Richard Coudenhove-Kalergi

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Richard Coudenhove-Kalergi
Richard Coudenhove-Kalergi vers 1930.
Titre de noblesse
Comte
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 77 ans)
SchrunsVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
autrichienne (jusqu'en )
tchécoslovaque (-)
française (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Activités
Famille
Coudenhove-Kalergi (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Père
Heinrich Coudenhove-Kalergi (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Fratrie
Johannes Coudenhove-Kalergi (d)
Gerolf Coudenhove (d)
Ida Friederike Görres (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoints
Ida Roland (de à )
Alexandra Bally (d) (de à )
Melanie Hoffmann (d) (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Erika Coudenhove-Kalergi (d) (belle-fille)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Distinctions
Archives conservées par

Richard Coudenhove-Kalergi (en allemand : Richard Graf Coudenhove-Kalergi[2] ; en japonais : リヒャルト・ニコラウス・栄次郎・クーデンホーフ=カレルギー伯爵, Rihyaruto Nikorausu Eijirō Kūdenhōfu-Karerugī Hakushaku), né le à Tokyo au Japon et mort le à Schruns en Autriche, est un homme politique, essayiste, historien et philosophe d'origine austro-hongroise par son père et japonaise par sa mère. Il est devenu citoyen tchécoslovaque en 1919, puis a été naturalisé français en 1939. Il est l'un des premiers à avoir proposé un projet moderne d'Europe unie. Il peut être considéré, au sens large, comme l'un des « pères de l'Europe » dont il est un inspirateur et un militant important.

Biographie[modifier | modifier le code]

De l'enfance à l'âge adulte[modifier | modifier le code]

Fils de Heinrich von Coudenhove-Kalergi, diplomate austro-hongrois hyperpolyglotte (il connaît seize langues) et de la Japonaise Mitsuko Aoyama, Richard Coudenhove-Kalergi naît le à Tokyo[3]. Son père décède le , sa mère le [4].

Il passe son enfance au château familial de Poběžovice (précédemment : Ronšperk ; en allemand : Ronsperg) en Bohême puis entre au Thérésanium de Vienne, collège le plus réputé et le plus cosmopolite de l'Empire. Passionné par la philosophie, il poursuit ses études à l'université de Vienne et en devient docteur en philosophie en 1917.

En 1914, la Première guerre mondiale éclate, mais Richard Nicklaus de Coudenhove-Kalergi est réformé. Il ne va donc jamais au front[3]. En 1915, il se marie avec Ida Roland (née le et décédée le , comédienne austro-allemande de religion juive), née Klausner, le (divorcée de NN. Bastien). Avec elle, il adopte sa fille Erika[3].

À la fin de la guerre et le démantèlement de l'Empire austro-hongrois, il devient citoyen tchécoslovaque (en 1919) et se détourne finalement de la philosophie pour commencer à publier des articles sur la nécessité d'un nouvel ordre européen.

En 1921, il publie son premier ouvrage : Ethik und Hyperethik. Jusqu'en 1922, Richard Nicklaus de Coudenhove-Kalergi s'occupe de considérations d'éthique et de morale avant de traiter de sujets européens[3].

Naissance de sa vision de l'Europe durant l'Entre-deux guerres[modifier | modifier le code]

Le , il lance son premier appel à l'unité de l'Europe dans la Neue Freie Presse de Vienne et la Vossische Zeitung de Berlin intitulé « La Question européenne ». Naissance du Mouvement pour les États-Unis d'Europe ou Mouvement paneuropéen.

En 1923 est publié à Vienne son livre Paneuropa (traduction française en 1926). Sont créées les éditions paneuropéennes et du mouvement paneuropéen. Il développe l'idée de réunir le charbon allemand et l'acier français. Il faut attendre 1951 pour voir naître la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA).

En 1924 est créée la revue mensuelle Paneuropa. Le Secrétariat général du Mouvement paneuropéen s'installe à Vienne (Hofburg).

En 1925, il fait des tournées de conférences. Est fondé l'American Cooperative Committee of the Paneuropan Union.

Du 3 au a lieu le Ier Congrès Paneuropéen à Vienne.

En 1929, Aristide Briand présente l'idée européenne à la Société des Nations à Genève : « Entre des peuples qui sont géographiquement groupés comme les peuples d'Europe, il doit exister une sorte de lien fédéral ». Richard Nicklaus de Coudenhove-Kalergi propose la création de l'hymne national européen sur une musique de Beethoven, la neuvième symphonie, appelée aussi Ode à la joie.

En 1930, au IIe Congrès Paneuropéen à Berlin, Richard Nicklaus de Coudenhove-Kalergi propose de célébrer une journée de l'Europe au mois de mai.

En 1933, il se rend en Italie, rencontre Benito Mussolini et le philosophe Julius Evola et collabore, en même temps qu'Oswald Mosley, à Antieuropa "Rassegna dell espansion fascista nel mondo"[5].

Le est inauguré le Centre économique Paneuropéen à Vienne.

Le , le gouvernement autrichien affirme son adhésion à la politique paneuropéenne.

Dans la tourmente de la Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

En 1938, après l'Anschluss, Richard Nicklaus de Coudenhove-Kalergi doit fuir l'Autriche pour la Suisse (avec l'aide de M. Jaeger, ambassadeur de Suisse). À Vienne, le secrétariat général de l'Union Paneuropéenne est perquisitionné. Ses archives sont saisies et étudiées par la Gestapo. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, elles sont emportées en URSS, à Moscou, où elles demeurent toujours[6]. Richard Nicklaus de Coudenhove-Kalergi croit toutefois toute sa vie à la perte totale de ses archives personnelles antérieures à son exil. En transitant par la France (dont il obtient la nationalité en 1939), il part pour les États-Unis d'Amérique en s'embarquant de Lisbonne dans un avion pour New York. C'est de là qu'il organise l'Union Paneuropéenne en exil.

Nommé professeur à l'université de New York, il dirige le séminaire : « L’Europe fédérale de l'après-guerre ». Constitution du Comité américain pour une Europe unie et libre.

En 1943 a lieu le Ve Congrès paneuropéen, New York. Winston Churchill communique par écrit son désir de voir se créer le Conseil de l'Europe. Il affirme : « Il existe un remède qui, s'il était généralement et spontanément adopté par la grande majorité des peuples dans de nombreux pays pourrait, comme par miracle, rendre l'Europe aussi libre et heureuse que la Suisse de nos jours. […] Nous devons construire une sorte d'États-Unis d'Europe. […] La première étape consiste à former un Conseil de l'Europe. Et de ce travail urgent, la France et l'Allemagne doivent ensemble prendre la direction. […] Je vous dis donc : “Debout, l'Europe !” ».

Il a ses premiers contacts épistolaires avec le général de Gaulle qu'il rencontre en 1946.

En 1945 est signée à San Francisco la Charte des Nations unies, charte fondatrice de l'ONU, dont l'article 52 autorise la potentielle fondation d'une organisation européenne unie.

L'après-guerre et les mouvements européens[modifier | modifier le code]

Sir Winston Churchill.
  • 1946 : Retour en Europe. En Suisse d'abord (Gstaad). À Zürich, grand discours de Winston Churchill : Ressuscitez l'Europe. Richard Nicklaus de Coudenhove-Kalergi envoie, à 4 256 parlementaires des pays libres d'Europe, un questionnaire sur la question européenne.
  • 1947, septembre : Ier Congrès Parlementaire européen. Suggestion par Richard Nicklaus de Coudenhove-Kalergi de la création du premier timbre poste européen.
  • 1947 : Il fonde à Gstaad l'Union parlementaire européenne ou Union Paneuropéenne.
  • 1947,  : Ier Congrès Parlementaire européen, Gstaad.
  • 1948,  : Congrès de l'Europe de La Haye (président : Winston Churchill) qui permet la création du Conseil de l'Europe qui inspire la création du Parlement européen.
  • 1948, 1er septembre : IIe Congrès Parlementaire européen, Interlaken (présence d'une grande délégation allemande). Publication : Europe Seeks Unity.
  • 1949,  : IIIe Congrès Parlementaire européen, Strasbourg. Publication : Kampf um Europa.
  • 1949,  : Création du Conseil de l'Europe, Strasbourg.
  • 1950,  : Robert Schuman communique en faveur de la constitution de la Communauté Européenne du Charbon et de l'Acier (CECA).
  • 1950, : Richard Nicklaus de Coudenhove-Kalergi est lauréat du Prix Charlemagne qui est attribué pour la première fois, Aix-la-Chapelle (diplôme et médaille aux Archives cantonales vaudoises).
  • 1951 : Création de la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA) : France, Allemagne, Italie et Benelux (Belgique, Pays-Bas et Luxembourg). Elle entre en vigueur – pour 50 ans - entre 1952-1953. Elle est officiellement dissoute en 2002.
Drapeau de la Communauté européenne du Charbon et de l'acier-CECA (utilisé jusqu'en 1968).

Depuis la création de la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA)[modifier | modifier le code]

  • 1952 : Richard Nicklaus de Coudenhove-Kalergi est élu président d'honneur du Mouvement Européen (avec Winston Churchill, Konrad Adenauer, Robert Schuman, de Alcide de Gasperi et Paul-Henri Spaak). Richard Nicklaus de Coudenhove-Kalergi épouse la Suissesse Alexandra Karolina Gräfin von Tiele (-), divorcée en 1935 de Claus-Hubert Wilhelm Adam Graf Tiele-Winckler), née Bally. Avec elle, il adopte son fils Alexandre.
  • 1952-1953 : Richard Nicklaus de Coudenhove-Kalergi est contacté par l'organisation du prix Nobel pour une nomination potentielle.
  • 1953 : Publication : Die Europäische Nation.
  • 1957 : Traité de Rome signé par : France, Allemagne, Italie et Benelux (Belgique, Pays-Bas et Luxembourg). Ce traité institue le marché commun européen et Euratom (soit Communauté européenne de l'énergie atomique).
  • 1960 : 'Parution : L'Évolution de l'idée européenne.
  • 1962,  : Signature à l’Élysée du pacte d'amitié franco-allemande.
  • 1965 : Richard Nicklaus de Coudenhove-Kalergi reçoit le prix Sonning de l'université de Copenhague. Il démissionne du Mouvement européen. Dès cette année, Vittorio Pons devient secrétaire général de l'Union paneuropéenne. Il est aussi l'exécuteur testamentaire de l’œuvre écrite de Richard Nicklaus de Coudenhove-Kalergi. Mario Pons, fils de Vittorio Pons, poursuit son travail.
  • 1966 : Xe Congrès paneuropéen, Vienne. Valéry Giscard d'Estaing y demande l'instauration d'une monnaie européenne unique. Publications : Paneuropa 1962-1966/Ein Leben für Europa.
  • 1967 : La Fondation Kajima décerne à Richard Nicklaus de Coudenhove-Kalergi, à Tokyo, le premier prix de la Paix. L'influence de Richard Nicklaus de Coudenhove-Kalergi est forte au Japon et ses écrits y ont été traduits et publiés.
  • 1969 : Richard Nicklaus de Coudenhove-Kalergi épouse l'autrichienne Melanie Hoffmann-Benatzky (née le et décédée le ), née Hoffmann et veuve du compositeur autrichien Ralph Benatzky.
  • 1970,  : Richard Nicklaus de Coudenhove-Kalergi est invité par Pro Europa Una à allumer la Lampe de la Paix à Subiaco (en Italie), grotteSaint Benoît a vécu. Saint Benoît a été proclamé saint protecteur de toute l'Europe par le pape Paul VI.
  • 1972,  : Décès à Schruns en Autriche. Il est enterré en Suisse, dans l'Oberland bernois.
Charles de Gaulle et Konrad Adenauer.

Noms des mouvements paneuropéens fondés par Richard Nicklaus de Coudenhove-Kalergi[modifier | modifier le code]

  • Mouvement pour les États-Unis d'Europe ou Mouvement paneuropéen (dès 1922).
  • Union Paneuropéenne internationale ou Pan-Europe.
  • Union Paneuropéenne (1938).
  • Union Paneuropéenne en exil (en 1939).
  • Union parlementaire européenne ou Union Paneuropéenne (dès 1947).
  • À cela, il faut ajouter les noms des diverses sections nationales.

Le paneuropéanisme de Richard Nicklaus de Coudenhove-Kalergi[modifier | modifier le code]

Conférence de 1939 : idée d'un patriotisme européen[modifier | modifier le code]

Idées contenues dans cette conférence :

  • Préserver la paix, éviter la guerre[7]
  • Face à la guerre en cours, reconstruire, après la guerre, une Europe unie, une Europe égale où les peuples et les races seraient égaux et non humiliés comme dans le Traité de Versailles[7].
  • Pour atteindre cette unité : Mettre fin à la souveraineté illimitée des États (éviter cette anarchie européenne à 30 États). Se calquer sur le modèle des États-Unis d'Amérique, de l'URSS. Dans d'autres textes, il parle de livrer concurrence aux empires panbritannique, panaméricain, panrusse et panmongol[7].
  • Une Europe qui ne soit pas fondée uniquement sur une coopération économique et une unité monétaire[7].
  • Une Europe possédant une force armée commune dont le socle premier serait l'aviation[7].
  • Une fédération européenne qui remplacerait la Société des Nations[7].
  • Une Europe qui serait à la tête de l'humanité[7].
  • Dans une Europe où la science et les techniques réduisent les instances entre les peuples et les hommes, avancer vers une union pan-européenne avec une base d'égalité nationale, de respect de la liberté humaine. Rejet des modèles de domination du matérialisme du XIXe siècle (capitalisme à outrance), de la domination allemande (raciste et totalitaire) ou bolchevique (communiste et dictatoriale)[7].
  • Modèle par excellence, la Suisse qui respecte : a) les droits de l'homme, b) les libertés individuelles, c) l'égalité entre les grands et les petits États et l'intégrité des minorités ethniques et religieuses. Un État qui est axé sur la solidarité en politique étrangère, militaire, monétaire et économique. Le tout en garantissant l'indépendance et l'intégrité de tous les États fédérés. Cette idée de modèle suisse se retrouve dans d'autres écrits de Richard Nicklaus de Coudenhove-Kalergi. Pour Richard Nicklaus de Coudenhove-Kalergi, la Suisse propose un modèle partant d'un subsidiarité qui part du bas et va vers le haut. Les Suisses peuvent aussi élire et voter (comme les initiatives). Prendre exemple sur le modèle de la double majorité dans les votations suisses[7].
  • Développement d'une mystique européenne : « De même que dans tout être vivant le corps est façonné par l'âme, de même le corps de l'Europe ne naîtra que sous l'impulsion d'un esprit européen » (p. 19). Ces racines mystiques sont à chercher dans : a) la culture classique européenne, b) la foi chrétienne, c) la conception de l'honneur des chevaliers médiévaux[7].
  • L’Europe est une Europe chrétienne : tendance sociale et humanitaire chrétienne. Foi chrétienne[7].
  • C'est une Europe portée par un esprit héroïque et chevaleresque[7].
  • Assurer la paix, mais aussi la renaissance de l'Europe afin qu'elle reprenne son rôle à la tête de la planète[7].
  • Il termine sa conférence par une exhortation à la jeunesse[7].

En 1966 au Xe Congrès paneuropéen de Vienne[modifier | modifier le code]

Le 10 mars 1966, Richard Nicklaus de Coudenhove-Kalergi se demande[modifier | modifier le code]

  1. Si l'Europe a la force de s'unir, elle peut rivaliser par rapport à la Chine, l'URSS, les États-Unis et les autres puissances mondiales montantes. Il désire aussi que l'Europe s'affranchisse peu à peu de la tutelle américaine.
  2. Si l'Europe économique est effective, la Communauté européenne de défense est un échec. Il regrette aussi l'immobilisme de la Communauté européenne depuis ces cinq dernières années sans initiatives et progrès pour le mouvement. Avant, depuis le traité de Rome de 1957, il y avait pourtant eu des avancées (Politique agricole commune, libre circulation des travailleurs union douanière, fonds de développement européen, recherche commune pour le nucléaire et les avances technologiques). Pour lui, le développement européen est trop lent et mou.
  3. Il se demande si les Six de l'Europe (dont les quatre grandes puissances) sont conscients de leurs responsabilités dans ce piétinement et s'ils ne vont pas reprendre l'initiative dans les domaines de la politique étrangère dans un équilibre fragile entre amitié avec l'URSS sans perdre celle des États-Unis, de négocier avec ces deux derniers États des traités de paix afin de dépasser la situation héritée de la Seconde guerre mondiale. Il aborde comme sujets : la fin du rideau de fer, question allemande par l'autodétermination de cette nation, le renforcement et la restructuration de l'OTAN, le fait d'assurer la solidarité européenne et de l'étendre à toutes les régions du monde.
  4. Il affirme : « L'heure a sonné pour les gouvernements de l'Europe de franchir le Rubicon qui sépare l'Europe d'hier – faible et désunie – de l'Europe de demain – forte et unie, prospère, libre et pacifique »

Xe Congrès paneuropéen, Vienne (7-10 octobre 1966)[modifier | modifier le code]

Organisé et voulu par son mouvement pour une union fédéraliste européenne (célébration du 40e anniversaire du Ier Congrès Européen), ce Xe congrès a pour thème central : « pour un patriotisme européen ».

  1. Il y établit le constat d'un immobilisme européen, avec une Europe qui attend en vain et avec impatience son union depuis 20 ans.
  2. Selon lui, les espoirs de l'Europe ont été déçus par le développement du Conseil de l'Europe et du Parlement européen puisqu'il n'a pas été possible de préparer une confédération européenne.
  3. Il y a des progrès comme avec le Marché commun qui a permis une solidarité européenne et un développement économique européen donc une prospérité pour des nombreux pays d'Europe mais sans confédération européenne.
  4. Il faut alors une « nouvelle initiative pour unir 330 millions d'Européens – sans compter les neutres – entre l'Atlantique et le Rideau de fer en une Confédération ».
Drapeau de l'Union paneuropéenne.

Ainsi, le congrès demande aux gouvernements responsables :

  1. Une approche européenne entre les États qui puisse aussi se construire sur un niveau de politique étrangère, politique de défense et sécurité commune afin de collaborer sur le plan international au même niveau que les États-Unis et l'URSS.
  2. Un développement des relations concrètes entre les divers peuples européens et dépasser les stricts accords militaires (OTAN par exemple ou conférences de Yalta) et tenter de surmonter la scission de l'Allemagne en deux états (RDA et RFA).
  3. Demande est faite à l'Angleterre et à d'autres pays européens d'accepter les règles communes et de s'intégrer à brève échéance dans les Communautés européennes.
  4. La mise sur pied de la création de la monnaie européenne unique.
  5. Une accentuation et un développement dans le domaine de la coopération dans le domaine des technologies.
  6. La concertation concrète et continue de toutes les forces travaillant à l'union de l'Europe.

Famille et épouses[modifier | modifier le code]

Ses parents[modifier | modifier le code]

  • Heinrich Coudenhove-Kalergi (-).
  • Mitsuko (Mitsu) Coudenhove-Kalergi (1874-1941).

Ses frères et sœurs[modifier | modifier le code]

  • Johann Nicklaus Coudenhove-Kalergi (1893-1965)[8].
  • Gerolf Joseph Benedikt Maria Valentin Franz Coudenhove-Kalergi (1896-1978).
  • Elisabeth Maria Anna Coudenhove-Kalergi (1898-1936).
  • Olga Marieta Henriette Maria Coudenhove-Kalergi (1900-1976).
  • Ida Friedrike Maria Anna Gëres, née Coudenhove-Kalergi (1901-1971).
  • Karl Heinrich Franz Maria Coudenhove-Kalergi (1903-1987).

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Ses épouses et ses enfants[modifier | modifier le code]

Sa vie familiale est quelque peu le reflet des conceptions avant-gardiste qu'il prône dans Praktischer Idealismus. Il aura donc trois épouses ; la première est de treize ans son aînée, la deuxième de deux ans sa cadette et la troisième de quinze ans sa cadette.

En 1915, il épouse l'actrice germano-autrichienne Ida Roland (née le et décédée le ), née Klausner (divorcée de NN. Bastien).

En 1952, il épouse la Suissesse Alexandra Karolina Gräfin von Tiele (-), divorcée en 1935 de Claus-Hubert Wilhelm Adam Graf Tiele-Winckler, née Bally.

En 1969, il épouse l'Autrichienne Melanie Hoffmann-Benatzky (née le et décédée le ), née Hoffmann et veuve du compositeur autrichien Ralph Benatzky.

En revanche, il ne pourra pas avoir d'enfant et devra adopter lors de ses deux premiers mariages : une fille adoptive, Erika, avec sa première épouse et un fils adoptif, Alexandre, avec sa deuxième épouse.

Œuvre[modifier | modifier le code]

Paneuropa[modifier | modifier le code]

En octobre 1923, il propose le premier projet moderne d'une Europe unie dans son livre Paneuropa, ouvrage prophétique et mobilisateur (édité en français en 1927, 2e édition, 1988 et 3e en 1997). Pour Nicklaus Richard de Coudenhove-Kalergi, face au risque d’autodestruction que ferait courir une nouvelle guerre mondiale nécessairement plus destructrice que la Grande Guerre et face à la concurrence américaine et surtout au danger russe, l’Europe n’a d’autre choix que de s’unir.

Idéalisme pratique[modifier | modifier le code]

En 1925, dans son livre Idéalisme pratique (Praktischer Idealismus)[9], qui parle notamment de la façon de garantir la paix en Europe, et de la façon dont la science peut améliorer la condition humaine, il imagine le métissage des peuples européens du futur. Il écrit : « La race du futur, négroïdo-eurasienne, d’apparence semblable à celle de l'Égypte ancienne, remplacera la multiplicité des peuples par une multiplicité des personnalités. »[10].

Kalergi essentialise les individus en deux catégories opposés (l'humain de la ville et l'humain des campagnes). Il en attribue des personnalités et des traits de caractères psychologiques, l’humain rustique serait émotionnel, croyant, superstitieux, et conservateur, comme la nature ; tandis que l'humain citadin serait rationnel, sceptique, incroyant et progressiste, comme la société. Il affirme également que « l’humain rustique est majoritairement un produit de la consanguinité, l'humain urbain un métissage »[11]. Il poursuit en substance que « les traits essentiels qui résultent de cette consanguinité sont : la fidélité, la piété, le sens de la famille, l'esprit de caste, la constance, l'obstination, l'énergie, la limitation ; la puissance des préjugés, le manque d’objectivité, l'étroitesse d'horizon »[11]. De la même façon, Kalergi associe aux personnes métis les préjugés suivants : « les métis allient souvent l’absence de caractère, l’absence d’inhibitions, la faiblesse de la volonté, l’inconstance, l’impiété et l’infidélité avec l’objectivité, la polyvalence, la vivacité spirituelle, l’absence de préjugés et l’ouverture d’horizon »[11].

Au-dessus du peuple, il prône la création d'une élite fondée sur un eugénisme[12] fait par des unions amoureuses libres (qu'il appelle « lois divines de l'eugénisme érotique ») : « Seule sera libre l’alliance des hommes les plus nobles avec les femmes les plus nobles, et inversement, les personnes de valeur moindre devront se satisfaire de personnes de valeur moindre […] La nouvelle noblesse de reproduction du futur n’émergera donc pas des normes artificielles de la culture de castes humaine, mais plutôt des lois divines de l’eugénisme érotique. Le classement naturel de la perfection humaine remplacera le classement artificiel du féodalisme et du capitalisme »[12].

La noblesse eugénique qu'il imagine s'appuie sur une caste selon lui déjà « purifiée de tous ses éléments faibles en volonté et pauvres en esprit »[12]. Il affirme : « De l’européenne humanité de quantité, qui ne croit qu’au chiffre, qu’à la masse, se distinguent deux races de qualité : la noblesse de sang et le judaïsme. Séparées l’une de l’autre, chacune demeure fixement rivée à sa croyance en sa plus haute mission, en son meilleur sang, en une différence de rang humaine. Dans ces deux races avantagées hétérogènes réside le noyau de la noblesse européenne du futur »[12].

Il encourage la noblesse féodale, de sang, (dont il faisait partie) à devenir une « nouvelle race noble internationale et intersociale de demain » qui reposera « sur la qualité : sur la valeur personnelle, la perfection personnelle ; sur l’accomplissement du corps, de l’âme, de l’esprit ».

Selon lui, « le socialisme, qui a commencé par l’abolition de la noblesse et par le nivellement de l’humanité, culminera dans la production de la noblesse, dans la différentiation de l’humanité » entre un peuple métissé et une élite sélectionnée par eugénisme[9], et prédit donc que le communisme n'arrivera pas à atteindre son but d'égalité entre les classes.

Mouvement paneuropéen[modifier | modifier le code]

Alcide de Gasperi.

Pour diffuser ses idées, il fonde le Mouvement paneuropéen, dont le premier congrès, qui réunit plus de 2 000 participants, a lieu à la Konzerthaus de Vienne du 3 au . Il choisit comme symbole du mouvement la croix rouge des croisades, symbole le plus ancien d’une union européenne supranationale face à un ennemi commun, sur un soleil d’or, le soleil d’Apollon, qui figure l’esprit européen dont le rayonnement a éclairé le monde entier. Ainsi sont réunies les sources grecques et chrétiennes de l’Europe.

Il cherche le soutien du président tchécoslovaque Tomáš Masaryk, qui se dérobe sur l’essentiel[réf. nécessaire]. Coudenhove-Kalergi entreprend donc de lancer le mouvement lui-même. Ainsi, il lance son premier appel à l'unité politique de l'Europe dès 1922, qui est peu entendu. Fasciné par le personnage, malgré son nationalisme affiché, il se tourne alors vers Benito Mussolini, croyant y voir un nouveau Giuseppe Mazzini qui pourrait faire triompher la cause d'une Europe politique.

Son message est perçu dès l'entre-deux-guerres par de nombreux intellectuels (Albert Einstein, Sigmund Freud, Thomas Mann, José Ortega y Gasset, Denis de Rougemont, etc.) ainsi que par un bon nombre de personnalités politiques comme Édouard Herriot, Konrad Adenauer, Robert Schuman, Alcide De Gasperi, Winston Churchill et surtout Aristide Briand, dont le projet d'Union européenne qu'il présente en 1929 devant la Société des Nations à Genève doit en effet beaucoup à Richard Nicklaus de Coudenhove-Kalergi. C'est également Richard Nicklaus de Coudenhove-Kalergi qui a lancé l'idée, en 1923, de réunir la production de charbon et de minerai allemand et français, projet qui se concrétisera en 1951 sous le nom de Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA).

Seconde Guerre mondiale et construction européenne de l'après-guerre[modifier | modifier le code]

En 1938, l'Anschluss le force à se réfugier en Suisse, d'autant que sa femme est juive et qu'il est haï par Adolf Hitler. De là, il part pour les États-Unis, où il enseigne à l'université de New York. Il y dirige un séminaire de recherches pour la création d’une fédération des États européens qui devient le centre de l’Union Paneuropéenne en exil. Il prend cependant la nationalité française en 1939. La fin de la guerre l'amène à revenir en Suisse, dans un premier temps à Gstaad. Après avoir suggéré en 1947 la création du premier timbre-poste européen, c'est dans cette petite station de sports d'hiver qu'il fonde en 1947 l'Union parlementaire européenne, qui débouche après la tenue du Congrès de l'Europe à La Haye en 1948 sur la création du Conseil de l'Europe, et inspire celle du Parlement européen.

Médaille de Chevalier de la Légion d'honneur.

Lors de la création de la CECA et de la Communauté économique européenne, Richard Nicklaus de Coudenhove-Kalergi et Paneurope craignent la naissance d’une Europe des hommes d’affaires, plutôt qu’une Europe de compatriotes. Il se rapproche de Charles de Gaulle après le , afin de faire triompher une conception plus politique de l’Europe unie, et son soutien au Plan Fouchet est sans succès, le plan étant resté lettre morte. Ce rapprochement lui vaut de nombreuses critiques dont celle de « gaullisme » au sein des divers mouvements européens avec lesquels il est parfois en conflit direct. C'est le cas avec le Mouvement européen dont il est président d'honneur de 1952 à 1969, lorsqu'il démissionne de ce mouvement.

L'idée d'un fédéralisme européen en perte de vitesse[modifier | modifier le code]

De l'entre-deux guerres et jusqu'à la création de la CECA, l'influence de Nicklaus Richard de Coudenhove-Kalergi est grande en Europe. Peu à peu, ses idées européennes à visées fédéralistes le font toutefois passer au second plan. Bien qu'il lutte toute sa vie afin de diffuser ses idées, l'Europe qui se construit sous ses yeux n'est pas celle pour laquelle il milite. Malgré toutes les difficultés rencontrées (manque de soutiens politiques, difficultés financières, tensions internes de l'Union paneuropéenne internationale et avec les sections nationales, particulièrement avec la section allemande), Richard Nicklaus de Coudenhove-Kalergi continue à rédiger des articles, donner des cours et des conférences et correspondre avec de nombreux hommes politiques d'Europe et de la communauté européenne et avec des intellectuels. Jusqu'à sa mort, il continue, depuis la Suisse, à voyager et à défendre et diffuser ses idées.

Reconnaissances internationales[modifier | modifier le code]

Le , il est le premier lauréat du prix International Charlemagne. Plusieurs fois proposé au Prix Nobel de la Paix, il reçoit aussi d'autres prix, dont le Prix Sonning en 1965, le Prix Charles IV empereur du Saint Empire romain (1966) et, en 1967, le premier Prix de la Paix de la Fondation Kajima de Tokyo ainsi que le Konrad Adenauer Preis 1972 für Politik. À cela, il faut ajouter de nombreuses reconnaissances nationales comme l'obtention de la première classe de l'Ordre du trésor sacré du Japon (1945), de la médaille du Mérite de la République autrichienne (1962), du grade de Commandeur de l'Ordre du mérite de la République italienne (1969), de la Légion d'honneur de la République française (1971), de l'Ordre du mérite de la République fédérale d'Allemagne (1972)[13].

Apports symboliques à l'Europe politique[modifier | modifier le code]

Si son œuvre en faveur de la fédération de l'Europe est grande, il est aussi le premier à proposer, en 1929, d'adopter comme hymne européen l’Ode à la joie, finale du quatrième et dernier mouvement de la 9e Symphonie de Beethoven. Il est de plus l'auteur, en 1930, de la première proposition de célébrer une journée de l'Europe en mai et désire la création d'un drapeau européen et d'un timbre européen.

Théorie du complot déformant son œuvre : le plan Karlergi[modifier | modifier le code]

Depuis les années 1990[14], une théorie conspirationniste d'extrême droite déforme l'œuvre de Coudenhove-Kalergi et invoque un Plan Kalergi. Parfois appelée la conspiration Coudenhove-Kalergi, cette théorie du complot génocidaire d'extrême droite, antisémite et blanche prétend que Richard von Coudenhove-Kalergi a concocté un complot pour mélanger les Européens blancs avec d'autres races via l'immigration. Ce métissage forcé serait secrètement facilité par la construction européenne[15]. Cette théorie du complot est le plus souvent associée aux groupes et partis européens, mais elle s'est également propagée à la politique nord-américaine. En 2005, Gerd Honsik (en), négationniste et militant néonazi autrichien a publié un ouvrage dénonçant ce prétendu plan[16]

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie : Monographies de Richard Nicklaus de Coudenhove-Kalergi[modifier | modifier le code]

En plus de l'allemand, le français, l'anglais, Richard Nicklaus de Coudenhove-Kalergi a été traduit en japonais (l'entièreté de ses œuvres), en italien, en espagnol, en grec et d'autres langues encore. Notons encore qu'en plus de sa production de monographies, Richard Nicklaus de Coudenhove-Kalergi a écrit un très grand nombre d'articles dans la presse européenne ainsi que des lettres ouvertes, mémorandum, propositions, discours[17], etc.

Monographies allemandes[modifier | modifier le code]

  • Ethik und Hyperethik, Leipzig, 1921[18].
  • Revolution durch Technik, Leipzig, 1923.
  • Adel, Leipzig, 1923.
  • Mutterland Europa, Zurich, 1923.
  • Die Europäische Mission der Frau, Zurich, 1923.
  • Der Gentleman, Zurich, 1923.
  • Paneuropa, Vienne, 1923.
  • Krise der Weltanschauung, Vienne, 1924.
  • Kampf um Paneuropa, Vienne, 1925.
  • Praktischer Idealismus, Vienne, 1925 ; trad. fr. Idéalisme Pratique: Le plan Kalergi pour détruire les peuples européens, Omnia Veritas Ltd, 234 p., 2018 (ISBN 978-1912452873).
  • Held und Heiliger, Vienne, 1927.
  • Kampf um Paneuropa II, Vienne, 1927.
  • Kampf um Paneuropa III, Vienne, 1930.
  • Los vom Materialismus, Vienne, 1930.
  • Stalin & Co, Zurich, 1931.
  • Gebote des Lebens, Zurich, 1931.
  • Judenhass von heute, Zurich, 1933.
  • Europa ohne Elend, Zurich, 1935.
  • Europa erwacht, Zurich, 1935.
  • Totaler Mensch, Totaler Staat, Zurich, 1937.
  • Kommen die Vereinigten Staaten von Europa?, Glarus, 1939.
  • Kampf um Europa, Zurich, 1949.
  • Die Europäische Nation, Stuttgart, 1953.
  • Paneuropa 1962-1966, Munich, 1966
  • Ein Leben für Europa, Cologne, 1966.

Monographies françaises[modifier | modifier le code]

  • Manifeste européen, Vienne, 1924[18].
  • Pan-Europe, Éditions Paneuropéennes, Paris, 1927 (2e édition, 1988 - 3e,1997).
  • Héros ou Saint, Éditions Rieder, Paris, 1929.
  • L'homme et l'État totalitaire, Plon, Paris, 1939.
  • L'Europe Unie, Éditions Paneuropéennes, Glaris, 1939.
  • J'ai choisi l'Europe, Plon, Paris, 1952.
  • L'Évolution de l'idée européenne, Paris, 1960.
  • Europe, puissance mondiale, Stock, Paris, 1972.

Monographies anglaises[modifier | modifier le code]

  • Post-war European federation, New York, 1943[18].
  • Crusade for Europ, New York, 1943.
  • Europe Seeks Unity, New York, 1948.

Articles-conférences[modifier | modifier le code]

  • COOPER DUFF, COUDENHOVE-KALERGI R.N., L'Europe de demain. Conférences du aux Ambassadeurs, 1939[18].

Bibliographie : à propos de l'Europe, l'Union paneuropéenne et Richard Nicklaus de Coudenhove-Kalergi[modifier | modifier le code]

Concernant Richard Coudenhove-Kalergi[modifier | modifier le code]

De manière générale, voir également "Sources et moyens d'information sur Pan-Europe", soit "Sources d'archives, sources publiées, Travaux", dans Richard N. Coudenhove-Kalergi, "Pan-Europe". Avant-propos d'Otto de Habsbourg. Introduction d'Alain Peyrefitte, Gstaad, 1997, pp. XVII-XXXV (PP 1000/199)[19].

  • BERTELLA FARNETTE Paolo, Coudenhove-Kalergi, Fulbright e la lotta per gli Stati Uniti d'Europa, Modena : Università degli studi di Modena e Reggio Emilia, 2002.
  • CONZE Vanessa, Richard Coudenhove-Kalergi. Umstrittener Visionär Europas, Geichen/Zürich, 2004, 108 p[19]
  • "Coudenhove-Kalergi, Inauguration du buste", Strasbourg, Pan-Europe, 1989, 11 p[19].
  • DEZSY Hanne, Gentleman Europas : Erinnerungen an Richard Graf Coudenhove-Kalergi, Wien, cop. 2001[19]
  • FLEURY Antoine, "Permanence de l'espace européen chez Coudenhove-Kalergi. Nations, grandes puissances", in : "Cahiers de la Fondation Charles de Gaulle" no 6 (1999), Paris, p. 49-62[19]
  • IANNO Matteo, Paneuropa, una proposta : il Conte Coudenhove-Kalergi, [Cordoba], [s.d.], 482 p. [dact.][19]
  • ITALIAANDER Rolf, Richard N. Coudenhove-Kalergi : Begründer der Paneuropa-Bewegung, Freudenstadt , 1969, 125 p[19].
  • KAROUSSOS Dimitri, La pensée politique de Coudenhove-Kalergi (1894-1972) des origines à 1939, Mémoire de DEA, Université de Provence Aix-Marseille I, s.n., [1995], 212 p. dact[19].
  • KRIEGER Erhard, Grosse Europäer heute : Erasmus von Rotterdam, Carl J. Burckhardt, Richard Graf Coudenhove-Kalergi, Albert Camus, Frankfurt-am-Main, 1964, 162 p[19].
  • LARCAN Alain (textes rassemblés par), Richard Coudenhove-Kalergi-Charles de Gaulle : colloque organisé à Nancy le par la Fondation Coudenhove-Kalergi, la Fondation Charles de Gaulle et l'Université de Nancy-II, in : "Cahiers de la Fondation Charles de Gaulle" no 9 (1999), Paris/Fondation Charles de Gaulle et Genève/Fondation Coudenhove-Kalergi, 1999, 279 p[19].
  • LISMONT Edith, Graaf R.N. Coudenhove-Kalergi : evolutie van de Paneuropa-Idee 1922-1967, [Louvain], 1968, 145 f[19]
  • JILEK Lubor, Pan-Europe de Coudenhove-Kalergi, l'homme, le projet et le Mouvement européen, s.d., s.l., 4 p[19]
  • JILEK, Lubor, Fondation Archives Européennes. Pan-Europe (1923) et le mouvement paneuropéen. Guide de recherche, Genève, 1994, 52 p[19].
  • JILEK Lubor, "Is a continental vision still relevant ? : Coudenhove-Kalergi's blueprint for Europe ?", in : "Human security", 2004/2005, no. 9, p. 199-203[19]
  • JILEK Lubor, "Coudenhove-Kalergi Richard N. (de) (1894-1972)", in : "Dictionnaire critique de l'Union européenne", Paris, 2008, p. 92-93[19].
  • JILEK Lubor, "Esquisse biographique de Richard N. Coudenhove-Kalergi. L'homme et le mouvement", in : "Cahiers de la Fondation Charles de Gaulle" no 6 (1999), Paris, p. 205-209[19]
  • LUKASZEWSKI Jerzy, "Coudenhove-Kalergi (1894-1972) et Paneurope", p. 52-80[19]
  • LUKASZEWSKI Jerzy, "Coudenhove-Kalergi", Lausanne, Centre de recherches européennes, 1977, 18 p[19].
  • Penser l'Europe. Quarante ans d'études européennes à Genève, sous la direction de Stella Chervas et Silvio Guindani, Genève : Institut européenne de l'Université de Genève, 2003, 138 p[19].
  • PONS, Marco, "Les archives d'un grand européen : Richard de Coudenhove-Kalergi", dans Cadmos, 30, été 1985, p. 75-81[19]
  • PONS Marco, La pensée et l'action de Coudenhove-Kalergi. L'idée pacifiste source première de l'œuvre du fondateur de l'Union paneuropéenne 1914-1926, Lausanne, 1979, 158 p. [dact.][19].
  • PONS Vittorio et DE LAUNAY Jacques, "Coudenhove-Kalergi, Le Pionnier de l'Europe Unie", Lausanne, Centre de recherches européennes, 1971, 105 p[19].
  • POSSELT Martin, La pensée et l'action de Richard Coudenhove-Kalergi (1950-1957), Genève, 1991, 138 p. [dact.][19]
  • POSSELT Martin, Richard Coudenhove-Kalergi und die europäische Parlamentarier-Union. Die parlamentarische Bewegung für eine "Europäische Konstituante" 1946-1952, Graz, 1987, 615 p. [dact.][19].
  • SAINT-GILLE Anne-Marie, La "Paneurope". Un débat d'idées dans l'entre-deux-guerres, Paris : Presses de l'Université de Paris-Sorbonne, 2003, 389 p[19].
  • "The Record of the First Kajima Peance Award. Recipeint : Count Coudenhove-Kalergi", Tokyo, 1968[19]
  • WIEDEMER Patricia, "Graf R.N. Coudenhove-Kalergi und die Paneuropa-Union 1922-1940", Ontario, 125 p[19].
  • ZIEGERHOFER-PRETTENTHALER Anita, Botschafter Europas : Richard Nikolaus Coudenhove-Kalergi und die Paneuropa-Bewegung in den zwanziger und dreissiger Jahren, Wien, cop. 2004, 587 p[19].

En plus :

  • Une liste chronologique des articles, brochures et livres publiés par Richard Niklaus de Coudenhove-Kalergi, a été établie par Antoine FLEURY et Lubor JILEK, dans "Pan-Europe" et le mouvement paneuropéen. Guide de recherches", Genève : Fondation Archives Européennes, 1994, pp. 35-41, ainsi qu'une liste alphabétique des versions d'origine des différentes œuvres[19]
  • Un historique succinct du fonds d'archives de l'Union paneuropéenne (1917-1938), déposé depuis 1945 à Moscou, a été dressé dans «L'Union paneuropéenne : la traversée du siècle d'un fonds d'archives», et publié dans : Penser l'Europe: quarante ans d'études européennes à Genève, Stella GHERVAS et Silvio GIUNDANI (éds.), Genève, Institut européen, 2003, p. 97-107[19].

Concernant Ida Roland qui est la première épouse de Richard Coudenhove-Kalergi et était actrice[modifier | modifier le code]

  • COUDENHOVE-KALERGI Richard, Ida Roland in memoriam, London, 1951[19].
  • KOLL U., I. Roland, Dissertation, Wien, 1970[19].
  • ULLMANN L., Die Roland, Wien/Leipzig, 1922[19].

Sources et archives[modifier | modifier le code]

Archives cantonales vaudoises situées à Chavannes-près-Renens.

Depuis l'automne 2014, les archives privées de Richard Nicklaus de Coudenhove-Kalergi (fonds privé Richard Nicklaus de Coudenhove-Kalergi, PP 1000[20]), ainsi que celles de l'Union paneuropéenne internationale (fonds privé Vittorio Pons, PP 1001[21]) sont localisées aux Archives cantonales vaudoises[22] en Suisse. Elles comportent une importante correspondance privée et professionnelle, des manuscrits de Richard Nicklaus de Coudenhove-Kalergi, sa bibliothèque, la documentation liée aux congrès et rencontres officielles (dont un certain nombre liées aux sections locales du mouvement), de nombreuses photographies, des médailles, des diplômes, de la documentation financière[23].

Sources d'archives en dehors des Archives cantonales vaudoises[modifier | modifier le code]

"De manière générale, consulter également "Sources et moyens d'information sur Pan-Europe", soit Sources d'archives, sources publiées, Travaux", dans Richard N. Coudenhove-Kalergi, "Pan-Europe". Avant-propos d'Otto de Habsbourg. Introduction d'Alain Peyrefitte, Gstaad, 1997, pp. XVII-XXXV (PP 1000/199).

  • Moscou, Archives militaires d'État de Russie, fonds 554: "Paneuropäische Union, 1923-1938"; fonds 771: Paneuropa-Deutschland (1925-1934), voir PP 1000/89-94 et PP 1001/305;
  • Genève, Archives de la Société des Nations (1925-1932);
  • Université de Genève, Division de l'information scientifique: fonds Orio Giarini (1958-1970); fonds Raymond M. Jung d'Arsac (1945-1991); fonds Félix Reichlen (1942-1986);
  • Genève, fonds d'archives Centre européen de la culture (1947-2001);
  • Neuchâtel, Archives d'État, fonds Gérard F. Bauer (1945-2000);
  • Berne, Archives fédérales suisses, fonds J.II.110 (Europa Union-Schweiz, 1934-1965) ; fonds personnel Hans Bauer Andersen (1901-1995);
  • Staatsbibliothek zu Berlin, Digitalisierte Sammlungen der Staatsbibliothek zu Berlin (voir : Coudenhove-Kalergi, Richard Nicolaus von/Coudenhove-Kalergi, Ida von/Coudenhove-Kalergi, Erika von/Hauptmann, Gerart).
  • Florence, European University Institute. Historical Archives on the European Union, fonds "PAN/EU. International Paneuropan Union, 1923-1938" (Photocopies des Archives militaires d'État de Russie de Moscou", établies en 1998-99);
  • Strasbourg, Archives de la ville et de la communauté urbaine, Fonds (Des documents relatifs au mouvement paneuropéen sont entrés aux Archives parce qu'une secrétaire, employée de la Ville, avait assuré le secrétariat de M. Coudenhove-Kalergi à l'occasion de la réunion strasbourgeoise et du congrès vénitien de l'Union européenne et rapporté les documents à la mairie. Il s'agit essentiellement d'imprimés, du drapeau du mouvement, de timbres : tiré du site strasbourgeois).
  • Strasbourg, Conseil de l'Europe, Material in Central Archives, 1947-1954 (quelques documents et de la correspondance)."[24]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « https://archives.strasbourg.eu/archive/fonds/FRAMC67482_0077_2Z/view:fonds/n:200 » (consulté le )
  2. Graf signifie comte
  3. a b c et d Tout le texte de ce paragraphe est tiré du fonds privé PP 1000 localisé aux Archives cantonales vaudoises qui est consultable en ligne sur la base DAVEL. Lien internet : https://davel.vd.ch/detail.aspx?id=629491.
  4. (de) Masumi Schmidt-Muraki, Die Gräfin kam aus Tokyo. Biografie über Mitsuko Coudenhove-Kalergi, Strasshof, Pilum Literatur Verlag, , 274 p. (ISBN 978-3-902960-57-3), p. 242-243
  5. Il déclare lors de ce voyage "La constitution fasciste peut non seulement avoir une valeur italienne et plus généralement une valeur européenne, dans le sens où elle exprime une sage conciliation du principe autoritaire et aristocratique avec ce qu’il peut y avoir de sain dans le principe démocratique." Julius Evola, Paneurope et fascisme, entretien avec le comte Richard Nikolaus von Coudenhove-Kalergi précédé de Richard Nikolaus von Coudenhove-Kalergi, un révolutionnaire conservateur méconnu, Éditions Ars magna, 2022.Voir aussi Carlo Arrigo Pedretti, Richard Coudenhove-Kalergi e Benito Mussolini nelle prospettiva di paneuropa, Ritter, 2023.
  6. Mais des photocopies d'une partie de ces archives se trouvent dans le fonds privé PP 1000 aux Archives cantonales vaudoises.
  7. a b c d e f g h i j k l m et n COOPER DUFF, COUDENHOVE-KALERGI R.N., L'Europe de demain. Conférences du 17 mai 1939 aux Ambassadeurs,
  8. Ces informations se trouvent aux Archives cantonales vaudoises, dans le fonds privé Coudenhove-Kalergi, Richard Nicklaus de, PP 1000/36-51 et consultable en ligne, mais elles se trouvent aussi sur les sites wikipedia en allemand. Lien internet : https://davel.vd.ch/detail.aspx?id=629491.
  9. a et b Richard COUDENHOVE KALERGI, PRAKTISCHER IDEALISMUS : Idéalisme pratique, PANEUROPA - VERLAG, , 190 p. (lire en ligne)
  10. Richard COUDENHOVE KALERGI, PRAKTISCHER IDEALISMUS : Idéalisme pratique, PANEUROPA - VERLAG, , 190 p. (lire en ligne), p. 18
  11. a b et c Richard COUDENHOVE KALERGI, PRAKTISCHER IDEALISMUS : Idéalisme pratique, PANEUROPA - VERLAG, , 190 p. (lire en ligne), p. 16
  12. a b c et d Richard COUDENHOVE KALERGI, PRAKTISCHER IDEALISMUS : Idéalisme pratique, PANEUROPA - VERLAG, , 190 p. (lire en ligne), Chapitre NOBLESSE - RESUME p. 46
  13. Voir aux Archives cantonales vaudoises, les cotes PP 1000/244-256, lien internet : https://davel.vd.ch/detail.aspx?id=629491
  14. « L'article à lire pour comprendre pourquoi le "grand remplacement" est une idée raciste et complotiste », sur Franceinfo, (consulté le )
  15. Tous Parano, Le Plan Kalergi, (lire en ligne)
  16. « Plan Kalergi », sur Conspiracy Watch (consulté le )
  17. Les originaux de cette documentation, souvent trilingue (allemand, anglais, français) peuvent être consultés aux Archives cantonales vaudoise, en Suisse (fond PP 1000/70-88). Lien internet : https://davel.vd.ch/detail.aspx?id=629491.
  18. a b c et d Tout le texte de ce paragraphe est tiré du fonds privé PP 1000 localisé aux Archives cantonales vaudoises. En ce qui concerne ses monographies voir PP 1000/118-165 (manuscrits) et pour ce qui est des imprimés : PP 1000/198-205. Ce site est consultable en ligne. Lien internet : https://davel.vd.ch/detail.aspx?id=629491.
  19. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w x y z aa ab ac ad ae af et ag Tout le texte de ce paragraphe est tiré de l'introduction du fonds privé PP 1000 localisé aux Archives cantonales vaudoises. Ce site est consultable en ligne sur la base DAVEL. Lien internet : https://davel.vd.ch/detail.aspx?id=629491. Mais aussi le Fonds privé PP 1001 Vittorio Pons, localisé dans les mêmes archives. Lien internet : https://davel.vd.ch/detail.aspx?ID=629646.
  20. Dossier pdf de l'inventaire du fond PP 1000, Coudenhovew-Kalergi aux Archives cantonales vaudoises : https://davel.vd.ch/qfpdavel/1/D5899.PDF
  21. Dossier pdf de l'inventaire du fond PP 1001, Vittorio Pons aux Archives cantonales vaudoises : https://davel.vd.ch/qfpdavel/1/D5922.pdf
  22. « Fonds et collections », sur Archives cantonales vaudoises, (consulté le )
  23. Voir Archives cantonales, fonds privés PP 1000 et PP 1001. Édité en ligne sur la base DAVEL. - PP 1000 : https://davel.vd.ch/detail.aspx?id=629491 - PP 1001 : https://davel.vd.ch/detail.aspx?ID=629646
  24. tiré de l'introduction du fonds PP 1000 aux Archives cantonales vaudoises.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Documents d'archives[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

  • Pan-Europe
  • Place Richard-de-Coudenhove-Kalergi
  • Il est intéressant de lire les articles sur Richard Niklaus de Coudenhove-Kalergi en allemand, anglais mais aussi en japonais (l'article en japonais est très complet et bien documenté).
  • Même remarque concernant les membres de sa famille comme son père, sa mère et ses frères et sœurs, cf. Coudenhove-Kalergi dans wikipédia.

Liens externes[modifier | modifier le code]