gerard57
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Rappel d'un article du "Parti de la France" en date du 18 juin 2018...

Le copain du rappeur Médine qui squatte à Matignon, Édouard Philippe, n’est pas content… Le conglomérat américain, General Electric, lui a tout simplement signifié qu’il ne créerait pas 1 000 emplois nets dans l’Hexagone, comme promis lors de la reprise d’Alstom Power, en 2015… « Confrontée à un environnement difficile du fait de l’évolution défavorable de ses marchés historiques dans le secteur de l’énergie », je cite le communiqué, General Electrica multiplié les restructurations dans ce secteur. Fin 2017, le conglomérat avait ainsi annoncé la suppression de 12 000 postes dans le monde, dans ces activités, et plus de 4 000 postes en Europe. Dans ces conditions, John Flannery, le nouveau président-directeur général du groupe, qui avait été le principal négociateur du rachat d’Alstom, a fait savoir au ministre de l’économie qu’il ne pourrait pas honorer les engagements pris en 2015.
À la fin du mois d’avril 2018, seuls 323 emplois nets ont été créés. Et cela ne devrait pas aller beaucoup plus loin, en dépit des multiples assurances données régulièrement aux autorités ainsi qu’aux médias.
L’État ne peut donc rien faire… D’autant plus d’ailleurs qu’il est lié par un calamiteux contrat, signé en 2015, par le tout aussi désastreux ministre de l’Économie de l'époque, un certain Emmanuel Macron. Et oui, l’Illuminé du Touquet n’a pas seulement fait cadeau de SFR à son copain Drahi, il a aussi bradé toute la filière énergétique française ainsi que la construction ferroviaire.
Petit retour historique.

Le 24 avril 2014, alors qu’Alstom est visé par une enquête de la justice américaine, pour une supposée affaire de corruption extraterritoriale, Bloomberg révèle que Patrick Kron et Jeffrey Immelt, le patron de General Electric (GE), sont entrés en discussion : Alstom, conseillé par Bank of Americaet Rothschild, va vendre son pôle énergie (70 % de son activité) à l’américain, épaulé par Lazardet Crédit Suisse.
Arnaud Montebourg, Ministre du Redressement productif, tombe des nues : il réussit à gagner du temps pour trouver une solution européenne. En deux jours, Siemens avec l’aide deMitsubishi,dépose une déclaration d’intention portant sur l’achat de la branche énergie d’Alstom (l’allemand avait déjà fait une telle proposition en 2004, refusée par Nicolas Sarkozy et Patrick Kron) et sur la cession au français de sa propre branche ferroviaire.
Mais le plan échoue à cause du secrétaire général-adjoint de l’Élysée, qui a travaillé auparavant chez la Banque Rothschild, celle-là même qui a conseillé la fusion avec General Electric, un certain… Emmanuel Macron.
Macron qui a commandé – dans le dos du Ministre de l’Économie, en octobre 2012 –, à un cabinet… anglo-saxon, un rapport sur l'avenir d'Alstomparce qu'un actionnaire, Bouygues – soutien de Macron à la Présidentielle, envisagerait de se retirer du capital.
Ce rapport de nos amis anglo-saxons, réputés pour leur bienveillance à l’égard de l’économie française, fait en quatre semaines, conclut que la moins mauvaise solution serait d'adosser Alstomà General Electrics. Et en octobre 2014, alors qu'Emmanuel Macron a remplacé Arnaud Montebourg au Ministère de l’économie, le rachat de la branche énergie d’Alstompar General Electricsest autorisé.

Conséquence directe du pillage de la branche énergie d’Alstom, l’activité ferroviaire est en péril en septembre 2016. Toujours conseillée par la banque Rothschild, Alstom se vend donc à Siemensdans un contrat insensé qui fait, en septembre 2017, de l’opérateur allemand, le propriétaire à plus de 50 % de l’un des derniers fleurons de l’industrie française.
L’industrie allemande, qui n’a jamais pu produire valablement des trains à grande vitesse – on se souvient encore de l’échec technologique de la liaison Munich-Hanovre –, récupère à bon prix une compétence qu’elle ne possédait pas jusqu’ici : Alstom est vassalisé, ses ingénieurs et ses ouvriers qui ont construit les TGV et détiennent les technologies sont désormais sous autorité allemande…

Voilà comment, en moins de quatre ans, la France a perdu tous ses brevets, ses savoir-faire, ses marchés… dans les domaines du réseau électrique, du nucléaire, des énergies renouvelables, de l’hydraulique, des TGV… Les 1 000 emplois promis, les 34 millions de pénalités qui pourraient (le conditionnel est important) êtres infligés à General Electricne sont rien au regard des milliards en jeu et des bassins d’activités complets où des centaines de milliers d’emplois bien réels y sont menacées, comme c'est le cas à Grenoble.
C’est l’un des cœurs de notre activité industrielle toujours vivant, toujours actif et créatif qui est en danger, et nous n’en avons plus beaucoup…
Les seuls gagnants dans l’affaire, une fois de plus, ont été les actionnaires.
La revente de la branche Énergie, d'Alstom à General Electric, apporte à vingt et un dirigeants d’Alstom un bonus additionnel de 30 millions d'euros dont 4 millions d'euros pour Patrick Kron.
Les dindons de la farce ? Les salariés et les contribuables, bien sûr. Nous avons tous collectivement investi dans Alstom, ne serait-ce que par les crédits publics, la Coface, les marchés publics privilégiés ou les commandes d'EDF. Arabelle, le grand turbo alternateur a été développé grâce aux efforts de la collectivité nationale. Alstom Powern'appartenait donc pas, seulement aux actionnaires d'Alstom, mais aussi un peu à nous tous.
Même constat pour le TGV et les savoir-faire qui y sont liés. Cette réussite française aurait-elle été possible sans les sacrifices des contribuables français, des usagers français qui ont payé très cher cette technologie ?

Voilà pourquoi cette vente est un scandale d'État, dont l’entière responsabilité porte sur Emmanuel Macron.
Aux États-Unis, une procédure d’impeachment aurait été engagée, pour destituer et juger le Président, pour ces faits qui peuvent se concevoir comme de la haute trahison, économique tout au moins.
Mais nous sommes en France.