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Dictature du relativisme et sacralisation des FEMEN (par Daniel Hamiche)

De la dictature du relativisme à la sacralisation des FEMEN. Témoignage de Daniel Hamiche
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Le sextrémisme a déjà fait sa confirmation en Occident. Dans tous les sens du terme. Après une communion en version dépoitraillée, tronçonneuse à la main en Ukraine, voici qu’il a donné racine dans notre belle France. Il suffit de consulter le compte Facebook de cette association de perruches exhibitionnistes pour voir que le monde est tout plein de gens crédules prêts à croire que ces jeunes femmes qui se mettent très volontiers à poil mènent un combat … qui n’est ni le leur, ni celui des femmes d’une manière plus générale.

Bien évidement, les FEMEN ne sont pas nées d’hier. Leur existence, cautionnée et sponsorisée par des milliardaires mondialistes de l’acabit d’un Helmut Geier ou d’une Beat Schober, n’est que la suite logique d’une politique engagée depuis fort longtemps. En voici les deux principaux antécédents :
- La fin de la guerre froide fut marquée par l’exacerbation d’un libéralisme de type américain incompatible avec les valeurs européennes. Si cette forme de libéralisme représentait une expérience plutôt sympathique pour des sociétés jusqu’à nouvel ordre assez puritaines, elle ne manqua pas de revêtir un visage totalitaire vers la fin des années 80. C’est à ce totalitarisme il y a peu encore attirant que Benoît XVI faisait allusion en parlant de « dictature du relativisme ».
- L’adoption d’un libéralisme élevé au rang d’une nouvelle religion sans frontières ne se fit pas sans l’intercession idéologique de nouvelles formes d’évangélismes protestants vouant un culte exagéré à la dimension individualiste de l’homme.
Deux étapes principales définissent donc le processus de dévalorisation des racines exclusivement chrétiennes de la France :
- La phase latente avec la mise en place d’une idéologie nihiliste. Celle-ci a commencé à se développer d’une manière sensible entre les années 70-80.
- La phase du passage à l’acte incarnée par la démolition des églises et la valorisation en apparence irrationnelle de mouvements violents de type FEMEN.
L’émergence de ces nouveaux vecteurs va aujourd’hui de pair avec le désintérêt total des élites politiques tant à l’égard des églises en Europe (cela semble notamment vrai dans le cas de la France) qu’à l’égard des chrétiens d’Afrique et du Moyen-Orient. Aymeric Chauprade a tout à fait raison de lier la chute du baasisme irakien, en 2003, avec le début de la fin du christianisme dans ce pays. Qui donc a orchestré le chaos irakien ? L’ «ébranlement du baasisme » syrien est lui aussi révélateur de ce lien, cela notamment dans un contexte de quasi-mutisme de la part du mainstream médiatique quant aux atrocités perpétrées contre les populations chrétiennes de Syrie. Il semblerait presque, au risque de paraître paranoïaque, qu’il s’agisse d’un silence complice dans la mesure où il est clair, ne serait-ce qu’à l’exemple des Assyro-Chaldéens syriaques de Turquie qui dans cette région sont en voie de disparition, que la politique menée avec une ténacité sans pareil par Paris conduira inéluctablement à la dispersion, voire à l’extermination des chrétiens du Moyen-Orient.
Ces faits établis, je soumets à votre attention le témoignage de Daniel Hamiche, rédacteur en chef de Riposte Catholique:
La Voix de la Russie. M. Hamiche, vous continuez votre combat contre les FEMEN ou plutôt contre la sacralisation contre-nature des FEMEN en France, un groupe de « sextrémistes » comme elles se sont qualifiées elles –mêmes dont le but serait (je dis bien serait au conditionnel) de lutter contre les sociétés patriarcales dans tous les coins du monde. Pourriez-vous nous raconter comment se déroule ce combat, en quoi est-ce qu’il consiste ?
Daniel Hamiche. Je pense que le groupe dit FEMEN en France est un groupe qui ne sert pas du tout la cause des femmes qu’il prétend défendre avec tant d’énergie. E qui m’intéresse principalement dans ce groupe c’est la dimension extrêmement christianophobe qu’il manifeste dans l’ensemble de ses actes dans mon pays et qui me le rend évidemment très peu sympathique.
LVdlR. Vous avez parlé du chef de fil de ce mouvement qui continue à faire de la soi-disant dissidence en France et qui a obtenu le passeport français en janvier 2014 …
Daniel Hamiche. Oui, il s’agit bien entendu d’Inna Shevchenko. C’est une Ukrainienne qui est arrivée en France soi-disant pour se protéger des menaces qu’elle avait reçu en Ukraine et qui en fait était surtout poursuivie par le gouvernement ukrainien pour des délits de droit commun. En effet, elle avait entre autres scié une croix qui surplombait la ville de Kiev. Cette jeune femme avait donc été accueillie en France avec beaucoup d’égards par l’ensemble de la classe politico-médiatique que nous devons subir et depuis elle s’est manifestée personnellement comme chef de ce groupe constitué en France, FEMEN-France, par de nombreux actes de christianophobie. Je veux notamment citer deux cas de profanation : l’un, dans la cathédrale Notre-Dame de Paris, l’autre, très grave, fin 2013, à l’église de la Madeleine. Ces faits ne rendent pas ces jeunes femmes particulièrement sympathiques. Elles sont effectivement protégées. Elles bénéficient du statut de réfugiées politiques ce qui me semble être un peu abusif dans la mesure où aujourd’hui les choses ayant changé en Ukraine et les amis de Mme Shevchenko étant au pouvoir, elle ne risque plus grand-chose dans son pays d’origine. Je crois cependant qu’elle ne souhaite pas du tout y rentrer parce qu’elle serait quand-même poursuivie pour ce délit de droit commun qui fait l’objet d’une ouverture de procès à Kiev. Pour ce qui est de leur installation en France, il est évident qu’elles sont protégées par toute notre bien-pensance politique et médiatique et qu’elles sont à l’heure qu’il est des occupantes sans titre d’un local qui est situé dans la ville de Clichy (banlieue ouest de Paris). Elles occupent une usine qui était d’ailleurs vouée à la destruction en préparant pour le 21 avril prochain, c’est-à-dire le jour de Pâques, une grande fête pour l’inauguration de leur quartier général.
LVdlR. Comment se fait-il que ces surexcités jouissent d’un tel soutien de la part du PS ? Y-aurait-il des convictions que ces jeunes femmes véhiculent qui correspondraient à une certaine vision de la société sympathique au pouvoir actuel ?
Daniel Hamiche. Cela ne fait aucun doute ! Elles participent au nihilisme ambiant qui est imposé en détruisant le peu de valeurs qui nous reste encore en France et que d’ailleurs nous défendons. Elles sont des instruments dociles en même temps qu’un peu indisciplinées de l’idéologie dominante qui est une idéologie de destruction de la famille, du mariage, des bonnes mœurs ».

Commentaire de l’auteur. Faut-il entrevoir à travers l’image assez caricaturale des FEMEN le symbole moral d’une France livrée aux socialistes ? Pour répondre à cette question, il suffit de savoir que M. Valls avait personnellement autorisé l’établissement à Paris d’une « base d’entraînement » des Femen, qu’Anne Hidalgo, le nouveau maire de Paris, a avoué « avoir de la bienveillance pour [ce groupe] qu’elle respecte et que l’incontournable Caroline Fourest avait hébergé chez elle entre 2012 et 2013 Inna Shevchenko. Pourquoi – question purement rhétorique – n’en ont-ils pas fait autant à l’égard de Julien Assange ou d’Edward Snowden ? Enfin … peut-être fallait-il qu’ils se dénudent !
french.ruvr.ru/…/270999045
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