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Témoignage d'un organiste dont l'identité manque, dommage !

Article précédent : 19) « À la fin, mon Cœur-Immaculé triomphera. »

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(Orgue des Herbiers)

Témoignage d’un fidèle :

« Bien qu’étant organiste, je ne suis attaché à aucune paroisse. Le dimanche, je ne joue nulle part. Ce qui m’évite de devoir accompagner des célébrations sans intérêt du fait que le célébrant s’attache davantage à suivre le programme élaboré par l’équipe liturgique locale que le missel romain. Et puis, restant dans la nef au lieu d’être sur une tribune, il m’est plus facile de quitter les lieux lorsque la célébration devient indigente au point d’être insupportable.

N’ayant pas de service dominical régulier à assurer, il m’arrive assez régulièrement de recevoir des appels téléphoniques : « Nous ne trouvons pas d’organiste pour dimanche prochain ; est-ce que vous accepteriez de nous dépanner ? » Comme je fais partie de cette génération d’organistes qu’on a “gentiment” évincés dans les années 1970-80 au motif que pour attirer les jeunes à l’église il fallait faire des “messes rythmées” au cours desquelles les guitares et les batteries devaient remplacer l’orgue, j’ai parfois envie de répondre : « Vous devriez plutôt faire appel à des membres des anciens groupes de rock qui ont pris la place de nos anciennes chorales. » Je m’abstiens, bien sûr, et je demande plutôt quel “type de messe” il s’agit d’accompagner. Et là, j’obtiens généralement deux sortes de réponses : soit il s’agit d’accompagner une messe “de S. Pie V”, soit il s’agit d’accompagner une messe paroissiale “ordinaire”.

Lorsqu’on me précise qu’il est question d’accompagner une messe “de S. Pie V”, j’accepte. Les choses sont simples : il suffit d’arriver à l’heure à l’église, de monter à la tribune, de se mettre aux claviers de l’orgue, d’ouvrir le “paroissien romain” (le missel) à la bonne page et... d’accompagner la messe. Pas besoin d’aller chercher un programme de chants à la sacristie ; pas besoin de demander au célébrant ce qu’il fera et comment il fera... Tout juste est-il nécessaire de prévoir, avant la messe, une demi-heure de répétition avec les choristes afin d’accorder le chant avec l’accompagnement. Quant à la messe, elle se déroule toujours comme elle doit se dérouler : il n’y a ni mauvaises surprises, ni fantaisies du célébrant.

Lorsqu’on me précise qu’il s’agit d’accompagner une messe paroissiale “ordinaire”, je me risque habituellement à demander : « Qu’est-ce que vous chantez ? Quel est le programme ? » Et là, les réponses varient du tout au tout d’une paroisse à l’autre avec, cependant, un point commun : le grégorien ne subsiste plus, dans le meilleur des cas, que pour le “Credo”.

Récemment, lorsque j’ai demandé à la personne qui me téléphonait quel était le “programme”, il m’a été répondu : « Nous chantons ce qui se chante dans les autres paroisses. » « C’est-à-dire ? » ai-je demandé. Et là, j’ai eu droit au programme concocté par l’équipe liturgique locale : en guise de pièces du Propre, les rengaines habituelles et en guise de l’Ordinaire, des machins en français qui ne respectaient pas les textes officiels et dont les refrains rappelaient l’air de la poule sur un mur qui picotte du pain dur. Bien entendu j’ai répondu à la personne que j’avais au bout du fil que je n’accompagnais pas ce genre de messe parce qu’elle ne respectait pas la liturgie de l’Eglise catholique. J’ai alors senti que ce que je venais de dire là passait à des années-lumières de mon interlocuteur, les explications que je tentais de donner me faisant passer pour un indécrottable “traditionaliste qui refuse les messes conciliaires”. “Traditionaliste” ? J’assume de porter cette étiquette qui fait bien rire les personnes qui me connaissent.

Parfois, lorsque le “programme” de la messe paroissiale “ordinaire” me paraît relativement classique et que je sais que le célébrant n’est pas spécialement un innovateur en liturgie, j’accepte de venir dépanner. Mais même dans ce cas, il faut que je m’attende tout au long de la célébration, à des variations plus ou moins insolites auxquelles je devrai m’adapter : ici, c’est le “Je confesse à Dieu” qui passe à la trappe ; là c’est l’embolisme qui suit le “Notre Père » qui est systématiquement omis ; ailleurs le pain et le vin sont offerts ensemble au moment de l’offertoire... Et presque partout, il faut subir un animateur qui, sans aucune formation musicale, fait traîner une assemblée ne sait plus s’il faut le suivre lui ou s’il faut se caler sur l’orgue. Presque partout le service d’autel d’une liturgie minimaliste est assurée par deux ou trois fillettes obligées de donner des coups de tête pour remettre leur queue de cheval en place. Presque partout, les lectures sont assurées par des dames qui, arrivée à l’ambon, commencent par mettre sur le nez leurs lunettes à verres progressifs... Partout ces mêmes tics, ces mêmes mauvaises habitudes qui donnent aux célébrations paroissiales cette désagréable impression d’être défectueuses sur le plan liturgique.

Mais surtout, ce je vois surtout et c’est ce qui est inquiétant, c’est que les jeunes pour lesquels on organise des messes-spectacles à l’occasion des communions solennelles ou des confirmations ne sont pas là : pas un seul ! Ces messe paroissiales “pauvrettes” font systématiquement le vide autour d’elles.

Telles sont les choses que je constate quand il m’arrive d’accepter d’accompagner à l’orgue une messe dominicale. Service qui, bien souvent, se limite à n’être plus qu’une B.A. dominicale qui, sur le plan, de la foi ne m’apporte vraiment pas grand-chose. »

Source : www.proliturgia.org/actua.html
(Mardi, 19 juin 2018)

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>>> Le CAS d'un PAPE HÉRÉTIQUE : si François l'est, concluez
ladoctrine
@GChevalier Question fidélité à la doctrine........ entre la Fraternité et les sedevac, OUI c'est le jour et la nuit ! Nulle part, l'attitude des premiers n'est enseignée dans les catéchismes !
Symphytum
@GChevalier Ne vient pas me dire que la forme prescrite n’est pas observée chez les tradis ! De plus ton accusation de schisme est vraiment inique. Personne chez ceux qui ont sacré sans mandats ne c’est opposé à l’unité de l’Eglise, au contraire c’est pour cette même unité que cela a été fait la plus part du temps... A part quelques olibrius qui sont connus. Il n’y a pas d’autorités pour …Plus
@GChevalier Ne vient pas me dire que la forme prescrite n’est pas observée chez les tradis ! De plus ton accusation de schisme est vraiment inique. Personne chez ceux qui ont sacré sans mandats ne c’est opposé à l’unité de l’Eglise, au contraire c’est pour cette même unité que cela a été fait la plus part du temps... A part quelques olibrius qui sont connus. Il n’y a pas d’autorités pour juger de l’invalidité des mariages de n’importe qui dès lors ton seul job c’est de la boucler et de les considérer comme valide. Peut importe les impiétés et les délires des frateux comme des conciliaires ! De plus nous sommes en droit de douter que l’Eglise ne supplée pas au manque de juridiction ou qu’elle va condamner comme invalide les mariages effectués pendant cette période, même raisonnement avec les sacres sans mandats, les confessions sans juridiction ordinaire, et les autres sacrements qui seraient illicites sans cette suppléance. Parce qu’on a pas le choix ! Pour toi on doit donc attendre que sa passe et laisser mourir la hiérarchie ecclésiastique telle qu’on l’a connue ! Je crois qu’il est plutôt normal de ne pas te croire et de continuer comme ça. Surtout quand tu ne cesses de mettre dans le même sac la fraternité et les sedevac en disant simplement « c’est tout comme » alors que niveau doctrine et fidélité à l’Eglise c’est le jour et la nuit.
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GChevalier
- Un mariage valide est celui
Qui se fait dans les formes prescrites ;
Mais aujourd'hui on se marie
N'importe comment, à la va-vite,
Sans s'occuper du sacrement,
Et tout est fait n'importe comment.
Chez les tradis, on met la gomme,
Mais c'est tout pareil et tout comme.
AJPM
La bonté tend naturellement à se répandre en bienfaits ;
Comme je ne fais que des trucs bien, se vante Antéchrist, je suis celui qui suis, avec un plus, autrement dit, super-plus, comme disait st Paul VI !