Avant et après Hiroshima ou deux bombes en une

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Regard sur le Synode

Marco Tosatti fait un bref tour d'horizon (plein d'humour), résumant toutes les rumeurs qui courent sur le document final. Bien entendu, les ouvertures attendues, notamment sur le thème des LGBT ne seront pas abordées frontalement - ce qui serait pour le moins stupide -, mais de biais. "Fourberie" papale oblige

("Benoît-et-moi", le 25/10/2018)

Synode : certains craignent que la Secrétairerie d’État puisse contrôler comment les Pères ont voté. Et puis...

25 octobre 2018
www.marcotosatti.com/…/sinodo-qualcuno…
Ma traduction

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Nous nous sommes peu ou pas du tout occupés du Synode; nous nous excusons auprès des lecteurs de Stilum Curiae, mais comme vous l'avez vu et lu, des affaires et des nouvelles plus urgentes semblaient primer sur le flot de paroles de cette assemblée. Nous nous en occupons aujourd'hui, à quelques jours du vote du document final, parce que nous avons rencontré un ami, une figure remarquable de la Curie, qui nous a fait partager les humeurs présentes parmi les évêques et les cardinaux.

En réalité, beaucoup de gens sont convaincus que le document est déjà prêt depuis un certain temps, dans ses grandes lignes: «Ils répandront quelques phrases ici et là, tirées de quelque intervention, et ils feront comme on fait en cuisine, comme le sucre glace sur les gâteaux».

Bien sûr, il y a toujours la possibilité qu'en plus du sucre glace, il y ait des substances moins inoffensives dans le texte, et plus loin nous rapportons ce qu'écrit le collègue Edward Pentin, du National Catholic Register, qui a plus d'une observation à faire; y compris au sujet de l'acronyme LGBT, introduit clandestinement (mais par quelle main? Cela n'a jamais été clarifié) dans l'Instrumentun Laboris, et soutenu par le Grand Manitou du Synode, le cardinal Baldisseri. Cependant, selon notre ami, la majorité ne souhaite pas que le sigle LGBT soit mentionné.

Il y a ensuite une remarque intéressante, qui en dit long sur l'atmosphère libre et fraternelle qu'on respire dans l'Église actuelle : «On craint que le secrétariat ne sache comment nous allons voter parce que nous utilisons pour voter le même instrument que celui avec lequel chaque matin nous enregistrons notre présence et il indique le numéro de la place correspondant au nom». Et naturellement, il y aurait des conséquences pour ceux qui ont voté différemment des souhaits et des vœux du sommet. La ressemblance avec une Assemblée nationale du peuple chinois est de plus en plus forte. Est-ce un effet de l'échange culturel et de l'accord avec XI Jinping ?

La proposition de création d'un dicastère pour les jeunes n'a pas fait l'objet d'un consensus. «Proposition minoritaire parce qu'il existe déjà un dicastère pour les laïcs avec un bureau pour les jeunes. Entia non sunt multiplicanda [Les entités ne doivent pas être multipliées]. Il pourrait y avoir la suggestion d'une Commission permanente au niveau paroisses-diocèses-Saint-Siège». Et cela, étant donné l'amour du Souverain Pontife pour les commissions, ne semble pas être une hypothèse absconse.

Le sentiment général est que le Synode est devenu une machine trop grande et trop oppressante. Il faudrait moins de monde. Une personne par pays. Une consultation préalable par courrier entre les évêques, l'assemblage des différentes propositions, puis la livraison du produit écrémé aux Pères pour une rencontre de deux semaines seulement.

Chez pas mal de Pères - ceci pour la petite histoire du Synode, en relation avec la tempête des scandales qui ont frappé l'Église - perplexité sur la présence des Cardinaux Cupich, Farrel et Maradiaga. «On parle aussi du Substitut...» nous dit notre ami; évidemment, ils ont lu ce que l'Espresso a écrit et la Fede Quotidiana, qui a publié la lettre des laïcs de Maracaibo sur Mgr Pena Parra [cf. Copinage ]

Selon Edward Pentin, deux chapitres de l'ébauche du document final sont consacrés à la synodalité (c'est-à-dire au modèle de gouvernement à la manière de l'Église anglicane), même si le sujet a à peine été effleuré dans un Synode qui devait être axé sur les jeunes. En pratique, il s'agit d'une "révolution permanente" dans l'Église. Si nous pensons aux antécédents maoïstes de la révolution permanente, il n'y a pas lieu de se réjouir....

En revanche, sur le thème de l'homosexualité et de l'acronyme LGBT, parrainé par l'activiste James Martin sj, selon Pentin, la façon de contourner le problème est à l'étude, remplaçant l'acronyme par celui de «qualité des relations humaines», et par la nécessité de «clarifier l'anthropologie», ou utilisant le terme «nouvelle anthropologie». Et pour créer un petit pied-de-biche [pour crocheter la serrure], on aimerait proposer l'idée que le document final soit lu en continuité avec l'Instrumentum Laboris, le texte de travail du Synode, qui lui utilisait le terme LGBT......

Sandro Magister nous assure qu'il ne devrait pas y avoir de surprises dans ce domaine, comme il l'a écrit ces derniers jours, et peut-être le Souverain Pontife, qui, comme nous le savons, est un peu fourbe, a-t-il compris qu'en ce moment, avec le problème de l'homosexualité cléricale endémique et liée aux abus, insérer le dédouanement des relations homosexuelles dans le document final du Synode serait une erreur politique.

Il est bien sûr intéressant de noter que le cardinal Ouellet, l'auteur de la négation-confirmation à Viganò, a dit dans son discours que l'Église doit intégrer plus de femmes dans la vie de l'Église pour résoudre le problème du cléricalisme et d'un sens masculin exagéré. "Cléricalisme" est un terme crypté - utilisé dans ce sens par le Pontife d'abord, puis adopté en cascade par la cour, jusqu'aux thuriféraires et aux palefreniers, pour ne pas dire ""homosexualité", un mot qui, pour une raison quelconque, semble tabou dans ce Pontificat. On se demande bien pourquoi.

Source : benoit-et-moi.fr/…/regard-sur-le-s…

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Synode, LGBT et document final

Nouvelle fourberie papale. Le "chapeau" du document final jouera-t-il le rôle de la fameuse "note de pied de page" d'Amoris laetitia"?

("Benoît-et-moi", le 27/10/2018)

Un article de Diane Montagna, envoyée à Rome de <LifeSiteNews>, qui semble très bien informée.
On pourra évidemment objecter que les indiscrétions qu'elle a recueillies sont des sortes de ballons d'essai, distillés au compte-gouttes par la Team Bergoglio pour prendre le pouls de l'opinion. Peut-être - pour que les pro-François puissent exulter après coup "on vous l'avait bien dit". Mais il m'étonnerait que tout relève de la désinformation.
Maintenant, les Pères Synodaux n'ont pas encore voté, et on a du mal à imaginer un coup de force du pouvoir.

Marco Tosatti reprend l'article sous le titre bien trouvé: CHASSÉS PAR LA PORTE, ILS RENTRENT PAR LA FENÊTRE

Comment 'LGBT' a été introduit clandestinement dans le document final du Synode des jeunes

www.lifesitenews.com/news/smuggling-lgbt-…
Diane Montagna
25 octobre 2018
Ma traduction

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<LifeSite> a appris qu'un double effort est en cours pour introduire l'acronyme et l'idéologie 'LGBT' dans le document final du Synode des jeunes.
Des sources informées proches du synode nous ont dit que le projet de document final a ressuscité et consacré le document de travail tant décrié (Instrumentum laboris), qui contient l'acronyme "LGBT". Voici ce que disait le paragraphe 197 de l'Instrumentum laboris:

«Certains jeunes LGBT, à travers diverses contributions reçues par la Secrétairerie générale du Synode, souhaitent "bénéficier d'une plus grande proximité" et d'une plus grande attention de la part de l'Église, tandis que d'autres se demandent "que suggérer aux jeunes qui décident de fonder un couple homosexuel plutôt qu'hétérosexuel et, surtout, voudraient être proches de l'Église».

L'inclusion du terme 'LGBT' a été vivement critiquée par l'archevêque Charles Chaput dans son intervention synodale, et a été repoussée avec force par les Pères synodaux d'Afrique.
<LifeSite> a reçu le projet de document final. Dans un paragraphe introductif, la commission de rédaction clarifie la relation entre l'Instrumentum laboris et le document final, en disant qu'ils sont intrinsèquement liés et doivent être lus ensemble.

C'est ce qu'on appelle un "paragraphe chapeau". C'est une technique utilisée dans les documents de consensus de l'ONU et d'autres institutions internationales. Un chapeau est souvent le premier paragraphe d'un document afin de donner le ton. L'inclusion de l'Instrumentum laboris dans le projet implique qu'il est accepté comme un ensemble et fixe le cadre interprétatif du document final.

En d'autres termes, l'inclusion de l'Instrumentum laboris dans un chapeau signifie que le terme 'LGBT' a été intégré dans le projet de document final, mais de manière plus cachée et subtile.

Ainsi, alors qu'hier, le vaticaniste chevronné Sandro Magister rapportait que le pape François «freinait» l'inclusion du terme 'LGBT', le projet de document final suggère que quelqu'un de la commission de rédaction l'a fait entrer clandestinement.

L'autre façon dont l'idéologie 'LGBT' s'est frayée un chemin dans le projet de document final est à travers l'utilisation du terme «orientation sexuelle», qui est l'équivalent onusien de 'LGBT'.
Pour le lobby homosexuel et l'ONU, explique une source «'LGBT' ='orientation sexuelle'».

Le terme «orientation sexuelle» apparaît trois fois dans le projet de document final.

Dans la première occurrence, le document dit que les jeunes veulent discuter ouvertement d'«orientation sexuelle» et d'homosexualité. Au milieu des changements dans la façon de vivre l'affectivité et des multiples perspectives morales, il souligne que les jeunes accordent de l'importance à l'authenticité et à la fidélité. Il appelle aussi à une anthropologie, une théologie et une pastorale approfondies, mais ne fait jamais référence à l'analyse approfondie du Pape Jean-Paul II sur la sexualité humaine, la Théologie du Corps.

Dans la seconde occurrence, le projet dit que le choix de rester célibataire peut être fondé sur des raisons variées, y compris l'orientation religieuse, sociale ou «sexuelle».

Un troisième paragraphe réitère l'appel à développer une anthropologie et une théologie approfondies sur les questions d'«identité sexuelle», ajoutant que cela doit se faire dans un contexte de synodalité. Il est question de l'amour de Dieu pour chaque personne et de l'engagement de l’Église dans la lutte contre la discrimination et la violence fondée sur l'«identité sexuelle».

Faisant écho à un récent discours prononcé par le Secrétaire du pape François [ndt: Mgr Marcello Semeraro] devant le Conseil C-9 des cardinaux , le paragraphe ajoute qu'il n'est pas approprié de définir les personnes uniquement en fonction de leur sexualité.

«Rien n'annulera l'utilisation du terme "orientation sexuelle"», a dit à LifeSite une source informée proche du synode. «Quand le document final sortira, tous - y compris les lobbies LGBT - chercheront avec <CTRL F> [recherche sous Windows] l'expression "orientation sexuelle"».

L'omission de certains termes dans le document final soulève également des inquiétudes. Dans un paragraphe sur la différence entre homme et femme, le projet dit que les Saintes Écritures présentent la différence sexuelle comme à la fois fondamentale et insaisissable pour l'être humain. Citant la Genèse, il dit que l'homme et la femme sont appelés à vivre ensemble dans le dialogue et la communion, mais il ne mentionne pas le mariage.

Les inquiétudes concernant l'inclusion de l'acronyme 'LGBT' ou d'autres termes similaires sont exacerbées par le fait que le document final provenant du synode sera prétendument magistériel s'il est approuvé par le Pape.

Dans l'article 18, nn. 1 et 2 de la constitution apostolique nouvellement publiée, Episcopalis Communio, il est dit qu'après l'approbation expresse d'un document synodal par le Souverain Pontife, le document participe du Magistère ordinaire du Successeur de Saint Pierre.

«Malheureusement, il s'agit d'une démarche cynique et politique qui tente de créer la Tradition catholique par fiat», nous a dit un théologien romain. Le théologien explique:

«Episcopalis Communio mine la communion éternelle des saints dans la Tradition de la Foi en légiférant sur une prétention - comme si un enseignement faisait partie du magistère catholique simplement parce que le Pape et certains évêques le disent. Mais des papes comme Liberius et Honorius ont soutenu des erreurs doctrinales ou morales, et les actes du Synode de Pistoia (1786) ont ensuite été condamnés comme erronés et dangereux pour la foi (1794). Le travail du Magistère authentique est de transmettre le dépôt de la Foi tel qu'il a été transmis par les apôtres et leurs successeurs à travers les âges, et non de créer des nouveautés qui ne sont guère plus que des loups doctrinaux habillés en mouton».

Vendredi, la commission de rédaction achèvera l'amendement du texte, avant de présenter le document final aux Pères synodaux pour un vote samedi. Une majorité des deux tiers des 267 membres votants du Synode sera nécessaire pour que chaque paragraphe soit adopté.

Source : benoit-et-moi.fr/…/synode-lgbt-et-…

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Document final du Synode sur les jeunes

Première synthèse par Lorenzo Bertocchi sur la Bussola. Et les "instantanés" d'Ed Pentin sur son compte twitter

("Benoît-et-moi", le 28/10/2018, mise à jour ultérieure: Tosatti)

>>> Dossier Synode sur les jeunes

En lisant le compte-rendu La Bussola, on peut s'étonner que la majorité des 2/3 requise pour la validation des différentes propositions ait été atteinte.
Selon Edward Pentin:


#Synod2018: All final doc paragraphs passed by 2/3 majority including those on synodality, and no.150 calling for an "in-depth anthropological, theological & pastoral elaboration" of sexuality. It also uses term "sexual orientation." The paragraph received most votes against (65)
— Edward Pentin (@EdwardPentin) 27 octobre 2018

Tous les paragraphes du document final ont été adoptés à la majorité des 2/3, y compris ceux sur la synodalité, et le n. 150 appelant à une "élaboration anthropologique, théologique et pastorale approfondie" de la sexualité. Il utilise aussi le terme "orientation sexuelle". Le paragraphe a recueilli le plus grand nombre de voix contre (65)

Mais voici, toujours selon Edward Pentin, l'astuce qui a permis que le principe de "démocratie" reste sauf!

+Chaput: "Many bishops were frustrated by the lack of advance translations for important issues they were expected to vote on. As one of the synod fathers argued, it’s actually immoral to vote 'yes' on significant issues if you can’t even read and reflect on what the text says."
— Edward Pentin (@EdwardPentin) 27 octobre 2018

Chaput: «Beaucoup d'évêques ont été frustrés par l'absence de traductions anticipées pour des sujets importants sur lesquels ils devaient voter. Comme l'a dit l'un des pères du synode, il est vraiment immoral de voter "oui" sur des questions importantes quand vous ne pouvez même pas lire, et réfléchir sur ce qu'elle disent».

Synode, document final entre le vague et l'ambigu

Lorenzo Bertocchi
www.lanuovabq.it/it/sinodo-document…
28 octobre 2018
Ma traduction

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En plus des mots d'ordre habituels sur le cléricalisme et les migrants, le document final du Synode fait des ouvertures ambiguës sur le thème de l'homosexualité, promeut une sorte de synodalité permanente, et suggère un fichage inquiétant des sites catholiques.

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L'Église «est une Mère sainte avec des enfants pécheurs, et à cause de nos péchés, le Grand Accusateur en profite pour essayer d'accuser et en ce moment il accuse fort, et cela devient persécution: comme les chrétiens en Orient. L'accusation continue est faite pour salir l'Église. Les enfants sont sales, mais pas la Mère. Il est temps de défendre la Mère par la prière et la pénitence. C'est un moment difficile, l'Accusateur attaque la Mère et à la Mère, on ne touche pas!».

Le Pape François a conclu hier le Synode sur les jeunes et dans son discours, il a défendu l’Église contre les accusations qui récemment ont concerné les prêtres et les évêques, accusations nées surtout à cause des enquêtes judiciaires et canoniques pour le phénomène des abus dans le clergé. Et puis il y a les circonstances indiquées dans les memorandum de l'ex-nonce Carlo Maria Viganò, lesquels ont jeté une longue ombre sur la gestion du pouvoir aux plus hauts niveaux du gouvernement ecclésial, qui n'ont pas encore été totalement clarifiés.

ABUS, LA CAUSE EN EST LE CLÉRICALISME.

Du drame des abus, il est également question dans le long document, 167 paragraphes, qui représente la conclusion finale des trois semaines de travail dans la salle du Synode. Un texte voté hier par les pères, paragraphe par paragraphe. Aux §§ 29, 30 et 31, on trouve une réflexion sur le fléau des abus, selon laquelle «la tâche d'éradiquer les formes d'exercice de l'autorité sur lesquelles ils se greffent et de lutter contre le manque de responsabilité et de transparence avec lequel de nombreux cas ont été traités est évidente. Le désir de domination, le manque de dialogue et de transparence, les formes de double vie, le vide spirituel, ainsi que les fragilités psychologiques sont à la base de la corruption».

Le cœur du problème est identifié dans ce «cléricalisme» que le Pape François avait déjà indiqué comme cause à plusieurs reprises au cours ces derniers mois. Après avoir rappelé qu'il existe différents types d'abus, «de pouvoir, économiques, de conscience, sexuels», le texte laisse entendre que pour «aller à la racine» il faut se référer au «cléricalisme», qui «naît notamment d'une vision élitiste et excluante de la vocation, qui interprète le ministère reçu comme un pouvoir à exercer plutôt que comme un service libre et généreux à offrir».

«Le Synode exprime sa gratitude à ceux qui ont le courage de dénoncer le mal subi» et «Le Synode réaffirme son engagement ferme pour l'adoption ds mesures préventives rigoureuses pour éviter sa répétition, à commencer par la sélection et la formation de ceux qui seront chargés de tâches de responsabilité et d'éducation».

HOMOSEXUALITÉ: OUVERTURE À UNE PASTORALE AD HOC

Le paragraphe 150 est celui qui a reçu le moins d'adhésions, lors du vote d'hier. Le mot LGBT, dont on avait tant parlé pour avoir été inclus dans le document de travail, disparaît. Le texte du paragraphe dit qu'il est «réducteur de définir l'identité des personnes uniquement sur la base de leur "orientation sexuelle", et donc des étiquettes telles que celle de LGBT disparaissent, mais dans le même temps, le paragraphe offre une ouverture claire à l'accompagnement des personnes homosexuelles, allant jusqu'à «recommander» des chemins ad hoc comme «il en existe déjà dans de nombreuses communautés chrétiennes». Il s'agit sans aucun doute d'une option positive pour ce que certains définissent déjà comme une pastorale LGBT.

En outre, le paragraphe dit qu'il est nécessaire d'«approfondir» davantage les questions anthropologiques, théologiques et pastorales relatives au corps, à l'affectivité et à la sexualité, parmi lesquelles émergent en particulier «celles relatives à la différence et à l'harmonie entre identités masculines et féminines et aux inclinations sexuelles. A cet égard, le Synode réaffirme que Dieu aime chaque personne et l’Église aussi, renouvelant son engagement contre toute discrimination et violence à caractère sexuel».

MIGRANTS: PARADIGME DE NOTRE TEMPS ET RESSOURCE

Selon «beaucoup de Pères synodaux», le phénomène des migrations est un «paradigme capable d'éclairer notre temps, en particulier la condition des jeunes, et nous rappelle la condition originelle de la foi, à savoir celle d'être «étrangers et pèlerins sur terre». On y fait référence à l'exploitation brutale faite sur la chair des migrants par d'authentiques «trafiquants sans scrupules, souvent liés aux cartels de la drogue et des armes, exploitant la faiblesse des migrants, qui rencontrent trop souvent sur leur chemin la violence, la traite, les abus psychologiques et même physiques, et des souffrances indicibles». On y rejette aussi la mentalité xénophobe dans «certains pays d'arrivée des migrants», une mentalité, écrit le synode, «de fermeture et de repli sur soi, à laquelle il faut réagir avec décision». On souligne donc que «pour les communautés et les sociétés dans lesquelles ils arrivent, ils sont une occasion d'enrichissement et de développement humain intégral de tous».

NUMÉRIQUE

Après avoir pris acte de l'omniprésence de l'univers d'internet, le synode signale le côté obscur du réseau, car «les médias numériques peuvent exposer au risque de dépendance, d'isolement et de perte progressive du contact avec la réalité concrète, entravant le développement de relations interpersonnelles authentiques». On met également en garde contre «les mécanismes de manipulation des consciences et du processus démocratique». Le Synode «espère que des bureaux ou organismes appropriés pour la culture et l'évangélisation numérique seront mis en place dans l'Église aux niveaux appropriés»; et il est curieux que parmi les tâches de ces bureaux se trouve aussi la proposition de «gérer un système de certification des sites catholiques, pour contrer la diffusion de fake news sur l'Église".

SYNODALITÉ : UNE NOUVELLE FAÇON D'ÊTRE ÉGLISE

Selon de nombreux commentaires formulés à l'intérieur et à l'extérieur de la Salle du Synode, la nouveauté potentiellement la plus forte dans le texte du document final est le chapitre sur la synodalité. C'est un sujet peu attirant, médiatiquement parlant mais qui peut avoir une incidence sur la vie de l'Église, et c'est l'application pratique d'un des points cardinaux du pontificat de François, celui d' «ouvrir de processus».

On le comprend bien en lisant le paragraphe 120: «La conclusion des travaux de l'assemblée et le document qui en recueille les fruits ne clôturent pas le processus synodal, mais en constituent une étape. (...) Nous invitons les Conférences épiscopales et les Églises particulières à poursuivre ce chemin, en s'engageant dans des processus de discernement communautaire qui incluent aussi dans leurs délibérations ceux qui ne sont pas évêques, comme l'a fait ce Synode». Il s'agit donc d'une méthode qui doit toujours être 'in progress' (en anglais dans le texte) et ouverte. François a l'objectif clair de transférer l'Église vers une synodalité missionnaire continue, ainsi, lisons-nous, «nous pouvons avancer vers une Église participative et coresponsable».
MISE À JOUR

Marco Tosatti a «glané» quelques éléments dans un long texte, «des dizaines de pages, plus de cent soixante paragraphes - où l'on trouve tout et même plus, dont nous doutons fortement que les jeunes du monde entier, aussi catholiques soient-ils, se l’arrachent mutuellement des mains, dans la frénésie de pouvoir s'y abreuver».
Et il note :

« Il y a eu le problème du document final. Qui était seulement en italien. L'archevêque Chaput a protesté et quelqu'un a écrit sur Twitter: «Comment les Pères synodaux peuvent-ils voter sur un document qu'ils n'ont pas eu le temps de lire, dans une langue que beaucoup d'entre eux ne connaissent pas (l'italien) avec une nouvelle "boîte de Pandore" ouverte par l'insertion dans le texte final de sujets controversés?». Même Robert Mickens, de La Croix International, un autre super-bergoglien [NDT: pour situer le personnage, voir benoit-et-moi.fr/…/je-hais-benoit-…] a commenté: «Comment diable ceux qui ne connaissent pas l'italien peuvent-ils penser pouvoir offrir une critique responsable, ou proposer des amendements ou voter sur quelque chose qu'ils ne peuvent comprendre?...C'est un vrai 'scandale', dans le sens de pierre d'achoppement». »

I said the same in my latest: "How in the world are those who do not know (Italian) supposed to responsibly critique, offer amendments or vote on something they cannot understand?... This is a "real scandal, in the sense of being a stumbling block". https://t.co/5Ip5cpQQrb https://t.co/pQ7j63UOl5
— Robert Mickens (@robinrome) 27 octobre 2018

Mickens répond à Edward Pentin - plutôt courtoisement (même s'ils ne sont pas du même bord): "J'ai écrit la même chose dans mon dernier (article?)"...

Source : benoit-et-moi.fr/…/document-final-…

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Synode sur les jeunes : Retour de la censure

Le Père Hunwicke n'a pas du tout apprécié le §146 du rapport final, qui en appelle à un "système de certification des sites catholiques".

("Benoît-et-moi", le 30/10/2018)

>>> Dossier Synode sur les jeunes

Censure... La bergoglianité y travaille

Père John Hunwicke
liturgicalnotes.blogspot.com/…/censorship-berg…
29 octobre 2018
Ma traduction

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Dans le chaos des années 1960, une perte notable a été celle du système de censure des livres par l'Église. Cette disparition était, je pense, inévitable; dans cette atmosphère fébrile et agressive, il est inconcevable que le processus consistant à attendre qu'un Censor Librorum diocésain lise un livre et fasse ses commentaires, puis qu'il négocie avec un auteur sur ses ambiguïtés, et accepte un texte ... puis que l'Ordinaire ou son VG (Vicaire Général, ndt) publie l'imprimatur... il est inconcevable que ce système ait pu survivre. Ajoutez ensuite à cela Humanae Vitae et l'avalanche de livres et d'articles dissidents qui auraient dû se voir refuser le Nihil obstat ....
On s'est indubitablement réjoui de la disparition de l'appareil pré-moderne de censure: spécialement, comme on pouvait s'y attendre, chez les "libéraux".

Clandestinement, cette évolution a conduit à une nouvelle et unique forme de censure semi-visible. La prédominance de certaines "écoles" dans le milieu académique, en particulier dans des matières comme la liturgie, les études bibliques et la théologie morale, a rendu de plus en plus difficile la publication d'idées qui défendaient ou expliquaient la Tradition.

Bien que la botte fût invisible... elle était désormais sur l'autre pied.

Mais maintenant arrive le paradoxe. La disparition de la censure a précédé, à une distance respectable, l'émergence d'Internet. Et à notre époque, il est devenu très difficile pour quiconque de surveiller, et encore plus de contrôler, la myriade d'idées et d'opinions qui peuvent clignoter sur les ordinateurs du monde entier. Et, parmi tout ce matériel, les déclarations et les idées orthodoxes et traditionnelles ont un accès aussi libre que tout le reste aux nombreux forums de discussion. Je doute fort que l'examen et l'évaluation critique de ce pontificat auraient été aussi ouverts et libres qu'ils l'ont été si Internet n'avait pas existé.

Mais maintenant... Synode 2018, Paragraphe 146.

«Le Synode espère que des bureaux ou organismes appropriés pour la culture et l'évangélisation numérique seront mis en place dans l'Église aux niveaux appropriés»... Parmi leurs fonctions .... gérer un système de certification des sites catholiques, pour contrer la diffusion de fake news sur l'Église»

Je n'aime pas du tout la tournure que cela prend. Ce n'est un secret pour personne que certains membres de la CBCEW (Conference of Catholic Bishops for England and Wales, ndt) ont été, pendant des années, très nerveux au sujet des blogueurs et surtout des blogueurs religieux. La honteuse suppression épiscopale d'un célèbre blog diaconal [*] est devenue une cause célèbre. Et cela ne fait qu'un an ou deux que mon ami le Père Ray Blake a courageusement rendu public le fait qu'il avait trouvé des chars garés sur sa pelouse (cf. benoit-et-moi.fr/…/peur-sur-le-vat…): des chars en forme d'évêque qui transmettaient la joyeuse nouvelle que «Le cardinal n'aime pas...».

Il semble que nous ayons parcouru un long chemin depuis ces vastes hautes terres ensoleillées quand Benoît XVI (vous vous souvenez de lui ? Le "Rat", l'"Inquisiteur", le "Panzer Cardinal"? Oui, celui-là) encourageait les blogueurs, et surtout les blogueurs religieux. Maintenant, c'est le temps des voyous et des brutes.

Allons-nous, dans quelques années, découvrir que nous avons des systèmes diocésains, nationaux et mondiaux pour clore la libre discussion dans l'Église? Après tout, le Synode l'aura voulu, non?

«Synodalité» sonne si démocratique, moderne, ouvert et libre. Peut-on ne pas aimer? Et ce Synode s'est conclu par l'habituel tourbillon de rhétorique bergoglienne synthétique sur l'Esprit Saint. Dans des temps si libérés et si heureux, ne faut-il pas être paranoïaque pour avoir des soupçons ?

N'en croyez rien. Les brutes sont des brutes...

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NDT:

[*] Il s'agit du blog <Protect the Pope> du diacre Nick Connelly, fermé en 2014. Ce blog avait été ouvert à l'occasion de la visite de Benoît XVI au Royaume-Uni en septembre 2010, pour contrer un blog presque homonyme <Protest the Pope>. Nous en avions parlé ici: benoit-et-moi.fr/…/0455009dbb09a85…

Source : benoit-et-moi.fr/…/synode-sur-les-…

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Approbation du document final du Synode des jeunes du Vatican.
Lisez les passages les plus controversés


Le Pape François s'entretient avec le P. Arturo Sosa, SJ, Supérieur général des Jésuites, devant la salle du Synode, sous le regard de Mgr Fabio Fabene, sous-secrétaire du Synode des Évêques.

ROME, le 27 octobre 2018 (LifeSiteNews) - Le Synode du Vatican sur "Les jeunes, la foi et le discernement vocationnel" s'est achevé samedi soir, le document final ayant été adopté à la majorité des deux tiers requise.

Malgré l'approbation générale du document de 60 pages, plusieurs sections se sont heurtées à une vive opposition, notamment celles sur la sexualité, la synodalité, la conscience, le rôle des femmes dans l'Église et le lien entre le document final et le document de travail (Instrumentum laboris).

« Ce document ouvre tant de champs de mines », a déclaré à LifeSite une source proche du Synode.

Après un point de presse sur le vote avec les évêques allemands, le respecté journaliste du Vatican, Edward Pentin, a envoyé un tweet :

Source informée proche de #Synod2018 : « Les pères synodaux allemands ont obtenu tous leurs points – ce sont les vainqueurs qui prennent tout pour eux. Ils disent que c'est une "révolution de l'écoute", mais c'est vraiment une révolution. » pic.twitter.com/hh6abPc4fO
- Edward Pentin (@EdwardPentin) 27 octobre 2018

Ci-dessous, nous soulignons quatre points qui ont rencontré la plus grande opposition.

Sexualité

Le paragraphe le plus contesté par les Pères synodaux était le numéro 150, avec 65 voix contre (sur un total de 248). Il se lit comme suit :

« 150. Il y a des questions concernant le corps, l'affectivité et la sexualité qui exigent une élaboration anthropologique, théologique et pastorale approfondie, à mener de la manière la plus appropriée et aux niveaux les plus appropriés, du local à l'universel. Parmi celles-ci, celles relatives notamment à la différence et à l'harmonie entre l'identité masculine et féminine et aux inclinations sexuelles émergentes. A cet égard, le Synode réaffirme que Dieu aime chaque personne et l’Église aussi, en renouvelant son engagement contre toute discrimination et violence à caractère sexuel. Elle réaffirme également la pertinence anthropologique décisive de la différence et de la réciprocité entre l'homme et la femme et considère qu'il est réducteur de définir l'identité des personnes uniquement sur la base de leur "orientation sexuelle" (CONGRÉGATION POUR LA DOCTRINE DE LA FOI, Lettre aux Évêques de l'Église catholique sur la Pastorale des personnes homosexuelles, 1er octobre 1986, n° 16).

Dans beaucoup de communautés chrétiennes, il existe déjà des chemins d'accompagnement dans la foi des personnes homosexuelles : le Synode recommande que ces chemins soient encouragés. Dans ces chemins, on aide les gens à comprendre leur propre histoire [personnelle], à adhérer librement et de manière responsable à leur propre appel baptismal, à reconnaître le désir d'appartenir et de contribuer à la vie de la communauté et à discerner les meilleurs moyens d'y parvenir. De cette façon, nous aidons chaque jeune, personne n'est exclu, à intégrer de plus en plus la dimension sexuelle dans sa personnalité, à grandir dans la qualité des relations et à marcher vers le don de soi. »


Plusieurs choses peuvent être notées ici. Tout d'abord, l'appel à une « élaboration anthropologique, théologique et pastorale approfondie » de la sexualité.

Deuxièmement, l'inclusion du terme « inclination sexuelle ». Ce terme est apparu trois fois dans le projet, mais une seule fois dans le document final et entre guillemets. Comme LifeSite l'a rapporté jeudi, le terme "inclination sexuelle" équivaut à "LGBT" pour l'ONU et le lobby homosexuel. Son inclusion dans le projet de document a été perçue par beaucoup comme un affaiblissement de l'enseignement catholique et un pas vers la normalisation de l'homosexualité dans l'Église.

Troisièmement, le document final fait référence à la lettre de 1986 aux évêques de la Congrégation pour la doctrine de la foi, sous la direction du cardinal Josef Ratzinger, sur la pastorale des personnes homosexuelles. La référence à cette lettre n'a pas été incluse dans le projet de document ; son inclusion est donc considérée comme une amélioration.

Enfin, le deuxième paragraphe de cette section parle de « chemins d'accompagnement » pour les personnes homosexuelles, mais ne fait pas de distinction entre les apostolats tels que Courage - qui aide les hommes et les femmes de même sexe à vivre des vies chastes en accord avec la foi catholique - et les autres organisations qui ne le font pas.

L'Instrumentum laboris et le document final

Le numéro 3 du document final clarifie la relation entre l'Instrumentum laboris et le texte final, disant qu'ils sont intrinsèquement liés et doivent être lus ensemble.

Commentant la relation entre les deux documents lors d'un point de presse qui a suivi le vote, Paolo Ruffini, préfet du Secrétariat pour les Communications, a souligné que l'Instrumentum laboris est la base du document final.

« L'un est l'enfant de l'autre », dit-il.

Les observateurs soutiennent que le mariage des deux documents de cette façon est problématique parce qu'il implique que tout l'Instrumentum laboris - y compris son utilisation de l'acronyme chargé "LGBT" - a été accepté. Le mouvement est donc considéré comme un moyen de faire passer clandestinement l'acronyme "LGBT" chargé dans le document final, quoique d'une manière plus subtile et cachée.

Le numéro 3 a été rejeté par 43 Pères synodaux (sur un total de 249). Il se lit comme suit :

« Le Document final de l'Assemblée synodale

3. Il est important de clarifier la relation entre l'Instrumentum laboris et le Document final. Le premier est le cadre de référence unitaire et synthétique qui a émergé des deux années d'écoute ; le second est le fruit du discernement effectué et rassemble les noyaux thématiques génératifs sur lesquels les Pères synodaux se sont concentrés avec une intensité et une passion particulières. Nous reconnaissons donc la diversité et la complémentarité de ces deux textes.

Le présent document est offert au Saint-Père (cf. FRANCESCO, Episcopalis communio, n. 18 ; Instruction, art. 35 §5) et à toute l'Église comme fruit de ce Synode. Puisque le chemin synodal n'est pas encore achevé et prévoit une phase de mise en œuvre (cf. Episcopalis Communio, n. 19-21). Le document final sera une carte pour guider les prochaines étapes que l'Église est appelée à franchir. »


Synodalité

Le numéro 121 du document final, sur la forme synodale de l'Église, s'est également heurté à une vive opposition, 51 Pères synodaux ayant voté contre. Le passage dit :

« La forme synodale de l'Église

121. L'expérience du Synode a fait prendre conscience aux participants de l'importance d'une forme synodale de l'Église pour l'annonce et la transmission de la foi. La participation des jeunes a contribué à "éveiller" la synodalité, qui est une "dimension constitutive de l'Église". Comme le dit saint Jean Chrysostome, "l'Église et le Synode sont synonymes" - parce que l'Église n'est autre que la "marche ensemble" du troupeau de Dieu sur les chemins de l'histoire à la rencontre du Christ Seigneur" (FRANCESCO, Discours pour la commémoration du 50e anniversaire de la fondation du Synode des évêques, 17 octobre 2015). La synodalité caractérise à la fois la vie et la mission de l'Église, qui est le Peuple de Dieu formé de jeunes et de vieux, d'hommes et de femmes de toutes cultures et de tous horizons, et le Corps du Christ, dans lequel nous sommes membres les uns des autres, à commencer par ceux qui sont marginalisés et piétinés. Au cours des échanges et à travers les témoignages, le Synode a fait ressortir quelques traits fondamentaux d'un style synodal, vers lequel nous sommes appelés à nous convertir. »

Bien que la synodalité ait été à peine discutée lors de la réunion de ce mois-ci, elle a dominé la troisième partie du projet de document final, surprenant beaucoup des Pères synodaux. Le mot est venu à être communément compris comme impliquant une décentralisation et une démocratisation de l'Église et du magistère, de la papauté et du Vatican vers les églises locales.

Le pape François prône depuis longtemps une Église synodale. Dans un discours à l'occasion du 50e anniversaire du Synode des évêques, institué par le Pape Paul VI, le Pape a déclaré que « le chemin de la synodalité est le chemin que Dieu attend de son Église au troisième millénaire ».

« Une église synodale, ajoute-t-il, est une église à l'écoute où chacun a quelque chose à apprendre. »

Le cardinal Carlo Maria Martini a été parmi les premiers à proposer le modèle d'une Église "synodale", dans laquelle le Pape ne règne plus comme un monarque absolu, mais fait partie d'une « sorte de conseil permanent des régents ».

Après la publication du projet de document final, le Cardinal Oswald Gracias de Mumbai, Inde - qui était membre du comité de rédaction - a déclaré que le thème de la synodalité ne provenait ni des discussions du synode ni du comité. Gracias, qui est également membre du Conseil des cardinaux du C-9 du Pape, a émis l'hypothèse que la section a été insérée par d'éminents responsables du synode, nommés par le Pape.

Le cardinal Vincent Nichols de Westminster, en Angleterre, s'est ouvertement opposé à l'idée sur le parquet du synode, affirmant qu'il avait vu d'autres communautés ecclésiales telles que la Communion anglicane l'utiliser et que cela « ne marche pas ».

Rôle des femmes dans l'Église

Le numéro 148 a également été cité par plusieurs sources comme l'un des passages les plus controversés du document final. Il se lit comme suit :

« Les femmes dans l'Église synodale

148. Une Église qui cherche à vivre un style synodal ne peut manquer de réfléchir sur la condition et le rôle des femmes en elles-mêmes, et par conséquent aussi dans la société. Les jeunes hommes et les jeunes femmes le demandent avec beaucoup de force. Les réflexions développées doivent être mises en œuvre à travers un travail de conversion culturelle courageuse et de changement dans la pratique pastorale quotidienne. Un domaine particulièrement important à cet égard est la présence des femmes dans les organes ecclésiaux à tous les niveaux, même à des postes de responsabilité, et la participation des femmes dans les processus décisionnels ecclésiaux, en respectant le rôle du ministère ordonné. C'est un devoir de justice, inspiré tant par la manière dont Jésus se rapportait aux hommes et aux femmes de son temps, que par l'importance du rôle de certaines figures féminines dans la Bible, dans l'histoire du salut et dans la vie de l'Église. »

Une source proche du Synode a dit que la référence de ce paragraphe à la présence des femmes dans « les corps ecclésiaux à tous les niveaux » perturbe la nature apostolique de l'Église, représente un « rejet profond » des intentions du Christ pour le leadership épiscopal, et sape la paternité spirituelle des prêtres.

Le paragraphe a reçu 201 votes 'oui' et 38 votes 'contre'.

Problèmes de traduction

Lors d'un point de presse après le vote, LifeSite a interrogé Paolo Ruffini sur les problèmes de traduction signalés lors du vote.

Les procédures de vote ont dicté que le document final devait être remis aux Pères synodaux le matin et lu dans la salle, avec traduction simultanée. Après plusieurs heures de réflexion, les Pères synodaux devaient, au cours de la session de l'après-midi, voter sur l'ensemble du document, paragraphe par paragraphe.

Mais selon l'archevêque Charles Chaput, « de nombreux évêques étaient frustrés par le manque de traductions préalables pour les questions importantes sur lesquelles ils devaient se prononcer. Comme l'un des pères synodaux l'a fait valoir, il est en fait immoral de voter "oui" sur des questions importantes si vous ne pouvez même pas lire et réfléchir sur ce que dit le texte. »

Lors de la séance d'information du 27 octobre, M. Ruffini a dit que les organisateurs du synode avaient sous-estimé le temps qu'il faudrait le samedi pour lire tout le document et qu'ils n'avaient terminé que la première et la deuxième partie avant la fin de matinée. Lorsque les Pères synodaux se sont réunis à nouveau dans l'après-midi, ils ont donc voté sur les première et deuxième parties. La troisième partie a ensuite été lue pour la première fois dans la salle du synode, avec traduction simultanée, et a immédiatement fait l'objet d'un vote.

Interrogé sur le manque de temps pour réfléchir sur la troisième partie pour les évêques qui ne lisent pas l'italien, M. Ruffini a déclaré à LifeSite : « Les Pères synodaux sont ici depuis un mois pour parler de ça... Si quelque chose vous est lu lentement, ce n'est pas que vous ne le comprenez pas. »

Le pape François et le document final

S'adressant aux Pères synodaux dans la salle après le vote, le Pape François a souligné que le "résultat" du Synode n'est pas un document.

« Nous sommes pleins de documents. Je ne sais pas si ce document aura un effet à l'extérieur, je ne sais pas. Mais je sais pertinemment que cela doit avoir [un effet] en nous, que cela doit fonctionner en nous. Nous avons fait le document, la commission ; nous l'avons étudié, nous l'avons approuvé », a-t-il dit. « Maintenant l'Esprit nous donne le document pour travailler dans nos cœurs. »

« Nous sommes les destinataires du document, pas les gens de l'extérieur », a-t-il poursuivi. « Que ce document fasse son œuvre ; et nous devons prier avec ce document, l'étudier, demander de la lumière... C'est pour nous, le document, principalement. Oui, il en aidera beaucoup d'autres, mais les premiers bénéficiaires sont nous : c'est l'Esprit qui a fait tout cela, et Il nous le rend. S'il vous plaît, n'oubliez pas ça. »

Dans ses remarques, le Pape François a également rappelé que le synode n'est pas un « Parlement », mais un « espace protégé, où l'Esprit Saint peut agir ».

« C'est pourquoi l'information qui est donnée est générale et non les choses les plus particulières, les noms, la manière de dire les choses, avec lesquelles l'Esprit Saint travaille en nous », a-t-il noté, au milieu des préoccupations que le Synode n'était pas transparent.

« C'est un espace protégé. Ne l'oublions pas. C'est l'Esprit qui a travaillé ici », dit-il.

Source : www.lifesitenews.com/news/vatican-youth-s…

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Le Pape François termine le Synode des Jeunes en réprimandant à nouveau le 'Grand Accusateur' pour avoir 'persécuter' l’Église

ROME, 29 octobre 2018 (LifeSiteNews) - Le Grand Accusateur a occupé le devant de la scène au point culminant du Synode de la Jeunesse du Vatican, avec le Pape François disant qu'il est temps de défendre l'Église contre ses attaques constantes.

En conclusion aux évêques, aux jeunes et aux autres participants du synode réunis dans la salle du synode samedi, le Pape a dit que le « Grand Accusateur » persécute l'Église par des « accusations constantes visant à la souiller ».

« Notre Mère est sainte, mais nous, les enfants, nous sommes pécheurs. Nous sommes tous des pécheurs. N'oublions pas cette expression des Pères, de la casta meretrix, de la Sainte Église, de la Sainte Mère avec des enfants pécheurs », dit-il.

Ambroise, le Père de l'Église du IVe siècle qui baptisa saint Augustin, utilisa pour la première fois l'expression "casta meretrix" dans son commentaire de l'Évangile de saint Luc, pour appliquer à l'Église le symbolisme de Rahab, la prostituée de Jéricho qui abritait et sauvait les Israélites en fuite dans sa maison (Josué 2.1-24).

Le cardinal Giacomo Biffi, un érudit de Saint Ambroise qui prêcha la retraite de Carême 2007 au Pape Benoît XVI et écrivit un livre sur le proverbe ambrosien, explique ainsi le sens de l'expression surprenante :

« L'expression "casta meretrix", loin d'être une référence au péché et à la culpabilité, fait référence à la sainteté de l'Église ; et cette référence ne se fait pas seulement par l'adjectif "casta", mais par le nom. De plus, cette sainteté consiste autant dans sa loyauté claire et inébranlable envers le Christ son Époux ("casta") que dans le désir de l'Église d'atteindre tous pour les amener au salut ("meretrix"). »

Dans ses remarques de samedi, le pape François a poursuivi : « A cause de nos péchés, le Grand Accusateur en profite toujours, comme le dit le premier chapitre de Job : il rôde, il rôde autour de la terre à la recherche de quelqu'un à accuser. En ce moment, il nous accuse fortement, et cette accusation devient aussi de la persécution. »

Il a donc lancé un appel à la prière et à la pénitence pour défendre l'Église contre les « accusations constantes » du Grand Accusateur, qui, selon lui, sont destinées à la « souiller ».

« L'Église ne doit pas être souillée ; les enfants oui, nous sommes tous souillés, mais pas la Mère », dit-il. « C'est pourquoi il est temps de défendre la Mère. »

Le Pape a poursuivi : « La Mère se défend du Grand Accusateur par la prière et la pénitence. C'est pourquoi j'ai demandé, en ce mois qui se termine dans quelques jours, de prier le chapelet, de prier saint Michel Archange, de prier Notre-Dame pour qu'elle couvre toujours l'Église Mère. »

« Continuons à le faire, a-t-il dit. C'est un moment difficile, parce que l'accusateur qui nous attaque, attaque la Mère, mais vous ne touchez pas la Mère. »

Si l'appel du Pape François à ce que les enfants de l’Église défendent leur Mère contre ses ennemis est louable, et si son invitation à prier le Rosaire a été reprise par beaucoup, ses paroles ont laissé certains observateurs perplexes : Selon lui, qui est le Grand Accusateur ? Le Diable, bien sûr, mais qui sont ses agents ?

Le pape François n'a nommé personne en particulier, mais des personnalités proches de lui l'ont fait.

A la suite des remarques du Pape samedi, le biographe du Pape, Austen Ivereigh, a clairement indiqué qui, à son avis, est en tête de la liste. Dans une série de tweets, il a dit :

« Le Pape termine en disant quelque chose d'important ici, que le Grand Accusateur attaque la mère (l'Église) à travers nous. Le diable ne peut rien faire sans l'intervention humaine. Une personne possédée par l'esprit d'accusation fait le travail du diable à sa place (convaincue, bien sûr, qu'elle fait le bien). » twitter.com/…/105659964635581…
- Austen Ivereigh (@austeni) 28 octobre 2018

« Il s'agit de l'esprit en jeu, et non de savoir si quelque chose est vrai ou faux. Le Grand Accusateur peut utiliser des vérités, des demi-vérités ou des mensonges, ou (habituellement) un mélange des deux, torsadés pour convenir à un cas. Les accusations de Viganò (si c'est ce que vous voulez dire) en sont un exemple évident. » twitter.com/…/105674376649158…
- Austen Ivereigh (@austeni) 29 octobre 2018

Les commentaires du pape François soulèvent également quelques questions : Si le Pape parle de gens qui portent des accusations fondées contre des prêtres pédérastes, ou qui exposent une culture homosexuelle au sein du clergé ou de l'épiscopat, cela n'aide-t-il pas en fin de compte plutôt que de nuire à la Sainte Mère Église ?

Comme l'a dit un prélat de haut rang à LifeSite : « Le Grand Accusateur est le Diable. Si les gens avancent des actes gravement peccamineux qui ont été commis contre eux, ce n'est pas souiller l'Église. C'est demander à l’Église de rendre justice et de rectifier la situation. »

Source : www.lifesitenews.com/news/pope-francis-en…

>>> Première analyse d'un document révolutionnaire antéchristique horrible : Merci Jeanne !

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>>> BERGOGLIO = 666 !!! Troublant, non ?
>>> Le CAS d'un PAPE HÉRÉTIQUE : si François l'est, concluez.
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GChevalier
En effet, disent les Pères,
Est aussi fils de Lucifer
Celui qui fomente le mal.
Or, que fait Daoudal,
Et aussi, que fait XA ?
Ils ne font que cela
Sous prétexte d'éclairer :
Lisez donc le FC !
Montfort.
L'Antéchrist se sert de n'importe qui,
De Daoudal par exemple,
Et de XA, autre exemple,
Pour étendre sa perfidie ;
Bien d'autres je pourrais nommer,
Mais point besoin n'est d'insister :
Il se sert de tous et chacun
Pour marcher avec eux en chemin.
Montfort AJPM
Marie promet une bonne mort à qui récite chaque jour Trois Ave Maria en l'honneur de sa Puissance, de sa Sagesse et de sa Bonté ;
Encore un truc superstitieux, grimace Antéchrist ! Daoudal et XA, venez me consoler !