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Europe

Guerre en Ukraine: l'ONU s'inquiète des mauvais traitements infligés aux prisonniers de guerre

Un militaire ukrainien se tient près d'un tank russe détruit dans la ville de Trostyanets en Ukraine le 29 mars 2022

Un militaire ukrainien se tient près d'un tank russe détruit dans la ville de Trostyanets en Ukraine le 29 mars 2022 - FADEL SENNA © 2019 AFP

Des vidéos montrant des mauvais traitements infligés aux prisonniers de guerre, qu'ils soient russes ou ukrainiens, inquiètent les Nations unies.

Une problématique qui touche les deux camps. Alors que des négociations entre la Russie et l'Ukraine ont eu lieu à Istanbul ce mardi, Moscou a mis en avant le traitement infligé à ses soldats lorsqu'ils étaient capturés par les troupes de Kiev. Selon l'ONU, des vidéos montrant des violences et des abus à l'encontre de prisonniers de guerre, à la fois par des troupes russes et ukrainiennes, se sont multipliées ces derniers temps.

"Il est important que ce type de vidéos et que tout mauvais traitement qui ait pu avoir lieu s'arrêtent immédiatement", a insisté Matilda Bogner, directrice du bureau des droits de l'Homme de l'ONU en Ukraine, dans des propos relayés par le Guardian.

Amnesty a déjà alerté sur ce problème

La déclaration de la responsable intervient alors qu'une vidéo montrant des tortures infligées à des prisonniers russes a entraîné une enquête de la part du gouvernement ukrainien. Si Kiev affirme que son armée ne s'en prend pas aux soldats capturés, les autorités promettent de faire la lumière sur ces accusations "très sérieusement".

La BBC n'a pas été en mesure d'authentifier formellement et de manière indépendante la vidéo en question, mais a été en mesure de confirmer le lieu où elle avait été tournée. En analysant les images, dans lesquelles on voit un soldat ukrainien tirer dans les jambes de militaires russes captifs, le média britannique affirme que celle-ci a pu être tournée près de Kharkiv le 26 mars dernier, dans une zone qui venait d'être récupérée par Kiev.

Il y a trois semaines déjà, Amnesty International rappelait que les prisonniers de guerre possèdent un statut bien particulier, cadré par la Convention de Genève. "L’article 13 de la Troisième Convention de Genève dispose explicitement que les prisonniers de guerre doivent être protégés à tout moment, particulièrement de la curiosité du public. Il incombe à la puissance détentrice de veiller à ce que les droits de ces prisonniers soient pleinement respectés dès leur capture", écrivait ainsi l'ONG dans un communiqué.

Anthony Audureau