INFOGRAPHIES. Covid-19 : le pic de la vague Omicron semble atteint en France, et maintenant ?
Selon le Conseil scientifique, la France est en train de passer le pic de cette cinquième vague de contaminations. Dans les services de réanimation des hôpitaux, la décrue a déjà commencé depuis quelques jours, alors que les nouvelles admissions en soins intensifs sont de moins en moins nombreuses. Explications.
"La décrue a commencé". C'est en ces termes que l'épidémiologiste Arnaud Fontanet, résolument optimiste, a dessiné ce qui semble s'apparenter au dernier chapitre de la cinquième vague de contaminations de Covid-19 en France.
Sur France Inter, ce lundi 17 janvier, celui qui est également membre du Conseil scientifique a affirmé avoir "le sentiment" que "le pic (de contaminations, ndlr) est en train de passer devant nos yeux".
Dans les chiffres, la France amorce ainsi la descente après avoir essuyé deux pénibles mois de hausses des contaminations particulièrement importantes, sous les poussées répétées des variants Delta et Omicron.
Ce dernier, plus contagieux, a considérablement accéléré la circulation du virus sur le territoire national, propulsant les contaminations au Covid-19, enregistrées par les autorités sanitaires, à des niveaux encore jamais atteints depuis le début de la pandémie, comme le montre le graphique suivant (si aucun, graphique n'est visible, merci de désactiver votre bloqueur de publicité).
Pour la première fois depuis des semaines, la moyenne des nouvelles contaminations enregistrées chaque jour est en baisse entre samedi et dimanche : sur la semaine qui vient de s'écouler, le pays a comptabilisé en moyenne 294 452 nouveaux cas de Covid-19 chaque jour. "On est juste en train de passer le pic", ponctue le professeur Arnaud Fontanet.
Comment expliquer cette décrue ?
Selon le membre du Conseil scientifique, la France a évité "le scénario du pire" : la situation épidémiologique en France aurait ainsi pu être "beaucoup plus dégradée s’il n’y avait pas eu, début janvier, un effort collectif qui a permis une réduction du nombre de contacts".
Par ailleurs, si ce pic a été atteint, c'est que le variant Omicron a contaminé tant de personnes en France qu'il en arrive à une "saturation des contaminations" sur le territoire national.
"Si le pic arrive, c’est plus parce que l’épidémie manque de carburant, avec une saturation des contaminations dans les réseaux de contacts dans la population, plus que par un quelconque effet des mesures de contrôles", affirme Mircea Sofonea, épidémiologiste à l’université de Montpellier, dans les colonnes du Figaro.
Et maintenant ?
En matière de contaminations, le professeur Arnaud Fontanet s'appuie sur les chiffres communiqués par le Royaume-Uni. La France essuie une à deux semaines de retard sur son voisin d'Outre-Manche. "C'est un pic de courte durée : durant le mois de février, le nombre d'infections va décroître très fortement, explique le membre du Conseil scientifique. Au mois de mars, on sera à des niveaux très bas."
A lire aussi : Omicron : la vague va-t-elle prendre fin au mois de mars ?
Concernant les hospitalisations, la situation est différente mais est résolument optimiste. Dans les services de réanimation du pays, le nombre d'admissions en soins intensifs a déjà commencé à diminuer depuis plusieurs jours comme La Dépêche du Midi vous le montre dans le graphique ci-contre.
La France compte pour l'heure un peu plus de 3 850 patients en soins intensifs à cause du Covid-19, et enregistre en moyenne 345 nouvelles admissions en réanimations chaque jour.
Ces indicateurs ont tendance à diminuer depuis le 12 janvier. En effet, le variant Omicron, plus contagieux, mais qui provoque moins de formes graves du virus, devient de plus en plus majoritaire en France. C'est en revanche sur le front des hospitalisations plus "classiques" que cette nouvelle souche frappe le plus fort. Celles-ci peinent à diminuer, signe selon les épidémiologistes qu'il ne faut pas abandonner les gestes barrières.
Des consignes d'autant plus importantes à respecter dans le sud de la France (Occitanie, Nouvelle-Aquitaine et Provence Alpes Côte d'Azur) où, selon le Professeur Fontanet, "le niveau de remplissage des hôpitaux en hospitalisations conventionnelles et en réanimation est celui du pic des vagues précédentes".
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