Non, l'amour de sa Patrie n'est pas un péché !
Paray le Monial et Sainte Marguerite-Marie (décédée en 1690)
"...Mais Il (Le Sacré-Coeur de Jésus) ne veut pas s'en arrêter là. Il a encore de plus grands desseins qui ne peuvent être exécutés que par sa Toute-Puissance, qui peut tout ce qu'Elle veut. Il désire donc, ce me semble, entrer avec pompe et magnificence dans la maison des princes et des rois, pour y être honoré autant qu'Il a été outragé, méprisé et humilié en sa Passion, et qu'Il reçoive autant de plaisir de voir les grands de la terre abaissés et humiliés devant Lui, comme Il a senti d'amertume de se voir anéanti à leurs pieds. Et voici les Paroles que j'entendis à ce sujet : « Fais savoir au fils aîné de mon Sacré-Cœur — parlant de notre roi — que, comme sa naissance temporelle a été obtenue par la dévotion aux mérites de ma Sainte Enfance, de même il obtiendra la naissance de grâce et de gloire éternelle par la consécration qu'il fera de lui-même à mon Cœur Adorable qui veut triompher du sien, et, par son entremise, de celui des grands de la terre. » Il veut régner dans son palais, être peint dans ses étendards et gravé dans ses armes pour les rendre victorieuses de tous ses ennemis, en abattant à ses pieds ces têtes orgueilleuses et superbes pour le rendre triomphant de tous les ennemis de la sainte Eglise.
... Le Père Eternel, voulant réparer les amertumes et les angoisses que l'adorable Cœur de son divin Fils a ressenties dans la maison des princes de la terre parmi les humiliations et les outrages de la Passion, veut établir son Empire dans le cœur de notre souverain Monarque, duquel Il veut se servir pour l'exécution de ce Dessein qu'Il désire s'accomplir en cette manière, qui est de faire faire un édifice où serait le tableau de ce Divin Cœur pour y recevoir la consécration et les hommages du roi et de toute la cour. De plus, ce Divin Cœur se voulant rendre le Protecteur et Défenseur de sa sacrée personne contre tous ses ennemis visibles et invisibles, dont Il le veut défendre, et mettre son salut en assurance par ce moyen, c'est pourquoi Il l'a choisi comme son fidèle ami pour faire autoriser la Messe à son Honneur par le Saint-Siège apostolique et en obtenir tous les autres privilèges qu'Il veut accompagner cette dévotion de ce Sacré-Cœur, par laquelle Il veut départir les trésors de ses Grâces de sanctification et de salut, en répandant avec abondance ses Bénédictions sur toutes ses entreprises qu'il fera réussir à sa gloire, en donnant un heureux succès à ses armes pour le faire triompher de la malice de ses ennemis."
Promouvoir la consécration du Royaume de France au Sacré-Cœur, est une bien grande tâche pour une humble religieuse. Marguerite-Marie le sent fort bien et elle écrit à sa Mère supérieure : "Tout cela paraît très difficile, tant pour les grands obstacles que Satan se propose d'y mettre, que pour toutes les autres difficultés. Mais Dieu est au-dessus de tout. Il se plaît souvent à se servir des moindres choses, et même des plus méprisables, pour l'exécution de ses plus grands Desseins, tant pour aveugler et confondre le raisonnement humain que pour faire voir sa Puissance, qui peut tout ce qui Lui plaît, quoiqu'Il ne le fasse pas toujours, ne voulant pas violenter le cœur des hommes afin que, le laissant en liberté, Il ait plus de moyens de le récompenser ou de le châtier.
... Il faut que tout se fasse doucement et suavement, quoique fortement et diligemment, suivant les moyens qu'Il nous en fournira, car enfin, ma Mère, il faut poursuivre l'Oeuvre de Dieu sans désister, ni nous lasser, quelque obstacle ou contradictions qui s'y puissent rencontrer, car Il est assez fort et puissant pour les vaincre et confondre ses ennemis. Mais ce Divin Coeur n'est que Douceur, Humilité et Patience, c'est pourquoi il faut attendre. Il saura bien faire chaque chose en son temps.
... Il se servira des contradictions comme d'un solide fondement pour établir son Règne, car dans cette glorieuse et sainte Entreprise, les croix et les oppositions sont une des marques les plus infaillibles et les plus assurées, que la chose vient de Dieu et qu'Il en doit être beaucoup glorifié par le Règne du Sacré-Cœur de son divin Fils.
... Le Sacré-Cœur règnera malgré Satan et tous ceux qu'il suscite à opposer. Mais c'est maintenant le temps d'opérer et souffrir en silence, comme Il a fait pour notre amour.
Saint Pie X (Pape de 1903 à 1914)
"Que vous dirai-je à tous, chers fils de la France, qui gémissez sous le poids de la persécution ? Le peuple qui a fait alliance avec Dieu aux fonts baptismaux de Reims se convertira et retournera à sa première vocation. Sans doute les fautes ne resteront pas impunies, mais la fille de tant de mérites, de tant de soupirs, de tant de larmes, ne périra jamais. Un jour viendra - et il ne tardera guère - où la France, comme autrefois Saül sur le chemin de Damas, sera enveloppée d'une Lumière céleste et où elle entendra une Voix qui lui répétera : "Ma fille, ma fille, pourquoi Me persécutes-tu ?" Et, sur sa réponse : "Qui êtes-Vous, Seigneur ?", la Voix répliquera : "Je suis Jésus de Nazareth. Il t'est dur de regimber contre l'Aiguillon, parce que dans ton obstination, tu te ruines toi-même." Et elle, frémissante et étonnée, dira : "Seigneur, Seigneur, que voulez-Vous que je fasse ?" Et lui : "Lève-toi, lave-toi de tes souillures qui t'ont défigurée, réveille dans ton sein les sentiments assoupis et le pacte de notre Alliance, et va, nation prédestinée, vase d'élection, va porter comme par le passé, Mon Nom devant tous les peuples et les rois de la terre !" (Extrait du discours de Saint Pie X, le 21 novembre 1911, devant les Cardinaux français récemment nommés.)
Madame Royer (décédée en 1924. Fondatrice de l'Association de Pénitence et de Prière au Sacré-Coeur de Montmartre)
- "Un jour, toutes les épreuves auront une bonne fin. Dieu sauvera l'Eglise et la France, l'Une par l'autre."
- "Le Sacré-Coeur nous sauvera, mais quand ? Avec qui ? Avec quoi ? ... C'est son Secret... La France sera comme désemparée... Les mauvais se détruiront eux-mêmes. Alors arrivera celui qui doit tout restaurer; il faudra bien accepter celui que la Providence enverra !" (lettre de 1915)
- "La paix qui suivra (la Guerre toute proche de 1914-1918) sera une fausse paix. La lutte continuera sous des formes diplomatiques, sociales, économiques, financières. Le monde croulera dans l'impiété, l'impureté, le complet oubli de Dieu et courra à son châtiment. Les français iront jusqu'aux confins du désespoir; ils ne reprendront courage que contre eux-même; une à une, les solutions proposées pour porter remède à leurs maux échoueront. C'est seulement quand tous les recours aux moyens humains seront épuisés et que tout semblera perdu, que le Sacré-Coeur interviendra. Alors apparaitra l'élu de Dieu et la France ne pourra nier qu'elle devra au Sacré-Coeur son Salut !" (note confiée à l'Abbé Domain le 24 mai 1914).
Fatima (lettre de soeur Lucie à son Evêque, datée du 29/08/1931) Paroles de Notre-Seigneur : "...Fais savoir à mes ministres (les Papes), étant donné qu'ils suivent l'exemple du Roi de France en retardant l'exécution de ma demande, qu'ils le suivront dans le malheur. Jamais, il ne sera trop tard pour recourir à Jésus et Marie."
L'Ile Bouchard (ces apparitions de Notre-Dame en 1947, quoique souvent méconnues, font partie des rares apparitions mariales officiellement reconnues par l'Eglise Catholique)
"Je ne suis pas venue ici pour faire des miracles, mais pour vous dire de prier pour la France qui, ces jours-ci, est en grand danger (de fait, fin 1947, beaucoup d'observateurs français et étrangers voyaient la France sur le point de basculer dans le communisme stalinien; "par miracle" et de justesse, cela n'arriva pas).... La Dame, prenant un air grave, continue : Je vais vous confier un secret que vous ne direz à personne. - Nous Vous le promettons ! répondent les enfants en choeur. La confidence est brève. C'est la même pour tous. Nous n'en saurons rien de plus. Ce secret, les voyantes l'ont gardé strictement. Cependant, après les évènements de mai 1968 en France, elles se concertèrent et furent d'acccord, au vu de la nouvelle situation critique où se trouvait plongé le pays, de le communiquer à l'Archevêque de Tours. Ce qui fut fait le 1° juin 1968." : de ce fait, on peut déduire que le Secret confié par Notre-Dame concerne l'avenir de la France et des évènements qui auront probablement quelque ressemblance, du moins à leur début, avec les modestes émeutes de mai 1968...
Viens, Seigneur Jésus !