Les hiérarques de l’église conciliaire et le culte de l’homme en face de la véritable Eglise

Saint Michel 2

« Malheur à qui met sa confiance en l’homme, qui fait d’une chair son appui et dont le cœur s’écarte du Seigneur ! » (Jérémie, 17,5)

Il y a chez les modernistes une constante déification de l’homme, parfois en essayant de jouer sur des ambiguïtés en faisant référence au Dieu qui s’est fait homme, parfois en ne se cachant derrière aucun artifice.

Saint Pie X qui, au siècle dernier, avait si bien cerné les erreurs des modernistes s’alarmait déjà à son époque de la déification de l’homme :

« Qui pèse ces choses a le droit de craindre qu’une telle perversion des esprits ne soit le commencement des maux annoncés pour la fin des temps et comme leur prise de contact avec la terre, et que véritablement le Fils de Perdition dont parle l’Apôtre n’ait déjà fait son avènement parmi nous. Si grande est l’audace et si grande la rage avec lesquelles on se rue partout à l’attaque de la religion, on bat en brèche les dogmes de la foi, on tend d’un effort obstiné à anéantir tout rapport de l’homme avec la divinité ! En revanche, et c’est là, au dire du même Apôtre, le caractère propre de l’Antéchrist, l’homme, avec une témérité sans nom, a usurpé la place du Créateur, en s’élevant au-dessus de tout ce qui porte le nom de Dieu. C’est à tel point que, impuissant à éteindre complètement en soi la notion de Dieu, il secoue cependant le joug de sa majesté et se dédie à lui-même le monde visible en guise de temple, où il prétend recevoir les adorations de ses semblables…

« Et c’est pourquoi le but vers lequel doivent converger tous nos efforts, c’est de ramener le genre humain à l’emprise du Christ. Toutefois, pour que le résultat réponde à nos espérances, il faut par tous les moyens et au prix de tous les efforts, déraciner entièrement cette monstrueuse et détestable iniquité propre au temps où nous vivons et par laquelle l’homme se substitue à Dieu » (Saint Pie X, Encyclique E Supremi, 4 octobre 1903)

Nous pouvons aussi constater que la Franc-Maçonnerie a toujours travaillé à retirer Dieu des consciences pour le remplacer par l’homme, excitant les égos, les passions afin que chacun se prenne pour son propre dieu :

« le Monde maçonnique ” (numéros de janvier et mai 1870) fit cette déclaration : “La Franc-Maçonnerie nous apprend qu’il n’y a qu’une seule religion, une vraie, et par conséquent une seule naturelle, le culte de l’humanité. Car, mes frères, cette abstraction qui, érigée en système, a servi à former toutes les religions, Dieu, n’est autre que l’ensemble de tous nos instincts les plus élevés, auxquels nous avons donné un corps, une existence distincte ». (cité dans Mgr Delassus, Le problème de l’heure présente, 1906)

« Un penseur profond, qui a étudié, lui aussi, à fond l’action et les doctrines de la Maçonnerie, le Père Pachtler, a résumé dans un seul mot l’idée fondamentale de la Franc-Maçonnerie et de toutes les sociétés secrètes qui en dérivent : c’est la déification de l’humanité, ou l’homme mis à la place de Dieu… « Aux trois erreurs initiales qui se trouvent dans cette notion de l’humanité, à savoir : la perfection originelle de l’homme, la négation de toute fin surnaturelle pour lui et son indépendance absolue, correspondent, ajoute le Père Pachtler, une série d’étapes dans la voie du mal qui sont l’Humanité sans Dieu, — l’Humanité se faisant Dieu, — l’Humanité contre Dieu : tel est l’édifice que la Maçonnerie cherche à élever à la place de l’ordre divin, qui est l’Humanité avec Dieu” (Père Deschamps, Les sociétés secrètes, Tome 2, 1881, pp. 2, 4).

« « Mettre  l’homme  sur  l’autel »  est  le propre des francs-maçons » (Jacques Mitterrand, 33e grade, ancien Grand Maître du Grand  Orient)

Les modernistes qui, depuis 1958, usurpent le Siège de Saint Pierre ne sont souvent pas moins explicite que leurs (amis?) franc-maçons, voyons si les antipapes de Vatican II ont la même doctrine que Saint Pie X sur la question.

Il est aisé de voir que les pseudo pontifes ont rompu avec l’enseignement apostolique de toujours, comme nous le feront remarquer dans ce qui suit.

Montini – Paul VI :

« Nous aussi, nous plus que quiconque, nous avons le culte de l’homme. […] L’Église du Concile s’est occupée de l’homme qui ose se prétendre le principe et la raison dernière de cette réalité. […] La religion du Dieu qui s’est fait homme, s’est rencontrée avec la religion de l’homme qui se fait Dieu. Il n’y a pas eu de choc, de lutte, d’anathème…Vous humanistes modernes sachez reconnaître notre nouvel humanisme: nous aussi nous avons le culte de l’homme. […] L’Église s’est proclamée la servante de l’humanité. […] Pour connaître Dieu, il faut connaître l’homme. »  (Paul VI : discours de clôture de Vatican II, 7 décembre 1965).

« L’homme est à la fois géant et divin, mais dans son principe et dans son destin. Honneur donc à l’homme, honneur à sa dignité, à son esprit, à sa vie  » (Paul VI, 13 juillet 1969)

« Tout homme aujourd’hui sait être une Personne et s’il s’éprouve comme Personne, autrement inviolable, égal aux autres, libre et responsable, disons-le, sacré » (Paul VI, 1 janvier 1971 cité dans Lettres et messages d’Algérie, Pierre Claverie, Ed. Karthala, p. 30)

« Honneur à l’homme, honneur à la pensée, honneur à la science, honneur à la technique, honneur au travail, honneur à la hardiesse humaine ; honneur à la synthèse de l’activité scientifique et du sens de l’organisation de l’homme qui, à la différence des autres animaux, sait donner à son et à son habileté manuelle des instruments de conquête ; honneur à l’homme, roi de la terre et aujourd’hui prince du ciel. » (Paul VI, Angelus du 7 février 1971 à l’occasion d’un voyage sur la lune cité dans La Femme et le dragon, Maurice Canioni, p. 365)

Wojtyla – Jean Paul II :

« Nous devons à la place de l’amour de Dieu reconnaître l’amour de l’homme comme l’unique et véritable religion : à la place de la foi, un Dieu propagea la foi de l’homme en lui-même, en ses propres forces, propagea la foi que le sort de l’humanité ne dépend pas d’un être se trouvant au-dessus d’elle, mais qu’il dépend uniquement d’elle, que le seul démon de l’homme est l’homme lui-même », l’homme primitif superstitieux, égoïste et méchant, et que le seul Dieu de l’homme est l’homme lui-même. » (K. Wojtyla, le Signe de la Contradiction, 1976, p. 46).

« L’homme, dans la pleine vérité de son existence, de son être personnel et en même temps de son être communautaire et social _ dans le cercle de sa famille, à l’intérieur de sociétés et de contextes très divers, dans le cadre de sa nation ou de son peuple (et peut-être plus encore de son clan ou de sa tribu), même dans le cadre de toute l’humanité _, cet homme est la première route que l’Eglise doit parcourir en accomplissant sa mission: il est la première route et la route fondamentale de l’Eglise, route tracée par le Christ lui-même, route qui, de façon immuable, passe par le mystère de l’Incarnation et de la Rédemption. » (Jean Paul II, Redemptor hominis, 4 mars 1979)

« Le premier mensonge, la fausseté fondamentale est de ne pas croire en l’homme. » (Jean Paul II, 1 janvier 1980 cité dans Lettres et messages d’Algérie, Pierre Claverie, Ed. Karthala, p. 31)

François – Bergoglio :

« Aux yeux de Dieu, nous sommes la chose la plus belle, la plus grande, la meilleure de la création : les anges aussi sont au-dessous de nous, nous sommes plus que les anges. » (Audience générale à la place Saint-Pierre le 21 mai 2014)

Nous soulignons aux lecteurs que le premier livre de Bergoglio-François avait pour titre : « Je crois en l’homme » où fourmillent une foule d’hérésies éparpillées au milieu d’une doctrine abstraite, confuse, ambigu.

« Ah ! comme tu es tombé du ciel, toi, brillant, fils de l’aurore ! Comme tu as été abattu à terre, toi qui affaiblissais les nations ! Quant à toi, tu as dit dans ton cœur : Je monterai aux cieux. Au-dessus des étoiles de Dieu j’élèverai mon trône, (…) je me rendrai semblable au Très-Haut. » (Isaïe 14:12-20)