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jamacor
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G. FAURÉ: Madrigal op 35, Pavane op 50 et Cantique de Jean Racine 0p 11 G. FAURÉ: -Madrigal op 35, -Pavane op 50, -Cantique de Jean Racine 0p 11 RTVE Choir, dirigé par Javier Corcuera. La Pavane op. …Plus
G. FAURÉ: Madrigal op 35, Pavane op 50 et Cantique de Jean Racine 0p 11

G. FAURÉ:
-Madrigal op 35,
-Pavane op 50,
-Cantique de Jean Racine 0p 11
RTVE Choir, dirigé par Javier Corcuera.

La Pavane op. 50 en fa dièse mineur est une œuvre en un mouvement pour petit orchestre symphonique avec chœur ad libitum. Composée par Gabriel Fauré en 1887, elle est contemporaine de son Requiem.

La partition initiale est écrite pour un petit orchestre comprenant deux flûtes, deux hautbois, deux clarinettes, deux bassons, deux cors et les cordes. La pavane devait être jouée dans une série de concerts donnés par Jules Danbé. La Pavane est dédiée à la comtesse Elisabeth Greffulhe. Le musicien ajoute, à la demande de cette dernière, une partie de chœur (sopranos, altos, ténors et basses) sur un texte de Robert de Montesquiou-Fezensac, cousin de celle-ci. La première a lieu le 25 novembre 1888 par les Concerts Lamoureux sous la direction de Charles Lamoureux. La version chorale est créée trois jours plus tard par l'orchestre de la Société nationale de musique. L'œuvre sert de base à un ballet dansé par les Ballets russes en 1917 et Fauré l'incorpore en 1918 pour achever la musique de scène de la pièce Masques et Bergamasques, op. 112. Elle inspira le passepied de la Suite bergamasque de Claude Debussy ainsi que la Pavane pour une infante défunte de Maurice Ravel, écrite alors que ce dernier était encore l'élève de Fauré au Conservatoire de Paris.

Le Cantique de Jean Racine (Opus 11) est une pièce vocale composée en 1864 par Gabriel Fauré, alors âgé de 19 ans. Écrite à l'origine pour chœur (soprano, alto, ténor et basse), quintette à cordes et harpe, puis dans une version avec piano ou orgue, cette pièce se situe dans la tonalité de ré bémol majeur. Cette œuvre présente un caractère solennel. Après une introduction jouée au piano (ou à l'orgue), le chœur entre pupitre par pupitre. À la quarantième mesure, après un pont instrumental, une partie centrale modulante intervient en la bémol majeur (puis si bémol mineur), où l'œuvre atteint son plus haut niveau expressif. Par un retour lent et solennel, la pièce évolue ensuite vers son caractère initial.

Le texte de Jean Racine (1639-1699) est en fait une paraphrase de l'hymne Consors paterni luminis datant du Moyen Âge. Attribuée à saint Ambroise, elle était chantée au début des matines (ou vigiles) de la férie tierce (c'est-à-dire du mardi).

Verbe égal au Très-Haut, notre unique espérance,
Jour éternel de la terre et des cieux,
De la paisible nuit nous rompons le silence :
Divin Sauveur, jette sur nous les yeux.
Répands sur nous le feu de Ta grâce puissante ;
Que tout l'enfer fuie au son de Ta voix ;
Dissipe le sommeil d'une âme languissante
Qui la conduit à l'oubli de Tes lois!
Ô Christ ! sois favorable à ce peuple fidèle,
Pour Te bénir maintenant rassemblé ;
Reçois les chants qu'il offre à Ta gloire immortelle,
Et de Tes dons qu'il retourne comblé.


Voici le texte latin original:
Consors paterni luminis,
Lux ipse lucis et dies,
Noctem canendo rumpimus:
Assiste postulantibus.

Aufer tenebras mentium,
Fuga catervas dæmonum,
Expelle somnolentiam
Ne pigritantes obruat.

Sic, Christe, nobis omnibus
Indulgeas credentibus,
Ut prosit exorantibus
Quod præcinentes psallimus.

Sit, Christe, rex piissime,
Tibi Patrique gloria
Cum Spiritu Paraclito
In sempiterna sæcula.
Amen.

Le dernier couplet (ou doxologie) possède la variante suivante:
Praesta, Pater Piissime,
Patrique, compar Unice,
Cum Spiritu Paraclito
Regnans per omne saeculum.
Amen.


On peut percevoir dans la paraphrase française un jansénisme latent : la paternité divine n'est pas mentionnée explicitement chez Racine alors que l'original en parle deux fois. Là où l'hymne exhorte le croyant à se réveiller au cœur de la nuit pour prier et y chasser la pesanteur d'un sommeil pouvant mener à l'acédie, Jean Racine y voit le poids du péché. Enfin, si la lumière baigne la première strophe latine, écho du lumen de lumine du Credo, le texte français n'évoque que le jour éternel. Ces différences font ressentir un salut moins proche et un Dieu plus lointain dans la bouche de l'auteur du XVIIe siècle que dans l'original médiéval.
afernandes
😡 Muito bom!
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