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VŒU de LOUIS XIII : Consécration de la France à Notre-Dame le 10 février 1638

XXII- Textes édifiants / Le Chapelet récité / www.montfortajpm.sitew.fr

(Illustration de la vidéo : Nous voulons Dieu ! (cantique traditionnel))

« Nous déclarons et confirmons que la Vierge Marie, Mère de Dieu,
a été régulièrement choisie, sous le titre de son Assomption dans le ciel,
comme principale Patronne de la France auprès de Dieu,
avec les privilèges que comportent ce titre et cette dignité. »
« Il est certain, selon un ancien adage,
que « le royaume de France » a été appelé le « royaume de Marie »,
et cela à juste titre. »


(Pie XI, lettre apostolique "Galliam" du 2 mars 1922)


« L’Assomption est fête patronale de la France.
Dans la France entière, au cours de l’après-midi,
en exécution du Vœu de Louis XIII,
une procession solennelle en l’honneur de la Sainte Vierge
rappelle la consécration du royaume à Notre-Dame,
par édit royal, le 10 février 1638. »


(Missel quotidien et vespéral de Dom Gaspar Lefebvre, 1958)

VŒU de LOUIS XIII

L’acte officiel de consécration dit « Vœu de Louis XIII »
fut publié solennellement le 10 février 1638 sous le titre :
Déclaration du Roy qui prend la Bienheureuse Vierge pour Protectrice de ses États.

« Louis, par la grâce de Dieu, Roi de France et de Navarre, à tous ceux qui ces présentes lettres verront, salut.

Dieu, qui élève les rois au trône de leur grandeur, non content de nous avoir donné l'esprit qu'il départ à tous les princes de la terre pour la conduite de leurs peuples, a voulu prendre un soin si spécial et de notre personne et de notre État, que nous ne pouvons considérer le bonheur du cours de notre règne sans y voir autant d'effets merveilleux de sa bonté que d'accidents qui pouvaient nous perdre.

Lorsque nous sommes entré au gouvernement de cette couronne, la faiblesse de notre âge donna sujet à quelques mauvais esprits d'en troubler la tranquillité ; mais cette main divine soutint avec tant de force la justice de notre cause que l'on vit en même temps la naissance et la fin de ces pernicieux desseins. En divers autres temps, l'artifice des hommes et la malice du démon ayant suscité et fomenté des divisions non moins dangereuses pour notre couronne que préjudiciables à notre maison, il lui a plu en détourner le mal avec autant de douceur que de justice.

La rébellion de l'hérésie ayant aussi formé un parti dans l'État, qui n'avait d'autre but que de partager notre autorité, il s'est servi de nous pour en abattre l'orgueil, et a permis que nous ayons relevé ses saints autels, en tous les lieux où la violence de cet injuste parti en avait ôté les marques.

Quand nous avons entrepris la protection de nos alliés, il a donné des succès si heureux à nos armes qu'à la vue de toute l'Europe, contre l'espérance de tout le monde, nous les avons rétablis en la possession de leurs États dont ils avaient été dépouillés.

Si les plus grandes forces des ennemis de cette couronne se sont ralliées pour conspirer sa ruine, il a confondu leurs ambitieux desseins, pour faire voir à toutes les nations que, comme sa Providence a fondé cet État, sa bonté le conserve, et sa puissance le défend.

Tant de grâces si évidentes font que pour n'en différer pas la reconnaissance, sans attendre la paix, qui nous viendra de la même main dont nous les avons reçues, et que nous désirons avec ardeur pour en faire sentir les fruits aux peuples qui nous sont commis, nous avons cru être obligés, nous prosternant aux pieds de sa Majesté divine que nous adorons en trois Personnes, à ceux de la Sainte Vierge et de la sacrée Croix, où nous vénérons l'accomplissement des mystères de notre Rédemption par la vie et la mort du Fils de Dieu en notre chair, de nous consacrer à la grandeur de Dieu par son Fils rabaissé jusqu'à nous et à ce Fils par sa Mère élevée jusqu'à lui ; en la protection de laquelle nous mettons particulièrement notre personne, notre État, notre couronne et tous nos sujets pour obtenir par ce moyen celle de la Sainte Trinité, par son intercession et de toute la cour céleste par son autorité et exemple, nos mains n'étant pas assez pures pour présenter nos offrandes à la pureté même, nous croyons que celles qui ont été dignes de le porter, les rendront hosties agréables, et c'est chose bien raisonnable qu'ayant été médiatrice de ces bienfaits, elle le soit de nos actions de grâces.

À ces causes, nous avons déclaré et déclarons que, prenant la très sainte et très glorieuse Vierge pour Protectrice spéciale de notre royaume, nous lui consacrons particulièrement notre personne, notre État, notre couronne et nos sujets, la suppliant de nous vouloir inspirer une sainte conduite et défendre avec tant de soin ce royaume contre l'effort de tous ses ennemis, que, soit qu'il souffre le fléau de la guerre, ou jouisse de la douceur de la paix que nous demandons à Dieu de tout notre cœur, il ne sorte point des voies de la grâce qui conduisent à celles de la gloire. Et afin que la postérité ne puisse manquer à suivre nos volontés à ce sujet, pour monument et marque immortelle de la consécration présente que nous faisons, nous ferons construire de nouveau le grand autel de l'église cathédrale de Paris, avec une image de la Vierge qui tienne entre ses bras celle de son précieux Fils descendu de la croix ; nous serons représentés aux pieds du Fils et de la Mère, comme leur offrant notre couronne et notre sceptre.

Nous admonestons le sieur Archevêque de Paris, et néanmoins lui enjoignons, que tous les ans, le jour et fête de l'Assomption, il fasse faire commémoration de notre présente déclaration à la grand'messe qui se dira en son Église cathédrale, et qu'après les Vêpres dudit jour, il soit fait une procession en ladite église, à laquelle assisteront toutes les compagnies souveraines, et le corps de la ville, avec pareille cérémonie que celle qui s'observe aux processions générales plus solennelles. Ce que nous voulons aussi être fait en toutes les églises tant paroissiales, que celles des monastères de ladite ville et faubourgs ; et en toutes les villes, bourgs et villages dudit diocèse de Paris.

Exhortons pareillement tous les Archevêques et Evêques de notre royaume, et néanmoins leur enjoignons de faire célébrer la même solennité en leurs églises épiscopales, et autres églises de leurs diocèses ; entendant qu'à ladite cérémonie les Cours de Parlement, et autres compagnies souveraines, et les principaux officiers des villes y soient présents. Et d'autant qu'il y a plusieurs églises épiscopales qui ne sont point dédiées à la Vierge, nous exhortons lesdits archevêques et évêques en ce cas, de lui dédier la principale chapelle desdites églises, pour y être faite ladite cérémonie ; et d'y élever un autel avec un ornement convenable à une action si célèbre, et d'admonester tous nos peuples d'avoir une dévotion toute particulière à la Vierge, d'implorer en ce jour sa protection, afin que, sous une si puissante Patronne, notre royaume soit à couvert de toutes les entreprises de ses ennemis, qu'il jouisse longuement d'une bonne paix ; que Dieu y soit servi et révéré si saintement que nous et nos sujets puissions arriver heureusement à la dernière fin pour laquelle nous avons tous été créés ; car tel est notre bon plaisir.

Donné à Saint-Germain-en-Laye, le dixième jour de février, l'an de grâce mil-six-cent-trente-huit, et de notre règne le vingt-huitième. »

Louis.


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SOMMAIRE des 2000 CANTIQUES et plus
« Le ROSAIRE est ADMIRABLE !
Il donne à tous du secours,
Il guérit l’âme incurable :
DISONS-LE DONC TOUS LES JOURS ! »

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(Saint Louis-Marie Grignion de Montfort)Plus
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« Le ROSAIRE est ADMIRABLE !
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natale07
O France, ô ma patrie ! Si tu avais conservé la foi… Si tu étais restée la noble fille de l’Eglise… Si tu avais persévéré à chasser de ton sein ces maîtres, qui enseignent en souriant le mépris de la loi du Seigneur, l’oubli de ses bienfaits, la profanation du dimanche, l’incrédulité, le blasphème, le luxe et l’amour effréné du plaisir ;
Que tu serais grande et puissante aujourd’hui !… …Plus
O France, ô ma patrie ! Si tu avais conservé la foi… Si tu étais restée la noble fille de l’Eglise… Si tu avais persévéré à chasser de ton sein ces maîtres, qui enseignent en souriant le mépris de la loi du Seigneur, l’oubli de ses bienfaits, la profanation du dimanche, l’incrédulité, le blasphème, le luxe et l’amour effréné du plaisir ;
Que tu serais grande et puissante aujourd’hui !… Que tes enfants seraient heureux !… Que ton nom serait béni parmi les nations !…
Mais que sert un regret stérile ?…Veux-tu revenir à la paix, veux-tu retrouver ta noblesse et ta grandeur ?… Lève les yeux vers l’Etoile de la France : invoque Marie ! Appelle à ton secours Celle qui t’a comblée de tant de grâces et de faveurs !… Reviens !… Tout n’est pas perdu pour toi, si tu retournes au Dieu de tes pères ; si tu sais recourir au Refuge des pécheurs, à l’Espérance des désespérés, à celle qui veut bien encore être appelée Reine de France… Reviens ; reconnais seulement tes fautes, rends-lui ton cœur, et Elle est assez puissante pour te réconcilier avec Dieu, pour t’obtenir de nouvelles bénédictions de son divin Fils, et te rétablir près de Lui dans le haut rang que tu as perdu.
O Marie, ô notre Reine, nous périssons !… Sauvez-nous par un grand coup de vos miséricordes !… Montrez à Jésus la foi de Clovis, le zèle de Charlemagne, la piété saint Louis, la consécration de louis XIII, le vœu du roi martyr à son Cœur sacré !…
O Marie ! Nous implorons votre toute puissante intercession. Délivrez votre peuple, touchez les endurcis, éclairez les aveugles, ressuscitez les morts à la grâce… Afin que tous ensemble nous poussions ce cri de reconnaissance et d’amour : O Notre-Dame de France, ô chère Libératrice, Régnez sur nous, Vous et votre Fils ! Amen
notrehistoireavecmarie.mariedenazareth.com
dvdenise
En 1636, la Sainte Vierge demande à Mère Anne-Marie de Jésus Crucifié, religieuse stigmatisée que le Cardinal de Richelieu tenait en grande estime, que la France lui soit consacrée. L'année suivante, le Roi Louis XIII, « dans le secret de son coeur », consacre sa personne et son Royaume à Marie, et avec la Reine, Anne d'Autriche, il multiplie les prières et les pèlerinages pour obtenir un …Plus
En 1636, la Sainte Vierge demande à Mère Anne-Marie de Jésus Crucifié, religieuse stigmatisée que le Cardinal de Richelieu tenait en grande estime, que la France lui soit consacrée. L'année suivante, le Roi Louis XIII, « dans le secret de son coeur », consacre sa personne et son Royaume à Marie, et avec la Reine, Anne d'Autriche, il multiplie les prières et les pèlerinages pour obtenir un héritier attendu depuis 22 ans.
.
La Mère de Dieu répond en apparaîssant à un religieux de Notre-Dame des Victoires, tout juste fondée par le Roi, reconnaissant pour ses premiers succès. Elle demande trois neuvaines à Notre-Dame de Cotignac en Provence, Notre-Dame de Paris et Notre-Dame des Victoires.
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Le caractère surnaturel des faits est rapidement reconnu et la Reine est prévenue. Le religieux, frère Fiacre, achève les trois neuvaines le 5 décembre et c'est neuf mois après jour pour jour que naîtra Louis XIV qui reçevra le nom de baptême de « Louis Dieudonné ».
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Dès que la Reine est certaine de sa grossesse, et sans attendre la naissance pour savoir si l'enfant serait garçon ou fille, Louis XIII publie le 10 février 1638 l'Edit officiel qui consacre solennellement la France à Marie.
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* AM18. Le Chapelet récité *
« Pèse, ô mon âme, ces trois choses :
Un Dieu... Un moment... Une éternité...
Un Dieu qui me regarde ;
Un moment qui m’échappe ;
Une éternité qui m’attend...
Un Dieu qui est tout ;
Un moment qui n’est rien ;
Une éternité qui ôte ou donne tout...
Un Dieu que je sers si peu ;
Un moment que j’emploie si mal ;
Une éternité que je risque à tout moment...
Ô Dieu !..…
Plus
* AM18. Le Chapelet récité *

« Pèse, ô mon âme, ces trois choses :
Un Dieu... Un moment... Une éternité...

Un Dieu qui me regarde ;
Un moment qui m’échappe ;
Une éternité qui m’attend...

Un Dieu qui est tout ;
Un moment qui n’est rien ;
Une éternité qui ôte ou donne tout...

Un Dieu que je sers si peu ;
Un moment que j’emploie si mal ;
Une éternité que je risque à tout moment...

Ô Dieu !... Ô moment !... Ô éternité !...
Éternité dans le Ciel, ou éternité dans l’enfer !...
Ô Dieu que je vive toujours de telle sorte,
Que je mérite le Ciel et évite l’enfer ! »

(Memento du Chrétien)