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Asia Bibi, le martyre jusqu'à quand ?

La chrétienne pakistanaise en prison pour sa foi sera dans un état critique, affirment ceux qui lui sont proches.

L’état de santé d’Asia Bibi s’aggrave rapidement, tant physiquement que psychologiquement. C’est ce que vient d’affirmer le Père Ilyas John, prêtre de l’archidiocèse de Lahore, ville où cette mère de famille chrétienne est emprisonnée (à l’isolement, pour des raisons de sécurité), à cause de la loi anti-blasphème. Une déclaration alarmante, confirmée par sa famille, qui a pu la voir dernièrement.

Rappelons qu’Asia est mère de cinq enfants, dont elle est séparée depuis bientôt cinq ans. Condamnée à mort en novembre 2010, elle attend que son procès soit révisé, dans des conditions déplorables (Voir nombreux articles sur Aleteia). Le Père John insiste sur l’urgence de lui donner des soins, et appelle à intensifier la prière pour elle, ainsi que pour Sawan Masih, autre victime de cette sinistre « loi noire », au nom de laquelle de trop nombreux chrétiens croupissent dans les prisons pakistanaises.

Le « cas Asia » ne mobilise pas seulement la communauté chrétienne (1,6% de la population pakistanaise) mais de nombreux musulmans, opposés à la loi anti blasphème et à la persécution contre les minorités religieuses (3% de la population, composée à 97% de musulmans). Ils ont régulièrement apporté leur adhésion aux journées de prière et de jeûne organisée en faveur de la jeune femme. Aujourd’hui, Akeel Ali Mehdi, musulman engagé dans la défense des droits de l’homme, « condamne avec force l’attitude de la magistrature » (cf. Asianews). Pour lui, « Asia Bibi et sa famille ont assez souffert comme cela. Il est temps qu’elle reçoive les soins nécessaires et que les juges affrontent son cas ».

Le procès en appel indéfiniment renvoyé
C’est là tout le problème : par peur des représailles de la part des extrémistes musulmans, les juges de la cour d’appel de Lahore gèlent le dossier. Cette peur est justifiée : plusieurs personnes ont déjà payé de leur sang leur soutien à Asia, comme le gouverneur du Punjab Salman Taseer (musulman) et le ministre fédéral pour les minorités religieuses, Shahbaz Bhatti (catholique). Ainsi, le procès en appel de la jeune femme, visant à obtenir sa libération, est sans cesse renvoyé, avec ou sans prétexte, ces derniers étant souvent inadmissibles, au regard du sort de l’inculpée (telle la maladie d’un juge...). En 2014, le procès a été renvoyé au moins cinq fois. Le dernier renvoi date du 27 mai dernier, où le cas a disparu de manière inexplicable du rôle où il avait été inscrit.

Aujourd’hui, on ne voit pas très bien comment Asia pourrait échapper à l’enfer dans lequel la haine et l’intolérance l’ont plongée. Si elle est acquittée et libérée, le sang risque de couler, à son encontre, celui de sa famille ou de ses frères chrétiens. C’est la sinistre promesse des extrémistes. Si elle reste en prison, sans soin et même avec, ses semaines sont comptées. Reste la prière, pour la soutenir, elle et les siens. Demeure aussi la consolation que tôt ou tard, son calvaire fera place au bonheur sans fin promis aux martyrs.
gerard paul
Et bien nous aurions de coi enfermer bien des gens pour blasphèmes ,nous avons de la chance enfants de Dieu, nous avons le don du pardon qui nous a été donner par notre Seigneur Jésus Christ,Père ils ne savent pas ce qu'ils font.nous qui somme encor épargner ,prions pour toutes ses personnes martyrisées.Viens Seigneur Jésus.
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La chrétienne pakistanaise en prison pour sa foi sera dans un état critique, affirment ceux qui lui sont proches.
L’état de santé d’Asia Bibi s’aggrave rapidement, tant physiquement que psychologiquement. C’est ce que vient d’affirmer le Père Ilyas John, prêtre de l’archidiocèse de Lahore, ville où cette mère de famille chrétienne est emprisonnée (à l’isolement, pour des raisons de sécurité …Plus
La chrétienne pakistanaise en prison pour sa foi sera dans un état critique, affirment ceux qui lui sont proches.

L’état de santé d’Asia Bibi s’aggrave rapidement, tant physiquement que psychologiquement. C’est ce que vient d’affirmer le Père Ilyas John, prêtre de l’archidiocèse de Lahore, ville où cette mère de famille chrétienne est emprisonnée (à l’isolement, pour des raisons de sécurité), à cause de la loi anti-blasphème. Une déclaration alarmante, confirmée par sa famille, qui a pu la voir dernièrement.