Psaume 62
14206

Le cas du « subsistit in » et l’œcuménisme (Mgr Rifan)

Les modernistes, c’est clair, continuèrent à donner leurs fausses interprétations aux textes du Concile Vatican II, par exemple, au célèbre passage de Lumen Gentium, n° 8, au sujet de l’Église catholique :

« C’est là l’unique Église du Christ, dont nous professons dans le symbole l’unité, la sainteté, la catholicité et l’apostolicité, cette Église que notre Sauveur, après sa résurrection, remit à Pierre pour qu’il en soit le pasteur (Jn 21, 17), qu’il lui confia, à lui et aux autres Apôtres, pour la répandre et la diriger (cf. Mt 28, 18, etc.) et dont il a fait pour toujours la “colonne et le fondement de la vérité” (1 Tm 3, 15). Cette Église comme société constituée et organisée en ce monde, c’est dans l’Église catholique qu’elle subsiste, gouvernée par le successeur de Pierre et les évêques qui sont en communion avec lui, bien que des éléments nombreux de sanctification et de vérité se trouvent hors de sa sphère, éléments qui, appartenant proprement par le don de Dieu à l’Église du Christ, portent par eux-mêmes à l’unité catholique ».

Les modernistes essaient d’interpréter ce texte ainsi : « L’Église du Christ subsiste dans l’Église catholique ; mais elle peut aussi subsister dans une autre Église chrétienne ». À partir de là, on peut développer tout un faux œcuménisme, qui place sur le même plan les Églises protestantes et l’Église catholique. C’est ce que fit le théologien moderniste Leonardo Boff dans son livre Église : charisme et pouvoir, p. 138 :

« Si, d’un côté, l’Église catholique, apostolique et romaine est l’Église du Christ, de l’autre elle ne l’est pas. Elle est l’Église du Christ parce qu’elle apparaît au monde sous cette médiation concrète. Mais en même temps, elle ne l’est pas, parce qu’elle peut exister également dans d’autres Églises chrétiennes. Le concile Vatican II, dépassant une ambiguïté théologique des ecclésiologies antérieures qui tendaient à identifier purement et simplement l’Église du Christ avec l’Église catholique romaine, enseigne avec raison : “Cette Église (du Christ) constituée et organisée en ce monde comme société, c’est dans l’Église catholique qu’elle subsiste (subsistit in : elle prend sa forme concrète dans l’Église catholique)”. »

Cette interprétation fut condamnée par le Magistère de l’Église, dans un document de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi intitulé : Notification à propos du livre « Église : charisme et pouvoir » du P. Leonardo Boff, o.f.m. :

« De la fameuse expression du concile “Haec Ecclesia (à savoir : unica Christi Ecclesia)… subsistit in Ecclesia catholica”, il tire une thèse exactement contraire à la signification authentique du texte conciliaire, quand il affirme : “De fait, elle (à savoir l’unique Église du Christ) peut aussi subsister en d’autres Églises chrétiennes” (p. 131). Le concile avait, à l’inverse, choisi le mot “subsistit” précisément pour mettre en lumière qu’il existe une seule “subsistance” de la véritable Église, alors qu’en dehors de son ensemble visible existent seulement des “elementa Ecclesiae” qui — étant des éléments de la même Église — tendent et conduisent vers l’Église catholique ».[114]

Et la déclaration Dominus Iesus, du 6 août 2000, sur l’unicité et l’universalité salvifique de Jésus-Christ et de l’Église, de la même Congrégation pour la Doctrine de la Foi, insiste à nouveau sur l’interprétation correcte à donner au “subsistit in” :

« Par l’expression subsistit in, le concile Vatican II a voulu proclamer deux affirmations doctrinales : d’une part, que malgré les divisions entre chrétiens, l’Église du Christ continue à exister en plénitude dans la seule Église catholique ; d’autre part, “que des éléments nombreux de sanctification et de vérité subsistent hors de ses structures”, c’est-à-dire dans les Églises et Communautés ecclésiales qui ne sont pas encore en pleine communion avec l’Église catholique. Mais il faut affirmer de ces dernières que leur “force dérive de la plénitude de grâce et de vérité qui a été confiée à l’Église catholique”. Il existe donc une unique Église du Christ, qui subsiste dans l’Église catholique, gouvernée par le successeur de Pierre et les Évêques en communion avec lui ».[115]

Lors de la présentation de cette Déclaration Dominus Iesus à la presse, le 5 septembre 2000, le cardinal Joseph Ratzinger, notre pape actuel, donna l’interprétation du Magistère concernant les réalités bonnes qui se trouvent dans les autres religions, réalités considérées par les Saints Pères comme une préparation évangélique. De cette manière, il donne aussi l’explication correcte du passage analogue du décret Unitatis Redintegratio (n° 3), sur l’œcuménisme, où, en parlant des Églises séparées, celui-ci dit que, malgré leurs déficiences, « l’Esprit du Christ, en effet, ne refuse pas de se servir d’elles comme de moyens de salut, dont la force dérive de la plénitude de grâce et de vérité qui a été confiée à l’Église catholique ».

Texte que le cardinal commentait ainsi :

« Par conséquent, ce n’est pas tout ce qui se trouve dans les religions qui doit être considéré comme praeparatio evangelica, mais seulement “ce que l’Esprit opère” en elles. De cela découle une conséquence très importante : est chemin de salut le bien qui est présent dans les religions, comme œuvre de l’Esprit du Christ, mais non les religions en tant que telles. Ce point est du reste confirmé par la doctrine même de Vatican II à propos des semences de vérité et de bonté présentes dans les autres religions et cultures, [doctrine] exposée dans la Déclaration conciliaire Nostra aetate : “L’Église catholique ne rejette rien de ce qui est vrai et saint dans ces religions. Elle considère avec un respect sincère ces manières d’agir et de vivre, ces règles et ces doctrines qui, quoiqu’elles diffèrent en beaucoup de points de ce qu’elle-même tient et propose, cependant apportent souvent un rayon de la vérité qui illumine tous les hommes” (NA 2). Tout ce qui de vrai et de bien existe dans les religions ne doit pas être perdu, mais bien reconnu et valorisé. Le bien, le vrai, où qu’ils se rencontrent, proviennent du Père et sont l’œuvre de l’Esprit. Les semences du Logos sont éparpillées de toutes parts. Mais on ne peut pas fermer les yeux sur les erreurs et les tromperies néanmoins présentes dans les religions. La constitution dogmatique de Vatican II, Lumen gentium elle-même affirme : “Bien souvent, malheureusement, les hommes, trompés par le démon, se sont égarés dans leurs raisonnements, ils ont délaissé le vrai Dieu pour des êtres de mensonge, servi la créature au lieu du Créateur” (LG 16) ».

D’ailleurs, le texte même de la Déclaration Dominus Iesus affirme :

« il serait clairement contraire à la foi catholique de considérer l’Église comme un chemin de salut parmi d’autres. Les autres religions seraient complémentaires à l’Église, lui seraient même substantiellement équivalentes, bien que convergeant avec elle vers le Royaume eschatologique de Dieu.

Certes, les différentes traditions religieuses contiennent et proposent des éléments de religiosité qui procèdent de Dieu […] De fait, certaines prières et certains rites des autres religions peuvent assumer un rôle de préparation évangélique, en tant qu’occasions ou enseignements encourageant le cœur des hommes à s’ouvrir à l’action divine. On ne peut cependant leur attribuer l’origine divine et l’efficacité salvifique ex opere operato qui sont propres aux sacrements chrétiens. Par ailleurs, on ne peut ignorer que d’autres rites naissent de superstitions ou d’erreurs semblables et constituent plutôt un obstacle au salut (cf. JEAN-PAUL II, Encycl. Redemptoris missio, n° 55). Avec l’avènement de Jésus-Christ sauveur, Dieu a voulu que l’Église par lui fondée fût l’instrument du salut de toute l’humanité (cf. Act 17,30-31) (cf. JEAN-PAUL II, Encycl. Redemptoris missio, n° 11). Cette vérité de foi n’enlève rien à la considération respectueuse et sincère de l’Église pour les religions du monde, mais en même temps, elle exclut radicalement la mentalité indifférentiste “imprégnée d’un relativisme religieux qui porte à considérer que ‘toutes les religions se valent’ ” (JEAN-PAUL II, Encycl. Redemptoris missio, n. 36). S’il est vrai que les adeptes d’autres religions peuvent recevoir la grâce divine, il n’est pas moins certain qu’objectivement ils se trouvent dans une situation de grave indigence par rapport à ceux qui, dans l’Église, ont la plénitude des moyens de salut (cf. PIE XII, Encycl. Mystici corporis : DzSch 3821) ».[116]

Après que le théologien Jacques Dupuis, S.J., a lancé son livre Pour une théologie chrétienne du pluralisme religieux (1997), la Congrégation pour la Doctrine de la Foi a émis une Notification datée du 24 janvier 2001, où elle rappelle, dans le préambule, la vraie doctrine du magistère à propos de la valeur et de la fonction salvifique des traditions religieuses :

« Selon la doctrine catholique, il faut tenir que : “ce que l’Esprit fait dans le cœur des hommes et dans l’histoire des peuples, dans les cultures et les religions, remplit une fonction de préparation évangélique (cf. Const. dogm. Lumen gentium, 16)”. Il est donc légitime de soutenir que l’Esprit Saint, pour sauver les non-chrétiens, utilise aussi les éléments de vérité et de bonté qui se trouvent dans les diverses religions, mais considérer comme voies de salut ces religions, prises comme telles, n’a aucun fondement dans la théologie catholique ; en effet, elles présentent des lacunes, des insuffisances et des erreurs sur les vérités fondamentales regardant Dieu, l’homme et le monde. »h

Dom Antônio de Castro Mayer, dans l’instruction pastorale où il commentait, à la lumière de la Tradition, les documents du concile, spécialement sur l’Église (Lumen gentium) et sur l’œcuménisme (Unitatis redintegratio) donnait exactement cette interprétation correcte du Magistère, différente de l’interprétation moderniste :

« La Tradition considère comme préparation à l’Évangile les restes de vérité et de bien qui survivent dans les religions païennes. L’Esprit Saint s’en sert pour réveiller dans les cœurs de ces peuples des désirs de possession intégrale de la vérité et du bien, que seule la Révélation procure. De même dans les religions appelées chrétiennes, et qui se sont constituées comme effet d’un abandon de la Maison paternelle. En elles aussi la miséricorde de Dieu maintient des richesses éparses — tels que les Sacrements, la succession apostolique, les Saintes Écritures — lesquelles appartiennent à la vraie Église de Dieu, et doivent servir de point de départ pour un retour au sein de la famille ».[117]

Fernando Arêas Rifan,

Évêque titulaire de Cedamusa,

Administrateur apostolique de l’Administration apostolique personnelle
Saint-Jean-Marie-Vianney

NOTES

[114] S. CONGRÉGATION POUR LA DOCTRINE DE LA FOI, Notification à propos du livre « Église : charisme et pouvoir » du P. Leonardo Boff, o.f.m. [orig. ital. : AAS, 1985, 756-762 ; trad. franç. : DC, 1985, 485].

[115] CONGRÉGATION POUR LA DOCTRINE DE LA FOI, Déclaration Dominus Iesus, 6 août 2000, n° 16 et 17 [orig. lat. : AAS, 2000, 742-765 ; trad. franç. : DC, 2000, 812-822].

[116] Déclaration Dominus Iesus, cit., n° 21 et 22.

h [N.d.T. : CONGRÉGATION POUR LA DOCTRINE DE LA FOI, Notification du 24 janvier 2001, n° 8 ; version franç. officielle du Vatican : DC, 2001, p. 273 ; texte italien : AAS, 2002, 141-145].

[117] Dom Antônio de CASTRO MAYER, Instruction pastorale sur l’Église, 2 mars 1965, p. 25.
Psaume 62
avecrux.avemaria
Mani 🥴 Pourquoi est-ce que je reçois une notification pour regarder ce lien, stp ? 🙏
Psaume 62
Je ne comprends pas pourquoi. Sois bénie de Dieu
Psaume 62
Extrait de l'ouvrage « Le Magistère vivant de l’Eglise » (2007) de Mgr Fernando Arêas Rifan :
« Comme nous l’avons dit plus haut (IV et V), le magistère vivant et authentique existant dans l’Église est continu, sans interruption, et l’assistance continuelle et ininterrompue de l’Esprit Saint divin est sa garantie contre toute erreur quant à la foi et aux mœurs. Et cette assistance divine ne …Plus
Extrait de l'ouvrage « Le Magistère vivant de l’Eglise » (2007) de Mgr Fernando Arêas Rifan :

« Comme nous l’avons dit plus haut (IV et V), le magistère vivant et authentique existant dans l’Église est continu, sans interruption, et l’assistance continuelle et ininterrompue de l’Esprit Saint divin est sa garantie contre toute erreur quant à la foi et aux mœurs. Et cette assistance divine ne s’est pas interrompue au concile Vatican II. Le pape Jean XXIII, dans la convocation du concile, a bien rappelé cette vérité. Après avoir cité le passage de l’Évangile : « voici que je serai avec vous tous les jours jusqu’à la fin des siècles » (Mt28,20), il ajoutait : « Cette consolante présence du Christ n’a jamais cessé d’être vivante et opérante dans la sainte Église, mais particulièrement dans les périodes les plus graves de l’humanité »

Même s’il y a eu, de la part de certains Pères conciliaires de tendance moderniste, l’intention mauvaise de produire dans le concile des textes qui seraient comme une bombe à retardement, comme certains d’entre eux l’ont avoué, néanmoins, l’Esprit Saint qui est Dieu n’a pas permis que de telles intentions s’exprimassent dans les textes authentiques promulgués officiellement par le Magistère. Et, pour ce qui concerne le Magistère de l’Église, ce qui vaut, ce sont les textes, et non les supposées intentions des rédacteurs.

En d’autres termes, « l’acte vraiment conciliaire, comme acte de l’Église, et qui mérite l’assistance de l’Esprit Saint, c’est le texte dans sa pleine formulation objective, approuvé par un acte définitif de l’Assemblée conciliaire et par le Souverain Pontife, quelque opinion particulière qu’aient pu avoir soutenu certains Pères conciliaires à son sujet » (Abbé Julio MEINVIELLE, De Lamennais à Maritain, appendice II : La déclaration conciliaire sur la liberté religieuse et la doctrine traditionnelle)

De manière analogue à ce que nous avons dit plus haut au sujet de la Messe, les interprétations données par les modernistes ont impressionné le monde catholique et beaucoup ont pensé que c’était là l’interprétation à donner au concile. Mais non : le sens des textes est fourni par le Magistère de l’Église.

Semblablement, quand avaient surgi des interprétations erronées du décret du concile Vatican I sur la juridiction du pape et des Évêques, les Évêques allemands avaient écrit une lettre circulaire donnant l’interprétation correcte et avaient reçu du pape Pie IX une lettre d’approbation de cette interprétation exacte. Était donc correcte non pas une interprétation qu’aurait pu recevoir le texte, ni celle que voulait lui donner le Chancelier Bismarck, mais bien celle que lui donnait le Magistère. De la même façon, le sens fidèle des textes du concile Vatican II est fourni par le Magistère de l’Église et non par les modernistes. »

Fin de citation.
Psaume 62
S’agissant du dernier concile général Vatican II de l'Eglise, à dominante pastorale mais à fort contenu doctrinal évident, une réforme de l’Eglise s'imposait-elle dans le contexte contemporain ? Beaucoup en sont convaincus, même parmi des traditionalistes tels que Yves Daoudal et Jean Sévillia. Les Textes du saint concile Vatican II et les Textes du magistère post-conciliaire des derniers …Plus
S’agissant du dernier concile général Vatican II de l'Eglise, à dominante pastorale mais à fort contenu doctrinal évident, une réforme de l’Eglise s'imposait-elle dans le contexte contemporain ? Beaucoup en sont convaincus, même parmi des traditionalistes tels que Yves Daoudal et Jean Sévillia. Les Textes du saint concile Vatican II et les Textes du magistère post-conciliaire des derniers Papes exhortent-ils le peuple catholique à prendre au sérieux son salut éternel, à se tourner vers Dieu, à se convertir, à se sanctifier, notamment en se confessant et en communiant régulièrement au saint sacrifice eucharistique et en accomplissant honnêtement son devoir d’état, à aimer et à évangéliser concrètement son prochain et la société ( tant il est impossible d’aimer le Dieu invisible sans aimer par des actes son prochain visible, en particulier le plus vulnérable : 1 Jean 4.20 ), à prier le saint Rosaire, notamment en famille, à occuper saintement son temps, notamment en fuyant les distractions mondaines qui détournent de l’accomplissement de la sainte volonté de Dieu ? OUI ! D’abord le clergé et ensuite les laïcs, ont-ils en général mis en oeuvre les exhortations du magistère conciliaire et postconciliaire de l’Église, surtout en Occident ? NON, et dans le meilleur des cas insuffisamment. L’ensemble des catholiques de notre époque ont-ils disposé, comme jamais dans l’histoire, de nombreux moyens pour approfondir leur Foi catholique et l’Ecriture Sainte notamment ? OUI ! En ont-ils profité ? Trop minoritairement. Notre époque, à partir de la fin des années 50, marquées entre autres par un exode rural massif ( alors que le catholicisme était jusque-là à dominante très rurale ), n’a-t-elle pas, en même temps que d’offrir une amélioration notable et bénéfique des conditions matérielles d’existence grâce aux progrès scientifiques ( espérance de vie accrue, mortalité infantile fortement réduite, et cetera ), occasionné également des tentations inédites et incroyablement fortes ( possibilité pour le grand nombre d’avoir accès à une propagande et à des œuvres anticatholiques; culture anticatholique via la télévision, le cinéma, la musique; sport nouvelle religion; consumérisme et hédonisme; culture de la luxure en lien plus ou moins direct avec l’avortement légalisé, la pilule contraceptive, la pornographie, et cetera… ) ? OUI. Autant de constats factuels qui suffisent déjà à contextualiser et relativiser fortement l'hypothétique impact négatif du Concile lui-même sur l'état général actuel du catholicisme dans le monde et en particulier en Occident. Ce Concile catholique, qui certes a ses limites et ses défauts en même temps que ses qualités, n’est pas moderniste et révolutionnaire en soi, quand bien même des acteurs importants aux opinions personnelles ponctuellement problématiques (mais non formellement hérétiques) et de sensibilité progressiste de ce Concile ( Yves Congar entre autres ) auraient-ils désiré qu’il en fût ainsi et quand bien même ceux-ci ont-ils voulu l’interpréter selon leur prisme déformant durant l’ère post-conciliaire, en encourageant des dérives en matière doctrinale, morale et liturgique. Des erreurs et des fautes plus ou moins graves d’ordre prudentiel en matière pratique, pastorale et disciplinaire ont-elles été commises par les derniers papes ? Certainement, notamment en ce qui concerne des nominations d'évêques et de clercs douteux et/ou homosexuels, qui involontairement ont permis la présence croissante d'homosexuels et d'hérétiques manifestes au sein du clergé. L'une des causes expliquant également le rejet inconscient et croissant de la sainte tradition de la part d'un certain clergé catholique "conciliaire", outre le climat idéologique à la fois marxiste et libéral durant la Guerre froide ayant opposé Bloc de l’Est et Bloc de l’Ouest, est la compromission d'une bonne partie de l'élite intellectuelle catholique traditionaliste, anti-démocratique et anti-républicaine, avec le maurrassisme antisémite, notamment durant la Collaboration où des évêques se sont eux-mêmes compromis.
3 autres commentaires de Psaume 62
Psaume 62
En réponse à cette vidéo conférence de Adrien Abauzit et relativement à la crise dans l’Eglise, je dirai que l’un des nombreux problèmes de notre époque individualiste désorientée avec ses réseaux sociaux internet [ qui favorisent, en même temps que des réalités positives, l’éclosion d’idéologies sectaires hétéroclites à tendance conspirationniste ainsi que le narcissisme mégalomaniaque …Plus
En réponse à cette vidéo conférence de Adrien Abauzit et relativement à la crise dans l’Eglise, je dirai que l’un des nombreux problèmes de notre époque individualiste désorientée avec ses réseaux sociaux internet [ qui favorisent, en même temps que des réalités positives, l’éclosion d’idéologies sectaires hétéroclites à tendance conspirationniste ainsi que le narcissisme mégalomaniaque ], à cause des incuries innombrables d’une large partie du clergé catholique post-Vatican II en Occident ayant laissé sans boussole doctrinale véritable quantité de baptisés catholiques (ou non) qui appartiennent aux dernières générations, est que n’importe quel prétendu nouveau converti au catholicisme à l’égo semble-t-il surdéveloppé tel que le sédévacantiste et avocat Adrien Abauzit, auquel toutefois il serait difficile de ne pas accorder une forme de courage et de sincérité, peut, sans peur du ridicule, prétendre avoir découvert le pot aux roses quant à la crise dans l’Eglise, détenir sur elle la vérité intégrale et donner des leçons de doctrine catholique à l’Église enseignante vivante, en s’imaginant que les parcelles lacunaires et partiales de connaissances acquises rapidement puissent l’autoriser à prêcher ex cathedra pour ainsi dire. L’esprit qui anime une telle démarche est au fond proche de l’esprit protestant. Il ne pourra accoucher que d’une nouvelle secte de plus, pseudo catholique, au sein de la constellation sectaire hétéroclite anti-Vatican II.
Psaume 62
Pour répondre au dernier commentaire de @Francesco I sur Mgr Lefebvre et S. Padre Pio, ce dernier au milieu des années 60, c’est-à-dire quand apparurent les premiers changements de la réforme liturgique conciliaire, demanda certes un indult à ses supérieurs, comme du reste la plupart des prêtres âgés qui étaient habitués à célébrer la Messe tridentine depuis plusieurs décennies, afin de …Plus
Pour répondre au dernier commentaire de @Francesco I sur Mgr Lefebvre et S. Padre Pio, ce dernier au milieu des années 60, c’est-à-dire quand apparurent les premiers changements de la réforme liturgique conciliaire, demanda certes un indult à ses supérieurs, comme du reste la plupart des prêtres âgés qui étaient habitués à célébrer la Messe tridentine depuis plusieurs décennies, afin de pouvoir continuer à célébrer la Messe comme il l’avait constamment fait depuis son ordination sacerdotale, mais il ne mit pas publiquement en garde ses fils spirituels prêtres ( dont la plupart accepteront par la suite le Novus ordo missae ) contre la réforme liturgique en soi, laquelle se préparait et dont le Novus ordo missae fut promulgué par Paul VI en 1969, c’est-à-dire après la mort du S. Padre Pio en septembre 1968.

Au moins deux historiens renommés ont attesté de l’authenticité d’une dernière lettre de Saint Padre Pio (écrite 10 jours avant sa mort) au saint pape Paul VI, à savoir Yves Chiron (dans Padre Pio, le stigmatisé, Ed. Perrin, 2004, p. 321-322) et Joachim Bouflet (dans Padre Pio, le témoin, textes choisis, Éd. Points-Sagesses, 87 p.).

Citation de cette lettre au pape Paul VI datée du 12/09/1968 :

" Sainteté,

Je profite de votre rencontre avec les Pères capitulaires pour m'unir spirituellement à mes confrères et déposer humblement à vos pieds mon affectueux respect, toute ma dévotion envers Votre Auguste Personne, dans l'acte de foi, d'amour et d'obéissance à la dignité de Celui que Vous représentez sur la terre. L'Ordre des Capucins a toujours été en première ligne pour l'amour, la fidélité, l'obéissance et le dévouement au Siège Apostolique ; je prie le Seigneur qu'il reste ainsi et qu'il continue dans sa tradition de sérieux et d'austérité religieuse, de pauvreté évangélique, d'observance fidèle à la Règle et aux Constitutions, tout en se renouvelant dans la vitalité et dans l'esprit intérieur, selon les Directives du Concile Vatican II, pour être toujours plus prêt à accourir dans les nécessités de la Mère l'Eglise au signe de Votre Sainteté.

Je sais que votre coeur souffre beaucoup ces jours-ci pour le sort de l'Eglise, pour la paix du monde, pour les si grands besoins des peuples, mais surtout pour le manque d'obéissance de certains, même catholiques, à l'enseignement élevé que vous nous donnez, assisté par l'Esprit Saint et au Nom de Dieu. Je vous offre ma prière et ma souffrance quotidienne, comme don modeste, mais sincère, du dernier de vos fils, afin que le Seigneur vous réconforte par Sa Grâce pour continuer le chemin droit et pénible, dans la défense de la Vérité Eternelle qui ne change jamais avec les changements des temps.

Au nom de mes fils spirituels également, et des "Groupes de Prière", je vous remercie pour la Parole claire et décisive que vous avez dite dans la dernière Encyclique "Humane Vitae", et j'affirme à nouveau ma foi, mon obéissance inconditionnelle à vos directives éclairées.

Que le Seigneur veuille accorder le triomphe à la vérité, la paix à son Eglise, la tranquillité aux peuples de la terre, la santé et la prospérité à votre Sainteté, afin que, lorsque ces bourrasques passagères se seront dissipées, le Règne de Dieu triomphe dans tous les cœurs, par votre œuvre apostolique de Pasteur Supême de toute la chrétienté.

Prosterné à vos pieds, je vous prie de me bénir, en même temps que mes confrères, que mes fils spirituels, que les "Groupes de Prière", que mes malades, que toutes les initiatives de bien que nous nous efforçons d'accomplir au Nom de Jésus et avec Votre protection.

De votre Sainteté, le plus humble fils, P. Pio, Capucin. "
Psaume 62
Étant désormais censuré sur cette publication, je répondrai aux derniers commentaires m'étant directement ou indirectement adressés sur ma présente publication.
@Francesco I a écrit : Vous l'avez dit : "Un vrai pape ....."
Réponse : Votre position est donc sédévacantiste, laquelle position idéologique comporte des failles au regard de la Foi catholique.
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Étant désormais censuré sur cette publication, je répondrai aux derniers commentaires m'étant directement ou indirectement adressés sur ma présente publication.

@Francesco I a écrit : Vous l'avez dit : "Un vrai pape ....."

Réponse : Votre position est donc sédévacantiste, laquelle position idéologique comporte des failles au regard de la Foi catholique.

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@Catholique et Français a écrit : Ce que les reptiles, les perfides, les fourbes, les manipulateurs et les apostats qualifient bénignement de "discutable" (sic !) voire, acculés à l'aveu devant l'éblouissante Lumière, de "critiquable" (sic !), nous francs Catholiques, nous le qualifions de "monstrueux", d'"abominable" ou d'"apocalyptique" ! Question de... "point de vue" !

Réponse : Il n’y a rien de fourbe, perfide ou manipulatoire, et encore moins d’apostat, à considérer subjectivement que certaines paroles et que certains actes de papes soient discutables et faillibles. En revanche, il est perfide, malhonnête, calomnieux et manipulatoire d'insinuer ou de faire dire au pape Paul VI, entre autres choses, qu’il rendit en quelque sorte un culte à l’Homme pour l’Homme alors que dans son beau discours de 1965, dont j’ai mis en valeur des passages clés, il reconnut le culte de l’Homme uniquement en tant que son être et ses œuvres s’originent en Dieu sans Lequel Paul VI affirme que l'Homme est mort et perdu. Je citerai à nouveau ces passages de son discours :

" L' Église du Concile, il est vrai, ne s'est pas contentée de réfléchir sur sa propre nature et sur les rapports qui l'unissent à Dieu : elle s'est aussi beaucoup occupée de l'homme, de l'homme tel qu'en réalité il se présente à notre époque : l'homme vivant, l'homme tout entier occupé de soi, l'homme qui se fait non seulement le centre de tout ce qui l'intéresse, mais qui ose se prétendre le principe et la raison dernière de toute réalité. Tout l'homme phénoménal, comme on dit de nos jours, c'est-à-dire avec le revêtement de ses innombrables apparences, s'est comme dressé devant l'Assemblée des Pères conciliaires, des hommes, eux aussi, tous pasteurs et frères, attentifs donc et aimants : l'homme tragique victime de ses propres drames, l'homme qui, hier et aujourd'hui, cherche à se mettre au-dessus des autres, et qui, à cause de cela, est toujours fragile et faux, égoïste et féroce; puis l'homme insatisfait de soi, qui rit et qui pleure.; l'homme versatile, prêt à jouer n'importe quel rôle, et l'homme raide qui ne croit qu'à la seule réalité scientifique; l'homme tel qu'Il est, qui pense, qui aime, qui travaille, qui attend toujours quelque chose, « l'enfant qui grandit »(Gen., 49, 22), et l'homme qu'on doit considérer avec une certaine vénération à cause de l'innocence de son enfance, le mystère de sa pauvreté et sa douleur pitoyable ; l'homme individualiste et l'homme social ; l'homme, « qui loue le temps passé » et l'homme qui rêve à l'avenir ; l'homme pécheur et l'homme saint ; et ainsi de suite. (...) L'Église se penche sur l'homme et sur la terre, mais c'est vers le royaume de Dieu que son élan la porte. (...) La religion catholique et la vie humaine réaffirment ainsi leur alliance, leur convergence vers une seule réalité humaine : la religion catholique est pour l'humanité ; en un certain sens, elle est la vie de l'humanité. Elle est la vie, par l'explication que notre religion donne de l'homme ; la seule explication, en fin de compte, exacte et sublime. (L'homme laissé à lui-même n'est-il pas un mystère à ses propres yeux ?) (...) Elle donne cette explication précisément en vertu de sa science de Dieu : pour connaître l'homme, l'homme vrai, l'homme tout entier, il faut connaître Dieu. Qu'il Nous suffise pour le moment de citer à l'appui de cette affirmation le mot brûlant de sainte Catherine de Sienne : « C'est dans ta nature, ô Dieu éternel, que je connaîtrai ma propre nature. » (Or. 24.) La religion catholique est la vie, parce qu'elle décrit la nature et la destinée de l'homme ; elle donne à celui-ci son véritable sens. Elle est la vie, parce qu'elle constitue la loi suprême de la vie et qu'elle infuse à la vie cette énergie mystérieuse qui la rend vraiment divine. (...) Mais, vénérables Frères et vous tous, Nos chers fils ici présents, si nous nous rappelons qu'à travers le visage de tout homme - spécialement lorsque les larmes et les souffrances l'ont rendu plus transparent - Nous pouvons et devons reconnaître le visage du Christ (cf. Matt., 25, 40), le Fils de l'homme, et si sur le visage du Christ nous pouvons et devons reconnaître le visage du Père céleste : « Qui me voit, dit Jésus, voit aussi le Père » (Jean, 14, 9), notre humanisme devient christianisme, et notre christianisme se fait théocentrique, si bien que nous pouvons également affirmer : pour connaître Dieu, il faut connaître l'homme. (...) Aimer l'homme, disons-Nous non pas comme un simple moyen, mais comme un premier terme dans la montée vers le terme suprême et transcendant. Et alors, le Concile tout entier se résume finalement dans cette conclusion religieuse: il n'est pas autre chose qu'un appel amical et pressant qui convie l'humanité à retrouver, par la voie de l'amour fraternel, ce Dieu dont on a pu dire : « S'éloigner de lui, c'est périr; se tourner vers lui, c'est ressusciter; demeurer en lui, c'est être inébranlable...; retourner à lui, c'est renaître; habiter en lui, c'est vivre, » (Saint Augustin, Solil. l, 1,3; P. L., 32, 870.)

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@Spina Christi 2 a écrit : "Erreurs", "fautes", "imprudence", "réforme (***)" : la vipère est bien obligée d'admettre ce que pourtant elle défend queue et crochets !

Réponse : Les paroles de l’Encyclique Pascendi du pape S. Pie X que le calomniateur Spina a citées, ne peuvent être invoquées contre les derniers papes, sauf à faire preuve de partialité idéologique et sauf à s’aveugler sur et à s’écarter de la Foi catholique dont j’avais cité des points centraux précédemment. Ni Saint Jean-Paul II Saint Paul VI ni Saint Jean XXIII, etc. n’ont abaissé de manière sacrilège le Seigneur Jésus-Christ à la pure et simple humanité . « Nous parlons, Vénérables Frères, d'un grand nombre de catholiques laïques, et, ce qui est encore plus à déplorer, de prêtres qui (...), en phalanges serrées, donnent audacieusement l'assaut à tout ce qu'il y a de plus sacré dans l'oeuvre de Jésus-Christ, sans respecter sa propre personne, qu'ils abaissent, par une témérité sacrilège, jusqu'à la simple et pure humanité. ».

Spina Christi a écrit : Mais ils sont néanmoins des fruits (et des fruits réels JAMAIS produits par le Traditionalisme que la vipère déclare publiquement avoir "en haine"). En outre des fruits réels non dénoncés par les plus hautes autorités au pouvoir dans l'Eglise. Or c'est à ses fruits (pourris) que l'on reconnait un arbre (mauvais).

Réponse : J’ai en haine les fruits de l’idéologie traditionaliste sous sa forme schismatique, hérétique et anathème aux yeux de points centraux de la Foi catholique, et non les fruits du traditionalisme sous sa forme catholique.

Si les évêques et même les papes n’exercent pas leur autorité disciplinaire correctement à l’encontre d’actes inacceptables aux yeux de Textes officiels mêmes du Magistère et du Droit de l’Église, ils auront à en répondre devant Dieu. Mais cette incurie n’invalide pas en soi pour autant l’autorité enseignante et disciplinaire des derniers papes, autorité à laquelle tout catholique véritable doit se soumettre ainsi que l’affirment on ne peut plus clairement les paroles dogmatiques précitées.
GChevalier
@GChevalier
L'horrible concile Vatican II
Est à tous les titres malheureux
Quoiqu'en disent les faux-catholiques
Dans leurs jugements excentriques.
Le "subsistit in" est leur bateau
Qui, arrivé en pleine mer,
De toutes ses parties prend l'eau
Pour qu'ils chavirent en enfer.
Psaume 62
@GChevalier
Le Saint Concile Vatican II
Est à plus d’un titre heureux
Quoi qu’en disent les schismatiques
Dans leurs jugements iniques
lanef.net/produit/decouvrir-vatican-ii/
GChevalier
@La louange de mes lèvres
Même Luther n'aurait pas trouvé
Ce qu'a trouvé Vatican II
Qui dépasse en impiété
En blasphème et iniquité
Toute hérésie du temps passé.
Le "subsistit in" est un nœud
Dans lequel, entrelacé
Tu ne pourras plus t'en tirer.
Psaume 62
@GChevalier
Mon ennami Gilbert le talenteux poète
En vain et en danger tu t'entêtes
Tu pourras répéter autant de fois
Ton blasphème que voudras
Le « subsistit in » est mystère sublime
Que comprennent de Jésus les intimesPlus
@GChevalier

Mon ennami Gilbert le talenteux poète
En vain et en danger tu t'entêtes
Tu pourras répéter autant de fois
Ton blasphème que voudras
Le « subsistit in » est mystère sublime
Que comprennent de Jésus les intimes
GChevalier
@La louange de mes lèvres
Comme tout est parti en l'air
De ce que j'ai écrit hier,
Je vais donc me répéter !
La plus grande monstruosité
Est le "subsistit in" en vérité :
L'arianisme n'est rien à côté.
Psaume 62
@GChevalier
Le « subsistit in » est une réalité divine
Devant laquelle l’Eglise s’incline
De bonnes et mauvaises surprises il y aura
Quand dans sa gloire Jésus paraîtra
Des dits non-catholiques brilleront de mille feux
Tandis que des soi-disant catholiques iront au feu
Contre ça tu pourras toujours te révolter Gilbert
Mais ce sera en pure perte et pour ta grande perte !Plus
@GChevalier

Le « subsistit in » est une réalité divine
Devant laquelle l’Eglise s’incline
De bonnes et mauvaises surprises il y aura
Quand dans sa gloire Jésus paraîtra
Des dits non-catholiques brilleront de mille feux
Tandis que des soi-disant catholiques iront au feu
Contre ça tu pourras toujours te révolter Gilbert
Mais ce sera en pure perte et pour ta grande perte !