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Nouveau Supérieur de la FSSPX : Père David Pagliarini

Le Père italien Davide Pagliarani, 47 ans, a été élu pour un mandat de 12 ans comme Supérieur général de la Fraternité Saint-Pie X (FSSPX) le 11 juillet.

Mgr Alfonso de Galarreta a été élu premier et le Père Christian Bouchacourt a été élu second assistant.

Pagliarani a été ordonné prêtre en 1996. Il a travaillé en Italie et à Singapour, a ensuite été nommé Supérieur du District d'Italie et a été le recteur du séminaire argentin depuis 2012.

Le blog RadTradThomist.Chojnowski.me prédisait le 24 juin Pagliarani comme principal candidat pour l'élection et favorisé par les plus «"onservateurs" des prêtres de la FSSPX.

Dans une interview de 2011, Pagliarani a défendu les discussions théologiques avec le Vatican. Selon lui, leur but n'était jamais de parvenir à un accord mais de compiler un dossier complet afin d'implorer les positions des deux parties.

Il a déclaré que la Fraternité "a l'intention de coopérer pour que l'Eglise puisse récupérer sa Tradition" et qu'elle doit donc être "une pierre d'achoppement et un signe de contradiction : avec ou sans régularisation canonique".

Pagliarani a déclaré qu'une régularisation n'abolirait pas l'état de nécessité qui continue d'exister dans l'Église "et qui jusqu'à maintenant a justifié l'action de la Fraternité".

#newsMwkubwcjji
Ludovic Denim
Il suffit de lire que le "Père Christian Bouchacourt a été élu second assistant" pour comprendre qu'ils essaient de la faire à l'envers de façon plus subtile. Sans quoi ils n'auraient même pas bétonné l'équipe jusqu'au 2nd assistant histoire de lui mettre une bonne pression.
Quant à son nom, si on ne peut pas en juger, on peut quelque fois y voir un petit trait d'humour pour certaines situations …Plus
Il suffit de lire que le "Père Christian Bouchacourt a été élu second assistant" pour comprendre qu'ils essaient de la faire à l'envers de façon plus subtile. Sans quoi ils n'auraient même pas bétonné l'équipe jusqu'au 2nd assistant histoire de lui mettre une bonne pression.

Quant à son nom, si on ne peut pas en juger, on peut quelque fois y voir un petit trait d'humour pour certaines situations et ici ça signifie à peu près "paille d'araignées", ce qui n'est pas très engageant non plus pour l'avenir.

De toute façon, ce n'est pas du tout dans l'intérêt de faire un accord tant que l'Eglise Catholique n'a pas été purgé de tous les cancrelats qu'il s'y trouve depuis V2. Son boulot, c'est juste de maintenir la messe de toujours pour la faire connaître et de faire mariner les accords pour faire "bella figura" et c'est tout. Le reste, c'est la Providence qui s'en chargera s'il remplit bien son rôle. Un accord maintenant serait du suicide et une traîtrise de plus.
AveMaria44
"L'abbé Pagliarani plaide donc pour que la FSSPX ait sa place dans l'église conciliaire." Cela n'est pas si simple :
Marco Bongi -Les discussions théologiques entre la FSSPX et les Autorités Romaines touchent à leur terme. Même si aucun communiqué officiel n'a été encore émis pour le moment, nombreux sont ceux qui, sur la base d'indiscrétions, les commentent, en jugeant qu'elles ont échoué.…Plus
"L'abbé Pagliarani plaide donc pour que la FSSPX ait sa place dans l'église conciliaire." Cela n'est pas si simple :

Marco Bongi -Les discussions théologiques entre la FSSPX et les Autorités Romaines touchent à leur terme. Même si aucun communiqué officiel n'a été encore émis pour le moment, nombreux sont ceux qui, sur la base d'indiscrétions, les commentent, en jugeant qu'elles ont échoué. Pourriez-vous nous en dire plus à ce sujet ?

Don Davide Pagliarani - Je pense que c'est une erreur préjudicielle que de considérer que les discussions ont échoué. Peut-être que ceux qui tirent ces conclusions sont ceux qui s'attendaient à ce que les discussions aboutissent à un résultat étranger aux finalités des discussions mêmes. Le but des discussions n'a jamais été de déboucher sur un accord concret, mais bien de rédiger un dossier clair et précis, qui souligne les positions doctrinales respectives à remettre au Pape et au Supérieur Général de la Fraternité. À partir du moment où les deux commissions ont travaillé patiemment, en traitant en substance tous les thèmes figurant à l'ordre du jour, je ne vois pas pourquoi l'on devrait considérer que les discussions ont échoué. Les discussions auraient échoué si - pour une raison absurde - les représentants de la Fraternité avaient rédigé des rapports qui ne correspondraient pas exactement à ce que la Fraternité soutient, par exemple s'ils avaient dit qu'après tout la collégialité ou la liberté religieuse représentent des adaptations au monde moderne parfaitement conciliables avec la Tradition. Dans la mesure où une certaine discrétion a été observée, je pense pouvoir dire qu'il n'y a pas de risque que l'on aboutisse à cet échec. Et celui qui ne saisit pas suffisamment l'importance de ce témoignage de la part de la Fraternité et de celui qui est en jeu, pour le bien de l'Église et de la Tradition, inévitablement ne peut que formuler des jugements qui se placent dans d'autres perspectives.

D'après vous, quelles perspectives pourraient être erronées ?
A mon humble avis, il existe une zone traditionaliste, plutôt hétérogène, qui, pour des raisons diverses, attend quelque chose d'une hypothétique régularisation canonique de la situation de la Fraternité.

1) Bien sûr, il y a ceux qui espèrent un effet positif pour l'Église universelle ; et à ces amis, que je considère néanmoins comme sincères, je dirais pourtant de ne pas se faire d'illusions ; la Fraternité n'a pas la mission, ni le charisme, de changer l'Église en un jour. La Fraternité entend simplement coopérer, afin que l'Église se réapproprie intégralement Sa Tradition, et elle ne pourra continuer à travailler lentement pour le bien de l'Église que dans la mesure où elle continuera à être, comme toute œuvre d'Église, une pierre d'achoppement et un signe de contradiction : avec ou sans régularisation canonique, qui n'interviendra que lorsque la Providence jugera que les temps sont venus. En outre, je ne pense pas qu'une hypothétique régularisation - à l'heure actuelle - supprimerait cet état de nécessité qui, dans l'Église continue à subsister, et qui a justifié jusqu'à maintenant l'action de la Fraternité même.

2) D'un autre côté, tout à fait opposé, il existe des groupes que je définirais comme conservateurs, dans le sens un peu bourgeois du terme, qui s'empressent de dire que les discussions ont échoué, en les assimilant à des pourparlers pour parvenir à un accord : l’intention, mal dissimulée, est de pouvoir démontrer le plus rapidement possible que la Tradition, telle que la Fraternité l'incarne, ne pourra jamais avoir droit de cité dans l'Église. Cet empressement est déterminé non pas seulement par un amour désintéressé pour l'avenir de l'Église et pour la pureté de Sa Doctrine, mais plutôt par une peur réelle de l'impact que la Tradition proprement dite puisse avoir face à la fragilité de positions conservatrices ou néo-conservatrices. En réalité, cette réaction révèle une lente prise de conscience - même si elle n'est pas reconnue - de l’inconsistance et de la faiblesse intrinsèque de ces positions.

3) Mais il me semble surtout voir en cela l'existence de groupes et de positions qui attendent un certain bénéfice d'une régularisation canonique de la Fraternité, sans pour autant faire leur le combat que mène la Fraternité, mais en en en prenant sur elle les devoirs et les conséquences.

Il existe en effet, dans l'archipel varié du monde traditionaliste, de nombreux "commentateurs" qui, bien qu'exprimant un fort désaccord avec la ligne de la Fraternité, font remarquer avec un grand intérêt le développement de notre œuvre, en espérant qu'il aura des répercussions positives sur leurs positions ou sur les situations locales dans lesquelles ils sont engagés. Je suis impressionné par les fibrillations auxquelles ces commentateurs sont sujets chaque fois que la moindre rumeur affleure sur l'avenir de la Fraternité. Pourtant, je pense que ce phénomène est facile à expliquer.

Pourquoi?

Il s'agit d'une catégorie de fidèles ou de prêtres qui sont fondamentalement déçus et qui sentent - et à juste titre - un certain sens d'instabilité pour leur situation future. Ils se rendent compte que la majorité des promesses dans lesquelles ils ont cru peinent à être maintenues et appliquées. Ils espéraient qu'avec le laportelatine.org/…/MPFellay.php tout d'abord, et avec l'Universae Ecclesiae ensuite, la pleine citoyenneté et la liberté étaient garanties et efficacement protégées pour le rite tridentin ; mais ils se rendent compte que la chose ne se passe pas si pacifiquement, surtout en ce qui concerne les évêques. Et par conséquent - et malheureusement - si ces groupes s'intéressent à l'issue de l'histoire de la Fraternité, ce n'est pas à cause des principes doctrinaux qui la régissent, ni à cause de la portée qu'elle pourrait avoir sur l'Église, mais plutôt dans une perspective "instrumentale" : à savoir que la Fraternité est perçue comme une formation de prêtres qui n'ont désormais plus rien à perdre, mais qui, s'ils obtiennent quelque chose d'important pour leur congrégation, créeront un précédent juridique auquel à leur tour eux-mêmes pourront se référer.

Ce comportement, qui est moralement discutable et peut-être aussi un peu égoïste, a néanmoins deux avantages :

- avant tout, celui de démontrer paradoxalement que la position de la Fraternité est la seule crédible, dont pourra sortir quelque chose d'intéressant, et à laquelle nombreux sont ceux qui se réfèrent malgré eux ;

- le deuxième avantage est de souligner que si la voie doctrinale n'est pas privilégiée, afin de permettre à l'Église de se réapproprier Sa Tradition, alors immanquablement on glissera dans une perspective diplomatique, faite de calculs incertains et de résultats instables, et l'on s'expose à de dramatiques déceptions.

Si le Vatican, par hypothèse, offrait à la Fraternité l'opportunité de se structurer en Ordinariat immédiatement assujetti au Saint Siège, comment cette proposition pourrait-elle reçue ?

Elle pourrait être prise sereinement en considération, sur la base des principes et des priorités, et surtout de la prudence surnaturelle dont les Supérieurs de la Fraternité se sont toujours inspirés.

(note de Reconquista : les principes et la faisabilité d'un accord canonique ont été acceptés au chapitre de 2012 )

Pourriez-vous nous en dire plus ?
Je ne peux que répéter ce qui a déjà été clairement expliqué par mes Supérieurs : la situation canonique dans laquelle se trouve actuellement la Fraternité est la conséquence de sa résistance aux erreurs qui infestent l'Église ; par conséquent, la possibilité pour la Fraternité de s'approcher d'une situation canonique régulière ne dépend pas de nous, mais de l'acceptation par la hiérarchie de la contribution que la Tradition peut fournir pour la restauration de l'Église.
Si l'on n'envisage aucune régularisation canonique, cela signifie simplement que la hiérarchie n'est pas encore suffisamment convaincue de la nécessité et de l'urgence de cette contribution. Dans ce cas, il faudra attendre encore quelques années, en espérant une augmentation de cette conscience, qui pourrait grandir proportionnellement et en parallèle avec l'accélération du processus d'auto-destruction de l'Église. [Blasphème envers la Sainte Église qui ne s’auto-détruit pas mas il y a des destructeurs qe ‘on évite de nommer]

"Le peu que nous puissions faire à Rome est probablement plus important que le grand bien que nous pouvons faire ailleurs". Cette phrase est lourde de sens. Elle a été prononcée par Mgr de Galarreta aux ordinations sacerdotales d'Écône, et elle concerne directement notre district. Bien entendu, elle se référait surtout aux discussions théologiques ; mais il est évident que l'image aussi de la Fraternité en Italie, du fait de sa proximité par rapport à Rome, revêt une importance toute particulière. Vous qui êtes le Supérieur du District italien, comment avez-vous vécu cette affirmation si importante?
Ce que l'évêque a dit à Écône correspond à une conviction profonde de la Fraternité, et l'affirmation me paraît évidente pour une esprit authentiquement catholique : je n'y vois là rien de surprenant. Je pense que Mgr de Galarreta synthétise parfaitement l'esprit romain avec lequel la Fraternité veut servir l'Église Romaine : c'est à dire, faire tout le possible afin que l'Église se réapproprie Sa Tradition, à commencer par Rome elle-même.

L'histoire de l'Église nous enseigne qu'aucune réforme universelle, efficace et durable n'est possible, si Rome ne fait pas sa propre réforme et si la réforme ne part pas de Rome.

Sur ces points, de nombreux observateurs extérieurs prétendent qu'il existe une division interne à la FSSPX, entre une aile, dite "romaine", plus prête à dialoguer avec les autorités, et une autre aile, "gallicane" celle-là, qui serait hostile à toute approche du Pape. Au-delà de cette simplification excessive, et dans la limite dans laquelle Vous pouvez- Vous exprimer, trouvez-vous que …
GChevalier
Je pensais que ç'aurait été Fellay : je me suis trompé. Mais, c'est encore pire puisque c'est l'équipe Bergoglio. Voici ce qu'en écrit Reconquista :
« La Fraternité St Pie X a donc un nouveau supérieur général en la personne de l'abbé Pagliarani. Il est donc intéressant de savoir quels sont les positions du nouveau supérieur sur la question des accords avec la Rome moderniste. L'abbé Pagliarani …Plus
Je pensais que ç'aurait été Fellay : je me suis trompé. Mais, c'est encore pire puisque c'est l'équipe Bergoglio. Voici ce qu'en écrit Reconquista :
« La Fraternité St Pie X a donc un nouveau supérieur général en la personne de l'abbé Pagliarani. Il est donc intéressant de savoir quels sont les positions du nouveau supérieur sur la question des accords avec la Rome moderniste. L'abbé Pagliarani avait répondu à un journaliste en juillet 2011 pour donner sa position sur cette question. Il n'envisage pas (comme l'implorait Mgr Lefebvre aux 4 évêques en 1988) la conversion du Pape pour l'acceptation d'un ordinariat. L'essentiel pour lui est que l'offre soit suffisamment alléchante et apparemment sûre pour être acceptée . L'abbé Pagliarani plaide donc pour que la FSSPX ait sa place dans l'église conciliaire. Il ne reste donc plus qu'à Rome à offrir une belle situation canonique pour que le nouveau supérieur s'y engouffre. »
cristiadatradicinalista.blogspot.com/…/un-ordinariat-p…
AveMaria44
Ce n'est pas un "père" mais un abbé, les prêtres de la FSSPX ne sont pas des religieux....tout cela a un fort parfum d'Argentine.
Ne nous laissez pas sucomber
Qu'il envoie aux oubliettes tout les "Papes" du concile Vatican II ,après on verras ,si on le suit ou pas .