[Henry Sire a donné une interview au Register le 26 mars 2018. Elle n'a été rendue publique que le 20 avril. On la trouvera ici : www.youtube.com/watch ]
VIDÉO : L'historien Henry Sire discute de son livre "The Dictator Pope".
L'auteur nous fait part des raisons pour lesquelles il a écrit ce livre controversé et de ses préoccupations au sujet de ce pontificat.
Par Edward Pentin du National Catholic Register, le 20 avril 2018
Henry Sire dit qu'il a écrit le livre "The Dictator Pope" parce qu'il a jugé nécessaire de découvrir le "fossé" entre ce qu'il dit être la « façade » médiatique du Pape François et la « réalité telle qu'elle est connue au Vatican ».
Dans une entrevue avec le Register le 26 mars, Sire dit que François est essentiellement un « politicien qui compte sur les relations publiques », un « pape franc-tireur » qui manipule les médias et qui n'agit pas de manière collégiale avec les évêques.
Le Pape François ne traite pas du tout avec les évêques « dans un esprit collégial », dit Sire, malgré le souhait souvent exprimé par le Saint-Père de rendre l'Église plus collégiale et décentralisée.
« Ils ont été traités beaucoup plus collégialement sous Benoît XVI. Comme je le dis, le Pape François est un dictateur », explique l'historien, à moitié espagnol, qui s'est rendu à Buenos Aires pour faire des recherches pour son livre.
Sire a choisi le nom de plume Marcantonio Colonna, le célèbre amiral de la flotte papale du 16ème siècle à la bataille de Lépante, lorsqu'il a publié "The Dictator Pope" sous forme de livre électronique en novembre dernier.
Il dit qu'à l'origine il a choisi le pseudonyme parce que le "régime" sous le pape François est sujet à des « représailles » et il voulait en particulier protéger « ceux que le Vatican pourrait penser être associés à moi ».
Il a maintenant révélé son vrai nom pour coïncider avec la nouvelle édition du livre, qui sera publiée par Regnery le 23 avril.
Éduqué à la prestigieuse école jésuite Stonyhurst College en Angleterre avant d'étudier l'histoire au Exeter College de l'Université d'Oxford, Sire a servi comme historien résident pour les Chevaliers de Malte à Rome pendant quatre ans jusqu'à l'année dernière. Lorsque son nom a été rendu public, l'Ordre l'a suspendu, une décision qu'il conteste au motif qu'elle est illégale.
Il dit qu'il a écrit le livre principalement non pas par animosité personnelle pour le Saint-Père, mais parce qu'il se préoccupe du bien-être de l'Église sous la direction de François, et espère que le livre aidera le Collège des Cardinaux à éviter d'élire un « cardinal complètement inconnu » lors du prochain Conclave.
L'historien discute également de l'influence de l'ancien leader populiste argentin, Juan Perón, sur Jorge Bergoglio, et de la signification du Rapport Kolvenbach – un document de recherche de 1992 que le regretté supérieur général de la Compagnie de Jésus, Hans Peter Kolvenbach, avait fait sur Jorge Bergoglio pour déterminer s'il était apte à être nommé évêque.
Lorsqu'on lui demande pourquoi il n'a pas choisi d'écrire un livre plus équilibré sur le Pape, Sire dit que c'était « destiné à être un signal d'alarme » pour un pape qui, selon lui, a « déraillé ».
« Quand tu cries "Feu !" Quand la maison est en feu, on ne dit pas : "En fait, le feu fait du bon travail en cuisinant le poulet dans la cuisine" », explique-t-il.
En 2015, Sire a écrit Phoenix From the Ashes, un regard complet sur l'état de l'Église catholique depuis le Concile Vatican II. Il considère que le Concile a des éléments répréhensibles, mais estime qu'il appartient à un futur Concile de déclarer si l'un d'entre eux était hérétique.
Il défend cette approche au Register, en disant que si ses vues sur l'Église moderne et le Concile sont considérées comme extrêmes aujourd'hui, alors les catholiques jusqu'aux années 1960, dont la plupart ont maintenu la continuité et la Tradition de l'Église, seraient également considérés comme des extrémistes.
Sire dit que la nouvelle édition du livre comprendra des informations actualisées sur une variété de sujets, dont l'un concerne le cardinal Oscar Rodriguez Maradiaga, coordinateur du Groupe des cardinaux C9 qui conseille François sur la réforme de l'Église et de la curie. Sire appelle l'archidiocèse du cardinal l'un des « plus corrompus » de toute l'Église, tant en termes de « corruption financière que de corruption morale ».
Le cardinal hondurien a été impliqué dans des allégations d'abus sexuels par l'un de ses évêques auxiliaires et de mauvaise conduite financière.
Les personnes qui ont oublié les âmes souffrantes du Purgatoire sont oubliées à leur tour si elles y vont ; Pour Vatican II et l'Antéchrist, il n'y a ni Purgatoire ni tout le reste : il n'y a que la terre, d'où Laudato si.
