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Bérénice Levet: «“Féminicides”: une sémantique militante pour une réalité tragique et complexe»

Le choix des mots n’est pas secondaire, argumente Bérénice Levet, car il charrie une vision du monde. Clairefond

TRIBUNE - Alors que le mot «féminicide», entré dans le dictionnaire, est de plus en plus utilisé par les politiques et les médias, la philosophe explique pourquoi elle se refuse à employer ce terme issu de la vulgate féministe pour désigner le meurtre d’une femme par son conjoint.

Bérénice Levet est l’auteur du «Musée imaginaire d’Hannah Arendt» (Stock, 2011), de «La Théorie du genre ou le Monde rêvé des anges», préfacé par Michel Onfray (Livre de poche, 2016), du «Crépuscule des idoles progressistes» (Stock, 2017) et de «Libérons-nous du féminisme!» (Éditions de l’Observatoire, 2018).


Les choses se sont incontestablement précipitées ces derniers temps. Il est désormais entendu qu’un homme qui tue son épouse,son ex-épouse, sa conjointe ou son ex-conjointe commet un «féminicide». Et, signe des temps, sept ans après le dictionnaire Le Robert, l’édition 2022 du Larousse intronise ce vocable forgé dans l’arsenal du militantisme féministe. Le mot n’a en effet rien de neutre. Il est imprégné d’idéologie et charrie avec lui une interprétation de la réalité. L’adopter, c’est ratifier un certain récit, une certaine intrigue.

Je n’ignore rien de l’atmosphère dans laquelle nous baignons. Mettre en question le mot, ce serait minimiser la chose. Le sophisme est évident, et grossier…

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56 commentaires
  • anonyme

    le

    Oui oui oui, cent fois oui ! L’autrice de cet article dit ce que je pense, écris et clame depuis toujours, mais elle l’écrit bien mieux que je ne l’ai jamais fait, et elle argumente avec intelligence et discernement. Je félicite le journal d’avoir publié cette perle. Et je conclus en posant une question : dans l’hypothèse où, dans un couple de femmes homosexuelles, l’une des partenaires tuerait l’autre, parlerait -on de « féminicide » ? Quelque chose me dit que non…

  • Jacques Vandelook

    le

    Donc, il reste des personnes de bon sens en France. Merci, Mme Levet !

  • Mathilde B

    le

    Magnifique tribune pleine de sens. Merci à son auteur !

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