Le professeur d'histoire anti-IVG révoqué "pour faute lourde"

Philippe Isnard avait diffusé à ses élèves une vidéo anti-avortement particulièrement violente.

Le Point.fr

Un professeur d'un lycée de Manosque, qui a diffusé une vidéo anti-IVG extrêmement violente, a été révoqué pour
Un professeur d'un lycée de Manosque, qui a diffusé une vidéo anti-IVG extrêmement violente, a été révoqué pour "faute lourde". © Maxppp

Temps de lecture : 1 min

Un professeur d'histoire-géographie d'un lycée de Manosque (Alpes-de-Haute-Provence), qui avait été suspendu le 24 novembre pour avoir projeté à ses élèves une vidéo anti-avortement très violente, a indiqué avoir été révoqué "pour faute lourde". Philippe Isnard, qui dénonce le fait de ne toucher aucune indemnité, s'était vu reprocher par des parents d'élèves un "prosélytisme religieux constant" et la diffusion de documents anti-IVG. Selon eux, il avait visionné, "pendant son cours, en empêchant les élèves de sortir, un film de propagande anti-IVG, montage caricatural d'images délibérément choquantes, avec morceaux de foetus, seaux de sang, embryons morts que l'on secoue par les pieds".

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Dans un communiqué mis en ligne sur le site de l'association ProVie France, l'enseignant réfute ces accusations. "J'ai mené, écrit-il, ce débat dans un souci constant d'objectivité, de tolérance, de respect pour les données scientifiques. Les élèves qui ne souhaitaient pas voir le document No need to argue étaient libres de quitter la classe. (...) Des documents "pro-choix" ont été fournis aux élèves, tels que le texte de la loi Veil et le discours de Simone Veil en faveur de l'avortement en 1975". Il estime par ailleurs avoir fait l'objet d'une "pseudo-procédure", "conduite au mépris des principes fondateurs du droit" et au cours de laquelle il n'a "jamais été entendu".

Faute de pouvoir faire appel de sa révocation devant le Conseil supérieur de l'Éducation, Philippe Isnard dit vouloir saisir le tribunal administratif, rappelant qu'il avait déjà obtenu par le passé "une condamnation de l'État pour discrimination pour raisons religieuses", à la suite d'un licenciement alors qu'il était stagiaire. Le rectorat de l'académie d'Aix-Marseille n'a pas souhaité communiquer, soulignant simplement que la décision avait été "notifiée à l'intéressé".

Commentaires (35)

  • Milarepa

    La logique est absurde.
    Malgré tout le respect que je dois et que j'ai pour les actions de cette femme.

  • pomme

    Votre réaction à mon commentaire me montre que j'ai, hélas, raison. Il s'agit bien de remettre la loi sur l'avortement en question.
    Raison de plus pour rester vigilant, et ne rien laisser passer, surtout à des enseignants qui, de par leur position, sont en mesure d'influencer de jeunes esprits, alors que ce n'est pas leur rôle.
    Héraclite, votre position est tout à fait défendable, mais celle des pro-IVG aussi.

  • Romain

    En quoi le témoignage de mère Teresa a-t-il plus de valeur que celui d'une autre femme pour quelqu'un qui n'a pas ses croyances ? Et de plus elle n'a aucune expérience de l'enfantement. Et puis dire qu'une femme est une femme et un homme est un homme, ça s'appelle un truisme, ça ne nous apprend strictement rien sur ce qu'est une femme ou un homme. Et quand j'entends dire que l'avortement est ce qui détruit le plus la paix dans le monde, permettez-moi de tomber à la renverse. Otez-moi un doute : parlez-vous au second degré ou êtes-vous sérieuse ?