Ma position est conforme à la plus antique tradition chez les intellectuels catholiques et ce depuis le second siècle...

D'autre part, il y a une différence entre distinguer un cardinal pour sa qualité intellectuelle et demander, même si on a été sollicité, à recevoir la légion d'honneur d'un gouvernement, d'un régime qui, depuis 1974 ne cesse de multiplier les lois qui contreviennent à la loi morale naturelle et au droit qui en découle.
On ne peut tout à la fois servir l’Évangile et recevoir les honneurs d'institutions qui vont jusqu'à financer des oeuvres dont les objectifs sont d'insulter objectivement les chrétiens...

Notre époque oblige les catholiques et tout homme de prière à être très en retrait du pouvoir politique.
Que vaut notre engagement baptismal si dans le même temps nous allons demander les honneurs à César qui mène une politique hostile envers l'Eglise?

Que faisons-nous de l'honneur d'être du Christ et dont nous aurons à répondre ?
Quant au mode ironique, humoristique, c'est une pratique qui date dès le second siècle et qui c'est toujours trouvée entre chrétiens ce qui n'a jamais été considérée comme un manque de charité...
Tout prince s'expose au fou et le fou est le sage du prince...

Et à votre avis, à l'académie des sciences morales et politiques, combien de bons catholiques ? Plus, ou moins que dans le gouvernement actuel ? On y trouve d'ailleurs Xavier Darcos, qui fut ministre, je crois.

Non non, je maintiens que Pierre se trompe en ironisant de la sorte. En plus, il égratigne mon cardinal archevêque, et ça, que voulez-vous, ça ne se fait pas. :)

Mon avis! (excusez moi de le donner)
C'est simple de comprendre que demander un honneur n'est, déjà, pas trés catholique, mais le demander alors que ces chefs d'état votent des lois de mort, oeuvrent contre l'Eglise en abondance, soutiennent tout ce qui peut lui porter tort... est une infamie. Ce ne sont pas les évêques de France qui sont attaqués mais quelques évêques; il faut convenir du fait que bien des évêques ont perdu le sens du bien et du mal .
Des académies comme celle des sciences reconnaissent, sans doute, la valeur des personnes et leur savoir, il me semble que c'est différent.

Pierre,
merci de votre lecture attentive.
Pour ce qui est de la grammaire, c'était un coup bas, je le reconnais. Coup bas sur un coup de colère que je n'ai pas su maîtriser. Recevez ici mes excuses.

Sur le fond, vous considérez que le pouvoir politique n'a pas de légitimité. C'est votre droit. Mais cette position n'est celle ni des évêques, ni du pape.

Faut-il demander des honneurs à la République ? Honnêtement, je ne sais pas... je ne suis pas dans une telle position que, si je demandais une décoration, je serais en mesure de l'obtenir.
Et vous ?
Dénigrer les honneurs n'est-il pas une manière de se venger de ne pouvoir y prétendre ? Car j'avoue humblement que, si on me proposait pour la légion d'honneur - ce qui est, vu mon jeune âge, totalement improbable - ça me ferait plaisir. Irais-je la demander ? Je ne sais pas.

En tous cas, avant d'être élu pape, Benoit XVI, que vous opposez abusivement à l'épiscopat, n'a pas méprisé le fait d'être élu membre associé de l'académie des sciences morales et politiques, autre institution honorifique de la République française. Faut-il le lui reprocher comme une erreur de "jeunesse" effacée par la grâce de l'accession au trône de Pierre ?

Bien à vous

Suscipe

Cher Suscipe,
Je vous remercie pour votre leçon de grammaire; je ne doute pas que vous la maîtrisiez au mieux et que vous en faites un usage des meilleurs.
Si la vérité est calomnieuse alors Jésus à calomnié...
Il doit y avoir une logique entre servir Jésus et recevoir des honneurs d'un pouvoir qui a fait choix de se dresser contre lui...
On ne peut servir Dieu et recevoir des honneurs de ceux qui le combattent...
Ai-je bien respecté la grammaire ?

"Ce gouvernement ne doit sa survie que par la multiplication"...
et si l'auteur qui prétend défendre la tradition apprenait la grammaire ?
On doit sa survie à quelque chose, et non par quelque chose, en français...

La vision mondaine qu'il développe des ecclésiastiques est calomnieuse.

Enfin, vouloir introduire un coin entre le pape et l'épiscopat est une attitude purement et simplement schismatique sous un faux prétexte de fidélité.