La famille et le mariage

« Les jeunes se marient peu. Il y a beaucoup de familles séparées dans lesquelles le projet de vie commune a failli. Les enfants en souffrent beaucoup. Nous devons donner une réponse. Mais pour cela, il faut réfléchir en profondeur. C’est ce à quoi servent le consistoire et le Synode. (…) C’est à la lumière d’une réflexion profonde que l’on pourra affronter sérieusement les situations particulières, y compris celles des divorcés, avec une profondeur pastorale (…) Les confrontations fraternelles et ouvertes font grandir la pensée théologique et pastorale. De ceci je n’ai pas peur, je le recherche plutôt. »

« Le mariage est entre un homme et une femme. Les États laïques veulent justifier les unions civiles pour réguler diverses situations de concubinage, poussés par l’exigence de régler les aspects économiques entre les personnes, comme par exemple sécuriser l’assurance santé. Il s’agit de contrats de concubinage de nature variée, dont je ne pourrais énumérer les diverses formes. Il faut voir les divers cas et les évaluer dans leurs variétés. »

Les valeurs et la doctrine de l’Église

« Je n’ai jamais compris l’expression “valeurs non négociables”. Les valeurs sont les valeurs, voilà tout (…) Ce que je devais dire sur le thème de la vie, je l’ai écrit dans l’exhortationEvangelii gaudium »

À propos de l’encyclique Humanae vitae de Paul VI et du contrôle des naissances : « Tout dépend de comment est interprété Humanae vitae. Le même Paul VI, à la fin, recommandait aux confesseurs beaucoup de miséricorde et d’attention aux situations concrètes. (…) La question n’est pas celle de changer la doctrine mais d’aller en profondeur et de faire en sorte que la pastorale tienne compte des situations et de ce qu’il est possible de faire pour les personnes. On parlera aussi de cela sur le chemin du Synode. »

La fin de vie

« Je ne suis pas un spécialiste des arguments bioéthiques (…) La doctrine traditionnelle de l’Église dit que personne n’est obligée d’utiliser de moyens extraordinaires quand on sait qu’on est en phase terminale. Dans ces cas, j’ai toujours conseillé les soins palliatifs. Dans les cas plus spécifiques, il est bien de recourir, si nécessaire, au conseil de spécialistes. »

La lutte contre les abus sexuels sur mineurs

« Benoît XVI a été très courageux et a ouvert une voie. L’Église sur cette voie a fait beaucoup. Peut-être plus que tous. Les statistiques sur le phénomène de la violence contre les enfants sont impressionnantes mais elles montrent aussi clairement que la grande majorité des abus se produisent en milieu familial et dans le voisinage. L’Église catholique est peut-être l’unique institution publique à avoir réagi avec transparence et responsabilité. Personne d’autre n’a fait davantage. Et pourtant l’Église est la seule à être attaquée. »

Les relations internationales et ses voyages

« Je dois me rendre en Terre sainte, en Asie puis en Afrique »

« Je n’ai jamais parlé ni de l’Asie, ni de l’Afrique, ni de l’Europe. Seulement de l’Amérique latine quand je suis allé au Brésil (…). Je n’ai pas encore eu l’occasion de parler d’Europe. On verra. »

Sur les rapports avec la Chine : « J’ai écrit une lettre au président Xi Jinping quand il a été élu, trois jours après moi. Et lui m’a répondu. Des rapports, il y en a. C’est un grand peuple à qui je veux du bien. »

Sur l’orthodoxie : « La théologie orthodoxe est très riche (…) Leur vision de l’Église et de la synodalité est merveilleuse ».

Benoît XVI

« Le pape émérite n’est pas une statue dans un musée. C’est une institution. (…) Nous en avons parlé et avons décidé ensemble qu’il serait bien mieux qu’il voit des gens, qu’il sorte et participe à la vie de l’Église (…). Sa sagesse est un don de Dieu. »

Sa popularité

« J’aime être parmi les gens, ensemble avec ceux qui souffrent, sortir dans les paroisses. Mais je n’aime pas les interprétations idéologiques, une certaine mythologie du pape François. Quand on dit par exemple qu’il sort la nuit du Vatican pour aller donner à manger aux sans-abri sur la rue Ottaviano. Cela ne m’est jamais venu à l’esprit. (…) Dépeindre le pape comme une sorte de superman, une espèce de star, me paraît une offense. Le pape est un homme qui rit, qui pleure, qui dort bien et a des amis comme tout le monde. Une personne normale. »