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Dépression, anxiété, stress… Alerte sur la santé mentale des jeunes salariés

Cette intelligence artificielle du MIT détecte les penchants à la dépression

Cette intelligence artificielle du MIT détecte les penchants à la dépression - StockSnap/ Pixabay

Selon une étude de Malakoff Humanis, la santé mentale des actifs de moins de 30 ans est particulièrement inquiétante. 36% d'entre eux ont posé un arrêt maladie en mars 2022, contre 21% en mars 2021.

Alors qu'une nouvelle vague de Covid-19 déferle sur la France, une étude de Malakoff Humanis tire la sonnette d'alarme sur la santé mentale des salariés de moins de 30 ans. Depuis le début de la pandémie du Covid-19, le groupe paritaire de protection sociale mesure l'impact de la crise sanitaire sur la santé des salariés.

Et les chiffres sont particulièrement inquiétants pour les moins de 30 ans, révèle la dernière publication. Première indication: un tiers (36%) de ces salariés ont été arrêtés au moins une fois en mars 2022. C'est bien plus qu'en mars 2021 (21%) mais surtout bien supérieur à l'ensemble des salariés (18%).

Dans les détails, un peu plus de la moitié (56%) des arrêts pour l'ensemble des salariés concerne le Covid-19 mais les troubles psychosociaux (dépression, anxiété, stress, épuisement professionnel…) représentent 14% de ces arrêts. Pour les moins de 30 ans, le chiffre grimpe un peu (16%).

Temps de travail et rapports sociaux dégradés

Mais c'est bien la dégradation de la santé mentale des jeunes qui doit inquiéter. Ainsi, 23% des salariés de moins de 30 ans jugent négativement leur santé mentale contre 16% pour l’ensemble des salariés. De la même façon, 48% d’entre eux déclarent mal dormir (32% de l’ensemble des salariés), 42% se disent stressés (28% de l’ensemble des salariés), et 34% sont émotionnellement épuisés (22% de l’ensemble des salariés), voire à bout de force (29% contre 19%).

Comment expliquer cette situation? 44% des jeunes accusent le contexte professionnel (contre de l'ensemble des salariés), notamment l'intensité et le temps de travail (67%) les rapports sociaux dégradés (47%) tandis que 28% d'entre eux pointent du doigt des raisons personnelles (notamment leur situation financière).

Thomas Leroy Journaliste BFM Business