GChevalier
1810

François expliqué par Luther : doctrine identique

500 ans de Révolution Protestante : un classique
La vie et les erreurs de Luther

par l’Évêque William Adrian

Luther sur son lit de mort

SOURCE : Rorate Caeli
Le 30 octobre 2017

NOTE DE L'ÉDITEUR : Il y a cinquante ans, à l'occasion du 450e anniversaire de la Révolte Protestante, le journal The Wanderer publiait le récit détaillé de l’Évêque William Adrian sur la vie de l'hérésiarque Allemand Martin Luther. En quelques mots : Luther était un pervers obsédé par ses propres péchés et tentations, qui pensait qu'il était impossible d'essayer d'être une meilleure personne : de là surgissent tous ses problèmes.

Nous avons reçu une permission spéciale de The Wanderer pour réimprimer cet article, qui devrait être lu par tous ceux qui s'intéressent à l'histoire des cinq derniers siècles.

450 ème anniversaire de Luther
Mgr William Adrian (Nashville, Tennessee)
The Wanderer
Le 21 septembre 1967

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En présentant l'image de Martin Luther, je veux être complètement objectif et compter sur l'autorité de certains des érudits les plus réputés disponibles, dont beaucoup sont non-Catholiques.

Au siècle dernier, surtout depuis 1883, le quatre centième anniversaire de la naissance de Luther, il y a eu deux Luthers — l'un fait d’un panégyrique de romance et de fiction, et l'autre, le Luther de fait. Depuis que le 450ème anniversaire du début de la Réforme Protestante est commémoré cette année, ces deux Luthers sont toujours présentés. Tout récemment un ardent oecuméniste Catholique du clergé a écrit que l'Église Catholique admet maintenant qu'elle a eu tort tout le long à propos de Martin Luther, et qu'il mérite vraiment d'être canonisé comme un saint. D'autre part, la plupart des historiens présentant des faits à l’appui donnent un récit tout à fait différent. Ces faits sur Luther, je vais les présenter brièvement et je vous laisserai être juges.

Dr Guilday, ancien professeur d'histoire à l'Université Catholique, a résumé les travaux de la vie de Luther ainsi : « Le clivage par Luther de l'Église Catholique n'a pas été causé par l’opposition à la Papauté, mais par l'idée fausse, qui semble l’avoir hanter jusqu'à l'obsession — son impuissance totale devant la tentation. Ce fut cette négation de la valeur morale de l’action humaine — ce déni de la capacité de l’homme à vaincre le péché — qui l'a conduit à sa célèbre doctrine sur l’inutilité des bonnes œuvres. Le seul espoir qu'il avait était une confiance aveugle en Dieu, dont le Fils, Jésus-Christ, avait jeté autour de lui la cape de Ses propres Mérites. De ce point de départ, ce fut Facilis descensus Arvernes. L’opposition à toutes les bonnes œuvres, et en particulier aux règles Monastiques et aux indulgences, l’a conduite à son opposition à l’autorité — épiscopale et papale ».

Les faits de la vie de Luther confirment la véracité de cette déclaration.


Martin Luther est né en 1483 ; il était le deuxième plus vieux de huit enfants. La discipline dans la maison semble avoir été stricte par rapport aux normes modernes, mais cela pourrait difficilement avoir affecté sa vie plus tard, comme certains l’affirment. C'était un bon élève et son père décida que son fils devait étudier le droit, et ainsi donner une certaine importance à la famille qui était très pauvre. Les quatre premières années d'études de Luther furent consacrées aux arts libéraux, principalement à l'étude du latin, du grec, de la philosophie et de l'éthique.

À l'âge de vingt-deux ans, il commença ses études de droit, mais abandonna après quelques semaines et décida, contre la volonté de son père, d'entrer dans la vie monastique. Luther a donné comme raison du changement la crainte pour son salut — causée par un éclair qui a tué un compagnon qui était à ses côtés. Il a dit que c'était un signe du ciel et il a fait le vœu d'entrer dans un monastère si sa vie était épargnée. La plupart des chercheurs expriment du doute sur cette raison et sont d'avis que Luther avait longtemps réfléchi ce geste et l'épisode sur le vœu lui a fourni l'occasion de l’exécuter. Il n'aimait pas l'étude de la loi de toute façon.

Après une année au noviciat, Luther fit sa profession solennelle à Erfurt, le Monastère des Augustins. Certains historiens insistent sur le fait que « c'était l'acte le plus téméraire de toute sa vie et certainement le plus sérieux », que Luther n'avait donné aucune indication sur sa vocation au sacerdoce ou à la vie religieuse ( Mgr Philip Hughes, Histoire du Church, volume III, page 505 ). Neuf mois plus tard, il a été ordonné prêtre, puis a commencé ses études en théologie. Après deux ans, il fut envoyé à Wittenberg pour donner des conférences sur la philosophie et la théologie.

Quel genre d'homme avait été Luther jusqu'à ce moment ? Tous s'accordent à dire qu'il était un travailleur infatigable, mais morose, effrayé, impulsif. Il s'efforça d'être un bon religieux, mais il ne trouva pas cette paix pour laquelle il était venu au monastère ; l'angoisse des années précédentes, la peur de perdre son âme, demeuraient encore.Luther a souvent parlé de ses tentations — le pire à ce qu'il dit, c’est qu’elles n'étaient pas charnelles ; « mauvaises pensées, haine de Dieu, blasphème, désespoir, incrédulité — C'étaient là les principales tentations. J'ai fait pénitence, mais le désespoir ne m'a pas quitté ».

Il est clair qu'une grande partie de cet état mental et spirituel de Luther était le résultat des erreurs de philosophie et de religion enseignées au monastère à cette époque. Une « nouvelle religion » avait été proclamée, qui était surtout une reprise des faux enseignements d'hommes comme Ockham et Wyclif des deux siècles auparavant. Ces hérétiques avaient enseigné que la Bible est la seule source de la Foi — que le Christ était le seul Chef de l'Église à l'exclusion de la Papauté. Certains ont enseigné une sorte de prédestination ; que le prêtre et les laïcs sont tous égaux — toutes des théories que Luther a adoptées par la suite. Mais en arrière de toute la recherche de Luther, il y avait toujours cet effort de trouver un moyen de surmonter sa peur de la damnation.

En 1512, le Supérieur Augustin de Luther lui confia la charge complète de l'école de théologie de Wittenberg. À partir de ce moment a commencé un changement complet dans la vie de Luther. Il a commencé à être laxiste dans sa vie spirituelle. « J'ai rarement le temps, écrivait-il à un ami, de réciter l'Office Divin et de célébrer la Messe, et puis j'ai aussi ma tentation particulière de la chair, du monde et du diable ». Il a donné l'excuse d'être trop occupé à prêcher, à étudier, à répondre à des lettres, à des affaires administratives, etc. — cause première de la ruine spirituelle de beaucoup de prêtres — « trop occupé » à beaucoup de choses pour s'occuper des besoins de son âme.

Bien que Luther ait par la suite inventé des expressions telles que « concupiscence invincible », « péchez hardiment mais croyez plus hardiment », il a épousé ( ? ) une religieuse malgré ses vœux monastiques et sacerdotaux ; même s'il devait parler avec la grossièreté la plus révoltante de la vie sexuelle en général, et de ses propres relations avec sa femme ( ? ) en particulier — ce n'était pas son corps qui était le siège de son vrai problème et le rendait presque fou . Au contraire, c'était son imagination intensément active, qui a décrit la colère de Dieu et Sa punition du péché si vivement qu'il pouvait à peine regarder le Crucifix. Ainsi, la seule obsession de sa vie était de trouver un moyen de croire que son âme était prédestinée à être sauvée au-delà de tout doute.

Vers 1514, il pensait avoir trouvé la solution à son problème dans les écrits d'Ockham. Peter Ockham était un Franciscain Anglais, dont les écrits furent condamnés par l'Église en 1347. Ses erreurs concernaient principalement ses idées sur la nature de Dieu et sur la Constitution de l'Église. Il a enseigné que ce que Dieu voulait était très important — la volonté de l'homme ne comptait pas. Dieu pouvait aussi bien commander à un homme de le haïr que de l'aimer ; Il pouvait choisir de damner les innocents et de sauver les coupables. Le péché pouvait coexister dans l'âme avec la grâce. En bref, le salut dépend entièrement de la Volonté de Dieu, peu importe ce que l'homme est ou fait. Luther méditant sur ces idées, a conclu que si ce que Ockham a dit était POSSIBLE avec Dieu, et était la façon réelle dont Dieu opérait, alors son problème était résolu ; et il a procédé à formuler ses doctrines en conséquence.

Luther, après avoir longuement étudié l'enseignement d'Ockham et son propre problème, formula ces propositions : 1) L'homme, à cause du péché originel, est entièrement et pour toujours corrompu ; par conséquent, il est incapable de faire une bonne œuvre méritoire. (2) Le propre péché de l'homme ne peut avoir aucun effet sur son destin éternel ; une fois vêtu de la robe des Mérites du Christ, il est accepté par Dieu comme justifié, et aucun péché commis par un tel homme ne peut jamais devenir prise pour le diable.

De ces propositions, Luther a déduit que la nécessité des bonnes œuvres pour le salut est une imposture ; les pénitences, les indulgences ne sont pas seulement inutiles, mais blasphématoires ; les prières de demandes et tout le système sacramentel doivent être mis au rebut. Et ainsi le besoin d'une Église et d'un sacerdoce disparaît.

C'est pour défendre ces doctrines que Luther, en 1517, a cloué à la porte de l'église de Wittenberg les 95 thèses — la question des indulgences incluses. Ainsi, Luther a fait de l'affaire des indulgences, ce qui était à l'époque une question très discutée, l'occasion de publier ses nouvelles doctrines. Cet épisode n'était pas le début de la révolution contre l'Église ; depuis 200 ans, elle couvait. Luther n'apporta au monde Chrétien que sa nouvelle version de la dérogation Chrétienne. Bien avant la condamnation solennelle par Rome des doctrines de Luther en 1521, ses doctrines avaient été discutées et combattues dans toutes les universités de la Chrétienté. Luther n'avait pas non plus l'intention de rompre avec l'Église. Quand, en 1520, Luther fut cité par le Pape Léon X pour répondre aux accusations d'enseignement de l'hérésie, il répondit : « Devant Dieu et les hommes, je n'ai jamais voulu attaquer ni l'Église Romaine ni le Pape, et j'ai encore moins d'intention de faire cela ».

Mais en 1517, la doctrine de Luther n'était pas encore complète. Il a dû trouver des BASES pour cela — une certaine AUTORITÉ. Puisque la philosophie d'Aristote et l'enseignement théologique de Saint Augustin et de Saint Thomas d'Aquin ne cadraient pas avec ses idées sur le Christianisme, il les rejetait comme « dépassés » et adoptait l'enseignement des mystiques. Cela a été très dangereux pour Luther avec son imagination débordante, comme cela a été le cas pour tous ceux qui n'ont pas fondé leur religion sur les solides doctrines de l'Église. Luther lui-même exprime ainsi ses idées : « Le Christianisme n'est qu'un exercice perpétuel de SENTIMENT que vous n'avez pas de péché bien que vous ayez péché, mais que vos péchés sont attachés au Christ » signifiant « couvert par les Mérites du CHRIST », pas par les vôtres car vous n’en avez pas. Puis il a inventé cette fameuse phrase de l'Épître de Saint Paul aux Romains (3 :28) : « Le salut est obtenu par la FOI SEULE ».

En cela, il y avait deux erreurs fondamentales. (1) le mot « SEULE » ne figure pas dans le texte original de l'Écriture. (2) IL a pris cette phrase hors de son contexte, comme l'ont fait tant de nombreuses sectes et a ignoré des dizaines de textes affirmant clairement que : NON PAS SEULEMENT LA FOI, mais aussi les BONNES ŒUVRES sont nécessaires pour le salut. Par exemple, Christ a déclaré dans Matthieu 19 :17 : « Si tu veux entrer dans la vie, obéis aux commandements.». Quand quelqu'un a demandé à Luther concernant l'Épître de Saint Jacques qui déclare que « la Foi sans les œuvres est morte », Luther a répondu : « C'est de la paille, ce n’est pas authentique ».

De même, la légende que Luther fut le premier à traduire la Bible en langue Allemande et à la donner au peuple est contraire à toutes les preuves. Luther a fait une copie de la Bible pendant les dix mois qu'il a vécus incognito dans le château de Wartberg par crainte d'être tué par ses ennemis, mais il l'a probablement copié d'une vieille Bible Allemande. Ce n'était pas une traduction du texte original du grec ou de l'hébreu puisque Luther n'était pas assez familier avec ces langues — il ne pouvait pas non plus recevoir d'aide. En outre, il existait littéralement des milliers de Bibles en latin et en Allemand à cette époque. Il semblerait que Luther voulait une Bible en fonction de sa nouvelle doctrine, en changeant et en omettant certaines parties pour s’y conformer — d’où il en écrit une.

Au fil du temps, Luther devint plus audacieux, plus fier, plus vulgaire. Il se croyait inspiré — et seulement LUI disait la vérité. Quand il a été excommunié par Léon X en 1521, il est devenu très amer envers la Papauté, et l'a appelé l'agent du diable — l'anti-Christ — et il a brûlé le document sur la place publique.

Pour Luther, l'Église était une entité invisible — purement spirituelle, composée seulement des âmes DESTINÉES à être sauvées et soumises à Dieu seul ; la Papauté et la hiérarchie avaient été fondées par Satan ; elles n'ont ni l'autorité de faire des lois ni de les appliquer. Mais puisque le pouvoir de diriger et de gouverner les fidèles dans la Foi et la morale doit provenir de QUELQUES sources, Luther a placé cette prérogative dans le prince régnant — l'État. Par quelle autorité ? L'AUTORITÉ DE LUTHER. L'État est le seul agent de Dieu, a-t-il dit ; il est suprême ; il peut faire des lois gouvernant l'Église et les rescinder ; il peut punir toute infraction, même avec la mort. Le Roi Henri VIII a agi sur cet enseignement de Luther.

Puisque l'homme est tout mal, il ne peut gagner aucun mérite pour le salut par de bonnes œuvres ; par conséquent, il n'y a aucun besoin des sacrements ni des prêtres. « La Messe est simplement une méchanceté diabolique » a déclaré Luther. De même, puisque l'homme n'a pas de libre arbitre pour décider de son destin éternel, les Commandements n'ont aucune signification ; Dieu décide si un homme est destiné à être sauvé. La Foi seule sauve ; mais comment acquérir cette Foi salvatrice, ce que Luther n'a jamais précisé au-delà de dire qu'il faut continuer à croire jusqu'à ce que la personne soit intérieurement convaincue qu'elle est sauvée — le tout dépendant du sentiment — rien de défini.

Mais c'était dans sa conduite morale et dans son enseignement que Luther était grossier, vulgaire, voire obscène. La plupart des historiens ont refusé d'imprimer son discours ignoble. Son slogan « Péchez courageusement, mais croyez encore plus courageusement », donne l'indice de sa pensée. Il a conseillé à des prêtres et à des religieuses de se marier comme il l’avait fait ; il a exhorté l'État à abolir tous les monastères et couvents, et de nombreux États l'ont fait. Il a prêché que la chasteté en dehors du mariage est une abomination — que le vœu de chasteté est pire que l'adultère. Il a conseillé le concubinage et l'immoralité pour les maris — aussi le divorce et le remariage à la volonté du mari.

Dans ses « Tables Talks » [ « propos de table » ], il parle en plaisantant de ses relations sexuelles avec la mère de ses six enfants. « J'avoue, écrit-il, que je ne peux pas interdire à une personne d'épouser plusieurs femmes car cela n'est pas contredit dans l'Écriture. — Moi-même, je ne pouvais pas ni ne voulais pas m'abstenir d'impureté ».

Presque tous les historiens s'accordent à dire que Luther fut l'instigateur de l'horrible insurrection des paysans et Luther l'admet. Plus de 100 000 paysans ont été tués, mais Luther n'en a pas été dérangé. Un historien remarque qu'il a célébré l'événement en épousant la religieuse, Catherine Bora.

Certains insistent sur le fait que Luther a réformé l'Église ; il ne l'a pas réformé — il a essayé de la détruire autant qu'il a pu et a laissé un ordre spirituel et moral pire. Incontestablement, l'Église avait besoin d'être réformée, et Luther lui a donné un bon coup dans la mesure où sa prédication et ses écrits ont stimulé le Pape et les Évêques à sortir de leur complaisance, et le Concile de Trente en a résulté. Pas plus que le fait que l'Église ait été divisée en quelque 400 sectes, tout le monde prétend que la leur est la seule véritable Église que le Christ ait fondée — tout crédit donné à Luther.

Luther vers la fin de sa vie a beaucoup souffert de maladie ; il était rempli de remords et cédait souvent à des crises de colère, n'épargnant ni sa femme ( ? ) ni ses amis. Un de ses regrets était qu'il avait dit la Messe pendant 15 ans. Dans son dernier sermon, il a vivement critiqué les moines pour refuser de se défaire de leurs habits. Sur son lit de mort, il répondait à la question que lui posait un disciple, à savoir s'il persévérait dans ses doctrines. Sur le mur, près de son lit, le docteur trouva cette inscription en latin : « J'étais ton fléau pendant que je vivais ; quand je mourrai, je serai ta mort, Ô Pape ».

« Le moins saint des hommes » a dit un Évêque Protestant Anglais de Luther — pas vraiment un digne candidat à la canonisation ! Êtes-vous d'accord ?

Source : dieuetmoilenul.blogspot.ro/…/500-ans-de-revo…

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500 ans de Révolution Protestante — Luther, Prince de l’Hérésie
Pourquoi Luther est l’hérésiarque par excellence


Par : Don Pietro Leone Monselice
Pseudonyme et devinez pourquoi...

Le 26 octobre 2017
SOURCE : Rorate Caeli

NOTE DE L'ÉDITEUR : En souvenir solennel et triste des événements entourant les actions graves de Martin Luther, qui a divisé l’Europe et privé des centaines de millions d'âmes des bienfaits de la Vie Sacramentelle, nous publierons à nouveau des articles importants sur la question.

C'est une publication spéciale en deux parties pour ce mois de la Révolte Protestante basée sur une conférence livrée par Don Pietro Leone Monselice * sur l’oeuvre théologique de l'homme qui a alors blessé et causé tant de douleur à la Sainte Mère Église, le « prince des hérésiarques », comme Don Pietro l'appelle de manière appropriée.

À partir de 2011 ;
Pierre Le Gros
La religion renversant l’hérésie et la haine
Chiesa del Santissimo Nome di GESÙ all'Argentina, Rome

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In Nomine Patris et Filli et Spiritus Sancti. Amen

En ces temps de grande ignorance et de confusion radicale, et même quand les Catholiques des plus hauts niveaux de la hiérarchie sont heureux de féliciter Martin Luther, nous aimerions présenter et évaluer brièvement sa théologie.

I La théologie de Martin Luther

Les principales caractéristiques de la théologie de Martin Luther peuvent être résumées dans ses quatre doctrines : Sola Scriptura, Sola Fides, Sola Gratia, et Solus Deus. Procédons en répondant à chacune de ces doctrines à la lumière de la Foi de l'Église Catholique.

La première doctrine, celle de la Sola Scriptura ( l’Écriture seule ), affirme que la Foi est basée uniquement sur la Sainte Écriture et que c’est la Sainte Écriture elle-même qui interprète la Sainte Écriture. ( ce qui signifie, en effet, que l'interprétation est laissée à la personne en train de la lire ), alors que l'Église Catholique, dans une déclaration du Concile de Trente (S.4, 1546), qui a été reprise au Premier Concile du Vatican (s.3c.2), enseigne que la Foi est basée sur la Révélation Divine ( aussi appelée Depositum Fidei ), et est composée non seulement de la Sainte Écriture ( la partie écrite du Depositum Fidei), mais aussi de la « Tradition » ( la partie orale du Depositum Fidei ).

Ce n’est pas l'individu comme personne qui a autorité sur le Depositum Fidei, mais l'Église. L'Église a établi quels livres appartiennent à la Sainte Écriture et l'Église interprète ces livres et les données de la Tradition orale pour définir le Dogmes de la Foi. L'Ascension est un exemple d'un dogme défini par l'Église sur la base de la Sainte Écriture ; l'Assomption est un exemple d'un Dogme défini par l'Église sur la base de la Tradition orale.

2. Sola Fides

La deuxième doctrine, la Sola Fides ( la Foi seule ) affirme que la Foi seule est nécessaire pour être sauvé , et non la Foi et les oeuvres comme l'Église l’enseigne. Dans cette connexion, le saint Concile de Trente (art.6 C.10) cite ce qui suit des mots de l'Épître de Saint-Jacques, 2,24 : « Vous le voyez donc, un être humain est reconnu comme juste par Dieu à cause de ses actes et non pas uniquement à cause de sa Foi ».

Par conséquent, à la fois la Foi et la Charité (ou les œuvres de charité) sont nécessaires pour le salut, et tandis que les faux œcuménistes agissent comme si la Charité seule était nécessaire, Martin Luther, lui, affirme que seulement la Foi l’est. La réponse de Luther à ce passage de l'Épître de Saint-Jacques, qui exprime clairement la Doctrine Catholique, a été de l’oblitérer de son nouveau canon de la Sainte Écriture, définissant cette Épitre tout simplement comme « une épître de paille ». De cela, nous pouvons voir comment Luther était moins motivé par la Sainte Écriture comme telle que par ses présuppositions subjectivistes. Il en va de même pour d’autres parties de la Bible qui ont été éliminées par lui.

De plus, il est nécessaire de garder à l’esprit que Luther comprend la Foi en une très différente façon que les Catholiques. Selon Luther, la Foi consiste à faire confiance à Dieu qui, dans sa Miséricorde, pardonnera l’homme à cause du Christ, alors que l'Église enseigne que la Foi consiste à accepter la Révélation par l'autorité de Dieu Qui la révèle.

Luther de toute façon avait déjà perdu complètement la Foi Catholique dès lors qu’il a refusé un seul article de la Foi, parce que celui qui nie même un article de la Foi, nie l'autorité de Dieu qui l’a révélé.

3. Sola Gratia

Dans la troisième doctrine, la Sola Gratia, ( la Grâce seule ), Luther affirme qu’à travers le péché originel, la nature humaine a été totalement corrompue, donc que l’homme est devenu incapable de connaître les vérités religieuses et d'agir librement et moralement, avec le résultat que la Grâce ne pouvait pas guérir l’homme, mais seulement couvrir sa nature pécheresse. Alors que l'Église enseigne que la nature humaine est seulement tombée et est blessée, et peut être guérie avec la Grâce ; l’homme peut connaître la vérité et possède le libre arbitre au moyen duquel il collabore avec la Grâce, afin d'agir moralement, même si cela souvent exige une grande lutte.

4. Solus Deus

La quatrième doctrine, Solus Deus, ( Dieu seul ), signifie que le salut vient directement de Dieu et non par l'Église, le Sacerdoce, les Sacrements, l'intercession de la Très Sainte Vierge Marie et les Saints. Luther prétend qu’il y a un accès direct à Dieu. Il ne reconnaît pas l'union intime entre Dieu et l'Église : Dieu, dans sa Divinité et Dieu dans la Personne de Notre Seigneur Jésus-Christ +.
a. Dieu, réellement, en vertu de Sa divine et sublime Majesté, a établi un ordre hiérarchique en toutes choses, qu’elles soient naturelles ou surnaturelles, que ce soit au Ciel, au Purgatoire ou en Enfer ; et Il opère par cet ordre intermédiaire hiérarchique pour Ses propres fins ineffables.

Quant à la Rédemption, Il a agi par le « Fiat » de la Très Sainte Vierge Marie, au moyen de l'Incarnation, la Passion et la Mort de Son Divin Fils, et, en ce qui concerne le point particulier en discussion, au moyen de la Sainte Église Catholique et de Ses Sacrements.

b. De plus, Dieu, dans la Personne de Notre Seigneur Jésus-Christ + a prolongé Sa Vie terrestre et Ses Oeuvres dans son Église ; Sa Vie sur terre par le biais de l'Église qui est Son Corps Mystique, et dans Ses Oeuvres à travers les Sacrements où il agit in Propria Persona. Le plus sublime et glorieux exemple de Son Oeuvre est sans doute la Sainte Messe où il continue de S’offrir et de S’immoler Lui-Même au Père à chaque moment de la journée et de la nuit, et le fera jusqu'à la fin des temps.
En fait Luther professe seulement deux Sacrements ; le Baptême et celui qu’il se plaît à le définir comme « la Cène » en remplacement de la Sainte Messe et de sa nature sacrificielle qu’il a niée.

II La nature hérétique de la théologie de Luther

Donc ici nous avons un brève synthèse de la doctrine de Martin Luther contenue dans les quarante et un articles condamnés par le Pape Léon X avec le « Damnatio in globo » dans la Bulle « Exsurge Domine » de 1520, « ... comme hérétiques, fausses, scandaleuses soit offensantes à des oreilles pieuses, comme séduisantes aux simples d’esprit, émanant de faux représentants de la Foi qui, dans leur fière curiosité, aspirent à la gloire du monde et, contrairement à l'enseignement de l'Apôtre, veulent être plus sages qu’ils ne devraient l'être » .

Maintenant, selon le Code de droit canonique (CIC 1983 Can.751) l’« hérésie est la négation obstinée, après la réception du baptême, d'une vérité qui doit être crue de Foi divine et catholique, ou le doute obstiné sur cette vérité ». Avoir nié la vérité de la Foi, Martin Luther est hérétique, c’est-à-dire qu’il est un hérétique formel. En effet, en vertu du nombre d’hérésies qu’il a conçues et enseignées, le nombre de sectes Protestantes que cela a générées, et les dommages qu'il en découle pour l'Église Catholique, il mérite le nom d’hérésiarque, ou prince des hérésiarques, ou l'hérésiarque par excellence.

* Nom-de-plume d'un Prêtre qui célèbre exclusivement la Messe Traditionnelle dans un Diocèse en Italie. Traduction et contribution ; Francesca Romana.

Source : dieuetmoilenul.blogspot.ro/…/500-ans-de-revo…

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Ne nous laissez pas sucomber
Je n'ais pas tout lu ,mais a mon étonnement se serais la première fois que le Vatican canoniserai un excitateur de tueries ?