@Etienne bis Votre doctrine n'est pas celle qui à été définie en 1870. Le concile Vatican I n'a jamais restreint l'infaillibilité pontificale à la seule définition
ex cathedra. Mais comme je vous l'ai dis, ce sont les modernistes et leur cerveau malade qui ont inventé cette théorie dans la suite !
“Le magistère de l’Eglise, établi ici-bas d’après le dessein de Dieu pour garder perpétuellement intact le dépôt des vérités révélées et en assurer la connaissance aux hommes, s’exerce
chaque jour par le Pontife Romain et les évêques en communion avec lui ; mais il comporte encore, toutes les fois qu’il est nécessaire pour s’opposer plus efficacement aux erreurs et aux attaques des hérétiques ou développer avec plus de clarté ou de détails certains points de la doctrine sacrée, afin de les mieux faire pénétrer dans l’esprit des fidèles, la mission de procéder par décrets à des définitions opportunes et solennelles”
Pie XI,
Mortalium animos"Rien ne convient moins en effet à un chrétien digne de ce nom que de pousser l'orgueilleuse confiance en sa propre intelligence, jusqu'à refuser son assentiment aux vérités dont il n'aurait pu acquérir personnellement une connaissance directe; jusqu'à regarder l'Eglise, envoyée par Dieu cependant pour enseigner et régir toutes les nations, comme médiocrement informée des choses présentes et de leurs aspects actuels,
ou même jusqu'à n'accorder son assentiment et son obéissance qu'aux définitions plus solennelles dont Nous avons parlé, comme si l'on pouvait prudemment penser que les autres décisions de l'Eglise sont entachées d'erreur ou qu'elles n'ont pas un fondement suffisant de vérité et d'honnêteté.
C'est au contraire, le propre des vrais chrétiens, savants ou non, de se laisser gouverner et conduire, en tout ce qui concerne la foi et les moeurs, par la sainte Eglise de Dieu, par son suprême Pasteur, le Pontife romain, qui est lui-même dirigé par Notre-Seigneur Jésus-Christ."
Pie XI,
Casti Connubii
L'infaillibilité ne touche que la FOI et les MŒURS.“D’autres vérités (...) quoique non révélées, sont cependant nécessaires pour la conservation, l’explication et la confirmation des vérités révélées. De telles vérités, parmi lesquelles il faut compter les faits dogmatiques, en tant que sans eux le dépôt de la foi ne pourrait être ni conservé ni expliqué, n’appartiennent pas, il est vrai, directement au dépôt de la foi, mais sont une condition nécessaire de la garde de ce dépôt. C’est pourquoi la doctrine unanime des théologiens catholiques est que l’Eglise est infaillible aussi dans la proclamation authentique de ces vérités, et que le rejet de cette Infaillibilité serait une très grave erreur.
Les avis ne diffèrent que sur le degré de certitude avec lequel les théologiens soutiennent cette Infaillibilité : doit-elle être regardée comme un dogme de foi dont la négation serait une hérésie, ou bien est-elle une simple déduction d’une vérité révélée et n’est-elle pas, par suite, que théologiquement certaine ?
Puisqu’il en est de l’Infaillibilité pontificale comme de l’Infaillibilité de l’Eglise, cette même question se pose ici aussi ; mais comme les membres de la Députation de la Foi ont unanimement décidé de ne pas résoudre maintenant cette question, il suit nécessairement qu’on ne définit maintenant qu’un seul point (…) :
l’obligation de croire sur l’objet de l’Infaillibilité pontificale la même chose que sur celui de l’Infaillibilité de l’Eglise”. Cf. TH. Granderath S. J.,
Histoire du Concile du Vatican, depuis sa première annonce jusqu’à sa prorogation d’après les documents authentiques, T. 3, 2ème p., p. 114-115.
«
La Députation de la foi n’a pas l’intention de donner à ce verbe [définit] le sens juridique, pour lequel il signifie seulement que l’on met fin à des controverses qui surgirent en matière d’hérésie ou d’une doctrine, qui appartient à proprement parler à la foi. Mais le mot “définit” signifie que le Pape, directement et de façon à clore la question, prononce son jugement sur une doctrine qui concerne les choses de la foi et de la morale, de telle sorte que désormais chaque fidèle puisse être certain de la pensée du Siège Apostolique, de la pensée du Pontife Romain ; de telle manière que chacun sache avec certitude que telle ou telle doctrine est considérée par le Pontife Romain comme hérétique, proche de l’hérésie, certaine ou erronée, etc. Tel est le sens du terme “définit
” (...)
En appliquant cette infaillibilité aux seuls décrets du Pontife Romain, il faut faire une distinction : de telle manière que quelques-uns (et la même chose vaut pour les définitions dogmatiques des conciles) sont certains de foi : c’est pourquoi celui qui nierait que le Pontife dans ce décret serait infaillible, déjà, par le fait même (…) serait hérétique ; d’autres décrets du Pontife Romain sont eux aussi certains quant à l’infaillibilité, mais cette certitude n’est pas la même (...) en sorte que cette certitude sera seulement une certitude théologique en ce sens, que celui qui nierait que l’Eglise ou de la même façon le Pontife dans ce décret serait infaillible, ne serait pas ouvertement hérétique en tant que tel, mais commettrait une erreur très grave et, en se trompant de cette manière, un péché très grave» Mgr Gasser, 86ème Congr. Générale, 16-7-1870, Mansi 52, 1316.
Si vous faisiez un tant soit peu de recherches sur la chose vous verrez que votre opinion n'est pas si évidente que ça et que l'on vous trompé depuis bien longtemps !!