"La loi sur le mariage gay relève donc d'une entreprise de normalisation", assure notre contributeur Concynique.

MARIAGE GAY - le texte sur le mariage gay a été adopté ce mercredi matin en conseil des ministres, mais il pourrait évolué pendant le débat parlementaire.

L'Express

Première étape franchie pour le projet de loi ouvrant le mariage et l'adoption aux couples homosexuels. Il a été validé ce mercredi matin en Conseil des ministres et sera présenté dès le mois de janvier au parlement. Selon François Hollande, ce projet de loi est un "progrès pour toute la société".

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"C'est une étape importante vers l'égalité des droits", a renchérit la ministre de la famille, Dominique Bertinotti, à l'issue du Conseil."Le débat va se poursuivre au travers des auditions que vont mener les parlementaires. Toutes les opinions peuvent être entendues à condition que le débat reste de qualité", a poursuivi la ministre qui était interrogée dans la cour de l'Elysée.

L'essentiel du texte était connu: "le mariage est contracté par deux personnes de sexe différent ou de même sexe". Et de la possibilité de se marier, découlera, pour les couples homosexuels, le droit d'adopter ensemble un enfant.

Pas d'ouverture à la procréation médicalement assistée

Le projet de loi, au grand dam des associations de défense des homosexuels, ne prévoit pas l'ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) aux couples de femmes ou les questions de filiation, renvoyées par le gouvernement à une future loi sur la famille.

Mais, le texte examiné par le Conseil des ministres pourrait évoluer pendant le débat au Parlement, décalé de décembre à janvier pour laisser plus de temps à la discussion. Les députés socialistes ont déjà promis un amendement sur la PMA.

"Vous savez, c'est une revendication très normative, pouvoir faire famille, entrer dans un cadre juridique, ça n'a rien d'une destruction mais au contraire, c'est une sécurisation juridique, une protection", a fait valoir Mme Bertinotti, pour qui ce projet de loi est "une première marche". Elle a demandé à ce que le débat, qui mobilise l'opposition et les autorités religieuses, "ne soit pas fondé sur des fantasmes mais sur la réalité".

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