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Le héraut de sainte Anne, Yvon Nicolazic (2ème partie) urban12352 — September 01, 2008 — film d'animation réalisé avec Poser sur les apparitions de sainte Anne à Auray en Bretagne au 17 ème sièclePlus
Le héraut de sainte Anne, Yvon Nicolazic (2ème partie)

urban12352 — September 01, 2008 — film d'animation réalisé avec Poser sur les apparitions de sainte Anne à Auray en Bretagne au 17 ème siècle
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2 Le héraut de sainte Anne, Yvon Nicolazic (2ème partie)
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Le héraut de sainte Anne, Yvon Nicolazic (2ème partie)
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Sainte Anne d'Auray.
Petit film sur l'apparition de sainte Anne à Yvon Nicolazic au début du XVIIe siècle en Bretagne.Plus
Sainte Anne d'Auray.

Petit film sur l'apparition de sainte Anne à Yvon Nicolazic au début du XVIIe siècle en Bretagne.
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Frère
Deo gratias, suite et fin,:
Mais, en rebellion contre la discipline militaire, il quitte l'uniforme à peine un an après son enrolement.
Son père meurt à cette époque, lui laissant ainsi qu'à ses soeurs un héritage important. Pierre de Kériolet se fait alors Huguenot et obtient de sa famille des avantages importants sur l'héritage en échange de son retour à l'Eglise catholique, et devient …Plus
Deo gratias, suite et fin,:
Mais, en rebellion contre la discipline militaire, il quitte l'uniforme à peine un an après son enrolement.
Son père meurt à cette époque, lui laissant ainsi qu'à ses soeurs un héritage important. Pierre de Kériolet se fait alors Huguenot et obtient de sa famille des avantages importants sur l'héritage en échange de son retour à l'Eglise catholique, et devient ainsi le maître d'une immense fortune.
Plus tard, il a l'ambition de devenir magistrat au parlement de Bretagne, la plus haute cour de justice de la province. Il acheta la charge, passa un petit examen qu'il ne put éviter et le réussit ! Ce fut un immense scandale: Kériolet, juger les autres ! Il put à tout loisir semer la discorde en envenimant les plaintes jusqu'à régler les affaires à l'épée.
Dans le même temps il multipliait les aventures, se plaisant à "cajoler les plus belles et tromper les plus sottes". Quand il entrait dans une église, c'était pour se moquer des fidèles, singer le prêtre et tourner en dérision toute chose sacrée.
Cependant, tout n'était pas mauvais chez cet homme : toujours il fit preuve de bonté envers les pauvres, ne refusant jamais l'aumône bien qu'il refusât toujours qu'on le remercie ou qu'on appelle sur lui la banadiction de Dieu. Par ailleurs, il récitait chaque jour un "je vous salue Marie" : par habitude d'enfance, superstition, promesse faite à sa mère? Nul ne le sait.
La conversion
Une nuit, il eut une vision de l'enfer qui le troubla profondément ; il se confesse, commence à fréquenter l'église et rentre même au couvent, à la Chartreuse d'Auray. Mais au bout de huit jour il en sort et devient pire qu'avant.
Nous sommes en 1635. Pierre de Kériolet mène belle et grande vie : vie pleine d'impiété, de débauche, de reniement.
C'est alors qu'il entend parler d'évènements étrange qui se passent dans la ville de Loudun : on entend dire que toutes les religieuses d'un couvent sont possédées par le démon et que l'on y fait des exorcismes. Par curiosité malsaine, Kériolet accourt, accompagné de deux compagnons de libertinage. Quatre jours durant il assiste aux exorcisme et en est impressionné. Le cinquième jour, il est prit à partie par une séculière que 'lon exorcisait : elle s'adresse à lui, lui citedes faits précis de sa vie, lui rapelle son voeu non accompli d'aller en pèlerinage à Notre-Dame de Liesse et son séjour à la Chartreuse. Intrigué, Kériolet interroge :
"Pourquoi ai-je quitté la Chartreuse ?"
"Dieu ne pouvait souffrir un homme si impur dans une si sainte maison. Blasphémateur et athée ! Est-il possible qu'un tel homme reçoive miséricorde ? Ô injustice divine !" lui est-il répondu.
Vaincu, Kériolet fait une confession publique, puis se confesse au père Archange, l'exorciste de Loudun. Nous sommes le 3 janvier 1636, Kériolet a 34 ans et vient d'être touché par la grâce. Le lendemain, le démon lui parlera à nouveau, disant que sa conversion est une conquête de Marie.
Sur le chemin qui le ramène en Bretagne, Kériolet se fait mendiant, et de retour dans son château de Kerlois, il mène une vie austère faite de prière, de jeûne et d'aumônes. Onze ans après les apparitions de Sainte Anne à Nicolazic, le pèlerinage est en pleine expansion et Kériolet va aider à son développement par sa générosité.
Kériolet : aumônier des pauvres
Le 7 mars 1637, il est ordonné diacre, et le 28 mars de la même année, Monseigneur de Rosmadec l'ordonne prêtre. L'impossible est devenu réalité : le bandit de Kerlois est devenu prêtre.
Cependant, sa conversion ne signifia pas la fin des tentations. Il dut lutter beaucoup et prier de toutes ses forces pour ne pas succomber.
Sa maison de vint un véritable hôpital pour les mendiants. Il avait une attention particulière pour les malades et les infirmes, voyant le Christ dans chacun d'entre eux.
Les années passaient, et autant Kériolet avait inspiré la peur, autant il inspirait dorénavant le respect et la vénération. On voulait le voir, le consulter : mais il se dérobait toujours, voulant demeurer l'aumônier des pauvres. Il voulait toujours réconforter et apaiser et était rempli de miséricorde pour les pêcheurs.
En 1658, il tomba malade. Ce fut une rude épreuve, car touché par la grâce, il craignait cependant de paraître devant Dieu à cause de sa vie passée et des péchés qui le tourmentaient sans cesse. Il alla mieux et continua sa mission malgré une grande fatigue.
Il venait de plus en plus souvent au Sanctuaire de Sainte Anne où les Carmes lui avait réservé une cellule.
Dans la nuit du 21 au 22 septembre 1690, il tomba gravement malade. Le 5 octobre il reçut le sacrement des malades et mourut le 8 octobre : il avait 58 ans.
On accourut de tous les environs pour assister à ses obsèques. Il fut enterré dans la chapelle de Sainte Anne, entre la grille du Choeur et les marches de l'Autel et l'on grava sur son tombeau :
"Ci-gît Pierre de Kériolet conquête de Marie.
Il en fut le fidèle et zélé serviteur."
Lorsque la chapelle fut détruite pour faire place à la basilique actuelle, ses restes furent déposés sous l'autel au fond de la basilique, côté nord, face au tombeau d'Yvon Nicolazic.
Frère
Deo gratias,
Sainte Anne, Mère de Marie, conduis-nous vers Jésus
Qui est Sainte Anne ?
Epouse de Saint JOACHIM, Mère de la Sainte Vierge MARIE, Aïeule de JESUS le Rédempteur.
Juive ayant vécu à Séphoris près de Nazareth en Galilée puis à Jérusalem en Judée. La Bible ne nous apprend rien sur les parents de la Vierge Marie. Le plus ancien document qui en parle est le Protévangile de JacquesPlus
Deo gratias,
Sainte Anne, Mère de Marie, conduis-nous vers Jésus
Qui est Sainte Anne ?
Epouse de Saint JOACHIM, Mère de la Sainte Vierge MARIE, Aïeule de JESUS le Rédempteur.
Juive ayant vécu à Séphoris près de Nazareth en Galilée puis à Jérusalem en Judée. La Bible ne nous apprend rien sur les parents de la Vierge Marie. Le plus ancien document qui en parle est le Protévangile de Jacques apocryphe qui nous transmet une tradition judéenne remontant à la première moitié du second siècle.

Icone de Sainte Anne et Saint Joachim
Le culte de Sainte Anne dans le monde
Le culte de Sainte Anne a grandi en Orient d'abord, dans le rayonnement de celui de la Vierge Marie, spécialement dans le mystère de sa Conception Immaculée, de sa Nativité et de sa Présentation au Temple.
Le 26 juillet marque sans doute l'anniversaire de la dédicace d'une Basilique élevée en son honneur à Constantinople au 6ème siècle. Les Franciscains l'ont inscrite à leur calendrier le 26 juillet 1263. Le Diocèse de Vannes fête Sainte Anne au moins depuis le début du 15ème siècle. Le Pape Grégoire XIII a étendu cette fête à toute l'Eglise latine en 1584.
A travers le monde, Sainte Anne est vénérée et priée dans un nombre important de lieux de culte, basiliques, églises et chapelles, entre autres à Rome, l'église paroissiale Sainte-Anne du Vatican à Jérusalem, la basilique Sainte-Anne, dite aussi "de Marie où elle est née" au Québec, la basilique Sainte-Anne de Beaupré, au Congo, l'église Sainte-Anne de Brazzaville en Asie, en Birmanie et à Ceylan.
En France, le premier sanctuaire dédié à Sainte Anne fut l'ancienne cathédrale d'Apt en Vaucluse, au 11ème siècle.

Le culte de Sainte Anne en Bretagne
Le culte de Sainte Anne en ce pays d'Auray est lié historiquement à la première évangélisation de l'Armorique, aux 7ème et 8ème siècles. Selon certaines hypothèses, "Ana" était le nom d'une divinité celtique vénérée auparavant dans ces régions, ce qui aurait, semble-t-il favorisé l'extension du culte de la Mère de Marie.
Sainte Anne est donc devenue patronne de la Bretagne. Presque toutes les églises bretonnes ont leur statues de Sainte Anne et bon nombre de chapelles, de villages et de lieux-dit sont placés sous son vocable. Les Bretons, au fil des siècles, ont instaurés de nombreux pardons (pélerinages) dont le plus important est celui de Sainte-Anne d'Auray.

Sainte Anne apparaît à Nicolazic
Yves Nicolazic, le témoin des apparitions
Nous ne savons rien sur l'enfance et la jeunesse de Nicolazic.
Adulte, c'était un homme juste et droit, honnête et travailleur. Homme de paix, on faisait souvent appel à sa sagesse pour apaiser les conflits qui pouvaient se faire jour entre les habitants de Keranna, son village.
Il était également connu pour sa piété et sa dévotion particulière à Sainte Anne "sa bonne patronne". Il communiait souvent - chose rare à l'époque - et allait régulièrement se confesser chez les Capucins à Auray.
Il était ce que l'on peut appeler "un bon chrétien", vivant les béatitudes avec simplicité et s'en remettant toujours à "Dieu et Madame Sainte Anne".
À l'époque des apparitions, Yves Nicolazic a une trentaine d'années. Il est marié depuis presque dix ans à Guillemette Le Roux, et tous deux souffrent de ne pas avoir encore d'enfant.
Portrait d' Yvon Nicolazic
Au champ du Bocenno
L'une des terres de la ferme de Nicolazig était appelé le Bocenno. La tradition voulait qu'il y ai eu, jadis, une chapelle dédiée à Sainte Anne. Ce champ semblait d'ailleurs être béni : toutes les récoltes qui y étaient faite abondaient, et il n'était pas nécessaire de le mettre en jachère comme les autres champs. Autre fait étrange, les boeufs avaient toujours refusé d'y mener la charue. Nicolazic lui-même y avait, en une seule journée, cassé deux attelages. Il fallait donc faire le travail à la main.
Les apparitions
Un soir d'août 1622, Nicolazic priait sa "bonne mère" quand un flambeau illumina subitement sa chambre. Le phénomène se renouvela quelques semaines plus tard. C'est donc dans la maison familale que Sainte Anne a choisi de se manifester en premier, discrètement, honorant ainsi ce que le Pape Jean-Paul II nomme "l'Eglise domestique", et invitant chacun d'entre nous à redécouvrir notre foyer comme premier lieu de conversion et d'évangélisation. Mais ces premières manifestations ne sont pas encore des apparitions ; elles n'en sont que l'annonce, le prélude et Sainte Anne prépara ainsi l'âme de Nicolazic à sa venue.
La première apparition a lieu à la fontaine en août 1623. Après le travail, Nicolazic menait ses boeufs à l'abreuvoir quand, accompagné de son beau-frère Le Roux, il vit une dame majestueuse, rayonnante de lumière, qui souriait mais ne parlait point. Les mois suivants, Sainte Anne se manifesta bien des fois à Nicolazic, soit à la fontaine, soit chez lui, ou encore près de la croix, sur la route de Pluneret, appelée depuis lors "Croix Nicolazic".
Pressé par son recteur, Nicolazic demande son nom à la majestueuse dame. Celle-cise fait connaître dans la nuit du 25 au 26 juillet 1624 :
" Yvon Nikolazig, ne zoujet ket : me zo Anna, Mamm Mari ;
laret d'ho person éh és bet gwéharall,
én tamm douar anùet er Bossenneu,
kent ma oé amañ kér érbed, ur chapél,
er getañ e zo bet gloestret dein é bro er Vretoned.
Boud zo hiniù naù hant peùar blé àrn-ugent ha hwéh miz
men dé bet diskaret.
Me garehé ma vehé saùet a-neùé d'er prontañ, ha ma um soursiet hwi mem a gement-sé.
Doué e fal dehoñ ma vein inouret énni."


"Yvon Nicolazic, ne craignez pas : je suis Anne, Mère de Marie ;
dites à votre recteur qu'il y a eu autrefois,
dans la pièce de terre appelée le Bocenno,
avant même qu'il y ait eu aucun village,
une chapelle,
la première qui me fût dédiée dans le pays des Bretons.
Il y a aujourd'hui neuf cent vingt-quatre ans et six mois
qu'elle est ruinée.
Je désire qu'elle soit rebâtie au plus tôt,
et que vous preniez soin vous-même de cela.
Dieu veut que je sois honorée ici."

Remarquons comment Sainte Anne se nomme. Elle se présente par rapport à sa fille, Marie, montrant ainsi que sa mission n'a de sens qu'à travers sa fille. Elle nous renvoie également ainsi à l'importance de la maternité. Ce n'est que quelques années après les apparitions que Nicolazic et sa femme auront la joie d'accueillir dans leur foyer 4 enfants. Sainte Anne elle-même selon les évangiles apocryphe, et à l'instar de plusieurs femmes dans la Bible, n'a connu que tardivement la joie d'être mère.
Sainte Anne a donc donné une mission à Nicolazic, celle de reconstruire la chapelle. Cette demande rejoint celle faite par le Christ à Saint François d'Assise, celle faite par la Vierge à Bernadette. Construire une chapelle, c'est rendre vivante, présente, agissante une communauté de chrétiens, c'est lui donner un lieu de rassemblement et de prière, c'est manifester la visibilité de l'Eglise voulue par le Christ. Mais devant les difficultés, Nicolazic se décourage. Aussi Sainte Anne le soutint-elle en ces termes :
"Ne veeh ket é poén, Nikolazig.
Me 'rei doh traeu erhoalh aveid komañs er labour,
ha hwi e gavo deùéhatoh er péh e vo rinket eid achiù...
En oll trezolieu ag en Néañv zo ém daouarn".


"Ne vous mettez pas en peine, Nicolazic.
Je vous donnerai de quoi commencer l'ouvrage,
et jamais rien ne manquera pour l'accomplir…
Tous les trésors du ciel sont en mes mains."
Dans la nuit du 7 au 8 mars 1625, Sainte Anne apparaît à Yves Nicolazic qui récite son chapelet dans sa chambre :
"Ivon Nikolazig, galùet ho amizion, èl m'em-és laret deoh ;
kaset-ind geneoh d'er léh e ziskoei deoh er pilet-mañ.
Hwi e gavo éno er Limaj e zeli arrest goapereh en dud,
ind e anaùo érfin éma gwir er péh em-és grateit deoh."


"Yvon Nicolazic, appelez vos voisins comme on vous l'a conseillé ;
menez-les où ce flambeau vous conduira.
Vous trouverez l'Image qui vous mettra à couvert du monde,
lequel connaîtra enfin la vérité de ce que je vous ai promis."
Accompagné de ses voisins, Nicolazic fut donc conduit jusqu'au Bocenno où il découvrit l'antique statue de la Chapelle primitive.
Ce petit groupe devint ainsi le premier groupe de pèlerins de Sainte Anne, prélude de ce que seront les foules qui viendront en ce lieu, à l'appel de Sainte Anne :

"L'affluence du monde qui me viendra en ce lieu
sera le plus grand miracle de tous."
Rapidement, la nouvelle de la découverte de la statue se répend, et des milliers de personnes accourent au Bocenno.
Pierre de Keriolet

Par l'action de "notre bonne Mère Sainte Anne", le message transmis en ces lieux dépassent le cadre des apparitions à Yvon Nicolazic. En effet, si Sainte Anne n'a fait entendre aucun appel à la pénitence ni à la conversion lors de ses apparitions, elle a cependant choisi un autre moyen très fort : l'exemple vivant de Pierre de Kériolet, un enfant du pays, bandit puis converti.
Pierre de Kériolet naît à Auray le 14 juillet 1602. Dernier d'une famille de 4 enfants dont il est le seul garçon, il passe son enfance au château de Kerlois, sur la commune de Pluvigner. Malgré une bonne éducation chrétienne, il pose, tout jeune, des problèmes à ses parents par sa méchanceté et sa violence. Ne pouvant l'éduquer comme il le souhaite, ils l'inscrivent au collège des Jésuites à Rennes, mais cela ne retient en rien son intérêt pour les loisirs et le libertinage.

Pierre Le Gouvello de Keriolet
Le bandit de Kerlois
Il a 22 ans environ quand , après avoir volé ses parents, il s'enfuit de chez eux: c'est le début d'une vie d'aventures inimaginables.
Il décide alors de rejoindre le Grand Turc et de se faire mahométan. Pour ce faire, il prend un bateau sur le Danube, mais ne peut dépasser la Hongrie, il tente de s'embarquer pour Constantinople depuis Venise, en vain. Il s'installe alors à Paris, se lance dans la débauche et la sorcellerie : il est tout dévoué à Satan.
Qaund il décide de revenir en Bretagne, il est plus violent que jamais et se fait rapidement beaucoup d'ennemis. Sa fureur du duel, malgré l'interdiction du roi, le pousse même à provoquer les soldats du gouverneur de Bretagne.
Cette rage le pousse à se faire soldat ; il participe ainsi aux guerres italo-allemande. …