LE LIVRE DU CIEL AUDIO SUR YOUTUBE

Le Royaume du Divin Fiat chez les créatures

 

 

Le Livre du Ciel

 

Tome 1

 

Appel des créatures à revenir à la place, au rang et au but

pour lesquels elles ont été créées par Dieu

 

 

Luisa Piccarreta

La Petite Fille de la Divine Volonté


À l'âge de 9 ans, Notre Seigneur commence à lui faire entendre sa voix intérieurement.

À 13 ans, elle a sa première vision:

Jésus, portant sa croix, lève les yeux vers elle et lui dit: «Âme, aide-moi! »

 

Dès lors, un désir insatiable de souffrir pour l'amour de Jésus monte en elle. À ce moment, également débutent ses premières souffrances physiques de la Passion, ainsi que de grandes douleurs spirituelles et morales.

À 16 ans, à la suite d'un désir manifesté par Jésus et Marie, elle se consacre à Jésus comme victime.

Dès lors, les visions se multiplient et elle devient de plus en plus associée aux souffrances de Jésus dans sa Passion.

À compter de ce moment aussi, et pour le reste de sa vie (soit pendant 65 ans), elle ne peut ni manger, ni boire, rejetant toute nourriture.

Sa seule nourriture est la Sainte Eucharistie.

À cause de ses souffrances de la Passion de Jésus, qui deviennent de plus en plus fortes, Luisa perd bien souvent l'usage de ses sens.

Son corps devient rigide, quelquefois pendant plusieurs jours, jusqu'à ce qu'un prêtre (généralement son confesseur) vienne,

au nom de l'obéissance, la sortir de cet état de mort.

À l'âge de 23 ans, un an après le début de son alitement permanent (qui durera tout le reste de sa vie), elle reçoit la grâce du Mariage Mystique.

Ce mariage est renouvelé 11 mois plus tard dans le Ciel, en présence de la Très Sainte Trinité. C'est à cette occasion que lui est donné le Don de la Divine Volonté.

Elle meurt en 1947, un peu avant d'avoir atteint sa 82e année,

-après une pneumonie qui dura 15 jours,

la seule maladie qu'elle ait jamais subie pendant sa vie entière.

Elle rend l'âme à la levée du jour, à l'heure où, chaque jour, son confesseur avait l'habitude de la faire sortir de son état de mort.

Louisa a beaucoup écrit. Elle le faisait par obéissance à Jésus et à ses confesseurs, surmontant ainsi la forte aversion qu'elle a toujours éprouvée à écrire et à parler d'elle.

 

Ses principaux écrits forment les 36 tomes de son ouvrage intitulé «Le Livre du Ciel» (nom suggéré par Jésus lui-même).

Ils décrivent sa vie et font part de ses dialogues avec Jésus, moyen choisi par celui-ci

pour faire connaître ses extraordinaires et surprenants enseignements sur la vie dans la Divine Volonté.

La cause de béatification de Luisa fut introduite en 1994.

L'un de ses confesseurs, le bienheureux Fr. Annibale M. Di Francia, a récemment été béatifié par le pape Jean-Paul II.

 

Luisa Piccarreta

La Petite Fille de la Divine Volonté 1865-1947 Corato, province de Bari, Italie

 


Ô Bienheureuse Trinité,

Notre-Seigneur Jésus-Christ nous a enseigné que, lorsque nous prions, nous devons demander

-que le nom de Notre Père du Ciel soit glorifié,

-que sa Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel et

-que son Règne vienne parmi nous.

Dans notre grand désir de faire connaître son Royaume d'Amour, de Justice et de Paix, nous vous demandons humblement de glorifier votre servante Luisa,

-la Petite Fille de la Divine Volonté

qui, par ses constantes prières et ses grandes souffrances, a ardemment intercédé

-pour le salut des âmes et

-pour la venue du Royaume de Dieu en ce monde.

À son exemple, nous vous prions, Père, Fils et Esprit Saint,

-de nous aider à embrasser joyeusement nos croix sur cette terre, de telle manière que, nous aussi,

nous glorifiions le nom de notre Père du Ciel et

nous entrions dans le Royaume de la Divine Volonté. Amen.

+ Carmelo Cassati, archevêque

 


Un grand sacrifice m'est imposé par la sainte obéissance.

Je dois écrire ce qui s'est passé entre moi et mon Jésus bien-aimé pendant une période de plus de 16 ans.

Je me sens écrasée par la tâche (1).

Néanmoins, quoique confuse, je veux m'appliquer de mon mieux.

Je crois en Jésus, mon Époux bien-aimé, qui pourra me rendre la tâche tolérable.

 

Ainsi, je pourrai la remplir

-pour la plus grande gloire de Dieu et

-pour l'amour que je nourris pour la noble vertu d'obéissance.

 

«Je commence donc, ô Jésus, en vous, avec vous, et pour vous. Je n'ai pas confiance en moi, mais j'ai foi en vous.

Sans vous, je ne peux rien faire.

Puisse cet écrit, du commencement à la fin, être fait

-pour votre plus grande gloire,

-pour la croissance de mon amour envers vous et

-pour ma plus grande confusion.»

 

À l'âge de 17 ans, je voulais, par la pratique journalière

-de la méditation,

-de divers actes de vertu et

-de diverses mortifications, me préparer à la fête de Noël,

c'est-à-dire à la fête de la Nativité de mon toujours aimable Jésus.

 

Et tout ceci, pendant la durée d'une neuvaine.

D'une manière spéciale, je voulais honorer les neuf mois

pendant lesquels Jésus avait choisi de rester dans le Sein virginal de la Sainte Vierge

en faisant pendant neuf jours neuf méditations par jour concernant le mystère béni de l'Incarnation.

 

Dans une méditation, j'avais choisi d'aller au Paradis par la pensée. Je m'imaginais la Très Sainte Trinité dans un concile décisif,

planifiant de racheter la race humaine tombée dans la plus sordide misère, de laquelle, sans l'action divine, elle ne serait jamais capable de se relever, pour parvenir à une vie nouvelle d'absolue liberté.

 

J'ai ensuite vu le Père prenant la décision

-d'envoyer son Fils Unique sur la terre,

-celui-ci acquiesçant au désir du Père, et

-le Saint-Esprit accordant son plein accord le tout pour le salut des hommes.

 

Tout mon être s'émerveillait d'un si grand mystère

-d'Amour réciproque entre les Personnes Divines,

-un Amour formidable

liant entre elles les Personnes Divines et s'irradiant sur les hommes.

 

Je considérai ensuite l'ingratitude de ceux-ci, rendant inopérant un si grand Amour. Je serais restée dans cet état toute la journée, plutôt que pendant juste une heure, si Jésus ne m'avait pas fait entendre une voix intérieure me disant:

 

«C'est assez pour le moment.

Viens avec moi et tu verras d'autres et plus grands excès de mon Amour envers toi.»

 

Ma pensée était amenée à considérer mon toujours aimable Jésus,

résidant dans le sein très pur de Marie Vierge et Mère.

 

J'étais étonnée que notre grand Dieu,

-qui ne peut être contenu par les cieux,

-voulait, par Amour pour les hommes,

devenir si petit et être confiné à un espace si restreint, jusqu'à ne pouvoir ni bouger ni respirer.

 

Cette considération me consumait d'amour pour mon Jésus nouveau-né.

 

Il me dit intérieurement:

«Vois combien je t'aime!

Par pitié, fais-moi un peu de place dans ton coeur. Sors-y tout ce qui n'est pas de moi,

afin que j'y aie un peu plus d'aise pour bouger et respirer.»

 

Mon coeur se sentit alors broyé d'amour pour lui. Donnant libre cours à mes pleurs,

-je demandais pardon pour mes fautes,

-promettant d'être toujours toute à lui.

 

Cependant, je devais constater

-que je répétais la même promesse jour après jour et

-que, à ma grande confusion,

je retombais toujours dans les mêmes fautes.

 

Ceci me causait une grande souffrance. Et je me suis exclamée:

«Ah! mon Jésus, comme tu as toujours été bienveillant envers la misérable créature que je suis, et que tu l'es encore! Aie toujours pitié de moi!».

 

C'est ainsi que se sont passées ma deuxième et ma troisième heures de méditation.

Et j'ai ainsi continué jusqu'à la neuvième heure, que j'ai omise, à cause de mes insipides et regrettables distractions.

 

Cependant, la voix me demanda de poursuivre avec les méditations de la neuvaine, m'avertissant

-que si je ne le faisais pas,

-je n'aurais aucun répit, aucune paix.

 

Et j'essayais d'imaginer comment je pourrais mieux le faire,

-parfois agenouillée,

-parfois prosternée jusqu'à terre.

Il y avait des fois où ma famille m'empêchait de le faire pendant que je travaillais. Mais je voulais toujours satisfaire mon si bon Jésus.

C'est de cette façon que je passai tous les jours de ma sainte neuvaine,

-jusqu'à la veille du jour

-où mon bien-aimé Jésus me donna une récompense inhabituelle et inespérée.

 

C'était la nuit avant Noël.

J'étais seule et sur le point de terminer mes méditations quand, soudain, je ressentis en moi un courant de ferveur inhabituelle

Je me suis trouvée en présence du très gracieux bébé Jésus.

 

Il était si beau et si charmant!

Mais à cause du manque d'amour

-qui lui était donné par les créatures ingrates,

-il tremblait de froid.

Il agissait comme s'il voulait m'embrasser. J'étais ravie de joie.

Je me suis levée immédiatement et j'ai couru pour l'embrasser. Mais quand j'ai essayé de le serrer dans mes bras, il disparut. Ceci arriva par trois fois, et chaque fois je n'ai pu l'embrasser.

 

J'en fus très contrariée.

Toute pénétrée d'amour, je suis tombée dans une ivresse amoureuse

-c'est difficile pour moi de mettre tout ça dans des mots,

-car je n'ai pas la bonne manière de m'exprimer.

Je ne nie pas que j'étais toute transformée d'amour par Jésus. Cette ferveur inhabituelle dura plusieurs jours.

Ensuite, elle diminua graduellement.

Pendant longtemps, je n'ai laissé transpirer absolument rien de tout cela à qui que ce soit.

 

Par la suite, la voix à l'intérieur de moi ne m'a jamais laissée. Comme je continuais à tomber,

la voix me réprimandait après chacune de mes fautes coutumières. Elle me corrigeait et m'enseignait que je devais tout faire très bien.

Elle me donnait un nouveau courage quand je tombais et elle me faisait promettre d'être plus vigilante dans le futur.

 

À présent, Notre-Seigneur continue

-d'agir avec moi comme un bon père envers son enfant,

de toujours ramener l'enfant égarée dans le chemin de la vertu,

de toujours user d'efforts paternels pour la garder à son devoir, afin qu'elle produise pour Dieu honneur et gloire, et

qu'elle recherche toujours la couronne enviable de la vertu. Mais hélas, pour ma honte et ma confusion, je dois m'exclamer:

«Ô Jésus, comme j'ai été ingrate envers vous!»

 

Puis mon Bon et Divin Maître commença à dégager mon coeur de toutes les affections qui l'attachaient aux créatures.

Il vint à moi et, comme à l'accoutumée, me dit par une voix intérieure:

 

«Je suis ton Tout.

Je mérite d'être aimé de toi d'un amour égal à celui que j'ai pour toi.

Si tu ne laisses pas le petit monde de tes pensées, de tes affections et de tes

sentiments pour les créatures, je ne pourrai pas

-entrer complètement en ton coeur et

-en prendre possession d'une façon permanente.

 

Le constant murmure de tes pensées

t'empêche d'entendre clairement ma Voix, ce qui m'empêche

-de déverser en toi mes grâces et

-de te faire tomber complètement en amour avec moi. Je suis un Époux très jaloux.

 

Promets-moi que tu seras mienne totalement.

Moi je me mettrai au travail pour faire de toi ce que je veux.

 

Tu dis la vérité quand tu dis que tu ne peux rien faire par toi-même. Mais n'aie pas peur, je ferai tout pour toi.

Donne-moi ta volonté: ce sera suffisant pour moi

 

Il me répétait souvent cela à l'occasion de la Sainte Communion.

Je m'abîmais alors en pleurs de regrets et je promettais que, plus que jamais, j'allais être à lui totalement. Et si, à ce moment,

-je prenais conscience que je n'agissais pas en accord avec sa Volonté,

-je lui demandais pardon et

-je lui déclarais que vraiment je voulais l'aimer de tout mon coeur.

 

Sachant que, privée de son aide, je ferais bien pire, je lui demandais de ne pas m'abandonner.

 

Jésus, me faisant entendre sa Voix dans mon coeur, me disait:

«Non! Non!

 

Je pensais à lui constamment.

Quand il m'arrivait de me laisser distraire par des conversations avec ma famille ou des paroles sans importance ou non nécessaires, j'entendais rapidement sa Voix me dire:

 

«Ces conversations ne me plaisent pas.

Elles remplissent ta pensée avec des choses qui ne m'intéressent pas. Elles entourent ton coeur de sentiments nuisibles,

qui rendent inefficaces les grâces dont je t'inonde, toi si faible et sans vie. Oh! essaie de m'imiter comme quand j'étais dans la maison de Nazareth:

ma pensée était occupée seulement par

ce qui concernait la Gloire de mon Père et le salut des âmes.

 

Ma Bouche s'ouvrait seulement

-pour dire des choses saintes et

-pour persuader d'autres personnes de

-pour réparer pour les offenses commises contre mon Père

 

Ainsi, les coeurs brisés par le chagrin étaient attiré Adoucis par la grâce, ils étaient amenés à mon Amour.

 

Devrais-je te parler des conférences spirituelles que j'avais avec ma Mère et mon père putatif?

 

Ainsi je devenais muette intérieurement et toute confuse Je désirais être seule dans la mesure du possible.

Je confessais à Jésus mes faiblesse.

Je demandais son aide et ses grâces pour être ponctuelle à exécuter ce qu'il me demandait.

Je confessais aussi que, par moi-même, je ne pouvais rien faire, si ce n'est le mal.

Et malheur à moi quand ma pensée ou mon coeur occasionnellement se détournait de Jésus et s'intéressait à des personnes que j'aimais.

 

Vivement et brusquement, sa Voix revenait alors et disait sur un ton sec:

«Est-ce ceci ta manière de m'aimer? Qui t'a aimée autant que moi? Sache que

-si tu n'arrêtes pas,

-je me retirerai et te laisserai seule, à tes propres moyens.»

 

À la suite de tels et si nombreux reproches, je sentais mon coeur se briser. Je ne pouvais que pleurer abondamment et implorer son pardon.

 

Un matin, après avoir reçu la Sainte Communion, il me donna

-une claire vision du grand Amour qu'il avait pour moi,

-ainsi qu'une vision de l'amour inconstant et volage que les créatures ont pour lui. Mon coeur fut totalement saisi. A partir de ce moment, j'étais incapable d'aimer qui que ce soit, si ce n'est lui seul.

 

Par exemple, si quelque bonne chose venait à moi, je devrais reconnaître que lui, le moteur premier

-est l'auteur de ce bien et

-qu'il se sert de créatures pour me prodiguer son Amour.

 

Si, d'autre part, il m'arrivait d'être affectée par quelque mal,

je devrais penser que Dieu le permettait pour mon bien spirituel ou corporel.

 

Ainsi, mon coeur se sentirait attiré vers Dieu et attaché à lui.

En voyant Dieu dans les créatures, mon estime pour celles-ci en serait rehaussée.

Si elles me contrariaient, je me sentirais obligée

-de les aimer à travers Dieu et

-de croire qu'elles m'apportent des mérites pour mon âme.

 

Si les créatures m'approchaient avec des louanges et des applaudissements, je les recevrais avec dédain et me dirais:

«Aujourd'hui elles m'aiment. Demain elles pourraient me haïr. Les créatures sont volages.»

Ainsi mon coeur acquit une liberté que je ne peux exprimer par des mots.

 

Après que mon Divin Précepteur m'eut coupée du monde extérieur,

m'ayant séparée des créatures et l

libérée des pensées et des affections pour elles, il commença à purifier l'intérieur de mon coeur.

 

Sa douce Voix résonnait souvent à mes oreilles en disant:

«Maintenant que nous sommes seuls, il n'y a rien pour nous déranger. N'es-tu pas plus contente maintenant,

qu'au temps où tu cherchais à plaire à ceux qui vivaient autour de toi? Ne vois-tu pas qu'il est plus facile de plaire à moi seul,

plutôt que de plaire à plusieurs?

En retour, nous agirons comme si toi et moi nous étions seuls dans le monde. Promets-moi de m'être fidèle

Et je verserai en toi des grâces qui t'émerveilleront.

J'ai de grands desseins sur toi, que je pourrai réaliser seulement

-si tu corresponds à ce que je te demande et

-si tu te conformes à ma Volonté.

Je me réjouirai en faisant de toi une image parfaite de moi. Tu m'imiteras en tout ce que j'ai fait dans mon Humanité,

-de ma Naissance

-à ma Mort.

N'aie aucun doute de la réussite, parce que je t'enseignerai peu à peu comment faire.»

 

Au jour le jour, spécialement après la Sainte Communion,

il me parlait de ce dont je devais me préoccuper

sans dépasser le seuil de la fatigue,

afin de faire mieux fructifier les grâces qui m'étaient accordées.

 

Dans ce but, il me disait souvent:

«Pour que je puisse déverser mes grâces dans ton coeur, il est nécessaire que tu te convainques que,

par toi-même,

tu n'es capable de rien.

 

Je comble de mes dons et de mes grâces les âmes qui hésitent à s'attribuer à elles-mêmes les bons effets de leurs travaux faits avec ma grâce.

Je les regarde avec beaucoup d'approbation.

 

Les âmes qui considèrent mes dons et mes grâces comme si elles les avaient acquises par elles-mêmes, commettent beaucoup de larcins.

Elles devraient se dire:

«Les fruits qui sont produits dans mon jardin

-ne doivent pas m'être attribués à moi, pauvre et misérable créature,

-mais sont le résultat des dons qui m'ont été accordés à profusion par l'Amour divin.»

 

Souviens-toi que je suis généreux et que je verse des torrents de grâces sur les âmes

-qui reconnaissent leur néant,

-qui n'usurpent rien pour elles-mêmes, et

-qui comprennent que tout s'accomplit par le moyen de ma grâce.

 

Ainsi, en voyant ce qui se passe en elles, ces âmes

-me sont non seulement reconnaissantes,

-mais elles vivent dans la peur de perdre mes grâces, mes dons et mes faveurs si elles ne me plaisent plus.

 

Je ne peux pas entrer dans les coeurs

qui sont enfumés par l'orgueil et

qui sont si boursouflés d'eux-mêmes qu'ils n'ont pas de place pour moi.

Ils ne font pas crédit à mes grâces et, de chute en chute, ils vont à leur ruine.

 

C'est pourquoi je veux que très souvent

- voire continuellement - tu fasses des actes d'humilité.

Tu dois être comme un bébé dans les langes qui,

-incapable de bouger ou de marcher dans la maison par lui-même,

-doit se fier à sa mère pour tout.

Je veux qu'ainsi tu restes près de moi comme un nouveau-né,

-demandant toujours mon aide et mon assistance,

-reconnaissant ton néant,

-attendant tout de moi.»

 

En faisant ainsi, je suis devenue une petite et je me suis anéantie. Si bien que, quelquefois,

je sentais tout mon être dissous et démembré, incapable de faire un pas ou de prendre une respiration sans l'assistance de Jésus.

J'essayais de mon mieux de le satisfaire en tout, en devenant humble et obéissante.

 

Comparant

-l'état de vie auquel Jésus m'appelait et

-celui dans lequel j'avais toujours vécu, je me sentais envahie par le chagrin.

 

J'avais honte de regarder les personnes

parce que je me sentais comme une des plus grandes pécheresses au monde. J'avais le goût

-de me retirer dans ma chambre, loin des créatures, et

-de me dire:

«Si seulement ils savaient à quel point j'ai été pécheresse et combien de grâces le Seigneur m'a accordées, ils seraient horrifiés.

J'espère que Jésus ne leur permettra pas de me connaître, parce que s'ils le savaient, je pourrais me suicider.»

 

En dépit de cela, le jour suivant, alors que je recevais Jésus dans le Saint

Sacrement, mon coeur était joyeux de se voir si anéanti.

Jésus me dit encore d'autres choses sur l'état du parfait anéantissement auquel il m'appelait.

 

Il me faisait des suggestions , toujours différentes de celles de la précédente visite. Je peux affirmer sans me tromper que chacune des nombreuses fois où Jésus me parlait, il se servait d'une approche différente pour expliquer les causes et les effets de la vertu qu'il voulait insuffler en moi.

 

S'il l'avait voulu, il aurait pu parler sur la même vertu un millier de fois de plus, et d'un millier de façons différentes:

«Oh! mon Divin Professeur,

comme vous êtes savant,

comme je suis ingrate de ne pas vivre selon ce que tu espères de moi!»

 

Je confesse que ma pensée

-a toujours recherché la vérité et

-a toujours cherché à se conformer à ce que Jésus m'enseignait. Mais j'ai souvent perdu ce désir d'une manière ou d'une autre.

Je ne pouvais pas accomplir ce que Jésus me demandait, même à la fin.

 

À cause de cela, je m'humiliais davantage moi-même. Je confessais ma nullité

Par la suite, je promettais d'être plus attentive et disposée. En dépit de tout cela,

je n'aurais jamais pu réussir à faire le bien que sa perfection requérait

s'il ne m'avait pas assistée continuellement.

 

Il me disait souvent:

«Si tu avais été plus humble et plus près de moi, tu n'aurais pas fait ce travail si pauvrement.

Mais parce que tu pensais que tu pouvais commencer, continuer et finir le travail sans moi, tu l'as réussi, mais pas selon mes désirs à moi.

Pour cette raison,

demande mon assistance au commencement de tout ce que tu entreprends.

Assure-toi que je sois toujours présent pour travailler avec toi

Ce que tu fais sera complété avec perfection.

 

Sache que si tu fais toujours cela, tu acquerras la plus grande humilité. Si tu fais le contraire,

l'orgueil rentrera en toi et

elle étouffera cette très belle vertu d'humilité qui a été semée en toi.»

 

Ainsi il me donnait beaucoup de lumière et de grâces et me faisait voir la laideur du péché d'orgueil.

L'orgueil est

-la plus terrible ingratitude envers Dieu et

-le plus grand affront qu'on puisse lui faire, Il aveugle l'âme complètement,

-il l'amène à tomber dans une grande impiété, et

-il la conduit à sa ruine.

 

Les grâces extraordinaires qui m'étaient données par Jésus me laissaient

-dans une grande tristesse par rapport au passé et

-dans une peur vive concernant l'avenir.

 

Ne sachant que faire pour réparer les dommages du passé, j'essayais des mortifications choisies de mon propre chef.

Je demandais aussi des mortifications à mon confesseur, mais elles ne m'étaient pas toujours consenties.

Toutes les pénitences que je faisais me semblaient insignifiantes.

 

Parce que

j'étais incapable de changer le passé et

que je ne savais que faire d'autre,

je me mettais à pleurer à la pensée de mes péchés passés.

 

Je me tournai finalement vers mon toujours aimable Jésus.

La peur d'être loin de lui me hantait, et la peur qu'ensuite il m'en coûte plus cher encore, me laissait sans savoir vraiment quoi faire.

Qui pourrait dire combien de fois je courais vers Jésus à l'intérieur de mon coeur

-pour lui demander mille pardons,

-le remercier pour les nombreuses grâces qu'il m'accordait et

-lui demander de rester toujours près de moi.

 

Souvent, je lui disais:

«Voyez-vous, mon bon Jésus,

-combien de temps j'ai perdu et

-combien de grâces j'ai gaspillées,

alors que j'aurais pu augmenter mon amour pour vous, mon plus grand Bien et mon Tout!»

Alors que d'une manière un peu ennuyeuse je continuais à lui parler ainsi.

 

Jésus me réprimanda sévèrement en me disant:

«Je ne veux pas que tu reviennes sur le passé. Sache que lorsqu'une âme,

-convaincue de ses péchés,

-s'humilie en recevant mon sacrement de pénitence,

-elle devient plus disposée à mourir plutôt que de m'offenser de nouveau.

 

C'est un affront à ma Miséricorde et un obstacle à mon Amour que

-de persister mentalement à remuer la boue du passé.

 

Mon Amour ne peut accorder à une âme de prendre son envol vers le Ciel si elle reste plongée dans

-des pensées affreuses et

-des idées noires sur le passé.

 

Sache que je ne me souviens plus du mal que tu as commis, ayant parfaitement tout oublié. Vois-tu en moi quelque rancoeur, ou même une ombre de mauvaise humeur envers toi?»

 

Et je repris: «Non, mon Seigneur, mon coeur se brise quand je pense à votre Bonté, à votre Gentillesse et à votre Amour envers moi, en dépit de mon ingratitude.»

 

Et il me répondit en disant:

«Très bien, mon enfant. Mais pourquoi veux-tu revenir sur le passé? Comme il serait beaucoup mieux si nous pensions à notre amour l'un pour l'autre!

Essaie d'uniquement me plaire dans l’avenir et tu seras toujours en paix.»

 

À partir de ce moment, pour satisfaire mon adorable Jésus, je ne pensais vraiment plus au passé. Cependant, je l'ai souvent imploré pour qu'il m'enseigne comment faire réparation pour mes péchés passés.

 

Il me dit: «Tu vois bien que je suis prêt à t'accorder ce que tu désires:

essaie de te souvenir de ce que je t'ai dit il y a quelque temps.

La meilleure chose à faire est d'imiter ma vie. Dis-moi maintenant ce que tu veux.»

 

Je lui répondis: «Seigneur, j'ai besoin de tout, car je n'ai rien.»

 

Jésus poursuivit:

«Très bien, n'aie pas peur, car petit à petit nous ferons tout.

Je sais comment tu es faible. C'est de moi que tu recevras la force, la persévérance et la bonne volonté. Fais ce que je t'ai dit.

Je veux que tes efforts soient honnêtes.

Tu dois garder un oeil sur moi et l'autre sur ce que tu fais.

Je veux que tu saches faire abstraction des personnes, pour que,

-quand on te demande de faire quelque chose,

-tu le fasses comme si la demande venait directement de moi.

 

Les yeux fixés sur moi, ne juge personne.

Ne regarde pas pour voir si la tâche est douloureuse, dégoûtante, facile ou difficile.

Tu fermeras tes yeux à tout cela. Tu les ouvriras sur moi, sachant

-que je suis en toi et

-que je surveille ton travail.

 

«Dis-moi souvent:

«Seigneur, donnez-moi la grâce

-de bien faire du commencement à la fin tout ce que j'entreprends, et

-que j'agisse seulement pour vous.

Je ne veux plus être l'esclave des créatures

 

Fais ainsi pour que, quand tu marches, tu parles, tu travailles, ou fais n'importe quoi d'autre,

tu agisses seulement pour ma satisfaction et mon plaisir. Quand tu subis des contradictions ou reçois des blessures, je veux

-que tu aies les yeux fixés sur moi et

-que tu croies que tout cela vient de moi et non pas des créatures.

 

«Fais comme si, de ma bouche, tu entendais ceci:

«Ma fille, je veux que tu souffres un peu.

-Par ces souffrances, je te ferai belle.

-Je veux enrichir ton âme de nouveaux mérites.

-Je veux travailler sur ton âme pour que tu deviennes comme moi.»

 

Et pendant que tu endures tes souffrances pour mon Amour,

-je veux que tu me les offres

-en me remerciant de t'avoir fait gagner des mérites.

 

En le faisant, tu compenseras avantageusement pour ceux

-qui t'ont fait du mal ou

-qui t'ont fait souffrir.

Ainsi tu marcheras tout droit devant moi.

-Ces choses ne te dérangeront pas, et

-tu connaîtras une paix parfaite.»

 

Après une période de temps où je faisais ce que Jésus me demandait,

il m'entretint de l'esprit de mortification.

 

Il me fit comprendre

-que toutes les choses,

même les sacrifices héroïques et les plus grandes vertus

seront considérés comme rien s'ils ne sont pas faits par amour pour lui.

 

Si les mortifications ne sont pas motivées du commencement à la fin par l'amour de lui, elles sont insipides et sans mérite.

 

Il me disait:

«La charité est la vertu qui donne aux autres vertus leur lustre. Les actions faites sans la charité sont des oeuvres mortes.

 

Mes Yeux font seulement attention aux actions qui sont faites en esprit de charité. Elles seules atteignent pas mon Coeur.

Par conséquent,

-sois attentive et

-fais tes actions, même les plus petites, en esprit de charité et de sacrifice.

 

Fais-les en moi, avec moi et pour moi.

Je ne reconnaîtrai pas tes actions comme miennes si elles ne portent pas les deux sceaux,

celui de tes sacrifices et

mon propre Sceau.

 

Comme la monnaie doit avoir l'image du roi imprimée sur elle pour être acceptée comme valable par les sujets du roi,

ainsi tes actions doivent porter la marque de la Croix

pour être acceptées par moi.

 

«Nous ne nous préoccuperons plus maintenant de travailler à éliminer

-tes affections pour les créatures,

-mais ton affection pour toi-même.

 

Je veux te faire mourir à toi-même

pour que tu puisses vivre seulement pour moi.

Je veux imprimer en toi rien d'autre que ma Vie.

 

C'est vrai qu'il t'en coûtera davantage, mais prends courage et n'aie pas peur. Moi avec toi et toi avec moi, nous ferons tout.»

Il me donnait de nouvelles idées en ce qui concerne l'anéantissement de soi- même.

Il me disait:

«Tu n'es pas, et tu ne dois pas te considérer plus qu'une ombre

-qui passe rapidement et

-qui t'échappe quand tu essaies de l'attraper.

 

Si tu veux voir en toi-même quelque chose qui soit digne de moi,

considère que tu n'es rien. Alors moi, heureux de ton véritable abaissement,

je verserai mon Tout en toi

 

En me disant cela, mon bon Jésus imprimait dans ma pensée et mon coeur un tel anéantissement que j'aurais voulu me cacher dans le gouffre le plus profond. Sachant

-qu'il m'était impossible de lui cacher ma honte, et

-pendant que je poursuivais dans la destruction de mon estime personnelle,

 

il me dit:

«Approche-toi de moi, appuie-toi sur mon bras:

-je te soutiendrai et

-je te donnerai la force de toujours travailler pour moi, de tout faire pour moi.»

 

Étant infiniment parfait,

Dieu ne peut que désirer que chacune de ses oeuvres tende à sa perfection spécifique.

 

Si donc tout ce qu'il a créé

tend naturellement vers sa perfection et

ne peut cesser de marcher vers son amélioration, alors, à bien plus forte raison,

une créature

-à laquelle Dieu a donné une intelligence et une volonté personnelles

-ne peut laisser son perfectionnement stagner,

si elle veut vraiment que Dieu trouve en elle son plaisir.

 

Créé par Dieu à son image et à sa ressemblance, l'homme peut atteindre la plus haute perfection s'il s'applique

à se conformer à la Volonté de Dieu et

à correspondre aux grâces qui lui sont accordées par lui.

 

Si le Seigneur est près de moi et veut que je m'appuie sur son Bras, et

si, par sa seule attirance, il me presse de me jeter dans ses Bras paternels, et si, de plus, il veut que je prenne toute ma force en lui afin de bien faire toutes choses,

ne suis-je pas une idiote

si je refuse cette grâce et que je ne me soumette pas à sa Divine Volonté?

 

C'est pourquoi, moi,

plus que toute autre créature,

je crois qu'il est de mon devoir

de toujours suivre mon adorable Jésus,

 

Lui qui me dit:

«Par toi-même, tu es aveugle, mais n'aie pas peur.

Ma Lumière, maintenant plus que jamais, sera ton guide.

Je serai en toi et avec toi pour faire des choses merveilleuses. Suis-moi en toute chose et tu verras.

Pour un temps, je me placerai devant toi comme un miroir, et tout ce que tu auras à faire sera

-de me regarder,

-de m'imiter et

-de ne pas me perdre de vue.

 

Ta volonté doit être sacrifiée devant moi,

pour que ma Volonté et la tienne ne fassent qu'un. Es-tu satisfaite de cela?

Alors prépare-toi à des interdits de ma part, tout particulièrement par rapport aux créatures.»

 

Jésus m’a dit :

« Comme le vent fait bouger les pétales de la fleur,

qui laisse ainsi voir le fruit minuscule qui se développe,

ainsi est notre volonté départie de son expression personnelle. »

 

Quand viennent les mises en garde, je dois me conformer. Par exemple,

si je ne me levais pas immédiatement à mon réveil le matin, j'entendais intérieurement sa Voix me dire:

«Tu te reposais confortablement pendant que je n'avais pas de lit,

mais plutôt ma Croix. Vite, vite, lève-toi! Ne sois pas si complaisante!»

 

-Et si je portais mon regard trop loin quand je marchais, il me grondait en disant:

«Je ne veux pas que ton regard s'étende au-delà du nécessaire, afin que tu ne trébuches pas.»

 

-Si je me trouvais dans la campagne, entourée de plantes, d'arbres et de fleurs variées, il me disait:

«J'ai tout créé par Amour pour toi, et toi, par amour de moi, refuse-toi ce plaisir.»

 

-Si, à l'église, je fixais mon regard sur des décorations sacrées, il me réprimandait en disant:

«Quelles délices y a-t-il pour toi, à part moi?»

 

-Si en travaillant, j'étais assise confortablement, il me disait:

«Tu es trop confortable. Tu ne considères pas que ma Vie en fut une de souffrances continuelles!»

Et, vivement, pour le satisfaire,

je m'assoyais seulement sur la moitié de la chaise.

 

-Si je travaillais lentement et paresseusement, il me disait:

«Dépêche-toi et viens vite demeurer avec moi en prière...»

 

Occasionnellement,

il m'assignait un travail à faire dans un temps donné et je me mettais à l'oeuvre pour lui plaire.

Quand je ne venais pas à bout de ma besogne, je lui demandais de l'aide. Plusieurs fois il m'aidait en faisant le travail avec moi afin que je sois libre plus tôt, généralement pas pour me divertir, mais pour avoir plus de temps pour la prière.

Il arrivait parfois que, par moi-même ou avec lui, le travail qui devait m'occuper toute la journée était terminé en peu de temps.

 

Après un certain temps, je commençai à me sentir plus impliquée et j'aurais aimé rester en prière indéfiniment.

Je n'expérimentais jamais la fatigue ou l'ennui, et je me sentais si bien, qu'il me semblait n'avoir besoin d'aucune autre nourriture que celle qui me venait de la prière.

Mais Jésus me corrigeait en disant:

«Dépêche-toi, ne tarde pas!

Je veux que tu manges par amour pour moi.

Prends la nourriture qui sera absorbée par ton corps. Demande que mon Amour s'unisse au tien,

afin

-que mon Esprit s'unisse à ton âme et

-que ton être tout entier soit sanctifié par mon Amour.»

 

Occasionnellement, pendant que je mangeais, j'aimais un aliment et je continuais de le manger.

Et Jésus me disait:

«As-tu oublié que je n'avais pas d'autre désir que de me mortifier par Amour pour toi? Arrête de manger cela et tourne-toi vers quelque chose pour lequel tu n'as aucun désir.»

 

De cette manière, Jésus essayait de tuer ma volonté, même dans les plus petites choses, pour que je vive seulement en lui.

 

Ainsi, il me permettait de faire l'expérience

-des paradoxes de l'amour,

-de l'amour entièrement saint et tourné vers lui.

 

Quand approchait le jour où j'allais pouvoir communier, je ne faisais rien le jour et la nuit d'avant,

excepté de me préparer à le recevoir le mieux possible.

Je ne fermais pas les yeux pour le sommeil

à cause des actes d'amour continuels que je faisais à Jésus.

 

Je disais souvent:

«Hâte-toi, Seigneur, je ne peux plus attendre. Raccourcis les heures, fais que le soleil aille plus vite, car mon coeur défaille du désir de la Sainte Communion.»

 

Et Jésus me répondait:

«Je suis seul et je languis sans toi.

Ne te désole pas que tu ne puisses dormir.

C'est un sacrifice que de demeurer à distance de ton Dieu -- ton Époux, ton Tout --,

lui qui reste éveillé par Amour pour toi.

 

Viens et sens les offenses qui sont continuellement commises contre moi par les créatures. Ah! ne me refuse pas le soulagement de ton aimable

compagnie.

 

Les palpitations de ton amour unies aux miennes

effaceront partiellement l'amertume que beaucoup d'offenses me donnent jour et nuit.

Je ne te laisserai pas seule avec tes souffrances et tes afflictions. Plutôt je te rendrai la pareille par ma compagnie.»

 

Au lever du jour, j'allais à l'église avec un grand désir de recevoir Jésus dans le Saint Sacrement. J'approchais mon confesseur sans lui dire un mot de ce désir.

 

Plus d'une fois il me dit:

«Aujourd'hui je veux que tu sois privée de la Sainte Communion.» Ceci était si dur pour moi que souvent je commençais à pleurer.

Mais je ne voulais pas révéler à mon confesseur l'amertume que mon coeur ressentait.

Puisque Jésus voulait que je me résigne aux désappointements, je cédais pour qu'il ne me gronde pas.

Il voulait que j'aie une complète confiance en lui, lui mon plus grand Bien.

 

Souvent je lui ouvrais mon coeur et lui disais:

«Oh! mon doux Amour,

-est-ce que ceci est le fruit de cette vigile que nous avons faite tous les deux cette nuit?

 

Qui aurait pu imaginer qu'après tant d'attentes et de désirs, j'aurais à me passer de vous!

Je sais bien que je dois t'obéir en tout. Mais, dis-moi mon bon Jésus, puis-je rester sans toi?

Qui me donnera la force qui me manque présentement?

Est-ce que j'aurai le courage et la force de quitter l'église sans t'amener à la maison avec moi?

Je ne sais pourtant que faire d'autre.

Mais toi, ô mon Jésus, si tu le désires, tu peux remédier à tout ça!»

 

Une fois, pendant que je parlais ainsi, j'ai ressenti une chaleur inhabituelle en moi. Ensuite une flamme d'amour fut allumée en moi et j'entendis sa Voix me dire intérieurement:

 

«Sois calme, sois calme, je suis déjà dans ton coeur. Pour quelle raison es-tu effrayée? Ne sois pas triste. Je veux moi-même sécher tes larmes.

Pauvre petite, c'est vrai, tu ne pourrais pas vivre sans moi, n'est-ce pas?»

 

Je m'émerveillai

-de ces Paroles de Jésus et

-du travail qu'il accomplissait en moi.

Anéantie à l'intérieur de moi-même, je me tournai vers mon Jésus et lui dis:

«Si je n'avais pas été aussi méchante,

tu n'aurais pas inspiré à mon confesseur de me rebuter comme il l'a fait!» Et j'implorai Jésus de ne pas permettre de tels paradoxes.

 

Car, sans lui, je ne pourrais pas m'empêcher de mal faire et je ferais nombre d'étourderies.

 

Parce que Jésus veut rendre mon âme amoureuse et l'amener à souffrir par Amour, il m'a conduite à me plonger dans l'océan infini de sa Passion.

 

Un jour, après la Sainte Communion,

Jésus Tout Amour me donna tant d'affection que je m'émerveillai et lui dis:

«Jésus, pourquoi tant de tendresse envers moi,

moi si méchante et si incapable de répondre à votre Amour? Sachant que je dois vous aimer de retour,

j'ai peur que tu me laisses à cause de mon indifférence. Cependant je vous vois

-plutôt toute bonté et

-me pressant sur vous plus que jamais.»

 

Alors, aimablement comme toujours, il me dit:

«Ma bien-aimée, les choses du passé n'ont rien fait de plus que de te préparer un peu. Maintenant j'en viens au travail. Je veux que ton coeur soit disposé à entrer dans l'immense océan de mon atroce Passion.

 

Quand tu auras vraiment compris l'intensité de mes Souffrances,

tu pourra comprendre l'Amour qui me consumait quand je souffrais pour toi.

 

Dis-toi ceci: «Quel est celui qui a tant souffert pour moi? Et que suis-je, moi, si vile créature?»

 

Et tu ne repousseras pas les blessures et les peines de la passion que tu souffriras par amour pour moi. Enflammée par l'amour, ton âme acceptera la croix que j'ai préparée pour toi.

 

Quand tu considéreras tout ce que moi, ton Professeur, j'ai souffert pour toi,

ta souffrance te semblera une ombre. Elle te semblera douce et tu atteindras un point où tu ne pourras plus vivre sans souffrance.»

 

À ces mots, je me sentis plus désireuse de souffrir.

Néanmoins, ma nature tremblait à la pensée des souffrances que j'aurais à

endurer.

Aussi, j'ai prié Jésus de me donner assez de force et de courage et de me faire expérimenter l'amour à travers les souffrances auxquelles il m'appelait.

 

Par cette requête, je n’ai pas voulu

-l'offenser, -ni tirer parti du grand Pourvoyeur de dons qu'il est.

 

Mais Jésus, dans tout son Amour et sa Douceur poursuivit ainsi:

«Ma chère, ceci va de soi.

 

Si une personne qui entreprend quelque chose

ne ressent pas un transport d'amour pour ce qu'elle entreprend, elle ne peut être motivée pour accomplir son travail.

 

D'autre part,

-ceux qui entreprennent quelque chose de mauvaise foi,

-même s'ils l'achèvent, ne recevront pas ma récompense.

 

Quant à toi, pour tomber en amour avec ma Passion, tu dois avant tout

-considérer calmement et dans la méditation

-tout ce que j'ai enduré pour toi,

afin que ton jugement se conforme au mien,

-qui ne ménage rien par Amour pour l'aimé.»

 

Ainsi encouragée par Jésus, je commençai à méditer sur sa Passion, ce qui fit beaucoup de bien à mon âme.

Je puis assurer que ce bien me vint de la Fontaine de la Grâce et de l'Amour.

 

À partir de ce moment,

la Passion de Jésus fit son chemin dans mon coeur, mon âme et mon corps, dans lequel les souffrances de la Passion seront manifestées.

 

Je devins immergée dans la Passion

-comme dans une immense mer de Lumière qui, avec ses chauds rayons,

-embrasait mon être tout entier d'amour pour Jésus, Lui qui a tant souffert pour moi.

 

Plus tard, cette immersion me fera comprendre clairement

la patience et l'humilité, l'obéissance et la charité de Jésus, et

tout ce qu'il endura par Amour pour moi.

Voyant quelle grande distance il y avait entre lui et moi, je me sentais complètement anéantie.

 

Les rayons qui me submergeaient me semblaient comme des réprimandes me disant silencieusement:

«Un Dieu si patient! Et qu'en est-il de toi?

Un Dieu si humble, assujetti à ses ennemis! Et qu'en est-il de toi?

Un Dieu de toute Charité qui souffre beaucoup pour toi! Et qu'en est-il de toi? Où sont les souffrances que tu portes par amour pour lui? Où sont-elles?»

 

Occasionnellement,

Jésus me parlait des douleurs de son Agonie et de ses Souffrances d'Amour pour moi.

Et j'en étais émue jusqu'aux larmes.

 

Un jour, pendant que je travaillais et que je méditais sur les cruelles souffrances de Jésus,

ma tête devint oppressée au point que j'en perdais la respiration.

Par peur qu'il m'arrive quelque chose de sérieux, je voulus faire diversion en sortant sur le balcon.

 

Là, je vis une foule immense de gens passant dans la rue.

Ils conduisaient mon très gentil Jésus, le poussant et le tirant.

Jésus portait sa Croix sur son Épaule. Il était exténué et suait le sang.

Il faisait pitié au point d'émouvoir une pierre.

Il leva les yeux vers moi pour me demander du secours. Qui pourrait décrire le chagrin que j'ai alors ressenti?

Qui pourrait décrire l'effet que cette épouvantable scène eut sur moi?

Je suis rapidement retournée dans ma chambre, ne sachant plus où je me trouvais.

 

Mon coeur était brisé de douleur et j'ai commencé à pleurer en me disant:

«Comme tu souffres, mon bon Jésus! Je souhaiterais

-pouvoir t'aider à te libérer de ces loups enragés, ou

-souffrir des douleurs et des tortures pour toi,

pour te donner du soulagement.

 

Ô mon Dieu, permets que je souffre à tes côtés. Ce n'est pas juste

-que tu souffres tant par Amour pour moi, une pécheresse, et

-que moi je ne souffre rien pour toi!»

 

Jésus alluma tant d'amour en moi pour sa douce souffrance que c'était plus dur pour moi de ne pas souffrir.

 

Ce vif désir qui prit vie en moi ne s'est jamais éteint.

Dans la Sainte Communion, je ne demandais rien d'autre plus ardemment: qu'il me soit permis de faire l'expérience de douces souffrances similaires

aux siennes.

 

Quelquefois il me satisfaisait en enlevant de sa Couronne une épine qu'il jetait dans mon coeur. Occasionnellement,

il enlevait les clous de ses Mains et de ses Pieds et les jetait en moi,

ce qui me causait des douleurs très grandes, mais jamais égales aux siennes.

 

À d'autres occasions,

-il me semblait que Jésus prenait mon coeur dans ses Mains et

-qu'il le serrait si fort que la douleur me faisait perdre l'usage de mes sens.

 

De peur que les gens autour de moi puissent noter ce qui m'arrivait, je le priais en disant:

«Mon Jésus, donne-moi la grâce de souffrir sans que mes souffrances soient perçues par les autres.»

Je fus satisfaite pour quelque temps, mais à cause de mes péchés, mes souffrances étaient parfois observées par les autres.

 

Un jour, après la Sainte Communion, Jésus me dit:

 

«Ta souffrance ne peut pas être similaire à la mienne, parce que tu souffres avec ma Présence.

Je vais t'aider. Je veux te laisser seule un peu.

Sois plus attentive qu'avant, parce que je ne te donnerai pas la Main pour te

supporter et t'aider en tout. Tu agiras et tu souffriras avec bonne volonté,

sachant que mes Yeux seront fixés sur toi,

même si je ne me laisse plus voir ni ressentir par toi.

Si tu me restes fidèle, je te récompenserai quand je reviendrai. Si tu es infidèle, je viendrai te punir.»

 

À ces paroles, je devins horrifiée et lui dis:

«Seigneur, toi qui es ma Vie et mon Tout, dis-moi comment je peux vivre sans toi, mon Dieu!

Qui me donnera la force de bien me conduire?

Toi seul as été, es et seras ma force et mon soutien.

Est-il possible que, maintenant, tu veuilles me laisser à mes seuls moyens, privée de ta présence, après que tu m'aies invitée à laisser le monde extérieur et tout ce qui va avec.

As-tu oublié que je suis méchante et que sans toi je ne peux rien faire de bien?»

 

Jésus, doucement et calmement, me répondit:

«Je ferai cela pour que tu puisses comprendre ce que tu vaux sans moi. Ne désespère pas.

 

Je te ferai cela pour ton plus grand bien, pour préparer ton coeur à recevoir les nouvelles grâces dont je vais t'inonder.

Jusqu'à présent, je t'ai aidée visiblement. Maintenant, invisiblement, je te ferai sentir ton néant en te laissant seule avec toi-même.

Je vais faire en sorte que tu atteignes la plus profonde humilité. Et je te donnerai mes grâces, les meilleures,

pour te préparer pour les hauts niveaux auxquels je te destine.

 

Ainsi, plutôt que de désespérer, sois joyeuse et remercie-moi,

parce que plus tu traverseras cette mer orageuse rapidement, plus vite tu atteindras le port.

Plus les tests auxquels je te soumettrai seront sévères, plus seront grandes les grâces que je t'accorderai.

Sois courageuse car, bientôt, je viendrai te consoler dans ton chagrin.»

 

Alors il me bénit et se retira.

Qui pourrait exprimer la douleur que je ressentis, le vide qui envahit mon coeur, les larmes que je versai, quand je vis mon Jésus qui, pendant qu'il me bénissait, me quittait.

Néanmoins, je m'étais résignée à sa Très Sainte Volonté.

Et après avoir embrassé sa Main mille fois, cette Main qui me bénissait de loin, je lui dis:

«Au revoir Saint Époux, au revoir!

Souviens-toi de ta promesse que tu vas me revenir bientôt! Aide-moi toujours et fais que je sois totalement tienne.»

Et je me vis complètement seule. C'était comme si la fin arrivait pour moi.

 

Parce que Jésus avait été mon Tout, sans lui je n'avais maintenant plus aucune consolation. Tout autour de moi se changeait subitement en amer chagrin.

 

Il me semblait entendre les créatures se moquer de moi et me répéter dans un langage muet:

«Tu vois ce que te fait ton Amoureux, ton Bien-Aimé; où est-il maintenant?» Quand je regardais l'eau, le feu, les fleurs, même les pierres familières de ma chambre, tout semblait dire:

«Ne vois-tu pas que toutes ces choses sont de ton Époux?

Tu as le privilège de voir ses oeuvres, mais tu ne peux pas le voir, lui!»

 

Et je leur disais:

«Oh! vous, les créatures de mon Seigneur, donnez-moi des nouvelles de lui! Dites-moi où je peux le trouver!

Il m'a dit qu'il reviendra bientôt, mais qui parmi vous peut me dire quand il reviendra, quand je le verrai à nouveau?»

 

Dans cet état, chaque jour me semblait une éternité.

Les nuits étaient des veilles sans fin, les heures et les minutes étaient comme des siècles et ne m'amenaient que des désolations. Je me sentais sur le point de m'effondrer.

Mon coeur et ma respiration s'arrêtaient, et je me sentais parfois comme si tout mon être était gelé, envahi par une sensation de mort.

Les membres de ma famille remarquèrent que ça n'allait pas.

Ils en parlaient beaucoup entre eux et attribuaient ma souffrance à une maladie physique.

Ils insistaient pour que je rencontre le médecin. Cela se fit, mais ne m'apporta aucun bien.

 

Pour ma part, je continuais à me souvenir

-de ce que le bon Jésus m'avait promis,

-de ce qu'il avait fait en moi,

-de l'onction de sa grâce.

Je me remémorais une à une ses douces et tendres Paroles.

Je me rappelais aussi ses réprimandes paternelles pour me rappeler au devoir de l'aimer.

Mon âme sait qu'elle est incapable de faire quoi que ce soit sans Jésus et que tout lui est dû.

Il est le vrai directeur spirituel qui enseigne à mon âme comment rester humble et abandonnée à travers la prière, la Sainte Communion et les visites au Saint Sacrement.

 

Ne pas reconnaître que tout ce qui a été accompli en moi est redevable à la surabondance des grâces du Seigneur serait pure fourberie de ma part.

 

Sans ses grâces et sa lumière, en effet, je n'aurais rien fait de bien: que du mal. Qui d'autre que mon aimable Jésus m'a éloignée des frivolités du monde?

Qui a suscité en moi le désir si fort de faire une neuvaine pour Noël,

avec neuf méditations par jour

portant sur l'Incarnation de Jésus,

lesquelles m'ont apporté du Ciel tant de grâces et de lumières surnaturelles?

 

Quelle était cette voix intérieure qui me prévenait

-que je n'aurais aucun répit ni aucune paix

-si je ne faisais pas ce que Jésus me demandait?

 

Qui me fit tomber en amour avec lui en me faisant voir le ravissant bébé Jésus?

 

N'était-ce pas Jésus qui agissait avec moi comme mon professeur,

-m'instruisant, -me corrigeant, -me réprimandant,

-amenant mon coeur à se départir de ses affections,

-infusant en moi les véritables esprits de mortification, de charité et de prière?

 

Il ouvrit en moi la voie qui me conduisit à l'immense mer de sa Passion. C'est par lui que j'expérimentai

-la douceur de la souffrance et

-l'amertume quand je ne souffre pas.

Ces choses n'ont-elles pas toutes été faites par sa grâce?

 

Maintenant

qu'il me joue un tour en se retirant de ma vue, j'expérimente à fond que,

sans lui, je ne ressens pas cet amour sensible comme avant.

-Je ne vois plus la lumière dans mes méditations,

je ne suis plus capable de rester absorbée en méditation pendant deux ou trois heures.

Pendant que j'essaie de faire ce que j'avais l'habitude de faire avant, j'entends se répéter en moi ces mots: «Si tu me restes fidèle, je viendrai te récompenser. Si tu es infidèle, je te punirai.»

 

Je n'ai vraiment plus le succès que j'avais quand il était auprès de moi visiblement et sensiblement.

 

Dans cet état de privation, je passais tous mes jours

-dans une presque totale amertume,

-dans le silence et l'anxiété.

 

J'attendais Jésus qui ne venait toujours pas comme il l'avait promis:

«Je reviendrai à toi bientôt.»

 

Quand je répétais mes supplications, j'étais presque toujours satisfaite.

Mon coeur battait plus vite, quoique pas de la même manière ineffable qu'avant. Il m'avait un peu sévèrement mise à l'épreuve, sans rien me dire.

 

Quand, finalement, la période de disette fut terminée et que, de mon mieux, j'avais terminé tout ce que Jésus voulait,

je l'ai senti de nouveau dans mon coeur:

«Petite Fille de ma Volonté, dis-moi tout ce que tu veux.

Dis-moi ce qui s'est passé en toi, tes doutes, tes peurs et tes difficultés, Ainsi je peux t'enseigner comment te conduire dans le futur quand je serai absent.»

 

Alors, je lui racontai fidèlement ce qui m'était arrivé:

«Seigneur, sans toi j'ai été incapable de bien faire. Depuis le début, la méditation me dégoûte beaucoup. Je n'ai pas eu le courage de t'offrir tout cela.

Je n'ai pas voulu rester en communion avec toi, parce que l'attirance de ton Amour me manquait. Le vide et la douleur que je ressentais m'ont fait éprouver les agonies de la mort.

 

Pour contrer la souffrance de rester seule, j'essayais de tout compléter. Quand je tardais, il me semblait que je perdais du temps.

La peur qu'à ton retour tu me punisses de mes infidélités me faisait continuer.

 

Mes souffrances intérieures augmentaient quand je pensais que toi, mon Dieu, tu es continuellement offensé.

Je ne pouvais pas faire d'actes de réparation ni de visites au Saint Sacrement sans toi.

Toi, tu aurais pu m'aider, mais je ne pouvais pas te trouver. Maintenant que tu es avec moi, dis-moi ce que j'aurais dû faire.»

 

Me parlant tendrement, il me dit:

«Tu avais tort d'être si troublée.

Ne savais-tu pas que je suis l'Esprit de Paix.

La première chose que je t'avais recommandée n'était-elle pas que ton coeur ne soit pas angoissé?

 

En prière, quand tu te sens dispersée, ne pense à rien et sois en paix.

-Ne cherche pas les raisons pour lesquelles ta prière est aride, parce que ceci cause davantage de distractions.

-Humilie-toi plutôt, crois aux mérites de la souffrance, et reste tranquille.

 

«Comme un agneau qui permet au couteau du tondeur de l'érafler légèrement, toi, quand tu te vois secouée, battue et seule,

-sois résignée à ma Volonté,

-remercie-moi du fond du coeur,

-et reconnais-toi digne de souffrir.

 

Offre-moi ,

-tes désappointements, tes ennuis et tes détresses

-en sacrifice de louange, de satisfaction et de réparation pour les offenses qui me sont faites.

 

Tes prières

s'élèveront alors comme une fragrance d'encens jusqu'à mon Trône Elles blesseront d'amour mon Coeur .

Elles t'attireront de nouvelles grâces et de nouveaux dons de mon Esprit-Saint.

 

Le démon,

te voyant humble, résignée et inébranlable dans ton néant,

n'aura plus la force de t'approcher.

Il se mordra les lèvres de désappointement.

Conduis-toi de cette manière et

-tu acquerras des mérites,

-non pas des démérites comme tu le pensais.

 

«En ce qui concerne la Sainte Communion,

je ne veux pas que tu sois triste quand tu ne n'attardes pas là, privée de la puissance magnétique de mon Amour.

Fais de ton mieux pour bien me recevoir, et remercie-moi après m'avoir reçu. Demande-moi les grâces et l'aide dont tu as besoin et ne t'inquiète pas.

 

Ce que je te fais souffrir à la Sainte Communion ,

n'est qu'une ombre comparé à ma souffrance à Gethsémani.

 

Si tu es si en détresse maintenant, qu'en sera-t-il

lorsque je te ferai participer à ma flagellation, aux épines et aux clous?

Je te dis ceci parce que les pensées que je te donne actuellement concernant des souffrances majeures pourront te donner plus de courage dans les souffrances mineures.

 

Quand tu es seule et que tu agonises après la Communion,

pense à l'Agonie de mort que j'ai soufferte pour toi au Jardin de Gethsémani. Tiens-toi près de moi pour que tu puisses comparer ta souffrance à la mienne.

 

«C'est vrai que tu auras encore à te sentir seule et sans moi.

Alors tu devras me voir seul et abandonné par mes plus grands amis. Tu les trouveras endormis parce qu'ils ont omis leurs prières.

Par les lumières que je te donnerai,

tu me verras dans de terribles souffrances,

entouré d'aspics, de vipères venimeuses et de chiens féroces qui représenteront

les péchés passés des hommes, - leurs péchés actuels,

ceux à venir, et - tes propres péchés.

 

Mon Agonie pour ces péchés était si écrasante que je me suis senti dévoré vivant.

Mon Coeur et ma Personne tout entière se sentaient enserrés comme dans un pressoir à vin.

Je transpirais le sang au point de mouiller le sol. Et ajoute à tout ceci l'abandon de mon Père.

 

Dis-moi, quand ta souffrance a-t-elle atteint ce degré?

Si tu te trouves privée de moi,

-privée de consolations,

-pleine d'amertume,

-débordante de douleurs et d'angoisses, alors pense à moi.

 

Essaie de sécher mon Sang et soulage ma très amère Agonie en m'offrant tes légères peines.

De cette manière tu recommenceras à t'attarder avec moi après la Communion.

 

Ceci ne veut pas dire que tu ne souffrais pas.

 

Car la privation de moi est par elle-même la douleur la plus dure et la plus amère que je puisse infliger aux âmes qui me sont chères.

 

Sache aussi que tes souffrances et ta conformité à ma Volonté me donnent beaucoup de soulagements et de consolations.

 

«Quant

-aux visites que tu me fais et

-aux actes de réparation que tu me fais dans le Sacrement de mon Amour -- que j'ai institué pour toi ..

 

sache que

je continue de revivre et de souffrir

tout ce que j'ai souffert dans les trente-trois années de ma vie mortelle.

-J'aime naître dans le coeur des mortels.

De cette manière, j'obéis à celui qui m'appelle du Ciel à m'immoler moi-même sur l'autel.

 

Je m'humilie moi-même

en attendant, - en appelant,

en enseignant, - en illuminant.

 

«Quiconque le veut, peut revenir à moi à travers les sacrements. Aux uns je donnerai des consolations, à d'autres la force:

Je prierai le Père pour qu'il leur pardonne. J'en enrichis quelques-uns.

Je me marie à d'autres. Je reste vigilant pour tous.

Je défends ceux qui veulent être défendus.

Je divinise tous ceux qui veulent être divinisés.

 

J'accompagne ceux qui veulent de la compagnie. Je pleure pour l'imprudent et l'insouciant.

Je me maintiens en adoration perpétuelle

pour que l'harmonie universelle soit ramenée sur la terre et

pour qu'y soit accompli le dessein divin suprême, qui est l'absolue glorification du Père

-dans le parfait hommage qui lui est dû,

-mais qui ne lui est pas donné par toutes les créatures.

 

Pour cela, je vis ma Vie Sacramentelle.

 

«Pour me retourner l'Amour infini que j'ai pour les créatures,

je veux que tu me visites trente-trois fois par jour

pour honorer les années que mon Humanité a vécues sur la terre pour toi et pour tous.

 

Joins-toi à mon Sacrement d'Amour,

gardant toujours en mémoire mes intentions pour

-l'expiation,

-la réparation,

-l'adoration et

-l'immolation.

 

Tu feras ces trente-trois visites

-en tout temps,

-à chaque jour et

-où tu seras.

Je les recevrai comme si elles étaient faites à ma Présence Sacramentelle.

 

«Chaque matin, ta première pensée sera pour moi, Prisonnier d'Amour.

 

Tu me donneras alors ton premier souhait d'amour. Ce sera notre première rencontre intime.

Nous demanderons l'un à l'autre comment nous avons passé la nuit.

Puis nous nous encouragerons l'un l'autre.

 

Ta dernière pensée et affection de la soirée sera celle de recevoir ma Bénédiction,

pour que tu puisses te reposer en moi, avec moi et pour moi.

 

Tu prendras ce dernier baiser d'amour avec la promesse de t'unir à moi dans le Saint Sacrement.

Tu feras d'autres visites du mieux que tu pourras, suivant les occasions, te concentrant entièrement sur mon Amour.»

 

Pendant que Jésus parlait, j'ai senti sa grâce se déverser dans mon coeur, comme s'il voulait me consumer dans son Amour.

Ma pensée devint confuse et noyée dans une immense Lumière d'Amour.

 

Cela m'a enhardie et je l'ai prié comme suit:

«Mon bon Professeur, je t'implore de rester toujours tout près de moi, pour que, sous ta direction, je sois toujours disposée à bien faire.

La preuve m'a été donnée

-que je peux tout bien faire avec toi et -que, sans toi, je fais tout de travers.»

 

Et, toujours tendrement, Jésus ajouta:

«J'essayerai de te satisfaire sur ce point, comme je l'ai fait sur beaucoup d'autres. Je veux seulement ta bonne volonté.

Je te donnerai à profusion l'aide que tu attends de moi.»

 

Oh! comme il était doux avec moi, mon bon Jésus. Jamais il ne manquait à ses promesses.

À la vérité, je dois admettre qu'il en faisait toujours plus qu'il me promettait. Et moi, par la suite, j'arrivais à lui plaire.

En agissant avec lui,

j'éliminais de mon coeur tout doute ou toute perplexité,

même si on me disait que ce qui se passait en moi n'était qu'une évasion fantaisiste.

 

Les jours que j'avais passés sans Jésus, je n'arrivais même pas à une bonne pensée. J'étais incapable de dire un seul mot en esprit de charité.

Je n'avais pas de bons sentiments pour quiconque.

 

Pendant que Jésus était près de moi, il me parlait et me permettait de le voir.

Et je comprenais bien que

s'il venait à une âme d'une manière inhabituelle,

il n'avait pas d'autre pensée que de préparer cette âme à recevoir de nouvelles et plus lourdes croix.

 

Sa stratégie est d'attirer l'âme par la grâce afin qu'elle s'attache à son Amour.

Son objectif est que l'âme en vienne à ne plus s'opposer à lui.

 

Un jour, après la Sainte Communion, je me sentais attachée à lui comme avec des lacets dorés. Il me teint des propos amoureux tels que: «Es-tu vraiment disposée à faire ce que je veux?

 

Si je te demandais le sacrifice de ta vie,

-serais-tu disposée, par amour pour moi, à le faire de bonne grâce? Sache que si tu es prête à faire tout ce que je veux, alors,

-de mon côté, -je ferai tout ce que tu veux.»

 

Et je lui répondis: «Mon Amour et mon Tout, est-il possible que tu me donnes quelque chose de plus beau, de plus saint, de plus adorable que toi-même? Aussi, pourquoi me demandes-tu si je suis prête à faire ce que tu désires?

 

Il y a longtemps que je t'ai livré ma volonté:

-elle t'est acquise,

-même si ton désir était de me déchirer en morceaux. Oui, je suis disposée à cela, si cela te plaît.

Je me suis abandonnée à toi, saint Époux. Fais en moi et sur moi tout ce qui te plaît.

Fais avec moi tout ce que tu désires, mais donne-moi toujours de nouvelles grâces, puisque je ne peux rien faire par moi-même.»

 

Et Jésus me dit:

«Es-tu vraiment prête à faire tout ce que je te demande?»

À cette question, qu'il me posait pour la deuxième fois, je me suis sentie écrasée et anéantie.

Et je lui ai dit:

«Mon toujours aimable Jésus, dans mon néant, je suis toujours craintive et vacillante.

Tu sembles te méfier de moi, alors que moi je te fais confiance complètement. Je sens mon âme prête à surmonter toutes les épreuves auxquelles tu voudras bien me soumettre.»

Jésus poursuivit:

«Très bien! Je veux purifier ton âme de tout défaut qui pourrait faire obstacle à mon Amour en toi.

Je veux savoir si tu m'es vraiment fidèle, assez pour être toute mienne. Et pour que tu me prouves que tout ce que tu m'as dit est vrai,

je vais te mettre à l'épreuve dans une très âpre bataille. Tu n'as rien à craindre et tu ne souffriras d'aucun mal.

Je serai ton bras et ta force, et je me battrai à tes côtés.

 

La bataille est prête. Les ennemis sont cachés dans les ténèbres, prêts à te livrer une bataille sanglante.

Je leur donnerai la liberté

-de t'attaquer,

-de te tourmenter,

-de te tenter de toutes les façons,

de manière à ce que, quand tu seras libérée

grâce aux armes de tes vertus, lesquelles tu brandiras en opposition à leurs vices, tu pourras triompher d'eux pour toujours.

 

Tu te trouveras alors en possession de plus grandes vertus.

 

«Et je ne ferai pas qu'enrichir ton âme de nouveaux mérites et dons.

Je me donnerai aussi à toi.

Pour cette raison, prends courage

Car après ta victoire, je ferai ma résidence stable et permanente en toi.

Nous serons alors unis pour toujours.

 

C'est vrai que je vais te soumettre

-à une très rude épreuve,

-à une rageuse et sanglante bataille,

car les démons ne te donneront ni repos ni trêve, pendant le jour et la nuit.

 

Ma Volonté te rendra complètement semblable à moi.

Il n'y a pas d'autre voie, d'autre manière pour parvenir à la victoire.

Tu seras plus tard bien récompensée.»

 

Je ne puis décrire quelles furent ma peur et ma consternation

en entendant mon bon Jésus prédire cette furieuse bataille contre les démons.

 

J'ai senti mon sang se geler dans mes veines et mes cheveux se dresser sur ma tête.

Mon imagination était remplie de noirs fantômes voulant me dévorer vivante. Déjà, je me sentais entourée de tous côtés d'esprits infernaux.

 

Dans cet état angoissant, je me tournai vers Jésus et lui dis:

«Mon Seigneur, aie pitié de moi, s'il te plaît.

Ne me laisse pas seule avec mon âme si découragée. Ne vois-tu pas que les démons me pressent avec rage. Ils ne vont même pas laisser ma poussière derrière moi.

Comment m'est-il possible de leur résister si tu me quittes?

Tu connais ma froideur, mon esprit volage et mon inconstance.

Je suis si méchante que, sans toi, je ne peux rien faire, que du mal.

 

Mon Bien, au moins donne-moi beaucoup de grâces nouvelles pour que je ne t'offense pas davantage.

N'es-tu pas conscient des souffrances qui torturent mon âme?

La seule pensée que tu pourrais me laisser seule dans cette épreuve diabolique me terrifie.

Qui me donnera la force pour m'engager dans un tel combat?

À qui dois-je adresser mes supplications pour obtenir des instructions pratiques sur la manière de triompher de l'ennemi?

 

«Quoi qu'il en soit, je bénis ta Sainte Volonté.

Forte de tes Paroles, et

inspirée par celles que ma Très Sainte Mère a dites à l'archange Gabriel, je te dis de toute la force de mon coeur:

 

Jésus me répondit:

«Ne te chagrine pas.

-Sache

que je ne permettrai jamais aux démons de te tenter au-delà de ta capacité.

-Sache

que je ne permets jamais à une âme qui bataille contre les démons de périr.

En fait,

j'évalue en premier la force de l'âme,

je lui donne ma grâce actuelle,

puis je la conduis dans la bataille.

Si une âme tombe occasionnellement,

ce n'est jamais parce que je lui refuse ma grâce sollicitée par ses prières continuelles,

mais parce qu'elle n'est pas restée unie à moi.

 

Quand cela arrive, l'âme doit supplier

-pour être plus sensible à mon Amour,

-duquel elle s'est détachée.

Elle n'a pas réalisé que moi seul peux remplir à satiété le coeur de l'homme.

 

Quand une âme est remplie de son propre raisonnement,

elle dévie de la voie sûre de l'obéissance,

croyant témérairement

que son propre jugement est plus exact et mieux balancé que le mien. Ce n'est pas une surprise qu'elle tombe alors.

 

J'insiste donc pour que, par-dessus tout,

-tu sois constamment en prière,

-même si cela pouvait signifier souffrir des douleurs au point d'en mourir.

 

Cependant, ne néglige pas les prières que tu fais habituellement. Quand tu te sentiras plus particulièrement menacée,

invoque-moi avec des prières confiantes, et sois certaine que je t'aiderai.

 

Je veux

-que tu ouvres ton coeur à ton confesseur et

-que tu lui fasses connaître tout ce qui se passe en toi actuellement, de même que tout ce qui doit arriver dans le futur, en n'omettant rien.

 

Fais tout ce qu'il te dira sans délai.

Souviens-toi que tu seras entourée de ténèbres épaisses -- aussi épaisses que la noirceur éprouvée par un aveugle.

Ton obéissance aux indications de ton confesseur sera

la main amie qui te guidera,

les yeux qui, comme la lumière et le vent, dissiperont les ténèbres.

 

Entre dans la bataille sans frénésie. L’armée ennemie est très consciente

de la force et

du courage

de son adversaire.

Si tu affrontes l'ennemi sans avoir peur,

tu seras capable de soutenir les plus violentes batailles.

 

Apeurés et terrifiés,

les démons essaient alors de s'enfuir,

mais en sont incapables parce qu'ils sont forcés par ma Volonté d'endurer une grande et ignominieuse défaite.

Sois courageuse. Si tu m'es fidèle, je te comblerai de force et d'abondantes grâces pour triompher d'eux.»

 

Qui pourra décrire le changement qui se fit en moi? Oh! quelle horreur me saisit!

 

L'amour pour mon aimable Jésus que je sentais si fort un moment plus tôt se changea subitement en haine féroce, me causant d'indescriptibles souffrances.

 

Mon âme se sentit torturée à la pensée que ce Dieu qui avait été si bienveillant envers moi était maintenant abhorré et blasphémé comme s'il était un implacable ennemi.

 

J'étais incapable de regarder son image, parce que je ressentais une rage terrible.

Mon incapacité de tenir dans mes mains les grains de mon chapelet et de les baiser me mettait en pièces. Une telle résistance en moi me fit trembler de la tête aux pieds. Oh! mon Dieu, quelle torture!

Je crois que s'il n'y avait pas de souffrance en enfer, la souffrance de ne pas aimer Dieu constituerait l'enfer. Ainsi l'enfer était, est, et sera horrible!

 

Parfois, les démons plaçaient devant moi toutes les grâces dont Dieu m'avait gratifiée, faisant en sorte qu'elles m'apparaissent n'avoir été que de pures inventions de ma fantaisie.

 

Et ils insistaient pour que j'aie une existence plus libre et plus confortable. Alors que, naguère,

les grâces m'apparaissaient réelles,

les démons me semonçaient maintenant en disant: Vois-tu le grand bien que Jésus voulait pour toi?

Vois comment tu as été récompensée pour avoir répondu à ses grâces! Il t'a laissée entre nos mains, comme tu le mérites.

Maintenant tu es à nous, entièrement à nous. Tout est fini pour toi! Tu es devenue notre jouet!

Il n'y a plus aucune espérance qu'il t'aime encore.»

 

Alors que je tenais une image sainte dans mes mains,

je fus, par l'indignation et le désespoir, entraînée à la mettre en pièces. L'ayant fait, je pleurais des larmes brûlantes et je ne cessais d'embrasser les morceaux déchirés.

Si on m'avait demandé comment ces choses étaient arrivées, j'aurais dit

que je ne le savais pas et

que je fus forcée de le faire. Je suis maintenant convaincue

-que l'acte de les déchirer vint du démon avec une force incontrôlable

-que mes baisers étaient l'effet de la grâce opérant en moi.

 

Immédiatement après, en réfléchissant sur ce qui m'arrivait, j'ai senti mon âme torturée par le chagrin. En voyant ce qu'ils avaient fait, les démons croyaient qu'ils avaient gagné et ils jubilaient.

 

Ils me ridiculisaient et, avec des cris et des bruits infernaux, ils me disaient:

«Vois comment tu es devenue nôtre!

Tout ce qu'il nous reste à faire est de t'amener en enfer corps et âme, et c'est ce que nous allons bientôt faire.»

 

Les pauvres démons ne pouvaient pas voir à l'intérieur de mon âme. Là j'étais toujours unie à Jésus,

-pour qui j'avais un océan de bons désirs et

-pour qui je pleurais et j'embrassais sans cesse les morceaux d'image. Ils se fâchaient quand ils me voyaient prier et me prosterner par terre.

 

De temps en temps, ils tiraient sur ma robe ou remuaient la chaise où je m'appuyais. Ils me faisaient parfois si peur

-que j'en oubliais de prier et

-que je me mettais à croire que je pourrais me libérer d'eux toute seule. Ces choses arrivaient souvent la nuit quand j'étais au lit.

Pour faire venir le sommeil, je priais mentalement.

Mais quand ils s'en apercevaient, ils me molestaient en tirant sur les draps et les oreillers.

 

Ainsi, incapable de fermer les yeux pour dormir, je restais éveillée comme une personne qui sait

-qu'un ennemi qui a juré de lui ôter la vie est tout près,

-attendant le bon moment pour asséner le coup fatal.

J'étais forcée de garder les yeux ouverts pour pouvoir résister quand ils viendraient me prendre pour m'amener en enfer.

 

Dans cet état d'esprit, mes cheveux se dressaient sur ma tête comme des aiguilles.Tout mon corps était couvert d'une sueur froide

-qui glaçait mon sang et

-me pénétrait jusqu'à la moelle des os.

Mes nerfs détraqués par la peur devenaient convulsifs.

 

Par exemple, en passant près d'un puits,

j'ai senti une forte pulsion à m'y jeter pour mettre fin à mes jours.

 

Consciente de l'habileté des démons,

je fuyais, évitant toute occasion où ils pourraient m'attaquer.

 

Néanmoins, je continuais d'entendre des propos diaboliques dans le genre de:

-«Il est inutile pour toi de vivre après avoir commis tant de péchés.

-Ton Dieu t'a abandonnée, parce que tu lui as été infidèle.»

 

Les démons me laissaient croire que j'avais commis beaucoup de crimes méchants, jamais commis auparavant, et qu'il était en conséquence inutile pour moi d'espérer que Dieu me fasse miséricorde.

 

Dans le tréfonds de mon être j'entendais:

«Comment peux-tu vivre si hostile à Dieu, si froide envers lui? Connais-tu ce Dieu que tu as tant torturé, blasphémé et haï? Tu osais offenser ce grand Dieu qui t'entoure de tous côtés? Et n'oublie pas que tu l'offensais devant ses propres yeux.

Maintenant que tu l'as perdu, qui te donnera quelque paix?»

 

Entendant ces discours, j'éprouvais tant de détresse que je me sentais sur le point de mourir.

 

Me mettant à pleurer, je priais de mon mieux.

Pour augmenter ma terreur,

-les démons poursuivaient avec des vexations inhabituelles,

-en me battant sur chaque partie de mon corps,

-en pénétrant mon corps avec des aiguilles pointues, et

-en m'étouffant à la gorge pour me faire croire que j'étais en train de mourir.

 

Une fois, pendant que j'étais prosternée et que je priais le bon Jésus

-d'avoir pitié de moi et

-de me soutenir avec de nouvelles grâces

pour que je puisse résister aux provocations diaboliques,

j'ai senti la terre s'ouvrir sous mes pieds et des flammes rouges émerger du sol et m'envelopper.

 

Et au moment où ces flammes se retirèrent,

les démons firent un violent essai pour m'entraîner dans les profondeurs.

 

Après cette expérience, comme après bien d'autres où je me sentais à l'article de la mort,

mon très miséricordieux Jésus vint me réanimer et me redonner vigueur.

 

Après m'avoir ravivée,

il me fit comprendre qu'il n'y avait aucune offense dans tout ce qui m'arrivait, parce que

-ma volonté en éprouvait de la répugnance et

-que la pensée de l'ombre même d'un péché ajoutait à ma souffrance.

 

Il m'incita à ne pas m'occuper du diable, qui était un esprit sauvage et menteur.

Il me dit:

«Prends patience et continue de souffrir avec tous ces désagréments.

Car, éventuellement, tu auras la paix totale.»

 

Alors il disparut, me laissant seule et habitée d'un nouvel esprit.

De temps en temps, Jésus venait à moi avec des paroles réconfortantes, spécialement quand

-j'étais tentée de mettre fin à mes jours ou

-exposée à de nouveaux et brusques tourments diaboliques.

 

À ces occasions, il m'apparaissait tout rayonnant et en fête.

Il émettait des rayons surnaturels de Lumière, et l'expression qu'il prenait aurait été impossible à percevoir par quelqu'un qui n'aurait jamais eu la pleine capacité de comprendre ces choses.

 

Plus tard, je me suis trouvée engagée dans une nouvelle bataille où, remplie de

doutes, je tombai dans un profond état de tristesse et d'anxiété. Je veux vous parler ici de :

 

-Ils trouvaient toutes sortes de raisons pour m'empêcher de recevoir le sacrement.

-Ils réussissaient à me convaincre qu'après tant de péchés et de haine envers Dieu, il était effronté de m'approcher de lui et de recevoir le Dieu Sacrement.

-Ils réussissaient aussi à me convaincre que si je recevais la Communion, Jésus ne viendrait pas et qu'à la place un très méchant démon viendrait avec plusieurs tourments violents pour causer ma mort éternelle.

 

Il est vrai qu'après la Sainte Communion, je recevais d'indescriptibles et mortelles souffrances. J'en étais réduite à l'état d'immobilité.

 

Mais je récupérais immédiatement

-quand j'invoquais le nom de Jésus ou

-quand je me rappelais que l'obéissance requérait que je ne reste pas dans cet état.

 

Je demandais parfois à mon confesseur la permission de m'abstenir de communier pour ne pas éprouver cette agonie de mort,

mais il me demandait de recevoir le sacrement quand même.

 

Cependant, en plusieurs occasions, je me suis abstenue, prévoyant la guerre que me feraient les démons. D'autres fois, je communiais sans préparation ou remerciements pour ne pas trop souffrir.

 

Dans les soirées, pendant que je priais ou que je méditais, les démons me terrifiaient et m'empêchaient de prier,

-d'abord en éteignant ma lampe,

-ensuite en émettant des bruits assourdissants ou

des plaintes qui ressemblaient à celles de personnes mourantes.

 

Il est impossible de dire tout ce que ces chiens infernaux me faisaient

-pour semer la terreur en moi ou

-pour m'empêcher de faire de bons actes spirituels.

J'ai vécu cette cruelle épreuve durant trois ans, à l'exception d'un sursis d'environ une semaine, où les attaques étaient mitigées.

 

Quiconque n'a pas été appelé par Dieu à soutenir de tels combats aura probablement de la difficulté à croire que j'aie pu vivre de telles épreuves.

 

Il me suggéra

-de les ignorer,

-de les défier comme s'ils étaient des fourmis,

-de les réduire à la plus basse humiliation. Il me conseilla aussi

-de méditer profondément sur Dieu dans la prière et la contemplation,

-de méditer plus particulièrement sur les Plaies sacrées de Notre-Seigneur, et

-d'unir mon esprit à Jésus qui souffrit dans son Humanité pour racheter l'homme de la perte de la grâce,

pour l'élever à la vie surnaturelle et

pour lui communiquer l'esprit de «Jésus Triomphant», c'est-à-dire de Jésus qui a triomphé du monde.

 

En vérité, dès que je commençai à mettre en pratique ces enseignements de Jésus,

-je ressentis tant de force et de courage que,

-en quelques jours, toute peur avait disparu.

 

Quand les démons chahutaient, je leur disais de façon réprobatrice:

«On voit bien que vous, misérables crapules, vous n'avez aucune manière d'occuper votre temps autre que de satisfaire votre goût pour les idioties.

Continuez et quand vous serez fatigués vous arrêterez. Pendant ce temps, moi, infime créature, j'ai autre chose à faire.

 

Par le moyen de la prière,

je veux faire mon chemin vers la sainte Maison de Jésus,

afin de pouvoir aimer et souffrir davantage.»

 

À de tels propos, les démons, enragés, faisaient encore plus de bruit. Ils m'approchaient avec ostentation et une violence invraisemblable. Pendant qu'ils feignaient de me prendre pour me conduire ailleurs,

leurs bouches infernales dégageaient une puanteur horrible et suffocante qui m'enveloppait totalement.

J'essayais d'arrêter tout cela avec courage et énergie en leur disant:

«Menteurs que vous êtes, vous feignez avoir du pouvoir pour m'amener, mais, si c'était vrai, vous l'auriez fait dès la première fois.

Vous ne racontez que des mensonges.

 

Vous chantez votre refrain jusqu'à ce que vous mourriez de rage et de dépit, tandis que

moi je me sers de vos tourments pour obtenir la conversion d'un grand nombre de pécheurs.

J'ai accepté de souffrir à la demande de mon bon Jésus.

Je le fais pour le salut des âmes par l'union de ma volonté à la sienne.»

 

À la suite de ces propos, ils hurlaient et grondaient comme des chiens enchaînés essayant d'attraper un voleur.

 

Avec un grand calme -- plus qu'avant --, je disais:

«N'avez-vous rien d'autre à faire?

Vous avez complètement manqué votre coup et une âme vous a été reprise et est retournée dans les bras de mon bon Jésus. Vous avez maintenant une bonne raison de vous lamenter.»

 

Si les démons sifflaient, je me moquais d'eux en disant:

«Vous, pauvres infortunés, vu que vous ne vous sentez pas bien, je vais vous soulager de votre maladie.»

 

Et je me prosternais et priais pour la conversion des pécheurs les plus endurcis en faisant des actes d'amour à mon miséricordieux Jésus pour la conversion des âmes pécheresses.

 

Voyant cela, ils essayaient par tous les moyens de m'empêcher de prier.

J'offrais alors cette nouvelle souffrance en réparation pour les outrages continuellement commis contre Dieu. Je disais ironiquement:

«Vile engeance, n'avez-vous pas honte de vous abaisser aussi bas que d'essayer de faire peur au pur néant que je suis?

 

Ne vous comportez-vous pas comme des êtres idiots et ridicules?»

Alors, se mordant les lèvres, ils sacraient et hurlaient des invectives contre moi, essayant de me faire sacrer et haïr le bon Seigneur.

 

Ressentant des douleurs indicibles en les entendant blasphémer le Saint Nom de Dieu, je réfléchissais sur la bonté du Seigneur qui mérite l'amour total des

êtres doués de raison.

 

Ensuite

je transformais en prière l'amère souffrance que les démons provoquaient en moi,

l'offrant à Dieu en réparation des blasphèmes commis contre lui par ceux qui ne se rappellent de lui qu'à travers les jurons.

 

Je disais avec ferveur:

«Accepte mes actes d'amour et de reconnaissance en compensation du manque d'amour et de reconnaissance des pécheurs.»

 

Pour contrer ce désespoir, je leur disais:

«Je ne me sens pas préoccupée par ce qui m'attend dans le futur, à savoir si j'irai au Ciel ou en enfer.

Je veux seulement aimer le Bon Dieu et le faire aimer par les autres. Le temps présent m'est donné,

-non pas pour vivre dans le futur,

-mais pour vivre en harmonie avec Dieu et

-pour le rendre toujours plus favorable à moi, moi qui ai été créée par sa Bonté et son Amour.

Je laisse la question du Paradis et de l'enfer entre ses Mains.

 

Ma seule préoccupation est d'aimer et de faire aimer mon Dieu. Il me donnera ce qu'il voudra: j'accepte tout d'avance pour sa gloire.»

 

Et je leur disais aussi:

«Sachez que cette doctrine m'est enseignée par mon bon Professeur, Jésus- Christ.

Il m'a enseigné que le moyen le plus efficace pour acquérir le Paradis est

-de tout faire pour ne jamais l'offenser volontairement, même au prix de sa vie,

-de ne pas craindre d'avoir mal agi quand il n'y a pas en soi la volonté de mal faire.

 

C'est votre tactique, misérables esprits infernaux,

-d'essayer de décourager les personnes naïves

-en créant en elles des doutes et des peurs,

non pour les amener à aimer Dieu davantage, mais pour les amener au désespoir total.

 

Sachez que je n'ai pas l'intention de réfléchir pour savoir si, oui ou non, j'ai mal fait. Mon intention est de toujours aimer Dieu davantage.

C'est suffisant que j'aie cette intention, même s'il m'arrive parfois d'offenser Dieu. Dégagée de toute peur, mon âme se sent libre de parcourir les cieux à la recherche de mon seul Bien.»

 

Qui pourrait décrire la colère des démons quand ils constataient que leurs manoeuvres tournaient à leur confusion.

Ils espéraient des gains, mais enregistraient des pertes.

D'un autre côté, à la suite de leurs tentations et pièges, mon âme semblait acquérir un amour plus ardent pour Dieu et mon prochain.

 

Quand les démons me battaient et m'humiliaient,

-je suivais les enseignements inspirés en moi par Jésus et

-je le remerciais, offrant tout pour l'expiation des offenses commises continuellement dans le monde.

 

Souvent les démons essayaient de me pousser au suicide.

Et je leur disais: «Ni vous ni moi n'avons le droit de détruire notre vie. Vous pouvez me tourmenter, mais le résultat est que je gagne davantage.

 

Vous n'avez pas le pouvoir de m'enlever la vie. Et pour contrer votre dépit démentiel,

-je veux toujours vivre en Dieu, l'aimer davantage, lui être utile, et

-me souvenir de mon prochain, offrant pour lui tout ce que vous me faites subir.»

 

Il comprirent finalement

-qu'il n'y avait pour eux aucune espérance d'obtenir de moi ce qu'ils voulaient

-que, par leur harcèlement, ils perdaient beaucoup d'âmes.

 

Alors ils arrêtèrent pour de longues périodes,

avec l'intention de recommencer quand je m'y attendrais le moins.

 

Elle accepte le rôle de victime.

Je vais maintenant vous parler de la nouvelle vie de souffrances qui vint pour moi.

Voyant mon mauvais état de santé, ma famille m'envoya à la campagne pour y reprendre des forces.

Mais Dieu continuait en moi son action en m'appelant à un nouvel état de vie.

Un jour, à la campagne, les démons voulurent faire un dernier assaut. Ce fut si dur pour moi que je vins sur le point de perdre connaissance. Vers le soir, j'ai en fait perdu connaissance et je fus réduite à l'état de moribonde.

 

C'est à ce moment que j'ai vu Jésus entouré d'innombrables ennemis.

-Quelques-uns le battaient durement,

-d'autres le frappaient de leurs mains, et

-d'autres enfonçaient les épines dans sa Tête.

-Il en y avait qui disloquaient ses jambes et ses bras,

-le mettant presque en pièces.

Ensuite ils le placèrent tout meurtri dans les bras de la Sainte Vierge.

 

Comme cela se passait à distance, la Vierge Mère,

-chagrinée et en larmes,

-m'invitait à m'approcher en disant:

 

«Tu vois, mon enfant, ce qu'ils ont fait à mon Fils!

Réfléchis un peu comment l'homme traite Dieu, son Créateur et son plus grand Bienfaiteur.

L'homme ne donne à mon Fils ni repos ni répit et me l'amène tout brisé.

 

Pendant une vision,

j'essayais d'apercevoir Jésus agonisant et

j'ai vu son Corps sanglant, plein de plaies, tout coupé et laissé pour mort. Je ne voulais pas qu'il souffre ainsi.

Je ressentais un si grand chagrin pour lui que,

-si on me l'avait permis,

je serais morte mille fois pour lui et

j'aurais souffert la même âpre Passion que lui.

 

À cette vision,

-j'avais honte de mes petites souffrances causées par les démons,

-comparées à celles endurées par Jésus pour les hommes.

Ensuite, Jésus, me dit: «As-tu observé les énormes offenses commises contre moi par ceux qui marchent sur le chemin d'iniquité?

 

Beaucoup, inconsciemment,

-ont une propension pour le mal et,

-d'abîme en abîme, tombent dans le chaos infernal.

 

Viens avec moi et offre-toi toi-même. Viens devant la Justice divine

-comme victime de réparation pour les nombreuses violations commises contre cette Justice,

-pour que mon Père Céleste veuille donner la conversion aux pécheurs qui, les yeux fermés, boivent à la fontaine empoisonnée du mal.

 

Sache cependant qu'un double champ s'ouvre devant toi:

-un plus souffrant et

-un autre de souffrances moins sévères.

 

Si tu refuses, le premier, tu ne pourras pas participer aux grâces pour lesquelles tu as bravement combattu.

Mais si tu acceptes, sache

-que je ne te laisserai plus seule et

-que je viendrai en toi pour souffrir tous les outrages commis contre moi par les hommes.

 

C'est là une grâce très singulière qui n'est donnée qu'à quelques-uns.

Parce que la plupart ne sont pas prêts à entrer dans l'univers de la souffrance.

 

Deuxièmement,

-c'est une grâce que je t'ai promise,

-celle de t'élever à une gloire proportionnelle aux souffrances que je te présenterai.

 

Troisièmement,

je te donnerai l'assistance, la gouverne et le réconfort de ma Très Sainte Mère,

à qui est donné le privilège de t'accorder toutes grâces ,

même la grâce des grâces -, dans la mesure de ta coopération.

 

Ainsi il me confiait à sa Très Sainte Mère qui, avec joie, semblait m'accepter. Avec reconnaissance,

-je m'offrais à Jésus et à la Très Sainte Vierge,

-prête à me soumettre à tout ce qu'ils voudraient de moi.

 

Quand je suis revenue de cet acte de déférence envers Dieu,

-où ma volonté s'était conformée à celle de Jésus,

je me suis retrouvée dans de terribles souffrances d'anéantissement dont je n'avais jamais connu l'expérience jusqu'alors.

Je me voyais comme une misérable indigente,

comme un ver de terre qui ne sait rien d'autre que de ramper sur le sol. Pour cette raison, je me suis tournée vers Dieu et je Lui ai dit:

«Aide-moi, ô mon bon Jésus.

Ton Omnipotence en moi et en dehors de moi est si lourde qu'elle m'écrase totalement.

Je vois bien que si tu ne me soulages pas, je finirai anéantie dans mon néant. Donne-moi de souffrir, je l'accepte.

Cependant, je te prie de me donner plus de force, parce que dans cet état, je sens que je vais mourir.»

 

À compter de ce jour, j'eus plus de grâces et d'aide.

Les visites du Seigneur et de la Très Sainte Vierge alternaient presque continuellement, surtout quand j'avais été attaquée par les démons.

Car, plus j'étais disposée à la souffrance, plus ils étaient furieux contre moi.

 

Les souffrances qui m'étaient infligées par les démons étaient indescriptibles. Elles me semblent maintenant comme des ombres,

-comparées aux souffrances acceptées par Jésus, dont l'intention était

-d'expier et

-de réparer pour les très grandes et très nombreuses offenses commises par les hommes contre Dieu.

Mais moi, qui crois en Dieu,

-qui tombe et me relève,

-qui suis parfois dépressive, parfois consolée,

je suis disposée à souffrir pour sa plus grande Gloire et pour le bien de mon prochain, comme Dieu le veut.

 

Après quelques jours,

-alors que je m'étais accoutumée à être une victime, et

-après plusieurs invitations de Jésus et de sa Très Sainte Mère, je me suis sentie encore une fois sur le point de m'évanouir.

 

Alors Jésus s'approcha de moi et me dit tendrement:

«Mon enfant, vois comment les hommes, qui n'ont aucun amour pour moi, me font souffrir.

En ces tristes temps, leur orgueil est si grand qu'il a même infecté l'air qu'ils respirent.

Son odeur s'est répandue partout et a atteint le Trône du Père dans le Ciel. Comme tu peux le comprendre, cette misérable condition a fermé pour eux les portes du Ciel.

Ils n'ont plus d'yeux pour voir la Vérité, parce que le péché d'orgueil

a complètement obscurci leur cerveau et

produit la dépravation de leur coeur.

En les voyant ainsi perdus, je souffre d'intolérables souffrances.

 

Oh! donne-moi du soulagement et des réparations pour les si nombreuses fautes commises contre moi.

Ne veux-tu pas amoindrir la souffrance que cette terrible couronne d'épines produit en moi?»

 

À ces mots,

je ressentis beaucoup de honte et d'anéantissement et

je répondis immédiatement:

 

«Mon très doux Jésus,

-remplie de confusion,

-terrifiée de te voir perdre ton Sang, et

-en t'entendant parler si tendrement,

j'ai oublié de te demander cette couronne afin que je puisse soulager ta souffrance.

Maintenant que tu me l'offres,

-je t'en remercie et

-je te prie de me donner de nouvelles grâces pour bien la porter.»

 

Là-dessus, Jésus enleva sa couronne, et

-après l'avoir bien installée sur ma tête et

-m'avoir encouragée à bien souffrir, il disparût.

 

Qui pourrait décrire les atroces spasmes que j'ai ressentis en revenant à moi- même.

À chaque mouvement de ma tête, les douleurs devenaient plus grandes. Je sentais les épines pénétrer dans mes yeux, mes oreilles, ma nuque, et jusqu'à ma bouche, déclenchant des spasmes, de telle manière que je ne pouvais prendre aucune nourriture.

 

Pendant deux à trois jours, je suis restée dans cet état de souffrance. En m'abstenant de manger, je diminuais les spasmes.

Quand ils se calmaient et que je recommençais à prendre un peu de nourriture pour me restaurer, mon Jésus immédiatement et sensiblement prenait ma tête dans ses Mains et serrait.

 

Les douleurs étaient renouvelées et plus intenses qu'avant. Parfois je perdais complètement mes sens et m'évanouissais.

 

Dès le commencement mon état de victime fut doublé

-par mon inquiétude au sujet de ma volonté de souffrir pour mon bon Jésus et

-par les continuels tracas causés à ma famille qui,

me voyant souffrir et se voyant incapable de m'amener à prendre quelque nourriture, croyait que j'avais contracté cette indisposition parce que je ne voulais plus rester à la campagne.

Ils attribuaient chaque refus de nourriture à mes caprices, ayant pour objectif mon retour rapide en ville.

 

Ma nature se rebellait contre cette double souffrance.

Mais comme ma famille n'était pas une composante importante de ma souffrance,

-mon Seigneur me taquinait en me menaçant de me retirer sa grâce

-si j'avais du ressentiment contre ma famille.

 

Un soir, j'étais assise à la table et je souffrais d'une façon qui m'empêchait d'ouvrir la bouche.

Ma famille, d'abord avec douceur, puis avec indignation, exigea que j'obéisse et que je mange.

Incapable de les satisfaire, je commençai à pleurer.

Afin de ne pas être vue ainsi, je me suis retirée dans ma chambre, où j'ai continué à pleurer.

J'ai supplié mon Jésus et la Sainte Vierge de me donner la force de supporter cette épreuve.

Pendant ce temps, je faiblissais et, de tout mon coeur je dis:

 

«Mon bon Seigneur,

-c'est un dur tourment pour moi de voir ma famille si ennuyée par ce qui m'arrive, et

-cela pour une si injuste raison.

Ne permets pas qu'ils me voient dans cet état.

Je préférerais mourir, plutôt que de leur laisser connaître ce qui se passe entre nous deux.

Ce sentiment est si fort en moi que, sans trop que je sache pourquoi, je ne puis m'empêcher de me cacher pour que personne ne puisse me voir ainsi.

 

«Quand je suis surprise et que je n'ai pas le temps de dissimuler mes souffrances et mes larmes, je me sens anéantie et comme si tout mon être fondait comme de la neige dans un feu.

Mon corps éprouve alors une chaleur anormale qui me fait transpirer abondamment et qui,par la suite, me fait trembler de froid.

 

Ô mon bon Jésus, seulement toi peux changer cet état de choses. Garde-moi cachée de la vue des autres.

Donne à ma famille de réaliser que je ne m'éloigne d'eux que pour prier. Et j'aimerais beaucoup, ô mon Dieu,

que ce qui m'arrive ne soit connu que de toi.»

 

Pendant que je me soulageais de mon fardeau par des pleurs, des prières et des promesses, Jésus se montra à moi entouré d'innombrables ennemis

qui lui hurlaient toutes sortes d'insultes.

Quelques-uns le piétinaient, -d'autres lui tiraient les cheveux,

-d'autres encore le blasphémaient avec des sarcasmes diaboliques

 

Mon adorable Jésus semblait vouloir se dégager des pieds puants qui l'oppressaient

Il regardait autour comme s'il cherchait un ami qui le libérerait. Je remarquai qu'il n'y avait là personne pour lui offrir de l'aide.

 

Réalisant l'affront immense qui était fait à Jésus, je pleurais beaucoup. J'aurais aimé me rendre au milieu de ces loups enragés pour le libérer. Mais je me suis rendu compte que je n'étais pas capable, et je n'ai pas osé.

 

Aussi, de loin, j'ai fait de ferventes prières à Jésus pour qu'il me rende digne de souffrir l'épreuve à sa place -- tout au moins en partie.

Je disais: «Ah! Jésus, si seulement je pouvais prendre ce fardeau pour te soulager et te libérer de ces ennemis.»

 

Pendant que je disais cela,

-ces ennemis furieux, comme s'ils avaient entendu ma prière,

-se jetèrent sur moi comme des chiens enragés:

ils me battaient, me tiraient les cheveux et me piétinaient. Je ressentais de la joie en moi,

quand j'ai réalisé que, même de loin,

j'étais en mesure d'accorder à Jésus quelque soulagement.

 

Alors me voyant joyeuse, les ennemis disparurent.

Puis Jésus s'approcha pour me consoler, même si je n'osais dire un seul mot. Il brisa le silence et dit:

«Mon enfant, tout ce que tu as vu qu'on me faisait n'est rien

comparé aux nombreuses offenses commises contre moi par les hommes. Leur aveuglement les tient submergés dans les choses terrestres,

ce qui les rend sans pitié et cruels envers moi et envers eux-mêmes.

 

Ils ont répudié chaque vérité surnaturelle en se donnant complètement à la recherche de l'or. Ceci les a jetés dans la boue.

Ils sont tombés dans la complète négligence en regard de leur vie éternelle.

 

«Ô mon enfant,

-qui élèvera une digue contre cette monstrueuse vague d'ingratitudes, qui augmente toujours dans le monde des faux plaisirs?

-Qui aura pitié et me délivrera de tant de personnes

qui me font saigner et qui vivent noyés dans la puanteur des choses

terrestres?

 

Viens avec moi et prie, pleure et offre des réparations pour les offenses qu'ils commettent contre mon Père.

Ils sont aveuglés, sans esprit ni coeur,-

Ils n'ont d'yeux que pour les choses terrestres.

Ils s'opposent à moi et piétinent mes nombreuses grâces comme si elles étaient de la boue.

Ils placent tout ce que j'ai fait pour eux sous leurs pieds mondains.

 

«Oh! toi au moins, élève-toi contre ce que tu connais du monde.

-Abhorre et hais tout ce qui ne m'appartient pas.

-Chéris toujours les choses du Ciel.

 

-Aie mon honneur dans ton cœur.

-Fais des réparations

pour les nombreuses offenses commises continuellement contre moi.

Pense à la perte de beaucoup d'âmes.

 

Oh! ne me laisse pas seul avec de si nombreuses déceptions qui me déchirent le Coeur.

Sache que tout ce que tu souffres maintenant n'est rien, en comparaison de ce que tu souffriras dans le futur.

N'ai-je pas répété plusieurs fois que je veux de toi une imitation de ma Vie. Vois comme tu es différente de moi!

Aussi, prends courage et n'aie pas peur, car tu arriveras à trouver une manière de m'aider.»

 

Après ces Paroles de Jésus, au moment où je suis revenue à moi,

j'ai remarqué que j'étais entourée de membres de ma famille qui pleuraient et qui étaient bouleversés.

 

Ils pensaient que j'étais sur le point de mourir.

Ils se dépêchaient pour me conduire à la ville pour être examinée par des médecins. J'étais incapable d'expliquer ce qui m'arrivait.

Je voyais bien

-que ma famille était consciente du problème physique que je vivais et

-que j'allais devoir me soumettre à un examen médical. Aussi, je pleurais et je me suis plainte à Jésus en lui disant:

 

«Combien de fois, mon bon Jésus, t'ai-je dit que je veux souffrir avec toi, mais en secret seulement!

C'est ma seule joie! Pourquoi m'en prives-tu?

Oh! quand donc aurai-je la paix avec ma famille? Toi seul, mon bon Jésus, tu peux arranger tout ça.

S'il te plaît, fais en sorte qu'ils n'aient pas à craindre autant.

 

Ne vois-tu pas comme ils sont tristes?

N'entends-tu pas ce qu'ils disent et ont l'intention de faire! Certains pensent d'une manière, d'autres d'une autre.

Quelques-uns veulent que j'essaye un remède, d'autres un autre. Tous les yeux sont tournés vers moi.

On ne me laisse jamais seule et cela m'empêche de retrouver ma paix perdue. S'il te plaît, aide-moi dans ces inquiétudes -- les unes pires que les autres -- qui me font faiblir.»

 

À ces paroles, mon bon Jésus me dit avec douceur:

 

«Mon enfant, ne sois pas attristée par cela.

Comme une personne morte, essaie plutôt de t'abandonner dans mes Bras.

Pendant que tes yeux sont fixés sur ce qu'ils font et disent à ton sujet, je ne suis pas libre d'agir en toi comme je le veux.

Ne veux-tu pas me faire confiance?

N'as-tu pas fait l'expérience de mon Amour pour toi?

 

Pour cette raison, je veux

-que tu fermes les yeux,

-que tu restes en paix dans mes Bras, et

-que tu ne regardes pas autour pour examiner ce qui t'arrive.

Tu perds ainsi ton temps et tu risques de ne pas atteindre l'état de vie auquel tu as été appelée.

 

«Ne sois pas préoccupée par les personnes qui t'entourent. Accepte leurs silences. Sois joyeuse et soumise en tout.

 

Conduis-toi de manière à ce que

-ta vie, tes pensées, tes battements de coeur,

-tes respirations et tes affections

soient des actes de réparation continuels pour apaiser la Justice divine. Offre-moi tout.»

 

Après que Jésus m'eut enseigné cela, il disparut.

Je m'efforçais de faire de mon mieux pour être soumise à la Divine Volonté.

 

Parfois je pleurais amèrement, parce que ma famille

me plaçait dans des conditions difficiles et

m'obligeait à subir des examens médicaux.

 

Ils décidèrent que ma maladie n'était qu'une question de nerfs.

Ils me prescrirent de marcher, de prendre des bains froids et d'avoir des distractions continuelles.

Ils décidèrent aussi que, pendant ma période d'ajustement,

ils ne modifieraient pas mon entourage,

car un tel changement pourrait aggraver plutôt qu'améliorer ma situation.

 

À partir de ce jour, il s'établit une guerre de feintes et de silences entre ma famille et moi.

L'un m'empêcherait d'aller à l'église,

-un autre m'enlèverait ma liberté en étant constamment présent à la maison,

-un autre me convaincrait de prendre mes médicaments, et

-les autres feraient pression pour que je suive l'avis du docteur qui voulait même que je sois gardée la nuit.

 

Néanmoins, il était facile pour eux de remarquer qu'il m'arrivait des choses qu'ils ne pouvaient pas comprendre.

Après une longue période de temps, incapable de supporter tout cela plus longtemps, je ramassai mon courage et me plaignis à mon Seigneur:

 

La situation a atteint un point tel qu'ils me privent de choses qui me sont particulièrement chères. Je suis privée d'à peu près tout, même des sacrements.

 

Qui aurait deviné que j'atteindrais un état où je serais incapable

-de m'approcher de toi dans les sacrements, ou

-de simplement te rendre visite?

Qui sait où cet état de choses finira?

Ô Jésus, donne-moi une aide nouvelle et ta force. Autrement ma nature va craquer.»

 

Là-dessus, Jésus se laissa voir et reprit vivement:

«Courage, mon enfant. Je suis venu t'aider. Pourquoi as-tu peur?

 

Quelques-unes pensaient d'une manière, d'autres d'une autre.

Les choses les plus saintes que je faisais étaient jugées par quelques-uns comme mauvaises.

 

J'étais même accusé d'être possédé du démon.

D'autres me regardaient avec mauvaise volonté et avec des regards haineux. Ils cherchaient des manières pour m'enlever la vie.

Ma présence pour beaucoup était devenue intolérable.

 

J'étais jugé mauvais par les méchants, alors que j'étais une consolation pour les bons.

Aussi, ne veux-tu pas devenir comme moi et désirer souffrir, au moins en partie, les souffrances que j'ai endurées pour les créatures?»

Et je répondis: «J'embrasse tout par amour pour toi, mon Seigneur.»

 

Je vécus plusieurs années de cette manière -- souffrant

-par les démons,

-par les créatures, et

-par Jésus lui-même qui me mettait à part pour partager ses souffrances.

 

Avec le temps, j'atteignis un point où j'avais honte de moi-même: je rougissais quand j'étais vue par quelqu'un.

 

D'ailleurs, même à l'époque où j'étais en bonne santé,

-le simple fait de rencontrer quelqu'un ou

-d'avoir à converser avec les autres, y compris avec les gens de ma famille, était pour moi un grand sacrifice.

Dans cet état de souffrance, maintenant plus que jamais,

je faisais l'expérience d'embarras et de troubles stupéfiants.

 

Voyant que le traitement prescrit par le premier médecin était sans effet, ma famille me fit voir par d'autres médecins, qui eux aussi furent incapables d'améliorer ma santé.

Fondant en larmes, je dis à mon bien-aimé Jésus:

«Seigneur, ne vois-tu pas que mes souffrances deviennent plus apparentes, pas seulement pour ma famille, mais aussi pour beaucoup d'étrangers qui, maintenant, connaissent mon affaire?

 

Je suis confuse et je sens que ceux qui me regardent me montrent du doigt

-comme si j'avais fait quelque choses de honteux, ou

-comme si ma souffrance était contagieuse.

 

Je ne peux pas t'exprimer la détresse que cela me cause.

Qu'est-ce qui m'est arrivé pour que ces terribles peurs me reviennent encore et encore?

En fait, si on les examine attentivement, on voit bien qu'elles sont injustifiées.

 

Toi seulement, ô Jésus, tu peux me libérer d'une telle publicité et de telles appréhensions.

 

Toi seul peux permettre que mes souffrances restent secrètes. Je supplie ta Bonté de m'entendre.»

 

En premier, Notre-Seigneur fit comme s'il ne m'entendait pas. Et ma souffrance augmentait.

Ensuite, il eut pitié de moi et dit:

«Viens à moi, mon enfant, je veux te consoler. Parce que tu souffres, tu as raison de te lamenter.

 

Mais rappelle-toi combien plus j'ai souffert par Amour pour toi. D'une certaine façon, mes souffrances étaient cachées elles aussi.

 

Néanmoins la Volonté de mon Père était que je souffre publiquement. Là-dessus j'ai fait face à tous les mépris, les disgrâces et les confusions, même d'être privé de mes vêtements:

Je suis apparu nu devant une très grande foule.

Peux-tu imaginer une plus grande confusion que celle-là?

 

Ma nature ressentait elle aussi ce type de confusion.

Mais mon Esprit était fixé sur la Volonté de mon Père.

J'offrais cette épreuve en réparation des nombreuses indécences

-commises sans broncher devant le Ciel et la terre,

-ces orgueilleuses ostentations qui sont accomplies avec cran comme des actes grandioses.

 

J'ai dit à mon Père:

«Père Saint, accepte ma confusion et ma disgrâce en réparation des nombreux péchés commis effrontément en public, et qui sont parfois de grands scandales pour les petits enfants.

Pardonne à ces pécheurs et donne-leur la lumière céleste pour qu'ils puissent réaliser la laideur du péché et revenir dans la voie de la vertu.»

 

«Et si tu veux m'imiter, n'as-tu pas aussi à participer à ce genre de souffrances, que j'ai supporté pour le bien de tous?

Ne sais-tu pas que les plus beaux cadeaux que je puisse donner aux âmes qui me sont chères,

ce sont les croix et les épreuves ressemblant à celles que j'ai vécues dans mon Humanité?

 

Tu es seulement une petite enfant sur le chemin de la croix et donc tu te sens très faible. Quand tu seras plus vieille et que tu auras compris combien il est précieux de simplement souffrir, alors le désir de le faire deviendra plus grand.

 

Pour cette raison,

-appuie-toi contre moi et repose-toi, et

-tu acquerras la force et l'amour de la souffrance.»

 

Après avoir vécu six ou sept ans dans ces souffrances, j'empirai et fus forcée de rester au lit.

Très souvent, je m'évanouissais et ma bouche et ma mâchoire se fermaient si fort que je ne pouvais prendre aucune nourriture.

 

Quand je réussissais à avaler quelques gouttes de liquide, immédiatement je devais les régurgiter en vomissant continuellement, ce qui m'arrivait toujours pendant mes plus sévères souffrances.

 

Après dix-huit jours de médications sans résultat, un confesseur fut appelé pour me confesser. Quand il vint et me trouva dans cet état de pétrification, il me plaça sous obéissance et m'ordonna de me libérer moi-même de cet état de léthargie mortelle.

 

Il fit le signe de la Croix et m'aida à me libérer moi-même de cette maladie nerveuse.

 

Quand je fus guérie, il me dit: «Dis-moi ce qui ne va pas.» Je demeurai silencieuse sur tout, mais je lui dis seulement:

Père, cela doit être quelque chose du démon.» Sans autre interrogation, il me dit:

 

«N'aie pas peur, ce n'est pas le démon.

Et si c'est lui, moi, au Nom de Dieu, je le chasserai de toi.»

 

Alors, je récupérai la liberté de mouvement pour mes bras et la capacité de librement ouvrir ma bouche.

Après que le confesseur fut parti, je pensai à ce qui était arrivé.

Je conclus que ce qui s'était passé était un miracle qui s'était produit par la sainteté de ce prêtre.

Je pensai en moi-même:

«Si j'avais continué dans cet état, ma vie se serait terminée en un rien de temps.Mais me voilà plutôt engagée dans une vie nouvelle.»

 

Je serai toujours reconnaissante à Dieu de m'avoir redonné la santé par la sainteté de son ministre.

Je ne peux cependant pas cacher le fait que, dans ma situation,

-j'étais résignée à mourir et que,

-étant maintenant libre, je regrettais de ne pas être déjà morte.

 

Mais Jésus ne permit pas que je meure, car il voulait compléter ses desseins sur moi.

Ainsi, en un jour, il me montra qu'il voulait que je sois une victime à perpétuité.

De temps à autre, il me ramenait à mon ancien état, mais seulement quand j'étais seule.

 

Après avoir recouvré la santé, je retournai à l'église pendant une période de temps pour satisfaire à mes devoirs religieux.

Quand je recevais Jésus dans la Sainte Communion, il me disait quand réserver du temps pour les souffrances.

 

Quelquefois il désignait l'heure à laquelle il reviendrait.

Parce que mes souffrances m'étaient annoncées à l'avance par Jésus lui- même, je ne crus pas qu'il fut nécessaire d'en parler à mon confesseur.

Car, à la seule pensée de pouvoir annoncer à l'avance mes souffrances,

je serais devenue l'âme la plus fière du monde, même si j'étais guidée par la sainteté de mon père spirituel.

 

Aussi, pendant longtemps, ma souffrance était soulagée,

non par une assistance humaine, mais par Jésus qui faisait tout.

 

Il arriva qu'après m'avoir fait partager ses souffrances,

Jésus ne me donna pas la capacité de retrouver mes sens par moi-même.

Ainsi, ma famille dut faire revenir le confesseur.

 

Après qu'il m'eut fait recouvrer mes sens, il me dit:

«À partir de ce jour, quand tu viendras à l'église, ou avant la communion, ou après ton action de grâce, viens me voir dans le confessionnal et je te donnerai la bénédiction pour que tu puisses te sortir toi-même de ton état de souffrance sans que j'aie besoin d'aller chez toi.»

 

Un matin, après la Communion, Notre-Seigneur me fit comprendre que,

-en ce jour même, alors que je serai en complet état de léthargie,

-il m'invitera à lui tenir compagnie en participant aux souffrances que lui faisaient subir certains hommes pervers.

Sachant que mon confesseur était à la campagne, je dis à Jésus:

 

«Mon bon Jésus,

si tu veux me transférer tes douleurs, aie la bonté de me réanimer toi-même, car, si ma famille voulait faire chercher le confesseur, il ne serait pas disponible.»

 

Le Seigneur, dans toute sa bonté, me dit:

 

«Mon enfant, ta confiance doit être placée pleinement en moi.

Sois tranquille, confiante et résignée de manière à ce que tout en toi repose en moi. Cela rendra ton âme lumineuse et fera que toutes tes passions resteront calmes.

En attirant ton âme par mes rayons de lumière,

-j'en prendrai possession et

-je la transformerai pleinement en moi, faisant de ta vie ma propre Vie.»

 

Après ces Paroles, je ne pouvais m'opposer à lui et me résignai à sa Volonté. J'offris la Sainte Communion que je venais de vivre comme si elle était ma dernière.

 

Ainsi, devant le Saint Sacrement, je fis à Jésus un dernier adieu et quittai l'église. En dépit de ma résignation, je me sentais un peu inconfortable quand je pensais à ce qui allait m'arriver.

 

Aussi je pleurai et je priai pour que le Seigneur me communique des forces neuves pour me raviver si je perdais connaissance.

 

Ce jour-là, je fus surprise par l'attaque qui me plongea dans cet état mortel.

Ce fut une très amère, nouvelle et extrêmement lourde souffrance pour moi. Ce fut la pire et la plus lourde que j'avais subie jusque-là.

En entrant dans cet état de souffrances extrêmes, je me résignai à faire la Volonté de Dieu et j'étais prête à mourir.

Voyant mon état, ma famille envoya chercher un prêtre -- autre que mon confesseur habituel qui était absent.

Ce prêtre, je le dis dans la charité, qui pouvait avoir l'intention de m'aider, refusa de venir à la maison.

Ainsi, pendant dix jours, je fus dans cet état de pétrification mortelle, mais sans mourir.

 

Finalement, au onzième jour, le confesseur que j'avais eu pour ma première communion vint. Il me réanima comme mon autre confesseur le faisait.

 

À partir de ce moment, je fus impliquée dans une guerre de longue durée avec plusieurs prêtres. Ils disaient que je feignais mon état pour avoir l'air d'une sainte.

Quelques-uns disaient que je méritais d'être battue à coups de bâtons et de fouets pour que je ne retombe plus dans cet état lamentable.

D'autres disaient que j'étais possédée du démon.

Ils disaient aussi d'autres choses sur moi qu'il vaut mieux ne pas répéter.

 

Je ne savais que faire.

Ma famille croyait que c'était leur devoir d'alléger ma souffrance et cherchait des prêtres qui viendraient. Dieu sait combien de refus ils ont essuyés.

Je ne pouvais plus le supporter.

Ma pauvre mère, plus spécialement, pleurait des rivières de larmes. Quant à moi, je restais tranquille.

 

Que Dieu veuille pardonner à tous ceux qui me causaient ces souffrances. J'aimerais que le Seigneur dédommage cent fois tous ceux qui souffraient avec moi, spécialement ma mère.

Vous pouvez imaginer combien était pénible ma sujétion à ces prêtres, parce que j'avais absolument besoin d'un prêtre pour me réanimer.

Dieu sait combien de fois j'ai prié Jésus,

pleurant beaucoup pour être libérée de cette pénible sujétion.

Et combien de fois je lui ai résisté quand il me redemandait d'être victime, pour que je partage ses plus dures souffrances!

Je résistais parfois violemment.

 

Je disais à mon bon Jésus:

«Seigneur, je veux bien accepter l'état de victime, pourvu que tu me promettes que tu me réanimeras sans l'intervention d'un prêtre.

Autrement, je ne veux pas me soumettre à ce si pesant joug.» J'ai même résisté de cette manière pendant trois jours.

 

Pendant ces trois jours où je résistai à Dieu.

Je lui rappelais sa promesse en disant toute en larmes:

«Seigneur, tu ne tiens pas la promesse que tu m'as faite. Tu m'as dit que tout se passerait entre toi et moi seulement.

Maintenant, tu veux qu'une troisième personne me réanime et qu'elle me force éventuellement à lui révéler ce qui se passe entre toi et moi.

 

N'as-tu pas remarqué

-les étranges refus et

-les humiliations que ma famille doit endurer de la part de ces prêtres qui ne nous croient pas?

Et tu dis que ce n'est pas convenable que je puisse me réanimer moi-même? Ne pourrions-nous pas éviter ces complications et rester paisibles.

 

Je serais contente de prendre sur moi tes souffrances aussi souvent que tu aimes, et toi tu pourrais être content parce que tu me réanimerais quand tu le voudrais. Et ainsi tu ne serais pas insatisfait de moi par rapport à mon acceptation de ta Volonté.»

 

Tout ce que je disais ne servait à rien.

Jésus restait silencieux et feignait ne pas m'entendre.

Cela semblait comme s'il ne voulait pas m'accorder ce que je pensais être convenable et saint.

 

Plutôt il me dit: «Mon enfant n'aie pas peur. Je suis celui qui donne la nuit et le jour. Présentement, c'est un temps pour la nuit, mais le temps pour la lumière viendra bientôt.

 

Sache que c'est ma coutume de manifester mes oeuvres à travers les prêtres.

Je leur ai donné la faculté de savoir, de juger, et d'encourager l'âme à agir sans perplexité, en accord avec le critère du Lévitique.

Mes prêtres ont aussi le pouvoir de suspendre ou d'ignorer ce qui, en accord avec leurs considérations, ne rencontre pas le critère de la Révélation.»

Il est inutile de vous dire qu'après ces Paroles de Jésus, je restai muette, avec l'intention de me soumettre à sa Volonté clairement exprimée.

 

Mais puis-je rester silencieuse

-après avoir été, pendant quatre ans, forcée d'obéir

-alors que j'étais confrontée à tant de choses étranges et contradictoires? Parce qu'on me l'a commandé, je dirai ce qui suit:

 

Par exemple, ils permirent que je reste immobilisée et pétrifiée pendant plus de dix-huit jours consécutifs: c'était vraiment une mort sans mourir,

-parce que j'étais immobilisée dans tous les sens du mot et

-que je ne pouvais pas prendre une seule goutte d'eau ni satisfaire mes besoins naturels.

 

En bref, j'étais comme une morte (alors que je vivais encore), J'étais à la merci de prêtres qui,

délibérément et pour me narguer,

me firent continuer de vivre dans une condition de mort.

Dieu seul sait ce que j'ai vécu pendant ces quatre années de vrai martyre.

 

Quand un prêtre enfin décidait de me réanimer, il n'avait même pas la courtoisie de dire: «Prends patience et fais ce que Dieu attend de toi.»

Plutôt, avec de rudes réprimandes dans le genre qu'on fait à des personnes dissolues ou désobéissantes,il disait des choses comme:

«Mon opinion bien considérée est que tu appliques tes talents d'une bien mauvaise manière.»

 

Luisa se plie de bonne grâce aux souffrances et aux dénégations lui venant des prêtres.

Durant l'épidémie de choléra, Jésus rend public son rôle de victime.

 

Oh! comme j'ai été méchante et comme je le suis encore, puisque je ressens encore vivement en moi les accusations que je ne suis qu'une âme capricieuse et désobéissante!

Je pense en effet que la raison profonde de mes sentiments est que mes pensées et mon agir sont très différents de ceux de mon aimable Jésus.

 

Toute sa Vie, il fut un signe de contradiction sur tous les plans.

Cependant, il n'a jamais eu le moindre ressentiment.

Il n'était jamais dérangé et, -dans un grand calme,

il supportait insulte après insulte et affront après affront.

 

Moi, j'ai honte de le dire, j'ai très souvent pleuré

Je me suis souvent plainte à mon très doux Jésus -- au point même d'éprouver de la résistance envers lui --,

pour qu'il ne me soumette pas à de si sévères souffrances ou

qu'on ne m'accuse pas injustement d'être désobéissante et capricieuse.

 

Oh! comme le Seigneur fut bon pour moi, méchante que je suis. Dans mes résistances, il feignait de se désintéresser de moi et ne disait rien.

Il partait, mais seulement pour un temps très court. Il réapparaissait ensuite et me trouvait dans la désolation causée par son absence.

 

Puis il me replongeait dans les souffrance mortelles qu'il me donnait lui-même directement.

Une fois, quand le confesseur vint pour me réanimer, il me dit durement:

«Je ne veux pas que tu retombes dans cet état.»

 

Momentanément, je retrouvai mes sens et lui dis:

«Mon père, il n'est pas dans mon pouvoir de tomber ou de ne pas tomber dans cet état de léthargie.

C'est vrai que je suis capricieuse, désobéissante et bonne à rien.

Mais je dis la vérité quand je dis que la souffrance de ne pas pouvoir vous obéir , est très pénible pour moi.

 

Je pense, mon père, que je subis cette souffrance

-parce que je suis dépourvue de la vertu d'obéissance,

-qui est une brillante pierre précieuse de mon Jésus et

-sans laquelle je ne serai jamais acceptée avec plaisir par lui. J'ai beaucoup de regrets.

Et je me sens très inconfortable quand je me vois si différente de lui.

Quel bien peut-il accomplir dans une âme désobéissante?»

 

Ces paroles d'humilité venaient du fond de mon coeur qui palpitait d'amour pour mon très cher Jésus.

Le confesseur me laissa alors

-avec un mot d'encouragement et

-avec un peu plus de bonheur qu'à la visite précédente.

 

Malgré cet encouragement, je décidai à contrecoeur

-que si le Seigneur ne voulait pas m'assurer que je pourrais être libérée de l'état de pétrification sans l'intervention d'un prêtre, et

-s'il voulait que j'accepte des épreuves et des souffrances en réparation pour les

nombreux péchés commis continuellement par la majorité des hommes, alors je lui résisterai et m'opposerai à lui pour avoir ce que je veux.

 

À cette époque, Dieu fit augmenter l'épidémie de choléra de jour en jour au point que nos habitants étaient effrayés.

 

Un jour, je suppliais le Seigneur plus que jamais pour qu'il fasse cesser ce fléau,

fruit de sa juste et inexorable colère

face aux innombrables affronts commis par les hommes méchants. Pendant que je priais,

Jésus m'apparut et me dit:

«Très bien, puisque tu t'offres volontairement comme victime de réparation

-pour souffrir dans ton corps et ton âme

-de graves et douloureuses souffrances, je t'accorderai ce que tu désires.»

 

Après cela je lui dis:

«Seigneur, si les choses se passent entre toi et moi,

je suis bien prête à accepter tout ce que tu m'imposeras.

Autrement, je ne peux pas.

Tu sais ce que les prêtres pensent et comment ils agissent avec moi.»

 

Jésus, très doucement répondit:

«Mon enfant, si j'avais médité sur ce que l'homme ferait de mon Humanité, je n'aurais jamais accompli la Rédemption du genre humain.

 

Mon but était leur salut éternel.

Un grand Amour me consumait et me fit tout sacrifier pour eux. Pour le salut éternel des créatures,

j'offris à mon Père Éternel les épreuves et les souffrances produites injustement en moi

par les pensées et les actions des hommes.

 

Sache que, pour imiter ce que j'ai fait durant mes trente-trois ans de vie terrestre,

-tu dois te soumettre à mes labeurs, mes rejets, mes souffrances et ma mort.

-Et tu dois les vivre de la même manière qu'ils ont été ressentis par moi. C'est de cette manière que je te demande d'imiter ma Vie, si tu le veux.

 

Autrement, m'imiter comme il te plaît n'est pas et ne sera jamais à mon goût.

La plus belle action et la plus plaisante pour moi est

-l'action faite inconditionnellement par l'âme

-qui se soumet à moi sans sa volonté propre, mais uniquement dans la mienne.

 

«Ainsi, pour que je puisse trouver en toi l'accueil qui me soit le plus plaisant, fais l'acte héroïque

-de faire mourir totalement ta volonté et

-de laisser vivre uniquement la mienne en toi.

 

Pour le moment, je veux que tu sois une victime

d'amour,

de réparation et

d'expiation

pour les personnes qui s'opposent à toi et qui continuent de te harceler.

 

Souviens-toi que ces personnes sont mes enfants et qu'elles ont été rachetées par mon Sang. Si tu vis vraiment dans l'Amour, tu te soumettras et tu donneras tout pour leur salut.»

 

Le soir même, je fus reprise

-par cet état de souffrance qu'il me communiqua et

-dans lequel je suis restée pendant trois jours, sans réanimation.

 

Quand je revins à moi,

-personne ne parlait plus de choléra

-à l'exception de quelques personnes agissant follement et qui ont dû payer leur contribution à la mort.

La majorité des habitants furent secoués par ce fléau de Dieu.

 

Quand le confesseur vint pour me réanimer, il me dit à la blague:

«Ces derniers jours nous avons eu un grand missionnaire avec nous, qui a fort bien prêché.

 

Nous avons vu des gens à nos pieds, qui jusque-là résistaient à tout sentiment religieux et qui, durant leur vie entière n'avaient pas daigné passer devant une église. À l'appel de cet excellent prédicateur, ils se rendirent à la grâce et produisirent des fruits de vie éternelle.»

 

Je lui demandai où ce missionnaire avait prêché. Il répondit:

«Pas seulement dans les églises, mais sur les places, dans les cercles, les

boutiques et les maisons.

Sa parole puissante atteignait tous les endroits avec une onction de grâce qui en amena beaucoup à la pénitence. Et veux-tu savoir son nom?

Il a un bon nom. Il est appelé D. Coletto (allusion au choléra), le fléau de Dieu.»

 

Pendant ce temps, le Seigneur préparait une autre mortification pour moi. Elle me frappa après que le fléau du choléra fut passé.

La mortification consistait en des changements rapides de confesseurs.

 

Celui que j'avais à ce moment-là était membre d'un ordre religieux et il était appelé à une vie sobre par ses supérieurs.

J'étais satisfaite de lui parce qu'il était le seul à ne pas me faire souffrir. Tout le tumulte que j'ai raconté plus haut m'était fait par d'autres prêtres pendant que ce confesseur était à la campagne.

Ses visites étaient isolées à cause du choléra.

 

Et je souffrais beaucoup de son absence, parce que plus volontiers que les autres, il consentait à me réanimer.

Très chagrinée, j'eus recours à Notre-Seigneur et lui montrai ma souffrance.

 

Avec son habituelle tendresse, Jésus me dit:

«Mon enfant, ne sois pas chagrinée pour cela.

Je suis le Seigneur des coeurs et je peux les tourner ou les tordre comme il me plaît. Si ton confesseur t'a fait du bien, il n'était que mon ambassadeur,

qui recevait tout de moi et te donnait comme je décidais.

 

Je ferai de même avec d'autres confesseurs et je leur donnerai les grâces pour remplir leur fonction. Qu'as-tu alors à craindre?

«Mon enfant,

combien de fois dois-je te répéter qu'aussi longtemps que tu persisteras

-à regarder à droite et à gauche,

-à poser tes yeux parfois sur ceci, parfois sur cela,

tu ne pourras pas vraiment te maintenir sur le chemin du Ciel?

 

Si tu ne rives pas tes yeux seulement sur moi,

-tu boiteras toujours,

-l'influence de ma grâce ne pourra pas être complète en toi.

 

C'est pourquoi je veux

-que tu restes dans la sainte indifférence par rapport aux choses qui t'entourent et

-que tu sois toujours disposée à accomplir tout ce que je veux de toi. Autrement tu ne pourras pas être préférée à d'autres pour le rôle de victime.»

 

Réfléchissant à ces Paroles qui m'étaient données directement par Jésus, mon coeur développa une telle force

-que je ne remarquais plus maintenant l'absence de mon confesseur,

-même s'il avait fait du bien à mon âme.

Par la suite, Dieu m'inspira de me soumettre aux soins du prêtre qui me confessait quand j'étais jeune fille. Je n'ai jamais regretté ce choix.

 

De fait, je me suis souvent exclamée à Dieu:

«Puisses-tu toujours être béni ô Seigneur.

Tu m'as confondue quand tu as tiré parti de ce qui me semblait dommageable à mon âme et pour ta plus grande Gloire, tu as transformé cette situation en bienfaits pour moi.

Puisse-t-il en être toujours ainsi, ô mon Dieu!»

 

Alors que mon coeur avait toujours été fermé à mon autre confesseur,

je l'ai ouvert à ce ministre de Dieu proposé par Jésus et accepté par moi.

 

Malgré ses pressions et son insistance, mon coeur restait fermé à l'autre confesseur

Par conséquent, je ne pouvais pas me libérer intérieurement. Il essayait de toutes les manières de me faire parler.

Mais la simple pensée d'avoir à dire à un autre ce qui se passait entre Jésus et moi produisait en moi tant d'embarras et d'aversion

C'était comme si j'avais eu à confesser le plus affreux péché, lequel, merci à Dieu,

-je ne suis pas consciente d'avoir commis et

-pour lequel je n'ai d'ailleurs pas de penchant.

 

À ce confesseur, cependant, et en de multiples occasions,

j'ai fait connaître mon âme dans les menus détails, même si je le faisais sans aucun ordre.

Si on me demandait pourquoi je ne voulais pas de l'autre confesseur pour me réanimer, ma réponse serait que je me sentais incapable de lui expliquer ce qui m'arrivait.

Ce n'était pas sa faute à lui

Parce qu'il était bon et avisé et qu'il m'aurait écouté patiemment.

Il aurait pris grand soin de mon âme si je lui avais dit ce qui se passait entre Jésus et moi.

Il veillait néanmoins à ce que je demeure dans les chemins de la vertu.

 

Quant à moi, je ressentais une très grande pesanteur en mon âme,

-de laquelle j'aurais bien voulu être soulagée

-en m'exprimant à quelqu'un d'autre, avec le désir de connaître son opinion.

 

Cependant, je le répète, il m'était impossible de le faire.

Je crois que la raison pour laquelle mon premier confesseur ne pouvait pas me faire parler était le bon vouloir divin, tout simplement.

Je dois ajouter que mon nouveau confesseur avait un talent spécial pour pénétrer dans mon intérieur.

 

Avec lui, je prenais graduellement courage.

Je sentais en moi la volonté et la patience de m'exprimer. Petit à petit, je lui ouvris mon âme

Jele laissai lire en moi comme dans un livre, page par page, même mot par mot, incluant les grâces spéciales que m'avait accordées le Seigneur.

C'était comme si mon bon Jésus se donnait la peine de me rappeler tout ce qu'il m'avait déjà dit et tout ce qui m'était arrivé.

 

Quelquefois, quand je ressentais de la répugnance à lui révéler quelque chose,il me réprimandait beaucoup et même menaçait de me quitter.

 

Je peux dire la même chose de l'autre confesseur, qui continuait à me demander une chose et ensuite une autre. Parfois il me demandait ce qui causait mes léthargies et quels en étaient les effets.

 

Quelquefois, quand il voyait mon entêtement,

-il me commandait au nom de l'obéissance de lui répondre; et

-il plaçait devant moi la peur d'une grande illusion diabolique. Ensuite il ajoutait:

«Quand l'âme est obéissante, nous sommes tous les deux plus sécurisés et tranquilles, parce que le Seigneur ne permettrait pas que son ministre,

qui veut agir correctement dans la quête de la vérité, soit dans l'erreur.»

 

À ce sujet, il m'a souvent semblé que les deux, Jésus et le confesseur,

-savaient tout de la question, parce que,

-avant que Jésus me soumette à quelque souffrance,

-je remarquais que le confesseur connaissait la vérité.

Je me disais en moi-même: «Il vaut mieux tout lui dire tout de suite que de garder le silence, puisque déjà il sait tout. Et si je garde le silence, qui sait s'il ne sera pas alors amené à changer sa façon de faire.»

 

Tout cela n'arrivait pas avec mes confesseurs des années précédentes, qui non seulement ne m'ont jamais questionnée ni n'ont essayé de chercher la vérité sur mes états de pétrification :

par exemple si ça provenait de Dieu ou des démons,

ou si c'était causé par une maladie corporelle.

 

Bref, ils ne demandaient rien et ne disaient rien.

Toutefois, j'étais très désireuse de savoir si j'étais oui ou non ajustée à la Volonté de Dieu quand je portais la croix qu'il m'envoyait. Je souffrais beaucoup quand j'étais incapable de trouver la patience de la porter.

 

D'autre part, quand le second confesseur apprit que le Seigneur se montrait à moi et qu'il me demandait si je voulais remplir le rôle de victime, il me dit que je devrais dire à Jésus:

«Seigneur, je ne peux pas et je ne devrais pas accepter la souffrance à laquelle tu veux me soumettre, jusqu'à ce que j'aie la permission de mon confesseur.

 

Si tu désires que je sois victime, va en premier lieu à lui pour lui demander son consentement, afin qu'il n'ait pas de ressentiment envers moi.»

 

Un matin, après la communion, mon aimable Jésus me dit:

Mon enfant, les iniquités des hommes sont telles et si nombreuses que l'équilibre entre mon Amour et ma Justice en est bouleversé.

La prépondérance des forces du mal m'astreint à faire venir sur les hommes une violente guerre par laquelle j'infligerai une destruction sans précédent de chair humaine.»

 

Puis, tout en larmes, il ajouta:

«Oh! oui! je leur ai donné des corps

pour être des sanctuaires dans lesquels je comptais me réjouir. Plutôt, ils en ont fait de putrides fosses septiques.

Leur puanteur est si grande que j'ai été forcé de m'éloigner d'eux.

 

Ce sont là, mon enfant, les remerciements que je reçois

-pour tant d'Amour et

-tant de souffrances endurées pour eux.

 

Qui d'autre que moi

-les a bénis aussi abondamment et

-a tant retardé leur juste châtiment? Personne n'a été comme moi!

Et quelle est la cause de leur si grande perversion? Ce n'est rien d'autre, mon enfant, que les biens excessifs que je leur ai donnés. Maintenant je vais leur enseigner la manière de revenir à leur devoir par les plus dures punitions.»

 

À la suite de ces propos de Jésus, mon coeur était inondé d'amertume à la pensée qu'un Dieu si bon

pouvait être aussi bafoué par l'ingratitude des hommes.

Et qui pourrait aussi dire quelle était ma souffrance quand je pensais à ceux qui allaient être punis par le fléau de la guerre.

Pour eux j'éprouvais un grand désir de souffrir plutôt que de les voir livrés à ces terribles châtiments.

 

Et je lui dis:

«Ô Saint Époux, épargne-leur ce fléau de ta Justice. Si leurs iniquités sont aussi grandes que tu dis,

il y a encore l'immense mer de ton Sang dans laquelle tu peux les plonger. Ainsi, ils pourront en ressortir purifiés, et ta Justice sera satisfaite.

Et je te le dis pour toujours,

-si tu ne trouves pas d'endroit que tu aimes,

-viens vers moi quand tu le désires.

Je t'offre mon coeur afin qu'en lui tu puisses trouver le repos et la joie.

 

«Même si mon coeur est un cloaque de péchés et de défauts,

avec l'aide de ta grâce si efficace,

je suis disposée à le purifier et à le faire devenir comme tu le veux.

 

Oh! mon Bien, sois apaisé!

Et s'il est nécessaire et utile, je t'offre le sacrifice de ma vie.

Je le ferai volontiers si je peux voir ton Image surgir de ce dur fléau.»

 

Me coupant la parole net, Jésus me dit:

 

«Enfant bien-aimée,

-si tu veux volontairement t'offrir pour souffrir,

-pas sporadiquement comme par le passé, mais continuellement, j'épargnerai sûrement les hommes.

 

Sais-tu comment je ferai?

Je te placerai entre les deux, entre ma Justice et l'iniquité des hommes. Quand je voudrai appliquer ma Justice en envoyant sur eux des fléaux, te trouvant au milieu,

-tu seras frappée,

-mais eux seront épargnés.

Si tu es prête à t'offrir ainsi, je suis prêt à épargner les hommes.

Autrement, je ne peux plus être apaisé, ni ne peux m'abstenir plus longtemps.»

 

Après ces Paroles, je restai consternée et totalement confondue. Ma nature fut secouée, et je tremblais.

Mais voyant que Jésus attendait un oui ou un non, je dis en me forçant pour parler:

 

«Ô mon Divin Époux, je suis prête à faire tous les sacrifices que tu voudras, mais compte tenu de mon expérience passée,

-comment nous y prendre avec le confesseur qui,

-quand il vient de temps en temps, demande que je ne m'offre pas pour des souffrances sans avoir au préalable son consentement?

 

Si, d'autre part,

tu veux que je me soumette à ces souffrances sans son consentement, je suis prête,

puisque ma réanimation ne dépendra pas de lui, mais de toi seulement, Dieu Très-Haut.»

 

Alors Jésus, mon Époux, qui a su tout sacrifier par obéissance, me dit:

 

«Puisse-t-il ne jamais arriver que j'agisse contre mon épouse de Sang. Va à ton confesseur et demande son acquiescement.

S'il veut t'écouter, dis-lui en détail ce que je t'ai dit Dis-lui que tout ceci ne sera pas seulement

-pour le bien des créatures qui vivent dans le péché,

-mais pour le bien de ceux qui vont venir après.

Il en va de ton plus grand bien

que tu te soumettes à ces souffrances ininterrompues et presque mortelles. Car, dans l'état futur dans lequel tu es invitée à être - à travers l'obéissance -, je te purifierai de manière

à ce que ton âme soit digne de ton mariage mystique avec moi.

 

«Par la suite,

j'aménagerai ta dernière transformation en moi afin que nous deux puissions devenir un.

Comme deux cierges fondus par un même feu sont fusionnés et deviennent un seul corps.

 

Ainsi unis, nous deviendrons

-de la même pensée,

-du même amour, et

-de la même oeuvre de réparation.

 

Je te transformerai en moi et moi en toi

-pour que tu puisses être crucifiée en moi,

-avec moi et

-pour moi.

Ne serais-tu pas heureuse de pouvoir dire:

 

Quand le confesseur vint, je lui répétai tout ce que Jésus m'avait dit.

 

Je lui ai même dit que je voulais souffrir sans limite de temps. Cependant,

il me semblait, et j'en étais vraiment convaincue,

que ces souffrances ne dureraient pas plus de quarante jours. Mais, au moment où j'écris ces lignes,

ça fait douze ans que je vis dans un état de souffrances continues. Je ne sais combien de temps encore ça durera.

Puisse Dieu être toujours béni et son insondable Jugement.

 

Il me reste à dire

-que si j'avais compris

-que j'aurais à passer mon temps continuellement au lit,

peut-être que je ne me serais pas aisément soumise au rôle de victime perpétuelle.

Ma nature aurait été alarmée. J'aurais difficilement pu rassembler assez de courage pour me prêter à un tel sacrifice.

Je peux dire la même chose de mon confesseur:

-s'il avait connu le sacrifice qu'il aurait à faire chaque matin pour me réanimer,

-il n'aurait peut-être pas consenti à ce que je reste dans cet état pour aussi longtemps.

 

Je peux assurer que j'ai toujours été une amoureuse de cette douce souffrance. J'ai toujours été plus résignée quand j'étais dans une souffrance continuelle que quand j'en manquais.

En fait, quand j'ai commencé à vivre dans cette situation de victime constante, je ne savais pas apprécier la valeur de la croix.

 

Mon confesseur, à qui j'avais fait connaître ce que mon très aimable Jésus voulait de moi, me dit:

«Si tout ce que vous m'avez dit est vraiment la Volonté de Dieu, vous pouvez recevoir ma bénédiction.

À vrai dire, je pourrai faire le sacrifice de vous réanimer chaque matin.

Si j'en éprouve des ennuis dans ma nature, je les surmonterai par la grâce de Dieu.»

 

Quand je pensais aux créatures qui seraient épargnées du terrible fléau de la guerre, mon âme jubilait. Néanmoins, ma nature commençait à trembler.

Et j'ai passé quelques jours dans une profonde tristesse. On me conduisit à l'église. Après avoir reçu Jésus dans mon coeur, je lui dis:

 

«Très doux Jésus, vois la mer tourmentée dans laquelle mon âme est plongée. Plutôt que

-d'être dans une paix tranquille et

-de te remercier pour les lumières données à mon confesseur,

lui qui m'a permis de faire dans l'obéissance ce que tu attends de moi, me voici soudainement troublée et confuse.

 

Je le suis

-d'abord pour la condition de souffrance dans laquelle tu es sur le point de me plonger.

-et ensuite parce que j'aurai peut-être à rester dans cet état sans te recevoir, ce qui serait pour moi la plus grande souffrance.

Qui pourrait survivre sans toi?

 

Mon Bien, qui d'autre que toi pourra me donner la force

-de survivre,

-de me remettre de ma souffrance. Comment pourrai-je recevoir cette force,

si on ne me permet pas de te recevoir dans ton Sacrement?» Quand j'eus déchargé mon coeur de ses angoisses, j'ai beaucoup pleuré. Sympathisant avec moi, Jésus me dit poliment:

 

«Mon enfant, n'aie pas peur. Je comprends ta faiblesse

J'ai préparé des grâces nouvelles et spéciales pour soutenir ta fragilité.

 

Ne suis-je pas tout-puissant en tout?

Ne suis-je pas capable de faire en sorte que tu me reçoives dans le Sacrement?

 

Sois résignée, et comme une personne morte, place-toi dans mes bras paternels.

Offre-toi comme victime en réparation pour les nombreuses offenses que je reçois continuellement des hommes.

 

Alors tu pourras sauver ceux qui méritent la discipline.

 

Jusqu'à maintenant, tu venais à moi, mais je t'assure à présent que je viendrai te visiter sans manquer.

Ces visites pourront être courtes, mais elles seront toujours un bénéfice et une grande consolation pour ton âme. Es-tu satisfaite?

 

Et parce que je connais ton adhésion à ma Volonté, sache que dès à présent,

tu es déjà une victime permanente,

dans un état de souffrance perpétuelle,

en accord avec ma Volonté.

Je te demande cela pour la réparation des péchés que d'autres créatures ont commis.»

 

Comment décrire les grâces que le Seigneur commença alors à m'accorder?

Il est impossible pour moi de relater tout ce que mon aimable Jésus a fait pour moi

-à partir de ce jour jusqu'à aujourd'hui,

-surtout s'il s'agit de décrire avec exactitude chacune de ces grâces.

Afin de satisfaire la sainte obéissance -- qu'on m'impose sans pitié --, je le ferai de mon mieux

en m'efforçant de ne pas omettre les grâces les plus intimes,

que je trouve si difficiles à révéler.

 

Concernant la promesse déjà mentionnée qui m'a été faite par Jésus, je dirai qu'il a toujours été irréprochable.

Il a tenu sa promesse du commencement jusqu'à présent, et je crois qu'il la tiendra jusqu'à la fin.

 

Je me souviens bien de ce qu'il m'a dit le premier jour où j'ai dû garder le lit:

«Bien-aimée de mon Coeur, je t'ai placée dans cette condition pour pouvoir plus librement venir à toi et te parler.

En effet, dès le commencement, je t'ai libérée du monde extérieur et des occasions d'avoir affaire aux créatures.

Je t'ai ainsi purifiée intérieurement de manière à ce qu'aucune pensée ou affection de la terre ne reste en toi.Je les ai remplacées par des pensées célestes toutes remplies d'amour pour moi.

 

«Maintenant

-que toute autre chose t'est étrangère et

-que nous sommes devenus familiers, je veux t'identifier à moi-même,

afin que ton corps aussi bien que ton âme puissent être à ma disposition, pour être un perpétuel holocauste devant moi.

 

Si je ne t'avais pas confinée à ce petit lit,

tu n'aurais pas le bénéfice de mes fréquentes visites:

tu aurais voulu d'abord remplir tes obligations familiales à coups de sacrifices,

pour ensuite te retirer dans l'oratoire de ton coeur,

en attendant une visite passagère de moi. Maintenant, tu ne peux pas faire cela.

 

Nous sommes seuls .

Il n'y a personne pour déranger notre conversation ou pour nous empêcher de nous communiquer nos joies et nos souffrances.

 

«En me ressemblant, tu peux participer

-à la joie et au bonheur que quelques bonnes personnes me donnent,

-de même qu'à l'amertume et à l'oppression qui me viennent de ceux qui sont méchants.

À partir de maintenant,

mes consolations seront les tiennes et tes consolations seront les miennes.

 

Mes afflictions et tes afflictions seront en communication

-pour que «ta volonté» et «ma Volonté» disparaissent complètement,

-pour être appelées «notre Volonté».

Bref, tu prendras intérêt à mes choses comme si elles étaient vraiment tiennes.Moi, de la même manière, je prendrai intérêt à tes choses

-- tes imperfections exceptées --, qui seront certainement miennes.

 

Sais-tu comment je me conduirai envers toi?

Je serai comme un roi nouvellement marié à une noble reine,

-qui est provisoirement forcé d'être loin d'elle et

-qui, dans sa hâte d'être avec elle, garde son esprit et son coeur toujours tournés vers elle.

 

Il s'active à finir son affaire pour pouvoir retourner vers elle le plus tôt possible. Une fois qu'il y est, ses yeux sont tournés vers elle pour voir si elle montre quelques signes de regret de son absence.

 

Et s'il veut lui parler,

il donne congé aux personnes qui l'entourent,

il l'amène avec lui à ses appartements et ferme la porte.

Il place une personne de confiance au dehors, comme garde,

pour que personne ne puisse interrompre leurs conversations ou entendre leurs secrets.

Seul à seul, ils se communiquent leurs pensées.

Si quelqu'un voulait imprudemment les priver de leur isolement et les déranger, cette personne serait immédiatement arrêtée comme une perturbatrice de la paix du roi et serait sévèrement punie.

 

J'ai agi de manière semblable en te plaçant dans cet état. Malheur à celui qui s'aviserait de déranger ces dispositions. Ça n'aurait pas seulement pour effet de me déplaire,

mais ça m'amènerait à le punir. Es-tu contente de cela?

 

Si, en retour des nombreuses grâces que mon Jésus bien-aimé m'a accordées, mon coeur ne débordait pas d'amour reconnaissant envers lui,

je mériterais d'être qualifiée du plus détestable de tous les noms.

 

Si je n'acquiesçais pas totalement aux désirs de sa Sainte Volonté,

tout le Ciel et la terre devraient me pointer du doigt -- y compris les générations futures -- comme étant l'âme la plus ingrate et la plus méprisable qui ait jamais existé.

 

Ce serait comme si un va-nu-pieds couvert de guenilles sales boudait un seigneur très fortuné qui l'inviterait

-à devenir copropriétaire de ses immenses possessions et

-de s'en occuper comme si elles étaient siennes.

Ce pauvre indigent ne deviendrait-il pas la risée de tous?

 

Jésus a agi ainsi avec moi.

En échange de mon néant, il m'a accordé de posséder en commun avec lui ses biens infinis, à la seule condition que j'en prenne soin.

Je ne lui ai rien apporté, si ce n'est mon néant.

 

Avez-vous déjà vu quelque chose de semblable? Je me sens toute gênée d'en parler.

Et Jésus devint

-non seulement propriétaire de mon néant,

-mais aussi de mes imperfections, qu'il veut totalement purifier dans son infinie Perfection.

 

Oh! comme je suis endettée envers lui!

Lui qui jamais ne s'est lassé, ne se lasse, et ne se lassera de me répéter:

«Je veux de toi une parfaite conformité à ma Volonté,

de telle manière que tu deviennes complètement fondue dans ma Volonté.»

 

Quand il remarquait mon plus petit attachement à des choses sans importance, gentiment il me pressait de faire marche arrière en me disant:

«Mon enfant, je désire de toi une séparation absolue de tout ce qui n'est pas de moi. Je veux que tu considères tout ce que tu sais être de la terre

comme fumier, dégoûtant à regarder. »

 

Mon Coeur se gèle quand tu regardes avec plaisir les choses de la terre qui ne sont pas des nécessités. Elles ennuagent les choses célestes en toi et retardent

le mariage mystique que j'ai promis de conclure avec toi.

 

Sache que je n'accorde aucune valeur aux choses de la terre qui ne sont pas totalement nécessaires. Je veux que tu suives cette abjecte pauvreté à laquelle je me suis moi-même assujetti, méprisant tout ce qui n'était pas nécessaire.

 

Dans ce petit lit où tu m'imites dans la pauvreté,

tu dois te considérer comme une pauvre enfant abandonnée. Seulement alors pourras-tu dire que tu es vraiment pauvre.

 

Parce que je veux une pauvreté vraie et pratiquée dans les actes.

-Ne désire jamais acquérir quelque chose,

-ne soupire jamais après quelque chose, et

-n'accepte jamais rien qui ne soit réellement nécessaire.

 

Le cas échéant,

-remercie-moi en premier,

-ensuite tes donateurs.

 

Je veux que désormais

tu t'arranges avec ce qui t'est donné et

tu ne demande rien d'autre,

parce que désirer quelque chose qui ne t'est pas donné, peut devenir encombrant dans ton esprit.

 

Résigne-toi avec une sainte indifférence à la volonté des autres sans considérer si c'est bon ou mauvais.»

 

Au commencement, cela fut vraiment un très grand sacrifice pour moi. Mais, rapidement, j'ai vu à ne pas penser à ceci ou cela.

A l'exception de ce dont j'avais vraiment besoin, je ne demandais rien qui ne m'était pas offert.

 

Ayant surmonté la précédente difficulté, le Seigneur désirait me soumettre à une tâche plus ardue. Une des souffrances continues qui me vint directement de Jésus fut l'épisode des vomissements après avoir mangé.

Quand ma famille me donnait quelque chose à manger, je le vomissais immédiatement et je devenais si faible que je ne pouvais plus parler.

 

Mais je me souvenais de ce que Jésus m'avait dit: «fais ce qu'on te dit». Et je ne désirais rien d'autre.

Je me sentais honteuse et comme si ma famille me grondait en me disant:

«Pourquoi veux-tu encore manger alors que tu viens tout juste de vomir?» Aussi, je me disais en moi-même:

«Je ne demanderai rien jusqu'à ce qu'ils m'apportent quelque chose. Dieu s'occupera des choses.»

 

Et je poursuivais remplie de remerciements de pouvoir souffrir pour l'amour de Jésus,

J'offrais tout en réparation pour les offenses commises par le péché de gourmandise.

 

Je ne sais pas pourquoi, mais mon confesseur, qui avait entendu dire que je vivais des épisodes de vomissements, m'ordonna de prendre de la quinine chaque jour.

Ceci dérangeait mon appétit.

Et comme je ne pouvais prendre de la nourriture tant qu'elle ne m'était pas donnée, j'entendais toujours gronder mon estomac.

 

Dans cet état, je me sentais comme si j'étais dans les affres de la mort, mais sans mourir. Ceci dura environ quatre mois, après quoi mon bien-aimé Jésus me dit:

«Dis à ton confesseur qu'on ne te donne ni nourriture ni quinine quand tu vomis. Illuminé par la Lumière divine, il t'accordera cela.»

 

Ainsi donc le confesseur m'accorda que je ne prenne ni nourriture ni quinine. Par la suite cependant, pour ne pas que je sois mise en évidence, il voulait que je prenne de la nourriture une fois par jour. Ainsi j'avais plus de paix. Ma faim disparut, mais pas les vomissements. En effet, à chaque fois que je prenais de la nourriture, je devais la rendre.

 

Mon bien-aimé Jésus me disait souvent:

«Dis à ton confesseur de te donner la permission de ne plus manger du tout.» Mais, à chaque fois, il refusait en disant:

«Accepte la nourriture qui t'est donnée comme un acte de mortification en réparation des nombreuses offenses faites au Seigneur par la gourmandise des hommes.»

 

Chaque fois, au bout de quelques jours, Notre-Seigneur revenait à la charge et répétait: «Une fois encore, je veux que tu demandes à ton confesseur la permission de ne prendre aucune nourriture.

Fais-le nonchalamment et sois disposée à accepter, dans l'obéissance, tout ce qu'il voudra que tu fasses.»

 

Une fois, alors que, comme le voulait Jésus, je refaisais la demande à mon confesseur, celui-ci, je ne sais pas pourquoi, non seulement refusa de me donner la permission sollicitée, mais il m'ordonna d'arrêter mes souffrances, comme si elles dépendaient de moi.

La raison de sa réaction était peut-être la suivante: se souvenant que je lui avais dit que mes souffrances ne dureraient que quarante jours, alors qu'elles perduraient, il fut amené à croire que je ne lui disais pas la vérité concernant l'état de souffrance qui m'était demandé ou concernant le fait que je ne devais plus prendre de nourriture.

 

Pour des raisons qui me sont inconnues, il en vint à la conclusion que je ne devais plus rester dans cette situation de victime, et que si je retombais dans cet état de souffrance, il ne devrait plus venir me réanimer.

 

Je dois dire ici que, par esprit d'obéissance, j'étais bien disposée à me soumettre à ses directives, d'autant plus que ma nature réclamait d'être déchargée du fardeau de tant de souffrances mortelles qui se reproduisaient fréquemment.

Cependant, il m'apparaît clair que je n'aurais jamais pu porter de tels fardeaux sans une intervention divine spéciale.

 

Il y avait aussi la souffrance d'avoir à me soumettre en tout, même en ces choses qui me répugnaient tant (les nécessités naturelles): c'était vraiment un sacrifice que je faisais pour me conformer à la Volonté de Dieu.

D'ailleurs, sans ce motif de la conformité à la Volonté Divine, même les plus grands saints auraient renoncé.

 

À Jésus je dois mon habileté à lui retourner l'Amour immense qu'il m'a toujours manifesté.

 

C'est ainsi que j'éprouvais une certaine consolation vis-à-vis de mon passé et que j'étais disposée à tout faire dans la sainte obéissance.

Puisque je faisais l'expérience de l'Amour et de la Bonté de Dieu envers moi, j'étais prête et consentante à rester confinée à mon petit lit aussi longtemps que le Seigneur le voudrait, dans l'état de victime.

 

Sa Sainte Volonté qui sait si bien

-changer la nature des choses,

-les transformer d'amères à douces,

obtenait pour moi la résignation et la conformité à sa Volonté.

 

Quoique j'eus accepté volontairement et dans l'obéissance d'être victime et de rester au lit, j'ai commencé à offrir de la résistance à mon toujours aimable Jésus.

Une fois, quand il m'apparut pour me communiquer ses souffrances, je lui ai dit:

«Mon bien-aimé Seigneur, ne prends pas mal mon refus de souffrir. Que veux-tu de moi?

Puisque c'est l'obéissance qui m'en empêche, je ne peux plus me soumettre.

 

Mais si tu veux que je fasse ta Volonté, donne la lumière à mon confesseur pour qu'il m'accorde ce que tu désires.

Autrement, je suivrai ses désirs et m'opposerai obstinément à ta Volonté. Vraiment je croirai que tu n'es pas mon aimable Jésus!»

 

Notre-Seigneur voulait me soumettre à un test sévère en me faisant passer une nuit toute entière brouillée avec lui. Avec le risque d'être trouvée malavisée, j'ai maintenu ma position toute une nuit.

 

Quand il viendrait, je lui dirais vivement: «Mon Amour, prends patience. J'ai besoin du consentement de mon confesseur pour que tu puisses me communiquer ta souffrance.

Aussi, s'il te plaît, ne me force pas à opposer ma volonté à la Tienne.

Sans le consentement de ma volonté qui ne pliera pas sans le consentement de mon confesseur, tu peux néanmoins me réduire à l'anéantissement et me communiquer toutes tes peines, tes chagrins et tes souffrances. (3)»

 

Dans cet état de souffrance où je me trouvais, je croyais que Notre-Seigneur avait donné la preuve qu'il avait gagné. Mais ce n'était pas ainsi.

Car, en un instant, quand je fus libérée de toute souffrance, mon bien-aimé Jésus m'attira à lui d'une manière qui me fit hésiter.

En conséquence je ne pus offrir aucune résistance.

Je me suis trouvée liée à lui si fortement que peu importe comment j'essayais de m'opposer à lui, il était impossible pour moi de me dégager.

Puisque je ne suis rien, il aurait été inutile pour moi de résister ou d'essayer de triompher dans une bataille avec lui, lui qui est omnipotent et qui est la Force des forts.

 

Étant si près de Jésus,

-j'étais embarrassée par mes nombreuses oppositions à lui,

-et je me suis trouvée complètement anéantie.

 

Aussi, dans la honte, je lui ai dit: «Pardonne-moi, Saint Époux, de t'avoir offert de la résistance. Ceci n'aurait pas été si l'obéissance ne m'avait pas forcée.»

 

Et Jésus, très tendrement me dit:

«Enfant bien-aimée de mon Amour, n'aie pas peur que je sois offensé: je ne suis pas offensé par le geste de ton confesseur qui t'a donné cette directive. Il exerce son ministère avec délicatesse et conscience et il doit se servir de moyens et d'artifices pour s'acquitter de sa responsabilité morale face au mauvais et au bon.

Retrouve ta paix et vis toujours abandonnée à moi. Viens à moi!

Aujourd'hui, c'est le premier jour de l'année (c'était vraiment le jour de l'an). Viens, je veux te donner un cadeau.»

 

Il vint à moi, me serra sur lui et, pressant ses lèvres contre les miennes, il versa en moi un liquide, beaucoup plus doux que le lait et, m'embrassant encore et encore, affectueusement il prit un anneau de son Coeur en disant:

«Admire et contemple bien cet anneau que j'ai préparé pour toi, pour notre mariage, puisque je te marierai dans la foi.

Pour le présent, je t'ordonne

-de continuer de vivre dans cet état de victime et

-de dire à ton confesseur que c'est mon désir que tu continues de vivre dans cet état de souffrance.

 

Et comme signe que c'est bien moi qui parle,

sache que la guerre qui est à un arrêt entre l'Italie et l'Afrique continuera jusqu'au moment où il te donnera la permission de vivre dans l'état de victime. À ce moment, je ferai cesser la guerre, pour qu'ils aient la paix des deux côtés.»

 

Puis Jésus disparut.

Je me suis alors sentie comme si j'étais habillée d'un habit de souffrance qui pénétrait jusqu'à la moelle de mes os,

tellement je me sentais incapable de me réanimer moi-même de cet état mortel, sans l'intervention du confesseur.

 

Dans ma douleur, je pensais à ce que j'allais lui dire quand il me trouverait dans cet état de souffrance majeur contre ses ordres.

Que pouvais-je faire?

Il n'était certainement pas en mon pouvoir de me réanimer moi-même.

 

Le liquide laiteux que Jésus m'avait versé produisait en moi tant d'amour pour lui que, malgré la douleur, je languissais d'amour.

Cette douceur et cette satiété que je ressentais me forcèrent à prendre un peu de la nourriture offerte par ma famille après que le confesseur m'eut réanimée. Mais cette nourriture refusa absolument de descendre dans mon estomac.

Il fut nécessaire que mon confesseur me l'impose au nom de l'obéissance pour que je l'avale. Cependant je fus immédiatement forcée de le rendre avec un peu du doux liquide versé en moi par Jésus.

 

En le faisant, j'ai senti Jésus à l'intérieur de moi qui, avec humour, me dit:

«Ce que j'avais versé en toi n'était pas assez? N'en étais-tu pas satisfaite?»

 

Très embarrassée et remplie de honte, je lui dis:

«Que veux-tu de moi, ô Jésus?

C'est l'obéissance qui m'a amenée à rendre aussi ce qui était tien -- qui était

pourtant si doux et si délicieux.»

 

Sans autre question, regardant ce qui était arrivé, mon confesseur se retira en disant: «Je reviendrai quand j'aurai du temps libre.»

Je ne fus pas seulement indifférente à cette interférence du confesseur en rapport avec ce qui se passait entre le Seigneur et moi, mais j'en fus très ennuyée.

 

Rapidement, je remerciai mon toujours aimable Jésus, qui avait permis que mon confesseur ne me pose aucune question.

Je ne savais vraiment pas ce qui m'attendait pour le jour suivant. Mon confesseur revint avec un air renfrogné et, sans me questionner, me traita d'âme désobéissante.

 

Et il ajouta:

«Le fait que tu sois tombée dans une faiblesse mortelle m'amène à croire

-que ce qui t'arrive est une pure maladie et

-non pas le fruit d'une intervention surnaturelle.

 

Si cela était de Dieu, il ne t'aurait certainement pas laissée me désobéir,

parce qu'il veut de toi l'obéissance et ne veut rien qui ne soit fait sans cette belle vertu.

Aussi, plutôt que d'appeler ton confesseur, désormais tu appelleras les médecins qui, par leur science, te libéreront de ta maladie nerveuse.»

 

Quand il eut fini de me rabrouer, je me suis obligée à lui dire ce qui était arrivé, et tout ce que le Seigneur m'avait demandé de lui dire.

En m'entendant, il changea d'idée et m'assura qu'il ne doutait pas de ce que j'avais dit regardant Jésus, parce que les paroles à propos de la guerre entre l'Italie et l'Afrique étaient véridiques.

 

Il ajouta à propos de la prétendue paix, si elle arrive sous peu, conséquemment au fait que tu seras redevenue victime, alors je ne pourrai plus douter. Si, d'un autre côté, c'était dû à d'autres causes...

Nous allons attendre et nous verrons.»

 

Ainsi il consentit à ce que je réponde au désir exprimé par mon bon Jésus. Et il me répéta: «Nous allons attendre et nous verrons si cette guerre n'augmente pas et si bientôt nous aurons la paix.»

 

Quatre mois plus tard, mon confesseur apprit du journal que la paix prophétisée par Jésus s'était réalisée.

 

Quand il me vit, il dit: «Sans victime d'un côté comme de l'autre, la guerre qui sévissait entre l'Italie et l'Afrique s'est terminée; il y a maintenant la paix entre les deux.»

Parce que ce fait avait été prophétisé et qu'il s'était réalisé, mon confesseur devint convaincu de l'action de la Divinité dans ce qui m'arrivait, et il me laissa seule et en paix -- chose qu'on ne peut obtenir si on résiste à Dieu.

 

À partir de ce jour, Jésus ne fit rien d'autre que de me préparer pour le mariage mystique qu'il m'avait promis (4), me visitant plus souvent -

jusqu'à trois ou quatre fois par jour quand ça lui plaisait.

 

Souvent il allait et venait continuellement.

Il se comportait comme un amoureux qui ne peut s'empêcher de penser très souvent à son épouse, ainsi que de l'aimer et la visiter.

 

Il se révélait à moi en me disant des choses comme:

«Je t'aime tant que je ne peux pas rester loin de toi. Je me sens comme non payé de retour quand je ne te vois pas ou que je ne te parle pas directement et de tout près.

Je suis porté à penser que tu es seule et que tu languis d'amour pour moi. Et je viens voir si tu as besoin de quelque chose.»

 

Alors il relevait ma tête, arrangeait mon oreiller, mettait ses Bras autour de mon cou, m'embrassait et me couvrait de baisers encore et encore.

Comme c'était l'été, il me soulageait de l'excès de chaleur en me rafraîchissant d'une légère brise qui émanait de sa douce Bouche.

Quelquefois, il secouait quelque chose qu'il avait dans ses Mains ou tapait le drap qui me recouvrait pour que je sois rafraîchie, et il me demandait vivement:

«Comment es-tu maintenant? Sûrement que tu te sens mieux, n'est-ce pas?»

 

Et je lui répondais: «Tu sais, mon bien-aimé Jésus, quand tu es près de moi, je me sens mieux de toute manière.»

 

Après, quand il venait et qu'il me trouvait toute prostrée et faible

-à cause de mes souffrances continuelles,

-spécialement la nuit, après que mon confesseur soit venu,

il m'approchait et, de sa Bouche, il versait un liquide laiteux dans la mienne.

 

Il me laissait m'attacher à sa très sacrée Poitrine, de laquelle il me laissait tirer des torrents de douceur et de force qui me donnaient un avant-goût des délices du Paradis.

 

Quand il me voyait dans l'état de parfaites délices, il me disait avec son ineffable bonté:

«Je veux être vraiment ton Tout, me faisant la nourriture réconfortante non seulement de ton âme, mais aussi de ton corps.» (5)

 

Que dire de tout ce que j'expérimentai d'amour céleste à la suite de tant de grâces inhabituelles paradisiaques? Si je devais dire tout ce que mon très doux Jésus me communiquait, je risquerais de devenir ennuyeuse.

À mon confesseur non plus je ne pouvais pas tout dire, parce que ça aurait pris beaucoup trop de temps.

 

Je me limiterai ici à dire brièvement ce qu'il suffit de savoir pour comprendre un peu l'état d'une âme qui est en pleine possession de Jésus, le plus délicieux Époux de l'âme.

 

Et, avec toute la véhémence de mon coeur, je veux m'exclamer en lui disant:

«Ô Jésus, comme j'ai apprécié toutes tes douces et délicieuses communications!»

 

les souffrances qui me sont départies par mon Jésus sont à la fois amères, douces et intermittentes, lui-même si rempli d'amertume.

Mais si la douceur et l'amertume n'étaient pas données simultanément à l'âme qui est devenue une victime d'amour, d'expiation et de réparation,

cette âme ne pourrait tenir bien longtemps sans mourir.

 

Le corps se désintégrerait et l'âme irait rapidement rejoindre son Dieu.D'où mes gémissements et mes plaintes quand je pensais qu'il m'avait laissée.

 

Quand il se cachait occasionnellement, je devenais très souffrante mentalement.Il me semblait que je ne l'avais pas vu depuis un siècle.

 

C'est pourquoi je me plaignais alors en lui disant des choses comme:

«Ô Saint Époux, comment peux-tu me faire attendre si longtemps après toi? Ne sais-tu pas que je ne puis survivre sans toi?

Viens et ravive-moi par ta Présence qui est pour moi, lumière, force et tout.» Un jour, me sentant rejetée à cause de son absence de seulement quelques heures, il me semblait qu'il ne m'était pas apparu depuis plusieurs années.

 

Aussi, dans ma souffrance, je pleurais des larmes amères. Alors il m'apparut, me consola, et sécha mes larmes.

Il m'embrassa et, pendant qu'il me baisait, il me dit:

«Je ne veux pas que tu pleures.

Tu vois, je suis avec toi maintenant. Que désires-tu?»

 

Je répondis:

«Je languis simplement après toi. Je cesserai de pleurer quand tu me promettras que tu ne me laisseras plus t'attendre aussi longtemps.

Mon bon Jésus, tu sais comment je souffre pendant que je t’attend,

spécialement

-quand je t'appelle et que tu n'arrives pas rapidement

-pour me consoler, me fortifier et m'encourager par ta douce Présence.»

 

Jésus reprit: «Oui, oui, je te plairai.» Et il disparut rapidement.

 

Un autre jour, je me plaignais encore et je le suppliais de ne pas me faire attendre si longtemps après lui. Quand il a vu que je n'arrêtais pas de pleurer, il me dit:

«Maintenant, je veux vraiment te satisfaire en tout.

Je suis tellement enthousiasmé par toi que je ne peux qu'accéder à tes désirs.

 

Si, jusqu'à maintenant, je t'ai dégagée de ta vie extérieure et me suis manifesté à toi, maintenant je veux attirer ton âme à moi.

Ainsi tu pourras me suivre de plus près, me réjouir, te presser plus intimement sur moi. Je peux te montrer tout ce qui n'a pas été fait avec toi dans le passé.»

 

Trois mois passèrent pendant lesquels je demeurai victime permanente dans mon lit, où je recevais

non seulement les peines et les souffrances que Jésus me communiquait,

mais aussi sa Douceur.

 

Un matin, Jésus vint à moi comme un aimable et très charmant jeune homme d'à peu près dix-huit ans.

Ses Cheveux couleur or étaient bouclés et descendaient de chaque côté de son Front.

Il semblait que ses Boucles tissaient les pensées de son Esprit jointes aux affections de son Coeur.

Sur son Front, serein et large, on pouvait voir, comme à travers un cristal très clair,

-son Esprit,

-où sa Sagesse infinie régnait dans un ordre et une paix célestes.

 

Mon esprit devint clair et mon coeur tranquille à la vue de ce très charmant Jésus. L'effet fut tel et mes passions si réprimées que je ne ressentais pas le moindre trouble.

Puisque mon âme expérimenta un si grand sentiment de paix à seulement le voir, qu'est-ce que j'expérimenterais si je pouvais posséder sa Divinité?

 

Je crois que Jésus ne pourrait pas se manifester dans une si grande beauté à une âme qui ne jouirait pas d'un calme parfait et d'une profonde humilité.

Il se retirerait au moindre trouble de l'âme.

D'un autre côté, si une âme ressentait une paix et un calme tels qu'elle ne serait pas troublée par un désastre et une guerre féroce autour d'elle, alors

non seulement Jésus se laisserait voir par elle,

mais il goûterait un doux repos en elle,

un repos que ne pourrait lui procurer une âme troublée.

 

Sous l'aspect où Jésus se montrait à moi,

je ne cessais de le regarder et de l'admirer, et je me disais en moi-même:

 

«Oh! comme ils sont beaux ses Yeux si purs,

qui brillent d'une lumière plus claire que le soleil.»

 

Contrairement à la lumière du soleil, cependant, la lumière des Yeux de Jésus ne blessait pas ma vue. Et je pouvais fixer mon regard sur cette splendeur sans aucune fatigue.

Bien au contraire, mes yeux en recevaient plus de force.

On ne peut quitter des yeux ce mystérieux miracle de beauté qu'est le bleu foncé des Pupilles de Jésus.

 

Un Regard venant de Jésus est suffisant

-pour être transporté hors de soi-même et

-pour faire parcourir les vallées, les plaines, les montagnes, les cieux ou les plus profonds abîmes de la terre pour le trouver.

 

Un Regard de Jésus est suffisant

-pour transformer l'âme en lui, et

-faire ressentir je ne sais quoi de sa Divinité. Plusieurs fois, cela m'a fait m'exclamer:

«Ô mon très beau Jésus, ô mon Tout,

qu'est-ce que ce sera de jouir de ta vision béatifique sans le mélange de la souffrance,

toi qui, dans les quelques minutes où tu m'es apparu, as donné tant de paix à mon âme,

toi pour qui on peut endurer des torrents de souffrances, le martyre ou des épreuves humiliantes;

toi qui es habité par un mélange de peine et de plaisir dans une parfaite tranquillité d'esprit!»

 

Qui pourrait dire toute la beauté que dégage son adorable Visage.

Son aspect est comme de la neige teintée de la couleur de très belles roses. Il transpire une noblesse majestueuse et divine.

Son apparence invite à la crainte et à la révérence, et aussi à la confiance. Son apparence est

-comme le blanc comparé au noir,

-comme la douceur comparée à l'amertume.

La confiance que pourrait inspirer une créature est une ombre comparativement au brillant soleil qu'est la confiance inspirée par Jésus.

 

Oh! oui!

la confiance que Jésus inspire à l'âme transparaît sur sa sainte Figure, si majestueuse, si aimable.

Et l'Amour qu'il dégage attire l'âme d'une manière qui ne lui laisse aucun doute quant à l'accueil qu'il lui offre.

 

Jésus ne méprise pas une créature qui,

-attirée par la brûlante flamme de son Amour,

-veut retourner dans ses Bras, peu importe sa laideur ou son état de péché.

 

Que dire maintenant des traits de sa figure?

Son Nez très gracieux descend harmonieusement de ses blonds Sourcils. Sa Bouche, quoique petite, affiche un doux sourire.

Ses Lèvres, de couleur écarlate, sont fines, douces et aimantes.

Quand elles s'ouvrent pour parler, elles donnent l'impression que quelque chose de précieux, de céleste, va être prononcé.

 

Sa Voix exprime la douceur et les harmoniques du Paradis, aptes à enchanter les coeurs les plus récalcitrants.

La Voix de mon Bien-Aimé pénètre avec tant de douceur

-qu'elle touche chaque fibre du coeur de quiconque l'entend, et et en moins de temps qu'il ne faut pour le dire

elle ravit l'âme par ses accents chauds et stimulants.

Elle est si plaisante que tous les plaisirs du monde sont néant, comparés à un seul mot sortant de sa Bouche.

Tous les plaisirs du monde ne sont que simulacres, comparés à sa douce Voix. Elle est efficace et produit de grandes merveilles.

Quand Jésus parle, il produit l'effet qu'il veut dans l'âme.

 

Oh! oui! la Bouche de Jésus est radieuse.

Elle est d'une beauté souveraine quand il parle.

Alors peuvent être vues ses dents propres et bien proportionnées.

Aux coeurs qui l'écoutent avec affection, Jésus envoie du Ciel un souffle d'Amour palpitant, qui darde, enflamme et consume.

 

Plus belles encore sont ses Mains douces, blanches et délicates.

Ses Doigts, clairs et transparents, bougent avec dextérité et sont un véritable enchantement à voir quand ils touchent quelque chose.

 

«Oh! comme tu es beau, totalement beau, mon doux et gracieux Jésus! Pardonne-moi de si pauvrement parler de ta beauté.

Ce que j'ai dit n'est rien comparé à la réalité.

D'une manière gaffeuse, j'ai essayé de décrire ta beauté, que même tes anges sont indignes et incapables de décrire adéquatement.

 

C'est par la sainte obéissance que, de mon mieux, je l'ai fait. Si ma description n'a pas ton approbation, pardonne-moi.

Blâme en premier lieu l'obéissance, parce que mes faibles essais ne font pas justice à ta beauté, j'en suis bien consciente.»

 

Si ce n'eut été d'un ordre explicite donné en vertu de l'obéissance, je n'aurais sûrement jamais consenti à mettre sur papier,

-dans l'humiliation-,

les étranges épisodes de ma vie qui,

de jour en jour devenaient moins exceptionnels.

Sans doute, pour quelques personnes, ils sembleront bizarres.

 

Je n'ai pas le choix.

Je dirai que mon bien-aimé Jésus,

après s'être montré à moi de la manière que j'ai précédemment si gauchement décrite-, souffla de sa bouche une fragrance céleste qui m'envahit dans mon corps et mon âme.

À la suite de ce souffle, en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, il me prit avec lui.

Il fit sortir mon âme de toutes les parties de mon corps.

Il me donna un corps d'une forme très simple, resplendissant de pure lumière. Je pris rapidement mon envol avec lui, et nous avons parcouru l'immensité des cieux.

 

Puisque c'était la première fois que j'expérimentais ce merveilleux phénomène, j'ai pensé: «Vraiment le Seigneur est venu pour me prendre et certainement je vais mourir.»

Quand je me suis trouvée hors de mon corps,

-les sensations que mon âme ressentaient étaient les mêmes que je ressentais quand j'étais dans mon corps,

avec la différence que, quand l'âme est unie au corps, elle perçoit chaque sensation à travers les sens et les transmet aux puissances du corps.

 

Dans l'autre situation, l'âme reçoit toutes les sensations directement. Elle comprend instantanément tout ce qu'elle traverse

Elle pénètre même les choses les plus cachées et imperceptibles -- de près ou de loin -- mais uniquement dans la Volonté de Dieu.

La première chose que mon âme ressentit quand elle quitta mon corps, fut de trembler de peur en suivant l'envol de mon bien-aimé Jésus,

qui me tirait continuellement derrière lui à l'aide d'une brise céleste.

 

Il me disait: «Puisque tu as expérimenté de grandes souffrances quand tu étais privée de ma Présence visuelle pendant une heure ou à peu près, maintenant vole avec moi.

Je veux te consoler et te griser de mon Amour.»

 

Oh! comme il était bon pour mon âme d'être en suspension dans la voûte des cieux en compagnie de Jésus!

Il me semblait que j'étais appuyée sur lui et qu'il me tenait pour que je ne sois pas trop loin derrière lui.

Quoiqu'il me précédait, j'étais attachée à lui d'une manière ferme afin de pouvoir le suivre -- lui penché vers moi et moi vers lui --, pendant qu'il me soutenait et me tirait par son doux souffle. En somme, j'ai intérieurement une bonne représentation de ce qui est arrivé, mais je n'ai pas les mots avec lesquels le décrire.

 

Après avoir fait ces rondes dans l'immensité des cieux, mon bien-aimé Jésus, qui trouve ses délices dans la compagnie des hommes,

m'amena à un endroit où étaient concentrées les iniquités et les infamies des hommes.

 

Oh! comme il était devenu changé, l'aspect de mon bien-aimé Jésus.

Quelle amertume submergeait son Coeur sensible! Avec une clarté que je n'avais jamais expérimentée auparavant, je l'ai vu souffrir de terribles tortures. Son Coeur adorable m'apparut comme celui d'un homme mourant,

expirant dans une terreur extrême.

 

Le voyant dans ce pénible état, je lui ai dit:

«Mon adorable Jésus, comme tu as changé! Tu es comme un mourant. Appuie-toi sur moi et permets-moi de participer à ta souffrance.

Mon coeur défaille de te voir tant souffrir.»

 

Là-dessus, retrouvant un peu son souffle,

Jésus me dit:

«Oui, ma bien-aimée, libre à toi de m'aimer. Je ne peux pas tenir plus longtemps.»

Me disant cela, il me pressa plus intimement sur lui, et plaçant ses Lèvres sur ma bouche,il versa en moi une amertume foudroyante:

je me suis sentie comme transpercée par plusieurs couteaux, fers de lances, flèches, dards et dagues qui, une à une, pénétraient dans mon âme.

 

Pendant que j'étais plongée dans cette souffrance extrême, mon bien-aimé Jésus ramena mon âme dans mon corps et disparut.

Qui pourrait décrire le terrible supplice qui s'empara alors de mon corps! Seul Jésus pourrait faire cette description, lui qui, chaque fois qu'il me communiquait des souffrances, les adoucissait par la suite. Les gens sur la terre, non seulement ne peuvent ressentir de telles souffrances, mais ne peuvent même pas imaginer leur profondeur.

 

En analysant l'histoire de mon âme

cette âme pauvre et misérable qui a bien des fois imité son bien-aimé Jésus - on pourrait croire que la mort se moquait de moi.

Quoique je n'étais alors pas digne de mourir, je savais que la mort viendrait bientôt. Elle viendra en son temps, et elle ne se moquera plus de moi.

Ce sera plutôt moi qui la ridiculiserai en lui disant:

«J'ai badiné bien des fois avec toi; je t'ai effleurée au moins cent mille fois. Je n’ai plus qu'égalisé le compte avec toi!»

 

Je dis cela car, à bien des occasions, j'aurais quitté ce monde si ce n'eut été de Jésus, qui, -après avoir communiqué directement d'atroces souffrances à mon âme,

me réanimait

-en m'attirant près de son Coeur qui est vie pour moi, ou

-en me prenant dans ses Bras qui sont force pour moi, ou

-en versant de sa Bouche en moi un très doux élixir.

 

Et puisque les souffrances communiquées directement à mon âme sont plus terribles que celles communiquées à mon corps, je serais sûrement morte bien des fois si ce n'eut été de ce merveilleux Jésus.

 

Quand Jésus voyait que j'arrivais à mes limites, c'est-à-dire que je ne pouvais plus porter «naturellement» mes souffrances, il m'aidait pour ne pas que je succombe.

 

Parfois il le faisait directement (6), parfois il inspirait à mon confesseur de me réanimer plus rapidement. Dans ce cas, mes souffrances, vécues à travers l'obéissance, étaient quelque peu soulagées, mais pas autant que quand Jésus opérait directement.

 

Jésus voulait me communiquer des souffrances extrêmes.

Il faisait sortir mon âme de mon corps, la prenait avec lui, et me laissait voir les nombreux péchés commis par les blasphèmes contre la Charité, ou autres péchés.

 

À mon point de vue, d'après les effets ressentis en moi,

je peux affirmer sans crainte de me tromper que le péché de malhonnêteté est

celui

-qui offense le plus le Coeur de Jésus,

-qui le rend le plus amer.

 

Une fois, par exemple, alors que Jésus versait une petite part de son amertume en moi,

j'ai ressenti que j'avalais quelque chose

-de nauséabond,

-de purulent et

-d'amère,

qui pénétrait dans mon ventre et me donnait une haleine répugnante.

J'aurais perdu connaissance si je n'avais pas rapidement pris quelque nourriture pour me faire vomir cette matière purulente.

 

On pourrait croire que cela m'arrivait seulement quand Jésus me faisait voir les méchancetés commises par ceux que l'on considère comme de grands pécheurs.

 

Mais mon aimable Jésus m'attirait d'une manière particulière dans des églises

où on l'offensait.

On y blessait son Coeur par des choses saintes en soi, mais contrefaites: par exemple

-des prières vides faites par des personnes feignant la piété,

-ou encore la pratique de dévotions hypocrites.

Les personnes concernées semblaient procurer à mon Jésus plus d'affronts que d'honneur.

 

Oui, ces actes mal accomplis donnaient des nausées à ce Coeur si saint, si pur et si droit. Plusieurs fois il m'exprima sa souffrance en me disant:

«Mon enfant, vois les offenses et les insultes que me font,

-même dans des endroits saints, certaines personnes que l'on dit dévotes. Ces personnes sont stériles, même quand elles reçoivent les sacrements. Elles sortent de l'église ternies plutôt que purifiées

Elles ne sont pas bénies par moi.»

 

Il me montrait aussi des personnes faisant des communions sacrilèges.

Par exemple, un prêtre célébrant le Saint Sacrifice de la messe

par habitude,

dans un intérêt matériel et

en état de péché mortel (je tremble en mentionnant cela).

 

Parfois, Jésus me montrait des scènes si blessantes pour son Coeur qu'elles le faisaient presque tomber en agonie.

 

Par exemple, quand ce prêtre consomma la Victime, Jésus fut forcé de quitter rapidement son coeur tout sali par les misères spirituelles.

Et au moment où, par les paroles puissantes de la consécration,

-Jésus allait être appelé à descendre du Ciel pour s'incarner dans l'hostie,

il était dégoûté par l'hostie non encore consacrée,

parce qu'elle était tenue par des mains impures et sacrilèges.

 

Cependant, sans broncher, par l'autorité qui lui était donnée par Dieu, ce prêtre faisait descendre Jésus dans l'hostie.

Pour ne pas manquer à sa promesse, Jésus s'incarnait dans cette hostie

-qui, au préalable, suintait la pourriture de l'impureté, et

-qui, par la suite, dégouttait du Sang provoqué par un déicide.

Comme il faisait pitié l'état sacramentel dans lequel Jésus m'apparut alors. Il semblait vouloir fuir ces mains indignes.

Mais, de par sa promesse, il était forcé de rester

-jusqu'à ce que la forme du pain et du vin soit consommée par un estomac

-qui, dans le cas présent, était pour lui plus nauséabond encore que les mains indignes

qui l'avaient touché plusieurs fois auparavant.

 

Quand la sainte hostie fut ainsi consommée, Jésus vint à moi en se lamentant:

«Oh! mon enfant, laisse-moi verser une partie de mon amertume en toi. Je ne peux pas la retenir plus longtemps.

Aie pitié de ma condition qui est devenue trop douloureuse! Prends patience, et souffrons un peu ensemble.»

 

Je lui répondis:

«Seigneur, je suis prête à souffrir avec toi. Oui, si la capacité m'était donnée de prendre toute ton amertume, je le ferais volontiers, de telle manière que je ne te vois pas souffrir.»

 

Jésus alors versa de sa Bouche dans la mienne la part d'amertume que je pouvais porter, et me dit:

«Mon enfant, ce que j'ai versé en toi n'est rien, mais c'est tout ce que tu peux recevoir.

Comme je désirerais que beaucoup d'autres âmes soient disposées à faire le même sacrifice que toi par amour pour moi!

Ce n'est pas que je ne peux verser en eux toute l'amertume que contient mon Cœur.

C'est pour que je puisse goûter l'amour réciproque et bienveillant de mes enfants

 

Les mots ne peuvent pas exprimer l'amertume que Jésus versa en moi

empoisonnée,

nauséabonde et

soulevant le coeur par sa putréfaction.

 

Même si je faisais tout pour la garder, mon estomac refusait de l'accepter. Une forte impulsion la faisait remonter à ma gorge.

Mais à cause de mon amour pour Jésus, et avec le soutien de sa grâce, je ne l'ai pas rejetée.

 

Qui pourrait décrire les souffrances qu'entraînaient en moi ces épanchements avec Jésus! Ils furent si nombreux que si je n'avais pas été soutenue, fortifiée et revigorée par lui, j'aurais sûrement été victime de la mort bien des fois.

Jésus versait en moi seulement une petite portion de l'amertume qu'il portait.

 

Une créature ne peut normalement pas porter autant d'amertume ou de douceur comme mon très aimable Jésus en versait parfois en moi.

Lui seul porte et tolère l'amertume causée par le péché. J'ai toujours eu cette opinion: le péché est laid et destructif!

 

Si toutes les créatures ressentaient et reconnaissaient l'effet empoisonné et amer du péché, elles éviteraient le péché comme s'il était un monstre horrible émergeant de l'enfer!

 

L'obéissance me fit décrire certaines scènes pénibles que mon toujours aimable Jésus me faisait vivre pour que je puisse participer à ses souffrances.

Ainsi je ne peux pas passer sous silence qu'il me fit aussi voir des scènes consolantes qui séduisaient mon coeur.

 

De temps à autre, il me permettait de voir de bons et saints prêtres qui, avec ferveur et humilité, célébraient les mystères de la foi.

Quand je voyais ces scènes, j'étais très souvent inspirée de dire à mon bien- aimé Jésus avec mon coeur tout rempli d'affection:

 

«Comme il est élevé, grand, excellent et sublime le ministère du prêtre auquel est donnée cette noble dignité

-de non seulement s'affairer autour de toi,

-mais de t'immoler à ton Père Éternel

comme Victime de Réconciliation, d'Amour et de Paix.»

 

J'étais consolée quand je regardais seule, ou aux côtés de Jésus, un saint prêtre célébrer la messe. Avec Jésus en lui, le célébrant me paraissait comme un homme transformé.

Il m'apparaissait même comme si ce fut Jésus lui-même qui célébrait le Sacrifice divin à sa place.

Il était extrêmement exaltant

-d'entendre Jésus réciter les prières de la messe avec autant d'onction,

-de le voir bouger et exécuter la sainte cérémonie avec autant de dignité.

 

Ceci éveillait en moi une grande admiration pour un ministère aussi haut et aussi saint.

Je ne sais pas combien de grâces j'ai reçues quand je voyais la messe célébrée avec autant d'attention et de dévotion.

 

Combien d'autres divines illuminations j'ai eues et que je préférerais passer sous silence.

 

Mais puisque l'obéissance me le commande et que, lorsque j'écris, Jésus me réprimande souvent pour ma paresse ou parce que je veux omettre des choses, je vais m'exécuter.

En mettant toute ma confiance en lui, je veux lui dire:

 

«Quelle patience on doit avoir avec toi mon bon Jésus. Je vais te satisfaire, mon doux Amour.

Mais parce que je me sens indigne et inhabile pour parler de mystères aussi profonds, sublimes et exaltants, je le ferai en comptant beaucoup sur l'aide de ta divine grâce.»

 

Pendant que j'assistais attentivement au Sacrifice Divin,

Jésus me fit comprendre que la messe recouvre tous les mystères de notre religion.

 

Elle parle silencieusement au cœur, de l'Amour infini de Dieu.

Elle nous parle aussi de notre Rédemption en nous faisant nous souvenir des souffrances que Jésus supporta pour nous.

 

La messe nous fait comprendre que, non satisfait d'être mort une fois sur la Croix pour nous, Jésus veut,

-dans son immense Amour,

-se diffuser en nous et perpétuer son État de Victime à travers la Sainte Eucharistie.

 

Jésus me fit aussi comprendre que

la Messe et la Sainte Eucharistie

-sont un rappel perpétuel de sa Mort et de sa Résurrection,

-qu'ils nous donnent le remède parfait pour notre vie mortelle et

-qu'ils nous disent que nos corps,

qui seront désintégrés et réduits en cendre par la mort, ressusciteront pour la vie éternelle au dernier jour.

 

Pour les bons, ce sera pour la gloire.

Pour les méchants, ce seront les tourments.

Ceux qui n'ont pas vécu avec le Christ ne ressusciteront pas en lui.

 

Les bons qui ont été intimes avec lui pendant leur vie, auront une résurrection similaire à la sienne.

 

Il me fit bien comprendre que la chose la plus consolante du Saint Sacrifice de la messe est Jésus vu dans sa Résurrection.

 

Cela est supérieur à n'importe quel autre mystère de notre sainte religion.

 

Au même titre que sa Passion et sa Mort, sa Résurrection est renouvelé mystiquement sur nos autels quand la Messe est célébrée.

 

Sous le voile du pain sacramentel,

Jésus se donne lui-même aux communiants pour être leur compagnon au long du pèlerinage de leur vie mortelle.

Par le moyen de la grâce provenant du Sein de la Sainte Trinité,

il donne la vie qui dure toujours à ceux qui participent, corps et âme, au sacrement de l'Eucharistie.

 

Ces mystères sont si profonds que nous ne pourrons les comprendre entièrement que dans notre vie immortelle.

 

Cependant, dès maintenant, dans le sacrement, Jésus nous donne de plusieurs manières -- presque tangiblement -- un avant-goût de ce qu'il nous donnera dans le Ciel.

 

La messe nous dispose à la méditation sur

-la Vie,

-la Passion,

-la Mort et

-la Résurrection de Jésus.

 

L'Humanité du Christ,

-à travers les vicissitudes de sa Vie terrestre,

-s'est réalisée en trente-trois années.

 

Mais, dans la messe,

-mystiquement et

-dans une brève période de temps,

elle est renouvelée dans l'état d'anéantissement des espèces sacramentelles.

 

Ces espèces contiennent Jésus dans l'état de Victime

de Paix et

d'Amour propitiatoire,

jusqu'au moment où elles sont consommées par un humain.

 

Après cette consommation,

-la présence sacramentelle de Jésus n'existe plus dans le coeur:. Jésus retourne dans le Sein de son Père,

exactement comme il le fit quand il ressuscita des morts.

 

Dans le sacrement de l'Eucharistie,

Jésus nous rappelle que notre corps ressuscitera dans la gloire.

 

Tout comme Jésus retourne dans le Sein du Père quand cesse sa présence sacramentelle, ainsi

passerons-nous à notre résidence éternelle dans le Sein du Père quand nous cesserons d'exister à travers notre vie terrestre présente.

 

Notre corps, -à l'instar de la présence sacramentelle de Jésus après la consommation de l'hostie, -semblera ne plus exister.

 

Mais, au jour de la Résurrection universelle,

-par un très grand miracle de la Toute-Puissance divine,

-il reprendra vie et,

-uni à notre âme, il jouira de la béatitude éternelle de Dieu.

 

D'autres, au contraire, s'en iront loin de Dieu pour souffrir d'atroces et éternels tourments.

 

Le Sacrifice de la messe produit des effets merveilleux, limpides et lumineux.

Pourquoi donc les chrétiens en profitent-ils si peu? Pour l'âme qui aime Dieu,

peut-il y avoir quelque chose de plus consolant et de plus bénéfique?

 

Le sacrement

-nourrit l'âme pour qu'elle soit digne du Ciel, et

-il donne au corps le privilège d'être béatifié dans l'éternelle Volonté de Dieu.

 

En ce grand jour de la résurrection des corps,

-un grand événement surnaturel se déroulera,

-comparable à ce qui se passe au moment où,

après que nous ayons contemplé le ciel étoilé et que le soleil apparaît,

celui-ci absorbe la lumière des étoiles.

 

Mais, même si elles disparaissent du regard de l'observateur, les étoiles gardent leur lumière et restent à leur place.

 

Semblables à des étoiles, les âmes,

-réunies pour le jugement universel dans la Vallée de Josaphat,

-seront capables de voir les autres âmes.

 

La lumière acquise et communiquée par

-le Très Saint Sacrifice et

-le sacrement d'Amour

sera visible dans chaque âme.

 

Mais quand Jésus, le Soleil de Justice, se présentera,

-il absorbera en lui toutes les âmes saintes. Il leur permettra de toujours exister,

pour nager dans les immenses mers des attributs divins.

 

Et qu'adviendra-t-il des âmes privées de cette Lumière divine?

Si je voulais répondre à cette question, je pourrais écrire bien longtemps. Si le Seigneur le veut, je réserverai cette question pour une autre occasion.

 

Jésus me fit comprendre

-que les corps qui seront réunis à leur âme resplendissante de lumière, seront éternellement unis à Dieu.

Mais les âmes qui n'auront pas de lumière

parce qu'elles ne voulaient pas participer au Saint Sacrifice et au sacrement d'Amour, seront jetées dans les profondeurs des ténèbres.

 

Et, à cause de leur ingratitude volontairement commise contre le Grand Donateur, elles deviendront des esclaves de Lucifer, le prince des ténèbres. Elles seront éternellement tourmentées par de terrifiants remords.

 

À la suite des nombreuses grâces que Jésus m'accordait sans cesse,

j'étais imbue du saint désir d'être toujours unie à lui,

y compris quand mon âme sortait de mon corps et

que Jésus me donnait de grandes douleurs à souffrir pour ceux qui manquent d'appréciation

pour le Saint Sacrifice de la messe et

pour le sacrement d'Amour.

Quant à Jésus, il me rappelait souvent sa douce promesse

que j'ai déjà mentionnée à propos du mariage mystique qu'il voulait conclure avec moi.

 

Et je le priais souvent en ce sens en disant:

«Ô très doux Époux, hâte-toi et ne retarde pas mon union intime avec toi. Ne vois-tu pas que je ne peux plus attendre?

Que nous nous unissions par des liens indissolubles d'amour afin que personne ne puisse nous séparer, ne fût-ce que pour un instant!»

 

Jésus, qui entretenait en moi le brûlant désir de ce mariage mystique, me dit:

 

«Tout ce qui est de la terre doit être rejeté. Tout! Tout!

Et pas seulement de ton coeur, mais aussi de ton corps.

Tu ne sais pas comment peut être nuisible la moindre ombre de la terre. C'est un fort empêchement à mon Amour.

 

À ces paroles, je devins audacieuse et je lui dis vivement:

«Mon Seigneur, il semble que j'ai encore quelque chose à enlever de moi- même, avant que je te sois complètement agréable?

Pourquoi ne pas me dire ce que c'est?

Tu sais que je suis prête à faire tout ce que tu veux.»

 

Comme je disais cela, je reçus un rayon de lumière de Jésus

par lequel je devins consciente qu'il voulait parler de l'anneau d'or avec son image de crucifié dessus que je portais à mon doigt.

 

Vivement je lui dis:

«Ô Saint Époux, je suis disposée à l'enlever de mon doigt, si tu le désires.»

 

Il dit:

«Sache que je te donnerai un anneau plus précieux et plus beau, sur lequel mon Image sera gravée.

Il sera vivant, de telle sorte que chaque fois que tu le regarderas, de nouvelles flèches d'amour pénétreront dans ton coeur.

Ton anneau n'est plus nécessaire maintenant.»

 

Sur ce,

-plus satisfaite que jamais, et

-parce que je ne ressentais aucune passion pour l'anneau, rapidement je l'enlevai de mon doigt

en disant:

«Saint Époux, maintenant que je t'ai plu,

-dis-moi s'il y a encore quelque chose en moi

-qui pourrait être un empêchement à notre éternelle et indissoluble union.»

Après avoir attendu un très long moment rempli

-de préparations soignées et

-de consolations élevées, sans souffrance,

le jour tant désiré de mon union mystique avec Jésus, l'Époux bien-aimé de mon âme, se présenta enfin.

 

Comme je m'en souviens très bien, c'était à quelques jours de la vigile de la fête de la Pureté de la Sainte Vierge. (7)

 

La nuit précédente, mon aimable Jésus était tout particulièrement affectueux et dans la jubilation.

 

Il parlait avec plus d'intimité qu'à l'accoutumée.

Il prit mon coeur dans ses Mains et il le regarda encore et encore. Après l'avoir très bien examiné, il l'épousseta et le replaça.

Alors il apporta une robe d'une grande beauté, qui semblait être faite d'or fin tacheté de différentes couleurs. Je la mis.

Il prit deux bijoux précieux, des pendants d'oreilles, et il les plaça à mes oreilles. Il orna mon cou et mes poignets d'un collier et de bracelets faits de bijoux précieux.

Il plaça sur ma tête une magnifique couronne, couverte de resplendissants bijoux.

 

Plus tard,

il me sembla que les joyaux produisaient un son si beau semblaient parler

-de la Beauté, de la Puissance, de la Bonté,

-de la Charité et de Majesté de Dieu,

-ainsi que de toutes les vertus de l'Humanité de Jésus, mon Époux.

 

Il serait impossible de décrire ce que j'entendis

pendant que mon âme nageait dans une mer de consolations.

 

Comme il mettait un bandeau autour de mon front, il me dit:

«Très douce épouse, cette couronne qui orne ta tête t'est donnée par moi afin que rien ne manque pour te rendre digne d'être mon épouse.

Tu me la retourneras après notre mariage.

Je te la redonnerai dans le Ciel, après ta mort.»

 

En dernier lieu, Jésus apporta un voile avec lequel il me couvrit de la tête aux pieds.

 

Dans cette précieuse tenue,

-je devins profondément pensive,

-méditant sur la pauvreté de ma personne et sur la signification de chaque ornement dont il m'avait parée la nuit précédant notre mariage mystique.

Je peux dire que jamais dans ma vie je ne m'étais sentie dans une si extravagante situation.

Cela me fit ressentir le grand fardeau que Dieu peut donner à une créature considérée comme une amoureuse de lui.

 

Oh! quelle sensation vraiment étrange habita mon esprit.

Plutôt que de ressentir la sublimité de ce que Jésus venait d'opérer sur ma personne, je ressentais tout l'opposé.

 

Je me suis sentie anéantie d'une manière qui me faisait croire

-que j'étais hors de mon être, et

-que j'étais morte.

Mais, dans cet état d'anéantissement, j'eus recours à mon bien-aimé Jésus.

 

Dans ma grande confusion,

je n'arrivais pas à croire que c'était Dieu qui avait paré la plus petite de ses servantes avec autant et de si précieux joyaux.

Il me semblait inconvenant

-que non seulement il m'ait fourni une telle tenue,

-mais qu'encore et plus que tout,

un Dieu ait agi comme serviteur de l'épouse qu'il a choisie, un Dieu à qui toute créature obéit au moindre de ses signes. Ainsi je le suppliai d'avoir pitié de moi et de me pardonner.

 

Pour ce qui est de la signification des diverses parties de ma tenue, chacune considérée séparément,je les passe sous silence, puisque je me souviens très peu de cela maintenant, après tant d'années.

 

Je dis seulement que le voile que Jésus posa sur ma tête et qui descendait jusqu'à mes pieds terrifia les démons qui faisaient le guet pour voir ce que Jésus faisait sur ma personne.

 

Mais aussitôt qu'ils me virent vêtue de cette manière,

-ils étaient si effrayés et terrifiés qu'ils n'osèrent pas s'approcher de moi ou me molester.

-Ils avaient perdu toute leur audace et leur témérité.

 

Je répète ici mon refrain habituel en disant que je trouve difficile de mettre sur papier ce qui se passa entre Jésus et moi. J'arrive à vaincre ma timidité seulement parce que je veux être obéissante.

 

Je résumerai ma narration en disant

-qu'en la vigile de la fête de la Pureté de la Très Sainte Vierge Marie,

-moi, pauvre personne, j'étais attirée par mon aimable Jésus, qui terrifiait totalement les démons.

 

Ils fuirent, et les anges de Dieu vinrent avec d'inhabituelles vénérations pour moi,

ce qui me fit rougir comme si j'avais commis quelque chose de mal ou de méprisable.

Ils vinrent près de moi et me tinrent compagnie jusqu'à ce que mon aimable Jésus fût revenu.

 

Le matin suivant,

Jésus, dans toute sa Majesté et avec un Charme et une Douceur inhabituels, vint à moi,

en compagnie de la Très Sainte Vierge Marie et de sainte Catherine (8).

 

Jésus demanda aux anges de chanter une hymne céleste et belle. Pendant qu'ils chantaient, sainte Catherine m'encourageait tendrement.

Elle prit ma main pour que Jésus puisse placer un précieux anneau de mariage à mon doigt.

Et, dans une ineffable bonté, Jésus m'étreignit et me baisa plusieurs fois. Ceci fut aussi fait par ma Mère, la Très Sainte Vierge Marie.

Je fus témoin d'un céleste entretien dans lequel Jésus parlait de l'attirance amoureuse qu'il avait pour moi.

De mon côté, plongée dans une grande confusion à cause de la nullité de mon amour pour lui, je lui dis: «Jésus, je t'aime! je t'aime! Tu sais combien je t'aime!»

 

La Sainte Vierge m'entretint sur la grâce extraordinaire que Jésus, mon aimable Époux,

m'accordait et elle m'exhorta à lui rendre un tendre amour réciproque.

 

Jésus, mon Époux, me donna de nouvelles règles de vie

pour que je puisse vivre plus intimement unie à lui et le suivre de plus près.

 

Pour moi, ces règles ne sont pas faciles à expliquer techniquement.

Dans leur essentiel et dans leur pratique quotidienne, par la grâce de Dieu, je ne les ai jamais transgressées.

Les voici:

 

Je dois avoir un total détachement pour tout le créé, m'incluant moi- même. Je dois vivre dans un parfait oubli de toute chose, pour que mon intérieur ne soit fixé que sur Jésus.

 

Et je dois faire cela avec un vivant et palpitant amour pour lui,

afin que,

réjoui de mes actions,

il puisse trouver dans mon coeur une résidence permanente.

Il m'a dit qu'à l'exception de lui, je ne dois jamais m'attacher à personne -- pas même à moi-même.

 

Mes souvenirs sur tout et sur toute chose ne doivent être éveillés qu'en lui, puisque toutes les créatures ne se trouvent qu'en lui.

Pour y parvenir, il est nécessaire

-de toujours agir dans une sainte indifférence et

-de faire abstraction de tout ce qui se passe autour de soi.

 

Je dois toujours agir dans la rectitude et la simplicité quoiqu'il m'arrive provenant des créatures.

Quand, occasionnellement,

je ne mettais pas ces choses en pratique,

mon doux Jésus me réprimandait sévèrement en me disant:

 

«Si tu n'en viens pas à un détachement à la fois effectif et affectif, tu ne seras pas complètement investie de ma Lumière.

Si, au contraire, tu te dépouilles de toute chose de la terre, tu deviendras comme un cristal transparent

qui permet à la plénitude de la lumière de passer à travers lui. De cette manière, ma Divinité, qui est Lumière, te pénétrera.»

 

Je dois être détachée de moi-même et vivre uniquement et complètement en Jésus.

Je dois être prudente en me revêtant d'un véritable esprit de foi.

 

Par cet esprit de foi, je pourrai obtenir les moyens

-de me connaître et de me méfier de moi-même,

-de reconnaître que, par moi-même, je suis bonne à rien,

-d'acquérir les moyens de mieux connaître Jésus, et

-d'avoir une plus grande confiance en lui.

 

Il me dit aussi:

«Tu sortiras hors de toi-même et tu plongeras dans l'immense mer de ma Providence, après que tu auras appris à te connaître et à me connaître.

 

Ma petite épouse, parce que je suis jaloux, je ne te permettrai pas de prendre le plus petit plaisir ailleurs. Tu dois toujours te tenir près de ton Époux, devant lui, pour qu'il ne puisse pas douter de toi.

 

Ainsi tu me donneras une domination absolue sur toi, de telle manière que si je veux

te caresser ou t'étreindre, ou te remplir de charismes, de baisers ou d'amour

ou même te battre, te faire de la peine, t'infliger des punitions je le pourrai.

 

Par amour pour moi, et dans une pleine liberté, tu te soumettras à tout ce que je crois nécessaire, puisque nous avons en commun nos peines et nos joies.

Pour aucune autre raison que de nous plaire et de nous satisfaire mutuellement, nous aurons même une compétition pour savoir qui peut endurer le plus de souffrance.»

 

Il continua en disant: «Non pas ta volonté mais la mienne doit vivre en toi pour dominer comme un roi dans son palais royal.

Mon épouse, cela doit absolument prévaloir entre toi et moi.

 

Autrement, nous aurons à supporter la brouille d'un amour imparfait, duquel des ombres s'élèveront sur toi et

amèneront le désagrément d'une opération non ajustée

à la noblesse qui doit prévaloir entre moi et toi, mon épouse.

 

Cette noblesse t'habitera

-si, de temps en temps, tu essayes d'entrer dans ton néant, c'est-à-dire

-si tu atteins la parfaite connaissance de toi-même.

 

Tu ne dois pas t'arrêter là, parce qu'après que tu auras reconnu ton néant, je veux que tu disparaisses totalement en moi.

Tu dois faire tout ce que tu peux pour entrer dans la Puissance Infinie de ma Volonté.

Par là, tu attireras sur toi toutes les grâces dont tu auras besoin pour t'élever en moi, afin de

-tout faire avec moi, -sans référence à toi-même.»

 

Et il continua: «À l'avenir, je veux qu'il n'y ait plus de «tu» et de «je». Il n'y aura pas de «je ferai» et de «tu feras».

Ces paroles disparaîtront et seront remplacées par «nous ferons». Tout sera «notre».

 

Comme toute épouse fidèle le ferait,

-tu feras action commune avec moi et

-tu guideras les destinées du monde.

 

Toutes les personnes rachetées par mon Sang sont devenues mes enfants et mes frères.

Et, puisqu'elles sont miennes, elles seront aussi tes enfants et tes frères.

Et parce que tant parmi elles sont devenues sauvages et se sont éloignées, tu les aimeras comme une vraie mère.

 

Beaucoup sont aussi dévergondées:

toi comme moi, nous assumerons leurs souffrances bien méritées.

Au prix de très durs sacrifices, tu essayeras de les conduire à la sécurité. Chargées des mérites de tes souffrances et arrosées de ton sang et du mien, tu les conduiras à mon Coeur.

Quand mon Père les verra,

-il sera non seulement miséricordieux et indulgent mais,

-si elles sont contrites comme le bon larron,

elles prendront rapidement l'éternelle possession du Paradis.»

 

«Finalement, - dans la mesure où tu te détacheras de tout ce qui n'est pas totalement mien,

- tu deviendras toujours plus plongée dans ma Volonté absolue.

 

Alors, grâce à la connaissance de mon Essence

-qui, jour après jour, deviendra plus vive en toi,

- tu acquerras la plénitude de mon Amour.

En y mettant tout ton amour et ton intelligence comme jamais auparavant,

tu trouveras en moi toutes les créatures, comme dans un miroir qui réfléchit la lumière et les images.

D'un seul regard tu les verras toutes et tu connaîtras l'état de leur conscience.

 

Ensuite, comme une mère aimante et

-dans un vrai esprit de miséricorde,

-qui est mon Esprit et celui de ma Mère,

tu feras le sacrifice suprême en t'immolant toi-même pour ces créatures.

 

Ce sacrifice sera comme un manteau qui te couvrira comme ma véritable et fidèle imitatrice et épouse.»

 

Comment puis-je décrire les subtilités de l'Amour de mon aimable Jésus qui, avec générosité, et même avec excès,

-contracta son mariage spirituel avec moi et

-me donna mes nouvelles règles de vie.

 

À plusieurs reprises, il emporta mon âme avec lui dans le Paradis,

pour que je puisse y entendre les esprits bienheureux chanter sans cesse des hymnes de gloire et de remerciements à la Divine Majesté.

 

Je contemplais les différents choeurs des anges et des saints.

Tous étaient immergés dans la Volonté de Dieu, absorbés par son Immensité.

 

Comme je regardais autour du Trône de Dieu, je vis

-plusieurs lumières resplendissantes,

-infiniment plus resplendissantes que le soleil.

 

Ceci me permit de voir et de comprendre

-les vertus intrinsèques et

-les attributs de Dieu qui, dans leur essence,

-sont communes aux trois Personnes Divines.

 

J'étais capable de comprendre que

-des âmes bénies,

-ensemble ou en succession,

jouissent de cette lumière et en restent ravies.

 

Et malgré les siècles sans fin de l'éternité, elles ne comprennent jamais complètement Dieu.

Ceci parce que les esprits créés ne peuvent pas comprendre

la Majesté,

l'Immensité et

la Sainteté de Dieu,

un Être incréé et incompréhensible.

 

De ce que j'ai vu et appris, j'ai aussi compris que

-les esprits angéliques et les bienheureux participent aux vertus de la Trinité

-quand ils baignent dans cette Lumière.

 

Tout comme

-quand nous sommes exposés à la pleine lumière du soleil,

-nous en sommes réchauffés, ainsi

-les anges et les saints en présence du Soleil Éternel de Dieu au Paradis,

-sont investis de l'éternelle Lumière et ainsi ils ressemblent à Dieu.

 

La différence est que

Dieu est essentiellement infini par nature,

alors que les esprits bienheureux et angéliques sont limités

ils participent aux attributs de Dieu seulement selon leur capacité propre et limitée.

 

Dieu, le Soleil Éternel et Infini, donne tout de lui-même sans jamais rien perdre. Alors que les créatures, qui sont essentiellement participantes,

-ressemblent au Soleil Éternel

-seulement selon la très petite grandeur et magnitude de leur propre soleil.

 

J'ai nettement l'impression que tout ce que je viens de dire est inexact et inadéquat.

Car ce que j'ai appris dans ce voyage béni pourra certainement pas être bien compris à partir de mes mots.

J'ai l'impression globale de ce que j'ai perçu, mais je ne peux pas clairement le raconter.

 

L'âme sort de son corps pour un bref temps, elle est transportée dans ce Royaume béni, puis elle revient dans la prison de son corps.

 

Il est impossible de raconter tout ce que qui est vu et appris.

L'expérience d'une âme à qui Dieu donne un exemple ce qu'il veut qu'elle comprenne, peut être comparée à celle d'un bébé qui peut à peine balbutier et qui est exposé à une grande performance théâtrale.

 

Il voudra dire beaucoup de choses de ses impressions.

Mais parce qu'il ne sait pas comment le dire, il a honte et reste muet.

 

Si ce n'était de l'obéissance, j'aimerais mieux rester muette comme une enfant. Je ne peux que dire absurdité après absurdité.

Je continuerai cependant en disant que je me suis retrouvée marchant avec Jésus, mon Époux, dans cette Patrie bénie parmi les choeurs des anges, des saints et des bienheureux.

 

Parce que j'étais une nouvelle mariée, en cercle,

ils nous faisaient la cour et

participaient en même temps que nous aux joies de notre mariage récent. Il semblait

-qu'ils avaient oublié leurs propres désirs et

-qu'ils étaient intéressés seulement aux nôtres.

 

S'adressant aux saints, Jésus dit:

«À cause de sa fidélité à ma grâce, cette âme est devenue un triomphe et un prodige de mon Amour.»

 

Puis il me présenta aux anges et leur dit:

«Voyez comment mon Amour pour elle a tout surpassé

Il me plaça ensuite dans le siège de gloire pour lequel il m'a rendu digne.

Il me dit: «Ici est ta place de gloire, et personne ne pourra te la prendre

 

Je croyais qu'il voulait dire que je ne retournerais pas sur la terre.

Mais, hélas, du moment que je fus convaincue de cela, je me suis retrouvée entre les murs de mon corps.

 

Comment décrire le fardeau que je ressentis en ayant à rester à nouveau dans mon corps.

Comparées au Ciel, toutes les choses de la terre me paraissaient comme des rebuts.

Ces choses réjouissent les sens de quelques créatures, mais à moi elles paraissaient misérables.

 

Les personnes qui me sont chères et

-pour lesquelles j'ai beaucoup de considération,

-avec qui j'ai passé beaucoup de temps dans des conversations gentilles et polies, maintenant me semblaient ennuyeuses et sans intérêt.

 

Cependant, quand je les regardais comme des reflets de Dieu,

mon âme expérimentait une ombre de satisfaction et de contentement, et

j'étais capable de les tolérer.

À cause de tout cela, mon coeur n'était pas à l'aise, mais je ne fis rien que de me plaindre à Jésus.

 

-Mon désir continuel d'être au Ciel,

-ma souffrance intérieure, -mon ennui par rapport aux choses de ce monde, tout rongeait mon âme. Il m'apparaissait qu'il m'était maintenant impossible de continuer à vivre sur la terre.

 

Cependant mon obéissance à Dieu dans toutes les circonstances commandait

-que je ne désire pas la mort,

-mais que je continue à vivre sur la terre aussi longtemps que Dieu le désirerait.

 

Ainsi donc je m'ajustai, quand je fus en contrôle de moi-même.

Par obéissance, je voulais rester calme, mais je n'y parvenais pas entièrement. De temps en temps, je perdais toute maîtrise et, je le confesse, j'échouais.

Mais que pouvais-je faire?

Il était à toute fin pratique impossible pour moi de me contrôler.

 

J'expérimentais un réel martyre,

-à travers lequel je combattais constamment,

-me servant de tous les moyens possibles pour maîtriser mon anxiété. Mais un contrôle parfait m'était impossible.

 

Mon bien-aimé Jésus me dit:

«Mon épouse, sois calme. Qu'est-ce qui te fait tant désirer le Ciel?» Je répondis: «Je veux toujours rester avec toi.

Je perds mon esprit quand je suis loin de toi, ne fût-ce que pour un seul instant. Je veux te rejoindre à tout prix.»

 

Alors Jésus me dit: «Très bien, si c'est pour cette raison. Je te plairai en restant toujours avec toi

 

Je répondis en disant:

«Je serais satisfaite si tu faisais cela, mais tu disparais, ce qui est la même chose que de me laisser seule. Au Ciel, il n'en est pas ainsi, parce que là, tu ne peux pas disparaître. Mon expérience me le prouve.»

 

Jésus sait blaguer avec ses créatures.

Pour ceux qui ne le sauraient pas, je dirai comment il a blagué avec moi plusieurs fois.

Par exemple, pendant le temps où j'expérimentais ces anxiétés bénies,

 

Jésus vint à moi à la hâte et dit:

«Veux-tu venir avec moi maintenant?» Je répondis: «Pour aller où?»

 

Il dit: «Au Ciel.»

Et moi: «Le penses-tu réellement?»

 

Lui: «Oui, oui, hâte-toi et ne tarde pas!»

Je repris: «Très bien, allons-y, même si j'ai un peu peur que tu veuilles te moquer de moi.»

 

Jésus ajouta: «Non, non, je te le dis vraiment, allons. Je veux te prendre avec moi.»

En disant cela, il attira à lui mon âme de telle manière que je me suis sentie sortir de mon corps et, dans un instant, je me trouvai avec lui dans un envol vers le Ciel. Oh! le bonheur de mon âme!

Je croyais

-que j'allais quitter la terre de façon permanente et

que ma souffrance par'amour pour Jésus était seulement un rêve.

 

Nous arrivions dans les hauteurs des cieux.

Je commençais à entendre les chants harmonieux des bienheureux. Je priai Jésus de rapidement me conduire vers ce concert céleste.

 

Mais, graduellement, il ralentissait son vol pour que tout se passe plus

lentement.

Voyant cela, je commençai à soupçonner que je n'allais pas vraiment rentrer dans la céleste Patrie avec lui, et je me suis dit en moi-même:

«Jésus blague avec moi.»

Aussi, de temps en temps, pour me rassurer, je lui disais:

«Cher Jésus, dépêche-toi. Pourquoi ralentis-tu?»

 

Il me dit:

«Regarde là-bas, ce pécheur tout près d'être perdu. Descendons sur la terre encore une fois.

Essayons de rendre son âme contrite; peut-être qu'il se convertira. Invoquons ensemble la Miséricorde de mon Père Céleste.

Ne veux-tu pas que ce pécheur soit sauvé? Attends encore un peu.

N'es-tu pas prête à souffrir quelques peines pour le salut d'une âme qui me coûta tant de Sang?»

 

À ces mots,

Je m'oubliai moi-même, j'oubliai le voyage,

Je renonçai au Ciel et aux chants des célestes choristes Je dis à Jésus: «Oui, oui, tout ce que tu désires.

Je suis prête à souffrir pour que tu puisses sauver cette âme.»

 

Et en un clin d'oeil il m'amena à ce pécheur. Pour le convaincre de se rendre à la grâce,

Jésus l'informa de toutes les raisons de se préoccuper de son salut.

Mais notre espoir fut vain.

 

Alors Jésus me dit tristement:

«Mon épouse, veux-tu prendre sur toi la punition qu'il mérite?

 

Si tu veux retourner dans ton corps pour y souffrir,

-la Justice divine pourra être apaisée, et

-je pourrai faire miséricorde à cette âme.

Comme tu peux le voir, ni nos paroles, ni nos raisons ne l'ont ébranlé. Pour nous, il n'y a rien à faire que de souffrir la punition qui lui est due.

 

« La souffrance est la voie la plus puissante pour satisfaire la Justice divine et faire accepter la grâce de la conversion par le pécheur.»

Je consentis à la requête de Jésus, et il me ramena promptement à mon corps.

Je ne peux pas décrire les souffrances que j'expérimentai quand je repris contact avec mon corps. Ce dernier sembla s'objecter au retour de mon esprit et me fit me sentir toute dilatée.

 

Au même moment,

-mon âme se sentit oppressée et sans vie,

-comme si je suffoquais et que j'en étais à ma dernière respiration.

Je n'arrivais pas à porter cela. Jésus était le seul témoin de tant de souffrance.

Lui seulement pourrait décrire les souffrances atroces et extrêmes que mon âme et mon corps endurèrent.

 

Après quelques jours de souffrance, Jésus me laissa percevoir la conversion de ce pécheur, avec son âme déjà sauvée.

 

Jésus alors me dit: «Es-tu aussi heureuse que je le suis?»

«Oui, oui!» lui répondis-je.

 

Je ne peux pas dire combien de fois Jésus répéta ces blagues.

Une fois, il me fit entrer dans le Paradis seulement pour me dire peu après:

 

«Tu as oublié de demander à ton confesseur qu'il te donne la permission de venir avec moi.Tu dois donc retourner à ton corps pour recevoir cette permission.»

 

Je lui dis: «Quand mon âme était dans mon corps et que j'étais sous la direction de mon confesseur, je devais lui obéir.

Mais puisque tu es le premier parmi les confesseurs et que je suis avec toi, toi mon Époux, je relève maintenant uniquement de toi.»

 

Jésus me répondit calmement:

«Non, non, mon épouse, je veux que tu obéisses à ton confesseur pour tout.»

 

Il me fit ainsi retourner à mon corps bien des fois.

Ses blagues créaient parfois en moi des ressentiments, et même de l'amertume et de l'impertinence.

 

Alors Jésus les répétait moins souvent. Néanmoins, j'étais continuellement au lit,

-expiant pour les pécheurs,

-avec des périodes d'anxiété causées par mon désir d'aller au Paradis

avec mon Époux Jésus.

Ce désir alternait avec celui de le garder toujours avec moi sur la terre,

pour m'éviter d'avoir à aller au Ciel

juste pour revenir ensuite à mon corps. J'étais constamment martyrisée.

 

Un matin, après une période de trois ans, (9) Jésus me fit comprendre

-qu'il voulait ratifier le mariage qu'il avait effectué avec moi sur la terre,

-mais cette fois dans le Ciel avec la sanction du Père et du Saint-Esprit et

-à la vue de toute la Cour céleste.

Il m'avisa de me préparer pour cette grâce singulière.

 

Pour lui obéir je fis ce que je pouvais par moi-même.

En vérité, cependant, puisque j'étais si misérable et inapte à faire correctement les choses,

-je le priai, lui qui est le plus grand des artisans,

-pour qu'il préside lui-même à ce travail de sainte purification. Autrement, je n'aurais jamais réussi à faire ce qu'il me demandait.

 

Cette très grande grâce me fut accordée à la vigile de la Nativité de la Sainte Vierge Marie (10).

Voici comment.

Ce matin-là, mon toujours aimable Jésus vint en hâte, afin de me préparer pour ce qu'il voulait de moi.

Il me parla de la foi.

Et pendant qu'il parlait, il me laissa à moi-même.

Je ne sais pas pourquoi: il allait et venait continuellement. Pendant qu'il me parlait,

-je me suis sentie pénétrée d'une telle foi vive

-que mon âme, si compliquée jusque là, devint si simple qu'elle pouvait atteindre Dieu.

 

Ainsi, maintenant, j'admirais

-la Puissance de Dieu,

-sa Sainteté et

-sa Bonté,

et tous ses autres attributs.

 

Profondément touchée et dans une mer de stupeur, je dis:

«Dieu Tout-Puissant, qu'est-ce que ton Omnipotence ne pourrait résoudre? Ô Sainteté sublime de Dieu,

quelle autre sainteté, si haute soit-elle, pourrait oser paraître devant toi?»

 

Considérant ma misère et mon néant,

-je me suis vue comme un minuscule microbe recouvert d'une fine poussière,

-pouvant être rapidement anéanti par un ver.

 

Je ne voulais plus paraître devant la vertigineuse Majesté de Dieu.

Mais, comme un aimant, sa Bonté infinie m'attira à lui, et mon âme s'écria:

«Oh!

-quelle Sainteté,

-quel Pouvoir et

-quelle Miséricorde habitent Dieu,

lui qui nous attire avec une si grande Bonté!»

 

Il me sembla

-que sa Sainteté l'enveloppait,

-que sa Puissance le soutenait,

-que sa Miséricorde l'émouvait et

-que sa Bonté l'animait du dedans et l'immergeait totalement.

 

Je considérai chacun de ses attributs individuellement Je sentis que

-tous avaient la même valeur pour l'esprit humain -

-tous également incompréhensibles et incommensurables.

 

Pendant que j'étais plongée dans ces hautes réflexions,

mon Jésus continua à me parler de la foi en me disant que,

 

-pour obtenir la foi, il est nécessaire de croire Puisque sans croyance, il ne peut y avoir de foi.

 

Chez l'homme la tête qui dirige tous ses actes.

Ainsi, à la tête de toutes les vertus, il y a la foi qui contrôle tout le reste.

 

Comme la tête privée du sens de la vue

ne peut faire échapper l'homme aux ténèbres et à la confusion.

Ainsi l'âme sans la foi ne peut rien et s'expose à toutes sortes de dangers.

 

Si la tête privée de la vue veut diriger l'homme,

-elle pourrait bien le conduire

-où il ne voudrait pas aller s'il avait la vue.

 

Comme

-la vue sert à guider l'homme dans chacun de ses actes,

-la foi est une lumière qui illumine l'âme, sans quoi on ne peut voyager sur le chemin qui mène à la vie éternelle.

 

Pour avoir la foi, trois choses sont nécessaires:

-avoir sa semence en soi,

-que cette semence soit de bonne qualité, et

-qu'elle se développe.

 

Nous savons que c'est le Seigneur qui jette la semence en nous.

Puisque nous ne pouvons pas penser à quelque chose si nous n'avons pas d'abord quelque connaissance sur elle,

nous devons être reconnaissants envers ceux qui nous informent sur les choses de la foi.

 

La qualité de cette information n'est pas sans importance. Celui qui enseigne doit être habité par ce qu'il enseigne.

Si l'enseignement est falsifié, il falsifiera le récipiendaire.

 

Quand nous sommes assurés de la qualité de nos connaissances,

notre foi a besoin d'être nourrie

pour qu'elle puisse grandir et se développer.

 

Avec nos efforts, elle se développe jusqu'à maturité.

 

Elle produit la vertu d'espérance,

-la sainte espérance,

-soeur de la foi.

 

L'espérance

-dépasse la foi et -est l'objet de la foi.

 

En examinant tout à partir du commencement,

je peux dire que quand Jésus me parla de l'espérance,

Il me fit comprendre que cette vertu

-fournit à l'âme une couche protectrice

-qui la rend imperméable aux flèches de l'Ennemi.

 

Par la vertu d'espérance,

l'âme accepte tout ce qui lui arrive avec paix,

parce qu'elle sait que tout est décrété par Dieu, qui est son plus grand Bien.

 

Comme c'est merveilleux de voir l'âme habitée par la belle vertu d'espérance,

-ne se faisant pas confiance à elle-même,

-mais uniquement à son Bien-Aimé,

-ne s'appuyant que sur lui.

 

Pendant qu'elle affronte ses pires ennemis,

-l'âme reste reine de ses passions

-avec simplicité et prudence.

Tout est en ordre dans son intérieur. Même Jésus est charmé.

 

La voyant opérer avec une ferme espérance,

-toujours plus courageuse,

-forte et invaincue,

-triomphante de tous les obstacles et de tous les dangers, Jésus lui accorde de nouvelles grâces.

 

Pendant que Jésus m'enseignait ainsi,

il communiqua à mon intelligence beaucoup de lumière.

 

Pendant que j'étais complètement immergée par cette lumière et

que je réfléchissais pour trouver de quelle manière la belle vertu d'espérance nous aide, cette lumière se retira de moi.

 

Je ne peux pas dire combien de choses j'ai comprises.

Je dirai simplement que toutes les vertus servent à embellir l'âme. Cependant, par elle-même, l'âme n'a pas en elle les semences.

Après être nées et avoir grandi en elle, les vertus lient l'âme fermement à Dieu.

 

L'espérance dit à l'âme:

«Rapproche-toi de ton Dieu et tu seras illuminée par lui. Approche-le et tu seras purifiée par lui, etc.»

 

Quand l'âme est investie de la sainte espérance, chaque vertu y devient ferme et stable.

 

Comme une montagne, elle ne peut pas être affectée

par les intempéries, la chaleur du soleil, les vents violents,

par les lacs qui débordent et les rivières qui inondent par les grandes masses de neige fondante.

L'âme habitée par l'espérance ne peut pas être dérangée

-par les tribulations, les tentations,

-la pauvreté ou les infirmités.

 

Aucun incident de la vie ne l'effraie ni ne la décourage, même pour un instant. En elle-même elle se dit:

 

«Je peux tout tolérer.

Je peux tout souffrir et tout faire, car j'espère en Jésus.»

 

La sainte espérance rend l'âme

-presque toute-puissante et immobile,

-presque invincible et immuable.

 

Car, à travers cette vertu,

notre toujours aimable Jésus accorde la persévérance à l'âme

jusqu'à ce qu'elle prenne possession du Règne éternel de Dieu au Paradis.

 

Comme j'immergeais mon esprit dans l'immense mer de la divine espérance, mon bien-aimé Jésus me réapparut et me parla de la charité, la plus grande des trois vertus théologales.

 

Quoique les trois soient distinctes, la charité doit fraterniser avec les deux autres comme si les trois n'en formaient qu'une.

La contemplation d'un feu donne une bonne idée des trois vertus théologales s'unissant pour n'en former qu'une.

La première chose que l'on observe quand on allume un feu, c'est la lumière qui baigne les alentours.

 

Cette lumière peut symboliser la foi infusée dans l'âme au baptême. Ensuite on ressent la chaleur distribuée tout autour (l'espérance).

Petit à petit, la lumière commence à faiblir, presque à s'éteindre, mais la chaleur du feu acquiert plus de vigueur jusqu'à ce que le feu soit entièrement consumé. (11)

 

Ainsi en est-il des trois vertus théologales.

La foi s'active dans l'âme à la première information reçue sur l'Être Suprême. Ensuite, grâce à la montée continuelle de l'âme vers Dieu, son plus grand Bien, la foi grandit et se développe.

L'âme acquiert de Dieu la lumière intellectuelle, qui émane des divers attributs de Dieu. Illuminée par sa foi, l'âme essaie de choisir le meilleur chemin pour parvenir à son plus grand Bien, qui est Dieu.

 

Pleine d'espérance, elle passe d'une montagne à l'autre, traverse vallées et plaines, passe à travers lacs et rivières, navigue à la voile à travers les mers les plus grandes et les plus profondes pendant des mois et des années; tout cela dans le seul but d'acquérir la possession de son Dieu.

 

Le désir dirigé vers la possession de Dieu est appelé la charité; et ses deux soeurs sont la foi et l'espérance.

 

Jésus me dit:

«Mon épouse bien-aimée, observe pourquoi,

-en traitant des trois vertus théologales de foi, d'espérance, et de charité,

-je n'ai pas parlé de la Trinité des Personnes divines

que tu acquerras sûrement et en permanence:

Elles resteront avec toi perpétuellement et sans faillir.»

 

Après quelques minutes,

mon adorable Jésus m'apparut encore une fois et Il me dit

 

«Mon épouse,

si la foi est lumière pour l'âme et lui sert de vision,

l'espérance est la nourriture de la foi,

donnant à l'âme l'énergie et l'ardent désir d'acquérir le bien qui est vu par les yeux de la foi.

 

L'espérance

-donne aussi à l'âme le courage d'affronter des tâches difficiles

-dans la tranquillité d'esprit et dans une paix parfaite.

 

Elle l'aide à persévérer dans la recherche

-de toutes les voies possibles et

-de tous les moyens d'arriver à un bon résultat.»

 

La charité, quant à elle, est la substance de laquelle

la lumière de la foi et

la nourriture de l'espérance émergent.

 

Quelqu'un ne peut avoir

-ni la foi

-ni l'espérance

-s'il n'a pas la charité.

De la même manière que personne ne peut avoir

-la chaleur et

-la lumière sans le feu.

 

Comme un baume rafraîchissant,

-la charité se dilate et pénètre partout,

-amenant à maturité les visions de la foi et les désirs de l'espérance.

 

Dans sa douceur,

-elle rend la souffrance douce et parfumée, et

-elle va aussi loin que de rendre l'âme désireuse de souffrir.

 

L'âme qui possède une vraie charité,

-opérant dans l'Amour de Dieu,

-reçoit de Dieu une fragrance céleste.

 

Si les autres vertus rendent l'âme presque solitaire et peu sociable, la charité, étant une substance

qui répand la lumière, la chaleur et une très douce fragrance,

-répand chez les autres un baume

-ayant plus que des effets aromatiques:

et il unit et fusionne les coeurs.

 

C'est ce qui permet à l'âme de souffrir les plus intenses tourments avec joie.

 

L'âme, transformée par l'amour, n'est plus capable de vivre sans souffrir.

 

Quand elle est privée de souffrance, elle s'exclame:

«Ô mon Époux, Jésus, tu me soutiens avec des fleurs. Accorde-moi l'amertume de la pomme qu'est la souffrance.

Mon âme languit pour toi et ne peut être satisfaite si ce n'est dans ta douce souffrance.

Ô Jésus, donne-moi tes plus dures souffrances.

Mon coeur ne peut plus te voir tant souffrir à cause de l'Amour ardent et passionné que tu as pour chacun de nous!»

 

Ensuite Jésus me dit:

«Ma Charité est un feu qui brûle et consume.

Et quand elle prend racine dans une âme, elle fait tout. Elle n'attache aucune importance aux vertus elle-mêmes.

La charité convertit et garde les vertus intimement unies à elle. Ce qui en fait la reine de toutes les vertus.

Elle règne sur chacune et les domine toutes.

Elle ne peut jamais transférer sa suprématie aux autres.»

 

Je ne peux pas décrire ce qui était derrière les douces et attirantes Paroles de Jésus. Je peux seulement dire qu'elles attisèrent en moi

un désir de souffrir qui semblait presque naturel

une faim pour toutes les sortes de souffrances.

À partir de ce moment, j'ai considéré comme une grande infortune que d'en être privée.

 

Par la suite, je fis mes méditations coutumières sur ce que Jésus m'avait dit. Et encore une fois, il se présenta à moi et me dit:

«Mon épouse,

il est nécessaire que tu aies les prédispositions d'esprit

qui t'amènent à être plus portée à l'anéantissement de toi-même .

 

Ceci doit précéder ta grande inclination à souffrir de plus en plus. Sache que l'anéantissement de toi-même

-te mérite non seulement la grâce de souffrir,

-mais dispose ton âme à bien souffrir.

 

Il servira de manteau à ta souffrance .

Il remplacera pour toi les souffrances les plus aiguës.

Le désir de souffrir apporte ta vraie et réelle souffrance.»

 

Ce doux discours de Jésus imprégna dans mon âme les vérités qu'il m'enseignait. Et j'étais plus que jamais excitée du désir ardent de devenir totalement sienne, en accord avec sa Volonté.

Il revint et, en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, il m'attira hors de moi- même.

 

Mon âme suivit la charmante attirance de son Amour.

A ses côtés, elle surmonta toutes les difficultés en traversant les cieux.

 

Sans même avoir remarqué qu'elle avait quitté la terre, mon âme se trouva en Paradis,

en présence de la Très Sainte Trinité et de toute la Cour céleste,

pour le renouvellement du mariage mystique entre Jésus et mon âme, lequel avait déjà été célébré sur la terre

au jour de la Pureté de la Vierge Marie, en présence de Marie elle-même

qui, avec sainte Catherine, assistaient à cette première célébration.

 

Onze mois plus tard, en la fête de la Nativité de la Très Sainte Vierge (12), Jésus voulait pour ce mariage la sanction des trois Personnes Divines.

 

Il présenta un anneau de trois pierres précieuses

-- une blanche, une rouge et une verte --

Il le donna au Père qui bénit cet anneau et le redonna à son Fils.

Le Saint-Esprit tint ma main droite, et Jésus plaça l'anneau à mon annulaire.

 

À ce moment,

l'une après l'autre,

les trois Personnes Divines me donnèrent le baiser ainsi qu'une bénédiction particulière.

 

Comment décrire la confusion

-que je ressentis

-quand je me suis trouvée en présence de la Très Sainte Trinité pour cette cérémonie.

 

Je peux seulement dire que

de me trouver devant la Trinité et

tomber face contre terre

fut pour moi un seul et même geste.

 

Je serais restée prosternée de cette manière indéfiniment si Jésus, l'Époux de mon âme, ne m'avait pas encouragée

-à me relever et

-à rester debout en leur présence.

 

Mon coeur ressentit

-une grande jubilation, et

-en même temps une crainte respectueuse

devant une telle majesté, au milieu de cette Lumière éternelle émanant de l'Essence et de la Sainteté de Dieu,

le Père, le Fils, et le Saint-Esprit.

 

Le langage humain, parlé ou écrit, est incapable de faire comprendre toutes les impressions divines qui touchèrent mon âme à ce moment.

 

En conséquence, il est pour moi

-préférable de garder sous silence certaines autres choses,

-pour ne pas gaffer davantage.

 

Je vais maintenant vous parler de ce qui arriva quand mon âme revint dans mon corps. Je vous parlerai aussi de celui qui me tint captive dans le charme de ce qui venait de m'arriver.

Je sentis en moi les souffrances d'une personne en train de mourir.

 

Quelques jours plus tard, Jésus me ranima complètement. Je me souviens qu'en recevant la Sainte Communion,

-j'ai perdu la sensation de mon corps et

-que, par mon âme, j'ai perçu être en présence de la Sainte Trinité telle que je l'avais vue au Paradis.

Mon âme

-se prosterna immédiatement en adoration et

m'amena à confesser mon néant.

Je me suis sentie m'écrouler complètement. Je pouvais à peine dire un mot.

 

La voix d'une des trois Personnes me dit:

«Prends courage et ne sois pas effrayée.

Nous sommes prêts à t'accepter comme nôtre et à prendre une possession totale de ton âme.»

 

Pendant que j'entendais cette voix, j'ai vu la Sainte Trinité

-entrer en moi et

-prendre possession de mon coeur en disant:

«Dans ton coeur nous ferons notre demeure permanente.»

 

Je ne peux pas décrire le changement qui s'établit en moi.

Je me suis sentie comme si j'avais été évincée de moi-même, c'est-à-dire comme si je ne vivais plus en moi-même.

 

Très assurément, les Personnes Divines vivaient en moi et moi en elles. Il semblait que mon corps était devenu leur demeure

la demeure du Dieu Vivant.

Je ressentais la présence royale des trois Personnes Divines qui, sensiblement, agissaient à l'intérieur de moi.

Je pouvais entendre leurs Voix clairement, mais comme résonnant au-delà de moi.

 

Tout se passait comme s'il y avait des personnes dans une pièce voisine et que,

-soit à cause de la proximité, -soit à cause de l'intensité des voix,

je pouvais entendre clairement tout ce qu'elles se disaient entre elles.

Ensuite mon bien-aimé Jésus me dit que

je devrai le chercher pour chacun de mes besoins,

pas à l'extérieur de moi, mais à l'intérieur de moi.

 

Parfois, quand il était à l'extérieur de moi je l'appelais. Alors il me répondait promptement

Nous nous parlions comme deux personnes se parlent l'une à l'autre.

 

Cependant, je dois confesser qu'il se dissimulait parfois si bien que je ne pouvais même pas le ressentir. Alors j'aurais parcouru le ciel, la terre et les mers pour le retrouver.

Une fois, par exemple, alors que je le cherchais intensément dans les larmes et l'anxiété,

Jésus me fit entendre sa Voix en mon intérieur et me dit:

«Je suis ici avec toi. Ne regarde pas ailleurs pour me trouver. Je me repose en toi et je veille sur toi.»

 

Alors, entre la surprise et la joie de l'avoir trouvé en moi, je lui ai dit:

«Jésus, mon Bien,

-pourquoi m'as-tu laissée parcourir les cieux, la terre et les mers à te chercher ce matin,

-alors que, pendant tout ce temps, tu étais à l'intérieur de moi?

 

Pourquoi n'as-tu pas dit au moins «je suis ici»,

pour m'éviter de m'épuiser à te chercher où tu n'étais pas?

 

Vois, mon doux Bien, ma chère Vie, comme je suis fatiguée. Je me sens faible. Tiens-moi dans tes Bras. Je me sens comme si j'allais mourir.»

Alors, Jésus me prit dans ses Bras pour que je puisse me reposer et recouvrer mon énergie perdue.

 

À une autre occasion, alors que Jésus était caché en moi et que je le cherchais,

-il me laissa le voir à l'intérieur de moi et -ensuite il sortit de mon coeur.

 

Dès l'instant d'après, je vis les trois Personnes Divines

-sous la forme de trois très charmants bébés

-avec un seul corps et trois têtes distinctes,

-dans une singulière et très attirante beauté.

 

Je ne peux pas décrire mon bonheur,

spécialement parce que ces trois bébés me permettaient de les tenir dans mes bras.

 

J'embrassais chacun d'eux, et ils me retournaient mes baisers.

-L'un s'appuyait sur mon épaule droite,

-un autre sur mon épaule gauche, et

-le troisième restait entre les deux.

 

Combien je me réjouissais de cette grande merveille

-qui m'était offerte par mon Dieu,

-à moi infime créature!

Si j'en regardais un, j'en voyais trois.

Quand j'en tenais un dans mes bras, soudain j'en tenais trois. Que j'en aie tenu un ou trois, la pesanteur semblait être la même. Je ressentais beaucoup d'amour pour les trois.

J'étais attirée autant vers l'un que vers les trois ensemble.

Je vois que j'ai beaucoup parlé, mais j'aurais vraiment préféré passer toutes ces choses sous silence. Cependant, puisque je dois obéir à celui qui dirige mon âme, je vais continuer.

 

Je poursuivrai en disant que Jésus me parlait souvent de sa Passion. Il essayait de prédisposer mon âme à l'imitation de sa Vie.

 

Une fois il me dit:

«Mon épouse, en plus du mariage déjà fait, un autre reste à faire: le mariage avec la Croix. Sache que les vertus deviennent douces et aimables quand elles sont évaluées et fortifiées à l'ombre de la Croix.

 

Avant que je vienne sur la terre, la souffrance, la pauvreté, la maladie et tous les genres de croix étaient vus comme des infamies.

 

Mais, ayant été vécue par moi, la souffrance fut sanctifiée et divinisée. Son apparence changea: elle devint douce et gratifiante.

Une âme qui reçoit cette bonne chose de moi est plus qu'honorée, parce qu'elle reçoit mon endossement et devient enfant de Dieu.

 

Celui qui ne regarde la croix qu'en superficie expérimente l'opposé.

Il trouve la croix amère et il commence à se plaindre, vu qu'il la perçoit comme un mal. Mais quand il la reçoit comme un bien, elle crée en lui la joie.»

 

Et il ajouta:

«Mon épouse, je ne désire rien de plus que de te crucifier comme avant, en ton âme et en ton corps.»

 

Après que Jésus m'eut dit cela, j'ai senti en moi une telle infusion du désir d'être crucifiée avec lui que je lui ai dit: «Mon Jésus, mon Amour, vite crucifie-moi avec toi!»

Et je me suis dit:

«Quand il reviendra, la première chose que je lui demanderai,

celle que je considère comme la plus importante,

sera la souffrance pour mes péchés et la grâce d'être crucifiée avec lui. Et il me semble que je serai satisfaite, car par la crucifixion, je pourrai tout obtenir.»

 

Finalement, un matin, mon bien-aimé Jésus m'apparut sous la forme de Jésus Crucifié. Il me dit que vraiment il me voulait crucifiée avec lui

Pendant qu'il disait cela, j'ai vu

-des rayons de lumière émaner de ses Plaies sacrées, et

-des clous se diriger vers moi.

À ce moment, mon désir d'être crucifiée par Jésus fut si grand que je me sentis consumée par l'amour de la souffrance.

 

Cependant, je fus subitement saisie d'une grande peur qui me fit trembler de la tête aux pieds.

Je faisais l'expérience d'un grand anéantissement de moi-même

Je me suis sentie indigne de recevoir une grâce aussi rare que celle-là. Et je n'osais plus dire: «Seigneur crucifie-moi avec toi.»

 

Mais Jésus semblait attendre mon consentement avant de m'accorder cette si singulière grâce. Je fus tourmentée par cela pendant quelque temps.

Mon âme ressentait un ardent désir de demander cette grâce En même temps, un sentiment d'indignité m'habitait.

 

Ma nature était secouée et tremblait

Effrayée, elle hésitait à demander à Jésus la crucifixion.

 

Pendant que j'étais dans cet état, mon bien-aimé Jésus m'incitait mentalement à accepter cette grâce.

Connaissant sa Volonté, je repris courage et lui dis:

«Mon Saint Époux et mon Amour Crucifié, je te supplie de m'accorder la grâce d'être crucifiée avec toi. Je te demande aussi qu'il n'y ait aucun signe visible sur moi de cette grâce.

 

Oui,

-donne-moi rapidement chacune de tes souffrances,

-donne-moi tes plaies,

mais ne dévoile pas tout ce qui m'arrive aux autres. Que ce soit entre toi et moi seulement.»

 

Cette grâce me fut accordée.

Bientôt, des rayons de lumière et des clous partirent de Jésus Crucifié et

-vinrent me blesser,

-pénétrant mes mains et mes pieds.

Et un autre rayon de lumière, plus resplendissant, accompagné d'une lance, vint

transpercer mon coeur.

 

Je ne peux pas décrire le bonheur et la douleur simultanés - douleur plus grande que toutes mes autres - que je ressentis à cet heureux moment.

 

Aussi grands qu'étaient plustôt ma peur et mon tremblement, la paix et le contentement que j'expérimentais maintenant étaient encore plus grands.

 

Ma souffrance était si intense que je croyais que la douleur dans mes mains, mes pieds et mon coeur annonçaient ma mort.

J'ai senti les os de mes mains et de mes pieds être brisés en tout petits morceaux. J'ai senti la pénétration des clous dans chaque blessure.

 

Je confesse que le doux contentement obtenu par ces Plaies ne peut être décrit par des paroles.

Mon émerveillement augmentait en intensité en même temps que la puissance de la douleur qui,

-non seulement me faisait me sentir mourante, mais,

-en même temps, me revigorait et

-me faisait sentir que je n'étais pas mourante.

 

Et rien n'apparaissait à l'extérieur de mon corps qui, cependant, subissait des spasmes et des douleurs aiguës.

 

Mon confesseur vint et m'interpella en vertu de l'obéissance.

Il libéra mes bras paralysés par une pression nerveuse. Mentalement je ressentais des douleurs où les rayons et les clous avaient pénétré.

 

Mon confesseur commanda en vertu de l'obéissance que tout cesse immédiatement. En vérité, la douleur intense qui m'avait rendue inconsciente, cessa immédiatement.

Oh! quel miracle la sainte obéissance entraîna pour moi.

Combien de fois je me suis ainsi trouvée en collusion avec ma soeur la mort.

 

Par l'obéissance, Jésus

-guérit tous les spasmes et douleurs de mort qui m'habitaient, et

-rapidement, restaura ma vie.

 

J'admets honnêtement que si ces souffrances n'avaient pas été mitigées par mon confesseur, j'aurais eu de la difficulté à m'assujettir à elles.

 

Puisse le Seigneur être toujours béni pour avoir accordé à ses ministres le pouvoir d'enlever à la mort ses proies.

Et j'espère que tout cela a toujours été pour la plus grande Gloire de Dieu et le salut des âmes.

Je dois aussi signaler que pendant que je vivais ces souffrances mortelles, les choses mentionnés plus haut ne laissaient aucune trace sur mon corps.

 

Quand je retombais dans ces souffrances, je voyais les Plaies de Jésus clairement imprimées sur mon corps.

 

Il semblait que les Plaies de Jésus Crucifié, qui avaient été infligées sur mes mains, mes pieds et mon coeur, étaient les mêmes que celles de Jésus.

 

Ce que je viens de dire décrit

-mon mariage avec la Croix et

-les douleurs souffertes dans ma première crucifixion.

J'ai vécu tant d'autres crucifixions dans les années subséquentes qu'il m'est impossible de les énumérer toutes.

 

Mais, puisque je dois en parler, je raconterai les principales et les plus rapprochées, jusqu'à l'année 1899.

 

Chaque fois que Jésus revenait à moi après m'avoir fait souffrir la crucifixion, je lui répétais invariablement:

 

«Mon bien-aimé Jésus, donne-moi de vraies douleurs pour mes péchés afin

-qu'ils soient consumés par le chagrin et la contrition de t'avoir offensé, et

-qu'ils soient effacés de mon âme et de ta mémoire.

 

Permets à mes souffrances de surpasser chaque affection que j'ai nourrie pour le péché, afin que,

-lorsque mes péchés seront éliminés et détruits,

-je puisse plus intimement me presser contre toi.»

 

Une fois, après que j'eusse demandé une telle grâce à Jésus, il me dit aimablement:

«Puisque tu es si peinée de m'avoir offensé, je veux te préparer moi-même pour l'expiation. Ainsi tu pourras comprendre la laideur du péché et l'intensité de la douleur causée à mon Coeur.

 

Dis ces paroles avec moi:

«Si je traverse l'océan, même si je ne te vois pas, tu es toujours dans l'océan. Si je foule le sol, tu es sous mes pieds. J'ai péché!»

Puis, en murmurant et presqu'en pleurant, il ajouta:

«Je t'ai quand même aimée et préservée!»

 

Après que Jésus m'eut dit ces paroles, j'ai commencé à comprendre beaucoup de choses qu'il m'est impossible d'exprimer.

 

Je peux dire que ce fut seulement alors

-que j'ai apprécié l'Immensité et la Grandeur de Dieu,

-ainsi que sa Présence dans toute chose.

 

Grâce à ses attributs, pas même une ombre de mes pensées n'échappe à Dieu. Mon néant, comparé à sa grande Majesté, est moins qu'une ombre.

Dans les mots «j'ai péché», j'ai compris

la laideur du péché,

-sa malice et sa témérité,

ainsi que l'énorme affront qui est fait à Dieu par seulement un moment de satisfaction et de plaisir.

 

En entendant les paroles

«je t'ai quand même aimée et préservée»,

je fus saisie de fortes souffrances et je me suis sentie sur le point de mourir.

 

Il me fit sentir l'immensité de l'Amour qu'il avait pour moi, même si,  par une simple action mauvaise, je l'ai rabaissé au niveau d'un plaisir, par lequel je l'ai offensé et presque tué.

 

«Ô Seigneur,

puisque j'ai été ingrate et mauvaise envers toi, et que tu as été si bon pour moi, aie pitié de moi

-en me faisant toujours ressentir la contrition de mes péchés,

-dans la mesure de l'amour que tu as et que tu auras toujours pour moi.»

 

Au moment où mon très aimable Jésus me fit comprendre combien il y avait de malice

-dans le péché et

-dans ceux qui le commettent, j'ai compris que,

par malice et ingratitude,

l'homme ose considérer Dieu comme valant moins qu'un très vil plaisir.

Même

-si j'étais soucieuse d'éviter la moindre transgression,

-j'avais toujours peur de l'ombre même d'un péché

qui pourrait momentanément se présenter à mon esprit.

 

Je ressentais tant de dégoût et d'embarras pour les péchés de mon passé que je croyais être la pire de toutes les pécheresses.

Aussi, quand apparut mon Jésus, je n'ai fait que

-lui demander plus de souffrances pour mes péchés

-ainsi que l'actualisation de sa promesse de crucifixion.

 

Un matin, alors que je ressentais d'une manière plus aiguë que d'habitude le désir de toujours souffrir davantage, mon très aimable Jésus vint. Il m'attira hors de mon corps et transporta mon âme vers un homme qui, à l'aide d'un fusil, venait d'être attaqué, et était sur le point de mourir et de perdre son âme.

 

Alors Jésus me fit pénétrer en lui en me faisant comprendre le chagrin de son Coeur pour la perte appréhendée de cette âme.

 

Si on savait à quel point Jésus souffre pour la perte d'une âme, je suis sûre qu'on ferait tout son possible pour en sauver une de la damnation éternelle.

 

Alors que j'étais avec Jésus pendant cette rafale de balles, il me serra très fort sur lui et murmura à mon oreille:

«Mon épouse, veux-tu

-t'offrir comme victime pour le salut de cette âme et

-prendre sur toi toutes les souffrances qu'il mérite pour ses graves péchés?»

 

Je répondis: «Très certainement, mon Jésus.

Place sur moi tout ce qu'il mérite, pourvu qu'il soit sauvé et que tu le ramènes à la vie.»

 

Ensuite Jésus me fit revenir à mon corps et je me suis sentie immergée dans des souffrances si grandes que je ne pouvais pas comprendre comment je pouvais survivre.

Après être restée dans cet état de souffrances pendant plus d'une heure, Jésus fit en sorte que mon confesseur vienne à moi et me réanime.

 

Quand il me demanda ce qui m'avait causé cette grande souffrance,

je lui ai raconté tout ce que j'avais vu et vécu pendant ce temps très court et j'ai

pointé la partie de la ville où le meurtre s'était produit.

Il me confirma par la suite que ce meurtre avait bel et bien eu lieu à l'endroit exact que je lui avais indiqué et m'a dit que tous croyaient l'homme mort.

 

Je lui ai dit qu'il ne pouvait pas être mort, parce que Jésus m'avait promis qu'il épargnerait son âme et le garderait en vie.

En vérité, j'ai intercédé fortement auprès de Dieu pour qu'il empêche que son esprit quitte son corps. Il fut confirmé plus tard qu'il avait survécu et que lentement il avait recouvré la santé. Il vit maintenant. Que Dieu soit béni!

 

En ce qui a trait à mon très grand désir d'être crucifiée avec Jésus, par amour pour lui et pour l'expiation pour mon passé, Jésus vint à moi et, comme précédemment, il fit sortir mon âme de mon corps.

Il me transporta à la place sainte où il souffrit sa douloureuse Passion et Il me dit:

 

«Mon épouse, si chacun savait

-l'incommensurable bien qu'est la Croix et

-comment elle rend l'âme précieuse,

chacun désirerait ce bien et le considérerait comme indispensable, comme un joyau d'une valeur inestimable.

 

Quand je suis descendu du Ciel sur la terre, je n'ai pas choisi les richesses du monde. Mais j’ai considéré plus digne et plus méritoire de choisir les soeurs de la Croix: -la pauvreté, -l'ignominie et-la souffrance la plus brutale.

 

Et pendant que je les portais,

-je désirais ardemment que le temps de ma Passion et de ma Mort arrive au plus tôt, puisque par elles j'allais opérer le salut des âmes.»

 

Pendant qu'il me parlait, Jésus me fit ressentir la joie qu'il éprouvait en souffrant. Ses paroles allumèrent dans mon coeur un ardent désir de souffrir.

Je ressentis un saint transport d'émotion et un désir d'être semblable à lui, le Crucifié.

 

Avec le peu de voix et de force que j'avais en moi, je le suppliais en disant:

«Saint Époux, donne-moi la souffrance et donne-moi ta Croix pour que je puisse mieux connaître combien tu m'aimes.

Autrement je serai toujours dans l'incertitude par rapport à ton Amour pour moi. J'ai renoncé à tout pour toi!»

 

Par la suite, dans la joie plus que jamais à cause de ma supplication, Jésus me permit de m'étendre sur une des croix qui se trouvaient là.

Quand je fus prête, je l'ai supplié de me crucifier.

Affectueusement il prit un clou et commença à l'enfoncer dans ma main. De temps en temps, il me demandait:

«Est-ce que ça fait trop mal? Veux-tu que je continue?»

«Oui, oui, continue Bien-Aimé, malgré ma douleur. Je suis tellement contente que tu me crucifies.»

 

Quand il commença à clouer mon autre main, le bras de la croix s'avéra trop court, alors qu'avant il était de la bonne longueur.

 

Alors Jésus enleva le clou déjà enfoncé et dit:

«Mon épouse, nous devons trouver une autre croix. Repose-toi et rafraîchis- toi.»

Je suis incapable de décrire la mortification que j'ai ressentie à ce moment. Ainsi donc, je n'étais pas digne de cette souffrance!

 

Ces blagues furent répétées plusieurs fois. Quand les bras de la croix furent appropriés, la longueur de la croix ne l'était pas.

 

À une autre occasion, pour que Jésus n'ait pas à me crucifier, quelque chose manquait pour ma crucifixion.

 

Jésus trouvait toujours quelque prétexte pour la reporter à une autre fois.

Oh! quelle amertume mon âme expérimentait de ces conflits répétés avec mon Jésus. Plusieurs fois, j'étais justifiée de me plaindre à lui, parce qu'il me refusait la vraie souffrance.

 

À plusieurs occasions, d'un ton amer, je lui ai dit:

«Mon Bien-Aimé, il semble que tout finit à la blague.

Par exemple, tu m'as dit plusieurs fois que tu m'amènerais dans le Paradis une fois pour toute. Mais, à chaque fois tu m'as fait revenir sur terre pour habiter mon corps à nouveau. Tu m'as dit que tu aimerais me crucifier pour que je puisse faire ce tu as fait.

Toutefois, tu n'as jamais permis que j'atteigne une complète crucifixion. Et Jésus disait: «Oui, je le ferai bientôt. N'en doute pas. Ce sera fait.»

 

Finalement, un matin, au jour de l'Exaltation de la Sainte Croix (13), Jésus apparut et rapidement me transporta encore une fois à la sainte place de Jérusalem.

Il m'a fait contempler plusieurs choses ayant trait au mystère et aux vertus de la croix. Après, il me dit tendrement:

 

«Mon amour, veux-tu être belle?

Médite sur la Croix et elle te donnera les plus beaux traits que l'on puisse trouver au Paradis et sur la terre.

Alors tu te feras aimer de Dieu, lui qui possède en lui-même la Beauté infinie. En toi s'est développé le désir de posséder le Paradis avec toutes ses richesses.

 

Veux-tu être remplie d'immenses richesses, pas pour un court temps, mais pour l'éternité?

Sois toujours amoureuse de la Croix. Elle te fournira toutes les richesses,

-du plus petit sou, que représente la moindre des souffrances,

-aux plus incalculables sommes qui sont obtenues des croix les plus lourdes.

 

Cependant,

-alors que l'homme est devenu avide de se procurer le plus petit profit d'une simple monnaie temporelle, qu'il devra rapidement abandonner,

-il n'a pas une seule pensée pour acquérir un sou des biens éternels.

 

Et parce que

j'ai compassion de l'irréflexion de l'homme en regard de son bien éternel,

tendrement je lui offre de l'aider.

 

Lui, plutôt que d'en être reconnaissant,

-il se rend indigne de mes dons et

-il m'offense par son obstination.

Vois-tu, mon enfant, combien il y a d'aveuglement dans cette pitoyable humanité?

 

La Croix, cependant, amène

-tous les triomphes,

-les plus grandes acquisitions et

-les plus grandes victoires.

 

C'est pourquoi tu ne dois avoir aucun autre but que la Croix.

Cela sera suffisant pour pourvoir à tout.

 

Et, aujourd'hui, je veux te faire plaisir en te crucifiant complètement sur la croix, laquelle, jusqu'à ce moment, ne t'allait pas parfaitement.

 

Tu dois savoir que cette croix est celle

-qui t'a attirée à mon Amour et

-qui m'induit à te crucifier sur elle complètement. La croix que tu as eue jusqu'à maintenant,

je l'apporterai au Paradis comme un signe de ton amour.

Je la montrerai à la Cour céleste comme un témoignage de ton amour pour moi.

 

À sa place, j'en ai une plus pesante et plus douloureuse que je t'amène

-pour répondre à ton désir de souffrance et

-pour permettre à mon Dessein éternel sur toi de se réaliser.»

 

Après avoir dit cela, Jésus m'apparut devant la croix que j'avais eue jusque là. Moi, dans un plein bonheur, je suis allée vers elle, je l'ai couchée par terre et je me suis étendue dessus.

Et pendant que j'étais là, prête à la crucifixion, les cieux s'ouvrirent.

Saint Jean l'Évangéliste vint, apportant la croix dont Jésus m'avait parlé.

 

Ensuite la Vierge Marie arriva entourée d'une phalange d'anges.

Ils me tirèrent de ma croix et m'installèrent sur la plus grande apportée par saint Jean.

Un frisson froid et mortel s'empara de moi.

Cependant je sentais encore une flamme d'amour dans mon coeur, qui me fit avoir hâte de souffrir sur cette croix.

 

Au signal de Jésus, un ange s'empara de la première croix et l'amena avec lui au Paradis.

Pendant ce temps, Jésus, de ses propres mains et assisté par la Vierge Marie, commença à me crucifier.

 

Debout, les anges et saint Jean présentaient les clous et les autres objets nécessaires à ma crucifixion.

Pour l'acte de ma crucifixion,

-mon très tendre Jésus montrait tant de joie et de bonheur

-que j'aurais souffert pas une, mais un millier de crucifixions,

aussi bien que d'autres souffrances pour augmenter sa douce Satisfaction.

 

À ce moment, il semblait que les Cieux étaient décorés pour une nouvelle fête de gloire pour moi:

-pour avoir fait plaisir à Jésus,

-pour avoir libéré, par des prières abondantes, des âmes du Purgatoire,

-pour avoir intercédé pour des pécheurs mal disposés et pour la conversion de plusieurs autres.

 

Mon bien-aimé Jésus les fit tous participer au bien qui fut produit par mon ardente disposition envers les souffrances inhérentes à la crucifixion.

Quand tout fut terminé, je me sentis comme si je nageais dans une mer de contentement mêlée à une mer de souffrances inouïes.

 

La Reine Mère se tourna vers Jésus et dit:

«Mon Fils, aujourd'hui est un jour de gloire.

A cause de tes propres souffrances et pour l'achèvement de tout ce qui a été fait avec Luisa,

-j'aimerais que tu transperces son coeur d'une lance et

-que tu lui mettes une couronne d'épines sur la tête.»

 

Répondant au désir de sa Mère, Jésus prit une lance et transperça mon coeur de part en part. Au même moment, les anges présentèrent une couronne d'épines à la Très Sainte Vierge.

Elle, avec mon consentement et avec la plus grande satisfaction, la plaça tendrement sur ma tête. Quel jour mémorable ce fut pour moi!

 

On peut dire que, vraiment, ce fut un jour de souffrances inouïes et de joies ineffables. Et, pour mon plaisir et pour supporter ma fragilité naturelle, Jésus resta à mon côté tout le jour.

À cause de la sévérité de la souffrance, la crucifixion aurait échoué sans sa grâce.

À ma grande joie, Jésus permit à de nombreuses âmes du Purgatoire de rentrer au Paradis conséquemment à mes souffrances.

 

Elles descendaient du Paradis accompagnées d'anges.

Elles entouraient mon lit et me rafraîchissaient avec leurs chants célestes. C'étaient des cantiques de joie et des hymnes de louanges à la magnificence de Dieu.

 

Après cinq ou six jours de souffrances intenses,

je remarquai à mon vif regret que, de jour en jour, ma souffrance diminuait.

 

Elle se serait arrêtée complètement si je n'avais pas insisté auprès de mon Époux Jésus -de s'en tenir à diminuer leur intensité, -sans tout arrêter.

Je ressentais en moi le désir très fort de ces douces souffrances.

Et je le fis connaître à mon bon Jésus en le priant de renouveler la crucifixion que j'avais déjà vécue.

 

Jésus, sans s'opposer, était satisfait de moi.

De temps en temps, il me faisait plaisir en transportant mon âme de nouveau aux Saints Lieux, à Jérusalem.

 

Et là il me faisait plus ou moins prendre part aux souffrances qu'il expérimenta durant sa Passion.

Parfois, il me faisait souffrir la flagellation, parfois le couronnement d'épines,

parfois le portement de la Croix, ou encore la crucifixion.

Il plaisait à Jésus de me faire souffrir l'un ou l'autre de ces mystères. Parfois aussi, en un jour, il me faisait souffrir son entière Passion,

en me donnant plus de douceur et

en même temps plus de souffrance.

 

Mon coeur tombait en agonie

-quand c'était Jésus lui-même qui souffrait la Passion et

-que moi je n'avais pas à la souffrir avec lui.

J'étais agitée et anxieuse si je ne pouvais pas au moins entrer en partie dans sa souffrance.

 

Je me retrouvais souvent avec la Vierge Marie

-à regarder Jésus subir les souffrances les plus sévères à cause des offenses perpétrées par des hommes sauvages, plus sauvages que les soldats qui se saisirent de Jésus et qui le mirent à mort.

 

C'est alors que je devins convaincue que pour celui qui aime,

-il est plus facile de souffrir lui-même

-que de voir souffrir la personne aimée.

 

Je me sentais stimulée par mon amour envers mon bien-aimé Jésus. Je le suppliais de renouveler souvent, très souvent, mes crucifixions, afin qu'au moins partiellement je puisse alléger ses souffrances.

 

Jésus me disait souvent:

«Ma bien-aimée,

-la Croix convenablement embrassée et désirée,

-distingue le prédestiné du réprouvé, lequel est opiniâtrement opposé à la souffrance.

 

Sache qu'au jour du Jugement universel, celui qui fut fidèle et persévérant

-sentira la caresse de la Croix et sera extasié quand il la verra apparaître. alors que le réprouvé sera saisi d'une horrible peur.

 

Mais, actuellement, ma bien-aimée,

-personne ne peut dire avec assurance

-si celui-ci ou celui-là sera sauvé ou éternellement perdu.

«Par exemple si, quand se présente la Croix,

-quelqu'un l'embrasse avec résignation et patience,

-la baise de temps en temps,

-remercie celui qui la lui envoie et me suit,

c'est un signe évident et quasi certain qu'il sera parmi les sauvés.

 

Si, d'un autre côté, quand la croix se présente,

-quelqu'un en devient irrité, la méprise et

-essaie d'y échapper à tout prix,

alors on peut voir là un signe qu'ils se dirige vers l'enfer.

 

Si, pendant sa vie, une personne m'injurie quand elle regarde la Croix,

--alors au jour du Jugement elle me maudira,

puisque la vue de la Croix la conduira à une éternelle terreur.

 

Elle distingue clairement et sans déconvenue

-le saint du pécheur,

-le parfait de l'imparfait,

-le fervent du tiède.

Elle donne la lumière au bien-pensant. Elle distingue le bon du mauvais.

 

Elle révèle jusqu'à un certain point

-qui devrait être dans le Paradis et

-qui devrait y occuper une place prééminente.

Toutes les vertus deviennent modestes et respectueuses devant la Croix.

 

Et sais-tu quand les vertus acquièrent le plus de luminosité et de splendeur? C'est quand elles sont bien greffées à la Croix.»

 

Comment pourrais-je décrire la profusion de flammes d'amour pour la Croix que Jésus infusa dans mon coeur par ces Paroles.

 

Je fus saisie par un engouement si grand de souffrir que

si Jésus n'avait pas contenté mon coeur en renouvelant souvent -- très souvent -- ma crucifixion,

j'aurais certainement été tourmentée par des élans incontrôlables d'amour.

 

Parfois, après avoir renouvelé ma crucifixion, Jésus disait:

«Bien-aimée de mon Coeur,

-puisque tu désires ardemment la fragrance que mes souffrances dégagent à partir de la Croix,

-je satisfais tes désirs en crucifiant ton âme et

-en te communiquant chacune de mes souffrances.

 

Mais si tu n'étais pas si peu disposée à démontrer à chacun combien tu m'aimes ,je voudrais aussi sceller ton corps de mes Plaies sanglantes et visibles.

 

Je veux dans ce but t'enseigner la prière suivante à dire pour obtenir cette grâce:

 

«Ô Très Sainte Trinité,

baignée dans le Sang de Jésus-Christ, je me prosterne devant ton Trône.

 

Dans une profonde adoration,

je te supplie par les sublimes vertus de Jésus, de m'accorder la grâce d'être toujours crucifiée.»

 

Malgré le fait que

j'ai toujours eu une grande aversion -- que j'ai encore --

pour tout ce qui pourrait paraître à la vue des autres,

je consentis à ce que Jésus m'infuse un plus grand désir d'être crucifiée selon sa Volonté.

 

Et ne voulant pas m'opposer à ce qu'il crucifie mon corps et mon âme, j'ai rapidement renouvelé mon acceptation avec ardeur et détermination.

 

Par la suite, je lui ai dit:

«Saint Époux, les signes extérieurs n'apparaissent jamais sur moi.

Si, occasionnellement et sans penser, j'ai pu sembler accepter ces signes, je n'ai vraiment pas voulu consentir à cela.

Tu sais comment j'ai toujours aimé que ma vie soit cachée.

Puisque tu veux renouveler ma crucifixion, alors je te supplie

de me donner la souffrance permanente sans allègement d'aucune sorte. Mais je désire seulement une chose: je ne veux pas de signe extérieur qui m'amènerait à l'embarras et la gêne.»

 

Je n'étais

pas seulement tourmentée par le fait que quelque signe extérieur aurait pu se manifester sur mon corps,

puisque, sans penser, j'avais implicitement consenti à la Volonté de Jésus en ce

sens,

-mais j'étais aussi tourmentée par la pensée de mes péchés passés. J'ai souvent demandé à Jésus la contrition et la grâce de leur rémission.

Je lui ai ensuite dit que je ne serai en paix et contente que quand j'aurai entendu de sa Bouche: «Tes péchés sont pardonnés.»

 

Mon bien-aimé Jésus,

-qui ne nous refuse jamais rien concernant notre progrès spirituel,

-me dit un jour d'une manière qui était plus condescendante qu'à l'accoutumée:

 

«Aujourd'hui je veux agir moi-même comme ton confesseur. Tu me confesseras tous tes péchés.

Et pendant que tu le feras, je te ferai voir

toutes les offenses que tu as commises et

toutes les souffrances qu'elles m'ont causées.

Tu comprendras ce qu'est le péché, selon la capacité de l'intelligence humaine. Et tu préféreras mourir plutôt que de m'offenser à nouveau.

 

Attentive à cela, anéantis-toi et médite un peu:

«Celle qui n'est rien a du ressentiment envers Celui qui est Tout. Le Tout aurait pu faire disparaître le rien de la face de la terre.

Le rien est assez infâme pour se dire contrarié par son Créateur,

-malgré le fait qu'il a été plus que toléré, -mais aimé.

Reviens de ton néant, et avec des sentiments d'amour récite le confiteor.»

 

En entrant dans mon néant,

j'ai découvert toute ma misère et tous mes péchés.

Me retrouvant en la Présence royale du Christ, mon Juge, j'ai commencé à trembler comme une feuille.

Je n'avais pas assez de force pour prononcer les paroles du confiteor.

 

Je serais restée dans cette grande confusion, incapable de dire un mot,

si mon Seigneur Dieu, Jésus-Christ, n'avait pas infusé en moi une nouvelle force et un nouveau courage en me disant:

«Enfant de mon Amour, n'aie pas peur.

Car même si actuellement je suis ton Juge, je suis aussi ton Père. Prends courage et allons de l'avant.»

 

Confuse et humiliée, j'ai récité le confiteor

Me voyant complètement couverte par le péché,

-j'ai saisi la gravité de mon affront à mon Seigneur

-pour avoir entretenu en moi des pensées de vrai orgueil.

 

Je lui ai dit:

«Seigneur, je m'accuse devant ta Majesté du péché d'orgueil.»

 

Alors Jésus dit:

«Viens près de mon Coeur amoureux et écoute.

Ressens le tourment cruel que, par ton orgueil, tu as causé à mon Coeur généreux.»

 

Et moi, tremblante, j'écoutai son Coeur.

Comment décrire ce que j'ai entendu et compris en seulement quelques instants! Mon Coeur, tremblant d'amour, battait avec tant de force que je pensais qu'il allait éclater.

En fait, plus tard, il m'a semblé que mon coeur avait été brisé par le chagrin, déchiré en morceaux et détruit.

 

Après avoir expérimenté tout cela, je me suis exclamée plusieurs fois:

«Oh! comme l'orgueil humain est cruel!

Il est si cruel que s'il en avait le pouvoir, il irait jusqu'à détruire l'Être Divin!»

 

Ensuite, j'ai imaginé l'orgueil humain comme un ver très laid aux pieds du grand Roi.

Il se lève et se gonfle de manière à se faire croire qu'il est quelque chose. Dans sa grande audace,

-il commence petit à petit à ramper et à monter sur le costume du Roi,

-jusqu'à ce qu'il atteigne sa Tête.

Voyant la couronne d'or du Roi, il veut la lui prendre et la placer sur sa propre tête. Il veut ensuite

-enlever au Roi son vêtement royal,

-le détrôner, et

-utiliser tous les moyens pour lui enlever la vie.

Le ver ne sait même pas quel genre d'être il est. Dans son orgueil, il ne sait pas que le Roi pourrait

le détruire, l'écraser sous ses pieds,

-détruire ses rêves dorés d'un simple souffle.

 

Les orgueilleux sont des effrontés, des présomptueux et des ingrats. Victimes de sottes illusions et avec leur tête gonflée par l'orgueil,

ils s'insurgent avec indignation et passion

contre ceux qui sont moins orgueilleux qu'eux.

 

C'est moi que j'ai vu dans ce ver laid et misérable aux pieds du divin Roi.

J'ai senti mon âme chanceler dans la confusion et la peine,

à cause de l'affront que je lui avais fait. Mon coeur expérimenta l'agonie terrible que Jésus souffrit à cause de mon orgueil.

 

Après cela, Jésus me laissa seule.

Je continuai à méditer sur la laideur du péché d'orgueil.

Je ne peux pas décrire la grande souffrance que cela me causa.

 

Quand j'eus bien réfléchi sur ce que Jésus m'avait dit, il revint et me fit continuer ma confession.

 

Tremblante plus qu'avant, je confessai les pensées et les paroles

que j'avais entretenues contre ses désirs exprimés, et

aussi mes péchés d'omission.

J'ai confessé tout cela avec tant de chagrin et d'amertume d'âme que j'étais terrifiée

-de ma petitesse et

-de mon audace d'avoir offensé un Dieu si bon qui, malgré mes offenses, m'avait aidée, préservée et nourrie.

 

S'il ressentait de l'indignation envers moi, c'était à cause de sa haine du péché, et rien d'autre. Au contraire, sa Bonté envers moi, une pécheresse, a toujours été très grande.

 

Il me fit pardonner même quand, devant la Justice divine, il exposa mes faiblesses et mes fragilités. En échange, il me donna plus de grâces et de force avec lesquelles fonctionner.

 

C'était comme s'il avait ôté le mur qui séparait mon âme de Dieu à cause

du péché.

 

Si les gens comprenaient la Bonté de Dieu et la laideur du péché, ils banniraient complètement le péché de la terre.

Ils seraient saisis par de grands remords et par la contrition pour leurs péchés, ou ils mourraient.

 

S'ils savaient l'infinie Bonté de Dieu, ils se rendraient à elle.

Et les choisis trouveraient auprès de Dieu une immense fontaine de grâces dédiées à leur sanctification et à leur béatification.

 

Quand Jésus vit que je ne pouvais plus porter l'angoisse et l'amertume du péché, il se retira, me laissant plongée dans mes réflexions sur le mal fait par le péché.

 

Dans sa Bonté de toujours, il me préserva du Jugement de son Père et il me donna des grâces nouvelles.

 

Après un long intervalle, Jésus revint de nouveau pour me permettre de continuer ma confession qui, quoique interrompue par moments, dura environ sept heures.

 

Quand le très aimable Jésus eut fini d'entendre ma confession, il quitta sa position de Juge et assuma celle d'un Père aimant.

 

J'étais habitée par la constatation inexorable que mon chagrin, pourtant grand, était insuffisant à me faire expier comme je le méritais pour mes offenses perpétrées contre mon Dieu.

 

Jésus, pour me dérider, dit:

«Je veux ajouter un supplément. Je vais appliquer les mérites de mes souffrances du Jardin de Gethsémani à ton âme.

Cela suffira à satisfaire à la Justice divine.»

Je me sentis alors mieux disposée à recevoir l'absolution de Jésus pour mes péchés.

 

Aussi, prosternée à ses pieds, pleinement humiliée et confondue, je lui ai dit:

 

«Dieu Très Grand, j'implore ta Miséricorde et ton Pardon pour mes péchés si nombreux et graves.

Je désirerais que mes capacités soient multipliées à l'infini pour que je puisse adéquatement faire l'éloge de ton infinie Miséricorde.

Ô Père Céleste, pardonne le grand affront que je t'ai fait en péchant contre toi, et daigne me donner ton paternel pardon.»

 

Il me dit alors: «Promets-moi de ne plus jamais pécher. Tiens-toi loin de l'ombre même du péché.»

 

Je répondis: «Oh! oui! je le promets un millier de fois et je désire mourir plutôt que d'offenser mon Créateur, mon Rédempteur et mon Sauveur. Jamais!

Jamais plus!»

 

Sur quoi Jésus leva sa Main droite, prononça les paroles de l'absolution, et permit à une rivière de son Sang Précieux de couler sur mon âme.

 

Après que Jésus eut lavé mon âme par son Précieux Sang et qu'il m'eut donné son Absolution, je me suis sentie renaître à une vie nouvelle et inondée plus que jamais de la plénitude de la grâce.

 

Cet événement créa en moi une impression que je n'oublierai jamais.

Chaque fois qu'il revient à ma mémoire, une joie singulière monte dans mon âme et un tressaillement envahit tout mon être. Et je le revis dans les plus petits détails, comme s'il était en train de se produire.

 

Remplie des souvenirs du passé, j'étais envahie d'élans anxieux de correspondre, dans la mesure du possible-,

aux grâces singulières que le Seigneur continuait de m'accorder,

-soit en me revigorant et me ramenant à l'état de victime,

-soit en me disposant plus particulièrement à vivre dans sa Divine Volonté, ce qui commandait

-les plus grandes grâces divines et

-la plus grande participation de ma part. (14)

 

Et puisque je ne suis rien, je devais tout recevoir de Dieu.

Puis je devais travailler à infuser chez d'autres les grâces reçues,

-un peu comme un médecin qui, avec le sang d'un autre,

-entreprend une transfusion sur quelqu'un pour l'aider à recouvrer la santé. Et je devais soigneusement veiller à ce que tout retourne à Dieu.

Dans ce but, mon bien-aimé Jésus commença par m'attirer hors de mon corps, en me coupant de tout ce qui pouvait me séparer de lui, et

en me réduisant à l'état de victime permanente.

 

Le très patient Jésus voulait que je sois toujours prête quand il voudrait me donner une part de ses travaux ou de ses souffrances.

Il faisait cela

pour satisfaire à la Justice divine offensée par les continuelles aberrations du genre humain,

ou pour prévenir ou arrêter la flagellation impitoyable qu'on lui fait subir.

 

Pour renouveler mes énergies perdues,

Jésus me donnait souvent des grâces particulières,

l'une de celles-ci étant l'absolution mentionnée plus haut, qui me fut conférée plusieurs fois.

 

Parfois, quand je me confessais à un prêtre,

j'expérimentais des effets différents et inhabituels sur mon âme. Et quand la confession était terminée,

Jésus lui-même se substituait au confesseur.

 

Il prenait l'apparence du confesseur, et moi, croyant que je parlais à mon confesseur,

-j'ouvrais mon coeur et

-je dévoilais l'état de mon âme, ses peurs, ses doutes, ses souffrances, ses anxiétés et ses besoins.

Mais,

-par les réponses que je recevais et

-par la gentillesse de la Voix, qui parfois alternait avec celle de mon confesseur, je découvrais qu'il s'agissait de nul autre que Jésus. Il était si affable!

Et les effets intérieurs que j'expérimentais n'étaient pas ordinaires. Parfois c'était Jésus dès les débuts:

-il entendait ma confession, qu'elle soit ordinaire ou extraordinaire,

-et il me donnait l'absolution.

Si je voulais raconter tout ce qui se passa entre Jésus et moi, ça prendrait beaucoup de temps et ça pourrait être considéré comme une fable.

Aussi, je passerai à quelque chose de plus facile à accueillir.

 

Neuf mois avant que la chose ne soit arrivée,

Jésus m'avait avisé de la deuxième guerre entre l'Italie et l'Afrique. Et voici comment:

 

Mon Jésus béni, m'avait fait sortir de mon corps.

Alors que, transformée, je le suivais, il me fit parcourir un long chemin parsemé de cadavres humains baignant dans leur sang. Cela m'était montré comme une rivière inondant la route.

À ma grande horreur, Jésus me fit voir les corps abandonnés et exposés à une température peu clémente aussi bien qu'à la rapacité d'animaux carnivores, puisqu'il n'y avait personne pour s'occuper des enterrements.

Terrifiée, je demandai à Jésus:

«Saint Époux, qu'est-ce que tout cela signifie?

 

Et Jésus me répondit: «Sache que dans l'année qui vient, il y aura la guerre. L'homme s'abandonne à tous les vices et aux passions charnelles.

Je veux ma revanche sur la chair qui pue le péché.»

 

Je ne doutais pas de ce que Jésus disait. Mais j'espérais néanmoins

-que dans les prochains neuf mois, l'homme charnel mettrait un frein à ses passions et

-que, à la vue de sa conversion, Jésus suspendrait la guerre prévue.

 

Mais que dire de ceux

-qui se vautrent dans la boue de leurs passions et

-qui, plutôt que de se convertir, s'y enfoncent davantage.

 

Et c'était arrivé précédemment que l'Italie et l'Afrique parlèrent d'abord de guerre.

Puis, tôt après, ils s'engagèrent dans une dure guerre résultant en beaucoup de souffrances et de dommages des deux côtés.

Alors, plus que jamais, je m'offris moi-même à mon bon Jésus, pour qu'il diminue le nombre des victimes de cette guerre. Je m'offris pour les âmes qui, malgré mes prières et mes supplications envers la Miséricorde de Dieu, ne seraient pas en état de grâce et seraient jetées dans l'enfer quand elles paraîtraient devant Dieu.

 

Mais Jésus ne m'écouta pas. Une fois de plus, il me fit sortir de mon corps. Le suivant, je fus à Rome en un instant. Là j'entendis beaucoup de voix et j'appris la situation décrite plus haut. Jésus me fit pénétrer avec lui dans le parlement, dans la salle du conseil, où les députés se livraient à un chaud débat sur la manière de mener la guerre pour être sûrs de la victoire.

 

La discussion se poursuivait avec beaucoup de mots pompeux, d'orgueil et de fanatisme pitoyables. Mais ce qui fit la plus grande impression sur moi, c'est qu'ils étaient tous sectaires et agissaient sous la pression du démon, à qui ils avaient vendu leur âme dans le but d'avoir une fin de guerre victorieuse.

 

J'étais horrifiée d'apprendre cela et je me disais en moi-même:

«Que d'hommes tristes et sauvages; que de tristes temps, plus tristes encore que ceux qui y vivent!»

Il me semblait que Satan régnait parmi eux, puisque leur entière confiance était placée en lui plutôt qu'en Dieu. Et c'était du démon qu'ils attendaient la victoire.

 

Pendant qu'ils étaient engagés dans un débat chaud et rigoureux, ils s'éloignaient les uns des autres, même s'ils voulaient unir leurs différences. Jésus, sans être vu, était au milieu d'eux.

Entendant leurs tristes propositions, il pleurait sur leurs misérables propos. Après qu'ils eurent fait leurs plans pour mener leur guerre sans Dieu, ils se vantaient très présomptueusement, se disant plus que jamais sûrs de la victoire.

 

Alors, comme s'ils étaient encore là pour l'écouter, Jésus dit d'un ton de voix menaçant: «Vous avez une grande confiance en vous-mêmes, mais je vous humilierai; et alors vous mesurerez la grandeur de vos pertes pour ne pas avoir invoqué l'aide et l'intervention de Dieu qui est l'auteur de tout bien.

Cette fois, l'Italie ne sera pas victorieuse. Elle expérimentera plutôt une défaite totale.»

 

Comment décrire combien mon coeur souffrit de ces paroles de Jésus, et de combien de manières j'essayais de pacifier mon aimable Jésus, pour qu'au

moins la guerre ne soit pas si meurtrière.

Comme toujours, je m'offris comme victime d'expiation et je demandai au Seigneur de m'accorder les plus grandes souffrances et d'épargner l'Italie d'une telle flagellation.

 

Mais Jésus me dit:

«Je resterai ferme pour que l'Afrique soit victorieuse sur l'Italie. Et je t'accorderai seulement ceci:

l'Afrique victorieuse n'envahira pas le sol italien pour y continuer la guerre. La punition est juste, puisque l'Italie la mérite

-pour son mode de vie licencieux,

-pour sa foi perdue et

-parce qu'elle met sa confiance dans le démon plutôt qu'en Dieu.»

 

Tout ce qui me fut dit à ce moment-là, ou en d'autres circonstances, je l'ai expliqué à mon confesseur sous l'obéissance.

Et il me dit: «Il ne me semble pas vraisemblable que l'Italie sera vaincue par l'Afrique, puisque la civilisation moderne de l'Italie possède toutes sortes d'armes offensives et défensives que ne possède pas l'Afrique.»

Quand les Paroles de Jésus se confirmèrent, mon confesseur me dit: «Mon enfant, il n'y a pas de plan, pas de sagesse et pas de force qui aient un peu de valeur, s'ils n'originent pas de Dieu.»

 

J'aurais pu terminer ici ce récit des plus importantes choses qui me sont arrivées avec Jésus à compter de l'âge de 16 ans à venir jusqu'à aujourd'hui, si mon confesseur ne m'avait pas obligé de raconter les diverses manières utilisées par Jésus pour communiquer avec moi.

Elles sont variées, mais je les réduirai à quatre.

 

Jésus fait connaître à l'âme ce qu'il veut faire et il fait sortir l'âme de son corps.

Ceci peut arriver en un instant. L'âme sort du corps d'une manière si soudaine que le corps lève pour suivre l'âme mais reste finalement comme s'il était mort. L'âme, quant à elle, suit Jésus dans sa course et voyage dans l'univers: terre, mers, montagnes et cieux, et elle termine dans les régions du Purgatoire ou dans l'éternelle Demeure de Dieu.

Quelquefois l'âme sort du corps plus calmement. En fait, c'est comme si le corps se reposait en étant insensible et absorbé en Dieu. Ensuite, quand Jésus part, l'âme essaie de le suivre partout où il va. Dans chaque cas le corps reste comme pétrifié et ne sent rien du monde extérieur, même si le monde entier devait être secoué ou si le corps était transpercé, brûlé ou coupé en pièces.

 

Je peux dire que pour les deux manières, j'étais hors de mon corps et loin de l'endroit où Jésus m'avait prise. Quand j'étais loin des limites de la terre, au Purgatoire ou au Paradis, et que je voyais mon confesseur venir chez moi pour me réanimer, alors, en un clin d'oeil et au commandement de Jésus, je me retrouvais dans mon corps.

 

Jésus voulait ma parfaite obéissance à mon confesseur.

Les premières fois que cela arriva, je m'inquiétais, je m'agitais et j'étais anxieuse de revenir à mon corps à temps pour être disponible à mon confesseur quand il voudrait me réveiller.

 

Et je devais être obéissante!

Je confesse que je n'étais jamais en retard pour rentrer dans mon corps quand le confesseur m'attendait à mon petit lit.

Toutefois, si Jésus ne s'était pas hâté de ramener mon âme à mon corps, j'aurais avec entêtement résisté à la voix du confesseur, puisque j'avais le choix de laisser Jésus, mon plus grand Bien ou de me soumettre à la voix de mon confesseur.

Je disais à Jésus: «Je vais à mon confesseur qui m'appelle à l'obéissance, mais je reviendrai rapidement à mon Bien-Aimé, aussitôt qu'il sera parti.

Je te supplie de ne pas me faire attendre longtemps.»

 

Dans les deux cas, Jésus n'avait pas à parler à mon âme pour que je le comprenne.

À cause de la lumière qu'il communique à mon esprit, il me faisait comprendre directement ce qu'il voulait me signifier. Oh! combien nous nous comprenons quand nous sommes ensemble!

Ce type de communication intellectuelle par laquelle Jésus se fait comprendre est très rapide. Beaucoup de choses sublimes sont apprises en un clin d'oeil -- plus qu'on pourrait apprendre en lisant des livres le temps d'une vie.

 

Cette communication est si élevée et sublime qu'il est impossible à l'intelligence humaine d'exprimer en mots tout ce qu'une âme peut ainsi recevoir en un

simple instant.

 

Oh! quel sage et ingénieux professeur qu'est Jésus!

En un clin d'oeil il fait apprendre beaucoup de choses que d'autres n'arriveraient pas à faire apprendre en plusieurs années.

C'est parce que les enseignants de la terre n'ont pas cette puissance de communiquer leur science.

Pas plus qu'ils ne peuvent maintenir l'attention de leurs disciples sans qu'il y ait effort et fatigue.

 

Les voies de Jésus sont si douces, tendres et gentilles qu'aussitôt que l'âme découvre cela,

-elle se sent attirée à lui; et

-elle ne peut rien faire d'autre que de courir derrière lui à la vitesse maximum.

 

Sans le réaliser, l'âme se trouve transformée en lui de telle manière qu'elle ne peut pas faire la différence entre elle-même et l'Essence divine.

Qui pourrait décrire ce que l'âme apprend dans ce moment de transformation.

 

Cela peut être décrit

-seulement par Jésus ou

-par une âme qui a subit cette transformation pendant sa vie et qui est parvenue à l'état de gloire parfaite.

 

Même si une âme revenue à son corps

-possédait la lumière divine et

-se sentait complètement absorbée en Dieu,

elle aurait beaucoup de difficultés à dire comment on se sent quand on revient à son corps, plongé dans la plus sombre noirceur.

 

Son essai serait difficile et imparfait, sinon tout à fait impossible. Imaginons, par exemple, un aveugle de naissance qui, un beau jour, reçoit subitement la faculté de voir, et qui, dans un court laps de temps, voyage à travers l'univers et voit les choses les plus merveilleuses: les minéraux, les végétaux, les animaux et les voûtes célestes parsemées d'étoiles.

Et supposons qu'après seulement quelques minutes, il est ramené à sa condition d'aveugle.Pourrait-il vraiment communiquer, dans un langage approprié, ce qu'il a vu?

Ne risquerait-il pas de se couvrir de ridicule

si, plutôt que de donner un bref aperçu de ce qu'il a vu,

il essayait d'en donner une description détaillée.

Cette situation est similaire à celle d'une âme qui a voyagé partout sur la terre et au Paradis et qui, revenant à son corps, se sent comme notre aveugle retourné à sa cécité.

 

Elle préfère se réfugier dans le silence plutôt que de parler, parce qu'elle a peur d'apparaître ridicule.

L'âme qui revient dans son corps est triste et inconsolable Elle se sent dans la situation d'un prisonnier.

Elle languit de s'élancer vers son plus grand Bien et elle est plus malheureuse que celui qui a perdu l'usage de la vue.

 

Elle aspire seulement à être unie à Dieu et n'a aucun désir de parler gauchement et d'une manière désordonnée de choses qui dépassent ses capacités humaines et charnelles.

 

À cause de l'obéissance et au risque de faire des erreurs, j'expliquerai maintenant, du mieux que je peux, une autre manière dont Jésus parle à l'âme.

Alors que l'âme est dans son corps, elle voit la Personne de Jésus apparaître comme un enfant ou un jeune homme, ou encore dans son état de Crucifié. Et les Paroles qu'il dit atteignent l'entendement de l'âme.

L'âme, à son tour, parle à Jésus. Tout se passe à la manière d'une conversation entre deux personnes.

Les Paroles de Jésus sont alors rares et d'à peine quatre ou cinq mots. Très rarement parle-t-il longtemps.

Une simple Parole de Jésus produisait une Lumière intense en moi et laissait mon âme absorbée par une vérité qui devenait mienne. C'était un peu comme de voir un petit ruisseau qui rapidement devient une vaste mer.

 

Si les sages du monde pouvaient entendre une simple Parole de Jésus, sûrement qu'ils resteraient stupéfaits, muets, confus et incapables de savoir quoi répondre. Quand Jésus veut manifester une Vérité à un être, il se sert d'un langage approprié à l'intelligence de cet être. Il n'est pas nécessaire de chercher des mots spéciaux pour pouvoir communiquer des Paroles de Jésus à d'autres personnes.

On peut se servir des mêmes mots que lui.

 

D'un autre côté, l'âme se trouve embarrassée quand elle essaie de communiquer verbalement aux autres les vérités qu'elle a apprises par des communications intellectuelles. Jésus s'adapte à la nature humaine. En choisissant ses mots, il s'ajuste au langage et la capacité de chaque âme. Quant à moi, une petite créature, je ne peux pas adéquatement communiquer ces pensées à d'autres sans risque d'errance.

 

Bref, Jésus agit comme un enseignant très sage et très doué qui possède des connaissances supérieures dans toutes les sciences.

Il utilise le langage compris et parlé par l'élève et, puisqu'il cherche la vérité scientifique, il enseigne pour être compris. Sinon, il enseignerait d'abord le langage et, par la suite, les sciences qu'il veut communiquer.

 

Jésus, qui est toute bonté et toute sagesse, s'adapte à la capacité de l'âme d'une façon qui ne méprise ni n'humilie la personne.

À l'ignorant qui veut apprendre, il enseigne la vérité nécessaire pour atteindre la vie éternelle.

Et au savant il communique ses Vérités d'une façon plus élaborée, son seul but étant d'être connu, apprécié et de ne priver personne de ses Vérités.

 

Une autre manière que Jésus utilise pour faire comprendre ses Vérités à l'âme, c'est par la participation à son Essence.

 

Nous savons que Dieu créa le monde de rien et, à sa Parole, toutes les choses vinrent à l'existence. Puis, comme cela avait été prévu de toute éternité, la création fut mise en ordre par une autre Parole toute-puissante du Créateur.

Ainsi, quand Jésus parle de vie éternelle à une âme, alors, dans le même acte, il infuse dans l'âme cette vérité.

 

S'il veut que l'âme devienne amoureuse de sa Beauté, il lui demande: «Veux-tu savoir à quel point je suis beau? Peu importe comment tes yeux scrutent toutes les belles choses répandues sur la terre et dans les cieux, tu ne verras jamais de beauté comparable à la mienne.»

Pendant que Jésus lui dit cela, l'âme sent que quelque chose de divin entre en elle.

 

Et elle veut être près de lui parce qu'elle est attirée par sa Beauté qui surpasse toute beauté. En même temps, elle perd tout désir pour les choses belles de la

terre, parce que peu importe combien ces choses peuvent être belles et précieuses, elle voit la différence infinie entre Jésus et ces choses. Ainsi elle se donne à Dieu et est transformée en lui.

Elle pense continuellement à lui parce qu'elle est complètement enveloppée par lui, aimée par lui, pénétrée par lui. Et si Dieu ne faisait pas un miracle, l'âme cesserait de vivre: son coeur se transformerait en pur amour à la vue de la Beauté de Jésus et elle voudrait s'envoler vers lui pour jouir de sa Beauté.

 

Même si j'ai expérimenté toutes ces émotions, y inclus le magnétisme de la Beauté de Jésus, je ne sais pas comment décrire ces choses. Mes paroles ne peuvent donner que des mauvaises descriptions. Néanmoins, je dois admettre qu'une empreinte surnaturelle est restée en moi qui fait adhérer mon esprit à ces réalités.

Comparée à mon très aimable Jésus, chaque belle chose de la terre est éclipsée comme une étoile devant au soleil. Ainsi j'en suis venue à considérer toutes les beautés terrestres comme des vétilles ou des jouets. Ce que j'ai dit de la Beauté de Jésus, je pourrais aussi bien le dire de sa Pureté, de sa Bonté, de sa Simplicité et de toutes les autres vertus et attributs de Dieu, parce que, quand il parle à l'âme, il lui communique ses Vertus de même que ses Attributs.

 

Un jour, Jésus me dit: «Vois-tu comme je suis pur? Je veux aussi cette pureté en toi.» J'ai senti que par ces mots Jésus avait transfusé sa Pureté en moi, et j'ai commencé à vivre comme si je n'avais pas de corps. Je me sentais comme assoupie et grisée par la céleste fragrance de sa Pureté.

Mon corps, qui participait maintenant à sa Pureté, devint très simple. La rectitude de Jésus et son dégoût pour l'impureté me possédaient à un tel point que, si je percevais une impureté, même à distance, mon estomac se rebellait avec de forts épisodes de vomissements.

En résumé, l'âme à qui Dieu a parlé de pureté en devient toute transformée. Elle vit et agit seulement en Jésus, puisqu'il a établi sa résidence permanente en elle.

 

Je dois ici souligner que ce que j'ai dit de la Beauté et de la Pureté de Jésus, et de ce qui a été transformé en moi, est une simple approximation, puisque l'habileté et l'intelligence humaine sont incapables d'exprimer en langage humain ce qui est sublime et angélique.

C'est ainsi qu'il m'est impossible de bien décrire les perceptions que j'ai eues de la Pureté, de la Beauté, et des autres vertus et divins attributs que mon bon

Jésus communiquait de temps en temps à mon âme.

Comme il est désirable de participer aux vertus et aux attributs de Dieu que Jésus communique à l'âme d'une manière aussi originale!

En ce qui me concerne, je donnerais tout ce qui existe en échange d'un simple moment d'une telle communication, par laquelle l'âme devient plus près de lui et est amenée à la compréhension des choses divines à la manière des anges et des saints du Paradis.

 

Une autre façon utilisée par Jésus pour parler à l'âme est par une communication coeur à coeur.

 

Et puisque l'âme est l'hôte du Coeur de Jésus, elle est toujours très attentive à procurer à Dieu le plus grand plaisir.

 

Intérieurement, Jésus est au repos, mais il est toujours vigilant dans l'abri intime du coeur. Puisque les deux coeurs sont fondus et ne font qu'un, il rappelle à l'âme son devoir sans articuler un mot. Pour se faire comprendre intérieurement à l'âme, il lui est suffisant de faire un simple geste. En d'autres mots, il utilise des paroles audibles par le coeur.

 

Cette manière de parler à l'âme qui fait de Jésus l'absolu propriétaire du coeur, survient quand il a pris la direction de l'âme. S'il la voit déficiente dans l'exercice de ses devoirs ou si, par négligence, elle a laissé échapper quelque chose, il la réveille en lui rafraîchissant doucement la mémoire.

 

S'il la voit angoissée, triste, bouger lentement, manquer de charité ou autres, il la réprimande.

Ses Paroles suffisent pour que, rapidement, l'âme rentre en elle-même pour se concentrer davantage sur Dieu et accomplir sa Sainte Volonté.

 

Je veux ici poursuivre ce récit des grâces que mon très aimable Jésus m'accorda généreusement, à moi, la moindre de ses servantes, au cours d'à peu près 16 ans de ma vie, commençant au moment où je me suis proposée de faire la neuvaine préparatoire à la fête de Noël, avec neuf méditations par jour sur les grands mystères de l'Incarnation.

Quand j'ai commencé à rédiger ce manuscrit, mon confesseur vint me voir, et, concernant cette neuvaine, je lui ai dit: «Ainsi j'ai fait une deuxième heure de méditation, puis une troisième, jusqu'à neuf, lesquelles je passe sous silence pour ne pas être ennuyeuse.»

 

Cependant il m'avait ordonné de tout écrire en détails. Ainsi donc, je dois obéir - même à l'encontre de mon propre raisonnement. Sans plus m'en faire et en faisant confiance à Jésus, je poursuis donc ma narration de ce que Jésus m'a fait vivre pendant cette neuvaine.

 

De la deuxième méditation, j'ai rapidement passé à la troisième.

Au commencement de cette méditation, la voix à l'intérieur de moi se fit entendre et me dit:

«Mon enfant, mets ta tête sur le sein de ma Mère et médite sur ma petite Humanité qui se trouve là.

Ici, mon Amour pour les créatures me dévore littéralement. L'immense feu de mon Amour, les océans d'Amour de ma Divinité, me réduisent en cendres et excèdent toute limite. Et ainsi mon Amour couvre toutes les générations.

Actuellement, je suis encore dévoré par le même Amour. Sais-tu ce que mon Amour éternel veut dévorer? Ce sont toutes les âmes! Mon enfant, mon Amour sera satisfait seulement quand il les aura toutes dévorées. Puisque je suis Dieu, je dois agir comme un Dieu en embrassant chaque âme qui est venue, vient ou viendra à l'existence, parce que mon Amour ne me donnerait aucune paix si j'en excluais une seule.

 

Oui, mon enfant, regarde bien dans le Sein de ma Mère et place ton regard sur mon Humanité fraîchement conçue. Là tu trouveras ton âme conçue aux côtés de la mienne, entourée des flammes de mon Amour. Ces flammes cesseront seulement quand elles t'auront consumée, toi avec moi!

Combien je t'ai aimée, je t'aime et je t'aimerai éternellement!»

 

En entendant ces Paroles, je devins comme noyée dans tout cet Amour de Jésus, et je n'aurais pas su comment y répondre si une voix intérieure ne m'avait secouée et dit: «Mon enfant, cela n'est rien comparé à ce que mon Amour peut faire.

Presse-toi plus près de moi, donne tes mains à ma chère Mère, de telle manière que tu puisses te tenir toute proche de son Sein maternel. Et en même temps, attarde-toi encore à ma petite Humanité, conçue là pour concevoir les âmes pour l'éternité. Cela te donnera une occasion de méditer sur le quatrième excès de mon Amour.»

 

«Mon enfant, si tu veux passer de mon Amour dévorant à mon Amour agissant, tu me découvriras dans un abîme sans fond de souffrances. Considère que chaque âme conçue en moi m'apporte le fardeau de ses péchés, de ses faiblesses et de ses passions.

Mon Amour m'amène à porter le fardeau de chacun, parce que, après avoir conçu son âme en moi, j'ai aussi conçu la contrition et la réparation qu'il aura à offrir à mon Père. Aussi, ne t'étonne pas si ma Passion fut également conçue à ce moment-là.

 

Regarde-moi bien dans le sein de ma Mère et tu découvriras combien j'y vis de souffrances.

Regarde bien ma petite Tête entourée d'une couronne d'épines, lesquelles, pendant qu'elles percent cruellement ma peau, me font verser des rivières de chaudes larmes.

Oui, sois émue de pitié pour moi et, de tes mains qui sont libres, sèche mes larmes.

«Cette couronne d'épines, mon enfant, n'est autre qu'une couronne cruelle que les créatures tressent pour moi avec les pensées mauvaises qui remplissent leur esprit. Oh! comme ces pensées me transpercent cruellement -- un long couronnement de neuf mois!

Et comme si ce n'était pas assez, elles crucifient mes Mains et mes Pieds afin que soit satisfaite la Justice divine pour ces créatures, elles qui circulent sur des chemins pervers, qui commettent toutes sortes d'injustices et empruntent des voies illégales pour leur profit.

 

Dans cet état, il ne m'est pas possible de bouger, même une Main, un Doigt ou un Pied. Je reste immobile, soit à cause de l'atroce crucifixion que je subis ou à cause de l'espace réduit dans lequel je suis.

 

Et j'ai vécu cette crucifixion pendant neuf mois!

Sais-tu, mon enfant, pourquoi le couronnement d'épines et la crucifixion sont

renouvelés en moi à chaque moment?

 

C'est que le genre humain ne cesse de concevoir des desseins cruels qui, comme des épines ou de clous, transpercent sans cesse mes Tempes, mes Mains et mes Pieds.»

 

Jésus continua ainsi de raconter ce que sa petite Humanité souffrit dans le sein de sa Mère.

J'en passe pour ne pas être trop longue et parce que mon coeur n'a pas le courage de tout raconter ce que Jésus souffrit par amour pour nous.

Et moi je ne pouvais rien faire d'autre que de verser un flot de larmes. Cependant il me secoua et, d'une voix faible, il me dit dans l'intérieur de mon coeur:

 

«Mon enfant, j'ai hâte de t'embraser et de te retourner l'amour que tu me donnes.

Mais je ne peux pas encore le faire, parce que, comme tu le vois, je suis enfermé dans cet endroit qui me garde immobile.

J'aimerais venir à toi, mais j'en suis incapable puisque je ne peux pas encore marcher.

 

Premier enfant de mon Amour souffrant, viens souvent m'embrasser.

Plus tard, quand j'émergerai des entrailles de ma Mère, je viendrai à toi pour t'embrasser et pour rester avec toi.»

 

Dans ma fantaisie, je m'imaginais être avec lui dans le sein de sa Mère et je l'embrassais et le serrais sur mon coeur.

Dans son affliction il me fit une fois encore entendre sa voix et me dit: «Mon enfant, c'est assez pour le moment.

 

Va maintenant méditer sur le cinquième excès de mon Amour qui, malgré qu'il est rejeté, ne se retirera pas ni ne s'arrêtera.

Plutôt il surmontera tout et continuera d'avancer.»

 

Entendant l'appel de Jésus à méditer sur le cinquième excès de son Amour, j'ai prêté l'oreille de mon coeur pour entendre intérieurement sa faible voix me dire:

«Observe qu'aussitôt que je fus conçu dans le sein de ma Mère, j'ai conçu la

grâce pour toutes les créatures humaines en même temps, pour qu'elles puissent grandir comme moi en sagesse et en vérité.

 

C'est pourquoi j'aime leur compagnie, je veux rester en correspondance continuelle d'Amour avec elles, et très souvent je leur manifeste mon Amour palpitant.

 

«Avec elles, je veux être continuellement en réciprocité d'Amour et partager à chaque jour mes joies et mes peines. Je languis pour qu'elles reconnaissent que la seule raison pour laquelle je suis venu du Ciel sur la terre, c'est de les rendre heureuses.

Et comme un petit frère, je souhaite rester avec elles et parmi elles pour recueillir leurs bons sentiments et leur amour.

Je languis de redonner à chacune mes Biens et mon Royaume, même au coût du plus grand des sacrifices: ma Mort pour leur vie.

 

Bref, je languis de jouer avec elles et de les couvrir de baisers et de caresses amoureuses.

«Cependant, en échange de mon Amour, je ne récolte hélas que des chagrins. En fait, il y a celles qui écoutent mes Paroles sans bonne volonté, qui méprisent ma Compagnie, qui se détachent de mon Amour, qui essaient de m'échapper ou qui jouent aux sourds.

Pire, il y a celles qui dédaignent et abusent.

 

Les premières ne sont pas intéressées à mes Biens ni à mon Royaume; elles reçoivent mes Baisers et mes Étreintes dans l'indifférence.

La joie que je devrais goûter avec elles se change en silences et en rejets.

Les autres, en plus grand nombre, font que mon Amour pour elles résulte pour moi en larmes abondantes, lesquelles servent d'issue naturelle à mon Coeur si méprisé et outragé.

 

«Ainsi, alors que je suis parmi elles, je suis toujours seul.

Comme elle est pesante cette solitude forcée résultant de leur abandon. Elles font la sourde oreille à tous les appels de mon Coeur!

Elles ferment toute avenue à mon Amour.

 

Je suis toujours seul, triste et silencieux!

Oh! mon enfant, paie-moi de retour pour mon Amour en ne me laissant pas dans cette solitude!

Permets-moi de te parler, et écoute attentivement mes Enseignements.

-Sache que je suis le Professeur des professeurs.

-Si tu veux m'écouter, tu apprendras beaucoup de choses

En même temps, tu m'aideras à cesser de pleurer et tu jouiras de ma Présence.

 

Dis-moi, aimerais-tu jouer avec moi?»

Je me suis alors abandonnée à Jésus en manifestant mon désir de toujours lui être fidèle et de l'aimer dans la tendresse et la compassion.

 

Mais, malgré son désir de vouloir se réjouir avec moi, il est demeuré seul, sans soulagement.

Pendant que je passais ainsi ma cinquième heure de méditation, la voix intérieure me dit:

«Assez de cela. Médite maintenant sur le sixième excès de mon Amour.»

 

«Mon enfant, que mon Intimité soit avec toi! Viens plus près de moi et prie ma chère Mère pour qu'elle te fasse une petite place dans son Sein, pour que tu puisses observer dans quel état de douleurs j'y suis.»

 

En pensées, je m'imaginais que ma Mère Marie voulait me démontrer sa grande affection en me laissant rejoindre le doux et affable Jésus dans son Sein. Je m'imaginais que j'étais là dans son Sein très près du mon aimable Jésus. Mais comme la noirceur y était grande, il m'était impossible de voir ses Traits et je ne pouvais que sentir la chaleur de son Souffle d'Amour.

 

À l'intérieur de moi il me dit:

«Mon enfant, médite sur une autre manifestation de la surabondance de mon Amour.

Je suis la Lumière éternelle et il n'y a pas hors de moi de lumière qui soit plus resplendissante.

Le soleil avec toute sa splendeur n'est qu'une ombre à côté de ma Lumière éternelle.

Cependant, celle-ci s'est entièrement éclipsée

-quand, par amour pour les créatures,

-j'ai embrassé la nature humaine.

Vois-tu la sombre prison dans laquelle l'Amour m'a conduit?

Oui, c'est par amour pour les créatures que je me suis confiné à ce réduit et que j'ai attendu là après quelque rayon de lumière. J'ai attendu patiemment dans la grande noirceur, dans une nuit sans étoile ni repos, la lumière du soleil qui n'apparaissait pas encore.

 

«Quelle souffrance j'y ai endurée! Les murs étroits de cette prison ne me donnaient aucun espace pour remuer, et engendraient en moi de terribles angoisses.

 

Le manque de lumière

-m'empêchait de voir et me coupait le souffle,

-un souffle que je devais recevoir lentement par la respiration de ma Mère.

 

Sais-tu ce

-qui m'a amené à cette prison,

-qui m'a enlevé ma Lumière et m'a fait lutter pour ma respiration?

 

C'est l'Amour que je ressens pour les créatures confronté à la noirceur de leurs péchés. Chacun de leurs péchés est une nuit pour moi. Je suffoque de ressentir leurs coeurs sans repentir et ingrats. Ils produisent un abîme sans fond d'obscurité qui me paralyse.

 

Ô excès de mon Amour, tu m'as fait partir d'une plénitude de Lumière pour m'amener à la plus noire des nuits dans un étroit réduit qui annihile la liberté de mon Coeur.»

Pendant qu'il disait cela, Jésus gémissait péniblement à cause du manque d'espace. Pour l'aider, je voulais lui donner un peu de lumière par mon amour.

 

À travers sa souffrance, il me fit entendre sa douce Voix et me dit:

«Assez pour l'instant; passons au septième excès de mon Amour.»

 

Jésus ajouta: «Mon enfant, ne me laisse pas dans une telle solitude et une telle obscurité! Ne quitte pas le Sein de ma Mère et arrête-toi au septième excès de mon Amour. Écoute bien:

 

«J'étais parfaitement heureux dans le Sein de mon Père. Il n'y avait aucun bien

que je ne possédais: joie, félicité, etc. Les anges m'offraient le culte de la plus grande adoration et étaient attentifs à chacun de mes Désirs. Mais l'excès de mon Amour pour le genre humain me fit changer de condition.

 

Je me suis dépouillé de ces joies, ces félicités et ces biens célestes pour me revêtir des infirmités des créatures, afin de leur amener mon éternel bonheur, mes joies et mes avantages célestes.

 

«Cet échange aurait été facile pour moi si je n'avais pas trouvé chez l'homme l'ingratitude plus monstrueuse et la haine la plus obstinée.

Oh! comme mon Amour éternel fut déçu par une telle ingratitude!

Je souffre beaucoup de la méchanceté de l'homme, qui est pour moi la plus grande et la plus pointue des épines.

Observe bien mon petit Coeur et vois les nombreuses épines qui le recouvrent. Observe les blessures qu'y font les épines et les rivières de Sang qui s'en échappent.

«Mon enfant, ne sois pas ingrate toi aussi, parce que l'ingratitude est ce qu'il y a de plus dur pour ton Jésus. L'ingratitude est pire que de claquer la porte de mon Coeur.

Elle me garde dehors, sans amour et dans la froideur.

Malgré la perversité du coeur de l'homme, mon Amour jamais ne cesse.

Et il assume une attitude plus élevée m'amenant à supplier et à languir après lui.

Et ceci, mon enfant, est le huitième excès de mon Amour.»

 

«Mon enfant, ne me laisse pas seul.

Continue de reposer ta tête sur la poitrine de ma Mère et tu entendras mes gémissements et mes supplications.

Tu verras que ni mes gémissements ni mes supplications n'amènent les créatures ingrates à ressentir de la pitié pour mon Amour bafoué.

 

Ainsi tu me verras, encore bébé, tendre la main comme le plus pauvre des mendiants et demander la pitié et un peu de charité pour les âmes. J'espère de cette façon attirer les coeurs gelés par l'égoïsme.

«Mon enfant, mon Coeur veut gagner le coeur de l'homme à tout prix.

Aussi j'ai décidé que si, après le septième excès de mon Amour, ils font encore la sourde oreille en se montrant désintéressés de Moi et de mes Biens, alors je vais aller plus loin.

Mon Amour aurait dû s'arrêter après tant d'ingratitude. Mais non.

Il veut dépasser ses limites et faire qu'à partir des entrailles de ma Mère, ma Voix suppliante atteigne chaque coeur.

 

Pour toucher les fibres du coeur humain, j'utilise les méthodes les plus expressives, les mots les plus doux et les plus efficaces, ainsi que les prières les plus émouvantes. Je leur dis:

«Mes enfants, donnez-moi vos coeurs, qui sont miens.

En échange, je vous donnerai tout ce que vous voudrez, y compris Moi- Même.

 

Au contact de mon Coeur, je réchaufferai vos coeurs.

Je les ferai éclater dans les flammes de mon Amour et je détruirai en eux ce qui n'est pas du Paradis.

 

Sachez que mon but en quittant le Paradis pour m'incarner dans le Sein de ma Maman, était que vous puissiez entrer dans le Sein de mon Père Éternel.

Oh! ne trompez pas mes espérances!

«En voyant les créatures résister à mon Amour et s'éloigner de moi, j'ai essayé de les retenir.

 

Les Mains jointes et avec mes plus tendres supplications, j'ai essayé de les gagner en disant d'une voix sanglotante:

 

«Voyez, mes enfants, le petit Mendiant que je suis, qui ne fait que réclamer vos coeurs. Ne pouvez-vous pas comprendre que cette façon d'agir m'est dictée par les excès de mon Amour?»

 

«Pour attirer les créatures à son Amour, le Créateur a pris la forme d'un petit bébé, afin de ne pas faire peur.

Quand il voit que la créature est récalcitrante et obstinée et ne se rend pas à sa requête, il insiste, se plaint et pleure.

Ceci ne t'amène-t-il pas à la compassion? N'attendrit-il pas ton coeur?

 

«Mon enfant, ne semble-t-il pas que les créatures raisonnables ont perdu la raison.

Alors qu'elles devraient se réjouir d'être submergées et réchauffées par les flammes de mon Amour divin, elles essaient de s'en détacher en allant à la recherche d'amours bestiaux aptes à les conduire dans le chaos infernal pour y pleurer éternellement.»

 

À ces Paroles de Jésus, je me sentis fondre. J'étais terrifiée.

Je tremblais en pensant aux dommages irréparables entraînés par l'ingratitude des hommes et à leurs éternelles conséquences.

 

Et, alors que j'étais plongée dans ces considérations, la Voix de Jésus se fit entendre à nouveau dans mon coeur:

«Et toi, mon enfant, ne veux-tu pas me donner ton coeur?

Faut-il que je pleure, me lamente, et te supplie pour obtenir ton amour?»

 

Pendant que Jésus me disait cela, mon coeur était saisi d'une ineffable tendresse pour lui.

Et sanglotant d'un vif amour jamais ressenti auparavant, je dis:

«Mon bien-aimé Jésus, ne pleure plus.

Oui, oui! Je te donne non seulement mon coeur, mais je me donne moi-même.

 

Je n'hésite pas à tout te donner.

Mais pour que mon don soit plus beau, je veux enlever de mon coeur tout ce qui n'est pas de toi. Aussi, s'il te plaît, donne-moi cette grâce efficace pour rendre mon coeur comme le tien, pour que tu puisses y trouver une demeure stable et permanente.»

 

«Mon enfant, mon état devient toujours plus douloureux.

Si tu m'aimes, garde ton regard fixé sur moi, de sorte que tu puisses bien apprendre tout ce que je t'enseignerai.

Offre à ton petit Jésus un sursis pour ses pleurs et ses profondes afflictions -- un mot d'amour, une caresse, un baiser affectueux -- pour que mon Coeur puisse être réconforté par le sentiment d'un retour d'amour.

 

«Vois, mon enfant, après avoir pris connaissance des preuves de mon Amour décrites par les huit excès mentionnés jusqu'ici, l'homme devrait s'être incliné devant mon vrai et sublime Amour.

Plutôt, il le reçoit mal et me fait passer à un autre excès qui, s'il ne trouve pas de

retour, sera encore plus douloureux pour moi.

 

«Jusqu'ici, l'homme n'a pas capitulé. C'est pourquoi je poursuis avec mon neuvième excès d'Amour, qui est mon très vif désir de m'échapper du Sein maternel pour me mettre à la poursuite de l'homme. Et après l'avoir stoppé sur les pentes du mal, je languis de l'étreindre et de le baiser -- lui si ingrat pour mon Amour -- pour le rendre amoureux de ma Beauté, de ma Vérité et de mon éternelle Bonté.

 

«Ce grand dessein réduit ma petite Humanité qui n'a pas encore vu le jour à un état d'agonie suffisant pour mettre un terme à ma Vie. Si je n'étais pas aidé et soutenu par ma Divinité, inséparable de mon Humanité à cause de l'union hypostatique, sûrement que c'est ce qui m'arriverait. Ma Divinité me communique des fontaines de Vie nouvelle et fait que ma petite Humanité résiste à l'agonie continuelle de ces neuf mois où elle se sent plus près de la mort que de la vie.

 

«Mon enfant, ce neuvième excès de mon Amour n'est autre qu'une agonie continuelle qui a débuté à l'instant où ma Divinité a pris la forme humaine dans le Sein maternel, cachant ainsi son Essence divine.

 

Si je n'avais pas ainsi caché ma divinité, j'aurais provoqué la peur plutôt que l'amour chez les créatures, qui n'auraient alors pas voulu s'abandonner à mon Amour.

Quelle souffrance ce fut pour moi d'attendre là pendant neuf mois! Si ma Divinité n'avait pas donné à mon Humanité son soutien et sa force, mon Amour pour les créatures m'aurait dévoré.

 

Mon Humanité aurait été réduite en cendres. J'aurais été consumé par mon Amour actif qui me fit prendre sur moi l'énorme fardeau de la punition que se sont mérité les créatures.

 

«C'est pourquoi ma vie dans les entrailles de ma Maman fut si douloureuse: je ne me sentais plus capable de rester loin des créatures.

Je languissais après elles pour qu'à tout prix elles viennent dans ma poitrine pour sentir mes palpitations brûlantes.

Je languissais de les embrasser de ma tendre et pure affection, de telle manière qu'elles deviennent éternellement seigneurs de mes Biens.

 

Sache que si je n'avais pas été aidé par toi avant qu'il n'ait été le temps pour

moi d'émerger à la lumière du jour, j'aurais été consumé par ce neuvième excès d'Amour.

 

«Regarde-moi attentivement dans les entrailles maternelles. Vois combien je suis devenu pâle.

Écoute ma Voix angoissée qui faiblit de plus en plus.

Sens les palpitations de mon Coeur qui, ayant déjà été vives, sont maintenant presque éteintes. Ne me quitte pas des yeux.

 

Regarde-moi bien, parce que je suis mourant, oui, mourant de pur Amour!»

 

À ces mots je me sentis défaillir d'amour pour Jésus.

Et il se fit un profond silence entre nous deux, un silence sépulcral.

Mon sang se glaça dans mes veines et je ne sentis plus mon coeur battre. Ma respiration s'arrêta et, tremblante, je me suis écrasée sur le sol.

 

Dans ma stupeur je balbutiai:

«Mon Jésus, mon Amour, ma Vie, mon Tout, ne meurs pas.

Je t'aimerai toujours, et je ne te laisserai jamais, peu importe le sacrifice qu'il pourrait m'en coûter.

 

Donne-moi toujours la flamme de ton Amour afin que je t'aime toujours et que, le plus tôt possible, je sois consumée d'amour pour toi, mon éternel Bien.» Je me suis alors sentie comme morte.

 

Jésus était déjà né à notre vie mortelle pour nous amener à la mort de notre propre volonté et, plus tard, nous donner la vie éternelle.

Puis Jésus me toucha et me réveilla de l'assoupissement dans lequel j'étais plongée.

 

Doucement il me dit: «Ma fille, renée de mon Amour, lève-toi. Élève-toi à la vie de ma Grâce et de mon Amour. Imite-moi en tout.

Comme tu m'as tenu compagnie pendant les neuf méditations sur les excès de mon Amour, dans cette longue neuvaine de ma Nativité, fais les autres vingt- quatre considérations sur ma Passion et ma Mort, en les distribuant parmi les vingt-quatre heures de la journée.

 

En elles tu discerneras d'autres sublimes excès de mon Amour, et tu seras un continuel soulagement pour moi dans mes grands chagrins provenant des

créatures ingrates. (15)

 

Dans la vie, tu seras la toute-aimante de ma sépulture.A à ta mort, tu auras la part optimum de ma Gloire. (16)

 

Luisa a écrit le présent tome 1 du «Livre du Ciel» à la même époque que le tome 2, et que peut-être d'autres textes. Ce tome 1 nous fournit des précisions biographiques intéressantes sur la préparation exceptionnelle dont elle fut gratifiée en vue de sa mission comme messagère de la Divine Volonté sur la terre.

Au début, les vomissements venaient à tous les trois ou quatre jours.

Par la suite, ce sera continuel: quelques minutes après avoir pris de la nourriture, Luisa vomissait tout. Ainsi, elle vivra dans un jeûne total jusqu'à sa mort, sauf pour une petite exception (cf. Tome 2, 29 septembre 1912).

Pensez à quoi peut ressembler le fait d'être alitée pendant soixante-quatre années, sans plaie de lit, sans aucune maladie de cause naturelle.

Ceci était attaché à l'obéissance volontaire de Luisa, ce qu'elle appelait son état usuel.

Et Jésus tint Parole, comme l'attestera Luisa 15 ans plus tard (cf. Tome 4, 16 novembre 1902).

Ces lignes font penser à celle du Cantique des Cantiques de l'Ancien Testament.

Le véhément et innocent amour de Luisa pour Jésus incite ce dernier à lui donner un avant-goût des chastes intimités qui seront vécues dans le Ciel.

Dans le Tome 9 (cf. 1 er octobre 1909), Luisa dit que, dans les années précédentes, Jésus avait voulu la «prendre» quatre ou cinq fois, mais que son confesseur avait intercédé pour qu'il laisse la victime sur la terre.

Dans les missels de l'époque, cette date est le 16 octobre. C'était en 1888. Luisa avait 23 ans.

Sainte Catherine de Sienne, mystique italienne, membre du tiers ordre de Saint-Dominique et docteur de l'Église.

On ne peut déterminer à quelle période elle fait allusion.

Il ne s'agit pas du temps où elle était confinée au lit, puisqu'après seulement une

année d'alitement interrompu, elle vivait son mariage mystique, et onze mois plus tard la ratification de celui-ci dans le Ciel.

Le 7 septembre 1889. Luisa avait 24 ans.

Dans cette comparaison, le feu lui-même pourrait désigner la charité. Sans la charité, il n'y a ni la foi, ni l'espérance.

C'était le 8 septembre 1889. Luisa avait 24 ans. Cette date est d'autant plus importante

qu'elle est celle où le Don de la Divine Volonté lui fut accordé.

C'était un 14 septembre, vraisemblablement en l'année 1890.

Viennent ici des remarques et des explications sur ce que veut dire «vivre dans la Divine Volonté».

C'est alors que Luisa commença l'exercice des «Heures de la Passion» que, 32 ans plus tard, par obéissance, elle mettra sur papier.

À l'instar de sainte Marie-Madeleine, dont Luisa porta le nom en tant que membre du tiers ordre de Saint-Dominique.

Luisa a écrit le présent tome 1 du «Livre du Ciel» à la même époque que le tome 2, et que peut-être d'autres textes. Ce tome 1 nous fournit des précisions biographiques intéressantes sur la préparation exceptionnelle dont elle fut gratifiée en vue de sa mission comme messagère de la Divine Volonté sur la terre. Au début, les vomissements venaient à tous les trois ou quatre jours. Par la suite, ce sera continuel: quelques minutes après avoir pris de la nourriture, Luisa vomissait tout. Ainsi, elle vivra dans un jeûne total jusqu'à sa mort, sauf pour une petite exception (cf. Tome 2, 29 septembre 1912). Pensez à quoi peut ressembler le fait d'être alitée pendant soixante-quatre années, sans plaie de lit, sans aucune maladie de cause naturelle. Ceci était attaché à l'obéissance volontaire de Luisa, ce qu'elle appelait son état usuel. Et Jésus tint Parole, comme l'attestera Luisa 15 ans plus tard (cf. Tome 4, 16 novembre 1902). Ces lignes font penser à celle du Cantique des Cantiques de l'Ancien Testament. Le véhément et innocent amour de Luisa pour Jésus incite ce dernier à lui donner un avant-goût des chastes intimités qui seront vécues dans le Ciel. Dans le Tome 9 (cf. 1 er octobre 1909), Luisa dit que, dans les années précédentes, Jésus avait voulu la «prendre» quatre ou cinq fois, mais que son confesseur avait intercédé pour qu'il laisse la victime sur la terre. Dans les missels de l'époque, cette date est le 16 octobre. C'était en 1888. Luisa avait 23 ans. Sainte Catherine de Sienne, mystique italienne, membre du tiers ordre de Saint-Dominique et docteur de l'Église. On ne peut déterminer à quelle période elle fait allusion. Il ne s'agit pas du temps où elle était confinée au lit, puisqu'après seulement une année d'alitement interrompu, elle vivait son mariage mystique, et onze mois plus tard la ratification de celui-ci dans le Ciel. Le 7 septembre 1889. Luisa avait 24 ans. Dans cette comparaison, le feu lui-même pourrait désigner la charité. Sans la charité, il n'y a ni la foi, ni l'espérance. C'était le 8 septembre 1889. Luisa avait 24 ans. Cette date est d'autant plus importante qu'elle est celle où le Don de la Divine Volonté lui fut accordé. C'était un 14 septembre, vraisemblablement en l'année 1890. Viennent ici des remarques et des explications sur ce que veut dire «vivre dans la Divine Volonté». C'est alors que Luisa commença l'exercice des «Heures de la Passion» que, 32 ans plus tard, par obéissance, elle mettra sur papier.À l'instar de sainte Marie-Madeleine, dont Luisa porta le nom en tant que membre du tiers ordre de Saint-Dominique. Le résumé de tom 1: Luisa commence à écrire 3Neuvaine préparatoire à la fête de Noël. 3 Premier excès d'Amour. 4 Deuxième excès d'Amour. 4 Fin de la Neuvaine 5 Jésus agit dans l'âme de Luisa, la détachant du monde extérieur. 6 Je serai avec toi partout où tu iras pour observer toutes tes actions et diriger et unifier tous les mouvements et les désirs de ton coeur.» 7 Tout ce qui était dit rappelait Dieu. Tout ce qui était fait était pour Dieu et se rapportait à lui. Ne peux-tu pas en faire autant?» 8 Il m'enseignait aussi comment aimer les créatures sans me séparer de lui, en voyant chaque personne comme une image de Dieu 9 Jésus continue son travail dans l'âme de Luisa, la dégageant d'elle-même et purifiant son Coeur 9 La première chose dont il me parla, fut la nécessité de purifier l'intérieur de mon coeur et de m'anéantir, afin d'acquérir l'humilité 10 Jésus amène Luisa à la conscience de son néant 11 L'âme doit être contrite de ses péchés. Jésus ne veut pas qu'elle s'attarde au passé 13 La créature doit garder son regard fixé sur Jésus, et n'agir qu'avec lui et que pour lui. 14 La créature doit mourir à elle-même et ne vivre que pour Dieu. Pour cela, elle a besoin d'esprit de charité et d'esprit de mortification 16 L'âme doit totalement mourir à elle-même. On doit mortifier sa volonté dans tous ses choix 17 «La première chose que tu dois faire est de mortifier ta volonté et de détruire ton ego qui désire tout, sauf le bien. » 18 Il m'attirait alors vers la prière et me tenait complètement absorbée par la contemplation des nombreuses grâces accordées par lui aux créatures 19 Jésus essayait de tuer ma volonté, même dans les plus petites choses, pour que je vive seulement en lui. 20 La première vision de Jésus souffrant 22 Si une personne entreprend quelque chose et elle ne ressent pas un transport d'amour pour ce qu'elle entreprend, elle ne peut être motivée pour accomplir son travail. 23 L’ immersion dans la Passion de Jésus me fera comprendre clairement la patience et l'humilité, l'obéissance et la charité de Jésus, et tout ce qu'il endura par Amour pour moi 24 Jésus alluma tant d'amour en moi pour sa douce souffrance que c'était plus dur pour moi de ne pas souffrir 25 Jésus prive Luisa de toute consolation sensible pour qu'elle apprenne la résignation et l'humilité 25 Parce que Jésus avait été mon Tout, sans lui je n'avais maintenant plus aucune consolation. Tout autour de moi se changeait subitement en amer chagrin 27 Par elle-même, l'âme n'est capable de rien. Elle doit tout à Jésus 28 Mon seul réconfort était de le recevoir dans le Saint Sacrement. Parce que, comme je l'espérais, je le trouverais là. 29 Ne savais-tu pas que je suis l'Esprit de Paix. La première chose que je t'avais recommandée  n'était-elle pas que ton coeur ne soit pas angoissé? 30 Offre-moi tes désappointements, tes ennuis et tes détresses en sacrifice de louange, de satisfaction et de réparation pour les offenses qui me sont faites 30 Ce que je te fais souffrir à la Sainte Communion n'est qu'une ombre comparé à ma souffrance à Gethsémani. 31 La privation de moi est par elle-même la douleur la plus dure et la plus amère  que je puisse infliger aux âmes qui me sont chères 32 Quiconque le veut, peut revenir à moi à travers les sacrements 32 Je veux que tu me visites trente-trois fois par jour 33 Ta dernière pensée et affection de la soirée sera celle de recevoir ma Bénédiction, pour que tu puisses te reposer en moi, avec moi et pour moi 34 Jésus insiste pour que l'âme s'embellisse et s'enrichisse toujours davantage, et qu'elle s'unisse intimement à lui pour soutenir la terrible lutte contre les démons 35 Tu seras comme un roi victorieux, tout décoré de médailles, retournant glorieusement dans son royaume et rapportant d'immenses richesses 36 «Je suis ta servante, fais de moi selon ta Volonté,  qui est Vie éternelle.» 37 Les démons craignent beaucoup l'âme entraînée dont le courage est basé sur moi. Supportée par moi, elle devient invincible contre tout démon qui se présente à elle. 39 À ces paroles infernales, je me suis sentie envahie par un inexprimable mépris de Dieu et par un extrême désespoir pour mon salut 40 Les pauvres démons ne pouvaient pas voir à l'intérieur de mon âme. Là j'étais toujours unie à Jésus 40 À d'autres moments, je me sentais fortement incitée au suicide. 41 Mais par mes invocations à Jésus, ils me laissèrent libre et sans mal 42 L'hostilité des démons par rapport à la Sainte Communion 43 Après la Sainte Communion, je recevais d'indescriptibles et mortelles souffrances. Je récupérais immédiatement quand j'invoquais le nom de Jésus 43 Pour ceux qui croient et veulent savoir comment mener ces luttes, je dirai que Dieu, à la Sainte Communion, m'enseigna comment combattre ces esprits infernaux 44 Ce qui vous est permis par le Dieu Tout-Puissant est pour mon bien 45 Mais cela n'arrêtait pas les démons. Ils se servaient de toutes les ruses possibles pour m'inciter au désespoir 46 A la suite de leurs tentations et pièges, mon âme semblait acquérir un amour plus ardent pour Dieu et mon prochain 47 Luisa voit Jésus-Souffrant pour la deuxième fois 47 « Médite sur les offenses énormes que commettent les hommes en traitant Dieu de cette manière ainsi qu'aux terribles punitions que Dieu leur Père ne manquera pas de leur donner.» 48 Viens avec moi et offre-toi toi-même. Viens devant la Justice divine comme victime de réparation 49 Cet immense bien te semble-il petit ? Essaie-le et tu te retrouveras élevée au-dessus de tous les mortels 50 La victime poursuit sa mission en participant aux souffrances de Jésus couronné d'épines, pour réparer pour les péchés, spécialement ceux d'orgueil. Début du jeûne de Luisa 51 Souffrances de Luisa provenant de sa famille. Sa grande répugnance à ce que quelqu'un remarque ce qui lui arrivait. Jésus voit à ce que rien ne soit remarqué 53 Jésus se montra à moi entouré d'innombrables ennemis qui lui hurlaient toutes sortes d'insultes. Quelques-uns le piétinaient, d'autres lui tiraient les cheveux, -d'autres encore le blasphémaient avec des sarcasmes diaboliques 54 Maintenant que tu m'as vu souffrir, ne t'inquiète pas des blessures qui te viennent de ta famille. Il y a des insultes bien plus grandes 55 Sache que tout ce que je permets qu'il t'arrive, soit par les démons, soit par les créatures, ou sous mon action directe, est pour ton bien. Tout est fait pour guider ton âme vers cet état final que j'ai prévu pour toi 56 Ô mon bien-aimé Jésus, comme il m'est devenu difficile de supporter ma famille 57 Souviens-toi que j'ai souffert par rapport à toutes sortes de personnes 58 Pendant sa vie sur la terre, il était pénible également pour Jésus que ses souffrances soient connues par d'autres 58 J'ai dit à mon Père: «Père Saint, accepte ma confusion et ma disgrâce en réparation des nombreux péchés commis effrontément en public et qui sont parfois de grands scandales pour les petits enfants. Pardonne à ces pécheurs et donne-leur la lumière céleste pour qu'ils puissent réaliser la laideur du péché et revenir dans la voie de la vertu.» 59 Luisa doit rester au lit pendant de longues périodes. Son impossibilité de manger devient plus manifeste. Appelé pour une première fois, son confesseur la libère de son état de pétrification 60 Une nouvelle et très lourde croix pour Luisa: l'obligation, en tant que victime, de se soumettre aux prêtres. 62 De cet événement, je compris deux choses: ce n'est pas seulement la sainteté des prêtres qui réanime mes sens, mais le pouvoir de Dieu lié au sacerdoce de ses ministres. Deuxièmement, je compris que le dessein de Dieu sur moi était de me soumettre à la subjectivité de ses ministres 63 Mais qui peut résister à Dieu, quand il veut un sacrifice inconditionnel. 64 Les prêtres de ce temps me soumettaient à de très pénibles épreuves 65 Alors, avec ses séductions et ses caresses très douces, mon aimable Jésus me persuadait d'accomplir sa Sainte Volonté. 66 Mais, même si une créature propose, Dieu, dans son impénétrable sagesse accomplit ce qu'il a préparé pour elle 67 «As-tu oublié que je veux de toi une imitation de ma vie? 67 Est-ce que je pouvais m'objecter à ces justes Paroles de Jésus? C'est pourquoi j'ai accepté l'état de victime qu'il voulait pour moi 68 Changement de confesseur. Il exige que Luisa ne se soumette comme victime que sous son autorisation. 69 Si tu ne rives pas tes yeux seulement sur moi, tu boiteras toujours. L’influence de ma grâce ne pourra pas être complète en toi. 70 La peur qu'il m'abandonne me faisait atrocement souffrir. Cependant, j'arrivais à surmonter les difficultés. J'étais très dure pour moi-même. 71 Jésus demande à Luisa de s'offrir comme victime perpétuelle et lui ouvre la voie à de nouvelles grâces de sanctification. 72 J'essayais d'apaiser le Seigneur par toutes sortes de supplications 73 «Enfant bien-aimée, si tu veux volontairement t'offrir pour souffrir, pas sporadiquement comme par le passé, mais continuellement, j'épargnerai sûrement les hommes. Je te placerai entre les deux, entre ma Justice et l'iniquité des hommes 74 Jésus mon Époux est crucifié en moi. Et moi son épouse, je suis crucifiée en lui. Il en sera bien ainsi, parce qu'il n'y aura plus rien qui te fasse dissemblable de moi. 75 Le Seigneur m'a donné de la connaître durant les douze dernières années. Victime permanente, Luisa est continuellement alitée. 76 «Si tu veux faire le sacrifice volontaire de toi-même en te donnant comme victime d'amour, d'expiation et de réparation, je promets de ne pas laisser passer un jour sans que tu aies une visite 77 «Maintenant que toute autre chose t'est étrangère et que nous sommes devenus familiers, je veux t'identifier à moi-même, afin que ton corps aussi bien que ton âme puissent être à ma disposition pour être un perpétuel holocauste devant moi. 78 Sais-tu comment je me conduirai envers toi? 79 Jésus appelle l'âme de Luisa à se perfectionner conformément à sa Volonté. Il veut qu'elle soit dans la plus complète pauvreté, absolument détachée de tout 80 Une nouvelle croix pour Luisa: elle vomit toute nourriture et souffre de la faim. Son confesseur lui défend de poursuivre dans son état de victime...81 Parce qu'elle n'a pas le consentement de son confesseur, Luisa résiste à Jésus. Jésus fournit la preuve que tout vient de lui 83 Jésus prépare Luisa pour le mariage mystique déjà promis 87 Jésus montre à Luisa la divine beauté de sa très sainte Humanité 89 L'âme de Luisa se détache de son corps une première fois. Souffrances que Jésus lui transmet dans cet état 92 Jésus communique à Luisa ses souffrances inouïes pour les péchés des hommes 94 Jésus permet à Luisa de participer à son ineffable douceur en lui montrant des scènes consolantes des saints mystères de la foi 97 De la Sainte Messe et de la Résurrection des Corps 98 Dernières préparations de Luisa pour le mariage mystique. 101 Le mariage mystique. 104 Jésus donne à Luisa cinq règles de vie. 105 Les impressions de Luisa après avoir contemplé la gloire des anges et des saints dans le Ciel. 108 L'amertume insupportable de Luisa d'avoir encore à vivre dans la prison de son corps, exilée de sa patrie céleste. 111 L'héroïsme de Luisa d'accepter de revenir dans son corps après avoir visité le Ciel plusieurs fois 112 « La souffrance est la voie la plus puissante pour satisfaire la Justice divine et faire accepter la grâce de la conversion par le pécheur.» 113 Jésus prépare Luisa pour le renouvellement de son mariage mystique dans le Ciel avec la sanction de la Sainte Trinité. Il lui parle des vertus théologales 115 Pour avoir la foi, trois choses sont nécessaires: avoir sa semence en soi, que cette semence soit de bonne qualité, et qu'elle se développe. 117 Les trois vertus théologales (suite): l'espérance 117 Les trois vertus théologales (suite): la charité. 119 Préparation finale pour le mariage mystique: l'anéantissement de soi et le désir de toujours souffrir davantage. 122 Renouvellement au Ciel du mariage mystique de Luisa en présence de la Très Sainte Trinité 122 Les trois Personnes Divines établissent leur résidence permanente dans l'âme de Luisa et lui font cadeau de la Divine Volonté. 124 Un deuxième mariage pour Luisa: son mariage avec la Croix 126 Jésus explique à Luisa le vrai sens des souffrances endurées pour les péchés 129 Les souffrances de Luisa sauvent un homme de la mort et la damnation 130 La valeur précieuse de la Croix. Jésus renouvelle plusieurs fois la crucifixion pour Luisa. 132 Les récompenses de la croix. À la place de la croix qu'elle avait reçue, Luisa en reçut une autre, plus grande. 134 Nouvelle participation de Luisa à la Passion de Jésus 137 La sagesse de la Croix 138 109 . La Croix est la marque du vrai chrétien. Comme un livre ouvert, elle dit tout 139 Luisa confesse ses péchés à Jésus 141 Les effets de la confession faite à Jésus. Cette expérience fut renouvelée plusieurs fois 145 Fin de la narration. Une nouvelle guerre  entre l'Italie et l'Afrique 147 Les différentes manières utilisées par Jésus pour parler à Luisa 149 Luisa revient sur la neuvaine de Noël dont il fut question au début 155 Troisième excès d'Amour. 156 Quatrième excès d'Amour. 157 Cinquième excès d'Amour. 158 Sixième excès d'Amour. 160 Septième excès d'Amour 161 Huitième excès d'Amour 162 Neuvième excès d'Amour. 164

Luisa commence à écrire 3

Neuvaine préparatoire à la fête de Noël. 3

Premier excès d'Amour. 4

Deuxième excès d'Amour. 4

Fin de la Neuvaine 5

Jésus agit dans l'âme de Luisa, la détachant du monde extérieur. 6

Je serai avec toi partout où tu iras pour observer toutes tes actions et

diriger et unifier tous les mouvements et les désirs de ton coeur.» 7

Tout ce qui était dit rappelait Dieu. Tout ce qui était fait était pour Dieu et

se rapportait à lui. Ne peux-tu pas en faire autant?» 8

Il m'enseignait aussi comment aimer les créatures sans me séparer de lui,

en voyant chaque personne comme une image de Dieu 9

Jésus continue son travail dans l'âme de Luisa, la dégageant

d'elle-même et purifiant son Coeur 9

La première chose dont il me parla, fut la nécessité de purifier

l'intérieur de mon coeur et de m'anéantir, afin d'acquérir l'humilité 10

Jésus amène Luisa à la conscience de son néant 11

L'âme doit être contrite de ses péchés. Jésus ne veut pas qu'elle

s'attarde au passé 13

La créature doit garder son regard fixé sur Jésus, et n'agir qu'avec lui

et que pour lui. 14

La créature doit mourir à elle-même et ne vivre que pour Dieu. Pour

cela, elle a besoin d'esprit de charité et d'esprit de mortification 16

L'âme doit totalement mourir à elle-même. On doit mortifier sa volonté dans tous ses choix 17

«La première chose que tu dois faire est de mortifier ta volonté et de détruire ton ego qui désire tout, sauf le bien. » 18

Il m'attirait alors vers la prière et me tenait complètement absorbée par

la contemplation des nombreuses grâces accordées par lui aux créatures 19

Jésus essayait de tuer ma volonté, même dans les plus petites choses, pour que je vive seulement en lui. 20

La première vision de Jésus souffrant 22

Si une personne entreprend quelque chose et elle ne ressent pas un transport d'amour pour ce qu'elle entreprend, elle ne peut être motivée

pour accomplir son travail. 23

L’ immersion dans la Passion de Jésus me fera comprendre clairement la patience et l'humilité, l'obéissance et la charité de Jésus, et tout ce qu'il

endura par Amour pour moi 24

Jésus alluma tant d'amour en moi pour sa douce souffrance que c'était plus dur pour moi de ne pas souffrir 25

Jésus prive Luisa de toute consolation sensible pour qu'elle apprenne la résignation et l'humilité 25

Parce que Jésus avait été mon Tout, sans lui je n'avais maintenant plus aucune consolation. Tout autour de moi se changeait subitement en amer chagrin 27

Par elle-même, l'âme n'est capable de rien. Elle doit tout à Jésus 28

Mon seul réconfort était de le recevoir dans le Saint Sacrement.

Parce que, comme je l'espérais, je le trouverais là. 29

Ne savais-tu pas que je suis l'Esprit de Paix. La première chose que je t'avais recommandée  n'était-elle pas que ton coeur ne soit pas angoissé? 30

Offre-moi tes désappointements, tes ennuis et tes détresses en sacrifice de louange, de satisfaction et de réparation pour les offenses qui me sont faites 30

Ce que je te fais souffrir à la Sainte Communion n'est qu'une ombre comparé à ma souffrance à Gethsémani. 31

La privation de moi est par elle-même la douleur la plus dure et la plus amère  que je puisse infliger aux âmes qui me sont chères 32

Quiconque le veut, peut revenir à moi à travers les sacrements 32

Je veux que tu me visites trente-trois fois par jour 33

Ta dernière pensée et affection de la soirée sera celle de recevoir ma Bénédiction, pour que tu puisses te reposer en moi, avec moi et pour moi 34

Jésus insiste pour que l'âme s'embellisse et s'enrichisse toujours davantage, et qu'elle s'unisse intimement à lui pour soutenir la terrible lutte contre les démons 35

Tu seras comme un roi victorieux, tout décoré de médailles, retournant glorieusement dans son royaume et rapportant d'immenses richesses 36

«Je suis ta servante, fais de moi selon ta Volonté, qui est Vie éternelle.» 37

Les démons craignent beaucoup l'âme entraînée dont le courage est basé sur moi. Supportée par moi, elle devient invincible contre tout démon

qui se présente à elle. 39

À ces paroles infernales, je me suis sentie envahie par un inexprimable mépris de Dieu et par un extrême désespoir pour mon salut 40

Les pauvres démons ne pouvaient pas voir à l'intérieur de mon âme.

Là j'étais toujours unie à Jésus 40

À d'autres moments, je me sentais fortement incitée au suicide. 41

Mais par mes invocations à Jésus, ils me laissèrent libre et sans mal 42

L'hostilité des démons par rapport à la Sainte Communion 43

Après la Sainte Communion, je recevais d'indescriptibles et mortelles souffrances. Je récupérais immédiatement quand j'invoquais

le nom de Jésus 43

Pour ceux qui croient et veulent savoir comment mener ces luttes,

je dirai que Dieu, à la Sainte Communion, m'enseigna comment combattre

ces esprits infernaux 44

Ce qui vous est permis par le Dieu Tout-Puissant est pour mon bien 45

Mais cela n'arrêtait pas les démons. Ils se servaient de toutes les ruses possibles pour m'inciter au désespoir 46

A la suite de leurs tentations et pièges, mon âme semblait acquérir un amour plus ardent pour Dieu et mon prochain 47

Luisa voit Jésus-Souffrant pour la deuxième fois 47

« Médite sur les offenses énormes que commettent les hommes en traitant Dieu de cette manière ainsi qu'aux terribles punitions que Dieu

leur Père ne manquera pas de leur donner.» 48

Viens avec moi et offre-toi toi-même. Viens devant la Justice divine comme victime de réparation 49

Cet immense bien te semble-il petit ? Essaie-le et tu te retrouveras

élevée au-dessus de tous les mortels 50

La victime poursuit sa mission en participant aux souffrances de Jésus couronné d'épines, pour réparer pour les péchés, spécialement ceux

d'orgueil. Début du jeûne de Luisa 51

Souffrances de Luisa provenant de sa famille. Sa grande répugnance à ce que quelqu'un remarque ce qui lui arrivait. Jésus voit à ce que rien

ne soit remarqué 53

Jésus se montra à moi entouré d'innombrables ennemis qui lui hurlaient toutes sortes d'insultes. Quelques-uns le piétinaient, d'autres lui tiraient les cheveux, -d'autres encore le blasphémaient avec des

sarcasmes diaboliques 54

Maintenant que tu m'as vu souffrir, ne t'inquiète pas des blessures

qui te viennent de ta famille. Il y a des insultes bien plus grandes 55

Sache que tout ce que je permets qu'il t'arrive, soit par les démons, soit par les créatures, ou sous mon action directe, est pour ton bien.

Tout est fait pour guider ton âme vers cet état final que j'ai prévu pour toi 56

Ô mon bien-aimé Jésus, comme il m'est devenu difficile de supporter

ma famille 57

Souviens-toi que j'ai souffert par rapport à toutes sortes de personnes 58

Pendant sa vie sur la terre, il était pénible également pour Jésus que

ses souffrances soient connues par d'autres 58

J'ai dit à mon Père: «Père Saint, accepte ma confusion et ma disgrâce en réparation des nombreux péchés commis effrontément en public et qui sont parfois de grands scandales pour les petits enfants. Pardonne à ces pécheurs et donne-leur la lumière céleste pour qu'ils puissent réaliser la

laideur du péché et revenir dans la voie de la vertu.» 59

Luisa doit rester au lit pendant de longues périodes. Son impossibilité de manger devient plus manifeste. Appelé pour une première fois, son

confesseur la libère de son état de pétrification 60

Une nouvelle et très lourde croix pour Luisa: l'obligation, en tant que victime, de se soumettre aux prêtres. 62

De cet événement, je compris deux choses: ce n'est pas seulement la sainteté des prêtres qui réanime mes sens, mais le pouvoir de Dieu lié au sacerdoce de ses ministres. Deuxièmement, je compris que le dessein

de Dieu sur moi était de me soumettre à la subjectivité de ses ministres 63

Mais qui peut résister à Dieu, quand il veut un sacrifice inconditionnel. 64

Les prêtres de ce temps me soumettaient à de très pénibles épreuves 65

Alors, avec ses séductions et ses caresses très douces, mon aimable Jésus me persuadait d'accomplir sa Sainte Volonté. 66

Mais, même si une créature propose, Dieu, dans son impénétrable sagesse accomplit ce qu'il a préparé pour elle 67

«As-tu oublié que je veux de toi une imitation de ma vie? 67

Est-ce que je pouvais m'objecter à ces justes Paroles de Jésus? C'est pourquoi j'ai accepté l'état de victime qu'il voulait pour moi 68

Changement de confesseur. Il exige que Luisa ne se soumette comme victime que sous son autorisation. 69

Si tu ne rives pas tes yeux seulement sur moi, tu boiteras toujours. L’influence de ma grâce ne pourra pas être complète en toi. 70

La peur qu'il m'abandonne me faisait atrocement souffrir. Cependant, j'arrivais à surmonter les difficultés. J'étais très dure pour moi-même. 71

Jésus demande à Luisa de s'offrir comme victime perpétuelle et lui

ouvre la voie à de nouvelles grâces de sanctification. 72

J'essayais d'apaiser le Seigneur par toutes sortes de supplications 73

«Enfant bien-aimée, si tu veux volontairement t'offrir pour souffrir, pas sporadiquement comme par le passé, mais continuellement, j'épargnerai sûrement les hommes. Je te placerai entre les deux, entre ma Justice et l'iniquité des hommes 74

Jésus mon Époux est crucifié en moi. Et moi son épouse, je suis crucifiée

en lui. Il en sera bien ainsi, parce qu'il n'y aura plus rien qui te fasse dissemblable de moi. 75

Le Seigneur m'a donné de la connaître durant les douze dernières années. Victime permanente, Luisa est continuellement alitée. 76

«Si tu veux faire le sacrifice volontaire de toi-même en te donnant comme victime d'amour, d'expiation et de réparation, je promets de ne pas

laisser passer un jour sans que tu aies une visite 77

«Maintenant que toute autre chose t'est étrangère et que nous sommes devenus familiers, je veux t'identifier à moi-même, afin que ton corps aussi bien que ton âme puissent être à ma disposition pour être un perpétuel holocauste devant moi. 78

Sais-tu comment je me conduirai envers toi? 79

Jésus appelle l'âme de Luisa à se perfectionner conformément à

sa Volonté. Il veut qu'elle soit dans la plus complète pauvreté, absolument détachée de tout 80

Une nouvelle croix pour Luisa: elle vomit toute nourriture et souffre de

la faim. Son confesseur lui défend de poursuivre dans son état de victime...81

Parce qu'elle n'a pas le consentement de son confesseur, Luisa résiste

 

à Jésus. Jésus fournit la preuve que tout vient de lui 83

Jésus prépare Luisa pour le mariage mystique déjà promis 87

Jésus montre à Luisa la divine beauté de sa très sainte Humanité 89

L'âme de Luisa se détache de son corps une première fois.

Souffrances que Jésus lui transmet dans cet état 92

Jésus communique à Luisa ses souffrances inouïes pour les péchés

des hommes 94

Jésus permet à Luisa de participer à son ineffable douceur en lui

montrant des scènes consolantes des saints mystères de la foi 97

De la Sainte Messe et de la Résurrection des Corps 98

Dernières préparations de Luisa pour le mariage mystique. 101

Le mariage mystique. 104

Jésus donne à Luisa cinq règles de vie. 105

Les impressions de Luisa après avoir contemplé la gloire des anges

et des saints dans le Ciel. 108

L'amertume insupportable de Luisa d'avoir encore à vivre dans la

prison de son corps, exilée de sa patrie céleste. 111

L'héroïsme de Luisa d'accepter de revenir dans son corps après avoir visité le Ciel plusieurs fois 112

« La souffrance est la voie la plus puissante pour satisfaire la Justice divine et faire accepter la grâce de la conversion par le pécheur.» 113

Jésus prépare Luisa pour le renouvellement de son mariage mystique dans le Ciel avec la sanction de la Sainte Trinité. Il lui parle des vertus théologales 115

Pour avoir la foi, trois choses sont nécessaires: avoir sa semence

en soi, que cette semence soit de bonne qualité, et qu'elle se développe. 117

Les trois vertus théologales (suite): l'espérance 117

Les trois vertus théologales (suite): la charité. 119

Préparation finale pour le mariage mystique: l'anéantissement de soi

et le désir de toujours souffrir davantage. 122

Renouvellement au Ciel du mariage mystique de Luisa en présence

de la Très Sainte Trinité 122

Les trois Personnes Divines établissent leur résidence permanente

dans l'âme de Luisa et lui font cadeau de la Divine Volonté. 124

Un deuxième mariage pour Luisa: son mariage avec la Croix 126

Jésus explique à Luisa le vrai sens des souffrances endurées pour

les péchés 129

Les souffrances de Luisa sauvent un homme de la mort et la

damnation 130

La valeur précieuse de la Croix. Jésus renouvelle plusieurs fois la crucifixion pour Luisa. 132

Les récompenses de la croix. À la place de la croix qu'elle avait

reçue, Luisa en reçut une autre, plus grande. 134

Nouvelle participation de Luisa à la Passion de Jésus 137

La sagesse de la Croix 138

109 . La Croix est la marque du vrai chrétien. Comme un livre ouvert,

elle dit tout 139

Luisa confesse ses péchés à Jésus 141

Les effets de la confession faite à Jésus. Cette expérience fut

renouvelée plusieurs fois 145

Fin de la narration. Une nouvelle guerre  entre l'Italie et l'Afrique 147

Les différentes manières utilisées par Jésus pour parler à Luisa 149

Luisa revient sur la neuvaine de Noël dont il fut question au début 155

Troisième excès d'Amour. 156

Quatrième excès d'Amour. 157

Cinquième excès d'Amour. 158

Sixième excès d'Amour. 160

Septième excès d'Amour 161

Huitième excès d'Amour 162

Neuvième excès d'Amour. 164

Explications 167

Le Livre du Ciel

 

Tome 2

 

Luisa écrit par obéissance.

Sur l'ordre de mon confesseur, en ce 28e jour du mois de février de l'an 1899, je commence à écrire ce qui, jour après jour, se passe entre Notre-Seigneur et moi.

 

En vérité, je ressens une très grande répugnance à le faire. L'effort que cela me demande est si grand que seul le Seigneur peut savoir à quel point mon âme est torturée.

 

Ô sainte obéissance, ton lien est si puissant

-que toi seule peux me persuader d'aller de l'avant

et, outrepassant les montagnes presque infranchissables de mes répugnances,

-tu me lies à la Volonté de Dieu et du confesseur.

 

Ô mon saint Époux, plus mon sacrifice est grand, plus j'ai besoin de ton aide. Je ne te demande rien sauf que tu me tiennes dans tes bras et me soutiennes. Avec ton aide, je parviendrai à ne dire que la vérité,

-uniquement pour ta gloire et pour ma plus grande confusion.

 

Ce matin, vu que le confesseur célébrait la messe, j'ai pu recevoir la communion.

Mon esprit était dans une mer de confusion à cause de ce que le confesseur m'a demandé: écrire tout ce qui se passe en mon for intérieur.

 

En recevant Jésus, j'ai commencé à lui parler

-de ma grande peine, de mes insuffisances et de bien d'autres choses. Cependant, Jésus ne semblait pas s'intéresser à ma souffrance et ne disait rien.

 

Une lumière éclaira mon esprit et je me suis dit: «C'est peut -être à cause de moi que Jésus ne se manifeste pas comme d'habitude.»

 

Aussi, de tout mon cœur, je lui ai dit:

«Oh! Je t'en prie, mon Seigneur et mon Tout, ne sois pas indifférent envers moi

Car tu me brises le cœur de douleur!

Si c'est à cause de l'écriture, qu'il en soit ainsi.

Même si je dois y sacrifier ma vie, je promets de le faire.»

 

Alors Jésus changea d'attitude et me dit avec douceur:

«Que crains-tu?

Ne t'ai-je pas toujours assistée auparavant?

Ma lumière t'enveloppera entièrement et tu pourras ainsi la manifester. »

 

Pendant que Jésus me parlait, j'ai aperçu le confesseur à ses côtés. Jésus lui disait:

«Tout ce que vous faites se rend jusqu'au ciel.

vos pas,

vos paroles et

vos actions parviennent jusqu'à moi.

 

Avec quelle pureté devez-vous donc agir!

Si vos actions sont pures, c'est-à-dire faites pour Moi,

J'en fais mes délices et

Je les sens m'entourer comme autant de messagères qui me font penser à vous continuellement.

 

Mais si elles sont faites pour des motifs terrestres et vils, J'en suis importuné.»

 

Pendant qu'Il disait cela,

Il prit les mains du confesseur et, les levant au ciel, Il dit:

«Que vos yeux soient toujours tournés vers le haut. Vous êtes du ciel, travaillez pour le ciel!»

 

Ces propos de Jésus m'ont amenée à penser que

-si on agit ainsi,

tout se passe pour nous comme

lorsqu'une personne quitte sa maison pour emménager dans une autre.

 

Que fait-elle?

D'abord, elle y transfère tous ses biens et, ensuite, elle s'y rend elle-même.

De la même manière, nous expédions d'abord nos œuvres vers le ciel afin de nous y préparer une place.

Et, au temps fixé par Dieu, nous nous y rendons nous-mêmes. Oh! Quel merveilleux cortège nos œuvres nous feront!

 

Pendant que je regardais le confesseur, je me suis souvenue qu'il m'avait demandé d'écrire sur la foi selon ce que Jésus m'a enseigné.

Je songeais à cela quand, soudain, le Seigneur m'attira si fortement vers lui que j'ai senti que je quittais mon corps pour me joindre à lui dans la voûte des cieux.

Il me dit:

«La foi, c'est Dieu.»

 

Ces mots émettaient une lumière si intense qu'il m'apparaît impossible de les expliquer; cependant, je ferai de mon mieux.

 

J’ai compris que la foi, c'est Dieu lui-même.

Comme la nourriture matérielle donne vie au corps pour qu'il ne meure pas, la foi donne vie à l'âme.

Sans la foi, l'âme est morte.

La foi vivifie, sanctifie et spiritualise l'homme.

Elle l'aide à garder les yeux fixés sur l'Être suprême

de sorte qu'il n'apprenne rien des choses d'ici-bas, si ce n'est à travers Dieu.

 

Oh! Le bonheur de l'âme qui vit dans la foi! Son envol se fait toujours vers le ciel.

Elle se voit toujours en Dieu.

Quand vient l'épreuve, sa foi l'élève vers Dieu et elle se dit:

«Oh! Je serai d'autant plus heureuse et riche au ciel!»

 

Les choses de la terre l'ennuient, elle les déteste et les piétine. L'âme remplie de foi ressemble à une personne riche à millions,

possédant de vastes royaumes et à qui quelqu'un voudrait offrir un sou.

 

Que dirait cette personne? Ne serait-elle pas insultée?

Ne lancerait-elle pas ce sou au visage de la personne qui l'a ainsi interpellée?

Et si ce sou était recouvert de boue comme les choses de ce monde et qu'on voulait seulement le lui prêter?

 

Alors, la personne dirait:

«Je possède d'immenses richesses et tu oses m'offrir ton misérable sou boueux .

Et, de plus, pour un temps seulement?»

 

Elle refuserait l'offre immédiatement.

Telle est l'attitude de l'âme de Foi en regard des biens de ce monde.

 

Revenons maintenant à l'idée de la nourriture.

Quand une personne absorbe de la nourriture, son corps est non seulement sustenté,

mais la substance absorbée se transforme en son corps.

 

Ainsi en est-il de l'âme qui vit dans la foi. En se nourrissant de Dieu,

- elle absorbe la substance de Dieu .

Et, en conséquence, elle lui ressemble de plus en plus. Elle est transformée en lui.

Puisque Dieu est Saint, l' âme qui vit dans la foi devient sainte. Puisque Dieu est Puissant, l'âme devient puissante.

Puisque Dieu est Sage, Fort et Juste, l'âme devient sage, forte et juste. Il en va ainsi pour tous les attributs de Dieu.

En somme, l'âme devient un petit Dieu. Oh!

Que cette âme est bienheureuse sur la terre et le sera encore plus au ciel!

 

J'ai aussi compris que les mots «Je vous épouserai dans la foi » que le Seigneur adresse à ses âmes bien-aimées signifient que,

-dans le mariage mystique, le Seigneur dote l' âme de ses propres vertus.

 

Cela ressemble à ce qui arrive à deux époux:

en mettant leurs biens en commun,

-les biens de l'un ne sont plus distincts de ceux de l'autre. Tous deux en sont propriétaires.

 

Dans notre cas, cependant, l'âme est pauvre et tous ses biens viennent du Seigneur.

La Foi est comme un roi au milieu de sa cour:

toutes les autres vertus l'entourent et la servent. Sans la Foi, les autres vertus sont sans vie.

 

Il m'apparaît que Dieu communique la Foi à l'homme de deux façons:

-d'abord par le baptême et,

-ensuite, en libérant dans l'âme une particule de sa substance, ce qui lui procure le don

-de faire des miracles,

-de ressusciter les morts,

-de guérir les malades,

-d'arrêter le soleil, etc.

 

Oh! Si le monde avait la Foi, la terre serait transformée en un paradis terrestre !

 

Oh! Comme est haut et sublime l'envol de l'âme qui s'exerce à la vertu de Foi.

 

Elle agit comme ces petits oiseaux timides qui,

-par crainte des chasseurs ou des pièges,

font leur nid au sommet des arbres ou dans des endroits élevés.

 

Quand ils ont faim, ils descendent chercher leur nourriture.

Puis ils retournent aussitôt à leur nid.

Les plus prudents ne mangent même pas au sol.

Pour plus de sûreté, ils transportent leurs becquées jusqu'à leur nid où ils avalent leur nourriture.

 

L'âme qui vit de la Foi est gênée par les biens de ce monde. Et, par crainte d'y être attirée, elle ne les regarde même pas. Sa demeure est plus haute, au-delà des choses de la terre,

-plus particulièrement dans les plaies de Jésus-Christ.

 

Au creux de ces saintes Plaies,

-elle gémit, crie, prie et souffre avec son époux Jésus à la vue de la misère où gît l'humanité.

 

Alors que l'âme vit dans les plaies de Jésus,

Jésus lui donne une parcelle de ses vertus pour qu'elle se les approprie.

Cependant, même si elle reconnaît ces vertus comme siennes, elle sait qu'en réalité elles proviennent du Seigneur.

 

Il arrive à cette âme ce qui advient à une personne qui reçoit un cadeau. Que fait-elle? Elle l'accepte et en devient propriétaire.

 

Mais, à chaque fois qu'elle le regarde, elle se dit:

«Cet objet est à moi, mais c'est telle personne qui me l'a donné.»

 

Ainsi en est-il pour l'âme que le Seigneur transforme en son image en lui communiquant une particule de son Être divin.

Vu que cette âme déteste le péché,

-elle a de la compassion pour les autres âmes et

-elle prie pour celles qui se dirigent vers le précipice.

 

Elle s'unit à Jésus-Christ et s'offre comme victime

afin d'apaiser la Justice divine et d'éviter aux créatures les châtiments qu'elles méritent.

 

Si le sacrifice de sa vie est nécessaire, oh!

avec quelle joie elle le fera, ne serait-ce que pour le salut d'une seule âme!

 

Quand le confesseur m'a demandé de lui expliquer comment je percevais Dieu,

je lui ai répondu qu'il m'était impossible de répondre à sa question.

Le soir venu, mon doux Jésus m'est apparu et m'a presque fait des reproches à cause de mon refus.

Puis il a fait passer en moi deux rayons très lumineux.

Par le premier, j'ai compris intellectuellement que

la Foi est Dieu et que Dieu est la Foi.

C'est ainsi que, ci-dessus, j'ai pu essayer de dire quelque chose sur la Foi.

 

Maintenant, à la suite du deuxième rayon,

je vais tenter d'expliquer comment je perçois Dieu.

 

Quand je suis hors de mon corps et me trouve dans les hauteurs des cieux, j'ai l'impression de voir Dieu comme à l'intérieur d'une lumière.

Dieu semble être lui-même cette Lumière. Dans cette lumière se trouvent

-la beauté, la force, la sagesse, l'immensité, la hauteur et la profondeur infinies.

 

Dieu est présent même dans l'air que nous respirons.

Ainsi, nous le respirons et nous pouvons faire de lui notre propre vie. Rien n'échappe à Dieu et rien ne peut lui échapper.

Cette lumière semble être complètement voix, malgré qu'elle ne parle pas Elle semble être complètement action, malgré qu'elle est toujours au repos. Elle est partout, malgré qu'elle a son propre centre.

 

Ô Dieu, comme tu es incompréhensible!

Je te vois, je sens ta présence, tu es ma vie et tu t'enfermes en moi, mais tu restes immense et ne perds rien de toi-même.

 

J'ai vraiment l'impression de bégayer et de ne rien dire de valable sur Dieu. Pour m'exprimer avec des mots humains,

je dirai que je vois des reflets de Dieu un peu partout dans la création:

à certains endroits, ces reflets sont beauté,

à d'autres, ils sont parfum,

à d'autres, ils sont lumière, plus spécialement dans le soleil.

 

Le soleil m'apparaît comme particulièrement représentatif de Dieu.

Je vois Dieu comme caché à l'intérieur de cette sphère qui est le roi de tous les astres. Qu'est-ce que le soleil? Rien d'autre qu'un globe de feu.

Ce globe est unique mais ses rayons sont multiples.

Le globe représente Dieu et ses rayons, les attributs infinis de Dieu. Le soleil est à la fois feu, lumière et chaleur.

La Très Sainte Trinité est ainsi représentée par le soleil,

le feu représentant le Père,

la lumière, le Fils et

la chaleur, le Saint-Esprit.

Bien que le soleil soit feu, lumière et chaleur, il est un.

 

De même que dans le soleil on ne peut séparer le feu de la lumière et de la chaleur,

-ainsi la puissance du Père,

-celle du Fils et

-celle du Saint-Esprit sont inséparables.

On ne peut concevoir que le Père a préséance sur le Fils et le Saint-Esprit, ou vice versa. Car tous trois ont la même origine éternelle.

 

Au même titre que la lumière du soleil se diffuse partout, Dieu est présent partout par son immensité.

Cependant, la comparaison avec le soleil est ici défaillante.

Puisque le soleil ne peut atteindre les endroits où sa lumière ne peut pénétrer. Alors que Dieu est présent absolument partout.

 

Dieu est pur esprit.

Le soleil s'ajuste aussi à cet aspect de Dieu

puisque ses rayons pénètrent partout alors que nul ne peut les saisir.

 

À l'instar du soleil qui n'est aucunement affecté par la laideur des objets qu'il peut éclairer, Dieu voit toutes les iniquités des hommes

-tout en demeurant parfaitement pur, saint et immaculé.

 

Le soleil répand sa lumière

-sur le feu mais ne se consume pas,

-sur la mer et les rivières, mais ne se noie pas.

Il illumine tout, féconde tout, donne vie à tout par sa chaleur, mais il ne perd rien ni de sa lumière ni de sa chaleur.

Malgré tout le bien qu'il fait aux créatures, il n'a besoin de personne et reste toujours le même: majestueux, brillant et immuable.

 

Oh! Comme il est facile de voir les attributs divins à travers le soleil! Par son immensité,

-Dieu est présent dans le feu mais ne se consume pas;

-il est présent dans la mer mais ne se noie pas;

-il est présent sous nos pas mais n'est pas écrasé.

-Il donne à tous sans s'appauvrir et n'a besoin de personne.

-Il voit tout et entend tout.

-Il connaît chaque fibre de nos cœurs et chacune de nos pensées bien que, étant pur esprit, il n'a ni yeux ni oreilles.

 

L'homme peut se priver de la lumière du soleil et de ses effets bénéfiques,

-mais cela n'affecte en rien le soleil: t

-tout le mal résultant de cette privation retombe sur l'homme

sans que le soleil en soit le moindrement affecté.

 

En péchant,

-le pécheur s'éloigne de Dieu et perd ainsi la jouissance de sa présence bénéfique,

-mais cela n'affecte aucunement Dieu. Le mal revient en propre au pécheur.

 

La rondeur du soleil symbolise l'éternité de Dieu

qui n'a ni commencement ni fin.

La lumière du soleil est si intense qu'on ne peut le fixer longtemps sans en être ébloui.

Si le soleil se rapprochait des hommes, ceux-ci seraient réduits en cendres.

 

Il en va ainsi concernant le Soleil divin:

-aucun esprit créé ne peut le pénétrer, si on tentait de le faire,

-on en serait ébloui et confondu.

 

Si, pendant que nous habitons encore notre corps mortel,

le divin Soleil voulait nous manifester tout son amour,

-nous serions réduits en cendres.

 

Bref, Dieu sème des reflets de Lui-même dans toute la création. Cela crée en nous l'impression de Le voir et de Le toucher.

Ainsi, nous sommes continuellement rejoints par Lui.

 

Après que le Seigneur m'eut dit les mots:

«La Foi, c'est Dieu»,

Je lui ai demandé: «Jésus, m'aimes-tu?»

Il répondit: «Et toi, m'aimes-tu?» Je repris:

«Oui, Seigneur, et tu sais que, sans toi,

j'ai l'impression qu'il n'y a pas de vie en moi.»

 

Jésus poursuivit:

«Donc, tu m'aimes et Je t'aime! Alors, aimons-nous et restons toujours ensemble.» C'est ainsi que se termina notre rencontre,

au moment où l'avant-midi prenait fin.

 

Qui pourrait dire tout ce que mon esprit a saisi concernant le divin Soleil? J'ai l'impression de Le voir et de Le toucher partout.

Je m'en sens revêtue, à l'intérieur et à l'extérieur.

Cependant, même si je sais certaines choses sur Dieu, dès que je Le vois, j'ai l'impression de n'avoir rien compris. Pire encore, il me semble n'avoir dit que des sottises.

J'espère que Jésus me pardonnera toutes mes sottises.

 

J'étais dans mon état habituel quand mon aimable Jésus s'est montré aigri et affligé.

 

Il m'a dit:

«Ma fille,

ma Justice est devenue trop lourde et les offenses que Je reçois de la part des hommes sont si nombreuses que Je ne peux plus les supporter.

 

Ainsi, la faux de la mort aura bientôt beaucoup à moissonner, d'une manière subite ou par des maladies.

Les châtiments que J'enverrai seront si nombreux qu'ils constitueront comme une sorte de jugement.»

 

Je ne peux dire le nombre de châtiments qu'il m'a montrés et à quel point j'en fus terrifiée. La douleur que j'en éprouve est si grande que je trouve qu'il serait préférable de me taire.

 

Mais, puisque l'obéissance l'exige, je continue. J’ai cru voir des rues jonchées de chair humaine,

le sol inondé de sang et plusieurs villes assiégées par des ennemis qui n'épargnaient même pas les enfants.

 

On aurait dit des furies sorties de l'enfer

n'ayant de respect ni pour les prêtres ni pour les églises.

 

Le Seigneur semblait envoyer un châtiment du ciel - je ne sais ce que c'était-

Il m'a semblé que tous, nous allions recevoir un coup mortel

et que certains en mourraient alors que d'autres s'en remettraient.

 

J'ai aussi vu des plantes mourir et bien d'autres malheurs affecter les moissons.

Oh! Mon Dieu! Quelle douleur de voir ces choses et d'être obligé d'en parler!

«Ah! Seigneur, apaise-toi!

J'espère que ton sang et tes plaies pourront nous guérir.

 

Plutôt, déverse tes châtiments sur la pécheresse que je suis, car je les mérite.

Ou encore, prends-moi et fais de moi ce que tu veux.

Mais, tant que je vivrai, je ferai tout pour m'opposer à ces châtiments.»

 

Ce matin, mon bien-aimé Jésus s'est montré sous un aspect sévère et non pas plein de douceur et d'affabilité comme à l'accoutumée.

Mon esprit était dans une mer de confusion et mon âme anéantie,

surtout à cause des châtiments que Jésus m'avait montrés ces derniers jours. En voyant Jésus dans cet état, je n'ai pas osé lui parler.

 

Nous nous sommes regardés en silence. ô mon Dieu, quelle souffrance! Soudain, j'ai aussi vu le confesseur et, en m'envoyant un rayon de lumière intellectuelle,

 

Jésus dit: «Charité!

La charité n'est rien d'autre qu'un déversement de l'Être divin sur toute la création qui,

tout entière, parle de mon amour pour les hommes et les invite à m'aimer.

 

Par exemple, la plus petite fleur des champs dit à l'homme: "Vois, par mon parfum délicat.

En regardant toujours vers le ciel, je rends hommage à notre Créateur. Toi aussi, que tes actions soient parfumées, pures et saintes.

N'offense pas notre Créateur en l'affligeant de la mauvaise odeur des actions mauvaises.

 

Ô homme, Je t'en prie, ne sois pas insensé en regardant toujours la terre.

Regarde plutôt vers le ciel.

Ta destinée, ta patrie, se trouve là-haut. Là se trouve notre Créateur et Il t'attend."

 

L'eau qui coule continuellement devant les yeux des hommes leur dit: "Regarde, je viens de la nuit et je dois couler et courir

jusqu'à ce que je retourne à l'endroit d'où je viens.

Toi aussi, ô homme, cours, mais cours vers le sein de Dieu d'où tu viens. Oh! Je t'en prie, ne cours pas sur les mauvais chemins, ceux qui mènent au précipice. Sinon, malheur à toi!"

 

Même les animaux les plus sauvages disent à l'homme:

"Vois, ô homme, combien tu dois être féroce vis-à-vis de tout ce qui n'est pas Dieu.

Quand quelqu'un s'approche de nous,

nous semons la peur par nos rugissements,

de sorte que personne n'ose plus nous approcher et venir déranger notre solitude.

 

Toi aussi,

quand la puanteur des choses terrestres, c'est-à-dire de tes passions violentes,

-risque de te faire tomber dans l'abîme du péché,

tu peux éloigner tout danger

-par le rugissement de tes prières et

-en fuyant les occasions de péché."

 

Et ainsi de suite pour toutes les autres créatures.

D'une seule voix, elles se disent entre elles et répètent à l'homme:

 

"Vois, ô homme, notre Créateur nous a créées par amour pour toi Nous sommes toutes à ton service.

Ne sois donc pas ingrat.

Nous t'en prions, aime!

Nous te le répétons, aime! Aime notre Créateur!"»

 

Ensuite, mon aimable Jésus me dit:

«Tout ce que je désire,

-c'est que tu aimes Dieu et

-que tu aimes ton prochain par amour pour Dieu.

 

Vois combien J'ai aimé les hommes, eux qui sont tellement ingrats! Comment veux-tu que Je ne les châtie pas?»

 

À ce moment, j'ai cru voir une terrible tempête de grêle et un grand tremblement de terre causant de grands dommages, au point de détruire les plantes et les hommes.

 

Alors, l'âme remplie d'amertume, J'ai dit à Jésus:

Mon toujours aimable Jésus, pourquoi es-tu si indigné?

Si les hommes sont ingrats, ce n'est pas tant par malice que par faiblesse. Ah! S’ils te connaissaient seulement un peu,

comme ils seraient humbles et palpitants d'amour pour toi! Je t'en prie, apaise-toi.

Épargne plus particulièrement ma ville Corato ainsi que mes proches.»

 

Pendant que je disais cela,

j'ai cru comprendre qu'il allait quand même se passer quelque chose à Corato,

mais que ce serait peu comparativement à ce qui allait se passer dans les autres villes.

 

Ce matin, en me transportant avec lui, mon très doux Jésus m'a fait voir la multitude des péchés qui se commettent sur la terre.

Il m'est impossible de les décrire tellement ils sont horribles et nombreux.

 

Dans les airs, j'ai pu apercevoir une étoile énorme dont le centre contenait du feu noir et du sang.

C'était tellement horrible à voir qu'il serait préférable de mourir plutôt que de vivre en des temps aussi tristes.

Ailleurs, on voyait des volcans aux cratères multiples qui inondaient de lave le pays voisin. On apercevait aussi des gens fanatiques qui ne cessaient d'allumer des incendies.

 

Pendant que je regardais cela, mon aimable Jésus me dit tout affligé:

 

«As-tu vu comment ils m'offensent et ce que Je leur prépare? Je me retire de la terre des hommes

 

Pendant qu'il me disait cela, nous sommes revenus dans mon lit . J'ai compris qu'à cause de ce retrait de Jésus,

les hommes allaient commettre

-encore plus de méfaits,

-plus de meurtres, et

-se dresser les uns contre les autres.

 

Ensuite, Jésus prit place dans mon cœur et se mit à sangloter en disant:

 

«ô homme, comme Je t'aime!

Si tu savais à quel point cela me chagrine d'avoir à te châtier! Mais ma Justice m'y oblige.

Ô homme, ô homme, comme Je suis navré de ta destinée!»

Puis Il éclata en sanglots, répétant plusieurs fois ces mots. Comment exprimer

-la pitié, la peur, le tourment qui envahit mon âme,

-surtout en voyant Jésus tellement affligé.

 

J'ai essayé de lui cacher ma peine du mieux que j'ai pu Pour le consoler, je lui ai dit:

«ô Seigneur, jamais tu ne châtieras l 'homme comme cela! Divin Époux, ne pleure pas.

Comme tu l'as déjà fait tant de fois, tu déverseras tes châtiments sur moi.

Tu me feras souffrir.

Ainsi, ta Justice ne t'obligera pas à châtier ton peuple.»

 

Jésus continuait de pleurer et je lui répétai:

«Écoute-moi un peu.

Ne m'as-tu pas placée dans ce lit afin que je sois victime pour les autres?

Peut-être n'aurais-je pas été prête à souffrir les fois précédentes

pour que tu épargnes tes créatures? Pourquoi ne veux-tu pas m'écouter maintenant?»

 

Malgré mes pauvres paroles, Jésus n'arrêtait pas de pleurer.

 

Alors, n'en pouvant plus, j'ai ouvert la digue de mes larmes moi aussi en disant:

 

«Seigneur,

-si tu as l'intention de châtier les hommes,

-moi non plus je ne peux supporter de voir souffrir à ce point tes créatures.

 

Par conséquent,

-si tu veux vraiment leur envoyer des fléaux et

que mes péchés me rendent indigne de souffrir à leur place,

-je veux partir,

-je ne veux plus vivre sur cette terre.»

 

Ensuite, le confesseur est venu.

Comme il m'a interpellé par l'obéissance, Jésus se retira et tout s'est terminé.

 

Le lendemain matin,

je voyais toujours Jésus réfugié au fond de mon cœur. Même là, des gens venaient Le fouler aux pieds.

 

Je faisais tout mon possible pour le libérer et, se tournant vers moi, il me dit:

«Vois-tu à quel point les hommes sont devenus ingrats? Ils m'obligent à les châtier.

Je ne puis faire autrement.

 

Et toi, ma chère fille, après m'avoir vu tant souffrir,

puisses-tu porter les croix avec encore plus d'amour, et même avec délices.»

 

Ce matin, mon bien-aimé Jésus a continué de se manifester dans mon cœur . Voyant qu'il était un peu plus joyeux,

j'ai pris mon courage à deux mains et

je l'ai supplié de réduire les châtiments.

 

Il m'a dit:

«Oh! Ma fille, qu'est-ce qui t'incite à me supplier de ne pas châtier mes créatures?»

 

Je lui répondis:

«Parce qu'elles sont à ton image et, quand elles souffrent, toi aussi tu souffres.»

 

Il poursuivit en soupirant:

«La charité m'est chère à un point que tu ne peux comprendre. Elle est simple comme mon être est simple.

Quoique simple, mon être est immense, au point qu'il n'existe aucun lieu où il ne pénètre.

Il en va ainsi de la charité: étant simple, elle se diffuse partout.

 

Elle n'a d'égards pour personne en particulier, qu'il s'agisse

d'un ami ou d'un ennemi,

d'un citoyen ou d'un étranger, elle aime tout le monde.»

 

Ce matin, quand Jésus s'est montré, j'ai eu peur que ce ne soit pas lui, mais le diable. Après mes protestations habituelles,

Il me dit:

«Fille, ne crains pas, Je ne suis pas le démon. D'ailleurs, si le démon parle de vertu,

c'est d'une vertu à l'eau de rose et non pas d'une vertu véritable. Il ne peut infuser la vertu dans l'âme, mais seulement en parler.

Si, parfois, il fait croire à l'âme qu'il veut qu'elle fasse quelque bien,

elle ne saurait y persévérer et,

pendant qu'elle le fait, elle est nonchalante et agitée.

 

«Je suis le seul à pouvoir m'infuser dans les cœurs

afin qu'ils pratiquent la vertu et

qu'ils souffrent avec courage, sérénité et persévérance.

 

D'ailleurs, depuis quand le diable recherche-t-il la vertu? Ce sont plutôt les vices qu'il recherche.

Alors, ne crains pas et sois paisible.»

 

Ce matin, Jésus m'a transportée hors de mon corps et m'a montré plusieurs personnes se disputant. Oh! Comme Il était peiné!

En le voyant ainsi souffrir, je l'ai prié de verser en moi sa souffrance.

Il n'a pas voulu le faire, vu qu'Il persiste dans son intention de châtier le monde.

Cependant, après beaucoup d'insistance de ma part,

Il a fini par m'exaucer en déversant en moi un peu de sa souffrance.

 

Ensuite, quelque peu soulagé, Il m'a dit:

«La raison pour laquelle le monde est dans un état si lamentable,

c'est qu'il a perdu tout esprit de soumission à ses chefs.

 

Et comme Dieu est le premier chef contre lequel il se rebelle,

il a perdu toute soumission

à l'Église,

à ses lois et

à toute autorité légitime.

 

Ah! Ma fille,

qu'adviendra-t-il de tous ces êtres infectés par le mauvais exemple de ceux-là mêmes

qui sont appelés à être

leurs chefs,

leurs supérieurs,

leurs parents, etc.?

 

Ah! Nous arrivons au point où

-ni les parents,

-ni les rois,

-ni les princes ne seront respectés.

Ils seront comme des vipères s'empoisonnant mutuellement.

 

Tu peux ainsi voir

-à quel point les châtiments sont nécessaires et

-pourquoi la mort doit en venir à détruire presque entièrement mes créatures.

 

Le petit nombre des survivants apprendra,

-aux dépens des autres,

à devenir humble et obéissant.

 

Par conséquent, laisse-Moi faire.

N'essaie pas de m'empêcher de châtier mon peuple.»

 

Ce matin, mon adorable Jésus s'est montré sur la croix. Il m'a communiqué ses souffrances en disant:

 

«Nombreuses sont les plaies dont J'ai souffert sur la croix Il n'y avait cependant qu'une seule croix.

Ainsi, nombreuses sont les voies par lesquelles J'attire les âmes à la perfection.

Mais il n'y a qu'un seul ciel où ces âmes doivent se rassembler. Si l'âme rate ce ciel,

il n'en existe aucun autre qui puisse lui offrir une éternité bienheureuse.»

 

Il ajouta:

«Il n'y avait qu'une croix, mais cette croix était formée de diverses pièces de bois.

Ainsi, il n'y a qu'un ciel mais, dans ce ciel, il y a différentes places, plus ou moins glorieuses, attribuées selon le degré de souffrances que l'on aura supporté ici-bas.

 

Ah! Si on savait combien la souffrance est précieuse,

on se ferait concurrence les uns avec les autres pour souffrir davantage!

Mais cette science n'est pas reconnue

Ainsi, les hommes détestent ce qui pourrait les rendre plus riches pour l'éternité.»

 

Après quelques jours de privation et de larmes, j'étais toute confuse et anéantie. Intérieurement, je répétais sans cesse:

« Dis-moi, ô mon Bien, pourquoi t'es-tu éloigné de moi?

En quoi t'ai-je offensé pour que tu ne viennes plus ou que, lorsque tu viens, tu restes presque caché et silencieux.

Je t'en prie, ne me fais plus attendre car mon cœur ne peut plus le supporter!

»

 

Finalement, Jésus se manifesta un peu plus clairement et, en me voyant tellement anéantie, Il me dit:

 

«Si tu savais combien j'aime l'humilité.

L'humilité est la plus petite des plantes, mais ses branches s'élèvent jusqu'au ciel,

-entourant mon trône et pénétrant profondément dans mon Cœur.

 

Les branches produites par l'humilité correspondent à la confiance.

En somme, pas d'humilité vraie sans la confiance. L'humilité sans la confiance est une fausse vertu.»

 

Ces paroles de Jésus montrent que mon cœur était

-non seulement anéanti

-mais aussi découragé.

 

Mon âme continuait de se sentir anéantie et dans la crainte de perdre Jésus. Il se montra soudainement et Il me dit:

 

«Je te garde à l'ombre de ma Charité .

Puisque cette ombre pénètre partout, mon amour te maintient cachée partout et en tout. Pourquoi donc as-tu peur?

Comment pourrai-Je t'abandonner

alors que tu es si profondément ancrée dans mon amour?»

 

J'aurais aimé lui demander pourquoi il ne se manifestait pas comme d'habitude.

Mais il disparut sans me donner le temps de dire un seul mot. Ô mon Dieu, quelle souffrance!

 

J'étais toujours dans le même état.

Ce matin, j'étais plus particulièrement plongée dans l'amertume. J'avais presque perdu l'espoir que Jésus vienne.

 

Oh! Que de larmes versées! C'était la dernière heure et Jésus n'était toujours pas venu. Mon Dieu, que faire? Mon cœur battait très fort.

Ma douleur était si intense que je me sentais à l'agonie.

 

Intérieurement, je dis à Jésus:

«Mon bon Jésus, ne vois-tu pas que je suis mourante! Dis-moi au moins qu'il est impossible de vivre sans toi.

 

Malgré mon ingratitude face à toutes tes grâces, Je t'aime beaucoup.

Et, pour réparer mon ingratitude, je t'offre la cruelle souffrance que me cause ton absence.

Viens, Jésus! Sois patient, tu es si bon! Ne me fais plus attendre! Viens! Ah!

Ne sais-tu pas que l'amour est un cruel tyran! N'as-tu aucune compassion pour moi?»

J'étais dans cet état lamentable quand Jésus vint finalement. D'une voix remplie de compassion, Il me dit:

«Je suis là, ne pleure plus, viens à moi!»

 

En un instant, je me trouvai hors de mon corps en sa compagnie. Je le regardais, mais avec une telle crainte de le perdre à nouveau que mes larmes se mirent à couler à flots.

 

Jésus poursuivit:

«Non, ne pleure plus! Vois comme Je souffre.

Regarde ma tête, les épines y ont pénétré si profondément qu'on ne les voit plus.

Vois les nombreuses blessures et le sang sur tout mon corps. Approche-toi et console-Moi.»

 

En me concentrant sur ses souffrances, j'oubliai quelque peu les miennes. Je commençai par celles de sa tête. Oh!

J’étais si navrée de voir les épines si profondément enfoncées dans sa chair qu'on pouvait à peine les retirer!

 

Pendant que je m'appliquais à le faire, il gémissait sous la douleur. Quand j'eus fini de lui arracher sa couronne d'épines toute brisée Je l'ai tressée à nouveau.

 

Puis, sachant quel grand plaisir on peut donner à Jésus en souffrant pour lui, je l'ai enfoncée sur ma propre tête.

Ensuite, Il m'a fait embrasser ses plaies une à une. Et, pour certaines, Il a voulu que j'en suce le sang. Je faisais tout ce qu'Il désirait, quoiqu'en silence.

 

La Très Sainte Vierge vint et elle me dit:

«Demande à Jésus ce qu'Il veut faire de toi.»

 

Ce matin, Jésus est venu et m'a transportée dans une église. Là, j'ai assisté à la sainte messe et j'ai communié de ses mains.

Ensuite, je me suis accrochée si fort à ses pieds que je ne pouvais plus rn' en détacher.

Me rappelant la souffrance des derniers jours causée par son absence, j'avais tellement peur de le perdre de nouveau que je lui ai dit en pleurant:

«Cette fois, je ne te laisserai pas partir car, quand tu me quittes, tu me fais trop souffrir et trop attendre.»

 

Jésus me dit:

«Viens dans mes bras

que Je te réconforte et te fasse oublier les souffrances de ces derniers jours.»

 

Comme j'hésitais à le faire, Il me tendit les mains et me releva. Puis Il me serra sur son Cœur en disant:

 

«N'aie pas peur, car Je ne t'abandonnerai pas.

Ce matin, Je veux te faire plaisir. Viens avec Moi dans le tabernacle.»

 

Ainsi, nous nous sommes retirés dans le tabernacle. Là,

-tantôt Il m'embrassait et je l'embrassais,

-tantôt je me reposais en lui et lui se reposait en moi,

-tantôt je pouvais voir les offenses qu'Il recevait

et je faisais des actes de réparation en conséquence.

 

Comment décrire la patience de Jésus dans le saint Sacrement? Le simple fait d'y penser me laisse tout ébahie.

 

Puis Jésus me fit voir le confesseur qui venait pour me ramener à mon corps et il me dit: «C'est assez maintenant, va, car l'obéissance t'appelle.»

 

Alors, j'ai senti

-que mon âme revenait dans mon corps et

-que, de fait, le confesseur m'interpellait au nom de l'obéissance.

 

Aujourd'hui, Jésus est venu sans trop se faire attendre.

 

Il m'a dit:

«Tu es mon tabernacle.

Pour Moi, être dans le saint sacrement, c'est comme être dans ton cœur.

 

Même que Je trouve en toi quelque chose de plus:

Je peux partager mes souffrances avec toi et

t'avoir avec Moi comme victime devant la Justice divine, ce que Je ne trouve pas dans le sacrement.

En disant cela, Il s'est réfugié en moi.

 

Pendant qu'Il était en moi, Il me faisait ressentir

tantôt les piqûres des épines,

tantôt les souffrances de la croix,

tantôt les souffrances de son Cœur.

 

Je vis, autour de son Cœur, une tresse de fils barbelés qui le faisait beaucoup souffrir.

 

Ah! Quelle pitié je ressentais à le voir ainsi souffrir!

J’aurais voulu prendre sur moi sa souffrance et, de tout cœur, je le suppliai de me donner ses blessures et sa souffrance.

 

Il me dit:

«Fille, ce qui offense le plus mon Cœur ce sont

-les messes sacrilèges et

-l'hypocrisie.»

 

J'ai cru comprendre par ces mots qu'une personne

-peut extérieurement exprimer de l'amour et des louanges au Seigneur et

-être intérieurement prête à l'empoisonner;

-elle peut sembler extérieurement glorifier et honorer Dieu

-alors qu'elle recherche intérieurement la gloire et les honneurs pour elle- même.

 

Toute œuvre accomplie par hypocrisie, même la plus sainte en apparence,

-est empoisonnée et

-remplit d'amertume le Cœur de Jésus.

 

J'étais dans mon état habituel quand Jésus m'invita à aller voir ce que faisaient ses créatures.

Je lui dis:

«Mon adorable Jésus, ce matin, je n'ai pas envie d'aller voir à quel point on t'offense. Restons plutôt ici tous les deux.»

 

Mais Jésus insista pour que nous allions nous promener. Voulant lui faire plaisir, j'ai dit:

«Si tu veux sortir, allons dans des églises car, là, on t'offense moins.» Nous nous sommes donc rendus dans une église.

Mais, là aussi, Il était offensé, même plus qu'ailleurs,

-non pas parce qu'on y commet plus de péchés qu'ailleurs,

-mais parce que les offenses qui y sont commises proviennent de ses bien-aimés,

de ceux-là mêmes qui devraient se dépenser corps et âme pour son honneur et sa gloire.

Voilà pourquoi ces offenses blessent si profondément son Cœur.

 

J'ai vu des âmes dévotes qui,

à cause de préoccupations futiles, ne s'étaient pas bien préparées à la communion.

au lieu de penser à Jésus, leur esprit était occupé par des vétilles.

 

Ah! Comme Jésus a pitié de ces âmes qui s'apitoient sur elles-mêmes! Elles fixent leur attention sur des bagatelles, sans le moindre regard pour Jésus.

 

Jésus me dit:

«Ma fille,

vois comme ces âmes m'empêchent de déverser mes grâces en elles.

Je ne m'arrête pas aux bagatelles mais à l'amour avec lequel on vient à Moi. Au lieu de se préoccuper des choses de l'amour,

-ces âmes s'attachent à des fétus de paille. L'amour peut détruire la paille mais,

-même abondante, la paille ne peut augmenter l'amour en aucun cas.

 

C'est même le contraire, la paille des préoccupations personnelles amoindrit l'amour.

Le pire pour ces âmes, c'est qu'elles

deviennent perturbées et

perdent beaucoup de temps.

Elles aiment passer des heures à parler avec leur confesseur de toutes ces vétilles.

Mais ne prennent jamais de courageuses résolutions pour surmonter ces futilités.

 

Et que devrais-je dire, ô ma fille, au sujet de certains prêtres? On peut dire qu'ils

-agissent de façon quasi satanique

en devenant des idoles pour les âmes qu'ils dirigent.

Oh! Oui! Ce sont surtout ces fils qui transpercent mon Cœur.

Car si les autres m'offensent davantage, ils offensent les membres de mon corps,

tandis que ceux-là m'offensent là où Je suis le plus sensible,

-c'est-à-dire, au plus profond de mon Cœur.»

 

Comment décrire les tourments de Jésus? En disant ces mots, Il pleurait amèrement.

J'ai fait de mon mieux pour le consoler.

Puis, ensemble, nous sommes revenus à mon lit.

 

Ce matin, j'étais dans mon état habituel quand, soudainement, je me suis trouvée dans l'incapacité de bouger. J'ai pris conscience que quelqu'un entrait dans ma petite chambre, refermait la porte, et s'approchait de mon lit.

J'ai cru que cette personne était entrée furtivement sans que ma famille s'en aperçoive. Qu'allait-il donc m'arriver?

 

J'avais une telle peur

-que mon sang se figeait dans mes veines et que je tremblais de tout mon être.

 

Mon Dieu, que faire? Je me disais:

«Ma famille ne l'a pas vu. Je suis tout engourdie et je ne peux me défendre ni appeler à l'aide. Jésus, Marie, aidez-moi! Saint Joseph, défends-moi! »

 

Quand j'ai réalisé qu'il grimpait sur mon lit pour se blottir contre moi, ma peur fut telle que j'ouvris les yeux et lui demandai: «Dis-moi qui tu es?»

Il répondit: «Le plus pauvre des pauvres; je suis sans abri.

 

Je viens à toi si tu veux bien me garder avec toi dans ta petite chambre. Vois, je suis si pauvre que je n'ai même pas de vêtements. Mais tu vas t'occuper de cela.»

 

Je l'ai bien regardé.

C'était un garçon d'environ cinq ou six ans, sans vêtements, sans chaussures. Il était très beau et gracieux.

 

Je lui répondis:

«Quant à moi, je te garderais volontiers, mais que va dire mon père? Je ne suis pas libre de faire ce que je veux. J’ai des parents qui m'en empêchent.

Quant à des vêtements pour toi, je peux y pourvoir par mes pauvres travaux et je me sacrifierai s'il le faut. Mais il m'est impossible de te garder ici.

 

D'ailleurs, n'as-tu pas un père, une mère, un chez-toi?» Le petit garçon répondit tristement:

«Je n'ai personne. Oh! Je t'en prie, ne me laisse plus errer, prends-moi avec toi! »

Je ne savais que faire. Comment le garder? Une pensée effleura mon esprit:

«Serait-ce Jésus? Ou peut-être un démon venu pour me troubler?»

De nouveau, je lui dis: «Dis-moi au moins qui tu es.» Il répéta: «Je suis le plus pauvre des pauvres.»

Je repris: «As-tu appris à faire le signe de la croix?- Oui, dit-il.

Alors, fais-le. Je veux voir comment tu le fais.» Il a donc fait le signe de la croix.

Après, j'ajoutai: «Peux-tu réciter le "Je te salue Marie?" -

Oui, répondit-il, mais si tu veux que je le récite, faisons-le ensemble.»

 

Je commençai le "Je te salue Marie"

et Il le disait avec moi quand, soudain, la plus pure lumière jaillit de son front.

 

Alors, dans le plus pauvre des pauvres, j'ai reconnu Jésus.

En un instant, par sa lumière, Il me fit perdre conscience et m'attira hors de mon corps.

Je me sentais toute confuse devant lui, surtout à cause de mes nombreuses rebuffades.

 

Je lui dis:

«Mon cher petit, pardonne-moi.

Si je t'avais reconnu, je ne t'aurais pas refusé d'entrer. Et puis, pourquoi ne m'as-tu pas dit que c'était toi?

J'ai tant de choses à te dire.

Je te les aurais dites au lieu de perdre mon temps à des banalités et à craindre inutilement.

 

D'ailleurs, pour te garder, je n'ai pas besoin de ma famille.

Je suis libre de te garder, car tu ne permets à personne de te voir.»

 

Pendant que je parlais ainsi, Il partit, me laissant avec ma peine de ne pas avoir pu lui dire tout ce que je voulais. Tout s'est terminé ainsi.

 

Aujourd'hui, j'ai médité sur les dangers pour nos âmes provenant des louanges humaines. Alors que je m'examinais

pour voir s'il y avait en moi complaisance face aux louanges humaines,

 

Jésus m'a dit:

 

Lorsqu’un cœur est rempli de la connaissance de soi,

les louanges des hommes sont comme les vagues de la mer

qui montent et débordent, mais sans jamais dépasser leurs frontières.

Quand les louanges font entendre leurs clameurs et s'approchent du cœur,

-voyant que celui-ci est entouré des murs solides de la connaissance de soi,

-elles n'y trouvent pas de place et

-se retirent sans causer de dommages.

 

Tu ne dois accorder aucune importance ni aux louanges ni aux mépris provenant des créatures.»

 

Aujourd'hui, pendant que mon aimable Jésus se manifestait, j'avais l'impression

-qu'il projetait en moi des rayons de lumière

-me pénétrant complètement.

Soudain, je me trouvai hors de mon corps en compagnie de Jésus et de mon confesseur.

 

Aussitôt, j'ai prié mon bien-aimé Jésus

-d'embrasser mon confesseur et

-de se blottir quelque temps dans ses bras (Jésus était enfant).

 

Pour me faire plaisir,

il a promptement embrassé le confesseur sur la joue, mais sans se détacher de moi.

 

Toute déçue, je lui ai dit:

«Mon petit Trésor,

-j'aurais voulu que tu l'embrasses non pas sur la joue, mais sur la bouche afin que,

-touchées par tes lèvres très pures,

les siennes soient sanctifiées et guéries de leur faiblesse.

Ainsi, elles pourraient annoncer ta parole plus librement et sanctifier les autres.

Je t'en prie, exauce-moi!»

 

Jésus lui donna alors un baiser sur la bouche et dit:

«Je suis tellement fier des âmes détachées de tout,

-non seulement sur le plan affectif,

-mais aussi sur le plan effectif.

 

Au fur et à mesure qu'elles se dépouillent,

-ma lumière les envahit et

-elles deviennent transparentes comme le cristal,

 

de sorte que

-rien n'empêche la lumière de mon soleil de pénétrer en elles,

-contrairement aux bâtiments et aux autres choses matérielles par rapport au soleil matériel.»

 

Il ajouta:

«Ah! Ces âmes

-croient se dépouiller mais,

-en réalité, elles se revêtent

de choses spirituelles et même de choses corporelles.

Car ma providence s'occupe d'une façon particulière des âmes dépouillées.

 

Ma providence les accompagne partout.

Elles semblent n'avoir rien, mais elles possèdent tout.»

 

Ensuite,

nous avons quitté le confesseur pour nous rendre auprès de plusieurs personnes pieuses qui semblaient travailler uniquement pour leurs intérêts personnels.

 

S'avançant au milieu d'elles, Il dit:

 

«Malheur à vous qui travaillez uniquement dans le but de gagner de l'argent!

Vous avez déjà votre récompense.»

 

Ce matin, Jésus m'est apparu tellement affligé et souffrant qu'Il a provoqué dans mon cœur beaucoup de compassion. Je n'ai pas osé l'interroger.

Nous nous sommes regardés en silence.

 

De temps en temps, Il me donnait un baiser puis, à mon tour, je l'embrassais. Il s'est montré ainsi à quelques reprises.

La dernière fois, Il m'a fait voir l'Église en me disant: «L'Église est modelée sur le ciel.

 

À l'instar du ciel où il y a un chef, qui est Dieu.

Ainsi que de nombreux saints de conditions, d'ordres et de mérites différents.

 

Il y a dans mon Église

un chef, qui est le pape -

avec, sur sa tête, la tiare à triple couronne symbolisant la Très Sainte Trinité

-

-de même que de nombreuses personnes dépendant de lui, soit les dignitaires, les divers ordres, supérieurs et inférieurs. Tous sont là pour embellir mon Église.

Chacun se voit confié un rôle, selon sa position dans la hiérarchie.

 

Les vertus qui découlent de l'accomplissement fidèle de leurs rôles dégagent un tel arôme que la terre et le ciel en sont parfumés et illuminés.

 

Le peuple est attiré par ce parfum et cette lumière, et est ainsi conduit vers la Vérité.

 

À la suite de ce que Je viens de te dire,

je te demande t'arrêter un moment aux membres infectés de mon Église qui,

au lieu de l'inonder de lumière, la recouvrent de ténèbres.

Quels ennuis ils lui causent!»

 

Ensuite, j'aperçus le confesseur près de Jésus.

Jésus le fixa d'un regard pénétrant et, se tournant vers moi,

 

Il me dit:

«Je veux que tu aies pleinement confiance en ton confesseur,

même dans les plus petites choses,

de sorte qu'il n'y ait aucune différence entre lui et Moi. Chaque fois que tu lui feras confiance en écoutant ses paroles, Je serai du même avis que lui.»

 

Ces mots de Jésus m'ont rappelé certaines tentations du démon qui m'avaient rendue un peu méfiante.

Mais, par sa vigilance, Jésus m'a corrigée

A l'instant même, je me suis sentie délivrée de cette méfiance.

 

Que le Seigneur soit béni à jamais,

lui qui prend si grand soin de mon âme misérable et pécheresse!

 

Ce matin, Jésus s'est à peine montré.

Mon esprit était confus et je n'arrivais pas à m'expliquer son absence quand, soudain, je me suis sentie entourée de nombreux esprits- des anges, je pense.

De temps à autre, alors que j'étais au milieu d'eux, je regardais autour de moi dans l'espoir d'au moins sentir le souffle de mon Bien-Aimé, mais rien n'indiquait sa présence.

 

Tout à coup, j'ai senti une douce haleine derrière mes épaules et j'ai aussitôt crié:

«Jésus, mon Seigneur!»

Il répondit:

«Luisa, que veux-tu?»

 

Je poursuivis:

«Jésus, mon Bien-Aimé, viens, ne reste pas derrière mes épaules car je ne peux te voir.

Je t'attendais et je t'ai cherché tout l'avant-midi.

J'ai cru pouvoir te trouver au milieu de ces esprits angéliques entourant mon lit.

Mais je ne t'ai pas trouvé.

Alors, je suis devenue très fatiguée, car, sans toi, je ne peux me reposer. Viens, nous nous reposerons ensemble.»

Alors, Jésus vint près de moi et me soutint la tête.

 

Les anges dirent à Jésus:

«Seigneur, elle t'a très vite reconnu,

-non pas au son de ta voix, mais à ton souffle, et elle t'a appelé aussitôt!»

 

Jésus leur répondit:

«Elle me connaît et je la connais. Elle m'est aussi intime que la pupille de mon œil.» Pendant qu'il disait cela, Je me suis retrouvée dans les yeux de Jésus.

Comment expliquer ce que j'ai ressenti dans ces yeux très purs? Même les anges en étaient étonnés!

 

À plusieurs reprises au cours de la journée, pendant que je méditais, Jésus est venu près de moi. Il m'a dit:

 

«Ma personne est entourée des actions des âmes comme d'un vêtement. Plus leurs intentions sont pures et leur amour intense,

plus elles me donnent de splendeur.

 

De mon côté, Je leur donne plus de gloire, à tel point qu'au jour du jugement,

Je les ferai connaître au monde entier

afin qu'on sache combien elles m'ont honoré et combien Je les honore.» D'un air affligé, Il ajouta:

«Ma fille,

qu'adviendra-t-il des âmes ayant fait tant d'actions, même bonnes,

-sans pureté d'intention,

-par habitude ou par égoïsme?

Quelle honte elles éprouveront au jour du jugement en voyant ces actions,

-bonnes en soi,

-mais tarées à cause de leurs intentions imparfaites.

Au lieu de leur faire honneur, elles seront source de honte pour elles et pour bien d'autres.

 

En fait, ce n'est pas la grandeur des actions qui m'importe mais l'intention avec laquelle elles sont faites.»

 

Jésus est demeuré silencieux quelque temps pendant que je réfléchissais aux paroles

qu'Il m'avait dites

-sur la pureté d'intention et aussi

-sur le fait qu'en faisant le bien,

les créatures doivent mourir à elles-mêmes et ne faire qu'un avec le Seigneur.

 

Jésus ajouta:

«Il en est bien ainsi: mon Cœur est infiniment grand. Mais la porte pour y entrer est très étroite.

 

Personne ne peut venir combler son vide, sauf les âmes dépouillées et simples.

Puisque sa porte est étroite,

-la moindre petite entrave

-l'ombre d'un attachement,

-une intention qui n'est pas droite,

-une action qui n'a pas pour but de me plaire les empêche de venir s'y délecter.

 

 L'amour du prochain pénètre dans mon Cœur

Mais, pour cela,

-il doit être tellement uni à mon propre amour qu'il ne fasse qu'un avec Lui,

-qu'on ne puisse distinguer son amour du mien.

 

Je ne peux considérer comme mien l'amour du prochain, s'il n'est pas transformé en mon propre amour.»

 

Ce matin, j'étais dans une mer d'afflictions à cause de l'absence de Jésus. Après beaucoup de souffrances, Jésus est venu et s'est approché si près de moi

que je ne pouvais plus le voir.

Il posa son front contre le mien, pencha sa face contre la mienne et fit de même pour tous les autres membres de son corps.

Pendant qu'Il était dans cette position, je lui ai dit:

«Mon adorable Jésus, tu ne m'aimes donc plus?»

 

Il répondit: «Si Je ne t'aimais pas, Je ne serais pas aussi près de toi.»

 

Je poursuivis:

«Comment peux-tu dire que tu m'aimes si tu ne me laisses plus souffrir comme avant?

Je crains que tu ne me veuilles plus dans cet état.

Au moins, libère-moi de l'embêtement du confesseur.»

 

J'avais l'impression qu'il n'écoutait pas ce que je disais.

Il m'a plutôt fait voir une multitude de gens qui commettaient toutes sortes de péchés. Indigné, Il envoyait au milieu d'eux diverses maladies contagieuses et, en mourant, plusieurs personnes devenaient noires comme du charbon.

 

Jésus semblait vouloir faire disparaître de la face de la terre cette multitude de pécheurs. En voyant cela, je l'ai supplié de déverser son amertume en moi afin d'épargner le peuple. Mais Il ne m'écoutait pas.

 

Il me dit:

«Le pire châtiment que Je pourrais vous envoyer,

à toi,

aux prêtres et

au peuple,

ce serait de vous délivrer de cet état de souffrance

Car, ne trouvant plus d'opposition, ma Justice se déverserait alors dans toute sa fureur.

 

Ce serait un grand malheur pour une personne

-de se voir confier un poste

-pour ensuite se le voir enlever

 

Car, en abusant de sa fonction,

-cette personne n'en aurait pas profité et

-s'en serait rendue indigne.»

 

Jésus est revenu plusieurs fois aujourd'hui, mais Il était triste à fendre l'âme. J'ai essayé de le consoler de mon mieux, tantôt en l'embrassant, tantôt en soutenant sa tête endolorie, tantôt en lui disant des paroles dans le genre de celles-ci:

«Cœur de mon cœur, Jésus, tu n'as pas l'habitude de te montrer à moi aussi souffrant.

 

Quand tu le faisais par le passé,

tu déversais ta souffrance en moi et tu changeais aussitôt d'apparence.

Mais là, je suis incapable de te consoler. Qui aurait cru

-qu'après m'avoir fait partager si longtemps tes souffrances et

-après avoir tant fait pour m'y disposer, tu m'en prives maintenant?

 

Souffrir par amour pour toi était ma seule consolation.

C'est la souffrance qui m'a permis de supporter mon exil sur cette terre. Mais j'en suis maintenant privée et je ne sais plus où trouver un appui.

 

La vie est devenue très pénible pour moi.

Oh! Je t'en prie, mon Époux, mon Bien-Aimé, ma Vie, je t'en prie, redonne-moi tes douleurs, laisse-moi souffrir!

Ne regarde pas mon indignité et mes graves péchés, mais plutôt ta miséricorde inépuisable!»

 

Pendant que j'épanchais ainsi mon cœur en Jésus, il s'approcha et

Il me dit:

 

«Ma fille, c'est ma Justice qui veut se déverser sur toutes les créatures. Les péchés des hommes ont presque atteint la limite

Et la Justice veut

-manifester sa furie avec éclat et

-trouver réparation pour toutes ces offenses.

 

Afin que tu comprennes à quel point Je suis rempli d'amertume.

Pour te satisfaire un peu, Je vais seulement déverser mon souffle en toi.»

 

Approchant ses lèvres des miennes, Il souffla en moi.

Son haleine était si amère que j'ai senti ma bouche, mon cœur et tout mon être s'intoxiquer. Si, à elle seule, son haleine était amère à ce point, qu'en était-il du reste de sa personne?

Il m'a laissée tellement souffrante que mon cœur en fut transpercé.

 

Ce matin, se montrant toujours affligé, mon adorable Jésus m'a transportée hors de mon corps et rn' a montré diverses offenses qu'Il recevait.

Cette fois encore, je lui ai demandé de déverser son amertume en moi. Au début, Il n'a pas semblé m'écouter.

 

Il m'a simplement dit:

«Ma fille, la charité n'est parfaite que si elle cherche uniquement à me plaire.

Seulement alors elle peut être appelée charité.

Elle ne peut être reconnue par Moi que si elle est dépouillée de tout.»

 

Voulant tirer parti de ces paroles de Jésus, je lui ai dit:

«Mon Bien-Aimé,

c'est précisément pour cela que je te demande de déverser en moi ton amertume,

-pour te libérer de tant de souffrances.

 

Si je te demande aussi d'épargner les créatures,

c'est parce que je me souviens qu'à d'autres occasions,

après avoir châtié les créatures

puis les avoir tellement vu souffrir de la pauvreté et d'autres choses, tu en souffrais beaucoup toi-même.

 

Ensuite, après que je t'aie supplié au point de te fatiguer, Tu prenais plaisir à déverser en moi tes souffrances

-afin d'épargner les créatures et,

-ensuite, tu en étais très content. Ne t'en souviens-tu pas?

D'ailleurs, tes créatures ne sont-elles pas à ton image?»

 

Rejoint par mes paroles, il me dit:

«Parce que c'est toi, Je vais accéder à ton désir. Approche-toi de Moi et bois de mon côté.»

 

Je me suis approchée pour boire de son côté,

mais ce n'était pas de l'amertume que je buvais,

mais un sang très sucré qui enivrait tout mon être d'amour et de douceur.

 

J'en fus rassasiée, même si ce n'était pas ce que je cherchais. Me tournant vers lui, je lui ai dit:

«Mon Bien-Aimé, que fais-tu?

Ce qui coule de ton côté n'est pas amer mais sucré. Oh! Je t'en prie, déverse en moi ton amertume.»

 

ll m'a regardée avec bienveillance en me disant:

«Continue de boire, l'amertume viendra ensuite.»

 

Je me suis donc remise à boire

Après que le sucré eut coulé quelque temps, l'amer est venu. Je ne saurais définir l'intensité de cette amertume.

Rassasiée, je me suis levée et, voyant la couronne d'épines sur sa tête, je la lui ai enlevée et l'ai enfoncée sur ma propre tête.

 

Jésus semblait tout à fait obligeant

même si, à d'autres occasions, il n'aurait pas permis cela.

 

Comme Il était beau à voir après avoir déversé son amertume!

Il semblait presque désarmé, sans force, et doux comme un petit agneau.

 

J’ai réalisé qu'il était très tard.

Puisque le confesseur était venu tôt le matin, j'ignorais s'il reviendrait. Alors, me tournant vers Jésus, je lui ai dit:

«Très doux Jésus, ne permets pas que je sois un embarras pour ma famille ni pour mon confesseur en l'obligeant à revenir.

Oh! Je t'en supplie, fais-moi revenir dans mon corps.»

 

Jésus répondit:

«Ma fille, aujourd'hui, Je ne veux pas te quitter.» Je repris:

«Moi non plus, je n'ai pas le cœur à te quitter, mais fais-le juste pour un peu de temps,

afin que ma famille me voit présente à l'intérieur de mon corps. Ensuite, nous reviendrons ensemble.»

 

Après avoir longtemps tergiversé et avoir échangé nos adieux, Il me quitta pour quelque temps. C'était précisément l'heure du repas de midi et ma famille venait m'y convier.

Même si je sentais que j'avais réintégré mon corps, j'étais très souffrante et je ne pouvais tenir ma tête levée.

 

L'amer et le doux que j'avais bu du côté de Jésus me laissaient à la fois tellement rassasiée et souffrante que je n'aurais pu absorber rien d'autre.

Liée par ma parole donnée à Jésus et en prétextant le mal de tête, je dis à ma famille: «Laissez-moi seule, je ne veux rien. »

De nouveau libre, j'ai aussitôt commencé à appeler mon adorable Jésus qui, toujours très affable, est revenu.

 

Comment dire tout ce qui m'est arrivé aujourd'hui,

-le nombre de grâces dont Jésus m'a comblée,

-le nombre de choses qu'Il m'a fait comprendre?

Après être resté un bon moment afin d'apaiser mes souffrances, Il laissa couler de sa bouche un lait succulent.

 

Dans la soirée, il me quitta en m'assurant qu'Il reviendrait bientôt.

Je me suis ainsi retrouvée de nouveau dans mon corps, mais un peu moins souffrante.

 

Durant quelques jours,

Jésus a continué à se manifester de la même façon, ne voulant pas se détacher de moi.

On aurait dit que le peu de souffrances déversées en moi l'attirait tellement qu'Il ne pouvait s'éloigner de moi.

 

Ce matin, il a déversé un peu plus d'amertume de sa bouche à la mienne, puis Il m'a dit:

 

«La croix dispose l'âme à la patience.

Elle unit le ciel à la terre, c'est-à-dire, l'âme à Dieu.

 

La vertu de la croix est puissante .

Quand elle entre dans une âme,

elle a le pouvoir d'éliminer la rouille de toutes les choses du monde.

 

La croix amène l'âme à considérer les choses de la terre comme ennuyantes, dérangeantes et méprisables.

Elle lui fait goûter la saveur et les délices des choses célestes.

 

Cependant, peu d'âmes reconnaissent les vertus de la croix . Par conséquent, on la déteste.»

 

Par ces propos de Jésus, que de choses j'ai comprises concernant la croix!

 

Les paroles de Jésus ne sont pas comme les nôtres dont on ne comprend que ce qui est dit.

Un seul de ses mots répand une Lumière tellement intense en nous qu'on pourrait passer toute la journée en profonde méditation pour le comprendre.

Par conséquent, vouloir tout dire serait trop long et je ne puis le faire. Un peu plus tard, Jésus est revenu.

Il avait l'air un peu affligé.

Je lui en demandai la raison.

Il m'a fait voir plusieurs âmes dévotes et Il m'a dit:

 

«Ma fille, ce que J'aime dans une âme,

-c'est qu'elle se départisse de sa volonté personnelle.

 

Alors seulement, la mienne peut

-s'investir en elle,

-la diviniser et

-la faire mienne.

 

Regarde ces âmes qui s'affichent comme pieuses quand tout va bien.

Mais qui, à la moindre contrariété par exemple,

si leurs confessions ne sont pas assez longues ou

si le confesseur leur déplaît perdent la paix.

 

Certaines en arrivent même à ne plus vouloir rien faire. Ce qui montre clairement

-que ce n'est pas ma Volonté qui domine en elles,

-mais la leur.

 

Crois-moi, ô ma fille, elles ont choisi la mauvaise voie. LorsqueJe vois des âmes

-qui désirent vraiment m'aimer,

-j'ai bien des façons de leur accorder ma grâce.»

 

C'était pitoyable de voir Jésus souffrir pour de telles personnes! J'ai fait de mon mieux pour le consoler, puis tout s'est terminé.

 

Ce matin, j'ai craint que ce ne soit pas Jésus mais plutôt le démon voulant me tromper.

 

Me voyant craintive, Jésus dit:

«L'humilité attire les faveurs célestes.

Dès que je trouve l'humilité dans une âme,

J'y déverse en abondance toutes sortes de faveurs célestes.

 

Plutôt que de te troubler,

-assure-toi que tu es remplie d'humilité et

-ne t'inquiète pas du reste.»

 

Ensuite, Il m'a fait voir plusieurs personnes pieuses,

parmi lesquelles il y avait des prêtres,

dont quelques-uns menaient une vie sainte.

 

Mais, si bons qu'ils étaient, ils n'avaient pas cet esprit de simplicité qui permet de croire

-aux nombreuses grâces et

-aux multiples moyens que le Seigneur utilise avec les âmes.

 

Jésus me dit:

Je me communique aux humbles et aux simples, même s'ils sont pauvres et ignorants.

Car ils croient immédiatement à mes grâces et ils les apprécient grandement Mais, avec ceux-là, Je suis très réticent.

Ce qui rapproche l'âme de Moi, c'est d'abord la Foi.

Ces personnes, avec toute leur science, leur doctrine et même leur sainteté,

-ne font jamais l'expérience de recevoir un rayon de lumière céleste. Elles suivent la voie naturelle

-mais n'arrivent jamais à toucher le moindrement au surnaturel.

 

C'est d'ailleurs pourquoi, durant ma vie mortelle, il n'y avait

pas un érudit,

pas un prêtre,

pas un homme puissant parmi mes disciples.

 

Tous mes disciples étaient ignorants et de condition modeste.

Car ces gens-là étaient

-plus humbles,

-plus simples et aussi

-mieux disposés à faire de grands sacrifices pour Moi.»

 

Cette fois, mon adorable Jésus voulait s'amuser un peu.

Il s'approchait comme s'Il voulait m'écouter mais, dès que je commençais à parler,

Il disparaissait comme l'éclair.

 

Ô Dieu, quelle souffrance!

Pendant que mon cœur baignait dans cette douleur amère et trépignait d'impatience,

 

Il revint en disant:

 

«Qu'y a-t-il? Qu'est-ce qui ne va pas? Sois calme! Parle, que veux-tu?

Mais dès que j'ouvris la bouche pour parler, Il disparut.»

 

J'ai tout fait pour me calmer, mais je n'y arrivais pas.

Après un certain temps, mon cœur s'est remis à trépigner, même plus que précédemment, à cause de l'absence de son seul et unique réconfort.

 

Revenant encore une fois, Jésus me dit:

 

«Ma fille,

douceur peut changer la nature des choses. Elle peut rendre douce l'amertume.

Donc, sois plus douce

 

Mais il ne rn' a pas donné le temps de dire un mot.

C'est ainsi que s'est passé l'avant-midi. Ensuite, je me suis trouvée hors de mon corps avec Jésus.

 

Il y avait une foule de personnes, dont

-certaines aspiraient aux richesses,

-d'autres aux honneurs,

-d'autres à la gloire ou

-à autre chose.

 

Il y en avait aussi qui aspiraient à la sainteté. Mais aucune n'aspirait à Dieu lui-même

Toutes voulaient être reconnues et considérées comme importantes.

 

Se tournant vers ces personnes et en hochant la tête, Jésus leur dit:

 

«Vous êtes insensées; vous travaillez à votre perte.» Ensuite, se tournant vers moi,Il me dit:

«Ma fille, voilà pourquoi Je recommande en premier lieu de se détacher

-de tout et

-de soi-même.

 

Quand l'âme s'est détachée de tout,

-elle n'a plus besoin de lutter pour ne pas succomber aux choses de la terre.

 

Les choses de la terre, en effet,

-se voyant ignorées et même méprisées par l'âme, lui disent adieu,

-s'en vont et ne la dérangent plus.»

 

Ce matin, j'étais dans un tel état d'anéantissement que j'en étais devenue impatiente et exécrable.

 

Je me voyais comme l'être le plus abominable de la terre,

comme un petit ver de terre qui se tourne et se retourne toujours au même endroit,

-sans jamais pouvoir avancer ni sortir de la boue.

 

O mon Dieu, quelle misère, je suis si méchante, même après avoir reçu tant de grâces!

 

Toujours aussi bienveillant pour la misérable pécheresse que je suis, le bon Jésus est venu et Il m'a dit:

 

«Le mépris de soi est louable s'il est accompagné de l'esprit de Foi. Sinon, au lieu de conduire au bien, il peut nuire à l'âme.

 

En effet, si, sans l'esprit de foi, tu te vois telle que tu es,

incapable de faire le bien, tu seras portée

-à te décourager et même

-à ne plus faire un seul pas sur le chemin du bien.

 

Mais, si tu t'appuies sur Moi, c'est-à-dire si tu te laisses guider par l'esprit de Foi,

-tu en viendras à te connaître et à te mépriser mais, en même temps,

-à mieux me connaître et

-à demeurer confiante de pouvoir tout faire avec mon aide. De cette manière, tu marcheras dans la Vérité.»

Oh! Comme ces paroles de Jésus ont apaisé mon âme! J'ai compris qu'il me faut

-plonger dans mon néant et

-découvrir qui je suis, mais sans m'arrêter là.

 

Au contraire, quand j'ai bien vu qui je suis,

je dois m'immerger dans la mer immense de Dieu

pour y retirer toutes les grâces dont mon âme a besoin, sans quoi

ma nature se fatiguerait et

le diable aurait beau jeu pour me conduire au découragement.

Que le Seigneur soit béni à jamais et que tout concoure à sa gloire!

 

Ce matin, alors que j'étais dans mon état habituel,

mon adorable Jésus est venu en compagnie de mon confesseur.

 

Jésus semblait un peu déçu de ce dernier.

Car, apparemment, il voulait que tout le monde soit d'avis

que mon état était l'œuvre de Dieu.

Il essayait de convaincre d'autres prêtres en leur dévoilant des choses de ma vie intérieure.

 

Jésus se tourna vers le confesseur et lui dit:

«Cela est impossible.

Moi-même, Je fus en proie à l'opposition,

même de la part de gens très distingués, de prêtres et d'autres personnes en autorité.

 

Ils ont trouvé à redire sur mes œuvres saintes,

allant jusqu'à dire que j'étais possédé du démon.

 

J'ai permis cette opposition, même de la part de personnes religieuses, afin que la vérité éclate davantage au moment voulu.

 

Si vous voulez consulter deux ou trois prêtres parmi les meilleurs, les plus saints et les plus érudits afin d'être éclairé, Je vous y autorise.

Mais pour le reste, non et non!

Ce serait vouloir gâcher mes œuvres, les tourner en risée, ce qui me déplairait beaucoup.»

 

Ensuite, Jésus me dit:

«Tout ce que Je te demande, c'est de rester dans la droiture et la simplicité. Ne te préoccupe pas des opinions des créatures.

Laisse-les penser ce qu'elles veulent sans te troubler le moindrement.

Car en voulant chercher l'approbation de toutes, tu cesses d'imiter ma propre vie.»

 

Ce matin, mon très doux Jésus voulait que je touche mon néant de mes propres mains.

Les premières paroles qu'il m'adressa furent: «Qui suis-Je et qui es-tu

 

Cette double question fut accompagnée de deux intenses rayons de lumière:

-l'un me montrait la grandeur de Dieu et

-l'autre, ma misère et mon néant.

 

J'ai réalisé que je n'étais qu'une ombre,

comme celles que forme le soleil en illuminant la terre; Ces ombres dépendent du soleil.

A mesure que le soleil se déplace, elles cessent d'exister, privées de sa splendeur.

Il en va ainsi de mon ombre, c'est-à-dire de mon être:

cette ombre dépend de Dieu qui, en un instant, peut la faire disparaître.

 

Que dire alors du fait que j'ai déformé cette ombre

-que le Seigneur m'avait confiée et

-qui ne m'appartenait même pas?

 

Cette pensée m'horrifiait, me paraissait nauséabonde, infecte et remplie de vers. Cependant, dans mon état horrible, je fus forcée de me tenir debout devant Dieu saint.

Oh! Comme j'aurais aimé pouvoir me cacher dans le plus profond des abîmes!

 

Ensuite, Jésus m'a dit:

«La plus grande grâce qu'une âme puisse recevoir, c'est la connaissance de soi.

La connaissance de soi et la connaissance de Dieu vont de pair. Plus tu te connais toi-même, plus tu connais Dieu.

 

Quand l'âme a appris à se connaître,

elle réalise que, seule, elle ne peut rien faire de bien.

 

En conséquence, son ombre (c'est-à-dire son être), se transforme en Dieu.

Elle en vient à tout faire en Dieu.

Elle est en Dieu et marche à ses côtés

-sans regarder,

-sans sonder,

-sans parler.

C'est comme si elle était morte.

 

De fait,

-étant consciente de la profondeur de son néant,

-elle n'ose rien faire par elle-même,

mais elle suit aveuglément la trajectoire de Dieu.

 

L'âme qui se connaît bien ressemble à ces personnes qui voyagent en bateau à vapeur. Sans faire un seul pas, elles entreprennent de longs voyages.

Mais tout se fait grâce au bateau qui les porte.

 

Il en est de même pour l'âme qui, en confiant sa vie à Dieu, fait des envols sublimes sur les chemins de la perfection.

Elle sait toutefois qu'elle les fait

-non par elle-même,

-mais par la grâce de Dieu.»

 

Oh! Comme le Seigneur

-favorise cette âme,

-l'enrichit et

-la comble de ses plus grandes grâces, sachant

-qu'elle ne s'attribue rien à elle-même

-mais lui rend grâce et

-lui attribue tout!

Heureuse es-tu, ô âme qui te connais toi-même!

 

Ce matin, je baignais dans un océan d'afflictions car Jésus n'était pas encore venu.

Il ne m'a même pas laissé voir l'ombre de lui-même,

-comme il le fait habituellement quand il ne vient pas directement, par exemple en me laissant voir sa main ou son bras.

 

Ma douleur était si intense que je me sentais comme si l'on m'arrachait le cœur.

D'autre part, les jours où je dois recevoir la sainte communion (comme ça allait être le cas ce matin),

Il vient généralement lui-même

-me purifier et

-me préparer à le recevoir dans le sacrement.

Je lui disais: «Saint Époux, aimable Jésus, que se passe-t-il? Ne viendras-tu pas me préparer toi-même?

Comment vais-je pouvoir te recevoir?»

L'heure est finalement arrivée, le confesseur est venu, mais Jésus n'y était pas.

Quelle peine déchirante! Que de larmes versées!

 

Cependant, après la communion, j'ai vu mon bon Jésus, toujours aussi bienveillant envers la misérable pécheresse que je suis.

Il m'a transportée hors de mon corps et je le portais dans mes bras (il avait pris la forme d'un jeune enfant affligé).

 

Je lui ai dit: «Mon petit enfant, mon seul et unique Bien, pourquoi n'es-tu pas venu?

En quoi t'ai-je offensé? Que veux-tu de moi pour me faire tant pleurer?» Ma douleur était si intense que, même en le tenant dans mes bras, je continuais de pleurer.

 

Avant même que j'aie fini de parler, Jésus, sans me répondre, approcha sa bouche de la mienne et y déversa son amertume.

Quand il s'arrêtait, je lui parlais, mais il n'écoutait pas. Puis il recommençait à déverser son amertume.

 

Ensuite, sans répondre à aucune de mes questions, il me dit:

«Laisse-moi déverser ma douleur en toi, sans quoi,

comme j'ai châtié d'autres endroits par la grêle,

je châtierai ta région.

Laisse-moi déverser mon amertume et ne pense à rien d'autre.» Il n'a rien ajouté et tout s'est terminé.

 

Mon état d'anéantissement se poursuivait toujours.

Il devint si profond que je n'osais même pas en glisser un mot à mon bien - aimé Jésus.

Ce matin, ayant pitié de mon triste état, Jésus voulut me réjouir. Voici comment.

Quand il s'est montré et comme je me sentais tout anéantie et honteuse devant lui, il s'est approché si près de moi que j'ai cru qu'il était en moi et moi en lui.

 

Puis il m'a dit:

«Ma fille bien-aimée, qu'est-ce qui te fait tant souffrir?

Dis-moi tout, car je vais te faire plaisir et remédier à tout.»

 

Je n'ai rien osé lui dire, car je continuais à me percevoir comme je l'ai décrit l'autre jour, c'est-à-dire très méchante.

Mais Jésus répétait:

«Allons, dis-moi ce que tu veux. N'aie pas peur.

 

La digue de mes larmes éclata et, m'y voyant presque forcée, je lui ai dit:

«Saint Jésus, comment ne pas être affligée.

Après avoir reçu tant de grâces, je ne devrais plus être méchante Cependant, même dans les bonnes œuvres que j'essaie de faire, je mêle tant de défauts et d'imperfections que je me fais horreur.

 

Comment ces œuvres peuvent-elles paraître devant toi, toi si parfait et si saint?

Et mes souffrances qui se font plus rares qu'avant, et tes longs délais à venir, tout cela m'indique clairement

que mes péchés, mes terribles ingratitudes en sont la cause.

et, qu'ainsi, parce que tu es indigné contre moi, tu me refuses même le pain quotidien

que tu donnes à tout le monde, c'est-à-dire la croix. Ainsi, tu finiras par m'abandonner complètement.

Y a-t-il plus grande affliction que celle-là?»

 

Rempli de compassion, Jésus m'a serrée sur son Cœur en disant:

«Ne crains pas. Ce matin, nous ferons des choses ensemble. Je pourrai ainsi compenser pour tes œuvres à toi.»

J'eus alors l'impression que, dans le sein de Jésus, il y avait une fontaine d'eau et une fontaine de sang.

Il plongea mon âme dans ces deux fontaines, d'abord dans l'eau, ensuite dans le sang.

 

Je ne saurais dire combien mon âme en fut purifiée et embellie. Ensuite, nous avons récité ensemble trois "Gloire au Père"

Il m'a dit qu'il faisait cela afin d'épauler mes prières et mes adorations

-dues à la majesté de Dieu.

Oh! Comme c'était beau et touchant de prier avec Jésus!

 

Après, Il m'a dit: «Ne sois pas affligée à cause du manque de souffrance. Voudrais-tu devancer mon heure? Je ne suis pas pressé. Chaque chose en son temps. Tout sera accompli, mais au moment propice.»

 

Ensuite, en raison d'une circonstance providentielle tout à fait imprévue, le viatique ayant passé pour d'autres malades, j'ai pu communier.

Après tout ce qui s'est passé entre Jésus et moi, je ne saurais dire le nombre de baisers et de caresses que Jésus m'a donnés. C'est impossible de tout dire.

 

Après la communion, j'ai cru voir l'hostie sacrée et, dans son centre, je voyais

-tantôt la bouche de Jésus, tantôt ses yeux,

-tantôt une main, puis son corps tout entier.

 

Il m'a transportée hors de mon corps et je me suis trouvée

-d'abord dans la voûte des cieux,

-ensuite sur la terre au milieu des gens, mais toujours en sa compagnie. De temps à autre, il répétait:

 

«Ô ma bien-aimée, comme tu es belle! Si tu savais combien je t'aime! Et toi, comment m'aimes-tu?»

 

En entendant cette question, j'ai cru mourir, tellement j'étais confuse. Malgré tout, j'ai eu le courage de lui dire:

«Jésus, beauté unique, oui, je t'aime beaucoup.

Et toi, si tu m'aimes vraiment, dis-moi, est-ce que tu me pardonnes tout le mal que j'ai fait? Mais donne-moi aussi des souffrances!»

 

Jésus répondit:

«Oui, Je te pardonne et Je veux te satisfaire

en versant mon amertume en abondance en toi.» Alors, Il rn’ a donné son amertume.

Son Cœur semblait en contenir une pleine fontaine, causée par les offenses des hommes. Il en a déversé la plus grande partie en moi.

Il ajouta: «Dis-moi, que désires-tu encore?»

 

Je lui répondis:

«Très saint Jésus, je te recommande mon confesseur. Fais-en un saint et accorde-lui la santé du corps.

Cependant, est-ce vraiment ta volonté que ce prêtre vienne?»

 

Il reprit: «Oui!»

J'ajoutai: «Si tu le voulais, tu le guérirais.»

 

Jésus reprit: «Sois tranquille, n'essaie pas trop de scruter mes jugements. » A ce moment, Il me fit voir l'amélioration de sa santé corporelle et la sanctification de son âme.

 

Puis Il ajouta: «Tu veux aller trop vite, alors que moi, Jje fais tout au bon moment.»

 

Ensuite, je lui confiai mes proches et je priai pour les pécheurs en disant:

«Oh! Comme j'aimerais que mon corps éclate en petits morceaux, pourvu que les pécheurs se convertissent.»

 

Ensuite, j'ai baisé son front, ses yeux, son visage et sa bouche en faisant différents actes d'adoration et de réparation pour les offenses que les

pécheurs lui infligent.

 

Oh! Comme Jésus était content, et moi de même!

Après avoir obtenu la promesse qu'Il ne me quitterait plus jamais, je suis revenue à mon corps et tout s'est terminé.

 

Mon adorable Jésus, plein de douceur et de bienveillance, continue de se manifester.

Ce matin, lorsque j'étais avec lui, Il m'a encore répété:

«Dis-moi, que veux-tu?»

Je répondis: «Jésus, mon Chéri, en vérité, ce que je désire le plus,

c'est que tout le monde se convertisse.» Quelle demande disproportionnée, n'est-ce pas?

 

Néanmoins, mon aimable Jésus m'a dit:

«Je pourrais t'exaucer si tous avaient la bonne volonté d'être sauvés. Et pour te montrer que Je veux bien t'accorder tout ce que tu désires, allons ensemble au milieu du monde .

Tous ceux que nous trouverons et qui veulent sincèrement être sauvés, si mauvais qu'ils soient, Je te les donnerai.»

 

Nous sommes donc allés parmi les gens en quête de ceux qui voudraient être sauvés.

À ma grande stupéfaction, nous en avons trouvé un nombre si infime que c'était pitoyable!

 

Parmi ce nombre, il y avait mon confesseur, la plupart des prêtres et une partie des fidèles, mais tous n'étaient pas de Corato.

 

Ensuite, Il m'a montré diverses offenses dont on l'affligeait. Je l'ai supplié de me laisser partager ses souffrances.

Et, de sa bouche à la mienne, Il a déversé son amertume.

 

Ensuite, Il m'a dit: «Ma fille, ma bouche est trop remplie d'aigreur. Ah! S’il te plaît, remplis-la de douceur!»

 

Je lui dis: «Je te donnerais n'importe quoi avec plaisir, mais je n'ai rien! Dis-moi ce que je puis te donner.»

 

Il me répondit:

«Laisse-moi boire le lait de tes seins car, ainsi, tu pourras me remplir de douceur.»

À l'instant même, il s'est couché dans mes bras et s'est mis à téter. Alors j'eus peur que ce ne soit pas l'Enfant Jésus mais le démon.

J'ai donc posé mes mains sur son front et j'ai fait le signe de la croix.

Jésus m'a regardé tout joyeux et, pendant qu'Il continuait à téter, Il souriait et ses yeux pétillants semblaient me dire: «Je ne suis pas un démon, Je ne suis pas un démon!»

Une fois rassasié, Il grimpa sur mes genoux et m'embrassa partout. Étant donné que j'avais aussi un goût amer dans la bouche

-à cause de l'amertume qu’Il avait déversée en moi,

à mon tour j'eus envie de téter ses seins, mais je n'osais pas.

Jésus m'invita à le faire. Enhardie par son invitation, je commençai à téter. Oh! Quelle douceur paradisiaque sortait de ce sein béni!

Mais, comment exprimer ces choses?

Ensuite, je revins à moi, toute inondée de douceur et de joie.

 

Je dois maintenant expliquer que lorsque Jésus tète mes seins, mon corps ne participe nullement à tout cela. En fait, cela se passe lorsque je suis hors de mon corps.

Tout semble se produire uniquement entre l'âme et Jésus et, lorsqu'il le fait, il est toujours un enfant.

 

L'âme seule est présente quand cela se produit:

je suis généralement dans la voûte des cieux ou

en train de me balader dans quelque coin du monde.

Parfois, en revenant à moi, je ressens une douleur à l'endroit où il a tété.

Car il le fait avec une telle force qu'on croirait qu'il veut m'arracher le cœur de la poitrine.

Je ressens une véritable douleur et, en revenant à moi, mon âme communique cette douleur à mon corps.

 

La même chose se produit aussi à d'autres occasions. Par exemple,

lorsqu'il me transporte hors de mon corps et me fait partager sa crucifixion:

Il me couche lui-même sur la croix et transperce mes mains et mes pieds avec des clous. La douleur est si intense que je pense en mourir.

 

Ensuite, quand je reviens à moi, je ressens cette crucifixion dans mon corps, à tel point que je ne peux bouger ni mes doigts ni mes bras.

C'est la même chose pour les autres souffrances que le Seigneur partage avec moi. Vouloir tout dire serait trop long.

 

J'ajouterai que lorsque Jésus tète mes seins,

je sens que c'est dans mon cœur qu'il puise ce dont il a soif.

Cela est tellement vrai que j'ai l'impression qu'on m'arrache le cœur de la poitrine.

Parfois, en ressentant cette douleur, je dis à Jésus des choses comme:

«Mon beau petit, tu es un peu trop impertinent!

Vas-y plus doucement car c'est très douloureux.» Quant à lui, Il sourit.

 

De même, quand c'est moi qui tète Jésus,

-c'est de son Cœur que j'absorbe le lait ou le sang,

-à tel point que, pour moi, téter le sein de Jésus, c'est comme boire à la plaie de son côté.

 

Cependant, étant donné que le Seigneur se plaît de temps à autre

à verser en moi un doux lait de sa bouche ou

à me laisser boire le très précieux sang de son côté, alors, quand Il tète de moi,

il ne tète rien d'autre que ce que lui-même m'a donné.

 

Car je n'ai personnellement rien pour adoucir ses peines. Au contraire, beaucoup pour lui en donner.

C'est tellement vrai que, parfois, pendant qu'Il me tète,

-je le tète en même temps

-en comprenant clairement que

ce qu'Il tire de moi n'est rien d'autre que ce que lui-même me donne.

 

Je crois m'être expliquée suffisamment et du mieux que j'ai pu sur ce point.

 

Tout l'avant-midi, j'étais très angoissée à cause des nombreuses blessures que les hommes infligent à Jésus, en particulier de certaines malhonnêtetés monstrueuses.

 

Quelle souffrance pour Jésus de voir les âmes se perdre !

 

Quand c'est un nouveau-né que l'on tue sans le baptiser, Il souffre encore plus.

J'ai l'impression

-que ce péché pèse lourd dans la balance de la divine Justice et

-qu'il provoque davantage les punitions divines.

 

De telles scènes se renouvellent fréquemment. Mon très doux Jésus était triste à en mourir.

En le voyant ainsi, je n'ai pas osé lui parler.

 

Il m'a simplement dit:

«Ma fille, unis tes souffrances et tes prières aux miennes pour

-qu'elles soient plus acceptables par la divine Majesté,

-qu'elle les agrée non pas comme venant de toi, mais de Moi.»

 

Il se manifesta ainsi à quelques reprises, mais toujours en silence. Que le Seigneur soit béni à jamais!

 

Mon doux Jésus a continué de ne se manifester que quelques fois et presque uniquement en silence.

Mon esprit était confus parce que je craignais

de perdre mon unique Bien et pour beaucoup d'autres raisons qu'il n'est pas nécessaire de mentionner ici.

Ô Dieu, quelle souffrance!

 

Pendant que j'étais dans cet état, il s'est montré brièvement.

Il semblait tenir une lumière de laquelle émanaient d'autres petites lumières.

 

Il me dit:

«Chasse toute crainte de ton cœur.

Regarde, je t'ai apporté cette lumière pour la placer entre toi et Moi de même que ces autres petites lumières pour les placer en ceux qui t'approcheront.

 

Pour ceux qui t'approcheront avec un cœur droit et pour te faire du bien,

-ces lumières éclaireront leur esprit et leur cœur,

-les rempliront de joie et de grâces célestes et

-ils comprendront clairement ce que Je fais en toi.

 

Ceux qui t'approcheront avec d'autres intentions

-éprouveront le contraire:

-ces lumières les rendront abasourdis et confus. »

 

Après ces paroles, je devins plus tranquille. Que tout concoure à la gloire de Dieu!

 

Comme je devais communier ce matin, je priai mon bon Jésus de venir lui- même m'y préparer avant que le confesseur arrive pour célébrer la sainte messe:

«Autrement, Jésus, comment pourrai-je te recevoir, moi si méchante et mal disposée?»

 

Pendant que je priais ainsi, mon Jésus se montra heureux de venir .

Et, en le voyant, j'ai eu l'impression qu'il me pénétrait de ses regards très purs et étincelants de lumière.

 

Comment expliquer ce que ces regards produisirent en moi?

Pas l'ombre d'une petite poussière lui échappait.

Je préférerais ne pas parler de ces choses, vu que

-les opérations de la grâce peuvent difficilement s'exprimer par des mots et

-qu'il y a grand risque de déformer la vérité.

 

Mais dame obéissance ne veut pas que je me taise.

Et, quand elle exige quelque chose, on doit fermer les yeux et se soumettre sans rien dire.

Étant une dame, elle sait se faire respecter!

 

Je poursuis donc ma narration.

Dès le premier regard de Jésus, je l'ai supplié de me purifier

Il m'a semblé que tout ce qui jetait une ombre sur mon âme fut balayé.

 

À son deuxième regard, je lui ai demandé de m'illuminer. En effet, à quoi servirait à une pierre précieuse d'être pure si elle ne peut attirer les regards admirateurs

-en brillant devant leurs yeux?

 

On la regarderait peut-être, mais d'un œil indifférent. J'avais besoin de cette lumière

-non seulement pour faire resplendir mon âme,

-mais aussi pour m'aider à saisir la grandeur de ce qui allait m'arriver:

 

J'allais être non seulement regardée par mon doux Jésus, mais identifiée à Lui.

Jésus semblait me pénétrer comme la lumière du soleil pénètre le cristal. Ensuite, comme Il me regardait toujours, je lui ai dit:

 

«Très aimable Jésus, puisqu'il t'a plu de me purifier, puis de m'illuminer, sois gentil maintenant et sanctifie-moi.

 

Cela est très important puisque je vais te recevoir, toi le Saint des Saints. Il n'est pas convenable que je sois si différente de toi.»

 

Toujours aussi bienveillant envers sa misérable créature,

Jésus prit mon âme dans ses mains créatrices et y fit des retouches un peu partout.

Comment dire ce que ces retouches ont produit en moi et comment mes passions ont ainsi repris leur place?

 

Sanctifiés par ces touches divines,

-mes désirs, mes penchants, mes affections,

-les battements de mon cœur et tous mes sens furent complètement transformés.

Sans se bousculer comme avant,

-ils formèrent une douce harmonie aux oreilles de mon cher Jésus.

 

Ils étaient comme des rayons de lumière blessant son Cœur adorable. Oh! Comme Il s'amusait et quels instants heureux j'ai savourés .

Ah! J’ai expérimenté la paix des saints!

Ce fut pour moi un paradis de joie et de délices.

 

Ensuite, Jésus revêtit mon âme du manteau

-de la foi,

-de l'espérance et

-de la charité

en murmurant à mon oreille la façon de pratiquer ces vertus.

 

Il poursuivit en me pénétrant d'un autre rayon de lumière qui me fit voir mon néant. Ah!

J’avais l'impression de n'être qu'un grain de sable au fond d'un vaste océan (qui est Dieu) Ce grain de sable se dissolvait dans cette mer immense (c'est- à-dire en Dieu).

 

Puis Il rn’ a transportée hors de mon corps

-en me tenant dans ses bras et

-en murmurant sans cesse des actes de contrition pour mes péchés.

 

Je me souviens seulement de m'être vue comme un abîme d'iniquités:

«Ah! Seigneur, combien j'ai été ingrate envers toi!»

 

Pendant ce temps, je regardais Jésus.

 

Il portait la couronne d'épines sur sa tête.

Je la lui enlevai en disant: «Donne-moi les épines, ô Jésus, car je suis une pécheresse.

Les épines me conviennent, mais pas à toi, le Juste, le Très Saint.» Alors Jésus l'enfonça sur ma tête.

 

Ensuite, je ne sais comment, j'ai aperçu de loin le confesseur. Aussitôt, j'ai prié Jésus d'aller le préparer lui aussi à la communion.

Je crois qu'il y est allé car, peu après, Il est revenu et m'a dit:

«Je désire que ta façon d'agir avec Moi et avec le confesseur soit la même. Je veux la même chose en ce qui le concerne:

-il doit te voir et te traiter comme si tu étais un autre Moi-même,

-car tu es une victime comme Je le fus.

Je veux cela afin que tout soit purifié et que seul mon Amour brille en toute chose.»

 

J'ai dit:

«Seigneur, cela me paraît impossible d'agir avec le confesseur comme je le fais avec toi, surtout en raison de mon instabilité.»

 

Jésus reprit: «L'amour vrai fait disparaître toutes les aspérités et, avec une maîtrise enchanteresse, il laisse briller Dieu seul en toute chose.»

 

Ensuite, le confesseur est venu m'appeler à l'obéissance.

Il a célébré la sainte messe à l'occasion de laquelle j'ai communié. Tout s'est terminé ainsi.

Comment parler de l'intimité avec laquelle tout s'est passé entre Jésus et moi? C'est impossible à exprimer; je n'ai pas de mots pour me faire comprendre.

Par conséquent, je m'arrête ici.

 

Ce matin, mon adorable Jésus ne venait pas.

Je me disais: «Pourquoi ne vient-il pas? Qu'y a-t-il de nouveau maintenant?

 

Hier, il est venu si souvent et, aujourd'hui, l'heure est avancée et il n'est pas encore venu. J'ai le cœur brisé. Comme il faut être patient avec Jésus!»

 

Le désir de voir Jésus souleva une telle lutte dans tout mon être que j'ai cru en mourir de douleur.

 

Ma volonté, qui devrait tout dominer en moi,

tenta de persuader mes sens, mes penchants, mes désirs, mes affections et tout le reste de se calmer, puisque Jésus allait venir.

Après un temps prolongé de souffrance, Jésus est arrivé en tenant dans sa main

une coupe de sang coagulé, putréfié et nauséabond.

 

Il me dit:

«Tu vois cette coupe de sang? Je vais la verser sur le monde.»

Pendant qu'il parlait, ma Maman (la Très Sainte Vierge) est venue et mon confesseur était avec elle.

Ils ont supplié Jésus de ne pas verser cette coupe sur le monde, mais de me la faire boire.

 

Le confesseur dit à Jésus:

«Seigneur, pourquoi l'avoir choisie comme victime si tu ne veux pas verser la coupe en elle?

Je veux absolument que tu la fasses souffrir et que tu épargnes le peuple.»

 

Ma Maman pleurait et, avec le confesseur, elle disait à Jésus qu'elle continuerait à prier jusqu'à ce que Jésus accepte l'échange.

 

Au début, Jésus semblait presque désapprouver la suggestion Et il persistait à vouloir verser la coupe sur le monde.

J'étais confuse et ne pouvais rien dire.

Car la vue de cette horrible coupe me remplissait d'une telle terreur que j'en tremblais de tout mon être. Comment pourrais-je la boire? Cependant, j'étais résignée.

Si le Seigneur me la donne à boire, j'accepterai.

 

Si, d'autre part, le Seigneur décidait de verser ce sang sur le monde, qui sait quels châtiments il s'ensuivrait?

Il me semblait qu'il gardait en réserve de la grêle qui allait causer beaucoup de dommages et qui allait se poursuivre pendant plusieurs jours.

Ensuite, Jésus parut un peu plus calme.

 

Il embrassa le confesseur parce qu'il l’avait prié de cette façon,

sans toutefois trancher s'il allait, oui ou non, verser la coupe sur le monde.

 

Tout s'est terminé ainsi, me laissant dans une souffrance indescriptible à cause de ce qui pourrait arriver.

 

Jésus continue de se manifester avec l'intention de châtier les créatures. Je l'ai supplié de déverser son amertume en moi et d'épargner le monde entier,

ou, au moins, les miens et ma ville. Le confesseur est du même avis que moi.

 

Quelque peu conquis par nos prières, Jésus a versé en moi un peu d'amertume de sa bouche, mais non la coupe de sang mentionnée plus haut (cf. 14 juin).

Le peu qu'il a versé, j'ai cru comprendre qu'il le faisait pour épargner ma ville ainsi que les miens, mais pas complètement.

 

Ce matin, je fus une source de souffrance pour Lui.

Comme Il avait l'air plus calme après avoir versé une partie de son amertume en moi,

je lui ai dit sans trop réfléchir:

 

«Mon aimable Jésus, je te prie de me libérer de l'ennui que je cause au confesseur en ayant à venir chaque jour.

Que t'en coûterait-il de me délivrer toi-même de mon état de souffrance, puisque c'est toi-même qui m'y as placée?

En effet, cela ne te coûterait rien et, quand tu le veux, tout t'est possible.»

 

À ces mots, le visage de Jésus exprima une telle affliction qu'elle pénétra jusqu'au fond de mon cœur.

Et, sans me répondre, Il disparut.

 

J'en suis restée très peinée, seul le Seigneur sait à quel point! Surtout à la pensée qu'il ne reviendrait plus.

 

Cependant, un peu plus tard, il est revenu encore plus affligé.

Son visage était tuméfié et ensanglanté à cause des offenses qu'Il venait de subir.

 

Tristement, il me dit: «Regarde ce qu'ils m'ont fait.

Comment peux-tu me demander de ne pas châtier les créatures? Les châtiments sont nécessaires afin

-de les humilier et

-de les empêcher de devenir encore plus arrogants.»

 

Tout se passe comme d'habitude. Cependant, plus particulièrement ce matin,

j'ai mis tout mon temps à plaider auprès de Jésus:

Il voulait continuer de faire tomber la grêle comme il l’a fait ces derniers jours et moi je ne voulais pas.

De plus, un orage se préparait.

Les démons s'apprêtaient à frapper quelques endroits par le fléau de la grêle.

 

Pendant ce temps, je vis le confesseur qui m'appelait de loin, m'ordonnant d'aller chasser les démons afin qu'ils ne puissent rien faire.

Comme j'étais en route, Jésus est venu à ma rencontre pour m'empêcher d'avancer.

Je lui dis: «Ô mon Seigneur, je ne peux pas arrêter, c'est l'obéissance qui m'appelle et tu sais comme moi que je dois me soumettre à elle.»

 

Jésus me répondit: «Eh bien! Je le ferai à ta place!»

Il commanda aux démons de s'en aller plus loin et de ne pas toucher pour l'instant aux terres appartenant à notre ville.

 

Puis Il me dit:

«Allons!» Ainsi, nous sommes revenus, moi dans mon lit et Jésus à mes côtés.

En arrivant, Il voulut se reposer, disant qu'il était très fatigué. Je l'ai interpellé en disant: «Que signifie ce sommeil?

Tu viens de me faire faire un bel acte d'obéissance et maintenant tu veux dormir?

Est-ce là l'amour que tu me portes et ta façon de me contenter en tout? Tu veux donc dormir? Eh bien!

Tu peux dormir, pourvu que tu me donnes ta parole que tu ne feras rien.»

 

Désolé de me voir si mécontente, Il me dit:

«Ma fille, malgré tout, Je veux te satisfaire.

Allons ensemble encore une fois au milieu des gens et voyons lesquels méritent d'être punis pour leurs actions mauvaises.

 

Peut-être que, grâce au fléau, ils se sont convertis. J'épargnerai

-ceux que tu veux,

-ceux qui ont moins besoin d'être punis et que tu veux épargner.»

 

Je repris:

«Seigneur, je te remercie pour ton infinie bonté à vouloir me donner satisfaction. Mais, en dépit de cela, je ne peux pas faire ce que tu me dis Je n'ai ni la force ni la volonté de voir châtier une seule de tes créatures.

Quel tourment ce serait pour mon cœur

si j'apprenais que l'une d'elles a été châtiée et que c'est moi qui l'aurai voulu. Qu'il n'en soit jamais ainsi, jamais, ô Seigneur!»

 

Puis le confesseur m'a appelée à l'obéissance et tout s'est terminé.

 

Hier, ayant vécu une journée de purgatoire en raison

-de la privation quasi totale de mon plus grand Bien et

-des nombreuses tentations du démon,

j'avais l'impression d'avoir commis une multitude de péchés.

 

Ô Dieu! Quelle souffrance d'avoir offensé mon Jésus! Ce matin, dès que je l'aperçus, je lui ai dit:

«Bon Jésus, pardonne-moi tous les péchés que j'ai commis hier.» M'interrompant, Il me dit: «Si tu t'anéantis, tu ne pécheras jamais.»

J'ai voulu continuer de parler mais, pendant qu’Il me montrait plusieurs âmes dévotes,

Iil me fit comprendre qu'Il ne voulait pas m'écouter.

 

Il poursuivit:

«Ce qui me déplaît le plus dans ces âmes, c'est leur inconstance dans le bien.

 

La moindre petite chose, une déception, même un défaut, suffit et,

-bien que ce soit plus que jamais le moment de s'accrocher à Moi, elles sont perturbées, s'irritent et négligent le bien déjà commencé.

 

Que de fois Je leur ai préparé des grâces, mais devant leur inconstance, J'ai dû les retenir.»

 

Pour ma part,

-sachant qu'Il refusait d'entendre ce que je voulais lui dire

-et voyant que mon confesseur n'était pas bien physiquement,

j'ai longuement prié pour lui et j'ai posé à Jésus certaines questions

-qu'il n'est pas nécessaire de mentionner ici.

 

Avec bienveillance, Jésus a répondu à toutes, puis tout s'est terminé.

 

Ce matin, tout se passait comme d'habitude.

Jésus semblait vouloir me réjouir un peu, étant donné que je l'avais longtemps attendu.

De loin, j'aperçus un enfant tombant du ciel comme un éclair. J'ai couru vers lui et je l'ai pris dans mes bras.

Un doute a effleuré mon esprit que ce n'était peut-être pas Jésus. Alors, j'ai dit à l'enfant: «Mon cher petit trésor, dis-moi, qui es-tu?»

 

Et lui de répondre: «Je suis ton Jésus bien-aimé.»

 

Je lui dis: «Mon adorable petit bébé, je te prie de prendre mon cœur et de l'apporter avec toi au paradis car, après le cœur, l'âme suivra bien aussi.»

Jésus sembla prendre mon cœur et il l’a tellement uni au sien que les deux ne firent plus qu'un.

 

Ensuite, le ciel s'ouvrit et tout semblait indiquer qu'une très grande fête se préparait.

Un jeune homme de bel apparence descendit du ciel,

-tout éblouissant de feu et de flammes.

 

Jésus me dit: «Demain, ce sera la fête de mon cher Louis de Gonzague. Je dois y être.»

Je lui dis: «Ainsi, tu me laisseras toute seule! Que vais-je faire?»

 

Il reprit: «Tu viendras aussi. Regarde comme Louis est beau!

Mais ce qu'il y a de plus grand en lui, ce qui l'a distingué sur la terre,

c'est l'amour avec lequel il faisait tout. Tout en lui était amour. L'amour l'habitait intérieurement et l'entourait extérieurement,

de sorte qu'on peut dire qu'il respirait l'amour.

 

C'est pourquoi on disait qu'il n'avait jamais de distraction Car l'amour l'inondait de partout et l'inondera éternellement, comme tu peux le voir.»

 

En effet, l'amour de saint Louis me semble tellement grand que son feu pourrait réduire en cendres le monde entier.

 

Jésus ajouta:

«Je me promène au-dessus des plus hautes montagnes et là, Je me délecte.» Comme je ne comprenais pas le sens de ces paroles,

 

Il poursuivit:

«Les plus hautes montagnes sont les saints qui m'ont le plus aimé et en qui je fais mes délices, à la fois durant leur séjour sur la terre et lorsqu'ils sont au ciel.

Tout est dans l'amour!»

 

Ensuite, j'ai demandé à Jésus de me bénir ainsi que ceux que je voyais à ce moment-là. Après nous avoir béni, Il disparut.

 

Comme Jésus n'arrivait pas, je me disais:

«Peut-être qu'Il ne viendra plus et me laissera à l'abandon.»

 

Et je répétais sans cesse: «Viens, mon Bien-Aimé, viens!»

Soudain, Il est arrivé en disant:

«Je ne te quitterai pas, Je ne t'abandonnerai jamais. Toi aussi, viens, viens à Moi!»

 

J'ai couru aussitôt me jeter dans ses bras et, pendant que j'y étais, Il poursuivit:

«Non seulement Je ne te quitterai pas, mais par amour pour toi, Je ne quitterai pas Corato.»

 

Et, sans trop que je m'en rende compte, il disparut subitement. Plus qu'avant, je brûlais du désir de le revoir et je répétais sans cesse: «Que m'as-tu fait?

Pourquoi es-tu parti si vite sans même me dire au revoir?»

 

Pendant que j'exprimais ma peine, l'image de l'Enfant Jésus, que je garde près de moi,

m'a semblé s'animer et, de temps à autre,

il sortait sa tête de la cloche de verre pour m'observer.

Dès qu'il s'apercevait que je l'avais vu, il la rentrait à l'intérieur.

 

Je lui dis:

«On voit bien que tu es trop insolent et que tu veux agir comme un enfant. Je me sens devenir folle de douleur parce que tu ne viens pas, et toi tu t'amuses. Eh bien! Joue et amuse-toi tant que tu veux.

Car je serai patiente.»

 

Ce matin, mon doux Jésus poursuivit avec ses petits jeux et ses plaisanteries. Il posait ses mains sur mon visage comme s'il voulait me caresser.

Mais, au moment de le faire, Il disparaissait.

 

Il revenait ensuite, m'entourant le cou de ses bras comme pour une étreinte. Lorsque j'étendais les bras pour l'embrasser, Il disparaissait comme l'éclair et je ne pouvais pas le trouver. Comment décrire la douleur de mon cœur?

 

Pendant que j'étais écrasée par cette mer de souffrance, au point de sentir la vie m'abandonner,

la Reine du ciel vint, portant l'Enfant Jésus dans ses bras.

 

Nous nous sommes embrassés tous les trois, la Maman, le Fils et moi. Ainsi, j'eus le temps de dire à Jésus:

«Mon Seigneur Jésus, j'ai l'impression que tu m'as retiré ta grâce.»

 

Il répondit:

«Petite sotte! Comment peux-tu dire que Je t'ai retiré ma grâce alors que

J'habite en toi? Qu'est ma grâce, sinon Moi-même?»

 

Je demeurai plus confuse qu'avant, réalisant

que j'étais incapable de parler et

que, dans les quelques mots prononcés, je n'avais dit que des sottises.

 

Ensuite, la Reine Mère disparut.

Et il m'a semblé que Jésus s'était enfermé en moi et qu'Il y était resté.

 

Durant ma méditation, Il s'est montré dormant à l'intérieur de moi.

Je le regardais en me délectant de son beau visage mais sans le réveiller, heureuse de pouvoir au moins le voir.

Tout à coup, la belle Reine Mère est revenue.

Elle le sortit de mon cœur et le secoua vivement pour le réveiller.

Quand Il fut réveillé, elle le déposa dans mes bras encore une fois en disant:

«Ma fille, ne le laisse pas dormir car, s'Il dort, tu verras ce qui va se passer!»

 

Un orage s'annonçait.

À moitié endormi, le bébé tendit ses deux petites mains autour de mon cou et, en me serrant, Il dit: «Maman, laisse-moi dormir.»

 

Je dis: «Non, non, mon Trésor, ce n'est pas moi qui veux t'empêcher de dormir, c'est notre Dame Marie qui ne le veut pas.

Je te prie de lui faire plaisir.

On ne peut rien refuser à une maman et encore moins à cette maman!  Après l'avoir tenu éveillé quelque temps, Il disparut et tout s'est terminé ainsi.

 

Après que j’eus entendu la sainte messe et reçu la communion, mon aimable Jésus se manifesta dans mon cœur

J'ai alors senti que je quittais mon corps mais sans la compagnie de Jésus.

 

J’aperçus cependant mon confesseur et, puisqu'il m'avait dit:

«Notre-Seigneur va venir après la communion et tu le prieras pour moi», je lui ai dit: «Père, vous m'avez dit que Jésus allait venir, mais il n'est pas encore venu.»

Il me répondit: «C'est parce que tu ne sais pas le chercher. Regarde bien, car Il est en toi

 

Je me suis mise à chercher Jésus en moi et j'ai aperçu ses pieds qui dépassaient à l'extérieur de moi. Je les ai aussitôt saisis et j'ai tiré Jésus vers moi.

Je l'ai embrassé partout

Et, en apercevant la couronne d'épines sur sa tête,

-je la lui ai enlevée et je l'ai placée dans les mains du confesseur

-en lui demandant de l'enfoncer sur ma tête.

Il le fit mais, malgré ses efforts, il n'arrivait pas à enfoncer une seule épine. Je lui dis: «Poussez plus fort, n'ayez pas peur de me faire trop souffrir car, voyez-vous, Jésus est là pour me fortifier.»

 

Malgré ses efforts répétés, il n'y arrivait pas. Alors il me dit:

«Je ne suis pas assez fort.

Ces épines doivent pénétrer dans tes os et je n'ai pas la force de le faire.

 

Je me suis tournée vers Jésus en lui disant:

«Tu vois bien que le père ne sait pas comment l'enfoncer. Fais-le un peu toi-même.»

 

Jésus étendit les mains et, en un instant, il fit pénétrer toutes les épines dans ma tête. Cela me causa une grande satisfaction en même temps qu'une souffrance indescriptible.

 

Ensuite, le confesseur et moi avons prié Jésus de déverser son amertume en moi

afin qu'il épargne les créatures des nombreux fléaux qu'Il leur destine,

comme cela semblait se passer à ce moment-là. Car la grêle s'apprêtait à tomber non loin d'ici.

En réponse à nos prières, le Seigneur en a fait tomber seulement un peu.

 

Puis, comme le confesseur était encore là, j'ai commencé à prier pour lui en disant à Jésus:

 

«Mon bon et cher Jésus, je te prie

-d'accorder ta grâce à mon confesseur afin qu'il soit selon ton Cœur, et aussi

-de lui donner la santé physique.

 

Tu as vu comment il a coopéré, non seulement en retirant la couronne d'épines de ta tête, mais aussi en te laissant la placer sur ma tête.

S'il n'a pas réussi à l'enfoncer dans ma tête, ce n'est pas parce qu'il ne voulait pas te soulager, c'est parce qu'il manquait de force.

Donc, raison de plus pour que tu l'exauces. Alors, dis-moi, ô mon seul et unique Bien,

vas-tu le guérir à la fois dans son âme et dans son corps?»

 

Jésus m'entendit mais ne répondit rien.

Je le suppliai encore avec insistance en disant:

«Je ne te quitterai pas et n'arrêterai pas de prier tant que tu ne m'auras pas promis de lui accorder ce que je te demande.»

Mais Il n'a encore rien dit.

Ensuite, nous nous sommes trouvés en compagnie de plusieurs personnes assises autour d'une table, en train de manger. Il y avait une portion pour moi.

 

Jésus me dit: «Ma fille, j'ai faim. »

Je lui répondis: «Je te donne ma portion. N'es-tu pas content?»

 

Il reprit:

«Oui, mais je ne veux pas qu'on me voit.»

Je poursuivis: «Eh bien, je ferai semblant de la prendre pour moi et te la donnerai sans qu'on s'en aperçoive.» C'est ce que nous avons fait.

 

Au bout d'un certain temps, Jésus se leva, approcha ses lèvres de mon visage et Il se mit à jouer un air de trompette avec sa bouche.

Toutes ces gens se mirent à pâlir et à trembler en se disant:

«Que se passe-t-il? Que se passe-t-il? Nous allons mourir!»

 

Je dis à Jésus: «Seigneur Jésus, que fais-tu? Comment se fait-il? J Jusqu'à présent, tu voulais passer inaperçu et maintenant tu t'amuses!

Fais attention! Arrête de faire peur à ces gens! Ne vois-tu pas qu'ils sont tous effrayés?»

 

Il répondit:

«Cela n'est encore rien. Qu'arrivera-t-il quand, soudainement, je jouerai plus fort?

Ils seront tellement saisis qu'un grand nombre mourront de frayeur!»

 

Je repris: «Mon adorable Jésus, que dis-tu là? Tu veux toujours exercer ta Justice?

Pitié, pitié pour ton peuple, je t'en supplie!»

 

Alors Jésus arbora son air doux et bienveillant et moi, apercevant encore le confesseur,

je recommençai à l'importuner à son sujet.

 

Il me dit:

«Je rendrai ton confesseur comme un arbre greffé dans lequel le vieil arbre n'est plus reconnaissable, ni dans son âme ni dans son corps.

Et, en gage de cela, je t'ai placée entre ses mains en tant que victime, afin qu'il puisse en bénéficier.»

 

Ce matin, Jésus a continué de ne se manifester que de temps à autre en me partageant un peu de ses souffrances. Le confesseur était parfois avec lui.

En voyant ce dernier, et vu qu'il m'avait confié certaines de ses intentions, j'ai supplié Jésus de lui accorder ce qu'il demandait.

 

Pendant que je le priais ainsi, Jésus se tourna vers le confesseur en disant:

«Je veux que la Foi t'inonde comme les eaux de la mer inondent les bateaux.

 

Puisque Je suis la foi, tu seras inondé par Moi

-qui possède tout,

-qui peux tout et

-qui donne librement à quiconque a confiance en moi.

 

Sans même que tu penses

à ce qui arrivera,

ni quand cela arrivera,

ni de quelle façon tu agiras,

Je serai là pour te venir en aide selon tes besoins.»

 

Il ajouta:

«Si tu t'exerces à t'immerger dans la Foi, alors, pour te récompenser, J'infuserai en ton cœur trois Joies spirituelles.

 

D'abord, tu percevras clairement les choses de Dieu et,

-en faisant des choses saintes, tu seras rempli d'une telle allégresse et d'une telle joie,

-que tu en seras complètement imprégné.

 

Deuxièmement, tu ressentiras

-de l'indifférence à l'égard des choses du monde et

-de la joie pour les choses célestes.

 

Troisièmement,

-tu seras parfaitement détaché de tout et

-les choses qui exerçaient autrefois un attrait sur toi deviendront des embêtements.

 

Cela, Je l'ai déjà infusé en toi pendant un certain temps.

 

Ton cœur sera inondé de cette Joie dont jouissent les âmes dépouillées,

-ces âmes dont le cœur est tellement rempli de mon Amour

-qu'elles ne sont pas distraites par les choses extérieures qui les entourent. »


 

Ce matin, Jésus a renouvelé en moi les douleurs de la crucifixion.

Notre Reine Mère était là et, à son sujet, Jésus m'a dit:

 

«Mon Royaume était dans le Cœur de ma Mère, puisque son Cœur n'a jamais connu la moindre agitation.

C'est tellement vrai que, même dans la mer houleuse de la Passion, alors

-qu'elle a supporté d'indicibles souffrances et

-que son Cœur fut transpercé par le glaive de la douleur,

elle n'a pas connu le moindre trouble intérieur.

 

Ainsi, comme mon Royaume est un Royaume de paix,

-j'ai pu l'établir en elle et

-y régner librement sans aucun obstacle.»

 

Jésus revint plusieurs fois, et moi, consciente de mon état de pécheresse, je lui ai dit:

«Mon Seigneur Jésus, je me sens totalement recouverte de blessures et de péchés graves. Oh! Je t'en prie, je t'en supplie, prends pitié de cette misérable créature que je suis!»

 

Jésus me répondit:

«N'aie pas peur, car il n'y a pas de péchés graves. Bien sûr, il faut avoir en horreur le péché

Mais il ne faut pas s'en troubler.

Car le trouble, quelle qu'en soit la source, ne fait jamais de bien à l'âme.»

 

Il ajouta:

«Ma fille, comme Moi, tu es une victime.

 

Que toutes tes actions brillent des mêmes intentions pures et saintes que les miennes

afin que,

-en voyant ma propre image en toi,

-Je puisse librement t'inonder de mes grâces et, qu'ainsi ornée,

-Je puisse te présenter comme victime odorante à la divine Justice.»

 

Ce matin, Jésus voulut renouveler en moi les douleurs de sa crucifixion. D'abord, Il m'a transportée hors de mon corps sur une montagne et m'a demandé si j'acceptais d'être crucifiée.

Je répondis: «Oui, mon Jésus, je me languis pour rien d'autre que ta croix.»

 

À l'instant même, une énorme croix apparut.

Il m'y étendit et m'y cloua de ses propres mains.

Quelles douleurs atroces j'ai ressenties dans mes mains et mes pieds, surtout que les clous étaient épointés et très difficiles à enfoncer.

Mais, en compagnie de Jésus, j'ai pu tout supporter. Quand Il eut fini de me crucifier, Il me dit:

«Ma fille,

J'ai besoin de toi pour continuer ma Passion. Puisque mon corps glorieux ne peut plus souffrir,

 

Je me sers de ton corps

-pour continuer à souffrir ma Passion et

pour pouvoir offrir comme une vivante victime

de réparation et d'expiation devant la Justice divine.»

 

Ensuite, j'ai cru voir le ciel s'ouvrir et une multitude de saints en descendre. Tous étaient armés d'une épée.

Au sein de cette multitude, une voix tonitruante se fit entendre, disant:

 

« Nous venons

-défendre la Justice de Dieu et

-la venger sur les hommes qui ont tellement abusé de sa Miséricorde!»

Qu’est-ce qui se passa sur la terre au moment de cette descente des saints? Tout ce que je peux dire, c'est

-que plusieurs se battaient,

-que certains étaient en fuite et

-que d'autres se cachaient. Tous semblaient épouvantés.

 

Ces jours-ci, Jésus se montre rarement. Ses visites sont comme l'éclair:

alors que j'espère pouvoir le contempler longuement, il disparaît rapidement.

Si, parfois, Il reste un moment, c'est presque toujours en silence.

Et s'Il parle un peu, dès qu'Il est parti, Il semble reprendre sa parole et sa lumière.

De sorte

-que je ne me souviens plus de ce qu'Il a dit et

-que mon esprit reste aussi confus qu'auparavant. Quelle misère!

Mon doux Jésus, aie pitié de ma misère et sois miséricordieux!

 

Sans vouloir m'étendre sur mes activités quotidiennes, je vais maintenant rapporter quelques paroles qu'Il m'a adressées au cours des derniers jours.

 

Je me souviens qu'à un moment où je me lamentais parce qu'Il m'avait abandonnée,

Il appela à lui de nombreux anges et saints et leur dit:

«Écoutez ce qu'elle dit: elle dit que Je l'ai abandonnée.

Expliquez-lui un peu: est-il possible que J'abandonne ceux et celles qui m'aiment?

Elle m'a aimé, comment puis-je donc l'abandonner?» Les saints étaient d'accord avec le Seigneur et j'en restai profondément humiliée et plus confuse qu'auparavant.

 

À une autre occasion, après lui avoir dit: «À la fin, tu vas m'abandonner complètement», Jésus m'a répondu:

«Fille, je ne peux t'abandonner.

Comme preuve de cela, Jai déversé mes souffrances en toi.»

 

Ensuite, alors que j'entretenais la pensée suivante:

«Pourquoi, Seigneur, as-tu permis la venue du confesseur? Tout aurait pu se passer entre toi et Moi»,

je me trouvai à l'instant même hors de mon corps, étendue sur une croix. Mais il n'y avait personne pour m'y clouer.

J'ai commencé à prier le Seigneur de venir me crucifier.

 

Il est venu et Il m'a dit:

«Vois-tu comme il est nécessaire qu'un prêtre soit au centre de mes œuvres? Il est simplement une aide pour compléter ta crucifixion.

En effet, on ne peut se crucifier soi-même, on a besoin d'un autre.»

 

Les choses se passent presque toujours de la même façon.

Cette fois, il m'a semblé que Jésus-Hostie était là dans mon cœur, m'inondant de nombreux rayons provenant de la sainte hostie.

 

Plusieurs fils sortant de mon cœur s'entrelaçaient avec les rayons émanant de l'hostie. J'avais l'impression

-que, par son amour, Jésus m'attirait à lui et

-que, par ces fils, mon cœur l'attirait et le liait entièrement à moi.

 

Ce matin, mon adorable Jésus s'est montré portant à son cou une croix en or toute brillante qu'il regardait avec grande satisfaction.

Soudain, le confesseur surgit et Jésus lui dit:

«Les souffrances de ces derniers jours ont augmenté la splendeur de ma croix, à tel point que c'est pour moi un délice de la regarder.»

 

Ensuite, se tournant vers moi, Il me dit:

 

«La croix donne à l'âme une telle splendeur qu'elle en devient toute transparente.

 

De même qu'on peut donner toutes les couleurs à un objet transparent, la croix, par sa lumière,

donne à l'âme des facettes aussi variées que splendides. D'autre part, sur un objet transparent,

on peut facilement détecter les poussières, les moindres taches et même les ombres.

 

Il en va ainsi avec la croix:

Puisqu'elle rend l'âme transparente, elle lui permet de repérer

-ses plus petits défauts et

-ses moindres imperfections,

à tel point qu'aucune main de maître ne peut faire mieux que la croix

-pour transformer l'âme en une demeure digne du Dieu du ciel.»

 

Qui pourrait dire

-tout ce que j'ai compris au sujet de la croix et

-à quel point l'âme qui la possède me paraît enviable!

Ensuite, Il m'a transportée hors de mon corps

Je me suis trouvée au sommet d'un très haut escalier sous lequel il y avait un précipice.

Les marches de cet escalier étaient mobiles et tellement étroites qu'on pouvait à peine y poser la pointe des pieds.

 

Le plus terrifiant était

le précipice lui-même et

le fait que l'escalier ne possédait ni rampe ni appui.

Si quelqu'un tentait de s'agripper aux marches, celles-ci s'arrachaient. En voyant que la plupart des gens tombaient, j'étais glacée jusqu'aux os. Cependant, il fallait absolument escalader ces marches.

Je me suis donc engagée dans l'escalier, mais après deux ou trois marches,

-voyant combien je risquais de tomber dans l'abîme, j'ai supplié Jésus de venir à mon secours.

 

Sans que je sache trop comment, Il s'est trouvé près de moi et Il m'a dit:

 

«Ma fille,

-ce que tu viens de voir,

c'est le chemin que tout homme doit parcourir sur cette terre.

 

Les marches mobiles sur lesquelles on ne peut même pas s'appuyer

sont les choses de la terre.

Si un homme tente de s'appuyer sur ces choses,

au lieu de l'aider, elles le poussent à tomber en enfer.

 

Le moyen le plus sûr consiste à grimper et à voler presque,

-sans toucher le sol,

-sans regarder les autres et

-en gardant les yeux fixés sur Moi, afin de recevoir Aide et Force.

Ainsi, on peut facilement éviter le précipice.»

 

Ce matin, mon adorable Jésus est venu

-sous une apparence aussi magnifique que mystérieuse.

Il portait à son cou une chaîne recouvrant entièrement sa poitrine.

À une des extrémités de cette chaîne, pendait une espèce d'arc et,

à l'autre, un genre de carquois rempli de pierres précieuses et de joyaux. Dans sa main, Il tenait une lance.

 

Il me dit:

«La vie humaine est un jeu:

-certains jouent pour le plaisir,

-d'autres pour l'argent,

-d'autres jouent leur propre vie, etc.

 

Moi aussi je m'amuse à jouer avec les âmes. Quels sont donc les tours que Je leur joue? Ce sont les croix que Je leur envoie.

 

Si elles les acceptent avec résignation et m'en remercient, - Je m'amuse et joue avec elles, -me délectant immensément,

-recevant beaucoup d'honneur et de gloire,

et les amenant à faire les plus grands progrès.»

 

Pendant qu'Il parlait, il me toucha avec la lance.

Toutes les pierres précieuses qui garnissaient l'arc et le carquois

-se détachèrent et

-se transformèrent en des croix et des flèches pour blesser les créatures.

 

Quelques créatures, mais très peu,

-se réjouirent,

-embrassèrent ces croix et ces flèches et

-engagèrent le jeu avec Jésus.

 

D'autres, au contraire, attrapèrent ces objets et les lancèrent à la face de Jésus.

Oh! Comme il en était affligé! Quelle peine pour ces âmes!

 

Jésus ajouta:

«Voilà la soif pour laquelle J'ai crié sur la croix.

-N'ayant pu l'étancher entièrement à ce moment-là,

Je me délecte en continuant de l'étancher dans les âmes de mes bien-aimés qui souffrent.

Ainsi, quand tu souffres, tu soulages ma soif.»

 

Comme Il est revenu plusieurs autres fois,

je l'ai supplié de libérer mon confesseur souffrant.

 

Il me dit:

«Ma fille, ne sais-tu pas que la plus belle marque de noblesse

que je puisse imprimer dans une âme, c'est la croix?»

 

Ce matin, suivant son habitude, Jésus m'a transportée hors de mon corps. Nous avons rencontré une foule de gens dont la plupart s'acharnaient à vouloir juger la conduite des autres sans regarder la leur.

 

Mon bien-aimé Jésus me dit:

«La façon la plus sûre d'agir avec droiture envers son prochain, c'est de ne pas regarder ce qu'il fait.

Parce que regarder, penser et juger, c'est la même chose.

 

Quand on regarde son prochain,

on fraude sa propre âme:

on n'est pas honnête avec soi-même, ni avec son prochain, ni avec Dieu.»

 

Ensuite, je lui ai dit:

«Mon unique Bien, il y a longtemps que tu ne m'as pas embrassée.» Alors nous nous sommes embrassés.

 

Puis, comme s'il voulait me réprimander, Il ajouta:

«Ma fille, ce que Je te recommande,

-c'est de chérir mes Paroles, car elles sont éternelles et pures comme Moi;

-en les gravant dans ton cœur et

-en les faisant fructifier,

tu travailles à ta sanctification.

 

En récompense, tu reçois la splendeur éternelle.

Si tu agis autrement, ton âme s'étiole et tu es en dette avec Moi.»

 

Jésus est revenu ce matin, mais en silence.

Néanmoins, j'étais très heureuse car, tant que j'avais mon Trésor Jésus avec moi, j'étais parfaitement satisfaite.

Dès que je l'ai aperçu, j'ai compris plusieurs choses au sujet

-de sa beauté,

-de sa bonté et

-de ses autres qualités.

 

Cependant, comme tout s'est passé dans mon esprit et par communication

intellectuelle, ma bouche ne peut rien exprimer sur ces choses. Je garde donc le silence.

 

Ce matin, mon très gentil Jésus m'a transportée hors de mon corps et m'a fait voir la corruption dans laquelle gît l'humanité.

C'était horrifiant!

Alors que j'étais au milieu des gens, Jésus, au bord des larmes, me dit:

 

«Ô homme, comme tu t'es défiguré et avili!

Je t'ai créé afin que tu sois mon temple vivant, mais tu es devenu la demeure du diable.

 

Regarde, même les plantes, recouvertes de feuilles, avec leurs fleurs et leurs fruits, t'enseignent le respect et la modestie que tu dois avoir pour ton corps.

 

Mais, en perdant toute modestie et toute réserve naturelle, tu es devenu pire que les animaux,

-à tel point que Je ne peux te comparer à rien d'autre.

 

Tu étais mon image, mais Je ne te reconnais plus.

Je suis tellement horrifié par tes impuretés qu'un seul regard vers toi me donne la nausée et m'oblige à m'éloigner.»

 

Pendant qu'Il parlait, j'étais torturée par la douleur de voir mon Bien-Aimé si triste.

Je lui ai dit:

«Seigneur, c'est vrai que tu ne peux plus trouver rien de bon en l'homme et qu'il est devenu tellement aveugle qu'il ne peut même plus respecter les lois de la nature.

Si donc tu ne regardes que l'homme, tu voudras lui envoyer des châtiments.

C'est pourquoi je te prie de poser ton regard sur ta miséricorde et ainsi, tout sera arrangé.»

 

Jésus me dit:

«Fille, soulage-moi un peu de mes souffrances.»

 

En disant cela, il retira la couronne d'épines qui était enfoncée sur son adorable tête et il l'enfonça sur la mienne. J'éprouvai de très vives douleurs, mais j'étais contente de voir que Jésus était soulagé.

 

Ensuite, il dit:

«Fille, j'aime beaucoup les âmes pures; autant je suis obligé de fuir les âmes

impures, autant je suis attiré par les âmes pures comme par un aimant, et je viens habiter en elles.

 

À ces âmes, je prête volontiers ma bouche

-afin qu'elles parlent avec ma langue et,

-afin qu’elles n'aient aucun effort à faire pour convertir les âmes.

 

Je me délecte

-non seulement à perpétuer ma Passion en ces âmes -

-et ainsi à continuer en elles la Rédemption -,

mais je prends aussi plaisir à faire s'épanouir mes propres vertus en elles.»

 

Ce matin, mon adorable Jésus s'est montré

tout affligé et presqu'en colère contre les hommes, menaçant

-de leur envoyer les châtiments habituels et

-de faire mourir subitement les gens par les éclairs, la grêle et le feu. Je l'ai supplié avec insistance de s'apaiser et Il m'a dit:

«Les iniquités qui montent de la terre au ciel sont si nombreuses que

-si les prières et les souffrances des âmes victimes cessaient pour un quart d'heure,

Je ferais sortir le feu des entrailles de la terre et J'en inonderais la population.»

 

Il ajouta:

«Regarde toutes les grâces que Je devais déverser sur les créatures. Comme elles n'y correspondent pas, Je suis forcé de les retenir.

Pire encore, elles m'obligent à changer ces grâces en châtiments.

 

Sois attentive, ô ma fille,

-afin de bien correspondre aux multiples grâces que Je déverse en toi.

 

Car la correspondance à mes grâces est la porte

qui me laisse entrer dans un cœur pour y faire ma demeure.

 

Cette correspondance est comme cet accueil chaleureux et affable que l'on donne quand quelqu'un vient nous visiter,

-de telle sorte qu'attiré par ces politesses,

le visiteur se sent obligé de revenir et se sent même incapable de partir.

Tout est dans l'accueil à mon égard

Suivant la façon dont les âmes m'accueillent et me traitent sur la terre,

-Je les accueillerai et

-Je les traiterai au ciel.

 

En leur ouvrant toutes grandes les portes du ciel,

-J'inviterai toute la cour céleste à venir les accueillir et

-Je les ferai asseoir sur les trônes les plus sublimes.

Pour les âmes qui n'auront pas correspondu à mes grâces, ce sera le contraire.»

 

Ce matin, mon aimable Jésus ne venait pas.

Après une très longue attente, il est enfin arrivé. J

e me sentais si confuse et anéantie que je ne pouvais rien lui dire.

 

Il me dit:

«Plus tu t'anéantiras et apprendras à reconnaître ton néant,

plus mon Humanité te communiquera ses vertus et t'inondera de sa lumière.»

 

Je lui répondis:

«Seigneur, je suis tellement méchante et laide que j'ai horreur de moi. Que suis-je à tes yeux?»

 

Jésus reprit:

«Si tu es laide, Je peux te rendre belle.»

En disant ces mots, une lumière émanant de lui se dirigea vers mon âme et j'eus l'impression qu'Il me transmettait sa beauté.

 

Puis, tout en m'embrassant, Il me dit:

«Comme tu es belle, belle de ma propre beauté.

Voilà pourquoi Je suis attiré vers toi et porté à t'aimer

 

Ces paroles me laissèrent plus confuse que jamais! Que tout soit pour sa gloire!

 

Il continuait à se montrer brièvement et presqu'en colère contre les hommes. Mes supplications pour qu'Il déverse en moi son amertume ne l'ébranlaient pas.

Sans prêter attention à mes propos, Il me dit:

 

«La résignation

-absorbe tout ce qu'il y a de dégoûtant dans l'homme et

-le rend acceptable.

Elle greffe dans l'âme mes propres vertus.

 

Une âme résignée est toujours en paix et Je trouve en elle mon repos. »

 

Ce matin, quand mon doux Jésus est venu,

Il m'a transportée hors de mon corps et Il a ensuite disparu.

 

Étant seule, j'ai vu deux candélabres de feu qui descendaient du ciel pour ensuite se fractionner

-en de nombreux éclairs et

-en une pluie de grêle s'abattant sur la terre,

occasionnant de grands tourments pour les plantes et les hommes.

 

L'horreur et la véhémence de l'orage étaient telles que les gens ne pouvaient

-ni prier

-ni retourner à leurs domiciles. Comment dire la peur que j'éprouvais?

Je me suis mise à prier afin d'apaiser le courroux du Seigneur.

 

Quand Il est revenu, j'ai remarqué qu'il tenait en main une barre de fer au bout de laquelle il y avait une boule de feu.

Il me dit:

«J'ai longtemps retenu ma Justice

C'est avec raison qu'elle veut sévir sur les créatures qui ont osé détruire toute justice.

 

Oh! Oui! Je ne trouve aucune justice en l'homme!

Il s'est totalement contrefait par ses paroles et ses actes.

Tout en lui n'est que fraude et injustice dont son cœur est à ce point envahi qu'il n'est plus qu'un fatras de vices.

Pauvres hommes, comme vous vous êtes avilis!»

 

Tout en parlant, Il se mit à faire tourner la barre dans sa main, comme s'il allait blesser quelqu'un.

 

Je lui dis: «Seigneur, que fais-tu?»

Il répondit: «Ne crains pas; tu vois cette boule de feu? Elle va incendier la terre

Mais elle ne frappera que les méchants; les bons seront épargnés.»

Je repris: «Ah! Seigneur! Qui est bon? Nous sommes tous méchants. Je t'en supplie, tourne ton regard, non pas vers nous,

mais vers ton infinie miséricorde. Ainsi, tu seras apaisé.»

 

Jésus poursuivit:

«La Justice a pour fille la Vérité.

Je suis l'éternelle vérité et Je ne peux induire en erreur. Ainsi l'âme juste fait briller la Vérité dans tous ses actes.

 

Puisqu'elle possède la Lumière de la Vérité, si quelqu'un tente de la tromper, elle débusque immédiatement la tromperie.

 

Et, avec cette Lumière, elle ne trompe ni son voisin, ni elle-même et ne peut être trompée. La Justice et la Vérité ont pour fruit la Simplicité, qui est une autre de mes qualités.

 

Je suis tellement simple que je peux pénétrer partout et que rien ne peut m'arrêter.

Je pénètre le ciel et les abîmes, le bien et le mal.

Même en pénétrant le mal, mon être ne peux se salir ni recevoir le moindre ombrage.

 

Il en est de même pour l'âme qui, par la Justice et la Vérité, possède le magnifique fruit de la Simplicité.

 

Cette âme

-pénètre le ciel,

-pénètre les cœurs pour les conduire à moi et

-pénètre tout ce qui est bon.

 

Quand elle se trouve parmi les pécheurs et qu'elle voit le mal qu'ils font, elle n'en est pas salie.

Car, par sa simplicité, elle écarte promptement le mal.

La simplicité est si belle que mon Cœur est profondément touché par un seul regard d'une âme simple.

 

Cette âme fait l'admiration des anges et des hommes.»

 

Ce matin, après une courte attente, mon adorable Jésus est venu et Il m'a dit:

«Ma fille, ce matin,

Je veux te rendre tout à fait conforme à Moi. Je veux

-que tu penses avec mes pensées,

-que tu regardes avec mes yeux,

-que tu écoutes avec mes oreilles,

-que tu parles avec ma langue,

-que tu agisses avec mes mains,

-que tu marches avec mes pieds et

-que tu aimes avec mon Cœur.»

 

Ensuite, Jésus a uni ses attributs (ceux mentionnés ci-haut) aux miens . Et j'ai réalisé qu'Il était aussi en train de me donner sa propre forme.

 

De plus, Il m'a donné la grâce de m'en servir comme il le fait lui-même.

 

Puis Il a dit:

«Je déverse de grandes grâces en toi. Garde-les bien!»

 

Je répondis:

«Étant remplie de tant de misères, j'ai bien peur, ô mon bien-aimé Jésus, de faire un mauvais usage de tes grâces.

Ce que je crains le plus, c'est ma langue qui,

trop souvent, me fait manquer à la charité envers mon prochain.»

 

Jésus poursuivit:

«N'aie pas peur, Je vais t'enseigner la manière de parler à ton prochain.

 

Premièrement, lorsqu'on te raconte quelque chose sur ton prochain, interroge-toi et vois si tu n'es pas toi-même coupable de ce défaut.

Car, dans ce cas, vouloir corriger ton prochain serait le scandaliser et m'indigner Moi-même.

 

Deuxièmement,

si tu n'as pas ce défaut, lève-toi et essaie de parler comme J'aurais parlé.

 

De cette façon, tu parleras avec ma propre langue . Et, ainsi, tu ne manqueras pas à la charité.

 

Au contraire, par tes paroles,

tu feras du bien à ton prochain et à toi-même et

tu me rendras honneur et gloire.»

 

Il s'est encore manifesté ce matin, mais brièvement, en menaçant encore d'envoyer des châtiments.

Alors que je m'employais à l'apaiser, Il s'est éloigné aussi vite que l'éclair.

 

La dernière fois qu'Il est venu, Il s'est montré crucifié.

Je me suis placée près de lui pour baiser ses plaies très saintes,

-faisant des actes d'adoration.

Soudain, au lieu de voir Jésus, c'est ma propre forme que j'ai aperçue.

 

J'étais très surprise et j'ai dit:

«Seigneur, qu'est-ce qui se passe? Suis-je en train de m'adorer moi-même? Je ne peux pas faire ça!»

 

Alors Il est revenu à sa propre forme et m'a dit:

«Ne sois pas surprise si J'ai emprunté ta forme. Puisque Je souffre continuellement en toi,

qu'y a-t-il d'étonnant que J'aie emprunté ta physionomie?

 

D'ailleurs, si Je te fais souffrir, n'est-ce pas pour faire de toi une image de Moi?»

 

Je demeurai toute confondue et Jésus disparut.

Que tout concoure à sa gloire et que son saint nom soit béni à jamais!

 

Ce matin, mon très doux Jésus avait le cœur en fête. Il tenait en mains un bouquet des plus belles fleurs. Se blottissant dans mon cœur,

-tantôt Il s'entourait la tête de ces fleurs,

-tantôt Il les tenait dans ses mains, le cœur dans la joie et l'allégresse.

 

Il célébrait comme s'il avait obtenu une grande victoire. Se tournant vers moi, Il me dit:

«Ma bien-aimée, ce matin, Je suis venu mettre les vertus en ordre dans ton cœur.

Les autres vertus peuvent demeurer séparées les unes des autres.

Mais la charité lie et ordonne toutes les autres.

Voici ce que Je veux faire en toi concernant la charité.»

 

Je lui dis :

«Mon seul et unique Bien, comment pourrais-tu faire cela, étant donné que je suis si méchante et pleine de défauts?

Si la charité engendre l'ordre,

ces défauts et ces péchés ne sont-ils pas la cause du désordre qui souille mon âme?»

 

Jésus reprit:

 

«Je vais tout purifier et la charité va tout remettre en ordre.

D'ailleurs, quand Je laisse une âme participer aux souffrances de ma Passion, il ne peut y avoir de péchés graves;

-tout au plus quelques fautes vénielles involontaires.

Mais, étant de feu, mon amour consume toute imperfection.»

 

Alors, de son Cœur, Jésus fit couler un ruisseau de miel dans mon cœur. Avec ce miel, Il purifia tout mon intérieur.

Ainsi, tout en moi fut remis en ordre, unifié et marqué du sceau de la charité.

 

Ensuite, j'ai senti

-que je quittais mon corps et

-que je pénétrais dans la voûte des cieux en compagnie de mon aimable Jésus.

 

C'était grande fête partout: au ciel, sur la terre et au purgatoire. Tous étaient inondés d'une joie et d'une jubilation nouvelles.

Plusieurs âmes sortaient du purgatoire et montaient au ciel comme des éclairs,

afin d'assister à la fête de notre Reine Mère.

 

Moi aussi, je me suis faufilée dans cette foule immense

composée d'anges, de saints et d'âmes du purgatoire fraîchement arrivées.

 

Ce ciel était tellement immense que, en comparaison,

les cieux que nous voyons sur la terre n'ont l'air que d'un petit trou. Regardant tout autour, je ne vis qu'un ardent soleil répandant des rayons fulgurants

qui me pénétraient et me rendaient transparente comme le cristal.

 

Ainsi, mes petites taches apparurent clairement

de même que la distance infinie entre le Créateur et sa créature.

 

Chaque rayon de ce soleil avait un accent particulier:

-les uns brillaient de la sainteté de Dieu,

-d'autres de sa pureté,

-d'autres de sa puissance,

-d'autres de sa sagesse,

et ainsi de suite pour les autres vertus et attributs de Dieu.

 

Devant ce spectacle, mon âme touchait son néant, ses misères et sa pauvreté;

Elle se sentait anéantie et tombait face contre terre devant le Soleil éternel que nul ne peut voir face à face.

La Très Sainte Vierge, quant à elle, semblait totalement absorbée en Dieu. Pour pouvoir participer à la fête de cette Reine Mère,

il nous fallait regarder à partir de l'intérieur du soleil.

On ne pouvait rien voir à partir d'autres points d'observation.

 

Pendant que j'étais tout anéantie devant le divin Soleil,

Bébé Jésus, que la Reine Mère tenait dans ses bras, me dit:

«Notre Maman est dans le ciel.

Je te donne la tâche d'agir comme ma maman sur la terre.

 

Ma vie est continuellement objet

-de mépris, de douleurs et d'abandon de la part des hommes.

Durant son séjour sur la terre, ma Mère était ma fidèle compagne dans toutes mes souffrances. Elle a toujours voulu me soulager en tout, dans la mesure de ses forces.

 

Ainsi toi aussi, en imitant ma Mère, tu me tiendras fidèlement compagnie dans toutes mes souffrances en souffrant à ma place autant que possible.

Et quand tu ne le pourras pas, tu essaieras au moins de me réconforter. Sache, cependant, que je te veux tout à moi.

Je serai jaloux de ta moindre respiration si elle ne m'est pas dédiée.

Quand Je verrai que tu ne seras pas totalement concentrée à me plaire, Je ne te laisserai aucun repos.»

 

Par la suite, j'ai commencé à agir comme sa maman.

Oh! Quelle attention il me fallait exercer pour lui être agréable!

 

Afin de lui plaire, je ne pouvais même pas jeter un regard ailleurs.

Tantôt il voulait dormir, tantôt il désirait boire, tantôt il voulait être caressé. Je devais toujours être prête à exaucer tous ses désirs.

 

Il m'a dit:

«Maman, j'ai mal à la tête. Oh! Je t'en prie, soulage-moi!»

 

Aussitôt, j'examinai sa tête et, y trouvant quelques épines,

je les lui enlevai et le fit reposer en soutenant sa tête de mes bras.

 

Pendant qu'Il se reposait, il se dressa subitement en disant:

«Je ressens un poids et une telle souffrance dans mon Cœur que Je me sens mourir. Essaie de voir ce qu'il y a.»

 

En scrutant l'intérieur de son Cœur, je trouvai tous les instruments de sa Passion.

Je les retirai un à un et les plaçai dans mon propre cœur. Ensuite, voyant qu'Il était soulagé,

je commençai à le caresser et à l'embrasser en lui disant:

 

«Mon seul et unique Trésor,

-tu ne m'as même pas laissée assister à la fête de notre Reine Mère

-ni entendre les premiers cantiques que les anges et les saints ont chantés pour elle ! »

 

Il me répondit:

«Le premier cantique qu'ils ont chanté fut le "Je te salue, Marie" vu que, par cette prière, on lui adresse

-les plus belles louanges,

-les plus grands honneurs

et que, en l'entendant, la joie qu'elle ressentit en devenant Mère de Dieu se renouvelle.

 

Si tu veux, nous allons le réciter ensemble en son honneur.

Quand tu viendras au paradis, Je te ferai revivre la joie que tu aurais goûtée si tu avais été de la fête avec les anges et les saints dans le ciel.»

 

Nous avons donc récité ensemble la première partie du "Je te salue, Marie."

Oh! Comme ce fut doux et émouvant de saluer notre très sainte Maman en compagnie de son Fils bien-aimé!

 

Chaque mot que Jésus prononçait était porteur d'une immense Lumière par laquelle j'ai compris bien des choses au sujet de la Très Sainte Vierge.

 

Mais, comment raconter toutes ces choses compte tenu de mon inaptitude? Je les passe donc sous silence.

 

Jésus désire encore que j'agisse comme sa mère.

Il s'est manifesté à moi sous la forme du plus gracieux petit bébé en train de

pleurer.

Afin d'apaiser ses pleurs, je me suis mise à chanter en le tenant dans mes bras.

Quand je chantais, Il cessait de pleurer.

Mais, dès que j'arrêtais, il se remettait à pleurer.

 

Je préfère garder le silence concernant ce que je chantais,

-d'abord parce que je ne me souviens pas très bien, étant alors hors de mon corps, et

-aussi parce que, de toute façon, on ne peut se souvenir de tout ce qui arrive.

 

Je préfère garder le silence aussi parce que je pense que mes paroles étaient sottes. Cependant, dame obéissance, souvent très impertinente, ne veut pas renoncer.

 

Je vais donc la contenter, même si ce que je vais écrire est farfelu. On dit que dame obéissance est aveugle.

Mais, quant à moi, je crois

-qu'elle voit tout puisqu'elle remarque la moindre petite chose et

-que, quand on ne fait pas ce qu'elle demande,

elle devient impertinente au point de ne plus nous laisser aucun repos.

 

Donc,

pour garder la paix avec elle, et

compte tenu de ce qu'elle est si bonne quand on lui obéit et

qu'on peut tout obtenir à travers elle,

je vais écrire ce dont je me souviens avoir chanté à Jésus:

 

Petit Bébé, tu es petit et fort, de toi j'attends tout réconfort.

Petit Bébé, gracieux et beau, même les étoiles sont éprises de toi. Petit Bébé, prends mon cœur, remplis-le de ton amour.

Petit Bébé, tendre petit, fais-moi petit bébé aussi.

Petit Bébé, tu es un paradis, je me délecte de ton sourire éternel!

 

Ce matin, après avoir communié, j'ai dit à mon aimable Jésus:

«Comment se fait-il que cette vertu d'obéissance soit

-si impertinente, et même

-parfois capricieuse?»

 

Il me répondit:

«Si cette noble dame est telle que tu le dis,

c'est parce qu'elle doit faire mourir tous les vices.

Puisqu'elle doit donner la mort, elle doit être forte et courageuse.

Pour arriver à ses fins, elle doit parfois user de caprices et d'impertinence.

 

Cela étant nécessaire pour ceux qui doivent tuer le corps, pourtant si fragile, cela est encore plus nécessaire quand il faut tuer les vices et les passions, lesquels peuvent revenir à la vie alors qu'on pensait les avoir tués.

 

«Oh! Oui! Il n'y a pas de vraie paix sans obéissance.

Si l'on croit jouir d'une certaine paix sans elle, c'est une fausse paix. La désobéissance s'accorde bien avec nos passions, mais jamais l'obéissance.

Quand on s'éloigne de l'obéissance, on s'éloigne de moi, le roi de cette noble vertu.

Et on court à sa perte.

 

L'obéissance tue la volonté propre et déverse dans l'âme les grâces divines par torrents. On peut dire que l'âme obéissante ne fait plus sa propre volonté mais celle de Dieu.

Peut-on connaître une vie plus merveilleuse et plus sainte que la vie dans la Volonté de Dieu?

Dans la pratique des autres vertus, même les plus sublimes, .

-l'amour de soi peut toujours se glisser

mais, dans la pratique de l'obéissance, jamais !.»

 

Ce matin, lorsque mon adorable Jésus est venu, je lui ai dit: «Mon bien-aimé Jésus, j'ai parfois l'impression que tout ce que j'écris est absurde.»

 

Il me répondit:

«Ma parole est non seulement Vérité, mais aussi Lumière.

Quand la lumière pénètre dans une chambre noire, que fait-elle?

 

Elle chasse les ténèbres et elle rend visibles les objets qui s'y trouvent, qu'ils soient laids ou beaux, ou

que la chambre soit en ordre ou en désordre.

 

D'après l'état de la chambre,

on peut alors deviner quelle genre de personne l'habite.

Dans cet exemple, la chambre représente l'âme humaine. Quand la lumière de la vérité y pénètre,

elle y chasse les ténèbres et on peut y distinguer

le vrai du faux,

le temporel de l'éternel.

 

En conséquence, l'âme peut

-éloigner d'elle les vices et

-mettre de l'ordre dans ses vertus.

 

Ma Lumière est sainte - c'est ma Divinité même.

Ainsi Elle ne peut que transmettre la sainteté et l'ordre à l'âme dans laquelle elle pénètre.

Celle-ci a l'impression que des lumières

-de patience,

-d'humilité,

-de charité, etc., émanent d'Elle.

Si ma Parole produit en toi de tels signes, pourquoi craindre?» Ensuite, Jésus pria le Père pour moi en disant:

«Père très saint, Je te prie pour cette âme.

Fais qu'elle accomplisse parfaitement notre très sainte Volonté en tout. Fais, ô adorable Père, que ses actions soient conformes aux miennes, sans aucune distinction, afin que Je puisse réaliser en elle mes desseins.»

 

Comment décrire la Force qui s'est infusée en moi à la suite de cette prière de Jésus?

 

Mon âme fut revêtue d'une telle Force que je me sentais capable d'endurer mille martyres pour accomplir la très sainte Volonté de Dieu, si elle me le demandait.

 

Que soit remercié à jamais le Seigneur, toujours si miséricordieux envers la pauvre pécheresse que je suis!

 

Après avoir passé deux jours à souffrir,

mon bienveillant Jésus s'est montré plein de douceur et d'affabilité.

 

Intérieurement, je me disais:

«Le Seigneur est bon avec moi, mais je ne trouve en moi rien qui puisse lui plaire.»

 

Jésus me dit: « Ma bien-aimée,

Tu n'éprouves aucune satisfaction si tu ne te trouves pas en ma Présence, occupée à me parler et à me plaire uniquement,

De même Je trouve mon plaisir et ma consolation

-à venir vers toi,

-à être avec toi et

-à parler avec toi.

 

Tu ne peux comprendre

-l'influence qu'une âme, dont l'unique but est de me plaire, peut avoir sur mon Cœur, et

-la force d'attraction qu'elle exerce sur Moi.

Je me sens tellement liée à cette âme que Je me sens obligé de faire ce qu'elle désire.»

 

J'ai compris qu'Il parlait ainsi parce que, ces derniers jours, quand je souffrais terriblement, je répétais sans cesse intérieurement:

 

«Mon Jésus, tout par amour pour toi!

Que ces souffrances soient autant d'actes de louanges et d'hommages pour toi!

Qu'elles soient autant de voix qui te glorifient et de preuves de mon amour pour toi!»

 

Plein d'amabilité et de majesté, mon cher Jésus continue de venir.

Il me dit:

«La pureté de mes regards brille dans tous tes actes qui sont ainsi transformés en splendeurs qui me consolent des choses immondes que Je vois chez les créatures.»

À ces mots, je devins toute confuse et je n'osai rien dire. Voulant m'égayer, Jésus me dit ensuite:

«Dis-moi, que désires-tu?»

Je lui répondis: «Quand tu es là, comment pourrais-je désirer autre chose?» Il me redemanda plusieurs fois de lui dire ce que je désirais.

En le regardant, je vis la beauté de ses vertus et je lui dis:

«Mon très doux Jésus, donne-moi tes vertus.»

 

Ouvrant son Cœur, il en fit sortir des rayons correspondant à ses diverses vertus qui, pénétrant dans mon cœur, affermirent mes propres vertus.

 

Il me dit: «Que désires-tu encore?»

Me souvenant qu'au cours des derniers jours,

-une douleur spéciale empêchait mes sens de se dissoudre en Dieu, je lui répondis:

«Mon bienveillant Jésus, fais que la douleur ne m'empêche pas de me perdre en toi.»

 

En posant sa main sur cette partie douloureuse de mon corps, Il diminua la violence des spasmes afin que je puisse mieux me recueillir et me perdre en lui.»

 

Ce matin, en apercevant mon doux Jésus,

j'ai eu peur que ce ne soit pas lui mais le diable voulant me tromper. Voyant ma peur, Il me dit: «

 

Quand c'est Moi qui visite l'âme,

-toutes ses puissances intérieures sont anéanties et

elle reconnaît son néant.

 

Voyant l'âme ainsi anéantie,

mon amour se transforme en de nombreux ruisseaux venant la fortifier dans le bien.

 

Quand c'est le diable, c'est tout le contraire qui se produit

 

Ce matin, mon bien-aimé Jésus me transporta hors de mon corps.

Il me fit voir la décadence de la foi chez les hommes ainsi que des préparatifs de guerre.

 

Je lui dis:

«Ô Seigneur, l'état du monde sur le plan religieux est désolant à fendre l'âme. Il me semble que la religion, qui ennoblit l'homme et le fait tendre vers un but éternel,

n'est plus reconnue.

Le plus triste, c'est que la religion est ignorée par ceux-là mêmes qui se disent religieux et qui devraient donner leur vie pour la défendre et la raviver.»

 

D'un air affligé, Jésus me dit:

«Ma fille,

la raison pour laquelle les hommes vivent comme des bêtes,

c'est qu'ils ont perdu leur sens religieux.

 

Des temps encore plus tristes viennent pour eux

à cause de l'aveuglement profond dans lequel ils se sont plongés. Mon Cœur souffre de les voir ainsi.

 

Le sang qui sera versé par toutes sortes de personnes, séculiers et religieux,

-ravivera cette sainte religion et

-lavera le reste de l'humanité.

n les civilisant à nouveau, la religion retrouvée leur fera retrouver leur noblesse.

 

C'est donc nécessaire

-que le sang soit versé et

-que les églises elles-mêmes soient presque toutes détruites,

afin qu'elle puissent être restaurées et retrouver leur prestige et leur splendeur première.»

 

Je passe sous silence

les cruels tourments que les hommes devront subir dans les temps à venir. Parce que je ne m'en souviens pas très bien .

Et parce que je n'en vois pas très clairement le déroulement.

 

Si le Seigneur veut que j'en parle, Il me donnera plus de lumière et je pourrai alors écrire davantage là-dessus. Pour l'instant, je m'arrête ici.

 

Après que le confesseur m'eut demandé au nom de l'obéissance de dire à Jésus,

quand Il viendrait:

«Je ne peux pas te parler, éloigne-toi»,

j'ai cru que c'était une farce et non une directive véritable.

 

Alors, quand Jésus vint, oubliant presque l'ordre reçu, je lui ai dit:

«Mon bon Jésus, vois ce que le père veut faire.»

 

Jésus me répondit: «L'abnégation, ma fille.»

Je repris: «Mais, Seigneur, il s'agit d'une chose sérieuse. Cela concerne le rejet de toi; comment puis-je faire cela

 

Pour la seconde fois, Jésus dit: «L'abnégation

Je poursuivis: «Mais, Seigneur, que dis-tu? Crois-tu vraiment que je puisse vivre sans toi?»

 

Pour la troisième fois, Jésus me dit: «Ma fille, l'abnégation.» Ensuite, Il disparut.

Qui pourrait dire ce que j'ai ressenti en voyant que Jésus voulait

-que je sois disposée à obéir sur ce point!

 

En arrivant, le confesseur m'a demandé si je lui avais obéi.

Après lui avoir dit comment tout s'était passé, il a renouvelé sa consigne, à savoir que,

pour aucune considération,

je ne devais parler à Jésus, mon seul et unique Soutien,

et que je devais le repousser s'il se présentait.

Ayant donc compris que ce qu'il me demandait était réellement au nom de l'obéissance,

je me suis dit intérieurement: «Fiat Voluntas Tua en cela aussi.» Oh! Comme cela m'a coûté! Quel cruel martyre!

C'était comme si un clou me transperçait le cœur de part en part.

 

Mon habitude d'appeler Jésus, mon seul Bien, de languir sans cesse après lui, fait partie de mon être autant que ma respiration et les battements de mon cœur.

 

Vouloir arrêter cela,

c'est comme vouloir empêcher quelqu'un de respirer ou de laisser battre son cœur. Comment peut-on vivre ainsi?

 

Cependant, l'obéissance doit prévaloir.

Ô mon Dieu, quelle douleur, quelle torture!

 

Comment peut-on empêcher un cœur de languir après l'être qui est toute sa vie?

Comment arrêter un cœur de battre?

De toute son énergie, ma volonté s'efforçait de retenir mon cœur. Mais quelle vigilance constante il lui fallait.

 

De temps à autre, ma volonté devenait fatiguée et découragée. Mon cœur se sauvait en appelant Jésus.

S'en apercevant, ma volonté s'efforçait davantage d'arrêter mon cœur. Mais elle ratait souvent son coup.

C'est pourquoi il m'a semblé que j'étais continuellement en état de désobéissance.

 

Oh! Quel contraste dans ma vie, quelle guerre sanglante, que d'agonies pour mon pauvre cœur!

Ma souffrance était telle que j'ai cru en mourir.

Si j'avais pu mourir, ç'aurait été un réconfort pour moi. Je vivais les affres de la mort sans mourir.

 

J’avais versé d'abondantes larmes tout le jour et toute la nuit. Et je me trouvais dans mon état habituel.

Mon bienveillant Jésus vint, et moi, obligée par l'obéissance, je lui dis:

«Seigneur, ne viens pas, car l'obéissance ne le permet pas.»

 

Avec compassion et voulant me fortifier,

Jésus fit sur moi un grand signe de croix de sa main créatrice et Il me quitta.

 

Comment décrire le purgatoire dans lequel je me trouvais?

Il ne m'était pas permis de m'élancer vers mon unique Bien, ni même de l' appeler ou de languir après lui!

Ah! Les bienheureuses âmes du purgatoire peuvent au moins l'appeler, s'élancer, crier leur détresse à leur Tout bien-aimé.

Il leur est seulement défendu de le posséder

Tandis que moi, je suis également privée de ces consolations. Je ne fis que pleurer la nuit entière.

 

Ma faible nature n'en pouvant plus, l'adorable Jésus vint. Comme il semblait vouloir me parler, je lui ai aussitôt dit:

«Ma chère Vie, je ne peux pas te parler.

Je t'en prie, ne viens pas, car l'obéissance ne le permet pas. Si tu veux faire connaître ta volonté, va le voir.»

 

Pendant que je parlais, j'aperçus le confesseur. S'approchant de lui, Jésus lui dit:

 

«Cela est impossible pour mes âmes.

Je les maintiens tellement immergées en Moi

-afin que nous ne formions qu'une seule substance

que ça devient impossible de nous distinguer l'un de l'autre!

 

C'est comme lorsque deux substances sont mélangées, elles se transfusent l'une dans l'autre

Si on veut ensuite les séparer, cela est impossible.

De même, c'est impossible de séparer mes âmes de Moi.» Ayant dit cela, Il disparut.

Je suis restée avec ma peine, encore plus grande qu'avant. Mon cœur battait si fort que j'ai senti craquer ma poitrine.

 

Après, je ne saurais expliquer comment, je me suis trouvée hors de mon corps.

Oubliant l'ordre reçu, je me suis promené à travers la voûte des cieux en pleurant, en criant et en cherchant mon doux Jésus.

Tout à coup, je l'aperçus se dirigeant vers moi et se jetant dans mes bras tout brûlant et langoureux. M'étant vite rappelé la consigne reçue, je lui ai dit:

«Seigneur, ne me tente pas ce matin. Ne sais-tu pas que l'obéissance ne veut pas?»

 

Il me répondit: «Le confesseur m'a envoyé; voilà pourquoi je suis venu.»

Je repris: «Ce n'est pas vrai! Serais-tu un démon venant pour me tromper et me faire manquer à l'obéissance?»

 

Il poursuivit: «Je ne suis pas un démon.»

Je dis : «Si tu n'es pas un démon, faisons ensemble le signe de la croix.»

 

Alors, tous deux, nous avons fait le signe de la croix.

Ensuite, j'ajoutai: «Si c'est vrai que le confesseur t'a envoyé, allons ensemble le voir afin qu'il puisse déterminer si tu es Jésus-Christ ou un démon

Alors seulement, je serai convaincue.

 

Nous sommes donc allés voir le confesseur.

Comme Jésus était un enfant, je le déposai dans ses bras en disant:

«Mon père, discernez vous-même: est-ce là mon doux Jésus, ou bien un démon?»

 

Pendant que l'Enfant était dans les bras du père, je lui ai dit:

«Si tu es réellement Jésus, baise la main du confesseur.»

 

J'ai pensé que

-si c'était le Seigneur, il s'abaisserait à baiser la main du confesseur, et que

-si c'était le démon, il refuserait.

 

Jésus baisa non pas la main de l'homme, mais celle du prêtre revêtu d'autorité.

 

Ensuite, le confesseur m'a semblé discuter avec Lui pour voir s'il était bien Jésus.

Voyant que c'était le cas, il me le remit.

 

Malgré cela, mon pauvre cœur ne pouvait savourer les caresses de mon bien- aimé Jésus. Parce que

-je me sentais encore lié par l'obéissance et,

-ainsi, je ne voulais pas l'ouvrir ni même prononcer un seul mot d'amour.

 

Ô sainte obéissance, comme tu es puissante!

 

En ces jours de martyre, je te vois comme la plus puissante guerrière,

-armée de la tête aux pieds, avec des sabres, des dards et des flèches, et

-munie de tous les instruments pour blesser.

 

Et lorsque tu t'aperçois que mon pauvre cœur fatigué et attristé a besoin

-de réconfort,

-de trouver sa Source rafraîchissante, sa Vie, le Centre qui l'attire comme un aimant,

-me regardant de tes mille yeux,

tu m'infliges de tous côtés des blessures cruelles.

Ah! Je t'en prie, aie pitié de moi et ne sois pas si cruelle ! Pendant que j'entretenais ces pensées,

j'entendis la voix de mon adorable Jésus me disant à l'oreille:

 

«L'obéissance était tout pour Moi et Je veux qu'elle soit tout pour toi. C'est l'obéissance qui m'a fait naître et c'est elle qui m'a fait mourir.

Les blessures que Je porte sur mon corps sont toutes des blessures et des marques

que l'obéissance m'a infligées.

Tu as raison de dire qu'elle est comme la plus puissante guerrière, armée de toutes sortes d'armes pour blesser.

 

En fait,

-elle ne m'a pas laissé une seule goutte de mon sang,

-elle a déchiré ma chair en pièces,

-elle a disloqué mes os pendant que mon pauvre Cœur, épuisé et sanglant, cherchait quelqu'un de compatissant pour le consoler.

 

Agissant comme le plus cruel des tyrans, l'obéissance ne fut satisfaite qu'après

-m'avoir sacrifié sur la croix et

-m'avoir vu rendre mon dernier souffle comme victime d'amour.

 

Et pourquoi cela?

Parce que le rôle de cette très puissante guerrière est de sacrifier les âmes.

 

Elle ne s'occupe qu'à faire la guerre féroce contre les âmes

-qui ne se sacrifient pas entièrement.

 

Ça lui est égal qu'une âme souffre ou pas, qu'elle vive ou meure.

Elle vise uniquement à gagner, ne s'occupant de rien d'autre. C'est pourquoi on la nomme "Victoire".

Car elle conduit à toutes les victoires.

Lorsque l'âme semble mourir, c'est alors que commence sa vraie vie. À quelles grandeurs l'obéissance ne m'a-t-elle pas conduit?

Par elle,

-J'ai vaincu la mort,

-J'ai écrasé l'enfer,

-J'ai libéré l'homme de ses chaînes,

-J'ai ouvert le ciel et, comme un roi victorieux,

-J'ai pris possession de mon Royaume, non seulement pour Moi, mais pour tous mes enfants ayant bénéficié de ma Rédemption.

 

Ah! Oui! C’est vrai qu'elle m'a coûté la vie.

Mais le mot "obéissance" résonne comme une douce musique à mon oreille. C'est pourquoi J'aime tellement les âmes obéissantes.»

 

Je reprends maintenant mon récit là où je l'avais laissé. Au bout d'un certain temps, le confesseur est venu.

Après lui avoir transmis les paroles dites plus haut, il a maintenu sa consigne, c'est-à-dire que je dois continuer à agir de la même façon avec Jésus.

 

Je lui ai dit: «Père, permettez-moi au moins de laisser mon cœur libre de dire à Jésus quand Il viendra: "Ne viens pas, car nous ne pouvons pas nous parler."»

 

Le confesseur m'a répondu:

«Fais ce que tu peux pour l'en empêcher. Si tu ne peux pas, laisse-le libre.»

 

Avec cette consigne un peu mitigée, mon cœur s'est remis à vivre. Mais cela ne l'a pas empêché d'être encore torturé de mille façons.

 

En fait, quand dame obéissance voyait

-que mon cœur cessait de battre pendant un certain temps en cherchant son Créateur -dans l'espérance de pouvoir se reposer en lui pour renouveler ses forces,

elle s'abattait sur moi et me blessait de toutes parts avec ses griffes.

 

La simple répétition du triste refrain: «Ne viens pas, car nous ne pouvons pas nous parler» était pour moi le plus cruel des martyres.

Alors que j'étais dans mon état habituel, mon doux Jésus est venu Et je lui ai dit le "triste refrain" en question.

 

Alors, sans plus, Il est parti.

Une autre fois, quand je lui ai dit: «Ne viens pas, car l'obéissance ne le permet pas»,

 

Il m'a dit:

«Ma fille,

que la lumière de ma Passion soit toujours présente à ton esprit.

Car, à la vue de mes très amères souffrances, les tiennes te paraîtront minimes.

 

De plus, en réfléchissant à la cause principale de mes souffrances, qui est le péché,

tes moindres imperfections te paraîtront graves.

 

Par contre, si tu ne fixes pas ton regard sur Moi, la moindre souffrance te deviendra un fardeau.

Et tu considéreras tes fautes graves comme sans importance.»

 

Ensuite, Il disparut.

Après quelque temps, le confesseur est venu et, quand je lui ai demandé si je devais continuer ainsi, il m'a dit:

«Non, tu peux lui dire tout ce que tu veux et le garder auprès de toi aussi longtemps que tu le désires.»

 

Cela m'a libérée en ce sens que je n'avais plus à lutter autant face à la puissante guerrière qu'est l'obéissance.

S'il avait poursuivi encore avec la même consigne,

il serait vite parvenu à me faire mourir physiquement.

 

En réalité, cela aurait été pour moi une grande victoire.

Car je me serais ainsi unie à mon Bien suprême pour de bon et non plus par intervalles comme auparavant.

Inutile de dire que j'en aurais grandement remercié dame obéissance.

Je lui aurais chanté le cantique de l'obéissance, c'est-à-dire le cantique des victoires. Ensuite, en riant, je me serais moquée de sa force !

 

Pendant que j'écrivais ces lignes,

un œil radieux et enchanteur m'est apparu et une voix m'a dit:

 

«Et Moi, Je me serais uni à toi et J'aurais ri avec toi Car ç'aurait également été ma victoire.»

 

Je répliquai: «Ô chère obéissance, après avoir ri ensemble,

je t'aurais laissée à la porte du paradis en te disant "adieu" et non pas "à la prochaine",

afin de ne plus jamais avoir affaire à toi.

De plus, j'aurais pris bien soin de ne pas te laisser entrer.»

 

Ce matin, j'étais tellement abattue et je me trouvais si méchante que j'avais peine à me supporter moi-même. Lorsque Jésus est arrivé, je lui ai parlé de mon misérable état.

 

Il m'a dit:

«Ma fille, ne te décourage pas. C'est ma façon habituelle d'agir:

amener l'âme à la perfection petit à petit et non pas d'un seul coup, de manière à ce qu'elle ait toujours conscience

-qu'il lui manque quelque chose et

-qu'elle ait à faire tous les efforts nécessaires pour obtenir ce qui lui manque. Ainsi, elle me plaît davantage et se sanctifie encore plus.

 

Et moi, attiré par ses actes,

Je me sens obligé de lui accorder de nouvelles faveurs célestes. De plus, un échange totalement divin s'établit entre l'âme et Moi.

 

«Si, à l'opposé, l'âme possédait en elle la plénitude de la perfection,

-c'est-à-dire toutes les vertus, elle n'aurait pas à faire d'efforts.

Et il lui manquerait l'amorce nécessaire

-pour que le feu s'allume entre le Créateur et sa créature.» Que le Seigneur soit à jamais béni!

 

Jésus vint comme à l'accoutumée, mais sous un aspect tout nouveau.

 

On aurait dit qu'un tronc d'arbre, comportant trois racines,

-sortait de son Cœur blessé et

-se penchait pour pénétrer dans le mien,

duquel ressortait de nombreuses branches chargées

-de fleurs, de fruits, de perles

-et de pierres précieuses qui brillaient comme les plus resplendissantes étoiles.

À l'ombre de cet arbre, mon aimable Jésus s'amusait follement. D'autant plus que plusieurs perles tombant de l'arbre formaient une magnifique parure pour sa très sainte Humanité.

 

Il me dit:

 

«Ma très chère fille, les trois racines du tronc d'arbre sont

-la Foi,

-l'Espérance et

-la Charité.

 

Le fait que ce tronc sort de mon Cœur pour pénétrer dans le tien signifie

-que tout le bien que possède une âme vient de Moi, et

-que les créatures ne possèdent rien d'autre que leur néant,

lequel me donne la liberté de pénétrer en elles pour faire ce que Je veux.

 

Cependant, il y a des âmes qui

-s'opposent à Moi et

-choisissent de faire leur propre volonté.

Pour elles, le tronc ne produit ni branches, ni fruits, ni rien de bon.

 

Les branches de cet arbre, avec ses fleurs, ses fruits, ses perles et ses pierres précieuses, sont les différentes vertus qu'une âme possède.

 

Qu'est-ce qui donne vie à un si bel arbre?

Évidemment, ce sont ses racines.

C'est donc dire que la Foi, l'Espérance et la Charité

-englobent tout et

-sont le fondement de l'arbre qui ne peut rien produire sans elles.»

 

J'ai compris que

-les fleurs représentent les vertus,

-les fruits, les souffrances, et que

-les perles et les pierres précieuses représentent les souffrances vécues par pur amour pour Dieu.

Voilà pourquoi ces objets forment une si magnifique parure pour Notre- Seigneur.

 

Assis à l'ombre de cet arbre, Jésus me regardait avec une tendresse toute paternelle

Puis, dans un élan d'amour irrésistible, Il me serra fortement contre lui en disant:

«Comme tu es belle!

Tu es ma colombe, ma demeure bien-aimée, mon temple vivant où je me plais d'habiter avec le Père et le Saint-Esprit.

Ta soif continuelle de Moi me console

des offenses continuelles que je reçois des créatures.

 

Sache que l'amour que j'ai pour toi est si grand que je dois partiellement le cacher

pour que tu ne perdes pas la raison et ne meures pas.

 

En effet, si Je te manifestais complètement mon amour,

-non seulement tu perdrais la raison,

-mais tu ne pourrais plus vivre.

 

Ta faible nature serait consumée par les flammes de cet amour.

 

Pendant qu'il parlait, je me sentais toute confuse et j'avais l'impression d'enfoncer dans l'abîme de mon néant parce que je me voyais remplie d'imperfections.

 

J'ai surtout noté mon ingratitude et ma froideur devant tant de grâces reçues du Seigneur.

 

Mais j'espère

-que tout pourra concourir à sa gloire et à son honneur et

-qu'Il voudra bien, dans un élan de son amour, vaincre ma dureté de cœur.

 

Ce matin, mon adorable Jésus est venu

Comme j'ai eu peur que ce soit le diable, je lui ai dit:

«Laisse-moi faire le signe de la croix sur ton front.» Après l'avoir fait, je me suis sentie rassurée.

Mon Jésus bien-aimé avait l'air fatigué et Il voulait se reposer en moi.

 

À la suite de mes souffrances des derniers jours, j'étais également fatiguée, surtout

-parce que ses visites se faisaient très rares et

-parce que je sentais le besoin de me reposer en lui, moi aussi.

 

Après un bref échange, Il me dit:

«La vie du cœur, c'est l'Amour.

Je suis comme un malade brûlant de fièvre qui cherche un soulagement contre le feu qui le dévore. Ma fièvre, c'est l'Amour.

Où donc puis-je trouver le soulagement approprié contre le feu qui me consume?

Je le trouve dans les souffrances et les labeurs de mes âmes bien-aimées qui les vivent uniquement par Amour pour Moi.

 

Très souvent, J'attends le bon moment pour qu'une âme se tourne vers Moi et me dise:

 

"Seigneur, c'est uniquement par amour pour Toi que j'accepte cette souffrance."

Ah! Oui! Ce sont là les meilleurs soulagements pour Moi. Ils me réjouissent et éteignent le feu qui me consume.»

 

Ensuite, Jésus s'est jeté dans mes bras, tout langoureux, pour se reposer. Pendant qu'Il se reposait, j'ai compris bien des choses au sujet des paroles qu'Il venait de me dire, surtout celles concernant les souffrances vécues par amour pour lui.

 

Oh! Quelle monnaie d'inestimable valeur!

Si tout le monde le savait, il y aurait concurrence entre nous pour souffrir davantage.

Mais je crois que nous sommes tous trop myopes pour reconnaître la valeur de cette monnaie.

 

Ce matin, j'étais un peu bouleversée, surtout à cause de la peur

-que ce ne soit pas Jésus mais un démon, et

-que mon état ne soit pas voulu par Dieu. Mon adorable Jésus est venu et Il m'a dit:

«Ma fille, je ne veux pas que tu perdes ton temps à penser à cela.

Tu te laisses distraire de Moi et ma nourriture provenant de toi vient à manquer.

 

Je veux que tu ne penses qu'à m'aimer et à demeurer totalement abandonnée à moi Car, ainsi, tu pourras m'offrir une nourriture qui m'est très agréable,

-non seulement de temps à autre comme présentement,

-mais continuellement.

 

Ne trouves-tu pas que c'est

-en m'abandonnant ta volonté,

-en m'aimant,

-en devenant une nourriture pour moi, ton Dieu, que tu trouveras ta plus grande satisfaction?»

Ensuite, Il me montra son Cœur contenant trois globes de lumière qui, par la suite, n'en formèrent qu'un.

 

Il poursuivit son exposé:

«Les globes de lumière que tu aperçois dans mon Cœur sont

-la Foi,

-l'Espérance et

-la Charité

que J'ai offertes

-comme cadeaux à l'humanité souffrante pour la rendre heureuse.

Aujourd'hui, Je veux te faire un cadeau spécial.» Pendant qu'Il parlait, de nombreux rayons

-jaillirent des globes de lumière et

-entourèrent mon âme comme d'une espèce de filet.

 

Il poursuivit:

«Voici comment Je désire que tu occupes ton âme.

 

Tout d'abord, envole-toi sur les ailes de la Foi

Et, avec sa lumière, dans laquelle tu te plonges,.

tu pourras connaître et acquérir de plus en plus de connaissances à mon sujet, Moi ton Dieu.

En me connaissant davantage, tu te sentiras anéantie et

ton néant ne trouvera plus d’appui.

 

Alors, élève-toi plus haut et plonge dans la mer immense de l'Espérance, formée

-de tous les mérites que J’ai acquis durant ma vie mortelle, ainsi que

-des douleurs de ma Passion offerts en cadeau à l'humanité.

 

C'est uniquement par ces mérites

que tu peux espérer posséder les biens immenses de la foi. Il n'y a pas d'autre moyen.

Lorsque tu prendras possession de mes mérites comme s'ils étaient tiens, ton "rien"

ne se sentira plus dissous dans le néant, mais

se sentira revivre.

Il sera embelli et enrichi, attirant ainsi sur lui les regards divins.

 

L'âme aura perdu sa timidité.

Et l'espérance lui donnera force et courage

afin qu'elle devienne stable comme un pilier au milieu des intempéries.

C'est-à-dire que les diverses tribulations de la vie ne l'ébranleront aucunement.

 

Par l'espérance, non seulement l'âme plonge-t-elle sans peur

-dans les richesses immenses de la foi Mais elle se les approprie.

Elle va jusqu'à s'approprier Dieu lui-même.

 

Ah! Oui! L’espérance permet à l'âme d'obtenir tout ce qu'elle veut. Elle est la porte du ciel, le seul moyen d'y entrer.

Car "qui espère tout, obtient tout".

 

Et quand l'âme aura réussi à s'approprier Dieu lui-même, elle se trouvera devant l'océan immense de la charité.

 

Emportant avec elle la Foi et l'Espérance,

elle s'y plongera pour ne plus faire qu'un avec son Dieu.»

 

Mon très aimable Jésus ajouta:

«Si la Foi est roi et la Charité, reine,

l'Espérance est la mère médiatrice et pacificatrice.

 

Il pourra y avoir divergences entre la foi et la charité.

Mais l'espérance étant un lien de paix, elle convertit tout en paix. L'espérance est le soutien, le rafraîchissement.

 

Quand l'âme s'élève par la Foi,

elle voit la beauté et la sainteté de Dieu ainsi que l'amour par lequel elle est aimée de lui.

Ainsi, elle est portée à aimer Dieu. Cependant, consciente

-de sa misère,

-du peu de choses qu'elle sait faire et

-de son manque d'amour,

elle se sent mal à l'aise et troublée. Elle ose à peine s'approcher de Dieu.

 

Alors, cette mère médiatrice

-se place entre la Foi et la Charité et

-commence à jouer son rôle de pacificatrice.

 

Elle redonne la paix à l'âme. Elle la pousse à se relever.

Elle lui donne des forces nouvelles et la conduit devant le "Roi Foi" et la "Reine Charité."

Elle leur présente des excuses au nom de l'âme.

Elle lui donne une nouvelle effusion de mérites et les supplie de la recevoir.

 

Alors la foi et la charité,

-les yeux fixés sur cette mère médiatrice si tendre et compatissante, accueillent l'âme

Et, ainsi, Dieu trouve en elle ses délices. Pareillement, l'âme trouve ses délices en Dieu.»

 

Ô sainte espérance, comme tu es admirable!

Une âme remplie de toi est semblable à un noble voyageur en marche pour aller prendre possession d'une terre qui sera toute sa fortune.

 

Comme il est inconnu et qu'il traverse des terres qui ne lui appartiennent pas,

-certains se moquent de lui,

-d'autres l'insultent,

-certains lui arrachent ses vêtements,

-d'autres vont jusqu'à le battre et même à le menacer de mort.

 

Que fait le noble voyageur au milieu de toutes ces contrariétés? En est-il troublé? Pas du tout!

Au contraire, il se moque de ceux qui lui font toutes ces difficultés.

Car il est convaincu que plus il souffrira, plus il sera honoré et glorifié lorsqu'il prendra possession de sa terre.

Il incite même les gens à le tourmenter davantage.

 

Il reste toujours calme et jouit d'une paix quasi parfaite. Au milieu des insultes,

-il reste tellement calme qu'il dort dans le sein de son Dieu tant désiré,

-alors que d'autres autour de lui demeurent éveillés.

 

Qu'est-ce qui donne une telle paix et une telle fermeté à ce voyageur?

C'est l'espérance des biens éternels.

Comme ils lui appartiennent de droit, il est prêt à tout pour les posséder. En songeant qu'ils seront à lui, il les aime de plus en plus.

C'est ainsi que l'espérance conduit à l'amour.

 

Comment décrire tout ce que mon bien-aimé Jésus me montra? Je préférerais ne rien dire.

Mais je constate que dame obéissance,

-au lieu de se montrer amicale,

-prend l'allure guerrière et

-s'empare de ses armes pour me faire la guerre et me blesser.

 

Oh! Je t'en prie, ne prends pas si vite les armes, rentre tes griffes, calme-toi. Car je vais t'obéir de mon mieux afin que nous restions amies.

Quand une âme est plongée dans l'immense mer de la Charité,

-elle connaît d'ineffables délices et

-elle savoure des joies indicibles. Tout devient amour en elle:

-ses soupirs,

-ses battements de cœurs et

-ses pensées

sont autant de voix mélodieuses qu'elle fait résonner aux oreilles de son Dieu qu'elle aime tant.

 

Ces voix sont remplies d'amour et appellent Dieu.

Et Lui, attiré et blessé par elles, réplique par ses propres soupirs et battements de cœur ainsi que par tout son Être divin, appelant continuellement l'âme à Lui.

 

Qui pourrait dire à quel point l'âme est blessée par ces appels divins? Elle se met à délirer comme sous l'effet d'une forte fièvre

Elle court, presque folle, et va se plonger dans le Cœur de son Bien-Aimé afin d'y trouver un rafraîchissement.

 

Elle boit à torrents les délices divines.

Enivrée d'amour, elle compose des cantiques d'amour pour son très doux Époux.

Comment dire tout ce qui se passe entre l'âme et Dieu? Comment parler de cette charité qui est Dieu lui-même?

 

Je vois une Lumière immense et mon esprit en demeure stupéfait. Je me fixe tantôt sur un point, tantôt sur un autre

Alors que j'essaie de décrire ce que je vois, je ne fais que balbutier.

 

Ne sachant que faire, je garde le silence pour l'instant . Je crois que dame obéissance me pardonnera.

Car, si elle se fâchait contre moi, elle n'aurait pas raison cette fois.

Elle aurait tous les torts, puisqu'elle ne m'a pas donné une plus grande facilité d'expression. Avez-vous compris, très révérende dame obéissance?

Gardons la paix sans argumenter davantage!

 

Mais qui l'aurait cru?

Même si c'est elle qui a tort et que j'ai de la difficulté à m'exprimer,

dame obéissance a pris la mouche et s'est mise à agir comme un cruel tyran, allant jusqu'à m'empêcher de voir mon aimable Bien, ma seule et unique

Consolation.

 

Comme on peut le voir, cette dame agit parfois comme une petite fille. Lorsqu'elle veut quelque chose et qu'elle ne l'obtient pas en demandant poliment,

elle remplit alors la maison de ses cris et de ses pleurs jusqu'à ce qu'on acquiesce à sa demande.

 

Bravo! Je ne croyais pas que tu étais comme ça ! Même si je bafouille, tu veux que j'écrive sur la charité. Ô mon Dieu, toi seul peux la rendre plus raisonnable. Car c'est évident que ça ne peut continuer comme ça!

 

Je t'en prie, obéissance, redonne-moi mon doux Jésus Ne me prive plus de la vision de mon plus grand Bien.

Je te promets que, même en bafouillant, j'écrirai comme tu le veux. Je te demande seulement la grâce de me laisser me reposer pendant quelques jours.

 

Car mon esprit est trop petit

Il ne peut plus supporter d'être immergé dans ce vaste océan qu'est la charité divine. Surtout parce que j'y vois plus clairement mes misères et ma laideur. Et en voyant l'amour de Dieu pour moi, j'ai l'impression de perdre la raison.

Je sens que ma faible nature va s'écrouler, n'en pouvant plus. D'ici là, je vais m'occuper à faire d'autres écrits.

Ceci dit, je poursuis avec mes pauvres écrits.

 

Mon esprit étant occupé à faire ce que j'ai déjà mentionné, je me disais:

«À quoi serviront ces écrits si je ne les mets pas en pratique moi-même? Ils serviront à ma condamnation!»

 

Pendant que je réfléchissais ainsi, Jésus est venu et Il m'a dit:

«Ces écrits serviront à faire connaître Celui qui te parle et t'habite.

Et s'ils ne te servent pas à toi, ma lumière éclairera ceux qui les liront.»

 

Je ne saurais dire combien je fus mortifiée à la pensée

-que ceux qui liraient ces écrits pourraient bénéficier des grâces qui y sont attachées,

-et non pas moi qui les reçois et les mets sur papier!

 

Ces écrits ne vont-ils pas me condamner?

À la seule pensée qu'ils vont tomber entre les mains d'autres personnes, mon cœur est accablé de douleur.

Dans ma profonde affliction, je me disais:

«Quelle est la raison d'être de mon état si ma condamnation doit en résulter?»

Alors mon très aimable Jésus revint et Il me dit:

«Ma vie fut nécessaire pour le salut du monde.

Comme je ne peux plus vivre sur la terre, je choisis qui Je veux pour m'y remplacer,

afin que la Rédemption se poursuive. Voilà la raison d'être de ton état.»

 

Par les paroles que mon doux Jésus m'a dites hier, j'ai senti un clou transpercer mon cœur. Toujours aussi bienveillant envers la misérable pécheresse que je suis,

Il est venu et m'a dit avec compassion:

«Ma fille, je ne veux plus que tu t'affliges ainsi.

Sache que tout ce que Je te fais écrire n'est rien d'autre qu'un reflet

-de toi-même et

-de la perfection à laquelle J'ai conduit ton âme.»

 

Ah! Mon Dieu!

Quelle répugnance j'éprouve à écrire ces mots, puisqu'ils ne me paraissent pas véridiques. Je ne comprends pas encore ce que signifient la vertu et la perfection.

Mais l'obéissance veut que j'écrive.

Et il vaut mieux pour moi ne pas résister afin de ne pas être aux prises avec elle.

Cela d'autant plus qu'elle a un visage à deux faces ...

 

Si je fais ce qu'elle dit, elle se montre comme une dame et me caresse comme l'amie la plus fidèle, me promettant tous les biens du ciel et de la terre.

 

Si, par contre, elle détecte l'ombre d'une difficulté dans sa relation avec moi, alors, sans crier gare,

elle se transforme en guerrière munie de toutes les armes pour blesser et détruire.

 

Ô mon Jésus, quel genre de vertu est l'obéissance pour que sa seule pensée nous fasse trembler!

 

J'ai dit à Jésus:

«Mon bon Jésus, à quoi bon m'accorder tant de grâces si elles remplissent d'amertume toute ma vie, surtout à cause des heures durant lesquelles je suis privée de ta présence? Le simple fait de savoir qui tu es et de qui je suis privée est pour moi un martyre.

Tes grâces ne servent qu'à me faire vivre dans l'amertume continuelle.»

Jésus me répondit:

«Quand une personne a savouré la douceur d'un mets sucré et qu'elle est ensuite forcée de prendre un mets amer, elle doit doubler son désir de sucré afin d'oublier l'amer.

Il est bon qu'il en soit ainsi

Car, si elle goûtait toujours au sucré sans jamais goûter à l'amer, elle n'apprécierait pas autant le sucré.

 

Si, d'autre part, elle mangeait toujours des mets amers, sans jamais avoir goûté au sucré, elle ne pourrait pas désirer les mets sucrés, puisqu'elle ne les connaîtrait pas.

Ainsi, les deux sont utiles.»

 

Je repris: «Mon Jésus, si patient avec mon âme misérable et ingrate, pardonne-moi.

J'ai l'impression que, cette fois, j'ai été trop curieuse.»

 

Il continua: «Ne sois pas si perturbée.

C'est Moi qui soulève des difficultés dans ton for intérieur afin d'avoir l'occasion de converser avec toi et de t'instruire.»

 

Intérieurement, je me disais:

«Si ces écrits tombaient entre les mains d'une personne, elle pourrait dire: "Elle doit être une bonne chrétienne puisque le Seigneur lui accorde tant de grâces," ignorant que, en dépit de tout, je suis encore si mauvaise.

 

Voilà comment les gens peuvent se leurrer,

-autant sur ce qui est bien que sur ce qui est mal.

Ah! Seigneur! Toi seul connais la vérité et le fond des cœurs!»

 

Pendant que j'entretenais ces pensées, mon Jésus vint et Il me dit:

«Ma bien-aimée, et si les gens savaient que tu es mon défenseur et le leur!» Je lui répondis: «Mon Jésus, que dis-tu?»

 

Il reprit: «N'est-il pas vrai

que tu me défends contre les souffrances qu'ils m'infligent

-en te plaçant entre eux et moi, que tu prends sur toi les coups

-qu'on veut m'asséner ainsi que

-ceux que Je devrais faire tomber sur eux?

 

Et si, parfois, tu n'absorbes pas les coups à ma place, c'est que Je ne le permets pas,

-et cela à ton plus grand regret et accompagné de tes plaintes auprès de moi. Pourrais-tu nier cela?»

 

«Non, Seigneur, répondis-je, je ne peux nier cela

Mais je reconnais que c'est quelque chose que tu as toi-même infusé en moi. Voilà pourquoi je dis que si j'agis ainsi, ce n'est pas parce que je suis bonne. Voilà aussi pourquoi je me sens si confuse quand je t'entends dire de telles choses.»

 

Ce matin, mon adorable Jésus est venu et m'a transportée hors de mon corps mais, à mon grand regret, je ne le voyais que de dos. Malgré mes supplications de me laisser voir sa sainte face, rien ne changeait.

Je me disais: «Serait-ce à cause de mes manques d'obéissance à écrire qu'il ne veut pas me montrer sa face adorable?»

 

Je pleurais. Après m'avoir laissée pleurer un bout de temps, il s'est retourné

et m'a dit:

«Je ne tiens pas compte de tes refus car ta volonté est tellement unie à la mienne que tu ne peux vouloir que ce que je veux.

Ainsi, malgré tes répugnances, tu te sens attirée comme par un aimant à faire ce qui t'est demandé. Tes répugnances ne servent qu'à rendre ta vertu d'obéissance plus belle et lumineuse. C'est pourquoi j'ignore tes refus.»

 

Ensuite, j'ai contemplé son très beau visage et j'ai ressenti un contentement indescriptible. Je lui ai dit: «Mon très doux Amour, si c'est pour moi un tel délice de te voir, comment cela pouvait-il être pour notre Reine Mère lorsqu'elle te portait dans son sein très pur?

Quels contentements, que de grâces ne lui as-tu pas accordés?»

 

Il répondit:

«Ma fille,

les délices et les grâces déversées en elles étaient si grandes et si nombreuses que ce que je suis par nature, ma Mère l'est devenue par grâce. Puisqu'elle était sans péché, ma grâce régnait librement en elle.

Il n'y a rien de mon Être que je ne lui aie communiqué.»

 

À cet instant, j'ai cru voir notre Reine Mère comme un autre Dieu, mais à une différence près: pour Dieu, la divinité est par nature alors que,

pour Marie très sainte, tout lui fut accordé par grâce.

J'étais stupéfaite! Je dis à Jésus:

«Mon cher Bien,

notre Mère a pu recevoir tant de dons

-parce que tu te laissais voir intuitivement par elle. J'aimerais savoir comment tu te manifestes à moi. Est-ce par vision abstraite ou par vision intuitive?

Qui sait, ce n'est peut-être même pas par vision abstraite!»

 

Jésus me répondit:

 

«J'aimerais te faire comprendre la différence entre les deux.

 

Par la vision abstraite, l'âme contemple Dieu

alors que, par la vision intuitive, l'âme entre en Dieu et participe à l'Être divin.

 

Combien de fois n'as-tu pas participé à mon Être?

Ces souffrances, qui semblent presque naturelles chez toi, cette pureté qui te permet d'en arriver à ne plus sentir ton corps, et bien d'autres choses!

Ne t'ai-je pas communiqué ces choses en t'attirant à moi intuitivement?»

 

Je m'exclamai:

«Ah! Seigneur, c'est tellement vrai!

Et moi, combien peu de gratitude je t'ai exprimée pour tout cela? Combien peu j'ai correspondu à tant de grâces?

Je rougis rien que d'y penser!

Je t'en prie, pardonne-moi et fais que le ciel et la terre sachent que je suis l' objet de ton infinie miséricorde!»

 

J’ai vécu l'enfer pendant plus d'une heure.

En effet, pendant que je regardais une image de l'Enfant Jésus, une pensée, rapide comme l'éclair, disait à l'enfant:

«Comme tu es laid!» Je me suis efforcée

-d'ignorer cette pensée et

-de ne pas me laisser troubler par elle afin d'éviter le piège du démon.

 

Malgré mes efforts, cet éclair diabolique pénétra dans mon cœur. Et il me semblait que je haïssais Jésus.

Oh! Oui! Je me sentais comme si j'étais en enfer avec les damnés. Je sentais en moi l'amour transformé en haine!

Ô mon Dieu, quelle souffrance que de se sentir incapable de t'aimer! J'ai dit à Jésus:

«Seigneur, c'est vrai que je ne suis pas digne de t'aimer, mais accepte au moins cette souffrance

que j'éprouve présentement: vouloir t'aimer sans le pouvoir.»

 

Après avoir passé plus d'une heure dans cet enfer, j'en suis sortie grâce à Dieu.

Comment exprimer à quel point mon pauvre cœur était affligé et affaibli par cette guerre entre la haine et l'amour?

J'étais exténuée, presque sans vie.

 

Ensuite, je suis revenue à mon état habituel, mais accablée par ce profond épuisement!

 

Mon cœur et toutes mes puissances intérieures qui, habituellement,

recherchent leur unique Bien avec une ardeur indescriptible et

ne s'arrêtent que lorsqu'ils l'ont trouvé,

puis se reposent et le savourent avec le contentement le plus exquis, cette fois, étaient inertes.

 

Ô mon Dieu, quel coup cruel pour mon cœur!

 

Ensuite, mon bienveillant Jésus est venu et sa présence consolante m'a aussitôt fait oublier que j'avais visité l'enfer,

à tel point que je n'ai même pas demandé pardon à Jésus.

 

Mes puissances intérieures, si profondément humiliées et fatiguées, se reposaient maintenant en lui.

Tout était silencieux.

Il n'y avait que l'échange de quelques regards d'amour qui blessaient nos deux cœurs.

 

Après avoir gardé un profond silence durant quelque temps, Jésus me dit:

«Ma fille, j'ai faim. Donne-moi quelque chose.»

 

Je répondis: «Je n'ai rien à te donner.»

Mais, à cet instant même, j'aperçus un pain et le lui donnai. Il le dégusta avec beaucoup de plaisir.

 

Dans mon for intérieur, je me disais:

«Ça fait quelques jours qu'il ne m'a pas parlé.»

 

Comme s'il voulait répondre à ma pensée, Il me dit:

«Parfois, l'époux est heureux d'échanger avec son épouse

pour lui confier ses secrets les plus intimes.

D'autres fois, il aime encore mieux se délecter

en se reposant pendant que chacun contemple la beauté de l'autre.

 

Cela est nécessaire.

Car, après s'être reposés et avoir goûté la beauté l'un de l'autre, ils s'aiment davantage et se remettent au travail

-avec plus de force pour négocier et défendre leurs intérêts. C'est ce que je fais avec toi. N'es-tu pas heureuse?»

 

Le souvenir de l'heure passée en enfer m'a traversé l'esprit et je lui ai dit:

«Seigneur, pardonne-moi mes nombreuses offenses à ton égard.»

 

Il répondit:

«Ne t'afflige pas, ne sois pas perturbée.

C'est moi qui conduis l'âme dans l'abîme profond afin de pouvoir la conduire au ciel plus rapidement.»

 

Ensuite, il m'a fait comprendre que ce pain que j'avais trouvé, c'était la patience avec laquelle j'avais supporté cette heure de lutte sanglante.

 

Ainsi donc, la patience déployée, l'humiliation subie et l'offrande à Dieu de nos souffrances pendant la tentation sont un pain nourrissant pour Jésus qu'il accepte avec grand plaisir.

 

Ce matin, mon adorable Jésus s'est manifesté en silence. Il avait l'air très affligé.

Une épaisse couronne d'épines était enfoncée sur sa tête.

Mes puissances intérieures étaient silencieuses et je n'ai pas osé dire un mot. Voyant que sa tête le faisait beaucoup souffrir, très délicatement,

je lui ai enlevé sa couronne.

 

Ah! Quels spasmes douloureux le secouèrent!

Ses plaies se sont rouvertes et le sang coulait abondamment.

C'était à fendre l'âme. J'ai placé la couronne sur ma tête et lui-même m'a aidé à l'enfoncer profondément. Tout cela se passait en silence.

 

Quelle ne fut pas ma surprise quand,

-au bout d'un moment,

j'ai vu que les créatures, par leurs offenses, remettaient une autre couronne sur sa tête!

 

Ô humaine perfidie! ô incomparable patience de Jésus!

Il ne disait rien, évitant presque de regarder qui étaient ses offenseurs. Encore une fois, je la lui retirai et, remplie d'une tendre compassion, je lui dis:

 

Mon cher Bien, ma douce Vie, raconte-moi un peu,

pourquoi ne me dis-tu rien? Tu n'as pas l'habitude de me cacher tes secrets! Oh! Je t'en prie! Parlons un peu ensemble

Ainsi, nous pourrons exprimer la tristesse et l'amour qui nous oppressent. »

 

Il me répondit:

«Ma fille,

tu soulages beaucoup mes peines. Mais sache que si je ne te dis rien, c'est parce que tu m'obliges toujours à ne pas châtier mes créatures. Tu veux t'opposer à ma Justice.

Et, si je ne fais pas ce que tu demandes, tu en es déçue.

Et Je souffre encore plus de ne pas t'avoir donné satisfaction.

Alors, pour éviter tout mécontentement de part et d'autre, Je me tais.»

 

Je lui dis:

«Mon bon Jésus, aurais-tu oublié que tu souffres davantage après avoir exercé ta Justice?

C'est lorsque je Te vois souffrir dans tes créatures que je suis

-davantage en alerte et

-portée à te prier de ne pas les châtier.

 

Et quand je vois ces mêmes créatures se tourner contre toi

-comme des vipères venimeuses prêtes à te tuer

parce qu'elles se voient en train de subir tes châtiments,

-ce qui d'ailleurs provoque encore plus ta Justice, alors je n'ai pas l'âme à dire "Fiat Voluntas Tua."»

 

Il reprit:

«Ma justice n'en peut plus. Je me sens blessé par tous:

-par les prêtres, les personnes dévotes et les laïcs,

surtout à cause des abus des sacrements.

 

Certains n'y accordent aucune importance et les méprisent même. D'autres les reçoivent simplement pour en faire un sujet de conversation ou pour leur bon plaisir.

 

Ah! Comme mon cœur est torturé quand Je vois les sacrements

-perçus comme des images en couleur ou comme des statues de pierre qui, de loin, semblent vivantes et animées mais

qui, de près, provoquent la désillusion.

 

On les touche et on ne trouve que

-du bois, du papier, de la pierre,

-en somme des objets inanimés.

 

Pour une bonne part, voilà comment les sacrements sont perçus: des bricoles n'ayant que des apparences.

 

Et que dire de ceux qui se trouvent

-plus souillés que purs après les avoir reçus? Que dire aussi de l'esprit mercantile

qui règne parmi ceux qui les administrent?

 

C'est triste à en pleurer!

Ils sont prêts à tout pour de misérables sous, au point de perdre leur dignité.

 

Et là où il n'y a rien à gagner, ils n'ont ni mains ni pieds pour bouger un tant soit peu.

 

Cet esprit mercantile habite tellement leur âme qu'il déborde à l'extérieur

-à tel point que les laïcs eux-mêmes en sentent la puanteur.

Ils en sont scandalisés et en arrivent à ne plus croire à leurs paroles.

 

Ah! Personne ne m'épargne!

Il y en a qui m'offensent directement et d'autres qui,

-disposant de moyens pour empêcher beaucoup de mal, ne s'en donnent pas la peine.

 

Je ne sais vers qui me tourner!

Je vais les châtier de façon à les rendre impuissants ou même à les détruire complètement.

Des églises resteront désertes.

Car il n'y aura personne pour y administrer les sacrements.»

 

Remplie de crainte, je l'interrompis en disant:

«Seigneur, que dis-tu?

Si certains abusent des sacrements,

il y a aussi plusieurs bonnes personnes qui les reçoivent dans de bonnes dispositions et qui souffriraient beaucoup si elles ne pouvaient les recevoir.»

 

Il reprit:

«Leur nombre est trop restreint!

Et puis, leurs souffrances d'être privées des sacrements

-servira de réparation envers Moi et

-en feront des victimes de réparation pour ceux qui en abusent.»

 

Qui pourrait dire combien je fus tourmentée par ces paroles de mon bien-aimé Jésus. J'espère que, grâce à son infinie miséricorde, Il va s'apaiser.


 

Ce matin, mon très patient Jésus s'est une fois de plus montré affligé.

Je n'osais pas lui dire un mot de peur qu'Il reprenne son discours plaintif au sujet des prêtres.

 

C'est que l'obéissance veut que j'écrive tout, même les choses qui touchent l'exercice de la charité envers le prochain.

C'est si pénible pour moi que j'ose discuter avec cette dame, même si elle peut à tout instant se transformer

en une très puissante guerrière tout équipée pour me terrasser.

 

J'étais tellement tendue que je ne savais que faire.

Il me semblait impossible d'écrire sur la charité envers le prochain à la suite des lumières que Jésus m'avait données.

Je sentais mon cœur dardé de mille aiguillons.

Ma langue collait à mon palais et le courage me manquait.

 

Alors j'ai dit: «Chère dame obéissance, vous savez combien je vous aime . Et, à cause de cet amour, je vous donnerais volontiers ma vie.

Mais je sais que je ne peux le faire. Voyez à quel point mon âme est torturée.

 

Oh! Je vous en prie, ne soyez pas si impitoyable envers moi.

S'il vous plaît, discutons ensemble de ce qu'il serait le plus approprié de dire.»

 

Alors son courroux s'est un peu apaisé et elle m'a dicté ce qui était essentiel, résumant en peu de mots les différentes choses qu'il fallait dire.

 

À certains moments, cependant, elle voulait être plus explicite et je lui disais:

«Il suffit qu'ils comprennent le sens en réfléchissant.

N'est-il pas préférable de tout dire en un mot plutôt qu'en plusieurs?»

 

Parfois, elle cédait et, parfois, c'était moi qui cédais.

Au total, j'ai l'impression que nous avons bien travaillé ensemble.

 

Mais de quelle patience il faut user avec cette sainte obéissance. Elle est une vraie dame.

Car il suffit de lui concéder le droit de diriger pour qu'elle se transforme en un doux agneau,

se sacrifiant au travail et

permettant à l'âme de se reposer dans le Seigneur pendant qu'elle la protège de son œil vigilant

-pour que personne ne la moleste ou interrompe son sommeil.

Et, pendant que l'âme sommeille, que fait cette noble dame?

À la sueur de son front, elle s'empresse de compléter le travail, ce qui est stupéfiant et incite à l'aimer.

 

Pendant que j'écris ces mots, j'entends dans mon for intérieur une voix disant:

«Mais, qu'est donc l'obéissance?

Que comporte-t-elle? De quoi se nourrit-elle?»

 

Puis Jésus me fait entendre sa voix mélodieuse en disant:

«Veux-tu savoir ce qu'est l'obéissance?

C'est la quintessence de l'amour.

Elle est le plus grand, le plus pur, le plus parfait amour découlant du plus douloureux sacrifice..

Elle invite l'âme à s'anéantir afin de vivre de nouveau en Dieu.

 

Étant très noble et divine, l'obéissance ne tolère rien d'humain dans l'âme.

Toute son attention vise à détruire

-ce qui n'est pas noble et divin dans l'âme,

-c'est-à-dire l'amour de soi.

 

Une fois que cela est accompli,

elle travaille seule pendant qu'elle laisse l'âme se reposer en paix.

L'obéissance, c'est Moi-même

 

Qui pourrait dire combien j'étais étonnée et ravie d'entendre ces paroles de mon bien-aimé Jésus.

Ô sainte Obéissance, comme tu es incompréhensible! Je me prosterne à tes pieds et je t'adore.

Je te prie d'être

-mon guide,

-mon maître et

-ma lumière

sur le chemin ardu de la vie,

-pour que je puisse atteindre avec certitude le port éternel.

 

Je m'arrête ici en m'efforçant de ne plus penser à cette vertu Car, autrement, je ne pourrai cesser d'en parler.

 

La lumière que je reçois la concernant est telle que je pourrais écrire sans fin à son sujet. Mais autre chose m'appelle. Je reprends donc où j'en étais.

 

J'ai donc vu mon doux Jésus affligé .

Me souvenant que l'obéissance m'avait dit

-de prier de tout mon cœur pour une certaine personne, je l'ai recommandée au Seigneur.

Par la suite, Jésus m'a dit:

«Ma fille, puissent toutes ses œuvres ne briller que par ses vertus.

Je lui recommande surtout de ne pas se mêler de choses d'intérêt familial. S'il possède des biens, qu'il les donne.

Il devrait laisser faire les choses par ceux à qui elles reviennent sans s'embourber dans les choses de la terre.

 

Autrement, il fera face aux problèmes des autres.

Ayant voulu s'en mêler, tout leur poids tombera sur ses épaules.

 

«À cause de ma miséricorde, J'ai permis

-qu'ils ne deviennent pas plus prospères et, au contraire, plus pauvres, afin de leur apprendre

-qu'il est inconvenant qu'un prêtre se mêle des choses terrestres.

 

D'autre part, et ceci est de ma bouche,

-tant qu'ils ne toucheront pas aux choses terrestres,

les ministres de mon sanctuaire ne manqueront jamais de leur pain quotidien.

 

Quant à ceux-là, si je leur avais permis de s'enrichir,

-ils auraient souillé leur cœur et

-ils n'auraient eu d'égards ni pour Dieu ni pour leurs obligations.

 

Étant maintenant perturbés et fatigués de leur état,

-ils voudraient en secouer le joug, mais

-ils ne le peuvent pas.

C'est là leur punition pour s'être mêlés de choses qui n'étaient pas de leur ressort.»

 

Ensuite, j'ai recommandé à Jésus une personne malade.

Alors Jésus m'a montré les plaies que cette personne lui avait infligées. Je l'ai supplié de me laisser réparer pour elle.

Et il m'a semblé que les plaies de Jésus guérissaient.

 

Ensuite, rempli de bienveillance, Il m'a dit:

«Ma fille, aujourd'hui tu as rempli l'office d'un habile médecin. Car tu as non seulement tenté

-d'appliquer un baume sur les plaies que ce malade m'a infligées, mais

-aussi de les guérir.

Ainsi, Je me sens soulagé et apaisé.» J'ai compris qu'en priant pour un malade,

on remplit le rôle de médecin pour Notre-Seigneur

-qui souffre dans ces êtres créés à son image.

 

Ce matin, mon doux Jésus ne venait pas et j'ai dû l'attendre patiemment. Je lui disais intérieurement:

«Mon cher Jésus, viens, ne me fais pas attendre plus longtemps!

Je ne t'ai pas vu hier soir et, maintenant, il se fait tard et tu n'arrives toujours pas! Vois avec quelle patience je t'attends.

Oh! Je t'en prie, n'attends pas que je perde patience Car c'est toi qui en sera responsable.

Viens. Je n'en peux plus!

 

Pendant que j'entretenais ces pensées et d'autres aussi sottes, mon unique Bien vint.

Mais, à mon grand désarroi,

-Il semblait presque indigné à cause des créatures. Je lui dis immédiatement:

«Mon bon Jésus, je te supplie de faire la paix avec tes créatures.»

 

Il me répondit:

«Fille, je ne le peux pas.

Je suis comme un roi qui voudrait entrer dans une maison remplie de détritus et de pourriture.

En tant que roi, il a le droit d'entrer et personne ne peut l'en empêcher.

Il pourrait nettoyer cette maison de ses propres mains - ce dont il a le désir - Mais il ne le fait pas

Parce que cette besogne n'est pas digne de son statut de roi. Tant que la maison ne sera pas nettoyée par quelqu'un d'autre, il ne pourra entrer.

 

Il en va ainsi pour Moi.

Je suis un roi qui peut et qui veut entrer dans les cœurs Mais il me faut au préalable la volonté des créatures.

Elles doivent faire disparaître la pourriture de leurs péchés avant que je puisse entrer et faire la paix avec elles.

 

Il n'est pas digne pour ma royauté de faire cette besogne moi-même. Si elles ne le font pas, je leur enverrai même des châtiments:

le feu des tribulations les inondera de tous côtés afin qu'elles se souviennent que Dieu existe et

qu'il est même le seul qui puisse les aider et les libérer.»

 

L'interrompant, je lui dis:

«Seigneur, si tu te proposes d'envoyer des châtiments,

-je veux te rejoindre là-haut,

-je ne veux plus rester sur cette terre.

 

Comment mon pauvre cœur pourrait-il tenir le coup en voyant souffrir tes créatures?»

 

D'un ton conciliant, Il me répondit:

«Si tu me rejoins là-haut, où sera ma résidence sur la terre? Pour le moment, songeons à rester ensemble ici-bas

Car nous aurons beaucoup de temps ensemble au ciel: toute l'éternité. Et puis, as-tu oublié ta mission?

La mission d'être ma mère sur la terre?

Pendant que Je châtierai les créatures, Je viendrai me réfugier en toi.» Je repris: «Ah! Seigneur!

À quoi donc aura servi mon état de victime depuis tant d'années? Quels bienfaits les gens en auront-ils tirés?

Tu as pourtant bien dit que c'était pour que ton peuple soit épargné?

De surcroît, tu me montres ni plus ni moins qu'au lieu d'être déjà arrivés, ces châtiments arriveront plus tard.»

 

Jésus poursuivit:

«Ma fille, ne dis pas cela. J'ai été indulgent à cause de toi et les terribles châtiments prévus pour faire rage très longtemps seront écourtés.

N'est-ce pas une bonne chose que les châtiments qui devraient se prolonger pendant beaucoup d'années ne durent que quelques années?

 

«De plus, au cours des dernières années, avec les guerres et les morts subites, les gens n'auraient normalement pas eu le temps de se convertir. Mais ils l'ont fait et ont été sauvés.

N'est-ce pas là un grand bien?

Pour l'instant, il n'est pas nécessaire que Je te fasse connaître les raisons de ton état, pour toi et pour le peuple

Mais Je le ferai quand tu seras au ciel.

Au jour du jugement, Je manifesterai ces raisons à toutes les nations. Ne me parle donc plus ainsi.»

 

Ce matin, je me sentais quelque peu troublée et complètement anéantie. J'avais l'impression que le Seigneur voulait m'éloigner de lui.

Quelle souffrance!

Pendant que j'étais dans cet état, mon bienaimé Jésus vint, tenant une petite

corde à la main. Il en frappa mon cœur trois fois en disant: «Paix, paix, paix!

 

Ne sais-tu pas que

le royaume de l'Espérance est un royaume de Paix et que

la Justice est son éthique?

 

Quand tu vois ma Justice s'armer contre les gens,

-entre dans le royaume de l'Espérance et,

-t'emparant de ses plus puissantes prérogatives, monte vers mon trône et

-fais tout ce que tu peux pour désarmer mon bras.

 

Fais cela

-avec ta voix la plus éloquente, la plus tendre et la plus compatissante,

-avec les arguments les plus convaincants et les prières les plus ardentes que l'Espérance elle-même te dictera.

 

Mais quand tu verras

-que l'espérance défend certains droits de Justice absolument indispensables et que tenter de t'y opposer serait un affront pour elle,

-alors ajuste-toi et soumets-toi à la Justice.»

 

Terrifiée plus que jamais d'avoir à me soumettre à la Justice, je dis à Jésus:

«Ah! Seigneur, comment puis-je faire cela? Ça me paraît impossible!

La seule pensée que tu dois châtier tes créatures m'est intolérable Car elles sont tes images.

Si, au moins, elles ne t’appartenaient pas.

 

Ce qui me torture le plus, c'est de te voir les châtier toi-même. Car ces châtiments s'effectuent sur tes propres membres.

Ainsi, tu en souffres beaucoup toi-même.

 

Dis-moi, mon seul et unique Bien, comment mon pauvre cœur pourra-t-il te voir ainsi souffrir, frappé par toi-même?

 

Si les créatures te font souffrir, ce ne sont que des créatures Et, de ce fait, c'est un peu plus tolérable.

 

Mais quand tes souffrances proviennent de toi-même, je trouve cela trop difficile et je ne peux le prendre.

Par conséquent, je ne peux me conformer ni me soumettre.» Rempli de pitié et très touché par mes paroles,

Jésus prit un air affligé et bienveillant et Il me dit:

«Ma fille, tu as raison de dire que Je serai frappé dans mes propres membres. En t'écoutant parler, Je me sens rempli de compassion et de miséricorde.

Et mon cœur déborde de tendresse.

 

Mais, crois-Moi, les châtiments sont nécessaires

Et si tu ne veux pas que Je frappe un peu les créatures maintenant, plus tard tu me verras les frapper beaucoup plus fortement

Car elles vont m'offenser encore plus.

N'en seras-tu pas alors beaucoup plus affligée?

 

Par conséquent, conforme-toi, sans quoi

-tu m'obligeras à ne plus rien te dire pour ne pas te voir souffrir et

-tu me priveras de la consolation de converser avec toi. Ah! Oui! Tu me réduiras au silence,

sans personne à qui confier mes souffrances!»

 

Quelle amertume j'ai ressentie en entendant ces paroles! Voulant me distraire de mon affliction,

Jésus poursuivit son exposé sur l' Espérance en me disant:

 

«Ma fille, ne sois pas troublée. L'espérance est Paix.

Et comme Je demeure parfaitement en paix lorsque J'exerce ma Justice, tu dois aussi demeurer en paix en te plongeant dans l'Espérance.

 

L'âme remplie d'Espérance qui s'attriste et se trouble, ressemble à une personne qui, malgré

-qu'elle soit riche à millions et

-qu'elle soit reine de plusieurs royaumes, se lamente sans cesse en disant:

 

"De quoi vais-je vivre? De quoi vais-je me vêtir?

Ah! Je meurs de faim! Je suis si malheureuse!

Je deviens de plus en plus pauvre et misérable et je vais en mourir!"

 

Supposons de plus

que cette personne passe ses journées

dans la malpropreté,

plongée dans la plus profonde mélancolie et,

qu'en voyant ses trésors et parcourant ses propriétés,

-elle s'afflige davantage en pensant à sa mort prochaine.

 

Supposons encore

que si elle voit de la nourriture, elle refuse de la prendre et

que si quelqu'un tente de la convaincre que ce n'est pas possible

-qu'elle tombe dans la misère,

elle ne se laisse pas convaincre et

elle continue de se lamenter et de s'apitoyer sur son triste sort.

 

Que diraient les gens à son sujet? Sûrement qu'elle a perdu la raison.

 

Cependant, c'est possible que la malédiction qui la préoccupe constamment survienne. Voici comment.

Dans sa folie, elle pourrait

-quitter ses royaumes,

-abandonner toutes ses richesses et

-aller dans des pays étrangers au milieu de peuples barbares où personne ne daignerait lui donner un morceau de pain.

 

Voilà comment sa fantaisie deviendrait réalité.

Ce qui aurait été faux au départ serait devenu réalité.

Mais où situer la cause de cette situation lamentable?

Nulle part ailleurs que dans la volonté tortueuse et obstinée de cette personne.

 

Tel est le comportement de l'âme qui

-se laisse aller volontairement au découragement et

-accueille le trouble intérieur. C'est la plus grande folie.»

 

Je lui dis: «Ah! Seigneur, comment une âme peut-elle demeurer toujours en paix en vivant dans l'Espérance? Si une âme commet une faute, comment peut-elle être en paix?»

 

Il me répondit: «Si l'âme pèche, elle a déjà quitté le royaume de l'espérance. Car le péché et l'espérance ne peuvent cohabiter.

 

Le bon sens dit que nous devons préserver et développer ce qui nous appartient.

Existe-t-il un homme

-qui se rend sur ses propriétés et brûle tout ce qu'il possède,

-qui ne garde pas jalousement ce qui lui appartient? Aucun, Je crois.

 

Ainsi, l'âme qui vit dans l'Espérance offense cette vertu quand elle pèche En quelque sorte, elle brûle ses biens.

Elle se trouve dans le même pétrin que cette personne qui abandonne ses biens

et s'exile dans un pays étranger.

 

En péchant, et donc en quittant l'Espérance-qui n'est autre que Jésus lui- même -,

l'âme s'en va chez les barbares, c'est-à-dire chez les démons,

-lesquels la privent de tout rafraîchissement et

-la nourrissent du poison du péché.

 

Mais que fait l'Espérance, cette mère apaisante?

Reste-t-elle indifférente pendant que l'âme s'éloigne d'elle? Oh! Non! Elle crie, prie, appelle l'âme avec sa voix la plus tendre.

Elle va au-devant de l'âme et n'est satisfaite que lorsqu'elle la ramène dans son royaume.»

 

Mon doux Jésus ajouta:

 

«La nature de l'espérance, c'est la Paix.

Ce qu'elle est par nature, l'âme qui habite en son sein l'acquiert par grâce.» Pendant qu'Il me transmettait ces paroles -par lumière intellectuelle-,

Il m'a montré ce que l'espérance fait pour l'homme en choisissant l'image d'une mère.

 

Quelle scène émouvante!

Si tous pouvaient voir cette mère, même les cœurs les plus endurcis

pleureraient de contrition et

apprendraient à l'aimer au point de ne plus vouloir quitter ses genoux maternels.

 

Du mieux que je peux, je vais tenter d'expliquer ce que j'ai compris de cette image.

 

L’homme vivait enchaîné,

-esclave du démon et

-condamné à la mort éternelle

sans espoir de pouvoir accéder à la vie éternelle. Tout était perdu et sa destinée était ruinée.

 

Une "mère" vivait au ciel, unie au Père et à l'Esprit Saint,

partageant avec eux un bonheur exquis. Mais elle n'était pas pleinement satisfaite.

Elle voulait autour d'elle tous ses enfants, ses chères images, les plus belles créatures sorties des mains de Dieu.

 

Du haut du ciel, ses yeux étaient fixés sur l'humanité perdue

Elle s'ingéniait à trouver le moyen de sauver ses enfants bien-aimés Et, consciente qu'ils ne pouvaient en aucune manière

-donner satisfaction à la Divinité par eux-mêmes,

-même au prix des plus grands sacrifices -à cause de leur petitesse comparée à la grandeur de Dieu-, que fit cette mère?

Voyant que le seul moyen de sauver ses enfants était de donner sa vie pour eux

-en épousant leurs souffrances et leurs misères et

-en faisant tout ce qu'ils auraient dû faire eux-mêmes, elle se présenta en larmes devant la Divinité.

 

Et, de sa plus douce voix et avec les motifs les plus convaincants que lui dictait son cœur magnanime, Elle lui dit:

 

«Je demande grâce pour mes enfants perdus. Je ne puis supporter de les voir séparés de Moi. Je veux les sauver à tout prix.

Et puisqu'il n'y a pas d'autres moyens que de donner ma vie pour eux, Je veux le faire, pourvu qu'ils retrouvent la leur.

 

Qu'attends-tu d'eux?

La réparation? Je ferai réparation pour eux.

La gloire et l'honneur? Je te rendrai gloire et honneur en leur nom. Des actions de grâce? Je te rendrai grâce pour eux.

Tout ce que tu attends d'eux, je te le donnerai, pourvu qu'ils soient admis à régner à mes côtés.»

 

Émue par les larmes et l'amour de cette Mère compatissante,

la Divinité se laissa convaincre et se sentit portée à aimer ces enfants.

 

Ensemble, les personnes divines

-se penchèrent sur leurs malheurs et

-acceptèrent le sacrifice de cette mère qui donnera pleine satisfaction pour les racheter.

Dès que le décret fut signé, Elle quitta aussitôt le ciel et se rendit sur la terre.

 

Laissant derrière elle ses vêtements royaux,

-elle se revêtit des misères humaines comme une misérable esclave et

-elle vécut dans la plus extrême pauvreté, dans des souffrances inouïes, au milieu d'êtres souvent insupportables.

Elle ne fit que supplier et intercéder pour ses enfants.

 

Cependant, ô stupéfaction, au lieu d'accueillir à bras ouverts celle qui venait les sauver,

ces enfants firent tout le contraire.

Personne ne voulut l'accueillir ni la reconnaître.

Au contraire, ils la laissèrent errer, la méprisèrent et complotèrent pour la faire mourir.

 

Que fit cette tendre mère en se voyant ainsi rejetée par ses enfants si ingrats? A-t-elle renoncé? Nullement!

Au contraire, son amour pour eux devint plus ardent et elle courut d'un endroit à l'autre

pour les rassembler auprès d'elle. Que d'efforts elle déploya!

Elle n'arrêtait jamais, toujours préoccupée par le salut de ses enfants. Elle pourvoyait à tous leurs besoins, remédiait à tous leurs maux passés,

présents et futurs. En somme, elle faisait absolument tout concourir pour le bien de ses enfants.

 

Et que firent ceux-ci? Se repentirent-ils? Pas du tout!

Ils la regardèrent d'un air menaçant, la déshonorèrent par de viles calomnies, l'accablèrent d'opprobres,

la flagellèrent jusqu'à ce que son corps ne soit plus qu'une plaie vive.

Enfin, ils la firent mourir de la mort la plus infâme, au milieu de spasmes et de douleurs extrêmes.

 

Et que fit cette mère au milieu de tant de souffrances?

Allait-elle haïr ses enfants si indisciplinés et arrogants? Pas du tout!

Elle les aima encore plus passionnément, offrit ses souffrances pour leur salut.

Et, en rendant son dernier souffle, leur murmura un dernier mot de paix et de pardon.

 

Ô mère toute belle, ô chère Espérance, comme tu es admirable! Je t'aime tant!

Je t'en supplie, garde-moi toujours sur tes genoux et je serai la personne la plus heureuse du monde.

 

Même si je suis décidée de ne plus parler de l'espérance, une voix résonne en moi et me dit:

 

«L'espérance contient tous les biens, présents et futurs. Et l'âme qui vit et grandit sur ses genoux obtiendra tout.

 

Que désire une âme?

La gloire, les honneurs?

L'espérance lui donnera la plus grande gloire et les plus grands honneurs sur cette terre

et elle sera glorifiée éternellement au ciel.

 

Désire-t-elle les richesses?

Cette mère est extrêmement riche et, en donnant tous ses biens à ses enfants,

ses richesses ne diminuent aucunement.

De surcroît, ses richesses sont éternelles et non pas éphémères.

Désire-t-elle des plaisirs, des satisfactions?

L'espérance possède tous les plaisirs et toutes les satisfactions qui se trouvent au ciel et sur la terre.

 

Toute personne qui se nourrit de son sein peut s'en délecter à satiété. De plus, comme elle est le maître des maîtres,

-toute âme qui se met à son école apprendra la science de la vraie sainteté.» En somme, l'Espérance nous donne tout.

-Si quelqu'un est faible, elle le fortifie.

-Pour ceux qui sont en état de péché, elle a institué les sacrements parmi lesquels se trouve le bain où l'on peut laver ses péchés.

-Si nous avons faim ou soif, cette mère compatissante nous donne la plus alléchante et délicieuse nourriture, sa chair délicate et son sang très précieux.

 

Que peut faire de plus cette mère pacifique? Qui d'autre lui ressemble?

 

Ah! Elle seule a pu réconcilier le ciel et la terre!

L'Espérance s'est unie à la Foi et à la Charité.

 

Elle a formé ce lien indissoluble entre la nature humaine et la nature divine. Mais qui est cette mère?

 

C'est Jésus-Christ, notre Sauveur.

 

Ce matin, mon doux Jésus n'arrivait pas.

Je ne l'avais pas vu depuis la nuit précédente quand, soudain, Il se montra sous une apparence suscitant à la fois la pitié et la peur.

Il semblait vouloir se cacher afin de ne pas voir

-les châtiments dont Il allait frapper les gens

-ni les moyens qu'Il allait employer pour les détruire. 0 mon Dieu, quelle scène navrante!

 

Pendant que, longuement, j'attendais Jésus, je me disais intérieurement:

«Pourquoi ne vient-il pas?

Serait-ce parce que je ne me conforme pas à la Justice? Alors, comment faire?

C’est presque impossible pour moi de dire: "Fiat Voluntas Tua."»

 

Je me disais aussi: «Il ne vient pas parce que le confesseur ne l'envoie pas.»

Pendant que j'entretenais de telles pensées, je l'ai aperçu comme une ombre.

 

Il me dit:

«N'aie pas peur, l'autorité des prêtres est limitée. Dans la mesure où ils sont prêts

-à me prier de venir à toi et

-à t'offrir comme victime pour que tu souffres afin que j'épargne le peuple, Je vais les épargner eux-mêmes lorsque J'enverrai les châtiments.

 

Par contre, s'ils ne se montrent nullement intéressés, à mon tour, Je n'aurai aucun égard pour eux.»

 

Ensuite, Il disparut, me laissant dans une mer d'affliction et de larmes.

 

Après des jours très amers de privation, je me sentais épuisée. Cependant, j'offrais continuellement mes souffrances en disant à Jésus:

«Seigneur, tu sais ce qu'il m'en coûte d'être privée de toi. Mais je me résigne à ta très sainte Volonté.

Je t'offre cette souffrance comme preuve de mon amour et, aussi, pour t'apaiser.

 

Je te la présente comme messagère de louanges et de réparations

-pour moi et pour toutes tes créatures. C'est tout ce que je possède et je te l'offre,

-étant persuadée que tu acceptes les sacrifices de bonne volonté offerts sans réserve. Mais, je t'en prie, viens, car je n'en peux plus.»

 

Je suis souvent tentée de me conformer à la Justice,

-croyant que mes refus sont la cause de son absence.

 

En fait, Jésus m'a dit dernièrement que si je ne me conformais pas, Il serait obligé de ne plus venir et de ne plus rien me dire

-pour éviter de me faire de la peine.

Mais je n'ai pas le cœur à le faire, d'autant plus que l'obéissance ne l'exige pas.

Au milieu de mon amertume, une lumière attira mon regard.

 

Ensuite, une voix me souffla à l'oreille:

«Dans la mesure où les hommes se mêlent des choses du monde, ils perdent l'estime des biens éternels.

 

Je leur ai donné des richesses pour qu'elles servent à leur sanctification.

Mais ils s'en sont servi pour m'offenser et pour s'en faire des idoles. Alors Je vais les détruire, eux et leurs richesses.»

 

Ensuite, j'ai vu mon très cher Jésus.

Il était tellement souffrant et indigné à cause des hommes que c'était pénible à voir.

Je lui dis:

«Seigneur, je t'offre tes plaies, ton sang et l'usage très saint que tu as fait de tes sens durant ta vie mortelle en réparation des offenses qu'on te fait,

plus particulièrement du mauvais usage que les créatures font de leurs sens.»

 

D'un ton grave, Il me dit:

«Sais-tu ce que sont devenus les sens des créatures? Ils sont comme des rugissements d'animaux féroces

-qui empêchent les hommes de s'approcher.

La pourriture et la multitude des péchés qui jaillissent de leurs sens m'obligent à les fuir.»

 

Je lui dis: «Ah! Seigneur, comme tu sembles indigné!

Si tu veux continuer à leur envoyer des châtiments, alors je veux me joindre à toi. autrement, je désire quitter cet état.

Pourquoi y rester puisque je ne peux plus m'offrir comme victime pour sauver les hommes?»

 

Alors, d'un ton irrité, Il me dit:

«Tu veux les deux extrêmes:

-soit que tu exiges que Je ne fasse rien,

-ou que tu veuilles te joindre à Moi.

 

N'es-tu pas satisfaite que les hommes aient été épargnés en partie?

Crois-tu que la ville de Corato est la meilleure et celle qui m'offense le moins? Que je l'aie épargnée de préférence à tant d'autres, est-ce là une chose insignifiante?

 

Donc, sois contente, calme-toi et, pendant que je châtie les gens, accompagne-moi avec tes désirs et tes souffrances

en priant pour que ces châtiments amènent les gens à se convertir.»

 

Jésus continue de se manifester en arborant un air affligé.

En arrivant, il s'est jeté dans mes bras, complètement épuisé et en quête de consolations.

Il me partagea une partie de ses souffrances et Il me dit:

«Ma fille,

le chemin de la croix est parsemé d'étoiles

Pour ceux qui l'empruntent, ces étoiles se changent en soleils très lumineux. Imagine le bonheur éternel de l'âme qui sera entourée de ces soleils.

 

La récompense que je donne à la croix est si grande qu'on ne peut la mesurer. Cela est presque inconcevable pour l'esprit humain.

Car porter des croix n'a rien d'humain; tout y est divin.»

 

Ce matin, mon adorable Jésus est venu.

Il m'a transportée hors de mon corps au milieu d'une foule. Il semblait regarder les créatures avec compassion.

J'avais l'impression que les châtiments qu'Il leur donnait

-découlaient de sa miséricorde infinie et

-jaillissaient de son Cœur.

 

Se tournant vers moi, Il me dit:

 

«Ma fille,

la Divinité se nourrit de l'amour pur et réciproque qui unit les trois personnes divines. L'homme, quant à lui, est un produit de cet amour.

Il est, pour ainsi dire, une particule de leur nourriture.

 

Mais cette particule est devenue amère.

Car, en s'éloignant de Dieu, beaucoup d'hommes se sont livrés en pâture

-aux flammes infernales alimentées par la haine implacable des démons

-qui sont les principaux ennemis de Dieu et des hommes-.»

 

Il ajouta:

«La perte des âmes, voilà la raison principale de ma profonde tristesse Car les âmes m'appartiennent.

 

D'autre part, ce qui m'oblige à châtier les hommes, c'est l'Amour infini que J'ai pour eux et qui désire que tous soient sauvés.»

 

Je lui dis: «Ah! Seigneur, il me semble que tu ne parles que de châtiments! Dans ta toute-puissance, tu as sans doute d'autres moyens pour sauver les âmes.

Quoi qu'il en soit, si j'étais certaine

-que toutes les souffrances retomberaient sur eux et

-que tu n'en souffrirais pas toi-même,

je m'y résignerais.

 

Mais je vois que tu souffres beaucoup à cause de ces châtiments. Qu'arrivera-t-il si tu en déverses encore plus?»

 

Il me répondit:

«Même si j'en souffre, l'Amour me pousse à envoyer des tribulations encore plus lourdes. Car, pour amener les hommes à entrer en eux-mêmes,

-il n'y a pas de plus puissant moyen que de les briser.

Il s'avère que les autres moyens les rendent encore plus arrogants.

 

Par conséquent, conforme-toi à ma Justice. Je vois bien

-que ton amour pour moi te pousse à refuser de te conformer et

-que tu n'as pas le cœur de me voir souffrir.

 

Ma Mère m'aimait beaucoup plus que toutes les autres créatures. Son amour était sans égal.

Cependant, pour sauver les âmes, elle s'est

-conformée à la Justice et

-résignée à me voir beaucoup souffrir.

 

Si ma Mère a fait cela, ne pourrais-tu pas le faire toi aussi?»

 

Pendant que Jésus parlait ainsi, j'ai senti ma volonté se rapprocher de la sienne au point que je ne pouvais presque plus m'empêcher de me conformer à sa Justice.

Je ne savais que dire, tellement j'étais convaincue.

Mais je n'ai quand même pas manifesté mon adhésion à Jésus.

Il disparut et je suis demeurée dans le doute, à savoir si j'allais, oui ou non, me conformer.

 

Mon très doux Jésus se manifeste presque toujours de la même façon. Ce matin, ll m'a dit:

«Ma fille,

mon Amour envers les créatures est si grand qu'il

-résonne comme un écho dans les sphères célestes,

-remplit l'atmosphère et

-se diffuse sur toute la terre.

 

Comment les créatures répondent-elles à cet écho d'amour?

Ah! Elles me répondent par

-un écho empoisonné, rempli de toutes sortes de péchés,

-un écho quasi mortel, propre à me blesser.

 

Mais Je vais réduire la population de la terre

afin que cet écho empoisonné ne vienne plus me percer les oreilles.» Je lui dis: «Ah! Que dis-tu, Seigneur?»

Il reprit:

«J'agis comme un médecin compatissant

-qui emploie des remèdes radicaux pour soigner ses enfants couverts de plaies. Que fait ce père médecin qui aime ses enfants plus que sa propre vie?

 

Laissera-t-il ces plaies devenir gangreneuses?

Laissera-t-il mourir ses enfants plutôt que de les soigner,

-sous prétexte qu'ils pourraient souffrir s'il utilisait le feu ou le scalpel? Jamais!

 

Même si, pour lui, c'est comme s'il appliquait ces traitements sur son propre corps, il n'hésite pas

-à couper et à ouvrir les chairs,

-puis à y appliquer le contrepoison ou le feu afin d'empêcher qu'elles s'infectent davantage.

 

S'il arrive que certains de ses enfants meurent au cours de l'intervention. Ce n'est pas ce que le père veut.Il veut les guérir.

 

Ainsi en est-il pour Moi. Je blesse mes enfants afin de les guérir. Je les détruis afin de les ressusciter.

Si un grand nombre d'entre eux se perdent, là n'est pas ma Volonté. C'est la conséquence de leur méchanceté et de leur volonté obstinée; c'est à cause de cet "écho empoisonné" qu'ils répandent

jusqu'à ce qu'ils finissent par s’autodétruire. »

 

Je repris: «Dis-moi, mon unique Bien, comment puis-je adoucir pour toi cet écho empoisonné qui t'afflige tant?»

 

Il répondit: «La seule façon, c'est

-d'accomplir tes actions uniquement dans le but de me plaire,

-que tous tes sens et tes forces soient uniquement appliqués à m'aimer et à me glorifier.

-que chacune de tes pensées, de tes paroles etc. soient remplies d'amour pour Moi.

Ainsi, ton écho

-s'élèvera jusqu'à mon trône et

-sera une douce musique pour mon oreille.»

 

Ce matin, mon aimable Jésus est arrivé entouré de lumière. Il m'a regardée comme s'il me pénétrait entièrement,

de sorte que je me suis sentie tout anéantie.

Il m'a dit: «Qui suis-je et qui es-tu?»

 

Ces mots m'ont pénétré jusqu'à la moelle des os.

Je vis la distance énorme qu'il y a entre l'infini et le fini, entre le tout et le rien. Je pouvais également voir la malice de ce rien et combien il était enfoncé dans la boue.

Je vis que mon âme nageait

-au milieu de la pourriture,

-au milieu de vers et de bien d'autres choses horribles. Oh! Mon Dieu, quel spectacle affreux!

Mon âme voulait fuir le regard du Dieu trois fois saint Mais il me retint avec ces autres mots:

«Quel est mon amour pour toi et comment m'aimes-tu en retour?»

 

Alors qu'à la suite de la première question, je fus effrayée et voulais fuir. Après la seconde :"Quel est mon amour pour toi?",

je me suis sentie immergée, entourée de tous côtés par son amour, prenant conscience

-que mon existence en résultait et

-que, si cet amour prenait fin, je n'existerais plus.

 

J'avais l'impression que

-les battements de mon cœur,

-mon intelligence et même

-ma respiration

étaient le produit de cet amour.

 

Je nageais en lui et, si j'avais voulu fuir, cela m'aurait été impossible Car cet amour m'enveloppait totalement.

Mon propre amour m'a semblé n'être qu'une petite goutte d'eau jetée à la mer

qui disparaît et ne peut plus être distinguée.

Que de choses j'ai comprises, mais il serait trop long de tout dire.

 

Ensuite, Jésus disparut, me laissant bien perplexe. Je me voyais toute remplie de péchés

Dans mon for intérieur, j'implorais son pardon et sa miséricorde.

 

Peu de temps après, Il revint et Il me dit:

«Ma fille,

lorsqu'une âme est convaincue qu'elle a fait le mal en m'offensant, elle remplit déjà l'office de Marie Madeleine qui

-m'a lavé les pieds avec ses larmes,

-les a oints de son parfum et

-les a séchés avec ses cheveux.

 

Quand l' âme

-commence à examiner sa conscience,

-reconnaît et regrette le mal qu'elle a fait, elle prépare un bain pour mes plaies.

 

En voyant ses péchés, un goût d'amertume l'envahit et elle les regrette. C'est ainsi qu'elle vient oindre mes plaies avec le plus exquis des baumes.

 

Par la suite, elle veut réparer

Voyant son ingratitude passée, un élan d'amour pour son Dieu si bon monte en elle

Et elle voudrait lui donner sa vie pour lui prouver son amour.

Ce sont ses cheveux qui la lient à moi comme des chaînes d'or.»

 

Mon adorable Jésus continue de venir.

Ce matin, dès son arrivée, il m'a prise dans ses bras et m'a transportée hors de mon corps.

 

Dans cette étreinte, j'ai compris plusieurs choses,

surtout qu'il est absolument essentiel de se dépouiller de tout

si l'on veut

-reposer librement dans les bras du Seigneur et

-pouvoir entrer et sortir de son Cœur avec facilité et à volonté pour ne pas devenir un fardeau pour lui.

 

Alors, de tout mon cœur, je lui ai dit:

 

«Mon cher et unique Bien, je te demande de me dépouiller de tout Car je vois bien que

pour être revêtue de toi,

pour vivre en toi et

pour que Tu vives en moi,

il ne doit pas y avoir la moindre chose en moi qui ne t'appartienne.» Plein de bienveillance, Il me répondit:

«Ma fille,

pour que je puisse venir habiter dans une âme, l'essentiel, c'est

qu'elle soit totalement détachée de toutes choses.

 

Sans cela, non seulement

-Je ne puis demeurer en elle, mais

-aucune vertu ne peut s'installer en elle.

 

Dès que l'âme s'est dépouillée de tout, j'y entre. Et avec elle, nous construisons une maison.

 

Les fondations s'appuient sur l 'humilité.

Plus elles sont profondes, plus les murs seront solides et élevés.

 

Les murs sont faits des pierres de la mortification. Et ils sont cimentés avec l'or pur de la charité.

 

Quand les murs sont érigés, Moi, comme un peintre expert, J'y applique une excellente peinture constituée

-des mérites de ma Passion et

-des magnifiques couleurs fournies par mon sang.

Cette peinture sert de protection contre la pluie, la neige et tout choc.

 

Ensuite, viennent les portes.

Pour qu'elles soient solides comme le bois et préservées contre les termites, il faut le silence qui tue les sens extérieurs.

 

Pour protéger cette maison, il faut un gardien qui veille sur tout, à l'intérieur et à l'extérieur; c'est la crainte de Dieu qui protège contre toute intempérie.

 

La crainte de Dieu sera la gardienne de la maison, incitant l'âme à agir,

-non par crainte d'être punie,

-mais par crainte d'offenser le maître de la maison. Cette sainte crainte ne doit servir qu'à inciter l'âme

-à tout faire pour plaire à Dieu et à rien d'autre.

 

Cette maison devra être décorée

de trésors formés de saints désirs et de larmes.

 

Tels furent les trésors de l'Ancien Testament.

Dans l'accomplissent de leurs souhaits, ils trouvèrent la consolation Dans la souffrance, ils trouvèrent la force.

Ils misaient tout sur l'attente du Rédempteur à venir A ce point de vue, ils étaient des athlètes.

 

Une âme sans désir est presque morte.

Tout l'ennuie l'agace et la rend maussade, y compris les vertus.

Elle n'aime absolument rien et marche dans la voie du bien en se traînant.

 

Pour l'âme remplie de désirs, c'est tout le contraire:

-rien ne lui pèse, tout est joie;

-elle a des ailes et apprécie tout, même la souffrance.

Les choses désirées sont aimées.

En les aimants, on y trouve ses délices.

 

Même avant que la maison soit construite, on doit entretenir le désir.

 

Les pierres précieuses les plus coûteuses de ma vie furent formées

-par la souffrance, la souffrance pure.

 

Puisque l'hôte unique de cette maison sera le Donateur de tout bien,

Il l'investit de toutes les vertus,

Il La parfume avec les plus suaves odeurs. De belles fleurs y dégagent leur fragrance.

Il y fait résonner une mélodie céleste des plus agréables. On y respire un air de paradis.»

 

J'ai omis de dire qu'on doit s'assurer que la paix domestique règne, c'est-à-dire qu'on y observe le recueillement et le silence intérieur des sens.

 

Ensuite, je suis demeurée dans les bras de Notre-Seigneur Et je fus entièrement dépouillée.

Ayant vu que le confesseur était présent, Jésus m'a dit -mais j'ai cru qu'il s'amusait-:

«Ma fille, tu t'es dépouillée de tout et tu sais que lorsqu'une âme est ainsi dépouillée,

elle a besoin de quelqu'un pour la revêtir, la nourrir et la loger. Où veux-tu habiter?

Dans les bras du confesseur ou dans les miens?»

 

En disant cela, Il me plaça dans les bras du confesseur.

J'ai commencé par résister, mais Il m'a dit que c'était sa Volonté.

Après une courte discussion, il m'a dit: «Ne crains pas, je te tiens dans mes bras.»

Alors ce fut la paix.

 

Ce matin, mon bienveillant Jésus est arrivé tout affligé. Les premiers mots qu'Il m'a adressés furent:

«Pauvre Rome, quelle destruction tu connaîtras! En te regardant, je pleure.»

 

Il disait cela avec une telle tendresse que j'en fus tout émue.

Mais je ne savais pas s'il s'agissait seulement des habitants de cette ville ou de ses édifices aussi.

 

Comme j'avais reçu l'ordre de ne pas me conformer à la Justice, mais de prier,

je dis à Jésus:

«Mon bien-aimé Jésus, lorsqu'il s'agit de châtiments, ce n'est pas le temps de discuter, mais uniquement de prier.»

Alors je me suis mise à prier, à baiser ses plaies et à faire des actes de réparation.

 

Pendant que je priais, Il me disait de temps à autre:

«Ma fille, ne me violente pas.

En faisant comme ça, tu emploies la violence contre moi. Donc, calme-toi.»

 

Je lui répondis:

«Seigneur, c'est l'obéissance qui le veut ainsi, et non pas moi.»

 

Il ajouta:

«La rivière d'iniquités est tellement grande

qu'elle fait sérieusement obstacle au salut des âmes.

Seules la prière et mes plaies peuvent empêcher cette rivière impétueuse de les engloutir tous.»

 Jésus à Luisa, le 28 octobre 1899

«Ma fille,

lorsqu'une âme est convaincue qu'elle a fait le mal en m’offensant, elle remplit déjà l office de Marie Madeleine qui

-m’a lavé les pieds avec ses larmes,

-les a oints de son parfum et

-séchés avec ses cheveux.

 

Quand l' âme

-commence à examiner sa conscience,

-reconnaît et regrette le rnal qu'elle a fait, elle prépare un bain pour rnes plaies.

 

En voyant ses péchés, un goût d'amertume l'envahit et elle les regrette.

 

C'est ainsi qu'elle vient oindre mes plaies avec le plus exquis des baumes. Par la suite, elle veut réparer.

Voyant son ingratitude passée, un élan d'amour pour son Dieu si bon monte en elle.

Et elle voudrait lui donner sa vie pour lui prouver son amour.

Ce sont ses cheveux qui la lient à moi comme des chaînes d'or.»

 

Tome 2 3

28 février 1899 3

La pureté d'intention 4

La Foi 4

Comment Luisa perçoit Dieu 7

10 mars1899  - Le Seigneur fait voir à Luisa de nombreux châtiments. 11

13 mars 1899 - Toute la création nous parle de l'amour de Dieu pour les hommes et leur apprend à l'aimer 12

14 mars 1899 - L'homme mauvais oblige Dieu à le châtier 14

18 mars 1899 - La charité est simple. 15

19 mars 1899 -Le diable peut parler de vertu, mais il ne peut infuser la vertu dans l'âme. 16

20 mars 1899 - Si le monde est dans un état si triste, c'est parce qu'il n'obéit pas à ses chefs, dont Dieu est le premier 17

31 mars 1899  - La valeur de la souffrance 18

3 avril 1899 - Sans la confiance, l'humilité est fausse 18

5 avril 1899 - Jésus cache Luisa dans l'ombre de sa charité 19

7 avril 1899 - Luisa réconforte Jésus. Jésus lui dit: «Je veux que tu sois l'objet de mon contentement.» 19

9 avril 1899 - Jésus réconforte Luisa relativement aux souffrances que lui cause son absence. 20

12 avril 1899 - L'hypocrisie offense Jésus profondément 21

16 avril 1899 - Les offenses faites à Jésus par les siens. 22

21 avril 1899 - Jésus, le plus pauvre des pauvres. 24

23 avril 1899 - Ne se préoccuper ni des louanges ni des mépris provenant des créatures. 25

26 avril 1899 - Luisa prie pour la guérison d'un défaut de langue chez son confesseur. La grandeur des âmes dépouillées. 26

2 mai 1899 - L'Église est modelée sur le ciel 27

6 mai 1899 - Luisa cherche Jésus parmi les anges 28

7 mai 1899 - La pureté d'intention. 29

-9 mai 1899 - Jésus déverse son amertume en Luisa 30

12 mai 1899 - Jésus laisse couler de son côté de la douceur et de l'amertume. 32

16 mai 1899 - Les vertus de la croix. Le renoncement à notre volonté personnelle.35 19 mai 1899 - L'humilité et la simplicité attirent les faveurs célestes 36

23 mai 1899 - Fruits de la douceur et du détachement 37

26 mai 1899 - Le mépris de soi doit être vécu dans la Foi. 39

31 mai 1899 - L'opposition a pour conséquence de faire briller la Vérité au temps voulu. 40

2 juin 1899 - La connaissance de soi est la plus grande grâce qu'une âme puisse recevoir 41

3 juin 1899 - Jésus déverse son amertume en Luisa. 42

5 juin 1899 - Le pénible état de Luisa. La santé du confesseur 43

8 juin 1899 - Luisa souhaite que tout le monde se convertisse 46

9 juin 1899 - Le grave péché de l'avortement. Unir nos souffrances et nos prières à celles de Jésus. 48

11 juin 1899 - La lumière qui permet de comprendre Luisa 49

12 juin 1899 - Jésus prépare Luisa à la Communion. 49

14 juin 1899 - Jésus veut châtier le monde 52

16 juin 1899 - Les châtiments sont nécessaires 53

17 juin 1899 - Luisa ne veut pas coopérer aux châtiments. 54

19 juin 1899 - La constance dans le bien. 55

20 juin 1899 - L'amour dont saint Louis de Gonzague était rempli 56

21 juin 1899 - Jésus s'amuse avec Luisa. 57

22 juin 1899 - Luisa ne veut pas que Jésus dorme. 58

23 juin 1899 - Luisa aperçoit le confesseur en compagnie de Jésus. Elle prie pour lui.

.............................................................................................................................. 59

25 juin 1899 - Trois Joies spirituelles associées à la Foi. 62

4 juillet 1899 - le Cœur de ma Mère n'a pas connu le moindre trouble intérieur 63

9 juillet 1899 - Jésus partage ses souffrances avec l'âme afin d'y continuer sa Passion 64

14 juillet 1899 - Jésus ne quitte pas ceux qui l'aiment 64

18 juillet 1899 - Comment Jésus-Hostie et l'âme s'attirent et s'attachent l'un à l'autre. 66

22 juillet 1899 - La croix rend l'âme transparente. Comment éviter le précipice 66

28 juillet 1899 - La croix est la plus belle marque de noblesse que Jésus puisse imprimer dans une âme. 67

30 juillet 1899 - Ne pas juger son prochain. 69

31 juillet 1899 - Communication intellectuelle entre Jésus et Luisa. 69

1er août 1899 - Jésus affectionne les âmes pures. 70

2 août 1899  - L’ importance de l'accueil de la grâce. 71

7 août 1899 - Notre néant versus la beauté de Jésus. 72

8 août 1899 - Jésus trouve son repos dans l'âme résignée. 72

10 août 1899 – La Beauté de la simplicité. 73

12 août 1899 - Jésus transforme Luisa en lui-même et lui enseigne la manière de pratiquer la Charité 75

13 août 1899   Jésus emprunte la forme de Luisa 76

15 août 1899 La charité lie et ordonne toutes les autres vertus. On célèbre l'Assomption de Marie dans le ciel.  La beauté du "Je te salue, Marie". 76

16 août 1899 - Luisa continue d'agir comme la maman de Jésus 79

17 août 1899 - Le pouvoir de "dame obéissance". 80

18 août 1899 - La lumière de la Vérité met de l'ordre dans l'âme. 81

21 août 1899 - Plaire uniquement à Jésus 82

22 août 1899 - Jésus affermit les vertus de Luisa 83

27 août 1899 - L'impact des visites de Jésus 84

30 août 1899 - L'homme a perdu son sens religieux. Menaces de châtiments. 84

31 août 1899 - Le confesseur exige, au nom de l'obéissance, que Luisa cesse de parler à Jésus 85

1er septembre 1899 - Lutte cruelle de Luisa afin d'obéir. L'âme identifiée à Jésus ne peut être séparée de lui. L'obéissance, cette puissante guerrière, était tout pour Jésus. 86

2 septembre 1899 - Fin de la consigne du confesseur 90

5 septembre 1899 - Jésus conduit l'âme à la perfection petit à petit. 92

9 septembre 1899 - La foi, l'espérance et la charité sont la base de la vie spirituelle. L'âme est un temple vivant pour Dieu. 92

16 septembre 1899 - Valeur des souffrances vécues uniquement pour Dieu. 94

19 septembre 1899 - Fruits de la Foi, de l'Espérance et de la Charité. 95

21 septembre 1899 - Démêlés de Luisa avec l'obéissance. Raison d'être de son état de victime. 99

22 septembre 1899  - Répugnance de Luisa à écrire. 101

25 septembre 1899 - Luisa, défenseur de Jésus et des créatures 102

26 septembre 1899 - La Très Sainte Vierge est un prodige de grâces.  Vision abstraite et vision intuitive de Dieu. 103

30 septembre 1899 - La patience dans les tentations est une nourriture pour Jésus.

............................................................................................................................ 104

   1 octobre 1899 - Jésus parle avec amertume de l'abus des sacrements. 106

   3 octobre 1899 - Luisa discute avec dame obéissance. Les prêtres doivent se distancer des intérêts terrestres 109

   7 octobre 1899 - Jésus indigné à cause des créatures. L'état de victime atténue les châtiments. 112

14 octobre 1899 - L'Espérance est une mère pacifique et compatissante. 113

16 octobre 1899 - Jésus parle de châtiments. 120

21 octobre 1899 - Les biens terrestres doivent servir à la sanctification de l'homme et non pas pour qu'il s'en fasse des idoles 121

22 octobre 1899 - Le chemin de la croix est parsemé d'étoiles. 122

24 octobre 1899 - Les châtiments ont pour cause l'Amour de Dieu pour ses créatures. 123

25 octobre 1899 - L'écho de l'amour de Dieu et celui de l'ingratitude des créatures.

............................................................................................................................ 124

28 octobre 1899 - «Qui suis-je et qui es-tu? Les péchés conduisent à l'amour 126

29 octobre 1899 - La formation de la demeure de Jésus dans l'âme. 127

30 octobre 1899  - Menaces de châtiments pour Rome. 130

Table des Matières 130

Extrait du Tome 2 135

 

Le Livre du Ciel

 

Tome 3

 

Alors que j'étais dans mon état habituel, je me suis soudainement trouvée hors de mon corps, à l'intérieur d'une église.

Là, il y avait un prêtre qui célébrait le Sacrifice divin.

Il pleurait amèrement et disait:

«La colonne de mon Église n'a pas d'endroit où se reposer!»

 

Pendant qu'il disait cela, j'ai vu une colonne dont le sommet touchait le ciel.

À la base de cette colonne, se trouvaient des prêtres, des évêques, des cardinaux et d'autres dignitaires. Ils soutenaient la colonne. J'observais de très près.

À ma surprise, j'ai vu que, parmi ces personnes,

-l'une était très faible,

-une autre à moitié putréfiée,

-une autre infirme,

-une autre couverte de boue.

Très peu étaient en condition pour soutenir la colonne.

 

En conséquence, cette pauvre colonne vacillait.

Elle ne pouvait rester ferme à cause des coups qu'elle recevait au bas.

 

À son sommet se tenait le Saint-Père qui,

-avec des chaînes d'or et des rayons émanant de toute sa personne, faisait tout ce qu'il pouvait

-pour stabiliser la colonne et

-pour attacher et éclairer les personnes qui se trouvaient plus bas

(bien que quelques-unes s'échappaient pour être plus libres de pourrir ou de devenir  plus boueuses).

Il s'efforçait aussi d'attacher et d'éclairer le monde entier.

 

Comme je regardais tout cela, le prêtre qui célébrait la messe

(je pense que c'était Notre-Seigneur, mais je n'en suis pas sûre) m'appela près de lui et Il me dit:

 

«Ma fille,

regarde dans quel piteux état se trouve mon Église!

Ces personnes mêmes qui devraient la soutenir, la démolissent. Ils la frappent et vont jusqu'à la diffamer.

 

Le seul remède pour moi est de faire couler beaucoup de Sang

-pour en former comme un bain afin de pouvoir

-laver cette boue putride et

-guérir ces blessures profondes.

 

Lorsque, par ce Sang,

-ces personnes seront guéries, fortifiées et belles,

-elles pourront être des instruments capables de maintenir mon Église stable et ferme.»

 

Il ajouta:

«Je t'ai appelée pour te demander si tu veux

-être une victime et, ainsi,

-être une tutrice pour supporter cette colonne en ces temps si incorrigibles.»

 

En premier lieu, j'ai senti un frisson me traverser, car j'avais peur de ne pas avoir la force.

Ensuite, je me suis offerte.

Je me suis vue entourée de plusieurs saints, anges et âmes du purgatoire qui, avec des fouets et d'autres instruments, me tourmentaient.

 

Au début, j'ai eu peur. Par la suite,

-plus je souffrais, plus mon désir de souffrir augmentait, et

-je goûtais la souffrance comme un très doux nectar.

 

Il me vint cette pensée:

«Qui sait? Peut-être que ces douleurs seront un moyen de consumer ma vie et de m'amener à prendre mon dernier envol vers mon unique Bien! »

 

Mais après avoir subi de dures souffrances, j'ai vu, à mon grand regret, que ces souffrances ne consumaient pas ma vie.

Ô Dieu, quelle douleur de constater

que cette fragile chair m'empêche de m'unir à mon éternel Bien!

 

Puis j'ai vu un massacre sanglant sur les gens qui étaient au bas de la colonne.

Quelle horrible catastrophe!

Ceux qui ne furent pas victimes étaient très peu nombreux.

L'audace des ennemis alla aussi loin que de tenter de tuer le Saint-Père!

 

Ensuite, il me sembla que

-ce sang versé et ces victimes constituaient le moyen de rendre forts ceux qui restaient,

-de telle manière qu'ils devinrent aptes à soutenir la colonne sans qu'elle vacille.

 

Ah! Que d'heureux jours se levèrent par la suite!

Des jours de triomphe et de paix.

La face de la terre sembla renouvelée.

 

La colonne acquit son lustre et sa splendeur première. À distance, je salue ces heureux jours qui vont donner

tant de gloire à l'Église et

tant d'honneur à ce Dieu qui en est la tête!

 

Ce matin, mon aimable Jésus vint et me transporta hors de mon corps à l'intérieur d'une église.

Puis il me laissa là, seule.

Me trouvant en présence du Très Saint Sacrement, je fis mon adoration coutumière.

Ce faisant, j'étais tout yeux pour voir si je n'apercevrais pas mon doux Jésus.

Justement, je l'ai vu sur l'autel sous la forme d'un enfant qui m'appelait de ses gracieuses petites Mains.

Qui aurait pu décrire mon contentement?

J'ai volé vers lui et, sans autre pensée, je l'ai serré dans mes bras et je l'ai embrassé.

 

Mais pendant ces simples gestes, Il prit un aspect sérieux.

Il me montra qu'il n'appréciait pas mes baisers et commença à me repousser. Cependant, ne prêtant pas attention à cela, je continuai et lui dis:

 

Mon cher Amour, l'autre jour tu voulus te manifester à moi avec des baisers et

des embrassades et je t'ai accordé toute liberté. Aujourd'hui, c'est moi qui veux me manifester à toi. Ah! Accorde-moi la liberté de le faire! »

 

Cependant, Il continuait de me repousser. Voyant que je ne cessais pas, Il disparut.

Qui pourrait dire combien je fus mortifiée et anxieuse quand je me suis retrouvée en mon corps? Un peu plus tard, Il revint.

 

Comme je désirais lui demander pardon pour mes impertinences,

Il me pardonna en me manifestant sa tendresse. Il me dit en m'embrassant:

«Délice de mon cœur, ma Divinité habite en toi continuellement.

Comme tu inventes de nouvelles choses pour faire mes délices, ainsi Je veux faire envers toi.» Ainsi, j'ai compris que c'était une blague qu'Il m'avait faite.


 

Mon Jésus ne s'étant pas présenté ce matin,

le démon a essayé de se montrer à moi en prenant l'aspect de Jésus.

 

N'ayant pas perçu les effets habituels, j'ai commencé à avoir des doutes. Je me suis signée, puis j'ai tracé le signe de la croix sur lui.

Se voyant signé, le démon trembla.

Je l'ai immédiatement repoussé, sans le regarder.

 

Un peu plus tard, mon cher Jésus vint.

Mais, ayant peur que ce soit encore l'esprit malin,

j'ai essayé de le repousser en invoquant l'aide de Jésus et de Marie. Pour me rassurer, Jésus me dit:

 

«Ma fille, pour détecter si c'est Moi ou non,

-ton attention doit se porter sur les effets intérieurs que tu ressens,

-en te demandant s'ils te poussent à la vertu ou au vice.

 

Car, étant vertu,

-ma Nature ne peut communiquer à mes enfants rien d'autre que des choses vertueuses.»

 

Mon adorable Jésus me transporta hors de mon corps.

Il me montra des rues remplies de chair humaine. Quel carnage!

Je suis horrifiée rien que d'y penser. Il me montra quelque chose qui était arrivé dans les airs. beaucoup moururent soudainement. Cela se passait dans le mois de mars.

 

Selon mon habitude, je l'ai prié

-de garder son calme et

-de protéger ses propres images de tourments si cruels et de guerres si sanglantes.

 

Comme il portait sa couronne d'épines,

je la lui ai prise et l'ai placée sur ma propre tête, dans le but de l'apaiser.

Mais, à mon grand chagrin,

j'ai vu que presque toutes les épines étaient restées cassées sur sa Tête très sainte,

de sorte qu'il n'en restait que très peu pour me faire souffrir.

 

Jésus se montra sévère, sans presque m'accorder d'attention. Il me ramena dans mon lit.

Je me suis vue les bras étendus et souffrant les douleurs de la crucifixion. Il prit mes bras, les croisa et les attacha avec une petite corde dorée.

 

Sans chercher à comprendre la signification de cela, et pour briser son air sévère, je lui dis: «Mon très doux Amour, je t'offre

-les gestes de mon corps, -gestes que toi-même as faits, et

-tous les autres gestes que je pourrai faire dans le seul but de te plaire et de te glorifier.

 

Ah oui !

Je désire que les mouvements

-de mes paupières, -de mes lèvres et -de tout mon être soient faits uniquement pour te plaire!

Accorde, ô bon Jésus,

-que tous mes os et mes nerfs témoignent continuellement de mon amour pour toi ! »

 

Il me dit:

«Tout ce qui est fait dans le but d’ uniquement me plaire brille tellement devant moi qu'il attire mon divin Regard. J’aime tant ces actes,

-même si ce n'est que de bouger une paupière,

-que je leur donne la valeur qu'ils auraient si je les faisais moi-même.

 

Au contraire,

les actes bons en eux-mêmes, et même grands,

-qui ne sont pas faits pour moi seul,

sont comme des ors rouillés, éclaboussés,

-qui ne brillent pas.

Je ne leur accorde même pas un regard! »

 

Alors je dis: «Ah! Seigneur!

Comme il est facile à la poussière de souiller nos actions!»

 

Jésus reprit:

«On ne doit pas remarquer la poussière car elle sera secouée. Ce qu'on doit remarquer, c'est l'intention.»

Pendant qu'Il disait cela, Jésus attacha mes bras. Je lui dis: «Ô Seigneur, que fais-tu?»

 

Il répondit:

«Je fais cela parce que, lorsque tu es dans la position de la crucifixion, tu m'apaises.

Et comme Je veux châtier les personnes, Je t'attache ainsi les bras.» Ayant dit cela, Il disparut.

 

Pendant plusieurs jours, je fus en opposition avec Jésus parce que je lui demandais d'être libérée et qu'il ne le voulait pas.

Tantôt Il se montrait endormi, tantôt Il m'imposait le silence.

Ce matin, mon confesseur me commanda plus d'une fois de demander à Jésus de me libérer. Mais Jésus ne faisait pas attention.

 

Contrainte par l'obéissance, je dis à Jésus:

«Mon aimable Jésus, quand as-tu contrevenu à l'obéissance? Ce n'est pas moi qui veux être libérée,

c'est le confesseur qui veut que tu cesses de me faire souffrir la crucifixion.

 

Condescends donc à cette vertu d'obéissance si prédominante chez toi, cette vertu

-qui tissa ta Vie toute entière et

-qui te conduisit à ton Sacrifice sur la Croix.»

 

Jésus répondit: «Tu veux vraiment me faire violence en te prévalant de l'anneau de l'obéissance, celui qui a uni mon Humanité à ma Divinité!»

 

Comme il disait cela, il prit l'aspect du Crucifié et il partagea avec moi les douleurs de la crucifixion. Que le Seigneur soit toujours béni et que tout soit fait pour sa Gloire!

Puis je me sentis comme libérée.

 

Alors que j'étais dans mon état habituel, je me trouvai subitement hors de mon corps

et il me sembla que je circulais partout sur la terre.

Oh! Comme elle était inondée d'iniquités. C'était horrible à voir!

 

À un endroit, je trouvai un prêtre menant une vie sainte.

A un autre, une vierge dont la vie était sainte et sans faute.

 

Tous les trois avons échangé sur les nombreux châtiments

que le Seigneur inflige et sur les nombreux autres qu'il s'apprête à infliger. Je leur dis: «Que faites-vous? Êtes-vous ajustés à la Justice divine?»

 

Ils me répondirent:

«Nous sommes conscients

-de toute la gravité de ces tristes temps et

-de ce que l'homme ne se rendra pas,

même si un apôtre était suscité ou si le Seigneur envoyait un autre saint Vincent Ferrier

qui, par des miracles et de grands signes, essayait de l'amener à la conversion.

 

L'homme a atteint

-une telle obstination et

-un tel degré d'insanité

que même des miracles ne le feraient pas bouger de son incrédulité.

 

Ainsi, par stricte nécessité,

pour le bien de l'homme,

pour endiguer cette mer pourrie qui inonde la terre, et

pour la gloire de notre Dieu si outragé, l'humanité est confrontée à la Justice.

 

Nous ne pouvons que prier et nous offrir comme victimes pour que ces châtiments amènent la conversion des peuples.»

 

Et ils ajoutèrent:

«Et toi, que fais-tu? N'es-tu pas ajustée à la Justice divine comme nous?»

 

Ce à quoi je répondis:

«Ah non! Je ne le peux pas.

L'obéissance m'en empêche, bien que Jésus l'aimerait bien.

 

Et comme l'obéissance doit prévaloir par-dessus tout, il est nécessaire pour moi d'être en opposition avec Jésus béni, ce qui m'afflige beaucoup.»

 

Ils reprirent: «Il faut se conformer à l'obéissance.»

Après cela, je revins en mon corps alors même que je n'avais pas encore vu mon très cher Jésus. Je voulus savoir de quelle partie du monde ce prêtre et cette vierge étaient.

Jésus me dit qu'ils étaient du Pérou.

 

Ce matin, mon aimable Jésus vint et me transporta hors de mon corps.

Et j'ai vu quelque chose qui allait être déplacé du ciel pour toucher la terre. J'étais si effrayée que j'ai crié en disant: «Ah! Que fais-tu Seigneur?

Quelle destruction surviendra si cela arrive! Tu dis que tu m'aimes et tu veux m'effrayer?

Ne fais pas cela! Non, non! Tu ne peux pas faire cela! Je ne le veux pas!» Compatissant, Jésus me dit:

«Ma fille,

n'aie pas peur! Quand donc accepteras-tu que Je fasse quelque chose? Faudrait-il que Je ne te laisse rien voir quand Je châtie les gens?

Je vais fortifier ton cœur comme un tronc d'arbre

afin que tu sois capable de supporter ce que tu vois.»

 

À ce moment, il sortit de mon cœur comme un tronc d'arbre.

Au sommet, il y avait deux branches qui formaient comme une fourche. L'une des branches s'éleva dans les airs et s'empara de ce qui se déplaçait. Ainsi, la chose fut arrêtée. L'autre branche semblait toucher le sol.

 

Ensuite, je revins en mon corps. J'ai prié Jésus de s'apaiser. Il me sembla s'être si bien rendu à ma demande qu'il me partagea les douleurs de la Croix.

Puis Il disparut.

 

Ce matin, mon adorable Jésus semblait agité. Il ne faisait qu'aller et venir. À un moment, il restait avec moi.

Au moment d'après, comme attiré par son ardent Amour envers les créatures, Il allait voir ce qu'elles faisaient.

 

Il sympathisait beaucoup avec elles sur ce qu'elles souffraient, à tel point

qu'Il était pris par leurs souffrances plus qu'elles-mêmes.

Plusieurs fois, par ses pouvoirs sacerdotaux, mon confesseur contraignit Jésus à me faire souffrir ses douleurs afin qu'Il soit apaisé par mes souffrances.

 

Quoique Jésus semblait ne pas vouloir être apaisé, Il devenait reconnaissant par la suite.

De bon cœur, Il remerciait le prêtre de s'être occupé d'arrêter son Bras vengeur. Il me faisait partager une souffrance, puis une autre.

Oh! Qu’il était émouvant de le voir dans cet état! Cela brisait mon cœur de compassion.

 

Plusieurs fois il me dit: «Conforme-toi à ma Justice, car je ne peux plus la retenir. Ah! L’homme est trop ingrat!

De tous côtés, il me contraint à le châtier.

Il m'arrache lui-même les châtiments des mains.

Si tu savais comme je souffre quand je déploie ma Justice.

 

Mais c'est l'homme lui-même qui me force.

Par le fait que J'ai acheté sa liberté au prix de mon Sang, il devrait m'être reconnaissant.

 

Mais, au contraire,

pour me faire un plus grand mal,

il invente de nouvelles manières de rendre mon Sang inutile.»

 

Pendant qu'il disait cela, il pleurait amèrement.

Pour le consoler, je lui dis: «Mon doux Bien, ne t'afflige pas. Je vois que ton affliction est davantage reliée à la nécessité que tu ressens de châtier les gens. Ah non! Puisse-t-il n'en jamais être ainsi.

 

Puisque tu es tout pour moi, je veux être tout pour toi.

-En conséquence, envoie tes châtiments sur moi.

-Je suis une victime toujours à ta disposition.

Tu peux me faire souffrir tout ce que tu voudras.

 

Ainsi, ta Justice sera apaisée de quelques degrés

Et tu seras réconforté dans les afflictions que tu ressens en voyant souffrir les créatures.

 

J'ai toujours été contre l'application de ta Justice. Car, lorsque l'homme souffre, tu souffres plus que lui.

 

Mon aimable Jésus continuait à se montrer affligé. Ce matin, notre Reine Maman vint avec lui.

Il me sembla qu'elle m'amenait Jésus

pour que je l'apaise et

qu'avec elle je le prie de me faire souffrir pour sauver les gens.

 

Il me dit que ces jours derniers,

-si je ne m'étais pas interposée pour empêcher l'application de sa Justice, et

-si le confesseur n'avait pas usé de ses pouvoirs sacerdotaux

pour lui demander de me faire souffrir, conformément à ses intentions,

-plusieurs catastrophes seraient arrivées.

 

À cet instant, j'ai vu le confesseur

et j'ai immédiatement prié Jésus et la Reine Mère pour lui.

 

Tout tendre, Jésus dit:

«Dans la mesure où il prendra soin de mes intérêts

-en me priant et

-en s'engageant à renouveler les autorisations pour que Je puisse te faire souffrir dans le but d'épargner les gens,

alors Je prendrai soin de lui et Je l'épargnerai. Je suis prêt à faire cet arrangement avec lui.»

 

Après cela, je regardai mon doux Bien.

J'ai vu qu'il tenait deux éclairs dans ses Mains.

-L'une représentait un grand tremblement de terre et

-l'autre, une guerre accompagnée de beaucoup de morts subites et de maladies contagieuses.

 

Je l'ai prié pour qu'Il verse sur moi ces éclairs. Je voulais presque les prendre de ses Mains.

Mais, pour m'empêcher de les prendre, Il s'éloigna de moi.

 

J'ai essayé de le suivre et, ainsi, je me suis retrouvée hors de mon corps. Jésus disparut et je restai seule.

Alors, je suis allée faire un tour et

je me suis retrouvée dans des endroits où c'était la saison des récoltes.

Il semblait qu'il y avait là des bruits de guerre. Je voulais m'y rendre pour aider les personnes,

mais les démons m'empêchaient d'aller où ces choses étaient sur le point d'arriver. Ils me frappaient pour m'empêcher d'aider les gens.

Ils usèrent de tant de violence qu'ils me forcèrent à reculer.

 

Mon adorable Jésus vint.

Avant son arrivée, mon esprit pensait à certaines choses qu'il m'avait dites dans les années passées (et dont je ne me souvenais plus très bien).

 

Un peu pour me les rappeler, Il me dit:

 

«Ma fille,

l'orgueil ronge la grâce.

Dans le cœur des orgueilleux,

il n'y a que le vide rempli de fumée,

ce qui produit l'aveuglement.

 

L'orgueil fait d'une personne sa propre idole. L'orgueilleux n'a pas son Dieu en lui-même. Par le péché, il le détruit dans son cœur.

En érigeant un autel dans son cœur, il se place au-dessus de Dieu et il s'adore.»

 

Ô Dieu, quel abominable monstre est ce vice! Il me semble que

-si l'âme était attentive à ne pas le laisser entrer en elle, elle serait libre de tout autre vice.

 

Mais si, pour sa plus grande infortune,

elle se laisse dominer par cette monstrueuse mère,

celle-ci donne naissance à tous ses enfants ingouvernables

-que sont les autres péchés.

 

Ô Seigneur, préserve-moi de l'orgueil!

 

Ce matin, mon très aimable Jésus venait tout juste d'arriver quand il m'a dit:

 

«Ma fille,

tout ton plaisir doit être de te regarder en Moi.

Si tu fais toujours cela, tu attireras en toi

toutes mes qualités,

ma physionomie et mes traits.

En échange, mon plaisir et mon plus grand contentement seront de me regarder en toi. »

 

Ayant dit cela, Il disparut.

Alors que je réfléchissais à ce qu'Il venait de me dire, Il revint soudain.

Mettant sa sainte Main sur ma tête, Il tourna ma face vers la sienne et Il ajouta:

«Aujourd'hui, Je veux me réjouir un peu en me regardant en toi. » Ainsi, dans un grand frisson, je revis toute ma vie.

Une telle terreur s'empara de moi que je me sentis mourir. Car je vis qu'il me regardait très intensément,

-se regardant en moi,

-désirant se réjouir dans mes pensées, mes regards, mes paroles et tout le reste.

 

Je me suis dit en mon intérieur:

«Ô Dieu, est -ce que je te réjouis ou est-ce que je t'aigris?». À ce moment, notre chère Reine Maman vint à mon aide.

Tenant une robe très blanche dans ses Mains, elle me dit avec beaucoup d'amabilité:

«Ma fille n'aie pas peur.

Je veux t'habiller de mon Innocence.

De cette manière, se regardant en toi, mon cher Fils trouvera en toi

les plus grandes délices que l'on puisse trouver chez une créature humaine.»

 

Elle m'habilla avec cette robe et me présenta à mon cher Bien en lui disant:

 

«Mon cher Fils, accepte-la à cause de moi, et réjouis-toi en elle.» Toutes mes peurs me laissèrent et Jésus se réjouit en moi et moi en lui.

 

Ce matin, mon doux Jésus vint et me transporta hors de mon corps.

Le voyant rempli d'amertume, je l'ai supplié de verser cette amertume en moi. Mais, même si je l'ai beaucoup prié, je n'arrivais pas à obtenir qu'il le fasse.

Cependant, ma respiration devint amère,

puisque je m'étais approchée de sa Bouche pour recevoir son amertume.

Pendant ce temps, j'ai vu un prêtre qui mourait. Je n'étais pas sûre de son identité,

compte tenu de ce que j'avais une intention de prière pour un prêtre malade.

Je ne pouvais pas savoir si c'était lui ou un autre.

 

Et j'ai dit à Jésus: «Seigneur, que fais-tu?

Ne vois-tu pas le manque de prêtres qu'il y a dans Corato pour que tu veuilles nous en prendre un autre!»

Sans faire attention à moi et avec une main menaçante, Jésus dit: Je les détruirai! J'en détruirai encore plus ! »

 

Pendant que j'étais très souffrante, mon aimable Jésus vint. Il mit son Bras derrière mon cou comme pour me soutenir. Étant tout près de lui,

j'ai voulu adorer ses saints Membres, en commençant par sa très sainte Tête.

 

À ce moment, Il me dit:

«Ma bien-aimée, Jai soif.

Laisse-moi étancher ma soif dans ton amour, car Je ne peux plus me retenir.»

 

Alors, prenant l'aspect d'un enfant, il se plaça dans mes bras, commença à se nourrir,

et Il sembla même prendre un très grand plaisir à cela. Il en fut complètement rafraîchi et désaltéré.

 

Ensuite, voulant presque jouer avec moi,

Il traversa mon cœur de part en part avec une lance qu'il tenait dans sa Main. J'en ai ressenti une douleur très grande, mais j'étais très contente de souffrir, spécialement parce que c'était par les Mains de mon seul et unique Bien!

 

Je l'ai invité à me faire souffrir par de plus grandes déchirures encore. Car, de là, provenait le plaisir et la douceur que je goûtais.

 

Pour me rendre plus heureuse, Jésus déchira mon cœur, le prit dans ses Mains. Avec la même lance,

-Il le coupa au milieu et

-Il y trouva une croix très blanche et resplendissante.

 

La prenant dans ses Mains, Il se réjouit grandement et Il me dit:

 

«L'amour et la pureté avec lesquels tu as souffert ont produit cette croix.

Je me réjouis beaucoup de la manière dont tu souffres. Non seulement moi, mais aussi le Père et le Saint-Esprit.»

 

En un instant, j'ai vu les trois Personnes divines

qui, m'entourant, se réjouissaient en regardant cette croix.

 

Mais je me suis plainte en disant: «Grand Dieu, ma souffrance est trop petite. Je ne suis pas contente avec seulement la croix, je veux aussi les épines et les clous.

Si si je ne les mérite pas parce que je suis indigne et pécheresse,

vous pouvez certainement me donner les dispositions pour que je les mérite.»

 

M'envoyant un rayon de lumière intellectuelle, Jésus me fit comprendre qu'Il voulait que je confesse mes péchés.

Je me suis sentie presque anéantie devant les trois Personnes divines. Mais l'Humanité de Notre-Seigneur infusa en moi la confiance.

 

Me tournant vers lui, j'ai dit le confiteor puis j'ai commencé à confesser de mes péchés. Comme je me trouvais toute plongée dans mes misères,

une voix vint du milieu d'eux et me dit:

«Nous te pardonnons. Ne pèche plus

 

J'ai cru que j'allais recevoir l'absolution de Notre-Seigneur . Mais, le moment venu, il disparut.

Un peu plus tard, Il revint sous la forme du Crucifié et Il partagea avec moi les douleurs de la Croix.

 

Ce matin, mon cher Jésus n'est pas venu.

Après beaucoup de difficultés, je l'ai à peine entrevu.

Pour me plaindre de son retard, je lui ai dit: «Seigneur béni, pourquoi as-tu tant tardé?

Peut-être as-tu oublié que je ne peux être sans toi? Aurais-je perdu ta grâce, pour que tu ne viennes plus?»

Interrompant mon discours plaintif, il me dit: «Ma fille, sais-tu ce que fait ma grâce?

Ma grâce rend heureux

-les âmes qui ont la vision béatifique

-de même que les voyageurs sur la terre, avec cette différence:

-les âmes qui ont la vision béatifique jouissent et se réjouissent elles-mêmes et

-les voyageurs sur la terre travaillent à ma promotion.

 

Celui qui possède la grâce porte en lui le Paradis.

Car posséder la grâce n'est rien d'autre que de me posséder.

 

Et puisque moi seul suis l'objet enchanteur

-qui enchante tout le Paradis et

-qui forme tout le bonheur des bienheureux en possédant la grâce,

l'âme possède son Paradis où qu'elle soit.»

 

Mon délicieux Jésus vint, plein d'affabilité.

Il était comme un ami intime qui fait beaucoup de compliments à son ami et lui témoigne son amour.

Les premiers mots qu'il me dit furent:

 

«Ma bien-aimée, si tu savais seulement combien Je t'aime! Je me sens puissamment attiré à t'aimer.

Mes simples délais à venir

me demandent beaucoup d'efforts et

sont de nouvelles raisons qui me font venir te remplir de grâces nouvelles et de charismes célestes.

 

Si tu pouvais comprendre combien Je t'aime,

ton propre amour te paraîtrait comme imperceptible comparativement au mien.»

 

Je lui dis: «Mon doux Jésus, ce que tu dis est vrai, mais moi aussi je t'aime beaucoup.

Et si tu dis que mon amour comparé au tien est à peine perceptible, c'est parce que ta Puissance est sans limite et la mienne très limitée.

Je ne peux faire que ce qui m'est donné par toi. Ceci est tellement vrai que

lorsque me vient le désir de souffrir davantage

pour mieux te témoigner le grand amour que j'ai pour toi,

-si tu ne me concèdes pas de souffrir,

cela n'est pas en mon pouvoir et je suis contrainte à me résigner à être inutile, comme je l'ai toujours été par moi-même.

 

La souffrance est en ton Pouvoir.

Quelle que soit la manière que tu veuilles utiliser pour me manifester ton Amour, Tu peux le faire quand tu le veux.

 

Mon Bien-aimé, donne-moi le même pouvoir que toi .

Et je te montrerai ce que je sais faire pour te manifester mon amour. Dans la mesure où tu me donnes ton Amour, dans la même mesure je te donnerai le mien.»

 

Il écoutait avec grand plaisir mes paroles insensées et, presque pour me mettre à l'épreuve,

il me transporta hors de mon corps à l'entrée d'un endroit profond,

noir et plein de feu liquide (la simple vue de cet endroit me causait horreur et frayeur).

 

Il me dit:

 

«Voici le purgatoire où sont rassemblées de nombreuses âmes.

Tu iras dans cet endroit pour souffrir et libérer ces âmes qui me plaisent. Tu le feras par amour pour moi.»

 

Un peu en tremblant, je lui dis: «Pour ton Amour, je suis prête à tout. Mais tu dois venir avec moi parce que, si tu me laisses,

je ne serai pas capable de te trouver et tu me feras beaucoup pleurer.»

 

Il répondit:

«Si je vais avec toi, que sera ton purgatoire?

Avec ma présence, tes douleurs seront changées en joies et en contentements.»

 

Je lui dis: «Je ne veux pas y aller seule. Nous irons dans ce feu ensemble, tu seras dernière moi; ainsi je ne te verrai pas et j'accepterai cette souffrance.»

J'allai donc dans ce lieu rempli de denses ténèbres. Il se mit derrière moi. Effrayée qu'il puisse me laisser, je pris ses Mains et je les tenais pressées dans

mon dos.

 

Qui pourrait décrire les douleurs que ces âmes souffrent?

Elles sont certainement inexplicables à des personnes vêtues de chair humaine. Par ma présence dans ce feu, ces douleurs furent amoindries et les ténèbres furent dissipées. Beaucoup d'âmes sortirent, et les autres furent soulagées.

Après avoir été là pendant environ un quart d'heure, nous quittâmes.

 

Cependant, Jésus gémissait beaucoup.

Je lui dis: «Dis-moi, mon Bien, pourquoi gémis-tu? Ma chère Vie, j'en suis peut-être la cause.

C'est peut-être parce que je ne voulais pas aller dans cet endroit de douleurs? Dis-moi, dis-moi, as-tu beaucoup souffert en voyant souffrir ces âmes? Que ressens-tu? »

 

Il me répondit:

«Ma bien-aimée, Je me sens tout rempli d'amertume, si bien que Je ne peux plus les contenir.

Je suis près de les verser sur la terre.»

 

Je lui dis: «Non, non, mon doux Amour, tu les verseras sur moi, ne veux-tu pas?»

Je me suis donc approchée près de sa Bouche et il versa dans la mienne une liqueur très amère et en telle abondance que je ne pouvais la contenir.

Je le priai pour qu'Il me donne la force de la garder.

Autrement, j'aurais fait ce que je ne voulais pas qu'Il fasse, c'est à-dire que je l'aurais versée sur la terre et j'aurais beaucoup regretté d'avoir fait cela.

 

Il semble qu'il me donna la force, même si les souffrances étaient si grandes que je me sentais faiblir. Me prenant dans ses Bras, Jésus me soutint et Il me dit:

«Avec toi, on doit nécessairement se soumettre.

Tu deviens si importune que Je me sens obligé de te contenter.»

 

Mon adorable Jésus vint comme à l'accoutumée. Cette fois, je l'ai vu quand Il était à la colonne.

Se détachant par lui-même, il se jeta dans mes bras pour être pris en pitié. Je l'ai pressé sur moi.

Et j'ai commencé à sécher et à placer ses Cheveux tout encroûtés de Sang.

Je les baisais, de même que ses Yeux et sa Face, et je faisais des actes variés de réparation.

Quand j'arrivai à ses Mains et que je lui enlevai la chaîne, avec grand étonnement,

j'ai remarqué que,

-même si la Tête était celle de Jésus,

-les membres étaient de beaucoup d'autres personnes, religieuses spécialement.

 

Oh! Combien étaient nombreux les membres infectés donnant plus de ténèbres que de lumière!

 

Sur la gauche étaient ceux qui faisaient souffrir le plus Jésus. Il y avait là

-des membres malades, pleins de blessures profondes remplies de vers, et

-d'autres qui étaient rattachés à ce corps à peine par un nerf.

Ah! Comme cette Tête divine souffrait et vacillait au-dessus de ces membres!

 

Sur le côté droit se tenaient ceux qui étaient mieux, c'est-à-dire, les membres sains, resplendissants,

-couverts de fleurs et de rosée céleste,

-dégageant de délicieuses odeurs.

La Tête divine, au-dessus des membres, souffrait beaucoup.

 

C'est vrai qu'il y avait des membres resplendissants

-qui étaient comme de la lumière pour la Tête,

-qui la ravivaient et lui donnaient une très grande gloire. Mais le plus grand nombre étaient des membres infectés.

 

Ouvrant sa très douce Bouche,

Jésus me dit:

 

«Ma fille, combien de douleurs ces membres me donnent ! Ce corps que tu vois est le corps mystique de mon Église, duquel Je me glorifie d'être la Tête.

 

Mais quelles déchirures cruelles ces membres font dans le corps.

Il semble qu'ils se stimulent l'un l'autre à me tourmenter davantage.»

 

Il m'a dit d'autres choses sur ce corps, mais je ne me souviens plus très bien. Aussi, je m'arrête ici.

 

J'étais très affligée à cause de certaines choses qu'il ne m'est pas permis de dire ici.

Mon aimable Jésus, désirant me réconforter, vint d'une manière toute nouvelle. Il me sembla habillé de bleu ciel, tout orné de petites clochettes d'or

-qui tintaient quand elles se frappaient entre elles et

-qui émettaient un son jamais encore entendu.

 

À ce spectacle et au son charmant des clochettes,

je me suis sentie enchantée et soulagée de mon affliction qui, comme une fumée, se dissipa.

Je serais restée là en silence (les puissances de mon âme étaient tellement étonnées),

si Jésus béni n'avait pas brisé le silence en me disant:

 

«Ma fille bien-aimée, ces clochettes sont autant de voix

-qui te parlent de mon Amour et

-qui t'invitent à m'aimer.

 

Maintenant, laisse-Moi voir combien de clochettes tu as

-qui me parlent de ton amour et

-qui m'appellent à t'aimer!»

 

En rougissant, je lui dis: «Oh! Seigneur, que dis-tu? Je n'ai rien, sinon mes défauts habituels.»

 

Prenant pitié de ma misère, Il poursuivit:

«Tu n'as rien, c'est vrai, mais Je veux t'orner de mes propres clochettes pour que tu aies plein de voix avec lesquelles m'appeler et me montrer ton amour. »

 

Ensuite, il me sembla qu'Il entourait ma taille d'une bande décorée de ces petites clochettes. Puis, je restai silencieuse.

 

Il ajouta: «Aujourd'hui, J'ai le plaisir de rester avec toi; dis-moi quelque chose » Je lui dis: «Tu sais que tout mon contentement est d'être avec toi! Quand je t'ai, j'ai tout! Quand je te possède, il me semble que je n'ai rien d'autre à désirer ou à dire.»

 

Il poursuivit: «Fais-moi entendre ta voix qui réjouit mon Ouïe. Conversons ensemble un peu. Je t'ai souvent parlé de la croix. Aujourd'hui, laisse-moi t'entendre m'en parler.»

 

Je me suis sentie toute confuse. Je ne savais pas quoi dire.

Mais lui, pour m'aider, m'envoya un rayon de lumière intellectuelle, et j'ai commencé à dire:

 

Mon Bien-Aimé, qui peut te dire ce qu'est la croix et ce qu'elle fait? Seulement ta Bouche peut parler dignement de la sublimité de la croix! Mais puisque tu veux que je t'en parle, je le ferai.

 

La croix soufferte par toi, Jésus-Christ,

-me libère de l'esclavage du démon et

-m'unit à la Divinité par un lien indissoluble.

La croix est fertile et donne naissance à la grâce en moi.

La croix est légère, elle me désillusionne du temporel et me dévoile l'éternité. La croix est un feu qui réduit en cendres tout ce qui n'est pas de Dieu, jusqu'à vider le cœur de toute petite poussière qui pourrait s'y trouver.

La croix est une monnaie d'une valeur inestimable. Si j'ai la bonne fortune de la posséder,

-je deviens enrichie d'une monnaie éternelle apte à faire de moi la plus riche du

Paradis.

Car la monnaie qui circule dans le Ciel provient des croix souffertes sur la terre.

 

La croix m'amène à me connaître moi-même. Elle me donne aussi la connaissance de Dieu. La croix greffe sur moi toutes les vertus.

 

La croix est le noble siège de la Sagesse incréée qui m'enseigne

-les doctrines les plus hautes, les plus subtiles et les plus sublimes. Elle me dévoile

-les mystères les plus secrets, les choses les plus cachées,

les perfections les plus parfaites,

toutes choses cachées aux plus savants et aux plus sages du monde.

 

La croix est cette eau bienfaisante qui me purifie et qui nourrit en moi les vertus. Elle les fait croître.

Elle me quitte après m'avoir conduite à la vie éternelle.

 

La croix est cette céleste rosée qui préserve et embellit en moi le beau lys de la pureté.

La croix nourrit l'espérance.

La croix est le flambeau de la foi agissante.

La croix est ce bois solide qui préserve et maintient toujours enflammé le feu de la charité.

La croix est ce bois sec

-qui fait s'évanouir et se disperser la fumée de l'orgueil et de la vaine gloire, et

-qui produit dans l'âme l'humble la violette de l'humilité.

 

La croix est l'arme la plus puissante

-pour assaillir les démons et

-me défendre de toutes leurs emprises.

 

L'âme qui possède la croix fait

l'envie et l'admiration de tous les anges et de tous les saints, et

la rage et la colère des démons.

 

La croix est mon paradis sur la terre.

Tel que si le Paradis d'en haut est jouissance, celui d'ici-bas est souffrance.

 

La croix est la chaîne d'or très pur

-qui me relie à toi, mon plus grand Bien, et

-qui forme la plus intime union qui puisse être

en me faisant me transmuer en toi, mon Objet bien-aimé,

jusqu'à ce que je me sente perdue en toi et que je vive de ta Vie même.»

 

Après que j'eus dit cela- je ne sais si c'est un non-sens -, mon aimable Jésus se réjouit grandement.

Pris par un transport d'Amour, Il me baisa partout et Il me dit:

 

«Bravo, bravo, ma bien-aimée! Tu as bien parlé!

Mon Amour est feu, mais pas comme un feu de la terre

-qui rend stérile tout ce qu'il pénètre et réduit tout en cendres.

 

Mon Feu est fertile et rend stérile seulement ce qui n'est pas vertu. À tout le reste, Il donne vie.

Il fait germer de belles fleurs,

-donnant des fruits très exquis et

-formant le jardin céleste le plus délicieux.

 

La croix est si puissante.

Et Je lui ai communiqué tant de grâces

qu'elle est plus efficace que les sacrements eux-mêmes.

 

Il en est ainsi parce que lorsqu'on reçoit le sacrement de mon Corps, les dispositions et le libre concours de l'âme sont nécessaires

-pour qu'on en reçoive mes grâces. Ils peuvent souvent manquer.

Tandis que la croix a la Puissance de disposer l'âme à la grâce.»

 

Ce matin, brisant un long silence, mon aimable Jésus me dit:

«Je suis le réceptacle des âmes pures.»

En me disant cela, Il me donna une lumière intellectuelle qui me fit comprendre plusieurs choses sur la pureté.

Mais je ne puis traduire en mots que très peu ou rien du tout de ce que je ressens dans mon intellect.

 

Cependant, la très honorable dame obéissance veut que j'écrive quelque chose, même si ça risque de manquer de sens.

Pour la contenter, elle seule, je dirai mes sottises sur la pureté.

 

Il m' apparaît que la pureté est le plus noble joyau qu'une âme puisse posséder.

L'âme qui possède la pureté est investie d'une lumière candide.

 

En la regardant, Dieu y voit sa propre Image.

Il se sent tellement attiré par cette âme qu'Il en tombe amoureux.

Son Amour pour elle est si grand qu'Il lui donne son Cœur très pur comme refuge.

 

D'ailleurs, seulement ce qui est pur et sans tache peut entrer dans son Cœur.

L'âme qui possède la pureté garde en elle la splendeur première que Dieu lui a donnée au moment de sa création.

 

Rien en elle n'est souillé ou ignoble.

Comme une reine qui aspire aux noces du Roi céleste,

cette âme préserve sa noblesse jusqu'à ce que la noble fleur qu'elle est soit transplantée dans le jardin céleste.

 

Cette fleur virginale a un parfum distinctif!

Elle s'élève au-dessus de toutes les autres fleurs, au-dessus des anges eux- mêmes.

Elle se distingue par une beauté différente,

tellement que tous sont pris d'estime et d'amour pour elle!

Ils la laissent passer librement pour qu'elle atteigne l'Époux divin.

 

La première place auprès de Notre-Seigneur est donnée à cette noble fleur. C'est pourquoi Notre-Seigneur se réjouit tant de marcher au milieu de ces lys qui parfument et la terre et le Ciel.

 

Il se plaît d'autant plus à être entouré de ces lys,

qu'Il est lui-même le premier, le plus noble et l'exemple de tous les autres. Oh! Comme Il est beau de voir une âme vierge!

 

Son cœur ne respire aucun autre souffle que celui de la Pureté et de l'Innocence. Elle n'est obscurcie par aucun amour qui n'est pas de Dieu.

 

Même son corps dégage la pureté. Tout est pur en elle.

Elle est pure

-dans ses pas, dans ses actions,

-dans son discours, dans ses regards,

-dans ses mouvements.

Simplement à la regarder, on reçoit sa fragrance.

 

-Quels charismes, quelles grâces,

-quel amour réciproque, quelles amoureuses ingénuités entre l'âme pure et son Époux Jésus!

 

Seulement celui qui la côtoie peut en dire quelque chose. Cependant tout ne peut être dit.

 

Et je ne sens pas que je sois habilitée à parler sur ce sujet. C'est pourquoi je fais silence et je passe.

 

Ce matin, mon adorable Jésus n'est pas venu. Cependant, après avoir attendu un bon moment,

Il se montra plusieurs fois, mais très rapidement, presque comme l'éclair. Il semblait que je voyais une lumière plutôt que Jésus.

De cette lumière, la première fois qu'il est venu, j'ai entendu une voix qui m'a dit:

«Je t'attire de trois manières pour que tu m'aimes:

par mes bienfaits,

par mon attraction et

par la persuasion.»

Qui pourrait dire combien de choses j'ai alors comprises? Par exemple que,

pour attirer notre amour, Jésus béni fait descendre sur nous une pluie de bienfaits.

 

Et voyant que cette pluie bienfaisante n'arrive pas à attirer notre amour, Il va aussi loin que de se rendre plaisant et charmant.

Quels sont ses moyens d'attraction?

Ce sont les douleurs souffertes par amour pour nous,

-allant jusqu'à mourir sur la Croix en répandant un déluge de Sang

où Il devint si attrayant et si agréable

-que ses bourreaux et ses plus féroces ennemis tombèrent en amour avec lui.

 

Et pour nous persuader davantage et pour rendre notre amour plus fort et plus stable,

Il nous a laissé la lumière

-de ses saints exemples et de sa doctrine céleste

qui dissipe les ténèbres de cette vie et nous conduit au salut éternel.

 

La deuxième fois qu'il est venu, Il m'a dit:

Je me manifeste aux âmes à travers

la Puissance,

les Nouvelles, et

l'Amour.

 

La Puissance est le Père Créateur.

Les Nouvelles sont la Parole.

l'Amour est le Saint-Esprit.»

 

Il me semble que, par sa Puissance, Dieu se manifeste à l'âme à travers toute la Création.

La Toute-Puissance de Dieu se manifeste à travers tous les êtres. Le ciel, les étoiles et tous les autres êtres nous parlent

-d’un Être suprême, d'un Être incréé et de sa Toute-Puissance.

Le plus savant des hommes, avec toute sa science, ne peut même pas créer un vil rat.

Et cela nous dit qu'il doit y avoir un Être incréé, un Être très puissant, qui a créé, qui a donné la vie et qui soutient tous les êtres.

 

Oh! Comme tout l'univers nous manifeste, en notes claires et en lettres indélébiles,

Dieu et sa Toute-Puissance!

Celui qui ne le voit pas est aveugle, et aveugle volontaire.

 

Avec ses Nouvelles, il me semblait que

Jésus béni, en descendant du Ciel, vint en personne sur la terre

-pour nous donner des nouvelles de ce qui est invisible pour nous. Par combien de voies ne s'est-Il pas manifesté!

 

Oh! Combien d'autres choses j'ai comprises.

Mais mes capacités de les décrire sont trop faibles.

Je crois que chacun, par lui-même, comprend le reste. Aussi, je ne prolongerai pas sur ce sujet.

 

J'ai passé un bon nombre de jours

-dans la presque totale privation de mon plus grand et seul Bien,

-dans l'aridité de cœur,

sans être capable de pleurer sur la grande perte que je vivais, même si j'offrais cette aridité à Dieu en lui disant:

 

«Seigneur, reçois cela comme un sacrifice de ma part. Toi seul peux ramollir mon cœur si dur. »

 

Finalement, après une longue période de souffrance, ma chère Maman Reine

vint,

portant sur son Sein l 'Enfant céleste,

tout tremblant et enveloppé d'un vêtement de toile.

 

Elle le mit dans mes bras en me disant:

«Ma fille, réchauffe-le de ton affection, car mon Fils est né

-dans la pauvreté extrême,

-dans un total abandon des hommes et

-dans la plus grande austérité.»

 

Ah! Comme il était mignon dans sa céleste beauté! Je l'ai pris dans mes bras.

Je l'ai serré pour le réchauffer, car il avait froid,

-n'ayant sur lui qu'une simple couverture de toile.

 

Après que je l'eus réchauffé autant que je le pouvais,

-ses Lèvres pourpres,

mon tendre petit Bébé me dit:

«Me promets-tu d'être toujours une victime par amour pour Moi, comme Je le suis par amour pour toi?»

 

Je lui répondis: «Oui mon petit Trésor, je te le promets.»

 

Il poursuivit:

«Je ne suis pas satisfait de seulement ta parole,

Je veux un serment et une signature avec ton sang.» Alors je lui dis: «Si l'obéissance le veut, je le ferai. »

 

Il sembla tout content et poursuivit:

«À partir du moment de ma naissance, mon Cœur a toujours été offert en sacrifice

- pour glorifier le Père,

pour la conversion des pécheurs et

pour les personnes

qui m'entouraient et

qui étaient mes plus fidèles compagnons dans mes douleurs.

 

Ainsi, je veux que ton cœur soit continuellement dans cette attitude, en sacrifice à ces trois fins.»

 

Comme Il disait cela, la Reine Maman voulait l'Enfant pour le rafraîchir de son très doux Lait. Je le lui remis et elle exposa son Sein pour le porter à la Bouche du divin petit Garçon.

 

Et moi, rusée, voulant faire une blague, je commençai à sucer avec ma bouche. Dès l'instant que je fis cela, ils disparurent, me laissant à la fois contente et peinée.

 

Que tout soit

-pour la gloire de Dieu et

-pour la confusion de la misérable pécheresse que je suis.

 

Il continuait de se montrer comme une ombre ou un éclair. Ainsi, je me retrouvai dans une mer d'amertume.

Dans un court instant, il m'apparut en me disant:

«La charité doit être comme un manteau qui recouvre toutes tes actions, de telle façon que tout en toi brille d'une parfaite charité.

 

Que signifie ce déplaisir que tu ressens quand tu ne souffres pas? Il signifie que ta charité n'est pas parfaite.

Car souffrir par amour pour moi ou ne pas souffrir par amour pour moi (sans que ta volonté n'intervienne), c'est la même chose.»

 

Puis Il disparut, me laissant plus amère qu'auparavant. C'est un sujet pour moi trop délicat pour que j'en parle ici. Après que j’eus pleuré des larmes amères

sur mon état si misérable et aussi

à cause de son absence,

 

Il revint et me dit:

«Avec les âmes justes, J'agis avec justice.

Beaucoup plus, Je les récompense doublement pour leur Justice

-en les favorisant des plus grandes grâces et

-en leur donnant des grâces de Justice et de Sainteté.»

 

Je me trouvais si confuse et mauvaise que je n'ai pas osé dire un seul mot. Plutôt, j'ai continué à pleurer sur ma misère.

 

Jésus, désirant infuser en moi la confiance, mit sa Main sous ma tête pour la tenir

(car elle ne pouvait se tenir seule) et Il me dit:

«N'aie pas peur. Je suis le bouclier des combattants et des affligés.»

 

Puis Il disparut.


 

Comme ce matin l'obéissance m'avait demandé de prier pour une personne, dès que j'ai vu Jésus, je lui ai recommandé cette personne.

 

Il me dit: «L'humiliation ne doit pas seulement être acceptée, mais on doit aussi l'aimer.

On doit pour ainsi dire la mâcher comme de la nourriture. Comme c'est le cas pour la nourriture amère,

plus on la mâche, plus on en goûte l'amertume.

 

Bien mâchée, l'humiliation donne naissance à la mortification.

Et ces deux moyens, l'humiliation et la mortification, sont très puissants pour

-surmonter certains obstacles et

-obtenir les grâces nécessaires.

 

Comme la nourriture amère, l'humiliation et la mortification

-semblent nuisibles à la nature humaine et

-semblent apporter du mal plutôt que du bien.

 

Cependant, il n'en est pas ainsi.

Plus le fer est battu sur l'enclume, plus il étincelle et devient purifié.

Il en va ainsi pour l'âme qui veut vraiment marcher sur la voie du bien.

 

Plus elle est humiliée et battue sur l'enclume de la mortification,

plus il en jaillit des étincelles de feu céleste et plus elle est purifiée.»

 

Je me trouvais très affligée par la privation de mon plus grand et seul Bien. Après l'avoir longuement attendu, je l'ai finalement vu venir dans l'intérieur de mon cœur.

 

Il pleurait.

Il me fit comprendre

combien il souffrit et s'humilia lui-même quand il fut circoncis.

Cela me causa une grande souffrance, car je me suis sentie absorbée par son amertume. Compatissant avec moi, le petit Bébé béni me dit:

 

Plus l'âme est humiliée et se connaît elle-même, plus elle s'approche de la Vérité.

 

Dans la Vérité, elle cherche à suivre le chemin des vertus, duquel elle se sent très éloignée. Et, sur ce chemin,

-elle perçoit la distance qu'elle a encore à parcourir parce que ce chemin est sans fin.

Il est infini comme Je suis infini.

 

L'âme qui est dans la Vérité

-cherche toujours à se perfectionner,

-mais elle n'arrive jamais à se trouver parfaite.

 

Cela l'amène

à travailler continuellement,

à se perfectionner toujours davantage, sans perdre de temps dans l'oisiveté.

 

Et Moi, bénissant ce travail, petit à petit,

Je fais les retouches pour peindre en elle mon image.

 

C'est pourquoi j'ai voulu être circoncis:

Je voulais donner l'exemple de la plus grande humilité ce qui stupéfia même les anges du Ciel.»

 

Je continuais de me voir non seulement remplie de misères, mais j'étais également inquiète.

Tout mon intérieur était en effervescence à cause de la perte de Jésus.

 

Je réfléchissais en moi-même en me disant

-que mes grands péchés m'avaient mérité que Jésus me laisse et

-que, par conséquent, je ne le verrai jamais plus.

Oh! Quelle mort cruelle c'était pour moi, plus cruelle que toute autre! J'étais terriblement accablée

-de ne plus voir Jésus,

-de ne plus entendre sa douce Voix,

-d'avoir perdu celui de qui ma vie dépendait, de qui me venait tout bien! Comment vivre sans lui?

Ah! Ayant perdu Jésus, tout était fini pour moi!

 

Noyée dans ces pensées, je me suis sentie dans une agonie mortelle Et tout mon intérieur était bouleversé. Je voulais tellement Jésus!

Alors, dans un éclat de lumière,Il se manifesta à mon âme et me dit:

 

«Paix, paix! Ne te trouble pas.

De même qu'une fleur très odorante parfume le lieu où elle est placée, ainsi la paix de Dieu remplit l'âme qui la possède

Puis Il s'enfuit comme l'éclair.

 

Ah! Seigneur, comme Tu es bon avec la pécheresse que je suis. Avec confiance, je te dis: «Ah! Comme tu es singulier!

Même si je suis en train de te perdre, tu ne veux pas que je sois troublée ou alarmée.

Et, si je le suis, tu me fais comprendre que je m'éloigne ainsi de toi.

 

Car,

-avec la paix, je me remplis de Dieu.

-dans le trouble, je me remplis de tentations diaboliques.

Oh! Mon doux Jésus, quelle patience est nécessaire avec toi! Car peu importe ce qui m'arrive,

tu ne veux même pas que je m'alarme ou me trouble.

 

Tu me veux d'un calme et d'une paix parfaites

 

Alors que je me trouvais dans mon état habituel,

je me suis sentie quitter mon corps et j'ai trouvé mon adorable Jésus.

Mais, oh!

Comme je me suis vue remplie de péchés en sa présence!

Intérieurement, j'ai senti un désir très fort de me confesser à Notre-Seigneur.

 

Ainsi, me tournant vers lui, j'ai commencé à lui dire mes péchés. Il m'écoutait. Quand j'eus fini, Il se tourna vers moi avec un air plein d'affliction et Il me dit:

 

«Ma fille,

-s'il est grave, le péché est un poison et une étreinte mortelle pour l'âme. Non seulement pour l'âme, mais aussi pour toutes les vertus qui s'y trouvent.

 

S'il est véniel, c'est une étreinte

-qui blesse et

-qui rend l'âme faible et malade ainsi que les vertus qui s'y trouvent.

 

Quel venin mortel est le péché!

Seul, il peut blesser l'âme et lui donner la mort! Rien d'autre ne peut nuire à l'âme.

Rien d'autre ne peut la rendre laide et haïssable devant Moi. Seulement le péché.»

 

Comme Il disait cela, j'ai compris la laideur du péché.

J'ai ressenti une telle douleur que je ne sais pas comment l'exprimer. Jésus, me voyant toute torturée par la douleur,

leva sa Main droite et prononça les paroles de l'absolution.

 

Et Il ajouta:

«Le péché blesse l'âme et lui donne la mort.

 

Le sacrement de la confession

-lui redonne vie,

-guérit ses blessures,

-redonne vigueur à ses vertus et

cela, plus ou moins, selon ses dispositions.

C'est ainsi que travaille ce sacrement.»

 

Il me semblait que mon âme recevait une vie nouvelle.

Après l'absolution de Jésus, je n’ai plus ressenti le trouble d'auparavant. Puisse le Seigneur être toujours remercié et glorifié!


 

Ce matin, j'ai reçu la communion.

Me retrouvant avec Jésus, j'ai aussi trouvé la Reine Maman. Et quelle merveille:

en regardant la Mère, j'ai vu son Cœur transformé en Jésus bébé;

j'ai regardé le bébé et j'ai vu la Mère dans son Cœur. Alors je me suis souvenue que c'était la fête de l'Épiphanie.

À l'exemple des saints rois mages, j'aurais voulu offrir quelque chose à Jésus bébé. Mais je n'avais rien à lui donner.

 

Alors, à travers ma misère, la pensée me vint de lui offrir,

-comme myrrhe, mon corps avec toutes les souffrances des douze années pendant lesquelles j'avais été alitée, prête à souffrir et à continuer aussi longtemps qu'Il le désirerait.

-Comme or, je lui offris les douleurs que je ressens quand Il me prive de sa présence,

ce qui est pour moi la chose la plus souffrante et la plus douloureuse.

-Comme encens, je lui offris mes pauvres prières en les unissant à celles de la Reine Maman, afin qu'elles soient plus acceptables pour Jésus bébé.

 

J'ai fait mon offrande dans la confiance totale que l'Enfant allait l'accepter. Cependant, il me sembla que même si Jésus acceptait ma pauvre offrande avec grand plaisir, ce qu'il aimait le plus était la confiance avec laquelle je l'offrais.

 

Il me dit:

 

«La confiance a deux bras.

Avec le premier,

-on embrasse mon Humanité et

-on en use comme d'une échelle pour s'élever jusqu'à ma Divinité.

Avec l'autre,

-on embrasse ma Divinité et

-on obtient d'elle des torrents de grâces célestes.

Ainsi, l'âme est tout inondée par l'Être divin.

 

Quand l'âme a confiance, elle est sûre d'obtenir ce qu’elle demande:

Je garde mes Bras attachés et

Je laisse l'âme faire ce qu'elle veut.

Je la laisse pénétrer plus profondément dans mon Cœur Je la laisse y prendre ce qu'elle m'a demandé.

Si je ne faisais pas ainsi, Je me sentirais dans un état de violence vis-à-vis de l'âme.»

 

Comme Il disait cela, de la Poitrine de l'Enfant (ou de la Poitrine de la Mère) venaient des courants de liqueur

(mais je ne sais pas exactement comment nommer ce que j'appelle ici liqueur) qui inonda toute mon âme. Puis la Reine Maman disparut. .

 

Par la suite, l'Enfant et moi allâmes dans la voûte des cieux. J'ai vu son charmant visage attristée.

Je me suis dit en moi-même: «Peut-être désire-t-il les caresses de la Reine Maman.»

Je l'ai pressé fortement sur mon cœur et Jésus bébé prit un aspect jubilant. Qui pourrait dire ce qui se passa alors entre Jésus et moi?

Je n'ai pas la langue pour le manifester ni les expressions pour le décrire.

 

Je me disais intérieurement:

«Qui pourrait dire combien d’erreurs et de bévues contiennent ces choses que j'écris?»

À ce moment, je me suis sentie comme si je perdais connaissance et Jésus béni vint.

Et Il me dit:

 

«Ma fille, même tes erreurs aideront à faire comprendre qu'il n'y a aucune tromperie volontaire de ta part et

que tu n'es pas un docteur (car si tu en étais un, tu saurais où tu erres).

 

Elles rendront encore plus clair que c'est Moi qui te parle

du moins pour ceux qui savent voir les choses simplement.

 

Mais Je t'assure qu'ils ne trouveront

-pas une ombre de vice,

-ni rien qui ne dise "vertu".

Car, quand tu écris, Moi-même guide ta main.

 

Tout au plus, ils pourront trouver quelque chose qui,

-au premier regard, semble erroné,

-mais qui, s'ils regardent de plus près, correspond à la Vérité. » Ayant dit cela, il disparut.

 

Quelques heures plus tard,

-alors que je me sentais toute perplexe et mal à l'aise relativement à ce qu'Il m'avait dit,

Il revint et Il ajouta:

 

«Mon héritage est Fermeté et Stabilité. Je ne suis sujet à aucun changement.

Plus une âme s'approche de Moi et avance sur le chemin de la vertu, plus elle se sent ferme et stable dans le bien.

 

D'autre part,

-plus elle est loin de Moi,

-plus elle est sujette à osciller entre le bien et le mal.»

 

Alors que je me trouvais dans mon état habituel, mon aimable Jésus se montra à moi dans un état lamentable.

 

Ses Mains étaient attachées solidement, sa Face était couverte de crachats Et il y avait plusieurs personnes qui le giflaient copieusement.

 

Quant à Lui,

Il était calme et tranquille,

-sans bouger et

-sans proférer une seule plainte.

Il ne bougeait même pas une paupière,.

Il montrait ainsi qu'Il voulait souffrir ces outrages,

-non seulement extérieurement,

-mais aussi intérieurement.

 

Quel spectacle émouvant, capable de briser les cœurs les plus durs!

 

Combien de choses me disait cette Face souillée de boue et de dégoûtants crachats!

J'étais frappée d'horreur. Je tremblais.

Je me suis vue toute remplie d'orgueil comparativement à lui.

 

Il me dit:

«Ma fille, seuls les petits se laissent traiter comme on le veut :

-pas ceux qui sont petits en raison humaine,

-mais ceux qui sont petits et remplis de raison divine.

 

Je peux dire que Je suis humble.

Mais ce qui est appelé humilité chez l'homme devrait être appelé connaissance de soi. Celui qui ne se connaît pas lui-même marche dans la fausseté.»

 

Puis, pendant quelques minutes, Il fut silencieux. Je le contemplais.

Et j'ai vu une main munie d'une lumière qui cherchait en moi,

-dans les endroits les plus intimes et cachés, pour voir si on pouvait y trouver

-la connaissance de soi et

-l'amour des humiliations, de la confusion et de la disgrâce.

 

La lumière trouva un vide en mon intérieur

Et j'ai vu que cet endroit aurait dû être rempli d'humiliations et de confusion, suivant l'exemple de mon Jésus béni.

 

Oh! Combien de choses cette lumière et cette attitude sacrée de Jésus me firent comprendre. Je me suis dit en moi-même:

«Un Dieu humilié et confus par amour pour moi.

Moi, une pécheresse privée de ces marques de distinction!

 

Un Dieu stable et ferme qui, devant tant d'injustices,

ne bouge même pas pour se défaire des crachats dégoûtants qui couvrent son Visage. Ah! S’Il voulait rejeter ces souffrances, ces outrages, Il pourrait parfaitement le faire!

 

Je comprends que

-ce ne sont pas les chaînes qui le retiennent dans cette situation,

-mais sa Volonté stable qui veut sauver la race humaine quel qu’en soit le prix!

 

Et moi, où sont mes humiliations?

Où est ma fermeté et ma constance à travailler par amour pour Jésus et mon prochain!

Oh! Quels êtres dissemblables nous sommes Jésus et moi!»

 

Pendant que mon petit cerveau se perdait dans ces pensées, mon adorable Jésus me dit:

 

«Mon Humanité fut submergée par la disgrâce et l'humiliation, au point de débordement.

C'est pourquoi, devant mes vertus,

-le Ciel et la terre tremblent et

-les âmes qui m'aiment usent de mon Humanité comme d'une échelle pour atteindre quelques reflets de mes vertus.

 

«Dis-Moi: comparativement à mon humilité, où est la tienne? Moi seul peux me glorifier de posséder une vraie humilité.

 

Unie à ma Divinité, mon Humanité aurait pu faire des prodiges

-à chaque pas, en paroles et en actes, mais, volontairement,

-Je me suis restreint aux bornes de mon Humanité,

-Je me suis montré le plus pauvre,

-J’ai été jusqu'à me confondre avec les pécheurs.

 

]’aurais pu accomplir la Rédemption dans un temps très bref, et même d'un seul mot.

 

Mais,

-pendant de longues années,

-avec tant de privations et de souffrances,

J'ai voulus faire miennes les misères de l'homme.

 

J'ai voulu m'adonner à de nombreuses et diverses actions

pour que l'homme puisse être renouvelé et divinisé, même dans ses plus petits travaux.

 

Portés par Moi qui était Dieu et homme, ces travaux humains

reçurent une nouvelle splendeur et

furent marqués du sceau de la Divinité.

 

Dissimulée dans mon Humanité,

ma Divinité descendit aussi bas que de se mettre au niveau des actes humains.

 

Alors que, d'un simple acte de ma Volonté, J'aurais pu créer un nombre infini de mondes

-qui auraient transcendé les misères et les faiblesses de cette humanité!

 

Devant la Justice divine,

J'ai choisi de voir mon Humanité recouverte de tous les péchés des hommes pour lesquels J'ai eu à expier

par des douleurs inouïes et

en versant tout mon Sang!

Ainsi, J'ai accompli des actes continuels d'humilité héroïque. La grande différence entre mon humilité et celle des créatures

-qui, devant la mienne, n'est qu'une ombre- même celle de mes saints-,

 

c'est que les créatures

-sont toujours créatures et

-ne connaissent pas comme Moi le vrai poids du péché.

 

Bien que

-certaines âmes furent héroïques et

-à mon exemple, elles se soient offertes pour souffrir les peines des autres, elles ne sont pas différentes des autres: elles sont faites de la même glaise.

 

La simple pensée

-que leurs souffrances sont la cause de nouveaux gains pour elles, et

-qu'elles en glorifient Dieu,

est un grand honneur pour elles.

 

De plus, les créatures sont restreintes au cercle où Dieu les a mises.

Elles ne peuvent aller hors des limites de ce cercle. Oh!

-S’il était en leur pouvoir de faire et de défaire,

-combien d'autres choses ne feraient-elles pas. Chacun atteindrait les étoiles!

 

Au contraire, mon Humanité divinisée n'avait aucune limite.

Cependant, Elle s'est restreinte aux limites humaines

afin que toutes ses Œuvres soient tissées d'humilité héroïque.

 

Le manque d'humilité de l'homme

fut la cause de tous les maux qui ont inondé la terre.

 

Et Moi,

-par l'exercice de cette vertu,

-je devais attirer sur les hommes tous les biens de la Divinité.

 

Aucune grâce ne quitte mon Trône, si ce n'est à travers l'humilité. Aucune requête ne peut être reçue par moi, si elle n'a pas la signature de l'humilité.

Aucune prière n'est entendue par mes Oreilles ni n'émeut mon Cœur à la compassion,

si elle n'est pas parfumée d'humilité.

 

«Si la créature ne va pas jusqu'au bout

-pour détruire en elle cette recherche des honneurs et l'estime de soi (ce qu'on détruit en aimant être haï, humilié et confondu),

-elle sentira autour de son cœur comme une tresse d'épines, et

-elle aura un vide dans son cœur

qui l'ennuiera toujours et la maintiendra très dissemblable de ma très sainte Humanité.

 

Si elle n'en vient pas à aimer les humiliations,

tout au plus sera-t-elle capable de se connaître un peu,

mais elle ne brillera pas devant moi,

vêtue du beau et charmant vêtement de l'humilité.»

 

Qui pourrait dire toutes les choses que j'ai comprises concernant

-la vertu d'humilité et

-la corrélation entre la connaissance de soi et l'humilité?

 

Il me semble avoir saisi la distinction entre ces deux vertus, mais je n'ai pas les mots pour l'exprimer. Pour dire quelque chose là-dessus, je me servirai d'un exemple.

 

Imaginons un homme pauvre

-qui sait qu'il est pauvre et

-qui, pour les personnes

qui ne le connaissent pas et

qui pourraient croire qu'il possède quelque chose,

-manifeste clairement sa pauvreté.

 

On peut dire de cet homme

-qu'il se connaît,

-qu'il dit la vérité et,

-qu'ainsi, il sera plus aimé.

Il attirera les autres à la compassion sur son état misérable. Tous l'aideront.

C'est ce que produit la connaissance de soi.

Mais qu'arriverait-il si cet homme,

-ayant honte de manifester sa pauvreté,

-se vantait d'être riche, alors que tous sauraient

-qu'il ne possède même pas les vêtements qu'il porte et

-qu'il meurt de faim. Tous le haïraient,

-personne ne l'aiderait et il deviendrait la risée de tous ceux qui le connaissent.

 

Ce misérable homme irait de mal en pis et finirait par périr.

C'est ce que l'orgueil produit devant Dieu et devant les hommes. Celui qui ne se connaît pas

-s'éloigne automatiquement de la Vérité et

-s'engage sur les chemins de la fausseté.

 

Il y a une autre forme d'humilité héroïque qui résulte aussi de la connaissance de soi.

 

Imaginons un homme riche,

né au milieu du confort et des richesses, et

qui est bien reconnu comme tel.

Cependant, considérant les humiliations profondes auxquelles Notre-Seigneur Jésus-Christ s'est soumis par Amour pour nous,

-il devient amoureux de la sainte humilité,

-abandonne ses richesses et son confort,

-enlève ses nobles vêtements et se couvre de guenilles. Il vit inconnu. Il ne dit à personne qui il est.

Il vit avec les plus pauvres comme s'il était leur égal. Il fait sa joie des mépris et des confusions.

On trouve chez cet homme ce qui arrive aux saints

-qui s'humilient de plus en plus et

-qui savent que le Seigneur les remplit ainsi de ses grâces et de ses dons.

 

Dans ces exemples, on voit

que la connaissance de soi sans humilité n'est bonne à rien,

que la connaissance de soi accompagnée d'humilité devient précieuse.

 

Ah oui! L’humilité

-attire la grâce,

-brise les plus fortes chaînes et

-fait surmonter chaque barrière entre l'âme et Dieu.

 

L'humilité est la petite plante toujours verte et fleurie

-qui n'est pas sujette à être rongée par les vers et

-qui ne peut être abîmée ou flétrie par les vents, la grêle ou la chaleur.

 

Alors même qu'elle est la plus petite plante, elle développe les plus grandes branches qui pénètrent dans le Ciel et rejoignent le Cœur de Notre-Seigneur. Seulement les branches qui proviennent de cette petite plante ont leurs entrées gratuites dans cet adorable Cœur.

 

L'humilité est le sel

-qui assaisonne toutes les vertus et

-préserve l'âme de la corruption du péché.

L'humilité est la petite herbe qui pousse près des chemins.

Elle disparaît quand elle est piétinée mais elle repousse ensuite plus belle qu'avant.

L'humilité est cette greffe domestique qui ennoblit la plante sauvage. Elle est la monnaie de la grâce.

L'humilité est la lune qui nous guide dans les ténèbres de la nuit de cette vie. L'humilité est le marchand rusé

-qui sait comment vendre ses biens et

-qui ne gaspille pas même un sou de la grâce qui lui est donnée. L'humilité est la clef du Paradis où personne ne peut entrer sans elle.

L'humilité est le sourire de Dieu et de tout le Paradis et les pleurs de tout l'enfer.

 

Ce matin, mon adorable Jésus est venu et reparti sans m'avoir parlé. Après, j'ai senti que je quittais mon corps.

 

Le dos tourné, il m'a dit:

«En beaucoup, il n'y a plus de droiture. Ils disent:

"Aussi longtemps que les choses continueront de cette manière, nous n'aurons pas de succès dans nos projets.

Feignons donc la vertu, prétendons être droits, feignons être de vrais amis. Ainsi, il sera plus facile de tisser notre filet et de les abuser.

Quand nous arriverons à eux pour leur faire du mal et les dévorer,

-eux, croyant que nous sommes des amis, tomberont spontanément dans nos mains."

Voilà à quel niveau de sournoiserie l'homme peut atteindre.» Par la suite, désirant de moi une réparation spéciale,

Jésus béni sembla m'enlever la vie en me présentant à la Justice divine.

 

De par sa manière de faire, j'ai pensé qu'il me ferait quitter cette vie.

C'est pourquoi je lui ai dit: «Seigneur, je ne veux pas entrer au Ciel sans tes marques de distinction. Crucifie-moi d'abord et, ensuite, amène-moi.»

 

-Il transperça mes mains et mes pieds avec des clous. Et pendant qu'il le faisait, à mon plus grand regret,

-l disparut et je me suis retrouvée dans mon corps. Je me suis dit intérieurement:

«Me voilà encore ici! Ah! Combien de fois m'as-tu fait cela, mon cher Jésus.

 

Tu as un art spécial pour me faire ce coup:

Tu me laisses croire que je vais mourir,

-ce qui m'amène à me rire du monde et des douleurs

-en me disant que la séparation d'avec toi est terminée.

 

Puis, quand j'ai commencé à me réjouir,

je me retrouve encore enfermée dans la prison de ce corps fragile.

 

Par suite,

-oubliant mes réjouissances,

je reviens à mes pleurs, à mes lamentations et aux souffrances de ma séparation de toi.

Ah! Seigneur, reviens vite, car je suis profondément consternée.»

 

Après avoir vécu des jours très amers de privation, mon pauvre cœur se débattait entre -la peur d'avoir perdu Jésus à tout jamais et

-l'espérance que peut-être je le reverrai encore.

 

Ô Dieu! Quelle guerre sanglante mon cœur eut à soutenir! Sa souffrance était telle

-qu'à un instant il gelait et,

-à l'instant suivant, il était comme sous le pressoir et dégouttait le sang.

 

Pendant que j'étais dans cet état, j'ai senti mon doux Jésus tout près de moi. Il retira le voile qui me couvrait les yeux et, finalement, j'ai pu le voir.

Immédiatement, je lui ai dit:

«Ô Seigneur, tu ne m'aimes plus?»

 

Il me répondit:

«Oui, oui je t'aime! Ce que je te recommande, c'est la correspondance à ma grâce.

Et, pour être fidèle, tu dois être comme l'écho

qui se répercute dans l'atmosphère et

qui, aussitôt que quelqu'un commence à faire entendre sa voix, immédiatement, sans le moindre retard, répète ce qu'il entend.

 

C'est ainsi que tu dois faire.

Aussitôt que tu commences à recevoir ma grâce,

sans même attendre que Je finisse de te la donner,

tu dois immédiatement commencer à faire entendre l'écho de ta correspondance.»

 

Je continuais d'être quasi totalement privée de mon doux Jésus.

Ma vie s'écoulait dans la douleur. Je sentais un grand ennui, une grande lassitude de vivre! Je me disais intérieurement: «Oh! Comme mon exil est prolongé!

Oh! Quel serait mon bonheur si je pouvais dissoudre les liens de ce corps. Ainsi, mon âme prendrait librement son envol vers mon plus grand Bien!»

 

Une pensée m'effleura l'esprit: «Et si tu allais en enfer!»

Pour empêcher que le démon ne m'attaque sur ce point, je me suis dépêchée de dire:

«Alors, même en enfer, j'enverrais mes soupirs à mon doux Jésus; même là, je l'aimerais.»

 

Pendant que j'entretenais ces pensées et bien d'autres (il serait trop long de les mentionner toutes), mon aimable Jésus se montra pendant un court temps et, d'un ton sérieux, il me dit:

«Ton temps n'est pas encore arrivé.»

Dans une lumière intellectuelle, il me fit comprendre que tout doit être ordonné dans une âme.

 

L'âme possède beaucoup de petites chambres,

-une pour chaque vertu,

-chaque vertu ayant avec elle toutes les autres, de telle manière que

-si l'âme semble ne posséder qu'une vertu,

-celle-ci est accompagnée de toutes les autres.

 

Néanmoins, les vertus sont toutes distinctes et chacune a sa place dans l'âme. Elles proviennent toutes de la Très Sainte Trinité qui,

tout en étant une,

est formée de trois personnes distinctes.

 

J'ai aussi compris que chacune des chambres de l'âme est,

-ou bien remplie par une vertu,

-ou bien par le vice opposé.

 

S’il n'y a ni vertu ni vice, elle reste vide.

 

Il semblait que mon âme était comme une maison qui contient

-beaucoup de chambres,

-toutes vides.

-quelques-unes remplies de serpents,

-quelques-unes de boue,

-d'autres sombres.

Ah! Seigneur, toi seul peux mettre de l'ordre dans ma pauvre âme!

 

Le même état persistait.

Ce matin, Jésus me transporta hors de mon corps.

Après avoir attendu si longtemps, il semblait que, cette fois, je le voyais clairement.

Cependant, je me suis vue si mauvaise que je n'osais pas dire un mot.

 

Nous nous regardâmes l'un l'autre, mais en silence.

À travers ces regards mutuels, j'ai compris que Jésus était rempli d'amertume.

Mais je n'ai pas osé lui dire: «Verse ton amertume en moi.»

 

lL s'approcha cependant de moi et commença à déverser son amertume. L'ayant reçue, je fus incapable de la contenir et je la rejetai sur le sol.

 

Alors Il me dit: «Que fais-tu là? Tu ne veux plus partager mon amertume? Tu ne veux plus me soulager dans mes douleurs?»

 

Je lui dis: «Seigneur ce n'est pas que je ne veux pas. Je ne sais ce qui m'arrive. Je me sens si remplie de ton amertume que je n'ai pas de place pour la contenir. Seulement un prodige de ta part peut agrandir mon intérieur.

Ainsi, je pourrai recevoir ton amertume.»

 

Jésus fit sur moi un grand signe de croix et il déversa encore son amertume. Cette fois, il me sembla que j'étais capable de la contenir.

 

Il dit ensuite: «

Ma fille, la mortification est comme un feu

-qui fait sécher toutes les mauvaises humeurs qui sont dans l'âme et

-qui l'inonde d'une humeur de sainteté, donnant naissance aux plus belles vertus.»

 

Jésus vint plusieurs fois, mais toujours en silence. Je sentais un vide en moi et de la peine.

Car je n'entendais pas sa très douce Voix. Revenant pour me consoler, Il me dit:

 

«La grâce est la vie de l'âme.

Comme l'âme donne vie au corps, ainsi la grâce donne vie à l'âme.

 

Pour le corps, il ne suffit pas qu'il ait une âme pour maintenir sa vie,

il lui faut aussi de la nourriture pour qu'il puisse grandir jusqu'à sa pleine stature.

 

Ainsi, pour l'âme, il n'est pas suffisant qu'elle ait la grâce pour la maintenir en vie, il lui faut aussi de la nourriture pour qu'elle puisse progresser vers sa pleine stature.

 

Et cette nourriture est la correspondance à la grâce.

La grâce et la correspondance à la grâce forment une chaîne qui conduit l'âme au Ciel.

Dans la mesure où l'âme correspond à la grâce, les maillons de cette chaîne se forment.»

 

Et Il ajouta:

«Quel est le passeport pour entrer dans le royaume de la grâce? C'est l'humilité.

L'âme qui regarde toujours son néant et qui perçoit n'être rien que poussière et vent

met sa confiance dans la grâce qui devient comme son maître.

 

Prenant les commandes, la grâce conduit l'âme sur le chemin de toutes les vertus

et lui fait atteindre les sommets de la perfection.

 

Sans la grâce, l'âme est comme le corps départi de son âme

-qui devient rempli de vers et de pourriture et qui horrifie le regard.

 

Ainsi, sans la grâce, l'âme devient si abominable qu'elle horrifie le regard, non pas des hommes, mais de Dieu lui-même. »

 

Ce matin, je me suis trouvée dans un état de grand découragement, spécialement parce que j'étais privée de la présence de Jésus, mon plus grand Bien.

 

Il s'est montré et m'a dit:

«Le découragement est une humeur toxique qui infecte les plus belles fleurs et leurs fruits les plus plaisants.

 

Cette humeur toxique pénètre dans les racines de l'arbre,

-l'imprégnant complètement,

-le faisant se dessécher et devenir répugnant.

Si quelqu'un ne le guérit pas en l'arrosant de l'humeur contraire, l'arbre s'écroule. Il en est ainsi pour l'âme qui s'imbibe de l'humeur toxique du découragement.»

 

Après ces propos de Jésus, je me sentais encore découragée, toute repliée sur moi-même.

Et je me suis vue si méchante que je n'ai pas osé me précipiter vers lui.

 

Mon esprit se disait:

«Il est inutile pour moi d'espérer plus longtemps ses visites continuelles, ses grâces, ses charismes comme avant. Tout est fini pour moi.»

 

Presque en me réprimandant, Jésus ajouta:

«Que fais-tu? Que fais-tu?

Ne sais-tu pas que le manque de confiance rend l'âme comme moribonde?

 

En pensant qu'elle va mourir, l'âme ne sait

-comment disposer de la vie,

-comment acquérir la grâce,

-comment s'en servir,

-comment se rendre plus belle ou

-comment agir pour se guérir de son affaissement.»

 

Ah! Seigneur, il me semble voir

ce fantôme du manque de confiance,

-malpropre, amaigri, craintif et tout tremblant et

-qui, de tout son art, sans autre instrument que la peur, conduit l'âme à la fosse.

 

Et ce qui est pire, ce fantôme ne se montre pas comme un ennemi. Car alors l'âme pourrait le démasquer.

 

Il se montre plutôt comme un ami.

Il s'infiltre secrètement, feignant d'agoniser avec l'âme et se disant prêt à mourir avec elle.

Et si l'âme n'est pas attentive, elle ne saura comment se débarrasser de cette tromperie.

 

Alors que je continuais dans le même état, mais avec un peu plus de courage, mon très cher Jésus vint et me dit:

 

«Ma fille, quelquefois l'âme rencontre le vice face à face. Si, rassemblant son courage,

-elle triomphe de cet ennemi,

-la vertu opposée devient plus resplendissante et plus profondément enracinée en elle.

Mais l'âme doit être prudente

-afin de ne pas fournir la corde avec laquelle elle peut être attachée,

-cette corde étant le manque de confiance.

 

Cela se fera

-en dilatant son cœur dans la confiance,

-tout en demeurant à l'intérieur du cercle de la Vérité, qui est la connaissance de son néant.»

 

Ce matin, après avoir communié,

j'ai vu mon adorable Jésus, mais dans une attitude toute nouvelle. Il me semblait sérieux, réservé et sur le point de me réprimander. Quel changement dramatique.

 

Au lieu d'être soulagé, mon pauvre cœur se sentit

-oppressé,

-transpercé

par cette attitude inhabituelle de Jésus.

 

Cependant, comme j'avais été privée de sa présence dans les jours précédents, je sentais un grand besoin de soulagement.

 

Il me dit:

«Comme la chaux a le pouvoir

-de dévorer les objets qui sont plongés en elle, ainsi la mortification a le pouvoir

-de dévorer les imperfections et les défauts qui se trouvent dans l'âme.

Elle va aussi loin que de spiritualiser le corps.

Elle se place près de l'âme et y scelle toutes les vertus.

 

Jusqu'à ce qu'elle ait bien dévoré ton âme et ton corps,

elle ne pourra pas sceller parfaitement en toi les marques de ma crucifixion.»

 

Ensuite, on perça mes mains et mes pieds

(je ne suis pas sûre qui le faisait, bien qu'il me semblait que c'était un ange). Puis, avec une lance qu'il tira de son Cœur, Jésus perça mon cœur,

ce qui me donna une vive douleur.

Ensuite, Il disparut, me laissant plus affligée qu'auparavant.

J'ai bien compris

-qu'il était nécessaire que la mortification soit pour moi une inséparable amie,

-mais que pas même l'ombre d'une amitié avec elle existait en moi!

 

«Ah! Seigneur, attache-moi à la mortification par une amitié indissoluble. Car, par moi-même, mes manières sont toutes rustiques.»

 

Ne se voyant pas chaudement reçue par moi,

-la mortification devient tout respect envers moi;

-elle me ménage toujours, craignant qu'un jour je lui tourne le dos complètement. Jamais elle ne mènera son majestueux travail à son achèvement.

 

Car, aussi longtemps que nous serons à couteaux tirés, ses mains prodigieuses ne m'atteindront pas

-pour travailler sur moi et

-pour me présenter devant Jésus comme un digne travail de ses saintes mains.

 

Ce matin, après avoir renouvelé en moi les douleurs de la crucifixion, Jésus me dit:

«Par le bon air ou le mauvais air qu'une personne respire, son corps est purifié ou infecté.

 

La mortification doit être l'air de l'âme.

Par l'air que l'âme respire, on reconnaît si elle est saine ou malade.

 

Si une personne respire l'air de la mortification,

chaque chose sera purifiée en elle;

tous ses sens sonneront d'un même son concordant.

 

Mais si elle ne respire pas l'air de la mortification,

tout sera discordant en elle;

elle aura une haleine répugnante.

Pendant qu'elle domptera une passion, une autre se lèvera. Sa vie se déroulera comme un jeu d'enfant.»

 

Il me sembla voir la mortification comme un instrument de musique, qui,

-si ses cordes sont toutes bonnes et fortes, produit un son harmonieux.

-si ses cordes ne sont pas de bonne qualité,

alors on doit en ajuster une, puis une autre, et ainsi sans cesse,

de sorte qu'on doit toujours ajuster l'instrument sans jamais pouvoir en jouer.

Et si on essaie d'en jouer, on n'entend que des sons discordants.

 

Ce matin, mon adorable Jésus est venu et m'a transportée hors de mon corps. J'ai vu beaucoup de personnes en action.

 

Mais Je ne peux dire si c'était la guerre ou la révolution. Pour ce qui est de Notre-Seigneur,

-les gens ne faisaient que lui tresser des couronnes d'épines. Pendant qu'avec soin Je lui en ai enlevé une,

-ils lui en ont fixé une autre encore plus douloureuse.

 

Ah! Il me semble bien que notre âge sera désavoué à cause de son orgueil! La plus grande infortune,

-c'est de perdre le contrôle de sa tête.

Car, une fois qu'une personne a perdu le contrôle de sa tête et de son cerveau,

-tous ses membres deviennent invalides,

-ou ils deviennent ennemis les uns des autres.

 

Mon patient Jésus toléra toutes ces couronnes d'épines.

 

A peine les eus-je enlevées qu'Il se tourna vers les gens et Il leur dit:

 

«Certains dans la guerre, certains en prison, d'autres dans les tremblements de terre.

Quelques-uns resteront.

L'orgueil a dirigé votre vie, et l'orgueil vous donnera la mort.»

 

Après cela, me tirant d'au milieu de ces personnes, Jésus béni s'est changé en enfant.

Je l'ai porté dans mes bras pour qu'Il se repose.

 

Il m'a dit:

«Entre toi et moi,

-que tout soit pour moi; et

-que ce que tu concéderas aux créatures ne soit rien d'autre que le débordement de notre amour.»

 

Mon Jésus béni continuait de venir.

Après que j'eus communié, il renouvela en moi les douleurs de la crucifixion. J'en étais si atteinte que je ressentais le besoin d'un soulagement.

Mais je n'ai pas osé le demander.

 

Un peu plus tard, Jésus revint sous la forme d'un enfant et il m'embrassa plusieurs fois.

De ses Lèvres très pures coulait un lait très doux que j'ai bu à grandes gorgées. Comme je faisais cela, Il me dit:

Je suis la fleur du Paradis céleste

Le parfum que J'exhale est tel que tout le Ciel en est parfumé.

 

Je suis la Lumière qui éclaire tout le Ciel; tous sont imprégnés de cette Lumière. Mes saints tirent de Moi leurs petites lampes.

Il n'y a pas de lumière au Paradis qui ne soit tirée de cette Lumière.»

 

Ah oui! Il n'y a pas de parfum de vertu sans Jésus.

Sans lui, il n'y a pas de lumière, même au plus haut des cieux.

 

Mon aimable Jésus recommença ses délais habituels. Qu'il soit toujours béni! En vérité, on a besoin d'avoir la patience d'un saint pour fonctionner avec lui. Celui qui n'a pas expérimenté cela ne peut le croire.

Il est presqu'impossible de ne pas avoir une petite dispute avec lui.

Après avoir été patiente en l'attendant longuement, il vint finalement et me dit:

 

«Ma fille, le don de la pureté n'est pas un don naturel mais une grâce acquise. L'âme l'obtient en se faisant attrayante par la mortification et les souffrances. Oh! Comme les âmes mortifiées et souffrantes se rendent attrayantes.

 

J'ai un tel goût pour elles que j'en deviens fou. Tout ce qu'elles veulent, je le leur donne.

Quand tu es privée de moi

ce qui est la souffrance la plus douloureuse pour toi, accepte cette privation par amour pour moi.

J'aurai pour toi un plus grand Amour qu'auparavant et Je t'accorderai de nouvelles grâces.»

 

Ce matin, alors que j'avais presque perdu l'espérance que Jésus béni vienne, Il revint soudain. Il renouvela en moi les douleurs de la crucifixion et me dit:

«Le temps est arrivé. La fin se dessine, mais l'heure est incertaine. »

 

Alors que je me demandais si ces mots avaient trait à ma crucifixion complète ou aux châtiments, je lui dis:

«Seigneur, j'ai peur que mon état ne soit pas conforme à la Volonté de Dieu.»

 

Jésus reprit: «Le signe le plus sûr pour savoir si un état est conforme à ma Volonté,

c'est quand on ressent la force de vivre dans cet état.»

 

Je lui dis: «Si c'était ta Volonté, tu ne cesserais pas de venir comme avant!»

 

Il répondit:

«Quand une personne est devenue familière dans une famille,

toutes ces cérémonies et ces respects ne sont plus utilisés comme ils l'étaient auparavant, quand elle était encore une étrangère.

 

Et ce n'est pas là le signe que cette famille ne veut plus de la personne, ni qu'elle ne l'aime pas plus qu'avant. Il en va ainsi avec Moi.

 

Par conséquent, reste tranquille; laisse-moi faire.

Ne te torture pas le cerveau ou ne perds pas la paix de ton cœur. Au temps voulu, tu comprendras mes œuvres.»

 

Ce matin je me suis trouvée tout apeurée.

Je croyais que tout était fantaisie ou que le démon voulait m'abuser. C'est pourquoi je détestais tout ce que je voyais et j'étais mécontente.

 

J'ai vu que le confesseur priait Jésus de renouveler en moi les douleurs de la crucifixion

et j'ai essayé de résister.

Au commencement, Jésus béni le toléra ainsi mais, parce que le confesseur insistait,

 

Il me dit:

«Ma fille, manquerons-nous réellement à l'obéissance cette fois-ci?

Ne sais-tu pas que l'obéissance doit sceller l'âme et la rendre malléable comme la cire,

de telle façon que le confesseur puisse lui donner la forme qu'il veut?»

 

Alors, ne s'occupant pas de mes résistances, Il me fit partager les douleurs de la crucifixion.

 

Et ne pouvant plus résister au commandement de Jésus et du confesseur

-(car je ne voulais pas consentir de peur que ce ne soit pas de Jésus), j'ai dû m'abandonner à la souffrance.

Que Jésus soit toujours béni et que toutes les créatures le glorifient en toute chose et toujours!

 

Après avoir vécu plusieurs jours dans la privation de Jésus

(au plus, il est venu quelques fois comme une ombre, puis il fuyait), je ressentais une telle peine que j'ai fondu en larmes.

 

Compatissant à ma peine, Jésus béni vint, me regarda attentivement et Il me dit:

 

«Ma fille, n'aie pas peur, car Je ne te laisserai pas.

Quand tu es privée de ma Présence, Je ne veux pas que tu perdes cœur. Plutôt, à partir d'aujourd'hui, quand tu seras privée de Moi,

Je veux que tu prennes ma Volonté et que tu te réjouisses en Elle,

-m'aimant et me glorifiant en elle,

en la considérant comme si elle était ma Personne même. En faisant ainsi, tu m'auras dans tes mains mêmes.

 

Qu'est-ce qui forme la béatitude du Paradis?

-Certainement ma Divinité.

Et de quoi sera formée la béatitude de mes bienaimés sur la terre? Certainement de ma Volonté.

Elle ne vous fuira jamais. Vous l'aurez toujours en votre possession.

 

Si tu restes dans ma Volonté, là tu expérimenteras des joies ineffables et des

plaisirs très purs. En ne quittant pas ma Volonté, l'âme se rend noble Elle devient riche

Et tous ses travaux réfléchissent le Soleil divin, comme la surface de la terre réfléchit les rayons du soleil.

 

L'âme qui fait ma Volonté est ma noble reine

Elle prend sa nourriture et son breuvage uniquement dans ma Volonté. À cause de cela, il coule dans ses veines un sang très pur.

Sa respiration exhale un arôme qui me rafraîchit totalement Car il provient de ma propre Respiration.

 

Ainsi, Je ne veux rien de toi,

-si ce n'est que tu formes ta béatitude à l'intérieur de ma Volonté, sans en sortir, même un bref instant.»

 

Pendant qu'il disait cela, je demeurais tout alarmée et apeurée à cause des Paroles de Jésus soutenant

-qu'Il ne viendrait pas et

-que je devais me calmer dans sa Volonté.

 

Ô Dieu, quelle peine, quelle angoisse mortelle! Mais, avec douceur, Jésus ajouta:

«Comment puis-Je te laisser alors que tu es une âme victime? Je cesserai de venir quand tu cesseras d'être une âme victime.

Mais tant que tu seras victime, Je me sentirai toujours attiré à venir à toi.»

 

Ainsi j'ai retrouvé mon calme.

Je me suis sentie comme entourée par l'adorable Volonté de Dieu,

de telle manière que je ne trouvais aucune ouverture pour m'échapper. J'espère qu'Il me gardera toujours ainsi emprisonnée dans sa Volonté.

 

Alors que j'étais toute abandonnée à l'aimable Volonté de Notre-Seigneur, je me suis vue complètement entourée par mon doux Jésus, intérieurement et extérieurement.

 

Je me suis vue comme transparente

Partout où je regardais, je voyais mon plus grand Bien.

Mais, ô merveille,

pendant que je me voyais entourée en dedans et en dehors par Jésus,

moi-même, avec ma propre volonté, j'entourais Jésus de la même manière, de telle façon qu'Il n'avait pas d'ouverture par où s'échapper

Parce que, unie à la sienne, ma volonté le tenait enchaîné.

 

Ô admirable secret de la Volonté de mon Seigneur, indescriptible est le bonheur qui vient de toi!

 

Comme je me trouvais dans cet état, Jésus béni me dit:

«Ma fille, dans l'âme qui est toute transformée en ma Volonté, Je trouve un doux repos.

 

Cette âme devient pour Moi comme ces lits moelleux qui ne perturbent en aucune manière ceux qui s'y reposent.

 

Même

-si les personnes qui s'en servent sont fatiguées, courbaturées et arides,

-la douceur et le plaisir qu'elles y trouvent sont tels qu'en s'éveillant, elles se trouvent fortes et en santé.

 

Telle est pour moi l'âme conforme à ma Volonté. Et comme récompense,

Je me laisse moi-même lier par sa volonté et

J'y fais briller mon Soleil divin comme en son plein midi.»

 

Ayant dit cela, Il disparut.

Plus tard, après que j'eus reçu la sainte communion, Il revint et Il me transporta hors de mon corps.

 

Je vis beaucoup de gens. Il me dit:

«Dis-leur qu'ils font un grand mal en murmurant l'un contre l'autre. Ils attirent mon indignation.

Et cela est juste car,

-alors qu'ils sont tous sujets aux mêmes misères et faiblesses,

-ils ne font que s'intenter des procès l'un contre l'autre.

 

Si, au contraire, avec charité

ils se jugent l'un l'autre avec compassion,

alors Je me sens attiré à user de miséricorde avec eux.»

 

J'ai répété ces choses à ces gens, puis nous nous sommes retirés.


 

Ce matin, après que j'eus reçu la sainte communion, mon doux Jésus se montra à moi crucifié. Intérieurement, je me suis sentie attirée à me regarder en lui afin de pouvoir lui ressembler.

Et lui-même se regarda en moi pour m'entraîner à lui ressembler.

 

Comme je faisais cela, j'ai senti que les douleurs de mon Seigneur crucifié s'infusaient en moi.

 

Plein de bonté, Il me dit:

«Je veux que ta nourriture soit la souffrance,

-mais pas la souffrance pour elle-même,

-mais la souffrance comme fruit de ma Volonté.

 

Le baiser qui liera notre amitié sera l'union de nos volontés.

Le lien indissoluble qui nous liera dans un enlacement continuel sera une souffrance continuelle partagée.»

 

Pendant qu'Il disait cela, Jésus béni devint décloué. Il prit sa Croix et l'étendit à l'intérieur de mon corps.

J'en devins si étirée que j'ai senti mes os se disloquer.

De plus, une main (je ne sais pas de qui elle était) perça mes mains et mes pieds

.

Et Jésus, qui était assis sur la Croix étendue en moi,

prit grand plaisir à me voir souffrir et à voir la personne qui perça mes mains et mes pieds.

 

Puis Il dit:

«Maintenant Je peux me reposer en tranquillité.

Je n'ai même pas à me donner la peine de te crucifier. Car l'obéissance fera tout cela par elle-même.

Je te laisse libre dans les mains de dame obéissance.»

 

Quittant la Croix, Il se plaça sur mon cœur pour se reposer. Qui pourrait dire combien j'ai souffert dans cette position!

Après une longue période et alors que, contrairement aux autres fois,

Jésus ne se pressait pas pour me délivrer et me faire revenir à mon état naturel, je n'ai plus vu cette main qui m'avait crucifiée.

Je l'ai dit à Jésus.

 

Il me répondit: «Qui t'a mise sur la croix? Était-ce moi?

C'était l'obéissance, et l'obéissance doit te libérer!»

Il semblait qu'il voulait blaguer cette fois. Et il me libéra lui-même.

 

Ce matin, me retrouvant hors de mon corps,

j'ai dû chercher à gauche et à droite pour trouver Jésus béni.

Par hasard, je suis entrée dans une église

et je l'ai trouvé sur l'autel où le Sacrifice divin était offert.

 

Immédiatement, j'ai couru à lui et je l'ai embrassé en disant:

«Finalement, je t'ai trouvé!

Tu m'as laissé te chercher ici et là au point de me fatiguer, et tu étais ici!»

 

En me regardant avec gravité, et non pas selon sa manière bienveillante habituelle,

Il me dit:

«Ce matin, Je me sens très chagriné et Je sens un grand besoin de recourir aux châtiments pour m'enlever mon fardeau.»

Immédiatement, j'ai répondu:

«Mon Cher, ce n'est rien! Nous allons remédier à cela à l'instant!

Tu vas déverser ton amertume en moi et, ainsi, tu seras soulagé, n'est-ce pas?» Alors, Il déversa son amertume en moi.

 

Ensuite, me pressant sur lui-même, comme s'Il était libéré d'un grand poids,

Il ajouta:

«L'âme conforme à ma Volonté sait si bien comment maîtriser ma Puissance qu'elle en vient à me lier complètement.

Elle me désarme comme il lui plaît. Ah! Toi, combien de fois tu me lies!»

 

Pendant qu'Il disait cela, Il revint à son aspect doux et bienveillant habituel.

 

Étant un peu agitée à propos d'une certaine chose, mon esprit errait ici et là. Je cherchais à me rassurer et à retrouver ma paix.

Mais Jésus béni m'empêchait d'arriver à mon but.

Comme j'insistais, Il me dit:

«Pourquoi vagabondes-tu ainsi?

Ne sais-tu pas que celui qui va contre ma Volonté

-va hors de la lumière et

-s'emprisonne dans la noirceur?»

 

Comme pour me distraire de ce que je cherchais,

Il me transporta hors de mon corps et, changeant de sujet, Il me dit:

«Le soleil illumine toute la terre d'un bout à l'autre,

de telle manière qu'il n'y a pas un endroit qui ne profite de sa lumière.

Il n'y a personne qui puisse se plaindre d'être privé de ses rayons bienfaisants. Chacun peut en bénéficier comme s'il l'avait pour lui seul.

Seulement ceux qui se cachent dans des lieux obscurs peuvent se plaindre de ne pas en jouir.

 

Cependant, continuant son office charitable,

il laisse quand même passer pour eux quelques rayons. »

 

Le soleil qui éclaire tous les peuples est une image de ma grâce. Les pauvres et les riches,

les ignorants et les savants, les chrétiens et les incroyants peuvent en bénéficier.

 

Personne ne peut dire qu'il en est privé

Parce que la lumière de la Vérité inonde le monde comme le soleil en son plein midi.

 

Mais quelle n'est pas ma peine de voir

-que les gens passent au milieu de cette lumière les yeux fermés et

-que, défiant ma grâce par leurs torrents d'iniquités, ils s'éloignent de cette lumière et

ils vivent volontairement dans des régions ténébreuses au milieu de cruels ennemis.

 

Ils sont exposés à mille dangers parce qu'ils n'ont pas la lumière.

Ils ne peuvent discerner s'ils sont au milieu d'amis ou d'ennemis et, ainsi, ils ne savent pas contourner les dangers qui les entourent.

 

Ah! Tous seraient horrifiés si l'homme faisait ce genre d'affront au soleil,

poussant son ingratitude jusqu'à s'arracher les yeux pour le vexer et ne pas voir ses rayons,

pour être ainsi plus certains de vivre dans les ténèbres.

S'il pouvait raisonner, le soleil enverrait des lamentations et des pleurs plutôt que sa lumière, ce qui tournerait la nature sens dessus dessous.

 

Quoiqu'il serait horrifié de voir faire cela en ce qui concerne la lumière naturelle, l'homme atteint de tels extrêmes en ce qui concerne la lumière de ma grâce.

 

Mais, toujours bienveillante,

la grâce continue d'envoyer ses rayons sur les ténèbres humaines.

 

Ma grâce n'ignore personne!

C'est plutôt l'homme qui, volontairement, la boude.

Et quoiqu'il n'ait plus cette lumière en lui, celle-ci lui octroie quand même son scintillement. »

 

Pendant qu'il disait cela, Jésus semblait extrêmement affligé.

Je fis ce que je pouvais pour le consoler, le priant de déverser son amertume en moi.

 

Il ajouta: « J'implore ta compassion, même si Je suis la cause de ton affliction .

Car, de temps en temps, Je sens la nécessité d'alléger ma douleur en parlant à mes âmes bienaimées de l'ingratitude des hommes.

Je veux émouvoir ces âmes amies

-pour les amener à me faire réparation pour tous ces excès, et aussi

-pour les amener à la compassion envers les hommes eux-mêmes.»

 

Je lui dis:

«Seigneur, j'aimerais que tu ne m'épargnes pas en me faisant participer à tes douleurs.»

Et, sans que j'aie pu en dire plus, Il disparut et me fit réintégrer mon corps.

 

Ce matin, après que j'eus reçu la sainte communion, j'ai vu mon cher Jésus sous la forme d'un enfant, avec une lance à la main, désirant transpercer mon cœur.

 

Comme j'avais dit une certaine chose à mon confesseur,

Jésus, voulant me réprimander, me dit: «Tu veux éviter de souffrir, mais Je veux que tu commences une nouvelle vie de souffrance et d'obéissance! »

Comme Il disait cela, Il transperça mon cœur avec la lance.

 

Puis Il ajouta:

«L'intensité du feu correspond à la quantité de bois qu'on y met. Plus le feu est grand,

-plus grande est sa capacité de brûler et de consumer les objets qu'on y dépose,

-et plus grandes sont la chaleur et la lumière qu'il développe.

 

Telle est l'obéissance. Plus elle est grande, plus elle est capable de détruire dans l'âme ce qui est matériel.

Comme à une cire molle, l'obéissance donne à l'âme la forme qu'elle veut.»

 

Tout se passait comme à l'accoutumée.

Ce matin, j'ai vu Jésus plus affligé que d'habitude et Il menaçait de mort des personnes.

J'ai vu aussi que, dans certains pays, beaucoup mouraient.

 

Plus tard, j'ai passé dans le purgatoire et, y ayant reconnu une amie décédée, je l'ai questionnée sur différentes choses concernant mon état.

 

Je voulais spécialement savoir

-si mon état correspondait à la Volonté de Dieu et

-si c'était Jésus qui venait ou le démon.

Je lui ai dit: «Puisque tu te trouves devant la Vérité et que tu connais les choses clairement sans pouvoir être trompée, tu peux me dire la vérité sur mes affaires.»

 

Elle me répondit: «N'aie pas peur. Ton état est selon la Volonté de Dieu et Jésus t'aime beaucoup. C'est pour cette raison qu'il daigne se manifester à toi.»

 

Alors, lui soumettant quelques-uns de mes doutes, je la priai d'avoir la bonté d'examiner ces choses devant la lumière de la Vérité et d'être assez charitable de venir ensuite m'éclairer. J'ai ajouté que si elle faisait cela, en récompense, je ferais célébrer une messe à ses intentions.

 

Elle dit: «Si le Seigneur le veut!

 

Car nous sommes si plongés en Dieu

que nous ne pouvons pas même bouger nos paupières sans son consentement.

 

Nous vivons en Dieu comme des personnes qui vivent dans un autre corps.

Nous pouvons penser, parler, travailler, marcher, autant qu'il nous est donné par ce corps d'appoint.

 

Pour nous, ce n'est pas comme pour toi,

-qui as le libre choix,

-qui dispose de ta propre volonté.

Pour nous, nos volontés personnelles ont comme cessé de fonctionner.

 

Notre volonté est uniquement celle de Dieu. Nous vivons en Elle.

En Elle nous trouvons tout notre contentement, tout notre bien et toute notre gloire.»

 

Puis, dans un contentement inexprimable concernant la Volonté divine, nous nous sommes séparées.

 

Le confesseur m'avait demandé de prier le Seigneur pour qu'Il me manifeste la manière

-d'attirer les âmes au catholicisme et

-d'éliminer l'incroyance.

J'ai prié Jésus sur ce point pendant plusieurs jours et Il daigna aborder cette question.

 

Ainsi, ce matin, je me suis trouvée hors de mon corps, transportée dans un jardin.

Il me sembla que c'était le jardin de l'Église.

 

Il y avait là beaucoup de prêtres et d’autres dignitaires qui discutaient sur la question.

Un chien immense et puissant vint et laissa la plupart si effrayés et épuisés qu'ils se sont laissés mordre par la bête. Par la suite, ils se retirèrent de la réunion comme des peureux.

 

Cependant le chien féroce n'avait pas la force de mordre ceux

-qui avaient Jésus dans leur cœur

-comme le centre de toutes leurs actions, de toutes leurs pensées et de tous leurs désirs.

 

Ah oui! Jésus était le bouclier de ces personnes.

La bête devint si faible devant elles qu'elle n'avait pas la force de respirer. Pendant que les gens discutaient, j'ai entendu Jésus qui disait derrière mon dos:

 

«Toutes les autres sociétés connaissent ceux qui appartiennent à leur groupe.

Seulement mon Église ne sait pas qui sont ses fils.

 

Le premier pas est de savoir quels sont ceux qui lui appartiennent. Vous pouvez les connaître

-en établissant une réunion à laquelle ceux qui sont catholiques seront invités,

-à un endroit bien choisi pour une telle réunion.

Et là, avec l'aide de laïcs catholiques, établissez ce qui doit être fait.

 

Le deuxième pas est d'obliger les catholiques présents à se confesser, ceci étant la chose principale

-qui renouvelle l'homme et

-en fait un vrai catholique.

Ceci n'est pas seulement pour ceux qui assistent, mais aussi pour celui qui est le supérieur.

Il devra aussi obliger ses sujets à se confesser.

Pour ceux qui refuseront, il devra avec courtoisie les congédier.

 

Quand chaque prêtre aura formé le groupe de ses catholiques, on pourra ensuite faire d'autres pas.

 

Et pour reconnaître les temps appropriés pour avancer,

on doit faire comme pour les arbres qui ont besoin d'être émondés.

 

Les arbres émondés produisent des fruits de qualité

Mais si l'arbre n'est pas émondé, il affiche un bel étalage de branches feuillues et de fleurs, mais il n'a pas suffisamment de sève et de force pour transformer autant de fleurs en fruits.

 

Puis, quand une grosse pluie ou un coup de vent arrive, les fleurs tombent et l'arbre devient dénudé.

 

Il en va ainsi pour les choses de la religion.

 

Premièrement, vous devez former un corps de catholiques suffisant pour se tenir debout devant les autres groupes.

 

Ensuite, vous pouvez entrer dans les autres groupes pour n'en former plus qu'un.»

 

Après qu'Il eut dit cela, je ne l'ai plus entendu.

Sans même le revoir, je me suis retrouvée en mon corps.

Qui pourrait dire ma peine de ne pas avoir vu Jésus béni pendant toute la journée

et toutes les larmes que j'ai versées!

 

Puisque Jésus continuait d'être absent,

-j'étais consumée par la peine et

-j'ai senti en moi monter une fièvre au point d'en devenir délirante.

 

Le confesseur vint pour célébrer le sacrifice divin et j'ai reçu la communion. Cependant, je n'ai pas vu mon cher Jésus comme d'habitude quand je communie.

 

C'est pourquoi j'ai commencé à parler d'une manière insensée:

 

«Dis-moi, mon Bien, pourquoi ne te montres-tu pas?

Il me semble que cette fois je n'ai pas occasionné ton évasion! Quoi? Tu me laisses tout simplement? Ah!

Pas même des amis de cette terre agissent de cette manière. Quand ils ont à partir, au moins ils disent au revoir.

Et tu ne me dis même pas au revoir! Peut-on agir de cette manière? Pardonne-moi si je parle comme cela.

 

C'est la fièvre qui me rend délirante et qui me fait tomber dans cette folie!» Qui pourrait dire toutes les idioties que je lui ai ainsi dites?

J'étais délirante et je pleurais.

À un moment, Jésus montrait une main, à un autre, un bras.

J'ai vu le confesseur qui me donna l'autorisation de souffrir la crucifixion. Ainsi contraint par l'obéissance, Jésus se montra.

Je lui dis: «Pourquoi ne te montrais-tu pas?»

 

Et lui, d'un ton sévère, Il me dit:

«Ce n'est rien! Ce n'est rien! C'est seulement que Je veux châtier la terre.

 

Le fait d'être en bonne relation avec ne fût-ce qu'une seule personne me rend désarmé et Je n'ai plus la force de mettre les châtiments en marche.

 

Quand tu vois que Je veux envoyer des châtiments, tu commences à dire: "Verse-les sur moi. Fais-moi souffrir."

Alors Je me sens vaincu par toi et Je ne passe jamais aux châtiments. Mais, pendant ce temps, l'homme ne fait que devenir plus provoquant.»

Le confesseur m'autorisa à souffrir la crucifixion. Mais Jésus se montra lent à procéder,

contrairement aux autres fois où Il passait immédiatement aux actes.

 

Il me dit: «Que veux-tu faire?»

Je lui répondis: «Seigneur, ce que tu veux.»

 

Se tournant alors vers le confesseur, Il lui dit d'un ton sérieux:

«Veux-tu, toi aussi, me lier en lui donnant cette permission pour que Je la fasse souffrir?»

 

Pendant qu'Il disait cela, Il commença à me faire partager les douleurs de la Croix.

Par la suite, pacifié, Il déversa en moi son amertume.

 

Puis Il dit: «Où est le confesseur?»

Je répondis: «Je ne sais pas. Il n'est sûrement plus avec nous.»

 

Jésus dit: «Je veux le voir car, puisqu'il m'a rafraîchi, Je veux moi aussi le rafraîchir.»

 

Ce matin, Jésus béni me montra le Saint-Père avec des ailes étendues. Il était à la recherche de ses enfants pour les rassembler sous ses ailes.

 

J'ai entendu ses gémissements:

«Mes enfants, combien de fois J'ai essayé de vous rassembler sous mes ailes, mais vous me fuyez.

Par pitié, entendez mes gémissements et compatissez à ma douleur!»

 

Il pleurait amèrement.

Il semblait que ce n'était pas seulement des laïcs qui s'écartaient du Pape, mais aussi des prêtres. Et cela lui donnait des douleurs plus grandes encore. Comme il est pénible de voir le Pape dans cet état!

 

Après, j'ai vu Jésus faire écho aux gémissements du Saint-Père en disant:

«Parmi ceux qui sont restés fidèles, quelques-uns vivent pour eux-mêmes. Ils n'ont pas le zèle de s'exposer pour ma gloire et pour le bien des âmes. D'autres sont retenus par la peur.

D'autres parlent, proposent et promettent, mais ne passent jamais aux actes.» Puis Il disparut.

Un peu plus tard Il revint et je me suis sentie toute anéantie par sa présence.

 

Me voyant anéantie, Il me dit: «Ma fille,

plus tu t'abaisses,

plus Je me sens attiré à me courber vers toi et à te remplir de mes grâces.

L'humilité attire ma lumière. »

 

Ayant reçu la sainte communion, j'ai vu mon doux Jésus.

Il m'invita à sortir avec lui, à la condition cependant que partout où nous irions,

-si je voyais qu'il était contraint par les péchés d'envoyer des châtiments,

-je ne m'opposerais pas.

 

Nous sommes ainsi allés de par le monde.

En premier, j'ai vu que tout était desséché en certains endroits. J'ai dit à Jésus:

«Seigneur, que feront ces pauvres gens s'ils manquent de nourriture pour se nourrir?

Oh! Tu peux tout.

Juste comme tu as fait que ces terres se dessèchent, rends-les florissantes.»

 

Comme Il portait une couronne d'épines, j'ai tendu mes mains en disant:

«Mon Bien, qu'est-ce que ces personnes t'ont fait? Peut-être t'ont-elles mis cette couronne d'épines? Alors, donne-la-moi.

Ainsi, tu seras apaisé et tu leur donneras de la nourriture afin qu'ils ne périssent pas.»

 

Prenant sa couronne d'épines, je l'ai pressée sur ma tête. Comme je faisais cela, Jésus me dit:

 

«Il est bien évident que Je ne peux pas t'amener avec moi.

Car t'amener avec Moi et ne pouvoir rien faire, c'est la même chose.»

 

Je lui répondis: «Seigneur, je n'ai rien fait!

Pardonne-moi si tu penses que j'ai mal agi. Mais, par pitié, garde-moi avec toi.»

 

Il me dit: «Tes façons d'agir me lient complètement!»

Et je poursuivis: «Ce n'est pas moi qui fais ainsi, c'est toi-même. Car, me trouvant avec toi, je vois que tout t'appartient.

Il me semble que si je ne prends pas soin de tes choses, je ne prends pas soin

de toi.

 

Par conséquent, tu dois me pardonner si j'agis de cette manière.

Car je le fais par amour pour toi. Tu ne dois pas m'écarter de toi pour cela!»

 

Ensuite, nous avons continué notre tournée.

Je faisais tout ce que je pouvais pour ne rien dire afin de ne pas lui donner l'occasion de me congédier.

Mais quand je ne pouvais plus me retenir, je commençais à m'opposer.

 

Nous sommes arrivés à un point en Italie

où on était à inventer un moyen de provoquer un grand écroulement. Mais je ne comprenais pas ce que c'était.

 

J'ai commencé à dire: «Seigneur, ne permets pas cela! Ces pauvres gens, que feront-ils? » Voyant que je devenais anxieuse et que je voulais l'empêcher d'agir, il me dit avec autorité: «Recule, recule!»

 

Prenant une ceinture pleine de clous et d'épingles qui était enfoncée dans son Corps

et qui le faisait beaucoup souffrir, Il ajouta:

«Recule et prends cette ceinture avec toi; tu me soulageras beaucoup.»

 

Je lui dis: «Oui, je vais la mettre à ta place, mais laisse-moi rester avec toi. »

 

Il ajouta: «Non! Recule! »

Il m'a dit cela avec une telle autorité que, incapable de résister, je suis retournée dans mon corps. Je n'ai pas pu comprendre ce qu'était cette invention.

 

Ce matin, en arrivant, mon adorable Jésus me dit:

«Comme le soleil est la lumière du monde, ainsi

le Verbe de Dieu, en s'incarnant, devint la lumière des âmes.

 

Comme le soleil matériel donne la lumière à tous en général et à chacun en particulier

(de sorte que chacun peut en jouir comme si elle lui était personnelle),

ainsi le Verbe, alors qu'il donne la lumière en général, la donne à chacun en particulier

Chacun peut l'avoir comme si elle était son bien personnel.»

Qui pourrait dire tout ce que j'ai compris concernant cette divine lumière et les effets bénéfiques qu'elle procure aux âmes.

 

Il me sembla qu'en possédant cette lumière,

l'âme fait fuir les ténèbres de l'esprit comme le soleil matériel fait fuir les ténèbres de la nuit.

 

Si l'âme est froide, cette divine lumière la réchauffe; si elle est dénuée de vertus, elle la rend fertile;

si elle est infectée par la tiédeur, elle la stimule à la ferveur.

 

En un mot, le divin Soleil inonde l'âme de tous ses rayons et va jusqu'à la transformer en sa propre lumière.

 

Comme je me sentais épuisée, Jésus me dit:

«Ce matin, Je veux me réjouir en toi.»

Et il commença à faire ses artifices amoureux coutumiers.

 

Après que je l'eus attendu beaucoup, mon doux Jésus se montra dans mon coeur.

Je le vis comme un soleil qui envoyait ses rayons.

Au centre de ce soleil, je percevais l'auguste Figure de Notre-Seigneur.

 

Mais ce qui m'émerveillait le plus était

que je voyais plusieurs servantes habillées de blanc avec des couronnes sur la tête.

Elles entouraient le divin Soleil et se nourrissaient de ses rayons.

Oh! Comme elles étaient belles, modestes, humbles et toutes appliquées à se réjouir en Jésus!

 

Ne sachant pas la signification de tout cela et ayant un peu peur, j'ai demandé à Jésus de me dire qui étaient ces demoiselles.

 

Il me dit:

«Ces demoiselles sont tes passions

-que moi, par ma grâce, J'ai changées en autant de vertus et

-qui me font un noble cortège.

Elles sont toutes à ma disposition et Je les nourris de mes grâces continuelles.» Ah! Seigneur, je me sens si mauvaise que j'ai honte de moi!

 

Ce matin, j'ai beaucoup souffert de l'absence de mon cher Jésus.

Néanmoins, il allait me récompenser de ma peine

en répondant à un désir de connaître une certaine chose qui m'habitait depuis longtemps.

 

Voici:

Je l'appelais par des prières, des larmes et des chants (qui sait, peut-être qu'il serait touché par ma voix et qu'il se laisserait trouver), mais tout cela en vain. J 'ai répété mes pleurs. J'ai demandé à beaucoup où je pourrais le trouver.

Finalement, au moment où je ne pouvais plus continuer et où j'ai senti mon cœur éclater,

je l'ai trouvé. Mais je l'ai vu de dos.

 

À ce moment, je me suis souvenu d'une résistance que je lui avais faite (que je dirai dans le livre du confesseur) et je lui en ai demandé pardon. Il me sembla ensuite que nous étions en bons termes.

Il me demanda ce que je voulais et je lui dis:

 

«Aie la gentillesse de m'indiquer ce que je dois faire

quand je me trouve avec très peu de souffrance ou

quand tu ne viens pas et que, si tu viens, tu le fais comme une ombre. Alors, ne te voyant pas, je ne quitte pas mes sens.

 

Dans cet état, je trouve

-que je fais les choses par moi-même et

-qu'il n'est pas nécessaire d'attendre la venue du confesseur pour sortir de mon état.

 

Jésus répondit :

-Que tu souffres ou que tu ne souffres pas,

-que Je vienne ou que Je ne vienne pas,

ton état est toujours celui de victime, conformément à ma Volonté et à la tienne.

Je ne juge pas

-suivant ce qui est fait,

-mais suivant la volonté avec laquelle la personne agit.

 

Mon Seigneur, lui dis-je, ce que tu dis est bien.

Mais je me sens inutile et je trouve que beaucoup de temps est perdu.

Je me sens concernée par ce que tu dis et, en même temps, j'ai un peu peur. Je ne suis pas sûre que de faire venir le confesseur soit selon ta Volonté. -

 

Penses-tu, poursuivit Jésus, que de faire venir le confesseur soit un péché?» - Non, mais je crains que ce ne soit pas ta Volonté.

 

Tu dois fuir l'ombre même du péché et, à tout le reste, n'accorde même pas une pensée.

Mais si ce n'est pas ta Volonté, quel bénéfice y a-t-il à ce que le confesseur vienne? -

 

Oh! il m'apparaît que ma fille veut fuir l'état de victime, n'est-ce pas? - Non, mon Seigneur, ajoutai-je rougissante.

Je dis cela pour les périodes où tu ne me fais pas souffrir et où tu ne viens pas. Fais-moi souffrir et je resterai tranquille. -

 

Il me semble que tu veux fuir.

En te distrayant de Moi et en essayant de changer cette situation, tu es occupée à autre chose.

Et alors, quand Je viens,

Je te trouve non préparée et Je suis porté à faire volte-face pour aller ailleurs.

 

Puisse cela ne jamais arriver, Seigneur, lui dis-je terrifiée. Je ne veux rien savoir d'autre que ta très sainte Volonté. Sois calme et attends le confesseur, termina Jésus. » Ayant dit cela, Il disparut.

 

Je me suis sentie soulagée d'un grand poids par cette conversation avec Jésus.

Néanmoins, la peine douloureuse que je ressens quand Jésus me prive de sa présence n'a pas cessée.

 

Ce matin, après avoir reçu la sainte communion, je me suis trouvée dans une mer d'amertume

parce que je n'ai pas vu Jésus, mon plus grand Bien.

Alors que tout mon intérieur était en larmes, Il se montra brièvement. Presqu'en me réprimandant, Il me dit:

«Sais-tu que ne pas t'abandonner à Moi,

c'est vouloir usurper les droits de ma Divinité et ainsi me faire un grand affront? Abandonne-toi à Moi et apaise tout ton intérieur en Moi et tu trouveras la paix. Et en trouvant la paix, tu me trouveras.»

 

Ayant dit cela, Il disparut comme dans un éclair, sans plus se montrer.

 

«Ô Seigneur, veux-tu, s'il te plaît, me garder toute abandonnée et serrée dans tes Bras de telle façon que je ne puisse jamais m'échapper? Autrement, j'aurai toujours ces petites fuites.»

 

Jésus béni ne venait pas!

Ô Dieu, quelle douleur indescriptible que d'être séparée de toi!

J'ai essayé de mon mieux de rester en paix et abandonnée en lui, mais sans résultat.

 

Mon pauvre cœur ne pouvait pas résister.

J'ai fait tout ce que je pouvais pour me calmer et je me suis dit:

«Mon cœur, attendons encore un peu. Peut-être viendra-t-il. Utilisons quelques stratagèmes pour le faire venir.»

 

Je lui ai dit: «Seigneur, viens; il se fait tard et tu n'es pas encore venu! Ce matin, je fais tout ce que je peux pour rester calme

Mais tu ne te laisses quand même pas trouver. Seigneur, je t'offre le martyre d'être privée de toi

-comme un cadeau par amour pour toi et pour que tu viennes.

 

C'est vrai que je ne suis pas digne que tu viennes.

Mais ce n'est pas pour cette raison que je te cherche, mais

-par amour pour toi et

-parce que, si tu n'es pas là, je sens que ma vie est manquée.»

 

Comme Il ne venait toujours pas, je lui ai dit:

«Seigneur, ou bien tu viens, ou bien je vais te fatiguer avec mes paroles. Quand tu seras fatigué, alors tu viendras bien.

Qui pourrait dire toutes les absurdités que je lui ai ainsi dites? Ce serait trop long de toutes les mentionner.

 

Par la suite, il se montra subrepticement comme s'il venait d'être réveillé de son sommeil.

Puis il se montra plus distinctement et me transporta hors de mon corps.

 

Il me dit:

«Tout comme l'oiseau doit battre des ailes pour prendre son envol. Ainsi doit faire l'âme pour venir vers moi.

Dans ses élans, elle doit battre des ailes de son humilité.

Alors, par ses battements, elle déploie comme un aimant qui m'attire de telle manière que,

quand elle prend son envol vers moi, Je prends le mien vers elle.»

 

Ah! Seigneur, il est évident qu'il me manque l'aimant de l'humilité. Si, le long du chemin, je disposais partout l'aimant de l'humilité,

je ne me fatiguerais pas autant quand je suis dans l'attente de ta venue!

 

Après plusieurs jours amers de privation et de réprimandes de la part de Jésus béni

pour mes ingratitudes et mes résistances à sa Volonté et à sa grâce, ce matin Il m'a dit:

 

«Ma fille,

le passeport pour entrer dans la béatitude que l'âme peut posséder sur cette terre doit être paraphé de trois signatures:

la Résignation,

l'Humilité et

l'Obéissance.

 

La résignation parfaite à ma Volonté

liquéfie nos deux volontés et les fond en une seule.

C'est du sucre et du miel.

 

Mais, par la résistance à ma Volonté, le sucre devient amer et le miel se transforme en poison. Il n'est pas suffisant d'être résigné.

 

Mais l'âme doit être convaincue aussi

que le plus grand bien pour elle et

la meilleure manière de me glorifier, est de toujours faire ma Volonté.

 

Il faut aussi la signature de l'Humilité.

Car l'humilité produit la connaissance de ma Volonté.

 

Mais ce qui

-ennoblit les vertus de résignation et d'humilité,

-les fortifie, les rend persévérantes,

-les lie ensemble et les couronne,

c'est l'Obéissance!

 

Ah oui! L’Obéissance

-détruit complètement la volonté propre et tout ce qui est matériel,

-spiritualise tout et se pose sur la créature comme une couronne.

 

Sans l'obéissance, la résignation et l'humilité sont sujettes à l'instabilité.

D'où la stricte nécessité de la signature de l'obéissance

-pour que soit validé le passeport

permettant de passer dans le royaume de la félicité spirituelle dont l'âme peut jouir ici-bas.

 

Sans les signatures de la résignation, de l'humilité et de l'obéissance,

-le passeport sera sans valeur et

-l'âme sera toujours éloignée du royaume de la félicité.

 

Elle sera contrainte à rester dans l'inquiétude, la peur et les dangers. Pour sa propre disgrâce,

-elle aura comme dieu son propre ego et

-elle sera courtisée par l'orgueil et la rébellion.»

 

Puis Il me transporta hors de mon corps dans un jardin

qui sembla être celui de l'Église.

 

Là, je vis cinq ou six personnes, prêtres et séculiers,

-qui s'étaient égarées et

-qui, s'unissant aux ennemis de l'Église, provoquaient une rébellion.

Quelle douleur de voir Jésus béni pleurer sur le triste état de ces personnes !

 

Par la suite,

je vis dans les airs un nuage d'eau rempli de morceaux de glace qui tombaient sur la terre.

 

Ces derniers temps,

mon aimable Jésus venait alors qu'il faisait encore sombre et ne disait rien. Ce matin,

-après qu'Il eut renouvelé en moi les souffrances de la croix par deux fois, Il me regarda avec tendresse

-pendant que je souffrais les douleurs du transpercement par les clous et

 

Il me dit:

«La croix est une fenêtre où l'âme voit la Divinité. On ne doit pas seulement aimer et désirer la croix,

mais aussi apprécier l'honneur et la gloire qu'elle procure.

 

Durant ma vie terrestre, Je me glorifiais dans la croix et les souffrances. J'ai tellement aimé cela que,

pendant toute ma Vie,

Je n'ai pas voulu être un seul moment sans la croix. Il faut agir et devenir comme Dieu.»

Qui pourrait dire tout ce que j'ai compris sur la croix par ces Paroles de Jésus? Malheureusement, je n'ai pas les mots pour l'exprimer.

O Seigneur, je te prie de me garder toujours clouée à la croix afin

-qu'ayant toujours cette divine fenêtre devant moi,

-que je sois purifiée de tous mes péchés et

-que je devienne toujours plus semblable à toi!

 

Me trouvant dans mon état habituel,

j'étais habitée par une certaine peur à cause d'une chose personnelle.

Mon doux Jésus vint et Il me dit:

 

«Les vases sacrés ont besoin d'être nettoyés de temps en temps. Vous êtes des vases sacrés en qui Je demeure.

Ainsi, il est nécessaire

-que Je vous nettoie de temps en temps, c'est-à-dire

-que Je vous visite par quelque tribulation

pour que Je puisse vivre en vous avec plus de dignité. Par conséquent, sois calme!»

 

Ensuite, après que j'eus reçu la sainte communion et qu'Il eut renouvelé en moi les souffrances de la crucifixion, Il ajouta:

 

«Ma fille, comme elle est précieuse la croix! Regarde-la un peu. Par le sacrement de mon Corps, Je me donne à l'âme,

-Je l'unis à moi et

-Je la transforme au point qu'elle devient identifiée à Moi.

 

Avec l'assimilation des saintes espèces, cette union spéciale est dissoute, mais pas la croix. Dieu la prend et l'unit à l'âme pour toujours.

 

Et, pour une plus grande sécurité, Il s'établit lui-même comme un sceau.

Ainsi, Dieu scelle la croix dans l'âme

afin qu'il n'y ait jamais de séparation entre Dieu et l'âme crucifiée.»

 

Ce matin, me trouvant hors de mon corps, j'ai vu que mon doux Jésus souffrait beaucoup

et je lui ai demandé de me faire partager ses souffrances.

 

Il me dit:

«Plutôt, je vais te remplacer et tu agiras comme mon infirmière.»

Ainsi, il me sembla que Jésus prenait place dans mon lit et que j'étais debout près de lui.

J'ai commencé par soulever sa Tête bénie

Et, une à une, j'ai enlevé toutes les épines qui y étaient enfoncées. Ensuite, j'ai examiné toutes les blessures de son saint Corps

J'ai essuyé leur sang et les ai baisées

Mais je n'avais rien pour les oindre et alléger sa souffrance. Alors j'ai vu que de ma poitrine coulait une huile.

Je l'ai prise pour oindre ses blessures

Mais je le faisais avec une certaine crainte parce que je ne savais pas la signification de cette huile.

 

Il me fit comprendre que la résignation à la divine Volonté est une huile qui,

-pendant qu'on en oint Jésus,

allège ses douleurs et ses blessures.

 

Après que j'eus passé un bon moment à rendre ce service à mon cher Jésus, Il disparut, et je me retrouvai dans mon corps.

 

Alors que j'étais hors de mon corps et que je ne voyais pas mon cher Jésus, j'ai dû le chercher longtemps avant de le trouver.

Finalement, je l'ai trouvé dans les bras de la Reine Maman Mais Il ne me regarda même pas.

 

Qui pourrait dire la souffrance que j'ai ressentie en voyant que Jésus ne se souciait pas de moi!

Par la suite, j'ai remarqué sur sa Poitrine une petite perle.

Elle était si resplendissante qu'elle inondait de sa lumière toute sa très sainte Humanité.

 

Je lui ai demandé ce qu'elle signifiait.

Il me dit:

«La pureté dans tes souffrances, même les plus petites,

-que tu acceptes uniquement par amour pour moi,

et ton désir de souffrir plus si je te l'accorde, voilà la cause de tant de lumière.

 

Ma fille,

-la pureté d'intention est d'une telle grandeur que

celui qui agit pour l'unique raison de me plaire inonde de lumière tous ses travaux.

-Celui qui n'agit pas avec droiture

ne fait que répandre la noirceur, même dans le bien qu'il fait.»

Ensuite, j'ai vu que Notre-Seigneur portait sur sa Poitrine un miroir très brillant.

 

Il me sembla

-que ceux qui marchent dans la droiture sont complètement absorbés par ce miroir et

-que ceux qui ne marchent pas dans la droiture

restent en dehors et sont inaptes à recevoir l'empreinte de l'image de Jésus béni.

 

Ce matin, après que j'eus reçu la sainte communion,

il me sembla que le confesseur voulait que je souffre la crucifixion.

Au même instant, j'ai vu mon ange gardien m'étendre sur la croix pour me faire souffrir.

Par la suite, j'ai vu mon doux Jésus en grande sympathie avec moi.

 

Il me dit:

 

«Ta souffrance est mon réconfort.»

Et il manifesta une joie indicible pour ma souffrance.

Le confesseur qui, par le moyen de l'obéissance, m'avait donné de souffrir, lui avait procuré ce réconfort.

 

Jésus ajouta:

«Puisque le sacrement de l'Eucharistie est le fruit de la croix, pour cette raison je me sens plus désireux

-de t'accorder de souffrir quand tu as reçu mon Corps,

 

Car, quand Je te vois souffrir,

il me semble que ma Passion continue en toi,

-pas mystiquement mais réellement, pour le bénéfice des âmes.

 

Et cela est pour Moi un grand soulagement.

Parce que Je recueille alors les vrais fruits de ma Croix et de l'Eucharistie.»

 

Ensuite Il dit:

«Jusqu'à maintenant, c'est par l'obéissance que tu as souffert.

Veux-tu que Je m'amuse un peu en renouvelant en toi la crucifixion par mes propres Mains?»

Si je ressentais encore beaucoup de souffrance,

-vu que les douleurs de la croix étaient encore toutes fraîches en moi, je lui dis:

«Va de l'avant, Seigneur, je suis entre tes Mains. Fais de moi ce que tu voudras.»

 

Alors Jésus, très heureux, commença à enfoncer les clous dans mes mains et mes pieds.

J'ai senti une telle intensité de douleur que je ne sais pas comment je suis restée en vie. Cependant, j'étais heureuse parce que je rendais Jésus heureux.

 

Après qu'il eut fixé les clous, venant près de moi, Il dit:

«Comme tu es belle! Et combien ta beauté grandit à travers tes souffrances! Oh! Comme tu m'es chère!

Mes Yeux sont posés sur toi parce qu'ils trouvent en toi mon image.»

 

Il a dit bien d'autres choses qu'il m'apparaît inutile de rapporter ici. Premièrement, parce que je suis mauvaise et,

deuxièmement, parce que je ne saisis pas de quelle manière Jésus me parle,

-ce qui amène en moi de la confusion et de l'embarras.

 

J'espère que le Seigneur me rendra bonne et belle.

Ainsi, avec la diminution de ma gêne, je serai capable de tout écrire. Mais, pour le moment, je m'arrête ici.

 

Après que j'eus reçu la sainte communion, mon doux Jésus, plein de bonté, se montra à moi.

Il me sembla que le confesseur voulait que je subisse la crucifixion, mais ma nature sentait de la répugnance à s'assujettir à cela.

 

Mon doux Jésus, pour m'encourager, me dit:

«Ma fille,

-si l'Eucharistie est un gage de gloire future,

-la croix est la monnaie avec laquelle acheter cette gloire.

 

-L'Eucharistie est le baume qui prévient la corruption.

Elle est comme ces herbes aromatiques qui, lorsque les cadavres en sont oints, ils sont préservés de la corruption.

Elle donne l'immortalité à l'âme et au corps.

La croix, de son côté, embellit l'âme.

Elle est si puissante que, s'il y a eu contraction de dettes, elle est une garantie pour l'âme.

Elle acquitte chaque dette .

Après qu'elle a satisfait pour toutes, elle crée pour l'âme un trône magnifique en vue de la gloire future.

 

La croix et l'Eucharistie sont pour ainsi dire complémentaires

 

Puis Il ajouta:

«La croix est mon lit fleuri:

non pas parce que J'ai peu souffert ses douleurs terribles

mais parce que, par elle, J'ai ouvert un nombre incommensurable d'âmes à la grâce.

 

J'ai vu par elle s'élever tant de belles fleurs qui ont produit tant de délicieux fruits célestes. Ainsi, quand J'ai vu tant de bien, J'ai regardé ce lit de souffrances comme un délice.

Je me réjouissais dans la croix et les souffrances.

 

Toi aussi, ma fille, accepte les souffrances comme tes délices Prends plaisir à être crucifiée sur ma Croix.

Non, non! Je ne veux pas que tu craignes la souffrance comme si tu étais une personne paresseuse. Courage!

Travaille comme une personne courageuse, et prépare-toi à souffrir.»

 

Pendant qu'Il parlait, j'ai vu que mon bon ange gardien était prêt à me crucifier. De moi-même j'ai étendu les bras et l'ange me crucifia.

Le bon Jésus se réjouissait de ma souffrance.

 

J'étais bien contente qu'une âme aussi misérable que moi, je puisse donner de la joie à Jésus. Il me semblait que c'était un grand honneur pour moi de souffrir par amour pour lui.

 

Ce matin, je me suis trouvée hors de mon corps et j'ai vu les cieux parsemés de croix:

des petites, des moyennes et des grandes. Les plus grandes donnaient plus de lumière.

C'était très beau de voir tant de croix,

-plus resplendissantes que le soleil,

-ornant le firmament.

 

Après cela, il me sembla que les cieux s'ouvrirent.

On y voyait et entendait la fête qui avait été préparée par les bienheureux en l'honneur de la Croix.

Ceux qui avaient souffert davantage étaient les plus célébrés en ce jour.

On distinguait d'une façon spéciale les martyrs

ainsi que ceux qui avaient souffert secrètement (les âmes victimes). En ce séjour béni, la Croix et ceux qui avaient souffert le plus étaient particulièrement honorés.

 

Pendant que je voyais cela, une voix résonnait au plus haut des cieux et disait:

 

«Si le Seigneur n'envoyait pas de croix sur la terre, il serait comme le père

-qui n'a pas d'amour pour ses enfants et

-qui, plutôt que de les vouloir honorés et riches, les veut déshonorés et pauvres.»

 

Le reste de ce que j'ai vu de cette fête, je n'ai pas de mots pour l'exprimer. Je le sens en moi, mais je ne sais pas comment l'exprimer. Ainsi donc, je me tais.

 

Après plusieurs jours de privation et de trouble,

je me suis trouvée ce matin plus particulièrement troublée.

Mon adorable Jésus vint et me dit: «Par ton trouble, tu as dérangé mon doux repos.

Ah oui! Tu m'empêches de poursuivre mon repos.»

 

Qui pourrait dire combien je fus humiliée en entendant que j'avais perturbé le repos de Jésus! Alors, je devins calme pour un temps.

Mais, par la suite,

je me suis retrouvée plus troublée qu'avant, car je ne savais pas où tout cela allait aboutir.

 

Après quelques paroles de Jésus, je me suis trouvée hors de mon corps. Regardant la voûte des cieux, j'y ai vu trois soleils :

l'un semblait placé à l'est,

l'autre à l'ouest et

le troisième au sud.

Ils rayonnaient d'un tel éclat que les rayons de l'un se fondaient avec ceux des autres.

Cela donnait l'impression qu'il n'y avait qu'un seul soleil.

 

Il me semblait percevoir le mystère de la Très Sainte Trinité

ainsi que le mystère de l'homme, créé à l'image de Dieu par ces trois Puissances.

J'ai aussi compris que ceux qui étaient dans cette lumière étaient transformés:

-leur mémoire par le Père,

-leur intelligence par le Fils et

-leur volonté par le Saint-Esprit.

 

Combien d'autres choses j'ai comprises que je suis incapable d'exprimer.

 

Le même état continuait, et peut-être pire encore, quoique je faisais tout ce que je pouvais pour ne pas me troubler, comme le demandait l'obéissance.

 

Néanmoins, je ne cessais de sentir la pesanteur de l'abandon qui m'écrasait et même m'anéantissait. «Ô Dieu, quel terrible état! Au moins dis-moi: où t'ai-je offensé?

Quelle est la cause de cela? Ah! Seigneur!

Si tu continues de cette manière, je pense que je n'aurai plus la force. »

 

Finalement, Jésus se montra.

Mettant sa Main sous mon menton dans un geste de compassion, il me dit:

«Pauvre fille, comme tu es exténuée!»

 

Puis, me faisant partager ses souffrances, il disparut à la vitesse de l'éclair, me laissant plus affligée qu'auparavant.

Je me sentais comme s'il n'était pas venu depuis longtemps. Je me sentais angoissée de vivre encore.

Ma vie était une continuelle agonie. «Ah! Seigneur! Apporte-moi de l'aide et ne me laisse pas ainsi abandonnée, même· si c'est ce que je mérite. »

 

Le même état de privation et d'abandon continuait.

Je me trouvai hors de mon corps et j'ai vu un déluge accompagné de grêle. Il semblait que plusieurs villes étaient inondées et qu'il y avait beaucoup de dommages.

Cela me plongeait dans une grande consternation et je voulais contrer ce fléau.

 

Mais comme j'étais seule, sans la compagnie de Jésus, j'ai senti mes pauvres bras trop faibles pour le faire.

Puis, à ma grande surprise, j'ai vu une vierge venir (il me sembla qu'elle était d'Amérique).

Elle de son côté et moi de l'autre, nous réussissions à contrer en grande partie ce fléau.

Par la suite, quand nous nous sommes rejointes, j'ai remarqué que cette vierge portait les signes de la Passion: elle portait une couronne d'épines comme moi.

 

Puis, un être ressemblant à un ange dit:

«Ô puissance des âmes victimes!

Ce que nous, les anges, sommes incapables de faire, elles peuvent le faire par leurs souffrances.

 

Oh! Si les hommes savaient seulement le bien qui vient de ces âmes,

-le bien privé autant que le bien public,

ils s'affaireraient à implorer Dieu pour que ces âmes se multiplient sur la terre.»

 

Après cela, nous étant recommandées l'une l'autre au Seigneur, nous nous sommes quittées.

 

J'étais encore privée de mon adorable Jésus. Au mieux, il se montrait comme une ombre.

Oh! Que d'amertume cela me causait! Combien de larmes je versais!

Ce matin, après l'avoir attendu et cherché, je le trouvai près de moi, très affligé, avec la couronne d'épines transperçant sa Tête.

 

Je la lui enlevai très doucement et la mise sur ma propre tête. Oh! Combien méchante je me sentis en sa présence!

Je n'avais pas la force de dire un seul mot.

 

Avec compassion, Il me dit:

«Courage! Ne sois pas effrayée!

Essaye de remplir ton intérieur de ma présence et de toutes les vertus. Quand Je viendrai causer le débordement en toi,

Je t'amènerai au Ciel et toutes tes privations seront terminées.»

 

Puis, d'un ton affligé, Il ajouta:

«Prie, ma fille,

 parce qu'il y a trois jours de préparés,

trois jours éloignés l'un de l'autre,

des jours de tempêtes, de grêle, de tonnerre et d'inondations qui vont grandement ravager les hommes et les plantes.»

 

Ayant dit cela, Il disparut, me laissant un peu soulagée, mais avec une interrogation:

qui sait quand le débordement dont Il a parlé arrivera?

Et si jamais il arrive, peut-être que j'aurai à m'en prémunir.

 

Me trouvant hors de mon corps, il me sembla que nous étions dans la nuit: j'ai vu l'univers entier, l'ordre parfait de la nature, le ciel étoilé, le silence de la nuit.

Il me semblait que tout avait une signification.

Pendant que je contemplais cela, il me sembla voir Notre-Seigneur qui me disait:

 

«Toute la nature invite au repos.

Mais qu'est le vrai repos? C'est le repos intérieur, le silence de tout ce qui n'est pas Dieu.

 

Tu vois

-les étoiles scintiller d'une lumière modérée, pas éblouissante comme celle du soleil,

-le silence de toute la nature, du genre humain et des animaux.

 

Tous cherchent une place, un refuge où

-être en silence et

-se reposer de la fatigue de la vie,

chose qui est nécessaire pour le corps et beaucoup plus pour l'âme.

 

«Il est nécessaire de se reposer dans son propre centre qui est Dieu . Mais, pour pouvoir le faire,

-le silence intérieur est nécessaire, au même titre que,

pour le corps, le silence extérieur est nécessaire afin de pouvoir dormir paisiblement.

 

En quoi donc consiste ce silence intérieur?

-À faire taire ses passions en les tenants en échec,

-à imposer le silence à ses désirs, ses inclinations et ses sentiments, en somme, à tout ce qui n'est pas Dieu.

 

Quel est le moyen de parvenir à cela?

Le moyen unique et indispensable est de démolir son être selon la nature

-en le réduisant à rien,

-comme c'était sa situation avant qu'il soit créé.

Quand il a été réduit à rien, il faut le recouvrer en Dieu.

 

«Ma fille,

toute chose a commencé dans le néant,

même cette grande machine de l'univers que tu regardes et qui a tant d'ordre.

 

Si, avant d'avoir été créée, elle avait été quelque chose,

-je n'aurais pas pu y faire intervenir ma Main créatrice pour la créer avec une telle maîtrise,

si parée et splendide.

-J'aurais eu à défaire d'abord tout ce qui aurait existé avant, puis à tout refaire comme il m'aurait plu.

 

Tous mes travaux dans l'âme débutent à partir du néant.

 

Quand il y a un mélange d'autre chose,

ce n'est pas convenable pour ma Majesté d'y descendre et d'y travailler.

 

Mais,

quand l'âme est réduite à néant et qu'elle vient vers Moi, plaçant son être dans le mien,

alors Je travaille comme le Dieu que Je suis et elle trouve son vrai repos.»

 

Qui pourrait dire tout ce que j'ai compris à partir de ces propos de Jésus béni?

Oh! Que mon âme serait heureuse

-si je pouvais défaire mon pauvre être

-pour pouvoir recevoir la divine Essence de mon Dieu!

 

Oh! Comme je pourrais alors être sanctifiée! Mais quelle folie m'habite!

Où est mon cerveau pour que je ne l'aie pas encore fait?

Quelle est cette misère humaine qui, plutôt que de rechercher ce vrai bien et de voler très haut, se contente de ramper sur le sol et de vivre dans la saleté et la corruption?

 

Ensuite, mon bien-aimé Jésus m'amena à l'intérieur d'un jardin où il y avait beaucoup de gens qui se préparaient à assister à une fête.

Seulement ceux qui recevaient un uniforme pourront y assister.

Mais peu recevaient cet uniforme. Un grand désir de le recevoir me vint. J'insistai tant que je l'obtins.

 

Étant arrivée à l'endroit où je devais recevoir l'uniforme, une vénérable dame

-m'habilla d'abord de blanc et

-me mit une épaulette céleste d'où pendait une médaille de la sainte Face de Jésus.

 

Cette médaille était aussi un miroir qui,

-si on le regardait,

-permettait de distinguer les plus petits péchés de son âme, à l'aide de la lumière qui se dégageait de la sainte Face.

 

La dame prit un manteau d'or très fin et m'en couvrit complètement.

Il me semblait qu'ainsi vêtue, je pouvais rivaliser avec toutes les vierges de la communauté. Pendant que cela se passait, Jésus me dit:

«Ma fille, il suffit que tu sois ainsi habillée. Quand la fête débutera, je t'y t'amènerai.

Pour l'instant, retournons voir ce que fait le genre humain.»

Ainsi, après m'avoir promenée dans les environs, il me ramena à mon corps.

 

Ce matin, mon adorable Jésus n'est pas venu.

Cependant, après que je l'eus attendu un long moment, il vint.

En me caressant, il me dit: «Ma fille, sais-tu quel but je poursuis en ce qui te concerne?»

Après une pause, il poursuivit:

«En ce qui te concerne, mon but n'est pas

-d'accomplir en toi des choses éclatantes ou

-d'accomplir par toi des choses qui mettraient en relief mon travail.

 

Mon but est

de t'absorber dans ma Volonté et

de faire que nous ne fassions qu'un,

de faire que tu sois un parfait modèle

de conformité de la volonté humaine avec la Volonté divine.

Ceci est l'état le plus sublime pour un humain, le plus grand prodige.

C'est le miracle des miracles que je projette d'accomplir en toi.

 

«Ma fille,

pour que nos volontés deviennent parfaitement une, ton âme doit être spiritualisée.

Elle doit m'imiter.

Pendant que je remplis l'âme en l'absorbant en moi,

je me fais pur Esprit et

je fais en sorte que personne ne puisse me voir.

 

Cela correspond au fait

qu'il n'y a en moi aucune matière,

mais que tout en moi est très pur Esprit.

 

Si, dans mon Humanité, je me suis revêtu de matière, c'était seulement

-pour, qu'en tout, je ressemble à un homme et

-pour que je sois pour l'homme un modèle parfait de spiritualisation de la matière.

 

L'âme doit

-tout spiritualiser en elle et

-en venir à être comme un pur esprit, comme si la matière n'existait plus en elle.

 

Ainsi, nos volontés peuvent parfaitement ne faire qu'un. Si, de deux objets, on veut n'en former qu'un,

il est nécessaire que l'un renonce à sa propre forme pour épouser celle de l'autre.

Autrement, ils ne parviendront jamais à ne former qu'une seule entité.

 

Oh! Quelle serait ta bonne fortune si,

-en te détruisant toi-même pour devenir invisible,

-tu devenais capable de recevoir parfaitement la forme divine!

En étant ainsi absorbée en moi, et moi en toi,

-formant tous deux un seul être,

-tu finirais par posséder la divine Fontaine. Comme ma Volonté contient tout bien,

tu finirais par posséder tout bien, tout don, toute grâce,

tu n'aurais pas à chercher ces choses ailleurs qu'en toi-même.

 

Puisque les vertus n'ont pas de frontière, la créature immergée dans ma Volonté peut aller aussi loin qu'une créature puisse aller.

Parce que ma Volonté cause l'acquisition des vertus les plus héroïques et les plus sublimes

qu'aucune créature ne peut surpasser.

 

La hauteur de la perfection que l'âme dissoute dans ma Volonté peut atteindre est si grande qu'elle finit par agir comme Dieu.

Et ceci est normal parce qu'alors l'âme

-ne vit plus dans sa propre volonté,

-mais elle vit dans celle de Dieu.

Tout étonnement doit alors cesser, puisqu'en vivant dans ma Volonté, l'âme possède

la Puissance, la Sagesse et la Sainteté,

ainsi que toutes les autres vertus que Dieu lui-même possède.

 

«Ce que je te dis présentement suffit

-pour que tu tombes en amour avec ma Volonté et

-que, moyennant ma grâce, tu coopères autant que tu le peux pour parvenir à tant de biens.

 

L'âme qui en vient à vivre uniquement dans ma Volonté est la reine de toutes les reines.

Son trône est si haut qu'il atteint le Trône même de l'Éternel. Elle entre dans les secrets de la très auguste Trinité.

Elle participe à l'Amour réciproque du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

 

Oh! Combien

les anges et tous les saints l'honorent,

les hommes l'admirent et

les démons la craignent,

voyant en elle l'Essence divine! »

 

Ô Seigneur, quand me feras-tu toi-même parvenir à cet état,

vu que je suis incapable de faire quoi que ce soit par moi-même!»

Qui pourrait dire toute la lumière intellectuelle que le Seigneur infusa alors en moi

-sur l'unité de la volonté humaine avec la Volonté divine!

La profondeur des concepts est telle que ma langue n'a pas les mots pour les exprimer.

 

J'ai péniblement été capable de dire ce petit peu.

Encore que mes paroles sont des non-sens comparées à ce que le Seigneur me fit comprendre très clairement par sa divine lumière.

 

J'étais très affligée à cause de la privation de mon adorable Jésus. Au mieux, il se montrait comme une ombre, le temps d'un éclair.

J'avais le sentiment que je ne pourrais plus le voir comme avant.

Alors que je me trouvais au sommet de mon affliction, il se montra tout fatigué, comme s'il avait grand besoin de réconfort.

 

Portant ses Bras à mon cou, Il me dit:

«Ma bien-aimée, apporte-moi des fleurs et entoure-moi complètement, car je languis d'Amour. Ma fille, le doux parfum de tes fleurs sera un réconfort pour moi et un remède pour mes souffrances, car Je languis, Je faiblis. »

 

J'ai lui ai immédiatement répondu:

«Et toi, mon bien aimé Jésus, donne-moi quelques fruits.

Car mon oisiveté et l'insuffisance de mes souffrances

augmentent ma propre langueur à une telle extrémité que je faiblis et me sens mourir.

 

Ainsi, je pourrai

-non seulement te donner des fleurs,

-mais aussi des fruits

pour atténuer ta langueur.»

 

Jésus me dit:

«Oh! Comme nous nous comprenons bien!

Il me semble que ta volonté fait un avec la mienne.»

 

Pour un moment, je me sentis soulagée

comme si l'état dans lequel je me trouvais voulait cesser.

Mais, peu de temps après, je me retrouvai plongée dans la même léthargie

qu'auparavant.

Je me sentais seule et abandonnée, privée de mon plus grand Bien.

 

Ce matin, je me sentais plus affligée que jamais à cause de la privation de mon plus grand Bien.

 

Il se montra et me dit:

«Comme un vent violent attaque les gens et pénètre dans leur intérieur

-de manière à secouer la personne entière,

ainsi mon Amour et ma Grâce attaquent et pénètrent

-le cœur, l'esprit et les parties les plus intimes de l'homme.

Cependant, l'homme ingrat rejette ma grâce et m'offense, et me cause une peine amère.

 

J'étais très confuse à propos de quelque chose.

Je me sentais broyée en moi-même, quoique je n'osais dire un mot. Je pensais: «Comment se fait-il qu'il ne vient pas?

Et quand il vient, que je ne le vois pas clairement? Il semble que j'ai perdu sa clarté.

Je me demande si je verrai son beau Visage comme avant.»

 

Pendant que je réfléchissais ainsi, mon doux Jésus me dit:

«Ma fille, pourquoi as-tu peur ?

Puisqu'à travers l'union de nos volontés ta destinée est au Ciel?»

 

Et, voulant m'encourager et sympathiser avec mon chagrin, il ajouta:

«Tu es ma nouvelle Oeuvre.

Ne te chagrine pas à l'extrême si tu ne me vois pas clairement. Je te l'ai dit l'autre jour:

je ne viens pas ici comme à l'accoutumée, parce que je veux punir les gens.

Si tu me voyais clairement, tu comprendrais clairement ce que je fais. Et puisque ton coeur est greffé sur le mien, il souffrirait comme le mien. Pour t'épargner ces souffrances, je ne me montre pas clairement.»

 

Je répliquai: «Qui pourrait dire les tourments dans lesquels tu laisses mon pauvre coeur!

Ô Seigneur, donne-moi la force d'endurer la souffrance.»

 

Pendant que je poursuivais dans le même état, je me sentais complètement opprimée.

J'avais le plus grand besoin d'aide pour pouvoir supporter d'être privée de mon Bien suprême.

 

Jésus béni, compatissant avec moi, me montra pendant quelques instants sa Face dans l'intérieur de mon coeur, mais pas clairement cette fois encore.

Me faisant entendre sa Voix très douce, il me dit:

«Courage, ma fille! Laisse-moi terminer de punir et, plus tard, je viendrai comme avant.»

 

Pendant qu'il parlait ainsi, je lui demandai en mon esprit:

«Quelles sont les punitions que tu as commencé d'envoyer?

 

Il répondit: «La pluie continuelle qui tombe est pire que la grêle et elle aura de tristes conséquences sur les gens.

 

Après avoir dit cela, il disparut et je me trouvai hors de mon corps dans un jardin. Là, j'ai vu les récoltes desséchées sur les vignes.

Je me suis dit: «Pauvres gens, pauvres gens, que vont -ils faire? »

 

Pendant que je disais cela, j'ai vu à l'intérieur du jardin un petit garçon qui pleurait si fort qu'il assourdissait ciel et terre, mais personne n'avait pitié de lui. Quoique tous l'entendaient pleurer, ils ne faisaient pas attention à lui et ils le laissaient seul et abandonné.

Une pensée me vint à l'esprit: «Qui sait, c'est peut-être Jésus.» Mais je n'en étais pas sûre. Venant près de l'enfant, j'ai dit: «Quelle est la raison de tes pleurs, bel enfant?

Puisque tous t'ont laissé abandonné à tes larmes et aux souffrances qui t'oppriment et qui te font pleurer si fort, veux-tu venir avec moi?

 

Mais qui aurait pu le calmer?

À peine arriva-t-il à répondre oui à travers ses pleurs.

Il voulait venir. Je l'ai pris par la main pour l'amener avec moi. Mais, à ce moment même, je me retrouvai dans mon corps.

 

Ce matin, alors que je poursuivais dans le même état, j'ai vu mon adorable Jésus dans mon cœur. Il dormait.

Son sommeil amena mon âme à tomber endormie comme lui, si bien

que je ressentais toutes mes puissances internes engourdies et

que je ne pouvais rien faire d'autre.

 

Parfois, j'essayais de ne pas dormir, mais je n'y arrivais pas. Jésus béni se réveilla et envoya trois fois son haleine en moi. Ces respirations semblèrent complètement absorbées en moi.

Puis, il sembla que Jésus ramena en lui-même ces trois mêmes respirations.

 

Alors je me suis sentie complètement transformée en lui. Qui pourrait dire ce qui m'arriva par la suite?

Oh! L’union inséparable entre Jésus et moi! Je n'ai pas les mots pour l'exprimer. Après cela, il me sembla que je pus me réveiller.

Brisant le silence, Jésus me dit:

«Ma fille, j'ai regardé et regardé; j'ai cherché et cherché, parcourant le monde entier.

Puis, j'ai porté mes Yeux sur toi, j'ai trouvé ma satisfaction en toi et je t'ai choisie parmi un millier. »

 

Puis, se tournant vers certaines personnes qu'il voyait, Il leur dit:

«Le manque de respect pour les autres est un manque de vraie humilité chrétienne et de douceur.

Parce qu'un esprit humble et tendre sait comment respecter chacun et

-toujours interpréter positivement les actions des autres.»

 

Ayant dit cela, Il disparut sans que j'aie pu lui dire un seul mot.

Puisse mon bien-aimé Jésus être toujours béni! Que tout soit pour sa gloire!

 

Mon adorable Jésus continuait de ne pas se laisser voir clairement.

Ce matin, après que j'eus reçu la sainte communion, le confesseur me proposa la crucifixion. Pendant que je me trouvais dans ces souffrances, Jésus béni,

comme attiré par elles, se montra clairement.

 

Ô Dieu! Qui pourrait dire les souffrances qu'il supportait et l'état pénible

dans lequel il se trouvait pendant qu'il était forcé d'envoyer des punitions sur la terre.

J'éprouvai une très grande compassion pour lui. Si les gens avaient vu cela!

Même si leurs cœurs avaient été durs comme le diamant, ils se seraient brisés comme du verre fragile.

Je l'ai supplié de se calmer, d'être heureux,

et de me faire souffrir pour que les gens soient épargnés.

 

Ensuite, je lui ai dit:

«Seigneur, si tu ne veux pas écouter mes prières, je sais que c'est ce que je mérite.

Si tu ne veux pas avoir pitié des gens, tu as raison, parce que nos iniquités sont très grandes. Mais je te demande une faveur: que tu aies pitié pendant que tu punis tes images.

 

Par l'Amour que tu as pour toi-même, je te demande de ne pas envoyer de punitions dès maintenant.

Tu enlèves le pain de tes enfants et tu les fais mourir! Oh non! Ce n'est pas dans la nature de ton Cœur d'agir de cette manière!

Je vois que la souffrance que tu ressens est telle que si c'était en son pouvoir, elle te donnerait la mort! »

 

Tout affligé, Il me dit:

«Ma fille, c'est la Justice qui me fait violence.

Cependant, l'Amour que j'ai pour le genre humain me fait violence plus encore. Ainsi, d'avoir à punir les créatures plonge mon Cœur dans une angoisse mortelle.»

 

Je lui dis: «Seigneur, décharge ta Justice sur moi et ton Amour ne sera plus tenaillé par elle. Je t'en supplie, laisse-moi souffrir et épargne-les, au moins en partie!»

 

Comme s'il s'était senti obligé par ma prière, il vint près de ma bouche et y versa de la sienne un peu de l'amertume épaisse et dégoûtante qu'il portait.

À peine avalée, elle produisit en moi de telles souffrances que je me sentis près de mourir. Jésus béni me soutint dans ma souffrance, faute de quoi je serais morte.

 

Cependant, ce ne fut qu'un peu de son amertume qu'Il versa.

Que serait devenu son Cœur adorable qui en contenait tant!

Après, il soupira comme s'il avait été soulagé d'un poids et Il me dit:

 

«Ma fille, ma Justice avait décidé de détruire toute la nourriture des hommes. Mais, maintenant,

vu que par amour tu as pris sur toi un peu de mon amertume,

elle consent à en laisser le tiers.

 

Oh! Seigneur! C’est très peu, lui dis-je. Laisse-en au moins la moitié. Non, ma fille, sois contente.

Mon Seigneur,

si tu ne veux pas me rendre heureuse pour tout,

rends-moi au moins heureuse pour Corato et pour ceux qui m'appartiennent.

 

Aujourd'hui, la grêle qui devait causer de grands dommages est préparée. Pendant que tu es dans les souffrances de la croix,

-va à cet endroit hors de ton corps sous la forme d'une crucifiée et

-mets en fuite les démons d'au-dessus de Corato,

car ils ne seront pas capables de supporter la vue d'une personne crucifiée et ils iront ailleurs.»

 

Ainsi, j'allai hors de mon corps sous la forme d'une crucifiée et j'ai vu la grêle et les éclairs qui étaient près de commencer à tomber au-dessus de Corato.

Qui peut dire

-la peur des démons à la vue de ma forme de crucifiée,

-comment ils prirent la fuite,

-comment dans leur rage ils se mordaient les doigts.

 

Puisqu'ils ne pouvaient pas s'en prendre à moi,

ils allèrent jusqu'à s'attaquer à mon confesseur qui,

-ce matin, m'avait accordé la permission de souffrir la crucifixion.

Ils furent forcés de s'enfuir de moi devant le signe de la Rédemption.

 

Après qu'ils eurent fui, je revins en mon corps,

-demeurant avec une bonne dose de souffrances. Que tout soit pour la gloire de Dieu!

 

Mes souffrances formaient une douce chaîne Elles

me liaient à mon doux Jésus,

le faisaient venir presque continuellement et

le stimulaient à me verser d'autres amertumes.

 

Quand Il vint,

-Il me prit dans ses Bras pour me donner de la force et

-Il versa en moi d'autres amertumes.

 

Je lui dis:

«Seigneur, alors que tu déverses en moi une partie de tes souffrances, je te prie

-de me rendre heureuse et

-de m'accorder ce que je t'ai déjà demandé, c'est-à-dire

que les humains reçoivent au moins la moitié de la nourriture

-dont ils ont besoin pour se nourrir (cf. texte du 3 juin, page 67).»

 

Il me dit:

«Ma fille, pour te plaire,

je te remets les clefs de la Justice

avec la connaissance de ce qui est absolument nécessaire pour punir le genre humain.

 

Avec cela, tu feras ce que tu veux. Ainsi, n'es-tu pas contente?» En entendant cela, je fus consolée et je me suis dit en moi-même:

«Si c'est à moi de décider, je ne punirai personne.»

 

Mais quel ne fut pas mon désenchantement quand Jésus béni

-me donna une clef et

-me plaça au centre d'une lumière

d'où je vis tous les attributs de Dieu, y compris celui de la Justice.

Oh! Comme tout est ordonné en Dieu!

-Si la Justice punit, c'est dans l'ordre des choses.

-Si elle ne punissait pas, elle ne serait pas en harmonie avec les autres attributs divins.

 

Je me suis vue comme un misérable ver au centre de cette lumière. Je voyais que, si je le voulais, je pouvais contrer le cours de la Justice.

Mais alors je détruirais l'ordre et j'irais contre l'homme lui-même. Car même la Justice est pur Amour envers les hommes.

 

Ainsi, je me trouvai totalement confuse et embarrassée. Pour me dégager, je dis à Notre-Seigneur:

«Dans cette lumière, je comprends les choses différemment. Si tu me laisses faire, je ferai pire que toi.

 

En conséquence, je n'accepte pas les clefs de la Justice.

Ce que j'accepte et je veux, c'est que tu me fasses souffrir et que tu épargnes les personnes. Je ne veux rien savoir du reste!»

 

Souriant à ce que je venais de dire, Jésus ajouta:

«Tu veux te libérer des clefs de la Justice.

Mais tu me fais encore plus violence en me laissant avec ces mots: laisse-moi souffrir et épargne-les!»

 

Je répliquai: «Seigneur, ce n'est pas que je ne veux pas me montrer raisonnable. C'est parce que ce n'est pas ma besogne, mais la tienne; la mienne c'est d'être victime.

Par conséquent, fais ta besogne et je ferai la mienne. N'est-ce pas bien ainsi, mon cher Jésus?»

Me manifestant son accord, il disparut.

 

Il me semble que mon adorable Jésus continue d'appliquer sa Justice en déversant un peu de ses punitions sur moi et le reste sur les gens.

Ce matin, quand je me suis retrouvée avec Jésus, mon âme se déchira

-en voyant la torture que son très doux Cœur éprouvait

-quand il punissait les créatures!

 

Son état de souffrance était si grand qu’il ne pouvait s'empêcher de gémir continuellement.

Il portait sur sa divine Tête une cruelle couronne d'épines qui transperçait sa Chair à une telle profondeur que sa Tête apparaissait n'être qu'une masse d'épines.

Alors, pour le soulager, je lui dis:

«Dis-moi, mon Dieu, ce qui t'arrive? Permets-moi d'enlever ces épines qui te font tant souffrir!»

Mais Jésus ne répondit rien. Il n'écouta même pas ce que je disais.

Je commencai donc à enlever ses épines une à une, puis la couronne elle-même que je plaçai sur ma tête. Pendant que je faisais cela, j'ai vu que, dans un endroit éloigné, il y avait un tremblement de terre qui détruisait les gens.

Alors Jésus disparut et je suis revenue à mon corps, mais avec une très grande affliction à la pensée de l'état de souffrance de Jésus et des désastres qui affectaient la pauvre humanité.

 

Ce matin, quand mon aimable Jésus vint, je lui ai dit: «Seigneur que fais-tu? Il me semble que tu vas trop fort avec ta Justice.»

 

Comme je voulais continuer de parler pour excuser la misère humaine, Jésus m'imposa le silence en me disant:

«Garde silence si tu veux que je reste avec toi!

Viens, embrasse-moi et honore tous mes Membres souffrants par tes actes d'adoration habituels.»

 

J'ai commencé par sa Tête et, ensuite, un à un, j'ai passé à chacun de ses autres Membres. Oh! Combien de blessures profondes et horribles couvraient son très saint Corps!

À peine eus-je fini qu'il disparut, me laissant

-avec très peu de souffrances et

-avec la frayeur qu'il allait déverser son amertume sur les gens, cette amertume qu'il n'avait pas eu la bonté de déverser sur moi.

 

Après quelque temps, le confesseur vint et je lui racontai ce que je venais de vivre.

Il me dit:

«Aujourd'hui, quand tu feras ta méditation,

Tu lui demanderas de te faire souffrir la crucifixion afin qu'il arrête d'envoyer des punitions.»

 

Pendant ma méditation,

Jésus m'apparût et je le priai de faire comme mon confesseur avait proposé. Sans m'accorder la moindre attention,

Il sembla me tourner le dos et s'endormir afin que je ne le dérange pas.

Je me sentis mourir de peine parce qu'Il ne donnait pas suite à la demande de mon confesseur.

Ramassant mon courage, je le pris par le bras pour le réveiller et je lui dis:

«Seigneur, que fais-tu? Est-ce là tout le respect que tu as pour ta vertu favorite d'obéissance? Où sont toutes les louanges que tu as dites concernant cette vertu?

Où sont les honneurs que tu lui as prodigués, au point de dire

que tu es secoué par elle,

que tu ne peux lui résister et

que tu te sens subjugué par l'âme qui la pratique.

Et maintenant, il semble que tu ne te soucies plus d'elle?»

 

Pendant que je disais cela (et bien d'autres choses qui demanderaient beaucoup de temps si je voulais les écrire), Jésus béni fut secoué comme par une très vive douleur.

 

Il poussa un cri et, sanglotant, me dit:

«Moi non plus Je ne veux pas envoyer de punitions. Mais c'est la Justice qui me force à le faire.

Cependant, toi, par tes paroles, tu me piques au vif.

Tu touches à une chose très délicate pour moi, une chose que J'aime beaucoup, au point que Je n'ai pas voulu d'autre honneur ou titre que celui de l'obéissance.

 

Ce n'est donc pas parce que Je ne me soucie pas de l'obéissance que Je ne te fais pas partager les souffrances de la Croix, c'est la Justice qui me force à agir ainsi.»

 

Après qu'Il eut dit cela, Il disparut

-en me laissant contente,

-mais avec un déplaisir dans mon âme,

comme si mes paroles avaient été la cause du cri du Seigneur! Daigne me pardonner, ô mon Jésus!

 

Je souffrais beaucoup.

Quand Il vint, mon adorable Jésus sympathisa beaucoup avec moi et Il me dit:

 

«Ma fille, pourquoi souffres-tu tant? Laisse-moi te réconforter un peu.» Cependant, Il souffrait plus que moi!

Il baisa mon âme et m'attira hors de mon corps.

Il prit mes mains dans les siennes, plaça mes pieds sur les siens et ma tête contre la sienne. Comme j'étais heureuse de me trouver dans cette position! Même si les clous et les épines de Jésus me donnaient des souffrances, j'aurais voulu qu'elles augmentent. Elles me donnaient de la joie.

 

Jésus aussi semblait content parce que, de cette manière, il me gardait près de lui.

Il me semble qu'il me soulageait et que j'étais un réconfort pour lui. Dans cette position, nous sommes sortis.

Ayant rencontré le confesseur, j'ai immédiatement prié pour lui et j'ai dit au Seigneur d'être assez bon de lui faire goûter la douceur de sa Voix.

 

Pour me plaire, Jésus se tourna vers lui et lui parla de la croix en disant:

«Par la croix, ma Divinité est absorbée dans l'âme.

La croix la fait ressembler à mon Humanité et copie en elle mes Oeuvres.»

 

Ensuite, nous nous sommes promenés dans les environs. Oh! Que de spectacles navrants nous avons vus.

Mon âme en était transpercée de part en part!

 

Nous avons vu les graves iniquités des hommes,

eux qui ne se conforment même pas à la Justice. Au contraire, ils se lancent contre elle avec furie,

-comme s'ils voulaient être blessés deux fois plus.

Et nous avons vu la grande misère vers laquelle ils se dirigent.

 

Puis, dans un grand chagrin, nous nous sommes retirés. Jésus disparut et je réintégrai mon corps.

 

Ce matin, Jésus béni n'est pas venu. J'en ai ressenti de l'anxiété.

Quand il vint, il me dit: «Ma fille, agir en Dieu et rester dans la paix, c'est la même chose.

Si tu es affectée par quelque trouble,

-c'est le signe que tu t'es éloignée quelque peu de Dieu,

-parce que se mouvoir en lui et ne pas avoir une paix parfaite est impossible. En Dieu, tout est paix.»

 

Puis Il ajouta:

«Ne sais-tu pas que les privations sont à l'âme ce que l'hiver est aux plantes:

pendant l'hiver leurs racines s'enfoncent plus profondément et

Je les fortifie afin qu'elles puissent fleurir en mai.»

 

Il me transporta ensuite hors de mon corps et je lui présentai plusieurs requêtes. Ensuite, Il disparut.

Je revins dans mon corps,

-habitée par un grand désir d'être toujours parfaitement unie à lui

-afin que je puisse toujours demeurer dans sa Paix.

 

Comme Jésus persistait à ne pas venir, j'ai essayé de méditer sur le mystère de la flagellation. Pendant que je le faisais, il s'est montré très blessé et tout ensanglanté. Dès que je l'ai aperçu, il me dit: «Ma fille, le Ciel et le monde créé démontrent l'Amour de Dieu. Mon Corps blessé démontre mon Amour pour les hommes.

 

Ma nature divine et ma nature humaine sont inséparables et ne forment qu'une seule personne. Par elles, je n'ai pas seulement satisfait à la Justice divine, mais j'ai aussi travaillé au salut des hommes.

 

Et, pour convoquer chacun à aimer Dieu et le prochain, non seulement j'ai donné moi-même l'exemple sur ce point, mais j'en ai fait un précepte divin. Mes Plaies et mon Sang enseignent à chacun le chemin de l'amour et le devoir pour tous de se préoccuper du salut des autres.»

 

Puis, d'un air attristé, Il ajouta: «L'Amour est pour moi un tyran sans pitié!

Pour le satisfaire,

-non seulement j'ai vécu toute ma vie mortelle en de continuels sacrifices, jusqu'à mourir sur la Croix,

-mais Je me suis donné comme Victime perpétuelle dans le sacrement de l'Eucharistie.

 

De plus, J'ai fait appel à quelques-uns de mes enfants bien-aimés, dont toi- même,

-pour être des victimes en souffrances continuelles pour le salut du genre humain.

 

Ah oui! Mon Coeur ne trouve ni la paix ni le repos s'il ne se livre pas aux hommes!

Cependant l'homme me répond avec une ingratitude extrême ! » Ayant dit cela, Il disparut.

 

Ce matin, alors que j'étais hors de mon corps et que je n'étais pas avec mon plus grand Bien, je suis partie à sa recherche.

J'étais sur le point de m'évanouir de fatigue quand je l'ai senti dans mon dos. Il me retenait.

 

Je l'ai tiré devant moi et lui ai dit:

«Mon Bien-Aimé, ne sais-tu pas que je ne peux pas vivre sans toi?

Et toi tu me fais attendre jusqu'à ce que je m'évanouisse! Dis-moi au moins pour quelle raison? En quoi t'ai-je offensé pour que je sois sujette à de si cruelles tortures, à un si douloureux martyre?»

 

M'interrompant, Jésus me dit:

«Ma fille, ma fille, n'augmente pas la torture de mon Coeur.

Elle est extrême, dans une lutte constante, parce que beaucoup me violentent sans arrêt.

Les iniquités des hommes me font violence en provoquant ma Justice. Ils me forcent à les punir.

Et, par le fait que ma Justice heurte mon Amour pour les hommes, mon Coeur est déchiré d'une manière tellement douloureuse que je me sens mourir.

 

«Tu me fais violence toi aussi à chaque fois où, ayant pris connaissance des punitions que je donne, tu me forces à ne pas les donner.

Sachant que tu ne peux pas faire autrement en ma présence et pour ne pas exposer mon Coeur à des luttes plus grandes, je m'abstiens de venir.

 

Renonce à me violenter pour que je vienne: laisse-moi donner libre cours à ma fureur et cesse d'aggraver mes souffrances par tes interventions.

 

Pour ce qui est du reste,

sache que la plus sublime humilité exige

-de fuir tout raisonnement et

-de s'abîmer dans son néant.

 

Si on fait ainsi, alors, sans trop s'en rendre compte, on se fond en Dieu.

Cela amène

-l'union la plus intime entre l'âme et Dieu,

-le plus parfait amour pour Dieu et

-le plus grand avantage pour l'âme,

 

Parce que, en quittant sa propre raison, on acquiert la Raison divine.

 

En renonçant à tout regard sur elle-même, l'âme n'est pas intéressée à ce qui lui arrive

Et elle parvient à un langage complètement céleste et divin.

L'humilité donne à l'âme un vêtement de sécurité.

 

Enveloppée de ce vêtement, l'âme demeure dans la paix la plus profonde, toute ornée pour plaire à son Jésus bien-aimé.»

 

Qui pourrait dire combien je fus surprise par ces paroles de Jésus. Je ne savais que lui dire.

Il disparut et je me retrouvai dans mon corps, calme oui, mais extrêmement affligée.

D'abord à cause des afflictions et des luttes dans lesquelles était plongé mon cher Jésus.

Et aussi parce que je craignais qu'il refuse dorénavant de venir. Qui pourrait endurer ça?

 

«Ô Seigneur! Donne-moi la force d'endurer cet insupportable martyre. Pour ce qui est du reste, dis tout ce que tu voudras.

Moi je ne négligerai aucun moyen, j'userai de toutes les ruses pour que tu viennes.»

 

Après que j'eus traversé quelques jours de privation,

Il se montra comme une ombre, à la vitesse de l'éclair.

Et je me trouvai engourdie, comme endormie, ne comprenant pas ce qui m'arrivait.

Plongée dans cette léthargie, une seule souffrance m'atteignait: il me semblait qu'il m'arrivait la même chose qu'à lui,

c'est-à-dire que j'étais privée de tous mes moyens. La personne plongée dans cet état ne peut

-ni se plaindre,

-ni se défendre,

-ni faire appel à quelque moyen que ce soit pour se libérer de son infortune. Pauvre elle! Elle dort!

Si elle était éveillée, elle saurait certainement comment se défendre contre son infortune.

Tel était mon misérable état!

 

Il ne m'était pas permis de gémir, de soupirer, de verser une seule larme, même si j'avais perdu de vue mon Jésus,

-lui qui est tout mon amour, tout mon bonheur, mon plus grand Bien.

 

Autrement dit,

pour que je ne sois pas blessée par son absence, Il me berça pour m'endormir et Il me laissa.

 

«Ô Seigneur, réveille-moi

pour que je puisse voir mes misères et savoir au moins ce qui me manque.»

 

Et, pendant que j'étais dans cet état, j'entendis à l'intérieur de moi Jésus béni: il gémissait sans arrêt.

Ses gémissements blessèrent mes oreilles.

 

M'éveillant un peu, je lui dis:

«Mon seul et unique Bien, à travers tes plaintes, j'ai perçu l'état très souffrant dans lequel tu es.

 

Cela t'arrive parce

-que tu veux souffrir seul et

-que tu ne me laisses pas partager tes souffrances!

 

Au contraire, tu m'as bercée pour m'endormir sans rien me laisser comprendre. Je comprends d'où tout cela provient: ta Justice est ainsi plus libre pour punir.

«Mais oh! Aie pitié de moi, parce que sans toi je suis aveugle. Toi qui es si bon, tu as besoin d'avoir quelqu'un

-qui te tienne compagnie,

-qui te réconforte,

-qui, de quelque façon, amoindrisse ta colère.

 

Quand tu verras tes images périr dans la misère,

peut-être que tu te plaindras davantage et que tu me diras:

"Oh!

Si tu avais été plus appliquée à me réconforter,

si tu avais pris sur toi les souffrances de mes créatures, je ne verrais pas mes Membres si torturés."

N'est-ce pas vrai, mon très patient Jésus?

Par pitié, réagis un peu et laisse-moi souffrir à ta place!»

 

Pendant que je disais cela,

Il gémissait continuellement, comme s'Il voulait de la pitié et du réconfort. Mais moi, voulant le soulager en partageant ses souffrances,

Je tirai sur lui, comme pour le forcer.

 

Ainsi, à la suite de mes prières ferventes,

Il étendit dans mon intérieur ses Mains et ses Pieds cloués et Il me partagea un peu de ses souffrances.

 

Par la suite, prenant une pause dans ses gémissements, Il me dit:

 

«Ma fille, les tristes temps que nous vivons me forcent à cela.

Parce que les hommes sont devenus si arrogants que chacun se prend pour Dieu.

Si Je n'envoie pas de punitions sur eux, Je ferai du mal à leur âme, parce que la croix seule est nourriture pour l'humilité.

Si Je ne fais pas ainsi, Je finirai par leur faire manquer le moyen

-de devenir humbles et

-de sortir de leur étrange folie.

 

Je fais comme un père qui partage le pain pour que tous ses enfants se nourrissent.

Mais quelques-uns ne veulent pas de ce pain. Au contraire, ils le rejettent à la face de leur père.

Cela n'est pourtant pas la faute du pauvre père! Je suis comme cela. Aie pitié de moi dans mes afflictions.»

 

Ayant ainsi parlé, Il disparut, me laissant à moitié endormie, ne sachant pas

-si je devais complètement me réveiller ou

-si je devais encore dormir.


 

Jésus continuait de me garder endormie.

Ce matin, pendant quelques minutes, je me suis trouvée complètement éveillée; j'ai compris mon misérable état

et j'ai ressenti l'amertume de la privation de mon plus grand Bien.

 

J'ai versé quelques larmes quand je lui ai dit:

Mon toujours bon Jésus, pourquoi ne viens-tu pas?

Ce ne sont pas des choses à faire: blesser une de tes âmes et ensuite la laisser! Puis, pour ne pas lui laisser savoir ce que tu fais, tu la plonges dans le sommeil! Oh! Viens, ne me fais pas attendre davantage.»

 

Pendant que je disais cela et bien d'autres idioties semblables, il vint et m'entraîna hors de mon corps.

Alors que je voulais lui dire mon pauvre état, Il m'imposa le silence et me dit:

 

«Ma fille, ce que Je veux de toi, c'est que tu te reconnaisses en moi, et non en toi-même.

Ainsi, tu ne te souviendras plus de toi, mais de Moi seul. T'ignorant toi-même, tu ne reconnaîtras que Moi.

 

Dans la mesure où tu t'oublieras et te détruiras toi-même, tu avanceras dans ma connaissance,

tu te reconnaîtras uniquement en Moi.

 

Quand tu feras ainsi,

tu ne penseras plus avec ton cerveau, mais avec le mien. tu ne regarderas plus avec tes yeux,

tu ne parleras plus avec ta bouche, les battements de ton coeur ne seront plus les tiens,

tu ne travailleras plus avec tes mains, tu ne marcheras plus avec tes pieds.

 

tu regarderas avec mes Yeux, tu parleras avec ma Bouche,

tes battements de coeur seront les miens, tu travailleras avec mes Mains,

tu marcheras avec mes Pieds.

Et pour que cela se produise,

-c'est-à-dire que l'âme ne se reconnaisse qu'en Dieu,

elle doit retourner à ses origines, c'est-à-dire à Dieu, de qui elle vient. Elle doit se conformer entièrement à son Créateur;

Elle doit réduire à néant

tout ce qu'elle tient d'elle-même et qui n'est pas en conformité avec ses origines,

 

De cette manière seulement, nue et dépouillée, elle pourra

-retourner à ses origines,

-se reconnaître uniquement en Dieu et

-travailler en accord avec la fin pour laquelle elle a été créée.

 

Pour se conformer complètement à Moi, l'âme doit devenir invisible comme Moi.»

 

Pendant qu'Il disait cela, j'ai vu la punition terrible des plantes desséchées et comment cela doit aller encore plus loin. J'ai à peine pu lui dire:

«Ô Seigneur! que fera le pauvre peuple!»

 

Et lui, dans le but de ne pas faire attention à moi, disparut à la vitesse de l'éclair

 

Qui pourrait dire quelle fut l'amertume de mon âme de me retrouver en mon corps

sans avoir pu lui dire un seul mot

-me concernant ou

-concernant mon prochain, ou

-concernant ma tendance à dormir, avec laquelle j'étais encore aux prises!

 

Ce matin, j'étais extrêmement affligée à cause de la privation de mon tendre Jésus.

Dès que je l'ai vu, Il m'a dit:

 

«Ma fille, combien de déguisements seront démasqués en ces temps de punitions.

Car les punitions actuelles ne sont qu'un présage de celles que Je t'ai montrées l'année dernière.»

 

Pendant qu'Il disait cela, je pensais en moi-même:

«Qui sait si le Seigneur va continuer de faire ce qu'Il fait: Alors qu'Il souffre beaucoup en punissant,

-Il ne vient pas partager ses souffrances avec moi et

-Il me traite de façon inhabituelle.

Qui pourrait endurer ça? Qui me donnera la force de vivre ça?»

 

Répliquant à ma pensée, Jésus me dit piteusement:

«Voudrais-tu que Je suspende ton état de victime et que Je te le fasse reprendre plus tard?»

 

À ces mots, j'expérimentai une grande confusion et une grande amertume.

Je voyais que par la réalisation de cette proposition le Seigneur m'éloignerait de lui.

 

Je ne savais que faire: accepter ou refuser. J'aurais bien aimé consulter mon confesseur.

Quoiqu'il en soit, sans attendre ma réponse, Jésus disparut.

Il me laissa avec un glaive dans le coeur, celui de me sentir rejetée par lui. Ma douleur était si grande que je n'ai pu rien faire d'autre que de pleurer amèrement.

 

Pendant que je continuais d'être triste, mon adorable Jésus eut pitié de moi: Il vint et il sembla me soutenir de ses Bras. I

Il m'entraîna hors de mon corps et, ensemble, nous vîmes qu'il régnait partout un profond silence, une grande tristesse et le deuil.

Ce spectacle fit si grande impression sur mon âme que mon coeur devint angoissé.

Jésus me dit: «Ma fille, quittons ce qui nous afflige et reposons-nous ensemble.»

 

En disant cela, il commença à me caresser et à me réconforter par de doux baisers. Cependant, ma confusion était si grande que je n'osais pas lui rendre la pareille.

 

Il me dit: «Alors que je te rafraîchis par de chastes baisers et des caresses, ne veux-tu pas me rafraîchir en me donnant toi aussi des baisers et des caresses?»

Ces mots me mirent en confiance et je lui rendis la pareille. Puis il disparut.

 

Je continuais d'être affligée et triste comme un être stupide.

Ce matin, Jésus n'est pas venu du tout. Le confesseur vint et suggéra la crucifixion.

 

En premier lieu, Jésus béni ne fut pas d'accord. Quand Il se montra à moi, Il me dit:

«Qu'est-ce que tu veux? Pourquoi veux-tu me blesser en me forçant à te crucifier?

Je t'ai déjà dit qu'il est nécessaire que Je punisse le peuple!»

 

Je répliquai: «Seigneur, ce n'est pas moi; c'est par obéissance que je fais cette demande.»

 

Il reprit: «Puisque c'est par obéissance, Je veux que tu partages ma crucifixion. Pendant ce temps, je vais me reposer un peu.»

Et Il me fit partager les souffrances de la Croix.

Pendant que je souffrais, Il vint près de moi et sembla se reposer.

 

Puis je vis un nuage menaçant dont la simple vue inspirait la frayeur. Chacun disait: «Cette fois nous allons mourir! »

 

Pendant que tous étaient effrayés, une croix rayonnante s'éleva entre Jésus et moi.

Elle fit disparaître la tempête

(il semblait que c'était un ouragan accompagné de tonnerre qui emportait des édifices).

 

La croix qui fit fuir la tempête me semblait être la petite souffrance que Jésus partageait avec moi. Que le Seigneur soit béni et que tout soit pour son honneur et sa gloire.

 

Ce matin, après avoir reçu la sainte communion, j'ai vu mon adorable Jésus Et je lui ai dit:

«Mon bien-aimé Seigneur, pourquoi ne veux-tu pas être apaisé?»

Interrompant mes paroles, Il dit:

«Pourtant les punitions que j'envoie ne sont rien en comparaison de celles qui sont préparées.»

Pendant qu'Il disait cela, j'ai vu devant moi beaucoup de personnes infectées par une maladie soudaine et contagieuse dont elles mouraient (la grippe espagnole).

 

Saisie de terreur, je dis à Jésus:

«Seigneur, voudrais-tu cela pour nous aussi? Que fais-tu ? Si tu veux faire cela, tire-moi de cette terre.

Car mon âme ne peut rester pour voir des choses si pénibles. Qui me donnera la force d'être dans cet état?»

 

Pendant que je donnais libre cours à mon affliction, ayant pitié de moi, Jésus me dit:

 

Ma fille, n'aie pas peur de ton état d'assoupissement. Cela veut dire que même si Je suis avec le peuple,

c'est comme si Je sommeillais,

comme si Je ne les voyais pas et ne les entendais pas. Et Je t'ai mise dans le même état que Moi.

 

Pour le reste, si tu n'aimes pas cela, Je te l'ai déjà dit: veux-tu que je suspende ton état de victime?»

 

Je lui répondis: «Seigneur, l'obéissance ne veut pas que j'accepte la suspension.»

 

Il reprit: «Bien, alors, que veux-tu de Moi? Sois silencieuse et obéis! »

 

Qui pourrait dire à quel point j'étais affligée et combien mes puissances internes me semblaient engourdies?

Je vivais comme si je ne vivais pas.

«Ô Seigneur, aie pitié de moi! Ne me laisse pas dans un état si pitoyable!»

 

Le même état continuait. Il empirait même.

Si parfois Jésus se montrait comme une ombre, avec la rapidité de l'éclair, c'était presque toujours dans le silence.

Ce matin, j'étais au sommet de mon affliction à cause de mon sommeil continuel.

Il se montra et Il me dit:

«L'âme qui est vraiment mienne ne doit pas seulement vivre pour Dieu, mais en Dieu.

Tu dois essayer de vivre en moi car,

en moi, tu trouveras la fontaine de toutes les vertus.

 

En te maintenant au milieu des vertus, tu seras nourrie de leur parfum, si bien

-que tu seras remplie comme après un bon repas et

-que tu ne feras rien d'autre que de dégager une lumière et un parfum célestes.

 

Établir sa résidence en moi est la vraie vertu

qui a le pouvoir de donner à l'âme la forme de l'Être divin.»

 

Après ces paroles, Il disparut.

Quittant mon corps, mon âme se mit à sa poursuite. Mais il s'était déjà enfui et je ne pus le retrouver.

 

Soudain, je fus remplie d'amertume en voyant

-une grêle terrible causant de grandes destructions,

-des éclairs produisant des incendies et d'autres choses qui avaient été préparées.

Alors, plus affligée que jamais, je réintégrai mon corps.

 

Alors que je poursuivais dans la même confusion, Jésus béni se montra brièvement.

Il me fit comprendre que je n'avais pas écrit tout ce qu'il m'avait dit le jour précédent au sujet de la différence entre vivre pour Dieu et vivre en Dieu. Il reprit sur le même sujet en disant:

 

*En vivant pour Dieu, l'âme peut

-être soumise à des troubles et des amertumes,

-se montrer instable,

-sentir la pesanteur de ses passions et des interférences des choses terrestres.

 

Pour l'âme qui vit en Dieu, c'est complètement différent. Comme elle vit dans une autre personne,

elle laisse ses propres pensées pour épouser celles de l'autre.

-Elle épouse son style, ses goûts et, plus encore,

-elle quitte sa propre volonté pour prendre celle de l'autre.

Pour qu'une âme puisse vivre dans la Divinité, elle doit

-laisser tout ce qui lui appartient en propre,

-se priver de tout et

-laisser ses propres passions.

En un mot, tout abandonner pour tout trouver en Dieu.

 

Quand l'âme a beaucoup grandi en légèreté,

elle est capable d'entrer par la porte étroite de mon Cœur

pour vivre en moi de ma Vie même.

 

Même si mon Cœur est très grand, tel qu'il n'a pas de limite, sa porte d'entrée est très étroite. Seulement celui qui est dépouillé de tout peut y entrer.

Cela est juste parce que je suis le Très Saint.

Je ne permettrais à personne qui serait un étranger à ma Sainteté de vivre en moi.

C'est pourquoi, ma fille, je te dis: essaie de vivre en moi et tu posséderas le paradis anticipé.»

 

Qui pourrait dire à quel point j'ai compris le sens de ce «vivre en Dieu»? Ensuite, il disparut et je me retrouvai dans le même état qu'auparavant.

 

Ce matin, après avoir reçu la sainte communion, je poursuivais dans le même état de confusion. J'étais complètement repliée sur moi-même quand j'ai vu mon adorable Jésus venir à moi précipitamment.

 

Il me dit: «Ma fille, amoindris un peu ma colère, autrement … »

Tout effrayée, je lui dis: «Que veux-tu que je fasse pour diminuer ta colère?» Il me répondit: «En appelant sur toi mes souffrances.»

Alors j'ai eu l'impression qu'il interpella le confesseur à l'aide d'un rayon de

lumière.

Celui-ci manifesta immédiatement la volonté que je souffre la crucifixion.

Le Seigneur béni agréa et je me suis trouvée dans des souffrances si grandes que j’ai eu l'impression que mon âme allait quitter mon corps.

Quand je me suis sentie sur le point de mourir et que je me réjouissais parce que Jésus allait recevoir mon âme, le confesseur m'a dit: «Assez! ».

Alors Jésus m'a dit: «L'obéissance t'appelle!»

Je répondis : «Seigneur, je veux vraiment continuer.»

Jésus reprit: «Que veux-tu de moi? L'obéissance continue de t'appeler!»

 

Il sembla que cette nouvelle intervention de mon confesseur ne me faisait plus marcher vers la souffrance. L’obéissance se montra bien cruelle pour moi car, au moment même où je croyais avoir atteint le port, je fus repoussée pour poursuivre la navigation.

En effet, bien que je souffrais, je ne sentais pas que j'allais mourir.

 

Mon bon Seigneur me dit:

«Ma fille, aujourd'hui ma colère avait atteint ses limites, à tel point que non seulement j'aurais détruit les plantes, mais aussi le genre humain lui-même.

 

Si tu n'avais pas amoindri ma colère, c'est ce qui serait arrivé.

Et si le confesseur lui-même n'était pas intervenu en rappelant en toi mes souffrances,

je n'aurais même pas eu un regard pour lui.

 

Il est vrai que les punitions sont nécessaires, mais il est aussi nécessaire, quand ma fureur augmente trop, que quelqu'un l'apaise.

Autrement, j'enverrais beaucoup de punitions!»

 

Puis il me sembla voir Jésus bien fatigué se plaindre en disant:

«Mes enfants, mes pauvres enfants, comme je vous vois appauvris! »

Puis, à ma surprise, il me fit comprendre qu'après s'être un peu calmé, il devait poursuivre avec les punitions.

 

Mes souffrances avaient servi seulement à l'empêcher de trop s'emporter contre le peuple.

Ô Seigneur, sois apaisé et aie pitié de ceux que tu appelles "tes enfants".

 

Il me semble que j'ai passé plusieurs jours en compagnie de Jésus béni

-sans que mon être soit absorbé par la léthargie du sommeil,

-alors que nous nous donnions réciproquement du réconfort.

 

Cependant, j'avais peur qu'il me replonge dans ce sommeil!

Ce matin, après qu'il m'eut rafraîchie avec du lait qui descendait de sa bouche et qu'il déversait en moi, je le réconfortai en lui enlevant sa couronne d'épines pour

la fixer sur ma tête.

 

Très affligé, il me dit: «Ma fille, le décret des punitions est signé.

La seule chose qu’il reste à faire est de fixer le temps de l'exécution.»

 

Ce matin mon adorable Jésus n'est pas venu.

Cependant, après une longue attente, il est venu et m'a dit:

«Ma fille, le mieux est de me faire confiance puisque je suis la paix. Même si j'envisage d'envoyer des punitions, tu dois rester en paix, sans le moindre trouble. -

 

Ah! Seigneur, tu reviens toujours à elles, les punitions.

Sois apaisé une fois pour toutes et ne parle plus de punitions, car je ne peux pas me soumettre à ta Volonté à cet égard!» -

 

Je ne peux pas être apaisé! reprit Jésus.

Que dirais-tu si tu voyais une personne nue qui, au lieu de couvrir sa nudité, se préoccupait de s'orner de joyaux, omettant de se couvrir? -

Ce serait horrible de la voir ainsi et, certainement, je la trouverais blâmable. - Bien! Telles sont les âmes. Dépouillées de tout, elles n'ont plus les vertus pour se couvrir.

 

C'est pourquoi il est nécessaire

-de les frapper,

-de les fouetter,

-de les assujettir à des privations -

pour les faire entrer en elles-mêmes et les amener à prendre soin de leur nudité.

 

Couvrir son âme avec les vêtements des vertus et de la grâce est

-immensément plus nécessaire

-que de couvrir son corps de vêtements.

 

Si je n'éprouvais pas ces âmes, cela signifierait

-que j'accorderais plus d'attention aux vétilles que sont les choses concernant le corps et

-que je n'accorderais pas d'attention aux choses les plus essentielles, celles qui concernent l'âme.»

Ensuite, il sembla tenir une petite corde dans ses mains avec laquelle il attacha mon cou.

Il attacha aussi sa Volonté à cette corde.

Il fit de même pour mon coeur et mes mains.

Ainsi, il sembla qu'il m'attachait toute entière à sa Volonté. Puis il disparut.

 

Après avoir reçu la sainte communion, je n'ai pas vu Jésus béni comme à l'accoutumée.

Après l'avoir longtemps attendu, j'ai senti que je quittais mon corps. Alors je l'ai trouvé. Il me dit aussitôt:

 

«Ma fille, je t'attendais pour pouvoir me reposer un peu en toi, car je ne peux tenir plus longtemps! Oh! Donne-moi du réconfort!»

 

Immédiatement, je l'ai pris dans mes bras pour lui plaire.

J'ai vu qu'il avait à l'épaule une blessure profonde qui éveillait la pitié et même le dégoût.

Il se reposa quelques minutes. J'ai ensuite vu que sa blessure était guérie.

Puis, entre l'émerveillement et la surprise, le voyant soulagé, je pris mon courage à deux mains et lui dis:

 

«Seigneur béni, mon pauvre coeur est tourmenté par la peur que tu ne m'aimes plus.

J'ai très peur que ton indignation s'abatte sur moi.

Tu ne viens plus comme avant et tu ne partages plus ton amertume avec moi. Tu ne me donnes plus ce qui est bon pour moi: la souffrance.

En me privant de la souffrance, tu en viens même à me priver de toi-même. Oh! Donne la paix à mon pauvre coeur.

Rassure-moi, dis-moi que tu m'aimes, promets-moi que tu continueras de m'aimer? -

 

Oui, oui, je t'aime vraiment! -

 

Comment puis-je en être sûre? Si tu aimes vraiment une personne, tu dois lui donner tout ce qu'elle veut!

Je te dis: "ne punis pas les personnes! " et tu les punis.

Ou "déverse ton amertume en moi" et tu ne le fais pas.

Je trouve que cette fois, tu vas trop loin. Comment donc puis-je être sûre que tu m'aimes?

 

Ma fille, tu vois les punitions que j'envoie mais tu ne vois pas celles que je retiens.

Combien d'autres punitions j'aurais envoyées et combien de sang j'aurais fait couler n'eût été des quelques personnes qui m'aiment et que j'aime d'un amour spécial! »

 

Après cela, il me sembla que Jésus s'était dirigé à l'endroit où la destruction de la chair humaine s'opérait. Mais moi, qui voulais le suivre, je n'en eus pas la permission et, à mon plus grand regret, je me retrouvai dans mon corps.

 

J'étais dans mon état habituel.

Lorsque j'ai vu mon adorable Jésus, j'ai vu en même temps de nombreuses personnes qui commettaient beaucoup de péchés.

J'en suis devenue très affligée.

Ces péchés prirent ma direction pour venir blesser mon bien-aimé Seigneur qui se trouvait dans mon coeur.

Quand Jésus repoussa ces péchés,

-ils retournèrent vers les personnes d'où ils provenaient et

-ils créèrent beaucoup de ruines, assez pour horrifier les coeurs les plus durs.

 

Totalement affligé, Jésus me dit: «Ma fille, vois où l'aveuglement de l'homme le conduit. Pendant qu'il essaie de me blesser, il se blesse lui-même.»

 

Ce matin, après que j'eus attendu mon adorable Jésus toute la nuit et une grande partie de la matinée, il n'a pas eu la bonté de venir.

Fatiguée de l'attendre et dans un moment d'impatience, j'ai entrepris de quitter mon état habituel tout en pensant que ce n'était pas là la Volonté de Dieu.

Pendant que j'essayais de sortir de mon corps, mon tendre Jésus, se laissant à peine voir, entra dans mon coeur et me regarda en silence.

Dans l'impatience qui m'habitait, je lui dis: «Mon bon Jésus, pourquoi es-tu si cruel?

Peut-on se montrer plus cruel qu'en laissant une âme à la merci du cruel tyran de l'amour qui la maintient en agonie constante?

Oh! Tu as changé: de l'amant que tu étais, tu es devenu un tyran!»

 

Pendant que je disais cela, j'ai vu devant moi beaucoup de personnes mutilées. J'ai dit: «Oh! Seigneur! Que de chair humaine mutilée! Que d'amertume et de souffrance!

 

Oh! N’y aurait-il pas moins de souffrance si j'avais satisfait pour ces personnes dans mon propre corps! N'est-ce pas un moindre mal de faire souffrir une seule personne au lieu de tant de pauvres gens!»

 

Pendant que je disais cela, Jésus continua de me regarder fermement. Je ne peux dire s'il était content ou mécontent.

Il me dit: «

Et pourtant, ce n'est que le commencement du jeu, ce n'est rien comparé à ce qui vient!»

Puis il disparut, me laissant dans une mer d'amertume.

 

Après avoir passé un jour absorbé par le sommeil au point que je ne me comprenais plus et après avoir reçu la sainte communion, j'ai senti que je sortais de mon corps.

N'ayant pas trouvé mon seul et unique Bien, j'ai commencé à errer comme dans le délire.

 

Pendant que je le faisais, j'ai senti une personne dans mes bras

Elle était si complètement recouverte que je ne pouvais pas voir qui elle était. Incapable de résister, je déchirai la couverture et j'ai vu mon Tout si ardemment et longuement désiré.

En le voyant, je commençai à me répandre en plaintes et en diverses idioties.

 

Mais, pour diminuer mon impatience et mon délire, Jésus baisa la misérable créature que je suis. Ce baiser divin ramena en moi la paix.

 

Il réduisit mon impatience au point que je ne savais plus quoi dire.

Oubliant toutes mes misères, je me suis alors souvenu des pauvres créatures et j'ai dit à Jésus:

«Sois apaisé, ô doux Seigneur!

Épargne ces personnes de si cruelles destructions!

Allons ensemble dans ces régions où ces choses arrivent pour que

nous puissions encourager et consoler tous ces chrétiens dans un si triste état.

 

Ma fille, me répondit Jésus, Je ne veux pas t'amener car ton coeur ne supporterait pas la vue d'un tel carnage. -

 

Ah! Seigneur! Comment peux-tu permettre cela?»

 

Il est absolument nécessaire que je nettoie ces régions

parce que, dans ces champs où j'ai semé,

il a poussé beaucoup de mauvaises herbes et d'épines qui sont devenues des arbres.

Et ces arbres épineux ne font qu'attirer des eaux empoisonnées et pestiférées dans ces lieux. Si quelques épis sont demeurés intacts,

ils ne reçoivent que piqûres et puanteur,

de telle sorte qu'aucun autre épi ne peut fleurir.

 

Ces épis ne peuvent fleurir parce que

-premièrement, le sol est recouvert de toute espèce de mauvaises plantes et,

-deuxièmement, ils reçoivent de continuelles piqûres qui ne leur laissent aucune paix.

 

D'où

-le besoin de destruction pour révéler toutes les mauvaises plantes et

-aussi le besoin de sang versé pour purifier ces champs de leurs eaux empoisonnées.

 

Pour cette raison, je n'ai pas voulu t'amener. Le nettoyage est nécessaire,

pas seulement aux endroits où j'ai déjà envoyé des punitions,

mais aussi dans tous les autres endroits.»

 

Qui pourrait décrire la consternation de mon coeur en entendant ces paroles de Jésus!

J'ai néanmoins insisté pour aller voir ces champs. Mais, ne faisant pas attention à moi, Jésus disparut.

 

En essayant de le retrouver, j'ai rencontré mon ange gardien et quelques âmes du purgatoire qui me firent rebrousser chemin,

ce qui me força à réintégrer mon corps.

 

Ce matin, mon adorable Jésus vint et me fit voir une machine dans laquelle il semblait que beaucoup de membres humains étaient écrasés.

 

Nous étions là comme deux témoins des terrifiants châtiments à venir. Qui pourrait dire la consternation de mon coeur à cette vue?

Me voyant si consternée, Jésus béni me dit:

«Ma fille, éloignons-nous de ce qui nous afflige tant et réconfortons-nous en jouant un peu ensemble.»

 

Qui pourrait dire ce qui se produisit alors entre Jésus et moi:

-les marques d'amour exquises, les ruses, les doux baisers,

-les caresses que nous nous donnions l'un à l'autre.

 

Mon Jésus bienaimé me surpassa dans ce jeu

car, de mon côté, je défaillais, ne pouvant contenir tout ce qu'il me donnait.

 

Je lui ai dit: «Mon Bien-Aimé, assez, assez! je n'en peux plus! Je défaille!

Mon pauvre coeur n'est pas assez grand pour tant recevoir! C’est assez pour le moment!» Voulant me réprimander pour mes paroles de l'autre jour, il me dit avec amabilité:

«Fais-moi entendre tes plaintes; dis-moi: suis-je cruel? Mon Amour pour toi s'est-il changé en cruauté?»

 

Rougissante, je lui dis:

«Non, mon Seigneur, tu n'es pas cruel quand tu viens. Mais quand tu ne viens pas, c'est alors que tu es cruel!»

 

Souriant, Il répondit:

«Tu continues de dire que je suis cruel quand je ne viens pas?

Non, non, il ne peut pas y avoir de cruauté en moi. Tout est Amour en moi. Sache que si mon comportement est cruel, comme tu dis,

c'est en fait l'expression d'un plus grand Amour.»

 

Je me trouvais très inquiète à propos de mon misérable état, pensant qu'il ne correspondait pas à la Volonté de Dieu.

 

Je considérais comme signes de cela

-la souffrance insuffisante que Jésus me donnait et

-ma continuelle privation de lui.

 

Pendant que je fatiguais mon petit cerveau sur cet état de choses et que je luttais pour en sortir, mon toujours aimable Jésus se montra à la vitesse de l'éclair et Il me dit:

«Ma fille, que veux-tu que je fasse? Dis-le-moi. Je ferai ce que tu veux.»

 

Je ne savais que répondre à une proposition si inespérée. J'expérimentai une grande confusion devant le fait

-que Jésus béni voulait faire ce que je voulais

-alors que c'était plutôt moi qui devais faire ce que lui voulait. Je restai muette.

Comme je ne disais rien, il s'éloigna comme l'éclair.

Courant derrière cette lumière, je me trouvai hors de mon corps. Mais je ne l'ai pas trouvé et je suis allée sur la terre, dans les cieux, dans les étoiles.

À un moment, je l'appelais par mes paroles, à l'autre par une chanson, pensant en moi-même que Jésus béni serait touché d'entendre ma voix ou mon chant et que, certainement, il se montrerait.

 

Pendant que je me promenais,

J'ai vu la terrible destruction que provoquait la guerre en Chine.

Il y avait des églises de démolies et des images de Notre-Seigneur jetées par terre.

Ce qui m'effrayait le plus, c'était que

-si les barbares font cela actuellement,

-les religieux hypocrites le feront plus tard.

 

Se faisant connaître tels qu'ils sont et s'unissant aux ennemis ouverts de l'Église, ils mènent une attaque qui semble incroyable à l'esprit humain.

Oh! Que de tortures! Il semble qu'ils ont juré d'en finir avec l'Église. Mais le Seigneur les détruira!

 

Puis je me suis trouvée dans un jardin qui me semblait être l'Église.

À l'intérieur de ce jardin, il y avait une foule de gens sous les apparences

de dragons,

de vipères et

d'autres bêtes féroces. Ils dévastaient le jardin.

Quand ils sortirent, ils causèrent la ruine du peuple.

 

Pendant que je voyais cela, je me suis trouvée dans les bras de mon Jésus bien- aimé et je lui ai dit: «Je t'ai finalement trouvé! Es-tu bien mon cher Jésus?»

 

Il me répondit: «Oui, oui, je suis ton Jésus.»

J'essayai de lui demander d'épargner toutes ces personnes, mais lui, ne faisant pas attention à moi, me dit tout affligé:

 

«Ma fille, je suis très fatigué.

Allons dans la divine Volonté si tu veux que je reste avec toi.»

 

Effrayée qu'il puisse s'éloigner, je gardai le silence, lui permettant de dormir. Un peu plus tard, il entra encore en moi, me laissant encouragée mais très affligée.

 

J'ai passé un jour et une nuit sans repos.

Puis j'ai senti que je quittais mon corps, sans pourtant réussir à retrouver mon adorable Jésus. Je n'ai vu que des choses qui me firent peur.

J'ai vu qu'un feu brûlait en Italie et un autre en Chine et que, petit à petit, ces feux se rapprochaient pour se fondre en un seul.

 

Dans ce feu, j'ai vu le roi d'Italie mourir soudainement dans la déception. Cela eut l'effet de faire grandir le feu.

Finalement, j'ai vu une grande révolution, un tumulte des peuples, une tuerie des peuples.

Après avoir vu ces choses, je me suis aperçue que j'étais revenue dans mon corps. Mon âme était torturée parce qu'elle se sentait mourir et, plus encore, parce que je ne voyais pas mon adorable Jésus.

 

Après une longue attente, il apparut avec une épée à la main, prêt à l'abattre sur le peuple. J'étais effrayée.

Étant devenue un peu audacieuse, j'ai pris l'épée dans mes mains en lui disant:

«Seigneur, que fais-tu?

Ne vois-tu pas combien de destruction se produira si tu abats cette épée? Ce qui me cause le plus de chagrin c'est que tu coupes l'Italie en deux!

Ah! Seigneur! Sois apaisé! Aie pitié de tes images!

Si tu dis que tu m'aimes, épargne-moi cette douleur si amère!»

 

Pendant que je disais cela, avec toute la force que je pouvais rassembler, je retenais l'épée. Jésus, soupirant et tout affligé, me dit:

«Ma fille, laisse-la tomber sur le peuple car je ne peux plus la porter.» Mais moi, la serrant plus fortement, je lui dis:

«Je ne peux pas la laisser aller! Je n'ai pas le courage de faire cela!»

 

Jésus reprit: «Ne t'ai-je pas dit bien des fois que je suis forcé de ne te laisser rien voir, puisqu'alors je ne suis pas libre de faire ce que je veux!»

 

Pendant qu'il disait cela, il baissa le bras qui avait tenu l'épée et commença à calmer sa fureur. Après quelque temps, il disparut et je fus laissée avec ma peur. Puis, sans me laisser rien voir, il me retira l’épée et l'abattit sur le peuple!

Oh! Dieu! Quel brisement de coeur à seulement me souvenir de cela!

 

Mon adorable Jésus continuait de ne venir que rarement et seulement pour peu de temps.

 

Ce matin, je me suis sentie totalement anéantie et je n'ai presque pas osé me mettre à la recherche de mon plus grand Bien.

Mais lui, toujours aimable, vint et, voulant infuser la confiance en moi, me dit:

 

Ma fille,

devant ma majesté et ma pureté, celui qui peut me faire face n'existe pas. Tous sont nécessairement effrayés et frappés par le rayonnement de ma sainteté.

L'homme voudrait presque s'enfuir de Moi

-parce que sa misère est si grande

-parce qu'il n'a pas le courage de rester debout en présence de Dieu.

 

Cependant,

en faisant appel à ma miséricorde,

j'ai assumé une Humanité qui a partiellement voilé la lumière de ma Divinité.

 

Ce fut là un moyen d'inspirer confiance et courage à l'homme afin qu'il vienne à Moi.

Il a la possibilité

-de se purifier,

-de se sanctifier et

-de se diviniser à travers mon Humanité déifiée.

 

Ainsi, tu dois toujours te tenir devant mon Humanité, la considérant comme

-un miroir dans lequel tu laves tous tes péchés,

-un miroir dans lequel tu acquiers la beauté.

 

Petit à petit, tu t'orneras de ma ressemblance.

C'est la propriété du miroir physique

de laisser apparaître l'image de celui qui se pose devant lui.

Le divin miroir fait beaucoup plus: mon Humanité est pour l'homme comme un miroir lui permettant de voir ma Divinité.

 

Toutes les bonnes choses viennent à l'homme par mon Humanité.»

 

Pendant qu'Il disait cela, Il infusa une telle confiance en moi que la pensée me vint de lui parler des punitions.

Qui sait, il m'écoutera peut-être.

J'avais l'intention de l'apaiser concernant tout. Pendant que je me préparais pour cela, il disparut.

Mon âme, courant après lui, se trouva hors de mon corps.

 

Mais je fus incapable de le trouver et, à mon plus grand regret, j'ai vu

beaucoup de personnes en prison

ainsi que d'autres se préparant à attenter à la vie du roi et à d'autres leaders.

 

J'ai vu que ces gens étaient consumés par la rage parce qu'ils manquaient de moyens

pour aller au milieu du peuple

pour y effectuer un massacre.

 

Cependant, leur temps viendra.

Ensuite, je me suis retrouvée dans mon corps, très oppressée et affligée.

 

Alors que j'étais dans mon état habituel, je cherchais mon bien-aimé Jésus. Après une longue attente, Il vint et Il me dit:

«Ma fille, pourquoi me cherches-tu hors de toi-même alors que tu pourrais facilement me trouver en toi-même.

 

Quand tu veux me trouver,

-entre en toi-même,

-atteins ton néant et

-là, vidée de toi-même, tu verras

les fondations que l'Être divin a établies en toi et

la structure qu'il y a érigée:

regarde et vois!»

 

J'ai regardé

Et j’ai vu des fondations solides et une construction avec de hauts murs atteignant le Ciel.

Ce qui me surprit le plus, c'était

-que le Seigneur avait fait ce beau travail sur mon néant et

-que les murs ne comportaient aucune ouverture.

 

Une ouverture était pratiquée seulement dans la voûte: elle donnait sur le Ciel. Par cette ouverture, Notre-Seigneur pouvait être vu.

J'étais complètement éblouie par ce que je voyais et Jésus béni me dit:

 

«Les fondations établies sur le néant signifient

-que la main de Dieu travaille là où il n'y a rien et

-que jamais il n'appuie ses travaux sur les choses matérielles.

 

Les murs sans ouvertures signifient

-que l'âme ne doit accorder aucun regard aux choses du monde

-afin qu'aucun danger ne puisse l'atteindre, pas même un peu de poussière.

 

Le fait que la seule ouverture donne sur le Ciel

correspond au fait que la construction s'élève du néant jusqu'au Ciel.

 

La stabilité de la colonne signifie que

l'âme doit être si stable dans le bien

qu'aucun vent adverse ne puisse l'ébranler.

 

Et le fait que je sois placé tout au haut signifie que le travail doit être complètement divin.»

 

Qui pourrait dire ce que j'ai compris à la suite de ces propos de Jésus? Mais mon esprit se perd et ne sait s'exprimer là-dessus.

Puisse le Seigneur être toujours béni! Que tout chante son Amour et sa Gloire.

 

Ce matin, mon adorable Jésus n'est pas venu. J'ai dû l'attendre longtemps.

Dès qu'Il se montra, Il me dit:

tout comme le son d'un instrument de musique est plaisant à l'oreille de celui qui l'entend,

tes désirs et tes larmes sont à mon oreille une musique très plaisante.

 

Pour qu'ils soient encore plus doux et plaisants, je veux te montrer une autre façon:

-ne me désire pas avec ton désir mais avec mon Désir. Tout ce que tu veux et désires,

-veux-le et désire-le parce que je le veux, c'est-à-dire

-prends-le dans mon intérieur et fais-le tien.

 

Ainsi, ta musique sera plus plaisante à mon oreille, car ce sera une musique provenant de moi-même.

 

Il ajouta:

«Tout ce qui sort de moi entre en moi.

Quand les hommes se plaignent qu'ils ne peuvent pas obtenir ce qu'ils me demandent,

c'est qu'ils demandent des choses qui ne sortent pas de Moi. Alors

-ces choses ne sont pas très faciles à faire entrer en Moi

-pour ensuite ressortir de moi et leur revenir.

 

Tout ce qui est saint, pur et céleste sort de moi et entre en Moi.

Pourquoi donc s'étonner si Je ne les écoute pas

quand ils me demandent des choses qui ne sont pas de Moi?

 

Garde bien à la pensée que tout ce qui sort de Dieu entre en Dieu. »

 

Qui pourrait dire tout ce que j'ai compris à la suite de ces propos de Jésus? Mais je n'ai pas les mots pour l'exprimer.

Ah! Seigneur! Donne-moi la grâce de demander tout ce qui est saint et qui est selon ton Désir et ta Volonté.

 

De cette manière, tu pourras communiquer avec moi plus intensément.

 

Ce matin, après que j'eus reçu la sainte communion, mon Jésus bien-aimé se présenta

dans l'attitude de quelqu'un qui s'apprête à enseigner.

 

Il me dit:

«Ma fille, supposons qu'un jeune homme veut épouser une jeune fille. Celle-ci est éprise d'amour pour lui et voulant le rendre heureux,

-veut toujours rester avec lui sans jamais le quitter,

-sans se soucier d'autre chose, y compris du travail domestique habituel pour une épouse.

 

Que dirait le jeune homme?

L'amour de la jeune fille lui plairait mais il ne serait certainement pas heureux de sa conduite. Parce que cette façon d'aimer serait stérile et lui apporterait du mal plutôt que des fruits.

 

Petit à petit, cet amour étrange ferait naître chez lui de l'ennui plutôt que du plaisir parce que toute la satisfaction serait seulement pour la jeune fille.

Et puisqu'un amour stérile n'a pas de bois pour alimenter sa flamme, il serait rapidement réduit en cendres.

Seulement l'amour qui donne du fruit est durable.

 

«Ainsi se comportent les âmes qui ne se préoccupent que

d'elles-mêmes,

de leur propre satisfaction,

de leur propre ardeur et

de tout ce qui leur plaît.

 

Elles disent que leur amour est pour moi alors qu'il est pour leur propre satisfaction.

On peut voir à leurs actes qu'elles ne se préoccupent pas

-de mes intérêts et

-des choses qui rn' appartiennent.

Elles vont même jusqu'à m'offenser.

 

Ah! Ma fille, l'amour qui porte du fruit est ce qui distingue les vrais amoureux des faux.

Tout le reste est fumée. »

 

Pendant qu'il disait cela, j'ai aperçu des gens et j'ai voulu m'intéresser à eux. Mais Jésus me détourna d'eux en me disant:

«Ne désire pas être sur le chemin des autres. Laisse-les faire parce que tout a son propre temps.

 

Quand le temps du jugement viendra, ce sera le temps de discerner toutes choses:

le bon grain sera connu de même que la menue paille et le grain stérile ou mauvais.

 

Oh! Combien de choses ayant l'apparence du bon grain seront alors jugées comme étant de la paille et de la mauvaise graine, uniquement dignes d'être jetées au feu. »

 

Ce matin, mon adorable Jésus n'est pas venu.

Après l'avoir longtemps attendu et alors que mon pauvre coeur était incapable d'endurer davantage, il se montra dans mon intérieur et me dit:

 

«Ma fille, ne sois pas affligée parce que tu ne me vois pas: je suis en toi et, à travers toi, je regarde le monde.»

 

Il continua de m'apparaître de temps en temps, sans rien me dire de plus.

 

Ayant passé une nuit sans repos,

je me suis sentie toute remplie de tentations et de péchés. Oh! Dieu! Quelle douleur torturante est de t'offenser.

 

Je faisais tout ce que je pouvais

pour être en Dieu,

pour me résigner à sa sainte Volonté,

pour lui offrir cet état pénible par amour pour lui.

 

Je n'ai pas fait attention à l'ennemi

-en montrant la plus grande indifférence envers lui,

-dans le but de ne pas le provoquer à me tenter davantage. Mais sans grand succès.

 

Je n'ai même pas osé désirer mon Jésus bien-aimé. Je me voyais trop laide et misérable.

 

Mais lui, toujours bon pour la pécheresse que je suis, et sans que je l'aie demandé,

il vint comme s'il avait pitié de moi. Il me dit:

 

«Ma fille, courage. N'aie pas peur.

Sais-tu que certains cours d'eau impétueux et froids sont plus puissants à nettoyer les plus petites taches que le feu lui-même? Tout va bien pour qui m'aime vraiment.»

 

Ayant dit cela, il disparut.

Il me laissa encouragée mais faible comme si j'avais souffert de la fièvre.

 

J'ai vécu plusieurs jours d'amertume et de privation. Au plus, je l'ai vu quelques fois comme une ombre!

Ce matin, non seulement j'étais au sommet de mon amertume, mais j'avais perdu l'espérance de le revoir encore.

 

Après avoir reçu la sainte communion, il me sembla que le confesseur voulait que la crucifixion soit renouvelée en moi.

Alors, dans le but de me faire obéir,

Jésus béni m'apparut et partagea ses souffrances avec moi.

 

À ce moment, j'ai vu la Reine Mère qui, me prenant, m'offrit à lui pour l'apaiser. Ayant regardé sa Mère, Jésus accepta l'offrande et il sembla qu'il fut un peu apaisé.

Ensuite, la Reine Mère me dit: «Veux-tu venir dans le purgatoire et soulager le roi de l'horrible souffrance dans laquelle il se trouve?»

(Probablement Umberto de Savola, assassiné à Monza le 29 juillet 1900).

Je lui répondis: «Ma Mère, comme tu le désires.»

En un instant, elle me prit et me transporta à un endroit de tourments atroces où les personnes souffraient et mouraient continuellement.

Il y avait là cet homme misérable qui passait d'un tourment à l'autre.

Il semblait devoir subir autant de morts qu'il y avait eu d'âmes de perdues par sa faute.

Après que j'eus subi plusieurs de ces tortures, il fut un peu soulagé.

 

Puis la Très Sainte Vierge m'enleva de cet endroit de souffrance et je me suis retrouvée dans mon corps.

 

Me trouvant dans mon état habituel et ne voyant pas mon adorable Jésus, j'étais très affligée et un peu inquiète.

Après l'avoir attendu longtemps, il vint.

Voyant que le Sang coulait de ses Mains, je lui demandai de verser

le Sang de sa Main gauche en faveur des pécheurs qui devaient mourir et qui étaient en danger d'être perdus, et

le Sang de sa Main droite en faveur des âmes du purgatoire.

 

M'écoutant avec bonté, il fut ému.

Il versa son Sang sur une région et ensuite sur une autre.

 

Après Il me dit:

«Ma fille, à l'intérieur des âmes il ne doit pas y avoir de trouble. Si le trouble entre dans une âme, il provient d'elle-même.

 

L'âme porte en elle beaucoup de choses

-qui ne sont pas de Dieu et

-qui lui sont préjudiciables.

Cela finit par l'affaiblir et par affaiblir la grâce en elle.»

 

Qui pourrait dire combien j'ai compris clairement le sens de ces paroles de Jésus.

Ah! Seigneur! Donne-moi la grâce de profiter de tes saints enseignements. Autrement, tes enseignements seront pour ma condamnation.

 

Puisqu'il continuait à ne pas venir, je lui dis:

«Mon bon Jésus, ne me fais pas attendre si longtemps. Ce matin, je n'ai pas le goût de te chercher jusqu'à ce que je sois lasse. Viens tout de suite, vite, vite, sans faire d'histoire.»

 

En voyant qu'il ne venait toujours pas, j'ai poursuivi:

«Il semble bien que tu veux que je m'use à t'attendre, au point d'en être fâchée. Autrement, tu ne viens pas ! »

 

Pendant que je disais cela et d'autre non-sens, il vint et me dit:

«Pourrais-tu me dire ce qui maintient la correspondance entre l'âme et Dieu?»

Avec une lumière venant de lui, je lui répondis: «la prière».

 

Approuvant ce que j'avais dit, Il poursuivit:

 

«Mais qu'est-ce qui amène Dieu à une conversation familière avec l'âme?»

Comme je ne savais que répondre, une lumière entra en moi et j'ai dit:

 

«La prière orale sert à maintenir la correspondance avec Dieu et,  bien sûr,  la méditation intérieure sert de nourriture pour maintenir la conversation entre Dieu et l'âme.»

 

Content de ma réponse, Il reprit:

«Me diras-tu ce qui peut briser la colère amoureuse qui peut s'élever entre Dieu et l'âme?»

 

Comme je ne répondais rien, ll poursuivit:

«Ma fille, l'obéissance seule à ce pouvoir

Parce qu'elle seule décide de toutes les choses concernant l'âme et moi.

 

Quand une querelle s'élève ou même quand on se fâche assez pour blesser, alors l'obéissance intervient, arrange les choses et restaure la paix entre Dieu et l'âme.»

Je lui dis: «Oh! Seigneur! Souvent il me semble que même l'obéissance ne veut pas prendre intérêt à ces choses et que la pauvre âme est forcée de rester dans l'état de dispute.»

 

Jésus poursuivit: «Elle fait ainsi pendant un certain temps parce qu'elle veut s'amuser à ces querelles amoureuses mais, ensuite, elle assume son devoir et elle pacifie tout.

Ainsi l'obéissance établit la paix entre l'âme et Dieu.»

 

Après la communion, mon adorable Jésus me transporta hors de mon corps en se montrant extrêmement affligé et triste. Je le priai de verser son amertume en moi.

Il ne m'écouta pas mais, après que j'eus beaucoup insisté, il la déversa avec joie. Ensuite, après qu'il en eut versé un peu, je lui ai dit:

 

«Seigneur, ne te sens-tu pas mieux maintenant?

Oui, mais ce que j'ai déversé en toi n'est pas ce qui me donne tant de souffrance.

 

Il s'agit d'une nourriture fade et infectée qui ne me laisse pas de repos.» - Verses-en un peu en moi pour que tu sois réconforté.

 

-Je ne peux pas la digérer et l'endurer, comment le pourrais-tu, toi?

-Je sais que ma faiblesse est extrême mais tu me donneras la force et, ainsi, je réussirai à la retenir en moi.»

 

J'ai compris

-que la nourriture infectée avait trait aux actes d'impureté et

-que la nourriture fade, avait trait aux bonnes actions faites avec négligence, sans soins,

et qui sont plutôt un ennui et un fardeau pour Notre-Seigneur. Il dédaigne presque de les accepter,

incapable de les endurer, il veut plutôt les cracher de sa bouche.

 

Qui sait combien des miens agissent ainsi!

Forcé par moi, il me servit un peu de cette nourriture.

 

Comme il avait raison:

l'amertume est plus endurable que la nourriture fade et celle qui est infectée.

Si ce n'avait été de mon amour pour lui, je ne l'aurais jamais acceptée.

 

Après cela,

Jésus béni mit son Bras derrière mon cou et, penchant sa Tête sur mon épaule, il prit une posture comme pour se reposer.

Pendant qu'il dormait, je me suis trouvée dans un lieu où il y avait beaucoup de chemins entrecroisés et, plus bas, c'était le gouffre.

 

Effrayée d'y tomber, je le réveillai pour lui demander son aide.

 

Il me dit:

«N'aie pas peur, c'est le sentier que chacun doit fouler. Il demande une complète attention.

 

Puisque la majorité marche sans précaution, c'est la raison

pour laquelle tant de personnes tombent dans l'abîme et

que ceux qui arrivent au port du salut sont peu nombreux.» Ensuite, il disparut et je me suis retrouvée dans mon corps. FIAT

 

1 novembre 1899 – Le piteux état de l’Eglise 5

3 novembre 1899 - Jésus fait une blaque à Luisa 7

4 novembre 1899 - Pour détecter si c'est Moi ou non, ton attention doit se porter sur les effets intérieurs que tu ressens en te demandant s'ils te poussent à la Vertu ou au vice 8

6 novembre·1899 - Tout ce qui est fait dans le but d’ uniquement me plaire brille tellement devant moi qu'il attire mon divin Regard. 8

10 novembre 1899 - Tu veux vraiment me faire violence en te prévalant de l'anneau de l'obéissance, celui qui a uni mon Humanité à ma Divinité!» 10

11 novembre 1899 - Il faut se conformer à l'obéissance. Il est nécessaire pour moi d'être en opposition avec Jésus béni 10

12 novembre 1899 - Je vais fortifier ton cœur comme un tronc d'arbre afin que tu sois capable de supporter ce que tu vois.» 12

13 novembre 1899 - Lorsque l'homme souffre, Jésus souffres plus que lui . Par le fait que Jésus a acheté sa liberté au prix de son Sang, il devrait Lui être reconnaissant 12

17 novembre 1899 - «Dans la mesure où il prendra soin de mes intérêts alors Je prendrai soin de lui et Je l'épargnerai. » 14

19 novembre 1899 - l'orgueil ronge la Grâce- Ô Seigneur, préserve-moi de l'orgueil!.15 21 novembre 1899 - Tout ton plaisir doit être de te regarder en Moi 15

24 novembre 1899 - « Je les détruirai! J'en détruirai encore plus ! » 16

26 novembre 1899 - Je me réjouis beaucoup de la manière dont tu souffres. Jésus me fit comprendre qu'Il voulait que je confesse mes péchés. 17

27 novembre 1899 - Celui qui possède la grâce porte en lui le Paradis. Car posséder la grâce n'est rien d'autre que de me posséder 18

28 novembre 1899 - « Si tu pouvais comprendre combien Je t'aime, ton propre amour te paraîtrait comme imperceptible comparativement au mien.» 19

21 décembre 1899 - Jésus est le réceptacle des âmes pures. Il m' apparaît que la pureté est le plus noble joyau qu'une âme puisse posséder. L'âme qui possède la pureté est investie d'une lumière candide. 26

22 décembre 1899 -« Je t'attire de trois manières pour que tu m'aimes: par mes bienfaits, par mon attraction et par la persuasion. « 27

25 décembre 1899 - Me promets-tu d'être toujours une victime par amour pour Moi, comme Je le suis par amour pour toi?» À partir du moment de ma naissance, mon Cœur a toujours été offert en sacrifice pour glorifier le Père, pour la conversion des pécheurs et pour les personnes qui m'entouraient et qui étaient mes plus fidèles compagnons dans mes douleurs. » 29

27 décembre 1899 - La charité doit être comme un manteau qui recouvre toutes tes actions, de telle façon que tout en toi brille d'une parfaite charité. N'aie pas peur. Je suis le bouclier des combattants et des affligés 31

30 décembre 1899 - L'humiliation ne doit pas seulement être acceptée, mais on doit aussi l'aimer. L'humiliation et la mortification, sont très puissants pour surmonter certains obstacles et obtenir les grâces nécessaires 32

1 janvier 1900 - Il me fit comprendre combien il souffrit et s'humilia lui-même quand il fut circoncis. « Je voulais donner l'exemple de la plus grande humilité ce qui stupéfia même les anges du Ciel.» 32

3 janvier 1900 - Paix, paix! Ne te trouble pas. De même qu'une fleur très odorante parfume le lieu où elle est placée, ainsi la paix de Dieu remplit l'âme qui la possède.»

« Car peu importe ce qui m'arrive, Tu ne veux même pas que je m'alarme ou me trouble. Tu me veux d'un calme et d'une paix parfaites. 33

5 janvier 1900 - Alors que le péché blesse l'âme et lui donne la mort, le sacrement de la confession lui redonne vie, guérit ses blessures, redonne vigueur à ses vertus et cela, plus ou moins, selon ses dispositions. C'est ainsi que travaille ce sacrement 34

6 janvier 1900 - la Fête de l’Epiphanie - La confiance a deux bras. Avec le premier, on embrasse mon Humanité et on en use comme d'une échelle pour s'élever jusqu'à ma Divinité. Avec l'autre, on embrasse ma Divinité et on obtient d'elle des torrents de grâces célestes. Ainsi l'âme est tout inondée par l'Être divin. Quand l'âme a confiance, elle est sûre d'obtenir ce qu’elle demande 36

8 janvier 1900 - Mon héritage est Fermeté et Stabilité. Je ne suis sujet à aucun changement. Plus une âme s'approche de Moi et avance sur le chemin de la vertu, plus elle se sent ferme et stable dans le bien. 37

12 janvier 1900 - Combien de choses me disait cette Face souillée de boue et de dégoûtants crachats! Mais ce qui est appelé humilité chez l'homme devrait être appelé connaissance de soi. Celui qui ne se connaît pas soi-même marche dans la fausseté. 38

Mon Humanité fut submergée par la disgrâce et l'humiliation, au point de débordement J'ai accompli des actes continuels d'humilité héroïque 40

Le manque d'humilité de l'homme  fut la cause de tous les maux qui ont inondé la  terre 41

L'humilité est l'ancre de paix dans la mer des tempêtes de cette vie 44

17 janvier 1900 –En beaucoup, il n'y a plus de droiture. 44

22 janvier 1900 - Oui, oui Je t'aime! Ce que Je te recommande, c'est la correspondance à ma grâce. » 45

27 janvier 1900 –Jésus me fit comprendre que tout doit être ordonné dans une âme.46

28 janvier 1900 - Ma fille, la mortification est comme un feu qui fait sécher toutes les mauvaises humeurs qui sont dans l'âme et qui l'inonde d'une humeur de sainteté, donnant naissance aux plus belles vertus.» 47

31 janvier 1900 - La grâce est la vie de l'âme. 48

4 février 1900 - Ne sais-tu pas que le manque de confiance rend l'âme comme moribonde? 49

5 février 1900 - L’âme doit dilater son cœur dans la confiance, tout en demeurant à l'intérieur du cercle de la Vérité,  qui est la connaissance de son néant.» 50

13 février 1900 - « La mortification a le pouvoir de dévorer les imperfections et les défauts qui se trouvent dans l'âme. Elle va aussi loin que de spiritualiser le corps. » 51

16 février 1900 - La mortification doit être l'air de l'âme 52

19 février 1900-  La plus grande infortune, c'est de perdre le contrôle de sa tête. 53

20 février 1900 - Sans Jésus, il n'y a pas de lumière, même au plus haut des cieux. 54

21 février 1900 - Le don de la pureté n'est pas un don naturel mais une grâce acquise

...................................................................................................................................54

23 février 1900 - «Le signe le plus sûr pour savoir si un état est conforme à ma Volonté, c'est quand on ressent la force de vivre dans cet état.» 55

24 février 1900 - L'obéissance doit sceller l'âme et la rendre malléable comme la cire.

...................................................................................................................................55

26 février 1900 - En ne quittant pas ma Volonté, l'âme se rend noble. Elle devient riche, et tous ses travaux réfléchissent le Soleil divin, comme la surface de la terre réfléchit les rayons du soleil 56

27 février 1900 - Ô admirable secret de la Volonté de mon Seigneur, indescriptible est le bonheur qui vient de toi! «Ma fille, dans l'âme qui est toute transformée en ma Volonté, Je trouve un doux repos. » 57

2 mars 1900 - « Je veux que ta nourriture soit la souffrance, mais pas la souffrance pour elle-même, mais la souffrance comme fruit de ma Volonté. » 59

7 mars 1900 - «L'âme conforme à ma Volonté sait si bien comment maîtriser ma Puissance qu'elle en vient à me lier complètement. Elle me désarme comme il lui plaît.

...................................................................................................................................60

9 mars 1900 - Celui qui va contre ma Volonté va hors de la Lumière et s'emprisonne dans la noirceur.» 60

10 mars 1900 -  L'obéissance donne à l'âme la forme qu'elle veut 62

11 mars 1900 - Une âme au purgatoire : « Nous vivons en Dieu comme des personnes qui vivent dans un autre corps. Notre volonté est uniquement celle de Dieu. Nous vivons en elle. » 63

14 mars 1900 - « Le chien féroce » n'avait pas la force de mordre ceux qui avaient

Jésus dans leur cœur, comme le centre de toutes leurs actions, de toutes leurs pensées et de tous leurs désirs. » 64

15 mars1900 - Le fait d'être en bonne relation avec ne fût-ce qu'une seule personne me rend désarmé et Je n'ai plus la force de mettre les châtiments en marche. 66

17 mars 1900 - L'humilité attire ma lumière. 67

20 mars 1900 - «Tes façons d'agir me lient complètement!» 68

25 mars 1900 - Comme le soleil est la lumière du monde, ainsi le Verbe de Dieu, en s'incarnant, devint la Lumière des âmes. 69

1er avril 1900 - Ces demoiselles sont tes passions que Moi, par ma grâce, J'ai changées en autant de vertus et qui me font un noble cortège. 70

2 avril 1900 - Je ne juge pas suivant ce qui est fait, mais suivant la volonté avec laquelle la personne agit 71

9 avril 1900 - Abandonne-toi à Moi et apaise tout ton intérieur en Moi et tu trouveras la Paix. En trouvant la Paix, tu me trouveras 73

10 avril 1900 - Dans ses élans, pour venir vers moi, l'âme doit battre des ailes de son humilité. 73

16 avril 1900 - Le passeport pour entrer dans la béatitude que l'âme peut posséder sur cette terre doit être paraphé de trois signatures: la Résignation, l'Humilité et l'Obéissance. 74

20 avril 1900 - La Croix est une fenêtre où l'âme voit la Divinité 76

21 avril 1900 - Comme elle est précieuse la croix! Dieu scelle la croix dans l'âme afin qu'il n'y ait jamais de séparation entre Dieu et l'âme crucifiée.» 76

23 avril 1900 - Il me fit comprendre que la résignation à la divine Volonté est une huile qui, pendant qu'on en oint Jésus, allège ses douleurs et ses blessures 77

25 avril 1900 - Ma fille, la pureté d'intention est d'une telle grandeur que celui qui agit pour l'unique raison de me plaire inonde de lumière tous ses travaux 78

27 avril 1900 - Ta souffrance est mon réconfort. 79

1 mai 1900 - Si l'Eucharistie est un gage de gloire future, la croix est la monnaie avec laquelle acheter cette gloire. La croix et l'Eucharistie sont pour ainsi dire complémentaires 80

3 mai 1900 - Si le Seigneur n'envoyait pas de croix sur la terre, Il serait comme le père qui n'a pas d'amour pour ses enfants81

9 mai 1900 - Il me semblait percevoir le mystère de la Très Sainte Trinité       ainsi que le mystère de l'homme, créé à l'image de Dieu par ces trois Puissances 82

13 mai 1900 - « Pauvre fille, comme tu es exténuée!» 83

17 mai 1900 - Ô puissance des âmes victimes! Ce que nous, les anges, sommes incapables de faire, elles peuvent le faire par leurs souffrances. 84

18 mai 1900 -« Essaie de remplir ton intérieur de ma présence et de toutes les

vertus. » 84

20 mai 1900 - Qu'est le vrai repos? C'est le repos intérieur, le silence de tout ce qui n'est pas Dieu. Quand l'âme est réduite à néant et qu'elle vient vers Moi, plaçant son être dans le mien, alors Je travaille comme le Dieu que je suis et elle trouve son vrai repos. 85

21 mai 1900 - « Mon but est de faire que tu sois un parfait modèle de conformité  de la volonté humaine avec la Volonté divine. C'est le miracle des miracles que Je projette d'accomplir en toi. » 87

24 mai 1900 - « Comme nous nous comprenons bien! Il me semble que ta volonté fait un avec la mienne » 90

27 mai 1900 - « Seigneur, donne-moi la force d'endurer la souffrance » 91

29 mai 1900 - «Pauvres gens, pauvres gens, que vont -ils faire? » 92

3 juin 1900 - Un esprit humble et tendre sait comment respecter chacun et toujours interpréter positivement les actions des autres.» 93

3 juin 1900 - « la Justice me fait violence. Cependant, l'Amour que J'ai pour le genre humain me fait violence plus encore. » 93

7 juin 1900 - Tout est ordonné en Dieu! Si la Justice punit, c'est dans l'ordre des choses. Si elle ne punissait pas, elle ne serait pas en harmonie avec les autres attributs divins 96

10 juin 1900 « Mon âme se déchira en voyant la torture que son très doux Cœur éprouvait quand il punissait les créatures! 97

12 juin 1900 - Sanglotant, Il me dit: «Moi non plus je ne veux pas envoyer de punitions. Mais c'est la Justice qui me force à le faire. 98

14 juin 1900 «Par la croix, ma Divinité est absorbée dans l'âme. La croix la fait ressembler à mon Humanité et copie en elle mes Œuvres.» 99

17 juin 1900 - «Ma fille, agir en Dieu et rester dans la paix, c'est la même chose. » 100

18 juin 1900 «L'Amour est pour moi un tyran sans pitié! Mon Coeur ne trouve ni la paix ni le repos s'il ne se livre pas aux hommes! Cependant l'homme me répond avec une ingratitude extrême ! » 101

20 juin 1900- Par le fait que ma Justice heurte mon Amour pour les hommes, mon Cœur est déchiré d'une manière tellement douloureuse que je me sens mourir. En quittant sa propre raison, on acquiert la Raison divine. 102

24 juin 1900 - Si je n'envoie pas de punitions sur eux, je ferai du mal à leur âme,

parce que la croix seule est nourriture pour l'humilité. » 103

27 juin 1900 « Ma fille, ce que je veux de toi, c'est que tu te reconnaisses en Moi, et non en toi-même. T'ignorant toi-même, tu ne reconnaîtras que Moi.» Pour se conformer complètement à Moi, l'âme doit devenir invisible comme Moi.» 106

28 juin 1900 – « Voudrais-tu que Je suspende ton état de victime ? » 107

29 juin 1900 - Nous vîmes qu'il régnait partout un profond silence, une grande tristesse et le deuil 108

2 juillet 1900 - La croix qui fit fuir la tempête me semblait être la petite souffrance que Jésus partageait avec moi. 109

3 juillet 1900 - Sois silencieuse et obéis! 109

9 juillet 1900 - L'âme qui est vraiment mienne ne doit pas seulement vivre pour Dieu, mais en Dieu. 110

10 juillet 1900 - La différence entre vivre pour Dieu et vivre en Dieu. 111

11 juillet 1900 - «Mes enfants, mes pauvres enfants, comme je vous vois appauvris! »

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14 juillet 1900 -  « Ma fille, le décret des punitions est signé. La seule chose qu’il reste à faire est de fixer le temps de l'exécution.» 113

16 juillet 1900 - Couvrir son âme avec les vêtements des vertus et de la grâce est immensément plus nécessaire que de couvrir son corps de vêtements 114

17 juillet 1900 - Ma fille, je t'attendais pour pouvoir me reposer un peu en toi, car je ne peux tenir plus longtemps! Oh! Donne-moi du réconfort!» 115

18 juillet 1900 - «Ma fille, vois où l'aveuglement de l'homme le conduit. Pendant qu'il essaie de me blesser, il se blesse lui-même.» 116

19 juillet 1900 – « N'est-ce pas un moindre mal de faire souffrir une seule personne au lieu de tant de pauvres gens!» 116

21 juillet 1900 «Sois apaisé, ô doux Seigneur! Épargne ces personnes de si cruelles destructions! 117

23 juillet 1900 - Nous étions là comme deux témoins des terrifiants châtiments à venir. Sache que si mon comportement est cruel, comme tu dis, c'est en fait l'expression d'un plus grand Amour.» 119

27 juillet 1900 – « J'ai vu la terrible destruction que provoquait la guerre en Chine. »

« Allons dans la divine Volonté si tu veux que je reste avec toi.» 120

30 juillet 1900 – « J'ai vu qu'un feu brûlait en Italie et un autre en Chine et que, petit à petit, ces feux se rapprochaient pour se fondre en un seul. » 121

1 août 1900 – « Mon Humanité est pour l'homme comme un miroir lui permettant de voir ma Divinité. Toutes les bonnes choses viennent à l'homme par mon Humanité.»

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3 août 1900 – « Pourquoi me cherches-tu hors de toi-même, alors que tu pourrais facilement me trouver en toi-même. » « J’ai vu des fondations solides et une construction avec de hauts murs atteignant le Ciel. » 123

9 août 1900 - Pourquoi donc s'étonner si Je ne les écoute pas quand ils me demandent des choses qui ne sont pas de Moi? Seigneur, donne-Moi la grâce de demander tout ce qui est saint et qui est selon ton Désir et ta Volonté. 125

19 août 1900 – « Seulement l'amour qui donne du fruit est durable. L'amour qui porte du fruit est ce qui distingue les vrais amoureux des faux. Tout le reste est fumée. » 126

20 août 1900 –« Ma fille, ne sois pas affligée parce que tu ne me vois pas: je suis en toi et, à travers toi, je regarde le monde.» 127

24 août 1900 – « Sais-tu que certains cours d'eau impétueux et froids sont plus puissants à nettoyer les plus petites taches que le feu lui-même?  Tout va bien pour qui m'aime vraiment.» 127

30 août 1900 · « Veux-tu venir dans le purgatoire et soulager le roi de l'horrible souffrance dans laquelle il se trouve?» 128

31 août 1900 – « Ma fille, à l'intérieur des âmes il ne doit pas y avoir de trouble. L'âme porte en elle beaucoup de choses qui ne sont pas de Dieu et qui lui sont préjudiciables. Cela finit par l'affaiblir et par affaiblir la grâce en elle.» 129

1 septembre 1900 -«La prière orale sert à maintenir la correspondance avec Dieu . Bien sûr, la méditation intérieure sert de nourriture pour maintenir la conversation entre Dieu et l'âme.» L'obéissance établit la paix entre l'âme et Dieu. 130

4 septembre 1900 – L'amertume est plus endurable que la nourriture fade et celle qui est infectée. N'aie pas peur, c'est le sentier que chacun doit fouler. Il demande une complète attention. 131

Table des Matières 132

Le Livre du Ciel

 

Tome 4

 

Au cours des derniers jours, puisque mon adorable Jésus ne se faisait pas voir, j'avais perdu espoir de le retrouver.

Je croyais même que tout était fini pour moi : les visites de Notre-Seigneur et l'état de victime. Ce matin, Jésus béni est venu. Il portait sur la tête une horrible couronne d'épines. En gémissant, Il s'est placé à mes côtés dans l'attente d'obtenir du soulagement.

 

Alors, tout doucement, j'ai enlevé sa couronne d'épines et, pour lui faire davantage plaisir, je l'ai placée sur ma tête.

 

Ensuite, Il m'a dit:

 

«Ma fille,

l'amour est vrai lorsqu'il est soutenu par l'espérance, une espérance persévérante.

Car, si aujourd'hui j'espère et demain je n'espère pas, l'amour devient boiteux. Plus on lui donne la nourriture de l'espérance, plus il devient robuste et vivant. Mais si l'espérance vient à manquer, le pauvre amour devient d'abord malade. Et, en demeurant seul et sans soutien, il finit par mourir totalement.

 

Par conséquent, aussi grandes que soient tes difficultés,

tu ne dois jamais, par crainte de me perdre, t'éloigner de l'espérance, même pour un instant.

Au contraire, en surmontant tout,

tu dois faire en sorte que ton espérance te trouve toujours unie à Moi. Alors, ton amour aura la vie perpétuelle. »

 

Par la suite, Jésus continua de venir, mais sans ne plus rien me dire.

 

Mon très doux Jésus continue de venir.

Ce matin, dès qu'Il est venu, il a voulu déverser en moi un peu de son amertume.

Ensuite, Il m'a dit:

«Ma fille, Je veux dormir un peu.

Toi, remplace-Moi dans ma fonction de souffrir, de prier et d'apaiser la Justice.»

 

Ainsi, Jésus prit un somme, et moi, tout près de lui, je me suis mise à prier.

Après, quand Il s'est réveillé,

nous nous sommes promenés un peu au milieu des gens.

Il me fit voir plusieurs complots qu'ils sont en train de préparer et les efforts qu'ils font pour faire une révolution.

 

Je remarquai surtout qu'ils étaient en train de machiner un assaut-surprise pour mieux atteindre leur but, et

pour faire en sorte que personne ne puisse se défendre ni se prémunir contre l'ennemi. Que de spectacles malheureux!

 

Il semble, cependant, que le Seigneur ne leur donne pas encore la liberté d'agir.

Malgré leur volonté perverse,

-ne connaissant pas la raison pour laquelle

ils se trouvent impuissants à réaliser leur plan, ils sont dévorés par la rage. Il ne leur faut plus qu'une chose, que le Seigneur leur concède cette liberté. Car tout est prêt.

 

Après notre tournée, Jésus se montra entièrement couvert de plaies et Il me dit:

«Vois-tu combien de plaies ils m'ont ouvertes?

 

Vois-tu la nécessité de ton état continuel de victime ?

Car il n'y a pas un seul instant où les hommes m'épargnent de leurs offenses. Et comme leurs offenses sont continuelles, les souffrances et les prières pour m'épargner de ces coups doivent être continuelles.

 

Tremble et crains si tu vois tes souffrances suspendues,

-de peur que,

-mes souffrances n'étant pas soulagées,

il ne soit concédé aux ennemis cette liberté d'agir tant convoitée par eux.»

 

En entendant cela, je me suis mise à prier Jésus pour qu'il me fasse souffrir. Je vis alors mon confesseur qui, unissant ses intentions à celles de Jésus, forçait ce dernier à me faire souffrir. Alors, le Seigneur béni me fit participer à des souffrances si nombreuses et si grandes que je ne sais pas comment je suis demeurée vivante.

 

Cependant, le Seigneur ne rn' a pas laissée seule dans mes souffrances.

 

Il semblait même qu'il n'avait pas le cœur de me laisser, et j'ai passé plusieurs jours en compagnie de Jésus.

Il m'a communiqué tellement de grâces et m'a fait comprendre tant de choses!

Mais, en partie à cause de mon état de souffrance et

en partie parce que je ne sais pas m'exprimer, je m'arrête ici.

 

Jésus continue de venir.

Cependant, j'ai passé la majeure partie de la nuit sans lui. Quand Il est venu, Il m'a dit :

«Ma fille, pourquoi restes-tu là à m'attendre avec tant d'anxiété? As-tu besoin de quelque chose?»

 

Et moi, comme je savais que je devais recevoir l'Eucharistie, je lui ai dit:

«Seigneur, toute la nuit j'étais là à t'attendre ! Bien plus, puisque je dois communier,

je crains que mon cœur ne soit pas bien disposé pour te recevoir.

C'est pourquoi j'ai besoin que tu fasses un examen de mon âme, pour qu'elle puisse se disposer à s'unir à toi dans le sacrement de l'Eucharistie. »

 

Avec bienveillance, Jésus passa mon âme en revue pour me préparer à le recevoir. Ensuite, Il me transporta hors de mon corps

 

Et, avec lui, j'ai trouvé notre Maman Reine qui lui disait :

 

«Mon Fils,

cette âme sera toujours prête à faire et à souffrir ce que nous voudrons. Elle est comme une corde qui nous permet de lier la Justice.

Par conséquent, épargne le monde de tant de massacres et de tant de sang qui doivent se répandre. »

 

Jésus répondit :

«Ma Mère, l'effusion de sang est nécessaire.

Parce que Je veux que cette lignée de rois soit détrônée Et cela ne peut pas se faire sans répandre le sang.

 

L’effusion de sang est nécessaire aussi pour purifier mon Église. Parce qu'elle est très infectée.

En tenant compte des souffrances, Je peux tout au plus concéder d'en épargner une partie.»

 

Pendant ce temps, je voyais la plus grande partie des députés en train de comploter pour faire tomber le roi.

Ils pensaient placer sur le trône un des leurs qui siégeait dans leur conseil. Après cela, je me retrouvai dans mon corps. Que de misères humaines !

 

Ah! Seigneur, aie pitié de l'aveuglement dans lequel est plongée la pauvre humanité !

 

Par la suite, je vis le Seigneur et la Reine Mère, ainsi que mon confesseur qui se trouvait avec eux.

La très Sainte Vierge dit: «Tu vois, mon Fils, nous avons un troisième personnage avec nous: le confesseur.

 

Il veut s'unir à nous et nous prêter son aide avec l'engagement de concourir à la faire souffrir, afin de satisfaire à la divine Justice.

 

Cela aussi renforce la corde qui te lie, en même temps qu'elle t'apaise. D'ailleurs, quand as-tu résisté à la force

-de celui qui unit souffrance et prière, et

-de celui qui se joint à toi purement dans le but de te glorifier et d'œuvrer pour le bien des peuples?»

 

Jésus écoutait sa Mère et portait attention aux intentions du confesseur. Mais Il ne prononça pas de sentence totalement favorable.

Il se limita seulement à épargner le monde partiellement.

 

Ce matin, je me suis retrouvée hors de mon corps. Je voyais les nombreuses infamies et les pires péchés qui se commettent, de même que les péchés contre l'Église et contre le Saint-Père.

Lorsque je suis revenue en mon corps, mon adorable Jésus est venu et m'a dit

:

« Que dis-tu du monde, toi?»

Et moi, sans savoir où il voulait en venir, impressionnée comme j'étais par les choses que je venais de voir, j'ai dit:

«Mon Seigneur, qui pourrait décrire la perversité, la dureté et la laideur du monde?

Je n'ai pas de mots pour décrire combien le monde est mauvais. » Profitant de l'occasion ainsi offerte par mes paroles, Jésus ajouta:

«Tu as vu combien le monde est pervers? Tu l'as toi-même dit. Il n'y a pas de façon pour l'amener à se soumettre.

Même après que je lui aie presque enlevé son pain, il demeure dans son entêtement.

Il est même pire, il cherche actuellement à se procurer du pain par des rapines, en faisant du tort à ses semblables.

Par conséquent, il est nécessaire que Je l'atteigne dans son corps. Autrement, il se pervertira davantage. »

 

Qui pourrait dire combien je suis restée abasourdie par ces paroles de Jésus. Il me semble que je lui ai fourni l'occasion de s'indigner contre le monde.

Au lieu de l'excuser, je l'ai dépeint en noir.

 

Par la suite, j'ai fait tout ce que je pouvais pour l'excuser, mais Jésus ne m'a

pas écoutée. Le mal était fait. Ah! Seigneur, pardonne-moi ce manque de charité et use de miséricorde envers moi.

 

Jésus continue ses visites, presque toujours de la même façon.

Ce matin, en venant, il a déversé en moi son amertume et je suis devenue tellement souffrante que j'ai commencé à prier le Seigneur de me donner la force et de me soulager un peu, parce que je ne pouvais plus tenir.

Pendant ce temps, par une lumière,

il m'est venu à l'esprit que je commettais un péché en demandant cela.

 

Que dira Jésus béni? Alors qu'à d'autres occasions, je l'ai tellement supplié de déverser en moi son amertume, cette fois-ci, sans se faire prier, Il l'a déversée. Et moi, à présent, j'étais en train de chercher un soulagement !

Il me semble que je deviens de plus en plus mauvaise.

Ma méchanceté atteint un point tel que, même devant Jésus, je ne m'abstiens pas de tomber dans des défauts et de commettre des péchés.

 

Je ne savais pas quoi faire pour réparer.

Je décidai dans mon intérieur que, pour cette fois-ci, j'allais renoncer à la venue de Notre-Seigneur dans le but de faire un plus grand sacrifice, de m'infliger une pénitence, et afin que, lorsqu'une autre occasion se présentera, ma nature n'ose plus chercher un soulagement.

 

Je décidai que, s'il venait, je lui dirais: «

Ne viens pas mon Amour, aie pitié de moi et relève-moi. »

C'est ce que j'ai fait, et j'ai passé plusieurs heures sans Jésus et dans d'intenses souffrances. Combien cela me coûtait et m'était amer!

 

Cependant, en ayant compassion de moi et sans que je le cherche, Jésus vint. Immédiatement, je lui ai dit: « Sois patient, ne viens pas, je ne veux pas de soulagement. »

 

Jésus me répondit:

«Ma fille, Je suis content de ton sacrifice.

Mais tu as besoin de repos, autrement tu vas perdre connaissance.» Je lui dis: «Non, Seigneur, je ne veux pas de soulagement.»

 

Mais, en s'approchant de ma bouche et presque de force,

Jésus déversa de sa bouche dans la mienne quelques gouttes d'un lait doux qui allégea ma souffrance.

 

Qui pourrait décrire la confusion et la honte que j'éprouvai devant lui?

Je m'attendais de plus à un reproche mais, comme s'il ne s'était pas aperçu de mon manquement, Il se montra plus affable et plus doux.

 

En le voyant ainsi, je lui dis:

«Mon adorable Jésus, maintenant que tu as déversé en moi ton amertume et que j'ai souffert, tu épargneras le monde, n'est-ce pas?»

 

Il me répondit:

«Ma fille, crois-tu que J'ai tout déversé en toi?

D'ailleurs, comment pourrais-tu affronter tout ce que Je déverserai de châtiments sur le monde ? N'as-tu pas vu que tu ne pouvais pas résister au peu d'amertume que J'ai déversée en toi? Et si Je n'étais pas venu pour t'aider, tu serais morte.

Qu'adviendrait-il si Je déversais tout en toi?

Ma chère, Je t'ai donné ma Parole, Je te contenterai en partie.»

 

Après cela, Il me transporta sans mon corps au milieu du monde. Je continuai à voir dans la société beaucoup de malheurs, surtout des complots pour faire la révolution contre l'Église,

pour tuer le Saint-Père et les prêtres.

 

En voyant ces choses, je sentais mon âme se déchirer et je pensai:

« Que jamais cela n'arrive!

S'ils arrivaient à mettre en œuvre ces complots, qu'adviendrait-il? Combien de malheurs en résulteraient!»

Totalement affligée, je regardai Jésus.

 

Il me dit: «Que dis-tu de cette émeute qui s'est passée ici?»

Je répondis: «Quelle émeute? Il n'est rien arrivé dans ma ville. »

 

Jésus reprit: «Ne te souviens-tu pas de l'émeute d'Andria?» Je répondis: «Oui, Seigneur.»

 

Il poursuivit:

«Eh bien, cette émeute semble une affaire de rien, mais il n'en est pas ainsi. Cette émeute a été tout un événement. Elle a été un tison, une force pour encourager d'autres villes à se soulever et à répandre le sang en outrageant les personnes consacrées et mes temples.

 

Et parce que chacun veut démontrer combien il est plus brave que les autres pour instiguer à faire le mal, ils se feront compétition pour voir qui pourra causer le plus de dommages. »

 

Je repris: «Ah ! Seigneur, donne la paix à ton Église et ne permets pas autant de troubles ! » Je voulais lui parler davantage.

Mais Il disparut en me laissant totalement affligée et inquiète.

 

Ce matin, mon adorable Jésus ne venait pas.

Après une longue attente, Il se fit voir en mon intérieur. En s'appuyant sur mon cœur,

Il l'entoura de ses bras et y appuya sa tête très sainte. Le dos tourné au monde, Il était très affligé et sérieux, de sorte que son apparence imposait le silence.

 

Après avoir gardé un complet silence pendant quelque temps, vu que l'aspect sous lequel Il se présentait ne me permettait pas d'oser dire un seul mot,

 

Il sortit de sa position et Il me dit:

«J'avais décidé de ne pas déverser mon amertume en toi.

Mais les choses en sont arrivées à un tel point que, si Je ne la déverse pas, de très graves incidents se produiront à brève échéance,

au point de provoquer une révolution conduisant à des massacres sanglants.»

 

Je répondis: «Oui, Seigneur, déverse-la.

Mon unique désir est que tu déverses sur moi ta colère et que tu épargnes tes créatures. » Ainsi, Il déversa en moi un peu de son amertume.

 

Ensuite, comme s'Il était soulagé, Il ajouta:

 

«Ma fille, comme un agneau, Je me suis laissé conduire à l'abattoir et Je suis demeuré muet devant ceux qui m'ont sacrifié.

 

Il en sera ainsi en ces temps-ci pour les quelques bons qui restent.

D'ailleurs, c'est cela l'héroïsme de la vraie vertu. »

 

Il ajouta:

«J'ai déjà déversé en toi de mon amertume

Mais, même si J'en ai déjà déversé, veux-tu que J'en déverse encore un peu? Ainsi, Je m'allégerai davantage.»

 

Je lui répondis: «Mon Seigneur, ne me le demande même pas, je suis à ta disposition, tu peux faire de moi ce que tu veux. »

 

Il en déversa donc de nouveau, puis Il disparut en me laissant souffrante et heureuse à la pensée que j'avais allégé les souffrances de mon bien-aimé Jésus.

 

Mon aimable Jésus continue de venir.

Il m'a fait partager plusieurs souffrances de sa Passion.

Ensuite, Il m'a transportée hors de mon corps en me faisant voir les villes avoisinantes.

Il me sembla que c'était surtout Andria.

 

Je voyais que si le Seigneur ne faisait pas usage de sa toute-puissance pour châtier les gens, les choses qui ont été mises en branle deviendraient de plus en plus sérieuses.

Bien plus, il semblait qu'il y avait eu quelques prêtres qui avaient incité les gens à ces soulèvements, ce qui attristait davantage Notre-Seigneur.

 

Ensuite, nous avons visité plusieurs églises en faisant des actes d'adoration et de réparation pour les nombreuses profanations qui s'y commettent.

Jésus me dit: «Ma fille, laisse-moi déverser un peu de mon amertume en toi Car elle est si grande et intense que Je ne peux l'avaler seul.

Mon Cœur ne peut pas la supporter.»

 

Ainsi, Jésus en déversa en moi, puis Il disparut.

Il revint quelques autres fois sans rien dire de plus.

 

Luisa prie Jésus de l'amener au Ciel.

 

Ce matin, mon adorable Jésus me transporta hors de mon corps et me fit voir beaucoup de mal qui se commet contre la charité envers le prochain.

Que de souffrances cela apportait à mon très patient Jésus!

Il me semblait que ces manquements à la charité se faisaient contre lui.

 

Alors, tout affligé, Il me dit:

«Ma fille, celui qui fait du tort à son prochain se fait du tort à lui-même. En tuant son prochain, il tue sa propre âme.

De même que la charité prédispose l'âme à toutes les vertus, de même, sans la charité, l'âme se prédispose à toutes sortes de vices.»

Ensuite, nous nous sommes retirés.

 

Depuis plusieurs jours, je souffre d'une douleur intense aux côtes. C'est pour cela que je me sens à bout de force.

Compatissant avec moi, Jésus béni me dit:

«Ma bien-aimée, tu voudrais venir vers Moi, n'est-ce pas?»

Je répondis:

«Qu'il plaise au Ciel, mon Seigneur, que cette douleur soit la cause de ma venue vers toi ! Combien je lui serais reconnaissante !

Combien cette douleur me serait chère et combien je la considérerais comme une de mes meilleures amies! Mais je crois que tu veux me tenter comme les autres fois.

En m'excitant avec tes invitations et, ensuite, en me laissant déçue, tu parviendras à rendre mon martyre plus cruel et plus déchirant.

 

Mais, de grâce, aie pitié de moi, ne me laisse pas sur la terre plus longtemps. Absorbe en toi le misérable ver que je suis.

J'ai raison de te demander cela,

puisque c'est de toi que je suis venue à la vie. »

 

En m'entendant, mon aimable Jésus devint toute tendresse et Il me dit:

 

«Pauvre fille, ne crains pas.

Ce qui est certain, c'est que le jour viendra où tu resteras absorbée en Moi.

 

Sache, cependant, que tes continuels élans pour venir vers Moi,

-surtout à la suite de mes invitations,

te sont très utiles et te font vivre entre le Ciel et la terre,

-sans l'ombre d'un poids terrestre. Tellement que tu ressembles à ces fleurs qui n'ont même pas de racines dans la terre.

En vivant ainsi, suspendue dans les airs, tu réjouis le Ciel et la terre.

 

En regardant le Ciel, c'est uniquement de lui que tu te réjouis. Et tu te nourris de tout ce qui est céleste.

Ensuite, en regardant la terre,

tu en as compassion et tu l'aides autant que tu peux.

 

Mais, à la suite de la rencontre des parfums du Ciel,

tu perçois immédiatement la puanteur qui monte de la terre et tu l'as en horreur.

 

Est-ce que J'aurais pu te placer dans une situation qui Me soit

-plus chère à Moi et au Ciel et

-plus profitable à toi et au monde?»

 

Je lui répondis:

«Et pourtant, oh !

Mon Seigneur, tu devrais avoir compassion de moi et ne pas prolonger mon séjour ici-bas pour toutes les raisons que j'ai, mais surtout à cause des tristes temps qui se préparent !

Qui aura le cœur de voir des carnages si sanglants?

D'ailleurs, tu devrais avoir pitié de moi à cause de mes continuelles privations de toi qui me coûtent plus que la mort. »

 

Pendant que je disais cela,

je vis une multitude d'anges autour de Notre-Seigneur.

 

Ils lui disaient: « Notre Seigneur et notre Dieu, ne te laisse pas importuner davantage, contente-la. Nous, nous l'attendons avec anxiété.

 

Touchés par sa voix, nous sommes venus ici pour l'écouter et nous sommes impatients de l'amener avec nous. Et toi, ô élue de Dieu, viens nous réjouir dans notre céleste séjour.»

 

Jésus béni était tout ému et semblait sur le point de consentir à leur demande, mais Il disparut. En me retrouvant en mon corps, j'éprouvai une douleur accrue, de sorte que je souffrais continuellement.

 

Cependant, je ne me comprenais pas moi-même à cause du contentement que j'éprouvais.

 

Les affres de mes douleurs augmentent toujours. J'aurais bien voulu

-les cacher et faire en sorte que personne ne s'en aperçoive,

-tenir secret ce que j'ai dit plus haut sans avoir à m'en ouvrir à mon confesseur. Mais mes souffrances étaient si intenses que cela m'était impossible.

 

D'autre part, en se prévalant de l'arme habituelle de l'obéissance, mon confesseur me commanda de tout lui manifester. D'où, après lui avoir tout révélé en détail, il me dit que, par obéissance, je devais prier le Seigneur de me libérer.

Autrement, je commettrais un péché.

 

Qu'est-ce que cette obéissance? C'est toujours elle qui met une entrave à mes desseins. Alors, à contrecœur, j'acceptai cette nouvelle directive de mon confesseur.

Malgré tout cela, je n'avais pas à cœur de prier le Seigneur pour qu'il me libère d'une amie si chère qu'est la souffrance.

D'autant plus que je m'attendais à sortir de l'exil de cette vie.

 

Jésus béni me tolérait et, quand Il vint, Il me dit:

«Tu souffres beaucoup: veux-tu que je te libère?»

Et moi, ayant oublié un instant l'ordre reçu, je lui dis :

« Non, Seigneur, non, ne me libère pas: je veux aller vers toi. D'ailleurs, tu sais que je ne peux pas t'aimer, que je suis froide, que je ne fais pas de grandes choses pour toi.

 

Je t'offre au moins cette souffrance comme satisfaction envers toi pour ce que je ne sais pas faire par amour pour toi. »

 

Jésus reprit :

«Et Moi, ma fille, J'infuserai en toi tellement d'amour et tellement de grâces que personne ne pourra m' aimer ni me désirer autant que toi. N'en es-tu pas heureuse?»

Je répondis: Oui, mais je veux aller vers toi ! » Puis Il disparut. En revenant dans mon corps,

je me suis souvenue de l'ordre reçu et j'ai dû m'accuser à mon confesseur.

Il me dit avec force qu'il ne voulait absolument pas que je parte et que le Seigneur devait me libérer. Quelle souffrance j'éprouvai en recevant cet ordre!

Il me semble que Jésus veut vraiment pousser ma patience à la limite.

 

Plus que jamais, j'éprouvais un ressentiment dans mon intérieur parce qu'il m'était interdit de mourir. D'où, quand mon adorable Jésus vint, Il me reprocha ma lenteur à obéir, chose qu'Il semblait tolérer jusqu'à présent.

 

Pendant ce temps, je vis mon confesseur et, en se tournant vers lui, Jésus prit sa main et lui dit : « Lorsque tu iras la visiter, fais-lui un signe de croix sur la partie de son corps qui est douloureuse. Je la ferai obéir.»

 

Ensuite, Il disparut.

Alors, je demeurai seule en éprouvant une douleur plus intense.

Plus tard, mon confesseur vint et, me trouvant souffrante, il me reprocha lui aussi de ne pas obéir.

 

Lui ayant dit ce que j'avais vu et ce que Notre-Seigneur avait dit au confesseur, alors il fit le signe de la croix sur la partie souffrante de mon corps

Et, en une couple de minutes, j'ai pu respirer et me mouvoir.

Alors qu'auparavant je ne pouvais pas le faire sans éprouver des douleurs atroces.

 

Il me semble que l'obéissance et ces signes de croix ont maté ma douleur, de sorte que je ne peux plus souffrir. Ainsi, je suis de nouveau déçue dans mes desseins, puisque cette dame obéissance a pris un tel pouvoir sur moi qu'elle

ne me laisse rien faire de ce que je veux. Dans ma souffrance, elle veut être la souveraine et je dois demeurer sous son empire en tout et pour tout.

 

Qui pourrait décrire mon affliction de rester privée de ma très chère amie la souffrance ?

Oui, j'admirais

-le prodigieux empire de la sainte obéissance de même que

-la puissance que le Seigneur avait communiquée à mon confesseur qui, par l'obéissance et par le signe de la croix, m'avait libérée d'un mal que je considérais comme grave et qui était suffisant pour me faire mourir.

 

Malgré tout cela, je ne pouvais faire autrement que d'éprouver la douleur d'être privée d'une souffrance si bonne, qui amenait Jésus béni à la pitié et attendrissait son Cœur au point que je le faisais venir presque continuellement.

 

Lorsque Notre-Seigneur vint, je me suis plainte en lui disant : «Mon Bien-Aimé, qu'est-ce que tu m'as fait? Tu m'as fait libérer par mon confesseur. J'ai donc perdu, pour le moment, l'espérance de quitter la terre. D'ailleurs, pourquoi faire tant de détours?

 

Tu peux toi-même me libérer. Pourquoi as-tu placé le confesseur entre nous? Ah ! Peut-être que tu n'as pas voulu me déplaire directement, n'est-ce pas?»

Jésus répondit:

«Ah ! Ma fille, comme tu as vite oublié que l'obéissance était tout pour Moi!

Je veux que l'obéissance soit tout pour toi.

 

D'ailleurs, j'ai placé le confesseur au milieu de nous pour que tu lui accordes les mêmes soins que tu accordes à ma propre personne.»

Cela dit, Il disparut en me laissant tout attristée.

 

Comme elle sait faire les choses, dame obéissance !

Il faut la connaître et avoir affaire à elle pendant longtemps, et non pas seulement pendant une courte période, pour pouvoir vraiment dire qui elle est.

 

«Bravo, bravo pour dame obéissance ! Plus on te côtoie, plus tu te fais connaître. Quant à moi, pour dire vrai, je t'admire.

Je suis même contrainte à t'aimer.

 

Mais je ne peux faire autrement que de me sentir fâchée avec toi, surtout

lorsque tu m'en fais voir de belles choses .

 

C'est pourquoi je te prie, oh! Chère obéissance, d'être plus indulgente, plus indulgente à me faire souffrir.»

 

Je me trouvais tout opprimée et tout affligée quand mon adorable Jésus vint.

Il me dit: «Ma fille, pourquoi restes-tu tout immergée dans ton affliction?»

 

Je lui répondis: «Ah! Mon Bien-Aimé, comment ne puis-je pas être affligée si tu ne veux pas m'emmener avec toi et si tu me laisses plus longtemps sur cette terre ? »

 

Jésus me dit:

«Ah ! Non, Je ne veux pas que tu respires cet air de tristesse.

Parce que tout ce que j'ai mis à l'intérieur et à l'extérieur de toi est saint !

 

C'est tellement vrai que si quelque chose ou quelque personne s'approche de toi et qu'elle n'est pas droite et sainte, tu en éprouves le dégoût en t'apercevant immédiatement de la mauvaise senteur de ce qui n'est pas saint.

 

Pourquoi donc voudrais-tu assombrir avec cet air de tristesse ce que J'ai mis à l'intérieur de toi? .

 

Sache, cependant, qu'à chaque fois que tu te disposes à faire le sacrifice de mourir, Je t'en accorde le mérite comme si tu mourais réellement.

Cela doit être pour toi une grande consolation, d'autant plus que tu te conformes ainsi davantage à Moi, puisque ma vie a été une mort continuelle.

 

Je répondis:

«Ah! Seigneur, il ne me semble pas que la mort me soit un sacrifice. Au contraire, il me semble que la vie est un sacrifice.»

Bien que je voulais lui parler davantage, Il disparut.

 

Entre Jésus et moi, plusieurs jours de silence se sont écoulés. Ils étaient accompagnés de peu de souffrance pour moi.

De plus, il me semble que Jésus voulait continuer de m'éprouver pour exercer un peu plus ma patience. Voici comment.

 

Quand Il venait, Il disait:

«Ma bien-aimée, du haut du Ciel, Je soupire après toi: au Ciel, au Ciel, Je t'attends.»

 

Puis, comme un éclair, Il se sauvait.

Par après, Il revenait et me disait : «Désormais, cesse tes ardents soupirs: tu me fais languir jusqu'à me faire perdre connaissance.»

 

D'autres fois, Il disait: «Ton amour ardent, tes soifs sont un repos pour mon Cœur attristé.» Mais, qui peut tout dire?

 

Il me semblait que Jésus voulait composer des vers. Parfois, Il exprimait ces vers en les chantant.

Cependant, sans me donner le temps de lui dire un seul mot, Il disparaissait.

 

Ce matin, mon confesseur ayant manifesté l'intention de me faire souffrir la crucifixion, j'ai vu la Maman Reine qui pleurait et se disputait presque avec Jésus pour que le monde soit épargné de tant de fléaux.

 

Mais Jésus se montrait hésitant.

C'est uniquement pour contenter sa Maman qu'il a accepté de me faire souffrir. Plus tard, comme s’Il s'était un peu apaisé, Il me dit:

«Ma fille,

c'est vrai que Je veux châtier le monde.

Je tiens en main les fouets pour le frapper.

C'est également vrai que si, ton confesseur et toi,

vous vous intéressez à me prier et à souffrir, cela m'est un appui.

 

Et vous me donnez ainsi le soutien dont J’ai besoin pour que le monde soit épargné, au moins en partie.

Autrement, en ne trouvant aucun appui, de ma main libre, Je me déchargerai sur le monde.»

 

Cela dit, Il disparut.

 

Ce matin, mon très doux Jésus ne venait pas.

J'ai dû exercer beaucoup ma patience à l'attendre.

Comme je ne me sentais plus la force de poursuivre dans mon état habituel, j'en étais arrivée au point de m'efforcer d'en sortir.

 

Jésus ne venait pas et il me semblait que la souffrance m'avait échappé.

Mes sens, je les sentais toujours, et il ne me restait rien d'autre à faire que d'essayer d'en sortir.

 

Pendant que je faisais cela, Jésus béni vint et, en faisant un cercle avec ses bras, Il m'entoura la tête. Quand Il me toucha, je ne me suis plus sentie dans mon corps et je vis Notre-Seigneur très indigné contre le monde.

 

Pendant que j'essayais de l'apaiser, Il me dit:

 

«Pour maintenant, il ne faut pas t'occuper de Moi, mais Je te prie de t'occuper de ma Maman.

Console-la, car elle est très affligée à cause des châtiments plus sévères que Je suis sur le point de déverser sur la terre.»

 

Qui pourrait dire combien je suis restée affligée!

 

Je craignais que mon état ne soit plus selon la Volonté de Dieu quand Jésus béni vint.

Je lui dis: « Comme je crains que mon état ne soit plus selon ta Volonté, puisque je vois que les deux choses principales qui me tenaient liée à cet état me manquent, c'est-à-dire la souffrance et ta présence.»

 

Jésus répondit:

«Ma fille, ce n'est pas que Je ne veux plus te garder dans cet état.

C'est parce que Je veux châtier le monde que Je ne viens pas et que Je te prive de la souffrance.»

 

Je lui dis: «À quoi bon, alors, de me tenir dans cet état?»

 

Il répondit: «Ton état de victime et ton attente continuelle me désarment déjà. Car, toi, tu ne me vois pas mais, Moi, au contraire, je te vois très bien.

Et Je compte tous tes soupirs, tes souffrances et tes désirs de me vouloir auprès de toi.

 

Le fait que tu sois tout absorbée en Moi

est un continuel acte de réparation pour beaucoup d'âmes qui ne s'intéressent pas à Moi et qui ne me désirent pas.

 

Ces âmes me méprisent.

Elles sont entièrement absorbées par les choses terrestres, crottées par la saleté de leurs vices.

 

Étant totalement opposé au leur, ton état met un frein à ma Justice,

de sorte que

te garder dans cet état et

permettre en même temps des guerres sanglantes en Italie m'est presque impossible.»

 

Je lui dis:

«Ah! Seigneur, pour moi, demeurer dans cet état sans souffrir m'est presque impossible!

Je sens que les forces me manquent.

Car la force de demeurer dans cet état me vient de mes souffrances.

 

Si, à certains jours, tu ne viens pas, alors je cherche à en sortir. Gare à toi! Je te le dis d'avance afin que, plus tard, cela ne te déplaise pas. »

 

Jésus répliqua: «Ah! Oui, oui, tu sortiras de cet état quand Je commencerai les massacres en Italie ! Alors, Je te suspendrai totalement. »

 

Pendant qu'il disait cela, il me fit voir des guerres très féroces qui surviendront,

autant parmi les laïques

que contre l'Église.

 

Le sang inondait les villes comme l'eau inonde les terres quand tombe une pluie diluvienne. Mon pauvre cœur se tordait de douleur à la vue de cela.

En pensant à ma ville, je dis:

«Ah ! Seigneur, en disant que tu vas me suspendre de tout,

veux-tu me faire comprendre que tu n'auras même pas compassion de ma pauvre Corato? Que tu ne l'épargneras même pas?»

 

Jésus répondit :

«Si les péchés atteignent un certain niveau, de sorte

-que les habitants de Corato ne méritent pas de garder une âme victime parmi eux et

-que ceux qui sont responsables de cette âme victime ne s'intéressent pas à elle,

Moi Je n'aurai aucun regard pour Corato. »

 

Cela dit, Il disparut et je suis demeurée tout affligée.

 

 

Après avoir passé un autre jour en l'absence de Jésus et avec très peu de souffrance,

je me sentais convaincue que Je Seigneur ne voulait plus me garder dans mon état de victime.

Cependant, l'obéissance ne veut même pas me céder cela.

Elle veut que je continue de rester dans cet état, même si je dois en crever. Que le Seigneur soit toujours béni et que sa sainte et aimable Volonté soit faite en toute chose !

 

Lorsque Jésus béni vint ce matin, Il se montra dans un état pitoyable. Il semblait souffrir dans ses membres.

Et son corps se présentait comme brisé en de multiples morceaux qu'il était impossible de compter.

 

D'une voix plaintive, Il me dit:

«Ma fille, combien Je souffre, combien Je souffre !

Mes souffrances sont des souffrances indicibles et incompréhensibles pour la nature humaine.

C'est la chair de mes enfants qui est lacérée et la douleur que J'en éprouve est si grande

que Je me sens lacéré dans ma propre chair. » Pendant qu'Il disait cela, Il gémissait et Il se plaignait.

 

Je me sentais attendrie en le voyant dans cet état et je fis tout ce que je pouvais pour être compatissante envers lui.

Je le priai de me faire participer à ses souffrances.

 

Il me contenta en partie et j'ai à peine eu le temps de lui dire:

«Ah! Seigneur, ne t'ai-je pas demandé de ne pas envoyer de châtiments?

Ce qui me déplaît le plus, c'est que tu sois frappé dans tes propres membres. Ah! Cette fois, aucune action ou prière n'a pu t'apaiser!»

 

Mais Jésus ne prêta pas attention à mes paroles.

Il me sembla qu'Il avait une préoccupation sérieuse dans son Cœur qui attirait son attention ailleurs et, en un instant, Il me transporta hors de mon corps.

Il m'amena dans des lieux où se passaient des massacres sanglants.

 

Que de scènes douloureuses on voyait dans le monde!

Que de chair humaine tourmentée, morcelée, foulée aux pieds comme on foule la terre, et abandonnée sans sépulture !

Que de disgrâce, que de misère! Ce qui était pire, c'était de voir d'autres châtiments plus terribles encore qui devaient arriver.

 

Le Seigneur béni regarda tout cela et, totalement bouleversé, Il se mit à pleurer amèrement. Moi, ne pouvant résister, je pleurai avec lui sur la triste condition du monde, de sorte que mes larmes se mêlaient aux siennes.

 

Après avoir pleuré un bon moment, j'ai admiré un autre trait de la bonté de Notre-Seigneur. Pour me faire cesser de pleurer, Il détourna de moi son visage et, en cachette, Il essuya ses larmes.

Ensuite, en se tournant vers moi avec un visage joyeux, Il me dit :

«Ma bien-aimée, ne pleure pas, ça suffit, ça suffit! Ce que tu vois sert à satisfaire ma Justice. »

 

Je lui dis : «Ah ! Seigneur, j'ai donc raison de dire que mon état n'est plus selon ta Volonté! À quoi sert mon état de victime s'il ne m'est pas donné

-que tes très chers membres soient épargnés et

-que le monde soit exempté de tant de châtiments? »

 

Jésus me répondit :

 

« Ce n'est pas comme tu dis. Moi aussi J'ai été victime.

Et, en étant victime, il ne m'a pas été donné que le monde soit épargné de tous les châtiments. J'ai ouvert le Ciel pour l'homme.

 

Oui, Je l'ai libéré de son péché et J'ai pris sur moi ses souffrances.

Mais c'est Justice que l'homme reçoive sur lui une partie des châtiments qu'il s'est attirés en péchant.

 

Et si ce n'était pas des âmes victimes, l'homme mériterait

-non seulement un simple châtiment, c'est-à-dire la destruction de son corps,

-mais aussi la perte de son âme.

Voilà la raison de la nécessité des âmes victimes.

 

Celui qui veut s'en prévaloir, parce que l'homme est toujours libre dans sa volonté, peut trouver une exonération de sa punition et son port de salut. »

 

Je repris: «Ah ! Seigneur, comme je voudrais m'en aller avec toi avant que ces châtiments ne progressent davantage! »

 

Jésus répondit: «Si le monde parvient à une impiété telle qu'il ne mérite aucune âme victime, certainement que Je t'amènerai avec Moi.»

 

En entendant cela, je dis: «Seigneur, ne permets pas que je reste ici et que j'assiste à des scènes aussi douloureuses.»

 

Presque en me faisant un reproche, Jésus ajouta:

«Au lieu de me prier d'épargner le monde, tu dis que tu veux t'en venir avec Moi?

 

Et si J'amenais avec moi tous mes élus, qu'arriverait-il à ce pauvre monde?

 

Certainement que Je n'aurais plus rien à faire de ce monde et que Je n'aurais plus aucun regard pour lui. »

Après, j'ai prié pour plusieurs personnes.

Jésus disparut et je suis revenue dans mon corps.

 

Pendant que j'écrivais, cette pensée monta en moi:

«Qui sait combien il y a de sottises dans ces écrits? Ils méritent d'être jetés au feu.

Si l'obéissance me le permettait, je le ferais, car je sens que ces écrits sont comme un obstacle pour mon âme, surtout s'ils parviennent à la vue de certaines personnes.

 

Dans certains passages, ces écrits me présentent comme si j'aimais Dieu et que je faisais quelque chose pour lui, alors que je ne fais rien et que je ne l'aime pas. Je suis l'âme la plus froide qui puisse se trouver dans le monde.

 

Et voici que ces personnes m'estiment différente de ce que je suis, et cela m'est une souffrance.

Cependant, puisque c'est l'obéissance qui veut que j'écrive, cela étant pour moi un des plus grands sacrifices, je m'en remets totalement à elle,

avec l'espérance certaine qu'elle m'excusera et qu'elle plaidera ma cause auprès de Dieu et auprès des hommes. »

 

Pendant que je pensais ainsi, Jésus béni bougea en mon intérieur.

Il me reprocha d'entretenir ces pensées et me demanda de me rétracter. Il voulait que je cesse d'écrire si je ne me rétractais pas.

 

Il affirmait qu'en pensant ainsi, je m'écartais de la vérité, alors que la chose la plus essentielle pour une âme, c'est de ne jamais sortir du cercle de la vérité.

 

Il me dit :

«Comment! Tu ne m'aimes pas? Avec quelle audace tu dis cela! Ne veux-tu pas souffrir pour Moi?»

 

En rougissant de honte, je lui dis: «Oui, Seigneur. »

 

Il reprit: «Eh bien, comment en arrives-tu à sortir de la vérité ? » Cela dit, Il se retira en mon intérieur sans plus se faire entendre.

 

Quant à moi, je suis restée comme si j'avais reçu un coup de massue. Comme elle fait des siennes, dame obéissance !

Si ce n'était d'elle, je ne me trouverais pas dans ces épreuves

avec mon bien-aimé Jésus.

Comme il faut de la patience avec cette obéissance bénie !

 

Je reprends donc ici pour dire ce que je devais dire.

Le Seigneur m'a un peu distraite de ce que j'avais commencé à écrire.

 

Lorsqu'Il est revenu, Jésus béni a riposté à ma pensée en me disant:

«Certainement que tes écrits méritent d'être brûlés!

Mais, veux-tu savoir dans quel feu? Dans le feu de mon amour.

 

Car il n'y a pas une page qui ne manifeste clairement la façon dont J’aime les âmes,

-autant en ce qui te concerne

-qu'en ce qui concerne le monde.

 

Dans tes écrits, mon amour trouve un épanchement

-pour mes préoccupations et

-pour mes langueurs amoureuses. »

 

Après cela, Jésus me transporta hors de mon corps et je lui dis:

«Mon Bien-Aimé et mon unique Bien, quel châtiment pour moi que de devoir retourner tant de fois dans mon corps!

 

Car c'est bien vrai que, en ce moment,

je n'ai pas mon corps avec moi et que seule mon âme reste avec toi.

 

Ensuite, je ne sais comment, je me retrouve emprisonnée

dans mon misérable corps comme à l'intérieur d'une sombre prison Et là, dans mon corps, je perds cette liberté qui m'est donnée lorsque j'en suis sortie.

Cela n'est-il pas un châtiment pour moi, le plus dur châtiment qui puisse se donner?»

 

Jésus me dit:

«Ma fille, ce que tu décris n'est pas un châtiment. Cela n'arrive pas à cause d'une faute de ta part.

 

Tu dois aussi savoir qu'il y a seulement deux raisons pour lesquelles une âme peut sortir de son corps :

-soit par la force de la douleur, ce qui arrive au moment de la mort naturelle ,

-soit par la force de l'amour réciproque entre Moi et l'âme.

 

Cet amour est alors tellement fort

-que ni l'âme ne supporterait cet amour sans Moi,

-ni Moi Je ne pourrais résister longtemps à cet amour sans vouloir en jouir. Je procède alors

-en attirant l'âme à Moi et,

-ensuite, Je la remets de nouveau dans son état naturel.

 

Et l 'âme, attirée plus que le courant dans un fil électrique, va et vient comme Il me plaît. Par conséquent,

ce que tu crois être un châtiment est, au contraire, un amour des plus raffinés. »

 

Je répondis:

«Ah! Seigneur, si mon amour était fort et suffisant, je crois

-que j'aurais la force de subsister en ta présence et

-que je ne serais pas sujette à revenir dans mon corps.

C'est parce que mon amour est très faible que je suis sujette à ces vicissitudes. »

 

Jésus me répondit:

«Au contraire, c'est un amour même plus grand:

ton amour est un extrait de l'amour du sacrifice

par lequel, par amour pour Moi et pour tes frères, t

Tu te prives toi-même en retournant aux misères de la vie.»

 

Après cela, Jésus béni me transporta vers une ville où se commettaient tellement de péchés qu'il en sortait comme un brouillard dense et pestilentiel qui s'élevait vers le Ciel.

 

Et, du Ciel, descendait un autre épais brouillard à l’intérieur duquel se trouvaient condensés tellement de châtiments qu'ils semblaient suffisants pour exterminer cette ville.

 

Je dis: «Seigneur, où sommes-nous? Quels sont ces lieux?»

 

Jésus répondit:

«Ici, c'est Rome, où de nombreuses abominations se commettent. Non seulement par des laïques, mais aussi par des religieux.

Ils méritent que ce brouillard finisse par les aveugler et par provoquer leur extermination. »

 

En un instant, je vis le massacre qui devait s'ensuivre.

Il semblait que le Vatican recevait une partie des secousses. Les prêtres n'étaient même pas épargnés.

 

Totalement consternée, je dis:

«Mon Seigneur, épargne ta ville de prédilection, tous tes ministres, et le pape. Oh! Combien volontiers je m'offre moi-même

-pour souffrir leurs tourments,

-pour que tu les épargnes! »

Remué, Jésus me dit:

«Viens avec Moi et Je te ferai voir jusqu'où est parvenue la malice humaine. » Il me transporta à l'intérieur d'un palais.

 

Dans une chambre secrète se trouvaient cinq ou six députés qui se disaient entre eux :

« Nous nous rendrons lorsque nous aurons détruit les chrétiens. »

 

Il semblait qu'ils voulaient contraindre le roi à écrire de sa propre main un décret de mort contre les chrétiens,

avec l'autorisation de s'emparer de leurs biens.

 

Ils disaient: «Pourvu que le roi nous donne son assentiment.

Ça ne nous fait rien si nous ne passons pas à l'action maintenant .

Au bon moment et dans les circonstances favorables, nous le ferons. »

 

Après cela, Jésus me transporta ailleurs.

Il me fit voir qu'un de ceux qui se disent chefs allait mourir.

Il semblait tellement uni au démon que, arrivé à ce point, si près de la mort, cela ne le dérangeait même pas. Il tirait toute sa force des démons qui l'accompagnaient comme ses amis fidèles.

 

Lorsque les démons m'ont vue, ils ont été ébranlés.

-L'un voulait me battre, un autre me faire telle chose, un autre telle autre chose.

 

Cependant,

-en ne m'occupant même pas de leurs vexations, parce que le salut de cette âme m'était plus précieux,

-je me suis efforcée d'entrer et je suis arrivée auprès de cet homme.

 

Oh ! Dieu ! quelle vue ! Plus épouvantable que les démons eux-mêmes! Dans quel état lamentable gisait ce chef! Il faisait plus que pitié !

Notre présence ne l'a pas ému du tout. Il semblait même qu'il s'en moquait.

 

Jésus m'a immédiatement retirée de cet endroit, et j'ai commencé à plaider auprès de Jésus pour le salut de cette âme.

 

Les ennemis les plus puissants de l'homme sont:

-l'amour des plaisirs,

-l'amour des richesses et

-l'amour des honneurs.

Mon adorable Jésus continue de venir.

Ce matin, Il portait une couronne d'épines touffue.

Je la lui enlevai tout doucement et la mis sur ma tête. Je lui dis : «Seigneur, aide-moi à l'enfoncer.»

 

Il répondit:

«Cette fois-ci, je veux que tu l'enfonces toi-même.

Je veux voir ce que tu sais faire et comment tu veux souffrir par amour pour Moi.»

 

Alors, je l'ai très bien enfoncée sur ma tête, d'autant plus qu'il s'agissait de démontrer à Jésus jusqu'où allait mon désir de souffrir pour lui.

 

Tout attendri, Jésus me serra sur son Cœur et Il me dit:

«Ça suffit, ça suffit ! Mon Cœur ne peut pas supporter de te voir souffrir davantage !»

 

Puis, m'ayant laissée très souffrante,

mon bien-aimé Jésus ne fit plus que des allers-retours.

Ensuite, il prit l'aspect du Crucifié et me fit participer à ses souffrances. Il me dit: «Ma fille, les ennemis les plus puissants de l'homme sont:

-l'amour des plaisirs,

-l'amour des richesses et

-l'amour des honneurs.

 

Ces ennemis rendent l'homme malheureux, parce qu'ils s'introduisent jusque dans son cœur.

 

Ils

le rongent continuellement,

le rendent amer, et

l'abattent au point de lui faire perdre tout son bonheur.

 

Et Moi, sur le Calvaire, j'ai vaincu ces trois ennemis.

J'ai aussi obtenu pour l'homme la grâce de les vaincre et Je lui ai restitué le bonheur perdu.

 

Cependant, toujours ingrat, l'homme rejette ma grâce. Avec acharnement, il aime ces ennemis qui soumettent son cœur à un continuel tourment. »

 

Cela dit, Jésus disparut.

Je compris ces paroles avec une telle clarté que j'éprouvai beaucoup d'horreur et de haine contre ces trois ennemis de l'homme.

Que le Seigneur soit toujours béni et que tout soit pour sa gloire !

 

Ce matin, je me sentais tellement égarée que je ne me comprenais pas moi- même.

Je ne pouvais même pas aller, selon mon habitude, à la recherche de mon suprême Bien. De temps en temps, Jésus remuait en mon intérieur et se faisait voir.

 

En m'embrassant et en se montrant tout indulgent envers Moi, Il me dit :

« Pauvre fille, tu as raison de dire que tu ne peux pas demeurer sans moi. Comment pourrais-tu vivre sans ton Bien-Aimé?»

 

Secouée par ces paroles, je dis:

«Ah! Mon Bien-Aimé, quel cruel martyre que ma vie,

à cause de ces intervalles où je suis contrainte de demeurer sans toi! Tu dis toi-même que j'ai raison et, ensuite, tu me laisses ! »

 

Jésus se cacha furtivement comme s'il ne voulait pas entendre ce que je disais et je suis retombée dans mon égarement, sans ne plus pouvoir rien dire.

 

En me voyant de nouveau égarée, Jésus sortit de mon intérieur et Il me dit :

«Tu es tout mon contentement.

Dans ton cœur, Je trouve mon véritable repos et,

En m'y reposant, J'éprouve mes plus chères délices.»

 

Ébranlée de nouveau, je lui dis:

«Pour moi aussi, tu es tout mon contentement.

Tellement que toutes les autres choses ne sont pour Moi qu'amertume.»

 

Jésus se retira de nouveau

Je suis restée avec mes paroles en me retrouvant plus égarée qu'auparavant. La matinée s'est déroulée ainsi.

Il me semblait que Jésus avait envie de s'amuser quelque peu.

 

Après cela, je me suis sentie hors de mon corps. J'ai vu des inconnus qui venaient, habillés en civils. Les gens, en les voyants, étaient horrifiés.

Ils émettaient des cris d'épouvante et de douleur, surtout les enfants.

Les gens disaient : « Si ces inconnus arrivent sur nous, nous sommes finis! » Ils ajoutaient:

«Cachez les jeunes! Malheur à la jeunesse si elle tombe dans les mains de

ceux-ci!»

Révoltée, je dis au Seigneur:

«Pitié ! Miséricorde ! Éloigne ce fléau si dangereux pour la misérable humanité! Que les larmes de l'innocence t'amènent à la compassion ! »

 

Jésus répondit:

 

«Ah ! Ma fille, c'est seulement à cause de l'innocence que Je suis attentif aux autres!

 

Seule l'innocence attire ma miséricorde et atténue ma juste indignation. »

 

Ce matin, j'ai reçu la sainte Eucharistie et Jésus béni m'a fait entendre sa voix en disant:

 

« Ma fille, ce matin, J'éprouve l'absolue nécessité de refaire mes forces. De grâce,

prends sur toi mes souffrances pendant un certain temps, et

laisse-Moi me reposer un peu dans ton cœur! »

 

Je répondis:

«Oui, mon Bien,

fais-moi éprouver tes souffrances et,

pendant que je souffrirai à ta place,

Tu auras tout le loisir de te refaire et de prendre un doux repos.

 

Seulement, afin que personne ne puisse me voir souffrir,

-je te demande de retarder encore un peu,

-jusqu'à ce que je me trouve seule,

car il me semble que mon confesseur est encore ici. »

 

Jésus répliqua:

«Qu'est-ce que ça fait que le Père soit présent?

Au lieu de n'avoir qu'une seule personne pour m'aider à refaire mes forces,

-ne serait-il pas mieux que J'en aie deux,

-c'est-à-dire toi en souffrant et

le Père en collaborant avec Moi et en ayant la même intention que Moi ? »

 

Pendant ce temps,

je vis mon confesseur manifester l'intention de la crucifixion et immédiatement, sans le moindre retard, le Seigneur me fit participer aux souffrances de la croix.

Après que je fus restée quelque temps dans ces souffrances, mon confesseur me rappela à l'obéissance.

Jésus se retira et je cherchai à me soumettre à celui qui me commandait.

 

Après un bref instant, mon doux Jésus revint.

Il voulait me soumettre une seconde fois aux souffrances de la crucifixion, mais le Père ne voulait pas.

 

Moi, quand je me conformais au désir de Jésus, c'est-à-dire à souffrir, Jésus venait.

Lorsque mon confesseur voyait que je commençais à souffrir, Il arrêtait la souffrance par l'obéissance, et Jésus se retirait.

 

Je souffrais, bien sûr, une grande peine de voir Jésus se retirer, mais je faisais tout ce que je pouvais pour obéir.

 

Parfois, lorsque je voyais Jésus et mon confesseur discuter ensemble sur ce point, je les laissais se débattre entre eux

en attendant de voir qui sortirait vainqueur: l'obéissance ou Notre-Seigneur.

 

Ah! Il me semblait voir lutter l'obéissance et Jésus,

tous les deux puissants, capables de s'affronter dans un combat.

 

Après une dure lutte, alors que j'allais voir qui était vainqueur,

la Maman Reine vint et, en s'approchant du Père ( du prêtre), elle lui dit:

 

«Mon fils, ce matin, c'est Jésus lui-même qui veut qu'elle souffre.

Laisse-le faire. Autrement, vous ne serez pas épargnés, même pas d'une partie des châtiments. »

À ce moment, le Père fut comme distrait pendant la lutte.

Étant victorieux, Jésus me soumit de nouveau aux souffrances de la crucifixion, mais des souffrances tellement violentes et des douleurs tellement amères

que je ne sais pas comment je suis restée vivante.

 

Alors que je me croyais sur le point de mourir,

-l'obéissance me rappela de nouveau

et pour quelque temps, je me suis retrouvée en mon corps.

 

Jésus béni refaisait ses forces, mais, non encore satisfait,

Il revint et, pour une troisième fois, Il voulut répéter la crucifixion.

 

Cependant, en s'armant de toutes ses forces cette fois-ci, l'obéissance se rendit victorieuse et mon bienaimé Jésus fut perdant.

 

Malgré tout cela, Jésus s'essayait de temps en temps, dans l'espoir de pouvoir vaincre de nouveau l'obéissance, de sorte qu'Il ne me donnait pas de repos.

J'ai dû lui dire:

«Mais, mon Seigneur, reste tranquille un peu et laisse-moi en paix.

Ne vois-tu pas que l'obéissance s'est armée et qu'elle ne veut pas céder devant toi?

Sois donc patient. Si tu veux répéter la crucifixion pour une troisième fois, promets-moi de me faire mourir.»

 

Jésus répondit: «Oui, viens.»

 

Je le dis au Père et, même en cela, l'obéissance demeura inexorable, malgré que mon doux Bien m'appelait en me disant: «Luisa, viens.»

Je dis à mon confesseur que Jésus m'appelait, mais il riposta par un non tranchant.

 

Drôle d'obéissance que celle-là!

Elle veut faire sa grande dame en tout et sur tout.

Elle veut s'introduire dans des choses qui ne la regardent pas, telle la question de mourir.

 

Quelle belle affaire que

d'exposer une pauvre malheureuse aux dangers de la mort,

lui faire toucher du doigt le port du bonheur éternel et,

ensuite, pour se vanter qu'elle sait faire en tout sa grande dame, au moyen de la force qu'elle possède,

elle retient l'âme et la fait croupir dans la misérable prison de son corps.

 

Si on lui demande pourquoi elle fait tout cela,

-en premier lieu, elle ne répond pas et,

-ensuite, dans son langage muet, elle dit: «Pourquoi?

Parce que je suis une grande dame et que j'ai domination sur tout. »

 

Il semble que si on veut demeurer en paix avec cette obéissance bénie, il faut une patience de saint.

Non seulement une patience de saint,

mais la patience de Notre-Seigneur lui-même.

 

Autrement, on sera en continuels désaccords avec elle, parce qu'on traite avec celle qui aime à conduire les choses aux extrêmes.

 

En voyant que, devant l'obéissance, il ne pouvait pas du tout vaincre, le Seigneur béni s'apaisa et me laissa en paix.

 

Il atténua mes souffrances et Il me dit:

«Ma bien-aimée, dans les souffrances que tu as vécues,

J'ai voulu te faire éprouver la fureur de ma Justice en la déversant un peu sur toi.

 

Si tu pouvais voir clairement

-jusqu'où les hommes ont poussé ma Justice et

-comment sa fureur s'est armée contre eux, tu tremblerais comme une feuille et

tu ne ferais rien d’autre que

de me prier de faire pleuvoir sur toi les souffrances. »

 

Il me semble

-que Jésus me soutint dans mes souffrances et

-que, pour me redonner du courage,

il me dit:

«Je me sens mieux; et toi ? »

 

Je lui dis : « Ah ! Seigneur, qui peut te décrire ce que je ressens? Je me sens comme si j'étais broyée à l'intérieur d'une machine.

J'éprouve un tel épuisement de mes forces que,

si tu ne m'infuses pas de la vigueur, je ne pourrai pas m'en remettre.»

 

Jésus me répondit:

«Ma bien-aimée, il est nécessaire que,

-de temps en temps tout au moins,

-tu éprouves avec intensité des souffrances.

 

Premièrement pour toi

car, aussi bon que soit un morceau de fer,

si on le laisse longtemps sans le mettre dans le feu, il en vient toujours à contracter un peu de rouille.

 

Deuxièmement pour moi :

si, pendant longtemps, Je ne me déchargeais pas sur toi, ma fureur s'enflammerait d'une façon telle que

Je n'aurais aucun regard pour les humains et Je n'épargnerais personne.

 

Et si tu ne prenais pas sur toi mes souffrances, comment pourrais-Je maintenir ma parole donnée

d'épargner des châtiments à une partie du monde?»

 

Après cela, mon confesseur vint et m'appela à l'obéissance. Ainsi, je revins dans mon corps.

 

Mon adorable Jésus continue de venir.

Il me sembla le voir tellement souffrant qu'il faisait pitié. En se jetant dans mes bras, Il me dit:

 

«Ma fille,

calme la fureur de ma Justice, autrement… »

 

Pendant qu'Il disait cela, il me sembla voir la Justice divine armée d'épées et de flèches enflammées semant la terreur et manifestant la force avec laquelle elle peut agir.

Épouvantée, je dis : « Comment puis-je arrêter ta fureur quand je vois que tu es assez fort pour pouvoir, en un seul instant, anéantir le ciel et la terre ? »

 

Il répondit:

«Pourtant, une âme souffrante et une prière très humble

-me font perdre toute ma force et

-m’'affaiblissent au point que je me laisse lier par cette âme,

de sorte qu'elle puisse faire de moi comme il lui semble, comme il lui plaît.» Je dis : «Ah! Seigneur, sous quel aspect mauvais se laisse voir ta Justice!»

Jésus répliqua:

«Elle n'est pas mauvaise.

Si tu la vois ainsi armée, ce sont les hommes qui ont fait cela.

Mais, en elle-même, elle est bonne et sainte, comme mes autres attributs. Car pas même l'ombre du mal ne peut se trouver en Moi.

C'est vrai que son aspect apparaît sévère, exigeant et amer. Mais ses fruits sont doux et savoureux. »

 

Cela dit, Jésus disparut.

 

Quand mon adorable Jésus vint ce matin, il me fit voir ses attributs et me dit:

«Ma fille, mes attributs sont continuellement dans une disposition favorable envers les hommes, et chacun exige des hommes son tribut. »

 

Il ajouta :

« De même que ma justice veut une satisfaction pour réparer l'injustice, de même mon amour veut une ouverture pour aimer et être aimé.

Toi, entre dans ma justice, prie et répare.

Et quand tu reçois un coup, aie la patience de le supporter.

 

Ensuite, entre dans mon amour et accorde-Moi de m'épancher dans l'amour. Autrement, Je serai frustré dans mon amour.

 

Ainsi, en ce moment, J'éprouve l'absolue nécessité de donner un épanchement à mon amour réprimé. S'il ne m'est pas permis de le faire, Je languirai et perdrai connaissance.»

 

Pendant qu'Il disait cela, Il commença à m'embrasser, à me caresser et à me manifester tellement de tendresses d'amour que je n'ai pas de mots pour le dire.

 

Il voulait que je lui donne un retour et me dit:

«Comme je sens le besoin d'épancher mon amour en toi.

Tu as aussi le besoin d'épancher ton amour en moi, n’est-ce pas? » Après que nous eûmes épanché mutuellement notre amour, il disparut.

 

Ce matin, je me trouvais tout opprimée et je craignais que ce ne soit pas Jésus béni qui œuvre en moi, mais le démon.

Cependant, je ne pouvais m'empêcher de chercher mon Jésus et de le désirer.

 

Si bien que, dès qu'il eut la bienveillance de venir, Il me dit:

« Qu'est-ce qui donne l'assurance que le soleil se lève,

-sinon la lumière qui met en fuite les ténèbres de la nuit et

-la chaleur qu'il répand à travers cette lumière même ?

 

Si on te disait que le soleil s'est levé et que, malgré cela, tu voyais l'obscurité de la nuit devenir plus dense et que tu ne ressentais même pas la chaleur du soleil, que dirais-tu?

Tu dirais que ce n'est pas le vrai soleil qui s'est levé, mais un faux soleil, puisqu'on ne voit pas les effets du véritable soleil.

 

Or, si ma visite auprès de toi

fait fuir les ténèbres et te montre la Lumière de ma Vérité

en te faisant éprouver la chaleur de ma grâce, pourquoi te creuses-tu la cervelle

en pensant que ce n'est pas Moi qui œuvre en toi ? » J'ajoute encore ceci, puisque l'obéissance le veut ainsi.

«Si vraiment tous les châtiments dont j'ai fait mention dans ces livres venaient à se produire, qui voudrait en être le spectateur?»

 

Le Seigneur béni me fit comprendre clairement que

-certains châtiments se vérifieront pendant que je serai encore sur cette terre,

-d'autres surviendront après ma mort, et

-certains seront en partie omis.

Je fus un peu soulagée en pensant qu'il ne m'obligerait pas à les voir tous. Voici donc satisfaite dame obéissance qui commençait

-à froncer les sourcils, à porter plainte, et

-à me faire des réprimandes.

 

Que puis-je dire?

Il semble que cette demoiselle bénie ne veut d'aucune façon s'adapter à la raison humaine.

Elle ne veut tenir compte d'aucune circonstance et il semble même qu'elle ne raisonne pas du tout.

Et c'est tout un défi que d'avoir affaire avec quelqu'un qui ne raisonne pas.

 

Pour pouvoir demeurer en bons termes avec elle, il est nécessaire de perdre sa propre raison

Car la demoiselle se vante ainsi :

«Moi, je n'ai aucune raison humaine et

c'est pourquoi je ne peux pas m'adapter aux usages humains.

 

Ma raison est divine. Celui qui veut vivre en paix avec moi

doit absolument perdre sa propre raison

pour faire l'acquisition de la mienne.»

 

Voilà donc comment la demoiselle raisonne. Qu'est-ce qu'on peut dire? Avec elle, il vaut mieux se taire car, qu'elle ait tort ou raison,

elle veut toujours avoir raison et

elle se glorifie de te donner tous les torts.

 

Ce matin, j'ai reçu la sainte communion et mon adorable Jésus me fit voir mon confesseur qui avait l'intention de me faire souffrir la crucifixion.

Je sentais que ma pauvre nature en éprouvait de la répugnance, non parce qu'elle ne voulait pas souffrir, mais pour d'autres raisons qu'il n'est pas nécessaire de décrire ici.

 

Comme s'il voulait se plaindre de moi, Jésus dit au Père confesseur:

«Elle ne veut pas se soumettre. »

Je fus attendrie par la plainte de Jésus.

Le Père me renouvela l'ordre et je me suis soumise.

 

Après que j'eus souffert quelque temps, comme le Père confesseur était présent,

le Seigneur me dit:

«Ma bien-aimée, voilà le symbole de la très Sainte Trinité: moi, le Père confesseur et toi.

 

Depuis toute éternité, mon amour n'est jamais demeuré seul.

Il a toujours été uni dans une union parfaite et réciproque avec les Personnes divines.

Car le véritable amour n'est jamais seul:

-il produit d'autres amours et

-il se réjouit d'être aimé par ces amours qu'il a lui-même produits.

 

Si l'amour se trouve seul,

-soit qu'il n'est pas de la nature de l'amour divin,

-soit qu'il n'est qu'apparent.

 

Si tu savais

-combien Je me plais et

-combien Je savoure de pouvoir prolonger chez les créatures cet amour qui, de toute éternité, régnait et règne toujours dans la très Sainte Trinité.

 

Voilà pourquoi Je dis que Je veux

-le consentement du confesseur avec son intention unie à mon intention,

-pour continuer plus parfaitement cet amour de la très Sainte Trinité. »

 

Après quelques jours de privation et de silence, ce matin, quand Jésus béni est venu,

je lui ai dit: «On voit bien que mon état n'est plus selon ta Volonté!»

 

Il répondit: «Oui, oui, lève-toi et viens dans mes bras.»

Dès qu'il eut dit ces paroles, j'ai oublié l'état pénible des jours passés et j'ai couru dans ses bras. Et comme on voyait son côté ouvert, j'ai dit :

«Mon Bien-Aimé, il y a quelque temps déjà que tu ne m'as pas admise pour boire à ton côté. Je te prie de m'admettre aujourd'hui.»

 

Il répondit : «Ma bien-aimée, bois selon ton plaisir et rassasie-toi. »

 

Qui peut décrire mon bonheur et avec quelle avidité j'ai placé ma bouche pour

boire à cette source divine ? Après avoir bu à satiété, jusqu'à ne plus avoir de place pour avaler même une autre goutte, je me suis retirée.

 

Jésus me dit: «Es-tu rassasiée? Si tu ne l'es pas, continue de boire.»

Je répondis: « Rassasiée? Non. Car, à cette source, plus on boit, plus on a soif.

Cependant, étant très limitée, je suis incapable d'en prendre plus.» Après cela, je vis d'autres personnes auprès de Jésus.

Il dit: «La chose la plus essentielle et la plus nécessaire dans une âme, c'est la charité.

Si la charité n'y est pas, il arrive à cette âme

-comme à ces familles ou ces royaumes qui n'ont pas de chef.

 

Tout y est désordonné.

Les plus belles choses y sont obscurcies et on n'y voit aucune harmonie. L'un veut faire une chose et l'autre une autre.

C'est ce qui arrive dans l'âme où ne règne pas la charité. Tout y est en désordre.

Les plus belles vertus ne s'harmonisent pas entre elles.

 

Voilà pourquoi on dit de la charité qu'elle est reine:

-elle est disciplinée,

-elle a de l'ordre et

-elle dispose de tout.»

 

Me trouvant dans mon état habituel, je me suis sentie hors de mon corps Et j'ai trouvé la Maman Reine.

Dès qu'elle m'a vue, elle a commencé à me parler de la Justice.

 

Elle m'a dit que la Justice était sur le point de frapper avec toute sa fureur contre le monde. Elle m'a dit beaucoup de choses sur le sujet, mais je n'ai pas les mots pour les exprimer. Pendant ce temps, je voyais le ciel tout rempli de pointes d'épées dirigées contre le monde.

 

Elle ajouta:

«Ma fille, tant de fois,

-tu as désarmé la Justice divine et

-tu étais contente de recevoir sur toi les coups de la Justice.

 

Maintenant que tu la vois au comble de sa fureur, il ne faut pas te décourager: sois courageuse! L'âme remplie d'une sainte force, entre dans la Justice

même, et désarme-la.

N'aie pas peur des épées, du feu et de tout ce que tu pourras rencontrer.

 

Afin d'atteindre ton but, si tu te vois blessée, abattue, échaudée ou rejetée, ne retourne pas en arrière. Que cela soit pour toi un stimulant pour aller de l'avant.

 

«Vois-tu? Dans ce but, je suis venue à ton aide.

Je t'ai apporté un vêtement grâce auquel

ton âme acquerra le courage et la force de ne rien craindre. »

 

Cela dit, de l'intérieur de son manteau, elle sortit un vêtement tissé d'or et assorti de diverses couleurs, avec lequel elle revêtit mon âme.

 

Ensuite, elle me donna son Fils en me disant :

«Voici que, comme gage de mon amour,

-je te donne la garde de mon très cher Fils,

-afin que tu le protèges, que tu l'aimes et que tu le contentes en tout.

 

Cherche à me remplacer auprès de lui, afin que,

en trouvant en toi son contentement,

le mécontentement que lui donnent les autres créatures ne puisse le faire autant souffrir.»

 

Qui pourrait décrire combien je fus heureuse et fortifiée,

revêtue de ce vêtement et

avec ce gage amoureux dans mes bras?

Je ne pourrais certainement pas désirer un bonheur plus grand. Ensuite, la Maman Reine disparut et je restai avec mon doux Jésus.

 

Nous avons parcouru un peu la terre et, parmi les nombreuses rencontres que nous avons faites, nous avons rencontré une âme prise dans les griffes du désespoir.

Pleins de compassion pour elle, nous nous sommes approchés, et Jésus a voulu que je lui parle pour lui faire comprendre le mal qu'elle faisait.

 

Grâce à une lumière que Jésus infusait en moi, j'ai dit à cette âme :

« La médecine la plus salutaire et la plus efficace

dans les contrariétés les plus tristes de la vie, c'est la résignation.

 

Toi, dans ton désespoir, au lieu de prendre cette médecine, tu es en train de prendre le poison pour tuer ton âme.

 

Ne sais-tu pas que

le remède le plus opportun pour tous les maux,

- la chose principale

qui nous rend nobles, nous divinise, nous fait ressembler à Notre-

Seigneur et qui a la puissance de convertir en douceur notre amertume, c'est la résignation !

 

«Quelle a été la vie de Jésus sur la terre, sinon d'accomplir la Volonté du Père? Pendant qu'il était sur la terre, Il était uni à son Père dans le Ciel. I

Il en est ainsi pour la créature résignée.

 

Pendant qu'elle vit sur la terre, son âme et sa volonté sont unies à Dieu dans le Ciel. Que peut-il y avoir de plus précieux et de plus désirable?»

 

Comme si elle avait été secouée, cette âme désespérée commença à se calmer.

Jésus et moi, nous nous sommes retirés.

Que tout soit pour la gloire de Dieu et qu'il soit toujours béni!

 

Ce matin, je me sentais complètement opprimée et affligée. En plus, Jésus béni ne se montrait pas.

Après une longue attente, Il sortit de mon intérieur et, en m'ouvrant son Cœur, Il m'y plaça en me disant :

 

«Reste à l 'intérieur de Moi.

Là seulement, tu trouveras la véritable paix et un bonheur stable.

 

Car rien ne pénètre à l'intérieur de Moi

qui n'appartient pas à la Paix et au Bonheur.

Celui qui demeure en Moi

ne fait rien d'autre que de nager dans l'océan de tous les bonheurs.

 

Cependant, quand l'âme sort à l'extérieur de Moi, même si elle ne se préoccupe de rien,

-seulement à voir les offenses que les créatures me font et

-la manière dont elles me déplaisent,

déjà, elle participe à mes afflictions et en reste perturbée.

 

C'est pourquoi, de temps en temps,

-oublie tout, entre dans mon intérieur, et viens goûter ma paix et mon bonheur. Ensuite, sors à l'extérieur et accomplis pour Moi la fonction de réparatrice. »

 

Cela dit, Il disparut.

 

Jésus continue de venir avec ses habituels retards.

Alors que j'éprouvais tout le poids de sa privation, Il vint à l'improviste.

 

Et, sans que je sache pourquoi, Il me posa cette question :

« Pourrais-tu me dire

pourquoi l'obéissance est tellement glorifiée et

pourquoi elle a autant l'honneur d'imprimer dans l'âme l'image divine

 

Toute confuse, je ne savais pas quoi répondre. Alors, par une lumière intellectuelle qu'Il m'envoya, Jésus béni lui-même me répondit.

Et comme la réponse m'est venue par le moyen de la lumière et non par des paroles, je n'ai pas les mots pour l'exprimer.

 

Néanmoins, l'obéissance veut que je fasse un effort pour voir si je peux arriver à l'écrire.

Je crois que je ferai de grosses sottises et que j'écrirai des choses qui ne s'accordent pas ensemble.

 

Mais, je mets toute ma foi dans l'obéissance, surtout du fait que ce sont des choses qui la concernent directement. Je commence maintenant.

 

Il me semble que Jésus me disait :

«L'obéissance est grandement glorifiée

parce qu'elle a la puissance de dévoiler

-jusque dans leurs racines les passions humaines.

Elle détruit dans l'âme tout ce qui est terrestre et matériel.

 

Et, à son grand honneur, elle restitue à l'âme son état premier,

-c'est-à-dire qu'elle rend l'âme telle qu'elle fut créée par Dieu dans la Justice originelle,

-c'est-à-dire avant d'être chassée de l'Éden terrestre.

 

Dans cet état sublime, l'âme se sent fortement attirée par tout ce qui est bon. Elle trouve naturel tout ce qui est bon, saint et parfait,

tout en éprouvant une immense horreur de l'ombre même du mal.

 

Dans cet heureux état provenant de la main très experte de l'obéissance,

l'âme n'éprouve plus de difficulté à obéir aux ordres reçus,

d'autant plus que celui qui commande doit toujours commander ce qui est bon.

 

C'est ainsi que l'obéissance sait bien imprimer dans l'âme l'Image divine. De plus, elle change la nature humaine en nature divine.

Car, comme Dieu est bon, saint et parfait, et

-qu’Il est porté vers tout ce qui est bon et

-qu'Il hait le mal à l'extrême,

l'obéissance a la puissance de diviniser la nature humaine et de lui faire acquérir les propriétés divines.

 

Plus l'âme se laisse manier par les mains très expertes de l'obéissance, plus elle est envahie par le divin et plus elle détruit son être propre.

 

Voilà pourquoi l'obéissance est si glorifiée et honorée.

 

Moi-même, Je me suis soumis à elle et J'en ai été honoré et glorifié.

 

Par le moyen de l'obéissance, J'ai restitué à tous mes enfants l'honneur et la gloire qu'ils avaient perdus par la désobéissance.»

 

Voilà à peu près ce que je suis capable d'écrire sur le sujet.

Le reste, je le sens dans mon esprit, mais il me manque les mots.

Car le concept de cette vertu est si élevé

que mon pauvre langage humain ne sait pas le traduire en mots.

 

Puisque Jésus continuait d'être absent, je me sentais immergée dans la plus grande amertume.

Mon âme était torturée de mille façons.

 

Plus tard, je sentis comme une ombre près de moi. Et, sans voir mon adorable Jésus, j'entendis sa voix.

 

Cette voix me dit:

«L'amour le plus parfait requiert la véritable confiance envers l'objet aimé.

 

Même si on sent perdu l'objet aimé,

alors, plus que jamais, c'est le temps de démontrer cette vive confiance.

C'est là le moyen le plus facile

de prendre possession de ce qu'on aime ardemment. »

 

Cela dit, l'ombre et la voix disparurent.

Qui pourrait décrire la souffrance que j'éprouvai de ne pas avoir vu mon Bien-Aimé?

 

Il me semble que le Seigneur béni veut m'exercer à la patience.

Il n'a compassion ni de mes larmes ni de mon très douloureux état.

 

Sans Jésus, je me vois immergée dans les plus grandes misères et je crois qu'il n'y a pas d'âme plus scélérate que la mienne.

Quand je suis sans Jésus, je me vois plus que jamais mauvaise.

 

Cependant, lorsque je me trouve avec celui qui possède tous les biens, mon âme trouve le remède à tous ses maux.

Quand Jésus me manque, tout est fini pour moi, il n'y a plus aucun remède pour mes grandes misères.

Bien plus, la pensée que mon état ne soit plus selon sa Volonté m'opprime. Et, n'étant plus dans sa Volonté,

il me semble que je suis en dehors de mon centre et, souvent,

je pense à chercher une façon de me sortir de cet état.

 

Pendant que je réfléchissais ainsi, j'entendis Jésus derrière mon dos me disant:

«Tu es fatiguée, n'est-ce pas?»

Je lui répondis: «Oui, Seigneur, je me sens suffisamment fatiguée.» Il poursuivit: «Ah! Ma fille, ne sors pas de ma Volonté !

Car, en sortant de ma Volonté,

tu en viens à perdre la connaissance de moi et,

en ne me connaissant pas, tu en viens à perdre la connaissance de toi.

 

Ce n'est qu'aux reflets de la lumière qu'on distingue clairement si une chose est de l'or ou de la boue. Quand tout est ténèbres, on peut facilement confondre les objets.

 

Ma Volonté est lumière.

Cette lumière te donne la connaissance de Moi et.

Aux reflets de cette lumière, tu en viens à connaître qui tu es.

 

Par suite,

-en voyant ta faiblesse, ton pur néant,

-tu t'accroches à mes bras et, unie à ma Volonté, tu vis avec Moi dans le Ciel.

 

Mais, si tu sors de ma Volonté,

-premièrement, tu en viens à perdre la vraie humilité et,

-ensuite, tu en viens à vivre sur la terre.

 

Tu es ainsi contrainte

à ressentir le poids des choses terrestres,

à gémir et à soupirer comme tous ces autres malheureux qui vivent en dehors de ma Volonté. »

 

Cela dit, Jésus se retira sans même se faire voir. Qui peut décrire le tourment de mon âme?

 

J'ai passé plusieurs jours très amers de privation.

Après avoir reçu la sainte Eucharistie, j'ai vu dans mon intérieur trois bambins. Leur beauté et leur ressemblance étaient si frappantes qu'ils semblaient tous les trois nés d'un même accouchement.

 

Mon âme fut surprise et étonnée de voir autant de beauté enfermée dans mon intérieur si misérable. Mon étonnement grandit davantage quand je vis ces trois bambins tenir en main chacun une corde en or avec laquelle ils se liaient à moi et ils liaient mon cœur aux leurs.

 

Ensuite, chacun ayant trouvé sa place en moi, ils commencèrent à discuter entre eux dans un langage que je ne comprenais pas.

C'est pourquoi je ne trouve pas les mots pour répéter leurs sublimes paroles.

 

Je peux seulement dire qu'en un clin d'œil j'ai vu beaucoup de misère humaine, l'humiliation et le dépouillement de l'Église, et même la corruption des prêtres qui, au lieu d'être lumière pour les peuples, étaient devenus ténèbres.

 

Tout attristée par cette vision, je dis:

«Dieu très saint, donne la paix à ton Église.

Fais que lui soit restitué ce qu'ils lui ont enlevé

et ne permets pas que les méchants rient dans le dos des bons. »

 

Pendant que je disais cela, les trois bambins dirent:

«Ce sont les mystères incompréhensibles de Dieu.» Ensuite, ils disparurent et je revins dans mon corps.

 

Ce matin, lorsque mon adorable Jésus vint, il me transporta hors de mon corps et me demanda un soulagement pour ses souffrances.

 

N'ayant rien à lui offrir, je lui dis:

«Mon très doux Amour, si la Maman Reine était ici, elle pourrait te restaurer

avec son lait. Quant à moi, je n'ai rien d'autre que mes misères.»

 

Pendant ce temps, la très sainte Reine vint et, immédiatement, je lui dis :

 

«Jésus éprouve le besoin d'un soulagement. Donne-lui ton très doux lait pour le soulager. » Alors, notre très chère Maman lui donna son lait. Et mon bien-aimé Jésus fut totalement refait.

 

Ensuite, Il se tourna vers moi et Il me dit : «Je me sens rafraîchi.

Toi aussi, approche-toi de mes lèvres et bois une portion de ce lait que j'ai reçu de ma Mère, afin que nous puissions tous les deux êtres refaits. »

 

Je me suis donc approchée.

Qui peut décrire la vertu de ce lait qui sortait bouillant de la bouche de Jésus? Il en contenait tellement qu'il semblait être une source inépuisable, de sorte que si tous les hommes avaient bu, cette source n'aurait point diminué.

 

Après cela, nous avons parcouru en partie la terre A un certain endroit,

il semblait qu'il y avait des gens assis autour d'une petite table.

 

Ils disaient :

«Il y aura une guerre en Europe et, ce qui est le plus douloureux, c'est qu'elle sera produite par des proches.»

Jésus écoutait, mais Il ne dit rien concernant cela.

 

Par conséquent, je ne sais pas avec certitude s'il y aura une guerre, oui ou non.

Puisque les jugements humains sont versatiles Ce qu'ils disent un jour, ils le nient le lendemain.

 

Ensuite, Jésus me transporta à l'intérieur d'un jardin dans lequel s'élevait un très grand bâtiment qui ressemblait à un monastère.

Il était peuplé par tellement de gens qu'on arrivait difficilement à les compter. À la vue de ces gens, mon adorable Jésus tourna le dos, se serra contre moi en appuyant sa tête sur mon épaule tout près de mon cou,

et Il me dit à l'oreille:

«Ma bienaimée, ne me les laisse pas voir; autrement Je souffrirais beaucoup. »

 

Moi aussi, je serrai Jésus contre moi et, en m'approchant d'une de ces âmes, je dis: « Dis-moi, au moins, qui vous êtes.»

 

Elle répondit: «Nous sommes toutes des âmes du purgatoire.

Notre libération est liée à l'exécution de ces pieux legs que nous avons transmis à nos héritiers. Comme ils ne sont pas acquittés, nous sommes

contraintes de rester ici, éloignées de notre Dieu. Quelle souffrance pour nous !

Car Dieu est pour nous un être nécessaire dont on ne peut se passer.

 

Nous éprouvons une mort continuelle

qui nous martyrise de la façon la plus impitoyable. Si nous ne mourons pas,

c'est parce que nos âmes ne sont pas sujettes à la mort.

 

D'où, âmes souffrantes que nous sommes,

-en restant privées d'un Etre qui est toute notre vie, nous implorons de Dieu

 

qu'Il fasse éprouver aux mortels une toute petite partie de nos souffrances

en les privant de ce qui est nécessaire au maintien de leur vie corporelle, afin qu'ils apprennent à leurs propres dépens

-combien il est douloureux d'être privées de ce qui est absolument nécessaire. ».

 

Après cela, le Seigneur me transporta ailleurs.

 

Moi, en éprouvant de la compassion pour ces âmes du purgatoire, je dis à Jésus:

 

« Oh ! Mon bon Jésus,

comment se fait-il que tu aies détourné ton visage de ces âmes bénies

-qui soupiraient tant après toi,

Alors qu'il suffisait que tu te fasses voir

-pour qu'elles soient libérées de leurs souffrances et

-pour qu'elles soient béatifiées?»

 

Jésus répondit:

 

«Oh! Ma fille, si Je m'étais montré à elles,

-puisqu'elles ne sont pas totalement purifiées,

-elles n'auraient pas pu soutenir la vue de ma Présence

Au lieu de s'élancer dans mes bras, confuses, elles se seraient retirées derrière

 

Je n'aurais rien fait d'autre que d'accroître mon martyre et le leur. Voilà pourquoi j'ai agi ainsi. »

Cela dit, Jésus disparut.

 

Ce matin, après que j'eus reçu l'Eucharistie, mon adorable Jésus se fit voir dans mon intérieur, tout couvert de fleurs disposées sous forme de cabane. Jésus se trouvait à l'intérieur de cette cabane où Il s'amusait et se réjouissait.

 

En le voyant ainsi, je lui dis:

«Mon très doux Jésus,

-quand prendras-tu mon cœur pour le conformer entièrement au tien,

-de façon à ce que je puisse vivre de la vie de ton propre Cœur? »

 

Pendant que je disais cela, mon suprême et unique Bien prit une lance et m'ouvrit la poitrine à l'endroit où se trouve le cœur.

Ensuite, avec ses mains,

Il sortit mon cœur à l'extérieur et l'examina de part en part

pour voir s'il était dépouillé et s'il possédait les qualités nécessaires pour pouvoir demeurer dans son très saint Cœur.

 

Moi aussi, je regardai mon cœur.

A ma grande surprise, je vis, imprimées sur un côté,

-la croix,

-l'éponge et

-la couronne d'épines.

 

Cependant, quand je voulus le regarder sous un autre angle en cherchant à voir son l'intérieur

car il semblait gonflé comme sur le point d'éclater, mon bien-aimé Jésus m'en empêcha en me disant:

 

«Je veux te mortifier en te privant de voir tout ce que J'ai déversé dans ce cœur.

Ah! Oui, ici, à l'intérieur de ce cœur, se trouvent tous les trésors de mes grâces que la nature humaine peut arriver à contenir ! »

 

À ce moment, Jésus enferma mon cœur dans son très saint Cœur en ajoutant:

 

«Ton cœur a pris position dans mon Cœur

Moi, en échange de ton cœur, Je te donne mon amour qui te donnera la vie.»

 

Ensuite, en s'approchant de mon côté ouvert, Il exhala trois souffles contenant de la lumière, lesquels prirent la place de mon cœur. Après, il ferma la blessure en me disant :

 

« Maintenant plus que jamais, il convient de te fixer dans le centre de ma Volonté en ayant pour cœur mon unique Amour.

Tu ne dois pas sortir de ma Volonté, même pas pour un seul instant.

 

Mon amour trouvera en toi sa véritable nourriture

uniquement s'il trouve en toi, en tout et pour tout, ma Volonté.

Dans ma Volonté, mon Amour trouvera son contentement et sa vraie et fidèle conformité.»

 

Puis, en s'approchant de ma bouche, Il exhala trois autres souffles

et, en même temps, Il déversa une liqueur très douce qui m'enivra totalement.

 

Alors, débordant d'enthousiasme, Il dit :

«Vois-tu? Ton cœur est dans le mien. Par conséquent, il n'est plus le tien.»

 

Il m'embrassa sans arrêt et me manifesta mille délicatesses d'amour. Qui pourrait les décrire toutes? Cela m'est impossible.

 

Comment décrire ce que j'éprouvai en me retrouvant dans mon corps ! Je peux seulement dire que je me sentais

-comme si ce n'était plus moi qui vivais:

sans passion, sans tendances et sans désirs, totalement ensevelie en Dieu.

 

Dans la partie où mon cœur devait normalement se trouver, j'éprouvais une espèce de sensation de froideur par rapport aux autres parties de mon corps.

 

Jésus continue de conserver mon cœur dans son Cœur. De temps en temps, il a la bienveillance de me le montrer. Il s'en réjouit comme s'Il avait fait une grande acquisition.

 

Ces jours-ci, quand je me trouve hors de mon corps, à l'endroit où devrait se trouver mon cœur,

au lieu de mon cœur je vois la Lumière

que Jésus béni y a exhalée par ses trois souffles.

 

Ce matin, lorsque Jésus vint, Il me dit en me montrant son Cœur:

 

«Ma bien-aimée, lequel voudrais-tu? Mon Cœur ou le tien? Si tu veux le mien, il te faudra souffrir davantage.

Sache pourtant que J'ai fait cela pour te faire passer à un autre état.

 

Car, lorsqu'on arrive à l'union, on passe à un autre état qui est celui de consommation.

Cependant, pour que l'âme puisse passer à cet état de parfaite consommation, elle a besoin pour vivre,

-soit de mon Cœur,

-soit de son cœur entièrement transformé dans le mien. Autrement, elle ne peut pas passer à cet état de consommation.»

 

Toute craintive, je répondis:

«Mon doux Amour, ma volonté n'est plus la mienne, mais la tienne. Fais ce que tu veux, et moi j'en serai plus heureuse.»

 

Après cela, je me suis souvenue des quelques difficultés que mon confesseur éprouvait.

En voyant ma pensée, Jésus me permit de me voir comme si j'étais à l'intérieur d'un cristal, cela empêchant les autres de voir ce que le Seigneur opérait en moi.

 

Il ajouta: «C'est seulement aux reflets de la lumière qu'on connaît le cristal et ce qu'il contient à l'intérieur. II en est ainsi pour toi.

Celui qui porte la lumière de la foi touchera du doigt ce que J'opère en toi.

 

Si, au contraire, il n'a pas la lumière de la foi,

il percevra ces choses seulement selon les sens naturels. »

 

Me trouvant hors de mon corps,

mon adorable Jésus continua de me faire voir mon cœur à l'intérieur du sien.

Mon cœur est tellement transformé que je ne reconnais plus lequel est le mien et lequel est le sien.

Jésus l'a parfaitement conformé au sien.

 

Il a imprimé sur mon cœur tous les signes de la Passion Il me faisait comprendre que son Cœur,

-dès le moment de la conception du Verbe de Dieu,

-a été conçu avec les signes de la Passion, de sorte que

-ce qu'Il a souffert dans les derniers jours de sa vie

-n'était qu'un débordement

de ce que son Cœur souffrait continuellement depuis sa conception. Il me sembla voir nos deux cœurs comme semblables.

 

Il me sembla voir mon bien-aimé Jésus occupé

-à préparer un endroit où déposer son Cœur.

Il parfumait l'endroit et il l'ornait de beaucoup de fleurs variées. Pendant qu'Il faisait cela, Il me dit:

«Ma bien-aimée, puisque tu dois vivre de mon Cœur, il te faut entreprendre une façon de vivre plus parfaite.

 

 Par conséquent, voici ce que Je veux de toi :

 

La conformité parfaite à ma Volonté.

Car tu ne pourras jamais m'aimer parfaitement qu'en m'aimant avec ma propre Volonté.

En m'aimant avec ma propre Volonté, tu arriveras à m' aimer et à aimer ton prochain selon ma propre façon d'aimer.

 

Une humilité profonde,

en te plaçant devant Moi et devant les créatures comme la dernière de toutes.

 

La pureté en tout.

Car n'importe quel petit manquement à la pureté,

autant dans l'amour

que dans les œuvres,

se reflète totalement dans le cœur et le cœur en reste taché.

 

C'est pourquoi Je veux que ta pureté soit comme la rosée sur les fleurs au lever du soleil. Celui-ci, en y reflétant ses rayons, rend ces gouttelettes comme des perles précieuses aptes à enchanter tout le monde.

 

Ainsi, si tous

tes œuvres, tes pensées et tes paroles, tes battements de cœur et

tes affections, tes désirs et tes tendances, sont ornés de la rosée céleste de la pureté,

-tu tisseras un doux enchantement,

non seulement pour l' œil humain, mais pour tout l'Empire céleste.

 

L'obéissance est connecté à ma Volonté.

-Bien que la vertu d'obéissance concerne les supérieurs que Je t'ai donnés sur la terre,

-l'obéissance à ma Volonté me concerne directement.

 

Ainsi, on peut dire que l'une et l'autre sont des vertus d'obéissance, avec cette unique différence que

-l'une regarde les hommes et que

-l'autre regarde Dieu.

 

Toutes deux ont la même valeur et l'une ne peut exister sans l'autre. Par conséquent, tu dois aimer les deux de la même façon. »

 

Il ajouta: «Sache que, à partir de maintenant et pour l'avenir, tu vivras avec mon Cœur.

Tu dois donc connaître les manières de mon Cœur, afin que Je trouve en toi mes délices. Je te le rappelle: ce n'est plus ton cœur, mais mon Cœur

 

Mon adorable Jésus continue de se faire voir.

Ce matin, ayant reçu la communion, je le vis dans mon intérieur.

Nos deux cœurs étaient tellement identifiés qu'ils semblaient ne faire qu'un.

 

Mon très doux Jésus me dit: «Aujourd'hui, J'ai décidé de placer ma propre Personne à la place de ton cœur.»

 

Pendant qu'Il parlait, j'ai vu qu'Il se plaçait à l'endroit où était mon cœur.

De l'intérieur de Jésus, je recevais sa respiration et j'entendais les battements de son Cœur. Comme je me sentais heureuse de vivre dans cet état !

 

Il ajouta :

« Puisque J'ai pris la place de ton cœur, il faut que tu me réserves une nourriture toujours prête pour Moi. Cette nourriture sera ma Volonté ainsi que toutes tes mortifications et tout ce dont tu te priveras par amour pour Moi. »

 

Qui pourrait décrire tout ce qui s'est passé dans mon intérieur entre moi et Jésus? Je crois qu'il vaut mieux me taire.

Sinon, je sens que je pourrais tout gâter.

 

Car ma langue n'est pas assez dégrossie pour parler de ces si grandes grâces accordées à mon âme par le Seigneur.

Il ne me reste rien d'autre à faire que de rendre grâce au Seigneur qui a jeté son regard sur une âme si misérable et si pécheresse.

 

Me trouvant dans mon état habituel, mon aimable Jésus me transporta hors de mon corps. Ensuite, en sortant de mon intérieur,

Il se fit voir tellement immense qu'Il absorbait en lui toute la terre

Et son immensité s'étendait tellement que mon âme n'en voyait pas les limites.

 

Non seulement je me sentais absorbée en Dieu, mais toutes les créatures étaient absorbées en lui.

Oh ! Comme me paraissait indécent l'affront que nous faisons à Notre Seigneur quand nous, vermisseaux vivant en lui, nous osons l'offenser!

Oh! Si tous nous pouvions voir la façon dont nous sommes en Dieu, oh ! Combien nous nous garderions de lui déplaire le moindrement !

 

Ensuite, Jésus se fit voir tellement grand qu'Il absorbait en lui toute la cour céleste.

Ainsi, je les voyais tous en Dieu lui-même : les anges et les saints. J'entendais leurs chants et je comprenais tellement de choses sur le bonheur éternel.

 

Après cela, je vis que s'échappaient de Jésus beaucoup de ruisseaux de lait. Je buvais à ces ruisseaux. Mais, étant très limitée et Jésus étant si immense qu'Il n'y avait pas de limites à son immensité, je n'arrivais pas à absorber tout ce lait en moi.

Beaucoup de ruisseaux coulaient à l'extérieur de moi, bien qu'ils demeuraient en Dieu.

 

Cependant, j'éprouvais du mécontentement : j'aurais voulu que tous accourent pour boire à ces ruisseaux, mais très peu des âmes qui cheminent sur la terre y buvaient.

Notre Seigneur aussi était mécontent.

 

Il me dit: «Ce que tu vois, c'est ma miséricorde réfrénée. Cela irrite davantage ma Justice.

Comment ne dois-Je pas faire Justice quand ils freinent ma miséricorde ? » Et moi, en lui prenant les mains, je les lui serrai ensemble en disant :

«Non, Seigneur, tu ne peux pas faire Justice : je ne le veux pas. Et si moi, je ne le veux pas, Tu ne le veux pas non plus

Parce que ma volonté n'est plus la mienne, mais la tienne.

Ma volonté étant la tienne, tout ce que je ne veux pas, Tu ne le veux pas non plus.

Ne m'as-tu pas dit toi-même que je dois vivre en tout et pour tout de ta Volonté?»

 

Mes paroles désarmèrent mon doux Jésus et, de nouveau, il se fit petit et s'enferma dans mon intérieur. Quant à moi, je revins dans mon corps.

 

Comme mon très doux Jésus tardait à venir, je me suis presque mise à craindre qu’Il ne vienne plus. Mais, à ma grande surprise et tout à l'improviste, Il est venu plus tard et Il m'a dit:

«Ma bienaimée, veux-tu savoir quand on accomplit vraiment une œuvre pour

une personne qu'on aime?

 

C'est quand, en rencontrant des sacrifices, de l'amertume et des souffrances, l'âme a la force de les changer en douceur et en délices.

 

Car c'est dans la nature du véritable amour de transformer

-les souffrances en joie et

-l'amertume en douceur.

 

Si la personne expérimente le contraire,

c'est signe que ce n'est pas le véritable amour qui agit.

 

Oh! De combien d'œuvres on entend dire: «je la fais pour Dieu» Mais si, dans les contrariétés, on revient en arrière,

on démontre

-que ce n'était pas pour Dieu qu'on agissait,

-mais pour son propre intérêt ou pour le plaisir qu'on éprouvait. .»

 

Ensuite, Il ajouta :

«Généralement, on dit que la volonté propre

gâte toute chose et infecte les œuvres les plus saintes.

 

Pourtant, si cette volonté propre est unie à la Volonté de Dieu, il n'y a pas une autre vertu qui puisse la surpasser.

Car, là où se trouve ma Volonté, là se trouve la Vie en train de faire le bien. Mais là où ne se trouve pas ma Volonté, c'est la mort qui est à l'œuvre.

Alors, on agit péniblement comme si on était à l'agonie.»

 

Ce matin, étant hors de mon corps, je me suis retrouvée avec l'Enfant Jésus dans les bras. Pendant que je me délectais à le regarder, et sans que je sache comment,

-de cet Enfant que je contemplais en est sorti un second et,

-après un bref moment, un troisième,

tous les trois semblables, bien que distincts.

 

Tout étonnée de voir cela, je dis :

« Oh ! Comme on touche ici du doigt le mystère très saint de la très Sainte Trinité :

alors que vous êtes un, vous êtes également trois! »

 

Il me semblait que tous les trois me parlaient mais, pendant que la parole

sortait de chacun, elle ne formait qu'une seule voix.

 

Cette voix disait:

«Notre nature est formée de l'Amour le plus pur, le plus simple et le plus communicatif.

C'est dans la nature du véritable Amour de produire, à partir de Lui-même, des images toutes semblables à Lui-même

-en Puissance,

-en Bonté,

-en Beauté et

-en tout ce qu'il contient.

 

Pour manifester la grandeur de notre toute-Puissance, notre Amour apporte sa marque distinctive.

 

Puisque notre nature est simple,

sans aucune matière qui pourrait empêcher notre union parfaite, en se fusionnant dans l'Amour, Elle forme trois personnes.

En se fusionnant de nouveau, Elle forme un seul Dieu.

 

Le véritable Amour a ceci en propre :

il a la capacité

-de produire des images parfaitement semblables à lui-même, ou encore

-d'assumer l'image de celui qu'Il aime.

 

C'est ainsi qu'a fait la seconde Personne de la très Sainte Trinité qui, en rachetant le genre humain,

-a assumé la nature de l'homme ainsi que sa ressemblance, et

-lui a communiqué sa Divinité.»

 

Pendant que les trois voix parlaient en une seule voix, je distinguais très clairement mon bien-aimé Jésus,

en reconnaissant en lui l'image de la nature humaine.

 

Et c'était seulement à cause de Jésus que j'avais la confiance nécessaire pour demeurer en présence de la Trinité.

 

Autrement, qui aurait osé? Ah oui !

Il me semblait que l'Humanité assumée par Jésus avait ouvert à la créature une avenue

lui permettant de s'élever jusqu'au trône de la Divinité,

pour pouvoir ainsi converser avec le Dieu trois fois saint et obtenir de lui des torrents de grâces.

 

Oh! Que de moments heureux j'ai goûtés! Que de choses j'ai comprises!

Pour pouvoir écrire quelques mots là-dessus, j'aurais besoin de le faire

-quand mon âme se trouve avec mon cher Jésus,

-quand il me semble qu'elle est dégagée de mon corps.

 

Mais lorsque je me trouve de nouveau emprisonnée dans mon corps,

les ténèbres de ma prison m'éloignent de mon Soleil mystique et

la souffrance de ne pas le voir me rendent incapable de décrire ces choses et me font vivre comme si j'étais mourante.

 

Mais, je suis contrainte à vivre liée, prisonnière dans ce misérable corps.

 

« Ah ! Seigneur, aie pitié d'une misérable pécheresse qui vit enfermée et emprisonnée!

Vite, brise les murs de cette prison

pour que je puisse m'envoler vers toi et ne plus jamais revenir sur terre.»

 

Après de longs jours de silence entre Jésus béni et moi, j'éprouvais un vide dans mon intérieur. Ce matin, quand il est venu, il m'a dit:

«Ma bien-aimée, que veux-tu me dire, puisque tu désires tant me parler?» Toute honteuse, j'ai dit:

«Mon doux Jésus, je veux te dire que je désire ardemment t'aimer, toi et ta sainte Volonté. Si tu m'accordes cela, tu me rendras pleinement heureuse et satisfaite.»

 

Jésus reprit:

«Bref, tu me demandes tout

en me demandant ce qu'il y a de plus grand dans le Ciel et sur la terre.

Quant à Moi, c'est dans cette sainte Volonté que Je te désire et que Je veux te conformer davantage à Moi.

 

Et pour que ma Volonté te soit plus douce et plus savoureuse,

place-toi dans son cercle et

admire ses diverses qualités

 

en t'enfermant

tantôt dans sa sainteté, tantôt dans sa bonté, tantôt dans son humilité, tantôt dans sa beauté, et

tantôt dans le repos paisible qu'elle produit. Et, dans les arrêts que tu feras,

-tu acquerras toujours plus de connaissances nouvelles et inouïes sur ma sainte Volonté. -tu resteras tellement liée et amoureuse de ma Volonté que tu n'en sortiras jamais plus.

 

Cela t'apportera un très grand avantage.

 

En étant dans ma Volonté, tu n'auras plus besoin

-de combattre tes passions et

-d'être toujours en guerre avec elles.

 

Hors de ma Volonté,

-alors que les passions semblent mourir,

-elles surgissent toujours de nouveau, plus fortes et plus vives qu'auparavant.

 

De fait, quand on vit dans ma sainte Volonté,

les passions meurent doucement, sans combat et sans tapage. Elles perdent vie par elles-mêmes.

Car, devant la sainteté de ma Volonté, les passions n'osent pas se montrer.

 

«Si l'âme éprouve les mouvements de ses passions,

c'est signe qu'elle n'a pas établi sa demeure continuelle à l'intérieur de ma Volonté.

Parfois, elle fait des escapades dans sa propre volonté.,

Et ainsi, elle est contrainte à éprouver la puanteur de la nature corrompue.

 

Au contraire, si elle reste fixée dans ma Volonté,

-elle est débarrassée de tout et

-sa seule préoccupation est de m'aimer et d'être aimée par Moi. »

 

Après cela, en regardant mon Jésus béni, j'ai vu qu'il portait la couronne d'épines.

Je l'ai retirée doucement et l'ai placée sur ma tête. Jésus me l'a enfoncée et, ensuite, il disparut.

Je me suis retrouvée en mon corps

avec un ardent désir de demeurer dans sa très sainte Volonté.

 

Me trouvant dans mon état habituel, je me suis sentie hors de mon corps. Après m'être déplacée un peu, je me suis trouvée à l'intérieur d'une grotte. J'ai vu la Maman Reine en train de donner naissance au petit Enfant Jésus. Quel stupéfiant prodige ! I

 

Il me semblait que la Mère autant que le Fils étaient transformés en lumière très pure.

Dans cette lumière, on apercevait très bien la nature humaine de Jésus

portant en elle la Divinité.

Son Humanité servait de voile pour couvrir sa Divinité.

De sorte qu'en déchirant le voile de sa nature humaine, on trouvait Dieu.

 

Voici le prodige des prodiges:

Dieu et homme ! Homme et Dieu !

 

Quelle merveille que le Fils qui, sans quitter le Père et le Saint-Esprit

car, dans le véritable amour, on ne se sépare jamais-, prend une chair humaine et vient habiter parmi nous!

 

En ce moment des plus heureux,

il me sembla que la Mère et le Fils étaient comme spiritualisés.

 

Pendant que les deux débordaient d'un excès d'amour, alors, sans le moindre obstacle,

Jésus sortit du sein maternel, c'est-à-dire que,

pendant que ces très saints corps étaient transformés en lumière,

Jésus lumière sortit sans le moindre obstacle de l'intérieur de la Lumière de sa Mère.

 

Les deux corps restaient sains et intacts. Ensuite, ils revinrent à leur état naturel.

 

Qui pourrait décrire la beauté du petit Enfant qui, en ce moment de sa naissance, laissait voir extérieurement les rayons de sa Divinité?

 

Qui pourrait décrire la beauté de la Mère qui restait tout absorbée dans ces rayons divins? Et saint Joseph?

 

Il me sembla qu'il n'était pas présent à l'acte de la naissance,

mais qu'il se tenait dans un autre coin de la grotte, tout absorbé dans ce profond mystère.

Et s'il n'a pas vu ce mystère avec les yeux de son corps, il l’a très bien vu avec les yeux de son âme.

Car il était ravi en une extase sublime.

 

Dans l'acte où le petit Enfant vint à la lumière,

-j'aurais voulu voler pour le prendre dans mes bras,

mais les anges m'en empêchèrent

en me disant que l'honneur de le prendre revenait en premier à la Mère.

 

La Vierge très sainte, comme secouée, revint à elle-même et, des mains d'un ange, elle reçut son Fils dans ses bras.

Dans l'épanchement d'Amour dans lequel elle se trouvait, elle le serra avec tellement de force

qu'il sembla qu'elle voulait l'enfermer de nouveau dans son sein. Ensuite, en voulant donner à son Enfant un épanchement de son ardent amour, elle le plaça pour qu'il puisse boire à son sein.

 

Pendant ce temps, j'étais tout annihilée , J’attendais d'être appelée, afin ne pas recevoir un autre reproche de la part des anges.

 

Alors, la Reine me dit :

«Viens, viens prendre l'objet de tes délices, et réjouis-le toi aussi, Epanche ton amour avec lui.»

En disant cela,

je me suis approchée et la Maman déposa l'Enfant dans mes bras.

Qui pourrait décrire mon bonheur, les baisers, les étreintes et les tendresses que nous avons échangés?

 

Après avoir quelque peu épanché mon amour, je lui dis:

«Mon Bien-Aimé, tu as bu le lait de notre Maman, partage-le avec moi.» Tout condescendant,

Il déversa de sa bouche une partie de ce lait dans la mienne.

 

Ensuite, Il me dit :

«Ma bien-aimée, J'ai été conçu et suis né uni à la douleur. Et Je suis mort dans la douleur.

 

En utilisant les trois clous avec lesquels ils m'ont crucifié,

J'ai crucifié les trois puissances des âmes qui brûlent de m'aimer:

l'intelligence, la mémoire et la volonté.

 

J’ai fait en sorte que ces âmes restent totalement attirées vers Moi, vu que le péché

les avait rendues infirmes et

les avait dispersées loin de leur Créateur, sans rien pour les retenir. »

 

Pendant que Jésus disait cela,

-Il jeta un regard sur le monde et

-Il commença à pleurer sur ses misères.

 

Moi, en le voyant pleurer, je lui dis:

«Mon aimable Enfant, ne rends pas triste par tes larmes une nuit si joyeuse pour ceux qui t'aiment. Au lieu de donner un épanchement à tes larmes, donnons un épanchement à notre chant. »

 

Ce disant, je commençai à chanter. Jésus se laissa distraire en m'entendant chanter et Il cessa de pleurer. Après mon chant, Il chanta le sien avec une voix tellement harmonieuse que toutes les autres voix disparurent devant sa voix des plus douces.

Ensuite, je priai l'Enfant Jésus pour mon confesseur, pour les miens, et enfin pour tous. Jésus semblait totalement condescendant.

Pendant que je faisais cela, Il disparut et je revins dans mon corps.

 

Je continuais de voir le saint Enfant.

 

D'un côté, je voyais la Reine Mère et, de l'autre, saint Joseph. Ils étaient en train d'adorer profondément le divin Enfant.

 

Il me semblait que la présence continuelle du petit Enfant tenait Joseph et Marie plongés dans une extase continuelle.

 

Et, s'ils arrivaient à accomplir quelque autre activité, c'était par un prodige que le Seigneur opérait en eux. Autrement, ils seraient restés immobiles,

sans pouvoir vaquer extérieurement à leurs devoirs.

 

Moi aussi, je fis mon adoration.

Et, ensuite, je me suis retrouvée dans mon corps.

 

Ce matin, j'étais habitée par une certaine crainte au sujet de mon état. craignais que ce ne soit pas le Seigneur qui opère en moi.

De plus, Jésus n'avait pas la bienveillance de venir.

Après l'avoir longuement attendu, dès que je le vis, je lui exposai ma crainte.

 

ll me dit :

« Ma fille, avant tout, pour te lancer dans cet état, il faut le concours de ma puissance. D'ailleurs, qui t'aurait donné la Force et la Patience de demeurer si longtemps dans cet état, étendue sur un lit?

 

La persévérance est un signe certain que l'œuvre est de Moi

 

Car Dieu seul n'est pas sujet au changement, tandis que le démon et la nature humaine changent très souvent:

-ce qu'ils aiment aujourd'hui, demain ils l'auront en horreur.

-ce qu'ils ont en horreur aujourd'hui, demain ils l'aimeront et le trouveront satisfaisant.»

 

Après avoir vécu des jours très amers de privation et d'inquiétude, je sentais à l'intérieur de moi un mystérieux enfer.

 

Sans la présence de Jésus,

-toutes mes passions sont sorties à la lumière et,

-chacune répandait ses ténèbres.

 

Elles m'ont couverte d'obscurité,

de sorte que je ne savais plus où je me trouvais. Combien est malheureux l'état d'une âme sans Dieu!

 

Il suffit de dire que,

-sans Dieu, l'âme qui vit encore sur la terre éprouve l'enfer à l'intérieur d'elle.

 

Tel était mon état.

Je sentais mon âme tourmentée par des souffrances infernales.

Qui peut décrire ce que j'ai vécu ? Pour ne pas trop prolonger, je continue.

 

Ainsi, ce matin, j'ai reçu la communion.

En me trouvant dans une extrême affliction, je sentis Notre-Seigneur se mouvoir dans mon intérieur. En voyant son image, je voulus observer si c'était une image de bois ou une image de chair vivante.

Je regardai et je vis que c'était le Crucifié dans sa chair vivante.

 

En me regardant, Il me dit:

«Si mon image dans ton intérieur était de bois, ton amour ne serait qu'apparent.

 

Car seul l'amour vrai et sincère, uni à la mortification,

me fait renaître vivant et crucifié dans le cœur de celui qui rn' aime. »

 

En voyant le Seigneur,

-j'aurais voulu me soustraire à sa présence

-tellement je me voyais mauvaise.

 

Jésus poursuivit en disant: «Où veux-tu aller?

Je suis la Lumière et, où que tu ailles, ma lumière t'investit de toute part.»

 

Devant la présence de Jésus, devant sa lumière, devant sa voix, mes passions disparurent. Je ne sais pas où elles sont allées.

Je suis devenue comme une petite fille et je me suis retrouvée en mon corps, totalement transformée. Que tout soit pour la gloire de Dieu et le bien de mon âme !

 

Me trouvant hors de mon corps, je vis mon confesseur avec l'intention de me soumettre à la crucifixion. Quant à moi, je craignais de m'y soumettre.

 

Jésus me dit :

«Que veux-tu que Je fasse?

Je ne peux pas faire autrement que d'obéir.

Car mon Humanité a été créée précisément pour obéir et pour détruire la désobéissance. Cette vertu est tellement enracinée en moi qu'on peut dire que l'obéissance est ma nature Pour moi, elle est mon signe distinctif le plus cher et le plus glorieux.

 

Sans l'obéissance, J'aurais eu mon Humanité en horreur Je ne me serais jamais uni à elle.

Veux-tu donc désobéir? Tu peux le faire, mais c'est toi qui le feras, pas Moi. »

 

Toute confuse de voir un Dieu si obéissant, je dis : «Moi aussi je veux obéir.» Je me suis donc soumise.

Et Jésus béni me fit participer aux douleurs de la croix.

 

Ensuite, Il me donna un baiser.

Un souffle amer sortit de sa bouche.

Il était sur le point de déverser en moi son amertume

Mais Il ne le fit pas parce qu'Il voulait que je le lui demande. I

mmédiatement, je lui dis: «Veux-tu quelques réparations? Faisons-les ensemble.

Unies aux tiennes, mes réparations feront leur effet.

Alors que, faites uniquement par moi, je crois qu'elles te dégoûteront.»

 

Ainsi, je pris sa main ruisselante de sang et, en l'embrassant, je récitai

le Laudate Dominum et

- le Gloria Patri,

en alternant les versets avec Jésus: Il commençait et je répondais.

 

C'était afin

-de réparer pour les nombreuses œuvres mauvaises qui se commettent,

-avec l'intention de le louer autant de fois qu'il reçoit d'offenses par ces mauvaises œuvres. Comme c'était émouvant de voir Jésus prier !

 

Je fis la même chose avec l'autre main.

Ensuite, ses pieds avec l'intention de le louer en réparation de tous les mauvais pas faits par les hommes ainsi que tous les chemins tordus foulés par eux, même sous le couvert de la piété et de la sainteté.

En dernier, je pris son Cœur avec l'intention de le louer autant de fois que le cœur humain refuse de palpiter pour Dieu, ou ne l'aime pas, ou ne le désire pas.

 

Mon bien-aimé Jésus sembla totalement restauré par ces réparations faites ensemble.

 

Pourtant, non tout à fait,

puisqu'Il semblait vouloir déverser son amertume en moi.

Je lui dis: «Seigneur, si tu veux déverser ton amertume, je te prie de le faire. » Il déversa en moi son amertume, et Il ajouta:

 

«Ma fille, combien les hommes m'offensent!

Mais un temps viendra où Je les châtierai, de sorte que beaucoup de vermine (hommes abjects et méprisables) paraîtra au grand jour.

Il y aura des châtiments qui produiront des nuées de moucherons (personnes méprisables de petite taille) qui les opprimeront beaucoup.

Ensuite, le Pape sortira.»

 

Je dis:« Pourquoi le Pape sortira-t-il?»

 

Jésus répondit:

Il sortira pour consoler les peuples, parce qu'ils seront opprimés, fatigués, abattus, trahis par tant de faussetés.

Ils chercheront le port de la Vérité.

Humiliés, ils demanderont au Saint-Père de venir au milieu d'eux pour les libérer de tant de maux et les orienter vers le port du salut. »

 

Je dis: «Seigneur, cela arrivera-t-il après les guerres dont tu m'as parlé à d'autres occasions?»

 

Jésus répondit: «Oui.»

Je repris:« Comme je voudrais m'en aller auprès de toi avant que ces choses arrivent!»

 

Jésus me dit: «Et moi, où irai-Je demeurer alors?»

 

Je répondis: «Ah! Seigneur, il y a tellement de bonnes âmes avec lesquelles tu peux t'entretenir que, en me comparant à elles, oh !

Combien je me vois mauvaise ! »

Sans me prêter attention, Jésus disparut et je revins dans mon corps.

 

Me trouvant hors de mon corps, il me sembla voir le moment où les saints Mages sont arrivés dans la grotte de Bethléem.

 

Dès qu'ils furent en présence de l'Enfant, celui-ci

-se fit un plaisir de faire briller extérieurement les rayons de sa Divinité

-et se communiqua à eux de trois façons:

avec amour, avec beauté et avec puissance.

 

Ainsi, ils sont restés ravis et absorbés en présence du petit Enfant Jésus, tellement que

-si le Seigneur n'avait pas caché derrière son Humanité les rayons de sa Divinité,

-les Mages seraient restés là pour toujours, sans ne plus pouvoir bouger.

 

Dès que l'Enfant retira sa Divinité,

les saints Mages revinrent à eux-mêmes,

stupéfaits de voir un si grand excès d'amour.

Car, dans cette lumière, le Seigneur leur avait fait comprendre le mystère de l'Incarnation.

 

Ensuite, ils se levèrent et offrirent leurs dons à la Reine Mère.

Elle a parlé longuement avec eux, mais je ne peux pas me rappeler de tout ce qu'elle disait. Je me souviens seulement qu'elle les a incités fortement à travailler

-à leur salut et

-à celui de leurs peuples.

Ils devaient n'avoir aucune crainte d'exposer leur vie pour atteindre ce but.

 

Après cela, je me retirai en moi-même et me retrouvai en compagnie de Jésus. Il voulait que je lui dise quelque chose, mais je me voyais si mauvaise et tellement confuse par son invitation que je n'osais rien dire.

En voyant que je ne disais rien, Jésus continua de me parler des saints Mages.

 

Il me dit :

«En m'étant communiqué aux Mages de trois façons, Je leur ai obtenu trois effets.

Car je ne me communique jamais aux âmes inutilement. Elles reçoivent toujours quelque chose pour leur profit.

 

Ainsi,

-en me communiquant avec amour,

Je leur ai obtenu la grâce du détachement d'eux-mêmes,

-en me communiquant avec beauté,

Je leur ai obtenu la grâce du mépris des choses de la terre.

-en me communiquant avec puissance,

Je leur ai obtenu la grâce que leurs cœurs restent totalement liés à Moi, et qu'ils aient le courage de verser leur sang pour Moi. »

 

Jésus ajouta:

«Et toi, que veux-tu?

Dis-Moi, m'aimes-tu?

Comment voudrais-tu m'aimer?»

 

Et moi, ne sachant quoi dire, et plus confuse que jamais, je répondis:

«Seigneur, je ne veux rien d'autre que toi.

 

Et si tu me dis "M'aimes-tu?", je n'ai pas de paroles pour te répondre. Je peux seulement te dire que j'éprouve en moi cette passion qui veut que personne ne puisse me dépasser en amour pour toi.

Je désire t'aimer plus que tous, et que personne ne puisse me surpasser en amour pour toi.

 

Mais, cela ne me satisfait pas. Pour être satisfaite,

-je veux t'aimer au moyen de ton propre amour et, ainsi,

-pouvoir t'aimer avec l'amour avec lequel tu t'aimes toi-même. Ah oui!

Alors seulement cesseront mes craintes au sujet de mon amour envers toi ! »

 

Content de mes sottises, si je peux dire, Jésus me serra tellement contre lui que je me vis intérieurement et extérieurement transformée en lui.

Il me communiqua une partie de son amour. Après, je suis revenue en mon corps.

 

Il me sembla que

plus l'amour m'est donné,

plus je possède mon Bien et,

si je J'aime peu, je le possède peu.

 

Ce matin, je me sentais totalement écrasée, tellement que je me suis mise à rechercher quelque soulagement. Mon unique Bien me fit longuement attendre sa venue.

 

Quand il vint, Il me dit:

« Ma fille, par amour pour toi, n'ai-je pas pris sur moi tes passions, tes misères

et tes faiblesses?

Par amour pour Moi, ne voudrais-tu pas prendre sur toi celles des autres?»

 

Il ajouta:

«Ce que Je veux, c'est que tu sois toujours unie à Moi comme un rayon de soleil

qui se tient toujours fixé au centre du soleil et

qui, du soleil, reçoit sa vie, sa chaleur et sa splendeur.

 

Imagine-toi qu'un rayon puisse se séparer du centre du soleil. Qu'adviendrait-il de lui?

À peine sorti de ce centre, il perdrait sa vie, sa lumière et sa chaleur. Il retournerait dans les ténèbres en se réduisant à néant.

 

Il en va ainsi pour l'âme.

 

Aussi longtemps qu'elle est unie à Moi, à mon centre, on peut dire qu'elle est comme un rayon de soleil

-qui vit,

-qui reçoit la lumière du soleil et

-qui va là où le soleil veut.

 

En somme, ce rayon est entièrement à la disposition et au service de la volonté du soleil.

 

Mais si l'âme se distrait et se sépare de Moi, la voilà devenue entièrement ténèbres.

Elle devient froide et ne ressent plus en elle ce mouvement céleste de la Vie divine. » Cela dit, Jésus disparut.

 

Dans les jours passés, mon bien-aimé Jésus s'est fait voir en colère contre le monde si l'on peut dire

Ce matin, Il ne venait pas.

 

Alors je me disais:

«Qui sait s'il ne vient pas parce qu'il veut envoyer quelques châtiments? Est-ce ma faute, moi?

Puisqu'il veut envoyer des châtiments,

Il n'a pas la bienveillance de venir vers moi. C'est beau! Pendant qu'il veut punir les autres,

Il m'afflige du plus grand des châtiments, celui d'être privée de lui ! »

Pendant que je me disais cela et d'autres sottises semblables, mon aimable Jésus se fit voir et me dit :

 

« Ma fille, tu es la cause de mon plus grand martyre. Parce que,

lorsque je dois envoyer quelque châtiment, je ne peux pas me manifester à toi. C'est parce

-que tu me lies de toutes parts et

-que tu ne veux pas que Je fasse quoi que ce soit.

 

D'un autre côté, quand Je ne viens pas,

-tu me casses la tête avec tes plaintes, tes lamentations et tes attentes.

Ainsi, pendant que Je suis occupé à châtier, Je suis contraint de penser à toi et de t'écouter.

 

Mon Cœur en vient à se déchirer de te voir dans ton état douloureux à cause de ta privation de Moi.

 

Le martyre le plus douloureux, c'est celui de l'Amour.

Plus deux personnes s'aiment, plus douloureuses sont les souffrances occasionnées,

-non par les autres,

-mais par ces deux personnes elles-mêmes.

 

Donc, sois tranquille, reste calme.

Il ne faut pas accroître mes souffrances par le moyen de tes souffrances. » Ensuite, Jésus disparut.

Je suis restée toute mortifiée à penser

-que je cause le martyre de mon cher Jésus et

-que, lorsqu'Il ne vient pas, je dois rester tranquille pour ne pas le faire souffrir autant.

 

Qui peut faire un tel sacrifice? Cela me semble impossible.

Je serai donc contrainte à continuer d'alimenter notre martyre commun.

 

Je continuais de voir Jésus un peu en colère contre le monde.

Je voulais essayer de l'apaiser, mais c'est lui-même qui m'a distraite en me disant:

 

«La charité qui m'est la plus agréable est celle

qu'on fait à ceux qui me sont les plus proches.

Les âmes qui me sont les plus proches sont les âmes du purgatoire,

car elles sont confirmées dans ma grâce et

il n'y a aucune opposition entre ma Volonté et la leur.

 

Ces âmes vivent continuellement en Moi.

Elles m'aiment ardemment et Je suis contraint à les voir souffrir en Moi, impuissantes à pouvoir se donner par elles-mêmes le moindre soulagement.

 

«Oh! Comme mon Cœur est déchiré par la situation de ces âmes,

-vu qu'elles ne sont pas loin de moi,

-mais toutes proches!

Non seulement elles sont proches de moi, mais elles sont à l'intérieur de moi. Combien est agréable à mon Cœur celui qui s'intéresse à elles !

 

Supposons que

-tu aurais une mère et une sœur qui vivraient avec toi dans un état de souffrance,

incapables de s'aider elles-mêmes.

 

Supposons, d'un autre côté,

-qu'il y aurait un étranger qui vivrait à l'extérieur de ta demeure, également dans un état de souffrance, mais qui pourrait s'aider lui-même.

 

Ne trouverais-tu pas plus agréable

qu'on se préoccupe davantage de soulager ta mère ou ta sœur

plutôt que l'étranger qui peut s'aider lui-même? Je répondis:« Oh! Certainement, Seigneur!»

Il ajouta :

En second lieu, la charité qui est la plus agréable à mon Cœur est celle qu'on fait aux âmes qui,

-bien qu'elles vivent encore sur cette terre,

-ressemblent presque aux âmes du purgatoire,

 

C'est-à-dire qu'elles

-m'aiment,

-font toujours ma Volonté et

-s'intéressent à mes affaires comme si mes affaires étaient les leurs.

 

Si de telles âmes se trouvaient

-opprimées,

-dans le besoin ou

-dans un état de souffrances et qu'on s'occupait de les aider,

cette charité me serait plus agréable que si on faisait cela aux autres. »

Ensuite, Jésus se retira.

En me retrouvant dans mon corps, il me sembla que, dans ce que Jésus m'avait dit, il y avait quelque chose qui n'était pas selon la vérité.

Alors, revenant, mon adorable Jésus me fit comprendre que ce qu'il m'avait dit était bien conforme à la vérité.

 

Il lui restait seulement à me parler

-des membres de son Corps qui sont séparés de lui,

-c'est-à-dire les pécheurs.

 

Il me dit

que ceux qui s'occupent de lui ramener ces membres sont très agréables à son Cœur.

 

La différence est celle-ci :

-Supposons un pécheur qui se trouve dans une mésaventure.

 

Quelqu'un s'occupe de lui,

-non pour le convertir,

-mais pour le soulager et l'aider matériellement.

 

Le Seigneur trouverait plus agréable qu'on fasse cela à des âmes unies à lui dans l'ordre de la grâce.

 

Car, si ces dernières souffrent, cela est toujours relié

-soit à l'amour de Dieu envers elles,

-soit à leur amour envers Dieu.

 

D'autre part, si les pécheurs souffrent, le Seigneur voit en eux l'empreinte

-du péché et

-de leur volonté obstinée.

Il me sembla le comprendre ainsi.

 

Du reste, je laisse à celui qui tient le droit de me juger

de décider si ce que je dis est conforme ou non à la vérité.

 

Ayant passé les derniers jours en silence, et étant parfois aussi privée de mon adorable

 

Jésus, ce matin, quand il est venu, je me suis plainte à lui en disant:

«Seigneur, comment, tu ne viens pas? Comme les choses ont changé !

On voit que tu me prives de ton aimable présence,

-soit pour le châtiment de mes péchés ou

-soit parce que tu ne me veux plus dans cet état de victime.

 

De grâce, je t'en prie, fais-moi connaître ta Volonté !

Tu ne pouvais pas t'opposer à moi

lorsque Tu voulais de moi un sacrifice d'âme victime. Tu le peux encore moins maintenant

Puisque, en ne me trouvant plus digne d'être victime, tu veux m'enlever cette fonction.»

 

En m'interrompant, Jésus me dit:

 

«Ma fille,

lorsque Je me suis fait victime pour le genre humain en prenant sur Moi

toutes ses faiblesses,

ses misères et -tout ce que méritait l'homme devant la Divinité,

J'étais devant la Divinité la tête de la nature humaine.

 

C'est ainsi que

-l'humanité trouve en moi un bouclier des plus puissants qui la défend, la protège, l'excuse et intercède en sa faveur.

 

«Par ton état de victime, tu es pour Moi la tête de la génération présente.

 

Quand Je dois envoyer quelque châtiment

-pour le bien des peuples et pour les rappeler à Moi, si, selon mon habitude, Je viens vers toi,

-alors, par le seul fait de venir vers toi,

Je me sens déjà refait et mes douleurs s'atténuent.

 

Il m'arrive comme pour quelqu'un

-qui éprouve une forte douleur et

-qui crie à cause de la souffrance. Si ses douleurs cessent,

cette personne n'éprouve plus le besoin de crier et de se lamenter.

 

Il en va ainsi pour Moi.

Si mes souffrances diminuent,

évidemment je ne sens plus le besoin d'envoyer des châtiments. Par ailleurs, toi, quand tu Me vois dans les douleurs,

-tu cherches naturellement à m'épargner et à prendre sur toi mes Souffrances.

 

De plus, en ma Présence,

tu ne peux pas faire autrement que d'accomplir ta fonction de victime. Si tu ne le faisais pas, ce qui est impossible, Je serais mécontent de toi.

Voilà la raison de mon absence.

Ce n'est pas parce que Je veux te punir pour tes péchés. Je possède d'autres moyens pour te purifier.

 

Cependant, Je te récompenserai pour tout cela.

Dans les jours où Je viendrai, Je redoublerai mes visites. N'en es-tu pas contente?»

 

Je répondis: «Non, Seigneur, je veux être toujours avec toi!

Quelle que soit la raison, je n'accepte pas de rester, même un seul jour, privée de toi. »

Pendant que je disais cela, Jésus disparut et je revins dans mon corps.

 

Me trouvant dans mon état habituel, mon adorable Jésus se montra brièvement.

 

Je ne sais pourquoi, Il me dit:

 

«Ma fille,

l'établissement de la foi catholique se trouve dans l'établissement de la charité

-qui unit les cœurs et

-qui les fait vivre en Moi.»

 

Ensuite, en se jetant dans mes bras, Il voulut que je restaure ses forces. Je le fis de mon mieux et, après, Il fit de même avec moi.

Ensuite, Il disparut.

 

Ce matin, quand il est venu, Jésus béni m'a transportée hors de mon corps, au milieu de beaucoup de personnes de conditions diverses: prêtres, moines, laïques.

 

En poussant un grand gémissement, Il a dit :

«Ma fille,

comme un poison, l'intérêt personnel est entré dans tous les cœurs et, comme des éponges, les cœurs sont restés imprégnés de ce poison.

Ce poison pestiféré a pénétré dans les monastères, chez les prêtres et chez les laïques.

 

Ma fille,

-devant ce poison,

-les vertus les plus sublimes tombent et éclatent comme une vitre fragile. » Pendant qu'Il disait cela, Il pleurait amèrement.

 

Qui pourrait décrire le déchirement de mon âme en voyant pleurer mon très amoureux Jésus. Ne sachant pas quoi faire pour qu'il cesse de pleurer, j'ai dit des sottises :

 

« Mon cher, de grâce, ne pleure pas! Si les autres

-ne t'aiment pas, t'offensent et ont les yeux aveuglés par le poison de l'intérêt personnel, de sorte qu'ils en sont tous imbibés.

 

Moi, je t'aime, je te loue et je regarde comme immondices tout ce qui est terrestre. Je ne désire que toi.

Par conséquent, tu devrais être content de mon amour et cesser de pleurer. Et si tu éprouves de l'amertume, déverse-la en moi.

J'en serai plus heureuse que de te voir pleurer. »

 

En entendant ce que je disais,

Jésus a cessé de pleurer et Il a déversé en moi un peu de son amertume. Ensuite, Il m'a fait participer aux souffrances de la croix.

 

Puis Il a dit :

«Les vertus et les mérites que J'ai acquis pour l'homme durant ma Passion sont autant de colonnes sur lesquelles chacun peut s'appuyer dans sa marche vers l'éternité.

 

Mais, en fuyant ces colonnes,

l'homme ingrat s'appuie sur la fange et marche sur le chemin de la perdition.» Ensuite, Il disparut et je suis revenue dans mon corps.

 

Je me trouvais dans mon état habituel et mon doux Jésus ne venait pas. Après l'avoir beaucoup attendu, Il m'a dit dès que je l'ai vu:

«Ma fille, la Patience est supérieure à la Pureté.

Parce que, sans patience,

-l'âme se déchaîne facilement

-il est difficile pour elle de se maintenir pure.

 

Lorsqu'une vertu a besoin d'une autre pour avoir la vie, on dit de la seconde qu'elle est supérieure à la première.

 

On peut dire que la patience est

-non seulement la gardienne de la Pureté,

-mais qu'elle est aussi l'échelle pour s'élever sur la montagne de la Force.

 

Si quelqu'un s'élevait sans l'échelle de la Patience,

il se précipiterait immédiatement des hauteurs dans l'abîme.

 

« De plus, la Patience est le germe de la Persévérance. Celle-ci produit la Fermeté.

Oh! Combien l'âme patiente est ferme et stable dans le bien !

 

Elle ne se soucie ni de la pluie, ni du givre, ni de la glace, ni du feu. Mais son unique but est de conduire à terme le bien commencé.

 

Il ne peut y avoir de plus grande sottise que celle de celui

-qui accomplit un bien aujourd'hui parce que ça lui plaît, et

-qui l'abandonne demain parce qu'il n'en a plus le goût.

 

Que dirait-on d'un œil qui voit à un moment et ne voit plus le moment d'après? D’une langue qui tantôt parle et tantôt est muette? Ah oui !

 

Ma fille, seule la patience est la clef secrète pouvant ouvrir le trésor des vertus.

 

Sans cette clef secrète, les autres vertus ne verraient pas le jour pour donner la vie à l'âme et l'ennoblir.»

 

Ce matin, Jésus béni me transporta hors de mon corps. Il se fit voir dans un état à remuer même les pierres.

 

Oh! Comme Il souffrait !

Il semblait que, n'en pouvant plus, Il voulait se décharger un peu en cherchant de l'aide.

Je sentis mon pauvre cœur se briser de tendresse

Et, immédiatement, je lui retirai sa couronne d'épines et la plaçai sur ma tête

pour lui donner un peu de soulagement.

 

Ensuite, je lui dis:

«Mon doux Bien, il y a quelque temps que tu n'as pas renouvelé pour moi les souffrances de la croix. Je te prie de me les renouveler aujourd'hui. Ainsi, tu seras soulagé davantage.»

 

Il me répondit:

«Ma bien-aimée, il est nécessaire qu'on demande la permission à la Justice.

Les choses sont arrivées à un point tel que la Justice ne peut permettre que tu souffres. »

 

Je ne savais comment faire pour implorer la Justice quand deux demoiselles, qui semblaient être au service de la justice, se présentèrent.

 L’une s'appelait Tolérance, et l'autre Dissimulation.

 

Leur ayant demandé de me crucifier, Tolérance me prit une main et la cloua, sans vouloir terminer l'opération.

Alors, je dis : «Oh! Sainte Dissimulation, complète le travail de me crucifier! Ne vois-tu pas que Tolérance m' a abandonnée?

Fais-moi voir combien tu es plus habile à dissimuler. »

 

Alors, elle acheva l'œuvre de me crucifier, mais dans une telle souffrance que si le Seigneur ne m'avait soutenue dans ses bras, je serais certes morte de douleur.

 

Après cela, Jésus béni me dit:

«Fille, il est nécessaire que, parfois au moins, tu subisses ces souffrances. Si tu ne le faisais pas, gare au monde! qu'arriverait-il de lui?»

Ensuite, je priai Jésus pour plusieurs personnes et je revins dans mon corps.

 

Me trouvant dans mon état habituel, Jésus béni vint et Il me dit:

 

«Ma fille, quand ma grâce s'active dans plusieurs personnes, elle célèbre davantage.

Il en est comme pour ces reines: plus il y a de jeunes filles

-qui répondent à leurs moindres gestes et

-qui forment une couronne autour d'elles, plus elles se réjouissent et font la fête.

Toi, fixe-toi en Moi et regarde-Moi.

Tu deviendras tellement saisie par Moi

que tout ce qui est matériel te sera indifférent.

 

Tu dois totalement te fixer en Moi afin de m'attirer totalement en toi.

Car Je veux trouver en toi ma parfaite complaisance.

 

Ainsi,

en trouvant en toi tout le bonheur

qu'il m'est possible de trouver dans une créature humaine, ce que me font les autres ne me déplaira pas autant.»

 

Pendant qu'Il disait cela, Il s'enferma dans mon intérieur où Il se complaisait totalement. Combien je m'estimerais fortunée

de pouvoir attirer totalement en moi mon bien-aimé Jésus!

 

Mon adorable Jésus continue de venir.

Il se fit voir avec des yeux resplendissants d'une lumière très vive et très pure. Je fus enchantée et surprise devant cette lumière éblouissante.

 

En me voyant aussi enchantée, sans que je lui dise rien, Jésus me dit:

 

«Ma bien-aimée,

-l'Obéissance voit très loin et

-elle dépasse en beauté et en acuité la lumière même du soleil.

 

Au contraire,

-l'amour-propre a la vue très courte,

-de sorte qu'elle ne peut pas faire un pas sans trébucher.

 

Ne va pas croire que ces âmes

-qui font toujours du bruit et

-qui sont scrupuleuses voient très loin.

Elles croient voir loin, mais cela est un filet que leur tend l'amour-propre.

 

En effet, ayant la vue très courte, l'amour-propre fait d'abord tomber ces âmes. Ensuite, elle leur suscite mille troubles et scrupules.

Ce qu'aujourd'hui elles détestent dans le scrupule et la crainte,

-demain elles y tombent de nouveau. De sorte que leur vie se réduit

à être toujours empêtrée dans ces filets artificiels que sait très bien leur tendre l'amour-propre.

 

Au contraire, l'Obéissance, qui voit très loin, donne la mort à l'amour-propre.

 

Parce qu'elle voit très loin et avec une extrême précision,

l'âme obéissante prévoit immédiatement où elle peut faire un faux pas.

Avec générosité, elle s'abstient.

Elle jouit de la sainte liberté des enfants de Dieu.

 

Comme les ténèbres attirent d'autres ténèbres, de même la Lumière attire d'autre Lumière.

 

Ainsi, la lumière qui se trouve dans l'âme obéissante s'attire la Lumière du Verbe. Ensemble, elles tissent la lumière de toutes les vertus. »

 

Stupéfiée d'entendre cela, je dis:« Seigneur, que dis-tu?

Il me semble que, pour moi, cette façon scrupuleuse de vivre est la sainteté. » Avec un ton plus sérieux, Jésus ajouta:

«Je te dis même que ce que Je viens de te décrire

-est la véritable marque de l'obéissance.

Et l'autre façon de faire, cette façon scrupuleuse de vivre,

-est la véritable marque de l'amour-propre.

 

Cette dernière façon de vivre me pousse davantage à l'indignation qu'à l'amour.

 

Car, quand c'est la Lumière de la Vérité qui nous fait voir un manquement, même s'il est petit, il doit y avoir correction.

 

Quand c'est la vue courte de l'amour-propre qui domine, cela ne fait rien d'autre que de tenir l'âme opprimée

-en l'empêchant de se développer sur le chemin de la vraie sainteté. »

 

Ce matin, je me trouvais tout opprimée et souffrante. Dès que je vis mon bien-aimé Jésus,

Il me fit voir de nombreuses personnes plongées dans la misère.

 

En rompant le silence qu'Il gardait depuis plusieurs jours, Jésus me dit:

«Ma fille, l'homme naît d'abord en Moi.

C'est ainsi qu'il porte en lui l'empreinte de la Divinité. Quand il sort de moi pour être placé dans le sein maternel, Je lui ordonne de parcourir un petit bout de chemin.

 

Au bout de ce chemin, en me laissant trouver par lui,

Je le reçois de nouveau en Moi et

Je le fais vivre éternellement avec Moi.

 

Vois-tu combien l'homme est noble?

Regarde d'où il vient, où il va, et quel est son destin.

Quelle devrait donc être la sainteté de cet homme sortant d'un Dieu si saint!

 

Mais, pendant qu'il parcourt son chemin pour revenir vers Moi, l'homme détruit en lui ce qu'il a reçu de divin.

 

Il se corrompt, de sorte que,

dans la rencontre que Je fais avec lui pour le recevoir en Moi,

-Je ne le reconnais plus et

-Je ne vois plus en lui l'empreinte divine.

-Je ne trouve plus rien de Moi en lui et en ne le reconnaissant plus,

ma Justice le condamne à s'en aller égaré sur le chemin de la perdition. »

 

Comme il était émouvant d'entendre Jésus parler de cela! Que de choses il me faisait comprendre !

Mais mon état de souffrance m'empêche d'écrire plus longuement.

 

Je poursuis dans mon pauvre état et dans le silence de Jésus béni. Ce matin, je me trouvais plus que jamais opprimée et, quand il est venu, Il m'a dit:

 

«Ma fille, ce ne sont

-ni les œuvres,

-ni la prédication,

-ni même la puissance des miracles

qui m'ont fait reconnaître clairement comme le Dieu que Je suis.

 

C'est quand J'ai été placé sur la croix et élevé sur elle comme sur mon propre trône, c'est alors que J'ai été reconnu comme Dieu.

 

Seule la croix a révélé au monde et à tout l'enfer qui J'étais vraiment. Alors, tous ont été ébranlés et ont reconnu leur Créateur.

Ainsi, c'est la croix

-qui révèle Dieu à l'âme et

-révèle si l'âme est vraiment de Dieu.

 

On peut dire que la croix

-met à nu toutes les parties intimes de l'âme et

-révèle à Dieu et aux hommes ce qui s'y trouve.»

 

Il ajouta:

«Je consume les âmes sur deux croix:

l'une est la croix de la souffrance et

l'autre, la croix de l'amour.

 

Dans le Ciel, tous les neuf chœurs des anges m'aiment. Pourtant, chacun a sa fonction spécifique.

Par exemple, la fonction spéciale des Séraphins, c'est l'amour

Et leur chœur est plus directement orienté pour recevoir les reflets de mon amour.

 

De sorte que mon amour et le leur, en se dardant mutuellement, s'embrassent continuellement.

 

Il en est ainsi pour les âmes sur la terre. Je leur donne des fonctions particulières.

À celles-ci, Je donne le martyre de la Souffrance, et

à celles-là, le martyre de l'Amour.

 

Ces deux martyres sont des maîtres habiles

-pour sacrifier les âmes et

-pour les rendre dignes de mes complaisances. »

 

Ce matin, je me trouvais tout opprimée et souffrante, surtout à cause de ma privation de mon doux Jésus. Après une longue attente, dès que je le vis,

Il me dit :

 

«Ma fille, la vraie manière de souffrir consiste à ne pas regarder

-de qui viennent les souffrances,

-ni ce que l'on souffre,

mais à regarder le bien qui doit en résulter.

 

Cela a été ma façon de souffrir. Je ne me suis arrêté

-ni aux bourreaux,

-ni aux souffrances,

mais au bien que J'avais l'intention de faire par le moyen de ces souffrances.

 

Pour le bien de ceux-là mêmes qui me faisaient souffrir

et en admirant le bien qui devait en résulter pour les hommes, J'ai méprisé tout le reste.

 

C'est avec intrépidité que J'ai suivi le cours de mes souffrances.

 

«Ma fille,

cette manière de faire est la façon la plus facile et la plus profitable de souffrir,

non seulement pour souffrir avec patience,

mais pour souffrir avec une âme courageuse et invincible. »

 

Je poursuis dans mon état de privation et, par conséquent, d'amertume indicible.

Ce matin, mon adorable Jésus vint et me transporta hors de mon corps.

Il me sembla que j'étais à Rome. Que de spectacles on pouvait voir dans toutes les classes sociales ! Jusque dans le Vatican, on voyait des choses horribles.

 

Et que dire des ennemis de l'Église?

Comme ils se consumaient de rage contre elle ! Que de massacres ils complotaient !

Mais, ils ne pouvaient les réaliser parce que Notre-Seigneur les retenait comme s'ils étaient liés. Ce qui m'a le plus fait peur, c'est que je voyais mon aimable Jésus presque sur le point de leur accorder la liberté d'agir.

 

Qui pourrait décrire combien j'étais consternée? En voyant ma consternation, Jésus me dit :

 

«Fille,

les châtiments sont absolument nécessaires.

La pourriture et la gangrène sont entrées dans toutes les classes de la société.

 

Par conséquent, le fer et le feu sont nécessaires pour que tous ne périssent pas. C'est pourquoi Je te dis de te conformer à ma Volonté :

Je te promets d'en épargner une partie.»

 

Je dis: «Mon cher Bien, je n'ai pas le cœur à me conformer à toi pour châtier le monde.»

 

Jésus reprit:

«Puisque Je suis dans l'absolue nécessité de le faire,

-si tu ne te conformes pas,

Je ne viendrai pas selon mon habitude et

Je ne t'avertirai pas quand Je déverserai les châtiments.

 

Alors,

-toi, ne le sachant pas, et

-Moi, ne voyant pas celle qui par tous les moyens m'empêche d'exprimer ma juste indignation,

Je donnerai libre cours à ma fureur et

-tu n'auras pas le bonheur de me faire épargner une partie du monde.

 

De plus,

-en ne venant pas et

-en ne déversant pas en toi ces grâces que J’aurais dû déverser, ce sera une source supplémentaire d'amertume pour Moi.

Ce sera comme au cours de ces derniers jours

où Je ne suis pas venu aussi souvent, Je retiendrai la grâce en Moi. »

 

Pendant qu'Il disait cela, Il sembla vouloir se décharger.

Et, en s'approchant de ma bouche, Il déversa un lait très doux. Ensuite, Il disparut.

 

Jésus continuait de me priver de sa présence et j'en éprouvais de l'ennui et de la fatigue. Ma faible nature voulait se libérer de cet état de privation.

En ayant compassion de moi, mon adorable Jésus vint et me dit:

 

«Ma fille, lorsque tu te retires de ma Volonté, tu recommences à vivre par toi- même.

Au contraire, si tu demeures fixée dans ma Volonté,

tu vis toujours par Moi en mourant totalement à toi-même.»

 

Il ajouta:

«Ma fille, sois patiente.

Résigne-toi en tout à ma Volonté, non pour quelque temps, mais pour toujours, toujours. Car seule la persévérance dans le bien montre que l'âme est véritablement vertueuse. C'est la persévérance seule qui unit toutes les vertus ensemble.

On peut dire que seule la Persévérance unit perpétuellement

-Dieu et l'âme,

-les vertus et les grâces.

 

Comme une chaîne, elle les encercle

Et, en les liant tous ensemble, elle y forme le nœud très sûr du salut.

Là où il n'y a pas de persévérance, il y a beaucoup à craindre. » Cela dit, Jésus disparut.

 

Ce matin, je me sentais toute remplie d'amertume.

Je me voyais si mauvaise que je n'osais presque pas me mettre à la recherche de mon suprême et unique Bien.

Ignorant mes misères, le Seigneur eut pourtant la bienveillance de venir.

 

Il me dit :

«Ma fille, est-ce Moi que tu veux? Eh bien, Je suis venu pour te réjouir. Demeurons ensemble, mais en silence. »

 

Après être restés ensemble quelque temps, Jésus me transporta hors de mon corps. Je voyais que l'Église fêtait le dimanche des Rameaux.

 

Rompant son silence, Jésus me dit: «Que d'instabilité, que d'inconstance!

Aujourd'hui ils ont crié "hosanna!" en me proclamant leur Roi. Un autre jour ils crieront "crucifiez-le, crucifiez-le ! "

 

Ma fille,

la chose qui me déplaît le plus, c'est l'inconstance et l'instabilité.

Car cela est le signe que la vérité n'habite pas l'âme.

 

Il peut en être ainsi dans le domaine de la religion.

Il peut arriver que l'âme y trouve sa satisfaction, son confort et son intérêt personnel,

ce qui explique pourquoi elle se trouve dans telle assemblée.

 

Le lendemain, ces mêmes choses peuvent paraître moins attirantes Et on peut trouver l'âme au milieu d'un autre groupement.

Et voici qu'elle s'écarte de la religion et que, sans regret, elle se livre à une secte.

 

Quand la véritable lumière de la Vérité entre dans une âme et prend possession de son cœur, cette âme n'est pas sujette à l'inconstance.

 

Même, elle sacrifie tout par amour pour la vérité, pour que seule la vérité règne en elle. Ainsi, avec un esprit invincible, elle méprise tout ce qui n'appartient pas à la Vérité.»

 

Pendant que Jésus disait cela,

Il pleurait sur la condition des générations présentes,

-qui sont pires que les générations de son temps,

-sujettes à l'inconstance et changeantes selon la direction des vents.

 

Poursuivant dans mon état de privation, il me semble que, ce matin, je vis Jésus en compagnie de la Reine Mère pendant quelque temps.

Et comme mon adorable Jésus portait la couronne d'épines, je la lui enlevai et me suis montrée totalement compatissante envers lui.

 

Pendant que je faisais cela, Il me dit:

«Aie aussi de la compassion pour ma Mère.

Car mes souffrances sont la cause de ses douleurs.

Avoir de la compassion envers elle, c'est en avoir envers Moi. »

 

Ensuite, il me sembla me retrouver

sur le mont du Calvaire au moment de la Crucifixion de Notre-Seigneur. Pendant que Jésus souffrait la crucifixion, je voyais en lui, je ne sais comment, toutes les générations passées, présentes et futures.

 

Et comme Jésus contient en lui toutes les générations,

-Il éprouvait toutes les offenses commises par chacun de nous et

-Il souffrait pour tous en général et pour chacun en particulier.

 

J'apercevais aussi mes péchés et

-les souffrances que Jésus subissait particulièrement pour moi.

Je voyais aussi le remède que Jésus administrait à chacun de nous,

-sans la moindre punition, pour nos maux et pour notre salut éternel.

 

Qui pourrait décrire tout ce que je voyais en Jésus béni relativement à tous les hommes, du premier jusqu'au dernier.

 

Quand je me trouve hors de mon corps, j'aperçois les choses clairement et distinctement mais, quand je suis dans mon corps, je les vois toutes confuses. D'où, pour éviter de dire des sottises, je m'arrête.

 

Mon adorable Jésus continue de me priver de sa présence.

J'éprouve une grande amertume et je me sens comme avec un couteau planté dans le cœur, ce qui me donne une douleur à me faire pleurer et crier comme une enfant.

 

Ah! Vraiment, il me semble que je suis devenue comme une enfant qui,

-pour peu qu'elle s'éloigne de sa mère, pleure et crie

-au point de mettre toute la maisonnée sens dessus-dessous ! Et il n'y a aucun remède pour la faire cesser de pleurer,

à moins qu'elle ne se voie de nouveau dans les bras de sa mère.

 

C'est ce que je suis: une véritable enfant dans la vertu.

S'il m'était possible, je mettrais le Ciel et la terre sens dessus-dessous pour trouver mon suprême et unique Bien.

Je me calme uniquement quand je me trouve en possession de Jésus.

 

Pauvre petite enfant que je suis !

Je me sens encore enveloppée dans les langes de l'enfance. Je ne sais pas marcher seule, je suis très faible

Je n'ai pas la capacité des adultes qui se laissent guider par la raison.

 

Voilà l'extrême nécessité que j'ai de demeurer avec Jésus. À tort ou à raison, je ne veux rien savoir.

Ce que je veux savoir, c'est que je veux Jésus.

J'espère que le Seigneur voudra pardonner à cette pauvre petite qui, parfois, commet des sottises.

 

Alors que je me trouvais dans cet état,

je vis brièvement mon adorable Jésus dans l'acte de sa Résurrection.

 

Il avait le visage illuminé d'une splendeur incomparable.

Il me semblait que l'Humanité très sainte de Notre-Seigneur,

-bien que chair vivante, était resplendissante et transparente.

De sorte qu'on voyait clairement en Elle la Divinité unie à l'Humanité.

 

Pendant que je le voyais aussi glorieux dans une lumière qui provenait de lui, il me semble qu' Il me disait :

 

«Mon Humanité a reçu beaucoup de gloire par le moyen de la parfaite obéissance,

-laquelle, en détruisant totalement la nature ancienne, m'a restitué la nouvelle nature, glorieuse et immortelle.

Ainsi, par le moyen de l'obéissance,

l'âme peut former en elle la parfaite résurrection aux vertus.

 

Voici comment:

-Si l'âme est affligée, l'obéissance la fera ressusciter à la joie,

-si elle est agitée, l'obéissance la fera ressusciter à la paix ,

-si elle est tentée, l'obéissance lui procurera une chaîne plus forte pour lier l'ennemi.

 

Et elle la fera ressusciter victorieuse des embûches diaboliques.

-si l'âme est assiégée par les passions et les vices, l'obéissance, en tuant ceux-ci, la fera ressusciter aux vertus.

 

C'est ce que l'obéissance fait dans l'âme.

Et lorsque le temps sera venu, elle causera aussi la résurrection du corps. »

 

Après cela, la lumière se retira et Jésus disparut.

Je suis restée avec une telle douleur en me voyant de nouveau privée de lui que je me sentais comme prise d'une fièvre ardente me poussant à m'agiter et à tomber en délire.

Ah! Seigneur, donne-moi la force de supporter ces absences, parce que je me sens perdre connaissance !

 

Je me trouvais au comble du délire.

Je disais des sottises et je crois que j'y mêlais aussi certains de mes défauts Ma pauvre nature éprouvait tout le poids de mon état.

 

Demeurer dans mon lit me paraissait pire que l'état des condamnés à la prison. J'aurais voulu me dégager de cet état. En plus, je ne cessais de répéter ma ritournelle:

que mon état n'était plus selon la Volonté de Dieu parce que Jésus ne venait pas.

 

Je me demandais ce que je devais faire quand mon patient Jésus sortit de mon intérieur. Sous un aspect grave et sérieux qui m'inspirait la peur, Il me dit:

 

«Que penses-tu que J'aurais fait, moi, si Je m'étais trouvé dans ta situation?» Dans mon intérieur, j'ai pensé: «Certainement la Volonté de Dieu. »

Jésus reprit: «Eh bien, toi, fais cela. » Ensuite, Il disparut.

 

Notre Seigneur avait dit cela avec un tel sérieux que j'ai senti toute la Force de sa parole,

-non seulement sa force créatrice, mais aussi sa force destructrice.

 

Par ces paroles, mon intérieur fut tellement ébranlé, opprimé et amer que je ne faisais rien d'autre que de pleurer. Je me souvenais surtout de la gravité avec laquelle Jésus m'avait parlé, de sorte que je n'osais pas lui dire: «Viens.»

 

Ainsi, ce jour-là, me trouvant dans cet état, je fis ma méditation sans l'appeler. Lorsqu'au milieu du jour Il vint, Il avait un aspect doux, totalement transformé par rapport à son aspect de la matinée.

 

Il me dit:

«Ma fille, quelle destruction, quelle destruction est sur le point d'arriver!»

 

Pendant qu'Il disait cela, j'ai senti mon intérieur totalement changé,

-ayant compris que c'était à cause des châtiments qu'Il ne venait pas, pas pour une autre raison.

 

Pendant ce temps, je vis quatre personnes vénérables qui pleuraient à cause des paroles que Jésus avait dites.

 

En voulant se distraire, Jésus béni me dit quelques mots sur les vertus:

 

« Il y a une certaine ferveur et certaines vertus

-qui ressemblent à ces jeunes arbres qui poussent autour de certains arbres mûrs et

-qui, n'étant pas bien enracinés dans leur tronc, se dessèchent à la suite d'un vent violent ou d'un gel un peu fort.

 

Il se peut cependant qu'après quelque temps ils reverdissent de nouveau mais,

étant exposés aux intempéries et aux changements,

jamais ils ne parviennent à être des arbres mûrs.

 

Ainsi sont cette ferveur et ces vertus qui ne sont pas bien enracinées

-dans le tronc de l'arbre de l'Obéissance, c'est-à-dire,

-dans le tronc de l'arbre de mon Humanité qui a été tout Obéissance.

 

Dans les tribulations et les épreuves, elles se dessèchent.

Elles ne parviennent jamais à produire des fruits pour la vie éternelle.»

 

Je continue de passer mes journées privée de mon adorable Jésus. Au plus, Il vient comme une ombre ou un éclair,

en laissant mon pauvre cœur extrêmement amer.

Je ressens tellement son absence que tous mes nerfs, mes fibres, mes os et même les gouttes de mon sang se débattent continuellement en moi en me disant:

 

«Où est Jésus? Comment l'as-tu perdu? Qu'as-tu fait pour qu'il ne vienne plus?

 

Comment ferons-nous pour demeurer ici sans Lui?

Qui nous consolera d'avoir perdu la source de toute consolation? Qui nous fortifiera dans notre faiblesse?

Qui nous corrigera et nous dévoilera nos défauts si nous sommes privés de cette lumière? Plus qu'un courant électrique, cette lumière pénétrait nos plus intimes cachettes et,

avec la douceur la plus ineffable, elle corrigeait et guérissait nos plaies. Sans Jésus, tout est misère, tout est désolation, tout est sombre.

Comment ferons-nous?»

 

Malgré cela, dans le fond de ma volonté, je me sentais résignée.

Je poursuivais ma route en offrant son absence par amour pour lui, comme étant mon sacrifice le plus grand. Tout le reste me faisait une guerre continuelle et me torturait.

Ah! Seigneur, combien cela me coûte de t'avoir connu et quel prix élevé tu me fais payer pour tes visites passées!

Pendant que je me trouvais dans cet état, il se fit voir brièvement et Il me dit : Ma grâce est une partie de moi-même.

Toi, en possédant ma grâce,

tout ce qu'elle forme dans ton être ne peut rester sans Moi par stricte nécessité.

 

Voici la raison

-pour laquelle tout en toi m'appelle et

-pour laquelle tu es continuellement torturée.

 

Étant imprégnée et remplie d'une partie de Moi-même, les âmes se trouvent en paix et sont contentes seulement

quand elles me possèdent, non seulement en partie, mais totalement. » Comme je m'étais plainte de ma dure situation, Jésus ajouta:

« Pendant ma Passion, Moi aussi J'ai éprouvé un extrême abandon,

bien que ma Volonté fut toujours unie à celle de mon Père et à celle de l'Esprit Saint. »

 

J'ai voulu souffrir cela pour diviniser la Croix en toute chose.

Tellement que, en me regardant et en regardant la Croix, tu trouveras dans l'un et l'autre

la même splendeur,

les mêmes enseignements et

le même miroir dans lequel tu pourras continuellement te mirer,

sans que tu ne voies de différence entre te mirer dans l'un ou dans l'autre.»

 

Je poursuis dans mon état habituel. Dès que je vis mon doux Jésus avec une croix dans la main et sur le point de la lancer sur le monde, Il me dit:

 

«Ma fille, le monde est toujours corrompu.

Mais il y a certains moments où il atteint un si haut degré de corruption que

si Je ne déversais pas sur lui une partie de ma croix,

les gens périraient tous dans la corruption.

 

Il en a été ainsi au temps où je suis venu dans le monde.

Seule la croix en a sauvé plusieurs de la corruption dans laquelle ils étaient immergés.

 

Ainsi en est-il en ces temps-ci.

 

La corruption a atteint un tel niveau que si Je ne déversais pas sur eux

-les fléaux, -les épines et -les croix

-en leur faisant aussi verser leur sang,

les gens resteraient submergés dans les flots de la corruption. »

 

Pendant qu'Il disait cela, Il sembla jeter cette croix sur le monde et les châtiments se succédaient.

 

Je me sentais tout affligée, confuse et presque désespérée de revoir mon adorable Jésus. Il vint à l'improviste et Il me dit :

 

«Sais-tu ce que J'attends de toi ?

 

Je te veux en tout semblable à moi, autant dans les œuvres que dans les intentions.

Je veux que tu sois respectueuse avec tous.

Car respecter tout le monde donne la paix à soi-même et aux autres.

Je veux que tu te considères la plus petite entre tous.

Je veux que tu médites toutes mes instructions toujours dans ton esprit et

Je veux que tu les conserves dans ton cœur. afin que, quand les occasions se présenteront, tu trouves toujours ton esprit et ton cœur prêts

-à se servir de mes instructions et

-à les mettre en pratique.

 

En somme, Je veux que ta vie soit un débordement de la mienne

 

Pendant qu'Il disait cela, je vis derrière le Seigneur une gelée et un feu qui descendaient sur la terre et faisaient du tort aux récoltes.

Je lui dis: «Seigneur, que fais-tu? Pauvres gens! » Et lui, sans me prêter attention, Il disparut.

 

Après un long silence de sa part, mon adorable Jésus me dit au plus quelques mots sur les fléaux qu'Il veut déverser. Ce matin, je me trouvais opprimée et fatiguée à cause de ma situation difficile et surtout à cause des continuelles absences de Jésus.

 

S'étant montré brièvement, Il me dit:

«Ma fille, les croix et les tribulations sont le pain de la béatitude éternelle.» Je compris que si on souffre davantage,

plus abondant et plus savoureux sera le pain qui nous nourrira dans le séjour céleste.

En d'autres mots, plus nous souffrons, plus nous sommes assurés de la gloire future.

 

Me trouvant dans mon état habituel, je vis mon doux Jésus brièvement.

Je me suis mise à me plaindre sur mon pauvre état causé par ses absences.

 

Je lui dis que j'éprouvais une espèce de fatigue physique et morale, comme si je sentais ma pauvre nature broyée et que je me sentais faiblir de toute part.

 

Il me dit:

«Ma fille, ne crains pas parce que tu te sens faiblir de toute part. Ne sais-tu pas que tout doit être sacrifié pour moi,

-non seulement l'âme,

-mais aussi le corps?

Ne sais-tu pas que de toutes les parcelles de ton être, j'exige ma gloire ?

 

Ne sais-tu pas que,

-de l'état d'union,

-on passe à un autre état appelé l'état de consommation?

 

Il est vrai que, puisque Je dois châtier le monde, Je ne viens pas te visiter selon mon habitude.

Mais Je me sers aussi de cette souffrance pour toi, pour ton profit,

-qui est non seulement de te garder unie à Moi,

-mais de te consumer par mon amour.

 

De fait, Moi, en ne venant pas et toi, en te sentant faiblir à cause mon absence, n'en viens-tu pas à te consumer pour Moi?

 

Tu n'as pas vraiment raison de t'affliger. D'abord parce que, lorsque tu me vois,

-c'est toujours de ton intérieur que tu me vois sortir,

-ce qui est un signe certain que Je suis là avec toi. D'autre part,

-il n'y a pas un jour qui se soit écoulé où tu peux dire que tu ne m'as pas vu parfaitement. »

 

Puis, en prenant un ton de voix plus doux et plus bienveillant, Il ajouta :

 

«Ma fille, Je te recommande très fortement

de ne pas laisser s'échapper de toi le moindre acte qui ne reflète

-la patience,

-la résignation,

-la douceur,

-l'équilibre et

-la tranquillité en tout.

Autrement, tu en viendrais à me déshonorer.

 

Il en est comme pour un roi qui habiterait un palais

-bien riche intérieurement, mais qui,

-extérieurement, paraîtrait tout lézardé, décoloré et sur le point de s'effondrer.

 

Ne dirait-on pas:

"Comment se peut-il qu'un roi habite un palais qui paraît si délabré, au point qu'on ait même peur de s'y approcher?

Quelle sorte de roi habite ce palais?"

Ne serait-ce pas là un déshonneur pour ce roi?

Pense que si, de toi, sort quelque chose qui n'est pas vertueux,

les gens diraient la même chose en ce qui te concerne et me concerne. J'en serais déshonoré, puisque J'habite à l'intérieur de toi. »

 

Me trouvant dans mon état habituel, mon très doux Jésus se fit voir brièvement,

totalement fusionné en moi.

 

Il me dit :

«Ma fille, veux-tu savoir quels sont les signes,

permettant de reconnaître si l'âme possède ma grâce ? »

Je répondis : « Seigneur, fais comme il plaît à ta très sainte bonté ! »

 

Il poursuivit:

 

Le premier signe pour savoir si l'âme possède ma grâce, c'est que

tout ce qu'elle peut entendre ou voir à l'extérieur d'elle et provenant de Dieu

lui fait éprouver intérieurement une douceur et une suavité toutes divines,

qui ne peuvent être comparables à rien d'humain ou de terrestre.

 

Il en est comme pour une mère qui,

-simplement à la respiration ou à la voix de son enfant,

reconnaît en lui le fruit de ses entrailles, ce qui la fait jubiler de joie.

 

Il en est aussi comme pour deux amis intimes qui, à mesure qu'ils conversent ensemble,

partagent mutuellement

les mêmes sentiments, les mêmes intérêts,

les mêmes joies et les mêmes afflictions. En voyant qu'ils ont les mêmes affinités,

-ils en éprouvent un grand plaisir et une grande joie, et

-ils en retirent tellement d'amour qu'ils ne peuvent se détacher l'un de l'autre.

 

Il en va ainsi pour la grâce intérieure qui réside dans l'âme. Lorsque la personne voit extérieurement le fruit de ce qui l'habite intérieurement,

elle éprouve une joie et une douceur si grandes qu'elle ne peut l'exprimer.

Le second signe est que le discours de l'âme qui possède la grâce

-est paisible et

-a la puissance d'implanter la paix chez les autres,

 

alors que le même discours dit par celui qui ne possède pas la grâce ne fait aucune impression et n'apporte aucune paix.

 

Ensuite, ma fille, la grâce dépouille l'âme de tout.

De l'humanité de la personne, elle forme un voile recouvrant l'âme,

de sorte que si ce voile est écarté, on découvre le paradis caché dans cette âme.

 

Il n'est donc pas étonnant de trouver dans cette âme

-la véritable humilité,

-l'obéissance et

-les autres vertus,

puisqu'il ne reste rien d'autre de la personne qu'un simple voile.

 

L'âme voit clairement qu'à l'intérieur d'elle il y a uniquement la grâce

-qui agit et

-qui tient en ordre toutes les vertus.

 

La grâce permet à l'âme de demeurer dans une disposition continuelle d'ouverture à Dieu. »

 

Pendant que j'entretenais une certaine crainte au sujet de l'état de mon âme, mon adorable Jésus vint à l'improviste et Il me dit:

 

« Ma fille, ne crains pas,

Car Moi seul suis le commencement, le milieu et la fin de tous tes désirs. »

 

À la suite de ces paroles, je me suis apaisée en Jésus.

Que tout soit pour la gloire de Dieu et béni soit son saint nom !

 

Après plusieurs jours d'absence, Jésus eut ce matin la bienveillance de venir et Il me transporta hors de mon corps.

Pendant que je me trouvais en présence de Jésus béni, je vis beaucoup de gens ainsi que les maux de la génération présente.

 

Mon adorable Jésus jeta sur eux un regard de compassion et, en se tournant vers moi,

 

Il me dit:

«Ma fille, veux-tu savoir où commence le mal dans l'homme?

Le commencement, c'est quand l'homme est à l'âge où il se connaît à peine lui- même,

c'est-à-dire, quand il commence à avoir l'âge de raison. Il se dit alors: "Je suis quelqu'un."

 

«En croyant être quelqu'un, l'homme s'éloigne de Moi.

 

Il n'a pas confiance en Moi qui suis le Tout.

Toute sa confiance et sa force, il la puise en lui-même

Et, à cause de cela, il peut en arriver à perdre tout bon principe. Et, ayant perdu ses bons principes, qu'en sera-t-il de sa fin?

 

Imagine-la toi-même, ma fille.

D'ailleurs, en s'éloignant de Moi qui contiens tout bien,

que peut espérer de bien un homme devenu un océan de mal?

 

Sans Moi, tout est corruption et misère, sans l'ombre du véritable bien. C'est ainsi qu'est la société actuelle. »

 

En entendant cela, j'éprouvai une si grande affliction que je ne puis l'exprimer. En voulant me soulager, Jésus me transporta ailleurs

Et, me trouvant seule avec mon bien-aimé Jésus, je lui dis :

«Dis-moi, m'aimes-tu?»

 

Il me répondit: «Oui.»

Je continuai: «Je ne suis pas satisfaite d'uniquement ce oui. Je voudrais que tu m'expliques mieux combien tu m'aimes. »

 

Il dit : « Mon Amour pour toi est si grand que,

non seulement il n'a pas eu de commencement, mais il n'aura pas de fin.

Dans ces quelques mots, tu peux comprendre

combien est grand, fort et constant mon Amour pour toi. »

 

Pendant quelques instants, je réfléchis à cela

et je voyais un abîme de distance entre mon amour et le sien.

 

Toute confuse, je dis: «Seigneur, quelle différence il y a entre mon amour et le tien !

Non seulement mon amour a eu un commencement, mais, dans mon passé, je vois des vides dans mon âme pour ne pas t'avoir aimé.»

 

Plein de compassion, Jésus me dit:

«Ma bien-aimée,

il ne peut y avoir de ressemblance entre l'amour du Créateur et celui de la créature.

 

Toutefois, Je veux te dire une chose

-qui te servira de consolation et à laquelle tu n'as jamais pensé :

Pendant tout le cours de sa vie,

-chaque âme doit m'aimer constamment sans aucun intervalle.

 

En ne m'aimant pas toujours, elle laisse en elle des vides pour chacun

-des jours, -des heures et -des minutes où elle a négligé de m'aimer.

 

Personne ne pourra entrer au Ciel s'il n'a pas comblé ces vides.

 

L'âme pourra les combler

-en m'aimant doublement pendant le reste de sa vie ou,

-si elle n'y arrive pas, par le feu du purgatoire.

 

Quant à toi, lorsque tu es privée de Moi,

-la privation de l'objet aimé fait redoubler ton amour et,

-par cela, tu parviens à combler les vides qui se trouvent dans ton âme. »

 

Je lui dis:

«Mon doux Bien,

-laisse-moi venir avec toi dans le Ciel et,

-si tu ne veux pas que ce soit pour toujours, au moins que ce soit pour quelque temps. De grâce, je t'en prie, contente-moi.»

 

Il me répondit:

«Ne sais-tu pas que pour entrer dans ce bienheureux séjour,

l'âme doit être entièrement transformée en Moi de manière à être comme un autre Christ?

 

Autrement, de quoi aurais-tu l'air au milieu des autres bienheureux? Tu aurais honte de te tenir ici, au milieu d'eux.»

 

Je répondis:

«C'est vrai que je suis très différente de toi.

Mais, si tu veux, tu peux me rendre telle que je dois être.»

 

Pour me contenter, Jésus m'enferma totalement en Lui,

-sorte que je ne me voyais plus moi-même,

-mais uniquement Lui et, de cette façon, nous nous sommes élevés vers le Ciel.

 

Lorsque nous sommes arrivés à un certain endroit,

nous nous sommes trouvés devant une Lumière indescriptible.

 

Devant cette Lumière,

-j'expérimentai une nouvelle vie, une joie incomparable, jamais éprouvée auparavant.

-Comme je me sentais heureuse!

Même, il me semblait me trouver dans la plénitude de toutes les félicités.

 

Pendant que nous avancions devant cette Lumière, j'éprouvai une grande crainte.

J'aurais voulu louer le Seigneur, lui rendre grâces mais,

-ne sachant pas quoi dire,

-je récitai trois Gloria Patri

-auxquels Jésus et moi répondions ensemble. Cela à peine terminé, comme un éclair,

je me retrouvai dans la misérable prison de mon corps.

 

Ah! Seigneur, combien peu de temps a duré mon bonheur!

Il me semble que l'argile de mon corps est trop dure et qu'il lui faudrait un dur coup pour se briser, car elle empêche mon âme de se détacher de cette misérable terre.

 

J'espère qu'un choc violent parviendra non seulement à briser cette argile, mais à la pulvériser.

 

Alors, n'ayant plus de maison où demeurer sur cette terre,

-tu auras pitié de moi et

-tu m'accueilleras pour toujours dans le céleste séjour, pendant le reste de sa vie

ou, si elle n'y arrive pas, par le feu du purgatoire.

 

Je me trouvais dans mon état habituel et mon adorable Jésus ne venait pas. Après m'être donné bien de la peine et après avoir presque perdu l'espérance de le revoir,

II vint à l'improviste et Il me dit:

 

«Ma fille,

-ta voix m'est douce

-comme est douce pour l'oisillon la voix de sa mère

quand elle revient après être allé glaner quelque nourriture.

Que fait le petit oiseau quand sa mère revient?

En entendant la voix de sa mère, il en ressent de la douceur et il fait la fête. Après que la mère a déposé la nourriture dans sa bouche,

il se blottit sous l'aile maternelle pour

-se réchauffer, se protéger des intempéries de l'air et se reposer en sûreté.

Oh! Combien est agréable pour le petit oiseau de se tenir sous l'aile maternelle!

 

C'est ce que tu es pour Moi.

Tu es l'aile sous laquelle Je me réchauffe, qui me redonne des forces, qui me défend.

Tu me permets de me reposer en sûreté.

Oh! Comme il m'est agréable de demeurer sous cette aile ! »

 

Cela dit, Jésus disparut.

Quant à moi, j'étais toute confuse et pleine de honte, sachant combien je suis mauvaise.

 

Mais l'obéissance a voulu accroître ma confusion en m'obligeant d'écrire cela. Que la très sainte Volonté de Dieu soit faite toujours.

 

J'entretenais de nombreux doutes au sujet de mon état. Lorsque mon adorable Jésus vint, Il me dit :

 

«Fille, ne crains pas.

Ce que Je te recommande, c'est de rester toujours conforme à ma Volonté.

 

Car, quand la Volonté Divine se trouve dans l'âme,

-ni la volonté diabolique,

-ni la volonté humaine

n'ont la force d'entrer dans l'âme pour s'en faire un jouet. »

 

Après cela, il me sembla voir Jésus crucifié.

M'ayant fait participer

-non seulement à ses souffrances,

-mais aussi à certaines souffrances d'une autre personne, le Seigneur ajouta:

 

«C'est cela, la vraie charité:

-se détruire soi-même pour donner la vie aux autres.

-C'est prendre sur soi les maux d'autrui et se donner comme leur bien propre. »

 

Mon confesseur avait soulevé certains doutes.

Et, quand Jésus béni vint, Il était avec mon confesseur.

 

Jésus lui disait: «

Mon œuvre est toujours appuyée sur la Vérité et, bien qu'elle semble parfois obscure, cachée sous les énigmes, on ne peut cependant faire autrement que de dire qu'elle est conforme à la Vérité.

 

Bien que la créature ne la comprenne pas clairement, cela ne détruit pas sa vérité.

Cela fait comprendre beaucoup mieux quelle est ma façon divine d'opérer.

 

Parce qu'elle est finie, la créature ne peut pas embrasser ou comprendre l'infini.

Au plus, elle peut en comprendre et en embrasser quelques lueurs. Les nombreuses choses que j'ai dites dans les Écritures et ma manière d'opérer chez les saints ont-elles vraiment été clairement comprises?

 

Oh! Que de choses sont restées dans l'obscurité et dans l'énigme!

Combien d'esprits doués et d'esprits savants se sont fatigués à essayer de les interpréter! Et qu'est-ce qu'ils en ont compris? Un gros rien par rapport à ce qui reste à connaître.

Cela compromet-il la Vérité pour autant? Pas du tout. Cela la fait même resplendir davantage.

 

C'est pourquoi ton œil doit chercher à discerner

-s'il s'agit de la vraie vertu,

-si on ressent en tout qu'on est dans la vérité, bien qu'il y ait parfois obscurité.

 

Pour le reste, il faut se tenir tranquille et dans la sainte paix. » Cela dit, Jésus disparut et je suis revenue dans mon corps.

 

Me trouvant dans mon état habituel,

Jésus béni me transporta hors de mon corps au milieu d'une foule de gens. Quel aveuglement! Presque tous étaient aveugles et quelques-uns avaient la vue courte.

 

On en trouvait à peine quelques-uns avec une vue perçante. Ils se distinguaient comme des soleils au milieu des étoiles,

totalement absorbés par le Soleil divin.

Cette vue leur était accordée parce qu'ils s'étaient fixés dans la lumière du Verbe incarné.

 

Plein de compassion, Jésus me dit:

 

«Ma fille, combien l'orgueil a ruiné le monde !

L'orgueil est arrivé à détruire cette petite lumière de la raison que tous portent en eux à leur naissance.

 

Sache cependant que la vertu qui exalte Dieu le plus, c'est l'humilité.

La vertu qui exalte le plus la créature devant Dieu et devant les hommes, c'est également l'humilité. »

 

Cela dit, Jésus disparut. Plus tard, Il revint tout essoufflé et affligé et Il ajouta :

«Ma fille, trois terribles châtiments sont sur le point de se produire.» Ensuite, Il disparut comme un éclair, sans me donner le temps de lui dire un seul mot. »

 

Ce matin, mon adorable Jésus ne venait pas.

Après une longue attente, la Vierge Maman vint en emmenant Jésus presque de force.

Car Il fuyait. Alors, la Vierge très sainte me dit:

 

«Ma fille, ne te fatigue pas de l'appeler, sois importune.

Cette fuite de Jésus est le signe qu'Il veut envoyer des châtiments.

 

C'est pourquoi Il fuit la vue des personnes aimées. Toi, ne t'arrête pas.

Car l'âme qui possède la Grâce est puissante

sur l'enfer,

sur les hommes et

sur Dieu lui-même.

 

La grâce étant une partie de Dieu,

l'âme qui la possède n'a-t-elle pas un grand pouvoir sur ce qu'elle possède?»

 

Par la suite, après m'être donné beaucoup de peine, contrainte que j'étais par la Maman Reine, Jésus vint.

Mais Il avait un aspect imposant et sérieux, de sorte qu'on n'osait pas lui parler. Je ne savais pas comment faire pour qu'Il quitte cet aspect si imposant.

Je pensai m'avancer pour lui parler, ce que j'ai fait en lui disant des sottises comme :

 

«Mon doux Bien, aimons-nous. Si nous ne nous aimons pas, qui va nous aimer?

Si tu ne te contentes pas de mon amour, qui pourra jamais te contenter? De grâce, donne-moi un signe certain que tu es content de mon amour. Autrement je vais perdre connaissance, je vais mourir. »

 

Qui pourrait décrire toutes les sottises que j'ai dites? Je crois qu'il vaut mieux passer outre.

Cependant, il semble que j'ai réussi à faire cesser cet air imposant de Jésus.

 

Il me dit:

«Je serai satisfait de ton amour quand il surpassera les flots des iniquités des hommes.

Par conséquent, pense à faire grandir ton amour et Je serai ainsi plus content de toi. » Ensuite, Il disparut.

 

Alors que je me trouvais dans mon état habituel, mon Jésus béni tardait à venir.

Je me sentais mourir à cause de son absence.

 

Il vint à l'improviste et Il me dit:

«Ma fille, comme les yeux sont la vue du corps, ainsi la mortification est la vue de l'âme.

 

On peut dire que la mortification est l'œil de l'âme.» Ensuite, Il disparut.

 

Ce matin, après que j'eus reçu l'Eucharistie,

mon adorable Jésus se fit voir très souffrant et offensé, ce qui m'incita à la compassion.

 

Je le serrai contre moi et lui dis :

«Mon doux Bien, comme tu es aimable et désirable! Comment se fait-il que les hommes ne t'aiment pas?

Comment arrivent-ils à t'offenser?

En t'aimant, on trouve tout. T'aimer comporte tous les biens, alors que si on ne t'aime pas, tous les biens nous échappent.

Pourtant, qui t'aime?

Mais, de grâce, mon très cher Trésor, mets de côté les offenses des hommes et, pendant quelques instants, épanchons ensemble notre amour.»

 

Alors, Jésus appela tous les membres de la Cour céleste à être les spectateurs de notre amour et Il dit:

 

«Tout l'amour du Ciel ne me satisferait pas si ton amour n'y était pas uni,

-surtout du fait que cet amour céleste est ma possession que personne ne peut m'enlever,

-alors que l'amour de ceux qui cheminent sur cette terre est comme une possession dont Je suis en train de faire l'acquisition.

 

Puisque ma grâce est une partie de Moi-même et puisque mon être est extrêmement actif,

-quand la grâce coule pour entrer dans les cœurs,

les âmes en route peuvent en faire le commerce, ce qui accroît ses propriétés.

 

J'en éprouve un tel délice que, si cela devait me manquer, J'en serais très amer.

Voilà pourquoi, sans ton amour, tout l'amour du Ciel me satisferait à peine. Toi, sache bien faire bon commerce de mon Amour,

afin que, en m'aimant en tout, tu me rendes heureux et satisfait. «

 

Qui pourrait dire combien je fus stupéfiée d'entendre cela. Combien de choses j'ai comprises au sujet de l'amour !

Mais ma langue ne fait que balbutier, et c'est pourquoi je m'arrête ici.

 

Poursuivant dans mon état habituel, je me suis retrouvée hors de mon corps. M'étant mise à la recherche de Jésus, c'est la Maman Reine que j'ai trouvée. Comme j'étais opprimée et fatiguée, je lui ai dit :

 

«Ma très douce Maman, j'ai perdu le chemin pour trouver Jésus, je ne sais plus où aller ni quoi faire pour le trouver.» C'est en pleurant que je disais cela.

 

Elle me dit :

«Ma fille, suis-moi et tu trouveras le chemin ainsi que Jésus lui-même.

 

Je vais même t'enseigner le secret qui te permettra

-de toujours rester avec Jésus et

-de vivre toujours contente et heureuse, même sur cette terre.

 

Voici comment :

Fixe en toi la pensée

-que seul Jésus et toi existez dans ce monde et personne d'autre. Retiens que Jésus est

-le seul à qui tu dois plaire,

-le seul avec qui tu dois te complaire et

-le seul que tu dois aimer.

De Lui seul tu dois t'attendre d'être aimée et contentée en tout.

 

En vivant de cette manière,

-toi avec Jésus,

tu ne te laisseras plus impressionner si tu es entourée

-de mépris ou de louanges,

-de parents ou d'étrangers,

-d'amis ou d'ennemis.

Jésus seul sera tout ton bonheur et Jésus seul te suffira en tout.

 

Ma fille, aussi longtemps que

-tout ce qui existe ici-bas ne disparaîtra pas totalement de ton âme,

-tu ne pourras pas trouver un vrai et perpétuel bonheur.»

 

Pendant qu'elle disait cela, Jésus sortit comme d'un éclair et se trouva au milieu de nous. Je l'ai saisi et je l'ai emmené avec moi. Après, je me suis retrouvée dans mon corps.

 

Ce matin, j'ai vu mon adorable Jésus avec le Saint-Père.

 

Il me semble que Jésus lui disait:

«Toutes tes souffrances jusqu'à présent,

-ne sont rien d'autre que tout ce à travers quoi j'ai passé,

-à partir du début de ma Passion jusqu'à ce que je sois condamné à mort.

 

Mon petit-fils,

il ne te reste rien d'autre que de porter ta croix jusqu'au Calvaire.» Pendant qu'il disait cela, il semblait que Jésus béni

-prenait une croix et

-la plaçait sur les épaules du Saint-Père

-en l'aidant à la porter.

 

Jésus ajouta :

«Mon Église ressemble à une moribonde,

surtout en ce qui concerne les conditions sociales.

Il semble que ses ennemis attendent avec anxiété son cri de mort.

 

Mais, courage, mon petit-fils,

-après que tu seras arrivé sur la montagne,

-lorsque se fera l'élévation de la croix, tous se réveilleront

L'Église se dépouillera de son aspect de moribonde et retrouvera sa pleine vigueur.

 

Seule la Croix est le moyen pour cela, comme seule la croix a été l'unique moyen

-pour combler le vide que le péché avait fait et

-pour combler la distance infinie qui existait entre Dieu et l'homme.

 

En ces temps-ci,

seule la Croix permettra à mon Église courageuse et resplendissante

de relever le front pour confondre et mettre en fuite ses ennemis.» Cela dit, Jésus disparut.

Peu après, mon bien-aimé Jésus revint. Tout affligé, Il dit:

«Ma fille, comme la société actuelle me désole!

Elle est constituée de mes membres et Je ne peux m'empêcher de les aimer. Il m'arrive comme à quelqu'un qui a un bras ou une main infectés et blessés. Haît-il ce membre pour autant?

L'a-t-il en horreur? Ah! Pas du tout!

Au contraire, il lui prodigue tous les soins nécessaires.

 

Qui sait tout ce qu'il dépense pour guérir? Ce membre blessé fait souffrir tout son corps qu'il maintient opprimé et affligé jusqu'à sa guérison.

 

Telle est ma situation. Je vois mes membres infectés et blessés, et J'en souffre.

À cause de cela, Je me sens porté à les aimer davantage.

Oh! Comme mon amour est différent de celui de mes créatures!

 

Je suis contraint de les aimer parce qu'elles sont miennes. Mais elles ne m'aiment pas comme l'un des leurs.

Et si elles m'aiment, elles m'aiment seulement pour leur propre avantage.»

 

Mon adorable Jésus continue de venir.

Ce matin, dès que je le vis, j'éprouvai l'envie de lui demander s'il m'avait pardonné mes péchés.

 

Je lui dis: «Mon doux Amour, combien je désire ardemment que tu me dises de ta propre bouche si tu m'as pardonné tous mes péchés ! »

 

Jésus s'approcha de mon oreille et, de son regard, il sembla me scruter dans tout mon intérieur.

 

Il me dit: «Tout est pardonné et je te remets tous tes péchés.

Il ne te reste que quelques peccadilles commises hâtivement et sans ton consentement.

Je te les remets aussi. »

 

Après cela, il me semble que Jésus se soit placé derrière mon dos. Et, en me touchant les reins, Il les fortifia totalement.

Qui pourrait décrire ce que j'ai éprouvé à la suite de ce toucher? Je peux seulement dire que j'ai éprouvé

-un feu rafraîchissant et une pureté accompagnés d'une grande Force.

 

Après qu'Il m'eut touché les reins, Je le priai de faire de même pour mon cœur. Pour me contenter, Il le fit.

 

Ensuite, il me sembla que Jésus béni était fatigué à cause de moi et je lui dis:

«Ma douce Vie, tu es fatigué à cause de moi, n’est-ce pas?»

 

Jésus répondit :

«Oui. Sois au moins reconnaissante pour les grâces que Je suis en train de te donner.

Car la gratitude est la clef permettant d'ouvrir pour son propre plaisir les trésors de Dieu. Sache, cependant, que ce que J'ai fait te servira pour

te préserver de la corruption,

te fortifier, et

disposer ton âme et ton corps à la gloire éternelle. »

 

Après cela, il me semble qu'Il me transporta hors de mon corps.

Il me fit voir une multitude de gens, le bien qu'ils auraient pu faire mais n'ont pas fait,

et, par conséquent, la gloire que Dieu aurait dû recevoir mais n'a pas reçue.

 

Tout affligé, Jésus dit :

«Ma bien-aimée, mon cœur brûle pour ma gloire et pour le bien des âmes. Le bien que les gens omettent de faire crée des vides

par rapport à ma gloire et à leur âme. Même s'ils ne font pas de mal,

-en ne faisant pas le bien qu'ils pourraient faire, ces gens ressemblent à ces chambres vides

qui, bien que belles, n'ont rien qui attire l'admiration ou frappe le regard.

 

Par conséquent, le propriétaire n'en reçoit aucune gloire.

S'ils font une bonne action et en négligent une autre, ces gens sont comme ces chambres dépouillées dans lesquelles on aperçoit à peine quelques objets disposés sans ordre.

 

«Ma bien-aimée,

entre en Moi pour prendre part aux souffrances des ardeurs de mon Cœur.

 

Il les vit pour la gloire de la Majesté divine et pour le bien des âmes. Cherche à combler ces vides de ma gloire.

Tu pourras le faire en ne laissant passer aucun moment de ta vie qui ne soit uni à ma Vie.

 

En d'autres mots, à toutes tes actions,

-qu'il s'agisse de la prière ou de la souffrance,

-du repos ou du travail,

-du silence ou de la conversation,

-de la tristesse ou de l'allégresse,

-ou même de la nourriture que tu prends,

-en somme, à tout ce qui peut t'arriver,

 

tu adjoindras l'intention

-de me donner toute la gloire qui devrait m'être donnée à travers ces actions.

 

Tu y ajouteras l'intention

de suppléer pour le bien - que les âmes devraient faire,- mais ne font pas, et de suppléer pour la gloire non reçue à cause de cela.

 

Si tu fais cela,

-tu combleras en quelque sorte les vides dans la gloire que Je dois recevoir des créatures, -et mon Cœur en éprouvera un rafraîchissement dans ses ardeurs.

 

De ce rafraîchissement découleront des ruisseaux de grâces au bénéfice des mortels,

ce qui leur infusera une plus grande force pour faire le bien. » Ensuite, je revins dans mon corps.

 

Lorsque mon bien-aimé Jésus revint,

j'éprouvai presque la crainte de ne pas correspondre aux grâces que le Seigneur me fait, -- à la suite de cette parole qu' Il m'a dite antérieurement et qui s'était imprimée en moi: «Au moins, sois reconnaissante

 

En me voyant avec cette crainte, Jésus me dit:

 

«Ma fille, courage, ne crains pas.

L'amour suppléera à tout.

D'ailleurs, en appliquant vraiment ta volonté à faire ce que Je veux,

-même si tu manques quelquefois, je suppléerai. Donc, ne crains pas.

 

Sache cependant que le véritable amour est ingénieux et que le vrai génie parvient à tout.

 

Quand un amour aimant se trouve dans une âme,

-un amour qui se désole des souffrances de la personne aimée

comme si ces souffrances étaient siennes,

-un amour qui en vient à prendre sur soi de souffrir

ce que devrait souffrir la personne aimée,

cet amour-là est le plus héroïque : il est celui qui ressemble le plus à mon Amour.

 

De fait, il est très difficile de trouver quelqu'un qui soit prêt à livrer sa propre vie.

«Si, dans tout ton être, il n'y a rien d'autre que de l'Amour,

alors, si tu n'arrives pas à me plaire d'une façon, tu arriveras à le faire d'une autre.

 

Je te dis de plus que,

-si tu es en possession de ces trois amours, il m'arrivera comme il arrive à quelqu'un

qui est injurié, offensé et outragé par tous, bien que,

parmi tant de gens, il y en ait un qui l'aime,

qui a pitié de lui et

qui fait réparation pour tous.

 

Que fait cette personne ?

Elle fixe son regard sur la personne aimée et,

-trouvant en elle la réparation,

il oublie tous les outrages et il donne ses faveurs et ses grâces

à ceux-là mêmes qui l'outragent. »

 

Ce matin, mon adorable Jésus ne venait pas. Alors que mon esprit était occupé

-à considérer le mystère du couronnement d'épines,

je me suis souvenue qu'en d'autres occasions,

-pendant que je méditais sur ce mystère,

le Seigneur s'était plu à enlever de sa tête la couronne d'épines et à l'enfoncer sur la mienne.

 

Et je me suis dit intérieurement:

«Ah! Seigneur, je ne suis plus digne de souffrir tes épines ! » Jésus vint tout à l'improviste et Il me dit :

«Ma fille,

-quand tu souffres de mes propres épines, tu me soulages.

-pendant que tu en souffres, Je me sens tout à fait libéré de ces souffrances.

 

D'autre part,

quand tu t'humilies et que tu te crois indigne de les souffrir,

tu me fais réparation pour tous les péchés d'orgueil qui se commettent dans le monde.»

 

Je lui dis: «Ah! Seigneur,

-pour toutes les gouttes de sang et les larmes que tu as versées,

-pour toutes les épines dont tu as souffert,

-pour toutes les blessures que tu as reçues, je veux te donner autant de gloire que celle

-qu'auraient dû te donner toutes les créatures si le péché d'orgueil n'avait pas existé.

 

Je veux aussi te demander pour toutes les créatures

toutes les grâces nécessaires pour la destruction du péché d'orgueil.»

 

Pendant que je disais cela, j'ai vu que Jésus contenait en lui le monde entier,

-de la même façon qu'une machine contient en elle toutes ses pièces. Toutes les créatures se remuaient en Jésus, et Jésus se déplaçait vers elles.

 

Il semblait que Jésus recevait la gloire de mon intention et que les créatures revenaient vers Lui pour pouvoir recevoir le bien que j'avais invoqué pour elles.

 

J'étais stupéfaite. En voyant mon étonnement, Jésus me dit :

«Tout cela te semble surprenant, n'est-ce pas?

Ce que tu as fait semble insignifiant mais, pourtant, il n'en est pas ainsi.

 

Que de bien on pourrait faire si on répétait cette intention, mais on ne le fait pas ! »

Cela dit, Il disparut.

 

Je continue de faire ce que Jésus béni m'a enseigné le quatrième jour de ce mois, bien que, parfois, je suis distraite.

Lorsque j'oublie, il me semble que Jésus veille dans mon intérieur et le fait pour moi. Alors, je rougis et, immédiatement, je m'unis à lui et je fais l'offrande de ce que je suis en train de faire.

Qu'il ne s'agisse que d'un simple regard ou d'une parole, je le fais en disant:

 

«Seigneur, je veux te donner avec ma bouche toute la gloire

-que les créatures devraient te donner avec leur bouche et ne te donnent pas, en unissant ma bouche à la tienne.

Et j'implore pour les créatures la grâce

de faire un bon et saint usage de leur bouche.»

 

Pendant que je faisais cela pour tout, Jésus vint et me dit :

«Voici la continuation de ma vie qui était pour la gloire du Père et le bien des âmes.

 

Si tu persévères dans cela,

tu formeras ma vie et Je formerai la tienne,

tu seras ma respiration et Je serai la tienne.»

 

Après, Jésus se plaça sur mon cœur pour se reposer, et moi sur le sien.

 

Il me sembla que Jésus tirait son souffle de moi et que je tirais mon souffle de lui.

Quelle félicité, quelle joie, quelle vie céleste j'expérimentais! Que grâce soit toujours rendue au Seigneur.

Que le Seigneur soit toujours béni,

Lui qui est tellement miséricordieux envers la pécheresse que je suis.


 

Après avoir vécu plusieurs jours dans l'absence de Jésus, aujourd'hui, pendant que je m'apprêtais à faire ma méditation, mon esprit a été occupé par autre chose.

 

Par le moyen d'une lumière intérieure, j'ai compris que quand l'âme sort du corps, elle entre en Dieu.

Dieu étant très pur amour, l'âme entre en lui quand elle est totalement amour. Dieu ne reçoit personne en lui qui ne soit en tout semblable à Lui.

 

En trouvant une âme qui est tout amour, Dieu l'accueille et la fait participer à tous ses dons. Sans être dans le Ciel, nous pouvons demeurer en Dieu comme nous demeurons ici-bas dans notre chambre.

 

Il me semble qu'on peut faire cela même pendant notre vie terrestre, ce qui nous épargne de souffrir et nous épargnera du feu du purgatoire. Ainsi, au terme de notre vie terrestre, nous serons introduits immédiatement, sans aucun délai, en Dieu notre plus grand Bien.

 

Il me semble comprendre la chose ainsi: les bûches sont l'aliment du feu. C'est quand on s'aperçoit qu'elles ne produisent plus de fumée qu'on est sûr qu'elles sont totalement transformées en feu.

 

Le principe et la fin de toutes nos actions doivent être le feu de l'Amour de Dieu.

 

Les bûches qui doivent alimenter ce feu sont les croix et les mortifications. La fumée qui s'élève au milieu des bûches et du feu est formée de nos passions et nos penchants mauvais qui refont souvent surface.

 

Le signe que tout en nous est consumé par le feu, c'est quand nos passions demeurent en place et que nous n'éprouvons plus de penchant pour tout ce qui ne regarde pas Dieu.

 

Il semble que grâce à ce feu de l'Amour de Dieu, nous sommes libérés pour habiter en notre Dieu sans aucun obstacle. Nous arriverons ainsi à jouir du paradis dès cette terre.

 

Ce matin, mon adorable Jésus est venu tout glorieux,

avec ses plaies resplendissantes plus que le soleil, et

avec une croix dans la main.

Je voyais aussi une roue avec quatre angles en saillie.

 

Il semblait que la lumière s'échappait d'un de ces angles et

-que le côté d'où la lumière s'échappait était dans l'obscurité.

Il y avait des gens qui se trouvaient dans cette obscurité, comme abandonnés par Dieu.

 

On voyait des guerres sanglantes qui se succédaient

contre l'Église et

entre les gens eux-mêmes.

Ah! il me semblait que les choses dont Jésus béni m'avait parlé auparavant concernant l'avenir s'approchaient d'un pas rapide!

 

En voyant tout cela, Notre-Seigneur était ému de compassion.

Il s'est approché de la partie obscure de la roue et Il a jeté dessus la croix qu'Il tenait dans sa main en disant d'une voix sonore:« Gloire à la Croix

 

Il me semblait que cette croix rappelait la lumière,

alors que les peuples, en se réveillant, imploraient aide et secours.

 

Jésus répéta :

«Tout le triomphe et la gloire viendront de la Croix.

Autrement, les remèdes aggraveront les maux eux-mêmes. Donc la Croix, la Croix! »

Qui pourrait décrire combien je fus affligée et inquiète de ce qui pourra arriver?

 

Ce matin, mon adorable Jésus est venu et m'a transportée hors de mon corps au milieu des gens. Qui peut décrire les maux, les horreurs qu'on voyait?

 

Tout affligé, Jésus me dit:

 

«Ma fille, quelle puanteur transmet la terre, elle qui ne devrait faire qu'un avec

le Ciel!

 

Comme, dans le Ciel,

-on ne fait rien d'autre que de m'aimer, me louer et me rendre grâce,

-l'écho du Ciel devait absorber l'écho de la terre,

-les deux échos ne formant qu'un.

 

Mais, la terre est devenue insupportable.

Toi, unis-toi avec le Ciel et, au nom de tous, donne-moi satisfaction. »

 

En un instant, je me suis retrouvée au milieu des anges et des saints. Je ne peux expliquer comment, j'ai perçu ce qu'ils chantaient et disaient. Tout comme eux, je fis ma part au nom de toute la terre.

 

Après cela, tout heureux et en se tournant vers tous, mon doux Jésus dit:

«Voici, venant de la terre, une note angélique. Comme Je me sens satisfait ! »

 

Pendant qu'Il disait cela, comme pour me récompenser, Jésus me prit dans ses bras.

Il m'embrassait sans arrêt en me montrant à toute la cour céleste comme l'objet de ses plus chères complaisances.

 

En voyant cela, les anges dirent : «Seigneur, nous te prions de montrer au monde entier ce que tu as opéré dans cette âme

par un signe prodigieux de ta toute-puissance. Pour ta gloire et pour le bien des âmes,

ne tiens plus cachés les trésors que tu as déversés en elle.

 

Ainsi, en voyant et en touchant du doigt

-l'œuvre de ta Toute-Puissance opérée dans un des leurs, ce témoignage sera

-source de repentir pour les mauvais et

-un plus grand stimulant pour ceux qui veulent être bons. »

 

En entendant cela,

-je me suis sentie saisie par une certaine crainte et,

-en m'annihilant totalement, au point que je me voyais comme un petit poisson, je me suis jetée dans le Cœur de Jésus en disant:

 

«Seigneur, je ne veux rien d'autre que toi et d'être cachée en toi.

 

Cela, je te l'ai toujours demandé et je te prie de le confirmer. »

Cela dit, je me suis enfermée dans l'intérieur de Jésus

comme si je nageais dans les très vastes océans de l'intérieur de Dieu.

 

Jésus dit à tous: «Ne l'avez-vous pas entendue?

Elle ne veut rien d'autre que moi et d'être cachée en moi.

Cela est son plus grand bonheur.

Moi, en voyant une intention aussi pure, je me sens davantage attiré vers elle.

 

Et, en voyant son dégoût de se montrer au monde comme un signe prodigieux opéré par Moi,

-pour ne pas la contrister,

Je ne vous concède pas ce que vous me demandez. »

 

Il me semblait que les anges insistaient, mais je n'ai plus prêté attention à personne.

 

Je ne faisais rien d'autre que de nager en Dieu pour essayer de comprendre l'intérieur divin.

 

Ce faisant, il me sembla être comme un petit enfant

tentant d'étreindre dans sa petite main un objet de grandeur démesurée.

 

Pendant qu'il cherche à le saisir, l'objet lui échappe. C'est à peine s'il arrive à le toucher,

de sorte que l'enfant ne peut ni dire combien il pèse, ni quelle est sa grandeur.

 

Ou encore, je suis comme cet autre enfant

qui n'est pas parvenu à faire des études avancées.

Avec anxiété, il essaye de tout apprendre en peu de temps,

mais il arrive à peine à apprendre les premières lettres de l'alphabet.

 

Ainsi, la créature ne peut dire autre chose que:

« Je l'ai touché. Il est beau. Il est immense. Il n'y a pas de biens qu'il ne possède pas.

Quel est son degré de beauté? Quelle est sa grandeur? Combien de biens possède-t-il? Je ne peux pas le dire. »

 

Ainsi, la créature ne peut dire de Dieu que les premières lettres de l'alphabet.

Elle doit laisser tomber toute étude avancée.

 

Même au Ciel, en tant que créatures, mes très chers frères les anges et les saints n'ont pas la capacité de tout comprendre au sujet de leur Créateur.

Ils sont comme autant de récipients remplis de Dieu.

Mais, lorsqu'on veut les remplir davantage, ces récipients débordent.

 

Je crois que je suis en train de dire beaucoup de sottises; c'est pourquoi je m'arrête.

 

Ayant reçu l'Eucharistie, je me demandais

-comment je pourrais faire une offrande plus spéciale à Jésus,

-comment lui témoigner mon amour et

-comment lui plaire davantage.

 

Alors, je lui ai dit : «Mon très bien-aimé Jésus,

 

je t'offre mon cœur

-pour satisfaire envers toi et

-pour chanter tes louanges éternelles.

 

Je t'offre tout mon être, même les moindres parcelles de mon corps, comme autant de murailles que j'érige devant toi

-pour empêcher toute offense d'être commise contre toi.

 

Si c'est possible, je prends sur moi toutes ces offenses pour ton plaisir, jusqu'au jour du jugement.

 

Je veux que mon offrande soit complète et te donne satisfaction pour tous.

 

Mon intention est que : toutes les souffrances que je vivrai,

-en prenant sur moi les offenses qu'on te fait,

te procurent

 

toute cette gloire

que les saints qui sont dans le Ciel auraient dû te donner quand ils étaient sur la terre,

toute cette gloire

que devraient te donner les âmes du purgatoire, et

toute cette gloire

qui te revient provenant de tous les hommes passés, présents et futurs.

 

Cette offrande, je te l'offre pour tous en général et pour chacun en particulier. »

 

À peine avais-je fini de parler que Jésus béni, tout ému par cette offrande,

me dit:

 

«Ma bien-aimée,

-tu ne peux pas comprendre le grand bonheur que tu m'as donné en t'offrant de cette façon!

-tu as pansé toutes mes blessures,

-tu m'as donné une satisfaction pour toutes les offenses passées, présentes et futures.

Pendant toute l'éternité, Je considérerai ton offrande

comme une pierre des plus précieuses qui me glorifiera éternellement.

 

Chaque fois que Je la regarderai, Je te donnerai une nouvelle et plus grande gloire éternelle.

 

«Ma fille, il ne peut y avoir de plus grand obstacle

-qui empêche l'union entre Moi et les créatures et

-qui s'oppose à ma grâce que la volonté propre.

 

Toi, en m'offrant ton cœur pour me donner satisfaction,

-tu t'es vidée de toi-même.

Moi, en te voyant vidée de toi-même,

-Je me suis déversé totalement en toi.

 

 

 De ton cœur,

m'est parvenue une louange m'apportant les mêmes notes de louanges que,

De mon Cœur, Je donne continuellement à mon Père

pour satisfaire à la gloire que les hommes ne lui donnent pas.»

 

Pendant qu'Il disait cela, je voyais que, en vertu de mon offrande, beaucoup de petits ruisseaux

-sortaient de toutes les parties de mon être et

-se déversaient sur Jésus béni.

 

Ces ruisseaux, devenant plus impétueux et plus abondants, Jésus les déversait ensuite

sur toute la cour céleste,

sur le purgatoire, et

sur le monde entier. Oh! Bonté de mon Jésus!

 

Accepter une si misérable offrande et la récompenser avec autant de grâces ! Oh ! Merveille des saintes et pieuses intentions !

 

Si nous nous en servions dans toutes nos œuvres, même banales, quel sublime commerce ne ferions-nous pas?

Que de biens éternels n'acquérions-nous pas?

Combien de gloire additionnelle ne donnerions-nous pas au Seigneur?

 

Ce matin, j'avais beaucoup de mal à attendre mon adorable Jésus. Pourtant, pendant que je l'attendais, je faisais tout ce que je pouvais pour unir toutes mes actions à l'intérieur de Notre-Seigneur. J'y ajoutais l'intention de lui donner toute cette gloire et toutes ces réparations qui proviennent de sa très Sainte Humanité.

 

Pendant que je faisais ainsi, Jésus béni est venu et Il m'a dit:

 

«Ma fille, lorsque l'âme se sert de mon Humanité pour faire tout ce qu'elle fait,

-ne serait-ce qu'une pensée, une respiration ou un acte quelconque, ses actions sont comme autant de pierres précieuses

-qui sortent de mon Humanité et

-qui se présentent devant la Divinité.

 

Et puisqu'elles sont produites par le moyen de mon Humanité, ces actions ont les mêmes effets

que les œuvres que J'accomplissais quand j'étais sur la terre.»

Je dis: «Ah ! Seigneur ! J’éprouve un certain doute face à ce que tu dis ! Comment se peut-il que par une simple intention dans mes actions,

-même dans les plus petites choses,

ces actions produisent de si grands effets?

Lorsqu'on examine bien la chose, ces actions sont vraiment des choses de rien, vides.

 

Pourtant, il semble que la seule intention d'unir une action à la tienne uniquement dans le but de te plaire

remplit cette action, laquelle tu élèves d'une manière suprême

en la faisant paraître comme une chose très grande.

 

Jésus reprit:

«Ah! Ma fille, l'action de la créature est vide, même si c'est une grande action!

C'est l'union à la mienne dans le simple but de me plaire qui la remplit.

 

Et puisqu'une action faite par Moi, ne serait-ce qu'une respiration,

dépasse d'une façon infinie toutes les actions des créatures mises ensemble,

voilà la raison qui rend cette action si grande.

 

D'ailleurs, ne sais-tu pas que celui qui se sert de mon Humanité pour opérer ses actions

-se nourrit des fruits de ma propre Humanité et

-s'alimente de ma propre nourriture?

Ne sais-tu pas également que

-c'est la bonne intention qui fait de l'homme un saint et

-c’est la mauvaise intention qui fait de lui un méchant ?

 

Les hommes font souvent les mêmes actions, mais, par ces actions,

l'un se sanctifie et

l'autre se pervertit.

 

Pendant qu'il disait cela,

je voyais à l'intérieur de Notre-Seigneur un arbre verdoyant plein de beaux fruits.

 

Ces âmes qui opéraient pour plaire uniquement à Dieu

-par le moyen de son Humanité,

je les voyais sur cet arbre à l'intérieur de Jésus:

-l'Humanité de Jésus leur servait de demeure.

 

Cependant, comme leur nombre était petit!

 

J'ai passé plusieurs jours dans l'absence et le silence de Jésus. Ce matin, lorsqu'il est venu, Jésus continua de demeurer en silence.

Malgré que j'aie gardé Jésus presque toujours avec moi, malgré tous mes efforts, je n'ai pas réussi à lui faire dire un seul mot.

Il me semblait qu'Il retenait quelque chose dans son intérieur qui l'attristait tellement qu'il en était taciturne. Et Il ne voulait pas que je sache ce qui se passait.

 

Pendant que Jésus était avec moi, il me sembla voir la Maman Reine.

Lorsqu'elle vit Jésus avec moi, elle me dit:

 

« Est-ce que tu le retiens?

C'est un moindre mal qu'il soit avec toi car, s'il doit épancher sa juste fureur, puisqu'il est avec toi, tu sauras le retenir.

Ma fille, prie-le de retenir les fléaux: les malveillants sont tous prêts à agir, mais ils se voient liés par une puissance suprême qui les empêche de passer à l'action.

 

Et si la justice divine permettait qu'ils passent à l'action, en ne le faisant pas quand cela leur plaît, il en sortira le bien suivant : ils reconnaîtront l'autorité divine sur eux et ils diront: "Nous l'avons fait, parce que le pouvoir nous en a été donné d'en haut."

«Ma fille,

quelle guerre se couve dans le monde moral ! Elle est horrible à voir.

 

Pourtant, la première chose qu'on devrait rechercher dans la société, dans les familles et dans chaque âme devrait être la paix.

 

Sans la paix, tout devient insalubre, fût-ce les vertus elles-mêmes.

La charité et le repentir, sans la paix, n'apportent ni la santé, ni la véritable sainteté. Pourtant, si nécessaire et si salubre,

la paix s'est éloignée du monde d'aujourd'hui:

on ne veut rien d'autre que des troubles et des guerres.

Prie, ma fille, prie!»

 

Jésus béni est venu à la hâte comme un éclair.

Dans cet éclair, il fit ressortir de son intérieur une caractéristique particulière de l'un de ses attributs. Combien de choses il me fit comprendre à travers cet éclair!

 

Cependant, maintenant que cet éclair s'est retiré, mon esprit demeure dans l'obscurité et ne sait pas trouver les mots pour décrire ce qu'il a compris à travers cet éclair de lumière.

 

Bien plus, puisque ce sont des choses qui touchent la Divinité, le langage humain a du mal à les décrire.

Plus l'âme s'efforce de le faire, plus elle en reste muette.

Dans ces choses, elle est toujours comme un petit enfant nouveau-né.

 

Mais, l'obéissance veut que je rn' efforce de décrire le peu dont je suis capable Et, par conséquent, je m'exécute.

Il me sembla que Dieu contient en lui tous les biens

De sorte que, en trouvant ces biens, il n'est pas nécessaire d'aller ailleurs pour percevoir l'immensité de Dieu. Dieu seul suffit pour retrouver tout ce qui lui appartient.

 

En un éclair, il me montra une caractéristique spéciale de sa beauté. Qui peut raconter combien il est beau?

 

Je peux seulement dire que

-toutes les beautés angéliques et humaines,

-la beauté des fleurs et des fruits, l'azur splendide et le ciel étoilé, qui semblent nous enchanter et nous parler d'une beauté suprême,

ne sont qu'une ombre ou qu'un souffle en comparaison de la beauté de Dieu.

En d'autres mots,

ces beautés ne sont que des petites gouttes de rosée en comparaison des immenses eaux de la mer.

Je continue, car mon esprit commence à se disperser.

 

Dans un autre éclair,

Jésus me montra une caractéristique spéciale de son attribut de charité. Dieu est trois fois saint.

Comment puis-je, moi, si misérable, ouvrir la bouche pour parler de cet attribut qui est la source d'où dérivent tous ses autres attributs?

Je dirai seulement ce que j'ai compris en regard de la nature humaine.

 

J'ai compris que lorsque Dieu nous crée,

-cet attribut de la charité se déverse en nous et nous remplît totalement, de sorte que si l'âme correspond,

-notre nature devrait se transformer en charité pour Dieu.

 

Mais si l'âme se diffuse dans l 'amour

-des créatures, des plaisirs, des intérêts personnels, ou

-de quelque autre chose que ce soit,

alors ce souffle divin commence à quitter l'âme.

 

Et si l'âme en vient à se disperser dans tout, elle devient vide de la charité divine.

 

Et comme on n'entre pas dans le Ciel à moins d'être plein

-de charité très pure et toute divine.

 

Si l'âme n’est pas remplie de cette Charité, elle ira recouvrer ce souffle de charité reçu

-au moment de sa création dans les flammes du purgatoire. Elle ne sortira pas de là que lorsqu'elle débordera de charité.

Qui sait quelle longue étape elle aura à franchir en ce lieu d'expiation?

 

S'il en est ainsi de la créature, qu'en est-il donc du Créateur? Je crois que je suis en train de dire beaucoup de sottises.

 

Mais je ne m'en étonne pas, puisque je ne suis pas du tout douée. Je suis une pure ignorante.

S'il y a quelque chose de véridique dans ces écrits, cela ne vient pas de moi, mais de Dieu. Quant à moi, je demeure toujours la petite ignorante que je suis.

 

Ce matin, Jésus béni est venu. Il me sembla qu'il faisait un cercle avec ses bras comme pour m'y enfermer. Pendant qu'il m'étreignait, Il me dit:

 

«Ma fille, quand l'âme fait tout pour Moi, tout reste enfermé à l'intérieur de ce cercle. Rien ne sort à l'extérieur, pas même un soupir,

un battement de cœur ou un quelconque mouvement.

 

Tout entre en Moi et, en Moi, tout est compilé.

En récompense, Je ramène tout dans l'âme, mais redoublé de grâces. L'âme, en déversant cela de nouveau en Moi et Moi de nouveau en elle, en vient à acquérir un capital surprenant de grâces.

 

Et tout cela fait mes délices: donner à la créature ce qu'elle M'a donné comme si cela était sien en y ajoutant toujours du mien.

 

Celui qui, par ingratitude, empêche que Je lui donne ce que Je veux me prive de mes innocents plaisirs.

Celui qui n'agit pas pour Moi, tout ce qu'il fait sort de mon cercle et est dispersé comme de la poussière emportée par un vent violent. »

 

J'ai passé plusieurs jours dans la crainte et les doutes au sujet de mon état.

 

Je croyais qu'il était entièrement le fruit de mon imagination.

Parfois, mon esprit se fixait tellement sur cela que j'en arrivais à me plaindre à Notre-Seigneur et à me déplaire en sa présence en lui disant : «Quelle souffrance !

Quelle disgrâce que d'avoir été victime de mon imagination!

 

Je croyais te voir et, au contraire, c'était totalement une hallucination de mon imagination. Je croyais accomplir ta Volonté en demeurant pendant tout ce temps dans ce lit, mais qui sait si cela n'était pas aussi un fruit de mon imagination?

 

Seigneur, seulement à y penser me fait souffrir et m'épouvante.

Ta Volonté adoucit tout, mais cela me rend amère jusque dans la moelle de mes os.

De grâce, donne-moi la force de sortir de cet état imaginaire. »

 

Je me fixais tellement sur cette pensée que je ne pouvais plus me distraire, de sorte que j'arrivais à penser que mon imagination m'avait préparé une place en

enfer.

Je cherchais à me débarrasser de cette pensée en disant :

« Eh bien, je me servirai de mon imagination pour aimer Jésus en enfer!»

 

Pendant que je me trouvais dans cet état d'obsession, Jésus béni voulut accroître ma situation douloureuse. En remuant à l'intérieur de moi, Il me dit :

 

«Ne prête pas attention à cela, autrement je vais te laisser et je te ferai voir

-si c'est Moi qui viens ou

-si c'est ton imagination qui a raison. »

 

À ce moment -là, je ne me suis pas préoccupée des paroles de Jésus.

Et je me suis dit : «Ah oui ? Il n'aura pas le courage de le faire, il est si bon.» Pourtant, il l’a vraiment fait.

Il est inutile de dire ce que j'ai vécu en passant plusieurs jours privée de Jésus. Ce serait trop long! Le souvenir seulement me gèle le sang dans les veines.

C'est pourquoi je continue.

 

Ayant dit tout cela à mon confesseur, ce dernier se fit mon médiateur. Il se mit à prier avec moi pour que Jésus ait la bienveillance de revenir.

Je me suis senti perdre connaissance et Jésus se fit voir de très loin, presque hargneux, car il ne voulait pas venir.

Moi, je n'osais rien demander, mais mon confesseur insistait en ajoutant l'intention que Jésus me fasse participer à la crucifixion.

 

Alors, pour contenter mon confesseur,

Jésus s'approcha et me fit participer aux douleurs de la croix. Ensuite, comme s'il avait fait la paix avec moi, Il me dit:

 

«Il était nécessaire que je te prive de ma Présence, autrement tu n'aurais pas été convaincue que c'est Moi qui est à l'œuvre en toi, contrairement à ce que te suggère ton imagination.

 

La privation est utile pour faire connaître

-d'où proviennent les choses,

-la valeur de l'objet perdu, et

pour en avoir une plus grande estime par la suite. »

 

Après avoir passé des jours très amers et remplis de larmes, de privation et de silence, mon pauvre cœur n'en peut plus.

 

Le tourment de me trouver hors de mon centre qui est Dieu est tellement grand que je me vois continuellement ballottée comme par les bourrasques d'une

violente tempête.

Une tempête déchaînée au point de me faire subir la mort à chaque instant et, ce qui est pire encore, de ne pas mourir vraiment.

 

Alors que je me trouvais dans cet état, Jésus se fit voir brièvement et Il me dit :

«Ma fille, lorsqu'en toute chose une âme fait la volonté d'une autre personne, on dit qu'elle a confiance en la volonté de cette autre personne.

 

Par conséquent, elle vit de la volonté d'autrui et non de la sienne.

Il en est ainsi quand l'âme fait en tout ma Volonté. Je dis qu'elle a la Foi.

 

Ainsi, la Volonté Divine et la Foi sont deux branches issues d'un seul tronc.

Et comme la Foi est simple, la Foi et la Divine Volonté produisent une troisième branche qui est la simplicité.

Ainsi, l'âme en vient à épouser les caractéristiques de la colombe. Ne veux-tu donc pas être ma colombe?»

 

Dans une autre occasion, un autre jour, Jésus me dit :

 

«Ma fille,

les perles, l'or, les pierres précieuses, les choses les plus précieuses se conservent bien protégés à l'intérieur d'un coffret à double clé.

 

Que crains-tu donc si je te tiens bien protégée dans le coffret de la sainte obéissance. Cette gardienne est très sûre.

 

Non pas une seule clé, mais deux clés tiennent la porte bien fermée, afin de garder l'entrée interdite à tout voleur, et ainsi de te garder à l'écart de tout défaut?

Le moi porte la marque de toutes les ruines.Sans le moi, tout est en sécurité. »

 

Il est inutile de décrire le pauvre état auquel je suis réduite.

Cela ne ferait qu'aggraver et rendre plus profondes les plaies de mon âme. C'est pourquoi je passe tout sous silence en faisant une offrande au Seigneur.

 

Ce matin, pendant que je pleurais la perte de mon adorable Jésus, mon confesseur vint et me donna la directive de prier le Seigneur

-pour qu'il soit assez bienveillant de venir.

Il me semble qu'il soit venu. Et comme mon confesseur avait émis l'intention de la crucifixion, Jésus me fit participer aux douleurs de la croix.

 

Pendant ce temps, Jésus dit à mon confesseur:

«J'ai été l'administrateur de la très Sainte Trinité, c'est-à-dire que J'ai transmis

au monde

-la Puissance,

-la Sagesse et

-la Charité

des trois Personnes divines.

 

Toi, qui es ma représentante.

Tu ne dois rien faire d'autre que de continuer ma propre œuvre auprès des âmes.

 

Si tu ne t'y intéresses pas, tu en viendras à interrompre l'œuvre commencée par Moi. Ainsi, Je me sens frustré dans l'accomplissement de mes desseins.

 

Et Je suis contraint

-de retenir la Puissance, la Sagesse et la Charité que Je t'aurais accordées

-si tu avais accompli l'œuvre que Je t'ai confiée. »

 

Après cela, Jésus sembla me transporter hors de mon corps.

Et, de loin, on voyait une multitude de personnes desquelles émanait une puanteur insupportable.

 

Il me dit :

«Ma fille, quelle division il y aura chez les prêtres !

Ce sera le coup ultime pour fomenter des divisions et des révolutions entre les peuples. » Jésus disait cela avec tellement d'amertume que j'en éprouvai de la compassion.

 

Ensuite, en pensant à mon état, je lui dis:

«Dis-moi, mon Seigneur, veux-tu que je me fasse donner l'ordre par mon confesseur de cesser de demeurer dans cet état? D'autant plus que, en ne souffrant plus comme avant, je me vois inutile.»

 

Jésus me répondit: «C'est vrai.»

Mais, je fus très affligée et mon cœur était inquiet, comme si je n'avais pas voulu qu'Il me réponde ainsi.

 

Alors, je répliquai :

«Mais, Seigneur, ce n'est pas parce que je veux sortir de cet état. Je veux simplement connaître ta sainte Volonté.

 

Car, étant donné que mon état résulte du fait que tu viens vers moi et que tu me fais participer à tes souffrances, et cela ayant cessé,

je crains que tu ne veilles même plus que je continue de demeurer au lit. »

 

Jésus dit:

«Tu as raison, tu as raison.»

Je sentis mon cœur éclater à la suite des réponses que Jésus béni venait de me donner.

Et j'ajoutai: «Mais, mon Seigneur, dis-moi au moins ce qui est à l'avantage de ta plus grande gloire:

soit que je continue à demeurer dans cet état, même si je devais en crever,

ou soit que je me fasse donner l'ordre de quitter cet état.»

 

En voyant que je ne finissais pas de parler de ce sujet,

Jésus changea la conversation et me disait:

 

Ma fille,

Je me sens offensé par tous. Vois-tu, même les âmes dévotes

-essaient de scruter si quelque chose est de leur faute ou non,

au lieu de s'amender et d'extirper leur faute.

N'est-ce pas déjà un signe qu'il n'y a ni souffrance, ni amour?

 

Car, la Souffrance et l'Amour sont deux onguents très efficaces

qui, appliqués à l'âme, la guérissent parfaitement,

l'un corroborant avec l'autre et la fortifiant énormément.»

 

Mais je pensais à ma pauvre situation.

Et je voulais lui en parler de nouveau pour connaître clairement la Volonté du Seigneur. Mais Jésus disparut.

 

Quant à moi, en réintégrant mon corps, j'étais toute confuse sur ce que je devais faire. Alors, pour être sûre, j'exposai tout à l'obéissance, laquelle veut que je continue de demeurer dans cet état.

Que la Volonté du Seigneur soit faite, toujours!

 

J'étais totalement opprimée quand j'ai vu brièvement mon adorable Jésus.

 

En me regardant, Il me dit:

«Ma fille,

pour celui qui vit sous mon ombre. il est nécessaire que le vent des tribulations souffle sur lui, afin que l'air infecté qui l'entoure ne puisse même pas pénétrer sous mon ombre.

 

Les vents continuels

-agitent sans cesse cet air malsain,

-le gardent toujours au loin

-et permettent de respirer un air très pur et salubre. »

Cela dit. Jésus disparut et je comprenais beaucoup de choses sur le sujet. Mais, il n'est pas nécessaire de m'expliquer.

Car que je crois qu'il est facile d'en comprendre la signification.

 

Me trouvant dans mon état habituel, après l'avoir beaucoup attendu, mon très aimant Jésus vint pendant quelque temps.

Se plaçant à mes côtés, Il me dit:

 

« Ma fille, celui qui cherche à se conformer en tout à ma vie

ne fait rien d'autre que d'apporter un parfum additionnel et particulier

à tout ce que J'ai fait dans ma vie, de façon à parfumer le Ciel et toute l'Église.

 

Les méchants eux-mêmes se trouvent à respirer ce parfum céleste. Ainsi, tous les saints ne sont rien d'autre qu'autant de parfums.

Et, ce qui réjouit davantage l'Église et le Ciel, c'est que ces parfums sont distincts entre eux.

 

De plus, celui qui cherche à continuer ma Vie

-en faisant ce que J'ai fait quand il le peut, et

-en le faisant au moins par le désir dans le cas contraire,

 

Je le tiens dans mes mains comme si toute ma vie

-était en train de se continuer dans cette âme,

non comme une chose du passé, mais comme si Je vivais présentement.

 

En redoublant le trésor de tout ce que J'ai fait,

-cela est un trésor dans mes mains

-dont Je dispose pour le bien de tout le genre humain. Ne voudrais-tu donc pas être une de ces âmes?»

 

Je devins toute confuse, ne sachant pas quoi répondre. Puis Jésus disparut.

 

Peu après, Il revint et, pendant que j'étais avec lui,

je vis plusieurs personnes qui craignaient beaucoup la mort.

 

Je dis: «Mon aimable Jésus,

-est-ce une faute chez moi de ne pas craindre la mort,

-alors que je vois que beaucoup d'autres la craignent?

 

Moi, au contraire, uniquement à penser

-que la mort m'unira pour toujours à toi et

-qu'elle mettra un terme au martyre de ma dure séparation, non seulement la pensée de la mort

ne soulève en moi aucune crainte,

mais elle m'est un soulagement.

 

Elle me donne la paix et cela me réjouit,

en laissant de côté toutes les autres conséquences qu'apporte la mort.»

 

Jésus ajouta:

«Fille, en vérité, cette crainte extravagante de mourir est une sottise

 

Puisque chacun possède

-tous mes mérites,

-tous mes vertus et

-tous mes œuvres

comme passeport pour entrer au Ciel, don que J'ai fait à tous.

Profite de ce don quiconque y ajoute le sien. Avec tous ces biens.

Quelle crainte peut-on avoir de la mort?

 

Avec ce passeport parfaitement valide, l'âme peut entrer où elle veut. Par égard pour ce passeport, tous respectent cette âme et lui cèdent le passage.

 

Quant à toi, le fait de ne pas craindre du tout la mort te vient

-d'avoir traité avec Moi et

-d'avoir expérimenté combien est douce et précieuse l'union au Bien suprême.

 

Sache cependant que l'hommage le plus agréable qu'on puisse m'offrir,

c'est de désirer mourir pour être uni à Moi.

 

Cela est la plus belle disposition pour l'âme

-pour pouvoir se purifier et, sans aucun intervalle,

-pour pouvoir passer en ligne droite sur le chemin du Ciel.» Cela dit, Il disparut.

 

Ce matin, ayant reçu la communion, j'ai vu brièvement mon adorable Jésus. Dès que je l'ai vu, je lui ai dit :

 

«Mon doux Bien, dis-moi ! Est-ce que tu continues de m' aimer?»

 

Jésus répondit : «Oui, mais je suis amoureux et jaloux, jaloux et amoureux. Je te dis même que pour être parfait, l'Amour doit être triple.

 

C'est en Moi que se trouve cette triple condition de l'amour:

 

premièrement,

Je t'aime

-comme Créateur,

-comme Rédempteur et

-comme Amoureux.

 

deuxièmement,

Je t'aime à travers ma toute-puissance dont Je me suis servi

-pour te créer et

-pour tout créer par amour pour toi, de sorte que l'air, l'eau, le feu et tout le reste te disent

que je t'aime et que je les ai créés par amour pour toi,

Je t'aime comme mon image et Je t'aime particulièrement par égard pour toi.

 

troisièmement,

Je t'aime de toute éternité,

Je t'aime dans le temps et dans l'éternité,

cela n'étant rien d'autre qu'un souffle sorti de mon amour. Imagine-toi alors l'immensité de cet amour qui m'habite.

 

Quant à toi, tu es obligée de me retourner ce triple amour:

-en m'aimant comme ton Dieu,

tu dois entièrement te fixer en Moi

et ne rien laisser sortir de toi qui ne soit amour pour moi.

en m'aimant par égard pour toi et pour le bien que tu en retires.

en m' aimant pour tous et en tout. »

 

Après cela, Jésus me transporta hors de mon corps.

Je me suis trouvée au milieu de plusieurs personnes qui disaient :

« Si on approuve cette loi, pauvre femme, tout ira mal pour elle. »

Tous étaient anxieux d'entendre le pour et le contre.

Dans un autre lieu, on voyait beaucoup de personnes en train de discuter, et l'une d'elles prit la parole en réduisant les autres au silence; après s'être donné beaucoup de mal, elle sortit et dit : «Oui, certainement que nous sommes en faveur de la femme. »

 

En entendant cela, tous ceux qui étaient à l'extérieur se réjouissaient et ceux qui étaient à l'intérieur étaient confus, de sorte qu'ils n'avaient même pas le courage de sortir.

Je crois que cette loi est celle qu'ils appellent la loi du divorce. Je compris qu'ils ne l'avaient pas approuvée.

 

Il me semble que mon adorable Jésus continue de venir un peu.

 

Ce matin, en me transportant hors de mon corps, Il me fit voir les graves maux de la société.

Il me montra aussi ses grandes amertumes et déversa abondamment en moi une partie de ce qui le rendait amer.

 

Ensuite, Il me dit :

« Ma fille, vois-tu un peu où en est arrivé l'aveuglement des hommes? Ils sont allés jusqu'à vouloir former une loi inique

-contre eux-mêmes et

-contre leur propre bien-être social.

 

C'est pourquoi je t'appelle de nouveau, ma fille, à te soumettre aux souffrances,

afin que, par ton offrande à la justice divine unie à la mienne, ceux qui doivent combattre cette loi du divorce obtiennent la lumière et la grâce efficace pour arriver à la victoire.

 

Ma fille,

Je tolérerai

qu'ils fassent des guerres et des révolutions, et

que le sang de nouveaux martyrs inonde le monde, cela étant un honneur pour Moi et mon Église.

 

Mais, cette loi brutale est

-un affront à l'Église et,

-pour Moi, une chose abominable et intolérable.»

 

Pendant que Jésus disait cela, j'ai vu un homme qui combattait contre cette loi. Il était fatigué et épuisé, sur le point de se retirer de cette affaire.

Alors, ensemble, Notre-Seigneur et moi, nous l'avons encouragé. Cet homme répondit:

«Je me vois presque seul à combattre et dans l'impossibilité d'atteindre le but.»

 

Je lui dis: «Courage, car les contrariétés sont autant de perles dont le Seigneur se servira pour t'orner dans le Ciel.»

Il reprit courage et poursuivit sur cette affaire.

 

Plus tard, je vis un autre homme, tout essoufflé et préoccupé, ne sachant pas quoi décider. Il y avait quelqu'un qui lui disait : «Sais-tu ce que tu dois faire? Sors, sors de Rome ! »

 

Il répondit :

« Non, je ne peux pas, j'ai donné ma parole à mon père. Je donnerai ma vie, mais, sortir, non, jamais!»

Après, nous nous sommes retirés.

Jésus disparut et je me suis retrouvée dans mon corps.

 

Me trouvant dans mon état habituel, mon adorable Jésus vint et me dit :

 

«Ma fille,

n'est vraiment digne de Moi que celui qui, intérieurement, s'est totalement dépouillé de lui-même et s'est complètement rempli de Moi de sorte qu'il en vienne à être totalement débordant d'Amour divin.

Ainsi, mon amour arrive à être sa vie et il m'aime non pas avec son amour à lui, mais avec mon amour à Moi. »

 

Il ajouta:

«Que signifient ces paroles:

"Il a déposé les puissants de leur trône et il a exalté les humbles."?

Cela signifie que, en se détruisant totalement elle-même, l'âme se remplit entièrement de Dieu et, en aimant Dieu par le moyen de Dieu lui-même, elle est habitée par un amour éternel.

 

Cela est la véritable et la plus grande exaltation et, en même temps, la véritable humilité.»

Il ajouta:

«Le vrai signe pour connaître si l'âme possède cet amour, c'est si elle ne s'occupe de rien d'autre que d'aimer Dieu seul, de le faire connaître et de le faire aimer par tous. »

Ensuite, Jésus se retira dans mon intérieur et je l'ai entendu qui priait ainsi:

 

«Trinité toujours sainte et indivisible,

-Je t'adore profondément,

-Je t'aime intensément,

-Je te rends grâce perpétuellement pour tous et dans les cœurs de tous. »

 

C'est ainsi que je passais mon temps.

J'entendais presque toujours Jésus prier à l'intérieur de moi, et moi je priais en union avec Lui.

 

Ce matin, après m'être donné beaucoup de peine, mon adorable Jésus est venu. Dès que je le vis, je lui ai dit:

«Mon Bien-aimé, je n'en peux plus!

Amène-moi une fois pour toujours avec toi dans le Ciel, ou reste pour toujours avec moi sur cette terre.»

 

Il me dit :

« Laisse-moi voir un peu où en est arrivée la fièvre de ton amour.

La fièvre naturelle qui, quand elle arrive à un degré élevé, a la puissance de consumer le corps et de le faire mourir,

 

Ainsi, la fièvre de l'amour, lorsqu'elle arrive à un degré très élevé, a la puissance de dissoudre le corps et de faire prendre à l'âme son envol tout droit vers le Ciel. »

 

Pendant qu'Il disait cela, il prit mon cœur entre ses mains comme pour l'examiner. Et Il poursuivit:

 

«Ma fille,

la force de la fièvre de ton amour n'est pas encore à point, il en faut encore un peu.» Ensuite, il manifesta qu'il voulait déverser en moi son amertume, mais je ne lui ai rien dit.

 

Alors, presque en me grondant, Il ajouta doucement:

« Ne connais-tu pas ton devoir?

La première chose que tu devrais faire lorsque tu me vois,

c'est d'observer s'il y a quelque chose en moi qui m'afflige ou me rend amer, et de me prier de déverser cela en toi.

 

C'est cela le véritable amour :

souffrir les souffrances de la personne aimée

pour pouvoir s'assurer que la personne qu'on aime est totalement heureuse.»

 

Un peu embarrassée, je dis: «Seigneur, tu peux déverser.» Il déversa en moi son amertume et disparut.

 

Ce matin, me trouvant dans mon état habituel, je vis devant moi une lumière illimitée.

Et je compris que, dans cette lumière, se trouvait la très Sainte Trinité. En même temps,

je vis devant cette lumière la Maman Reine, tout absorbée dans la très Sainte Trinité.

 

Elle absorbait en elle les trois Personnes divines,

de telle sorte qu'elle était enrichie des trois prérogatives de la très Sainte Trinité, à savoir: la Puissance, la Sagesse et la Charité.

 

Et comme Dieu aime le genre humain comme étant une partie de lui-même, une parcelle sortie de lui, il désire ardemment que cette partie de lui-même revienne en lui.

 

La Maman Reine, en participant à ce désir, aime le genre humain d'un amour ardent. Pendant que j'absorbais cela, j'ai vu mon confesseur. J'ai prié la très Sainte Vierge d'intervenir en sa faveur auprès de la très Sainte Trinité.

 

D'une inclination de la tête, elle manifesta son accord.

Elle porta ma prière devant le trône de Dieu et j'ai vu que, du trône divin, sortait un flot de lumière couvrant totalement mon confesseur. Après, je me suis retrouvée dans mon corps

 

Étant dans mon état habituel, je me suis retrouvée hors de mon corps avec l'adorable Enfant Jésus dans les bras. Il commença par déverser en moi un peu de son amertume, puis il feignit de s'en aller.

 

En l'étreignant, je lui dis:

«Mon Cher, toi la vie de ma vie, que fais-tu? Tu veux t'en aller? Et moi, que vais-je faire? Ne vois-tu pas que lorsque je suis privée de toi, c'est pour moi une mort continuelle? D'ailleurs, ton Cœur, qui est la bonté même, n'aura pas

le courage de faire cela.

Quant à moi, jamais je ne te laisserai partir. »

 

Je l'étreignis fortement, comme si mes bras étaient devenus des chaînes. Alors, ne pouvant se dégager, il resta avec moi, taciturne.

En voyant les maux de la société augmenter, je lui dis:

«Mon doux Bien, dis-moi, qu'en est-il de cette loi du divorce dont ils parlent? Arriveront ils, oui ou non, à faire passer cette loi impie?»

 

Il me dit:

 

«Ma fille,

l'intérieur de l'homme contient une tumeur gangreneuse remplie de pourriture, comme rendue à la suppuration.

 

Ne pouvant plus contenir cette tumeur à l'intérieur, il veut lui faire une incision,

-non pas pour se guérir,

-mais pour faire en sorte qu'une partie de cette pourriture puisse sortir à l'extérieur pour contaminer et infecter toute la société.

 

Mais le Soleil divin,

comme s'il nageait au milieu de la société, s'écrie continuellement en disant:

"Ô homme, ne te souviens-tu pas de quelle source de pureté tu es sorti? Que, dans une aura de lumière, Je te rappelais sur ton chemin?

 

Non seulement tu es contaminé, mais tu veux même agir contre nature en voulant presque donner une autre forme à la nature

-que Je t'ai donnée,

-que J'ai établie de cette manière pour toi." »

 

Ensuite, Jésus me dit tellement d'autres choses que je ne peux les décrire.

Il parlait avec tellement d'amertume

que je ne pouvais pas continuer de Le voir dans cet état.

 

J'ai dit : «Seigneur, retirons-nous d'ici. Ne vois-tu pas comment les hommes te rendent amer et comment ils te font perdre ta paix?»

 

Ainsi, nous nous sommes retirés sur mon lit, où je continuai de souffrir. En voulant soulager mon bon Jésus, je lui dis:

«Si cela t'afflige tellement de voir les hommes faire cela, je t'offre ma vie pour souffrir n'importe quelle souffrance, afin de pouvoir obtenir qu'ils n'arrivent pas à faire ce mal.

 

Et pour faire en sorte que, d'aucune façon, mon offrande ne soit rejetée, je l'unis à ton sacrifice.» Pendant que je disais cela, il me sembla que le Seigneur présentait mon offrande à la Justice Divine.

Ensuite, Il disparut et je me suis retrouvée dans mon corps.

ll me semble que les hommes veulent à n'importe quel prix faire passer au moins quelques articles de cette loi, ne pouvant pas obtenir qu'elle soit approuvée en entier comme ils le veulent tant.

 

Ce matin, mon adorable Jésus est venu et m'a fait participer à une partie de sa Passion. Pendant que je souffrais et pour m'encourager, le Seigneur me dit:

 

«Ma fille,

le premier but de ma Passion était

de procurer gloire, louange, honneur, action de grâce et réparation à la Divinité.

le second but était le salut des âmes et l'obtention de toutes les grâces nécessaires pour atteindre ce but.

 

La personne qui participe aux souffrances de ma Passion

-porte en elle non seulement les mêmes intentions que Moi,

-mais elle épouse la forme de mon Humanité.

 

Et comme mon Humanité est unie à ma Divinité,

l'âme qui participe à mes souffrances est elle aussi en contact avec ma Divinité et peut obtenir ce qu'elle veut.

 

Ses souffrances sont comme des clés pour ouvrir les trésors divins, et cela aussi longtemps qu'elle vit ici-bas.

 

Et une gloire particulière lui est réservée dans le Ciel, une gloire provenant de mon Humanité et de ma Divinité

et qui la fait participer à ma propre lumière et à ma propre gloire.

 

En plus,

une gloire toute spéciale s'ensuit pour toute la cour céleste,

gloire provenant de cette âme à cause de ce que je lui ai communiqué.

 

Plus les âmes se seront assimilées à Moi dans les souffrances, plus de lumière et de gloire jaillira de la Divinité,

gloire à laquelle participera toute la cour céleste. »

 

Que soit toujours béni le Seigneur et

que tout soit pour sa gloire et son honneur.

 

Ce matin, mon très doux Jésus est venu et m'a fait participer à ses souffrances en abondance, tellement que je me sentais comme si j'allais mourir.

 

Pendant que je me sentais ainsi, Jésus béni, attendri et touché de me voir souffrir, entra dans mon intérieur.

 

Croisant les bras, Il me dit :

« Ma fille, puisque tu as été à ma disposition pour souffrir, en retour, Moi aussi je me mets à ta disposition.

Dis-moi ce que tu veux que je fasse, je suis prêt à faire ce que tu veux.»

 

Alors, me souvenant combien cela lui déplairait que les hommes approuvent la loi du divorce et les maux qui en adviendraient pour la société, je lui dis :

 

«Mon doux Bien, puisque tu as la bienveillance de te mettre à ma disposition, je veux qu'avec ta toute-puissance tu opères un prodige qui,

en enchaînant la volonté des créatures, les empêche de confirmer cette loi. » Il me sembla que le Seigneur allait accepter ma proposition.

Il me dit:

«Presque toutes les victimes qui ont vécu sur la terre et qui maintenant se trouvent au Ciel possèdent quelques étoiles très resplendissantes à leur couronne, lesquelles se distinguent très bien là où elles se trouvent dans le Ciel.

 

Ces étoiles correspondent à la grande gloire qu'elles ont procurée à Dieu, de même qu'au grand bien qu'elles ont procuré à l'humanité.

 

Tu veux que j'opère un prodige pour que cette loi du divorce ne soit pas approuvée, laquelle on ne pourrait empêcher autrement.

Eh bien, par amour pour toi, je ferai ce prodige.

Ce sera l'étoile la plus éclatante qui resplendira à ta couronne.

 

Tu recevras cette étoile pour avoir empêché par tes souffrances que ma justice, en ces tristes temps, permette aux hommes

-d'ajouter ce mal à toutes les autres infamies qu'ils commettent.

Peut-on donner une plus grande gloire à Dieu et un plus grand bien aux hommes »

 

Ce matin, après avoir longuement attendu, j'ai finalement trouvé mon très doux Jésus.

 

En me querellant avec lui, je lui ai dit: «Mon Bien-Aimé, pourquoi me fais-tu tant attendre? Ne sais-tu donc pas que, sans toi, je ne peux pas vivre, que mon âme éprouve une mort continuelle ? »

 

Il me répondit:

«Ma bien-aimée, chaque fois que tu me cherches, tu te disposes à mourir.

En réalité, qu'est-ce que la mort sinon l'union stable et permanente avec Moi?

 

Telle a été ma Vie : une mort continuelle par amour pour toi.

Et cette mort continuelle a été la préparation au grand sacrifice de mourir sur la croix, pour toi.

 

Sache que celui

-qui vit dans mon Humanité et

-qui se nourrit des œuvres de mon Humanité

forme de lui-même un grand arbre plein de fleurs et de fruits abondants. Ces fruits constituent la nourriture de Dieu et de l'âme.

 

En contrepartie, celui qui vit en dehors de mon Humanité,

ses œuvres sont odieuses à Dieu et infructueuses pour lui-même.»

 

Après cela, le Seigneur déversa en moi un abondant mélange d'amertume et de douceur.

 

Ensuite, Jésus et moi, nous nous sommes déplacés quelque temps au milieu des gens, mais je ne pouvais pas détacher mes yeux du visage de mon bien- aimé Jésus.

 

En voyant cela, Il me dit:

«Ma fille, celui qui se laisse séduire par les œuvres du Créateur, délaisse les œuvres des créatures. » Ensuite, Il disparut et je me suis retrouvée en mon corps.

 

Me trouvant dans mon état habituel, mon adorable Jésus se fit voir en train de dormir à l'intérieur de moi, pendant que s'échappaient de lui beaucoup de rayons lumineux dorés.

J'étais contente de le voir mais, en même temps, mécontente de ne pas pouvoir entendre la douceur et la suavité de sa voix créatrice.

 

Après un bon moment, Il est revenu et, voyant mon mécontentement, Il me dit:

 

«Ma fille,

dans mon ministère public,

-l'usage de ma voix était nécessaire pour me faire entendre mais, dans mon ministère privé,

-mon unique Présence suffit pour tout.

 

Car, me voir et comprendre l'harmonie de mes vertus

pour les recopier en soi, c'est la même chose. Par conséquent, l'attention de l'âme doit être

-de Me regarder et

-de se conformer en tout aux opérations intérieures du Verbe.

 

Quand J'attire l'âme à Moi,

au moins pendant le temps où Je la garde en ma Présence, on peut dire qu'elle vit la Vie divine.

 

Ma lumière est comme un pinceau :

-mes vertus fournissent les différentes couleurs et

-l'âme est comme une toile recevant l'Image de Dieu.

 

Il en est comme pour les monts élevés.

Plus ils sont élevés, plus ils laissent tomber vers le bas avec impétuosité une pluie abondante.

 

Ainsi, en ma Présence, l'âme se met dans l'état qui lui convient, c'est-à-dire,

-au bas, dans le néant, au point de se sentir anéantie.

 

Alors, la Divinité

-fait pleuvoir sur elle la grâce par torrents au point de l'inonder,

-la transforme en la Divinité elle-même.

 

C'est pourquoi tu dois être contente de tout,

-contente si Je parle et contente si Je ne parle pas. »

 

Pendant qu'Il disait cela, je me suis sentie comme submergée en Dieu . Après, je me suis retrouvée dans mon corps.

 

Les prédicateurs de ces temps-ci utilisent tellement de tours et de détours dans leurs sermons que les gens restent à jeune et ennuyés.

On voit que ces prédicateurs ne puisent pas à la Source divine.

 

Je me trouvais dans mon état habituel,

quand mon adorable Jésus se montra dans mon intérieur en situation de repos. Alors, Il reçut une offense qu'Il ne pouvait supporter.

 

Comme s'il se réveillait, Il me dit:

 

«Ma fille,

sois patiente et permets-Moi de déverser en toi cette amertume

 qui m'empêche de trouver le repos.»

En disant cela, Il déversa en moi ce qui le rendait amer. Puis Il prit son aspect doux de façon à pouvoir se reposer.

 

Par la suite,

Il continua de demeurer dans mon intérieur en répandant beaucoup de rayons de lumière,

-de façon à former un faisceau de lumière

apte à éclairer tous les hommes à l'intérieur de ce faisceau.

 

Cependant, certains recevaient plus de lumière que d'autres. Pendant que je regardais ce qui se passait,

 

Notre-Seigneur me dit :

«Ma bien-aimée,

quand Je garde le silence, c'est que Je veux me reposer,

c'est-à-dire que toi tu te reposes en Moi, et que Moi Je me repose en toi.

 

Quand Je parle,

-c'est signe que Je veux être actif,

-c'est-à-dire que tu m'aides dans l'œuvre du salut des âmes.

 

Car, puisque les âmes sont mes images,

-ce qu'on fait pour elles, Je le retiens comme fait à Moi-même. »

 

Pendant qu'Il disait cela, je vis plusieurs prêtres, et Jésus sembla se plaindre à leur sujet.

 

Il dit:

«Mes paroles ont toujours été simples, si simples qu'elles se laissaient comprendre par les savants et les ignorants, comme on peut le voir clairement dans le saint Évangile.

 

Les prédicateurs de ces temps-ci utilisent tellement de tours et de détours dans leurs sermons que les gens restent à jeun et ennuyés.

On voit que ces prédicateurs ne puisent pas la parole à la source qui jaillit de Moi.»

 

Alors que j'étais dans mon état habituel, la Reine Mère est venue et m'a dit:

 

« Ma fille,

comme disent les prophètes, mes souffrances ont été un océan de douleurs. Mais, dans le Ciel, mes douleurs se sont transformées en un océan de gloire. De chacune de mes souffrances a jailli un trésor de grâces.

 

Alors que, sur la terre, on m'appelle l'Étoile de la Mer, laquelle guide au port en toute sécurité, au Ciel, on m'appelle l'Étoile de la Lumière pour tous les bienheureux,

par le fait qu'ils sont recréés par cette lumière produite par mes souffrances. » Pendant ce temps, mon adorable Jésus vint lui aussi et Il me dit:

«Ma bien-aimée, il n'y a rien qui ne me soit plus cher et plus agréable

-qu'un cœur juste qui m'aime et

-qui, en me voyant souffrir, me prie de lui transmettre mes souffrances.

 

Cela me lie tellement à lui et exerce une si grande force sur mon Cœur que, comme récompense, je lui donne tout mon être.

Je lui accorde les plus grandes grâces et tout ce qu'il veut.

 

Si Je ne faisais pas cela, puisque ce cœur s'est donné tout à Moi, Je sens que tout ce que Je ne lui donnerais pas, ce seraient

-des vols que Je commettrais, ou

-autant de dettes que Je contracterais envers ce cœur juste. » Ensuite, Jésus me transporta hors de mon corps et Il me dit:

«Ma fille,

il y a certaines offenses, comme J'en ai reçu plusieurs aujourd'hui,

qui dépassent de bien loin les souffrances mêmes que J'ai souffertes durant ma Passion.

 

Si Je ne déversais pas une partie de mon amertume en toi, ma justice m'obligerait à envoyer sur la terre de violents fléaux. Permets-Moi donc d'en déverser un peu en toi.»

Ensuite, je ne sais comment, Il déversa en moi une partie de son amertume. En l'entendant parler des offenses qu'Il avait reçues, je lui dis :

 

« Seigneur, cette loi du divorce dont ils parlent, est-ce certain qu'ils ne l'approuveront pas?»

 

Jésus répondit: «Pour maintenant, c'est certain. Mais, plus tard, dans cinq, dix ou vingt ans,

-ou soit quand Je te suspendrai comme victime,

-ou soit quand Je déciderai de t'appeler au Ciel, ils pourront le faire.

 

Mais le prodige d'enchaîner leur volonté et de les confondre pour maintenant, Je l'ai fait.

 

Si tu savais la rage qui habite les démons et ceux qui veulent cette loi. Ils tenaient pour acquis de pouvoir en obtenir l'approbation.

Et leur rage est si grande que, s'ils le pouvaient,

ils détruiraient n'importe quelle autorité et feraient des massacres partout.

 

Alors, pour amoindrir cette rage et pour empêcher, en partie, ces massacres, veux-tu t'exposer un peu à leur fureur?»

Je répondis: «Oui, pourvu que tu viennes avec moi.»

 

Ainsi, nous sommes allés dans un endroit où se tenaient des démons et des gens

qui paraissaient furieux, enragés et comme fous.

 

Dès qu'ils m'ont vue, ils ont couru vers moi comme des loups. L'un me battait, un autre me déchirait la peau.

 

Ils auraient voulu me détruire, mais ils n'en avaient pas le pouvoir. Quant à moi, bien que j'ai beaucoup souffert,

je ne les craignais pas parce que j’avais Jésus avec moi.

Après cela, je me suis retrouvée dans mon corps remplie de beaucoup de souffrances.

 

Que le Seigneur soit toujours béni.

 

Ce matin, je me sentais toute préoccupée en pensant que le Seigneur voulait de nouveau me priver de sa présence et, par conséquent, m'enlever mes souffrances.

J'éprouvais aussi un peu de méfiance.

Après l'avoir attendu longtemps, dès qu'il est venu, Il m'a dit:

 

«Ma fille, celui qui se nourrit de la Foi acquiert la Vie divine En acquérant la Vie divine, il détruit l'humain.

 

En d'autres mots, il détruit en lui les germes qu'a produits le péché originel.

Il acquiert de nouveau la nature parfaite telle qu'elle est sortie de mes mains, semblable à Moi.

Il en vient à surpasser en noblesse la nature angélique elle-même.» Cela dit, Il disparut.

 

Je me trouvais dans mon état habituel et mon adorable Jésus ne venait pas. Je me sentais mourir à cause de son absence.

Alors, vers la dernière heure du jour, ému de compassion, Jésus vint et en m'embrassant,

 

Il me dit:

« Ma fille, il est parfois nécessaire que Je ne vienne pas. Autrement, comment donnerais-Je un épanchement à ma Justice?

En voyant que Je ne les châtie pas, les hommes deviendraient de plus en plus arrogants.

 

Par conséquent, les guerres et les massacres sont nécessaires. Le commencement et le moyen utilisé seront très douloureux, mais la fin sera des plus joyeuses.

 

D'ailleurs, tu le sais bien, la chose primordiale, c'est la Résignation à ma Volonté.»

 

Ce matin, je me suis trouvée hors de mon corps et, après être allée à la recherche de mon adorable Jésus, je l'ai trouvé.

Mais, à ma surprise, je l'ai vu tout en larmes.

Il avait beaucoup d'épines enfoncées dans les pieds,

ce qui lui causait des douleurs et l’ 'empêchait de marcher.

 

Tout affligé, Il s'est jeté dans mes bras comme s'il voulait trouver du repos, et aussi pour que je lui enlève ces épines.

Je J'ai serré contre moi et lui ai dit :

 

«Mon doux Amour, si tu étais venu au cours des derniers jours,

tu n'aurais pas eu autant d'épines dans tes pieds.

Dès que quelques-unes se seraient enfoncées, je te les aurais aussitôt enlevées.

 

Voilà ce que tu as fait en ne venant pas.»

Pendant que je disais cela, je m'occupais de lui retirer toutes ces épines.

Les pieds de Jésus béni ruisselaient de sang et Il souffrait d'intenses douleurs.

 

Après cela, comme s'Il avait repris des forces, Il voulut déverser en moi son amertume.

 

Plus tard, Il me dit:

«Ma fille, que de corruption parmi les populations! Que de sentiers tordus elles parcourent!

C'est le mauvais exemple des chefs qui a eu une influence sur elles.

 

Lorsque quelqu'un possède une autorité, si petite qu'elle soit,

l'esprit de désintéressement doit être la lumière qui te guide.

 

La justice qu'il exerce doit être comme l'éclair

-pour frapper les yeux des personnes qu'il dirige,

de façon à ce qu'elles ne puissent s'éloigner ni de lui, ni de ses exemples. » Cela dit, Jésus disparut.

 

Ce matin, quand mon adorable Jésus est venu, il s'est fait voir tout nu. Tout en cherchant dans mon intérieur un moyen de se couvrir, Il me dit :

 

«Ma fille,

ils m'ont dépouillé de toute principauté, de toute royauté et de toute souveraineté.

Et, pour recouvrer mes droits sur les créatures,

il est nécessaire que Je les dépouille et, presque, que Je les anéantisse.

 

De cette façon, elles reconnaîtront que là

-où il n'y a pas Dieu comme principe comme roi et comme souverain, tout ce qu'elles font les conduit

-à leur destruction et, par conséquent,

-à la source de tous les maux. »

 

Je me trouvais dans mon état habituel et, dès que je vis mon aimable Jésus, Il me dit :

 

«Ma fille,

quand J'attire une âme en ma présence,

elle reçoit le bienfait d'acquérir et d'imiter ma façon divine d'opérer.

 

Quand cette âme traite ensuite avec les créatures,

ces dernières ressentent la force de l'agir divin que possède cette âme.»

 

Après cela, j'éprouvai une certaine crainte, c'est-à-dire que je me demandais si ces choses que je fais en mon intérieur sont agréables ou non au Seigneur.

 

Jésus me dit:

« Pourquoi crains-tu alors que ta vie est greffée sur la mienne? D'ailleurs, tout ce que tu fais dans ton intérieur y a été infusé par Moi.

 

Souvent, J'ai fait ces choses avec toi en te suggérant la façon de les faire pour qu'elles me soient agréables. D'autres fois, J'ai appelé les anges.

Et, avec toi, ils ont fait ce que tu faisais dans ton intérieur.

 

Cela signifie que J'apprécie ce que tu fais en accord avec ce que Je t'ai enseigné.

Par conséquent, continue et ne crains pas. » Ainsi, je suis demeurée calme.

 

Me trouvant dans mon état habituel, je me sentis hors de mon corps.

Je me suis mise à la recherche de mon adorable Jésus et je ne le trouvais pas. Je recommençai mes recherches en pleurant, mais en vain.

Je ne savais plus quoi faire.

 

Mon pauvre cœur vivait l'agonie.

Il souffrait une douleur si aiguë que je ne peux pas la décrire.

Je peux seulement dire que je ne sais pas comment je suis restée vivante.

 

Pendant que je me trouvais dans cette situation douloureuse, j'étais toujours à la recherche de Jésus, car j'étais incapable de m'arrêter un instant de le chercher.

Finalement, je l'ai trouvé et lui ai dit:

«Seigneur, comment peux-tu être si cruel avec moi? Vois si ce sont des souffrances que je peux tolérer ! »

Puis, totalement épuisée, je me suis abandonnée dans ses bras. Plein de compassion, Jésus me regarda et Il me dit:

«Ma fille bien-aimée, tu as raison.

Calme-toi, car Je suis avec toi et Je ne te laisserai pas. Pauvre fille, comme tu souffres!

La souffrance de l'amour est plus terrible que la souffrance de l'enfer.

Qu'est-ce qui tyrannise le plus quelqu'un, l'enfer ou un amour combattu?

 

Si tu savais combien Je souffre de te voir, à cause de Moi, tyrannisée par cet amour.

Pour ne pas me faire autant souffrir,

tu devrais demeurer plus calme lorsque Je te prive de ma Présence.

 

Imagine-toi ceci:

 

si Je souffre beaucoup de voir souffrir celui qui ne m'aime pas et qui m'offense, combien plus Je souffre de voir souffrir celui qui m'aime?»

 

Tout émue d'entendre cela, je dis: «Seigneur, lorsque tu ne viens pas, dis-moi au moins si tu veux que je m' efforce de sortir de cet état

sans attendre que mon confesseur vienne.»

 

Jésus répondit :

«Non, Je ne veux pas que tu sortes de cet état avant que ton confesseur vienne.

Abandonne toute crainte.

Je me placerai dans ton intérieur en tenant tes deux mains dans les miennes . Et, au contact de mes mains, tu reconnaîtras que Je suis avec toi. »

 

Ainsi, lorsque me vient l'envie de sa présence, je sens que mes mains sont serrées dans celles de Jésus. En éprouvant le contact divin, je me calme et me dis:

«C'est vrai, Il est avec moi. »

 

D'autres fois, lorsque mon désir de le voir devient plus fort,

je sens qu'il serre plus fortement mes mains dans les siennes et qu’ Il me dit:

 

«Luisa, ma fille, Je suis ici. Ici, je suis. Ne me cherche pas ailleurs.»

Il semble que je suis plus calme ainsi.

 

Je continue de voir mon adorable Jésus de la même façon,

c'est-à-dire dans mon intérieur. Mais, cette fois, je le vis le dos tourné au monde avec un fléau dans la main, et sur le point de l'envoyer sur les créatures.

Il me semblait que des châtiments se succédaient sur les récoltes. Il y avait de la mortalité chez les gens.

 

Quand Il fut sur le point d'envoyer ce fléau,

Il dit des paroles de menace dont je me souviens seulement de celle-ci:

 

«Je ne le voulais pas, mais vous avez cherché vous-mêmes que Je vous extermine.

Eh bien, Je vous exterminerai. » Ensuite, Il disparut.

 

Oh! Comme il faut se donner de la peine pour faire venir Jésus pour quelque temps!

C'est un continuel crève-cœur et une crainte. En plus, Il ne vient pas. Ô Dieu, quelle souffrance !

Je ne sais comment on fait pour vivre ainsi : on vit en mourant !

 

Jésus se fit voir brièvement dans un état pitoyable, avec un bras coupé. Tout affligé, Il me dit:

 

«Ma fille, vois-tu ce que les créatures me font? Comment veux-tu que je ne les châtie pas? »

Pendant qu'Il disait cela, il me sembla qu'Il prenait une croix élevée. Les bras de cette croix s'étendaient sur six ou sept cités et plusieurs châtiments se succédaient. J'ai beaucoup souffert en voyant cela.

 

Jésus, qui voulait me distraire de cette souffrance, me dit:

«Ma fille, tu souffres beaucoup lorsque Je te prive de ma Présence.

 

Par nécessité, il faut que cela t'arrive.

Parce que, en ayant été pendant si longtemps en contact avec la Divinité, tu as goûté au plaisir de la Lumière divine.

 

Plus quelqu'un a goûté à la Lumière, plus fortement il ressent son absence : il éprouve les ennuis, la gêne et les souffrances qu'apportent avec elles les ténèbres.»

Ensuite, Il dit:

«Cependant, la chose principale pour chacun, c'est que dans

toutes ses pensées, ses paroles et ses œuvres, il ne recherche

pas son propre confort,

ni l'estime de soi,

ni le plaisir qui vient d'autrui,

mais uniquement le plaisir de Dieu. »

 

Ce matin, je me sentais inquiète à cause de l'absence de mon adorable Jésus. Au moment de la communion, dès que Jésus vint dans mon cœur,

je me suis mise à dire des stupidités:

 

«Mon doux Bien, il n'est pas question de demeurer calme lorsque tu ne viens pas.

Lorsque tu me vois calme, tu en abuses et cela ne te donne même pas la pensée de venir. Par conséquent, il est nécessaire de faire des sottises, autrement, on n'obtient aucun résultat. »

 

En m'entendant, Jésus remua dans mon intérieur et se fit voir en train de sourire.

 

Comme il entendait mes sottises, Il me dit :

«Toi, alors, tu veux vraiment que Je souffre.

Car tu sais que si tu es inquiète, Je souffre davantage.

 

Ne pas chercher à rester calme,

c'est la même chose que de vouloir me faire souffrir davantage.»

 

Quant à moi, stupide comme j'étais, je dis:

« Il vaut mieux que tu souffres, parce que, à travers ta propre souffrance, tu auras plus de compassion pour ma souffrance.

D'ailleurs, la souffrance qui te vient du péché, c'est celle-là qui est mauvaise. Il suffit que ce que tu souffres ne soit pas ce genre de souffrance. »

 

Jésus répondit:

«Mais, si Je viens, tu me contrains à ne pas envoyer de châtiments alors qu'ils sont tellement nécessaires.

Tu devrais donc te conformer à Moi en voulant ce que Je veux. »

 

Alors, me souvenant de ce que j'avais vu au cours des jours passés, je dis:

« De quels châtiments parles-tu? De ceux où tu veux faire mourir les gens? Fais-les mourir. Ils doivent un jour aller vers toi et vers leur propre patrie.

Pourvu que tu les sauves.

Ce que je veux, c'est que tu les libères des maux contagieux. » Le Seigneur ignora mes paroles et disparut.

 

Quand Il revint, Il se fit voir toujours avec le dos tourné au monde.

Malgré tous mes efforts, je n'ai pas réussi à le faire regarder dans la direction du monde.

 

Quand j'ai voulu le contraindre par la force, Il m'a dit :

«Ne me force pas, autrement tu me contraindras à te priver de ma présence. »

 

Alors, je suis restée avec un certain remords à cause de mes paroles. Je me sentais comme ayant commis beaucoup de fautes.

 

Je continue toujours d'éprouver un certain remords.

Pourtant, le Seigneur continue de venir et moi, en voulant réparer ce que j'ai fait hier, je lui dis: «Seigneur, allons voir ce que font les créatures, elles sont tes images, ne veux-tu pas avoir compassion d'elles?»

 

Jésus répondit: «Non, non, Je ne veux pas aller. Elles se sont corrompues par leur propre volonté.

Je permettrai que ce qui sert à leur nourriture serve à les infecter.

Toi, si tu veux aller pour les aider, les réconforter, faire quelque chose, vas-y. Moi, non ! »

 

Ainsi, j'ai laissé mon bien-aimé Jésus et je suis allée au milieu des créatures. J'ai aidé quelqu'un à bien mourir.

Ensuite, j'ai vu d'où venait l'air infect et j'ai fait plusieurs pénitences pour l'éloigner.

Après, je suis revenue en mon corps.

Mon Jésus béni continua de se faire voir, mais en silence.

 

Après que je me sois donné beaucoup de mal, mon très doux Jésus vint et Il me dit:

 

«Ma fille, le soutien de la vraie sainteté, c'est la connaissance de soi.»

Je répondis: «Vraiment?»

Il me dit:

«Certainement, car la connaissance de soi détache l'âme d'elle-même, qui finit par s'appuyer totalement sur la connaissance qu'elle acquiert de Dieu.

Ainsi,

lorsqu'il ne reste plus rien de son être propre, de son moi, son œuvre est celle de Dieu Lui-même.»

 

Il ajouta :

«Quand l'âme

-s'imprègne,

-se préoccupe entièrement de Dieu et de tout ce qui lui appartient, Dieu se communique totalement à elle.

 

Si au contraire, l'âme s'occupe tantôt de Dieu et tantôt d'autre chose, Dieu ne se communique à elle que partiellement. »

 

Me trouvant hors de mon corps, je me suis mise à la recherche de mon très doux Jésus et, pendant que je me déplaçais, je l'ai aperçu dans les bras de la Reine Mère.

 

Comme Il était fatigué!

Pleine de hardiesse, je l'ai presque arraché des bras de sa Maman. Et je l 'ai pris dans mes bras en lui disant:

«Mon Amour, c'est cela ta promesse de ne pas m'abandonner,

alors que dans les jours passés tu es venu très peu, ou même pas du tout?»

 

Il me répondit :

«Ma fille,

J'étais avec toi, sauf que tu ne m'as pas vu clairement.

D'ailleurs, si tes désirs avaient été assez ardents pour pouvoir brûler le voile qui t'empêchait de me voir, tu m'aurais certainement vu.»

 

Ensuite, comme pour me faire une exhortation, Il ajouta:

 

« Non seulement tu dois être droite, mais aussi juste.

Entre dans la Justice pour

m'aimer,

me louer,

me glorifier,

me rendre grâce,

me bénir,

me faire des réparations,

m'adorer,

non seulement pour toi-même, mais pour toutes les autres créatures.

 

Ce sont les redevances de la Justice

-que J'exige de chaque créature et

-qui me reviennent en tant que Créateur.

 

Celui qui me refuse une seule de ces choses ne peut pas se dire juste. Pense donc à accomplir ton devoir de Justice.

Dans la Justice, tu trouveras le commencement et l'aboutissement de la Sainteté.»

 

Ce matin, me trouvant hors de mon corps, je vis brièvement mon adorable Jésus au moment de sa Résurrection. Il était revêtu d'un vêtement de lumière resplendissante, tellement que le soleil était obscurci devant cette lumière.

Je fus enchantée et je dis: «Seigneur, je ne suis pas digne de toucher ton Humanité glorifiée, laisse-moi au moins toucher ton vêtement. »

 

Jésus me répondit :

«Ma bien-aimée, que dis-tu?

Après être ressuscité, Je n'ai plus eu besoin de vêtements matériels.

 

Mes vêtements sont maintenant de soleil, de lumière très pure qui couvre mon Humanité, cette Humanité qui resplendira éternellement

-en donnant une joie indicible à tous les sens des bienheureux dans le Ciel. Cela a été concédé à mon Humanité parce qu'il n'y a pas une partie de mon Humanité qui n'a pas été couverte d'opprobres, de douleurs et de plaies. »

 

Cela dit, Jésus disparut sans laisser de trace,

-ni de son Humanité,

-ni de ses vêtements.

En d'autres mots, pendant que je voulais prendre ses vêtements sacrés entre mes mains, ils m'échappaient et je ne les trouvais pas.

 

Pendant que je demeure dans mon état habituel, mon adorable Jésus vient, mais presque toujours en silence.

Ou, pour être plus exacte, Il me dit des choses concernant la vérité.

Il arrive que, aussi longtemps que le Seigneur est présent,

je comprenne les paroles qu'il me dit et il me semble que je saurai les répéter. Mais, quand Jésus disparaît, cette lumière de vérité qui m'est infusée,

je sens qu'elle m'est retirée, et je ne peux rien dire.

 

Ce matin, j'ai dû me donner beaucoup de peine à attendre Jésus

Quand Il est venu, Il m'a transportée hors de mon corps en se montrant très indigné.

 

Pour l'apaiser, j'ai fait plusieurs actes de repentir, mais cela ne semblait pas lui plaire du tout. Je m'efforçai de varier les actes de repentir.

Qui sait si quelque acte pourrait lui plaire ?

 

À la fin, je Lui dis:

«Seigneur, je me repens des offenses faites par moi et par toutes les créatures de la terre, je me repens uniquement parce que nous t'avons offensé, toi le Bien suprême.

Alors que tu mérites l'Amour, nous avons osé t'offenser.»

 

Il m'a semblé que ces dernières paroles plurent au Seigneur et qu'Il a amoindri son indignation.

 

Après cela, il me transporta au milieu d'une route où se tenaient deux hommes en forme de bêtes totalement occupés à détruire toutes sortes de biens moraux.

Ils me semblaient forts comme des lions et enivrés de passions. Ils semaient la terreur et l'épouvante.

 

Jésus béni me dit:

«Si tu veux m'apaiser un peu, passe au milieu de ces hommes

pour les convaincre des maux qu'ils font, tout en affrontant leur fureur.»

 

Bien qu'un peu timide, j'y suis allée. Dès qu'ils me virent, ils voulurent me dévorer.

Je leur dis :

« Permettez que je vous parle et, après, vous ferez de moi ce que vous voudrez.

Vous devez savoir que si vous arrivez à réaliser votre intention de détruire les biens moraux -rattachés à la religion, aux vertus et au bien-être social,

sans vous apercevoir de vos erreurs,

-vous arriverez en même temps à détruire tous les biens physiques et temporels.

 

Car, plus on enlève aux biens moraux, plus on augmente les maux physiques. Par conséquent, sans vous en apercevoir, vous détruisez ces biens passagers que vous aimez tant !

Non seulement vous travaillez contre votre propre bien,

-mais vous recherchez ce qui détruit votre propre vie,

Et vous serez la cause qui fera verser des larmes amères à vos survivants. »

 

Ensuite, j'ai fait un très grand acte d'humilité que je ne peux même pas décrire. Les deux hommes sont devenus comme deux êtres sortant d'un état de folie.

Ils étaient tellement affaiblis qu'ils n'avaient pas même la force de me toucher. Ainsi, je suis passé librement au milieu d'eux.

 

J'ai compris qu'aucune force ne peut résister à la Raison et à l'Humilité.

 

Ce matin, mon adorable Jésus ne venait pas. Alors, j'ai dit :

«Qu'est-ce qu'il me reste à faire dans cet état si l'objet qui me tenait ravie ne vient plus?

vaut mieux que j'y mette un terme une fois pour toutes. »

 

Pendant que je disais cela, mon doux Jésus est venu brièvement et Il m'a dit:

 

« Ma fille,

le point essentiel est de réprimer les premiers mouvements.

Si l'âme est attentive à faire cela, tout ira bien. Mais,

-si elle ne le fait pas,

les passions monteront à la surface et elles nuiront à la Force divine qui, comme une barrière, entoure l'âme

-pour la garder bien protégée et

-pour éloigner ses ennemis qui cherchent toujours à lui tendre des pièges et à lui nuire.

 

Dès que l'âme se rend compte d'un premier mouvement,

-si elle entre en elle-même, s'humilie, se repent et, avec courage, y renonce, la Force divine encercle l'âme de nouveau.

 

Si, au contraire, elle n'y renonce pas,

les barrières de la force divine étant rompues, l'âme ouvre la porte à tous les vices.

 

Par conséquent, sois attentive

-aux premiers mouvements,

-aux pensées et aux paroles qui ne sont pas droites et saintes,

si tu veux que la force divine ne te laisse pas seule un seul instant.

 

Autrement, si les premiers mouvements t'échappent,

ce n'est plus l'âme qui règne, mais les passions qui dominent. »

 

Ce matin, je me suis retrouvée hors de mon corps.

Après m'être mise à la recherche de mon doux Jésus, je l'ai trouvé. Il était dans un état tellement pitoyable que cela me crevait le cœur.

Il avait les mains transpercées et contractées par l'âpreté des douleurs, de sorte qu'on ne pouvait les toucher.

 

J'ai essayé de les toucher pour pouvoir détendre les doigts et pour en cicatriser les plaies, mais je n'ai pas pu, parce que Jésus béni pleurait à cause de ces douleurs intenses.

 

Ne sachant quoi faire, je l'ai serré contre moi et lui ai dit:

 

«Mon Bien-Aimé, il y a déjà quelque temps que tu ne m'as pas fait participé aux douleurs de tes plaies. C'est peut-être pourquoi les choses se sont aggravées.

Je te prie de me faire participer à tes souffrances. Ainsi, si je souffre, tes souffrances pourront diminuer.»

 

Pendant que je parlais ainsi, un ange est apparu avec un clou dans la main et Il m'a transpercé les mains et les pieds. Au moment où il enfonçait le clou dans mes mains,

les doigts de mon cher Jésus se décontractaient et ses plaies se cicatrisaient. Pendant que je souffrais, le Seigneur me dit :

«Ma fille, la croix est sacrement.

Chacun des sacrements produit ses effets spéciaux :

-celui-ci enlève le péché,

-celui-là confère la grâce,

-celui-ci unit à Dieu,

-celui-là donne la force,

et beaucoup d'autres effets.

 

Seule la croix unit tous ces effets ensemble

-en les reproduisant dans l'âme avec une telle efficacité

qu'elle peut, en très peu de temps, rendre l'âme semblable à l'original d'où elle est sortie.»

 

Ensuite, comme si Jésus avait voulu prendre du repos, Il s'est retiré dans mon intérieur.

 

Ce matin, mon adorable Jésus est venu pendant quelque temps.

 

Il m'a dit: «Ma fille,

celui qui veut Dieu dans sa totalité doit se donner totalement à Dieu. » Ensuite, Il s'est enfermé en moi sans rien dire de plus.

 

Alors, en le voyant tout près de moi, je lui ai dit: «Seigneur, aie compassion de moi.

Ne vois-tu pas comment tout est aride et desséché dans mon âme ? Il me semble que je suis devenue tellement sèche: c'est comme si je n'avais jamais reçu une goutte de pluie. »

 

Jésus me répondit:

« C'est mieux ainsi.

 

Ne sais-tu pas que plus les bûches sont sèches, plus le feu les dévore facilement et plus vite il les convertit en feu? Il suffit d'une seule étincelle pour les allumer.

 

Mais, si les bûches sont pleines de sève et ne sont pas bien séchées, il faut un grand feu pour les embraser et beaucoup de temps pour les transformer en feu.

 

Il en est ainsi dans l'âme. Lorsque tout y est sec, il ne suffit que d'une seule étincelle pour la transformer totalement en un feu d'amour divin. »

 

Je lui dis:

« Seigneur, tu te moques de moi. Combien tout est rude dans cet état de sécheresse! D'ailleurs, qu'est-ce que tu dois brûler, si tout est sec?»

 

Il me répondit :

«Je ne me moque pas de toi : tu ne comprends pas ce que je dis? Quand tout n'est pas sec dans l'âme,

la complaisance est sève,

la satisfaction est sève,

le propre goût est sève,

l'estime de soi est sève.

 

Au contraire, quand tout y est sec et que l'âme opère, cette sève ne trouve pas de canaux pour s'écouler.

 

Le feu divin, en trouvant l'âme

-seule, dénudée et desséchée comme elle était lorsqu'elle a été créée par le Créateur,

-sans aucune sève étrangère circulant en elle, sinon cette nudité qui est son unique vêtement,

il lui est très facile de convertir l'âme en son propre Feu divin.

 

Alors, Je lui infuse une atmosphère de paix,

-la conservant par l'obéissance intérieure et

-la protégeant par l'obéissance extérieure.

 

Cette paix enfante Dieu dans l'âme, Dieu dans sa totalité, c'est-à-dire

-dans toutes ses œuvres,

-dans toutes ses vertus et

-dans toutes les manières du Verbe incarné,

 

de sorte que surgissent dans l'âme

-la simplicité du Verbe,

-son humilité,

-la dépendance de sa vie d'enfant,

-la perfection de ses vertus d'adulte,

-la mortification et

-le crucifiement de sa mort.

 

De plus, cela commence toujours de la manière suivante:

celui qui veut le Christ dans sa totalité doit se donner totalement au Christ. »

 

Ce matin, après m'être donné beaucoup de peine, mon très doux Jésus est venu. Dès que je le vis, je l'ai serré fortement et lui ai dit:

 

«Mon cher Bien, cette fois, je t'étreindrai tellement que tu ne pourras plus t'échapper.» Pendant ce temps, je me suis sentie toute remplie de Dieu, comme si j'étais inondée, de sorte que les puissances de mon âme sont restées comme fascinées et inopérantes. Elles regardaient seulement.

 

Après être demeurée quelque temps dans cet état d'inactivité - mais, quelle situation douce et agréable ! - mon adorable Jésus me dit:

 

«Ma fille,

quelquefois, Je remplis tellement l'âme de Moi-même que, en se dispersant en Moi, l'âme reste comme oisive.

 

D'autres fois, Je laisse une partie de l'âme vide

Et, alors, en ma présence, l'âme opère merveilleusement. Elle se lance dans des actes

-de louanges,

-d'action de grâce,

-d'amour,

-de réparation et autres.

Et, de cette façon, elle remplit ces vides que Je lui laisse.

 

Ces deux états sont tous les deux des états sublimes et se donnent mutuellement la main.»

 

Me trouvant dans mon état habituel, Jésus béni ne venait pas. Oh! Comme j'ai souffert et combien de sottises j'ai dites!

Il est inutile de raconter cela ici.

 

Après m'être énormément fatiguée, je me suis sentie tout près d'une personne sans voir son visage. J'ai étendu la main pour la toucher et je l'ai trouvée avec sa tête appuyée sur mon épaule.

 

Elle était sans connaissance. Je l'ai regardée et j'ai reconnu mon doux Jésus. Il me semblait qu'il s'était évanoui à cause des nombreuses sottises que j'avais dites.

 

Dès qu'il eut repris connaissance, je ne sais combien d'autres sottises je voulais lui dire, mais Il me dit :

 

«Tais-toi, tais-toi! Il ne faut plus parler.

Autrement tu me ferais perdre connaissance.

 

Ton silence me permettra de reprendre vigueur.

Et, ainsi, Je pourrai au moins te donner un baiser, t'embrasser et te rendre heureuse.»

Ainsi, j'ai gardé le silence et nous nous sommes embrassés maintes fois. Jésus me fit beaucoup de démonstrations d'amour, mais je ne sais les décrire.

 

Ensuite, je me suis retrouvée hors de mon corps

Et je me suis mise à la recherche du Bien-Aimé de mon âme.

Ne le trouvant pas, j'ai levé les yeux vers le Ciel: qui sait si je ne le retrouverai pas.

 

Là-haut, j'ai vu la Reine Mère et Jésus Christ placés dos à dos.

Ils se disputaient et, comme Jésus ne voulait pas écouter sa Mère, il lui avait tourné le dos. Il avait l'air furieux et il me semblait que, de sa bouche, sortait le feu de sa colère.

 

La seule chose que j'ai comprise, c'est que,

ce jour-là, Notre Seigneur voulait détruire tout ce qui servait de nourriture à l'homme,

alors que la très Sainte Vierge ne voulait pas cela.

 

Jésus lui dit :

«Mais, sur qui épancher le feu de ma colère ? » La Mère lui répondit en me montrant du doigt :

«Voici celle sur qui tu peux épancher ta fureur.

Ne sais-tu pas qu'elle est toujours prête à accomplir nos volontés. »

 

En entendant cela, Jésus se tourna vers sa Mère comme s'ils avaient fait une trouvaille.

Ils appelèrent des anges en donnant à chacun une étincelle de ce feu qui sortait de la bouche de Jésus.

 

Ces anges m'apportèrent ces étincelles.

Ils en mirent une dans ma bouche et les autres sur mes mains, mes pieds et mon cœur. Comme j'ai souffert! Je me sentais dévorée et rendue amère par ce feu.

 

Cependant, j'étais résignée à tout supporter.

Jésus béni et sa Mère étaient spectateurs de mes souffrances. Jésus semblait un peu apaisé.

 

Pendant ce temps, je réintégrai mon corps.

Mon confesseur était là pour me rappeler à l'obéissance selon son habitude.

 

Mieux que cela, il manifesta l'intention de me faire souffrir la crucifixion. Jésus se mit d'accord pour me partager ses souffrances.

Il me sembla que mon confesseur avait complété l'œuvre commencée par la Reine Mère. Que tout soit pour la gloire de Dieu. Qu'il soit toujours béni.

 

Ce matin, alors que je souffrais beaucoup, Jésus béni remua dans mon intérieur.

Je vis qu'il s'y laissait embrasser et qu'il était comme soutenu par une autre personne. J'étais émerveillée de voir cela.

 

Jésus me dit:

«Ma fille,

l'intérieur de l'âme est comme un amas de passions.

 

A mesure que l'âme progresse en détruisant ces passions,

-les vertus les remplacent,

-accompagnées de grâces diverses.

Pendant que les vertus vont en se perfectionnant, mes grâces s'accroissent.

 

Puisque mon trône est composé de vertus,

la personne qui possède les vertus

m'offre un trône pour que je puisse régner dans son cœur et

elle me présente ses bras pour m'embrasser et me courtiser continuellement, jusqu'à ce que Je trouve mes délices en sa compagnie.

 

C'est un fait que l'âme peut se souiller, mais la vertu reste toujours intacte. Aussi longtemps que l'âme sait conserver la vertu, elle en a la possession. Mais, lorsque l'âme perd la vertu, il se fait comme un retour.

 

C'est-à-dire, la vertu me revient, là d'où elle est sortie.

Ne t'étonne donc pas si tu m'as vu ainsi dans ton intérieur. »

 

Me trouvant dans mon état habituel,

mon adorable Jésus me transporta hors de mon corps et me dit:

 

« Ma fille, on peut dire que toutes les vertus sont mes qualités et mes attributs. Mais on ne peut pas dire que l'amour soit un de mes attributs.

Non, l'amour est ma nature même.

Toutes les vertus forment mon trône et mes qualités, mais l'amour constitue mon être même.»

 

En entendant cela, je me suis souvenue que le jour précédent j'avais dit à une personne qui craignait pour son salut

-que celui qui aime vraiment Jésus Christ peut être sûr d'être sauvé.

 

Quant à moi, je considère comme impossible

que Notre-Seigneur éloigne de lui une âme qui l'aime de tout son cœur. C'est pourquoi j'ai dit à cette personne :

« Pensons à l'aimer et nous tiendrons notre salut dans nos propres mains. » Alors, j'ai demandé à mon aimable Jésus si, en disant cela, j'avais mal parlé.

Il me répondit:

« Ma bien-aimée, ce que tu as dit est juste, car l'amour a ceci qui lui est propre

:

-de deux objets, il en forme un seul;

-de deux volontés, il en forme une seule.

L'âme qui m'aime forme avec Moi une seule chose, une seule volonté.

Comment peut -elle donc se séparer de Moi ?

Bien plus, ma nature étant l'Amour,

-si Elle trouve quelque étincelle d'amour chez l'homme, elle l'unit immédiatement à l'Amour éternel.

 

Tout comme il est impossible de former

-deux âmes à partir d'une seule âme,

-deux Corps à partir d'un seul corps,

ainsi, il est impossible que celui qui m'aime vraiment aille à sa perte.»

 

Ce matin, dès que j'ai vu mon bien-aimé Jésus, il me sembla le voir tenir dans sa main un papier sur lequel étaient écrits ces mots:

 

«La mortification produit la gloire.

Celui qui veut trouver la source de tous les plaisirs doit s'éloigner de tout ce qui peut déplaire à Dieu. »

 

Ensuite, Il disparut.

 

Ce matin, j'ai vu mon adorable Jésus.

Sans en connaître la raison, je l'ai entendu, qui disait :

 

«Pauvre France! Pauvre France!

Tu t'es cabrée et tu as rompu et violé les lois les plus sacrées en me désavouant pour ton Dieu.

Tu es devenue pour les autres nations un exemple pour les attirer vers le mal. Et ton exemple a tant de force que les autres nations sont sur le point de se ruiner.

 

Mais sache cependant que,

-dans le châtiment que tu as mérité, et

-à cause même de ce châtiment, tu seras conquise. »

 

Ensuite, Jésus se retira dans mon intérieur.

Je l'ai entendu chercher de l'aide, de la pitié et de la compassion pour ses

souffrances. C'était déchirant d'entendre Jésus béni demander de l'aide à ses créatures.

 

Me trouvant dans mon état habituel, je me suis retrouvée hors de mon corps, agenouillée devant un autel en compagnie de deux autres personnes.

 

Pendant ce temps, Jésus Christ apparut au-dessus de cet autel et dit :

« Les véritables âmes victimes

doivent être en communication avec ma propre Ve.

 

Elles

-doivent donner du fruit qu'elles ont cueilli en Moi et

-s'exposer à mes propres souffrances. »

 

Pendant qu'Il disait cela,

il prit un ciboire dans sa main et donna la communion aux trois personnes présentes.

 

Ensuite, derrière cet autel, il semblait y avoir une porte

qui s'ouvrait sur une rue pleine de gens et bondée de démons,

-de sorte qu'on ne pouvait marcher sans être heurté par eux. Et comme ces démons étaient couverts d'épines très pointues,

on ne pouvait faire un mouvement sans se sentir piqué jusque dans l'intérieur de sa chair.

 

J'aurais voulu m'enfuir à n'importe quel prix de ces fureurs diaboliques

Je m'efforçais presque de le faire, mais je ne sais pas qui m'en empêchait.

 

Jésus me dit:

«Tout ce que tu vois, ce sont des complots contre l'Église et contre le Pape. Ils voudraient que le Pape sorte de Rome et eux,

ils envahiraient le Vatican et se l'approprieraient.

 

Et si, toi, tu voulais te soustraire à ces troubles,

les hommes et les démons prendraient de la force et

ils projetteraient à l'extérieur ces épines qui blesseraient l'Église âprement. Mais, si tu te contentes de les souffrir, les uns et les autres en seront affaiblis. »

 

Quand j'ai entendu cela, je me suis arrêtée.

Mais qui pourrait décrire ce que j'ai vécu et souffert?

Je croyais que je ne pourrais plus quitter ces esprits diaboliques.

Après être restée ainsi presque toute une nuit, la protection divine me libéra.

 

Poursuivant dans mon état habituel, je me suis trouvée hors de mon corps à l'intérieur d'une église. Ne voyant pas mon adorable Jésus, je suis allée frapper à la porte du tabernacle pour me faire ouvrir par Jésus.

 

Comme Jésus ne m'ouvrait pas, je me suis enhardie et j'ai moi-même ouvert la porte.

J'y ai trouvé mon seul et unique Bien. Qui pourrait décrire mon contentement !

Je suis restée comme extasiée à regarder cette beauté indicible. Lorsque Jésus me vit, il s'élança dans mes bras et Il me dit:

«Ma fille,

chaque période de ma vie évoque

des actes particuliers de l'homme,

ainsi que des degrés d'imitation, d'amour, de réparation et autres.

 

Ma Vie eucharistique est une vie toute

-d'effacement,

-de transformation et

-de continuelle consommation.

 

Je peux dire

qu'après que mon amour eut atteint un sommet extrême, et

même qu'il se fut consommé sur la croix,

ne pouvant trouver dans mon infinie sagesse

d'autre signe extérieur de démonstration d'amour pour l'homme,

J'ai voulu continuer de lui manifester mon amour en demeurant avec lui dans l'Eucharistie.

 

Mon Incarnation, ma vie et ma Passion sur la croix éveillent en l'homme

l'amour,

la louange,-

l'action de grâce et

l'imitation.

 

Ma vie eucharistique éveille en lui

un amour extatique,

un amour d'effacement en moi,

un amour de parfaite consommation.

En se consumant dans ma Vie eucharistique,

l'âme peut dire qu'elle accomplit auprès de la Divinité les mêmes fonctions que je fais continuellement auprès de Dieu par amour pour les hommes.

 

Et cette consommation amènera l'âme dans la vie éternelle.»

 

Ce matin, comme mon Jésus béni ne venait pas, je me sentais toute confuse et humiliée.

 

Après que je me sois donné beaucoup de peine, il se fit voir et Il me dit:

«Luisa, toujours humiliée avec le Christ!»

 

Et moi, heureuse d'entendre cela et désirant être humiliée avec lui, je dis :

«Toujours, ô mon Seigneur ! »

 

Il répéta : «

« Le toujours de l'humiliation avec le Christ est le commencement du toujours de l'exaltation avec le Christ.

 

Je compris que

-plus l'âme subit d'humiliations avec le Christ et par amour pour lui, et

-plus ces humiliations sont continuelles, plus le Seigneur exaltera cette âme.

 

Cette exaltation, il la fera continuellement devant toute la Cour céleste,

-auprès des hommes et devant les démons eux-mêmes.

 

Poursuivant dans mon état habituel, je me suis retrouvée hors de mon corps. J'ai trouvé mon adorable Jésus.

Comme il ne voulait pas que je voie les bêtises du monde, Il me dit:

 

«Ma fille, retire-toi. Il ne faut pas voir les très graves maux qui existent dans le monde.»

 

En me disant cela, il me retira lui-même et, en me conduisant, Il me dit :

«Ce que je te recommande, c'est d'acquérir l'esprit de prière continuelle.

Cette continuelle attention de l'âme à toujours converser avec moi,

-soit avec le cœur,

-soit avec l'esprit,

-soit avec la bouche, et

-même avec la simple intention, la rend si belle à mes yeux

-que les notes de son cœur s'harmonisent avec les notes de mon Cœur.

 

Je me sens tellement attiré à converser avec cette âme

-que non seulement je lui manifeste les œuvres ad extra de mon Humanité,

-mais aussi un peu les œuvres ad intra que ma Divinité opérait dans mon Humanité.

 

«De plus, la beauté que l'âme acquiert par l'esprit de prière continuelle est telle que le démon

-en est frappé comme par la foudre et

-frustré dans les embûches qu'il essaye de tendre à cette âme.»

Cela dit, Jésus disparut et je suis revenue dans mon corps.

 

J'étais toujours dans mon état habituel.

Plusieurs fois, je vis mon adorable Jésus, mais toujours en silence. Je me sentais toute confuse et je n'osais pas l'interroger.

 

Cependant, il me semblait qu'il voulait me dire quelque chose qui blessait son Cœur sacré. Finalement, la dernière fois qu'il est venu, il me dit:

 

«Ma fille,

la vraie charité doit être désintéressée

-de la part de celui qui l'exerce et

-de la part de celui qui la reçoit.

 

Si c'est l'intérêt personnel qui domine, cette fange produit une fumée

-qui aveugle l'esprit et

-qui empêche de recevoir l'influence et les effets de la charité divine.

 

Voilà pourquoi,

-dans beaucoup d'œuvres que l'on accomplit, même dans les œuvres saintes,

-dans beaucoup de soins charitables que l'on dispense, on sent comme un vide.

Et l'âme ne reçoit pas le fruit de la charité qu'elle exerce.»

 

Ce matin, j'éprouvais beaucoup de mal. Mon adorable Jésus est venu à l'improviste en répandant des rayons de lumière. Je me suis trouvée investie de cette lumière et, je ne sais comment, je me suis retrouvée à l'intérieur de Jésus Christ.

 

Qui pourrait dire combien de choses j'ai comprises à l'intérieur de cette Humanité très sainte? Je peux seulement dire que la Divinité dirigeait en tout l'Humanité de Jésus.

 

La Divinité peut faire en un seul instant

-autant d'actes que chacun de nous peut ou veut faire durant toute sa vie.

 

Et comme la Divinité opérait dans l'Humanité de Jésus Christ,

j'ai compris clairement que, tout au cours de sa vie, Jésus béni refaisait

pour tous en général et

pour chacun en particulier

tout ce que chacun doit faire envers Dieu.

 

Ainsi, Jésus adorait Dieu pour chacun en particulier,

Il rendait grâce, Il réparait, Il glorifiait pour chacun,

Il louait, Il souffrait et Il priait pour chacun.

 

Alors, j'ai compris que

tout ce que chacun doit faire a déjà été fait dans le Cœur de Jésus Christ

 

Je me trouve extrêmement affligée à cause de la perte de mon suprême Bien. Mon cœur en est continuellement lacéré et en subit une mort continuelle.

Mon confesseur est venu et je lui ai décrit mon pauvre état. Il a commencé par appeler Jésus en lui suggérant de me faire souffrir la crucifixion.

 

Jésus n'était pas du tout d'accord. Mon esprit demeura en suspens et, pendant quelques instants, je vis comme un éclair qui allait et venait en moi sans que je puisse voir Jésus. Ô Dieu ! Quelle souffrance ! Ce sont là des souffrances qu'on ne peut même pas décrire.

 

Après m'être donné beaucoup de fatigue, Jésus est finalement venu et je me suis querellée avec lui. Il m'a dit:

«Ma fille, si tu ne connaissais pas la cause de mon absence, tu aurais peut- être quelque raison de te plaindre de ma privation. Mais, en sachant que je ne viens pas parce que je veux châtier le monde, c'est à tort que tu te plains ! »

Je répondis:« Est-ce qu'il y a quelque chose entre le monde et moi?»

 

Jésus reprit: «Oui, il y a beaucoup entre le monde et toi. Car, lorsque je viens, tu me dis: "Seigneur, je veux satisfaire pour eux. Je veux souffrir pour eux."

Et moi, en étant parfaitement juste, je ne peux recevoir de l'un et de l'autre la satisfaction pour une même dette.

 

Si j'acceptais de toi la satisfaction pour la dette du monde, le monde ne ferait rien d'autre que de s'endurcir toujours davantage dans le mal.

 

Pendant ces temps de rébellion, les châtiments sont très nécessaires.

Si je ne frappais pas le monde, les ténèbres se feraient tellement denses que tous seraient dans la noirceur. »

 

Pendant qu'Il disait cela, je me suis retrouvée hors de mon corps et je voyais la terre totalement couverte de ténèbres, à l'exception de quelques filets de Lumière.

Qu'adviendra-t-il de ce pauvre monde ?

Il y a beaucoup à réfléchir au sujet des bien tristes choses qui s'en viennent.

 

Ce matin, me trouvant dans mon état habituel, je me suis sentie prise d'un malaise physique. Mon mal était tellement intense que je me sentais mourir.

 

Alors, craignant que je puisse être sur le point de rentrer dans l'éternité, je craignais d'autant plus que Jésus béni vient à peine, tout au plus comme une ombre. S'il venait selon son habitude, je ne craindrais pas du tout.

 

Afin d'être en bonne forme pour aller à la rencontre de Jésus, je priai le Seigneur de m'accorder son Saint-Esprit

pour que je puisse satisfaire pour le mal que j'aurais pu faire par mes pensées,

qu'il me donne ses yeux

pour que je puisse satisfaire pour le mal que j'aurais pu faire avec mes yeux, qu'il me donne sa bouche, ses mains, ses pieds, son Cœur et tout son très saint corps

-pour que je puisse satisfaire pour tout le mal que j'aurais pu commettre et

-pour tout le bien que j'aurais dû avoir fait et que je n'ai pas fait.

 

Pendant que je faisais cela, Jésus béni est venu, totalement revêtu pour fêter. En me tendant les bras, Il me dit:

«Ma fille, tout ce que j'ai mérité,

Je l'ai cédé à toutes les créatures et, d'une façon spéciale et surabondante, à celles qui sont victimes par amour pour Moi.

Voici que tout ce que tu veux, Je te le cède.

Non seulement Je te le cède à toi, mais à tous ceux que tu veux. » Alors, en pensant à mon confesseur, je dis à Jésus :

« Seigneur, si tu m'amènes avec toi, je te prie de contenter le Père confesseur.»

 

Jésus ajouta:

«Certainement qu'il a reçu quelque récompense

-grâce à la charité qu'il a exercée envers toi.

 

Et parce qu'il a collaboré, lorsque tu viendras avec Moi dans le Royaume de l'Éternité,

Je le récompenserai encore.»

 

Mon mal augmentait toujours

Et je me sentais heureuse de me trouver à la porte de l'éternité. Pendant ce temps, mon confesseur vint et m'appela à l'obéissance.

 

J'aurais voulu tout garder sous silence, mais il m'obligea de tout lui dire. Il me fredonna son habituelle ritournelle voulant que, par obéissance,

je ne doive pas mourir. Mais, malgré tout cela, mon mal persistait.

 

En plus du fait que je continuais de me sentir mal, j'éprouvais une certaine inquiétude

-à cause de l'étrange ordonnance de mon confesseur,

-comme si je ne pouvais pas prendre mon envol vers mon suprême et unique Bien !

 

Il faut ajouter que mon confesseur, sur le point de célébrer la sainte messe, ne voulait pas me donner la communion

à cause des continuels vomissements qui m'accablaient.

 

Mon confesseur m'avait ordonné par obéissance que je demande à Jésus Christ de me toucher l'estomac pour que cessent mes vomissements

A peine Jésus béni fut-il venu qu'il posa sa main sur mon estomac, et les vomissements continuels cessèrent, bien que le mal persista.

Me voyant aussi inquiète,

Jésus me dit:

«Ma fille, que fais-tu?

Ne sais-tu pas que si la mort te surprend en te trouvant inquiète, tu devras être purifiée au purgatoire?

 

Si ton esprit ne se trouve pas uni au mien, ta volonté unie à la mienne,

si tes désirs ne sont pas mes propres désirs,

 

nécessairement,

il faudra que tu sois purifiée pour être totalement transformée en Moi.

 

Donc, sois attentive et pense seulement à demeurer unie à Moi, et Moi je m'occuperai de tout le reste.»

 

Pendant qu'Il disait cela, je vis l'Église

Le Pape et une partie de l'Église s'appuyaient sur mes épaules.

En même temps, je vis mon confesseur qui forçait Jésus de ne pas m'amener avec lui pour le moment.

 

Le Seigneur béni dit :

« Les maux sont très graves et les péchés sont en train d'atteindre un point tel que le monde ne mérite plus d'avoir en son sein des âmes victimes,

c'est-à-dire, des âmes qui soutiennent et protègent le monde devant ma face.

 

Si ce degré de mal augmente au point de provoquer ma Justice, certainement que je l'amènerai avec moi.»

 

Je compris donc que les choses étaient conditionnelles.

 

Je continuais de me sentir mal et mon confesseur demeurait ferme.

Il s'inquiétait même que je ne lui obéisse pas en ce qui regarde la question de ne pas mourir: il craignait que je cesse de prier le Seigneur de me libérer de mes souffrances.

 

D'autre part, je me sentais pressée par Jésus béni, par les saints et les anges d'aller les rejoindre, de sorte que je me trouvais avec Jésus à un moment et avec les citoyens célestes à un autre. Dans cet état, je me sentais torturée.

 

Je ne savais pas quoi faire. Pourtant, je demeurais calme de peur que si Jésus ne m'amenait pas au Ciel avec lui maintenant, je ne trouve pas une autre

occasion pour m'en aller rapidement avec lui. Alors, je m'abandonnais totalement entre ses mains.

 

Pendant que je me trouvais dans cette situation, je voyais mon confesseur et d'autres gens qui priaient Jésus de ne pas me faire mourir.

 

Jésus me dit :

«Ma fille, je me sens violenté.

Ne vois-tu pas qu'ils ne veulent pas que je t'amène avec moi?»

 

Je répondis: «Moi aussi je me sens violentée. Vraiment, ils mériteraient une punition pour placer une pauvre créature dans un tel état de torture. »

 

Jésus poursuivit : «Quelle punition veux-tu que Je leur donne? »

 

Ne sachant pas quoi dire devant cette Source de charité inépuisable, je répondis:

 

«Mon doux Seigneur, puisque la sainteté exige le sacrifice, fais d'eux des saints.

S'ils n'en retirent pas d'autre avantage,

-ils auront au moins atteint le but de me garder avec eux comme âme victime, et moi, j'aurai atteint mon but de les voir devenir des saints, tout en leur ayant obtenu la patience de supporter la souffrance que requiert la sainteté.»

 

Jésus était tellement heureux d'entendre ce que je disais qu'Il m'embrassa en disant : «Bravo, ma bien-aimée!

Tu as su choisir ce qu'il y a de plus excellent pour leur bien et pour ma gloire. C'est pourquoi il faut céder pour l'instant.

Je me réserve une autre occasion pour t'amener subitement avec Moi en ne leur donnant pas le temps de nous faire violence. »

 

Alors, Jésus disparut et je me suis retrouvée en mon corps.

Mes souffrances étaient en partie atténuées et je ressentais en moi une nouvelle vigueur, comme si je venais de naître.

Mais Dieu seul connaît la souffrance et le tourment de mon âme. J’espère au moins qu'il veuille accepter la dureté de ce sacrifice.

 

Je croyais que Jésus béni reviendrait me voir selon son habitude. Mais, quelle ne fut pas ma déception quand,

-après qu'il fut décidé que, pour l'instant, Il ne m'amenait pas au Ciel avec lui,

-Il commença à me donner du mal à le voir !

Je le voyais tout au plus quelques fois à la hâte, comme une ombre ou un éclair.

 

Ce matin, alors que je me sentais très épuisée à cause de mon continuel désir et de ma longue attente, il semble que Jésus soit venu.

 

En me transportant hors de mon corps, Il me dit :

«Ma fille, si tu es fatiguée, viens à mon Cœur, bois et tu te rafraîchiras.»

Ainsi, je me suis approchée de son divin Cœur et j'ai bu à généreuses gorgées un lait mélangé d'un sang très doux.

 

Ensuite, Il me dit:

«L'amour a trois caractéristiques:

il est constant et sans limites,

il est fort et

il est noué en même temps avec Dieu et avec le prochain.

 

Si, dans l'âme, on ne trouve pas ces trois caractéristiques,

on peut dire que son amour n'a pas les qualités du véritable amour. »

 

Ce matin, mon adorable Jésus est venu pendant quelques instants. Tout indigné, Il m'a dit :

«Lorsque l'Italie aura bu jusqu'à la lie les plus fétides ordures, au point de se noyer et de sorte qu'on dira:

 

"Elle est morte, elle est morte ! " Alors elle ressuscitera. » Ensuite, devenu plus calme, Il ajouta:

 

«Ma fille,

lorsque Je veux quelque chose de la part de mes créatures,

J'infuse en elles les dispositions propres à les amener à vouloir ce que Je veux.

 

Ainsi, dans l'état dans lequel tu te trouves, calme-toi

 

Cela dit, Il disparut, et je suis restée préoccupée par ce qu'Il m'avait dit.

 

Ce matin, je me trouvais dans un océan d'angoisses et de larmes à cause de l'abandon total par mon suprême Bien.

Pendant que j'étais consumée de douleurs,

je perdis connaissance et je vis Jésus béni se soutenant le front avec sa main.

 

Je vis également comme une Lumière qui affichait de nombreuses Paroles de vérité.

 

Je me souviens à peine des paroles suivantes :

« En détruisant le lien de l'obéissance que Dieu avait établi entre Lui et la créature,

un lien unique unissant Dieu et l'homme, notre humanité a été dispersée.»

 

En prenant notre nature humaine et en se faisant notre Tête,

Jésus Christ est venu pour rassembler l'humanité dispersée.

 

Grâce à son obéissance à la Volonté du Père,

Il est venu pour lier une nouvelle fois Dieu et l'homme.

 

Cependant, cette union indissoluble se renforce

selon la mesure de notre obéissance à la Volonté Divine.»

 

Après cela, je n'ai plus vu mon cher Jésus.

La lumière s'est retirée en même temps que lui.

 

Me trouvant dans mon état habituel, je me suis senti quitter mon corps.

J'ai trouvé un enfant qui pleurait et, tout près de lui, plusieurs hommes parmi lesquels l'un semblait plus sérieux que les autres. Il prit une boisson très amère et la donna à l 'enfant.

 

En l'avalant, celui-ci souffrit tellement qu'il semblait s'étouffer.

Et moi, tout en ne sachant pas qui était cet enfant, je l'ai pris dans mes bras par compassion en lui disant :

«C'est pourtant un homme sérieux et il t'a fait cela? Pauvre petit, viens à moi, je vais essuyer tes larmes!»

 

L'enfant me dit : «Le véritable sérieux se trouve dans la religion, et la vraie religion consiste à regarder le prochain en Dieu et Dieu dans le prochain.»

 

Ensuite, s'approchant de mon oreille, si près que ses lèvres me touchaient et que sa voix résonnait dans mon intérieur, Il ajouta:

 

«Pour le monde,

le mot religion est un mot ridicule,

il semble un mot sans valeur.

 

Mais, devant Moi,

toute parole appartenant à la religion a une vertu-puissance de valeur infinie, tellement que

-Je me suis servi de la parole pour propager la foi dans tout l'univers.

 

Celui qui s'exerce à cela me sert de bouche pour manifester ma Volonté aux créatures. »

 

Pendant qu'Il disait cela, j'ai compris très bien qu'Il était Jésus.

 

En entendant sa voix claire, cette voix que je n'avais pas entendue depuis si longtemps,

je me suis senti ressusciter.

Je restai là à attendre, afin que,

-dès que Jésus aurait fini de parler, je puisse lui dire mes extrêmes besoins.

 

Cependant, j'avais à peine fini d'entendre sa voix qu'il disparut. J'en suis restée affligée et inconsolable.

 

Ce matin, mon adorable Jésus se fit voir dans mon intérieur Et il me sembla qu'Il avait un arbre planté dans le Cœur.

L'arbre était si profondément enraciné

-que ses racines semblaient atteindre la pointe du Cœur.

 

En somme, l'arbre semblait avoir pris naissance en même temps que la nature humaine de Jésus.

 

J'étais émerveillée de voir la beauté, la spécificité et la hauteur de cet arbre. Il semblait toucher le ciel.

Et ses branches semblaient s'étendre jusqu'aux dernières limites du monde.

 

Lorsque Jésus béni me vit aussi émerveillée, Il me dit :

«Ma fille, cet arbre a été conçu en même temps que Moi dans le centre de mon

 Cœur.

 

Depuis ce temps, grâce à cet arbre de la Rédemption,

J'ai éprouvé dans le plus profond de mon Cœur

-tout ce que l'homme allait faire de bien et de mal.

Il est aussi appelé l'arbre de la vie,

-de sorte que

-toutes les âmes qui se tiennent unies à cet arbre recevront la vie de la grâce dans le temps et, quand l'âme sera arrivée à maturité, il leur accordera la vie et la gloire dans l'éternité.

 

Pourtant, qu'elle n'est pas la douleur que j'éprouve!

Bien qu'ils ne peuvent pas déraciner cet arbre et qu'ils ne peuvent pas toucher à son tronc, beaucoup cherchent à couper ses branches pour empêcher les âmes d'en recevoir la vie.

 

Ils veulent également m'enlever

-toute la gloire et le plaisir que cet arbre de vie peut me donner. » Pendant que Jésus disait cela, Il disparut.

 

Pendant que je désirais la venue mon adorable Jésus,

 

Il est venu sous l'aspect qu'Il avait quand ses ennemis

le giflaient,

lui couvraient le visage de crachats et

lui bandaient les yeux.

Jésus souffrait tout avec une admirable patience.

 

Il me semble qu'il ne regardait même pas ceux qui le faisaient souffrir,

tellement il était absorbé à contempler intérieurement le fruit que ses souffrances produisaient sur eux.

 

J'admirais cela avec stupéfaction quand Jésus me dit:

 

«Ma fille,

 dans mes œuvres et dans mes souffrances,

Je n'ai jamais regardé l'extérieur, mais toujours l'intérieur.

 

En me concentrant sur le fruit quel que soit l'événement,

-non seulement Je souffrais,

-mais Je souffrais avec désir et avidité.

 

Tout au contraire, dans ses œuvres,

-l'homme ne regarde pas le bien qui se trouve en leur intérieur. Et, en ne voyant pas leurs fruits, il s'ennuie facilement et s'énerve. Souvent, il abandonne de faire le bien.

 

S'il souffre, il s'impatiente facilement.

Et, s'il fait le mal, en ne regardant pas à l'intérieur de ce mal, il le fait avec facilité. »

 

Il ajouta :

« Les créatures ne veulent pas se persuader que la vie est accompagnée de divers incidents, tantôt de souffrance, tantôt de consolation.

 

Pourtant, les plantes et les fleurs leur donnent l'exemple

en demeurant soumises aux vents, à la neige, à la grêle et à la chaleur. »

 

J'ai passé une nuit très angoissée.

Je voyais mon confesseur sur le point de me donner des interdictions et des ordres.

Jésus béni est venu pendant quelque instants et seulement pour me dire:

 

«Ma fille,

la Parole de Dieu est joie. Celui qui l'écoute sans la faire fructifier par ses œuvres lui donne une teinte sombre et la souille.»

 

Me sentant très souffrante, je me suis efforcée de ne pas prêter attention à ce que je voyais. C'est alors que mon confesseur est venu pour me dire que Monseigneur avait donné l'ordre absolu que le prêtre ne vienne plus pour me faire sortir de mon état habituel, mais que je devais en sortir par moi-même.

 

Or, cela est une chose que, pendant plus de dix-huit ans, je n'ai jamais pu obtenir, malgré mes larmes et mes prières, mes promesses et mes vœux faits auprès du Très Haut.

 

Je peux confesser devant Dieu que toutes les souffrances que j'ai pu endurer n'ont pas été pour moi de véritables croix, mais des délicatesses et des grâces de Dieu.

L'unique et véritable croix pour moi a été la venue du prêtre.

 

Par conséquent, en connaissant, après autant d'années d'expérience,

-l'impossibilité de sortir par moi-même de mon état habituel, mon cœur était déchiré par la crainte de ne pas pouvoir obéir.

 

Je ne faisais rien d'autre que de verser des larmes très amères en priant ce Dieu qui seul scrute la profondeur du cœur d'avoir pitié de moi dans la situation dans laquelle je me trouvais.

 

Pendant que je priais et pleurais,

j'ai vu un éclair de lumière et j'ai entendu une voix qui disait:

«Ma fille, pour faire connaître au Père confesseur que c'est Moi, Je lui obéirai. Et, après que Je lui aurai donné une preuve d'obéissance, c'est lui qui m'obéira.»

 

J'ai dit à Jésus:

«Seigneur, je crains beaucoup de ne pas pouvoir obéir.»

 

Jésus ajouta:

«L'obéissance délie et enchaîne.

Et comme elle est une chaîne, elle lie la Volonté Divine à la volonté humaine pour former une seule volonté, de sorte que l'âme n'agit pas avec le pouvoir de sa propre volonté, mais avec le pouvoir de la Volonté Divine.

D'ailleurs, ce ne sera pas toi qui obéiras, mais Moi qui obéirai en toi. » Puis, tout affligé, Il ajouta:

«Ma fille, n'est-ce pas ce que Je te disais?

Qu'il m'est presque impossible de te garder dans cet état de victime et de commencer le massacre en Italie.»

 

Alors, je suis devenue un peu plus calme. Mais je ne savais pas de quelle façon allait s'effectuer cette obéissance.

 

L'heure habituelle étant venue d'entrer dans mon état habituel de souffrance,

-à cause de ma grande amertume,

-une amertume telle que je n'en avais pas éprouvé de semblable dans toute ma vie, mon esprit ne pouvait pas perdre connaissance.

 

Ma Vie, mon Trésor, celui qui est tout mon bonheur, mon tout aimable Jésus ne venait pas. Je cherchais à me recueillir du mieux que je le pouvais, mais je sentais mon esprit tellement éveillé que je ne pouvais ni perdre les sens, ni dormir.

Par conséquent, je ne faisais rien d'autre que de laisser couler mes larmes.

 

Je faisais tout ce que je pouvais pour effectuer dans mon intérieur ce que je faisais les autres fois quand j'étais sur le point de perdre connaissance. Un à un, je me souvenais des enseignements, des paroles et de la façon dont je devais toujours me tenir unie à Jésus.

Ces souvenirs étaient autant de flèches qui blessaient âprement mon cœur en

me disant:

 

«Aïe ! depuis quinze ans que tu l'as vu chaque jour, tantôt plus longtemps, tantôt moins longtemps, tantôt trois ou quatre fois et tantôt une seule.

Tantôt Il te parlait et tantôt tu le voyais en silence, mais tu le voyais toujours.

À présent, tu l'as perdu, tu ne le verras plus, tu n'entendras plus sa voix douce et suave. Pour toi, tout est fini. »

 

Mon pauvre cœur se remplissait de tellement d'amertume et de douleur que je peux dire que ma douleur était mon pain et que mes larmes étaient ma boisson.

 

Mon cœur en était tellement rassasié que je ne pouvais pas avaler une seule goutte d'eau.

À cela s'ajoutait une autre épine. J'avais souvent dit à mon adorable Jésus:

«Comme je crains que je sois la cause de mon état, que mon état soit entièrement le fruit de mon imagination! Je crains que ce soit de la simple fiction. »

 

Jésus me répondait :

 

« Écarte ces craintes.

Plus tard, tu verras des jours où,

-au prix de n'importe quel effort et de n'importe quel sacrifice pour perdre connaissance,

tu ne le pourras pas. »

 

Malgré tout cela, j'étais calme dans mon intérieur,

puisque, au moins, j'obéissais, bien qu'il m'en coûtait la vie.

 

Je croyais que les choses allaient continuer ainsi en me convainquant que le Seigneur, puisqu'Il ne me voulait plus dans cet état, s'était servi de l'entremise de Monseigneur pour me donner cette directive.

 

Après deux jours passés ainsi, le soir, alors que j'étais en train de faire l'adoration du crucifix, un éclair de lumière se présenta devant mon esprit. Je sentis qu'on m'ouvrait le cœur et qu'une voix me disait :

 

« Pendant quelques jours, je te tiendrai suspendue de ton état de victime Et, ensuite, Je te ferai tomber de nouveau dans cet état. »

 

Alors, je dis:

«Seigneur, ne me feras-tu pas toi même revenir à mes sens, si tu me fais tomber?»

 

La voix répondit :

«Non, c'est un décret de ma Volonté que tu quittes ton état de souffrance par l'action du prêtre. S'ils veulent savoir pourquoi, qu'ils viennent à Moi pour me le demander.

 

Ma Sagesse est incompréhensible.

Elle utilise beaucoup de moyens inusités pour obtenir le salut des âmes. Cependant, bien qu'elle soit incompréhensible, s'ils veulent trouver ses raisons, qu'ils descendent dans la profondeur de la chose et ils les trouveront, claires comme le soleil.

 

Ma Justice est comme une nuée chargée de grêle, de tonnerre et de foudre.

 

En toi, elle trouvait un frein pour ne pas trop peser sur les populations. Il ne faudrait pas qu'ils cherchent à anticiper le temps de ma colère ! »

 

Je répondis:

« Tu as réservé ce châtiment pour Moi seule, sans que je puisse espérer être libérée. Tu as accordé tellement de grâces aux autres âmes, elles ont tellement souffert pour ton amour et, pourtant, elles n'avaient besoin d'aucune action du prêtre.»

 

La voix continua:

«Tu seras libérée,

-mais pas maintenant,

-au moment où commenceront les massacres en Italie. »

 

Cela fut pour moi un nouveau motif de douleur et de larmes amères. Tellement que mon très aimable Jésus, par compassion pour moi, remua en mon intérieur en plaçant comme un voile devant les paroles qu'Il m'avait dites.

 

Sans se faire voir, Il me fit entendre sa voix qui me disait:

 

«Ma fille, viens à Moi. Il ne faut pas t'affliger, éloignons un peu la Justice. Donnons-nous longuement à l'amour de peur que tu ne succombes.

Écoute-Moi, J'ai tellement de choses à t'enseigner. Crois-tu que J'ai fini de te parler? Non. »

Je pleurais tant que mes yeux étaient devenus deux rivières de larmes.

 

Jésus poursuivit:

« Ne pleure pas ma bien-aimée, mais écoute-moi bien.

Ce matin, je veux entendre la messe avec toi pour t'enseigner comment tu dois l'entendre.» Ainsi, Jésus expliquait et je suivais de près.

 

Puisque je ne le voyais pas, mon cœur était continuellement déchiré par la douleur.

Et, de temps en temps, pour interrompre le flot de mes larmes, Il m'appelait.

-Tantôt, Il m'enseignait quelque chose sur la Passion en m'expliquant sa signification et,

tantôt, Il m'enseignait à faire ce qu'il faisait dans son intérieur durant sa Passion.

 

Pour le moment, j'omets d'écrire ces choses.

Je les réserve pour un autre temps, s'il plaît à Dieu. Je continuai ainsi pendant deux autres jours.

 

Je continuais de ne pouvoir ni perdre les sens, ni dormir.

Ma pauvre nature n'en pouvait plus. Je me sentais plus que jamais convaincue que je n'allais plus revoir mon très cher Jésus.

 

Alors, Il est venu tout à l'improviste et Il m'a fait perdre connaissance. Je fus frappée comme par la foudre. Qui peut décrire ma crainte?

Mais, n'étant plus maîtresse de moi-même,

il n'était plus en mon pouvoir de recouvrer mes sens.

 

Jésus me dit:

 

« Ma fille, ne crains pas, Je suis venu pour te fortifier. Ne vois-tu pas toi-même à quel point tu n'en peux plus? Ne vois-tu pas comment, sans Moi, ta nature s'affaiblit?»

 

Je lui dis en pleurant:

«Ah! Ma Vie, sans toi, je suis morte, je ne sens plus en moi de forces vitales! Tu formais tout mon être et, en me manquant, tout me manque.

C'est vrai que si tu ne continues pas de venir, j'en mourrai de douleur. »

 

Jésus reprit :

«Ma fille bien-aimée, tu dis que je suis ta Vie. Et Moi je te dis que tu es ma vie, vivante.

De même que Je me suis servi de mon Humanité pour souffrir, ainsi Je me sers de ta nature humaine pour continuer en toi

le cours de mes souffrances.

Tu es toute mienne, tu es même ma propre Vie. »

 

Pendant qu'Il disait cela, je me suis souvenue de l'ordonnance reçue et je lui ai dit:

«Mon doux Bien, me feras-tu obéir en me faisant recouvrer mes sens par moi- même?»

 

Jésus répondit:

 

« Ma fille, Moi, le Créateur,

J'ai obéi à la créature en te tenant suspendue pendant ces derniers jours.

Il est bien juste que la créature obéisse à son Créateur en se soumettant à ma Volonté. Devant ma Volonté Divine, la raison humaine ne compte pas.

Devant la Volonté suprême, la raison la plus forte se dissipe en fumée. »

 

Qui pourrait décrire combien je suis restée remplie d'amertume. Néanmoins, j'étais résignée en faisant vœu au Seigneur de ne jamais retirer ma volonté de la sienne, même pas pour le temps d'un clin d'œil.

 

On m'avait dit

-que si je me trouvais dans cet état et

-que je n'en sortais pas par moi-même, ils allaient me laisser mourir.

Ainsi je me préparais à la mort.

 

J'estimais celle-ci comme une grande fortune.

Et Je priais le Seigneur qu'il me prenne dans ses bras.

 

Pendant ce temps, mon confesseur vint et me fit recouvrer mes sens. J'en fus grandement attristée, tellement qu'en me voyant aussi remplie d'amertume,

 

le Seigneur me dit intérieurement:

«Dis-lui qu'il m'accorde deux autres jours de suspension pour leur donner le temps de régulariser les choses. »

 

Ainsi, mon confesseur partit en me laissant toute transpercée et remplie d'amertume.

En me faisant de nouveau entendre sa voix, Jésus me dit:

 

«Pauvre fille, que d'amertume ne te font-ils pas subir ! À te regarder, je sens mon cœur se briser. Courage ! Ne crains pas, ma fille!

D'ailleurs, rappelle-toi que c'est par l'intervention de l'obéissance que tu as été suspendue de cet état.

 

Si, maintenant, ils ne te veulent plus dans cet état, Moi aussi, Je te ferai obéir. N'est -ce pas là le clou qui te transperce le plus? Celui de ne pas pouvoir obéir?»

 

Je répondis: « Oui. »

 

Il reprit:

« Eh bien, je t'ai promis de te faire obéir.

Et, par conséquent, Je ne veux pas que tu t'attristes. Cependant, dis-lui ceci: "Veulent-ils s'amuser avec Moi?

Malheur à celui qui veut plaisanter avec Moi et lutter contre ma Volonté!"»

 

Je répondis:

«Comment vais-je faire sans toi, puisque, si je ne viens pas à cet état, je ne te vois pas?»

 

Jésus ajouta:

«Puisque ce n'est pas ta volonté de sortir de cet état de sacrifice,

je trouverai une autre façon de me faire voir et de m' entretenir avec toi. N'es-tu pas contente ? »

 

Ainsi, le matin suivant, sans que je perde mes sens, Jésus se fit voir sensiblement. Et comme ma faiblesse était extrême, Il me donna quelques gouttes de lait pour me restaurer.

 

En ce jour du 22 novembre, je continue de me sentir mal. De nouveau, Jésus béni est venu.

Il m'a dit: «Ma bien-aimée, veux-tu t'en venir?»

Je répondis: «Oui, ne me laisse plus sur cette terre. »

 

Il reprit: «Oui, Je veux te contenter pour une fois.»

Pendant qu'Il disait cela, je sentis que mon estomac et ma gorge se fermaient de sorte que plus rien n'entrait à l'intérieur. Je pouvais à peine respirer et je me sentais suffoquer.

 

Ensuite, je vis Jésus béni appeler les anges et leur dire:

«Maintenant que la victime s'en vient avec nous, retirez les forteresses, afin que les populations fassent ce qu'elles veulent. »

 

Alors, je dis: «Seigneur, qui sont ceux-ci?»

 

Jésus répondit:

«Ce sont les anges qui gardent les cités afin que les cités soient assistées par la force de protection divine communiquée aux anges.

À cause des péchés graves que les gens commettent,

les cités ne peuvent rien faire quand cette protection leur est enlevée.

Laissés à eux-mêmes, ils peuvent faire des révolutions et commettre n'importe quelle sorte de mal. »

 

Alors, je me sentis paisible.

Et, me voyant seule avec mon cher Jésus,

-je remerciai le Seigneur de tout cœur et

-je le priai pour qu'Il soit assez bienveillant de faire en sorte que personne ne vienne me donner des ennuis.

 

Pendant que je me trouvais dans cette situation, ma sœur est venue.

En me voyant avec mon mal, elle fit appeler mon confesseur qui, par le moyen de l'obéissance, réussit un peu à me faire ouvrir la gorge.

 

Il se retira en m'intimant de ne pas mourir.

Pauvres personnes, celles qui doivent faire affaire avec les créatures.

 

En ne connaissant pas à fond toutes les souffrances et tous les tourments que vit une pauvre âme, elles ajoutent à ses souffrances de plus grandes douleurs.

 

Il est plus facile d'obtenir de la compassion, de l'aide et du soulagement

- de la part de Dieu

- que des créatures.

ll semble même que, entre elles, les créatures s'excitent mutuellement à la souffrance.

 

Que toujours soit béni le Seigneur qui dispose tout pour sa gloire et pour le bien des âmes.

 

Je me trouvais assaillie par des craintes, des doutes et des angoisses. Je craignais que tout soit l'œuvre du démon.

 

Lorsque mon adorable Jésus vint, Il me dit:

 

«Ma fille, Je suis un soleil qui remplit le monde de lumière

Et, quand je m'approche d'une âme, un autre soleil se forme dans cette âme. De sorte que, par le moyen de leurs rayons,

-ces deux soleils se dardent mutuellement et continuellement.

 

Entre ces deux soleils, des nuages se produisent, lesquels sont

les mortifications,

les humiliations,

les contrariétés,

les souffrances et autres.

 

Si les deux soleils sont authentiques.

Alors, par le fait qu'ils se dardent continuellement, ils ont assez de force

-pour triompher des nuages et

-pour les convertir en lumière.

 

Au contraire,

-si les soleils sont de faux soleils,

-s'ils ne sont qu'apparents,

les nuages qui se forment entre eux ont la force de convertir ces soleils en ténèbres.

 

Voilà le signe le plus sûr pour reconnaître

-si c'est Moi ou

-si c'est le démon qui est à l'œuvre.

 

Après avoir perçu ce signe,

une personne peut appliquer sa vie à confesser la Vérité

-qui est lumière et non ténèbres. »

 

Je me suis mise à réfléchir pour voir si ces signes se trouvent en moi. Mais je me vois avec tellement de défauts que je n'ai pas de mots pour manifester ma méchanceté. Cependant, je ne perds pas confiance.

J'espère même que la miséricorde du Seigneur voudra bien avoir compassion de la pauvre créature que je suis.

 

Ce matin, je me trouvais dans mon état habituel et je continuais d'avoir des craintes.

Dès que Jésus béni vint, je lui dis:

« Vie de ma vie, comment se fait-il que tu ne me fasses pas obéir aux ordres de mes supérieurs?»

 

Jésus répondit:

«Et toi, ma fille, ne vois-tu pas d'où vient le désaccord?

 

Le conflit vient de ce

-que la volonté humaine ne s'unit pas à la Volonté Divine et

-que les deux ne s'échangent pas un baiser, de façon à former une seule volonté.

 

Quand y a désaccord entre ces deux volontés, la Volonté Divine étant supérieure par la force des choses, il se doit que la volonté humaine soit perdante.

D’ailleurs, que veulent-ils? Comme Je te l'ai dit,

s'ils veulent, Je te fais tomber dans cet état de souffrance et,

s'ils ne veulent pas, Je te fais obéir selon l'ordre qu'ils t'ont donné:

 

Concernant l’obéissance :,

-ce soit Moi qui te fasse tomber dans cet état et

-ce soit Moi qui te fasse revenir à tes sens, sans qu'ils aient à intervenir,

en laissant la chose indépendante d'eux et entièrement sous ma responsabilité.

 

Il me revient à Moi de décider

si Je veux te garder une minute ou une demi-heure dans cet état,

si Je dois te faire souffrir ou non. Cela relève totalement de Moi.

 

Eux, en voulant les choses différemment, ils voudraient me dicter leurs ordres

-quant à la manière,

-au comment et

-au quand.

 

C'est Moi qui dois décider de ces choses. Autrement,

-ce serait vouloir s'ingérer dans mes jugements,

-ce serait vouloir faire la leçon au Maître,

-à celui que la créature est tenue d'adorer, et non de questionner.» Je ne savais quoi répondre. En voyant que je ne répondais pas,

Jésus ajouta:

«Le fait qu'ils ne veulent pas se laisser convaincre, me déplaît énormément. Toi, cependant, dans les contradictions et la mortification,

-ne tourne pas ton regard vers eux,

-mais fixe ton regard sur Moi qui ai été la cible de ces contradictions.

 

En souffrant ces contradictions, tu parviendras à te rendre davantage semblable à Moi.

Ainsi, ta nature humaine ne se troublera pas, mais tu resteras calme et en paix.

 

Je veux que, de ton côté, tu fasses tout ce que tu peux pour leur obéir.

Quant au reste, laisse-le à mes soins. Toi, ne te trouble pas. »

 

J'étais en train de penser à cette ordonnance que j'avais reçue en me disant :

«Ceux-ci avaient raison de me commander comme ils l'ont fait.

D'ailleurs, ce n'est pas exiger quelque chose d'extraordinaire que de demander que le Seigneur me fasse obéir selon la manière voulue par eux.

 

De plus, ils disent : "Soit qu'Il te fasse obéir ou qu'Il nous donne la raison pour laquelle Il veut que le prêtre vienne pour te faire sortir de cet état." »

 

Pendant que je réfléchissais ainsi,

mon adorable Jésus remua dans mon intérieur et me dit:

 

«Ma fille,

Je voulais qu'ils arrivent par eux-mêmes à trouver la raison de mon agir.

 

Dans ma Vie, de ma naissance à ma mort, on trouve tout, Moi qui portais la vie de toute l'Église.

 

Les questions les plus difficiles se résolvent

lorsqu'on les compare aux événements correspondants de ma vie,

 

-les choses les plus embrouillées se simplifient,

-les questions les plus obscures, qui laissent l'esprit humain presque perdu dans l'obscurité, retrouvent à la lumière de ma Vie une lumière resplendissante.

 

Leur question signifie qu'ils n'ont pas ma Vie comme règle de leurs actions.

Autrement, ils auraient trouvé la raison de mon agir.

Mais, puisqu'ils n'ont pas trouvé la raison par eux-mêmes, il est nécessaire que Je la leur manifeste.»

 

Ensuite, il se leva et, avec autorité, tellement que je me sentais craintive,

 

Il dit ceci:

«Que signifie cette parole : "Montre-toi au prêtre"?»

 

Ensuite, en se faisant un peu plus doux,

 

Il ajouta:

 

«Ma Puissance s'étendait partout

De n'importe quel lieu où Je me trouvais,

-Je pouvais opérer les miracles les plus retentissants.

Pourtant, Je voulais être présent personnellement à presque tous les miracles.

 

Comme au moment de la résurrection de Lazare,

-J'y suis allé, Je leur ai fait enlever la pierre du tombeau, Je leur ai dit de le délier et,

-après, avec l'autorité de ma voix, J'ai ramené Lazare à la vie.

 

En ressuscitant la petite fille,

J'ai pris sa main dans ma main droite et Je l'ai ramenée à la vie.

 

Il y a beaucoup d'autres événements qui sont décrits dans l'Évangile, qui sont connus de tous, et où J'ai voulu être présent.

 

La vie future de l'Église étant alors enfermée dans la mienne,

ces événements enseignent la façon dont le prêtre doit se comporter dans ses actions.

 

Ces choses que Je viens de mentionner se réfèrent à toi de façon éloignée.

 

Le lieu, dans ma Vie, qui se rapporte plus à toi est le Calvaire.

 

Moi, prêtre et victime, élevé sur le bois de la croix,

J'ai voulu un prêtre pour m'assister dans mon état de victime.

 

Ce prêtre fut saint Jean, qui représentait mon Église naissante.

En lui, Je les voyais tous: Papes, évêques, prêtres et tous les fidèles.

 

Le prêtre Jean, pendant qu'il m'assistait, m'offrait comme victime

pour la gloire du Père et

pour le succès de l'Église naissante.

 

Ce n'était pas un hasard qu'un prêtre m'assiste dans cet état de victime. Tout a été un profond mystère, prévu de toute éternité dans l'Esprit divin.

 

Cela signifie

-qu'en choisissant une âme victime pour les graves besoins qu'on trouve dans l'Église,

Je veux qu'un prêtre me l'offre,

-qu'il l'assiste pour Moi,

-qu'il l'aide et

-qu'il l'encourage dans ses souffrances.

 

S'ils comprennent ces choses, c'est bien.

Comme saint Jean, eux-mêmes recevront le fruit de l'œuvre à laquelle ils se prêtent.

Que de bienfaits saint Jean n'a-t-il pas reçus pour m'avoir assisté sur le mont du Calvaire?

S'ils ne comprennent pas,

-ils ne font rien d'autre que de placer mon œuvre en conflits continuels,

-ils mettent des entraves à mes plus beaux dessins.

 

Ma Sagesse est infinie.

Quand J'envoie quelque croix à une âme pour sa sanctification, cela n'est pas bénéfique pour cette âme seulement

-mais, pour cinq, dix, autant d'âmes qu'il me plaît, afin que non seulement une seule âme,

-mais toutes ces âmes se sanctifient ensemble.

 

De même, sur le Calvaire, Je n'ai pas été seul. En plus d'y avoir un prêtre,

il y avait une mère, des amis, et aussi des ennemis parmi lesquels,

-en voyant le prodige de ma Patience,

beaucoup m'ont cru pour le Dieu que J'étais et se sont convertis.

 

Si J'avais été seul, aurait-on reçu ces grands bienfaits? Certainement pas.»

 

Qui pourrait répéter tout ce que Jésus m'a dit

en expliquant les plus petites significations de ses gestes?

Je l'ai écrit du mieux que j'ai pu, selon que ma grossièreté me le permet.

J'espère que le Seigneur fera le reste

en les éclairant pour leur faire comprendre ce que je n'ai pas pu bien décrire.

 

Je me trouvais dans mon état habituel quand Jésus béni me fit partager ses souffrances. Pendant que je souffrais, je vis une dame qui pleurait à chaudes larmes et qui disait :

 

« Les rois se sont ligués et les peuples,

-ne se voyant ni aidés ni protégés, et même dépouillés, périssent.

 

Cependant, les rois ne peuvent subsister sans peuple. Ce qui me fait pleurer davantage,

-c'est l'absence de ces forteresses de la Justice que sont les âmes victimes. Ces âmes sont le seul et unique soutien

-qui retient la Justice en ces temps extrêmement tristes.

 

Toi, au moins,

me donnes-tu ta parole que tu ne te retireras pas de cet état de victime? »

Me sentant très résolue, et sans savoir pourquoi, je répondis:

«Cette parole, je ne te la donne pas, mais je resterai dans cet état aussi longtemps que le Seigneur le voudra.

Dès qu'il me dira que le temps d'accomplir cette pénitence est terminé, je n'y demeurerai même pas une minute de plus. »

 

En entendant combien ma volonté était inébranlable, cette femme pleurait davantage.

Elle semblait vouloir m'émouvoir par ses larmes pour que je dise oui. Et moi, plus décidée que jamais, je lui dis: «Non, non ! »

 

En pleurant, elle dit : «Donc, il y aura Justice, il y aura des châtiments et des massacres sans que personne soit épargné.»

 

Par après, ayant dit cela à mon confesseur,

il me demanda que, par obéissance, je retire mon « non ».

 

Étant hors de mon corps, je me suis trouvée dans une très grande obscurité où se tenaient des milliers de personnes que l'obscurité rendait aveugles.

 

Ces personnes ne comprenaient pas ce qu'elles faisaient.

Il me semblait qu'une partie de ces gens était de l'Italie et une partie de la France.

 

Oh! Que d'erreurs on apercevait en France! Et c'était encore pire en Italie!

Il semblait que ces personnes avaient perdu la raison, première qualité chez l'homme, et ce qui le distingue des bêtes.

Il semblait que l'homme était devenu pire que les bêtes elles-mêmes.

 

Tout près de cette obscurité, on voyait une lumière. J'y suis allée et j'ai trouvé mon aimable

Jésus. Il était tellement affligé et indigné contre ces gens que je tremblais comme une feuille. Je lui ai dit uniquement:

«Seigneur, apaise-toi et fais-moi souffrir en déversant sur moi ton indignation. »

 

Jésus me répondit :

«Comment puis-je me calmer, puisqu'ils veulent m'éloigner d'eux comme s'ils n'étaient pas l'œuvre que j'ai créée?

Ne vois-tu pas

-comment la France m'a chassé de chez elle

en se faisant un honneur de ne plus me reconnaître?

-Et comment l'Italie veut suivre la France, avec certaines personnes qui donneraient même leur âme au diable pour atteindre leur but

de faire passer la loi du divorce,

ce qu'ils ont tant de fois essayé sans succès, et ce dont ils sont restés écrasés et confus.

 

Plutôt que de m'apaiser et de déverser sur toi mon indignation, Je te suspendrai même de ton état de victime.

En effet, avec tout son pouvoir, ma Justice a essayé plusieurs fois de donner le châtiment que l'homme a voulu et qu'il veut toujours

 

Et il est maintenant temps que Je suspende celle qui m'a toujours empêché de le faire, afin que tombe ce châtiment. »

 

Je répondis:

«Seigneur, si tu voulais me suspendre pour d'autres châtiments, j'accepterais facilement.

Parce qu'il est juste que la créature se conforme en tout à ta sainte Volonté.

 

Mais, accepter d'être suspendue devant ces maux très graves, mon âme ne peut pas le digérer.

Plutôt, investis-moi de ton pouvoir et fais-moi aller au milieu de ceux qui veulent cette loi. »

 

Pendant que je disais cela, je me suis trouvée au milieu d'eux. Ils semblaient investis de forces diaboliques.

Il y en avait surtout un qui paraissait furibond, comme s'il voulait tout ravager. Je leur ai parlé sans arrêt, mais j'ai à peine réussi à leur communiquer quelques lueurs de raison en leur faisant reconnaître les erreurs qu'ils commettaient.

 

Après cela, je suis revenue dans mon corps avec très peu de souffrance.

 

Ce matin, mon adorable Jésus est venu et m'a dit:

«Ma fille, pour aujourd'hui, je veux te tenir suspendue sans te faire souffrir.» Moi, j'ai commencé à craindre et à me plaindre.

 

Jésus ajouta:

« Ne crains pas, Je resterai avec toi.

Quand tu occupes ta fonction de victime, tu es exposée à la Justice et à d'autres souffrances. Souvent, il t'arrive de souffrir l'obscurité et d'être privée de Moi.

 

En somme, tu souffres tout ce que l'homme mérite pour ses péchés. Cependant, en te suspendant de ta fonction de victime,

tout ce que Je te montrerai ne sera que miséricorde et amour. »

 

Je me suis sentie soulagée.

Bien que je voyais mon bien-aimé Jésus, je compris très bien que ce n'était pas à cause de la venue de Jésus qu'il était nécessaire que ce soit le prêtre qui me fasse recouvrer les sens, mais plutôt les souffrances que Jésus me faisait ainsi endurer.

 

Alors, je ne peux dire pourquoi, mon âme en éprouva de la douleur, mais ma nature humaine en ressentait une grande satisfaction.

Et je me disais: «S'il n'y a aucune autre raison, au moins j'épargnerai à mon confesseur le sacrifice d'avoir à venir.»

 

Pendant que je pensais à cela,

je vis un prêtre vêtu de blanc en compagnie de Notre-Seigneur.

Il me sembla que c'était le Pape et qu'il était accompagné de mon confesseur.

 

Ceux-ci priaient Jésus de me faire souffrir pour empêcher que soit approuvée cette loi du divorce.

 

Mais, Jésus ne leur prêtait pas attention.

Alors, mon confesseur, sans tenir compte de cela et avec un élan extraordinaire,

de sorte qu'il semblait que ce n'était pas lui qui agissait, prit Jésus Christ dans ses bras.

Et, avec force, il le flanqua dans mon intérieur en disant :

« En la crucifiant, tu seras crucifié en elle ! Mais, cette loi, nous ne la voulons pas ! »

 

Jésus resta comme lié à l'intérieur de moi, crucifié par cette imposition et, en éprouvant amèrement les douleurs de la croix, Il me dit :

 

«Ma fille,

c'est l'Église qui le veut.

Et sa puissance unie à la force de la prière me lie. »


 

Étant dans mon état habituel, je me suis retrouvée hors de mon corps en compagnie de Jésus Christ, comme clouée avec lui sur la croix.

 

Pendant que je souffrais, je gardais silence.

Pendant ce temps, j'ai vu mon confesseur avec son ange gardien qui lui disait :

«Cette pauvresse est très souffrante, tellement que cela l'empêche de parler. Accorde-lui une courte trêve.

 

C'est comme deux amants,

lorsqu'ils s'épanchent ensemble sur ce qu'ils vivent dans leur intérieur, ils finissent par s'accorder mutuellement ce qu'ils veulent. »

 

Alors, je me suis sentie soulagée de mes souffrances.

Et j'ai exprimé à Jésus certains besoins de mon confesseur.

 

J'ai prié Jésus de le rendre totalement uni à Dieu, puisque, quand quelqu'un arrive à être ainsi, Dieu n'éprouve aucune difficulté à lui concéder ce qu'il veut. Il ne peut chercher rien d'autre que ce qui plaît à Dieu.

 

Ensuite, j'ai dit : «Seigneur, cette loi du divorce, les hommes arriveront-ils à l'approuver en Italie?»

 

Jésus me répondit:

«Ma fille, il y a un danger qu'ils l'approuvent,

à moins que quelque foudre de Chine n'arrive à les empêcher d'atteindre leur but.»

 

Je repris: «Seigneur, comment, y aura-t-il quelqu'un de la Chine qui,

-pendant qu'ils seront en train d'approuver cette loi,

prendra de la foudre et la flanquera au milieu d'eux pour les tuer. De sorte que, épouvantés, ils prendront la fuite?»

 

Jésus répondit:

«Quand tu ne comprends pas, c'est mieux que tu te taises.» Ne comprenant pas la signification de ces paroles,

-je me sentis confuse et je n'osais plus parler.

 

Pendant ce temps, l'ange gardien de mon confesseur lui disait que,

-en plus de l'intention de la crucifixion,

-il ajoute celle du déversement des amertumes de Jésus en moi.

S'il obtient cela, le but sera atteint et ils ne pourront pas faire passer cette loi du divorce.

 

En poursuivant dans mon état habituel, je me suis trouvée hors de mon corps. J'ai rencontré mon adorable Jésus jeté par terre, crucifié et piétiné par tous.

 

Pour les empêcher de faire cela, je me suis étendue sur Jésus

afin de pouvoir recevoir sur moi, ce qu'ils faisaient à Notre-Seigneur.

 

Pendant que j'étais dans cette position, j'ai dit: «Seigneur, que te coûterait-il que ces mêmes clous qui te transpercent me transpercent en même temps?»

 

À ce moment-là, je me suis trouvée clouée avec les mêmes clous qui transperçaient Jésus béni, lui en dessous et moi au-dessus.

 

Dans cette position, nous nous sommes trouvés au milieu de ces hommes qui veulent la loi du divorce.

 

Jésus projetait sur eux de nombreux rayons de lumière

-produits par les souffrances que nous endurions lui et moi. Ces hommes en étaient éblouis et confus.

 

Je compris que si le Seigneur se plaisait à continuer de me faire souffrir. Quand ceux-ci se rassembleront pour faire passer cette loi, ils subiront un cuisant échec.

Après cela, Jésus disparut en me laissant seule pour souffrir.

 

Plus tard, Il revint sans être crucifié et Il se jeta dans mes bras. Il était devenu tellement lourd

-que mes pauvres bras ne pouvaient pas le tenir et

-que j'étais sur le point de le laisser tomber par terre.

 

Plus je me donnais de la peine,

-plus je me sentais incapable de supporter ce poids.

 

La peine que j'éprouvais était si intense que je pleurais à chaudes larmes. En voyant le danger imminent de tomber et en voyant mes pleurs,

Jésus pleurait avec moi. Quelle scène déchirante !

 

Alors, en me faisant violence, j'embrassai Jésus au visage., Et pendant qu'il m'embrassait lui aussi, je lui ai dit:

 

«Ma Vie et ma Force, par moi-même, je suis faible et je ne peux rien. Mais, avec toi, je peux tout.

Fortifie-moi dans ma faiblesse en m'infusant ta propre force . Ainsi, je pourrai supporter le poids de ton corps.

C'est là l'unique moyen de nous épargner mutuellement ce chagrin:

-moi, de te faire tomber et

-toi, de souffrir d'une chute. »

 

En entendant cela, Jésus me dit:

 

«Ma fille, ne comprends-tu pas la signification de ma pesanteur? Sache que c'est le poids énorme de la Justice que

-ni Moi, Je ne peux continuer de supporter,

-ni toi, tu ne pourras contenir.

 

L'homme est sur le point d'être écrasé sous ce poids de la Justice divine. » En entendant ces paroles, je me suis remise à pleurer.

 

Comme pour me distraire, puisque, avant qu'il vienne, j'avais une forte crainte que je ne puisse pas lui obéir sur certaines choses, Jésus ajouta :

 

«Et toi, ma bien-aimée, pourquoi crains-tu autant que Je ne te fasse pas obéir?

 

Ne sais-tu pas que

lorsque J'attire, unis et identifie une âme à Moi en lui communiquant mes secrets,

la première touche que Je frappe et qui donne le plus beau son,

- c'est la touche de l'obéissance?

 

Cette touche donne le plus beau son et Je communique ce son à toutes les autres touches, -de sorte que si les autres touches ne sont pas en communication avec la première,

-elles sonnent faux.

 

Ça ne peut jamais être agréable à mon oreille. Donc, ne crains pas.

D'ailleurs, ce n'est pas toi qui obéiras, mais Moi qui obéirai en toi.

Et comme ce sera une obéissance accomplie par Moi, laisse-moi faire. Ne te préoccupe de rien.

Car moi seul sais très bien ce qu'il faut faire et la façon de me faire connaître. »

 

Cela dit, Jésus disparut et je suis revenue dans mon corps. Que le Seigneur soit toujours béni.

 

Ce matin, lorsque j'ai vu mon adorable Jésus, j'ai prié pour qu'il s'apaise en lui disant:

 

«Seigneur, si, par moi-même, je ne peux pas supporter le poids de ta Justice, il y a beaucoup d'autres bonnes âmes entre lesquelles tu peux partager un peu de ce poids.

 

Ainsi, il sera plus facile de le supporter et les gens pourront être épargnés. »

 

Dès que je me suis retrouvée dans mon état habituel, Jésus béni vint. Il était tellement souffrant qu'Il faisait pitié.

 

Tout affligé, Il m'a dit :

Ma fille,

viens de nouveau souffrir avec Moi

pour pouvoir vaincre l'obstination de ceux qui veulent le divorce. Essayons une autre fois.

 

N'es-tu pas toujours prête à souffrir ce que Je veux ? Me donnes-tu ton consentement?»

Je répondis: «Oui, Seigneur, fais ce que tu veux. »

 

À peine avais-je dit oui que Jésus béni s'étendit, crucifié à l'intérieur de moi. Comme la charpente de mon corps était plus petite que la sienne,

Il m'étira pour me faire atteindre sa propre stature.

 

Ensuite, Il déversa en moi un tout petit peu de son amertume. Mais elle était tellement amère et pleine de souffrance

que non seulement j'éprouvais les clous aux endroits de la crucifixion, mais que je sentais tout mon corps transpercé de clous,

de sorte que je me sentais totalement découpée. Il me laissa dans cet état pendant quelque temps.

Je me suis ensuite trouvée au milieu des démons qui,

en me voyant aussi souffrante, disaient :

 

«Cette maudite va nous vaincre une autre fois afin que la loi du divorce ne soit pas approuvée. Maudite soit ton existence !

Tu cherches sans cesse à nous nuire en faisant échouer tous nos efforts.

Mais nous te le ferons payer.

Nous tournerons contre toi les évêques, les prêtres et les gens,

de sorte que nous te ferons passer ta manie d'accepter les souffrances.»

 

Pendant que les démons disaient cela,

ils m'envoyaient des tourbillons de flammes et de fumée.

Je me sentais tellement souffrante que je ne me comprenais plus moi-même.

Jésus béni revint et, à sa vue, les démons s'enfuirent.

 

De nouveau, Il me renouvela les mêmes souffrances, mais plus intenses qu'auparavant.

Il répéta cela deux autres fois.

 

Bien que j'étais presque tout le temps avec Jésus, je ne lui disais rien tant mes souffrances étaient intenses. Quant à lui, Il me dit une seule parole :

«Ma fille, pour l'instant, il est nécessaire que tu souffres. Sois patiente.

Ne veux-tu pas prendre soin de mes intérêts comme s'ils étaient les tiens?»

 

Parfois, Il me soutenait de ses bras.

Car ma nature ne pouvait pas supporter seule le poids de ces souffrances.

 

Ensuite, Il me dit :

«Ma bien-aimée, veux-tu voir les malheurs qui sont advenus durant les jours où je t'ai tenue suspendue de ton état de victime?»

 

Alors, je ne sais comment,

j'ai vu la Justice pleine de lumière, de grâces, de châtiments et de ténèbres et

j'ai vu que, pendant ces jours, des ruisseaux de ténèbres descendaient sur la terre.

 

Ceux qui voulaient faire le mal et dire des paroles malheureuses

-étaient encore plus aveuglés et

-prenaient de la force pour commettre le mal

en se tournant contre l'Église et contre les personnes consacrées.

 

J'étais étonnée. Jésus me dit:

«Toi, tu croyais que ce n'était rien, de sorte que tu ne t'en préoccupais pas. Mais il n'en était pas ainsi.

 

As-tu vu

-combien de mal est advenu et combien de force les ennemis ont acquise pour arriver à réaliser ce qu'ils ne pouvaient pas faire

-pendant le temps où Je te gardais en permanence dans ton état de victime ? » Après, Il disparut.

 

Poursuivant dans mon état habituel, je me suis retrouvée hors de mon corps. J'ai vu Notre-Seigneur qui, tout près de moi, tenait une croix tout entrelacée d'épines.

 

Il la prit et la plaça sur mes épaules

en me demandant de la porter au milieu d'une multitude de gens

-pour leur donner la preuve de sa Miséricorde et

-pour apaiser la Justice divine.

La croix était tellement lourde que je la portais toute courbée et presque en me traînant.

 

Pendant que je la portais, Jésus disparut.

 

Arrivée à un certain endroit, celui qui me guidait me dit :

 

«Dépose la croix et déshabille-toi.

Car Notre-Seigneur doit revenir et il doit te trouver prête pour la crucifixion. »

Je me suis déshabillée et j'ai gardé mes vêtements dans ma main à cause de la honte que ma nature humaine éprouvait.

Je me disais: «Dès qu'Il viendra, je les lâcherai.»

 

Jésus revint. En me trouvant avec mes vêtements à la main, Il me dit:

«Tu ne t'es même pas dépouillée de tout pour que Je puisse te crucifier immédiatement ? Alors, nous réserverons la crucifixion pour une autre occasion.»

Je suis restée confuse et affligée, sans pouvoir dire un seul mot. Pour me consoler, Jésus me prit par la main et me dit:

«Dis-moi, que veux-tu que Je te donne?»

Je répondis: «Seigneur, donne-moi de souffrir.»

 

Il poursuivit: «Et quoi d'autre?»

Je répondis: «Je ne sais pas te demander autre chose que de souffrir. »

 

Jésus ajouta: «De mon amour, tu n'en veux pas?»

 

Je répondis:

«Non, je veux souffrir. Car, en m'accordant de souffrir, tu me donneras davantage d'amour. Cela, je le sais par expérience.

 

Je sais que,

pour obtenir des grâces,

pour obtenir un amour plus fort,

-capable de dépasser les aversions humaines,

on n'obtient cela que par la souffrance.

 

Pour gagner toutes tes sympathies, ton plaisir et tes complaisances,

le seul et unique moyen est de souffrir par amour pour toi. »

 

 

Jésus me répondit :

«Ma bien-aimée, J'ai voulu t'éprouver

pour rallumer davantage en toi le désir de souffrir par amour pour Moi. »

 

Après cela, je vis des personnes qui semblaient se croire meilleures que les autres.

 

Jésus béni me dit:

 

«Ma fille,

celui qui se croit quelque chose devant Moi et devant les hommes ne vaut rien, tandis que celui qui ne se croit rien vaut tout.

 

La personne qui se croit rien devant Moi,

-si elle fait quelque chose, elle ne croit pas qu'elle agit

-parce qu'elle en a la force ou la capacité par elle-même,

mais parce qu'elle reçoit de Dieu la grâce, les lumières et les secours nécessaires.

 

Par conséquent,

on peut dire qu'elle agit en vertu du Pouvoir divin. De ce fait, elle vaut tout.

 

Pareillement, la personne qui se croit rien devant les hommes

-reconnaît ainsi qu'elle agit en vertu du Pouvoir divin . Et, de ce fait,

-elle ne fait rien d'autre que de transmettre la lumière du Pouvoir divin qu'elle porte en elle.

 

De cette façon, même la personne la plus mauvaise, sans le vouloir,

éprouve la force de cette lumière qui l'habite et

se soumet à la Volonté de Dieu.

Ainsi, elle vaut tout devant les hommes.

 

C'est tout le contraire pour la personne qui se croit quelque chose.

 

Non seulement elle ne vaut rien,

-mais elle est une abomination en ma Présence.

Les manières affectées qu'elle utilise

-en se croyant quelque chose et

-en se moquant des autres

font que les hommes, en la montrant du doigt,

la tiennent pour un sujet de dérision et de persécution. »

 

Me trouvant dans mon état habituel, je me sentais tout opprimée. J'avais une certaine crainte d'être persécutée, contrariée et calomniée.

Je ne craignais pas pour moi seule, qui ne me préoccupe pas de moi-même Puisque je suis une pauvre créature qui ne vaut rien.

 

Mais je m'inquiétais pour mon confesseur et les autres prêtres.

Ainsi, je me sentais le cœur écrasé par ce poids, sans pouvoir trouver de repos.

 

Pendant ce temps, mon adorable Jésus vint et me dit :

 

«Ma fille, pourquoi perds-tu ton temps à rester troublée et inquiète comme ça? En ce qui te concerne, il n'y a rien à craindre.

 

Tout vient de la Providence divine

-qui permet les calomnies, les persécutions et les contrariétés pour justifier l'homme et le faire revenir à l'union à son Créateur,

seul à seul, sans appui humain, tel qu'il est sorti au moment de sa création.

 

Chez l'homme, aussi bon et saint qu'il soit,

-il reste toujours quelque chose de l'esprit humain dans son intérieur et son extérieur.

-Il n'est pas parfaitement libre.

-Il tient toujours à quelque chose d'humain dans lequel il espère, sur lequel il s'appuie.

 

Par cela, il veut recevoir estime et respect.

 

Mais que souffle un peu le vent des calomnies, des persécutions et des contrariétés,

Oh! quelle grêle destructrice reçoit alors son esprit humain ! En se voyant combattu, mal vu et méprisé par les créatures,

il ne trouve plus de satisfaction.

L'aide, les appuis, la confiance et l'estime finissent par lui manquer totalement.

Si, auparavant, il recherchait ces choses, il les fuit maintenant.

Parce que, où qu'il se tourne, il ne trouve que des amertumes et des épines. Réduit à cet état, il se retrouve seul.

 

Mais l'homme ne peut pas demeurer seul. Il n'est pas fait pour cela.

Le pauvre, que fera-t-il?

Sans le moindre empêchement, il se tournera totalement vers son centre qui est Dieu.

 

Alors, Dieu se donnera tout à lui et lui se donnera tout à Dieu.

 

Il appliquera

son intelligence à connaître Dieu,

sa mémoire à se souvenir de Dieu et de ses bienfaits, et

sa volonté à l'aimer.

 

Ma fille,

voilà l'homme justifié, sanctifié et refait dans son âme, but pour lequel il a été créé.

 

Bien que, plus tard, il lui faudra traiter avec les créatures,

-s'il se voit offrir de l'aide, des appuis et de l'estime, il recevra ces choses avec indifférence.

 

Par expérience, il les reconnaîtra pour ce qu'elles sont.

 

S'il s'en sert, il le fera seulement s'il voit en elles l'honneur et la gloire de Dieu,

en se retrouvant toujours seul avec Dieu

 

Me trouvant dans mon état habituel,

il me sembla voir la très Sainte Trinité, et moi en elle.

 

C'était comme si les Trois voulaient décider de ce qu'ils allaient faire du monde. Il me sembla qu'ils disaient :

« Si nous n'envoyons pas sur le monde les plus violents fléaux,

-tout sera entièrement fini en fait de religion et

-les hommes deviendront pires que des barbares. »

 

Pendant que les Trois discutaient ainsi,

il me sembla que descendaient sur la terre

-des guerres de toutes sortes,

-des tremblements de terre capables de détruire des villes tout entières, ainsi que

-des maladies.

 

En voyant cela, toute tremblante, je dis:

«Majesté suprême, pardonne l'ingratitude humaine. Maintenant plus que jamais, le cœur de l'homme est révolté.

S'il se voit mortifié, il se révoltera davantage

en ajoutant outrage sur outrage envers ta Majesté.»

 

Une voix sortant du milieu des Trois, disait:

«L'homme ne peut se révolter que lorsqu'il est mortifié. Quand il est détruit, sa rébellion cesse.

En ce moment, nous ne parlons pas de mortification, mais bien de destruction.

»

 

Ensuite, les trois Personnes divines disparurent.

 

Qui pourrait décrire l'état dans lequel je me trouvais, d'autant plus

-que j'éprouvais comme une disposition à vouloir sortir de mon état de souffrance,

-que je me trouvais avec une volonté

non parfaitement apaisée par rapport à la Volonté Divine.

 

Je voyais clairement que le plus vilain affront

-que la créature puisse faire à son Créateur, c'est de s'opposer à sa très sainte Volonté.

 

J'en éprouvais de la souffrance et je craignais fortement

que je puisse faire un acte opposé à sa Volonté. Je ne pouvais me calmer. Après m'être donné beaucoup de peine, mon adorable Jésus revint et me dit:

«Ma fille,

Je trouve souvent mes délices

à choisir des âmes,

à les entourer d'une forteresse divine de façon qu'aucun ennemi ne puisse entrer en elles, et J'y établi ma demeure permanente.

 

Dans cette demeure,

Je m'abaisse, si l'on peut dire, à rendre les plus petits services. Je nettoie l'âme de fond en comble,

J'y extirpe toutes les épines,

J'y détruis tout ce que la nature humaine a produit de mal et J'y plante tout ce qui se trouve en Moi de beau et de bon,

- de façon à former le plus beau jardin de mes délices.

Je m'en sers

-pour mon plaisir et

-selon que les circonstances de ma gloire et du bien d'autrui l'exigent. Ainsi, on peut dire que l'âme n'a plus rien d'elle-même.

Elle me sert uniquement de demeure.

 

Sais-tu ce qu'il faut pour détruire tout cela? Un seul acte opposé à ma Volonté! Et c'est ce que tu feras si tu t'opposes à ma Volonté. »

 

Je lui dis: «Je crains Seigneur que mes supérieurs me donnent l'ordonnance qu'ils m'ont donnée l'autre fois.»

 

Jésus répondit:

«Cela ne te regarde pas. Je verrai cela avec eux. Il s'agit ici de ta volonté ». Malgré tout cela, je ne pouvais pas me calmer.

Je continuais de répéter dans mon intérieur:

 

« Quel funeste changement s'est opéré en moi !

Qui a séparé ma volonté de la Volonté de mon Dieu,

alors qu'elle me semblait ne faire qu'un seule avec Elle?"»

 

Je continuais d'être habitée par la crainte de m'opposer à la Volonté de mon adorable Jésus et, à cause de cela, je me sentais tout opprimée et angoissée. Je priais Jésus pour qu'il me libère:

«Seigneur, aie pitié de moi, ne vois-tu pas le péril dans lequel je me trouve?

 

Est-ce possible que moi, le plus vil des vermisseaux,

- je sois audacieuse au point de me sentir opposée à ta sainte Volonté ? D'ailleurs, quel bien je pourrais trouver et dans quel précipice je tomberais

-si je me séparais de ta Volonté ? »

 

Pendant que je priais ainsi, Jésus béni remua dans mon intérieur Par une lumière qu'Il m'envoya, il sembla me dire:

«Tu ne comprends jamais rien. Cet état que tu ressens, c'est celui de victime.

 

Lorsqu'ils t'ont choisi comme victime pour Corato, tu as accepté. Maintenant, quel mal trouve-t-on à Corato?

N'est-ce pas la rébellion de la créature contre son Créateur? Entre prêtres et laïques? Entre différents partis?

Ainsi,

-ton état de rébellion involontaire,

-ta crainte et tes souffrances, t

-tout cela est un état expiatoire.

 

Et cet état d'expiation, moi Je l'ai souffert à Gethsémani, au point où J'en suis arrivé à dire: "S'il est possible, que ce calice s'éloigne de Moi,

mais que ta Volonté soit faite et non la mienne."

Pourtant, durant tout le cours de ma vie, J'avais désiré cet état jusqu'à me sentir consumé.»

 

En entendant cela, il me semble que je me suis tranquillisée et que j'ai repris des forces.

J'ai prié Jésus qu'il déverse en moi son amertume.

Je me suis approchée de sa bouche et, malgré mes efforts pour aspirer, rien ne venait sinon uniquement une haleine très amère qui rendait amer tout mon intérieur.

 

Alors, en voyant que Jésus ne déversait rien, je dis:

«Seigneur, tu ne m'aimes plus?

Si tu ne veux pas déverser en moi ton amertume,au moins, déverse en moi tes douceurs. »

 

Jésus me répondit :

«Au contraire, Je t'aime même davantage.

Si tu pouvais entrer dans mon intérieur, tu verrais dans toutes les parties de mon être l'amour particulier que J'ai pour toi.

 

Parfois, Je t'aime tellement que J'arrive à t'aimer autant que Je m'aime Moi- même.

Parfois, cependant, Je ne peux pas supporter de te regarder, car tu me donnes la nausée. »

 

Quel coup de tonnerre ces dernières paroles furent pour mon pauvre cœur !

Penser que je n'étais pas toujours aimée de mon bien-aimé Jésus et que j'arrivais même à être pour lui une âme abominable.

Si Jésus n'était pas accouru lui-même pour m'expliquer la signification de ces paroles,

je n'aurais pas pu continuer de vivre.

 

Il me dit:

«Pauvre fille, cette parole est-elle trop dure pour toi?

Tu viens d'expérimenter mon propre sort.

 

Moi, J'étais toujours qui J'étais:

-un avec la Trinité très sainte en nous aimant d'un amour éternel indissoluble.

Pourtant, comme victime, Je fus couvert de toutes les iniquités des hommes. Mon extérieur était abominable devant la Divinité,

tellement que la Justice divine ne m'a épargné dans aucune partie de mon être.

Elle fut inexorable au point de m abandonner.

 

«Quant à toi, tu es toujours qui tu es avec Moi. Et comme tu occupes l'état de victime,

ton extérieur apparaît devant la Justice divine couvert des péchés d'autrui. Voilà pourquoi Je t'ai dit ces paroles.

Donc, calme-toi, car Je t'aime toujours. »

 

Cela dit, Jésus disparut.

Il me semble que cette fois-ci, Jésus béni a voulu me troubler, bien qu'Il m'a donné immédiatement la paix. Qu'Il soit toujours béni et remercié !

 

Ce matin, je me sentais presque libérée de mes souffrances.

Je ne savais pas quoi faire quand je me suis sentie hors de mon corps. Je voyais des personnes de notre ville qui, en plus des paroles et des calomnies

qu'elles disaient, complotaient pour passer aux actes.

 

Pendant ce temps, j'ai vu Jésus béni et je lui ai dit:

« Seigneur, tu donnes trop de liberté à ces hommes infernaux.

 

Jusqu'à présent,

il n'y a eu que des paroles infernales mais, maintenant,

ils veulent en arriver à mettre la main sur tes ministres. Empêche-les et aie pitié d'eux.

En même temps, protège ceux qui t'appartiennent.»

 

Il me répondit:

«Ma fille, cette liberté leur est nécessaire pour qu'ils puissent distinguer le bien du mal.

 

Sache cependant que Je suis fatigué de l'homme

Je suis tellement fatigué que Je partage cette fatigue avec toi. Ainsi,

-quand tu éprouves de la lassitude à cause de cet état de victime et

-que tu éprouves presque la volonté d'en sortir, tu viens vers Moi

Je t'avertis de demeurer attentive pour ne rien faire de ta propre volonté.

Car Je vais à la recherche de la volonté de la créature pour châtier les rebelles.

 

Néanmoins, essayons de nouveau.

Je te ferai souffrir et, ainsi, ces rebelles resteront sans force. Ils ne pourront rien accomplir de ce qu'ils veulent

 

Qui pourrait décrire ce que j'ai souffert.

Qui pourrait compter le nombre de fois où Jésus a renouvelé pour moi la crucifixion.

Pendant qu'Il faisait cela, il m'a dit en élevant sa main vers le Ciel:

 

«Ma fille,

Je n'ai pas fait l'homme pour la terre, mais pour le Ciel.

Son esprit, son cœur et tout son intérieur devaient être dans le Ciel.

 

S'il se comportait ainsi,

-il recevrait l'influence de la très Sainte Trinité dans ses trois facultés,

-elle serait imprimée en lui.

 

Mais, puisqu'il se préoccupe des choses de la terre, il reçoit en lui

la fange,

la pourriture et

tous les égouts de vices que la terre contient. »

 

Me trouvant dans mon état habituel, je me disais:

«Est-il possible que, pour quelques souffrances de ma part, le Seigneur

-puisse suspendre les châtiments et amoindrir les forces humaines de sorte que les hommes ne puissent pas arriver

à faire des révolutions et à former des lois iniques?

 

Qui suis-je pour mériter tout cela avec si peu de souffrance ? » Pendant que je pensais à cela, Jésus béni vint et me dit:

 

«Ma fille, ni toi, ni ceux qui te dirigent n'avez compris ton état. Dans cet état de souffrance, c'est vrai que tu disparais totalement. Et c'est Moi seul qui,

non d'une façon mystique, mais dans une chair vivante,

reproduis les souffrances que J'ai souffertes dans mon Humanité.

 

Ne sont-ce pas mes souffrances

-qui ont affaibli les démons,

-qui ont illuminé les esprits aveuglés, en un mot,

qui ont réalisé la Rédemption de l'homme ?

 

Et si elles ont pu le faire à ce moment-là dans mon Humanité,

-ne peuvent-elles pas le faire à présent dans ton humanité?

 

Supposons qu'un roi aille habiter dans une masure et

que, de là, il dispense des grâces, du secours, de la monnaie, et continue son office de roi. Si quelqu'un n'admettait pas cela, on dirait qu'il est sot.

 

Car, puisqu'il est roi, il peut faire du bien autant d'une masure que de son palais royal.

On admirerait même davantage sa bonté du fait que, étant roi,

il n'a pas dédain d'habiter des masures et de viles cabanes. Il en va ainsi en ce qui te concerne.»

 

J'ai compris tout cela avec clarté et j'ai dit :

«Mon Seigneur, tout est bien comme tu le dis.

Mais toute la difficulté de mon état réside dans la venue du prêtre. »

 

Jésus répondit:

«Ma fille,

même si un roi habitait une masure,

à cause des circonstances, de la nécessité et de son état royal, il conviendrait que ses ministres

-ne le laissent pas seul,

-mais lui tiennent compagnie

en le servant et en lui obéissant en tout. »

 

Je suis restée tellement convaincue par ce que Jésus venait de me dire que je n'ai rien pu ajouter.

 

Ce matin, je me sentais tout opprimée parce que Monseigneur était venu me visiter et

il avait dit qu'il n'était pas certain que c'était Jésus Christ qui opérait en moi.

 

Lorsque Jésus béni est venu, Il m'a dit:

«Ma fille,

pour bien comprendre un sujet, il est nécessaire d'avoir de la foi. Parce que, sans la foi, tout est sombre dans l'intelligence humaine Le seul fait de croire allume une lumière dans l'esprit.

 

Au moyen de cette lumière, on peut percevoir clairement

-la vérité et la fausseté des choses, pour discerner si c'est

la grâce qui opère,

ou la nature,

-ou le diable.

 

Vois-tu, l'Évangile est connu de tous.

Mais qui comprend la signification de mes paroles? Qui comprend les vérités que l'Évangile contient?

 

Qui conserve ces vérités dans son cœur et en fait un trésor pour acheter le Royaume de Dieu?

Ceux qui croient.

 

Pour tous les autres,

-non seulement ils n'y comprennent rien, mais ils s'en servent

pour s'en moquer et

pour plaisanter sur les choses les plus saintes.

 

Ainsi, on peut dire que tout est écrit dans les cœurs de ceux

-qui croient,

-qui espèrent et

-qui aiment.

 

Pour tous les autres, on peut dire que rien n'est écrit pour eux. Il en est ainsi de toi.

 

Celui qui possède un peu de foi voit les choses avec clarté et découvre la vérité.

Celui qui ne croit pas voit les choses dans la confusion.»

 

Ce matin, après m'être donné beaucoup de peine, la Reine Mère est venue avec l'Enfant Jésus dans les bras. Elle me l'a donné en me demandant de l'entourer de continuels actes d'amour.

 

J'ai fait tout ce que j'ai pu et, pendant ce temps, Jésus m'a dit:

«Ma bien-aimée,

les mots qui sont les plus agréables à ma Mère et qui la consolent le plus sont le « Dominus tecum « (« le Seigneur est avec toi »).

 

Parce que, à peine furent-ils prononcés par l'Archange,

ma Mère a ressenti que tout l'Être divin se communiquait à elle.

 

Elle s'est sentie revêtue du Pouvoir divin. Et, devant celui-ci, le sien s'est dispersé.

De sorte que ma Mère est restée avec le pouvoir divin dans les mains. »

 

Mon confesseur m'avait demandé de prier aux intentions de Monseigneur. Je vis, en me trouvant hors de mon corps, que ses intentions ne regardaient pas seulement Monseigneur, mais d'autres personnes également.

 

Parmi ces personnes, je vis une très bonne dame qui était toute consternée et qui pleurait. Je vis Monseigneur sous les bras d'une croix sur laquelle le Christ était cloué.

Monseigneur le défendait.

Et il devait avoir l'occasion de combattre pour la religion, puisque je vis Jésus béni lui dire : «Je les confondrai. »

 

Je me trouvais dans mon état habituel et il me sembla voir la très Sainte Trinité.

Les trois Personnes divines se regardaient mutuellement; elles étaient d'une telle beauté qu'elles étaient en extase seulement à se regarder.

Pendant qu'elles étaient dans cet état, elles débordaient d'Amour à l'extérieur. Elles étaient comme frappées par cet Amour.

Ceci les rendait encore plus intensément extatiques.

Tout leur bien et tout leur bonheur se trouvaient en elles-mêmes.

 

-Toute leur Ve éternelle,

toute leur Béatitude et

toutes leurs opérations se résumaient par ce mot unique : Amour.

Toute la béatitude des saints était formée par l'opération parfaite de la très Sainte Trinité.

 

Pendant que je voyais cela,

-le Fils prit la forme du Crucifié.

Sortant du milieu des trois Personnes divines,

Il vint vers moi pour me faire participer aux souffrances de la crucifixion. Ensuite, Il retourna vers les Trois

en offrant à la très Sainte Trinité ses souffrances et les miennes.

 

Il suppléait ainsi à l'amour que toutes les créatures devaient à la Trinité trois fois sainte.

 

Qui pourrait décrire

-le Bonheur des trois Personnes divines et

-combien Elles étaient satisfaites de l'offrande du Fils.

 

Lors de la création des êtres humains, rien d'autre ne sortit de l'intérieur de la Sainte Trinité que des flammes continuelles d'Amour.

 

Il semblait que,

-pour donner un épanchement à cet Amour,

les trois Personnes Divines créèrent beaucoup d'autres images d'Elles-mêmes.

 

Alors, elles ne sont satisfaites que lorsqu'elles reçoivent ce qu'elles ont donné:

-Elles ont donné de l'Amour,

-Elles veulent de l'amour.

 

Ainsi,

le plus cruel affront que l'on puisse faire à la Trinité Sainte, c'est de ne pas L'aimer.

 

Cependant, ô Dieu trois fois saint, qui t'aime vraiment ?

 

Après cela, les trois Personnes divines disparurent.

Mais qui pourrait décrire ce que je venais de comprendre?

Mon esprit se perdait et ma langue ne pouvait articuler un seul mot.

 

Après quelque temps, Jésus béni revint avec le visage couvert de crachats et de fange.

 

Il me dit :

«Ma fille, les louanges et les adulations sont

des crachats et de la fange qui souillent l'âme et aveuglent l'esprit

en l'empêchant de reconnaître qui elle est en vérité.

Surtout si ces louanges et ces adulations n'ont pas la vérité comme point de départ.

 

Si leur origine est la vérité, c'est-à-dire que la personne est digne de louanges,

-elle m'en donnera la gloire.

Mais si ces louanges et ces adulations partent de la fausseté,

elles conduisent l'âme à des excès,

de sorte qu'elle s'enfonce davantage dans le mal.»


 

Après m'être donné beaucoup de mal, j'ai vu intérieurement

Jésus béni portant la couronne d'épines.

Je me suis aussitôt mise à compatir avec lui et Il me dit:

 

«Ma fille, J'ai voulu souffrir ces épines dans ma tête

-non seulement pour expier tous les péchés causés par les pensées des hommes,

-mais pour unir l'intelligence humaine à l'Intelligence divine.

 

L'Intelligence divine avait comme disparu des esprits humains.

Mes épines la rappelèrent du Ciel et la greffèrent de nouveau sur l'intelligence humaine.

 

De plus, J'ai obtenu

-Aide,

-Force et

-Lucidité

 

pour ceux qui allaient manifester les choses divines et les faire connaître aux autres. »

 

Me trouvant dans mon état habituel, je me sentais tout affligée.

 

Surtout parce que mon confesseur m'avait dit

-que ce matin s'ouvrait à Corato une église protestante, et

-que je devais prier le Seigneur pour qu'un événement, quel qu'il soit, se produise pour les confondre.

Il m'avait dit que cela devait se faire au coût de n'importe quelle souffrance de ma part.

 

Voyant que le Seigneur ne venait pas

et que, par conséquent, je n'éprouvais pas de grandes souffrances,

les souffrances étant l'unique moyen pour obtenir ces sortes de grâces, j'en ressentais une très grande affliction.

 

Après m'être beaucoup fatiguée, Jésus béni vint.

Je vis mon confesseur priant et insistant beaucoup pour que Jésus me fasse

souffrir.

Aussi, il me semble qu'Il me fit participer aux souffrances de la croix. Après, Il me dit:

«Ma fille,

Je t'ai fait souffrir parce que j'y ai été contraint par le pouvoir sacerdotal.

Je permettrai que ceux qui iront à cette église, au lieu de rester convaincus de ce que diront les protestants, ils tourneront cela en plaisanteries.

 

D'autre part, le châtiment qui est tombé sur Corato dans les jours

où je t'ai tenue suspendue de ton état de victime doit suivre son cours. De plus, si tu continues de souffrir, je disposerai les cœurs de sorte que, au moment opportun, ils seront confondus et détruits. »

 

Plus tard, la Reine Mère est venue.

Comme si elle avait voulu qu'il y ait un peu plus de Justice en moi,

elle me reprit âprement au sujet de quelques-unes de mes pensées et de mes paroles.

 

En particulier quand je me vois avec très peu de souffrances et que je me dis que cela n'est pas la Volonté de Dieu

et que, par conséquent, je dois sortir de mon état de victime. Qui pourrait décrire avec quelle rigueur elle m'a repris.

 

Voici ce qu'elle m'a dit:

«Il se peut que le Seigneur permette que tu sois suspendue de ton état de victime

pendant quelques jours.

Mais, que tu veuilles faire cela par toi-même, cela est intolérable devant Dieu. Tu en viens presque à dicter à Dieu la façon dont il doit se comporter envers toi. »

 

Je ressentais tellement la force de sa rigueur que j'étais sur le point de m'évanouir.

Alors, par compassion, Jésus béni me soutint de ses bras.

 

Ce matin, me trouvant hors de mon corps, je vis mon confesseur avec un autre saint prêtre.

 

Ce dernier me dit:

«Débarrasse-toi de toute pensée voulant

que ton état ne soit pas selon la Volonté de Dieu.»

 

Ensuite, Jésus commença à parler au sujet de ces protestants

dont on discute beaucoup à Corato.

 

Il dit:

«Ils accompliront peu ou rien.

Parce que les protestants n'ont pas l'hameçon de la vérité pour pêcher les cœurs

comme l'a l'Église catholique.

Il leur manque la barque de la vraie vertu pour pouvoir les conduire au salut. Ils sont dépourvus de voiles, de rames et d'ancre,

-que sont les exemples et les enseignements de Jésus Christ.

 

Ils n'arrivent même pas à avoir

du pain pour se nourrir,

ni de l'eau pour se désaltérer et se laver, ce que donnent les sacrements.

 

Pire encore, il leur manque l'océan de la grâce pour pouvoir aller à la recherche des âmes.

 

Ainsi, en manquant de tout cela, quels progrès pourront-ils faire?»  Jésus a dit tellement d'autres choses que je ne sais pas bien les répéter. Plus tard, mon aimable Jésus vint et me dit:

« Ma fille, celui qui m'aime se place devant le centre divin.

Mais celui qui se soumet et fait en toutes choses la Divine Volonté, possède en lui-même le centre divin. »

 

Ensuite, comme l'éclair, iIl disparut.

 

Peu après, Il revint

pendant que je rendais grâces pour la Création, la Rédemption et tant d'autres bienfaits.

 

Il dit:

«Par la Création, J'ai formé le monde matériel; par la Rédemption, J'ai formé le monde spirituel

 

Me trouvant dans mon état habituel, je vis mon adorable Jésus pendant quelque temps.

Il me dit:

«Ma fille, le péché offense Dieu et blesse l'homme.

Comme le péché a offensé Dieu et a été commis par l'homme,

une pleine satisfaction pour le réparer devait être faite par un Dieu et un homme.

 

Par les trente années de ma vie mortelle, J'ai satisfait

-pour les trois âges du monde,

-pour les trois aspects de la loi : la loi naturelle, la loi écrite et la loi de la grâce

-et pour les trois différents âges de chaque homme : son adolescence, sa jeunesse et sa vieillesse.

 

J'ai satisfait, mérité et obtenu pour tous.

 

Mon Humanité sert d'échelle pour monter au Ciel.

 

Si l'homme ne monte pas par cette échelle par l'exercice de ses propres vertus, c'est en vain qu'il essaye d'y monter et il rend mon œuvre inutile pour lui. »

 

En entendant le mot péché, je dis à Jésus:

«Seigneur, dis-moi pourquoi cela te plaît tellement quand une âme se repent de t'avoir offensé.»

 

Il me répondit:

«Le péché est un poison pour l'âme.

Il la rend tellement déformée qu'il fait disparaître mon image en elle.

 

Le repentir est un véritable contrepoison pour l'âme:

-en enlevant le poison qui s'y trouve, il y ramène mon image.

 

Voilà la raison de mon contentement: par le moyen du repentir. Je vois se réaliser en l'âme l'œuvre de ma Rédemption. »

 

Étant hors de mon corps, je me suis trouvée tout près d'un jardin qui semblait être l'Église. Près de ce jardin, il y avait des personnes en train de comploter un attentat

-contre l'Église et

-contre le Pape.

Au milieu du jardin, il y avait Notre-Seigneur crucifié, mais sans tête.

 

Comment décrire la souffrance et l'horreur que créait en moi la vue de son très saint corps dans cet état?

Je compris par cela que les hommes ne veulent pas que Jésus Christ soit à leur tête.

Et comme l'Église le représente sur cette terre, ils cherchent à la détruire.

 

Ensuite, je me suis trouvée dans un autre lieu où d'autres personnes me demandèrent: «Que dis-tu de l'Église? »

En éprouvant une lumière dans mon esprit, je répondis:

«L'Église sera toujours l'Église. Au plus, elle pourra se laver dans son propre sang.

Mais ce bain la rendra plus belle et plus glorieuse.»

 

En entendant mes paroles, ces gens dirent:

«C'est faux. Appelons notre dieu et voyons ce qu'Il en dit. »

 

Alors, un homme dépassant tous les autres en hauteur s'approcha. Il avait une couronne sur la tête.

Il dit: «L'Église sera détruite.

Les fonctions publiques n'existeront plus.

Au plus, il restera quelques fonctions cachées. Et la Madone ne sera plus reconnue. »

 

En entendant cela, je dis:

«Qui es-tu pour oser dire cela?

Ne serais-tu pas le serpent condamné par Dieu à ramper sur la terre ?

Et, en voulant tromper les gens, tu oses maintenant leur faire croire que tu es roi ? J

 

e te commande de te faire reconnaître pour qui tu es. » À la suite de ces paroles, de grand qu'il était,

il se fit très très petit et prit la forme d'un serpent. Ensuite, en émettant un éclair, il descendit dans l'abîme.

 

Moi, je suis revenue en mon corps.


 

Me trouvant dans mon état habituel, je me suis retrouvée en compagnie de Jésus béni. Totalement épuisé et essoufflé, il portait un faisceau de croix et d'épines dans les bras.

En le voyant dans cet état, je dis:

«Seigneur, pourquoi tant t'essouffler avec ce faisceau dans les bras?»

 

Il me répondit:

«Ma fille, il s'agit des croix de la désillusion.

Je les tiens toujours prêtes pour désillusionner les créatures. »

Pendant qu'il disait cela, nous nous sommes trouvés au milieu de gens. Dès que Jésus béni voyait quelqu'un qui s'attachait aux créatures,

Il prenait dans le faisceau la croix de la persécution et la lui donnait.

 

Alors, en se voyant persécutée et méprisée, cette personne

-perdait ses illusions et

-comprenait ce que sont les créatures et que Dieu seul mérite d'être aimé.

 

Si quelqu'un s'attachait aux richesses,

de ce faisceau Jésus prenait la croix de la pauvreté et la lui donnait.

-En voyant ses richesses s'envoler en fumée et

-en se voyant elle-même réduite à la misère, cette personne comprenait

-qu'ici-bas tout est fumée et

-que les vraies richesses sont les richesses éternelles. Par suite, son cœur s'attachait à tout ce qui est éternel.

 

Si un autre s'attachait à l'estime de soi ou au savoir, avec beaucoup de douceur

Jésus béni prenait la croix des calomnies et de la confusion et Il la lui donnait.

-Confuse ou calomniée,

cette personne laissait, si l'on peut dire, tomber son masque et

-elle comprenait son néant et son être.

 

Elle ordonnait tout son intérieur

-en fonction de l'ordre voulu par Dieu et non plus en fonction d'elle-même.

 

Jésus faisait ainsi avec toutes les autres croix.

Après cela, mon adorable Jésus me dit :

«As-tu vu la raison pour laquelle je tiens ce faisceau de croix dans mes bras? Mon amour envers les créatures me contraint

-à porter ce faisceau

tout en gardant mon regard continuellement tourné vers elles.

 

La croix est

-la désillusion primordiale et

-la première qui juge l'œuvre des créatures.

 

Ainsi, si la créature se soumet,

-la croix lui permettra d'être épargnée du jugement de Dieu.

Lorsque quelqu'un dans cette vie se soumet au jugement de la croix,

-cela me donne satisfaction.

 

Mais si la créature ne se soumet pas,

elle se trouvera dans l'ambiance de la seconde désillusion, celle de la mort.

 

Elle sera jugée par Dieu avec la plus sévère rigueur.

Mais elle sera surtout jugée pour avoir échappé au jugement de la croix

qui est complètement un jugement d'amour. »

 

Ensuite, Jésus disparut.

Je compris que c'est vrai que Jésus aime la croix,

bien que, souvent, c'est l'homme lui-même qui incite Jésus à la lui donner.

 

Si l'homme était ordonné

envers Dieu,

envers lui-même et

envers les créatures,

alors, en ne voyant dans l'homme aucun désordre,

le Seigneur s'abstiendrait de lui donner des croix et

Il lui donnerait la paix.

 

Après m'être donné beaucoup de peine, Jésus béni se fit voir dans mon intérieur en me disant: «Veux-tu que nous allions voir si les créatures veulent de Moi?»

Je répondis: «Bien sûr qu'elles veulent de toi !

Qui oserait ne pas vouloir de toi, puisque tu es l'être le plus aimable?»

 

Jésus dit: «Allons, tu verras ce qu'elles feront.»

Nous sommes partis et quand nous sommes arrivés à un endroit o ù il y avait beaucoup de gens, Jésus sortit sa tête de mon intérieur.

 

Il répéta les paroles que Pilate avait dites en présentant Jésus au peuple:

«Ecce Homo!» - « Voici l'Homme!».

 

Je compris que ces paroles posaient la question

pour savoir si oui ou non les gens voulaient que le Seigneur règne sur eux comme leur Roi,

avec pleine souveraineté sur leur cœur, leur esprit et leurs œuvres.

 

Ces gens répondirent:

«Enlevez-le, nous ne voulons pas de lui.

Même, crucifiez-le, afin que toute mémoire de lui soit détruite. » Oh ! Combien de fois cette scène s'est répétée !

 

Alors, le Seigneur répéta à tous: « Ecce Homo ! » Sur ces mots, un murmure se fit entendre.

 

Quelqu'un dit: «Je ne veux pas de lui comme roi, je veux la richesse.» Un autre dit: «Je veux les plaisirs. »

Et un autre : « Les honneurs. » Un autre encore : « La dignité. » Et tellement d'autres choses.

 

J'écoutais ces voix avec dégoût et le Seigneur me dit:

«As-tu entendu comment personne ne veut de Moi?

 

Pourtant, cela n'est rien.

Tournons-nous du côté des religieux et voyons s'ils veulent de Moi.»

 

Alors, nous nous sommes trouvés au milieu de

-prêtres, d’évêques, de religieux et de dévots.

 

Avec une voix sonore, Jésus répéta : «Ecce Homo ! »

Certains dirent :«Nous le voulons, mais nous voulons aussi notre confort.» D'autres dirent: «Nous le voulons, mais avec nos intérêts.»

D'autres dirent: «Nous le voulons, mais avec l'estime et les honneurs.

Que serait un religieux sans estime?»

D'autres dirent: «Nous le voulons, mais avec quelques satisfactions avec les créatures.

Comment peut-on vivre seul et sans personne pour nous satisfaire? »

Certains arrivaient à vouloir au moins quelque satisfaction

dans le sacrement de la confession.

 

Mais se retrouver seul à seul avec Jésus, presque personne ne le voulait.

Il y en avait même quelques-uns qui ne s'occupaient pas du tout de Jésus Christ.

 

Alors, tout affligé, Jésus me dit :

«Ma fille, retirons-nous.

As-tu vu comment personne ne veut de Moi ?

Au plus, ils me veulent, mais avec quelque chose qui leur plaît. Moi, Je ne me contente pas de cela

Parce que le véritable règne, c'est quand on règne seul. » Pendant qu'Il disait cela, je me suis retrouvée en mon corps.

 

Me trouvant dans mon état habituel, j'entendis Jésus béni prier dans mon intérieur.

 

Il disait :

«Père saint, glorifie ton nom.

Confonds les orgueilleux et ne te montre pas à eux. Manifeste-toi aux humbles, vu que seulement les humbles

te reconnaissent comme leur Créateur et

se reconnaissent comme ta créature. »

 

Ensuite, Il garda le silence, et je compris la force de l'humilité devant Dieu. Je compris que Dieu n'a aucune hésitation à confier aux humbles ses plus précieux trésors.

 

Tout est ouvert pour les humbles, rien n'est sous clé.

C'est le contraire pour les orgueilleux.

Il semble que Dieu leur met des pièges sous les pieds pour les confondre à chaque pas.

 

Peu après, Jésus se fit voir de nouveau et Il me dit :

 

«Ma fille, si un corps est vivant, on peut dire que cela se reconnaît par la chaleur intérieure continuelle qu'il génère.

Par contre, un corps mort peut bien être réchauffé au moyen de quelque chaleur extérieure, mais comme cette chaleur ne vient pas de la vraie vie, le corps se refroidit immédiatement.

 

On peut reconnaître de la façon suivante si une âme est vivante à la grâce:

 

Sa vie intérieure se manifeste

-par les œuvres qu'elle accomplit et

-par l'amour qu'elle a envers Moi.

Et elle ressent la Force de ma propre Vie dans la sienne.

 

Par contre, si c'est par quelque cause extérieure qu'elle se réchauffe, c'est-à-dire si elle fait quelque bien

et ensuite se refroidit, retourne à ses vices et retombe dans ses habituelles faiblesses,

 

il y a une grande probabilité

qu'elle est morte à la grâce ou

qu'elle est aux dernières extrémités de la vie.

 

On peut reconnaître que c'est vraiment Moi qui viens vers l'âme

-si elle éprouve ma grâce dans son intérieur et

-si tout le bien qu'elle fait se fusionne dans son intérieur.

 

Par contre,

-si on voit que tout est extérieur et

-qu'on n'aperçoit rien de bien dans l'intérieur de l'âme, ça peut être le démon qui agit.»

 

Pendant qu'Il disait cela, il disparut. Peu après Il revint encore et ajouta :

«Ma fille, comme ce sera terrible pour ces âmes

-qui ont été beaucoup fécondées par ma grâce et

-qui n'y ont pas correspondu !

 

La nation hébraïque a été la plus comblée, la plus fécondée, et pourtant la plus stérile.

Moi-même pendant ma vie publique J'ai obtenu de minces résultats.

 

Ainsi, nous n'avons pas produit les fruits que Paul a obtenus chez les autres nations,

-moins fécondées par la grâce,

-mais qui y ont mieux correspondu,

 

Car le manque de correspondance à la grâce

aveugle l'âme,

la dispose à mal interpréter les choses et

ouvre la route à l'obstination, même devant des miracles. »

 

Me trouvant dans mon état habituel, je me voyais toute seule et abandonnée. Après m'être donné beaucoup de peine, Jésus se fit voir dans mon intérieur et

je lui dis:

 

«Ma douce Vie, comment se fait-il que tu m'aies laissée seule? Quand tu m'as placée dans cet état,

-tout n'a été qu'union et

-tout n'a été fait que par entente mutuelle.

Par une douce force, tu m'as attirée totalement à toi.

 

«Oh ! Combien la scène s'est transformée ! Non seulement tu m'as abandonnée,

non seulement tu n'as fait aucun effort avec moi pour me garder dans cet état, mais je suis contrainte à faire un effort continuel avec toi

-pour que tu ne me fasses pas sortir de cet état. Et cet effort est pour moi une mort continuelle.»

 

Jésus répondit:

«Ma fille, la même chose m'est arrivée quand,

-dans le consistoire de la très Sainte Trinité,

on a décrété le mystère de l'Incarnation pour sauver le genre humain.

 

Moi, uni à la Volonté des trois Personnes divines,

J'ai accepté et

Je me suis offert comme victime pour l'homme.

 

Tout a été union entre les trois Personnes divines. Tout a été décidé selon une entente mutuelle.

 

Mais quand Je me suis mis à l'œuvre pour accomplir la mission, surtout

quand Je me suis trouvé dans l'ambiance de la souffrance et des opprobres,

chargé de tous les crimes des créatures,

Je me suis trouvé seul et abandonné par tous, même par mon cher Père.

 

«Non seulement cela.

Mais, chargé de toutes les souffrances, combien J'ai dû forcer le Tout-Puissant

-pour qu'Il accepte mon sacrifice et

-pour qu’Il me permette de continuer ce sacrifice

pour le salut de tout le genre humain présent et à venir.

 

J'ai obtenu cela et mon sacrifice dure encore.

Mon effort est continuel, bien qu'il soit un grand effort d'Amour.

 

Veux-tu savoir où et comment se continue mon sacrifice? Dans le sacrement de l'Eucharistie.

 

Là, mon sacrifice est continuel.

Perpétuel est l'effort que Je fais auprès de mon Père

-pour qu'Il use de Miséricorde envers les créatures pour obtenir leur amour.

Ainsi, Je me trouve en continuel état de morts continuelles,

bien que ces morts soient toutes des morts d'Amour.

Par conséquent, n'es-tu pas contente

que Je partage avec toi les étapes de ma propre Vie? »

 

Ce matin, mon confesseur m'a demandé si j'éprouvais le désir de souffrir. Je lui ai répondu: «Oui. »

Mais, je me sens plus calme, je jouis de plus de paix

Et je suis contente lorsque je ne veux rien d'autre que ce que Dieu veut. C'est pourquoi je veux m'en tenir à cela.

 

Plus tard, Jésus béni est venu. Il m'a dit :

«Ma fille, tu as choisi ce qu'il y a de plus excellent.

 

Celui qui demeure toujours dans ma Volonté me lie de façon

-à faire sortir de Moi une Puissance continuelle qui garde l'âme

-dans une disponibilité continuelle envers Moi.

 

De sorte que

-l'âme forme ma nourriture et

-Moi Je forme la sienne.

 

Au contraire, si l'âme est hors de ma Volonté,

-même si elle fait des choses grandes, saintes et bonnes,

 

puisqu'elle les fait sans cette Puissance qui émane de Moi,

-elle ne peut pas être pour Moi une nourriture savoureuse.

 

Parce que Je ne reconnais pas ses œuvres comme des œuvres de ma Volonté. »

 

Deo gratias !

 

Que tout soit pour la gloire de Dieu et le triomphe du Royaume du suprême Fiat !

 

5 septembre 1900 -  L'Espérance, nourriture de l'Amour 5

6 septembre 1900  - L'état de victime 5

9 septembre 1900 - Jésus prépare l'âme de Luisa à recevoir l'Eucharistie. Menaces contre les chefs d'État 7

10 septembre 1900 -  Menaces contre les méchants. 8

12 septembre 1900 - La souffrance crue. Jésus restaure Luisa. Intrigues de révolution contre l'Église 9

14 septembre 1900 - Pour apaiser sa Justice, Jésus déverse son amertume en Luisa. L'héroïsme de la vraie vertu 11

16 septembre 1900. « Laisse-moi déverser un peu de mon amertume en toi. Mon Cœur ne peut pas la supporter. » 12

18 septembre 1900 -  La charité envers le prochain 12

19 septembre 1900 - Luisa reçoit l'ordre de demander à Jésus d'être soulagée de ses souffrances. 14

20 septembre 1900 - Le signe de la Croix pour guérir. Je continuais de souffrir 15

21 septembre 1900 - La force de l'obéissance. L'obéissance doit être tout pour Luisa. 16

22 septembre 1900 - À chaque fois que Luisa se dispose à faire le sacrifice de mourir, Jésus lui en accorde le mérite comme si elle mourait réellement 17

29 septembre 1900 - Les âmes victimes sont des appuis pour Jésus. 17

30 septembre 1900 - Jésus demande à Luisa de consoler sa Maman affligée. 18

2 octobre 1900 -  État de victime pour l'Italie et pour Corato 19

4 octobre 1900 - Jésus souffre de châtier les hommes parce qu'ils sont ses images. 20

10 octobre 1900 - Ces écrits manifestent clairement la façon dont Jésus aime les âmes. L'âme peut sortir du corps uniquement par la force de la douleur ou par celle de l'amour 23

12 octobre 1900 - Les ennemis les plus puissants de l'homme sont : l'amour des plaisirs, l'amour des richesses et l'amour des honneurs. 26

14 octobre 1900 - Le périlleux fléau des bourgeois. Seule l'innocence attire la miséricorde et atténue la juste indignation 28

15 octobre 1900 - Lutte entre le confesseur et Jésus au sujet de la crucifixion de Luisa. 29

17 octobre 1900 - Devant une âme souffrante et une prière très humble, Jésus perd toute sa force. Cela le rend faible au point de se laisser lier par cette âme. Aspect de la justice. 33

20 octobre 1900 - De même que ma Justice veut une satisfaction pour réparer l'injustice, ainsi mon amour veut une ouverture pour aimer et être aimé 33

22 octobre 1900 - Luisa exprime des doutes au sujet de ce qui lui arrive. Elle veut savoir si cela est de Dieu ou du démon. L'obéissance ne s'appuie pas sur la raison humaine. Sa raison est divine. 34

23 octobre 1900 -  Le véritable amour n'est jamais seul 35

29 octobre 1900 - La charité est ce qu’il y a de plus essentiel et de plus nécessaire dans une âme. 36

31 octobre 1900 - Dans les plus tristes contrariétés de la vie, la médecine la plus salutaire et la plus efficace est la Résignation 37

2 novembre 1900  - Reste à l'intérieur de Moi. Là seulement, tu trouveras la véritable paix et un bonheur stable. 39

8 novembre 1900 - L'obéissance restitue à l'âme son état premier 40

10 novembre 1900 - Jésus-Christ enseigne à Luisa où se trouve le véritable Amour 41

11 novembre 1900 - En sortant de la Divine Volonté, on perd la connaissance de Dieu et de soi-même. 42

13 novembre 1900  - Luisa voit beaucoup de misère humaine, l'humiliation et le dépouillement de l'Église, et même la corruption des prêtres 43

14 novembre 1900 - La Maman Reine redonne des forces à Jésus. Luisa est transportée au purgatoire. 43

16 novembre 1900 - Jésus retire le cœur de Luisa et lui donne son Amour en échange. 46

18 novembre 1900 - L'union de notre cœur avec le Cœur de Jésus fait passer à l'état de parfaite consommation 47

20 novembre 1900 - Puisque Luisa doit vivre dans le Cœur de Jésus, Jésus lui donne une règle pour vivre une vie plus parfaite 48

22 novembre 1900 Jésus se met à la place du cœur de Luisa. Il lui indique quelle nourriture Il attend d'elle. 50

23 novembre 1900 - La manière dont les âmes se trouvent en Jésus 50

25 novembre 1900 - C'est dans la nature du véritable amour de transformer les souffrances en Joie et l'amertume en Douceur 51

3 décembre 1900 - La nature de la très Sainte Trinité est formée de l'Amour le plus pur, le plus simple et le plus communicatif 52

23 décembre 1900 - Devant la Sainteté de la Divine Volonté, les passions n'osent pas se montrer et perdent vie. 54

25 décembre 1900 -  Luisa assiste à la Naissance de Jésus. 55

26 décembre 1900  - La présence continuelle du petit Enfant  tenait Joseph et Marie plongés dans une extase continuelle 58

27 décembre 1900 - Dieu n'est pas sujet au changement. Le démon et la nature humaine changent fréquemment. 58

4 janvier 1901 -  L'état malheureux d'une âme sans Dieu 59

5 janvier 1901 L'Humanité de Jésus a été créée exprès pour obéir et pour détruire la désobéissance. Luisa refait les forces de Jésus. 60

6 janvier 1901 - Jésus se communique aux trois Rois mages avec amour, beauté et puissance. 62

9 janvier 1901 - Jésus veut que Luisa soit unie à lui comme un rayon de soleil qui reçoit du soleil sa vie, sa chaleur et sa splendeur 63

15 janvier 1901 - Jésus dit à Luisa qu'elle cause son plus grand martyre.

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16 janvier 1901 - Jésus-Christ explique à Luisa la hiérarchie dans la charité 65

24 janvier 1901  - L'humanité trouve en moi un bouclier des plus puissants qui la défend, la protège, l'excuse et intercède en sa faveur. Jésus explique la raison de son absence. 67

27 janvier 1901- L'établissement de la foi se trouve dans l'établissement de la charité 69

30 janvier 1901 - Les vertus et les mérites de Jésus sont des colonnes sur lesquelles chacun peut s'appuyer dans sa marche vers l'éternité. Le poison de l'intérêt personnel 69

31 janvier 1901- la patience est le germe de la persévérance. Celle-ci produit la fermeté. L'âme patiente est ferme et stable dans le bien ! Sans cette clef secrète, les autres vertus ne verraient pas le jour pour donner la vie à l'âme et l'ennoblir.» 70

5 février 1901 - Luisa voit deux demoiselles au service de la Justice : Tolérance et Dissimulation 71

6 février 1901 - Toi, fixe-toi en Moi et regarde-Moi. Tu dois totalement te fixer en Moi afin de m'attirer totalement en toi. Je veux trouver en toi ma parfaite complaisance. 72

10 février 1901 - L'Obéissance voit très loin. L'amour-propre a la vue très courte. 73

17 février 1901 - L'homme naît d'abord en Moi. Je lui ordonne de parcourir un petit bout de chemin. Au bout de ce chemin Je le reçois de nouveau en Moi et Je le fais vivre éternellement avec Moi 74

8 mars 1901  - Jésus explique à Luisa que c'est à travers la Croix qu'Il a été reconnu comme Dieu. Il lui enseigne qu'il y a la Croix de la Souffrance et celle de l'Amour 75

19 mars 1901 - Jésus explique à Luisa la manière de souffrir 76

22 mars1901 - Luisa voit la ville de Rome et les graves péchés qui s'y commettent. Jésus veut envoyer des châtiments et Luisa s'y oppose. 77

30 mars 1901 - Jésus parle à Luisa de la Divine Volonté et de la Persévérance 78

31 mars 1901 - Inconstance et instabilité. – Dimanche de Rameaux - Quand la véritable Lumière de la Vérité entre dans une âme et prend possession de son cœur, cette âme n'est pas sujette à l'inconstance. 79

5 avril 1901 - «Aie aussi de la compassion pour ma Mère. Car Mes souffrances sont la cause de ses douleurs. Avoir de la compassion envers elle, c'est en avoir envers Moi. » Au Calvaire, durant la Crucifixion, Luisa voit toutes les générations en Jésus. 80

7 avril 1901 - Luisa voit la Résurrection de Jésus. Il lui parle de l'obéissance. Par le moyen de l'obéissance, l'âme peut former en elle la parfaite résurrection aux vertus. 81

9 avril 1901 - Si la ferveur et les vertus de l'âme ne sont pas bien enracinées dans l'Humanité de Jésus, alors, au moment des tribulations, elles sèchent rapidement. 82

19 avril 1901 - Plaintes de Luisa à cause de l'absence de Jésus. Jésus la console et lui explique des choses sur la grâce. 83

21 avril 1901 - Les châtiments sont nécessaires pour que l'homme ne se corrompe pas davantage. 85

22 avril 1901 -  L'imitation de la Vie de Jésus. 85

13 juin 1901 - Les croix et les tribulations sont le pain de la béatitude éternelle 86

18 juin 1901 - Jésus exige sa gloire de toutes les parcelles de notre être. De l'état d'union, on passe à l'état de consommation 86

30 juin 1901 - Les signes permettant de reconnaître si la grâce réside dans l'âme. 88

5 juillet 1901 - Jésus est le commencement, le milieu et la fin de tous les désirs de Luisa. 89

16 juillet 1901 –« Le mal commence dans l'homme quand il commence à avoir l'âge de raison. Il se dit alors: "Je suis quelqu'un." En croyant être

quelqu'un, l'homme s'éloigne de Moi. » L'écart entre l'amour de Jésus et l'amour humain. Pour entrer dans le Ciel, l'âme doit être entièrement transformée en Jésus. 89

20 juillet 1901 - La voix de l'âme de Luisa est douce à l'oreille de Jésus.

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23 juillet 1901 - La vraie charité est : - se détruire soi-même pour donner la vie aux autres. - prendre sur soi les maux d'autrui et se donner comme leur bien propre. 93

27 juillet 1901 -  Les doutes du confesseur. La réponse de Jésus 94

30 juillet 1901 - Une vue du monde. La plupart des hommes sont aveugles. 94

3 août 1901 -  L'âme qui possède la Grâce est puissante sur l'enfer, sur les hommes et sur Dieu 95

5 août 1901 -  La mortification est l’œil de l'âme 96

6 août 1901 – « En m'aimant en tout, tu me rends heureux et satisfait. » L'amour des bienheureux au Ciel est une possession divine, tandis que l'amour des âmes qui cheminent sur cette terre est comme une possession dont Jésus est en train de faire l'acquisition 96

21 août 1901 - La céleste Maman enseigne à Luisa le secret du bonheur.

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2 septembre 1901 - Jésus parle de l'Église et de la société actuelle 98

4 septembre 1901 - Les ardeurs du Cœur de Jésus pour la gloire de la Majesté divine et pour le bien des âmes. 100

5 septembre 1901 – « Courage, ne crains pas ! »« En appliquant vraiment ta volonté à faire ce que je veux, même si tu manques quelquefois, je suppléerai. » 102

9 septembre 1901 - La puissance de nos intentions dans nos actions. 103

10 septembre 1901 -  Unir nos actions à celles de Jésus, c'est continuer sa vie sur la terre 104

14 septembre 1901 - L'Amour de Dieu doit être le principe et la fin de nos actions. 105

15 septembre 1901 - Gloire à la Croix. Tout le triomphe et la gloire viendront de la Croix. Autrement, les remèdes aggraveront les maux eux- mêmes. 106

2 octobre 1901 - Jésus amène Luisa au Ciel. Les anges demandent à Jésus de la montrer au monde entier. Luisa nage en Dieu et essaie de comprendre l'intérieur divin. la créature ne peut dire de Dieu que les premières lettres de l'alphabet. Elle doit laisser tomber toute étude avancée. 106

3 octobre 1901 - Luisa s'offre au Seigneur d'une façon spéciale. La volonté humaine est le plus grand obstacle à l'union à Dieu 109

8 octobre 1901 - Lorsque l'âme opère en union avec Jésus, ses actes ont les mêmes effets que les actes de Jésus. La valeur de l'intention 111

11 octobre 1901 - Le silence de Jésus. L'aliment le plus nécessaire est la paix. 112

14 octobre 1901 - Comme en un éclair, Jésus se manifeste à Luisa. Il lui fait comprendre quelque chose de ses attributs divins 113

21 octobre 1901 - L'intention droite. Tout ce qu'on ne fait pas pour Dieu est dispersé comme de la poussière emportée par un vent violent. 115

25 octobre 1901 - La privation fait connaître d'où viennent les choses, ainsi que leur valeur 115

22 novembre 1901 - Le moi porte l'empreinte de toutes les ruines. Sans le moi, tout est en sécurité 116

27 décembre 1901 - Jésus est l'administrateur de la très Sainte Trinité. La division chez les prêtres 117

29 décembre 1901 - Les tribulations sont nécessaires pour celui qui vit à l'ombre de Jésus. 119

6 janvier 1902 - Cette crainte extravagante de mourir est une sottise.

Puisque chacun possède tous mes mérites, mes vertus et mes œuvres, comme passeport pour entrer au Ciel, don que J'ai fait à tous. Sache cependant que l'hommage le plus agréable qu'on puisse m'offrir, c'est de désirer mourir pour être uni à Moi 120

11 janvier 1902 - Pour être parfait, l'amour doit être triple. Allusion au divorce. 122

12 janvier 1902 -  L'aveuglement des hommes. Jésus parle du divorce. Les contrariétés sont des perles précieuses. 123

14 janvier 1902 - L'âme n'est pas digne de Jésus si elle ne se dépouille pas totalement d'elle-même pour se remplir complètement de lui. En quoi consiste la véritable exaltation 124

25 janvier 1902 - La fièvre de l'amour fait prendre à l'âme son envol vers le Ciel. Des reproches de Jésus. 125

26 janvier 1902 - La Maman Reine est enrichie des trois prérogatives de la très Sainte Trinité 126

3 février 1902 - Luisa offre sa vie pour que la loi du divorce ne soit pas approuvée. 126

8 février 1902  -  Buts de la Passion de Jésus 128

9 février 1902 - Jésus se met à la disposition de Luisa. Elle lui demande que la loi du divorce ne soit pas approuvée. 129

17 février 1902 -  Jésus explique à Luisa ce qu'est la mort. 130

19 février 1902  - L'âme est comme une toile qui reçoit l'image de Dieu.

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21 février 1902 - Les paroles de Jésus sont simples de façon à se faire comprendre par les savants et les ignorants. 131

24 février 1902 - La Maman Reine parle à Luisa de ses souffrances. Jésus continue de parler sur le divorce. 133

2 mars 1902  -  Les effets de la Foi 134

3 mars 1902  -  Les châtiments sont nécessaires 135

5 mars 1902  -  Conséquences du mauvais exemple des chefs 135

6 mars 1902 - Jésus vient, dépouillé de toute principauté, de toute royauté et de toute souveraineté. 136

7 mars 1902 - En la présence divine, l'âme acquiert et imite la façon divine d'opérer 137

10 mars 1902 - La souffrance de l'amour est plus terrible que la souffrance de l'enfer 137

12 mars 1902 -  Menaces de châtiments. 139

16 mars1902 - On ne doit rechercher ni son propre confort, ni l'estime de soi, ni le plaisir qui vient d'autrui, mais uniquement le plaisir de Dieu 139

18 mars 1902 -  Une âme qui s'inquiète fait souffrir Jésus. 140

19 mars 1902  - Les créatures se sont corrompues par leur propre volonté.  Jésus ne veut pas avoir compassion d'elles 141

23 mars 1902 - Le soutien de la vraie sainteté, c'est la connaissance de soi 141

27 mars 1902 -  A propos de la Justice. 142

30 mars 1902 - Luisa voit Jésus ressuscité. Le vêtement de lumière de l'Humanité ressuscitée de Jésus 143

4 avril 1902 - En détruisant les biens moraux, on détruit aussi les biens physiques et temporels. 143

16 avril 1902 - La façon de réprimer les passions. Contrôle des premiers mouvements de l'âme. 145

25 avril 1902 -  La croix est Sacrement. 146

29 avril 1902 - Celui qui veut Dieu dans sa totalité doit se donner totalement à Dieu 147

16 mai 1902  -  Deux états sublimes pour l'âme. 148

22 mai 1902  -  La très Sainte Vierge incite Jésus à faire souffrir Luisa  149

2 juin 1902 - Le trône de Jésus est composé des vertus. L'âme qui possède les vertus Le fait régner en elle 150

15 juin 1902 - L'amour n'est pas un attribut de Dieu, il est sa nature. « Il est impossible que celui qui m'aime vraiment aille à sa perte.» 151

17 juin 1902 - La mortification produit la gloire. Celui qui veut trouver la source de tous les plaisirs doit s'éloigner de tout ce qui peut déplaire à Dieu. » 152

29 juin 1902 - Pauvre France! Pauvre France! Tu t'es cabrée et tu as rompu et violé les lois les plus sacrées en me désavouant pour ton Dieu.

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1 juillet 1902 - Les véritables âmes victimes doivent s'exposer aux souffrances de Jésus. Complots contre l'Église et contre le Pape. 153

3 juillet 1902 - En se consumant dans ma Vie eucharistique, l'âme peut dire qu'elle accomplit auprès de la Divinité les mêmes fonctions que Je fais continuellement auprès de Dieu par amour pour les hommes. 154

7 juillet 1902 - Le toujours de l'humiliation avec le Christ est le commencement  du toujours de l'exaltation avec le Christ. » 155

28 juillet 1902 - Ce que Je te recommande, c'est d'acquérir l'esprit de prière continuelle 155

31 juillet 1902 - La vraie charité doit être désintéressée - de la part de celui qui l'exerce et - de la part de celui qui la reçoit. 156

2 août 1902 -  Tout au cours de sa vie, Jésus réparait pour tous en général et pour chacun en particulier 157

10 août 1902 -  Privations, lamentations et nécessité des châtiments. 157

3 septembre 1902 - Jésus dit : «Tout ce que J'ai mérité dans ma Vie, Je l'ai cédé à toutes les créatures et, d'une façon spéciale et surabondante, à celles qui sont victimes par Amour pour Moi. » 158

4 septembre 1902 - Le confesseur demande à Jésus de ne pas faire mourir Luisa 159

5 septembre 1902 - Jésus, les anges et les saints pressent Luisa de les rejoindre au Ciel. Son confesseur s'y oppose. 160

10 septembre 1902 -  Les 3 caractéristiques de l'Amour 161

22 octobre 1902  -  Menaces contre l'Italie 162

30 octobre 1902  -  Jésus Christ est venu pour renouer le lien entre Dieu et l'homme. 162

1 novembre 1902 - Le véritable sérieux se trouve dans la religion. Et la vraie religion consiste à regarder le prochain en Dieu et Dieu dans le prochain 163

5 novembre 1902 - Luisa voit un arbre dans le Cœur de Jésus. Il lui en explique la signification 164

9 novembre 1902 - La différence entre les œuvres de Jésus et les œuvres de l'homme 165

16 novembre 1902 - La Parole de Dieu est joie. Le confesseur dit à Luisa que Monseigneur a donné l'ordre absolu que le prêtre ne vienne plus pour la faire sortir de son état habituel 166

17 novembre 1902 -  Impossibilité de perdre connaissance. C'est un décret de la Volonté de Dieu que Luisa quitte son état de souffrance par l'action d'un prêtre. 167

21 novembre 1902 - Jésus se sert de la nature humaine de Luisa pour continuer en elle le cours de ses souffrances. 170

22 novembre 1902 - Luisa est en danger de mourir. L'obéissance s'y oppose. 172

30 novembre 1902 - Luisa craint que son état soit l'œuvre du démon. Jésus lui enseigne comment reconnaître si quelque chose vient de Lui ou du démon 173

3 décembre 1902 - Les difficultés de Luisa en ce qui concerne l'obéissance. Jésus la calme. 174

4 décembre 1902 - Jésus explique à Luisa les raisons de son agir. Dans ma vie, de ma naissance à ma mort, on trouve tout, Moi qui portais la vie de toute l'Église. Les questions les plus difficiles se résolvent lorsqu'on les compare aux événements correspondants de ma Vie. 176

5 décembre 1902 - Luisa voit une femme qui pleure sur l'état des peuples. Cette femme lui demande de ne pas quitter son état de victime.

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7 décembre 1902 - La France et l'Italie ne reconnaissent plus Jésus. Jésus suspend Luisa de son état de victime, mais Luisa ne l'accepte pas. Elle lutte pour que la loi du divorce ne soit pas approuvée. 179

8 décembre 1902  - Pour empêcher que soit approuvée la loi du divorce, le confesseur utilise la puissance de l'Église pour tenir Jésus crucifié en Luisa et Luisa crucifiée elle aussi 180

9 décembre 1902 - Luisa se trouve avec Jésus Christ. Elle est comme clouée avec lui sur la croix. Ils parlent au sujet du divorce. 182

15 décembre 1902 - Luisa est clouée sur la croix avec Jésus. L'homme est sur le point d'être écrasé sous le poids de la Justice divine. 183

17 décembre 1902 - Pour pouvoir être victime, l'union permanente avec Jésus est nécessaire 185

18 décembre 1902 - Jésus invite de nouveau Luisa à souffrir avec lui, pour vaincre ceux qui veulent la loi du divorce. 185

24 décembre 1902 - Ma fille, celui qui se croit quelque chose devant Moi et devant les hommes ne vaut rien, tandis que celui qui ne se croit rien vaut tout. 187

26 décembre 1902 - Les calomnies, les persécutions et les contrariétés conduisent à la justification de l'homme. 189

30 décembre 1902 - Le Seigneur fait voir à Luisa des tremblements de terre et des destructions de villes. Il lui parle de sa Volonté. 190

31 décembre 1902 - Jésus aime tellement Luisa qu'il lui arrive de l'aimer autant qu'Il s'aime lui-même. Bien que, parfois, Il ne peut la regarder parce qu'elle lui donne la nausée. Explications. 192

5 Janvier 1903 - La liberté est nécessaire pour connaître le bien et le mal. Je n'ai pas fait l'homme pour la terre, mais pour le Ciel. Son esprit, son cœur et tout son intérieur devaient être dans le Ciel 194

7 janvier 1903 - Luisa demande à Jésus des explications sur son état. Jésus les lui donne. 195

9 janvier 1903 - Tout est écrit dans les cœurs de ceux qui croient, qui espèrent et qui aiment. 196

10 janvier 1903 - Les mots qui consolent le plus la douce Maman sont Dominus tecum. 197

11 janvier 1903 - Luisa voit Monseigneur combattre pour la religion 198

13 janvier 1903 - Luisa voit la très Sainte Trinité. les maux résultant de l'adulation 198

31 janvier 1903 - Ma fille, J'ai voulu souffrir ces épines dans ma tête non seulement pour expier tous les péchés causés par les pensées des hommes, mais pour unir l'intelligence humaine à l'Intelligence divine. 200

1 février 1903 - Une église protestante s'ouvre à Corato. La Maman Reine reprend Luisa 200

9 février 1903 - Les bienfaits de l'Église catholique et les maux des protestants. 201

22 février 1903 - Le péché est un poison pour l’âme. Le repentir est un véritable contrepoison: en enlevant le poison qui s'y trouve, il y ramène mon image 203

23 février 1903 - Les hommes ne veulent pas de Notre-Seigneur comme tête. L'Église sera toujours l'Église 203

5 mars 1903 - Jésus se fait voir à Luisa en portant un faisceau de croix dans les bras. Il lui dit que ce sont les croix de la désillusion qu'Il tient prêtes pour chacun 205

6 mars 1903 - Jésus emmène Luisa pour voir le monde.   Il se présente en disant:  « Ecce Homo ! » «Voici l'Homme ! » 206

9 mars 1903 - Jésus parle de l'Humilité et de la correspondance à la grâce. 208

12 mars 1903 - Mon Sacrifice se continue dans le sacrement de l'Eucharistie. Luisa se plaint et Jésus lui parle de sa Vie et de l'Eucharistie. 209

18 mars 1903 - Jésus dit que Luisa, qui demeure toujours dans sa

Volonté, choisit ce qu’il y a de plus excellent. 211

Le Royaume du Divin Fiat chez les créatures

 

Le Livre du Ciel

 

 

 

 

 

Tome 5

 

Appel des créatures à revenir à la place, au rang et au but

pour lesquels elles ont été créées par Dieu

 

 

Luisa Piccarreta

La Petite Fille de la Divine Volonté

 

 

Seigneur, viens à mon aide. Dompte ma volonté rebelle toujours si récalcitrante face à la sainte obéissance.

 

Remplis-moi de ta sainte et adorable Volonté jusqu'à ce que je déborde, afin que ma volonté soit consumée par La tienne.

J'aurai alors le bonheur de ne plus lutter contre la sainte obéissance. Et toi, sainte obéissance, pardonne-moi si je te fais toujours la guerre.

Accorde-moi la force de te suivre paisiblement en tout, même si parfois tu ne me sembles pas très raisonnable.

Comment puis-je lutter contre toi dans cette histoire des écrits que je dois faire par obéissance à mon confesseur?

 

Mais, assez, soyons tranquille, n'attendons plus et commençons à écrire .. Mon précédent confesseur(1) est très occupé, beaucoup plus que dans les années où il me dirigeait.

Comme il ne peut venir, mon confesseur actuel (2) vient a sa place.

Je n'ai jamais pensé que cela arriverait, surtout que j'étais si heureuse avec l'autre; il avait mon entière confiance.

Environ un an et demi avant que mon confesseur actuel ait débuté avec moi, et alors que j'étais dans mon état habituel, Jésus béni m'avait dit de m'assurer de ce que mon futur confesseur se préoccupe bien de ma vie intérieure et qu'il coopère tout à fait avec Lui au sujet de mon état.

 

Il m'avait dit:

«Quand je confie une âme victime à un confesseur, son travail dans la vie intérieure de cette personne doit être continuel. Tu diras à ton futur confesseur qu'il devra vraiment coopérer avec Moi.

Sinon, je te mettrai entre les mains de quelqu'un d'autre.

Seigneur, écoute, lui répondis-je, qui d'autre sera assez patient pour accepter la croix de venir chaque jour et de se sacrifier comme le fait mon confesseur actuel?

-Je le convoquerai, je lui accorderai la lumière et il viendra. -C'est peu probable qu'il acceptera cette croix. - Oui, il viendra.

S'il ne m'écoute pas, alors je lui enverrai ma Mère. Puisqu'il l'aime, il ne lui refusera pas cette faveur.

 

(1. Don Michele De Benedictis. 2. Don Gennaro Di Gennaro qui devint son confesseur en 1889.)

 

Quiconque l'aime vraiment ne tarde pas.

Cependant, je garderai un œil sur ce qu'il fera. Dis-lui tout ce que je t'ai dit.»

Quelque temps après sa venue, je lui ai tout dit, mais le pauvre homme, à cause d'une nouvelle besogne, fut incapable de prendre la direction de ma vie intérieure.

J'ai pu voir que c'était plus à cause de son incapacité que par un choix délibéré. Quand je lui ai transmis ce que Jésus m'avait dit, il s'appliqua mieux, mais il retourna rapidement à ses anciennes habitudes.

 

Jésus béni s'en plaignit et j'en ai encore parlé avec lui. ·

Un jour, lui-même m'envoya un nouveau confesseur à qui j'ai ouvert mon âme, lui disant tout. Il accepta de venir et je fus étonnée qu'il ait dit oui.

Mais la merveille cessa bientôt. Je ne sais pas comment l'expliquer, mais il vint seulement pendant deux ou trois jours, puis il partit.

Il disparut comme une ombre et j'ai continué avec mon confesseur actuel.

 

Ce matin, j'ai vu mon confesseur très humilié. Avec lui se trouvaient Jésus béni et saint Joseph.

Ils lui dirent: «Va travailler, le Seigneur est prêt à te donner la grâce que tu demandes.»

Ensuite, voyant mon cher Jésus souffrant comme pendant sa Passion, je lui ai dit: «Seigneur, n'es-tu pas las d'endurer tant de souffrances?

 

Jésus me répondit:

«Non, une souffrance ne fait qu'enflammer mon Cœur à en accepter une autre.

 

C'est la voie de la souffrance divine:

souffrir et agir en ne regardant à rien d'autre qu'aux fruits qui en résultent. Dans mes blessures et dans mon Sang, je vois des nations sauvées et des créatures recevant des grâces.

Plutôt que de ressentir de la fatigue, mon Cœur ressent plutôt de la joie et un désir ardent de souffrir davantage.

«Il doit en être ainsi pour chaque âme.

Ses souffrances doivent être une participation à mes propres souffrances. L'âme ne doit pas regarder à ce qu'elle fait, mais à la gloire donnée à Dieu et aux fruits qui résultent de ses souffrances et de ses actes.»

 

J'étais hors de mon corps et j'ai vu que mon confesseur éprouvait une grande difficulté en regard de la grâce qu'il désirait. Encore une fois Jésus béni et saint

Joseph lui dirent:

«Si tu vas travailler, toutes tes difficultés disparaîtront; elles tomberont comme les écailles d'un poisson.

 

J'étais dans mon état habituel. Après avoir été en grande difficulté pendant quelque temps, j'ai vu mon adorable Jésus dans mes bras. Une lumière rayonnait de son front et, dans cette lumière, les paroles suivantes étaient écrites:

«L'Amour est tout, et pour Dieu et pour l'homme; si l'Amour cesse, la vie elle- même cesse. Il y a cependant deux sortes d'amour: l'un est spirituel et divin, l'autre corporel et désordonné. Entre ces deux amours, il y a une grande différence.

 

On pourrait dire que cette différence est aussi grande que la différence entre penser à quelque chose dans son esprit et faire quelque chose de ses mains. L'esprit peut, en un instant, penser à cent choses, mais les mains peuvent accomplir seulement une chose à la fois.

«Le divin Créateur fit les créatures par Amour uniquement.

Si Dieu garde ses attributs orientés continuellement vers les créatures, c'est l'Amour qui le presse de faire ainsi.

 

Ses attributs résultent de l'Amour.

L'amour désordonné, tel celui des richesses et des plaisirs, ne soutient pas la vie de l'homme. Ces choses, non seulement ne conduisent pas à la sanctification, mais l'homme peut finir par en faire des dieux.

 

Si l'amour est saint, il conduit à la sanctification. Si l'amour est pervers, il conduit à la damnation.»

 

Ce matin, après des jours très amers, Jésus béni est venu et a communiqué avec moi d'une manière tout particulièrement familière

A tel point que j'ai cru le posséder à tout jamais. Mais, à la vitesse de l'éclair, il disparut.

 

Ma peine fut alors si grande que je me suis sentie devenir folle, surtout parce que j'avais la certitude que je ne le perdrais jamais plus.

Pendant que je m'effondrais de douleur, il revint à la vitesse de l'éclair et, d'une voix résonnante et sérieuse, me dit:

 

«Qui es-tu pour prétendre me garder toujours avec toi?» Folle comme j'étais, je répondis avec audace:

«Je suis tout quand je suis avec Toi.

Je me sens comme une volonté sortie du Sein de son Créateur. Avec cette volonté,

-pour autant qu'elle reste unie à Toi,

-j'expérimente l'existence, la vie, la paix et tous les biens.

 

Sans Toi, au contraire, je me sens brisée, perdue, agitée, sans vie, avec seulement des choses mauvaises.

Pour avoir la vie et pour ne pas être perdue, ma volonté, sortie de Toi,

-doit toujours rechercher ton Sein et

-doit y demeurer à jamais.»

 

Jésus sembla tout comprendre.

Mais, une fois encore, il me demanda:

«Mais qui es-tu?»

Je repris: «Seigneur, je ne suis rien de plus qu' une goutte d'eau.

 

Et aussi longtemps que cette goutte d'eau reste dans la mer, elle se sent comme si elle était la mer tout entière.

Elle demeure propre et claire comme les autres eaux. Mais si elle quitte la mer, elle devient boueuse

A cause de sa petitesse, elle est perdue. »

 

Ému, il se pencha vers moi, m' étreignit et me dit:

«Ma fille, celui qui veut toujours rester dans ma Volonté participe à la Vie divine. Même s'il peut momentanément quitter ma Volonté, puisque je l'ai créé avec une volonté libre, ma Puissance fait un miracle en lui permettant de continuer à participer à la Vie divine.

 

À cause de cette participation continuelle, il expérimente une union si forte avec la Divine Volonté que, même s'il le voulait, il ne pourrait pas la quitter.

 

Cela est le miracle continuel que j'accorde à celui qui fait toujours ma Volonté.

 

 

Après avoir vécu plusieurs jours amers à cause de l'absence continuelle de mon adorable Jésus, j'ai senti ce matin que j'avais atteint les profondeurs de l'affliction.

 

Fatiguée et sans force, j'ai pensé que Jésus ne me voulait plus dans cet état, et j'ai presque décidé de tout abandonner.

 

Pendant que je pensais ainsi, mon aimable Jésus remua en moi et me laissa savoir qu'il priait pour moi.

J'ai compris qu'il implorait

-la Puissance de son Père,

-sa Force d'âme et

-sa Providence pour moi.

 

Puis il dit:

«Ne vois-tu pas, ô Père,

-comme elle a grand besoin d'aide et

-comment, après tant de grâces,

elle veut devenir une pécheresse et quitter ta Volonté?»

 

Je ne peux exprimer comment mon cœur se brisa en entendant ces paroles de Jésus. Il sortit de moi et, après m'être assurée qu'il s'agissait bien de mon Jésus béni, je lui ai dit:

 

«Seigneur, est-ce ta Volonté que je demeure dans cet état en tant qu'âme victime? Puisque je ne me sens plus comme avant, il ne me semble plus nécessaire que le confesseur vienne. Ainsi, au moins, je lui épargnerai ce sacrifice.»

 

Jésus reprit: «Pour le moment, ce n'est pas ma Volonté que tu quittes cet état. Pour ce qui est du sacrifice du confesseur, je le paierai au centuple pour sa charité.»

 

Puis, profondément affligé, il ajouta :

 

«Ma fille, les socialistes ont réussi à frapper au sein de l'Église. En France, ils l'ont fait publiquement.

En Italie, d'une manière plus cachée.

 

Ma Justice cherche une occasion pour envoyer des châtiments.»


 

J'étais hors de mon corps et j'ai vu Jésus tenant une verge avec laquelle il frappait le peuple. Après avoir été frappés, les gens se sont dispersés et se sont rebellés.

 

Jésus leur a dit:

«Je vous ai frappés dans le but de vous réunir avec Moi. Mais, plutôt que de vous réunir,

-vous vous rebellez et

-vous vous enfuyez de Moi.

Il est donc nécessaire de faire sonner la trompette.»

 

Pendant qu'il disait cela, il commença à sonner de la trompette.

J'ai alors compris

que le Seigneur enverrait des châtiments et que les hommes,

-plutôt que de s'humilier,

-allaient l'offenser davantage et s'enfuir de lui.

 

Par la suite, le Seigneur allait sonner de la trompette pour d'autres graves punitions.

 

J'ai traversé plusieurs jours de privation et de larmes.

Il me semblait que le Seigneur m'avait suspendue de l'état de victime. Peu importe ce que j'essayais, je ne réussissais pas à quitter mes sens.

Plutôt, j'étais prise d'une multitude de douleurs abdominales qui me rendaient anxieuse et que je ne pouvais pas comprendre.

 

Cette nuit, pendant un rêve, j'ai vu un ange qui me guidait à l'intérieur d'un jardin. Toutes les plantes étaient noircies.

Mais je ne faisais pas attention car je ne pensais qu'au fait que Jésus m'avait abandonnée.

Puis, mon confesseur vint.

Me trouvant réveillée, il me dit que les vignes avaient gelé.

 

J'étais très affligée en pensant aux pauvres gens et j'avais peur que Jésus s'abstienne de me ramener à mon état habituel afin de pouvoir punir librement.

Ce matin, toutefois, Jésus béni est venu et m'a ramené à mon état habituel. Dès que je l'ai vu, je lui ai dit:

«Seigneur, qu'as-tu fait hier? Tu ne m'as rien dit de cela.

Je t'aurais supplié de suspendre ce châtiment, au moins en partie.»

 

Jésus répondit:

«Ma fille, il était nécessaire que je te tienne à l'écart. Autrement, tu m'aurais arrêté et je n'aurais pas été libre.

Et puis, combien de fois n'ai-je pas fait ce à quoi tu t'étais opposée?

 

Ah, ma fille!

Il est nécessaire que les punitions viennent sur le monde.

Autrement; si je me préoccupe de ménager leur corps, ils perdront leur âme.»

 

Ayant dit cela, il disparut.

Je me suis alors retrouvée hors de mon corps, seule et sans le doux Jésus. Je suis donc allée explorer.

J'ai vu dans le ciel un soleil, mais un soleil différent du nôtre. Près du soleil se tenait une multitude de saints.

 

Observant

-l'état du monde,

-sa corruption, et

-comment il se moque de Dieu, ils criaient tous d'une seule voix:

«Venge ton honneur et ta gloire . Sers-toi de ta Justice.

Car l'homme ne veut pas reconnaître les droits de son Créateur.»

Même s'ils parlaient en latin, je comprenais la signification de ce qu'ils disaient. En les entendant, je tremblais et j'ai senti mon sang se geler.

J'ai supplié Jésus de faire miséricorde.

 

Je continuais dans mon état pénible de privation.

Au plus, Jésus apparaissait sans me parler et pour un bref instant.

 

Ce matin, alors que j'étais inconsciente, mon confesseur obligea Jésus à venir et, cela, presque sans nécessité.

Jésus eut à se montrer. Se tournant vers le confesseur avec une expression

sérieuse et tourmentée, il dit:

«Que veux -tu?»

 

Le prêtre sembla confus et ne savait que dire. Alors j'ai dit:

«Seigneur, peut-être que c'est pour la grâce qu'il veut obtenir.

 

Jésus lui dit:

«Dispose-toi et tu la recevras.

Tu as avec toi l'âme victime: plus tu resteras près d'elle en pensée et en intention, plus tu te sentiras fort et libre de faire ce que tu veux.»

J' ai demandé à Jésus: «Seigneur pourquoi ne viens-tu pas? »

 

Il répondit: «Tu veux savoir pourquoi? Écoute.

J'ai alors entendu une multitude de voix venant de toutes les parties du monde et criant:

-«Mort au Pape!

-Détruisez la religion!

-Abattez les églises !

-Abattez toute autorité:

-personne ne doit être au-dessus de nous!».

 

Et j'ai entendu beaucoup d'autres propos sataniques de ce genre. • Notre-Seigneur ajouta:

«Ma fille, quand un homme se dispose à recevoir la grâce, il reçoit la grâce. Quand il se dispose au mal, c'est le mal qu'il reçoit.

Toutes ces voix que tu entends atteignent mon trône et, cela, fréquemment. Aussi, quand ma Justice voit que l'homme

-veut non seulement le mal,

-mais le demande avec insistance.

 

Alors le mal est ce que ma Justice est forcée d'accorder.

 

Je le fais afin de leur faire comprendre ce qu'est ce mal qu'ils désirent.

Vous connaissez vraiment ce qu'est le mal quand vous vous trouvez dedans. C'est la raison pour laquelle ma Justice cherche à punir l'homme.»

J'étais dans mon état habituel.

Dès que je vis mon adorable Jésus, il me dit:

 

«La paix met toutes les passions en ordre.

Mais qu'est-ce qui triomphe de tout, établit le bien complet dans l'âme et sanctifie tout?

C'est la pureté d'intention,

c'est-à-dire tout accomplir avec l'unique intention de plaire à Dieu.

 

La pureté d'intention

-règle et corrige les vertus elles-mêmes, y compris l'obéissance.

-elle est comme un maestro qui dirige la musique spirituelle de l'âme.» Ayant dit cela, il disparut à la vitesse de l'éclair.

 

J'avais quitté mon corps.

Jésus béni était dans mes bras et nous étions au milieu de beaucoup de monde. Avec des verges, des épées et des couteaux, les gens cherchaient à blesser le Corps de Jésus. Cependant, en dépit de tous leurs efforts, ils n'arrivaient pas à lui faire la moindre blessure.

Quoique bien au point, leurs armes avaient perdu leur pouvoir de blesser.

 

Jésus et moi étions très désolés de voir la brutalité de ces cœurs.

Même si leurs efforts ne menaient à rien, ils répétaient quand même les coups avec l'espoir de réussir. S'ils ne causaient pas de blessures à Jésus, c'était tout simplement parce qu'ils ne le pouvaient pas.

 

Ils devinrent très fâchés de ce que leurs armes étaient inefficaces et qu'ils n'arrivaient pas à satisfaire leur désir de blesser Jésus. Ils se dirent en eux- mêmes:

Pourquoi ne pouvons-nous pas le faire?

En d'autres circonstances, nous pouvions l'atteindre mais, cette fois, alors qu'il est dans les bras de cette femme, nous ne pouvons rien lui faire.

Voyons si nous pouvons faire du mal à cette femme et les séparer l'un de l'autre.»

 

Pendant qu'ils disaient cela, Jésus quitta mes bras et leur donna la liberté de faire comme ils voulaient.

 

Avant qu'ils puissent porter la main sur moi, j'avais dit:

«Seigneur, j'offre ma vie pour l'Église et pour le triomphe de la vérité. Je te supplie d'accepter mon sacrifice.»

 

Jésus accepta mon sacrifice et, eux,

-à l'aide d'une épée,

-entreprirent de me couper le cou.

Mais, pendant qu'ils faisaient cela, je suis revenu dans mon corps.

Je pensais bien que j'avais atteint le point de mes désirs (celui de mourir). Mais, à mon grand désappointement, tout s'est arrêté.

 

Après avoir passé les derniers jours dans la privation de Jésus et dans la souffrance, je me suis retrouvée ce matin hors de mon corps avec Bébé Jésus dans les bras.

Dès que je l'ai vu, je lui ai dit: «Ah! cher Jésus, puisque tu m'as laissée seule. Au moins enseigne-moi comment je dois agir dans cet état

-de délaissement et -de souffrance.»

 

Il répondit:

«Ma fille.

-tout ce que tu souffres dans tes bras, tes jambes et ton cœur,

-unis-le à mes propres souffrances

dans les plaies de mes bras, de mes jambes et de mon Cœur en récitant cinq "Gloire au Père".

 

Et offre-toi à la Justice divine en réparation

-des mauvaises actions et

-des mauvais désirs des créatures

en t'unissant à ce que j'ai souffert par ma couronne d'épines.

 

Fais-le en récitant trois "Gloire au Père"

en réparation des péchés commis par l'homme à travers ses trois facultés,

qui sont devenues si défigurées

que mon Image en lui ne peut être reconnue.

 

Cherche toujours

-à maintenir ta volonté unie à la mienne et

-à m' aimer à chaque instant.

 

Que ta mémoire soit comme une cloche qui sonne continuellement en toi,

te rappelant

-tout ce que j'ai fait et souffert pour toi et

-les nombreuses grâces que je t'ai accordées.

 

Remercie-Moi et sois reconnaissante:

la gratitude est la clef qui ouvre les trésors divins. Que ton intellect ne pense à rien d'autre:

occupe-toi seulement de Dieu.

 

Si tu fais ainsi,

-je trouverai mon image en toi et

-je recevrai la satisfaction que je ne peux pas recevoir des autres créatures.

 

Cela, tu dois le faire continuellement parce que,

si l'offense est continuelle,

la satisfaction doit l'être aussi.»

Je lui ai dit: «Ah! Seigneur! Comme j'ai été mauvaise! J'ai même été égoïste. Il poursuivit:

Ma fille, n 'aie pas peur.

Quand une âme fait tout pour Moi, j'accepte ce qu'elle fait. J'accepte même le confort et les consolations qu'elle reçoit comme s'ils étaient donnés à mon propre Corps souffrant.

 

Aussi, pour te libérer de tout doute,

-chaque fois que tu te sens réconfortée et

-que tu ressens le besoin d'accepter cela, fais-le pour Moi et dis:

 

« Seigneur, je veux réconforter ton Corps souffrant

en même temps que mon propre corps est réconforté.»

 

Pendant que je disais cela, il se retira de moi lentement, jusqu'à ce que je ne le vois plus et que je ne puisse plus lui parler.

Son départ me causa .une douleur si grande que je me sentais comme mise en pièces.

 

Pour le retrouver, je suis entrée dans la pièce close où il s'était enfermé. Là, je lui ai dit: Ah! Seigneur! pourquoi m'as-tu laissée?

N'es-tu pas ma vie?

Mon âme et aussi mon corps sont trop faibles pour porter la souffrance d'être privés de Toi.

Je me sens mourir. Cette mort est ma seule consolation.»

 

Pendant que je disais cela, Jésus me bénit et, une fois encore, il disparut. Puis je suis revenue à la normale.

 

J'étais dans mon état habituel quand, je ne suis pas certaine comment, j'ai vu mon adorable Jésus en moi.

 

Me voyant étonnée, il me dit:

 

«Ma fille, ceux qui se servent de leurs sens pour m'offenser déforment mon image en eux.

Le péché tue l'âme: elle devient morte à tout ce qui est divin.

 

Si, au contraire, la personne se sert de ses sens pour me glorifier, je peux lui dire: "Tu es mes yeux, mes oreilles, ma bouche, mes mains et mes pieds."

 

Elle est ainsi associée à mon action créatrice.

 

«Si, en plus de me rendre gloire avec ses sens, elle sait offrir pour les autres - des souffrances,

-de la satisfaction et

-de la réparation,

elle s'associe aussi à mon action rédemptrice.

 

Et si elle s'abandonne encore plus à mon action en elle, elle s'associe à mon action sanctificatrice.

 

Ainsi, tout ce que j'ai accompli dans la Création, la Rédemption et la Sanctification,

j'en infuse une participation dans l'âme.

Tout est là si l'âme correspond à mon action en elle.» ·

 

 

Alors que j'étais dans mon état habituel, j'ai quitté mon corps et j'ai vu l'Enfant Jésus. Il tenait dans ses mains une coupe remplie de souffrances et un bâton.

 

Il me dit: «Vois-tu, ma fille, le monde me fait boire continuellement à cette coupe de souffrance.»

 

Je lui répondis: «Seigneur, donne-moi un peu de cette souffrance afin que tu ne sois pas seul à souffrir.»

 

Il me donna une goutte de cette boisson amère.

Ppuis, avec le bâton qu'il tenait, il toucha mon cœur, y perçant un trou.

De ce trou s'écoula un petit filet de cette boisson amère que j'avais consommée. Mais cette boisson s'était changée en un lait doux qui coula dans la bouche de Bébé Jésus, le soulageant et le rafraîchissant.

 

Il me dit :

«Ma fille si, quand je donne de l'amertume et des tribulations à une âme, elle s'unit à ma Volonté, elle me plaît.·

Si elle

-me remercie pour ses souffrances,

-me les offre comme un présent,

et cela même si, pour elle, ces souffrances et amertume demeurent, alors elles sont changées pour Moi en douceur et en rafraîchissement.

 

Si, en travaillant et en souffrant, une âme

-ne cherche qu'à me plaire,

-sans rechercher aucune compensation,

elle me plaît et me rafraîchit encore davantage.

 

Ce qui rend l'âme

la plus chère à mon Cœur,

la plus belle à mes yeux et

la plus intime avec l'Être Divin,

c'est la persévérance dans cette manière de faire.

Elle devient alors immuable de l'immuabilité même de Dieu.

 

«Si, au contraire, l'âme dit "oui" à un moment et "non" à un autre.

Si elle cherche un but particulier cette fois et un autre but la fois suivante.

Si, aujourd'hui, elle cherche à plaire à Dieu et, demain, à plaire aux créatures, alors l'âme ressemble

-à une reine un jour et

-à une vile servante le lendemain,

-à quelqu'un qui dîne un jour avec une nourriture exquise et le lendemain avec des rebuts.»

Puis il disparut.

Peu après, il revint, ajoutant:

«Le soleil existe pour le bénéfice de tous, mais tous ne bénéficient pas de ses effets.

De même, le soleil divin accorde sa lumière à chacun, mais qui jouit de ses effets bénéfiques?

Qui garde ses yeux ouverts à la Lumière de la Vérité? Le plus grand nombre reste dans les ténèbres.

 

Seulement ceux qui ont la ferme intention de me plaire à Moi se réjouissent de la plénitude de ce soleil.»

 

Étant hors de mon corps et ayant vu la Reine céleste, je me suis prosternée à ses pieds et lui ai dit:

Ma douce Mère, dans quel .terrible état je me trouve, privée de mon seul 'trésor, de ma Vie même. Je ne sais plus à quels saints me vouer.»

Et je pleurais.

 

La Sainte Vierge ouvrit son Cœur comme on ouvre un coffre. Elle y prit Bébé Jésus et me le donna en disant:

«Ma fille, ne pleure pas, voici ton Trésor, ta Vie et ton Tout.

Prends-le, garde-le avec toi pour toujours et garde tes yeux fixés sur Lui en toi.

Ne sois pas embarrassée s'il ne te dit rien ou si tu n'as rien à lui dire.

 

Garde seulement tes yeux fixés sur Lui en toi et

tu entendras tout, feras tout et satisferas pour tous.

 

«C'est là la beauté de la vie intérieure d'une âme:

elle n'a ni à parler, ni besoin d'instruction; rien d'extérieur ne l'attire ou la dérange.

Tout ce qui l'attire et tous ses biens sont en dedans d'elle. En regardant simplement Jésus en elle, elle comprend tout et fait tout.

 

En agissant ainsi, tu monteras jusqu'au sommet du Calvaire où tu verras Jésus, non pas comme un enfant, mais comme le Crucifié. Et tu resteras là avec lui.»

 

Avec Bébé Jésus dans mes bras et en compagnie de la Sainte Vierge, il semblait que nous marchions sur le chemin du Calvaire.

Pendant ce temps, quelqu'un essaya de m'enlever Jésus.

J'ai crié à la Reine céleste pour de l'aide en lui disant:

«Ma Mère, aide-moi, parce qu'ils veulent m'enlever Jésus.»

 

Elle me répondit:

«N'aie pas peur. Ta tâche est de garder tes yeux intérieurs fixés sur Lui. Cela a un tel pouvoir que toutes les autres puissances,

qu'elles soient humaines ou diaboliques, seront terrassées.» ·

Pendant que nous poursuivions notre marche, nous sommes arrivées à une église où la sainte messe était célébrée.

Au moment de la communion, je me suis approchée de l'autel avec Bébé Jésus dans mes bras.

Grande fut ma surprise quand, aussitôt après que j'eus reçu l'hostie, Jésus disparut de mes bras. Peu après, je revins dans mon corps.

 

Ce matin, j'étais très bouleversée par l'absence de mon adorable Jésus. Soudain, il apparut à l'intérieur de moi de telle manière que sa Présence remplissait ma personne tout entière.

 

Pendant que je l'observais, il me dit, comme pour m'expliquer le sens de cette apparition:

«Ma fille, pourquoi te sens-tu embarrassée parce que je suis ton Maître d'une manière si totale? Quand une âme arrive à me faire le Maître de son esprit, de ses bras, de son cœur et de ses pieds, bref, de tout son être, le péché ne peut plus régner sur elle.

 

Même si quelque chose d'involontaire entre en elle, elle est immédiatement disposée à la purification et rejette sur-le-champ l'action involontaire, puisque je suis le Maître de cette âme et qu'elle reste sous mon contrôle.

 

De plus, puisque je suis saint, l'âme trouve difficile de retenir en elle quelque chose qui n'est

pas saint. De plus, puisque l'âme m'a tout donné durant sa vie, il est juste que je lui donne tout à sa mort en l'admettant sans délai à la vision béatifique.

Quiconque se donne complètement à Moi durant sa vie ne sera pas touché par les flammes du purgatoire.

 

J'étais dans mon état habituel. Mon adorable Jésus vint et me fit entendre sa douce Voix en me disant: «Plus une âme se dépouille des choses naturelles, plus elle acquiert les choses surnaturelles et divines.

Plus elle se dépouille de son amour-propre, plus elle acquiert l'amour de Dieu. Moins elle s'ambitionne à la connaissance des· sciences humaines et à rechercher les plaisirs

de la terre, plus elle acquiert la connaissance des choses célestes et des vertus.»

 

J'étais profondément affligée et presque folle à cause de l'absence de mon adorable Jésus. Je ne savais pas où j'étais: sur la terre ou en enfer.

Soudain, Jésus m'apparut et me dit:

 

«Quiconque marche sur le chemin des vertus vit de ma propre Vie. Quiconque marche sur le chemin du vice vit en contradiction avec Moi.»

 

Il disparut puis revint rapidement et ajouta:

«Par mon Incarnation, mon Humanité se greffa sur ma Divinité.

 

Quiconque cherche

-à rester uni à Moi par sa volonté, ses actes et son cœur,

-à vivre sa vie en imitant la mienne, grandit dans ma propre Vie et

développe la greffe que j'ai faite de mon Humanité sur ma Divinité, ajoutant une branche à l'arbre de mon Humanité.

 

Si, par contre, l'âme ne s'unit pas à Moi, elle ne développe pas sa branche sur mon Humanité.

Quiconque choisit de ne pas être avec Moi ne peut avoir la vie: il est perdu et s'en va à la ruine.»

 

Une fois encore il disparut.

 

Puis j'ai quitté mon corps et me suis trouvée à l'intérieur d'un jardin de roses.

Certaines roses étaient très belles et bien formées. Leurs pétales étaient à demi

ouverts.

D'autres roses perdaient leurs pétales à la moindre brise jusqu'à ce qu'il ne reste plus que leur tige.

 

Un jeune homme je ne sais pas qui il était, me dit:

 

«Les premières roses représentent les âmes vivant dans l'intériorité.

 

-Ces âmes montrent une beauté, une fraîcheur et une constance qui empêchent leurs pétales (les vertus) de tomber par terre.

-Le fait que leurs pétales sont à demi fermés symbolise l'ouverture qu'elles font au monde extérieur.

Ayant la Vie en elles, elles sont parfumée~ de la sainte charité. Comme des lumières, elles brillent devant Dieu et les hommes.

«Les secondes roses représentent les âmes frivoles: Le peu de bien qu'elles font est fait pour que tous le voient.

-Leurs pétales grands ouverts symbolisent %

qu'elles n'ont pas Dieu et son amour comme leur seul but.

-Leurs pétales (leurs vertus) sont attachés faiblement:

sitôt qu'une brise de fierté, de plaisirs, d'amour-propre ou de respect humain commence à souffler,

ils tombent; il ne reste que les épines qui piquent leur conscience.» Ensuite, j'ai réintégré mon corps.

 

Je méditais sur l'heure de la Passion

-où Jésus quitta sa Mère pour aller à la mort,

-plus précisément au moment où Jésus et Marie se bénirent l'un l'autre.

 

Je fis réparation pour ceux

qui ne bénissent pas le Seigneur en toute chose et

qui, même, l'offensent.

 

Je priai aussi pour que Dieu multiplie les bénédictions

-qui nous sont nécessaires

-pour nous conserver dans la grâce.

 

Et je m'efforçai de suppléer à ce qui manque à la gloire de Dieu

-à cause de la négligence des créatures

à bénir Dieu en toute chose.

Pendant que je faisais cela, j'ai senti Jésus remuer en moi et me dire:

 

«Ma fille,

-quand tu réfléchis sur la bénédiction que j'ai accordée à ma Mère,

-réfléchis aussi au fait que j'ai béni chaque créature.

 

Tout a été béni:

leurs pensées, leurs paroles,

leurs battements de cœur, leurs pas et

leurs actions faites pour Moi.

Absolument tout a été marqué de ma bénédiction.

 

Tout le bien que peut faire la créature a déjà été accompli par mon Humanité. Ainsi, tout a été divinisé par Moi.

 

Il poursuivit:

«Ma vie se continue vraiment sur la terre,

-non seulement dans le Très Saint Sacrement,

-mais aussi dans les âmes qui vivent dans ma grâce.

 

Les créatures ne peuvent embrasser tout ce que j'ai fait. Leurs capacités sont limitées.

Ainsi,

dans telle âme je continue ma réparation,

dans telle autre ma louange,

dans telle autre mes actions de grâce,

dans telle autre mon zèle pour la sainteté des âmes,

dans telle autre mes souffrances, et ainsi de suite.

 

Suivant la qualité avec laquelle les âmes sont unies à Moi, je développe ma Vie en elles.

 

Imagine quel chagrin me causent les créatures qui,

pendant que je veux agir en elles,

ne font pas attention à Moi.»

 

Après, il disparut et je réintégrai mon corps.

 

J'étais dans mon état habituel. Dès que j'ai vu Jésus, il m'a dit:

«Que les anges réussissent ou pas dans leur garde des âmes,

ils accomplissent leur office et

ils ne délaissent jamais cette tâche qui leur a été confiée par Dieu.

 

Même si, malgré

-leurs soins,

-leur empressement et

-leur assiduité,

ils voient des âmes se perdre, ils sont toujours à leur poste.

 

Il est faux que,

-suivant leurs succès ou leurs échecs,

ils donnent plus de gloire ou moins de gloire à Dieu.

 

Parce que leur volonté est toujours tendue vers l'accomplissement du travail qui leur a été confié.

 

«Les âmes victimes sont des anges humains qui doivent

-faire réparation pour l'humanité,

-supplier en son nom et

-la protéger.

 

Qu'elles aient ou non du succès dans leur mission,

-elles ne doivent pas cesser leur boulot,

-du moins pas avant que cela leur soit indiqué d’en haut.

 

Ce matin, j'ai vu à l'intérieur de moi mon adorable Jésus couronné d'épines. Le voyant ainsi, je lui ai dit:

«Mon doux Seigneur, pourquoi ta tête

-a-t-elle envié ton corps flagellé qui avait tant souffert et tant répandu de Sang -et n'a-t-elle pas voulu être moins honorée que lui par la souffrance,

au point d'avoir instigué tes ennemis

-à te couronner d'une couronne d'épines aussi douloureuse?»

 

Jésus répondit:

«Ma fille,

le couronnement d'épines a plusieurs significations.

Même si beaucoup a été dit à son sujet, il y a encore beaucoup à dire. Comme en compétition avec mon corps, ma tête a voulu avoir ses propres souffrances et son propre écoulement de Sang.

Cela, note-le, est quelque chose de presque incompréhensible à un esprit créé.

La tête unit le corps et l'âme.

De telle sorte que le corps sans la tête n'est rien.

Même s'il est possible de vivre sans d'autres membres, il est impossible de vivre sans sa tête, puisqu'elle est la partie essentielle de l'homme tout entier.

Que le corps pèche ou fasse le bien, c'est la tête qui dirige tout.

 

Le reste du corps n'est rien d'autre qu'un instrument.

 

«Ma tête devait

-restaurer mon Règne et ma Seigneurie,

-obtenir les mérites pour que

-les nouveaux cieux de grâces et

-les nouveaux mondes de vérités puissent pénétrer l'esprit humain

pour y contrer les enfers de péchés et de viles passions.

 

Je voulais couronner la famille humaine tout entière

-de gloire, -d'honneur et -de dignité.

Ainsi je voulais en premier lieu couronner mon Humanité,

-même avec une douloureuse couronne d'épines,

-symbole de la couronne d'immortalité,

que j'ai redonnée aux créatures qui l'avaient perdue par le péché.

 

De plus, le couronnement avec des épines signifie

qu'il n'y a ni gloire ni honneur sans épines.

 

Les passions ne peuvent jamais être contrôlées

ni les vertus acquises

sans la mortification de la chair et de l'esprit.

 

Le vrai pouvoir s'acquiert

-avec le don de soi-même,

-avec les blessures de la mortification et du sacrifice.

 

Finalement, la couronne d'épines signifie

-que je suis le seul vrai Roi et

-que la personne qui fait de Moi l'unique Roi de son cœur aura la joie et la paix.

J'en ferai la reine de mon Royaume.

 

Ces ruisseaux de Sang qui ont coulé de ma tête

ont inondé l'esprit humain de la connaissance de ma Royauté sur eux.»

 

Comment pourrais-je exprimer ce que j'ai ressenti à la suite de ces propos de Jésus?

Les mots me manquent.

Vraiment, le peu que j'ai dit me paraît incohérent .

Je pense qu'il doit en être ainsi quand on parle des choses de Dieu.

 

Puisque

-Dieu est incréé et

-nous sommes ses créatures,

nous ne pouvons pas parler de lui sans bredouiller.

 

Alors que j'étais dans mon état habituel, je me suis sentie pleine de péchés et d'amertume. Mon adorable Jésus apparut en moi comme un éclair.

Dès que je l'ai vu, mes péchés disparurent.

Tremblante, je lui ai dit: «Seigneur, comment se fait-il qu'en ta Présence, alors que je devrais être plus consciente de mes péchés, le contraire se produit?»

 

Il répondit:

«Ma fille, ma Présence est une mer sans limite.

Quiconque vient en ma Présence

est comme une goutte d'eau venant dans la mer. Comment peut-on dire si elle est boueuse ou claire quand elle a été diluée dans ma mer?

 

Ma touche divine purifie tout, rend blanc ce qui est noir. Pourquoi donc es-tu effrayée?

De plus, ma Volonté est lumière.

 

Puisque tu fais toujours ma Volonté, tu vis dans cette lumière:

elle transforme

-tes mortifications,- tes privations et -tes souffrances en nourriture de lumière pour ton âme.

 

La seule nourriture substantielle qui donne la vraie vie est ma Volonté.

 

Ne sais-tu pas que cette diète continuelle de lumière fait disparaître les défauts que l'âme acquiert?»

Ayant dit cela, il disparut.

 

Je poursuivais dans mon état habituel, ne voyant mon adorable Jésus que par brefs moments. Il me dit:

 

«Ma fille, sais-tu ce qu'est le péché?

C'est un acte de la volonté humaine

fait en opposition avec la Volonté Divine.

 

Imagine deux amis en discorde:

-Si leur discorde est mineure, on peut dire que leur amitié n'est pas aussi parfaite qu'elle devrait l'être.

-Comment peuvent-ils s'aimer et se contredire en même temps?

 

Le véritable amour demande

-de vivre dans la volonté de l'autre,

-même au coût de sacrifices.

 

Si la discorde est sérieuse, ce ne sont plus des amis mais des ennemis. Tel est le péché.

S'opposer à la Volonté Divine, même dans les plus petites choses. C'est comme devenir ennemi de Dieu.

 

C'est toujours la créature qui est la cause de tels conflits. »

 

J'avais parlé à mon confesseur de mes craintes quant à savoir

-si, oui ou non, mon état de victime correspondait à la Volonté de Dieu et

-si, pour vérifier cela, je ne devais pas essayer de quitter cet état, pour voir si je pouvais réussir.

 

Mon confesseur, sans ses difficultés habituelles, me dit:

«Très bien, demain tu essaieras.»

 

Je me suis sentie comme libérée d'un fardeau. Le prêtre

célébra la sainte messe. Ayant communié, j'ai vu mon adorable Jésus en moi. Les mains jointes, il me fixait du regard et suppliait pour de la pitié et de l'aide. À ce moment, j'ai quitté mon corps.

 

Je me suis trouvée dans une chambre où il y avait une femme noble et vénérable, gravement infirme et couchée dans un lit.

La tête de son lit était si haute qu'elle touchait le plafond.

J'étais forcée de rester au haut de cette tête de lit, soutenue par un prêtre, pour garder le lit stable et veiller sur la femme malade.

 

Pendant que j'étais dans cette position, j'ai vu quelques religieux

-entourant le lit et

-préparant des traitements pour la patiente.

Avec beaucoup d'amertume, ils se disaient entre eux:

«Elle est très malade, tellement malade!

Tout ce que ça prendrait, c'est une petite secousse du lit.»

 

Je me concentrais à tenir fermement la tête du lit

de peur qu'un mouvement du lit puisse causer la mort de la dame.

Voyant que l'épreuve se prolongeait, et ennuyée par mon inactivité, j'ai dit à celui qui me tenait:

«Par pitié, laissez-moi descendre; je ne fais là rien de bien et je ne l'aide pas. À quoi ça sert que je reste comme cela?

En bas, je pourrais au moins la servir et l'aider.» Le prêtre répondit:

«N'as-tu pas entendu que le plus léger mouvement du lit peut lourdement aggraver sa condition? Si je te laisse descendre, il n'y aura personne pour stabiliser le lit et elle mourra.»

 

Je repris: «Est-ce possible qu'en ne faisant que cela je puisse empêcher sa mort? Par le ciel, pose-moi par terre!»

 

Après que j'eus répété ces paroles plusieurs fois, il me posa sur le plancher sans que plus personne ne me tienne.

Je me suis approchée de la malade et, à ma grande surprise et mon grand regret, j'ai vu que le lit bougeait.

Sa face devint livide.

Elle trembla et fit entendre les râlements de la mort.

Les quelques religieux présents commencèrent à pleurer en disant: «Il est trop tard, elle en est à ses dernières respirations.»

 

Puis des ennemis, des soldats et des officiers entrèrent dans la chambre pour battre la malade. Quoique si gravement malade, elle se leva et, avec beaucoup d'intrépidité et de dignité, s'offrit pour être battue et blessée.

 

Voyant cela, j'ai commencé à trembler comme une feuille et je me suis dit en moi-même: «Je suis la cause de tout cela; à cause de moi, ce mal arrive.»

 

J'ai compris que cette femme symbolisait l'Église, infirme dans ses membres et en bien d'autres choses (que je n'ai pas besoin de mentionner, puisque la signification est claire par ce que j'ai écrit).

 

Puis, à l'intérieur de moi, Jésus dit:

«Si je te suspends en permanence, mes ennemis commenceront à verser le sang de mon Église.»

 

Je répondis: «Seigneur, ce n'est pas que je ne veux pas rester dans cet état. Que le Ciel ne permette pas que je me retire de ta Volonté, même pour un instant. Si tu veux que je reste, je resterai; sinon, je quitterai.»

 

Jésus reprit:

«Ma fille, si ton confesseur te dégage en disant:

"Très bien, demain tu essaieras.", ton rôle de victime cessera.

 

C'est seulement à travers l'obéissance qu'on devient une âme victime.

Si c'est nécessaire, je ferai un miracle de ma Toute-Puissance pour éclairer celui qui te dirige.

J'ai souffert volontairement, mais c'était l'obéissance à mon cher Père qui fit de Moi une victime.

Il voulait que toutes mes Actions soient marquées du sceau de l'obéissance. »

 

Revenant dans mon corps, j'étais effrayée de quitter mon état de victime, mais je me suis empressée de dire:

«Celui qui.me dirige par l 'obéissance doit y penser. Si le Seigneur me veut, moi je suis prête. »

 

J'étais dans mon état habituel. J'ai pensé que si le Seigneur ne venait pas, j'aurais à m'essayer et à me forcer pour voir si, au moins, je pouvais réussir.

 

Mon adorable Jésus vint.

Il me laissa voir que du moment que je veux rester dans l'état de victime, il m'attire à Lui de telle manière que je ne peux pas m'éloigner.

Et si je veux quitter cet état, il se retire et il me laisse libre de le faire.

 

Quant à moi, je n' étais pas sûre de ce que je devais faire et je me suis dit en moi-même:

 

«Comme j'aimerais voir mon confesseur et lui demander ce que je dois faire. Un peu plus tard, je vis Notre-Seigneur avec mon confesseur.

 

J'ai dit à ce dernier: «Dis-moi si je dois rester, oui ou non.

Comme je disais cela, j'ai cru comprendre que mon confesseur avait retiré l'ordre qu'il m'avait donné le jour précédent. Aussitôt, j'ai décidé de rester, en pensant que si c'était vrai qu'il avait retiré son ordre, c'était bien ainsi.

 

Et si j'avais seulement imaginé qu'il avait retiré, ma conclusion était fausse. Aussi, quand mon confesseur vint et me dit d'essayer cela un autre jour, je me suis calmée.

 

M'apparaissant de nouveau un peu plus tard, Jésus béni me dit:

 

«Ma fille, la beauté d'une âme en état de grâce est si grande que Dieu lui-même en est captivé.

Les anges et les saints sont abasourdis à la vue de cette grande merveille.

Ils courent vers cette âme qui vit encore dans le monde mais qui possède la grâce.

 

Attirés par son parfum céleste et pour leur plus grand plaisir, ils trouvent dans cette âme le même Jésus qui les a béatifiés au Paradis.

Si bien qu'il leur plaît tout autant de rester auprès de cette âme que de vivre dans le Ciel.

 

«Ce qui maintient ce miracle accordé continuellement à l'âme,

-avec de nouvelles nuances de beauté, c'est la vie dans ma Volonté.

 

Qu'est-ce qui

-enlève de l'âme les taches d'imperfection et

-lui donne la connaissance de l'objet qu'elle possède? Ma Volonté.

Qu'est-ce qui renforce et stabilise l'âme, la gardant confirmée dans la grâce? Ma Volonté.

 

«Vivre dans ma Volonté est le sommet de la sainteté. Elle entraîne une évolution continuelle dans la grâce.

 

Cependant, celui qui fait ma Volonté aujourd'hui et la sienne demain ne peut être confirmé en grâce: il progresse et il recule.

Cela cause beaucoup de mal à son âme

Cela prive Dieu et son âme de beaucoup de gloire.

 

C'est comme quelqu'un qui un jour est riche et qui un autre jour est pauvre. Il n'est confirmé ni dans la richesse ni dans la pauvreté.

Personne ne peut dire comment il finira.»

 

Ensuite, il disparut. Un peu plus tard mon confesseur vint.

 

Je lui ai dit ce que j'avais écrit et il m'assura que vraiment il avait retiré l'ordre qu'il m'avait donné.

Par obéissance à mon confesseur, je vais maintenant continuer à parler des choses que j'ai comprises le 24 octobre.

 

La femme symbolisait l'Église.

Elle est infirme non pas par elle-même mais dans ses membres.

 

Même si elle est prostrée, abusée par ses ennemis et infirme dans ses membres, elle ne perd jamais sa dignité et sa condition vénérable.

J'ai compris que

-le fait que la femme était couchée dans un lit signifiait que,

-même si elle est oppressée, infirme et attaquée par ses ennemis, l'Église repose d'un perpétuel repos

-dans la paix et la sécurité dans le Sein paternel de Dieu,

-comme un bébé dans le sein de sa mère.

 

J'ai aussi compris que la tête du lit qui atteignait le plafond symbolisait la protection divine qui toujours soutient l'Église.

 

Tout ce que comporte l'Église lui vient du Ciel:

-les sacrements,

-la doctrine et

-tout le reste.

Tout y est céleste, saint et pur.

Il y a une communication continuelle entre le Ciel et l'Église.

Pour ce qui est des quelques religieux qui assistaient la femme, j'ai compris

qu'ils représentaient ces quelques personnes

qui, au risque de leur vie, défendent l'Église,

souffrant les maux qu'elle reçoit comme s'ils étaient les leurs.

 

La chambre où la dame habitait, faite de pierres, représentait

-la force de l'Église et

-son endurance à n'abandonner aucun de ses droits.

 

La femme mourante acceptant hardiment d'être battue par ses ennemis

illustre le fait que l'Église,

-même si elle semble mourante,

se comporte avec une grande intrépidité.

 

Ses souffrances et son sang versé traduisent son véritable esprit: elle est toujours prête à la mortification, comme Jésus-Christ.

 

J'étais dans mon état habituel et j'ai vu mon adorable Jésus pendant quelque temps.

 

Il m'a dit:

«Ma fille,

il est bon et louable d'accepter les mortifications et les souffrances

-comme pénitence et -comme punition. Mais ce n'est pas là la manière divine d'agir.

 

J'ai beaucoup fait et beaucoup souffert.

Mais mon seul motif était l'Amour de mon Père et celui des hommes.

 

Il est facile de voir si une créature agit et souffre à la manière divine:

seul l'amour est derrière ses actions et ses souffrances.

 

S'il y a d'autres motifs, même bons, c'est qu'elle agit au niveau des créatures. Le mérite qu'elle reçoit alors est seulement celui

-qu'une créature peut acquérir et

-non pas le mérite divin.

 

Si elle adopte ma façon d'agir, le feu de l'Amour

détruira en elle toutes les disparités et les inégalités et

fondra en un seul travail celui de la créature et le mien.

 

Ce matin, mon adorable Jésus m'est apparu en mon intérieur comme incarné. Me regardant, il m'a dit:

«Ma fille, quand je vois qu'une âme est ajustée aux buts de ma Création, je suis satisfait parce que je vois en elle que mon travail a atteint son but. Je me sens obligé envers elle.

 

«Vivre dans ma Volonté est le sommet de la sainteté et entraîne une évolution continuelle dans la grâce. Cependant, celui qui fait ma Volonté aujourd'hui et la sienne demain ne peut être confirmé en grâce: il progresse et il recule.

 

Cela cause beaucoup de mal à son âme.

Cela prive Dieu et son âme de beaucoup de gloire.

 

C'est comme quelqu'un qui un jour est riche et qui un autre jour est pauvre. Il n'est confirmé ni dans la richesse ni dans la pauvreté.

Personne ne peut dire comment il finira.»

 

Ensuite, il disparut. Un peu plus tard mon confesseur vint. Je lui ai dit ce que j'avais écrit et.

Il m'assura que vraiment il avait retiré l'ordre qu'il m'avait donné.

 

Par obéissance à mon confesseur, je vais maintenant continuer à parler des choses que j'ai comprises le 24 octobre.

 

La femme symbolisait l'Église.

Elle est infirme non pas par elle-même mais dans ses membres.

Même si elle est prostrée, abusée par ses ennemis et infirme dans ses membres, elle ne perd jamais sa dignité et sa condition vénérable.

 

J'ai compris que le fait que la femme était couchée dans un lit

signifiait que,

-même si elle est oppressée, infirme et attaquée par ses ennemis,

-l'Église repose d'un perpétuel repos dans la paix et la sécurité dans le Sein paternel de Dieu, comme un bébé dans le sein de sa mère.

 

J'ai aussi compris que la tête du lit qui atteignait le plafond symbolisait la protection divine qui toujours soutient l'Église.

 

Tout ce que comporte l'Église lui vient du Ciel:

les sacrements, la doctrine et tout le reste. Tout y est céleste, saint et pur.

Il y a une communication continuelle entre le Ciel et l'Église.

Il ajouta:

«Mon obligation envers elle est celle d'un Amour plus intense lui permettant d'avoir un avant-goût du bonheur du Ciel.

En d'autres mots,

je nourris son intelligence de la connaissance des vérités éternelles,

je rafraîchis son regard de ma beauté,

je caresse ses oreilles par la douceur de ma voix,

je couvre sa bouche de mes baisers et

j'embrasse son cœur de toute mon affection.

 

Tout cela correspond au but pour lequel je l'ai créée:

-me connaître,

-m'aimer et

-me servir.»

Il disparut puis, laissant mon corps, j'ai vu mon confesseur.

 

Je lui ai dit ce que Jésus m'avait dit

Je lui ai demandé si j'étais sur le chemin de la Vérité.

 

Il me répondit: «Oui, tu connais bien la manière de parler de Dieu. Car, lorsque Dieu parle et que l'âme écoute,

-non seulement elle perçoit la véracité des paroles entendues,

-mais elle est si émue intérieurement

que seulement l'Esprit de Dieu peut être l'auteur de ces paroles.»

 

Ce matin, mon adorable Jésus n'est pas venu et j'ai commencé à me dire: «Qui peut dire si c'est Notre-Seigneur qui vient ou plutôt l'ennemi qui veut me duper.

 

Comment Jésus-Christ peut-il m'abandonner si cruellement?»

Pendant que je pensais ainsi, il se manifesta à moi pendant quelques instants. Levant sa main droite et pressant son pouce sur ma bouche, il me dit:

 

«Calme-toi, calme-toi!

Serait-il juste pour quelqu'un qui a vu le soleil de dire

-que ce n'était pas le soleil

-juste parce qu'en ce moment particulier il ne le voit pas?

Serait-il plus juste et raisonnable qu'il dise simplement que le soleil est caché ?»

 

Puis il disparut. Mais -même si je ne le voyais pas, je pouvais sentir ses mains

-me toucher,

-toucher encore et encore ma bouche, mon esprit et mon cœur. Il me fit devenir lumineuse.

Mais, comme je ne pouvais pas le voir, j'ai commencé à avoir des doutes.

 

Il m'apparut de nouveau et ajouta:

«Tu n'es pas encore satisfaite?

Tu risques de ruiner mon travail en toi. Parce qu'en doutant tu manques de paix.

 

Je suis la source de la paix. Quiconque

-s' apercevant que tu manques de paix doutera

-que c'est Moi, le Roi de la Paix,

-qui te guide et habite en toi.

 

Ah! ne veux-tu pas être raisonnable?

Il est vrai que je fais tout dans l'âme et sans Moi, elle n'arrive à rien.

I est aussi vrai que je laisse toujours un filon de volonté libre dans l'âme.

 

Etant troublée, tu interromps ton union avec Moi.

Je dois alors me croiser les bras, parceque je suis empêché de faire quoi que ce soit en toi.

Je dois attendre que tu sois de nouveau en paix et que ta volonté soit en union avec la mienne.

 

19 mars 1903 - Les souffrances divines ne regardent à rien d'autre

qu'aux fruits qu'elles donnent 4

20 mars1903

Jésus et saint Joseph rassurent le confesseur dans ses difficultés 4

23 mars1903 le saint amour conduit à la sanctification.

L'amour pervers conduit à la damnation 5

24 mars 1903 - Même si la créature n'est rien par elle-même,

elle peut être tout dans la Divine Volonté. 5

7 avril1903 - Luisa craint que son état ne soit pas selon la Volonté de Dieu. Jésus la rassure. 6

10 avril 1903 -Jésus frappe le peuple à l'aide d'une verge. Plutôt que de se rendre, les gens se rebellent. On entend sonner la trompette des châtiments. 8

21 avril 1903 - Jésus envoie des châtiments. Les vignes gèlent 8

8 mai 1903 - La rébellion des créatures. La Justice veut punir l'homme. 9

11 mai 1903 - La paix met les passions en ordre.

La pureté d'intention sanctifie tout 10

20 mai 1903 - Voyant les outrages faits à Jésus, Luisa s'offre à souffrir à sa place. Jésus accepte son sacrifice. 11

6 juin 1903 - Jésus enseigne à Luisa comment offrir ses souffrances pour satisfaire la Justice divine. Il enseigne aussi comment prier quand l'âme ou le corps ressentent des consolations. Quand tout est fait pour lui,

Jésus reçoit nos consolations comme étant siennes 12

15 juin 1903 - Si la créature répond à l'action de Jésus en elle, elle saura se servir de ses sens pour le glorifier et ainsi s'associer à son action créatrice. Si elle ajoute ses souffrances à cela, elle s'associe à son action rédemptrice. Et, si elle s'abandonne encore plus à l'action divine en elle,

elle s'associe à son action sanctificatrice. 14

16 juin 1903 - Les amertumes et les tribulations offertes à Jésus comme

un cadeau, se changent pour lui en douceur et en rafraichissement 14

30 juin 1903 - Affligée par l'absence de Jésus, Luisa rencontre la Reine céleste qui sympathise à ses pleurs et lui donne Bébé Jésus en l'invitant

à monter au Calvaire. 16

3 juillet 1903 - Jésus épargne des peines du purgatoire les âmes qui lui ont permis de régner en elles durant leur vie. 17

3 août 1903 - Plus une âme se dépouille de son amour-propre et des choses naturelles, plus elle acquiert l'amour de Dieu et des choses surnaturelles 18

2 octobre 1903 - Quiconque essaie de rester uni à Jésus et modèle sa vie sur la sienne ajoute une branche à l'arbre de I'Humanité de Jésus 18

3 octobre 1903 - Jésus poursuit sa vie sur la terre, non seulement

dans le trés Saint Sacrement,  mais aussi dans les âmes en état de grâce. 19

7 octobre 1903 - Les âmes victimes doivent être comme des anges humains, unissant leur volonté à celle de Dieu pour accomplir le travail que Dieu leur confie. Cela procure à Dieu de la gloire, qu'elles réussissent ou échouent

dans leur tâche 21

l2 octobre 1905 - Jésus parle du couronnement d'épines et explique comment la paix et le bonheur nous viennent par les précieuses épines de la mortification.21

16 octobre 1903 - La Divine Volonté est la Lumiére par laquelle

nous sommes purifiés de nos défauts 23

18 octobre 1903 - Pour que l'homme soit ami avec Dieu, sa volonté

doit être unie à celle de Dieu. 24

24 octobre 1903 - Luisa dois rester dans l'état de victime

pour les besoins de l'Eglise. 24

25 octobre 1903- La beauté d'une âme en état de grâce.

Luisa comprend mieux sa vision sur l'Eglise 26

27 octobre 1903 - Seul l'Amour fait agir la créature à la manière divine. 29

29 octobre 1903 - Dieu a un Amour immense pour l'âme

qui s'ajuste aux buts de la Création. 30

30 octobre 1903 - Un signe certain que nous appartenons à Dieu est l'union

de notre volonté avec la sienne et la paix de notre âme face à l'adversité 31

 


Le Livre du Ciel

 

Tome 6

 


 

Étant dans mon état habituel, je me suis retrouvée hors de mon corps Je me suis vue comme un petit bateau à vapeur.

J'étais tout étonnée de me voir réduite à cette forme.

 

Mon adorable Jésus vint et Il me dit:

«Ma fille,

la vie humaine est comme un bateau à vapeur qui ne peut se déplacer que par le feu: si son feu est grand et vif, il avance rapidement,

si son feu est petit, il se déplace lentement et si son feu est éteint, il reste immobile.

 

Il en va ainsi pour l'âme:

-si le feu de l'amour pour Dieu est grand en elle,

elle plane au-dessus de toutes les choses de la terre, volant toujours vers son centre qui est Dieu

-Si ce feu est petit en elle,

elle avance avec difficulté, rampant et

se couvrant de boue par tout ce qui est de la terre .

- si ce feu est éteint,

elle reste immobile, sans la vie de Dieu en elle. Elle est comme morte à tout ce qui est divin.

 

Ma fille,

quand l'âme fait toutes ses actions par amour pour Moi et

quand ne veut aucune autre récompense pour son travail que mon amour, elle marche toujours dans la lumière du jour.

Ce n'est jamais la nuit pour elle.

 

Elle marche même dans le soleil qui l'entoure complètement en profitant pleinement de sa lumière.

Ses actions lui servent de lumière pour son voyage. Elles produisent en elle une lumière toujours nouvelle. »

 

Me trouvant dans mon état habituel, je priais pour les besoins des autres. Bougeant en moi, Jésus béni me dit :

 

« Pourquoi pries-tu pour ces gens? »

Et toi, Seigneur, pourquoi nous aimes-tu ? -

 

« Je vous aime parce que vous m'appartenez.

Et quand une chose nous appartient, on se sent contraint de l'aimer. C'est comme une nécessité. »

Seigneur, je prie pour ces gens parce qu'ils t'appartiennent. Autrement, je ne serais pas intéressée.»

 

Plaçant sa main sur mon front en y mettant une certaine pression, Il ajouta:

«Oh! C’est parce qu'ils sont à Moi!

C'est pour ça que l'amour du prochain est une bonne chose. »

 

Étant dans mon état habituel, Jésus béni se montra brièvement et Il me dit:

 

«Ma fille, le véritable amour s'oublie lui-même et vit

des intérêts, des souffrances et de tout ce qui appartient au Bien-Aimé.»

Je lui répondis:« Seigneur, comment pouvons-nous nous oublier nous-mêmes quand nous nous sentons tant nous-mêmes?

Il ne s'agit pas de quelque chose d'éloigné de nous, séparé de nous, qui peut facilement être oublié.»

 

Jésus reprit:

«C'est précisément là le sacrifice du véritable amour:

alors qu'on est avec soi-même, on doit vivre de tout ce qui appartient au Bien-Aimé.

Plus encore, si son moi reviens à la surface, on doit s'ingénier à faire de cela une nouvelle occasion de se consumer pour l'objet aimé.

 

Par contre, si le Bien-Aimé voit que l'âme lui donne tout d'elle-même, Il saura la récompenser en lui donnant tout de lui et en lui permettant de vivre de sa vie divine. Ainsi, celui qui s'oublie complètement trouve tout.

 

« Il est nécessaire de voir la différence entre ce qu'on oublie et ce qu'on trouve : On oublie ce qui est laid et on trouve ce qui est beau.

On oublie la nature et on trouve la grâce.

On oublie les passions et on trouve les vertus. On oublie la pauvreté et on trouve la richesse. On oublie la sottise et on trouve la sagesse.

On oublie le monde et on trouve le Ciel. »

 

Ce matin, étant hors de mon corps, je me suis trouvée avec bébé Jésus dans mes bras et en compagnie d'une vierge qui m'a étendue par terre pour me faire subir la crucifixion,

-pas avec des clous, mais avec du feu,

plaçant des charbons de bois en feu sur mes mains et mes pieds. Jésus béni m'assistait dans ma souffrance et Il me dit:

«Ma fille, il n'y a pas de sacrifice sans renoncement.

Le sacrifice et le renoncement provoquent l'amour le plus pur et le plus parfait.

Et comme le sacrifice est sacré, il me consacre l'âme comme un sanctuaire digne de Moi

afin que J'y habite en permanence.

Ainsi, laisse le sacrifice faire son œuvre en toi afin de rendre sacrés ton corps et ton âme pour que tout soit sacré en toi.

Consacre-Moi tout. »

 

Étant dans mon état habituel, j'ai vu Jésus béni en moi.

 

Une lumière dans mon esprit me dit :

«Alors que l'on n'est rien, on peut être tout.

Mais comment?

On devient tout par la souffrance.

La souffrance fait que l'âme devient pontife, prêtre, roi, prince, ministre, juge, avocat, réparateur, protecteur, défenseur.

 

Et comme la vraie souffrance est celle voulue par Dieu,

si l'âme s'apaise complètement dans la Volonté de Dieu, cet apaisement, uni à la souffrance, permet à l'âme d'influer

-sur la justice de Dieu,

-sur sa miséricorde,

-sur les hommes et

-sur toutes choses.

 

La souffrance a conféré au Christ

-toutes les qualités,

-tous les honneurs et

-tous les ministères

que la nature humaine peut avoir.

 

De la même manière,

en participant aux souffrances du Christ, l'âme participe

-aux qualités,

-aux honneurs et

-aux ministères

du Christ, qui est le Tout. »

 

Je me sentais impressionnée par ce que j'ai écrit ci-dessus en me demandant si cela est bien conforme à la vérité.

 

Ainsi, aussitôt que j'ai vu Jésus béni, je lui ai dit :

«Seigneur, ce que j'ai écrit n'est pas correct:

comment, par la simple souffrance, peut-il en être ainsi?»

 

Il me répondit:

«Ma fille, ne sois pas étonnée.

En effet, aucune beauté n'égale la souffrance pour Dieu seul.

 

Deux flèches s'échappent de Moi continuellement.

Une première part de mon Cœur.

C'est une flèche d'amour qui blesse tous ceux qui sont sur mes genoux, c'est-à-dire ceux qui sont dans ma grâce.

Cette flèche blesse, mortifie, guérit, afflige, attire, révèle, console et prolonge ma Passion et ma Rédemption pour ceux qui sont sur mes genoux.

 

L'autre flèche provient de mon trône.

Je la confie aux anges qui, comme mes ministres, la font voler vers toutes sortes de gens, les châtiant et les excitant à la conversion.»

 

Pendant qu'Il disait cela, il partagea ses souffrances avec moi en me disant:

«Toi aussi, tu participes à ma Rédemption. »

 

Me trouvant dans mon état habituel, je vis brièvement Jésus béni dans mon intérieur. Comme s'il avait voulu continuer de dissiper mes doutes,

 

Il me dit:

«Ma fille,

Je suis la Vérité même.

Aucun mensonge ne peut sortir de Moi.

Au plus, il peut s'agir de choses que l'homme ne comprend pas. L'âme doit réagir à mes paroles en les mettant en pratique.

En fait, chacune de mes paroles est une liaison à la grâce

qui sort de Moi et

qui donne comme un cadeau à la créature.

 

Si elle répond,

elle joint cette liaison aux autres qu'elle a déjà acquises. Si elle ne le fait pas,

elle la retourne à son Créateur.

 

En fait,

Je parle seulement quand Je vois

que la créature a la capacité de recevoir mes cadeaux.

 

En me répondant, elle acquiert

non seulement beaucoup de liaisons à la grâce,

mais aussi beaucoup de liaisons à la sagesse divine.

De plus, elle me dispose à lui donner encore plus de cadeaux.

 

Mais, si Je vois que mes cadeaux sont retournés, Je me retire et Je me tiens silencieux. »

 

Me trouvant dans mon état habituel, mon Jésus béni vint brièvement et Il me dit :

 

« Ma fille, toute action humaine effectuée en dehors de la Divine Volonté met Dieu hors de sa propre création.

 

La souffrance elle-même, aussi sainte, noble et précieuse qu'elle puisse être à mes yeux,

-si elle n'est pas née dans ma Volonté, au lieu de me plaire,

-elle m'indigne et me répugne.»

 

ô Volonté de Dieu, comme tu es sainte, adorable et aimable ! Avec toi, nous sommes tout, même si nous n'avons rien fait

Parce que Tu es féconde et que Tu donnes naissance à tout ce qui est bon pour nous. Sans toi, nous ne sommes rien, même si nous faisons tout

Parce que la volonté humaine est stérile et rend tout stérile.

 

Ce matin, je n'ai pas pu recevoir la communion.

J'en étais très affligée, bien que résignée. J'ai pensé que si je n'étais pas dans la situation d'être clouée au lit en tant que victime, j'aurais certainement pu la recevoir.

 

J'ai dit au Seigneur: «Tu vois, l'état de victime m'impose le sacrifice d'être privée de te recevoir dans le sacrement. Accepte au moins mon sacrifice de privation comme un acte d'amour plus grand que si je te recevais réellement.

Ainsi, penser que me priver de toi te prouve encore plus mon amour pour toi adoucit l'amertume de cette privation. »

 

Pendant que je disais cela, des larmes coulaient de mes yeux.

Cependant, ô bonté de mon bon Jésus, dès que j'eus commencé à m'assoupir, et sans qu'Il m'eut obligé de le chercher longuement comme à l'accoutumée, Il vint et, plaçant ses mains sur mon visage, Il me caressa en me disant:

 

«Ma fille, ma pauvre fille, courage ! Ta privation de Moi excite ton désir

Et, à travers ce désir ardent, ton âme respire Dieu.

 

Quant à Dieu, se sentant encore plus enflammé par cette excitation de l'âme, Il respire cette âme.

Dans ces respirations réciproques entre Dieu et l'âme,

la soif d'amour s'enflamme et, comme l'amour est feu, il forme le purgatoire pour cette âme.

 

Il en résulte pour elle non seulement une communion par jour comme l'Église le permet, mais une communion continuelle, au même titre que la respiration est continuelle.

 

Il s'agit de communions d'amour le plus pur en esprit seulement, pas avec le corps. Et comme l'esprit est plus parfait que le corps, l'amour y est plus intense.

C'est de cette façon que Je récompense, non pas celui qui ne veut pas me recevoir, mais celui qui ne peut pas me recevoir et qui m'offre cela pour me contenter.»

 

Me trouvant dans mon état habituel, je sentis comme un poids sur mon âme, comme si le monde entier pesait sur moi à cause de ma privation de Jésus béni. Dans mon immense amertume, je fis tout pour le trouver.

 

Quand Il vint, Il me dit:

 

«Ma fille, quand l'âme me cherche, elle reçoit un rayon divin, un attribut divin Elle renaît en Moi autant de fois que Je renais en elle. »

 

J'étais étonnée de ces paroles et je lui dis : «Seigneur, que dis-tu?»

Il ajouta : «Oh ! si tu savais la saveur que goûte tout le Ciel quand, sur la terre, une âme cherche Dieu continuellement, comme cela se fait au Ciel !

 

Quelle est la vie des bienheureux? Qu’est-ce qui la constitue?

Leur renaissance continuelle en Dieu et la renaissance continuelle de Dieu en eux.

 

C'est la réalisation de : «Dieu est toujours ancien et toujours nouveau. »

Il ne se sentent jamais fatigués parce qu'ils vivent continuellement une nouvelle vie en Dieu. »

 

Me trouvant dans mon état habituel, je vis brièvement Jésus béni avec sa Croix sur les épaules pendant qu'Il rencontrait sa très sainte Mère.

Je lui dis : «Seigneur, que fit ta Mère au moment de cette si triste rencontre ? »

 

Il me répondit :

«Ma fille, elle fit un acte d'adoration simple et profond. Plus un acte est simple, plus facilement il rejoint Dieu.

Par cet acte simple, elle fit ce que Je faisais moi-même intérieurement.

Cela me fut immensément agréable, plus que si elle avait fait quelque chose de plus grand. La véritable adoration consiste en cela:

la créature se dissout dans la sphère divine en s'unissant à Dieu dans tout ce qu'Il fait.

 

Pensez-vous qu'adorer par des paroles alors que l'esprit est ailleurs est de la vraie adoration?

Dans ce cas, la volonté est loin de Moi: on m'adore en exerçant l'une de ses facultés pendant que les autres sont dispersées?

Non, Je veux tout pour moi, tout ce que J'ai donné à la créature.

L'adoration est l'acte cultuel le plus grand que la créature puisse faire pour Moi. »

 

Ce matin, je me suis trouvée hors de mon corps en train d'examiner la voûte des cieux. J'y ai vu sept soleils des plus resplendissants, bien que leur apparence différait du soleil habituel. Ils avaient la forme d'une croix plantée dans un cœur.

 

Je ne pouvais pas voir cela clairement, parce que la lumière de ces soleils était si grande qu'on ne pouvait voir à l'intérieur.

 

Cependant, plus je m'approchais, plus je m'apercevais que la Reine Mère se trouvait à l'intérieur. Je me suis dit: «Comme je voudrais lui demander si elle veut que j'essaye de sortir de cet état sans attendre le prêtre!»

 

M'étant approchée d'elle, c'est ce que je lui ai demandé.

Elle me répondit par un non bref, ce qui me mortifia quelque peu La très Sainte Vierge se tourna ensuite vers la multitude en disant : «Voyez ce qu'elle veut faire ! »

 

Chacun répondit: « Non, non ! »

 

Ensuite, remplie de bonté, elle se tourna vers moi et elle me dit:

«Ma fille,

sois courageuse sur la voie de la souffrance.

Vois-tu, ces sept soleils qui sortent de mon Cœur

sont mes sept douleurs qui m'ont apporté beaucoup de gloire et de splendeur!

 

Ces soleils, fruits de mes douleurs, dardent continuellement la très Sainte Trinité qui,

-se sentant blessée,

m'envoie continuellement des grâces par sept canaux.

 

Ces grâces, je les distribue

pour la gloire de tout le Ciel,

pour le soulagement des âmes du purgatoire et

pour le bénéfice des âmes pèlerines sur la terre.» Après, elle disparut et je réintégrai mon corps.

 

Me trouvant dans mon état habituel, mon adorable Jésus se montra sous la forme du Crucifié. Après m'avoir fait partager ses souffrances, Il me dit:

 

«Ma fille,

par la Création, J'ai donné mon image aux âmes et,

par mon Incarnation, Je leur ai donné ma Divinité, divinisant ainsi l'humanité.

En s'incarnant dans l'humanité, ma Divinité s'incarna aussi dans la croix.

 

De même que la croix incarne la Divinité dans l'âme, elle incarne aussi l'âme dans la Divinité,

-détruisant en elle ce qui lui vient de la nature.

 

Il y a, si l'on peut dire, incarnation de Dieu dans l' âme et de l' âme en Dieu. » Je fus enchantée d'entendre que la croix incarne l'âme en Dieu.

Il ajouta: «Je ne parle pas d'union, mais d'incarnation.

La croix pénètre tellement dans l'âme que celle-ci devient souffrance

Et là où il y a souffrance, il y a Dieu.

Car Dieu et la souffrance ne peuvent être séparés.

 

La croix

-rend l'union à Dieu plus stable et

-rend la séparation d'avec Lui presque aussi difficile que la séparation entre la souffrance et la nature.»

 

Ayant dit cela, Il disparut.

Après un moment, Il revint sous l'aspect qu'Il avait lors de sa Passion quand Il était couvert d'opprobres et de crachats.

Je lui dis: «Seigneur, montre-moi comment je pourrais éloigner de toi

ces opprobres et les remplacer par des honneurs, des éloges et de l'adoration.»

 

Il me répondit:

«Ma fille, autour de mon trône il y a un vide

causé par la gloire que me doit la Création, mais qu'elle ne me donne pas.

 

-Cependant, celui qui, me voyant méprisé par les créatures, m'honore, non seulement pour lui, mais pour les autres,

fait surgir dans ce vide des honneurs pour Moi .

 

-Celui qui me voit non aimé et qui m'aime

fait surgir dans ce vide de l'amour pour Moi.

 

-Celui qui voit que Je comble les créatures de bienfaits alors qu'elles ne sont pas reconnaissantes envers Moi, et qui est lui-même reconnaissant envers Moi,

fait surgir dans ce vide de la gratitude et des remerciements pour Moi.

 

Ainsi, il se crée autour de mon trône une atmosphère parfumée

-qui me plaît et

-qui provient des âmes qui m'aiment non seulement pour elles-mêmes, mais aussi pour les autres.»

 

Ce matin, me trouvant dans mon état habituel, bébé Jésus est venu. En le voyant si petit, comme s'Il venait de naître, je lui ai dit:

«Mon cher Petit, pour quelle raison es-tu venu du Ciel pour naître si petit en ce monde ? »

 

Il me répondit:

«La raison était l'amour.

Ma naissance temporelle fut le résultat d'un débordement d'amour de la très Sainte Trinité envers les créatures.

Par un débordement d'amour de ma Mère, J'ai quitté le sein maternel et, par un débordement d'amour, Je me suis incarné dans les âmes.

 

Ce débordement était le résultat du désir.

Dès que l'âme commence à me désirer, Je suis conçu en elle. Plus elle progresse dans son désir, plus Je grandis en elle.

 

Et quand ce désir remplit son intérieur au point de débordement,

Je nais dans l'homme tout entier - dans son esprit, sa bouche, ses œuvres, ses pas.

 

Le diable a aussi ses naissances dans les âmes.

Dès qu'une âme commence à désirer le mal,

le diable est conçu en elle avec ses œuvres mauvaises

Si ce désir est nourri, le diable croît et remplit l'intérieur de âme de passions des plus laides et répugnantes.

Si le point de débordement est atteint, l'homme s'adonne à tous les vices.

 

Ma fille, combien de naissances fait le diable en ces si tristes temps ! Si les hommes et les démons en avaient le pouvoir,

ils détruiraient toutes mes naissances dans les âmes. »

 

Après m'être donné beaucoup de peine, mon Jésus béni vint brièvement.

Il me fit voir beaucoup d'âmes humaines à l'intérieur de son Humanité et Il me dit:

 

«Ma fille, au Ciel toutes les vies humaines se trouvent dans mon Humanité

comme dans un cloître. Leur régime de vie vient de Moi. Étant un cloître, mon Humanité conduit la vie de chaque âme.

 

Quelle n'est pas ma joie quand les âmes sur la terre habitent ce cloître et que l'écho de mon Humanité se mélange à l'écho de ces vies humaines!

 

Cependant, quelle n'est pas mon amertume quand des âmes mécontentes quittent ce cloître! D'autres y restent, mais sans conviction.

Elles ne se soumettent pas au régime de mon cloître.

Et, par conséquent, mon écho ne se mélange pas au leur.»

 

Poursuivant dans mon état habituel, bébé Jésus est venu.

Et, après s'être placé dans mes bras, Il m'a béni de ses petites mains et Il m'a dit:

 

«Ma fille, puisque l'humanité ne forme qu'une seule famille,

-quand quelqu'un fait une bonne action et l'offre à Dieu, la famille humaine entière participe à cette offrande,

-qui me parvient comme si tous l'offraient.

 

Quand les Rois Mages m' ont offert leurs cadeaux,

Je voyais toutes les générations humaines présentes en leurs personnes et tous ont participé au mérite de ces offrandes.

 

La première chose qu'ils m'ont offerte fut de l'or.

En retour, Je leur ai donné la connaissance et la compréhension de la vérité. Mais sais-tu quel or j'attends des âmes?

Pas de l'or matériel, non, mais de l'or spirituel, c'est-à-dire

-l'or de leur volonté,

-l'or de leur affection,

-l'or de leurs désirs et de leurs goûts personnels.

-en somme, l'or de tout l'intérieur de l'homme.

 

C'est tout l'or de l'âme que Je veux pour Moi.

Bien que l'âme ne puisse pas facilement me faire un tel don sans se sacrifier.

 

La myrrhe, comme un fil électrique,

-lie l'intérieur de l'homme,

-le rend plus brillant et

-lui donne des nuances multiples de couleurs

qui procurent toutes espèces de beautés à l'âme.

 

Cependant, il faut un moyen qui,

-comme un parfum et une brise provenant de l'intérieur de l'âme,

maintienne les couleurs et la fraîcheur toujours vivantes,

permette d'offrir des cadeaux et d'en obtenir de plus grands que ceux donnés, et qui force celui qui reçoit et donne de demeurer à l'intérieur de l'âme

afin qu'elle soit en continuelle conversation avec lui.

 

Quel est donc ce moyen?

C'est la prière, particulièrement la prière intérieure, qui convertit en or

-non seulement les œuvres intérieures,

-mais aussi les œuvres extérieures. C'est là l'encens. »

 

J'ai passé tout le mois dernier dans beaucoup de souffrances. C'est pourquoi je n'ai pas écrit.

Comme je continue de me sentir très faible et souffrante,

il monte souvent en moi la crainte que ce n'est pas parce que je ne peux pas écrire, mais parce que je ne veux pas écrire.

 

Il est vrai que j'éprouve beaucoup de répugnance à écrire, au point que seule l' obéissance peut me vaincre sur ce point.

Pour m'enlever tout doute, j'ai décidé d'écrire, pas tout, mais seulement quelques mots dont je me rappelle, afin de voir si vraiment je peux écrire.

 

Je me souviens qu'un jour, comme je me sentais malade,

 

Jésus m'a dit:

«Ma fille, qu'est-ce qui arriverait si la musique cessait dans le monde?» Je lui demandai : «Seigneur, quelle musique pourrait cesser?»

 

Il me dit:

«Ma bien-aimée, ta musique.

 

En fait, quand l'âme

-souffre pour Moi,

-qu'elle prie, répare, loue et rend continuellement grâce, cela est pour mon ouïe une musique continuelle

qui rn' empêche de prêter attention à l'iniquité de la terre et donc de la châtier comme cela serait approprié.

 

C'est aussi une musique pour les esprits humains,

qui se détournent ainsi de faire des choses plus mauvaises.

Si je t'enlevais de cette terre, ma musique ne cesserait-elle pas?

 

Ça ne ferait pas de différence pour moi-même, parce que ce ne serait que son déplacement de la terre vers le Ciel : au lieu de l'avoir sur la terre, Je l'aurais dans le Ciel. Mais, le monde, comment ferait -il?»

 

Je pensai :

«Ce sont ses habituels prétextes pour ne pas rn' amener avec Lui !

Il y a dans le monde beaucoup de bonnes âmes qui font beaucoup pour Dieu. Moi, au milieu d'elles, est-ce que, peut-être, je n'occupe pas la dernière place? Pourtant, Il dit que s'il m'amène avec lui, la musique cessera?

Il y en a beaucoup qui lui font de la musique mieux que moi. »

 

Tandis que je réfléchissais ainsi, Il est venu comme un éclair et Il a ajouté :

 

«Ma fille, ce que tu dis est vrai.

Il y a beaucoup de bonnes âmes qui font beaucoup pour Moi.

Cependant, comme il est difficile d'en trouver une

qui me donne tout pour que Je puisse me donner totalement à elle !

-Certaines conservent un peu d'amour propre, un peu d'estime de soi,

-d'autres une affection particulière, ne serait-ce que pour une personne sainte,

-d'autres conservent une petite vanité,

-d'autres quelque attachement à la terre ou à leurs intérêts personnels.

-En somme, chaque âme conserve sa petite chose bien à elle.

 

Ainsi, ce qui me vient d'elle n'est pas entièrement divin.

Sa musique n’est pas capable de produire ces effets pour mon ouïe et auprès des esprits humains.

 

Par conséquent, les grandes choses que ces âmes font ne peuvent

-produire les mêmes effets et

-me plaire

autant que les petits gestes de l'âme

-qui ne garde rien pour elle et

-se donne tout à Moi. »

 

Un autre jour, alors que je continuais de me sentir souffrante, je vis

que mon confesseur priait Notre-Seigneur pour qu'il me touche là où je souffrais afin que mes souffrances se calment.

 

Jésus béni me dit:

«Ma fille, ton confesseur veut que Je te touche pour alléger tes souffrances. Mais, parmi toutes mes qualités, J’ai aussi la souffrance.

Si Je te touche, tes souffrances pourraient bien s'accroître au lieu de diminuer. Car la chose dans laquelle mon Humanité s'est le plus délectée était la souffrance Je me délecte à la communiquer à ceux que jJ’aime.»

 

Il me sembla que Jésus me toucha et que J'éprouvai plus de douleur. Alors, je dis:

«Mon doux Bien, quant à moi, je ne veux rien d'autre que ta très sainte Volonté. Je ne regarde ni si j'ai mal, ni si je me réjouis, mais ta Volonté est tout pour moi.»

 

Il me dit :

«C'est ce que J'attends de toi. Cela me suffit et me contente.

C'est le culte le plus grand et le plus honorable que puisse me rendre la créature,

-ce qu'elle me doit en tant que son Créateur.

 

Quand l'âme fait ainsi, on peut dire

-que son esprit vit et pense par mon esprit,

-que ses yeux regardent au moyen de mes yeux,

-que sa bouche parle au moyen de ma bouche,

-que son cœur aime au moyen du mien,

-que ses mains opèrent par mes mains,

-que ses pieds marchent par mes pieds.

 

Je peux lui dire: "Tu es mon œil, ma bouche, mon cœur, mes mains et mes pieds."

«De son côté, l'âme peut dire :

"Jésus-Christ est mon œil, ma bouche, mon cœur, mes mains et mes pieds."

 

En se maintenant dans cette union,

non seulement par sa volonté,

mais par tout son être,

l'âme, quand elle mourra, n'aura plus rien à purifier.

 

Car le purgatoire ne touche que ceux

-qui vivent en dehors de Moi,

-complètement ou en partie.»

 

Je poursuivais dans mon état habituel bien que plus souffrante qu'auparavant.

Jésus béni vint et, de toutes les parties de son Humanité sortaient beaucoup de petits ruisseaux de lumière qui se communiquaient à toutes les parties de mon corps.

 

Et, de mon corps,

partait autant de ruisseaux qui se communiquaient à l'Humanité de Notre-Seigneur.

 

Pendant ce temps, je me suis trouvée entourée d'une multitude de saints qui, en me regardant, disaient:

«Si le Seigneur ne fait pas un miracle, elle ne pourra plus vivre.

Car il lui manque les signes vitaux, la circulation de son sang n'est plus normale. Selon les lois naturelles, elle doit mourir. »

Et ils priaient Jésus béni de faire un miracle pour que je continue de vivre.

 

Notre-Seigneur leur dit:

«La communication des ruisseaux que vous voyez signifie que tout ce qu'elle fait,

-même les choses naturelles, est identifié à mon Humanité.

Quand Je fais arriver l'âme à ce point, de tout ce que l'âme et le corps font, rien n'est dispersé, tout demeure en Moi.

 

Cependant,

-si l'âme n'est pas arrivée à s'identifier totalement à mon Humanité,

-beaucoup de ses œuvres se dispersent.

Puisque Je l'ai fait arriver à ce point, pourquoi ne la prendrais-Je pas avec Moi ? »

 

Pendant que j'entendais ces choses, je me disais : «Tout va vraiment contre moi :

-l'obéissance ne veut pas que je meure et

-ceux-ci sont en train de prier le Seigneur de ne pas m'amener avec lui.

 

Que veut-on de moi?

Moi, je ne sais pas. Car, presque de force, ils veulent que je demeure sur cette terre, loin de mon Bien suprême.»

Tout m'affligeait.

 

Pendant que je pensais ainsi, Jésus me dit :

 

«Ma chère fille, il ne faut pas t'affliger.

Les choses du monde se déroulent tristement et vont de mal en pis.

Si le moment vient de donner libre cours à ma justice, Je n'écouterai plus personne et Je te prendrai.»

 

En présence

-de la très Sainte Trinité,

-de la Reine Mère, la très sainte Marie,

-de mon ange gardien et de toute la cour céleste, et pour obéir à mon confesseur,

 

je promets que si le Seigneur, dans son infinie miséricorde, me fait la grâce de mourir,

-alors, quand je me trouverai avec mon Époux céleste, je prierai et intercéderai

-pour le triomphe de l'Église et

-pour la confusion et la conversion de ses ennemis.

 

Je promets de prier pour

-que le parti catholique triomphe dans notre ville,

-que l'église de San Cataldo soit de nouveau ouverte au culte et

-que mon confesseur soit libéré de ses souffrances habituelles,

avec une sainte liberté d'esprit et la sainteté d'un véritable apôtre et

-que, si le Seigneur le permet, au moins une fois par mois, je viendrai conférer avec lui sur les choses célestes et celles relatives au bien de son âme.

Je le promets et, pour autant que cela relève de moi, je le jure.

 

Ce matin, me trouvant dans mon état habituel,

quand j'ai vu mon Jésus béni, j'ai aussi vu des personnes qui souffraient. Je priai Jésus de les libérer de leurs souffrances,

même au prix de me faire souffrir à leur place.

 

Jésus me dit:

«Si tu veux souffrir, tu peux le faire pendant que tu es victime. Mais, après, quand la victime s'en viendra au Ciel,

ta ville et même les gouvernants verront le vide qui s'ensuivra.

 

Oh! Combien ils reconnaîtront alors le grand bien

que Je leur avais donné en leur donnant une âme victime ! »

 

J'avais oublié de mentionner ce que je vais maintenant écrire par obéissance,

-bien qu'il ne s'agisse pas de choses certaines, car il manquait la présence de Notre-Seigneur.

Je me trouvais hors de mon corps et il me semblait que j'étais à l'intérieur d'une église

où il y avait plusieurs vénérables prêtres et, avec eux, des âmes du purgatoire et de saintes personnes en train de discuter au sujet de l'église de San Cataldo.

 

Ils disaient presque avec certitude que nous allions obtenir ce que nous voulions. Moi, en entendant cela, j'ai dit: «Comment cela se peut-il?

L'autre jour, le bruit courrait que le Chapitre avait perdu la cause. Il n'est donc pas possible de l'obtenir par le moyen du tribunal.

La municipalité ne veut pas l'accorder et vous dites qu'elle sera obtenue?»

 

Ils dirent: «Malgré toutes ces difficultés, la cause n'est pas perdue.

Et même s'ils arrivent à lever la main pour la démolir, on ne pourra pas dire que la cause est perdue, parce que saint Cataldo saura bien défendre son temple.

Pauvre Corato, s'ils arrivaient à faire cela ! »

 

Ils poursuivirent: « Les premiers objets ont été rapportés. La Vierge couronnée est déjà transportée dans sa maison.

Toi, va devant la Madone et prie-la pour qu'elle achève de nous accorder la grâce qu'elle a commencé de nous obtenir.»

 

Je suis sortie de cette église pour aller prier.

Mais, pendant ce temps, je me suis retrouvée dans mon corps.

 

Je me trouvais très affligée et souffrante à cause de la perte de mon bon Jésus.

 

Dès que je l'ai vu, Il m'a dit:

«Ma fille,

ton âme doit chercher à imiter le vol de l'aigle.

C'est-à-dire, elle doit chercher à se maintenir dans les hauteurs, au-dessus de toutes les choses basses de cette terre.

Elle doit se maintenir si haut qu'aucun ennemi ne puisse l'atteindre.

 

Car l'âme qui vit dans les hauteurs peut atteindre ses ennemis. Mais ceux-ci ne peuvent l'atteindre.

 

Non seulement elle doit vivre dans les hauteurs,

mais elle doit essayer d'avoir la pureté et l'acuité visuelle de l'aigle.

 

En vivant dans les hauteurs, par l'acuité de sa vue, elle pourra pénétrer les choses divines,

non d'une manière passagère, mais

-en les méditant jusqu'à en faire sa nourriture de prédilection

-et en méprisant toute autre chose.

 

Elle saura aussi pénétrer dans les nécessités des autres,

ne craignant pas de descendre parmi eux

pour leur faire du bien et s’il le faut, pour leur donner sa vie.

À travers la pureté de son regard,

elle saura faire de l'amour de Dieu et de l'amour du prochain un seul amour, rectifiant tout pour Dieu.

 

Telle doit être l'âme qui veut me plaire.»

 

Ce matin, je me sentais très souffrante en plus d'être affligée de l'absence de mon Jésus. Après m'être donné beaucoup de peine, Jésus est venu brièvement et Il m'a dit :

 

«Ma fille,

les souffrances et les croix sont des assignations à comparaître que J'envoie à l'âme.

Si elle accepte ces assignations (par exemple un avertissement

d'acquitter une dette ou de faire une acquisition pour la vie éternelle)

en se résignant à ma Volonté,

en me rendant grâce et

en adorant mes saintes dispositions, nous sommes immédiatement d'accord.

 

Elle évitera de nouvelles assignations, avec implication d'avocats, pour finalement subir la condamnation du juge.

 

Si l'âme répond avec résignation et action de grâce, cela suppléera à tout

parce que la croix lui servira d'assignation, d'avocat et de juge

sans qu'elle ait besoin d'autre chose pour parvenir à la possession du Royaume éternel.

 

Au contraire, si l'âme n’accepte pas l'assignation,

penses-y toi-même, dans quel abîme de malheurs et d'embarras elle se jette.

Et quelle sera la rigueur du juge dans sa condamnation pour avoir rejeté la croix?

 

La croix comme juge est beaucoup

-plus indulgente,

-plus compatissante,

-plus inclinée à enrichir l'âme plutôt que de la juger,

-plus inclinée à l'embellir plutôt qu'à la condamner. »

 

Comme Luisa était malade, je lui ai imposé de dicter.

Ne pouvant désobéir, c'est avec grande répugnance qu'elle m'a dicté ce qui suit:

 

Comme j'étais très souffrante, je m'étais plainte à Notre-Seigneur parce qu'il ne m'avait pas emmenée avec lui au Ciel.

 

Jésus béni m'a dit:

« Ma fille, courage dans ta souffrance!

Ne t'afflige pas du fait que Je ne t'ai pas encore emmenée au Ciel.

Il faut que tu saches que toute l'Europe repose sur tes épaules. Et que son avenir, bon ou mauvais, dépend de tes souffrances.

 

Si tu demeures forte et constante dans la souffrance, les choses qui arriveront seront plus supportables.

Mais si tu n'es pas forte et constante dans la souffrance,ou si Je t'emmène au Ciel, les choses seront tellement graves

que l'Europe sera menacée d'invasion et d'être saisie par des étrangers. »

 

Jésus m'a aussi dit :

«Si tu demeures sur la terre et que tu souffres beaucoup avec désir et constance, tout ce qui arrivera de châtiments en Europe servira à faire triompher l'Église.

 

Et si l'Europe n'en profite pas, elle restera obstinée dans le péché.

Et tes souffrances te serviront de préparatif à ta mort sans que l'Europe en ait profité. »

 

Je me trouvais dans mon état habituel.

Après m'être donné beaucoup de peine, Jésus béni est sorti de mon intérieur . Et, comme je voulais lui parler, Il mit son doigt sur ma bouche en me disant:

«Tais-toi, tais-toi. »

Je fus mortifiée de cela et je n'osai pas ouvrir la bouche.

 

En me voyant aussi mortifiée, Il ajouta :

« Ma très chère fille, à cause de la nécessité des temps, il faut garder le silence. (C'est le directeur spirituel de Luisa, le Père Gennaro de Gennari, qui parle ici)

 

Si tu me parles, ta parole me liera les mains et Je ne parviendrai jamais à châtier comme il convient. Nous devrons toujours recommencer.

Par conséquent, il est nécessaire qu'entre toi et Moi il y ait un long moment de silence.»

 

Pendant qu'Il disait cela, Il sortit un écriteau sur lequel était écrit:

«Décret: fléaux, souffrances et guerres. » Puis, Il disparut.

 

Ce matin, me trouvant dans mon état habituel, je me suis trouvée sur les épaules d'une personne qui semblait vêtue comme un agneau.

Elle avançait d'un pas lent.

En avant d'elle, il y avait une espèce de voiture qui avançait plus vite. Dans mon intérieur, je me suis dit :

«Cette personne avance lentement .

Et je voudrais aller à l'intérieur de cette voiture qui avance plus vite.»

 

Je ne sais pas pourquoi, mais, dès que j'ai pensé à cela,

je me suis trouvée à l'intérieur de cette voiture avec des gens qui m'ont dit:

«Qu'as-tu fait? Pourquoi as-tu laissé le Pasteur?

Ce Pasteur, puisque sa vie se passe dans les champs, possède toutes les herbes médicinales, salutaires ou nocives.

 

En restant avec Lui, on peut toujours être en bonne santé.

Si on le voit vêtu comme un agneau, c'est pour qu'Il ressemble aux agneaux afin que ceux-ci s'approchent de lui sans crainte.

Et, s'Il marche lentement, c'est parce que cela est plus sécuritaire. »

 

En entendant cela, je me suis dit :

«Puisqu'il en est ainsi, je voudrais être auprès de Lui afin de lui parler de ma maladie.»

 

À cet instant même, je l'ai trouvé tout près de moi. Tout heureuse, je lui ai dit à l'oreille:

«Bon Pasteur, si tu es si expert, donne-moi quelque chose pour mes maux. Je suis dans un si grand état de souffrance !

 

Comme je voulais parler davantage, Il m'a coupé la parole en disant :

«La véritable résignation

pas une résignation imaginaire ne scrute pas les choses,

mais elle adore en silence les dispositions divines. »

 

Pendant qu'II disait cela, une ouverture se fit dans sa toison de mouton et je vis le visage de Notre-Seigneur avec sa tête couronnée d'épines.

 

Ne sachant pas quoi dire, je gardai le silence, contente d'être auprès de Lui.

Il dit: «Tu as oublié de dire à ton confesseur une autre chose au sujet de la croix.» J'ai dit: «Mon adorable Seigneur, je ne me souviens pas. Répète-la-moi et je la dirai.»

Il me dit:

«Ma fille, parmi les nombreux fruits de la croix, il y a la joie.

 

En effet, quand on reçoit un cadeau, que fait-on? On fait un festin, on se réjouit, on est content.

Puisque la croix est le cadeau le plus précieux et le plus noble, et

puisqu'il est fait par la Personne la plus grande et la plus unique qui soit,

-c'est ce cadeau qui plaît le plus et apporte le plus de joie, comparativement à tous les autres cadeaux que l'on puisse recevoir.

Tu peux toi-même mentionner d'autres fruits de la croix. » Je répondis:

«Comme tu le dis, on peut dire que

la croix est festive, radieuse, joyeuse et désirable.»

 

Il répliqua: «Bien! Tu as bien parlé!

 

Cependant, l'âme n'arrive à expérimenter ces effets que

-quand elle est parfaitement résignée à ma Volonté et

-quand elle m'a tout donné d'elle, sans rien retenir.

 

Et Moi, pour ne pas me faire surpasser en amour par la créature,

Je lui donne tout de Moi, y compris la Croix.

 

L'âme, en la reconnaissant comme un don de Moi, fait la fête et se réjouit.»

 

Ce matin, je me sentais toute découragée et aigrie par la perte de mon adorable Jésus. Pendant que je me trouvais dans cet état,

Il me fit entendre sa très douce voix en disant : «Tout découle de la foi. Celui qui est fort dans la foi est fort dans la souffrance.

La foi

-fait trouver Dieu partout,

-Le fait voir dans chaque action.

Tout ce qui se présente est pour l'âme une nouvelle révélation divine.

 

Donc. sois forte dans la foi.

Car si tu es forte dans la foi dans tous les états et circonstances, la foi

-t'administrera des forces et

-fera en sorte que tu sois toujours unie à Dieu.»

 

Ce matin, je devais recevoir la sainte Eucharistie et la pensée suivante vint à mon esprit:

 

«Que dira mon bien-aimé Jésus quand Il viendra dans mon âme?

 

Il dira: "Comme cette âme est laide, mauvaise, froide et abominable!"

Et Il fera se consumer les espèces rapidement

pour ne pas demeurer en contact avec cette âme si laide.

 

"Mais que veux-tu de moi?

Malgré que je suis si mauvaise, tu dois pourtant avoir la patience de venir.

Parce que, de toute façon, j'ai besoin de toi et je ne peux pas me passer de toi."» Pendant ce temps, Jésus sortit de mon intérieur et Il me dit:

«Ma fille, il ne faut pas t'affliger de cela.

Il ne faut pas grand-chose pour y remédier.

Il te suffit d'un acte parfait de résignation à ma Volonté

pour pouvoir être purifiée de toutes ces bêtises dont tu parles.

 

Et Moi Je te dirai le contraire de ce que tu penses.

 

Je te dirai :

«Comme tu es belle !

Je sens en toi le feu de mon amour et le parfum de mes fragrances.

Je veux faire ma demeure perpétuelle en toi.» Ensuite, Il disparut.

 

Quand mon confesseur vint, je lui racontai tout.

Il me répondit que ce que je disais n'était pas exact.

Parce que c'est la souffrance qui purifie l'âme

et que la résignation n'a aucun rapport avec cela.

 

Donc, après avoir reçu la communion, j'ai dit à Jésus:

«Seigneur, le Père m'a dit que ce que tu m'as dit n'est pas exact. Explique-toi mieux et fais-moi connaître la vérité.»

 

Avec bienveillance, Jésus me dit:

 

«Ma fille,

quand on parle de péchés volontaires, alors il faut la souffrance,

quand on parle d'imperfections, de faiblesses, de froideur ou autres,

où l'âme n'a rien mis d'elle-même, alors un acte de parfaite résignation suffit.

 

Alors, au besoin, l'âme est purifiée.

 

Car, en faisant cet acte,

l'âme rencontre ma Divine Volonté qui

purifie la volonté humaine et

l'embellit de ses qualités.

 

Ensuite l'âme s'identifie avec Moi.»

 

Ce matin, j'étais habitée par la crainte que,

- en me voyant encore si mauvaise, Jésus béni me laisse. Alors, je le sentis sortir de mon intérieur et II me dit:

« Ma fille, pourquoi te préoccupes-tu de pensées inutiles et de choses inexistantes? Sache que tu as trois titres

-qui, comme trois petites cordes, te lient complètement à Moi

de sorte que Je ne peux te laisser.

 

Ces titres sont:

-souffrances assidues,

-réparations perpétuelles et

-amour persévérant.

 

Si, en tant que créature, tu persistes en cela,

le Créateur pourra-t-il être moins que sa créature

-en se laissant surpasser par elle? Cela est impossible. »

 

J'étais dans mon état habituel.

Après m'être donné beaucoup de peine, j'ai vu brièvement mon adorable Jésus.

 

Il rn' a dit :

«Toi qui Me voulais tant, qu'est-ce que tu veux? De quoi te soucies-tu le plus?»

 

J'ai répondu: «Seigneur, je ne veux rien Mon principal souci, c'est toi seul.»

 

Jésus reprit:

«Comment, tu ne veux rien?

Demande-Moi quelque chose: la sainteté, ma grâce, les vertus. Car Je peux tout te donner »

 

De nouveau, j'ai dit:

«Rien, rien! Je ne veux que toi seul, de même que tout ce que tu veux

 

Jésus poursuivit:

 

«Donc, tu ne veux rien de plus? Moi seul te suffis? Tes désirs n'ont pas d'autre vie en toi que Moi seul ? Alors, toute ta confiance doit être en Moi seul.

Parce que, même si tu ne veux rien, tu obtiendras tout. » Puis, Il disparut comme un éclair.

 

Je restai très peinée.

Surtout parce que, même si je le lui demandais de toutes mes forces, il ne revenait pas. Je me suis dit: «Moi, je ne veux rien, je ne m'occupe que de lui, et il semble que Lui ne se soucie aucunement de moi. Je ne comprends pas comment son bon Cœur peut en arriver à cela?» Et je me disais beaucoup d'autres sottises de ce genre.

 

Alors, Il est revenu et Il m'a dit:

«Merci, merci! Qu'est-ce qui est le plus grand?

Que le Créateur remercie la créature ou que la créature remercie le Créateur?

 

Sache que, quand tu m'attends et que Je retarde mon arrivée, Je te remercie. Quand Je viens immédiatement, c'est toi qui es obligée de me remercier.

Ça te semble donc peu de choses

que ton Créateur se mette dans la situation de te remercier?» Moi, je suis restée toute confuse.

 

Ce matin, je me sentais perturbée à cause de l'absence de Jésus béni.

Jésus m'a dit:

 

«Ma fille,

quand un fleuve est exposé aux rayons du soleil,

en le regardant, on voit le même soleil que celui qui est dans le ciel.

Mais cela arrive quand le fleuve est calme,

-sans qu'aucun vent ne vienne troubler ses eaux.

 

Mais, si les eaux sont troublées,

-malgré que le fleuve soit totalement exposé au soleil, on ne voit rien, tout est confus.

 

Il en va ainsi pour l'âme exposée aux rayons du Soleil divin.

 

Si elle est calme,

-elle aperçoit le Soleil divin en elle,

-elle sent sa Chaleur,

-elle voit sa Lumière et

-elle comprend la Vérité.

 

Mais, si elle est troublée,

-bien qu'elle ait le Soleil divin en elle,

elle n'éprouve rien d'autre que de la confusion et du trouble.

 

Si donc tu as à cœur de demeurer unie à Moi, garde ta paix comme ton plus grand trésor. »

 

Je poursuis dans mon état habituel,

-mais toujours avec une immense amertume dans mon âme à cause de la privation de mon Jésus béni.

 

Il vient au plus quand je n'en peux plus et

après que je me sois presque persuadée qu'il ne viendra plus. Quand je l'ai vu, Il portait un calice dans sa main.

Il m'a dit:

« Ma fille,

en plus de la nourriture de l'amour,

-donne-Moi aussi le pain de ta patience.

 

Parce que l'amour patient et souffrant

-est une nourriture plus substantielle et plus fortifiante.

S'il n'est pas patient, l'amour est léger et sans substance.

 

Si tu me donnes cela, Je te donnerai le doux pain de ma grâce. »

 

Pendant qu'Il disait cela,

Il m'a donné à boire ce qui se trouvait à l'intérieur du calice qu'Il tenait dans sa main. C'était comme une liqueur douce que je ne puis identifier. Puis, Il disparut.

 

Par la suite, je vis autour de mon lit beaucoup de personnes étrangères:

des prêtres et des laïcs hommes et femmes qui semblaient être venus me visiter.

Plusieurs de ces personnes dirent à mon confesseur:

 

«Rends-nous compte de cette âme,

-de tout ce que le Seigneur lui a manifesté,

-de toutes les grâces qu'Il lui a données,

 

Car le Seigneur nous a dit

-que, en 1882, Il avait choisi une victime.

-que le signe pour la reconnaître était

qu'Il l'a maintenue jusqu'à ce jour dans l'état de jeune femme

-dans lequel elle se trouvait quand Il l'a choisie,

-sans qu'elle soit affectée par le vieillissement. »

 

Pendant que ces personnes disaient cela, je ne sais comment,

je me suis vue telle que j'étais quand je me suis couchée sur mon lit,

- même après toutes ces années dans cet état de souffrance.

 

Étant dans mon état habituel.

Je me suis trouvée hors de mon corps et j'ai vu une multitude de gens

à un endroit où on entendait des bruits de bombes et des coups de fusil. Des personnes tombaient mortes ou blessées.

Celles qui restaient fuyaient vers un palais avoisinant. Mais leurs ennemis les poursuivaient et les tuaient toutes.

 

Je me suis dit : «Comme j'aimerais que le Seigneur soit là pour leur dire:

« Ayez pitié de ces pauvres gens.»

Je me suis mise à sa recherche et je l'ai trouvé sous la forme d'un petit enfant Mais Il grandit peu à peu jusqu'à l'atteinte de l'âge parfait.

 

Alors, je me suis approchée de Lui et je Lui ai dit:

 

«Aimable Seigneur, ne vois-tu pas la tragédie qui se passe? Tu ne veux donc plus user de ta miséricorde?

Peut-être considères-tu comme inutile cet attribut

-qui a toujours tant glorifié ta Divinité incarnée et

-qui formait une couronne spéciale sur ton auguste tête, qui était aussi coiffée d'une autre couronne

-que tu voulais et aimais tant, une couronne d'âmes?»

 

Pendant que je disais cela,

Jésus me dit:

«Ça suffit, ça suffit! Ne va pas plus loin ! Tu veux parler de la miséricorde ?

Et la justice, qu'en ferons-nous?

Je te l'ai dit et Je te le redis: il est nécessaire que la Justice suive son cours.»

 

Je répondis:

«Donc, il n'y a pas de remède.

Alors, pourquoi me laisser sur cette terre,

puisque je ne peux plus t'apaiser ni souffrir à la place de mon prochain? S'il en est ainsi, il est préférable que tu me fasses mourir. »

Pendant ce temps, je vis une autre personne derrière les épaules de Jésus béni. Jésus me dit en me faisant signe des yeux:

«Présente-toi à mon Père et vois ce qu'Il te dira.» Toute tremblante, je me suis présentée.

 

Dès qu'il m'a vue, Il m'a dit : «Pourquoi es-tu venue à Moi?» Je répondis:

«Bonté adorable, Miséricorde infinie, en sachant que tu es la miséricorde même, je suis venue pour te demander la miséricorde,

-la miséricorde pour tes propres images,

-la miséricorde pour les œuvres que Tu as créées,

-la miséricorde pour tes créatures. »

 

Dieu le Père me répondit:

«Donc, c'est la miséricorde que tu veux.

Mais, si tu veux la vraie miséricorde, c'est après que la Justice se sera déversée que la miséricorde produira des fruits grands et abondants. »

 

Ne sachant quoi répondre, je dis:

«Père infiniment saint,

quand les serviteurs et les gens dans le besoin

-se présentent devant leur maître ou devant des gens riches,

si ceux-ci sont bons, même s'ils ne donnent pas tout ce qui est nécessaire,

-ils donnent toujours quelque chose.

 

Et moi qui ai fait le bon geste de me présenter devant Toi,

-le Maître absolu, la Richesse sans limites, la Bonté infinie, ne vas-tu pas donner à cette pauvresse que je suis quelque chose de ce qu'elle t'a demandé?

Le maître n'est-il pas plus honoré et plus content quand Il donne plutôt que quand Il refuse ce qui est nécessaire à ses serviteurs?»

 

Après un moment de silence, le Père dit:

«Par amour pour toi, Je ferai cinq au lieu de dix.»

Ayant dit cela, le Père et le Fils disparurent.

 

Alors, en beaucoup de lieux sur la terre, surtout en Europe,

je vis se multiplier les guerres, les guerres civiles et les révolutions.

 

Je poursuivais dans mon état habituel.

Il m'a semblé qu'il y avait autour de mon lit des personnes qui priaient Notre-Seigneur. Mais je ne portais pas attention à ce qu'elles voulaient.

 

Je portais seulement attention au fait

-qu'il était tard et

-que Jésus ne s'était pas encore montré.

Oh ! Comme mon cœur se tourmentait en craignant qu'il ne vienne pas.

 

Je me disais :

«Seigneur béni, nous sommes à la dernière heure et tu n'es pas encore venu. De grâce, épargne-moi cette peine, fais-toi au moins voir.»

 

Pendant que je disais cela, Jésus sortit de mon intérieur. Il dit à ceux qui étaient autour de moi:

 

«Il n'est pas permis aux créatures de lutter avec ma Justice. Cela est seulement permis à celles qui ont le titre de victime. Non seulement il leur est permis de lutter avec ma Justice, mais il leur est aussi permis de jouer avec ma Justice.

 

Et cela, parce que,

-quand on lutte ou qu'on joue,

-on subit facilement des coups, des défaites et des pertes,

 

La victime est prête à recevoir les coups,

à se résigner dans les défaites et dans les pertes,

-sans porter attention à ses pertes ou à ses souffrances,

-mais seulement à la gloire de Dieu et au bien du prochain.

 

Si Je veux m’ apaiser,

J'ai ici ma victime

qui est prête à lutter et à recevoir sur elle toute la fureur de ma Justice.»

 

On voit bien que les personnes autour de mon lit priaient pour apaiser le Seigneur. Je fus mortifiée et amère en entendant ces paroles de Notre-Seigneur.

 

Ce matin, étant hors de mon corps, je me suis trouvée avec l'Enfant Jésus dans les bras. Nous étions entourés de plusieurs prêtres et autres personnes dévotes,

dont plusieurs se laissaient aller à la vanité, au luxe et à la mode.

Il me semble qu'ils se disaient entre eux le vieux proverbe: «L'habit ne fait pas le moine.»

 

Jésus béni me dit:

«Ma bien-aimée, oh ! Que je me sens spolié de la gloire que me doivent les créatures et qu'elles me refusent avec impudence, même celles qui se disent dévotes ! »

 

En entendant cela, je dis à l'Enfant Jésus:

«Cher Petit de mon cœur, récitons trois Gloria Patri avec l'intention de donner à la Divinité toute la gloire que lui doivent les créatures.

Ainsi, tu recevras un peu de réparation. »

 

Jésus dit: «Oui, oui, récitons-les. » Et nous les avons récités ensemble.

Ensuite, nous avons récité un Ave Maria avec l'intention

de donner à la Reine Mère toute la gloire que lui doivent les créatures.

Oh! Comme il était bon de prier avec Jésus béni! Je me sentais tellement bien que je lui dis:

«Mon Bien-Aimé, comme je voudrais faire ma profession de foi dans tes mains en récitant avec toi le Credo ! »

 

Jésus répondit:

«Tu réciteras le Credo seule parce que c'est à toi de le faire et non pas à moi.

Tu le diras au nom de toutes les créatures afin me donner plus de gloire et d'honneur.» Alors, je plaçai ma main dans celle de Jésus et récitai le Credo.

Ensuite, Jésus béni me dit:

«Ma fille,

il me semble que je me sens soulagé et que les noirs nuages de l'ingratitude humaine, surtout ceux des dévots, se sont éloignés.

 

Ah ! Ma fille,

les actions extérieures des créatures pénètrent grandement en leur intérieur

- en plaçant un vêtement sur leur âme.

 

Quand la touche divine arrive à l'âme,

- celle-ci ne la sent pas vivement parce que des vêtements sales la recouvrent.

 

Alors, comme elle n'éprouve pas la vivacité de la grâce,

celle-ci est

-soit rejetée,

-soit infructueuse.

 

Oh! Qu’il est difficile

-de rechercher les plaisirs et le luxe extérieurement et

-de mépriser ces choses intérieurement !

Au contraire : on aime à l’intérieur et on se réjouit de tout ce qui nous entoure. Ma fille, vois par toi-même la douleur de mon Cœur

-de voir en ces temps mes grâces rejetées par toutes sortes de gens.

 

Alors que

la vie de mes créatures provient totalement de Moi et que

toute ma consolation est de les assister, elles repoussent mon Aide.

Toi, viens partager mes souffrances et compatis à mon amertume. »

 

Ayant dit cela, Il disparut.

Et je suis restée tout affligée par les souffrances de mon adorable Jésus,

 

Me trouvant dans mon état habituel,

je me suis trouvée entourée de trois vierges

-qui me prirent et voulaient me crucifier de force.

Mais comme je n'avais pas vu Jésus béni, toute craintive, je leur résistai.

 

Voyant ma résistance, elles me dirent:

«Très chère petite sœur,

ne crains pas à cause du fait que notre Époux ne soit pas là . Laisse-nous commencer à te crucifier.

Attiré par la vertu de tes souffrances, le Seigneur viendra. Nous venons du Ciel .

Comme nous avons vu les très graves maux qui doivent survenir en Europe, nous sommes venues pour te faire souffrir afin qu'ils soient atténués. »

 

Alors, elles me transpercèrent les mains et les pieds avec des clous,

-mais avec une telle cruauté que j'ai cru que j'allais mourir. Pendant que je souffrais, Jésus béni vint.

 

Me regardant d'un œil sévère, Il me dit:

«Qui t'a commandé de te plonger dans ces souffrances? À quoi me sers-tu alors?

À m'empêcher d'être libre de faire ce que Je veux, et à être un continuel obstacle à ma Justice?»

 

Je me suis dit intérieurement: «Que veut-Il de moi? Je ne voulais pas cela non plus. C'est elles qui m'ont incité et Il s'en prend à moi ! »

Mais je ne pouvais pas parler à cause de la douleur.

 

En voyant la sévérité de Notre-Seigneur,

ces vierges me firent souffrir davantage en retirant et en replantant les clous. Elles m'approchèrent de Jésus en lui montrant mes souffrances.

Plus je souffrais, plus il semblait que Jésus s'apaisait.

Quand elles l'ont vu plus apaisé et presque attendri par mes souffrances, elles partirent et me laissèrent seule avec Notre-Seigneur.

 

Alors, Jésus m'assista et, pour m’encourager, Il me dit :

«Ma fille,

ma Vie se manifeste à travers les Paroles, les Œuvres et les Souffrances, mais c'est à travers les souffrances qu'elle se manifeste le plus

 

À ce moment, mon confesseur vint pour m'appeler à l'obéissance.

En partie à cause de mes souffrances et en partie parce que le Seigneur ne me laissait pas, j'étais incapable d'obéir.

 

Alors, je me suis plainte à mon Jésus en lui disant:

«Seigneur, comment se fait-il que mon confesseur soit ici à cette heure? Pourquoi est-il venu si tôt?»

 

Jésus me répondit:

«Je veux qu'il soit avec nous pour quelque temps, et aussi qu'il participe à mes grâces. Quand quelqu'un fréquente une maison continuellement,

il participe

-à ses pleurs et à ses joies,

-à sa pauvreté et à ses richesses. Il en est ainsi du confesseur.

N'a-t-il pas participé à tes mortifications et à tes privations? Maintenant, il participe à ma présence. »

 

Il me sembla que Jésus le fit participer à sa Force divine en lui disant :

 

« La vie de Dieu dans l'âme est l'Espérance

 

Plus l'âme espère, plus il y a de Ve divine en elle.

Et comme la Vie divine comporte

-la Puissance, la Sagesse,

-la Force, l'Amour, etc.,

ainsi l'âme se sent arrosée comme par autant de ruisseaux qu'il y a de vertus divines. Ainsi, la Vie divine continue de croître en elle.

 

Mais, si elle n'espère pas

-dans le domaine spirituel, et

-aussi dans le domaine corporel - car le domaine corporel participe aussi- , la vie divine ira en s'amenuisant jusqu'à ce qu'elle s'éteigne complètement.

 

Par conséquent, espère, espère toujours. »

 

Alors, avec difficulté, je reçus la sainte communion.

 

Ensuite, je me suis trouvée hors de mon corps et je vis trois hommes ayant la forme de chevaux sauvages qui se déchaînaient sur l'Europe en faisant beaucoup de massacres. Il semblait qu'ils voulaient impliquer une grande partie de l'Europe dans des guerres féroces, comme à l'intérieur d'un filet.

 

Tous tremblaient à la vue de ces démons incarnés et beaucoup périssaient.

 

Je me trouvais dans mon état habituel et j'étais en train de penser à Notre-Seigneur au moment où il est arrivé au Calvaire,

au moment où il a été dévêtu, et au moment où il a été abreuvé de fiel.

 

Je lui disais :

«Mon adorable Seigneur, je ne vois

sur toi que des vêtements de sang et de plaies

pour ton goûter et ton plaisir, que du fiel et de l'amertume.

pour ton honneur et ta gloire, que de la confusion, des opprobres et la croix.

 

De grâce, après avoir tant souffert, fais

-que je regarde les choses de la terre

comme rien d'autre que des excréments et de la boue,

-que je ne trouve de plaisir qu'en toi seul, et

-que mon honneur ne soit rien d'autre que la croix. »

Se faisant voir, Jésus me dit :

 

«Ma fille,

si tu avais fait autrement, tu aurais perdu la pureté de ton œil

Il y aurait eu un voile devant ta vue t'empêchant de Me voir.

 

En fait, l'œil qui se délecte uniquement des choses du Ciel a la vertu de Me voir.

Tandis que l'œil qui se délecte des choses de la terre

a la vertu de voir les choses de la terre.

Car, elle voit les choses autrement que ce qu'elles sont, et elle les aime ainsi.»

 

Poursuivant dans mon état habituel, je vivais une très grande amertume à cause de la privation continuelle de mon adorable Jésus.

 

Se faisant voir, Il me dit :

«Ma fille,

la première bombe que l'on doit faire exploser dans l'âme, c'est la mortification. Quand cette bombe est lancée dans l'âme, elle renverse tout et immole tout à Dieu. Dans l'âme, c'est comme s'il y avait beaucoup de palais,

-mais des palais remplis de vices tels que l'orgueil, la désobéissance, etc.

 

Renversant tout dans l'âme, la bombe de la mortification

y construit autant d'autres palais, mais des palais de vertus,

immolant tout et sacrifiant tout à la gloire de Dieu. » Ayant dit cela, Jésus disparut.

 

Peu de temps après, le démon vint pour me molester. Sans prendre peur, je lui ai dit:

«Pourquoi veux-tu me molester?

 

Si tu veux me montrer combien tu es courageux,

prend une tige et bas moi jusqu'à ce que je n'aie plus une goutte de sang,

-à condition que chaque goutte de sang que je perdrai soit une preuve

-d'amour,

-de réparation et

-de gloire

que je donnerai à mon Dieu.»

 

Il me dit: «Je n'ai pas de tige avec moi pour te battre. Et, si je vais en chercher une, tu ne m'attendras pas.»

 

Je répondis: «Vas-y, je t'attendrai ici.»

Ainsi, il est parti et je suis restée avec l'intention ferme de l'attendre.

 

A ma grande surprise, j'ai vu qu'il avait rencontré un autre démon et qu'ils se disaient :

«C'est inutile d'y retourner; pourquoi la battre si cela doit causer notre perte?

Il est bon de faire souffrir celui qui ne veut pas souffrir, car il pourrait offenser Dieu. Mais, avec celui qui veut souffrir, nous nous faisons du mal par nos propres mains. »

Le démon n'est donc pas revenu, et j'en fus contrariée.

 

Je me trouvais dans mon état habituel .

J'étais en train de méditer et d'offrir la Passion de Notre-Seigneur, surtout son

couronnement d'épines.

 

Je priais Jésus pour

-qu'Il donne la lumière aux esprits aveugles et

-qu'Il se fasse connaître.

Car Il est impossible de connaître Jésus et de ne pas l'aimer. Alors, mon adorable Jésus sortit de mon intérieur et Il me dit :

«Ma fille,

que de ruines l'orgueil fait dans les âmes !

 

Il forme un mur entre la créature et Dieu. Et il transforme mes images en démons.

 

Si cela t'afflige tant que les créatures soient aveugles au point

-de ne pas comprendre et

-de ne pas voir l'abîme dans lequel elles se trouvent, et

 

si cela te tient tant à cœur que Je les aide,

ma Passion sert de vêtement à l'homme

-pour couvrir ses grandes misères,

-pour l'embellir et lui rendre tous les biens qu'il a perdu par le péché.

 

Je t'en fais le don afin que

tu t'en serves pour toi et pour ceux que tu veux. »

 

En entendant cela, une grande crainte m'envahit. Vu la grandeur du don, je craignais

-de ne pas savoir l'utiliser

et par conséquent, de déplaire au Donateur.

 

Je dis à Jésus: «Seigneur, je ne me sens pas la force d'accepter un tel don. Je suis totalement indigne d'une telle faveur.

Il vaut mieux que tu en disposes Toi-même, Toi qui es tout et qui connais tout. Toi seul sais à qui il convient d'appliquer ce si précieux vêtement.

Pauvre moi, qu'est-ce que je connais ?

 

S'il est nécessaire qu'il soit appliqué à quelqu'un et que je ne le fasse pas, quel compte sévère ne me demanderas-Tu pas?»

 

Jésus me répondit:

«Ne crains pas.

Le Donateur te donnera la grâce de ne pas rendre ce don inutile.

Crois-tu que Je peux te faire un don pour te faire du tort? Non, jamais ! »

Je n'ai pas su quoi répondre tout en demeurant épouvantée et en suspens. Je me proposai d'écouter ce que me dira dame obéissance.

 

Il va sans dire que ce vêtement n'est rien d'autre que

tout ce que Notre-Seigneur a opéré,

tout ce qu'Il a mérité et

tout ce qu'Il a souffert,

à la suite de quoi la créature

-reçoit ce vêtement pour couvrir sa nudité dépouillée de vertus,

-reçoit la richesse pour s'enrichir,

-reçoit la beauté pour se rendre belle, et

-reçoit le remède à tous ses maux.

 

Ayant rapporté cela à dame obéissance, elle m'a dit d'accepter.

 

Ce matin, comme Jésus béni ne venait pas, je me sentais tout opprimée et fatiguée.

 

Quand Il vint, Il me dit:

«Ma fille,

n'accepte pas de te fatiguer de souffrir. Mais agis plutôt comme si,

-à chaque nouvelle heure, tes souffrances commençaient.

 

En fait, si l'âme se laisse dominer par la croix,

celle-ci détruit en elle trois mauvais royaumes qui sont

-le royaume du monde,

-le royaume du démon,

-le royaume de la chair.

 

Elle y construit trois bons royaumes qui sont

-le Royaume spirituel,

-le Royaume divin et,

-le Royaume éternel. » Ensuite, Jésus disparut.

 

Me trouvant dans mon état habituel, mon Jésus se fit voir brièvement dans mon intérieur,

-d'abord seul et,

-ensuite, accompagné des deux autres Personnes divines, tous trois dans un profond silence.

En leur présence, je continuais mon travail intérieur habituel.

Et il semblait

-que le Fils s'unissait à moi,

-alors que, pour ma part, je ne faisais que le suivre.

 

Tout n'était que silence et, dans ce silence,

-je ne faisais rien d'autre que de m'identifier avec Dieu.

 

Tout mon intérieur,

-mes affections, mes battements de cœur,

-mes désirs et mes respirations

devenaient de profonds actes d'adoration à la Majesté suprême.

 

Après avoir passé quelque temps dans cet état,

il me sembla que les trois Personnes divines parlaient, mais d'une seule voix.

 

Elles disaient:

«Notre fille bien-aimée, il te faut

-du courage,

-de la fidélité et

-une très grande attention

pour suivre ce que la Divinité opère en toi.

 

Car, tout ce que tu fais, ce n'est pas toi qui le fais.

Tu ne fais rien d'autre que de donner ton âme comme résidence à la Divinité.

 

Il t'arrive comme à une pauvre femme qui n'a pour habitation qu'une masure que le roi lui demande pour y habiter, et

que la femme accorde au roi en faisant tout ce qu'Il veut.

 

Alors, par le fait que le roi habite cette masure, celle-ci est remplie

-de richesses,

-de noblesse,

-de gloire et

-de tous les biens.

 

Mais, à qui tout cela appartient-il? Au roi.

Et si le roi quitte cette masure, que reste-t-il à la pauvre femme ? Il ne lui reste que sa pauvreté. »

 

Je poursuivais dans mon état habituel

Dès que mon adorable Jésus vint, Il me dit tout triste et tout souffrant:

 

«Ah ! Ma fille,

-si l'homme se connaissait lui-même,

-comme il se garderait de se souiller par le péché !

 

Car sa beauté, sa noblesse et sa spécificité sont si grandes que toutes les beautés et toute la diversité des choses créées sont englobées en lui.

En effet,

-toutes les autres choses de la nature ont été créées pour le service de l'homme,

-et lui, il devait être supérieur à toutes.

 

En conséquence, il devait posséder en lui toutes les qualités des autres choses créées.

Comme toutes les autres choses furent créées pour l'homme

et que celui-ci fut créé uniquement pour Dieu, pour faire ses délices,

-non seulement l'homme devait-il englober en lui tout le créé,

-mais il devait le surpasser au point d'être l'image de la Majesté suprême.

 

Cependant, insouciant de tous ces biens,

l'homme ne fait que se souiller des plus laides saletés.» Ensuite, Jésus disparut.

Je compris qu'il nous arrive à nous comme à une pauvre personne

-qui a reçu un vêtement en tissu d'or enrichi de pierres précieuses.

 

Comme elle connaît peu ce genre de choses et ne connaît pas sa valeur, elle

-laisse ce vêtement exposé à la poussière,

-le salit facilement et

-le considère comme un vêtement de peu de valeur,

de sorte que si on vient à le lui enlever, elle en souffre peu ou pas du tout. Tel est notre aveuglement en regard de nous-mêmes.

 

Je me trouvais dans mon état habituel. Dès qu'Il vint, Jésus me dit:

 

« Ma fille bien-aimée,

la créature m'est si chère et Je l'aime tant

que si elle comprenait cela, son cœur éclaterait d'amour.

 

En la créant, Je ne l'ai faite autre qu'un petit récipient rempli de parcelles divines:

elle possède des parcelles de tout mon Être

attributs, vertus, perfections -

selon la capacité que Je lui ai donnée.

 

Et cela, afin que je puisse

trouver en elle des petites notes correspondant à mes notes et,

ainsi, pouvoir parfaitement me délecter et m'amuser avec elle.

 

Quand l'âme traite avec les choses matérielles

et les laisse entrer dans son petit récipient rempli de divin,

-quelque chose de divin sort d'elle et

-quelque chose de matériel entre en elle:

 

Quel affront pour la Divinité et quel mal pour l'âme !

Il faut faire très attention à ne pas laisser entrer dans l'âme des choses matérielles, s'il s'avère nécessaire de traiter avec elles.

 

Toi, ma fille, sois attentive.

Autrement, si Je vois en toi des choses qui ne sont pas divines, Je ne me ferai plus voir par toi.

 

Ce matin, après m'être bien battue, Jésus béni est venu et Il m'a dit:

 

«Ma fille,

vois tout ce que l'on dit au sujet des vertus et de la perfection. Cependant, tout cela aboutit à un seul point:

la consommation de la volonté humaine en Dieu.

 

Ainsi,

-plus la créature est consumée en Dieu,

-plus on peut dire qu'elle contient tout et qu'elle est parfaite.

 

Les vertus et les bonnes œuvres sont des clés qui

-ouvrent les trésors divins à la créature et

-lui font acquérir plus d'amitié, d'intimité et de commerce avec Dieu.

 

Cependant, seule la consommation

-fait d'elle une seule chose avec Dieu et

-met à sa disposition la Puissance divine.

 

Après m'être donné beaucoup de peine, Jésus béni est venu et Il m'a dit:

 

«Ma fille, la perfidie humaine est arrivée au point d'épuiser ma miséricorde.

 

Cependant, ma bonté est si grande qu'elle constitue les filles de la miséricorde, afin que cet attribut ne soit pas épuisé.

Il s'agit des âmes victimes qui sont en pleine possession de la Divine Volonté

après avoir détruit leur propre volonté.

 

Le récipient que J'ai donné à ces âmes en les créant est pleinement actif et,

-ayant reçu une parcelle de ma miséricorde, elles l'administrent au profit des autres.

 

Bien entendu, pour ce faire, ces âmes doivent être dans la Justice. »

 

J'ai dit : «Seigneur, qui peut prétendre être dans la Justice?»

Il me répondit :

«Celui qui ne commet pas de péchés graves et

s'abstient de commettre volontairement même les plus petits péchés véniels. »


 

Ce matin, me trouvant dans mon état habituel,

mon adorable Jésus se fit voir brièvement et Il me dit :

 

«Ma fille, le signe que ma Justice

ne peut plus supporter l'homme et

est sur le point d'envoyer de graves châtiments,

c'est quand l'homme ne peut plus se supporter lui-même.

 

En effet, rejeté par l'homme, Dieu se retire de lui .

Il lui fait ressentir tout le poids de sa nature, du péché et des misères.

 

Et l'homme, incapable de supporter ce poids sans l'aide divine,

-cherche une façon de se détruire.

C'est l'état dans lequel se trouve la présente génération.

 

Mes journées sont de plus en plus douloureuses à cause de la privation presque continuelle de mon adorable Jésus.

Je ne sais pas comment, mais je sens que mon âme, et même mon corps, sont consumés à cause de cette séparation.

Quel supplice dévorant !

 

Mon seul et unique réconfort est la Volonté de Dieu

 

Parce que, si j'ai tout perdu, y compris Jésus,

-seule la Volonté de Dieu, sainte et douce, demeure en mon pouvoir. Aussi, ressentant que mon corps se fait lui aussi dévorer,

-je me réjouis à la pensée qu'il ne prendra pas trop de temps à fondre et,

-par conséquent, qu'un jour ou l'autre, le Seigneur m'appellera à lui, ce qui mettra fin à cette si dure séparation.

 

Ce matin, après beaucoup de lutte - oh ! Quelle lutte ! Jésus est venu brièvement et Il m'a dit:

 

«Ma fille, la vie est une consommation continuelle. L'un la consume pour les plaisirs,

un autre pour les créatures, un autre pour pécher,

un autre pour ses intérêts personnels, quelques-uns pour leurs caprices.

 

Il y a toutes sortes de consommations.

 

Celui qui se consume tout en Dieu pourra dire avec certitude:

 

"Seigneur, ma vie s'est consumée dans l'amour pour Toi.

Non seulement je me suis consumé,

mais je suis mort uniquement par amour pour Toi."

C'est pourquoi,

si tu te sens continuellement consumée à cause de ta séparation de Moi, tu peux dire

-que tu meurs continuellement en Moi et

-que tu subis beaucoup de morts par amour pour Moi.

 

Si tout ton être se consume pour Moi,

-si grande soit cette consommation,

-autant tu acquiers de divin en toi. »

 

Je poursuivais dans mon état habituel. Dès que Jésus béni vint, Il me dit :

« Ma fille,

-quand l'âme se propose de ne pas pécher ou de faire quelque bien,

-mais elle n'agit pas selon cette décision,

 

c'est que

ses résolutions n'ont pas été prises avec sa volonté entière et que

la Lumière divine n’a pas eu de vrai contact avec son âme.

 

En fait,

-quand la volonté est sincère et

-quand la Lumière divine lui fait connaître le mal à éviter ou le bien à faire,

l'âme n'a pas de peine à mettre en pratique ce qu'elle s'est proposé.

 

D'un autre côté, si la Lumière divine ne décèle pas de stabilité dans l'âme,

Elle ne lui envoie pas la lumière nécessaire

-pour l'aider à éviter telle chose ou à faire telle autre.

 

Il pourrait bien y avoir

-des moments de malchance ou d'abandon chez la créature et

-aussi des moments où elle voudrait changer de vie, mais, immédiatement, sa volonté humaine change.

 

En somme, au lieu d'une véritable bonne volonté,

il y a un mélange de passions s'activant selon les vents.

 

La stabilité révèle le progrès de la Vie divine dans l'âme. Car, puisque Dieu est immuable,

celui qui possède Dieu partage son immuabilité dans le bien. »

 

Je me trouvais dans mon état habituel quand mon adorable Jésus sortit de mon intérieur. Il me tenait la tête soulevée parce que j'étais très fatiguée de l'avoir attendu si longtemps.

 

Il me dit:

«Ma fille,

pour celui qui M'aime véritablement,

tout ce qui lui arrive, intérieurement ou extérieurement, revient au même

parce qu'il vit tout dans la Divine Volonté.

 

De tout ce qui lui arrive, rien ne l'inquiète,

puisqu'il regarde tout comme venant de la Divine Volonté.

 

Pour lui, tout est consumé dans la Divine Volonté . Son centre et son but sont uniquement Elle.

 

Il se meut toujours en Elle comme à l'intérieur d'un cercle,

-sans jamais trouver le chemin pour en sortir. Il fait d'Elle sa nourriture continuelle.»

 

Cela dit, Jésus disparut. Plus tard, Il revint et Il ajouta:

 

«Ma fille, fais en sorte que, pour toi, tout soit scellé dans l'amour. Si tu penses, tu dois penser dans l'amour.

Si tu parles, si tu opères, si ton cœur palpite, si tu désires,

-tu dois faire tout cela dans l'amour.

 

Même pour un seul désir qui se présente et qui n'est pas amour,

restreins-le à être amour. Ensuite, laisse-le aller.»

 

Pendant qu'Il disait cela, il me semble

qu'Il toucha tout mon être avec sa main en y plaçant beaucoup de sceaux d'amour.

 

Ce matin, me trouvant dans mon état habituel,

Jésus béni vint brièvement et Il me dit :

 

«Ma fille,

quand l'âme est détachée de tout, elle trouve Dieu en toute chose.

Elle Le trouve en elle-même, elle Le trouve en dehors d'elle. Elle Le trouve dans les créatures,

de sorte qu'on peut dire

que toute chose se transforme en Dieu pour l'âme détachée de tout.

 

Non seulement elle trouve Dieu,

mais elle Le contemple, Le ressent et L'embrasse.

 

Comme elle Le trouve en tout, tout lui donne l'occasion

-de L'adorer,

-de Le prier,

-de Lui rendre grâce,

-de s'attacher plus intimement à Lui.

 

Cela dit, tes lamentations à cause de mes absences

ne sont pas tout à fait raisonnables.

 

Si tu me ressens dans ton intérieur, c'est signe que

-Je suis non seulement à l'extérieur de toi,

-mais aussi à l'intérieur de toi, comme dans mon propre centre.»

 

Au début, j'ai oublié de dire que c'est la Maman Reine qui m'a amené Jésus. Et comme je Le priais afin qu'Il ne me laisse pas privée de lui,

Il m'a répondu par ce que je viens d'écrire.

 

Je poursuivais dans mon état habituel.

Dès que j'ai vu mon adorable Jésus, je lui ai dit:

«Mon Seigneur et mon Dieu ! »

 

Jésus répliqua: «Dieu, Dieu, Dieu seul !

 

Ma fille, la Foi fait connaître Dieu, mais la Confiance le fait trouver. De sorte que la foi sans la confiance est une foi stérile.

 

Bien que la foi possède d'immenses richesses pour enrichir l'âme,

si la confiance est absente, la foi reste toujours pauvre et dépourvue de tout. »

 

Pendant qu'Il disait cela, je me sentais attirée en Dieu

et je restais absorbée en Lui comme une gouttelette d'eau dans l'immense océan.

 

En Le regardant, je ne voyais aucune frontière, ni en hauteur ni en largeur.

Le ciel et la terre, les âmes bienheureuses et les âmes pèlerines étaient tout immergées en Dieu.

 

Je voyais aussi

-des guerres comme celle entre la Russie et le Japon,

-les milliers de soldats qui mouraient ou allaient mourir, bien que, par la Justice, la victoire appartiendra au Japon.

 

Et j'ai vu des nations européennes comploter des guerres, même contre d'autres nations d'Europe.

Mais qui pourrait dire tout ce que j'ai vu de Dieu et en Dieu? Voilà pourquoi je m'arrête ici.

 

Ce matin, Jésus béni ne venait pas

Et moi, me trouvant hors de mon corps,

j'allais et venais à la recherche de mon suprême et unique Bien.

Comme je ne le trouvais pas, mon âme se sentait mourir à chaque instant. Ce qui augmentait mon tourment,

c'était que, pendant que je me sentais mourir, je ne mourais pas.

Si j'avais pu mourir,

j'aurais atteint mon but de me trouver pour toujours dans mon centre qui est Dieu.

 

Oh! Séparation, comme tu es amère et douloureuse!

Il n'y a pas de souffrance qui puisse se comparer à toi. Oh ! Divine privation,

tu consumes et transperces,

tu es une épée à double tranchant qui coupe d'un côté et brûle de l'autre!

La souffrance que tu donnes est immense, aussi immense que Dieu est immense.

 

Pendant que je me déplaçais en errant, je me suis trouvée dans le Purgatoire.

Mes douleurs et mes pleurs semblaient augmenter la souffrance de ces pauvres âmes privées de leur Vie qui est Dieu.

Parmi elles, il semblait y avoir plusieurs prêtres, dont un qui semblait souffrir plus que les autres.

 

Il me dit:

«Mes graves souffrances proviennent du fait que, dans ma vie, j'ai été très attaché

-aux intérêts de ma famille,

-aux choses terrestres et

-un peu à quelques personnes.

 

Cela fait beaucoup de tort à un prêtre,

-au point de lui former une cuirasse de fer couverte de boue qui l'enveloppe comme un vêtement.

Seuls le feu du purgatoire et le feu de la privation de Dieu

comparé au second, le premier disparaît - peuvent détruire cette cuirasse.

Oh ! Comme je souffre . Mes souffrances sont indicibles! Prie, prie pour moi ! »

Quant à moi, je me sentis encore plus tourmentée et je revins dans mon corps.

 

Plus tard, je vis comme une ombre de Jésus béni.

Il me dit :

«Ma fille, que cherches-tu?

Pour toi, il n'y a aucun autre soulagement et secours que Moi seul.»

Ensuite, Il disparut comme un éclair.

 

Je me suis dit: «Ah! Il me dit que lui seul est tout pour moi et, pourtant, Il a le courage de me laisser sans Lui ! »

 

Poursuivant dans mon pauvre état,

il me semble que mon Jésus est venu plus d'une fois et que je l'ai vu comme un enfant entouré d'une ombre.

 

Il m'a dit:

«Ma fille, ne ressens-tu pas la fraîcheur de mon Ombre ? Reste en elle et tu te sentiras rafraîchie. »

Il me sembla que nous nous reposions ensemble dans son ombre et que, tout près de Lui, je me sentais totalement revigorée.

 

Il poursuivit en disant:

 

« Ma bien-aimée, si tu m'aimes, Je ne veux pas que tu regardes

ni à l'intérieur de toi,

ni à l'extérieur de toi, ou que tu te demandes

si tu as chaud ou si tu as froid,

si tu fais beaucoup ou peu de choses,

si tu souffres ou si tu te réjouis.

 

Tout cela doit être détruit en toi.

Et tu dois seulement t'interroger pour savoir

-si tu fais tout ce que tu peux pour Moi et

-si tu fais tout pour Me plaire.

 

Les autres choses, aussi élevées, sublimes ou valeureuses qu'elles soient, ne peuvent Me plaire ou contenter mon Amour.

 

Oh! Combien d'âmes

-falsifient la véritable dévotion et

-profanent les œuvres les plus saintes avec leur volonté propre, en se recherchant toujours elles-mêmes.

 

Même dans les choses saintes, si on recherche

sa propre manière,

son propre goût,

sa satisfaction personnelle,

si on se trouve soi-même,

on s'éloigne de Dieu et on ne le trouve pas. »

 

Ce matin, quand Il est venu, Jésus béni me transporta hors de mon corps. En me tenant par la main, Il me conduisit sous la voûte des cieux,

d'où on pouvait voir les bienheureux.

On entendait leurs chants. Oh ! Comme ils nageaient en Dieu ! On voyait leur vie en Dieu et la Vie de Dieu en eux,

ce qui semblait être l'essentiel de leur félicité.

 

Il me sembla aussi que chaque bienheureux est

-un nouveau ciel dans cette demeure bénie

-chaque ciel distinct des autres

en conformité avec la manière dont il s'était comporté avec Dieu sur la terre.

Quelqu'un a-t-il cherché à aimer Dieu davantage sur la terre?

 

Il l' aimera davantage dans le Ciel et

il recevra de Dieu un amour toujours nouveau et grandissant.

 

Tel autre a-t-il cherché à glorifier Dieu davantage sur la terre?

 

Dieu béni lui donnera une gloire toujours grandissante, une gloire calquée sur la gloire divine.

Et ainsi de suite pour toutes les autres façons de se comporter avec Dieu sur la terre. On peut donc dire que ce qu'on fait pour Dieu sur la terre,

-nous le continuerons dans le Ciel,

-mais avec une plus grande perfection.

 

Autrement dit, le bien que nous faisons sur la terre n'est pas temporaire, mais

-il durera éternellement et

-il resplendira continuellement devant Dieu et autour de nous.

 

Oh ! Comme nous serons heureux de voir

que la gloire que nous donnerons à Dieu, et

aussi notre propre gloire,

viendront de ce bien minime réalisé d'une façon bien imparfaite sur la terre.

 

Si tous pouvaient voir cela !

Oh ! Comme ils s'efforceraient davantage

-d'aimer le Seigneur,

-de le louer,

-de lui rendre grâce, etc.,

afin de pouvoir le faire avec une plus grande intensité dans le Ciel.

 

Mais, qui peut tout dire?

Il me semble que je suis en train de dire beaucoup de sottises sur ce bienheureux séjour. Mon esprit en garde l'idée, mais ma bouche ne trouve pas les mots.

Cela dit, je poursuis. Jésus me transporta ensuite sur la terre.

 

Oh! Que les malheurs de la terre sont horribles en ces tristes temps ! Pourtant, il semble que ce ne soit rien comparé à ce qui va venir,

autant du côté laïque que du côté religieux.

Il semble qu'on réduira en lambeaux notre bonne et sainte mère l'Église ainsi que ses enfants.

 

Ensuite, Jésus me ramena dans mon corps en me disant :

«Dis-moi un peu, ma fille, ce que Je suis pour toi? »

 

Je répondis:

«Tout, tu es tout pour moi, rien n'entre en moi sauf Toi seul! »

 

Jésus poursuivit:

«Moi, Je suis tout pour toi. Il n'y a rien de toi qui ne sorte de Moi, Je trouve toutes mes délices en toi.

Ainsi, par ce que Je suis tout pour toi, tu peux voir ce que tu es pour Moi. » Cela dit, Jésus disparut.

 

Poursuivant dans mon état habituel, Jésus est venu brièvement en se présentant comme

Roi et Seigneur de toutes choses.

 

Il avait une couronne royale sur la tête et un sceptre de commande à la main. Il m'a dit en latin. J’écris ce que j'ai pu comprendre:

 

«Ma fille, Je suis le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs.

À Moi seul reviennent les hommages royaux que les créatures me doivent.

 

En ne me les rendant pas,

elles ne me reconnaissent pas comme Créateur et Maître de tout. »

 

Pendant que Jésus disait cela, il semblait tenir le monde dans sa main. Il le tournait et le retournait dans le but

-que les créatures se soumettent à son autorité et à sa royauté.

 

Je vis aussi comment Notre-Seigneur gouvernait et dominait sur mon âme avec une maîtrise telle que je me sentais totalement immergée en Lui.

Il gouvernait mon esprit, mes affections et mes désirs comme par un courant électrique. Jésus dirigeait tout et gouvernait sur tout.

 

La matinée s'est déroulée dans une grande amertume à cause de la privation de mon suprême et unique Bien. J'étais hors de mon corps.

 

Ma souffrance était si grande que ce que je trouvais en moi, je voulais le détruire parce que je le voyais comme un empêchement à trouver Dieu, mon tout.

N'y arrivant pas, je criais, je pleurais et je courais plus vite que le vent. Je voulais tout bouleverser, tout mettre sens dessus dessous pour trouver la vie qui me manquait.

 

Oh ! Privation, comme ton amertume est grande et toujours nouvelle !

Cette amertume étant toujours nouvelle, l'âme éprouve toujours de nouveau ta souffrance. C'est comme si une chair se séparait en de nombreux lambeaux, lesquels se débattent pour leur vie, cette vie qu'ils ne peuvent trouver que s'ils trouvent Dieu

qui est plus que leur vie. Qui pourrait décrire l'état dans lequel je me trouvais ?

 

Pendant ce temps, les saints, les anges et les âmes du purgatoire

accoururent et firent une couronne autour de moi.

Ils m'empêchaient de courir, compatissaient avec moi et m'assistaient.

 

Cela était inutile pour moi .

Parce que je ne trouvais pas celui qui seul pouvait alléger ma souffrance et me restituer la vie.

 

En pleurant, je criais plus fort : «Dites-moi où je puis le trouver.

Si vous voulez avoir pitié de moi, ne tardez pas à me le montrer. Je n'en peux plus! »

 

Après cela, Jésus sortit du fond de mon âme

en feignant de dormir et de ne pas se préoccuper de mon pauvre état.

 

Malgré qu'Il ne se préoccupait pas de moi et qu'Il dormait,

-seulement à Le voir, je respirais sa vie comme on respire l'air. Je dis: «Ah! Il est avec moi ! »

 

Cependant, je n'étais pas libérée de ma douleur. Il ne me prêtait même pas attention.

 

Par après, Il se réveilla et Il me dit:

«Ma fille,

les autres tribulations peuvent servir de pénitences, d'expiations et de satisfactions,.

 

Mais seulement la privation est une souffrance de feu

qui enflamme, consume, anéantit et ne s'arrête que quand la vie humaine est détruite. En consumant, elle vivifie et constitue la Vie divine. »

 

Étant dans mon état habituel,

je me suis trouvée entourée d'anges et de saints qui m'ont dit :

 

«Il est nécessaire que tu souffres davantage

à cause des choses qui sont sur le point d'arriver contre l'Église.

Si ces choses n'arrivent pas maintenant, elles viendront avec le temps, mais avec plus de modération et moins d'offenses à Dieu. »

 

J'ai dit : «La souffrance est-elle en mon pouvoir?

Si le Seigneur me donne la souffrance, je souffrirai volontiers.»

 

À ce moment, ils m'ont saisie et conduite devant le trône de Notre-Seigneur pour qu'Il me fasse souffrir.

Venant à notre rencontre sous la forme du Crucifié, Jésus béni me partagea ses souffrances.

Durant presque toute la matinée, j'ai subi des renouvellements de la crucifixion.

 

Ensuite, Jésus m'a dit:

«Ma fille, les souffrances

détournent ma juste indignation et

renouvellent la lumière de la grâce dans les esprits humains.

 

Ah ! Ma fille,

crois-tu que ce sont les laïques qui seront les premiers à persécuter mon Église? Ah ! Non, ce seront les religieux, les chefs eux-mêmes!

Présentement, ils prétendent être des fils, des pasteurs,

mais, en réalité, ils sont des serpents venimeux

-qui s'empoisonnent eux-mêmes et

-empoisonnent les autres.

Ils commenceront à déchirer cette bonne Mère l'Église. Et, par après, les laïques suivront. »

 

Ensuite, l'obéissance m'ayant appelée, le Seigneur s'est retiré rempli d'amertume.

 

Tandis que je continuais de lutter, mon adorable Jésus vint brièvement. Bien que je le sentais près de moi et que j'essayais de le saisir,

Il m'échappait et m'empêchait presque d'aller hors de mon corps à sa recherche. Après avoir beaucoup lutté, Il se fit voir juste un peu et Il me dit:

«Ma fille,

ne me cherche pas à l'extérieur de toi,

mais en toi, dans les profondeurs de ton âme.

 

Parce que si tu vas à l'extérieur et que tu ne me trouves pas, tu souffriras beaucoup et seras incapable de le supporter.

Si tu peux me trouver plus facilement, pourquoi veux-tu lutter davantage?»

 

Je lui dis: «C'est parce que je pense que quand je ne te trouve pas immédiatement en moi, je peux te trouver à l'extérieur. C'est l'amour qui me pousse à faire ainsi.»

 

Jésus reprit:

«Ah! C’est l'amour qui te pousse à cela?

Tout, tout doit être enfermé dans un seul mot: Amour.

 

L'âme qui n'enferme pas tout dans l'amour,

on peut dire qu'elle ne comprend rien à l'art de m'aimer.

 

À mesure que l'âme M'aime davantage, le cadeau de la souffrance grandit en elle.»

 

Tout étonnée et affligée, j'interrompis Jésus et lui dis:

«Ma Vie et mon Bien suprême, parce que je souffre peu ou que je ne souffre pas du tout, alors je t'aime peu ou je ne t'aime pas du tout?

Je suis effrayée par la seule pensée que je ne t'aime pas. Mon âme en ressent un vif mécontentement et je me sens presque offensée par toi!»

 

Jésus répondit :

«Je n'ai pas l'intention de te décevoir

Ta déception pèserait sur mon Cœur plus que sur le tien. De plus, tu ne dois pas regarder seulement

-les souffrances corporelles,

-mais aussi les souffrances spirituelles

-ainsi que ton désir de souffrir.

Si l'âme désire vraiment souffrir, pour Moi, c'est comme si elle souffrait. Donc, calme-toi et ne sois pas inquiète, et laisse-Moi continuer à te parler.

 

«N'as-tu jamais observé deux amis intimes?

Oh! Comme chacun cherche à imiter l'autre et à le reproduire en lui-même !

Chacun reproduit la voix, les manières, les pas, les œuvres, les vêtements de l'autre. De sorte qu'il peut dire:

"Celui qui m'aime est un autre moi-même.

Et, ainsi, je ne peux pas faire autrement que de l' aimer."

 

C'est ainsi que Je fais avec l'âme qui m'enferme complètement en elle comme dans un petit cercle d'amour. Je me sens totalement reproduit en elle.

 

Et, en me retrouvant en elle, Je l'aime de tout mon Cœur. Je ne peux pas faire autrement que de demeurer avec elle. Parce que, si Je la laissais, Je me laisserais Moi-même. » Pendant qu'Il disait cela, Il disparut.

 

Après s'être fait attendre, Jésus vint brièvement comme un éclair.

Je me suis trouvée intérieurement et extérieurement totalement remplie de lumière.

Je suis incapable de dire ce que mon âme a expérimenté et compris dans cette lumière. Je vais seulement dire ce que Jésus béni m'a dit par la suite:

 

«Ma fille,

ce n'est pas par les œuvres que vient le mérite de l'homme,

-mais uniquement par l'obéissance à la Divine Volonté.

 

Tellement que,

-tout ce que J'ai fait et

-tout ce que J'ai souffert au cours de ma vie

se réalisa par Obéissance à la Volonté du Père.

 

Mes mérites sont incommensurables

parce qu'ils furent tous obtenus à travers l'obéissance divine.

 

Je ne regarde pas tant la multiplicité et la grandeur des œuvres, mais plutôt leur rapport avec l'obéissance à Dieu,

-soit directement, soit indirectement

à travers l'obéissance à la personne qui Me représente. »

 

J'étais dans mon état habituel et, en compagnie de mon ange gardien,

je visitais des églises en faisant un pèlerinage à Jésus dans le saint Sacrement.

 

À l'intérieur d'une des églises, j'ai dit:

« Prisonnier d'amour, tu es seul et abandonné et je viens te tenir compagnie. Et pendant que je te tiens compagnie, je veux

t'aimer pour ceux qui t'offensent,

te louer pour ceux qui te méprisent,

te remercier pour ceux en qui tu déverses tes grâces et qui ne te rendent pas le tribut de la reconnaissance,

te consoler pour ceux qui t'affligent,

réparer pour toute offense à ton égard;

 

En un mot, je veux faire pour Toi

-tout ce que les créatures te doivent

parce que tu demeures toujours dans le très Saint Sacrement.

 

Je veux répéter cela autant de fois

qu'il y a de gouttes d'eau et de grains de sable dans la mer. »

 

Pendant que je disais cela, toute l'eau de la mer devint présente à mon esprit et je me suis dit:

«Ma vue ne peut pas saisir

-l'immensité de la mer,

-ni connaître la profondeur et le poids de ses immenses eaux. Le Seigneur sait tout cela.»

 

Et je restais là, tout émerveillée.

 

À ce moment, Jésus béni me dit:

« Sotte que tu es, pourquoi tant t'émerveiller?

 

Ce qui est difficile et impossible pour la créature

-est possible et facile, et même naturel pour le Créateur. Comme pour quelqu'un qui,

-regardant d'un coup d'œil des millions et des millions de pièces de monnaie, se dirait:

"Elles sont innombrables, qui pourrait les compter?" Mais celui qui les a placées là peut immédiatement dire : "Il y en a tant -elles valent tant - elles pèsent tant."

 

Ma fille,

Je sais combien de gouttes d'eau J'ai placées dans les mers Personne ne peut changer cela, pas même une seule goutte. Je dénombre tout, Je pèse tout et J'évalue tout.

 

Et il en est ainsi pour toutes les autres choses.

Quelle merveille y a-t-il donc en ce que Je sache tout?»

 

En entendant cela, mon émerveillement a cessé . Et je me suis plutôt émerveillée de ma stupidité

 

Je me donnais beaucoup de peine quand, à l'improviste,

je me suis trouvée totalement à l'intérieur de Notre-Seigneur.

De la tête de Jésus sortait un filet lumineux

qui descendait dans la mienne et qui me liait totalement à son intérieur.

 

Oh ! Comme j'étais heureuse de me trouver à l'intérieur de Jésus! Partout où je regardais, je n'apercevais rien d'autre que Jésus seul. C'était mon plus grand bonheur. Jésus, rien que lui, et rien d'autre! Oh! Comme je me sentais bien!

 

Il me dit :

«Courage, ma fille,

ne vois-tu pas comment le fil de ma Volonté te lie entièrement à l'intérieur de moi? Si une autre volonté voulait te lier, si elle n'était pas sainte, elle ne le pourrait pas.

 

Car, puisque tu es à l'intérieur de moi,

si cette volonté n'était pas sainte, elle ne pourrait entrer. »

 

Pendant qu'Il disait cela, Il me regardait et me regardait. Ensuite, Il me dit :

«J’ai créé l'âme avec une rare beauté;

Je l'ai dotée d'une lumière supérieure à toute lumière créée . Et, pourtant, l'homme disperse

-cette beauté dans la laideur,

-cette lumière dans la noirceur. »

 

Je me trouvais un peu souffrante. Quand Il est venu, Jésus béni me dit :

 

«Ma fille bien-aimée,

-plus le fer est battu,

-plus il acquiert de lumière et,

même s'il ne contient pas de rouille, les coups servent à le maintenir brillant et dépoussiéré. Ainsi, quiconque s'y approche peut facilement s'y mirer comme si c'était un miroir.

 

Il en est ainsi pour l'âme.

-Plus la croix la bat,

-plus elle acquiert de lumière et

-plus elle est époussetée de toute saleté,

de sorte que quiconque s'y approche peut s'y mirer comme si elle était un miroir.

 

En tant que miroir, elle accomplit sa fonction, c'est-à-dire qu'elle permet de voir

-si les visages sont sales ou propres,

-s'ils sont beaux ou laids.

 

Non seulement cela, mais Je me délecte moi-même en venant m'y mirer.

Ne trouvant dans l'âme ni poussière, ni autre chose qui m'empêchent d'y voir mon image, Je l'aime toujours plus.»

 

Ce matin, je me sentais tout opprimée et la mélancolie remplissait mon âme. Il me semble que Jésus béni ne m'avait pas fait beaucoup lutter.

 

En me voyant ainsi oppressée, il me dit :

«Ma fille, pourquoi cette mélancolie?

Ne sais-tu pas que la mélancolie est pour l'âme ce que l'hiver est pour la plante?

L'hiver dépouille la plante de son feuillage et l'empêche de produire des fleurs et des fruits. Et si l'allégresse et la chaleur du printemps ne venaient pas, la pauvre plante resterait stérile et finirait par sécher.

 

«Il en va ainsi pour la mélancolie de l'âme.

La mélancolie dépouille l'âme de la fraîcheur divine qui, comme la pluie, fait reverdir toutes les vertus.

La mélancolie rend l'âme incapable de faire le bien et,

si elle le fait, elle le fait plus par nécessité que par vertu.

La mélancolie empêche l'âme de croître dans la grâce, et si l'âme n'est pas secouée par une sainte allégresse,

qui est comme la pluie printanière

qui relance rapidement la plante dans son développement, elle finit par sécher. »

 

Pendant qu'il disait cela, j'ai vu à la vitesse de l'éclair

-toute l'Église,

-les guerres que doivent affronter les religieux, et

-les guerres dans la société.

 

Il semblait y avoir un tumulte général.

Il semblait que le Saint-Père disposait de très peu de personnes religieuses pour ramener le bon ordre dans l'Église, chez les prêtres et autres, de même que dans la société.

 

Pendant que je voyais cela, Jésus béni me dit:

« Penses-tu que le triomphe de l'Église est éloigné?» Je répondis: «Sûrement !

Qui pourrait mettre de l'ordre au milieu de tant de bouleversements?» Jésus reprit: «Au contraire, je te dis que c'est proche.

Ça prendra un conflit, un conflit très fort. Pour abréger les choses,

je permettrai tout en même temps concernant les religieux et les laïques.

Au milieu de ce conflit, de ce très grand chaos, il y aura un conflit bon et ordonné,

mais tellement mortifiant que les hommes s'y trouveront comme perdus.

 

Je leur donnerai tant de grâces et de lumière

-qu'ils reconnaîtront ce qui est mauvais et

-qu’ils embrasseront la vérité.

 

Je te ferai aussi souffrir à cette fin.

Si, avec tout cela, ils ne m'écoutent pas, alors je te prendrai au Ciel et les choses arriveront même plus gravement et se prolongeront un peu plus.

Viendra ensuite le triomphe tant désiré.»

 

J'ai vécu une matinée très amère, presque totalement privée de mon Jésus béni.

Je me trouvais hors de mon corps, seule, au milieu de guerres, de personnes tuées et de villes assiégées.

Il me semblait même que cela se passait en Italie. Quelle frayeur je vivais !

J'aurais voulu me soustraire à ces scènes si effrayantes, mais je ne le pouvais pas. Une puissance supérieure me tenait clouée là.

 

Que ce soit un ange ou un saint, je ne peux le dire avec certitude, mais il a dit:

«Pauvre Italie, comme elle sera déchirée par les guerres ! »

 

En entendant cela, je fus encore plus effrayée et je réintégrai mon corps.

N'ayant pas encore vu celui qui est ma vie et avec toutes ces scènes dans mon esprit, je me sentais mourir. Alors, j'ai à peine vu son bras et Il m'a dit:

« C'est quelque chose qui va sûrement arriver en Italie. »

 

Me trouvant dans mon état habituel, je me sentais tout opprimée. De plus, me sentant consumée corps et âme, je craignais que mon pauvre état soit l'œuvre du diable.

 

Dès qu'il vint, Jésus me dit:

«Ma fille, pourquoi être si bouleversée?

 

Ne sais-tu pas que même si toutes les forces diaboliques s'unissent, elles ne peuvent

-entrer à l'intérieur d'un cœur et

-le dominer

à moins que l'âme elle-même, de sa propre volonté, leur ouvre l'entrée?

 

Dieu seul possède ce pouvoir

-d'entrer dans les cœurs et

-de les dominer comme il lui plaît. »

 

Je lui dis : « Seigneur, pourquoi est-ce que je sens mon corps et mon âme se consumer quand tu me prives de toi ? N’est-ce pas là le souffle diabolique qui pénètre dans mon âme et qui me tourmente?»

 

Jésus répondit: «Je te dis même que c'est le souffle de l'Esprit Saint qui,

-en soufflant sur toi continuellement,

-te tient toujours enflammée et te consume par son amour. »

 

Après cela, je me suis trouvée hors de mon corps. Je vis le Saint-Père, assisté par Notre-Seigneur,

en train d'écrire une nouvelle façon de se comporter pour les prêtres,

-ce qu'ils devront faire et

-ce qu'ils ne devront pas faire,

-où ils ne devront pas aller,

en indiquant la peine que devront subir ceux qui n'obéiront pas.

 

J'étais en train de penser à ce que j'avais lu dans un livre, à savoir que le motif de tant de vocations frustrées est de ne pas avoir de peine après avoir péché. Puisque moi, je ne pense pas à cela et que je pense uniquement à Jésus béni et à la façon de le faire venir, ne me préoccupant d'aucune autre chose, je réfléchissais sur le mauvais état dans lequel je me trouvais.

 

Me trouvant dans mon état habituel, Jésus béni me dit: « Ma fille, l'attention portée à ne pas pécher supplée à la peine qu'on peut éprouver après avoir péché. Si quelqu'un éprouve de la peine quand il a péché et commet quand même des péchés, sa peine est vaine et infructueuse. Tandis que l'attention continuelle à ne pas pécher, non seulement remplace la peine en question, mais provoque la grâce pour que l'âme ne pèche pas et soit maintenue toujours purifiée. Donc, continue de demeurer attentive à ne pas m'offenser le moindrement; cela suppléera à tout le reste.»

 

Je poursuivais dans mon état habituel et mon adorable Jésus ne venait pas. Après m'être donné beaucoup de peine, je me sentais totalement découragée. Je craignais beaucoup que, ce matin, Jésus ne vienne pas du tout.

 

Finalement, il est venu brièvement et rn' a dit: «Ma fille, ne sais-tu pas que le découragement tue l'âme plus que tout autre défaut. Donc, courage, courage ! Si le découragement tue, le courage fait revivre et est l'attitude la plus louable que l'âme puisse avoir.»

 

Poursuivant dans mon état habituel, je me sentais perturbée par l'absence de mon adorable Jésus. Après m'être donné beaucoup de peine, Jésus est venu et rn' a dit:

 

«Ma fille,

-dès que l'âme sort des profondeurs de la paix,

-elle quitte la sphère divine et

-elle se retrouve dans la sphère soit diabolique, soit humaine.

« La paix permet de savoir

si l'âme cherche Dieu pour Dieu ou pour elle-même,

si elle agit pour Dieu, pour elle-même ou pour les créatures.

 

Si c'est pour Dieu, l'âme n'est jamais perturbée. On peut dire

-que la paix de Dieu et la paix de l'âme vont ensemble et

-que les frontières de la paix entourent l'âme, de sorte que

tout est transformé en paix, même les guerres elles-mêmes.

 

Au contraire, si l'âme est perturbée,

-même au sujet des choses les plus saintes,

-cela montre que

ce n'est pas Dieu que l'âme cherche,

mais ses intérêts personnels ou quelque but humain.

 

Par conséquent, si tu ne te sens pas calme,

-cherche la vraie raison en ton intérieur,

-corrige ce qui ne tourne pas rond, et tu retrouveras la paix. »

 

Je me trouvais dans mon état habituel.

Après m'être donné beaucoup de peine, je vis Jésus pressé contre moi et tenant mon cœur dans ses mains. Fixant les yeux sur moi, il me dit:

«Ma fille,

quand une âme m'a donné sa volonté,

-elle n'est plus libre de faire ce qui lui plaît,

-autrement ce ne serait pas un véritable don.

 

S'il est véritable, ce don exige

-que l'on garde sa volonté continuellement sacrifiée à celui à qui on l'a donnée.

Cela est un martyre continuel que 1'âme offre à Dieu.

 

«Que dirais-tu d'un martyr qui

aujourd'hui s'offre pour souffrir n'importe quoi et,

demain, se retire? Tu dirais

-qu'il n'a pas une véritable disposition au martyre et

-qu'un jour ou l'autre, il reniera sa foi.

 

Aussi, je dis à l'âme

-qui ne me laisse pas faire ce que je veux de sa volonté,

-qui me donne sa volonté à un moment et la retire à un autre:

 

"Fille, tu n'es pas disposée à être martyre pour moi. Parce que le véritable martyre demande la continuité.

Tu peux te dire résignée, mais non martyre.

Un jour ou l'autre tu pourrais finir par te retirer de moi en considérant toute chose comme un jeu d'enfant.

Donc, sois attentive !

Laisse-moi la pleine liberté d'agir avec toi selon la façon qui me plaît le plus." »

 

Me trouvant dans mon état habituel, j'entendis une voix qui disait:

 

«Il existe une lampe telle que

-quiconque s'y approche peut y allumer autant de petites flammes qu'il veut, lesquelles servent :

à former une couronne d'honneur autour de la lampe et

à éclairer celui qui a allumé ces petites flammes. »

 

Je me disais:

«Comme elle est magnifique cette lampe

-qui contient tant de lumière

qu'elle peut donner aux autres autant de lumière qu'ils veulent

-sans amoindrir sa propre lumière! Quel est son propriétaire?»

Alors, j'entendis quelqu'un dire :

«La lampe est la grâce et c'est Dieu qui la possède.

 

S'y approcher démontre sa bonne volonté de faire le bien. Car tout le bien qu'on veut tirer de la grâce, on peut l'obtenir. Les petites flammes sont les vertus qui,

tout en donnant gloire à Dieu, éclairent l 'âme. »

 

Ensuite, je me suis mise à réfléchir sur le fait que

 

Notre-Seigneur s'est fait couronner d'épines, non pas une seule fois, mais trois fois.

Et comme des épines brisées restaient à l'intérieur de sa tête et qu'on enfonçait la couronne de nouveau, ces épines brisées pénétraient encore plus profondément.

 

J'ai dit à Jésus :

«Mon doux Amour, pourquoi as-tu voulu subir ce martyr douloureux trois fois plutôt qu'une? Une seule fois n'aurait-elle pas suffi pour payer pour nos mauvaises pensées ? »

 

Se montrant, Jésus me dit :

«Ma fille,

-non seulement le couronnement d'épines a été triple,

mais presque toutes les souffrances que J'ai souffertes durant ma Passion ont été triples :

-triples ont été les trois heures d'Agonie dans le Jardin;

-triples ont été les flagellations (on m'a flagellé avec trois types de fouets)

-trois fois ils m'ont dépouillé ;

-trois fois J'ai été condamné à mort (de nuit, de grand matin et en plein jour) ;

-triples ont été mes chutes sous le poids de la croix ;

-triples ont été les clous ;

-mon Cœur a déversé du sang trois fois

--par lui-même dans le Jardin,

--ensuite dans l'acte de la crucifixion quand J'ai été étiré sur la Croix - tellement que tout mon corps en fut déboîté et

que mon Cœur s'est brisé à l'intérieur et a versé du sang ,

--après ma mort quand mon côté a été ouvert par une lance.

-triples ont été les trois heures d'Agonie sur la croix.

 

Que de triples il y a eus !

 

Et tout cela n'a pas été le fruit du hasard.

Tout s'est accompli sur ordonnance divine

-pour rendre complète la gloire due à mon Père,

-pour effectuer la réparation que lui devaient les créatures, et

-pour obtenir des bienfaits pour les créatures.

 

Car le don le plus grand que la créature a reçu de Dieu fut

d'être créée à son image et à sa ressemblance et

d'être dotée de trois puissances: l'intelligence, la mémoire et la volonté.

 

Et il n'y a pas de péché que la créature commette

sans que ces trois puissances concourent.

Par conséquent, la belle image divine que possède la créature est souillée et défigurée

-par ses offenses au Donateur en mettant à contribution ce triple don.

 

Et Moi,

-pour refaire cette image divine dans la créature et

-pour donner à Dieu toute la gloire qu'elle lui doit,

j'ai mis à contribution mon intelligence, ma mémoire et ma volonté, ainsi que ces triples souffrances,

pour rendre complète la gloire que l'on doit au Père et

pour le bien des créatures. »

 

Poursuivant dans mon état habituel,

j'ai vu mon Jésus béni sur le point de châtier le monde.

 

L'ayant prié pour qu'Il s'apaise, Il m’a dit:

 

«Ma fille, l'ingratitude humaine est horrifiante.

Les sacrements, la grâce et les aides dont J'ai gratifié l'homme, ainsi que ses dons naturels,

sont autant de lumières

-pour l'aider à marcher dans la voie du bien et

-pour trouver le bonheur.

Mais, en convertissant tout cela en ténèbres, l'homme court à sa perte.

 

Pendant qu'il court à sa perte, il dit qu'il cherche son propre bien. Voilà la situation de l'homme.

Peut-il y avoir un aveuglement et une ingratitude plus grands ?

 

Fille, l'unique soulagement et l'unique plaisir

-que les créatures puissent me donner en ces temps sont : de se sacrifier volontairement pour Moi.

 

Mon sacrifice pour elles a été parfaitement volontaire.

Là où Je trouve une volonté qui veut se sacrifier pour Moi,

Je me sens comme récompensé de ce que J'ai fait pour les créatures.

 

Si donc tu veux me soulager et me donner du plaisir, sacrifie-toi volontairement pour Moi.»

 

Puisque mon très doux Jésus ne venait pas, j'ai passé une très mauvaise matinée. Je ne faisais rien d'autre que de m'efforcer de renoncer à moi-même.

 

Je me disais:

«Qu'est-ce que je fais ici?

Qu'est-ce que ça me donne de renoncer continuellement à moi-même?» Pendant que je pensais ainsi, Jésus vint comme un éclair et Il me dit:

« Le renoncement à soi-même vaut mieux que l'acquisition d'un royaume.»

 

Je poursuivais dans mon état habituel. Dès que Jésus béni vint, Il me dit:

 

«Ma fille,

il est nécessaire d'œuvrer en union avec l'Humanité du Christ et avec sa Volonté,

comme si la volonté de l'homme et celle du Christ ne faisaient qu'un,

et cela uniquement pour plaire à Dieu.

 

En agissant ainsi, l'âme se trouve en continuel contact avec Dieu, puisque l'Humanité du Christ était une sorte de voile couvrant sa Divinité.

Quand on œuvre en passant par ce voile, on est automatiquement avec Dieu.

 

«Celui

-qui ne veut pas œuvrer par le moyen de la très sainte Humanité de Notre-Seigneur et

-qui veut trouver le Christ

est comme quelqu'un qui veut trouver le fruit sans trouver son enveloppe. Cela est impossible. »

 

Ce matin, je me suis trouvée hors de mon corps dans une rue

où il y avait beaucoup de petits chiens qui se mordaient les uns les autres.

 

Au bout de la rue, il y avait un religieux qui

-les regardait se mordre,

-les entendait et

-était troublé, voyant tout cela avec sa vue naturelle.

 

Ils parlaient sans bien scruter les choses et sans la lumière surnaturelle qui leur permette de connaître la vérité.

 

Pendant ce temps, j'ai entendu une voix qui disait :

« Ce sont des prêtres qui s'entre-déchirent. »

 

Le religieux semblait être un visiteur qui,

-voyant les prêtres se mordre, manquait d'aide divine.

 

Poursuivant dans mon état habituel, et après m'être donné beaucoup de peine, Jésus est venu. Dès que je l'ai vu, j'ai dit:

 

«Le Verbe s'est fait chair et Il a habité parmi nous. »

Jésus béni répliqua:

 

«Le Verbe prit chair

-Mais Il n'est pas demeuré chair.

-Il est resté ce qu'Il était.

 

Et comme le mot verbe signifie parole et

-qu'il n'y a rien qui influence davantage que la parole, ainsi le Verbe fut

manifestation,

communication et

union entre le divin et l'humain.

 

Si le Verbe ne s'était pas fait chair,

il n'y aurait pas eu de voie intermédiaire pouvant unir Dieu et l'homme.» Cela dit, Jésus disparut.

 

Je me trouvais dans mon état habituel J'ai vécu des moments très agités,

non seulement à cause de la presque totale absence de mon seul et unique Bien, mais aussi parce que, étant hors de mon corps, je voyais

que les gens allaient s'entretuer comme des chiens et

que l'Italie allait être impliquée dans une guerre avec d'autres nations.

Je voyais beaucoup de soldats partir et, comme plusieurs allaient être victimes, beaucoup d'autres allaient être appelés.

 

Qui peut dire à quel point j'étais accablée.

D'autant plus que je me sentais presque sans souffrance.

 

Alors, je me suis mise à me lamenter intérieurement en disant :

«À quoi bon vivre? Jésus ne vient pas et la souffrance me manque. Mes compagnons les plus chers et les plus inséparables,

Jésus et la souffrance m'ont quittée.

 

Cependant, je continue de vivre, moi qui croyais que sans l'un ou l'autre je n'allais plus pouvoir vivre, tellement ils m'étaient inséparables.

 

Oh ! Dieu, quel changement, quel état douloureux, quel tourment indicible, quelle cruauté inouïe!

 

Si tu as laissé d'autres âmes privées de Toi, Tu n'as jamais fait cela sans la souffrance.

À aucune Tu n'as fait un affront aussi ignoble.

C'est uniquement pour moi qu'était préparée cette gifle si terrible, seulement moi qui ai mérité ce châtiment insupportable.

C'est un juste châtiment pour mes péchés. Je méritais même pire.» À ce moment, Jésus vint comme un éclair et Il me dit avec majesté:

«Qu'est-ce qui se passe? Pourquoi parles-tu ainsi? Ma Volonté ne te suffit-elle pas pour tout?

 

Ce serait un châtiment

si Je te mettais hors de la sphère divine en te privant de la nourriture de ma Volonté,

laquelle Je veux que tu chérisses plus que tout.

Il est nécessaire que tu sois sans souffrance pour quelque temps,

afin de laisser un peu de place à ma Justice pour châtier le monde.»

 

Après m'être donné beaucoup de peine, Jésus béni est venu et Il m' a dit:

 

«Ma fille,

quand l'âme se dispose à faire une bonne action,

ne serait-ce que de dire un Ave Maria,

la grâce contribue à l'accomplissement de cette bonne action.

 

Cependant,

-si l'âme ne persévère pas dans la poursuite du bien, elle montre clairement

qu'elle n'a pas de considération pour les cadeaux reçus et

qu'elle se moque de la grâce.

 

Combien de maux sont provoqués par un tel comportement

-aujourd'hui oui, demain non,

-si ça me plaît, je le fais,

-il faut un sacrifice pour faire ce bien et je n'ai pas le goût de le faire.

 

C'est comme pour une personne qui,

-ayant reçu un cadeau d'un ami aujourd'hui, le retourne demain.

 

Dans sa bonté, l'ami le renvoie de nouveau,

mais, après avoir gardé le cadeau pendant quelque temps, fatiguée,

la personne le retourne encore.

 

Que dira l'ami?

Il dira sûrement: "On voit bien que cette personne n'apprécie pas mon cadeau. Qu'elle devienne pauvre ou qu'elle meure, je ne veux plus avoir affaire à elle."

 

Tout est lié à la Persévérance.

 

La chaîne de mes grâces est liée à la persévérance de l'âme dans sa poursuite du bien. Si l'âme s'esquive, elle rompt cette chaîne.

Qui peut alors l'assurer qu'il y aura reprise?

 

Mes desseins s'accomplissent seulement en ceux

-dont les actes sont marqués par la Persévérance.

 

La perfection, la sainteté, tout est lié à la Persévérance.

 

Si l'âme agit avec intermittence, si elle manque de persévérance, cela

-rend vains les desseins divins et

-compromet sa perfection et sa sainteté. »

 

Pendant que je poursuis dans mon état habituel, mon amertume va toujours en augmentant

à cause de la quasi-privation et du silence de mon très saint et unique Bien.

 

Tout est ombres et lumières évanescentes. Je me sens écrasée et abasourdie. Je ne comprends plus rien.

Parce que celui qui contient la lumière s'est éloigné de moi.

ll est comme un éclair

-qui illumine brièvement et

-qui amène par la suite une obscurité plus grande.

 

Le seul et unique héritage qui m'est laissé, c'est la Divine Volonté.

 

Après m'être bien battue, je sentais que je ne pouvais plus continuer. Jésus vint brièvement et Il me dit:

«Ma fille,

puisque J'étais homme et Dieu, mon Humanité voyait

-tous les péchés,

-tous les châtiments et

-toutes les âmes perdues.

 

J'aurais voulu

-tout réunir en un seul point,

-détruire les péchés et les châtiments, et

-sauver les âmes.

 

J'aurais voulu souffrir la Passion

-non pas un seul jour,

-mais tous les jours, pour

pouvoir contenir en Moi toutes ces souffrances et

épargner les pauvres créatures.

 

J'aurais aimé faire ainsi et J'aurais pu le faire.

 

Cependant, J'aurais alors détruit chez mes créatures le libre arbitre.

 

Et qu'est-ce qu'il leur serait arrivé sans

leurs propres mérites et

leur propre volonté

pour l'accomplissement du bien?

 

À quoi mes enfants auraient-ils ressemblé?

Auraient-ils encore été dignes de ma sagesse créatrice ? Certainement pas. !

 

Ils auraient été comme des étrangers qui,

-n'ayant pas travaillé avec les autres enfants,

-n'auraient aucun droit,

-n'auraient droit à aucun héritage. I

 

Ils auraient mangé et bu avec honte.

Parce qu'ils n'auraient fait aucun acte valable

-pour témoigner de leur amour envers le père.

Ils n'auraient jamais pu être dignes de l'amour du père.

En somme, sans le libre arbitre,

les créatures n'auraient jamais été dignes de l'Amour divin.

 

D'autre part, Je ne pouvais pas contrevenir à ma Sagesse Créatrice.

Je devais l'adorer comme Je l'ai fait et

Je devais me résigner à ce que mon Humanité absorbe les vides de la Justice, ce qui ne pouvait cependant pas être le cas pour ma Divinité.

 

Les vides de la Justice divine sont remplis par

les châtiments de cette vie,

le purgatoire et

l'enfer.

 

Si donc mon Humanité s'est résignée à tout cela,

voudrais tu peut-être me surpasser et

ne pas recevoir des vides de souffrances en toi en M'empêchant ainsi de châtier les gens?

 

Ma fille, conforme-toi à Moi et reste tranquille.»

 

Ayant reçu l'Eucharistie, je pensais à la bonté de Notre-Seigneur qui se donne en nourriture à la si pauvre créature que je suis.

Je me demandais comment je pourrais répondre à une si grande faveur.

 

Jésus béni me dit:

«Ma fille,

tout comme Je me fais la nourriture de la créature, celle-ci peut se faire ma nourriture

-en transformant tout son intérieur en aliment.

 

C'est-à-dire en faisant en sorte que

ses pensées, ses affections, ses désirs,

ses penchants, ses battements de cœur,

ses soupirs, son amour, etc. tendent vers moi.

 

Ainsi, pendant que Je communique à l'âme le fruit de ma nourriture , qui est

-de diviniser l'âme et

-de la transformer en Moi -,

Je peux me nourrir de l'âme, c'est-à-dire

-de ses pensées,

-de son amour et

-de tout le reste.

 

Et l'âme peut Me dire :

"Comme tu es arrivé à Te faire ma nourriture et à tout me donner, moi aussi, je me suis fait ta nourriture.

Il ne me reste rien d'autre à Te donner parce que tout ce que je suis t'appartient." »

À ce moment, j'ai compris l'immense ingratitude des créatures qui,

-pendant que Jésus manifeste l'excès d'amour de se faire leur nourriture,

-elles lui refusent sa nourriture et Le laissent à jeun.

 

J'étais dans mon état habituel et, dès qu'Il se présenta, mon adorable Jésus me dit:

 

«Ma fille,

quand Je suis venu sur la terre, mon Humanité était mon Ciel sur la terre. De même que, dans la voûte du ciel, on peut voir

la multitude des étoiles, le soleil, la lune,

les planètes et l'immensité, le tout disposé en bon ordre,

 

de même mon Humanité, qui était mon Ciel sur la terre,

-faisait briller l'ordre de la Divinité qui y habitait, c'est-à-dire

-les Vertus,

-la Puissance,

-la Grâce,

-la Sagesse et le reste.

 

Quand, après la Résurrection,

-mon Humanité est montée au Paradis, mon Ciel sur la terre devait subsister.

 

Ce Ciel est formé des âmes qui donnent une demeure à ma Divinité. En ces âmes,

-Je trouve mon Ciel sur la terre et

-Je fais briller à l'extérieur l'ordre des vertus qui se trouvent à l'intérieur.

 

Quel honneur pour la créature que d'offrir un Ciel à son Créateur! Mais, oh ! Combien me refusent cela !

 

Toi, ne voudrais-tu pas être mon Ciel sur la terre ? Dis-moi oui!»

 

Je répondis:

«Seigneur, je ne veux rien d'autre que

-d'être vue dans ton sang, dans tes plaies,

-dans ton Humanité, dans tes vertus.

C'est seulement là que je veux être vue, afin d'être ton Ciel sur la terre. Je veux être méconnue partout ailleurs.»

Il sembla approuver ma proposition et disparut.

 

J'étais totalement affligée et oppressée.

En voyant mon bon Jésus ruisselant de sang, je lui dis :

 

«Seigneur béni, veux-tu me donner au moins une goutte de ton sang pour remédier à tous mes maux?

 

Il me répondit :

«Ma fille, pour qu'il y ait don,

-il faut la volonté de celui qui donne et

-la volonté de celui qui reçoit.

Autrement, si l'une des deux volontés fait défaut, le don ne peut pas se faire. Il faut l'union des deux volontés.

Oh ! Que de fois ma grâce est étouffée et mon sang rejeté et piétiné ! »

Pendant qu'Il disait cela, je vis beaucoup de monde fourmiller dans le sang de Jésus. Beaucoup en sortaient,

-ne voulant pas demeurer dans ce sang où

-se trouvent tous les biens et tous les remèdes à nos maux.

 

Ce matin, j'ai offert tous les actes de l'Humanité de Notre-Seigneur

-en réparation pour tous nos actes humains

faits dans l'indifférence, sans un but surnaturel, ou dans le péché,

-afin d'obtenir que toutes les créatures agissent en union avec Jésus béni et

-pour que soit comblé son vide de gloire,

cette gloire que les créatures auraient dû rendre à Dieu. Pendant que je faisais cela, mon adorable Jésus me dit :

«Ma fille,

ma Divinité incarnée dans mon Humanité

-est descendue dans l'abîme de toutes les humiliations humaines, de sorte

-qu'il n'y a aucun acte humain, aussi modeste qu'il soit,

-que Je n'ai pas sanctifié et divinisé.

 

Et cela, pour restituer à l'homme une double souveraineté,

-celle qu'il a perdue dans la Création, et

-celle que Je lui ai acquise par la Rédemption.

 

Mais l'homme ingrat et ennemi de lui-même

aime à être un esclave plutôt qu'un souverain.

Alors qu'il pourrait aisément,

-en unissant ses actions aux miennes,

-rendre ses actions méritoires d'un mérite divin,

il les gaspille en perdant son statut de souverain. » Cela dit, Jésus disparut et je réintégrai mon corps.

 

Poursuivant dans mon état habituel,

je me suis trouvée hors de mon corps et jetée par terre en face du soleil dont les rayons

me pénétraient à l'intérieur et à l'extérieur et

me laissaient comme dans un état d'enchantement.

 

Après un long moment, fatiguée de cette position, je me suis traînée par terre parce que je n'avais pas la force de me lever et de marcher.

Après m'être beaucoup fatiguée, une vierge est venue qui, me prenant par la main, me conduisit dans une chambre où se trouvait bébé Jésus dormant paisiblement sur un lit.

 

Tout heureuse de l'avoir trouvé, je me suis placée tout près de lui, mais sans le réveiller. Après quelque temps, Il se réveilla et se mit à marcher sur le lit.

Alors, craignant qu'il disparaisse, je lui ai dit:

«Cher Trésor, tu sais que tu es ma Vie. De grâce, ne me quitte pas.»

Il me dit: «Établissons combien de fois je dois venir.» Je dis: «Mon unique Bien, que dis-tu?

La vie est toujours nécessaire

Par conséquent, tu dois être toujours là, toujours. »

 

À ce moment, deux prêtres vinrent et l'Enfant se retira dans les bras de l'un d'eux en me donnant l'ordre de parler avec l'autre.

 

Ce dernier me demanda de lui donner un compte rendu de mes écrits

en les révisant un à un. Toute craintive, je lui dis : «Qui sait combien il y a d'erreurs!»

 

Alors, avec un affable sérieux, il me dit: «Quoi? Des erreurs contre la loi chrétienne? » Je répondis : «Non, des erreurs de grammaire. » Il reprit : « Cela n'est pas important. »

 

En reprenant confiance, j'ajoutai: «Je crains que tout soit illusion. » Me regardant en face, il me dit :

« Crois-tu que j'ai besoin de revoir tes écrits pour savoir si tu es illusionnée ou non?

 

En te posant deux questions, je saurai si c'est Dieu ou si c'est le démon qui opère en toi.

Premièrement,

-crois-tu que tu as mérité toutes les grâces que tu as reçues,

-ou crois-tu qu'elles ont été un don de Dieu?» Je répondis: «Tout est par la grâce de Dieu. »

 

Il poursuivit: «Deuxièmement, pour toutes les grâces que le Seigneur t'a faites,

crois-tu que tu as précédé la grâce ou crois-tu que la grâce t'a précédée?»

 

Je répondis:« Certainement que la grâce m'a toujours précédée. »

 

Il continua : « Ces réponses me montrent que tu n'es pas dans l'illusion.» À ce moment, je réintégrai mon corps.

 

J'étais très agitée et dans la crainte que Jésus béni ne me veuille plus dans cet état. Je ressentais une force intérieure me poussant à en sortir.

 

Cette force était si grande que je ne pouvais pas la contenir et que je ne cessais de répéter:

«Je me sens fatiguée, je n'en peux plus.»

 

À l'intérieur de moi, j'entendis une voix disant:

«Moi aussi, Je me sens fatigué, Je n'en peux plus.

Pour quelques jours, il est nécessaire que tu sois totalement suspendue

de ton état de victime pour leur permettre de prendre la décision de faire la guerre. Ensuite, Je te ferai tomber de nouveau dans cet état.

Quand ils seront en guerre, nous verrons quoi faire avec toi.»

 

Je ne savais pas quoi faire. L'obéissance ne voulait pas . Et, lutter avec elle,

c'est comme franchir une montagne

remplissant la terre et

atteignant le ciel et où il n'y a pas de chemin pour marcher, en somme, une montagne infranchissable.

 

Je ne sais pas si je dis une sottise.

Mais je crois qu'il est plus facile de lutter avec Dieu qu'avec cette terrible vertu de l'obéissance.

 

Agitée comme j'étais, je me suis trouvée hors de mon corps devant un crucifix.

J'ai dit : «Seigneur, je n'en peux plus. Ma nature me laisse tomber et je n'ai plus la force de continuer dans mon état de victime. Si tu veux que je continue, donne-moi la force.

Autrement, je me retire.»

 

Pendant que je disais cela, une fontaine de sang se mit à jaillir du crucifix.

Le sang se dirigeait vers le Ciel et, en retombant sur la terre, il se transformait en feu. Plusieurs vierges disaient:

 

«Pour la France, l'Italie, l'Autriche et l'Angleterre-

-elles nommèrent d'autres nations, mais je ne comprenais pas bien leurs noms - ,

-beaucoup de guerres très graves se préparent, civiles et gouvernementales. »

 

En entendant cela, je fus épouvantée et revint dans mon corps. Je ne savais pas quoi décider:

suivre la force intérieure qui me poussait à quitter cet état ou

la force de l'obéissance qui me poussait à y demeurer.

Toutes les deux étaient puissantes sur mon être si pauvre et si faible. Jusqu'à présent,

il semble que c'est l'obéissance qui prévaut,

mais avec difficulté, et je ne sais pas comment ça finira.

 

Je continuais à me battre. Je me voyais nue et dépouillée de tout.

Il n'existe peut-être pas d'âme plus misérable que la mienne tant ma misère est extrême. Quel changement !

Si le Seigneur ne fait pas un miracle de sa toute-Puissance pour me faire sortir de cet état, je vais certainement mourir de misère.

 

Jésus béni vint brièvement et Il me dit:

«Ma fille, courage!

Perdre totalement ses goûts personnels est le commencement de la béatitude éternelle.

À mesure que l'âme perd ses goûts personnels, les goûts divins viennent en elle.

 

Quand l'âme

-s'est complètement perdue elle-même,

-ne se reconnaît plus,

-ne trouve en elle plus rien d'elle-même, même pas dans les choses spirituelles,

alors Dieu la remplit de Lui-même et la comble de toutes les joies divines. Alors, et seulement alors, l'âme peut être dite bienheureuse.

En effet,

-aussi longtemps qu'elle avait quelque chose d'elle-même en sa possession,

-elle ne pouvait être exempte d'amertume et de peurs, et Dieu ne pouvait lui communiquer son bonheur.

 

Toute âme arrivée au port de la béatitude éternelle

doit nécessairement avoir vécu ce détachement - douloureux, oui, mais nécessaire. Généralement, il se réalise au moment de la mort.

Le purgatoire y met la touche finale.

 

C'est pourquoi, si on demande aux créatures sur la terre

-ce qu'est le goût de Dieu,

-ce qu'est la béatitude divine,

elles sont incapables d'en dire un seul mot.

 

Cependant,

-pour mes âmes bien-aimées

-qui se sont données totalement à Moi, Je ne veux pas que leur béatitude

-commence seulement là-haut dans le Ciel,

-mais qu'elle commence dès ici-bas sur la terre.

Non seulement Je veux les remplir

du bonheur et de la gloire du Ciel,

mais aussi des souffrances et des vertus que mon Humanité a vécues sur la terre.

 

C'est pourquoi Je les dépouille

-non seulement des goûts matériels que l'âme considère comme du fumier,

-mais aussi des goûts spirituels,

afin de

-les remplir totalement de mes Biens et

-de leur donner le commencement de la véritable béatitude.»

 

Me trouvant dans mon état habituel, je vis l'Enfant Jésus avec

une lumière dans la main et

des rayons qui sortaient de ses doigts. Cette vue m'enchantait.

 

Jésus me dit:

«Ma fille, la perfection est lumière.

Celui qui dit vouloir atteindre la perfection ressemble à quelqu'un qui voudrait contenir un corps lumineux dans sa main.

 

Dès qu'il essaye de le faire, la lumière s'écoule à travers ses doigts, bien que sa main soit imprégnée de cette lumière.

 

Dieu est lumière et lui seul est parfait.

L'âme qui veut être parfaite ne fait rien d'autre que de saisir des lueurs de Dieu. Parfois, l'âme ne vit que dans la Lumière et la Vérité.

 

Plus la Lumière rencontre de vide dans l'âme, plus profondément elle s'y introduit .

 

Par conséquent,

-plus elle y occupe d'espace et

-plus elle lui communique ses grâces et ses perfections. »

 

Je me trouvais dans mon état habituel et je pensais aux moments les plus humiliants qu'a soufferts Notre-Seigneur.

J'en éprouvais beaucoup d'horreur.

Je me disais intérieurement: «Seigneur,

pardonne à ceux qui te renouvellent ces moments douloureux par leurs faiblesses. » À ce moment, Jésus béni vint et Il me dit :

«Ma fille, ce qu'on appelle faiblesse humaine résulte la plupart du temps

-d'un manque de vigilance et d'attention de la part de ceux qui sont en autorité, c'est-à-dire des parents et des supérieurs.

 

Quand la créature est bien surveillée et

-qu'on ne lui donne pas la liberté qu'elle veut,

la faiblesse disparaît d'elle-même par manque de nourriture.

Si, au contraire, on cède à la faiblesse, cela la nourrit et l'amène à augmenter. »

 

Il ajouta:

«Ah! Ma fille,

la vertu, la lumière,

la beauté, la grâce et l'amour

imprègnent l'âme comme l'eau imprègne une éponge sèche.

 

De même,

le péché, les faiblesses entretenues,

les ténèbres, la laideur et même la haine de Dieu imprègnent l'âme comme une éponge s'imprègne de boue.»

 

J'avais exposé certains doutes à mon confesseur

Et mon esprit n'était pas apaisé par ce qu'il m'avait dit. Quand Il est venu, Jésus béni m'a dit :

«Ma fille,

-celui qui raisonne sur l'obéissance la déshonore, et

-celui qui déshonore l'obéissance déshonore Dieu. »

 

Alors que je me sentais plus souffrante que d'habitude, mon adorable Jésus vint brièvement et Il me dit :

 

«Ma fille, la croix est une semence de vertus. Tout comme celui qui sème

-récolte dix, vingt, trente et même cent pour un, ainsi la croix multiplie les vertus et les perfections

-en les embellissant merveilleusement.

 

Plus les croix s'amoncellent autour de toi, plus les vertus sont semées dans ton âme.

 

Donc, au lieu de t'affliger quand t'arrive une nouvelle croix, tu devrais te réjouir

-en pensant que tu fais l'acquisition d'une autre semence pour enrichir et compléter ta couronne. »

 

Je poursuis dans mon pauvre état de privation et d'amertume indescriptible. Au plus, Jésus se fait voir en silence.

 

Ce matin, Il m'a dit:

« Ma fille, les caractéristiques de mes enfants sont

l'amour de la croix,

l'amour de la gloire de Dieu et

l'amour de la gloire de l'Église -

jusqu'au point de donner leur vie.

 

Celui qui ne possède pas ces trois caractéristiques se dit en vain qu'il est mon enfant. Celui qui ose le dire est

-un menteur et un traître

-trahissant Dieu et se trahissant lui-même.

 

Jette un coup d'œil en toi, pour voir si tu as ces caractéristiques. » Ensuite, Il disparut.

 

Étant dans mon état habituel, je me sentais mécontente de moi.

Quand Jésus béni vint, je me suis sentie envahie par un tel contentement que j'ai dit:

«Ah ! Seigneur, toi seul es mon véritable contentement ! »

 

Jésus me dit:

«Le premier contentement de l'âme est Dieu seul.

Le second, c'est quand l'âme, intérieurement et extérieurement, ne regarde que Dieu. Le troisième, c'est quand,

se maintenant dans l'ambiance divine, l'âme ne laisse

-aucun objet créé,

-aucune créature ni

-aucune richesse

altérer l'image divine dans son esprit.

 

En fait, l'esprit se nourrit de ce qu'il pense .

Ne regardant que Dieu seul,

- les seules choses d'ici-bas qu'il regarde sont celles que Dieu veut.

Il ne se préoccupe de rien d'autre et, ainsi, il reste toujours avec Dieu.

 

«Le quatrième contentement est la souffrance pour Dieu.

Que ce soit pour une conversation entre l'âme et Dieu,

-pour s'étreindre mutuellement ou

-pour se témoigner de l'amour,

 

Dieu appelle l'âme et l'âme répond,

Dieu donne à l'âme de souffrir et l'âme accepte volontiers de souffrir.

Elle désire même souffrir davantage par amour pour Dieu et pour pouvoir lui dire: "Vois-tu comme je t'aime."

C'est le plus grand des contentements

 

Ce matin, dès que Jésus béni vint, Il me dit :

 

«Ma fille, l'humilité est une fleur sans épines.

Étant sans épines, on peut

-la prendre dans sa main,

-l'étreindre ou

-la mettre où l'on veut

sans craindre d'être incommodé ou de se piquer.

 

On peut en faire ce que l'on veut.

Elle renforce et éclaircit la vue et se maintient sans épines. »

 

En poursuivant dans mon état habituel, je me suis trouvée hors de mon corps avec une clé dans la main. J'avançais sur une longue route et j'étais parfois distraite.

Dès que je pensais à la clé, je la retrouvais dans ma main.

 

J'ai pu voir que cette clé était celle d'un palais dans lequel se trouvait l'Enfant Jésus en train de dormir. Je voyais tout cela de loin et je me hâtais fébrilement afin de pouvoir arriver au palais avant qu'Il se réveille et se mette à pleurer sans que je sois à ses côtés.

Quand je suis arrivée, prête à monter, je me suis retrouvée dans mon corps. Je restai inquiète.

 

Par la suite, quand Jésus béni vint, Il me dit:

 

Ma fille,

la clé que tu trouves toujours dans ta main,

c'est la clé de ma Volonté que Je t'ai donnée.

Celui qui tient un objet dans sa main peut en faire ce qu'il veut.»

 

Étant un peu plus souffrante que d'habitude, Jésus est venu brièvement et

Il m'a dit :

« Ma fille, la croix est

-le soutien des faibles,

-la force des forts,

-la semence et la gardienne de la virginité ! » Ensuite, Il disparut.

 

Je poursuivais dans mon état habituel. Dès que Jésus béni vint, Il me dit :

 

«Ma fille,

-l'amour qui n'a pas son principe en Dieu ne peut se dire un véritable amour.

-Les vertus qui n'ont pas leur principe en Dieu sont de fausses vertus.

 

En fait, tout ce qui n'a pas son principe en Dieu ne peut être appelé amour ou vertu. Ce sont des lumières apparentes qui finissent par se transformer en ténèbres.

 

Il ajouta :

 

«Un confesseur qui se sacrifie beaucoup pour une âme

fait quelque chose d'apparemment saint et même héroïque.

 

Cependant, s'il fait cela parce qu'il a obtenu ou qu'il espère obtenir quelque chose, le principe de son sacrifice n'est pas en Dieu, mais en lui-même et pour lui-même.

 

Par conséquent, on ne peut appeler cela de la vertu. »

 

Je me trouvais dans mon état habituel et Jésus béni est venu pour quelque temps. Je lui ai dit: «Seigneur, est-ce que mon état est pour ta gloire ? »

 

Il me répondit :

« Ma fille,

ma gloire et ma satisfaction veulent que tout ton être soit en Moi. »

 

Il ajouta :

«Tout se trouve

-dans la méfiance et la crainte de l'âme par rapport à elle-même et

-dans sa confiance en Dieu.» Ensuite, Il disparut.

 

Je me trouvais dans mon état habituel quand Jésus est venu.

 

J'avais dit auparavant à une âme troublée:

«Cherche à ne pas demeurer dans cet état de trouble,

-non seulement pour ton bien à toi, mais

-surtout par amour pour Notre-Seigneur.

 

Car l'âme troublée l'est non seulement par rapport à elle-même, mais elle cause aussi du trouble à Jésus-Christ. »

 

Par après, je me suis dit:

«Quelle sottise j'ai dite! Jésus ne peut jamais être troublé.»

 

Alors, Il est venu et Il m'a dit:

« Ma fille, ce que tu as dit n'était pas une sottise, mais une vérité.

En effet, Je forme dans chaque âme une vie divine.

 

Si l' âme est troublée, cette Vie divine que Je suis en train de former est elle aussi troublée. De plus, cela empêche cette Vie divine de se réaliser parfaitement. »

Puis, Il disparut comme un éclair.

 

Ensuite, je continuai mes actes intérieurs de dévotion sur la Passion.

 

Étant arrivée à la rencontre de Jésus et de Marie sur le chemin de la Croix, Jésus se fit voir de nouveau et Il me dit:

 

«Ma fille,

Je rencontre l'âme continuellement.

 

Si, dans cette rencontre, Je la trouve en train

-de pratiquer la vertu et

-de s'unir à Moi,

cela me console pour la douleur que J'ai subie

quand J'ai rencontré ma Mère si attristée à cause de Moi. »

 

Étant très affligée par la privation de mon adorable Jésus, je me disais : «Comme Jésus est cruel envers moi! Je ne peux comprendre comment son bon Cœur peut en arriver à faire cela. Si la persévérance lui plaît tellement, ma persévérance ne semble pourtant pas émouvoir son bon Cœur. »

 

Pendant que je me disais cela, ainsi que d'autres sottises du même genre, Jésus vint à l'improviste et Il me dit:

«Certainement que la chose qui me plaît le plus dans l'âme, c'est la persévérance. Car la persévérance est le sceau

-de la vie éternelle et

-du développement de la vie divine dans l'âme.

 

Tout comme Dieu est toujours ancien, toujours nouveau et immuable, ainsi l'âme persévérante est

-toujours ancienne puisqu'elle s'exerce depuis longtemps,

-toujours nouvelle puisqu'elle est toujours en train de s'exercer et, sans s'en rendre compte,

-elle est immuable puisqu'elle est sans cesse renouvelée en Dieu.

 

Puisque, par sa persévérance,

l'âme fait l'acquisition continuelle de vie divine en elle,

elle trouve en Dieu le sceau de la vie éternelle.

Peut-il y avoir un sceau plus sûr que celui accordé par Dieu lui-même?»

 

J'étais dans mon état habituel quand Jésus se fit voir brièvement avec un clou planté dans le Cœur. En s'approchant de mon cœur, il le toucha avec ce clou et j'en éprouvai une souffrance mortelle.

Il me dit:

« Ma fille,

-c'est le monde qui me plante ce clou profondément dans le Cœur

en me donnant une mort continuelle.

 

Ainsi, par justice,

-comme eux me donnent une mort continuelle,

-je permettrai qu'ils se donnent la mort entre eux en se tuant comme des chiens.»

 

Pendant qu'il disait cela, il me fit entendre des cris de rebelles, tellement que j'en suis restée assourdie pendant quatre ou cinq jours.

 

Comme j'étais très souffrante, Jésus revint après quelque temps et me dit:

«Aujourd'hui, c'est le dimanche des Rameaux

au cours duquel j'ai été acclamé comme Roi.

 

Tous doivent aspirer à un royaume. Pour acquérir le Royaume éternel,

-il est nécessaire que la créature acquière la domination sur elle-même

-en dominant ses passions.

 

L'unique moyen d'atteindre ce but, c'est la souffrance. Car souffrir, c'est régner.

En souffrant avec patience,

-la créature se remet elle-même en ordre en

-se faisant reine d'elle-même et du Royaume éternel. »

 

Je me trouvais dans mon état habituel.

Jésus béni est venu. Il était sur le point de châtier le monde et m'a dit:

 

«Ma fille, les créatures déchirent ma chair et piétinent mon sang continuellement. Je permettrai que leur chair soit déchirée et que leur sang soit dispersé.

En ces temps, l'humanité se trouve comme un os disloqué.

Pour le remettre en place, il est nécessaire que je le déboîte complètement. »

 

Ensuite, se calmant un peu, il ajouta:

«Ma fille,

l'âme peut savoir si elle domine ses passions si,

quand elle est touchée par des tentations ou des personnes,

elle n'en tient aucunement compte.

Par exemple, s'il lui vient une tentation d'impureté et qu'elle domine cette passion,

-elle n'y porte aucune attention et

-sa nature demeure toujours à sa place.

 

Si, au contraire, l'âme ne domine pas cette passion,

elle s'énerve,

elle s'afflige, et

elle sent couler dans son corps un ruisseau de pourriture.

 

«Autre exemple, supposons une personne injuriée par une autre. Si elle domine son orgueil, elle garde la paix.

Si elle ne domine pas son orgueil, elle sent couler en elle un ruisseau

-de feu,

-d'indignation et

-d'orgueil

qui la met sens dessus dessous.

 

Ainsi,

-quand une passion n'est pas dominée et

-qu'une occasion se présente,

la personne déraille. Il en est ainsi pour tout le reste. »

 

Mes souffrances étaient un peu plus intenses que d'habitude. Mon bon Jésus est venu et m'a dit:

«Ma fille, la souffrance amène trois sortes de résurrections.

-D'abord, elle éveille l'âme à la grâce.

-Ensuite, en augmentant, elle unit les vertus et fait grandir l'âme en sainteté.

-Finalement, en se poursuivant, elle perfectionne les vertus,

elle les rend splendides et elle en forme une belle couronne dont l'âme est glorifiée sur la terre et dans le Ciel. »

Cela dit, il disparut.

 

Pendant que je poursuivais dans mon état habituel, il me semble que mon adorable Jésus est sorti de mon intérieur et m'a dit d'une voix douce et aimable:

«Ma fille,

-tout ce que la mort fera à la nature humaine,

-pourquoi la grâce ne ferait-elle pas à l'âme par anticipation, c’est-à-dire la faire mourir d'avance par amour pour Dieu

à tout ce à quoi elle devra mourir un jour?

 

« Mais, ne peuvent parvenir à cette bienheureuse mort

que ceux qui demeurent continuellement dans ma grâce.

Car, en vivant avec Dieu, il devient plus facile de mourir à tout ce qui est éphémère.

 

En vivant avec Dieu et en mourant à tout le reste,

-l' âme en vient à anticiper les privilèges qui l'enrichiront à la résurrection, c'est-à-dire

-se sentir spiritualisée, déifiée et incorruptible, en plus de

-participer à tous les privilèges de la vie divine.

 

De plus, il y a la distinction de gloire que ces âmes connaîtront dans le Ciel.

Leur gloire différera de la gloire des autres autant que le Ciel diffère de la terre. » Cela dit, il disparut.

 

Je me trouvais dans mon état habituel quand Jésus béni est venu. En le voyant, je ne sais trop pourquoi, je lui ai dit :

«Seigneur, la pensée que je puisse perdre ton amour lacère toujours mon âme. »

 

Il me répondit: «Ma fille, qui t'a dit cela?

Ma paternelle bonté fournit toujours à la créature les moyens dont elle a besoin, pourvu qu'elle ne les rejette pas.

Le moyen pour ne pas perdre mon amour,

-c'est de considérer mon amour et tout ce qui me regarde

-comme quelque chose qui vous appartient.

 

Peut-on perdre ce qui est sien? Certainement pas. Au plus, si on n'a pas d'estime pour une chose qui nous appartient, on n'aura pas le souci de la garder en lieu sûr. Si l'âme n'a pas d'estime pour une chose et ne la garde pas en lieu sûr, c'est signe qu'elle ne l'aime pas; par conséquent, cette chose n'a plus de vie d'amour pour elle et elle ne peut la compter parmi ses choses personnelles.

 

Mais celui qui fait de mon amour une chose personnelle, il l'estime,

il le protège et

il le garde toujours à l'œil.

Et on ne peut perdre ce qui est sien, ni durant sa vie, ni après sa mort. »

 

Alors que je poursuivais dans mon état habituel, Jésus béni est venu brièvement et m'a dit:

«Ma fille, on dit que le chemin de la vertu est difficile à suivre. C'est faux.

 

Ce chemin est difficile à suivre pour l'âme qui ne s'y engage pas. Parce que, ne connaissant

-ni les grâces

-ni les consolations qu'elle pourrait recevoir de Dieu,

-pas plus que son aide pour cheminer,

ce chemin lui semble difficile et,

n'avançant pas, elle ressent tout le poids du voyage.

 

Cependant, pour l'âme qui s'engage, cela est très facile, parce que la grâce qui l'inonde la fortifie,

la beauté de la vertu l'attire et

le divin Époux des âmes la porte appuyée sur son bras tout au long du chemin.

 

Au lieu de sentir le poids et les difficultés du chemin, l'âme s'active pour arriver plus vite au but. »

 

Je poursuivais dans mon état habituel quand Jésus béni est venu.

 

Il m'a dit: «Ma fille, la crainte diminue l'amour dans l'âme. Pareillement,

les vertus qui n'ont pas leur principe dans l'amour diminuent l'amour dans l'âme.

 

En toute chose, l'amour mérite la préférence parce que l'amour rend tout facile.

Les vertus qui n'ont pas leur principe dans l'amour sont comme des victimes sur le chemin de l'abattoir, elles vont vers leur destruction. »

 

Ce matin, je pensais à Jésus béni tout disloqué sur la Croix. Je disais : «Ah ! Seigneur, comme tu as été torturé et comme ton âme a été affligée ! »

À ce moment, Jésus vint comme une ombre et me dit:

 

«Ma fille,

je ne m'occupais pas de mes souffrances, mais du but de mes souffrances; et comme je voyais la Volonté de mon Père accomplie par mes souffrances,

je trouvais en elles mon plus doux repos.

 

En fait, accomplir la Volonté de Dieu comporte ce bien:

-pendant qu'on souffre, on trouve le plus beau repos.

Mais si on se réjouit et que cette réjouissance n'est pas voulue par Dieu, dans cette réjouissance même on trouve le plus cruel tourment.

 

«Plus je m'approchais du terme de mes souffrances

-tout en désirant ardemment accomplir la Volonté de mon Père -, plus je me sentais soulagé et mon repos se faisait plus beau.

 

Oh ! Combien diffère la manière de faire des âmes !

Si elles souffrent ou si elles œuvrent, leur attention ne porte

-ni sur le fruit qu'elles peuvent obtenir,

-ni sur la réalisation de la Volonté divine.

 

Elles se concentrent entièrement sur ce qu'elles font

-en ne voyant pas les bienfaits qu'elles peuvent obtenir

-ni le doux repos qu'apporte la Volonté de Dieu.

 

Elles vivent ennuyées et tourmentées.

Elles fuient le plus possible les souffrances et les œuvres

-dans le but de trouver le repos,

-mais elles n'en sont que plus tourmentées. »

 

Ce matin, je me trouvais hors de mon corps et je sentais qu'il y avait quelqu'un dans mes bras avec sa tête appuyée sur mon épaule. Je n'arrivais pas à voir qui il était et je l'ai éloigné de force en lui disant:

«Dis-moi au moins qui tu es.»

 

Il répondit : «Je suis le Tout. »

En entendant dire qu'il était le Tout, j'ai dit: «Et moi, je suis le rien.

 

Tu vois, Seigneur, à quel point j'ai raison de dire que ce rien doit être uni au Tout, autrement il sera comme une poignée de poussière que le vent dispersera.»

 

À ce moment, je vis quelqu'un qui paraissait troublé et qui disait:

«Comment se fait-il que pour chaque petite chose on se sente si troublé?» Et moi, dans une lumière me venant de Jésus béni, je dis :

 

«Pour ne pas être troublée, l'âme doit se trouver bien en Dieu, elle doit tendre totalement vers lui comme vers un point unique et elle doit regarder toute autre chose d'un œil indifférent.

Si elle fait autrement, dans chaque chose qu'elle fait, voit ou entend, elle est investie d'une inquiétude comme une fièvre lente qui la rend épuisée et troublée, incapable de se comprendre. »

 

Me trouvant dans mon état habituel, je voyais Jésus béni simultanément à l'extérieur et à l'intérieur de moi.

Si je le voyais à l'extérieur comme un enfant, je le voyais à l'intérieur comme un enfant; si je le voyais à l'extérieur comme le Crucifié, je le voyais à l'intérieur comme le Crucifié.

 

J'étais émerveillée de cela et Jésus me dit: «Ma fille, quand mon image est formée à l'intérieur de l'âme, si je veux me montrer à l'extérieur pour qu'on me contemple, je m'y montre sous la même forme.

Qu'y a-t-il de merveilleux en cela?»

 

J'étais hors de mon corps avec l'Enfant Jésus dans les bras. Je lui ai dit : «Mon petit Chéri, je suis complètement et toujours à toi ; de grâce, ne permets pas que coule en moi même l'ombre de quoi que ce soit qui ne soit pas tien.»

 

Il me répondit : «Ma fille, quand l'âme est totalement à moi, j'entends continuellement murmurer son être en moi. Je sens continuellement couler son murmure dans ma voix, dans mon cœur, dans mon esprit, dans mes mains, dans mes pas et jusque dans mon sang. Oh ! Que ce murmure m'est doux!

 

À mesure que je l'entends, je ne cesse de répéter: "Tout, tout, tout de cette âme est mien ; je l'aime, je l'aime tellement!" Je scelle en cette âme le murmure de mon amour de sorte qu'à mesure que j'entends son murmure, elle entend le mien dans tout son être. Ainsi, si l'âme entend couler mon murmure dans tout son être, c'est signe qu'elle est totalement mienne.»

 

Ce matin, quand Jésus béni est venu, il s'est jeté dans mes bras comme s'il voulait se reposer et il m'a dit:« L'âme doit s'abandonner entre les bras de l'obéissance comme un enfant s'abandonne en toute sécurité entre les bras de sa mère.

 

Celui qui s'abandonne entre les bras de l'obéissance reçoit toutes les couleurs divines parce qu'on peut faire ce qu’on veut de celui qui dort. On peut dire de celui qui s'abandonne vraiment entre les bras de l'obéissance qu'il dort, et Dieu peut faire de lui ce qu'il veut.»

 

Poursuivant dans mon état habituel, je dis au Seigneur: «Seigneur, que veux-tu de moi? Manifeste-moi ta sainte Volonté. » Il me répondit: «Ma fille, je te veux totalement en moi afin que je puisse tout trouver en toi.

 

En étant totalement en moi, tu me feras trouver en toi toutes les créatures, tu me feras trouver en toi la réparation, la satisfaction, l'action de grâce, la louange, ainsi que tout ce que les créatures me doivent.

 

«En plus de la vie divine et de la vie humaine, l'Amour me donna une troisième vie qui fit germer en mon Humanité les vies de toutes les créatures.

 

L'Amour me donna des morts continuelles, me battit et me fortifia, m'humilia et m'éleva, me donna de l'amertume et me combla de douceurs, me tourmenta et fit mes délices. Que ne comporte pas cet Amour infatigable et prêt à tout?

 

Tout, tout peut être trouvé en lui. Sa vie est éternelle et toujours nouvelle. Oh! Comme je voudrais trouver en toi cet Amour pour t'avoir toujours en moi et tout trouver en toi!»

 

Ce matin, quand il est venu, Jésus béni m'a dit:

 

«Ma fille, la patience nourrit la persévérance parce qu'elle tient en place les passions et fortifie les vertus.

Par la patience, la vertu n'éprouve pas la lassitude que produit l'inconstance si répandue chez les créatures.

 

«L'âme patiente ne perd pas courage si elle est mortifiée ou humiliée, parce que sa patience alimente sa persévérance.

Si l'âme est consolée ou favorisée, elle ne s'emballe pas trop non plus, parce que sa persévérance la maintient dans la modération.

 

Ce matin, en venant, Jésus béni rn' a dit :

«Ma fille, la pensée de ma Passion est comme les fonts baptismaux. Quand une croix est accompagnée de la pensée de ma Passion,

son amertume et son poids diminuent de moitié.»

Puis, il disparut comme un éclair et

je poursuivis en adorant et en réparant intérieurement.

 

Il revint par la suite et ajouta :

«Quelle n'est pas ma consolation de retrouver en toi ce que fit mon Humanité il y a tant de siècles.

En fait, les choses que j'ai prévues pour être réalisées par les âmes ont d'abord été réalisées par moi dans mon Humanité,

et si l'âme correspond, elle refait en elle ce que j'ai fait.

 

Mais, si elle ne correspond pas,

-ces choses restent faites en moi uniquement et

-j'en éprouve une amertume inexprimable.»

 

Poursuivant dans mon état habituel, je pensais à la façon dont Jésus-Christ est mort et je me disais qu'il ne pouvait craindre la mort parce que son Humanité, étant unie à sa Divinité et transformée en elle, était en parfaite sécurité comme une personne dans son propre palais.

Et je me disais : «Comme c'est différent pour l'âme!»

 

Pendant que j'avais cette sotte pensée ainsi que d'autres du genre, Jésus béni vint et me dit:

«Ma fille, celui qui s'unit à mon Humanité se trouve à la porte de ma Divinité, car mon Humanité est le miroir à travers lequel l'âme voit ma Divinité.

 

Si quelqu'un se tient dans les reflets de ce miroir, il est naturel que tout son être soit transformé en amour. Ma fille, tout ce qui provient de la créature, le clignotement de ses yeux, le mouvement de ses lèvres, ses pensées, et tout le reste, devrait être amour.

Mon Être étant totalement amour, là où je trouve de l'amour, j'absorbe tout en moi et l'âme habite en moi en toute sécurité comme dans son propre palais.

 

Par conséquent, quelle crainte pourrait avoir une âme de venir à moi à travers sa mort, si déjà elle se trouve en moi ? »

 

Étant dans mon état habituel, je me suis trouvée hors de mon corps et j'ai vu la Maman Reine avec l'Enfant Jésus dans les bras.

Elle était en train de lui donner son lait très doux.

En voyant que l'Enfant buvait le lait du sein de notre Mère, je l'ai doucement retiré et je me suis mise à boire. Tous les deux ont souri et m'ont laissé faire.

 

Après, la Reine Mère me dit :

«Prends ton petit Chéri et réjouis-toi.» Je pris donc l'Enfant dans mes bras. Pendant ce temps, on entendait des bruits d'armes à l'extérieur, et Jésus me dit :

«Ce gouvernement tombera.» Je lui demandai: «Quand?»

En touchant le bout de son doigt, il répondit : «Juste un autre bout de doigt. » Je lui dis : «Qui peut savoir quelle est la longueur de ce bout de doigt pour toi.» Il n'ajouta rien.

 

Quant à moi, je n'étais pas intéressée à poursuivre sur cette question et je me disais plutôt:

«Comme je voudrais connaître la Volonté de Dieu en ce qui me concerne ! »

 

Jésus me dit :

«As-tu un bout de papier?

Je vais y écrire quelle est ma Volonté en ce qui te concerne.»

 

N'ayant pas de bout de papier, je suis allée en chercher un et Jésus y écrivit:

«Je déclare devant le Ciel et la terre que c'est ma Volonté qu'elle soit victime. Je déclare qu'elle m'a fait le don de son corps et de son âme et que moi,

étant son propriétaire absolu,

je la fais participer aux souffrances de ma Passion quand il me plaît. En échange, je lui donne accès à ma Divinité et par cet accès,

elle me prie continuellement pour les pécheurs et elle puise un continuel flot de vie pour eux.»

 

Il écrivit tellement d'autres choses que je ne m'en souviens pas très bien. Par conséquent, je laisse tomber.

 

Me sentant toute confuse à la suite de ce que Jésus venait de me dire, je lui dis :

«Seigneur, pardonne-moi si je deviens impertinente :

-ce que tu as écrit, je ne voulais pas le savoir,

-il me suffit que toi seul le saches.

Quant à moi, je voudrais savoir si c'est ta Volonté que je reste dans cet état. »

 

Et, intérieurement, je me demandais

si c'est sa Volonté que mon confesseur ait à venir pour m'appeler à l'obéissance et si le temps que je passe avec lui ne serait pas une pure fantaisie de ma part.

Mais je ne voulais pas lui dire cela de peur d'en savoir trop et que, si c'était sa Volonté pour une chose, ce le serait pour l'autre.

L'Enfant Jésus continua à écrire:

«Je déclare que c'est ma Volonté

-que tu continues dans cet état,

-que ton confesseur vienne t'appeler à l'obéissance et

-que tu perdes du temps avec lui.

 

C'est également ma Volonté

que tu craignes que ton état ne soit pas selon ma Volonté. Cette crainte te purifie des moindres défauts.»

La Reine Mère et Jésus me bénirent et j'embrassai la main de Jésus. Ensuite, je revins dans mon corps.

 

J'étais dans mon état habituel et je vaquais à mes actes intérieurs coutumiers quand Jésus béni vint et Il me dit:

 

«Ma fille,

mon Humanité est musique pour la Divinité.

Parce que toutes mes œuvres étaient des notes formant la musique la plus parfaite et la plus harmonieuse pour l'oreille divine.

 

Et l'âme qui se conforme à mes actes intérieurs et extérieurs

continue de produire cette musique de mon Humanité pour ma Divinité.»

 

Je me trouvais dans mon état habituel quand Jésus béni vint et Il me dit:

 

«Ma fille,

quand un confesseur manifeste à l'âme sa façon d'opérer en elle,

-il perd son goût de poursuivre, et l'âme,

-en connaissant ce que le confesseur poursuit en elle, devient négligente et nerveuse.

 

D'autre part, si l'âme manifeste son intérieur à d'autres,

-son enthousiasme diminuera et elle s'en trouvera affaiblie.

Si cela n'arrive pas quand l'âme s'ouvre à son confesseur, c'est que la force du sacrement maintient la vapeur, augmente la force et y appose son sceau. »

 

Ce matin, je priais pour un prêtre malade qui avait été mon directeur spirituel, et je me posais cette question:

 

«S'il avait continué d'être mon directeur spirituel, serait-il infirme ou non?» Jésus béni se présenta et me dit:

«Ma fille, qui jouit des biens qui se trouvent à l'intérieur d'une maison? Ceux qui y vivent, n'est-ce pas?

 

Même si d'autres y ont déjà habité,

c'est seulement ceux qui y vivent actuellement qui en jouissent.

 

Par exemple, aussi longtemps qu'un serviteur demeure avec son maître, celui-ci le paie et lui permet de jouir des biens qui sont dans la maison.

Mais, si ce serviteur s'en va, le propriétaire en appelle un autre, le paie et le laisse jouir de ses biens.

 

«C'est ainsi que je fais.

Si une chose est voulue par moi, mais est mise de côté par une personne,

je la transmets à une autre en lui donnant tout ce qui était destiné à la première.

 

Ainsi, s'il avait continué ta direction dans ton état de victime,

il aurait joui des biens rattachés à l'état de celui qui te guide actuellement.

 

Par conséquent, il n'aurait pas été infirme. Si ton guide actuel,

-malgré sa santé, n'obtient pas tout ce qu'il veut,

-c'est qu'il ne fait pas pleinement ce que je veux

et,

bien qu'il jouisse de certains biens,

il est privé de certains de mes charismes. »

 

J'étais irritée de ne pas pouvoir faire certaines mortifications. Il me semblait que le Seigneur ne permettait pas que je puisse les faire parce qu'il m'avait en horreur.

 

Jésus béni vint et me dit: « Ma fille, celui qui m'aime vraiment n'est jamais irrité par quoi que ce soit et il cherche à tout transformer en amour. Pour quel motif voulais-tu te mortifier? Certainement par amour pour moi.

 

Eh bien, moi je te dis:

-"Mortifie-toi par amour pour moi ou sois soulagée par amour pour moi,

l'un et l'autre ont le même poids à mes yeux."

 

«La valeur d'une action, fût-elle indifférente, augmente selon le degré d'amour qui l'accompagne.

Car je ne regarde pas l'action, mais l'intensité de l'amour qui l'accompagne.

 

Par conséquent, je ne veux pas d'irritation en toi, mais toujours la paix. Dans le trouble,

-c'est l'amour-propre qui veut se manifester pour régner ou

-c'est l'ennemi qui veut nuire. »

 

Poursuivant dans mon état habituel, je me sentais un peu troublée.

Jésus béni vint et me dit : «Ma fille, l'âme qui est en paix et dont tout l'être tend vers moi émet des gouttelettes de lumière qui ornent mon vêtement.

Par contre,

-l'âme troublée laisse échapper des ténèbres qui forment un ornement diabolique. Ces agitations de l'âme

-entravent l'effusion de la grâce et

-rendent l'âme incapable de bien fonctionner.»

 

Il ajouta: «Si l'âme se trouble à tout propos, c'est signe qu'elle est remplie d'elle-même. Si elle se trouble pour une chose et non pour une autre,

c'est signe qu'elle a quelque chose de Dieu, mais qu'elle a beaucoup de vides à combler.

Si rien ne la trouble, c'est signe qu'elle est totalement remplie de Dieu. Oh! Comme le trouble nuit à l'âme!

Cela peut aller jusqu'à amener l'âme à rejeter Dieu et à se remplir totalement d'elle-même.»

 

En poursuivant dans mon état habituel, je vis la Maman Reine disant à Notre-Seigneur:

«Viens, viens dans ton jardin pour te délecter.»

 

En disant cela, elle semblait faire allusion à moi. En entendant cela, je me sentais pleine de honte et je me disais intérieurement: «Je n'ai en moi rien de bon, comment pourrait-il se délecter en moi ? »

 

Pendant que je pensais ainsi, Jésus béni me dit: «Ma fille, pourquoi rougis-tu ? Toute la gloire d'une âme est associée au fait que tout ce qui se trouve en elle ne vient pas d'elle, mais de Dieu.

Et moi, en échange, je dis à cette âme que tout ce qui est mien est sien.»

 

Pendant qu'il disait cela, il me sembla que mon petit jardin, façonné par Jésus lui-même, s'unissait à son très grand jardin qui se trouve dans son Cœur, que les deux ne faisaient qu'un, et que nous nous y délections ensemble. Ensuite, je suis revenue dans mon corps.

 

Ce matin, Jésus béni est venu et m'a dit :

 

«Ma fille, si, dans toutes ses actions, l'âme agit totalement et uniquement pour plaire à Dieu, la grâce y entre de tous les côtés.

C'est comme pour une maison dont les balcons, les portes et les fenêtres sont ouverts : la lumière du soleil y entre de tous les côtés et on y jouit de la plénitude de la lumière.

Cette lumière va toujours en augmentant jusqu'à ce que l'âme devienne totalement lumière. Mais si l'âme n'agit pas ainsi, la lumière n'entre que par des fissures et tout y est obscurité.

«Ma fille, à celui qui me donne tout, je donne tout.

 

L'âme n'étant pas capable de recevoir tout mon Être en même temps,

ma grâce entoure l'âme d'autant d'images que je possède de perfections et de vertus.

Par l'image de la beauté, je communique à l'âme la lumière de la beauté; par l'image de la sagesse, je lui communique la lumière de la sagesse; par l'image de la bonté, je lui communique la lumière de la bonté ;

par les images de la sainteté, de la justice, de la force et de la pureté,

je lui communique la lumière de la sainteté, de la justice, de la force et de la pureté.

 

Et ainsi de suite.

 

«Ainsi, l'âme est entourée,

-non d'un seul soleil,

-mais d'autant de soleils que j'ai de perfections.

 

Ces images entourent chaque âme,

mais c'est seulement pour les âmes qui correspondent que ces images sont en activité.

 

Pour les âmes qui ne correspondent pas, ces images sont comme endormies, de sorte que ces âmes n'en tirent que peu de profit ou aucun profit. »

 

Je me trouvais dans mon état habituel et, dès qu'il est venu, Jésus m'a transporté hors de mon corps et m'a fait participer à ses souffrances.

 

Après, il m'a dit:

«Ma fille,

quand deux personnes se partagent le poids d'un travail, elles se partagent aussi le salaire pour ce travail.

Avec ce salaire, elles peuvent l'une et l'autre faire du bien à qui elles veulent.

 

«En partageant avec moi le poids de mes souffrances, c'est -à-dire en participant au travail de la Rédemption,

tu en viens aussi à participer au salaire pour le travail de la Rédemption.

 

La récompense pour nos souffrances étant partagée entre toi et moi,

je peux faire du bien à qui je veux et, toi aussi, tu peux faire du bien à qui tu veux.

 

«C'est là

-la récompense de qui partage mes souffrances,

-récompense accordée aux âmes qui vivent dans l'état de victime ainsi qu'aux âmes qui leur sont proches.

 

Car, étant proches d'âmes victimes,

elles participent plus facilement aux biens qu'elles possèdent.

Donc, ma fille, réjouis-toi quand je te fais participer davantage à mes souffrances, car plus grande sera ta récompense.»

 

Me trouvant dans mon état habituel, mon Jésus béni m'a dit :

«Ma fille,

-si l'âme fait tout pour moi,

-elle imite ces petits papillons

qui tournent sans cesse autour d'une flamme et qui finissent par se consumer en elle.

 

Ainsi, quand l'âme m'offre le parfum de ses actions ou de ses désirs,

elle tourne autour de mes yeux, de mon visage, de mes mains ou de mon Cœur, suivant les offrandes qu'elle me fait.

Elle se consume dans les flammes de mon amour sans toucher aux flammes du purgatoire.»

 

Ayant dit cela, Jésus disparut, puis revint aussitôt pour ajouter :

«Penser à soi-même, c'est comme sortir de Dieu et revenir en soi. Penser à soi-même

-n'est jamais une vertu,

-mais est toujours un vice, même si cela revêt l'aspect du bien. »

 

En venant, ce matin, Jésus béni m'a dit :

« Ma fille,

la créature doit habiter dans mon Cœur. Ses vertus doivent

-être enracinées dans mon Cœur et

-se développer dans son propre cœur.

 

Autrement, elle n'aurait que des vertus naturelles et instables.

Alors que les vertus dont les racines sont dans mon Cœur et qui se développent dans le cœur de la créature sont stables, s'adaptent à tous les temps et à toutes les circonstances; elles sont valables pour tous. «Il arrive que des gens éprouvent une charité illimitée pour quelqu'un, pour qui ils sont tout feu et font de vrais sacrifices, et pour qui ils voudraient même donner leur vie. Une autre personne se présente, une personne peut-être dans un plus grand besoin que la première, et la scène change complètement : on se montre froid envers elle, on ne veut même pas faire le sacrifice de l’écouter ou de lui parler; tout irrité, on la renvoie. Est-ce là la charité dont la racine est fixée dans mon Cœur? Certainement pas ! C'est plutôt une charité vicieuse, tout humaine, qui semble fleurir à un moment et qui s'assèche et disparaît à un autre.

 

«D'autres gens sont obéissants envers une personne: soumis et humbles, ils sont comme des chiffons vis-à-vis de cette personne, de sorte que cette personne peut faire d'eux ce qu'elle veut. Envers une autre personne, ils sont désobéissants, récalcitrants et orgueilleux. Est -ce là l'obéissance sortie de mon Cœur qui a obéi à tout, même à ses bourreaux? Certainement pas !

«D'autres gens sont patients en certaines occasions, peut-être même au milieu de graves souffrances; ils semblent être des agneaux qui n'ouvrent même pas la bouche pour se plaindre. À d'autres occasions, au milieu d'autres souffrances, peut-être plus petites, ils deviennent furieux, s'irritent et lancent des injures. Est-ce là la patience dont la racine est fixée dans mon Cœur? Certes non!

 

«D'autres sont parfois pleins de ferveur; ils prient beaucoup jusqu'à négliger leur devoir d'état. À un autre moment, à la suite d'une rencontre un peu déplaisante, ils deviennent froids et abandonnent la prière au point de négliger les prières d'obligation. Est-ce là l'esprit de prière par lequel je suis arrivé jusqu'à suer du sang, à éprouver l'agonie de la mort ? Certainement pas !

 

«On pourrait parler ainsi au sujet de toutes les autres vertus. Seules les vertus enracinées dans mon Cœur et greffées dans l'âme sont stables et resplendissantes. Les autres, alors qu'elles apparaissent comme des vertus, sont des vices. Elles semblent lumineuses alors qu'elles sont ténèbres.» Cela dit, Jésus disparut.

 

Cependant, comme je continuais de le désirer, il revint et ajouta : «L'âme qui me désire sans cesse s'imprègne de moi sans cesse. Et moi, me sentant imprégné dans cette âme, j'imprègne celle-ci en moi, de sorte que, où que je me tourne, je la trouve avec ses désirs et je la touche continuellement.»

 

Quand il est venu ce matin, mon adorable Jésus me fit voir son très aimable Cœur. De l'intérieur de celui-ci sortaient des fils lumineux en or, en argent et de couleur rouge. Ces  fils semblaient former un filet qui, fil par fil, liait tous les cœurs humains. Ce spectacle m'enchantait. Jésus me dit:« Ma fille, par ces fils, mon Cœur s'attache les affections, les désirs, les battements de cœur, l'amour, et même la vie des cœurs humains; ces cœurs sont en tout semblables à mon Cœur humain, excepté que le mien diffère en sainteté.

 

« Si, dans le Ciel, mes désirs se meuvent, le fil des désirs excite leurs désirs ; si mon affection se meut, le fil de l'affection excite leur affection; si j'aime, le fil de mon amour excite leur amour; le fil de ma vie leur donne vie. Oh! Que d'harmonie entre le Ciel et la terre, entre mon Cœur et les cœurs humains ! Mais seulement ceux qui correspondent peuvent percevoir cela. Ceux qui me rejettent par leur volonté ne s'aperçoivent de rien et rendent inefficaces pour eux les activités de mon Cœur humain. »

 

Alors que je me trouvais dans mon état habituel, mon adorable Jésus me fit voir sa très sainte Humanité avec toutes ses blessures et ses souffrances. De ses blessures, et même des gouttes de son sang, sortaient des branches chargées de fruits et de fleurs ; et il me semblait qu'il me communiquait ses souffrances accompagnées de toutes ces branches

pleines de fruits et de fleurs. J'étais émerveillée de la bonté de Notre-Seigneur qui me faisait participer à tous ces biens. Jésus béni me dit: «Ma fille bien-aimée, ne sois pas étonnée de ce que tu vois, car tu n'es pas la seule. De tout temps, j'ai eu des âmes qui, dans la mesure où c'est possible pour une créature, répondaient d'une façon ou d'une autre aux buts de la Création, de la Rédemption et de la Sanctification. Ces créatures ont pu accueillir tous les biens prévus pour ceux que j'ai créés, rachetés et sanctifiés. Si, à chaque époque, je n'avais pas eu ne fût-ce qu'une personne répondant à cela, toute mon œuvre aurait été frustrée, au moins pour quelque temps. «C'est dans l'ordre de ma providence, de ma justice et de mon amour que, à chaque époque, il y ait eu au moins une créature avec qui j'ai pu partager tous mes biens et qui m'a donné tout ce qu'elle me devait en tant que créature. Autrement, à quoi bon avoir maintenu le monde ? En un instant, je l'aurais écrasé.

«C'est justement pour cela que je me choisit des âmes victimes. Comme la justice divine a trouvé en moi tout ce qu'elle aurait dû trouver en chaque créature - c'est-à-dire qu'elle trouvait en moi tous les biens qu'elle aurait aimé voir en chaque créature - . Ainsi, je trouve tout cela en les âmes victimes et je leur partage tous mes biens. «Au temps de ma Passion, j'avais ma très chère Mère qui partageait toutes mes souffrances et tous mes biens: en tant que créature, elle était attentive à rassembler en elle tout ce que les créatures devaient m'offrir. Je trouvais en elle toute la satisfaction, la gratitude, l'action de grâce, la louange, la réparation et la correspondance. Ensuite vinrent Madeleine et Jean. Et ainsi de suite à toutes les époques de l'Église. «Pour faire en sorte que ces âmes me soient plus agréables et que je puisse me sentir attiré à tout leur donner, je les prépare : j'ennoblis leur âme, leur corps, leurs traits et jusqu'à leur voix, de sorte qu'une seule parole provenant d'elles a tellement de force, est si gracieuse, douce et pénétrante, qu'elle m'émeut et m'attendrit totalement. Je dis: "Ah! C’est la voix de ma bien-aimée! Je ne peux faire autrement que de l'écouter." Faire le contraire serait comme vouloir me refuser à moi-même ce que je veux. Si je ne voulais pas l'écouter, je devrais lui enlever l'usage de la parole. La renvoyer les mains vides, non, jamais ! Entre cette âme et moi, circule un tel courant d'union qu'elle ne peut pas tout comprendre en cette vie, bien qu'elle comprendra tout avec clarté en l'autre.»

 

Ce matin, après m'être donné beaucoup de peine, je vis Notre-Seigneur crucifié. Je baisai les plaies de ses mains en réparant et en le priant de sanctifier, perfectionner et purifier toutes les œuvres humaines par tout ce qu'il a souffert dans ses très saintes mains.

 

Jésus béni me dit: «Ma fille, une chose qui a aggravé les plaies de mes mains et qui m'a particulièrement rendu amer est les bonnes œuvres faites en manquant d'attention, car le manque d'attention amoindrit la vie des bonnes œuvres. Et ce qui manque de vie est toujours proche de la mort. Par conséquent, de telles œuvres me donnent la nausée. D'ailleurs, pour l'œil humain, une bonne œuvre faite sans attention est plus scandaleuse que le péché lui-même.

 

«Il est bien connu que le péché est noirceur et que la noirceur ne donne pas la vie. Une bonne œuvre doit normalement donner de la lumière ; mais si elle produit de la noirceur, elle offense l'œil humain et elle est un encombrement sur le chemin du bien.»

 

Je me trouvais dans mon état habituel et, dès qu'il est venu, Jésus béni m'a dit: «Ma fille, la charité est vraie si, en faisant le bien au prochain, on le fait parce qu'il est mon image. Toute charité qui n'est pas exercée dans cette ambiance ne peut être appelée charité. Si l'âme veut le mérite de la charité, elle ne doit jamais omettre de voir mon image dans son entourage.

 

«Ma propre charité ne sort jamais de cette ambiance ; j'aime la créature seulement parce qu'elle est mon image. Si, chez la créature, mon image est déformée par le péché, je perds le goût de l'aimer; je l'abhorre même. Je porte une grande attention à préserver les plantes et les animaux parce qu'ils servent à mes images. La créature doit toujours s'efforcer de ressembler à son Créateur. »

 

J'étais très souffrante à cause de la privation de mon très doux Jésus. Ce matin, en ce jour des Douleurs de la très sainte Vierge Marie, après que j'eus beaucoup lutté, Jésus béni vint et me dit: «Ma fille, que veux-tu pour que tu me désires tant?» Je répondis: «Seigneur, ce que tu as en toi, c'est ce que je veux pour moi.» Jésus reprit: «Ma fille, ce que j'ai, c'est des épines, des clous et des croix. » Je répondis: «Eh bien, c'est ce que je veux pour moi.» Jésus me donna sa couronne d'épines et me fit participer aux souffrances de la croix.

 

Ensuite, il me dit: «Tous peuvent profiter des mérites et des biens produits par les douleurs de ma Mère. Celui qui, inconditionnellement, se place dans les mains de la Providence et s'offre pour souffrir n'importe quelles souffrances, misères, maladies ou calomnies, en somme tout ce que le Seigneur lui enverra, en vient à participer à la première douleur de la prophétie de Siméon.

 

Celui qui souffre avec résignation et en étroite union avec moi et qui ne m'offense pas est comme s'il me sauvait des mains d'Hérode, me gardant sain et sauf dans l'Égypte de son cœur. Ainsi, il participe à la seconde douleur.

 

Celui qui se trouve aride et privé de ma présence et qui demeure quand même fidèle à ses pratiques habituelles, profitant même de l'occasion pour m'aimer et me chercher davantage, en vient à participer aux mérites et aux biens que ma Mère acquit quand elle me perdit. Il participe à la troisième douleur. Celui qui, en toute circonstance, est désolé de me voir gravement offensé et méprisé, et qui cherche à réparer, à compatir avec moi et à prier pour ceux qui m'offensent, devient comme ma propre Mère quand je l'ai rencontrée, elle qui m'aurait libéré de mes ennemis si elle l'avait pu. Il participe à la quatrième douleur. Celui qui crucifie ses sens par amour pour ma crucifixion et qui cherche à copier les vertus de ma crucifixion participe à la cinquième douleur. Celui qui, au nom de toute l'humanité, adore et embrasse continuellement mes plaies dans une attitude de réparation, d'action de grâce et autres, est comme s'il me tenait dans ses bras comme le fit ma Mère quand on me descendit de la croix. Il participe à la sixième douleur. Celui qui se maintient en état de grâce et qui, dans son cœur, ne donne asile à personne d'autre que moi est comme s'il m'ensevelissait dans le centre de son cœur. Il participe à la septième douleur.»

 

Ce matin, j'étais très affligée de ce que Jésus béni me faisait souffrir par son absence. Se montrant brièvement, il me dit: «Ma fille, cela me déplaît de te voir si triste et plongée dans une amère affliction à cause de ma privation. Ton affliction me cause une grande douleur, surtout parce qu'elle est à cause de moi ; c'est comme si c'était ma propre affliction. Ma douleur est tellement grande que si toutes les afflictions des autres étaient réunies, elles ne me donneraient pas une douleur aussi grande que la tienne seule. Cela résulte du fait que ton affliction est vécue uniquement à cause de moi. Montre-moi donc un visage joyeux et fais-moi voir que tu es contente. » Après, il me serra fort et ajouta: «Le signe que l'âme est parfaitement unie à moi est qu'elle est unie à son prochain. De même qu'aucune note discordante ne doit exister entre ceux qui sont dans le visible, aucune note discordante ne doit exister entre l'âme et le Dieu invisible.»

 

Pendant que je poursuivais dans mon état habituel, Jésus béni vint et me dit: «Ma fille, la connaissance de soi vide l'âme d'elle-même et la remplit de Dieu. Dans l'âme, il y a beaucoup de compartiments, et tout ce qui peut être vu en ce monde a sa place dans ces compartiments, certaines choses plus et d'autres moins, selon les perceptions de l'âme.

 

«L'âme qui se connaît et qui est remplie de Dieu, sachant qu'elle n'est rien, ou plutôt qu'elle est un vase fragile, pourri et malodorant, se garde de laisser entrer en elle d'autre pourriture provenant des choses que l'on voit dans le monde. Il serait bien stupide celui qui, affligé d'une plaie infectée, ramasserait de la pourriture pour la placer dessus.

 

«Se connaître soi-même entraîne la connaissance des choses du monde avec leur vanité, leur fugacité, leurs tromperies, ajoutées à l'inconstance de la créature. Cela amène l'âme à être attentive à ne pas laisser entrer ces souillures en elle et, conséquemment, tous ses compartiments sont remplis des vertus de Dieu.»

 

J'avais lu un livre traitant des vertus et j'étais inquiète parce que je ne voyais en moi aucune vertu si ce n'est que je veux aimer Jésus, que je le veux avec moi, que je l'aime et que je veux être aimée de lui. Il me semblait que, hormis cela, rien de Dieu n’existait en moi.

 

Me trouvant dans mon état habituel, mon adorable Jésus me dit:

«Ma fille, plus l'âme arrive à son but en s'approchant de la source de tous les biens qu'est le véritable et parfait amour de Dieu dans lequel tout sera submergé et où l'amour seul flottera comme étant le moteur de tout, plus l'âme perd toutes les vertus qu'elle a pratiquées pendant son voyage, ne misant plus que sur l'amour et se reposant de tout dans l'amour.

 

Les bienheureux dans le Ciel ne perdent-ils pas tout au profit de l'amour?

«Plus l'âme avance, moins elle éprouve le labeur des vertus parce que, en investissant les

vertus, l'amour les transforme en lui-même, les gardant au repos en elle comme de nobles princesses.

Alors, l'âme ne perçoit plus les vertus.

Celles-ci se trouvent dans l'amour plus belles, plus pures, plus parfaites, plus enrichies. Si l'âme les percevait, ce serait signe qu'elles sont séparées de l'amour.

«Supposons, par exemple, qu'une âme reçoive un ordre et qu'elle obéisse

-pour acquérir la vertu,

-pour sacrifier sa propre volonté ou

-pour toute autre raison du genre.

 

En faisant ainsi,

-elle perçoit qu'elle exerce l'obéissance,

-elle sent la peine, le sacrifice que la vertu d'obéissance lui impose.

 

Supposons qu'une autre âme s'exécute non par obéissance à la personne qui commande, mais en sachant que Dieu serait mécontent de sa désobéissance.

 

Elle voit Dieu en la personne qui commande.

Par son amour pour Dieu, elle sacrifie tout et obéit.

Elle ne s'aperçoit pas qu'elle obéit, mais seulement qu'elle aime.

 

«Courage donc dans ton cheminement. Plus tu avanceras,

plus tu goûteras, même ici-bas, la béatitude éternelle de l'unique et véritable amour. »

 

Ce matin, me trouvant dans mon état habituel, Jésus vint à l'improviste et me dit:

«Ma fille, quelle stupidité !

Même dans les choses saintes, elles pensent à la façon de se contenter elles-mêmes. Si, dans les choses saintes, mes créatures me font fuir,

comment trouverai-je une place dans leurs actions?

 

«Quelle erreur!

L'important est de se soucier de la manière

-de remplir d'amour ses actions,

-de rassembler le plus de choses possibles pour accroître son amour et

-de se tenir aussi près de moi que possible

pour boire à la source de mon amour, pour s'immerger dans mon amour.

Comme elles sont gaffeuses ! Elles font tout de travers! »

 

Cela dit, Jésus disparut.

 

Je me trouvais dans mon état habituel et, après m'être donné beaucoup de peine, Jésus béni se montra brièvement. Étant sur le point d'envoyer des fléaux, il me dit:

«Ma fille, le péché est un feu et ma justice est un feu. Comme ma justice doit toujours

-se maintenir en équilibre et

ne recevoir en elle aucun feu profane, alors,

-quand le feu du péché veut se mêler au feu de la justice,

-ma justice déverse son feu sur la terre

en le convertissant en feu de châtiments. »

 

Alors que je considérais ma misère et la faiblesse de la nature humaine, je me trouvais abominable et m'imaginais combien plus je pouvais être abominable aux yeux de Dieu. Je me disais:

« Seigneur, comme la nature humaine est devenue laide ! » Jésus se montra brièvement et me dit:

«Ma fille, rien n'est sorti de mes mains qui ne soit bon.

En particulier, j'ai créé la nature humaine belle et noble.

 

Si l'âme la voit boueuse, pourrie, faible et abominable, cela lui est utile comme le fumier est utile à la terre.

«Quelqu'un qui ne comprendrais pas cela pourrait dire: "Il est stupide celui qui pollue la terre avec cette saleté ! "

 

Cependant, celui qui comprend sait que cette saleté sert

-à féconder la terre,

-à faire croître les plantes et

-à rendre les fruits plus beaux et plus savoureux.

 

J'ai créé la nature humaine avec ces misères

pour que puissent s'épanouir en elle toutes les vertus.

Autrement, l'être humain ne pourrait s'exercer aux véritables vertus. »

 

Je vis alors en esprit la nature humaine comme pleine de trous dans lesquels se trouvaient du fumier et de la boue.

De là sortaient des branches chargées de fleurs et de fruits.

 

Ainsi, je compris que tout est dans l'usage que l'on fait des choses, y compris de nos propres misères.

 

Me trouvant dans mon état habituel, j ·étais très affligée par la privation de mon adorable Jésus et je disais:

«Ah ! Seigneur, je ne veux que toi, je ne trouve aucun contentement hors de toi, Toi tu rn· as laissée aussi cruellement ! »

Sortant de mon intérieur, Jésus me dit:

«C'est bien ainsi, je suis ton unique contentement

Je trouve tout mon contentement en toi de sorte que si je n'avais personne d'autre, toi seule me rendrais heureux.

 

Ma fille, aie un peu de patience jusqu'à ce que les guerres commencent. Ensuite nous ferons comme avant. »

 

Sans réfléchir, je dis: «Seigneur, fais-les commencer. »

Mais, immédiatement, j'ajoutai: «Seigneur, je me suis trompée.»

Jésus dit : «Ta volonté doit être la mienne.

Tu ne dois rien vouloir, y cornpris les choses saintes, qui ne soit conforme à ma Volonté. Je veux que tu circules toujours dans le cercle de ma Volonté sans jamais en sortir, afin que tu deviennes ainsi propriétaire de moi-même.

Je veux la guerre? Toi aussi.

Pour l'âme qui se comporte de cette façon, je fais de mon être un cercle autour d'elle de façon à la faire vivre de moi et en moi. »

Ensuite, il disparut.

 

Je pensais à la Passion de Notre-Seigneur et je me disais:

«Comme j'aimerais entrer dans l'intérieur de Jésus-Christ pour voir tout ce qu'il faisait,

afin de savoir

ce qui était le plus agréable à son Cœur et

pour pouvoir par la suite me conformer à cela de manière

-à amoindrir ses souffrances et

-à lui être agréable le plus possible.»

 

Pendant que je pensais à cela, Jésus béni remua dans mon intérieur et me dit:

«Ma fille, dans mes souffrances, j'étais préoccupé

-d'abord de plaire à mon cher Père en tout et pour tous et,

-ensuite, de racheter les âmes.

 

La chose qui était la plus agréable à mon Cœur était

-de voir la satisfaction de mon Père

de me voir souffrir par amour pour lui.

Tout lui était destiné - pas un seul souffle ou soupir n'était perdu.

 

Cette satisfaction de mon Père

suffisait à me rendre satisfait pour tout ce dont je souffrais,

bien que les souffrances de ma Passion étaient pour le rachat des créatures.

 

La satisfaction de mon Père était si grande

qu'il déversait par torrents dans mon Humanité les trésors de sa Divinité.

Accompagne ma Passion de cette façon. Tu me donneras ainsi plus de plaisir.

 

Après m'être donné beaucoup de peine, Jésus vint brièvement et me dit:

«Ma fille,

à l'âme qui est résignée à ma Volonté,

il arrive comme à quelqu'un qui, s'approchant pour voir de près une belle nourriture, éprouve le désir de la manger.

Par suite, il en vient à la manger et elle se transforme en sa chair et en son sang.

S'il n'avait pas vu cette nourriture, il ne l'aurait pas désirée, n'en aurait pas mangé et, par conséquent, serait demeuré l'estomac vide.

 

Il en va ainsi pour l'âme résignée.

Par sa résignation, elle perçoit une lumière divine. Celle-ci enlève ce qui l'empêchait de voir Dieu.

En voyant Dieu, l'âme désire en jouir

Par cette jouissance, elle se sent comme si elle le mangeait,

de telle façon qu'elle se sent totalement transformée en Dieu.

 

Donc,

-le premier pas est de se résigner,

-le second est de désirer Dieu et de faire en tout sa Volonté,

-le troisième est de faire de Dieu sa nourriture quotidienne et,

-le quatrième, de consumer sa volonté en celle de Dieu.

 

Mais, si on ne fait pas le premier pas, on reste à jeun de Dieu. »

 

Je poursuivais dans mon état habituel Dès sa venue, Jésus béni me dit:

 

«Ma fille,

quand la créature fait le bien,

une lumière émane d'elle et va vers le Créateur Cette lumière

-donne gloire au Créateur de la lumière et

-embellit l'âme d'une beauté divine.»

 

Ensuite, je vis mon confesseur prendre le livre écrit par moi pour le lire. Il était accompagné de Notre-Seigneur qui dit:

«Ma Parole est pluie

Elle est féconde comme la pluie est féconde pour la terre.

On peut savoir

si ce qui est écrit dans ce livre est la pluie de ma Parole

-si

-elle est féconde et

-fait germer la vertu.»

 

Je poursuivais dans mon état habituel et je pensais à la Passion de Jésus béni.

 

Se montrant sous la forme du Crucifié,

il me fit participer un peu à ses souffrances et me dit:

 

«Ma fille,

j'ai voulu être élevé et crucifié sur la croix pour que les âmes qui me veulent,

puissent me trouver.

 

*Si quelqu'un me veut comme Maître

parce qu'il sent le besoin d'être enseigné, je m'abaisse pour lui enseigner

-autant les petites choses

-que les choses les plus élevées pour le rendre savant.

 

*Si quelqu'un gémit dans l'abandon et l'oubli et cherche un père,

qu'il vienne au pied de ma croix

Moi je me ferai son Père en lui donnant

-mes plaies comme demeure,

-mon sang comme breuvage,

-ma chair comme nourriture et

-mon royaume comme héritage.

 

*Si quelqu'un est infirme,

il me trouve comme médecin lui donnant

-non seulement la guérison,

-mais aussi des remèdes sûrs pour ne pas redevenir infirme.

 

*Si quelqu'un est opprimé par les calomnies et les mépris,

il me trouve comme son défenseur

qui va jusqu'à transformer en honneurs divins ces calomnies et ces mépris.

 

Et ainsi de suite.

«En somme, quiconque me veut

-comme juge,

-comme ami,

-comme époux,

-comme avocat,

-comme prêtre, etc. me trouve comme tel.

 

Voilà pourquoi j'ai voulu que mes mains et mes pieds soient cloués:

pour ne m'opposer en rien à ce qu'on veut,

pour qu'on puisse faire de moi ce qu'on veut.

 

Cependant, malheur à celui qui,

-voyant que je ne peux même pas bouger un doigt,

-ose m' offenser. »

Je lui dis: «Seigneur, quels sont ceux qui t'offensent le plus?» Il répondit :

« Ceux qui me donnent le plus de souffrances sont les religieux.

Ceux-ci, vivant dans mon Humanité,

me tourmentent et déchirent ma chair de l'intérieur,

Tandis que ceux qui vivent en dehors de mon Humanité, me déchirent de loin.»

 

Je poursuivais dans mon état habituel et je me trouvais en prière quand Jésus béni vint. Il m'étreignit fortement et me dit: «Ma fille, la prière est musique à mon oreille, surtout quand elle vient d'une âme totalement ajustée à ma Volonté de telle façon qu'on perçoive en elle une continuelle attitude de vie dans la Divine Volonté.

 

«C'est comme s'il y avait dans cette âme un autre Dieu qui me joue cette musique. Oh! Qu’il m'est agréable de trouver ainsi quelqu'un qui soit mon égal et me rende les honneurs divins. Seulement ceux qui vivent dans ma Volonté peuvent atteindre ce point. Toutes les autres âmes, même si elles font beaucoup et prient beaucoup, me présentent des choses et des prières humaines, pas divines. Par conséquent, elles n'ont pas cette puissance et cet attrait pour mon oreille. »

 

J'étais dans mon état habituel et, quand Jésus béni vint, il me dit : «Ma fille, je ne suis pas content des âmes qui n'émettent que des lueurs; je veux que leurs pensées soient lumière, que leurs paroles soient lumière, que leurs désirs soient lumière, que leurs œuvres soient lumière, que leurs pas soient lumière, et que toute cette lumière forme un soleil dans lequel mon image soit totalement formée.

 

«Cela se produit quand une âme fait tout, absolument tout pour moi. Alors elle devient totalement lumière. Et comme celui qui veut entrer dans la lumière solaire ne trouve aucun obstacle pour y arriver, ainsi je ne trouve aucun obstacle dans ce soleil que la créature forme de tout son être. Par contre, chez celui qui n'est pas totalement lumière, je rencontre beaucoup d'obstacles pour y former mon image. »

 

Me trouvant dans mon état habituel, Jésus béni vint brièvement et me dit : « Personne ne peut résister à la vérité ou dire que la vérité n'est pas la vérité. Aussi mauvaise ou stupide qu'une personne puisse être, elle ne peut dire que le blanc est noir et que le noir est blanc, que la lumière est obscurité et que l'obscurité est lumière. Seulement celui qui aime la vérité l'embrasse et la met en pratique. Celui qui n'aime pas la vérité est troublé et tourmenté par elle. » Puis, il disparut comme un éclair.

 

Peu après, il revint et ajouta : «Ma fille, celui qui vit dans la sphère de ma Volonté se trouve dans la demeure de toutes les richesses et celui qui vit en dehors de cette sphère se trouve

dans la demeure de toutes les misères. Voilà pourquoi il est dit dans l'Évangile qu'on donnera à celui qui a et qu'on enlèvera le peu qu'il a à celui qui n'a pas.

 

« En fait, puisque celui qui vit dans la sphère de ma Volonté se trouve dans la demeure de toutes les richesses, il n'y a pas à s'étonner qu'il soit de plus en plus riche de tous les biens. Pour celui qui vit en moi comme dans sa propre maison, est-ce que je pourrais me montrer avare? Au contraire, ne lui donnerais-je pas tantôt une faveur, tantôt une autre, jusqu'à ce que j'aie partagé avec lui tous mes biens ? Bien sûr que oui.

 

«Par contre, pour celui qui se trouve dans la demeure de toutes les misères, en dehors de ma Volonté, sa propre volonté est par elle-même la plus grande des misères et la destructrice de tous les biens. Il n'y a donc pas à s'étonner que si cette âme a quelques biens, des biens sans contact avec ma Volonté, ces biens lui soient enlevés, puisqu'ils lui sont inutiles.

 

1 novembre 1903 - Quand l'âme fait toutes ses actes dans le but unique d'aimer Jésus, elle marche toujours dans la lumière du jour. Ce n'est jamais la nuit pour elle 4

8 novembre 1903 - Jésus explique comment doit être l'amour du prochain 4

10 novembre 1903 - Le véritable amour s'oublie soi-même 5

16 novembre 1903 - Il n'y a pas de sacrifice sans renoncement. Le sacrifice et le renoncement provoquent l'amour le plus pur et le plus parfait. 5

19 novembre 1903 - Bien qu'on ne soit rien, on peut être tout. 6

23 novembre 1903 - Aucune beauté n'égale la souffrance pour Dieu seul. 6

24 novembre 1903 - Chaque Parole de Jésus est une liaison à la grâce 7

3 décembre 1903 - Dans la Divine Volonté, nous sommes tout. En dehors d'Elle nous ne sommes rien 8

5 décembre 1903 - Le saint désir de recevoir Jésus compense pour le Sacrement de l'Eucharistie  d'une façon telle que l'âme respire Dieu et que Dieu respire l'âme 8

10 décembre 1903 - Chaque fois que l'âme cherche le Seigneur, elle reçoit un rayon divin, un attribut divin. 9

17 décembre 1903 - L'adoration de la très Sainte Vierge quand elle rencontra Jésus portant sa Croix. Le véritable esprit d'adoration 9

21 décembre 1903 - Les effets des douleurs de la Mère céleste. La gloire dont elle jouit au Ciel. 10

22 décembre 1903 - La croix incarne Dieu dans l'âme et l'âme en Dieu 10

24 décembre 1903 - Le désir fait naître Jésus dans l'âme. Pareillement pour le diable 12

28 décembre 1903 - Toute vie se trouve dans le Christ. 12

6 janvier 1904 - L'humanité forme une seule famille. Quand quelqu'un fait une bonne action et l'offre à Dieu, la famille humaine entière participe à cette offrande qui parvient à Dieu comme si tous l'offraient. 13

7 février 1904 - Comme il est difficile de trouver une âme qui se donne tout à Dieu de sorte que Dieu se donne tout à elle 14

8 février 1904 - La souffrance est une des qualités de Jésus. Le purgatoire n'existe pas pour celui qui vit dans la très sainte Volonté de Dieu 15

12 février 1904 (1) - Gémissements de Luisa. Jésus la calme 16

21 février 1904 - Luisa fait une promesse 17

22 février 1904 - Le grand cadeau d'une âme victime 17

12 février 1904 (2) - Luisa parle avec quelques prêtres au sujet de l'église de San Cataldo.

............................................................................................................................................17

4 mars 1904 - L'âme doit vivre dans les hauteurs. On ne peut nuire à l'âme qui vit dans les hauteurs. 18

5 mars 1904 - La croix est pour l'âme assignation, avocat et juge pour la prise de possession du Royaume éternel. 19

12 mars 1904 - Menaces de guerre. Toute l'Europe sur les épaules de Luisa. 19

14 mars 1904 - Jésus demande le silence à Luisa parce qu'Il veut châtier. 20

16 mars 1904 - La véritable résignation ne scrute pas les choses. Mais elle adore en silence les dispositions divines. La croix est festive, joyeuse et désirable. 20

20 mars 1904 - Tout découle de la foi. 22

9 avril 1904 - Un acte de parfaite Résignation suffit pour que l'âme soit purifiée de toute imperfection involontaire. 22

10 avril 1904 - Trois titres lient complètement l'âme de Luisa à Jésus : souffrances assidues, réparations perpétuelles, amour persévérant. 23

11 avril 1904 - Jésus remercie Luisa 24

12 avril 1904 - La paix est le plus grand trésor 24

14 avril 1904 - Si l'âme donne à Dieu la nourriture d'un amour patient, Dieu donnera à l'âme le doux pain de sa grâce 25

16 avril 1904 - Jésus et Dieu le Père parlent sur la miséricorde 26

21 avril 1904 - Les créatures qui ont le titre de victime peuvent lutter avec la Justice 27

26 avril 1904 - L'habit ne fait pas le moine 28

29 avril 1904 - La vie divine se manifeste à travers les paroles, les œuvres et les souffrances, mais c'est à travers les souffrances qu'elle se manifeste le plus. 29

1er mai 1904 - L'œil qui se délecte uniquement des choses du Ciel a la vertu de voir Jésus. Tandis que l'œil qui se délecte des choses de la terre a la vertu de voir les choses de la terre 31

28 mai 1904 - La Mortification renverse tout et immole tout à Dieu 32

30 mai 1904 - La Passion de Jésus sert de vêtement à l'homme. L'orgueil transforme en démons les images de Dieu 33

3 juin 1904 - Pour celui qui se laisse dominer par la croix, celle-ci détruit dans l'âme trois royaumes qui sont le royaume du monde, le royaume du démon et le royaume de la chair. Elle y construit trois autres royaumes qui sont le Royaume spirituel, le Royaume divin et le Royaume éternel. 34

6 juin 1904  - Il faut du courage, de la fidélité et une très grande attention pour suivre ce que la Divinité opère en nous. 34

10 juin 1904 - Jésus parle de la beauté de l'homme 35

15 juin 1904 - La créature n'est rien d'autre qu'un petit récipient remplie de parcelles divines. 36

17 juin 1904 - La consommation de la volonté humaine en Dieu unit l'âme à Dieu et place la Puissance divine entre ses mains. 37

20 juin 1904 - Les âmes victimes sont les filles de la miséricorde 37

29 juin 1904 - Le signe pour reconnaître que Dieu se retire de l'homme 38

14 juillet 1904 - La vie est une consommation continuelle 38

22 juillet 1904 - La Stabilité révèle que la Vie divine progresse dans l'âme 39

27 juillet 1904 - Tout doit être scellé dans l'amour. 39

28 juillet 1904 - L'âme détachée de tout ressent, contemple et embrasse Dieu 40

29 juillet 1904 - La Foi fait connaître Dieu, mais la Confiance le fait trouver. 41

30 juillet 1904 - Le détachement que doivent avoir les prêtres. 41

31 juillet 1904 - La volonté humaine falsifie et profane même les œuvres les plus saintes. 42

4 août 1904 - L'état des bienheureux dans le Ciel a un rapport avec la façon dont ils se sont comportés avec Dieu sur la terre 43

5 août 1904 - Jésus est le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs. 45

6 août 1904 - La privation de Jésus est une souffrance de feu qui enflamme, consume et anéantit. Elle vivifie et constitue la Vie divine 45

7 août 1904 - Les premiers à persécuter l'Église seront les religieux. 46

8 août 1904 - Il faut chercher Jésus à l'intérieur de soi et non à l'extérieur. Tout doit être enfermé dans un seul mot : Amour. Celui qui aime Jésus est un autre Jésus 47

9 août 1904 - Ce n'est pas par les œuvres que vient le mérite de l'homme, mais uniquement par l'obéissance à la Divine Volonté 48

10 août 1904 - Dieu connaît le nombre, la valeur et le poids de toutes les choses créées. 48

12 août 1904 - L'homme dissipe la beauté dans laquelle Dieu l'a créé 49

14 août 1904 - Plus la Croix bat l'âme, plus l'âme acquiert de Lumière. 50

15 août 1904 - La mélancolie est à l'âme ce que l'hiver est à la plante. Le triomphe de l'Église n'est pas loin. 51

23 août 1904 - Châtiments, même en Italie 52

2 septembre 1904 - Dieu seul a le pouvoir d'entrer dans les cœurs et de les dominer comme il lui plaît. Un nouveau comportement pour les prêtres. 52

7 septembre 1904 - L'attention portée à ne pas commettre le péché compense la peine d'avoir péché 53

8 septembre 1904 - Le découragement tue l'âme plus que tout autre défaut. Le courage fait revivre l'âme 53

26 septembre 1904 - Presque toutes les souffrances de Jésus dans sa Passion furent triples. 55

27 septembre 1904 - Le sacrifice volontaire plaît davantage à Jésus. Les dons naturels sont des lumières pour aider l'homme à marcher dans la voie du bien 56

28 septembre 1904 - Le renoncement à soi-même vaut mieux que l'acquisition d'un royaume 57

17 octobre 1904 - Pour rejoindre la Divinité, on doit œuvrer en union avec l'Humanité du Christ et avec sa Volonté 57

20 octobre 1904 - Luisa voit les prêtres s'entre-déchirer. 58

25 octobre 1904 - Le Verbe fut manifestation, communication et union entre le divin et l'humain. Si le Verbe ne s'était pas fait chair, il n'y aurait pas eu de voie intermédiaire pouvant unir Dieu et l'homme 58

27 octobre 1904 - Luisa reste sans souffrir pour laisser un peu de place à la Justice pour châtier le monde 59

29 octobre 1904 - La chaîne des grâces divines est liée à la Persévérance 59

13 novembre 1904 - La créature n'aurait pas été digne de l'Amour divin sans son libre arbitre. 60

17 novembre 1904 - Comment on peut être nourriture pour Jésus. 62

18 novembre 1904 - Jésus trouve son Ciel chez les âmes qui donnent une demeure à sa Divinité 63

24 novembre 1904 - Pour qu'un don puisse se faire, il faut l'union de deux volontés : la volonté de celui qui donne et la volonté de celui qui reçoit. 64

29 novembre 1904 - La Divinité de Jésus incarnée dans son Humanité est descendue dans l'abîme de toutes les humiliations humaines. Elle a sanctifié et divinisé tous les actes humains. 64

3 décembre 1904  - Luisa répond à deux questions pour savoir si c'est Dieu ou le démon qui œuvre en elle 65

4 décembre 1904  - Il est plus facile de lutter avec Dieu qu'avec l'obéissance 66

6 décembre 1904 - Perdre totalement ses goûts personnels est le commencement de la béatitude éternelle 67

22 décembre 1904 - Plus l'âme est humble et vide d'elle-même, plus la Lumière divine la remplit et lui communique ses grâces et perfections. 68

29 décembre 1904 - La plupart du temps, la faiblesse humaine provient du manque de vigilance et d'attention 68

21 janvier 1905 - Celui qui déshonore l'obéissance déshonore Dieu 69

28 janvier 1905 - La croix est une semence de vertus. 69

8 février 1905 - Les caractéristiques des enfants de Dieu sont l'amour de la croix, l'amour de la gloire de Dieu et  l'amour de la gloire de l'Église 70

10 février 1905 - Contentements de l'âme 70

24 février 1905  - L'humilité est une fleur sans épines. 71

2 mars 1905  - Luisa possède la clé de la Volonté de Jésus 71

5 mars 1905  - Au sujet de la croix 71

20 mars 1905  - Le véritable amour et les véritables vertus ont leur principe en Dieu 71

23 mars 1905  - La gloire et la satisfaction de Jésus. 72

28 mars 1905 - Les effets du trouble dans l'âme. La rencontre continuelle de Jésus avec l'âme 72

11 avril 1905 - La persévérance est le sceau de la vie éternelle et du développement de la Vie divine dans l'âme 73

16 avril 1905  -  Souffrir, c'est régner. 74

20 avril 1905 - L'humanité est comme un os disloqué. Comment savoir si on domine ses passions 74

2 mai 1905  -  La souffrance amène trois sortes de résurrections. 75

9 mai 1905 - Aidée de la grâce, l'âme peut vivre par anticipation ce que la mort

fera à la nature humaine 75

12 mai 1905  -  Le moyen de ne pas perdre l'amour de Jésus. 76

15 mai 1905 - Le chemin de la vertu est facile à suivre. 76

18 mai 1905 - L'amour mérite la préférence sur tout 77

20 mai 1905 - La manière de souffrir de Jésus. 77

23 mai 1905 78

Pour ne pas être troublée, l'âme doit se trouver bien en Dieu 78

25 mai 1905  - L'image de Jésus dans l'âme 78

26 mai 1905 79

Quand l'âme est totalement à Jésus, Jésus l'entend continuellement murmurer en lui. 79

29 mai 1905 - Celui qui s'abandonne entre les bras de l'obéissance reçoit toutes les couleurs divines. 79

30 mai 1905 - La "troisième vie" de Jésus. 79

2 juin 1905  - La patience nourrit la persévérance 80

5 juin 1905 - La pensée de la Passion de Jésus est comme les fonts baptismaux 80

23 juin 1905 -Celui qui s'unit à l'Humanité de Jésus se trouve à la porte de sa Divinité 80

3 juillet 1905 - Déclarations de Jésus sur l'état de Luisa. 81

5 juillet 1905 -  L'Humanité de Jésus est musique pour la Divinité 82

18 juillet 1905 - L'âme ne doit pas ouvrir son intérieur aux autres, seulement à son confesseur. 82

20 juillet 1905 - Quand l'âme n'est pas fidèle à la Volonté de Dieu, Dieu oublie ses desseins sur elle 82

22 juillet 1905 -Dieu ne regarde pas l'œuvre, mais l'intensité de l'amour dans l'œuvre. 83

9 août 1905 - Les effets de la paix et les effets du trouble 83

17 août 1905 Toute la gloire d'une âme est associée au fait que tout ce qui se trouve en elle ne vient pas d'elle, mais de Dieu 84

20 août 1905 - La grâce entoure l'âme d'images, d'autant d'images qu'il y a de perfections et de vertus en Dieu 84

22 août 1905 -Celui qui participe à l'œuvre de la Rédemption participe aussi aux bénéfices de la Rédemption 85

23 août 1905 - Si l'âme fait tout pour Dieu, elle se consume dans les flammes de l'amour divin sans toucher aux flammes du purgatoire. Penser à soi-même n'est jamais une vertu, mais toujours un vice. 86

25 août 1905 - Les véritables vertus doivent avoir leurs racines dans le Cœur de Jésus et se développer dans le cœur de la créature 86

28 août 1905 87

Le Cœur de Jésus s'attache les cœurs humains et si ceux-ci répondent, ils prennent tout de son Cœur, y compris sa vie. 87

4 septembre 1905 87

En tout temps, Dieu a eu des âmes qui, dans la mesure où c'est possible pour une créature, répondaient aux buts de la Création, de la Rédemption et de la Sanctification 87

6 septembre 1905 88

Le manque d'attention est un mal. 88

8 septembre 1905 89

La véritable charité demande que l'on fasse du bien au prochain parce qu'il est l'image de Dieu 89

17 septembre 1905 89

Comment participer aux souffrances de la Reine Mère 89

10 octobre 1905 90

Le signe que l'âme est parfaitement unie à Jésus est qu'elle est unie à son prochain. 90

12 octobre 1905 90

La connaissance de soi vide l'âme d'elle-même et la remplit de Dieu 90

16 octobre 1905 Plus l'âme s'approche de l'amour de Dieu, plus elle perd ses vertus personnelles. 90

18 octobre 1905 - L'important est de croître en amour et de demeurer près de Jésus. 91

20 octobre 1905 - Bousculée par le feu du péché, la justice divine transforme son feu en un feu de châtiments. 91

24 octobre 1905-  Les misères de la nature humaine servent à stimuler toutes les vertus. 92

2 novembre 1905 - L'âme doit toujours se conformer à la Divine Volonté. Si elle fait ainsi, Jésus la fait vivre de lui et en lui. 92

6 novembre 1905 93

Dans ses souffrances, Jésus était préoccupé -d'abord de plaire à son Père en tout et pour tous et,- ensuite, de racheter les âmes. 93

8 novembre 1905 94

L'âme résignée à la Divine Volonté fait de Dieu sa nourriture préférée 94

12 décembre 1905 - La parole de Dieu est féconde et fait germer la vertu. 94

15 décembre 1905 · Jésus voulut être élevé et crucifié sur la croix afin que les âmes qui le veulent puissent le trouver. 95

6 janvier 1906 -La prière est musique à l'oreille de Jésus, surtout si elle vient d'une âme ajustée à sa Volonté 96

14 janvier 1906 - Jésus forme son image dans la lumière qui sort de l'âme 96

16 janvier 1906 - Seulement celui qui aime la vérité l'embrasse et la met en pratique. Celui qui n'aime pas la vérité est troublé et tourmenté par elle 96

Table des matières 98


Le Livre du Ciel

Tome 7

 

J'étais dans mon état habituel. Mon Jésus béni vint et me dit:

«Ma fille, il est nécessaire pour l'âme

-de faire le bien avec constance et

-de se conformer aux desseins de Dieu sur elle. Dieu est juste, saint et miséricordieux.

 

*L'âme ne doit pas être

-un jour patiente, humble et obéissante et,

-un autre jour, impatiente, fière et volage. Parce qu'ainsi ses vertus sont détraquées,

un mélange de blanc et de noir, de lumière et de ténèbres où tout est confusion.

«Les chemins qu'empruntent ces âmes ne sont pas ceux du Créateur. Les conflits

-pullulent chez elles et

-nourrissent leurs passions, lesquelles cherchent la victoire avec l'aide

-des démons,

-des créatures et

-de leurs vertus détraquées.

Si ces âmes sont sauvées, le feu du purgatoire aura beaucoup à faire pour les purifier.

*«De son côté, l'âme constante est habitée par la paix. Puisque la constance est l’épée devant laquelle tout désordre fuit. La constance est une chaîne qui

-lie toutes les vertus,

-blesse toutes les passions,

-réorganise tout à l'intérieur de l'âme,

-maintenant l’âme sur les chemins du Créateur.

 

Il n'y aura plus rien à purifier pour elle dans le purgatoire Puisque la constance

-aura tout ordonné en elle et

-l'aura placée sur les chemins du Créateur.»

 

J’étais dans mon état habituel.

Je me sentais très accablée par la privation de mon Jésus béni. Il vint et me dit:

«Ma fille, les vertus d'une créature élèvent pour elle un mur plus ou moins grand.

Pour l'âme qui vit dans la Divine Volonté,

le mur est si haut et si large que personne ne peut en connaitre les limites.

Il est d'or massif et ne peut être soumis à aucun désastre.

Parce que, lorsque l’âme vit dans la Divine Volonté (c'est-à-dire en Dieu), Dieu lui-même la garde.

Aucune puissance ne peut vaincre Dieu!

«L'âme qui vit dans la Divine Volonté est ornée

d'une lumière similaire à la lumière qui existe en Dieu.

Cette âme

-brillera au Ciel plus que les autres et

-sera une occasion de grande gloire pour les saints.

 

Ma chère fille,

pense à l'ambiance de paix dans laquelle baignent les mots:

"Volonté de Dieu"!

 

À la seule pensée de vivre dans cette ambiance

-l'âme se sent déjà transformée.

-une atmosphère divine l'entoure.

-Elle sent qu'elle perd son humanité et qu'elle est divinisée.

 

-Si elle est impatiente, elle devient patiente,

-si elle est orgueilleuse, elle devient humble, docile, charitable et obéissante. En somme,

-de pauvre qu’elle était, elle devient riche,

-toutes ses vertus se développent et deviennent une couronne pour ce mur sans limites.

 

L'âme

-devient perdue en Dieu,

-perd ses propres limites et

-acquiert celles de la Divine Volonté.»

 

Ce matin,

je méditais sur la Passion de Notre-Seigneur au moment où il fut cloué sur la Croix.

 

Pendant que je compatissais avec lui, Jésus béni me dit:

«Ma fille,

non seulement mes mains et mes pieds furent cloués à la Croix,

mais aussi toutes les particules de mon Humanité, de mon Âme et de ma Divinité.

-Tout fut cloué dans la Volonté de mon Père

Parce que la crucifixion était voulue par lui; elle était nécessaire.

 

En effet, qu’est le péché sinon de se retirer

-de la Volonté de Dieu,

-de ce qui est bien et saint, et

de se croire quelque chose en dehors de Dieu?

 

Aussi, afin de

-réparer une si grande audace de la part des créatures et de

-détruire ces idoles qu'elles s'étaient faites d'elles-mêmes, je voulais, au cout de grands sacrifices,

-perdre entièrement ma Volonté et

-vivre uniquement dans celle de mon Père. »

 

Ce matin, mon Jésus béni vint et me dit:

«Ma fille,

le plus grand honneur qu'une créature puisse donner à Dieu en tant que son Créateur, - c'est de dépendre totalement de sa Volonté.

Alors Dieu répand sa grâce en elle.»

Pendant que Jésus béni disait cela,

-une lumière émanait de lui

-me faisant comprendre la manière dont sa grâce est communiquée à l'âme.

 

Je l'ai compris ainsi

-l'âme, par exemple, ressent l'anéantissement d’elle-même;.

-elle voit son néant, sa misère et son incapacité à faire même un soupçon de bien.

 

Ensuite, pendant qu'elle est dans cet état, Dieu qui,

par nature, est Vérité et

ne peut tromper ni être trompé.- lui communique sa Vérité:

en tout, l'âme se voit exactement comme elle est, sans tromperie, sans ténèbres.

 

Elle devient par grâce ce que Dieu est par nature Elle sent du dédain pour les choses terrestres,

-voyant en elles instabilité, caducité et duperie.

Pendant qu'elle est dans cet état, Dieu lui communique la grâce

-de l'Amour vrai,

-de l'Amour éternel.

Il lui communique sa Beauté et la séduit.

Ainsi, elle devient remplie de l'Amour et de la Beauté de Dieu. En somme,

-alors que Dieu est par nature l’Amour éternel,

-l’âme devient amour par grâce.

 

Cette grâce l'incite à se prêter à l'action divine en elle. Quand

-elle accepte les Vérités que Dieu lui communique et en fait sa nourriture,

-elle en prend possession.

 

Je me disais intérieurement:

«Seigneur, manifeste ta Volonté afin que je sache clairement si je dois ou ne dois pas être dans cet état. Qu'est-ce que tu vas perdre en disant oui ou en

disant non?»

Pendant que je réfléchissais ainsi, Jésus béni se fit entendre en moi et me dit:

«Ma fille, je veux, moi aussi, que tu sortes de cet état de victime. mais ... oh! Pauvre enfant, si tu fais cela:

Es-tu en train de me dire de sortir de cet état, puis de ne pas le faire? Lui répliquai-je.

Jésus : Je vais t'expliquer cela.

Force-toi, fais-toi violence, même si je ne dois pas donner suite à ta demande. Une fille qui est toujours avec son père doit connaître son tempérament.

Elle doit connaître les temps et les causes de ses façons de faire.

Elle doit réfléchir à tout et, si nécessaire, dissuader son père de lui donner tel ou tel ordre.

 

Luisa : Je ne l'ai pas fait parce que l'obéissance ne me le permet pas.

 

Jésus : Si la permission t'est donnée ... pauvre confesseur s'il te la donne! Luisa : Seigneur, il semble que tu veux me mettre à l'épreuve.

e deviens confuse et je ne sais pas quoi faire.

Jésus : Je faisais juste m'amuser et jouer avec toi.

Les époux ne s'amusent-ils pas ensemble?»

 

Étant dans mon état habituel, je me suis trouvée hors de mon corps auprès de mon Jésus béni qui s'est montré comme un jeune enfant extrêmement attristé.

 

Je lui ai dit: «Mon Bien-Aimé, dis-moi pourquoi tu souffres tant. Que puis-je faire pour te consoler?»

À l'instant, l'Enfant Jésus se prosterna la face contre terre, priant pour que je puisse discerner sa Volonté.

En dépit de cela, je ne comprenais rien. Je relevai Jésus, le baisai plusieurs fois, et lui dis: «Mon Amour, je ne te comprends pas du tout. Veux-tu que je souffre la crucifixion ?»

Il me répondit par la négative puis, me prenant par le bras, il releva la manche de ma chemise.

Je lui ai demandé: « Veux-tu que mon bras soit découvert? Je ressens beaucoup de répugnance à cela mais, par amour pour toi, je me soumets. »

Soudain, j'ai vu un homme de ma ville qui, désespéré, se suicidait.

Jésus me dit: «Je ne peux contenir tant d'amertume, reçois-en une part.»

Il déversa un peu de son amertume dans ma bouche et j’accourus auprès de cet homme pour l'aider à se repentir de sa mauvaise action.

J’ai vu les démons s’emparer de son âme et la placer sur un feu, la tournant encore et encore, comme s'ils la rôtissaient.

Deux fois, j'ai réussi à le libérer.

Puis, je suis revenue dans mon corps, implorant Jésus d'avoir pitié de cette âme malheureuse.

Jésus béni revint avec une couronne remplie d'épines sur la tête.

Elle était si fermement enfoncée que des épines pénétraient jusque dans sa bouche.

 

Il me dit:

Oh! Ma chère fille,

beaucoup ne croient pas que les épines pénétrèrent jusqu'à l'intérieur de ma bouche.

Mais j'ai voulu souffrir cela à cause de l'orgueil humain

Ceci est un grave péché blessant l'âme et empêchant Dieu d'y vivre.

Cet orgueil va si loin que l'âme perd le sens d'elle-même; il tue le corps et l’âme.

Tout ce qui précède, je l'ai écrit par obéissance uniquement. Après l'avoir lu, mon confesseur attesta qu'un homme s'était en effet suicidé dans la matinée.

 

Étant dans mon état habituel, j'ai vu mon Jésus béni et plusieurs âmes du purgatoire.

Elles étaient envoyées par Jésus

-pour aider des nations

-où plusieurs désastres étaient sur le point d'arriver:

maladies contagieuses, tremblements de terre et suicides.

Tout cela, parce que l'homme,

-fatigué de lui-même et

-vivant sans Dieu,

ne sent plus la force de vivre.

 

Ce matin, mon Jésus béni n'était pas encore venu et je me disais:

«Seigneur, ne vois-tu pas

-à quel point, par ton absence,

je me sens comme si la vie m’était enlevée?

Tu me manques tant que je sens mon être se désintégrer.

Oh! Ne me refuse pas ce qui m'est absolument nécessaire! Je ne te demande pas des baisers, des caresses ou des faveurs, mais seulement ce qui m'est nécessaire. »

Pendant que je réfléchissais ainsi, je me suis sentie absorbée en Jésus.

Mon être tout entier devint perdu en lui et je ne pouvais rien voir d'autre que ce que Jésus voulait que je voie.

J'étais très heureuse.

Je sentais toutes mes facultés endormies et calmes,

comme quelqu'un qui se trouverait dans les profondeurs de la mer et

qui, s'il voulait voir, ne verrait que de l'eau.

s'il essayait de parler, l'eau bloquerait ses paroles et pénétrerait même dans ses viscères,

s'il voulait entendre, il n'entendrait que le murmure de l'eau qui pénétrerait dans ses oreilles.

Tout cela, avec une différence:

-Dans la mer, on court le danger de perdre la vie et on ne peut se sentir heureux.

-En Dieu, au contraire, on acquiert toujours plus de vie divine et de bonheur.

Ensuite, mon Jésus béni m'a dit:

Ma fille, si tu ne peux être sans moi, c'est un signe que, toi aussi, tu m'es nécessaire.

Si quelqu'un a besoin d'un autre, c'est le signe que l'autre a besoin de lui.

Ainsi, je sais quand je dois venir et quand tu as besoin de moi. Je sais combien est grand ton besoin de moi.

 

Pendant que le besoin de moi grandit en toi, le besoin de toi grandit en moi, et je me dis:

"Je vais vers elle pour donner du repos à mon Amour." Et, ainsi, je viens! »

 

J’ai passé la matinée à me sentir mal

-parce que j’étais hors de mon corps et

-parce que je ne pouvais rien voir d'autre que du feu.

 

La terre m'apparaissait comme ouverte, menaçant d'avaler les villes, les montagnes et les hommes. Il me semblait que le Seigneur voulait détruire la terre.

Je pouvais voir trois endroits différents, éloignés l'un de l'autre. L'un de ces endroits était situé en Italie et comportait trois points qui ressemblaient à des bouches volcaniques.

Il en sortait du feu pour engloutir des villes. Ailleurs, la terre s’ouvrait et de terribles tremblements de terre sévissaient.

Je ne pouvais pas savoir si cela était en train de se produire ou si ces catastrophes étaient pour le futur. Combien de ruines partout!

 

La cause principale de ces catastrophes était le péché:

l'homme ne veut pas abandonner;

il se rebelle contre Dieu.

Ainsi, Dieu dresse les éléments contre lui:

l’eau, le feu, le vent et tant d’autres choses causant de nombreux décès.

À regarder ces scènes effrayantes, je voulais souffrir toutes les douleurs pour pacifier le Seigneur. Alors, Jésus se laissa voir.

Je lui ai dit quelque chose pour l'apaiser, mais il ne m'écouta pas tout de suite. Plus tard, il m'a dit:

«Ma fille, je ne trouve aucun endroit où me reposer dans ma Création. S'il te plait, laisse-moi me reposer en toi, et toi, repose-toi en moi et sois tranquille.

 

Me trouvant dans mon état habituel, je pouvais voir mon Jésus béni en moi, très chagriné et souffrant la crucifixion. Comme je souffrais avec lui, il me dit:

«Ma fille, tout est à toi: tout moi-même et mes souffrances. »

Plus tard, il me dit:

«Ma fille, que de mauvaises choses font les créatures! Quelle soif elles ont pour le péché et le sang!

Pour cette raison, je veux vomir le feu sur la terre afin que tout soit brulé. »

 

Je lui ai répliqué:

« Seigneur que dis-tu? Tu viens juste de me dire que tu es tout à moi et que celui qui se donne à un autre ne s’appartient plus. Je ne veux pas que tu fasses cela! Si tu veux te satisfaire, fais-moi souffrir ce que tu voudras; je suis prête à tout. »

Alors, j'ai senti Jésus en moi comme si je l'avais attaché.

Il répéta plusieurs fois: « Laisse-moi le faire, parce que je ne peux plus me contenir.»

 

Je répondis: «Je ne le veux pas Seigneur; je ne le veux pas! »

Pendant que je disais cela, j’ai senti mon cœur fondre de tendresse en voyant la bonté de Jésus envers mon âme pécheresse. J'ai compris beaucoup de choses à propos de sa divine Bonté, mais je ne sais pas comment les exprimer.

 

Étant dans mon état habituel, il me semblait voir des personnes réunies autour de mon lit. Elles voulaient que je voie les châtiments qui arrivaient dans le monde.

C'était des tremblements de terre, des guerres et d'autres choses que je ne comprenais pas très bien. Elles me demandaient d'intercéder auprès du Seigneur pour qu'il ait pitié de tous. Elles me semblaient être des saints, mais je n'en suis pas sure.

Puis je me suis retrouvée hors de mon corps et j’ai entendu Jésus béni dire à ces gens:

Ne la tracassez pas et ne l'affligez pas en lui montrant ces scènes douloureuses.

Laissez-la en paix avec moi.»

Ils partirent et je continuai à penser à ce qui arrivait de par le monde.

Pendant que j’étais encore hors de mon corps, j’ai vu un prêtre faisant un sermon sur les tremblements de terre et les autres événements que j'avais vus. Il disait:

«Le Seigneur est très fâché et je crois que les châtiments ne sont pas près de finir.»

 

J’ai dit: «Qui sait si nous serons épargnés! »

Le prêtre était si ému que je pouvais sentir son coeur battre très vite et ses battements se répercutaient dans mon propre coeur. Je ne savais pas qui il était, mais j'ai senti qu'il me communiquait quelque chose que je ne comprenais pas.

 

Puis, il m'a dit: «Comment des événements si graves de ruines et de morts peuvent-ils arriver quand il y a un coeur qui aime pour tous?

Au plus, il y aura quelques secousses, mais sans beaucoup de dommages. »

Quand j’ai entendu "un coeur qui aime pour tous", je me suis sentie touchée et, je ne sais pas pourquoi, j'ai dit:

« Que dis-tu: "un coeur qui aime pour tous"? Non seulement un coeur

-qui aime pour tous,

-mais qui souffre, qui remercie, qui adore et qui respecte la sainte loi pour tous.

Je ne considère pas qu'on ait de l'amour vrai envers des personnes si on ne leur donne pas l'amour et la satisfaction dont elles ont besoin. »

Pendant qu'il m'écoutait, le prêtre devint plus ému et enflammé. Il vint plus près de moi avec un fort désir de m'embrasser.

J'étais effrayée et j'ai ressenti de la peine d'avoir ainsi parlé.

Mon coeur, influencé par ses battements, battait même plus fort que le sien. Le prêtre changea d'aspect et il me sembla qu'il était Notre-Seigneur, mais je n'en suis pas sure. Alors que j'étais incapable de résister à ses embrassements, il me dit:

«Chaque matin, je viendrai te voir et nous déjeunerons ensemble. » J’étais dans cet état quand j'ai réintégré mon corps.

 

Pendant que j'étais dans mon état habituel, Jésus vint, me remplit de sa Présence et me dit:

«Ma fille, l'âme vidée d'elle-même est comme de l’eau

-qui coule continuellement et

-qui s'arrête seulement quand elle est retournée au lieu d' où elle est venue. Étant sans couleur, l'eau peut recevoir toutes les couleurs qui se présentent à elle.

 

Ainsi, l'âme vidée d'elle-même

-court toujours vers le centre divin d'où elle est venue et

-seulement quand elle est complètement remplie de Dieu. Appartenant complètement à Dieu

-parce qu'elle est vide de tout le reste,

-rien de l'Être divin ne lui échappe.

Étant sans couleur, elle reçoit toutes les couleurs divines.

« Seulement l’âme vidée de tout, sauf de Dieu,

comprend les choses en accord avec la divine Vérité, par exemple :

la valeur de la souffrance,

l'importance des vertus et

la nécessité d'adhérer à l'Éternel; ou encore que,

pour aimer quelque chose,

il est absolument nécessaire de détester les choses qui lui sont opposées. Seulement l’âme qui est vidée de tout, sauf de Dieu, peut arriver à un tel bonheur. »

 

J’étais affligée parce que je n'avais pas vu clairement mon aimable Jésus. Il me semblait que celui qui est ma Vie ne m'aimait plus!

Oh! Combien mon coeur se sentait lacéré!

Je pleurais des larmes amères et ne savais pas quoi faire pour me libérer de ces pensées.

 

J'ai dit à Jésus:

«Même si tu ne m'aimes plus comme avant, je t'aimerai toujours davantage.» Après beaucoup d'attente, Jésus vint. Prenant mes larmes, il les déposa sur son propre visage. Je ne savais pas pourquoi il faisait cela mais, plus tard, j'en

ai compris la raison: c'était à cause de cette phrase que j’avais dite et qui m’amenait à l’aimer davantage!

 

Heureux de cela, Il m'a dit: «Quoi! Quoi! Je ne t'aime pas? Je t'aime tant que je tiens compte même de tes larmes et que je les mets sur mon propre visage pour me plaire. »

Plus tard, Il ajouta:

«Ma fille, je veux que tu sois plus exacte quand tu écris: tout doit être dit. Tu omets parfois des choses qui seraient utiles pour d'autres.»

 

Entendant cela, je devins confuse, car il est vrai que parfois je n'écris pas tout. Cependant, je ressens tant de répugnance à écrire ces choses que seulement les miracles que sait faire l'obéissance peuvent m’amener à le faire.

Par ma volonté seule, je serais incapable d'écrire même un mot. Que tout soit pour la gloire de Dieu et ma propre confusion!

 

Étant dans mon état habituel, je me sentais rejetée à cause de la privation de mon Jésus.

Il vint avec du pain pour m'en nourrir et me dit:

«Ma fille,

au même titre que le pain matériel est nourriture et vie pour le corps (il n'est pas de partie du corps qui ne reçoive la vie du pain),

-Dieu est nourriture et vie pour l'âme.

 

Par conséquent,

il n'y a pas de partie de l’âme qui ne doive recevoir sa nourriture et sa vie de Dieu.

 

L'âme doit être complètement nourrie par Dieu:

ses désirs, ses affections, ses inclinations, son amour. Elle ne doit gouter à aucune autre nourriture.

 

Mais, oh! Combien d’âmes se nourrissent de toutes sortes de saletés et d'impudicités! »

Après avoir dit cela, il me quitta.

Plus tard, je me suis vue à l'intérieur d'une église où il y avait beaucoup de personnes qui disaient: "Maudit! Maudit!"- comme si elles avaient voulu maudire le Seigneur béni ainsi que les créatures.

 

Je ne peux pas expliquer la signification de cela.

Je peux seulement dire que ces malédictions correspondaient au rejet de Dieu par ces personnes de même qu'au rejet d'elles-mêmes par Dieu.

Je pleurais à cause de ces malédictions.

 

Plus tard, j'ai vu un autel et un prêtre -qui semblait être Notre-Seigneur - faisant une célébration parmi ces gens qui l'avaient maudit.

Solennellement et plein d'autorité, il dit:

«Soyez maudits! Soyez maudits! »

Il répéta ces mots au moins vingt fois.

Pendant qu'il disait cela, il sembla que des milliers de personnes mouraient par des révolutions, des tremblements de terre, le feu et l'eau et que ces châtiments étaient précurseurs de guerres futures.

Je pleurais.

 

S'approchant de moi, Jésus me dit:

«Ma fille, ne sois pas effrayée! Toi, je ne te maudis pas. Non! À toi, je dis:

"Bénie, bénie mille fois!"

Pleure et prie pour tous ces villages. »

 

Ce matin, ayant reçu la sainte communion, je pouvais voir Jésus béni en mon intérieur.

Je lui ai dit: «Mon très cher Jésus, sors!

Sors de moi pour que je puisse t'embrasser, te baiser et te parler. »

 

Il fit un signe de ses mains et me dit:

«Mon enfant, je ne veux pas sortir, je suis très bien en toi.

Si je sors de ton humanité qui peut vivre la tendresse, la compassion, la faiblesse, la timidité, c'est comme si je sortais de ma propre Humanité. Parce que

-tu remplis le même office de victime que moi,

-tu dois ressentir le poids de la douleur des autres.

Je vais sortir de toi, oui,

-mais comme Dieu, sans mon Humanité, et

-ma Justice suivra son cours pour punir les créatures. »

J'ai continué de lui dire:

« Seigneur, sors de moi ! Épargne tes enfants, tes propres membres, tes images! »

 

Avec un signe de la main, il me répéta:

«Je ne sortirai pas! Je ne sortirai pas!» Il me répéta cela plusieurs fois.

Il me communiqua beaucoup de choses à propos de ce que contient son Humanité.

Je les ai gardées dans mon esprit, ne sachant pas comment les exprimer en paroles.

Je préférerais ne pas écrire ces choses, mais pour être obéissante, je le fais. Fiat! Fiat toujours!

 

Étant dans mon état habituel, je ressentais une affliction extrême à cause de la privation de mon Jésus béni. J'étais fatiguée et je me sentais très faible.

Se laissant faiblement voir en moi, Jésus me dit:

«Mon enfant,

l'âme doit se contraindre continuellement parce qu'elle est comme une éponge. Si elle se vide d'elle-même, elle devient remplie de Dieu et sent sa Vie en elle. Elle sent de l'amour pour les vertus et les tendances saintes.

Elle se sent vaincue et transformée par Dieu.

 

Si elle ne se contraint pas,

elle reste remplie d’elle-même et, ainsi,

elle ressent toutes les influences de sa nature corrompue.

Tous les vices suivent: l’orgueil, l'envie, la désobéissance, l'impureté, etc.»

 

Mon corps et mon âme souffraient terriblement quand j’ai vu mon Jésus béni en moi.

Il se reposait et dormait paisiblement.

Je l’appelai, mais il ne fit pas attention à moi. Après un moment, il me dit:

«Ma fille,

ne dérange pas mon repos.

N’est-ce pas ton intention incessante de souffrir dans ton humanité

mes propres souffrances,

celles que je souffrirais dans mon Humanité si je vivais encore sur la terre -, pour

-souffrir à ma place,

-donner du soulagement à mes membres et

-me laisser libre? »

 

Je lui répondis: « Oui Jésus, c'est le but de toutes mes souffrances. » Il me répliqua:

« Bien! Alors, pendant que tu souffres, je vais me reposer. » À ces mots, Jésus tomba profondément endormi.

Puis il disparut.

 

J’expérimente fréquemment la privation de Jésus.

Au plus, il se laisse voir en moi, se reposant et dormant, sans dire un mot. Si je me plains, il me dit des choses comme:

« Sottement tu te lamentes! Tu m'as dans l'intimité de ton intérieur, que veux- tu de plus?» Ou bien:

«Si tu m'as complètement en toi, pourquoi es-tu angoissée?

Peut -être que je ne te parle pas mais, à seulement se regarder l'un l' autre, il y a une compréhension mutuelle! »

 

Ou encore,

-s'il ne vient pas me donner un baiser, une étreinte, une caresse et

-qu'il voit que je ne suis pas en paix,

il me réprimande sévèrement en me disant:

 

«Ton déplaisir me déplaît. Si tu ne te calmes pas,

-je te rendrai vraiment bouleversée,

-je me cacherai complètement de manière à ce que tu ne me voies plus du tout. »

 

Qui pourrait exprimer l’amertume de mon âme à la suite de ces paroles?

Il vaut mieux pour moi rester calme et continuer à vivre cet état de privation de Jésus.

 

Ce matin, j'ai vu Jésus brièvement et je me suis sentie hors de mon corps. Je ne peux pas dire si j’étais dans le Paradis

Mais, cependant, les saints étaient tous rayonnants et remplis d'amour. Même s'ils étaient tous remplis d'amour, l'amour que l'un manifestait était distinct de l'amour de l'autre. De plus, me trouvant au milieu d'eux, je voulais les surpasser tous pour me distinguer en amour.

Mon coeur jaloux ne voulait pas souffrir de voir les autres m'égaler. Je voulais être la première en amour.

Parce qu'il me semblait que

-l’âme qui aime le plus est plus près de Dieu et

-qu’elle est la plus aimée de lui.

 

Oh! L’âme devrait tout donner.

sans s'inquiéter de la vie ou de la mort,

faire tous les excès dans son intention d'être plus près de Dieu

pour être aimée un peu plus que les autres de l'Être suprême. Puis une force irrésistible me ramena à mon corps.

 

Après une longue attente, mon Jésus béni vint et me dit:

«Ma fille,

on peut dire que la Divinité est la conséquence de l'Amour.

-L'Amour la fait se générer et créer;

-l'Amour est l'âme de toutes ses opérations. Si la Divinité n'avait pas l'Amour,

elle ne pourrait pas produire,

elle n'aurait pas la vie.

La créature n'est rien d'autre qu'une étincelle du grand feu de l’Amour de Dieu.

Elle reçoit de cette étincelle

sa vie et

son aptitude pour le travail.

Cependant, tous n'utilisent pas cette étincelle

-pour aimer,

-faire ce qui est beau, bon et complet.

 

Beaucoup s’en servent plutôt pour

-leur amour-propre,

-l’amour des créatures,

-l’amour des richesses, et même

-l’amour des choses bestiales -

au plus grand déplaisir de leur Créateur.

«Ayant tiré ces étincelles de son grand feu, le Créateur languit de les voir revenir vers lui -magnifiées et

-comme autant d'images de sa Vie divine.

 

Ah! Combien peu correspondent à ces attentes de leur Créateur!

 

Ma très chère fille, aime - moi.

Que même ta respiration soit un acte continuel d’amour pour moi.

Ainsi, ton étincelle

-formera un petit feu et

-donnera une cible à l'Amour de ton Créateur. »

 

Je ressentais une intense souffrance à la fois dans mon âme et dans mon corps.

Je me sentais consumée par une grande fièvre qui brulait ma chair au point de me faire vivre des instants d'évanouissement

Je me sentais mourir parce que mon Jésus béni ne venait pas. Je quittai mon corps.

J'étais clouée sur la croix. Non seulement mes mains et mes pieds étaient

cloués comme les autres fois, mais aussi chacun de mes os avait son clou. Je pouvais voir mon Jésus béni à l'intérieur d'une grande lumière.

Mais, oh! Combien de douleurs je souffrais!

Même dans mes plus petits mouvements, je me sentais déchirée par les clous. chaque instant, j’avais le sentiment que j'allais mourir.

 

J'étais plongée dans la Divine Volonté

-qui m'apparaissait être la clef

-ouvrant tous les trésors divins. Cela me donnait la force

-de non seulement me maintenir dans cet état de souffrance,

-mais d'y être heureuse.

 

Les clous semblaient produire du feu. Toute plongée dans ce feu, je brulais. Mon Jésus béni me vit et eut pitié.

Il me dit:

«Ma fille, tout doit être réduit à une simple flamme. Une fois purifiée,

-cette flamme produit une lumière pure

-comme celle du soleil,

-similaire à celle qui m'entoure.

Ainsi transformée en lumière, l'âme est toute proche de la Lumière divine.

 

Plus encore, ma Lumière absorbe la sienne et l’amène au Ciel. Donc, courage! C'est la crucifixion complète de l’âme et du corps que tu vis présentement.

Ne vois-tu pas

-que ta lumière est prête à se joindre à la mienne

-qui veut l'absorber totalement? »

 

Pendant que Jésus disait cela, j'ai découvert en moi une grande flamme. De cette grande flamme

-sortit une petite flamme lumineuse,

prête à prendre son envol vers le Ciel. Qui pourrait exprimer mon bonheur

-de penser qu'en mourant je pourrai, pour toujours,

-être avec ma Vie et mon Centre, avec mon suprême et seul Bien? Je peux dire que j'ai senti le Paradis par avance.

 

J’étais dans mon état et ma souffrance habituels.

Mon Jésus béni vint et me couvrit d'un vêtement bien orné, sans couture ni ouverture.

 

Il me dit:

«Ma bien-aimée, ce vêtement est similaire au mien. Je t’en ai revêtue

-parce que je t'ai choisie comme victime et

-parce que tu as participé aux douleurs de ma Passion. Ce vêtement protège contre le monde.

N’ayant ni couture, ni ouverture, rien ne peut le traverser.

 

A cause de tous ses abus, le monde ne mérite pas d'être couvert de ce vêtement et je lui ferai sentir le poids de la colère divine.

Je suis sur le point d'ouvrir ce vêtement que je porte pour pouvoir laisser libre cours à ma Justice. »

 

Je continuais de me sentir malade. J’ai exprimé à mon confesseur

-ma difficulté vis-à-vis de l’obéissance et

-mon désir de quitter la vie présente.

 

Ô Dieu saint, tu es le seul à savoir ce que je vis! Je meurs continuellement

Ma seule consolation serait de mourir définitivement pour me retrouver avec toi seul!

Mais le confesseur m'a dit qu'il ne pouvait pas me permettre de demander cela à Notre-Seigneur. Quelle souffrance amère!

O obéissance, comme tu es terrible! Tu te fais toujours un cruel tyran! Tu me veux continuellement

-mourante

-sans me permettre de vivre tout de suite en compagnie de Dieu dans la vie éternelle!

Plus tard, me trouvant hors de mon corps, j'ai vu Notre-Seigneur avec mon confesseur.

Ce dernier demandait à Jésus de ne pas me laisser mourir.

Effrayée que Jésus écoute mon confesseur, j'ai commencé à pleurer.

 

Le Seigneur m'a dit:

«Ma fille, calme-toi, ne m'afflige pas de tes pleurs.

J'ai toutes les raisons de vouloir t’amener avec moi vu

-que je veux châtier le monde et

-que je suis lié et incapable de faire ce que je veux à cause de toi et de tes souffrances.

 

Le confesseur a ses raisons de te garder sur la terre.

En effet, qu'arrivera-t-il du monde dans l'état où il se trouve? Qu'en adviendra-t-il si personne ne le protège? Courage!

De la manière dont vont les choses, je suis plus incliné à t’écouter que ton confesseur.

De plus, moi, je saurai comment changer sa volonté. »

Ensuite, j'ai réintégré mon corps.

Je n'ai pas pensé devoir écrire ces choses, cela ne me semblant pas nécessaire.

En effet, puisque le confesseur était avec Notre-Seigneur, j'étais convaincue qu'il savait tout ce qui s'était dit.

 

Ayant lu ce que j'ai écrit hier, mon confesseur était inquiet. Car il voulait absolument

-que je m'oppose au Seigneur et

-que je lui dise que l'obéissance ne voulait pas que je meure. Cependant, je me sentais mal, car la privation de Jésus béni

-me brulait vivante et

-me faisait languir après le Ciel.

 

Ma petite humanité se révoltait contre l’obéissance.

Je sentais ma pauvre âme écrasée sous son énorme pesanteur. Je ne savais pas quoi décider.

Notre-Seigneur vint. Dans ses mains, il tenait un arc de lumière.

De cet arc, s'échappa une flèche. L'arc de lumière demeurait absorbé en Jésus.

 

Ensuite,

Jésus disparut sans me donner le temps de lui dire ce que l’obéissance voulait que je dise. J’ai compris que l'arc était mon âme et que la flèche était la mort à laquelle j’aspirais.

 

Je me trouvait dans mon état habituel. Le confesseur

-vint et

-insista pour maintenir son ordre que je ne demande pas à Jésus de mourir.

 

Plus tard, Jésus vint sous la forme d'un enfant et je lui ai manifesté mes doutes concernant tout ce que mon confesseur m'avait dit au sujet de l'obéissance.

Pendant qu'il me caressait et avait pitié de moi, il me donna des baisers. Par ses baisers, il infusa en moi le courage de continuer de vivre.

Par la suite, j’ai senti un renouveau de vigueur dans mon humanité.

Dieu seul peut comprendre la douleur mentale que je vis et que je ne sais vraiment pas décrire. J'espère au moins

-que le Seigneur me donnera de meilleurs éclaircissements concernant ce type d’obéissance -qu'il me pardonnera si, par ma douleur, je dis des stupidités.

 

Étant dans mon état habituel, Jésus vint et me dit:

«Ma fille, je veux vraiment t'amener au Paradis parce que je veux être libre d'agir à ma guise dans le monde.»

Il me semblait que Jésus voulait me tenter, vu que l’obéissance le voulait autrement.

Pendant que je pensais ainsi, Jésus me montra un anneau très beau et très brillant qu'il tenait dans sa main. Sur cet anneau se trouvait une pierre précieuse blanche à laquelle pendaient beaucoup d'anneaux d'or entrelacés

qui ornaient merveilleusement la main de Notre-Seigneur. Il se promenait fièrement en montrant cet anneau, tellement il lui plaisait.

 

Ensuite, il dit: «Tu l'as fait pour moi dans les derniers jours avec tes souffrances; je t'en prépare un plus beau encore. »

 

Ayant reçu la sainte communion, je me sentais dans une union très intime avec mon bien-aimé Jésus. Pendant qu'il m'embrassait, je reposais en lui et lui en moi.

Après quelque temps, il me dit:

«Ma très chère,

l'âme qui vit dans ma Volonté se repose parce que la Divine Volonté fait tout pour elle.

Moi, pendant que je travaille pour elle, je trouve aussi mon plus grand repos. Ainsi, la Divine Volonté est le repos pour Dieu et pour l’âme.

Pendant que l'âme se repose dans ma Volonté, elle est toujours attachée à ma bouche, recevant la Vie divine qui constitue sa continuelle nourriture.

«La Volonté de Dieu est le paradis de l’âme sur la terre et l'âme qui vit dans la Divine Volonté est le Paradis de Dieu.

 

La Volonté de Dieu est l'unique clef

-ouvrant les trésors divins et

-donnant à l'âme

la familiarité dans la Maison de Dieu, comme si elle en était la propriétaire. »

 

Qui pourrait dire tout ce que j’ai compris concernant la Divine Volonté? Ô Divine Volonté, comme tu es admirable, aimable, désirable et belle!

Me trouver en toi me fait ressentir la perte de mes propres misères et de tous mes maux. Par toi, je deviens un être nouveau ,muni de tous les biens divins.

 

Me trouvant dans mon état habituel, Jésus vint brièvement et me dit:

«Ma fille,

celui qui se donne tout à moi mérite que je me donne tout à lui. Je suis tout à sa disposition. »

 

Cependant, moi, je ne lui avais rien demandé; je lui avais seulement dit:

«Mon très Cher,

je ne veux rien sinon toi seul. Tu es assez pour moi car, quand je t'ai, j'ai tout.»

 

Jésus ajouta: ·«Tu as très bien su demander: puisque tu ne désires rien, tu as tout. »

 

Après avoir grandement souffert à attendre Jésus, je me sentais fatiguée et sans force. Jésus vint et me dit:

«Ma fille, tout ce qui est souffrance pour la créature est comme une lance qui transperce la créature d'un bout et touche Dieu de l'autre. Et, à chaque fois qu'il se sent ainsi touché, Dieu donne quelque chose de sa Divinité à la créature. »

 

Ce matin, j’ai vu mon Jésus béni avec une clef à la main. Il m'a dit: «Ma fille, cette clef est celle de ma Volonté.

Il convient que ceux qui vivent dans ma Volonté aient cette clef pour ouvrir et fermer mes trésors selon leur bon plaisir. Tous mes trésors leur sont disponibles.

Car, en vivant dans ma Volonté, ils en prennent soin plus que s'ils étaient leurs Tout ce qui est à moi est à eux.

Ils ne gaspillent pas mes trésors.

Ils savent en donner aux autres et ils savent ce qui peut me donner honneur et gloire.

Voilà donc pourquoi je te donne cette clef. Sois prudente avec mes trésors. »

Pendant que Jésus disait cela, je me suis sentie tout immergée dans la Divine Volonté.

Je ne pouvais rien voir d'autre.

J'ai passé toute la journée dans le paradis de cette Divine Volonté. Quel bonheur! Quelle joie!

Pendant la nuit, alors que je poursuivais dans cette ambiance, le Seigneur me dit:

«Vois, ma très chère,

il n'y a pas de grâce qui soit donnée au Ciel ou sur la terre

sans que ceux qui vivent dans ma Volonté

ne soient les premiers à la recevoir. Cela est nature!

Parce que celui qui vit dans la Maison du Père regorge de tous ses biens.

 

Si ceux qui vivent à l'extérieur de ma Volonté reçoivent quelque chose, c'est en vertu de ceux qui vivent à l'intérieur.»

 

Mon Jésus béni me dit:

«Ma fille,

les actions humaines,

-même celles dites saintes,

-sont remplies de ténèbres

si elles ne sont pas faites avec l'intention précise de me plaire.

 

Cependant, quand elles sont faites

-avec rectitude et

-avec l'intention de me plaire,

elles me parviennent pleines de lumière,.

Car l'intention purifie l'action. »

 

Ce matin,

pendant que je voyais mon adorable Jésus cloué à la Croix, je me questionnais intérieurement:

« Quelles pouvaient être les pensées de Jésus quand il reçut la Croix?»

 

Jésus me dit:

«Ma fille, j'ai embrassé la Croix comme si elle était mon plus cher trésor. Par la Croix, j'ai donné une dot aux âmes; je les ai épousées.

Ensuite,

-en regardant la Croix, en observant sa longueur et sa largeur,

-j'ai pris plaisir en elle parce que j'y ai vu suffisamment de dots pour toutes mes épouses.

De plus, aucune d'elles ne pouvait craindre de me marier

-parce que j’avais la Croix dans mes mains,

-c'est-à-dire le prix de leur dot.

 

«Je marie l'âme à une seule condition:

-qu'elle accepte les petits cadeaux que je lui donne, c'est-à-dire les croix. C'est là le signe qu'elle m'accepte comme époux.

Alors le mariage se fait et la dot est remise à l'âme.

 

Si, au contraire,

l'âme n'accepte pas mes petits cadeaux, c'est-à-dire

si elle ne se résigne pas à ma Volonté, tout est annulé.

 

Même si je veux lui faire une dot, je ne le peux pas.

Pour le mariage, il est nécessaire que les deux parties, l'âme et moi, nous soyons d'accord. Si l'âme n'accepte pas mes cadeaux, cela signifie qu'elle n'accepte pas mes fiançailles.»

 

Me trouvant dans mon état habituel, mon Jésus béni vint brièvement.

Quand je l'ai vu, je l'ai embrassé très fort, comme si je voulais l'enfermer dans mon coeur. Au même moment, j'ai vu autour de mon lit quelques personnes qui disaient:

« Regardez comme elle est audacieuse ! Quelle liberté elle prend!

Alors qu’elle est traitée avec autant de confiance, elle n'a pas l’estime,

l’appréciation et le respect qu’elle devrait avoir.»

 

Entendant cela, j’ai rougi d'embarras.

Mais je ne pouvais pas changer mon attitude. Le Seigneur leur dit:

 

«On aime un objet en vérité seulement si on veut en prendre possession. Quand on ne veut pas en prendre possession, c'est qu'on ne l'aime pas vraiment.

Quand on n'apprécie pas une chose, on n'a pour elle ni estime ni respect.

 

Par exemple, si une personne aime la richesse, elle manifeste

-beaucoup d'estime pour elle,

-un grand respect pour les personnes riches et

-un grand désir de posséder la richesse.

Si, à l' opposé, une personne n’aime pas la richesse,

-juste d'en parler lui cause de l'ennui.

Il en va ainsi pour ce qui est de l’amour de toute chose.

«Ainsi, plutôt que d'être critiquée, elle mérite d'être louangée.

Le fait qu'elle veuille me posséder signifie qu'elle m'aime, m'apprécie et me respecte. »

 

J'étais dans mon état habituel. Mon Jésus béni vint, m'embrassa et me dit:

«Ma fille,

la simplicité est à la vertu ce que les épices sont à la nourriture. Pour l'âme qui est franche et simple,

-il n'y a pas de clef ou de porte pour entrer en moi ou moi en elle.

-elle peut entrer à volonté en moi et moi en elle.

Elle se trouve en moi sans avoir à entrer, puisque sa simplicité ressemble à la mienne.

Je suis l'esprit le plus simple et, pour cette raison, je suis partout. Rien ni personne n'échappe à ma main.

«L'âme franche et simple est comme la lumière du soleil qui, en dépit des nuages ou des saletés qu'elle peut rencontrer,

reste toujours lumière,

se communique à tous et

jamais ne change.

 

Ainsi, l'âme simple

-accepte toutes les mortifications et les déplaisirs

-sans cesser d'être lumière pour elle-même et pour ceux qui la mortifient.

 

Si elle voit des choses mauvaises, elle n’en est pas entachée. Elle reste toujours lumière et jamais ne change.

 

La simplicité est la vertu qui ressemble le plus à l'Être divin.

Par cette vertu, l’âme en vient à participer aux autres qualités divines.

L’âme simple ne s'oppose pas à ce que la grâce divine entre et travaille en elle. Parce que, étant lumière,

-elle s'unit facilement à la Lumière divine et

-se transforme en elle.»

Qui pourrait dire tout ce que j’ai ainsi compris concernant la simplicité? Je me sens comme immergée dans une merde connaissances.

Je n'écris que quelques gouttes de ce que je perçois et je le fais d'une manière incomplète. Que Dieu soit remercié et loué pour tout!

 

Ce matin, je me sentais fatiguée et attristée par la privation de mon Jésus béni. Il vint brièvement et me dit:

«Ma fille, pour celui qui veut atteindre la fin, il est nécessaire

-de toujours courir et

-de ne jamais s'arrêter.

Courir rend le trajet plus facile.

Plus on court, plus on s'approche rapidement de l'objectif poursuivi. De plus, aidé par la grâce, on ne sent pas la lassitude de la route.

 

«C'est tout l’opposé pour celui qui ne court pas.

En ralentissant sa marche, il sent la fatigue et perd sa force pour continuer. En tardant, il perd de vue la fin de son voyage, c'est-à-dire le Bien suprême. Il se sent exténué et découragé.

 

De plus, il perd la grâce

Car, par le fait qu'il ne court pas, celle-ci ne lui est pas donnée en vain. Sa vie devient insupportable parce que l’oisiveté produit l'inertie. »

 

Étant dans mon état habituel, mon Jésus béni vint et me dit:

«Ma fille, à celui qui, par amour pour moi,

-sait se priver de petits plaisirs pendant cette vie,

-je donnerai davantage de béatitude dans l'autre vie.

 

Moins il a de plaisir ici, plus il y en aura là-bas.

Compte le nombre de privations que tu as souffertes à cause de moi durant ces trente dernières années au lit; à cause d'elles, combien plus de béatitude je te donnerai au Ciel!»

Je lui répondis:

«Mon seul Bien, que dis-tu? Je me sens honorée et endettée envers toi parce que tu me donnes l’occasion de me priver par amour pour toi! Et tu dis que tu vas me donner beaucoup de béatitude?»

Il reprit: «C'est exactement cela.»

 

Étant dans mon état habituel, j'ai vu mon adorable Jésus tenant dans sa main une croix toute couverte de perles blanches.

Il la plaça sur ma poitrine et, immédiatement, elle pénétra mon coeur et y demeura comme dans un sanctuaire.

Il me dit:

«Ma fille,

la croix est un trésor.

L’âme est la place la plus sécuritaire pour garder ce très précieux trésor. Cette place est la plus sure quand,

-par sa patience,

-par sa résignation et

-par ses autres vertus,

l'âme est devenue apte à recevoir ce trésor.

Les vertus, spécialement la patience, sont des verrous protégeant l’âme des voleurs. »

 

Ce matin, alors que j’étais hors de mon corps, j’ai vu quelques prêtres voués à des activités scientifiques et humaines non nécessaires à leur état de vie.

De plus, leurs agissements étaient marqués d'esprit de rébellion à leurs supérieurs.

D'un ton angoissé, Notre-Seigneur me dit:

«Ma fille, les activités scientifiques et humaines ne sont pas l’affaire des prêtres.

Une seconde nature boueuse et putride se forme en eux, Les oeuvres (mêmes saintes)

qui proviennent de ces activités

puent tellement qu'elles me donnent une nausée intolérable. Prie et répare pour ces offenses, car je suis dégouté.

 

Ce matin, j’entreprenais ma journée de règlement de comptes, c'est-à-dire de préparation à la mort. Après avoir reçu la sainte communion, j'ai dit à Jésus:

«Jésus béni, réglons nos comptes maintenant de manière à ne pas les laisser pour les deniers moments de ma vie.

 

Présentement, je ne connais pas mon vrai état parce que je ne réfléchis pas sur moi-même. Je ne me sens pas atterrée, scrupuleuse ou agitée mais, d'un autre côté, je vois que les autres sont bien meilleurs que moi.

 

De plus, même les saints, ceux sur lesquels j’ai lu, réfléchissaient sur eux- mêmes continuellement. Ils cherchaient à savoir s'ils étaient froids ou chauds, tentés ou en paix, s'ils se confessaient bien ou pauvrement, etc.

Et presque chacun d'eux était timide, troublé et scrupuleux.

«Pourtant, je te donne toute mon attention et mon amour, car je ne veux pas t'offenser.

Le reste, je ne m'en préoccupe pas.

 

Et quand, d'un ferme propos, je veux m'examiner, une voix intérieure me fait des reproches et me dit:

"Veux-tu donc gaspiller ton temps?

Ne te préoccupe que des choses de Dieu!"

 

Ainsi, je ne sais pas dans quel état je me trouve: froid ou chaud.

Si quelqu'un me demandait de donner une évaluation de moi-même, je ne saurais que répondre.

Par conséquent, réglons nos comptes maintenant afin de pouvoir remédier à tout. »

Après avoir prié, Jésus me dit.

«Ma fille,

je t'ai toujours gardée assise sur mes genoux, tellement en sureté que je ne te permets même pas de penser à toi-même. Tu es comme un petit enfant sur les genoux de son père: tantôt –il le caresse, tantôt il le baise.

Si, sans prudence, le petit enfant se souille, le père le nettoie parce que l'enfant n'est pas conscient de sa conduite.

«D'autre part, quand le petit enfant voit

-que son père est affligé, il le console et sèche ses larmes.

-S'il voit que son père est irrité, il le calme.

 

En somme, le père est la vie du petit enfant et le petit enfant est la consolation et la vie du père.

Pendant ce temps, les autres enfants, les plus vieux, doivent s’occuper de nettoyer la maison; ils doivent se laver et s’occuper des autres besognes.

«Je fais ainsi avec toi. Je te traite comme mon petit enfant.

Je te garde si intimement unie à moi que

je ne te permets pas de te sentir toi-même.

-J'ai soin de tout ce qui est à toi.

-Je te lave si tu t'es souillée, te nourris si tu as faim.

J-e pourvois à tout, de sorte que tu ne sais même pas quels sont tes besoins. T'avoir intimement près de moi est une grâce que je te donne,

de telle sorte que tu es libérée de beaucoup de défauts.

En conséquence, tu dois uniquement penser à faire le travail que je t’assigne et ne te préoccuper de rien d’autre.

 

Me trouvant hors de mon corps, je me suis vue avec Jésus bébé. Nous étions avec diverses personnes .

 

Jésus me dit:

«Ma fille,

tous les travaux, les paroles et les pensées des créatures devraient être estampillés du sceau "Ad Gloriam Dei".

-Tous les travaux, les paroles et les pensées

qui ne sont pas ainsi marqués demeurent dans la noirceur.

Ils sont ensevelis dans les ténèbres et n'ont aucune valeur.

 

La créature ne fait alors qu'accumuler ténèbres et horreurs! En ne travaillant pas pour la gloire de Dieu,

-elle s'éloigne du but pour lequel elle a été créée.

-elle reste séparée de Dieu et abandonnée à elle-même.

«Par contre, puisque Dieu est Lumière,

les actions humaines faites pour la gloire de Dieu acquièrent lumière et valeur.

 

Ne sois donc pas surprise que la créature qui ne travaille pas pour la gloire de Dieu :

-ne tire rien de ses efforts et

-accumule beaucoup de dettes.»

Après cela, avec amertume, nous avons vu ces personnes

ne travaillant pas pour la gloire de Dieu

ensevelies dans la noirceur.

 

Pour distraire mon Jésus béni de cette scène,

je l'ai embrassé plusieurs fois et, jouant avec lui, je lui ai dit:

«Répète après moi

"Je donne assez de puissance à la prière de cette âme pour lui accorder ce qu'elle demande!"»

 

Mais Jésus ne s'occupait pas de moi. Alors, voulant qu'il le fasse, j'insistai et je l'embrassai en lui disant: «Répète après moi les paroles que je t'ai dites!»

À la suite de mon insistance, il me semble que Jésus les a dites. Puis, je me suis retrouvée dans mon corps, étonnée et embarrassée de mon audace.

 

Je réfléchissais sur l'état dans lequel je me trouvais,

-où tout me semblait paix, amour et bonté. Rien ne me dérangeait.

 

Comme cet état était dépourvu de péché, je me suis dit: «Qu'en sera-t-il au temps de ma mort si la situation actuelle change et que tout soit inversé, c'est- à-dire que tout ce que j'ai fait n'ait été qu'une chaîne de maux?»

Pendant que je pensais à cela, Jésus me dit:

«Ma fille, il semble que tu veux perturber le repos que je vis en toi. D'où viennent ta patience, ta persévérance et ta paix?

De toi ou de celui qui vit en toi? Seulement moi possède ces dons!

 

*Si c'était

la nature ou

le démon

qui intervenait en toi,

 

*ton âme se sentirait tyrannisée par des changements continuels.

-À un moment, elle se sentirait dominée par un amour,

-plus tard, par un autre;

-à un moment, elle se sentirait patiente et,

-au moment d'après, elle se sentirait fâchée, et ainsi de suite.

 

En somme,

ta pauvre âme serait comme un roseau agité par un fort vent toujours changeant.

 

Oh! Ma fille,

-où il n'y a pas Dieu,

-il n'y a pas de continuité et de vraie bonté.

Ne viens donc pas déranger ton propre repos et le mien, mais remercie avec moi.»

 

Ce matin, je me suis retrouvée hors de mon corps.

J'ai pu voir Jésus bébé comme dans un miroir à multiples facettes. Dans chaque facette, je pouvais très bien l'observer.

-Je pouvais de ma main l'inviter vers moi et

-Il pouvait lui aussi m'appeler pour que j'aille à lui.

Pendant que nous faisions ainsi,

j'ai vu plusieurs personnes dévotes ainsi que des prêtres se placer entre Jésus et moi. Tous parlaient en mal de moi, mais je ne faisais pas attention à eux.

Mes yeux demeuraient tournés vers mon doux Jésus.

 

Jésus sortit rapidement du jeu de miroirs dans le but de punir les personnes qui parlaient en mal de moi.

Il leur dit: «Que personne ne la touche car,

-quand on touche à quelqu'un que j'aime,

-je me sens plus insulté que si c'était moi qu'on touchait directement.

Je vais tous vous faire voir que je sais défendre l'innocence de quiconque s'est donné totalement à moi.»

Pendant que d'un bras il m'embrassait, de l'autre il les menaçait.

Mais moi, n'attachant aucune importance à ce que ces gens disaient, je me sentais ennuyée que Jésus veuille les punir à cause de moi.

Je lui ai dit:

«Ma douce Vie, je ne veux pas que quelqu'un souffre à cause de moi. Je saurai que tu m'aimes si tu te calmes et ne les punis pas.

Cela me plairait, mais non pas l'autre manière.»

Par la suite, il me sembla que Jésus s'était calmé.

Il m'éloigna de ces personnes et me fit revenir à mon corps.

Puis, je l'ai revu, non plus comme un bébé, mais comme le crucifié. Je lui ai dit:

«Mon adorable Jésus, je sais que, pendant ta crucifixion, toutes les âmes avaient une place dans ton Humanité. S'il te plaît, dis-moi quelle était ma place? Où étais-je?»

Jésus répondit:

«Ma fille, les âmes aimantes étaient dans mon Cœur.

Mais toi, qui aidais à la Rédemption par ton état de victime, je t'avais aussi dans tous mes membres comme ma consolation.»

 

Le confesseur m'avait dit que le supérieur voulait que per• sonne ne vienne me visiter afin que je ne sois pas distraite. Je lui ai dit que cette consigne m'avait été donnée plusieurs fois auparavant. Elle était respectée pour un temps, mais rapidement oubliée. Si on veut me donner la consigne de ne pas parler, chacun devra être forcé de rester éloigné de moi. Ayant reçu la sainte communion, j'ai dit au Seigneur:

«S'il te plaît, j'aimerais savoir comment ces choses doivent fonctionner.

Tu connais l'état de violence dans lequel je me trouve quand je suis avec les gens:

je ne suis en paix qu'avec toi seul.

D'ailleurs, je ne comprends pas pourquoi les gens veulent être avec moi, vu que je ne suis qu'une simple paysanne et que je ne fais rien pour les attirer. Plutôt, je désire ardemment être laissée toujours seule ! »

Jésus me répondit:

«Ma fille, la vérité claire, simple et pure est un grand aimant pour attirer les cœurs,

les disposant à affronter tous les sacrifices par égard

-pour la vérité et

-pour les personnes qui la disent.

La vérité rendit tous les martyrs capables de verser leur sang.

La vérité a donné aux saints la force de maintenir une vie pure et chaste au milieu de tant de batailles.

«C'est la vérité pure, simple et désintéressée qui fait que les gens veulent venir à moi.

Ah! Ma fille,

comme il est difficile de trouver quelqu'un

-qui sait manifester la vérité toute nue,

-même parmi le clergé, les religieux et les âmes dévotes!

Dans leurs discours et leurs travaux, il y a toujours quelque chose

-d'humain et

-d'intéressé voilant la vérité.

Ainsi, la personne qui écoute n'est pas atteinte

-par la vérité elle-même, mais

-par quelque autre intérêt humain qui la falsifie.

En conséquence, l'auditeur ne reçoit pas les grâces attachées à la vérité.

«C'est la raison pour

tant de confessions sont gaspillées, profanées et sans fruit.

 

Je ne refuse pas de donner la lumière de la vérité aux gens, mais ils ne la reçoivent pas. On croit que si on dit la vérité nue,

-on perdra son prestige,

-on ne sera plus aimé,

-on n'aura plus les satisfactions humaines qu'on recherche et

-que ses intérêts seront compromis. Oh! Comme on est dans l'erreur!

«Quiconque laisse tout par amour pour la vérité

-aura une surabondance de tout et

-recevra plus que les autres.

 

En conséquence, chaque fois que tu le peux,

-ne manque pas de dire la vérité pure et simple.

 

Cependant, tu dois toujours être obéissante à celui qui te dirige quand se présente pour toi l'occasion de manifester la vérité.»

Pour ma part, en ce qui concerne la charité, je constate que j'en ai souvent parlé d'une manière voilée. Et, en ce qui concerne l'ordre qu'on m'a donné d'écrire tout dans les menus détails, j'ai l’impression que je n'ai pas toujours obéi.

Ayant interrogé Notre Seigneur à ce propos, il m'a dit que j'avais bien parlé, parce que quiconque voit ses défauts est sur la bonne voie.

 

Après avoir attendu longtemps mon adorable Jésus, je me sentais oppressée et troublée, essayant de savoir les raisons pour lesquelles il ne venait pas.

Enfin, il vint et me dit:

«Ma fille,

la paix est lumière pour l'âme, pour les autres et pour Dieu.

 

Si l'âme est en paix, elle est lumière.

Étant lumière, elle est unie à la Lumière éternelle,

-de laquelle elle reçoit constamment une lumière nouvelle,

non seulement pour elle-même,

mais aussi pour les autres.

 

Si tu veux toujours être lumière, demeure dans la paix.»

 

Étant dans mon état habituel, mon Jésus béni vint, m'embrassa et me dit:

«Ma très chère fille,

agir avec le Christ fait s'estomper l'agir humain et apparaître l'agir divin. Pour cette raison,

agis toujours avec moi comme si, tous deux, nous faisions la même chose.

-Si tu souffres, fais-le comme si tu souffrais avec moi;

-si tu pries, si tu travailles, fais-le en moi et avec moi.

 

Ainsi, en toi, l'agir humain s'estompera pour se retrouver divinisé.

Oh! Comme elle est immense la richesse que les créatures peuvent acquérir en agissant de cette manière, mais ça ne les intéresse pas!»

 

Après avoir dit cela, il disparut et j'ai ressenti un grand désir de le revoir. Plus tard, je me suis retrouvée hors de mon corps et je l'ai cherché partout. Ne le trouvant pas, je me suis exclamée:

«Ô Seigneur, ne sois pas si cruel envers une âme qui est toute à toi et qui souffre des morts continuelles par amour pour toi. Vois, mon âme te cherche et, ne te trouvant pas, meurt continuellement parce que tu es la vie de sa volonté.

Ma respiration, mes battements de cœur, ma mémoire, mon intelligence,

tout en moi vit des morts cruelles continuelles. N'as-tu pas de pitié pour moi?»

À ce moment, je revins dans mon corps et trouvai Jésus en mon intérieur. Voulant me donner une leçon,

Il me dit: «Vois, je suis tout en toi et tout pour toi.»

 

Il me sembla voir sur sa tête une couronne d'épines. Quand il la pressait, le sang dégouttait.

Alors il dit: «Ce sang est répandu par amour pour toi.»

Il me fit aussi voir ses plaies, disant: «Elles sont pour toi.»

Oh! Comme je me suis sentie confuse, voyant que, confronté au sien, mon amour n'était qu'une ombre!»

 

Ayant reçu la sainte communion, je me suis sentie hors de mon corps et j'ai vu une personne très accablée par plusieurs croix.

Mon Jésus béni me dit:

«Dis-lui que,

-pendant qu'elle souffre,

-elle peut se servir de ses souffrances pour soigner et guérir mes plaies. Tantôt elle soignera mon côté, tantôt ma tête, tantôt mes mains et tantôt mes pieds.

Toutes ces plaies sont douloureuses et irritées à cause des grandes offenses des créatures.

Dis-lui que c'est un grand honneur que je lui fais ainsi.

Je lui donne le remède pour guérir mes plaies ainsi que le mérite de m'avoir guéri.»

Pendant que Jésus me parlait,

j'ai vu plusieurs âmes du purgatoire qui, entendant cela, étaient étonnées.

 

me dirent:

«Comme vous êtes chanceux, vous

-qui recevez des enseignements si sublimes et

-qui pouvez acquérir les mérites de soulager et de guérir un Dieu! Ces mérites

-excèdent tous les autres et

-ils vous procurent une gloire qui surpassera celle des autres autant que le ciel surpasse la terre.

Ah!

Si nous avions reçu

-de tels enseignements et

-la connaissance que nos souffrances pouvaient soigner un Dieu, combien de richesses et de mérites nous aurions pu acquérir,

desquels nous sommes privés! »

 

Me trouvant dans mon état habituel, mon Jésus béni vint brièvement et me dit:

«Ma fille, la simplicité remplit l'âme de grâces qui se diffusent à l’extérieur.

 

Si l’âme voulait restreindre ces grâces à elle-même, elle ne le pourrait pas. En effet, comme l'Esprit parfaitement simple de Dieu se diffuse naturellement partout

sans effort ou

sans lassitude,

ainsi l’âme qui possède la vertu de simplicité

-diffuse la grâce chez les autres

-sans même en être consciente. » Ayant dit cela, il disparut.

 

Ayant reçu la permission de dire quelques mots dans l’éventualité où quelqu'un viendrait, j'étais effrayée d'avoir manqué à l'obéissance, vu que Jésus n'était pas venu.

 

Qui pourrait comprendre la douleur de mon âme en pensant que j’avais commis un péché! Être privée de lui est toujours une cruelle douleur. Mais la pensée d'avoir peut-être commis une faute me donna un tourment plus terrible encore.

Je me suis sentie délirer dans le désespoir, comme si j'étais morte d'une commotion.

Après l’avoir attendu longtemps, Jésus vint.

Me touchant trois fois, il me dit:

«Ma fille, je te renouvelle

-dans la Puissance du Père,

-dans ma Sagesse et

-dans l'Amour du Saint-Esprit.»

Je ne peux pas expliquer comment je me suis alors sentie et ce que j'ai expérimenté.

 

Plaçant ensuite sa tête couronnée d'épines sur mon coeur, il continua:

«La droiture d'intention maintient l'Amour divin allumé dans l'âme.

La duplicité, au contraire, tend à étouffer cet Amour, par exemple

par l'amour de soi,

par le respect humain et

par le désir de plaire aux autres. »

 

Étant dans mon état habituel, je me suis retrouvée hors de mon corps avec Jésus bébé.

Il me sembla qu'il voulait s'amuser. Il me dit:

«Ma fille, je suis ton maître et je peux faire de toi tout ce que je veux. Tu dois savoir

-que tu es mienne et

-que tu n'es pas le maître

-de toi-même,

-ni d'aucune de tes pensées,

-ni d'aucun de tes désirs,

-ni d'aucun de tes battements de coeur.

Si tu veux devenir le maître de quelque chose, tu me voles.

 

À ce moment, j'ai vu mon confesseur

-se sentir découragé et

-vouloir décharger ses souffrances sur moi.

 

Jésus l'arrêta vivement de sa main et lui dit:

« En premier Iieu, je veux décharger mes nombreuses peines.

Tu pourras ensuite le faire à ton tour..

Pendant qu'il disait cela, il vint près de moi et déversa dans ma bouche un liquide très amer. Je le priai de s'occuper du confesseur, lui demandant de le toucher de ses petites mains pour qu'il se sente mieux. Jésus le toucha et dit:

«Oui, oui. Puis, il disparut.

 

Me trouvant dans mon état habituel, Jésus vint et me dit:

«Ma fille, la croix est à la créature ce que la bride est au cheval. Que deviendrait le cheval si l'homme ne lui mettait pas de bride? Il serait indomptable.

Il irait de précipice en précipice jusqu'à ce qu'il devienne furieux, faisant du mal

à l'homme et

à lui-même.

Par contre, avec sa bride,

-il devient docile,

-il va par des chemins sécuritaires,

il est prémuni contre les précipices et

il sert les besoins de l'homme comme un ami fidèle.

«Telle est la croix pour l'homme. La croix

-le mate et

-l'empêche de tomber dans les sentiers erratiques de ses passions qui, comme un feu, le dévoreraient.

 

La croix éteint ce feu

Plutôt que de lui permettre d'être furieux contre Dieu et contre lui-même, elle le dompte.

La croix est un chemin pour le salut de l'homme Elle l'aide à rendre gloire à Dieu.

Oh! Si ce n'était pas la croix

-que, dans sa Sagesse infinie, la divine Providence utilise pour brider l’homme,

-combien de maux fondraient sur le genre humain! »

 

Ce matin, Jésus béni se montra dans un torrent de lumière qui inondait toutes les créatures. Ainsi, toutes les actions humaines s'effectuaient à partir de cette lumière.

Pendant que je voyais cela, Jésus béni me dit:

 

«Ma fille,

j'interviens dans toute action humaine, que ce soit

-une pensée,

-une respiration ou

-un bref mouvement.

 

Toutefois, les créatures

-ne pensent jamais à mon activité en elles et

n’agissent pas pour moi.

Elles s’attribuent plutôt à elles-mêmes tout ce qu'elles font.

 

Oh!

Si elles pensaient au fait que j'interviens continuellement en elles,

elles n'useraient pas de ce qui est mien au détriment de ma gloire et

de leur propre bien-être !

«Les créatures devraient

-tout faire pour moi,

-tout m'offrir.

 

Parce que

-ce qu’elles font pour moi,

-je le garde en dépôt pour le leur rendre dans l'autre vie.

 

Par contre, les actes

-qui ne sont pas faits pour moi

-ne peuvent entrer en moi,

parce qu'ils sont indignes de moi.

 

Même s'ils sont faits

-moyennant mon intervention (vu que j'interviens pour toutes les actions humaines),

-j’en ai la nausée et je les rejette. »

 

Étant dans mon état habituel, mon bon Jésus se fit voir et me dit:

«Ma fille,

on peut dire qu'une âme est indifférente à tout

-si, quels que soient ses désirs, saints ou indifférents,

-elle est prête à les sacrifier à la Divine Volonté dans une sainte paix.

 

Si elle devient troublée ou inquiète,

c'est qu'elle retient au moins quelque chose pour elle-même. » À ces mots, l'entendant parler de désirs, je lui ai dit:

«Mon Bien suprême, mon désir est de ne plus écrire. Oh! Comme c'est dur pour moi!

Si ce n'était pas de la peur de m'écarter de ta Volonté ou de te déplaire, je n'écrirais plus.» Coupant court à ce que je disais,

 

Il dit: «Tu ne veux pas ce sacrifice mais, moi, je le veux. Donc, si tu veux obéir, écris.

Pour· l'instant, ces écrits servent de miroir

-non seulement pour toi,

-mais pour quiconque prend part à ton travail

 

Il viendra un temps où ils serviront de miroir pour les autres

Parce que tout ce que tu écris est dit par moi et constitue un "miroir divin".

 

Est-ce ton désir d'éloigner ce miroir de mes créatures? Pense à cela sérieusement

Ne désire pas me contrarier en n’écrivant pas tout de ce "miroir divin". »

Après avoir entendu cela, je devins confuse et humiliée.

Je ressentais encore plus de répugnance à écrire, spécialement ces dernières lignes. Pourtant, l’obéissance me l'a imposé absolument et j’écris seulement pour obéir.

 

J’étais dans mon état habituel.

Je me suis trouvée hors de mon corps avec Jésus bébé. Il se tourna vers un prêtre et lui dit:

«La vanité empoisonne la grâce chez toi et chez les autres Vu que les autres sont nourris par ton entremise.

L’âme perçoit facilement

-que tes paroles et tes actes

-sont faits pour satisfaire ton besoin d'être estimé.

 

Si ce que tu fais est entaché de vanité,

-la grâce n'entre pas seule chez les autres,

-mais accompagnée du poison que tu portes.

En conséquence, plutôt que de percevoir la vie en toi, ils perçoivent la mort. »

Plus tard, Jésus me dit:

«Il est nécessaire

-que tu sois vidée de tout

-pour que tu puisses te remplir totalement de Dieu.

 

Ayant en toi le Tout, tu seras facilement capable de le donner à quiconque viendra à toi. »

Ensuite, j'ai vu une âme du purgatoire qui nous fuyait.

Sa honte était si intense qu'elle restait comme écrasée par l'humiliation. J'étais très étonnée de cela et, à ce moment, Jésus disparut.

 

Je me suis approchée de cette âme et lui ai demandé la raison de sa conduite. Elle ressentait tant de gêne qu'elle ne pouvait pas dire un mot.

À la suite de mon insistance, elle m'a dit:

«C'est la Justice de Dieu qui a scellé sur mon front la confusion et la peur en sa présence, de sorte que je suis obligée de le fuir. J'agis ainsi contre mon propre désir car, alors que je me consume à le vouloir, cette souffrance d'avoir à le fuir m'écrase.

« Ô Dieu, te voir et te fuir en même temps est une douleur extrême! Mais j’ai mérité cette souffrance plus que les autres âmes.

C'est que, ayant vécu une vie dévote, je me suis souvent abstenue de

communier pour des peccadilles:

-pour avoir été tentée,

-pour avoir été craintive ou -

-pour diverses autres raisons sans importance

 

Parfois même,

je suis allée au confesseur pour lui exprimer mes faibles raisons de ne pas communier. Ces choses, qui peuvent sembler sans importance à l’âme, Dieu les juge sévèrement,

-leur associant des souffrances qui surpassent beaucoup d'autres,

-parce que ces fautes vont directement contre l'Amour.

 

«Jésus dans le Très Saint Sacrement brule d'Amour et du désir de se donner aux âmes.

Et si une âme

-est dans les conditions de le recevoir,

-mais ne le fait pas à cause de prétextes simplistes, elle lui fait un affront.

 

Elle lui cause tant de déplaisir qu'il se sent suffoqué dans son Amour et il brule. Ne trouvant

personne pour recevoir son Amour,

personne avec qui alléger ce feu,

 

Il va répétant:

"Les excès de mon Amour

-ne sont pas pris en considération;

-ils sont même oubliés.

 

Même les âmes qui disent être mes épouses ne désirent pas me recevoir. Je ne puis mettre ma confiance en elles.

Oh! Je ne suis pas aimé; mon Amour ne reçoit pas de retour." Il est juste que je répare mes fautes.

Le Seigneur m'a donné de prendre part au martyre qu'il subit quand il n'est pas reçu par les âmes; c'est un feu comparable à celui du purgatoire. »

Après cela, je me suis retrouvée dans mon corps, estomaquée et affligée,

-pensant à l'angoisse de cette pauvre âme et

-comment, pour de petites choses, nous avons pu omettre de recevoir la sainte communion.

 

Comme j'avais omis d'écrire ce qui suit, l'obéissance m'a commandé de l’inclure.

Ainsi donc, j’étais hors de mon corps et il me semblait qu’au Ciel il y avait une fête spéciale en cours.

Je fus invitée à cette fête et il me sembla que je chantais avec les bienheureux. Il n'y avait pas besoin d'apprendre, car on pouvait ressentir une infusion intérieure

Ce que l'autre chantait ou faisait, on savait comment le faire aussi.

Il me semblait que chaque bienheureux donnait

-une note musicale distincte qui lui était propre,

-ou plutôt une symphonie distincte.

Quoique chacune était en parfaite harmonie avec les autres.

Quelques-uns jouaient des symphonies de louange, d'autres de gloire, d'autres d'action de grâce, d'autres de bénédiction.

Toutes ces symphonies finissaient sur une note unique qui était celle de l'Amour.

 

Cette note de l'Amour retentissait

-avec tant de douceur et de force

-que toutes les autres étaient comme éteintes dans ce cantique d'Amour.

 

Il me semblait que chaque bienheureux

-devenait extatique -puis s'endormait, -puis se réveillait,

grisé par ce chant d'Amour si harmonieux et si beau, qui absorbait tout le Ciel. Il jouissait alors, pour ainsi dire, d'un nouveau Paradis.

Mais qui étaient donc les privilégiés

-qui chantaient le plus fort et

-qui faisaient retentir leurs notes d'Amour partout et

-qui donnaient tant de bonheur dans le Ciel?

 

C’était ceux qui avaient aimé Dieu le plus pendant qu'ils vivaient sur la terre. Ah! ce n'était pas ceux qui avaient fait

-des grandes choses, -des grandes pénitences ou -des miracles. Aucunement!

L'Amour est uniquement ce qui élève au-dessus de tout. Tout le reste demeure derrière.

 

Ainsi,

-ceux qui aiment beaucoup,

-plutôt que ceux qui font beaucoup, sont les plus proches du Seigneur.

Il semble que je dis des idioties, mais que puis-je faire? L’obéissance a sonné le coup.

D'ailleurs, qui ne sait pas que les choses de là-haut ne peuvent pas être dites ici-bas?

En conséquence, pour ne pas dire plus de sottises, je m'arrête ici.

 

Me trouvant dans mon état habituel, mon Jésus béni vint pour un peu de temps et me dit: «Ma fille,

les travaux qui me plaisent le plus sont les travaux cachés. Parce qu'ils sont dégagés de l'esprit humain.

Ils comptent parmi les choses les plus exquises que je conserve dans mon Cœur.

 

Si on pouvait comparer

-un million de travaux publics et extérieurs avec

-un unique travail intérieur et caché,

le million de travaux extérieurs tomberaient en dessous du travail caché.

 

Il en est ainsi parce qu'il y a toujours une partie de l'esprit humain dans les travaux extérieurs. »

 

Étant hors de mon corps, je me trouvai à l'intérieur d'un temple où de nombreuses personnes assistaient à une cérémonie sacrée.

Il me sembla que, avec l'assentiment des autorités, il était permis aux gens d'entrer et de profaner la place sainte.

-Quelques personnes couraient et sautaient partout,

-d'autres usaient de violence envers les autres et

-d'autres mettaient leurs mains sur le Saint -Sacrement aussi bien que sur les prêtres.

Pendant que je voyais cela, je pleurais et je suppliais le Seigneur, en disant:

«Ne permets pas aux gens de profaner tes temples sacrés. Qui sait de combien de châtiments tu devras les frapper pour ces horribles péchés! »

Jésus me répondit: «Ces énormes offenses sont attribuables aux péchés des prêtres.

Le péché entraine d'autres péchés et en est la punition.

En premier lieu, les prêtres ont profané d'une manière cachée mon saint temple

-en disant des messes sacrilèges et

-en accompagnant d'actes impurs l'administration des sacrements. Ces profanations étaient commises sous l’aspect de la sainteté.

Non seulement ils profanaient mes temples de pierres, mais aussi mon propre Corps!

«Tout cela a atteint les laïcs.

Parce qu'ils ne percevaient pas chez les prêtres la lumière nécessaire pour les guider.

Ils ont trouvé chez eux seulement la noirceur.

Les laïcs sont devenus si noirs qu'ils ont perdu la lumière de la foi.

Vu le manque de cette lumière, on ne peut être surpris de ces graves excès.

 

Prie pour les prêtres

-afin qu'ils soient lumière parmi le peuple et

-que, nés de nouveau à la lumière, les laïcs puissent retrouver la vie et être capables de voir leurs erreurs.

-En voyant leurs prêtres remplis de lumière,

-ils seront peu disposés à commettre ces excès graves qui appellent de grands châtiments.

 

Me trouvant dans mon état habituel, mon Jésus béni vint. Il était très affligé et voulait verser son chagrin sur moi.

Il me dit:

«Ma fille, tant d'amertume m'est donnée par les créatures que je ne peux pas

la contenir. Pour cette raison, je veux que tu y participes. En ces temps, tout est efféminé.

Même des membres du clergé

-ont perdu leur caractère masculin et

-ont acquis des manières féminines.

Il est devenu plus difficile de trouver des prêtres masculins, puisqu'il se trouve une abondance d'efféminés autour. Oh! Dans quel état déplorable se trouve l'humanité! »

Ayant dit cela, il disparut. Je n'ai pas compris la signification de ce qu'il m'avait dit,

mais l'obéissance voulait que je l'écrive.

 

Poursuivant dans mon état habituel, je me suis trouvée hors de mon corps et il me sembla que certaines personnes voulaient me crucifier.

Pendant qu’elles m’étendaient sur la croix, je pouvais voir Notre-Seigneur en moi.

Il s’étendait en moi et il s’étendait aussi avec moi.

Dans mes mains étaient ses mains et les clous transperçaient mes mains et les siennes simultanément. De plus, tout ce que je souffrais, il le souffrait aussi.

Ces clous étaient si douloureux que je me sentais mourir.

Les personnes poursuivirent en me clouant les pieds.

À ce moment, j'ai vu Jésus, non pas avec moi, mais devant moi. Mes souffrances

-prirent plusieurs formes lumineuses et

-s'agenouillaient devant Notre-Seigneur dans un acte d'adoration.

 

Jésus me dit:

«Ma fille,

pour celui qui profite de la grâce,

-c'est la lumière, le chemin. la nourriture, la force et la consolation. Pour celui qui n'en profite pas,

-ce n'est pas la lumière.

N'ayant pas le chemin sous ses pieds et manquant de force, il est complètement dans le noir.

Son chemin est transformé en feu et en châtiments. »

 

Ayant reçu la sainte communion, je me suis vue à l'intérieur d'une grande Lumière.

Dans cette Lumière était Jésus lui-même. Il me dit:

«Ma fille, tout ce qui est Lumière provient de moi. Rien ne vient de la créature.

Supposons qu'une personne se trouve habillée des rayons du soleil.

Elle serait stupide si elle voulait s’attribuer à elle-même la lumière dont elle jouit.

Si elle s’éloignait de la lumière en disant:

"Je veux marcher dans la noirceur", cela serait assez pour l'amener dans la noirceur.

Ainsi, l'âme peut se retirer de ma Lumière.

Mais elle est alors dans le noir et le noir ne peut qu'engendrer des maux.»

 

Étant dans mon état habituel, mon Jésus béni vint brièvement et me dit:

«Ma fille, l'âme patiente dans la souffrance reçoit des grâces toujours accrues. Elle acquiert

-la maîtrise d'elle-même ainsi que

-de grandes richesses et

-une gloire immense pour la vie éternelle. »

 

Je priais comme si j’étais en compagnie de Notre-Seigneur et avec ses intentions.

Je récitai le "Je crois en Dieu" sans vraiment penser à ce que je disais Mon intention était

d’obtenir la même foi que Jésus afin de réparer l'incrédulité d'un si grand nombre et - d'obtenir le don de la foi pour tous.

 

J'étais plongée dans cette prière quand Jésus m'apparut en mon intérieur et me dit:

« Ma fille, tu te trompes,

je n'avais ni la foi ni l'espérance parce que j'étais Dieu.

je n'avais que l'Amour.»

Quand j’ai entendu le mot "amour", j’étais tellement attirée par l'idée d'aimer uniquement que, sans me soucier, j'ajoutai une autre idiotie:

«Mon Seigneur, j'aimerais être comme toi, tout amour et rien d'autre.»

Alors Jésus poursuivit:

«Cela est exactement mon but pour toi.

C'est pour cette raison que je te parie fréquemment de la soumission totale. En vivant dans ma Volonté

-l'âme acquiert l'amour le plus parfait;

-elle réussit à m'aimer avec mon propre Amour

-elle devient tout amour;

-elle est en contact continue! Avec moi.

 

En moi, avec moi et par moi,

-elle fait tout ce que je veux;

-elle ne désire rien d'autre que ma Volonté

-dans laquelle se trouve l'Amour total de l'Éternel et

-où elle se trouve elle aussi.

«Ainsi, l'âme perd presque la foi et l'espérance . Car, en vivant dans ma Volonté,

-elle n'a plus besoin de la foi puisqu'elle est comme immergé en Dieu;

-elle n'a plus besoin de l’espérance puisqu' elle a déjà atteint la fin de cette vertu.

La possession de la Divine Volonté est pour l'âme le sceau de sa prédestination pour le Ciel et de la possession assurée de Dieu. As-tu compris? Médite bien sur cela ! »

Par la suite, je restai pensive et dans le doute, me disant: Peut-être qu'il veut me mettre à l'épreuve pour voir ce que je ferai ou pour me donner la possibilité de dire d'autres idioties afin de me faire voir où mon orgueil peut me conduire.

Quoi qu'il en soit, je pense qu'il est bon que je dise des idioties car, ainsi, Jésus est amené à me parler, ce qui me donne le plaisir d'entendre sa voix.

Il m'est plaisant d'entendre sa voix; elle me fait passer de la mort à la vie. Ensuite, j’ai pensé: «Quelle autre idiotie pourrais-je dire?»

Alors mon Jésus béni ajouta:

«C'est toi qui veux me tenter et non pas moi! »

Je me sentais confuse et je pensais à ce que Jésus m'avait dit.

Mais comment pourrais-je tout dire? Il y a des choses qu'on ne peut pas expliquer.

 

J'étais dans mon état habituel et je méditais sur sa Passion. Notre-Seigneur vint et me dit: «Ma fille,

celui qui médite toujours sur ma Passion

la ressent en lui et

est plein de compassion pour moi.

Cela me plait beaucoup puisque je suis ainsi récompensé pour tout ce que j'ai souffert. L'âme qui médite toujours sur ma Passion s'alimente continuellement d'une nourriture remplie de saveurs et d'assaisonnements variés.

«Alors que,

-durant ma Passion, on m'attacha avec des chaines et des cordes,

-cette âme me détache et me redonne ma liberté.

 

-Compensant pour la haine, les crachats et le déshonneur dont on m'accabla, elle m'apprécie, me nettoie et m'honore.

-Compensant pour les affronts de ceux qui me déshabillèrent et me fouettèrent, elle me guérit et m'habille.

-Alors qu'on m'a couronné d'épines,

qu'on m'a traité comme un roi ridicule,

qu'on a rendu ma bouche amère avec du fiel et qu’on m'a crucifié,

cette âme qui médite sur toutes mes peines me couronne de gloire et

m'honore comme son roi.

Elle enlève les clous de la croix et me ressuscite dans son coeur.

« Chaque fois que l’âme fait ainsi,

moi, comme récompense, je lui donne de nouvelles grâces.

 

Ainsi, cette âme est ma nourriture et je suis la sienne.

Ce que j’aime plus particulièrement,

c'est que l'âme médite toujours sur ma Passion.»

 

Oh! Combien j'ai souffert de la privation de Jésus!

Après une longue attente, il se montra brièvement et me dit:

«Ma fille, au même titre que

la parfaite résignation est le signe certain de la prédestination pour le Ciel,

la croix repousse les limites du Royaume des Cieux. »

 

Me trouvant hors de mon corps, j'ai vu beaucoup d'offenses faites par des âmes consacrées et des laïcs et le grand déplaisir ressenti par Jésus.

Je lui ai dit: «Ma douce Vie, c'est vrai que des âmes consacrées et des laïcs t'offensent.

Néanmoins, tu montres plus de douleur et de déplaisir quand ce sont des âmes consacrées qui t'offensent. Il semble que tu es tout yeux pour ce qu'elles font et que tu ne vois pas ce que font les autres. »

 

Jésus me répondit: «Oh! Ma fille, tu ne peux comprendre la différence entre les offenses des âmes consacrées et celles des autres; voilà pourquoi tu es surprise!

Les âmes consacrées ont déclaré m'appartenir, m'aimer et me servir. Et moi, à mon tour,

-je leur ai confié les trésors de ma grâce et,

-à quelques-unes, mes sacrements, comme c'est le cas pour mes prêtres.

«De plus, ces âmes

-affichent extérieurement m'appartenir,

mais sont intérieurement éloignées de moi.

-Extérieurement, elles affichent qu'elles m'aiment mais,

intérieurement,

elles m'offensent et se servent de choses saintes pour nourrir leurs passions.

 

Je garde mes yeux sur elles parce que je ne veux pas qu’elles

-mes dons et -mes grâces. Toutefois, en dépit de mes soins,

-elles réussissent à gaspiller mes dons,

-même dans les choses extérieures au moyen desquelles elles paraissent me glorifier.

C'est une offense très grave.

S tu pouvais le comprendre, tu mourrais de chagrin.

«Par contre, ces âmes profanes déclarent

-qu'elles ne m'appartiennent pas,

-qu'elles ne me connaissent pas et

-qu'elles ne veulent pas me servir.

Ainsi, elles se trouvent libres d'hypocrisie. C’est l'hypocrisie qui me déplaït le plus.

Comme elles ont déclaré qu'elles ne m'appartiennent pas, je ne puis leur confier mes dons. Même si ma Grace voudrait les stimuler et lutter avec elles, cette Grace ne peut pas leur être donnée parce qu' elles n' en veulent pas.

«La situation peut se comparer à celle d'un roi

qui a fait la guerre pour libérer de l’esclavage certains villages de son royaume. Par l'usage de la force et par beaucoup de sang versé,

-il a réussi à libérer plusieurs de ces villages

-qui, par la suite, sont gardés sous son gouvernement. Il fournit tout à ces personnes

Si nécessaire, leur donne une place dans sa propre maison.

«Maintenant, dis-moi, lesquelles déplairaient le plus au roi si elles l'offensaient? Les personnes qui vivent avec lui, ou celles qu'il voulait libérer, mais qui ne le furent pas?»

 

Me trouvant dans mon état habituel, j’ai vu mon Jésus béni comme une ombre. Il m'a dit:

«Ma fille,

-si on pouvait priver la nourriture de sa substance et

-si une personne en mangeait,

elle n'en tirerait aucun profit. Cette nourriture ne servirait qu'à gonfler son estomac. Pareillement, les travaux faits

-sans esprit intérieur et

-sans droiture d'intention

sont vides de la substance divine. Ils ne valent rien.

Ils ne servent qu'à enfler la personne et lui causent plus de mal que de bien. »

 

Poursuivant dans mon pauvre état, remplie d'amertume à cause de la privation presque continuelle de mon aimable Jésus, je l'ai vu comme dans un éclair.

Il m'a dit:

«Ma fille,

l'obéissance rend l'âme

inébranlable,

c'est-à-dire forte et robuste, de telle manière

-que toutes choses paraissent comme des vétilles

-devant la force divine qu'elle possède.

 

L'âme obéissante peut tout dominer et rien ne peut la déranger.» Ayant dit cela, il disparut.

 

Toujours dans mon pauvre état, j'ai vu mon Jésus béni.

Il semblait qu'il s'était métamorphosé en moi-même, de manière que

-s'il respirait, je sentais sa respiration dans la mienne;

-s'il bougeait un bras, je sentais son bras dans le mien; et ainsi de suite.

 

Il me dit:

«Ma chère fille, vois-tu dans quelle union étroite je suis avec toi? C'est ainsi que je veux te voir unie à moi.

Néanmoins, ne crois pas que tu peux faire cela seulement quand tu pries ou que tu souffres. Non, tu peux le faire toujours.

-Si tu te déplaces,

-si tu respires,

-si tu travailles,

-si tu manges,

-si tu dors,

tout cela tu dois le faire

-comme si tu le faisais dans mon Humanité,

-comme si tout ton travail était mien.

«De cette manière, rien ne sera tien.

Tout ce que tu fais doit être comme déposé à l'intérieur d'une coquille. En ouvrant cette coquille, on ne doit trouver que le fruit du travail divin.

 

Tu dois tout faire ainsi et

-en faveur de toutes les créatures,

-comme si mon Humanité habitait toutes les créatures.

 

Si tu fais tout à travers moi, alors,

-même les actions les plus indifférentes et

-les plus petites

acquièrent les mérites de mon Humanité.

« Étant Dieu, je contenais tout en moi-même. C'est -à-dire que,

-dans ma respiration, je contenais les respirations de chacun;

-dans mes mouvements, les mouvements de chacun;

-dans mes pensées, les pensées de chacun.

En conséquence, tout était restauré et sanctifié par moi.

«En travaillant entièrement avec l'intention de passer par moi,

tu parviendras à contenir toutes les créatures en toi;

ton travail sera diffusé pour le bien de tous.

Par conséquent, même si les autres ne me donnent rien, je recevrai tout par toi. »

Ayant dit cela, il disparut.

Je voulais éviter d'écrire ces choses vu

qu’elles me paraissaient personnelles et

que je ne savais pas comment les exprimer clairement. Que tout soit pour la gloire de Dieu!

 

Ayant été privée de mon Jésus béni, j'étais anxieuse et je vivais une grande amertume.

O Dieu, quelle douleur!

Les autres douleurs comparées à celle-là ne sont que des ombres et même des soulagements. Seulement l’angoisse de ta privation peut porter le nom de douleur.

Pendant que je me disais cela, Jésus me dit dans mon intérieur:

«Que veux-tu? Calme-toi! Calme-toi! Tu m'as ici même!

Non seulement suis-je avec toi, mais je suis en toi!

 

En conséquence, je ne veux pas te voir anxieuse. Tout doit être douceur et paix en toi.

De cette manière, on pourra dire de toi ce qui est dit de moi:

-rien ne ruisselle de moi que le miel et le lait.

-Le miel symbolise la douceur et

-le lait, la paix.

C'est ce qui ruisselle de mes yeux, de ma bouche et de tous mes travaux.

Si tu montres la moindre ombre d'anxiété et d'esprit amer, tu déshonores celui qui vit en toi.

 

«J'aime tellement cette douceur et cette paix dans l'âme

-que je ne peux accepter ces manières sensibles, violentes et agitées

 

Je ne veux accepter que les manières douces et paisibles parce que la douceur et la paix sont ce qui relient les coeurs. Alors, je peux dire: "Dans cette âme est le doigt de Dieu".

«De plus,

si ces manières agitées et emportées me déplaisent,

elles déplaisent aussi aux créatures.

 

Quiconque parle et traite des choses de Dieu

-avec des manières ni douces ni paisibles

-montre que ses passions ne sont pas en ordre.

Et si quelqu'un n'est pas ordonné, il ne peut inspirer l’ordre chez les autres. Conséquemment,

-si tu veux m'honorer,

-surveille tout ce qui n'est pas douceur et paix en toi. »

 

Poursuivant dans l’état de privation totale de mon Jésus, je lui disais en mon intérieur:

«Vie de ma vie, pourquoi ne viens-tu pas?

Comme tu as durci ton Coeur, puisque tu ne m'écoutes pas! Où sont tes promesses?

Où est ton Amour, puisque tu me laisses ainsi abandonnée dans l'abime de mes misères? Tu m'avais promis de ne jamais me laisser; tu disais que tu m'aimais tant.

Qu'en est-il maintenant? Tu m'as dit toi-même

que par la constance on peut savoir si quelqu'un aime vraiment et

que s'il n'y a pas de constance, on ne peut rien conclure à propos de son amour.

 

Si tu veux de moi la constance, pourquoi, toi qui formes ma vie, me la refuses- tu? »

Pendant que je disais cela ainsi que d'autres balivemes, Jésus vint en moi et, me soutenant de son bras, me dit:

 

«Je suis en toi et je me cache pour voir ce que tu fais. Je ne t'ai manqué en rien,

ni dans mes promesses,

ni dans mon Arnour,

ni dans ma constance. De plus,

-si tu agis d'une manière imparfaite envers moi,

-je fais tout dans la totale perfection envers toi. » Ayant dit cela, il disparut.

 

Poursuivant dans mon état habituel, j’étais plus amère que jamais à cause de la privation de mon Jésus.

Alors, en un instant, je me suis sentie tout absorbée dans la Divine Volonté. J'ai commencé à sentir mon intérieur se calmer de telle manière que je ne me sentais plus moi-même.

J'étais tout absorbée par la Divine Volonté, même pendant que je vivais la privation de Jésus.

Je me suis dit: «Quelle force, quel enchantement, quelle attirance cette Divine Volonté comporte, au point même de m'amener à m’oublier moi-même! »

Pendant que j’étais dans cet état, Jésus vint en moi et me dit:

«Ma fille, oh! Combien la Divine Volonté est la seule nourriture substantielle qui contienne toutes les saveurs appropriées à l’âme!

Celle-ci y trouve une nourriture exquise et devient calme.

Elle y trouve son fourrage et pense à paitre lentement sans rien désirer de plus.

Ses inclinations ne trouvent plus où se manifester parce qu'elles ont trouvé un moyen de se satisfaire.

Sa volonté n'a plus rien à désirer, parce qu'elle l'a laissée derrière, elle qui l'avait précédemment tourmentée.

Elle a trouvé la Divine Volonté qui forme son bonheur.

Elle a laissé la pauvreté et trouvé la richesse, pas humaine, mais divine.

«En somme, l'âme trouve dans la Divine Volonté sa nourriture,

c'est-à-dire I ‘activité en laquelle elle reste occupée et absorbée. Elle y trouve aussi son contentement ainsi que ce qu'elle doit faire.

Elle y apprend comment apprendre continuellement et à toujours apprécier de nouvelles choses.

À partir d'une moindre science, elle y apprend une science plus grande. De petites choses, elle passe à de plus grandes.

D'une saveur, elle passe à des saveurs supérieures.

Et il lui reste toujours plus à gouter dans cette ambiance de la Divine Volonté! »

 

Poursuivant dans mon état habituel, j'ai vu brièvement Jésus béni. Il me dit:

«Ma fille, si l'âme est craintive, c'est un signe qu'elle se fie beaucoup à elle- même.

-Ne trouvant en elle que faiblesses et misères, alors,

-naturellement et justement, elle craint.

Si, d' autre part, l'âme n'a peur de rien, c'est un signe qu'elle met toute sa confiance en Dieu. Ses misères et faiblesses se perdent en Dieu.

Elle se sent revêtue de l'Être divin.

Ce n'est plus l'âme qui travaille, mais Dieu dans l'âme. Que peut-elle craindre?

La vraie confiance en Dieu reproduit la Vie divine dans l'âme. »

 

Ayant lu qu'une âme se faisait des scrupules à propos de tout et était effrayée parce que, pour elle, tout était péché, je me disais:

« Comme je suis superficielle. J'aimerais aussi penser que tout est péché pour être plus attentive à ne pas offenser le Seigneur. »

Jésus béni me dit:

«Ma fille, cela n'est pas nécessaire.

L'âme qui pense de cette manière est retardée sur le chemin de la sainteté. La seule vraie sainteté consiste

-à recevoir

-comme une manifestation de l'Amour divin tout ce qui arrive,

même les choses les plus indifférentes comme, par exemple, recevoir une bonne nourriture ou une moins bonne.

 

L'Amour divin se manifeste dans la saveur, car c'est Dieu qui produit le bon gout.

Il aime assez la créature pour lui donner du plaisir dans les choses matérielles.

L'Amour divin se manifeste également dans les déplaisirs. On doit aussi aimer Dieu dans ce cas.

 

Je veux que l'âme me ressemble aussi dans la mortification.

«L'Amour divin se manifeste

-quand la personne est exaltée ou

-quand elle est humiliée,

-quand elle est en santé ou

-quand elle est malade,

-quand elle est riche ou

-quand elle est pauvre.

 

Même chose concernant l'haleine, la vue, la langue, tout. L'âme doit

-recevoir chaque chose comme une manifestation de l'Amour divin et

-tout retourner à Dieu comme une expression de son amour.

 

L'âme doit

-recevoir chaque chose comme une vague de l'Amour de Dieu et, à son tour,

-envoyer vers Dieu la vague de son propre amour.

«Oh! Quels bains sanctifiants sont ces vagues d'amour réciproques! Elles

-purifient l'âme,

-la sanctifient et

-la font tant progresser qu'elle ne le remarque même pas.

 

Ainsi, l'âme vit davantage la vie du Ciel que celle de la terre. C'est ce que je veux pour toi, et non pas la pensée du péché. »

 

Me trouvant dans mon état habituel, Jésus béni vint brièvement et me dit:

«Ma fille,

l'attachement des créatures à leur satisfaction personnelle est tel que je suis forcé de retenir mes dons.

 

C'est que,

plutôt que de s'attacher au donateur, elles s'attachent aux dons eux-mêmes,

les adorant et

offensant le donateur.

 

Ainsi,

si elles trouvent leur plaisir dans mes dons,

elles s’en servent pour nourrir leurs passions.

 

Si, d' autre part, elles n'y trouvent pas de joie, elles s'y désintéressent.

« Leur satisfaction personnelle forme une seconde nature chez elles. Elles ne savent pas où trouver leur vrai plaisir.

C'est avec difficulté

-qu'elles perçoivent les plaisirs ajustés à l'Amour de Dieu,

-même dans les choses saintes.

En recevant mes dons, mes grâces et mes faveurs,

-elles ne doivent pas se les approprier

-en ne recherchant que leur propre plaisir.

 

Elles doivent les considérer comme des dons divins,

-servant pour aimer beaucoup le Seigneur,

-prêtes à les sacrifier pour ce même Amour. »

 

Étant dans mon état habituel, j'ai vu mon Jésus béni et il m'a dit:

«Ma fille, combien profondément j'ai aimé les hommes! Vois, la nature humaine était

-corrompue,

-humiliée et

-sans espérance de gloire et de résurrection. Pour les sauver, j'ai voulu souffrir

-toutes les humiliations dans mon Humanité,

-spécialement être dévêtu, flagellé et châtié.

 

J' ai aussi souffert la flagellation, au point que mon Humanité en fut presque détruite.

Tout cela, afin

-de renouveler leur humanité,

-de les remplir de vie, d'honneur et de gloire pour la vie éternelle. Qu'aurais-je pu faire pour eux que je n'ai pas fait ?»

 

Après avoir lu plusieurs vies de saints dont

-l'un désirait la souffrance et

-un autre la petitesse,

je me posais intérieurement la question:

«Quelle est la meilleure voie de sainteté qui me soit accessible? » Incapable de répondre à cette question, je me sentais oppressée.

Pour me libérer de cette pensée et pour ne penser qu'à aimer Jésus, je me suis dit:

«Je ne veux aspirer à rien d'autre que

-d'aimer Jésus et

-d'accomplir parfaitement sa Volonté.»

Pendant que j’étais plongée dans cette réflexion, mon Jésus béni vint et me dit:

 

«Moi, je t'aime dans ma Volonté.

Ne sais-tu pas que si le grain de blé n'est pas enterré et ne meurt pas complètement, il ne peut produire une nouvelle vie et se multiplier?

Pareillement,

-si l'âme n'est pas ensevelie dans ma Volonté,

-c'est-à-dire si elle ne meurt pas complètement à elle-même,

-en insérant sa volonté dans la mienne,

elle ne peut pas produire une nouvelle vie toute divine

-avec la reproduction de toutes les vertus du Christ- lesquelles constituent la vraie sainteté.

«Ma Volonté devrait être le sceau marquant

-tout ton extérieur et

-tout ton intérieur.

Et quand tout en toi aura été renouvelé, alors tu trouveras le vrai Amour.

C'est là que se trouve la meilleure de toutes les saintetés à laquelle une créature puisse aspirer. »

 

Me trouvant dans mon état habituel, je disais à Jésus:

«Seigneur, laisse-moi être tout à toi et que je ne sois jamais séparée de toi. permets pas que je sois une épine qui te rende amer, t'ennuie ou te dérange. Cependant, fais que je sois pour toi un stimulant

-pour te soutenir quand tu es las et oppressé,

-pour te consoler quand tu es affligé, et

-pour te réjouir quand tu es dégouté par des créatures. »

Pendant que je disais cela, mon Jésus béni vint et me dit:

«Ma fille, celui qui a le désir continuel de m’aimer

-est toujours avec moi et

-ne peut jamais être une épine qui me blesse.

 

Plutôt, il est un stimulant qui me soutient, me console, me caresse et m'apaise Car l’Amour vrai a le pouvoir de rendre heureuse la personne aimée.

Celui qui m'aime toujours ne peut

-me déplaire ou

-me dégoûter

parce que l’Amour absorbe toute sa personne.

 

Il pourrait faire des petites choses qui me déplairaient et qu'il ne remarquerait pas. Mais l' Amour a la vertu de purifier cela, de telle manière que je puisse toujours trouver mes délices en cette personne. »

 

Je vivais des jours amers à cause de la privation presque continuelle de Jésus béni.

De temps en temps, comme l'éclair, il se laissait voir brièvement. Puis, immédiatement,

-il se cachait en moi dans un profond silence,

-si bien que je ne pouvais le voir.

 

Après l’avoir longtemps attendu, je l'ai vu, mais il était très amer et silencieux. Je lui ai dit: «Dis-moi au moins ce qui te fait tant souffrir?

Alors, à contrecœurs et seulement pour me plaire, il me dit:

«Oh! Ma fille, tu n'es pas consciente de ce qui doit arriver.

De plus, si je te rendais consciente de cela, tu calmerais mon indignation et je ne pourrais pas faire ce que je veux. C'est pour cela que je garde silence.

Sois calme concernant ma manière d'être avec toi dans cette brève période de temps. Prends courage, car ce sera très amer pour toi.

Agis comme une grande athlète,

-vivant toujours généreusement et

-mourant dans ma Volonté sans même pleurer.

Ayant dit cela,

Jésus se cacha encore plus profondément à l'intérieur de moi,

me laissant pétrifiée et incapable de pleurer sa privation.

 

C'est seulement par obéissance que j’écris cela puisque, pendant une bonne période de temps, je fus presque continuellement hors de mon corps.

Peut -être que ce n’était qu'un rêve, mais il me semble que j'ai vu

-des endroits désolés,

-des villes désertées,

-des rues entières vides de piétons et

-beaucoup de morts.

Mon étonnement était tel que j'en suis encore stupéfié.

Aussi, je désire imiter mon bon Jésus et rester taciturne et silencieuse. La raison de tout cela, je ne la connais pas.

Jésus, ma Lumière, ne m'a rien dit. J'écris ces choses seulement par obéissance.

Deo gracias! (Grâce soit rendue à Dieu!).

 

Poursuivant dans mon silence, j’ai passé plusieurs jours dans une grande amertume. C'était comme si mon intérieur avait été frappé par un éclair.

Je ne pouvais ni avancer ni reculer.

Je ne sais pas comment expliquer ce qui m'est arrivé intérieurement. Et je crois qu'il est préférable que je garde le silence sur cela.

Quand mon Jésus béni se présenta ce matin, il me dit:

«Ma fille,

quiconque ne correspond pas à ma grâce vit comme les oiseaux de proie:

-il vit de pillage,

-vole ma grâce,

-ne me reconnaît pas et,

-à la fin, m’offense. »

 

J’étais dans mon état habituel

J’avais appris que ma ville vivait une épidémie qui, à d'autres endroits, faisait mourir beaucoup de gens.

Alors je demandais à Notre-Seigneur de me faire plaisir en épargnant les victimes et en me faisant souffrir à leur place.

 

Pendant que je lui disais cela, Jésus me donna des souffrances, puis il me dit:

«Ma fille, il y a longtemps,

j'ai dit que la mort d'une personne était nécessaire pour sauver les villes.- Cela était la vérité, mais ce ne fut pas compris à ce moment.

En tout temps, il a été nécessaire qu'une personne souffre pour le bien des autres.

«Pour être acceptée,

-cette personne doit s'offrir volontairement,

-seule, et par amour pour Dieu et ses frères.

 

Ses souffrances

-n'égalent pas les souffrances des autres;

-plutôt, elles les surpassent et il n'y a pas de valeur qui les égale.

 

Crois-tu que tes souffrances sont suffisantes? Non.

Si je suspendais l'épidémie complètement, comment finiraient ces villes? Oh! Malheur à elles, les choses empireraient! »

 

Un jour, alors que j’étais dans mon état habituel,

mon aimable Jésus se montra à moi, me caressa et m'embrassa.

 

Il me fit comprendre que, comme maman était très malade, il viendrait la prendre.

Alors, je lui ai dit: «Mon Seigneur, tu la veux et je te la donne. Cependant, je ne veux pas que tu l'amènes tout de suite.

Je veux, avant tout, être récompensée pour ce cadeau que je te fais.

Je veux que tu la reçoives directement au Paradis, sans la faire passer par le purgatoire.

Et cela,

-au prix de mes propres souffrances,

-c'est -à-dire que je veux faire pénitence à sa place.»

Jésus béni me dit: «Ma fille, je veux faire ainsi.»

 

Puis, j'ai continué ma prière en lui disant:

«Mon doux Amour,

-comment mon cœur pourrait-il voir souffrir ma maman dans le purgatoire, elle qui a tant souffert et tant versé de larmes à cause de moi?

-C'est le poids de la gratitude qui me pousse et qui me force.

Dans toutes les autres choses, fais ce que tu désires, mais dans celle-ci, je ne cède pas. Tu me rendras heureuse si tu fais ce que je veux. »

Jésus reprit:

«Ma bien-aimée, ne sois pas si importune:

-tu es infatigable,

-tu me demandes beaucoup et

-tu me forces à te plaire! »

 

Sur tout ce que je lui ai dit, Jésus ne me donna pas une réponse précise et j'ai pleuré comme un enfant.

Je demandais et demandais, lui offrant

-minute après minute,

-heure après heure,

tout ce qu'il a souffert dans sa Passion.

 

J'appliquais ses souffrances

-à l'âme de ma maman

-pour qu'elle soit purifiée et embellie.

De cette manière, j'espérais qu'elle obtienne ce que j'avais demandé.

Séchant mes larmes, Jésus ajouta:

«Ma bien-aimée, ne pleure pas; je t'aime tant! Pourrais-je ne pas te plaire?

 

Avec cette offrande continuelle de ma Passion,

je n'ai rien laissé échapper de tout ce que j’ai souffert au bénéfice de ta maman.

Son âme est restée immergée dans une immense mer.

 

Et cette mer la lave, l'embellit, l'enrichit et l'inonde de lumière. Pour t'assurer que je te plairai, quand elle mourra,

tu seras surprise par un feu par lequel tu te sentiras briller. »

Je restai contente, mais pas certaine.

Parce Jésus ne m'a pas réellement assurée qu'il la prendrait directement au Paradis.

 

Deux mois ont passé depuis mon denier écrit. C'est avec une grande répugnance et seulement par obéissance que je me remets à la tâche. Quelle pesanteur je ressens!

En pensée, j'ai dit à mon Jésus:

« Vois comme je t'aime et comme mon amour grandit puisque,

-par amour pour toi uniquement,

je me soumets à ce dur sacrifice.

Autant il m'est difficile de me remettre à écrire, autant je veux te dire que

« je t'aime

Je ne me souviens pas parfaitement de tout ce qui est arrivé.

Je vais raconter ce qui s'est passé à partir du moment où je demandais à mon Jésus de prendre ma maman directement au Paradis, sans qu'elle ait à passer par le purgatoire. Cependant, les choses sont un peu confuses dans ma mémoire.

C’était le 19 mars, une journée consacrée à saint Joseph.

Au matin, alors que je me trouvais dans mon état habituel, maman passa de cette vie à la suivante.

 

Me faisant voir qu'il la prenait pour l'amener, Jésus béni me dit:

«Ma fille, le Créateur reprend sa créature. »

À ce moment,

-je me suis sentie consumée intérieurement et extérieurement par un feu si intense que j’ai senti mes viscères et tout mon corps briller.

 

Si j’ai mangé quelque chose,

-il s'est converti en feu intérieur et

-j’ai été forcée de le vomir aussitôt.

Ce feu me consumait, mais il me laissait en vie.

Oh! Comme j'ai compris ce qu'est le feu du purgatoire:

pendant qu'il consume, il donne vie.

Il fait le travail de la nourriture, de l’eau, de la mort et de la vie!

En dépit de tout, j'étais heureuse dans cet état.

Mais comme je n'avais pas vu où Jésus amena maman, ma joie n'était pas complète. J’ai pensé que mes souffrances étaient celles de maman, à supposer qu'elle était au purgatoire.

 

Voyant Jésus béni en ces jours, il ne m'a pas laissée seule. Jai pleuré et je lui ai dit:

«Mon doux Amour, où l'as-tu amenée? Je suis contente que tu l'aies amenée mais, si tu ne l'as pas avec toi, je ne peux le tolérer. Je continuerai de pleurer jusqu'à ce que tu me répondes sur ce point. »

Il me sembla que Jésus était content de mes pleurs. Il sécha mes larmes et me dit:

«Ma fille, n'aie pas peur.

Sois calme et quand tu te seras calmée, je te la laisserai voir. Tu seras très contente.

De plus, le feu que tu ressens te servira de preuve que je t'ai contentée. »

Pourtant, j'ai continué à pleurer, spécialement quand je l'ai vue, car je ressentais que quelque chose manquait à sa béatitude.

Je pleurais tant que les personnes venues pour me visiter pensaient que je pleurais à cause de ma tendresse pour elle et par regret de l’avoir perdue. Elles étaient un peu scandalisées, pensant que je ne me conformais pas à la Volonté de Dieu. Mais, en vérité, je nageais en elle plus que jamais.

Cependant, je n'ai cherché refuge dans aucun tribunal humain, parce qu'ils sont tous faux, mais seulement au Tribunal Divin, parce que celui-là est vrai. Mon bon Jésus ne me condamna pas.

I eut plutôt pitié et, pour me soutenir,

il vint plus souvent,

me donnant ainsi plus d'occasions de pleurer.

S'il n'était pas venu, je n'aurais eu personne avec qui pleurer pour qu’arrivera ce que je voulais.

Après plusieurs jours, mon bon Jésus vint et me dit:

«Ma fille, s'il te plaît, sois consolée.

Je veux te dire et te faire voir où est ta mère.

Avant et après que je l'aie prise avec moi, tu m'as offert en sa faveur tout ce que j’ai mérité et souffert au cours de ma vie.

En conséquence, dans l'étape où elle se trouve actuellement, elle prend part à tout ce que mon Humanité fit et savoura.

Néanmoins, ma Divinité lui est encore cachée, mais elle lui sera bientôt révélée.

Le feu que tu as souffert et tes prières ont servi à libérer ta mère de maintes douleurs des sens qui sont le lot de chacun. »

À ce moment,

il me sembla que je voyais maman à l'intérieur d'un immense espace. Dans cet espace, il y avait des joies et des délices correspondant à tous

les mots, les pensées, les regards, les travaux, les souffrances, les battements de coeur, etc. de la très sainte Humanité de Jésus.

J'ai aussi compris

-que cette sainte Humanité est un paradis intermédiaire pour les bienheureux et

-que chacun, pour entrer dans le paradis de sa Divinité, doit en premier passer par le paradis de son Humanité.

 

D'autre part, cela a été pour ma mère un privilège très singulier, réservé seulement à quelques-uns qui n'ont pas à expérimenter le purgatoire.

J'ai aussi très bien compris qu'elle n'était pas dans les tourments, mais dans les délices. Cependant, sa joie n’était pas parfaite, mais partielle.

J'ai continué à souffrir pendant douze jours, si vivement que je me suis sentie sur le point de mourir.

Ce fut d'ailleurs l'obéissance qui intervint pour que le petit fil de vie qui me retenait encore ne soit pas cassé. Puis je revins à mon état naturel. Je ne sais pas pourquoi l'obéissance interfère toujours pour ne pas me laisser passer au Ciel.

Mon bon Jésus me dit:

«Ma fille, les bienheureux du Ciel me donnent une grande gloire par l'union parfaite de leur volonté avec la mienne.

Parce que leur vie est une reproduction de ma Volonté.

Il y a tant d'harmonie entre eux et moi que leur souffle, leurs mouvements, leurs joies et tout ce qui constitue leur béatitude sont un effet de ma Volonté.

«Quant aux âmes qui sont encore des voyageuses,

-elles s'unissent à ma Volonté

-de façon à ne jamais s'en séparer.

Leur vie est du Ciel et je reçois d'elles la même gloire que je reçois des bienheureux. Cependant, je prends plus de plaisir et de satisfaction en elles,

-parce que, ce que les bienheureux font au Ciel,

-ils le font sans sacrifice et avec délices. Par contre, ce que les âmes pèlerines font,

-elles le font avec sacrifice et

-avec des souffrances.

 

Et où il y a sacrifice, je suis très content et je prends plus de joie. Les bienheureux eux-mêmes, vu qu'ils vivent dans ma Volonté,

forment une même vie avec moi et,

ainsi, ils partagent eux aussi les délices qui me proviennent des âmes pèlerines.

Je me souviens qu'en une autre occasion, ayant craint que ce que je vivais fut l'œuvre du démon, le bon Jésus m'avait dit:

 

«Ma fille, le démon aussi sait comment parler des vertus. Néanmoins, pendant qu'il en parle, il laisse dans l'âme

-de la répugnance et -de la haine pour ces mêmes vertus. Ainsi, la pauvre âme se trouve en état

-de contradiction et

-sans force pour pratiquer ce qui est bien.

 

À l'opposé, quand c'est moi qui parle,

ma Parole est Vérité,

elle est pleine de Vie,

elle n'est pas stérile, mais féconde.

Quand je parle, j'infuse l'amour et la vertu dans l'âme.

La Vérité est force, lumière, soutien et une deuxième nature pour l' âme qui se laisse guider par elle.»

Pour continuer mon récit, je dirai que seulement dix jours s’étaient écoulés depuis la mort de ma mère quand mon père tomba gravement malade à son tour.

Le Seigneur me fit comprendre que lui aussi allait mourir.

J'en ai fait le don au Seigneur par avance et j’ai répété tout ce que j' avais fait pour ma mère, afin qu'il n'aille pas non plus au purgatoire.

Cependant, le Seigneur se montra très peu disposé et ne m'écouta pas. Je craignais beaucoup, quoique pas pour son salut.

Parce que, environ quinze ans auparavant, le bon Jésus m'avait fait la promesse solennelle que de tous ceux qui m’appartenaient, pas un ne serait perdu. Conséquemment, je ne craignais pas pour son salut.

 

Néanmoins, j'étais grandement effrayée à propos du purgatoire. Je priais continuellement, mais le bon Jésus vint rarement.

Ce fut seulement au seizième jour de maladie de papa, alors qu'il se mourait, que Jésus béni se montra, tout bienveillant et vêtu de blanc comme prêt pour une célébration.

Il me dit: «Aujourd'hui, j'attendris ton père. Cependant, par amour pour toi, je le rencontrerai

-non pas comme un juge,

-mais comme un père bienveillant Ainsi, je l’accueillerai dans mes bras. »

 

J'insistai sur la question du purgatoire, mais, ne faisant pas attention à moi, il disparut.

Mon père étant mort, je n'ai ressenti aucune souffrance particulière comme ce fut le cas à la mort de ma mère. Pour cette raison, j’ai compris que mon père était allé au purgatoire.

J’ai prié et prié, mais Jésus ne se laissait voir que très brièvement, sans me laisser le temps de quoi que ce soit. A cause de cela, je ne pouvais même pas pleurer, puisque je n'avais personne avec qui pleurer: le seul qui aurait pu entendre mes pleurs me fuyant.

Adorable Justice de Dieu dans ses voies!

Après deux jours de douleurs internes, j’ai vu Jésus béni.

En le questionnant à propos de mon père, j’ai entendu sa voix, comme s'il avait été derrière Jésus, tout en larmes, et demandant de l'aide. À ce moment ils disparurent tous les deux. Je restai avec une grande douleur dans mon âme et je priai beaucoup. '

Sept jours plus tard, me trouvant hors de mon corps, je me suis vue à l'intérieur d'une église dans laquelle il y avait plusieurs âmes du purgatoire.

Je demandai à Notre-Seigneur qu'il permette au moins à mon père de faire son purgatoire à l'intérieur de cette église, car je pouvais voir que les âmes du purgatoire qui se trouvent dans une église sont constamment consolées par les prières et les messes qui y sont célébrées;

Elles sont même encore plus consolées par la Présence sacramentelle de Jésus qui, pour elles, est un réconfort continue! À ce moment, j'ai vu mon père avec un aspect révérenciel et Notre-Seigneur qui le plaçait près du tabernacle.. À cette vue, je restai avec moins de chagrin dans mon coeur.

Je me souviens confusément que Jésus m'avait précédemment fait comprendre la valeur précieuse de la souffrance et que je lui avais demandé de faire comprendre à chacun le grand bien qui s'y trouve.

 

Il m'avait dit: Ma fille, la croix est un fruit extérieurement rempli d'épines et d'aspérités. Cependant, abstraction faite de ses épines et de son revêtement, on trouve en elle un fruit précieux et exquis que seulement ceux qui ont la patience de dépasser l'inconfort de ses épines peuvent goûter.

 

Seulement eux peuvent découvrir le secret de cette merveille et le goût de ce fruit. Quiconque a découvert ce secret le garde avec amour et convoitise, recherchant ce fruit sans remarquer les épines. Tous les autres regardent ce fruit avec dédain et dépit. »

J'ai dit à Jésus:

«Mon doux Seigneur, quel est le secret qui se trouve dans le fruit de la Croix?»

 

Il me dit: «Son secret réside dans les nombreuses pièces de monnaie que l’âme y trouve, en vue

-de son entrée au Ciel et

-de sa béatitude éternelle.

Avec ces pièces, l’âme devient riche et éternellement bénie. »

Tout ce dont je me souviens, je m'en souviens confusément et ce n'est pas très bien ordonné dans mon esprit. Pour cette raison, je m'arrête ici.

 

Me trouvant dans mon état habituel, j'ai vu mon Jésus béni pendant un bref moment. Je l'ai prié pour moi-même et pour les autres.

 

Cependant, je l'ai fait avec des difficultés inhabituelles,

-parce que je pensais ne pas pouvoir obtenir beaucoup

-si je priais seulement pour moi-même.

 

Sur ce, le bon Jésus me dit:

«Ma fille,

la prière se concentre en un seul point .

Ce point est apte à rassembler tous les autres points.

 

Ainsi, on peut obtenir

-beaucoup si on prie seulement pour soi-même et

-autant si on prie pour les autres. Son efficacité est unique. »

 

Luisa Piccarreta  La Petite Fille de la Divine Volonté 1

30 janvier 1906 - L'âme doit être constante à faire le bien et à se conformer aux desseins de Dieu sur elle 3

12 février 1906 - Les vertus élèvent un mur pour l'âme. Pour l'âme qui vit dans la Divine Volonté,  le mur est sans limites et couronné de ses vertus. 4

23 février 1906 - Jésus a voulu vivre uniquement dans la Volonté de son Père. Il fut tout entier cloué dans cette Volonté 5

28 février 1906 5

Le plus grand honneur qu'une âme puisse donner à Dieu, c'est de dépendre totalement de sa Volonté. Alors Dieu lui communique sa Vérité 5

4 mars 1906 - Luisa se demande si elle doit rester dans l'état de victime. Jésus lui répond en s'amusant 6

5 mars 1906 - Pendant qu'un homme est en train de se suicider, Jésus partage son amertume avec Luisa. Il souffrit le couronnement d'épines à cause de l'orgueil humain qui s'attaque au corps et à l'âme 7

9 mars 1906 - Des âmes du purgatoire sont envoyées pour aider des nations où des désastres sont sur le point d'arriver parce que le genre humain vit sans Dieu 8

13 mars 1906 - La vie dans la Divine Volonté comparée à l'immersion dans la mer. Besoin que Jésus et Luisa ont l'un de l'autre. 9

17 avril 1906 - Dieu dressera les éléments contre l'homme parce qu'il ne s'arrête pas de pécher. 10

25 avril 1906 Jésus se donne tout entier à Luisa. Elle utilise ce don pour empêcher les châtiments que Jésus veut envoyer. 10

26 avril 1906 - Jésus préfère que Luisa demeure en paix avec lui, sans être importunée par certaines gens qui lui montrent des châtiments. Un prêtre fait un sermon sur les châtiments et Luisa discerne que ce prêtre pouvait être Jésus 11

29 avril 1906 12

Quand elle appartient entièrement à Dieu et s'est vidée de tout le reste, l'âme retourne au centre divin d'où elle est venue. 12

4 mai 1906 13

Jésus aime tant Luisa qu'il dépose les larmes qu'elle verse sur son propre visage. Jésus veut qu'elle ne néglige rien quand elle écrit. 13

6 mai 1906 - Le pain matériel est nourriture et vie pour le corps. Dieu est nourriture et vie pour l'âme. Les blasphèmes des créatures attirent sur elles les châtiments de Dieu.

....................................................................................................................................14 7 mai 1906  - Jésus  parle de l'état de victime...............................................................15

15 mai 1906 - L'âme est comme une éponge. Si elle se vide d'elle-même, elle devient complètement remplie de Dieu 16

18 mai 1906 - Luisa souffre pour donner à Jésus du repos 16

13juin 1906 - Jésus demande à Luisa de rester calme. Car, en se voyant l'un l'autre, ils se comprennent. L'âme qui aime Dieu le plus est la plus près de lui. Une âme doit tout faire pour obtenir cette intimité avec Jésus. 17

18 juin 1906 - La Divinité est la conséquence de I ‘Amour. À partir de sa petite étincelle issue du grand feu de l’Amour de Dieu, Luisa doit faire un feu pour donner une cible à

l’Amour de Dieu 18

20juin 1906 - Tout dans l'âme doit se réduire à une flamme de laquelle s'échappe une lumière qui sera absorbée par la Lumière divine. Luisa souffre une crucifixion complète dans son corps et dans son âme. Alors elle voit une  lumière qui s'échappe de sa flamme, prête à être absorbée par la Lumière divine 19

22 juin 1906 - Luisa est revêtue d'un vêtement la protégeant du monde. Jésus porte un vêtement similaire. À cause des abus du monde, il veut ouvrir ce vêtement pour pouvoir libérer sa colère 21

23 juin 1906 21

L'obéissance de Luisa à son confesseur la maintient sur la terre en tant qu'âme victime, bien qu'elle préférerait mourir pour être avec Dieu seul. 21

24 juin 1906- Jésus montre à Luisa un arc de lumière (son âme) décochant une flèche (la mort à laquelle elle aspire) 22

26 juin 1906 - Sous l'apparence d'un enfant, Jésus a pitié de Luisa. Par ses baisers, il lui infuse le courage de vivre 23

2 juillet 1906 - Jésus montre à Luisa un anneau orné de pierres précieuses résultant de ses souffrances. 23

3 juillet 1906 - La Divine Volonté est un paradis pour Dieu et pour l'âme. C'est l'unique clef qui ouvre les trésors divins et permet à l'âme la familiarité dans la Maison de Dieu.

....................................................................................................................................24

10 juillet 1906   Jésus donne tout de lui-même à celui qui se donne tout à lui. 24

12 juillet 1906 - Nos souffrances touchent Dieu . A chaque fois qu'il se sent touché, il nous donne quelque chose de sa Divinité. 25

17 juillet 1906 - À ceux qui vivent dans la Divine Volonté, Jésus donne la clef de ses trésors et la primauté sur toutes ses grâces. Si ceux qui ne vivent pas dans la Divine Volonté reçoivent quelque chose, c'est en vertu de ceux qui y vivent. 25

21 juillet 1906- Les actions faites avec rectitude et pour plaire à Dieu sont remplies de lumière. Autrement, elles sont ténèbres. 26

27 juillet 1906 26

Par sa Croix, Jésus donna une dot aux âmes. Qui accepte les croix dans sa vie accepte de se fiancer avec Jésus. Qui les refuse perd les deux: la dot et les fiançailles 26

28 juillet 1906 27

Jésus justifie l'audace de Luisa dans ses libertés amoureuses avec lui. 27

30 juillet 1906 - Jésus parle de la simplicité. Comme la lumière, l'âme simple n'est pas affectée par la saleté qu'elle rencontre. L'âme simple se fond dans la Lumière divine.

....................................................................................................................................28

8 août 1906 - Il est important de ne jamais s'arrêter et de toujours courir pour atteindre sa fin, le Bien suprême. 29

10 août 1906 - Moins de plaisir sur la terre signifie plus de béatitude dans l'au-delà. 30 11 août 1906 - Jésus explique que la croix est un trésor précieux. 30

25 août 1906 - Jésus signale que les activités scientifiques et humaines ne sont pas l'affaire des prêtres. 31

2 septembre 1906 - Luisa veut se préparer à la mort. Comme un père attentif à son petit enfant, Jésus pourvoit à ses besoins. Elle ne doit se préoccuper que du travail que Jésus lui a confiée et de rien d'autre. 31

11 septembre 1906 - Uniquement les actions faites pour la gloire de Dieu acquièrent de la lumière et de la valeur. 33

12 septembre 1906 - Luisa ne doit pas nuire au repos de Jésus ou à son propre repos par des pensées insolites. 34

14 septembre 1906 -  Luisa voit Jésus bébé comme dans un miroir à multiples facettes.

Jésus défend Luisa de ses détracteurs. Il lui révèle que, pendant sa crucifixion, elle

était dans son Cœur et dans chacun de ses membres. 35

16 septembre 2016 - Les distractions provoquées par les visiteurs. La vérité est un puissant aimant pour attirer  les âmes. Luisa doit  toujours dire la vérité  pure et simple en esprit d'obéissance à son confesseur. 36

18 septembre 1906 - La paix est lumière pour l'âme, pour les autres et pour Dieu, lui qui est la Lumière éternelle. 37

23 septembre 1906 - Agir avec le Christ fait s'estomper l'agir humain et apparaître l'agir divin. Voyant la couronne d'épines de Jésus et ses plaies, Luisa réalise que son amour n'est qu'une ombre à côté du sien. 38

2 octobre 1906 - Dans la Divine Volonté, nos souffrances peuvent alléger et guérir les plaies de Jésus. De plus, Jésus accorde à l'âme le mérite de l'avoir guéri, même si c'est lui qui fournit le remède. 39

3 octobre 1906 - Jésus explique comment la simplicité remplit l'âme de grâces qui se diffusent chez les autres. 40

4 octobre 1906 - Jésus renouvelle en Luisa la Puissance du Père, la Sagesse du Fils et l Amour du Saint-Esprit. Le souffle tout-puissant de Dieu allume le feu de l ‘Amour divin dans l'âme. 40

5 octobre 1906 - Jésus bébé explique à Luisa qu'il est le maitre de son âme et que si elle désire être le maitre de quelque chose, elle le vole. 41

8 octobre 1906  -  La croix est à l'homme ce que la bride est au cheval. 42

10 octobre 1906 - Jésus intervient dans toutes les actions humaines. Les créatures s'attribuent à elles-mêmes leurs actions. 42

13 octobre 1906 -   Si les désirs humains, même saints, ne sont pas réalisés dans la paix et en conformité avec la Divine Volonté, c'est que l'âme retient quelque chose pour elle-même. Les écrits de Luisa forment un miroir divin. 44

14 octobre 1906 - La vanité du prêtre empoisonne la grâce qu'il administre. L'âme qui, pour des peccadilles, s'abstient de recevoir la sainte communion participera à la douleur de Jésus quand il n'est pas reçu par les âmes. Ceci est une douleur comparable au feu du purgatoire. 45

16 octobre 1906 - Chaque bienheureux joue une symphonie distincte et complète dans le Paradis, laquelle se termine sur l'ultime note de l'Amour. Celui qui plaît le plus au Seigneur, c'est celui qui aime le plus et non celui qui en fait le plus. 47

18 octobre 1906 - Jésus retient dans son Cœur les travaux cachés. Ceux-ci  qui ont pour lui plus de valeur qu'un million de travaux extérieurs et publics. 48

20 octobre 1906 - Jésus se plaint des profanations cachées de ses prêtres à l'endroit de ses temples de pierres et de son propre Corps. 48

23 octobre 1906 - Jésus s'afflige du fait que plusieurs prêtres ont perdu leur caractère masculin. 49

25 octobre 1906 50

Pour qui profite de la grâce, c'est la lumière et le chemin. Pour qui n'en profite pas, c'est la noirceur et le châtiment. 50

28 octobre 1906 - Tout ce qui est Lumière vient de Dieu. Choisir de se retirer de la Lumière conduit aux ténèbres et ne peut qu'engendrer des maux. 51

31 octobre 1906 51

Fruits de la patience dans la souffrance. 51

6 novembre 1906 51

Parce qu'il était Dieu, Jésus n'avait ni la foi ni l'espérance, mais uniquement l'Amour. L'Âme qui vit dans la Divine Volonté y trouve l'objet de sa foi et de son espérance, ce qui lui fait presque perdre ces deux vertus. ' 51

9 novembre 1906 53

L'a me est la nourriture de Jésus et Jésus celle de l'a me. Toujours méditer sur la Passion plaît à Jésus; c'est ce qu'il aime le plus. 53

14 novembre 1906  -  La croix repousse les limites du Royaume des Cieux 54

16 novembre 1906 - La différence entre les péchés commis par des âmes consacrées et ceux commis par des laïcs. 54

18 novembre 1906- Les travaux faits sans esprit intérieur et sans intention droite manquent de substance divine. Ils sont sans valeur et causent à la personne plus de mal que de bien 55

20 novembre 1906 - L'âme obéissante possède la force divine pour tout  dominer. Rien ne peut la déranger. 56

28 novembre 1906 - Jésus veut que Luisa reste toujours près de lui. En étant Dieu, Jésus possédait tout dans son Humanité. Même si d'autres ne lui donnent rien, Jésus reçoit tout par les âmes qui vivent et agissent à travers son Humanité 56

3 décembre 1906 - Douceur et paix sont les signes d'une âme bien ordonnée ruisselant le miel (la douceur) et le lait (la paix) 58

6 décembre 1906 - Jésus explique à Luisa que même si elle se sent privée de lui, il est réellement en elle, se cachant en son intérieur pour voir ce qu'elle fait. Même si elle agit d'une • manière imparfaite envers lui, il agit dans une totale perfection envers elle 59

15 décembre 1906 60

La Divine Volonté est la seule nourriture substantielle pour l'âme. Elle fait le bonheur de l'âme en lui donnant une richesse divine, non pas humaine. 60

3 janvier 1907 - L'âme qui ne se fie qu'à elle-même est craintive. Celle qui met toute sa confiance en Dieu ne craint rien. La vraie confiance en Dieu reproduit la Vie divine dans l'âme. 61

5 janvier 1907 - La vraie sainteté consiste à recevoir tout ce qui peut arriver et tout ce qu'on a à faire comme une manifestation de l'Amour divin. L'âme qui sait donner à Dieu un retour d'amour, vit une vie plus céleste que terrestre. 61

10 janvier 1907 - Les créatures ne doivent pas s'attacher aux cadeaux de Dieu, mais s'en servir pour mieux l'aimer. Elles doivent être prêtes à les sacrifier par amour pour lui. 62

13 janvier 1907 - Dans son Humanité, Jésus a voulu souffrir toutes les humiliations afin de renouveler la nature humaine. 63

20 janvier 1907 - Vivre dans la Divine Volonté conduit à la plus grande sainteté à laquelle une créature puisse aspirer. 64

21 janvier 1907 - Quiconque a le désir continuel d’aimer Jésus ne peut jamais être une épine qui le blesse. Plutôt, Jésus est toujours pour cette personne un soutien, la consolant, la caressant et la stimulant paisiblement. 65

25 janvier 1907 - Jésus se cache de Luisa et lui cache ses plans parce que, en calmant son indignation,  elle l'empêcherait de faire ce qu'il veut. 65

20 février 1907 66

Celui qui ne correspond pas à la grâce vit comme un oiseau de proie : il voie la grâce de Dieu, ne le reconnait pas, et finit par l'offenser 66

2 mars 1907 - La souffrance de celui qui souffre volontairement par amour pour Dieu et pour ses frères a une valeur sans égale. 67

13 mars 1907 67

Luisa demande à Jésus que sa mère aille directement au Paradis après sa mort, sans passer par le purgatoire. Elle s'offre à souffrir à sa place toutes les souffrances ou pénitences qui lui sont dues. 67

9 mai 1907 - Mort et purgatoire des parents de Luisa. 69

30 mai 1907 - La prière se concentre en un point. De sorte qu'en priant pour soi- même, on prie pour tous. 74


Le Livre du Ciel

 

Tome 8

 

Je me trouvais dans mon état habituel. Jésus béni n'était pas venu. Je me demandais

-quel est l'acte qui plaît le plus au Seigneur et

-qui peut le plus l'inciter à venir:

le regret de ses péchés ou la soumission patiente.

Pendant que j'entretenais ces pensées, il vint brièvement et Il me dit:

 

«Ma fille,

l'acte le plus beau et qui me plaît le plus, c'est

-l'abandon total dans ma Volonté,

-l'abandon tel que l'âme oublie que son être existe, alors que tout en elle est Divine Volonté.

 

Même si le chagrin pour les péchés

est louable,

il ne détruit pas l'être propre de la personne.

 

Mais s'abandonner complètement à ma Volonté

-détruit l'être propre et

-l'amène à reprendre possession de l'Être divin.

 

En s'abandonnant dans ma Volonté, l'âme me donne plus d'honneur parce qu'

-elle me donne tout ce que je peux demander à la créature et

-elle me permet de reprendre en moi ce qui est sorti de moi.

 

L'âme en vient ainsi à retrouver la seule chose qu'elle doit posséder, c'est-à-dire

-Dieu

-avec tout ce qu'Il possède.

 

Tant qu'elle demeure totalement dans la Volonté de Dieu,

-l’âme possède Dieu.

Si elle quitte ma Volonté, elle retrouve

-son être personnel

-avec tous les maux de la nature corrompue.»

 

Ce matin, je me sentais comme stoppée, sans pouvoir avancer ni reculer.

 

Je disais à Jésus:

«Seigneur, je ne peux dire ce que je ressens, mais cela ne m'afflige pas. Que je sois dernière, stationnaire ou en avant,

en autant que je sois dans ta Volonté, je suis toujours bien.

Quel que soit l'endroit où le chemin où je me trouve,

-ta Volonté est toujours sainte et je suis toujours bien.»

 

À ce moment, Jésus béni vint et Il me dit:

«Ma fille, courage!

N'aie pas peur si tu te sens stationnaire. Mais sois attentive

-pour faire tes pauses dans ma Volonté,

-sans la quitter en aucun cas.

 

Moi aussi Je fais mes pauses en Elle mais, alors,

en un clin d'œil,

Je fais plus que Je n'ai fait pendant des années et des années.

 

Vois, pour le monde, il semble que Je suis arrêté

Car, puisqu'il mérite d'être sévèrement châtié et que Je ne le fais pas, il semble que Je ne bouge pas.

Cependant, si Je prends la baguette dans ma main, tu verras ce qu'il adviendra de tous ces arrêts.

 

Ce doit être la même chose pour toi : en restant toujours dans ma Volonté,

-si tu vois qu'Elle te veut arrêter, alors arrête-toi et réjouis-toi dans ma Volonté.

-si tu vois que ma Volonté veut que tu marches, alors marche en Elle

 

Ainsi tu marcheras avec Moi et tu auras la même volonté que Moi. Reste continuellement dans l'ordre de ma Volonté,

-que tu sois arrêtée ou en mouvement. Et tu seras toujours bien.

 

Je lisais à propos d'une sainte

-qui pensait toujours à ses péchés et

-qui demandait à Dieu le regret et le pardon pour eux. Je me disais:

 

«Quelle différence entre cette sainte et moi!

Je ne pense jamais à mes péchés et cette sainte pensait toujours aux siens. Il est évident que je suis dans l'erreur. »

 

À ce moment, j'ai senti Jésus bouger en moi. Comme à travers un éclat de lumière, il me dit:

«Insensée, insensée! Ne veux-tu pas comprendre?

Quand ma Volonté a-t-elle produit des péchés et des imperfections? Ma Volonté est toujours sainte et l'âme qui vit en elle est déjà sainte.

 

Elle jouit de ma Volonté, s'en nourrit, et pense à tout ce qu'elle contient, même si, dans le passé, cette âme a pu commettre des fautes.

 

Parce qu'elle se trouve dans la beauté, la sainteté et l'immensité de ma Volonté,

-elle oublie la laideur de son passé et

-elle ne pense qu'au présent,

à moins qu'elle ne quitte ma Volonté.

 

Dans ce cas,

-parce qu'elle est revenue dans son être,

-ce n'est pas surprenant qu'elle se souvienne de ses péchés et de ses misères.

 

Garde bien dans ton esprit que,

-dans ma Volonté,

-ces pensées de péchés et de soi-même ne peuvent entrer.

 

Si l'âme les ressent, cela signifie

qu'elle n'est pas stable et bien fixée en moi,

mais qu'elle me quitte parfois.»

 

Par la suite, je me trouvais dans mon état habituel. J'ai vu Jésus pendant un bref moment.

 

Il m'a dit:

 

«Ma fille, la vérité,

-même si elle est persécutée,

-on ne peut faire autrement que de la reconnaître comme telle.

 

Et le temps vient où même la vérité persécutée sera connue et aimée.

Dans ces tristes temps,

-tout est mensonge et duperie, et

-pour que la vérité puisse régner, l'homme a besoin d'être battu et détruit.

 

Une partie des châtiments viendra des hommes eux-mêmes

qui se détruiront les uns les autres. D'autres châtiments proviendront de moi,

-en particulier pour la France

où il y aura tant de morts qu'elle en sera presque dépeuplée.»

 

Je pensais:

Comme je suis devenue mauvaise!

Cependant, le Seigneur ne me réprimande pas et ne me corrige pas.» Pendant que je pensais ainsi, j'ai senti Jésus bouger en moi et il me dit:

 

Ma fille, continue d'avancer, continue d'avancer! Si je suis bonté, douceur et miséricorde.

Je suis aussi justice, force d'âme et puissance!

 

Si je te voyais

-régresser ou

-commettre des fautes volontaires après toutes les grâces que je t'ai données, tu mériterais d'être frappée et en effet, je te frapperais.

 

Si je ne le fais pas, tu peux par toi-même comprendre pourquoi. De même, si je ne te parle pas continuellement,

-c'est pour que tu médite en ton esprit les vérités que je t'ai enseignées.

 

Entre en ton intérieur, unis-toi à moi.

Et je serai toujours avec toi pour agir en toi. »

 

J'étais dans mon état habituel.

Je me suis retrouvée hors de mon corps avec mon adorable Jésus.

Le voyant couronné d'épines, je lui ai ôté sa couronne et, de mes deux mains, je l'ai placée sur ma tête en la pressant fermement.

Oh! Comme j'ai senti les épines me pénétrer!

Cependant, je me sentais heureuse de souffrir pour alléger les souffrances de Jésus.

 

Je lui ai dit:

«Mon bon Jésus, dis-moi s'il reste beaucoup de temps avant que tu m'emmènes au Ciel.»

Il me répondit: «En vérité, très peu.» Je repris:

«Ton "très peu" pourrait bien être dix ou vingt ans. Déjà j'ai atteint quarante-

deux ans.»

 

Il reprit:

«Ce n'est pas vrai.

Tes années n'ont commencé qu'au moment où tu as commencé à être victime.

Ma bonté t'a appelée.

Tu peux dire que, depuis ce temps, tu as réellement commencé à vivre. Tout comme Je t'ai appelée à vivre ma vie sur la terre.

Ainsi, dans un temps très court, Je t'appellerai à vivre ma vie dans le Ciel. »

 

À ce moment,

deux colonnes sortirent des mains de Jésus béni qui, par la suite, ne firent qu'une.

Il plaça ces colonnes fermement sur mes épaules

de telle manière que je ne pouvais pas m'enlever d'en dessous.

 

Quand Il m'appelait à lui,

-personne ne venait placer ses épaules sous ces colonnes et

-elles restaient suspendues dans ses mains.

A ce moment, des massacres de toutes sortes arrivaient.

 

J’ai compris que ces colonnes représentaient l'Église et le monde,

-lesquels sont sortis des mains très saintes de Jésus et

-sont gardés à l'intérieur de ses saintes plaies.

 

Ils seront toujours là.

Mais

-si le bon Jésus ne trouve pas où les poser,

-très rapidement Il se fatiguera de les tenir dans ses mains. Gare aux malheurs horribles qui surviendront!

Ces malheurs sont tels et si nombreux que je crois qu'il vaut mieux ne pas en parler.

 

Étant dans mon état habituel, Jésus vint brièvement et, sans réfléchir, je lui ai dit: «Seigneur, hier j'ai été à confesse. Si j'étais morte et vu que la confession remet les péchés, ne m'aurais-tu pas amenée directement au Ciel?»

 

Il me dit:

 

«Ma fille, il est vrai que la confession remet les péchés.

Cependant, le moyen le plus sûr et le plus certain pour échapper au purgatoire est l'amour. L'amour doit être la passion prédominante de l'âme :

-l'amour en pensées,

-l'amour en paroles

-l'amour en actions.

Tout, absolument tout, doit être enveloppé d'amour!

Ainsi, l'amour incréé, trouvant que l'âme est totalement amour, absorbe en lui l'amour créé.

 

En fait, le purgatoire ne fait rien d'autre que

de combler les vides d'amour présents dans l'âme.

 

Et quand ces vides sont comblés, l'âme se rend au Ciel.

S'il n'y a pas de ces vides dans l'âme, elle n'a rien à faire au purgatoire.»

 

Je me trouvais dans mon état habituel quand Jésus béni vint brièvement et me dit:

Ma fille,

le vrai signe qu'une âme vit dans ma Volonté,

c'est qu'en toute circonstance, elle demeure en paix.

Ma Volonté est si parfaite et sainte

qu'elle ne peut produire même l'ombre d'une agitation.

 

Si, dans les contradictions, les mortifications ou l'amertume,

-l’âme se sent troublée,

elle ne peut dire qu'elle est dans ma Volonté.

 

Si elle se sent résignée et, en même temps, troublée,

elle peut dire qu'elle est au mieux dans l'ombre de ma Volonté.

 

L'âme qui est hors de ma Volonté ressent toutes ces perturbations,

mais non pas l'âme qui est dans ma Volonté.

 

Ayant échangé avec quelqu'un sur la Divine Volonté, j'ai affirmé que si une personne se trouve dans la Divine Volonté et ressent l'aridité, elle doit garder sa paix.

Par la suite, alors que j'étais dans mon état habituel, Jésus me corrigea en me disant:

 

Ma fille,

sois très prudente quand tu parles de ma Volonté.

Car ma Volonté est si heureuse qu'elle forme notre béatitude même.

 

La volonté humaine, d'autre part, est si malheureuse que

-si elle pouvait entrer dans notre Volonté,

elle détruirait notre bonheur et engagerait la guerre contre nous.

 

Ni les aridités, ni les tentations, ni les défauts, ni les turbulences, ni le froid ne peuvent cohabiter avec ma Volonté.

Parce qu'Elle est lumière et contient toutes les saveurs.

 

La volonté humaine n'est rien d'autre qu'une petite goutte de noirceur remplie de choses dégoûtantes.

 

Par conséquent, si une âme se trouve dans ma Volonté, dès qu'elle y est entrée, à son contact même,

-sa petite goutte de noirceur a été dissoute par ma Lumière afin que cette Lumière puisse habiter en elle.

 

La chaleur de ma Volonté a dissout sa froideur et ses aridités. Ma saveur divine a enlevé sa fadeur.

Et mon bonheur l'a libérée de sa tristesse.

 

Étant dans mon état habituel, je me suis retrouvée hors de mon corps dans une église,

et j'ai cru voir une très belle dame avec des seins si remplis de lait qu'ils semblaient sur le point d'éclater.

M'appelant, la dame me dit:

Ma fille, ceci représente l'état de l'Église.

Elle est toute pleine d'amertume intérieure et, de plus, elle est sur le point de goûter l'amertume extérieure.

Toi, souffre un peu pour que ces amertumes soient amoindries. »

En disant cela, elle ouvrit ses seins et, formant un vase avec ses mains, elle les remplit de lait qu'elle me donna à boire.

C'était très amer et ça me causa tant de souffrances que je ne sais comment le dire.

 

À ce moment, j'ai vu des gens impliqués dans une révolution, entrant dans les églises, dépouillant les autels, les brûlant, tentant d'assassiner des prêtres,

cassant les statues et faisant des milliers d'autres insultes et abus.

Pendant qu'ils faisaient cela, le Seigneur envoya du Ciel plus de châtiments. Beaucoup furent tués.

Cela ressemblait à un chahut général contre

l'Église, le gouvernement et entre les gens eux-mêmes. J'étais effrayée.

 

Je suis revenue dans mon corps et je me suis retrouvée en présence de notre Reine Mère accompagnée d'autres saints.

Ils priaient Jésus-Christ de me faire souffrir.

Jésus semblait ne prêter aucune attention à eux, mais ils insistaient.

 

Ennuyé, Jésus béni dit: «Ne m'importunez pas, autrement je vais la prendre avec Moi! »

 

Il me semble que j'ai souffert un peu.

 

Je peux dire que, globalement, durant ces derniers jours, quand je me trouvais dans mon état habituel, je ne voyais que des révolutions et des châtiments.

 

Jésus béni était presque toujours taciturne et, de temps en temps, I me disait simplement des choses comme:

«Ma fille, ne Me fais pas violence. Autrement Je te ferai quitter cet état.»

 

Alors je lui répondais: «Ma Vie et mon Tout, si tu veux être libre de faire ce que tu veux, prends-moi avec toi.

Ainsi tu pourras faire tout ce que tu voudras.»

 

Ces jours-ci, ça prend beaucoup de patience pour traiter avec Jésus béni.

 

Alors que j'étais dans mon état habituel, Jésus vint pour un bref moment et Il me dit:

 

«Ma fille,

pour que ma grâce ait libre accès à l'âme,

-elle doit être dans le monde

-comme s'il n'y existait rien d'autre que Dieu et elle-même.

 

Parce que toute autre pensée ou chose se placent entre l'âme et Dieu, empêchant

-la grâce d'entrer dans l’âme et

-l'âme de recevoir la grâce.» Un autre jour, Il me dit:

«Ma fille, ce qui renouvelle le plus ma Passion est le manque de détermination.

Ah! Ils sont assez lâches pour

non seulement ne pas tenir leurs engagements entre eux,

mais aussi envers Moi.

 

Et c'est seulement avec Moi qu'ils en arrivent à une telle lâcheté et ingratitude, même s'ils savent que Je souffre grandement à cause de cela.

 

À un moment, ils promettent et,

au moment d'après, ils renient leur promesse.»

 

Je vis des jours très amers dans une continuelle privation de mon Jésus.

Au plus, il vient comme une ombre ou un éclair et presque toujours avec des menaces de châtiments.

 

Ô Dieu, quel enfer! Il semble que le monde est secoué. Tous sont dans l'attitude de se révolter et de s'entre-tuer.

Le Seigneur semble retirer sa grâce et les hommes deviennent comme des bêtes féroces.

Je fais mieux de garder le silence parce que parler de ces choses aigrit trop ma pauvre âme qui est bien suffisamment remplie d'amertume.

 

Ce matin, Il est venu brièvement et Il m'a dit:

 

«Toutes les œuvres de Dieu sont parfaites et leur perfection se reconnaît

-à leur rondeur ou, au moins,

-à leur carrure.

Ainsi, aucune pierre ne se trouve dans la Jérusalem Céleste

-qui ne soit ronde ou carrée.»

 

Je n'ai rien compris à cela jusqu'à ce qu'en regardant la voûte des cieux, j'ai observé que les étoiles, le soleil et la lune ont une forme ronde.

La terre est également ronde.

Toutefois, je ne pouvais pas comprendre la signification de tout cela.

 

Jésus ajouta:

 

«La rondeur est la même dans toutes ses parties. Pareillement, l'âme, pour être parfaite,

doit être la même en toutes circonstances,

-dans la prospérité ou l'adversité,

-dans la douceur ou l'amertume.

 

Elle doit être égale en tout, de telle manière qu'elle soit comme un objet rond. Autrement, si l'âme n'est pas égale à elle-même en toute chose,

-elle ne pourra pas entrer, belle et jolie, dans la Jérusalem Céleste,

-elle ne pourra pas orner comme une étoile la patrie des bienheureux.

 

Ainsi, plus l'âme est la même en toute chose, plus elle s'approche de la perfection divine.»

 

Je me trouvais dans mon état habituel et Jésus béni ne venait pas.

 

J'étais affligée

-par son absence et

-aussi par la pensée

que mon état de victime pourrait ne plus être la Volonté de Dieu.

 

Il me semblait que j'étais devenue nauséabonde devant Dieu, digne seulement d'être prise en horreur.

Pendant que je pensais ainsi, Il vint soudainement et Il me dit:

 

«Ma fille, quiconque se choisit lui-même, même pour un moment,

-repousse la grâce,

-se fait le maître de lui-même et

-fait de Dieu son esclave.»

 

Puis Il ajouta :

«La Volonté de Dieu fait prendre possession de Dieu.

 

L'obéissance est la clef pour ouvrir la porte et prendre cette possession.» Ensuite, Il disparut.

 

Poursuivant dans mon état de privations et, de ce fait, avec peu de souffrances, je me disais:

«Non seulement je suis privée de Jésus, mais aussi du bienfait de la souffrance.

Ô Dieu, tu veux me soumettre au feu et à l'épée et toucher aux deux choses qui me sont les plus chères et qui forment ma véritable vie :

Jésus et la croix.

 

Si, pour Jésus, je suis abominable à cause de mon ingratitude, c'est juste qu'Il ne vienne pas.

Mais toi, ô Croix, que t'ai-je fait pour que tu m'aies quittée d'une manière si barbare? Ah! Ne t'ai-je pas toujours bien reçue quand tu venais?

Ne t'ai-je pas toujours traitée comme une fidèle compagne?

 

Ah! Je me souviens que je t'aimais tant que je ne savais pas comment vivre sans toi et que, parfois, je te préférais à Jésus lui-même. Je ne sais pas ce que tu m'as fait pour que je ne puisse plus vivre sans toi.

 

Cependant, tu m'as laissée! Il est vrai que tu m'as fait beaucoup de bien: tu étais la voie, la porte, la chambre, le secret et la lumière dans laquelle je pouvais trouver Jésus.

C'est pour cela que je t'aime tant. Et maintenant, tout est fini pour moi!» Pendant que je réfléchissais ainsi, Jésus béni vint brièvement et Il me dit:

«Ma fille, la croix fait partie de la vie.

Seulement ceux qui n'aiment pas leur propre vie n'aiment pas la croix. Parce que c'est uniquement par la croix que j'ai greffé la Divinité sur l'humanité perdue.

Seulement la croix continue la Rédemption dans le monde,

greffant à la Divinité quiconque la reçoit.

 

Et si quelqu'un ne l'aime pas, cela signifie qu'il ne connaît rien

-aux vertus,

-à la perfection,

-à l'amour de Dieu et

-à la vraie vie.

 

Imagine un homme riche

-qui a perdu sa fortune et

-à qui on fournit le moyen de la retrouver - et même plus.

 

Combien n'aimera-t-il pas ce moyen?

N'investira-t-il pas sa propre vie dans de ce moyen afin de retrouver sa vie à travers ses richesses? Il en va ainsi pour la croix.

 

L'homme est devenu très pauvre. La croix est le moyen

-non seulement de le sauver de la misère,

-mais de l'enrichir de tous les biens.

La croix est la fortune de l'âme.»

 

Puis Il disparut

Et je suis restée plus amère encore en pensant à ce que j'avais perdu.

 

Après avoir passé plusieurs jours dans la privation et les larmes, Jésus est finalement venu ce matin. Il m'a dit:

«Ah! Ma fille, tu ne sais rien de ce qui doit arriver dans l'année qui vient. Oh! Que de choses vont arriver! Regarde!»

 

À ce moment, je me suis retrouvée hors de mon corps en compagnie de Jésus.

 

Nous avons vu des places effondrées, des villes complètement brûlées, des régions inondées desquelles avait disparu tout ce qui s'y trouvait.

D'autres endroits avaient connu des tremblements de terre avec des dommages considérables et des morts.

Ailleurs, il y avait des révolutions dont certaine si violentes qu'on ne pouvait

poser les pieds sans marcher sur du sang humain.

Qui pourrait raconter toutes les tragédies qu'on pouvait voir!

 

Ensuite, mon bon Jésus m'a dit:

«As-tu vu? Ah! Ma fille, courage et patience dans l'état où tu te trouves Car, pendant qu'elle veut se déverser sur les créatures,

la justice s'apaise en se déversant sur toi,

et le vide de tes souffrances remplit le vide de leurs souffrances.

 

Mettons la Justice en marche!

Cela est nécessaire, car les créatures deviennent beaucoup trop audacieuses. Ainsi, tout se terminera, et Je serai avec toi comme avant.»

 

Étant dans mon état habituel, je me suis retrouvée hors de mon corps. Et j'ai vu Jésus Enfant monter sur mon lit.

Il frappa mon corps avec ses mains et me donna aussi quelques coups de pied. Après m'avoir bien battue et piétinée, Il disparut.

 

Je réintégrai mon corps, mais sans comprendre la raison de ces coups. J’étais cependant contente, puisque j'avais été toute proche de Jésus pendant qu'Il me battait.

 

Encore toute rossée, je fus surprise de nouveau par Jésus béni qui,

-enlevant de sa tête sa couronne d'épines,

la fixa sur ma tête avec une telle force que les épines pénétrèrent en moi. Puis, se plaçant en mon intérieur, comme en position pour avancer, Il me dit:

 

«Ma fille, comment vas-tu?

Allons-y, allons plus avant dans les châtiments pour le monde !»

 

Je devins tout effrayée en voyant qu'Il unissait ma volonté à la sienne pour que nous poursuivions à nous deux les châtiments du monde.

 

Il ajouta : «Ce que je te dis, tu ne dois pas l'oublier. Rappelle-toi que, il y a quelque temps, Je t'ai fait voir

-les punitions présentes et

-celles que Je m'apprêtais à envoyer.

 

Toi, te présentant devant ma Justice,

-tu plaidas si fort pour l'humanité en t'offrant pour souffrir n'importe quoi,

-qu'il te fut concédé qu'au lieu de châtier pour dix, Je châtierais pour cinq.

C'est pour cela que, ce matin, Je t'ai frappée,

afin de pouvoir t'accorder ce que tu désires: au lieu de faire dix, Je ferai cinq.»

 

Il ajouta:

«Ma fille, l'amour est ce qui ennoblie l'âme et la met en possession de toutes mes richesses.

 

Le véritable amour n'admet aucune restriction, même si l'un est inférieur à l'autre.

 

Ce qui est à Moi est à toi: le langage de deux êtres qui s'aiment vraiment. Car l'amour véritable transforme.

 

Ainsi, la beauté de l'un fait disparaître la laideur de l'autre et le rend beau.

-si l'un est pauvre, Je le rends riche,

-s'il est ignorant, Je le rends savant,

-s'il est vil, Je le rends noble.

 

Deux êtres qui s'aiment ne font qu'un

-dans leurs battements de cœur,

-dans leurs respirations,

-dans leurs volontés.

 

Si d'autres battements de cœur ou respirations veulent entrer en eux, ils se sentent étouffés, blessés, et deviennent malades.

 

L'amour vrai est santé et sainteté.

Avec lui on respire un air embaumé, celui de l'amour lui-même. Mais c'est dans le sacrifice que l'amour est plus particulièrement

- ennobli, renforcé, confirmé et intensifié.

 

L'amour est la flamme et le sacrifice le bois qui l'alimente.

S'il y a plus de bois, les flammes sont plus hautes et le feu va en augmentant.

 

Qu'est le sacrifice?

C'est se vider soi-même

-dans l'amour et

-dans l'être de la personne aimée.

 

Plus on se sanctifie, plus on est consumé dans l'être de la personne aimée,

-perdant son propre être et

-acquérant tous les traits et la noblesse de l'Être divin.

 

Remarque qu'il en va ainsi dans le monde naturel, quoique très imparfaitement.

Quel est celui qui acquiert un nom, la noblesse, l'héroïsme? Est-ce le soldat qui

-se sacrifie,

-s'implique dans la bataille et

-met sa vie en danger pour l'amour du roi,

ou bien celui qui reste les mains sur les hanches?

 

Certainement le premier. Il en va de même pour le serviteur. Qui peut espérer s'asseoir à la table de son maître?

 

Est-ce le serviteur fidèle

-qui sait se sacrifier, investir sa vie, et

-qui est rempli d'amour pour son maître, ou est-ce le serviteur qui,

-tout en s'acquittant de sa tâche, évite de se sacrifier quand il le peut?

 

Certainement le premier. Il en va ainsi pour

-le fils avec son père,

-l'ami avec son ami, etc.

 

L'amour ennoblie et unit. Il est un.

Le sacrifice est le bois qui permet au feu de l'amour d'augmenter. L'obéissance, quant à elle, ordonne tout cela

 

Ce matin, me trouvant dans mon état habituel, j'ai senti Jésus bouger en moi.

Il me répétait sans arrêt:

«Allons de l'avant.»

En entendant cela, je devins crispée et j'ai dit :

- Seigneur, pourquoi dis-tu: "Allons de l'avant"? Dis plutôt: "J'irai de l'avant avec les châtiments."

J 'appréhende de faire participer ma volonté à cela.»

 

Il poursuivit:

«Ma fille, ma Volonté et la tienne ne font qu'un, et si Je dis: "Allons de l'avant avec les châtiments",

ne dis-je pas la même chose concernant le bien que Je fais aux créatures, lequel surpasse - oh! de combien! - les châtiments?

De plus, n'es-tu pas unie à moi

dans les si nombreux châtiments que Je n'envoie pas?

 

Ceux qui sont unis à moi dans le bien

-ne doivent-ils pas l'être aussi dans les mortifications? Entre toi et Moi, il ne doit pas y avoir de division.

 

Tu n'es rien d'autre qu'un petit brin d'herbe

-à qui Dieu s'est plu à accorder une vertu merveilleuse.

Ceux qui ne connaissent pas la vertu que contient ce petit brin d'herbe le piétinent et ne le regardent même pas.

 

Ainsi, ceux qui ne connaissent pas

-le don que J’ai mis en toi et

-la vertu que contient mon petit brin d'herbe, non seulement te piétinent,

mais ne comprennent pas

-combien il me plaît de donner de la valeur aux plus petites choses.»

 

Après cela, il sembla pencher sa tête sur la mienne.

Je lui ai dit: «Oh! S’il te plaît, fais-moi sentir tes épines.»

 

Il me répondit: «Veux-tu que Je te frappe?» Sur quoi je répondis: «Oui! »

 

À ce moment, une baguette avec des boules de feu se trouva entre ses mains et, en voyant le feu, j'ai dit:

«Seigneur, j'ai peur du feu, bats-moi seulement avec la baguette.» Il poursuivit: «Tu ne veux pas être battue, Je m'en vais!»

Ainsi, Il disparut sans me laisser le temps de le prier de me battre comme Il lui plaisait. Oh! Comme je suis restée perplexe et chagrinée!

Mais lui, qui est toujours si bon, me pardonnera.

 

Me trouvant dans mon état habituel, Jésus béni vint brièvement et, en le voyant, je lui ai dit: «Ma douce Vie, comme je suis devenue mauvaise!

Je me sens réduite à rien, je ne ressens plus rien, tout est vide en moi. Je ne ressens en moi qu'un enchantement

et, dans cet enchantement, je t'attends afin que tu m'emplisses.

Mais j'attends en vain. Au contraire, je me sens toujours revenue à rien.»

 

Jésus me dit:

«Ah! Ma fille, tu t'affliges parce que tu te sens réduite à rien?

 

À ce sujet, Je te dis que

plus une créature est réduite à rien,

plus elle est remplie par le Tout.

 

Et s'il reste en elle ne fût-ce qu'une ombre d'elle-même, cette ombre m'empêche de me donner complètement à elle.

 

Tes retours constants à ton néant signifient que

tu perds ton être humain pour recouvrer l'Être Divin.»

 

Me trouvant dans mon état habituel, je m'unissais à Notre Seigneur en fondant

mes pensées,

mes battements de cœur,

mes respirations et

tous mes mouvements avec les siens,

avec l'intention d'aller vers toutes les créatures pour leur communiquer tout cela.

 

De plus, comme j'étais unie à Jésus dans le Jardin des Oliviers,

je donnais à chaque créature, ainsi qu'aux âmes du purgatoire,

les gouttes de son Sang,

ses prières,

ses souffrances et

tout le bien qu'il faisait, de telle sorte que

tous leurs mouvements, battements de cœur et respirations soient réparés, purifiés et divinisés.

De plus, je distribuais ses Souffrances comme remède pour tous. Pendant que je faisais ainsi, Jésus béni me dit en mon intérieur:

«Ma fille, par ces intentions, tu me blesses continuellement . Puisque tu le fais souvent, une flèche n'attend pas l'autre, causant toujours en Moi de nouvelles blessures.»

Je lui dis: «Comment est-il possible que Tu sois blessé par moi

-quand tu me fais tant souffrir

-en me faisant attendre après ta venue?

 

Que sont ces blessures? Correspondent-elles à l'amour que tu me portes?»

 

Il reprit:

«En fait, Je n'ai rien dit de tout ce que J'ai à te dire.

 

L'âme qui est en pèlerinage ne peut comprendre

tous les bienfaits et l'amour qui circulent entre le Créateur et les créatures. Elle ne peut pas comprendre

que ses actions, ses paroles et ses souffrances font partie de ma Vie, et

que seulement en agissant comme toi, elle peut faire du bien à tous.

 

Je te dis seulement que

-tes pensées, tes battements de cœur,

-tes mouvements, tes membres et tes souffrances sont autant de lumières qui proviennent de toi .

 

Quand elles m'atteignent,

-Je les répands pour le bien de chacun

pendant que Je te retourne trois fois autant de lumières et de grâces. De plus, au Paradis, Je te donnerai de la gloire pour chacun.

Il suffit que Je te dise qu'il y a au Paradis une telle union et une telle proximité

que

le Créateur est l'orgue et la créature le son,

le Créateur le soleil et la créature les rayons,

le Créateur la fleur et la créature le parfum.

Peut-on y vivre sans l'autre? Non, certainement pas!

 

Penses-tu que Je ne tiens pas compte

-de tous tes actes intérieurs et

-de toutes tes souffrances?

 

Comment le pourrais-Je, puisqu'ils proviennent de Moi-même et ne font qu'un avec Moi? J'ajoute aussi que chaque fois que ma Passion est rappelée,

elle qui est un trésor à la disposition de tous, c'est comme si on la mettait sur un distributeur

pour la multiplier et la distribuer pour le bien de tous.»

 

Ayant entendu parler d'une personne qui est facilement distraite durant la communion, je disais à Jésus en mon intérieur:

«Comment est-il possible d'être distraite pendant la communion ?

 

Par la suite, me trouvant dans mon état habituel, j'ai fait mes actes intérieurs coutumiers

et c'était comme si des distractions voulaient entrer en moi.

 

Mais Jésus béni mit ses mains devant elles pour les empêcher d'entrer en moi.

 

Il me dit:

«Ma fille, si l'âme souffre de distractions ou de troubles,

-c'est un signe qu'elle ne s'est pas totalement donnée à Moi.

 

En fait, si l'âme s'est totalement donnée à Moi,

-puisqu'elle est totalement mienne,

Je sais comment garder sous bonne garde mon cadeau.

 

Mais, si elle ne m'a pas tout donné,

-à cause de sa volonté libre,

Je ne peux pas lui accorder ce soin.

 

Et elle est contrainte de souffrir ces choses importunes qui dérangent mon union avec elle.

 

Cependant, quand l'âme est totalement mienne, elle n'a aucun effort à faire pour rester calme.

C'est mon entière responsabilité

d'empêcher l'entrée en elle de tout ce qui pourrait troubler notre union.»

 

Me trouvant dans mon état habituel, je réfléchissais sur le moment où Jésus béni rencontra sa Mère bénie sur le chemin du Calvaire.

Et comme je compatissais avec eux, le doux Jésus me dit:

 

«Ma fille,

ma Mère sortit le jour de ma Passion uniquement pour rencontrer et supporter son Fils.

Pareillement, chez l'âme qui aime vraiment, son intention dans toutes ses actions est uniquement de rencontrer son Bien-Aimé et de le soulager du poids de sa croix.

 

Et puisque la vie humaine est un enchaînement continuel d'actions, tant extérieures qu'intérieures, l'âme rencontre sans cesse son Bien-Aimé.

 

Cette âme ne fait-elle que rencontrer son Bien-Aimé? Non, non !

Elle le salue, l'embrasse, le console et l'aime, ne fût-ce que par un petit mot en passant. Et son Bien-Aimé est satisfait et content.

 

Chaque action comporte un sacrifice.

Si cette action est faite avec l'intention de rencontrer le sacrifice qu'elle contient, elle servira à me soulager du poids de ma croix.

 

Et quelle n'est pas la joie de cette âme qui,

-par le moyen de ses actions,

se garde toujours en contact avec Moi?

 

Mon amour pour elle augmente à chaque nouvelle rencontre avec Moi faite par le biais de ses actions.

 

Cependant, comme sont peu nombreux ceux qui se servent de leurs actions pour en faire le moyen le plus court

-de venir à Moi,

-de s'attacher à Moi et

-de Me soulager des nombreuses afflictions que Me causent les créatures!

 

Quand il est venu, M. m'a dit que, dans ces visites de Notre-Seigneur,

-je ne gagnais aucun mérite et

-que je méritais quelque chose seulement quand je pratiquais la vertu.

 

Il me demanda aussi de prier pour certains de ses besoins.

Dans le cours de la journée, je me sentais interpellée par ces propos.

 

En essayant d'éclaircir cette question, je me suis dit:

«Mon adorable Bien, tu sais que je ne me suis jamais souciée de la question des mérites, mais seulement de t'aimer.

Il me semble qu'ils veulent faire de moi une servante dans ta maison, comme si je devais m'intéresser aux gains.

Non, je ne veux pas être une servante, mais ta fille.

Mieux encore, je veux que tu sois mon Bien-Aimé et moi, que je sois tout à Toi. Mais cette pensée me revient souvent. »

 

Par la suite, alors que j'étais dans mon état habituel, mon Jésus béni vint et Il me dit:

«Ma fille, M. ne t'a pas dit la vérité.

Quand Je viens dans une âme, je ne viens jamais inutilement. Mais Je lui apporte quelque chose d'utile.

Tantôt Je lui parle des vertus,

tantôt je la corrige,

tantôt je lui communique ma beauté, de telle manière que toute autre chose lui paraisse laide, etc.

 

Et même si Je ne dis rien à cette âme,

il est certain que l'amour continue à se développer en elle :

-plus elle m'aime,

-plus Je l'aime en retour.

 

J'ajouterai que les mérites de l'amour sont si grands, si nobles et si divins que, comparés aux autres mérites, ils sont d'or pur alors que ces derniers sont de plomb.

Quand M. vient te voir, il ne vient pas comme une statue.

Et, en conséquence, il essaie de te dire des choses et de te faire du bien, mais il le fait à la manière d'une créature.

Et moi, qui suis le Créateur, est-ce que Je ferais des choses inutiles?»

 

À ce moment, je me suis souvenue des intentions que M. m'avait recommandées et j'ai prié le Seigneur pour qu'Il lui réponde.

 

Pendant que je faisais cette demande, il me sembla voir M. avec

-un vêtement couleur argent et

-un voile noir descendant de sa tête et lui couvrant une partie des yeux. Et ce voile semblait s'étendre à une autre personne placée derrière lui.

 

Je ne comprenais rien à tout cela et Jésus béni me dit:

«Le vêtement d'argent que tu vois sur lui est la pureté de ses intentions et le voile noir l'humain qui y est mêlé.

L'humain qui s'y mêle est comme un voile qui recouvre la lumière de la vérité qui brille dans son esprit.

Parfois il le fait agir dans la peur ou

il l'amène à agir pour satisfaire quelqu'un d'autre et non pas selon la vérité que ma grâce fait luire en son esprit.»

 

Je dis à Jésus: «Seigneur, accorde-lui ce qu'il demande, car il s'agit de quelque chose qui concerne beaucoup ta gloire.»

Il répondit:

«Pour une âme irrésolue,

-la remise au lendemain donne à l'ennemi le temps pour gagner la bataille, alors que ne pas lui accorder de temps et se montrer résolu et inébranlable

-lui ferment la porte et procurent à l'âme le bénéfice de ne pas même s'exposer à la bagarre.

 

Ainsi, si M. veut atteindre son but rapidement, c'est la bonne manière. Je serai avec lui et nous serons victorieux.

Par la suite, ceux qui se seront le plus opposés

seront ceux qui lui seront le plus favorables et qui l'admireront le plus,

-voyant qu'il aura renoncé à leurs vues humaines.»

 

Me trouvant dans mon état habituel, Jésus béni vint brièvement et Il me dit:

 

«Ma fille, un bon moyen de savoir si une âme est dans ma grâce est que l'âme est prête à coopérer quand la grâce se présente.

 

La grâce peut se comparer au courant électrique qui agit seulement si l'appareil a été préparé pour que le courant passe.

 

Si la préparation n'a pas été faite ou que des fils sont cassés ou détruits, alors, même si le courant se présente, la lumière ne peut se communiquer.»

 

Puis Il disparut.

 

Me trouvant dans mon état habituel, je pensais au fardeau énorme que Jésus béni portait quand Il était sous la croix, et je me disais:

«Seigneur, la vie est également un fardeau - mais quel fardeau! spécialement parce que toi, mon Dieu très haut, tu es très loin.»

 

À ce moment, Il vint et Il me dit:

«Ma fille, c'est vrai que la vie est un fardeau. Cependant

quand l'âme porte ce fardeau avec Moi et

quand elle considère qu'à la fin de cette vie elle pourra décharger ce fardeau

en Moi,

elle verra que ce fardeau sera transformé en un trésor comptant

-des perles, des pierres précieuses,

-des diamants et toutes les richesses aptes à la rendre heureuse pour toute l'éternité.»

 

Après la communion, je disais: «Seigneur, tiens-moi toujours serrée sur toi parce que je suis trop petite et que, étant si petite, je pourrais me perdre.»

 

Il me répondit:

«Je veux t'enseigner la manière d'être avec Moi.

 

«Premièrement, tu dois

-entrer en Moi,

-te transformer en Moi et

-prendre pour toi ce que tu trouves en Moi.

 

Deuxièmement, quand tu te seras remplie de Moi complètement,

-sors à l'extérieur et opère en coopération avec Moi comme si toi et moi ne faisions qu'un, de telle manière que

-si Je bouge, tu bouges aussi, et

-si Je pense, tu penses à la même chose que Moi.

En d'autres mots, tout ce que Je fais, tu le fais toi aussi.

 

Troisièmement, avec ces actes que nous avons faits ensemble,

-retire-toi pendant un instant,

-rends-toi au milieu des créatures et

-donne à tous et à chacun toutes les choses que nous avons faites ensemble:

donne ma Vie divine à chacun.

 

Immédiatement après, reviens en Moi

pour Me donner au nom de tous toute la gloire qu'ils doivent me donner.

 

Prie,

-excuse-les,

-répare,

-aime, oh l oui, aime-Moi pour tous, rassasie-Moi d'amour!

 

En moi il n'y a aucune passion.

Cependant, s'il pouvait y en avoir une, ce serait l'amour.

En fait, l'amour en Moi est plus qu'une passion, c'est ma Vie.

Et si les passions peuvent être détruites, ma Vie ne le peut pas.

Vois combien il m'est nécessaire d'être aimé. Donc, aime-Moi, aime-Moi l »

 

Me trouvant dans mon état habituel, Jésus béni vint brièvement et Il me dit:

 

«Ma fille, la timidité fait obstacle à la grâce et nuit à l'âme.

Une âme timide ne sera jamais apte à gérer de grandes choses,

-ni pour Dieu,

-ni pour le prochain,

-ni pour elle-même.

 

L'âme timide agit comme si elle avait les jambes liées. Incapable de marcher librement, elle a les yeux toujours fixés

-sur elle-même et

-sur les efforts qu'il lui faut pour marcher.

La timidité lui fait garder ses yeux baissés, jamais haut. Quand elle agit, elle tire sa force

-non pas de Dieu,

-mais d'elle-même

 

Et, par conséquent, au lieu de gagner de la force, elle en perd.

 

Si la grâce ensemence en elle, il lui arrive comme à un pauvre fermier qui, ayant ensemencé et travaillé son petit champ, moissonne peu ou rien du tout.

 

L'âme courageuse fait en un jour ce que l'âme timide fait en une année.»

 

Me trouvant dans mon état habituel,

je me demandais pourquoi seule la croix nous permet d'être sûrs que nous aimons le Seigneur,

même s'il y a beaucoup d'autres choses, par exemple

-les vertus, la prière et les sacrements,

qui pourraient aussi nous permettre de savoir

-si nous aimons vraiment le Seigneur.

Pendant que je pensais ainsi, Jésus béni vint et Il me dit:

 

«Ma fille, il en est bien ainsi.

Seule la croix permet d'être sûr que nous aimons vraiment le Seigneur, mais la croix portée avec patience et résignation.

 

S'il y a patience et résignation devant la croix, c'est que l'amour de Dieu est présent.

 

En effet, vu que la nature est très réfractaire à la souffrance, si la patience est là, cela n'est pas naturel mais divin.

C'est-à-dire que l'âme n'aime pas le Seigneur seulement avec son propre amour, mais aussi avec l'amour divin.

 

Alors, comment douter que cette âme aime vraiment Dieu, si elle l'aime avec l'amour divin lui-même?

 

Concernant les autres choses, y inclus les sacrements, l'âme peut aussi avoir l'amour divin en elle.

Mais ces choses ne peuvent donner la certitude que donne la croix.

 

L'amour pourrait ne pas être là à cause du manque de bonnes dispositions. Quelqu'un peut très bien aller à confesse, mais s'il lui manque les bonnes dispositions, on ne peut conclure qu'il aime Dieu.

 

Si quelqu'un va communier, il reçoit bien la Vie divine, mais on ne peut dire que cette Vie divine reste en lui que s'il a vraiment les dispositions requises.

 

Quelqu'un peut communier ou aller à confesse, mais quand les occasions se présentent, si la patience manque, l'amour manque aussi .

Puisque l'amour ne se reconnaît qu'à travers le sacrifice.

 

La croix, la patience et la résignation sont des fruits

produits uniquement par la grâce et par l'amour.»

 

Pendant que j'étais dans mon état habituel. Jésus béni vint brièvement.

Il sembla s'approcher tout près de moi pour me faire entendre les battements de son Cœur. Ces battements étaient très forts, et chacun était accompagné de plusieurs petits battements. Jésus me dit:

«Ma fille,

c'est l'état dans lequel se trouvait mon Cœur pendant ma Passion.

 

Toutes les vies humaines palpitaient dans mon Cœur.

Avec leurs péchés, elles étaient toutes en position de me donner la mort. Mais, en dépit de leur ingratitude, mon Cœur, mû par la force de l'amour, redonnait la vie à chacun.

C'est pourquoi mon Cœur palpitait avec tant de force. Mes battements

-contenaient tous les battements de cœur humains,

-les faisant se transformer en battements de grâces d'amour et de délices divins.» Ensuite, Il disparut.

 

Comme j'avais reçu plusieurs visiteurs durant la journée, je me sentais fatiguée et, intérieurement, je me plaignais à Notre-Seigneur en lui disant:

 

«Enlève les créatures d'autour de moi, car je me sens très oppressée Je ne sais pas ce qu'elles me trouvent et veulent de moi.

Aie pitié de moi à cause de la violence que je dois me faire continuellement pour me garder avec toi intérieurement et être avec les créatures extérieurement! »

 

À ce moment, la Vierge Maman vint et, avec sa main droite pointée vers mon intérieur, où mon aimable Jésus semblait se trouver, elle me dit:

 

«Ma chère fille ne sois pas déprimée

Car les créatures vont où se trouve un trésor.

Et comme il y a en toi le trésor de la souffrance

-dans lequel se trouve mon doux Fils, elles viennent à toi.

 

Quant à toi, tout en t'occupant d'elles, ne te laisse pas distraire de ton trésor

la Croix et mon Fils -

mais fais-Le aimer par chacun. Ainsi, tu les renverras tout enrichies.

 

J'étais dans mon état habituel quand un démon faisant des choses étranges se montra.

Dès qu'il eut disparu, je n'ai plus pensé à lui ni à son étrange comportement,

tout occupée que j'étais avec mon suprême et seul Bien.

 

Par la suite, une pensée me vint:

«Comme je suis mauvaise et insipide: rien ne m'impressionne!»

 

Jésus béni me dit:

«Ma fille, il y a des régions où les plantes ne sont pas soumises

-au froid, aux gelées ou à la neige.

 

Ainsi, elles ne sont pas dépouillées de leurs feuilles, de leurs fleurs et de leurs fruits.

Si elles prennent une pause,

c'est pour un temps court après que leurs fruits ont été cueillis Il y a le temps nécessaire pour qu'il puisse en pousser d'autres.

 

En fait la chaleur du soleil les féconde d'une manière admirable. Et elles ne sont pas sujettes à des délais,

comme c'est le cas pour les plantes dans les régions froides. Ces pauvres plantes, à cause du froid et de la neige

-sévissant pendant de longs mois,

-sont contraintes à ne donner que peu de fruits et pour un temps très court, ce qui éprouve presque la patience du fermier qui les cultive.

 

Les âmes qui sont arrivées à l'union avec Moi

sont comme la première catégorie de plantes:

la chaleur de mon union dissipe le froid de leurs inclinations humaines

qui voudraient les rendre stériles et dépouillées de leurs feuilles et de leurs fruits divins.

Les gelées des passions et la neige des perturbations voudraient empêcher les fruits de la grâce de se manifester en elles.

Mais leur union avec Moi les protège.

 

Rien ne les impressionne vraiment.

Et rien n'entre dans leur intérieur qui puisse nuire à notre union et à notre repos. La totalité de leur vie gravite autour de Moi.

 

Ainsi, leurs inclinations et leurs passions sont pour Dieu. Et si, parfois, il y a une petite pause,

-ce n'est rien d'autre qu'une absence momentanée de ma Présence en eux,

-de manière à ce que Je puisse

leur donner par la suite la surprise de plus grandes consolations et récolter plus de fruits de patience et d'héroïsme

-qui auront mûri durant mon absence.

 

C'est tout le contraire chez les âmes imparfaites.

Elles ressemblent à des plantes des régions froides, sensibles à toutes les

perturbations.

Leur vie est basée davantage sur les impressions

que sur la raison et les vertus.

Les inclinations, les passions, les tentations, les troubles et tous les événements de la vie sont pour elles

-comme le froid, la neige, les gelées et la grêle

qui gênent le développement de mon union avec elles.

 

Et quand il semble qu'elles ont eu une belle floraison, il suffit d'un revers, de quelque chose qui les indispose

-pour que cette belle floraison se flétrisse et tombe sur le sol.

 

Ainsi,

-elles sont toujours au début,

-produisent très peu de fruits et

-mettent à l'épreuve ma patience pendant que Je les cultive.»

 

Ce matin, je me sentais plus que jamais opprimée à cause de la privation de mon suprême et unique Bien.

Cependant, en même temps, j'étais calme et sans cette anxiété qui m'amène ordinairement à me promener entre le Ciel et la terre jusqu'à ce que je l'aie trouvé.

Je me disais: «Quel changement!

e me sens pétrifiée par la douleur de ton absence. Et, en même temps, je ne pleure pas et je sens une paix profonde m'habiter complètement Aucun souffle d'opposition n'entre en moi.»

 

À ce moment, Jésus béni vint et Il me dit:

 

«Ma fille, ne t'inquiète pas. Tu dois savoir que lorsqu’ il y a une forte tempête en mer, cette tempête n'est que superficielle:

-la mer profonde est parfaitement calme,

-ses eaux sont tranquilles,

et les poissons, quand ils détectent la tempête, vont se blottir dans l'eau profonde pour y être plus en sécurité.

 

La tempête déferle vraiment là

-où l'eau est peu profonde,

-où elle peut l'agiter de la surface jusqu'au fond et même déplacer son eau vers d'autres points de la mer.

C'est ce qui arrive avec les âmes.

Quand elles sont complètement remplies de Dieu au point de déborder, les tempêtes ne peuvent aucunement les secouer

Car aucune force ne peut défier Dieu.

 

Tout au plus l'âme peut sentir la tempête superficiellement.

Bien plus, quand l'âme détecte la tempête, elle met ses vertus en ordre et court se blottir dans les profondeurs de Dieu.

 

Ainsi, même s'il semble extérieurement y avoir tempête, cela n'est qu'apparence.

 

C'est alors que l'âme jouit le plus

-de la paix, du repos, de la tranquillité dans le sein de Dieu, comme le poisson au fond de la mer.

 

C'est tout l'opposé pour les âmes

qui sont vides de Dieu ou ne le contiennent qu'un peu:

les tempêtes les secouent complètement.

Si elles n’ont qu'un peu de Dieu, elles perdent le peu qu'elles ont.

 

D'ailleurs, ça ne prend pas une grosse tempête pour les secouer Le moindre vent est suffisant pour que leurs venus se dissipent.

 

Plus encore, les choses saintes elles-mêmes,

-qui forment une nourriture délicieuse pour les âmes remplies de Dieu, se transforment en tempêtes pour ces âmes.

Elles sont battues par tous les vents. Il n'y a jamais de calme en elles

 

Car, logiquement, là où la totalité de Dieu ne se trouve pas, l'héritage de paix ne se trouve pas non plus.»

 

Étant dans mon état habituel, je me suis trouvée hors de mon corps. Il me sembla voir M. et d'autres prêtres.

Un jeune homme d'une divine beauté s'approcha de moi il et me donna de la nourriture.

Je l'ai prié d'offrir aussi cette nourriture à M. et aux autres.

Alors, s'approchant de M., le jeune homme lui en donna une bonne position en lui disant: «Je partage ma nourriture avec toi et, de ton côté, satisfais ma faim

en me donnant des âmes.»

Il disait cela en montrant le travail que M. veut accomplir.

Il lui donna aussi intérieurement de fortes impulsions et inspirations. Ensuite, il donna de la nourriture aux autres.

 

À ce moment, une femme vénérable se présenta, et ceux qui avaient reçu de la nourriture s'assemblèrent autour d'elle et lui demandèrent des explications sur mon état.

 

La femme leur répondit:

«L'état de cette âme en est un de prière continuelle, de sacrifices et d'union à Dieu. De plus, pendant qu'elle est dans cet état, elle est exposée à tous les événements de l'Église, du monde et de la Justice de Dieu

 

Alors elle prie, répare, désarme et empêche autant qu'elle le peut les châtiments que la Justice de Dieu veut envoyer sur les créatures.

Par la suite, les choses sont toutes suspendues.»

 

En entendant cela, je me suis dit:

«Je suis si méchante! Mais ils disent que c'est mon état.»

 

Pendant ce temps, je me suis trouvée près d'une petite fenêtre très haute par laquelle je pouvais voir tout ce qui se passait dans l'Église et dans le monde, et les châtiments qui étaient près de tomber. Qui pourrait tous les décrire?

 

J'abandonne pour ne pas être trop longue. Oh! Comme j'ai gémi et prié ! J'aurais voulu me mettre en pièces afin de contrer tout cela.

Puis, tout disparut instantanément et je me suis retrouvée dans mon corps.

 

S'il y a passion, le démon a plus de force.

 

Alors que j'étais dans mon état habituel. Jésus vint brièvement et Il me dit:

 

«Ma fille, la tentation peut facilement être vaincue.

 

Car le démon est la créature la plus lâche qui puisse exister.

Il suffit d'un acte opposé, d'un mépris ou d'une prière pour le faire fuir.

 

En fait, ces actes le rendent plus peureux et, afin de ne pas avoir à supporter la confusion, dès qu'il s'aperçoit que l'âme est résolue à ne pas prêter attention à ses suggestions, il s'enfuit terrifié.

Cependant, si l'âme ne peut pas facilement se libérer, cela signifie

-qu'il ne s'agit pas uniquement d'une tentation,

-mais d'une passion enracinée dans l'âme qui, jointe à la tentation, la tyrannise.

 

Ainsi l'âme est incapable de se libérer elle-même.

Où il y a passion, le démon a plus de force pour duper l'âme.

 

Ce matin, quand Jésus béni vint, il semblait vêtu d'un manteau noir. S'approchant de moi, Il sembla me placer en dessous de ce manteau et Il me dit:

«Ainsi, Je vais envelopper toutes les créatures comme dans un manteau noir.» Puis il disparut.

 

Je me suis sentie interpellée à cause de certains châtiments.

Je l'ai prié de revenir, vu que je ne puis plus me passer de sa Présence. Mais je continuais d'être interpellée par la vision que je venais de voir.

 

Après que j'aie longuement insisté, Il vint, apportant dans sa main une tasse de liquide. Il m'en donna à boire et Il me dit:

«Ma fille,

les âmes paisibles mangent à ma propre table et boivent à ma propre coupe

 

Et, de plus, l'Archer divin ne cesse de décocher des flèches sur elles. Aucune de ces flèches n'est perdue.

Toutes blessent l'âme aimée.

Et celle-ci s'évanouit pendant que l'Archer poursuit avec ses flèches.

-Tantôt elles la font mourir d'amour,

tantôt elles la ramènent à une nouvelle vie d'amour.

 

D'autre part, à partir de ses blessures,

'âme lance ses flèches pour blesser Celui qui l'a tant blessée.

C'est ainsi que l'âme paisible fait les délices et l'amusement de Dieu.

 

Pour ce qui est des âmes agitées, si le divin Archer leur envoie des flèches, celles-ci sont perdues par l'âme,

-ce qui laisse le divin Archer amer, mais amuse le diable.

 

Étant dans mon état habituel, je me suis retrouvée hors de mon corps dans un jardin où j'ai vu la Reine Maman assise sur un trône très élevé.

Je brûlais du désir de monter jusqu'au haut du trône pour baiser sa main.

 

Et comme je tentais de m'y rendre, elle descendit et elle me donna un baiser bruyant sur le visage.

En la regardant, j'ai vu comme une lumière dans son intérieur dans laquelle était écrit le mot "Fiat".

De ce mot descendaient des mers sans fin

-de vertus, de grâces, de grandeur, de gloire, de joie, de beauté, et

-de tout ce que contient notre Reine Maman. Tous ces biens provenaient du Fiat.

 

Oh l comme il est puissant, fécond et saint ce Fiat l Qui pourra comprendre cela?

Il est si grand que j'en reste muette. Ainsi, je m'arrête ici.

 

Je la regardais tout éblouie et elle me dit:

«Ma fille,

toute ma sainteté m'est venue du mot Fiat. Je n'ai jamais bougé le moindrement,

-pas même pris une seule respiration,

-pas fait un seul pas ni fait aucune autre action, si ce n'est dans la Volonté de Dieu.

 

Ma vie, ma nourriture, mon tout était la Volonté de Dieu. Cela produisit en moi des mers

-de sainteté, de richesses, de gloire et d'honneur! Tout était divin, non pas humain.

 

Plus l'âme est unie et identifiée à la Volonté de Dieu, plus elle peut être dite sainte et

plus elle est aimée de Dieu.

 

Et plus elle est aimée de Dieu, plus elle est favorisée

Parce que la vie de l'âme n'est rien d'autre que le produit de la Volonté de Dieu.

 

Comment Dieu pourrait-il ne pas aimer cette âme, puisqu'elle est sa propre chose?

Par conséquent, on ne doit pas se préoccuper de savoir

-si on fait beaucoup ou peu,

-mais plutôt si cela est voulu de Dieu ou pas.

 

En fait, le Seigneur regarde plus les petites choses

-si elles sont faites dans sa Volonté

que les grandes faites hors de sa Volonté.

 

J’étais affligée de ne pouvoir communier chaque jour. Mon bon Jésus vint et me dit:

«Ma fille,

Je veux que rien ne te trouble.

C'est vrai que communier est une grande chose, mais combien de temps dure l'union étroite entre l'âme et Moi?

Un quart d'heure tout au plus.

 

Ce que tu dois chérir le plus est le complet renoncement à ta volonté au profit de la mienne

Car, pour celui qui vit dans ma Volonté, il y a union étroite non seulement pendant un quart d'heure, mais toujours, toujours!

 

Ma Volonté est communion continuelle avec l'âme. C'est non seulement une fois par jour,

-mais à chaque heure,

-à chaque instant

que l'âme qui fait ma Volonté est en étroite communion avec Moi.»

 

Je vivais des jours très amers

-à cause de la privation de mon suprême et unique Bien, et aussi

-à cause de la pensée persistante que mon état n'était peut-être qu'une fumisterie.

 

Ma souffrance était augmentée par mon obligation de demeurer continuellement dans mon lit,

-sans mouvement ni occupation,

-dans l'attente de mon confesseur.

 

J'étais de plus privée de mon habituelle somnolence.

Tout cela, accompagné de mes larmes incessantes, me tourmentait au point d'en tomber malade.

 

Plusieurs fois j'ai prié mon confesseur

-de me donner la permission de m’' asseoir dans mon lit, suivant mon habitude,

-et de faire mon travail habituel de broderie

quand je n'étais pas assoupie et que Jésus ne me faisait pas partager un mystère de sa Passion en tant que victime.

 

Mais mon confesseur me défendait cela absolument.

Il disait que cet état, même privé de mon Bien suprême, devait être considéré comme un état de victime à cause de la douleur de la privation de Jésus et aussi en vertu de l'obéissance.

 

J’ai toujours obéi, mais mon cœur martyrisé me disait constamment:

«Est-ce que ceci n'est pas une pure lubie?

Où se trouve ta somnolence, ton état de victime?

 

Lève-toi, lève-toi! Ne cherche pas d'excuses! Travaille, travaille! Ne vois-tu pas que tes prétentions te conduisent à la damnation? N'as-tu donc pas peur?

Ne penses-tu pas au terrible jugement de Dieu?

Ne vois-tu pas que pendant tant d'années, tu n'as fait que te creuser un abîme dans lequel tu resteras enfermée pour l'éternité?»

 

Ô Dieu! Qui pourrait dire la torture cruelle qui tourmentait mon âme, qui m'écrasait et me plongeait dans une mer de douleurs?

Mais l’obéissance tyrannique ne me laissait pas même un atome de ma propre volonté. Que la Volonté de Dieu soit faite

Elle qui veut que les choses se passent ainsi!

 

La nuit dernière, alors que j'étais dans mon état habituel et au milieu de ces cruels tourments, je me suis trouvée entourée de personnes qui disaient:

 

«Récite un Pater, un Ave et un Gloria en l'honneur de saint François de Paule. Cela t'apportera un peu de soulagement dans tes souffrances.»

 

Pendant que je faisais ainsi, le saint m'apparut, m'apportant un petit pain qu'il me donna en me disant: «Mange-le.»

 

Je le mangeai et me suis sentie toute fortifiée. Puis je lui ai dit:

«Cher saint, je voudrais te dire quelque chose.»

Il me répondit très aimablement: «Que veux-tu me dire?»

Je poursuivis:

« j'ai peur que mon état ne soit pas selon la Volonté de Dieu.

Durant les premières années de cette maladie, que je vivais alors par intervalles, je me suis sentie appelée par Notre Seigneur à devenir une victime.

Et je fus prise de souffrances et de blessures intérieures telles qu'il apparaissait extérieurement que j'étais en état de crise.

Mais, maintenant, je crains que c'était mon imagination qui me causait ces maux.»

 

Sur quoi le saint me dit:

«Un signe certain pour savoir si un état est selon la Volonté de Dieu :

 C’est que l'âme soit prête à faire autrement si elle apprend que la Volonté de Dieu ne veut plus cet état.»

Mais, n'étant pas convaincue, j'ajoutai:

 

«Cher saint, je ne t'ai pas tout dit. Écoute bien. Au début, cela était intermittent.

Ensuite, le Seigneur m'appela à une immolation continuelle et ça fait 21 ans que je suis continuellement alitée. Qui pourrait dire toutes mes tribulations? Il me semble que, parfois, Dieu me laisse seule et me prive de la souffrance, l'unique amie fidèle de mon état.

Et je reste tout écrasée, sans Dieu et sans le soutien de la souffrance, d'où les doutes et les craintes que mon état pourrait ne pas être selon la Volonté de Dieu.»

 

Plein de bonté, le saint me dit:

 

«Je te répète ce que je t'ai déjà dit.

Si tu es prête à faire la Volonté de Dieu quand tu la connais, ton état correspond à sa Volonté.»

 

Par la suite, j'ai ressenti fortement dans mon âme que, si je connaissais clairement la Volonté de Dieu,

je serais prête à y souscrire, même au prix de ma vie.

Par la suite, je fus plus tranquille. Que Dieu soit toujours remercié.

 

J’étais dans mon état habituel.

Pendant un court moment, j'ai senti Notre-Seigneur auprès de moi.

Il m'a dit:

«Ma fille, pour l'âme qui fait ma Volonté, celle-ci circule dans tout son être

comme son sang.

Ainsi, cette âme est en contact continuel

-avec Moi,

-avec ma Puissance, ma Sagesse, ma Charité et ma Beauté.

 

Elle prend part à tout ce qui est mien.

Comme elle ne vit plus dans sa propre volonté, celle-ci vit dans la mienne. Et comme ma Volonté circule dans sa volonté, sa volonté circule dans tout mon Être et Je sens continuellement son contact.

 

Tu ne peux pas comprendre combien, à cause de cela, Je me sens porté

-à l'aimer,

-à la favoriser,

-à répondre à chacune de ses demandes.

 

Si Je ne lui répondais pas, c'est à Moi-même que Je ne répondrais pas.

En effet, puisqu'elle vit dans ma Volonté, ce qu'elle demande n'est rien d'autre que ce que Moi-même Je veux.

Et, parce qu'elle obtient tout ce qu'elle demande, elle est heureuse pour elle- même et pour les autres.

 

Sa vie est plus au Ciel que sur la terre.

C'est le fruit que produit ma Volonté: béatifier l'âme à l'avance.»

 

Me trouvant dans mon état habituel, je suppliais Notre-Seigneur d'être assez bon de mettre la paix dans les âmes,

-celles-ci étant en discorde et

-les pauvres voulant attaquer les riches.

 

Il semble

-que les gens sont assoiffés de sang humain,

-qu'ils ne peuvent plus s'endurer eux-mêmes.

 

Si le Seigneur ne s'en mêle pas, nous sommes sur le point d'avoir les châtiments dont Il m'a souvent parlé.

 

Il vint brièvement et Il me dit:

«Ma fille, il y a une juste Justice.

 

Les riches ont été les premiers

-à donner le mauvais exemple aux pauvres,

-à quitter la religion,

-à négliger leurs devoirs.

 

Ils sont rendus à avoir honte d'entrer dans les églises pour assister à la messe, pour y accomplir leurs obligations.

 

«Les pauvres se sont nourris du mauvais exemple des riches Et, incapables de se contenir,

-ils essayent de les attaquer et même de les tuer. Il n'y a pas d'ordre sans soumission à Dieu.

Les riches se sont séparés de Dieu.

Les gens se rebellent contre Dieu, contre les riches et contre tout le monde. La balance de ma Justice est remplie et Je ne peux plus la contenir. »

 

Étant dans mon état habituel, je me suis retrouvée hors de mon corps au milieu de révolutions.

Les gens me paraissaient plus que jamais décidés à faire couler le sang. J'implorai le Seigneur et Il me dit:

«Ma fille,

il y a deux tempêtes que les hommes préparent:

-l'une contre le gouvernement et

-l'autre contre l'Église. »

 

J'ai pu voir des leaders s'enfuir.

Le roi sembla tomber aux mains de l'ennemi.

Les riches couraient de grands dangers et certains étaient mourants.

 

Ce qui m'attristait le plus, c'était que la révolution était aussi dirigée contre l'Église et que, parmi les chefs révolutionnaires, se trouvaient des prêtres.

 

Quand ces choses eurent atteint leurs extrêmes limites, il sembla qu'une puissance étrangère intervint.

Je m'arrête ici parce qu'il s'agit de choses décrites ailleurs.

 

Ce matin, je me sentais très oppressée à cause de la privation de mon adorable Jésus.

 

Je me disais:

«Je n'en peux plus! Comment puis-je continuer sans ma Vie? Quelle patience on a besoin avec toi!

Quelle vertu pourrait bien t'inciter à venir?» À ce moment, Il vint et Il me dit:

«Ma fille, la vertu

-qui triomphe de tout,

-qui conquiert tout,

-qui nivelle tout et

-qui adoucit tout

est la Volonté de Dieu.

Elle comporte une telle Puissance que rien ne peut lui résister. »

 

Pendant qu'Il disait cela, un chemin rempli

-de pierres, d'épines et

-de montagnes escarpées apparut devant moi.

 

Quand ce chemin fut placé dans la Divine Volonté, par le Pouvoir même de cette Volonté,

les pierres furent pulvérisées,

les épines furent changées en fleurs et

les montagnes furent nivelées.

 

Dans la Divine Volonté, toutes les choses ont

la même apparence,

la même couleur.

 

Que sa très sainte Volonté soit toujours bénie

 

J’étais dans mon état habituel, saturée d'amertume et de privations.

Il me sembla voir des gens se rebeller et intensifier la bagarre contre les riches.

Le très doux Jésus me dit d'un ton plaintif:

 

«C'est moi qui donne la liberté aux pauvres. Car je suis fatigué des riches.

Ils en ont assez fait!

 

Combien d'argent gaspillé

-dans les bals,

-au théâtre,

-en voyages inutiles, en vanités, et

-même dans le péché !

 

Pendant ce temps,

les pauvres ne peuvent avoir assez de pain pour se nourrir! Ils ont été asservis: ils sont dégoûtés et amers.

 

Si les riches leur avaient donné seulement ce qu'ils ont dépensé en choses inutiles, mes pauvres auraient été heureux.

Mais les riches les ont traités comme des étrangers. Ils les ont même méprisés,

gardant pour eux le confort et les amusements comme un droit associé à leur condition et

laissant les pauvres dans la misère,

comme si cela correspondait à leur condition. »

 

Pendant qu'Il disait cela,

-Il sembla retirer ses grâces aux pauvres,

ce qui avait pour conséquence de les rendre agressifs contre les riches afin que des choses graves se produisent.

 

En voyant tout cela, j'ai dit:

«Ma chère Vie et mon plus grand Bien,

c'est vrai qu'il y a des mauvais riches, mais il y en a aussi des bons. Par exemple,

-ces dames dévotes qui font des dons à l'Église, et

-aussi tes prêtres qui font tant pour tous.»

 

Jésus reprit:

«Ah l ma fille, reste tranquille et ne touche pas à ce point très pénible l

 

Je pourrais te dire que Je ne connais pas ces dames dévotes.

Elles font des aumônes où elles veulent, à leurs fins, pour que les gens soient à leur service.

 

Elles dépensent des milliers de lires

-pour les personnes qui leur plaisent mais,

-pour celles qui en ont vraiment besoin,

elles ne daignent même pas donner un sous.

Puis-Je dire qu’elles font l'aumône par amour pour Moi?

 

Juge par toi-même :

ces personnes savent-elles répondre aux vraies nécessités? Donnent-elles beaucoup où ce n'est pas nécessaire,

-en refusant de donner même peu où il y a nécessité?

 

Ainsi, tu peux juger que ces personnes n'ont pas

un véritable esprit de charité,

une véritable pureté d'intention et conclure que mes pauvres sont oubliés,

-même par ces personnes dévotes.

 

Et les prêtres!

Ah! Ma fille, c'est encore pire! Tu dis qu'ils font du bien à tous? Tu te leurres!

Ils font du bien aux riches, ils ont du temps pour les riches. Mais, là encore, les pauvres sont presque exclus.

 

Les prêtres

-n'ont pas de temps pour eux,

-ils n'ont pas un mot de réconfort à leur dire,

-ils les renvoient, allant jusqu'à prétexter qu'ils sont malades.

 

Je peux dire que

-si les pauvres se sont éloignés des sacrements, les prêtres ont contribué à cela.

 

Car ils ont toujours du temps pour confesser les riches, mais peu pour les pauvres.

Ainsi, les pauvres se lassent et ne reviennent pas.

 

Si une personne riche se présente,

les prêtres n'hésitent pas un moment: temps, paroles de réconfort, aide. Ils trouvent tout pour les riches.

 

Puis-Je dire qu'ils ont un véritable esprit de charité s'ils choisissent ceux qu'ils veulent écouter?

 

Et qu'en est-il des pauvres?

-Ou bien ils les envoient ailleurs,

-ou bien ils les oppressent tellement que

si mes grâces ne les avaient pas aidés d'une manière spéciale,

ls auraient disparu de mon Église.

 

Seulement quelques prêtres ont un véritable esprit de droiture, une vraie charité.

 

Après cela, je suis restée plus amère que jamais, implorant sa miséricorde.

 

Étant dans mon état habituel, Jésus béni vint brièvement et Il me dit:

 

«Ma fille,

l'obéissance est la porte me permettant d'entrer dans l'âme.

 

S'il n'y a pas cette porte, Je peux dire

-qu'il n'y a pas de place pour Moi dans cette âme et

-que Je suis forcé de rester à l’extérieur. »

 

Étant dans mon état habituel, j'étais inondée d'amertume et de privations. Après avoir communié, je me plaignais à Jésus béni au sujet

-de la manière dont Il m'a laissée et

-de l'inutilité de mon état. Avec compassion, Il me dit:

 

«Ma fille,

-rien n'a altéré les cadeaux que nous avons échangés entre nous, car leur valeur réside dans leur origine.

 

Supposons

que deux personnes soient unies par un lien d'amitié ou dans le mariage,

-qu'elles se soient fait des cadeaux et

-qu’elles s'aiment au point d'être devenues inséparables. Chacune a copié l'autre et ressent l'être de l'autre en elle-même.

 

Supposons de plus que, par stricte nécessité,

elles soient contraintes d'être séparées l'une de l'autre.

Est-ce que

leurs dons réciproques seront amoindris ou

leur amour sera diminué

à cause de cette séparation ?

 

Bien au contraire, leur éloignement n'aura pour effet que

-de faire grandir leur amour et

-de les amener à accorder plus de soins aux cadeaux échangés, dans l'attente d'autres cadeaux-surprises au moment de leur retour.

 

Plus encore,

-puisque chaque personne a reproduit l'être aimé en elle, c'est comme s'il n'y avait pas de distance entre elles :

-Chacune ressent la voix de l'autre en elle-même.

-Chacune sent l'autre couler dans ses pensées, ses travaux et ses pas.

-Elle la sent à la fois éloignée et proche,

-elle la cherche mais ne peut la trouver,

-elle la touche mais elle ne peut s'en emparer.

Par conséquent, leurs âmes sont dans un continuel martyre d'amour.

 

En ce qui te concerne, si ma Justice m'amène

-à te priver de Moi et

-à demeurer loin de toi pour un bout de temps, peux-tu dire que

Je t'ai enlevé mes dons et

qu'il y a une diminution d'amour?»

 

Je rétorquai:

«C'est trop dur d'endurer mon état, ma chère Vie. Qu'est-ce que je fais ici si tu ne me laisses pas souffrir

-pour que mes semblables soient épargnés des punitions?

 

Tu m'as dit plusieurs fois que tu empêcherais la pluie, et il ne pleut plus. Ainsi, rien ne peut te faire échec, tout ce que tu dis, tu le fais.

Si tu étais près de moi comme avant,

je te dirais tant de choses que tu me laisserais gagner ! Comment peux-tu dire que la distance n'est rien?»

Il reprit:

«C'est précisément pour cette raison que Je suis forcé de me tenir à distance,

pour ne pas te laisser gagner, mais pour faire place à la Justice.

 

En agissant ainsi, il y a des bénéfices:

le manque d'eau amènera la famine,

le peuple sera humilié et,

après des massacres et des guerres,

la grâce les trouvera plus disposés à être sauvés.

 

N'est-ce pas également un bénéfice que,

-alors que la guerre est sur le point de s'ajouter à la famine,

-qu'en te gardant ainsi,

elle soit retardée et, en conséquence, que plus d'âmes soient sauvées?»

 

Il ajouta:

«L'amour ne dit jamais "assez".

Même si l'amour fouette l'âme et la met en pièces, ces pièces crient "amour". L'amour ne dit jamais "assez" et, non content,

-il pulvérise ces pièces,

-les réduit à néant et, dans ce néant,

il souffle son feu et

il lui donne sa propre forme.

Rien d'humain ne s'y mêle, mais seulement le divin. C'est alors que l'amour chante

-sa gloire,

sa bravoure,

ses prodiges, et l’amour dit:

 

«Je suis content.

Mon amour a gagné, Il a détruit l'humain et bâti le divin.»

 

Il arrive à l'amour comme à un artisan talentueux qui, ayant beaucoup d'objets qui ne sont pas à sa main,

les met en pièces,

les met au feu et

les laisse 

jusqu'à ce qu'ils soient fondus et aient totalement perdu leur forme.

 

Par la suite, il fait d'eux de nouveaux objets,

-plus beaux et plus plaisants,

-dignes de son talent.

 

Il est vrai que,

-pour les humains, cette activité de l'amour est très dure. Mais quand l'âme

-verra ce qu'elle aura gagné,

-elle verra comment la beauté aura remplacé

la laideur, la richesse, la pauvreté, la noblesse, la vulgarité. Alors, elle chantera elle aussi les gloires de l'amour.»

 

Ayant reçu la sainte communion, j'ai vu en moi l'Enfant Jésus comme s'Il cherchait quelque chose d'important.

Je lui ai dit: «Mon beau Petit, qu'est-ce que tu cherches avec tant d'attention?»

 

Il me répondit:

«Ma fille,

Je cherche le pinceau de ta volonté pour que Je puisse peindre mon image dans ton cœur.

En fait, si tu ne me donnes pas ta volonté,

il me manque le pinceau avec lequel Je puisse me peindre librement en toi. Et pendant que ta volonté me servira de pinceau,

l'amour sera le colorant

-me permettant de peindre toute les couleurs de mon image.

 

De plus, au même titre que la volonté humaine me sert de pinceau, ma Volonté sert de pinceau à l'âme

afin qu'elle puisse peindre son image dans mon Cœur.

 

En Moi, elle trouvera d'abondantes couleurs d'amour pour la variété des couleurs.»

 

Ayant complété une méditation sur

-celui qui sème le bien récoltera le bien et

-celui qui sème le vice récoltera le mal,

je me demandais quel bien je pourrais cultiver en tenant compte de mon état de misère et d'inhabileté.

 

À ce moment, je me suis sentie comme si on cultivait en dedans de moi et j'ai entendu Jésus me dire:

«L'âme doit cultiver le bien avec tout son être.

L'âme possède une intelligence et elle doit s'en servir

-pour comprendre Dieu,

-pour ne penser qu'au Bien et

-pour ne permettre à aucune mauvaise semence d'entrer en elle.

 

Cela, c'est cultiver le bien avec son esprit.

C'est la même chose en ce qui concerne sa bouche :

elle ne doit jamais dire de mauvaises choses, c'est-à-dire des mauvais mots.

 

Il en va de même pour son cœur:

il ne doit aimer que Dieu seul,

-ne désirer que lui,

-ne palpiter que pour lui et tendre uniquement vers lui.

 

Avec ses mains, on ne doit faire que de saints travaux.

Avec ses pieds, on ne doit avancer que suivant les exemples de Notre- Seigneur.»

 

En entendant cela, je me suis dit:

«Ainsi, dans ma position, je peux cultiver le bien, même au milieu de mon extrême misère.»

Cependant, je pensais à cela avec une certaine peur des comptes que le Maître me demandera:

est-ce que, oui ou non, j'aurai semé le bien? Et, dans mon intérieur, je l'ai entendu me dire :

 

«Ma bonté est si grande que ceux qui me font connaître comme étant sévère, exigeant et rigoureux sont très fautifs. Oh! Quel affront ils font à mon amour!

 

Je ne demanderai pas de comptes autres que ceux correspondant au petit champ que J'aurai confié à l'âme.

Je ne demanderai de comptes à l'âme

-que pour la récompenser selon sa récolte.

 

Je récompenserai l'âme par rapport à son intelligence:

-plus elle m'aura compris pendant sa vie terrestre,

-plus elle me comprendra dans le Ciel, et

-plus elle me comprendra, plus elle sera inondée de joie et de béatitude.

 

Par rapport à sa bouche,

Je lui donnerai les diverses saveurs divines et

sa voix s'harmonisera à celle de tous les autres bienheureux.

Par rapport à ses travaux,

Je lui donnerai mes dons, et ainsi de suite.»

 

Alors que j'étais dans mon état habituel, je m'interrogeais beaucoup sur l'état de mon âme et je me disais: «Qui pourrait dire le mal qui se trouve dans mon âme pour que le Seigneur me prive ainsi de lui et me laisse abandonnée à moi-même?»

 

À ce moment, Il vint brièvement et m'inonda de sa divine Présence : tout mon être fut concentré sur Lui.

Aucune fibre et aucun mouvement de mon âme ne tendaient pas vers lui. Par la suite, Il me dit:

«As-tu vu, ma fille?

Le signe qu'il y a culpabilité en l'âme quand elle se trouve sans moi est que,

au moment où Je reviens lui manifester ma Présence,

-elle ne se trouve pas complètement remplie de Dieu et

-elle n'est pas immédiatement disposée à s'immerger en Moi,

de telle manière que pas même une fibre d'elle-même ne soit fixée sur son Centre.

 

S'il y a faute de l'âme ou

qu'il y a en elle quelque chose qui n'est pas complètement à Moi, Je ne puis la remplir complètement

Et elle ne peut s'immerger complètement en Moi.

 

La culpabilité ne peut entrer en Dieu.

 

Par conséquent, tranquillise-toi, ne cherche pas à te troubler.»

 

Me trouvant dans mon état habituel, j'étais affligée et presque hébétée à cause de mes privations coutumières.

Jésus vint comme en passant et Il me dit:

 

«Ma fille,

ce que Je veux que tu prennes à cœur, c'est la constance dans le bien, tant à l'intérieur de toi qu'à l'extérieur.

 

La répétition de l'acte de m'aimer et la constance dans le bien

 font grandir la Vie divine dans l'âme.

Et cela avec tant de force que cela peut être comparé à un enfant qui, grandissant dans le bon air et avec une bonne alimentation,

-grandit en pleine santé jusqu'à ce qu'il ait atteint sa stature normale,

-sans avoir besoin du médecin et de remèdes. Il devient si robuste qu'il peut aider les autres.

Par contre, l'âme qui n'est pas constante est comme un enfant

-qui ne se nourrit pas toujours avec des aliments sains et

-qui respire un air infect.

 

Il devient maladif et, à cause de sa mauvaise alimentation, ses membres ne se développent pas adéquatement.

 

Il se développe avec des défauts:

-une tumeur se forme à un endroit, un abcès à un autre.

 

En conséquence, il marche en boitant et parle avec difficulté. On peut dire qu'il est un pauvre infirme.

 

Bien que certains de ses membres soient en bon état, ses membres défectueux sont plus nombreux.

 

Et même s'il consulte des médecins et prend des médicaments,

-cela ne lui fait pas beaucoup de bien

parce que son sang est infecté par une atmosphère polluée et parce que ses membres sont faibles et défectueux à cause de sa malnutrition.

 

Il deviendra un adulte, mais sans atteindre sa vraie stature.

Il aura toujours besoin d'aide et ne pourra pas aider les autres.

 

Il en va ainsi pour l’âme inconstante:

C'est comme si elle se nourrissait avec de mauvais aliments.

 

En s'appliquant à des choses qui ne sont pas de Dieu, c'est comme si elle respirait de l'air polluer.

 

Ainsi, la Vie divine grandit en elle difficilement et pauvrement. Car il lui manque la force et la vigueur de la constance.»


 

Je vis des jours amers à cause de la privation continuelle de Jésus béni. Il est venu brièvement et m'a dit:

 

«Ma fille,

un signe pour reconnaître si quelqu'un possède la vraie charité est son amour pour les pauvres.

 

En fait, s'il aime les riches et est disponible à leur endroit, il peut le faire

-parce qu'il espère obtenir quelque chose d'eux ou

-qu'il sympathise avec eux, ou

-à cause de leur noblesse, de leur intelligence, de leur éloquence, ou

-même parce qu'il en a peur.

 

Cependant,

s'il aime les pauvres, s'il les aide et les supporte,

-c'est qu'il voit en eux l'image de Dieu.

 

Ainsi, il ne s'arrête pas à leur rudesse, leur ignorance ou leur misère. À travers leur misère, comme à travers une vitre,

-il voit Dieu, de qui il espère tout.

Il les aime, les aide, les console comme s'il le faisait à Dieu lui-même. C'est là la véritable venu: elle part de Dieu et aboutit en Dieu.

D'autre part, ce qui est issu de la matière produit la matière et aboutit en elle. Aussi splendide et vertueuse que puisse sembler la charité,

si on n'y sent pas la touche de Dieu,

celui qui la pratique et celui qui la reçoit en sont agacés. De plus, elle conduit parfois à commettre des fautes. 

 

Me trouvant dans mon état habituel,

Jésus béni se fit voir toute lumière et me dit ces simples mots:

 

«Je suis Lumière. Mais de quoi est faite la lumière? Quel est son fondement?

La lumière est vérité.

Ainsi, Je suis lumière parce que Je suis vérité.

Conséquemment, pour être lumière et avoir de la lumière dans toutes ses actions, tout doit être vérité.

Où il y a artifice et duplicité, il ne peut y avoir de lumière, mais seulement de l'obscurité.»

 

À la suite de ces quelques mots, Il disparut à la vitesse de l'éclair.

 

Pendant que je causais avec mon confesseur, il m'a dit:

«Comme ce sera terrible de voir l'indignation de Dieu!

Cela est si vrai que, au jour du jugement, les méchants diront:

«Montagnes, tombez sur nous, détruisez-nous, afin que nous ne voyions pas la face de Dieu indigné!»

 

Je lui dis:

«En Dieu, il ne peut pas y avoir d'indignation

Les choses se passent plutôt selon l'état de l'âme.

 

Si l'âme est bonne, les qualités et les attributs de Dieu l'attirent

-et elle est consumée du désir de s'immerger complètement en Lui.

Si elle est mauvaise, la Présence de Dieu l'écrase et la fait s'enfuir loin de Lui.

 

Se voyant rejetée et n'ayant en elle aucune semence d'amour pour ce Dieu si saint et si beau, pendant qu'elle se voit elle-même si mauvaise et si laide, l'âme veut plutôt fuir la Présence de Dieu et même se détruire elle-même.

 

En Dieu, il n'y a pas de changement, c'est plutôt nous qui ressentons les choses différemment suivant l'état de notre âme.»

Pur après, je me suis dit: «Comme j'ai été stupide en parlant ainsi! Plus tard, pendant que je faisais ma méditation du jour,

Jésus vint brièvement et Il me dit:

 

«Ma fille, tu as bien parlé.

Je ne change pas et ce sont plutôt les créatures qui peuvent ressentir différemment ma Présence, suivant leur état d'âme.

 

En fait, comment une personne qui m'aime pourrait-elle être apeurée alors

qu'elle ressent la totalité de mon Être couler en elle et former toute sa vie? Peut-elle vraiment être gênée par ma beauté si elle s'efforce de s'embellir toujours plus dans le but de Me plaire et d'être comme Moi?

 

Elle ressent la totalité de mon Être divin circuler dans ses mains, ses pieds, son cœur et son esprit, de telle sorte que mon Être lui appartient totalement. Et comment pourrais-Je avoir honte d'elle? Cela est impossible !

 

Ah! Ma fille, le péché jette tant de désordre dans la créature qu'elle en vient à vouloir se détruire elle-même

pour ne pas avoir à soutenir ma Présence.

Au jour du jugement, ce sera terrible pour les méchants.

 

Ne voyant aucune semence d'amour en eux, mais plutôt de la haine envers Moi,

ma Justice m'imposera de ne pas les aimer.

 

Et les personnes qui ne sont pas aimées,

on ne veut pas être auprès d'elles et on cherche à les éloigner de nous.

 

Je ne voudrai pas les avoir auprès de Moi et elles ne voudront pas y être Nous nous fuiront l'un l'autre.

Uniquement l'amour unit tout et rend tout le monde heureux.»

 

Me trouvant dans mon état habituel,

je réfléchissais sur le mystère de la Flagellation. Quand Jésus vint,Il pressa ses mains sur mes épaules et Il me dit en mon intérieur:

 

«Ma fille, Je voulais

-que ma chair soit déchiquetée et

-que mon sang ruisselle de toute mon Humanité pour réunir en Moi toute l'humanité perdue.

 

En fait, de tout ce qui a été déchiqueté de mon Humanité

chair, sang, cheveux -,

rien ne demeura dispersé à ma Résurrection Mais tout fut réuni à nouveau à mon Humanité.

Ce faisant, J'incorporai toutes les créatures à Moi.

 

Si donc quelqu'un se sépare de Moi,

c'est par sa volonté obstinée et pour être perdu à tout jamais.»

 

Étant dans mon état habituel, Jésus béni vint brièvement et Il me dit:

 

«Ma fille,

plus l'âme se prive de choses ici-bas, plus elle sera comblée dans le Ciel.

Plus on est pauvre sur la terre, plus on sera riche dans le Ciel.

Plus on est privé de plaisirs, d'amusements, de voyages, de balades sur la terre, plus on sera comblé en Dieu.

 

Oh combien l'âme pourra se balader dans l'étendue des Cieux,

-spécialement dans les Cieux incommensurables des attributs de Dieu . En fait, chacun des attributs de Dieu est

-un Ciel de plus,

un Paradis de plus.

 

Chez les bienheureux,

-quelques-uns sont comme en marge des attributs de Dieu,

-d'autres se trouvent en leur milieu et

-d'autres se trouvent plus haut encore :

-plus ils y circulent, plus ils goûtent et se réjouissent.

 

Ainsi, quiconque se départit des choses terrestres, mêmes des plus petites, choisit le Ciel.

Plus il aura connu le mépris sur la terre, plus il sera honoré,

-plus il aura été petit, plus il sera grand,

-plus il aura été soumis, plus il dominera,

-et ainsi de suite.

 

Cependant, combien choisissent de se priver sur la terre pour être comblés dans le Ciel? Presque personne »

 

Ce matin, Jésus béni se fit voir un peu comme une ombre et Il me dit:

 

«Ma fille, quand l'âme se maintient dans l'attitude de faire le bien,

-la grâce est avec elle et donne vie à toutes ses actions.

 

Si, cependant, elle devient indifférente à faire le bien ou accomplit le mal,

-ma grâce se retire: incapable de pactiser avec ces choses et de communiquer sa vie, consternée, elle se retire avec beaucoup de déplaisir.

 

Veux-tu que la grâce soit toujours avec toi et que ma Vie forme la tienne? Reste dans l'attitude de toujours faire le bien.

 

Ainsi, la totalité de mon Être se développera en toi .

Et tu seras moins portée à te chagriner quand tu seras privée de ma Présence.

En fait, sans Me voir, tu Me toucheras à travers tous tes actes Cela adoucira en partie la souffrance de ma privation. »

 

Alors que j'étais dans mon état habituel, Jésus béni vint brièvement et Il me dit:

 

«Ma fille, la science divine se manifeste dans les travaux faits avec droiture. En fait, la droiture contient toute la beauté et le bien que l'on puisse trouver:

-l'ordre, l'utilité, la beauté, la connaissance.

 

Un travail est bon dans la mesure où il est fait dans l'ordre.

Mais s'il est mal agencé, mal foutu, on ne peut tien en tirer de bon.

 

Toutes les choses que J'ai faites, des plus grandes aux plus petites, étaient bien ordonnées et s'avèrent utiles.

Car elles furent faites dans la droiture.

 

Dans la mesure où la créature est bonne, elle est habitée par la science divine.

Dans la mesure où elle agit avec droiture, de bonnes choses sortent d'elle.

 

Cependant, si elle travaille négligemment, cela peut

-compromettre le résultat de son travail et

-la compromettre elle-même,

car la science divine sera alors mise en veilleuse.

 

Quiconque n'agit pas dans la rectitude

-des chemins de la justice, de la sainteté et de la beauté,

-c'est-à-dire des chemins de Dieu,

 

il est comme une plante qui a peu de terre sous elle :

-les rayons brûlants du soleil,

-les forts vents et le froid

empêchent la science divine de se manifester en elle.

 

Il en va ainsi pour ceux qui travaillent négligemment:

ils se privent du sol de la science divine et dépérissent dans leur propre désordre.»

 

Étant dans mon état habituel, j'étais remplie d'amertume et de privations.

Ce matin, Jésus béni est venu pendant un court moment et je me suis plainte à lui de mon état.

Mais, plutôt que de me répondre, Il s'est approché et Il m'a dit:

 

«Ma fille, l'âme vraiment aimante

-n'est pas satisfaite de m'aimer émotivement et anxieusement,

-elle n'est satisfaite que lorsqu'elle a fait de l'amour sa nourriture quotidienne.

 

C'est alors que son amour

-devient solide et sérieux,

-débarrassé de l'inconstance habituelle chez les créatures.

 

Et puisqu'elle a fait de l'amour sa nourriture, celui-ci

-est diffusé dans tous ses membres et

-lui donne la force de soutenir les flammes d'amour qui la consument et alimentent sa vie.

 

Parce qu'elle possède l'amour en elle,

-elle ne fonctionne plus par anxiété ou selon ses émotions,

-mais elle sent seulement qu'elle aime de plus en plus.

Tel est l'amour des bienheureux dans le Ciel: c'est mon propre Amour.

 

Les bienheureux brûlent, mais sans anxiété et sans tapage.

Cela se fait dans la stabilité et d'une manière admirablement sérieuse.

 

C'est là le signe que l'âme en est venue à se nourrir d'amour.

Son amour perd de plus en plus les caractéristiques de l'amour humain.

 

S'il n'y a qu'anxiété et émotions,

-c'est le signe que l'âme n'a pas fait de l'amour sa nourriture,

-mais que c'est seulement des parties d'elle-même qu'elle a vouées à l'amour.

 

Ainsi, parce qu'elle n'est pas entièrement amour,

-elle n'a pas la force de le contenir en elle et

-c'est ainsi qu'elle a ces émotions de l'amour humain.

 

Cette âme est très démonstrative mais sans stabilité,

alors que la première est stable comme une montagne qui ne bouge jamais

 

Vivant mes jours dans l'amertume, je me plaignais à Notre-Seigneur en lui disant: «Avec quelle cruauté tu m'as laissée!

 

Tu m'avais dit que tu m'avais choisie comme ta petite fille et que tu me garderais toujours dans tes bras.

Cependant, qu'en est-il maintenant?

 

Tu m'as jetée par terre et, plutôt que d'être ta petite fille, je vois que tu as fait de moi une petite martyre.

Et, bien que petit, mon martyre est aussi cruel et âpre qu'amer et intense.» À ce moment, Jésus bougea en moi et Il me dit:

«Ma fille, tu te trompes.

Ma Volonté ne fait pas de toi une petite martyre, mais une grande.

Si Je t'ai donné la force

de supporter avec patience et résignation la privation de ma Présence -

-ce qui est la chose la plus douloureuse et la plus amère qui existe,

-au point qu'aucune autre peine au Ciel et sur la terre ne l'approche ou ne lui ressemble -,

n'est-ce pas là l'héroïsme de la patience et l'ultime degré de l'amour,

-en comparaison duquel tous les autres amours sont dépassés

et presque annulés?

N'est-ce pas là un grand martyre?

 

Tu dis être une petite martyre parce que tu penses ne pas souffrir tellement. Ce n'est pas que tu ne souffres pas, mais que le martyre de ma privation absorbe toutes tes autres souffrances, les faisant presque disparaître.

 

En fait, ta situation d'être sans Moi fait que tu ne prêtes pas attention à tes autres souffrances et que tu en viens à ne pas ressentir leur poids.

Par suite, tu dis que tu ne souffres pas.

 

Je ne t'ai donc pas jetée par terre.

Je te garde plutôt bien agrippée dans mes bras.

 

Plus encore,

Je te dis que si J'ai donné à Paul ma grâce efficace lors de sa conversion,

Je te donne cette grâce à toi presque continuellement.

 

Le signe de cela est que

tu continues à faire intérieurement

tout ce que tu faisais quand J'étais avec toi presque continuellement,

-ce que tu sembles faire présentement seule et par toi-même.

 

Que tu sois tout immergée en Moi et liée à Moi

-en pensant sans cesse à Moi,

-même si tu ne Me vois pas,

cela n'est pas de toi, c'est une grâce spéciale et efficace.

 

Et si Je te donne beaucoup,

-c'est le signe que Je t'aime beaucoup et

-que Je veux que tu m'aimes aussi beaucoup.»

 

Me trouvant dans mon état habituel, je m’ennuyais du petit Bébé Jésus et, après beaucoup de tribulations, Jésus apparut en moi sous la forme d'un petit bébé et Il me dit:

 

«Ma fille,

la meilleure manière de me faire naître dans son cœur, c'est de se vider de tout.

Parce qu'en trouvant l'espace vide, Je peux y placer mes biens.

Si j'y trouve de la place pour y placer tout ce qui m'appartient,

alors seulement Je peux m'y installer pour toujours.

On peut dire qu'une personne qui est venue vivre chez une autre y est

seulement si elle y trouve suffisamment d'espace libre pour y placer tous ses biens. Autrement, elle n'y est pas heureuse. Il en va ainsi pour Moi.

 

Une deuxième manière pour me faire naître

et augmenter mon bonheur en une âme est que tout ce qu'elle contient,

tant intérieurement qu'extérieurement, soit pour Moi. Tout doit être fait pour m'honorer et accomplir mes ordres.

 

Si, même une seule chose - une pensée, un mot -, n'est pas pour Moi, J'en suis malheureux .

Et, alors que Je dois être le Maître, on fait de Moi un esclave. Comment puis-Je tolérer cela?

 

Une troisième manière est

l'amour héroïque, l'amour magnifié, l'amour sacrificiel.

 

Ces trois amours font grandir mon bonheur d'une façon merveilleuse, parce qu'elles rendent l'âme capable d'actions dépassant ses forces, vu qu'elle agit uniquement avec ma Force.

 

Ces amours font croître l'âme en coopérant non seulement à augmenter son amour pour Moi, mais aussi celui des autres.

 

Cette âme en viendra à tout endurer, même la mort, pour triompher de tout et pouvoir me dire:

«Je n'ai rien d'autre, tout en moi est amour pour Toi.»

 

De cette manière, l'âme ne me fera pas seulement naître en elle, mais elle me fera croître.

Je formerai un magnifique paradis dans son cœur.»

 

Pendant qu'Il disait cela, je l'ai regardé

et, de petit qu'Il était, Il est devenu subitement gros,

de telle manière que je suis restée complètement remplie de lui. Ensuite, tout disparut.

 

Je méditais sur les moments où la Reine Maman donnait du lait au Bébé Jésus. Je me disais:

«Que se passait-il alors entre la Maman la plus sainte et le petit Jésus?» À ce moment, j'ai senti Jésus bouger en moi et Je J'ai entendu me dire :

«Ma fille, quand Je suçais le lait de la poitrine de ma très douce Maman,

Je suçais en même temps l'amour de son Cœur.

c'était beaucoup plus ce dernier que le premier que Je suçais.

 

C'était

-comme si elle me disait: «Je t'aime, je t'aime, ô Fils!» et

-que Je lui répondais: «Je t'aime, je t'aime, ô Maman

 

Et Je n'étais pas seul :

à mes "Je t'aime", le Père,

le Saint-Esprit ainsi que toute la création -

les anges, les saints, les étoiles, le soleil, les gouttes d'eau, les plantes,

les fleurs, les grains de sable, tous les éléments- se joignaient à Moi en disant:

 

«Nous t'aimons, nous t'aimons, ô Mère de notre Dieu, dans l'Amour de notre Créateur.»

 

Ma Mère en était tout inondée.

Il n'existait pas un seul petit espace où elle ne m'entendait pas lui dire que Je l'aimais.

Son amour était derrière tout cela, presque seul, et répétait:

«Je t'aime, je t'aime !»

 

Cependant, elle ne pouvait m'égaler.

Parce que l'amour de la créature a ses limites, son temps. Alors que mon amour est incréé, sans fin, éternel.

 

La même chose arrive à chaque âme quand elle me dit:

«Je t'aime

Je lui dis aussi: «Je t'aime»,

 

Et toute la création se joint à Moi en l'aimant à travers mon Amour.

 

Oh! Si les créatures comprenaient le bien et l'honneur qu'elles se procurent à elles-mêmes

simplement en me disant: «je t'aime

 

Cela est suffisant pour qu'un Dieu

-les honore en leur répondant: «Je vous aime Moi aussi! »

 

J’étais dans mon état habituel,

J'ai eu l'impression que la terre vacillait sous mes pieds et voulait se dérober. Je me suis sentie inquiète et me suis dit:

«Seigneur, Seigneur, qu'est-ce qui se passe?»

Il me dit en mon intérieure: «Tremblements de terre!» sans rien ajouter. Je n'ai presque pas fait attention à lui

J'ai poursuivi mes activités intérieures comme à l'accoutumée.

 

Environ cinq heures plus tard,

j'ai soudainement ressenti sensiblement un tremblement de terre. Dès que celui-ci eut cessé, un peu confuse.

Je me suis retrouvée hors de mon corps et j'ai pu voir des choses terribles. Cette vue est cependant disparue rapidement

Et je me suis retrouvée à l'intérieure d'une église.

 

Un jeune homme habillé de blanc et provenant de l'autel vint à moi. Je pense que c'était Notre-Seigneur, mais je n'en suis pas sûre.

S'approchant de moi et avec un regard imposant, Il me dit: «Viens!»

 

Je haussai les épaules sans bouger

Présumant qu'il était en train d'envoyer des fléaux, j'ai dit:

«Seigneur, veux-tu vraiment me prendre maintenant?» Le jeune homme se jeta alors dans mes bras

 

A l'intérieur de moi, Je l'ai entendu me dire :

«Viens, ô ma fille, pour que Je puisse en finir avec le monde.

 

Je vais en détruire une bonne partie par

-des tremblements de terre,

-des inondations et

-des guerres.»

 

Ensuite, je suis revenue dans mon corps.


 

Je méditais sur la petite enfance de Jésus et je me disais:

 

«Mon petit Bébé, -à combien de peines as-tu voulu te soumettre! Il ne t'a pas suffi de venir sous la forme d'un adulte.

 

Tu as aussi voulu prendre la forme d'un bébé et souffrir dans les langes,

-dans le silence et

-dans l'immobilité de ta petite Humanité, dans tes pieds, dans tes mains, etc. Pourquoi tout cela?»

 

Comme je réfléchissais à cela, Il remua en moi et Il me dit:

 

«Ma fille, mes œuvres sont parfaites.

J’ai voulu venir comme un petit bébé pour diviniser

-tous les petits sacrifices et

-toutes les petites actions

qu'il y a dans la petite enfance.

 

Ainsi, jusqu'à ce que les bébés commencent à commettre des péchés,

-tout reste absorbé dans mon enfance et

-tout est divinisé par Moi.

 

Quand les péchés commencent à apparaître, alors commence

-une séparation entre Moi et la créature,

-une séparation douloureuse pour Moi et triste pour elle.»

 

Je lui dis:

«Comment cela peut-il se faire puisque les bébés

n'ont pas l'âge de raison et

ne sont donc pas capables de gagner des mérites?»

 

Il reprit:

«Premièrement, parce que Je donne les mérites par ma grâce et, deuxièmement, parce que

-ce n'est pas leur volonté qui peut les empêcher de gagner des mérites,

-ils sont dans l'état de la petite enfance tel que voulu par Moi.

 

Un jardinier qui a mis en terre une plante

-n'est pas seulement honoré par elle,

-mais il en cueille les fruits,

même si la plante n'a pas l'usage d'une raison.

 

Il en est ainsi pour un artisan qui sculpte une statue, et pour plein d'autres

choses.

Seul le péché détruit tout et sépare la créature du Créateur.

 

Pour tout le reste, même pour les choses les plus simples,

-tout vient à la créature par Moi et

-tout Me revient avec la marque d'honneur du Créateur. »

 

C'est avec grande répugnance et par obéissance que je vais continuer à parler de ce qui est arrivé à partir du 28 décembre concernant le tremblement de terre.

 

Je réfléchissais sur le sort

-de tant de pauvres gens ensevelis vivants sous les décombres, et aussi

-à celui de Jésus Eucharistie également enseveli sous les décombres.

 

Je me disais:

«Il me semble que le Seigneur doit dire à ces personnes:

 

"Je subis le même sort que vous à cause de vos péchés.

-Je me tiens avec vous pour vous aider et vous donner la force.

-Je vous aime tellement qu'il suffit d'un dernier acte d'amour de votre part pour que vous soyez sauvés et

pour que J'ignore tout le mal que vous avez fait dans le passé."

 

Ah! Mon Bien, ma Vie et mon Tout, je t'adore

-sous les décombres et,

-partout où tu te trouves,

je t'envoie mes enlacements, mes baisers et toutes mes énergies

-pour te tenir compagnie.

Oh! Comme j'aimerais pouvoir

-te dégager et

-te placer en des endroits plus confortables et plus dignes de toi! » À ce moment, mon adorable Jésus me dit intérieurement:

«Ma fille,

tu as parlé quelque part de l'amour excessif

que J'ai pour les gens, même quand je les châtie.

 

Cependant, il y a plus encore.

Sache que mon sort dans le sacrement de l'Eucharistie est peut-être moins malheureux sous les pierres que dans les tabernacles.

 

Les sacrilèges commis par les prêtres et par le peuple sont si nombreux

-que Je deviens lassé de descendre dans leurs mains et dans leurs cœurs, au point de me sentir contraint de les détruire presque tous.

 

Et que dire des ambitions et des scandales de certains prêtres?

Tout est ténèbres en eux, ils ne sont plus la lumière qu'ils sont supposés être.

 

Et quand ils ont cessé de communiquer ma lumière,

le peuple tombe dans des excès et

ma Justice est forcée de les détruire.»

 

Souffrant beaucoup de la solitude à cause de son absence et craignant que quelques violents tremblements de terre ne se produisent ici même,

j'étais si accablée que je me sentis mourir.

 

Jésus vint comme une ombre et Il me dit, compatissant:

 

«Ma fille, ne te sens pas si oppressée.

À cause de toi, j'épargnerai cette ville de dommages sérieux.

 

«Vois par toi-même si je ne dois pas continuer à punir: au lieu de se convertir, les gens,

en entendant parler de la destruction d'autres provinces,

disent que ce sont ces régions qui sont la cause de ces châtiments Et ils continuent à m' offenser!

 

Comme ils sont aveugles et insensés!

Toute la terre n'est-elle pas dans mes mains?

Ne puis-Je pas ouvrir des abîmes dans leurs régions et les avaler eux aussi?

 

Pour leur montrer cela,

Je causerai des tremblements de terre à d'autres endroits où il n'y en a ordinairement pas.»

 

Pendant qu'Il disait cela, il sembla

-tendre ses mains vers le centre de la terre,

-y prendre du feu et

-l'approcher de la surface de la terre.

Alors la terre était secouée et des tremblements de terre se faisaient sentir, à certains endroits plus intensément qu'à d'autres.

 

Il dit:

«Ceci n'est que le début des châtiments; qu'est-ce que ce sera à la fin ?»

 

Ayant reçu la sainte communion,

je me demandais quoi faire pour m'approcher encore plus de Jésus béni.

 

Il me dit:

«Pour te rapprocher encore plus de Moi,

-au point de fondre ton être dans le mien

-comme le mien est fondu dans le tien,

tu dois en toutes choses prendre ce qui est de Moi et laisser ce qui est de toi.

 

Si tu en arrives

-à ne penser qu'à des choses saintes,

-à ne regarder que le bien et

-à ne chercher que la gloire et l'honneur de Dieu, tu laisseras ton esprit et épouseras le mien.

 

Si tu ne parles et n'agis que pour le bien et par amour pour Dieu,

tu laisseras ta bouche et tes mains

en les remplaçant par ma bouche et mes mains.

 

Si tu marches toujours saintement et dans des sentiers droits,

tu marcheras avec mes pieds. Si ton cœur n'aime que Moi,

-tu le remplaceras par mon Cœur pour n'aimer qu'avec mon amour, et ainsi de suite pour tout le reste.

 

Ainsi, tu seras enveloppée de toutes mes choses et Moi de toutes les tiennes. Peut-il exister une union plus étroite que celle-là?

 

Si l'âme atteint le point

-de ne plus se reconnaître elle-même,

-mais ne reconnaît que l'Être divin en elle,

ce sont là les fruits des bonnes communions et l'objectif divin les concernant.

 

Mais

combien mon amour est frustré et

combien sont minimes les fruits que les âmes tirent de la communion,

 

au point que la majorité demeurent

indifférentes et

même dégoûtées de cette divine Nourriture!»


 

Je pensais à mes nombreuses privations et me rappelais que, il y a plusieurs années, j'avais attendu Notre-Seigneur pendant plusieurs heures.

Et, quand il était venu, je m'étais plainte d'avoir dû lutter tellement avant qu'Il vienne.

 

Il m'avait dit:

«Ma fille,

quand Je te surprends en venant sans que tu m'attendes,

-alors tu es en dette avec moi.

Mais, quand Je te fais attendre pendant un certain temps et que Je viens ensuite, Je suis en dette avec toi.

Et penses-tu que c'est peu de choses qu'un Dieu soit en dette avec toi?» Alors je me suis dit:

«À cette époque, c'était des heures, maintenant ce sont des jours. Qui pourrait dire combien de dettes Il a envers moi?

Je pense qu'elles sont innombrables, car il a tant abusé de ces fantaisies.»

 

Ensuite, je me suis dit:

«Et quel est Le bien pour moi d'avoir un Dieu qui soit en dette avec moi? Je pense que le fais d'être en dette avec lui ou que lui soit en dette avec moi, c'est la même chose pour Jésus, parce que, en un instant, Il peut tant donner à l'âme pour égaler et même surpasser les dettes qu'Il pourrait avoir.

Ainsi, toutes ses dettes sont annulées.»

 

Pendant que je réfléchissais ainsi. Jésus béni me dit en mon intérieur:

 

«Ma fille, tu parles sottement.

À côté des "dons spontanés" que Je fais aux âmes, il y a les "dons obligatoires".

Pour ce qui est des dons spontanés, Je peux les faire ou ne pas les faire, c'est mon choix, car Je ne suis lié par rien.

Pour ce qui est des dons obligatoires, comme c'est le cas avec toi, Je suis obligé de donner ce que l’âme réclame et d'ajouter des cadeaux.

 

Imagine un gentleman et deux personnes dont l'une laisse son argent entre les mains du gentleman et l'autre pas.

Ce gentleman peut donner aux deux personnes, mais laquelle est la plus sûre d'obtenir ce qu'elle veut en cas de besoin:

celle qui a de l'argent entre les mains du gentleman ou l'autre qui n'en a pas?

Il est évident que la personne qui garde son argent dans les mains du gentleman est celle qui a toutes les bonnes dispositions, le courage, la confiance d'aller demander au gentleman ce dont elle a besoin.

 

De plus, si elle le voyait hésitant à donner ce qu'elle demande, elle pourrait lui dire franchement: «Dépêche-toi de me donner ce dont j'ai besoin

Car ce que je te demande ne t'appartient pas, mais est à moi.»

 

D'autre part, si celui qui n'a rien déposé entre les mains du gentleman va le voir pour lui demander quelque chose,

-il le fera timidement, sans confiance, et

-le gentleman aura le choix de l'aider ou non.

 

Voilà la différence qu'il y a entre être en dette avec quelqu'un ou ne pas l'être.

Tu peux comprendre les immenses avantages que tu as à m'avoir comme ton débiteur.»

 

Pendant que j'écrivais, j'ai pensé à un autre non -sens:

«Quand je serai au Ciel, mon cher Jésus, tu te sentiras irrité d'avoir accumulé tant de dettes envers moi

Tandis que si tu viens maintenant, puisque je serai en dette avec toi, toi qui es si bon, dès notre première rencontre, tu vas annuler toutes mes dettes.

Mais moi, qui suis mauvaise, je ne laisserai pas aller les choses et je demanderai paiement même pour le moindre moment d'attente.»

 

Pendant que je pensais ainsi, Il me dit en mon intérieur:

 

«Ma fille, je ne serai pas irrité, mais content

Parce que mes dettes sont des dettes d'amour et que Je désire bien plus être en dette avec toi que le contraire.

En fait, ces dettes que J'aurai avec toi seront des gages et des trésors

que Je garderai dans mon Cœur pour l'éternité et

qui te donneront le droit d'être aimée plus que les autres.

 

Ce sera plus de joie et de gloire pour Moi et tu seras récompensée pour ne fût-ce qu'un soupir, une minute, un désir, un battement de cœur.

 

Et plus tu demanderas avec empressement et avidité, plus grand sera le plaisir que tu me donneras, et plus Je te donnerai.

Es-tu contente maintenant?»

 

Je suis restée confuse et ne savais quoi dire de plus.


 

Étant dans mon état habituel, je me disais:

«Quelle vie inutile que la mienne! Quel bien est-ce que je fais? Tout est fini! Plus aucune participation aux épines, à la croix et aux clous.

Tout est vraiment terminé!

 

Je ressens bien des souffrances, au point même de ne pouvoir remuer, mais ce sont des rhumatismes, quelque chose de complètement naturel.

 

Il ne me reste que la pensée continuelle de sa Passion et l'union de ma volonté à la sienne, en lui offrant ce qu'Il a souffert et en lui offrant tout mon être, comme Il le veut et pour qui Il le veut.

Mais, à part ça, rien d'autre que ma désolante misère. Quel est donc le but de ma vie?»

 

Pendant que je pensais ainsi, Jésus béni vint comme un éclair et Il me dit:

 

«Ma fille, sais-tu qui tu es?

"Luisa de la Passion du Tabernacle".

 

Quand Je te partage mes souffrances, tu es "du Calvaire" Quand Je ne le fais pas, tu es "du Tabernacle".

Vois comme cela est vrai.

Dans le tabernacle, Je ne montre rien à l'extérieur, ni la croix, ni les épines Cependant,

mon immolation est la même qu'au Calvaire:

mes prières sont les mêmes,

l'offrande de ma vie se poursuit,

ma Volonté ne change pas,

Je brûle de soif pour le salut des âmes, etc.

 

«Je peux dire que

-les choses de ma vie sacramentelle et

-celles de ma vie mortelle sont toujours les mêmes

Elles n'ont diminué en rien, mais tout est intérieur.

 

Par conséquent,

-si ta volonté est la même que lorsque Je te fais partager mes souffrances,

-si ton offrande est la même,

-si ton intérieur reste uni à Moi et à ma Volonté, n'ai-Je pas raison de dire que

tu es "Luisa de la Passion du Tabernacle?"

La seule différence est que,

lorsque Je te fais participer à mes souffrances, tu participes à ma vie mortelle

-J'épargne le monde de fléaux plus grands.

quand Je ne te fais pas participer à mes souffrances,

-Je châtie le monde et tu prends part à ma vie sacramentelle. Néanmoins, c'est ma Vie dans les deux cas.»

 

Je lisais un livre mentionnant diverses manières de se comporter intérieurement avec Jésus et comment il récompense l'âme par une surabondance de grâces et d'amour.

 

Je comparais ce que je lisais avec ce que Jésus m'avait enseigné sur cette question et qui me paraissait comme une vaste mer comparativement à la petite rivière de ce que je lisais dans le livre.

Et je me disais: «Si cela est vrai, qui pourra dire combien de grâces mon toujours aimable Jésus déverse en moi et combien Il m'aime!»

 

Pendant que j'entretenais ces pensées et que j'étais dans mon état habituel, mon bon Jésus vint brièvement et Il me dit:

 

«Ma fille,

tu ne sais pas encore très bien ce que veut dire être choisi comme victime. En tant que victime,

Je contenais en Moi-même tous les actes des créatures, leurs satisfactions, leurs réparations, leurs actes d'adoration et leurs actions de grâce.

Ainsi, Je faisais pour tous et chacun ce qu'ils auraient dû faire eux-mêmes.

 

De la même manière, en tant que victime,

-tu ne dois pas te comparer aux autres,

-mais contenir en toi, non pas une seule personne, mais toutes les personnes.

 

Et puisque tu dois agir pour toutes, Je dois en conséquence te donner,

non pas les grâces que Je donne à une seule personne,

mais assez de grâces pour égaler celles que Je donne à toutes les personnes considérées ensemble.

 

Pareillement, l'amour que Je te donne doit surpasser celui que Je donne à toutes les personnes considérées ensemble.

Parce que la Grâce et l'Amour vont toujours de pair.

Ils ont le même pas, la même mesure, et découlent de la même Volonté.

L'Amour attire la Grâce et la Grâce attire l'Amour, les deux sont inséparables. C'est pourquoi tu as vu

-la vaste mer que J'ai placée en toi et

-les petites rivières que J'ai placées dans les autres.»

 

Je me suis sentie toute confuse en comparant toutes les grâces que j'ai reçues à ma si grande ingratitude et méchanceté.

 

Étant dans mon état habituel, je me suis retrouvée hors de mon corps. Il m'a semblé voir dans le purgatoire une âme que je connaissais.

Je lui ai dit: «Dis-moi, quel est mon état devant Dieu? Je suis si inquiète à ce sujet.»

 

Elle me dit:

«C'est très facile de savoir si ton état est bon ou mauvais.

Si tu apprécies souffrir, c'est que tu es dans un bon état.

si tu n'apprécies pas souffrir, c'est que tu es dans un mauvais état.

 

En fait, quand on apprécie souffrir, c'est qu'on apprécie Dieu.

Et, en appréciant Dieu, on ne peut lui déplaire.

 

Les choses que l'on apprécie, on les estime, on les chérit et on les protège plus que soi-même.

Est-il possible que quelqu'un veuille du mal pour lui-même?

Ainsi, il est impossible que l'on puisse déplaire à Dieu si on l'apprécie.» Par la suite, Jésus béni vint brièvement et Il me dit:

«Ma fille, dans presque tout ce qui arrive, les créatures répètent sans cesse:

«Pourquoi? Pourquoi? Pourquoi?

Pourquoi cette maladie? Pourquoi cet état d'âme? Pourquoi ce fléau? Et bien d'autres "pourquoi".

 

«Les réponses à ces "pourquoi"

ne sont pas écrites sur la terre, mais dans le Ciel.

 

Là, tous liront les réponses. Sais-tu d'où proviennent ces "pourquoi" ? De l'égoïsme nourri par l'amour de soi.

Sais-tu où furent créés ces "pourquoi"? En enfer.

Qui fut le premier à prononcer le mot "pourquoi"? Un démon.

Les effets du premier "pourquoi" furent

-la perte de l'innocence dans le Paradis terrestre,

-la guerre des passions indomptables,

-la ruine de beaucoup d'âmes et

-les misères de la vie.

 

L'histoire du "pourquoi" est longue.

Il est suffisant de te dire qu'il n'est pas de maux dans le monde qui ne portent la marque du "pourquoi".

 

Le "pourquoi" est la destruction de la Sagesse divine dans les âmes.

 

Et sais-tu où le "pourquoi" sera enterré?

En enfer, pour y rendre les âmes perdues sans repos pour l'éternité, sans qu’elles puissent trouver la paix.

 

L'art du "pourquoi" est de faire la guerre aux âmes sans répit.»

Pour te rapprocher encore plus de Moi,

au point de fondre ton être dans le mien comme le mien est fondu dans le tien,

-tu dois en toutes choses prendre ce qui est de Moi et

-tu dois laisser ce qui est de toi.

 

Si tu en arrives

à ne penser qu'à des choses saintes,

à ne regarder que le bien et

à ne chercher que la gloire et l'honneur de Dieu, tu laisseras ton esprit et épouseras le mien.

 

Si tu ne parles et n'agis que pour le bien et par amour pour Dieu, tu laisseras ta bouche et tes mains

en les remplaçant par ma bouche et mes mains.

Si tu marches toujours saintement et dans des sentiers droits, tu marcheras avec mes pieds.

Si ton cœur n'aime que Moi,

tu le remplaceras par mon Cœur pour n'aimer qu'avec mon amour, et ainsi de suite pour tout le reste.

 

Ainsi, tu seras enveloppée de toutes mes choses et Moi de toutes les tiennes. Peut-il exister une union plus étroite que celle-là?

 

3 juin 1907- L'acte le plus beau consiste à s'abandonner dans la Volonté de Dieu 5

25 juin 1907 - Qu'elle soit au repos ou qu'elle marche, l'âme doit toujours demeurer dans la Divine Volonté. 6

1er juillet 1907 - Dans la Divine Volonté, on ne pense  plus à ses péchés.

........................................................................................................................  6

4 juillet 1907 - L'âme doit méditer en son esprit les Vérités reçues du Seigneur 8

10 juillet 1907 - Luisa a commencé à vivre réellement quand elle a commencé à être victime. 8

14 juillet 1907 - L'âme qui n'a pas de vides d'amour ne va pas au purgatoire 10

17 juillet 1907 - La paix est le vrai signe que l'on vit dans la Divine Volonté 10

6 août 1907  - Jésus ne fait voir à Luisa que des châtiments 11

22 août 1907 - L'âme doit être dans le monde comme s'il ne s'y trouvait personne d'autre que Dieu et elle-même. Le manque de détermination est ce qui renouvelle le plus la Passion de Jésus. 13

Septembre 1907 - Plus l'âme est constante en toute chose, plus elle est proche de la divine perfection 13

3 octobre 1907 - Se choisir soi-même fait obstacle à la grâce et fait de Dieu son esclave. 14

4 octobre 1907 - La croix greffe la Divinité sur l'humanité perdue. 15

12 octobre 1907 - Jésus montre à Luisa des endroits dévastés par sa Justice. 16

29 octobre 1907 - Le sacrifice est le bois qui alimente le feu de l'amour.

......................................................................................................................  17

3 novembre 1907 - L'âme doit collaborer avec la Divine Volonté en toute chose. 19

18 novembre 1907 - À travers son néant, la créature est remplie de l'Être divin 20

21 novembre 1907 - L'amour entre le Créateur et ses créatures. 21

23 novembre 1907 - Si l'âme souffre de distractions à la communion, c'est qu'elle ne s'est pas donnée totalement à Jésus. 23

Décembre 1907 - Dans chacune de ses actions, l'âme doit avoir l'intention de rencontrer amoureusement Jésus 23

23 janvier 1908 - Jésus ne vient jamais dans l'âme inutilement. L'âme qui tergiverse donne le temps et l'espace à l'ennemi pour gagner la bataille.

......................................................................................................................  24

6 février 1908  - Comment savoir si une âme est dans la grâce 26

7 février 1908 - La vie est un fardeau qui, avec Jésus, devient un trésor.

......................................................................................................................  26

9 février 1908  - La manière d'être avec Jésus. Nécessité de l'amour 27

12 février 1908 - L'âme courageuse fait en un jour ce que l'âme timide fait en une année. 28

16 février 1908- La croix est le meilleur moyen pour savoir si l'on aime vraiment le Seigneur 28

9 mars 1908 - Les battements de cœur de Jésus contiennent les battements de cœur de toutes les créatures. 29

13 mars 1908 - La chaleur de l'union à Jésus féconde l'âme en neutralisant les intempéries des inclinations humaines. 30

15 mars 1908 - Les tempêtes n'ont aucune emprise sur les âmes remplies de Dieu 32

22 mars 1908 - L'état de Luisa en est un de prière continuelle, de sacrifices et d'union à Dieu 33

25 mars 1908 - La tentation peut être vaincue facilement. 34

29 mars 1908 - Les âmes paisibles font les délices de Dieu 35

5 avril 1908 - Toutes les prérogatives de la Reine Maman proviennent du divin Fiat. Dieu regarde plus un petit geste fait dans sa Volonté qu'une grande action réalisée hors d'Elle 36

8 avril 1908 - Quiconque vit dans la Divine Volonté est en communion continuelle avec Jésus. Comment savoir si son état est conforme à la Volonté de Dieu 37

3 mai 1908 - Pour l'âme qui fait la Volonté de Dieu, Celle-ci circule dans tout son être comme son sang 39

12 mai 1908 - Par leur mauvais exemple, les riches ont entraîné les pauvres au mal 40

15 mai 1908 - Les hommes préparent deux tempêtes: l'une contre le gouvernement et l'autre contre l'Église. 41

22 juin 1908 - La Divine Volonté comporte une telle puissance que rien ne peut lui résister 42

30 juin 1908 - Le véritable esprit de droiture et de charité 42

26 juillet 1908 - L'obéissance est la porte permettant à Jésus d'entrer dans l'âme. 45

10 août 1908 - L'amour ne dit jamais "assez" 45

14 août 1908 - Notre volonté sert de pinceau à Jésus pour peindre son image dans notre cœur. Et sa Volonté nous sert de pinceau pour peindre notre image dans son Cœur 48

19 août 1908 - L'âme doit semer le bien par toute sa personne. 48

23 août 1908 - Le signe pour savoir s'il y a faute de l'âme quand elle est privée de la présence Jésus. 50

26 août 1908 - La constance dans le bien amène l'âme à croître en pleine santé, alors que l'inconstance entraîne en elle toutes sortes de déficiences 50

2 septembre 1908 - Un signe qu'on possède la vraie charité est son amour pour les pauvres. 52

3 septembre 1908 - Jésus est lumière, et la lumière est vérité 52

5 septembre 1908 - Dieu ne change pas. Ce sont les créatures qui, selon leur état d'âme, ressentent différemment les effets de la Présence de Dieu en eux 53

6 septembre 1908 - Jésus souffrit sa Passion afin de s'incorporer toute l'humanité 54

7 septembre 1908 - Autant l'âme est privée pendant cette vie, autant elle sera riche dans la vie éternelle 55

3 octobre 1908 - Si l'âme se garde toujours dans l'attitude de faire le bien, la grâce demeure avec elle et donne vie à toutes ses actes. 56

23 octobre 1908 - La science divine se manifeste dans les travaux bien faits 56

20 novembre 1908 - Quand l'âme fait de l'amour sa nourriture quotidienne, son amour devient stable et sans soubresaut. 57

16 décembre 1908 - En la privant de sa Présence, Jésus fait de Luisa une grande martyre. 58

25 décembre 1908 - Comment faire pour que Jésus naisse et croisse dans notre cœur 59

27 décembre 1908 - Les 'Je t'aime" d'un Dieu sont la récompense de ceux qui disent  des 'je t'aime" à Jésus. 60

28 décembre 1908 - Jésus prédit des tremblements de terre, des inondations et des guerres. 62

30 décembre 1908 - En vivant sa petite enfance, Jésus a divinisé  la petite enfance de chaque créature. 63

2 janvier 1909 - Même sous les décombres, Jésus se trouve moins mal que dans plusieurs tabernacles 64

8 janvier 1909 - Les fruits de la communion 66

22 janvier 1909 - Comment Jésus contracte des dettes d'amour avec

l'âme, dettes qu'Il conserve et garde toujours dans son Cœur 67

27 janvier 1909 - « Luisa de la Passion du Tabernacle ». 69

28 janvier 1909 -  Ce que signifie être choisi comme victime 70

30 janvier 1909 -  L'histoire du "pourquoi" 71

Table des Matières 73


 

Le Livre du Ciel

 

Tome 9

 

Étant dans mon état habituel, je me suis trouvée hors de mon corps avec Bébé Jésus dans les bras.

Je lui ai dit: «Dis-moi, mon cher petit, que fait le Père?»

 

Il me répondit: «Le Père fait un avec moi; tout ce que fait le Père, Je le fais.» Je repris: «Et, pour les saints, que fais-tu?»

 

Il me répondit:

«Je me donne sans cesse à eux.

Ainsi, je suis leur vie, leur joie, leur félicité, leur bien immense, sans fin et sans limites.

Ils sont remplis de Moi et c'est en Moi qu'ils trouvent tout. Je suis tout pour eux et ils sont tout pour Moi.»

 

En entendant cela, je fis la capricieuse en Lui disant:

«Aux saints tu te donnes sans cesse.

Mais, avec moi, tu te donnes si maigrement et par intervalles!

Tu vas jusqu'à me faire passer une partie de la journée sans venir.

Parfois, tu tardes tellement qu'il me vient la peur que tu ne viennes pas avant la soirée.

Et, alors, je vis une mort des plus cruelles. Pourtant, Tu m'as dit que tu m'aimais beaucoup!»

 

Il me répondit:

«Ma fille, à toi aussi Je me donne sans cesse,

-tantôt personnellement,

-tantôt par la grâce,

-tantôt à travers la lumière, et

-de beaucoup d'autres manières.

Alors, comment peux-tu dire que Je ne t'aime pas beaucoup?»

 

À ce moment, la pensée me vint de lui demander si mon état était conforme à sa Volonté. Cela me paraissant plus important que ce dont nous étions en train de parler.

e lui posai donc la question.

Mais lui, au lieu de me répondre, s'approcha et mit sa langue dans ma bouche, de sorte que je ne pouvais plus parler.

Je ne pus que sucer quelque chose sans savoir ce que c'était. Quand il retira sa langue, j'ai eu à peine le temps de lui dire:

«Seigneur, reviens tout de suite, qui sait quand tu reviendras? »

 

Il me répondit: «Je reviendrai ce soir.» Ensuite, Il disparut.

 

Étant très souffrante, au point de ne pouvoir bouger, j'associais mes petites souffrances à celles de Jésus.

 

J’essayais d'y mettre l'intensité d'amour qu'Il met lui-même,

quand, par ses souffrances, Il glorifie le Père

-pour réparer pour nos fautes et

-pour nous obtenir tous les biens.

 

Je me disais:

«Je vais considérer

-ses souffrances comme si elles étaient miennes et constituaient mon martyre,

-mon lit comme s'il était ma croix, et

-mon immobilité comme les cordes qui me tiennent attachée afin que je sois plus précieuse aux yeux de mon Bien suprême.

 

Mais les bourreaux, je ne les vois pas.

Qui donc est le bourreau qui me déchire tant et me met en lambeaux,

-non seulement dans mon extérieur

-mais dans le plus profond de mon être, tellement que ma vie semble vouloir éclater?

Ah! Mon bourreau est mon bien-aimé Jésus lui-même! » À ce moment, Il me dit:

«Ma fille,

c'est un honneur très grand pour toi que Je sois ton bourreau. J'agis envers toi comme un gentilhomme

-qui se prépare à épouser sa fiancée et

-qui, dans le but de la rendre plus belle et plus digne de lui,

ne se fie à personne d'autre, pas même à sa fiancée elle-même.

 

C'est lui-même qui la lave, la peigne, l'habille et l'orne avec des pierres précieuses et des diamants. C'est là un grand honneur pour la fiancée. De plus, elle n'a pas à se tracasser avec des interrogations comme:

"Vais-je plaire à mon époux ou non?

Aimera-t-il la manière dont je suis parée ou me grondera-t-il comme une sotte de n'avoir pas su la manière de bien lui plaire ?"

 

Voilà comment J'agis avec mes épouses bien-aimées.

L'amour que J'ai pour elles est si grand que Je ne me fie à personne d'autre. Je me fais même leur bourreau, mais un bourreau amoureux.

 

C'est ainsi que

tantôt Je les lave,

tantôt Je les peigne,

tantôt Je les habille pour qu'elles soient encore plus belles,

tantôt Je les pare de pierres précieuses,

non celles qui proviennent de la terre et de ses choses superficielles, mais celles

-que Je fais sortir du tréfonds de leur âme et

-qui se forment au toucher de mes doigts qui créent la souffrance de laquelle ces pierres résultent.

 

Mon toucher transforme en or leur volonté, laquelle laisse transparaître toutes sortes de choses magnifiques:

les plus belles couronnes,

les vêtements les plus magnifiques,

les fleurs les plus odoriférantes et

les mélodies les plus plaisantes.

Tout comme Je les ai fait naître de mes propres mains, de ces mêmes mains, Je les arrange de manière à ce qu'elles soient de plus en plus belles.

 

Tout cela se passe dans les âmes souffrantes.

Par conséquent, n'ai-Je pas raison de dire que

ce que Je fais en toi est un très grand honneur pour toi?»

 

Je me trouvais dans mon état habituel quand mon bienveillant Jésus me dit d'une voix douce:

 

«Ma fille,

-les mortifications, les misères, les privations, les douleurs et les croix

servent, pour qui sait les bien accueillir,

à graver ma Sainteté dans leur âme.

 

C'est comme si ces personnes s'embellissaient de toutes les variétés des couleurs divines. Leurs souffrances sont des parfums célestes dont leur âme devient toute parfumée.»

 

Me trouvant dans mon état habituel,

mon aimable Jésus se montra brièvement et me dit:

 

«Ma fille,

si quelqu'un parle beaucoup, c'est signe qu'il est vide dans son intérieur.

 

Tandis que celui qui est rempli de Dieu, trouvant plus de plaisir dans son intérieur,

-ne veut pas perdre ce plaisir et

-ne parle que par nécessité.

 

Et même quand il parle,

-il ne quitte jamais son intérieur et

-il tente, en ce qui le concerne,

de graver dans les autres ce qu'il ressent en lui.

 

Par contre, celui qui parle beaucoup est

-non seulement vide de Dieu

-mais, par ses nombreuses paroles, il tente de vider les autres de Dieu.»

 

Me trouvant dans mon état habituel, Jésus béni vint et me dit:

«Ma fille, le soleil symbolise la grâce.

S'il trouve un vide, que ce soit une caverne, un souterrain, une fissure ou un trou, pourvu qu'il y ait un vide et une petite ouverture permettant d'y pénétrer, il entre et inonde tout de lumière.

 

Cela ne réduit en rien la lumière qu'il donne ailleurs.

Et si sa lumière n'illumine pas davantage, ce n'est pas parce qu'il en manque, mais plutôt parce qu'il manque d'espace où la diffuser.

 

Il en va ainsi avec ma grâce:

plus qu'un soleil majestueux, elle enveloppe toutes les créatures de son rayonnement bénéfique.

Cependant, elle n'entre que dans les cœurs où elle trouve un espace vide;

autant de vide elle trouve,

autant de lumière elle fait pénétrer.

 

Et ce vide, comment se forme-t-il?

L'humilité est la bêche qui creuse le cœur et forme le vide.

Le détachement de tout, y compris de soi-même est le vide par excellence.

 

La fenêtre pour faire entrer la lumière de la grâce dans ce vide est

-la confiance en Dieu et

-la méfiance envers soi-même. Autant la confiance est grande,

autant s'ouvre la porte pour laisser entrer la lumière et laisser passer plus de grâces.

 

La gardienne

-qui protège la lumière et

-qui la fait s'accroître est la paix.»

 

Alors que j'étais dans mon état habituel, Jésus se montra brièvement et me dit:

 

«Ma fille,

il n'y a rien qui surpasse l'Amour:

-ni le savoir,

-ni la dignité, et

-encore moins la noblesse.

Au plus, les personnes bien intentionnées qui utilisent ces choses pour spéculer à mon sujet arrivent à améliorer quelque peu

leurs connaissances sur Moi.

 

Mais qu'est-ce qui conduit l'âme à faire de Moi sa propriété? L'Amour. Qu'est-ce qui conduit l'âme à me manger comme un mets? L'Amour.

Qui M' aime me dévore et trouve mon Être identifié à chaque particule de son être.

 

Il y a autant de différence entre celui qui m'aime vraiment et les autres (quelles que soient leur condition et leurs qualités)

qu'il y a de différence entre

-celui qui connaît un objet précieux, l'apprécie et l'estime sans en être le propriétaire et

-celui qui en est le propriétaire. Qui est le plus heureux:

-celui qui connaît seulement l'objet ou

-celui qui en est le propriétaire ?

Bien sûr, celui qui en est le propriétaire.

 

L'Amour supplée le savoir et le surpasse,

il supplée la dignité et surpasse toutes les dignités en donnant la Dignité divine. Il supplée tout et surpasse tout.»

 

Ce matin, après la communion, Jésus béni n'est pas venu.

Je l'ai attendu très longtemps en étant entre l'état de veille et le sommeil.

 

Comme je voyais l'heure passer et qu'Il ne venait pas, je voulais sortir de mon sommeil et, en même temps,

je voulais y rester à cause du supplice que je ressentais dans mon cœur parce que je ne l'avais pas vu.

Je me sentais comme un enfant qui veut dormir mais qu'on réveille de force et qui fait alors une scène.

 

Tandis que je m'efforçais de me réveiller, je disais intérieurement à Jésus:

«Quelle amère séparation! Je me sens sans vie alors que je vis et que ma vie m'est plus pénible que la mort.

Que cette privation soit par amour pour toi,

que cette amertume que je ressens soit par amour pour toi, que la torture que vit mon cœur soit par amour pour toi,

que la vie que je ne ressens pas tout en étant vivante soit par amour pour toi.

 

Mais, pour que tout soit plus acceptable pour toi, je joins ma souffrance à l'intensité de ton amour.

Et, en joignant mon amour au tien, je t'offre ton propre amour.» Pendant que je priais ainsi, Il bougea en moi et Il me dit:

« Comme est douce et délectable à mes oreilles la note de l'Amour! Dis-la, dis-la une autre fois, répète-la encore,

réjouis mon ouïe de ces notes d'Amour qui sont si harmonieuses qu'elles descendent jusqu'au fond de mon Cœur et rassasient tout mon Être.»

 

Pourtant, qui pourrait le croire - j'ai honte de le dire -, dans ma frustration, je lui répondis:

«Tu es consolé pendant que moi je deviens plus amère.»

 

Mon Jésus garda le silence comme s'Il n'avait pas aimé ma réponse. Dès que je fus réveillée, je répétai plusieurs fois mes notes d'amour. Quant à Lui, Il ne se laissa ni voir ni entendre pour le reste de la journée.

 

Je poursuivais dans mon état habituel et Jésus béni ne venait pas. Néanmoins, durant toute la journée,

 

je me suis sentie comme si quelqu'un se tenait au-dessus de moi et me pressait de ne pas perdre une minute et de prier sans cesse.

Cependant, une pensée me distrayait:

«Quand le Seigneur ne vient pas, tu pries davantage, tu es plus attentive et, ainsi, tu l'incites à ne pas venir car Il se dit:

"Puisqu'elle se comporte mieux quand Je ne viens pas, il est préférable que Je la prive de ma présence."»

 

Comme je ne pouvais pas perdre de temps à m'arrêter à cette pensée, j'ai tenté de claquer la porte au nez à cette pensée en disant:

«Plus Jésus continuera à ne pas venir, plus je le confondrai par mon amour. Je ne veux pas lui donner l'occasion d'être désolé en cessant de prier.

Voilà ce que je peux faire et ferai. Quant à lui, Il est libre de faire ce qu'Il veut.»

 

Et, sans m'arrêter à la stupidité de la pensée qui m'était venue, je continuai à faire ce que j'avais à faire.

 

Dans la soirée, alors que je ne me rappelais même plus que cette pensée m'était venue,

le bon Jésus vint et me dit presque en souriant:

 

«Bravo, bravo à mon amoureuse qui veut me confondre par son amour! Cependant, Je tiens à te dire que tu ne me confondras jamais.

Si, parfois, Je parais être confondu par ton amour, c'est Moi qui te donne le loisir de me le manifester.

Car la chose qui me réjouit le plus de la part des créatures, c'est leur Amour.

 

En fait, c'est Moi

-qui te stimulais à prier,

-qui priais avec toi,

-qui ne te donnais aucun répit,

si bien que ce n'était pas Moi qui était confondu, mais toi-même.

 

Tu étais confondue par mon amour.

Comme tu te sentais toute remplie d'amour et confondue par lui,

-en voyant que mon amour te remplissait tant, tu as cru que tu me confondais par ton amour.

 

Pourvu que tu essaies de m'aimer davantage, Je me délecte de cette erreur de ta part et j'en fais un amusement entre toi et Moi.»

 

J'ai traversé une période très amère à cause de la privation de mon bon Jésus.

Au plus, Il se montrait comme une ombre ou un éclair. Par bouts, il n'y avait même plus d'éclairs.

Mon intelligence était troublée par la pensée suivante:

« Comme Il m'a cruellement laissée! Jésus est si bon!

Peut-être que ce n'était pas lui qui venait. Sa bonté ne m'aurait pas fait cela. Qui sait, c'était peut-être le diable ou mon imagination, ou des rêves.»

 

Mais, au plus profond de moi,

mon âme ne voulait pas prêter attention à ces pensées contrariantes et elle voulait rester dans la paix.

 

Elle s'enfonçait de plus en plus dans la Volonté de Dieu,

elle se cachait en Elle en y tombant dans un profond sommeil. Et il n'était pas question qu'elle sorte de ce sommeil.

 

Il semblait que le bon Jésus l'enfermait tellement dans sa Volonté qu'il ne permettait à personne de même trouver la porte pour y frapper et dire que Jésus l'avait quittée.

Ainsi, mon âme dormait et demeurait dans la paix.

 

Ne recevant aucune réponse, mon intelligence se disait: «Suis-je la seule à vouloir s'en faire? Moi aussi je veux me calmer et faire la Volonté de Dieu. Advienne que pourra pourvu que soit faite sa Sainte Volonté.» Voilà mon état actuel.

 

Ce matin, alors que je pensais à ce que je viens de dire, mon bon Jésus me dit:

 

«Ma fille, si cela avait été de l'imagination, des songes ou des démons,

ils n'auraient pas eu assez de Puissance pour te faire posséder l'auréole de la paix. Et ce, non seulement pendant une journée, mais pendant au moins vingt-cinq ans.

 

Personne n'aurait pu te faire exhaler ce souffle de paix suave

-tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de toi, sauf celui qui est la paix totale.

 

Si un souffle de trouble l'atteignait, Il ne serait plus Dieu,

sa Majesté s'obscurcirait,

sa Grandeur diminuerait,

sa Puissance s'affaiblirait.

En somme, tout son Être divin en serait secoué.

 

Celui qui te possède et que tu possèdes veille sur toi sans cesse afin qu'aucun souffle de trouble ne t'atteigne.

Souviens-toi qu'à chacune de mes venues,

Je t'ai toujours corrigée si un souffle de trouble se trouvait en toi.

Rien ne me déplaît autant que de ne pas te voir dans une paix parfaite.

 

Et Je te quittais seulement après que tu aies recouvré ta paix.

Ni la fantaisie, ni le rêve, et encore moins le diable, n'ont cette capacité. Encore moins peuvent-ils communiquer cette paix aux autres.

 

Calme-toi donc et ne sois pas ingrate envers Moi.»

 

Je pensais à la grande misère de mon état et je me disais:

«Tout est vraiment fini pour moi! Jésus a tout oublié!

 

Il ne se souvient plus des tribulations et des souffrances que j'ai vécues pendant tant d'années confinée au lit par amour pour lui.»

 

Mon esprit se remémorait certaines souffrances particulièrement grandes. Le bon Jésus me dit:

 

«Ma fille,

tout ce qui est fait par amour pour Moi,

entre en Moi et

se transforme en mes propres œuvres.

 

Et puisque mes œuvres sont faites pour le bien de tous c'est-à-dire

-pour les voyageurs d'ici-bas,

-pour les âmes du purgatoire et

-pour celles du Ciel-,

tout ce que tu as fait et souffert pour Moi

-se trouve en Moi et

-accomplit sa mission pour le bien de tous comme mes propres œuvres. Voudrais-tu retenir cela pour toi seule?»

 

Je répondis: «Non, jamais Seigneur!»

J'ai quand même continué à penser à cela,

étant ainsi quelque peu distraite de mes actes intérieurs habituels.

 

Le bon Jésus me dit:

«Tu ne veux pas arrêter ça? Je vais te faire arrêter ça Moi-même.»

Et Il se plaça en mon intérieur et se mit à prier à voix haute en disant tout ce que je devais dire.

 

En voyant cela, je suis devenue confuse et j'ai suivi le bon Jésus.

Quand Il a vu que je n'accordais plus aucune attention à quoi que ce soit d'autre,

Il s'est tu et j'ai continué seule à faire ce que j'avais coutume de faire.

 

Me trouvant dans mon état habituel, je me disais: «Qu'est-ce que je fais ici- bas?

 

Je ne sers plus à rien.

ll ne vient pas et je suis comme un objet inutile parce que, sans lui, je ne vaux rien,

je ne souffre de rien; pourquoi donc me garder sur cette terre plus longtemps!»

 

M'apparaissant brièvement, Il me dit:

 

«Ma fille, je te garde comme un jouet, et les jouets ne sont pas toujours gardés dans la main; souvent, on n'y touche pas pendant même des mois et des mois.

 

Cependant, quand son propriétaire le veut bien, il s'amuse avec eux longuement.

Et toi, ne voudrais-tu pas que j'aie un seul jouet sur la terre?

Laisse-moi m'amuser avec toi à volonté pendant que tu es sur la terre Et, en contrepartie, je te laisserai t'amuser avec Moi au Ciel.»

 

Étant dans mon état habituel, je me disais:

«Pourquoi le Seigneur tient-il absolument à ce qu'aucun trouble n'entre en moi et,

qu'en toutes choses, je sois toujours dans la paix?

 

Il semble que rien ne lui plaise,

-même les grandes œuvres,

-les vertus héroïques ou les souffrances atroces, s'Il détecte dans l'âme un manque de paix:

il semble alors dégoûté et déçu de cette âme.»

 

À ce moment, d'une voix digne et imposante, Il répondit à mon interrogation en me disant:

Parce que la paix est une vertu divine, alors que les autres vertus sont humaines.

Ainsi, toute vertu qui n'est pas auréolée de la paix ne peut être appelée vertu, mais plutôt vice. Voilà pourquoi la paix me tient tant à cœur.

La paix est le signe le plus sûr qu'on souffre et travaille pour Moi,

Elle est un avant-goût de la paix dont mes enfants jouiront avec Moi au Ciel.»

 

Je réfléchissais sur ce que j'avais écrit le 27 du mois précédent et je me disais:

 

«Moi qui croyais être quelque chose entre les mains du Seigneur, voilà que je ne suis qu'un jouet!

Les jouets sont faits de glaise, de terre, de papier, d'une bande élastique ou autre

Et il suffit qu'on les échappe ou qu'il leur arrive la moindre secousse pour qu'ils soient brisés et que, n'étant plus utiles pour le jeu, ils soient jetés.

 

Ô mon Bien, comme je me sens accablée à la pensée qu'un jour ou l'autre tu pourrais me jeter!»

 

Le bon Jésus se fit alors voir en me disant:

«Ma fille,

ne t'accable pas. Quand les jouets sont faits de matière sans valeur et qu'ils se brisent, on les jette.

 

Mais, s'ils sont en or, en diamants ou en quel qu’autre matière précieuse, on les fait réparer et ils servent toujours à amuser celui qui a le bonheur de les posséder.

 

Voilà ce que tu es pour Moi: un jouet en diamants et en or extrêmement pur, parce que tu as mon image en toi et que J'ai payé le prix de mon Sang pour t'acheter. De plus, tu es ornée de souffrances semblables aux Miennes.

 

Par conséquent, tu n'es pas un objet sans valeur que je pourrais jeter.

Tu m'as coûté très cher.

Tu peux être tranquille, il n'y a aucun danger que Je te jette.»

 

Étant très affligée à cause de mon pauvre état,

je me sentais dégoûtée à mes propres yeux et abominable aux yeux de Dieu. Je me sentais comme si le Seigneur m'avait laissée à mi-chemin et que, sans Lui,

je ne pouvais aller plus loin.

 

J'avais le sentiment qu'il ne voulait plus se servir de moi pour épargner au monde des châtiments et que c'était pourquoi il avait éloigné de moi les croix, les épines et mis fin à toute participation à sa Passion et à ses communications. La seule chose que je voyais, c'était qu'il veillait à ce que je demeure dans la paix.

 

« Mon Dieu, quelle douleur!

Si tu ne me distrayais pas de ma perte de la croix, de toi et de tout, j'en mourrais de douleur. Ah ! si ce n'était de ta Sainte Volonté, dans quel océan de difficultés je serais noyée! Oh! garde-moi toujours dans ta Sainte Volonté et cela me suffit.»

 

J'étais dans mon état habituel et, en pleurant, je me disais «Le bon Jésus n'a aucunement tenu compte de moi, ni de mes années passées au lit, ni de mes sacrifices, de rien; sinon il ne m'aurait pas laissée.» Et je pleurais et pleurais.

 

À un moment, j'ai senti qu'Il bougeait en moi et j'ai perdu conscience. Cependant, même hors de mon corps, je continuais à pleurer.

Puis, comme si une porte s'était ouverte en moi, j'ai vu Jésus. Je me sentais si irritée que je ne lui ai rien dit et n'ai fait que continuer à pleurer.

 

Il m'a dit:

«Calme-toi, calme-toi, ne pleure pas.

Si tu pleures, Je sens qu'on me touche le Cœur et Je m'évanouis d'Amour pour toi!

Veux-tu donc accroître mes souffrances à cause de ton amour?»

 

Puis, en prenant un air majestueux et comme assis sur un trône dans mon cœur, il sembla tenir une plume et écrire.

Se tournant vers moi, Il me dit:

 

«Vois si Je ne tiens pas compte de tes choses,

-non seulement de tes années passées au lit,

-de tes sacrifices,

-mais encore des pensées que tu as eues pour Moi:

J'écris tes affections, tes désirs, tout, et même ce que tu voudrais faire et souffrir

mais que tu ne peux pas parce que Je ne te le permets pas.

 

Je compte tout, pèse tout et mesure tout

afin que rien ne soit perdu et que tu sois récompensée pour tout. Toutes ces choses que J'écris, Je les garde dans mon Cœur.»

 

Ensuite, je ne sais comment, je me suis retrouvée en Jésus alors qu'auparavant je me trouvais dans mon propre intérieur.

Ma tête semblait être à la place de la sienne et tous mes membres former son corps.

 

Il me dit:

«Vois comment Je te garde, comme mon propre corps.»

 

Puis, Il disparut. Un peu plus tard,

comme je continuais d'être affligée et que je fondais en larmes à tout moment,

 

Il me dit:

«Courage, ma fille, Je ne t'ai pas laissée.

Je reste caché parce que si Je me montrais comme auparavant, tu me garderais continuellement attaché et Je ne pourrais plus châtier le monde.

 

Je ne t'ai pas non plus laissée à mi-chemin.

As-tu oublié ce que sont ces dernières années de ta vie? Ce sont des années voulues par ton confesseur.

Ne te rappelles-tu pas que, à quatre ou cinq reprises, tu t'es trouvée en lutte contre Moi,

 

Moi qui voulais t'emmener alors que tu me disais que ton confesseur ne le voulait pas.

Ainsi, Moi qui t'avais préparée pour te prendre avec Moi, J'étais obligé de te laisser. En conséquence, tu vis des années de pause et de patience.

 

La charité et l'obéissance ont leurs propres épines qui

-ouvrent de grandes blessures et font saigner le cœur,

mais qui font éclore des roses vermeilles des plus odoriférantes et belles.

 

En percevant chez ton confesseur

-sa bonne volonté, sa charité et

-sa crainte que le monde soit châtié, J'ai coopéré avec lui en quelque sorte.

 

Mais, si personne ne s'était interposé, tu ne serais certainement pas ici. Allons, courage, l'exil ne sera quand même pas si long.

Et Je te promets que le jour vient où Je ne me laisserai vaincre par personne.»

 

Qui pourrait dire dans quelle mer d'amertume je nage.

Je suis réconfortée, oui, mais attristée jusqu'à la moelle de mes os.

Je ne peux me rappeler tout cela sans pleurer, à tel point qu'en disant cela à mon confesseur, mes larmes coulaient avec tant d'abondance que je semblais être fâchée contre lui.

Je lui ai vraiment dit: «Vous êtes la cause de mes maux.»

 

Je poursuivais dans mon état d'affliction à cause de la perte de mon bon Jésus.

Comme à l'accoutumée, j'étais complètement occupée à méditer sur

les Heures de la Passion.

J'en étais à l'heure où Jésus fut chargé du lourd bois de la croix.

 

Le monde entier m'était présent: passé, présent et futur.

Mon imagination semblait voir toutes les fautes de toutes les générations oppressant et écrasant le bienveillant Jésus, si bien que, comparée à tous les péchés,

la croix n'était qu'un brin de paille, l'ombre d'un poids.

 

J'essayais de me serrer contre Jésus en lui disant:

 

«Vois, ma Vie, mon Bien, je viens me tenir ici au nom de tous. Vois-tu toutes ces vagues de blasphèmes?

Je me tiens ici pour te répéter que je te bénis au nom de tous.

Combien de vagues d'amertume, de haine, de mépris, d'ingratitude et de manque d'amour!

 

Je veux

te consoler au nom de tous,

t'aimer au nom de tous,

te remercier, t'adorer et t'honorer au nom de tous.

 

Cependant, mes réparations sont froides, misérables et limitées, alors que toi, l'offensé, tu es infini.

 

Par conséquent, je veux rendre infinis mon amour et mes réparations. Et, dans le but de les rendre infinis, immenses, sans fin, je m'unis

-à Toi,

-à ta Divinité,

-de même qu'au Père et au Saint-Esprit,

et je te bénis avec vos propres Bénédictions, je t'aime avec votre propre Amour,

je te console avec vos propres Douceurs,

je t'honore et t'adore comme vous le faites entre Vous, les divines Personnes.»

 

Qui pourrait dire tout ce qui sortait ainsi de mon intelligence, bien que je ne sois bonne qu'à dire des sottises.

Je n'en finirais pas si je voulais tout dire.

 

Quand je fais les Heures de la Passion,

je me sens comme si, avec Jésus, j'embrassais l'immensité de son œuvre.

Et, au nom de tous,

-je glorifie Dieu,

-je répare et implore pour tous.

Il m'est difficile de tout dire. Une pensée me vint:

«Tu penses aux péchés des autres et que dis-tu des tiens? Pense aux tiens et répare pour les tiens!»

Alors j'ai essayé de penser à mes maux, à mes grandes misères, à mes privations de Jésus causées par mes péchés.

Ainsi distraite des choses habituelles de mon intérieur, je pleurais sur ma grande infortune.

Sur ces entrefaites, mon Jésus, toujours aimable, bougea en moi .

 

Et Il me dit d'une voix sensible:

«Veux-tu être l'arbitre de toi-même?

Le travail de ton intérieur est le mien, non le tien, tu n'as qu'à me suivre. Le reste, Je le fais Moi-même.

Tu dois cesser de penser à toi, ne rien faire d'autre que ce que Je veux Je m'occuperai Moi-même de tes maux et de tes biens.

Qui peut te faire le plus de bien, toi ou Moi?» Et Il se montra mécontent.

Ainsi, je me suis mise à le suivre.

Par après, arrivée à un autre point du chemin du Calvaire où,

plus que jamais, je pénétrais dans les diverses intentions de Jésus, une pensée me vint:

 

«Non seulement dois-tu

-arrêter de penser à te sanctifier, mais

-aussi arrêter de penser à être sauvée.

Ne vois-tu pas que, par toi-même, tu n'es bonne à rien? Quel bien peux-tu obtenir en faisant cela pour les autres?»

 

M'étant tournée vers Jésus, je lui dis:

«Mon Jésus, ton Sang, tes peines et ta croix ne sont-ils pas pour moi aussi? J'ai été tellement méchante que, par mes péchés, j'ai tout foulé aux pieds et, ainsi, tu as tout épuisé pour moi. Mais, de grâce, pardonne-moi et, si tu ne veux pas me pardonner, laisse-moi ta Volonté et je serai contente; ta Volonté est tout pour moi.

 

Je suis restée seule sans toi. Et toi seul peux savoir la perte que j'ai subie. Je n'ai personne. Les créatures sans toi m'ennuient.

Je me sens dans la prison de mon corps comme une esclave enchaînée. Au moins, par pitié, ne m'enlève pas ta Sainte Volonté.»

 

En pensant à cela, je me distrayais de nouveau de ma méditation et

Jésus me dit d'une voix forte et imposante:

«Tu ne veux pas arrêter ça?

Veux-tu gâcher mon travail en toi?»

Je ne sais pas, c'est comme s'Il avait fait taire ma pensée. Ensuite, j'ai tâché d'arrêter ça et de le suivre.

 

Après avoir reçu la Communion, mon toujours aimable Jésus vint brièvement. Comme j'avais eu une dispute avec mon confesseur au sujet de l'amour vrai, je lui demandai si j'avais raison ou tort. Il me dit:

 

«Ma fille,

c'est exactement comme tu l'as dit, à savoir

-que l'amour vrai facilite tout, bannit toute crainte, tout doute, et

-que son art consiste à prendre possession de la personne aimée.

Et, quand il en a pris possession, l'amour lui-même lui enseigne les moyens de préserver l'objet acquis.

Par la suite, quelles craintes, quels doutes l'âme peut-elle avoir concernant ce qui lui appartient?

Que ne peut-elle pas espérer?

Que dis-Je, quand l'âme est parvenue à prendre possession de l'amour, celui-ci devient hardi et en vient à des excès incroyables.

 

L'amour vrai peut dire: "Je suis à toi et tu es à moi", si bien que les êtres aimés peuvent

-disposer l'un de l'autre,

-se féliciter l'un l'autre,

-s'amuser ensemble.

 

Chacun peut dire à l'autre:

"Puisque je t'ai acquis, je peux disposer de toi à ma guise."

 

Comment l'âme pourrait-elle alors s'arrêter aux défauts, aux misères, aux faiblesses,

si l'objet acquis

-lui a tout remis,

-l'a embellie en tout et

-la purifie continuellement?

Voici les vertus de l'amour vrai:

-purifier tout,

-triompher de tout et

-atteindre tout.

En effet, quel amour pourrait-on avoir pour une personne

-que l' on craindrait,

-dont on douterait,

-dont on n'espérerait pas tout?

L'amour y perdrait ses plus belles qualités.

 

Il est vrai que, même chez les saints, on peut voir des variations là-dessus. Cela montre tout simplement que, même chez les saints,

l'amour peut être imparfait et peut varier selon les états.

 

En ce qui te concerne, voici ce qu'il en est:

comme tu devrais être avec moi au Ciel

et que tu as sacrifié cela par amour pour l'obéissance et pour ton prochain,

-l'amour a été confirmé en toi,

-ta volonté a été confirmée à ne pas rn' offenser,

si bien que ta vie est comme une vie déjà terminée.

 

Par conséquent, tu ne ressens pas le fardeau des misères humaines.

Donc, sois attentive

à ce qui te convient et à m'aimer jusqu'à ce que tu atteignes l'Amour infini.»

 

Me trouvant dans mon état habituel, Jésus béni vint brièvement et Il me dit:

 

«Ma fille,

ma jalousie et les précautions que Je prends pour mes créatures sont si grandes que,

-pour ne pas les laisser aller à la ruine,

Je suis obligé d'entourer leur âme et leur corps d'épines, afin que celles-ci empêchent la boue de les souiller.

 

J'accompagne d'épines, c'est-à-dire,

-d'amertume, de privations et de divers états intérieurs,

même les plus grandes faveurs dont Je favorise les âmes qui me sont chères, afin que ces épines

-me les gardent et

-préviennent qu'elles se souillent par la boue

de l'amour propre et d'autres choses semblables.»

 

Puis Il disparut.

 

Étant dans mon état habituel, il me sembla m'être trouvé avec un enfant dans les bras.

Il se changea en trois enfants par la suite en lesquels je me suis sentie tout immergée. Quand mon confesseur vint dans la matinée, il me demanda si Jésus était venu.

Je lui ai dit ce que je viens d'écrire, sans ajouter quoi que ce soit.

Mon confesseur me dit:

«Ne t'ont-Ils rien dit? N'as-tu rien entendu?»

Je répondis: «Je ne peux pas très bien le préciser.»

 

Il poursuivit: «La Sainte Trinité était ici et tu ne peux rien dire? Tu es devenue stupide? On voit bien que ce sont des rêves.» Je repris :

«Oui, c'est vrai, ce sont des rêves.»

Il ajouta autre chose.

Pendant qu'il parlait, je me suis sentie saisie fortement par les bras de Jésus, si fortement que j'en ai presque perdu connaissance.

 

Jésus me dit:

«Qui veut molester ma fille?»

Je répondis: «Le Père a raison puisque je ne peux rien dire.

Il n'y a aucun signe que c'était Jésus-Christ qui est venu à moi.»

 

Jésus enchaîna en me disant:

«J'agis avec toi comme le ferait la mer avec une personne qui viendrait plonger dans ses profondeurs:

Je t'immerge tout entière dans mon Être de sorte que tous tes sens en sont imprégnés.

Ainsi,

-si tu veux parler de mon immensité, de ma profondeur et de ma hauteur, tout ce que tu peux dire, c'est qu'elles sont si grandes que ta vue en est obstruée.

-si tu veux parler de mes délices et de mes qualités,

tout ce que tu peux dire, c'est qu'elles sont si nombreuses que dès que tu ouvres la bouche pour les compter, tu te noies en elles.

Et ainsi de suite pour le reste.

 

D'autre part, qu'est-ce qui se passe?

Tu dis que Je ne t'ai donné aucun signe que c'était Moi? C'est faux!

 

-Qui t'a maintenue au lit pendant vingt-deux ans sans te briser et dans un calme et une patience totale?

S'agit-il de leur vertu ou de la Mienne?

-Et que dire des tests qu'ils te firent subir dans les premières années de ton

état actuel, quand ils t'ont fait demeurer immobile pendant dix-sept ou dix-huit jours sans prendre aucun aliment: était-ce eux ou Moi qui te maintenait?»

 

Après cela, comme mon confesseur m'avait appelée, je suis revenue dans mon corps. Ensuite il célébra la sainte Messe et je communiai.

Alors Jésus revint.

Je me suis plainte qu'Il ne venait plus comme auparavant, que le grand amour qu'Il avait pour moi semblait changé en froideur.

Je lui ai dit:

 

«Chaque fois que je me plains, tu trouves des excuses

Ainsi, tu dis que tu veux châtier et que c'est pour cela que tu ne viens pas. Mais moi, je ne crois pas cela.

Qui sait quel mal se trouve dans mon âme, voilà pourquoi tu ne viens pas.

Au moins, dis-le-moi, pour que, quel qu'en soit le prix, y compris le prix de ma vie,

je l'enlève.

Sans toi, je ne peux être.

Pense ce que tu veux, je ne peux pas aller de l'avant ainsi:

que je sois ou bien avec toi sur la terre ou bien avec toi dans le Ciel!»

 

Me coupant la parole, Jésus me dit:

«Calme-toi, calme-toi, Je ne suis pas loin de toi.

Je suis toujours avec toi. Tu ne me vois pas toujours, mais Je suis toujours avec toi.

Que dis-Je, Je suis au plus profond de ton cœur pour me reposer. Et, pendant que tu me cherches et vis tes privations avec patience,

tu m'entoures de fleurs pour me réconforter et me permettre de me reposer plus en paix.»

 

Pendant qu'Il disait cela, il sembla y avoir autour de Lui tant de fleurs variées qu'elles Le cachaient presque.

 

Il ajouta:

« Tu ne crois pas que c'est pour châtier le monde que Je te prive de moi . Et, pourtant, il en est bien ainsi.

Quand tu t'y attendras le moins, tu entendras parler de choses qui arriveront.»

 

Pendant qu'Il disait cela, Il me montra

-des guerres de par le monde,

-des révolutions contre l'Église et

-des églises en feu: cela était presque imminent.

 

Me trouvant dans mon état habituel, je pensais aux choses de mon passé. Le bon Jésus se montra brièvement et Il me dit:

 

« Ma fille,

ne t'attarde pas au passé parce que le passé est déjà en Moi et parce que t'y attarder pourrait

-te distraire et

-t'amener à gâcher le petit bout de chemin qu'il te reste à parcourir, à ralentir ton pas.

 

Par contre, en fixant ton attention uniquement sur le présent,

-tu auras plus de courage,

-tu te garderas plus étroitement liée à Moi,

-tu avanceras davantage sur ton chemin et

-il n'y aura pas de danger que tu sois trompée.»

 

Après avoir reçu la sainte Communion, je disais à mon adorable Jésus:

 

«Je suis maintenant étroitement liée à toi, je suis même identifiée à toi. Et puisque nous ne faisons qu'un,

-je laisse mon être en Toi et je prends le tien,

-je te laisse mon esprit et je prends le Tien,

-je te laisse mes yeux, ma bouche, mon cœur, mes mains, mes pas, et le reste.

 

Oh! Comme je vais être heureuse dorénavant! Je penserai avec ton Esprit,

je regarderai avec tes Yeux, je parlerai avec ta Bouche, j'aimerai avec ton Cœur, j'agirai avec tes Mains,

je marcherai avec tes Pieds, et le reste.

 

Et s'il se présente un obstacle, je dirai:

"J'ai laissé mon être en Jésus et j'ai pris le Sien, allez donc à Lui, Il vous répondra à ma place!"

 

Oh! Comme je me sens heureuse!

Ah! Je veux aussi prendre ta Béatitude, n'est-ce pas, Jésus?

Mais, ô ma Vie et mon Bien, par ta Béatitude, tu rends tout le Ciel heureux, alors que moi, en prenant ta béatitude, je ne rends personne heureux.»

 

Jésus me dit: «Ma fille, toi aussi, en prenant mon Être ainsi que ma Béatitude, tu peux rendre les autres heureux.

Pourquoi mon Être a -t il le pouvoir de répandre le bonheur?

 

Parce que tout est harmonie en Moi:

une Vertu s'harmonise avec une autre, la Justice avec la Miséricorde,

la Sainteté avec la Beauté, la Sagesse avec la Force,

l'Immensité avec la Profondeur et la Hauteur, et ainsi de suite.

 

Tout est Harmonie en Moi, rien n'est discordant. Cette harmonie me rend heureux et comble de bonheur tous ceux qui s'approchent de Moi.

 

Aussi, en revêtant mon Être,

veille à ce que toutes les vertus s'harmonisent en toi.

Cette harmonie communiquera la Béatitude à quiconque s'approchera de toi .

 

Parce que, s'il voit en toi

la Bonté, la Douceur, la Patience,

la Charité et l'Egalité en toutes choses, il se sentira heureux d'être près de toi.»

 

Pendant que je me plaignais à Jésus au sujet de mes privations, Il se montra brièvement et Il me dit:

 

«Ma fille, la croix rapproche de plus en plus l'âme de Moi.

 

Ces privations dont tu souffres te font planer au-dessus de toi-même.

Car, en ne trouvant pas en toi celui que tu aimes, tu n'as plus de goût pour la vie.Tout autour de toi t'ennuie et tu ne trouves rien sur quoi t'appuyer.

 

Celui sur qui tu as coutume de t'appuyer te semble absent .

Et, en conséquence, ton âme plane jusqu'à ce qu’elle soit purifiée de tout au point d'être complètement consumée.

 

Après, ton Jésus te donnera le baiser final et tu te retrouveras au Ciel. N'es-tu pas contente?»

 

Me trouvant dans mon état habituel, il me sembla voir à l'intérieur de moi Jésus jouer une sonate sur un orgue. Il trouvait beaucoup de plaisir à jouer.

 

Je lui dis: «Oh! Comme tu sembles bien t'amuser!»

Il me répondit: «C'est exact.

Tu dois savoir que puisque tu as agi en union avec Moi, c'est-à-dire

-que tu rn' as aimé avec mon propre Amour,

-que tu as adoré avec mes propres Adorations,

-que tu as réparé avec mes propres Réparations,

et ainsi de suite, tout est immense en toi comme en Moi. Cette union entre toi et moi a formé cet orgue.

 

De plus, à chaque fois que tu souffres de nouveau,

-tu ajoutes une nouvelle note à l'orgue .

A l'instant, Je viens jouer ma sonate pour voir quel son donne cette nouvelle note.

Ainsi, Je goûte une joie nouvelle.

 

Par conséquent, plus tu souffres, plus tu ajoutes d'harmonies à mon orgue et plus Je m'amuse.»

 

Après avoir vécu des jours amers de privation et après avoir communié, je me plaignais à mon aimable Jésus en lui disant:

«On dirait vraiment que tu veux me laisser complètement! Mais dis-moi au moins si tu veux que je quitte cet état?

Qui sait quel désordre se trouve en moi pour que tu te sois éloigné ainsi. Aide- moi: de tout mon cœur je te promets que je serai meilleure.»

 

Jésus me répondit: «Ma fille, ne t'inquiète pas.

quand Je te fais perdre conscience, reste calme,

quand Je fais l'inverse, reste encore plus calme, sans gaspiller ton temps.

 

Prends tout de mes mains, comme ça t'arrive.

Ne puis-Je pas suspendre ton état pendant quelques jours?

Pour ce qui est du désordre en toi, s'il y en avait, Je te l'aurais dit.

 

Sais-tu ce qui met le désordre dans l'âme?

Seulement le péché, si petit soit-il.

Oh! Comme il la déforme, la décolore, l'affaiblit.

 

Cependant, les divers états d'âme et les privations ne lui causent aucun dommage.

Par conséquent, sois attentive à ne pas m'offenser, même très peu. Eet ne crains aucunement qu'il y ait du désordre dans ton âme.»

 

Je repris:

«Mais, Seigneur, il doit y avoir quelque chose de mal en moi. Avant, Tu allais et venais sans cesse

Et, lors de tes visites, tu me faisais participer à la croix, aux clous et aux épines.

Mais, maintenant que ma nature s'est habituée à ces choses, qu'elles me sont devenues comme naturelles, à ce point qu'il m'est plus facile de souffrir que de ne pas souffrir,

tu te retires. Comment se fait-il qu'il ne se passe plus rien d'important en moi?»

 

Avec douceur, Jésus me dit: «Écoute, ma fille,

J'ai eu à disposer ton âme pour que tu fasses tes délices de la souffrance, afin que Je puisse y accomplir mon travail.

J'ai dû t'éprouver, te surprendre, te charger de souffrances afin que ta nature renaisse à une vie nouvelle.

 

Ce travail, Je l'ai terminé puisque ta participation à mes souffrances est devenue permanente, parfois plus, parfois moins.

Maintenant que ce travail a été complété, J’en jouis. Ne veux-tu pas que Je me repose?

 

Écoute, ne pense pas à cela, laisse faire ton Jésus qui t'aime tant. Je sais

-quand mon activité est nécessaire en toi et

-quand je dois me reposer de mon travail.»

 

Me trouvant dans mon état habituel, mon doux Jésus vint brièvement.

 

Il me dit: «Ma fille,

celui qui considère la croix d'un point de vue humain la trouve

-boueuse et, par conséquent, lourde et amère.

Par contre, celui qui considère la croix d'un point de vue divin la trouve

-pleine de lumière, légère et douce.

 

En regardant la vie d'un point de vue humain,

on est dépourvu de grâces, de force et de lumière.

 

Par conséquent, on en vient à dire des choses comme: "Pourquoi cette personne m'a-t-elle fait ce tort?

Pourquoi cette autre m'a-t-elle causé ce chagrin, m'a-t-elle calomnié?"

Et on se remplit d'indignation, de colère, d'idées de vengeance . Ainsi, la croix nous paraît boueuse, sombre, lourde et amère.

 

Par contre, les façons divines de penser sont remplies de grâces, de force et de lumière., Par conséquent, on n'a pas le goût de dire: "Seigneur, pourquoi m'as-tu fait cela?"

Au contraire, on s'humilie, on se résigne.

Et la croix devient légère et apporte à l'âme de la lumière et de la douceur

 

Me trouvant dans mon état habituel, je réfléchissais sur l'agonie de Jésus au Jardin. Se montrant brièvement à moi, mon aimable Jésus me dit:

 

«Ma fille, les hommes n'ont agi que sur l'écorce de mon Humanité. Alors que l'Amour éternel agissait sur tout mon intérieur.

Ainsi, durant mon Agonie, ce ne furent pas les hommes,

-mais l'Amour éternel,

-l'Amour immense,

-l'Amour incalculable,

-l'Amour caché qui

-ouvrit en Moi de grandes blessures,

-me transperça avec des clous enflammés,

-me couronna d'épines brûlantes et

-m'abreuva de fiel bouillant.

 

«Et, incapable de supporter autant de martyres en même temps,

 

-mon Humanité fit jaillir de grands ruisseaux de sang,

-Elle se contorsionnait et en vint à dire:

"Père, si c'est possible, retire de moi ce calice.

Cependant, que soit faite non pas ma Volonté, mais la tienne." Cela ne se reproduisit plus durant le reste de ma Passion

Tout ce que Je souffris dans le cours de la Passion, Je le souffris tous ensemble durant l'Agonie et cela,

-de manière plus intense,

plus douloureuse et

plus profonde.

Car l'Amour me pénétra alors

-jusqu'à la moelle des os,

-jusque dans les fibres les plus intimes de mon Cœur,

où une créature ne pourrait jamais descendre. Mais l'Amour atteint tout, rien ne lui résiste.

 

Ainsi, mon premier bourreau fut l'Amour.

C'est pourquoi, durant ma Passion,

Je n'eus pas même un regard de reproche envers ceux qui me servaient de bourreaux. Parce que J'avais un bourreau plus cruel et plus actif en Moi: l'Amour.

 

Et les endroits où les bourreaux extérieurs ne parvenaient pas,

où une petite partie de Moi était épargnée, l'Amour prenait la relève et n'épargnait rien.

 

Et c'est ce qui arrive dans toutes les âmes: le travail principal est fait par l'Amour.

Et quand l'Amour a agi et rempli l'âme,

ce qui apparaît à l'extérieur n'est que le débordement

-de ce qui a été effectué à l'intérieur.»

 

Ayant communié, je me plaignais au bon Jésus

-de mes privations et

-du fait que, quand Il vient, c'est presque toujours comme un éclair ou dans un complet silence.

 

Jésus me dit:

«Ma fille, chez presque toutes les âmes

-à qui Je me suis manifesté de manière extraordinaire,

J'ai permis à la fin de leur vie ces périodes de délaissement.

Cela, non seulement à cause de certaines raisons qui rn'appartiennent, mais aussi pour que Je sois honoré et glorifié dans toutes mes interventions.

 

Beaucoup disent:

"Ces âmes étaient destinées à un niveau de sainteté si élevé et elles l'aimaient tant!

Après avoir reçu autant de faveurs, de grâces et de charismes, elles auraient été vraiment ingrates en n'atteignant pas ce niveau.

Si nous avions reçu ces choses, nous aussi serions parvenus à ce niveau et même plus."

 

Aussi, pour justifier ma conduite, Je leur fais vivre des délaissements et des privations,

ce qui est pour elles un véritable purgatoire.

Je dois aussi tenir compte

-de leur fidélité,

-de l'héroïsme de leurs vertus et

-du fait qu'il est plus facile d'endurer la pauvreté pour celui qui n'a jamais connu la richesse que pour celui qui avait coutume de vivre richement.

 

Je dois aussi tenir compte de ce que les richesses surnaturelles ne sont pas comme les richesses matérielles qui servent au corps et ne sont qu'extérieures.

 

Les richesses surnaturelles pénètrent jusque

-dans la moelle des os,

-dans les fibres les plus intimes de l'être,

-dans la partie la plus noble de l'intelligence.

Il suffit de dire que d'en être privé est plus qu'un martyre.

 

Ces âmes me font tellement pitié que mon Cœur devient brisé de tendresse pour elles.

Ne pouvant résister, Je leur donne la force d'aller jusqu'au bout de leur martyre.

 

Tous les anges et les saints ont l'œil sur elles et veillent sur elles afin qu’elles ne succombent pas, sachant le cruel martyre qu'elles subissent.

Ma fille, courage, tu as raison, mais sache que tout est Amour en Mot

 

Pendant qu'Il disait cela, Il semblait s'éloigner.

Je sentais ma nature profonde être consumée et disparaître dans le néant. Ces germes de force, de lumière et de connaissance que je semblais posséder se transformaient en néant. Je me sentais mourir et, pourtant, je restais en vie.

 

Jésus revint et, me prenant dans ses bras, sembla soutenir mon néant.

 

Il me dit:

«Vois-tu, ma fille, que si

-le petit germe de ta force,

-la faible lampe de ta lumière,

-la petite connaissance que tu as de Moi et

-toutes tes autres petites qualités disparaissent,

alors ma Force, ma Lumière, ma Sagesse, ma Beauté et toutes mes autres qualités prennent la relève et viennent remplir ton néant.

N'es-tu pas contente?»

 

Je lui dis:

«Écoute, Jésus, si tu continues ainsi, tu vas perdre le goût de me laisser sur la terre.»

Je lui ai dit cela à plusieurs reprises.

 

Et Jésus, qui ne voulait pas entendre mes paroles, me répondit:

«Écoute, ma fille, Je ne perdrai jamais le goût de toi.

Si Je te garde sur la terre, J'aurai mon goût sur la terre. Si Je t'amène au Ciel, J'aurai mon goût dans le Ciel.

 

Sais-tu qui perdra alors le goût? Ton confesseur.»

 

Ce matin, à la communion, je me plaignis à Jésus de ne plus être capable de manifester mon état à celui à qui je dois le faire. Oui, souvent, quand je me sens remplie de Jésus,

j'ai le sentiment de le toucher partout; même en me touchant moi-même, je touche Jésus.

 

Mais je ne sais pas comment en parler. Je voudrais pouvoir me perdre en Jésus dans le silence le plus strict.

Et quand on me presse de parler de cela, oh! Quels efforts je dois y mettre! Je me sens comme un enfant qui a beaucoup sommeil et qu'on veut réveiller de force:

il fait des histoires. ·

 

Je disais donc à Jésus:

«Tu m'as départie de tout, de tes souffrances, de tes faveurs, de ta voix harmonieuse, douce et suave. Je ne me reconnais plus dans ce que je suis devenue.

Si tu me fais comprendre quelque chose, c'est tellement dans les profondeurs de mon être que ça n'arrive pas à monter à la surface. Dis-moi, ma Vie, que dois-je faire?»

 

Il me répondit:

«Ma fille, si tu me possèdes, tu possèdes tout, et cela te suffit.

Si tu te sens remplie de Moi, c'est signe que Je te garde dans la maison de ma Divinité.

 

Si une riche personne admet un pauvre chez elle, elle lui donne tout ce qui lui est nécessaire, même si elle ne lui parle pas tout le temps ou ne le caresse pas.

Autrement, ce serait un déshonneur pour elle.

Et ne suis-Je pas plus que cette personne riche?

Par conséquent, calme-toi et essaie de manifester ce que tu peux à ton confesseur.

 

Pour le reste, abandonne tout à mes soins.»

 

Mon état de privation se poursuit et même, il empire. Ô Dieu! Quelle dégringolade!

Jamais je n'aurais pu croire que je finirais de cette façon!

J'espère au moins ne jamais sortir du cercle de ta très Sainte Volonté. Elle est tout pour moi.

J'aurais le goût de pleurer sur mon état lamentable et c'est ce que je fais parfois.

 

Mais Jésus me réprimande alors en me disant des choses comme:

«Tu veux donc demeurer toujours une fillette?

On voit bien que J'ai affaire à une petite fille. Je ne peux pas me fier à toi. J'espérais trouver en toi l'héroïsme du sacrifice pour Moi.

Mais Je trouve à la place les larmes d'une petite fille qui ne veut pas se sacrifier.»

 

Ainsi, quand je pleure, Il se montre plus dur et Il va jusqu'à ne pas venir du tout ce jour-là. Par conséquent, je suis obligée

-de m' armer de courage et

-de refouler mes larmes en lui disant:

 

«Tu dis que c'est par amour que tu me prives de ta Présence .

Et, pour ma part, c'est par amour pour toi que j'accepte cette privation.

Par amour pour toi, je ne pleurerai pas.»

 

Et si j'y arrive, Il se montre un peu plus indulgent. Sinon Il me punit plus fortement,

ce qui me fait vivre une mort continuelle tout en restant vivante.

 

Donc, après avoir passé une journée de ce genre, je n'ai pu refouler mes larmes.

Jésus me le fit payer comme je le méritais.

Mais, tard dans la nuit, ayant pitié de moi, Il se manifesta comme si une petite fenêtre de lumière s'était ouverte dans mon esprit.

 

Il me dit:

«Ne veux-tu pas comprendre qu'avant de quitter ce monde, tu dois mourir à tout:

-à la souffrance, aux désirs, aux faveurs.

Tout en toi doit mourir dans ma Volonté et dans mon Amour.

 

Au Ciel, ce qui entre dans l'éternité, c'est uniquement ma Volonté et mon amour.

Toutes les autres vertus prennent fin: patience, obéissance, souffrance, désirs.

Il n'y a que ma Volonté et mon Amour qui n'ont jamais de fin.

Par conséquent, tu dois mourir par avance dans ma Volonté et dans l'Amour.

 

Il doit en être ainsi pour tous mes saints.

Et moi-même, je n'ai pas voulu faire exception

en ayant été abandonné par le Père,

afin de mourir totalement dans sa Volonté et dans son Amour.

 

Oh! Comme J'aurais voulu souffrir davantage!

Oh! Comme J'aurais désiré en faire davantage pour les âmes! Mais tout cela mourut dans la Volonté et dans l'Amour du Père. C'est ainsi qu'ont agi les âmes qui m'ont vraiment aimé.

Et toi, tu ne veux pas comprendre cela!»

 

Ce matin, mon bien-aimé Jésus vint brièvement et Il me dit:

 

«Ma fille, l'intention droite est lumière pour l'âme.

Elle la couvre de lumière et lui indique le moyen d'agir divinement.

 

L'âme est comme une chambre obscure.

Et l'intention droite comme le soleil qui y pénètre et l'illumine,

avec cette différence que le soleil ne change pas les murs en lumière, alors qu'agir avec rectitude transforme tout en Llumière.»

 

Je me trouvais dans mon état habituel et le bon Jésus vint brièvement.

 

Il me dit: «Ma fille,

ma Volonté perfectionne l'amour, le modifie, l'astreint et le sanctifie. L'amour veut parfois s'échapper et tout dévorer.

 

Mais ma Volonté cherche à le maîtriser en lui disant:

"Du calme, ne cours pas comme cela car tu pourrais te blesser. En voulant tout dévorer, tu pourrais te leurrer."

L'amour est pur dans la mesure où il est conforme à ma Volonté.

Les deux marchent de pair et se donnent sans cesse le baiser de paix.

 

Parfois, à cause de son humeur ou parce que, après s'être échappé, il n'a pas réussi comme ll le voulait,

l'Amour veut me critiquer ou s'asseoir paresseusement.

Alors ma Volonté l'aiguillonne en lui disant:

"Va de l'avant, les vrais amoureux ne sont pas paresseux, ils ne font pas du sur place." L'Amour n'est en sécurité que lorsqu'il est vécu dans ma Volonté.

 

L'Amour est attiré à gauche et à droite et porté aux excès.

Ma Volonté le modère, le calme et le nourrit avec une nourriture solide et divine.

Dans l'Amour, il peut y avoir beaucoup d'imperfections, même face aux choses saintes.

Dans ma Volonté, cela n'arrive jamais, tout y est parfait.

 

Ma fille, cela arrive surtout chez les âmes amoureuses qui ont eu la grâce de mes visites, de mes baisers et de mes caresses

Ces âmes sont une proie de l'Amour quand Je les prive de ma Présence. L'Amour s'empare d'elles et les rend haletantes, languissantes, délirantes, folles, inquiètes, impatientes.

 

Si ce n'était de ma Volonté qui les nourrit, les calmes et les fortifie, l'Amour les tuerait.

Bien que l'Amour soit le premier-né de ma Volonté, Il a toujours besoin d'être corrigé par ma Volonté

Et, Moi, Je l'aime autant que Je m'aime Moi-même.»

 

Pendant une discussion entre mon confesseur et moi,

il m'avait dit qu'il est difficile d'être sauvé parce que Jésus-Christ a dit:

«La porte est étroite et vous devez vous efforcer de la franchir.»

 

Après la communion, Jésus me dit:

«Pauvre de Moi, comme on me considère mesquin.

Dis à ton confesseur que c'est à partir de leurs propres mesquineries qu'ils me considèrent mesquin.

Ils ne me voient pas comme l'Être grand, sans limites,

-puissant et infini en toutes ses perfections,

qui peut faire passer de grandes multitudes par des portes étroites mieux que par de larges portes

 

Pendant qu'Il parlait, il me sembla voir un sentier très étroit conduisant à une porte très étroite, mais bondé de gens en train de compétitioner

pour voir qui pourrait avancer le plus et franchir la porte.

 

Il ajouta:

«Vois, ma fille, quelle grande foule se bouscule pour savoir qui arrivera le premier. Dans une compétition, il y a beaucoup d'activités.

Si le sentier était large, les gens ne se presseraient pas, sachant qu'il y a

beaucoup de place pour y cheminer quand ils le voudront. Cependant, pendant qu'ils prendront bien leur temps,

la mort pourrait survenir et ils pourraient ne pas se trouver en route sur le sentier étroit.

Ils se retrouveraient alors sur le seuil de la large porte de l'enfer.

 

Oh! Comme est utile cette étroitesse!

Le phénomène se produit même parmi vous:

s'il y a une fête ou un service offert et que l'on sait que l'endroit est petit, beaucoup se hâteront d'y arriver

et il y aura plus de personnes pour profiter de la fête ou du service.

 

Mais si on sait qu'il y a beaucoup de places,

on ne se pressera pas et il y aura moins de spectateurs

car, sachant qu'il y a de la place pour tout le monde, chacun prendra son temps.

Certains arriveront au milieu du spectacle, d'autres vers la fin, d'autres arriveront quand tout sera fini et ils ne profiteront de rien.

 

Il en va ainsi concernant le salut: si son sentier était large, peu se hâteraient d'arriver,

et la fête du Ciel serait pour peu de personnes.»

 

Je me trouvais dans mon état habituel et me plaignais à mon Jésus d'être privée de lui. Il vint brièvement et Il me dit:

 

« Ma fille,

Je te recommande de ne pas quitter ma Volonté parce que ma Volonté comporte tant de Puissance qu'elle est comme un nouveau baptême pour l'âme, et même plus.

 

Alors que

-dans les sacrements, on reçoit ma grâce partiellement,

-dans ma Volonté, on la reçoit en plénitude.

 

Par le Baptême,

la tâche du péché originel est enlevée, mais les passions et les faiblesses demeurent.

 

Dans ma Volonté, en détruisant sa volonté personnelle,

l'âme détruit ses passions, ses faiblesses et tout ce qui est humain en elle. Elle vit des vertus, de la force et de toutes les qualités divines.»

En entendant cela, je me disais: «Il va finir par me dire

que vivre dans sa Volonté est plus grand que la communion elle-même.»

 

Il poursuivit:

«Bien sûr, bien sûr.

Car la communion sacramentelle dure quelques minutes. Alors que la Vie dans ma Volonté est

-une communion perpétuelle, plus encore,

-une communion éternelle: elle se prolonge éternellement dans le Ciel.

 

La communion sacramentelle peut rencontrer des obstacles: par exemple, on peut ne pas pouvoir communier à cause de la maladie ou pour d'autres raisons,

ou encore celui qui doit l'administrer peut être indisposé.

La communion dans ma Divine Volonté n'est sujette à aucun empêchement. Il suffit que l'âme la veuille et c'est fait.

 

Personne ne peut empêcher l'âme d'obtenir ce si grand bien, lequel constitue le bonheur de la terre et du Ciel:

-ni les démons,

-ni les créatures,

-ni même mon omnipotence elle-même. L'âme est libre.

Personne n'a de droits sur elle et ne peut l'empêcher de vivre dans ma Volonté.

 

C'est pourquoi Je fais la promotion de ma Volonté . Et Je veux tant que les créatures l'acceptent.

C'est la chose qui m'importe le plus, que Je chéris le plus.

 

Toutes les autres choses ne m'intéressent pas autant, même les plus saintes.

Et quand J'obtiens que l'âme vive dans ma Volonté, Je triomphe

parce que c'est ce qu'il y a de plus grand dans le Ciel et sur la terre.»

 

 

J'écris par obéissance.

Mais je sens mon cœur se rompre à cause de l'effort que ça me demande. Quoi qu'il en soit, vive l'obéissance, vive la Volonté de Dieu !

J’écris, mais je tremble et ne sais pas moi-même ce que je dis. L'obéissance veut que j'écrive quelque chose sur

-la manière dont je me prépare à la communion et

-comment je fais mon action de grâce.

 

Je ne peux rien dire sur ce sujet .

Parce que, voyant que je ne suis bonne à rien, mon doux Jésus fait tout lui-

même.

Il prépare mon âme et m'indique les remerciements à faire, et moi je le suis. Les chemins de Jésus sont toujours immenses, et moi, avec Lui,

je me sens immense comme si je savais faire quelque chose.

 

Après, quand Jésus se retire, je suis toujours la fille stupide, la petite ignorante, la petite cattiva [mauvaise].

Et c'est précisément pour cela que Jésus m'aime.

Parce que je suis ignorante, que je ne suis rien et que je ne peux rien.

 

Sachant que je veux Le recevoir à tout prix,

et afin de ne pas être déshonorée en venant en moi,

-mais plutôt d'y recevoir les plus grands honneurs, Il prépare lui-même ma pauvre âme.

 

Il me donne ses propres choses, ses mérites, ses vêtements, ses œuvres, ses désirs,

en somme tout Lui-même.

S'il le faut, Il me donne aussi ce qu'ont fait les saints, car tout est à lui. S'il le faut, Il me donne même ce qu'a fait sa Très Sainte Mère.

 

Et moi aussi je dis à tous:

«Jésus, fais-toi honneur en venant en moi.

Maman, ma Reine, tous les saints et tous les anges,

je suis tellement pauvre que tout ce vous avez, mettez-le dans mon cœur,

-non pour moi, mais pour Jésus.»

Et je sens que tout le Ciel coopère à me préparer.

 

Et après que Jésus est descendu en moi, j'ai le sentiment qu'il est tout à fait satisfait,

-se voyant honoré par ses propres choses.

 

Parfois, Il me dit:

«Bravo, bravo, ma fille, comme je suis content, comme Je me plais ici! Partout où Je regarde, Je trouve des choses dignes de Moi.

Tout ce qui est à Moi est à toi.

Combien de belles choses tu m'as fait trouver en toi.»

 

Sachant que je suis très pauvre, que je n'ai rien fait et que rien n'est à moi, je me réjouis du contentement de Jésus.

Et je dis:

 

«Je suis heureuse que Jésus pense ainsi! Il me suffit qu'Il soit venu.

Ca ne me fait rien de m'être servie de ses propres affaires: les pauvres doivent recevoir des riches.»

Il est vrai qu'il se trouve ici et là en moi des lueurs de la manière de faire de Jésus à la communion, mais je ne sais comment réunir ces lueurs et en faire une préparation et des remerciements appropriés: il me manque la capacité. Il me semble

-que je me prépare en Jésus lui-même et

-que je Le remercie à l'aide de lui-même.

 

Me trouvant dans mon état habituel, j'avais le sentiment d'être vraiment inutile. Je me sentais incapable de dire quoi que ce soit,

-ni sur le péché,

-ni sur la froideur,

-ni sur la ferveur.

Je voyais tout de la même manière.

Je me sentais indifférente à tout, ne m'occupant de rien sauf de la Sainte Volonté de Dieu, et tout cela sans anxiété, dans le calme le plus parfait.

 

Je me disais: «Dans quel piteux état je suis! Si au moins je pensais à mes péchés!

On dirait même que j'en suis contente.

Ô mon Dieu, dans quelle misère je suis plongée!»

 

Pendant que j'entretenais ces pensées, mon Jésus bien-aimé vint et

Il me dit:

 

«Ma fille,

ceux qui vivent ici-bas et respirent l'air que tout le monde respire sont forcés de ressentir les diverses variations du climat:

le froid, la chaleur, la pluie, la grêle, les vents, les nuits, les jours.

 

Mais ceux qui vivent là-haut, où l'air n'existe plus, ne sont pas soumis aux variations du climat.

Car, là, il n'y a que le jour parfait.

Ne ressentant pas ces mutations, ils ne s'inquiètent de rien du tout. Il en est ainsi pour celle qui ne vit que de l'air divin.

 

Puisque mon Être n'est pas sujet aux changements mais est

-toujours le même,

-toujours en paix et en parfait contentement,

qu'y a-t-il d'étonnant que celle qui vit en Moi, de ma Volonté et de mon propre air,

ne s'inquiète de rien du tout?

Préférerais-tu vivre ici-bas comme le fait la majorité,

c'est-à-dire hors de Moi, avec de l'air humain, des passions, etc.?»

 

Me sentant très mal comme si tout était fini pour moi,

je me plaignais à Jésus au sujet du total délaissement qu'Il me faisait vivre.

 

Il me dit:

«Ma fille, ce sont là les chemins de Dieu: mourir et ressusciter sans cesse. La nature elle-même est sujette à ces morts et ces résurrections.

Ainsi, la fleur naît puis meurt, mais pour ressusciter plus belle. Si elle ne mourait jamais,

elle vieillirait, perdrait la vivacité de ses couleurs, l'arôme de son parfum.

 

On trouve là aussi une ressemblance avec mon Être: toujours vieux et toujours nouveau.

On met le grain en terre comme pour le faire mourir . Et, en effet, il meurt, au point de devenir poussière.

Ensuite, il ressuscite encore plus beau, et même multiplié. Il en va ainsi pour tout le reste.

 

Si cela se produit dans l'ordre naturel,

cela se produit bien davantage dans l'ordre spirituel, où l'âme doit vivre ces morts et ces résurrections.

 

Alors qu'elle semble

-avoir triomphé de tout et

-abonder en ferveur, en grâces, en union avec Moi, en vertus,

et qu'elle semble avoir acquis de nouvelles vies sur tous les points, Je me cache et tout semble mourir pour elle.

 

Je lui porte des coups en vrai maître afin que tout meure pour elle.

Et quand Je vois que tout est mort pour elle, comme le soleil, J'apparais.

 

Et, avec moi, tout ressuscite et devient

plus beau, plus vigoureux, plus fidèle, plus reconnaissant, plus humble. De sorte que s'il y avait quelque chose d'humain en elle,

la mort l'a détruit, faisant tout ressusciter à une vie nouvelle.»


 

J'étais dans mon état habituel, toute remplie de privations et d'amertume, et je méditais sur l'Agonie de Notre-Seigneur.

 

Il me dit:

«Ma fille,

J'ai voulu souffrir l'Agonie au Jardin pour aider spécialement les mourants à bien mourir.

Vois comment cette Agonie correspond bien à l'agonie des chrétiens:

-lassitude, tristesse, angoisse et sueurs de sang.

 

Je ressentais la mort de tous et de chacun

comme si Je mourais réellement pour chacun en particulier.

Ainsi, J'ai ressenti les lassitudes, les tristesses et les angoisses de chacun. Et, par mes souffrances, Je leur offrais de l'aide, du réconfort et de l'espoir.

 

En ressentant la mort de chacun, Je leur obtenais la grâce de mourir en Moi,

-comme si leur souffle et le mien ne faisaient qu'un, et d'être immédiatement béatifiés par ma Divinité.

 

Si j'ai subi mon Agonie dans le Jardin plus particulièrement pour les mourants, mon Agonie sur la Croix fut pour aider ceux-ci

-à leur tout dernier moment,

-à leur dernier souffle.

 

Ce furent deux agonies différentes:

-mon Agonie dans le Jardin fut pleine de tristesse, de peur, d'anxiété et de frayeur, alors que -mon Agonie sur la Croix fut remplie de Paix et de calme imperturbable.

 

Si J'ai alors crié sitio - J'ai soif, il s'agissait de la soif extrême

que Je ressentais que tous exhalent leur dernier souffle dans le mien.

 

En voyant que plusieurs allaient passer outre à ce désir, dans un profond chagrin,

J’ai crié « sitio ». Ce « sitio » continue encore à se faire entendre à tous et à chacun

comme une cloche à la porte de leur cœur:

 

"J'ai soif de toi, ô âme. De grâce,

-ne sors jamais de Moi, mais entre en Moi et expire avec Moi."

 

Ainsi, J'ai dédié six heures de ma Passion pour aider les hommes à bien mourir:

-les trois dans le Jardin pour les aider pendant leur agonie et

-les trois sur la Croix pour les aider à leur tout dernier soupir.

 

En conséquence, tous ne devraient-ils pas regarder la mort avec le sourire, tout particulièrement ceux qui m'aiment et essaient de se sacrifier sur ma propre croix?

 

Vois-tu combien la mort est belle et combien les choses ont changé?

 

Pendant ma vie, Je fus méprisé et mes miracles mêmes n'eurent pas les effets de ma mort. Jusque sur la Croix J'ai subi des insultes

Mais, dès que J'expirai, ma Mort eut la Puissance de changer les choses: Tous se frappèrent la poitrine en me reconnaissant comme le Fils de Dieu. Mes disciples prirent courage.

Certains qui s'étaient tenus cachés s'enhardirent, réclamèrent mon corps et me donnèrent une sépulture honorable.

 

À l'unisson, le Ciel et la terre confessèrent que J'étais le Fils de Dieu.

 

La mort est quelque chose de grand, de sublime!

 

Les choses se passent ainsi pour mes propres enfants: Durant leur vie, ils sont méprisés, opprimés.

Leurs vertus qui, comme la lumière, devraient briller aux yeux de ceux qui les entourent, -restent à demi-volées.

Leur héroïsme dans la souffrance,

leur abnégation et leur zèle pour les âmes projettent à la fois

-de la lumière et

-des doutes chez les personnes qui les entourent.

 

Et c'est Moi-même qui permets cela

afin que soit préservée la vertu de mes chers enfants.

 

Mais, dès qu'ils meurent, comme ces voiles ne sont plus nécessaires, Je les retire et

-les doutes deviennent des certitudes,

-la lumière se fait pleine et fait apprécier leur héroïsme.

On commence alors à tout estimer en eux, même les plus petites choses. Par conséquent, ce qui ne peut être fait durant la vie, la mort y supplée.

 

C'est ainsi que les choses se passent ici-bas

Mais ce qui arrive là-haut est vraiment surprenant et digne de l'envie de tous les mortels.»

 

J'étais très affligée par la privation de mon Bien suprême.

En recevant la communion, la sainte hostie s'est arrêtée dans ma gorge Comme je tentais de l'avaler, j'ai eu dans ma gorge un goût doux et exquis. Après avoir continué un bon moment mes efforts pour avaler l'hostie,

elle est descendue et j'ai pu la voir se changer en un bébé qui me dit:

 

«Ton corps est mon tabernacle,

ton âme le ciboire qui me contient et

tes battements de cœur - l'hostie qui me permet de me transformer en toi.

 

Avec cette différence que, - parce que l'hostie se consume, Je suis sujet à de continuelles morts.

Tandis que tes battements de cœur, qui symbolisent ton amour, ne sont pas sujets à cesser.

Ceci permet à ma Vie en toi d'être continuelle.

 

Pourquoi donc tant t'affliger de tes privations? Si tu ne me vois pas, tu me sens.

Si tu ne me sens pas, tu me touches.

Tantôt, c'est la fragrance de mes parfums qui se répand autour de toi, tantôt la lumière dont tu te sens investie,

tantôt une liqueur qui ne peut pas être trouvée sur la terre et qui descend en toi,

tantôt il y a le simple fait que Je te touche

Et il y a beaucoup d'autres manières qui te sont invisibles.»

 

Maintenant, par obéissance,

je vais parler de ces choses dont Jésus dit qu'elles m'arrivent souvent, et même quand je suis complètement éveillée.

 

Ce parfum que je suis incapable de décrire, je l'appelle le parfum de l'amour. Je le sens à la communion, quand je prie, quand je travaille, surtout quand je ne l'ai pas vu.

Et je me dis:

«Aujourd'hui tu n'es pas venu.

Ne sais-tu pas, ô Jésus, que je ne peux pas et ne veux pas être sans toi? » Aussitôt, je me sens comme investie par ce parfum.

 

D'autres fois, quand je bouge ou remue mes draps de lit, je sens ce parfum et de mon intérieur j'entends Jésus me dire: «Je suis ici.»

D'autres fois, alors que je suis tout affligée et que je suis sur le point de lever les yeux, un rayon de lumière se présente à ma vue.

 

Mais moi, ces choses-là, je n'en tiens pas vraiment compte, elles ne me

satisfont pas.

La seule chose qui me rend heureuse, c'est Jésus lui-même Tout le reste, je le reçois dans une certaine indifférence.

 

J'ai écrit cela par pure obéissance.

 

Je me trouvais dans mon état habituel et me sentais très méchante.

De plus, j'étais troublée parce que mon confesseur m'avait dit que j'avais beaucoup dévié de mon état antérieur et que, s'il n'en était pas ainsi, Jésus viendrait.

 

Ayant reçu la communion, je me plaignis à Jésus béni de mes privations en lui demandant d'avoir la bonté de me dire quel est le mal que je fais,

-Car je donnerais volontiers ma vie pour ne pas lui déplaire:

«Combien de fois ne t'ai-je pas dit que si tu me vois sur le point de t'offenser, même légèrement, fais-moi mourir.»

 

Jésus me dit:

«Ma fille, ne te trouble pas.

Ne t'ai-je pas dit, il y a plusieurs années,

-que pour pouvoir châtier le monde, Je ne me déchargerais pas aussi souvent sur toi et

-que, par conséquent, Je ne viendrais pas aussi souvent qu'auparavant, bien que jamais Je ne t'abandonnerai.

 

Je t'ai dit de plus que, pour suppléer à mes fréquents va-et-vient,

Je permettrais pour toi la Messe et la Communion à tous les jours afin que tu puisses y puiser la Force que tu recevais auparavant par mes visites continuelles.

J'en suis même venu à menacer ton confesseur s'il ne se prêtait pas à cela.

 

Qui ne connaît pas les châtiments qui sont arrivés depuis ?

Des villes entières détruites, des révoltes, le retrait de ma grâce pour ceux qui font le mal et aussi pour les mauvais religieux, de sorte que ce poison, ces plaies qu'ils ont à l'intérieur, puisse sortir à l'extérieur.

Ah! Je ne peux plus en prendre, les sacrilèges sont énormes. Pourtant, tout cela n'est rien comparé aux châtiments à venir.

 

Si je ne t'avais pas déjà parlé ainsi, tu aurais un peu raison de t'alarmer.

Afin de pouvoir vivre en toute confiance, tu dois t'appuyer sur deux colonnes.

 

L'une d'elle est ma Volonté.

En elle, il ne peut y avoir de péchés.

Ma Volonté réduit en miettes toutes les passions et tous les péchés, que dis- je, elle les pulvérise au point de détruire leurs racines.

 

Si tu t'appuies sur la colonne de ma Volonté,

-les ténèbres se transforment en lumière,

-les doutes en certitudes,

-les espoirs en réalités.

 

La deuxième colonne sur laquelle t'appuyer est

la ferme volonté et l'attention constante à ne pas m'offenser, même légèrement,

en disposant ta volonté

à tout souffrir,

à tout affronter et

-à se soumettre à tout plutôt que de me déplaire.

 

Quand l'âme est continuellement appuyée sur ces colonnes, que dis-je, quand ces colonnes sont pour elle plus que sa propre vie,

elle peut vivre avec plus de confiance que si elle vivait avec mes faveurs continuelles, d'autant plus que Je permets aussi cet état pour te préparer à quitter cette terre.»

 

Étant dans mon état habituel, le bon Jésus vint brièvement et Il me dit:

 

«Écoute, ma fille, les misères et les faiblesses

sont des moyens pour arriver au port de la Divinité.

Parce que, en ressentant le fardeau des misères humaines,

l'âme s'ennuie, s'embête et cherche à se débarrasser d'elle-même. Et, qu'en ce faisant, elle se retrouve en Dieu.»

 

Ensuite, ayant placé mon bras autour de son cou, Il se serra contre mon visage et disparut. Plus tard, Il revint et je me suis plainte de ce qu'il s'est enfui comme un éclair, sans m'accorder de temps.

 

Il me répondit:

«Puisque cela te déplaît, prends-Moi,

attache-Moi comme tu veux et ne me laisse pas m'enfuir.»

 

Je lui dis: «Bravo, bravo, Jésus, quelle belle proposition tu me fais! Cependant, peut-on vraiment faire cela avec toi ?

Tu peux bien te laisser attacher et étreindre tant qu'on le veut mais, au beau milieu, Tu disparais et ne te laisses plus trouver. Bravo, Jésus, Tu veux blaguer avec moi!

Mais, après tout, fais ce que tu veux. Ce qui m'importe, c'est que Tu me dises

-quand je t'offense et

-en quoi je te déplais pour que tu ne viennes plus comme avant.»

 

Jésus poursuivit: «Ma fille, ne t'inquiète pas.

S'il y a une vraie faute, il n'est pas nécessaire que Je le dise. L'âme la perçoit par elle-même.

Parce que, quand un péché est volontaire, il dérange les humeurs naturelles. L’homme subit comme une transformation dans le mal.

Et il se sent comme imprégné de la faute qu'il a volontairement commise.

 

À l'inverse, la vraie vertu transforme l'âme dans le bien,

-ses humeurs restent en harmonie et

-sa nature se sent comme imprégnée de douceur, de charité et de paix. C'est le contraire de ce qui se produit avec le péché.

 

As-tu ressenti en toi ce bouleversement?

T'es-tu sentie comme imprégnée d'impatience, de colère, de trouble? »

 

Et pendant qu'Il disait cela, Il sembla regarder profondément en moi pour voir si ces choses s'y trouvaient et il sembla qu'elles n'y étaient pas.

II continua: «Tu as vu de tes propres yeux!»

 

Je ne sais pas pourquoi mais, pendant qu'Il disait cela, Il me faisait voir

-plus de tremblements de terre avec des cités entièrement détruites,

-des révolutions et beaucoup d'autres malheurs. Ensuite, Il disparut.

 

Étant dans mon état habituel, je me suis trouvée hors de mon corps. Je voyais certains prêtres, ainsi que Jésus tout disloqué,

dont les membres étaient détachés.

 

Jésus pointait ces prêtres du doigt en me faisant comprendre que même s'ils étaient des prêtres, ils étaient des membres détachés de son corps.

 

II se plaignait en disant: «Ma fille, comme Je suis offensé par certains prêtres! Leurs supérieurs ne veillent pas sur leur manière d'administrer les sacrements et ils m'exposent à d'énormes sacrilèges.

 

Ceux que tu vois sont des membres séparés. Malgré qu'ils m'offensent beaucoup, mon Corps n'a plus de contact avec leurs actions abominables.

Mais les autres,

-qui font mine de ne pas être séparés de Moi et

-qui continuent à exercer leur ministère sacerdotal, oh! comme ils m'offensent davantage!

À quel atroce massacre Je suis exposé, combien de châtiments ils attirent! Je ne peux plus les supporter.»

 

Pendant qu'il disait cela, je voyais plusieurs prêtres s'enfuyant de l'Église et se tournant contre Elle pour lui faire la guerre.

 

Je regardais ces prêtres avec beaucoup de tristesse. Je ressentis une lumière qui me faisait comprendre

-que l'origine du mal chez certains prêtres est :

qu'ils dirigent les âmes sur les choses humaines, toutes matérielles,

-sans une stricte nécessité.

 

Ces choses humaines constituent pour le prêtre un filet qui

-obnubile son esprit,

-rend son cœur insensible aux choses divines et

-gêne ses pas sur le chemin qui devrait être le sien selon son ministère.

 

C'est aussi là un filet pour les âmes .

Car, parce que ces prêtres se préoccupent trop des choses humaines, les grâces demeurent comme absentes d'eux.

Oh! Combien de mal est commis par ces prêtres, combien de carnages d'âmes ils font.»

 

Que le Seigneur veuille éclairer tout le monde.

 

J'étais dans mon état habituel.

Je me suis trouvée hors de mon corps à l'intérieur d'une église.

 

Au-dessus de l'autel, il y avait la Reine céleste avec l'Enfant Jésus tout en pleurs.

 

Par un signe des yeux, ma céleste Maman me fit comprendre

-de prendre l'Enfant dans mes bras et

-de faire tout mon possible pour le calmer.

Je m'approchai, le pris dans mes bras, le serrai sur moi, et lui dis:

«Qu'y a-t-il, mon bel enfant? Confie-toi à moi.

L'amour n'est-il pas le baume et l'apaisement de tous les chagrins?

N'est-ce pas l'amour qui fait tout oublier, qui adoucit tout et qui apaise après les querelles?

 

Si tu pleures,

il doit y avoir quelque chose de discordant entre ton amour et celui des créatures.

Par conséquent, aimons-nous l'un l'autre.

Donne-moi ton amour et moi, avec ton propre amour, je t'aimerai.»

 

Qui pourrait dire toutes les idioties que je lui ai ainsi dites?

Il sembla s'être calmé un peu, mais pas complètement. Ensuite, il disparut.

 

Le jour suivant, de nouveau hors de mon corps,

je me suis trouvée dans un jardin où je faisais un chemin de croix.

Ce faisant, je me suis retrouvée avec Jésus dans les bras.

 

Quand j'arrivai à la onzième station,

Jésus très saint, ne pouvant plus se retenir, m'arrêta et,

-approchant sa bouche de la mienne,

-y versa quelque chose qui était à la fois liquide et dense.

La partie liquide, j'ai pu la boire, mais la partie dense ne voulait pas descendre,

au point que lorsque Jésus éloigna sa bouche de la mienne, j'ai dû la rejeter par terre.

 

Alors, je regardai Jésus et je vis qu'un liquide dense et très noir coulait de sa bouche.

Je fus épouvantée et lui dis:

«Je pense

-que tu n'es pas Jésus, le Fils de Dieu et de Marie la Mère de Dieu,

-mais le démon.

 

Il est vrai que je te veux et que je t'aime,

-mais c'est seulement Jésus que je veux,

-jamais le démon.

Je ne veux rien savoir du démon.

Je préfère être sans Jésus plutôt que d'avoir affaire au démon en aucun cas.»

 

Pour être plus sûre, je fis le signe de la croix sur Jésus puis sur moi-même. Alors, pour m'enlever toute peur,

Jésus reprit le liquide noir en lui,

-ce liquide dont je ne pouvais supporter la vue.

 

Il me dit:

«Ma fille, Je ne suis pas le démon.

Ce que tu vois, ce n'est rien d'autre

-que les grandes iniquités que les créatures font contre Moi et

-que Je vais déverser sur elles.

Car Je ne peux plus les garder en Moi.

 

J'en ai versé en toi et tu n'as pu tout retenir.

Tu l'as rejeté par terre. Je continuerai à en verser sur elles.»

 

Pendant qu'Il disait cela, Il me fit comprendre quels fléaux Il fera pleuvoir du Ciel.

Il enveloppera les peuples dans le deuil et dans les larmes amères.

 

Le peu qu'Il a versé en moi épargnera notre ville, tout au moins partiellement. Il me fit voir beaucoup de mortalités à la suite d'épidémies et de tremblements de terre,

ainsi que d'autres malheurs.

Que de désolations, que de misères!

 

Étant dans mon état habituel, j'avais perdu connaissance.

Je voyais beaucoup de gens qui mettaient en fuite Jésus très saint. Lui, il fuyait et fuyait mais, partout où Il allait, Il ne trouvait pas de place. Finalement, Il vint à moi tout ruisselant de sueur, fatigué et affligé.

 

Il se jeta dans mes bras, me serra très fort et dit à ceux qui le poursuivaient:

«De cette âme, vous ne pouvez me faire fuir.» Penauds, ils se retirèrent.

 

Jésus me dit:

«Fille, Je n'en peux plus, donne-Moi un peu de rafraîchissement.» Et Il se mit à boire à mon sein. Ensuite, j'ai réintégré mon corps.

 

 

Je pensais à Jésus

-portant sa croix sur le chemin du Calvaire au moment

où il rencontra les femmes et où, ignorant ses souffrances,

Il s'occupa de les consoler, de leur répondre et de les instruire.

 

Comme tout était amour en Jésus!

C'était lui qui avait besoin d'être consolé et, cependant, c'était lui qui consolait. Et dans quel état Il était!

Tout couvert de plaies,

la tête transpercée d'épines acérées,

pantelant et presque mourant sous la croix.

 

Cependant, Il consolait les autres. Quel exemple!

Quelle honte pour nous à qui il suffit d'une petite croix pour nous faire oublier le devoir de consoler les autres!

 

Ensuite, je me suis souvenue des fois où, accablée

par la souffrance ou

par la privation de Jésus, et

remplie d'amertume jusqu'à la moelle de mes os,

je m'efforçais de consoler et d'instruire les personnes qui m'entouraient

-en m'oubliant moi-même,

-incitée à cela par Jésus lui-même

afin de l'imiter en ce moment particulier de sa Passion.

 

Puis, je me suis mise à le remercier

-d'être maintenant libre et dispensée d'être entourée de personnes -

-à cause de l'obéissance qui me garde retirée -, ce qui me permet de m'occuper de moi-même.

 

Alors, bougeant en moi, Jésus me dit:

 

«Ma fille,

-c'était un réconfort pour Moi et Je me sentais comme soulagé,

-surtout parce que ces femmes venaient vraiment pour me faire du bien.

 

En ces jours,

il manque véritablement de ces personnes qui mettent le vrai esprit intérieur dans les âmes:

ne l'ayant pas en elles-mêmes,

elles sont incapables de l'infuser dans les autres.

 

Ce sont des âmes susceptibles, scrupuleuses, frivoles,

sans vrai détachement de tout et de tous.

Cela produit des vertus stériles qui meurent avant d'éclore.

 

Et il y en a qui croient faire progresser les âmes en prônant la minutie et le scrupule.

Ils sont plutôt de vraies entraves pour les âmes. Mon amour reste à jeun avec eux.

 

Quant à toi,

-comme Je t'ai donné beaucoup de Lumière sur les voies intérieures et

-que Je t'ai fait comprendre la Vérité sur les vraies Vertus et le vrai Amour, Je pouvais par ta bouche faire comprendre aux autres

-la Vérité sur les vrais chemins des Vertus. Je m'en réjouissais.»

 

Je lui dis:

«Mais, Jésus très saint, après le grand sacrifice que j'avais fait,

ces gens s'en allaient faire du commérage. L'obéissance a justement interdit la venue de ces gens.»

 

Il reprit :

«Voilà l'erreur: prêter attention aux commérages et non pas au bien que l'on doit faire.

Sur Moi aussi ils ont comméré.

Si Je m'étais arrêté à ces racontars, Je n'aurais pas accompli la Rédemption des hommes.

 

Par conséquent, il faut s'occuper

-de ce qu'on a à faire et

-non pas de ce que disent les gens.

Quant aux commérages, ils restent au compte de ceux qui les font.»

 

Me trouvant dans mon état habituel, Jésus très saint vint sous la forme d'un enfant.Il m'embrassa, me serra et me caressa longuement.

 

J'étais surprise qu'Il me fasse de telles démonstrations d'affection, moi si misérable. Je lui rendais ces marques d'affection, mais timidement.

 

Par une lumière qui sortit de lui, Il me fit comprendre que lorsqu'Il vient c'est toujours un grand bienfait,

-non seulement pour moi,

-mais aussi pour le monde entier

Parce qu'en aimant une âme et en se déversant en elle, Il atteint l'humanité entière.

 

En fait, en cette âme, il y a plusieurs liens la liant à toutes les autres: liens

de ressemblance,

de paternité ou de filiation,

de fraternité, d'avoir toutes été créées par ses mains,

d’avoir toutes été rachetées par Lui, ce qui fait que toutes sont marquées de son Sang.

 

Par conséquent, quand Il aime et donne des faveurs à une âme,

les autres aussi sont aimées et favorisées,

si pas complètement, du moins partiellement.

 

C'est pourquoi, en venant à moi pendant ce temps de fléaux et en m'embrassant, me caressant et me regardant,

Jésus très saint voulait rejoindre toutes les autres créatures et

les épargner en partie, sinon complètement.

 

Par la suite, je vis un jeune homme, je crois que c'était un ange, qui marquait ceux qui devaient être affectés par des fléaux.

Il semblait aller auprès d'un grand nombre de personnes,

 

J'étais dans mon état habituel et Jésus très saint ne venait pas.

Je me disais: «Comme Jésus a changé, comme Il ne m'aime plus comme avant!

Avant d'être clouée au lit en permanence, tandis qu'il y avait le choléra, Il m'avait dit que si j'acceptais ces souffrances pendant quelques jours, Il ferait cesser le choléra, et comme je les ai acceptés, le fléau cessa.

 

Mais, maintenant qu'Il me tient continuellement au lit,

on entend parler de choléra, des ravages qu'Il fait chez les pauvres gens.

Et Il ne veut pas m'écouter. C'est comme s'Il ne voulait plus se servir de moi.»

 

Pendant que je disais cela, j'ai regardé en mon intérieur et j'y ai vu Jésus qui, la tête levée, me regardait et m'écoutait tout attendri.

Quand Il a vu que je m'étais aperçue qu'Il me regardait, Il m'a dit:

«Ma bonne fille, comme tu m'embêtes!

Tu veux gagner par la force, n'est-ce pas?

C'est bon, c'est bon, mais ne m'importune plus.» Puis Il disparut.

 

J'étais dans mon état habituel

Il me semblait que mon confesseur voulait que je souffre la crucifixion. Après quelques démêlés, le bienveillant Jésus coopéra quelque peu et Il me dit

 

« Ma fille, à cause du monde, Je n'en peux plus.

Beaucoup me remplissent d'indignation et m'arrachent les fléaux des mains

par la force.» Pendant qu'Il disait cela, il me sembla qu'une pluie drue endommageait les vignobles.

 

Alors j'ai prié pour mon confesseur qui semblait se trouver là.

J'ai voulu lui prendre les mains pour que Jésus le touche, et il me sembla que Jésus fit ainsi. Je priai Jésus de dire à ce prêtre ce qu'Il attendait de lui. Jésus lui dit:

 

«Je veux l'Amour, la soif de la Vérité et la Droiture.

Ce qui contribue le plus à rendre une créature différente de moi, c'est de ne pas posséder ces trois qualités.»

 

Ensuite, en prononçant le mot Amour, il sembla sceller d'Amour

-tous les membres,

-le cœur et

-l'intelligence du prêtre. Oh! Comme Jésus est bon!

 

Plus tard, quand j'ai dit à mon confesseur ce que j'ai écrit le 9 de ce mois, j'ai hésité et je me suis dit: «Comme je voudrais ne pas avoir à écrire ces choses!

Est-ce bien vrai que Jésus suspend les fléaux pour me contenter, ou est-ce mon imagination ?»

 

Jésus me dit: «Ma fille, la Justice et la Miséricorde sont en lutte continuelle.

Mais la miséricorde gagne plus souvent que la Justice.

Quand une âme est parfaitement unie à ma Volonté, elle prend part à mes actions.

Et quand elle satisfait par ses souffrances,

la Miséricorde obtient ses plus belles victoires sur la Justice.

 

Puisque Je me complais à couronner tous mes attributs de Miséricorde,

y compris la Justice, quand Je me vois importuné par une âme unie à Moi.

Alors, pour la contenter, Je cède devant elle

puisqu'elle a abandonné tout d'elle-même dans ma Volonté.

 

C'est ce qui explique pourquoi Je ne viens pas quand Je ne veux pas céder. Parce que Je ne pense pas être capable de résister.

Alors, d'où provient ton doute?»

 

Ce matin, j’étais dans mon état habituel.

Jésus très saint est venu brièvement et Il m'a dit:

 

«Ma fille, chaque vertu est un ciel que l'âme acquiert.

Ainsi, l'âme se forme autant de ciels qu'elle acquiert de vertus.

Ces ciels

vainquent dans l'âme toutes les inclinations humaines, y détruisent tout ce qui est terrestre et

la font se balader librement

dans les espaces les plus purs,

dans les délices les plus saintes,

dans les célestes parfums divins,

et lui font goûter par anticipation un peu des Joies éternelles.» Puis Il disparut.

 

Ayant communié, je me sentais toute transformée en Jésus très saint et je me disais:

 

«Comment peut-on faire pour que soit maintenue cette transformation en Jésus?»

 

Alors j'ai cru entendre intérieurement Jésus me dire:

«Ma fille, si tu veux

-demeurer toujours transformée en Moi, et

-même ne faire qu'un avec Moi :

 

aime-Moi toujours.

Cette transformation en Moi sera maintenue.

 

En fait, l’amour est un feu.

Tout morceau de bois qu'on y jette, petit ou gros, vert ou sec,

prend la forme de ce feu et

se transforme en feu lui-même

Après que plusieurs morceaux de bois ont été brûlés,

-on ne les distingue plus l'un de l'autre,

-y compris les morceaux qui étaient verts de ceux qui étaient secs. On ne voit plus que le feu.

 

Il en va ainsi pour l'âme qui ne cesse jamais de m'aimer.

L'amour est le feu qui transforme l'âme en Dieu.

L'amour unit. Ses flammes

-investissent toutes les actions humaines et

-leur donnent la forme des actions divines.»

 

Je me trouvait dans mon état habituel. Je priais mon Jésus d'amour

-pour obtenir l'heureux passage dans l'autre vie d'un prêtre

-qui avait été mon confesseur pendant plusieurs années.

 

Je disais à mon Jésus bien-aimé:

«Rappelle-toi

combien il a fait de sacrifices,

avec combien de zèle il a travaillé pour ton honneur et ta gloire, et

tout ce qu'il a fait pour moi? Combien n'a-t-il pas souffert?

Daigne le lui rendre en le faisant passer tout droit au Ciel.»

 

Jésus très saint me dit:

«Ma fille, je ne regarde pas tant aux sacrifices

qu'à l'amour avec lequel on les fait et

à l'union avec Moi dans lequel ils sont faits.

 

Plus l'âme est unie à Moi,

plus Je prends en considération ses sacrifices.

 

Si l'âme est très étroitement unie à Moi,

-J'accorde beaucoup d'importance à ses petits sacrifices parce que, dans cette union, se trouve la mesure de l'amour.

La mesure de l'amour est une mesure éternelle et sans limites. Par contre, pour l'âme

-qui se sacrifie beaucoup mais

-qui n'est pas unie à Moi,

Je regarde ses sacrifices comme ceux d'un étranger et

Je lui donne la récompense qu'elle mérite, une récompense limitée.

 

Imagine un père et un fils qui s'aiment beaucoup. Le fils fait de petits sacrifices .

Et le père, en raison des liens

de paternité,

de filiation et

d'amour, - ce dernier lien étant le plus fort -,

regarde ces petits sacrifices comme s'ils étaient de grandes choses. Il est triomphant,

Il se sent honoré,

il donne toutes ses richesses à son fils et

il lui prodigue tous ses égards et tous ses soins.

Considère maintenant un serviteur qui

-travaille toute la journée,

-s'expose à la chaleur et au froid,

-exécute tous les ordres à la lettre et, si nécessaire,

-veille même la nuit pour son patron. Et que reçoit-il?

Le misérable salaire d'une journée.

De sorte que s'il ne travaille pas tous les jours, il sera contraint à manquer de nourriture.

 

Voilà la différence entre l'âme qui est unie à Moi et l'âme qui ne l'est pas.»

 

Pendant qu'Il disait cela,

je me suis sentie hors de mon corps en compagnie de Jésus très saint et je lui ai dit:

«Mon doux Amour, dis-moi, où se trouve cette âme?»

 

Il me répondit: «Au purgatoire.

Oh! Si tu voyais dans quelle lumière il nage, tu en serais émerveillée.»

 

Je repris: «Tu dis qu'il est au purgatoire et, en même temps, qu'il nage dans la lumière?» Jésus reprit:

« Oui, il nage dans la lumière, parce que cette lumière il l'avait en dépôt.

Lorsqu'il est mort, elle l'a investi et elle ne le laissera jamais.»

 

J'ai compris que cette lumière provenait

de ses bonnes actions faites avec pureté d'intention.

 

J'étais extrêmement affligée par la privation de mon aimable Jésus. Ayant communié, je me plaignais de son absence.

 

Il m'a dit intérieurement:

 

«Ma fille,

il y a des choses tristes, très tristes, qui sont en train de se produire et qui vont se produire.» Je fus terrorisée par ces propos.

Plusieurs jours se sont passés sans que Jésus vienne. Je l'entendis seulement me dire à plusieurs reprises:

 

«Ma bonne fille, patience, Je te dirai plus tard pourquoi Je ne viens pas.»

Ainsi, je naviguais dans l'amertume, mais dans la tranquillité. J'ai fait un songe qui m'a beaucoup attristée et même troublée. D’autant plus que, ne voyant pas Jésus,

je n'avais personne à qui m'adresser pour être entourée d'une atmosphère de paix

qui ne peut venir que de Jésus.

 

Oh! Comme est à plaindre l'âme troublée.

 

Le trouble est comme un air infernal que l'on respire. Cet air d'enfer

chasse l’aire céleste de la paix et

prend la place de Dieu dans l'âme. Par ses fumées infernales,

-le trouble domine tellement l'âme

-que même les choses les plus saintes, les plus pures, apparaissent comme les plus laides et les plus dangereuses.

 

Il met tout en désordre. L'âme,

-empestée par cet air d'enfer,

-est ennuyée par tout et par Dieu lui-même.

 

Je ressentais cet air d'enfer,

-non pas à l'intérieur de moi, mais autour de moi.

Il me faisait tant de dommages que je ne me préoccupais plus du fait que Jésus ne venait pas. il me semblait même que je ne voulais pas Le voir.

 

La chose était très sérieuse.

Il s'agissait du fait qu'on m'avait assurée

-que je ne me trouvais pas dans un bon état

 

Et par conséquent,

-que les souffrances et les venues de Jésus n'étaient pas la Volonté de Dieu et

-que je devais y mettre fin une fois pour toutes.

 

Je ne dis pas tout à ce sujet parce que je ne crois pas que ce soit nécessaire. J'écris cela uniquement par obéissance.

 

La nuit suivante, je vis que

-de l'eau descendait du ciel: un déluge, à faire beaucoup de dommages et ensevelir des régions entières. Ce songe m'impressionna tellement que je ne voulais rien voir.

 

À ce moment, une colombe qui tournait autour de moi, me dit:

«Le remuement des feuilles et des herbes,

-le murmure des eaux,

-la lumière qui envahit la terre,

-le mouvement de toute la nature,

-tout, tout provient des doigts de Dieu.

Peux-tu t'imaginer que seul ton état ne proviendrait pas des doigts de Dieu?»

 

Par la suite, mon confesseur est venu. Je lui ai décrit tout cela. Il m'a dit que c'était le diable qui avait voulu me troubler.

Quand il m'a quittée,

-j'étais un peu plus tranquille,

-mais comme quelqu'un relevant d'une grave maladie.

 

Je me trouvais dans mon état habituel.

Il me sembla que Jésus s'était montré un peu et je lui ai dit:

«Vie de ma vie, mon cher Jésus, ces jours derniers j'ai été troublée. Toi qui as été si jaloux de ma paix,

tu n'as pas eu durant toutes ces journées une seule parole

pour me donner cette paix que tu veux tellement.»

 

Il me répondit:

«Ah! Ma fille, j'étais en train

de flageller et de détruire des régions entières et

d'ensevelir des vies humaines. C'est pourquoi je ne venais pas. Aujourd'hui étant un jour de trêve,

-je me suis empressé de venir te visiter

-avant de reprendre le fouet.

 

Sache que si Je ne récompensais pas

les choses faites avec pureté d'intention,

les œuvres justes et

tout ce qui est fait par amour pour Moi,

Je manquerais à un devoir relatif à ma Justice

et tous mes autres attributs en seraient obscurcis.

 

Ceci dit, voici les trois armes les plus puissantes

pour détruire cette bave venimeuse et infernale qu'est le trouble.

 

À supposer

-que la nécessité de flageller me force à ne pas venir pendant quelques jours et

-que cet air d'enfer voudrait t'investir, oppose-lui ces trois armes:

la pureté d'intention,

l'œuvre juste et bonne en soi -

d'être victime, le sacrifice pour Moi dans le seul but de m'aimer.

 

Ainsi,

tu vaincras n'importe quel trouble et

tu l'expédieras au plus profond de l'enfer.

 

Par ton indifférence, tu tourneras la clef pour qu'il ne puisse plus

-sortir et

-venir t'importuner de nouveau.»

 

Étant dans mon état habituel, Jésus très saint est venu et Il m'a dit:

 

«Ma fille,

l'Union Suprême a lieu

 

quand l'âme arrive à une union tellement étroite avec ma Volonté

-qu'elle consume toute ombre de sa propre volonté, de telle sorte qu'on ne peut plus distinguer

-laquelle est ma Volonté et

-laquelle est sa volonté.

 

Alors ma Volonté devient la Vie de cette âme de sorte que

-peu importe ce dont Je dispose pour elle,

-de même que pour les autres, elle en est satisfaite.

 

Tout lui semble opportun: la mort, la vie, la croix, la pauvreté, etc.

 

Elle considère toutes ces choses comme lui appartenant et servant à maintenir sa vie.

Elle atteint un tel point que même les châtiments ne l'épouvantent pas.

Elle est remplie de la Divine Volonté en tout.

 

-Si Je veux quelque chose, elle le veut aussi, et

-si elle veut quelque chose, Je le lui accorde.

Je fais ce qu'elle veut et elle fait ce que Je veux.

 

Voilà le dernier souffle de la consommation de la volonté humaine dans la mienne,

-que tant de fois Je t'ai demandée et

-que l'obéissance et la charité envers le prochain ne t'ont pas permis.

 

De nombreuses fois,

-c'est Moi qui ai cédé devant toi en ne châtiant pas

-mais, toi, tu ne cédais pas devant Moi.

Ceci m'obligeait à me cacher de toi, pour être libre

-quand la Justice me forçait la main et

-quand les hommes me provoquaient à prendre le fouet pour les châtier.

 

Si,

durant l'action de flageller,

Je t'avais eue avec Moi, avec ma Volonté, J'aurais peut-être limité et diminué le fléau.

 

Parce qu'il n'y a pas de puissance plus grande au Ciel et sur la terre qu'une âme qui,

-en tout et pour tout, est consumée dans ma Volonté.

 

Cette âme atteint le point

-de M' affaiblir et de

-Me désarmer comme il lui plaît. Voilà l'union suprême.

 

Il y a aussi l'union mitigée

-dans laquelle l'âme est résignée, oui,

mais elle ne considère pas mes dispositions

-comme étant ses choses à elle,

-comme étant sa vie.

 

Elle

ne se délecte pas dans ma Volonté, ou

ne dissout pas la sienne dans la mienne.

 

Je la regarde, oui Mais elle n'arrive pas

-à ce que Je m'éprenne d'elle,

-à ce que Je devienne fou d'elle,

comme c'est le cas pour les âmes dans l'union suprême.»

 

Ce matin, Jésus très saint se montra dans mon intérieur dans une attitude de détente,

afin de se remettre de toutes les amertumes que lui donnent les créatures Il m'a dit ces simples mots: «Tu es mon Paradis sur terre, mon réconfort.»

 

Puis Il disparut.


 

L'amour est un feu et tout morceau de bois qu'on y jette, petit ou gros, vert ou sec, prend la forme de ce feu et se transforme en feu lui-même.

 

Après que plusieurs morceaux de bois ont été brûlés, on ne les distingue plus l'un de l'autre, y compris les morceaux qui étaient verts de ceux qui étaient secs.

 

On ne voit plus que le feu.

Il en va ainsi pour l’âme qui ne cesse jamais de M’ aimer.

 

L'Amour est le feu qui transforme l’âme en Dieu.

L'amour unit.

Ses flammes investissent toutes les actions humaines et leur donnent la forme des actions divines.»

 

Tome 9 – 10 mars 1909 - 3 novembre 1910 3

10 mars 1909 - Le Père fait un avec Jésus. Jésus se donne continuellement aux âmes 3

1er avril 1909 - Jésus décore l'âme avec les pierres précieuses provenant des souffrances 4

5 mai 1909 - Les souffrances impriment la Sainteté de Jésus dans l'âme.5 8 mai 1909 - Qui parle beaucoup est vide de Dieu 6

16 mai 1909 - Le soleil symbolise la grâce. 6

20 mai 1909 - L'Amour surpasse tout. 7

22 mai 1909 - Les douces notes de l'Amour 8

25 mai 1909 - Jésus confond l'âme par son Amour 8

14 juillet 1909  - Dieu seul peut infuser la paix dans l'âme. 9

24 juillet 1909 - Tout ce que l'âme fait par amour pour Dieu entre en Dieu et est transformé en ses propres travaux. 11

27 juillet 1909 - Sur terre, l'âme est le jouet de Jésus 12

29 juillet 1909 - La paix est une vertu divine. 12

2 août 1909 - L'âme est pour Jésus un jouet fait d'or et de diamants 13

1 octobre 1909 - Jésus compte, pèse et mesure tout dans l'âme afin que rien ne soit perdu et qu'elle soit récompensée pour tout. 13

4 octobre 1909 - On doit renoncer à ses propres pensées pour faire ce que Jésus veut. 16

6 octobre 1909 - Le vrai amour purifie tout, triomphe de tout et atteint tout. 18

7 octobre 1909 - Par précaution et par jalousie, Jésus entoure d'épines l'âme et le corps des créatures qui lui sont chères 19

14 octobre 1909 - La preuve que c'est Jésus qui vient à Luisa 20

2 novembre 1909 - Ne pas s'attarder au passé, mais seulement au présent. 22

4 novembre 1909 - Par sa Béatitude, Dieu rend tout le Ciel heureux. Car tout est harmonie en Lui 22

6 novembre 1909 - La privation de Jésus consume l'âme et la prépare pour le Ciel 23

9 novembre 1909 - Joie donnée à Jésus par l'âme qui agit en union avec lui 24

16 novembre 1909  - Le péché est le seul désordre de l'âme. 24

20 novembre 1909 - Perception divine et perception humaine de la Croix.

......................................................................................................................  25

25 novembre 1909 - Autant pour Jésus que pour l'âme, le travail principal est fait par l'Amour 26

22 décembre 1909 - La raison des délaissements que connaissent les âmes saintes à la fin de leur vie. 27

24 février 1910 - Difficultés de Luisa à manifester son intérieur à son confesseur 29

26 février 1910 - Avant sa mort, l'âme doit faire mourir tout en elle  dans la Divine Volonté et dans l'Amour 30

8 mars 1910 - L'intention droite est Lumière pour l'âme 31

12 mars 1910 - La Divine Volonté perfectionne l'Amour, le modifie, l'astreint et le sanctifie. 31

16 mars 1910 - À propos de la porte étroite pour arriver au salut. 32

23 mars 1910 - Vivre dans la Divine Volonté est plus grand que la Communion elle-même. 33

10 avril 1910 -  La préparation et l'action de grâce pour la communion 34

24 mai 1910 - Qui vit dans la Divine Volonté n'est pas sujet aux mutations. 36

2 juin 1910 - L'âme doit mourir à tout pour renaître plus belle. 37

4 juillet 1910 - L'Agonie dans le Jardin visait spécialement à aider les agonisants et l'Agonie sur la Croix à les aider à leur tout dernier souffle.

......................................................................................................................  38

8 juillet 1910 - Notre corps est pour Jésus comme un tabernacle et notre âme comme un ciboire. 40

29 juillet 1910 - Les deux colonnes sur lesquelles l'âme doit s'appuyer. 41 3 août 1910 - Le péché volontaire perturbe les humeurs de l'âme 42

17 août 1910 - L'origine de tout le mal chez certains prêtres est qu'ils dirigent les âmes sur les choses humaines. 43

19 août 1910 - Jésus déverse son amertume en Luisa. Crainte de Luisa que ce soit le démon 44

22 août 1910 - Jésus, en fuite, recherche un rafraîchissement. 46

2 septembre 1910 - On doit être attentif à ce qu'on doit faire et non aux commérages 46

3 septembre 1910 - Ce que Jésus fait pour une âme rejoint toutes les âmes. 48

9 septembre 1910 - Luisa se plaint d'être incapable d'empêcher les châtiments 49

11 septembre 1910 - Jésus attend de l'âme l'Amour, la soif de la Vérité et la Droiture. Une âme parfaitement unie à la Divine Volonté contribue à ce que la Miséricorde l'emporte sur la Justice. 49

22 septembre 1910 - Chaque vertu est un ciel acquis par l'âme. 50

1er octobre 1910 - Aimer Jésus transforme l'âme en Lui-même 51

17 octobre 1910 - Plus l'âme aime Jésus et est unie à Lui, plus ses sacrifices ont de la valeur 52

24 octobre 1910 - Le trouble et ses effets. Tout nous vient par les doigts de Dieu 53

29 octobre 1910 - Les trois armes pour chasser le trouble. 55

1er novembre 1910 - La consommation de l'union des volontés constitue l'union suprême. 56

3 novembre 1910 - L'âme de Luisa est le Paradis de Jésus sur la terre 57

QUI EST LUISA? 58

Table des Matières 60

 

Le Royaume du Divin Fiat chez les créatures

 

Le Livre du Ciel

 

Tome 10

 

 

En me retrouvant dans mon état habituel, je recommandais à mon bienheureux Jésus les si nombreux besoins de l'Église.

Il me dit:

 

«Ma fille, les œuvres les plus saintes accomplies avec des motifs humains sont comme ces récipients fêlés.

Peu importe quelle liqueur on y déverse, petit à petit le liquide coule au sol. Lorsque quelqu'un va chercher ces récipients en temps de besoin, il les trouve vides.

C’est, pourquoi les enfants de mon Église sont réduits à un tel état,

parce que dans leurs opérations, tout se fait avec des motifs humains.

 

Alors dans les moments de besoins, dans les dangers et dans les affronts, ils se retrouvent vidés de la grâce.

C'est pourquoi affaiblis, épuisés et presqu'aveuglés par l'esprit humain, ils se livrent aux excès.»

 

«Oh! Comme les chefs de l'Église auraient dû être vigilants

ne pas me laisser être la risée et l'objet des actions mesquines de ces gens!

 

C'est vrai qu'il y aurait beaucoup de scandale s'ils se repentaient,

mais ce serait une moindre offense envers moi que tous ces sacrilèges qu'ils commettent.

 

Ah! C'est trop dur pour moi de les tolérer!

Prie, prie ma fille, parce que beaucoup de choses tristes sont sur le point de sortir de l'intérieur des enfants de l'Église.»

Puis il disparut.

 

Je pensais à mon bienheureux Jésus

au moment où il portait la croix en route vers le Calvaire,

spécialement au moment où il rencontre Véronique qui lui offre le linge pour essuyer son visage tout trempé de sang.

 

J'ai dit à mon aimable Jésus :

«Mon amour, Jésus, Cœur de mon cœur,

-si Véronique t'a offert le linge, en vérité,

-moi je n'ai pas l'intention de t'offrir des linges pour essuyer ton sang. Je t'offre

-mon cœur, -les continuels battements de mon cœur,

-tout mon amour,

-ma petite intelligence, -mon souffle,

-la circulation de mon sang,

-mes mouvements et -tout mon être - pour essuyer ton sang.

et non seulement pour essuyer ton visage mais pour toute ta très sainte Humanité.»

 

«J'ai l'intention de me briser en autant de petits morceaux

-pour autant de blessures que tu portes,

-pour autant de souffrances que tu endures,

-pour autant d'amertumes que tu éprouves et

-pour autant de gouttes de sang que tu verses. pour poser sur toutes tes souffrances.

 

-Sur un côté, je dépose mon amour. sur un autre côté, un calmant;

-sur un côté, un petit bain, sur un autre, une réparation;

-sur un autre, une sympathie, sur un autre, une action de grâce; etc.

 

Je ne veux pas

-qu'aucune particule de mon être,

-qu'aucune goutte de mon sang ne s'occupe pas de toi.

 

Et Jésus, sais-tu la récompense que je veux?

 

Je veux que tu imprimes, que tu places le sceau de ton image

-sur toutes les plus petites particules de mon être afin que te trouvant partout et en tout,

je puisse multiplier mon amour.»

Je disais encore beaucoup d'autres bévues.

 

Après avoir reçu la sainte Communion et regardant en moi-même,

j'ai vu Jésus à l'intérieur d'une flamme dans toutes les particules de mon être.

Cette flamme disait : «Amour».

 

Jésus me dit : «Voilà! J'ai rendu ma fille heureuse. En autant de manières que tu t'es donnée à moi,

également et en triple, je t'ai fait cadeau de moi-même.»

 

Me retrouvant dans mon état habituel, je pensais à la vertu de pureté. Je voyais que je n'y portais pas beaucoup attention.

J'étais ni en faveur, ni contre. Il me semble que cette question de la pureté ne me dérange pas et je n'y porte pas attention non plus.

 

Alors je disais en moi-même :

«Je ne sais pas où je me situe par rapport à cette vertu mais je ne veux pas m'embarrasser. En toutes choses, l'amour me suffit.»

 

Jésus en continuant ma réflexion me dit :

«Ma fille,

*d'une part l'amour

-renferme tout, -enchaîne tout,

-donne la vie à tout, -triomphe sur tout,

-embellit tout et enrichit tout.

 

*D'autre part, la pureté se contente

-de ne pas poser d'acte, -de ne pas porter de regard,

-de ne pas entretenir de pensée et -de ne pas prononcer de parole qui ne soit chastes.

Elle tolère le restant. Avec ceci, l'âme n'acquiert rien de plus que la pureté naturelle.»

 

«D'autre part, l'amour

-est jaloux de tout, -même de la pensée et du souffle,

-même s'ils étaient chastes. L'amour veut tout pour lui-même. Avec cela, il donne à l’âme

-non pas la pureté naturelle, -mais la pureté divine. Il en est ainsi pour toutes les autres vertus.»

 

«Alors on peut dire que

-l'amour est patience, -l'amour est obéissance,

-douceur, -force et paix. L'amour est tout.

 

Alors toutes les vertus qui ne reçoivent pas la vie de l'amour peuvent au plus être appelées vertus naturelles.

Mais l'amour les transforme en vertus divines.

Oh! Quelle différence entre les unes et les autres!

Les vertus naturelles sont des servantes et les vertus divines sont des reines.

Alors en tout, laisse l'amour te suffire.

 

Me retrouvant dans mon état habituel, je voyais mon toujours aimable Jésus. Intérieurement, je me sentais tout transformée dans l'amour de mon bien- aimé Jésus.

Je me suis ensuite retrouvée à l'intérieur de Jésus et avec lui j'éclatais en actes d'amour. J'aimais comme Jésus aimait, mais je ne sais pas comment le dire; il me manque les mots.

 

Puis j'ai trouvé mon doux Jésus en moi et moi seul éclatait en actes d'amour. Jésus écoutait ces actes et me dit: «Dis-le! Dis-le! Répète-le à nouveau! Soulage-moi avec ton amour!

 

Le manque d'amour a jeté le monde dans un filet de vices.» Puis il demeura silencieux en vue de m'écouter.

J'ai répété de nouveau mes actes d'amour. Je vais raconter le peu dont je me souviens:

 

«A chaque moment, à chaque heure, je veux toujours t'aimer de tout mon cœur.

Dans tous les souffles de ma vie, je vais t'aimer.

Dans tous les battements de mon cœur, je vais répéter : « amour, amour ».

 

Dans toutes les gouttes de mon sang, je vais crier «amour, amour». Dans tous les mouvements de mon corps, je n'embrasserai que l'amour. Je ne veux parler que d'amour.

Je ne veux regarder que l'amour.

Je ne veux entendre que l'amour et je ne veux penser que d'amour. Je ne veux brûler que d'amour.

Je ne veux être consumée que d'amour.

Je ne veux aimer que l'amour. Je ne veux contenter que l'amour.

Je ne veux vivre que d'amour et

je ne veux mourir que dans l'amour.»

 

«A chaque instant, à chaque heure, je veux appeler tout le monde à l'amour.

Je vivrai seulement et toujours uniquement avec Jésus et en Jésus. Je vais me plonger dans mon cœur

Et, avec Jésus et avec son Cœur amour, amour, je t'aimerai.»

 

Mais qui peut mentionner tout ce que j'ai dit?

En faisant cela, j'ai senti tout mon être divisé en de nombreuses petites flammes et ensuite, elles sont devenues une unique flamme.

 

Puisqu'un bon et saint prêtre devait venir,

-j'étais un peu anxieuse de vouloir le consulter, surtout dans l’état actuel,

-afin de connaître la Divine Volonté pour moi.

 

Or après que le prêtre soit venu deux fois,

j'ai vu que rien ne s'était réalisé de ce que je voulais.

Ayant reçu la sainte communion et me trouvant tout affligée,

je racontais à mon affectueux Jésus mon extrême affliction en lui disant :

 

«Ma Vie, mon Bien et mon Tout, il est clair que toi seul est tout pour moi. Quelques bonnes et saintes que soient les créatures, je n'ai jamais trouvé

-une parole, -un réconfort ou - apaisement à mes doutes qui viennent d'elles.

 

Il est clair qu'il ne doit y avoir pour moi personne d'autre que toi.

Toi seul doit être tout pour moi et je dois toujours être seulement pour toi.

Je m'abandonne complètement et pour toujours en toi.

 

Aussi mauvaise que je sois,

-aie la bonté de me soutenir entre tes bras et

-ne me quitte pas pour un seul instant.»

Pendant que je disais cela, mon bienheureux Jésus me laissa voir qu'il jetait un regard sur mon intérieur.

Il renversait tout de haut en bas pour voir s'il y avait quelque chose qu'il n'aimait pas.

Comme il ne s'arrêtait pas de tout chavirer, il prit entre ses mains quelque chose comme un petit grain de sable blanc et le jeta par terre.

 

Puis il me dit :

« Ma très chère fille, il est tout à fait juste que l'âme qui est tout pour moi, moi seul je sois tout pour cette âme.

Je suis trop jaloux pour laisser un autre lui apporter le moindre réconfort.

Je veux que moi seul et uniquement moi substitue pour tous, pour toi et en tout.

 

Qu'as- tu de besoin? Que veux-tu? Je fais tout pour te contenter.

Vois-tu ce grain blanc que je t'ai enlevé? Ce n'était rien d'autre que cette petite anxiété que tu avais parce que tu voulais connaître ma Volonté à travers les autres.

 

Je te l'ai enlevé et je l'ai jeté par terre

pour te laisser dans la sainte indifférence, là où je te veux.»

 

«Maintenant je vais te dire ce qu'est ma Volonté pour toi. Je veux la sainte messe et la sainte communion aussi.

A savoir si tu dois attendre ou ne pas attendre pour le prêtre de te raviver, resteras indifférente. Si tu te sens assoupie, tu ne te forceras pas de te raviver.

 

Si tu te sens ravivée, tu ne te forceras pas de t'assoupir. Sache que je te

-toujours prête et

-toujours dans l'état de victime, même si tu ne souffres pas toujours.

 

Je te veux

-comme ces soldats sur le champ de bataille

-qui, même si l’acte de guerre n'est pas continuel, ont leurs armes toujours prêtes et

-si nécessaires, assis dans leurs quartiers,

-quand parfois l’ennemi veut une dispute, ils sont toujours prêts à le vaincre.»

 

«Donc toi ma fille,

-sois toujours prête! -Sois toujours à ta place!

 

Alors quand j'ai besoin de te faire souffrir

-pour me refaire ou

-pour épargner aux autres des châtiments ou autres, je te trouverai toujours prête.

 

Je ne dois pas toujours être obligé

-de t'appeler

-ni à chaque fois de te disposer pour le sacrifice, mais je te considérerai comme toujours appelée

même si je ne te tiens pas toujours dans l'acte de souffrir.

Alors, nous sommes d'accord, n’est-ce pas? Sois tranquille et ne crains rien.»

 

Comme je continuais dans mon état habituel, mon toujours aimable Jésus est venu.

Je me suis vue comme une étincelle.

Cette étincelle circulait tout autour de mon cher Jésus.

 

-A un moment donné, elle s'est arrêtée sur sa tête.

-A un autre moment, dans ses yeux.

-Puis elle est entrée dans sa bouche et est descendue en lui

-aussi loin qu'à l'intérieur de son Cœur adorable.

-Puis, elle est ressortie et a continué de faire sa tournée.

-A un moment, Jésus l'a mise sous ses pieds.

 

Au lieu de s'éteindre à cause de la chaleur de la plante de ses pieds divins, elle s'est enflammée encore plus et a bondi de sous ses pieds avec encore plus de vitesse pour circuler de nouveau autour de Jésus.

-A un moment je priais avec Jésus,

-ensuite je faisais des actes d'amour.

-A un autre moment je faisais réparation. En résumé, je faisais ce que Jésus faisait.

 

Avec Jésus, cette étincelle

-s'est faite immense,

-embrassait tout le monde dans la prière et personne ne pouvait lui échapper.

 

L'étincelle s'est retrouvée dans l'amour de chacun et

-elle aimait pour chacun.

-Elle faisait réparation et

-elle se substituait pour tous et pour toutes choses.

 

Oh!

Combien admirable et inexprimable sont les actions faites avec Jésus!

Il me manque les mots pour pouvoir mettre sur papier

-les expressions d'amour et

-les autres choses

qui sont faites avec Jésus.

L'obéissance le demande. L'esprit

-monte dans les hauteurs pour prendre les mots de Jésus

-puis il descend dans les profondeurs pour trouver les expressions et les mots du langage naturel.

 

Mais l'esprit ne trouve pas les moyens de l'exprimer. Donc, j'en suis incapable.

 

Ensuite mon bien-aimé Jésus me dit :

 

«Ma fille, tu es l'étincelle de Jésus.

L'étincelle peut être n'importe où.

Elle peut pénétrer en toute chose.

Elle ne prend pas de place.

Au plus, elle vit dans les hauteurs et voltige.

Aussi, elle est plaisante.»

 

J'ai répondu à Jésus :

«L'étincelle est très faible et peut facilement s'éteindre.

Si elle s'éteint il n'y a pas moyen de lui redonner une nouvelle vie. Alors, pauvre-moi si j'arrive à m’éteindre!»

 

Jésus répliqua:

«Non, non! L'étincelle de Jésus ne peut pas s'éteindre parce que

-sa vie est nourrie par le feu de Jésus et

-les étincelles qui tirent leur vie de mon feu ne sont pas sujettes à la mort.

Et si ces étincelles meurent, elles meurent dans le feu même de Jésus.

 

J'ai fait de toi une étincelle afin de m'amuser davantage avec toi. A cause de la petitesse de l'étincelle,

je peux l’utiliser et la faire continuellement voltiger à l'intérieur et à l'extérieur de moi.

-Je peux la tenir dans n'importe quelle partie de moi-même selon mon vouloir :

dans mes yeux, dans mes oreilles, dans ma bouche, sous mes pieds; là où je préfère.»

 

En continuant dans mon état habituel, j'ai vu dans mon esprit plusieurs prêtres et le bienheureux Jésus qui disait :

«Afin de pouvoir accomplir de grandes choses pour Dieu, il est nécessaire de détruire

-son estime de soi,

-son respect humain et

-sa propre nature

pour vivre la vie divine et reconnaître uniquement

l’estime de Notre-Seigneur et

ce qui regarde son honneur et sa gloire.

 

Il est nécessaire d'écraser et de pulvériser ce qui concerne l'humain pour pouvoir vivre de Dieu.»

 

«Et voilà! Ce n'est pas vous, mais c'est Dieu qui parlera et agira en vous.

 

Les âmes et les œuvres qui vous sont confiées produiront de splendides effets et

vous récolterez le fruit désiré par vous et par moi tel que l’œuvre de la Rencontre des prêtres dont je t'ai fait mention auparavant.

 

Un de ces prêtres serait capable de faire la promotion et d'effectuer ce travail.

Mais un peu d'estime de soi, de vaine peur et de respect humain le rendent incapable.

 

Quand la grâce trouve l'âme entourée de ces bassesses, elle s'envole et ne s'arrête pas.

Le prêtre

-demeure un homme qui fait un travail d'homme et

-ses œuvres produisent des effets d'homme et non les effets que produisent les œuvres d'un prêtre qui est animé par l'Esprit de Jésus-Christ.»

 

Après avoir reçu la sainte communion, je priais le bon Jésus

pour un prêtre qui voulait savoir si le Seigneur l'appelait à l'état religieux.

 

Le bon Jésus me dit: Ma fille, je l'appelle.

C'est lui qui est toujours indécis. Les âmes qui ne sont pas résolues ne sont bonnes à rien.

C'est le contraire qui arrive lorsqu'une âme est décidée et résolue. Elle surmonte toutes les difficultés et les font fondre.

Ceux qui sont responsables de créer des difficultés, voyant que l'âme est résolue, sont affaiblis et n'ont pas le courage de s'opposer à l'âme.»

«Ce qui lie ce prêtre c'est une petite attache. Je ne veux pas contaminer ma grâce dans des cœurs qui ne sont pas détachés de tout.

 

S'il se détache de tout et de tous, alors ma grâce l'inondera davantage Il éprouvera la force nécessaire pour réaliser mon appel.»

 

Ce matin bienheureux Jésus s'est laissé voir tout petit mais si beau et si gracieux qu'il me ravit en un doux enchantement.

Il était spécialement plus aimable parce qu'avec ses petites mains il prenait de petits clous et me clouait avec un art digne uniquement de mon toujours aimable Jésus. Ensuite il me combla de baisers et d'amour, ce que je lui ai rendu en retour.

 

Je me suis retrouvée après cela dans la grotte de mon Jésus nouveau- né.

 

Mon petit Jésus me dit:

«Ma fille bien-aimée, qui est venu me visiter dans la grotte de ma naissance?

 

Seulement les bergers ont été mes premiers visiteurs.

Ce sont les seuls qui se sont déplacés pour m'offrir des cadeaux et des choses bien à eux. Ils ont été les premiers à recevoir la connaissance de ma venue dans le monde.

Par conséquent, ils ont été les premiers favorisés et comblés de ma grâce.»

 

«C'est pourquoi je choisi toujours des gens pauvres, ignorants et simples sur lesquels je déverse une abondance de grâces.

Je les choisis parce qu'ils sont toujours les plus disponibles.

Ils sont ceux qui m’écoutent et qui croient en moi le plus facilement, sans

faire autant de difficultés, sans faire autant de chicanes comme le font- en contraste - les gens bien instruits.»

 

«Puis ce sont les Mages qui sont venus.

Mais on n'a vu aucun prêtre; bien qu'ils auraient dû être les premiers à venir me rendre hommage parce qu'ils connaissaient, plus que tous les autres, selon les Écritures qu'ils étudiaient, le temps et l'endroit de ma venue.

Il était aussi plus facile pour eux de venir me visiter. Mais pas un seul, pas un ne s'est déplacé.

Plutôt, alors qu'ils me montraient du doigt aux Mages, eux les prêtres n'ont pas bougé.

Ils ne se sont pas donné la peine de faire un pas pour rechercher la trace de ma venue.»

 

«Ce fut au moment de ma naissance une douleur très amère pour moi. Ces prêtres étaient tellement attachés aux richesses, aux intérêts, à la famille et aux choses extérieures que leurs yeux étaient aveuglés comme par un éclat de lumière.

Ces attaches ont endurci leurs cœurs et rendu leurs esprits lourds face aux connaissances des choses sacro-saintes, des plus sûres vérités.

 

Ils étaient tellement enfoncés dans les choses viles de ce monde qu'ils n'auraient jamais cru qu'un Dieu pouvait venir sur la terre dans une telle pauvreté et dans une si grande humiliation.»

 

«Il en a été ainsi non seulement au moment de ma naissance, mais tout au cours de ma vie.

 

Quand je faisais des miracles, aucun prêtre ne m'a suivi. Plutôt, ils ont comploté ma mort et m'ont tué sur la Croix. Après avoir utilisé tout mon art pour les attirer à moi,

-je les ai mis de côté et

-j'ai choisi des gens pauvres, des gens ignorants qui ont été mes apôtres et

-j'ai formé, mon Église.

Je les ai isolés de leur famille.

Je les ai libérés de tout attachement aux richesses. Je les ai remplis des trésors de me grâce et

Je les ai rendus, capables de gouverner mon Église et les âmes.»

 

«Il faut que tu saches que cette douleur existe encore pour moi, parce que

les prêtres de ce temps-ci se sont unis aux prêtres de ce temps-là.

 

-Ils sont attachés aux familles, aux intérêts et aux choses extérieures et

-ils portent peu ou aucune attention aux choses intérieures.

Plutôt, certains se sont tellement dégradés qu'ils font comprendre aux laïques

-qu'ils ne sont pas contents de leur état de vie,

-abaissant leur dignité au niveau le plus bas et même sous le niveau des laïques.»

 

«Ah! Ma fille, quelle valeur peut encore avoir leur parole pour le peuple?

 

Plutôt, à cause des prêtres,

-la foi des gens se détériore et

-ils tombent dans l'abime des pires maux.

Les gens avancent avec incertitude et dans les ténèbres parce qu'ils ne voient plus de lumière chez les prêtres.

 

C'est pourquoi les Maisons de Rencontres des prêtres sont nécessaires

afin que les prêtres,

-libérés des ténèbres dont ils sont envahis,

-détachés des familles, des intérêts et des préoccupations pour les choses extérieures, puissent manifester la lumière des vraies vertus.

Et que les gens puissent se rendre compte de leurs fautes à partir des erreurs dans lesquelles ils sont tombé.

 

Ces Rencontres sont tellement nécessaires,

qu'à chaque fois que l'Église arrive à un point creux, presque toujours,

ces Rencontres ont été les moyens,

-pour relever l'Église et

-la rendre plus belle et plus majestueuse.»

 

En entendant cela j'ai dit :

«Mon Très-Haut et unique Bien, ma douce Vie, je sympathise à ta douleur et je voudrais l'adoucir avec mon amour. Mais tu sais très bien qui je suis; combien je suis pauvre, ignorante et maligne et que je suis également extrêmement prise par la passion de mon effacement.

 

J'aimerais cela si je pouvais tellement me cacher en toi que plus personne ne pourrait croire que j'existe encore.

À la place, tu veux que je parle

-de ces choses qui blessent tellement ton Cœur bien-aimé,

-des choses qu'il est si nécessaire, que ton Église connaisse.

 

Oh mon Jésus! Parle-moi d'amour!

Va plutôt vers de bonnes et saintes âmes pour leur parler de ces choses qui sont si utiles pour ton Église!»

Mon bon Jésus continua de dire :

«Ma fille, moi aussi j'aimais l’effacement. Mais chaque chose a son temps. Quand ce fut nécessaire pour l'honneur et la gloire du Père et pour le bien des âmes, je me suis révélé et j'ai vécu ma vie publique. C'est ainsi que je fais avec les âmes.

 

Parfois, je les garde cachées. D'autres fois, je les manifeste.

Tu dois être indifférente à tout, voulant uniquement ce que je veux.

Plutôt, je bénis ton cœur et ta bouche et je parlerai en toi avec ma propre bouche et avec ma propre douleur. »

Et ainsi il m’a bénie et il est disparu.

 

Maintenant, afin d'obéir, j'écris sur des choses passées. Je veux donner des explications sur ces Rencontres de prêtres que mon bienheureux Jésus désire.

 

Un saint prêtre est venu en novembre dernier et m'a demandé de demander à Jésus ce que Jésus attendait de lui.

Mon toujours aimable Jésus m'a dit :

«La mission du prêtre choisi par moi sera élevée et sublime. Il s'agit de sauver pour moi

-la partie la plus noble et la plus sacrée que sont mes prêtres

-qui, en ces temps, sont la risée du peuple.

 

Les moyens les plus appropriés pour les sauver seraient de former ces Maisons de Rencontres de prêtres afin de les isoler de leur famille, parce que la famille tue le prêtre.

Lui (le prêtre choisi par moi), doit promouvoir ce travail auprès des prêtres, les pousser et même les menacer.

S'il sauve les prêtres pour moi, il a sauvé le peuple.»

 

Alors j'ai reçu quatre communications de Jésus au sujet de ces Rencontres. Je les ai écrites et je les ai remises à ce prêtre.

Alors je n'ai pas cru qu'il était nécessaire de les répéter dans mes écrits. Mais l’obéissance demande que je les écrive, donc je fais le sacrifice.

 

Mon adorable Jésus m'a dit:

«La mission que je lui donnerai est élevée et sublime, et d'une façon spéciale c'est une mission pour les prêtres.

La foi chez le peuple est presqu 'éteinte et si on y trouve quelques étincelle, elle est comme cachée sous les cendres.

 

La vie des prêtres, leurs mauvais exemples et leur vie qui demeurent presqu'entièrement mondaine et peut-être pire, contribuent à faire mourir cette étincelle.

 

Alors, si cela arrive, qu'arrivera-t-il aux prêtres et au peuple? C'est pourquoi je l'ai appelé pour qu'il s'intéresse à ma cause.

Avec son exemple, avec ses paroles, ses œuvres et ses sacrifices, il va remédier à la situation.»

 

«Le remède le plus convenable, le plus approprié et le plus efficace serait

-de former les Maisons de Rencontres de prêtres séculiers dans leurs propres villes et

-de les isoler des familles.

 

Parce que la famille

-tue le prêtre et

-produit

des ombres d'intérêts à être projetées sur le peuple, aussi bien que des ombres d'appréciation des choses mondaines et

des ombres de corruption.

En résumé, la famille

-enlève tout le lustre, la splendeur de la dignité sacerdotale et

-fait des prêtres la risée du peuple.»

 

«Je lui donnerai l'intrépidité, le courage et la grâce s'il se met au travail.»

 

En plus, il me semble qu'à un moment donné le bienheureux Jésus

il transperça d'amour le cœur de ce prêtre et à un autre moment,

il le transperça de douleur, lui donnant une partie des douleurs de Jésus.

 

Mon Très-Haut et unique Bien continue de me dire le grand bien qui adviendra pour l'Église par la formation de ces Maisons de Rencontres.

 

«Les bons seront encore meilleurs.

Les imparfaits, les tièdes et ceux qui se sont laissés aller deviendront bons. Les mauvais quitteront.

Et voilà, le corps des ' ministres de mon Église - passé au crible et purifié.

Avec la partie des plus élus et des plus sacrés purifiée, le peuple sera réformé.»

 

A ce moment-là, j'ai vu Corato dans mon esprit comme à l'intérieur d'une photo.

Ensuite j'ai vu les prêtres qui devaient se mettre à la tête de l'œuvre mais sous la direction du Père G.

Les prêtres semblaient être le Père C.D.B. et le Père C.F., suivis par d'autres.

Et il me semble qu'ils devaient utiliser certaines de leurs choses personnelles.

 

Mon adorable Jésus ajouta :

«Il est nécessaire que l'œuvre soit bien attachée avec un nœud

-afin de ne permettre à personne de pouvoir s'échapper,

-mais aussi pour procurer aux prêtres les moyens nécessaires afin que le peuple ne soit pas opprimé (en les soutenant).

 

Ensuite, l'argent et les revenus de la paroisse :

Accordez l'argent uniquement aux prêtres qui feront partie de ces Rencontres.

Ces argents aideront à maintenir le chœur et tous les autres services reliés à leur ministère.»

 

«Au début, on verra s'élever des contradictions et des persécutions, mais au plus, ce sera entre les prêtres eux-mêmes.

Mais immédiatement, les choses changeront et les gens seront avec eux et pourvoiront généreusement à leurs besoins.

Ils jouiront de la paix et du fruit de leur labeur - car pour ceux qui sont avec moi, je permets que tous soient pour eux.»

 

Ensuite, mon toujours aimable Jésus se jeta dans mes bras, boitant et tout affligé, une scène capable de tirer de la compassion des roches mêmes.

Il dit: « Dis au Père G.

-que je le supplie,

-que je l'implore d'aider à sauver mes enfants et de ne pas les laisser mourir.»

 

Suite de la même démarche. Avec le prêtre présent, j'ai vu le Ciel s'ouvrir et mon adorable Jésus ainsi que la céleste Maman qui venaient vers moi.

Du haut du Ciel tous les saints nous regardaient.

 

Mon toujours aimable et doux Jésus dit :

«Ma fille, dit au Père G. que je veux absolument cette œuvre.

Ils commencent déjà à faire des difficultés.

Dis-lui que rien d'autre n'est nécessaire sinon que d'avoir de l'intrépidité, du courage et aucun intérêt.

Il est nécessaire

-de fermer les oreilles à tout ce qui est humain et

-de les ouvrir à tout ce qui est divin.

 

Autrement,

les difficultés humaines seront ce filet

qui les enchevêtrera de façon qu'ils ne sauront pas s'en sortir.

Je les châtierai en toute justice en faisant d'eux les torchons du peuple.»

 

 

«Si au contraire ils promettent de se mettre au travail, je serai tout pour eux.

Ils ne seront rien d'autre que les ombres qui suivront l'œuvre si désirée par moi. Non seulement cela, mais ils recevront un autre grand, bienfait.

 

Il est nécessaire pour l'Église d'être purifiée et lavée dans le sang parce que plusieurs, plusieurs se sont couverts de boue, au point de me donner la nausée.

Là où ils seront purifiés par ce moyen (les Maisons de Rencontres), j'épargnerai le sang. Que pourraient-ils vouloir de plus?»

 

Ensuite se retournant comme s'il regardait un prêtre en particulier il ajouta :

 

«Je t'ai choisi pour être à la tête de cette œuvre parce que j'ai jeté en toi une graine de courage. Ceci est le don que je t'ai fait.

Je ne veux pas que tu retiennes ce don inutilement.

Jusqu'à présent, tu l'as gaspillé dans des choses frivoles, en sottises et en jeux de politique.

Et ces choses ne t'ont payé en retour que

par de l'amertume et

en ne te donnant même pas la paix.

 

Maintenant, ça suffit! Ça suffit! Mets-toi à mon travail!

Utilise ce courage que je t'ai donné- tout pour moi et je serai tout pour toi. Je te paierai en te donnant paix et grâce.

Je te ferai acquérir l’estime pour laquelle tu as jeté l'hameçon jusqu'à ce jour sans rien attraper.

Je ne te donnerai pas l'estime humaine, mais plutôt l'estime divine.»

 

Puis il dit au Père G. :

«Mon fils, courage! Défend ma cause! Soutiens-la!

Aide les prêtres que tu vois un peu disposés envers cette œuvre.

-Promets tout bien, en mon Nom, à ceux qui se mettront à la tâche et

-menace ceux qui soulèvent contradictions et obstacles.

 

Dis aux évêques et aux chefs

-que s'ils veulent sauver le troupeau, ceci est l'unique moyen.

-Dis-leurs que c'est le devoir de l’évêque de sauver les pasteurs et les pasteurs- le troupeau. Si les évêques ne mettent pas les pasteurs en sécurité, comment le troupeau pourrait-il jamais être sauvé?»

 

Ayant compris les difficultés qu'ont les prêtres de bien organiser les « Rencontres », je priais le bon Jésus que si les Maisons étaient sa Volonté, qu'il fasse fondre les obstacles qui empêchent un si grand bien.

 

Mon adorable Jésus en venant m'a dit :

«Ma fille, tous les obstacles viennent du fait que

chacun regarde les choses selon son point de vue et selon ses dispositions.

 

Naturellement, mille pièges et obstacles se placent sur la piste pour entraver leurs pas.

Mais s'ils regardent l'œuvre

-sous l'aspect de mon honneur et de ma gloire et

-comme l'unique bien pour leur âme et les âmes des autres, tous les pièges se briseront et les obstacles disparaîtront.»

 

«Et encore, s'ils se mettent au travail,

-je serai avec eux et

-je les protégerai tellement que si un prêtre veut opposer et entraver mon œuvre, je suis même disposé à prendre sa vie.»

 

Ensuite mon toujours aimable Jésus, tout affligé, ajouta:

 

«Ah! Ma fille!

Que crois-tu être l'obstacle le plus insurmontable et le piège le plus solide?

 

Seulement les intérêts!

Les intérêts sont la mite du prêtre qui fait de lui un bois pourri bon uniquement pour être brûlé en enfer.

Les intérêts font des prêtres

la risée du démon,

la moquerie du peuple et

l'idole de leur propre famille.

 

C'est pourquoi le démon mettra beaucoup d'obstacles

-pour les empêcher de réaliser cette œuvre

-parce qu'il voit se déchirer

le filet qui tenait les prêtres enchaînés et esclaves de sa domination.»

 

«C'est pourquoi tu dois dire au Père G.

-de donner du courage aux prêtres qu'il voit disposés et

de ne pas les abandonner s'il voit que l'œuvre n'avance pas.

 

Autrement, ils vont seulement commencer à faire des plans et n'aboutiront à rien. Tu diras aussi au Père G. de dire aux évêques

de n'ordonner personne qui ne soit, disposé à vivre isolé de sa famille.

 

Également, dit au Père G. que beaucoup riront de l'œuvre, le ridiculisant et le discréditant, mais il doit les ignorer. Toutes les souffrances pour ma cause seront douces.»

 

Me trouvant toujours dans mon état habituel,

mon bienheureux Jésus est venu brièvement et m' a dit :

 

(Je priais mon toujours aimable Jésus

-de faire fondre les obstacles qui empêchaient ces Rencontres et

-de nous manifester la manière et la meilleure façon qu'il veuille que ces Rencontres se fassent.)

 

«Ma fille, le point

-le plus important pour moi et

-auquel je tiens à cœur le plus est

de détacher le plus parfaitement possible le prêtre de sa famille.

 

Les prêtres

-doivent donner tout ce qu'ils possèdent à leur famille et

-garder pour eux-mêmes seulement les choses personnelles.

 

Et puisqu'ils doivent être soutenus par l'Église, la justice demande

-que là d'où viennent les choses,

-c'est là où elles doivent retourner.

Ça veut dire que tout ce que les prêtres peuvent posséder doit servir uniquement

à leur entretien,

à accroître les œuvres de ma gloire et

au bien du peuple.»

«Autrement je ne permettrai pas que le peuple soit généreux envers eux.

 

Non seulement cela, mais

s'ils se séparent physiquement de leur famille mais non de cœur,

il y aura beaucoup de cupidité à savoir qui peut faire un plus grand profit et cela sera la cause de mauvaises humeurs entre eux.

 

Si

-l’on accorde à l’un plutôt qu'à un autre une tâche qui est plus profitable,

-lui permettant de donner davantage à sa famille,

ils verront dans la pratique tout le mal que cela apportera en réfléchissant sur ce point qui est cher à mon Cœur.

-Que de divisions, -que de jalousies, -que de rancunes etc.!

 

Je me contenterai que de l'adhésion de quelques prêtres plutôt que de détruire l’œuvre si désirée par moi.»

 

«Ah! Ma fille! Que d'hommerie se manifestera! Comme ils seront habiles

-à bien défendre, -à soutenir et -à excuser ce si grandement désiré idole des intérêts.

 

Ah! Seulement l'âme qui m'est consacré peut rencontrer ce malheur :

qu'au lieu de s'occuper de moi, de mon honneur et de ma gloire, de la sanctification de leur âme selon leur état,

-que je leur sois utile seulement comme couverture.

Leur but est de s'occuper de leur famille, de leurs neveux et de leurs nièces.»

«Ah! Il n'en est pas ainsi pour ceux qui se donnent au monde! Au contraire, ils essayent de marchander avec leur famille.

Et s'ils ne peuvent pas réussir à leur prendre quelque chose,

ils en arrivent à déposséder leurs propres parents.»

 

«Pourtant, lorsque quelqu'un ne s'occupe pas uniquement

-de ma gloire et

-des tâches reliées seulement à son ministère sacerdotal, il n'est rien d'autre qu'un os disloqué

-qui me fait souffrir,

-qui se fait souffrir et

-fait souffrir le peuple.

 

En plus, il rend sa vocation inutile.

Quand un os n'est pas remis dans sa place, il cause toujours de la douleur.

En ne participant pas aux fonctions corporelles,

-avec le temps il se dessèche et

-il devient nécessaire de le détacher et de le rejeter autant à cause de son inutilité

qu'à cause de la douleur qu'il donne aux autres membres.»

 

«Ainsi les prêtres,

lorsqu'ils ne s'occupent pas uniquement de moi,

étant un os disloqué de mon corps,

ils sèchent car ils ne participent pas aux flux de ma grâce et je les soutiens, je les soutiens.

 

Mais si je me rends compte de leur endurcissement, je les rejette de moi. Et sais-tu où? Dans la partie la plus profonde de l'enfer.»

 

Puis il ajouta:

«Écris. Et dans ton écrit, dis à ce prêtre à qui je confie cette mission des prêtres,

d'être ferme sur ce point.

de rendre ce point pour moi intouchable.

Dis-lui aussi que je le veux sur la croix et toujours crucifié avec moi.»

 

En étant toujours dans mon état habituel,

mon adorable Jésus s'est montré tout en pleurs.

La Céleste Maman me l'a amené afin que je puisse l'apaiser autant que possible.

Alors je l'ai embrassé, je l'ai caressé et je l'ai serré tout contre moi en lui disant:

 

« Qu'est-ce que tu veux de moi?

Ne veux-tu pas un peu d'amour pour te rendre heureux et calmer tes pleurs? Ne m'as-tu pas dis toi-même en d'autres occasions que ton bonheur c'est mon amour?

 

Je t'aime tellement, tellement!

Mais je t'aime avec toi-même, parce que seule je ne sais pas comment t'aimer.

Donne-moi ton souffle brulant qui fait fondre tout mon être en une flamme d'amour et après je vais t'aimer dans le cœur de tous.»

Mais qui peut dire toutes mes étourderies?

Il semble qu'il s'est calmé un peu.

 

Pour distraire mon doux Amour de ses pleurs, je lui ai dit :

«Ma Vie et mon Tout, console-toi!

Que de bien résultera des Rencontres des prêtres! Oh! Comme tu seras content!»

 

Immédiatement Jésus dit:

«Ah! Ma fille!

-Les intérêts sont le poison des prêtres.

-Les intérêts se sont tellement infiltrés chez les prêtres que cela a empoisonnés

leur cœur, leur sang et jusqu'à la moelle de leurs os.

 

Oh! Comme le démon a su bien tresser, ayant trouvé leur volonté disponible à être tressé!

 

Ma grâce a utilisé tous ses artifices

-pour former en eux des tresses d'amour et

-pour leur donner les antidotes nécessaires pour combattre les intérêts.

 

Mais ne trouvant pas leur volonté disposée,

ma grâce n'a pu tresser très peu ou rien de ce qui est divin.

 

Alors le démon,

-sachant qu'il perd beaucoup en ne pouvant pas totalement empêcher ces Maisons de Rencontres de prêtres,

-se contente néanmoins de maintenir le filet qu'il a tressé avec le poison des intérêts.»

 

«Oh! Tu pleurerais avec moi si tu voyais

combien ils sont peu nombreux ceux qui

-sont disposés à s'isoler physiquement et de cœur de leur famille,

et disposés à rejeter le poison des intérêts! Ne vois-tu pas

comment ils se dé battent entre eux à ce sujet?

Comment ils demeurent agités!

A quel point ils s'enflamment!

Ils croient plutôt que c'est une absurdité, quelque chose qui ne convient pas à leur état.»

 

Pendant que Jésus disait cela, je voyais des prêtres qui eux étaient disposés.

Comme ils étaient peu nombreux!

Jésus est disparu et je me suis retrouvé avec moi-même.

-Éprouvant de la répugnance à écrire ces choses qui concernent les prêtres et

-en en ayant fait le sacrifice à cause de l'obéissance qui le veut ainsi, mon bien-aimé Jésus est donc revenu ensuite.

 

Il m'a donné un baiser pour me récompenser du sacrifice que j'ai fait. Il ajouta :

 

«Ma fille bien-aimée, tu n'as pas tout dit au sujet

-des inconvénients qui surviendraient si un prêtre demeurait entravé à cause

des liens avec sa famille,

-les nombreuses vocations manquées pour lesquelles l'Église pleure amèrement en ces tristes temps!»

 

«Certainement, on voit

-beaucoup de prêtres modestes,

-beaucoup de prêtres en manque de piété, de vraie piété,

-beaucoup qui s'adonnent aux plaisirs, à l'impureté,

-beaucoup d'autres qui considèrent que perdre son âme c'est rien, sans la moindre amertume, et

-les si nombreuses autres fautes qu'ils commettent.

 

Ce sont des signes de vocations manquées.

Si les familles voient qu'il n'y a plus rien à espérer de la part des prêtres,

le bonheur d'encourager leurs enfants à devenir prêtre ne leur viendra plus. La pensée ne viendra pas chez les enfants- ni d'enrichir, ni d'élever leur famille à travers le ministère des prêtres.»

 

J'ai répondu :

«Ah! Mon doux Jésus! Au lieu de me dire ces choses, va voir les chefs, va voir les évêques puisque ce sont eux qui ont l' autorité. Ils peuvent en arriver à te contenter sur ce point.

Mais pauvre petite moi, qu'est-ce que je peux faire?

Je peux seulement sympathiser avec toi, t'aimer et te faire réparation.»

 

Jésus me dit :

«Ma fille!

Allez voir les chefs? Allez voir les évêques?

 

Le poison des intérêts a envahi tout le monde.

Et puisque presque tout le monde est en proie à cette fièvre pesteuse,

-le courage d'apporter la correction nécessaire leur manque ainsi que

-le courage d'élever une barrière entre les prêtres et ceux sur qui ils dépendent.

 

De plus, je ne suis pas compris par quelqu'un qui n'est pas dépouillé de tout et de tous. Ma voix résonne mal à leur oreille.

Ça leur paraît plutôt une absurdité, quelque chose qui ne convient pas à leur condition humaine.

 

Si je parle avec toi, nous nous comprenons assez bien.

S'il n'y a pas autre chose, je trouve au moins une ouverture pour exprimer ma douleur.

Et toi, tu vas m'aimer davantage parce que tu connais mon amertume.»

 

En continuant dans mon état habituel, mon toujours aimable Jésus est venu.

 

Il était si affligé et si brûlant d'amour qu'il était en délire et demandait d'être soulagé. Jetant ses bras autour de mon cou il me dit :

 

«Ma fille,

-donne-moi de l'amour.

-Ceci est le seul et unique soulagement qui apaise mes délires d'amour.»

 

Puis il ajouta :

«Fille, ce que tu as écrit concernant les Rencontres des prêtres n’est rien de plus qu'un processus que j'entreprends avec eux.

S'ils m'écoutent, c'est bien.

 

Mais les chefs des ecclésiastiques ne m'écouteront pas étant donné

-qu'ils sont eux aussi liés par les pièges des intérêts et

-qu'ils sont esclaves des misères humaines les lapant presque

au lieu de les dominer :

c'est-à-dire les misères

-des intérêts, -les dignités de leur office et -autres misères. Plutôt, ce sont les misères qui les dominent.»

 

«Puisqu'ils sont devenus sourds par les choses humaines, je ne serai

-pas compris -ni entendu.

 

C'est pourquoi je me tournerai vers les autorités civiles qui m' écouteront plus facilement.

En voyant le prêtre humilié et étant donné que les autorités civiles sont peut- être un peu plus dépouillés que les ecclésiastiques mêmes, ma voix sera davantage entendue.

 

Ce que les ecclésiastiques ne veulent pas faire par amour, je leur ferai faire

-par nécessité et -par la force.

Je ferai en sorte que le gouvernement retire le résidu qui est demeuré collé aux ecclésiastiques.»

 

J'ai dit: «Mon Très Haut et unique Bien,

-quel est le nom qu'il faut donner à ces Maisons?

-et quels en seront les règlements?»

 

Jésus répondit :

«Le nom sera: Les Maisons du Renouveau de la Foi.

Les règlements :

Ils peuvent utiliser les mêmes règles que l'Oratoire de saint Philippe de Néri.»

 

Puis il ajouta:

«Dis au Père B. que tu seras l'organe et qu'il sera le son pour cette œuvre. Si l'œuvre est ridiculisée et rejetée par ceux qui sont concernés, les bons et les rares très bons en comprendront la nécessité et la vérité que le Père B. proclame.

Ils s'en feront un devoir de conscience de se mettre à l'œuvre.

 

Et après tout, si le Père B. est ridiculisé,

il aura l’honneur de se rendre davantage semblable à moi.»

 

J'entendais parler des difficultés des prêtres, surtout en ce qui concerne la coupure totale des liens avec la famille.

Ils disaient que c'était impossible de réaliser cela de la façon que le bienheureux Jésus le demandait. Si Jésus veut vraiment cette œuvre, disaient-ils, il en aurait parlé au Pape qui a l'autorité et qui peut commander à tous; ainsi l'œuvre peut être réalisée.

 

Je répétais tout ceci à mon bienheureux Jésus et je me plaignais en lui disant :

« Mon très grand Amour, n'avais-je pas raison de te dire d'aller voir les chefs pour leur dire ces choses? En me le disant, moi une petite ignorante, que puis-je faire?»

 

Mon toujours aimable Jésus dit:

«Ma fille, écris! Ne crains pas, je serai avec toi.

Ma parole est éternelle et ce qui peut ne pas être utile ici, peut-être utile ailleurs.

Ce qui n'est pas effectué en ces temps sera effectué en d'autres temps. Mais je veux l'union des prêtres en vie communautaire réalisée de cette façon, inaltérable comme je te l'ai dit,

-en se détachant de leur famille et

-en n'ayant pas de possessions.»

 

«Ah! Tu ne connais pas l’esprit des prêtres en ces temps-ci. Il est en rien différent de l'esprit des laïques :

un esprit de revanche, de haine, d'intérêts et de sang.

 

Alors, avec les prêtres qui ont à vivre ensemble,

-si l’un gagne plus que l'autre et n'abandonne pas son gain pour le bien de tous,

-certains vont se sentir préférés aux autres,

-certains vont se sentir dépossédés,

-certains humiliés en croyant que eux aussi seraient capables de faire un tel gain.

 

Ainsi surviendront des querelles, des rancunes et des mécontentements. Ils en arriveront même à utiliser leurs poings.

 

Ton Jésus te l'a dit et cela suffit. Ce point est aussi nécessaire.

C'est la colonne, la fondation, la vie et la nourriture de cette œuvre. Si la chose pouvait se faire autrement, je n'aurais pas autant insisté.»

 

«Regarde un peu ma fille.

Comme ils sont peu raffinés et ignorants des choses divines! Je n'ai pas leurs façons de penser.

Ils avancent en lapant et en démontrant leur dignité.

En me communiquant aux âmes, je ne regarde pas leur dignité. Je ne regarde pas s'ils sont des évêques ou des papes,

-mais je regarde pour voir si ces âmes sont dépouillées de tout et de tous.

-Je regarde en elles pour voir si tout est amour pour moi.

-Je regarde pour voir si elles sont scrupuleuses à se faire les propriétaires - même d'un seul souffle, même d'un seul battement de cœur.»

«En les trouvant tout amour, je ne regarde pas

_si elles sont docteurs ou non,

si elles sont viles, pauvres, méprisées et poussière.

 

Je transforme la poussière même en or. Je la transforme en moi.

Je communique tout de moi-même.

Je leur communique mes plus intimes secrets.

Je fais de ces âmes une partie de mes joies et de mes peines.

 

Plutôt, vivantes en moi en vertu de l'amour, il n'est pas étonnant

-qu'elles connaissent ma Volonté sur les âmes et sur l'Église.

 

Leur vie avec moi est une.

Leur volonté est une et une est la lumière avec laquelle elles voient la vérité selon les vues divines et non selon les vues humaines.

 

C'est pourquoi je n'ai pas à faire d'effort pour me communiquer à ces âmes et

je les élève au-dessus de toutes les dignités.»

 

Ensuite, en me serrant tout contre lui et en m'embrassant,

Il me dit à ma confusion et avec sa plus grande indulgence :

 

«Ma belle fille, mais belle de ma propre beauté, tu t'affliges des choses qu'ils disent?

Ne t'afflige pas!

Demande au Père B., mon pauvre fils, combien il a souffert pour ma cause entre les mains - de ses supérieurs,

-de ses confrères et

-des autres au point

qu'ils le déclarent stupide et enchanteur.

 

Ils se donnent le devoir de lui donner une telle pénitence au point de le classer parmi les gens fous.»

 

«Et quel est son crime? L'amour!

 

Certaines personnes,

-ressentant de la honte pour leur propre vie

-en comparaison avec la sienne, lui ont fait la guerre!

Ah! Combien il est couteux le crime de l'amour!

L'amour est très couteux pour moi et pour mes chers enfants!»

 

«Je l'aime tellement.

En récompense pour ce qu'il a souffert, je me suis donné à lui et je demeure en lui.

Mon pauvre fils, ils ne le laissent pas tranquille.

Ils l'espionnent de tout côté. Ils ne font pas ceci aux autres.

Qui sait s'ils peuvent trouver de la matière pour le corriger et le mortifier.

 

Moi, en étant avec lui, je rends leur supercherie futile. Cela le rend courageux.

Oh! Combien sera terrible le jugement que je porterai contre ceux qui osent maltraiter mes enfants les plus chers!»

 

Me retrouvant dans mon état habituel, le Cœur de mon doux Jésus s'est laissé voir.

En regardant à l'intérieur de Jésus, j'ai vu son Cœur en lui et

en regardant à l'intérieur de moi-même, j'ai également vu son Sacré-Cœur en moi.

Ah!

-Combien de douceur,

-combien de délices,

-combien d'harmonies étaient ressentis dans ce Cœur!

 

Alors que je m'émerveillais avec Jésus, j'ai entendu sa très douce voix venant de l'intérieur de son Cœur qui me disait :

 

« Fille, délice de mon Cœur, l’amour a besoin de se manifester. Autrement les âmes ne pourraient pas avancer, spécialement celles

qui m'aiment vraiment et

qui n'admettent pas en elles-mêmes

d'autres plaisirs, d'autres préférences, ni aucune autre vie que l'amour.

 

Je me sens tellement attiré vers elles que l'amour même me contraint à briser les voiles de la foi.

Alors je me révèle et je fais en sorte que ces âmes jouissent déjà

-du Paradis et

-même dès ici-bas- à intervalles.

L'amour ne me laisse pas le temps d'attendre le décès de l'âme qui m'aime vraiment. Je permets que l'âme anticipe déjà le Paradis dès cette vie.»

 

«Réjouis-toi! Éprouve mes délices!

Regarde et participe à tous les contentements qui se trouvent dans mon Cœur!

Laisse-toi aller dans mon amour afin

-que ton amour prenne de l'expansion et

-que tu puisses m'aimer davantage.»

 

Pendant qu'il disait cela, je voyais des prêtres. Jésus continua de me dire :

«Ma fille, en ces temps-ci,

-l’Église est en train d'agoniser mais elle ne mourra pas!

-Au contraire, elle va ressusciter encore plus belle.

 

Les bons prêtres luttent pour une vie plus dépouillée, plus sacrificielle et plus pure.

Les mauvais prêtres luttent pour une vie plus remplie d’intérêts personnels, plus confortables, plus sensuels et toute mondaine.

 

Je m'adresse aux quelques bons prêtres, même s'il n'y en a qu'un par village.

A ceux-ci

-je parle et -je commande,

je supplie et -j'implore

qu'ils fassent ces Maisons de Rencontres,

-sauvant pour moi ces prêtres qui viendront à ces refuges,

-les rendant entièrement

libres de quelqu’ attache familiale que ce soit et libres des intérêts.

 

À partir de ces quelques bons prêtres, je rebâtirai mon Église, la sauvant de son agonie.

 

Ceux-ci sont mon soutien, mes colonnes et la continuation de la vie de l'Église.»

 

«Je ne rn' adresse pas à ceux qui ne se sentent pas libérés des liens familiaux

quels qu'ils soient parce que si je leur parle, on ne m'écoute assurément pas.

Plutôt, seulement à la pensée de couper tous les liens, ils demeurent irrités.

Ah! Malheureusement ils sont habitués de boire la coupe des intérêts et autres.

Et alors que la coupe est douce pour la chair, elle est poison pour l'âme. Ceux-ci finiront par boire les égouts du monde. Je veux les sauver à tout prix.

Mais on ne m'écoute pas. C'est pourquoi je parle. Mais pour eux, c'est comme si je ne parlais pas.»

 

En continuant dans mon état habituel, mon bienheureux Jésus me dit :

«Ma fille, dit au Père G. de solliciter les Rencontres de prêtres

-afin qu'ils ne soient pas la cause que la persécution vienne avant son temps

-car malheur à eux.

 

Là où ces Rencontres auront lieu,

les persécutions seront moins sévères ou

les blessures seront épargnées.

La putréfaction est grande, trop fétide.

 

Par nécessité, il faut le fer et le feu.

Le fer pour couper la chair gangréneuse et le feu pour la purifier. Donc bientôt, bientôt!»

 

Toujours dans mon état habituel,

j'ai passé presque six jours tout immergée dans l'amour de mon bienheureux Jésus tellement, qu'à certains moments, j'ai pensé que je ne pourrais plus continuer.

 

Je disais à Jésus :

« Ça suffit! Ça suffit! Je ne peux plus continuer.»

Je me sentais comme dans un bain d'amour qui me pénétrait ' jusqu'à la moelle des os.

 

A un moment donné, Jésus me parla d'amour et de combien il m'aimait. A un autre moment, c'est moi qui lui parlais d'amour.

Ce qui est mauvais c'est que parfois Jésus ne se laissait pas voir et moi,

nageant dans ce bain d'amour,

je sentais le cercle de ma pauvre nature mourir et

je m'en plaignais à Jésus.

 

Il souffla dans mon oreille :

«Je suis Amour et si tu ressens l'amour, c'est certain que je suis avec toi.»

 

D'autres fois je me plaignais et il me disait dans l'oreille (tout d'un coup) :

« Luisa, tu es mon Paradis sur terre et ton amour me rend heureux.»

 

Moi je lui répondais : «Jésus, mon Amour, qu'est-ce que tu dis? Tu veux te rire de moi? Tu es déjà heureux par toi-même.

Pourquoi dis-tu que tu es heureux à cause de moi?»

 

Jésus me dit :

«Écoute-moi bien ma fille et tu comprendras ce que je te dis. Il n'y a rien de créé qui ne reçoive la vie de mon Cœur.

Les créatures sont comme plusieurs cordes

-qui sortent de mon Cœur et

-qui reçoivent la vie de moi.

 

Par nécessité et naturellement, tout ce qu'elles font

résonne complètement dans mon Cœur, même si ce n'est qu'un mouvement.

Comme conséquence, si elles font le mal ou ne m'aiment pas, elles m'ennuient continuellement.

Cette corde résonne dans mon Cœur des sons

de mécontentements, d'amertumes et de péchés.

Cela forme des sons tristes qui me rendent malheureux - à cause

de cette corde

de cette vie qui sort de moi.»

 

«Au contraire, si la créature

-m' aime et

-est tout intentionnée à me contenter, cette corde

-me donne un plaisir continuel et

-forme dans mon Cœur des sons doux et festifs qui s'harmonisent avec ma propre vie.

 

À cause de cette corde,

-j'ai un plaisir tel au point de me rendre moi-même heureux et

-je jouis de mon propre Paradis à cause d'eux.

Si tu comprends bien tout cela, tu ne diras plus que je me ris de toi.»

Et voici ce que moi je disais de l'amour et ce que Jésus disait.

Je vais le dire maladroitement et peut-être avec des paroles sans connexion parce que mon esprit n'arrive pas à tout dire avec des paroles.

 

«Oh! Mon Jésus! Tu es amour. Tu es tout amour. Je veux l'amour, je désire l'amour, je soupire après l'amour. Je supplie l'amour et je t'implore, toi l'amour. L'amour t'invite, l'amour est vie pour moi, l'amour ravi mon cœur jusque dans le sein de mon Seigneur. Je m'enivre d'amour. Je trouve mes délices dans l'amour. Je suis uniquement pour toi! Toi seul est uniquement pour moi!

Maintenant que nous sommes seuls, allons-nous parler d'amour?

 

Ah! Fais-moi comprendre combien tu m'aimes

parce que c'est uniquement dans ton Cœur que l'amour est compris!»

 

 «Tu veux que je te parle d'amour?

Ma fille bien-aimée, prête l'oreille à ma vie d'amour.

Si je respire, je t'aime.

Si mon Cœur bat, mes palpitations te disent «amour, amour!»

Je suis fou d'amour pour toi.

Si je me meus, j'augmente mon amour pour toi.

Je t'inonde d'amour,

je t'entoure d'amour, -

je te caresse d'amour,

je te lance des flèches d'amour,

je te darde d'amour,

je te séduis d'amour, je te nourris d'amour et

je lance à ton cœur des fléchettes aigues.»

 

«Oh mon Jésus, ça suffit pour le moment! Je me sens m'évanouir d'amour.

Soutiens-moi entre tes bras.

Enferme-moi dans ton Cœur et de l'intérieur de ton Cœur laisse-moi aussi m'éventer d'amour. Autrement je vais mourir d'amour. Je suis en délire d'amour. Je brûle d'amour. Je célèbre l'amour. Je me languis d'amour, je me consume d'amour. L'amour me tue et m'élève plus belle encore pour une vie nouvelle.»

 

«Ma vie m'échappe et je ressens uniquement la vie de Jésus, mon Amour. En Jésus, mon Amour, je me sens immergée et j'aime tout le monde.

La vie de Jésus me blesse d'amour et me rend malade d'amour.

Elle m'embellit d'amour et me rend encore plus riche. Je ne sais pas comment en dire davantage. Ô Amour! Toi seul m'entends, toi seul me comprends!

Mon silence te parle encore plus.

Dans ton Cœur merveilleux, on dit davantage en étant silencieux qu'en parlant.

En aimant, on apprend à aimer. Amour! Amour!

toi seul parle, parce qu'étant amour, tu sais comment parler d'amour.»

 

«Veux-tu entendre parler d'amour?

 

Toute la création te dit amour.

Si les étoiles étincèlent, elles te disent amour.

Si le soleil se lève, il te dore d'amour.

Si le soleil brille de toute sa lumière dans son plein jour, Il envoie à ton cœur des flèches d'amour.

-Quand le soleil se couche,

c'est Jésus qui te dit qu'il se meure d'amour pour toi.

-Dans le tonnerre et dans les éclairs, je t'envoi de l'amour et je lance

des baisers à ton cœur. -Sur les ailes du vent, c'est l'amour qui s'envole.

-Si les eaux murmurent, ce sont mes bras qui s'étendent vers toi.

-Si les feuilles bougent, je te presse fortement sur mon Cœur.

-Si la fleur émet un parfum, il te soulage avec l'amour.

 

Toute la création dans un langage muet dit à ton cœur:

-Je veux de toi uniquement la vie d'amour!

-Je veux l'amour.

-Je désire l'amour.

-Je mendie l'amour de l'intérieur de ton cœur.

-Je suis content uniquement si tu me donnes l'amour.»

 

«Mon Bien! Mon Tout! Amour insatiable, si tu veux de l'amour, tu me donnes de l'amour!

Si tu me veux heureuse, tu me parles d'amour.

Si tu me veux contenter, tu me donnes de l'amour.

L'amour m'envahie. L'amour me captive et me conduit au trône de mon Créateur.

L'amour m'indique la Sagesse incréée et me conduit à l'Amour éternel. Là, je m'arrête pour y demeurer.

 

Je vivrai une vie d'amour dans ton Cœur. Je vais t'aimer pour tous.

Je vais t'aimer en tous.

Jésus, à l'intérieur de ton Cœur, mets sur moi ton sceau tout d'amour. Ouvre mes veines et laisse couler mon sang pour qu'au lieu de sang, ce soit l'amour qui coule en moi.

Prends mon souffle et laisse-moi respirer un air d'amour.

Brûle mes os et ma chair et tisse tout de moi - entièrement d'amour.

L'amour m'enseigne comment souffrir avec toi.

L'amour me crucifie et me rends totalement semblable à toi.»

 

Étant dans mon état habituel, mon toujours aimable Jésus est venu. (Je le priais pour certains besoins de l'Église et pour un certain B. qui imprimait des livres infernaux.)

 

Jésus me dit:

«Ma fille, il n'a rien fait d'autre que de se jeter profondément dans la boue. Un esprit avec des critères sains va immédiatement reconnaître à quel point il est idiot et combien je l’ai confondu.

Cette personne-là ne mettra aucune véritable force de raison dans ce qu'il affirme.

Je ne veux pas que les prêtres s'occupent de lire ce livre. Ils se rendront trop vils s'ils le font.

Ils agiront au-dessous de leur dignité comme s'ils voulaient prêter l'oreille à l'étourderie d'un enfant et ainsi, lui donner libre champ pour commettre d'autres étourderies.

 

Mais,

-en ne s'occupant pas du livre et

-en ne lui prêtant aucune attention, ils vont au moins lui donner la peine

-que personne ne porte attention à son livre et

-que personne ne l’apprécie.

Ils répondront avec les dignes œuvres de leur ministère; c'est la plus belle réponse.

Ah! Il tombera dans le piège qu'il prépare pour les autres!»

 

Ce matin, me trouvant hors de moi-même,

j'ai vu la Céleste Maman avec l'Enfant dans ses bras.

Avec sa petite main l'Enfant divin m'appela et

je m'envolai pour me placer à genoux devant la Reine Mère.

 

Jésus me dit :

« Ma fille, aujourd'hui je veux que tu parles avec notre Maman.»

J'ai dit : « Dis-moi Céleste Maman, est-ce qu'il y a quelque chose en moi qui déplaise à Jésus?»

 

Elle me dit :

« Ma très chère fille, sois tranquille. Pour le moment je ne vois rien en toi qui déplaise à mon Fils. Si jamais il t'arrivait de tomber dans quelque chose qui puisse lui déplaire, je t'avertirai immédiatement. Aie confiance en ta Maman et ne crains pas.»

Puisque la Céleste Reine m'a rassurée de ceci, j'ai ressenti comme une nouvelle vie infusée en moi et j'ai ajouté : « Ma douce Maman, dans quels temps malheureux nous sommes!

Dis-moi, est-ce réellement vrai que Jésus veut les Rencontres des prêtres?»

 

Elle répondit:

« Absolument! Il le veut parce que les vagues sont sur le point de s'élever trop hautes et ces Rencontres seront les ancres, les lampes et l’aviron avec lesquels l’Église se sauvera de la noyade pendant la tempête.

Alors qu'il semblera que la tempête a tout englouti.

Après la tempête on verra que les ancres, les lampes et l'aviron sont demeurés, c'est-à-dire les choses les plus stables pour la continuité de la vie de l'Église.

 

Mais oh! Combien ils (les prêtres) sont vils, lâches et endurcis de cœur! Presque personne ne bouge. Mais ces temps sont les temps pour se mettre à l'œuvre.

Les ennemis ne se reposent pas.

Et eux (les prêtres) sont paresseux. Ce sera pire pour eux.»

 

Puis elle ajouta :

«Ma fille, essaies de pourvoir à tout avec amour. Qu'une seule chose soit chère à ton cœur : Aimer!

Aie une seule pensée, une seule parole, une seule vie : l'Amour.

Si tu veux contenter et plaire à Jésus, aime -le et donne-lui toujours l'occasion de parler d'amour.

C'est le seul soulagement qui l'apaise : l'Amour.

Dis-lui de te parler d'amour et il sera Joyeux.»

 

J'ai dit:

«Mon tendre Jésus, est-ce que tu entends ce que dit notre Maman?

Que je te questionne au sujet de l'amour et que tu vas me parler d'amour.» Tout en célébrant, Jésus dit tellement de choses au sujet de la vertu, de la dignité et de la noblesse de l’amour que je n'ai pas le langage humain pour pouvoir le répéter. Donc, je me tais ... »

 

Je priais pour que mon bienheureux Jésus crée la confusion chez les ennemis de l’Église.

En venant, mon toujours aimable Jésus me dit:

«Ma fille, je peux confondre les ennemis de la Sainte Église, mais je ne le veux pas.

Si je le faisais, qui purifierait mon Église?

Les membres de l'Église, spécialement ceux qui prennent place et se trouvent au sommet des dignités ont les yeux aveuglés.

Ils voient les choses tellement de travers

-qu'ils arrivent à protéger ceux qui manifestent de fausses vertus et

-ils oppriment et condamnent les vraiment bons.

 

Il me déplait tellement de voir mes quelques vrais enfants ployer sous le poids de l'injustice, ces enfants

-grâce auxquels l'Église doit se relever et

-à qui j'accorde de nombreuses grâces pour les disposer pour ce travail.

 

e les voie avec le dos au mur et les pieds entravés pour les empêcher d'avancer. Ceci me blesse tellement que je me sens tout colère (à cause de leur traitement)!»

 

«Écoute ma fille. Je suis toute tendresse, toute bonté, toute clémence et toute miséricorde, tellement, qu'à cause de ma douceur, je ravis les cœurs.

 

Mais je suis aussi fort, assez fort pour écraser et incinérer ceux

-qui non seulement opprime les bons mais

-qui s'efforcent aussi d'entraver le bien que ceux-ci veulent faire.

 

Ah! Tu pleures pour les laïques!

Moi je pleure pour les douloureuses plaies qui existent dans le corps de la sainte Église. Elles me causent tellement de douleur qu'elles surpassent les plaies des laïques.

 

Parce que ces douleurs viennent de cette partie du corps dont je ne m'attendais pas à cela. Ces plaies me poussent à disposer les laïques à crier contre le corps de l'Église.

 

Continuant dans mon état habituel,

mon toujours aimable Jésus s'est montré tout affligé.

 

Je l'entourais,

totalement intentionnée à lui montrer ma sympathie et à l'aimer,

l'embrassant et le consolant avec toute la plénitude de ma confiance.

 

Mon doux Jésus me dit:

«Ma fille, tu es mon contentement. De cette façon, j'aime que l'âme

-s'oublie ainsi que ses misères et

-qu'elle s'occupe uniquement de moi, de mes afflictions, de mes amertumes, de mon amour -qu'elle m’entoure en toute confiance.

 

Cette confiance

-ravit mon Cœur et

-m'inonde d'une joie telle que

---lorsque l'âme s'oublie totalement pour moi,

---moi j'oublie tout pour l’âme et je la fais une avec moi. J'en arrive

-non seulement à lui donner ce qu'elle veut,

-mais à la faire prendre ce qu'elle veut.»

 

«Au contraire, l'âme

-qui n'oublie pas tout pour moi, même ses misères, et

-qui veut m'entourer

--- avec tout respect,

----avec crainte et

sans la confiance qui ravit mon Cœur,

comme si elle voulait être avec moi mais

saisie d'une réserve craintive et toute circonspecte, à une telle âme je ne donne rien et

Elle ne peut rien prendre parce qu'il lui manque la clef

de la confiance,

de l'aise et

de la simplicité.

 

Toutes ces choses sont nécessaires pour que je puisse donner et pour que l'âme prenne. Donc, elle vient avec ses misères et elle demeure avec ses misères.»

 

Je pensais à l'incompréhensible Grandeur et à la Divine Sagesse qui en nous donnant ses biens, ne diminue en rien.

Au contraire, il semble qu'en donnant, elle acquiert la gloire que la créature lui donnepar le fait d'avoir reçu les biens du Seigneur.

 

En venant, mon bienheureux Jésus me dit:

«Ma fille, toi aussi tu possèdes ce don,

-non dans ton corps mais dans ton âme,

-ce don qui t'est communiqué par ma bonté.

 

En effet,

-en essayant d'infuser le bien, la vertu, l'amour, la patience et la douceur dans les âmes

-tu ne diminues pas du tout.

 

Au contraire, en les infusant dans les autres,

-si tu vois que ces âmes en profitent,

-tu jouis d'une plus grande satisfaction.

 

Donc, ce que tu es par grâce dans l'âme, je le suis par nature,

-non seulement des biens des vertus

-mais de tous les biens possibles, naturels et surnaturels et quels qu'ils soient.»

 

Passant des jours très amers à cause de l'absence de mon adorable Jésus, je le priais d'avoir la bonté de venir.

Il est venu le temps d'un éclair et me dit:

 

«Malheur à l'amour qui se cache!» Je le priais pour la sainte Église lui demandant d'avoir pitié des nombreuses âmes qui se perdent parce, qu'elles veulent faire la guerre contre la sainte Église et ses ministres.

 

Jésus ajouta :

« Ma fille, ne t’afflige, pas. Il est nécessaire que les ennemis purifient l'Église. Après qu'ils l'auront purifiée, la patience et les vertus des bons seront lumière pour les ennemis. Ainsi ces, ennemis et l’Église seront sauvés.»

J'ai donc ajouté : « Au moins, ne permet pas que les manquements de tes ministres soient connus par les laïques. Autrement, ils affligeront ton Église davantage.»

 

Jésus répondit :

« Ma fille ne me demande pas. Je deviens indigné. Je veux que cette matière soit connue. Je ne peux plus continuer. Je ne peux plus continuer. Les sacrilèges sont énormes. En les recouvrant, je leur donnerais l’occasion de commettre de plus grands maux. Tu auras la patience de supporter mon absence. Tu le feras comme une héroïne.

 

Je veux compter sur toi, toi qui es ma fille. En attendant, je vais rn' occuper à préparer des fléaux pour les laïques et pour les prêtres.»

 

Je pensais à la Céleste Maman au moment où elle portait dans ses bras mon toujours aimable Jésus au moment de sa mort,

-ce qu'elle a fait et

-comment elle s'est elle-même occupée de lui.

 

Une lumière accompagnée d'une voix intérieure me disait :

« Ma fille, l’amour agissait avec puissance en ma Mère.

L'amour l’a totalement consumée en moi, dans mes plaies, dans mon Sang, dans ma mort même et l'a fait mourir dans mon amour.

Mon amour, consumant son amour et tout l’être de ma Mère, l’a fait revivre d'un nouvel amour.

 

C'est-à-dire que ma Mère est totalement ressuscitée dans mon amour. Donc son amour l'a fait mourir et mon amour l'a ressuscitée à la vie divine. Ainsi, il n'y a pas de sainteté si l'âme ne meurt pas en moi.

Il n'y a pas de vraie vie si on n'est pas totalement consumé dans mon amour.

 

Étant dans mon état habituel, dès que mon bienheureux Jésus est venu il m'a dit :

« Ma fille, l'amour n'est pas sujet à la mort.

Il n'y a pas de pouvoir ni de droits au-dessus de l'amour.

L'amour est éternel et pour l'âme qui aime, cette âme est éternelle avec moi.

L'amour ne crains rien, ne doute de rien et converti les maux mêmes en amour. L'amour c'est moi, moi-même.

J'aime tellement l'âme qui m'aime en toute chose et qui fait toute chose par amour que : malheur à ceux qui veulent la toucher!

Je les brûlerai au feu de ma terrible Justice.»

 

Continuant dans mon état habituel, dès que mon bienheureux Jésus est venu,

Il me dit :

« Ma fille, là où il y a de l'amour, il y a de la vie :

-non la vie humaine,

-mais la vie divine.

 

Ainsi, toutes les œuvres, même les bonnes,

si elles ne sont pas faites avec amour sont comme

-un feu dessiné qui ne donne pas de chaleur ou

-le dessin d'une eau qui n'étanche pas la soif et ne purifie pas.»

 

«Oh! Combien d'œuvres peintes, ou de morts, s'accomplissent même par des personnes qui me sont consacrées

parce que seul l'amour contient la vie.

Rien d'autre ne contient un tel pouvoir de donner la vie à tout. Plutôt, sans l’amour tout est mort.»

 

Ça continue presque toujours de la même façon :

c'est-à-dire avec son absence très amère et dans le silence. Au plus, il se laisse seulement voir.

Et au plus ce sont des choses ordinaires alors je n'écrirai pas.

 

Je me souviens que lorsque je murmure quelque plainte au sujet de mon état,

il me dit dans mon intérieur :

 

«Ma fille, patience. Sois brave, une héroïne, courageuse.

Laisse-moi châtier pour le moment. Ensuite, je reviendrai comme auparavant.»

Je me souviens que je me préoccupais encore de mon état et il me dit :

«Ma fille,

les âmes qui veulent porter attention

-aux difficultés,

-aux doutes ou

-à elles-mêmes

sont comme ces gens

-qui considèrent tout comme répugnant et

-qui sont exigeants en tout.

 

Au lieu de penser à se nourrir,

-ces âmes pensent aux choses qui sont répugnantes,

-même s'il n'y en avait pas.

 

C'est pourquoi elles s'amaigrissent, s'amincissent et comme conséquence elles meurent. C'est la même chose pour les âmes qui s'inquiètent de tout. Elles s'amaigrissent et par conséquence elles meurent.»

Les autres choses, je ne m'en souviens pas bien.

 

Ensuite, ce matin, en me retrouvant hors de moi-même, j'ai trouvé l'Enfant-Jésus dans mes bras.

Il pleurait très fort parce qu'il avait entendu dire qu'on voulait le chasser de l'Italie. Nous sommes allés en France et on ne voulait pas le recevoir.

 

Mon toujours aimable Jésus en pleurant disait :

« Tout le monde me chasse. Personne ne veut de moi. Contraint par eux, je vais les punir.»

 

Entre-temps, j'ai vu des routes pleines de roches et de feu, avec beaucoup de destruction dans la ville.

 

« As-tu vu? Retirons-nous ma fille! Retirons-nous!» Ainsi nous nous sommes retirés au lit et Il est disparu.

Ensuite, après plusieurs jours, à cause des nombreux fléaux dont on entendait parler, je le priais de se calmer.

 

Il me dit:

«Ma fille,

-ils me traitent comme un chien,

-je les ferai se tuer entre eux comme des chiens.» Oh Dieu! Quel crève-cœur!

 

« Calme-toi! Oh Seigneur! Calme-toi! »

 

Je pensais en moi-même :

« Comment est-il possible que mon bienheureux Jésus doit me priver de son aimable présence en vue de châtier les gens?

J'aimerais savoir s'il ne se rend pas auprès d'autres âmes pour se laisser voir?

Je crois

-que ce sont des excuses ou

-qu'il y a quelque chose en moi qui l' empêche de venir.»

 

Se laissant brièvement voir, Jésus me dit :

« Ma fille, c'est réellement vrai que je ne viens pas souvent à cause des châtiments. Supposons que c'est vrai que je vais auprès d'une autre âme, ça ne veut rien dire.

Tout dépend de l'état de l'âme -l'état qu'elle a atteint avec "ma grâce.»

 

«Par exemple:

Si j'allais

-vers un nouveau-né (dans ma grâce) ou

-vers une âme qui n'est pas arrivée à la possession de moi-même comme si j'étais tout entier à elle,

cette âme ne me ferait peu de chose ou rien du tout.

 

Cette âme n'aurait pas

-l'audace,

-la confiance nécessaire

---pour me désarmer,

---pour me lier comme il lui plairait.

 

Ces âmes sont complètement timides devant moi et avec raison. C'est parce qu'elles ne sont pas entrées en moi comme propriétaire

-pour pouvoir disposer des choses comme elles veulent.

 

Au contraire,

quand l'âme en est arrivée à me posséder, elle est hardie et confiante. Elle connaît tous les secrets divins et elle peut me dire - et avec raison :

«Si tu es à moi, je veux faire ce que je veux.»

 

«C'est pourquoi en vue de pouvoir agir, je me cache, parce que

-ces âmes souffriraient beaucoup en s'unissant à moi pour châtier ou,

-elles m' en empêcheraient.

Ma fille, c'est pour cela que je ne me manifeste pas. D'ailleurs, je veux entendre de toi ce que tu me ferais. Combien ne t'opposerais-tu pas?»

 

J'ai répondu :

« Certainement, oh Seigneur! Je dois faire tout ce que tu rn' as enseigné : Aimer les créatures comme tes images et comme toi-même.

 

Si je te voyais comme auparavant, tu n'aurais jamais permis la guerre en Italie.

Tu te caches et je demeure rien.

Et le pauvre rien - avec toi je peux tout faire, sans toi je ne peux rien.»

 

« Tu vois? Toi-même tu le dis.

Alors si je viens vers toi, la guerre serait réduite à un jeu. Tandis que ma Volonté est qu'elle apporte de tristes et graves conséquences.

 

Donc, je te répète mon refrain :

« - Courage.

Demeure en paix.

Sois-moi fidèle.

 

Ne sois pas comme une enfant qui en toute chose se montre capricieuse. Au contraire, sois une héroïne.

Je ne te quitte pas vraiment mais

-je me tiendrai caché dans ton cœur et

-tu continueras de vivre de mon Vouloir.»

 

Si on n'agit pas de cette façon,

les gens en arriveront à des excès tels à causer

-la terreur et

-la peur.»

 

En continuant dans mon état habituel,

j'ai très brièvement vu mon adorable Jésus.

Il était tellement affligé à en faire pleurer les roches.

Il m'a fait voir des villes assiégées et des peuples étrangers qui voulaient envahir l'Italie.

Tous émettaient des cris de douleurs et de peurs; certains se cachaient.

Tout affligé Jésus me dit :

« Ma fille, quels tristes temps! Pauvre Italie!

L'Italie elle-même prépare sa sortie vers la mort. J'ai beaucoup donné à l'Italie.

Je l'ai favorisée plus que toutes les autres nations. En échange, l'Italie m'a donné plus d'amertumes.»

 

J'ai voulu lui demandé de se calmer et de verser en moi ses amertumes. Mais il est disparu.

 

Je me sens mourir de douleur.

Je ne cesse de répéter mon refrain: «Mes pauvres frères! Mes pauvres frères!»

Jésus a augmenté ma douleur en me faisant voir la tragédie de la guerre. Combien de sang il me semble a été versé et sera versé.

 

Jésus semblait inflexible et disait :

« Je ne peux plus continuer. Je veux en finir. Tu vas faire ma Volonté n'est- ce pas?» «Certainement, comme tu le veux : mais est-ce que je peux oublier qu'ils sont tes enfants, sortis de tes propres mains?»

 

Jésus dit: « Mais ces enfants me font beaucoup souffrir.

Non seulement veulent-ils tuer leur propre Père, mais ils veulent se tuer aussi.

Si tu savais comme ils me font souffrir, tu t'unirais à moi.»

Pendant qu'il disait cela, il me semble qu'il attachait mes mains et me pressait tout contre lui.

 

Je me suis sentie tellement transformée dans son Vouloir que j'ai perdu la force de m'opposer à lui.

 

Il ajouta : «Maintenant ça va! Tu es dans ma Volonté.»

 

Voyant mon incapacité et en même temps la tragédie, j'ai éclaté en sanglots en disant :

« Mon Jésus, comment vont-ils faire? Il n'y a pas de moyens pour les sauver. Au moins sauve leur âme! Qui pourra endurer cela?

Au moins amène-moi d'avance (au Ciel).»

 

Jésus dit:

«Tu vois? Si tu continues de pleurer je m'en vais et je vais te laisser seule. Toi aussi tu veux m'affliger?

Je vais sauver toutes les âmes qui sont disposées, alors ne pleure pas. Je vais te donner leur âme. Sois contente.

 

Pourquoi es-tu si affligée?

Est-ce que je ne peux plus t'amener au Ciel? As-tu connaissance que je ne t'amènerai pas?»

 

Et puisque je continuais de pleurer, il semble que Jésus s'est retiré. J'ai dû lui crier très fort en disant:

«Jésus, ne me quitte pas! Je ne pleurerai plus!»

 

Mon toujours aimable Jésus continue de venir peu souvent, mais toujours avec son refrain de planifier des tragédies.

 

Non seulement cela.

Mais il répète ce refrain de faire envahir l'Italie pas des personnes étrangères.

Si cela arrive, il se produira de grandes adversités en Italie.

 

Alors je disais à Jésus :

« La guerre, la guerre, des tremblements de terre, des villes détruites! Maintenant tu veux ajouter cela aussi! Tu veux aller trop loin! Qui pourra endurer cela?»

 

Jésus me répondit : « Ah! Ma fille, c'est nécessaire! C'est nécessaire. Tu ne comprends pas très bien les excès auxquels en sont arrivés les hommes, de toutes classes, prêtres, religieux.

Qui va les purifier?

N'est-il pas bon que j'utilise des étrangers

-pour tout purifier et

-pour abaisser la tête orgueilleuse et arrogante de l'homme?»

 

J'ai dit: «Au moins cela tu ne peux pas le faire. Tu ne peux pas laisser des étrangers venir! Je vais te vaincre par mon amour. Qu'est-ce que je dis?

Plutôt, avec ton amour.

N'as-tu pas dit toi-même

que tu ne sais pas comment refuser quelque chose à l’âme qui t'aime?»

 

Jésus dit :

« Tu veux me vaincre? Il semble que tu vueilles te battre avec moi. Ne sais-tu pas que le véritable amour est dans l'union des volontés?

 

Et moi, en m'échauffant encore plus j'ai dit:

« Certainement! Unie à ta Volonté en tout, mais pas en ceci!

Ici, nous avons à faire à des malheurs causés aux autres.

Nous allons combattre un faux combat, mais tu ne gagneras pas.»

 

Jésus dit:

« Bravo! Bravo! Tu veux te battre avec moi.»

J'ai répondu: «Il vaut mieux me battre avec toi plutôt qu'avec quelqu'un d'autres parce que toi seul est le Bon, le Saint, l’Aimable qui prend soin de tes enfants.»

 

Jésus dit :

« Viens un peu avec moi. Allons voir.»

J'ai répondu : « Je ne veux pas venir. Tu ne veux rien me donner. Quel bien y a-t-il pour moi de venir?»

Mais ensuite nous sommes allés. Qui peut décrire les malheurs qu'on voyait?

Les raisons qu'a Jésus de vouloir presque nous détruire sont tellement nombreuses que pour en parler, je ne sais pas où commencer.

Donc, je m'arrête ici.

 

Jésus continue de se laisser voir très peu souvent mais toujours dans l'acte d'attirer ma volonté à lui au point que j'ai l' impression de presque vouloir les châtiments. Quelle douleur!

 

Il semble qu'il m'a fait souffrir un peu me disant que « les choses seront graves.

Tes petites souffrances serviront à te contenter et à me permettre de garder ma parole envers toi d'épargner (les gens) en partie.»

 

J'ai répondu:

« Merci Ô Jésus! Mais je ne suis pas contente. J'espère de te gagner et de t'apaiser parce que d'après les nouvelles qu'on entend au sujet de la guerre, il semble que l'Italie gagne. Donc avec l'Italie qui gagne, on en arrivera jamais au point où des étrangers pourront envahir l'Italie.»

 

Jésus répondit:

« Ah! Ma fille, combien ils se déçoivent eux-mêmes. Je vais permettre que les premiers triomphes rendent l’Italie aveugle et que l'ennemi complote sa

défaite.

Même maintenant, les événements ne sont rien encore.

Les triomphes dont ils parlent sont des triomphes sans combat. Donc, sans certitude.»

 

J'ai dit: «Ah! Je l'ai vu Jésus. Contente-moi et calme toi.» Jésus ajouta : «Ah! Ma fille, ma fille! »

 

Mon toujours aimable Jésus s'est laissé voir en manifestant qu'il voulait dormir dans mon intérieur.

En le distrayant je lui ai dit :

«Jésus, qu'est-ce que tu fais? Ce n'est pas le temps de dormir. Les temps sont tristes et beaucoup de vigilance est de mise.

Aurais-tu l'intention

de laisser quelque grave événement se produire aujourd'hui?»

 

Jésus répondit:

«Laisse-moi dormir parce que j'en ai vraiment de besoin. Et toi, repose-toi avec moi.»

J'ai dit: « Non, Seigneur.

Tu souffres beaucoup et il faut que tu te reposes, mais pas moi.»

Jésus ajouta:

«Alors je vais dormir!

Toi, porte le poids du monde. Tu verras si tu peux le faire.»

 

J'ai répondu:

«Je ne le ferai certainement pas par moi-même. Mais avec toi, oui. D'ailleurs, est-ce que pour toi l'amour n'est pas plus que le repos?

Je veux t'aimer tellement, mais avec ton amour- pour pouvoir te donner de l'amour pour tous.

Avec de l'amour je vais mettre un baume sur toutes tes souffrances. Je vais te faire oublier tout ce qui est déplaisant.

Je vais suppléer pour tout ce que les créatures devraient faire. N'est-ce pas vrai, Ô Jésus?»

 

Jésus me dit :

« Ce que tu dis est exactement vrai, mais l'amour est également- juste.

 

Oh! Combien est rare le nombre de ceux qui établissent leur vie totalement dans l'amour!

Je te recommande, ma fille, de faire connaître à tous ceux que tu peux,

-que tout consiste en l'amour,

-la nécessité de l'amour; et

-que tout ce qui n'est pas amour, même dans les choses saintes, au lieu de faire avancer les âmes, les font reculer.

 

Fais en sorte que ce soit ta mission d'enseigner la vraie vie de l’amour

-dans laquelle se trouve tout ce qu'il y a de beau chez les créatures et

-dans laquelle réside tout ce qu'elles peuvent me donner de plus beau.»

 

J'ai dit: « Comme ça demandera beaucoup pour leur faire comprendre cela! Pour certaines âmes, il leur semble étrange

-que tout consiste en l'amour et

-qu'en aimant, l’amour assume le devoir de les rendre semblables à Toi qui est tout amour.

Mais, néanmoins, je ferai ce que je peux.»

 

Alors j'ai vu que Jésus voulait se retirer. J'ai dit: «Ne me quitte pas! Maintenant qu'on parle d'amour tu veux te retirer?

Tu aimes tellement l’amour ... »

 

Mais après un peu de temps, il est disparu. J'ajoute que le 11 du mois, j'avais dit à Jésus:

«Tu vas me garder sur la croix ou je vais te garder sur la croix!»

 

Jésus m'avait fait voir qu'il portait un cercueil tout en noir sur ses épaules. Il était totalement courbé sous ce cercueil et me dit :

« Ce cercueil c'est l'Italie. Je ne peux plus le porter. Je me sens écrasé sous le poids.»

 

Il semble qu'en se redressant, le cercueil trembla et l'Italie reçu une terrible secousse.

 

Ce matin bienheureux Jésus s'est laissé voir tout brûlant d'amour.

Le souffle qui sortait de lui était si brûlant

qu'il semblait qu'il suffirait pour brûler tous les gens d'amour s'ils le voulaient.

 

Alors je lui ai dit : « Jésus, mon Amour, puisque ton souffle

-est comme un brasier,

-brûle tout le monde,

-donne de l'amour à tous, spécialement aux âmes qui le veulent.»

 

Il répondit : « Toi- toi brûle tout le monde qui t'approche.»

J'ajoutai: « Comment puis-je les brûler si moi-même je ne suis pas brûlée?»

 

Entretemps, il semble qu'il voulait parler de châtiments. J'ai dit : «Tu veux vraiment te montrer impertinent.

Pour le moment, non. Après, on y pensera.»

 

Il semble alors que les Saints priaient mon doux Jésus de m'amener au Ciel avec lui. J'ai dit:

«Tu vois Jésus combien les saints sont bons?

Ils veulent que tu m'amènes vers eux, toi non. Ce n'est pas que tu n'es pas bon, mais tu n'es pas bon avec moi parce que tu ne m'amènes pas.»

 

Jésus se retira, me laissant honteuse, honteuse.

 

Ce matin, mon toujours aimable Jésus menaça fortement de laisser l’Italie se faire envahir par des, peuples étrangers.

Éprouvant du ressentiment envers lui, je lui ai dit :

«Tu veux vraiment être impertinent!

Tu dis que tu m'aimes et ensuite tu veux me contenter en rien. Bravo Jésus! C'est ça l'amour avec lequel tu m'aimes?»

 

Jésus dit: «Pour te laisser voir que je t'aime, pour ton amour, je vais épargner ton entourage. N'es-tu pas contente?»

En criant fortement j'ai dit: « Non Seigneur! Tu ne peux pas le faire!»

 

Jésus dit : « Quoi! Tu es pleine de ressentiment?» J'ai répondu:

«Alors, aujourd'hui je demeure pleine de ressentiment envers toi!»

 

Et il disparut. J'espère qu'il va se calmer. Il semble qu'il m'a attachée fortement, liée fortement à lui pour me faire faire son Vouloir.

 

Il semble que mon très doux Jésus est venu un peu plus souvent que d'habitude.Il semble qu'il portait la couronne d'épines..

Et moi, en lui enlevant, je l'ai mise sur ma tête.

 

Peu après, en regardant Jésus, je l'ai vu à nouveau couronné d'épines. Jésus me dit : «Tu vois, ma fille, combien ils m'offensent?

Tu m'en as enlevé une et ils en ont tressé une autre pour moi. Ils ne me laissent jamais libre.

Continuellement ils tressent une couronne d'épines pour moi.»

 

De nouveau je lui ai enlevé les épines.

Jésus, satisfait, s'approcha de ma bouche et y déversa un peu d'une liqueur très douce.

J'ai dit : «Jésus, qu'est-ce que tu fais? Tu es plein d'amertumes et tu déverses en moi des douceurs? Ce n'est pas bien.»

 

Jésus répondit : «Laisse-moi faire. Toi aussi tu as besoin d'être soulagée. Plutôt, je veux que tu te reposes un peu dans mon Cœur.»

Oh! Comme c'était  bon! Puis il me plaça à l'extérieur.

Je lui dis : «Pourquoi me mets-tu dehors?

J'étais si bien dans ton Cœur. Comme c'était merveilleux!»

 

Jésus répondit:

«Quand je te tiens à l'intérieur de moi, c'est uniquement moi qui jouis de toi.

Quand je te mets à l'extérieur,

-tout le monde jouit de toi et

-tu peux prendre la défense de tes frères,

-tu peux intercéder pour eux et

- tu peux faire en sorte qu'ils soient épargnés. C'est tellement vrai que les Saints disent

-que je te contente plus qu'eux,

-que je trouve plus de plaisir dans ton amour que dans le leur.

 

Je leur réponds que je le fais avec amour et en toute justice parce qu'avec toi je peux partager mes souffrances, avec eux, non.

 

Toi, en étant encore sur la terre, tu peux prendre sur toi

les souffrances des autres et

les miennes.»

 

«De cette façon, tu as la puissance de me désarmer, à moins que je ne le veuille pas. Comme hier lorsque j'ai lié tes bras très fortement pour ne pas te laisser t'opposer à ma Volonté.

Eux, d'autre part, n'ont plus ces armes en leur pouvoir.

C'est tellement vrai que lorsque je dois punir, je me cache en toi, parce que tu peux me toucher en intervenant. Je ne me cache pas en eux.»

 

J'ai répondu: «Certainement, certainement Ô Jésus! Tu dois être plus content de mon amour que du leur. Car leur amour est l'amour de ceux qui sont au Ciel :

-Ils te voient.

-Ils jouissent de toi continuellement et

-ils sont absorbés dans ton très saint et divin Vouloir. Tout le monde est dispersé en toi.

Quoi de grand dans leur amour, eux qui reçoivent de toi la vie continuelle? Alors que moi, une pauvre petite, tes absences seules me donnent une mort continuelle.»

 

Jésus dit : «Ma pauvre fille, tu as raison.

 

Ce matin, dès que mon très doux Jésus s'est laissé voir.

Il était en train de placer son doigt dans ma bouche

comme s'il voulait que j'élève la voix pour lui parler, me disant:

 

«Chante-moi une cantilène d'amour.

Je veux me distraire un peu de ce que les créatures me font. Parle-moi d'amour, donne-moi du soulagement.»

 

J'ai dit: «Toi fais-le en premier, car de toi je vais apprendre comment le faire pour toi.»

Jésus me disait tellement de paroles d'amour et il ajouta : «Allons-nous nous amuser?»

 

J'ai répondu : «Oui.» Il semble qu'il prit une flèche de l'intérieur de son Cœur et la lança dans le mien. Je me suis senti mourir de douleur et d'amour, mais je me suis maintenue.»

 

Puis Jésus dit : «Je l’ai fait pour toi, maintenant fais-le pour moi.»

J'ai dit : «Je ne sais pas quoi t'envoyer. Pour que je puisse te le faire, je dois utiliser ta flèche.» Alors j'ai pris la flèche et je l'ai lancée à l'intérieur de son Cœur. Jésus est demeuré blessé et s'est évanoui. Je l’ai soutenu dans mes bras.

 

Mais qui peut raconter toutes mes bêtises? Alors, tout d'un coup, il est disparu sans même m' aider à retourner. Il me semble que l'Ange voulait m'aider.

J'ai dit: «Non mon Ange, je veux Jésus.

Appelle-le! Appelle-le! Autrement je vais demeurer ici.»

Et j'ai crié fortement : «Viens! Viens Jésus!» Il semble que Jésus est venu et m'a dit : «Ais-je gagné? Bravo à Jésus!»

Puis m'aidant à retourner il me dit : «Tu as offensé l'Ange.» J'ai répondu: «Ce n'est pas vrai!

Je veux recevoir tout de toi. D'ailleurs, il sait que parmi tous, je dois t'aimer en premier.» Jésus a souri et est disparu.

 

Ce matin, mon toujours aimable Jésus a voulu se sauver de moi. Je l'ai retenu fortement serré dans mes bras.

Jésus voulait se libérer.

Je lui ai dit : «C'est toi qui m'as enseignée.

 

Il y a trois jours, tu m'as attachée fortement de sorte que je ne pouvais plus bouger et je t'ai laissé faire pour que lorsque l'occasion se présenterait, je pourrais te faire la même chose.

 

Maintenant, reste tranquille. Laisse-moi agir.

Je veux te parler dans l'oreille d'autant plus que je n'ai pas le désire de crier.»

 

«Il me semble que dans ces derniers jours tu voulais me faire crier, faisant semblant d'être sourd pour ne pas m'entendre.

J'étais obligée de me répéter et de crier pour me faire entendre.

Je ne sais pas pourquoi de temps en temps-tu fais de ces nouveautés.»

 

Jésus dit : «J'étais assourdi par les offenses des créatures.

Pour me distraire et pour me soulager, je voulais entendre ta voix amoureuse et j'ai fait semblant de ne pas entendre.

 

Ah! Tu ne sais pas quel écho de malédictions me parvient de la terre! Les voix d'amour, de louanges etc.

brisent cet écho pestifère et me soulagent quelque peu.» Entretemps, il semble que la Maman est venue.

J'ai dit: «Oh Maman! Maman! Viens Jésus! Maman (est ici)!»

Elle me dit: «Aime beaucoup Jésus.

Garde le content. L'amour est son bonheur.» J'ai répondu:

«Il semble qu'il est quelque peu content. Je ferai ce que je peux pour l'aimer.

Il me semble que tu peux le contenter plus que moi.»

 

La maman dit:

«Ma fille, l'amour du Ciel lui appartient (déjà). Jésus veut acquérir l'amour de la terre.

C'est pourquoi de ce côté, tu peux le contenter davantage

-en l'aimant et

-beaucoup plus en souffrant

 

J'ai dit : «Si tu savais, 0 ma Maman, tout ce qu'il me fait! Il m'abandonne et il en arrive même à me priver, de souffrances afin de châtier!

Écoute ce qu'il rn' a dit avant-hier: Il veut faire entrer des étrangers en Italie!

 

Que de destruction ils vont commettre! Il veut vraiment se rendre impertinent!

Et pour me faire céder à sa Volonté, il m'a attachée très fortement!»

 

Il ajouta: «Quoi? Tu m'accuses?»

J'ai dit : «Certainement! Je dois t'accuser devant Maman parce qu'elle te confie à moi en me recommandant d'être très attentive à ne pas te laisser châtier.

Elle m'a aussi dit d'être audacieuse en te désarmant.

 

N’est-ce pas vrai, Maman?» Elle répondit: «Oui, c'est vrai.

Et je veux que tu continues davantage.

Parce que de graves châtiments sont en préparation.

Donc, aime le beaucoup parce qu'au moins, l'amour va l'apaiser.»

 

J'ai dit : «Je vais faire ce que je peux. J'éprouve de l'amour uniquement pour lui, tellement que, sans toi, je sais comment faire, mais sans Jésus, non.

 

Certainement que tu ne seras pas contrariée par cela parce que tu sais et tu veux - que j'aime Jésus davantage.»

Maman semblait être contente.

 

En voyant mon adorable Jésus, on est poussé à la compassion. Il pleurait tellement, appuyant sa face contre la mienne.

Je sentais ses larmes couler sur moi.

 

En le voyant pleurer, j'ai pleuré aussi et j'ai dit :

 

«Qu'est-ce qui ne va pas Ô Jésus? Pourquoi pleures-tu? Ah!

Ne pleures pas, je t'en supplie. Déverse le tout en moi.

Donne-moi une part de tes amertumes mais ne pleure pas. Car je me sens mourir de douleur!

 

Pauvre Jésus! Qu'est-ce qu'ils t'ont fait?»

Je l'ai caressé et embrassé pour calmer ses pleurs.

 

Jésus dit :

«Ah! Ma fille, tu ne sais pas tout ce qu'ils me font. Si tu le voyais, tu mourrais de douleur.

 

Ensuite, tu me dis que je ne dois pas laisser les étrangers venir.

Mais par ce qu'ils font, eux-mêmes arrachent cette punition de mes mains. Ce sont eux qui m'ont arraché la punition de la guerre et de la destruction des villes. Donc ma fille, patience.»

 

J'ai dit:

«En te voyant pleurer, je sens mes mains attachées et je ne sais pas comment te dire de ne pas le faire.

 

Je n'ai qu'une chose à te dire :

Amène-moi d'avance car en étant au Ciel, je vais penser comme ceux du Ciel.

Mais en étant sur la terre, je ne penserai pas comme ceux du Ciel. je sens que je ne peux endurer de voir tout cela.»

 

Il semble ensuite que

la souffrance de Jésus était si grande et

la nécessité que quelqu'un le soulage si ' pressante, qu'il était presque toujours auprès de moi.

 

A un moment, je lui parlais d'amour.

A un autre moment, ' je lui faisais réparation. A un autre moment, nous ' priions ensemble.

A un autre moment, je regardais sa tête pour voir s'il portait la couronne d'épines afin de le lui enlever.

 

Jésus désirait rester sans bouger et il semble qu'il me laissait tout faire.

Il y avait tellement de péchés qui se commettaient

qu'il fuyait les occasions de se rendre au milieu des gens.

Ensuite, il déversa en moi une petite quantité d'une douce liqueur en me disant

«Toi aussi tu as besoin d'être soulagée.» Oh! Comme Jésus est bon!

 

Ce matin, mon toujours aimable Jésus est venu.

Qui peut décrire à quel point il s'est montré souffrant!

Il semble qu'il éprouve en lui-même toutes les souffrances des créatures. Il y a tellement de souffrances qu'il recherche soulagement et réconfort.

 

Après l'avoir retenu auprès de moi en silence et afin de le soulager,

-je lui disais mes sottises d'amour,

-ajoutant baisers et caresses.

Il semble alors qu'il a été soulagé.

 

Puis il me dit: «Ma fille, que la vie de ton cœur ne soit que tout amour! Ne laisse rien d'autre entrer parce que je veux prendre ma nourriture à l'intérieur de ton cœur.

Si je ne trouve pas que tout est amour, la nourriture ne me sera pas agréable.

Quant aux autres parties de ton corps,

tu peux donner à chacune sa fonction d'amour.

C'est-à-dire à l'esprit, à la bouche, aux pieds et à tous 'tes sens‘ : A l'un, l'adoration,

à l'autre, la réparation,

à un autre, la louange, l'action de grâce etc. Mais du cœur, je ne veux que de l'amour.»

 

Il continuait de se laisser voir

mais en voulant se cacher en moi

afin de ne pas voir les méchancetés des créatures.

 

Il semble que je me suis retrouvée hors de moi-même. J'ai vu de vénérables personnes tout désemparées.

Elles parlaient de guerre et étaient grandement apeurées. Ensuite il me laissa voir la Reine Mère.

 

J'ai dit: «Ma belle Maman, qu'en sera-t-il de la guerre?

Elle répondit : «Ma fille, prie. Oh! Combien d'hostilités! Prie, prie ma fille.»

 

Je suis demeurée consternée et j'ai prié mon bon Jésus.

Mais il semble que Jésus ne voulait me porter aucune attention. Il semble plutôt qu'il ne veut même pas parler de cela.

Il semble qu'il ne veuille que du soulagement et du soulagement qui ne vienne que de l'amour. Au lieu de déverser en moi des amertumes, il déverse en moi des douceurs.

 

Et si je lui dis : «Tu es rempli d'amertumes et tu déverses en moi des douceurs», Jésus répond :

Ma fille,

-je peux répandre mes amertumes avec tout le monde

-mais je ne peux déverser les effusions de mon amour uniquement que dans l'âme qui m'aime et qui est tout amour pour moi.

Ne sais-tu pas

-que l'amour est nécessaire aussi en moi et

-que j'en ai besoin plus que toute autre chose?»

 

Continuant dans mon état habituel, dès que mon bienheureux Jésus est venu, je me suis plaint auprès de lui

-qu'il venait et allait comme un éclair et

-qu'il ne me donnait pas le temps de lui dire quoi que ce soit au sujet des besoins qui existent.

 

Je me suis plaint également que

-lorsqu'il vient, à un moment donné il me tient fortement, et

-à un autre moment il me transforme tellement dans sa Volonté - qu'il ne me laisse même pas un petit espace pour pouvoir intercéder en faveur de ses créatures.

Jésus me dit: «Mais, ma fille, tu veux toujours savoir la raison.

Je te le dis, les choses seront graves, très, très graves. Voilà la raison. Si je me mets en confiance avec toi,

tu m' attacherais et- tu te lancerais dans un de tes grands « bravos ».

 

Pour le moment, tu dois exercer de la patience parce que c'est moi qui t'ai liée.»

 

Après,

Il prit un cœur tout de lumière et

Il le déposa à l'intérieur de moi en ajoutant :

« -Tu aimeras,- tu parleras,

- tu penseras, - tu feras réparation et tu feras tout à travers ce cœur.»

 

Je me plaignais auprès de Jésus

-de ses absences, surtout en ces jours-ci, et

-du fait qu'il ne me laissait plus rien voir des événements.

 

Mon bienheureux Jésus me dit :

«Ma fille, je suis ici dans ton cœur.

Et si je ne te laisse plus rien voir, c'est parce que j'ai laissé le monde dépendre de lui-même. En m'ayant retiré moi-même, je t'ai aussi retirée. C'est pourquoi tu ne vois plus en ces jours ce qui se passe.

 

Mais pour toi, je suis toujours attentif à voir et à entendre ce que tu veux. M'as-tu demandé pour quelque chose?

Est-ce que tu as eu besoin de mes enseignements et je ne t'ai pas porté attention?

Plutôt, je suis tellement en train de t'assister

que je t'ai placée dans un état où tu ne ressens le besoin de rien.

Ton seul besoin est

-mon Vouloir et

-que la consommation de l’amour s'accomplisse en toi.»

 

«Ma Volonté est comme une source.

Plus l'âme pénètre à l'intérieur de mon Vouloir,

-plus la source de ma Volonté s'élargi et

-l'âme participe davantage dans tous mes biens.

Alors, dans cette période de ta vie

je te veux tout intentionnée à former la consommation parfaite de toi-même dans l'amour.»

 

J'ai dit: «Mais, mon doux Amour, je crains beaucoup mon état actuel! Mon Amour, quel changement! Et tu le sais!

Même la souffrance a fui. Il semble qu'elle ait peur de venir à moi. N'est-ce pas un signe tragique? »

 

Jésus répondit : «Ce que tu dis est faux ma fille.

Si je ne te garde pas comme attachée, toi, tu te soulèverais.

Qu'est-ce que ça veut dire de ne pas pouvoir bouger par toi-même? D'avoir besoin des autres dans tes affaires?

N'est-ce pas cela le signe que je te tiens attachée?

En t'ayant détachée des liens de ma présence, mon amour utilise d'autres artifices pour te garder lier à moi.»

 

«Il faut que tu saches - que la véritable crucifixion ne consiste pas à être crucifié dans les mains et dans les pieds mais dans toutes les particules de l’âme et du corps. Alors maintenant, je te tiens plus crucifiée qu'auparavant.

 

Quand tu es crucifiée par moi, combien de temps la crucifixion dure-t-elle extérieurement dans ' les mains et dans les pieds? A peine trois heures. Mais " la crucifixion de toutes les particules de mon Être c'est la crucifixion de ma volonté dans la Volonté du Père qui a duré toute ma vie.

 

Ne veux-tu pas aussi m'imiter en cela? Ah! Si je voulais vraiment te détacher, tu demeurerais relâchée comme si tu ne t'étais pas mise au lit un seul jour. Mais je te promets que je vais revenir immédiatement.»

 

Je poursuis mes jours très amers mais résignée au Vouloir de Dieu. Lorsque mon aimable Jésus se laisse voir, il est toujours affligé et bouleversé. Il semble qu'il ne veut plus me porter attention en rien.

 

Ce matin en se laissant voir, il a mis deux pendants à mes oreilles. Ils étaient si brillants qu'ils ressemblaient à deux soleils.

Puis il rn' a dit : «Ma fille bien-aimée, pour l’âme qui est tout intentionnée à m'écouter, ma parole est un soleil qui non seulement réjouis l’entendement,

mais qui nourrit l’esprit et rassasie le cœur de moi et de mon amour.

 

Ah! On ne veut pas comprendre que toute mon intention est de voir à ce que tous soit centrés en moi, sans porter attention à rien qui soit hors de moi.

 

Vois-tu cette âme là-bas (la pointant du doigt)?

Avec la façon qu'elle scrute tout, qu'elle porte attention à tout, qu'elle se laisse impressionner par tout - jusqu'aux excès, et même par les choses saintes, ce n'est rien d'autre que de vivre à l'extérieur de moi.

Et l’âme qui vit hors de moi, comme conséquence, éprouve beaucoup d'elle- même. Elle croit qu'elle m'honore; mais c'est tout le contraire.

 

Me retrouvant dans mon état habituel,

mon bienheureux Jésus est venu pour un peu de temps.

 

En se plaçant devant moi, il me regarda de la tête aux pieds. Ces regards me pénétrèrent

-à l' intérieur et

-à l'extérieur et

je suis demeurée toute lumière.

 

Plus il me regardait, plus je brillais.

A travers cette lumière, il regardait le monde entier. Après rn' avoir bien regardée, il me dit :

«Ma fille, ma Volonté est soleil.

L'âme qui vit de mon Vouloir devient un soleil. C'est uniquement à travers ce soleil

-que je regarde le monde et

-que je déverse des grâces et des bienfaits pour l’avantage de tous.

 

Si je ne trouvais pas ce soleil de mon Vouloir dans aucune âme,

-la terre me deviendrait étrangère et

-je couperais quelque communication que ce soit entre la terre et le Ciel.

 

Ainsi, l'âme qui accomplit parfaitement ma Volonté est comme un soleil dans le monde.

Mais avec cette différence :

-Le soleil matériel fait le bien. Il donne la lumière et fait du bien matériellement

-Le soleil de ma Volonté dans l’âme

-implore des grâces spirituelles et temporelles pour tous et

-donne la lumière aux âmes»

 

«Ma fille,

-fais en sorte que mon Vouloir soit la chose la plus chère à ton cœur.

-Fais en sorte que mon Vouloir soit ta vie, ton tout,

même dans les choses les plus saintes,

même en allant aussi loin que dans mes absences.

 

Certainement que tu n'arriveras pas à me déplaire

en te distançant, ne soit-ce qu’un tout petit peu, de ma Volonté, n'est-ce pas?»

Je suis demeuré enchantée.

Il est disparu. Je pensai en moi-même :

 

«Qu'est-ce que Jésus veut dire par ceci? Ah! Peut-être qu'il veut me faire

-un de ses coups d'éclats,

-un de ces bravos,

-c'est-à-dire de me priver de sa présence. »

 

Ah! Que son divin Vouloir soit toujours béni et adoré!

 

Ayant lu dans mes écrits que lorsque le bienheureux Jésus nous prive de sa présence, il se fait notre débiteur,

j'ai pensé en moi-même:

 

«Si Jésus fait le compte

-de toutes ses absences,

-des actes de tolérances et

-des actes de caprices que je fais, spécialement en ces temps-ci, qui sait combien de dettes il a contractées envers moi.

 

Mais je crains que mon état, n'étant pas sa Volonté,

au lieu de faire de lui le débiteur fasse de moi la débiteur.»

Jésus, se remuant dans mon intérieur me dit :

«Je regarde ce que tu fais : si tu te déplaces, ou si tu changes le système. Aussi longtemps que tu ne te déplaces pas, soit sûre que je signerai toujours de nouvelles dettes. Ton attente, ta tolérance et ta persévérance me font parvenir les factures m'indiquant où mettre ma signature.

 

Mais si tu ne fais pas cela,

-premièrement, je n'aurais pas de place où mettre ma signature,

-deuxièmement, tu n'aurais pas de documents en main pour collecter ces dettes.

 

Et si tu voulais en faire la demande, je te répondrais franchement :

«Je ne te connais pas. Où sont les documents qui indiquent que je te dois?»

Tu demeurerais confuse. »

 

«Il est vrai que je me fais le débiteur lorsque je prive une âme

-de ma présence, -de la grâce sensible.

 

Mais

-lorsque je dépose ma sagesse et

-lorsque les âmes ne me donnent pas l’occasion de les priver de ma présence, ou

-lorsqu'elles me donnent l’occasion et - en les privant de ma présence

-elles ne me demeurent pas fidèles, elles ne rn' attendent pas, alors,

-au lieu de faire de moi le débiteur,

-elles se rendent elles-mêmes débiteurs.

 

Si je fais une dette, j'ai ce qu'il faut pour rembourser et je demeure toujours ce que je suis.

 

Mais, si tu fais une dette, comment vas-tu me payer? Alors, sois attentive

-à ton poste, -à ton état de victime .

Peut-importe comment je te soutiens, si tu veux faire de moi ton débiteur. »

 

Je lui ai dit:

«Qui sait Jésus comment ça va avec le Père (prêtre), parce qu'il ne se sentait pas bien. Aujourd'hui, je n'ai pas pensé de te prier pour lui comme j'ai l'habitude de le faire continuellement et comme je l'ai fait avant-hier. »

 

Jésus me répondit:

«Il continue de se sentir plus soulagé parce que,

-tu me pries continuellement,

-je ressens la force de la prière et

-elle m' empêche presque de lui faire éprouver plus de souffrances Avec le temps, lorsque cette prière continuelle cesse,

-cette force disparaît et

-je suis libre de le faire souffrir davantage.»

 

Ayant reçu la sainte Communion, mon toujours aimable Jésus me laissait le voir

tout autour de moi et

moi à l'intérieur de lui - comme à l'intérieur d'un courant.

 

Jésus était le courant et moi j'étais le rien qui se trouvait au milieu du courant.

Or, qui peut dire ce que j'ai expérimenté dans ce courant?

 

Je me sentais immense et pourtant rien n'existait de moi sauf mon néant. Je me sentais respirer par Jésus.

Je ressentais son respire autour de moi et partout. Mais je ne sais pas comment l'expliquer. Je suis trop ignorante. J'ai écrit seulement par obéissance.

 

Après, Jésus me dit:

«Ma fille,

vois combien je t'aime et comment je prends soin de toi

à l'intérieur de mon courant;

c'est-à-dire à l'intérieur de moi!

 

C'est ainsi que tu dois t'occuper de moi et me donner une place de refuge à l'intérieur de toi. L'amour désire une égalité d'amour afin de pouvoir avoir le contentement de faire une plus grande surprise d'amour.

Donc, ne sors jamais de l’intérieur

-de mon amour, -de mes désirs, -de mes œuvres, -de mon tout. »

 

En me retrouvant dans mon état habituel,

mon toujours aimable Jésus s'est laissé voir avec une corde en main.

Avec cette corde, il allait

en attachant les cœurs et

en les pressant fortement contre lui de sorte que ces cœurs

perdaient leurs propres sentiments et

éprouvaient tous les sentiments de Jésus.

 

En se sentant pressés fortement, ces cœurs se débattaient.

Pendant qu'ils se débattaient, ils élargissaient le nœud que Jésus avait fait,

-craignant qu'en n'éprouvant plus leurs propres sentiments,

-c'était un désavantage pour eux.

 

Tout affligé par le mouvement de ces âmes,

Jésus me dit :

« Ma fille, as-tu vu? As-tu vu comment les âmes rendent vaines mes tendresses d'amour? Je vais en attachant les cœurs

-pour les unir fortement en moi

-afin de leur faire perdre tout ce qui est humain.

 

Et elles,

-au lieu de me laisser le faire,

elles s'inquiètent , voyant brisé en elles-mêmes ce qui est humain, comme si elles perdaient leur souffle.

Elles se débattent.

Elles veulent même se regarder un peu pour voir comment elles sont: si elles sont froides, sèches ou chaudes.

Avec ce regard tourné sur elles-mêmes,

-elles s'inquiètent, -se débattent et

-élargissent le nœud que j'ai fait.

 

Elles veulent demeurer avec moi,

-mais à distance,

-mais pas serrées contre moi au point de ne plus éprouver leur propres sentiments. »

 

« Ceci rn' afflige à l’excès et elles rn' entravent dans mes jeux d'amour. Ne va pas croire que ce sont seulement les âmes qui sont loin de toi.

Ce sont aussi les âmes qui t'entourent.

 

Tu leur feras bien comprendre ce mécontentement qu'elles me donnent. Si elles ne se laissent pas fortement pressées contre moi

au point de perdre leurs propres sentiments,

je ne peux jamais augmenter mes grâces, mes charismes avec elles. Comprends-tu? »

J'ai répondu: «Oui, Ô Jésus, je comprends. Pauvres âmes!

Si elles comprenaient le secret qu'il y a derrière ton embrassement, elles ne le feraient pas. Elles te laisseraient agir. Même, elles se feraient encore plus petites pour que tu puisses serrer le nœud encore plus fort. »

 

Entretemps, je me suis faite très petite.

Jésus me pressait fortement et au lieu de me débattre, je me suis laisser tenir encore plus fortement.

Comme il me pressait contre lui, je ressentais la vie de Jésus et je perdais la mienne. Oh! Comme je me sentais heureuse avec la vie de Jésus!

Je pouvais aimer davantage et j'arrivais à accomplir tout ce que Jésus voulait.

 

Mon toujours aimable Jésus est revenu et continua de se laisser voir se déplaçant pour embrasser fortement les cœurs.

 

Pour les âmes qui résistaient ce resserrement, la grâce demeurait impuissante.

 

Jésus prenait cette grâce dans son poing et la portait aux peu d'âmes qui le laissaient les embrasser fortement.

 

Il en apporta aussi une bonne part pour moi. En voyant cela je lui ai dit :

«Ma douce Vie,

tu es si bon pour moi en me donnant une partie de la grâce que les autres refusent.

Et pourtant, je n'éprouve aucun resserrement.

Au contraire, je me sens très large au point que je ne sais pas voir

-ni la largeur,

-ni la hauteur,

-ni la profondeur des confins dans lesquelles je me trouve.»

 

Jésus me dit :

«Ma fille bien-aimée, les âmes qui ne se laissent pas presser très fortement par moi

éprouvent mon resserrement.

Elles ne peuvent pas entrer pour vivre en moi.

Mais pour l’âme qui se laisse presser fortement par moi comme je le veux, elle est déjà passée pour vivre en moi.

 

En vivant en moi, tout est large, le resserrement n'existe plus.

Le resserrement persiste jusqu'à ce que l'âme ait la patience de se laisser presser fortement par moi au point de défaire son être humain pour pouvoir vivre dans la Vie divine.

 

Après, lorsque l'âme a fait le passage pour vivre en moi,

-je la garde en sécurité et

-je la laisse se déplacer dans mes interminables confins. »

 

«Plusieurs fois même, je dois forcer ces âmes de se mettre un peu à l’extérieur

-pour leur faire voir les malheurs de la terre et

-pour leur faire intercéder pour le salut de mes enfants avec une plus grande anxiété,

pour que les châtiments mérités leur soient épargnés.

 

Ces âmes se trouvent comme sur des épines. Elles me pressent

-parce qu'elles veulent entrer en moi

-se plaignant que la terre n'est pas pour elles.

 

Combien de fois j'ai fait cela pour toi!

J'ai dû me montrer fâché et renfrogné pour te faire demeurer un peu en place.

Autrement tu ne serais pas demeurée une minute à l’extérieur de moi. Mon Cœur sait ce qu'il a souffert en te voyant

-à l'extérieur de moi,

-ébranlée,

-anxieuse et

-tout en pleurs.

Alors que les autres font cela pour ne pas se laisser presser fortement par moi,

toi tu l’as fait. .. pour vivre en moi »

 

Combien de fois n'as-tu pas été fâchée toi-même et capricieuse à cause de cette situation (d'être placée à l'extérieur de moi)?

Ne te souviens-tu pas que nous aussi nous nous sommes retrouvés en disputes? »

 

J'ai répondu: «Ah! Oui, je m'en souviens. Avant-hier pour être exacte.

'étais prête à faire la capricieuse parce que tu rn' as placée à l’extérieur de toi.

Et puisque je t'ai vu pleurer pour les malheurs de la terre, j'ai pleuré avec toi et mes caprices sont passés.

 

Tu es vraiment malin, Ô Jésus - sais-tu cela? De quoi es-tu malin, petit malin?

De l'amour, de donner l'amour. En vue de recevoir de l'amour, tu en arrives à être malin. N'est-ce pas vrai Jésus? Après un acte capricieux, après une dispute ensemble, est-ce qu'on ne s'aime pas encore davantage? »

 

Jésus dit :

«Certainement, certainement.

Il est nécessaire d'aimer pour pouvoir comprendre l'amour.

Et lorsque l'amour n'arrive pas à atteindre les âmes de la bonne façon,

il essaie de les atteindre par des amertumes, des caprices et même par une sainte malignité.

 

Ce matin, Jésus m'a fait voir une âme qui pleurait, mais il me semble qu'elle pleurait d'amour. Jésus pressa fortement cette âme contre lui.

 

Il me semble qu'il y avait une croix à l'intérieur du cœur de cette âme et en pressant son cœur, l'âme expérimentait des états d'abandons, de froideurs, d'agonies, de distractions et d'appréhensions.

L'âme se débattait et parfois se sauvait des bras de Jésus pour se placer à ses pieds.

Jésus voulait que dans cet état, l'âme endure de rester dans les bras de Jésus.

 

Il lui disait :

«Si tu sais comment persévérer dans cet état de demeurer dans mes bras sans te déplacer, cette croix sera ta sanctification.

Autrement tu demeureras toujours au même point. »

 

En voyant cela j'ai dit: «Jésus, qu'est-ce que ces âmes veulent de moi?

Il me semble qu'elles veulent m'enlever ma sainte liberté et entrer dans les secrets qui existent entre toi et moi.»

 

Jésus dit : «Ma fille, si j'ai permis qu'on entende quelque chose - quand tu parlais avec moi, c'est à cause de leur grande foi.

Si je ne l'avais pas permis, je me sentirais comme si je les avais trompées. Si les autres essaient, tu verras que je ne te laisse même pas respirer. »

J'ai répondu: «Je crains, Ô Jésus, que nous ne sommes pas seuls même à cette heure.

Si tu laisses les choses, sortir, où sera ma cachette en toi?

Écoute Ô Jésus, je vais te le dire directement : Je ne veux pas que mes folies sortent.

Toi seul dois les connaître parce que toi seul me connais. Tu sais combien je suis folle, combien je suis maligne.

 

J'en arrive même à être impertinente avec toi, à être capricieuse comme si j'étais une enfant.

Qui peut en arriver à autant? Personne.

Seulement ma folie, mon orgueil, ma grande malignité.

Et puisque je vois que tu m'aimes encore plus, afin de recevoir plus d'amour de toi,

je continue d'être ridicule en ne me préoccupant pas que je sois ton jouet. Qu'est-ce que les autres savent, 0 cher Jésus

 

«Ma fille, ne t'inquiètes pas.Je t'ai dit que je ne veux pas cela habituellement; au plus, une fois sur cent. »

Et presque pour me distraire il ajouta :

«Dis-moi ce que tu veux dire à ceux qui sont au Ciel?»

J'ai répondu : «Je ne sais rien dire à ceux à qui je m’adresse directement. C'est seulement à toi que je sais tout dire.

 

A travers toi, tu leur diras que je leur présente mes respects et que je les salue tous : la douce Maman, les Saints et les Anges mes frères, et les Vierges mes sœurs. Dis-leur aussi de se souvenir de la pauvre exilée.»

 

Ce matin, après avoir offert à Jésus une âme comme victime, Jésus accepta l'offrande et me dit :

 

«Ma fille,

la première chose que je veux c'est l 'union des volontés.

Cette âme doit se donner comme proie à ma Volonté. Elle doit être le jouet de mon Vouloir. Je serai très attentif à voir si tout ce qu'elle fait est uni à mon Vouloir, spécialement si ses actes sont volontaires.

Si je vois que ses actes unis à ma Volonté sont involontaires, je n'en tiendrai pas compte. Par conséquent, quand elle me dira qu'elle veut être ma victime, je le considérerai comme n'étant pas dit. »

«Deuxièmement: A l'union des volontés dans mon Vouloir, ajoute qu'elle doit devenir une victime d’amour.

e serai jaloux de tout.

L'amour vrai fait en sorte que la personne ne s'appartient plus; plutôt la personne est la propriété de la personne bien-aimée.»

 

«Troisièmement : Victime d'immolation.

Cette âme doit tout faire avec l'attitude de se sacrifier pour moi, même dans les choses les plus indifférentes. Ceci sera suivi par l’état de victime de réparation.

Cette âme doit souffrir tout, faire réparation pour tout, sympathiser avec moi en tout. »

 

«Et voici le quatrième point : Si cette âme agit fidèlement en ceci, alors je peux l'accepter comme victime de sacrifice, de douleur, d'héroïsme et de consommation.

Recommande à cette âme la fidélité. Si cette âme me demeure fidèle, tout est accompli.»

J'ai répondu: «Oui, cette âme te sera fidèle.» Jésus ajouta : «Nous verrons.»

 

Continuant dans mon état habituel, mon toujours aimable Jésus est venu. Mettant sa sainte main sous mon menton, il me dit :

 

«Ma fille, tu es le reflet de ma gloire

Puis il ajouta : «Il est nécessaire pour moi d'avoir des miroirs dans le monde où je puisse aller me contempler.

 

Une fontaine, lorsqu'elle est pure, peut servir de petit miroir pour que les gens puissent se regarder. Mais si les eaux sont troubles, il n'y a pas davantage à ce que la (structure) de la fontaine soit pure.

 

Il est inutile à cette fontaine de se vanter d'être formées de pierres précieuses. Le soleil ne peut pas lancer ses rayons de façon perpendiculaire

-pour que ces eaux deviennent argentées et

-pour leur communiquer la variété des couleurs.

De plus, les gens ne peuvent pas se contempler dans cette fontaine.»

 

«Ma fille, les âmes vierges ressemblent à la pureté de la fontaine. Les eaux cristallines et pures sont leurs actes droits

Le soleil qui lance ses rayons perpendiculaires, c'est moi. Les variétés des couleurs, c'est l'amour.

 

Or si je ne trouve pas dans une âme la pureté, la droiture et l'amour, elle ne peut pas être mon miroir. Celles-ci sont mes miroirs dans lesquelles je fais refléter ma gloire.

 

Toutes les autres âmes, même si elles sont vierges, non seulement ne me permettent pas de me contempler Et en voulant le faire, je ne me reconnais pas en elles.

Et le signe de tout cela, c'est la 'paix’.

A partir de ceci, tu vas reconnaître combien rares sont les miroirs que j'ai dans le monde, parce que les âmes paisibles sont très rares. »

 

Continuant dans mon état habituel, mon toujours aimable Jésus s'est laissé voir si brièvement que je l'ai à peine vu.

Il m'a dit:

«Ma fille,

-une âme qui quitte tout et qui travaille pour moi,

-une âme qui aime tout d'une façon divine, tout est à sa disposition.

 

Le signe pour reconnaître si

-une âme a tout quitté pour moi et

-en est arrivée à œuvrer et à tout aimer d'une façon divine… c'est de voir si

-dans ses actions,

-dans ces paroles,

-dans ses prières et

-en tout

 

elle ne trouve plus

-d'empêchements,

-de mécontentements,

-de contrastes et

-d'oppositions

parce que devant cette puissance d'œuvrer… et d'aimer tout d'une façon divine, tout le monde baisse la tête et n'ose même pas respirer. »

 

«Parce que moi, Père bienveillant, je demeure toujours vigilant sur le

 cœur humain.

 

Lorsque je le vois m'échapper, c'est-à-dire

-lorsque je le vois opérer et aimer d'une façon humaine,

-j'y place des épines, des mécontentements, des amertumes

qui piquent et rendent amers ces opérations humaines et cet amour humain.

 

L'âme en se sentant piquée perçoit que sa façon n'est pas divine et

elle entre en elle-même et

agit de façon divine parce que les piqures

sont les sentinelles du cœur humain et

elles donnent des yeux à l’âme

pour qu'elle puisse voir qui la met en mouvement : Dieu ou la créature? »

«De fait, lorsque l’âme

-quitte tout,

-opère et aime tout d’une façon divine, elle jouit de ma paix.

 

Au lieu d'avoir les sentinelles et les yeux des piqures, elle a

-les sentinelles de la paix, qui met à distance tout ce qui peut la troubler,

-les yeux de l'amour qui met en fuite et échaude ceux qui veulent la troubler. C'est pourquoi les sentinelles de cette âme sont en paix.

Elles donnent la paix à l’âme et se mettent à la disposition de l’âme.

 

Il semble alors que l'âme puisse dire :

«-Personne ne me touche parce que

je suis divine et j'appartiens totalement à mon doux Amour, Jésus.

-Personne n'ose troubler mon doux repos avec mon plus grand Bien.

Et si quelqu'un essaie, avec le pouvoir de Jésus qui est le mien, je vais le faire fuir.»»

 

Il me semble que j'ai dit beaucoup de stupidités mais Jésus va certainement me pardonner parce que je l’ai fait pour obéir. Il semble qu'il me donne le thème en paroles et moi, étant ignorante et une enfant, je n'ai pas la capacité de le développer.

 

Que tout soit pour la gloire de Dieu et le triomphe du Royaume du Suprême Fiat!


 

9 novembre 1910 - Les œuvres les plus saintes accomplies avec des motivations humaines sont des œuvres vides. 3

12 novembre 1910 - Luisa voit Jésus, dans toutes les particules de son être, à l'intérieur d'une flamme. Cette flamme dit : «Amour». 3

23 novembre 1910- L'amour renferme tout, enchaîne tout, donne la vie à tout, triomphe sur tout, embellit tout et enrichit tout. L'amour transforme les vertus naturelles en vertus divines. 5

28 novembre 1910 - Transformée en l'amour de Jésus, Luisa éclate en actes d'amour. 6

29 novembre 1910 - Il est juste que -pour l'âme qui est tout pour Jésus, -seul Jésus soit tout pour cette âme. Pour elle, Jésus veut se substituer pour tous et en tout. La jalousie de Jésus pour cette âme. Jésus exprime sa Volonté pour Luisa. 7

2 décembre 1910 - Luisa est l'étincelle de Jésus. Les étincelles qui tirent leur vie du feu de Jésus ne sont pas sujettes à la mort. Si elles meurent, elles meurent dans le feu de Jésus. 9

22 décembre 1910 - Afin de pouvoir accomplir de grandes choses pour Dieu, il est nécessaire de détruire son estime de soi, son respect humain et sa propre nature. Ainsi il sera possible de vivre la vie divine et reconnaître uniquement l'estime de Notre-Seigneur et ce qui regarde son honneur et sa gloire. Les Maisons de Rencontres des prêtres. 10

24 décembre 1910 - Quand une âme est décidée et résolue, elle surmonte toutes les difficultés et les fait fondre. 11

25 décembre 1910 - Les douleurs de Jésus causées par l'attachement des prêtres aux richesses, aux intérêts, à la famille et aux choses extérieures. Jésus choisit les pauvres, les ignorants et les gens simples. Les Maisons de Rencontres des prêtres.Luisa vent se cacher en Jésus, mais Jésus veut parler en elle 12

8 janvier 1911 - Les Maisons de Rencontres pour prêtres. Les intérêts sont la mite du prêtre qui fait de lui du bois pourri bon uniquement pour être brûlé en enfer. Bouche tes oreilles à tout ce qui est humain et ouvre-les à ce qui est divin.

Autrement les difficultés humaines seront ce filet qui enchevêtrera l'âme 15

10 janvier 1911 - Instructions de Jésus au prêtre qu'il a choisi et à qui il a confié la mission des Maisons de Rencontre des prêtres. 20

15 janvier 1911 - Les intérêts sont le poison des prêtres. Les inconvénients qui surviendront si le prêtre reste attaché à sa famille. 22

17 janvier 1911- Les Maisons de Rencontres des prêtres seront appelées : «Les Maisons du Renouveau de la Foi». 25

19 janvier 1911-Les Maisons du Renouveau de la Foi. Le Père B. est persécuté pour le soutien accordé à ces Maisons. 26

28 janvier 1911- L'amour fait en sorte que les âmes bien-aimées de Jésus anticipent déjà le Paradis même sur cette terre.                                        Les Maisons du Renouveau de la Foi 29

4 février 1911- Les Maisons du Renouveau de la Foi.  Les persécutions à venir. 31

8 février 1911 - Toute chose créée reçoit la vie du Cœur de Jésus. Luisa est tout immergée dans l'amour de Jésus. Jésus et Luisa se parle mutuellement d'amour.

............................................................................................................................   31

24 mars 1911-Jésus me parle d'un livre infernal et de la façon d’y réagir. 35

26 mars 1911 - Luisa parle avec la Céleste Maman. L'importance des Maisons du Renouveau de la Foi. Si tu veux contenter Jésus et lui plaire, «aime - le ». 35

16 mai 1911 Jésus ne veut pas confondre les ennemis de l'Église parce que ce sont eux qui serviront à purifier l'Église 37

19 mai 1911 Jésus veut que l'âme s'oublie ainsi que ses misères. Il désire qu'elle s'occupe uniquement de lui, de ses afflictions, de ses amertumes, de son amour et qu'elle l'entoure en toute confiance. 38

24 mai 1911 - Luisa possède dans son âme la capacité d'infuser le bien, la vertu, l'amour, la patience et la douceur dans les âmes sans rien diminuer en elle- même. 39

7 juin 1911 - II est nécessaire que les ennemis purifient l'Église 39

21 juin 1911 - Il n'y a pas de sainteté si l'âme ne meurt pas en Jésus. Il n'y a pas de vraie vie si on n'est pas totalement consumé dans l'amour de Jésus. L'exemple de la Céleste Maman 40

2 juillet 1911- Seulement l'amour contient la vie et peut donner la vie à tout     41

6 septembre 1911 - Jésus encourage Luisa à être courageuse, à ne se préoccuper ni des difficultés, ni des doutes, ni d'elle-même. Les âmes qui s'inquiètent de tout s'amaigrissent et meurent. 41

6 octobre 1911 - Jésus rappelle à Luisa la raison pour laquelle il ne vient pas. 43

8 octobre 1911 Les amertumes que l'Italie a données à Jésus. 44

10 octobre 1911- Les menaces de châtiments pour l'Italie continuent. 45

11 octobre 1911- Luisa veut se battre avec Jésus au sujet des châtiments. 46

12 octobre 1911  Les menaces de châtiments pour l'Italie continuent. 47

14 octobre 1911 - Tout consiste en l'amour. Châtiments pour l'Italie. 48

15 octobre 1911- Luisa veut que Jésus brûle tout le monde d'amour. Jésus veut que Luisa brûle d'amour tous ceux qui l'approchent. 49

16 octobre 1911 -  Jésus continue de menacer l'Italie de châtiments. 50

17 octobre 1911- En étant encore sur la terre, Luisa peut désarmer Jésus parce qu'elle prend sur elle-même les souffrances de Jésus et des autres. Les âmes qui sont au Ciel n'ont plus ces armes en leur pouvoir 50

18 octobre 1911 - Jésus et Luisa s'amusent 52

19 octobe 1911 - Luisa tente de calmer Jésus grâce au conseil de la Céleste Maman. Elle lui dit que Luisa peut contenter Jésus davantage parce qu'elle est encore sur la terre - en l'aimant et encore plus en souffrant 53

20 octobre 1911 Jésus souffre à cause de ce que les créatures lui font. Luisa le soulage. 55

23 octobre 1911 - Que la vie de ton cœur ne soit que tout amour! 56

26 octobre 1911- Menaces continuelles de guerre. Jésus veut du soulagement uniquement de l'amour. En Jésus, l'amour est nécessaire. Il en a besoin plus que toute autre chose. 56

2 novembre 1911 - Jésus continue de lier Luisa. Il ne lui permet pas d'intercéder en faveur des créatures.  II lui donne un cœur de lumière. 57

18 novembre 1911 - La véritable crucifixion ne consiste pas à être crucifiée dans les mains et dans les pieds, mais dans toutes les particules de l'âme et du corps.

............................................................................................................................   58

14 décembre 1911 - Toute l'intention de Jésus c'est de voir à ce que tous soient centrés en Lui sans porter attention à rien qui soit hors de Lui. 59

21 décembre 1911- La Volonté de Dieu est un. L'âme qui vit de son Vouloir devient un soleil. Le soleil de la Volonté de Dieu dans l'âme : implore des grâces spirituelles et temporelles pour tous et donne la lumière aux âmes. 60

5 janvier 1912 - Lorsque Jésus prive une âme de sa présence et l'âme demeure fidèle à Dieu dans l'attente de Jésus : Jésus se fait son débiteur. 61

11 janvier 1912 - Jésus prend soin de Luisa à l'intérieur de lui-même. Il veut qu'elle fasse de même pour lui. 63

19 janvier 1912 Jésus lie les cœurs et les tient pressés fortement contre lui. 63

20 janvier 1912 -Jésus continue d'aller en embrassant les cœurs fortement. La grâce est rendue impuissante pour les âmes qui résistent ce resserrement. La sainte malignité 65

27 janvier 1912- Luisa veut que sa vie privée avec Jésus demeure cachée 67

2 février 1912 - Luisa offre à Jésus une âme comme victime. Jésus donne quatre points que cette âme doit accomplir en vue de devenir une âme victime. 68

3 février 1912 Jésus a besoin de miroirs dans le monde où il peut aller se contempler. Pour pouvoir être un miroir pour Jésus, l'âme doit avoir en elle- même:  la pureté, la droiture et l'amour. Et le signe de tout cela c'est la paix 69

10 février 1912 - Le signe pour reconnaître si une âme a tout quitté pour Jésus et en est arrivée à œuvrer et à tout aimer d'une façon divine, c'est de voir si dans ses actions, dans ses paroles, dans ses prières et en tout, l'âme ne trouve plus d'empêchements, de mécontentements, de contrastes et d'oppositions. 70

Le Royaume du Divin Fiat chez les créatures

 



Le Livre du Ciel

 

Tome 11

 

 

Ô mon Jésus, céleste prisonnier,

le soleil est en train de se coucher, la noirceur envahit la terre et Tu restes seul dans le tabernacle.

Il me semble Te voir triste dans la solitude de la nuit parce que Tu n'as pas auprès de toi

-la couronne de tes fils et de tes tendres épouses

qui pourraient au moins te tenir compagnie dans cet emprisonnement volontaire.

Ô divin prisonnier, j'ai le cœur brisé de devoir te dire bonsoir.

J'aimerais tant ne plus avoir à te dire bonsoir, n'ayant pas le courage de te laisser seul.

Je te dis bonsoir avec mes lèvres, mais pas avec mon coeur. Mieux, je laisse mon cœur avec Toi.

Je compterai tes battements de cœur et j'y ferai correspondre les miens. Je te réconforterai, je te laisserai te reposer dans mes bras,

je serai ta sentinelle vigilante, je veillerai à ce que rien ne vienne t'attrister.

 

Non seulement je ne veux pas te laisser seul,  mais je veux aussi partager toutes tes souffrances.

Ô cœur de mon cœur, o Amour de mon amour, quitte cet air de tristesse et sois consolé.

Je n'ai pas le cœur à te voir affligé.

 

Pendant que je te dis bonsoir avec mes lèvres,

je te laisse mon souffle, mes affections, mes pensées, mes désirs et mes mouvements.

Ils formeront une chaîne d'actes d'Amour

-qui t'entoureront comme une couronne et qui t'aimeront au nom de tous. N'es-tu pas heureux, ô Jésus? Tu me réponds oui, n'est-ce pas?

 

Ô prisonnier d'amour, je n'ai pas fini.

Avant de partir, je veux aussi laisser devant toi mon corps.

 

Je veux faire de ma chair et de mes os beaucoup de petits morceaux,

pour qu'ils forment autant de lampes qu'il y a de tabernacles dans le monde.

 

Avec mon sang, je veux faire de nombreuses petites flammes qui brilleront sur ces lampes.

Je veux placer dans chaque tabernacle ma lampe qui,

-avec la lampe du sanctuaire, t'éclairera et te dira:

«Je t'aime, je t'adore, je te bénis, je fais réparation et je te remercie pour moi et pour TOUS

 

 

Ô Jésus, faisons un pacte, promettons-nous de nous aimer toujours davantage. Tu me donneras plus d'amour, tu m'envelopperas de ton amour,

tu me feras vivre dans ton amour et tu m'immergeras dans ton amour.

 

Resserrons nos liens d'amour. Je ne serai heureuse que si tu me donnes ton Amour

de sorte que je puisse t'aimer véritablement.

 

Bénis-moi, bénis-nous tous.

Serre-moi sur ton cœur, emprisonne-moi dans ton amour. Je te quitte en plaçant un baiser sur ton cœur.

Bonne nuit, bonne nuit, ô Jésus!

 

ô mon Jésus, doux prisonnier d'amour, me revoici devant toi.

Je t'ai laissé en te disant bonne nuit et je reviens maintenant en te disant bonne journée.

J'étais anxieuse de revenir pour

te redire mes désirs les plus ardents et

t'offrir mes battements de cœur affectueux, ainsi que tout mon être. Je veux me fondre en toi comme gage de mon amour pour toi.

 

ô mon adorable Amour,

-en venant pour me donner totalement à toi, je viens aussi pour te recevoir totalement.

 

Comme je ne peux exister sans qu'il y ait une vie en moi, je veux que cette vie soit la tienne.

Tout est donné à celui qui donne tout, n'est-ce pas?

Alors, aujourd'hui,

je t'aimerai avec tes battements de cœur d'amoureux passionné,

je respirerai avec ton souffle palpitant en quête d'âmes,

je désirerai ta gloire et le bien des âmes avec tes désirs infinis,

je ferai couler tous les battements de cœur des créatures dans tes battements de cœur divins.

 

Ensemble, nous saisirons toutes les créatures et les sauverons toutes, n'en laissant aucune nous échapper,

-même au prix de tous les sacrifices,

-même si je devais en porter toutes les souffrances. Si tu voulais m'éloigner,

-je me jetterais davantage en toi,

-je crierais plus fort pour plaider à tes côtés pour le salut de tous tes enfants, mes frères.

ô mon Jésus, ma Vie et mon Tout,

que de choses ton emprisonnement volontaire éveille en moi!

Les âmes en sont la raison. C'est l'amour qui te lie si fortement à elles. Il semble que les mots âmes et amour te font sourire et t'affaiblissent au point de t'amener à céder sur tous les points.

Voyant ces excès d'amour, je resterai toujours auprès de toi avec mon refrain habituel: âmes et amour.

Ô mon Jésus, je veux tout de toi:

je veux que tu sois toujours avec moi

-dans la prière, -dans le travail,

-dans les plaisirs et -dans les déplaisirs,

-dans ma nourriture, -dans mes mouvements,

-dans mon sommeil, bref, en tout.

 

Étant incapable d'obtenir quoi que ce soit par moi-même, je suis certaine qu'avec toi j'obtiendrai tout.

Que tout ce que nous ferons contribue

-à amoindrir tes souffrances,

-à adoucir ton amertume,

-à réparer pour les offenses,

-à te payer de retour pour tout,

-à obtenir toutes les conversions,

même dans les cas difficiles ou désespérés.

 

Nous irons quêter de l'amour dans tous les cœurs pour te rendre plus heureux. Cela n'est-il pas bien ainsi, ô Jésus?

Cher prisonnier d'amour,

lie-moi avec tes chaînes, scelle-moi avec ton amour.

 

S'il te plaît, montre-moi ton visage. Comme tu es beau! Tes cheveux blonds sanctifient mes pensées.

Ton front calme et serein au milieu de tant d'offenses

me donne la paix et

me rend calme au milieu des plus grandes tempêtes,

de mes privations de toi et de tes caprices qui me coûtent la vie.

 

Je sais bien que tu sais tout cela, mais je continue quand même.

C'est mon cœur qui te dit ces choses, il sait mieux que moi comment les dire.

 

Ô Amour, tes yeux azur brillants de lumière divine

-m'élèvent jusqu'au Ciel et me font oublier la terre.

Cependant, pour ma plus grande douleur, mon exil continue. Vite, vite, ô Jésus!

 

Ô Jésus, oui tu es beau!

Il me semble te voir dans ton tabernacle d'amour.

La beauté et la majesté de ton visage me séduisent et me font voir le Ciel.

 

À tout instant,

ta bouche gracieuse me baise tendrement,

ta douce voix m'invite à aimer chaque instant, tes genoux me soutiennent,

tes bras m'enserrent de liens indissolubles.

Et moi, je veux déposer par milliers mes baisers brûlants sur ton adorable visage. Jésus, Jésus,

-que nos volontés ne fassent qu'un,

-que notre amour ne fasse qu'un,

-que notre bonheur ne fasse qu'un! Ne me laisse jamais seule,

parce que je ne suis rien et

parceque que le rien ne peut être sans le Tout.

 

Tu me promets, ô Jésus? Il me semble que tu me dis oui. Maintenant, bénis-moi, bénis-nous tous.

 

En compagnie des anges, des saints, de la douce Maman et de toutes les

créatures,

je te dis: « Bonne Journée, ô Jésus, Bonne Journée ».

 

 

Les deux prières qui précèdent, je les ai écrites sous l'influence de Jésus.

 

Au crépuscule, il revint et me signifia qu'il gardait ce bonne nuit et ce bonne journée

dans son Cœur. Il me dit:

«Ma fille, vraiment, ces prières sortent de mon Cœur. Quiconque les récitera avec l'intention d'être avec moi

comme cela est dit dans ces prières-,

je le garderai avec moi et en moi pour qu'il fasse tout ce que Je fais.

Non seulement Je le réchaufferai de mon amour, mais, à chaque fois,

-J'augmenterai mon amour pour lui,

l'unissant à la Vie divine et à mon propre désir de sauver toutes les âmes.»

Je veux

-Jésus dans mon esprit,

-Jésus sur mes lèvres,

-Jésus dans mon cœur. Je veux

-ne regarder que Jésus,

-n'entendre que Jésus,

-me presser seulement contre Jésus. Je veux

-tout faire avec Jésus:

-aimer avec Jésus,

-souffrir avec Jésus,

-jouer avec Jésus,

-pleurer avec Jésus,

-écrire avec Jésus.

 

Sans Jésus, je ne veux même pas respirer.

 

Je vais rester ici sans rien faire comme une petite fille dissipée,

de sorte que Jésus devra venir tout faire avec moi, contente d'être son jouet, m'abandonnant

-à son amour,

-à ses soucis,

-à ses caprices amoureux,

jusqu'à ce que je fasse tout avec lui.

Comprends-tu, ô Jésus?

Ceci est ma volonté et tu ne me feras pas changer d'idée! Maintenant, viens écrire avec moi.

 

Je poursuivais dans mon état habituel quand mon toujours aimable Jésus vint. Je lui dis:

«Comment se fait-il, ô Jésus,

qu'après que tu aies disposé une âme à souffrir et que, connaissant le bien de la souffrance,

-elle aime souffrir et,

-croyant que sa destinée est de souffrir, elle souffre presque avec passion, tu éloignes d'elle ce trésor?»

 

Jésus répondit:

«Ma fille,

mon amour est grand, ma loi est insurpassable,

mes enseignements sont sublimes,

mes instructions sont divines, créatrices et inimitables.

 

Ainsi, quand

une âme s'est entraînée à souffrir et

qu'elle en arrive au point d'aimer la souffrance, alors, afin que toutes choses,

-grandes ou petites,

-naturelles ou spirituelles,

-douloureuses ou plaisantes,

puissent avoir une couleur et une valeur uniques chez cette âme,

Je fais en sorte que la souffrance s'incruste dans sa volonté comme sa propriété.

 

En conséquence, quand je lui envoie des souffrances, elle est disposée à les accepter et à les aimer.

C'est comme si elle souffrait tout le temps, même quand elle ne souffre pas.

L'âme en vient à tout faire dans une sainte indifférence. Pour elle, le plaisir a autant de valeur que la souffrance.

Prier, travailler, manger, dormir, etc., ont pour elle la même valeur.

Il peut lui sembler que je reprends certaines choses déjà données, mais il n'en est pas ainsi. Au début, quand l'âme n'est pas encore bien entraînée, sa sensibilité intervient quand elle souffre, prie ou aime.

 

Mais quand, par la pratique, ces choses sont passées dans sa volonté comme lui étant propres, sa sensibilité cesse d'intervenir.

Et quand vient l'occasion de mettre en action les divines dispositions

que Je lui ai fait acquérir, elle les exerce d'un pas ferme et d'un cœur paisible.

 

Si la souffrance se présente, elle trouve en elle la force et la vie de la souffrance. Si elle doit prier, elle trouve en elle la vie de la prière,

et ainsi de suite pour tout le reste.»

D'après ce que j'ai compris, les choses sont comme suit. Supposons qu'on me fait un cadeau.

Alors, jusqu'à ce que j'aie déterminé ce que je ferai de ce cadeau,

-je le regarde,

-je l'apprécie et

-je ressens une certaine sensibilité à aimer ce cadeau. Mais, si je le place sous verrous et que je ne le regarde pas, cette sensibilité cesse.

 

Ce faisant, je ne peux pas dire que le cadeau n'est plus à moi.

C'est même le contraire, puisque, étant sous clé, personne ne peut me le voler.

 

Jésus poursuivit:

«Dans ma Volonté, toutes les choses

-se tiennent la main,

-se ressemblent et

-s'accordent.

 

Ainsi,

la souffrance cède la place au plaisir en disant:

"J'ai fait ma part dans la Divine Volonté et, seulement si Jésus le veut, je reviendrai."

La ferveur dit à la froideur: "Tu seras plus ardente que-moi si tu te contentes de demeurer dans la Volonté de mon éternel Amour."

 

De semblable manière,

-la prière parle à l'action,

-le sommeil parle à la veille,

-la maladie parle à la santé, etc.

En somme, chaque chose cède la place à une autre, bien que chacune ait sa place distincte.

 

Pour la personne qui vit dans ma Volonté,

il n'est pas nécessaire de se déplacer pour faire ce que je veux. Elle est sans cesse en Moi et répond comme un fil électrique qui fait ce que Je veux.»

 

Je poursuis dans mon état habituel. Mon aimable Jésus se montra crucifié,

accompagné d'une âme qui s'offrait à lui comme victime.

 

Il me dit:

«Ma fille, Je t'accepte comme victime souffrante.

Tout ce que tu souffriras, tu le souffriras comme si tu étais avec Moi sur la croix. Ce faisant, tu me soulageras.

Le fait que tes souffrances me procurent du soulagement n'est pas toujours perceptible par toi.

Mais sache que J'étais une victime paisible et une hostie.

 

Toi aussi, Je ne veux pas que tu sois une victime opprimée, mais une victime paisible et joyeuse.

 

Tu seras comme un petit agneau docile.

Tes bêlements, c'est-à-dire tes prières, tes souffrances et ton travail serviront à panser mes plaies.»

 

Je me trouvais dans mon état habituel. Jésus vint et Il me dit:

«Ma fille, tout ce que tu m'offres, même un seul soupir, Je le reçois comme un gage d'amour.

Je te donne en retour mes gages d'amour.

Ainsi, ton âme peut dire: "Je vis des gages que me donne mon Bien-Aimé."»

Il poursuivit:

«Ma fille bien-aimée, puisque tu vis de ma vie, on peut dire que ta vie a pris fin. Et puisque ce n'est plus toi qui vis, mais Moi,

tout ce qu'on peut te faire de plaisant ou de déplaisant, Je le reçois comme si on me le faisait à Moi-même.

 

Cela se traduit par le fait que,

quoi qu'on te fasse de plaisant ou de déplaisant, tu ne ressens rien.

 

Il y a donc quelqu'un d'autre qui ressent ce plaisir ou ce déplaisir à ta place. Ce quelqu'un n'est autre que Moi, Moi qui vis en toi et qui t'aime beaucoup, beaucoup.»

 

Après avoir vu plusieurs âmes auprès de Jésus, dont une qui était plus sensible, Jésus me dit:

 

«Ma fille,

quand une âme d'un tempérament plus sensible commence à faire le bien, elle progresse plus rapidement que les autres

parce que sa sensibilité la guide vers des entreprises plus grandes et plus ardues.»

Je priai pour

-qu'Il enlève de cette âme ses restes de sensibilité humaine et

-qu'Il la serre davantage sur lui en lui disant qu'Il l'aime.

Car Il la conquerrait complètement aussitôt qu'elle comprendrait qu'Il l'aime.

 

«Tu verras que tu réussiras, lui dis-je.

Ne m'as-tu pas gagné de cette manière en me disant que tu m'aimais beaucoup, beaucoup? »

Jésus me dit:

«Oui, oui, Je le ferai, mais Je veux sa coopération.

Qu'elle s'échappe autant que possible des personnes qui excitent sa sensibilité.» Je lui demandai: «Mon Amour, quel est mon tempérament, dis-moi?»

Il répondit:

«L'âme qui vit dans ma Volonté perd son tempérament et acquiert le Mien.

On trouve en elle un tempérament

-attrayant,

-plaisant,

-pénétrant,

-digne et

-d'une simplicité enfantine.

En somme, elle me ressemble en tout.

 

Elle domine son tempérament comme elle le veut et comme c'est nécessaire. Puisqu'elle vit dans ma Volonté, elle possède mon Pouvoir.

Ainsi elle dispose de tout et d'elle-même.

Selon les circonstances et les personnes qu'elle rencontre, elle prend mon tempérament et elle en dispose.»

Je repris: «Dis-moi, me donneras-tu une première place dans ta Volonté?»

 

Jésus sourit:

«Oui, oui, Je te le promets.

Je ne te laisserai jamais hors de ma Volonté. Et tu prendras et feras tout ce que tu voudras.»

J'ajoutai:

«Jésus, je veux être pauvre, pauvre, petite, petite. Je ne veux rien, pas même de tes propres choses. C'est mieux si tu les gardes toi-même.

Je ne veux que Toi.

Et si j'ai besoin de quelque chose, tu me le donneras, n'est-ce pas, ô Jésus?»

Il répondit: «Bravo, bravo, ma fille!

Finalement, J'ai trouvé quelqu'un qui ne veut rien.

Tous veulent quelque chose de Moi, mais pas le Tout, c'est-à-dire Moi uniquement.

 

Toi, en ne voulant rien, tu veux tout.

Voilà la finesse et l'astuce du véritable amour.» Je souris et il disparut.

 

De retour, mon Tout et mon toujours aimable Jésus me dit:

«Ma fille, Je suis Amour et J'ai fait les créatures tout d'Amour.

Leurs nerfs, leurs os et leur chair sont tissés d'Amour. Après les avoir tissées d'Amour,

J'ai fait couler du sang dans toutes leurs particules pour les remplir de Vie d'Amour.

 

Ainsi, la créature n'est autre qu'un complexe d'amour qui ne peut se mouvoir que dans l'amour.

Il peut y avoir des variétés d'amour, mais c'est toujours dans l'amour qu'elle se meut.

Il peut y avoir :

-l'amour divin,

-l'amour de soi,

-l'amour des créatures,

-l'amour du mal,

mais toujours l'amour.

 

La créature ne peut faire autrement

Parce que sa vie est amour, créée par l'Amour éternel.

Ainsi, elle est attirée vers l'amour par une force irrésistible.

Même dans le mal, dans le péché, il y a un amour qui pousse la créature à agir.

Ah! Ma fille, qu'elle n'est pas ma douleur de voir que, par un mauvais usage, la créature profane l'amour dont Je l'ai pourvue!

 

Pour garder cet amour qui est sorti de Moi et dont Je l'ai comblée, Je reste auprès d'elle comme un pauvre mendiant.

Quand elle bouge, respire, travaille, parle ou marche,

Je mendie tout d'elle, Je la supplie de tout Me donner en lui disant: "Ma fille, Je ne te demande rien d'autre que ce que Je t'ai donné

C'est pour ton propre bien, ne me vole pas ce qui est à Moi.

-La respiration est mienne, ne respire que pour moi.

-le battement de cœur est mien, que ton cœur ne palpite que pour moi,

-Le mouvement est mien, ne bouge que pour moi." Et ainsi de suite.

Mais, dans ma plus grande douleur, Je suis forcé de voir

-le battement de cœur prendre une direction, -la respiration une autre. Et Moi, pauvre mendiant,

Je reste l'estomac vide pendant que les créatures ont leur estomac rempli

-de leur amour propre et même de leurs passions. Peut-il exister un plus grand mal que celui-là?

Ma fille, Je veux déverser mon amour et ma douleur en toi. Seulement l'âme qui m'aime peut compatir avec moi.»

 

Ce matin, quand mon aimable Jésus est venu, je lui ai dit:

«Ô mon Cœur, ma Vie et mon Tout, comment peut-on savoir si quelqu'un n'aime que toi ou en aime aussi d'autres?»

Il me répondit:

«Ma fille, si l'âme est remplie de Moi jusqu'au bord, au point de déborder, c'est-à-dire si elle

-ne pense qu'à Moi,

-ne recherche que Moi,

-ne parle que de Moi et

-n'aime personne d'autre que Moi,

-s'il semble que rien d'autre que Moi n'existe pour elle et que tout le reste l'ennuie.

 

Au plus, elle n'accorde que des miettes à ce qui n'est pas Dieu, par exemple aux choses nécessaires à la vie naturelle.

 

C'est ce que font les saints.

C'est ainsi que J'ai fait pour moi-même et avec les Apôtres, ne donnant que des indications sur quoi manger ou

sur l'endroit où passer la nuit.

 

Se comporter ainsi vis-à-vis de la nature

-ne blesse ni l'amour ni la vraie sainteté et c'est un signe qu'on n'aime que Moi.

Mais si l'âme papillonne d'une chose à l'autre,

pensant à moi à un moment et à quelque chose d'autre au moment d'après,

parlant de moi à un moment, puis longuement de quelque chose d'autre, et ainsi de suite,

cela est un signe que cette âme n'aime pas que Moi Et Je n'en suis pas heureux.

 

Si elle ne m'accorde que

-sa dernière pensée,

-son dernier mot,

-sa dernière action,

c'est signe qu'elle ne m'aime pas.

Même si elle me donne certaines choses, ce ne sont que de misérables débris. Et c'est ainsi que font la plupart des créatures.

Ah! Ma fille, ceux qui m'aiment sont unis à Moi comme les branches au tronc d'un arbre.

Peut-il y avoir une séparation,

un oubli ou une nourriture différente entre les branches et le tronc? Ils ont la même vie, les mêmes buts, les mêmes fruits.

 

Mieux encore, le tronc est la vie des branches et les branches sont la gloire du tronc

Ils sont pareils. C'est ainsi que les âmes qui rn' aiment sont par rapport à Moi.»

 

Me trouvant dans mon état habituel, mon aimable Jésus vint et me dit:

« Ma fille,

l'âme qui vit dans ma Volonté perd son tempérament et acquiert le mien.

 

Dans mon tempérament, il y a de nombreuses mélodies qui constituent le paradis des bienheureux:

-ma douceur est musique,

-ma bonté est musique,

-ma sainteté est musique,

-ma beauté est musique,

-ma puissance, ma sagesse, mon immensité et tout le reste sont musique.

 

Participant à toutes les qualités de mon tempérament, l'âme reçoit ces mélodies . Par ses actions, même les plus petites, elle émet des mélodies pour Moi.

 

En entendant ces mélodies, Je reconnais une musique provenant de ma Volonté, c'est-à-dire de mon tempérament.

Et Je m'empresse de l'écouter. Je l'aime tellement qu'elle

-me réjouit et

-me console pour tout le mal que me font les autres créatures.

Ma fille, que se passera-t-il quand cette âme arrivera au Ciel? Je la placerai devant Moi,

Je jouerai ma musique et elle jouera la sienne.

Nos mélodies se croiseront et chacune trouvera son écho en l'autre.

 

Tous les bienheureux sauront que cette âme est

-le fruit de ma Volonté,

-le prodige de ma Volonté

Et tout le Ciel jouira d'un nouveau paradis.

À ces âmes, je répète sans cesse:

"Si le Ciel n'avait pas été créé, Je le créerais pour toi uniquement." En ces âmes, Je place le Ciel de ma Volonté.

Je fais d'elles mes vraies images

Et Je me balade dans le Ciel tout rempli d'allégresse et en jouant avec elles.

 

Je leur répète:

"Si Je ne m'étais pas placé dans le Sacrement,

pour toi seule Je le ferais, afin que tu sois une vraie Hostie."

 

En fait, ces âmes sont mes vraies Hosties et,

comme Je ne peux vivre sans ma Volonté,

Je ne peux vivre sans ces âmes.

 

Elles ne sont pas simplement mes vraies Hosties, mais mon Calvaire et ma Vie même.

Ces âmes me sont plus chères que les tabernacles et les Hosties consacrées elles-mêmes,

parce que, dans l'hostie,

-ma Vie cesse quand les espèces sont consumées,

-tandis que dans ces âmes ma Vie ne cesse jamais.

 

Mieux, ces âmes

-sont mes Hosties sur la terre et

-elles seront mes Hosties éternelles dans le Ciel.

 

Pour ces âmes, J'ajoute:

"Si je ne m'étais pas incarné dans le sein de ma Mère,

-Je me serais incarné seulement pour toi et,

-pour toi seulement, J'aurais souffert ma Passion,

car Je trouve en toi le vrai fruit de mon Incarnation et de ma Passion."»

 

Ce matin le Père G. s'offrait à Notre-Seigneur comme victime . Je priais Jésus d'accepter cette offrande.

Mon toujours aimable Jésus me dit:

 

«Ma fille, Je l'accepte de grand coeur.

Dis-lui que sa vie ne lui appartiendra plus, mais à Moi

Et qu'il sera victime comme Je l'étais pendant ma vie cachée.

 

Durant ma vie cachée, J'étais victime pour tout l'intérieur de l'homme en réparant pour ses mauvais désirs, pensées, tendances et affections.

Ce que l'homme fait extérieurement n'est autre que l'expression de son intérieur. Si autant de mal peut se voir à son extérieur, qu'en est-il de son intérieur?

Réparer pour l'intérieur de l'homme me coûta très cher Il m'a fallu le faire durant trente ans.

 

Mes pensées, mes battements de cœur,

mes respirations et mes désirs étaient toujours rattachés aux pensées,

-aux battements de cœur,

-aux respirations et

-aux désirs de l'homme

afin de faire réparation pour ses actes répréhensibles et de les sanctifier.

Je le choisis comme victime associée à cet aspect de ma vie cachée Et Je veux que tout son intérieur soit uni à Moi et offert à Moi

avec l'intention de satisfaire pour les fautes intérieures des autres créatures.

 

C'est à bon escient que Je fais ainsi.

Puisque, en tant que prêtre, il connaît mieux que quiconque l'intérieur des âmes et toute la pourriture qui s'y trouve.

Ainsi, il comprendra mieux combien mon état de victime m'a coûté, cet état auquel Je veux qu'il prenne part, et non seulement lui, mais aussi d'autres qu'il approchera.

Ma fille,

dis-lui la grande grâce que Je lui donne en l'acceptant comme victime.

Car, devenir victime équivaut à recevoir un second baptême, et même plus. Puisque Je l'élève ainsi au niveau de ma propre Vie.

 

Comme la victime doit vivre avec Moi et de Moi, Je dois la laver de toute souillure

-en lui donnant un nouveau baptême et

-en la renforçant dans la grâce.

 

Donc, dorénavant, il devra considérer tout ce qu'il fait comme étant mien plutôt que sien.

Qu'il prie, parle ou travaille, il dira qu'il s'agit de mes propres choses.

Ensuite, Jésus sembla regarder tout autour et je lui dis:

«Que regardes-tu, ô Jésus? Ne sommes-nous pas seuls?»

 

Il répondit:

«Non, il y a des gens. Je les groupe autour de toi pour les avoir auprès de Moi.» J'ajoutai: «Les aimes-tu?»

Il répondit:

«Oui, mais Je les aimerais

plus détendus, plus confiants,

plus braves, plus intimes avec Moi, et

sans aucune pensée pour eux-mêmes.

Ils doivent savoir que les victimes ne sont plus maîtres d'elles-mêmes.

Autrement elles annuleraient leur état de victime.»

Puis, ayant à tousser un peu, je dis:

«Jésus, fais-moi mourir de tuberculose. Vite, vite, amène-moi, prends-moi avec toi!»

 

Il dit: «Ne me laisse pas te voir mécontente, autrement Je souffre. Oui, tu mourras de tuberculose. Patiente juste encore un peu.

Et si tu ne meurs pas de tuberculose physique, tu mourras de tuberculose d'amour.

S'il te plaît, ne sors pas de ma Volonté. Car ma Volonté sera ton paradis.

Mieux encore, tu seras le paradis de ma Volonté.

 

Autant de jours que tu vivras sur la terre, autant de paradis Je te donnerai au Ciel.»

 

Jésus continua de me parler de l'état de victime en me disant:

«Ma fille,

le baptême à la naissance se donne par l'eau.

Il a la vertu de purifier, mais pas d'enlever les tendances et les passions.

 

Par contre, le baptême de la victime est un baptême par le feu. Il n'a pas seulement la vertu de purifier,

mais aussi celle de consumer le mal et les passions mauvaises.

 

Moi-même, je baptise l'âme peu à peu:

mes pensées baptisent ses pensées;

mes battements de cœur ses battements de cœur, mes désirs ses désirs,

et ainsi de suite.

 

Ce baptême s'opère entre moi et l'âme dans la mesure où elle se donne à moi sans reprendre ce qu'elle m'a donné.

 

C'est pourquoi, ma fille,

tu ne ressens pas de tendances mauvaises ou autres choses du genre. Cela découle de ton état de victime.

Je te dis cela pour te consoler.

Dis au père G. d'être très attentif, car

-c'est la mission des missions,

-l'apostolat des apostolats.

Je le veux toujours avec moi et tout absorbé en moi.»

 

Je me trouvais .

Je ressentais un grand désir de faire la très sainte Volonté de Jésus béni.

 

Il vint et me dit:

«Ma fille, la vie dans ma Volonté est la sainteté des saintetés. L'âme qui vit dans ma Volonté,

-si petite, ignorante ou inconnue qu'elle soit, laisse les autres saints derrière elle,

-même avec leurs prodiges, conversions et miracles retentissants.

Vraiment, ces âmes sont reines, c'est comme si toutes les autres étaient à leur service.

Il semble qu'elles ne font rien, mais, en réalité, elles font tout.

Car, étant dans ma Volonté, elles agissent divinement d'une manière cachée et surprenante.

 

Elles sont

-une lumière qui illumine, -un vent qui purifie,

-un feu qui brûle, -un miracle qui fait faire des miracles.

Ceux qui font des miracles sont des canaux, mais la Puissance réside en ces âmes.

 

Elles sont

-les pieds des missionnaires, -la langue des prédicateurs,

-la force des faibles, -la patience des malades,

-l'autorité des supérieurs,-l'obéissance des sujets,

-la tolérance des calomniés, -l'assurance dans les dangers,

-l'héroïsme des héros, -le courage des martyrs,

-la sainteté des saints, et ainsi de suite.

 

Étant dans ma Volonté,

elles concourent à tout le bien qui peut exister dans le Ciel et sur la terre.

C'est pourquoi Je peux dire

-qu'elles sont mes vraies hosties,

-des hosties vivantes, pas mortes.

 

Les accidents qui forment les hosties sacramentelles

-ne sont pas remplis de vie et

-n'influencent pas ma vie.

Tandis que l'âme est pleine de vie

Faisant ma Volonté, elle influence et concourt à tout ce que Je fais.

 

C'est pourquoi ces hosties consacrées par ma Volonté me sont plus chères que les hosties sacramentelles, et si j'ai une raison d'exister dans l'hostie sacramentelle, c'est de former ces hosties de ma Volonté.

 

Ma fille,

J'éprouve tant de délices dans ma Volonté que, simplement à entendre quelqu'un parler d'elle, Je surabonde de joie et J'appelle tout le Ciel à la fête. Imagine ce qu'il adviendra des âmes qui vivent dans ma Volonté:

-en elles Je trouve tout mon bonheur et

-Je les comble de bonheur.

 

Leur vie est celle des bienheureux.

Elles ne recherchent que deux choses: ma Volonté et mon Amour.

 

Elles ont peu de choses à faire et, cependant, elles font tout.

 

Leurs vertus étant absorbées par ma Volonté et mon Amour, ces âmes n'ont plus à se préoccuper d'elles, puisque ma Volonté possède tout d'une manière divine et infinie.

Ainsi est la vie des bienheureux.»

 

Me trouvant dans mon état habituel, mon toujours aimable Jésus se fit voir tout triste et me dit:

«Ma fille, ils ne veulent pas comprendre que tout consiste

-à se donner à Moi et

-à faire ma Volonté en tout et toujours.

 

Quand J'ai obtenu cela, Je stimule l'âme et Je lui dis:

"Ma fille, prends cette joie, ce réconfort, ce soulagement, ce rafraîchissement." Cependant, si l'âme prend ces choses avant

-de s'être donnée complètement à moi et

-de faire ma Volonté en tout et toujours,

il s'agit d'actes humains, tandis qu'après ce sont des actes divins.

 

Comme il s'agit de mes choses, Je ne suis plus jaloux et Je me dis: "Si elle prend un plaisir légitime, c'est que je le veux;

si elle négocie avec des personnes, si elle converse légitimement, c'est que je le veux.

Si je ne le voulais pas, elle serait prête à tout arrêter. Aussi, je mets tout à sa disposition,

puisque tout ce qu'elle fait est l'effet de ma Volonté et non de la sienne."

Dis-moi, ma fille, qu'est-ce qui t'a manqué depuis que tu t'es donnée à Moi complètement?

Je t'ai donné mes goûts, mes plaisirs et tout de Moi pour ton contentement.

Cela dans l'ordre surnaturel. Mais dans l'ordre naturel aussi

 

Je ne t'ai laissée manquer de rien: confesseurs, communions, etc.

Même plus, puisque tu ne voulais que Moi, tu ne voulais pas de confesseur si souvent.

Mais comme Je voulais tout en abondance pour celle qui voulait se priver de tout pour Moi,

Je ne t'ai pas écoutée.

Ma fille, quelle douleur je ressens dans mon Cœur en voyant que les âmes ne veulent pas comprendre cela, même celles que l'on considère comme les meilleures!»

 

Ce matin mon toujours aimable Jésus vint et me dit:

 

«Ma fille, ma Volonté est le centre. Alors que les vertus sont la circonférence. Imagine une roue au milieu de laquelle tous les rayons sont concentrés.

 

Qu'arriverait-il si un des rayons voulait se détacher du centre? Premièrement, ce rayon ferait mauvaise impression et, deuxièmement, il serait sans utilité.

Puisque, détaché du centre, il ne recevrait plus de vie et mourrait. De plus, dans son mouvement, la roue s'en départirait.

Telle est ma Volonté pour l'âme. Ma Volonté est le centre. Toutes les choses

qui ne sont pas faites dans ma Volonté et uniquement pour s'y conformer,

même s'il s'agit de choses saintes, de vertus ou de bonnes œuvres, sont comme des rayons détachés du centre.

Elles sont sans vie.

Elles ne peuvent pas me plaire .

Je fais tout pour les écarter et les punir.»

 

Je me trouvais dans mon état habituel et, aussitôt venu, Jésus me dit:

«Ma fille, les âmes qui brilleront le plus

comme des pierres précieuses dans la couronne de ma miséricorde- sont les âmes les plus confiantes.

 

Parce que

-plus elles sont confiantes,

-plus elles donnent de l'espace à ma miséricorde pour déverser en elles toutes les grâces qu'elle veut.

 

Par contre, les âmes qui n'ont pas une vraie confiance

boudent mes grâces,

demeurent pauvres et mal équipées

pendant que mon Amour reste replié et souffre grandement.

Pour ne pas souffrir autant et pour pouvoir déverser librement mon amour,

Je me préoccupe plus des âmes qui ont confiance que des autres.

 

En ces âmes,

-Je peux déverser mon amour, m'amuser et provoquer des contrastes amoureux,

-puisque Je ne crains pas qu'elles se sentent offensées ou apeurées. Plutôt, elles deviennent plus braves et mettent tout à profit pour m'aimer davantage.

 

En somme, les âmes confiantes sont

celles où Je déverse le plus mon Amour,

celles qui reçoivent le plus de grâces et qui sont les plus riches.»

 

Je poursuivais dans mon état habituel et, aussitôt venu, Jésus me dit:

«Ma fille, la nature humaine tend vers le bonheur avec une force irrésistible Et cela avec raison puisqu'elle a été créée pour être heureuse d'un bonheur éternel et divin.

 

Mais à leur grand détriment,

-certains s'attachent à une seule saveur,

-d'autres à deux,

-d'autres à trois ou à quatre,

alors que le reste de leur nature demeure ou vide et sans goût, ou aigri et ennuyé.

En fait, les goûts humains, même ceux que l'on dit saints,

-sont mêlés de faiblesse humaine et incapables d'atteindre leur pleine capacité.

 

De plus, je veille à rendre amers ces goûts humains pour pouvoir mieux communiquer à l'âme mes innombrables saveurs, lesquelles ont la force d'absorber tous les goûts humains.

 

Peut-on donner un plus grand amour:

-pour pouvoir donner le maximum, j'enlève le minimum.

-pour pouvoir donner le tout, j'enlève le rien!

 

Cependant, cette manière d'opérer n'est pas bien reçue par les créatures.»

 

Je me trouvais dans mon état habituel. Jésus béni vint brièvement et me dit:

«Ma fille,

Je permets parfois des fautes chez une âme qui rn' aime pour pouvoir la serrer plus fortement sur Moi

et l'amener à faire de plus grandes choses pour ma gloire.

 

Ces fautes m' amènent

-à une plus grande compassion pour ses misères,

-à l'aimer davantage et à augmenter ses charismes,

ce qui amène cette âme à faire de plus grandes choses pour Moi. Ce sont là des excès de mon amour.

Ma fille, mon amour pour les créatures est grand. Vois la lumière du soleil.

Si tu pouvais en extraire des atomes,

de chacun tu entendrais ma voix mélodieuse te dire:

« Je t'aime, je t'aime, je t'aime »

Tu ne pourrais compter ces je t'aime. Tu serais noyée dans l'amour.

 

Je te dis

« je t'aime, je t'aime, je t'aime » dans la lumière qui remplit tes yeux,

« je t'aime » dans l'air que tu respires,

« je t'aime » dans le sifflement du vent qui berce ton ouïe,

« je t'aime » dans la chaleur ou le froid ressenti par ton toucher,

« je t'aime » dans le sang qui coule dans tes veines.

Mes battements de cœur disent « je t'aime » à tes battements de cœur.

 

Je te redis

« je t'aime » à chaque pensée de ton esprit,

« je t'aime » à chaque geste de tes mains,

« je t'aime » à chaque pas de tes pieds;

« je t'aime « à chaque mot que tu prononces.

 

Rien n'arrive à l'intérieur ou à l'extérieur de toi sans un acte de mon amour envers toi.

Un « je t'aime » n'attend pas l'autre.

 

Et tes « je t'aime » à toi, combien y en a-t-il pour Moi?»

Je suis restée confuse et abasourdie intérieurement et extérieurement sous cette avalanche de « je t'aime » de mon Jésus, alors que mes « je t'aime » pour lui sont si rares.

Et j'ai dit: «Ô mon Jésus amoureux, qui pourrait se comparer à toi?»

J'arrivais à peine à balbutier quelques mots, comparativement à ce que Jésus me faisait comprendre.

Il ajouta: «La vraie sainteté demande de faire ma Volonté en réordonnant tout en moi.

Tout comme Je garde toutes choses ordonnées pour la créature, celle-ci doit tout ordonner pour Moi et en Moi.

Ma Volonté garde toutes choses en ordre.»

 

Ce matin, me trouvant dans mon état habituel, je pensais à la manière d'être consumée dans l'amour. Mon Jésus béni vint et me dit:

«Ma fille,

-si la volonté ne veut que Moi,

-si l'intelligence ne s'intéresse qu'à me connaître,

-si la mémoire ne se remémore que moi,

voilà la manière d'être consumé dans l'Amour par les trois facultés de l'âme.

 

Même chose pour les sens: si une personne

-ne parle que de moi,

-ne prêtre l'oreille qu'à ce qui me concerne,

-ne se réjouit que de mes choses,

-ne travaille et ne marche que pour moi,

-si son cœur n'aime que moi, ne désire que moi, voilà la consommation dans l'amour par les sens.

Ma fille, l'amour est un doux enchantement qui rend l'âme

-aveugle pour tout ce qui n'est pas amour et

-tout yeux pour tout ce qui est amour.

 

Pour celui qui aime,

-si ce que sa volonté rencontre est amour, elle devient tout yeux;

-si ce que sa volonté rencontre n'est pas amour, elle devient aveugle, stupide et elle ne comprend rien.

 

Même chose pour la langue: s

-si elle doit parler de l'amour, elle sent beaucoup de lumière en ses paroles et elle devient éloquente

-Sinon, elle se met à bégayer et devient muette. Et ainsi de suite.»

 

Me trouvant dans mon état habituel, Jésus béni vient brièvement. Comme je ressentais un certain mécontentement, Il me dit:

«Ma fille, l'Amour vrai ne se prête pas au mécontentement. Plutôt, il sait profiter d'un sentiment de mécontentement pour le changer en un très beau sentiment de contentement. De plus, étant le contentement des contentements,

Je ne peux tolérer aucun mécontentement chez une âme qui m'aime

Car Je ressentirais son mécontentement plus que s'il m'était propre.

Et Je serais forcé de lui donner tout ce qu'il lui faut pour la rendre contente.

 

Sinon, il y aurait entre nous des fibres,

des battements de cœur ou des pensées en conflit,

ce qui nous ferait perdre notre harmonie et ce que Je ne peux tolérer chez une âme qui m'aime vraiment.

 

L'amour vrai agit par Amour ou s'abstient d'agir, Il demande par Amour et donne par Amour.

Il termine tout dans l'Amour.

Il meurt par Amour et ressuscite par Amour.»

Je lui dis: «Jésus, il semble que tu veux me déjouer par ton propos Mais sache que je ne céderai pas.

Pour l'instant, cède-moi par amour, fais pour Moi un geste d'amour et cède sur ce qui m'est si nécessaire, ce à quoi je tiens tant.

Pour le reste, je me rends totalement. Autrement, je serai mécontente.»

 

Il répondit: «Tu veux gagner à force de mécontentement?» Il sourit et disparut.

 

Ce matin, me voyant très accablée, mon toujours aimable Jésus me fit boire à son Cœur. Puis Il me dit:

 

«Ma fille,

si quelqu'un voulait percer un trou dans un objet dur ou changer sa forme, cet objet en serait brisé.

Mais si l'objet est fait d'un matériel mou,

on peut le percer ou lui donner la forme désirée sans le briser.

Et si on veut le ramener à sa forme originale, il s'y prête sans problème.

Il en va ainsi pour l'âme qui vit dans ma Volonté. Je peux en faire ce que Je veux.

À un moment Je la blesse,

à un autre Je l'embellis, à un autre Je l'agrandis ou la transforme.

 

L'âme se prête à tout, ne s'oppose à rien.

Je l'ai toujours entre mes mains et Je me réjouis continuellement en elle.»

 

Poursuivant dans mon état habituel, je me sentais accablée par la privation       de mon toujours aimable Jésus. Il vint et me dit:

«Ma fille, quand tu es sans moi,

-sers-toi de cette privation pour doubler, tripler, centupler tes actes d'amour envers Moi, formant ainsi en toi et autour de toi un environnement d'amour

-dans lequel tu me trouveras comme plus beau et dans une vie nouvelle.

 

En fait, partout où il y a de l'amour, je suis là.

Il ne peut y avoir de séparation entre moi et l'âme qui m'aime vraiment: Nous formons une seule et même chose parce que l'amour

-semble me créer, me donner vie, me nourrir, me faire grandir.

 

Dans l'amour, Je trouve mon centre et Je me sens recréé, bien que Je sois éternel, sans commencement ni fin.

L'amour des âmes qui m'aiment me réjouit tant que Je m'en sens comme refait. Dans cet amour, Je trouve mon vrai repos.

 

Mon intelligence, mon cœur, mes désirs, mes mains et mes pieds reposent

-dans l'intelligence de celui m'aime, le cœur qui m'aime,

-dans les désirs de celui qui ne désire que Moi,

-dans les mains qui ne travaillent que pour Moi,

-dans les pieds qui ne marchent que pour Moi.

 

Je me repose dans l'âme qui M'aime .

Et, par son amour, elle se repose en Moi, Me trouvant en tout et partout.»

 

Poursuivant dans mon état habituel, je me plaignais à mon Jésus de ses privations.

Il me dit:

«Ma fille, quand, dans une âme, il n'y a rien qui ne me soit étranger ou rien qui ne soit mien,

il ne peut y avoir de séparation entre elle et Moi.

Si l'âme n'a aucun désir, pensée, affection ou battement de cœur qui ne soit miens, alors,

-ou bien je garde cette âme avec moi dans le Ciel

-ou bien je reste avec elle sur la terre.

Si c'est ainsi que les choses se passent en toi, pourquoi as-tu peur que Je me sépare de toi? »

 

Me sentant un peu souffrante, je disais à mon toujours aimable Jésus:

«Quand me prendras-tu avec toi?

Je t'en prie, ô Jésus, que la mort me sépare de cette vie et m'unisse à toi dans le Ciel.»

Il me dit:

«Pour l'âme qui vit dans ma Volonté, il n'y a pas de mort. La mort est pour celui qui ne vit pas dans ma Volonté

Parce qu'il a à mourir à beaucoup de choses: à lui-même, aux passions et à la terre.

 

Mais celui qui vit dans ma Volonté n'a à mourir à rien Déjà il est habitué à vivre dans le Ciel.

Pour lui, la mort n'est rien d'autre que de déposer ses restes,

comme quelqu'un qui enlève ses vêtements de pauvre pour revêtir un vêtement royal,

pour quitter son pays d'exil et prendre possession de sa patrie.

 

L'âme qui vit dans ma Volonté n'est sujette ni à la mort ni au jugement. Sa vie est éternelle.

Tout ce que la mort avait à faire, l'amour l'a déjà fait

Et ma Volonté a réordonnée l'âme complètement en moi, afin qu'il n'y ait en elle aucune matière à jugement.

«Donc, reste dans ma Volonté

Et, quand tu t'y attendras le moins, tu te retrouveras dans ma Volonté au Ciel.»

 

Poursuivant dans mon état habituel, Jésus béni vint brièvement et me dit:

«Ma fille,

l'âme qui vit dans ma Volonté est un ciel, mais un ciel sans soleil et sans étoiles. Parce que Je suis le soleil de ce ciel et que mes vertus en sont les étoiles.

Comme il est beau ce ciel!

 

Quiconque le connaît en devient amoureux. J'en suis moi-même particulièrement amoureux.

 

Puisque J'en occupe le centre en tant que soleil et que Je le remplis sans cesse

-de rayons lumineux nouveaux,

-d'un amour nouveau et

-de grâces nouvelles.

Qu'il fait bon être dans ce ciel quand son soleil y brille,

c'est-à-dire quand Je caresse l'âme et la remplis de mes charismes!

 

Touché par l'amour de cette âme, Je m'effondre et me repose en elle. Émerveillés, tous les saints se rassemblent autour de Moi.

Il n'existe rien de plus beau sur la terre et dans le ciel pour Moi et pour tous.

Qu'il est beau ce ciel quand son soleil est caché, c'est-à-dire quand Je prive l'âme de Moi!

 

Comme l'harmonie de ses étoiles, qui sont Paix et Amour, peut alors être particulièrement admirée!

Son atmosphère, calme, sereine et parfumée, n'est pas sujette

-aux nuages, à la pluie ou aux tempêtes

Parce que c'est dans le centre de l’âme que le soleil se cache.

Ou bien l'âme est cachée dans le soleil et les étoiles sont invisibles,

ou bien le soleil est caché dans l'âme et l'harmonie des étoiles est visible. Ce ciel est beau dans les deux cas

Il est mon bonheur, mon repos et mon paradis.»

 

Ce matin, après la communion, je disais à mon toujours aimable Jésus:

«À quel état je suis réduite, il semble que tout s'éloigne de moi: souffrances, vertus, tout!»

Jésus me dit:

«Ma fille, que se passe-t-il? Veux-tu perdre du temps? Veux-tu sortir de ton néant?

Reste à ta place, dans ton néant, afin que le Tout puisse garder sa place en toi.

 

Tu dois mourir complètement dans ma Volonté:

-aux souffrances, aux vertus, à tout.

Ma Volonté doit être le cercueil de ton âme.

 

Dans le cercueil, la nature est consumée au point de disparaître complètement. Par la suite, elle renaît à une vie nouvelle et plus belle,

De la même manière, l'âme ensevelie dans ma Volonté doit mourir

-à ses souffrances,

-à ses vertus et

-à ses biens spirituels

pour ensuite ressusciter magnifiquement à la Vie divine.

Ah! Ma fille, il semble que tu veux imiter le mondain

-qui tend à ce qui est temporel

-sans se préoccuper de ce qui est éternel.

 

Ma bien-aimée, pourquoi ne veux-tu pas apprendre à vivre uniquement dans ma Volonté? Pourquoi ne veux-tu pas ne vivre que de la Vie du Ciel pendant que tu es encore sur la terre?

 

Ma Volonté doit être ton cercueil et l'Amour le couvercle de ce cercueil, couvercle qui t'enlève l'espérance de sortir.

Chaque pensée centrée sur soi, y compris sur les vertus,

-est un gain pour soi-même et éloigne de la Vie divine

 

Tandis que si l'âme ne pense qu'à Moi et à ce qui me regarde, elle prend en elle la Vie divine Et, ce faisant, elle échappe à l'humain et acquiert tous les biens possibles.

Nous sommes-nous bien compris?»

 

Ce matin, me trouvant dans mon état habituel, Jésus béni vint brièvement et me dit:

«Ma fille,

Je ressens ton souffle et J’en suis rafraîchi.

Ton souffle me rafraîchit non seulement quand Je suis près de toi,

mais aussi quand les autres parlent de toi ou des choses que tu leur as dites pour leur bien.

À travers eux, Je sens ton souffle, Je m'en trouve heureux et Je te dis:

 

"Ma fille m'envoie son rafraîchissement aussi à travers d'autres. Parce que si elle n'avait pas été attentive à m'écouter,

elle n'aurait pas pu faire ce bien aux  autres. Donc, cela provient d'elle." Ainsi, Je t'aime davantage et Je me sens obligé de venir converser avec toi.»

Il ajouta:

«L'amour vrai doit être exclusif. Quand il porte sur quelqu'un d'autre,

même sur une personne sainte et spirituelle, il me donne la nausée et m'ennuie. En fait, seulement quand l'amour de l'âme est exclusivement pour Moi,

Je peux être le seigneur de cette âme et faire d'elle ce que Je veux. Ainsi est la nature de l'amour vrai.

 

Si l'amour n'est pas exclusif, il y a

-des choses que Je peux faire et

-d'autres que Je ne peux pas faire.

Ma seigneurie est obstruée, Je n'ai pas pleine liberté. C'est un amour inconfortable.»

 

Me trouvant avec mon toujours aimable Jésus, je me plaignais.

Parce que, en plus d'être privée de lui, je sentais mon pauvre cœur froid et indifférent à tout, comme s'il n'avait plus de vie.

Quel état pitoyable ! J'étais même incapable de pleurer sur mon infortune. Je dis à Jésus:

«Puisque je suis incapable de pleurer sur moi-même, toi, Jésus, aie pitié de ce cœur

-que tu as tant aimé et à qui tu as tant promis.» Il me dit:

«Ma fille, ne t'afflige pas pour quelque chose qui n'en vaut pas la peine. Quant à Moi, plutôt que de m'affliger pour ce qui t'arrive,

J'en suis content et Je te dis:

Réjouis-toi avec moi, parce que ton cœur m'appartient totalement.

 

Puisque tu ne ressens rien de la vie de ton cœur, Je suis seul à ressentir cela. Tu dois savoir que quand tu ne ressens rien dans ton cœur,

ton cœur est dans mon Cœur

où il repose dans un doux sommeil et me comble de joie.

Si tu sens ton cœur, la jouissance nous est alors commune.

 

Laisse-Moi faire: après

-que Je t'aurai donné du repos dans mon Cœur et

-que J'aurai joui de ta présence,

Je viendrai me reposer en toi

et Je te ferai jouir du contentement de mon Cœur.

Ah! Ma fille,

cet état est nécessaire pour toi, pour moi et pour le monde.

Il est nécessaire pour toi.

Car, si tu étais éveillée, tu souffrirais beaucoup en voyant les châtiments que J'envoie actuellement dans le monde et ceux que J’enverrai.

Il est donc nécessaire de te garder dans le sommeil afin de ne pas trop te faire souffrir.

 

Ton état est aussi nécessaire pour Moi.

En effet, combien Je souffrirais en ne condescendant pas à ce que tu voudrais, puisque tu ne me permettrais pas d'envoyer des châtiments.

En certains temps où il est nécessaire d'envoyer des châtiments,

il peut être préférable de choisir des voies mitoyennes pour que tout soit moins difficile.

Ton état est aussi nécessaire pour le monde.

 

En effet, si Je me déversais en toi en te faisant souffrir comme Je l’ai déjà fait, cela te rendrait heureuse puisque le monde serait épargné de châtiments.

 

Mais cela aurait aussi pour conséquence que la foi, la religion et le salut seraient encore plus en souffrance, compte tenu de l'attitude des âmes en ces temps.

 

Ah! Ma fille, laisse-Moi faire, que Je te garde éveillée ou endormie!

Ne m'as-tu pas dit de faire de toi ce que Je voulais?

Voudrais-tu, par hasard, reprendre ta parole?» Je dis à Jésus:

«Jamais, ô Jésus! C'est plutôt que j'ai peur d'être devenue mauvaise et que ce soit à cause de cela que je me sente dans cet état.»

Jésus reprit:

«Écoute ma fille, si c'était

parce qu'une pensée, une affection ou un désir qui n'est pas à Moi soit entré en toi,

tu aurais raison d'avoir peur.

Mais si ce n'est pas le cas, c'est signe que Je garde ton cœur en Moi où que Je le fais dormir. Le temps viendra ou Je l'éveillerai: alors, tu reprendras l'attitude d'avant .

Et, comme tu seras reposée, tout sera plus grand.»

Il ajouta: «Je fais des âmes de toutes sortes:

-des endormies par l'Amour,

-des ignorantes de l'Amour,

-des folles de l'Amour,

-des érudites de l'Amour.

De tout cela, sais-tu ce qui m'intéresse le plus? Que tout soit Amour. Tout le reste, tout ce qui n'est pas Amour, ne mérite aucune attention

 

Ce matin, dès son arrivée, mon toujours aimable Jésus me dit:

«Ma fille, mon Amour est symbolisé par le Soleil.

Le soleil se lève majestueusement, bien que, en réalité, il soit toujours fixe et ne se lève jamais.

Sa lumière envahit la terre entière et sa chaleur féconde toutes les plantes.

 

Il n'existe aucun œil qui n'en jouisse pas.

Il n'existe presque aucun bien qui ne profite de son influence bénéfique. Que d'êtres n'auraient pas la vie sans lui?

 

Il fait sa besogne sans dire un mot, sans rien demander.

Il ne dérange personne et n'occupe aucune place sur la terre qu'il inonde de sa lumière.

Les hommes en profitent à leur gré, bien qu'ils n'y fassent pas attention.

Tel est mon Amour.

Il se lève pour tous comme un soleil majestueux. Il n'est

-aucun esprit qui ne soit illuminé par ma lumière,

-aucun cœur qui ne sente ma chaleur,

-aucune âme qui ne soit embrasée par mon amour.

 

Plus que le soleil, Je suis au milieu de tous, même si peu me prêtent attention. Bien que Je reçoive peu de retour,

Je continue à donner ma Lumière, ma Chaleur et mon Amour.

 

Si une âme fait attention à moi, Je deviens fou, mais sans clameur.

Car, étant solide, stable et vrai, mon Amour n'est pas sujet à la faiblesse.

C'est ainsi que J'aimerais que ton amour soit pour Moi.

Tu serais alors un soleil pour Moi et pour tous,

puisqu'un Amour véritable possède toutes les qualités du soleil.

 

D'un autre côté,

un amour qui n'est pas solide, stable et vrai peut être symbolisé par le feu de la terre qui est sujet à variations:

sa lumière ne peut tout éclairer, elle est faible et mêlée de fumée, et sa chaleur est limitée.

S'il n'est pas nourri de bois, il meurt et se change en cendre; et si le bois est vert, il crache et il fume.

Telles sont les âmes qui ne sont pas complètement à moi comme mes vrais amoureux.

Si elles font quelque bien - même sous l'angle de la sainteté ou de la conscience. c'est plus du brouhaha et de la fumée que de la lumière.

 

Elles périclitent rapidement et deviennent froides comme de la cendre. L'inconstance est leur caractéristique: tantôt feu, tantôt cendre.»

 

Me trouvant dans mon état habituel, mon toujours aimable Jésus me dit:

«Ma fille,

l'âme qui veut s'oublier elle-même

doit faire ses actions comme si c'était Moi-même qui les faisais.

 

Si elle prie, elle doit dire: "C'est Jésus qui prie, et moi je prie avec lui."

Si elle s'apprête à travailler, à marcher, à manger, à dormir, à se lever, à s'amuser: "

C'est Jésus qui va travailler, marcher, manger, dormir, se lever, s'amuser." Et ainsi de suite.

 

C'est seulement de cette manière que l'âme peut en venir à s'oublier elle-même: faire ses actions

-non seulement parce que je suis d'accord, mais parce que c'est moi qui les fais.»

Un jour, pendant que je travaillais, je me suis dit: «Comment est-ce possible que, quand je travaille,

-non seulement Jésus travaille avec moi,

-mais que c'est lui-même qui fait le travail?» Il me dit:

«Oui, c'est moi qui le fais. Mes doigts sont dans les tiens et ils travaillent.

 

Ma fille, quand J'étais sur la terre, mes mains ne se sont-elles pas abaissées

-à travailler le bois,

-à enfoncer des clous,

aidant ainsi mon père adoptif Joseph?

 

Ainsi, avec mes mains et mes doigts,

Je créais des âmes et divinisais les actions humaines en leur donnant un mérite divin.

 

Par le mouvement de mes doigts,

J'appelais le mouvement de tes doigts et celui des autres doigts humains

 

Et, en voyant

-que ce mouvement était fait pour Moi et

-que c'était moi-même qui le faisais,

Je prolongeais ma vie de Nazareth en chaque créature et Je me sentais comme remercié par elles

pour les sacrifices et les humiliations de ma vie cachée.

Fille, ma vie cachée de Nazareth n'est pas considérée par les hommes.

 

Cependant, hormis ma Passion, Je ne pouvais leur faire un plus grand don.

En rn' abaissant à tous ces petits gestes que les hommes doivent faire quotidiennement- comme manger, dormir, boire, travailler, allumer le feu, balayer

-,

Je mettais dans leurs mains des petites pièces de monnaie divine d'une valeur inestimable.

Si ma Passion les a rachetés, ma vie cachée a attaché à leurs actes, même les plus anodins, des mérites divins d'une valeur infinie.

«Vois-tu? Quand tu travailles - et tu travailles parce que je travaille -,

-mes doigts coulent dans les tiens

Pendant que je travaille avec toi, à ce moment même, mes mains créatrices

répandent beaucoup de lumière dans le monde.

 

Combien d'âmes J'interpelle!

Combien d'autres Je sanctifie, corrige, châtie, etc.!

Et tu es avec moi, créant, interpellant, corrigeant, et ainsi de suite.

Tout comme tu n'es pas seule en cela, Moi non plus Je ne suis pas seul dans mon travail. Puis-Je te faire un plus grand honneur?»

Qui pourrait dire tout ce que j'ai compris: -tout le bien

-qu'on peut se faire à soi-même et

-qu'on peut faire aux autres

quand on fait les choses comme si c'était Jésus qui les faisait avec nous? Mon esprit se perd et, par conséquent, je m'arrête ici.

 

Ce matin, mon toujours aimable Jésus me dit:

Ma fille, penser à soi-même

-aveugle l'esprit et

-cause un enchantement humain formant un filet autour de la personne.

Ce filet est tissé de faiblesse, d'oppression, de mélancolie, de peur et de tout le mal se trouvant dans l'homme.

 

Plus une personne pense à elle-même,

même sous l'aspect du bien, plus ce filet devient épais et plus l'âme est aveuglée.

Par contre, ne pas penser à soi-même,

-mais ne penser qu'à moi et n'aimer que moi en toutes circonstances est lumière pour l'esprit et cause un enchantement doux et divin.

 

Ce divin enchantement forme aussi un filet, mais un filet de lumière, de force, de joie

et de confiance, en somme un filet de tout ce qui m'appartient. Plus une personne ne pense qu'à moi et n'aime que moi,

plus ce filet s'épaissit, au point que la personne ne se reconnaît plus.

 

Comme il est beau de voir une âme entourée de ce filet tissé par l'enchantement divin!

Comme cette âme est belle, gracieuse et chère à tout le Ciel! Elle est l'opposé de l'âme fixée sur elle-même.»

 

S'étant montré brièvement, mon toujours aimable Jésus me dit:

Ma fille, comme je suis attristé quand je vois une âme repliée sur elle-même et agissant par ses propres moyens.

Je suis près d'elle et la regarde

Et voyant qu'elle est incapable de bien faire ce qu'elle fait, J'attends qu'elle me dise:

"Je veux faire cela, mais j'en suis incapable;

viens le faire avec moi et je ferai tout correctement.

 

Par exemple:

-je veux aimer, viens aimer avec moi;

-je veux prier, viens prier avec moi;

-je veux faire ce sacrifice, donne-moi ta force, car je suis faible; et ainsi de suite."

Avec plaisir et dans la plus grande joie, je serai là pour tout.

Je suis comme un professeur qui,

-ayant proposé un devoir à son élève, r este près de lui pour voir ce qu'il va faire.

 

Incapable de bien faire, l'élève s'inquiète, s'énerve et va même jusqu'à pleurer Mais il ne dit pas: "Maître, montre-moi comment il faut faire."

Quel n'est pas le déplaisir du professeur, qui se sent ainsi compté pour rien par son élève! Telle est ma condition.»

Il ajouta:

«Un proverbe dit: L'homme propose et Dieu dispose.

Aussitôt que l'âme se propose de faire quelque bien, d'être sainte, immédiatement Je dispose le nécessaire autour d'elle: lumière, grâces, connaissance de moi et détachements.

 

Et si je n'atteins pas le but par cela, alors, à force de mortifications, Je vois à ce que rien ne manque pour que le but soit atteint.

Mais, oh! Combien quittent cette structure que mon amour tisse pour eux! Bien peu persistent et me permettent d'accomplir mon travail.»

 

Me trouvant dans mon état habituel, mon toujours aimable Jésus vint brièvement et me dit:

«Ma fille, hormis l'amour,

les vertus, aussi hautes et subliment qu'elles soient, laissent toujours la créature distincte de son Créateur.

 

Seul l'amour transforme l'âme en Dieu et l'amène à ne faire qu'un avec lui. Seul l'amour peut triompher de toutes les imperfections humaines.

 

Cependant, l'amour véritable n'existe que

si sa vie et sa nourriture proviennent de ma Volonté.

 

C'est ma Volonté qui, unie à l'amour, amène la véritable transformation en Dieu.

 

L'âme est alors en contact continuel

avec ma puissance, ma sainteté et tout ce que Je suis. On peut dire qu'elle est un autre Moi.

Tout est précieux et sainteté en elle.

On peut dire que même sa respiration ou le sol que touchent ses pieds sont précieux et saints, parce qu'il s'agit d'effets de ma Volonté.»

Il ajouta:

«Oh! Si tous connaissaient mon amour et ma Volonté,

ils arrêteraient de s'appuyer sur eux-mêmes ou sur les autres! Le soutien humain prendrait fin.

Oh! Comme ils le trouveraient insignifiant et inconfortable!

 

Tous compteraient uniquement sur mon Amour.

Et comme mon amour est pur esprit, ils s'y sentiraient parfaitement à l'aise.

Ma fille, l'amour veut trouver les âmes vides de tout Autrement il ne peut les envelopper de son vêtement.

 

C'est comme pour un homme qui voudrait mettre un habit tellement étoffé qu'il ne pourrait s'y ajuster. Il essaierait d'entrer un bras dans une manche, mais il la trouverait bloquée.

Ainsi, le pauvre homme ne pourrait que renoncer au vêtement ou faire mauvaise impression.

Il en va de même pour l'Amour: il ne peut vêtir l'âme que s'il la trouve totalement vide. Autrement, déçu, Il doit se retirer.»

 

Pendant que je priais pour une personne, Jésus me dit:

 

«Ma fille, au sujet de l'Amour, symbolisé par le soleil,

il arrive comme pour les personnes qui ne peuvent commodément effectuer leur travail que si elles gardent les yeux baissés pour que la lumière du soleil ne les aveugle pas.

 

Si elles fixent leurs yeux sur le soleil, spécialement s'il est midi, leur vision est éblouie et elles sont forcées de baisser les yeux; autrement elles doivent cesser leur activité.

Le soleil, quant à lui, ne subit aucun dommage et poursuit majestueusement sa course.

Il en va ainsi, ma fille, pour la personne qui m'aime vraiment.

L'Amour est plus qu'un soleil puissant et majestueux pour elle.

Si les gens voient cette personne de loin, sa lumière les rejoint faiblement et ils peuvent se moquer d'elle et la dénigrer.

Mais s'ils s'approchent, la lumière de l'amour les aveugle et ils s'éloignent pour ne plus penser à elle.

 

Ainsi, l'âme remplie d'Amour continu sa course sans même se préoccuper de ceux qui la regardent, parce qu'elle sait que l'Amour la défend et la garde en sécurité.

 

Je disais à mon toujours aimable Jésus: «Ma seule crainte est que tu me quittes.»

Jésus me dit:

«Ma fille, je ne peux te quitter parce que

-tu n'es pas repliée sur toi et

-que tu ne te soucies pas de toi.

 

Pour celui qui m'aime vraiment, le repliement sur soi et le souci de soi, même pour le bien, créent des vides d'amour

Ainsi, ma Vie ne peut remplir son âme complètement. Je me sens comme mis de côté.

Cela me fournit des occasions de faire mes petites fugues.

 

Par contre, l'âme

-qui n'est pas portée à se préoccuper de ses propres choses et

-qui ne pense qu'à m'aimer, Je la remplis complètement.

Il n'y a aucun point de sa vie où ne se trouve pas ma vie.

Et si je voulais faire mes petites escapades, Je me détruirais Moi-même, ce qui est impossible.

Ma fille,

si les âmes savaient combien le repliement sur soi est dommageable!

Plus une âme se regarde,

-plus elle devient humaine et

-plus elle ressent ses misères et devient misérable.

 

Par contre, ne penser

-qu'à Moi,

-qu'à M'aimer,

-qu'à être totalement abandonné en Moi redresse l'âme et la fait grandir.

Plus l'âme Me regarde, plus elle devient divine;

Plus elle médite sur Moi, plus elle se sent riche, forte et courageuse.» Il ajouta:

«Ma fille, les âmes

-qui se gardent unies à ma Volonté,

-qui me permettent de déposer ma Vie en elles et

-qui ne pensent qu'à m'aimer sont unies à Moi comme les rayons au soleil.

 

Qui forme les rayons du soleil, qui leur donne vie? N'est-ce pas le soleil lui-même?

Si le soleil n'était pas capable de former ses rayons et de leur donner vie, il ne pourrait les déployer pour communiquer sa lumière et sa chaleur.

Les rayons du soleil favorisent sa course et augmentent sa beauté.

Il en va ainsi pour Moi.

Par mes rayons, qui ne font qu'un avec Moi,

-Je m'étends sur toutes les régions,

-Je répands ma lumière, mes grâces et ma chaleur,

-et Je me sens plus beau que si Je n'avais pas de rayons.

Si on demandait à un rayon de soleil

-combien de courses il a faites,

-combien de lumière et de chaleur il a données, alors, s'il avait la raison, il répondrait:

"Je ne m'occupe pas de cela. Le soleil le sait et cela me suffit

Si j'avais plus de terre à qui donner lumière et chaleur, je le ferais. Car le soleil qui me donne vie peut tout faire."

 

Par contre, si le rayon se mettait à regarder en arrière pour voir ce qu'il a fait, il perdrait son chemin et s'assombrirait.

Telles sont les âmes qui m'aiment. Elles sont mes rayons vivants.

Elles ne s'interrogent pas sur ce qu'elles font. Leur seul souci est de rester uni au divin Soleil.

Si elles voulaient se replier sur elles-mêmes, il leur arriverait comme à ce rayon de soleil: elles perdraient beaucoup.»

 

Poursuivant dans mon état habituel, Jésus béni vint brièvement et me dit:

«Ma fille,

Je suis à l'intérieur et à l'extérieur des âmes, mais qui en expérimente les effets?

Ce sont les âmes

-qui tiennent leur volonté près de ma Volonté,

-qui m'appellent, qui prient et

-qui connaissent ma Puissance et tout le bien que Je peux leur faire.

 

Dans le cas contraire,

c'est comme pour une personne qui a de l'eau dans sa maison, mais qui ne s'approche pas pour boire:

même s'il y a de l'eau, elle n'en profite pas et elle brûle de soif.

 

Ou encore, c'est comme pour une personne qui a froid et qui se trouve à proximité d'un feu, mais qui ne s'en approche pas pour se réchauffer: même s'il y a du feu, elle ne profite pas de cette source de chaleur.

Et ainsi de suite.

Moi qui veux tant donner, quel n'est pas mon chagrin de voir que personne ne veut profiter de mes bienfaits

 

J'écris sur des choses du passé. Je me disais:

« Le Seigneur a parlé

-à quelques-uns de sa Passion,

-à d'autres de son Cœur,

-à d'autres de sa Croix.

Et il a parlé de beaucoup d'autres choses.

J'aimerais savoir qui a été le plus favorisé par Jésus.» Mon aimable Jésus vint et me dit:

«Ma fille, sais-tu qui a davantage été favorisé par Moi?

L'âme à qui J'ai manifesté les Prodiges et la Puissance de ma très sainte Volonté.

Toutes les autres choses sont des parties de Moi.

Alors que ma Volonté est le centre et la vie de toutes choses.

 

Ma Volonté

-dirigea ma Passion,

-donna la vie à mon Cœur et

-exalta la Croix.

 

Ma Volonté enferme, saisit et active tout. Donc, elle est plus que tout. Par conséquent, la personne à qui J'ai parlé de ma Volonté a été la plus favorisée.

Combien ne dois-tu pas me remercier de t'avoir admise dans les secrets de ma Volonté!

 

La personne qui est dans ma Volonté est

ma Passion,

mon Cœur,

ma Croix,

ma Rédemption même.

Il n'y a aucune différence entre Moi et elle.

Tu dois être complètement dans ma Volonté si tu veux prendre part à tous mes biens. »

Une autre fois, alors que je me demandais

quelle est la meilleure manière d'offrir ses actions:

-en réparation,

-en adoration,

-ou autrement,

mon toujours bienveillant Jésus me dit:

 

«Ma fille,

la personne qui vit dans ma Volonté et qui agit parce que c'est Moi qui le veux n'a pas besoin de fixer ses intentions elle-même.

 

Puisqu'elle est dans ma Volonté, quand elle agit, prie ou souffre, Je dispose de ses actes comme Je le veux.

Si Je veux qu'elle fasse réparation, Je la fais réparer;

si Je veux de l'amour, je reçois ses actes comme des actes d'amour.

 

Étant le propriétaire, Je fais de ses choses ce que Je veux.

Il n'en est pas ainsi pour les personnes qui ne vivent pas dans ma Volonté: elles disposent elles-mêmes de leurs choses et je respecte leur volonté.»

Une autre fois, ayant lu dans un livre à propos d'une sainte

-qui, en premier, n'avait presque pas besoin de nourriture et

-qui, par la suite, dut se nourrir très souvent, son besoin étant tel qu'elle pleurait si on ne lui donnait pas quelque chose,

je me questionnais par rapport à mon état.

Puisque, une fois, alors que j'avais pris très peu de nourriture, je fus forcée de la rendre, et que, maintenant, j'en prends davantage et je n'ai pas à la rendre.

 

Je me disais: «Jésus béni, qu'est-ce qui se passe?

Cela m'apparaît comme un manque de mortification de ma part. C'est ma méchanceté qui me conduit à ces misères.»

Jésus vint et Il me dit:

«Veux-tu savoir pourquoi? Je vais te réjouir.

 

Au commencement,

-pour que l'âme devienne complètement à Moi,

-pour la vider de tout ce qui est sensible et

-pour placer en elle tout ce qui est céleste et divin, Je la détache même de la nécessité de la nourriture, de telle manière qu'elle n'en a presque plus besoin.

 

Ainsi, elle touche du doigt que seul Jésus suffit, que plus rien ne lui est

nécessaire

Elle s'élève très haut, méprise tout et ne se préoccupe de rien: sa vie est céleste.

Par la suite, après avoir entraîné l'âme pendant des années et des années, Je ne crains plus que sa sensibilité puisse jouer le moindrement en elle.

Puisqu'après avoir goûté au céleste,

-il est presque impossible qu'une âme puisse apprécier les choses terrestres. Alors Je la ramène à la vie ordinaire.

 

Car Je veux que mes enfants prennent part aux choses que J'ai créées par Amour pour eux, mais selon ma Volonté, non leur volonté.

Et c'est seulement par Amour pour ces enfants que Je nourris les autres enfants.

Le fait de voir ces célestes enfants user des biens naturels

avec détachement et

selon ma Volonté

est pour Moi la plus belle réparation

pour ceux qui usent des choses naturelles hors de ma Volonté.

 

Comment peux-tu donc dire qu'il y a du mal en toi à cause de ce qui t'arrive? Pas du tout!

Qu'est-ce qu'il y a de mal à prendre dans ma Volonté un peu plus ou un peu moins de choses terrestres? Rien, rien! Dans ma Volonté, il ne peut se trouver rien de mal.

Tout y est bien, même au milieu des choses les plus insignifiantes.»

 

Me trouvant dans mon état habituel, je me plaignais à Jésus béni de mon pauvre état en lui disant:

«Comment se fait-il que, par le passé, tu m'as donné tant de grâces, allant jusqu'à me crucifier avec toi, alors que, maintenant, il ne se passe plus rien?»

 

Jésus me dit: «Ma fille, que dis-tu? Il ne se passe plus rien? Faux! Tu t'illusionnes! Rien n'est terminé et tout est bon pour toi !

Tu dois savoir

-que tout ce que Je fais dans une âme est scellé du sceau de l'éternité et

-qu'il n'y a aucune puissance qui puisse empêcher ma grâce d'opérer dans une âme.

 

Tout ce que J'ai fait à ton âme demeure et la nourrit continuellement.

Si Je t'ai crucifiée, cette crucifixion demeure,

et cela pour toutes les fois que Je t'ai crucifiée. J'aime travailler dans les âmes et mettre ce que Je fais en réserve.

Par après, Je poursuis mon travail sans rejeter ce que J'ai fait auparavant. Comment peux-tu donc dire qu'il ne se passe plus rien?

Ah! Ma fille,

les temps sont si tristes que ma Justice atteint le point

-de bloquer les âmes qui veulent prendre sur elles les éclairs de ma justice pour les empêcher de tomber sur le monde.

 

Ce sont les victimes les plus chères à mon Cœur.

Mais le monde me force à les garder presque inactives. Cela n'est cependant pas de l'immobilisme.

Car, étant dans ma Volonté, ces âmes font tout,

-même s'il semble qu'elles ne font rien.

Ces âmes embrassent l'éternité.

 

Mais, à cause de sa méchanceté, le monde n'en profite pas.»

 

Ce matin, mon toujours aimable Jésus vint brièvement.

Il était très affligé et Il pleurait. Je me suis mise à pleurer avec lui. Il m'a dit:

«Ma fille, qu'est-ce qui nous oppresse tant et nous fait tant pleurer? C'est l'état du monde, n'est-ce pas?» Je répondis: «Oui.»

 

Il reprit:

«C'est pour une raison sainte et sans intérêt personnel que nous pleurons. Cependant, qui considère cela?

 

Tout au contraire. Ils rient de l'affliction que nous avons à cause d'eux. Ah! Les choses ne sont qu'à leur début:

Je vais laver la face de la terre avec leur propre sang.»

 

Je vis alors beaucoup de sang humain être répandu, et je dis:

«Ah! Jésus, qu'est-ce que tu fais? Jésus, qu'est-ce que tu fais?»

 

Très affligée à cause de la privation de mon aimable Jésus je priais et réparais pour tous. Mais, dans mon amertume extrême, je pensai à moi en disant:

«Aie pitié de moi, Jésus, pardonne-moi; ton sang et tes souffrances ne sont-ils pas pour moi aussi? Ont-ils moins de valeur pour moi?»

Mon aimable Jésus me dit intérieurement:

«Ah! Ma fille, que dis-tu? En pensant à toi-même, tu régresses!

De propriétaire que tu es tu te réduis à la misérable condition de demanderesse!

 

Pauvre fille!

En pensant à toi-même, tu t'appauvris.

Car, dans ma Volonté, tu es propriétaire et tu peux prendre tout ce que tu veux.

S'il y a quelque chose que tu peux faire dans ma Volonté, c'est de prier et de réparer pour les autres.»

 

Je dis à Jésus:

«Mon très doux Jésus, tu aimes beaucoup que ceux qui vivent dans ta Volonté ne pensent pas à eux-mêmes, mais toi, penses-tu à toi-même? (Quelle question idiote!)

 

Il me répondit:

«Non, Je ne pense pas à moi-même.

Ceux qui ont besoin de quelque chose pensent à eux-mêmes. Je n'ai besoin de rien.

Je suis la sainteté même, le bonheur même, l'immensité, la hauteur et la profondeur mêmes. Je ne manque de rien, absolument de rien.

Mon Être contient tous les biens possibles et imaginables.

 

Si une pensée me vient, c'est la pensée de l'humanité.

L'humanité est sortie de Moi et Je veux qu'elle me revienne.

Je place dans la même condition que Moi les âmes qui veulent vraiment faire ma Volonté.

 

Ces âmes ne font qu'un avec Moi.

Je les fais propriétaires de mes biens parce qu'il n'y a pas d'esclavage dans ma Volonté:

-ce qui est à Moi est à elles;

-ce que Je veux, elles le veulent.

Donc, si une âme sent le besoin de quelque chose pour elle, cela signifie

-qu'elle n'est pas réellement dans ma Volonté ou,

-à tout le moins, qu'elle régresse, exactement comme tu le fais actuellement.

Ne te semble-t-il pas étrange que celle qui a choisi de ne faire qu'un avec Moi- qu'une seule Volonté- me fasse des demandes de pitié, de pardon, de sang, de souffrances, alors que Je l'ai faite propriétaire de tout avec moi?

 

Je ne vois pas quelle pitié ou quel pardon Je peux lui donner, puisque Je lui ai tout donné.

Il faudrait que Jaie pitié de Moi-même ou que Je me pardonne à Moi-même, ce qui ne peut pas se faire.

 

Donc, Je te recommande

-de ne pas quitter ma Volonté et

-de continuer à ne pas penser à toi-même, mais seulement aux autres.

Autrement, tu t'appauvriras toi-même et tu sentiras le besoin de tout.»

 

Poursuivant dans mon affliction, je me disais:

«Je ne me reconnais plus! Ma douce Vie, où es-tu? Que dois-je faire pour te retrouver?

Sans toi, mon Amour, je ne peux trouver

-la beauté qui m'embellit,

-la force qui me fortifie,

-la vie qui me vivifie.

 

Je manque de tout, tout est mort pour moi.

Sans toi, la vie est plus pénible que toute mort: c'est une mort continuelle! Viens, ô Jésus, je n'en peux plus!

 

Ô suprême Lumière, viens, ne me laisse pas attendre plus longtemps! Tu me laisses toucher tes mains, puis, quand j'essaie de te saisir,

tu t'éloignes aussitôt.

Tu me laisses voir ton ombre .

Et, dès que j'essaie de regarder dans cette ombre la majesté

et la beauté de mon soleil Jésus, je perds les deux, l'ombre et le soleil.

Oh! S’il te plaît, pitié! Mon cœur est en mille pièces: je ne peux plus vivre. Ah! Si au moins je pouvais mourir!»

Pendant que je disais cela, mon toujours aimable Jésus vint brièvement et Il me dit:

«Ma fille,

Je suis ici, en toi.

Si tu veux te reconnaître, viens en Moi, viens te reconnaître en Moi.

Si tu viens te reconnaître en Moi, tu te remettras en ordre. Parce qu'en Moi tu trouveras ton image semblable à Moi.

Tu trouveras là tout ce qui t'est nécessaire pour préserver et embellir cette image.

Quand tu viendras te reconnaître en Moi, tu reconnaîtras aussi ton prochain en Moi.

 

Et en voyant combien Je t'aime et combien J'aime ton prochain,

-tu t'élèveras au niveau du véritable Amour divin et,

-à l'intérieur et à l'extérieur de toi, tout se mettra dans l'ordre véritable qui est l'ordre divin.

Mais si tu essayes de te reconnaître en toi-même,

premièrement, tu ne te reconnaîtras pas vraiment parce qu'il te manquera la Lumière divine;

deuxièmement, tu trouveras tout sens dessus dessous:

misères, faiblesses, noirceur, passions, et tout le reste.

 

C'est le désordre que tu trouveras à l'intérieur et à l'extérieur de toi.

 

Parce que toutes ces choses seront en guerre

-non seulement contre toi,

-mais aussi entre elles,

pour savoir laquelle pourra te blesser le plus.

Et imagine dans quel ordre elles te placeront par rapport à ton prochain.

Non seulement Je veux que tu te reconnaisses en Moi,

mais, si tu veux te rappeler de toi, tu dois venir le faire en Moi.

Autrement, si tu essayes de te rappeler de toi sans Moi, tu te feras plus de mal que de bien.»

 

Il me semble que, ce matin, mon toujours aimable Jésus est venu selon sa manière habituelle. Il semblait heureux de me voir et d'être avec moi d'une

manière familière.

En le voyant si bon, doux et affable, j'oubliai toutes mes difficultés et privations. Comme Il portait une couronne d'épines grosse et épaisse, je lui dis:

«Mon doux Amour et ma Vie, montre-moi que tu m'aimes toujours:

enlève cette couronne de sur ta tête et, de tes mains, place-la sur ma tête.»

Sans tarder, Il enleva la couronne de sa tête et la pressa sur la mienne de ses propres mains. Oh! Comme j'étais heureuse d'avoir les épines de Jésus sur ma tête - aiguës, oui, mais douces! Il me regarda avec tendresse et amour.

Me voyant ainsi regardée par Jésus, je dis hardiment:

«Jésus, mon Cœur, les épines ne sont pas suffisantes pour que je sois certaine que tu m'aimes comme avant. N'as-tu pas aussi les clous avec lesquels me clouer?

Vite, ô Jésus, ne me laisse pas dans le doute

Car le simple doute de ne pas toujours être aimée par toi me donne des morts continuelles! Transperce-moi!»

Il me dit:

«Ma fille, Je n'ai pas de clous avec moi, mais, pour te contenter, je vais te transpercer avec un morceau de fer.»

Ainsi, Il prit mes mains et les déchira largement, et Il fit pareillement pour mes pieds.

Je me sentais comme plongée dans une mer de douleurs, mais aussi d'amour et de douceur.

 

Il me semblait que Jésus ne pouvait pas ôter de moi son regard tendre et aimant. Déposant sur moi son manteau royal, Il me couvrit complètement et Il me dit:

 

«Ma douce fille, cesse maintenant tes doutes sur mon amour pour toi.

Si tu me vois préoccupé, ou si Je passe comme l'éclair, ou si Je suis silencieux, souviens-toi qu'un seul renouvellement de mes épines et de mes clous est suffisant pour nous ramener dans notre intimité comme avant. Par conséquent, sois content et Je vais continuer de répandre des fléaux dans le monde.»

II me dit aussi d'autres choses, mais l'intensité de la douleur subie m'empêche de bien m'en souvenir.

Ensuite, je me suis trouvée de nouveau seule, sans Jésus.

Je me suis déversée en ma douce Maman en pleurant et en la priant de faire revenir Jésus.

 

Ma Maman me dit:

«Ma douce fille, ne pleure pas.

Tu dois remercier Jésus

-pour la manière dont Il se conduit envers toi et

-pour les grâces qu'Il te donne, ne te permettant pas de t'éloigner de sa très sainte Volonté en ces temps de châtiments.

II ne pourrait pas te donner de plus grandes grâces.»

Jésus revint et, remarquant que j'avais pleuré, Il me dit:

«As-tu pleuré?»

 

Je lui dis:

«J'ai pleuré avec Maman

Je n'ai pleuré avec personne d'autre, et je l'ai fait parce que tu n'étais pas là.»

 

II prit mes mains dans les siennes et soulagea mes souffrances.

II me montra ensuite deux grands escaliers reliant la terre et le Ciel.

II y avait plusieurs personnes sur l'un des escaliers et très peu sur l'autre.

 

L'escalier sur lequel il y avait très peu de personnes était d'or solide et il semblait que les personnes qui s'y trouvaient étaient d'autres Jésus.

L'autre escalier semblait de bois et, quant aux personnes qui s'y trouvaient, elles étaient presque toutes de courte taille et peu développées.

Jésus me dit:

«Ma fille, celles qui vivent leur vie dans la mienne montent par l'escalier en or Je peux dire qu'elles sont mes pieds, mes mains, mon Cœur, tout Moi-même: elles sont d'autres Moi-même.

Elles sont tout pour Moi et Je suis leur vie.

 

Toutes leurs actions sont d'or et d'un prix inestimable, puisqu'elles sont divines. Personne n'est capable d'atteindre leur hauteur parce qu'elles sont ma Vie même.

Presque personne ne les connaît parce qu'elles sont cachées en Moi. Ce n'est qu'au Ciel qu'elles seront parfaitement connues.

Sur l'escalier de bois, il y a plus d'âmes.

Ce sont les âmes qui passent par le chemin des vertus.

Cela est bien, mais ces âmes ne sont pas unies à ma Vie et continuellement connectées à ma Volonté. Leurs actions sont de bois et, par conséquent, de peu de valeur.

 

Ces âmes sont courtes, presque décharnées,

parce que des buts humains accompagnent leurs bonnes actions.

Les buts humains ne produisent pas de croissance.

Ces âmes sont connues de tous

parce qu'elles ne sont pas cachées en Moi, mais plutôt en elles-mêmes. Elles ne causeront aucune surprise au Ciel,

parce qu'elles étaient connues aussi sur la terre.

Donc, ma fille, Je te veux complètement dans ma Vie avec rien dans la tienne.

Je te confie les personnes que tu connais

afin qu'elles puissent demeurer fortes et constantes dans l'escalier de ma Vie.» Il pointa du doigt une personne que je connais, puis il disparut.

Que tout soit pour sa gloire.

 

Ce matin, quand mon aimable Jésus est venu, il m'a attaché avec un fil d'or et m'a dit:

«Ma fille, Je ne veux pas t'attacher avec des cordes et des chaînes.

Les entraves et les chaînes de fer sont pour les rebelles et non pour les âmes dociles

qui ne veulent comme vie que ma Volonté et comme nourriture que mon Amour. Pour celles-là, un simple fil suffit.

Souvent, Je ne me sers même pas d'un fil.

Ces âmes sont si profondément en Moi qu'elles ne font qu'un avec Moi. Et si J'utilise un fil, c'est plutôt pour m'amuser avec elles.»

Pendant que mon doux Jésus m'attachait, je me suis vue dans la mer sans limites de sa Volonté et, ainsi, dans toutes les créatures.

Je me promenais dans l'esprit de Jésus, dans ses yeux, dans sa bouche, dans son Cœur et, du même coup, dans l'esprit, les yeux et tout le reste des créatures, faisant tout ce que Jésus faisait. Oh! Comme on embrasse tout quand on est avec Jésus, personne n'est exclu!

 

Il me dit:

«Celui qui vit dans ma Volonté embrasse tout, prie et répare pour tous. Il porte en lui l'amour que J'ai pour tous. Il dépasse tout le monde.»

J’avais lu que celui qui n'est pas tenté n'est pas cher à Dieu.

Et comme il me semble que depuis très longtemps je ne sais pas ce qu'est la tentation,

j'ai mentionné cela à Jésus.

Il me dit:

«Ma fille, celui qui vit complètement dans ma Volonté n'est pas sujet à la tentation

parce que le démon n'a pas le pouvoir d'entrer dans ma Volonté.

 

D'ailleurs, il ne voudrait pas s'y risquer par le fait

-que ma Volonté est Lumière et

-que, à cause de cette lumière, l'âme reconnaîtrait très vite ses ruses et se moquerait de lui. L'Ennemi n'aime pas qu'on se moque de lui, cela est pour lui plus terrible que l'enfer lui-même. Il fait tout pour rester éloigné de l'âme qui vit dans ma Volonté.

 

Essaie de sortir de ma Volonté et tu verras combien d'ennemis fondront sur toi. Celui qui est dans ma Volonté porte haut le drapeau de la victoire.

Et aucun ennemi n'ose l'attaquer.»

 

Ces derniers jours, il m'a semblé que mon toujours aimable Jésus voulait me parler

de sa sainte Volonté. Il venait, disait quelques mots, et repartait aussitôt. Je me souviens qu'une fois il m'a dit:

«Ma fille, à la personne qui vit dans ma Volonté,

Je sens l'obligation de donner mes vertus, ma beauté, ma force, bref, tout ce que Je suis.

Si Je ne le faisais pas, Je me renierais Moi-même.»

Une autre fois, alors

-que je lisais sur la sévérité du jugement dernier et

-que j'en étais très attristée, mon doux Jésus me dit:

«Ma fille, pourquoi veux-tu m'attrister?»

 

Je lui répondis:

«Ce n'est pas à toi d'être attristé, mais à moi.»

 

Il reprit:

«Ah! Ne veux-tu pas comprendre que, quand une âme qui vit dans ma Volonté

-ressent du déplaisir, de la tristesse ou toute autre chose qui la fait souffrir,

sa souffrance retombe sur Moi et Je la ressens comme si elle était mienne?

 

À l'âme qui vit dans ma Volonté, Je peux dire:

"Les lois ne sont pas pour toi, il n'y a pas de jugement pour toi."

 

Si Je voulais juger une telle âme, Je me comporterais comme quelqu'un qui agit à l'encontre de lui-même. Au lieu de devoir être jugée, cette âme acquiert le droit de juger les autres.»

 

Il ajouta: «La bonne volonté de l'âme qui fait le bien exerce un pouvoir sur mon Cœur.

Son pouvoir est si grand qu'il me force à lui donner ce qu'elle veut.»

Après, Il m'est venu une question:

«Qu'est-ce que Jésus aime le plus: l'amour ou sa Volonté?»

 

Il me dit:

«Ma Volonté doit avoir préséance sur tout. Vois par toi-même:

-tu as un corps et une âme,

-tu es constituée d'une intelligence, de chair, d'os, de nerfs, mais tu n'es pas en marbre froid, tu contiens aussi de la chaleur.

 

L'intelligence, le corps, la chair, les os et les nerfs sont ma Volonté, alors que la chaleur qui se trouve dans l'âme est l'Amour.

 

Regarde la flamme et le feu: ils sont ma Volonté. Alors que la chaleur qu'ils produisent est l'Amour.

 

La substance est ma Volonté et les effets de cette substance sont l'Amour. Les deux sont si noués que l'un ne peut être sans l'autre.

Plus l'âme possède la substance de ma Volonté, plus elle produit de l'Amour.»

 

J'étais immergée en Jésus et je pensais à sa Passion, spécialement à ce qu'Il a souffert dans le Jardin.

Il me dit:

«Ma fille, ma première Passion en fut une d'Amour

Car la première raison pour laquelle l'homme pèche, c'est son manque d'Amour. Ce manque d'Amour me fit souffrir plus que tout, il m'écrasa plus que si J'avais été totalement broyé. Il me donna autant de morts qu'il y a de créatures qui reçoivent la vie.

 

Une deuxième Passion fut celle pour les péchés. Le péché fraude Dieu de la gloire qui lui est due.

Aussi, pour réparer pour la gloire dont Dieu est privé à cause du péché, le Père me fit subir la passion pour les péchés: chaque péché me causa une passion particulière.

 

Je souffris autant de passions qu'il s'est commis de péchés et qu'il s'en commettra jusqu'à la fin du monde. Ainsi, la gloire du Père fut restaurée. Le péché engendre la faiblesse chez l'homme. Je voulus souffrir ma Passion par les mains des Juifs - ma troisième passion - pour restaurer en l'homme sa force perdue.

Ainsi, par ma Passion de l'Amour, l'Amour fut restauré et replacé à son juste niveau.

Par ma Passion pour les péchés, la gloire du Père fut restaurée et replacée à son niveau.

Par ma Passion subie par les mains des Juifs, la force des créatures fut restaurée et replacée à son niveau.

J'ai souffert tout cela dans le Jardin:

-des douleurs extrêmes,

-de multiples morts,

-des spasmes atroces.

Tout cela dans la Volonté du Père.»

Ensuite, je portai ma réflexion sur le moment où mon aimable Jésus fut projeté dans le torrent du Cédron.

Il se montra dans un état pitoyable, tout détrempé de ces eaux nauséabondes.

Il me dit:

«Ma fille, en créant l'âme,

Je l'ai recouverte d'un manteau de lumière et de beauté,

Mais le péché lui ôte ce manteau pour le remplacer par un manteau de ténèbres et de laideur, ce qui la rend dégoûtante et nauséabonde.

 

Pour enlever de l'âme ce triste manteau, J'ai permis aux Juifs de me jeter dans le torrent du Cédron,

-où Je fus comme enveloppé à l'intérieur et à l'extérieur, puisque ces eaux putrides entrèrent même dans mes oreilles, mes narines et ma bouche.

Les Juifs avaient le dégoût de me toucher. Ah! Combien l'amour des créatures m'a coûté - au point de Me rendre nauséabond, y compris pour Moi-même!»

 

Ce matin, mon toujours aimable Jésus vint brièvement et Il me dit:

«Ma fille, l'âme qui ne fait pas ma Volonté n'a pas raison de vivre sur la terre. Sa vie est sans signification et sans but.

 

Elle est comme

-un arbre incapable de donner du fruit ou qui, au mieux, donne des fruits empoisonnés

qui l'empoisonnent elle-même et empoisonnent ceux qui risquent imprudemment d'en manger, -un arbre qui ne fait rien d'autre que de voler le fermier

qui bêche péniblement le sol autour de lui.

 

Ainsi, l'âme qui ne fait pas ma Volonté se maintient dans l'attitude de me voler. Et ses vols se transforment en poison.

Elle me vole les fruits de la Création, de la Rédemption et de la Sanctification. Elle me vole

-la lumière du soleil,

-la nourriture qu'elle prend,

-l'air qu'elle respire,

-l'eau qui étanche sa soif,

-le feu qui la réchauffe et

-le sol qu'elle foule.

 

Car tout cela appartient aux âmes qui font ma Volonté.

Tout ce qui m'appartient appartient à ces âmes.

 

L'âme qui ne fait pas ma Volonté n'a pas de droits. Je me sens continuellement volé par elle.

Elle doit être considérée comme une étrangère indésirable et, conséquemment, elle doit être enchaînée et jetée dans la prison la plus obscure.»

Ayant dit cela, Jésus disparut comme l'éclair.

Un autre jour, il vint et me dit:

«Ma fille, veux-tu savoir la différence entre ma Volonté et l'Amour?

 

Ma Volonté est soleil et l'Amour est feu.

Comme le soleil, ma Volonté n'a pas besoin de nourriture.

Sa Lumière et sa Chaleur ne sont pas sujettes à augmenter ou à diminuer.

Ma Volonté est toujours égale à elle-même et sa Lumière toujours parfaitement pure.

 

D'un autre côté, le feu, symbole de l'Amour, a besoin d'être nourri par du bois Et, s'il en manque, il risque de dépérir au point de s'éteindre.

Le feu augmente ou diminue selon le bois dont on l'alimente. Ainsi, il est sujet à l'instabilité.

Sa Lumière risque d'être assombrie et mêlée de fumée si elle n'est pas régularisée par ma Volonté.»

 

Poursuivant dans mon état habituel et ayant reçu la sainte communion, mon toujours aimable Jésus me dit:

 

«Ma fille, ma Volonté est pour l'âme ce que l'opium est pour le corps.

Le pauvre patient qui doit subir une opération, l'amputation d'une jambe ou d'un bras par exemple, est endormi avec de l'opium.

 

Ainsi, il ne sent pas la vivacité de la douleur et, à son réveil, l'opération est accomplie.

Il n'a pas trop souffert grâce à l'opium.

Il en va ainsi de ma Volonté: Elle est pour l'âme l'opium qui endort

l'intelligence,

l'amour propre,

l'estime de soi, et

tout ce qui est humain.

 

Elle ne permet pas

-au déplaisir, à la diffamation. à la souffrance, ou à la douleur intérieure de pénétrer profondément dans l'âme

-parce qu'Il la garde comme endormie.

Néanmoins, l'âme conserve les mêmes effets et les mêmes mérites, exactement comme si elle avait ressenti profondément ces souffrances.

 

Avec une imposante différence, cependant:

l'opium doit être acheté et la personne ne peut en prendre souvent. Si elle en prend souvent, voire tous les jours, elle devient confuse, surtout si elle est de faible constitution.

 

L'opium de ma Volonté, par contre, est gratuit et l'âme peut en prendre n'importe quand.

Plus elle en prend, plus sa raison en est éclairée. Si elle est faible, elle acquiert la Force divine.»

Par la suite, il me sembla voir des gens autour de moi. Je dis à Jésus: «Qui sont-ils?»

Il me répondit: «Ce sont ceux que je t'ai confiés il y a quelque temps. Je te les recommande, veille sur eux

Je veux former un lien entre toi et eux pour les avoir toujours autour de Moi.»

Il en pointa un en particulier. Je dis à Jésus:

«Ah! Jésus, tu as oublié ma misère extrême et mon néant, et à quel point j'ai besoin de tout! Que dois-je faire?»

Il me répondit:

«Ma fille, tu ne feras rien, juste comme tu n'as jamais rien fait.

C'est Moi qui parlerai et agirai en dedans de toi: Je parlerai par ta bouche.

Si tu le veux et si ces personnes ont de bonnes dispositions, Je ferai tout.

Et si Je dois te garder endormie dans ma Volonté, Je te réveillerai quand ce sera le temps et Je te ferai leur parler.

Je me réjouirai en t'entendant parler de ma Volonté,

-soit en état de veille, -soit endormie.»

 

Je vais écrire quelques petites choses que Jésus m'a dites ces derniers jours. Je me souviens que, tout en me sentant froide et indifférente, je faisais ce que j'avais coutume de faire. Je me disais:

«Qui pourrait dire combien plus de gloire je donne à Jésus quand je me sens à l'opposé de ce que je ressens présentement?»

Jésus me dit:

«Ma fille,

-quand l'âme prie avec ferveur, c'est de l'encens avec de la fumée qu'elle m'envoie.

-quand elle prie en se sentant froide mais sans laisser entrer en elle

quoi que ce soit d'étranger à Moi, c'est de l'encens sans fumée qu'elle m'envoie. Les deux me plaisent. Mais l'encens sans fumée me plaît davantage,

parce que la fumée cause toujours quelque ennui aux yeux.» Comme je continuais à me sentir froide, mon aimable Jésus me dit:

«Ma fille, dans ma Volonté, la glace est plus ardente que le feu. Qu'est-ce qui t'impressionnerait le plus: de voir

-la glace brûler et détruire tout ce qui la touche ou

-le feu transformer les choses en feu? Certainement la glace.

 

Ah! Ma fille, dans ma Volonté, les choses changent de nature.

Ainsi, dans ma Volonté, la glace a la vertu de détruire toute chose qui n'est pas digne de ma Sainteté, rendant l'âme pure, claire et sainte selon mon goût et non selon son goût.

Tel est l'aveuglement des créatures et aussi des personnes que l'on considère comme bonnes.

Quand elles se sentent froides, faibles, opprimées, etc.:

-plus elles se sentent mauvaises,

-plus elles se replient à l'intérieur de leur volonté, se formant un labyrinthe pour s'enfoncer davantage dans leurs troubles,

plutôt que de faire le saut dans ma Volonté, où elles trouveraient

-le froid-feu,

-la misère-richesse

-la faiblesse-force,

-l'oppression-joie.

 

C'est par exprès que Je fais en sorte que l'âme se sente mauvaise, pour lui donner l'opposé de ce qu'elle ressent.

 

Cependant, ne voulant pas comprendre cela une fois pour toutes,

les créatures rendent vains mes desseins sur elles. Quel aveuglement! Quel aveuglement!»

Un autre jour, Jésus me dit:

«Ma fille, vois comment se nourrit l'âme qui vit dans ma Volonté.» Il me fit voir un soleil déployant d'innombrables rayons.

Il était si brillant que notre soleil habituel n'est qu'une ombre à côté de lui. Quelques âmes immergées dans la lumière de ce soleil buvaient à ses rayons comme à des seins.

Bien que ces âmes semblaient totalement inactives, tout le travail divin se faisait par elles. Mon toujours aimable Jésus ajouta:

«As-tu vu le bonheur des âmes qui vivent dans ma Volonté et comment mes travaux se font par elles?

L'âme qui vit dans ma Volonté se nourrit de Lumière, c'est-à-dire de Moi. Et, pendant qu'elle ne fait rien, elle fait tout.

Quoi qu'elle pense, fasse ou dise, cela est l'effet de la nourriture qu'elle prend, c'est-à-dire le fruit de ma Volonté.»

 

Poursuivant dans mon état habituel, je priais mon doux Jésus d'avoir la gentillesse de me faire partager ses souffrances. Il me dit:

«Ma fille,

ma Volonté est l'opium de l'âme,

mais mon opium à Moi, c'est l'âme abandonnée en ma Volonté.

 

Cet opium provenant de l'âme empêche

-les épines de me piquer,

-les clous de me transpercer,

-les blessures de me faire souffrir.

 

Il soulage tout en Moi, il endort tout.

Si donc tu m'as donné de l'opium, comment peux-tu vouloir que Je te fasse partager mes Souffrances? Si Je ne les ai pas pour Moi-même, Je ne les ai pas pour toi non plus.»

Je lui dis:

«Ah! Jésus, tu es bon de m'arriver avec cela!

Tu te moques de moi en prenant des mots qui te permettent de ne pas me contenter!»

Il me répondit:

«Non, non, c'est vrai, c'est réellement comme cela.

J'ai besoin de beaucoup d'opium et Je te veux complètement abandonnée en Moi.

De sorte que Je ne te reconnaisse plus comme étant toi-même, mais comme étant Moi-même, et que Je puisse ainsi te dire que tu es mon âme, ma chair, mes os.

En ces temps, j'ai besoin de beaucoup d'opium.

Car, si Je me réveille, je vais déverser un déluge de châtiments.»

 

Puis il disparut.

Il revint un peu plus tard et ajouta:

«Ma fille, il arrive souvent pour les âmes ce qui se produit dans l'air.

À cause de la mauvaise odeur qui s'échappe de la terre, l'air devient lourd et un bon vent est nécessaire pour éliminer cette mauvaise odeur.

Ensuite, après que l'air ait été purifié et qu'une brise bienfaisante se soit mise à souffler,

on a le goût de garder la bouche ouverte afin de mieux profiter de cet air purifié.

 

La même chose se produit pour l'âme. Souvent,

-la complaisance,

-l'estime de soi,

-l'ego et

-tout ce qui est humain alourdissent l'air de l'âme.

 

Et Je suis forcé d'envoyer les vents

-de la froideur,

-de la tentation,

-de l'aridité,

-de la calomnie, pour qu'ils

-nettoient l'air,

-purifient l'âme et

-la replacent dans son néant.

 

Ce néant ouvre la porte au Tout, à Dieu, qui fait naître des brises parfumées.

De sorte que, en gardant la bouche ouverte,

l'âme puisse mieux profiter de cet air bienfaisant pour sa sanctification. »

 

Je ressentais un certain mécontentement à cause des privations de mon toujours aimable Jésus Il vint brièvement et Il me dit:

 

«Ma fille, que fais-tu? Je suis le contentement des contentements.

Je suis en toi et je ressens du mécontentement. Je reconnais que cela provient de toi

Et, par conséquent, je ne me reconnais pas totalement en toi

En effet, le mécontentement fait partie de la nature humaine et non de la nature divine.

C'est ma Volonté que ce qui est humain n'existe plus en toi, mais seulement ce qui est divin.»

Ensuite, alors que je pensais à ma douce Maman, Jésus me dit:

«Ma fille, la pensée de ma Passion n'a jamais quitté ma chère Maman. Par cela, elle était complètement remplie de Moi.

La même chose arrive à l'âme: à force de penser à ce que J'ai souffert, elle en vient à être complètement remplie de Moi.»

 

J'étais tout affligée à cause de la privation de mon doux Jésus.

Il vint par-derrière, plaça une main sur ma bouche et déplaça les draps du lit qui étaient si proches qu'ils m'empêchaient de respirer librement.

 

Il me dit: «Ma fille, l'âme qui vit dans ma Volonté est ma respiration. Ma respiration contient toutes les respirations de toutes les créatures. Ainsi Je dirige la respiration de tous à partir de cette âme.

Voilà pourquoi J'ai éloigné les draps.

Car, Moi aussi, Je sentais ma respiration gênée.»

 

Je dis à Jésus: «Ah! Jésus, que dis-tu?

Je sens plutôt que tu m'as quittée et que tu as oublié toutes tes promesses!»

Il me répondit: «Ma fille, ne dis pas cela

Tu m'offenses et me forces à te faire sentir pour de vrai ce que signifie être laissé par Moi.»

Avec beaucoup de douceur, Il ajouta:

«Celui qui vit dans ma Volonté illustre de façon saisissante le fait que,

-pendant ma Vie sur la terre, bien que je paraissais être un homme, J'étais toujours le Fils bien-aimé de mon cher Père.

 

De la même manière, l'âme qui vit dans ma Volonté conserve le revêtement de l'humanité, bien que ma Personne inséparable de la très Sainte Trinité se trouve en elle.

 

Et la Divinité dit: "Voilà une autre âme que nous gardons sur terre.

Par amour pour elle, nous soutenons la terre, parce qu'elle nous remplace en tout."»

 

Ce matin, mon toujours aimable Jésus vint et, me serrant sur son Cœur, il me dit:

 

«Ma fille, l'âme qui pense toujours à ma Passion forme une source dans son cœur.

Plus elle continue de penser à ma Passion, plus cette source s'agrandit. Les eaux de cette source sont pour tous,

Ainsi cette source coule pour ma gloire et au profit de cette âme et de toutes les autres âmes.»

Je lui dis:

«Dis-moi, mon Dieu, quelle récompense donneras-tu à ceux qui font les Heures de la Passion de la manière que tu m'as enseignée?»

 

Il me répondit:

«Ma fille,

Je considérerai ces Heures, non pas comme faites par eux, mais comme faites par moi.

Selon leurs dispositions, Je leur donnerai les mêmes mérites et les mêmes effets que si J'étais en train de souffrir ma Passion.

Cela, même pendant leur vie sur la terre.

Je ne pourrais pas leur donner une plus grande récompense.

Puis, au Ciel, Je placerai ces âmes devant moi

Et je leur lancerai des flèches d'amour et de contentement autant de fois qu'elles auront fait les Heures de ma Passion. Et elles me rendront la pareille.

Quel doux enchantement ce sera pour tous les bienheureux!»

Il ajouta:

« Mon Amour est feu, mais pas un feu matériel qui réduit les choses en cendre. Mon feu vivifie et perfectionne.

Et, s'il consume quelque chose, c'est tout ce qui n'est pas saint :

-les désirs, les affections et les pensées qui ne sont pas bonnes. C'est la vertu de mon feu: brûler le mal et donner vie au bien.

Si l'âme ne sent en elle aucune tendance au mal, elle peut être certaine que mon feu est en elle.

Mais si elle sent du feu mêlé de mal en elle, elle peut douter que ce soit mon vrai feu.»

 

Pendant que je priais, je pensais au moment où

Jésus quitta sa très sainte Mère pour aller souffrir sa Passion. Je me disais:

«Comment était-il possible que Jésus se sépare de sa chère Maman, et elle de Jésus?»

 

Jésus béni me dit:

«Ma fille,

il ne pouvait y avoir de séparation entre Moi et ma douce Maman. La séparation ne fut qu'apparente.

Il y avait fusion entre elle et Moi.

Cette fusion était telle que Je suis demeuré avec elle et elle avec Moi. On peut dire qu'il y avait une sorte de bilocation.

Cela arrive aussi aux âmes quand elles sont vraiment unies à Moi. Si, pendant qu'elles prient,

-elles laissent la prière entrer dans leur âme comme vie,

-une sorte de fusion et de bilocation se produit.

Je les amène avec Moi où que Je sois, et Je reste avec elles.

«Ma Fille,

tu ne peux pas bien comprendre ce que ma Maman bien-aimée était pour Moi.

 

En venant sur la terre, je ne pouvais pas être sans le Ciel, et mon Ciel était ma Maman.

Il y avait une sorte d'électricité entre elle et moi, de sorte qu'elle n'avait aucune pensée qu'elle ne tirait de mon esprit.

 

Ce qu'elle tirait de moi :

mots,- volonté,- désirs, -actions, -gestes, etc.

formait le soleil, les étoiles et la lune de ce Ciel, ajouté à toutes les délices possibles

que la créature peut me donner et dont elle peut jouir elle-même.

 

Oh! Comme je jouissais dans ce Ciel! Comme je me sentais récompensé pour tout!

Les baisers que me donnait ma Maman renfermaient les baisers de toutes les créatures.

«Je ressentais ma douce Maman partout:

-Je la ressentais dans ma respiration et, -si je travaillais, elle adoucissait mon travail.

-Je la ressentais dans mon Cœur et, si je me sentais amer, elle adoucissait ma souffrance. -Je la ressentais dans mes pas et, si j'étais fatigué, elle me donnait force et repos.

 

Et qui pourrait dire combien je la ressentais durant ma Passion? À chaque coup de fouet,

à chaque épine,

à chaque blessure,

à chaque goutte de mon sang,

je la ressentais, accomplissant sa fonction de vraie Mère. Ah!

-si les âmes me retournaient tout,

-si elles tiraient tout de moi,

combien de ciels et de mères j'aurais sur la terre!»

 

J'étais dans mon état habituel quand mon toujours aimable Jésus me dit:

 

«Ma fille, Je veux en toi

-une véritable consommation,

-pas imaginaire, mais vraie,

bien que réalisée d'une manière simple.

 

Supposons qu'une pensée te vient qui ne soit pas pour Moi, alors tu dois y renoncer et lui substituer une pensée divine. De cette manière,

tu auras consumé ta pensée humaine au profit d'une vie de pensée divine.

 

De la même manière,

-si l'œil veut regarder quelque chose qui me déplaît ou ne se réfère pas à Moi et que l'âme renonce à cela,

elle anéantit sa vision humaine et acquiert une vie de vision divine. Ainsi de suite pour tout le reste de ton être.

Oh! Comme Je ressens ces vies divines nouvelles

-couler en Moi, -prenant part à tout ce que Je fais!

J'aime tant ces vies que Je cède tout par Amour pour elles. Ces âmes sont premières devant Moi.

Lorsque Je les bénis, d'autres sont bénies à travers elles.

Elles sont les premières à bénéficier de mes Grâces et de mon Amour. Et, à travers elles, d'autres reçoivent mes Grâces et mon Amour.»

 

Pendant que je priais, j'unissais

-mes pensées aux pensées de Jésus,

-mes yeux aux yeux de Jésus, et ainsi de suite,

avec l'intention de faire ce que Jésus fait

-avec ses pensées, ses yeux, sa bouche, son Cœur, etc.

 

Il me semblait que les pensées de Jésus, ses yeux, etc. se diffusaient pour le bien de tous.

Il me semblait également que, moi aussi, unie à Jésus, je me diffusais pour le bien de tous.

Je me disais: «Quelle sorte de méditation je fais! Ah! Je ne suis plus bonne à rien!

Je ne suis même plus capable de réfléchir sur quoi que ce soit!»

 

Mon toujours aimable Jésus me dit:

«Ma fille, que dis-tu? Tu t'affliges pour ça? Plutôt que de t'affliger, tu devrais te réjouir.

Car, quand tu méditais et faisais de belles réflexions,

-tu n'épousais que partiellement mes qualités et mes vertus. Actuellement, puisque la seule chose que tu es capable de faire est

-de t'unir et de t'identifier à Moi, tu me prends tout entier.

Bonne à rien quand tu es seule,

tu es bonne à tout quand tu es avec moi.

 

Tu veux alors le bien de tous.

Ton union à mes pensées donne vie à de saintes pensées chez les créatures, ton union à mes yeux donne vie à de saints regards chez les créatures,

ton union à ma bouche donne vie à de saintes paroles chez les créatures, ton union

à mon Cœur, à mes désirs,

à mes mains, à mes pas,

à mes battements de cœur donne plein de vies.

 

Ce sont de saintes Vies,

-puisque la puissance créatrice est avec Moi et

-puisque que, par conséquent, l'âme qui est avec Moi, crée et fait tout ce que Je veux.

Cette union entre toi et Moi, pensée à pensée, cœur à cœur, etc.,

produit en toi au plus haut degré la Vie de ma Volonté et la Vie de mon Amour.

 

Par cette Vie de ma Volonté, le Père est formé et,

par cette Vie de mon Amour, le Saint-Esprit est formé.

Par les actes, les paroles, les travaux, les pensées et tout ce qui provient de cette Volonté et de cet Amour, le Fils est formé.

Voilà donc la Trinité en ton âme.

 

Ainsi, si nous voulons opérer, il est indifférent que nous opérions

-par la Trinité se trouvant dans le Ciel, ou

-par la Trinité se trouvant dans ton âme sur la terre.

C'est pourquoi Je continue d'éloigner tout le reste de toi,

-même s'il s'agit de choses saintes et bonnes,

pour pouvoir te donner le meilleur et le plus saint, c'est-à-dire Moi, et

pour pouvoir faire de toi un autre Moi-même,

-pour autant que cela est possible pour une créature.

 

Je crois que tu ne te plaindras plus, n'est-ce pas?»

Je lui dis: «Ah! Jésus, je sens plutôt que je suis devenue très mauvaise, et le pire est que je suis incapable d'identifier cette méchanceté en moi, pour qu'au moins, je puisse tout faire pour l'éliminer.»

 

Jésus reprit: «Arrête, arrête!

Tu veux aller trop loin dans tes pensées personnelles. Pense à Moi, et J'aurai soin de ta méchanceté aussi. As-tu compris?»

 

L'âme qui n'a pas d'appétit pour le bien ressent une sorte de nausée et de répulsion pour le bien. Donc elle est le refus de Dieu.

 

Pendant que je priais, j'ai vu mon aimable Jésus en moi et

plusieurs âmes autour de moi qui disaient: «Seigneur, tu as tout placé dans cette âme!»

 

Tendant les mains vers moi, elles me disaient:

«Puisque Jésus est en toi et qu'Il a tous ses biens avec lui, prends ces biens et donne-les-nous.»

 

J'étais confuse et Jésus béni me dit:

«Ma fille, tous les biens possibles se trouvent dans ma Volonté Il est nécessaire pour l'âme qui y vit

-de s'y sentir en confiance et

-d'opérer comme si elle était propriétaire avec Moi.

 

Les créatures attendent tout de cette âme

Si elles ne reçoivent pas, elles se sentent fraudées.

Cependant, comment cette âme peut-elle donner si elle n'opère pas avec Moi en toute confiance? Donc,

confiance pour pouvoir donner,

simplicité pour pouvoir communiquer facilement avec tous, et

désintéressement,

voilà ce qui est nécessaire à l'âme qui vit dans ma Volonté pour pouvoir vivre totalement pour Moi et pour les autres. C'est ainsi que Je suis.»

Il ajouta:

«Ma fille, il arrive à l'âme qui vit dans ma Volonté comme à un arbre greffé:

La puissance de la greffe a la vertu de détruire la vie de l'arbre qui la reçoit.

Par suite, on ne voit plus les feuilles et les fruits de l'arbre original, mais ceux de la greffe.

Et si l'arbre original disait à la greffe:

"Je veux au moins garder une petite branche de moi afin que, moi aussi, je puisse donner quelques fruits et qu'on sache que j'existe encore",

la greffe répondrait:

"Tu n'as plus aucune raison d'exister après avoir accepté que je me greffe sur toi. La vie est totalement mienne maintenant."

De la même manière, l'âme qui vit dans ma Volonté peut dire: "Ma vie est terminée.

Ce ne sont plus mes travaux, mes pensées et mes paroles qui sortent de moi, mais les travaux, les pensées et les paroles de Celui dont la Volonté est ma vie."

 

À celui qui vit dans ma Volonté, Je dis:

"Tu es ma vie, mon sang, mes os."

 

La vraie transformation sacramentelle se produit,

-pas par la vertu des paroles du prêtre,

-mais par la vertu de ma Volonté.

 

Dès qu'une âme décide de vivre dans ma Volonté, ma Volonté me crée dans cette âme.

Et, par le fait que ma Volonté coule dans la volonté, les travaux et les pas de cette âme,

elle subit autant de créations.

 

C'est comme pour un ciboire rempli de particules consacrées:

il s'y trouve autant de Jésus qu'il y a de particules, un Jésus par particule.

De la même manière, par la vertu de ma Volonté, l'âme qui vit dans ma Volonté

-me contient dans tout son être

-de même que dans chacune de ses parties.

 

L'âme qui vit dans ma Volonté est en communion éternelle avec Moi, une communion avec tous ses fruits.»

 

Me trouvant dans mon état habituel, je me plaignais à mon toujours aimable Jésus de mon misérable état. Avec véhémence, je lui disais:

«Vie de ma vie, tu n'as donc plus compassion de moi! Pourquoi vivre? Tu ne veux plus te servir de moi; tout est fini!

Mon amertume est si grande que je me sens pétrifiée par la douleur.

 

De plus, pendant que je me garde abandonnée entre tes bras comme si je n'avais aucune pensée pour ma grande infortune, d'autres et tu sais de qui je parle- me disent:

 

"Que se passe-t-il? C'est peut-être que tu as commis des fautes ou que tu es distraite."

Pire encore, pendant qu'ils me disent cela, je sens que je ne veux pas les entendre.

C’est comme s'ils venaient interrompre le sommeil dans lequel tu me gardes, dans les bras de ta Volonté.

Ah! Jésus, peut-être que tu ne te rends pas compte à quel point cette souffrance est dure pour moi, autrement tu viendrais à mon aide!»

Et je lui disais beaucoup d'autres choses idiotes comme celles-là.

Jésus me dit:

«Ma fille, ma pauvre fille, ils veulent t'accabler, n'est-ce pas?

Ah! Ma fille, Je fais tant pour te maintenir en paix et ils veulent te troubler! Non, non!

 

Sache que si tu m'avais offensé, Je serais le premier à en être attristé et à te le dire. Donc, si Je ne te dis rien, ne t'inquiète pas.

 

Mais veux-tu savoir d'où provient tout cela? Du démon. Il est consumé par la rage

Chaque fois que tu parles des effets de ma Volonté à ceux qui t'approchent, il devient furieux et,

-comme il ne peut s'approcher directement des âmes qui vivent dans ma Volonté,

il cherche dans l'entourage des personnes qui, sous les apparences du bien,

-viendront perturber le ciel serein de l'âme où J'aime tant demeurer.

 

De loin, il agite ses éclairs et son tonnerre, pensant qu'il fait quelque chose. Mais, pauvre de lui, la puissance de ma Volonté

-lui casse les jambes et

-fait retomber sur lui ses éclairs et son tonnerre. Et il en devient encore plus furieux.

De plus, ce que tu dis n'est pas vrai.

 

Tu dois savoir que, pour l'âme qui vit vraiment dans ma Volonté, la vertu de ma Volonté est si grande que

-si Je m'approche de cette âme pour envoyer des châtiments, trouvant ma Volonté et mon propre Amour en cette âme,

-Je n'ai pas le goût de me punir Moi-même. Je me sens blessé et Je faiblis.

Plutôt que de châtier,

Je me jette dans les bras de cette âme qui contient ma Volonté et mon Amour, et Je m'y repose rempli de joie.

Ah, si tu savais

-dans quelle contrainte d'amour tu Me mets, et

-combien Je souffre quand Je te vois le moindrement troublée à cause de Moi, tu serais plus contente et les autres cesseraient de t'ennuyer.»

 

Je dis à Jésus: «Tu vois, ô Jésus, tout le mal que je fais, au point de te faire souffrir.»

Jésus reprit immédiatement: «Ma fille, ne sois pas troublée pour cela.

 

Les souffrances qui me viennent de l'Amour d'une âme contiennent aussi de grandes joies, Parce que l'Amour vrai, bien qu'il apporte des souffrances, n'est jamais séparé de grandes joies et de contentements indescriptibles.»

 

Quand je prie, bien

que je ne sache pas bien m'expliquer et

que ce que je dis pourrait bien être un orgueil subtil de ma part , je ne pense jamais à moi et à ma grande misère, mais toujours

à consoler Jésus,

à réparer pour les pécheurs et

à intercéder pour tous.

 

Comme je m'interrogeais à ce sujet, mon toujours aimable Jésus vint et me dit:

«Ma fille, qu'est-ce qui se passe? Tu t'inquiètes pour cela?

 

Tu dois savoir que, quand une âme vit dans ma Volonté,

elle a le sentiment de disposer de tout en abondance.

Ceci correspond bien à la vérité, puisque ma Volonté contient tous les biens imaginables.

Il s'ensuit

-qu'elle sent le besoin de donner plutôt que de recevoir,

-qu'elle sent qu'elle n'a besoin de rien et

-que, si elle veut quelque chose, elle peut prendre tout ce qu'elle veut sans même le demander.

 

Et comme ma Volonté a un penchant irrésistible à donner, l'âme n'est heureuse que quand elle donne.

Et plus elle donne, plus elle a soif de donner.

Cela l'ennui quand elle veut donner et qu'elle ne trouve personne à qui donner.

Ma fille,

Je mets l'âme qui vit dans ma Volonté dans les mêmes dispositions que Moi. Je lui fais partager mes joies et mes souffrances.

Tout ce qu'elle fait est scellé par le désintéressement.

 

Elle est le vrai soleil qui donne chaleur et lumière à tous.

Le soleil, pendant qu'il donne à tous, ne prend rien à personne,

-parce qu'il est supérieur à tout et

-parce que personne sur la terre ne peut égaler la grandeur de sa lumière et de son feu.

 

Ah! Si les créatures pouvaient voir une âme qui vit dans ma Volonté, elles la verraient comme un majestueux soleil faisant du bien à tous.

Plus encore, elles me reconnaîtraient dans ce soleil.

 

Un signe que l'âme vit vraiment dans ma Volonté, c'est qu'elle sent le besoin de donner.

As-tu compris?»

 

Je pensais aux Heures de la Passion et au fait qu'elles sont sans indulgences. Ceci fait que ceux qui les font ne gagnent rien,

alors qu'il existe de nombreuses prières enrichies d'indulgences.

 

Avec beaucoup de gentillesse, mon toujours aimable Jésus me dit:

«Ma fille,

on peut gagner quelques choses par les prières indulgenciées. Mais les Heures de ma Passion,

-qui sont mes propres prières et

-qui débordent d'Amour,

viennent du tréfonds de mon Cœur.

 

Aurais-tu oublié

-combien de temps nous avons mis pour les composer et

-que, par elles, des châtiments se sont changés en grâces sur toute la terre?

 

Ma satisfaction par rapport à ces prières est telle que,

-plutôt que des indulgences,

Je donne à l'âme une surabondance d'Amour accompagnée de grâces d'un prix incalculable.

 

Quand elles sont faites dans un Amour pur, elles permettent à mon Amour de se déverser.

Et cela n'est pas banal que la créature puisse

donner du soulagement à son Créateur et

lui permettre de déverser son Amour.»

 

Je pensais au fait que mon Jésus béni a changé les choses: maintenant, quand il me quitte, je ne reste plus pétrifiée comme avant: Je retrouve à l'instant mon état naturel.

Je ne sais pas ce qui s'est passé.

Cependant, la simple pensée que celui qui a autorité sur moi puisse vouloir savoir ce qui m'arrive me rend perplexe.

Mais mon bon Jésus,

-qui veille sur chacune de mes pensées et

-qui veut qu'aucune ne soit discordante, vint et Il me dit:

 

«Ma fille, voudrais-tu que Je me serve de cordes et de chaînes pour te garder attachée?

Cela fut parfois nécessaire dans le passé:

Je te gardais avec beaucoup d'amour, affectant même de ne pas entendre tes lamentations. Rappelle-toi. Maintenant, Je ne vois plus cela comme nécessaire. Depuis plus de deux ans, Je préfère utiliser des chaînes plus nobles, celles de ma Volonté.

Et je te parle sans cesse de ma Volonté et de ses effets sublimes et indescriptibles

ce que je n'ai fait pour personne auparavant.

Examine autant de livres que tu voudras, dans aucun tu ne trouveras pas ce que Je t'ai dit sur ma Volonté.

En fait, il était nécessaire que J'amène ton âme à son état actuel.

Ma Volonté est intervenue

en tenant captifs chacun de tes désirs, de tes paroles, de tes pensées et de tes affections, jusqu'à ce que ta langue parle de ma Volonté avec éloquence et enthousiasme.

 

Voilà pourquoi tu es ennuyée quand on te demande des explications sur le fait que ton Jésus ne vient plus comme avant. Tu as été capturée par ma Volonté et ton âme souffre quand on vient perturber son doux enchantement.»

Je lui dis: «Jésus que dis-tu? Laisse-moi, laisse-moi! C'est ma méchanceté qui m'a réduite à cet état!»

 

Jésus sourit et, en me pressant davantage sur lui, Il me dit:

«Il m'est impossible de partir.

Car Je ne puis me séparer de ma Volonté. Si tu as ma Volonté, Je dois être avec toi. Ma Volonté et Moi sommes un, pas deux.

En fait, examinons la situation. Quel mal as-tu fait?»

 

Je lui dis: «Mon Amour, je ne sais pas.

Tu viens de me dire que ta Volonté me tient captive, comment puis-je savoir?» Jésus reprit: «Ah! Tu ne le sais pas?»

Je répliquai:

«Je ne peux pas le savoir parce que tu me gardes toujours dans les hauteurs et que tu ne me laisses pas le temps de penser à moi-même.

Dès que j'essaye de penser à moi-même, tu me grondes,

-soit sévèrement jusqu'à me dire que je devrais avoir honte de faire cela,

-soit amoureusement en m'attirant vers toi avec une telle force que j'oublie tout sur moi. Comment donc puis-je savoir?»

Jésus reprit:

«Si tu ne peux pas y arriver, c'est que c'est comme cela que Je le veux. Ma Volonté veut occuper toute la place en toi.

Autrement, elle se sentirait privée de quelque chose qui lui revient. C'est ainsi qu'elle veille à t'empêcher de penser à toi, sachant que

-quand elle tient lieu de tout pour une personne, il ne peut se trouver de mal en elle.

Je veille jalousement sur toi.»

Je lui dis: «Jésus, tu te moques de moi?» Il me répondit:

«Ma fille, il faut que je te fasse comprendre comment sont les choses. Écoute, pour t'aider à atteindre ces connaissances si nobles et divines sur ma Volonté,

Je me conduis avec toi comme si nous étions deux amoureux qui s'aiment à la folie.

 

En premier lieu,

Je t'ai donné l'extase de mon Humanité pour que, connaissant qui Je suis, tu m'aimes.

Et pour gagner ton amour totalement, Je me suis servi de stratagèmes d'Amour

tu t'en souviens certainement. Il n'est pas nécessaire que Je dresse une liste.

 

En second lieu, tu as été prise par ma Volonté.

Comme tu ne pouvais plus être sans Moi, il était nécessaire

-que l'extase de ma Volonté prenne la relève de l'extase de mon Humanité.

Tout ce que J'ai fait auparavant était pour te disposer à l'extase de ma Volonté

Surprise, je lui dis: «Que dis-tu, ô Jésus? Ta Volonté est une extase?» Il répondit: «Oui, ma Volonté est une extase parfaite.

Et tu arrêtes cette extase quand tu penses à toi-même.

 

Mais Je ne te laisserai pas gagner:

de grands châtiments viendront prochainement, même si tu n'y crois pas. Toi et celui qui te dirige vous croirez quand vous verrez.

 

Il est nécessaire que l'extase de mon Humanité soit interrompue, bien que pas complètement: Je laisserai le doux enchantement de ma Volonté t'envahir,

de sorte que tu souffriras moins quand tu verras les châtiments.»

 

Je pensais à mon état actuel, à combien peu je souffre.

 

Jésus me dit:

«Ma fille,

tout ce qui arrive à l'âme :

amertume, plaisir,

contrastes, morts,

privations, contentements,.

n'est rien d'autre que le fruit de mon travail continuel afin que ma Volonté y soit parfaitement accomplie.

 

Quand J'ai obtenu cela, tout est fait, tout est Paix en cette âme.

Il semble que même la souffrance se tient loin de cette âme.

 

Puisque la Divine Volonté est plus que la souffrance: Elle remplace tout et surpasse tout.

 

Tout dans cette âme semble rendre hommage à ma Volonté. Et quand l'âme a atteint ce point, Je la prépare pour le Ciel.»

 

Ce matin, mon toujours aimable Jésus se montra

empreint d'une douceur et d'une affabilité extraordinaires, comme s'Il voulait me dire quelque chose

-de très important pour lui et

-de très surprenant pour moi.

 

M'embrassant et me pressant fortement sur son Cœur,

il me dit:

«Ma fille bien-aimée,

toutes les choses que la créature fait dans ma Volonté

prières, actions, pas, etc.

acquièrent les mêmes qualités, la même vie et la même valeur que si c'était Moi qui les faisait.

 

Vois, toutes les choses que j'ai faites sur la terre - prières, souffrances, travaux -

-demeurent opérantes et -le seront éternellement pour le bien de ceux qui veulent en profiter.

Ma manière d'agir diffère de celle des créatures.

 

Disposant de la Puissance créatrice,

Je parle et Je crée exactement comme, un jour, j'ai parlé et j'ai créé le soleil,

lui qui donne sa lumière et sa chaleur continuellement sans jamais décroître, comme s'il était en train d'être créé.

Tel était ma manière d'opérer sur la terre.

 

Puisque J'avais en Moi la Puissance créatrice,

les prières, les actes et les travaux que Je faisais, et

le Sang que J'ai versé, sont toujours en acte,

exactement comme le soleil dans son acte continuel de donner sa lumière.

 

Ainsi,

mes prières se poursuivent,

mes pas sont toujours dans l'action de courir après les âmes, et

ainsi de suite.

Maintenant, ma fille,

écoute quelque chose de très beau qui n'est pas encore compris par les créatures.

Les choses que l'âme fait avec moi et dans ma Volonté sont comme mes propres choses en même temps que les siennes. Par l'union de sa volonté avec ma Volonté,

ce qu'elle fait participe à ma Puissance créatrice.»

 

Ces mots de Jésus

me rendirent extatique et me plongèrent dans une joie que je ne pouvais contenir.

Je lui dis: «Comment cela peut-il être, ô Jésus?»

Il me répondit: «Celui qui ne comprend pas cela peut dire qu'il ne Me connaît pas.»

 

Ensuite, Il disparut.

 

Je ne sais pas comment bien dire cela, mais c'est le mieux que je peux faire. Qui pourrait dire tout ce qu'Il m'a fait comprendre?

Il me semble que je viens de dire des non-sens.

 

J'avais informé mon confesseur que Jésus m'a dit que la Divine Volonté se tient au centre de l'âme et que, diffusant ses rayons comme un soleil,

Elle donne

-lumière à l'esprit,

-sainteté aux actions,

-force aux pas,

-vie au cœur,

-puissance aux paroles et à tout, et

qu'elle se tient là aussi

-pour que nous ne puissions pas lui échapper et

-pour être continuellement à notre disposition.

 

Jésus m'a aussi dit que la Divine Volonté est

-en avant de nous,

-en arrière de nous,

-à notre droite,

-à notre gauche et partout,

et qu'elle sera aussi au centre de nous au Ciel.

 

Le confesseur, quant à lui, soutenait que

c'était plutôt la très sainte Eucharistie qui est au centre de nous.

Jésus vint et Il me dit:

«Ma fille,

Je me tiens au centre de votre âme

-pour que la sainteté soit facile à réaliser et

-pour qu'elle soit accessible à tous,

dans toutes les conditions, dans toutes les circonstances et n'importe où.

 

C'est vrai que la sainte Eucharistie est aussi au centre. Mais qui l'a instituée?

Qui a contraint mon Humanité à s'enfermer dans une petite hostie? N'est-ce pas ma Volonté?

 

Ma Volonté a la suprématie sur tout.

Si tout se trouvait dans l'Eucharistie, les prêtres

-qui me font venir dans leurs mains à partir du Ciel et

-qui, plus que quiconque, sont en contact avec ma Chair sacramentelle ne devraient-ils pas être les plus saints et les meilleurs?

 

Cependant, plusieurs sont les pires.

Pauvre de Moi, comment me traitent-ils dans la sainte Eucharistie! Et les nombreuses âmes qui me reçoivent, même à tous les jours,

ne devraient-elles pas être toutes des saintes si l'Eucharistie était suffisante.

 

En réalité - et cela est à faire pleurer -,

beaucoup de ces âmes restent toujours au même point:

vaines,

irascibles,

pointilleuses, etc.

Pauvre Eucharistie, comme elle est déshonorée!

Par contre, on peut voir des mères qui vivent dans ma Volonté, sans pouvoir me recevoir à chaque jour à cause de leur condition

non pas qu'elles ne le désirent pas - et qui sont patientes et charitables,

et qui dégagent la fragrance de mes vertus eucharistiques.

 

Ah! C’est ma Volonté en elles qui compense pour mon très saint Sacrement! En fait, les sacrements produisent des fruits selon que l'âme est ajustée à ma Volonté.

 

Et si l'âme n'est pas ajustée à ma Volonté, elle peut

-recevoir la communion et rester l'estomac vide,

-aller à confesse et rester sale.

 

Une âme peut venir devant ma Présence sacramentelle.

Mais si nos volontés ne se rencontrent pas, Je serai comme mort pour elle.

 

Ma Volonté seule produit tous les biens.

Elle donne Vie aux Sacrements eux-mêmes.

Ceux qui ne comprennent pas cela montrent qu'ils sont des bébés en religion.»

 

Me trouvant dans mon état habituel, Jésus béni se montra en mon intérieur. Il était si identifié à moi que je pouvais voir

-ses yeux à l'intérieur de mes yeux,

-sa bouche à l'intérieur de ma bouche, et ainsi de suite.

 

Il me dit: «Ma fille, vois comment Je m'identifie à l'âme qui vit dans ma Volonté: Je ne fais qu'un avec elle.

Je deviens sa propre vie.

Parce que ma Volonté est à l'intérieur et à l'extérieur d'elle.

 

On peut dire que ma Volonté est

-comme l'air qu'elle respire et qui donne vie à tout,

-comme la lumière qui permet de tout voir et de tout comprendre,

-comme la chaleur qui réchauffe, féconde et fait grandir,

-comme le cœur qui palpite,

-comme les mains qui travaillent,

-comme les pieds qui marchent.

Quand la volonté humaine s'unit à ma Volonté, ma Vie est formée dans l'âme.»

 

Ayant reçu la communion, je dis à Jésus: «Je t'aime

 

Il me répondit:

«Ma fille, si tu veux vraiment m'aimer, dis: "Jésus, je t'aime avec ta Volonté." Comme ma Volonté remplit le Ciel et la terre,

-ton amour m'envahira de partout, et

-ton "je t'aime" résonnera dans les Cieux et jusqu'aux fonds des abîmes.

Pareillement, si tu veux me dire: "Je t'adore, je te bénis, je te loue, je te remercie",

tu le diras unie à ma Volonté .

Et ta prière remplira le Ciel et la terre

-d'adoration, de bénédictions, de louanges et de remerciements. Dans ma Volonté, tout est simple, facile et immense.

Ma Volonté est tout. Que sont mes attributs?

Des actes simples de ma Volonté.

 

Ainsi, si la justice, la bonté, la sagesse et la force suivent leur cours, ma Volonté les précède, les accompagne et les met en état d'agir.

 

En somme, mes attributs ne peuvent exister sans ma Volonté.

L'âme qui choisit ma Volonté choisit tout, et on peut dire que sa vie a pris fin: finies les faiblesses, les tentations, les passions et les misères; tout a perdu ses droits.

Ma Volonté a la suprématie sur tout.»

 

Je pensais à mon pauvre état; même la croix m'avait quitté. Jésus me dit en mon intérieur:

 

«Ma fille, quand deux volontés sont opposées, elles forment une croix. Il en va ainsi entre Moi et la créature:

si sa volonté est opposée à la mienne, Je forme sa croix et elle forme la mienne. Je suis la barre longue de la croix et elle la barre courte.

En se croisant, les barres forment la croix.

Quand la volonté de la créature est unie à ma Volonté, les barres ne sont plus croisées, mais unies.

Alors, il n'y a plus de croix. As-tu compris?

 

C'est Moi qui ai sanctifié la croix et non pas la croix qui m'a sanctifié.

Ce n'est pas la croix qui sanctifie,

c'est la résignation à ma Volonté qui sanctifie la croix.

La croix ne produit du bien que si elle est unie à ma Volonté.

Cependant, la croix ne sanctifie et ne crucifie qu'une partie de la personne. Alors que ma Volonté ne néglige rien.

Elle sanctifie tout.

Elle crucifie les pensées, les désirs, la volonté, les affections, le cœur, tout.

 

Et comme ma Volonté est lumière, elle montre à l'âme la nécessité

-de la sanctification et

-de la crucifixion complètes,

de sorte que l'âme elle-même m'incite

à accomplir sur elle ce travail spécialisé de ma Volonté.

 

La croix et les autres vertus ne sont contentes que si elles font quelque chose. Si elles peuvent transpercer la créature de trois clous, elles jubilent.

 

Ma Volonté, quant à elle, ne sachant faire les choses à moitié, ne se contente pas de trois clous, mais d'autant de clous que d'actes dont ma Volonté dispose pour la créature.»

 

Par ses actes accomplis dans la Divine Volonté, un soleil se forme dans l'âme. Les âmes qui vivent dans la Divine Volonté peuvent être appelées dieux de la terre.

Mon toujours aimable Jésus continue de me parler de sa très sainte Volonté:

«Ma fille,

-plus la créature accomplit d'actes dans ma Volonté,

-plus elle acquiert de lumière de ma Volonté. Ainsi, un soleil se forme en elle.

 

Comme ce soleil est formé de lumière provenant de ma Volonté,

les rayons de ce soleil sont liés aux rayons de mon propre soleil.

Chaque rayon de l'un est réfléchi dans les rayons de l'autre. Ainsi, le soleil formé dans l'âme par ma Volonté,

s'agrandit sans cesse.»

Je dis à Jésus: «Jésus, nous revoilà dans ta Volonté. Il semble que tu ne peux pas parler d'autre chose.»

 

Jésus continua:

«Ma Volonté est le plus haut point qui puisse exister sur la terre et dans le Ciel. Quand l’âme a atteint ce point, elle a tout atteint et tout fait.

Elle n'a plus rien d'autre à faire que

-d'habiter dans ces hauteurs,

-d'en jouir et

-de chercher à comprendre ma Volonté de plus en plus.

Ceci n'est pas encore parfaitement réalisé ni dans le Ciel ni sur la terre.

 

Tu dois consacrer beaucoup de temps à cela, puisque tu n'as compris que très peu sur ma Volonté.

Ma Volonté est si grande que quiconque vit en elle peut être appelé un dieu de la terre. Tout comme ma Volonté forme la béatitude du Ciel,

ces dieux qui vivent dans ma Volonté forment la béatitude de la terre.

 

Soit directement, soit indirectement,

tous les biens de la terre peuvent être attribués à ces dieux de ma Volonté.»

 

Je poursuis dans mon état habituel

Mon toujours aimable Jésus continue de me parler très souvent de sa très sainte Volonté.

Je vais écrire le peu dont je me souviens.

Je ne me sentais pas très bien. Jésus béni vint et Il me dit:

«Ma fille, de tout ce que Je fais, l'âme qui vit dans ma Volonté peut dire "ça m'appartient". Parce que sa volonté est tellement identifiée à la mienne qu'elle fait tout ce que Je fais.

 

Comme elle vit et meurt dans ma Volonté, elle porte avec elle tous les biens parce que ma Volonté les contient tous.

Ma Volonté est la vie de tout ce que les créatures font de bien.

L'âme qui vit dans ma Volonté porte en elle toutes les Messes qui sont célébrées et toutes les prières et les bonnes actions qui sont faites, puisque ce sont là des fruits de ma Volonté.

 

Néanmoins, cela est très peu comparativement à l'activité même de ma Volonté que cette âme possède comme en propre.

Un instant du travail de ma Volonté surpasse tout le travail passé, présent et futur de toutes les créatures.

Quand une âme qui vit dans ma Volonté quitte ce monde,

-aucune beauté ne peut lui être comparée,

-aucune hauteur,

-aucune richesse,

-aucune sainteté,

-aucune sagesse,

-aucun amour.

Rien n'égale cette âme.

 

Quand elle entre dans la Patrie céleste, le Ciel tout entier s'incline

-pour l'accueillir et

-pour honorer le travail de ma Volonté en elle. Quelle joie

-de la voir complètement transformée par la Divine Volonté,

-de constater que toutes ses paroles, pensées, actions, etc.

sont devenues autant de soleils dont elle est ornée, tous distincts en lumière et en beauté, et

-de voir s'écouler d'elle de nombreux petits ruisseaux qui inondent tous les bienheureux et se répandent sur la terre au bénéfice des âmes pèlerines!

Ah! Ma fille,

ma Volonté est le prodige des prodiges.

Elle est le chemin par excellence pour accéder

à la lumière,

à la sainteté et

à tous les biens.

Cependant, elle n'est pas connue et, donc, pas appréciée et aimée.

 

Toi, au moins,

-apprécie-la,

-aime-la, et

-fais-la connaître à ceux que tu perçois comme étant disposés.»

Un autre jour,

alors que je me sentais incapable de faire quoi que ce soit-ce qui m'accablait beaucoup - , Jésus vint et, me serrant sur lui, me dit:

 

«Ma fille, ne t'inquiète pas.

Essaie seulement d'être abandonnée à ma Volonté et Je ferai tout à ta place.

Un seul instant dans ma Volonté vaut plus

que tout le bien que tu pourrais faire dans ta vie entière.»

Un autre jour, Il me dit:

«Ma fille, l'âme qui est vraiment abandonnée à ma Volonté

-en tout ce qui lui arrive dans son âme et dans son corps,

-en tout ce qu'elle ressent et

-en tout ce qu'elle souffre peut dire:

"Jésus souffre, Jésus est accablé."

 

En fait, tout ce que me font les créatures

-m'atteint et

-atteint aussi les âmes où Je demeure, les âmes qui vivent dans ma Volonté.

 

Ainsi, si la froideur des créatures m'atteint, ma Volonté ressent cela.

Et, puisque ma Volonté est la Vie de ces âmes, elles ressentent cela aussi.

 

Par conséquent,

plutôt que de se troubler à cause de cette froideur, comme si c'était la leur, elles doivent rester auprès de Moi

-pour me consoler et réparer pour la froideur des créatures envers Moi.

De la même manière,

-si elles se sentent distraites, accablées ou autre,

elles doivent rester près de Moi pour me soulager et pour réparer,

-comme s'il ne s'agissait pas de leurs choses à elles, mais des miennes.

 

Les âmes qui vivent de ma Volonté ressentiront diverses souffrances

selon les offenses que Je reçois des créatures.

Elles ressentiront aussi des joies et des contentements indescriptibles.

 

Dans le premier cas, elles doivent me consoler et réparer

et, dans le second, se réjouir.

 

C'est seulement ainsi que ma Volonté trouve ses intérêts.

Autrement, Je serais attristé et incapable de répandre ce que contient ma Volonté.»

Un autre jour, Il me dit:

«Ma fille,

l'âme qui vit dans ma Volonté ne peut aller au Purgatoire, cet endroit où les âmes sont purifiées de tout.

 

Après l'avoir gardée jalousement dans ma Volonté pendant sa vie, comment pourrais-Je permettre au feu du purgatoire de la toucher?

Au plus, il lui manquera quelques vêtements.

Mais ma Volonté la vêtira de tout ce qu'il faut avant de lui dévoiler la Divinité. Ensuite, Je me révélerai Moi-même.»

 

Aujourd'hui. je me suis fusionnée si intensément avec Jésus que je le ressentais totalement en moi.

Il m'a dit d'une voix tendre et touchante - au point de faire craquer mon pauvre cœur - :

«Ma fille,

c'est très dur pour Moi de ne pas contenter l'âme qui vit dans ma Volonté. Comme tu peux le constater, Je n'ai plus de mains, de pieds, de cœur, d'yeux et de bouche:

il ne me reste plus rien.

Dans ma Volonté, tu as pris possession de tout et il ne me reste plus rien.

 

C'est pourquoi, en dépit de tout le mal qui inonde la terre, les châtiments mérités ne se déversent pas.

C'est dur pour Moi de ne pas te contenter.

 

De plus, comment pourrais-Je le faire

si Je n'ai plus de mains et que tu ne me les redonnes pas? Si c'était absolument nécessaire,

Je serais forcé de te les voler ou bien de te convaincre de me les rendre.

 

Comme c'est dur, comme c'est dur pour Moi de déplaire à qui vit dans ma Volonté!

Je me déplairais à Moi-même.»

Je fus étonnée de ces mots de Jésus.

Je pouvais réellement voir que j'avais ses mains, ses pieds, ses yeux Et je lui dis: «Jésus, laisse-moi venir.»

Il répondit: «Permets-moi de vivre un peu plus en toi et, ensuite, tu viendras.»

 

Me trouvant dans mon état habituel, mon aimable Jésus continuait de se laisser voir totalement en moi de telle sorte que je possédais tous ses membres.

 

Débordant de joie, Il me dit:

 

«Ma fille,

les âmes qui font ma Volonté

prennent part aux œuvres extérieures des Personnes divines.

Mais les âmes qui, non seulement font ma Volonté, mais vivent en elles, prennent aussi part aux œuvres intérieures des Personnes divines.

 

Voilà pourquoi il m'est difficile de ne pas contenter ces âmes. Étant dans ma Volonté, elles se trouvent dans l'intimité

-de notre Cœur, de nos désirs,

-de nos affections et de nos pensées.

Leurs battements de cœur et leurs respirations ne font qu'un avec les nôtres. Les délices, la gloire et l'amour que ces âmes nous procurent ne diffèrent en rien des délices, de la gloire et de l'amour provenant de nous-mêmes.

Dans notre éternel amour, Nous, les Personnes divines,

Nous nous séduisons l'une l'autre. Et, incapables de contenir notre joie, Nous nous répandons en des œuvres extérieures.

 

Nous sommes également séduites par les âmes qui vivent dans notre Volonté. Comment donc ne pas contenter ces âmes qui nous contentent tant,

comment ne pas les aimer autant que nous nous aimons nous-mêmes

d'un amour différent de celui que nous portons aux autres créatures.

 

Il n'y a pas de rideau séparateur entre elles et nous, pas de "nos" ou de "vos": tout est en commun.

 

Les attributs que nous possédons par nature - impeccabilité, sainteté, etc. -, Nous les communiquons à ces âmes par grâce. Il n'y a aucune disparité entre nous.

Ces âmes sont nos favorites.

C'est uniquement à cause d'elles que nous préservons la terre et la couvrons de bienfaits. Nous enfermons ces âmes en Nous pour mieux jouir d'elles. Tout comme nous sommes inséparables entre nous, ces âmes sont inséparables de nous.»

 

Il me semblait que Jésus béni voulait me parler de sa très sainte Volonté. Quant à moi, je me fondais totalement en lui:

-en ses pensées, ses désirs, son amour, sa Volonté, en tout. Avec une infinie tendresse, Il me dit:

«Oh! Si tu savais le contentement que me donne l'âme qui vit dans ma Volonté, ton cœur mourrait de joie!

Quand tu te fondais dans mes pensées et mes désirs, tu faisais l'enchantement de mes pensées pendant que mes désirs se mêlaient aux tiens et jouaient avec eux.

 

Ton amour et ta volonté

-volaient dans mon Amour et ma Volonté,

-s'embrassant mutuellement et se déversant dans la mer immense de l'Éternel, où ils jouaient avec les Personnes divines,

-tantôt avec le Père,

-tantôt avec Moi,

-tantôt avec le Saint-Esprit.

Nous aimons jouer avec l'âme qui vit dans notre Volonté, faisant d'elle notre joyau.

Ce joyau nous est si cher que nous le gardons jalousement dans la partie la plus intime de notre Volonté. Et quand les créatures nous offensent, nous prenons notre joyau et nous nous amusons avec lui.»

 

Jésus me dit:

«Ma fille, J'aime tant l'âme qui vit dans ma Volonté que Je dois beaucoup me retenir pour ne pas lui montrer

-à quel point Je l'aime,

-les grâces dont je l'inonde sans cesse, et

-combien Je ne cesse de l'embellir.

Si Je lui manifestais tout cela à la fois,

-elle mourrait de joie,

-son cœur éclaterait

au point qu'elle ne pourrait plus vivre sur la terre et qu'elle s'envolerait vers le Ciel.

Cependant, Je me manifeste à elle petit à petit

Et quand elle est remplie jusqu'au débordement, alors,

-par une intervention spéciale de Moi,

elle quitte la terre pour venir se réfugier dans le sein de l'Éternel.» Je lui dis: «Jésus, ma Vie, il me semble que tu exagères.»

Souriant, il me répondit:

«Non, non, ma bien-aimée, Je n'exagère pas. Celui qui exagère risque de décevoir.

Mais ton Jésus ne saurait te décevoir. En fait, ce que Je t'ai dit n'est rien.

Tu seras autrement surprise quand, après avoir quitté la prison de ton corps, tu seras plongée dans mon sein et que tu connaîtras totalement

ce que ma Volonté te fera atteindre.»

 

Poursuivant dans mon état habituel,

je me plaignais auprès de Jésus parce qu'il n'était pas encore venu. Finalement, Il vint et Il me dit:

«Ma fille, ma Volonté cache en elle mon Humanité.

C'est ainsi que Je te cache parfois mon Humanité quand Je te parle de ma Volonté.

Tu te sens entourée de Lumière; tu entends ma voix.

Mais tu ne peux pas Me voir parce que ma Volonté absorbe mon Humanité.

 

Mon Humanité a ses limites, alors que ma Volonté est éternelle et sans limites.

Quand mon Humanité était sur la terre,

elle ne couvrait pas toutes les places en tout temps et en toute circonstance. Ma Volonté infinie compensait pour cela.

Quand Je trouve des âmes qui vivent entièrement dans ma Volonté, elles compensent pour mon Humanité

en ce qui concerne le temps, les lieux, les circonstances et même la souffrance. Comme ma Volonté vit en ces âmes,

Je me sers d'elles tout comme Je me servais de mon Humanité. Qu'était mon Humanité sinon un instrument de ma Volonté?

Tels sont ceux qui vivent dans ma Volonté.»

 

Poursuivant dans mon état habituel,

mon aimable Jésus se fit voir à l'intérieur d'une grande lumière. Je nageais dans cette lumière et je la sentais circuler

-dans mes oreilles, mes yeux, ma bouche, dans tout.

 

Jésus me dit:

«Ma fille, si l'âme qui vit dans ma Volonté travaille, son travail devient lumière.

Si elle parle, pense, désire, marche, etc., ses paroles, ses pensées, ses désirs et ses pas se changent en lumière, une Lumière tirée de mon soleil.

 

Ma Volonté attire l'âme qui vit en elle avec tant de force

qu'elle la fait virevolter continuellement dans ma Lumière et la garde ainsi captive.»

 

Ce matin, mon toujours aimable Jésus se montra crucifié IL me fit partager ses souffrances.

Il me plongea si fortement dans la mer de sa Passion

que je pouvais l'y suivre pas à pas. Qui pourrait dire tout ce que j'ai compris? Tant de choses que je ne sais pas par où commencer.

 

Je dirai seulement que quand on arracha la couronne d'épines de sur sa tête,

-son sang coula abondamment en ruisselets

-s'échappant des petits trous qu'occupaient les épines.

Ce sang coula sur son visage et ses cheveux, puis sur toute sa personne.

 

Jésus me dit:

«Fille, ces épines qui ont piqué ma tête

-vont piquer l'arrogance, la vanité et les blessures cachées des hommes

-pour en faire sortir le pus.

 

Les épines trempées dans mon sang

-les guériront et

-leur redonneront la couronne que le péché leur avait enlevée.»

Il me fit aussi parcourir d'autres étapes de sa Passion. Mon cœur était transpercé en le voyant ainsi souffrir.

Ensuite, comme pour me consoler, il me parla de sa sainte Volonté:

 

«Ma fille, pendant qu'il répand sa lumière partout sur la terre, le soleil garde son centre.

 

Dans le Ciel,

-bien que Je sois la vie de chaque bienheureux,

-Je garde mon centre, c'est-à-dire mon trône.

 

Sur la terre, Je suis partout,

Mais mon centre, la place où Je dresse mon trône pour régner,

-où se trouvent mes charismes, ma satisfaction, mes triomphes,

-où mon Cœur palpite,

est l'âme qui vit dans ma Volonté.

 

Cette âme est si identifiée à Moi qu'elle devient comme inséparable de Moi. Toute ma Sagesse et ma Puissance ne peuvent m'amener à me détacher d'elle.»

Il ajouta:

«L'Amour a ses anxiétés, ses désirs, ses ardeurs et ses impatiences. Sais-tu pourquoi?

Parce que, devant se préoccuper

des actions,

des moyens à prendre pour les mener à bien et de leur parachèvement, l'Amour peut provoquer de l'anxiété et de l'impatience,

surtout quand ce qui est humain et imparfait intervient.

 

Ma Volonté, par contre, est en repos perpétuel.

 

Si ma Volonté et l'Amour ne sont pas continuellement unis, pauvre Amour,

-comme il peut être malmené,

-même dans les œuvres les plus grandes et les plus saintes.

 

Ma Volonté agit par des actes simples.

L’'âme qui lui laisse toute la place trouve le repos. Elle n’éprouve ni anxiété, ni impatience

Ses œuvres sont exemptes de toute imperfection.»

 

Me sentant oppressée, j'étais près d'être surprise par les vagues empoisonnées du trouble. Mon aimable Jésus, ma fidèle sentinelle, accourut

pour empêcher le trouble de m'envahir et, en me grondant, Il me dit:

 

«Ma fille, qu'est-ce qui se passe? Mon souci pour que l'âme garde toujours sa paix est tel que Je dois parfois faire un miracle pour que l'âme garde sa paix. Mais les perturbateurs des âmes essaient de m'empêcher d'opérer ce miracle. Sois paisible en toute circonstance.

Mon Être est dans une paix parfaite en toute circonstance.

Ceci ne m'empêche pas de voir le mal et de connaître l'amertume. Cependant,

-Je garde toujours mon calme,

-ma paix est continuelle,

-mes propos sont toujours paisibles,

-les battements de mon cœur ne sont jamais tumultueux, même au milieu de joies immenses ou de grandes contrariétés.

C'est dans le calme que mes mains interviennent pour contrer la fureur des flots.

Comme Je suis dans ton cœur, -si tu ne te gardes pas dans la paix,

Je me sens déshonoré,

tes manières de faire et les miennes ne concordent pas,

Je me sens brimé en essayant d'agir en toi Par conséquent, tu me rends malheureux.

 

Seulement les âmes paisibles font partie de mon équipe.

 

Quand les grandes iniquités de la terre provoquent mon courroux,

-en m'appuyant sur cette équipe,

Je fais toujours moins que ce que Je devrais faire.

Ah! Si Je ne pouvais m'appuyer sur cette équipe - que cela n'arrive jamais -, Je démolirais tout.»

 

Après avoir lu ce qui a été écrit le 17 mars (les âmes qui vivent dans la Divine Volonté prennent part aux œuvres intérieures des Personnes divines, etc.), quelques personnes soutinrent qu'il ne pouvait en être ainsi.

Cela me rendit pensive, bien que je restai calme, étant convaincue que Jésus me ferait connaître la vérité.

Plus tard, me trouvant dans mon état habituel, je vis dans mon esprit une mer immense avec plusieurs objets dans cette mer.

Certains de ces objets étaient petits, et d'autres plus gros. Quelques-uns flottaient et n'étaient que mouillés.

D'autres calaient et étaient détrempés avec de l'eau à l'intérieur et à l'extérieur. D'autres s'enfonçaient si profondément qu'ils étaient dissous dans la mer.

 

Mon toujours aimable Jésus vint et Il me dit:

«Ma fille bien-aimée, as-tu vu?

 

La mer symbolise mon immensité

et les objets les âmes qui vivent dans ma Volonté. Leur position

à la surface,

immergées ou

complètement dissoutes

varie selon leur manière de vivre dans ma Volonté:

 

-certaines d'une manière imparfaite,

-d'autres d'une manière plus parfaite, et

-d'autres atteignant le point d'être complètement dissoutes dans ma Volonté.

En fait, ma fille, ta participation aux œuvres intérieures dont Je t'ai parlé va comme suit:

 

Parfois, Je te garde avec mon Humanité

et tu prends part à ses souffrances, ses œuvres et ses joies

A d'autres moments, t'attirant dans mon intérieur, Je te dissous dans ma Divinité:

Combien de fois ne t'ai-Je pas gardé si profondément en Moi que tu ne pouvais voir que Moi, à l'intérieur et à l'extérieur de toi?

 

Tu partageais nos Joies, notre Amour et tout le reste, toujours selon tes petites capacités.

Bien que nos œuvres intérieures soient éternelles,

les créatures peuvent jouir de leurs effets selon leur amour.

Quand la volonté de la créature

-se trouve dans ma Volonté,

-qu'elle ne fait qu'un avec ma Volonté, et

-que je l'y maintiens dans une union indissoluble,

alors, aussi longtemps qu'elle ne quitte pas ma Volonté, on peut dire qu'elle prend part à mes œuvres intérieures.

 

S'ils veulent connaître la Vérité, ils peuvent saisir le sens de mes paroles

Car la vérité est Lumière pour l'esprit.

Et, avec la lumière, les choses sont vues telles qu'elles sont.

 

Quand on ne veut pas connaître la vérité, l'esprit devient aveugle et les choses ne peuvent être vues comme elles sont, on entretient des doutes et l'on devient plus aveuglé qu'avant.

Mon Être est toujours en action. Il n'a ni commencement ni fin

Il est à la fois vieux et jeune.

 

Nos œuvres intérieures étaient, sont et seront toujours.

Par son union intime avec notre Volonté, l'âme se trouve en Nous. Elle admire, contemple, aime et prend plaisir.

Elle prend part à notre Amour, à nos délices et à tout le reste.

 

Par conséquent, pourquoi serait-il inapproprié de dire

que l'âme qui vit dans ma Volonté prend part à nos œuvres intérieures?» Pendant que Jésus me disait ces choses, une comparaison me vint à l'esprit.

Un homme épouse une femme.

Ils ont des enfants et ils sont riches, vertueux et bons.

Si, attirée par leur bonté, une personne vient vivre avec eux,

n'en viendra-t-elle pas à partager leur richesse, leur bonheur, et même leurs vertus?

 

Et si cela peut se réaliser humainement,

comment cela ne peut-il pas se réaliser avec notre aimable Jésus?

 

Je me trouvais dans mon état habituel. Quand mon aimable Jésus vint

-d'une manière différente de sa manière coutumière en cette période de ma vie s'il daigne venir, c'est pour peu de temps, en passant,

et avec une cessation presque totale de mes souffrances. Sa sainte Volonté tient lieu de tout en moi.

Ce matin, il resta plusieurs heures et Il était dans un état à faire pleurer les pierres.

Il souffrait dans tout son être.

Il voulait être soulagé dans chaque partie de sa très sainte Humanité.

Il semblait que s'il n'était pas soulagé, il réduirait le monde en un tas de ruines.

Il semblait aussi qu'il ne voulait pas voir ce qui se passait afin de ne pas être forcé d'en venir au pire.

Je l'ai serré sur moi et, pour Le soulager

Je me suis fondue dans son Intelligence

-pour pouvoir me rendre dans toutes les intelligences des créatures

afin de remplacer par de bonnes pensées chacune de leurs mauvaises pensées.

 

Ensuite, je me suis fondue dans ses désirs

-pour pouvoir remplacer par de bons désirs chacun des mauvais désirs des créatures.Et ainsi de suite.

 

Après que je l'eusse soulagé partie par partie, Il me quitta comme s'il avait été réconforté.

 

J'offrais mes pauvres prières à Jésus

Je me demandais à qui il vaudrait mieux que Jésus béni les applique.

 

Avec bonté, Il me dit: «Ma fille,

les prières faites avec Moi et dans ma Volonté peuvent être appliquées à tous sans exception. Tous en reçoivent les effets comme si elles étaient offertes pour eux seuls.

Cependant, les prières agissent selon les dispositions des créatures.

 

Par exemple, mon Eucharistie ou ma Passion sont pour tout un chacun. Mais leurs effets varient selon les dispositions personnelles des personnes.

 

Si dix reçoivent leurs effets, les fruits ne sont pas inférieurs au cas où seulement cinq les recevraient.

 

Telle est la prière faite avec Moi dans ma Volonté.

 

Pendant que j'écrivais les Heures de la Passion, je me disais:

«Que de sacrifices il me faut faire pour écrire ces Heures bénies de la Passion, surtout quand je dois mentionner certaines choses intérieures

qui se sont passées entre moi et Jésus!

Quelle récompense me donnera-t-il

 

D'une voix tendre et douce, Il me dit:

«Ma fille, pour chaque mot que tu as écrit, Je te donnerai un baiser, une âme.»

 

Je repris: «Mon Amour, cela est pour moi,

mais que donneras-tu à ceux qui les feront?»

Il me dit: «S'ils les font avec Moi dans ma Volonté,

Je leur donnerai aussi une âme pour chaque mot qu'ils réciteront.

En fait, l'effet sera petit ou grand suivant la grandeur de leur union avec Moi. En les faisant dans ma Volonté, la créature se cache en Elle.

Comme c'est ma Volonté qui agit, Je peux produire tous les biens que Je veux, même à travers un seul mot.»

Une autre fois, Je me plaignais à Jésus en constatant qu'après tant de sacrifices pour écrire ces Heures, très peu d'âmes les font.

 

Il me dit:

«Ma fille, ne te plains pas.

Même s'il n'y avait qu'une seule âme qui les faisait, tu devrais être contente. N'aurais-Je pas souffert ma Passion au complet même s'il n'y avait eu qu'une âme qui allait être sauvée? De même pour toi.

On ne doit pas omettre de faire le bien sous prétexte que peu de gens en profiteront. Le dommage sera du côté de ceux qui ne voudront pas en profiter.

 

Ma Passion fit acquérir à mon Humanité le mérite nécessaire pour que tous soient sauvés, même si certains ne veulent pas en profiter.

 

La même chose pour toi: tu seras récompensée dans la proportion où ta volonté aura été identifiée à la mienne et aura voulu le bien de tous.

Tout le dommage est du côté de ceux qui, bien qu'ils en soient capables, ne les font pas.

Ces Heures sont très précieuses parce qu'elles ne sont rien d'autre

-que la répétition de ce que J'ai fait au cours de ma Vie mortelle et

-que Je continue de faire dans le très saint Sacrement.

Quand J'entends ces Heures, J'entends ma propre voix, mes propres prières.

 

Dans l'âme qui fait ces Heures, Je vois ma Volonté voulant

-le bien de tous et

-la réparation pour tous

Et Je me sens attiré à venir habiter en cette âme pour y faire ce qu'elle fait.

 

Oh! comme J'aimerais que, dans chaque ville,

il y ait au moins une âme qui fasse les Heures de ma Passion! Je m'entendrais ainsi dans chaque ville.

Et ma Justice, si indignée en ces temps, serait en partie apaisée.»

Un jour, alors que j'en étais à l'Heure où la céleste Maman participa à l'ensevelissement de Jésus, je me tenais près d'elle pour la consoler.

 

En fait, je ne faisais généralement pas cette Heure et j'hésitais à la faire. Sur un ton suppliant et plein d'amour, Jésus béni me dit:

«Ma fille, Je ne veux pas que tu omettes cette Heure-là. Tu la feras

-par amour pour Moi et

-en l'honneur de ma Maman.

 

Sache que chaque fois que tu la fais,

-ma Maman se sent comme si elle revivait sa vie terrestre et

-elle reçoit la gloire et l'amour qu'elle me donnait.

 

Quant à Moi, Je ressens

sa tendresse maternelle, son amour

et toute la gloire qu'elle me donnait.

De plus, Je te considère comme une mère.»

Ensuite, il m'embrassa et me dit avec une grande douceur: «Ma maman, maman!»,

Et Il me murmura tout ce que sa douce Maman fit et souffrit durant cette Heure. À partir de cet instant, aidé de sa grâce, je n'ai plus jamais omis cette Heure.

 

Je me plaignais à Jésus béni de ses privations et mon pauvre cœur était en délire.

Je lui dis ces mots insensés:

«Mon Amour, comment est-ce possible?

As-tu donc oublié que je ne peux être sans toi?

Il faut que je sois avec toi sur la terre ou dans le Ciel. Faut-il que je te rappelle cela?

Peut-être que tu me veux silencieuse, endormie et troublée? Fais comme tu veux, pourvu que tu restes avec moi toujours.

J'ai le sentiment que tu m'as sorti de ton Cœur. As-tu le cœur à agir ainsi?»

Pendant que je disais cela et d'autres sottises du genre, mon doux Jésus bougea en moi et Il me dit:

 

«Ma fille, calme-toi. Je suis ici.

Dire que Je t'ai sorti de mon Cœur est une insulte que tu m'adresses. Car Je te garde dans les profondeurs de mon Cœur.

Et cela si fortement

-que tout mon Être coule en toi et

-que tout ton être coule en moi. Sois donc attentive

-pour que rien de mon Être qui se trouve en toi ne s'échappe de toi et

-pour que chacun de tes actes soit uni à ma Volonté.

Les actes de ma Volonté s'accomplissent totalement:

un simple acte de ma Volonté peut créer un millier de mondes, tous parfaits et complets.

Il n’y a pas besoin d'actes subséquents pour que tout soit accompli.

 

Donc, si tu fais le moindre acte dans ma Volonté, le résultat est complet : actes

-d'amour,

-de louange,

-de remerciement ou

-de réparation.

Ces actes contiennent tout.

Uniquement les actes faits dans ma Volonté sont dignes de moi

Car, pour donner honneur et satisfaction à un Être parfait,

-des actes parfaits et complets sont nécessaires,

ce que la créature ne peut produire que dans ma Volonté.

 

Hors de ma Volonté,

-si bons qu'ils soient,

les actes de la créature ne peuvent être parfaits et complets.

 

Puisqu'il faut des actes subséquents pour les mener à terme, si seulement cela est possible. Tout travail fait hors de ma Volonté par la créature est pour Moi un travail futile.

Que ma Volonté soit ta vie, ta règle et ton tout.

Ainsi, fondue dans ma Volonté,

-tu seras en Moi et Moi en toi, et

-tu seras très attentive à ne plus jamais dire que Je t'ai sortie de mon Cœur.»

 

Je faisais les Heures de la Passion et, tout heureux, Jésus me dit:

«Ma fille, si tu savais quelle grande satisfaction Je ressens

-en te voyant refaire ces Heures de ma Passion encore et encore, tu en serais très heureuse.

 

Il est vrai que mes saints ont médité ma Passion et compris à quel point J'ai souffert,

-versant des larmes de compassion .

jusqu'à se sentir consumés d'amour pour mes souffrances.

 

Cependant, il ne s'agissait pas de cette manière toujours répétée et dans cet ordre.

Tu es la première à me donner ce plaisir si grand et si spécial

-de revivre intérieurement, heure après heure, ma Vie et tout ce que J'ai souffert.

 

Je me sens si attiré par cela que, heure après heure, Je te donne cette nourriture et la mange avec toi,

-faisant avec toi ce que tu fais.

 

Sache que Je te récompenserai abondamment de Lumière et de Grâces nouvelles.

Même après ta mort, chaque fois que des âmes sur la terre feront ces Heures, au Ciel Je te vêtirai de Lumière et de Gloire nouvelles.»

 

Pendant que, suivant mon habitude, je faisais les Heures de la Passion, mon aimable Jésus me dit:

« Ma fille,

le monde renouvelle sans cesse ma Passion.

Puisque mon immensité enveloppe toutes les créatures,

-tant intérieurement qu'extérieurement, Je suis forcé, à leur contact,

de recevoir

-clous, épines, coups de fouet,

-mépris, crachats et tout le reste

dont j'étais accablé pendant ma Passion, et même plus.

 

Cependant, au contact des âmes qui font les Heures de ma Passion, Je sens

-que les clous s'enlèvent,

-que les épines sont détruites,

-que mes blessures sont soulagées et

-que les crachats disparaissent.

 

Je me sens dédommagé pour le mal que les autres créatures me font Et, sentant que ces âmes ne me font aucun mal, mais plutôt du bien, Je m'appuie sur elles.»

Jésus béni ajouta:

«Ma fille, sache

-qu'en faisant ces Heures, l'âme s'empare

-de mes pensées,

-de mes réparations,

-de mes prières,

-de mes désirs,

-de mes affections et même

-de mes fibres les plus intimes. Et elle les fait siens.

S'élevant entre le Ciel et la terre,

elle remplit la fonction de co-rédemptrice et elle dit à ma suite:

"Me voici, je veux réparer pour tous, implorer pour tous et répondre de tous."»

 

J'étais très affligée

-à cause de la privation de Jésus béni et, plus encore,

-à cause des châtiments qui sont actuellement déversés sur la terre et dont Jésus m'a souvent parlé par les années passées.

 

Il me semble réellement que, durant toutes ces années où il m'a gardée au lit, nous avons partagé le poids du monde

-en souffrant et en travaillant ensemble pour le bien des créatures.

 

Il me semble

-que mon état de victime place toutes les créatures entre Jésus et moi, et

-qu'il n'enverrait aucun châtiment sans me prévenir.

 

Ainsi, j'intercéderais tant auprès de lui qu'il couperait de moitié les châtiments, ou même qu'il n'en enverrait aucun.

Oh! Comme je suis terrifiée par la pensée

que Jésus aurait pris sur Lui tout le poids des créatures en me laissant de côté,

-comme si j'étais indigne de travailler avec lui!

 

Une affliction plus grande encore m'accable:

dans les petites visites qu'il me fait, Il me dit souvent que les guerres et les fléaux qui surviennent actuellement sont peu de choses comparativement à ce qui vient

bien qu'il me semble que ce soit beaucoup trop . Que d'autres nations se joindront à la guerre,

et même qu'une guerre contre l'Église s'engagera,

qu'on attaquera des personnes consacrées et qu'on les tuera,

et que beaucoup d'églises seront profanées.

En réalité, depuis à peu près deux ans,

j'ai omis d'écrire sur les châtiments que Jésus me montre,

-partiellement parce ce serait des répétitions et

-partiellement parce qu'aborder ce sujet me blesse tellement que je ne peux continuer.

Une nuit, pendant que j'écrivais ce qu'Il m'avait dit concernant sa très sainte Volonté,

-tout en omettant ce qu'il m'avait dit sur les châtiments, Il me gronda doucement et Il me dit:

«Pourquoi n'as-tu pas tout écrit?»

 

Je répondis:

«Mon Amour,

-ça ne me semblait pas nécessaire et,

-de plus, tu sais combien ce sujet me fait souffrir.»

 

Il poursuivit:

«Ma fille, si ce n'était pas nécessaire, je ne t'en parlerais pas.

Puisque ton état de victime est rattaché aux événements que ma Providence aménage pour les créatures.

Comme

le lien qui existe entre toi, moi et les créatures,

de même que tes souffrances pour prévenir les châtiments, sont mentionnés dans tes écrits,

ces omissions seraient remarquées.

 

Tes écrits paraîtraient comme boiteux et incomplets.

Alors que je ne sais pas faire des choses boiteuses et incomplètes.»

Haussant les épaules, je dis :

« c’est trop dur pour moi de faire cela. De plus, qui peu se souvenir de tout ? »

 

Il dit en souriant :

« Et si après ta mort, Je mettais une plume dans tes mains, une plume de feu qu’en dirais-tu au purgatoire ? »

C’est pourquoi j’ai décidé que, dorénavant je parlerai des châtiments. Et j’espère que Jésus me pardonnera mes omissions.

Et comme j’étais très affligée, Jésus me prit dans ses bras et Il me dit :

« Ma fille garde ta bonne humeur.

L’âme qui vit dans ma Volonté n’est jamais séparée de Moi.

Elle est avec Moi dans mon travail, dans mes désirs dans mon amour. Elle est avec Moi en tout et partout.

Comme Je veux tout des créatures, affection, désir, ect.,

-mais que Je ne l’obtiens généralement pas,

Je reste quand même auprès d’elles dans l’espoir de faire des conquêtes.

Ces désirs étant exaucés par les âmes qui vivent dans ma Volonté,

Je me repose auprès d’elles, mon Amour se repose dans leur amour. »

Il ajouta:

«Je t'ai donné deux très grandes choses qui, si l'on peut dire, constituent ma Vie:

-ma Divine Volonté et

-mon Amour.

Ils furent le support de ma Vie et de ma Passion.

 

Je ne veux rien de toi sauf ceci:

-que ma Volonté soit ta vie, ta règle et

-que rien en toi, petit ou grand, ne lui échappe.

 

Cela portera ma Passion en toi.

Plus tu te tiendras près de ma Volonté, plus tu sentiras ma Passion en toi.

Si tu laisses couler ma Volonté en toi, elle fera couler ma Passion en toi. Tu la sentiras couler dans tes pensées et dans ta bouche:

ta langue sera imbibée d'elle et, réchauffées par mon sang, tes paroles raconteront éloquemment mes souffrances.

 

Ton cœur sera rempli de mes souffrances.

Il imprimera la marque de ma Passion sur tout ton être. Et je te répéterai sans cesse: "Voici ma vie, voici ma vie."

 

J'aurai la joie de te faire des surprises en te parlant

-à un moment d'une souffrance,

-à un autre d'une autre souffrance,

des souffrances dont tu n'avais jamais entendu parler ou que tu n'avais pas encore comprises.

 

N'es-tu pas heureuse?»

 

Poursuivant dans mon état habituel, j'étais très affligée à cause de la privation de Jésus.

Il vint finalement et se fit voir dans toute ma pauvre personne: il me sembla que je formais son vêtement.

Brisant le silence, il me dit:

«Ma fille, toi aussi tu peux être une hostie. Dans le sacrement de l'Eucharistie,

l'accident du pain constitue mon vêtement et

la vie qui se trouve dans l'hostie est constituée de mon Corps, mon Sang et ma Divinité.

 

C'est par ma Volonté suprême que cette vie existe. Ma Volonté assume

-l'amour,

-la réparation,

-l'immolation et

-tout ce qui se trouve dans l'Eucharistie.

 

Ce sacrement ne déroge jamais de ma Volonté.

D'ailleurs, il n'est rien qui provienne de Moi sans résulter de ma Volonté.

Voici comment tu peux former une hostie.

 

L'hostie est matérielle et totalement humaine.

Pareillement, tu as un corps matériel et une volonté humaine.

Ton corps et ta volonté

si tu les gardes purs, droits et loin de l'ombre même du péché -

sont les accidents de cette hostie.

Ils me permettent de vivre caché en toi.

 

Cela n'est cependant pas suffisant, car ce serait l'hostie sans la consécration.

Ma vie est nécessaire.

Ma vie est constituée de sainteté, d'amour, de sagesse, de puissance, etc., mais le moteur de tout cela, c'est ma Volonté.

 

Après avoir préparé l'hostie, tu dois faire mourir ta volonté en elle,

laquelle tu dois bien cuisiner afin qu'elle ne renaisse pas.

 

Ensuite, tu dois laisser ma Volonté pénétrer tout ton être.

Ma Volonté, qui contient toute ma Vie, fera la vraie et parfaite consécration. Ainsi, la pensée humaine n'aura plus de vie en toi.

Il n'y aura que la pensée de ma Volonté.

Cette consécration mettra ma Sagesse dans ton esprit.

Il ne s'y trouvera plus de vie

-pour ce qui est humain,

-pour la faiblesse,

-pour l'inconstance.

 

Elle mettra en toi

-la vie divine,

-la force d'âme,

-la fermeté et

-tout ce que Je suis.

 

Ainsi, chaque fois que tu laisseras

-ta volonté,

-tes désirs,

-tout ce que tu es et

-tout ce que tu dois faire couler dans ma Volonté,

 

Je renouvellerai ta consécration.

Et Je continuerai de vivre en toi comme dans une hostie vivante,

-pas une hostie morte comme les hosties où Je ne suis pas.

Et ce n'est pas tout. Dans les hosties qui sont

-dans les ciboires,

-dans les tabernacles, tout est mort, muet.

 

Il ne s'y trouve pas la sensibilité

-d'un battement de cœur,

-d'un élan d'amour.

 

Si ce n'était du fait que j'y attends les cœurs pour me donner à eux, j'y serais très malheureux.

-mon Amour serait frustré,

-ma Vie sacramentelle serait sans but.

 

Si Je tolère cela dans les tabernacles,

Je ne le tolère pas chez les hosties vivantes.

 

La vie a besoin de nourriture

Dans l'Eucharistie, Je veux être nourri de ma propre nourriture. C'est-à-dire que l'âme s'approprie

-ma Volonté, mon amour, mes prières, mes réparations, mes sacrifices et qu'elle me les donne comme si c'était ses propres choses.

Je m'en nourrirai.

L'âme s'unira à moi, tendant l'oreille pour entendre ce que Je fais et pour agir avec Moi.

En répétant ainsi mes propres actions, elle me donnera sa nourriture et Je serai heureux.

 

C'est uniquement dans ces hosties vivantes que Je trouverai compensation

-pour ma solitude, ma grande faim et

-pour tout ce que Je souffre dans les tabernacles.»

 

J'étais dans mon état habituel.

Tout affligé, Jésus béni vint et Il me dit:

 

«Ma fille, Je ne peux plus tolérer le monde.

Toi, soulage-Moi pour tous, laisse-Moi palpiter dans ton cœur,

de sorte qu'en entendant dans ton cœur les battements de cœur de tous, les péchés ne m'atteignent pas directement, mais indirectement.

Autrement, ma Justice enverra des châtiments jamais vus auparavant.»

En disant cela, Il mit son Cœur à la place du mien en me faisant ressentir les battements de son Cœur. Qui pourrait dire tout ce que je ressentis?

Comme des flèches, les péchés blessaient son Cœur et, comme je partageais ses souffrances, Il était soulagé. Je devins totalement identifiée à lui.

 

Il me sembla

-que je portais en moi son intelligence, ses mains, ses pieds, etc., et

-que je partageais avec lui toutes les offenses que les créatures commettent par leurs sens.

Qui pourrait dire de quelle manière cela se passait?

 

Il ajouta:

«Être accompagné dans ma souffrance est un grand soulagement pour Moi. Il en fut ainsi concernant mon divin Père:

il n'était pas inexorable après mon Incarnation

parce qu'Il ne recevait pas les offenses directement, mais indirectement, à travers mon Humanité.

 

Mon Humanité était comme un bouclier pour Lui.

C'est ainsi que Je recherche des âmes qui se placent entre Moi et les créatures. Autrement Je ferai du monde un tas de ruines.»

 

Je continue d'être très affligée à cause de la manière dont Jésus me traite. Cependant, je me résigne à sa très sainte Volonté.

Comme je me plaignais de ses privations et de son silence, Il me dit:

 

«Ce n'est pas le temps de penser à cela.

Ce sont là des soucis d'enfants, d'âmes faibles,

-qui se préoccupent d'elles-mêmes plus que de Moi

-qui pensent plus à ce qu'elles ressentent qu'à ce qu'elles doivent faire.

Ces âmes ont un comportement tout humain et Je ne peux pas avoir confiance en elles.

De toi, Je n'attends pas cela. J'attends de toi l'héroïsme des âmes

-qui, s'oubliant elles-mêmes, ne s'occupent que de Moi, et

-qui, unies à Moi, se soucient du salut de mes enfants que le démon essaie de me ravir.

 

Je veux

-que tu t'adaptes aux temps si pénibles que nous traversons et

-que tu pleures et pries avec Moi face à l'aveuglement des créatures.

 

Ta vie doit disparaître en laissant la mienne te pénétrer totalement. Si tu fais cela,

Je sentirai en toi le parfum de ma Divinité et

Je te ferai confiance en ces tristes temps qui ne laissent présager que des châtiments.

 

Qu'arrivera-t-il quand les choses iront plus loin? Pauvres enfants, pauvres enfants!»

Jésus semblait tant souffrir qu'Il en devint muet et Il se retira profondément dans son Cœur,

-au point de disparaître complètement.

Quant à moi, lassée, je me remis à me plaindre en l'appelant encore et encore et en lui disant: «Jésus n'entends-tu pas parler des tragédies qui arrivent?

Comment ton Cœur compatissant peut-il supporter tant de tourments chez tes enfants?»

 

Il bougea en moi en feignant ne pas vouloir qu'on l'entende. Je sentis dans ma respiration une autre respiration,

-une respiration palpitante accompagnée de râlements. C'était la respiration de Jésus. J'en reconnaissais la douceur.

Tout en me rafraîchissant, elle me faisait ressentir des douleurs mortelles. Parce que je ressentais à travers elle la respiration de tous.

Spécialement des personnes en train de mourir, et dont Jésus partageait l'agonie.

Parfois, Il semblait souffrir tellement qu’Il ne laissait entendre que de faibles gémissements, de quoi émouvoir de pitié les cœurs les plus endurcis.

 

Ce matin, comme je continuais de me plaindre, Il vint et Il me dit:

«Ma fille,

l'union de nos Volontés est telle

que la Volonté de l'un ne peut être distinguée de celle de l'autre.

C'est l'union des Volontés qui forme la perfection des trois Personnes divines.

Parce que étant égaux dans nos Volontés, Nous sommes aussi égaux

-en Sainteté, en Sagesse, en Beauté, en Puissance, en Amour, et

-en tous nos autres Attributs.

 

Nous nous contemplons l'un l'autre.

Et notre satisfaction est si grande que Nous en sommes pleinement heureux. Chacun se réfléchit sur l'autre et y déverse ses immenses mers des Joies divines.

S'il y avait la moindre dissemblance entre Nous,

Nous ne pourrions être parfaits ni parfaitement heureux.

Quand nous avons créé l'homme,

Nous lui avons infusé notre image et notre ressemblance

-pour le combler de notre bonheur et

-pour qu'il soit notre enchantement.

 

Mais il a brisé le chaînon fondamental qui le reliait à son Créateur, la Divine Volonté,

-perdant ainsi le vrai bonheur et

-permettant au mal de l'envahir.

 

En conséquence, Nous ne pouvons plus nous délecter en lui.

C'est seulement en les âmes qui font notre Volonté en toute chose que cela se produit.

C'est en elles que Nous pouvons pleinement jouir des fruits de la Création.

 

Même chez les âmes

-qui pratiquent quelques vertus,

-qui prient et reçoivent les sacrements,

si elles ne sont pas conformes à notre Volonté, Nous ne pouvons-nous reconnaître en elles.

 

Comme leur volonté est coupée de la nôtre, tout en elles est sens dessus dessous.

 

Donc, ma fille,

accomplis ma Volonté toujours et en toute chose et ne te préoccupe de rien d'autre.»

Je lui dis:

«Mon Amour et ma Vie, comment puis-je me conformer à ta Volonté en ce qui a trait aux nombreux châtiments que tu envoies.

C'est beaucoup trop pour que je puisse te dire fiat.

De plus, combien de fois m'as-tu dit que si je fais ta Volonté, Tu feras la mienne? Qu'est-ce qui se passe? Aurais-tu changé?»

 

Il me répondit: «Ce n'est pas moi qui ai changé.

Ce sont les créatures qui ont atteint le point d'être insupportables. Viens tout près et reçois de ma bouche les offenses que les créatures m'envoient.

Si tu peux les avaler, Je suspendrai les châtiments.»

Je m'approchai de sa bouche et bus avec avidité.

J'essayai ensuite d'avaler, mais, à mon grand regret, j'en fus incapable: je suffoquais.

 

Je m'essayai de nouveau, mais sans succès. D'une voix tendre et sanglotante, Il me dit:

«As-tu vu? Tu ne peux avaler. Rejette ça sur le sol et ça va tomber sur les créatures.»

 

Je le fis et Jésus le fit aussi en disant:

«Ce n'est encore rien, ce n'est encore rien!» Ensuite, il disparut.

 

Je me trouvais dans mon état habituel.

Et mon toujours aimable Jésus vint brièvement.

Comme mon confesseur n'allait pas bien et qu'il ne pouvait pas me faire revenir à l'état de veille à travers l'obéissance, je dis à Jésus:

«Que veux-tu que je fasse?

Dois-je rester dans cet état ou essayer de revenir par moi-même?» Il me répondit:

«Ma fille,

voudrais-tu que J'agisse comme Je l'ai déjà fait, quand,

-non seulement Je te commandais de rester dans cet état,

-mais que Je m'arrangeais pour que tu ne puisses recouvrer tes sens qu'à travers l'obéissance?

 

Si je faisais ainsi actuellement, mon Amour serait lié et ma Justice ne pourrait se déverser complètement sur les créatures.

Et tu pourrais me dire:

"Tout comme tu m'as attachée à l'état de victime par amour pour moi et par amour pour les créatures, Je t'attache à mon tour pour que ta Justice cesse de se déverser sur les créatures."

Ainsi, la guerre et la préparation d'autres nations à la guerre s'envoleraient en fumée. Je ne peux pas, je ne peux pas!

Au plus, si tu veux rester dans cet état,

ou si le confesseur veut que tu y demeures,

J'aurai quelque indulgence pour Corato

et J'accorderai quelques adoucissements ailleurs.

 

Les choses se corsent et ma Justice ne te veut absolument pas dans cet état, afin que Je puisse

-envoyer plus de châtiments et

-faire en sorte que d'autres nations entrent en guerre pour abaisser l’orgueil des créatures

qui trouveront la défaite là où elles s'attendent à la victoire.

Mon Amour pleure, mais ma Justice demande satisfaction. Ma fille, patience!» Puis Il disparut.

Qui pourrait dire dans quel état je suis restée? Je me sentais mourir.

Parce que je pensais que si j'avais quitté cet état par moi-même, j'aurais peut-être été la cause

-d'une augmentation des châtiments et

-de l'entrée en guerre d'autres nations, en particulier de l'Italie.

 

Quelle douleur, quel déchirement!

Je ressentais tout le poids de cette suspension de Jésus. Je me suis dit:

Qui sait si Jésus ne permet pas au confesseur de devenir bien afin de donner le coup final et de faire entrer l'Italie en guerre?»

 

Que de doutes, que de peurs!

Après avoir quitté cet état par moi-même, j'ai passé une journée entière dans les pleurs et l'amertume.

 

La pensée des châtiments et le fait que je pourrais en être la cause si je sortais de cet état par moi-même me transperçaient le cœur.

Le confesseur n'était pas encore bien.

Je priais et pleurais, ne pouvant me fixer. Jésus béni passa comme l'éclair et me libéra.

Plus tard, ému de compassion, Il revint, me caressa et Il me dit:

«Ma fille,

-ta constance me gagne,

-l'amour et la prière me lient et me font presque la guerre. C'est pourquoi je suis revenu, ne pouvant plus résister.

 

Pauvre fille,

ne pleure pas, Je suis ici pour toi toute seule. Patience, ne te décourage pas.

Si tu savais combien Je souffre.

L'ingratitude des créatures, leurs énormes fautes et leur incrédulité sont comme un défi pour Moi.

 

Le pire se trouve du côté religieux. Que de sacrilèges, que de rébellions!

Combien se disent mes enfants alors qu'ils sont mes pires ennemis! Ces faux enfants sont des usurpateurs, des profiteurs, des incroyants. Leurs cœurs sont remplis de vices.

Ils seront les premiers à engager la guerre contre l'Église, prêts à tuer leur propre mère.

 

Actuellement, il y a la guerre entre les gouvernements et les pays. Bientôt il y aura la guerre contre l'Église.

 

Ses plus grands ennemis seront ses propres enfants. Mon Cœur est lacéré de douleur.

Malgré tout, Je vais laisser passer la tempête.

La face de la terre sera lavée par le sang de ceux qui l'auront salie.

 

Quant à toi, unis-toi à ma douleur.

Prie et sois patiente pendant que passe la tempête.»

Qui pourrait dire mon tourment? Je me sentais plus morte que vivante. Que Jésus soit toujours béni et sa sainte Volonté toujours accomplie!

 

Mon toujours aimable Jésus continue de venir de temps à autre, mais sans changer d'avis au sujet des châtiments.

Si, parfois, Il tarde à venir, Il se montre sous une apparence à faire pleurer de pitié.

Alors, il m'attire vers lui et me transforme en lui-même, puis il entre en moi et se transforme en moi-même.

 

Il me demande d'embrasser ses plaies une à une en les adorant et en faisant réparation. Après m'avoir ainsi amenée à soulager sa très sainte Humanité,

Il me dit:

«Ma fille, ma fille, il est nécessaire que Je vienne à toi de temps à autre pour me reposer, être soulagé, et m'épancher.

Autrement, Je ferais en sorte que le monde soit dévoré par le feu.» Et, sans me laisser le temps de dire un mot, il disparaît.

Ce matin, alors que je me trouvais dans mon état habituel et qu'il tardait à venir, une pensée me vint à l'esprit:

« Qu'est-ce qu'il m'arriverait pendant ces privations de mon doux Jésus

si ce n'était de sa sainte Divine Volonté? Qui me donnerait vie, force et aide?

 

Ô sainte Divine Volonté,

-en toi je m'enferme,

-à toi je m'abandonne,

-en toi je me repose.

 

Ah! Tout s'éloigne de moi, y compris la souffrance et ce Jésus qui m'a déjà semblé incapable d'être sans moi. Toi seule, ô sainte Volonté, Tu ne me quittes jamais.

Ah! Je t'en supplie mon doux Jésus, quand tu vois que mes faibles forces sont à bout,

montre-toi.

O sainte Volonté, je t'adore, je t'embrasse et je te remercie, mais ne sois pas cruelle envers moi!»

Comme je réfléchissais et priais de cette manière,

je me suis sentie envahie par une très pure lumière et la sainte Volonté me dit:

«Ma fille,

sans ma Volonté, l'âme est comme la terre serait

-sans le ciel, sans les étoiles, sans le soleil et sans la lune.

Par elle-même, la terre n'est que précipices, hauteurs abruptes, eaux et ténèbres.

 

Si la terre n'avait pas au-dessus d'elle un ciel pour montrer à l'homme les dangers

qui le guettent, il serait exposé à tomber, à se noyer, etc.

Mais il y a le ciel au-dessus de lui, particulièrement le soleil qui lui dit dans un langage muet:

 

"Vois, je n'ai pas d'yeux, pas de mains et pas de pieds,

mais je suis la lumière de tes yeux, le mouvement de tes mains et le pas de tes pieds.

Et quand je dois éclairer d'autres régions,

je mets à ta disposition le scintillement des étoiles et la lumière de la lune pour continuer ma besogne."

Tout comme J'ai donné le ciel à l'homme pour le bien de son corps, Je lui ai donné le ciel de ma Volonté pour le bien de son âme

qui est plus noble que son corps . Car l'âme aussi connaît ses difficultés:

-passions, tendances, vertus à pratiquer, et ainsi de suite.

 

Si l'âme se prive du ciel de ma Volonté,

-elle ne peut que tomber de péché en péché,

-les passions la noient et

-les hauteurs des vertus se changent en abîmes.

 

Par conséquent, tout comme la terre serait en grand désordre sans le ciel au- dessus d'elle, l'âme est en grand désordre sans ma Volonté.»

 

Me trouvant dans mon état habituel, je pensais aux souffrances que Jésus endura pendant son couronnement d'épines. Se laissant voir, Jésus me dit:

«Ma fille, les douleurs que J'ai souffertes pendant mon couronnement d'épines sont incompréhensibles pour un esprit créé.

Beaucoup plus douloureusement que par les épines sur ma tête,

mon esprit fut transpercé par toutes les mauvaises pensées des créatures:

aucune ne m'échappait,

-Je les sentais toutes en dedans de Moi.

 

Non seulement Je sentais les épines,

-mais aussi le dégoût du péché que ces épines suscitaient en Moi.»

Je regardais mon aimable Jésus et Je pouvais voir sa tête très sainte entourée d'épines, lesquelles pénétraient dans sa tête et en sortaient.

Toutes les pensées des créatures étaient en Jésus.

Elles allaient de Jésus vers les créatures et des créatures vers Jésus. Elles semblaient liées ensemble.

Oh! Comme Jésus souffrait!

Il ajouta:

Ma fille, seulement les âmes qui vivent dans ma Volonté peuvent

-me faire de vraies réparations et

-me soulager d'épines aussi aiguës.

 

En fait, vivant dans ma Volonté et ma Volonté se trouvant partout, ces âmes se trouvent en Moi et en toutes les créatures.

Elles descendent vers les créatures et s'élèvent vers Moi. Elles m'apportent toutes les réparations,

Elles me soulagent.

Dans les esprits des créatures, elles changent les ténèbres en lumière.»

 

Mes jours sont de plus en plus amers.

Ce matin, mon doux Jésus se montra dans un état de souffrance indescriptible. En le voyant si souffrant, je voulus le soulager à tout prix.

Ne sachant que faire, je le serrai sur mon cœur et, approchant ma bouche de la sienne, j'essayai d'aspirer une partie de son amertume intérieure, mais sans succès.

Je recommençai, mais en vain.

 

Jésus pleurait et, moi aussi, je pleurais, voyant que je ne pouvais soulager sa peine.

Quel tourment!

Jésus pleurait parce qu'il voulait déverser son amertume en moi alors que sa Justice l'en empêchait et moi de le voir pleurer et de ne pouvoir l'aider.

Il y a des souffrances qu'aucun mot ne peut décrire.

 

Sanglotant, Il me dit:

«Ma fille, les péchés m'arrachent des mains les châtiments et les guerres:

Je suis forcé de les permettre et, en même temps, Je pleure et Je souffre avec les créatures.»

Je me sentais mourir de douleur. Voulant me distraire, Jésus me dit:

«Ma fille, ne perds pas cœur. Cela aussi est dans ma Volonté.

Seulement les âmes qui vivent dans ma Volonté peuvent confronter ma Justice. Elles seules ont accès aux décrets divins et peuvent supplier pour leurs frères, disposant de tous les fruits de mon Humanité.

 

Bien que mon Humanité avait ses limites,

ma Volonté n'en avait pas et mon Humanité vivait en elle.

Les âmes qui vivent dans ma Volonté sont les plus près de mon Humanité. S'appropriant mon Humanité - parce que Je la leur ai donnée-,

elles peuvent

-se présenter devant la Divinité comme d'autres Moi-même, et ainsi

-désarmer la Justice divine et

-demander pardon pour les créatures perverties.

 

Vivant dans ma Volonté, ces âmes vivent en Moi.

Comme je vis en chaque créature, elles vivent aussi en chaque créature pour le

bien de tous. Elles planent dans les airs comme le soleil.

Leurs prières, leurs actes, leurs réparations et tout ce qu'elles font sont comme des rayons descendant pour le bien de tous.»

 

Poursuivant dans mon pauvre état, je sens succomber ma pauvre nature. Je suis dans un état de violence continuelle.

Je veux faire violence à mon aimable Jésus, mais Il se cache pour que je ne le violente pas. Ensuite, quand Il voit que je ne le violente pas, Il se montre soudain et commence à pleurer à cause de tout ce que cette misérable humanité souffre et souffrira.

D'autres fois, sur un ton touchant et presque implorant, Il me dit:

«Fille, ne me fait pas violence.

Je suis déjà en état de violence à cause des grands maux dont souffrent les créatures et dont elles souffriront. Mais je dois accorder ses droits à la Justice. »

 

Pendant qu'Il dit cela, Il pleure et je pleure avec lui.

Souvent, se transformant complètement en moi, Il pleure à travers mes yeux. Et toutes les tragédies qu'il m'a montrées par le passé

corps mutilés, flots de sang versé, villes détruites, églises profanées défilent dans mon esprit.

 

Mon pauvre cœur se tord de douleur.

En écrivant cela, je ressens mon cœur tordu par la douleur ou bien froid comme de la glace.

 

Pendant que je souffre ainsi, j'entends la voix de Jésus me dire:

«Comme j'ai de la peine, comme j'ai de la peine!» Et Il éclate en sanglots. Mais qui peut tout dire?

Alors que je me trouvais dans un tel état, mon doux Jésus, pour calmer un peu mes frayeurs, me dit:

«Ma fille, courage!

C'est vrai que la tragédie sera grande, mais sache

que J’aurai égard aux âmes qui vivent dans ma Volonté et aux lieux où elles habitent.

 

Tout comme les rois de la terre ont leurs cours et leurs quartiers où ils sont en sécurité

leur force y étant si grande

que leurs ennemis n'osent pas même s'approcher,

-même s'ils détruisent d'autres places .

 

De la même manière, Moi, le Roi du Ciel, J'ai mes cours et mes quartiers sur la terre.

Ce sont les âmes qui vivent dans ma Volonté et en qui Je vis.

 

Les cours célestes pullulent autour d'elles et la force de ma Volonté les gardes en sécurité, ralentissant les tirs ennemis et faisant reculer les ennemis les plus féroces.

«Ma fille,

pourquoi les bienheureux du Ciel restent-ils en sécurité et pleinement heureux,

même quand ils voient les créatures souffrir et la terre flamber?

 

Précisément parce qu'ils vivent complètement dans ma Volonté.

Sache que Je place les âmes qui vivent complètement de ma Volonté sur la terre dans la même condition que les bienheureux dans le Ciel.

 

Donc, vis dans ma Volonté et ne crains rien.

De plus, dans ces temps de carnage sur la terre, non seulement Je veux

-que tu vives dans ma Volonté,

-mais que tu vives au milieu de tes frères, placée entre Moi et eux.

 

Tu me garderas bien serré en toi à l'abri des offenses que les créatures m'envoient.

Et comme Je te fais le cadeau de mon Humanité et de tout ce que J'ai souffert, pendant que tu me garderas à l'abri,

tu donneras à tes frères, pour leur salut,

-mon Sang, mes Plaies, mes Epines et mes Mérites.»

 

Me trouvant dans mon état habituel, mon aimable Jésus se montra brièvement et

Il me dit:

«Ma fille, bien que les châtiments soient grands, les gens ne bougent pas. Ils sont presque indifférents, comme s'ils assistaient à une scène tragique, pas à des événements réels.

Plutôt que de venir tous ensemble pleurer à mes pieds et demander pardon, ils se contentent de regarder ce qui se passe.

 

Ah! Ma fille, comme est grande la perfidie humaine!

Les gens obéissent aux gouvernements - par la crainte -, mais à Moi, qui procède par l'amour, ils tournent le dos.

 

Ah! Pour Moi seul, il n'y a ni obéissance ni sacrifice.

S'ils font quelque chose, c'est plus par intérêt personnel qu'autrement.

Mon amour n'est pas apprécié par les créatures, comme si Je ne méritais rien d'elles!»

Et Il éclata en sanglots. Quel cruel tourment que de voir Jésus pleurer! Il poursuivit:

«Le sang et le feu purifieront tout et Je restaurerai l'homme repentant. Plus il tarde, plus il y aura de sang versé:

le carnage dépassera tout ce que l'homme aura pu imaginer.»

Pendant qu'Il disait cela, Il me montra le carnage humain. Quel tourment que de vivre en ces temps!

Que la Volonté Divine soit toujours faite.

 

Pendant que je suis dans mon état habituel, mon toujours aimable Jésus,

-tout en restant caché,

veut que je le supplie continuellement pour mes frères.

 

Aussi, pendant que je priais et que je pleurais pour le salut des pauvres militants,

-et voulant adhérer à Jésus de manière qu'aucun ne soit perdu, j'en vins à dire des non-sens.

 

Bien que silencieux, Jésus semblait content de mes instances et prêt à m'accorder ce que je voulais.

Il me vint à l'esprit que je devrais aussi penser à mon propre salut.

Jésus me dit:

«Ma fille, pendant que tu pensais à toi-même,

-tu produisis en Moi une sensation humaine.

Et ma Volonté, pleinement divine, l'a remarqué.

Dans ma Volonté, tout tourne autour de l'amour pour Moi et pour les autres.

On n'y trouve pas de choses personnelles.

Car l'âme qui contient ma Volonté contient tous les biens possibles pour elle. Et si elle les contient tous, pourquoi me les demander.

 

Ne serait-il pas plus correct qu'elle s'occupe plutôt de prier pour ceux qui n'ont pas ces avantages?

 

Ah! Si tu savais vers quelles calamités cette misérable humanité se dirige, tu serais, dans ma Volonté, plus active en sa faveur!»

Pendant qu'Il disait cela, Il me montra ce que les francs-maçons manigancent.

 

Me trouvant dans mon état habituel, je me plaignais à Jésus en lui disant:

«Jésus, ma Vie, tout est terminé; tout au plus.

Il me reste quelques éclairs et quelques ombres. Me coupant la parole, Il me dit:

«Ma fille, tout doit se terminer dans ma Volonté. Quand l'âme a atteint cela, elle a tout accompli.

Par contre, si elle a fait beaucoup sans l'inclure dans ma Volonté, on peut dire qu'elle n'a rien fait.

Je prends en compte tout ce qui aboutit à ma Volonté Parce qu'en elle seule se trouve ma vie réelle.

Il est juste que Je considère les plus petites choses,

-voire les bagatelles,

comme mes propres choses.

Parce que, pour chaque petite chose que la créature fait en union avec ma Volonté,

Je sens que cela provient de Moi et qu'ensuite la créature agit.

 

Chacune de ces petites choses contient la totalité

-de ma Sainteté,

-de ma Puissance,

-de ma Sagesse, de mon Amour et de tout ce que Je suis

 

Et, ainsi, en ces choses, Je sens

-ma vie, mes travaux, mes paroles, mes pensées, etc.

Donc, si tes choses se terminent dans ma Volonté, que veux-tu de plus?

Chaque chose a un objectif ultime.

 

Le soleil a celui d'envahir toute la terre de sa lumière.

Le fermier sème, herse et travaille la terre, il souffre du froid et de la chaleur. Mais son objectif ultime est de récolter les fruits et d'en faire sa nourriture.

Il en va de même pour beaucoup d'autres choses qui,

aussi variées qu'elles soient,

ont comme objectif ultime la vie de l'homme.

 

Pour ce qui est de l'âme,

elle doit veiller à ce que tout ce qu'elle fait se termine dans ma Volonté. Ma Volonté constituera sa vie. Et Je ferai de sa vie ma nourriture

Il ajouta:

«Dans ces tristes temps, toi et Moi, nous allons traverser une période t rès douloureuse. Les choses se bousculeront davantage.

 

Cependant, sache que si J'éloigne de toi ma croix de bois,

Je te donne la croix de ma Volonté qui n'a ni longueur ni largeur: elle est sans limites.

Je ne peux te donner une croix plus noble. Elle n'est pas faite de bois, mais de Lumière

 

Et, dans cette lumière qui est plus brûlante que le feu, nous souffrirons ensemble

dans chaque créature et

dans leurs agonies et leurs tortures.

Et nous essayerons d'être la vie de tous.»

 

Me trouvant dans mon état habituel, je me sentais très mal.

Ému de compassion, mon toujours aimable Jésus vint brièvement Et, m'embrassant, Il me dit:

«Pauvre fille, n'aie pas peur, Je ne te laisse pas, Je ne peux pas te laisser.

En fait, l'âme qui vit dans ma Volonté est un aimant puissant qui m'attire avec une telle violence que Je ne peux résister.

 

Il me serait trop difficile de me départir de cette âme.

Je devrais me départir de Moi-même, ce qui est impossible.»

Il ajouta:

«Fille,

l'âme qui vit vraiment dans ma Volonté est dans la même condition que mon Humanité.

J'étais homme et Dieu.

En tant que Dieu, Je possédais la totalité

-du bonheur, des béatitudes, de la beauté et de tous les biens divins.

 

Pour ce qui est de mon Humanité,

-d'une part, Je participais à la Divinité

Et, par conséquent, Je vivais le parfait bonheur et la vision béatifique ne me quittait jamais.

-d'autre part, ayant pris sur mon Humanité tous les péchés des créatures dans le but de satisfaire pour elles devant la Justice divine,

mon Humanité était tourmentée par la vision claire de tous les péchés, Je sentais l'horreur de chaque péché avec son tourment particulier.

 

Donc, Je sentais la joie et la douleur en même temps:

-l'amour du côté de ma Divinité et le froid de la part des créatures,

-la sainteté d'un côté, le péché de l'autre.

Rien de ce que font les créatures ne m'échappait.

Cela dit, étant donné que mon Humanité ne peut plus souffrir,

-ce sont les âmes qui vivent dans ma Volonté qui me servent d'Humanité.

 

D'un côté, elles ressentent l'amour, la paix, la fermeté, la force, etc., et, de l'autre, la froideur, les soucis, la fatigue, etc.

 

Si elles restent complètement dans ma Volonté et qu'elles acceptent ces choses,

-non pas comme leurs propres choses, mais comme celles qui Me font souffrir, elles ne perdent pas cœur et elles compatissent avec Moi.

 

Ces âmes ont l'honneur de partager mes souffrances,

-puisqu'elles ne sont rien d'autre qu'un voile qui Me recouvre. Elles ressentent l'agacement des piqûres et du froid,

-mais c'est vers Moi, vers mon Cœur qu'elles se dirigent.»

 

Me trouvant dans mon état habituel, je me plaignais à Jésus de ses privations.

Sur un ton bienveillant, Il me dit:

«Ma fille, reste à mes côtés en ces temps de si grande amertume pour mon Cœur.»

Sanglotant, Il poursuivit:

«Ma fille, Je me sens comme un pauvre malheureux: malheureux de voir

ceux qui sont blessés sur les champs de bataille,

ceux qui meurent au bout de leur sang et abandonnés de tous,

ceux qui meurent de faim.

 

Je sens la souffrance des mères dont les enfants se trouvent sur le champ de bataille. Ah! Tous ces malheurs transpercent mon Cœur.

 

De plus, Je peux voir la divine justice excitant sa furie contre les créatures rebelles et ingrates. Ajoute à cela mes malheurs en amour:

ah! Les créatures ne m'aiment pas et mon grand Amour ne reçoit en retour que des offenses.

Ma fille, au milieu de tant de malheurs, Je cherche du réconfort. Je veux que les âmes qui m'aiment

-m'entourent,

-qu'elles offrent leurs souffrances pour me soulager et

-qu'elles intercèdent pour les pauvres malheureux.

 

Je les récompenserai quand la Justice divine sera apaisée.»

 

Je continuais de me plaindre à Jésus en lui disant:

«Pourquoi m'as-tu laissée?

Tu m'avais promis que tu viendrais au moins une fois par jour et, aujourd'hui, l'avant-midi a passé, le jour s'achève et tu n'es pas encore venu.

Jésus, quel tourment cette privation me fait vivre, quelle mort continuelle!

 

Pourtant, je suis tout abandonnée à ta Volonté .

Et, comme tu me l'as enseigné,je t'offre cette privation pour que soient sauvées autant d'âmes que je vis d'instants privée de Toi.

 

Je place cette terrible souffrance comme une couronne autour de ton Cœur  afin que les offenses des créatures ne l'atteignent pas et qu'aucune âme ne soit

condamnée à l'enfer.

Mais, avec tout cela, ô mon Jésus, je continue de me sentir sens dessus dessous et, sans cesse, je t'appelle, je te cherche, je languis de toi.»

À ce moment, mon aimable Jésus passa son bras autour de mon cou et, m'étreignant, Il me dit:

«Ma fille, dis-Moi, que désires-tu, que veux-tu faire, qu'est-ce que tu aimes?»

 

Je lui répondis:

«C'est toi que je désire. Je veux que toutes les âmes soient sauvées. Je veux faire ta Volonté et n'aimer que toi.»

Il reprit:

«Donc, tu désires ce que Je veux.

Avec cela, tu me tiens en ton pouvoir et Je te tiens

Tu ne peux pas te détacher de moi et Je ne peux pas me détacher de toi. Comment donc peux-tu dire que Je t'ai laissée?»

Avec tendresse, Il ajouta:

«Ma fille,

celui qui vit dans ma Volonté est tellement identifié à Moi que son cœur et mon Cœur ne font qu'un.

Comme toutes les âmes qui sont sauvées le sont par ce Cœur,

ces âmes sauvées s'envolent vers leur salut à travers les battements de ce Cœur.

 

Et je donnerai à l'âme ainsi associée à Moi le mérite de toutes ces âmes sauvées. Puisqu'elle a désiré leur salut avec Moi

et que Je l'ai utilisée comme la vie de mon Cœur.»

 

J'étais dans mon état habituel et, se montrant brièvement, mon toujours aimable

Jésus me dit:

«Ma fille, que les gens sont durs!

Le fléau de la guerre ne suffit pas, la misère n'est pas assez grande pour qu'ils capitulent.

Ils ont besoin d'être atteints dans leur propre chair. Autrement, on n'arrive à rien.

 

Ne vois-tu pas que la pratique religieuse va bien sur les champs de bataille? Pourquoi? Parce que les gens sont atteints dans leur chair.

Ainsi, il est nécessaire

-qu'il n'y ait aucun pays qui ne soit touché d'une manière ou d'une autre,

-que tous soient atteints dans leur propre chair.

Ce n'est pas là une chose que Je désire, mais leur dureté m'y force.»

En disant cela, Il pleurait.

Je pleurais moi aussi, et je priais

-pour que les peuples se rendent sans qu'il y ait besoin de tueries et

-pour que tous soient sauvés.

 

Il me dit:

«Ma fille, tout se trouvera dans l'union de nos volontés.

Ta volonté s'unira à ma Volonté et nous implorerons pour qu'il y ait suffisamment de grâces pour le salut des âmes.

Ton amour s'unira au mien, tes désirs et tes battements de cœur s'uniront aux miens: Nous réclamerons des âmes par un battement de cœur éternel.

 

Il se formera ainsi un filet autour de toi et Moi dans lequel nous serons comme tissés.

Ce filet servira de rempart qui nous protégera de tout danger.

Comme il m'est doux d'entendre à l'intérieur de mon battement de cœur le battement de cœur d'une créature qui dise avec le mien: "Âmes, âmes!" Je me sens comme lié et conquis, et je capitule.»

 

Je poursuivais dans mon état habituel et Jésus vint brièvement.

Il était exténué. Il me demanda de baiser ses plaies et de sécher le sang qui s'échappait de toutes les parties de sa très sainte Humanité.

 

Je parcourus chacun de ses membres en les adorant et en faisant réparation. Ensuite, Il se pencha sur moi et Il me dit:

«Ma fille, ma Passion, mes plaies, mon sang, et tout ce que J'ai fait et souffert opèrent sans cesse comme si tout se passait actuellement.

Ils servent de supports sur lesquels Je peux m'appuyer et sur lesquels les âmes peuvent s'appuyer pour ne pas tomber dans le péché et pour être sauvées.

En ces temps de châtiments,

Je suis comme une personne suspendue dans les airs et qui reçoit des coups

continuellement: la Justice me frappe à partir du Ciel

et les créatures, par le péché, me frappent à partir de la terre.

 

Plus l'âme reste auprès de Moi,

-baisant mes plaies,

-faisant réparation et

-offrant mon Sang, en un mot,

-refaisant tout ce que J'ai fait durant ma vie et ma Passion,

 

plus elle forme des supports sur lesquels Je peux m'appuyer pour ne pas tomber, et

plus le cercle s'agrandit où les âmes peuvent trouver appui

-pour ne pas tomber dans le péché et

-pour être sauvées.

Ne te lasse pas, ma fille,

-de te tenir auprès de moi et

-de parcourir mes plaies encore et encore.

 

Je te donnerai

-les pensées,

-les affections et

-les mots

pour que tu puisses rester auprès de Moi.

 

Sois-moi fidèle.

Parce que le temps est court.

Et parce que, irritée par les créatures, la Justice veut déployer sa fureur. Il est nécessaire que les supports se multiplient.

Ne cesse pas de travailler.»

 

J'étais dans mon état habituel et mon adorable Jésus se montra brièvement. Je l'embrassai et lui dis:

«Mon Jésus, si c'était possible, je te donnerais le baiser de toutes les créatures. Ainsi, je satisferais ton amour et je t'amènerais toutes les créatures.»

Il me répondit:

«Si tu veux me donner le baiser de tous, embrasse-moi dans ma Volonté. Car, par son pouvoir créateur,

ma Volonté peut multiplier un acte simple en autant d'actes que l'on veut.

Ainsi, tu me donneras un contentement comme si tous m'embrassaient

et tu auras le même mérite que si tu amenais tout le monde à m'embrasser.

 

Les créatures, quant à elles, en recevront les effets selon leurs dispositions personnelles.

Un acte dans ma Volonté comporte tous les biens possibles et imaginables.

 

Le soleil nous fournit une belle image de cela.

Sa lumière est une, mais elle se multiplie dans tous les regards des créatures. Les créatures, quant à elles, n'en jouissent pas toutes également:

-quelques-unes, de faible vision,

doivent mettre leurs mains devant leurs yeux pour ne pas en être aveuglées;

-d'autres, aveugles, n'en jouissent pas du tout, bien que cela ne soit pas un défaut de la lumière,

mais un défaut de la personne à qui la lumière parvient.

 

Ainsi, ma fille, si tu désires m'aimer pour tous et que tu le fais dans ma Volonté, ton amour coulera dans ma Volonté.

Et, comme ma Volonté remplit le Ciel et la terre, J'entendrai ton "je t'aime"

-dans le Ciel,

-autour de moi,

-en moi,

-de même que sur la terre:

Il se multipliera de partout et il me donnera la satisfaction de l'amour de tous.

Car la créature est limitée et finie alors que ma Volonté est immense et infinie.

Comment les paroles "faisons l'homme à notre image et à notre ressemblance"

que j'ai prononcées en créant l'homme peuvent-elles être expliquées?

 

Comment la créature, si incapable, peut-elle être à mon image et à ma ressemblance?

 

C'est seulement en passant par ma Volonté qu'elle peut arriver à cela.

Car, en faisant sienne ma Volonté, elle en vient à agir d'une manière divine. Par la répétition d'actes divins, elle en vient

-à me ressembler,

-à être une image parfaite de Moi.

 

C'est comme pour un enfant qui,

-en répétant les actes qu'il observe chez son professeur, devient comme lui.

 

La seule chose qui puisse amener la créature à devenir comme Moi, c'est ma Volonté.

 

Voilà pourquoi J'ai tant d'intérêt à ce que la créature fasse sienne ma Volonté. Puisque c'est seulement ainsi qu'elle pourra réponde au but que J’avais en la créant.»

 

Je me fondais dans la très sainte Volonté de Jésus béni Ce faisant, je me suis retrouvée en Jésus.

 

Il me dit:

«Ma fille, quand une âme se fond dans ma Volonté, il lui arrive comme à deux récipients qui contiennent des liquides différents et qui sont déversés l'un dans l'autre.

Alors le premier devient rempli avec ce que le second contenait et le second avec ce que le premier contenait.

 

De la même manière, la créature devient remplie de Moi et Moi d'elle.

Comme ma Volonté contient la Sainteté, la Beauté, la Puissance, l'Amour, etc.,

-en se déversant en Moi,

-en se fondant dans ma Volonté et

-en s'abandonnant à Elle,

l'âme en vient à être remplie de ma Sainteté, de mon Amour, de ma Beauté, etc., et cela de la manière la plus parfaite qu'il soit possible pour une créature.

 

De mon côté, Je me sens rempli de l'âme

Trouvant en elle ma sainteté, ma beauté, mon amour, etc.,

Je regarde toutes ces qualités comme si elles lui étaient propres. Elle me plaît tellement

-que Je tombe en amour avec elle et

-que Je la garde jalousement au plus intime de mon Cœur, l'enrichissant et l'embellissant continuellement de mes qualités divines.

De sorte que ma Joie et mon Amour pour elles vont toujours en augmentant.»

 

Je poursuivais dans mon état habituel et mon aimable Jésus se montra à moi les mains remplies de châtiments pour frapper les créatures.

Les châtiments semblaient aller en augmentant.

Il y avait des complots contre l'Église et le nom de Rome était mentionné. Vêtu de noir, Jésus béni semblait très affligé. Il me dit:

«Ma fille, les châtiments conduiront à la résurrection.

Mais ils seront si nombreux que tous seront plongés dans le deuil et le chagrin. Comme les créatures sont mes membres, c'est pour cela que Je suis vêtu en noir.»

J'étais consternée et je suppliais Jésus de s'apaiser. Pour me consoler, Il me dit:

«Ma fille,

le fiat doit être une douce attache liant toutes tes actions. Ma Volonté et la tienne forment cette attache.

Sache que chaque pensée, parole ou action faite dans ma Volonté

est un canal de communication additionnel qui s'ouvre entre Moi et la créature.

 

Si toutes tes actions sont liées à ma Volonté, aucun canal ne sera fermé entre toi et Moi.»

 

Ayant beaucoup souffert à cause de la privation de mon toujours aimable Jésus, Celui-ci se montra brièvement. Il était dans un état de souffrance extrême.

 

Je pris mon courage à deux mains et je m'approchai de sa bouche.

Après l'avoir embrassé, j'essayai d'aspirer - qui sait, je pourrai peut-être le soulager en aspirant une partie de son amertume, me dis-je.

À ma grande surprise, j'en aspirai un peu, ce que généralement je n'arrive pas à faire.

Mais, sans doute parce que sa souffrance était trop grande, il ne sembla pas s'en être aperçu.

Il bougea néanmoins un peu, me regarda et me dit:

«Ma fille, Je n'en peux plus, je n'en peux plus! Les créatures ont dépassé les limites.

Elles m'avaient rempli de tant d'amertume

que ma Justice allait décréter la destruction générale.

 

Cependant, par le fait que tu m'as libéré d'une partie de cette amertume, ma Justice peut maintenant se contenir.

Les châtiments vont cependant s'étendre davantage.

 

Ah! L’homme ne cesse de m'inciter à l'inonder de souffrances et de châtiments. Sans cela, il ne change pas sa pensée.»

Je priai pour qu'Il s'apaise. D'un ton ému, Il me dit:

«Ah! Ma fille, ma fille!» Puis Il disparut.

 

J'étais dans mon état habituel et je poursuivais dans les privations et l'amertume. Je pensais à la Passion de mon aimable Jésus et je l'entendis qui répétait:

«Ma vie, ma vie, ma maman, ma maman!» Toute surprise, je lui dis:

«Qu'est-ce que cela signifie?» Il me répondit:

«Ma fille, quand Je sens

-que mes pensées et mes paroles sont répétées en toi,

-que tu m'aimes avec mon amour,

-que tu veux avec ma Volonté,

-que tu désires avec mes désirs, et tout le reste,

Je sens que ma vie se reproduit en toi.

 

Ma satisfaction est si grande que Je suis porté à répéter sans cesse: "Ma vie, ma vie!"

Quand Je pense à ce que ma chère Maman souffrit,

elle qui voulait m'enlever toutes mes souffrances et les souffrir à ma place,

Et quand Je vois que tu essaies de l'imiter, me suppliant de te laisser souffrir ce que les créatures me font souffrir, Je suis porté à répéter: "Ma maman! Ma maman!"

 

Au milieu de tant d'amertume que vit mon Cœur à la suite de tant de souffrances

chez les créatures, mon unique soulagement est de sentir que ma vie est répétée.

Ainsi, Je sens que les créatures sont de nouveau soudées à Moi.»

 

Ce matin, mon toujours aimable Jésus vint et Il me dit:

«Ma fille, ma vie sur la terre n'était qu'un ensemencement pour que mes enfants puissent en récolter les fruits.

 

Cependant, ils ne peuvent récolter ces fruits que s'ils demeurent sur le sol où J'ai semé.Et la valeur de ces fruits va selon les dispositions des moissonneurs.

 

Cette semence est formée de mes Travaux, mes Paroles, mes Pensées, mes respirations, etc. Si l'âme sait tirer profit de ces fruits, elle est assez riche pour s'acheter le Royaume du Ciel.

Si elle ne le fait pas, ces fruits serviront à sa condamnation.»

 

Ce matin, sans se faire attendre, mon doux Jésus est venu. Il était palpitant et agité.

 

Se jetant dans mes bras, Il me dit:

«Ma fille, donne-Moi du repos laisse-Moi déverser de l'Amour.

Si ma justice veut se déverser, elle peut le faire sur toutes les créatures.

 

Mais mon amour ne peut se déverser que sur les créatures

-qui m'aiment,

-qui sont blessées par mon amour,

-qui, délirantes, cherchent à se déverser dans mon amour en me demandant encore plus d’amour.

 

Si mon amour ne trouve pas une créature pour se déverser sur elle, ma Justice

-s'enflammera davantage et

-donnera le coup final pour détruire les pauvres créatures.»

Ensuite, Il m'embrassa encore et encore en me disant:

«Je t'aime, mais d'un amour éternel. Je t'aime, mais d'un amour immense

Je t'aime, mais d'un amour que tu ne peux comprendre.

Je t'aime, mais d'un amour qui n'aura jamais de limites ni de fin. Je t'aime, mais d'un amour que tu ne pourras jamais égaler.»

Qui pourrait dire toutes les expressions qu'Il utilisa pour me dire qu'il m'aimait? Pour chacune, il attendait une réponse de ma part.

Ne sachant que dire et n'ayant pas assez de mots pour rivaliser avec lui, je lui dis:

«Ma Vie, tu sais

-que je n'ai rien et

-que, si j'ai quelque chose, c'est de toi que je le tiens Et que je te retourne toujours ce que tu me donnes.

 

Ainsi, étant toutes en toi, mes choses sont pleines de vie. Alors que moi, je continue de n'être rien.

Je fais mien ton amour et je te dis:

"Je t'aime

-d'un amour immense et éternel,

-d'un amour qui n'a pas de limites,

-qui n'a pas de fin et qui est égal à ton propre amour."»

Je l'embrassai encore et encore.

Et, pendant que je continuais de lui dire des "je t'aime", il devint calme et reposé. Puis Il disparut.

Par la suite, Il revint en se montrant sous la forme de sa très sainte Humanité battue, blessée, disloquée, ensanglantée.

J'étais horrifiée. Il me dit:

«Ma fille, regarde, je porte en moi tous ces pauvres blessés qui se trouvent sous les balles, et je souffre avec eux. Je veux que toi aussi tu prennes part à ces souffrances pour leur salut.»

Il se transforma en moi et je devins terriblement souffrante En somme Il me faisait ressentir ce qu'il ressentait.»

 

Alors que j'étais dans mon était habituel,

je me suis retrouvée hors de mon corps en présence de la Reine Maman.

Je l'ai priée d'intercéder auprès de Jésus pour que le fléau de la guerre prenne fin.

Je lui ai dit:

«Maman, miséricorde pour tant de victimes!

Ne vois-tu pas tout ce sang versé, tous ces membres taillés en pièces, tous ces gémissements, toutes ces larmes?

Tu es la Maman de Jésus et aussi la nôtre. Il t'appartient de réconcilier tes enfants.»

Pendant ma prière, elle pleurait. Cependant, elle demeura inflexible. Je pleurais avec elle et je continuais de la prier pour la paix.

Elle me dit:

Ma fille, la terre n'est pas encore purifiée et les cœurs sont encore endurcis. De plus, si les châtiments prenaient fin, qui sauverait les prêtres?

Qui les convertirait?

Les vêtements qui recouvrent la vie de plusieurs sont si déplorables que même les laïques en sont dégoûtés.

Prions, prions.»

 

Ce matin, je ressentais une telle compassion pour Jésus

-accablé par les offenses des créatures

que j'étais prête à subir n'importe quelle souffrance pour prévenir le péché. Je priais et réparais du fond de mon cœur.

 

Jésus béni vint.

Et son Cœur semblait porter les mêmes blessures que mon cœur Mais, oh! Combien plus grandes!

Il me dit:

Ma fille,

à la vue des créatures, ma Divinité était comme blessée d'amour pour elles. Cette blessure me fit

-descendre du Ciel sur la terre,

-pleurer,

-verser mon Sang et

-faire tout ce que J'ai fait.

L'âme qui vit dans ma Volonté ressent vivement cette blessure.

Elle pleure, prie, et est prête à tout souffrir pour que les pauvres créatures soient

sauvées

et que ma blessure d'amour ne soit pas aggravée par leurs offenses.

 

Ah! Ma fille,

ces larmes, ces prières, ces souffrances et ces réparations

-adoucissent ma blessure et

-posent sur ma poitrine comme des pierres précieuses

que Je suis ravi de présenter à mon Père pour l'amener à avoir pitié des créatures.

Une veine divine monte et descend entre ces âmes et Moi, une veine qui consume leur sang humain.

 

Plus ces âmes partagent ma blessure et ma vie, plus la veine s'agrandit. Elle devient si grande que ces âmes deviennent d'autres Christ.

Et Je dis sans cesse à mon Père:

"Je suis au Ciel.

Mais il y a d'autres Christ sur la terre

-qui sont blessés de ma propre blessure et

-qui, comme Moi, pleurent, souffrent, prient, etc.

Par conséquent, nous devons déverser notre miséricorde sur la terre."

 

Ah! Ces âmes

-qui vivent dans ma Volonté et

-qui partagent ma blessure d'amour sont comme J'étais sur la terre et seront comme Je suis dans le Ciel,

-où elles partageront la gloire de mon Humanité!»

 

Après avoir reçu la sainte communion, je me suis dit:

«De quelle manière dois-je offrir cette communion pour plaire à Jésus?» Avec son amabilité coutumière, Il me dit:

«Ma fille,

si tu veux me plaire, offre ta communion comme Je le fis moi-même dans mon Humanité.

Avant de donner la communion aux autres, Je me suis donné la communion à

moi-même

-pour que mon Père reçoive la gloire complète pour toutes les communions des créatures, et -aussi pour prendre en Moi les réparations pour tous les sacrilèges et les offenses que mon Humanité aurait à subir dans le sacrement de l'Eucharistie

Puisque mon Humanité englobait la Divine Volonté,

elle englobait aussi toutes les réparations de tous les temps. Et comme je me recevais moi-même, je me recevais dignement.

 

D'autre part, par le fait que tous les actes des créatures étaient divinisés par mon Humanité, J'ai pu sceller les communions de toutes les créatures avec ma communion.

 

Autrement, comment une créature aurait-elle pu recevoir un Dieu?

En somme, mon Humanité ouvrait la porte aux créatures pour qu'elles puissent me recevoir.

Toi, ma fille, fais cela dans ma Volonté en t'unissant à mon Humanité. De cette manière,

tu incluras tout et Je trouverai en toi

-les réparations de tous,

-la compensation pour tout, et

-mon contentement.

Plus encore, Je trouverai en toi

-un autre Moi-même.»

 

Me trouvant dans mon état habituel, mon toujours aimable Jésus se montra brièvement.

Je le suppliai de changer le décret de la divine Justice. Je lui dis:

Mon Jésus, je n'en peux plus.

Mon pauvre cœur est broyé à cause des si nombreuses tragédies dont on me parle!

Jésus, ce sont tes chères images, tes enfants bienaimés

qui gémissent sous le poids de tant d'instruments presque infernaux!»

Jésus me répondit:

«Ah! Ma fille,

les choses terribles qui se déroulent actuellement ne sont qu'une esquisse du dessin.

 

Ne vois-tu pas le grand cercle que Je trace? Qu'arrivera-t-il quand J'en viendrai au vrai dessin?

 

En plusieurs endroits on dira: "Il y avait ici telle ville, il y avait ici tel édifice." Quelques endroits disparaîtront complètement.

Le temps est court. L'homme a atteint le point où je suis forcé de le châtier.

 

Il voulait presque me provoquer, me défier, et Je restais patient. Mais le temps est venu.

Il n'a pas voulu me connaître sous l'aspect de l'Amour et de la Miséricorde. Il me connaîtra sous l'aspect de la Justice.

Donc, courage, ne perds pas cœur si hâtivement!»

 

Je me sentais très affligée parce que mon doux Jésus, ma Vie et mon Tout, ne se montrait pas. Je me disais:

«Si je le pouvais, j’assourdirais le Ciel et la terre de mes lamentations de manière à l'émouvoir de compassion pour mon pauvre état.

Quel malheur: le connaître, l'aimer, et rester sans lui! Un plus grand malheur peut-il exister?»

Pendant que je me plaignais ainsi, Jésus béni se montra en mon intérieur . Il me dit d'un ton sévère:

«Ma fille, ne me tente pas. Pourquoi cette agitation?

Je t'ai tout dit pour que tu restes tranquille.

Je t'ai dit que quand je ne viens pas, c'est parce que ma Justice veut que Je serre la vis concernant les châtiments.

 

Avant, tu avais peine à croire que c'était pour châtier que Je ne venais pas, vu que tu n'entendais pas parler des grands châtiments qui arrivent dans le monde.

Maintenant tu entends ces choses et, malgré cela, tu continues de douter? N’est-ce pas là me tenter?»

Je tremblais en entendant Jésus me parler si sévèrement. Pour me calmer, Il changea de ton et, tendrement, Il ajouta:

«Ma fille, courage, Je ne te laisse pas.

Je suis toujours en toi, bien que tu ne me voies pas toujours.

Unis-toi toujours à Moi.

Si tu pries, laisse ta prière couler dans la mienne en faisant de ma Prière ta prière

De cette manière, tout ce que J'ai fait avec mes prières

-la gloire que J'ai donnée au Père,

-le bien que J'ai obtenu pour tous . Tu le feras aussi.

 

Si tu travailles, fais couler ton travail dans le mien et fais de mon Travail ton travail.

Ainsi, tu auras en ton pouvoir tout le bien fait par mon Humanité, laquelle sanctifia et divinisa tout.

Si tu souffres, fais couler ta souffrance dans la mienne, et fais de ma Souffrance ta souffrance. Ainsi, tu auras en ton pouvoir tout le bien que J’ai réalisé par la Rédemption.

Ainsi, tu t'empareras des trois aspects essentiels de ma Vie et d'immenses mers de Grâces sortiront de toi et se déverseront pour le bien de tous.

Ta vie sera non pas comme la tienne, mais comme la mienne.»

 

Je me plaignais à Jésus béni de ses privations coutumières et je pleurais amèrement.

Mon aimable Jésus se montra dans un état pitoyable en me faisant savoir que les choses vont empirer. Cela me fit pleurer encore plus.

 

Il me dit:

«Ma fille, tu pleures pour le présent mais, Moi, je pleure pour le futur. Oh! Dans quel labyrinthe les nations vont se retrouver,

-au point où l'une sera la terreur de l'autre.

Elles seront incapables de s'en sortir par elles-mêmes.

Elles feront des choses comme si elles étaient folles et aveugles,

jusqu'à agir contre elles-mêmes.

 

Et l'imbroglio dans lequel la pauvre Italie s'est mise: combien de coups elle va recevoir! Souviens-toi qu'il y a quelques années Je t'ai dit qu'elle méritait le châtiment

d'être envahie par des nations étrangères c'est le complot que l'on forme contre elle.

Comme elle en sera humiliée et amoindrie! Elle a été trop ingrate envers Moi.

Deux nations pour lesquelles J'avais une prédilection, l'Italie et la France, sont parmi celles qui m'ont le plus rejeté.

Elles se sont donné la main pour Me rejeter.

Elles se donneront aussi la main pour être humiliées: juste châtiment! Elles seront aussi celles qui feront le plus la guerre à l'Église.

 

Ah! Ma fille, presque toutes les nations se sont unies pour m'offenser. Elles ont comploté contre moi! Quel mal leur ai-je fait?

Aussi, presque toutes méritent d'être châtiées.»

Qui pourrait dire

-le chagrin de Jésus,

-l'état de violence dans lequel Il était, et

-aussi ma peur?

 

Je lui ai dit: «Comment puis-je vivre au milieu de tant de tragédies? Ou bien Tu me choisis comme victime et Tu épargnes les peuples, ou bien Tu me prends avec toi.»

 

Je me sentais opprimée et je me disais:

«Tout est terminé: l'état de victime, la souffrance, Jésus, tout!»

Et comme mon confesseur n'était pas bien, il me paraissait assez probable que j'allais être privée de la communion. Je sentais tout le poids de la suspension de mon état de victime.

 

Et, de la part de mon guide spirituel,

je n'avais aucune indication à ce sujet-ni en positif, ni en négatif.

 

De surcroît, je m'étais rappelé qu'en mars dernier,

-alors que mon confesseur n'était pas bien et

-que je me trouvais dans la même situation,

Jésus m'avait dit que si moi ou celui qui me guide me maintenaient dans l'état de victime,

Il épargnerait Corato.

D'où la peur additionnelle que je puisse être la cause de graves difficultés pour Corato.

Qui pourrait dire toutes mes appréhensions et mon amertume? J'étais pétrifiée.

Ayant pitié de moi, mon Jésus béni se montra en mon intérieur. Il paraissait tout affligé et Il avait une main sur le front.

Je n'eus pas le courage de l'appeler et, presque en murmurant, j'ai simplement dit:

«Jésus, Jésus!» Il me regarda, mais, oh! Comme son regard était triste!

 

Il me dit:

«Ma fille, comme je souffre!

Si tu connaissais la douleur de celui qui t'aime, tu ne ferais rien d'autre que de pleurer.

Je souffre à cause de toi aussi, parce que,

-comme je ne viens pas très souvent, mon amour est contrarié et Je ne peux le déverser.

De plus, en te voyant souffrir parce que, toi aussi, tu ne peux déverser ton amour

vu que tu ne me vois pas - Je souffre encore plus.

Oh! Ma fille, un amour contraint est la plus grande torture pour le cœur.

Si tu restes calme quand tu souffres, Je ne souffre pas autant. Mais si tu t'affliges et t'inquiètes, Je m'agite et tombe dans le délire. Et Je suis forcé de venir me déverser et de te laisser te déverser, puisque ma souffrance et la tienne sont sœurs.

 

Cela dit, ton état de victime n'est pas terminé. Mes œuvres sont éternelles.

Et Je ne les suspends pas sans juste raison, suspension qui, de toute façon, n'est que temporaire.

«Sache que Je vieille aux choses de ma Volonté.

Tu demeures comme tu étais, parce que ta volonté n'a pas changé.

Et si tu n'as pas de souffrances, ce n'est pas toi qui en subis les dommages. Ce sont plutôt les créatures qui ne reçoivent pas les effets de tes souffrances. C'est-à-dire, ils ne sont pas épargnées en ce qui concerne les châtiments.

Il arrive comme à une personne qui occupe une fonction publique pour un temps donné.

Même si elle se retire, elle reçoit un salaire à vie.

Est-ce que je devrais me laisser dépasser par les créatures?

Ah! Non! Si une pension à vie est donnée aux créatures, moi, je donne une pension pour l'éternité. Par conséquent, tu ne dois pas t'inquiéter des pauses que je fais.

 

Pourquoi donc as-tu peur?

As-tu oublié à quel point Je t'ai manifesté mon amour?

Celui qui te guide sera prudent, sachant comment sont les choses. Et j'aurai un regard pour Corato.

En ce qui te concerne, quoiqu'il arrive, je te tiens fermement dans mes bras.»

 

Je me fondais complètement en mon toujours aimable Jésus Pendant ce temps, Il vint et, se fondant en moi, Il me dit:

«Ma fille, quand l'âme vit complètement dans ma Volonté,

si elle pense, ses pensées se réfléchissent en mon esprit au Ciel; si elle désire. Si elle parle, si elle aime, tout se réfléchit en Moi.

Et tout ce que Je fais se réfléchit en elle.

 

C'est comme quand le soleil est réfléchi dans un miroir:

On peut voir un autre soleil dans ce miroir, complètement similaire au soleil dans le ciel, avec cette différence que le soleil dans le ciel est fixe et demeure toujours à sa place , alors que le soleil dans un miroir est de passage.

Ma Volonté cristallise l'âme

Tout ce qu'elle fait se réfléchit en Moi.

Et Moi, blessé et séduit par cette réflexion,

Je lui envoie toute ma lumière de manière à former un autre soleil en elle. Ainsi, il semble qu'il y a un soleil au Ciel et un autre sur la terre.

Quel enchantement et quelles harmonies entre ces deux soleils! Que de bienfaits sont déversés pour le profit de tous!

 

Mais si l'âme n'est pas fixée dans ma Volonté,

il peut lui arriver comme au soleil formé dans le miroir:

-après un moment, le miroir redevient obscur et le soleil dans le ciel reste seul.»

 

Mes jours se poursuivent dans l'affliction, spécialement à cause des propos sans cesse répétés de Jésus qui me disent que les châtiments vont aller en augmentant.

 

La nuit dernière, j'ai été terrorisée.

J'étais hors de mon corps et j'ai trouvé mon Jésus affligé.

J'ai cru que j'allais renaître à une vie nouvelle, mais il n'en fut rien. Comme je m'approchais de Jésus pour le consoler,

quelques personnes se saisirent de lui et le réduisirent en pièces. Quel choc, quelle frayeur!

Je me suis jetée par terre près d'un de ces morceaux et une voix venue du Ciel proclama:

Fermeté et courage pour les quelques bons qui restent!

Puissent-ils rester fermes et ne rien négliger.

Ils seront exposés à de grandes tribulations de la part de Dieu et de la part des hommes.

C'est seulement par leur fidélité qu'ils ne chancelleront pas et seront sauvés. La terre sera submergée de fléaux jamais vus auparavant.

 

Au prix des pires carnages, les créatures tenteront de détruire leur Créateur pour avoir leur propre dieu et satisfaire leurs caprices.

N'atteignant pas leur but, ils en arriveront aux plus horribles brutalités. Tout ne sera que terreur.»

Par la suite, toute tremblante, je suis revenue dans mon corps.

La pensée de mon bien-aimé Jésus réduit en pièces me donnait la mort. Je voulais le revoir à tout prix pour savoir ce qu'il était advenu de lui.

Mon toujours bon Jésus vint et je me suis calmée. Puisse-t-il être toujours béni.

 

Je continue de vivre des jours très amers. Jésus béni ne vient que rarement, et si je me plains, Il me répond par un sanglot ou me dit des choses comme:

«Ma fille, tu le sais, Je ne viens que rarement parce que les châtiments vont en augmentant. Pourquoi donc te plains-tu?»

J'atteignis le point où je ne pouvais plus en prendre et j'éclatai en sanglots.

Pour me calmer et me réconforter, Il vint et passa presque toute la nuit avec moi. À un moment, Il me caressait, m'embrassait et me soutenait.

A un autre, Il se jetait dans mes bras pour se reposer.

Ou encore, Il me montrait la terreur chez les gens: ils couraient dans tous les sens.

Je me souviens qu'Il m'a dit:

«Ma fille, ce que Je possède par ma Puissance, l'âme le possède dans sa volonté.

Par conséquent, Je regarde tout le bien qu'elle veut réellement faire comme si elle le faisait réellement.

J'ai la Volonté et la Puissance: si Je veux, Je peux.

D'un autre côté, l'âme ne peut pas faire grand-chose

Mais sa volonté compense pour son manque de puissance.

De cette manière, elle tend à devenir un autre Moi.

Et Je l'enrichis de tous les mérites du bien que sa volonté veut faire.» Il ajouta:

«Ma fille, quand l'âme se donne complètement à Moi, J'établis ma demeure en elle.

Souvent, J'aime tout fermer et demeurer dans l'ombre. D'autres fois, J'aime dormir et Je place l'âme comme sentinelle afin qu'elle ne permette à personne de venir me déranger.

Et, si nécessaire, elle doit s'occuper des intrus et leur répondre pour Moi. Parfois encore, J'aime tout ouvrir et laisser entrer

-les vents, la froideur des créatures,

-les dards du péché et beaucoup d'autres choses.

L'âme doit être contente de tout et me laisser faire tout ce que Je veux. Elle doit faire siennes mes choses.

Si Je n'étais pas libre de faire en elle tout ce que Je veux, Je serais mécontent. Si Je devais être précautionneux pour lui faire ressentir

-combien Je jouis ou

-combien Je souffre, où serait ma liberté?

«Ah! Tout est dans ma Volonté!

Quand l'âme prend en elle ma Volonté, c'est la substance de mon Être qu'elle prend.

En conséquence, quand elle fait le bien, c'est comme si ce bien sortait de Moi.

Et, venant de Moi, il est comme un rayon de lumière qui profite à toutes les créatures.»

 

Ce matin, mon doux Jésus se fit voir en mon cœur. Son Cœur battait dans le mien.

Je l'ai regardé et il m'a dit:

«Ma fille, pour celui

-qui m'aime vraiment et

-qui fait ma Volonté en tout,

ses battements de cœur et les miens ne font qu'un.

 

Je les appelle mes Battements de Cœur et, comme tels,

Je les veux à l'intérieur de mon Cœur, prêts à Le consoler et à adoucir sa peine. Ses battements de cœur dans les miens créent une douce harmonie qui

-Me parle des âmes et

-Me force à les sauver.

Mais quel dépouillement est requis pour l'âme! Sa vie doit être

-plus une vie du Ciel qu'une vie de la terre,

-plus une vie divine qu'une vie humaine.

 

Une ombre, une toute petite chose suffit à empêcher l’âme

de percevoir les harmonies et la sainteté de mes battements de cœur. Alors, ses battements de cœur ne s'harmonisent pas avec les miens Et je dois rester seul dans mes peines et mes joies.»

 

Je vis comme si j'étais mourante à cause de la privation continuelle de mon doux Jésus.

Ce matin, je me suis trouvée totalement en Jésus,

-immergée dans l'immensité de mon Bien suprême.

J'ai vu Jésus en moi et je pouvais entendre parler toutes les parties de son Être:

-ses pieds, ses mains, son Cœur, sa bouche, etc.

 

En somme, des voix venaient de partout.

Non seulement c'étaient des voix, mais ces voix se multipliaient pour toutes les créatures.

Les pieds de Jésus parlaient aux pieds et aux pas de toutes les créatures. Ses mains parlaient à leurs travaux, ses yeux à leurs regards, ses pensées à leurs pensées, etc.

 

Quelles harmonies entre le Créateur et ses créatures! Quelle vision merveilleuse!

Quel Amour!

Hélas, ces harmonies étaient brisées par l'ingratitude et le péché. Jésus recevait des offenses comme retour.

Tout affligé, il me dit:

«Ma fille, Je suis le Verbe -c'est-à-dire la Parole- Et mon amour pour les créatures est si grand

-que Je munis mon Être d'une multitude de voix pour rejoindre la totalité

-de leurs actions, -de leurs pensées,

-de leurs affections, -de leurs désirs, etc.,

avec l'espoir de recevoir en retour des actes remplis d'amour pour Moi.

 

Je donne de l'Amour et Je veux qu'on me donne de l'amour.Mais Je reçois plutôt des offenses.

Je donne la vie et, s'ils le pouvaient, ils me donneraient la mort. En dépit de cela, Je continue d'aimer.

Les âmes qui nagent dans mon immensité et vivent unies à Moi dans ma Volonté deviennent toute voix au même titre que moi.

Si elles marchent,

-leurs pas parlent et poursuivent les pécheurs,

-leurs pensées sont des voix pour les esprits. Et ainsi de suite.

 

De ces âmes, et seulement d'elles, Je reçois,

-tel qu'attendu, ma récompense pour la Création.

 

Voyant que, incapables de faire quoi que ce soit par elles-mêmes

pour correspondre à mon amour et maintenir l'harmonie entre elles et Moi, ces âmes

-entrent dans ma Volonté, en font leur propriété et

-agissent d'une manière divine.

Mon amour trouve son déversement en elles

Je les aime plus que toutes les autres créatures.»

 

Je continue de vivre mes jours les plus désolants.

Et je crains qu'un bon jour Jésus ne vienne même plus "juste en passant". Dans ma douleur, je répète sans cesse: «Jésus, ne me fais pas cela. »

Si tu ne veux pas parler, je l'accepte;

-si tu ne veux pas me faire souffrir, je m'y résigne;

-si tu ne veux pas me faire le don de tes charismes, fiat; mais ne pas venir du tout, pas ça!

Tu sais qu'il m'en coûterait ma vie

et que ma nature, laissée sans toi jusqu'au soir, se désintégrerait.»

Pendant que je disais cela, Jésus se montra. Ajoutant à mon amertume, Il me dit:

«Sache que si Je ne viens pas me déverser en toi pendant un certain temps, c'est que le monde reçoit son dernier coup de destruction et toutes sortes de fléaux.»

Ces mots me pétrifièrent et je poursuivis ma prière en disant:

«Mon Jésus,

qu'à chaque instant de ta privation une nouvelle vie de toi soit créée en les âmes: c'est seulement à cette condition que j'accepte d'être privée de toi.

Ce n'est pas une banale affaire que d'être privée de toi, toi le Dieu immense, infini, éternel.

Le coût est énorme.

Par conséquent, ce marché est justifié.»

Jésus plaça ses bras autour de mon cou comme pour signifier qu'Il acceptait. Je le regardai et ah! Quelle vision horrible!

Non seulement sa tête, mais toute sa très sainte Humanité était couverte d'épines.

De sorte que je fus toute piquée quand je l'embrassai. Mais je voulais entrer en Jésus à tout prix.

Et lui, toute bonté, brisa son vêtement d'épines vis-à-vis son Cœur et me plaça dedans.

Je pus voir sa Divinité.

Bien qu'elle faisait un avec son Humanité, elle demeurait intouchable pendant que son Humanité était tourmentée.

Il me dit:

«Ma fille, as-tu vu

-quel vêtement horrible les créatures m'ont fait, et

-comment ces épines couvrent toute mon Humanité?

Couvrant toute mon Humanité, elles ferment la porte à ma Divinité.

 

Cependant, c'est seulement par mon Humanité

que ma Divinité peut agir pour le bien des créatures.

 

Il est donc nécessaire qu'une partie de ces épines soit enlevée pour être déversée sur les créatures.

Ainsi, comme la lumière de ma Divinité s'échappe par ces épines, Je pourrai mettre les âmes en sécurité.

 

Il est également nécessaire que la terre soit atteinte

-par les châtiments, les tremblements de terre, les famines, les guerres, etc. afin que ce vêtement d'épines que m'ont fait les créatures soit brisé et

afin que la Lumière de la Divinité puisse

-pénétrer dans les âmes,

-les délivrer de leurs illusions, et

-faire se lever des temps meilleurs.»

 

Pendant que je me trouvais dans mon état habituel, mon aimable Jésus se montra tout inondé de lumière.

 

Cette lumière émanait de sa très sainte Humanité et lui conférait une très grande beauté. Je fus surprise et Il me dit:

«Ma fille,

chaque douleur que J'ai subie dans mon Humanité, chaque goutte de Sang que J’ai versée,

chaque blessure, chaque prière, chaque parole, chaque action, chaque pas, etc., produisaient de la Lumière dans mon Humanité.

 

Et cette Lumière m'embellissait au point que tous les bienheureux du Ciel en étaient ravis.

En ce qui concerne les âmes,

-chaque pensée qu'elles ont sur ma Passion,

-chaque acte de compassion qu'elles effectuent,

-chaque acte de réparation, etc.

fait descendre en elles de la Lumière émanant de mon Humanité et qui les embellit.

 

Chaque pensée sur ma Passion est un ajout de Lumière qui se transformera en joie éternelle.»

 

J'étais en prière et mon aimable Jésus se plaça près de moi.

J'ai perçu qu'Il priait lui aussi et je me suis mise à l'écouter. Il me dit:

«Ma fille,

prie, mais prie comme Moi.

C'est-à-dire, immerge-toi tout entière dans ma Volonté: en elle, tu trouveras Dieu et toutes les créatures.

 

T'appropriant toutes les choses des créatures,

tu les présentes à Dieu, puisque tout lui appartient.

 

Ensuite, tu déposes à ses pieds toutes

-leurs bonnes actions pour rendre gloire à Dieu, et

-leurs mauvaises actions en réparant pour elles par

la Sainteté,

la puissance et

l'Immensité de la Divine Volonté à qui rien n'échappe.

 

C'est ainsi que faisait mon Humanité sur la terre.

Aussi sainte qu'elle était, elle avait besoin de la Divine Volonté pour donner complète satisfaction au Père

-pour le rachat des générations humaines.

 

En fait, c'était seulement dans la Divine Volonté que Je pouvais rejoindre

-toutes les générations passées, présentes et futures, ainsi que

-tous leurs actes, leurs pensées, leurs paroles, etc.

 

Ne laissant rien m'échapper,

-Je prenais toutes les pensées des créatures dans mon esprit,

-Je me présentais devant la Majesté suprême et

-Je réparais pour toutes.

Dans mes regards Je prenais les regards de toutes les créatures,

-dans ma voix leurs paroles,

-dans mes mouvements leurs mouvements,

-dans mes mains leurs travaux,

-dans mon Cœur leurs affections et leurs désirs,

-dans mes pieds leurs pas, Je les faisais miens.

 

Et, par la Divine Volonté, mon Humanité

-satisfaisait au Père et

-sauvait les pauvres créatures.

 

Le divin Père était satisfait.

En fait, il ne pouvait me rejeter puisqu'Il était lui-même la Divine Volonté.

Aurait-Il pu se rejeter lui-même? Certainement pas. D'autant plus que, dans ces actes, Il trouvait

-une sainteté parfaite,

-une beauté inaccessible et ravissante,

-l'amour le plus haut,

-des actes immenses et éternels, et

-la puissance absolue.

Ce fut là toute la Vie de mon Humanité sur la terre,

-du premier instant de ma conception à mon dernier soupir.

Et cela s'est continué dans le Ciel et dans le très saint Sacrement.

 

 

Cela dit, pourquoi ne pourrais-tu pas en faire autant?

Pour celui qui m'aime, tout est possible.

 

Unie à moi, dans ma Volonté,

-prends les pensées de toutes les créatures dans les tiennes et présente-les à la divine Majesté;

-dans tes regards, tes paroles, tes mouvements, tes affections et tes désirs, prends ceux de tes frères

-dans le but de réparer et d'intercéder pour eux.

 

Dans ma Volonté, tu te trouveras en Moi et en tous. Tu vivras ma Vie et tu prieras avec Moi.

 

Le divin Père sera heureux. Et le Ciel tout entier dira:

"Qui nous appelle de la terre?

Quelle est cette créature qui veut compresser en elle la Divine Volonté en nous incluant tous?" Que de biens la terre peut obtenir en faisant descendre le Ciel sur la terre!»

 

Poursuivant dans mon état habituel, j'étais profondément affligée.

Surtout parce que, ces jours derniers, Jésus m'avait montré que des soldats étrangers envahissaient l'Italie.

Ils entraînait ainsi un grand massacre et beaucoup de sang versé chez nos soldats,

à tel point que Jésus lui-même en était horrifié.

Je sentais éclater mon pauvre cœur et je dis à Jésus:

«Sauve de cette mer de sang mes frères, tes images. Et ne permets pas qu'un seul plonge en enfer.»

Voyant que la divine Justice s'apprêtait à augmenter encore sa furie contre les pauvres créatures, je me sentais mourir. Un peu comme pour me distraire de ces terrifiantes pensées, Jésus me dit:

«Ma fille, mon amour pour les créatures est si grand que, quand une âme décide de se donner à Moi,

-Je l'inonde de grâces,

-Je la berce, je la caresse,

-Je lui donne des grâces sensibles, de la ferveur, des inspirations,

-Je la serre sur mon Cœur.

 

En se voyant ainsi inondée de grâces, l'âme

-commence à m'aimer,

-amorce dans son cœur un début de pratiques pieuses et de prières, et

-commence à s'exercer à la vertu.

Tout cela forme comme un champ de fleurs dans son âme.

Mais mon amour ne se contente pas de seulement des fleurs. Il veut aussi des fruits.

Aussi, il fait tomber les fleurs. C'est-à-dire qu'il dépouille l'âme

-de son amour sensible,

-de sa ferveur et

-de beaucoup d'autres choses

de manière à ce que des fruits apparaissent.

 

Si l'âme est loyale, elle poursuit avec ses pieux exercices et la pratique des vertus:

-elle n'a plus le goût des choses humaines,

-elle ne pense plus à elle, mais seulement à Moi.

 

Par sa confiance en Moi, elle donne de la saveur aux fruits, Par sa loyauté, elle les laisse mûrir et,

Par son courage, sa tolérance et sa tranquillité,

-ils mûrissent et deviennent des fruits de qualité.

«Et Moi, le Fermier céleste, Je cueille ces fruits et J'en fais ma nourriture. Ensuite, J'ouvre un autre champ, plus fleuri et plus beau,

-dans lequel des fruits héroïques pousseront,

lesquels feront sortir de mon Cœur des grâces inouïes.

 

Cependant, si l'âme devient déloyale, méfiante, agitée, mondaine, etc., ses fruits seront

insipides, amers, couverts de boue, et

seront de nature à m'ennuyer et à m'amener à me retirer.»

 

Ce matin, quand mon toujours aimable Jésus s'est montré, je l'ai serré sur mon Cœur et il m'a embrassée.

 

Pendant qu'il m'embrassait, j'ai senti un liquide très amer couler de sa bouche dans la mienne. Je fus étonnée par le fait que, sans m'avertir, mon doux Jésus déversait son amertume en moi. Alors que, habituellement, je devais le supplier de le faire tant qu'Il ne concédait pas.

Quand je fus remplie de ce liquide, Jésus continua d'en verser. Il déborda à l'extérieur et tomba par terre

Mais Jésus continua toujours d'en verser,

-tant et si bien qu'il se forma un petit lac de ce liquide autour de moi et de Jésus béni.

Après, Il sembla un peu soulagé et me dit:

«Ma fille, as-tu vu combien d'amertume les créatures déversent en Moi? Tellement que, incapable d'en absorber davantage, J'ai voulu en déverser en toi. Et comme tu n'as pas pu tout contenir toi non plus,

-elle s'est répandue sur le sol et

-elle devra se déverser sur les gens.»

Pendant qu'Il disait cela, Il me montrait des endroits et des villes qui allaient être frappés par l'invasion des étrangers:

-des personnes s'éloignaient en courant,

-d'autres étaient nues et affamées,

-quelques-unes s'exilaient et

-d'autres étaient tuées. Horreur et frayeur partout!

 

Jésus lui-même détournait son regard de cet horrible spectacle. Effrayée, j'essayai de persuader Jésus de faire cesser tout cela. Mais il semblait inflexible. Il me dit:

«Ma fille, c'est leur propre amertume que la Justice divine déverse sur les gens. J'ai voulu en déverser d'abord sur toi

-pour que quelques endroits soient épargnés et

-pour te faire plaisir; ensuite. J'ai déversé le reste sur eux.

Ma justice demande satisfaction.» Je lui dis:

«Mon Amour et ma Vie,

je ne connais pas grand-chose à la justice et, si je te prie, c'est pour implorer ta miséricorde.

 

Je fais appel à ton Amour, à tes Plaies, à ton Sang. Après tout, ce sont tes enfants, tes chères images. Mes pauvres frères, que peuvent-ils faire?

Dans quel dédale se trouvent-ils?

Tu me dis que, pour me faire plaisir, tu as versé de l'amertume en moi. Mais les endroits que tu as épargnés sont trop peu nombreux.»

 

Il reprit:

«Au contraire, c'est trop.

C'est parce que Je t'aime que J'en ai épargné quelques-uns. Autrement Je n'aurais rien épargné.

De plus, n'as-tu pas vu que tu ne pouvais pas contenir plus d'amertume?» J'éclatai en sanglots et lui dis:

«Tu me dis que tu m'aimes: où est donc cet amour? L'amour vrai sait contenter son amoureux en tout.

Puis, pourquoi ne me fais-tu pas plus grosse de manière à ce que je puisse contenir plus d'amertume et que mes frères soient épargnés?»

Jésus pleura avec moi et disparut.

 

J'étais dans mon état habituel et mon toujours aimable Jésus vint, me transforma complètement en lui, et me dit:

«Ma fille,

mon Amour ressent un irrésistible besoin de réparation

après tant d'offenses de la part des créatures.

 

Il veut au moins une âme

qui, se plaçant entre moi et les créatures, Me donne

-une complète réparation,

-de l'amour

au nom de tous, et

qui sache faire sortir de moi des grâces pour tous.

 

Cependant, tu ne peux faire cela que dans ma Volonté, où tu me trouveras

-Moi-même

-ainsi que toutes les créatures.

«Oh! Comme Je désire que tu entres dans ma Volonté

afin de pouvoir trouver en toi la satisfaction et la réparation pour tout.! C'est seulement dans ma Volonté que tu trouveras toutes choses en acte Parce que je suis le moteur, l'acteur et le spectateur pour tout.»

Pendant qu'Il disait cela,

-je m'immergeai dans sa Volonté et qui peut tout dire -

-je me trouvai en contact avec toutes les pensées des créatures.

 

Dans sa Volonté, je me multipliai en chacune. Avec la sainteté de sa Volonté,

-je réparai pour toutes,

-j'eus un merci pour toutes et de l'amour pour toutes.

 

Ensuite, d'une manière analogue, je me multipliai dans

tous les regards, tous les mots et tout le reste.

Qui pourrait décrire tout ce qui se passa? Je manque de mots

Et peut-être que les anges eux-mêmes ne sauraient que balbutier sur le sujet.

 

Par conséquent, je m'arrête ici.

Je passai ainsi toute la nuit avec Jésus, dans sa Volonté. Ensuite, je sentis la Reine Maman près de moi et elle me dit:

«Ma fille, prie.»

 

Je lui répondis: «Ma Maman, prions ensemble car, seule, je ne sais pas prier. Elle poursuivit:

«Les prières les plus puissantes sur le Cœur de mon Fils sont celles faites

en se revêtant de ce que Jésus fit et souffrit. Par conséquent, ma fille,

-entoure ta tête des épines de Jésus,

-décore tes yeux de ses larmes,

-imprègne ta langue de son amertume,

-habille ton âme de son sang,

-orne-toi de ses plaies,

-perce tes mains et tes pieds de ses clous.

Et, comme un autre Christ, présente-toi devant la divine Majesté.

 

Cette vue l'émouvra au point qu'elle ne pourra rien te refuser.

Mais, hélas, combien peu les créatures savent se servir des cadeaux de mon Fils.

C'est ainsi que je priais sur la terre et que je continue de le faire dans le Ciel.»

Ensuite, nous nous sommes vêtues toutes les deux des insignes de Jésus et nous nous sommes présentées devant le trône divin.

Cela émut tout le Ciel.

E et les anges, quelque peu surpris, nous ouvrirent la voie. Ensuite, je suis revenue dans mon corps.

 

Quand je suis dans mon état habituel, mon aimable Jésus se montre comme en passant,

-ou bien il dit quelques mots et disparaît,

-ou encore il se cache en mon intérieur. Je me souviens qu'un jour Il m'a dit:

«Ma fille,

Je suis le centre, et toute la création reçoit la vie de ce centre. Ainsi, Je suis la vie

-de toute pensée,

-de tout mot,

-de toute action,

-de toute chose.

 

Mais les créatures se servent de cette vie pour m'offenser:

Je leur donne la vie et, si elles le pouvaient, elles Me donneraient la mort.»

Je me souviens aussi que, alors que je le priais pour qu'il fasse cesser les fléaux, Il me dit:

«Ma fille, penses-tu que Je veux les punir?

 

Ah! Non, bien au contraire!

Mon amour est si grand que J'ai passé toute ma vie à refaire ce que l'homme devait faire pour la suprême Majesté.

Et comme mes actes étaient divins,

Je les multipliais pour tous au point de remplir le Ciel et la terre, de telle sorte que la Justice ne vienne pas frapper l'homme.

 

Mais, par le péché, l'homme a brisé cette défense. Et, quand la défense est brisée, les fléaux frappent.»

Que d'autres petites choses Il m'a dites!

Ce matin, je me plaignais parce qu'il ne me répondait pas, spécialement parce qu'il n'arrêtait pas les châtiments.

Je lui dis: «Pourquoi te prier si tu ne veux pas me répondre? Au contraire, tu me dis que le mal va empirer.»

 

Il me répondit:

«Ma fille,

le bien est toujours le bien.

 

Tu dois savoir que

-chaque prière,

-chaque réparation,

-chaque acte d'amour,

-chaque chose sainte

que fait la créature est un paradis supplémentaire qu'elle acquiert.

Ainsi, l'acte saint le plus simple sera un paradis de plus Un acte de moins, un paradis de moins.

 

En fait, tout acte bon provient de Dieu. De ce fait, l'âme acquiert Dieu à travers lui.

Dieu contient des joies innombrables, éternelles et infinies

au point que les bienheureux eux-mêmes n'arriveront jamais à les épuiser. Alors il n’est pas surprenant que,

-comme chaque acte bon acquiert Dieu,

Dieu est obligé de les récompenser par autant de contentements.

Si, par amour pour Moi, l'âme a de la peine à cause d'une distraction,

-au Ciel, son intelligence aura plus de lumière et jouira d'autant de paradis

que de fois elle aura sacrifié son intelligence. De surcroît, elle comprendra Dieu davantage.

Si elle endure le froid par amour pour Moi,

-elle jouira d'une grande variété de contentements provenant de mon amour. Si elle souffre de la noirceur par amour pour Moi,

-elle aura beaucoup de contentements provenant de ma lumière inaccessible. Et ainsi de suite.

 

Voilà ce que signifie une prière de plus ou une prière de moins.

 

J'étais dans mon état habituel et mon doux Jésus vint brièvement et Il me dit:

«Ma fille, mon amour recherche irrésistiblement des âmes qui vivent dans ma Volonté.

Parce que c'est dans de telles âmes que J'établis mes quartiers.

 

Mon amour veut faire du bien à toutes les âmes

Mais les péchés m'empêchent de déverser mes bienfaits en elles.

 

Par conséquent, Je recherche des âmes qui vivent dans ma Volonté Car, en elles, rien ne m' empêche de déverser mes grâces

Et, à travers elles, les villes et les gens qui les entourent peuvent profiter davantage de mes grâces.

 

Par conséquent,

-plus J'ai de quartiers sur la terre,

-plus mon Amour trouve son épanouissement et

-plus Il se déverse pour le bien de l'humanité.

 

Poursuivant dans mon état habituel, je me sentais tout affligée à cause de la privation de mon aimable Jésus.

Je me plaignais en lui disant que chaque privation qu'Il me faisait subir

-était une mort qu'Il m'ajoutait, une mort cruelle Puisque, tout en me sentant mourir, je ne mourais pas.

Je lui dis: «Comment peux-tu avoir le cœur de m'accabler de tant de morts?»

Jésus me répondit: «Ma fille, ne te décourage pas.

Quand mon Humanité était sur la terre, elle contenait toutes les vies des créatures, lesquelles provenaient toutes de Moi.

Mais, combien n'allaient pas me revenir, puisqu'à leur mort elles se dirigeraient vers l'enfer.

Je ressentais la mort de chacune et cela tourmentait beaucoup mon Humanité. C'étaient les plus cruelles peines de ma vie terrestre, jusqu'à mon dernier soupir.

La peine que tu ressens à cause de ma privation n'est qu'une ombre en comparaison de celle que Je ressentais à cause de la perte des âmes.

 

Par conséquent, donne-Moi ta peine pour adoucir la mienne. Laisse couler ta peine dans ma Volonté où elle

-rejoindra la mienne et

-agira pour le bien de tous, en particulier de ceux qui sont près de tomber dans l'abîme.

 

Si tu la gardes pour toi,

-des nuages se formeront entre toi et Moi,

-le courant de ma Volonté sera brisé entre toi et Moi,

-ta peine ne rencontrera pas la mienne,

-tu ne seras pas capable de te diffuser pour le bien de tous, et

-tu sentiras tout le poids de cela.

D'un autre côté, si tu t'efforces de laisser couler toutes tes souffrances dans ma Volonté,

il n'y aura pas de nuage entre toi et Moi. Tes souffrances

-t'apporteront de la lumière et

-ouvriront de nouveaux canaux d'union, d'amour et de grâces.»

 

Je me fusionnais dans la très sainte Volonté et mon doux Jésus me dit:

« C'est seulement par les âmes qui vivent dans ma Volonté que Je me sens vraiment récompensé pour la Création, la Rédemption et la Sanctification.

Seulement ces âmes me glorifient de la manière que les créatures doivent le faire.

Par conséquent, elles

-seront au Ciel les pierres précieuses de mon trône et

-auront tous les contentements et toute la gloire que les autres bienheureux auront individuellement.

Ces âmes seront comme des reines autour de mon trône et les autres seront autour d'elles. Alors que les bienheureux seront des soleils qui brilleront dans la Jérusalem Céleste,

les âmes qui auront vécu dans ma Volonté brilleront dans mon propre soleil.

 

Elles seront comme fusionnées avec mon soleil

Et elles verront les autres bienheureux à partir de mon intérieur. Car il est juste

-qu'ayant vécu sur la terre unies à Moi, dans ma Volonté,

-et n'ayant pas vécu de vie qui leur était propre, elles auront une place distincte au Ciel.

 

Et elles y continueront la vie qu'elles vivaient sur la terre,

-complètement transformée en Moi et

-immergée dans la mer de mes contentements.

 

Ce matin, après la communion,

-je me sentais complètement fusionnée dans la Volonté de mon aimable Jésus,

-je nageais en Elle.

Qui pourrait dire comment je me sentais: je n'ai pas de mots pour le dire.

 

Jésus me dit:

«Ma fille, quand une âme vit dans ma Volonté, on peut dire qu'elle vit divinement sur la terre. Oh! Comme J'aime voir les âmes entrer dans ma Volonté pour

-y vivre divinement et

-y répéter ce que mon Humanité faisait!

 

Quand Je me suis donné la communion, Je me suis reçu moi-même dans la Volonté du Père Et, ce faisant, non seulement

-J'ai tout réparé, mais,

-par l'immensité et l'omniscience de la Divine Volonté, J'ai donné la communion à tous.

Et voyant que beaucoup n'allaient pas profiter du sacrement de l'Eucharistie, ce qui allait offenser le Père puisque ces gens allaient refuser de recevoir ma Vie, Je donnai au Père satisfaction et gloire comme si tous allaient recevoir la communion.

Toi aussi, reçois la communion dans ma Volonté en répétant ce que J'ai fait. Ainsi, tu ne vas pas seulement tout réparer,

-mais tu vas me donner à tous comme Je le faisais Moi-même,

-et tu vas me donner la gloire comme si tous recevaient la communion.

 

Mon Cœur est tout ému quand Je vois que,

-incapable par elle-même de me donner quoi que ce soit qui soit digne de Moi, la créature prend mes choses, les fait siennes, et fait comme Je faisais.»

Il ajouta:

«Les actes faits dans ma Volonté sont des actes simples. Parce qu'ils sont simples, ils agissent sur tout et sur tous.

 

La lumière du soleil, parce qu'elle est simple, est lumière pour tous les yeux. Un acte fait dans ma Volonté se diffuse

-dans tous les cœurs,

-dans tous les travaux,

-en tous.

 

Mon Être, qui est simple, contient tout.

Il n'a pas de pieds, mais Il est le pas de tous;

Il n’a pas d'yeux, mais Il est les yeux et la lumière de tous. Sans aucun effort, Il donne vie à tout, la capacité d'agir à tous.

 

Ainsi, l'âme qui se trouve dans ma Volonté devient simple Et, avec moi, elle se multiplie en tous et fait du bien à tous.

 

Oh! Si tous comprenaient la valeur immense des actes faits dans ma Volonté, même les plus petits, ils n'en laisseraient échapper aucun!

 

Ce matin, j'ai reçu la communion comme Jésus me l'a enseigné, c'est-à-dire unie

-à son Humanité,

-à sa Divinité et

-à sa Volonté.

 

Il se montra à moi et je l 'embrassai et le serrai sur mon cœur. Il fit de même à mon endroit. Ensuite, il me dit:

«Ma fille, comme Je suis content que tu m'aies reçu en t'unissant

-à mon Humanité, à ma Divinité et à ma Volonté!

Tu as renouvelé en Moi tout le contentement que J'ai eu quand Je me suis communié Moi-même.

Et quand tu m'as embrassé et serré sur ton cœur,

-comme tu avais toutes les créatures en toi

-vu que j'étais totalement en toi -, j’ai eu le sentiment

que toutes les créatures m'embrassaient et me serraient sur leur cœur.

 

Et, comme c'était ta volonté de retourner au Père l'amour de toutes les créatures

-comme c'était la mienne quand Je me suis communié moi-même -,

le Père accepta leur amour à travers toi (même si plusieurs ne l’aiment pas),

-comme Moi-même j'ai accepté leur amour à travers toi.

J’ai trouvé dans ma Volonté une créature

-qui m'aime, qui fait réparation, etc. au nom de tous.

Ainsi, parce que, dans ma Volonté, il n'y a rien que la créature ne puisse me donner

J'ai senti que j'aimais les créatures, même si elles m'offensent.

 

Et je continue d'inventer des stratagèmes d'amour pour les cœurs les plus durs afin de les convertir.

Par les âmes qui vivent dans ma Volonté,

-Je me sens comme enchaîné, prisonnier, et

-Je leur concède le mérite des plus grandes conversions.»

 

J'étais à faire les Heures de la Passion et Jésus béni me dit:

«Ma fille, pendant ma vie terrestre,

des milliers et des milliers d'anges accompagnaient mon Humanité. Ils recueillaient tout ce que Je faisais

mes pas, mes travaux, mes paroles, mes soupirs, mes peines, les gouttes de mon sang, etc. Ils me donnaient des honneurs.

Ils obéissaient à tous mes désirs.

Et ils montaient au Ciel et en redescendaient pour apporter au Père tout ce que Je faisais.

Ces anges ont une mission particulière:

Quand une âme se remémore ma Vie, ma Passion, mon Sang, mes Plaies, mes prières, etc.,

-ils viennent auprès de cette âme et

-ils recueillent ses paroles, ses prières, ses actes de compassion, ses larmes, ses offrandes, etc.,

-ils les unissent aux miens et les apportent devant ma majesté pour renouveler ma gloire.

 

Avec révérence, ils écoutent ce que les âmes disent et ils prient avec elles. Par conséquent,

avec quelle attention et quel respect

les âmes doivent-elles faire les Heures de la Passion, sachant que les anges sont suspendus à leurs lèvres pour répéter ce qu'elles disent!»

Il ajouta:

«Au milieu de tant d'amertume que me donnent les créatures,

ces Heures sont pour Moi d'agréables petites douceurs,

 

-même si elles sont trop peu nombreuses,

vu toute l'amertume que Je reçois des créatures.

 

Par conséquent, fais connaître ces Heures autant que tu peux.»

 

Je me fusionnais dans la Divine Volonté et l'idée m'est venue de recommander à Jésus béni certaines personnes en particulier. Il me dit:

«Ma fille,

la spécificité va de soi,

même si, théoriquement, tu ne devrais pas spécifier des intentions particulières.

Dans l'ordre de la grâce, il en va comme dans l'ordre naturel:

le soleil donne sa lumière à tous, bien que les gens n'en profitent pas tous au même degré,

et cela, pas à cause du soleil, mais à cause des gens.

Certains utilisent la lumière du soleil pour travailler, pour apprendre, pour apprécier les choses. D'autres s'en servent pour s'enrichir et organiser leur vie de sorte qu'ils n'aient pas à quêter pour leur pain.

D'autres se montrent paresseux et ne veulent se mêler de rien:

-bien que la lumière du soleil les inonde de partout, ils n'en tirent aucun profit. D'autres sont pauvres et malades parce que la paresse engendre beaucoup de maux physiques et moraux. Ils doivent quêter pour leur pain.

 

Cela dit, est-ce que c'est le soleil qui est responsable des difficultés de ceux qui n'en profitent pas? Ou donnerait-il plus à certains qu'à d'autres? Certainement pas.

La différence est que certains l'utilisent, et d'autres pas.

La même chose se produit dans l'ordre de la grâce qui, plus que la lumière du soleil, inonde les âmes.

 

Tantôt la grâce se fait voix pour l'âme

-en l'interpellant,

-en l'instruisant et

-en la corrigeant;

 

Tantôt elle se fait feu pour

-y brûler ce qui n'est pas bon et

-y faire disparaître le goût des mondanités et des plaisirs, et aussi pour

-y former des souffrances et des croix

afin de lui conférer la forme de sainteté prévue pour elle.

 

Tantôt la grâce se fait eau pour

purifier l'âme,

l'embellir et

l'imprégner de grâces.

Mais qui prête attention à ces flots de grâces?

Ah! trop peu!

Et on ose dire que Je donne des grâces de sainteté à certains, et pas à d'autres.

Alors qu'on se contente de mener sa vie paresseusement comme si la lumière de la grâce n'était pas pour soi.»

Il ajouta:

«Ma fille, J'aime tant les créatures que Je me fais sentinelle en chacune

-pour les surveiller, les défendre et, de mes propres mains, travailler à leur sanctification.

 

Cependant, combien d'amertume elles me donnent?

-Quelques-unes me rejettent,

-d'autres m'ignorent et me méprisent,

-d'autres se plaignent de ma surveillance,

-d'autres enfin me claquent la porte en rendant mon travail inutile.

Non seulement Je me fais sentinelle pour les âmes,

Mais Je choisis celles qui vivent dans ma Volonté pour m'accompagner dans cette tâche.

 

Puisque ces âmes sont complètement en Moi, Je les choisis comme secondes sentinelles. Ces secondes sentinelles

-me consolent,

-me remercient au nom de leurs protégés,

-me tiennent compagnie dans la solitude où plusieurs me tiennent, et

-me forcent à ne pas délaisser les âmes.

 

Je ne peux donner de plus grandes grâces aux créatures que ces âmes qui vivent dans ma Volonté.

Elles sont les prodiges des prodiges.

 

Je me plaignais à mon toujours aimable Jésus parce que, ces jours derniers, Il se montrait à peine, ou que, après m'avoir brièvement montré son ombre, Il disparaissait.

 

Il me dit:

«Ma fille, comme tu as oublié rapidement que quand Je ne me montre pas beaucoup,

ce n'est pour aucune autre raison que pour serrer la vis concernant les

châtiments.

Les choses vont faire rage de plus en plus.

Ah! Les créatures ont atteint une telle perversité qu'il n'est pas suffisant que Je les touche dans leur chair pour les amener à se rendre,

mais que Je les pulvérise!

 

Une nation envahira l'autre: elles vont se massacrer l'une l'autre. Le sang coulera dans les villes comme de l'eau.

Chez certaines nations, les gens se battront et se tueront entre eux. Ils se comporteront comme s'ils étaient devenus fous.

Ah! Comme l'homme m'attriste! Je pleure sur lui.»

À ces mots, je fondis en larmes et je priai Jésus de ménager la pauvre Italie. Il poursuivit:

«Cette pauvre Italie, ah!

Si tu savais tout le mal qu'elle commet, combien on y fait de complots contre l'Église!

Le sang qu'elle fait couler n'est pas assez.

Elle veut aussi le sang de mes enfants, de mes ecclésiastiques.

 

Ces crimes lui attireront la revanche du Ciel et des autres nations.» J'étais terrorisée. J'ai très peur, mais j'espère que Dieu s'apaisera.

 

Je me plaignais à mon doux Jésus qu'Il ne m'aimait plus autant qu'avant. Toute bonté, Il me dit:

«Ma fille, ne pas aimer une personne qui m'aime m'est impossible.

Au contraire, Je me sens si attiré par elle, qu'au plus petit acte d'amour qu'elle m'adresse,

-je réponds par un triple acte d'amour et

-Je place en son cœur une veine divine

qui lui communique la science divine, la sainteté divine et les vertus divines.

 

Et, plus l'âme m'aime, plus cette veine se développe. Et, en irriguant toutes les puissances de l'âme,

elle se diffuse pour le bien des autres créatures.

 

J'ai placé cette veine en toi.

Et quand ma présence te manque et que tu n'entends pas ma voix, cette veine supplée à tout et se fait voix pour toi et pour les autres.»

Un autre jour, alors que, comme d'habitude, je me fusionnais dans la Volonté de mon Jésus,

Il me dit:

«Ma fille,

plus tu te fusionnes en Moi, plus Je me fusionne en toi. C'est ainsi que l'âme forme son paradis sur la terre:

plus elle s'emplit de saints désirs, pensées, affections, paroles, travaux et pas, plus elle façonne son paradis.

 

À chacune de ses saintes paroles ou pensées correspond un contentement additionnel.

À ses bonnes actions correspondent une grande variété

-de beautés, de contentements et de gloire.

 

Quelle ne sera pas sa surprise quand, dès qu'elle aura quitté la prison de son corps,

elle se trouvera dans une mer féérique de bonheur, de joie, de lumière et de beauté

résultant de tout le bien qu'elle aura fait! »

 

J'étais très affligée à cause de la privation de mon adorable Jésus et je pleurais amèrement. Pendant que je faisais les Heures de la Passion, une pensée me tourmentait:

«Vois où tes réparations pour les autres t'ont amenée: Jésus t'a délaissée!» Il me venait beaucoup d'autres pensées sottes comme celle-là.

Ému de compassion, Jésus béni me pressa sur son Cœur et Il me dit:

«Ma fille, tu es mon aiguillon: mon Cœur est coincé par tes violences. Si tu savais à quel point Je souffre de te voir souffrir à cause de moi!

C'est la justice qui veut se déployer, et tes violences me forcent à me cacher. Les choses vont se déchaîner davantage et, par conséquent, sois patiente.

De plus, sache que

-les réparations que tu fais pour les autres te font beaucoup de bien à toi-même.

 

En effet, quand tu répares pour les autres,

-tu t'efforces de faire ce que Je faisais, ce qui m'amène

-à réparer moi-même pour tous,

-à demander pardon pour tous,

-à pleurer pour les offenses de tous.

 

Ces grâces qui viennent pour les autres viennent donc aussi pour toi. Qu'est-ce qui peut te faire le plus de bien:

mes réparations, mes pardons et mes pleurs ou les tiens?

D'autre part, Je ne me laisse jamais dépasser en amour. Quand Je vois que, par amour pour Moi, une âme s'efforce

-de réparer,

-de m'aimer,

-de me présenter des excuses,

-de demander pardon pour les pécheurs, alors, d'une manière toute particulière,

-J'implore le pardon pour elle,

-Je répare pour elle, et

-J'embellis son âme de mon amour.

 

Par conséquent, continue de réparer et ne provoque pas de conflits entre toi et Moi.»

 

Je faisais ma méditation.

Selon mon habitude, je me déversais totalement dans la Volonté de mon doux Jésus.

 

Je vis en esprit un engin contenant d'innombrables fontaines qui lançaient des vagues

-d'eau,

-de lumière et

-de feu.

 

Ces vagues s'élevaient vers le Ciel et se répandaient ensuite sur toutes les créatures.

Elles parvenaient à toutes, bien qu'elles

-pénétraient à l'intérieur de certaines et

-restaient à l'extérieur des autres. Mon toujours aimable Jésus me dit:

«Je suis l'engin.

Mon amour maintient cet engin en action afin qu'il déverse ses vagues sur tous. Pour ceux

-qui m'aiment,

-qui sont vides et

-qui veulent recevoir ces vagues, celles-ci entrent en eux.

 

Quant aux autres,

-ils sont justes touchés par ces vagues de manière

à ce qu'ils deviennent disposés à recevoir un si grand bien.

 

Les âmes qui font ma Volonté et vivent en elles se trouvent dans l'engin lui- même.

Et, puisqu'ils vivent en Moi, ils peuvent disposer des vagues pour le bien des autres,

ces vagues étant

-tantôt lumière qui illumine,

-tantôt feu qui enflamme,

-tantôt eau qui purifie.

Comme il est beau de voir ces âmes qui vivent dans ma Volonté sortir de mon engin

-comme autant de petits engins se diffusant pour le bien de tous! Ensuite, elles reviennent à l'intérieur de l'engin

-en disparaissant du milieu des créatures pour vivre en Moi et en Moi uniquement!»

 

J'étais affligée à cause de la privation de mon doux Jésus. Quand Il vient, je ressens un peu de soulagement.

Mais je deviens vite plus affligée en le voyant plus affligé que moi. Il n'est pas question qu'Il s'apaise

-puisque les créatures le forcent à envoyer encore plus de fléaux. Pendant qu’Il sévit, Il pleure sur le sort de l'humanité.

Et Il se cache au tréfonds de mon cœur

-comme s'Il ne voulait pas voir les souffrances de ses créatures.

Ces temps sont invivables, mais il semble que ce n'est que le commencement.

Comme j'étais très affligée à cause de mon pénible sort, celui d'être si souvent sans Jésus,

Il vint et, entourant mon cou d'un de ses bras, Il me dit:

«Ma fille,

n'augmente pas mes souffrances en t'affligeant de la sorte. J'en ai déjà beaucoup trop.

Je n'attends pas cela de toi.

J'attends de toi que tu t'appropries mes peines, mes prières et tout Moi- même

De sorte que Je puisse trouver en toi un autre Moi-même.

 

En ces temps, Je veux de grandes satisfactions

Et seulement ceux qui sont d'autres Moi-même peuvent répondre à cette attente.

 

Ce que le Père trouvait en Moi

- gloire, délices, amour, satisfactions complètes pour le bien de tous - Il le trouve en ces âmes.

 

Tu dois avoir ces intentions

-à chaque Heure de la Passion que tu fais,

-à chacune de tes actions, tout le temps.

 

Si Je ne trouve pas ces satisfactions, ah! Ce sera le désastre: les fléaux vont se répandre par torrents.

Ah! Ma fille! Ah! Ma fille!» Puis il disparut.

 

J'offrais mon sommeil à Jésus en lui disant:

«Je prends ton sommeil, je le fais mien

Et en dormant avec ton sommeil, je veux te donner un contentement comme si c'était un autre Jésus qui dormait.»

Sans me laisser poursuivre, Il me dit:

«Oui, oui, ma fille, dors avec mon sommeil.

Ainsi, en te regardant, Je me verrai en toi et nous serons d'accord sur tout.

 

Je veux te dire pourquoi mon Humanité s'est soumise à la faiblesse du sommeil.

Les créatures ont été faites par Moi

Comme elles étaient miennes, Je voulais les tenir sur mes genoux et dans mes bras,

en repos continuel.

L'âme devait reposer dans ma Volonté, ma sainteté, mon amour, ma beauté, ma puissance, etc. - toutes choses qui donnent le vrai repos.

 

Mais, ô douleur, les créatures ont quitté mes genoux

Et, se détachant de mes bras dans lesquels Je les tenais enserrées, elles se sont mises à la recherche de

-velléités

-les passions, les péchés, les attachements, les plaisirs,

-ainsi que la peur, l'anxiété, l'agitation, etc.

Bien que Je me languissais d'elles et que Je les invitais à venir se reposer en Moi,

elles ne m'écoutaient pas.

C'était là un grand affront à mon amour,

-ce qu'elles ne prenaient pas en considération et

-qu'elles ne songeaient nullement à réparer.

 

J'ai fait le choix de dormir dans le but de donner satisfaction au Père pour le repos que les créatures ne prennent pas en Lui.

Pendant que Je dormais, J'obtenais du vrai repos pour tous et J'invitais chaque cœur à renoncer au péché.

J'aime tant que les créatures se reposent en Moi

-que Je ne voulus pas seulement dormir pour elles

-mais aussi marcher pour donner du repos à leurs pieds,

-travailler pour donner du repos à leurs mains,

-palpiter et aimer pour donner du repos à leur cœur.

 

En somme, Je voulus tout faire pour que les créatures puissent

-se reposer en Moi,

-trouver leur sécurité en Moi,

-tout faire en Moi.

 

Après avoir reçu la communion,

je m'identifiais totalement à Jésus et

je me déversais totalement en sa Volonté.

 

Je lui dis: «Je suis incapable de faire ou de dire quoi que ce soit

Ainsi, j'ai un très grand besoin de faire ce que tu fis et de répéter tes paroles. Dans ta Volonté,

Je trouve les actes que tu fis en te recevant toi-même à l'Eucharistie. Je les fais miens et je les répète pour toi.

 

ll me dit:

«Ma fille, l'âme qui vit dans ma Volonté, quoi qu'elle fasse, elle le fait dans ma Volonté.

Ce qui me force à faire la même chose qu'elle.

Ainsi, si l'âme reçoit la communion dans ma Volonté, Je répète ce que je fis en me communiant moi-même Et Je renouvelle les fruits attachés à cet acte.

 

Si elle prie dans ma Volonté, Je prie avec elle et renouvelle les fruits de mes prières.

Si elle souffre, travaille ou parle dans ma Volonté,

-Je souffre avec elle, renouvelant les fruits de mes souffrances.

-Je travaille avec elle, renouvelant les fruits de mes travaux.

e parle avec elle renouvelant les fruits de mes paroles. Et ainsi de suite.»

 

Poursuivant dans mon état habituel, je réfléchissais sur les souffrances de mon aimable Jésus et j'unissais mon martyre intérieur à ses souffrances. Il me dit:

«Ma fille,

mes bourreaux pouvaient

-lacérer mon corps,

-m'insulter et

-me piétiner.

Mais ils ne pouvaient toucher ni à ma Volonté ni à mon Amour,

-lesquels Je voulais libres

pour pouvoir me déverser totalement pour le bien de tous,

-y compris de mes ennemis.

Oh! Que ma Volonté et mon Amour ont triomphé au milieu de mes ennemis!

 

Ils me frappaient avec des fouets

-et Je les frappais avec mon Amour et les enchaînaient avec ma Volonté. Ils piquaient ma tête avec des épines

-et mon Amour remplissait leur esprit de Lumière pour me faire connaître. Ils ouvraient des plaies sur mon corps

-et mon amour guérissait leur âme. Ils me donnaient la mort

-et mon amour leur donnait la vie.

 

Quand Je rendis mon dernier soupir, les flammes de mon amour

-touchèrent leur cœur et

-les amenèrent à se prosterner devant Moi et à me reconnaître comme le vrai Dieu.

 

Pendant ma vie mortelle,

-Je n'ai jamais été aussi glorieux et triomphant que quand Je souffrais.

 

Ma fille,

Je fis les âmes libres dans leur volonté et leur amour.

Si certains peuvent prendre possession des travaux extérieurs d'autres créatures,

personne ne peut le faire de leur volonté et leur amour.

 

J'ai voulu que les créatures soient libres en ce domaine pour que, librement, leur volonté et leur amour puissent

-se tourner vers moi et

-m'offrir les actes les plus nobles et les plus purs qu'il leur soit possible de m'offrir.

 

Étant libres, les créatures et Moi nous pouvons

-nous déverser l'un dans l'autre,

-nous rendre au Ciel pour aimer et glorifier le Père et y être en compagnie de la Sainte Trinité, -et aussi nous tenir sur la terre

afin de

-faire du bien à tous,

-de combler tous les cœurs de notre amour,

-de les conquérir et

-de les enchaîner avec notre Volonté.

 

Je ne pouvais donner une plus grande dot aux créatures.

Cela dit, comment l'âme peut-elle se servir au mieux de cette liberté dans le domaine de la volonté et de l'amour?

 

À travers la souffrance.

En la souffrance, l'amour croît, la volonté se renforce Et, comme une reine,

la créature se gouverne elle-même et s'attache à mon Cœur.

 

Ses souffrances

-m'entourent comme une couronne,

-attirent ma pitié et

-m'amènent à me laisser dominer par elle.

 

Je ne peux résister aux souffrances d'une créature amoureuse. Je la garde à mes côtés comme une reine.

 

À travers la souffrance, la domination de la créature sur Moi est si grande qu'elle lui fait acquérir noblesse, dignité, douceur, héroïsme et oubli de soi.

De plus, les autres créatures se font compétition pour pouvoir être dominées par elle.

Plus l'âme s'identifie à Moi et travaille avec Moi, plus Je me sens absorbé par elle.

 

Si elle pense, Je sens mes pensées absorbées par son esprit;

si elle regarde, parle, respire ou agit, Je sens mon regard, ma voix, ma respiration, mon agir, mes pas et mes battements de cœur fondus dans les siens.

 

Elle m'absorbe totalement.

Et, en m'absorbant, elle acquiert mes manières et ma ressemblance. Je me vois en elle continuellement.»

 

Ce matin, mon aimable Jésus me dit:

«Ma fille, la sainteté est faite de petites choses.

Celui qui dédaigne les petites choses ne peut être saint.

 

Il est comme quelqu'un qui mépriserait les petits grains de blé qui, regroupés, constituent sa nourriture.

Si on négligeait de regrouper ces petits grains pour se faire de la nourriture, on serait la cause d'un manque de nourriture nécessaire à la vie corporelle.

 

Pareillement, si on néglige de se préoccuper des petits actes pour nourrir sa sainteté, celle-ci est mal en point.

Tout comme notre corps ne peut vivre sans nourriture,

notre âme a besoin de la nourriture de petits actes, pour devenir sainte

 

Étant dans mon état habituel, je me suis retrouvée hors de mon corps.

J'ai vu mon aimable Jésus ruisselant de sang et couvert d'une horrible couronne d'épines.

 

Me regardant avec difficulté à travers les épines, Il me dit:

«Ma fille,

le monde est devenu déséquilibré parce qu'il a perdu la pensée de ma Passion. Dans la noirceur, il n'a pas trouvé la lumière de ma Passion qui l'aurait éclairé. Comme cette lumière lui aurait fait connaître mon amour et combien les âmes m'ont coûté,

-il se serait mis à aimer celui qui l'a tant aimé et

-la lumière de ma Passion l'aurait guidé et mis sur ses gardes au milieu des dangers.

 

Dans la faiblesse, il n'a pas trouvé la force de ma Passion qui l'aurait soutenu.

Dans l'impatience, il n'a pas trouvé le miroir de ma patience qui lui aurait infusé le calme et la résignation.

Et, à la vue de ma patience,

-il se serait senti gêné et

-il se serait fait un devoir de se dominer.

Dans les souffrances, il n'a pas trouvé le réconfort des Souffrances d'un Dieu qui lui aurait infusé l'amour de la souffrance.

Dans le péché, il n'a pas trouvé ma Sainteté qui lui aurait infusé la haine du péché.

«Ah! L’homme a abusé de tout.

Parce que, sur tous les points, il s'est éloigné de celui qui aurait pu l'aider.

 

Voilà pourquoi le monde est devenu déséquilibré. Il s'est comporté

-comme un enfant qui ne veut plus reconnaître sa mère, ou

-comme un disciple qui, reniant son maître, ne veut plus entendre ses enseignements.

 

Qu'est-ce qui va arriver à cet enfant et à ce disciple? Ils seront la honte de la société.

Tel est devenu l'homme.

Ah! Il va de mal en pis et Je pleure sur lui avec des larmes de sang!»

 

Ayant reçu la communion, je pressais Jésus sur mon cœur en lui disant:

«Ma Vie, comme j'aimerais faire ce que Tu fis

-lorsque tu t'es reçu toi-même dans le sacrement de l'Eucharistie,

afin que tu trouves en moi tes propres contentements, prières et réparations.»

 

Mon aimable Jésus me dit:

«Ma fille, dans le petit cercle de l'hostie, J'ai tout enclos. J'ai d'abord voulu me recevoir Moi-même

-pour que le Père soit glorifié dignement et aussi

-pour que, par la suite, les créatures puissent recevoir un Dieu.

 

Dans chaque hostie se trouvent

-mes prières,

-mes remerciements et

-tout ce qui est nécessaire à la glorification du Père.

Il s'y trouve aussi tout ce que les créatures doivent faire pour Moi.

Chaque fois qu'une créature communie,

-Je continue en elle mon action comme si je me recevais moi-même.

 

L'âme doit se transformer en Moi, faire siens

-ma vie, mes prières, mes gémissements d'amour et mes souffrances,

-et aussi mes battements de cœur enflammés aptes à enflammer toutes les âmes.

 

Quand, en communiant, une âme refait ce que Je fis, Je me sens comme si Je me recevais Moi-même.

Et Je reçois

-une complète gloire,

-de divins contentements ainsi que des déversements d'amour qui me conviennent.»

 

11-1- Un bonsoir à Jésus dans le saint Sacrement. 3

Bonne Nuit, ô Jésus. 4

11-2- Bonne Journée à Jésus. 4

11-3- 14 février 1912 Jésus voit tout dans notre volonté. Tout a la même valeur dans la Divine Volonté 8

11-4 - Février 1912 - Offrande d'une victime. 10

11-5- 18 février 1912 - L'âme qui vit de la vie de Jésus peut dire que sa vie a pris fin 10

11-6- 24 février 1912 - L'âme qui vit dans la Divine Volonté perd son tempérament et acquiert celui de Jésus 11

11-7- 26 février 1912 - La créature est tissée d'Amour et n'agit que par l'Amour. Jésus est le mendiant d'Amour 12

11-8- 28 février 1912- Le signe qu'on n'aime que Jésus. Ceux qui aiment Jésus sont unis à lui 14

11-9- 3 mars 1912 - L'âme qui vit dans la Divine Volonté acquiert le tempérament de Jésus et partage toutes ses qualités. 15

11-10- 8 mars 1912 - Jésus était une victime durant sa vie cachée. Devenir une victime est l'équivalent d'un second baptême, et même plus. 17

11-11-13 mars 1912 - Le baptême de la victime est un baptême par le feu.

Il a un effet supérieur au baptême par l'eau 18

11-12-15 mars 1912 - La vie dans la Divine Volonté est la sainteté des saintetés.                                Les âmes qui y vivent sont des hosties vivantes. 19

11-13-20 mars 1912 - Tout revient à se donner à Jésus et à faire sa Volonté en tout et toujours. 21

11-14- 4 avril 1912 - La Divine Volonté doit être le centre de tout. 22

11-15- 10 avril 1912 - Les âmes confiantes sont celles où Jésus déverse le plus son Amour, celles qui reçoivent le plus de Grâces 22

11-16- 20 avril 1912 - Les saveurs humaines sont insatisfaisantes et Jésus les rend amères pour pouvoir donner ses saveurs divines. 23

11-17- 23 avril 1912 - Jésus prouve son amour pour ses créatures à travers toutes choses. Pour se rapprocher davantage des âmes qui l'aiment, il leur permet parfois des fautes 24

11-18- 9 mai 1912  - Comment être consumé dans l'amour 25

11-19- 22 mai 1912  - L'Amour vrai ne se prête pas au mécontentement. 26

11-20- 25 mai 1912 - Dans la Divine Volonté, l'âme est malléable entre les mains de Jésus 27

11-21- 30 mai 1912 - Partout où il y a de l'amour, Jésus est là. Il ne peut y avoir de séparation entre Jésus et l'âme qui l'aime vraiment. 27

11-22- 2 juin 1912 - Il ne peut y avoir de séparation entre l'âme et Jésus si, chez cette âme, tout appartient à Jésus. 28

11-23- 9 juin 1912 – Pour l'âme qui vit dans la Divine Volonté, il n'y a ni mort ni jugement 28

11-24- 28 juin 1912 - L'âme qui vit dans la Divine Volonté est un ciel dont Jésus est le soleil et les vertus de Jésus les étoiles 29

11-25- 4 juillet 1912 - La Divine Volonté doit être le cercueil de l'âme. En pensant à elle-même, l'âme s'éloigne de la Vie divine. 30

11-26- 19 juillet 1912 - L'attention aux enseignements de Jésus rend notre souffle rafraîchissant pour Lui. Notre Amour pour Jésus doit être exclusif. 31

11-27- 23 juillet 1912 - Pour Jésus, tout ce qui n'est pas Amour ne mérite aucune attention 32

11-28- 12 août 1912 - L'Amour divin est symbolisé par le soleil. L'amour qui n'est pas complètement pour Jésus est comparable au feu de la terre 34

11-29- 14 août 1912 - Pour en venir à s'oublier soi-même, il faut faire ses actions non seulement parce que Jésus veut qu'on les fasse, mais comme  si c'était Lui-même qui les faisait. Ceci leur donne un mérite divin. Par sa Passion Il nous a rachetés et par sa Vie cachée Il a sanctifié et divinisé toutes nos actions humaines 35

11-30- 16 août 1912 - Penser à soi-même aveugle l'esprit. Ne penser qu'à Jésus est Lumière pour l'esprit et cause un enchantement doux et divin 37

11-31- 20 août 1912 - Jésus s'empresse de nous aider quand nous lui demandons de l'aide. 38

11-32- 28 août 1912 - L’amour transforme l'âme en Dieu, moyennant qu'elle soit vide de tout. 39

11-33- 31 août 1912 - L'amour, symbolisé par le soleil, protège ceux qui le possèdent. 40

11-34- 2 septembre 1912 - Les dommages que cause à l'âme le repliement sur soi. Les âmes unies à la Divine Volonté et dont l'unique pensée est d'aimer Jésus sont  unies à Lui comme le soleil à ses rayons. 40

11-35- 2 septembre 1912 - Ceux qui expérimentent les effets de la

proximité de Jésus. 42

11-36- 29 septembre 1912 - L'âme la plus favorisée par Jésus.  Jésus dispose lui-même des intentions de l'âme qui vit dans sa Volonté. Savoir utiliser les choses terrestres dans la Divine Volonté. 43

11-37- 14 octobre 1912 - Tout ce que Jésus accomplit dans les âmes est scellé du sceau de l'éternité 45

11-38 - 18 octobre 1912  -  Jésus et Luisa pleurent ensemble. 46

11-39- 1er novembre 1912 - L’âme qui pense à elle-même régresse et sent qu'elle a besoin de tout. L’âme qui vit dans la Divine Volonté ne manque de rien 47

11-40- 2 novembre 1912 - L'âme qui veut se reconnaître doit le faire en

Jésus qui est en elle 48

11-41- 25 novembre 1912 - Deux escaliers pour se rendre au Ciel: une en bois pour ceux qui prennent le chemin des vertus et une en or pour ceux

qui vivent dans la Vie de Jésus 49

11-42- 14 décembre 1912 - L'âme qui vit dans la Divine Volonté embrasse tout, prie et répare pour tous. Elle porte en elle l'Amour que Jésus a pour tous. Elle n'est pas sujette à la tentation 52

11-43- 20 décembre 1912 - Jésus donne tout ce qu'Il est à l'âme qui vit dans sa Volonté. Il n'y a pas de jugement pour une telle âme: elle a plutôt le droit de juger les autres. 53

11-44- 22 janvier 1913 - La triple Passion de Jésus: celle de l'Amour, celle pour les péchés et celle des Juifs. Jésus projeté dans le torrent du Cédron.54

- 5 février 1913 - L'âme qui ne fait pas la Volonté de Dieu n'a pas de droits. Elle est une intruse et une voleuse des choses de Dieu. La

différence entre la Divine Volonté et l'Amour 56

- 19 février 1913 - La Divine Volonté est pour l'âme ce que l'opium est pour le corps. La créature qui vit dans la Divine Volonté n'a rien d'autre à faire que de laisser Jésus agir en elle. 57

11-47- 16 mars 1913 - La prière dans l'aridité. Dans la Divine Volonté, la glace est plus ardente que le feu. Dieu agit par les âmes qui vivent dans la Divine Volonté. 58

11-48- 21 mars 1913 - L’âme abandonnée en la Divine Volonté est de l'opium pour Jésus. Quand les choses de la terre rendent l'air irrespirable

pour l'âme,  Jésus purifie l'air à l'aide des vents de l'adversité. 60

11-49- 24 mars 1913 -  Le mécontentement est un fruit de la volonté humaine. La céleste Maman était remplie de Jésus par la pensée constante de sa Passion 62

11-50- 2 avril 1913 - Jésus dirige la respiration de tous à partir de l'âme qui vit dans sa Divine Volonté. 62

11-51- 10 avril 1913 - La valeur et les effets des Heures de la Passion. Jésus veut qu'on les médite. L'amour de Jésus est un feu qui détruit le mal et donne vie au bien 63

11-52- 9 mai 1913 -« Il ne pouvait y avoir de séparation entre Moi et ma douce Maman. » 64

11-53- 21 mai 1913  - Comment se consumer en Dieu 65

11-54- 12 juin 1913 - Se fusionner avec Jésus forme la très Sainte Trinité en l'âme 66

11-55- 24 juin 1913 - L'âme qui n'a pas d'appétit pour le bien 68

11-56- 20 août 1913 - La confiance, la simplicité et le désintéressement sont nécessaires à l'âme qui vit dans la Divine Volonté. Cette âme est la Vie, le Sang et les Os de Jésus. 68

11-58- 27 août 1913 - Les pièges et la rage du démon contre les âmes qui vivent dans la Divine Volonté. Le démon ne peut cependant pas

s'approcher directement de ces âmes. 70

11-59- 3 septembre 1913 - Un signe que l'âme vit dans la Divine Volonté est qu'elle sent le besoin de donner 72

11-60- 6 septembre 1913-Les Heures de la Passion sont issues du tréfonds du Cœur de Jésus 73

11-61- 12 septembre 1913 - Luisa ne reste plus pétrifiée quand Jésus la quitte. Ce que Jésus lui enseigne sur sa Volonté n'a été communiqué à personne d'autre avant elle 73

11-62- 20 septembre 1913 - Tout ce qui arrive à l'âme n'est rien d'autre que le fruit du travail continuel de Jésus afin que sa Volonté y soit parfaitement

accomplie 76

11-63-21 septembre 1913 - Les choses que l'âme fait avec Jésus et dans sa Volonté sont comme les propres choses de Jésus en même temps que les propres choses de l'âme 76

11-64- 25 septembre 1913 – La Divine Volonté se tient au centre de l'âme. Elle donne vie aux Sacrements 78

11-65- 2 octobre 1913 - Quand la volonté humaine s'unit à la Divine Volonté, la Vie de Jésus est formée dans l'âme. Dans la Divine Volonté, tout est simple, facile et immense. 80

11-66- 18 novembre 1913 - Quand la volonté humaine et la Divine Volonté s'opposent, l'une forme la croix de l'autre. 81

11-67- 27 novembre 1913 - Par ses actes accomplis dans la Divine Volonté, un soleil se forme dans l'âme. Les âmes qui vivent dans la Divine Volonté peuvent être appelées dieux de la terre 82

11-68- 8 mars1914 - L'âme qui vit et meurt dans la Divine Volonté porte en elle tous les biens. Celui qui vit dans la Divine Volonté ne peut aller au purgatoire 83

11-69- 14 mars 1914 - C'est très dur pour Jésus de déplaire à une âme qui

vit dans sa Volonté. 86

11-70- 17 mars 1914 - Les âmes qui vivent dans la Divine Volonté prennent part non seulement aux œuvres extérieures des trois Personnes divines, mais aussi à leurs œuvres intérieures. 86

11-71- 19 mars 1914 - L'âme qui se fond dans la Divine Volonté réjouit les divines Personnes. 88

11-72- 21 mars 1914 -Jésus ne peut s'empêcher de faire connaître aux âmes qui vivent dans sa Volonté la grandeur de son Amour pour elles et les Grâces dont Il les comble. 88

11-73- 24 mars 1914 - L'âme qui vit dans la Divine Volonté devient un instrument pour Jésus, à l'instar de son Humanité. 89

- 5 avril 1914 - Tout ce qui est fait dans la Divine Volonté devient lumière 90

- 10 avril 1914 - La couronne d'épines. Jésus trouve son centre terrestre dans l'âme qui vit dans sa Volonté. L'Amour a besoin de la Divine Volonté pour être au repos. 90

-18 mai 1914 - Les âmes paisibles font équipe avec Dieu 92

11-77- 29 juin 1914 - Les âmes qui vivent dans la Divine Volonté prennent part aux œuvres intérieures de Dieu suivant leur petite capacité et leur amour 92

11-77- 15 août 1914 - Luisa se fond en Jésus pour le soulager de ses souffrances  causées par les créatures. 94

11-78-25 septembre 1914 - La prière faite avec Jésus et dans sa Volonté s'étend à tous. 95

11-79- 14 Octobre 1914 - La valeur des Heures de la Passion et les récompenses qui y sont attachées. 96

11-80- 29 octobre 1914 - Les actions faites dans la Divine Volonté sont parfaites et complètes. 98

11-81- 4 novembre 1914 - La satisfaction que causent à Jésus les Heures de la Passion 99

11-82- 6 novembre 1914 - L'âme qui fait les Heures de la Passion devient corédemptrice 100

11-83- 20 novembre 1914 - Nécessité pour Luisa de parler des châtiments.

La Divine Volonté et l'Amour portent en l'âme la Vie et la Passion de Jésus.101

11-84- 17 décembre 1914 - L'âme peut devenir une hostie vivante pour Jésus. 103

11-85- 21 décembre 1914 - Être accompagné dans ses souffrances est un grand soulagement pour Jésus 106

11-86- 8 février 1915 - Jésus ne veut pas que Luisa pense plus à ce qu'elle ressent qu'à ce qu'elle doit faire. La perfection des trois Personnes divines est cristallisée par l'union de leurs Volontés. 107

11-87- 6 mars 1915 - Jésus suspend l'état de victime de Luisa afin de donner libre cours à sa Justice 110

11-88-7 mars 1915 - L'Amour et la prière lient le Cœur de Jésus. Les plus grands ennemis de l'Église seront ses propres enfants. 111

11-89- 3 avril 1915 - La Divine Volonté est pour notre âme ce que le ciel et

le soleil sont pour notre corps. 112

11-90- 24 avril 1915 - Les douleurs que Jésus souffrit pendant son Couronnement d'épines sont incompréhensibles pour un esprit créé 114

11-91- 2 mai 1915 - Les âmes qui vivent dans la Divine Volonté ont à leur disposition la très sainte Humanité de Jésus. Ainsi, comme d'autres Jésus, elles peuvent se présenter devant la Divinité et intercéder pour tous 115

11-92- 18 mai 1915 -  Au milieu des calamités, Jésus aura égard aux âmes qui vivent dans sa Volonté et aux endroits où elles habitent. 116

11-93- 25 mai 1915 - Malgré les châtiments et des guerres, les gens ne pensent pas à se convertir 117

11-94- 6 juin 1915 - Dans la Divine Volonté, tout tourne autour de l'amour pour Dieu et pour les autres 118

11-95-17 juin 1915 -  Tout doit se terminer dans la Divine Volonté 119

11-96- 9 juillet 1915 - L'âme qui vit réellement dans la Divine Volonté est dans la même condition que l'Humanité de Jésus. 120

11-97- 25 juillet 1915 - Les malheurs qui assaillent les créatures font souffrir Jésus.  Il veut être soulagé par les âmes qui l'aiment. 121

11-98- 28 juillet 1915 - Les cœurs des personnes qui vivent dans la Divine

Volonté ne font qu'un avec le Cœur de Jésus 122

11-99- 12 août 1915 - La guerre et la grande misère ne suffisent pas pour

que les gens capitulent, ils ont besoin d'être atteints dans leur propre chair.123

11-100- 14 août 1915 -La Passion de Jésus, ses Plaies, son Sang, et tout ce qu'il a fait et souffert opèrent sans cesse. 124

11-101- 24 août 1915 - Seulement des créatures qui vivent dans la Divine Volonté on peut dire qu'elles sont "à l'image et à la ressemblance de Dieu".125

11-102-27 août 1915 - Quand l'âme se fond dans la Divine Volonté, elle devient remplie de Jésus et Jésus devient rempli d'elle. 127

11-103-20 septembre 1915 - Chaque pensée, parole ou action faite dans la Divine Volonté est un canal de communication additionnel qui s'ouvre entre Jésus et la créature. 128

11-104- 2 octobre 1915 - Le péché provoque les châtiments. 128

11-105- 25 octobre 1915 -   Jésus dit à Luisa: «Ma vie, ma vie, ma maman,  ma maman! 129

11-106- 28 octobre 1915 - La vie de Jésus sur la terre n'était qu'un ensemencement au profit des âmes 130

11-107- 1er novembre 1915 - Jésus ne peut déverser son Amour que sur les créatures qui l'aiment. 130

11-108- 4 novembre 1915 - Le fléau de la guerre doit se poursuivre jusqu'à ce que le peuple et les prêtres soient purifiés 131

11-109- 11 novembre 1915 - Les âmes qui vivent dans la Divine Volonté deviennent d'autres Christ. 132

11-110- 13 novembre 1915 - Jésus explique pourquoi, en instituant l'Eucharistie, il s'est d'abord donné la communion à lui-même avant de la donner aux autres.  Comment offrir sa communion 133

11-111- 21 novembre 1915 - N'ayant pas voulu connaître Jésus sous l'aspect de l'Amour et de la Miséricorde, l'homme le connaîtra sous l'aspect

de la Justice. 134

11-112- 10 décembre 1915 - L'âme doit faire siens les prières, les travaux et les souffrances de Jésus. Ainsi, d'immenses mers de grâces sortiront d'elle pour le bien de tous. 135

11-113- 12 janvier 1916 - Presque toutes les nations se sont unies pour offenser Jésus. Presque toutes méritent d'être châtiées. 136

11-114- 28 janvier 1916 - Les souffrances de Luisa parce que son état de victime a été suspendu.  Jésus lui donne des explications et la console 137

11-115- 30 janvier 1916 - Quand l'âme vit complètement dans la Divine Volonté, tout ce qu'elle fait se reflète en Jésus et tout ce que Jésus fait se reflète en elle 139

11-116- 5 février 1916 - La terre sera submergée de fléaux jamais vus auparavant. C'est seulement par leur fidélité et leur fermeté que les quelques bons seront sauvés. 140

11-117- 2 mars 1916 - Ce que Dieu possède par sa Puissance, l'âme le possède dans sa volonté. Dieu regarde tout le bien que l'âme veut réellement faire comme si elle le faisait réellement 140

11-118- 1er avril 1916 - Un grand dépouillement est requis pour que les battements de cœur de l'âme s’harmonisent avec ceux de Jésus 142

11-119- 15 avril 1916 -Tout I ‘Être de Jésus parle amoureusement aux créatures. Il en va ainsi pour les âmes qui vivent dans sa Volonté 142

11-120-1 avril 1916 - Les créatures ont couvert d'épines la très sainte Humanité de Jésus, empêchant sa Divinité de déverser ses grâces sur les créatures. Nécessité des châtiments 144

11-212- 23 avril 1916 - Chaque pensée sur la Passion de Jésus produit dans l'âme de la Lumière qui se transformera en Joie éternelle 145

11-113- 3 mai 1916 -  Comment prier dans la Divine Volonté comme Jésus.146

11-114- 25 mai 1916 - Le travail du céleste Fermier dans l'âme. La correspondance à la grâce est nécessaire pour que l'âme produise des  fruits de qualité 148

11-115- 4 juin 1916 -  Jésus déverse son amertume sur Luisa mais, étant  trop abondante, cette amertume déborde sur le peuple. 149

11-116- 15 juin 1916 - Maman Marie suggère une manière de prier dans la Divine Volonté. 151

11-117- 3 août 1916 - Chaque acte que la créature fait par amour pour Dieu est un paradis supplémentaire qu'elle acquiert pour le Ciel 152

11-118- 6 août 1916 - Jésus a besoin d'âmes qui vivent dans sa Volonté. 154

11-119- 10 août 1916 - Dans la Divine Volonté, nos souffrances accompagnent celles de Jésus 155

11-120- 12 août 1916 - La gloire qu'auront au Ciel les âmes qui auront vécu dans la Divine Volonté sur la terre 156

11-121- 8 septembre 1916 - Les actes faits dans la Divine Volonté sont simples et agissent sur tout et sur tous. 156

11-122 -2 octobre 1916 - Effets de la communion dans la Divine Volonté 158

11-123- 13 octobre 1916 - Les anges entourent les âmes qui font les Heures de la Passion. Ces Heures sont pour Jésus d'agréables petites douceurs.158

11-124- 20 octobre 1916 - Comme le soleil, la Grâce est à la disposition de tous. 159

11-125- 30 octobre 1916 - Des châtiments annoncés, spécialement pour l'Italie 161

11-126- 15 novembre 1916 -  Faire son paradis sur la terre 162

11-127- 30 novembre 1916 - Les bénéfices que l'âme retire quand elle

répare pour les autres 163

11-128- 5 décembre 1916 - Le bien que peut faire l'âme qui vit dans la Divine Volonté. 164

11-129- 9 décembre 1916 - Jésus veut des âmes qui soient d'autres lui- même. 165

11-130- 14 décembre 1916 - Jésus dormait et travaillait pour que les âmes puissent se reposer en lui 166

11-131- 22 décembre 1916 - Tout ce que l'âme fait dans la Divine Volonté, Jésus le fait avec elle 167

11-132- 30 décembre 1916 - Jésus nous laisse libres dans notre volonté et notre amour. Ce qui en découle 168

11-133- 10 janvier 1917 - La sainteté est faite de petites choses. 170

11-134- 2 février 1917 - Le monde est devenu déséquilibré parce qu'il a perdu la pensée de la Passion 171

11-135- 24 février 1917  - Communier à la manière de Jésus 172

Tome 11  - Table des Matières 173

Le Royaume du Divin Fiat chez les créatures

 

 

Le Livre du Ciel

 

Tome 12

 


 

Je poursuivais dans mon état habituel.

Mon aimable Jésus se montra soudainement. Comme j’étais en train de me plaindre, il me dit:

 

«Ma fille, ma fille, ma pauvre fille,

-si tu savais tout ce qui doit arriver, tu souffrirais grandement.

Aussi, pour t’épargner d’aussi grandes souffrances, J’essaie de t’éviter.»

 

Quant à moi, j’ai poursuivi avec mes plaintes en disant:

«Ma Vie, je ne m’attendais pas à ça de toi. Toi qui sembles incapable d’être sans moi,

tu passes maintenant des heures et des heures loin de moi.

Il semble parfois que tu veux laisser passer toute la journée ainsi. Jésus, ne me fais pas cela! Comme tu as changé!»

 

Il m’interrompit en disant:

«Calme-toi, calme-toi! Je n’ai pas changé, Je suis immuable. Quand

-Je me suis communiqué à une âme,

-que Je l’ai tenue contre moi,

-lui ai parlé et l’ai comblée de mon Amour,

cette communion entre elle et Moi n’est jamais rompue.

 

Au plus, les manières changent.

À un moment, Je me manifeste d’une manière, à un autre, d’une autre manière.

Je sais toujours inventer de nouvelles manières pour épancher mon Amour. Ne vois-tu pas que si Je ne t’ai rien dit le matin, Je te parle le soir?

 

Quand les gens lisent les “applications” des Heures de ma Passion,

-Je remplis ton âme jusqu’à déborder et

-Je te parle de choses intimes dont Je ne t’ai jamais parlé auparavant, de la manière de me suivre dans mes voies.

 

Ces “applications” sont le miroir de ma vie intérieure. Celui qui se modèle sur elles reproduit ma Vie en lui.

 

Oh! comme elles révèlent mon Amour et ma soif pour les âmes ressentis

-dans toutes les fibres de mon Coeur,

-dans chacune de mes respirations,

-dans chacune de mes pensées, etc.!

 

En fait, Je te parle plus que jamais.

Mais, dès que J’ai fini, Je me cache et, ne me voyant pas, tu dis que J’ai changé.

J’ajouterai que

lorsque tu ne répètes pas avec ta voix ce que Je t’ai dit intérieurement,

tu empêches l’épanchement de mon Amour.»

 

Je priais en me fondant complètement en Jésus.

Je voulais avoir toutes les pensées de Jésus en mon pouvoir pour les déposer dans les pensées des créatures et ainsi réparer pour tout ce qui n’est pas selon son Coeur dans leurs pensées, et ainsi de suite pour tout le reste.

 

Mon doux Jésus me dit:

 

«Ma fille, pendant que J’étais sur la terre,

mon Humanité unissait toutes les pensées des créatures aux miennes.

 

Ainsi,

-chacune de leurs pensées se reflétait dans mon Esprit,

-chacun de leurs mots dans ma voix,

-chacun de leurs battements de coeur dans mon Coeur,

-chacune de leurs actions dans mes mains,

-chacun de leurs pas dans mes pieds, et ainsi de suite. Ce faisant, Je présentais des réparations divines au Père.

 

De plus, tout ce que J’ai fait sur la terre, Je le continue dans le Ciel:

-pendant que les créatures pensent,

leurs pensées se versent dans mon Esprit.

-quand elles voient, Je sens leur regard dans le mien, etc.

 

Ainsi, entre elles et Moi,

un courant passe continuellement, de la même manière

que la tête est en continuelle communication avec les membres du corps.

 

Je dis au Père:

Mon Père,

-ce n’est pas seulement Moi qui te prie, fais réparation et t’apaise,

-mais il y a des créatures qui font avec Moi ce que Je fais.

Par leurs souffrances, elles remplacent mon Humanité maintenant glorieuse et incapable de souffrir.”

 

Les âmes qui se fondent en moi répètent ce que j’ai fait.

Quand elles seront avec moi au Ciel, quel sera leur contentement:

-elles qui ont vécu en Moi et

qui, avec Moi, ont embrassé toutes les créatures et réparé pour chacune!

 

Elles continueront leur vie en Moi.

Et quand les créatures encore sur la terre

m’offenseront dans leurs pensées, les pensées de ces âmes

-se répercuteront dans l’esprit de ces âmes blessées et

-continueront les réparations qu’elles faisaient pendant qu’elles étaient sur la terre.

 

Avec Moi, elles seront des sentinelles d’honneur devant le trône divin. Quand les créatures sur la terre m’offenseront,

elles feront les actes opposés dans le Ciel.

Elles seront les gardiennes de mon trône et auront les places d’honneur. Elles seront celles qui me comprendront le mieux.

Elles seront les plus glorieuses.

Leur gloire sera fondue dans la mienne et la mienne dans la leur.

 

Par conséquent, que ta vie sur la terre  soit complètement fondue dans la mienne.

Ne fais aucune action sans passer par Moi. Chaque fois que tu te fonds en Moi, Je verse en toi

des grâces nouvelles et

une lumière nouvelle.

 

Je serai une sentinelle vigilante de ton coeur pour te préserver de l’ombre même du péché. Je te garderai comme ma propre Humanité.

Et Je commanderai aux anges

de former une couronne autour toi,

de sorte que tu sois défendue contre tous et tout.»

 

J’étais dans mon état habituel et mon toujours aimable Jésus se montra briève- ment. Il était si affligé qu’il faisait pitié.

Je lui ai dit: «Qu’est-ce qui ne va pas, Jésus?»

 

Il me répondit:

«Ma fille,

il surviendra des choses soudaines et inattendues; des révolutions éclateront un peu partout. Oh! comme les choses vont empirer!»

Puis, tout accablé, il resta silencieux.

 

Je lui dis:

«Vie de ma vie, dis-moi une autre parole.»

En faisant comme s’il voulait souffler en moi, Il me dit: «Je t’aime

 

Par ce “Je t’aime,

il me sembla que chaque être humain et chaque chose recevaient une vie nouvelle.

Je continuai: «Jésus, dis encore une autre parole.»

Il reprit: «Je ne peux pas te dire une plus belle parole que “Je t’aime.”

 

Venant de Moi, ce “Je t’aime” remplit le Ciel et la terre.

Il circule chez les saints qui en reçoivent une gloire nouvelle. Il descend dans le coeur des pèlerins terrestres dont

-quelques-uns reçoivent la grâce de la conversion et

-d’autres celle de la sanctification.

 

Il pénètre dans le purgatoire et répand sur les âmes qui s’y trouvent une rosée bénéfique et rafraîchissante.

Même les éléments se sentent investis d’une vie nouvelle Dans leur fécondité et leur croissance.

Tous entendent le Je t’aime” de ton Jésus!

 

«Sais-tu quand l’âme attire vers elle un Je t’aime” de ma part? Quand, se fondant en Moi,

elle prend l’attitude divine et fait tout ce que Je fais.»

 

Sur ce, je dis à Jésus:

«Mon Amour, il est difficile de toujours avoir cette attitude divine.»

 

Il poursuivit:

«Ma fille, si l’âme ne peut pas toujours faire ainsi dans ses actions courantes, elle peut le faire par sa bonne volonté.

 

Alors, Je suis tellement content d’elle que Je me fais la sentinelle vigilante

-de toutes ses pensées,

-de tous ses mots,

-de tous ses battements de coeur, etc.,

les plaçant à l’intérieur et à l’extérieur de Moi comme escorte,

les regardant avec amour comme des fruits de sa bonne volonté.

 

Quand, se fondant en Moi, l’âme fait ses actions courantes en union avec Moi, Je me sens si attiré vers elle que Je fais avec elle tout ce qu’elle fait,

changeant ses actions en actions divines.

 

Je tiens compte de tout et récompense tout, même les plus petites choses. Aucun de ses actes de bonne volonté ne reste sans récompense.»

 

Je me plaignais à mon toujours aimable Jésus à propos de mon habituelle pri- vation de lui en lui disant:

 

Mon Amour, quelle mort continuelle! La privation de toi est une mort .

Cette mort est d’autant plus cruelle qu’elle ne conduit pas effectivement à la mort.

Je ne comprends pas comment la bonté de ton Coeur puisse tolérer de me regarder souffrir ces morts continuelles et de me laisser encore vivante.»

 

Pendant que j’entretenais ces pensées,

Jésus béni vint et, me pressant fermement sur son Coeur, me dit:

 

«Ma fille, presse-toi bien fort contre mon Coeur et reprends vie. Sache que la souffrance

-qui me satisfait et me plaît le plus,

-qui est la plus puissante et ressemble le plus à la mienne,

est celle de la privation de Moi. Car c’est une souffrance divine.

 

Les âmes me tiennent tellement à coeur qu’elles sont comme enchaînées à mon Humanité. Et quand l’une d’elles se perd,

la chaîne qui la retient à moi est rompue et

J’en ressens une douleur comme si un membre m’était arraché.

 

Et qui peut réparer cette chaîne rompue, réparer la déchirure?

Qui peut me ramener cette âme, lui redonner vie?

 

Les souffrances de la privation de Moi. Car ce sont des souffrances divines.

Mes souffrances causées par la perte des âmes sont divines.

Les souffrances des âmes qui ne me voient pas et ne me ressentent pas sont divines.

 

Ces deux espèces de souffrances divines se rencontrent, s’embrassent. Elles ont une telle puissance qu’elles peuvent

-prendre les âmes séparées de moi et

-les réunir de nouveau à mon Humanité.

Ma fille, est-ce que la privation de Moi te coûte beaucoup?

-Si oui, ne rends pas inutile une souffrance d’un si grand prix.

 

Puisque Je te donne cette souffrance,

ne la garde pas pour toi seule mais

fais-la circuler chez les combattants

pour saisir les âmes au milieu de la bataille et les enfermer en Moi.

Que ta souffrance circule dans le monde entier pour sauver les âmes et me les rapporter toutes.»

 

Me trouvant dans mon état habituel, mon toujours aimable Jésus vint. Comme je souffrais un peu, il me prit dans ses bras et me dit:

 

«Ma fille bien-aimée, ma chère petite fille, repose-toi en Moi.

 

Ne garde pas tes souffrances pour toi seule mais joins-les à ma Croix comme escorte et soulagement à mes douleurs.

Mes souffrances se joindront aux tiennes et te soutiendront. Nos souffrances brûleront dans un même feu.

Je verrai tes souffrances comme si elles étaient miennes.

Je leur donnerai les mêmes effets et la même valeur que les miennes quand J’étais sur la Croix.

Elles rempliront le même office devant mon Père pour les âmes.

 

«Mieux encore, viens toi-même sur la Croix. Comme nous y serons heureux, même en souffrant!

 

En fait, ce n’est pas la souffrance qui rend la créature malheureuse. Au contraire, souffrir la rend victorieuse, glorieuse, riche et belle.

 

Elle devient malheureuse quand quelque chose manque à son amour.

 

Unie à Moi sur la Croix, tu seras satisfaite en tout, par l’amour. Tes souffrances seront amour, ta vie sera amour .

Et, ainsi, tu seras heureuse.»

 

Je me fondais en mon doux Jésus afin de pouvoir me diffuser dans toutes les créatures et les fondre toutes en lui.

Je voulais me tenir entre Jésus et les créatures pour qu’elles soient incapables d’offenser Jésus. Pendant que je faisais ainsi, Jésus me dit:

 

«Ma fille, quand tu te fonds avec moi dans ma Volonté, un soleil est formé en toi.

Pendant que tu penses, que tu aimes, que tu répares, etc., les rayons de ce soleil se forment et, en arrière-plan,

ma Volonté couronne ces rayons.

 

Ce soleil s’élève dans le ciel et rayonne comme une rosée bénéfique sur toutes les créatures. Plus tu te fonds en Moi, plus tu formes de tels soleils.

 

Oh! comme il est beau de voir ces soleils qui, s’élevant,

-se fondent dans mon propre Soleil et

-font descendre une rosée bienfaisante sur tous!

Combien de grâces les créatures ne reçoivent-elles pas ainsi!

 

J’en suis si saisi que, dès qu’une âme se fond en Moi, Je fais pleuvoir sur elle des grâces en abondance,

de manière à ce qu’elle forme un soleil encore plus grand

pour pouvoir ensuite verser une rosée plus abondante sur tous.»

 

Par la suite, pendant que Je me fondais en lui,

J’ai ressenti la lumière, l’amour et les grâces pleuvoir sur ma tête.

 

Me trouvant dans mon état habituel, je me plaignais à mon doux Jésus d’être privée de sa présence en disant:

 

«Mon Amour, qui pourrait savoir à quel point la privation de toi m’est pénible? Je me sens mourir petit à petit.

Chaque acte que je fais est une mort que je ressens parce que je ne trouve pas celui qui est ma vie.

Mourir et vivre en même temps est plus cruel que la mort. C’est une double mort.»

 

Mon aimable Jésus vint et me dit:

 

«Ma fille, sois courageuse et ferme en tout!

Et puis, ne veux-tu pas m’imiter?

Je suis également mort petit à petit.

 

-Pendant que les créatures me heurtaient dans mes pas, je sentais mes pieds se déchirer avec des spasmes capables de me donner la mort.

Cependant, même si Je me sentais mourir, Je ne suis pas mort.

 

-Quand les créatures m’offensaient par leurs actes, Je sentais la mort dans mes mains.

Je me sentais mourir, mais la Volonté de mon Père m’empêchait de mourir.

 

-Les mauvaises conversations et les horribles blasphèmes des créatures retentissaient dans ma voix.

Alors Je me sentais suffoquer.

Je sentais la mort dans ma voix, mais Je ne suis pas mort.

 

-Et mon Coeur torturé? Pendant qu’il palpitait, Je sentais les mauvaises vies des créatures et les âmes qui se détachaient de Moi.

Mon Coeur était sans cesse déchiré et lacéré.

 

Je mourais continuellement pour chaque créature, pour chaque offense.

Là encore, l’Amour et la Divine Volonté me contraignaient à vivre. C’est la raison pour laquelle toi aussi tu meurs petit à petit.

 

Je te veux à mes côtés.

Je veux ta compagnie dans mes morts. N’es-tu pas heureuse?»

 

Poursuivant dans mon état misérable, j’essayais de me fondre en mon doux Jésus,

selon mon habitude. Cependant, tous mes efforts étaient inutiles. Jésus lui- même me distrayait.

 

En respirant bruyamment, Il me dit:

«Ma fille, la créature n’est rien d’autre que mon Souffle.

Quand Je respire, Je donne vie à tout.

Toute vie est dans la respiration.

Si la respiration manque,

-le coeur ne bat plus,

-le sang ne circule plus,

-les mains deviennent inertes,

-l’intelligence se meurt, et ainsi de suite.

La vie humaine réside dans le Don de mon Souffle et dans son acceptation.

 

Cependant, alors que Je donne vie et mouvement aux créatures

par mon saint souffle

par lequel je veux les sanctifier, les aimer, les embellir, les enrichir, etc. celles-ci me répondent par leur souffle chargé

-d’offenses, de rébellions, d’ingratitudes, de blasphèmes, etc.

 

En somme,

-J’envoie un Souffle pur et il Me revient un souffle impur.

-J’envoie un Souffle de Bénédictions et il Me revient un souffle de malédictions;

-J’envoie un souffle d’Amour et Je reçois dans le plus profond de mon Coeur un souffle d’offenses.

 

Mais mon Amour me fait continuer d’envoyer mon souffle pour maintenir les machines de la vie humaine.

Autrement, elles ne fonctionneraient plus et seraient détruites.

 

Ah! ma fille, sais-tu comment la vie humaine est entretenue? Par mon Souffle.

 

Quand Je trouve une âme qui m’aime, comme son souffle m’est doux! Comme elle me réjouit!

Je me sens tout heureux.

Entre elle et Moi se répercutent des échos harmonieux.

Cette âme est distincte de toutes les autres créatures et il en sera ainsi au Ciel.

 

Ma fille,

Je ne pouvais contenir mon Amour et Je Lui ai donné libre cours avec toi.»

 

Je n’ai pas été capable de me fondre en Jésus aujourd’hui, parce qu’il m’a tenue occupée par son souffle.

Combien de choses j’ai comprises que je ne sais pas exprimer. Aussi, je m’arrête ici.

 

Mon toujours aimable Jésus n’était pas venu et j’en étais très affligée. Pendant que je priais, la pensée suivante vint à mon esprit:

«T’est-il jamais venu à l’esprit que tu pourrais être damnée?» Vraiment, je ne pense jamais à ça.

J’étais un peu étonnée que cette pensée vienne à mon esprit.

Mon bon Jésus, qui veille toujours sur moi, bougea en moi et me dit:

«Ma fille,

cette pensée est une bizarrerie qui attriste grandement mon Amour. Si une fille disait à son père:

Je ne suis pas ta fille. Tu ne me donneras pas une part de ton héritage.

Tu ne veux pas me donner de nourriture. Tu ne me veux pas dans ta maison”. Et qu’elle s’en affligeait, que dirait le pauvre père?

 

Il dirait: “Absurde! cette fille est folle!” Puis, avec amour, il ajouterait:

 

Si tu n’es pas ma fille, la fille de qui es- tu donc?

Tu vis sous mon toit, tu manges à ma table, je t’habille avec l’argent gagné par mon labeur.

Si tu es malade, je t’assiste et je te procure tous les soins pour que tu guérisses.

Pourquoi donc doutes-tu que tu es ma fille?”

 

«Avec beaucoup plus de raisons encore, je dirais

à celui qui douterait de mon Amour et craindrait d’être damné: “Qu’est-ce à dire?

Je te donne ma Chair à manger, tu vis de tout ce qui m’appartient; Si tu es malade, je te guéris avec les sacrements.

Si tu es sale, je te lave avec mon Sang.

 

Je suis toujours à ta disposition et tu doutes? Veux-tu m’attrister? Et puis, dis-moi, aimerais-tu quelqu’un d’autre?

En reconnais-tu un autre comme père? Et tu dis n’être pas ma fille?”

 

Et s’il n’en est pas ainsi pour toi, pourquoi t’affliges-tu et m’attristes-tu? L’amertume que les autres me donnent n’est-elle pas suffisante?

Veux-tu, toi aussi, mettre le chagrin dans mon Coeur?»

 

Me trouvant dans mon état habituel,

je me fondais totalement en mon doux Jésus.

Et je me déversais dans toutes les créatures dans le but de les remplir de lui.

 

Mon aimable Jésus me dit:

«Ma fille, chaque fois que la créature se fond en Moi,

elle communique les influences divines à toutes les créatures qui, selon leurs besoins, sont ainsi visitées:

-ceux qui sont faibles ressentent la force;

-ceux qui sont obstinés dans le péché reçoivent la lumière;

-ceux qui souffrent reçoivent le réconfort; et ainsi de suite.»

 

Après cela, je me suis retrouvée hors de mon corps au milieu de beaucoup d’âmes.

Il me semblait que c’était des âmes du purgatoire et des saints.

Ces âmes me parlaient d’une personne morte récemment que je connaissais.

 

Elles me disaient:

«Comme elle est contente que les âmes qui portent l’empreinte des “Heures de la Passion” ne passent pas par le purgatoire!

Escortées par ces Heures, elles prennent position dans un endroit sécuritaire.

De plus, il n’est pas une âme qui vole au Paradis

qui ne soit accompagnée des “Heures de la Passion”.

 

Ces Heures répandent continuellement la rosée du Ciel

-sur la terre,

-dans le purgatoire et

-même dans le Ciel.»

 

En entendant cela je me disais:

«Peut-être que pour tenir parole

-à savoir que pour chaque mot des “Heures de la Passion”, Jésus sauverait une âme-

mon bien-aimé Jésus accorde qu’il n’y ait pas d’âmes sauvées qui ne le soient par l’intermédiaire de ces Heures.»

 

Après, je suis revenue dans mon corps.

Ayant trouvé mon doux Jésus, je lui ai demandé si cela était vrai.

 

Il me dit:

«Ces Heures mettent en harmonie le Ciel et la terre et m’empêchent de détruire le monde.

Je sens mon Sang, mes Plaies, mon Amour et tout ce que J’ai fait

-mis en circulation et -se répandre sur tout pour tout sauver.

 

Quand on médite ces Heures de la Passion,

Je sens mon Sang, mes Plaies et mes anxiétés pour le salut des âmes mis en motion.

 

Je sens ma Vie se répéter.

Comment les créatures peuvent-elles obtenir quelque bien si ce n’est par le truchement de ces Heures?

 

Pourquoi en doutes-tu?

La chose n’est pas la tienne mais la mienne. Tu as été le faible instrument.»

 

Me trouvant dans mon état habituel, je me plaignais à propos de la privation de mon doux Jésus.

Je lui disait: «Quelle séparation amère! Tout est fini pour moi! Je suis devenue la créature la plus malheureuse qui soit!»

 

M’interrompant, Il me dit:

«Ma fille,de quelle séparation parles-tu?

 

L’âme est séparée de Moi seulement

-quand elle permet à quelque chose qui ne m’appartient pas d’entrer en elle.

 

Quand J’entre dans une âme et que Je trouve

-sa volonté, ses désirs, ses affections, ses pensées, son coeur, etc. entièrement à Moi,

Je l’absorbe en Moi par le feu de mon Amour . Je maintiens sa volonté fondue avec la mienne de telle manière que nous ne fassions qu’un.

 

Je fonds ses affections, ses pensées et ses désirs dans les miens. Quand J’en ai formé un seul liquide,

Je le verse sur mon Humanité comme une rosée céleste.

 

Elle se transforme en autant de gouttelettes de rosée que Je reçois d’offenses.

 

Ces gouttelettes

-me baisent,

-m’aiment,

-me font réparation et

-parfument mes Plaies rouvertes.

 

Et comme Je suis toujours à faire du bien à toutes les créatures, cette rosée descend pour le bien de tous.

 

Mais si Je trouve dans l’âme quelque chose qui ne m’appartient pas, Je suis incapable de fondre ses choses avec les miennes.

 

Seulement les choses similaires peuvent se fondre et avoir la même valeur.

Si, dans l’âme, il y a du fer, des épines et des pierres, comment peuvent-elles se fondre ensemble?

Il y a alors séparation, insatisfaction.

Si rien de cela n’existe dans ton coeur, comment puis-Je me séparer de toi?»

 

Poursuivant dans mon état habituel,

j’implorais mon aimable Jésus de venir en moi pour aimer, prier et réparer à ma place,

étant donné mon incapacité de faire quoi que ce soit par moi-même.

 

Ému de compassion à cause de mon néant,

mon doux Jésus vint en moi pour aimer, prier et réparer avec moi. Il me dit:

 

«Ma fille,

plus l’âme se dépouille d’elle-même, plus Je la revêts de Moi. Plus elle croit qu’elle ne peut rien faire par elle-même,

plus Je travaille et fais tout en elle.

Je ressens que mon Amour, mes prières et mes réparations sont mis à contribution par elle.

 

Et, pour mon honneur, Je regarde ce qu’elle veut faire:

Veut-elle aimer? Je viens et J’aime avec elle. Veut-elle prier? Je prie avec elle.

En somme, son annihilation et son amour, qui sont miens,

-m’attachent à elle et

-m’obligent à faire avec elle ce qu’elle veut;

Et Je lui donne le mérite de mon Amour, de mes prières et de mes réparations.

 

Avec un immense contentement,

Je sens ma vie se répéter et

Je fais descendre les fruits de mes actes pour le bien de tous, parce qu’il ne s’agit pas de choses de la créature (cachée en Moi), mais des miennes.»

 

Poursuivant dans mon état habituel, je souffrais quelque peu.

En venant, mon adorable Jésus se plaça devant moi; il me semblait y avoir

plusieurs lignes de communication entre lui et moi. Il me dit:

 

«Ma fille,

chaque souffrance de l’âme est une communication additionnelle entre elle et Moi.

 

C’est que toutes les souffrances que la créature peut vivre ont été souffertes dans mon Humanité et furent ainsi revêtues d’un caractère divin.

Et puisque la créature ne peut pas les vivre toutes ensemble, ma bonté les lui communique peu à peu.

 

À travers ses souffrances, l’union avec %oi grandit. Elle grandit non seulement à travers ses souffrances, mais aussi à travers tout ce que l’âme fait de bien.

C’est ainsi que se développent des liens entre la créature et Moi.»

 

Un autre jour, je pensais à la chance que d’autres âmes ont de pouvoir être devant le Saint Sacrement pendant qu’à moi, pauvre petite chose,

cela m’est refusé.

 

Alors, mon Jésus béni me dit:

«Ma fille,

quiconque vit dans ma Volonté

-reste avec Moi dans le tabernacle et

-prend part à mes souffrances provenant des froideurs, des irrévérences et de tout ce que les âmes font subir à ma Présence sacramentelle.

 

Quiconque vit dans ma Volonté doit exceller en tout.

Et la place d’honneur lui est réservée.

 

Qui a le plus de profit:

celui qui est devant Moi ou celui qui est avec Moi?

 

Pour celui qui vit dans ma Volonté, Je ne tolère

-même pas la distance d’un pas entre lui et Moi,

-ni de différence entre nous dans la douleur ou la joie.

Peut-être que Je le placerai sur la Croix, mais Je l’aurai toujours avec Moi.

 

Voilà pourquoi Je te veux toujours dans ma Volonté:

Je veux te donner la première place dans mon Coeur sacramentel.

Je veux sentir ton coeur battre dans le mien avec le même amour et les mêmes peines que Moi.

 

Je veux sentir ta volonté dans la mienne de manière à ce qu’en se multipliant en chacun, elle me donne, d’un simple acte, les réparations et l’amour de tous.

 

Je veux sentir ma Volonté dans la tienne qui, rendant mienne ta pauvre

humanité, la présente devant la Majesté du Père comme une victime perpétuelle.»

 

Je me fondais dans mon doux Jésus.

Mais je me voyais si misérable que je ne savais pas quoi lui dire. Pour me consoler, mon toujours aimable Jésus me dit:

 

«Ma fille,

pour quiconque vit dans ma Volonté, il n’existe ni passé ni futur, mais tout est présent.

 

Tout ce que J’ai fait ou souffert est actuel.

Ainsi, si Je veux donner satisfaction au Père ou faire du bien aux créatures, Je peux le faire comme si J’étais en train d’agir ou de souffrir.

 

Les choses que les créatures peuvent souffrir ou faire dans ma Volonté sont jointes

-à mes souffrances et

-à mes actes

avec lesquels elles ne font qu’un.

 

Quand une âme veut me dire son amour à l’aide de ses souffrances, elle peut faire appel à ses souffrances passées - qui sont toujours actuelles - pour renouveler l’amour et les satisfactions qu’elle m’offre.

 

Pour ma part,

quand Je vois l’ingénuité de cette créature qui,

-pour me donner amour et satisfaction,

met ses actions et ses souffrances passées comme dans une banque pour les multiplier et gagner des intérêts,

alors,

-pour l’enrichir plus encore et

-pour ne pas me laisser vaincre en amour,

J’adjoins mes propres souffrances et mes propres actes aux siens.»

 

Poursuivant dans mon état habituel,

j’essayais de me jeter entièrement dans la sainte Volonté de mon Jésus .

Je l’implorais de se fondre entièrement en moi de manière à ce que je ne me ressente plus moi-même, mais que je ne ressente que lui.

 

 

Jésus béni vint et me dit:

 

«Ma fille,

quand une âme vit et agit dans ma Volonté, je la ressens partout en moi. Je la ressens dans mon Esprit.

Et ses pensées se joignent aux miennes.

 

Comme c’est moi qui diffuse la vie dans l’intelligence des créatures,

cette âme se diffuse avec moi dans l’esprit des créatures.

Quand elle voit que des créatures m’offensent, elle ressent ma peine.

Je la ressens aussi dans les battements de mon Coeur.

 

En fait, je ressens un double battement dans mon Coeur et,

-quand mon Amour s’épanche dans les créatures,

-elle s’épanche avec moi.

Si je ne suis pas aimé, elle m’aime pour chacun, elle me console.

Dans mes désirs, je sens les désirs de cette âme; dans mes travaux, je sens les siens,

et ainsi de suite.

En somme, on peut dire que cette âme vit à mes dépens.» Je lui dis:

«Mon Amour, tu peux tout faire par toi-même.Tu n’as pas du tout besoin des créatures. Pourquoi donc aimes-tu tant que les créatures vivent dans ta Volonté?»

 

Il me répondit:

«Il est vrai que je n’ai besoin de rien ni de personne et que je peux tout faire par moi-même. Cependant, pour vivre, l’Amour a besoin de débouchés.

 

Prenons le soleil: il n’a pas besoin de lumière.

Il se suffit à lui-même et procure ses bienfaits aux autres. Cependant, il existe aussi d’autres petites lumières.

Et, sans s’arrêter au fait qu’il n’a pas besoin d’elles, il les veut en lui

-comme compagnes et

-comme débouchés à sa lumière afin d’agrandir leur petite lumière.

Quel mal les petites lumières ne lui feraient-elles pas si elles refusaient sa lumière?

 

«Ah! ma fille, quand la volonté est seule, elle est stérile;

quand l’amour est seul, il languit et dépérit!

 

J’aime tant les créatures que je les veux unies à ma Volonté pour les rendre fertiles et pour leur donner une vie d’amour. Ainsi, mon Amour trouvera un débouché.

J’ai fait les créatures seulement pour que mon Amour trouve en elles une issue et pour rien d’autre.»

 

Poursuivant dans mon état habituel, je me plaignais à Jésus Je le priais de mettre un terme à ses châtiments.

 

Il me dit:

«Ma fille, tu te plains?

Pourtant, tu n’as encore rien vu. De grands châtiments viennent.

Les créatures sont devenues insupportables.

 

Sous les châtiments, elles se rebellent davantage plutôt que de reconnaître que c’est ma main qui frappe!

Il ne me reste pas d’autre recours que de les exterminer.

 

Ainsi, je pourrai enlever toutes ces vies

-qui infestent la terre et

-tuent les générations montantes.

N’attends donc pas la fin des maux, mais plutôt d’autres encore pires. Il n’y aura aucune partie de la terre qui ne sera inondée de sang.»

 

À ces mots, j’ai senti mon coeur se briser. Pour me consoler,

Jésus me dit:

«Ma fille, viens dans ma Volonté pour faire ce que je fais. Tu pourras y agir pour le bien de toutes les créatures.

Par la puissance de ma Volonté, tu pourras

-les secourir à partir du sang dans lequel elles nagent et

-me les ramener, lavées dans leur propre sang.»

 

Je lui répliquai:

«Ma Vie, je suis si mauvaise, comment puis-je faire cela?»

 

Il poursuivit:

«Tu dois savoir

que l’acte le plus sublime et le plus héroïque qu’une âme puisse accomplir est

-de vivre et d’agir dans ma Volonté.

Quand une âme décide de vivre dans ma Volonté, nos deux volontés se fondent en une seule.

 

Si l’âme est tachée, je la purifie.

Si les épines de la nature humaine l’entourent, je les détruis. Si les clous du péché la transpercent, je les pulvérise.

Rien de mauvais ne peut entrer dans ma Volonté.

 

Tous mes attributs investissent l’âme et changent

-sa faiblesse en force,

-son ignorance en sagesse,

-sa misère en richesse, etc.

 

Chez les autres âmes, il y a toujours quelque chose qui reste de soi,

mais cette âme toute dépouillée d’elle-même je remplis entièrement de moi.»

 

 

Pendant que j’étais dans mon état habituel, mon toujours aimable Jésus vint. Comme j’étais très affligée

-à cause de la menace continuelle de grands châtiments et

-aussi à cause de la privation de sa présence, Il me dit:

 

«Ma fille,

courage, ne perds pas coeur!

Ma Volonté rend l’âme heureuse même au milieu des plus grandes tempêtes. L’âme atteint de telles hauteurs que les tempêtes ne peuvent la toucher, même si elle les voit et les entend.

L’endroit où elle vit n’est pas sujet aux tempêtes, mais il est toujours serein.

 

Le soleil sourit à cette âme car

-son origine est dans le Ciel,

-sa noblesse divine et sa sainteté en Dieu;

-elle est gardée par Dieu lui-même.

 

Jaloux de la sainteté de cette âme, Dieu la garde dans les profondeurs de son Cœur.

Il lui dit: “Personne ne te touchera, excepté moi. Parce que ma Volonté est intangible et sacrée. Tous doivent honorer ma Volonté.”»

 

Alors que j’étais dans mon état habituel, mon doux Jésus vint et me dit:

«Ma fille, sur la terre, Je n’ai fait que me livrer à la Volonté du Père. Ainsi,

Si Je pensais, Je pensais avec l’Esprit du Père. Si Je parlais, Je parlais avec la bouche du Père.

Si Je travaillais, Je travaillais avec les mains du Père. Même ma respiration se faisait en lui.

 

Tout ce que Je faisais était selon qu’Il le voulait.

De telle sorte que Je peux dire que toute ma vie se déroulait en lui. Complètement immergé dans sa Volonté, Je ne faisais rien par Moi-même.

 

Ma seule pensée était sa Volonté.

Je ne faisais pas attention à Moi-même.

Les offenses qu’on me faisait n’interrompaient pas ma course. Mais Je volais toujours vers mon Centre.

Ma vie terrestre prit fin quand J’eus accompli la Volonté du Père en toute chose.

 

Ainsi, ma fille, si tu t’abandonnes à ma Volonté,

tu n’auras plus aucune autre pensée que les miennes.

Même la privation de Moi, qui te tourmente tant,

trouvera le soutien et les baisers cachés de ma Vie en toi.

 

Dans tes battements de coeur, tu ressentiras les miens, enflammés et affligés.

Si tu ne me vois pas, tu me sentiras. Mes bras t’embrasseront.

Combien de fois ne ressens-tu pas mon mouvement et mon souffle rafraîchir ton coeur?

 

Et quand, alors que tu ne me vois pas, tu veux savoir qui te tient de si près et souffle sur toi. Je te souris, Je te donne le baiser de ma Volonté

Je me cache en toi pour te surprendre de nouveau et te faire avancer d’un autre pas dans ma Volonté.

 

Ainsi, ne me chagrine pas en t’affligeant, mais laisse-Moi agir.

 

Puisse l’envol de ma Volonté ne jamais cesser en toi. Autrement, tu obstrueras ma Vie en toi.

Si Je ne rencontre aucun obstacle,

Je fais croître ma Vie en toi et

Je la développe comme Je veux.»

 

Ceci dit, par obéissance, je dois dire quelques mots sur

la différence entre vivre résigné à la Divine Volonté et vivre dans la Divine Volonté.

 

Selon ma pauvre opinion, vivre résigné à la Divine Volonté, c’est se résigner en tout à la Volonté de Dieu,

-autant dans la prospérité

-que dans l’adversité,

voyant en toute chose le règne de Dieu sur sa Création, suivant lequel

-pas même un cheveu ne peut tomber de notre tête

-sans la permission du Créateur.

 

L’âme se comporte comme un bon fils

-qui va où son père veut qu’il aille et

-qui souffre ce que son père veut qu’il souffre. Être riche ou pauvre lui est indifférent.

Il est content de ne faire que ce que veut son père.

 

S’il reçoit l’ordre d’aller quelque part pour s’occuper d’une affaire, il y va simplement parce que son père le veut.

 

Cependant, ce faisant,

il se rafraîchit,

il s’arrête pour se reposer, manger, échanger avec d’autres personnes, etc. Ainsi, il se sert beaucoup de sa propre volonté,

sans oublier cependant qu’il va là parce que c’est ainsi que son père le veut. En beaucoup de choses, il trouve l’occasion de faire sa propre volonté.

Ainsi, il peut être des jours et des mois loin de son père

sans que la volonté de son père lui soit spécifiée en toutes choses.

 

Ainsi, pour celui qui ne vit que résigné à la Divine Volonté,

il est presqu’impossible qu’il ne fasse pas intervenir sa propre volonté.

 

Il est un bon fils,

mais il ne partage pas en tout les pensées, les paroles et la vie de son Père céleste. Pendant qu’il va, revient et parle à d’autres personnes, son amour est intermittent.

Sa volonté n’est pas en communication continuelle avec celle du Père. Ainsi, il entretient l’habitude de faire sa propre volonté.

Néanmoins, je crois que c’est là le premier pas vers la sainteté.

Pour parler maintenant de ce qu’est vivre dans la Divine Volonté, je voudrais que la main de mon Jésus guide la mienne.

Seulement lui peut dire toute la beauté et la sainteté de la vie dans la Divine Volonté!

Pour ma part, je me sens incapable de le faire et je n’ai pas beaucoup de concepts à l’esprit. Il me manque les mots. Mon Jésus, verse-toi dans mes paroles et je dirai ce que je pourrai.

 

Vivre dans la Divine Volonté signifie ne rien faire par soi-même.

Parce que, dans la Divine Volonté,

l’âme se sent incapable de quoi que ce soit par elle-même.

 

Elle ne demande aucun ordre et n’en reçoit pas. Parce qu’elle se sent incapable d’aller seule.

 

Elle dit:

Si tu veux que je fasse quelque chose,

faisons-le ensemble comme une seule personne. Si tu veux que j’aille quelque part,

allons-y ensemble comme une seule personne.» Ainsi, l’âme fait tout ce que le Père fait.

Si le Père pense, elle fait siennes ses pensées. elle n’a aucune autre pensée que les siennes.

 

Si le Père regarde, parle, travaille, marche, souffre ou aime,

elle

-regarde ce que le Père regarde,

-répète les paroles du Père,

-travaille avec les mains du Père,

-marche avec les pieds du Père,

-souffre les mêmes souffrances que le Père et

-aime ce qu’aime le Père.

 

Elle ne vit pas à l’extérieur mais à l’intérieur du Père

Ainsi, elle est une parfaite réplique de Lui.

Ce qui n’est pas le cas pour celui qui vit seulement résigné.

 

Il est impossible de trouver cette âme sans le Père ou le Père sans cette âme. Et cela n’est pas qu’extérieur:

tout son intérieur est entrelacé avec l’intérieur du Père, transformé en lui. Oh! le vol rapide de cette âme!

 

La Divine Volonté est immense.

Elle circule partout, ordonne tout et donne vie à tout.

L’âme qui s’immerge dans cette immensité,

-vole vers tout,

-revigore tout et aime tout;

elle agit et aime comme Jésus, ce que ne peut faire l’âme qui est seulement résignée.

 

Pour l’âme qui vit dans la Divine Volonté,

il est impossible de faire quoi que ce soit par elle-même. Ses travaux humains, même saints, lui donnent la nausée

Parce que les choses de la Divine Volonté, même les plus petites, ont un aspect différent.

 

Elle acquiert

-une noblesse divine,

-une splendeur divine et

-une sainteté divine, également

-une puissance divine et

-une beauté divine.

 

Ces qualités divines se multiplient indéfiniment en elle. Et, en un instant, elle fait tout.

 

Après avoir tout fait, elle dit:

«Je n’ai rien fait, c’est Jésus qui a tout fait, et c’est là mon bonheur. Jésus m’a fait l’honneur de me recevoir dans sa Volonté,

ce qui me permet de faire ce qu’il a fait.»

 

L’ennemi est incapable de troubler cette âme,

-qu’elle ait fait son travail bien ou pauvrement,

-qu’elle ait fait peu ou beaucoup,

parce que tout a été fait par Jésus et elle ensemble.

 

Elle est paisible, non sujette à l’anxiété.

Elle n’aime pas une personne en particulier mais elle les aime toutes, divinement.

On peut dire qu’elle répète la vie de Jésus, qu’elle est sa voix, les battements de son Coeur, la mer de ses grâces.

En cela seulement, je crois, consiste la vraie sainteté.

 

Pour qui vit dans la Divine Volonté, les vertus sont d’ordre divin.

Dans le cas contraire, elles sont d’ordre humain, sujettes

-à l’estime de soi,

-à la vanité et

-aux passions.

Oh! combien d’âmes faisant de bonnes actions et recevant les sacrements pleurent parce que,

n’étant pas investies de la Divine Volonté, elles ne produisent pas de fruits!

 

Oh! si tous comprenaient ce qu’est la vraie sainteté, comme tout changerait!

 

Beaucoup sont sur une fausse voie de sainteté.

 

Beaucoup la mettent dans les pratiques pieuses.

Et malheur à qui voudrait les faire changer. Ces âmes se leurrent. Si leur volonté n’est pas unie à celle de Jésus et transformée en lui, alors, avec toutes leurs pieuses pratiques, leur sainteté est fausse.

 

Avec une grande facilité,

elles passent des pratiques pieuses aux défauts, aux diversions, à la discorde, etc. Oh! comme est disgracieuse cette fausse sainteté!

 

D’autres âmes mettent leur sainteté

- à se rendre souvent à l’église et

- à assister à tous les offices,

mais leur volonté est loin de celle de Jésus.

 

Ces âmes se préoccupent peu de leurs propres devoirs. Si elles sont empêchées d’aller à l’église,

elles sont fâchées et leur sainteté s’évapore.

Elles se plaignent, désobéissent et sont encombrantes dans leur famille. Oh! quelle fausse sainteté!

 

D’autres âmes mettent leur sainteté

- à se confesser souvent,

à se faire diriger spirituellement dans les menus détails et

à se faire des scrupules sur tout.

 

Elles ne se font cependant aucun scrupule

que leur volonté ne soit pas fondue avec celle de Jésus. Malheur à qui les contredit!

Elles sont comme des ballons gonflés qui, quand un petit trou leur est fait, se dégonflent.

 

Ainsi, sous la contradiction, leur sainteté s’évapore. Elles se plaignent d’être facilement tristes.

Elles vivent toujours dans le doute et

elles aiment avoir un directeur spirituel juste pour elles,

-pour les aviser en toutes choses,

-les réconcilier et les consoler;

Néanmoins, elles demeurent toujours agitées.

Pauvre sainteté que celle-là, comme elle est falsifiée!

 

J’aimerais avoir les larmes de mon Jésus

-pour pleurer avec lui sur ces fausses saintetés et

-faire connaître à tous

comment la vraie sainteté consiste à vivre dans la Divine Volonté.

 

Cette sainteté a des racines tellement profondes qu’il n’y a aucun danger qu’elle vacille.

L’âme qui a cette sainteté est

-ferme,

-non sujette aux inconstances et aux défauts volontaires.

 

Elle est attentive à ses devoirs.

Elle est sacrifiée et détachée de tout et de tous, même des directeurs spirituels.

 

Elle grandit au point que ses fleurs et ses fruits atteignent le Ciel!

Elle est si cachée en Dieu que la terre ne voit que peu ou rien d’elle. La Divine Volonté l’a absorbée.

Jésus est sa vie, l’artisan de son âme et son modèle.

Elle n’a rien en propre, tout étant en commun avec Jésus.

Sa passion et son trait caractéristique est la Divine Volonté.

 

Par contre,

 le “ballon” de la fausse sainteté est sujet à des inconstances continuelles.

L’âme semble voler à une certaine hauteur,

-tant et si bien que plusieurs personnes, y compris des directeurs spirituels, sont en admiration devant elle.

 

Mais ils sont bientôt désillusionnés.

Parce que, pour dégonfler le ballon, il suffit

-d’une humiliation ou

-d’une préférence du directeur pour une autre personne. L’âme croit qu’on la vole, se croyant la plus en besoin.

Pendant qu’elle se fait des scrupules pour des bagatelles, elle en vient à désobéir.

 

La jalousie est la vermine de cette âme.

Cette jalousie évente son ballon qui se dégonfle et tombe par terre.

 

Et si on examine la prétendue sainteté qui était dans ce ballon, on trouve

l’amour-propre,

les ressentiments et

les passions

camouflés sous l’aspect du bien.

On peut voir que cette âme était le jouet du démon.

Seulement Jésus connaît tous les maux

de cette fausse sainteté,

de cette vie de dévotions sans fondement, basée sur la fausse piété.

 

Ces fausses saintetés correspondent

-à des vies spirituelles sans fruits

qui sont la cause des pleurs de mon aimable Jésus.

 

Ceux qui les pratiquent sont

les grincheux de la société, le chagrin de leur famille.

On peut dire qu’ils dégagent un air impur qui nuit à tout le monde.

 

Oh! comme est très différente la sainteté de l’âme qui vit dans la Divine Volonté!

 

Cette âme est le sourire de Jésus.

 

Elle est détachée de tous, même de ses directeurs spirituels. Jésus est tout pour elle.

Elle n’est le chagrin de personne.

L’air sain qu’elle dégage embaume tout.

Elle inspire l’ordre et l’harmonie pour tous.

Jésus, jaloux de cette âme, se fait en elle l’acteur et le spectateur en tout.

 

Pas une seule de ses respirations, une seule de ses pensées ou

un seul de ses battements de coeur qui ne soit régularisé par Jésus.

 

Cette âme est si absorbée par la Divine Volonté qu’elle en oublie presque qu’elle vit en exil.

 

Poursuivant dans mon état habituel, je souffrais beaucoup parce que, m’étant apparue, ma céleste Maman était tout en pleurs.

 

Je lui ai demandé: «Ma Mère, pourquoi pleures-tu?»

 

Elle me répondit:

«Ma fille,

comment pourrais-je ne pas pleurer quand le feu de la divine Justice veut tout dévorer?

Le feu du péché dévore tout le bien dans les âmes et le feu de la Justice veut tout dévorer ce qui appartient aux créatures.

Voyant que le feu s’étend, je pleure. Alors, prie, prie!»

 

Je souffrais aussi à cause de la privation de Jésus.

Il me semblait que, sans lui, je ne pourrais plus tenir longtemps.

Ému de compassion pour ma pauvre âme, mon aimable Jésus vint et me dit:

 

«Ma fille, patience!

La constance dans le bien met tout en sécurité.

 

Quand tu es privée de ton Jésus et

-que tu combats entre la vie et la mort

à cause de la douleur que cela te cause et

-que, malgré cela, tu demeures constante dans le bien et ne négliges rien, tu es en plein combat.

 

À travers ce combat,

-l’amour-propre et les satisfactions naturelles te quittent,

-ta nature est laissée comme défaite et

-ton âme devient pour Moi un jus si pur et si doux que Je le bois avec beaucoup de contentement.

 

Ensuite, Je me ramollis et Je te regarde tout rempli d’amour et de tendresse, ressentant tes souffrances comme si elles étaient miennes.

Si tu es froide, aride ou autre chose et que tu demeures constante, combien de renoncements additionnels tu réalises.

Tu formes encore plus de jus pour mon Coeur passionné.

 

Il en est comme pour un fruit

-qui a une pelure épineuse et dure, mais

-qui contient à l’intérieur une substance douce et utile.

 

Si la personne est constante à enlever les épines, alors, en pressant le fruit, elle en savoure toute la substance.

Le pauvre fruit est ainsi vidé de son contenu et sa pelure épineuse jetée. Pareillement, à travers la froideur et l’aridité,

-l’âme rejette les satisfactions naturelles et

-elle se vide d’elle-même dans la constance.

 

Elle reste avec le fruit pur et doux du bien dont je me délecte.

Si tu es constante, tout contribuera à ton bien et je te donnerai ma grâce en abondance.»

 

Poursuivant dans mon état habituel, mon doux Jésus me dit:

 

«Ma fille,

les ténèbres sont épaisses et les créatures tombent de plus en plus. Dans ces ténèbres, elles creusent le précipice où elles périront.

L’esprit de l’homme est demeuré aveugle.

Il n’a plus de lumière pour voir le bien, il ne voit que le mal. Ce mal l’inondera et le fera périr.

Là où il pense trouver la sécurité, il trouvera la mort. Hélas! ma fille, hélas!»

 

Il ajouta:

«Les actions faites dans ma Volonté sont comme des soleils illuminant tout. Tant que les actions de la créature demeurent dans ma Volonté,

-de nouveaux soleils brillent sur les esprits aveugles et

-les âmes qui ont un minimum de bonne volonté trouvent la lumière pour échapper au précipice.

Toutes les autres périront.

 

En ces temps de ténèbres si épaisses,

quel bien font les créatures vivant dans ma Volonté!

Les âmes qui survivront, le feront seulement à cause de ces créatures.»

 

Puis, Il partit. Plus tard, Il revint et ajouta:

«Je peux dire que l’âme qui vit dans ma Volonté est ma monture.

Chez elle, je tiens les rênes de tout: -celles de son esprit,

-de ses affections et

-de ses désirs.

 

Je ne laisse rien sous son pouvoir.

Je m’assois sur son coeur pour être plus confortable. Ma domination est complète et je fais ce que je veux.

Je fais courir ma monture à un moment et voler à un autre.

Elle me conduit au Ciel à un moment et je fais le tour de la terre à un autre. Je m’arrête à un autre moment.

Oh! comme je suis glorieux et victorieux; je gouverne et règne!

 

Mais si l’âme ne fait pas ma Volonté et vit dans sa volonté humaine, ma mon- ture est ruinée. L’âme prend les rênes.

Et je reste sans domination comme un pauvre roi jeté hors de son royaume.

L’ennemi prend ma place et les rênes restent à la merci de ses passions.»

 

Ce matin, mon toujours aimable Jésus me transporta hors de mon corps. Il était dans mes bras, sa face tout près de la mienne.

Avec grande douceur, il me baisa, comme s’il ne voulait pas que je m’en aperçoive.

 

Comme il répétait ses baisers, je ne pus m’empêcher de lui rendre la pareille. Pendant que je le faisais, la pensée me vint de baiser ses très saintes lèvres dans le but de lui enlever son amertume.

Qui sait s’il ne m’accorderait pas cela!

Je le lui ai demandé, j’ai essayé, j’ai mendié qu’il verse en moi son amertume. J’ai sucé avec plus de force, mais rien.

On aurait dit qu’il souffrait des efforts que je faisais.

 

Ayant essayé une troisième fois, j’ai ressenti sa respiration très amère venir en moi.

Et j’ai vu une chose dure obstruant sa gorge, empêchant son amertume de sor- tir pour se verser en moi.

Très affligé et presque en pleurant, mon Jésus me dit:

«Ma fille, ma fille, résigne-toi!

Ne vois-tu pas l’accablement dans lequel l’homme m’a plongé par le péché, au point que cela m’empêche de faire participer à mon amertume celle qui m’aime?

 

Ne te souviens-tu pas que je t’ai dit:

Laisse-moi faire cela; autrement, l’homme atteindra un tel point dans le mal qu’il épuisera le mal lui- même.”

Mais tu ne voulais pas que je le frappe.

 

L’homme empire toujours.

Il a accumulé en lui tant de pus que pas même la guerre ne fut capable de l’en départir.

La guerre ne l’a pas arrêté; plutôt, elle l’a rendu plus osé. Les révolutions le rendront furieux.

La misère le rendra désespéré et il tombera dans les bras du crime.

 

Tout cela servira d’une manière ou d’une autre à le dégager de sa pourriture. Ensuite, ma bonté le frappera,

-non indirectement à travers les créatures,

-mais directement du Ciel.

Ces châtiments seront pour lui comme une rosée bienfaisante qui le tueront. Touché par ma main,

-il se rendra compte de son état,

-il se réveillera du sommeil du péché et

-il reconnaîtra son Créateur.

Ma fille, prie pour que tout tourne pour le bien de l’homme.» Jésus resta avec son amertume.

J’étais affligée parce que j’étais incapable de le soulager.

J’ai uniquement senti sa respiration, après quoi je me suis retrouvée dans mon corps.

 

Cependant, je me sentais inquiète

Les paroles de Jésus me tourmentaient. Je voyais dans mon esprit le terrible futur.

 

Pour me calmer et me distraire, Jésus revint et me dit:

 

«Que d’Amour, que d’Amour!

 

Pendant que je souffrais, je disais:

Ma souffrance, cours, va à la recherche de l’homme! Aide-le et sois sa force dans ses souffrances.”

 

Pendant que je répandais mon Sang, je disais à chaque goutte: “Cours, cours, sauve l’homme pour moi!

S’il est mort, donne-lui la vie, mais une vie divine.

S’il fuit, cours après lui, entoure-le, confonds-le avec mon Amour jusqu’à ce qu’il se rende.”

 

Pendant la flagellation, alors que se formaient les Plaies de mon corps, je répétais:

Mes Plaies, ne restez pas avec moi, mais cherchez l’homme.

Si vous le trouvez blessé par le péché, placez-vous comme un pansement pour le guérir.”

Ainsi, avec tout ce que j’ai dit et fait, j’ai entouré l’homme pour le sauver. Toi aussi,

par amour pour moi,

ne garde rien pour toi mais fais tout courir vers l’homme pour le sauver.

 

Et je te regarderai comme un autre moi-même.»

 

Pendant que j’étais dans mon état habituel et que je souffrais beaucoup, mon aimable Jésus vint et me dit

 

«Ma fille,

tout ce que j’ai fait est éternel.

Mon Humanité n’a pas souffert que pendant un temps, mais sa souffrance se prolonge jusqu’à la fin du monde.

 

Comme mon Humanité au Ciel ne peut pas souffrir,

-Je me sers de l’humanité des créatures,

-les faisant participer à mes souffrances

et prolongeant ainsi mon Humanité sur la terre.

 

Et cela, Je le fais avec Justice. Car, lorsque J’étais sur la terre,

J’incorporais en Moi-même les humanités de toutes les créatures dans le but

-de les garder en sécurité et

-de tout faire pour elles.

 

Maintenant que Je suis au Ciel, Je diffuse dans les créatures

-mon Humanité,

-mes souffrances et

-tout ce que mon Humanité a fait pour le bien des âmes égarées.

 

Je le fais spécialement dans les âmes qui m’aiment afin de pouvoir dire au Père:

 

Mon Humanité est au Ciel et aussi sur la terre, dans les âmes qui m’aiment et qui souffrent. »

 

Ainsi, à cause des âmes qui m’aiment et qui se substituent à Moi,

-ma satisfaction est complète,

-mes souffrances sont toujours actives.

 

Console-toi donc quand tu souffres,

parce que tu reçois l’honneur de te substituer à Moi.»

 

Ayant reçu mon Jésus dans la sainte communion, je pensais:

«Comment puis-je lui donner amour pour Amour, puisqu’il n’est pas en mon pouvoir

de me rapetisser comme lui le fait dans l’hostie par amour pour moi?»

 

Alors, mon bien-aimé Jésus me dit:

«Ma fille,

si tu ne peux pas te réduire par amour pour moi sous la forme d’une petite hostie, tu peux très bien te réduire complètement dans ma Volonté,

-te faisant ainsi hostie dans ma Volonté.

 

À chaque action que tu feras dans ma Volonté,

-tu seras une hostie pour Moi et

-Je me nourrirai de toi comme tu te nourris de moi.

 

Qu’est-ce que l’Hostie? N’est-elle pas ma Vie?

Et qu’est-ce que ma Volonté? N’est- elle pas la totalité de ma Vie? Tu peux faire de toi une hostie par amour pour Moi.

Autant tu fais d’actions dans ma Volonté,

autant tu peux former d’Hosties pour me donner amour pour Amour.»

 

Ce matin, après avoir reçu Jésus béni, je Lui ai dit:

 

«Jésus, ma Vie, dis-moi quel fut ton premier geste après t’être reçu Toi-même en instituant l’Eucharistie?»

 

Il me répondit:

«Ma fille, mon premier geste fut de multiplier ma Vie en autant de vies

qu’il existera de vies humaines sur la terre.

 

Ainsi, chacun aura ma Vie pour lui seul,

une Vie qui, sans cesse, prie, remercie, satisfait et aime.

Cela, au même titre que j’ai multiplié mes souffrances pour chaque âme, comme si j’avais souffert pour elle seule!

À ce moment suprême de me recevoir sous la forme sacramentelle,

je me suis donné à chacun pour souffrir ma Passion dans chaque coeur afin de le conquérir

à force

-de souffrance et

-d’Amour.

En donnant totalement ma Divinité, j’ai pris possession de tous.

 

Hélas! mon Amour fut désappointé par beaucoup.

J’attends avec anxiété des âmes aimantes qui, en me recevant, s’uniront à moi pour

-se multiplier en tous et

-vouloir tout ce que je veux.

Je recevrai de ces âmes ce que les autres ne me donnent pas .

J’aurai le contentement d’avoir des âmes conformes à mes désirs et à ma Volonté.

 

Ainsi, ma fille, quand tu me reçois, fais ce que j’ai fait .

Et j’aurai le contentement qu’il y a au moins une âme qui veut la même chose que moi.»

 

Pendant qu’il disait cela, il avait l’air très affligé. Je lui dis: «Jésus, qu’est-ce qui t’afflige tant?»

 

Il me répondit: «Ah! quelles inondations il y aura! quels maux, quels maux! L’Italie se dirige vers de bien tristes moments.

Viens plus près de moi et prie pour que les maux ne soient pas pires.»

 

Je repris: «Ah! mon Jésus! Que deviendra mon pays?

Tu ne m’aimes donc plus comme avant

en n’épargnant pas les autres par amour pour moi? »

 

Presque en sanglotant, il me répondit:

«Non, je t’aime beaucoup.»

 

Je poursuivais dans les privations, les souffrances et l’amertume à cause de tant de maux dont j’entendais parler, en particulier l’entrée d’étrangers en Italie.

Je priais mon bon Jésus d’arrêter les ennemis et je lui ai dit: «Est-ce cela l’inondation dont tu m’as parlé il y a quelques jours?”

 

Le bon Jésus me dit:

«Ma fille, c’est l’inondation dont je t’ai parlé et elle se poursuivra. Les étrangers continueront d’envahir l’Italie.

Cela n’est-il pas bien mérité?

 

J’avais choisi l’Italie comme seconde Jérusalem.

Cependant, elle a ignoré mes lois et refusé de me rendre ce qui m’est dû.

Ah! je peux dire qu’elle ne se conduit pas à la manière des humains, mais à la manière des bêtes!

Même sous le pesant fléau de la guerre, je ne suis pas reconnu et elle veut continuer de se comporter comme mon ennemi. C’est justice qu’elle ait subi la défaite.

Je continuerai à l’humilier jusque dans la poussière.»

 

Je l’interrompis en disant: «Jésus, que dis-tu de ma patrie? Ma pauvre patrie, comme tu seras lacérée! Jésus, aie pitié, arrête ce flot d’étrangers!»

Il poursuivit: «Ma fille, à mon grand chagrin, je dois permettre l’avance des étrangers.

 

Toi, parce que tu n’aimes pas les âmes comme Moi, tu voudrais la victoire. Si l’Italie gagnait, ce serait la ruine des âmes.

Son orgueil arriverait à un tel degré qu’il anéantirait le peu de bien qui reste dans la nation. Elle se montrerait comme une nation qui peut se passer de Dieu.

 

Ah! ma fille, les fléaux continueront, des villes seront dévastées!

Je vais les priver de tout. Les pauvres et les riches seront sur le même pied. Ils n’ont pas voulu reconnaître mes lois. Tous se sont fait un dieu de la terre. En les dépouillant, Je leur montrerai ce qu’est la terre.

 

Je purifierai cette terre par le feu, car la puanteur qu’elle émet m’est intolérable. Beaucoup seront brûlés par le feu et, ainsi, je ramènerai votre terre à ses sens.

 

Cela est nécessaire. Le salut des âmes le requiert. Je t’ai parlé de ces fléaux depuis longtemps. Le temps est arrivé, mais pas complètement.

D’autres maux viendront; je ramènerai la terre à ses sens, je la ramènerai à ses sens!»

 

Je lui dis: «Mon Jésus, apaise-toi. Assez pour maintenant!»

Il reprit: «Ah! non! Toi, prie et Je rendrai l’ennemi moins cruel.»

 

Je poursuivais dans mon état de souffrances

Mon aimable Jésus venait et s’envolait immédiatement à la vitesse de l’éclair, ne me laissant pas même le temps de le supplier pour les maux qu’endure la

pauvre humanité, spécialement ma chère terre natale.

 

Quel coup pour mon coeur que cette invasion d’étrangers chez nous! Jésus me l’avait pourtant dit auparavant pour me faire prier.

Mais, quand je le prie, Il me dit: «Je serai inexorable.»

 

Cette fois, j’insistai en disant: «Jésus, ne veux-tu pas avoir pitié?

Ne vois-tu pas que les villes sont détruites et que les gens sont nus et affamés?

Ô Jésus, comme tu es devenu dur!»

 

Il me répondit: «Ma fille, les villes et les grandeurs de la terre ne comptent pas pour moi;

ce sont les âmes qui comptent pour moi.

Après avoir été détruites, les villes, les églises et les autres choses peuvent être reconstruites. Au déluge, n’ai-je pas tout détruit?

N’a-t-il pas été reconstruit par la suite?

Mais les âmes, si elles sont perdues, c’est pour toujours; personne ne peut me les redonner; je pleure sur elles.

On a renoncé au Ciel pour ne s’attacher qu’à la terre: je détruirai la terre. Je ferai disparaître ses plus belles choses qui, comme des pièges, capturent l’homme.»

 

Je lui dis: «Jésus, que dis-tu?» Il me rétorqua: «Courage! Ne te déprime pas! Je vais procéder.

Et toi, viens dans ma Volonté et vis en elle; que la terre ne soit plus ta demeure mais uniquement moi;

ainsi, tu seras totalement en sécurité.

Ma Volonté a le pouvoir de rendre l’âme transparente. et, quand elle l’est, tout ce que je fais rayonne en elle.

Si je pense, ma pensée rayonne en son esprit et y devient lumière et, en tant que lumière, sa pensée rayonne en la mienne.

Si je regarde, parle, aime, etc. comme autant de lumières, ces actes rayonnent en l’âme et, de là, en moi.

Ainsi, nous nous illuminons l’un l’autre continuellement, nous sommes en perpétuelle communication d’amour réciproque.

 

«De plus, comme je suis partout, le rayonnement des âmes vivant dans ma Volonté m’atteint au Ciel, sur la terre, dans l’hostie sacramentelle et dans le coeur des créatures.

Partout et toujours, je leur donne ma lumière et elles me retournent cette lumière;

je leur donne de l’amour et elles me donnent de l’amour.

Elles sont mes demeures terrestres où je me réfugie pour échapper à la nausée que me donnent les autres créatures.

 

«Oh! comme il est beau de vivre dans ma Volonté!

Cela me plaît tellement que, dans les générations futures, je ferai disparaître toutes les autres formes de sainteté, quelles que soient leurs vertus.

Je provoquerai la sainteté dans ma Volonté qui n’est pas une sainteté humaine, mais une sainteté divine.

Cette sainteté sera si haute que, comme des soleils, les âmes qui la vivront éclipseront les étoiles qu’étaient les saints des générations passées.

 

C’est pourquoi je veux purifier la terre: elle est indigne de ces prodiges.»

 

Je poursuis ces écrits par obéissance.

Il me semble que lorsque Jésus me parle de sa très sainte Volonté, il oublie tout le reste et me fait aussi oublier tout le reste: l’âme ne trouve rien de nécessaire, si ce n’est de vivre dans la Divine Volonté.

 

Mécontent de moi par rapport à ce que j’ai écrit sur sa Volonté ces vingt der- niers jours,

Jésus me dit:

 

«Ma fille, tu n’as pas tout dit.

Je veux que tu écrives tout ce que Je te dis concernant ma Volonté, même les plus petites choses. Elles serviront aux générations futures.

 

Chaque forme de sainteté a commencé avec des saints qui en furent les initia- teurs. Ainsi,

-un saint a été l’initiateur de la sainteté des pénitents,

-un autre de la sainteté de l’obéissance,

-un autre de la sainteté de l’humilité, et ainsi de suite. Quant à toi,

Je veux que tu sois l’initiatrice de la sainteté dans ma Volonté.

Ma fille, toutes les autres formes de sainteté ne sont pas exemptes de la recherche d’intérêts personnels ou de pertes de temps.

Par exemple, pour les âmes qui vivent complètement attentives à l’obéissance,

il y a beaucoup de pertes de temps.

En parlant sans cesse, elles se distraient de Moi et mettent les vertus à ma place. Elles n’ont de repos que lorsqu’elles reçoivent des ordres.

 D’autres âmes s’arrêtent beaucoup aux tentations. Oh! combien de temps elles perdent!

Elles ne se fatiguent jamais de raconter toutes leurs épreuves, mettant ainsi les vertus à ma place.

Ces diverses formes de sainteté se brisent souvent en morceaux.

 

La sainteté dans ma Volonté, par contre, est exempte

-de la recherche d’intérêts personnels et

-de pertes de temps.

Il n’y a aucun danger que l’âme qui vit cette sainteté M’échange pour les vertus.

La sainteté dans la Divine Volonté fut celle de mon Humanité sur la terre.

J’ai tout fait pour chacun sans la moindre ombre d’intérêt personnel. L’intérêt personnel efface l’empreinte de la sainteté divine.

L’âme qui cherche son intérêt personnel ne peut être un soleil. Au mieux, elle sera une étoile.

En ces temps si tristes, les créatures ont besoin de ces soleils

-qui les réchauffent,

-les illuminent et

-les fécondent.

 

La générosité de ces anges terrestres,

-qui font tout pour le bien des autres

-sans aucune ombre d’intérêt personnel,

ouvre dans les coeurs les chemins de ma grâce.

 

Les églises sont peu nombreuses . Cependant, beaucoup seront détruites.

Souvent, Je ne trouve pas de prêtres pour me consacrer sous la forme eucharistique. Certains permettent que des âmes indignes me reçoivent. Certaines âmes ne se donnent pas la peine de me recevoir

Et d’autres ne le peuvent pas. Ainsi, mon Amour est entravé. Voilà pourquoi Je veux la sainteté dans ma Volonté.

Pour les âmes qui la vivront, Je n’aurai pas besoin

de prêtres pour me consacrer

ni d’églises,

ni de tabernacles,

ni d’hosties.

 

 

Parce que ces âmes seront tout ensemble

prêtres,

tabernacles et

hosties

 

Mon amour sera plus libre.

Quand Je voudrai me consacrer, Je pourrai le faire

à tout moment,

jour et nuit, et

partout où ces âmes se trouveront.

Oh! comme mon Amour trouvera son complet déversement!

 

«Ah! ma fille,

la génération présente mérite d’être complètement détruite!

 

Si Je permets à quelques personnes de rester,

ce sera pour former ces soleils de sainteté dans ma Volonté qui feront pour Moi tout ce que les autres créatures,

-passées,

-présentes et

-futures, me doivent.

 

Alors,

-la terre me donnera une vraie gloire et

-mon “Fiat Voluntas tua” sur la terre comme au Ciel connaîtra son total accomplissement.»

 

Après avoir reçu Jésus dans le Saint Sacrement, je lui ai dit:

 

«Je te baise du baiser de ta Volonté.

Tu n’es pas content si je te donne seulement mon baiser. Tu veux aussi le baiser de toutes les créatures.

Ainsi, je te donne le baiser de ta Volonté parce que là se trouvent toutes les créatures.

Sur les ailes de ta Volonté,

je prends toutes les bouches des créatures et je te donne le baiser de toutes.

 

Je te baise, non pas avec mon amour, mais avec ton propre Amour.

Ainsi, tu sentiras le contentement, la douceur et la gentillesse de ton propre Amour sur les lèvres de toutes les créatures.

Et tu seras forcé de donner ton baiser à chacune.»

Qui pourrait raconter toutes les autres idioties que j’ai ainsi dites à mon aimable Jésus?

 

Il me dit:

«Ma fille, comme il m’est doux de voir et de ressentir une âme dans ma Volonté!

Sans qu’elle s’en aperçoive, elle se place au niveau de mes actions et de mes prières telles que je les faisais quand j’étais sur la terre.

 

Elle se met presque à mon niveau.

Dans mes plus petites actions, je portais toutes les créatures passées, présentes et futures, de manière à présenter au Père des actes complets au nom de toutes.

Pas une seule respiration des créatures ne m’échappait.

Autrement, le Père aurait trouvé des exceptions et n’aurait pas reconnu toutes les créatures ou tous leurs actes.

Il aurait pu me dire: “Tu n’as pas tout fait pour chaque créature, ton travail n’est pas complet.

 

Je ne peux reconnaître toutes les créatures parce que tu ne les as pas toutes incorporées à toi et je ne veux reconnaître que ce que tu as fait.”

Ainsi, dans l’immensité de ma Volonté, de mon Amour et de ma Puissance, J’ai tout fait pour chaque créature.

 

«Les actions qui ne sont pas faites dans ma Volonté ne peuvent me plaire, si belles soient-elles.Elles sont basses, humaines et limitées.

 

Par contre, les actions faites dans ma Volonté sont nobles, divines et infinies, comme ma Volonté.

Elles sont similaires aux miennes et je les revêts de la même valeur, du même Amour et de la même puissance.

Je les multiplie en tous et les étends à toutes les générations. Que m’importe qu’elles soient petites.

Ce sont mes actions qui sont répétées et cela suffit.

 

L’âme se place alors dans son vrai néant.

Non pas en attitude d’humilité

où elle ressent toujours quelque chose d’elle-même.

 

Mais, en tant que rien, elle entre dans le Tout que Je suis et elle travaille avec Moi, en Moi et comme Moi.

 

Complètement dépouillée d’elle-même,

elle ne s’arrête ni à ses mérites ni à son intérêt personnel.

 

Plutôt, toute attentive à me rendre heureux,

elle me donne une domination absolue sur toutes ses actes,

sans chercher à savoir ce que J’en fais.

 

 Une seule pensée l’occupe: vivre dans ma Volonté, Me suppliant de lui accorder cet honneur.

 

C’est pourquoi Je l’aime tant.

Toutes mes prédilections et tout mon Amour sont pour elle.

Et si j’aime les autres, c’est en vertu de l’Amour que je porte à cette âme. Mon Amour pour eux passe par elle.

De la même manière que le Père aime les créatures en vertu de l’Amour qu’il me porte.»

 

Je lui dis:

«Comme il est vrai que, dans ta Volonté, l’âme

-est habitée par l’ardent désir de répéter tes actes et

-ne peut désirer rien d’autre!

Tout le reste disparaît et elle ne veut rien faire d’autre!»

 

Jésus poursuivit:

«Et Je lui fais tout faire et Je lui donne tout.»

 

Poursuivant dans mon état habituel,

je me fondais dans la sainte Volonté de mon doux Jésus. Je priais, aimais et faisais réparation.

 

Jésus me dit:

«Ma fille, voudrais-tu une comparaison concernant les actes faites dans ma Volonté?

 

Regarde les cieux. Tu y trouves le soleil:

une boule de lumière qui a ses limites et sa forme. Cependant, la lumière qui provient de l’intérieur de ses limites remplit toute la terre et tout l’espace,

-pas un espace limité,

-mais partout où se trouve de la terre, des montagnes et des mers,

les investissant de sa lumière majestueuse et de sa chaleur bienfaisante.

 

Il est le roi des planètes.

Il a la suprématie sur toutes les choses créées.

Telles sont les actes faites dans ma Volonté, et même plus.

 

En faisant ses actes par sa propre volonté,

-la créature agit de façon pauvre et limitée. Mais si elle entre dans ma Volonté,

-ses actes prennent des proportions immenses. Elles investissent tout

Elles donnent lumière et chaleur à tout.

Elles règnent sur tout et

elles acquièrent la suprématie sur toutes les actes des créatures.

 

Ainsi, l’âme gouverne, commande et conquiert.  Quoique petites en soi, les actes faites dans ma Volonté

-subissent une incroyable transformation.

Ceci n’est même pas donnée aux anges de comprendre.

 

Il n’y a que moi qui puisse mesurer la juste valeur des actes faites dans ma Volonté. Elles sont

le triomphe de ma gloire,

le déversement de mon Amour,

le parachèvement de la Création.

 

Elles me récompensent pour la Création elle-même.

Par conséquent, ma fille, avance toujours plus avant dans ma Volonté.»

 

Étant dans mon état habituel et souffrant un peu, ma pensée était la suivante:

«Comment se fait-il que je ne puisse trouver le repos ni le jour ni la nuit? Plus je suis faible et souffrante, plus mon esprit est éveillé et incapable de se reposer.»

 

Mon doux Jésus me dit:

 

« Ma fille,

toi, tu ne sais pas pourquoi, mais Je vais te le dire.

Mon Humanité n’avait pas de repos.

Même durant mon sommeil, Je n’avais aucun répit. J’étais intensément à l’œuvre.

Car, ayant à donner la vie à chaque chose et à chacun, Il m’était nécessaire de travailler sans arrêt.

 

Celui qui doit donner la vie doit être continuellement en action.

Si j’avais voulu me reposer, combien de vies n’auraient pu surgir? Combien, sans mon action continuelle,

n’auraient pu se développer et seraient demeurées atrophiées?

Combien n’auraient pu entrer en Moi

parce que privées de l’acte vital de celui qui, seul, peut donner la vie?

 

Ma fille,

te voulant dans ma Volonté, Je te veux en action continuelle.

Ton esprit pleinement éveillé est action,

le murmure de ta prière est action,

le mouve¬ment de tes mains, les battements de ton coeur,

les clignotements de tes paupières sont action.

Tes gestes peuvent être petits, peu m’importe. Du moment que tu bouges, que tu sèmes,

-J’unis tes actions aux miennes et

-Je les fais grandes.

Je leur donne la vertu de produire des vies.

 

Beaucoup de mes actions étaient petites en apparence. Par exemple, quand J’étais petit,

-Je pleurais, Je suçais le lait de ma Mère,

-Je m’amusais à la baiser, à la caresser, à entrelacer mes petites mains avec les siennes.

Un peu plus grand,

-Je cueillais des fleurs pour elle,

-Je puisais de l’eau, et ainsi de suite. C’était des actions petites.

Mais, parce qu’elles étaient unies à la Volonté de ma Divinité, elles étaient capables de créer des millions de vies.

 

-Quand Je pleurais, de mes pleurs surgissaient des vies de créatures.

-Quand Je suçais, baisais, caressais, c’était des vies que Je créais.

-Dans mes doigts entrelacés avec ceux de ma Mère, des âmes coulaient.

-Quand Je cueillais des fleurs et que Je puisais de l’eau,

des âmes sortaient de mes battements de coeur amoureux.

 

J’agissais continuellement. C’est la raison de tes veilles. Quand Je vois tes veilles et tes actions dans ma Volonté,

-tantôt placées à mes côtés,

-tantôt coulant dans mes mains, dans ma voix, dans mon Esprit ou dans mon Coeur,

Je les fais couler pour le bien et le salut de tous. Je leur donne la vertu de mes propres actions.»

 

J’étais dans mon état habituel et mon toujours aimable Jésus se montra très affligé.

Il se plaigna de ceux qui lui volent l’affection des créatures en prenant sa place dans les âmes.

Je lui dis: «Mon Amour, ce vice est-il laid au point de tant t’affli¬ger?»

 

Il me répondit:

«Ma fille,

cela est plus que laid, c’est terrible!

C’est le renverse¬ment de l’ordre prévu par le Créateur. La créature se place au-dessus du Créateur.

Cela équivaut à dire: “Je suis aussi bon que Dieu.”

 

Que dirais-tu de quelqu’un qui volerait un million de dollars à un autre en le plongeant dans la pauvreté et le mal¬heur?»

Je lui répondis: «Il devrait remettre l’argent volé ou bien être condamné.»

 

Jésus reprit:

«Cependant, quand on me vole l’affection des créatures, c’est plus que de me voler des millions.

L’argent est matériel et bas alors que l’affection des créa¬tures est spirituelle et grande. L’argent peut être restitué, mais l’affection des créatu¬res ne le peut jamais!

C’est un vol irrémédiable.

Même si le feu du purgatoire purifie ce vol,

il ne pourra jamais remplir le vide d’une seule affection qui m’a été volée.

 

Cela n’est aucunement pris en considération.

Au contraire, il y a des gens qui vendent leur affection. Ils sont contents de trouver quelqu’un pour l’acheter.

Ils me volent sans aucun scrupule.

Il ont des scrupules s’ils volent une autre créature.

Mais me voler moi-même ne leur cause aucun scrupule.

 

Ah! ma fille, j’ai tout donné aux créatures en leur disant:

Prenez tout ce que vous voulez, mais laissez-moi seule¬ment votre coeur.”

Non seulement elles me refusent leur coeur, mais elles me volent l’affection des autres.

De plus, cela ne vient pas seulement des personnes séculières, mais aussi d’âmes pieuses, d’âmes consacrées.

Quel mal on me fait par une certaine direction spirituelle à l’eau de rose,

par certaines condescendances,

par tant de sentimentalité,

par l’usage de séductions!

Au lieu de faire le bien aux âmes, on les plonge dans un labyrinthe.

 

Quand je suis contraint d’entrer sous la forme sacramentelle dans ces coeurs complaisants, j’aimerais fuir, voyant

-que leur affection n’est pas pour moi,

-que leur coeur n’est pas mien.

 

Et cela, de la part de qui?

De ceux qui devraient conduire les âmes vers moi! Plutôt, ils ont pris ma place.

Je ressens une telle nausée que je n’arrive pas à m’accommoder de rester dans leur cœur. Même si je suis contraint de le faire jusqu’à ce que les accidents de l’hostie soient consumés.

 

Quel massacre d’âmes! Ce sont les vraies blessures de mon Église! C’est pour¬quoi il y a tant de mes ministres retranchés de l’Église!

 

Malgré toutes les prières qu’ils me font, je ne les écoute pas. Pour eux, il n’y a pas de grâces.

Je leur dis avec mon Coeur chagriné:

Voleurs, partez, quittez mon sanctuaire parce que je ne peux plus vous tolérer!”»

 

Effrayée, je lui dis: «Apaise-toi, Jésus.

Regarde-nous comme le fruit de ton Sang et de tes blessures Change les châtiments en grâces!»

 

Jésus poursuivit:

«Ces châtiments se continueront.

Je vais humilier l’homme jusque dans la poussière.

Des incidents inattendus continueront d’arriver pour le confondre. Où il espérera s’échapper, il trouvera un piège;

où il attendra la victoire, il trouvera la défaite;

où il s’attendra à la lumière, il trouvera les ténèbres.

 

Alors, il dira: “Je suis aveugle et je ne sais plus quoi faire!”

L’épée dévastatrice continuera son travail jusqu’à ce que tout soit purifié.»

 

Les jours sont très amers pour moi. Le doux Jésus ne vient presque plus.

Quand il vient, il le fait brièvement comme l’éclair et se laisse voir essuyant ses pleurs.

Puis, sans dire pourquoi, il repart. Finalement, après beaucoup de privations,

 

Il me dit:

«Ma fille, après avoir eu affaire à Moi si longtemps, n’as-tu pas appris à connaître mes manières d’agir et la raison de mon absence?

Pourtant, Je te l’ai dit plusieurs fois. Comme il est facile pour toi d’oublier!

Les choses vont empirer. C’est tout ce que J’ai à te dire.»

 

Ensuite, m’étant retrouvée hors de mon corps, j’ai vu des gens qui disaient

-que deux ou trois nations seraient rendues incapables de se défendre et

-que beaucoup de misère et de ruines s’ensuivraient

parce que d’autres nations allaient les oppresser jusqu’à s’emparer d’elles!

 

Je m’abandonnais complètement à Jésus.

Il me dit:

 

«Ma fille, fonds-toi en Moi.

Fonds ta prière dans la mienne pour

que nos prières ne fassent qu’une et

qu’on ne puisse pas savoir laquelle est la tienne et laquelle est la mienne.

 

Tes souffrances, tes actions, ta volonté et ton amour,

fonds-les dans mes souffrances, mes actions, ma Volonté et mon Amour.

 

Fonds-les de telle manière que tu puisses dire: “ce qui est à Jésus est à moi” et que Je puisse dire: “ce qui est à Luisa est à Moi.”

 

Suppose que tu verses un verre d’eau dans une grande cuve d’eau.

Après coup, pourras-tu discerner l’eau qui provient du verre de celle qui se trouvait dans la cuve? Certainement pas!

Ainsi, pour ton plus grand bien et mon plus grand contentement, répète souvent dans tout ce que tu fais:

 

Jésus, je verse cela en toi pour accomplir ta Volonté

plutôt que la mienne.”»

 

Pendant que j’étais dans mon état habituel, mon toujours aimable Jésus se montra très affligé et je lui dis: «Mon Amour, qu’est-ce qui t’afflige tant?»

 

Il me répondit:

«Hélas! ma fille,

quand je permets que les églises soient désertes, les ministres dispersés et les messes en diminution,

 

cela signifie que

les sacrifices sont des offenses pour Moi,

les prières des insultes,

les adorations des irrévérences,

les confessions des passe-temps sans fruits.

 

Ne trouvant plus ma gloire mais plutôt des offenses en retour des bénédictions que Je donne,

J’arrête ces dernières.

 

Ces départs de mes ministres indiquent aussi que les choses ont atteint leur point culminant. Les châtiments seront multipliés.

 

Comme l’homme est dur, comme l’homme est dur!»

 

Je me sentais un peu distraite pendant que j’essayais de m’immerger dans la sainte Volonté de Dieu et je demandais pardon à Jésus pour mes distractions.

 

Il me dit:

«Ma fille,

par sa chaleur, le soleil détruit les vapeurs empoisonnées émanant de l’engrais dispersé sur le sol pour fertiliser les plantes.

Autrement, les plantes pourriraient et finiraient par sécher.

 

Aussitôt que l’âme entre dans ma Volonté,cette dernière détruit par sa chaleur les infections que l’âme a contractées par ses distractions.

Par conséquent, dès que tu remarques en toi la distraction,

ne reste pas en toi-même mais entre tout de suite dans ma Volonté pour que ma chaleur te purifie et t’empêche de dépérir.»

 

Poursuivant dans mon état habituel, je me plaignais à Jésus au sujet de mon pauvre état.

Il me dit: «Ma fille, courage! Ne change en rien! La fermeté est la plus grande vertu.

 

Elle produit l’héroïsme et il est presqu’impossible que celui qui possède cette vertu ne devienne pas un grand saint. La répétition des actes vertueux fait naître dans l’âme une fontaine d’amour nouveau et croissant.

 

La fermeté fortifie l’âme et met sur elle le sceau de la persévérance finale. Ton Jésus ne craint pas que ses grâces restent sans effet dans les âmes fermes.Il les lui distribue par torrents.

 

On ne peut s’attendre à beaucoup chez l’âme

-qui travaille à un moment et ne fait rien ensuite,

-qui fait une chose à un moment et une autre au moment d’après.

 

Elle n’a aucun point d’appui:

-un jour, elle est jetée d’un côté et,

-le jour suivant, de l’autre.

 

Elle mourra de faim parce qu’elle n’a pas la fermeté qui fait croître l’amour. Ma grâce craint de se verser dans une telle âme parce qu’elle pourra en abuser ou s’en servir pour m’offenser.»

 

Je me sentais tellement dans le besoin et je m’en plaignais à Jésus. Toute bonté, il vint de mon intérieur vêtu d’un vêtement garni de diamants resplendissants.

Il semblait sortir d’un profond sommeil. Avec beaucoup de tendresse, Il me dit:

«Ma fille, que veux-tu?

Tes gémissements ont blessé mon Coeur et je me suis réveillé pour venir immédiatement m’occuper de tes besoins.

 

Tu dois savoir que j’étais dans ton coeur et que,

-pendant que tu faisais tes actions, tes prières et tes réparations,

-pendant que tu te versais dans ma Volonté et m’aimais, Je prenais tout pour moi et

Je m’en servais pour me nourrir et décorer mon vêtement de diamants précieux.

 

Pendant que tu m’aimais, me priais, et ainsi de suite, Je n’ai pas jeûné comme si tu n’avais rien fait.

Je prenais tout puisque tu m’avais donné toute liberté. Quand l’âme fait ainsi,

Je ne peux pas me reposer lorsqu’elle est dans le besoin. Je me fais tout pour elle. Dis-moi alors ce que tu veux!»

 

En versant des larmes abondantes, jusqu’à mouiller ses saintes mains, je lui parlai de mes besoins extrêmes.

 

Le doux Jésus me pressa alors sur son Coeur et versa de son Coeur dans le mien une eau très sucrée qui me rafraîchit complètement.

 

Il poursuivit:

«Ma fille, ne crains pas, je serai tout pour toi. Si les créatures te font défaut, je ferai tout.

Je t’attacherai à moi et je te libérerai. Je ne te délaisserai jamais.

Tu m’es trop chère.

 

Je t’ai fait grandir dans ma Volonté et tu es une partie de moi-même. Je te garderai et dirai à chacun: “Personne d’autre que moi n’y touche.” Aussi, calme-toi, parce que ton Jésus ne te laisse jamais.»

 

Poursuivant dans mon état habituel, mon toujours aimable Jésus vint Tout affligé, Il me dit:

 

«Ma fille,

quelle nausée Je ressens à cause de la désunion chez les prêtres. Cela m’est intolérable.

Leur vie désordonnée est la raison pour laquelle ma Justice permettra que mes ennemis viennent sur eux pour les maltraiter.

Les méchants sont prêts à attaquer et l’Italie est sur le point de commettre le plus grand des péchés,

-celui de persécuter mon Église et de faire couler le sang innocent.»

 

Pendant qu’Il disait cela, Il me fit voir

-nos nations alliées dévastées,

-plusieurs endroits rasés et

-leur orgueil terrassé.

 

Alors que j’étais dans mon état habituel et que j’essayais de me fondre dans la Divine Volonté, mon doux Jésus me dit:

 

«Ma fille,

chaque fois que l’âme entre dans ma Volonté et y prie, y travaille, y souffre, etc.,

elle acquiert de nouvelles beautés divines.

 

Pour chaque acte additionnelle faite dans ma Volonté,

l’âme acquiert plus de force, de sagesse, d’amour et de sainteté divine.

 

«De plus, pendant que l’âme acquiert des qualités divines, elle laisse les qualités humaines.

 

Quand l’âme agit dans ma Volonté, l’humain reste comme suspendu. La vie divine agit et prend la place.

Et mon Amour a la liberté de déposer ses attitudes dans la créature.»

 

Je me plaignais à Jésus de ne même pas pouvoir assister à la sainte messe.

 

Il me dit:

« Ma fille,

qui donc effectue le divin Sacrifice? N’est-ce pas Moi?

Lorsque Je suis sacrifié à la Messe, l’âme qui vit dans ma Volonté est sacrifiée avec Moi,

pas seulement à une messe,

mais à toutes les messes.

Elle est consacrée avec Moi dans toutes les Hosties.

Ne quitte jamais ma Volonté et Je te ferai aller partout où tu voudras.

Il passera un tel courant de communication entre toi et Moi que tu ne feras aucune acte sans Moi et que Je ne ferai aucune acte sans toi.

 

Par conséquent, quand il te manque quelque chose,

entre dans ma Volonté et

tu trouveras rapidement ce que tu veux:

autant de Messes, de Communions et d’Amour que tu veux.

 

Dans ma Volonté, rien ne manque.

Tu y trouves tout sous une forme infinie et divine.»

 

Pendant que je discutais sur ce que signifie vivre dans la Divine Volonté, quelqu’un émit l’opinion que cela consiste à vivre en union avec Dieu.

Se montrant à moi, mon toujours aimable Jésus me dit:

 

«Ma fille, il y a une grande différence entre

-vivre simplement uni à Moi et

-vivre dans ma Volonté.»

 

Pendant qu’il disait cela, il tendit le bras vers moi et me dit:

«Viens un moment dans ma Volonté et tu verras la grande différence.» Je me trouvai ainsi en Jésus.

Mon petit atome nageait dans la Volonté éternelle.

 

Comme cette Volonté est un acte simple comportant tous les autres actes (passés, présents et futurs), je pris part à cet acte simple,

dans la mesure où cela est possible pour une créature. J’ai même pris part à des actes

-qui n’existent pas encore et

-qui existeront à la fin des siècles et aussi longtemps que Dieu sera Dieu. Pour tout cela, je l’ai aimé, remercié, béni, etc.

 

Il n’y avait aucun acte qui m’échappait.

J’ai pu faire mien l’Amour du Père, du Fils et du Saint-Esprit, vu que leur Volonté était mienne

Je leur ai donné cet Amour comme étant mien. Comme j’étais heureuse!

Eux, ils trouvaient un plein contentement en recevant de moi leur propre Amour.

Mais qui peut tout dire? Il me manque les mots.

Jésus béni me dit:

«As-tu vu ce qu’est vivre dans ma Volonté? C’est disparaître.

Et, dans la mesure où c’est possible pour une créature, entrer

-dans la sphère de l’Éternité,

-dans la Toute-Puissance de l’Éternel,

-dans l’Esprit incréé, et

prendre part à chaque acte divin.

 

C’est jouir de toutes les qualités divines alors même que l’on est sur la terre. C’est haïr le mal d’une manière divine.

C’est tout couvrir sans s’épuiser, vu que la volonté qui anime l’âme est divine. C’est la sainteté non encore connue sur la terre et que je ferai connaître,

-la plus belle et la plus brillante,

qui sera la couronne et l’achèvement de toutes les autres saintetés.

 

Par contre, celui qui vit simplement uni à moi ne disparaît pas. Deux êtres sont ensemble, non fondus en un seul. Quiconque ne disparaît pas ne peut entrer dans la sphère de l’Éternité pour prendre part à tous les actes divins. Réfléchis bien et tu verras une grande différence.»

 

Me trouvant dans mon état habituel, je ressentais un besoin extrême d’être avec Jésus, de me reposer en lui.

Mon doux Jésus vint et me dit:

«Ma fille, repose- toi en moi.

Tu me trouveras toujours à ta disposition; je ne te ferai jamais défaut. Plus tu te reposeras en moi, plus je me verserai en toi.

Souvent, ressentant le besoin de me reposer, je viendrai à toi et je me reposerai en toi, me servant à moi-même le repos que je t’accorde.»

 

Puis, Il ajouta:

«Quand les âmes font tout pour me plaire, m’aimer et vivre aux dépens de ma Volonté,

elles deviennent comme des membres de mon corps en lesquels je me glorifie comme si c’était les miens.

Autrement, elles sont comme des membres disloqués qui me font souffrir; elles font souffrir non seulement moi, mais aussi elles-mêmes et leurs semblables. Elles sont des membres qui laissent échapper des matières purulentes contaminant même le bien qu’elles font.»

 

Poursuivant dans mon état habituel, je ressentais mon pauvre coeur opprimé en grande souffrance — je ne dis pas ceci pour me plaindre.

 

 

Mon toujours aimable Jésus vint et Il me dit:

 

«Ma fille,

J’envoie des souffrances aux créatures pour qu’elles me trouvent à travers elles.

Je suis comme enveloppé par ces souffrances. Si l’âme souffre avec patience et amour,

-elle brise l’enveloppe qui me recouvre et elle me trouve. Autrement, Je demeure caché dans ces souffrances,

l’âme ne me découvre pas et Je ne puis me manifester à elle.»

 

Il ajouta:

«Je ressens un désir irrésistible de me répandre dans les créatures.

Je voudrais déposer en elles ma beauté pour les rendre toutes très belles. Mais, par le péché, elles rejettent ma divine beauté et se couvrent de laideur.

 

-Je voudrais les combler de mon Amour. Mais, aimant ce qui n’est pas de Moi,

elles tremblent de froid et elles rejettent cet Amour.

-J’aimerais leur communiquer tout de Moi pour les couvrir de mes qualités. Mais elles me rejettent.

Me rejetant, elles forment entre elles et Moi un mur,

empêchant toute communication entre le Créateur et sa créature.

 

En dépit de tout cela, Je poursuis mes efforts,

espérant trouver au moins une âme qui veuille recevoir mes qualités. L’ayant trouvée, J’augmente mes grâces en elle, les multipliant par mille. Je me verse tout entier en elle pour en faire un prodige de grâces.

Enlève donc cette oppression de ton coeur. Verse-toi en Moi et Je me verserai en toi.

Jésus te l’a dit et cela suffit.

Ne te soucie de rien. Je vais m’occuper de tout.»

 

Je disais à mon doux Jésus:

«Ma Vie, comme je suis cattiva! (en italien, cattiva signifie mauvais, faible), mais je sais que tu m’aimes quand même.»

 

Alors, mon bien-aimé Jésus me dit:

 

«Ma petite cattiva, tu es indubitablement cattiva, mais tu as captivé[3] ma Volonté.

En ayant captivé mon Amour, ma puissance, ma sagesse etc., tu as captivé une partie de moi.

Mais en ayant captivé ma Volonté, tu as captivé toute la subs¬tance de mon Être,

tu m’as captivé en totalité. C’est pourquoi je te parle souvent, non seulement de ma Volonté, mais de la manière d’y vivre.

 

«Je veux que tu connaisses bien ces deux aspects afin que ta vie soit parfaite¬ment intégrée à la mienne. Et alors, en connaissant les secrets de ma Volonté, peux- tu être encore mauvaise?»

 

Je repris: «Mon Jésus, tu blagues avec moi.

Je veux te dire que je suis réellement cattiva (mauvaise) et que je veux que tu m’aides à deve¬nir bonne!»

 

Il répondit: «Oui, oui!» et Il disparut.

 

J’étais dans mon état habituel et mon doux Jésus me dit:

«Ma fille, si tu ne me vois pas comme à l’accoutumée pendant quelques jours, ne t’afflige pas. Les maux vont augmenter.

Le Ciel et la terre vont s’unir pour frapper l’homm.

Et Je ne veux pas t’affliger en te faisant voir tant de maux.»

 

Je lui répondis: «Mon bon Jésus, la plus grande souffrance pour moi, c’est d’être privée de toi.

C’est la mort sans mourir, c’est une douleur indescriptible et sans limite! Jésus, Jésus, que dis-tu? Moi sans toi, sans vie? Ne me dis plus jamais cela!»

 

Jésus poursuivit: «Ma fille, ne t’alarme pas.

Je n’ai pas dit que je ne viendrai pas du tout, mais pas souvent. Je te le dis d’avance pour que tu ne t’inquiètes pas.

 

Ma Volonté te fournira tout pour que tu restes ferme en elle. Comme la pelure d’un fruit, j’enlèverai l’humain de toi.

Laisse la machine de ma Volonté te moudre afin que rien d’humain ne reste en toi.»

 

Poursuivant dans mon état habituel, je disais à mon doux Jésus:

«Comme je voudrais posséder tes désirs, ton Amour, tes affections, ton Coeur, etc., pour pouvoir désirer et aimer comme toi!»

 

Alors, mon toujours aimable Jésus me dit:

«Ma fille, je n’ai ni désir, ni affection, tout est concentré dans ma Volonté.

 

Ma Volonté est tout pour Moi.

On désire une chose si on ne l’a pas. Cependant, dans ma Volonté, Je peux tout faire. Celui qui n’a pas l’amour peut désirer l’amour.

Mais, dans ma Volonté, se trouve la plénitude, la source de l’Amour.

Étant infini, Je peux, par un simple acte de ma Volonté, disposer de tous les biens et les répandre sur tous.

 

Si J’avais des désirs, Je ne serais pas parfaitement heureux.

Il me manquerait quelque chose.Je serais un être fini. Je possède tout. Par conséquent, Je suis heureux et Je peux rendre chacun heureux.

 

Être infini signifie être capable

-de tout faire, -de tout posséder et-de rendre tout le monde heureux.

Puisqu’elle est finie, la créature ne possède pas tout et ne peut tout embrasser. Elle a des désirs, de l’anxiété, des affections, etc.

qu’elle peut utiliser comme des marches pour monter vers son Créateur,

-y courtiser les qualités divines et, ensuite, déborder sur les autres.

 

Si l’âme se fond totalement dans ma Volonté,

-elle ne fait pas que courtiser mes qualités.

Mais, d’une seule gorgée, elle m’absorbe complètement.

 

Ses propres désirs ou affections

-disparaissent et

-sont remplacés par ceux de ma Volonté.

 

Ce matin, mon doux Jésus n’est pas venu et j’ai passé ce jour dans les soupirs, l’anxiété et l’amertume.

Cependant, j’étais tout immergée dans sa Volonté.

La nuit venue, je ne pouvais plus tenir et j’ai appelé Jésus avec véhémence. Je ne pouvais fermer les yeux et j’étais agitée.

Je le voulais à tout prix.

Il vint finalement et me dit:

 

«Ma colombe, qui pourrait dire

les envolées que tu fais dans ma Volonté,

l’espace que tu parcours,

l’air que tu inhales?

 

Personne ne peut le dire, pas même toi! Il n’y a que Moi qui puisse le dire, Moi

-qui jauge tes fibres,

-qui compte tes pensées et les battements de ton coeur.

 

Pendant que tu voles, Je vois les coeurs que tu touches. Ne t’arrête pas!

Vole vers d’autres coeurs, frappe et envole-toi à nouveau.

 

Sur tes ailes, apporte mes Je t’aime” à d’autres coeurs pour me faire aimer. Viens ensuite dans mon Coeur pour te reposer afin que, par la suite,

tu puisses recommencer avec des envols encore plus rapides.

 

Je m’amuse avec ma petite colombe et J’invite les anges et ma Mère à s’amuser avec Moi.

Et Je ne te dis pas tout! Le reste, Je te le dirai au Ciel. Que de choses surprenantes Je te dirai!»

 

Puis, Il plaça sa main sur mon front en ajoutant:

«Je te laisse le souffle de ma Volonté. Endors-toi.» Et Je me suis endormie.

 

Me trouvant dans mon état habituel, je disais à mon bien-aimé Jésus:

 

«Jésus, aime-moi. J’ai plus que quiconque le droit d’être aimée par toi, parce que je n’ai jamais aimé personne d’autre que toi et que personne d’autre ne m’aime.

Et s’il semble que quelqu’un m’aime, c’est pour ce qu’il reçoit de moi et non pour moi.

En somme, entre mon amour pour Toi et le tien pour moi, aucun autre amour ne vient s’intercaler.»

 

Mon doux Jésus me répondit:

«Ma fille, tu ne dois voir là rien d’autre que mon très puissant Amour pour toi; il est si grand que sa jalousie te tient loin de tout.

Ma jalousie est telle que je demeure aux aguets afin que pas même une ombre d’amour des créatures ne vienne t’effleurer.

Au plus, Je tolère que quelqu’un t’aime en Moi, mais pas hors de Moi. Autrement, Je le ferais fuir.

Ainsi, tu n’es entrée dans aucun autre coeur et aucun autre coeur n’est entré en toi.»

 

Vers le soir, Jésus revint avec la Reine Maman.

Ils m’interpellèrent par mon nom comme s’ils voulaient que je les écoute. Comme c’était beau de voir Jésus et sa Maman parler ensemble!

 

La céleste Maman disait: «Mon Fils, que fais-tu? C’est assez!

J’ai mes droits de Mère et je suis peinée de voir tant souffrir mes enfants. Veux-tu te livrer aux punitions pour détruire les créatures ainsi que leur nourriture?

Veux-tu les inonder de maladies contagieuses? Que feront-ils?

Tu dis que tu aimes cette fille; si tu fais cela, combien ne souffrira-t-elle pas? Pour ne pas la rendre amère, ne fais pas cela!»

 

En disant cela, elle tira Jésus vers moi.

Mais Jésus répondit fermement: «Je ne le peux pas! J

J’éloigne beaucoup de maux à cause d’elle, mais tout, non!

 

Ma Mère,

faisons descendre sur l’humanité une tornade de malheurs de sorte qu’elle se rende.»

 

Ils se dirent beaucoup d’autres choses, mais je ne comprenais pas bien. J’étais terrifiée et j’attendais que Jésus s’apaise.

 

Poursuivant dans mon état habituel, je disais à mon bien-aimé Jésus:

«Ne dédaigne pas mes prières.

Ce sont tes propres mots que je répète, tes propres intentions que je porte. Je veux gagner des âmes avec ta Volonté, comme Toi.»

Alors, Jésus béni me dit:

«Ma fille, <

quand je t’entends répéter mes mots, mes prières, et vouloir ce que je veux, je me sens attiré à toi comme par un puissant aimant.

 

Quelle joie je ressens dans mon Coeur! Je peux dire que c’est une fête pour Moi.

Et pendant que je me réjouis, je me sens faiblir à cause de ton amour pour moi et je n’ai pas la force de frapper les créatures.

Tu me lies avec les mêmes chaînes que j’ai utilisées avec le Père pour Le réconcilier avec les hommes.

Ah oui! répète ce que j’ai fait.

Fais toujours ainsi si tu veux que ton Jésus, qui vit tant d’amertume, reçoive de la joie des créatures.»

 

Il ajouta:

«Si tu veux être en sécurité, fais toujours des réparations et fais-les avec Moi. Fonds-toi en Moi de manière à ce qu’il ne monte de toi et Moi qu’un unique cantique de réparation.

Quand l’âme répare, elle est à l’abri, elle est protégée contre le froid, la grêle et tout.

Si elle ne répare pas,

-elle est comme quelqu’un qui se trouve au milieu de la route,

-exposé aux éclairs, à la grêle et à tous les maux.

 

Les temps sont très tristes

Si le cercle des réparations n’est pas agrandi, il y a danger que ceux qui ne sont pas protégés soient frappés par les éclairs de la divine justice.»

 

Me trouvant dans mon état habituel, j’ai dit à mon toujours aimable Jésus:

 

«Comment est-ce possible? Tu as tout fait pour nous;

-tu as satisfait pour tous; en toute chose,

-tu as rétabli la gloire du Père au nom des créatures de telle sorte que tous sommes recouverts

-d’un manteau d’Amour, de Grâces et de Bénédictions.

 

Néanmoins, les châtiments tombent encore

Ils détruisant presque le manteau de protection dont tu nous as couverts.»

M’interrompant, mon doux Jésus me dit:

«Ma fille, ce que tu dis est vrai. J’ai tout fait pour les créatures.

Pour être sûr de les placer en sécurité, j’ai voulu les envelopper du manteau de mon Amour comme à l’intérieur d’une armure de défense.

 

Mais, par des péchés volontaires, les créatures ingrates brisent cette armure. Elles échappant ainsi à mes grâces et à mon Amour.

Elles se placent à l’extérieur, sans aucun abri.

 

Ainsi elles sont frappées par les éclairs de la Justice divine. Ce n’est pas Moi qui frappe les hommes.

Ce sont eux qui, par leurs péchés,

se dressent contre Moi et reçoivent les coups.

Prie, prie pour contrer le grand aveuglement des créatures.»

 

Un soir, après que j’eus fini d’écrire, mon doux Jésus vint et Il me dit:

 

«Ma fille, chaque fois que tu écris, mon Amour éprouve

-un nouvel épanchement,

-un nouveau contentement.

Et je me sens plus porté à te communiquer mes grâces.

 

Sache cependant que Je me sens trahi

-quand tu n’écris pas tout,

-que tu omets de parler

de mes intimités avec toi et de mes démonstrations d’amour.

 

C’est que, dans ces manifestations amoureuses,

Je cherche non seulement à t’inciter à me connaître et à m’aimer davantage.

 

Mais Je m’intéresse aussi à ceux qui vont lire ces textes et dont Je pourrai recevoir plus d’amour.

Si tu n’écris pas ces choses,

-Je ne recevrai pas cet amour et

-Je me sentirai trahi.»

 

Je lui répondis: «Ah! mon Jésus, ça me demande un tel effort de mettre sur papier certains secrets et certaines intimités entre toi et moi!

Il m’apparaît que tu dévies avec moi des voies usuelles que tu utilises avec les autres.»

Il me répondit: «Ah! c’est la faiblesse de beaucoup.

Par humilité ou par peur, ils cachent l’amour que J’ai pour eux . Et ce faisant, ils me cachent.

Au contraire, ils devraient manifester cet amour pour me faire aimer. Ainsi, Je suis trahi en amour, même par les bons.»

 

Me trouvant dans mon état habituel, mon doux Jésus se manifesta plein d’attention. Il veillait sur moi en tout.

Une corde partit de son Coeur et se dirigea vers le mien.

Si j’étais attentive, cette corde restait fixée à mon coeur et mon bien- aimé Jésus la faisait bouger et s’amusait avec elle.

 

Il me dit:

«Ma fille, Je suis tout attentif aux âmes. Si elles sont également attentives à Moi,

la corde de mon Amour reste fixée à leur cœur. Je multiplie mes attentions et Je m’amuse.

Autrement, la corde reste lâche et mon Amour se sent rejeté et attristé.»

 

Il ajouta:

Chez les âmes qui font ma Volonté et vivent en elle, mon Amour ne rencontre pas d’obstacle.

Je les aime et les préfère tant

que Je m’occupe directement de tout ce qui les concerne. Je leur procure des grâces inattendues.

Et Je suis jaloux si quelqu’un d’autre fait quelque chose pour elles. Je veux tout faire Moi- même.

 

J’atteins une telle jalousie d’amour que,

à l’instar du prêtre à qui Je donne le pouvoir

-de me consacrer dans l’hostie sacramentelle,

Je m’accorde le privilège de consacrer Moi-même ces âmes

qui font leurs actions dans ma Volonté en laissant tomber leur volonté humaine pour permettre à la Divine Volonté de prendre toute la place.

 

Ce que fait le prêtre pour l’hostie, Je le fais pour ces âmes,

-non seulement une fois,

-mais chaque fois qu’elles répètent leurs actes dans ma Volonté.

 

Elles m’attirent comme de puissants aimants

Et Je les consacre comme des hosties privilégiées,

répétant sur elles les mots de la consécration.

Je fais cela avec Justice.

Parce que les âmes qui vivent dans ma Volonté se sacrifient davantage

que les âmes qui reçoivent la communion mais ne vivent pas dans ma Volonté.

Les âmes qui vivent dans ma Volonté se vident d’elles-mêmes pour me donner toute la place en elles.

 

Elles me donnent l’entière direction

Et, si nécessaire, elles sont prêtes à souffrir toute peine pour vivre dans ma Volonté.

 

Aussi, mon Amour ne peut attendre que le prêtre juge convenable de me donner à elles par le moyen de l’hostie sacramentelle.

Je fais tout moi-même.

Oh! que de fois Je me donne en communion avant que le prêtre trouve que c’est le temps de me donner à ces âmes!

S’il n’en était pas ainsi,

mon Amour resterait comme enchaîné par les sacrements.

 

Non, non, Je suis libre!

J’ai les sacrements dans mon Cœur.

J’en suis le propriétaire et Je peux les exercer quand Je veux.»

 

Pendant qu’Il disait cela,Il semblait chercher partout pour voir s’Il ne trouverait pas une âme vivant dans sa Volonté afin de la consacrer.

 

Que c’était beau

-de voir mon aimable Jésus voyageant en hâte pour accomplir l’office de prêtre et

-de l’entendre répéter les paroles de la consécration sur les âmes qui font sa Volonté et y vivent!

 

Oh! comme elles sont belles ces âmes bénies qui reçoivent ainsi la consécration de Jésus!”

 

Je disais à mon aimable Jésus:

«Je t’aime.

Mais, parce que mon amour est petit, je t’aime avec ton propre Amour. Je t’adore avec ton adoration, je te prie avec tes prières,

je te remercie avec tes actions de grâces.»

 

Pendant que je priais ainsi, Il me dit:

«Ma fille,

-quand tu aimes avec mon Amour,

-quand tu adores avec mes adorations,

-quand tu pries avec mes prières et

-quand tu remercies avec mes actions de grâces,

ces actes se fixent dans les miens où ils sont agrandis.

 

Je me sens ainsi aimé, adoré, prié et remercié comme Je veux que les créatures le fassent.

 

Ah! ma fille, un grand abandon à Moi est nécessaire!

 

Quand l’âme s’aban¬donne à Moi, Je m’abandonne Moi-même à elle. La remplissant de Moi,Je fais à sa place ce qu’elle devrait faire pour Moi.

 

Par contre, si la créature ne s’abandonne pas à Moi, ce qu’elle fait reste fixé en elle-même plutôt qu’en Moi. Ses actions sont remplies d’imperfections et de misère, ce qui ne peut me plaire.»

 

Pendant que j’étais dans mon état habituel, mon doux Jésus vint et me dit:

 

«Ma fille,

Je suis tout amour.

Je suis comme une fontaine d’amour

telle que tout ce qui entre en elle se transforme en amour.

 

Dans ma Justice, ma Sagesse, ma Bonté, ma Force d’âme, etc.,

il n’y a qu’Amour.

Mais, qui contrôle cette fontaine d’amour? C’est ma Volonté.

 

Ma Volonté domine, gouverne et ordonne.

Toutes mes qualités portent l’empreinte de ma Volonté.

 

L’âme

-qui se laisse dominer par ma Volonté,

-qui vit en elle,

vit dans ma fon¬taine d’amour.

 

Elle est inséparable de Moi .

Et, pour elle, tout se change en amour.

 

Ainsi, ses pensées, ses paroles, ses battements de coeur, ses actions, ses pas, etc. sont amour.

Pour elle, il fait toujours clair.

 

Par contre, pour l’âme séparée de ma Volonté, c’est la nuit.

Les misères, les passions et les faiblesses l’envahissent et font leur travail, un travail à faire pleurer.»

 

Je priais pour une âme mourante avec un peu de crainte et d’anxiété.

 

Mon aimable Jésus vint et me dit:

«Ma fille, pourquoi crains-tu?

Quand une âme médite sur ma Passion,

-se rappelant mes souffrances

-en entretenant des pensées de com¬passion et de réparation, des chemins s’ouvrent entre elle et moi

et des beautés variées viennent orner son âme.

 

Cette âme a fait les “Heures de ma Passion” .

Et je la recevrai comme une fille de ma Passion, revêtue de mon Sang et ornée de mes Plaies.

Cette fleur fut cultivée dans ton coeur

Et je la bénis et la reçois dans mon Coeur comme une fleur de prédilection.» Pendant qu’Il disait cela, une fleur partit de mon coeur et s’envola vers Jésus.

 

Ce matin, mon doux Jésus est venu et m’a dit:

 

«Ma fille, ne reste pas en toi- même, dans ta propre volonté; entre plutôt en Moi, dans ma Volonté.

Je suis immense.

Seulement celui qui est immense peut multiplier ses actes autant qu’il le veut. Qui demeure dans les hauteurs peut envoyer de la lumière plus bas.

Vois le soleil: parce qu’il est dans les hauteurs, il est lumière pour tous. Chaque homme a le soleil à sa disposition comme s’il était sa propriété personnelle.

 

Par contre, plus bas, les plantes, les arbres, les rivières et les mers ne sont pas à la disposition de tous.

Elles ne sont pas comme le soleil qui pourrait dire s’il pouvait parler:

 

« Si je le veux, je peux m’approprier toute chose,

ce qui n’empêche nulle¬ment les autres de profiter de moi.”

 

En effet, toutes les choses plus bas bénéficient du soleil:

-quelques-unes de sa lumière,

-d’autres de sa chaleur,

-d’autres de sa fécon¬dité,

-d’autres de ses couleurs.

 

Je suis la Lumière Éternelle. Je suis au sommet

Par conséquent, Je me trouve partout,

y compris dans les plus grandes profondeurs.

 

Je suis la Vie de tous et chacun me reçoit comme si Je n’existais que pour lui seul.

 

Quant à toi, si tu veux faire du bien à tous,

-entre dans mon immensité et

-vis dans les hauteurs, détachée de tout, y compris de toi-même. Autrement, tu seras entourée de terre.

Tu seras capa¬ble d’être une plante, un arbre, mais jamais un soleil.

 

Plutôt que de donner, tu ne feras que recevoir et

le bien que tu feras sera si limité qu’il pourra être mesuré.»

 

Je vivais l’anxiété et la privation de Jésus et je me plaignais souvent à lui. Il vint et, me pressant fermement sur son Coeur, Il me dit:

«Bois de mon côté.»

Je bus le Sang très saint qui jaillissait de la blessure de son Coeur. Comme j’étais heureuse!

Cependant, insatisfait de ce que je n’aie bu qu’une seule fois,

Il me dit que je pou¬vais boire une deuxième fois, puis une troisième. J’étais ébahie de ce que, sans que je le lui aie demandé,

Il m’ait offert à boire de son Sang.

 

Il ajouta:

«Ma fille, quand tu souffres d’être privée de Moi, ton coeur est blessé d’une blessure divine qui se reflète sur mon Coeur et le blesse.

Cette blessure m’est douce et est un baume pour mon Cœur.

Elle a la vertu d’adoucir les blessures cruelles qui me viennent de l’indifférence des créatures, de leur mépris, et même de leur oubli total.

 

Quand l’âme se sent froide, aride et distraite et qu’elle en souffre à cause de son amour pour Moi, elle me blesse et Je me sens réconforté.»

 

Je gémissais à cause de la privation de Jésus et je me disais:

«Tout est terminé! Quels jours amers!

Mon Jésus a disparu. Il s’est retiré de moi. Comment puis-je vivre désormais?»

 

Pendant que je me disais cela et bien d’autres âneries, mon toujours aimable Jésus me dit dans une lumière intellectuelle issue de lui:

 

«Ma fille, mon immolation sur la Croix continue encore dans les âmes. Quand une âme est bien disposée et m’accueille,

-Je revis en elle comme dans ma propre Humanité., Les flammes de mon Amour me brûlent et

Je suis impatient de le prouver aux autres créatures.

 

Je leur dis: “Voyez combien Je vous aime.

Mon immolation sur la Croix ne suffit pas à mon Amour.

Je veux aussi me consumer d’amour pour vous en cette âme qui m’accueille.”

 

Et Je fais ressentir à cette âme mon immolation. Elle se sent comme écrasée et en agonie.

Ne ressentant plus en elle la Vie de son Jésus, elle se sent consumée.

 

Ressentant que ma Présence en elle

avec laquelle elle est habituée de vivre, lui manque,

elle combat et tremble

un peu comme mon Humanité sur la Croix

alors que ma Divinité, la privant de sa force, la laissait mourir.

 

Cette immolation de l’âme n’est pas humaine, mais totalement divine.

Et Je reçois d’elle une satisfaction divine

comme si une autre Vie divine était consumée par amour pour Moi.

 

De fait,

ce n’est pas la vie de cette âme qui est consumée, mais ma propre vie. C’est ma vie que l’âme ne ressent plus et ne voit plus.

Il lui semble que Je suis mort pour elle.

Ainsi, Je renouvelle les effets de mon sacrifice pour les autres créatures. Et, pour cette âme, Je double les grâces et la gloire.

Je ressens dans mon Humanité un doux enchantement d’avoir fait ce que Je voulais.

 

Donc, laisse-Moi faire ce que Je veux en toi Et ma Vie se développera en toi

 

Un autre jour où je me plaignais, je lui dis:

«Comment se fait-il que tu m’aies laissée?» Alors, d’un ton sérieux et imposant, Il me dit:

 

«Sois calme et ne dis pas de sottises. Je ne t’ai pas laissée. Je reste dans les profondeurs de ton âme.

C’est pour cela que tu ne me vois pas.

Quand tu me vois, c’est que je suis à la surface de ton âme. Ne sois pas distraite.

 

Je te veux

-toute attentive à Moi,

-toujours disponible pour le bien de tous.»

 

Poursuivant dans mon état habituel, je me disais que si le Seigneur voulait quelque chose de moi, il n’aurait qu’à me faire un signe, sans que j’aie à recourir à un prêtre.

 

Alors, Jésus béni se montra dans mon intérieur avec une balle à la main, en position de la lancer par terre.

 

Il me dit:

«Ma fille, tu désires que Je te libère de l’embarras où ma Volonté t’a placée.

Je t’ai mise dans cette situation en considération du monde entier afin que Je ne le laisse pas tomber et

que Je ne le détruise pas complètement.

 

Si Je te libérais de cette situation,

-ce que tu pourrais faire de bien serait bien peu.»

 

Je lui répondis:

«Mon Jésus, je ne te comprends pas!

Tu me laisses sans souffrance et il m’apparaît que tu m’as départie de l’état de

victime. Après, tu me dis que tu m’utilises pour éviter que le monde soit détruit!»

 

Il reprit:

«Il est faux que tu ne souffres pas.

 

Au plus, tu ne souffres pas des douleurs qui me désarmeraient complètement. Si, parfois, tu es privée de la souffrance, ce n’est pas suivant ton désir; autrement, ta volonté propre entrerait en jeu.

 

Ah! tu ne peux pas comprendre la douce violence que tu me fais quand tu as la sensation d’être oubliée et que, ne me voyant pas comme avant, tu poursuis sans rien négliger!

 

Quoi qu’il en soit, Je veux être libre avec toi:

-quand cela me plaît, Je te laisse.

-quand cela me plaît, Je t’attache.

Je te veux à la merci de ma Volonté sans que n’entre en jeu ta propre volonté.» Une autre fois, je me sentais mal à cause de mes vomissements continuels.

Uniquement pour obéir, j’ai dit à mon doux Jésus:

«Qu’est-ce que tu perdrais en m’accordant de ne plus sentir le besoin de prendre de la nourriture puisque je suis ensuite contrainte de la vomir?»

 

Mon aimable Jésus me répondit:

 

«Ma fille, que dis-tu? Sois calme, sois calme, ne dis plus jamais cela! Tu dois savoir que si tu n’avais jamais besoin de rien,

Je ferais mourir des gens de faim.

 

Cependant, en te laissant le besoin d’être servie, Moi, par amour pour toi et à cause de toi, Je donne ce qui est nécessaire aux créatures.

 

Par conséquent, si Je t’écoutais, Je négligerais les autres.

En prenant de la nourriture et en la vomissant ensuite, tu fais du bien aux autres . Et, de plus, tes souffrances me glorifient.

Quand tu vomis ta nourriture, tu souffres. Et comme tu souffres dans ma Volonté,

-Je prends ta souffrance et

-Je la multiplie et

-Je la répands pour le bien des créatures.

Je suis heureux de cela et Je me dis en moi-même: “C’est le pain de ma fille que Je donne à mes enfants.”»

 

Me trouvant dans mon état habituel, mon toujours aimable Jésus se montra en moi comme à l’intérieur d’un cercle de lumière.

Me regardant, il me dit: «Voyons ce que nous avons fait de bien aujourd’hui.» Et il regardait tout autour.

Je crois que le cercle de lumière représentait sa très sainte Volonté et que c’était à travers mon union à elle qu’il me parlait.

 

Il poursuivit:

«De toute façon, je suis fatigué de la vilenie des prêtres. Je ne peux plus en prendre, je veux en finir avec cela.

Oh! que d’âmes dévastées, défigurées, que d’idolâtries!

 

Se servir des choses saintes pour m’offenser cause mon plus amer chagrin. C’est le péché le plus abominable, la marque de la ruine totale.

 

Ill attire les plus grandes malédictions et brise les communications entre le Ciel et la terre. J’aimerais éradiquer ces êtres de la terre.

Pour cette raison, les châtiments continueront et seront multipliés.

La mort dévastera les villes et beaucoup de foyers et de routes disparaîtront. Il n’y aura plus personne pour les habiter.

Le deuil et la désolation régneront partout!»

 

Je le priai beaucoup.

Il resta avec moi une bonne partie de la nuit et Il souffrait tant que je sentais mon coeur se briser de chagrin.

J’espère que mon Jésus s’apaisera.

 

Alors que j’étais dans mon état habituel,

mon aimable Jésus vint brièvement et Il me dit:

 

«Ma fille, les créatures ne veulent pas céder, elles défient ma Justice. En conséquence, ma Justice se dresse contre elles.

Les offenses proviennent de gens de toutes les classes,

-y compris de ceux qui s’appellent mes ministres.

 

Peut-être même plus d’eux que de bien d’autres. Quel venin ils portent!

Ils empoisonnent ceux qui s’approchent d’eux!

Plutôt que de me déposer dans les âmes, ils s’y placent eux- mêmes.

Ils cherchent à être entourés, à se faire connaître et ils me mettent de côté.

 

Par leurs contacts empoisonnés,

ils distraient les âmes plutôt que de les conduire vers Moi.

Ils les rendent dissipées plutôt que de les orienter vers les choses sérieuses. Ainsi, celles qui n’ont pas de contact avec eux s’en tirent mieux.

Je ne puis me fier à eux.

 

Je suis contraint de permettre que les gens s’éloignent des églises et des sacrements

afin que le contact avec ces ministres ne les éloignent pas davantage de Moi.

 

Mon chagrin est grand.

Les blessures de mon Coeur sont profondes.

 

Prie et unis-toi aux bons qui restent. Compatis à mon chagrin.»

 

J’étais très affligée et je sentais en moi un grand désir de sortir de mon état habituel (l’état de victime).

Ô Dieu, quelle souffrance! Je vivais une angoisse mortelle.

Seulement Jésus connaît ce tourment de mon âme. Je n’ai pas de mots pour le décrire. Pendant que je nageais dans cette amertume, mon aimable Jésus vint. Tout affligé, il posa un doigt sur ma bouche et Il me dit:

 

«Je t’ai contentée, sois calme!

Ne te souviens-tu pas combien de fois je t’ai fait voir de grandes tueries, des villes dépeuplées et presque désertes?

 

Alors, tu me disais: “Non, ne fais pas cela.

Si tu veux le faire, permets au moins qu’ils aient le temps de recevoir les sacrements.”

 

Je fais comme tu me l’as demandé. Que veux-tu de plus? Le coeur de l’homme est dur.

Tout cela ne lui suffit pas!

Il n’a pas encore touché les profondeurs de tous les maux. Et ainsi, il n’est pas rassasié, il ne se rend pas.

Il regarde avec indifférence l’épidémie qui s’étend.

 

Mais ce ne sont là que les prémices.

Le temps viendra dans lequel je ferai presque disparaître de la terre cette génération malveillante et perverse.»

 

Je tremblais en entendant ces mots et je priais. Je voulais demander à Jésus:

«Et moi, que dois-je faire?» Mais je n’ai pas osé.

Jésus ajouta:

«Ce que Je désire, c’est que tu ne quittes pas ton état par toi- même.Cependant, étant libre, tu peux le faire.

Moi, Je te veux à la merci de ma Volonté.

 

Ces derniers jours, c’est Moi qui te forçais à quitter ton état habituel.

Je voulais étendre le fléau de l’épidémie et Je n’ai pas voulu te garder dans cet état pour être plus libre d’agir.»

 

Je suppliais mon Jésus béni de s’apaiser. Il vint brièvement et je lui dis:

«Jésus, mon Amour, qu’il est pénible de vivre dans ces temps. Partout, on voit des larmes et des souffrances. Mon coeur saigne.

Si ta sainte Volonté ne me soutenait pas, je serais incapable de vivre. Oh! comme la mort me serait douce!»

 

Mon doux Jésus me dit:

«Ma fille, ma justice est équilibrée. Tout en moi est équilibré. Le fléau de la mort touche continuellement les créatures

-avec l’accompagnement de ma grâce.

De telle manière que presque toutes demandent les derniers sacrements.

 

L’homme est tel que c’est seulement

-quand il voit sa peau touchée et -qu’il se sent battu qu’il se réveille.

 

Beaucoup de ceux qui ne sont pas touchés

vivent dans l’indifférence et continuent leur vie de péchés.

Il est nécessaire que la mort fasse sa récolte

afin de toucher ceux qui ne font que placer des épines sous leurs pieds. Et cela, tant chez les religieux que chez les laïcs.

 

Ah! ma fille, ce sont des temps qui requièrent de la patience! Ne t’inquiète pas.

Prie pour que tout contribue à ma gloire et au bien de tous.»

 

Je me trouvais dans mon état habituel, remplie d’amertume et de privations. Mon doux Jésus vint et Il me dit:

«Ma fille, les gouvernements sentent le sol se dérober sous leurs pieds. J’userai de tous les moyens pour les amener

-à se soumettre, -à entrer en eux-mêmes, et

-à comprendre que seulement par Moi

ils peuvent arriver à une Paix véritable et durable.

 

Ainsi, J’humilie tantôt l’un, tantôt l’autre;

Je les amène à être tantôt amis, tantôt ennemis. Je leur ferai manquer d’armes.

Je ferai des choses inattendues

-pour les confondre et leur faire comprendre l’instabilité des choses humaines. Je leur ferai comprendre

-que seul Dieu est stable et

-que seulement par lui ils peuvent espérer tous les biens.

 

S’ils veulent la Justice et la Paix,

ils doivent venir à la fontaine de la vraie Justice et de la vraie Paix. Autre¬ment, ils n’arriveront à rien et continueront à se battre.

Bien sûr, ils continueront à s’agiter.

Et s’ils arrivent à s’entendent pour la paix, cela ne durera pas.

Plus tard, ils reprendront leurs batailles, et plus férocement encore.

 

Ma fille, seulement mon doigt tout-puissant peut arranger les choses. Et, au temps voulu, Je le ferai.

 

Mais, au préalable, de grandes épreuves sont à prévoir. Et il y en aura beaucoup dans le monde.

Par conséquent, une grande patience est nécessaire.»

 

Il ajouta d’un ton ému:

«Ma fille, les plus grands châtiments résulteront de l’action des pervers. Les purifications sont encore nécessaires.

Et, dans leur triom¬phe, les pervers purifieront mon Église. Plus tard,

Je pulvériserai ces pervers et Je les éparpillerai comme poussière au vent.

 

Par conséquent, ne sois pas impressionnée par leur triomphe. Pleure plutôt avec Moi sur le triste sort qui les attend.»

 

Je me sentais très affligée à cause de la privation de mon aimable Jésus. Mon esprit était profondément assombri par la pensée que tout en moi était le travail de ma fantaisie et de l’ennemi.

Des rumeurs de paix et de triomphe couraient dans l’Italie

Et je me souvenais que mon doux Jésus m’avait dit que l’Italie serait humiliée.

 

Quelle peine, quelle supplice me causait la pensée que toute ma vie avait été une duperie continuelle!

Je sentais que Jésus voulait me parler.

Mais je ne voulais pas l’entendre et je le rejetais. J’ai ainsi lutté pendant trois jours contre Jésus.

Parfois, j’étais si exténuée que je n’avais plus la force de le rejeter et il me parlait. Tirant ma force de ses paroles, je lui disais: «Je ne veux rien entendre!»

 

Finalement, Jésus entoura mon coeur de ses bras et Il me dit:

 

«Calme-toi, calme- toi. C’est moi, écoute-moi.

Te souviens-tu que, dans les mois passés, quand tu pleurais avec moi sur la pauvre Italie, je t’ai dit:

«Ma fille, qui perd gagne et qui gagne perd.»

 

L’Italie et la France ont déjà été humiliées et elles le seront encore jusqu’à ce

-qu’elles soient purifiées et

-qu’elles me reviennent librement, volontairement et pacifiquement.

 

Dans le triomphe apparent dont elles jouissent, elles subissent l’humiliation

-que non pas elles, mais des étrangers -pas même des européens - sont venu expulser l’ennemi.

Aussi, si cela peut être appelé un triomphe-ce qui n’en est pas un- Il appartient aux étrangers.

 

Mais cela n’est rien. Ils perdent plus que jamais,

-autant dans le domaine spirituel

-que dans le domaine temporel.

 

Parce que ces événements les disposent

-à commettre de plus grands crimes,

-à vivre des révolutions internes féroces,

jusqu’à surpasser même la tragédie de la guerre.

 

Ce que Je te dis ne concerne pas seulement le temps présent, mais aussi le futur. Ce qui n’arrive pas maintenant arrivera plus tard.

 

Si quelqu’un trouve cela difficile ou doute,

-cela signifie qu’il ne comprend pas ma manière de parler.

Ma Parole est éternelle, comme Je le suis Moi-même.

 

Je veux maintenant te dire quelque chose de consolant. L’Italie et la France perdent maintenant et l’Allemagne gagne.

Toutes les nations ont leurs zones obscures. Et toutes méritent d’être humiliées et écrasées.

Il y aura une agitation générale et de la confusion partout. Je vais renouveler le monde par l’épée, le feu et l’eau,

-avec des morts subites et des maladies contagieuses.

Je ferai des choses nouvelles.

 

Les nations deviendront une sorte de tour de Babel.

Elles en arriveront à ne même plus se comprendre entre elles. Les gens se révolteront entre eux.

Ils ne voudront plus de rois.

 

Tous seront humiliés. La vraie Paix ne viendra que de Moi.

 

Et si tu les entends parler de paix, ce ne sera pas la vraie paix, mais seulement une paix apparente.

 

Quand J’aurai tout purifié,

Je poserai mon doigt d’une manière surprenante et Je donnerai la vraie Paix. Toux ceux qui furent humiliés me reviendront.

 

L’Allemagne sera catholique; J’ai de grands desseins sur elle.

L’Angleterre, la Russie et tous les pays où le sang a coulé retrouveront la foi et seront incorporés à mon Église.

Ce sera un grand triomphe et une grande union chez les peuples. Par conséquent, prie.

 

La patience est nécessaire parce que cela ne viendra pas bientôt, mais prendra du temps.»

 

Je me préparais à recevoir mon doux Jésus dans le sacrement de l’Eucharistie en lui demandant de suppléer à ma grande misère.

 

Il me dit:

«Ma fille,

pour m’assurer que la créature dispose de tous les moyens voulus pour me recevoir dans l’Eucharistie, J’ai institué ce sacrement à la fin de ma vie

afin que ma Vie tout entière

-se trouve dans chaque Hostie et

-puisse servir de préparation pour chaque créature qui me recevrait.

La créature n’aurait jamais pu me recevoir

-si elle n’avait pas eu un Dieu pour l’y préparer.

 

Comme mon Amour excessif m’amenait

-à me donner à la créature et

comme celle-ci était inapte à me recevoir,

cet Amour excessif me conduisit à donner la totalité de ma vie pour la préparer.

 

Ainsi, J’ai placé mes oeuvres, mes pas et mon Amour en Elle. J’ai aussi placé en elle les souffrances de ma Passion imminente

-pour la préparer à me recevoir dans l’Hostie.

 

Donc,

-revêts-toi de Moi,

-couvre-toi de chacun de mes actes et

-viens me recevoir.»

 

Ensuite, je me plaignis à Jésus de ce qu’il ne me faisait plus souffrir comme avant.

Il me dit:

«Ma fille,

Je ne regarde pas tant à la souffrance de l’âme

mais Je regarde à sa bonne volonté et à l’amour avec lequel elle souffre.

 

Avec l’Amour,

-la plus petite souffrance devient grande,

-le néant prend vie dans le Tout et

-ses actes acquièrent de la valeur.

 

Ne pas souffrir est parfois plus difficile que la souffrance elle-même.

Quelle douce violence me fait la créature quand elle veut souffrir par amour pour Moi!

Que m’importe qu’elle ne souffre pas quand Je vois

-que ne pas souffrir est un clou plus piquant pour elle que la souffrance elle-même?

 

Par contre,

-le manque de bonne volonté,

-les choses faites de force et sans amour,

aussi grandes qu’elles puis-sent paraître,

-sont petites à mes yeux . Je ne les regarde pas.

Plutôt, elles me pèsent.»


 

Me trouvant dans mon état habituel, je disais à mon doux Jésus:

«Si tu veux que je laisse mon état habituel, comment se fait-il qu’après tant de temps cela ne se réalise pas?»

Il me répondit: «Fille, l’âme qui fait ma Volonté et vit en elle

non seulement pour un court moment, mais pour une période de sa vie forme une prison pour Moi dans son coeur.

 

En faisant ma Volonté et en essayant de vivre en Elle, elle érige les murs de cette prison divine et céleste.

Et, pour mon plus grand contentement, Je reste prisonnier en elle.

 

Puisqu’elle m’absorbe en elle, Je l’absorbe en Moi.

En somme, elle est emprisonnée en Moi et Moi en elle.

Et quand elle veut quelque chose, Je lui dis: “Tu as toujours fait ma Volonté, c’est juste que Je fasse parfois la tienne.”

Par le fait qu’elle vit de ma Volonté, ce qu’elle veut résulte de ma Volonté qui l’habite. Ne t’inquiète donc pas. Quand il le faudra, Je ferai ta volonté.»

 

Je m’interrogeais sur ce qui est le mieux: s’occuper de se sanctifier soi-même ou ne s’occuper que de réparer et de sauver des âmes aux côtés de Jésus.

 

Jésus béni me dit:

«Ma fille,

l’âme qui ne fait rien d’autre que

-de réparer pour les péchés et

-de travailler au salut des âmes vit aux dépens de ma Sainteté.

 

Elle se fait l’écho de mes ardents battements de cœur.

Et Je perçois en elle les caractéristiques de mon Humanité.

 

Fou d’amour pour elle, Je la fais vivre aux crochets

-de ma sainteté,

-de mes désirs,

-de mon Amour,

-de ma Force,

-de mon Sang,

-de mes Plaies, etc.

Je peux dire que Je mets à sa disposition ma Sainteté, sachant qu’elle ne veut rien d’autre que ce que Je veux.

 

Par contre, l’âme qui se préoccupe surtout de se sanctifier vit aux dépens

-de sa propre sainteté,

-de sa propre force et

-de son propre amour.

Oh! comme elle grandit misérablement!

 

Elle sent tout le poids de sa misère

et elle se bat continuellement contre elle-même.

 

Mais l’âme qui se tient accrochée à ma sainteté vit en paix avec elle-même et avec Moi.

Son chemin est paisible.

 

Je veille sur ses pensées et sur chaque fibre de son coeur. Je veille jalousement à ce que chacune de ses fibres

-ne se soucie que des âmes et

-soit toujours immergé en Moi.

Ne ressens-tu pas la jalousie que J’ai pour toi?»

 

J’étais dans mon état habituel et mon doux Jésus vint brièvement. Il semblait souffrir d’une grande douleur au coeur.

 

Demandant mon aide, Il me dit:

«Ma fille, quel déferlement de crimes en ces jours! Quel triomphe satanique!

La prospérité des impies en est le pire signe.

 

La foi a disparu des nations qui restent captives comme à l’intérieur d’une sombre prison.

Cependant, les humiliations causées par les impies sont

-autant de fentes à travers lesquelles passe la lumière, amenant les nations

-à entrer en elles-mêmes et

-à retrouver la foi.

 

Les humiliations les rendront meilleures,

-plus que toute victoire ou conquête.

Quels moments critiques elles traverseront!

 

L’enfer et les méchants sont consumés par la rage

-de poursuivre leurs complots et

-d’accomplir leurs actes pervers.

 

Mes pauvres enfants! Ma pauvre Église!»

 

Me trouvant dans mon état habituel,

j’ai demandé à mon toujours aimable Jésus d’accomplir en moi

ce dont Il m’avait antérieurement parlé concernant les âmes qui font toujours sa Volonté, à savoir qu’Il fait parfois leur volonté.

Je lui ai dit: «Aujourd’hui, tu devrais faire ma volonté.»

 

Jésus vint et Il me dit:

«Ma fille,

sais-tu que sortir de ma Volonté est pour l’âme comme un jour

-sans soleil, sans chaleur,

-sans la vie des actes divins en elle?»

 

Je repris: «Mon Amour, que le Ciel me protège de faire cela. Je préférerais mourir plutôt que de sortir de ta Volonté.

Mets donc ta Volonté en moi puis dis-moi:

C’est ma Volonté qu’aujourd’hui Je fasse ta volonté.”»

 

Jésus reprit: «Ah! vilaine fille, très bien, Je vais te satisfaire! Je te garderai avec Moi aussi longtemps que Je voudrai.

Puis Je te laisserai.»

 

Oh! comme j’étais contente.

Puisque, tout en faisant sa Volonté, Jésus allait faire la mienne! Mon aimable Jésus passa donc quelque temps avec moi.

Il me sembla qu’Il plongea le bout de son doigt dans son Sang très précieux et qu’Il en signa mon front, mes yeux, ma bouche et mon coeur.

 

Ensuite, Il m’embrassa.

En le voyant si affectueux et si doux, j’eus envie de tirer de sa bouche l’amertume de son Coeur, comme j’avais déjà fait.

Mais Jésus s’éloigna un peu.

Et Il me laissa voir dans sa main un paquet de fléaux.

 

Il me dit:

«Vois, ce sont des fléaux prêts à être déversés sur la terre. Par conséquent, Je ne verserai pas mon amertume en toi. Les ennemis ont fait leurs plans pour la révolution.

Il ne leur reste plus qu’à les mettre à exécution.

 

Ma fille, comme mon Coeur est triste!

Je n’ai personne sur qui décharger mon chagrin.

C’est pour cette raison que Je veux le décharger sur toi. Je veux que tu sois patiente

-en m’entendant souvent te parler de choses tristes.

Je sais que cela te fait souffrir, mais c’est l’Amour qui me pousse à agir ainsi. L’Amour veut faire connaître sa douleur à la personne aimée.

Je ne peux presque pas m’empêcher de m’épancher en toi.»

 

Je me sentis très mal de voir Jésus si amer. J’ai senti son chagrin dans mon coeur.

Pour me réconforter, Il me fit goûter un lait très doux. Puis Il me dit: «Je me retire et te laisse libre.»

 

J’ai passé cette nuit avec Jésus en prison.

J’ai eu pitié de lui. J’ai saisi ses genoux pour le réconforter.

 

Il me dit:

«Ma fille, pendant ma Passion,

J’ai voulu souffrir la prison pour libérer les créatures de la prison du péché. Oh! quelle horrible prison est le péché pour l’homme!

Ses passions l’enchaînent comme s’il était un vil esclave. Ma prison et mes chaînes le libèrent.

 

Ma prison forma pour les âmes aimantes des prisons d’amour

dans lesquelles elles peuvent être protégées de tout et de tous.

Je les ai détachées pour en faire des prisons et des tabernacles vivants,

aptes à me réchauffer

-de la froidure des tabernacles de pierres et

-davantage encore de la froidure des créatures qui,

me gardant prisonnier en elles, me font mourir de froid et de faim.

 

C’est pourquoi Je laisse tant de fois les prisons des tabernacles et

Je viens dans ton coeur pour me réchauffer et me nourrir de ton amour.

 

Quand Je te vois à ma recherche à travers les tabernacles des églises, Je te dis:

N’es-tu pas ma vraie prison d’Amour? Cherche-Moi dans ton coeur et aime-Moi!”»

 

Je disais à mon doux Jésus:

«Vois, je ne sais rien faire et je n’ai rien à te donner. Néanmoins, je te donne mon néant.

J’unis ce néant au tout que tu es et je te demande des âmes:

-quand je respire, mes respirations te demandent des âmes. Accompagnés de larmes incessantes,

-les battements de mon coeur te demandent des âmes;

-les mouvements de mes bras,

-le sang qui circule dans mes veines,

-les clignotements de mes yeux et

-les mouvements de mes lèvres te demandent des âmes.

Et je te fais cette demande en m’unissant à toi, à ton Amour, dans ta Volonté.» Pendant que je disais cela, mon Jésus bougea en moi et Il me dit:

«Ma fille,

combien sont douces et plaisantes à mes oreilles

-les prières des âmes intimes avec Moi!

Je sens en elles se répéter ma vie cachée de Nazareth,

-sans apparence,

-éloignée des foules, sans le bruit des cloches,

-à peine connu.

 

Je m’élevais entre le Ciel et la terre et Je demandais des âmes. Chacun de mes battements de coeur, chacune de mes respirations réclamaient des âmes.

Ainsi, ma voix se répercutait dans le Ciel et amenait l’Amour du Père à me donner des âmes.

 

Que de merveilles n’ai-je pas accomplies pendant ma vie cachée!

 

Elles étaient connues

seulement de mon Père dans le Ciel et de ma Mère sur la terre. Il en va ainsi pour mes âmes intimes quand elles prient.

Même si aucun son n’est entendu sur la terre,

leurs prières résonnent comme des cloches dans le Ciel,

 

Elles invitent tout le Ciel à s’unir à elles pour implorer la divine Miséricorde de se manifester sur la terre afin que les âmes se convertissent.»

 

Alors que j’étais dans mon état habituel, je me sentais affligée pour diverses raisons. Compatissant avec moi, Jésus béni me dit:

 

«Ma fille, ne te déprime pas tant.

Courage, Je suis avec toi et Je continue ma vie en toi. À un moment, tu ressens le poids de la Justice divine

-comme c’est le cas présentement et ce dont tu voudrais être délivrée.

À un autre moment, tu te sens déchirée à cause des âmes qui se perdent.

À un autre moment, tu te sens tourmentée par le besoin de m’aimer pour tous et, voyant que tu n’as pas assez d’amour en toi, tu te plonges dans mon Amour et tu en puises assez pour fournir à chacun ce qu’il doit me donner.

Tu m’aimes pour chacun.

 

Dans toutes ces choses, crois-tu que c’est toi qui agis? Pas du tout! C’est Moi. C’est Moi qui répète ma vie en toi.

 

Je brûle d’être aimé par toi, pas avec un amour de créature, mais avec mon propre Amour. En conséquence, Je te transforme.

Je te veux dans ma Volonté afin que tu puisses compenser pour les autres. Je te veux comme un orgue apte à émettre tous les sons que Je désire.»

 

Je répliquai: «Mon Amour, il y a des moments où ma vie devient particulière- ment amère à cause des conditions dans lesquelles tu me places.»

 

Comprenant ce que je voulais dire, Jésus poursuivit:

«Que crains-tu? Je m’occupe de tout.

Quand Je te donne quelqu’un pour te diriger, Je lui donne les grâces voulues. Ce n’est pas toi qu’il sert, c’est Moi.

Dans la mesure où Il apprécie mon action, mes paroles et mes enseignements, Je suis généreux avec lui.»

 

Je repris:

«Mon Jésus, le confesseur a grandement apprécié ce que tu m’as dit. Tant et si bien qu’il a insisté pour que je l’écrive.

Que lui donneras-tu?»

 

Il répondit:

«Je lui donnerai le Ciel en récompense.

Je le considérerai comme remplissant l’office de saint Joseph et de ma Mère qui,

-pourvoyant à ma vie sur la terre,

ont eu à souffrir les difficultés inhérentes à leur mission.

 

Maintenant que ma Vie est en toi, Je considère l’assistance et les sacrifices de ton confesseur au même titre que si ma Mère et saint Joseph veillaient sur Moi.

N’es-tu pas contente?»

«Merci, ô Jésus», ajoutai-je.

 

Ces derniers jours, je n’ai rien écrit de ce que Jésus me disait. J’étais particulièrement indisposée à le faire.

 

Jésus vint et Il me dit:

 

«Ma fille, pourquoi n’écris-tu pas? Mes paroles sont lumière.

De même que le soleil éclaire tous les yeux de manière à ce que chacun ait suffisamment de lumière pour ses besoins,

mes paroles sont aptes à éclairer chaque esprit et à réchauffer chaque coeur. Chacune des paroles que Je te dis est un soleil émanant de moi.

 

Elles te servent actuellement mais, en les écrivant, elles serviront aussi aux autres.

En n’écrivant pas,

-tu étouffes ces soleils,

-tu empêches mon Amour de se manifester et

-tu prives les autres de tous les bienfaits que ces soleils peuvent donner.»

 

Je lui répondis:

«Mon Jésus, qui donc méditera sur ces paroles de toi que je mets sur papier?»

 

Il reprit: «Cela n’est pas ton affaire, mais la mienne.

Et même si elles n’étaient pas méditées par d’autres -ce qui ne sera pas le cas comme autant de soleils, elles s’élèveront majestueusement

pour être accessibles à tous.

 

Si tu ne les écris pas, tu empêcheras ces soleils de se lever et tu feras beaucoup de mal.

Si quelqu’un pouvait empêcher le soleil naturel de se lever dans le ciel bleu, que de maux s’ensuivraient sur la terre!

Le tort que la nature subirait, toi, tu le fais aux âmes en n’écrivant pas.

 

C’est la gloire du soleil

-de briller majestueusement et

-de baigner la terre et tout ce qui s’y trouve de sa lumière.

Le mal est pour ceux qui n’en profitent pas. Il en va ainsi pour les soleils de mes paroles. C’est ma gloire de faire se lever un soleil enchanteur pour chacun des mots que Je dis. Le mal est pour ceux qui n’en profitent pas.»

 

Il me regarda avec son doux regard et me demanda aide et refuge. Je me suis élancée vers lui

-pour le soustraire à ces coups et

-pour le renfermer dans mon coeur.

 

Il me dit:

 

«Ma fille, mon Humanité demeura silencieuse sous les coups.

-Non seulement ma bouche était silencieuse,

-mais aussi l’estime des créatures, la gloire, la puissance, les honneurs, etc. Cependant, dans un langage muet,

-ma patience,

-les humiliations que je subissais,

-mes Plaies, mon Sang et

-l’annihilation de tout mon Être parlaient avec éloquence.

Mon Amour ardent pour les âmes me faisait embrasser toutes ces souffrances.

 

«Tout doit être silencieux dans l’âme:

l’estime des autres, la gloire, les plaisirs, les honneurs, les grandeurs, la volonté propre, les créatures, etc.

Et s’il s’y trouve certaines de ces choses, elles doivent y être comme n’y étant pas.

À la place, l’âme doit maintenir en elle

-ma patience,

-ma gloire,

-l’estime de Moi et

-mes souffrances.

 

Tout ce qu’elle fait et pense ne doit être

-qu’amour — identifié à mon Amour — et

-réclamation d’âmes.

 

Je recherche les âmes

-qui m’aiment et

-qui, prises de la même folie d’amour que Moi, souffrent et réclament des âmes.

Hélas! combien est petit le nombre de ceux qui entendent ce langage!»

 

Poursuivant dans mon état habituel, j’étais affligée à l’extrême par la privation de mon doux Jésus.

Néanmoins, je faisais mon possible pour rester unie à lui en méditant les

Heures de la Passion”.

J’en étais à celle de Jésus sur la Croix

quand j’ai perçu Jésus en moi les mains jointes et disant d’une voix articulée:

 

«Mon Père, accepte le sacrifice de cette fille et la douleur qu’elle ressent à cause de la privation de Moi. Ne vois-tu pas combien elle souffre?

Sa souffrance la laisse presque sans vie, à tel point que Je suis contraint de souffrir avec elle pour lui donner la force

Autrement, elle succomberait.

Ô Père, accepte sa souffrance unie à celle que J’ai ressentie sur la Croix quand J’étais complètement abandonné, même par toi.

Accorde que la privation de ma présence qu’elle ressent soit lumière et vie divine pour les âmes et leur procure tout ce que J’ai mérité par mon abandon!» Cela dit, Il disparut.

 

Je me suis sentie pétrifiée de douleur et, tout en pleurs, j’ai dit à Jésus:

«Jésus, ma Vie, oh! oui, donne-moi des âmes!

Que la douleur atroce que me donne la privation de toi te contraigne à me donner des âmes. Comme je vis cette souffrance dans ta Volonté, que tous ressentent ma douleur, entendent mes cris et se rendent.»

 

Vers le soir, mon Jésus blessé revint et Il me dit:

«Ma fille et mon refuge, quelle douce harmonie ta souffrance a causée aujourd’hui dans ma Volonté!

Ma Volonté est au Ciel et ta douleur, se trouvant dans ma Volonté, a eu son écho dans le Ciel et réclamé des âmes à la Très Sainte Trinité.

 

De plus, comme ma Volonté habite tous les anges et les saints, ils ont tous ensemble réclamé des âmes en criant: “Âmes, âmes!”

Ma Volonté coula aussi dans toutes les créatures.

Et ta souffrance a touché tous les coeurs en disant à chacun: “Sois sauvé, sois sauvé!”

 

Comme un soleil resplendissant, ma Volonté, concentrée en toi, s’est penchée sur tous pour les convertir.

Vois quel grand bien a résulté de tes souffrances vécues dans ma Volonté!»


Je me trouvais dans mon état habituel et j’étais profondément attristée à cause de l’absence de mon doux Jésus. Il vint à l’improviste, fatigué et affligé, voulant se réfugier dans mon coeur pour oublier les offenses graves qui lui sont faites. En soupirant,Il me dit:

 

«Ma fille, cache-Moi. ne vois-tu pas combien ils me persécutent? Ils veulent me chasser ou encore me donner la dernière place!

Laisse-Moi me déverser en toi.

 

Il y a plusieurs jours que Je ne t’ai ni parlé du sort du monde ni des châtiments que les créatures m’arrachent par leur méchanceté.

Mon Coeur est accablé de douleur. Je veux t’en parler afin

-que tu y participes,

-que nous portions ensemble le sort des créatures,

-que nous priions, souffrions et pleurions ensemble pour leur bien.

 

Ah! ma fille, il y aura beaucoup de bagarres!

La mort moissonnera beaucoup de vies et même des prêtres! Oh! Combien d’entre eux ne sont que des simulacres de prêtres!

Je veux les enlever avant que la persécution de mon Église et les révolutions ne débutent.

 

Qui sait s’ils ne se convertiront pas au moment de leur mort?

Autrement, si Je les laisse, ceux qui sont travestis en prêtres enlèveront leur masque dans la persécution.

Ils s’uniront avec les sectaires, deviendront des ennemis féroces de l’Église et leur salut n’en sera que plus difficile.»

 

Tellement affligée, je lui ai dit:

«Mon Jésus, quelle souffrance de t’entendre parler ainsi! Les gens, que feront-ils sans les prêtres?

Ils sont déjà si peu nombreux et tu veux en prendre d’autres? Alors, qui administrera les sacrements? Qui enseignera tes lois?»

 

Jésus reprit:

«Ma fille, ne t’afflige pas trop. Le petit nombre n’est rien.

Je donnerai à un seul la grâce et la force que Je donne à dix, à vingt. Je peux compenser pour tout.

De plus, n’étant pas bons, beaucoup de prêtres sont le venin du peuple. Au lieu de faire le bien, c’est le mal qu’ils font.

Je ne ferai rien d’autre que d’enlever les éléments qui empoisonnent le peuple.»

 

Ensuite, il disparut et je suis restée avec un clou dans le coeur: j’étais anxieuse en pensant aux souffrances de mon doux Jésus et au sort des pauvres créatures.

Plus tard, il revint et, entourant mon cou de ses bras,

 

Il me dit: «Ma bien-aimée, courage!

Entre en moi et jette-toi dans la mer immense de ma Volonté et de mon Amour. Cache-toi dans la Volonté et l’Amour incréés de ton Créateur.

Ma Volonté a le pouvoir de rendre infini tout ce qui entre en elle et de transformer les actes des créatures en actes éternels.

 

Tout ce qui entre dans ma Volonté devient immense, éternel et infini,

perd ses caractéristiques d’être petit, d’avoir eu un commencement et d’être fini.

 

Et si tu cries très fort “je t’aime!”,

-j’entendrai dans ce cri la musique de mon Amour éternel et

-je sentirai l’amour créé caché dans l’Amour incréé;

-je sentirai que Je suis aimé d’un amour immense, éternel et infini, donc d’un amour digne de moi, apte à me gratifier de l’amour de tous.»

 

Je restai surprise et enchantée et je commentai:

«Jésus, que dis-tu?» Il poursuivit:

 

«Ma chère, ne t’étonne pas. Tout est éternel en moi:

Rien n’a eu de commence¬ment et rien n’aura de fin.

Toi et toutes les autres créatures étiez éternelles dans ma pensée créatrice. L’Amour avec lequel j’ai réalisé la Création, et dont j’ai doté cha¬que coeur, est éternel. Pourquoi donc t’étonner

-qu’en quittant sa propre volonté,

la créature puisse entrer dans la mienne?

Ou encore qu’en s’attachant à l’Amour qui l’a désirée et aimée de toute éternité,

elle puisse en acquérir la valeur et la puis¬sance éternelle, infinie?

 

Oh! comme on sait peu de choses sur ma Volonté! C’est pour cela

-qu’elle n’est ni aimée ni appréciée et

-que la créature

se contente de si peu et agit comme si elle n’avait qu’un commencement temporel.»

Je ne sais pas si je m’exprime gauchement.

Mon aimable Jésus jette dans mon esprit une telle lumière sur sa très sainte Volonté que

non seulement je suis incapable d’embrasser ces connaissances,

mais je manque de mots pour m’exprimer.

 

Pendant que mon esprit se perdait dans cette lumière, Jésus béni me donna un exemple en me disant:

«Pour mieux te faire comprendre ce que je viens de te dire, imagine le soleil. Il irradie une grande abondance de petites lumières qu’il diffuse sur toute la Création, leur accordant la liberté de vivre dispersées dans la Création ou de demeurer en lui.

 

N’est-ce pas que les petites lumières qui vivent dans le soleil-

-avec leurs actes et leur amour

acquièrent la chaleur, l’amour, la puissance et l’immensité du soleil?

emeurant en lui, elles en font partie, vivent à ses dépens et vivent de la même vie que lui.

 

En aucune manière, les petites lumières n’ajoutent ou n’enlèvent quelque chose au soleil, parce que ce qui est immense n’est pas sujet à augmenter ou à diminuer.

Le soleil reçoit la gloire et l’honneur que les petites lumières lui procurent en vivant une vie commune avec lui.

Et tout cela est l’accomplissement et la satisfaction du soleil. Le soleil, c’est Moi.

Les petites lumières qui se détachent du soleil sont les créatures;

Les lumières qui vivent dans le soleil sont les âmes qui demeurent dans ma Volonté. Maintenant, as-tu compris?»

 

Je répondis: «Je pense que oui.» Mais qui pourrait dire ce que j’ai compris vrai- ment? J’aurais aimé me taire, mais le Fiat de Jésus ne l’a pas voulu ainsi.

Alors, dans sa Volonté, j’ai écrit. Puisse Jésus être béni à jamais!

 

Après des jours très amers passés dans la privation de mon doux Jésus, ma Vie, mon Tout, mon pauvre coeur n’en pouvait plus.

Je me disais: «Quel rude sort s’abat sur moi! Après tant de promesses, Il m’a laissée.

Où est son Amour? Qui sait si je ne suis pas la cause de sa désertion, m’étant rendue indigne de lui!

Ah! c’est peut-être à la suite de cette nuit

-où Il voulait me parler des troubles du monde,

-où Il me disait

que le coeur de l’homme est assoiffé de sang,

que les batailles ne sont pas terminées, vu que la soif de sang n’est pas éteinte dans le coeur des hommes,

-et que moi je Lui ai dit:

«Jésus, Tu veux toujours me parler de ces troubles. Mettons-les de côté et parlons d’autre chose»

alors que lui, affligé, devint silencieux.

 

Peut-être que je l’ai offensé!

«Ma Vie, pardonne-moi, je ne ferai jamais plus cela. Mais viens!»

 

Pendant que j’entretenais de telles pensées idiotes,

-je me suis sentie comme perdant connaissance et

-j’ai vu à l’intérieur de moi mon doux Jésus, seul et taciturne, marchant d’un endroit à l’autre, trébuchant ici et tombant là.

J’étais complètement confuse, je n’osais rien dire et j’ai pensé:

«Qui sait combien de péchés il y a en moi et qui font trébucher Jésus!»

 

Mais Lui, plein de bonté, me regardait. Il semblait fatigué et en transpiration.

 

Il me dit:

«Ma fille, pauvre martyre, pas martyre de la Foi, mais martyre de l’Amour,

-non pas martyre humaine, mais Martyre divine!

 

Ton martyre le plus cruel, c’est la privation de Moi, ce qui met le sceau du martyre divin sur toi!

 

Pourquoi crains-tu et doutes-tu de mon Amour? Comment pourrais-Je te laisser?

Je vis en toi comme dans mon Humanité.

Et comme Je contiens en moi le monde entier, ainsi le monde entier est en toi.

 

N’as-tu pas remarqué que, pendant que Je marchais,

-Je trébuchais à un moment et

-Je tombais à un autre?

C’était à cause des péchés et des âmes mauvaises que Je rencontrais.

 

Quelle douleur dans mon Coeur!

C’est à partir de ton intérieur que Je décide du sort du monde.

 

Ton humanité me sert d’asile

comme ma propre Humanité servait d’asile à ma Divinité.

 

Si ma Divinité n’avait pas eu mon Humanité pour lui servir d’asile, les pauvres créatures n’auraient eu aucune échappatoire dans le temps et dans l’éternité.

Aussi, la Justice divine n’aurait pas pu regarder la créature

-comme la sienne et

-comme méritant d’être préservée,

mais comme une ennemie méritant la destruction.

 

Maintenant que mon Humanité est glorifiée, J’ai besoin d’une humanité capable

-de partager mes peines et mes souffrances,

-d’aimer les âmes avec Moi et

-d’exposer sa vie pour les sauver.

 

Je t’ai choisie. N’es-tu pas contente?

Ainsi, Je veux tout te dire concernant mes souffrances et les châtiments que les créatures se méritent, afin que tu prennes part à tout et ne fasses qu’un avec Moi.

Je te veux dans les hauteurs de ma Volonté afin que

-ce que tu ne peux pas atteindre par toi-même, tu le puisses par ma Volonté,

et que tu puisses posséder tout ce qu’il faut pour me tenir office d’humanité.

 

Par conséquent, n’aie pas peur que Je t’abandonne. J’ai assez de ces choses avec les autres créatures. Veux-tu ajouter à mes souffrances?

Non, non! Sois sûre que ton Jésus ne te laissera jamais.»

 

Il revint plus tard sous la forme d’un crucifié .

Me transformant en lui-même et me faisant ressentir ses souffrances, Il ajouta:

 

«Ma fille,

ma Volonté est Lumière

L’âme qui vit en elle devient lumière.

Tant que lumière, elle entre facilement dans ma très pure lumière. Et elle possède la clé pour y prendre ce qu’elle veut.

 

Cependant, pour fonctionner correctement, une clé ne doit pas être rouillée ou sale.

De plus, la serrure doit être de fer.

 

Pour ouvrir avec la clé de ma Volonté, l’âme ne doit pas être souillée

-de la rouille de sa propre volonté ou

-de la boue des choses terrestres.

 

Seulement ainsi serons-nous capables de nous unir ensemble, de manière à ce que

que tu puisses faire ce que tu veux avec Moi et

que Je puisse faire ce que Je veux avec toi.»

 

Ensuite, j’ai vu ma mère et un de mes confesseurs décédés. Je voulais leur parler de mon état lorsqu’ils me dirent:

«En ces jours, il y a eu grand danger que le Seigneur te suspende de ton état de victime.

Et nous, ainsi que tout le Ciel et le purgatoire, avons intercédé beaucoup pour que le Seigneur ne te suspende pas.

Tu peux comprendre de cela que la Justice s’apprête à faire descendre de graves châtiments.

Par conséquent, prends patience et ne te lasse pas.»

 

Je me trouvais dans mon état habituel. Mon toujours aimable Jésus vint. II me fit voir son adorable Coeur couvert de blessures sanglantes.

Plein de chagrin, il me dit:

 

«Ma fille, parmi toutes les blessures de mon Coeur,

il y en a trois dont la douleur dépasse celle de toutes les autres ensemble.

 

Il y a, en premier, les souffrances de mes âmes aimantes.

 

Quand Je vois une âme tout à Moi souffrir à cause de Moi,

-torturée, piétinée et prête à souffrir la plus douloureuse des morts pour Moi, Je ressens ses souffrances comme si elles étaient miennes,

et peut-être plus encore.

Ah! l’amour peut faire naître les déchirures les plus profondes supplantant toute autre peine!

 

Dans cette première blessure,

ma Mère aimante occupe la toute première place.

 

Oh! combien son Coeur transpercé à cause de mes souffrances débordait dans le mien et combien mon Coeur ressentait toutes ses souffrances!

En la voyant mourir à cause de ma mort, -quoique ne mourant pas, Je ressentais dans mon Coeur l’âpreté de son martyre.

Je ressentais la peine que lui causait ma mort Et mon Coeur mourait avec le sien.

 

Mes souffrances, unies à celles de ma Mère, surpassaient tout.

Il était juste que ma céleste Maman ait la première place dans mon Coeur,

autant du point de vue de la souffrance que

du point de vue de l’Amour.

Parce que chaque douleur qu’elle ressentait à cause de son Amour pour Moi faisait déborder de son Coeur des océans d’Amour.

 

Dans cette blessure de mon Coeur entrent aussi

toutes les âmes qui souffrent pour Moi et uniquement pour Moi.

 

Tu entres dans cette blessure, de sorte que

-si tous m’offensaient et ne voulaient pas m’aimer,

-Je trouverais en toi l’amour compensant pour chacun. Quand les créatures me chassent,

Je viens rapidement me réfugier en toi comme dans ma cachette. Trouvant là mon propre Amour, un amour souffrant uniquement pour Moi, Je ne regrette pas d’avoir créé le Ciel et la terre et d’avoir tant souffert.

 

Une âme qui m’aime et souffre pour Moi est

mon réconfort,

mon bonheur et

-ma récompense pour tout ce que j’ai fait.

En oubliant presque tout le reste, Je me réjouis et m’amuse avec elle.

 

Cette blessure d’amour de mon Coeur, qui est la plus douloureuse de toutes, a deux effets simultanés:

elle me donne à la fois

une douleur extrême et une joie intense,

une amertume inénarrable et une douceur indescriptible,

une mort douloureuse et une vie glorieuse.

Ce sont là les excès de mon Amour, incompréhensibles à l’esprit créé.

Que de contentements mon Coeur n’a-t-il pas trouvés dans les douleurs de ma Maman transpercée!

 

La deuxième blessure mortelle de mon Coeur est l’ingratitude.

 

Par l’ingratitude, la créature

-bloque l’entrée de mon Coeur,

-en prend la clé et

-la ferme à double tour.

Alors, mon Coeur se gonfle de chagrin parce qu’Il voudrait déverser ses grâces et son Amour et qu’Il ne le peut pas.

Il devient fou et perd espoir que sa blessure soit guérie. L’ingratitude des âmes me donne une souffrance mortelle.

 

La troisième blessure mortelle de mon Coeur est l’obstination.

 

L’obstination détruit tout le bien que J’ai fait pour la créature.

Par elle, la créature déclare ne plus me reconnaître et ne plus m’appartenir. Elle est la clé de l’enfer vers lequel l’âme se précipite.

Devant l’âme obstinée, mon Coeur tombe en morceaux

Je me sens comme si l’un de ces morceaux m’était arraché. Quelle blessure mortelle est l’obstination pour mon Coeur!

 

Ma fille, entre dans mon Coeur et partage ces trois blessures avec Moi. Réconforte mon Coeur déchiré et, ensemble, souffrons et prions.»

 

J’entrai dans son Coeur.

Comme il était à la fois douloureux et beau de souffrir et de prier avec Jésus!

 

J’adorais les Plaies de mon Jésus béni.

A la fin, j’ai récité le Credo avec l’intention d’entrer dans l’immensité de la Divine Volonté

-où se trouvent les actions des créatures passées, présentes et futures,

-de même que les actions qu’elles auraient dû faire mais que, par négligence ou malice, elles n’ont pas faites.

 

J’ai dit à Jésus:

«Mon Jésus, mon Amour, j’entre dans ta Volonté Je veux, par ce Credo,

-faire les actes de foi que les créatures n’ont pas faits,

-réparer pour leurs doutes et

-donner à Dieu l’adoration qui lui est due en tant que Créateur.»

 

Pendant que je disais cela et diverses autres choses, j’ai senti

mon intelligence se perdre dans la Divine Volonté et

une lumière investir mon intellect, dans lequel j’ai pu voir mon doux Jésus. Cette lumière me parlait beaucoup. Mais qui pourrait tout dire?

Je sens que je vais m’exprimer confusément et ressens une extrême répu- gnance à le faire. Si l’obéissance était plus indulgente, elle ne m’imposerait pas de tels sacrifices.

 

«Mais toi, ma Vie, donne-moi la force et ne laisse pas la pauvre ignorante que je suis toute seule!»

 

Il me semble que Jésus m’a dit:

«Ma fille bien-aimée,

Je veux te faire connaître l’ordre de ma Providence.

À tous les deux mille ans, J’ai renouvelé le monde.

 

À la fin du premier deux mille ans, Je l’ai renouvelé par le déluge.

À la fin du second deux mille ans, Je l’ai renouvelé par ma venue sur la terre où J’ai manifesté mon Humanité.

À travers elle, comme à travers un treillis, ma Divinité s’est laissé deviner. Les bons et les très saints des deux mille ans qui ont suivi cette venue

-ont vécu des fruits de mon Humanité et

-ont joui un peu de ma Divinité.

 

Actuellement,

nous sommes près de la fin de la troisième période de deux mille ans.

Il y aura un troisième renouveau.

C’est là la raison de la confusion générale actuelle qui n’est rien d’autre que la préparation au troisième renouveau.

 

Au second, J’ai manifesté

-ce que mon Humanité a fait et souffert,

-mais J’ai très peu fait connaître ce que ma Divinité y a fait.

 

À ce troisième renouveau,

-après que la terre aura été purifiée et

-une grande partie de la génération présente détruite, Je serai encore plus magnanime pour les créatures.

 

Je réaliserai le renouveau en manifestant

-ce que ma Divinité a fait dans mon Humanité,

-comment ma Divine Volonté a travaillé de concert avec ma Volonté humaine,

-comment tout est lié en Moi,

-comment J’ai refait toutes choses,

-comment chaque pensée des créatures fut refaite par Moi et scellée par ma Divine Volonté.

 

Mon Amour veut s’épancher en faisant connaître

les excès que ma Divinité a faits dans mon Humanité en faveur des créatures, excès allant bien au-delà de ce qui a pu paraître extérieurement.

 

C’est pourquoi Je t’ai tant parlé de la vie dans ma Volonté, ce que Je n’avais manifesté à personne auparavant.

 

Au plus, ils ont connu

-l’ombre de ma Volonté,

-un aperçu des grâces et de la douceur qu’on éprouve en l’accomplissant. Mais,

-la pénétrer,

-embrasser son immensité,

-se multiplier avec moi et pénétrer partout,

autant sur la terre que dans le Ciel et dans les coeurs,

-abandonner les voies humaines et travailler à la manière divine, cela n’est pas encore connu.

 

Aussi, cela apparaîtra étrange à beaucoup.

Quiconque n’a pas l’esprit ouvert à la lumière de la vérité n’y comprendra rien. Néanmoins, petit à petit, je montrerai la voie,

-manifestant une vérité à un moment, une autre à un autre,

-de manière à ce qu’on finisse par y comprendre quelque chose.

 

La première manifestation de la Vie dans ma Volonté se fit à travers mon Humanité.

 

Celle-ci, accompagnée de ma Divinité,

baigna dans la Volonté éternelle et

s’empara de toutes les actions des créatures

pour donner au Père, en leur nom, une gloire divine et pour donner à chacune de leurs actions la valeur, l’Amour et le baiser de la Volonté éternelle.

 

Dans la sphère de la Volonté éternelle, J’ai vu

-tous les actes que les créatures auraient pu faire, mais n’ont pas faits,

-ainsi que leurs bonnes actions faites incorrectement; J’ai fait les choses qui ont été omises et

J’ai refait celles qui ont été faites incorrectement.

 

Les actes non accomplies ainsi que celles qui ne furent pas accomplies pour moi seul

restent suspendues dans ma Volonté

en attendant les créatures qui vivront dans ma Volonté pour qu’elles répètent à leur endroit tout ce que J’ai fait.

 

Et Je t’ai choisie comme maillon de jonction avec mon Humanité

afin que ta volonté, ne faisant qu’un avec la mienne, répète mes actions.

 

Sans cela, mon Amour ne saurait s’épancher totalement

et Je ne pourrais recevoir des créatures la gloire pour tout ce que ma Divinité a accompli à travers mon Humanité.

 

En conséquence, la fin première de la Création ne serait pas atteinte

-cette fin qui se trouve dans ma Volonté et qui doit y atteindre sa perfection.

 

Ce serait comme si J’avais versé tout mon Sang sans que personne ne l’ait su. Alors, qui m’aurait aimé?

Quel coeur aurait été ému? Personne!

Dans aucun coeur mon Humanité n’aurait trouvé son fruit.»

 

Sur ces mots, je l’interrompis en lui disant:

«Mon Amour, si vivre dans ta Divine Volonté résulte en tant de bien, pourquoi n’as-tu pas manifesté cette vérité avant?»

 

Il poursuivit:

«Ma fille,

J’avais d’abord à faire connaître

-ce que mon Humanité a fait et souffert extérieurement

pour préparer les âmes à connaître ce que ma Divinité a fait intérieurement.

 

La créature est incapable de comprendre le sens de mes actes d’un seul coup. Par conséquent, Je me manifeste petit à petit.

Au maillon de jonction avec moi que tu es seront rattachés les maillons d’autres créatures.

 

Ainsi, J’aurai une cohorte d’âmes vivant dans ma Volonté qui referont tous les actes des créatures.

 

J’aurai la gloire

-de toutes les actions en suspens faites seulement par moi,

-de même que celles faites par les créatures,

cette gloire venant de la part de toutes les catégories de créatures: vierges, prêtres, laïques, chacun selon son statut.

 

Ces âmes ne travailleront plus humainement . Mais, immergées dans ma Volonté,

leurs actions se multiplieront pour tous d’une manière complètement divine.

Je recevrai de la part des créatures la gloire divine pour tant de sacrements administrés et reçus

-d’une manière humaine,

-ou profanés,

-ou couverts de la boue des intérêts personnels, de même

-que pour tant de soi-disant bonnes actions qui me déshonorent plus qu’elles m’honorent.

 

Je languis beaucoup après ce temps. Toi- même, prie et languis avec Moi .

Ne détache pas ton maillon de jonction avec Moi, toi, la première.»

 

Alors que j’étais dans mon état habituel et pendant à peu près trois jours, j’ai senti mon esprit absorbé en Dieu.

Le bon Jésus m’entraîna plusieurs fois dans sa très sainte Humanité où je pouvais nager dans l’immense océan de sa Divinité.

Oh! que de choses je pouvais voir!

Comme je voyais clairement tout ce que fit sa Divinité dans son Humanité! Plusieurs fois, au milieu de mes surprises, Jésus me parla. Il m’a dit entre autres:

 

«Vois-tu, ma fille, avec quels excès d’Amour J’ai aimé les créatures?

Ma Divinité était trop jalouse pour confier à une créature l’accomplissement de la Rédemption; ainsi, Je me suis infligé à Moi-même la Passion.

 

Aucune créature n’aurait été capable de mourir

-autant de fois qu’il y avait eu et allait y avoir

de créatures à connaître la lumière de la Création,

pour chaque péché mortel commis par elles.

 

Ma Divinité voulait une vie

-pour chaque vie de créature et

-pour chaque mort causée en elles par une faute mortelle.

 

Qui aurait pu être assez puissant pour me donner autant de morts sinon ma Divinité?

Qui aurait pu avoir assez de force, d’amour et de constance pour me voir mourir autant de fois sinon ma Divinité?

Une créature se serait lassée et aurait abandonné.

 

Et ne va pas penser que cette activité de ma Divinité commença tardivement dans ma vie terrestre.

Elle commença dès le moment de ma conception dans le sein de ma Mère qui, plusieurs fois, fut elle-même consciente de mes souffrances et ressentit mon martyre et mes morts.

Ainsi, même dans le sein de ma Mère, ma Divinité joua le rôle de bourreau d’amour.

À cause de son Amour, ma Divinité fut inflexible au point où aucune épine, aucun clou et aucun coup ne furent épargnés à mon Humanité.

 

D’autre part, ces épines, ces clous et ces coups n’étaient pas comme ceux que les créatures m’ont donnés pendant ma Passion, lesquels n’étaient pas multipliés.

 

Les souffrances infligées par ma Divinité furent multipliées pour couvrir toutes les offenses: autant d’épines que de mauvaises pensées, autant de clous que d’actions indignes, autant de coups que de plaisirs mauvais, autant de souffrances que d’offenses.

C’était des mers de souffrances, d’épines, de clous et de coups. Devant cette Passion que m’a infligée ma Divinité

-durant tout le cours de ma vie,

la Passion que les créatures m’ont fait subir dans les derniers jours de ma vie ne fut qu’une ombre, qu’une image.

 

Voilà à quel point J’aime les âmes! C’était pour des vies que Je payais.

Mes souffrances sont inconcevables pour un esprit créé.

Entre dans ma Divinité, vois et touche de tes mains ce que J’ai souffert.»

 

À ce moment, je ne sais comment, je me suis retrouvée à l’intérieur de l’immensité divine. Là, étaient érigés des trônes de Justice,

un pour chaque créature, devant lesquels le doux Jésus avait à répondre des actions des créatures, payant et souffrant la mort pour chacune.

 

Comme un doux petit agneau, Jésus était tué par des mains divines pour ensuite revenir à la vie et souffrir encore d’autres morts.

Ô Dieu, ô Dieu! Quelles douleurs incommensurables!

Mourir pour revenir à la vie et revenir à la vie pour mourir à nouveau d’une mort encore plus cruelle!

 

Je me sentais moi-même mourir

en voyant mon doux Jésus être tué tant de fois.

J’aurais voulu épargner ne fût-ce qu’une mort à celui qui m’aime tant! Oh! comme j’ai bien compris que seulement la Divinité pouvait

-faire souffrir autant le doux Jésus et

-se vanter d’avoir aimé les hommes à ce point, à travers de telles souffrances! Ni les anges, ni l’homme n’auraient eu cette capacité d’aimer jusqu’à cet héroïsme. Seulement un Dieu le pouvait. Mais qui pourrait tout dire?

 

Mon pauvre esprit nageait ainsi dans cet océan de lumière, d’amour et de souf- frances, et je restai comme interdite, sans savoir comment partir.

Si mon aimable Jésus ne m’avait pas attirée dans sa très sainte Humanité, dans laquelle mon esprit était un peu moins submergé, j’aurais été incapable de quoi que ce soit.

 

Par la suite, mon doux Jésus ajouta:

 

«Fille bien-aimée, nouvelle-née de ma vie,

viens dans ma Volonté et vois le nombre de mes actes

-qui sont en suspens et

-attendent de profiter aux créatures.

 

Ma Volonté doit être en toi comme la roue principale d’une montre.

Si celle-ci tourne, toutes les autres tournent et la montre marque l’heure et les minutes.

Tout résulte du mouvement de la roue principale;

Si cette roue ne bouge pas, la montre reste sans mouvement. La roue principale en toi doit être ma Volonté,

laquelle doit donner le mouvement à tes pensées, à ton coeur, à tes désirs, à tout.

 

Comme ma Volonté est le centre

-de mon être, de la Création et de tout, ton mouvement, émanant de ce centre,

-pourra se substituer aux mouvements de toutes les créatures.

 

En se multipliant pour tous, il amènera les actions de tous devant mon trône, se substituant pour chacune.

Par conséquent, sois attentive.

Ta mission est grande et totalement divine.»

 

Je me fondais totalement dans mon doux Jésus

Je faisais tout ce que je pouvais pour entrer dans sa Divine Volonté, dans le but

-de m’attacher à mon éternel Amour et

-de lui faire entendre mon cri continuel pour les âmes.

 

Je voulais greffer mon amour petit et temporel à son Amour infini et éternel Je voulais par là

-lui donner un amour infini, des réparations infinies et

-me substituer à tous, comme il me l’a enseigné.

 

Pendant que je faisais ainsi, mon doux Jésus vint précipitamment et me dit:

 

«Ma fille, J’ai très faim!»

Puis, Il sembla prendre dans ma bouche de petites balles blanches et les manger.

Puis, comme s’Il voulait satisfaire sa faim complètement, Il entra dans mon coeur.

Et, de ses deux mains, prit plusieurs miettes, petites et grandes, et les mangea avidement.

Puis, comme s’Il avait assez mangé, Il s’appuya sur mon lit et Il me dit:

 

«Ma fille, quand l’âme s’immerge dans ma Volonté et m’aime, elle m’emprisonne dans son âme.

Par son amour,

-elle dresse les éléments qui m’emprisonnent et

-elle forme une hostie pour moi.

En souffrant, en faisant des réparations, etc., elle forme des hosties

-pour me donner la communion et

-pour que Je puisse me nourrir d’une manière divine, digne de Moi.

 

Aussitôt que Je vois les hosties formées en elle, Je vais les prendre

-pour m’en nourrir et

-pour satisfaire ma faim insatiable, ma faim de recevoir amour pour Amour des créatures.

Ainsi, l’âme peut me dire: “Tu me communies et moi aussi je te communie.”»

 

Je lui dis:

«Jésus, mes hosties sont tes propres choses. Ainsi, je suis toujours en dette avec toi.»

 

Il me répondit:

«Pour qui m’aime vraiment, Je ne sais ni ne veux tenir des comptes. Par mes hosties eucharistiques, c’est Jésus que je te donne.

Par tes hosties, c’est Jésus que tu me donnes. Veux-tu voir cela?»

Je lui répondis: «Oui.»

 

Alors, Il étendit la main dans mon coeur et y prit une des petites balles blanches qui s’y trouvaient. Il la brisa pour l’ouvrir et, de l’intérieur,

Il en sortit un autre Jésus.

 

Puis, Il dit:

«As-tu vu? Comme Je suis heureux quand la créature me communie! Fais-moi beaucoup d’hosties et Je viendrai me nourrir en toi.

 

Tu renouvelleras pour Moi le contentement, la gloire et l’amour

-que J’ai éprouvés à l’institution de l’Eucharistie, quand Je me suis communié Moi-même.»

 

Je poursuis sur ce que j’ai écrit le 29 janvier. Je disais à mon doux Jésus:

«Comment est-il possible que je sois le deuxième maillon de jonction avec ton Humanité?

 

Il y a des âmes qui te sont si chères

que je ne mérite même pas d’être sous leurs pieds.

Il y a d’abord ton inséparable Maman

qui occupe la première place à tout point de vue.

Il me semble, mon doux Amour, que tu veux blaguer avec moi.

Quoi qu’il en soit, pour la plus cruelle déchirure de mon âme, je suis contrainte par la sainte obéissance à mettre cela sur papier. Mon Jésus, vois mon martyre!»

 

Pendant que je disais cela, mon toujours aimable Jésus me dit en me caressant:

«Ma fille, pourquoi t’inquiéter? N’est-ce pas mon habitude

-de prendre de la poussière et

-d’en former de grands prodiges de grâces? Tout l’honneur est pour Moi.

 

Plus le sujet est faible et petit, plus Je suis glorifié.

 

Ma Mère, quant à elle, n’a pas le second rôle

-dans mon Amour, dans ma Volonté,

mais elle forme un unique maillon avec Moi.

 

Toutes les âmes me sont très chères. Mais cela n’exclut pas

-que J’en choisisse l’une ou l’autre pour une haute fonction et

-à qui Je veux donner la sainteté nécessaire pour vivre dans ma Volonté.

 

Les grâces qui n’étaient pas nécessaires pour d’autres

que Je n’ai pas appelées à vivre dans la sainteté de ma Volonté te sont nécessaires à toi que J’ai élue à cet effet de toute éternité.

 

En ces temps si tristes, Je t’ai élue pour que, vivant dans ma Volonté, tu me donnes

-un Amour divin,

-des réparations et des satisfactions divines, lesquelles ne peuvent se trouver

que chez les âmes qui vivent dans ma Volonté.

 

En ces temps, mon Amour et ma Volonté veulent que Je me répande davantage en Amour. Ne suis-je pas libre de faire ce que Je veux?

Quelqu’un pourrait-il m’arrêter? Non, non!

Donc, calme-toi et sois-Moi fidèle.»

 

Alors que j’étais dans mon état habituel, mon toujours aimable Jésus vint.

Tenant mes mains serrées dans les siennes, Il me dit avec une majestueuse affabilité:

 

«Ma fille,

dis-moi, veux-tu vivre dans ma Volonté?

Acceptes-tu d’être le deuxième maillon de jonction avec mon Humanité? Acceptes-tu mon Amour comme tien, ma Volonté comme vie?

Acceptes-tu de partager les souffrances infligées à mon Humanité par ma Divinité, lesquelles Je ressens le besoin irrésistible

de non seulement faire connaître,

mais aussi de faire partager à une créature - pour autant que cela soit possible?

Je ne peux faire connaître et partager ces choses qu’à une personne

qui vit dans ma Volonté,

qui vit entièrement de mon Amour.

 

Ma fille,

c’est ma coutume de demander le “oui” de la créature pour pouvoir ensuite travailler librement avec elle.»

 

Puis, Il devint silencieux comme s’Il attendait mon “FIAT”.

J’étais surprise et je lui ai dit: «Jésus, ma Vie, ta Volonté est mienne. Toi seul unis nos deux volontés et en fais un seul fiat.

Aussi, unie à toi, je dis “oui”. Je te prie d’avoir pitié de moi.

Ma misère est grande et, uniquement parce que tu le veux, je dis: “FIAT, FIAT”.»

 

Oh! comme je me sentais annihilée et pulvérisée dans les profondeurs de mon néant, d’autant plus que

-ce rien que je suis

-était appelé à vivre dans le Tout qu’il est!

 

Mon doux Jésus joignit nos deux volontés et y grava le mot FIAT. Mon “oui” entra dans la Divine Volonté.

Parce qu’Il avait été prononcé en elle, il apparut

-non pas comme un oui humain,

-mais un oui divin.

Il se multiplia pour

-rejoindre toutes les créatures,

-les amener toutes à Jésus et

-réparer solennellement les refus adressés par elles à mon doux Jésus.

 

Il était marqué du sceau et du pouvoir de la Divine Volonté, prononcé non par peur ou intérêt de sainteté personnelle,

mais seulement

-pour se fondre dans la Volonté de Jésus,

-pour oeuvrer pour le bien de chaque créature et

-pour donner à Jésus, au nom de chacune,

une gloire divine, un amour divin et des réparations divines. Mon aimable Jésus sembla si content de ce “oui” qu’Il me dit:

«Je veux maintenant te parer et te vêtir comme Moi-même

-afin que ton “oui” se joigne au mien

-pour accomplir ma propre fonction devant la Majesté Éternelle.»

 

Alors, Il me vêtit comme pour m’identifier à son Humanité et, ensemble, nous nous sommes présentés devant la Majesté Eternelle.

Mais cette Majesté me paraissait comme une Lumière inaccessible, immense et d’une beauté inimaginable, de laquelle tout dépendait.

 

Je restai perdue en elle et, comparativement, l’Humanité même de mon Jésus paraissait petite.

 

Le simple fait d’entrer dans cette Lumière rend la personne heureuse et embellie. Je ne sais pas comment je puis continuer à écrire là-dessus.

 

Mon doux Jésus me dit:

 

«Dans l’immensité de ma Volonté, adore avec Moi la Puissance Incréée. Ainsi, non seulement Moi,

mais aussi une autre personne, une créature humaine,

adorera d’une manière divine Celui qui a tout créé et de qui tout dépend. Et cela, au nom de tous ses frères et soeurs de toutes les générations.»

 

Que c’était exaltant d’adorer aux côtés de Jésus! Nous nous sommes multipliés pour tous.

Nous nous sommes placés devant le trône de l’Éternel

-comme pour le défendre contre ceux qui ne reconnaissent pas la Majesté Éternelle ou même qui l’insultent.

Nous avons fait notre démarche

-pour le bien de tous et

-pour faire connaître la Majesté Suprême à tous.

 

J’ai aussi fait d’autres choses avec Jésus. Mais je ne sais pas comment les décrire.

Mon esprit vacille et ne peut me fournir les mots. Par conséquent, je ne continue pas.

 

Si Jésus le veut, je reviendrai sur ce sujet.

Ensuite, mon doux Jésus me ramena à mon corps. Mais mon esprit restait attaché comme à un point éternel que je ne pouvais quitter.

«Jésus, aide-moi à correspondre à tes grâces, aide ta fille, ta petite étincelle!»

 

Poursuivant dans mon état habituel,

je cherchais anxieusement mon toujours aimable Jésus

 

Il vint et, plein de bonté, me dit:

«Fille bien-aimée de ma Volonté, veux-tu venir dans ma Volonté

-pour accomplir, d’une manière divine, tant d’actions qui ont été omises par tes frères,

de même que pour convertir à l’ordre divin tant d’autres qui ont été faites humainement, même celles dites saintes.

 

J’ai tout fait dans l’ordre divin, mais Je ne suis pas encore satisfait.

 

Je veux

que la créature entre dans ma Volonté et que, d’une manière divine,

-elle épouse mes actes et

-elle se substitue à tous, comme Je l’ai fait.

Viens, viens! Je le désire tant!

 

Je célèbre quand je vois

une créature entrer dans l’environnement divin où, avec Moi,

-elle se substitue à tous ses frères d’une manière divine et

-qu’elle aime et répare au nom de tous.

Alors, Je ne reconnais plus les choses humaines en elle, mais mes propres choses.

 

Par elle,

-mon Amour s’élève et se multiplie,

-les réparations se multiplient à l’infini et

-les substitutions sont divines.

 

Quelle joie! Quelle fête!

Même les saints s’unissent à Moi et célèbrent. I lls attendent anxieusement

qu’un des leurs, convertisse à l’ordre divin leurs propres actes,

-saints dans l’ordre humain,

-mais pas encore dans l’ordre divin.

Ils prient pour qu’immédiatement Je fasse entrer des créatures dans cet environnement divin et

qu’ainsi toutes leurs actes soient

immergés dans la Divine Volonté et

marqués de l’empreinte de l’Éternel.

Je l’ai fait pour tous. Maintenant Je veux que tu le fasses pour tous.» Sur ce, je lui dis:

«Mon Jésus, tes propos me confondent.

Je sais que tu suffis pour tout et que tout t’appartient.»

 

Il poursuivit: «Il est certain que Je suffis pour tout et tous. Cependant, ne suis-Je pas libre

-de choisir une créature et

-de lui donner ce rôle à mes côtés,

-de la rendre suffisante pour tous?

 

De plus, que t’importe si tout m’appartient? Ne puis-Je pas te donner ce qui m’appartient?

Tout te donner cause mon plein contentement.

 

Si tu ne corresponds pas et n’acceptes pas,

tu me déplais,

tu trahis cette chaîne de grâces que J’ai déposée en toi à cet effet.»

 

Je suis donc entrée en Jésus et j’ai fait ce qu’il faisait.

Oh! comme je voyais clairement tout ce que Jésus venait de me dire! Avec lui, je devins multipliée en tous, même en les saints.

 

Mais, une fois revenue à mon corps, quelques doutes s’élevèrent en moi.

 

Jésus me dit:

«Un seul acte de ma Volonté, même d’un bref instant, est rempli de vie créatrice.

Et quiconque contient ma Volonté peut, en un instant,

donner la vie à tout et

tout préserver.

 

De ma Volonté, le soleil reçoit

-l’existence, -la lumière, -la préservation de la terre,

-la vie des créatures.

 

Pourquoi donc doutes-tu?

J’ai ma cour au Ciel et J’en veux une autre sur la terre.

Peux-tu deviner qui formera cette cour?»

 

Je lui répondis: «Les âmes qui vivent dans ta Volonté.»

 

Il reprit:

«Bien dit.

Ce sont les âmes qui, sans l’ombre d’une recherche de sainteté personnelle mais totalement divinisées, vivront pour le bénéfice de leurs frères.

Ces âmes ne font qu’un seul choeur avec le Ciel.»

 

J’étais dans mon état habituel et Jésus était avec moi.

À un moment, il se montrait sous la forme d’un enfant et, à un autre, sous la forme d’un crucifié.

 

Me transformant en lui-même, Il me dit:

«Ma fille,

entre dans ma Divinité et nage dans ma Volonté éternelle. Tu y trouveras la Puissance Créatrice dans l’acte même de mettre en marche la grande machine de l’univers.

Chaque chose créée était prévue pour être

-un lien d’amour,

-un canal de grâces entre la Majesté Suprême et les créatures.

 

«Mais ces dernières n’allaient pas faire attention

-à ces liens d’amour et

-à ces canaux de grâces.

 

En conséquence, Dieu aurait dû suspendre la Création qui n’allait pas être appréciée par les créatures.

 

Cependant, en voyant que mon Humanité allait si bien l’apprécier et,

-qu’au nom de toutes les choses créées et de tous les humains,

Elle allait présenter à l’Éternel toute la reconnaissance et tout l’amour escompté,

-Il ne se laissa pas arrêter par les mauvais côtés de ses autres fils.

 

Ainsi, pour son plus grand contentement, Il déploya le firmament,

l’ornant d’étoiles innombrables, gracieuses et variées

qui allaient être comme des canaux d’amour entre mon Humanité et l’Être Suprême.

L’Éternel regarda le firmament .

Il se réjouit en voyant ses harmonies féeriques et les communications d’amour qu’Il entretiendrait entre le Ciel et la terre.

 

Il poursuivit

en créant d’un simple mot le soleil comme le porte-parole permanent de l’Être Suprême,

-le munissant de lumière et de chaleur,

-le disposant entre le Ciel et la terre

en position pour tout dominer, tout féconder, tout réchauffer et tout illuminer.

 

Avec son oeil lumineux et chercheur, le soleil semble dire à tous: “Je suis le prêcheur le plus parfait de l’Être Divin.

Observez-moi et vous le reconnaîtrez:

ll est la lumière suprême et l’Amour infini. Il donne vie à tout;

Il n’a besoin de rien; personne ne peut le toucher.

 

Regardez-moi bien et vous le reconnaîtrez.

Je suis son ombre, le reflet de sa majesté et son porte-parole perpétuel.”

 

Oh! quels océans d’amour et de relations furent ouverts entre mon Humanité et la Majesté Suprême!

 

Ainsi, tout ce que tu vois, même la plus petite fleur des champs, est un lien d’amour entre la créature et le Créateur.

Il était donc juste que ce dernier attende la gratitude et beaucoup d’amour de la part des créatures.

 

Mon Humanité a tout assumé.

Elle a reconnu et adoré la Puissance Créatrice au nom de tous. Mais, devant tant de bonté, mon Amour n’est pas satisfait.

 

Je veux aussi que d’autres créatures

-reconnaissent,

-aiment et

-adorent

cette Puissance Créatrice

et pour autant que ce soit possible pour une créature,

-participent à ces relations que l’Éternel a répandues dans l’univers et

-rendent hommage à la Puissance Créatrice au nom de tous.

 

Mais sais-tu qui peut rendre ces hommages? Les âmes qui vivent dans ma Volonté.

Dès qu’elles entrent dans ma Volonté, elle y trouvent tous les actes de la Majesté Suprême.

Et comme ma Volonté se trouve en tout et en tous, ces actes

-sont multipliés en tout et en tous et

-peuvent rendre gloire, honneur, adoration et amour au nom de tous.»

 

Sans que je puisse dire comment cela a pu se faire, je suis entrée dans cette Divine Volonté Toujours avec mon doux Jésus, je vis la Majesté Suprême dans l’acte de créer.

Ô Dieu, quel Amour!

Chaque chose créée recevait

-l’empreinte de l’Amour,

-la clé de la communication avec le Créateur et

-e langage muet pour parler éloquemment de Dieu. Mais parler à qui?

À la créature ingrate!

 

Ma petite intelligence se perdait en voyant

-tant de moyens de communication avec le Créateur,

-l’immense Amour qui en ressort et

la créature qui considère tous ces biens comme étrangers.

 

Jésus et moi, nous multipliant en chacun,

-nous adorions, remerciions et reconnaissions la Puissance Créatrice au nom de tous.

 

Ainsi, l’Éternel recevait la gloire qui lui est due pour la Création. Ensuite, Jésus disparut et je réintégrai mon corps.

 

Je poursuivais dans mon état habituel . Jésus béni vint et Il me dit:

«Ma fille,

tu n’as encore rien dit concernant la création de l’homme,

lui, le chef-d’oeuvre de la Création

en qui l’Éternel jeta tout son Amour, sa beauté et son savoir-faire, pas goutte à goutte, mais par rivières.

 

Dans l’excès de son Amour, Il se plaça lui-même au centre de l’homme. Cependant, Il voulait y trouver une habitation digne de lui.

Que fit-Il donc?

De son souffle tout-puissant, Il le créa à son image et à sa ressemblance”

(Gn,1,26),

le dotant de toutes ses qualités , adaptées aux créatures,

faisant de lui un petit Dieu.

Tout ce que tu vois dans la Création n’est absolument rien comparé à l’homme.

 

Oh! de combien de cieux, d’étoiles et de très beaux soleils Il a muni son âme! Que de beautés variées et d’harmonies!

Il trouva l’homme si beau qu’Il tomba amoureux de lui.

 

Jaloux de ce prodige qu’Il venait de créer, Il se fit son gardien Il en prit possession en lui disant:

J’ai tout créé pour toi.

Je te donne la gouverne de toutes choses

Tout sera à toi et tu seras à Moi.

 

Néanmoins, tu ne pourras pas tout comprendre:

-les mers d’Amour dont tu es l’objet,

-tes relations exclusives et intimes avec ton Créateur et

-ta ressemblance avec ton Créateur.”

 

Ah! fille de mon Coeur,

si la créature (l’être humain) savait

-combien son âme est belle,

-combien de qualités divines elle possède et

-à quel point elle surpasse toutes les choses créées en beauté, en puissance et en lumière!

 

On pourrait dire que son âme est un petit Dieu et un petit univers. Oh! si elle comprenait cela,

-combien s’apprécierait-elle davantage et

elle ne se salirait pas par le péché, elle,

-une beauté si rare,

-un prodige si représentatif de la Puissance Créatrice!

 

Mais,

-presque ignorante en ce qui la regarde et

la créature continue de se salir avec mille choses dégoûtantes,

-défigurant ainsi le travail de son Créateur,

-à tel point qu’on peut à peine la reconnaître.

 

Pense à ce qu’est mon chagrin.

Entre dans ma Volonté et viens avec Moi devant le trône de l’Éternel

-te substituer à tous tes frères si ingrats et

-poser à leur place les actes de reconnaissance qu’ils devraient adresser à leur Créateur.»

 

Alors, en un instant, nous nous sommes trouvés devant la Majesté Suprême. Au nom de tous, nous lui avons exprimé

-notre amour, nos remerciements et notre adoration,

en reconnaissance

-de nous avoir créés avec un tel excès d’Amour et

-de nous avoir dotés de tant de qualités.

 

Quand Il vient,

Jésus béni m’appelle presque toujours

-à réparer ou

-à substituer des actes divins aux actes des créatures.

 

Aujourd’hui, Il m’a dit:

«Ma fille,

quelle puanteur s’échappe de la terre! Elle me contraint à la fuir.

Toi, cependant, tu peux me procurer de l’air frais. Sais-tu comment?

En agissant dans ma Volonté.

 

Quand tu agis dans ma Volonté,

-tu me fabriques une atmosphère divine où Je peux respirer, me trouvant ainsi une place sur la terre.

 

Et comme ma Volonté circule partout, Je sens partout l’air que tu me fabriques. Il dissipe l’air mauvais que m’offrent les créatures.»

 

Un peu plus tard, Il revint et ajouta:

 

«Ma fille, quelle noirceur!

 

La terre m’apparaît comme recouverte d’un manteau noir. Il y fait si noir que les créatures ne voient pas:

-ou bien elles sont aveugles

-ou bien elles n’ont pas de lumière pour voir.

Je ne veux pas seulement de l’Air divin pour Moi, mais aussi de la Lumière.

 

Par conséquent,

que tes actes soient continuellement accomplis dans ma Volonté. Ils ne formeront pas seulement de l’Air pour ton Jésus,

mais aussi de la Lumière.

 

Tu seras ma réverbération,

-le reflet de mon Amour et de ma propre Lumière.

 

Plus encore, en agissant dans ma Volonté,

tu érigeras des tabernacles pour Moi.

Par tes pensées, tes désirs, tes mots, tes réparations et tes actes d’amour, plusieurs Hosties seront émises par toi, consacrées par ma Volonté.

 

Oh! quels épanchements trouvera ainsi mon Amour!

J’aurai le champ libre en toutes choses, ne ressentant plus d’obstruction. J’aurai autant de tabernacles que Je voudrai.

Les hosties seront innombrables.

À chaque instant, nous communiquerons ensemble et Je crierai: “Liberté, liberté!

Venez tous dans ma Volonté goûter à la vraie liberté!”

 

En dehors de ma Volonté, que d’obstacles l’âme ne rencontre-t-elle pas! Dans ma Volonté, au contraire, elle trouve la liberté.

L’âme peut m’aimer autant qu’elle le désire et Je lui dis:

 

Laisse ce qui te reste d’humain, prends ce qui est divin.

Je ne suis pas mesquin ou jaloux de mes biens, Je veux que tu prennes tout. Aime-Moi immensément. Prends tout mon Amour.

Fais tiennes ma Puissance et ma Beauté.

Plus tu en prendras, plus ton Jésus sera content.”

 

La terre ne m’offre que peu de tabernacles. Les Hosties peuvent presque être comptées. De plus, il y a les sacrilèges, les irrévérences.

 

Oh! comme mon Amour est offensé et obstrué! Dans ma Volonté, cependant, rien n’est obstrué.

Il n’y a pas une ombre d’offense et la créature me donne

-de l’Amour divin,

-des Réparations divines et

-une totale Correspondance.

 

De plus, avec Moi, elle remplace par des actes divins ceux des créatures pour réparer tout le mal de la famille humaine.

Sois donc attentive et ne quitte pas le lieu (la place) où Je te veux.»

 

Poursuivant dans mon état habituel, j’étais complètement immergée dans la Divine Volonté.

Mon toujours aimable Jésus vint et, me pressant sur son Coeur, Il me dit:

« Tu es la fille première-née de ma Volonté. Comme tu m’es précieuse! À tel point que J’ai préparé pour toi un Éden divin,

-contrairement à ce qu’il en fut pour tes premiers parents qui furent placés dans un Éden terrestre.

 

Dans cet Éden terrestre, l’union entre les premiers parents était humaine. Ils pouvaient jouir

-des plus belles délices de la terre et,

-à certains moments, de ma Présence.

 

Dans l’Éden divin, l’union est divine. Tu y jouis

-des plus belle délices célestes et

-de ma Présence autant que tu veux.

 

Je suis ta Vie et nous partagerons ensemble

-les douceurs,

-les joies et,

-si nécessaire, les souffrances.

 

Dans l’Éden terrestre,

-l’ennemi a pu s’introduire et le premier péché fut commis. Dans l’Éden divin, l’entrée est fermée

au démon, aux passions et aux faiblesses.

Satan ne veut pas s’y montrer, sachant que ma Volonté le brûlerait plus que le feu de l’enfer. La simple sensation de ma Volonté le met en déroute.

 

D’autre part,

les actes accomplies dans ma Volonté sont immenses, infinies et éternelles. Elles embrassent tout et tous!»

 

Je l’interrompis en disant:

«Mon Amour,

plus tu me parles de la Divine Volonté, plus je me sens confuse et effrayée. Je vis une telle annihilation que je me sens détruite et totalement incapable de correspondre à tes desseins.»

 

Plein de bonté, Il reprit:

«C’est ma Volonté qui détruit l’humain en toi.

Plutôt que d’être effrayée, tu dois te jeter dans son immensité. Mes desseins sur toi sont grands, nobles et divins.

 

L’oeuvre même de la Création se classe après la Vie dans ma Volonté. Cette Vie n’est pas humaine mais divine.

Elle est le plus grand épanchement de mon Amour,

-cet Amour que je verse à torrents sur ceux qui m’aiment.

 

Je t’appelle dans ma Volonté

afin que ni toi ni ce qui t’appartient ne restent sans leur plein épanouissement.

 

Ma fille,

-ne perturbe pas l’action de ton Jésus par tes craintes. Continue tes envols là où Je t’appelle.»

 

J’étais toute captivée par ce que mon doux Jésus me disait sur sa Divine Volonté et je pensais:

«Comment est-ce possible que l’âme en arrive à vivre davantage dans le Ciel que sur la terre?»

 

Jésus vint et Il me dit:

«Ma fille, ce qui est impossible à la créature est très possible pour Moi. C’est vrai qu’il s’agit là du plus grand prodige de ma Toute-Puissance et de mon Amour mais, quand je veux une chose, je peux la faire.

 

Ce qui peut te paraître difficile est facile pour Moi.

Néanmoins,

-il me faut le “oui” de la créature et

-il faut qu’elle se prête comme une cire molle à tout ce que Je veux faire d’elle.

 

Tu dois savoir qu’avant d’appeler une créature à vivre définitivement dans ma Volonté,

-Je l’appelle d’abord par intermittence,

-Je la dépouille de tout, et

- Je lui fait subir une sorte de jugement.

 

Dans ma Volonté, en effet,

-il n’y a pas de place pour le jugement,

-tout étant immuable en Moi.

 

Tout ce qui entre dans ma Volonté n’est pas soumis au jugement. Je ne me juge jamais Moi-même.

 

Souvent, Je fais mourir corporellement la créature pour la ramener ensuite à la vie.

Elle vit comme si elle ne vivait pas.

 

Son coeur est au Ciel et vivre sur la terre est son plus grand martyre.

Combien de fois n’ai-Je pas agi ainsi avec toi.

Il y a aussi la chaîne de mes grâces, de mes visites répétées (comme Je t’en ai tant accordées).

 

Tout était pour te disposer à vivre dans l’océan immense de ma Volonté. Donc, n’essaie pas d’ergoter, mais continue ton envol

 

Alors que j’étais dans mon état habituel,

mon toujours aimable Jésus m’attira fortement

-dans l’abîme insondable de sa Volonté.

 

Il me dit:

«Ma fille, regarde

-comment mon Humanité baignait dans la Divine Volonté et

-comment tu dois m’imiter.»

 

À ce moment, il me sembla voir un soleil comme celui qui brille à notre horizon, mais assez grand pour surpasser toute la surface de la terre.

On ne pouvait dire où il prenait fin. Ses rayons allaient en haut et en bas.

Ils produisaient une harmonie merveilleuse et pénétrant partout.

 

Au centre de ce soleil, je voyais l’Humanité de Notre-Seigneur. Il se nourrissait de ce soleil, lequel était toute sa vie.

Il recevait tout de lui et lui retournait tout. Comme une pluie bénéfique,

ce soleil se déversait sur la famille humaine tout entière. Quelle vue enchanteresse!

 

Par la suite, mon doux Jésus me dit:

 

«As-tu vu comment Je te veux?

Le soleil représente ma Volonté

dans laquelle mon Humanité baigne comme dans son essence. Je reçois tout de ma Volonté

Aucune nourriture n’entre en Moi

- pas même une pensée, un mot ou un souffle qui ne provienne de ma Volonté.

 

Ainsi, il est juste que je Lui retourne tout.

 

De la même manière, Je te veux au centre de ma Volonté,

de laquelle tu te nourriras uniquement.

 

Garde-toi bien de prendre quelqu’autre nourriture. Tu perdrais ta noblesse.

Tu te dégraderais comme une reine qui s’abaisserait

-à prendre une nourriture sale, indigne d’elle.

 

De plus, ce que tu prends, tu dois immédiatement le retourner, de sorte que tu ne fasses que recevoir de Moi et me redonner.

 

De cette manière, une harmonie enchanteresse se formera entre toi et Moi.»

 

J’étais dans mon pauvre état quand mon doux Jésus se présenta brièvement. Il me plaça tout près de son Coeur et me dit:

«Ma fille,

si la terre n’était pas mouvante et ne comportait pas de montagnes,

elle jouirait beaucoup plus du soleil, puisqu’elle serait toujours au plein jour.

 

Sa chaleur serait la même partout et, ainsi, elle serait plus féconde.

Parce qu’elle est en motion continuelle et formée de lieux élevés et de lieux bas, elle ne reçoit pas uniformément la lumière et la chaleur du soleil.

 

Une partie de son sol reste dans le noir à un moment et une autre partie à un autre moment. Certaines parties reçoivent très peu de lumière.

 

De nombreux terrains restent stériles à cause des montagnes qui empêchent la lumière et la chaleur du soleil de les pénétrer en profondeur.

Et combien d’autres désavantages!

 

Ma fille,

l’âme qui ne vit pas dans ma Volonté est à l’image de la surface ter¬restre. Ses actions humaines la maintiennent en mouvement continuel.

Ses faiblesses, ses passions et ses défauts sont

-montagnes et

-les enfoncements

où se forment des antres du vice.

Ses mouvements causent en elle des zones d’obscurité et de froideur.

Seulement une petite quantité de lumière lui parvient que les montagnes de ses passions la bloquent.

Que de misères!

Par contre, l’âme qui vit dans ma Volonté demeure immobile.

Ma Volonté aplanit les montagnes de ses passions de telle sorte qu’elle est complètement nive¬lée.

Ainsi, le soleil de ma Volonté brille sur elle comme il le veut. Il n’y a pas d’endroits cachés où sa lumière ne brille pas.

Pourquoi donc t’étonner que Je rende l’âme qui vit dans ma Volonté

-plus sainte en une seule journée

que pendant cent ans pour l’âme qui n’y vit pas?»

 

Pendant que j’étais dans mon état habituel,

je me suis retrouvée hors de mon corps et j’ai vu un ancien confesseur décédé.

 

La pensée suivante traversa mon esprit:

«À propos de cette chose que tu n’as pas dite au confesseur, demande-lui si oui ou non tu es obligée de la dire et de l’écrire.»

 

Je lui ai donc posé la question.

Il me répondit: «Certainement, tu es obligée!» Après, il ajouta:

«Une fois, tu as fait une belle intercession pour moi. Si tu savais

-le bien que tu m’as fait,

-le rafraîchissement que j’ai ressenti et

-les années que tu m’as enlevées!»

 

Je lui dis: «Je ne me souviens pas.

Rappelle-moi ce que c’était pour que je le refasse.»

 

Il dit: «Tu t’es plongée dans la Divine Volonté et tu as pris

sa Puissance,

l’immensité de son Amour,

la valeur immense des Souffrances du Fils de Dieu et

les qualités divines,

et tu les as versés sur moi.

 

Je fus alors plongé

-dans le bain d’Amour de l’Être Suprême,

-dans le bain de sa Beauté,

-dans le bain du Sang de Jésus et

-dans le bain de toutes les qualités divines.

Qui pourrait dire le bien qui s’ensuivit pour moi? Refais-le pour moi, refais-le pour moi!»

Pendant qu’il me disait cela, je suis revenue dans mon corps. Maintenant,

pour me conformer à la sainte obéissance et

dans la confusion et la répugnance les plus totales, je dirai ce que j’ai omis de dire et d’écrire.

 

Je me souviens qu’un jour, en me parlant

-de sa très sainte Volonté et

-des souffrances que sa Divinité fit subir à sa très sainte Humanité, mon doux Jésus me dit:

 

«Ma fille,

comme tu es la première à vivre dans ma Volonté,

Je veux que tu prennes part aux souffrances

que, dans ma Volonté, mon Humanité reçut de ma Divinité.

 

Chaque fois que tu entreras dans ma Volonté,

tu trouveras les Souffrances que ma Divinité me donna

pas celles que me donnèrent les créatures,

même si elles étaient aussi voulues par l’éternelle Volonté.

 

Par le fait qu’elles me furent données par les créatures, ces souffrances-là étaient finies.

 

Donc, Je te veux dans ma Volonté,

dans laquelle tu trouveras des souffrances

innombrables et

infinies.

 

Tu auras

-des clous innombrables,

-de multiples couronnes d’épines, des morts répétées,

-des souffrances illimitées semblables aux miennes, divines et immenses, qui s’étendront à toutes les créatures passées, présentes et futures.

 

Tu seras la première à être avec moi le petit agneau sacrifiée par les mains du Père

pour revivre ensuite et

être sacrifiée de nouveau

pas un nombre limité de fois comme ceux qui ont partagé les plaies de mon Humanité,

mais autant de fois que ma Divinité l’a voulu pour Moi.

Tu seras crucifiée avec Moi par les Mains éternelles,

recevant l’empreinte de mes Souffrances immenses, éternelles et divines.

 

Nous nous présenterons ensemble devant le trône de l’Éternel avec, sur nos fronts, écrit en caractères indélébiles:

-“Nous voulons mourir pour donner la Vie à nos frères.

Nous voulons souffrir pour les libérer des peines éternelles.” N’es-tu pas contente?»

 

Je lui dis: «Mon Jésus,

-je me sens trop indigne et

-je crois que tu fais une grande erreur en me choisissant, pauvre de moi. Pense bien à ce que tu es en train de faire.»

M’interrompant, Il ajouta:

«Pourquoi crains-tu?

Oui, oui, j’ai pris bien soin de toi pendant ces trente-deux années où je t’ai gardée au lit.

Je t’ai exposée à beaucoup d’épreuves, même à la mort. J’ai tout pesé.

Si Je fais erreur, ce sera une erreur de ton Jésus qui ne peut te faire aucun mal mais uniquement un bien immense.

 

Plutôt, sache que J’aurai

-l’honneur et

-la gloire

de la première âme stigmatisée dans ma Volonté.»

 

Je me trouvais dans mon état habituel,

Mon toujours aimable Jésus m’attira dans l’immensité de sa très sainte Volonté.

Là Il se fit voir dans le sein de sa céleste Maman à l’instant de sa Conception. Ô Dieu, quel abîme d’Amour!

 

Il me dit:

«Fille de ma Volonté, viens prendre part

aux premières souffrances et

aux premières morts

que ma petite Humanité reçut de la part de ma Divinité dès l’instant de ma Conception.

 

À cet instant, J’ai conçu

toutes les âmes passées, présentes et futures ainsi que

les souffrances et les morts que J’allais avoir à endurer pour elles.

 

J’avais à tout incorporer en Moi-même:

les âmes,

les souffrances et

la mort que chacune aurait à souffrir.

 

Je voulais pouvoir dire à mon Père:

Père, ne regarde pas aux créatures, ne regarde que Moi. En Moi, tu les trouveras toutes. Je satisferai pour chacune. Je te donnerai autant de souffrances que tu voudras.

 

Si tu veux que je subisse une mort pour chacune, Je le ferai. J’accepte tout, pourvu que tu donnes la vie à toutes.”

 

Et comme ma Volonté contient toutes les âmes et toutes les choses

pas uniquement d’une manière abstraite ou intentionnelle, mais en réalité —, chacune était présente en Moi et identifiée à Moi.

 

Je suis mort pour chacune.

Et J’ai souffert les souffrances de chacune.

Une Puissance et une Volonté divines m’étaient nécessaires pour que Je puisse vivre autant de souffrances et de morts.

 

Donc, au moment même où elle fut conçue,

ma petite Humanité commença à souffrir des douleurs et des morts.

 

Toutes les âmes nageaient en Moi comme dans un vaste océan, formant

-les membres de mes membres,

-le sang de mon Sang,

-le coeur de mon Coeur.

 

Que de fois ma Mère ne ressentit-elle pas

-mes souffrances et

-mes morts et

ne mourut-elle pas avec Moi,

elle qui avait la première place dans mon Humanité!

Qu’il m’était doux de trouver dans l’amour de ma Mère l’écho du mien! Ce sont là des mystères profonds où, incapable de les comprendre, l’intelligence humaine se perd.

Viens donc dans ma Volonté prendre part

-aux souffrances et

-aux morts

que J’ai endurées dès l’instant de ma conception. Ainsi, tu pourras mieux comprendre ce que Je te dis.»

Je ne puis expliquer comment.

Mais je me suis trouvée dans le sein de notre Reine Mère.

Là j’ai pu voir le bébé Jésus si petit et, néanmoins, contenant tout.

 

Un dard de lumière se détacha de son Coeur et se dirigea vers moi.

-Quand ce dard me pénétrait, je sentais qu’il me donnait la mort et,

-quand il se retirait, la vie me reve¬nait.

 

Chaque touche de ce dard produisait en moi une douleur très aiguë au point que je me sentais

-annihilée

-réellement mourir.

Puis, par la même touche, je me sentais revivre.

 

Je n’ai vraiment pas les mots appropriés pour expliquer ces choses. Par conséquent, je m’arrête ici.

 

Je sentais mon pauvre esprit immergé

dans les souffrances de mon aimable Jésus.

Comme on m’avait dit qu’il était impossible qu’il ait subi autant de souffrances et de morts, mon Jésus me dit:

 

«Ma fille,

ma Volonté peut tout faire.

Il suffit que Je veuille une chose pour qu’elle se réalise.

S’il n’en était pas ainsi, ma Volonté aurait une puissance limitée, contrairement au fait que tout en Moi est infini.

 

Tout ce que Je veux, Je le fais.

Ah! combien Je suis peu compris par les créatures et, en conséquence, peu aimé! Viens dans mon Humanité et Je te ferai voir et toucher de tes mains ce que Je te dis.»

 

Alors, je me suis retrouvée dans l’Humanité de Jésus, inséparable de sa Divinité et de sa Volonté éternelle. Sa Volonté répéta beaucoup

-de morts,

-de souffrances,

-de coups sans fouet et

-de piqûres sans épine avec une très grande facilité,

au même titre qu’elle créa d’un seul Fiat des millions d’étoiles,

-sans qu’elle ait eu besoin de prononcer autant de Fiats qu’il devait y avoir d’étoiles.

 

Seulement un Fiat a suffi et le firmament fut orné de millions d’étoiles.

Il en fut ainsi dans le firmament de la très sainte Humanité de Notre-Seigneur où, d’un seul Fiat,

la Divine Volonté créa des vies et des morts autant de fois qu’Elle le voulait.

 

Donc, je me suis trouvée en Jésus au moment où Il souffrit la flagellation par les mains divines.

Il a suffi que la Divine Volonté le veuille pour que,

-d’une manière atroce et

-sans coups de fouet,

la chair de sa sainte Humanité

-tombe en morceaux et subisse des déchirures profondes.

 

Son Humanité fut lacérée au point que

la flagellation que les Juifs lui ont fait subir

-n’était comparativement qu’une ombre.

 

De plus, parce que la Divine Volonté le voulait ainsi, son Humanité se recomposait au fur et à mesure.

 

J’ai pris part à ces souffrances de Jésus .

Oh!, comme j’ai bien compris que

la Divine Volonté peut nous faire mourir puis revivre aussi souvent qu’Elle le veut!

 

Ô Dieu, ce sont là

-des choses inexprimables,

-des excès d’amour et

-des mystères presque inconcevables pour des esprits créés!

 

Après avoir subi ces souffrances,

je me sentais incapable de revenir à la vie et à l’usage de mes sens.

 

Mon Jésus béni me dit:

«Fille de ma Volonté,

ma Volonté t’a donné des souffrances et des morts

et t’a ramenée à la vie et à la capacité de te mouvoir de nouveau.

 

Je vais souvent t’appeler dans ma Divinité pour que tu prennes part

aux nombreuses morts et souffrances queJ’ai réellement subies pour les âmes.

 

Mes souffrances pour les âmes étaient réelles, contrairement à ce qu’on pourrait croire.

Elles ne se passaient pas

-uniquement dans ma Volonté

-ou dans mon intention de donner la vie à chacun.

 

Ceux qui penseraient ainsi ne connaissent

-pas mon Amour

-ni la puissance de ma Volonté.

 

Toi qui as pu voir la réalité de tant de morts endurées pour tous,

n’aie aucun doute. Plutôt, aime-Moi,

-sois reconnaissante pour tout et

-sois prête quand ma Volonté t’appelle.»

 

Étant dans mon état habituel, je me suis retrouvée hors de mon corps et j’ai vu l’ordre des choses créées.

 

Mon doux Jésus me dit:

«Ma fille,vois

-quel ordre, quelle harmonie il y a dans la Création et

-comment toutes les choses sont venues à l’existence à partir d’un Fiat de l’Éternel!

 

Tout résulta d’un Fiat,

de la plus petite étoile jusqu’au soleil resplendissant,

de la plus petite plante jusqu’au plus grand arbre,

du plus petit insecte jusqu’au plus gros animal. Toutes ces choses semblent se dire entre elles:

 

Nous sommes de nobles créatures,

puisque notre origine est la Volonté éternelle.

Toutes, nous sommes marquées du sceau d’un Fiat divin. Il est vrai

-que nous sommes différentes l’une de l’autre,

-que nos fonctions sont différentes,

-que nous différons en lumière et en chaleur, mais cela ne compte pas.

 

Notre valeur est la même puisque nous résultons toutes d’un Fiat divin

-cause de notre existence et de notre conservation ,

un Fiat de la Majesté Éternelle.”

 

Oh! combien la Création

-parle éloquemment de la puissance de ma Volonté et

-enseigne que toutes les choses, de la plus grande à la plus petite, ont la même valeur, puisqu’elles résultent toutes de la Divine Volonté!

 

Ainsi, une étoile pourrait dire au soleil:

C’est vrai

-que tu possèdes beaucoup de lumière et de chaleur,

-que ta fonction est grande,

-que tes biens sont immenses,

-que la terre presque au complet dépend de toi,

si bien que je ne fais presque rien en comparaison de toi.

 

C’est ainsi que le Fiat de Dieu t’a fait. Mais puisque nous avons la même valeur,

la gloire que nous donnons à notre Créateur est la même.”»

 

Après, Jésus me dit d’un ton affligé:

«Il n’en fut pas ainsi pour la création de l’homme.

Il résulte lui aussi d’un Fiat divin mais, pour lui, ce fut spécial.

 

Rempli d’Amour, j’ai soufflé sur lui en lui infusant ma propre vie. Je l’ai pourvu de la raison.

Je l’ai fait libre et je l’ai constitué roi de toute la Création. Comment a-t-il répondu à tout cela?

Dans toute la Création,

seulement lui procura de la tristesse à mon Coeur,

seulement lui est devenu une note discordante.

 

«Et que dire sur la sanctification des âmes? J’ai mis à la disposition des hommes

-non seulement mon souffle,

-mais ma propre vie, ma propre sagesse et mon propre Amour. Cependant, que de refus et de défaites pour mon Amour!

Ma fille, viens dans ma Volonté pour atténuer ma dure souffrance. Substitue-toi à chaque être humain pour

me donner l’amour de chacun et

soulager mon Coeur transpercé!»

 

J’étais dans mon état habituel lorsque mon doux Jésus vint. Très fatigué, il me demanda de l’aide. Plaçant son Coeur près du mien, il me fit ressentir ses souffrances.

Chacune aurait pu me donner la mort.

Mais Jésus me donnait la force de ne pas mourir.

 

Me regardant, il me dit:

«Ma fille, patience!

À certains jours, tes souffrances me sont plus particulièrement nécessaires afin que le monde ne soit pas mis à feu.

En ce moment, je veux te faire souffrir davantage.»

 

Alors, avec une lance, il déchira mon coeur.

Je souffris beaucoup, mais je me sentais heureuse en pensant

-que mon Jésus partageait ses souffrances avec moi et

-que, par le soulagement qu’il en recevait,

il épargnerait le peuple de fléaux imminents et terribles prêts à survenir.

 

Après quelques heures de ces douleurs intenses, il me dit:

«Ma fille bien-aimée, tu souffres beaucoup!

Viens te reposer dans ma Volonté; nous prierons ensemble pour la pauvre humanité.»

 

Alors, je ne sais comment, je me suis trouvée

-dans l’immensité de la Divine Volonté, dans les bras de Jésus, répétant après lui tout ce qu’il me disait à voix basse.

 

Je donnerai une idée de ce qu’il m’a dit, car il m’est impossible de tout répéter. Je me souviens que, dans sa Volonté, j’ai pu voir

-toutes ses pensées,

-tout le bien qu’il nous a fait avec son intelligence et

-comment, de son Esprit, toutes les intelligences ont été conçues.

 

Mais, ô Dieu, quels abus les créatures ont faits de leur esprit! que d’offenses!

 

Je lui dis:

«Jésus, je multiplie mes pensées dans ta Volonté pour donner à chacune de tes pensées

le baiser d’une pensée divine,

un acte d’adoration,

une réparation divine imprégnée d’Amour divin,

comme si j’étais moi-même un autre Jésus

 

Et je veux faire cela au nom de tous les humains,

-pour toutes leurs pensées, passées, présentes et futures.

 

Je veux, dans ta Volonté, suppléer

-pour ce que les créatures ont négligé de faire et

-même pour les pensées des âmes perdues.

Je veux que la gloire qui te vient des créatures soit complète, que rien ne manque.»

 

Après cela, Jésus me fit comprendre qu’il voulait des réparations concernant

ses yeux. Je lui ai dit:

«Jésus,

je me fonds dans tes regards pour t’offrir autant de regards d’Amour divin que tu en a eus pour les créatures.

-je me fonds dans tes larmes pour pleurer avec toi sur les péchés des créatures, de manière à te donner au nom de chacune des larmes divines.

Je veux ainsi te donner une gloire et des réparations complètes pour tous les regards des créatures.»

 

Ensuite, Jésus voulut que je continue à réparer

-concernant sa bouche, son Coeur, ses désirs, etc., en me multipliant dans sa Volonté.

Décrire tout cela serait trop long. Aussi, je m’arrête ici.

 

Puis, Jésus me dit:

«Ma fille,

pendant que tu faisais tes actes d’amour et de réparation dans ma Volonté, beaucoup de soleils furent formés entre le Ciel et la terre.

Je ne peux regarder la terre qu’à travers ces soleils Autrement, tant de choses me dégoûtent sur la terre que Je ne peux plus la regarder.

 

Quoi qu’il en soit,

la terre ne reçoit que peu de lumière et de chaleur de ces soleils, vu sa grande noirceur.»

 

Ensuite, Jésus me transporta parmi les créatures. Qui pourrait dire tout ce que j’y ai vu?

 

D’un ton de voix chagrin, Il me dit:

«Quel désordre dans le monde!

Ce désordre provient des chefs ecclésiastiques autant que civils.

 

Leur vie étant remplie d’intérêts corrompus,

ils n’ont pas la force de corriger leurs sujets.

lls ferment les yeux sur leurs méfaits parce que, vraiment, ils leur reprocheraient leurs propres méfaits.

 

S’ils reprennent leurs sujets, ce n’est que d’une manière superficielle. Ils ne sont pas eux-mêmes habités par le bien.

Comment pourraient-ils l’infuser chez les autres? Combien de fois n’ont-ils pas préféré le mal au bien? Aussi, Je les frapperai d’une manière particulière.»

 

J’ai dit à Jésus:

«Jésus, épargne les chefs de l’Église, ils sont déjà si peu nombreux. Si tu les frappes, nous manquerons de leaders.»

 

Il me répondit:

 

«Ne te souviens-tu pas qu’avec douze apôtres, J’ai fondé l’Église? De la même manière, ceux qui resteront seront en nombre suffisant pour réformer le monde.

L’ennemi est déjà à leur porte,

-les révolutions sont déjà à l’œuvre,

-les nations nageront dans le sang et leurs chefs seront dispersés.

 

Prie et souffre pour que l’ennemi n’ait pas la liberté de tout précipiter dans la ruine.»

 

Je m’immergeais dans la sainte Volonté de mon toujours aimable Jésus et, en sa compagnie, mon intelligence se portait sur l’acte de la Création, adorant et remerciant la Majesté Suprême pour tout et pour tous.

Tout affablé, mon doux Jésus, me dit:

 

«Ma fille, en créant le ciel,

J’ai en premier lieu créé les petits luminaires et ensuite le soleil comme grand luminaire, lui donnant une lumière qui

-éclipse toutes les étoiles et

-le constitue roi des étoiles et de toute la nature.

 

C’est ma coutume de faire d’abord les choses mineures et, ensuite, les choses majeures comme couronnement des premières.

 

Le soleil, mon porte-parole, représente les âmes dont la sainteté sera dans ma Volonté.

Les saints qui ont vécu

-dans le reflet de mon Humanité,

-dans l’ombre de ma Volonté, seront les étoiles.

 

Quoique venant après,

-ceux qui auront formé leur sainteté dans ma Volonté seront les soleils.

 

J’ai procédé de cette manière concernant la Rédemption.

Ma naissance fut sans fanfare.

Devant les hommes, mon enfance n’eut pas la splendeur des grandes choses.

Ma vie à Nazareth fut si cachée que J’étais ignoré de tous.

Je me suis astreint aux choses les plus petites et les plus communes de la vie terrestre.

 

Dans ma vie publique, il y eut quelque grandeur.

Cependant, qui connut ma Divinité? Personne. Même pas tous les apôtres! Je suis passé au milieu de la multitude comme un homme ordinaire,

tant et si bien que tous pouvaient

-m’approcher,

-me parler et

-même me mépriser, comme c’est arrivé.»

 

J’interrompis Jésus en lui disant:

«Jésus, mon Amour, que ces temps étaient heureux! Quelle chance avaient les gens qui, s’ils le voulaient, pouvaient t’approcher, te parler, être avec toi!»

 

Jésus reprit:

«Ah! ma fille, seulement ma Volonté apporte le vrai bonheur.

Elle seule procure tous les biens à l’âme, la faisant reine du vrai bonheur. Seules les âmes qui auront vécu dans ma Volonté seront reines auprès de mon trône parce qu’elles seront nées de ma Volonté.

 

Je dois te signaler que les personnes de mon entourage n’étaient généralement pas heureuses.

Plusieurs me voyaient sans me connaître

parce que ma Volonté n’était pas le centre de leur vie. Seulement celles qui ont eu le bonheur

-de recevoir la semence de ma Volonté dans leur cœur se disposèrent à la joie de me voir ressuscité.

 

L’apogée de la Rédemption fut ma Résurrection.

Plus qu’un soleil resplendissant, ma Résurrection couronna mon Humanité,

faisant briller toutes mes actions, même les plus petites.

Elle fut une merveille d’une telle splendeur qu’elle stupéfia le Ciel et la terre.

La Résurrection est le fondement et l’achèvement de tous les biens.

Elle sera la couronne et la gloire de tous les saints.

Ma Résurrection est le vrai soleil qui glorifia mon Humanité.

Elle est le soleil de la religion catholique, la gloire de tous les chrétiens. Sans elle, la religion aurait été comme le ciel

-sans soleil, sans chaleur et sans vie.

 

Ma Résurrection

symbolise les âmes qui formeront leur sainteté dans ma Volonté.

 

Les saints des siècles passés sont symbolisés par mon Humanité. Quoique abandonnés à ma Volonté,

ils n’agissaient pas continuellement en elle..

 

Ainsi, ils n’ont pas reçu l’empreinte du soleil de ma Résurrection, mais plutôt celle des oeuvres de mon Humanité avant la Résurrection.

Ces saints sont nombreux. Comme des étoiles,

ils formeront un bel ornement dans le ciel de mon Humanité.

Les saints dans ma Volonté, symbolisés par mon Humanité ressuscitée, seront peu nombreux.

 

Mon Humanité avant ma mort a été vue par les foules. Mais peu ont vu mon Humanité ressuscitée,

seulement les croyants les mieux disposés et, Je peux le dire,

seulement ceux qui possédaient le germe de la vie dans ma Volonté.

S’ils n’avaient pas eu ce germe, ils auraient manqué de la vision nécessaire

-pour voir mon Humanité glorieuse et ressuscitée et, par suite,

-pour être des spectateurs de mon Ascension au Ciel.

 

Ma Résurrection symbolise les saints vivant dans ma Volonté

-parce que chaque action, chaque mot, chaque pas, etc., qu’ils font dans ma Volonté est

-une résurrection divine,

-une empreinte de gloire,

-une sortie d’eux-mêmes et

-une entrée dans la Divinité.

 

 Pourquoi donc s’étonner si ces âmes deviennent

comme ressuscitées et illuminées par le soleil de ma gloire? Hélas! peu se disposent à cela parce que, même dans la sainteté, les âmes veulent quelques biens provenant d’elles-mêmes.

 

La sainteté dans ma Volonté

-n’a rien qui soit propre à l’âme, mais tout lui vient de Dieu.

 

Être disposé à se dépouiller de tout est très exigeant.

En conséquence, il n’y aura pas beaucoup d’âmes qui y parviendront.

 

Toi, tu es du côté des peu nombreux.

Sois toujours attentive à mes appels et dans un envol continuel.»

 

Me trouvant dans mon état habituel, j’étais très affligée. Mon toujours aimable Jésus vint, m’embrassa.

Et, entourant mon cou de ses bras, Il me dit:

«Ma fille, qu’est- ce qui ne va pas?

Ton affliction pèse sur mon Coeur plus que mon propre chagrin.

Pauvre fille, tant de fois tu m’as consolé et tu as pris sur toi mes souffrances. Maintenant, Je veux te consoler et prendre sur moi tes souffrances.»

 

Me serrant sur son Coeur et me faisant quitter mon corps, Il ajouta:

«Courage, ma fille.

Viens dans ma Divinité pour mieux voir et comprendre ce qu’a fait mon Humanité pour les créatures.»

Je ne sais pas très bien comment expliquer ce que j’ai compris. Il me manque les mots.

Je vais dire seulement ce que mon doux Jésus m’a dit:

 

«Ma fille,

mon Humanité fut l’instrument

qui rétablit l’harmonie entre le Créateur et les créatures. J’ai fait au nom de chaque créature

tout ce qu’elle avait à faire envers son Créateur,

sans exclure les âmes perdues, parce que, pour chaque chose créée,

Je devais donner au Père la gloire, l’amour et la satisfaction complète.

 

Certaines âmes en viennent à satisfaire elles-mêmes à leur dette envers le Créateur

-quoique, cependant, aucune en vient à la satisfaction complète. Ces âmes unissent leur gloire à la mienne.

Et tout ce qu’elles font se greffe à ma gloire.

 

Les âmes perdues, quant à elles, restent comme des membres desséchés qui, privées du fluide vital, ne sont pas aptes à accueillir la greffe

-que J’ai voulue pour elles.

Elles ne sont bonnes qu’à brûler dans le feu éternel.

C’est ainsi que mon Humanité

restitua l’harmonie entre le Créateur et les créatures,

la scellant de son Sang à travers des souffrances inouïes.»

 

Je me sentais noyée dans les privations et l’amertume.

Seule la Volonté de mon Jésus, qui est ma force et ma vie, me permettait de survivre.

Pour un bref moment, mon doux Jésus se montra en moi.

Il était très affligé et pensif, et tenait son front entre ses mains.

Je lui ai dit: «Jésus, qu’est-ce qui ne va pas, qui te rend si affligé et pensif?»

 

Me regardant,Il me dit:

«Ma fille,

de l’intérieur de ton coeur, Je suis en train de décider du sort du monde. Mon trône sur la terre est situé dans ton coeur.

De ce trône, Je vois

-le monde, la folie des créatures, le précipice qu’elles se creusent. Je me sens mis de côté comme si Je n’étais rien pour elles.

 

Ainsi, Je suis contraint de leur retirer non seulement la lumière de ma grâce, mais même celle de leur raison naturelle

afin de les confondre et de leur faire toucher du doigt

-ce qu’est l’homme et

-ce qu’il est capable de faire.

 

De ton coeur, Je vois l’homme ingrat et Je pleure et prie pour lui.

Je te veux avec Moi pour me consoler et m’accompagner dans mes pleurs, mes prières et mes souffrances.»

 

Je lui dis:

«Pauvre Jésus, comme je compatis avec toi! Oh! oui! je pleurerai et prierai avec toi.

Mais dis-moi, mon Amour, comment est-ce possible que mon coeur soit l’emplacement de ton trône sur la terre,

alors qu’il y a tant de bonnes âmes en qui tu habites et que, moi, je suis si mauvaise?»

 

Jésus reprit:

 

«Je t’ai choisie comme point central

parce que Je t’ai appelée à vivre dans ma Volonté.

Quiconque vit dans ma Volonté est capable de me contenir complètement parce qu’il vit au centre de mon être et que Je vis au centre du sien.

Je vis dans son être comme si c’était le mien.

 

Par contre, celui qui ne vit pas dans ma Volonté ne peut pas tout embrasser de Moi.

Au mieux, Je réside en lui sans y ériger mon trône.

 

Ah! si tous comprenaient le grand bien qu’est vivre dans ma Volonté, ils rivaliseraient pour y parvenir!

 

Mais, hélas! si peu le comprennent.

Ils vivent plus en eux-mêmes qu’en Moi.»

 

Je me trouvais dans mon état habituel.

Je pensais aux souffrances de mon adorable Jésus, spécialement à celles que sa très sainte Humanité a subies de la part de sa Divinité au cours de sa vie terrestre.

 

Je me suis sentie attirée dans le Coeur de mon Jésus

J’ai pris part aux souffrances que sa Divinité fit souffrir à son très saint Coeur durant le cours de sa vie terrestre.

 

Ces souffrances sont très différentes de celles qu’il souffrit de la part des Juifs pendant sa Passion. Ce sont des peines indescriptibles.

Pour le peu auquel j’ai participé, je peux dire que j’ai ressenti une souffrance aiguë et amère accompagnée d’une déchirure du coeur qui me fit véritablement mourir.

Mais, par un prodige de son Amour, Jésus me ramena à la vie.

 

Ensuite, mon doux Jésus me dit:

«Fille de mes souffrances, sache que les souffrances que les Juifs m’infligèrent ne furent que l’ombre de celles que la Divinité me donna.

Il en fut ainsi pour que soit donnée à la Divinité une satisfaction complète.

 

L’homme qui pèche offense la Majesté Suprême,

-non seulement extérieurement,

-mais aussi intérieurement.

Il défigure la partie divine infusée en lui quand il fut créé.

 

Le péché se forme

-en premier lieu dans son intérieur et,

-ensuite, dans son extérieur.

Très souvent, c’est

-la plus petite partie qui est extérieure,

-la partie majeure se trouvant à l’intérieur.

 

Les créatures étaient incapables

-de pénétrer dans mon intérieur et

-de me permettre de satisfaire pour les offenses faites au Père par leurs fautes intérieures.

 

Ces offenses blessent la partie la plus noble de leur être

-leur intelligence, leur mémoire et leur volonté, là où est imprimée l’image divine.

 

Qui donc pouvait acquitter cette dette, puisque la créature en était incapable? La Divinité elle-même.

Pour cela, il fut nécessaire

qu’elle se fasse le bourreau amoureux de mon Humanité.

 

La Divinité voulait que la satisfaction soit complète,

tant pour les fautes intérieures des créatures

que pour leurs fautes extérieures.

 

Par la Passion que les Juifs m’ont fait subir,

J’ai pu redonner au Père la gloire extérieure dont les créatures l’avaient privé par leurs fautes extérieures.

Par la Passion que la Divinité m’a fait subir intérieurement tout au long de ma vie terrestre, J’ai satisfait pour les fautes intérieures de l’homme.

 

Les souffrances que J’ai souffertes des mains de la Divinité surpassent considérablement celles que les créatures m’ont fait subir.

Comprendre cela n’est pas facile pour l’esprit humain.

Entre l’intérieur de l’homme et son extérieur, il y a une grande différence. Cependant, la différence est beaucoup plus grande encore entre

les souffrances que m’infligea la Divinité et

celles que les créatures m’ont fait subir le dernier jour de ma vie terrestre.

 

Les souffrances qui me furent données par la Divinité étaient

-des lacérations cruelles,

-des souffrances surhumaines

me donnant des morts répétées autant dans mon âme que dans mon corps. Pas une seule fibre de mon être ne fut épargnée.

 

Les souffrances qui me furent données par les Juifs étaient des souffrances amères, certes, mais elles n’étaient pas des lacérations capables de me donner la mort à chaque instant. Seule la Divinité avait le pouvoir et la volonté

de faire cela.

 

Ah! combien l’homme m’a coûté!

Cependant, il reste indifférent et ne cherche pas à comprendre à quel point

Je l’ai aimé et

J’ai souffert pour lui.

Aucune créature ne peut comprendre tout ce que J’ai souffert dans la Passion que les Juifs m’ont fait subir.

A plus forte raison, aucune ne peut comprendre les souffrances beaucoup plus grandes que J’ai subies de la part de la Divinité.

Voilà pourquoi J’ai tant tardé à révéler ces dernières.

 

Mon Amour veut trouver une issue chez l’homme et en recevoir un retour d’amour.

Ainsi, Je t’appelle à t’immerger dans ma Volonté où toutes mes souffrances sont agissantes.

Je t’appelle, non seulement à prendre part à mes souffrances mais, au nom de toute la famille humaine, à les honorer et à me donner un retour d’amour.

 

Avec Moi, supplée pour toutes les obligations des créatures, même si,

au grand chagrin de Dieu et

pour leur plus grand malheur,

les créatures n’y accordent même pas une pensée.»

 

J’étais très affligée et un peu inquiète de mon pauvre état.

Voulant me distraire de mes pensées tournées vers moi-même, Jésus me dit:

«Ma fille, que fais-tu?

Tes pensées tournées vers toi-même te font sortir de ma Volonté.

Aussi longtemps que ma Volonté est en toi, la Vie divine est aussi en toi.

Si ma Volonté cesse d’être en toi,

-il en va ainsi de la Vie divine et

-tu reviens à ta vie humaine. Quel changement!»

 

Puis, en soupirant, Il ajouta:

«Ah! tu ne sais pas la destruction qui va venir dans le monde.

Tout ce qui est arrivé jusqu’à maintenant peut être considéré comme un jeu en comparaison des châtiments à venir.

 

Je ne te laisse pas tout voir pour ne pas trop t’oppresser.

À la vue de l’entêtement des hommes, Je reste comme caché en toi. Et toi, prie avec Moi et refuse de tourner tes pensées vers toi-même

 

Je pensais: «Comment se peut-il qu’un seul acte fait dans la Divine Volonté se multiplie au point de faire du bien à tous?»

 

Alors, bougeant en moi, Jésus illumina mon esprit et Il me dit:

 

«Ma fille, tu trouveras une image de cela en observant le soleil.

Il est unique et, cependant, il sait se multiplier pour que sa lumière et sa chaleur soient disponibles pour tout et tous.

Par exemple, il éclaire les actions et les pas de l’homme.

Si celui-ci modifie son action ou son trajet, la lumière du soleil le suit.

 

Il se multiplie aussi dans toute la nature,

distribuant ses bienfaits aux diverses choses suivant les circonstances. À son lever,

-il embellit toute la nature et

-il agit sur la fraîcheur de la nuit pour former la rosée qui s’étend sur toutes les plantes comme un manteau d’argent,

donnant à cette nature un aspect et une beauté qui étonnent et enchantent le regard humain.

L’homme, avec toute son ingéniosité,

n’a pas le pouvoir de former une simple goutte de rosée.

 

Le soleil poursuit sa route et donne aux fleurs leur couleur et leur parfum.

Il ne donne pas une couleur et un parfum unique, mais il fournit à chaque fleur sa couleur et son parfum particulier.

Avec sa chaleur et sa lumière, il donne aux fruits leur maturité et leur saveur, une saveur distincte pour chaque fruit.

Il féconde et fait croître toutes les plantes.

 

Malgré qu’il fait tout cela, il reste un.

C’est parce qu’il demeure dans les hauteurs que le soleil peut être la vie de toutes les créatures qui se trouvent plus bas.

 

Il en va ainsi des actes faites dans ma Volonté:

 l’âme agit alors dans les hauteurs de ma Volonté.

 

De là, plus que le soleil, elle veille sur les créatures et leur transmet la vie. En dépit du fait que son action est une, elle brille comme un soleil sur les créatures:

-elle en embellit quelques-unes,

-elle en féconde d’autres avec la grâce,

-elle en libère quelques-unes du froid,

-elle adoucit le coeur de certaines,

-elle dissipe les ténèbres chez d’autres,

-elle en enflamme et en purifie d’autres,

donnant à chacune l’appui dont elle a besoin en proportion de ses dispositions personnelles.

 

Le soleil qui s’élève à votre horizon fait de même:

-si la terre est stérile, il donne aux plantes peu de développement;

-si la graine de la fleur est manquante,

le soleil, malgré toute sa lumière et toute sa chaleur, ne peut rien faire lever. Si l’homme ne se lève pas pour travailler, le soleil ne peut rien lui faire gagner.

 

En somme, le soleil produit des biens dans la Création selon la fécondité de la terre et les dispositions de l’homme.

 

Ainsi, quoique les actes accomplis dans ma Volonté

-peuvent être bénéfiques pour tous, ils opèrent

-selon les dispositions de chacun ainsi qu’

-en proportion des bonnes dispositions de l’âme qui agit dans ma Volonté.

 

Quoi qu’il en soit, chaque acte fait dans ma Volonté est un soleil de plus qui brille pour toutes les créatures.

 

Plus tard, je m’efforçai de m’immerger en mon Jésus, dans sa Volonté,

-en multipliant mes pensées dans les siennes dans le but

-de réparer et

-de suppléer pour toutes les intelligences créées, passées, présentes et futures.

 

Avec tout mon coeur, j’ai dit à Jésus:

«Comme j’aimerais te donner avec mon esprit toute gloire, tout honneur et toute réparation au nom de toute la famille humaine,

même des âmes perdues qui, hélas! ne t’ont pas livré leur intelligence.»

 

Rempli de joie, Jésus me baisa le front en me disant:

«Par ce baiser, Je scelle toutes tes pensées avec les miennes, de sorte que Je puisse toujours

trouver en toi tous les esprits créés et

recevoir continuellement de toi, en leur nom, gloire, honneur et réparation.»

 

J’étais dans mon état habituel et mon petit esprit était perdu dans la sainte Volonté de Dieu.

Sans que je sache comment, j’ai compris que l’homme ne donne pas à Dieu la gloire qu’il doit lui donner et je me sentais très amère à cause de cela.

Voulant m’instruire et me consoler, mon doux Jésus me dit à travers une lumière intellectuelle:

 

«Ma fille, toutes mes oeuvres doivent être achevées. En conséquence,

le dernier jour ne viendra pas avant que J’aie reçu des créatures

tout l’honneur et toute la gloire attendus, tel qu’établi à l’origine.

Ce que certaines créatures ne me donnent pas, d’autres me le procureront.

 

Chez ces dernières, Je doublerai les grâces que les premières avaient rejetées

afin qu’elles soient en mesure

de me donner une double portion de gloire et d’amour.

 

À quelques-unes, en accord avec leurs dispositions,

-Je donnerai les grâces que Je donnerais normalement à dix. A d’autres, les grâces que Je donnerais à cent.

A d’autres, les grâces que Je donnerais à mille.

A d’autres, les grâces que Je donnerais à une ville, voire à une province ou même à un royaume tout entier.

Et ces créatures m’aimeront et me rendront gloire pour dix, cent, mille, etc. De cette façon, ma gloire de la part de la Création sera complète.

 

Quand Je vois qu’en dépit de son bon vouloir,

-une créature n’arrive pas à faire ce que J’attends d’elle, Je l’attire dans ma Volonté

Là elle découvre la vertu de multiplier une simple action autant de fois qu’elle le désire.

 

Ceci lui permet de me donner toute la gloire, tout l’honneur et tout l’amour que les autres créatures se sont abstenues de me donner.

 

C’est ainsi que Je prépare l’ère de la Vie dans ma Volonté.

 

En cette ère se réalisera tout

-ce que les générations passées n’ont pas fait

concernant l’amour, la gloire et l’honneur que la Création me doit. Je donnerai aux créatures des grâces inouïes.

 

Et à toi que J’appelle à vivre dans ma Volonté, Je suggère la prière suivante:

Jésus,

je dépose à tes pieds l’adoration et la sujétion de toute la famille humaine;

je dépose dans ton Coeur les “je t’aime” de tous;

je dépose sur tes lèvres mon baiser

pour y sceller les baisers de toutes les créatures de toutes les générations;

je te serre dans mes bras

pour que tu sois serré par les bras de toutes les créatures de toutes les générations.

Je veux que te parvienne la gloire de tous les travaux de toutes les créatures.”

 

À la suite de cette prière, Je ressentirai en toi

-l’adoration,

-les “je t’aime”,

-les baisers, etc.

de toute la famille humaine.

 

Comment alors ne pas te donner

-l’amour, les baisers et les grâces prévus pour les autres!

 

Sache, ma fille, que ce que la créature fait sur la terre

-constitue le capital qu’elle s’accumule pour le Ciel. Si elle fait peu, elle aura peu.

Si elle fait beaucoup elle aura beaucoup.

Si une créature m’a aimé et glorifié pour dix,

-elle aura dix fois plus de contentement et de gloire

-et elle sera aimée dix fois plus par Moi.

Si une personne m’a aimé et glorifié pour cent ou pour mille,

elle goûtera le contentement, l’amour et la gloire pour cent ou pour mille.

 

C’est ainsi que

-Je donnerai à la Création tout ce que J’avais prévu lui donner et que, réciproquement,

-la Création me donnera tout ce que J’avais prévu recevoir d’elle. Par conséquent, ma gloire sera complète.»

 

Je me sentais très opprimée et affligée par la privation de mon doux Jésus et je lui disais de tout mon coeur:

«Viens, ma Vie ! Sans toi je me sens mourir, pas seulement une fois, mais continuellement. Viens! je n’en peux plus, je n’en peux plus!»

Mon doux Jésus bougea en moi et Il me fit percevoir qu’Il baisait ardemment mon coeur.

 

Se laissant voir, Il me dit:

 

«Ma fille,

Je sens un besoin irrésistible de donner libre cours à mon Amour pour toi.»

 

Je répliquai immédiatement: «Jésus, comme tu me fais souffrir!

La privation de toi me tue! Toutes mes autres souffrances ne sont que des sourires et des baisers de toi, mais la privation de toi est une mort impitoyable. Ah! Jésus, Jésus! comme tu as changé!»

 

M’interrompant, Jésus me dit:

«Fille de mon Amour, ne peux-tu pas te convaincre

que Je regarde le monde à travers toi?

 

Et comme J’habite en toi,

tu es contrainte de ressentir ce que le monde m’envoie: dureté, obscurité, péché, fureur de ma justice, etc.

 

Par conséquent, plutôt que de fixer ton attention sur la privation de moi, pense

-à me protéger des maux que les créatures m’envoient et

-à amoindrir la fureur de ma Justice.

Je vais rester à l’abri en toi et les créatures seront moins châtiées.»

 

Je méditais sur la Passion de mon toujours aimable Jésus, en particulier sur l’avalanche de coups de fouet qui s’abattirent sur lui durant sa flagellation.

Je me posais la question:

«Lesquelles des souffrances de Jésus furent les plus grandes:

-celles que la Divinité lui donna tout au long de sa vie

-ou celles reçues des mains des Juifs à la fin de sa vie terrestre?»

 

Par l’illumination de mon intelligence, mon doux Jésus me dit:

«Ma fille,

les souffrances qui m’ont été données par la Divinité surpassent de très loin celles qui m’ont été données par les créatures,

-autant en intensité qu’en nombre et en durée.

 

Et ces souffrances n’étaient pas teintées de haine et d’injustice. Elles étaient plutôt accompagnées

-d’un Amour immense et

-de la complicité

des trois Personnes Divines

pour que mon Humanité souffre autant de morts

-qu’il allait y avoir de créatures à voir la lumière de la Création,

-ces créatures que le Père m’avait confiées avec tant d’Amour.

 

En la Divinité, l’injustice et la haine n’existent pas Cependant, l’homme était gravement souillé par ces fautes et d’autres du genre.

Ainsi Je devais être accablé d’injustices, de haine, de moqueries, etc., pour réparer ces fautes.

 

C’est ainsi qu’aux dernières Heures de ma vie terrestre, J’ai souffert la Passion de la part des créatures

Les injustices, la haine, les moqueries, les vengeances, les humiliations, etc., que les hommes m’ont fait subir furent si grandes,

-que ma pauvre Humanité devint l’opprobre et le rebut de tous, à tel point

-que Je n’avais plus l’air d’un homme et

-que mes bourreaux en étaient eux-mêmes horrifiés.

 

En somme, J’ai vécu deux Passions distinctes. Les créatures étaient incapables de multiplier en Moi les souffrances et les morts

-autant de morts que de pécheurs.

Ainsi la Divinité fit subir ces choses à mon Humanité tout au long de ma vie terrestre

et cela, dans un Amour immense et

en accord avec les trois Personnes Divines.

 

Comme, par ailleurs, la Divinité était incapable d’injustices, etc.,

les créatures firent leur part en me faisant souffrir ma Passion dans les dernières heures de ma vie terrestre.

Ainsi, la Rédemption fut totalement accomplie.

Combien les âmes m’ont coûté! C’est pourquoi Je les aime tant!»

 

Un autre jour, je me disais:

«Mon Jésus bien-aimé m’a dit tant de choses; ai-je été vraiment attentive à faire ce qu’il m’a enseigné? Oh! combien peu je m’efforce de lui plaire!

Comme je suis incapable de quoi que ce soit!

Aussi, ses enseignements seront ma condamnation.» Bougeant en moi, mon doux Jésus me dit:

«Ma fille, pourquoi t’affliges-tu?

Les enseignements de ton Jésus ne serviront jamais à te condamner.

Même si tu n’avais fait qu’une seule des choses que Je t’ai enseignées, tu aurais fixé une étoile dans le ciel de ton âme.

J’ai déployé le firmament au-dessus de vos têtes et de mon Fiat, Je l’ai garni d’étoiles.

 

Ainsi, J’ai déployé un ciel dans les profondeurs de ton âme. Et le “fiat” du bien produit par toi ,

-car tout bien est un fruit de ma Volonté vient l’orner d’étoiles.

 

Si l’âme fait dix bonnes actes, il y place dix étoiles, pour un millier de bonnes actes, un millier d’étoiles.

 

En conséquence, répète mes enseignements autant que tu le peux afin

-d’orner d’étoiles le ciel de ton âme et

-que ce ciel ne soit pas inférieur au ciel qui s’étend au-dessus de ta tête. Chacune de ces étoiles portera l’empreinte de l’enseignement de ton Jésus. Quel honneur tu me donneras!»

 

Je me disais: «Où sont les souffrances que mon doux Jésus m’avait promises, alors que je ne souffre presque pas?»

 

Mon toujours aimable Jésus me dit:

«Ma fille, comment se fait-il que tu décides toi-même?

Tu calcules les souffrances corporelles et Moi je calcule les souffrances corporelles et les souffrances morales.

 

Chaque fois que tu es privée de Moi, c’est une mort que tu ressens.

Et tu répares ainsi les morts que les âmes me donnent par leurs péchés. Quand tu souffres du froid, c’est une autre petite mort que tu ressens

Et tu répares pour la froideur des créatures en regard de mon Amour. Il en va de même pour toutes tes autres souffrances:

par tes petites morts, tu participes à mes morts.

 

Ne sais-tu pas que lorsque ma Justice est contrainte de verser de nouveaux fléaux à cause des péchés des hommes, je suspens tes souffrances?

Le mal sera si grand qu’il suscitera l’horreur.

 

Je sais que cela est une souffrance pour toi. Mais Moi aussi J’ai connu cette souffrance.

J’aurais aimé libérer les créatures de toute souffrance, autant dans le temps que dans l’éternité, mais cela ne me fut pas accordé par la Sagesse du Père.

 

Ah! ma fille, il n’y a

pas de sainteté sans la croix,

pas de vertu sans union avec la souffrance!

 

Sache, cependant, que je te rétribuerai abondamment

-pour toutes les privations de ma présence dont tu souffres, de même que

-pour les souffrances que tu aimerais avoir, mais que tu n’as pas.»

 

J’étais dans mon état habituel et, me faisant voir son très saint Coeur, Jésus me dit:

 

«Ma fille, pour chaque vertu pratiquée par mon Coeur, une source en jaillit. Cette source se subdivise en d’innombrables ruisselets qui atteignent le Ciel, où ils glorifient dignement le Père au nom de tous.

Ils redescendent ensuite vers la terre pour le bien des créatures. En pratiquant les vertus,

les créatures forment elles aussi de petites sources dans leur coeur, lesquelles se subdivisent également en ruisselets.

Ceux-ci se joignent aux miens et, fondus ensemble,

-ils atteignent le Ciel où ils glorifient le Père Céleste,

pour ensuite redescendre sur la terre pour le bien de tous.

 

Une telle harmonie est ainsi formée entre le Ciel et la terre

que les Anges eux-mêmes sont étonnés de cette vision enchanteresse.

 

Par conséquent, sois attentive en pratiquant les vertus de mon Coeur pour ainsi me permettre d’ouvrir les sources de mes grâces.»

 

Je vis des jours très amers.

Mon aimable Jésus ne se laisse voir que très peu ou pas du tout, ou comme l’éclair.

Je me souviens qu’une nuit, Il m’apparut exténué. Il portait dans ses bras comme un paquet d’âmes.

Me regardant, Il me dit:

«Ah! ma fille, la tuerie qu’ils feront sera telle

que seulement ce paquet d’âmes que Je tiens sera épargné!

À quelle folie les hommes en sont-ils arrivés? Toi, ne te trouble pas! Sois fidèle pendant mon absence.

Et, après la tempête,

Je te paierai abondamment pour toutes tes privations,

-redoublant mes visites et mes grâces.»

 

Puis, presqu’en pleurant, Il disparut.

Inutile de dire la torture de mon pauvre coeur!

 

Un autre jour, une illumination rapide de mon esprit me fit comprendre que lorsque Jésus béni plaça le ciel au-dessus de nos têtes,

Il plaça aussi un ciel dans notre âme, en fait, plusieurs ciels.

 

Notre intelligence est un ciel, notre vision est un ciel,

notre parler,

notre agir, nos désirs, nos affections, notre coeur sont des ciels, avec la différence que le ciel extérieur ne change pas

les étoiles n’augmentent pas et ne diminuent pas

alors que les ciels de notre intérieur sont sujets à des changements.

 

Si le ciel de notre esprit pense saintement, alors, pendant qu’elles se forment, nos pensées créent des étoiles, des soleils et de très belles comètes.

 

Et quand notre ange les voit,

il les prend et les place dans le ciel de notre intelligence.

 

Si le ciel de notre esprit est saint,

-il en va ainsi de notre regard, de nos paroles, de nos désirs et de nos battements de coeur.

Ainsi,

-nos regards deviennent des étoiles,

-nos paroles se changent en lumière,

-nos désirs sont des comètes,

-nos battements de coeur forment un soleil. Chacun de nos sens orne son propre ciel.

 

Par contre,

si notre esprit est mauvais, rien de beau n’est formé.

Plutôt une grande noirceur s’étend et vient obscurcir nos autres ciels.

 

Ainsi,

-notre regard envoie des éclairs d’impatience,

-notre parler profère des blasphèmes,

-nos désirs jettent des éclairs de passions brutales,

-notre coeur émet une grêle dévastatrice sur les travaux des créatures. Pauvres ciels, ils sont obscurs à faire pitié!

 

Je vis des jours très amers.

Mon pauvre coeur est paralysé

par la souffrance à cause de la privation de Celui qui est ma vie et mon tout. Quoique résignée, je ne peux pas m’empêcher de me plaindre à mon doux Jésus

quand il passe hâtivement devant moi ou qu’il bouge en moi.

Je me souviens qu’un jour, pendant que je me plaignais, Il me dit:

 

«L’abandon entre mes mains est comme deux torrents qui se rejoignent avec une grande force.

Leurs eaux réunies forment des vagues si hautes qu’elles parviennent jusqu’au Ciel,

ce qui a pour conséquence que leurs lits se vident.

 

Le murmure de ces eaux atteignant le Ciel est si beau et harmonieux que le Ciel se sent honoré et investi d’une nouvelle beauté.

Et les saints disent en choeur:

Cette harmonie ravissante provient d’une âme qui s’est abandonnée à Dieu. Que c’est beau, que c’est beau!”»

 

Un autre jour, Il me dit:

«De quoi as-tu donc peur?

Abandonne-toi à moi et tu seras entourée par moi comme d’un cercle. De telle façon que

si les ennemis, les occasions ou les dangers se présentent, ils auront affaire à moi, pas à toi: je répondrai à ta place.

 

Le vrai abandon à moi résulte en un repos pour l’âme et un travail pour moi.

Si l’âme est nerveuse, cela signifie qu’elle n’est pas abandonnée à moi. Pour celle qui veut vivre par elle-même, son agitation est sa juste peine Elle me fait grand mal et se fait grand préjudice.»

 

Un autre jour où je me lamentais avec plus de force, mon aimable Jésus me dit avec une grande bonté:

 

«Ma fille, calme-toi!

Ce que tu vis est en vue des nouveaux châtiments qui viennent.

Lis bien ce que Je t’ai fait écrire et tu trouveras que les châtiments ne sont pas tous arrivés.

Beaucoup d’autres villes seront détruites!

Les nations continueront à s’opposer l’une à l’autre.

Qu’en sera-t-il de l’Italie? Ses nations amies deviendront ses plus féroces ennemis.

 

Patience donc, ma fille!

Quand tout sera prêt pour rappeler l’homme à l’ordre, Je viendrai à toi comme auparavant et nous pleurerons et prierons ensemble pour l’homme ingrat.

 

Quant à toi, ne quitte jamais ma Volonté. Puisque ma Volonté est éternelle,

tout ce qui est fait en elle acquiert une valeur éternelle et infinie.

C’est comme une monnaie qui prend sans cesse de la valeur et ne s’écroule jamais.

 

Les plus petits actes faits dans ma Volonté s’inscrivent dans le Ciel

-en caractères indélébiles

-en se disant:

« Nous sommes des actes éternelles parce qu’une Volonté éternelle nous a formées.”

 

«C’est comme si de l’or liquide avait été versé dans un vase d’argile et qu’à partir de cet or, un orfèvre fabriquait des objets en or.

 

Pourrait-on dire que cet or n’est pas de l’or

parce qu’il a été versé dans un vase d’argile? Certainement pas!

De l’or est toujours de l’or, quel que soit le contenant dans lequel il se trouve.

 

Dans cet exemple, le vase d’argile représente l’âme et l’or, ma Volonté.

Les actes de la créature agissant dans ma Volonté

lient ma Volonté à la sienne et les deux se liquéfient ensemble.

 

À l’aide de ce liquide, moi, l’orfèvre divin,

Je transforme les actes de l’âme en or éternel de telle façon

-que Je puisse dire que ces actes sont miens et

-que, également, l’âme puisse dire qu’ils sont siens.»

 

Je me plaignais à mon doux Jésus de mon pauvre état et aussi du fait que je suis un être inutile et incapable de faire le bien. Et je me demandais quel est le but de ma vie.

Mon aimable Jésus me dit:

 

«Ma fille,

le but de ta vie est une chose qui relève de moi et non pas de toi. Sache cependant que le simple fait

-de te fondre en Moi plusieurs fois par jour

est de nature à maintenir l’équilibre

-concernant les réparations requises à l’égard de la Divinité.

 

En effet, seulement la personne qui sait

-se fondre en Moi et

-me prendre comme principe de toutes ses actes peut, au nom de chacun et de chaque chose, maintenir l’équilibre

-concernant la gloire du Père et toutes les réparations requises.

 

Cela te semble-t-il banal? Ne ressens-tu pas

-que tu ne peux pas t’arrêter de le faire et

-que Je ne te laisse pas tant que tu ne t’es pas substituée à chacun de mes membres

pour présenter en leur nom les réparations voulues?

 

Essaie de réparer pour tous autant que tu le peux.

Si tu savais tout le bien que le monde reçoit quand une âme,

-sans une ombre d’intérêt personnel et

-seulement par amour pour Moi, s’élève entre le Ciel et la terre . et, unie à Moi,

fait les réparations nécessaires au nom de tous!»

 

Mon amertume augmentait et je me plaignais à mon toujours aimable Jésus en lui disant: «Pitié, mon Amour, pitié! Ne vois-tu pas à quel point je suis anéantie?

Je me sens comme si je n’avais

-plus de vie, ni de désir, ni d’affection, ni d’amour; Tout dans mon intérieur est comme mort.

 

Ah! Jésus! où sont en moi les fruits de tous tes enseignements?»

Pendant que je disais cela, j’ai senti Jésus tout près de moi qui m’attachait et me rattachait avec de fortes chaînes. Il me dit:

 

«Ma fille,

le signe le plus sûr que mes enseignements ont produit du fruit en toi est que tu ne sens plus rien de toi-même.

 

La vie dans ma Volonté ne consiste-t-elle pas à se dissoudre en moi? Pourquoi cherches-tu donc tes désirs, tes affections, etc. si tu les as dissous dans ma Volonté?

 

Ma Volonté est immense et ça demande trop d’effort pour la cerner. Pour vivre en moi, il vaut mieux ne plus vivre de sa propre vie.

Autrement, on montre qu’on n’est pas heureux

-de vivre de ma vie et

-d’être complètement dissous en Moi.»

 

Je me plaignais beaucoup auprès de mon aimable Jésus. Il me dit:

«Ma fille, l’âme victime

-est exposée à recevoir tous les coups de la justice divine et

-à ressentir les souffrances des autres.

 

Oh! comme mon Humanité gémissait sous les rigueurs de l’état de victime! Conséquemment à ton état de privations, tu peux déduire

-comment les créatures se comportent par rapport à moi et

-comment la justice divine se prépare à les punir par de terribles fléaux.

 

L’homme a atteint l’état de la folie totale

Avec les insensés, les plus durs coups de fouet sont nécessaires. Quant à toi, ne change rien.

Tu verras ce que Jésus fera pour toi.»

 

Poursuivant dans mon état habituel de souffrances et de privations, je passais mon temps avec mon doux Jésus, complètement abandonnée à lui et presque silencieuse, comme un petit enfant. Se montrant en mon intérieur, Il me dit:

 

«Ma fille,

la confiance en Moi est comme un nuage de lumière

dans lequel l’âme reste si bien enveloppée,

que toute crainte, tout doute et toute faiblesse ont disparu.

 

Cette confiance

-remplit l’âme d’un pur amour et

-la rend si osée qu’elle s’attache à mon sein et s’abreuve de mon lait. Elle ne veut plus d’autre nourriture.

 

Si rien ne vient de mon sein, ce que je permets pour que la confiance augmente au maximum, l’âme ne se décourage pas.

Au contraire, elle s’acharne, frappe sa tête contre ma poitrine alors que je souris intérieurement et la laisse faire.

 

L’âme confiante est mon sourire et mon amusement.

Celui qui a confiance en Moi m’aime et croit que je suis riche, puissant et grand.

 

Par contre, celui qui n’a pas confiance en moi, ne m’aime pas vraiment. Il me déshonore et croit que je suis pauvre, faible et petit.

Quel affront il me fait!»

 

Poursuivant dans mon état habituel, je pensais:

«Comment cela se fait-il? Je suis si mauvaise, si bonne à rien!

La privation de mon Jésus m’a réduite à un tel état que, si on pouvait le voir, il ferait pleurer même une pierre et, par-dessus le marché, aucun doute, aucune peur du jugement ou de l’enfer en moi. Dans quel état horrifiant je me trouve!»

 

Pendant que j’entretenais de telles pensées, mon aimable Jésus bougea en moi et Il me dit:

 

«Ma fille, dès que l’âme décide de vivre dans ma Volonté, tout doute et toute peur disparaissent.

 

Cette âme ressemble à la fille d’un roi qui,

-alors que de nombreuses personnes lui disent qu’elle n’est pas la fille du roi, elle ne prête aucune attention à ces propos

Au contraire, elle dit à tous fièrement:

Il est inutile d’essayer de semer le doute et la peur en moi. Je suis vraiment la fille du roi.

Le roi est mon Père.

Je vis avec Lui et son Royaume est à moi.”

 

Parmi tous les bienfaits que procure à l’âme la vie dans ma Volonté, il y a celui de la sécurité.

 

Comme l’âme fait sien tout ce qui est mien, comment peut-elle craindre pour ses possessions?

Ainsi, la crainte, le doute et la peur de l’enfer sont absents.

Ils ne trouvent ni la clé, ni la porte, ni le chemin pour entrer dans cette âme.

 

Quand l’âme entre dans la Divine Volonté, elle se dépouille d’elle-même Je la revêts de moi-même et d’habits royaux.

Ceux-ci sont pour elle le sceau

qu’elle est ma fille et

que mon royaume est à elle autant qu’à moi.

 

De plus, défendant nos droits, elle participe au jugement et aux condamnations des autres. Pourquoi donc aller à la pêche aux peurs?»

 

Je pensais à mon pauvre état.

La souffrance de la privation de Jésus me paralysait.

Mais je restais calme et tout abandonnée à mon doux Jésus. Le Ciel semblait fermé pour moi.

 

Quant à la terre, ça faisait très longtemps que j’avais perdu le contact avec elle. Et puisqu’elle était inexistante pour moi,

-comment aurais-je pu en espérer de l’aide? Ainsi, je n’avais même pas l’espérance

-d’avoir de l’aide des gens de ce pauvre monde.

 

Si je n’avais pas eu la douce espérance en mon Jésus,

-ma vie, mon tout, mon unique soutien, je ne sais pas ce que j’aurais fait.

 

Voyant que je ne pouvais plus en prendre, mon toujours aimable Jésus vint Plaçant sa sainte main sur mon front afin de me donner de la force, Il me dit:

 

«Pauvre fille, fille de mon Coeur et de mes souffrances, courage, ne perds pas coeur!

Rien n’est terminé pour toi.

 

Au contraire, quand tout semble terminé, c’est alors que tout commence. De tout ce que tu penses, rien n’est vrai.

Ton état présent n’est rien d’autre qu’un aspect de l’état de victime que vivait mon Humanité. Oh! que de fois s’est-elle trouvée dans cet état si douloureux!

 

Ma Divinité, qui avait tous les pouvoirs et voulait que j’expie pour toute la famille humaine, me fit ressentir le rejet, l’oubli et toutes les corrections que la

nature humaine s’était mérité.

 

C’était pour Moi des souffrances très grandes. Comme J’étais uni à la Divinité

-mon Humanité et ma Divinité ne faisant qu’un,

la séparation d’avec Elle m’était un véritable martyre.

 

Être aimé et en même temps me sentir oublié, être honoré et en même temps me sentir trahi,

être saint et en même temps me voir couvert de tous les péchés,

-quels effrayants contrastes,

-quelles souffrances extrêmes!

 

Un miracle de ma Toute-Puissance m’était nécessaire pour que Je puisse porter toutes ces souffrances.

 

Présentement, ma Justice veut que ces souffrances soient renouvelées. Et qui peut se prêter à ce renouvellement, sinon celle

-qui s’est identifiée à Moi,

-qui a eu l’honneur d’être choisie pour vivre dans les hauteurs de ma Volonté, d’où, comme de son centre, elle

me fait réparation et

m’aime au nom de toutes les créatures?

 

C’est ainsi qu’elle ressent l’oubli, le rejet et la séparation d’avec Celui qui est toute sa vie!

Ce sont là des souffrances que seulement ton Jésus peut évaluer.

 

«Aussi, calme-toi.

Cet état va finir pour que tu passes à d’autres étapes de mon Humanité.

 

Quand tu te sens incapable d’en prendre plus,

-abandonne-toi encore plus à Moi et

-tu sentiras ton Jésus prier, souffrir et réparer

Alors que toi, tu l’observeras: Je serai l’acteur et toi la spectatrice.

 

Quand tu seras restaurée, tu reprendras le rôle d’actrice et je serai le spectateur.

Il y aura ainsi alternance entre nous deux.»

 

Je ne me sens pas la force d’écrire ce qu’on me demande.

Je ne dirai que quelques mots de ce que je n’avais même pas pensé de mettre sur papier et que mon doux Jésus m’a remémoré.

 

Un soir, j’adorais mon Jésus crucifié en lui disant:

«Mon Amour,

dans ta Volonté et au nom de toute la famille humaine, je t’adore,

je te serre dans mes bras et je répare.

 

Je donne tes Plaies et ton Sang à tous afin que tous soient sauvés.

Et comme les âmes perdues ne peuvent plus profiter de ton Sang très précieux et t’aimer,

je le fais à leur place.

Je veux qu’en aucune manière ton Amour soit fraudé par les créatures.

Je veux t’aimer et compenser au nom de tous, du premier homme jusqu’au dernier.»

 

Pendant que je disais cela et bien d’autres choses, mon doux Jésus étendit ses bras autour de mon cou et me serra sur lui en me disant:

 

«Ma fille, écho de ma vie,

pendant que tu priais, ma miséricorde se raviva et ma justice perdit sa sévérité.

 

Et cela, pas seulement pour le temps présent,

mais aussi pour les temps à venir: tes prières dans ma Volonté resteront agissantes.

 

J’ai senti ton amour au nom des âmes perdues

En conséquence, mon Coeur a ressenti une tendresse spéciale envers toi. Trouvant en toi l’amour que ces âmes me doivent,

Je t’ai versé les grâces que J’avais prévues pour elles.»

 

Une autre fois, Il me dit:

«Ma fille, j’aime tant l’homme qu’en le créant, je l’ai gratifié de la liberté, contrairement à ce que j’ai fait pour les cieux, les étoiles, le soleil et toute la nature

-les cieux ne peuvent ni s’ajouter ni s’enlever d’étoiles,

-le soleil ne peut ni s’ajouter ni s’enlever de lumière.

 

Plus encore, J’ai voulu que l’homme soit à mes côtés pour qu’en faisant le bien et en s’exerçant aux vertus, il crée ses propres étoiles et ses propres soleils

pour l’ornementation du ciel de son âme.

 

Plus il fera de bien, plus d’étoiles il formera.

Plus son amour et ses sacrifices seront grands,

plus il ajoutera de splendeur et de lumière à ses soleils.

 

Présent dans le ciel de son âme, Je lui dis:

Mon fils, plus tu deviens beau, plus tu me fais plaisir.

J’aime tant ta beauté que je te presse de te mettre à la tâche.

 

Aussitôt que tu t’y mettras, J’accourrai et Je renouvellerai ta capacité créatrice, te donnant le pouvoir de faire tout le bien que tu voudras.

Je t’aime tant que Je n’ai pas fait de toi un esclave, mais un homme libre.”

 

Hélas! que d’abus concernant ce pouvoir que J’ai donné à l’homme!

Et il a l’audace de s’en servir pour sa ruine et pour offenser son Créateur!»

 

Je disais à mon toujours aimable Jésus:

«Puisque tu ne veux rien me dire, dis-moi au moins que tu me pardonnes si je t’ai offensé.»

 

Il me répondit:

«En quoi as-tu besoin de pardon?

L’âme qui fait ma Volonté et vit en elle n’a plus en elle la fontaine du mal, parce que ma Volonté est la fontaine

-éternelle,

-immuable et

-inviolable de tout bien et de toute sainteté.

 

Quiconque s’abreuve à cette fontaine est saint et le mal n’a pas d’emprise sur lui. Si le mal essaie de se manifester, il ne prend pas racine

parce que la fontaine à laquelle il s’abreuve est sainte.

 

Quand ma Justice me force à frapper les créatures, il semble que je leur fais du mal. On va jusqu’à dire que Je suis injuste.

Mais cela est impossible parce que la fontaine du mal n’est pas en moi. Tout au contraire, dans ces souffrances que j’envoie,

il y a l’Amour le plus tendre et le plus intense.

 

C’est la volonté humaine qui est la fontaine du mal;.

si elle semble faire quelque bien, ce bien est infecté et quiconque y touche en devient également infecté.»

 

Après cela, je me suis substituée à chaque créature comme Jésus me l’a enseigné.

Par la suite, Il m’a dit:

«Ma fille, quand tu répètes ce que je t’ai enseigné, je me sens blessé par mon propre Amour.

 

Quand je t’enseignais ces choses, je te blessais de mon Amour . Quand tu les répètes, tu me blesses à ton tour.

Même le simple fait de te remémorer mes paroles et mes enseignements me blesse. Si tu m’aimes, blesse-Moi toujours!»

 

Je me disais:

«Comment se peut-il que faire la Divine Volonté surpasse même les sacrements?»

 

Bougeant en moi, Jésus me dit:

«Ma fille, pourquoi les sacrements sont-ils nommés sacrements?

Parce qu’ils sont sacrés, qu’ils ont le pouvoir de confé¬rer la grâce et la sainteté.

Néanmoins, ils agissent suivant les dispositions de la créa¬ture,

si bien qu’ils sont parfois sans fruits, incapables d’accorder les biens qu’ils contiennent.

 

«Ma Volonté, quant à elle, est sainte et sacrée.

Elle comporte les vertus de tous les sacrements institutionnels ensemble. Elle n’a pas à travailler pour disposer l’âme à recevoir les biens qu’elle comporte:

aussitôt que l’âme se dispose à faire ma Volonté, au prix même de tous les sacrifices,

elle a automatiquement les dispositions requises.

 

Voyant cela, ma Volonté se communique à elle sans délai et y verse les biens qu’elle contient.

Elle forme ainsi les héros et les martyrs de la Divine Volonté, le plus grand de tous les prodiges.

 

Que font les sacrements, sinon d’unir l’âme à Dieu! Et que fait ma Volonté?

N’est-ce pas d’unir la volonté de la créature à celle de son Créateur, de la dissoudre dans la Volonté éternelle?

 

Quand l’âme se fond dans ma Volonté,

c’est le néant qui s’élève vers le Tout et le Tout qui descend vers le néant.

C’est le plus noble, le plus pur, le plus beau et le plus héroïque acte que la créature puisse faire.

 

Oh! oui! Je te le confirme, ma Volonté est un sacrement qui surpasse tous les sacrements institutionnels ensemble.

Le sacrement de ma Volonté agit d’une manière plus admirable, sans aucun intermédiaire, sans rien de matériel.

 

Il opère entre ma Volonté et la volonté de la créature. Les deux s’unissent et forment le sacrement.

 

Ma Volonté est Vie et l’âme en reçoit la Vie.

Ma Volonté est sainteté et l’âme en reçoit la sainteté. Ma Volonté est force et l’âme en reçoit la force.

;;;et ainsi de suite.

Par contre, combien mes autres sacrements, ces canaux que j’ai laissés à mon Église, doivent-ils travailler pour disposer les âmes, si seulement ils y parviennent!

 

Combien de fois ils sont bafoués ou méprisés! Quelques-uns s’en servent même

-pour leur gloire personnelle et pour m’offenser.

Ah! si tu savais les grands sacrilèges commis dans le sacrement de pénitence et les abus horribles dans le sacrement de l’Eucharistie, tu pleurerais avec moi!

 

Oh! oui! seulement le sacrement de ma Volonté peut chanter victoire.

Il est complet dans ses effets et intouchable par les offenses des créatures. C’est que,

pour entrer dans ma Volonté,

la créature doit mettre de côté sa propre volonté et ses passions.

C’est seulement alors que ma Volonté l’investit et accomplit en elle ses prodiges.

 

Quand Je parle de ma Volonté, Je célèbre sans arrêt. Ma joie est complète.

Quand entre en action le sacrement de ma Volonté, aucune amertume ne se manifeste entre l’âme et Moi.

 

Pour les autres sacrements, par contre, mon Coeur nage dans le chagrin.

L’homme les a changés en fontaines d’amertume alors que je les avais institués comme des fontaines de grâces.»

 

Je me trouvais dans mon état habituel. Venant de mon intérieur, mon aimable Jésus se montra tout baigné de larmes.

Même ses vêtements et ses mains très sacrées étaient baignés de larmes. Cette vue me plongea dans un profond chagrin. J’en fus secouée.

 

Il me dit: «Ma fille, quels bouleversements connaîtra le monde!

Les châtiments déferleront plus douloureux qu’avant, si bien que je ne cesserai de pleurer sur le triste sort du monde.»

 

Il ajouta: «Ma Volonté est comme un cercle

Celui qui y entre est pris au piège de sorte qu’il ne peut plus trouver le moyen d’en sortir. Tout ce qu’il y fait reste fixé au point éternel et se répand dans le cercle de l’éternité.»

 

Il ajouta encore:

«Sais-tu de quoi est fait le vêtement de celui qui vit dans ma Volonté?

 

Il n’est pas fait d’or, mais de la plus pure lumière.

Il est comme un miroir montrant à tout le Ciel les actions de cette âme. Il est orné de plusieurs miroirs et, dans chacun d’eux, on peut me voir entièrement.

 

Ainsi, de partout où on regarde l’âme, de l’arrière, de l’avant, du côté gauche ou du côté droit, on me voit multiplié autant de fois que l’âme a fait d’actions dans ma Volonté.

Je ne pourrais pas donner un plus beau vêtement à cette âme.

Ce vêtement est la distinction exclusive des âmes vivant dans ma Volonté.»

 

Ces paroles me laissèrent un peu perplexe. Jésus ajouta: «Pourquoi doutes-tu?

La même chose ne se produit-elle pas concernant les hosties sacramentelles?

 

S’il y a un millier d’hosties, il y aura un millier de Jésus qui se communiqueront à un millier d’âmes.

S’il y a une centaine d’hosties,

il n’y a qu’une centaine de Jésus qui ne se donneront qu’à une centaine d’âmes.

Par chaque action faite dans ma Volonté,

l’âme m’encercle et me scelle à l’intérieur de sa volonté.

 

Les actes faits dans ma Volonté sont des hosties éternelles dont les espèces ne sont pas sujettes à être consommées (contrairement à ce qu’il en est pour les hosties sacramentelles,

où ma vie sacramentelle cesse dès que les espèces sacramentelles sont consommées).

 

Dans les hosties de ma Volonté, il n’y a pas de farine ou d’autre matière.

Leur substance est ma Volonté éternelle unie à la volonté de la créature qui,

fondue dans la mienne, est devenue éternelle.

ces deux volontés ne sont pas sujettes à être consommées.

 

Qu’y a-t-il de surprenant à ce que la totalité de ma personne

soit multipliée autant de fois qu’il y a d’actions faites dans ma Volonté?

 

Pour chacune de ces actes,

-Je suis scellé dans l’âme et

l’âme est scellée en Moi.

Ce sont là des prodiges de ma Volonté.

N’est-ce pas assez pour t’enlever tout doute.»

 

e priais et, par la pensée, je me fondais dans la Volonté éternelle. M’étant placée devant la Majesté Suprême, je Lui disais:

 

«Éternelle Majesté, je viens à tes pieds au nom de toute la famille humaine, du premier homme jusqu’au dernier, pour t’adorer profondément.

 

-À tes pieds très saints, je dépose l’adoration de tous. Au nom de tous, je te reconnais comme le Créateur et le Souverain de tous. Je t’aime pour tous.

-Au nom de tous, je te retourne l’amour que tu nous manifestes à travers les choses créées, en lesquelles tu as mis tant d’amour que les créatures ne pourront jamais te retourner tout cet amour.

 

Néanmoins, dans ta Volonté, où tout est immense et éternel, je trouve cet amour et je te le redonne au nom de tous.

 

Je veux t’aimer

-pour chaque étoile que tu as créée,

-pour chaque rayon de lumière et

-pour chaque intensité de chaleur que tu as placés dans le soleil, etc.»

 

Il serait trop long de rapporter ici tout ce que j’ai dit . Et, par conséquent, je m’arrête.

 

Une pensée me vint ensuite à l’esprit:

«Comment, dans chaque chose créée,

Notre-Seigneur a-t-il pu placer de telles rivières d’amour à l’adresse des créatures?»

Une réponse me vint dans une lumière intérieure:

«C’est vrai, ma fille,

que mon Amour pour les créatures s’est répandu à torrents dans toutes les choses créées. Je te l’ai déjà dit et Je te le répète:

 

Quand mon Amour créa le soleil, il y plaça des océans d’Amour.

-Par chacun de ses rayons qui inonde les yeux, les pieds, les mains, la bouche etc. de la créature, J’offre à celle-ci mon baiser éternel débordant d’Amour.

 

-En plus de sa lumière, le soleil prodigue sa chaleur. Impatient de recevoir l’amour des créatures,

Je leur dis par cette chaleur un intense Je t’aime”.

 

-Et quand, avec sa lumière et sa chaleur, le soleil féconde les plantes, c’est mon Amour qui fait ses courses pour nourrir l’homme.

 

Le firmament déployé au-dessus de vos têtes vous rappelle continuellement mon Amour. Chacun des clignotements d’étoiles qui, pendant la nuit, réjouissent l’oeil de l’homme,

lui dit de ma part: Je t’aime.”

 

«Ainsi, chaque chose créée manifeste mon Amour à l’homme.

S’il n’en était pas ainsi, la Création n’aurait aucun but.

Ce qui serait une absurdité puisque je ne fais jamais rien sans but. Tout a été fait pour l’homme.

Hélas! Il ne le reconnaît pas et il est devenu une source de chagrin pour moi!

 

Ma fille, si tu veux adoucir ma souffrance,

-viens souvent dans ma Volonté et

-prodigue-moi de l’adoration, de l’amour, de la gratitude et des remerciements au nom de toute la Création.»

 

Je me fondais totalement dans la Divine Volonté avec l’intention de me substi- tuer à chaque créature pour présenter en son nom tout ce qu’elle doit offrir à la Majesté Suprême. Pendant que je faisais ainsi, je me disais:

«Où puis-je trouver assez d’amour pour le donner à mon doux Jésus au nom de tous?»

 

Jésus me dit intérieurement:

 

«Ma fille, dans ma Volonté,

tu trouveras en surabondance l’amour nécessaire pour remplacer celui que toutes les créatures me doivent.

Car quiconque entre dans ma Volonté y trouve des sources impétueuses

où l’on peut puiser tant que l’on veut sans jamais les épuiser le moindrement.

 

Il y a la fontaine de l’Amour qui, impétueusement, jette ses vagues. Plus on y puise, plus elle augmente son débit.

Il y a la source de la beauté qui ne s’affadit jamais. Elle émet des beautés toujours nouvelles.

Il y a aussi les fontaines de la sagesse, du bonheur, de la bonté, de la puissance, de la miséricorde, de la justice et de tous mes autres attributs.

 

Chaque fontaine déborde chez ses voisines. Par exemple,

-la fontaine de l’Amour remplit d’amour la beauté, la sagesse, la puissance, etc..

-la fontaine de la beauté donne de la beauté à l’amour, à la sagesse, à la puissance, etc.

Tout cela s’accomplit avec une telle intensité que tout le Ciel en est ravi.

 

Ces diverses fontaines

-présentent une telle harmonie,

-créent une telle joie et offrent un tel spectacle

que tous les bienheureux en sont enchantés et ne veulent plus s’en détacher.

 

Ainsi, ma fille,

pour quiconque veut, au nom de tous, aimer, réparer et se substituer à tous, il est absolument nécessaire qu’il vive dans ma Volonté,

de laquelle tout jaillit, où les choses

-se multiplient autant de fois que l’on veut et

-sont marquées de l’empreinte divine.

 

Cette empreinte forme les fontaines dont les vagues s’élèvent au point

-de tout inonder et

-de faire du bien à tous.

Par conséquent, reste toujours dans ma Volonté. C’est là que Je t’attends, là que Je te veux.»

 

Poursuivant dans mon état habituel, je m’unissais à Jésus, le priant de me tenir compagnie.

Bougeant en mon intérieur, Il me dit:

 

«Ma fille,

si tu savais à quel point J’aime la compagnie des créatures! Quand j’ai créé l’homme, J’ai dit:

Il n’est pas bon que l’homme soit seul, créons une autre créature semblable à lui pour lui tenir compagnie, afin qu’ils soient la joie l’un de l’autre.”

 

Avant de créer l’homme, Je me suis dit à moi-même des paroles semblables: “Je ne veux pas être seul

Je veux des créatures pour me tenir compagnie,

-pour que Je puisse me réjouir avec elles,

-pour qu’elles puissent partager mon bonheur. Avec elles, Je donnerai libre cours à mon Amour.”

 

C’est pour cela que J’ai fait les créatures à ma ressemblance.

 

«Quand leur intelligence pense à Moi, elles tiennent compagnie à ma Sagesse. Si leur regard se porte vers Moi ou vers les choses créées pour m’aimer,

-Je sens la compagnie de leur regard.

Si leur langue prie ou enseigne ce qui est bien,

-Je sens la compagnie de leur voix.

Si leur coeur m’aime, Je sens la compagnie de leur amour, etc.

 

Mais, si les créatures font l’opposé, Je me sens seul, comme un roi destitué. Hélas! combien me laissent seul et m’ignorent!»

 

Mon état était de plus en plus douloureux. Pendant que j’étais noyée dans l’océan de la privation de mon doux Jésus, ma vie et mon tout, je ne pouvais pas m’empêcher de me plaindre et même de dire des idioties.

Bougeant en moi, mon doux Jésus me dit en soupirant:

 

«Ma fille, tu es le plus dur martyre de mon Coeur.

Chaque fois que Je te vois gémir, paralysée par la douleur de la privation de Moi, mon martyre devient plus pénible.

 

Ma douleur est si grande que Je gémis en disant:

Ô homme, combien tu me coûtes!

Tu as formé le martyre de mon Humanité qui, folle d’amour pour toi, prit sur elle-même toutes tes souffrances.

Et tu continues en faisant le martyre de celle qui, saisie d’amour pour Moi et pour toi, s’est offerte comme victime à cause de toi.»

 

Ainsi, mon martyre est continuel. Je le sens plus vivement

parce que c’est le martyre de quelqu’un qui m’aime et

-et que le martyre d’amour surpasse tous les autres martyres ensemble.”»

 

Puis, approchant sa bouche près de l’oreille de mon coeur, Il dit en gémissant:

«Ma fille, ma fille, ma pauvre fille!

Seul ton Jésus te comprend et est rempli de compassion pour toi, parce que Je sens dans mon Coeur ton martyre.»

 

Il ajouta:

«Écoute, ma fille:

si, avec le châtiment de la guerre, l’homme

s’était humilié et

était entré en lui-même,

aucun autre châtiment ne serait nécessaire. Mais il s’est déchaîné encore plus.

Ainsi, pour le faire entrer en lui-même, des châtiments pires que la guerre sont nécessaires et viendront.

Ma Justice aménage mon absence.

C’est ainsi que Je m’abstiens de venir vers toi. Car, si Je viens vers toi,

-tu t’empares de ma Justice et,

-par tes souffrances, tu combles les vides que l’homme se fait par ses péchés. N’as-tu pas fait cela pendant de nombreuses années?

 

L’entêtement de l’homme le rend indigne de ce grand bien C’est pourquoi Je te prive souvent de Moi.

En te voyant martyrisée à cause de Moi,

-mon chagrin est si grand que J’en délire.

 

Je suis contraint

-de te cacher mes gémissements et

-de ne pas les verser en toi,

de manière à ne pas te donner encore plus de souffrances.»

 

Je me plaignais à mon toujours aimable Jésus en lui disant:

«Comme tu as changé!

Est-ce possible qu’il n’y ait plus de souffrance pour moi?

 

Tous souffrent; je suis la seule à être indigne de cela!

C’est vrai que je surpasse tout le monde en méchanceté mais, je t’en prie, aie pitié de moi.

Ne me refuse pas au moins les miettes des souffrances que tu distribues en abondance aux autres. Mon Amour, dans quel état terrifiant je me trouve! Aie pitié de moi, aie pitié!»

Pendant que je disais cela, mon doux Jésus bougea en moi et Il me dit:

 

«Ma fille, calme-toi!

Sinon, tu ouvriras plus profondément les déchirures de mon Coeur! Veux-tu me surpasser dans la souffrance?

Moi aussi

J’aurais voulu porter en Moi toutes les souffrances de toutes les créatures.

 

Mon Amour envers elles était si grand que J’aurais voulu qu’aucune ne souffre. Cependant, Je n’ai pas pu obtenir cela.

J’ai dû me soumettre à la Sagesse et à la Justice du Père.

 

Quoiqu’Il m’ait permis de prendre sur Moi la plus grande part des souffrances des créatures, Il n’a pas voulu que Je les prenne toutes

afin que soient préservés les droits et l’équilibre de sa Justice.

 

Mon Humanité aurait voulu souffrir assez pour que soit mis un terme

-à l’enfer, au purgatoire et à tous les châtiments. Mais la Divinité ne l’a pas voulu ainsi.

La Justice a dit à l’Amour:

Tu as voulu tes droits? Ils t’ont été concédés. La justice a aussi ses droits.”

 

Je me suis ainsi résigné à la sagesse du Père.

Mais mon Humanité en ressentit beaucoup de peine, vu les grandes souffrances qui allaient tomber sur les créatures.

 

Tes plaintes de ne pas souffrir

font écho à mes propres plaintes sur le même sujet.

Je viens fortifier ton coeur, sachant combien cette souffrance est pénible. Sache, cependant, que cela est aussi une souffrance pour ton Jésus.»

 

Par amour pour mon Jésus, je me suis résignée à ne pas souffrir. Mais le tourment de mon coeur en fut très grand.

 

Plusieurs idées parcouraient mon esprit, spécialement en ce qui concerne ce qu’Il m’a dit concernant sa Divine Volonté. Il me semblait que je ne pourrais jamais voir en moi les effets de ses paroles sur cette question.

 

Jésus ajouta aimablement:

 

«Ma fille, quand Je t’ai demandé si tu consentirais à vivre dans ma Volonté, tu as accepté en disant:

Je dis oui, non pas dans ma volonté mais dans la tienne,

afin que mon oui ait toute la puissance et toute la valeur d’un oui divin.”

Eh bien! sache que ce “oui prononcé par toi existe et existera toujours, tout comme ma Volonté.

 

Avec ce “oui”, ta vie personnelle a pris fin. Ta volonté ne doit plus vivre par elle-même.

 

Comme toutes les créatures sont dans ma Volonté, tu es venue au nom de toute la famille humaine déposer au pied de mon trône, d’une manière divine,

-les pensées de toutes les créatures que tu portais dans ta propre pensée, pour me donner la gloire pour toutes ces pensées.

 

Dans ton regard, dans ton parler, dans tes actions, dans la nourriture que tu manges, et même dans ton sommeil,

-fais de même en me donnant la gloire pour les actions correspondantes des créatures.

 

Ta vie doit tout embrasser.

Si, oppriméeée par la privation de Moi,

tu n’unissais pas toute la famille humaine à tes actions, Je te réprimanderais.

Et si tu ne m’écoutais pas, Je te dirais tout affligé:

Si tu ne veux pas me suivre, Je ferai les choses seul.”

 

Vivre dans ma Volonté, c’est vivre

-départi de sa vie personnelle,

-départi de ses réflexes personnels. c’est embrasser toutes les autres vies.

 

Sois attentive à cela et ne crains pas.»

 



Je disais à mon doux Jésus:

«J’aimerais me cacher des yeux de tous pour que tous m’oublient comme si je n’existais plus sur la terre. Comme il m’est pénible d’avoir affaire aux gens!

Je sens la nécessité d’un profond silence.»

 

Alors, bougeant en moi, Jésus me dit:

«Tu veux te cacher, mais Moi Je te veux comme une lampe sur son lampadaire qui donne sa lumière à tous,

-cette lampe étant alimentée par mon éternelle lumière. Si tu te caches, ce n’est pas toi que tu caches,

c’est Moi-même, ma lumière et ma Parole.»

 

Puis, j’ai continué de prier et, je ne sais comment, je me suis retrouvée hors de

mon corps en compagnie de Jésus. J’étais petite et Jésus très grand.

Il me dit:

 

«Ma fille,

grandis-toi pour devenir égale à Moi.

Je veux que tes bras atteignent les miens et que ta bouche atteigne la mienne.»

Je ne savais vraiment pas comment faire. Jésus plaça ses mains dans les miennes et répéta: «Grandis-toi, grandis-toi.»

 

J’ai essayé et je me suis sentie comme un ressort de telle sorte que, si je le voulais, je pouvais me grandir.

Je me suis donc allongée avec facilité et j’ai posé ma tête sur l’épaule de Jésus, pendant qu’il continuait de garder ses mains dans les miennes.

 

Par ce contact avec ses mains, je me suis souvenue de ses très saintes Plaies et je lui ai dit: «Mon Amour, puisque tu me veux de ta grandeur, pourquoi ne me donnes-tu pas tes souffrances? Donne-les moi! Ne me les refuse pas!»

 

Jésus me regarda et me serra très fort sur son Coeur, comme s’il avait voulu me dire beaucoup de choses.

Après, Il disparut et je me suis retrouvée dans mon corps.

 

J’étais dans mon pauvre état et j’ai senti en moi mon aimable Jésus qui s’unissait à ma prière.

 

Il me dit:

«Ma fille, ce que Je désirais en créant l’homme, c’était

-qu’il fasse ma Volonté en toute chose et

-que, petit à petit, par des actes répétés dans ma Volonté, le soleil de ma vie se forme en lui.

 

Ainsi, le soleil de ma vie aurait trouvé en lui ce même soleil et les deux se seraient fondus en un seul.

 

Alors, Je l’aurais amené aux joies du Ciel.

 

Hélas! l’homme n’a pas donné suite à ce projet divin.

Il n’accomplit pas ma Volonté ou ne l’accomplit que partiellement.

Ma vie en lui, obscurcie par ses actions humaines, ne reçoit pas suffisamment de nourriture pour croître jusqu’à maturité.

Ainsi, il est en opposition continuelle avec le but de la Création.

Comme ils sont nombreux ceux qui, en vivant la vie des passions et du péché, forment en eux une vie diabolique!»

 

Je me plaignais à mon doux Jésus à propos de mon état lamentable en lui disant:

«Dis-moi, mon Amour, où es-tu?

Dis-moi par quel chemin tu m’as quittée pour que je te retrouve.

Laisse-moi voir les traces de tes pas pour que, pas à pas, j’arrive jusqu’à toi. Ah! Jésus, sans toi je ne peux continuer!

Cependant, même si tu es loin, je t’envoie mes baisers.

Je baise cette main qui ne me serre plus, cette bouche qui ne me parle plus, cette face que je ne vois plus, ces pieds qui ne marchent plus vers moi, mais qui se dirigent ailleurs. Ah! Jésus, que mon état est triste!

Quelle fin cruelle m’attendait!»

 

Pendant que je disais cela et bien d’autres balivernes, mon doux Jésus bougea en moi et Il me dit:

 

«Ma fille, calme-toi .

Car, pour celui qui vit dans ma Volonté, tous les endroits sont des lieux sûrs pour me trouver. Ma Volonté remplit tout.

Quel que soit le chemin qu’on emprunte, on ne doit pas craindre de ne pouvoir me trouver.

Ah! ma fille, Je ressens ton état douloureux dans mon Coeur.

Je vois que le courant de chagrin qui passait entre ma Mère et Moi se répète entre toi et Moi.

Elle était crucifiée à cause de mes souffrances . Et J’étais crucifié à cause de ses souffrances.

 

«Mais, quelle était la cause de tout cela? Notre Amour pour les âmes.

Par amour pour les âmes, ma chère Mère porta toutes mes souffrances et même ma mort.

Par amour pour les âmes, Je portais toutes ses peines, y compris sa peine d’être privée de Moi.

Oh! combien il en a coûté à mon Amour de priver mon inséparable Mère de Moi et combien elle en a souffert! Mais l’amour des âmes triompha de tout.

C’est également par amour des âmes que tu as accepté ton état de victime, que tu as accepté toutes ces souffrances qui se sont présentées durant ta vie.

 

Si ce n’était pas de cet amour des âmes,

ton exil serait terminé,

tu n’aurais pas le chagrin d’être privée de moi et

je n’aurais pas non plus le chagrin de te voir torturée à cause de cette privation.

Ainsi, prends patience et que l’amour des âmes triomphe jusqu’à la fin en toi.»

 

Ma misère se faisait sentir de plus en plus et je me disais:

«Mon Jésus, quelle vie est la mienne!»

 

Immédiatement, Jésus me dit:

«Ma fille,

pour l’âme qui vit dans ma Volonté, la sainteté n’a qu’un seul but:

 

 un continuel “Gloire au Père”

suivi de

Comme il était au commencement, comme il est maintenant

et comme il sera dans les siècles des siècles.”

 

Il n’y a rien par lequel cette âme ne rende pas gloire à Dieu.

Sa sainteté n’est pas sujette à des reculs, mais elle règne toujours.

Son fondement est le “Gloire au Père” et

sa prérogative le “Comme il était au commencement, etc.”»

 

Je continuais de me plaindre à propos de la privation de Jésus.

Je me plaignais aussi du fait qu’il me prive de souffrances alors qu’il en donne abondamment aux autres.

Il vint en sortant de mon intérieur et, appuyant sa tête sur mon épaule, il me dit tout affligé:

 

«Ma fille, l’âme qui vit dans ma Volonté vit dans les hauteurs

De ce fait, elle voit mieux ce qui se passe en bas.

Elle doit participer aux décisions, aux afflictions et à toute autre chose propre à ceux qui vivent dans les hauteurs.

 

Vois ce qui se passe dans la vie familiale courante: seulement le père et la mère, et parfois un fils plus âgé, participent aux décisions et aux souffrances inhérentes à la vie familiale. Quand la famille est dans les difficultés, les petits enfants ne savent rien de cela.

Plutôt, ils jouent et vivent leur vie ordinaire.

 

Il en va ainsi dans l’ordre de la grâce.

Ceux qui sont petits et qui grandissent encore vivent en bas.

Mais ceux qui vivent dans les hauteurs de ma Volonté doivent soutenir ceux qui vivent en bas, voir les dangers qui les guettent, les aider à prendre les bonnes décisions, etc.

 

Par conséquent, calme-toi. Nous aurons une Vie commune dans ma Volonté . Ensemble, nous participerons aux difficultés et aux chagrins de la famille humaine.

Tu veilleras sur les grandes tempêtes qui se lèveront. Pendant que ceux d’en bas joueront au milieu des dangers, nous pleurerons sur leur infortune.»

 

Je me plaignais à mon doux Jésus en lui disant: «Où sont tes promesses? Je n’ai plus de croix ni de similarité avec toi; tout s’est écroulé; il ne me reste qu’à pleurer sur mon triste sort.»

Bougeant en moi, Jésus me dit:

«Ma fille, ma crucifixion fut complète. Veux-tu savoir pourquoi?

Parce qu’elle s’est réalisée dans la Divine Volonté de mon Père.

 

Dans cette Volonté, ma Croix se fit assez longue et assez large pour embrasser tous les siècles et pénétrer tous les coeurs, passés, présents et futurs.

La Divine Volonté mit des clous partout en moi:

dans mes désirs, mes affections et mes battements de coeur.

«Je peux dire que je ne vivais

-pas ma propre vie,

-mais celle de la Volonté éternelle qui enferma en moi toutes les créatures pour lesquelles Il voulait que je réponde.

Ma crucifixion n’aurait jamais pu être complète et embrasser toutes les créatures si la Volonté éternelle n’en avait pas été l’auteur.

 

En toi aussi, Je veux

-que la crucifixion soit complète,

-qu’elle embrasse toutes les créatures.

 

C’est la raison de l’appel continuel que Je te fais

-d’amener la famille humaine tout entière devant la Majesté Suprême et

-de faire au nom de chaque créature les actes qu’elle ne fait pas.

 

L’oubli total de toi-même et l’absence totale d’intérêt personnel sont des clous que ma Volonté met en place en toi.

Ma Volonté ne sait pas faire des choses petites ou incomplètes.

Entourant l’âme, elle la veut totalement en Elle et y met son sceau.

 

Ma Volonté

-vide l’intérieur de la créature de tout ce qui s’y trouve d’humain et

-le remplace par du divin.

 

Elle scelle l’intérieur de l’âme avec autant de clous qu’il s’y trouve d’actions humaines pour leur substituer des actions divines.

Ainsi, elle forme la vraie crucifixion de l’âme,

-pas seulement pour un temps, mais pour sa vie entière.»

 

Étant dans mon état habituel, mon toujours aimable Jésus me dit:

 

«Ma fille,

les actions faites dans ma Volonté dissolvent les actions humaines qui, transformées en actions divines,

-s’élèvent dans le Ciel,

-circulent en toutes les créatures et

-embrassent tous les siècles.

Ces actions demeurent en permanence dans ma Volonté.

 

Elles sont les défenseurs de mon trône contre chaque offense des créatures et cela,

non seulement pour le temps présent,

mais jusqu’à la fin des siècles.

 

Les actions faites dans ma Volonté ont la vertu de se multiplier pour ma gloire suivant les besoins et les circonstances.

Quel sera le bonheur de l’âme quand, parvenue au Ciel, elle verra que ses actions faites dans ma Volonté

-sont devenues les défenseurs de mon trône en neutralisant les offenses venant de la terre!

 

Au Ciel, le bonheur de l’âme qui aura vécu dans ma Volonté pendant qu’elle était sur la terre sera différent de celui des autres bienheureux.

Les autres recevront de Moi tout leur bonheur. Alors que ces âmes,

-non seulement recevront de Moi leur bonheur,

-mais elles auront leurs propres petites rivières de bonheur puisées dans ma propre mer de bonheur.

 

Pendant qu’elles vivaient sur la terre, ces âmes formaient leurs propres rivières de bonheur à partir de ma mer.

Il est juste qu’au Ciel elles disposent aussi de ces rivières de bonheur, lesquelles se déverseront sur tous les bienheureux.

 

Qu’elles sont belles ces rivières prenant leur source dans la mer infinie de ma Divine Volonté!

Elles se versent en Moi et Je me verse en elles.

Elles sont un spectacle enchanteur devant lequel tous les bienheureux sont extasiés.»

 

C’était pendant le saint sacrifice de la messe et je me fondais en Jésus afin d’être consacrée avec lui.

Bougeant en moi, Il me dit:

 

«Ma fille, entre dans ma Volonté pour pouvoir te trouver dans toutes les Hosties, non seulement actuelles mais aussi futures.

Ainsi, tu recevras autant de consécrations que Moi-même. Dans chaque hostie consacrée,

-J’ai déposé ma vie et J’en veux une autre en échange.

-Je me donne à l’âme, mais, très souvent, l’âme refuse de se donner à Moi en retour. Ainsi, mon Amour se sent rejeté, bafoué.

 

Viens donc dans ma Volonté

-pour être consacrée avec Moi dans chaque Hostie.

Ainsi, en chacune, Je trouverai ta vie en échange de la mienne.

Et cela, pas seulement pendant que tu es sur la terre, mais aussi quand tu seras dans le Ciel. Et comme Je recevrai des consécrations jusqu’au dernier jour, toi aussi tu recevras avec Moi des consécrations jusqu’au dernier jour.»

 

Il ajouta:

«Les actes faits dans ma Volonté excellent au-dessus de tous les autres.

 

Ils entrent dans la sphère de l’éternité et

ilss laissent derrière toutes les actes humains. Ce n’est pas important que ces actes

-soient faits à telle époque ou à telle autre, ou

-qu’ils soient petits ou grands.

 

Il suffit qu’ils soient faits dans ma Volonté

pour qu’ils aient la priorité sur toutes les autres actes humains.

 

Les actes faits dans ma Volonté sont comme de l’huile mêlée avec d’autres matières:

qu’il s’agisse de choses de grande valeur comme, par exemple,

-de l’or ou de l’argent, ou

-de mets relevés, ou

-de choses ordinaires,

toutes restent au bas, l’huile prévaut sur toutes, elle n’est jamais au-dessous. Même en petite quantité, elle semble dire: “Je prévaux sur tout.”

 

Les actes faits dans ma Volonté se convertissent en lumière,

-une lumière qui se fond avec la lumière éternelle.

 

Ils ne restent pas dans la catégorie des actes humains, mais ils passent dans la catégorie des actes divins.

Ils ont la suprématie sur toutes les autres actes.

 

Poursuivant dans mon état habituel et m’absorbant dans la prière,

j’ai vu en moi un abîme dont je ne pouvais découvrir ni la profondeur ni la largeur.

 

Au milieu de cet abîme, j’ai vu mon doux Jésus, affligé et taciturne. Je le sentais très loin de moi, comme s’il n’était pas là pour moi.

Mon coeur était torturé d’une mort cruelle qui se répétait sans cesse à cause de cet abîme me séparant de mon tout, de ma vie.

 

Pendant que mon coeur dégouttait le sang, mon toujours aimable Jésus, sortant de cet abîme, se plaça derrière mon dos et, entourant mon cou avec ses bras, me dit:

 

«Ma fille bien-aimée, tu es mon portrait.

Que de fois mon Humanité gémissante vécut ces tortures!

Mon Humanité était unie à ma Divinité, les deux ne faisant qu’un.

 

Cependant, alors

-que ma Divinité m’enveloppait intérieurement et extérieurement,

-que -J’étais fondu en Elle, je me sentais loin d’elle.

 

Par cette souffrance, mon Humanité payait le prix de la séparation de l’homme d’avec la Divinité par le péché, afin de le réunir de nouveau à la Divinité.

Chaque instant de cette séparation entre ma Divinité et mon Humanité était pour Moi une mort sans merci.

 

Voilà la raison de tes souffrances et de l’abîme que tu vois.

En ces temps tumultueux où l’humanité s’éloigne de Moi avec précipitation, tu dois ressentir la douleur de cette séparation pour la ramener à Moi.

 

Ton état est très douloureux, mais c’est aussi une douleur de ton Jésus. Pour te donner de la force, Je te soutiens par derrière,

de manière à ce que tes souffrances soient plus intenses.

 

En fait, si Je te soutenais par devant,

-le simple fait de voir mes bras près de toi

couperait tes souffrances de moitié et ta ressemblance avec Moi tarderait.

 

Je me sentais très affligée, seule et sans soutien.

Mon doux Jésus me prit dans ses bras, me leva dans les airs et me dit:

 

«Ma fille,

quand mon Humanité était sur la terre, je vivais entre le Ciel et la terre,

-ayant la terre tout entière sous moi et

-le Ciel tout entier au-dessus de moi.

 

En vivant de cette manière, j’essayais d’attirer

-la terre tout entière et

-le Ciel tout entier

en Moi afin de faire d’eux une seule chose.

 

Si j’avais vécu au niveau de la terre,

-je n’aurais pas été capable de tout attirer à Moi.. J’aurais attiré au plus quelques points de la terre.

 

Il est vrai que vivre ainsi me coûtait beaucoup, parce que

-je n’avais pas d’endroit où me reposer ni personne sur qui m’appuyer. Seulement les choses strictement nécessaires étaient fournies à mon Humanité.

Pour le reste, j’étais toujours seul et sans confort.

 

«Cela était nécessaire,

-premièrement à cause de la noblesse de ma personne pour laquelle vivre en bas et avec de vils et mauvais soutiens humains n’était pas convenable et,

-deuxièmement, à cause de ma mission de Rédempteur

qui devait avoir la suprématie sur tout.

C’est pourquoi il convenait que je vive plus haut, au- dessus de tous.

 

«De même, ceux que j’appelle à ma ressemblance,

je les mets dans les mêmes conditions que mon Humanité. Je les fais vivre dans mes bras entre le Ciel et la terre.

Seulement les choses strictement nécessaires les atteignent. Ils sont tout à Moi, détachés de tout.

Pour eux, les choses humaines qui ne sont pas absolument nécessaires sont viles et dégradantes.

Si un soutien humain leur est offert, ils y sentent la puanteur de l’humain et s’en éloignent.»

 

Il ajouta:

«Dès que l’âme entre dans ma Volonté, sa volonté se lie à la mienne. Même si elle n’y pense pas, tout ce que fait ma Volonté, sa volonté le fait également

et elle court avec moi pour le bien de tous.»

 

Suivant mon habitude, j’amenais toute la famille humaine à mon doux Jésus

-en priant et en réparant au nom de tous, et

-en me substituant à tous

afin d’accomplir en leur nom tout ce qu’ils ont l’obligation de faire. Pendant que je faisais ainsi, une pensée me vint à l’esprit:

«Pense et prie pour toi-même!

Ne vois-tu pas dans quel triste état tu es?»

 

J’allais faire ainsi quand, bougeant en moi, mon doux Jésus me dit:

 

«Ma fille, pourquoi veux-tu t’écarter de ma ressemblance? Mon Humanité n’a jamais pensé à elle-même.

Ma sainteté était marquée d’un total désintéressement.

-Je n’ai jamais rien fait pour Moi-même.

-Je faisais et souffrais tout pour les créatures.

 

Mon Amour peut être qualifié de vrai

parce qu’il était fondé sur un total désintéressement.

 

Où il y a de l’intérêt personnel, la source de la vérité ne se trouve pas.

L’âme totalement désintéressée est celle qui avance le plus.

 

L’océan de mes grâces

-l’atteint par derrière et

-la submerge complètement sans même qu’elle ait à s’en soucier.

 

L’âme tournée vers elle-même, par contre, se tient derrière. L’océan de ma grâce se trouve en avant d’elle.

Et elle doit le traverser par la force de ses bras, si seulement elle y parvient.

 

Le souci d’elle-même lui crée beaucoup d’obstacles,

-entre autres, la peur de nager dans mon océan. Elle court le risque de demeurer sur la rive.»

 

Je vis dans la privation presque continuelle de Jésus.

Au mieux, Il se laisse voir brièvement, puis Il disparaît comme l’éclair. Ah! lui seul connaît le martyre de mon pauvre coeur!

 

Je pensais à l’Amour avec lequel

mon toujours aimable Jésus a tant souffert pour nous.

 

Il me dit:

«Ma fille, mon premier martyre fut l’Amour,

lequel donna naissance à mon second: la souffrance.

 

Chacune de mes souffrances était précédée d’une mer d’Amour.

Quand mon Amour s’est vu seul et abandonné par la majorité des créatures, Il devint délirant.

Ne trouvant pas à qui se donner, Il se concentrait en lui-même.

 

Cela me donnait une telle souffrance que, en comparaison, mes autres souffrances étaient des soulagements.

Ah! quand mon Amour trouve de la compagnie, Je me sens heureux.

 

 L’Amour en compagnie d’un autre amour est heureux.

Même s’il ne s’agit que d’un petit amour

Parce qu’Il trouve à qui se donner, à qui donner la vie.

 

Quand l’Amour se trouve auprès de quelqu’un qui ne l’aime pas ou le méprise, Il est très malheureux.

La beauté à côté de la laideur se sent déshonorée. Les deux se fuient.

Parce que la beauté déteste la laideur.

Et parceque la laideur se sent plus laide encore à côté de la beauté.

 

Ce qui est beau est heureux d’être auprès de ce qui est beau; Lles deux se communiquent réciproquement leur beauté.

 

À quoi sert à l’enseignant de s’être tant instruit

-s’il ne trouve aucun élève à qui enseigner?

À quoi sert au médecin d’avoir étudié l’art de la médecine

-si personne ne se présente à lui pour recevoir ses soins?

 

Quel avantage un homme riche retire- t-il de sa richesse

-s’il est toujours seul et ne trouve personne avec qui partager sa richesse?

 

La compagnie rend heureux,

-permettant au bien de se communiquer et de croître.

L’isolement rend malheureux et stérile.

 

Ah! ma fille, combien mon Amour souffre de son isolement!

Les quelques personnes qui me tiennent compagnie sont ma consolation et mon bonheur.»

 

J’agissais dans la très sainte Volonté de mon Jésus. Bougeant en moi, Il me dit:

«Ma fille, les actions faites dans ma Volonté sont scellées en Elle. Par exemple,

-si l’âme prie dans ma Volonté, sa prière est scellée dans ma Volonté.

Ainsi, l’âme reçoit le don de la prière,

c’est-à-dire qu’elle n’a plus d’effort à faire pour prier.

 

Celui qui a des yeux sains n’a pas d’effort à faire pour voir. Il voit naturellement les objets et en jouit.

Mais, pour celui dont l’oeil est malade,

-regarder lui demande beaucoup d’efforts.

 

Si l’âme souffre dans ma Volonté,

-elle sent en elle le don de la patience. Si elle travaille dans ma Volonté,

-elle sent en elle le don de travailler saintement.

 

Les actions scellées dans ma Volonté

-perdent leur faiblesse et

-sont affranchies de leur aspect humain. Elles sont imprégnées de Vie divine.»

 

Me trouvant dans mon état habituel, j’ai vu mon toujours aimable Jésus placer un globe de lumière en mon intérieur en me disant:

 

«Ma fille, mes Vérités sont lumière.

Quand Je les communique aux âmes, qui sont des êtres limités, Je les communique sous un éclairage restreint,

puisqu’elles sont incapables de recevoir une grande lumière.

 

Cela se passe comme avec le soleil:

alors qu’il apparaît comme un globe limité,

-la lumière qu’il répand investit, réchauffe et féconde toute la terre.

Il est impossible à l’homme de dénombrer

les plantes rendues fructueuses,

les terres éclairées et réchauffées par le soleil.

 

Alors que, d’un simple coup d’oeil, on peut voir le soleil dans les hauteurs, on ne peut voir où prend fin sa lumière ni tout le bien qu’il fait.

 

Il en va ainsi pour mes Vérités.

 

Elles apparaissent limitées

Mais, quand elles sont manifestées,

-combien d’âmes ne rejoignent-elles pas?

-Combien d’esprits n’illuminent-elles pas?

-Que de biens ne font-elles pas?

 

J’ai placé en toi un globe de Lumière.

Il représente les Vérités que Je te communique.

Sois attentive en les recevant et plus attentive encore en les communiquant, afin de favoriser leur propagation.»

 

Par la suite, étant revenue à la prière, je me suis retrouvée dans les bras de ma Maman céleste qui me caressa et me serra sur son sein.

 

Mais, je ne peux expliquer pourquoi, j’ai rapidement oublié ce fait et je me plaignis que tous m’avaient abandonnée.

 

Passant furtivement, Jésus me dit:

«Il y a un instant, ma Mère était ici et t’a serrée dans ses bras avec beaucoup d’amour.» Alors, je me suis souvenu.

 

Il poursuivit:

«C’est arrivé aussi avec Moi.

Combien de fois Je suis venu et tu l’as oublié. Devrais-Je peut-être ne pas venir?

Je fais comme une mère quand son bébé dort.

Elle le baise et le caresse, mais le bébé ne sait rien de cela.

 

Et quand il s’éveille, il pourrait se plaindre

que sa mère ne le baise pas et ne l’aime pas.»

 

Que Jésus soit loué, lui l’artisan de tant de stratagèmes amoureux.

 

Je me sentais accablée, seule et sans aucune espérance de recevoir ne fût-ce qu’une parole d’aide ou d’encouragement.

Quand quelqu’un vient à moi, même s’il s’agit d’une personne sainte,

il me semble que ce ne peut être que pour obtenir de l’aide, du réconfort, ou pour se départir de ses doutes. Mais, pour moi, rien!

 

Pendant que j’étais dans ces sentiments, mon toujours aimable Jésus me dit:

 

«Ma fille,

celui qui vit dans ma Volonté est dans la même condition que Moi.

 

Si J’affirmais avoir besoin des créatures

-ce qui est impossible,

puisque les créatures ne peuvent aider leur Créateur.

 

Ce serait comme si le soleil demandait de la lumière et de la chaleur à d’autres créatures.

Que feraient celles-ci? Confuses, elles diraient au soleil:

 

Quoi, tu nous demandes de la lumière et de la chaleur,

toi qui remplis le monde et fécondes toute la terre par ta lumière et ta chaleur? Notre lumière s’évanouit totalement devant toi!

C’est plutôt toi qui dois nous donner ces choses.”

 

Il en va ainsi pour celui qui vit dans ma Volonté.

Puisqu’Il partage ma condition et que le soleil de ma Volonté est en lui, il doit procurer

-lumière, chaleur, aide, assurance et réconfort aux autres.

 

Je suis son seul aide et lui, à partir de ma Volonté, il aide les autres.»

 

Mon état était toujours plus douloureux. Seule la Divine Volonté pouvait m’aider.

 

Mon doux Jésus me dit:

«Ma fille,

-chaque acte que l’âme accomplit pour Moi,

-chaque pensée, chaque parole, chaque prière,

-chaque souffrance et

-même un simple souvenir de Moi, devient une chaîne attachant l’âme à moi.

 

Sans violenter la volonté humaine, ces chaînes ont le pouvoir

-de forger la persévérance qui est le dernier pas

avant que l’âme prenne possession de la gloire éternelle.»

 

Je méditais sur l’épisode où, avant de s’engager dans sa douloureuse Passion, Jésus se rendit chez sa Maman pour lui demander sa bénédiction.

Il me dit:

«Ma fille, combien de choses révèle ce mystère.

J’ai voulu me rendre chez ma chère Maman pour lui demander sa bénédiction afin de lui fournir l’occasion de me demander ma propre bénédiction.

 

Les souffrances qu’elle devait traverser allaient être si grandes qu’il était approprié que Je la fortifie par ma bénédiction.

 

Quand Je veux donner, c’est mon habitude de demander d’abord.

Ma Maman comprit cela tout de suite et me demanda de la bénir d’abord. Ce fut seulement après qu’elle me bénit.

 

Pour créer l’univers, J’ai prononcé un Fiat

par lequel J’ai disposé, ordonné et décoré le ciel et la terre.

 

En créant l’homme, Je lui infusai la vie par mon Souffle tout-puissant.

 

Au début de ma Passion, J’ai béni ma Mère par ma Parole créatrice et toute- puissante. Ce ne fut pas seulement elle que J’ai bénie.

A travers elle, J’ai béni toutes les créatures.

 

Ma Mère détenait la suprématie sur tous . Et, en elle, J’ai béni tous et chacun.

Plus encore,

J’ai béni chaque pensée, chaque parole, chaque action, etc. des créatures.

J’ai également béni toutes les choses mises à leur disposition.

 

Au même titre que le soleil,- issu de mon Fiat tout-puissant,

poursuit sa course sans jamais que sa lumière et sa chaleur ne diminuent le moindrement,

ma Bénédiction, -jaillie de ma Parole créatrice au début de ma Passion,

demeure toujours agissante.

Par elle, J’ai renouvelé la Création.

 

J’ai appelé mon Père céleste à bénir lui aussi les créatures

pour leur communiquer son Pouvoir.

 

J’ai également voulu que le Saint-Esprit participe à cette bénédiction

pour que soient communiqués aux créatures la Sagesse et l’Amour

-et, qu’ainsi, soient renouvelées leur mémoire, leur intelligence et leur volonté,

-et que soit restaurée leur souveraineté sur tout.

 

Quand Je donne, Je veux aussi recevoir. Ainsi, ma chère Maman m’a béni,

-pas seulement en son nom personnel,

-mais au nom de toutes les créatures.

 

Oh! si tous étaient attentifs, ils ressentiraient ma bénédiction

dans l’eau qu’ils boivent,

dans le feu qui les réchauffe,

dans la nourriture qu’ils prennent,

dans les souffrances qui les affligent,

dans les gémissements de leurs prières,

dans leurs remords pour leurs fautes,

dans leur abandon entre mes mains.

 

À travers toute chose, ils entendraient ma Parole créatrice leur dire: “Je vous bénis au nom du Père, de Moi-même et du Saint-Esprit.

Je vous bénis pour vous aider,

-vous défendre, vous pardonner, vous consoler et vous rendre saints!”

De plus, tous feraient écho à ma bénédiction en me bénissant eux-mêmes. Ce sont là les effets de ma bénédiction.

Mon Église, instruite par moi, fait écho à ma bénédiction dans presque toutes

les circonstances.

Elle bénit dans l’administration des sacrements et en beaucoup d’autres occasions.»

 

Le coeur affligé par l’absence de mon doux Jésus, j’étais en prière. Soudain, je l’ai senti près de moi.

Il me dit:

«Ah! ma fille, les choses empirent. Comme une tornade, Je viendrai tout ébranler.

Ca durera le temps d’une tornade et ça se terminera comme une tornade.

Le gouvernement italien sent le sol se dérober sous ses pieds et il ne sait que faire: c’est la Justice de Dieu en action.»

 

Ensuite, j’ai senti que j’étais hors de mon corps, très près de mon doux Jésus, si près que je ne pouvais pas même voir sa divine personne.

 

Je lui ai dit: «Mon doux Jésus, pendant que je suis tout près de toi, je veux te manifester mon amour, ma gratitude et te rendre tout

ce que les créatures te doivent pour avoir créé notre Reine Maman Immaculée, la plus belle, la plus sainte, l’ayant enrichie de tous les dons et

ayant fait d’elle notre Mère.

 

Je te fais cette prière d’action de grâces au nom de toutes les créatures passées, présentes et futures.

Je veux m’emparer de chaque action, chaque parole, chaque pensée, chaque battement de coeur et chaque pas des créatures .

Et je veux par chacun, te dire au nom de tous que

« je t’aime, te remercie, te bénis et t’adore »

pour tout ce que tu as fait en ta céleste Maman et la nôtre.»

 

Jésus se montra très content de ma prière.

Il me dit:

«Ma fille,

J’attendais avec impatience cette prière au nom de toutes les générations.

Il reprit:

«Si ce n’est pas le cas, rien n’est terminé.»

Ma Justice et mon Amour ressentaient le besoin de ce retour.

Parce que les grâces qui descendent sur tous par ma chère Maman sont très grandes. Et on ne m’a jamais donné une parole, un merci à ce sujet.»

 

Un autre jour, je disais à mon aimable Jésus:

«Tout est terminé pour moi: les souffrances, les visites de Jésus, tout!»

 

À l’instant, Il me dit:

«Aurais-tu par hazard cessé de m’aimer et de vivre dans ma Volonté?» Je repris: «Non! Et que cela ne soit jamais!»

 

Je pensais à la très sainte Volonté de Dieu et je me disais:

«Quel enchantement, quel pouvoir, quelle force magique possède la Divine Volonté!»

 

Pendant que je réfléchissais ainsi, mon aimable Jésus me dit:

 

«Ma fille,

les simples mots Divine Volontédésignent la Puissance Créatrice.

 

Par conséquent, ils désignent

-le pouvoir de créer, de transformer et de faire couler de nouveaux torrents de lumière, d’amour et de sainteté dans les âmes.

 

Si le prêtre peut me consacrer dans l’hostie, c’est en vertu du pouvoir que ma Volonté conféra aux paroles qu’il prononce sur l’hostie.

Tout provient du Fiat prononcé par la Divine Volonté.

 

Si, à la simple pensée de faire ma Volonté, l’âme se sent apaisée, renforcée et changée

parce qu’en pensant à faire ma Volonté, elle se place sur le chemin de tous les biens qu’en sera-t-il quand elle vivra en elle?»

 

À ce moment, je me suis souvenue que plusieurs années auparavant, Jésus m’avait dit:

«Nous nous présentons devant la Majesté Suprême avec écrit sur nos fronts en caractères indélébiles:

Nous voulons la mort pour donner la vie à nos frères

Nous voulons des souffrances pour les libérer des souffrances éternelles.”»

 

Et je me suis dit: «Comment puis-je faire cela s’Il ne vient pas? Je pourrais le faire avec lui, mais seule, je ne vois pas comment. Et puis, comment puis-je souffrir autant de morts?»

 

Bougeant en moi, Jésus béni me dit:

«Ma fille, tu peux le faire à chaque instant puisque Je suis toujours avec toi et que Je ne te laisse jamais.

 

Je vais te parler de divers genres de morts que l’on peut subir.

 

Je souffre la mort quand ma Volonté veut du bien pour une créature et que celle-ci tourne le dos à la grâce que je lui offre.

Si la créature est disposée à correspondre à ma grâce, c’est comme si ma Volonté multipliait une autre vie.

si, au contraire, la créature hésite,

c’est comme si ma Volonté souffrait une mort!

Oh! que de morts ma Volonté a à souffrir!

 

La créature subit une mort quand Je veux qu’elle fasse un bien et qu’elle ne le fait pas. Alors sa volonté meurt à ce bien.

La créature qui n’est pas dans l’acte continnuel de faire ma Volonté subit une mort pour chacun de ses refus.

Elle meurt à cette lumière, à cette grâce, à ce charisme qu’elle aurait reçus si elle avait fait ce bien.

 

Je veux aussi te parler des morts par lesquelles tu peux donner la vie à nos frères.

 

Quand tu te sens privée de moi, que ton coeur est lacéré et que tu sens une main de fer le serrer, tu subis une mort, et même plus qu’une mort, parce que mourir serait vivre pour toi.

 

Cette mort est apte à donner la vie à nos frères. Parce que cette souffrance, cette mort

-sont remplies de vie divine,

-sont une lumière immense, une force créatrice comportant une valeur éternelle et infinie.

 

Ainsi, combien de vies peux-tu donner à nos frères !

Je souffre ces morts avec toi, leur donnant la valeur de ma propre mort.

 

«Vois combien de morts tu subis:

chaque fois que tu me veux et que tu ne me trouves pas, c’est une véritable mort que tu subis, c’est un martyre.

Ce qui est mort pour toi est vie pour les autres.»

 

J’étais hors de mon corps et je prenais une longue marche pendant laquelle je marchais un bout avec Jésus et un bout avec ma Reine Maman.

Quand Jésus disparaissait, je me trouvais avec Maman et, quand elle disparaissait, je me trouvais avec Jésus.

 

Jésus et Marie étaient très affables et me disaient beaucoup de choses. J’avais tout oublié: mes souffrances et même mes privations.

Je pensais que je n’allais plus jamais perdre cette compagnie enchanteresse. Oh! comme il est facile d’oublier le mal quand on est en face du bien!

 

À la fin de la marche, la céleste Maman me prit dans ses bras.

J’étais très petite.

 

Elle me dit:

«Ma fille, je veux te renforcer en tout.»  Il me sembla que, de ses saintes mains,

-elle écrivait sur mon front et y mettait un sceau; de même,

-elle écrivit sur mes yeux, ma bouche, mon coeur, mes mains et mes pieds en mettant un sceau à chaque endroit.

 

Je voulais savoir ce qu’elle écrivait sur moi, mais je n’arrivais pas à le lire. Cependant, sur ma bouche, j’ai compris quelques lettres qui disaient “annihilation de tout goût”

Immédiatement, j’ai dit:

«Merci, ô Maman, de m’enlever tout goût qui n’est pas de Jésus.»

 

Je voulais comprendre le reste, mais ma Mère me dit:

«Il n’est pas nécessaire que tu le saches. Aie confiance en moi. J’ai fait le nécessaire.»

Elle me bénit et disparut, après quoi je me retrouvai dans mon corps.

 

Plus tard, mon doux Jésus revint.

Il était un tendre petit bébé pleurant et grelottant de froid. Il se jeta dans mes bras pour être réchauffé.

Je l’ai serré sur moi et je me suis fondue dans sa Volonté

afin de prendre les pensées de tous, de les ajouter aux miennes et d’en entourer Jésus grelottant.

Je lui présentai aussi les adorations de toutes les intelligences créées.

 

Ensuite, je me suis emparé des regards de tous et je les ai dirigés vers Jésus pour le distraire de ses pleurs.

Je m’emparai également des bouches, des paroles et des voix de toutes les créatures, afin que toutes le baisent

pour qu’il ne pleure plus et qu’il soit réchauffé par leur haleine.

 

L’enfant Jésus cessa de pleurer puis, comme s’il se sentait réchauffé, il me dit:

 

«Ma fille, as-tu compris ce qui me faisait trembler de froid et pleurer? C’était l’abandon des créatures.

Tu les as toutes placées autour de Moi et J’ai senti que toutes me regardaient et m’embrassaient. C’est ainsi que J’ai cessé de pleurer.

 

Sache que

ce que Je souffre dans mon sacrement d’Amour est plus dur encore que ce que Je souffrais dans la crèche en tant qu’enfant.

 

-La grotte, quoique froide, était spacieuse. J’y trouvais de l’air pour respirer.

L’hostie est froide elle aussi, mais elle est si petite que j’y manque d’air.

-Dans la grotte, J’avais une mangeoire et un peu de paille comme lit. Dans ma vie sacramentelle, même la paille me manque et, pour lit, Je n’ai qu’un dur et froid métal.

 

-Dans la grotte, J’avais ma chère Maman qui me prenait très souvent avec ses mains très pures et me couvrait de ses chaleureux baisers afin de me réchauffer et d’apaiser mes pleurs. Elle me nourrissait de son lait très doux.

 

Dans ma vie sacramentelle, c’est tout l’opposé:

Je n’ai pas ma Maman et, si on me prend, Je ressens souvent la touche de mains indignes qui sentent la terre et le fumier.

Oh! comme Je sens leur puanteur plus que le fumier que Je sentais dans la grotte!

Plutôt que de me couvrir de baisers, ils me couvrent d’actes irrévérencieux. Plutôt que du lait, ils me donnent l’amertume de leurs sacrilèges,

de leur indifférence et de leur froideur.

 

-Dans la grotte, saint Joseph ne me privait jamais d’un peu de lumière ou d’une petite lampe pendant la nuit.

Dans le sacrement, combien de fois Je reste dans le noir, même la nuit!

 

«Oh! comme ma situation sacramentelle est souffrante! Combien de larmes cachées qui ne sont vues de personne! Combien de gémissements qui ne sont pas entendus!

 

Si ma situation comme nourrisson te porte à la pitié,

combien devrais-tu être émue de pitié pour ma situation sacramentelle.»

 

J’étais dans mon état habituel

et je m’efforçais de m’immerger dans la Divine Volonté.

 

Sachant que rien ne lui échappe,

ni du passé, ni du présent, ni du futur,

je m’emparai de tout ce qui se trouve dans cette Divine Volonté

 

Et, au nom de tous, j’offris nos hommages, notre amour, nos réparations, etc. à la Majesté Suprême. Bougeant en moi, mon toujours aimable Jésus me dit:

 

«Ma fille,

pour l’âme, la vraie manière de vivre dans ma Volonté est de mouler sa vie dans la mienne.

Durant ma vie terrestre,

-Je faisais voler dans ma Volonté toutes mes actions, tant intérieures qu’extérieures.

-Je faisais voler mes pensées au-dessus des pensées des créatures.

Mes pensées

devenaient comme la couronne de leurs pensées et

offraient en leur nom les hommages, l’adoration, l’amour et la réparation à la Majesté du Père.

-Je faisais de même avec mes regards, mes paroles, mes mouvements et mes pas.

 

Pour vivre dans ma Volonté, l’âme doit donner

-à ses pensées, à ses regards, à ses paroles et à ses mouvements la forme de mes propres pensées, regards, paroles et mouvements.

 

En faisant ainsi, l’âme perd sa forme humaine pour acquérir la mienne.

Elle donne des morts continuelles à l’humain en elle pour le remplacer par du divin. Sinon, la forme divine ne sera jamais réalisée complètement en elle.

 

Ma Volonté éternelle permet de tout trouver et de tout accomplir.

Elle réduit le passé et le futur à un simple point dans lequel se trouvent tous les coeurs, tous les esprits, tous les travaux des créatures.

 

En faisant sienne ma Volonté, l’âme

fait tout, satisfait pour tous,

aime pour tous, fait du bien à tous, comme si tous ne faisaient qu’un.

 

Qui pourrait arriver à autant hors de ma Volonté?

Aucune vertu, aucun héroïsme, pas même le martyre, ne peuvent se comparer à la vie dans ma Volonté.

 

Par conséquent, sois attentive et laisse ma Volonté régner totalement en toi.»

 

Comme je me trouvais dans mon état habituel, mon toujours aimable Jésus vint et entoura mon cou de ses bras.

Ensuite, venant près de mon coeur et serrant sa poitrine avec ses mains, il la pressa en direction de mon coeur et des ruisseaux de lait en sortirent.

Il remplit mon coeur de ce lait et me dit:

 

«Ma fille, vois-tu combien Je t’aime?

J’ai rempli complètement ton coeur du lait de mes grâces et de mon Amour afin que tout ce que tu diras et feras ne soit rien d’autre qu’un déversement des grâces et de l’Amour dont Je t’ai remplie.

 

Tu n’auras qu’à placer ta volonté à la disposition de ma Volonté et Je ferai tout Moi-même.

Tu seras

le son de ma voix,

la porteuse de ma Volonté,

la destructrice des vertus pratiquées de manière humaine et

l’instigatrice des vertus pratiquées de manière divine, lesquelles sont situées à un point immense, éternel et infini.»

 

Ayant dit cela, Il disparut.

 

Un peu plus tard, Il revint et je me suis sentie complètement annihilée en pen- sant à certaines choses qu’il n’est pas nécessaire de dire ici.

 

Mon affliction était extrême et je me suis dit: «Comment cela est-il possible? Mon Jésus, ne le permets pas!

Peut-être en as-tu l’intention, mais ne passe pas à la réalisation de ce sacrifice. Dans le dur état où je me trouve, je n’espère rien d’autre que de partir pour le Ciel.»

 

Sortant de mon intérieur, Jésus éclata en sanglots.

J’ai pu entendre résonner ces sanglots dans le Ciel et sur la terre. Après ces sanglots, il esquissa un sourire qui, tout comme ses sanglots, se répercuta dans le Ciel et sur la terre.

 

Je fus ravie de ce sourire et mon doux Jésus me dit:

 

«Ma fille bien-aimée,

à la suite du grand chagrin que les créatures me donnent en ces temps si tristes, assez pour me fair pleurer

-et comme ce sont des larmes d’un Dieu, elles résonnent dans le Ciel et sur la terre-

un sourire apparaîtra qui remplira de bonheur le Ciel et la terre.

 

Ce sourire apparaîtra sur mes lèvres quand Je verrai

-les premiers fruits,

-les premiers enfants de ma Volonté,

ne vivant pas à la manière humaine, mais à la manière divine.

 

Ils seront marqués du sceau de ma Volonté immense, éternelle et infinie.

 

Ce point éternel, qui ne se trouve présentement que dans le Ciel, apparaîtra sur la terre

et façonnera les âmes par

-ses sources infinies,

-son action divine et

-la multiplication des actes à partir d’un seul acte.

 

La Création, sortie de mon Fiat, sera parachevée par ce même Fiat. Les enfants de ma Volonté accompliront tout dans mon Fiat.

Dans ce Fiat, ils me donneront,

-d’une manière complète

-et au nom de tout et de tous,

l’amour, la gloire, les réparations, les actions de grâces et les louanges.

 

Ma fille, les choses reviendront à leur origine.

Tout est sortit de mon Fiat et, par ce Fiat, tout me reviendra.

Ils pourront être peu mais, par mon Fiat, ils me donneront tout.»

 

Je m’interrogeais sur ce qui est écrit plus haut et je me disais:

«Je ne sais pas ce que Jésus veut de moi.

Néanmoins, Il sait combien je suis mauvaise et bonne à rien.»

 

Remuant en moi, Il me dit:

«Ma fille, te souviens-tu, il y a quelques années, Je t’ai demandé

-si tu voulais vivre dans ma Volonté et, le cas échéant,

-de prononcer ton “fiat” dans ma Volonté. Et c’est ainsi que tu as fait.

 

Ton fiat

-est situé au centre de ma Volonté et

-est entouré de mon immensité infinie.

S’il voulait en sortir, il pourrait difficilement trouver le chemin.

 

Aussi, Je m’amuse

-de tes petites oppositions et

-de tes manifestations de mécontentement.

 

Tu es comme une personne

-qui, de par sa propre volonté, se trouve dans les profondeurs de l’océan et

-qui, voulant quitter ce lieu, ne voit que de l’eau tout autour d’elle.

 

Alors,

voyant l’ennui que lui causerait sa sortie

et voulant demeurer tranquille et heureuse,

-elle s’enfonce encore plus profondément dans l’océan.

 

Ainsi,

ennuyée par l’embarras de sortir de ma Volonté et voyant que tu en es incapable,

liée que tu es par ton propre fiat,

tu t’enfonces encore davantage dans les profondeurs de ma Volonté.

 

Cela m’amuse.

Crois-tu que c’est une chose facile et simple de quitter ma Volonté? Tu aurais à déplacer un point éternel.

Si tu savais ce que c’est que de déplacer un point éternel, tu tremblerais de peur.»

 

Il ajouta:

«J’ai demandé un premier fiat dans ma Volonté à ma chère Maman. Oh! la puissance de ce fiat dans ma Volonté!

 

Aussitôt que le fiat de ma Mère rencontra le Fiat divin, ils devinrent un. Mon Fiat éleva ma Mère, la divinisa, l’inonda

-puis, sans aucune intervention humaine, elle conçut mon Humanité.

 

C’est seulement dans mon Fiat qu’elle a pu concevoir mon Humanité. Mon Fiat lui communiqua d’une manière divine

-l’immensité, l’infinité et la fécondité .

C’est ainsi que l’Immense, l’Éternel et l’Infini put être conçu en elle.

 

Dès qu’elle eut dit son fiat,

-non seulement prit-elle possession de Moi,

mais son être couvrit toutes les créatures et toutes les choses créées.

 

Elle ressentit en elle la vie de toutes les créatures et elle commença à agir comme Mère et Reine de tous.

 

 

Combien de prodiges comporta ce fiat de ma Mère? Si je voulais te les raconter tous, tu ne finirais plus d’en entendre parler!

 

Puis, j’ai demandé un second fiat dans ma Volonté. Quoique tremblante, tu l’as prononcé.

Ce fiat dans ma Volonté accomplira ses prodiges. Il aura un accomplissement divin.

 

Toi, suis-moi et enfonce-toi plus profondément dans l’immense mer de ma Volonté et Je m’occuperai de tout le reste.

 

Ma Mère ne s’est pas interrogée sur la manière dont Je m’incarnerais en elle.

Elle n’a que prononcé son fiat et Je me suis occupé de la manière de m’incarner en elle. C’est ainsi que tu dois faire.»

 

Je sentais mon pauvre esprit complètement immergé dans l’immense mer de la Divine Volonté.

Je percevais l’empreinte du divin Fiat dans chaque chose créée.

J’ai perçu cette empreinte dans le soleil. Il me semblait que le soleil nous transmettait l’Amour divin qui darde, blesse et illumine.

Sur les ailes de cette empreinte, je me rendis vers l’Éternel en lui apportant, au nom de toute la famille humaine, l’Amour divin qui darde, blesse et illumine.

 

Je lui ai dit:

«C’est dans ton Fiat que tu me donnes cet Amour qui darde, blesse et illumine, et c’est dans ton Fiat que je te le retourne.»

 

J’ai ensuite regardé les étoiles et j’ai perçu que, dans leur doux scintillement, elles transmettent aux créatures un Amour pacifique, doux, caché et compatissant dans la nuit du péché.

 

Et moi,

à travers cette empreinte du divin Fiat, j’ai apporté au trône de l’Éternel, au nom de tous,

-un amour pacifique pour que règne la paix céleste sur la terre,

-un amour doux comme celui des âmes amoureuses,

-un amour caché comme celui des âmes effacées et

-un amour humble comme celui des créatures qui reviennent vers Dieu après le péché.

 

Comment pourrais-je rappeler tout ce que j’ai compris et dit en percevant ces empreintes du divin Fiat dans la Création? Ce serait trop long et je m’arrête ici.

 

Ensuite, mon doux Jésus prit mes mains dans les siennes et, les serrant forte- ment, Il me dit:

 

«Ma fille, mon Fiat est plein de vie Mieux encore, Il est vie.

Toute vie et toute chose proviennent de mon Fiat. La Création provient de mon Fiat.

Dans chaque chose créée, on peut voir son empreinte.

La Rédemption résulte du fiat de ma chère Maman, prononcé dans ma Volonté, et portant le même pouvoir que mon Fiat créateur.

 

Par conséquent, tout, dans la Rédemption, contient l’empreinte du fiat de ma Mère.

Même ma propre Humanité, mes pas, mes paroles et mes travaux portent l’empreinte de son fiat.

Mes souffrances, mes blessures, mes épines, ma Croix et mon Sang portent l’empreinte de son fiat,

parce que les choses portent l’empreinte de leur provenance.

Mon origine dans le temps porte l’empreinte du fiat de ma Mère Immaculée.

Ce fiat se retrouve dans chaque hostie sacramentelle. Si l’homme renaît après le péché,

si le nouveau-né est baptisé,

si le Ciel s’ouvre pour recevoir les âmes,

c’est par suite du fiat de ma Mère. Oh! la Puissance de ce Fiat!

 

Je veux te dire maintenant pourquoi je t’ai demandé ton fiat, ton oui dans ma Volonté. Le Fiat Volontas tua sicut in Coelo et in terra”

-que ta Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel”-,

que J’ai enseigné et qui est récité depuis tant de siècles par tant de générations, Je veux qu’Il ait son total accomplissement.

 

C’est pourquoi J’ai voulu

-un autre fiat qui soit aussi investi de la Puissance créatrice,

-un fiat qui s’élève à chaque instant et se multiplie en tous.

 

Je veux voir dans une âme mon propre Fiat qui s’élève jusqu’à mon trône et qui, par ma Puissance créatrice, apporte à la terre la réalisation du que ta Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel.”»

 

Surprise et anéantie par ces propos, j’ai dit à Jésus: «Jésus, que dis-tu? Tu sais combien je suis mauvaise et incapable de quoi que ce soit!»

Il reprit: «Ma fille, c’est ma coutume de choisir des âmes parmi les plus incapables et les plus pauvres pour mes oeuvres les plus grandes.

Même ma propre Mère n’avait rien d’extraordinaire dans sa vie extérieure: aucun miracle, aucun signe pour la distinguer des autres femmes.

 

Sa seule distinction était sa vertu parfaite, à laquelle personne ne porta attention.

Et si J’ai donné la distinction des miracles à certains saints et que J’en ai orné quelques-uns de mes Plaies,

à ma Mère, rien.

 

Cependant, elle était

-le prodige des prodiges,

-le miracle des miracles,

-la vraie et parfaite crucifiée. Personne d’autre ne fut comme elle.

 

J’agis habituellement comme un maître qui a deux serviteurs.

-L’un semble être un géant herculéen, capable de tout.

-l’autre est petit et incapable et il semble ne pas savoir faire quoi que ce soit.

 

Si le maître le garde, c’est plutôt par charité, et aussi pour son amusement. Ayant à envoyer un million de dollars quelque part, que fait-il?

Il appelle le petit, l’incapable, et lui confie le gros montant, en se disant:

Si je confie le magot au géant, tous le remarqueront et les voleurs pourraient bien l’attaquer et le voler.

Et s’il devait se défendre avec sa force herculéenne, il pourrait être blessé.

 

Je sais qu’il est capable, mais je veux le protéger. Je ne veux pas l’exposer à un danger évident.

 

D’un autre côté, personne ne prêtera attention au petit,

-le connaissant comme un parfait incapable.

Personne ne pensera que je puisse lui confier un montant aussi important. Aussi, il reviendra de sa mission sain et sauf.”

 

Le pauvre et incapable est étonné que son maître lui fasse confiance alors qu’il aurait pu se servir du géant .

Et, tout tremblant et humble, il va livrer le gros montant sans que personne ne daigne même lui accorder un regard. Puis, il revient sain et sauf vers son maître,

plus humble et tremblant que jamais.

 

C’est ainsi que Je procède:

-plus le travail à accomplir est grand,

-plus je choisis des âmes pauvres et ignorantes, sans aucune apparence extérieure pouvant attirer l’attention et les exposer.

 

 L’état effacé de l’âme sert de précaution de sécurité à mon entreprise.

 

Les voleurs remplis d’estime de soi et d’amour-propre

ne feront pas attention à elle, connaissant son incapacité.

Et elle, humble et tremblante, accomplit la mission que Je lui ai confiée, sachant bien qu’elle ne fait rien par elle-même,

-mais que Je fais tout à sa place.»

 

Je me sentais anéantie en pensant à ce fiat et mon aimable Jésus voulait aug- menter encore ma confusion.

Il semblait vouloir s’amuser en me proposant des choses surprenantes et carrément incroyables, prenant plaisir à me confondre et à m’anéantir encore davantage.

Et, ce qui est pire, je suis contrainte, par l’obéissance et pour mon plus grand tourment, à mettre cela par écrit.

 

Pendant que je priais, Jésus pencha sa tête sur la mienne en tenant son front dans sa main. Une lumière irradiait de son front.

Il me dit:

«Ma fille,

le premier Fiat, qui a trait à la Création, fut prononcé sans l’intervention d’aucune créature. - Pour le second, qui a trait à la Rédemption, j’ai voulu l’intervention d’une créature et ce fut ma Mère qui fut choisie.

Un troisième Fiat est prévu pour l’achèvement des deux premiers et, cette fois encore, une créature doit y participer. Et c’est toi que j’ai choisie.

Ce troisième Fiat doit mener à leur achèvement les Fiats de la Création et de la Rédemption. Il amènera sur la terre la réalisation du que ta Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel”.

 

Les trois Fiats sont inséparables, chacun complétant les deux autres.

Ils sont un reflet de la Très Sainte Trinité, ne faisant qu’un et étant distincts entre eux.

 

Mon Amour et ma gloire réclament ce troisième Fiat.

Ma Puissance créatrice dont sont issus les deux premiers Fiats ne peut plus se contenir et veut que le troisième Fiat s’avance pour compléter le travail déjà fait.

Autrement, les fruits de la Création et de la Rédemption demeureront incomplets.»

 

En entendant ces mots, je ne fus pas seulement confuse, mais littéralement assommée.

Je me suis dit:

«Cela est-il possible? Il y a tant d’autres personnes!

Et si c’est vraiment moi qu’il a choisie, je reconnais bien la folie coutumière de mon Jésus. Alors, que puis-je faire, confinée que je suis à un lit, à demi infirme et tout à fait médiocre? Puis-je faire face à la multiplicité et à l’infinité des Fiats de la Création et de la Rédemption?

 

Si ce troisième Fiat est comme les deux premiers, je devrai courir avec eux, me multiplier et m’entremêler avec eux. Jésus, pense à ce que tu fais; je ne suis

vraiment pas la personne qu’il te faut!» Qui pourrait raconter tous les non-sens que j’ai ainsi dits?

 

Mon doux Jésus revint et me dit:

«Ma fille, calme-toi. Je choisis qui je veux.

Tu dois savoir que le début de la plupart de mes oeuvres se passe entre moi et une créature. Par la suite, il y a développement, expansion.

Qui fut le premier spectateur du Fiat de ma Création? Adam d’abord et Ève ensuite.

Ils n’étaient donc pas une multitude!

Par la suite, avec les années, les multitudes ont été les spectateurs de la Création.

 

«Dans le deuxième Fiat, ma Mère fut la seule spectatrice.

Même saint Joseph n’en sut rien. Ma Mère était dans une condition semblable à la tienne. La Puissance créatrice qu’elle ressentait en elle était si grande que, toute confuse, elle ne trouvait pas en elle la force d’en parler à quiconque.

 

Si, par la suite, saint Joseph apprit la chose, ce fut moi-même qui la lui révéla. Plus tard, mon Humanité se fit connaître davantage, mais pas à tous.

Ce second Fiat germa comme une semence dans le sein virginal de Marie, y forma un épi apte à se multiplier et à conduire à la lumière du jour cette grande merveille.

 

Il en ira ainsi pour le troisième Fiat. Il germera en toi et l’épi s’y formera. Seu- lement le prêtre le saura, puis quelques âmes; ensuite ce sera la diffusion.

Il se diffusera en suivant le même chemin que les Fiats de la Création et la Rédemption.

Plus tu te sentiras anéantie, plus l’épi se développera et sera fécondé. Par conséquent, sois attentive et fidèle.»

 

Étant dans mon état habituel, je m’immergeais profondément dans la Divine Volonté en disant à Jésus:

«Mon Jésus, je voudrais qu’il y ait en moi tant d’amour que je puisse compenser pour les manques d’amour de toutes les générations passées, présentes et futures.

Mais où trouver autant d’amour?

 

Comme ta Volonté comporte la Force créatrice, en Elle je le peux.

En Elle, je veux créer assez d’amour pour égaler et même surpasser tout l’amour que les créatures doivent à leur Créateur.»

Ensuite, je me suis dit:

«Que de sottises je suis en train de raconter!» Alors, bougeant en moi, mon doux Jésus me dit:

 

«Ma fille,

bien sûr que dans ma Volonté se trouve la Puissance créatrice.

 

D’un seul Fiat de ma Volonté sont sorties des millions d’étoiles. Du fiat de ma Mère, duquel ma Rédemption tient son origine, sont sorties pour les âmes des millions de grâces,

-plus belles, plus brillantes et plus variées que les étoiles.

 

De plus, alors que les étoiles sont fixes et ne se multiplient pas, les grâces

-se multiplient à l’infini, courent sans cesse,

-attirent les créatures, les rendent heureuses,

-les fortifient et leur communiquent la vie.

 

Ah! si les créatures pouvaient percevoir l’aspect surnaturel des choses, elles entendraient des harmonies si belles et

elles verraient un spectacle tellement enchanteur

-qu’elles se croiraient rendues au Paradis.

Le troisième Fiat doit lui aussi courir avec les deux autres. Il doit

-se multiplier à l’infini,

-produire autant de grâces qu’il y a d’étoiles dans le ciel, de gouttes d’eau dans la mer, de choses créées issues du Fiat de la Création.

 

Les trois Fiats ont la même valeur et la même Puissance. Tu dois disparaître et ce sont les Fiats qui agiront.

 

Par conséquent, tu peux dire dans mon Fiat tout-puissant:

 

Je veux

-créer autant d’amour, d’adoration et de bénédictions et

-procurer autant de gloire à mon Dieu qu’il faut

pour compenser pour toutes les créatures et toutes les choses.”

 

Tes actes

rempliront le Ciel et la terre,

se multiplieront en parallèle avec les actes de la Création et celles de la Rédemption.

Tous ne feront qu’un.

Ces choses peuvent paraître surprenantes et incroyables.

Ceux qui en doutent, c’est de mon Pouvoir créateur qu’ils doutent. Quand on a compris que c’est Moi

-qui le veux,

-qui donne ce pouvoir, ous les doutes cessent.

 

Ne suis-je pas libre de faire ce que Je veux et de donner à qui Je veux? Toi, sois attentive. Je serai avec toi.

Avec ma Force créatrice, Je serai ton ombre et J’accomplirai ce que Je veux.»

 

Ce matin, après avoir reçu la sainte communion,

j’ai entendu en moi mon toujours aimable Jésus qui disait:

 

«Ô monde inique, tu fais tout

-pour m’évincer de la surface de la terre,

-pour me bannir de la société, des écoles et des conversations. Tu conspires pour démolir les temples et les autels,

-pour détruire mon Église et tuer mes ministres.

 

De mon côté, Je prépare pour toi

une ère d’Amour,

l’ère de mon troisième Fiat.

 

Pendant que tu tenteras de me bannir,

Je viendrai par derrière et par devant pour te confondre par l’Amour.

Partout où tu m’auras banni, Jj’érigerai mon trône et Jje régnerai plus qu’avant et d’une manière qui te surprendra, jusqu’à ce que tu tombes au pied de mon trône, foudroyé par mon Amour.»

 

Il ajouta:

«Ah! ma fille, les créatures se précipitent toujours plus dans le mal. Que de machinations elles ruminent et de ruines elles préparent!

Elles iront jusqu’à épuiser le mal lui-même.

Mais, pendant qu’elles poursuivront ainsi leur chemin,

Je verrai à ce que le que ta Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel”

arrive à son complet accomplissement.

 

Je prépare l’ère du troisième Fiat dans laquelle mon Amour se manifestera d’une manière merveilleuse et complètement nouvelle.

Oh! oui! Je vais confondre l’homme par l’Amour! Quant à toi, sois attentive.

Je te veux avec Moi pour préparer cette céleste et divine ère d’Amour. Nous y travaillerons la main dans la main.»

 

Ensuite, Il s’approcha de ma bouche et, pendant qu’Il y envoyait son souffle tout-puissant, j’ai senti qu’une nouvelle vie m’était infusée. Puis, Il disparut.

 

Pendant que je réfléchissais sur la Divine Volonté, mon doux Jésus me dit:

 

«Ma fille,

pour entrer dans ma Volonté,

il n’y a ni chemin, ni porte, ni clé, parce que ma Volonté est partout. On la trouve sous ses pieds, à droite, à gauche, au-dessus de sa tête, absolument partout.

 

Pour y accéder, il suffit de le vouloir.

Sans cette décision, même si la volonté humaine se trouve dans ma Volonté, elle n’en fait pas partie et ne jouit pas de ses effets

Elle s’y trouve comme une étrangère.

 

Dès l’instant que l’âme décide d’entrer dans ma Volonté, elle se fond en Moi et moi en elle.

Elle trouve tous mes biens à sa disposition:

-force, lumière, aide, tout ce qu’elle veut.

 

Il suffit qu’elle le veuille et le tour est joué.

Ma Volonté prend charge de tout, donnant à l’âme tout ce qui lui manque et qui puisse lui permettre de nager à son aise dans l’océan infini de ma Volonté.

 

C’est le contraire pour qui procède par l’acquisition des vertus.

Que d’efforts sont nécessaires, que de combats, que de longs chemins à parcourir!

 

Et quand il semble que la vertu sourit enfin à l’âme, une passion un peu violente, une tentation, une rencontre fortuite la ramène au point de départ.»

 

J’étais dans mon état habituel et mon doux Jésus était complètement silen- cieux.

Je lui dis: «Mon Amour, pourquoi ne me dis-tu rien?»

Il me répondit: «Ma fille, c’est mon habitude de garder le silence après avoir

parlé.

Je veux me reposer dans les paroles que j’ai dites, c’est-à-dire, dans le travail sorti de moi. J’ai fait ainsi concernant la Création.

 

Après avoir dit Fiat lux(“que la lumière soit”)

et que la lumière se fut manifestée,

et avoir dit Fiat” à toutes les autres choses et qu’elles trouvèrent l’existence,

J’ai voulu me reposer.

 

Ma Lumière éternelle se reposa dans la lumière venue dans le temps. Mon Amour se reposa dans l’amour dont J’avais investi la Création.

Ma beauté se reposa dans l’univers que J’avais modelé suivant ma propre beauté.

Ma sagesse et ma puissance se reposèrent dans l’oeuvre que J’avais ordonnée avec tant de sagesse et de puissance

qu’en la regardant, Je me suis dit:

Comme elle est belle cette oeuvre sortie de Moi. Je veux me reposer en elle!” Je fais de même avec les âmes:

après leur avoir parlé, Je me repose et jouis des effets de mes paroles.»

 

Ensuite, Il dit: «Disons Fiat” ensemble.» Par suite de ce Fiat,

le Ciel et la terre furent remplis d’adoration à la Majesté Suprême.

 

Il répéta encore Fiatet, cette fois, le Sang et les Plaies de Jésus se multiplièrent à l’infini.

 

Une troisième fois, il dit Fiatet ce Fiat se multiplia dans toutes les volontés des créatures pour les sanctifier.

 

Après, Il me dit:

«Ma fille,

ces trois Fiats sont ceux de la Création, de la Rédemption et de la Sanctification.»

 

Puis, il ajouta:

«En créant l’homme, Je l’ai doté de trois puissances:

son intelligence, sa mémoire et sa volonté.

Par mes trois Fiats, Je l’assiste dans sa montée vers son Dieu.

Par mon Fiat créateur, l’intellect de l’homme est ravi en voyant toutes les choses que J’ai créées pour lui et qui lui manifestent mon Amour.

Par le Fiat de la Rédemption, sa mémoire est touchée par les excès de mon Amour manifesté à travers tant de souffrances pour le délivrer de son état de péché.

Par mon troisième Fiat, mon Amour pour l’homme veut se manifester encore davantage.

Je veux assaillir sa volonté en plaçant ma propre Volonté comme soutien de la sienne. Et puisque ma Volonté le supportera en toute chose, il sera presque incapable de s’en échapper.

 

Les générations ne prendront pas fin avant que ma Volonté n’ait régné sur toute la terre. Mes trois Fiats s’entremêleront et accompliront la sanctification de l’homme.

Le troisième Fiat donnera à l’homme tant de grâces qu’il reviendra presqu’à son état originel.

 

Seulement alors, quand je verrai l’homme tel qu’il est sorti de Moi, mon travail sera complété et je prendrai mon repos perpétuel!

C’est par la vie dans ma Volonté que l’homme sera restauré dans son état originel. Sois attentive et aide-moi à compléter la sanctification de la créature.»

 

En entendant ces choses, je lui ai dit:

«Jésus, mon Amour, je suis incapable de faire comme toi et comme tu me l’as enseigné. J’ai presque peur de recevoir tes reproches si je ne fais pas bien ce que tu attends de moi.»

 

Toute bonté, Jésus me répondit:

«Je sais très bien que tu n’es pas capable de faire parfaitement ce que Je te demande, mais ce que tu ne peux pas atteindre, Je le ferai à ta place.

 

Cependant, il est nécessaire

-que Je te séduise et que tu comprennes bien ce que tu as à faire. Même si tu ne peux pas tout faire, tu feras ce que tu peux.

Ta volonté est enchaînée à la mienne.

Il suffira que tu veuilles faire ce que Je te demande.

Je considérerai cela comme si tu avais tout fait.»

 

Je repris:

«Comment cette vie dans la Divine Volonté pourra-t-elle être enseignée aux autres et qui sera disposé à y adhérer?»

 

Il poursuivit:

«Ma fille, même si personne n’avait été sauvé par ma descente sur la terre, la glorification du Père aurait quand même été complète.

 

Pareillement, même si personne d’autre que toi

ne voulait recevoir le bien de ma Volonté - ce qui ne sera pas le cas -, toi seule suffirais à me donner la gloire complète

que J’attends de toutes les créatures.»


 

Me trouvant dans mon état habituel, mon toujours aimable Jésus vint et me dit:

 

«Ma fille,

le troisième Fiat, le que ta Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel”,

 sera comme l’arc-en-ciel

-apparu dans le ciel après le déluge et

-qui était un signe de paix annonçant que le déluge était terminé.

 

Quand le troisième Fiat sera connu,

-les âmes aimantes et désintéressées y entreront pour y vivre. Elles seront comme des arcs-en-ciel de paix

-qui réconcilieront le Ciel et la terre

-en écartant le déluge des péchés qui inondait la terre.

Mon que ta Volonté soit faite” trouvera son achèvement en ces âmes. Alors que le second Fiat

-Me fit descendre sur la terre pour que Je vive parmi les hommes,

le troisième Fiat

-fera descendre ma Volonté dans les âmes

où Elle régnera sur la terre comme au Ciel”

 

Voyant que j’étais triste à cause de ma privation de lui, Jésus ajouta:

 

«Ma fille,

sois consolée. Viens dans ma Volonté.

Je t’ai choisie parmi des milliers et des milliers

-afin que ma Volonté règne complètement en toi et

-que tu sois un arc-en-ciel de paix qui, avec ses sept couleurs, attirera les autres à vivre eux aussi dans ma Volonté.

 

Laissons de côté la terre. Jusqu’à maintenant, Je te gardais avec Moi

-pour apaiser ma Justice et

-pour empêcher que de plus sévères châtiments s’abattent sur les hommes.

 

Laissons maintenant le courant d’iniquité des humains suivre sa course. Je te veux avec Moi, dans ma Volonté, pour préparer l’ère de ma Volonté.

 

Pendant que tu marcheras dans les chemins de ma Volonté,

l’arc-en-ciel de paix se dessinera en toi et

tu deviendras un maillon de connexion

entre la Divine Volonté et la volonté humaine.

 

Par ce maillon, le règne de ma Volonté connaîtra ses débuts sur la terre en réponse à ma prière et à celle de toute l’Église:

 

Que ton Règne vienne et

que ta Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel”

 

Pendant que je priais et que je m’immergeais dans la Divine Volonté, mon doux Jésus sortit de mon intérieur, mit ses bras autour de mon cou et Il me dit:

 

«Ma fille,

par son Amour, ses prières et son annihilation,

ma Mère me fit descendre du Ciel pour que je m’incarne dans son sein.

 

Toi, par ton amour et en vivant dans ma Volonté, tu amèneras ma Volonté à s’établir dans ton intérieur et, par la suite, dans les autres créatures.

 

Cependant, sache qu’en venant dans son sein par un acte unique qui ne sera jamais répété,

-J’ai enrichi ma Mère de toutes les grâces et

-Je l’ai dotée d’Amour au point

de surpasser l’amour dont sont dotées toutes les autres créatures ensemble.

 

Je lui ai donné

-la primauté dans les privilèges,

-la gloire et tout le reste.

La totalité de l’Éternel se déversa en elle par torrents.

 

«En ce qui te concerne,

ma Volonté descend en toi par un acte également unique.

 

Et, pour le décorum,

Je dois déverser en toi tant de grâces et d’Amour

que tu surpasseras toutes les autres créatures en ces domaines.

 

Comme ma Volonté a la suprématie sur tout, qu’elle est éternelle, immense et infinie,

Je dois placer ces prérogatives en celle qui a été choisie,

-pour que la vie de ma Volonté trouve en elle

son commencement et son achèvement,

la dotant des qualités de ma Volonté,

lui donnant la suprématie sur tout.

 

Ma Volonté éternelle

prendra le passé, le présent et le futur,

les réduira à un point unique et

les versera en toi.

 

Ma Volonté est éternelle et veut s’établir là où elle trouve l’éternité.

Elle est immense et veut s’établir là où elle trouve l’immensité.

Elle est infinie et veut s’établir là où elle trouve l’infini.

Comment puis-Je trouver tout cela en toi si Je ne l’y dépose pas d’abord?»

 

En entendant ces paroles, je devins terrifiée.

Je n’ai d’ailleurs écrit ces choses que par obéissance. J’ai dit à Jésus: «Jésus, que dis-tu?

Tu veux vraiment me confondre et m’humilier jusque dans la poussière! Je me sens tout à fait incapable de tolérer ce que tu dis.

Je sens en moi une frayeur extrême.»

 

Il reprit:

«Ces choses sont nécessaires pour la sainteté et la dignité de ma Volonté. Je ne puis m’abaisser à habiter où Je ne trouve pas ce qui m’appartient.

 

Tu ne seras rien d’autre que la dépositaire d’un bien extrêmement grand que tu devras garder jalousement.

Prends ton courage à deux mains et n’aie pas peur.»

 

Je me disais:

«Ma Reine Maman fournissait le sang pour former l’humanité de Jésus qu’elle portait dans son sein.

Et moi, qu’est-ce que je dois fournir pour que la Divine Volonté se forme en moi?»

 

Mon aimable Jésus me dit:

«Ma fille, tu seras la paille permettant au blé qu’est ma Volonté de se former. Je donnerai le blé de ma Volonté comme nourriture à toutes les âmes qui voudront s’en nourrir. Tu seras la paille pour sa préservation.»

 

En entendant cela, j’ai dit:

«Mon Amour, mon rôle de servir de paille est disgracieux parce que la paille

est jetée et brûlée et n’a aucune valeur.»

 

Jésus reprit:

«Cependant, la paille est nécessaire au blé.

S’il n’y avait pas la paille, le blé ne pourrait pas mûrir ni se multiplier. La paille sert de vêtement et de défense pour le blé.

Si le soleil brûlant frappe l’épi de blé, la paille le défend des excès de chaleur qui pourraient le faire sécher.

Si le gel, la pluie ou autre chose essaie d’endommager le blé, la paille prend tous ces maux sur elle.

Ainsi, on pourrait dire que la paille est la vie du blé.

La paille est jetée et brûlée seulement quand elle est détachée du blé.

 

Le blé de ma Volonté n’est pas sujet à augmenter ni à diminuer.

Même si on en prend beaucoup, il ne diminue aucunement, pas même d’un seul grain.

 

Ainsi, ta paille m’est nécessaire; elle me sert de vêtement, de défense. Il n’y a donc aucun danger que tu sois séparée de Moi.»

 

Plus tard, Il revint et je lui dis:

«Jésus, ma Vie, si les âmes qui vivront dans ta Volonté seront des arcs-en-ciel de paix, quel seront leurs couleurs?»

 

Toute bonté, Il me dit:

 

«Leurs couleurs seront éblouissantes et totalement divines. Elles seront:

-amour, bonté,

-sagesse,

-puissance,

-sainteté,

-miséricorde et justice.

Ces couleurs seront comme des lumières dans les ténèbres de la nuit. Elles feront se lever le jour dans les esprits des créatures.»

 

Je disais à mon doux Jésus: «Je ne comprends pas.

Plus tu me dis que tu me donnes beaucoup par ta sainte Volonté, plus je me sens misérable et laide,

alors que je devrais plutôt me sentir meilleure.»

 

Jésus me répondit:

«Ma fille,

plus le blé de ma Volonté grandira en toi, plus tu sentiras la misère de ta paille.

 

Quand l’épi commence à se former, le blé et la paille sont une seule et même chose

Mais quand l’épi se développe, que le blé mûrit, la paille en devient comme séparée et reste seulement pour défendre le blé.

Donc, plus tu te sens misérable,

plus le blé de ma Volonté se forme en toi et approche de sa pleine maturité.

 

La paille en toi n’est rien d’autre que ta faible nature qui,

-vivant en compagnie de la sainteté et de la noblesse de ma Volonté, ressent sa misère de plus en plus.»

 

Il ajouta:

«Ma bien-aimée, jusqu’à maintenant, tu as occupé à mes côtés le rôle que mon Humanité jouait sur la terre.

Je veux dorénavant te donner un rôle plus noble et plus vaste: celui que ma Volonté jouait par rapport à mon Humanité.

Vois combien ce rôle est plus haut, plus sublime.

 

Mon Humanité eut un commencement, mais ma Volonté est éternelle. Mon Humanité était circonscrite dans l’espace et le temps

Mais ma Volonté n’a aucune limite.

Je ne pourrais pas te donner un rôle plus noble.»

 

En entendant cela, je lui ai dit:

«Mon doux Jésus, je ne vois aucune raison pour laquelle tu veux me donner ce rôle. Je n’ai rien fait qui aurait pu me mériter une faveur si grande!»

 

Il reprit:

«Les raisons sont :

-mon Amour,

-ta petitesse,

-ta vie dans mes bras comme un bébé

qui ne pense à rien d’autre qu’à son seul Jésus,

-et aussi le fait que tu ne m’as jamais refusé un sacrifice.

 

Je ne me laisse pas impressionner par les grandes choses.

Parce que dans les choses qui apparaissent grandes, il y a toujours de l’humain.

Je me laisse plutôt impressionner par les petites choses, petites en apparence, mais grandes en fait!

 

D’ailleurs, tu aurais dû te douter que J’allais te donner une mission spéciale dans ma Volonté,

-étant donné que Je te parle continuellement d’elle sous toutes ses facettes, ce que je n’ai fait avec personne d’autre jusqu’à maintenant.

 

Je me suis comporté avec toi comme un maître qui veut que son disciple devienne parfait dans sa discipline: il semble qu’il ne peut pas parler d’autre sujet.

 

C’est ainsi que J’ai fait avec toi.

J’ai pris l’attitude du professeur en te parlant de la Divine Volonté comme si j’ignorais tout le reste.

Après t’avoir bien instruite, Je t’ai manifesté

ta mission et

comment l’accomplissement du Fiat Voluntas Tua” sur la terre aura son commencement en toi.

 

Courage, ma fille! N’aie pas peur.

Tu auras ma Volonté en toi comme aide et soutien.»

 

Pendant qu’Il me parlait, Il caressait ma tête, ma figure et mon coeur avec ses mains, comme pour confirmer ce qu’Il me disait. Ensuite, Il disparut.

 

Étant dans mon état habituel, je me suis retrouvée hors de mon corps aux côtés de Jésus.

 

Je lui ai dit:

«Mon Amour, j’aimerais que tu prêtes attention à ma manière d’entrer dans ta Volonté, afin que tu puisses me dire si cela te plaît ou non.»

Après, j’ai dit ce que j’ai l’habitude de dire quand j’entre dans sa Volonté, ce que je ne crois pas nécessaire de répéter ici, l’ayant dit ailleurs.

 

Après cela, Jésus me donna un baiser, signifiant par là qu’il était satisfait de ce que j’avais dit.

Ensuite, il me dit:

«Ma fille, ma Volonté a la vertu spéciale de rendre les âmes petites,

-à tel point qu’elles sentent un besoin extrême que ma Volonté dirige toute leur vie.

 

Leur petitesse devient si grande qu’elles sont incapables de faire une action ou un pas si ma Volonté n’est pas derrière.

 

Elles vivent entièrement aux dépens de ma Volonté, parce que leur volonté ne porte aucun bagage, soit de choses qui leur sont propres, soit d’amour de soi. Elles tiennent tout de ma Volonté et, cela,

-pas pour elles-mêmes,

-mais pour me le redonner.

Parce qu’elles ont besoin de tout, elles vivent immergées dans ma Volonté.

 

Ma fille, J’ai fait le tour du monde bien des fois et J’ai regardé toutes les créatu- res une à une pour trouver la plus petite.

Finalement, Je t’ai trouvée, toi la plus petite de toutes. J’ai aimé ta petitesse et Je t’ai choisie.

Je t’ai confiée à mes anges pour qu’ils veillent sur toi, pas pour te grandir, mais pour protéger ta petitesse.

 

Maintenant, Je veux commencer en toi le grand travail de l’accomplissement de ma Volonté, et tu ne te sentiras pas grandie à cause de cela.

Au contraire, ma Volonté te rendra plus petite encore.

Et tu continueras d’être la petite fille de ton Jésus, la petite fille de ma Volonté.»

 

Je sens mon pauvre esprit comme étourdi.

Il me manque les mots pour décrire ce que je ressens.

Si mon Jésus veut que j’écrive, il devra me dire avec des mots ce qu’il a infusé en moi par de la lumière. Tout ce dont je me souviens, c’est qu’Il m’a dit:

 

«Ma fille, quand, dans ma Volonté,

une âme me prie, m’aime, répare, m’embrasse et m’adore, Je sens que toutes les créatures

-me prient, m’aiment, réparent, m’embrassent et m’adorent.

 

En fait, vu que ma Volonté porte en Elle chaque chose et chaque personne, l’âme qui agit dans ma Volonté me donne

les baisers, l’adoration et l’amour de tous.

 

Et en voyant toutes les créatures en Elle,

Je lui donne assez de baisers, d’amour et d’adoration pour tous.

 

L’âme qui vit dans ma Volonté n’est pas contente

-si elle ne me voit pas pleinement aimé par tous,

-si elle ne me voit pas embrassé, adoré et prié par tous.

 

Dans ma Volonté, les choses ne peuvent pas être faites à moitié, mais entièrement. Je ne peux pas donner des petites choses à l’âme qui agit dans ma Volonté, mais plutôt des choses immenses aptes à suffire pour tous.

 

Avec l’âme qui agit dans ma Volonté, Je fais comme un responsable

-qui voudrait qu’un travail soit fait par dix personnes,

alors que seulement l’une d’elles s’offre pour faire le travail,

-toutes les autres refusant.

 

N’est-il pas juste que tout ce que le responsable voulait donner aux dix soit donné à la seule personne qui a fait le travail?

Sinon, où serait la différence entre une personne qui agit dans ma Volonté et une autre qui agit dans sa propre volonté?»

 

Je vis des jours très amers parce que mon toujours aimable Jésus s’est presque totalement éclipsé. Quel tourment!

Je sens mon esprit vagabonder dans la sphère de la Divine Volonté afin de s’en emparer et de la communiquer aux créatures

pour qu’elles en fassent leur vie.

 

Mon esprit navigue entre la Divine Volonté et les volontés humaines pour qu’elles ne fassent qu’un.

 

Alors que j’étais au sommet de mon amertume, mon aimable Jésus bougea fai- blement en moi, serra mes mains dans les siennes et me dit intérieurement:

 

«Ma fille, courage, Je vais venir!

Ne t’occupe de rien d’autre que de ma Volonté. Laissons la terre de côté. Ils finiront par se fatiguer du mal.

Ils sèmeront partout la terreur et les massacres, mais cela cessera et mon Amour triomphera. T

 

Toi, plonge ta volonté dans la mienne

Par tes actions, tu formeras comme un second ciel au- dessus des têtes des créatures et Je regarderai leurs actions à travers tes actions divines

-divines parce qu’elles proviennent de ma Volonté.

 

Tu forceras ainsi ma Volonté éternelle à descendre sur la terre pour triompher des misères de la volonté humaine.

 

Si tu veux que ma Volonté descende sur la terre et que mon Amour triomphe, tu dois

-t’élever au-dessus des contingences terrestres

-et agir toujours dans ma Volonté.

Alors, nous descendrons ensemble et nous assaillirons les créatures avec ma Volonté et mon Amour.

Nous les confondrons de telle façon qu’elles seront incapables de résister.

Pour le moment, laissons-les faire ce qu’elles veulent. Vis dans ma Volonté et sois patiente.»

 

Pendant que je languissais dans mon état douloureux, mon doux Jésus vint Il me tira fortement vers lui et Il me dit:

«Ma fille, Je te le répète, ne t’attarde pas à la terre! Laissons les créatures faire ce qu’elles veulent.

Elles veulent faire la guerre, qu’il en soit ainsi.

Quand elles seront fatiguées, je ferai moi aussi ma guerre.

Leur fatigue du mal, leurs désillusions et leurs souffrances les disposeront à accepter ma guerre.

 

Ce sera une guerre d’Amour.

Ma Volonté descendra du Ciel au milieu des créatures. Tes actions faites dans ma Volonté,

-de même que celles d’autres âmes faites aussi dans ma Volonté, feront la guerre aux créatures, une guerre non sanguinaire.

 

Elles batailleront avec les armes de l’Amour,

-apportant aux créatures des cadeaux, des grâces et la paix. Elles donneront des choses si surprenantes

-que les hommes en seront stupéfiés.

 

Ma Volonté, ma milice du Ciel,

confondra les hommes avec des armes divines.

Elle les submergera, leur donnant la lumière pour qu’ils voient les dons et la richesse avec lesquels je veux les enrichir.

 

Les actions faites dans ma Volonté,

-portant en elles la Puissance créatrice, seront le nouveau salut de l’homme et

leur apporteront tous les biens du Ciel sur la terre.

 

Elles amèneront

-l’ère nouvelle de l’Amour et

-son triomphe sur l’iniquité humaine.

 

Par conséquent, multiplie tes actions dans ma Volonté afin de former les armes, les cadeaux et les grâces

-qui descendront au milieu des créatures et

-qui engageront la guerre d’Amour avec elles.»

Puis, d’un ton plus affligé, Il ajouta:

«Ma fille, il m’arrivera ce qu’il arrive à un pauvre père dont les enfants méchants, non seulement l’offensent, mais veulent le tuer.

 

Et s’ils ne le font pas, c’est qu’ils ne le peuvent pas.

Si ces enfants veulent tuer leur propre père, ce n’est pas étonnant

-qu’ils s’entre-tuent,

-que l’un s’élève contre l’autre,

-qu’ils s’appauvrissent mutuellement et

-qu’ils atteignent l’état de moribonds.

Et, ce qui est pire, ils ne se souviennent même pas qu’ils ont un père.

 

Et que fait le père?

Exilé par ses propres enfants. Et pendant que ceux-ci

-se battent,

-se blessent l’un l’autre et

-sont sur le point de mourir de faim, il travaille fort pour acquérir

-de nouvelles richesses et

-des remèdes pour ses enfants.

 

Puis, quand il les verra presque perdus, il ira au milieu d’eux

-pour les rendre riches,

-pour leur donner des remèdes pour leurs blessures et

-pour leur apporter la paix et le bonheur.

 

Conquis par tant d’amour, ses enfants

s’attacheront à leur père dans une paix durable et

ils l’aimeront.

 

La même chose va m’arriver. Par conséquent,

Je te veux dans ma Volonté.

et Je te veux au travail avec Moi

pour acquérir les richesses à être données aux créatures. Sois-Moi fidèle et ne t’occupe de rien d’autre.»

Note: Il est ici fait allusion à l’écrit de Luisa intitulé

Les 24 Heures de la Passion” dont une version française est disponible aux endroits indiqués dans l’information au début de ce livre.

 

Dans des livres antérieurs, Jésus dit à Luisa qu’il y aura encore des sacrements quand la Royaume de la Divine Volonté sera instauré sur la terre. Ici, Jésus semble exprimer sa joie de pouvoir opérer comme Il veut, en tout temps, chez les âmes vivant dans sa Volonté.

 

Jésus fait ici un jeu de mots: “cattiva” en italien signifie “mauvais” et “cattivare” signifie “captiver”.

 

L’Humanité de Jésus est créée et, partant, est une créature.

Jésus veut que d’autres créatures aussi reconnaissent, aiment, adorent, etc.

 

- 6 mars 1917 - L’étroite union entre l’âme et Dieu n’est jamais rompue. 5

- 18 mars 1917- Effets bénéfiques dont profite celui qui se fond en Jésus. 6

- 28 mars 1917 - Effets des “Je t’aime” de Jésus. Jésus regarde la bonne volonté de l’âme. 7

- 2 avril 1917 - La souffrance d’être privée de Jésus est une souffrance divine 9

- 12 avril 1917 - Ce ne sont pas les souffrances qui rendent les âmes malheureuses, mais quand quelque chose manque à leur amour pour Dieu 10

- 18 avril 1917-Se fondre avec Jésus dans la DivIne Volonté résulte en une rosée bénéfique sur toute la Création 10

- 2 mai 1917- Jésus mourait continuellement sans mourir. Luisa participe à cette souffrance de Jésus. 11

- 10 mai 1917- Le Souffle de Dieu donne vie et mouvement à toutes les créatures 12

- 12 mai 1917- Douter de l’Amour de Jésus et craindre d’être damné attriste son Coeur 13

- 16 mai 1917- Les avantages que l’on trouve à se fondre en Jésus. Les “Heures de la Passion” mettent la Rédemption en action 14

- 7 juin 1917 - Quand Jésus trouve que tout dans une âme lui appartient, Il la fond en lui-même 16

- 14 juin 1917- Plus l’âme se dépouille d’elle-même, plus Jésus la revêt de lui-même 17

- 4 juillet 1917 - Toutes les souffrances des créatures ont été d’abord vécues par Jésus. Celui qui vit dans la Divine Volonté partage la vie eucharistique de Jésus dans les tabernacles 17

- 7 juillet 1917 - Les souffrances et les actions passées de l’âme qui vit dans la Divine Volonté sont toujours actuelles et agissantes. 19

- 18 juillet 1917 - Celui qui vit dans la Divine Volonté vit aux dépens de Jésus. Il a fait les créatures pour que son Amour trouve en elles une issue. 19

- 25 juillet 1917 - Les calamités présentes ne sont qu’un début. Jésus purifie l’âme qu’il veut admettre dans sa Volonté. 21

- 6 août 1917 - L’âme qui vit dans la Divine Volonté est heureuse, même au milieu des plus grandes tempêtes. 22

- 14 août 1917 - Sur la terre, Jésus vivait totalement abandonné à la Volonté de son Père. La différence entre vivre résigné à la Divine Volonté et vivre dans la Divine Volonté. 23

- 18 septembre 1917 - Effets bénéfiques de la constance dans le bien 29

- 28 septembre 1917 -  Les actions faites dans la Divine Volonté sont des soleils illuminant tout et mettant en sécurité ceux qui ont un minimum de bonne volonté. 31

- 4 octobre 1917 - Les souffrances et le Sang de Jésus poursuivent l’homme pour le guérir et le sauver 32

- 8 octobre 1917 - La Rédemption se poursuit sur la terre à travers ceux qui aiment Jésus.  Ces personnes servent d’humanité à Jésus. 34

- 20 octobre 1917  -  L’âme peut se faire hostie pour Jésus. 35

12-24- 23 octobre 1917 - Le premier geste que fit Jésus quand Il se communia en instituant l’Eucharistie. 35

12-25- 2 novembre 1917 - Plaintes de Jésus. Menaces de châtiments pour l’Italie 36

12-26 - 20 novembre 1917 - La raison des châtiments. Jésus fera réapparaître la Sainteté dans la Divine Volonté. 37

12-27- 27 novembre 1917 - La sainteté dans la Divine Volonté est exempte d’intérêts personnels et de pertes de temps 39

- 6 décembre 1917 - Jésus n’aime vraiment que les actes accomplis dans sa Volonté. 41

- 12 décembre 1917- Les actes faites dans la Divine Volonté ont une grandeur comparable à celle du soleil 43

- 28 décembre 1917 - Tout ce que faisait Jésus servait à communiquer la Vie. Il en va ainsi pour celui qui vit dans la Divine Volonté. 44

12-31- 30 décembre 1917 - Le chagrin de Jésus à cause de l’affection qu’on lui vole. 46

- 27 janvier 1918 - Les choses vont empirer 48

- 31 janvier 1918 - Se fondre en Jésus au point de pouvoir dire : ce qui appartient à Jésus m’appartient. 48

- 12 février 1918 - Raisons pour lesquelles les églises sont désertes et les ministres dispersés. 49

- 17 février 1918 - La chaleur de la Divine Volonté chasse les imperfections 49

- 4 mars 1918 - La fermeté dans le bien conduit à l’héroïsme et à une grande sainteté. 50

- 16 mars 1918 - Vivre dans la Divine Volonté est comme une nourriture et un vêtement pour Jésus. 50

- 19 mars 1918 - Les dissensions entre les prêtres donnent la nausée à Jésus. 51

12-39- 26 mars 1918 - Chaque acte faite dans la Divine Volonté fait croître dans l’âme les qualités et la sainteté divine. 52

12-40- 27 mars 1918 - L’âme vivant dans la Divine Volonté partage la Vie eucharistique de Jésus. 52

12-41 - 8 avril 1918 - La différence entre vivre simplement en union avec Jésus et  vivre dans sa Divine Volonté. 53

12-42- 12 avril 1918- Savoir se reposer en Jésus. La pureté d’intention 54

12-43- 16 avril 1918 - Les souffrances permettent de trouver Jésus 55

- 25 avril 1918 -  Jésus s’amuse avec Luisa 55

- 7 mai 1918 - La Divine Volonté s’occupe d’enlever de l’âme de ce qu’elle a d’humain pour mieux s’intégrer à elle. 56

12-46- 20 mai 1918 - Dieu fait tout et possède tout par un simple acte de sa Volonté 57

- 23 mai 1918  -  Les envols de l’âme dans la Divine Volonté. 58

- 28 mai 1918 - Jésus aime Luisa d’un amour jaloux. La Maman céleste cherche à apaiser Jésus pour qu’il ne châtie pas les hommes 58

- 4 juin 1918  - La nécessité de réparer 59

- 12 juin 1918 - Jésus a mis les créatures à l’abri en les recouvrant de son Humanité. Mais elles se placent à l’extérieur, exposées aux coups.

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- 14 juin 1918 Jésus veut que l’âme manifeste l’Amour qu’elle reçoit de lui afin que les autres deviennent également amoureux de lui  61

- 20 juin 1918 - Jésus joue le rôle de prêtre pour ceux qui vivent dans sa Volonté. 62

- 2 juillet 1918 - Quand l’âme s’abandonne à Jésus, Jésus s’abandonne lui-même à l’âme. 63

- 9 juillet 1918 - Pour l’âme qui vit dans la Divine Volonté, tout se transforme en amour 64

- 12 juillet 1918 -  Les fruits de la Passion de Jésus. 65

12-56- 16 juillet 1918 - L’âme qui veut faire du bien à tous doit vivre dans la Divine Volonté 65

12-57 - 1er août 1918 - Quand l’âme gémit de se sentir froide, aride et distraite dans sa relation avec Jésus,  ses souffrances réconfortent Jésus. 66

12-58- 7 août 1918 - Dans l’âme qui l’accueille, Jésus continue l’immolation qu’Il a soufferte sur la Croix. 67

- 12 août 1918 - Jésus ne veut de Luisa que son abandon à sa Divine Volonté.  Pourquoi Jésus  veut que Luisa mange. 68

- 19 août 1918 - Jésus déplore les vilenies des prêtres. 70

- 4 septembre 1918  - Plaintes de Jésus au sujet des prêtres 70

- 25 septembre 1918 - Le châtiment appelé la “grippe espagnole”. Dieu fera disparaître presque toute cette génération perverse de la terre.

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- 3 octobre 1918 - La Justice divine est équilibrée. La mort fait de nombreuses victimes à travers divers fléaux 72

- 14 octobre 1918 - C’est seulement par Dieu que l’homme peut arriver à une paix véritable et durable. 72

- 16 octobre 1918 - La “grande guerre” se termine. Jésus parle des nations belligérantes et de ce qui arrivera à la fin 73

- 24 octobre 1918 - Jésus prépara les créatures à le recevoir dignement dans l’Eucharistie en plaçant toute sa Vie dans chaque Hostie.

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- 7 novembre 1918 - Vivre dans la Divine Volonté emprisonne Jésus dans l’âme et l’âme en Jésus 77

- 15 novembre 1918 - La différence entre celui qui se préoccupe de sa propre sanctification et celui qui met toute son énergie à réparer et à sauver des âmes 77

- 16 novembre 1918 - Les humiliations sont des fissures par lesquelles pénètre la Lumière divine. 78

- 29 novembre 1918 - Quitter la Divine Volonté, c’est quitter la Lumière 79

- 4 décembre 1918 “Pendant ma Passion, J’ai voulu souffrir la prison pour libérer les créatures de la prison du péché.” 80

- 10 décembre 1918 - Effets bénéfiques des prières des âmes intimes avec Jésus 81

- 25 décembre 1918 - Jésus reproduit sa vie en Luisa. 82

- 27 décembre 1918 - Les paroles de Jésus sont comme des soleils. Luisa doit les écrire pour le bien de tous. 83

- 2 janvier 1919 - Pendant sa Passion, tout était silencieux en Jésus.Dans les âmes, tout doit être pareillement silencieux. 84

- 4 janvier 1919- Les souffrances de Luisa portent les mêmes fruits que celles de Jésus. 85

- 8 janvier 1919 Tout ce qui entre dans la Divine Volonté devient immense, éternel, infini 86

- 25 janvier 1919 - Luisa est comme une autre Humanité pour Jésus. Celui qui vit dans la Divine Volonté a la clé lui permettant de puiser en Dieu 88

- 27 janvier 1919 -  Parmi toutes les blessures de mon Coeur il y en a trois dont la douleur dépasse celle de toutes les autres ensemble. 91

- 29 janvier 1919 – Le Credo - Les trois grandes époques et les trois grands renouvellements du monde. 93

- 4 février 1919 - La Passion intérieure que la Divinité fit souffrir à l’Humanité de Jésus tout au cours de sa vie terrestre 96

- 6 février 1919 - Comment l’âme peut offrir des Hosties à Jésus. 99

- 9 février 1919 - Missions spéciales confiées à la céleste Mère, à Luisa et à d’autres âmes 100

- 10 février 1919 - Jésus demande à Luisa un autre “oui” en vue de lui faire franchir une nouvelle étape. 101

- 13 février 1919 - Jésus demande à Luisa de remplir la même fonction que lui dans la Divine Volonté. 104

- 20 février 1919 - Chaque chose créée est un canal de grâces et d’amour entre le Créateur et la créature. Luisa est appelée à rendre hommage à Dieu au nom de tous. 106

- 24 février 1919 - L’homme est le chef-d’oeuvre de la Création 108

- 27 février 1919 - Dans la Divine Volonté, l’Amour divin ne rencontre aucun obstacle. 110

- 3 mars 1919  -  Les créatures qui vivent dans la Divine Volonté sont dans un Éden divin 111

- 6 mars 1919 - Étapes à franchir pour en venir à vivre dans la Divine Volonté. 113

- 9 mars 1919 - La Divine Volonté doit être le centre et la nourriture de l’âme 114

- 12 mars 1919- La surface terrestre est l’image de l’âme qui ne vit pas dans la Divine Volonté. 115

- 14 mars 1919 - La portée des prières faites dans la Divine Volonté. Luisa prend part aux souffrances que l’Humanité de Jésus reçut de sa Divinité. 116

- 18 mars 1919- Les souffrances de Jésus au moment de son Incarnation. Luisa partage ces souffrances de Jésus 118

- 20 mars 1919 - Les souffrances et les morts imposées à Jésus par la Divinité n’était pas que des intentions, mais réelles. Luisa prend part à ces souffrances de Jésus 120

- 22 mars 1919- Toutes les choses créées résultent d’un Fiat de Dieu. Quand il créa l’homme, Dieu fit beaucoup plus que pour le reste de la Création 122

- 7 avril 1919 - Luisa donne à Dieu réparations et gloire au nom de tous. Les désordres dans le monde et dans l’Église sont causés par leurs chefs. 124

- 15 avril 1919 – Dieu a fait les choses mineures en premier, en préparation des plus grandes. La Résurrection de Jésus est une image du Règne de la Divine Volonté. 126

- 19 avril 1919- La sainte Humanité de Jésus a rétabli l’harmonie entre le Créateur et les créatures. 129

12-100- 4 mai 1919 - Jésus établit son trône royal sur la terre dans les âmes de ceux qui vivent dans sa Volonté. 130

- 8 mai 1919 - Jésus souffrit sa Passion intérieurement de la part de sa Divinité et extérieurement de la part des hommes pour réparer à la fois les péchés intérieurs et les péchés extérieurs de l’homme 131

- 10 mai 1919. Aussi longtemps que ma Volonté est présente dans la créature, la vie divine y est aussi 133

- 16 mai 1919- Comme le soleil, chaque acte fait dans la Divine Volonté se multiplie pour le bien de tous. 134

- 22 mai 1919 - Dans l’ère de la vie dans la Divine Volonté, les créatures procureront la gloire de Dieu au nom de toute la Création 136

- 24 mai 1919 - Raisons pour lesquelles Luisa est privée de la présence de Jésus. 137

- 4 juin 1919 - Pour que la Rédemption soit complète, Jésus a dû subir l’injustice, la trahison et les moqueries de la part des hommes 138

- 16 juin 1919- Il n’y a pas de sainteté sans la croix, pas de vertu sans souffrance 140

- 27 juin 1919 - Les vertus émanant du coeur des créatures se joignent harmonieusement  à celles émanant du Coeur de Jésus. 141

- 11 juillet 1919  - Les ciels de notre âme. 141

- 6 août 1919 - L’abandon de l’âme à Dieu. Valeur des actes faits dans la Divine Volonté. 143

- 3 septembre 1919 - Savoir se fondre en Jésus afin de pouvoir faire toutes les réparations requises. 144

- 13 septembre 1919 - L’âme doit mourir à sa propre vie pour pouvoir vivre de la vie même de Jésus. 145

- 26 septembre 1919  -  Ce qu’entraîne l’état de victime. 146

- 8 octobre 1919 -  Fruits de la confiance en Jésus. 146

- 15 octobre 1919 - La vie dans la Divine Volonté met l’âme en sécurité 147

- 3 novembre 1919 - Les souffrances de Luisa reproduisent celles que la très sainte Humanité de Jésus vécut en tant que victime. 148

- 6 décembre 1919 - Dans la Divine Volonté, l’âme peut donner à Dieu l’amour que les réprouvés lui refusent. Dieu créa l’homme libre avec la capacité de faire tout le bien qu’il veut. 149

- 15 décembre 1919 - La Divine Volonté est la fontaine de tous les biens. 151

- 26 décembre 1919 - La vie dans la Divine Volonté est un sacrement surpassant tous les sacrements institutionnels ensemble. 152

- 1er janvier 1920 - Chaque acte fait dans la Divine Volonté se transforme en une Hostie éternelle. 153

- 9 janvier 1920 - Chaque chose créée manifeste l’Amour de Dieu pour les créatures 155

- 15 janvier 1920 - Quiconque veut aimer, réparer et se substituer à tous, doit vivre dans la Divine Volonté. 156

- 24 janvier 1920 - Dieu créa l’homme pour qu’il lui tienne compagnie. 157

- 14 mars 1920 - Le martyre d’amour surpasse tous les autres martyres ensemble. 158

- 19 mars 1920 - Vivre dans la Divine Volonté, c’est vivre départi de sa propre vie et embrasser toutes les vies 159

- 23 mars 1920 - Luisa aimerait être totalement cachée des regards humains, mais Jésus la veut comme une lampe sur son lampadaire 161

- 3 avril 1920 - Le désir de Dieu en créant l’homme est que: petit à petit, il développe la Vie divine en lui pour l’amener ensuite aux joies du Ciel 162

- 15 avril 1920 - L’amour des âmes est la cause des souffrances de Jésus et de celles de Luisa 163

- 1 mai 1920 - La Vie dans la Divine Volonté procure une gloire permanente à Dieu 164

12-129 - 8 mai 1920 - Celui qui vit dans les hauteurs de la Divine Volonté doit porter les souffrances de ceux qui “vivent en bas” 164

12-130- 15 mai 1920 - La Divine Volonté effectue la crucifixion complète dans l’âme. 165

- 24 mai 1920 - Les actes faits dans la Divine Volonté sont des défenseurs du trône divin, pas seulement dans le temps présent, mais jusqu’à la fin des siècles. 166

- 28 mai 1920 - L’âme qui vit dans la Divine Volonté est consacrée avec Jésus dans chaque Hostie. Les actes faites dans la Divine Volonté supplantent toutes les autres. 167

- 2 juin 1920 - À l’instar de Jésus, Luisa ressent la douleur de la séparation de l’homme avec la Divinité. 168

12-124 - 10 juin 1920 - Comme l’Humanité de Jésus, l’âme doit vivre entre le Ciel et la terre. 169

- 22 juin 1920- La sainteté de l’Humanité de Jésus était dépourvue d’intérêt personnel 171

- 2 septembre 1920 - La privation de la compagnie des créatures cause à Jésus un martyre d’Amour 171

- 21 septembre 1920 - Les actions accomplies dans la Divine Volonté sont scellées en elle. 173

- 25 septembre 1920  - La vérité est Lumière 173

- 12 octobre 1920 - Celui qui vit dans la Divine Volonté reçoit son aide uniquement de Jésus Mais il donne son aide aux autres 175

- 15 novembre 1920 - Chaque bonne action accomplie pour Jésus est une chaîne qui attache l’âme à Jésus. 175

- 28 novembre 1920 - Quand Jésus veut donner, il commence par demander. Effets de la bénédiction que Jésus donna à Marie. 176

- 18 décembre 1920 - Action de grâces rendue à Jésus pour tout ce qu’il a fait en la Très Sainte Vierge. 177

- 22 décembre 1920 - La Puissance Créatrice se trouve dans la Divine Volonté.  Les morts qui donnent vie. 178

-  25 décembre 1920 - La Mère céleste confirme Luisa dans tout son être. La situation deJésus nouveau-né dans la grotte de Bethléem était moins sévère que sa situation dans l’Eucharistie 180

- 5 janvier 1921- Vivre dans la Divine Volonté consiste à fusioner sa vie dans celle de Jésus. 182

- 7 janvier 1921 - Le sourire de Jésus provoqué par les premiers enfants de la Divine Volonté. 183

- 10 janvier 1921 - Le “fiat” de la Très Sainte Vierge. Jésus veut un second “fiat”, celui de Luisa. 185

- 17 janvier 1921 - Les trois fiats: le Fiat de la Création, le fiat de la Vierge Marie relatif à la Rédemption et le fiat de Luisa relatif au Règne la Divine Volonté. 187

- 24 janvier 1921 - Le troisième Fiat doit mener à leur achèvement les Fiats de la Création et de la Rédemption 190

- 2 février 1921 - Les trois Fiats ont la même valeur et la même puissance. 191

- 8 février 1921 - Pendant que le monde veut l’évincer de la surface de la terre, Jésus prépare une ère d’Amour, celle de son troisième Fiat.

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- 16 février 1921 - Pour entrer dans la Divine Volonté, il suffit de le vouloir 194

- 22 février 1921 - Le troisième Fiat fera descendre tant de grâces sur les créatures qu’elles retrouveront presque leur état originel 194

- 2 mars 1921 - Jésus modifie ses attentes concernant Luisa en vue de la préparation de l’ère de sa Volonté. 197

- 8 mars 1921- Par son amour, la Vierge amena le Verbe à s’incarner dans son sein. Par son amour et en se fondant dans la Divine

Volonté, Luisa amène la Divine Volonté à s’établir en elle 198

- 12 mars 1921 - Jésus est le blé qui devient nourriture et Luisa la paille qui habille et protège ce blé. 199

- 17 mars 1921 - Jésus fait passer Luisa du rôle que son Humanité jouait sur la terre au rôle que sa Volonté jouait par rapport à son Humanité. 200

- 23 mars 1921 - La Divine Volonté rend l’âme petite. Luisa est la plus petite de toutes. 202

- 2 avril 1921 - L’âme qui agit dans la Divine Volonté reçoit pour tous et donne à tous. 203

- 23 avril 1921 - Dieu verra les actions des créatures à travers celles des âmes vivant dans sa Volonté. 204

- 26 avril 1921 - La guerre que la Divine Volonté livrera aux créatures. 205

Le Livre du Ciel

 

Tome 13

 

J'étais dans mon état habituel lorsque je me trouvais soudainement en dehors de mon corps, au milieu d'une foule de personnes.

 

Au-dessus de ces personnes, très haut, se trouvait la céleste Reine parlant aux gens et pleurant, au point que les roses qu'elle tenait sur elle étaient imbibées de ses larmes.

 

Je n'ai rien compris de ce qu'elle disait.

Je vis seulement que la foule était survoltée et que la céleste Maman les suppliait de se calmer.

Elle détacha une rose et, se dirigeant vers moi au milieu de la foule, me la donna. Je regardai cette rose et vis qu'elle était imbibée des larmes de ma chère Mère.

Ses pleurs m'invitaient à prier pour que la paix règne chez ces gens.

Je me trouvai ensuite avec mon doux Jésus et le priai pour qu'il apporte la paix aux gens.

Me tirant vers lui, il me parla de sa très sainte Volonté en me disant:

 

«Ma fille, ma Volonté comporte une grande puissance créatrice.

Au même titre qu'elle a donné l'existence à toute chose, elle a le pouvoir de détruire. L'âme qui vit dans ma Volonté a aussi le pouvoir

-de faire naître le bien et

-de provoquer la chute du mal.

 

De par son statut, elle se trouve dans le passé où elle compense pour ce qui a manqué à ma gloire, pour les offenses non expiées et pour l'amour qui ne m'a pas été donné. Elle m'offre les plus belles réparations et me donne de l'amour pour tous.

Elle irradie aussi sur le présent et sur les temps à venir. Partout et pour tous, elle m'accorde ce que la Création me doit.

 

«Dans l'âme qui vit dans ma Volonté, j'entends l'écho de ma puissance, de mon amour et de ma sainteté.

Dans ses actes, j'entends l'écho de mes Actes.

Cette âme se rend partout: devant moi, derrière moi, et même en moi.

Partout où se trouve ma Volonté se trouve aussi la sienne.

De même que mes Actes se multiplient, les siens se multiplient aussi.

 

«Seule la volonté humaine peut causer de la discordance entre le Créateur et la créature.

Un simple acte de la volonté humaine met le désordre entre le Ciel et la terre et entraîne de la dissemblance entre le Créateur et la créature.

Au contraire, pour la personne qui vit dans ma Volonté, tout est harmonie: ses choses et les miennes sont au diapason.

Je suis avec elle sur la terre, elle est avec moi au Ciel.

Nos intérêts sont un, nos vies sont une, nos volontés sont une.

 

Remarque que la Création n'a en rien été coupée de ma Volonté:

les cieux sont toujours bleus et pleins d'étoiles,

le soleil déborde de lumière et de chaleur.

Toute la Création est en parfaite harmonie: une chose appuie l'autre. La Création

-est toujours belle, fraîche et jeune,

-ne vieillit jamais et

-ne perd rien de sa beauté.

Chaque jour, elle semble devenir plus majestueuse, offrant un doux enchantement à toutes les créatures. L'homme aurait été ainsi s'il ne s'était pas retiré de ma Volonté.

Les âmes qui vivent dans ma Volonté sont

-les nouveaux cieux,

-les nouveaux soleils,

-la nouvelle terre en pleine floraison.

Elles sont variées en beauté et en charme.»

 

Me trouvant dans mon état habituel, mon toujours aimable Jésus apparut dans mes bras, dans une attitude de repos.

Je le serrai contre mon cœur, lui disant:

«Mon Amour, parle-moi. Pourquoi es-tu si tranquille?»

 

Jésus: «Ma fille bien-aimée, le repos m'est nécessaire.

Après t'avoir tant parlé, je veux voir en toi les effets de mes paroles. Travaille, accomplis ce que je t'ai enseigné et je me reposerai.

Quand tu auras mis en pratique mes enseignements, je te parlerai de choses encore plus élevées et plus sublimes afin que je puisse trouver en toi un meilleur

repos.

Si je ne peux me reposer dans les âmes qui vivent dans ma Volonté, en qui pourrais-je espérer me reposer?

Seules les âmes qui vivent dans ma Volonté peuvent me donner le repos.

«La vie dans ma Volonté me fournit une chambre

Les actes réalisés dans ma Volonté me donnent un lit.

Les actes répétés, d'une répétition constante, sont comme des berceuses, une musique et un opium qui m'aident à dormir.

 

Néanmoins, pendant que je dors, je m'occupe de toi de telle façon que

-ta volonté ne soit rien d'autre qu'un exutoire pour ma Volonté,

-tes pensées, un exutoire pour mon intelligence,

-tes paroles, un exutoire pour mes paroles,

-ton cœur, un exutoire pour mon Cœur.

 

Même si tu ne m'entends pas te parler, tu es à tel point immergée en moi que tu ne peux -

-vouloir,

-ni penser,

-ni rien faire d'autre

que les choses que je veux et réalise moi-même.

 

Ainsi, dans la mesure où tu vis dans ma Volonté,

tu peux être certaine que tout ce qui t'arrive provient de moi.»

 

Je me sentais très ennuyée parce qu'on m'avait signifié qu'on voulait publier tout ce que mon doux Jésus m'avait révélé concernant sa très sainte Volonté.

Mon angoisse était si grande que j'en étais toute bouleversée.

 

Mon doux Jésus me dit dans mon cœur: «Qu’ elle idée?

Est-ce que ce serait bien qu'un maître donne ses enseignements à un élève, mais que ni ses enseignements ni le bien qui pourraient en résulter ne puissent être répandus? Ce serait absurde et ça déplairait au maître.

De plus, il n'y a rien qui t'appartienne: tous ces écrits sont à moi. Tu n'as été rien de plus qu'une tablette sur laquelle j'ai écrit.

Mais, simplement parce que c'est toi que j'ai choisie,

tu enterrerais mes enseignements et, dès lors, ma gloire aussi ?»

Malgré tout, je me sentais encore mal à l'aise.

 

Mon toujours aimable Jésus, venant du fond de moi-même, entourant mon cou de son bras et me serrant contre lui, me dit:

«Ma fille bien-aimée, calme-toi, calme-toi et rends ton Jésus heureux.» Je répliquai:

«Mon Amour, le sacrifice est trop dur. Lorsque je pense à tout ce qui s'est passé

entre toi et moi et qui doit être révélé, je me sens mourir; mon cœur se brise de peine. Si j'ai écrit, c'est par obéissance et par peur de te déplaire. Et maintenant, vois dans quel labyrinthe l'obéissance m'a placée. Aie pitié de moi, ma Vie, et pose ta sainte main sur moi.»

Jésus:

«Ma fille, si je veux un sacrifice de toi, tu dois être prête à l'accomplir et ne rien me refuser. Tu dois réaliser que, lorsque je suis venu sur la terre, ce fut pour révéler mes enseignements célestes, faire connaître mon Humanité, ma Patrie céleste et la discipline que les créatures doivent observer pour atteindre le Ciel: en d'autres mots, l'Évangile.

«Toutefois, en ce qui concerne ma Volonté, j'ai dit très peu ou rien. Je l'ai presque passée sous silence, insistant plutôt sur le fait que ce qui importait le plus pour moi était la Volonté de mon Père.

Concernant les mérites de ma Volonté, son élévation et sa grandeur, les grands bienfaits qu'une créature reçoit quand elle vit en elle, je n'ai presque rien dit parce qu'étant si immatures dans les choses du Ciel, les créatures n'auraient rien compris.

« Je leur ai uniquement enseigné comment prier le "que ta Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel", afin qu'elles soient disposées à connaître ma Volonté pour l'aimer et la réaliser et, ainsi, recevoir les bienfaits qu'elle comporte.

 

Alors, ce que j'ai à accomplir dans les temps actuels, les enseignements que je dois offrir à tous au sujet de ma Volonté, je te les donne à toi. Les faire connaître est simplement achever les choses que je devais livrer pendant que j'étais dans ce monde, comme accomplissement du but de ma venue sur la terre.

 

Ne souhaites-tu pas, dès lors, que je réalise le dessein pour lequel je suis venu

dans le monde? Conséquemment, laisse-Moi tout. Je vais m'occuper et m'assurer de tout. Suis-Moi et sois en paix

 

J'étais plongée dans la sainte Volonté du doux Jésus et je me posais la question:

«Entre l'œuvre de la Création et celle de la Rédemption, quelle est la plus grande, la plus variée et la plus diversifiée?»

Mon toujours aimable Jésus me dit:

«Ma fille,

l'œuvre de la Rédemption est plus grande, plus variée et plus diversifiée que celle de la Création. En fait, elle la dépasse tellement

que chaque acte de la Rédemption est comme une mer immense entourant la Création.

L'œuvre de la Création n'est rien de plus que

de petites rivières entourées par les vastes mers de la Rédemption.

Cependant, quiconque vit dans ma Volonté,

quiconque vit le "que ta Volonté soit faite"

est immergé dans les mers immenses de la Rédemption.

Il se diffuse et s'étend au point de surpasser l'œuvre de la Création elle-même.

 

Seule la vie dans ma Divine Volonté peut donner un honneur et une gloire véritables à l'œuvre de la Création.

 

Parce qu'alors

mon troisième Fiat , -celui de la vie dans la Divine Volonté

se multiplie et se répand partout. Il est sans limites.

 

La Création, par ailleurs, connaît des limites.

Elle ne peut prendre plus d'ampleur que dans son état actuel.

Ma fille,

le plus grand miracle que mon omnipotence puisse réaliser, c'est qu'une âme vive dans ma Divine Volonté.

 

Est-ce que cela te semble une chose infime

-que ma sainte Volonté, immense et éternelle, descende dans une créature qui, unifiant sa volonté à la mienne, s'immerge en Moi?

Alors, tous ses actes deviennent miens, même les choses les plus anodines. Ainsi, ses battements de coeur, ses paroles, ses pensées, ses mouvements et sa respiration sont ceux de Dieu qui vit en elle.

Elle porte en elle à la fois le Ciel et la terre.

C'est seulement en apparence qu'elle semble être une simple créature.

Je ne pourrais accorder

une plus grande grâce,

quelque chose de plus merveilleux,

une sainteté plus héroïque que la grâce de mon troisième Fiat.

 

L'œuvre de la Création est grande. Celle de la Rédemption l'est davantage.

 

En permettant à la créature de vivre dans ma Volonté,

mon troisième Fiat surpasse les deux autres.

 

Par la Création, J'ai lancé mes travaux.

Mais Je ne suis pas resté comme centre de la vie dans les choses créées. Par la Rédemption, Je me suis fait le centre de la vie de ma propre Humanité, mais non le centre de la vie chez les créatures.

Et si leur volonté n'adhère pas à la mienne, les fruits de la Rédemption sont inutiles.

Au contraire, par mon troisième Fiat, la créature plonge sa vie dans ma Volonté et Je deviens le centre de sa vie.

C'est pourquoi, Je te le répète, mon «Fiat Voluntas tua» sera

-la véritable gloire de la Création et

-l'accomplissement des fruits abondants de la Rédemption.

Comprends donc la raison pour laquelle Je ne veux rien d'autre de toi

-que l'accomplissement en toi de mon troisième Fiat.

-que ma Volonté soit ta vie.

Puisses-tu n'avoir aucun autre objectif que ma Volonté. Parce que je veux être le centre de ta vie!»

 

Étant dans mon état habituel, mon toujours aimable Jésus continua de me parler de sa sainte Volonté. Il me dit:

«Ma fille bien-aimée, tu es le produit de ma Volonté

 

-Je ne veux pas que tu sois le ciel étoilé.

Ça me plairait de voir cette œuvre de ma Création.

Mais Je ne serais pas satisfait parce que je ne m'y trouverais pas moi-même.

-Je ne te veux pas non plus soleil,

bien que J'en tirerais du plaisir et que j'y verrais l'ombre de ma lumière et de ma chaleur.

N'y trouvant pas ma Vie, Je passerais outre.

-Je ne veux pas non plus que tu sois un champ plein de fleurs, de plantes et de fruits,

en dépit du plaisir que j'en tirerais. Car Je n'y découvrirais que

la senteur de mon parfum,

-les traces de ma douceur,

-la maîtrise de mon matin créateur.

En ces choses, Je trouverais mes œuvres mais pas ma Vie.

 

Alors, Je laisserais tout en arrière et

Je continuerais de chercher pour trouver ma Vie.

Mais où donc vais-je trouver ma Vie?

Je la trouverai dans l'âme qui vit dans ma Volonté. Voilà pourquoi

-Je ne veux pas que tu sois un ciel étoilé, un soleil ou un champ plein de fleurs.

-Je veux que tu sois le centre de ma Volonté où Je trouverai ma Vie,

où je m'arrêterai pour y habiter à jamais.

 

Alors, Je serai content.

Je ne veux pas me reposer dans les œuvres de ma Création, mais seulement dans ma propre Vie.

Sois consciente que ta vie doit être mon troisième Fiat. Ce Fiat t'a amenée à la lumière.

Comme une noble reine portant dans ton sein le Fiat créateur.

 

Tu dois traverser ta vie sur les ailes de ce Fiat,

-semant partout la graine de ma Volonté

afin de créer de nombreux autres centres de ma Vie

ici sur la terre

-et, ensuite, de poursuivre dans mon Fiat au Ciel.

 

Sois Moi fidèle.

Ainsi, ma Volonté sera

ta Vie,

une Main pour te guider,

des Pieds pour ta marche,

une Bouche pour ta parole.

En effet, ma Volonté se substituera à toi pour tout.»

 

Me trouvant dans mon état habituel,

mon toujours aimable Jésus vint, rempli de majesté et d'amour.

 

Il prit ma main droite dans la sienne et, s'approchant de mon coeur, l'embrassa. Ensuite, Il tint ma tête fermement entre ses mains, les posant un moment sur ma tête.

Qui pourra dire ce que j'ai ressenti? Lui seul sait ce qu'Il a infusé en moi. Puis, Il me dit:

«Fille de ma Volonté, ma Volonté te remplit.

Pour sauvegarder en toi ma Volonté, Je me fais moi-même son gardien.

Le cadeau que J'ai déposé en toi est si grand

-que Je ne veux pas le laisser dans tes propres mains

parce que tu n'aurais pas suffisamment de vigilance pour le sauvegarder.

 

Non seulement Je viendrai à ta défense,

mais Je t'aiderai à faire irradier ce cadeau de telle façon que l'on verra l'empreinte de ma Volonté partout en toi.»

Plus tard, Il ajouta:

«Celui qui vit dans ma Volonté doit être comme le centre de tout. »

 

Regarde le soleil: tu peux voir le centre de sa lumière et sa circonférence.

Mais la lumière et la chaleur qui en sont irradiées atteignent et remplissent la terre entière, donnant lumière et vie à toute la nature.

 

Ainsi, les âmes qui vivent dans ma Volonté doivent vivre

comme entourées par ma propre Volonté, qui est la vie de tous. Ces âmes sont plus que des soleils:

Elles sont lumière, chaleur et fécondité pour toutes les bonnes choses qui les entourent.

Les âmes qui ne vivent pas complètement dans ma Volonté peuvent être comparées

aux plantes qui reçoivent aussi la lumière, la chaleur, la fécondité et la vie du soleil

mais qui, vivant à un niveau plus bas, sont sujettes à se flétrir,

exposées qu'elles sont au vent, à la gelée et aux tempêtes.

 

Par ailleurs, celles qui vivent dans ma Volonté sont comme le soleil qui

-domine tout,

-triomphe sur tout,

-conquiert tout.

 

Quoique ces âmes touchent tout et donnent la vie à tout, elles-mêmes restent intangibles: Elles ne peuvent être touchées par quiconque.

Parce que, vivant à un haut niveau, personne ne peut les atteindre.»

 

Alors que j'étais complètement plongée dans la Divine Volonté, mon doux Jésus me dit:

«Ma fille, les âmes qui vivent dans ma Volonté se réflètent sur toute chose. Comme elles se réflètent sur toute chose, toute chose se réflèt sur elles.

 

Et comme ma Volonté est la vie de toute chose,

elles agissent dans ma Volonté pour donner vie à toute chose. Elles se reflètent sur toutes les choses inanimées et sur les plantes. Et celles-ci se réfléchissent sur elles.

 

Par ma Volonté, la création tout entière se reflète sur elles. Elles harmonisent toutes les choses créées.

Elles donnent à chacun.

Elles sont les amies et les sœurs de chacun et reçoivent de chacun l'amour et la gloire.

 

Ma Volonté les rend inséparables de Moi. Tout ce que Je fais, elles le font aussi.

Ma Volonté ne sait pas accomplir de choses qui soient différentes de Moi- même.

Le Royaume de ma Volonté signifie régner. Et, ainsi, elles sont toutes des reines.

Le règne véritable n'exclut rien de ce que J'ai créé.»

 

Ma volonté était immergée dans l'éternelle Volonté quand, dans une lumière inexplicable, cette dernière m'aida à comprendre en me disant:

«Ma fille,

pour la personne qui vit dans ma Volonté, l'effet subi

est semblable à ce que la terre reçoit quand elle est exposée au soleil.

 

Le soleil, le roi de la création, est très haut, au-dessus de tout.

Il semble que toute la nature dépende de lui pour tout ce qui touche

-à sa vie,

-à sa beauté et

-à sa fécondité.

 

Une fleur tire du soleil sa beauté.

A la floraison, elle s'ouvre pour en recevoir la lumière et la chaleur

afin que se révèlent sa couleur et son parfum et que sa vie s'épanouisse.

Les plantes dépendent du soleil pour atteindre leur maturité, leur douceur et leur parfum. Tout dépend du soleil pour sa vie.

Ma Volonté est plus grande que le soleil.

Quand l'âme s'expose à ses rayons brûlants, elle en reçoit la vie. En continuant d'agir dans ma Volonté,

elle reçoit ma beauté, ma douceur, ma fécondité, ma bonté et ma sainteté.

 

Toutes les fois qu'elle s'expose aux rayons de ma Volonté, elle reçoit davantage mes divines qualités.

Oh! Quelle beauté elle acquiert,

que de couleurs vivantes et quel parfum!

Si tout cela pouvait être vu par les autres créatures, ce serait leur paradis sur la terre.

Telle est la beauté de ces âmes: elles sont mes reflets, mes authentiques images

 

Étant dans mon état habituel, je me sentais triste et je me disais: «Il n'y a que ta Volonté qui me reste. Je n'ai rien d'autre, tout est parti.»

Et mon doux Jésus, se montrant à l'intérieur de moi, me dit:

Ma fille, c'est ma Volonté qui doit te supporter. Elle est symbolisée par l'eau.

Quoique l'eau soit en abondance dans les océans, les rivières et les puits, le reste de la terre semble sans eau.

 

Pourtant, il n'y a rien sur la terre qui ne soit pas saturé d'eau.

Il n'y a pas de structure qui ne soit composée d'eau comme premier élément. Tous les aliments sont constitués d'abord d'eau.

Autrement, ils seraient si secs que l'homme ne pourrait les avaler. Le pouvoir de l'eau est tel que si elle s'échappait des océans,

le monde entier en serait terrifié et bouleversé.

Ma Volonté est plus importante que l'eau.

Il est vrai qu'à certaines périodes et dans certaines circonstances, ma Volonté semble cachée dans les mers, les rivières et les puits.

 

Mais, dans tout ce qui existe, elle occupe la première place. Cependant, elle est cachée comme l'eau dans le sol.

Quoiqu'elle ne se montre pas, l'eau fait croître les plantes en donnant vie aux racines.

 

Quand mon Amour enclenchera l'ère de ma Volonté

la nouvelle ère du bien maximum pour les créatures - les mers et les rivières de ma Volonté déborderont,

-libérant des vagues géantes qui balaieront tout. Elle ne sera plus cachées.

Ses vagues fracassantes seront vues par tous et toucheront toutes les personnes.

Celles qui essaieront de résister au courant prendront le risque de perdre leur vie.

Quand tu vis avec ma seule Volonté, tu es comme l'eau

qui occupe la première place dans toutes les bonnes choses.

 

Quand ma Volonté coulera de ses rives,

ta volonté, perdue dans la mienne,

aura la suprématie sur toutes les choses, au Ciel et sur la terre.

Que veux-tu de plus ? »


 

Mon doux Jésus continua à me parler de sa sainte Volonté en me disant:

«Ma fille,

Le soleil est le Roi de l'univers,

Sa lumière symbolise ma majesté et sa chaleur mon amour et ma justice,

 

Lorsque le soleil trouve un sol improductif,

il le rend stérile en l'asséchant de ses rayons brûlants.

 

L'eau peut être appelée la Reine de la terre.

Elle symbolise ma Volonté.

 

Il n'y a aucun endroit où elle n'entre pas et aucune créature ne peut exister sans elle. Peut-être est-il possible de vivre sans le soleil, mais personne ne peut vivre sans l'eau. L'eau entre en tout, même dans les veines et les autres parties intemes du corps humain. Dans les entrailles de la terre, elle suit son cours ininterrompu en silence.

On peut dire que l'eau est non seulement la reine de la terre, mais aussi son âme. Sans l'eau, la terre serait comme un corps mort.

Telle est ma Volonté

Elle est non seulement la reine, mais, plus encore, l'âme de toute chose créée. Elle est la vie

-de chaque battement et

-de chaque fibre du cœur.

 

Ma Volonté, comme l'eau, coule en tout:

-parfois silencieuse et cachée,

-parfois éloquente et visible.

 

L'homme peut se soustraire à ma Lumière, à mon Amour et à ma Grâce,

-mais jamais à ma Volonté.

Ce serait comme s'il voulait vivre sans eau.

 

Même s'il existait un homme assez fou pour détester l'eau, alors, en dépit du fait qu'il la détesterait,

il serait forcé d'en boire. Ce serait l'eau ou la mort.

Ma Volonté est comme cela: elle est la vie de tous. Mais les créatures peuvent l'aimer ou la détester.

 

Cependant, malgré elles, elles sont forcées de la laisser couler en elles comme le sang dans leurs veines.

Essayer d'échapper à ma Volonté serait une sorte de suicide de l'âme. Cependant, ma Volonté n'abandonnerait pas les créatures pour autant N'ayant pas réussi à les gagner avec ses bienfaits,

elle les suivrait jusqu'à la cour de justice.

Si l'homme savait seulement ce que signifie faire ou ne pas faire ma Volonté,

il tremblerait de peur à la seule pensée de s'en retirer, ne fût-ce qu'un instant.»

 

Étant dans mon état habituel, je me suis trouvée soudainement en dehors de mon corps, au milieu d'une vaste mer.

J'y ai vu une machine:

son moteur fonctionnait et l'eau en jaillissait dans toutes les directions.

Ses jets d'eau, se rendant jusqu'au Ciel, aspergeaient tous les saints et tous les anges.

Ils se rendaient même au trône de l'Éternel,

ils coulaient abondamment à ses pieds et redescendaient vers la mer. J'étais étonnée de tout cela et je me disais:

«Qu'est-ce que cette machine?»

Alors, une lumière venant de la mer me dit:

«La mer est ma Volonté. La machine est l'âme qui y vit.

Le moteur est la volonté humaine œuvrant dans la mienne.

Quand l'âme agit dans ma Volonté, le moteur fait démarrer la machine.

 

Ma Volonté, qui est la vie des bienheureux, est aussi celle de l'âme qui vit dans ma Volonté. Il n'est donc pas surprenant que l'eau de ma Volonté, propulsée par la machine, atteigne le Ciel et, rayonnant de gloire et de lumière, arrose tout sur son passage,

jusqu'au trône, pour revenir vers la mer, pour le bien de tous.

«Ma Volonté est partout.

Les actes accomplis dans ma Volonté ruissellent partout: sur la terre et dans le Ciel.

Ils ruissellent vers le passé parce que ma Volonté a toujours existé; vers le présent parce que ma Volonté est encore active;

vers le futur parce que ma Volonté existera à jamais. Comme ils sont beaux les actes réalisés dans ma Volonté!

 

Puisque ma Volonté comporte toujours de nouvelles joies, ces actes sont de nouvelles joies pour les bienheureux.

Ils complètent les actes des saints qui n'ont pas pu être accomplis dans ma Volonté.

Ils sont de nouvelles grâces pour toutes les créatures.»

Par la suite, je me sentis anxieuse parce que, durant cet enseignement, je n'avais pas vu mon doux Jésus. Avançant en moi, Jésus me serra dans ses bras en me disant:

«Ma fille, pourquoi es-tu si tourmentée? Ne suis-je pas la mer?»

 

Je me sentais très déprimée et mon aimable Jésus, s'avançant vers moi, me dit:

«Prends courage, ma fille! Je ne veux pas que tu sois inquiète.

Parce que quiconque vit dans ma Volonté est rejoint dans tout son être par la joie du Ciel, par le bonheur des bienheureux, par la paix des saints.

 

Ma Volonté est la substance de toute joie, la source de tout bonheur. Celui qui vit dans ma Volonté, même lorsqu'il est dans la peine,

se sent à la fois plein

-de chagrin et de joie,

-de larmes et de bonheur,

-d'amertume et de douceur.

Le bonheur est inséparable de ma Volonté.

Tu dois réaliser que, dans la mesure où tu agis dans ma Volonté, tu donnes naissance à autant de fils de ma Volonté que tu as

-de pensées qui te viennent,

-de paroles que tu dis,

-de travaux et d'actes d'amour que tu fais.

Ces fils se multiplient sans fin dans ma Volonté.

 

Ils traversent le Ciel et la terre, apportant au Ciel

-de nouvelles joies,

-une nouvelle gloire et

-un nouveau bonheur et, à la terre,

-de nouvelles grâces.

Traversant tous les cœurs, ces fils leur apportent

mes vues, mes gémissements ainsi que

les supplications de leur "mère" (c'est-à-dire l'âme d'où ils proviennent), laquelle veut leur salut et souhaite que leur vie soit maintenue.

 

Étant l'œuvre de ma Volonté, ces fils ressemblent à leur mère,

-laquelle doit maintenir ses propres habitudes

afin que ses fils soient vraiment reconnus comme mes propres fils.

S'ils sont trouvés tristes, ils seront rejetés du Ciel.

On leur dira que, dans notre demeure, il n'y a pas de place pour la tristesse.

 

Ils ne pourront convaincre les autres créatures qui,

-les voyant tristes,

se demanderont s'ils sont de véritables fils de ma Volonté.

 

Car celui qui est triste n'a pas la grâce

de pénétrer dans les autres,

de les conquérir,

de les dominer.

 

Une personne triste est incapable d'héroïsme et d'oubli de soi. Ces fils finissent souvent par un avortement et meurent à la naissance, sans vraiment entrer dans la Divine Volonté.

 

Je persistais dans mon état de privation et dans mes peines inexprimables quand mon doux Jésus vint. M'encerclant de ses bras, il me dit:

«Fille de ma Volonté, j'aime tant la personne qui vit dans ma Volonté

-que je m'en occupe personnellement et la défends avec mes propres bras. Je m'assure jalousement que pas un seul de ses actes ne soit perdu.

Car, dans chacun, ma propre Vie est impliquée.

 

Mon premier Fiat a produit la Création et c'est ce même Fiat qui la préserve continuellement.

Si ce Fiat devait se retirer, la Création serait réduite à néant. Si la Création est gardée entière, sans être changée,

-c'est seulement parce qu'elle n'a pas laissé mon Fiat. Je n'ai pas émis un nouveau Fiat créateur.

Autrement, d'autres nouveaux cieux, soleil et étoiles seraient nés,

-chacun différent des autres.

Dans l'âme qui vit dans ma Volonté, cependant,

-il n'y a pas un seul Fiat mais des Fiat répétés.

 

Je répète mon Fiat dans la mesure où l'âme agit dans ma Volonté. Ainsi, de nouveaux cieux, soleil et étoiles naissent.

 

Comme l'âme comporte une intelligence, ces cieux sont de nouveaux cieux

-d'amour,

-de gloire,

-de lumière,

-d'adoration et

-de connaissance.

 

Ils créent une telle beauté multiforme que Moi-même J'en suis ravi. Les saints, les anges et tout le Ciel ne peuvent y détacher leur regard. Parce que,

pendant qu'ils regardent la variété de cieux que cette âme contient,

d'autres nouveaux cieux naissent, chacun plus beau que les autres.

 

Ils voient le Royaume céleste reproduit dans l'âme qui vit dans ma Volonté. De nouvelles choses apparaissent sans fin.

Comment pourrais-Je

-ne pas surveiller cette âme et

-me montrer excessivement jaloux à son égard,

si ses actes valent plus que la Création elle-même?

 

Les cieux et le soleil sont sans intelligence,

si bien qu'ils n'ont aucune valeur en eux-mêmes.

Pour la personne qui vit dans ma Volonté,

comme elle a une intelligence,

sa volonté opère dans la mienne.

 

La puissance de mon Fiat lui sert de matière première pour faire naître de nouveaux cieux.

Dans la mesure où l'âme agit dans ma Volonté,

-elle a la jouissance de faire de nouvelles créations.

 

Ses actes déploient la vie de ma Volonté, révèlent

-les merveilles de ma Volonté, de mon Fiat renouvelé. Comment pourrais-Je ne pas aimer cette âme?»

 

J'étais entièrement absorbée dans la Divine Volonté quand mon Jésus me dit:

«Fille de ma Volonté, plus tu t'immerges dans ma Volonté, plus la tienne s'affermit en Moi.

Les actions faites dans ma Volonté inondent tout,

de la même manière que la lumière du soleil inonde la terre.

 

Cependant, avec la répétition des actes faits dans ma Volonté,

la force du soleil s'accroît et l'âme acquiert plus de lumière et de chaleur.

 

Au fur et à mesure que l'âme répète ses actes dans ma Volonté et y demeure attachée, cela fait couler sur la terre des ruisselets divins freinant le cours de la Justice.»

Je lui dis: «Il y tant de calamités sur la terre que c'est à en perdre le souffle!»

 

Jésus reprit:

«Ah! Ma fille! Ce n'est là rien du tout!

S'il n'y avait pas ces ruisselets, s'il n'y avait pas cette union de la volonté humaine avec la Divine Volonté, tout laisserait croire que cette terre n'est pas la mienne.

J'ouvrirais partout les abîmes de manière à ce qu'elle soit engloutie. Comme cette terre m'est désagréable!»

Puis Il ajouta avec une amertume à toucher les cœurs les plus endurcis:

«Chaque fois

que Je te parle de ma Volonté et

que tu acquiers de nouvelles connaissances,

tes actions ont plus de valeur et les richesses que tu acquiers sont plus grandes.

 

C'est comme un homme qui aurait en sa possession une pierre précieuse en pensant qu'elle ne vaut qu'un sou.

Il rencontre, par hasard, un expert qui lui dit que sa pierre vaut 1000$.

Cet homme ne possède plus maintenant qu'un seul sou, mais 1000$.

Plus tard, il montre sa pierre à un joaillier plus expérimenté qui l'assure que sa pierre vaut au moins 20,000$. Notre homme possède donc maintenant 20,000$.

Dans la mesure où il sait que sa pierre a de la valeur, dans cette même mesure, il l'estime et en prend soin, conscient qu'elle constitue toute sa fortune.

 

Précédemment, il traitait sa pierre dans la pensée qu'elle ne valait rien. Sa pierre n'avait pas moins de valeur pour cela.

La différence est que l'homme a maintenant une meilleure connaissance de sa valeur.

Il en va ainsi pour ma Volonté et pour les vertus en général. Dans la mesure où l'âme

comprend ces choses et

acquiert les connaissances qui y correspondent,

ses actions acquièrent de nouvelles valeurs et richesses.

 

Oh! Si vous saviez seulement quelle mer de grâces Je vous offre quand Je vous parle des effets de ma Volonté, vous mourriez de joie.

Vous fêteriez comme si vous aviez acquis de nouveaux royaumes à gouverner.»

 

Je me plaignais à mon doux Jésus au sujet de ces écrits bénis qu'ils veulent distribuer. Je me sentais prête à me retirer de sa Volonté.

Jésus me dit:

«Ma fille, veux-tu vraiment t'échapper de ma Volonté? Il est trop tard. Après que tu te sois engagée dans ma Volonté,

en retour, ma Volonté t'a liée avec des chaînes doubles afin de te garder en sûreté.

 

Tu as vécu comme une reine dans ma Volonté;

tu t'es accoutumée à vivre d'aliments raffinés et nourrissants

sous nulle autre autorité que celle de celui qui gouverne tout, y compris toi-même.

 

Tu as pris l'habitude de vivre avec tous les conforts, plongée dans d'immenses richesses. Si tu quittes ma Volonté, tu sentiras immédiatement

un manque de bonheur,

le froid et une perte de pouvoir.

Tous les bienfaits disparaîtront de toi.

Et, du statut de reine, tu descendras à celui d'une vile servante.

Ainsi, toi-même, remarquant le contraste frappant qui existe entre vivre dans ma Volonté et ne plus y vivre, tu te replongeras plus profondément dans ma Volonté. Voilà pourquoi je te dis qu'il est trop tard.

De plus, tu m'enlèverais une grande joie.

Tu dois réaliser que J'ai agi avec toi comme un roi qui s'éprend d'un ami très différent de lui-même quant au niveau social,

mais dont l'amour pour cet ami est tel qu'il décide de le rendre semblable à lui. Mais le roi ne peut tout accomplir en même temps.

Il réalise les choses peu à peu.

 

D'abord, il commande des décorations pour embellir le palais. Il crée ensuite pour son ami une petite armée.

Et, plus tard, il lui donne la moitié du royaume. Ainsi, il peut dire:

-ce que je possède, tu le possèdes;

-je suis roi, tu es roi.

 

Mais chaque fois que le roi lui offre un nouveau cadeau, il s'assure de sa fidélité. Lui donner un cadeau est l'occasion

d'un nouveau bonheur,

d'une plus grande gloire,

de son honneur et de célébrations.

 

Si le roi avait voulu offrir à son ami tout à la fois, il l’aurait embarrassé.

Parce que ce dernier n'aurait pas subi d'entraînement préalable pour gouvemer. Mais, par sa fidélité, l'ami a progressivement appris et tout devint facile pour lui.

C'est ainsi que J'ai agi avec toi.

Je t'ai choisie d'une façon spéciale pour vivre dans les hauteurs de ma Volonté. Et, peu à peu, Je t'ai fait connaître celle-ci. Pendant que tu apprenais,

J'ai augmenté tes capacités et

Je t'ai préparée pour une plus grande connaissance encore.

 

Chaque fois que Je te révèle une valeur, un effet de ma Volonté, J'éprouve une plus grande joie et, avec le Ciel, Je célèbre.

 

À mesure que ces Vérités, qui sont miennes, te sont révélées, ma joie et mes célébrations se multiplient.

 

Dès lors, laisse-moi tout et plonge-toi davantage dans ma Volonté.»

 

Étant complètement immergée dans la sainte Volonté de mon doux Jésus, je lui dis:

«Mon Amour,

je suis en train d'entrer dans ta sainte Volonté et

j'y trouve toutes les pensées de ton esprit de même que celles de toutes les créatures.

 

Je fais une couronne avec mes pensées et celles de mes frères afin d'en entourer les tiennes.

Je lie toutes ces pensées ensemble afin qu'elles forment un tout

rendant hommage, adoration, gloire, amour et réparation à ton intelligence.»

Pendant que je disais cela, mon Jésus avança dans mon coeur . Et, se levant, Il me dit:

 

«Ma fille inséparable de ma Volonté,

-comme je suis heureux

-en voyant de nouveau tout ce que ma Volonté a réalisé dans mon Humanité. Je fonds

tes pensées dans mes pensées,

tes paroles dans mes paroles,

tes battements de cœur dans mes battements de cœur.» En me disant cela, il me couvrit de baisers.

Par la suite, je lui dis:

«Ma Vie, pourquoi te réjouis-tu et célèbres-tu à ce point chaque fois que tu me révèles un autre aspect de ta Volonté?»

Jésus reprit:

«Tu dois réaliser que chaque fois

-que je te révèle une nouvelle vérité concernant ma Volonté,

-c'est une union plus forte que j'établis entre toi et Moi, ainsi qu'avec toute la famille humaine.

C'est un lien plus étroit et une nouvelle disposition de mon héritage.

 

En révélant ces vérités, je rédige un acte de donation.

À la vue de mes fils qui deviennent plus riches en touchant mon héritage, je sens un nouveau bonheur et une nouvelle joie.

Il m'arrive ce qu'il advient au père possédant plusieurs fermes que ses enfants ne connaissent pas, si bien qu'ils ne savent pas que leur père est riche.

Ses enfants ayant atteint la majorité, le père leur apprend, jour après jour, qu'il possède telle ou telle ferme.

En entendant cela, les enfants se réjouissent et s'attachent à leur père par un lien d'amour.

 

Le père, voyant la joie de ses enfants, leur prépare une plus grande surprise

en leur disant: «cette province m'appartient» et, ensuite, «ce royaume également». Ses enfants sont enchantés.

Ils se réjouissent et se sentent fortunés d'avoir un tel père.

 

Non seulement le père

-informe-t-il ses enfants au sujet de ses biens,

-mais il en fait ses héritiers.

Il en est ainsi avec Moi.

Jusqu'à maintenant, Je t'ai parlé

-des œuvres de mon Humanité,

-de ses vertus et

-de ses souffrances.

 

Maintenant, Je veux passer à autre chose. Je veux que tu saches

-ce qu'a réalisé ma Divine Volonté en mon Humanité,

-ses effets, sa valeur,

afin d'en susciter des héritiers dans les nouvelles générations.

 

Sois attentive, dès lors, quand tu m'écoutes.

N'oublie rien concernant les effets et la valeur de ma Volonté. Rapporte fidèlement ses bienfaits.

Sois le premier lien de ma Volonté avec les autres créatures.»

 

J'étais dans mon état habituel. Mon toujours aimable Jésus vint vers moi et Il me dit:

«Ma fille, chaque fois qu'une âme agit dans ma Volonté, elle croît en sagesse, bonté, puissance et beauté.

Il est écrit à mon sujet dans l'Évangile :

que Je croissais en sagesse devant Dieu et devant les hommes.

 

En tant que Dieu, Je ne pouvais ni croître, ni diminuer.

Ma croissance était celle de mon Humanité qui,

-au fur et à mesure qu'elle avançait en âge, multipliait ses actes dans la Suprême Volonté.

Chaque acte additionnel résultait en un nouvel accroissement de la Sagesse de mon Père éternel en mon Humanité.

Ma croissance était si réelle qu'elle était observée même par les créatures. Chacun de mes Actes s'immergeait dans l'immense mer de la Divine Volonté.

 

En travaillant, Je me nourrissais de l'aliment céleste de cette Volonté.

Il serait trop long de te parler des mers de Sagesse, de Bonté, de Beauté, dont mon Humanité s'est ainsi abreuvée.

C'est ce qui arrive à l'âme vivant dans ma Volonté.

 

Ma fille, la sainteté dans ma Volonté croît à chaque instant. Rien ne peut l'empêcher de progresser.

Rien ne peut empêcher l'âme de s'immerger dans la mer infinie de ma Volonté.

 

Même les choses les plus ordinaires,

-telles que le sommeil, les aliments et le travail,

peuvent entrer dans ma Volonté et y prendre leur place d'honneur

-en tant qu'agents de ma Volonté.

 

Pour l'âme qui le désire, toutes les choses, des plus grandes aux plus petites, peuvent être une occasion d'agir dans ma Volonté.

Ce n'est pas toujours le cas avec les vertus.

Parce que, souvent, quand on veut pratiquer une vertu, on n'en a pas l'occasion. Si tu veux pratiquer l'obéissance, il faut quelqu'un pour te donner des ordres.

 

Or, il arrive qu'il se passe des jours et des semaines

sans que quelqu'un te donne l'occasion de vérifier ton aptitude à obéir.

Quelle que soit ta bonne volonté à obéir, l'obéissance ne peut être pratiquée dans ce cas. Ainsi en est-il pour la patience, l'humilité et toutes les autres vertus.

Comme elles sont des vertus de ce bas monde,

les autres créatures sont nécessaires pour les pratiquer.

 

Au contraire, la vie dans ma Volonté est une vertu du Ciel.

Mon action seule suffit pour qu'elle soit pratiquée à tout instant. Pour Moi, il est facile de la préserver jour et nuit.»

 

Je méditais sur la Passion quand je vis mon doux Jésus dans le palais d'Hérode, habillé comme un aliéné. Il me dit:

«Ma fille,

ce n'est pas seulement là que J'ai été habillé comme un aliéné et tourné en dérision.

Les créatures continuent de me faire souffrir de cette manière.

En effet, toutes sortes de personnes persistent à se moquer de moi. Si une personne va en confession et qu'elle n'a pas l'intention de ne plus m'offenser,

elle se paie ma tête.

Si un prêtre entend les confessions, prêche et administre les sacrements, mais que sa vie ne correspond pas

-aux mots qu'il dit

-ni à la dignité des sacrements qu'il administre, il accumule les moqueries contre Moi.

 

Pendant que Je renouvelle la vie par les sacrements, on me ridiculise et me bafoue. Avec leurs profanations, ils me fabriquent des vêtements pour m'habiller comme un aliéné.

Si des supérieurs demandent

-des sacrifices à leurs subordonnés ou

-la pratique de vertus, des prières, de la générosité,

et qu'au contraire, ces derniers vivent une vie de confort, de vice et d'égoïsme, là encore, on se moque de Moi.

 

-Si les dirigeants civils et ecclésiastiques insistent sur l’observance de la loi, alors qu'eux-mêmes la transgressent, ils se moquent de Moi.

 

-Que de plaisanteries on se permet contre Moi.

Il y en a tant que J'en suis fatigué.

Surtout quand, sous l'apparence du bien, on distille le poison du mal.

 

On se paie ma tête comme si J'étais un amusement ou un passe-temps. Mais ma Justice, tôt ou tard, ridiculisera et punira sévèrement ceux

qui se moquent ainsi de Moi.

 

Tu dois prier et faire réparation pour leurs moqueries qui me causent tant de peine,

-ces moqueries qui m'empêchent d'être reconnu pour ce que Je suis.»

Plus tard, se montrant de nouveau à moi alors que j'étais complètement absorbée dans la Divine Volonté, Il me dit:

«Très chère fille de ma Volonté,

J'attends anxieusement que tu te fusionnes dans ma Volonté. Tout comme Moi, Je pensais dans ma Volonté,

ainsi J'ai moulé tes pensées dans ma Volonté.

Également, J’ai moulé tes actes dans ma Volonté, suivant mon habitude d'agir.

 

Les choses que J'ai réalisées, Je ne les ai pas accomplies pour Moi-même, puisque Je n'en avais pas besoin, mais pour toi et les autres.

 

Ainsi donc, Je vous attends dans ma Volonté

afin que vous veniez occuper les places que mon Humanité y a préparées pour vous.

 

Suivez mes propres exemples.

Je suis content et Je reçois une grande gloire quand Je vous vois accomplir les mêmes choses que J'ai réalisées dans mon Humanité.»

 

Me trouvant dans mon état habituel, mon toujours aimable Jésus vint vers moi et me dit:

«Ma fille, dans quel état lamentable les créatures m'ont mis!

Je suis comme un père très riche qui aime profondément ses enfants.

 

Alors qu'il veut que ses enfants s'habillent,

ceux-ci, extrêmement ingrats, refusent tout habillement et veulent rester nus. Le père leur donne à manger,

mais ils veulent continuer de jeûner.

S'ils mangent, ils ne mangent que des aliments impropres et vils. Le père

-leur offre des richesses et

-veut les garder près de lui,

-leur donnant sa propre maison,

mais ses enfants ne veulent rien accepter.

Ils se contentent d'errer, sans domicile et dépourvus de tout.

 

Pauvre père, combien de peine et de larmes il verse!

Il serait plus heureux

-s'il n'avait rien à donner,

-plutôt que de disposer de tant de richesses et

de ne pas savoir quoi en faire pendant qu'il voit ses enfants périr. C'est pour lui une peine plus grande que toute autre.

«Je suis comme ce père: je veux donner, mais il n'y a personne pour recevoir. »

Ainsi, les créatures me font verser des larmes amères et me causent une peine continuelle.

 

Sais-tu qui sèche mes larmes et change ma peine en joie?

 

C'est celui

-qui veut toujours rester avec moi,

-qui reçoit mes richesses avec amour et confiance filiale,

-qui mange à ma table et

-s'habille de mes propres vêtements. À celui-là je donne sans mesure.

Il est mon confident et je le laisse reposer sur ma poitrine.

 

«Ma fille, s'il ne se forme pas de partis, de véritables révolutions ne peuvent survenir, spécialement contre l'Église.

Mais plusieurs membres de ce parti, qui se dit catholique, sont de véritables loups déguisés en agneaux.

Ils vont causer de grands torts à mon Église.

Plusieurs croient que la religion sera défendue par ce parti. Ce sera plutôt complètement l'opposé.

Les ennemis en profiteront pour invectiver davantage la religion.»

Plus tard, alors que je me replongeais dans la méditation, j'en étais à l'heure où mon bien-aimé Jésus était sorti de prison et amené de nouveau devant Caïphe.

 

J'essayais de l'accompagner dans ce mystère. Jésus me dit:

«Ma fille, quand j'ai été présenté à Caïphe, c'était le plein jour.

Mon amour pour les créatures était si grand que, durant ce dernier jour de ma vie, J'ai paru devant le grand prêtre

-complètement défiguré et blessé pour y recevoir la condamnation à mort.

Quelle peine cette condamnation m'a causée!

J'ai converti ces souffrances en un plein jour éternel dont J'ai inondé chaque créature

afin qu'elle puisse y trouver la lumière nécessaire à son salut.

 

J'ai mis à la disposition de chacune ma condamnation à mort afin qu'elle puisse y trouver la vie.

 

Ainsi, toutes mes peines et tout le bien que J'ai fait

se sont transformés en pleine lumière du jour pour le salut de mes créatures.

 

Et J'ajoute

qu'il n'y a pas seulement le bien que J'ai fait moi-même qui fait naître le jour,

-mais aussi celui qu'accomplissent les créatures.

 

Tout cela pour contrer le mal, qui est noirceur.

Lorsqu'une personne tient une lampe et que dix ou vingt personnes sont à proximité,

-même si la lampe n'appartient qu'à une seule personne,

-toutes les autres en sont éclairées.

Elles peuvent lire et travailler à l'aide de la lumière dégagée par la lampe.

Ce faisant, elles ne nuisent aucunement à la personne qui possède la lampe.

 

C'est ainsi que le bien opère:

il est non seulement jour pour une personne,

mais pour beaucoup d'autres- qui peut dire combien! Le bien est toujours communicatif.

Les créatures me manifestent leur amour en produisant, à travers leurs bonnes œuvres, de nombreux foyers de lumière pour leurs frères.»

 

J'étais dans mon état habituel quand mon toujours aimable Jésus m'apparut, tout près, le Cœur enflammé.

Chaque battement de son Cœur émettait de la lumière

-m'entourant complètement et s'étendant sur toute la Création.

J'étais surprise. Jésus me dit:

Ma fille, Je suis la Lumière éternelle.

Tout ce qui sort de Moi est Lumière,

si bien que ce ne sont pas seulement les battements de mon Cœur

-qui émettent de la lumière,

mais mes pensées, ma respiration, mes paroles, mes pas, chaque goutte de mon Sang.

 

Tous reçoivent la Lumière venant de Moi.

Se répandant parmi les créatures, cette lumière est Vie pour chacune. Elle veut se fondre avec les petits foyers de lumière des créatures émis

-à partir de ma propre lumière.

Le péché, pour sa part, convertit en noirceur les actions des créatures.

Ma fille,

J'aime tellement la créature que Je

-la conçois de mon souffle et

-lui donne naissance sur mes genoux

afin de la faire reposer sur ma poitrine et de la garder en sécurité.

 

Mais la créature peut s'échapper de Moi.

Lorsque Je ne la sens plus dans mon souffle, ni ne la trouve sur mes genoux,

mon souffle l'appelle continuellement et

mes genoux se fatiguent de l'attendre.

Je la cherche partout pour l'inviter à revenir vers Moi.

Ah! Dans quel gouffre de douleurs d'amour me plongent les créatures!»

Plus tard, j'ai entendu des propos sur l'humilité et je me voyais convaincue

-que cette vertu n'était pas en moi et

-que, d'ailleurs, je n'y pensais jamais. Quand mon doux Jésus revint, je lui mentionnai ma souffrance.

Il me dit:

« Ma fille, ne crains pas, Je t'ai élevée dans la mer. Quiconque vit dans la mer ne connaît pas la terre.

Si Je demandais à des poissons à quoi la terre ressemble, à quoi ressemblent ses fruits, ses plantes, ses fleurs,

ils répondraient:

«Nous sommes nés dans la mer et nous vivons dans la mer. L’eau nous alimente. Bien que d'autres s'y noieraient, nous y fonçons dans toutes les directions et cela nous donne vie.

Quoique le sang d'autres créatures se gèlerait dans notre condition, pour nous, il se réchauffe.

La mer est tout pour nous: elle nous sert de chambre à coucher et nous y nageons. Nous sommes des veinards parce que nous n'avons pas à nous fatiguer pour nous trouver de la nourriture. Les choses que nous voulons sont toujours à notre disposition. À elle seule, l'eau nous foumait tout.»

Si, maintenant, nous interrogions les oiseaux, ils nous répondraient:

«Nous connaissons bien les plantes, les grands arbres, les fleurs et les fruits. Mais il nous faut déployer beaucoup d'efforts pour trouver

-des graines pour nous nourrir ou

-une cachette pour échapper au froid et à la pluie.»

L'image

-des poissons dans la mer correspond à l'âme qui vit dans ma Volonté.

-des oiseaux sur la terre à l'âme qui suit la voie des vertus.

 

Comme tu vis dans la mer de ma Volonté, il n'est pas surprenant que ma Volonté seule te suffise pour tout.

 

Si l'eau foumait différents avantages aux poissons tels que les aliments, la chaleur, un lit, une chambre et tout le reste, alors, dans une plus large mesure et d'une façon plus admirable, ma Volonté fait de même pour toi.

En effet, dans ma Volonté, les vertus peuvent être plus héroïques et divines. L'âme reste immergée dans ma Volonté.

Elle s'en alimente et marche en elle, ne connaissant qu'elle. Ma Volonté seule lui suffit pour tout.

 

On peut dire que, parmi toutes les créatures,

l'âme qui vit dans ma Volonté est la seule à avoir cette chance

-de ne pas avoir à mendier son pain.

 

L'eau de ma Volonté l'envahit d'en haut, d'en bas, de la gauche et de la droite. Si l'âme veut des aliments, elle mange.

Si elle a besoin de force, elle la trouve,

Si elle veut dormir, elle trouve le lit le plus douillet pour se reposer:

Tout est mis à sa disposition.»

 

J'adorais les plaies de mon Jésus crucifié et je me disais:

«Comme le péché est laid. Il a réduit mon plus grand bien à un tel état déchirant!»

 

Appuyant sa très sainte tête sur mon épaule, mon toujours aimable Jésus me dit en soupirant:

«Ma fille, le péché est plus que laid, il est horrible.

 

C'est la flétrissure de l'homme.

Lorsqu'il pèche, l'homme subit une transformation sauvage: toutes les belles choses que Je lui avais données deviennent couvertes d'une laideur horrible.

Ce ne sont pas seulement les sens de l'homme qui pèchent, mais c'est l'homme tout entier qui est impliqué.

 

Le péché est

-sa pensée,

-ses battements de cœur,

-sa respiration,

-ses mouvements,

-ses pas.

 

Sa volonté le conduit à un seul point. Elle provoque à travers tout son être

-un excès de noirceur qui l'aveugle,

-un air toxique qui l'empoisonne.

Tout est noir autour de lui, tout est mortel.

Quiconque l’approche se met dans une situation dangereuse.

 

Terrible et effrayant est l'homme en état de péché.»

J'étais terrifiée! Jésus continua:

«Si l'homme est horrible dans l'état de péché, il est par contre très beau dans l'état de grâce.

 

En faisant le bien, même s'il s'agit d'une petite chose, l'effet sur l'homme est brillant.

 

Le bien lui fait connaître une transformation céleste, angélique et divine.

Sa volonté pour le bien amène tout son être à un seul point, de telle sorte que ses pensées, ses paroles, ses battements de cœur, ses mouvements et ses pas sont bons.

Tout en lui et en dehors de lui est lumière. Son air est parfumé et vivifiant.

Ceux qui l’approchent se mettent en sécurité.

L'âme en état de grâce qui fait le bien est si belle, si gracieuse, si attirante, si aimable, que Moi-même Je suis en amour avec elle!

Chaque bonne chose qu'elle accomplit lui confère

une nuance additionnelle de beauté,

une ressemblance plus grande avec son Créateur qui en fait l'un de ses fils.

C'est une puissance divine que cette âme met en circulation.

 

Toutes les bonnes choses qu'elle réalise

sont autant d'intercessions entre la terre et le Ciel. Elles constituent

le service postal et

- les fils électriques qui maintiennent la communication avec Dieu.»

 

Je pensais à la dernière Cène de Jésus avec ses disciples. Dans mon cœur, mon aimable Jésus me dit:

«Ma fille, quand je mangeais avec mes disciples à la dernière Cène, j'étais entouré

non seulement d'eux

mais de toute la famille humaine. L'un après l'autre,

-je les ai eus près de moi.

je les connaissais tous et j'appelais chacun par son nom. Je t'ai aussi appelée.

-je t'ai donné la place d'honneur entre moi et Jean

-j'ai fait de toi une petite confidente de ma Volonté.

En partageant l'agneau, J'en ai donné à mes apôtres et aussi à tous. Cet agneau, rôti et coupé en morceaux, me symbolisait.

Il représentait ma Vie et montrait comment J'avais dû m'abaisser par amour pour

tous.

J'ai voulu l'offrir à tous comme un aliment exquis représentant ma Passion.

«Sais-tu

*pourquoi mon amour a tant fait, tant parlé et tant souffert,

se changeant en nourriture pour les hommes?

 

*pourquoi Je les ai tous appelés et leur ai donné l'agneau?

Parce que Je désirais aussi de la nourriture de leur part :

Je désirais que tout ce qu'ils feraient puisse être un aliment pour Moi.

Je voulais me nourrir de leur amour, de leurs paroles, de leurs travaux, de tout.»

Je dis à Jésus:

Mon Amour, comment nos travaux peuvent-ils devenir un aliment pour toi?»

 

Il me répondit:

«L'homme ne vit pas seulement de pain, mais de ce que ma Volonté lui fournit.

Si le pain nourrit l'homme, c'est parce que Je le désire.

 

Toutefois, la créature met en action sa volonté pour accomplir ses actions.

-Si elle veut présenter ses travaux comme un aliment pour Moi, elle me donne un aliment,

-si c'est de l'Amour qu'elle veut m'offrir, elle me donne de l'amour,

-si c'est de la Réparation, elle me fait réparation.

-si, dans sa volonté, elle veut m'offenser, elle fait une arme de ses actions pour me blesser et même me tuer.

«La volonté de l'homme est ce qui, chez lui, ressemble le plus à son Créateur.

 

J'ai mis une part

-de mon immensité et

-de mon pouvoir

dans la volonté humaine.

 

Lui donnant la place d'honneur, j'en ai fait

-la reine de l'homme et

-la dépositaire de toutes ses actions.

Tout comme les créatures ont des coffres où,

-par souci d'ordre et de sécurité, elles placent ce qui leur appartient,

l'âme possède sa volonté, préservant et surveillant tout ce qu'elle pense, dit et fait.

 

Elle ne perd même pas une seule pensée. Ce qui ne peut pas être fait avec

-les yeux ou la bouche, ou

-par des travaux,

peut être accompli par la volonté.

En un instant, la volonté peut vouloir

un millier de bonnes choses ou

autant de mauvaises.

 

La volonté fait voler les pensées

vers le Ciel,

vers les endroits les plus éloignés, ou

même vers les abîmes.

 

L'âme peut être empêchée -d'agir, de voir ou de parler,.

Mais elle peut tout accomplir par sa volonté.

 

Comme la volonté peut être déployée!

Combien d'actes bons et de méchancetés elle peut contenir! Avant tout ,Je veux la volonté de l'homme.

Parce que si je l'ai, j'ai tout.

Sa résistance est alors vaincue!» .

 

J'étais déprimée à la pensée que j'étais obligée de dire et d'écrire même les plus petites choses que Jésus me disait. Venant vers moi, il me dit:

«Ma fille, chaque fois que je te parle, je veux ouvrir une petite fontaine dans ton cœur. Pour tous, mes paroles veulent être des fontaines jaillissant en vie éternelle.

 

Mais, pour que se forment ces fontaines dans ton cœur, tu dois faire ta part, c'est-à-dire

-bien mastiquer mes paroles

-pour les avaler et ouvrir la fontaine en toi.

 

En pensant constamment aux paroles que je te dis, tu les mastiques.

-En les répétant à ceux qui ont autorité sur toi et

-en étant assurée que ces paroles sont de moi,

tu les dévores et ouvres la fontaine en toi.

Quand ce sera nécessaire,

-tu t'abreuveras par grandes lampées à la fontaine de ma Vérité.

En écrivant les mots que je te donne, tu ouvres des canaux qui serviront à tous ceux qui voudront se rafraîchir pour ne pas mourir de soif.

 

Mais si tu ne communiques pas ces mots, tu n'y penseras pas. En ne les mastiquant pas,

tu ne pourras les dévorer.

tu cours le risque

que la fontaine ne soit pas formée en toi et que l'eau ne jaillisse pas.

 

Quand tu sentiras le besoin de l'eau, la première à souffrir de la soif sera toi. Si tu n'écris pas et, conséquemment, n'ouvres pas les canaux,

-de combien de bonnes choses priveras-tu les autres?»

Pendant que j'écrivais, je me disais

«Ça fait quelque temps que mon doux Jésus ne m'a pas parlé de sa très sainte Volonté. Je me sens plus portée à écrire à son sujet.

J'y sens plus de plaisir, comme si elle était mon exclusivité. Sa Volonté me suffit pour tout.»

Venant vers moi, mon Jésus au cœur toujours tendre me dit:

«Ma fille, ne sois pas étonnée

si tu es plus encline à écrire concernant ma Volonté et

que tu y trouves plus de plaisir

parce qu'-entendre, -parler ou -écrire au sujet de ma Volonté

est la chose la plus sublime qui puisse exister sur la terre et au Ciel.

 

C'est ce qui, à la fois,

-me glorifie le plus,

-comprend toute bonne chose et toute sainteté.

Les autres vérités ont aussi leurs propres bons côtés:

-on s'y abreuve gorgée par gorgée;

-l'on y accède graduellement;

-elles s'adaptent à la manière humaine.

 

Dans ma Volonté, cependant, l'âme s'adapte à la manière divine

Ce n'est plus par lampées que l'on boit, mais par mers;

on gravit, non pas à pas,

mais avec des ailes qui rejoignent le Ciel en un clin d'œil.

 

Oh! Ma Volonté, ma Volonté!

Seulement à t'entendre en parler m'apporte tellement de joie et de douceur!

Quand je sens ma Volonté habiter l'une de mes créatures,

ce qui est une autre de mes immensités,

j'éprouve un tel plaisir que cela me fait oublier la méchanceté des autres créatures.

«Tu dois te réaliser quelles grandes choses Je t'ai révélées concernant ma Volonté, même si tu ne les as pas encore totalement bien

mastiquées et digérées au point d'en former tout le sang de ton âme.

 

Quand tu en auras compris toute la substance,

Je reviendrai et

Je te révélerai à son sujet des choses encore plus sublimes.

 

Pendant que J'attendrai que tu aies tout bien digéré,

Je te tiendrai occupée par d'autres vérités qui lui sont reliées. Si certaines créatures

-ne veulent pas profiter de la mer et du soleil de ma Volonté pour venir à Moi, elles peuvent

s'abreuver aux petites fontaines et aux canaux,

tirer profit des autres choses qui m'appartiennent.»

 

Me trouvant dans mon état habituel, mon toujours aimable Jésus me fit voir toutes les créatures émergeant à l'intérieur de sa très sainte Humanité. Avec tendresse, Il me dit:

«Ma fille, regarde le grand prodige de l'Incarnation.

-Lorsque j'ai été conçu et que mon Humanité a été formée,

j'ai fait renaître en moi toutes les créatures,

de telle sorte que mon Humanité percevait tous leurs actes.

 

Mon esprit a embrassé toutes les pensées des créatures, les bonnes comme les mauvaises.

Les bonnes, Je les ai confirmées dans le bien,

entourées de ma grâce et investies de ma lumière afin que,

-étant renouvelées dans la sainteté de mon esprit,

-elles soient des produits dignes de mon intelligence.

Les mauvaises, Je les ai réparées par la pénitence;

J'ai multiplié mes pensées à l'infini afin de rendre gloire à mon Père

pour chaque pensée des créatures.

 

Dans mes regards et mes paroles, dans mes mains et mes pieds et aussi dans mon Cœur,

J'ai embrassé les regards, les paroles, les travaux, les pas et le cœur de toutes les créatures.

Tout a été plongé dans la sainteté de mon Humanité, tout a été réparé.

J'ai souffert une peine particulière pour chaque offense.

 

Ayant fait renaître toutes les créatures en moi, je leur ai offert toute ma Vie. Et sais-tu quand Je les ai fait renaître?

Sur la Croix, dans le lit

-de mes cruelles souffrances et

-de mon atroce Agonie,

-dans le dernier souffle de ma Vie, je leur ai donné naissance.

Quand J'ai exhalé mon dernier soupir,

-elles sont reniées à une vie nouvelle,

-chacune marquée du sceau de mon Humanité.

Non content de les avoir fait renaître,

-j'ai donné à chacune d'elles tout ce que j'avais accompli

-pour les défendre et les garder en sécurité.

 

Vois-tu quelle sainteté est dans l'homme?

La sainteté de mon Humanité n'aurait jamais pu donner naissance à des enfants

indignes et

-différents de moi.

 

Je les aime à ce point parce qu'ils sont ma progéniture.

Mais les humains sont si ingrats qu'ils ne reconnaissent pas celui qui leur a donné naissance avec tant d'amour et de peine.»

Après ces paroles, Il parut tout enflammé. Jésus était brûlé et consumé dans ces flammes. Il n'était plus visible; on ne voyait que du feu.

Ensuite, Il apparut de nouveau, pour être consumé une autre fois. Il ajouta:

«Ma fille, Je brûle. L'amour me consume. Si fort est mon amour!

Les flammes qui me brûlent sont si ardentes que je meurs d'amour pour chaque créature! Ce n'est pas seulement à la suite de mes souffrances que Je suis mort.

 

Mes morts par amour sont continuelles.

Pourtant, il n'y a personne qui m'offre son amour pour me soulager.»

 

J'ai passé une journée dans la distraction et l'inquiétude

à cause de diverses choses que je ressentais (qu'il n'y a pas lieu de préciser ici). Malgré tous mes efforts, je n'arrivais pas à me libérer.

Pendant toute la journée, je n'ai pas vu mon doux Jésus, la vie de mon âme. C'était comme si l'inquiétude mettait un voile entre nous deux, m'empêchant de le voir. Finalement, tard le soir, mon esprit fatigué se calma.

Comme s'il m'avait attendu, mon aimable Jésus m'apparut et, peiné, me dit:

«Ma fille, aujourd'hui, par ton inquiétude,

tu as empêché le soleil de ma Personne de se lever en toi.

Tes inquiétudes dressent un nuage entre toi et moi et empêchent les rayons de descendre en toi.

Si les rayons ne descendent pas, comment peux-tu voir le soleil?

Si tu savais ce que cela signifie d'empêcher mon soleil de se lever et quel grand mal cela est pour toi et le monde entier, tu éviterais avec grande prudence d'être inquiète de nouveau.

Il fait toujours nuit pour les âmes inquiètes; le soleil ne se lève jamais.

 

Au contraire, chez les âmes paisibles, c'est toujours le jour; mon soleil peut se lever à toute heure car l'âme est toujours prête à recevoir les bienfaits de ma venue.

«L'inquiétude n'est rien d'autre qu'un manque d'abandon entre mes mains. Je te veux si abandonnée entre mes bras que rien ne puisse te déranger; je ma' occuperai de tout.

Sois sans crainte, ton Jésus ne peut rien faire de moins que de prendre soin de toi et de te protéger contre tout.

 

Tu m'as coûté beaucoup.

J'ai investi considérablement en toi.

Je suis le seul à avoir des droits sur toi.

Et si les droits sont à Moi, J'ai la responsabilité de toi. Par conséquent, sois en paix et ne crains pas.»


 

Je méditais sur la Passion de mon doux Jésus. Venant vers moi, il me dit:

«Ma fille,

toutes les fois que l'âme pense à ma Passion,

-chaque fois qu'elle se souvient de ce que j'ai souffert ou

-chaque fois qu'elle sent de la compassion pour moi, l'application de mes souffrances est renouvelée en elle.

Mon Sang surgit pour l'inonder.

mes plaies la guérissent si elle est blessée ou l'embellissent si elle est en santé;

tous mes mérites l'enrichissent.

 

L'effet que produit ma Passion est surprenant:

C'est comme si l'âme déposait en banque tout ce qu'elle a accompli et souffert pour recevoir le double en retour.

Ainsi, tout ce que j'ai réalisé et souffert rejaillit continuellement sur les hommes, comme le soleil offre constamment sa lumière et sa chaleur à la terre.

Ma façon d'agir n'est pas sujette à l'épuisement.

Tout ce qui est nécessaire, c'est que l'âme le désire.

Aussi souvent que l'âme le désire, elle reçoit les fruits de ma Vie. Si elle se souvient de ma Passion vingt, cent, ou mille fois,

autant de fois elle jouira de ses effets.

 

Combien peu en font leur trésor!

 

En dépit de tous ces bienfaits, on voit tant d'âmes faibles, aveugles, sourdes, muettes et boiteuses: en somme, de dégoûtants cadavres vivants. Pourquoi?

 

On oublie ma Passion alors que mes souffrances, mes plaies et mon Sang

offrent

-une force pour surmonter la faiblesse,

-une lumière pour donner la vue aux aveugles,

-une langue pour délier les langues des muets et ouvrir les oreilles des sourds,

-une voie pour guider les faibles, la vie pour ressusciter les morts.

 

Tous les remèdes dont l'humanité a tant besoin peuvent être trouvés dans ma Vie et ma Passion.

Mais les créatures méprisent cette médecine et ne profitent pas de mes solutions. Aussi, malgré ma Rédemption, l'homme dépérit

comme s'il était affecté d'une tuberculose incurable.

Ce qui me peine plus particulièrement, c'est la vue de personnes religieuses qui se donnent du mal

-pour des questions de doctrine,

-pour des spéculations et des histoires,

mais qui n'ont aucun intérêt pour ma Passion.

 

Trop souvent, ma Passion est bannie des églises et de la bouche des prêtres. Leurs paroles sont sans lumière et le peuple se retrouve plus dépourvu que jamais.

Plus tard, je me suis vue face à un soleil dont les rayons dardaient sur moi et me pénétraient.

Je me suis sentie assaillie, au point d'être complètement à sa merci; sa lumière brillante ne m'empêchait pas de le regarder et, chaque fois que je le regardais, j'expérimentais un plus grand bonheur. Mon doux Jésus, venant de l'intérieur du soleil, me dit:

Fille bien-aimée de ma Volonté, le soleil de ma Volonté t'inonde merveilleusement! Tu n'es rien d'autre que la proie, le jouet et la consolation de ma Volonté.

Dans la mesure où tu t'immerges en elle, ma Volonté, comme la lumière du soleil, déverse sur toi les parfums de ma sainteté, de mon pouvoir, de ma sagesse, de ma bonté, etc.

 

Comme ma Volonté est éternelle,

plus tu t'efforces de rester en elle et d'en faire ta vie,

ta propre volonté absorbe mon immuabilité et mon impassibilité.

L'Éternité t'immerge totalement, si bien que tu participes à tout et que rien ne te quitte.

Tout cela afin que ma Volonté soit honorée et glorifiée pleinement en toi. Je veux que

-rien ne manque à la première fille de ma Volonté,

-rien de ce qui m'appartient et qui la distingue dans tout le Ciel

en tant que la première dépositaire de la sainteté dans ma Volonté.

 

Sois donc attentive.

Ne quitte jamais ma Volonté afin que

-tu puisses recevoir tous les parfums de ma Divinité et

-qu'abandonnant tout ce qui est à toi,

tu sois en mesure de proclamer tout ce qui est à Moi

afin que ma Volonté puisse être le centre de ta vie.»


 

Je me sentais totalement immergée dans la Divine Volonté. Venant à moi, mon aimable Jésus me dit:

«Fille de ma Volonté, observe comment l'immense mer de ma Volonté envahit paisiblement ton cœur.

Ne va pas penser que cette mer ne t'immerge que depuis peu de temps. Elle t'immerge depuis longtemps, car c'est mon habitude

-d'agir d'abord et -de parler ensuite.

Il est vrai que tes débuts furent marqués par la mer de ma Passion.

Sache que toute sainteté passe par la porte de mon Humanité.

 

Il y a des saints qui demeurent à la porte de mon Humanité et d'autres qui avancent plus loin.

 

Je t'ai envahie de ma Volonté et quand J'ai vu

-que tu étais bien disposée et que tu m'avais livré ta propre volonté.

 

Alors la mer de ma Volonté s'écoulait en toi dans un débit toujours croissant.

Chaque nouvel acte que tu accomplissais dans ma Volonté amenait en toi un nouvel accroissement.

Je t'ai peu parlé de tout cela.

Nos volontés se sont jointes et comprises sans que nous ayons à nous en parler. Rien qu'à nous voir, nous nous comprenions. Je me réjouissais en toi.

 

J'ai ressenti les délices du Ciel en toi,

lesquelles n'étaient nullement différentes de celles que vivent les saints. Comme ces délices font la félicité des saints, elles font aussi la mienne. Immergés dans ma Volonté, ils ne peuvent que me donner joies et délices.

Mais ma joie n'était pas complète.

Je voulais que mes autres enfants soient aussi partie prenante d'un si grand bien. Aussi, J'ai commencé à te parier de ma Volonté d'une manière surprenante.

 

Plus Je te révélais de vérités, plus J'ouvrais de canaux provenant de la mer

pour le bénéfice des autres,

de telle manière que ces canaux puissent répandre une eau abondante sur toute la terre.

Ma manière d'agir est communicative et toujours en action. Elle ne s'arrête jamais.

Mais ces canaux dirigés vers mes créatures deviennent souvent boueux. D’autres deviennent pierreux et l'eau y circule difficilement.

Non que la mer ne veut pas donner son eau,

ni que l'eau n'est pas claire et apte à pénétrer partout, mais parce que les créatures s'opposent à un si grand Bien.

 

Ainsi, si elles lisent sur ces vérités sans être bien disposées,

elles n'y comprennent rien,

elles sont confuses et aveuglées par la lumière de ces vérités.

 

Pour celles qui sont bien disposées, il y a

-de la lumière pour les illuminer et de l'eau pour les rafraîchir

de telle manière qu'elles ne voudront jamais se détacher de ces canaux, vu le grand bien qu'elles en tirent et la vie nouvelle qui émerge en elles.

Tu dois par conséquent être heureuse

d'ouvrir ces canaux pour le bénéfice de tes frères,

ne laissant tomber aucune de mes Vérités,

si peu qu'elles te paraissent aider tes frères à profiter de l'eau.

 

Prends donc bien soin d'ouvrir ces canaux

et ainsi de plaire à ton Jésus qui a tant fait pour toi.»

 

Je disais à mon toujours aimable Jésus:

Il y a longtemps que tu m'as mise en toi.

je m'y sentais de plus en plus en sécurité

je participais davantage à ta Divinité,

comme si je n'étais presque plus sur la terre et que le Ciel était ma résidence.

 

Que de pleurs j'ai versés quand ta Volonté m'a replacée à l'extérieur! Seulement sentir l'air de la terre constituait pour moi un intolérable fardeau. Mais ta Volonté a gagné et, baissant la tête, je me suis résignée.

Maintenant, je te sens toujours en moi.

Quand j'éprouve un besoin irrésistible de te voir, alors,

en bougeant dans mon cœur ou

en me laissant entrevoir ton bras, tu me calmes et me redonnes vie. Dis-moi, quelle en est la raison?»

Jésus:

 

«Ma fille, il n'est que convenable

-qu'après t'avoir portée dans mon Cœur,

-ce soit ton tour de me porter dans ton cœur.

 

Si je t'ai placée dans mon Cœur, c'est parce que je voulais

-parfumer ton âme et

-mettre en toi un nouveau Ciel

afin de constituer en toi une demeure digne de moi.

 

Il est vrai que

tu t'es sentie plus en sécurité et

-que tu as été envahie par plus de joie.

 

Mais la terre n'est pas un endroit de délices.

Les souffrances sont son héritage et la croix est le pain des forts.

 

De plus, pour établir en toi ma Volonté,

il était nécessaire que je vive en toi et

que je sois comme l'âme de ton corps.

Ma Volonté

ne peut descendre dans une âme

que d'une manière spéciale hors de l'ordinaire.

Elle ne peut le faire à moins que l'âme ne reçoive des privilèges très particuliers. Ainsi, moi, le Verbe éternel,

je n'aurais pu descendre en ma Mère bien-aimée sans ses privilèges spéciaux,

c'est-à-dire si le souffle divin

ne l'avait pas pénétrée comme une nouvelle création et

ne l'avait pas rendue merveilleuse, supérieure à tous et à toutes les choses créées.

 

C'est ce qui est arrivé en toi: d'abord, mon Humanité a voulu te préparer en faisant de toi sa résidence permanente.

Ensuite, comme si j'étais l'âme de ton corps, je t'ai donné ma Volonté.

Tu dois réaliser que ma Volonté doit être comme l'âme de ton corps.

«De fait, cela se produit même entre nous, les trois Personnes divines. Notre amour est grand, infini et éternel, mais si nous n'avions pas une Volonté animant cet amour, celui-ci serait inerte et sans œuvres. Notre sagesse accomplit l'incroyable.

Notre pouvoir peut tout écraser en un instant et tout refaire à l'instant suivant.

 

Mais si nous n'avions pas une Volonté pour manifester notre sagesse - comme, par exemple, elle a été manifestée dans la Création où nous avons tout ordonné et harmonisé et, avec notre pouvoir, empêché qu'elle se modifie le moindrement -, alors ni notre sagesse ni notre pouvoir n'auraient réalisé quoi que ce soit.

Il en va ainsi pour tous nos autres attributs.

«Ainsi, je désire que ma Volonté soit l'âme de l'être humain. Un corps sans âme est sans vie.

Quoiqu'il comporte tous les sens, il ne voit pas, ne parle pas, n'entend pas et n'agit pas.

C'est une chose inutile, voire insupportable.

 

Mais s'il est animé, que ne peut-il pas accomplir?

Ils sont nombreux ceux qui se rendent inutiles et insupportables parce qu'ils ne sont pas animés par ma Volonté!

Ils sont comme

des usines électriques ne donnant pas de lumière, ou

des autos sans moteur, rongées par la rouille et la poussière, incapables de bouger.

Ah! Comme ils sont pitoyables!

«Si une créature n'est pas animée par ma Volonté, une vie de sainteté manque. Je veux être en toi comme l'âme de ton corps. Ma Volonté y apportera de nouvelles créations surprenantes. J'y donnerai une vie nouvelle à mon amour, un nouveau chef-d’œuvre à ma sagesse, un nouveau mouvement à mon pouvoir.

 

Dès lors, sois attentive et laisse-moi tout afin que mon grand projet soit réalisé en toi, c'est-à-dire que tu sois vraiment animée par ma Volonté.»

 

J'ai passé la nuit à veiller.

Souvent, mes pensées volaient vers mon Jésus attaché en prison.

Je voulais embrasser ses genoux qui tremblaient à cause de la cruelle position dans laquelle ses ennemis l'avaient attaché.

Je voulais essuyer les crachats dont Il était souillé.

Pendant que je pensais à cela, mon Jésus, ma Vie, m'apparut dans une profonde noirceur, dans laquelle je pouvais à peine distinguer son adorable Personne.

 

Sanglotant, Il me dit:

«Fille, mes ennemis m'ont laissé seul en prison,

-horriblement attaché et dans le noir.

Tout autour, il n'y avait qu'une profonde noirceur. Oh! Comme cette noirceur m'affligeait!

Mes vêtements étaient trempés par l'eau sale du torrent.

Je sentais la puanteur de la prison et des crachats qui m'avaient souillé.

Mes cheveux étaient en désordre et il n'y avait personne d'assez compatissant pour les enlever de mes yeux et de ma bouche.

Mes mains étaient attachées avec des chaînes et l'épaisse noirceur m'empêchait de voir ma condition si pitoyable et humiliante.

Oh! Que de choses traduisaient ma triste condition dans cette prison! Je suis resté dans cet état durant trois heures.

Je voulais ainsi restaurer les trois lois du monde:

la loi de la nature,

la loi écrite et

la loi de la grâce.

 

Je voulais

-libérer tous les humains,

-les réunir et donner à mes fils la liberté qui leur revient.

 

En restant là trois heures,

Je voulais aussi restaurer les trois étapes de la vie terrestre:

-l'enfance,

-l'âge adulte et

-la vieillesse.

 

Également, Je voulais restaurer l'homme quand il pèche

-par passion,

-par volonté et

-par obstination.

Oh! Comme la noirceur lourde que Je subissais me fit sentir toute la noirceur que le péché a produit chez l'homme! Oh! Comme J'ai pleuré pour lui, en lui disant:

Ô homme, ce sont tes péchés

-qui m'ont jeté dans cette noirceur lugubre

-où Je souffre pour te donner la lumière. Ce sont tes iniquités qui m'ont souillé,

-iniquités que la noirceur ne me permet même pas de voir.

 

Regarde-Moi: Je suis l'image de tes péchés. Si tu veux les voir, regarde-les en Moi!»

Pendant ma dernière heure dans cette prison, toutefois, l'aube est venue et, à travers les fentes, quelques faibles lueurs de lumière ont filtré.

Oh! Comme mon Cœur a été soulagé de constater ma pitoyable condition!

 

Cette lumière symbolise ce qui arrive

quand l'homme se lasse de la nuit du péché et que, comme l'aube, la grâce l'enveloppe,

-lui envoyant des lueurs de lumière pour le ramener. Donc, mon Cœur eut un soupir de soulagement.

Dans cette aube, Je t'ai vue, ma prisonnière aimée,

-toi que mon amour a attachée dans ta condition de recluse

et qui ne m'aurait pas laissé seul dans la noirceur de cette prison.

 

Attendant l'aube à mes pieds et suivant mes gémissements, tu aurais pleuré avec Moi sur la nuit de l'homme.

Ceci m'a réconforté et J'ai offert mon emprisonnement pour te donner la grâce de me suivre.

«La prison et la noirceur ont aussi une autre signification:

-mes longs emprisonnements dans les tabernacles

-et la solitude dans laquelle Je suis laissé,

souvent sans personne qui me parle ou qui m'envoie un regard d'amour.

 

Et parfois, dans l'Hostie sacrée, Je sens

-le contact de langues indignes,

-la puanteur de mains envenimées et corrompues et

-l'absence de mains pures qui me touchent et me parfument de leur amour.

Que de fois l'ingratitude humaine me laisse dans la noirceur,

sans même la maigre lumière d'une lampe!

Ainsi, mon emprisonnement continue et continuera encore longtemps.

 

Nous sommes tous les deux prisonniers

toi, prisonnière dans ton lit, toute seule par égard pour mon amour;

Moi-même, prisonnier pour toi - pour lier toutes les créatures avec mon amour,

utilisant les chaînes qui m'ont tenu captif.

Nous nous tiendrons mutuellement compagnie et tu m'aideras à disposer des chaînes qui serviront à lier tous les cœurs à mon amour.»

Plus tard, je me suis dit:

«Combien peu nous savons concernant Jésus, alors qu'Il a tant fait!

Pourquoi a-t-on si peu parlé au sujet de tout ce que Jésus a accompli et souffert?» Jésus, revenant de nouveau, ajouta:

Ma fille, tous sont chiches avec Moi, même les bons. De quelle pingrerie ils font preuve envers Moi!

Combien de restrictions envers Moi,

combien de choses que Je leur dis et qu'ils comprennent à mon sujet, mais qu'ils ne révèlent pas!

Et combien de fois, toi-même, n'es-tu pas chiche avec Moi? Combien de fois? Soit que tu n'écrives pas ce que Je te dis ou que tu ne le révèles pas.

 

C'est un acte d'avarice par rapport à Moi.

Parce que chaque nouvelle connaissance que l'on a de Moi

est une gloire de plus et un amour de plus que je reçois des créatures. Sois plus généreuse envers Moi et Je le serai plus envers toi!»

 

Je me sentais en complète union avec mon doux Jésus. Quand Il vint vers moi, je me lançai dans ses bras,

-m'abandonnant entièrement à lui comme en mon centre

-et ressentant un besoin irrésistible de rester dans ses bras.

 

Et mon doux Jésus me dit:

Ma fille, ce que tu ressens, c'est la pulsion de la créature qui cherche le sein de son Créateur et qui veut se reposer dans ses bras.

 

C'est ton devoir

-de venir dans mes bras, Moi ton Créateur, et

-de te reposer en mon sein, d'où tu viens.

 

Tu dois réaliser que, de Moi, émanent plusieurs fils de communication et d'union

te reliant à Moi, ton Créateur, et

te rendant presque inséparable de Moi,

à la condition cependant que tu ne te retires pas de ma Volonté.

 

Une telle séparation signifierait

-couper les fils de communication,

-briser l'union.

La Vie du Créateur, plus que l'électricité, coule dans la créature.

Ma Vie a été déposée dans la créature.

En la créant, J'ai relié ma Sagesse à son intelligence,

de telle sorte que son intelligence soit le reflet de la mienne.

Si l'homme accomplit tant avec sa science, qu'il en tire des choses incroyables, c'est que ma propre Intelligence se reflète dans la sienne.

 

Si ses yeux sont activés par la lumière,

-c'est que mon éternelle lumière se reflète en lui.

 

Nous, les divines Personnes,

Nous n'avons pas besoin de nous parler pour nous comprendre.

 

Mais, dans la Création, J'ai voulu avoir recours aux mots.

J'ai dit «Fiat» et les choses de la Création ont trouvé l'existence.

Par ce Fiat, J'ai accordé aux créatures le langage

pour qu'elles puissent, elles aussi, communiquer entre elles et se comprendre.

 

Les voix humaines sont reliées comme par des fils électriques à mon premier mot, d'où dérivent tous les autres.

«Quand j'ai créé l'homme, j'ai envoyé sur lui mon Souffle lui donnant la Vie. J'ai mis en lui ma Vie, dans la mesure où la capacité humaine pouvait la contenir. J'ai tout mis en lui.

Il n'y a rien en moi à quoi il n'a pas eu part.

 

Ainsi, même le souffle de l'homme est l'écho du mien,

-le souffle avec lequel Je lui donne la vie continuellement.

Son souffle se reflète dans le mien, que Je ressens constamment en Moi.

 

Tu vois les nombreuses relations qui existent entre Moi et les créatures? Je les aime beaucoup, car Je les considère comme mes progénitures.

Elles sont exclusivement à Moi.

Et combien J'ai ennobli la volonté de l'homme!

J'ai connecté sa volonté avec la mienne, lui accordant tous mes privilèges. Je l'ai rendue libre comme ma propre Volonté.

Alors que

J'ai pourvu le corps humain de tout petits yeux, limités et restreints, émanant de mon éternelle lumière,

-sa volonté le fait tout yeux.

Si bien que, dans la mesure où la volonté humaine pose des actes, on peut dire qu'elle possède autant d'yeux.

Elle regarde vers la droite et vers la gauche, en avant et en arrière.

 Si l'homme n'est pas animé par sa volonté, il n’accomplit rien de bon.

 

En créant l'humanité, J'ai dit:

«Tu seras ma sœur sur la terre. Du Ciel, ma Volonté animera la tienne. Tu seras dans une continuelle réverbération.

Ce que Je réaliserai, tu le feras aussi:

Moi, par nature,

Toi, par la grâce de mes réverbérations continuelles.

Je te suivrai comme une ombre et Je ne te quitterai jamais.»

En donnant vie à la créature, mon seul objectif était qu'elle réalise ma Volonté en tout.

J'ai voulu ainsi me donner une progéniture. J'ai voulu faire d'elle un prodige merveilleux,

-digne de Moi et totalement semblable à Moi.

 

Mais, hélas, la volonté humaine a choisi de s'opposer à la mienne!

 

Tu vois, rien ne peut être accompli dans l'isolement:

Tu as des yeux, mais si tu n'as pas de lumière externe pour t'éclairer,

tu ne peux voir quoi que ce soit,

Tu as des mains, mais si tu n'as pas ce qu'il faut pour travailler,

-tu ne peux rien faire. et ainsi de suite.

Je veux la sainteté

-dans la créature, -entre elle et Moi, -entre nous:

Moi, d'une part, et la créature, d'autre part;

-Moi, communiquant ma Vie et ma Sainteté comme un compagnon fidèle et

-la créature recevant ces bienfaits comme de fidèles et inséparables compagnons.

 

Ainsi, la créature sera les yeux qui voient.

Et Moi Je serai le Soleil qui lui donne la lumière. Elle sera la bouche et Moi le Verbe;

Elle sera les mains et Moi Celui qui lui fournit les œuvres à réaliser; Elle sera les pieds et Moi les pas.

Elle sera le cœur et Moi les battements.

 

Mais sais-tu qui forme cette sainteté?

Seule ma Volonté garde intact le dessein de la Création.

La Sainteté dans ma Volonté est ce qui maintient le parfait équilibre entre la créature et le Créateur.

Ainsi, il existe de véritables images de Moi-même.»

 

J'étais dans mon état habituel.

Mon toujours aimable Jésus me permit de voir qu'Il prenait en moi une lumière et l'emportait.

J'ai crié: «Jésus, que fais-tu? Veux-tu me laisser dans la noirceur?»

Toute douceur, Il me dit: «Ma fille, ne crains pas. J'emporte ta petite lumière et Je te laisse la mienne.

 

Cette lumière de toi n'est rien d'autre que ta volonté qui,

-s'étant mise en présence de ma Volonté,

-en est devenue le reflet.

Voilà pourquoi elle est devenue lumière.

 

Je l'emporte pour la montrer partout.

Je vais l'apporter au Ciel comme la plus rare et la plus belle des choses.

Voilà ce qu'est la volonté humaine

lorsqu'elle est devenue le reflet de la Volonté du Créateur.

 

Je la montrerai aux Personnes divines

afin qu'elles reçoivent les hommages et l'adoration de leur image,

la seule qui soit digne d'elles.

 

Ensuite, Je la montrerai à tous les saints pour que, eux aussi,

reçoivent la gloire de ce reflet de la Divine Volonté dans la volonté humaine.

 

Finalement,

Je lui ferai traverser toute la terre afin que tous participent à un si grand bien.»

J'ai immédiatement ajouté:

«Mon Amour, pardonne-moi. Je pensais que tu voulais me laisser dans la noirceur.

C'est pourquoi j'ai dit: «Que fais-tu?»

Mais, lorsqu'il est question de ma volonté, alors, par tous les moyens, emporte-la et fais-en ce que tu veux.»

Pendant que Jésus portait cette petite lumière de ma volonté dans ses mains,

je ne sais comment expliquer ce qui est arrivé parce que les mots me manquent. Je me souviens seulement

-qu'il mit la petite lumière devant lui et

-que j'ai reçu tous ses rayons, de telle façon que j'ai reproduit Jésus.

Chaque fois que ma volonté faisait des actes, un autre Jésus était formé.

 

Alors, Jésus me dit:

«Vois-tu ce que signifie vivre dans ma Volonté?

 

Cela veut dire :

multiplier ma Vie autant de fois que l'on veut reproduire tout le bien que ma Vie contient.»

Après cela, j'ai dit à mon Jésus:

«Ma Vie, j'entre dans ta Volonté

afin d'être capable de rejoindre tout le monde et toute chose,

-de la première à la dernière pensée,

-du premier au dernier mot,

-de la première à la dernière action,

-le pas qui a été engagé et celui qui le sera.

 

Je veux tout sceller avec ta Volonté

afin que de tout, tu puisses recevoir la gloire

de ta sainteté,

de ton amour,

de ton pouvoir,

et afin que tout ce qui est humain reste couvert, caché et estampillé par ta Volonté

pour que rien d'humain qui ne te rend pas gloire ne subsiste.»

Pendant que je disais cela, mon doux Jésus vint.

Il jubilait et était accompagné d'un grand nombre de saints. Il me dit: «Toute la Création me dit: "Gloire, gloire!"»

Et tous les saints ont répondu:

«Vois, ô Seigneur, comme nous te rendons gloire divine en toute chose.»

 

Il eut un écho qui vint de toutes les directions, répétant

«En toute chose, nous te rendons amour et gloire divine.»

Jésus ajouta:

«Bénis êtes-vous!

Toutes les générations vous diront bienheureux!

Mon bras accomplira des œuvres puissantes en vous.

Vous serez la réverbération divine. Remplissant la terre entière.

Vous obtiendrez pour moi, de toutes les générations, la gloire qu'elles m'ont refusée.»

Je devins confuse et très inquiète d'entendre tout ça. Et je ne voulais pas écrire à ce sujet.

 

Me caressant, Jésus me dit:

«Non, non! Tu le feras, parce que Je le veux!

Les choses que Je t'ai dites feront l'honneur de ma Volonté. J'ai voulu Moi-même rendre un juste hommage à ma Volonté.

En fait, Je n'ai rien dit en comparaison de ce que J'aurais pu dire.»

 

Je n'écris que par obéissance.

Autrement, je serais incapable d'écrire un seul mot.

C'est uniquement la peur d'attrister mon doux Jésus, si je ne fais pas ce qu'Il me demande, qui me donne l'énergie et la force d'écrire.

Jésus continue à me parler de sa très sainte Volonté.

«Ma fille, la sainteté dans ma Volonté n'est pas encore connue. D’où l'étonnement qu'elle suscite.

Car, lorsqu'une chose est connue, la surprise cesse.

 

Les formes de sainteté peuvent être symbolisées par diverses choses de la Création.

Par exemple,

-une forme de sainteté pourrait être symbolisée par les montagnes,

-une autre par les arbres,

-une autre par les plantes,

-une autre par une petite fleur,

-une autre par les étoiles, etc.

Ces formes de sainteté possèdent leur beauté individuelle et limitée. Elles ont leur commencement et leur fin .

Et elles ne peuvent tout embrasser ni faire du bien à tous, ainsi qu'il en est pour un arbre ou une fleur.

Quant à la sainteté dans ma Volonté, elle est symbolisée par le soleil

Elle a toujours été et sera toujours.

Le soleil a eu un commencement, il est vrai, lors de l'illumination du monde.

 

Mais comme il est issu de mon éternelle lumière,

on peut dire en ce sens qu'il n'a pas eu de commencement.

 

Le soleil

-profite à tous,

-rejoint tout le monde avec sa lumière et

-ne fait aucune discrimination.

 

Avec sa majesté et sa suprématie,

il exerce sa domination sur tout et

donne vie à tout, même à la plus petite fleur.

Mais il opère silencieusement, d'une manière presque inaperçue.

Oh! si une plante pouvait accomplir quelque chose dans le genre de ce que fait le soleil, même infime,

-par exemple donner de la chaleur à une autre plante,- les gens crieraient au miracle

Tous voudraient la voir et en parleraient avec étonnement. Pourtant, personne ne parle du soleil, lui

-qui donne vie et chaleur à tout,

-qui effectue ce miracle continuellement.

 

Non seulement personne n'en parle.

Mais on ne se montre aucunement étonné de sa présence.

 

Cette attitude s'explique par le fait

qu'on garde les yeux fixés sur les choses terrestres plutôt que sur celles du ciel.

La sainteté dans ma Volonté, symbolisée par le soleil,

s'exerce à partir de ma sainteté éternelle.

 

Les âmes vivant dans ma Volonté étaient avec Moi dans le bien que J'ai accompli. Elles n'ont jamais quitté le rayon par lequel Je les ai appelées.

Comme elles ne quittent jamais ma Volonté,

J'ai pris plaisir en elles et Je continue de m'en réjouir. Mon union avec elles est permanente.

 

Je les regarde flotter au-dessus de tout. Pour elles, il n'y a aucun appui humain, à l'instar du soleil

-qui ne s'appuie sur aucun support,

-mais demeure haut dans le ciel, comme isolé. Cependant, avec sa lumière, il émane sur tout.

 

C'est à quoi ressemblent ces âmes:

-elles vivent dans les hauteurs mais

-leur lumière rejoint les endroits les plus bas et atteint tout le monde.

 

J'aurais l'impression de les frauder

-si Je ne les mettais pas à part et

-si Je ne les laissais pas accomplir les mêmes choses que Moi. Il n'y a aucun bien qui ne descende de ces âmes.

Dans leur sainteté, Je vois mes images

voler -sur toute la terre, -dans les airs et -au Ciel.

 

Ainsi, J'aime et Je continuerai d'aimer le monde. J'entends l'écho de ma sainteté sur la terre .

Et Je constate que mes rayons y apparaissent,

-me donnant une gloire complète ainsi que

l'amour que les autres ne m'ont pas accordé.

Cependant, comme le soleil, ces âmes sont les moins observées, sinon ignorées.

Si elles choisissaient de regarder autour, ma jalousie serait si grande qu'elles

-courraient le risque d'être aveuglées et

-seraient forcées de baisser les yeux pour retrouver la vue.

 

Vois-tu comme la sainteté dans ma Volonté est belle?

C'est la sainteté qui approche le plus celle du Créateur.

Elle garde la suprématie sur toutes les autres formes de sainteté, les incluant toutes. Elle est leur vie.

Quelle grâce pour toi

-de savoir cela et

-d'être la première à briller comme un rayon de soleil émanant du centre de ma sainteté, sans jamais t'en détacher!

 

Je ne pouvais

te combler d'une plus grande grâce, ni

accomplir en toi un miracle plus prodigieux.

 

Sois prudente, ma fille, mon rayon !

À chaque fois

-que tu entres dans ma Volonté et

-que tu agis,

le résultat est semblable à celui du soleil qui darde le verre:

plusieurs soleils y sont formés.

 

Ainsi, autant de fois que tu propages ma Vie,

-tu la multiplies et

-tu donnes une nouvelle vie à mon amour.»

Plus tard, je réfléchissais:

«Dans cette sainte Volonté, l'on ne voit pas de miracles ou de choses extraordinaires,

-ce que pourtant les créatures recherchent et

-pour lesquelles elles sont prêtes à parcourir la terre.

 

Tout se passe entre l'âme et Dieu.

Si les créatures reçoivent quelques bienfaits, elles ne savent pas d'où cela provient. Vraiment, c'est comme pour le soleil qui donne vie à tout: personne ne s'y arrête.»

Pendant que je pensais à cela,

mon Jésus revint et ajouta ce qui suit avec un regard impressionnant:

«Quel miracle, quel miracle!

Le plus grand miracle n'est-il pas de faire ma Volonté ?

 

Ma Volonté est éternelle et constitue un miracle éternel. Chaque fois que la volonté humaine

-garde un contact continu avec la Divine Volonté, c'est un miracle.

 

Ressusciter les morts, donner la vue aux aveugles et autres choses semblables ne sont pas des choses éternelles: elles ont une fin!

 

Vraiment, on ne peut appeler miracles de simples ombres, des choses éphémères, comparativement au grand miracle permanent de la vie dans ma Volonté.

 

N'accorde donc pas d'importance à ces miracles.

Je sais cependant quand ils sont utiles et nécessaires.»


 

Ce matin, mon toujours aimable Jésus s'est montré complètement ligoté: ses mains, ses pieds et sa taille

De son cou, pendait une chaîne de fer.

Il était si fermement ligoté que sa divine Personne ne pouvait absolument pas bouger.

Quelle position pénible, assez pour tirer des larmes d'une pierre! Et Jésus, mon plus grand bien, me dit:

«Ma fille, au cours de ma Passion,

-toutes les souffrances que je subissais rivalisaient les unes avec les autres

-mais, au moins, elles apportaient des changements: l'une supplantant l'autre.

 

Elles étaient comme des sentinelles,

veillant à augmenter continuellement mes douleurs,

comme si chacune voulait se vanter d'être pire que les autres. Mais les liens n'ont jamais été retirés de moi.

J'ai été conduit au Mont Calvaire toujours avec mes liens.

 

En effet, ils ne cessaient pas d'ajouter cordes et chaînes

-dans la crainte que je m'enfuie et

-aussi pour me ridiculiser davantage.

 

Ces liens ajoutaient

-à ma douleur,

-à ma confusion,

-à mon humiliation et

-aussi à mes chutes.

Sois consciente, cependant, que ces liens cachaient

un grand mystère et

une grande expiation.

 

L'homme,

-tombant dans le péché,

est resté attaché avec les liens de son péché.

-Si le péché est mortel, les liens sont de fer.

-S'il est véniel, les liens sont de corde.

 

Chaque fois qu'il s'apprête à faire le bien,

-il sent l'interférence des liens et

-il se sent incapable d'agir. Cette interférence qu'il ressent

-l'énerve,

-l'affaiblit et

-l'entraîne dans de nouvelles chutes.

S'il agit, il sent une interférence dans ses mains, comme s'il n'avait pas de mains pour faire le bien.

Ses passions, le voyant ainsi attaché, se réjouissent et se disent: la victoire est à nous.

De roi qu'il est, elles le font esclave de leurs exigences brutales. Comme l'homme est abominable dans l'état de péché!

 

Dans le but de le libérer de ses chaînes, J'ai choisi d'être lié. Je n'ai jamais voulu être sans chaînes

-afin que ces chaînes soient toujours disponibles

-pour briser celles de l'homme.

 

Et quand les coups et les poussées me faisait tomber,

J'étendais mes mains pour détacher l'homme et le libérer de nouveau.»

Pendant que Jésus disait cela, j'ai vu presque tous les humains liés avec des chaînes.Ils étaient pitoyables à voir.

J'ai prié pour que Jésus touche leurs chaînes avec les siennes afin que celles des créatures soient brisées.

 

Je tenais compagnie à Jésus qui agonisait dans le jardin de Gethsémani.

Autant qu'il m'était possible,

-je sympathisais avec lui et

-je le serrais contre mon cœur, essayant d'essuyer ses sueurs de sang.

 

Mon aimable Jésus, d'une voix faible et étouffée, me dit:

«Ma fille, mon Agonie dans le jardin a été pénible, peut-être plus que ma mort sur la Croix.

 

Si la Croix a été l'accomplissement et le triomphe sur tout, c'est ici, dans le jardin, que tout a commencé.

Les maux sont plus éprouvants au début qu'à la fin.

 

Dans cette Agonie, la souffrance la plus accablante est survenue lorsque tous les péchés des hommes se sont présentés devant moi, l'un après l'autre. Mon Humanité les assuma dans toute leur ampleur.

Chaque offense

-portait l'empreinte de la mort d'un Dieu et

-était armée d'une épée pour me tuer.

Du point de vue de ma Divinité, le péché m'est apparu

-extrêmement hideux et horrible,

-même plus que la mort elle-même.

 

À la seule pensée de ce que le péché signifie,

-Je me sentais mourir, et

-Je suis vraiment mort.

 

J'ai crié vers mon Père, mais Il se montra implacable.

Pas même une seule personne ne m'a aidé pour m'empêcher de mourir.

 

J'ai crié vers toutes les créatures pour qu'elles aient pitié de moi, mais en vain! Mon Humanité languissait et j'étais sur le point de recevoir le coup fatal de la mort.

 

Sais-tu qui a

-arrêté l'exécution et

-préservé mon Humanité de la mort à ce moment?

La première personne fut mon inséparable Mère. J’ai crié à l'aide, elle accourut vers moi et me supporta. J'ai posé mon bras droit sur elle.

Je l'ai regardée au seuil de ma mort et l'ai trouvée

-dans l'immensité de ma Volonté et

-dans l'absence de divergence entre ma Volonté et la sienne.

 

Ma Volonté est Vie!

Puisque

la Volonté de mon Père était inflexible, et que

ma mort était causée par les créatures,

ce fut une créature habitée par la vie dans ma Volonté qui me donna vie.

 

Ce fut ma Mère, celle qui, dans le miracle de ma Volonté,

m'avait conçu et

m’avait donné naissance dans le temps, qui, à ce moment,

-me donna vie pour une deuxième

-afin de me permettre de réaliser l'œuvre de la Rédemption.

Puis, regardant à gauche, J'ai vu la fille de ma Volonté.

Je t'ai vue comme la première, suivie d'autres enfants de ma Volonté.

 

J'ai voulu ma Mère comme première dépositaire de ma Miséricorde.

A travers elle nous allions devoir ouvrir les portes à toutes les créatures. Ainsi, j'ai désiré qu'elle soit à ma droite pour que je puisse m'appuyer sur elle.

 

Je t'ai voulue, toi, comme première dépositaire de ma Justice, pour empêcher que cette Justice soit exercée sur les créatures

comme elles le méritent.

Je t'ai voulue à mon côté gauche, près de Moi.

 

Avec ces deux appuis, J'ai senti en Moi comme une nouvelle Vie.

 

Comme si je n'avais rien souffert,

J'ai marché d'un pas résolu à la rencontre de mes ennemis.

 

De toutes les souffrances que J'ai subies durant ma Passion, plusieurs étaient capables de me tuer.

Ces deux appuis ne m'ont jamais quitté.

Quand elles me voyaient sur le point de mourir, alors,

avec ma Volonté qui était en elles,

elles me soutenaient et

elles me donnaient des regains de vie.

 

Oh! Les miracles de ma Volonté!

Qui pourrait jamais~ les compter et juger leur valeur?

«Voilà pourquoi j'aime tant les personnes qui vivent dans ma Volonté.

Je reconnais en elles mon image, mes traits nobles. J'entends en elles ma propre respiration et ma propre voix.

 

Si Je n'aimais pas de telles personnes, Je me fourvoierais. Je serais comme un roi

-sans héritiers,

-sans la noble suite de sa cour,

-sans la couronne de ses enfants.

 

Et si Je n'avais pas d'héritiers, de cour, ni d'enfants, comment pourrais-Je me considérer roi ?

Mon Royaume est constitué de ceux qui vivent dans ma Volonté.

Pour ce Royaume, J'ai choisi une mère, une reine, des ministres, une armée et un peuple.

Je suis tout à eux et ils sont tout à Moi.»

Pensant à ce que Jésus m'avait dit, je me disais:

«Comment cela peut-il être mis en pratique?»

 

Jésus, revenant, ajouta:

«Ma fille, pour connaître ces vérités, il est nécessaire qu'il y ait

-le désir et

-la volonté

de les connaître.

 

Imagine une pièce dont les volets sont fermés:

quelle que soit l'intensité du soleil à l'extérieur, la pièce reste toujours dans la noirceur.

 

L'acte d'ouvrir les volets indique qu'on désire la lumière.

Mais même cela est insuffisant si on ne profite pas de cette lumière

pour se mettre à l'œuvre,

pour mettre de l'ordre dans la pièce,

pour épousseter,

afin de ne pas gaspiller cette lumière que l'on reçoit et, ainsi, de s'avouer ingrat.

Il ne suffit pas seulement d'avoir la volonté de connaître la vérité.

Il faut aussi chercher

à surmonter ses faiblesses et

à mettre de l'ordre dans sa vie à la Lumière de cette Vérité.

 

Il faut se mettre à la tâche

de telle sorte que la lumière de la vérité qu'on a absorbée brille dans

sa bouche,

ses mains et

son comportement.

 

Autrement,

-ce serait comme tuer cette Vérité

-en ne la mettant pas en pratique.

Ce serait vivre dans le désordre en pleine lumière.

Si une pièce est remplie de lumière et, en même temps,

-dans un complet désordre, et

que la personne qui l'habite ne se soucie aucunement de corriger la situation,

-n'est-ce pas là un spectacle pitoyable?

 

Il en est ainsi de la personne qui connaît les Vérités mais ne les met pas en pratique.

«Sois toutefois consciente que, dans toute Vérité,

la simplicité constitue le premier élément.

 

Si une vérité n'est pas simple,

elle n'est pas Lumière et

elle ne peut pénétrer l'esprit humain pour l'illuminer.

 

Où il n'y a pas de lumière, on ne peut discerner les objets.

 

La simplicité n'est pas seulement lumière,

-elle est l'air qui, quoi qu'invisible, permet la respiration.

 

Sans l'air, la terre et tous ceux qui l'habitent seraient sans vie. De même,

-si les vertus et les vérités ne sont pas sous le signe de la simplicité, elles sont comme sans air et sans lumière.»

 

Me trouvant dans mon état habituel, je restai éveillée presque toute la nuit.

 

Mes pensées volaient souvent vers mon Jésus prisonnier. Il m'apparut dans une épaisse noirceur.

Je sentais sa présence et sa pénible respiration, mais je ne le voyais pas. J'essayai de m'unir à sa très sainte Volonté,

répétant mes actes habituels de sympathie et de réparation.

Un rayon de la plus brillante lumière sortit de moi et se reflétait sur son visage.

 

Sa très sainte Face en fut illuminée.

Ainsi, la noirceur se dissipa et je pus embrasser ses genoux. Il me dit:

«Ma fille, les actes accomplis dans ma Volonté sont pour moi comme le jour. Avec ses péchés, l'homme m'entoure de noirceur.

Encore plus que les rayons solaires, les actes accomplis dans ma Volonté

me protègent contre la noirceur et

m'entourent de lumière, m'aidant à me reconnaître à travers les créatures.

 

Voilà pourquoi j'aime tant les personnes qui vivent dans ma Volonté. Elles peuvent

tout me donner et

me défendre contre tous. Je me sens disposé

-à tout leur accorder et

-à les combler de toutes les bonnes choses que je prévoyais offrir aux autres.

«Supposons

-que le soleil soit doué de raison,

-qu'il en soit ainsi pour les plantes et

-que, sciemment, celles-ci rejettent sa lumière et sa chaleur, ne désirant ni croître ni produire des fruits.

 

Supposons d'autre part qu'une seule plante

-reçoive aimablement la lumière du soleil et

-désire lui présenter tous les fruits que les autres plantes ne veulent pas produire.

 

Ne serait-il pas juste que,

retirant sa lumière des autres plantes,

le soleil déverse toute sa lumière et sa chaleur sur cette seule plante?

 

Eh bien!

-Ce qui ne peut pas arriver au soleil parce qu'il n'a pas la raison,

-peut survenir entre une âme et moi-même.»

Après avoir dit cela, il disparut. Plus tard, il revint et ajouta:

«Ma fille,

la douleur qui m'affligea le plus au cours de ma Passion fut l'hypocrisie des pharisiens.

 

Ils feignaient la justice alors qu'ils étaient les plus injustes. Ils simulaient la sainteté, la rectitude et l'ordre,

alors qu'ils étaient les plus pervertis, en dehors de toute règle et dans un total désordre.

Pendant qu'ils feignaient d'honorer Dieu,

-ils s'honoraient eux-mêmes,

-ils soignaient leurs propres intérêts, leur propre confort.

 

La lumière ne pouvait entrer en eux, car leur hypocrisie en avait fermé toutes les portes. Leur vanité

-était la clé qui, à double tour, les enfermait dans leur mort et

-arrêtait même toute faible lumière.

 

Même l'idolâtre Pilate a trouvé plus de lumière que les pharisiens. Car tout ce qu'il a fait et dit découlait

-non d'une prétention,

-mais de la peur.

Je me sens

-plus attiré par le pécheur, même le plus pervers, s'il n'est pas fourbe,

-que par ceux qui sont meilleurs mais hypocrites.

 

Oh! Comme me dégoûte celui

qui fait le bien en surface,

prétend être bon,

prie, mais

en qui le mal et l'intérêt égoïste sont camouflés Pendant que ses lèvres prient, son cœur est loin de moi.

 

Au moment où il fait le bien, il pense à satisfaire ses passions brutales. En dépit

-du bien qu'il accomplit en apparence et

-des paroles qu'il prononce, l'homme hypocrite

-ne peut pas apporter la lumière aux autres parce qu'il en a verrouillé les portes.

Il agit comme un démon incarné qui,

sous le déguisement du bien,

tente les créatures.

 

Voyant quelque chose de bon, l'homme est attiré. Mais

-lorsqu'il est au plus beau du chemin,

-il se voit entraîné dans les péchés les plus graves.

 

Oh! Les tentations qui se présentent sous l'apparence du péché sont moins dangereuses

que celles qui se présentent sous l'apparence du bien!

Il est moins dangereux

-de traiter avec des personnes perverses

-qu'avec celles qui semblent bonnes mais sont hypocrites.

 

Que de poisons ces dernières cachent! Combien d'âmes n'ont-ils pas empoisonnées?

 

Si ce n'était pas de ces simulations et

si tous me connaissaient pour ce que je suis,

les racines du mal seraient enlevées de la surface de la terre

et tous seraient détrompés.»

 

Je pensais à ce que Jésus m'avait dit quelques jours auparavant (le 19 novembre). Je me disais:

«Comment est-ce possible, qu'après ma céleste Mère, je sois le deuxième appui de Jésus!»

M'attirant vers lui à l'intérieur d'une grande lumière, Jésus me dit:

«Ma fille, pourquoi doutes-tu?» J'ai répondu: «Ma grande misère!»

Jésus reprit:

«Ne pense pas à cela.

De toute façon, si je ne t'avais pas élue,

J'aurais eu à élire quelqu'un d'autre de la famille humaine. S'étant rebellés contre ma Volonté, les êtres humains ont bousillé

-le tribut de gloire et d'honneur

-que la Création devait me rendre.

 

Quelqu'un d'autre de la famille humaine

quelqu'un de continuellement uni à ma Volonté,

vivant plus avec ma Volonté qu'avec la sienne et

embrassant toute chose dans ma Volonté- aurait eu à s'élever au-dessus de tout

afin de déposer aux pieds de mon trône

la gloire,

l'honneur et

l'amour

que les autres ne m'ont pas offerts.

«L'objectif de la Création était

-que tous les hommes accomplissent ma Volonté et

-non pas qu'il fasse de grandes choses.

 

En effet, je regarde de telles choses comme des futilités, à moins qu'elles ne soient le fruit de ma Volonté.

 

Ainsi, bien des œuvres tombent en ruines au moment crucial parce que la vie de ma Volonté n'est pas en elles.

Ayant coupé leur volonté de la mienne,

les hommes ont détruit ce qui était le plus beau à mes yeux:

-le dessein pour lequel Je les avais créés.

 

Ils se sont complètement ruinés et m'ont refusé

la gloire et

l'amour

qu'ils auraient dû me donner en tant que leur Créateur.

«Mais mes œuvres portent la marque de l'Éternel. Ma sagesse infinie et mon amour éternel

-ne pouvaient laisser l'œuvre de la Création

-sans les résultats prévus pour ma gloire.

 

Considère, par exemple, la Rédemption:

J'ai voulu expier les péchés des hommes à travers beaucoup de souffrances,

en ne faisant jamais ma propre Volonté,

mais toujours celle de mon Père,

- même dans les choses les plus insignifiantes, telles que respirer, regarder, parler, etc.

 

Mon Humanité

-ne pouvait bouger

-ni avoir la vie

à moins d'être animée par la Volonté de mon Père.

 

J'aurais préféré mourir mille fois plutôt que de respirer une seule fois hors de sa Volonté.

 

De cette manière,

J'ai attaché de nouveau la volonté humaine à la Volonté Divine.

Et puisque Je suis vrai homme et vrai Dieu,

J'ai retourné à mon Père toute la gloire et les droits qui lui étaient dus.

Cependant, ma Volonté et mon amour ne voulaient pas rester seuls dans mes œuvres. Ils voulaient à mes côtés des images de Moi.

 

Mon Humanité avait rétabli la Création selon les desseins du Créateur. Mais l'objectif de la Rédemption était en péril

à cause de l'ingratitude des hommes,

dont un grand nombre était en perdition.

 

Aussi,

pour assurer que la Rédemption m'apporte gloire complète et

pour rétablir tous les droits qui m'étaient dus,

J'ai choisi une autre créature dans la famille humaine:

ma Mère,

-fidèle réplique de moi-même,

-dont la volonté était complètement immergée dans la mienne et

-en qui j'ai concentré tous les fruits de la Rédemption.

 

Et même

si aucune autre créature n'avait profité de la Rédemption,

ma Mère m'aurait, à elle seule,

accordé tout ce que les créatures m'auraient refusé.

J'en viens maintenant à toi.

J'étais vrai Dieu et vrai homme et ma chère Mère était innocente et sainte.

 

Notre amour nous a poussés plus loin:

nous voulions une autre créature qui,

conçue comme toutes les autres créatures humaines,

puisse prendre la troisième place à mes côtés.

 

Je n'étais pas content

que seulement Moi-même et ma Mère soient intégrés à la Divine Volonté. Nous voulions d'autres enfants qui,

-au nom de toutes les créatures et

-vivant en complet accord avec notre Volonté,

puissent nous donner gloire et amour divin au nom de tous. Ainsi, alors qu'il n'existait encore rien ici-bas, Je t'ai appelée.

De même que je contemplais avec plaisir ma chère Mère et

-Je me réjouissait en elle,

-Je la caressait et déversait en elle par torrents tous les dons de la Divinité,

 

Je t'ai contemplée avec plaisir,

Je t'ai caressée et les torrents qui se déversaient sur ma Mère

se sont aussi répandus sur toi, dans la mesure où tu pouvais les recevoir.

 

Ces torrents

t'ont préparée, - t'ont précédée,

t'ont embellie et - t'ont donné la grâce

que ma Volonté - et non pas la tienne - s'intègre à la tienne de manière à animer même tes actes les plus infimes.

 

En chacun de tes actes coulaient

-ma Vie, -ma Volonté et -tout mon Amour.

Comme Je suis content! Quelle joie cela me donne!

Voilà pourquoi Je t'appelle le deuxième appui après ma Mère.

Je ne me suis pas appuyé sur toi car tu n'étais rien et Je ne le pouvais pas.

Je me suis plutôt appuyé sur ma propre Volonté en toi.

 

 

Ma Volonté est Vie.

Celui qui la possède a la Vie et peut porter l'auteur de la Vie.

 

 

De même que J’ai centré

le dessein de la Création en Moi-même et

les fruits de la Rédemption en ma Mère, J'ai centré le dessein de ma Gloire en toi, comme si ma Volonté était intégrée à tous.

 

Par toi, doivent venir les escadrons de créatures vivant dans ma Volonté. Les générations ne passeront pas sans que J'aie atteint cet objectif.»

Stupéfiée, je dis: «Mon Amour, est-ce possible

-que ta Volonté soit intégrale en moi et

-que, dans toute ma vie, il n'y ait pas eu même une seule séparation entre ta Volonté et la mienne? Il semble que tu me taquines.»

Et, d'un ton encore plus doux, Jésus répondit:

«Non, Je ne te taquine pas; il est réellement vrai qu'il n'y a pas eu cette brisure. Au plus, tu as été blessée quelquefois.

Mais mon amour, comme un ciment très fort, a guéri ces blessures et rendu l'intégrité de ma Volonté en toi encore plus forte.

J'ai surveillé chacun de tes actes .

Et J’y ai fait couler ma Volonté comme à une place d'honneur.

Je savais combien de grâces t'étaient nécessaires

pour que Je puisse accomplir en toi le plus grand miracle qui existe au monde,

-celui de vivre continuellement dans ma Volonté.

L'âme doit

assimiler tout ce qui lui provient de Dieu, de manière

à le Lui retoumer tel qu'elle l'a assimilé, et

ensuite à l'assimiler de nouveau.

Cela surpasse même le miracle de l'Eucharistie!

Les accidents du pain et du vin ne possèdent ni raison, ni volonté, ni désirs qui pourraient les mettre en opposition avec ma vie sacramentelle.

 

L'Hostie ne fait rien par elle-même; tout est mon travail. Si Je le veux, Je le réalise.

 

Tandis que pour le miracle de vivre dans ma Volonté, Je dois inciter

une volonté humaine,

une raison,

un désir et

un amour,

tous complètements libres.

Combien de choses sont nécessaires!

 

Bien des âmes vont à la communion et prennent part au miracle de l'Eucharistie. Mais très peu d'entre elles sont disposées à ce que se réalise en elles le miracle de ma Volonté, vu que, pour cela, elles auraient à se sacrifier davantage

 

Étant dans mon état habituel, je me suis retrouvée dans une immense mer de lumière

Il était impossible de discuter son début ou sa fin.  Il y avait un petit bateau, également fait de lumière:

Son fond était de lumière et ses voiles pareillement . En somme, tout le bateau était de lumière.

 

Ses diverses parties se distinguaient par les différences dans l'intensité de la lumière. Ce petit bateau traversait la mer de lumière à une vitesse incroyable.

Je fus surtout émerveillée quand, à un certain moment, je l'ai vu disparaître dans la mer et réapparaître ensuite,

-plongeant ailleurs puis émergeant à l'endroit même où il avait plongé.

Mon toujours aimable Jésus prenait grand plaisir à regarder ce petit bateau.

 

M'appelant, Il me dit:

«Ma fille, la mer que tu vois est ma Volonté.

Elle est lumière et personne ne peut traverser cette mer à moins de vouloir vivre dans la lumière.

Le bateau très gracieux que tu observes voguant sur la mer est l'âme qui vit dans ma Volonté.

 

En vivant continuellement dans ma Volonté, elle respire l'air de ma Volonté .

En retour, ma Volonté la vide

-de son bois, de ses voiles, de son ancre et de son mât, pour la transformer complètement en lumière.

 

Ainsi, l'âme qui agit dans ma Volonté

se vide d'elle-même et se remplit de lumière.

Je suis le capitaine de ce bateau

Je le guide dans sa course et le plonge dans la mer

-afin de lui accorder un repos et

-d'avoir le temps de lui confier les secrets de ma Volonté.

 

Personne d'autre ne serait capable de le conduire.

Car, -ne connaissant pas la mer, les autres ne pourraient le guider. D'ailleurs Je ne ferais confiance à personne.

 

Au plus, Je choisis quelqu'un pour écouter et observer les merveilles que ma Volonté accomplit. D'ailleurs, qui serait apte à établir les voies dans ma Volonté? Pour accomplir un voyage que Je peux lui faire faire en un instant,

un autre guide prendrait un siècle.»

Il ajouta: «Vois-tu comme cela est beau?

Le bateau vogue, plonge et se retrouve à son point de départ: c'est la sphère de l'Éternité qui l'enveloppe, toujours centrée en un seul point.

C'est la sphère de ma Volonté immuable qui conduit sa course accélérée, ma Volonté qui n'a ni commencement ni fin.

 

Dans sa course, le bateau se retrouve au point fixe de mon immuabilité. Observe le soleil: il est fixe et ne bouge pas.

Pourtant, sa lumière traverse la terre en un instant.

Ainsi en est-il pour le bateau: il est immuable avec Moi. Il ne quitte pas le point où ma Volonté l'a laissé.

 

Ma Volonté l'a laissé à un point éternel et il reste là, stationnaire: S’il semble bouger, ce sont ses actes

-qui se déplacent et,

-qui comme la lumière solaire, irradient partout.

C'est la merveille: bouger et en même temps rester immobile.

Voilà comment Je suis, et c'est ainsi que Je rends celui qui vit dans ma Volonté.

 

En plaçant ses actes dans ma Volonté, l'âme

poursuit sa course rapide et

donne à ma Volonté l'occasion

de tirer d'elle beaucoup d'autres actes vitaux de grâce, d'amour et de gloire. Moi-même, son capitaine, Je dirige son agir et l'accompagne dans sa course afin que ce soit un agir

-qui ne manque de rien et

-qui puisse être digne de ma Volonté. Dans tout cela, Je me réjouis beaucoup.

Je vois la petite fille de ma Volonté courant avec Moi tout en restant immobile.

Elle n'a pas de pieds, mais elle marche pour tous les autres.

Elle n'a pas de mains, mais elle est le moteur de toutes les œuvres.

Elle n'a pas d'yeux mais, dans la lumière de ma Volonté, elle est les yeux et la lumière de tous.

Oh! Comme elle imite bien le Créateur! Comme elle se rend semblable à Moi!

 

C'est uniquement dans ma Volonté qu'il peut y avoir une véritable imitation.

Alors, J'entends résonner dans mes oreilles ma voix créatrice et douce:

«Faisons l'homme à notre image et à notre ressemblance».

Puis, avec une joie sans fin, Je dis:

«Contemple mes images.

Les droits de la Création ont été restaurés et le dessein pour lequel J'ai créé l'homme a été accompli. Comme Je suis heureux! J'appelle tout le Ciel à célébrer.»

 

Je me sentais dans le doute et complètement éberluée au sujet de tout ce que Jésus affirme concernant sa Divine Volonté, et je pensais:

«Est-il possible qu'il ait laissé passer tant de siècles avant de révéler le miracle de sa Divine Volonté?

Est-il possible qu'il n'ait pas élu parmi tant de saints l'un d'entre eux pour introduire cette sainteté toute divine? Il y a eu les apôtres et tous les autres grands saints qui ont étonné le monde entier.»

 

Pendant que je pensais à cela, Jésus vint et, interrompant le cours de mes pensées, Il me dit:

«La petite fille de ma Volonté n'est pas convaincue? Pourquoi doutes-tu?»

 

Je répondis: «Parce que je me vois si vilaine et que plus tu parles, plus je me sens annihilée.»

Jésus répliqua:

«Je veux cette annihilation de toi.

Plus Je te parle de ma Volonté,

et comme mes paroles sont créatives, plus ma Volonté se crée en la tienne.

 

Et ta volonté, face à face avec la mienne, se sent annihilée et perdue.

Réalise que ta volonté doit se fondre totalement en la mienne, comme la neige fond sous les ardents rayons du soleil.

Tu dois savoir que plus est grande l'œuvre que Je veux accomplir, plus il faut de préparatifs.

Que de siècles, que de prophéties, quelle préparation ont précédé

ma Rédemption!

Que de symboles ont anticipé la conception de ma céleste Mère!

 

Après l'accomplissement de la Rédemption, J'ai dû confirmer l'homme dans les dons de cette Rédemption.

J'ai choisi les apôtres comme ministres des fruits de la Rédemption Avec l'aide des sacrements, ils devaient

-chercher l'homme tombé et le remettre en sécurité.

La Rédemption avait pour but de sauver l'homme de la ruine.

Comme Je te l'ai déjà dit :

l'agir de l'âme vivant dans ma Volonté est même plus grand que la Rédemption elle-même.

Pour être sauvé, il suffit de vivre une vie de compromis

Tomber un moment et se relever le moment d'après n'est pas si difficile.

Ma Rédemption a obtenu cela parce que Je voulais à tout prix sauver l'homme. J'en ai donné la responsabilité aux apôtres en tant que dépositaires des fruits de la Rédemption.

 

À cette époque, J'ai dû me contenter du moindre, quitte à réserver pour une autre époque l'accomplissement de mes autres desseins.

Vivre dans ma Volonté donne non seulement le salut, mais aussi la sainteté

-qui surpasse toute autre forme de sainteté et

-qui porte le sceau de la sainteté du Créateur.

 

Les formes moindres de sainteté sont comme les précurseurs et les défricheurs pour cette sainteté complètement divine.

De même que, dans la Rédemption, J’ai choisi mon incomparable Mère comme intermédiaire entre les hommes et Moi-même pour qu'en soient appliqués les fruits. De même Je t'ai choisie comme intermédiaire

-pour que la sainteté de vivre dans ma Volonté puisse commencer, apportant ainsi au Créateur une gloire complète,

-vrai motif de la création de l'homme.

Pourquoi alors ta surprise?

Ces choses ont été établies de toute éternité et personne ne peut les changer. Puisqu'il s'agit de quelque chose de grand

l'établissement de mon Royaume dans les âmes et sur la terre, J'ai agi comme un roi qui doit prendre possession d'un royaume.

 

Au début, il n'y va pas lui-même.

Mais, dans un premier temps, il fait préparer le palais royal.

Ensuite, il envoie ses soldats pour préparer le royaume et pour soumettre le peuple à son autorité. Viennent ensuite les gardes d'honneur et les ministres.

Vient finalement le roi.

C'est ce qui est approprié pour un roi et ce que J'ai accompli: J'ai fait préparer mon palais royal qui est l'Église

Les saints ont été les soldats qui m'ont fait connaître aux peuples. Ensuite sont venus les saints qui accomplissaient des miracles, comme les plus intimes de mes ministres.

Maintenant, Je viens moi-même pour régner.

 

C'est pourquoi, Je dois choisir une âme où Je puisse

établir ma première demeure et

fonder ce Royaume de ma Volonté.

Par conséquent, laisse-Moi régner et prête-Moi pleine liberté!»

 

Après avoir écrit les mots du texte précédent, je me suis sentie complètement renversée et plus que jamais humiliée.

J'ai commencé à prier et mon aimable Jésus vint. Me pressant sur son Cœur, Il me dit:

«Fille de ma Volonté,

pourquoi n'acceptes-tu pas les dons que ton Jésus veut t'offrir? Les refuser est une suprême ingratitude.

 

Imagine un roi entouré de ses fidèles ministres et un pauvre garçon en guenilles qui tient à voir le roi.

Il va dans le palais et, se faisant petit, observe le roi en se tenant derrière les ministres. Il se baisse de peur d'être découvert.

 

Le roi se rend compte de sa présence. Alors que le garçon est accroupi derrière les ministres, il l'appelle et l'amène à part.

Le petit tremble et rougit, craignant d'être puni. Mais le roi le presse sur son coeur et lui dit: «Ne crains pas; je t'ai mis à part pour te dire que je veux t'élever au- dessus de tous les autres.

 

Je veux que tu reçoives des dons plus grands que ceux que j'ai donnés à mes ministres. Je veux que tu ne quittes jamais mon palais.»

Si le garçon est bon, il acceptera avec amour la proposition du roi et dira à tous combien le roi est magnanime.

Il le dira aux ministres, leur demandant de remercier le roi pour lui.

 

Si, au contraire, il est ingrat, il refusera la proposition, en disant:

«Que veux-tu de moi? Je suis un pauvre petit, pieds nus et en guenilles. ces cadeaux ne sont pas pour moi.»

 

Et il gardera dans son cœur le secret de son ingratitude.

N'est-ce pas une ingratitude affreuse? Et que deviendra ce garçon? Il en est ainsi pour toi: parce que tu te vois indigne,

tu voudrais te dispenser de mes dons?»

Je lui dis: «Mon Amour, tu as raison, mais ce qui me frappe le plus, c'est que tu veux toujours parler de moi.»

Jésus reprit:

«Il est juste et nécessaire que Je parle de toi.

Serait-il acceptable qu'un fiancé, qui doit se marier avec sa promise, ait à négocier avec les autres plutôt qu'avec elle?

Au contraire, il est nécessaire

-qu'ils se confient l'un à l'autre leurs secrets,

-que l'un sache ce que l'autre possède,

-que les parents fournissent une dot au couple, et

-que chacun s'habitue à l'avance aux manières de l'autre.»

Je dis alors à Jésus: «Dis-moi, ma Vie,

-qui est ma famille?

-Quelle est ma dot et la tienne?»

Souriant, Jésus continua:

«Ta famille est la Trinité. Ne te souviens-tu pas

-que, dans les premières années où tu étais confinée au lit, Je t'ai conduite au Ciel et

-que, devant la Très Sainte Trinité, nous avons accompli notre union?

 

La Trinité t'a dotée de tels dons

que toi-même tu n'es pas encore parvenue à les connaître.

Et lorsque Je te parle de ma Volonté, de ses effets et de sa valeur, tu découvres les dons que tu as reçus.

Je ne parle pas de ma propre dot, parce que ce qui est à toi est à Moi.

 

Ensuite, après quelques jours, nous sommes descendus du Ciel. Nous, les trois Personnes divines,

Nous avons pris possession de ton cœur et en avons fait notre demeure perpétuelle.

Nous avons pris les rênes de ton intelligence, de ton cœur et de tout ton être. Toutes tes actions émanaient de notre Volonté créatrice en toi.

Le travail a déjà été accompli.

Rien d'autre ne reste à être réalisé sauf de tout faire connaître afin que,

non seulement toi,

mais aussi les autres

participent à tous ces grands dons.

C'est d'ailleurs ce que Je fais, appelant

-tantôt l'un de mes ministres,

-tantôt un autre,

-même des ministres d'endroits éloignés,

afin de les informer de ces grandes vérités.

 

Ce projet est le mien, non pas le tien! Par conséquent, laisse-le-Moi!

 

 

Et tu dois réaliser que,

chaque fois que Je t'apprends une nouvelle valeur sur ma Volonté,

-Je me sens tellement heureux et

-Je t'aime encore davantage.

Rougissant à cause de mes difficultés, je lui dis:

«Mon plus grand et mon seul Bien, vois comme je suis devenue pire qu'avant:

au début, je n'avais aucun doute au sujet de ce que tu me disais.

Maintenant, ce n'est plus vrai: que de doutes, que de difficultés. Je ne sais pas moi-même comment tout cela me vient.»

Jésus:

«Ne sois pas blessée à cause de cela.

Souvent, Je provoque moi-même ces difficultés dans mon souci

-de répondre ensuite à tes interrogations et

-de te confirmer les vérités que Je te révèle, et

-aussi pour répondre à tous ceux qui, en lisant ces vérités, pourraient avoir des doutes et des difficultés.

 

Je réponds à eux tout particulièrement, afin qu'ils puissent

y trouver lumière et

libérer leur esprit de leurs difficultés.

 

En effet, les critiques ne manqueront pas! Tout est nécessaire.»

 

Me trouvant dans mon état habituel, mon toujours aimable Jésus vint et Il me dit:

«Ma fille, comme ils sont grands les actes accomplis dans ma Volonté!

Si tu demandais au soleil: «Combien de semences as-tu rendues productives aujourd'hui? Combien d'entre elles as-tu multipliées?»

De toute évidence, ni le soleil, ni aucune créature, quelles que soient leurs connaissances, ne pourraient répondre à cette question.

Néanmoins, un acte réalisé dans ma Volonté réalise beaucoup plus que le soleil en multipliant à l'infini les semences divines.

Une nouveauté se produit alors dans le monde spirituel, une musique nouvelle ravit tout le monde.

 

En entendant cette musique, les âmes les mieux disposées deviennent ardentes et d'innombrables retombées surgissent comme autant de semences.

Un acte accompli dans ma Volonté porte en lui un grand pouvoir créateur rendant les semences incroyablement productives

Il crée les graines et les multiplie à l'infini.

Il me donne l'occasion de nouvelles créations, mettant mon pouvoir en action. Il est porteur de vie divine.»

 

 

Me trouvant dans mon état habituel, mon toujours aimable Jésus vint et me dit:

«Ma fille, centre-toi en Moi.

Tu peux le faire en te fusionnant entièrement en ma Volonté.

Même ta respiration, les battements de ton cœur et l'air que tu respires

doivent être fusionnés en ma Volonté.

 

Ainsi, l'ordre est rétabli entre le Créateur et la créature:

la créature revient à ses origines.

 

Dans cet ordre recouvré, toutes les choses sont parfaites et ont la place d'honneur. Les actes réalisés dans ma Volonté retrouvent leur état premier,

-celui dans lequel l'âme a été créée.

Ils deviennent vie dans la sphère de l'Éternité,

-rendant à leur Créateur toute la gloire qui lui revient pour ces dons.

 

Lorsque les desseins originels des choses sont délaissés, tout devient

-désordre, déshonneur et imperfection. Les actes restent plus bas.

Chacun attendant la dernière heure de la vie

-pour subir son jugement et la punition qu'il mérite.

Car il n'y a pas d'acte réalisé en dehors de ma Volonté, même bon,

-qui puisse être qualifié de pur.

 

Ne pas viser ma Volonté, c'est

-lancer de la boue aux œuvres les plus belles et

-se séparer du but premier des choses, c'est se mériter une punition.

La Création a été mise en œuvre sur les ailes de ma Volonté. Sur ces mêmes ailes, elle doit me revenir.

Cependant, c'est en vain que J'attends qu'il en soit ainsi . Et, par conséquent, tout est désordre et confusion.

 

Toi, immerge-toi dans ma Volonté.

Et, au nom de tous, donne-Moi réparation pour ce si grand désordre.

 

Je me sentais très déprimée et angoissée à cause de l'absence de mon doux Jésus. Après une journée entière de souffrance, tard dans la soirée, Il vint.

Me serrant avec ses bras autour de mon cou, Il me dit:

«Ma fille, qu'est-ce qui ne va pas?

Je vois en toi une disposition, une ombre

-qui te rend différente de Moi et

-qui brise le courant de béatitude qui a presque toujours existé entre toi et Moi.

 

Tout est paix en Moi.C'est pourquoi, je ne peux tolérer en toi une ombre qui pourrait troubler ton âme.

 

La paix est le printemps de l'âme.

Dans la paix, les vertus fleurissent, croissent et se réjouissent

comme les plantes et les fleurs sous la chaleur des rayons printaniers du soleil, disposant la nature à produire ses fruits.

 

Si ce n'était pas du printemps qui, par ses sourires enchanteurs,

-réveille les plantes de la torpeur de l'hiver et

-habille la terre d'un manteau de fleurs,

la terre serait horrible et les plantes n'inspireraient que la lassitude.

 

Par son doux enchantement, le printemps invite à la contemplation.

À l'instar du printemps, la Paix est le sourire divin sortant l'âme de sa torpeur. Comme dans un printemps céleste, elle délivre l'âme

-de la froideur des passions, des faiblesses, des inconstances, etc. Elle fait s'épanouir toutes les fleurs et croître toutes les plantes,

-formant ainsi un jardin verdoyant

où le Père céleste se réjouit de marcher et de cueillir les fruits dont Il s'alimente.

L'âme en paix est pour Moi un jardin dans lequel j'aime me recréer et m'amuser.

La paix est lumière, irradiant tout ce que l'âme pense, dit et fait.

L'ennemi ne peut s'approcher de l'âme en paix parce qu'il se sent agressé par sa lumière. Blessé et étourdi, il est forcé de fuir pour éviter la cécité.

La paix est domination, non seulement sur soi-même, mais sur les autres. En présence d'une âme paisible, les autres sont

-ou conquises

-ou confuses et humiliées.

Ou bien elles se laissent dominer, restant amies avec l'âme possédant la paix, ou bien elles partent, confuses, incapables de supporter la dignité, le calme et la douceur de cette âme.

 

Même les plus pervers sentent le pouvoir d'une âme en paix.

Je suis très fier d'être appelé Dieu de la paix et Prince de la paix.

Aucune paix n'existe sans Moi. Je suis seul à posséder la paix .

Et je la donne à mes enfants, mes enfants légitimes restant liés à Moi en tant qu'héritiers de mes bienfaits.

Le monde et ses adeptes n'ont pas cette paix. Et ce qu'on n'a pas, on ne peut le donner.

 

Au plus, ils peuvent protéger une paix apparente qui les torture intérieurement. C'est une fausse paix qui contient en elle une goutte de poison.

Ce poison émousse le repentir de la conscience et amène le règne du vice.

Je suis la paix véritable.

Je veux te cacher dans ma paix

afin que tu ne sois jamais troublée et

afin que, comme une lumière éblouissante, l'ombre de ma paix puisse te garder

-de tout et de quiconque voudrait assombrir ta paix.»

 

Je continuais dans mon état habituel et mon toujours aimable Jésus se révéla à l'intérieur d'une lumière brillante.

Se dispersant comme une pluie de lumière, ses gouttes de lumière tombaient sur

les âmes.Beaucoup d'âmes ne recevaient pas le courant de lumière, restant comme fermées.

Ce courant circulait où il trouvait des âmes disposées à le recevoir.

 

Alors, mon doux Jésus me dit:

«Ma fille, le courant de ma grâce entre dans les âmes qui agissent par pur amour.

Leur désir de m'aimer les garde disposées à recevoir le courant de toutes mes grâces. Je suis aimé et elles sont aimées.

 

Elles sont continuellement branchées sur moi et moi sur elles.

 

Au contraire, les âmes qui agissent pour des motifs humains me sont fermées. Elles n'acceptent et ne reçoivent de courant que de ce qui est humain.

Celles qui agissent dans une intention de péché reçoivent un courant de culpabilité.

Celles qui agissent dans un but diabolique reçoivent le courant de l'enfer.

«L'intention motivant les actes de l'homme le transforme

en beauté ou en laideur,

en lumière ou en noirceur,

en sainteté ou en péché.

Les motifs des actions de l'homme se répercutent sur lui-même.

 

Mon courant n'entre pas en tous.

Puisqu'il est rejeté par ceux qui me sont fermés,

il se dispense avec encore plus de force et d'abondance sur les âmes ouvertes.»

Après avoir dit cela, il disparut. Il revint plus tard et ajouta:

«Pourrais-tu m'expliquer pourquoi le soleil illumine la terre entière?

 

Comme il est beaucoup plus gros que la terre,

il a la capacité d'englober la terre tout entière par sa lumière.

S'il était plus petit, il n'en illuminerait qu'une partie

puisque les choses plus petites sont dominées par les plus grandes.

 

Ma Volonté est la plus grande de toutes les vertus. Conséquemment, toutes les autres sont perdues devant elle.

En effet, devant la sainteté de ma Volonté, les autres vertus tremblent par révérence.

Si, en l'absence de ma Volonté,

les vertus croient avoir réalisé quelque chose de grand, alors,

après avoir établi un contact avec la sainteté et le pouvoir de ma Volonté,

elles voient qu'elles n'ont rien accompli.

 

Pour leur donner le statut de vertu,

je dois les plonger dans l'immense mer de ma Volonté qui,

-non seulement excelle sur toute chose,

-mais prête aux choses ses nuances variées de beauté et

-crée les différentes couleurs, les vernis célestes et leur lumière éclatante. Si elles ne sont pas couvertes par ma Volonté, les vertus, quoique bonnes,

n'ont pas cette forme de beauté qui ravit, enchante et charme le Ciel et la terre.»

Ensuite, mon Jésus me transporta hors de mon corps et me montra, sous la mer, des canaux qui, conduisant l'eau sous la terre, inondaient les fondations des villes.

 

Les édifices s'effondraient et les canaux de ces eaux les faisaient disparaître. Ces eaux profondes s'ouvraient et engouffraient les édifices sous la terre.

Jésus, tout affligé, me dit:

L'homme ne veut pas s'amender; ma justice est forcée de le frapper.

Les villes sont nombreuses qui seront abattues par l'eau, le feu et les tremblements de terre.»

Je répondis: «Mon Amour, que dis-tu? Tu ne le feras pas ... !» Je voulais le supplier, mais il disparut.

 

Je me sentais complètement immergée dans la Divine Volonté. Mon doux Jésus, venant vers moi, me dit:

«Fille de ma Volonté, en vivant et en agissant dans ma Volonté, tu en fais surgir des actes nouveaux,

tu me donnes la possibilité

-de nouvelles œuvres,

-d'un nouvel amour et

-d'un nouveau pouvoir.

 

Comme Je suis heureux quand la créature m'accorde la liberté d'agir en elle. Au contraire, celle qui ne vit pas dans ma Volonté me lie les mains et rend ma Volonté sans utilité pour elle.

Par la force irrésistible de mon amour, Je suis porté au mouvement, à l'action. Seule l'âme qui vit dans ma Volonté me donne la liberté d'agir en elle

J'anime alors ses actes les plus infimes.

Je ne refuse même pas aux choses les plus simples l'empreinte de ma divine vertu. J'aime tant la personne qui vit dans ma Volonté, qu'avec beaucoup de dignité et de décorum, J'entoure chacun de ses actes d'une multitude de grâces. Car Je désire pour elle l'honneur et la gloire associés à ma façon divine d'agir.

 

Par conséquent, fais attention et pense juste.

Car si tout ce que tu accomplis est en dehors de ma Volonté, tu n'auras fait rien d'utile pour ton Jésus.

Ah! Si seulement tu savais comme l'indolence me pèse, me désole! Tu serais plus attentive.»

Plus tard, alors que j'étais sur le point de fermer les yeux pour dormir, je me disais:

«Jésus, que même mon sommeil soit dans ta Volonté, que ma respiration soit transformée en la tienne,

si bien que ce que tu faisais lorsque tu dormais, je le fasse moi aussi.

 

Mais, est-ce que mon Jésus dormait vraiment?» Jésus me revint et ajouta:

«Ma fille, mon sommeil était très bref, mais Je dormais.

Et Je ne dormais pas pour moi-même, mais pour les créatures. Étant la Tête du Corps Mystique,

-Je représentais toute la famille humaine et

-J'étendais mon Humanité sur tous pour leur donner le repos.

 

Je voyais toutes les créatures couvertes d'un manteau

-d'inquiétudes, de conflits et d'agitations. Je voyais

-celles qui tombaient dans le péché et

-celles qui étaient tristes.

-celles qui étaient dominées par la tyrannie de leurs passions et qui en restaient bouleversées

-celles qui voulaient faire le bien et qui luttaient pour l'accomplir.

 

En un mot, il n'y avait aucune paix parce que la paix véritable est obtenue seulement lorsque la volonté de la créature retourne à sa source:

la Volonté de son Créateur.

En dehors de son centre, de son origine, la créature ne connaît aucune paix. Pendant mon sommeil, mon Humanité

-s'étendait sur tous,

-les enveloppant comme d'un manteau,

à la manière d'une poule gardant ses poussins sous ses ailes maternelles pour les faire dormir.

 

Ainsi, m'étendant sur tous, Je donnais

-à certains le pardon pour leurs péchés,

-à d'autres la victoire sur leurs passions et

à d'autres la force dans les conflits. À tous, Je donnais la paix et le repos.

 

Afin

-de leur prêter courage et

-de les libérer de la peur, Je faisais cela en dormant.

Qui peut craindre une personne qui dort?

Le monde n'a pas changé. En effet, plus que jamais il est dans un état de conflits.

Voilà pourquoi Je désire qu'il se repose dans ma Volonté

afin qu'il puisse bénéficier des effets du sommeil de mon Humanité.» Ensuite, sur un ton soucieux, Il ajouta:

«Et où sont mes autres enfants?

Pourquoi ne viennent-ils pas à Moi pour recevoir le repos et la paix?

Appelle les à Moi, appelle-les tous à Moi!»

 

Il sembla que Jésus les appelait tous, l'un après l'autre. Mais ceux qui vinrent furent peu nombreux.

 

Me trouvant dans mon état habituel, mon doux Jésus m'apparut sous les traits d'un petit bébé complètement engourdi par le froid. Se jetant dans mes bras, Il me dit:

«Quel froid il fait, quel froid! Par pitié, réchauffe-Moi Ne me laisse pas grelotter plus longtemps.»

Je l'ai pressé sur mon coeur en lui disant:

«Je possède ta Volonté dans mon coeur;

Sa chaleur est plus que suffisante pour te réchauffer.»

Rempli de joie, Jésus me dit:

«Ma fille, ma Volonté contient tout et celui qui la possède peut tout me donner.

 

Ma Volonté était tout pour Moi: Elle m'a conçue, formé, fait naître et fait croître.

Si ma Mère a contribué en me donnant du sang, elle a pu le faire parce que c'était ma Volonté vivant en elle qui agissait.

 

C'était ma Volonté immédiate et ma Volonté immergée en elle qui m'ont donné la vie. L'homme n'a pas le pouvoir de m'accorder quoi que ce soit.

Seule la Divine Volonté m'a, de son souffle, nourri et donné naissance.

«Mais crois-tu que c'était le froid de l'air qui me faisait grelotter? Ah non! C'était la froideur des cœurs qui m'engourdissait, ce fut leur ingratitude qui me fit pleurer amèrement dès le moment de ma naissance.

 

Ma Mère bien-aimée apaisa mes pleurs, malgré qu'elle pleurait elle-même; nos larmes se mêlaient et, échangeant nos premiers baisers, nous avons épanché nos cœurs avec amour.

Mais notre vie devait en être une de chagrin et de larmes.

Elle me mit dans une mangeoire où je me suis remis à pleurer, appelant mes enfants de mes gémissements et de mes larmes.

 

Je voulais tellement les émouvoir par mes pleurs, Je voulais tellement qu'ils m'entendent.

«Mais sais-tu qui, après ma Mère, fut la première que j'ai appelée près de moi avec mes pleurs, dans la même mangeoire, pour épancher mon cœur plein d'amour?

Ce fut la petite fille de ma Volonté.

 

Tu étais si petite que je pouvais te garder près de moi dans la mangeoire et déverser mes larmes dans ton coeur; ces larmes ont scellé ma Volonté en toi et ont fait de toi une fille légitime de ma Volonté.

 

Mon Coeur s'est réjoui à ce sujet en voyant, qu'à travers ma Volonté en toi, se concentrait intégralement en toi tout ce que ma Volonté avait apporté dans la Création. C'était quelque chose d'important et d'indispensable pour moi.

 

À partir du moment de ma naissance en ce monde, je devais consolider les assises de la Création et en recevoir la gloire, comme si toutes les créatures n'avaient jamais quitté ma Volonté.

Et alors, le premier baiser et les premiers bienfaits de mon enfance t'ont été accordés.»

Je répliquai: «Mon Amour, comment cela était-il possible puisque, en ce temps-là, je n'existais pas?»

Jésus me répondit:

«Dans ma Volonté, tout existait; toutes les choses étaient pour moi comme concentrées en un seul point.

Je t'ai vue comme Je te vois encore et toutes les grâces que Je t'ai données ne sont rien d'autre qu'une confirmation de celles

qui t'avaient été accordées de toute Eternité.

 

Et Je t'ai vue, non toute seule:

J'ai vu en toi ma petite famille de ceux qui allaient vivre dans ma Volonté. Comme J'étais heureux de tout cela!

Vous apaisiez mes pleurs et me donniez de la chaleur. Vous établissiez un cercle autour de Moi

Vous me défendiez de la tricherie des autres créatures.»

 

Je restai pensive et dans le doute. Jésus poursuivit:

«Pourquoi doutes-tu?

Je ne t'ai encore rien dit concernant les relations existant entre Moi-même et l'âme qui vit dans ma Volonté.

 

Pour le moment, Je te dirai que mon Humanité vivait sous l'action continuelle de ma Volonté.

Si J'avais pris même une seule respiration qui ne fût pas animée par la Divine Volonté, elle m'aurait dégradé.

 

L'âme qui vit dans ma Volonté est plus proche de Moi.

De tout ce que mon Humanité a réalisé et souffert, elle est la première parmi toutes les autres créatures à en recevoir les fruits et les effets.»

 

J'étais dans mon état habituel et mon doux Jésus me dit:

«Ma fille, quand une âme entre dans ma Volonté, elle commence à se mirer dans le miroir de la Divinité. Ainsi, elle s'attache à la Divinité et reçoit ses traits.

 

Trouvant dans l'âme sa propre ressemblance, la Divinité la reconnaît comme membre de sa famille, où une place lui est accordée; elle partage ses secrets avec

l'âme. Reconnaissant sa Volonté dans l'âme comme en son centre de vie, elle l'admet au point éternel et l'enrichit de tout ce que contient l'Éternité.

«Oh! Comme il est beau de voir cette petite image de nous-mêmes remplie de tout ce que l'Étemaité contient! Parce qu'elle est toute petite, l'âme se sent perdue et noyée, incapable de contenir l'Eternité

 

Mais le déploiement en elle de notre Volonté la pousse à se mirer en nous; nos vagues éternelles se propagent en elle comme provenant d'une machine dont le moteur ne s'arrête jamais.

Oh! Quel bon temps nous avons!

«Tel était l'objectif premier de la création de l'homme:

-lui uni à nous et

-nous unis à lui,

de sorte que nous trouvions en lui notre plaisir et qu'il soit heureux en tout.

 

Quand cette union des volontés fut rompue par l'homme,

-nos peines et les malheurs de l'homme commencèrent et, ainsi,

-le dessein de la Création avorta.

«Qui compense pour cet échec et assure les bienfaits de notre Création?

 

C'est l'âme qui vit dans notre Volonté.

Elle oublie derrière elle toutes les autres générations,

un peu comme si elle était la première à être créée par nous.

Elle revient à l'ordre premier, en accord avec le dessein pour lequel nous l'avons créée. Notre Volonté et l'âme ne font plus qu'un.

Nos bienfaits divins se répandent dans la volonté humaine. Ainsi, l'objectif de la Création est réalisé.

«Comme notre Volonté comporte des avenues infinies,

si elle trouve une âme qui lui permette d'agir,

elle compense immédiatement pour l'échec de toutes les autres volontés humaines.

Voilà pourquoi notre amour pour cette âme

surpasse notre amour pour toutes les autres créatures prises ensemble. Puisque notre Volonté a été bafouée et méprisée par les autres créatures,

cette âme restaure le prestige, l'honneur, la gloire, l'autorité et la vie de notre Volonté.

Comment ne pourrions-nous pas tout lui donner?»

Ensuite, comme s'il ne pouvait plus contenir son amour,

Jésus me pressa contre son Cœur et ajouta:

«Je donne tout à la petite fille de ma Volonté. Je serai en contact continuel avec toi.

Tes pensées seront un déversoir de ma sagesse.

tes regards seront un déversoir de ma lumière.

ta respiration,

tes battements de cœur et

tes actions

seront précédés d'abord par mes contacts et, ainsi, ils auront la vie.

 

Sois attentive et, en tout ce que tu fais,

sois consciente que Jésus établit un contact continuel avec toi.»

 

Conséquemment à certaines choses qu'il n'est pas nécessaire de mentionner ici, je me sentais tourmentée.

Mon état dépressif me donnait l'impression que j'allais mourir. Alors mon doux Jésus vint et me prit dans ses bras comme pour me soutenir et me donner de la force.

Plein de douceur et de bonté, il me dit:

«Ma fille, qu'est-ce qui ne va pas, qu'est-ce qui ne va pas? Tu es trop déprimée et je ne veux pas cela.»

Je lui répliquai:

«Mon Jésus, aide-moi, ne m'abandonne pas dans une telle amertume. Ce qui me déprime le plus,

-c'est quand je sens une volonté monter en moi et

-que j'ai le goût de te dire:

«Cette fois, tu vas faire ma volonté et non l'inverse.

Rien qu'à penser à cela me donne la mort. Oh! Comme il est vrai que ta Volonté est vie! Mais, hélas, les circonstances me pressent. Aide-moi!»

Et j'ai éclaté en sanglots. Jésus,

-laissant mes larmes couler sur ses mains et

-me pressant davantage contre lui, me dit:

«Ma fille, prends courage et ne crains pas, car je suis entièrement avec toi.

Ne vois-tu pas comme mes mains sont belles, portant les larmes d'une personne qui a peur de ne pas réaliser ma Volonté?

Pas même une seule de ces larmes n'est tombée sur le sol!

 

Écoute maintenant et calme-toi. Je ferai ce que tu veux,

-mais non parce que tu le veux,

-mais comme si je le voulais moi-même. Est-ce que cela te rend heureuse?

«Cependant, il est nécessaire que ta situation perdure un peu plus. Je n'ai personne à qui te confier, personne qui soit capable.

Ils ont le cœur couvert d'une armure d'acier. Mes paroles ne sont ni entendues, ni comprises.

Les péchés sont épouvantables et les sacrilèges énormes.

 

Les punitions sont déjà aux portes de la ville. Il y aura beaucoup de morts.

 

Alors, il est nécessaire que se prolonge quelque peu ta situation actuelle. Car elle retient le cours de ma justice. Tu m'accorderas le temps qui vient. Me retirant sans te laisser quitter ma Volonté, je te donnerai ce qui t'est nécessaire.»

Je restai plus que jamais aigrie à cause des nombreuses autres choses que Jésus m'a dites au sujet de nos temps troublés.

Cependant, j'étais calme parce qu'il m'avait assurée qu'il ne me laisserait pas quitter sa Volonté.

 

Le jour suivant, ma Reine Mère vint.

M'apportant l'Enfant-Jésus, elle le mit dans mes bras et me dit:

«Ma fille, tiens-le bien fort, ne le laisse pas. Si tu savais seulement ce qu'il veut faire!

Prie, prie, la prière dans sa Volonté le ravit et l'enchante. Ainsi, au moins en partie, ils échapperont aux punitions.»

Après ces paroles, Marie disparut .

Je suis retournée au doute tragique qui avait incité Jésus à accomplir ma volonté.

 

J'étais dans mon état habituel.

Venant vers moi, mon toujours aimable Jésus me dit:

«Fille de ma Volonté, viens dans ma Volonté

afin que je te fasse connaître les relations qui existent entre

-la Divine Volonté et

-la volonté humaine,

relations que les créatures ont rompues depuis le jardin d'Éden.

 

L'âme

qui ne connaît aucune autre vie que la vie dans ma Volonté

reconstruit ces relations et les renouvelle.

 

Ces relations étaient des liens d'union entre le Créateur et la créature: relations de :

-ressemblance,

-de sainteté,

-de connaissance,

-de pouvoir.

Cette âme renouvelle aussi les relations entre

l'homme et

toutes les choses créées sur lesquelles je lui avais accordé suprématie.

«Du fait qu'il s'est retiré de ma Volonté,

-l'homme a rompu toutes ces relations,

-ouvrant ses portes au péché,

à ses passions et

à son plus féroce ennemi.

 

Mais l'âme qui vit dans ma Volonté

-est élevée si haut

-qu'elle laisse toutes les autres créatures derrière elle. Elle est restaurée dans ses origines.

Ainsi elle rétablit l'ordre premier entre moi et elle-même.

«Toutes les choses créées

-se mettent au service de cette âme et

-acceptent cette âme comme leur soeur légitime.

-elles se sentent honorées d'être sous son autorité.

Ainsi, le dessein pour lequel elles ont été créées- celui

d'être sous l'autorité de l'âme humaine et

d'obéir à ses exigences les plus infimes - est atteint.

 

Les choses créées

-révèrent une telle âme et

-exultent de voir leur Dieu recevoir d'elles sa gloire,

en accord avec le but pour lequel il les avait créées: servir l'homme.

 

L'âme

-aura autorité sur le feu, la lumière, l'eau et le froid et

-ces éléments lui obéiront fidèlement.

 

En descendant du Ciel et

-en prenant la condition d'homme,

mon amour a préparé d'une manière immédiate

-le remède pour le salut de l'homme.

 

Étant restaurée dans ses origines éternelles,

-l'âme qui vit dans ma Volonté

embrassait déjà et adorait mon Sang et mes plaies, même avant que mon Humanité ne soit formée.

Elle adorait mes pas et mes oeuvres, établissant une cour digne de mon Humanité.

Ô âme qui vis dans ma Volonté, tu es

la gloire de la Création,

la noblesse et l'honneur de mes oeuvres,

l’accomplissement de ma Rédemption. J'ai tout centré en toi.

Toutes les relations avec le Créateur ont été restaurées en toi.

 

Si, par faiblesse,

tu devais ne pas être à la hauteur pour la noblesse et l'honneur de ma Volonté,

je compenserai pour toi en toute chose.

 

Dès lors, sois attentive et accorde ce bonheur suprême à ton Jésus.» '

 

Je me sentais très triste.

Mon doux Jésus, venant vers moi et me pressant contre lui, me dit:

 

«Ma fille, ton affliction me pèse sur le cœur plus que si elle était mienne. Je ne peux supporter que tu sois aussi triste.

À tout prix, je veux te voir heureuse

Je veux voir de nouveau sur tes lèvres le sourire qui traduit la béatitude de ma Volonté.

 

Dis-moi ce que tu veux pour retrouver le bonheur?

Est-il possible que, après un long temps au cours duquel tu ne m'as rien refusé, je ne te donne pas ce que tu demandes pour te rendre heureuse?»

Je répliquai:

«Mon Amour, ce que je veux,

c'est que tu me donnes la grâce de toujours accomplir ta Volonté: cela me suffit. Le plus grand malheur pour moi ne serait-il pas de ne pas faire ta Volonté,

même dans les plus petites choses?

Et pourtant, tes propres propositions et ta sollicitude me conduisent là parce que je vois que ce n'est pas ta Volonté.

 

Tu veux me rendre heureuse et vider mon coeur de la tristesse dont il est pénétré et tu veux faire ma volonté.

Ah! Jésus! Jésus! Ne le permets pas! Si tu veux me rendre heureuse, ton pouvoir ne manque pas d'autres moyens pour me libérer de mon affliction.»

Jésus reprit:

«Ma fille, ma fille, fille de ma Volonté, non, ne crains pas.

Cela n'arrivera jamais, pas plus que nos volontés ne seront lésées. Si un miracle est nécessaire, je le ferai.

Mais nos volontés ne seront jamais séparées. Alors, calme-toi et sois confiante.

 

Écoute: mon Être est animé d'une force irrésistible de se communiquer à la créature.

J'ai tant de choses encore à te dire, tant d'autres vérités que tu ne connais pas.

Proportionnellement au nombre de vérités qu'elle connaît, l'âme acquiert de nouveaux genres de bonheur.

«Je suis comme un père

-qui possède la plénitude de tous les genres de bonheur et

-qui veut rendre tous ses enfants heureux.

 

S'il voit l'un de ses enfants

-qui l'aime vraiment et

-qui est triste et inquiet,

il veut à tout prix le rendre heureux et le libérer de ses inquiétudes.

 

Si le père sait que la tristesse de son enfant est due à l’amour que cet enfant lui porte, alors le père n'a pas de repos.

Il emploie tous les moyens et ne néglige aucun sacrifice pour rendre son enfant heureux.

 

Voilà comment je suis. Je sais que ton affliction est reliée à l'intérêt que tu me portes.

Je serai malheureux tant que tu ne recouvreras pas mon bonheur.»

 

Me trouvant dans mon état habituel, je pensais à la sainte et Divine Volonté. Je me disais:

«Tous les enfants de l'Église sont membres du Corps Mystique dont Jésus est la Tête. Quelle est la place occupée dans le Corps Mystique par les âmes qui possèdent la Volonté de Dieu?»

Mon toujours affable Jésus, venant vers moi, me dit:

«Ma fille, l'Église est mon Corps Mystique et j'ai la gloire d'en être la Tête. pour pouvoir y entrer, les membres doivent croître à un niveau approprié. Autrement, ils déformeraient mon Corps.

Hélas, ils sont nombreux ceux qui,

-non seulement n'ont pas la stature voulue,

-mais qui sont pourris et purulents,

à tel point qu'ils me dégoûtent et dégoûtent les membres en santé.

 

Les âmes qui vivront dans ma Volonté seront,

-pour le corps de mon Église,

-comme la peau.

Le corps possède une peau inteme et une peau exteme.

 

Dans la peau, le sang circule et donne vie au corps entier.

Grace à cette circulation, les membres du corps arrivent à leur dimension normale Si ‘l n’y avait pas la peau, ni la circulation sanquine, le corps humain serait horrible à voir Ses membres ne croîtraient pas jusqu'à leur stature normale.

Tu vois donc que les âmes qui vivent dans ma Volonté sont nécessaires pour Moi. Elles sont

-à être comme la peau du corps de mon Église et

-à pourvoir à la circulation de la vie pour tous les membres.

 

Elles

-assureront la croissance voulue aux membres qui n'auront pas progressé et

-guériront ceux qui seront blessés.

 

Elles vivront continuellement dans ma Volonté,.

Ainsi elles vont restaurer la fraîcheur, la beauté et la splendeur de tout le Corps Mystique.

Elles le rendront semblable à ma Tête qui se tiendra avec grande majesté au- dessus de tous les membres.

La fin du monde ne peut venir avant que Je dispose de ces âmes qui vivent comme perdues dans ma Volonté.

Je m'occupe d'elles plus que de toute autre.

Sans elles, que serait le Corps Mystique dans la Jérusalem céleste? Je me soucie de cela plus que de tout autre chose.

Toi de même, si tu m'aimes, tu dois te sentir concernée.

Dès maintenant, tous tes actes réalisés dans ma Volonté feront circuler la vie dans tout le Corps Mystique de l'Église.

 

Le sang qui circule dans le corps humain.

Ainsi tous tes actes- amplifiés par l'immensité de ma Volonté rejoindront tous les membres.

Elles les couvriront tous, comme une peau

et leur accorderont une croissance appropriée. Ainsi donc, sois attentive et fidèle.»

Plus tard, complètement abandonnée dans la Volonté de Jésus, je priais. Presque sans réfléchir, je lui dis:

«Mon Amour, unie à tout ce que tu es, je place tout dans ta Volonté:

-mes petites souffrances,

-mes prières,

-les battements de mon coeur,

-tout ce que je suis et tout ce que je peux accomplir

afin d'accorder la croissance voulue aux membres du Corps Mystique.» M'entendant, Jésus m'apparut de nouveau, et, souriant de plaisir, ajouta:

«Comme il est beau de voir mes vérités dans ton coeur comme dans une fontaine de vie qui, immédiatement, connaissent

le développement et

l'effet pour lesquelles elles ont été communiquées!

 

Continue d'y correspondre et je serai honoré.

Dès que je vois qu'une vérité s'est développée, j'en fais monter une autre.»

 

Je me suis trouvée en dehors de mon corps.

J'ai vu le Ciel ouvert, investi d'une lumière inaccessible à toute créature.

 

Des rayons descendaient de cette lumière et enveloppaient toutes les créatures

-célestes et

-terrestres, de même que

-celles du purgatoire.

 

*Certains de ces rayons étaient si éblouissants que,

-même si l'on pouvait être envahi, ravi et rendu heureux par eux,

-on ne pouvait absolument rien dire sur leur contenu.

 

*Pour d'autres rayons, moins brillants,

il était possible de décrire leur beauté, leur bonheur et les vérités qu'ils comportaient.

La force de la lumière était si grande que je n'étais pas certaine de pouvoir m'en tirer en recouvrant mon petit esprit.

Si mon Jésus ne m'avait pas réveillée par ses paroles,

-ma force humaine n'aurait pas été capable

-de me soustraire à cette lumière pour me ramener à la vie. Mais, hélas, je ne suis pas encore digne de ma patrie céleste.

Cette indignité me contraint à errer encore en exil! Après cela, Jésus me dit:

«Ma fille, retournons ensemble dans ton lit. Ce que tu as vu est la Très Sainte Trinité.

 

Elle tient toutes les créatures dans sa main.

De son simple souffle, elle donne vie, conserve, purifie et rend heureux.

 

Il n'y a aucune créature qui ne dépende d'elle. Sa lumière est inaccessible à l'esprit créé.

Si quelqu'un voulait entrer en elle, ce que lui arriverait serait semblable

-à ce qui adviendrait à une personne qui voudrait entrer dans un grand feu:

ne détenant pas la force et la vivacité suffisante, elle serait consumée par ce feu. N'ayant plus l'existence,

-elle ne pourrait se souvenir ni de la quantité, ni de la qualité de la chaleur du feu.

Les rayons sont les vertus divines.

*Certaines de ces vertus sont moins adaptées à l'esprit humain. C'est pourquoi

il est possible de les voir et d'en tirer du plaisir,

mais non de raconter quoi que ce soit à leur sujet

*Les autres, qui sont plus adaptées à l'esprit humain,

-on peut en parler,

-mais en balbutiant.

Car personne ne peut en parler d'une façon juste et digne.

 

Ces vertus sont :

-l'amour, -la miséricorde, -la bonté,

-la beauté,-la justice et -la connaissance.

 

Avec moi et au nom de tous,

rends hommage à la Trinité pour

la remercier,

la louer et

la bénir

de tant de bonté envers toutes ses créatures.»

Après avoir prié avec Jésus, je suis revenue dans mon corps.

 

Je suivais la Passion de mon doux Jésus.

En un instant, je me trouvai en dehors de mon corps.

J'ai vu mon toujours aimable Jésus traîné à travers les rues, piétiné et battu, même plus que dans la Passion elle-même.

Il était traité d'une façon si barbare que c'était répugnant à voir.

J’approchai de lui afin de le tirer des mains de ses ennemis qui semblaient autant de démons incamés.

Il se lança dans mes bras, comme s'il attendait que je le défende. Je l'ai transporté dans mon lit.

Après plusieurs minutes de silence, comme s'il voulait se reposer, il me dit:

«Ma fille, as-tu vu comment, en cette triste période,

-le vice et les passions triomphaient,

-ils marchaient victorieusement à travers toutes les rues et

-ce qui est bon peut être piétiné, battu et détruit?

 

Je suis le Bon.

Il n'y a rien de bon que la créature puisse accomplir sans que j'y participe.

Tout ce que la créature réalise de bon constitue pour son âme une parcelle de vie. Si bien que,

-d'une manière directement proportionnelle au nombre de bonnes actions qu'elle réalise, -elle croît et devient plus forte et mieux disposée à faire d'autres bonnes actions.

Toutefois,

-pour que ses actions soient dénuées de toute substance empoisonnée,

-elles doivent être pures, sans intention humaine, seulement pour me plaire.

 

Autrement, même dans les actions qui paraissent les plus belles et les plus saintes,

du poison peut se trouver.

 

Étant le Bon dans toute sa pureté,

Je fuis ces actions contaminées et Je ne leur communique pas la vie. Ainsi, en dépit du fait que l'âme semble accomplir le bien,

-elle est anémique et

-ellese nourrit d'un aliment qui lui donne la mort.

 

Le mal

-dépouille l'âme du vêtement de la grâce,

-la déforme et

-la force à avaler du poison apte à la faire mourir.

Pauvres créatures, créées pour la vie, le bonheur et la beauté! Le péché

donne à leur âme des gouttes de mort, de malheur et de laideur,

lui enlevant ses fonctions vitales et

la rendant comme du bois sec, apte à brûler intensément en enfer »

 

J'étais très inquiète.

Mon inquiétude étant amplifiée par le fait que je me voyais comme très mauvaise. Seulement Jésus pouvait savoir la condition misérable de mon âme!

Mon doux Jésus, toute bonté, vint et me dit:

«Ma fille, pourquoi es-tu déprimée?

Dans ma Volonté, sais-tu à quoi ressemblent les choses propres à une créature? Ces choses sont

-de misérables haillons,

-des guenilles

causant plus de déshonneur à l'âme que d'honneur, lui rappelant

-qu'elle était pauvre,

-qu'elle ne possédait pas même un seul bon vêtement.

Quand Je veux appeler une âme dans ma Volonté afin qu'Elle y fasse sa demeure,

J'agis comme un seigneur, qui veut prendre dans son palais l'un de ses sujets les plus pauvres en l'invitant

-à enlever ses vêtements de pauvre et

-à revêtir des vêtements comme les siens,

-à vivre avec lui,

pour qu'ensuite il puisse l'informer de toutes ses bonnes choses.

Ainsi, ce seigneur parcourt toutes les rues de la ville.

Et lorsqu'il trouve l'un des plus pauvres de ses sujets, sans domicile, sans lit, vêtu seulement de guenilles sales,

-il le prend et

il l'amène dans son palais, dans un geste triomphal de sa charité.

 

Il exige cependant qu'il

-enlève ses haillons,

-se nettoie et

-s'habille des plus beaux vêtements.

Pour effacer le souvenir de sa pauvreté il brûle ses guenilles parce que,

-étant extrêmement riche,

-il ne tolère rien de pauvre dans sa maison.

 

Si, cependant, le pauvre regarde en arrière avec regret

-en pensant à ses guenilles et

-en se désolant parce qu'il n'a rien qui lui appartienne,

est-ce qu'il n'offenserait pas la bonté et la magnanimité de ce seigneur?

«C'est ainsi que Je suis.

Alors que ce seigneur parcourt la ville,

Moi je voyage autour du monde entier et

même à travers les générations.

 

Quand Je trouve le plus petit et le plus misérable,

Je le prends et

Je le place dans la sphère éternelle de ma Volonté et Je lui dis:

 

« Travaille avec Moi dans ma Volonté.

-Ce qui est à Moi est à toi.

-Si tu as quelque chose qui t'appartienne, laisse-le.

 

Parce que,

-dans la sainteté et

-dans les immenses richesses de ma Volonté,

ces choses ne sont rien d'autre que de misérables guenilles.

Qui veut retenir ses propres mérites veut garder ce qui appartient

-aux serviteurs et

-aux esclaves,

-pas aux fils.

 

Ce qui appartient au Père appartient à ses fils. Quels sont tous les mérites que tu pourrais acquérir en comparaison d'un seul acte dans ma Volonté?

 

Tous les mérites ont leur petite valeur, leur poids et leur mesure.

Mais qui pourrait évaluer un seul acte dans ma Volonté? Personne, personne!

 

Écoute, ma fille, Je veux que tu laisses tout de côté. Ta mission est très grande.

Plus que des mots, J'attends des réalisations de toi.

Je désire que tout de toi soit un acte continuel dans ma Volonté. Je veux que tes pensées suivent leurs cours dans ma Volonté

laquelle se balade au-dessus de toutes les intelligences humaines pour étendre son manteau sur tous les esprits créés -

Je veux que,

-s'élevant jusqu'au trône de l'Éternel,

elles puissent offrir à Dieu toutes les pensées humaines

marquées de l'honneur et de la gloire de ma Volonté.

Étends le manteau de ma Volonté

sur tous les yeux humains,

sur toutes leurs paroles,

plaçant tes propres yeux et tes propres paroles sur les leurs, les scellant dans ma Volonté

pour

qu'ils s'élèvent devant la Majesté suprême et

lui rendent hommage,

comme si tous avaient utilisé leurs yeux et leurs paroles dans ma Volonté.

Ton chemin est très long: c'est toute l'éternité que tu dois traverser.

Si tu savais tout ce que tu perds quand tu t'arrêtes.

Tu me prives alors, non d'un honneur humain, mais d'un honneur divin!

 

Ce sont là les mérites que tu devrais craindre de perdre, non tes haillons et tes misères. Ainsi donc, assure-toi de courir dans ma Volonté.»

 

J'étais dans mon état habituel. Venant à moi, mon aimable Jésus me dit:

«Ma fille,

-plus Je te révèle de vérités,

-plus Je te fais cadeau de béatitudes.

 

Chaque vérité contient en elle une béatitude distincte de bonheur, de joie et de beauté,

-de telle manière que chaque nouvelle vérité que tu apprends t'apporte une nouvelle béatitude de bonheur, de joie et de beauté.

Ce sont des semences divines que reçoit l'âme. Si elle les révèle aux autres,

elle leur communique à eux aussi ces semences qui enrichissent quiconque les reçoit.

 

Ils sont des semences divines. Ainsi ils fleurissent en béatitudes de joie, etc., Ces vérités, connues sur la terre, seront, quand l'âme sera au Paradis,

des fils conducteurs de communications.

La Divinité laissera jaillir de son sein autant de béatitudes que de vérités connues. Oh! Combien nous serons inondés par elles comme par autant de mers immenses!

Quand vous possédez la semence,

-vous possédez aussi l'espace disponible

-capable de recevoir ces mers immenses de bonheur, de joie et de beauté.

 

Celui

-qui ne possède pas ces semences et

-qui n'a pas connu ces vérités sur la terre

n'a pas d'espace disponible pour recevoir les béatitudes correspondantes.

 

C'est comme un enfant qui n'aurait pas voulu apprendre toutes les langues. Devenu adulte et entendant parler ces langues

-qu'il n'a pas voulu apprendre, ou

-qu'on ne lui a pas demandé d'étudier, il ne va rien comprendre parce que,

-par manque de travail,

-son intelligence est demeurée fermée.

 

Il n'a fait aucun effort pour faire de la place dans son intelligence pour ces langues. Tout au plus,

-il sera ébloui et

-il se réjouira du bonheur des autres,

-mais il ne possédera pas lui-même ce bonheur et

-il ne saura pas causer le bonheur des autres.

Ainsi, vous comprenez les conséquences qu'entraîne le fait de connaître une vérité

de plus ou

de moins.

 

Et si on avait su quels grands cadeaux on perdait par sa négligence, on se serait surpassé afin d'acquérir le plus de vérités possible.

Les vérités sont le gage de mes béatitudes.

Et, à moins que Je ne les révèle, on ne peut percer leurs secrets.

Les vérités reposent en ma Divinité,

-attendant leur tour

-pour que J'en fasse de divins agents

-pour faire connaître de combien d'autres béatitudes Je dispose.

 

-Plus les Vérités sont cachées longtemps en mon sein,

-plus leur fragrance et leur majesté pourront inonder les créatures et révéler ma gloire.

Pensez-vous que le Ciel est complètement inondé de mes cadeaux?

Pas du tout! Oh!

Combien de mes cadeaux demeurent là, en attente d'enchanter les élus, alors qu'aujourd'hui ils n'enchantent personne.

 

Chaque âme qui entre au Ciel et qui en est venue à connaître une vérité

-de plus que les autres,

-une vérité qui était jusque-là inconnue,

apporte avec elle la semence pour mettre de l'avant

-de nouvelles félicités,

-de nouvelles joies et

-de nouvelles beautés.

 

Ces âmes seront comme un dépôt auquel toutes les autres pourront puiser.

La fin des temps ne viendra pas sans que Je trouve des âmes disposées

-à révéler toutes mes vérités et

-à faire en sorte que la Jérusalem céleste résonne de ma gloire complète et, qu'ainsi, tous les bienheureux puissent prendre part à mes béatitudes.

 

Il y a ceux qui sont la cause directe de nouvelles béatitudes, ayant connu mes Vérités.

Il y a aussi ceux qui sont des causes indirectes,

ayant passé par les personnes qui ont connu les vérités.

Maintenant, ma fille, Je veux te dire quelque chose qui va

-te consoler et

-t'amener à faire attention et à écouter mes vérités.

 

Les vérités qui me glorifient le plus sont celles qui concernent ma Volonté.

 

La toute première raison pour laquelle J'ai créé l'humanité était que

 la volonté de l'homme ne fasse qu'un avec celle de son Créateur.

 

Mais,

s'étant écarté de ma Volonté,

l'homme s'est rendu indigne de connaître la valeur et les effets de mes vérités.

 

Vous avez là le motif de toute l'attention que Je vous porte: à savoir que vos volontés et la mienne

fonctionnent ensemble,

demeurent en parfait accord et

que vos âmes soient disposées à ouvrir leurs portes aux Vérités concernant ma Volonté.

Le premier pas à faire est de vouloir vivre dans ma Volonté,

le second, de vouloir la connaître et, le troisième, de vouloir l'apprécier.

 

Je vous ai ouvert les portes de ma Volonté de telle manière que vous puissiez connaître -ses secrets et-leur valeur.

 

-Plus vous en venez à connaître de vérités sur ma Volonté,

-plus vous recevez de semences et

-plus il y a de protecteurs autour de vous.

 

Oh! Comme ils se réjouissent en votre compagnie,

ayant trouvé quelqu'un à qui confier leurs secrets!

Ils vont se réjouir encore plus quand ils vous conduiront au Ciel. Lorsque, au moment de votre entrée,

la Divinité mettra de l'avant diverses béatitudes de joie, de bonheur et de beauté

-qui vous inonderont, non seulement vous-mêmes,

-mais tous les bienheureux qui prendront aussi part à tout cela.

 

Oh! Comme le Ciel attend votre venue

afin d'avoir le plaisir de ces nouvelles joies !»

 

J'étais en prière. Mon doux Jésus, m'attirant vers lui, me transforma complètement en lui-même et me dit: «Ma fille, prions ensemble afin de pouvoir prendre le contrôle du Ciel et d'empêcher la terre de tomber dans le courant du mal.»

Après que nous ayons prié ensemble, il ajouta:

«Quand mon Humanité était sur la terre, elle se trouvait très proche de la Divinité. Puisqu'elle en était inséparable, Je n'ai fait rien d'autre que d'entrer dans

l'immensité de la Volonté éternelle et d'ouvrir bien des réservoirs au bénéfice des créatures.

 

J'ai donné à la famille humaine le droit de s'approcher de ces réservoirs qui avaient été ouverts par un Homme-Dieu et d'y prendre ce qu'elle voulait.

J'ai ainsi formé les réservoirs de l'amour, de la prière, de la réparation, du pardon, de mon Sang et de ma gloire.

Maintenant, veux-tu savoir qui brasse ces réservoirs pour les faire monter et déborder et, par-là, inonder la terre tout entière?

C'est l'âme qui entre dans ma Volonté.

 

Lorsqu'elle entre dans ma Volonté,

si elle veut aimer, elle tire de l'amour du réservoir de l'amour;

en aimant, ou en ayant l'intention d'aimer, elle agite ce réservoir.

Les eaux, lorsqu'elles sont agitées, s'élèvent, débordent et s'étendent par toute la terre. Parfois, l'agitation est tellement intense et les vagues montent si haut qu'elles en viennent à toucher le Ciel et à se répandre dans la Patrie céleste.

 

Si cette âme veut

prier,

faire réparation,

demander pardon pour les pécheurs, ou

me rendre gloire,

elle brasse les réservoirs

-de la prière,

-de la réparation,

-du pardon, ou

-de la gloire.

 

Ces réservoirs s'élèvent, débordent et se répandent parmi toutes les âmes.

«Combien de bienfaits mon Humanité a implorés pour les hommes? J'ai laissé les portes ouvertes pour qu'ils entrent à leur gré.

Cependant, peu en profitent!»

 

Me trouvant dans mon état habituel, mon adorable Jésus vint à moi.

Me voyant non disposée à révéler dans mes écrits les choses qu'Il me disait, il me parla avec une majesté à me faire trembler:

«Ma fille, ma parole est créatrice.

Quand Je fais connaître une de mes vérités à une âme,

ce n'est rien de moins qu'une création que Je fais dans cette âme.

 

Quand J'ai créé le firmament par le moyen d'un Fiat, Je l'ai déployé et l'ai parsemé de millions d'étoiles,

de telle manière que de tout endroit sur la terre on puisse le voir.

 

(s'il existait un endroit d'où on ne pourrait le voir,

cela équivaudrait à une lacune de mon pouvoir créateur

Et on aurait pu dire que ce pouvoir n'était pas assez puissant pour agir partout).

Mes vérités sont plus que le firmament et Je voudrais que, de bouche à oreille,

-elles se répandent d'un bout à l'autre de la terre,

-de manière à ce que la terre en soit entièrement ornée.

 

Si une créature s'opposait à ce que mes Vérités soient révélées, ce serait comme si elle voulait contrecarrer mes desseins,

-Moi qui ai créé le ciel et la terre.

 

Par sa volonté de cacher l'une de mes vérités, elle me déshonorerait. Ce serait comme si quelqu'un voulait empêcher les autres de regarder

-le firmament,

-le soleil et

-toutes les choses que j'ai créées,

de manière à empêcher que Je sois connu.

«Ah! Ma fille, la vérité est lumière et la lumière se répand par elle-même.

 

Pour qu'une vérité se répande au-dehors, - il est nécessaire qu'elle soit connue. Par la suite, elle fait le reste par elle-même.

 

Autrement, on l'empêche d'illuminer l'entourage et de suivre son cours.

Ainsi donc, fais attention et ne m'empêche pas de répandre la lumière de mes vérités.

 

Ce matin, mon toujours aimable Jésus vint, toute bonté et toute douceur. Il avait

-une corde autour du cou et,

-dans ses mains, un instrument, comme s'Il voulait faire quelque chose.

 

Puis, Il enleva la corde de son cou et la plaça dans le mien. Ensuite, Il attacha l'instrument au centre de ma personne.

C'était un instrument à mesurer actionné par une petite roue en son centre.

Elle mesurait toute ma personne pour vérifier si, en moi, toutes les parties étaient égales. Il prenait bien soin de vérifier si l'instrument à mesurer, en tournant, décelait en moi une parfaite égalité. Ayant trouvé qu'il en était ainsi, Il montra une grande joie et me dit:

«Si Je n'avais pas décelé l'égalité, Je n'aurais pu accomplir ce que Je veux.

Je suis déterminé, à tout prix, à faire de toi un prodige de grâces.»

La petite roue qui était au centre ressemblait à une roue soleil.

Jésus se mirait en elle, comme s'Il voulait vérifier si son adorable Personne apparaissait bien dans sa totalité en elle. Comme sa Personne apparaissait dans cette petite roue-soleil, Jésus était très heureux et semblait prier.

À ce moment, une autre petite roue de lumière, semblable à celle qui était au centre de ma personne, descendit du Ciel, mais elle ne détacha pas ses rayons du Ciel.

Les deux roues s'unirent et Jésus les plaça en moi avec ses très saintes mains.

 

Il me dit:

«Pour le moment, J’ai fait une incision et Je les ai scellées. Plus tard, Je verrai à donner suite à ce que Je viens de faire.»

Puis, Il disparut. J'étais étonnée, mais je ne savais pas la signification de tout cela. J'ai seulement compris que Jésus,

-pour travailler en nous,

-veut la plus grande égalité en toute chose. Autrement, Il travaille à un certain point de notre âme, alors que nous détruisons à un autre point.

 

Les choses inégales sont toujours agaçantes et déficientes. Si on veut appuyer quoi que ce soit sur elles,

il y a danger que l'inégalité des parties fassent tout tomber par terre.

 

Une âme qui n'est pas toujours égale à elle-même

veut faire le bien un jour en prétendant tout assumer;

un autre jour, elle n'est plus reconnaissable: elle est indifférente et impatiente, de telle sorte qu'on ne peut se fier à elle.

Après cela, mon Jésus revint.

M'ayant amenée dans sa Volonté, Il me dit:

«Ma fille, la terre fait germer et se multiplier les graines qu'on y a déposées. Ma Volonté est plus prolifique que la terre.

Sa semence, en se répandant dans l'âme,

-vient à germination et

-y développe de nombreuses images de Moi-même. Ma Volonté fait germer et se multiplier mes enfants.

Les actes réalisés dans ma Volonté sont comme le soleil :

tous en reçoivent la lumière, la chaleur et tout ce qu'il a de bon.

 

Personne ne peut empêcher qui que ce soit de jouir des bienfaits du soleil. À moins de tricher, tous jouissent de ses avantages.

Tous lui sont redevables.

Tous peuvent dire «le soleil est à moi».

Plus que pour le soleil,

les actes accomplis dans ma Volonté sont désirés et réclamés par tous:

-les générations passées les attendent

afin de recevoir la lumière brillante de ma Volonté sur tout ce qu'elles ont réalisé.

-les générations actuelles les attendent

afin de devenir fertiles et d'être couvertes par cette lumière

-Les générations futures les attendent,

en tant qu'accomplissement du bien qu'elles feront.

 

Les actes réalisés dans ma Volonté toumeront toujours

dans la roue sans fin de l'Éternité

pour se faire vie, lumière et chaleur pour tous.»

 

J'étais dans mon état habituel. Mon doux Jésus, venant vers moi, me dit:

«Ma fille, les âmes qui vivent dans ma Volonté sont

de petites roues

qui tournent dans la grande roue de l'Éternité.

 

Ma Volonté est la motion et la vie de la grande roue de l'Eternité .

Lorsque les âmes entrent dans ma Volonté pour prier, aimer, travailler, etc., la roue de l'Éternité les fait tourner dans sa circonférence sans fin.

 

Dans cette roue, elles trouvent

-tout ce qui a été accompli ou doit l'être,

-tout ce qui aurait dû être accompli et ne l'a pas été.

 

En tournant, elles émettent de la lumière et produisent des vagues divines sur tout ce qui a été accompli ou doit l'être,

offrant au nom de tous un honneur divin au Créateur,

refaisant tout ce que les créatures n'ont pas réalisé.

Oh! Comme il est beau de voir une âme entrer dans ma Volonté! Lorsqu'elle y entre, la grande roue de l'Éternité lui donne une corde pour la faire toumer dans sa vaste structure.

Et sa petite roue s'engage dans des tours éternels.

La corde de la grande roue la met en communication avec toutes les cordes divines.

En tournant, la petite roue fait tout ce que le Créateur entreprend. Elle est comme la première chose que J'ai créée.

Car, en tournant, elle se trouve au début, au milieu et à la fin.

 

Ainsi, elle est

la couronne de toute la famille humaine,

la gloire, l'honneur et le supplément de tout.

 

Elle retourne à Dieu toutes les choses qu'il a créées.

Que tes tours soient continus dans ma Volonté.J

e te donnerai la corde et tu te disposeras à la recevoir, n'est-ce pas?»

Plus tard, Il ajouta: «Tu n'as pas précisé tous les tours que la petite roue de ta volonté accomplit dans la grande roue de l'Éternité.»

J'ai répliqué: «Comment puis-je les préciser, puisque je n'en sais rien?»

 

Alors Jésus reprit:

«Lorsque l'âme entre dans ma Volonté,

-même par une simple acceptation ou par son abandon, Je lui donne une corde pour qu'elle fasse tourner sa roue.

 

Et sais-tu combien de tours elle toume? Elle toume autant de fois

-que les esprits pensent,

-que les créatures jettent un regard, prononcent des paroles, font des pas, accomplissent des travaux.

Elle toume également

-à chaque acte divin, à chaque mouvement,

-à chaque grâce qui descend du Ciel.

Autrement dit, elle tourne en union avec tout ce qui se fait au Ciel et sur la terre. Les tours de ces petites roues sont vifs et rapides.

 

En conséquence, ils ne peuvent être calculés par l'âme. Mais Je les compte tous:

-d'abord pour en tirer la gloire et l'éternel amour qu'ils m'offrent

-ensuite, pour fusionner ensemble tous les bienfaits éternels afin de leur donner

la capacité de tout surpasser,

le pouvoir de tout embrasser et d'être la couronne de tout.»

 

1er mai 1921 - La volonté humaine crée de la dissemblance entre le Créateur et la créature. Pour qui vit dans la Divine Volonté ,  tout est harmonie. 3

21 mai 1921 Jésus trouve son repos en celui qui vit dans sa Volonté. 4

2 juin 1921- Dans ces écrits de Luisa, tout est doctrine de Jésus. Quand il est venu sur la terre, il n'a presque pas parlé de la Divine Volonté parce qu'il devait d'abord préparer ses créatures à ces enseignements et quIil se réservait à lui-même le soin de les donner par l'intermédiaire de Luisa 5

12 juin 1921- Dans la créature, Dieu ne cherche pas uniquement ses œuvres mais sa propre vie. Il la trouve seulement dans l'âme qui vit dans sa Divine Volonté. La mission de Luisa. 8

2O juin 1921- Jésus veut protéger le cadeau de sa Volonté offert aux créatures. Celui qui vit dans la Divine Volonté doit, comme le soleil, être le centre et la lumière de tout. 10

28 juin 1921 Le Royaume de la Divine Volonté est un royaume véritable. Les âmes qui vivent dans la Divine Volonté donnent, avec Jésus, la vie à tous les êtres et en reçoivent l'amour et la gloire. 11

14 juillet 1921- L'âme qui vit dans la Divine Volonté s'expose à son soleil et reflète toutes ses divines perfections. 12

20 juillet 1921 - La Divine Volonté est symbolisée par l'eau,

l'élément le plus nécessaire à la vie sur la terre. 13

26 juillet 1921 - Le soleil est le symbole de la divine Majesté et l'eau celui la Divine Volonté. La divine Volonté est la Reine et l'âme de tout. La créature pourrait vivre sans le soleil mais non sans l'eau 14

9 août 1921- L'activité de l'âme dans l'immensité de la Divine Volonté. Ses actes rejoignent toutes les créatures et le Créateur lui-même. 15

13 août 1921 La Divine Volonté porte en elle Joie et Bonheur. L'âme qui s'y maintient engendre des «fils» par ses pensées, ses paroles, ses actions et ses actes d'amour. Elle produit au Ciel joie, gloire et bonheur, et elle sème sur la terre de nouvelles grâces 16

20 août 1921 Jésus défend et garde jalousement ceux qui vivent dans sa Volonté. Car chacun de leurs actes est habité par la Vie divine. Ils sont la nouvelle Création, incessante, infinie, divine. 17

25 août 1921 - L'importance d'agir dans la Divine Volonté et de se laisser immerger par Elle. La valeur de chaque nouvelle connaissance sur la Divine Volonté. 19

2 septembre 1921 Jésus entraîne l'âme peu à peu afin qu'elle possède le Royaume, qu'elle devienne reine. Il y déverse de nouveaux bienfaits et de nouvelles connaissances, selon la fidélité que l'âme lui accorde. 20

6 septembre 1921 - Luisa reproduit ce que la très sainte Humanité de Jésus a réalisé dans la Divine Volonté. Chaque nouvelle vérité apprise, amène une plus grande union avec Jésus et un nouvel héritage accordé. 22

14 septembre 1921 - En multipliant ses actes dans la Divine Volonté, l'âme progresse tout comme l'Humanité de Jésus a progressé: en âge, en sagesse et en grâces. La sainteté dans la Divine Volonté diffère de celle de la pratique des vertus. 23

16 septembre 1921- Hérode se moqua de Jésus. Les créatures renouvellent les peines de Jésus. L'Humanité de Jésus, avec ses Actes réalisés dans sa Volonté, a préparé la place pour nos propres actes dans sa Volonté. 25

21 septembre 1921 - L'immense chagrin que Jésus éprouve parce que ses enfants refusent ses bienfaits. Les révolutions entre les partis et contre l'Église. Jésus devant Caïphe: chaque peine et chaque bonté forment une journée lumineuse. 26

28 septembre 1921 - Jésus est lumière. Tout ce qui vient de lui est lumière donnant vie aux créatures. Mais le péché change les choses en noirceur. La différence entre la sainteté dans la Divine Volonté et celle des vertus: la première est comme la vie des poissons dans la mer et la seconde comme celle des oiseaux sur la terre. 28

6 octobre 1921 - L'état de péché réduit l'homme et tous ses biens à un point de noirceur et de mort, alors que l'état de grâce l'élève à un point de lumière et de divine beauté. 30

9 octobre 1921 - Au dernier repas, Jésus accorde la place d'honneur à Luisa, entre Jean et lui. Il s'est donné à tous en nourriture sous la figure de l'agneau, voulant que chaque chose soit convertie par nous en nourriture d'amour pour lui. Notre volonté est la responsable de chaque chose que nous faisons. 32

13 octobre 1921 - Chaque parole de Jésus, si nous la recevons, l'assimilons et la méditons, forme dans notre cœur une fontaine d'eau vive qui jaillit en vie éternelle, pour étancher notre soif et celle des autres. Celui qui ne veut pas de la mer de la Divine Volonté peut au moins profiter des canaux des autres vérités 34

16 octobre 1921 - Toutes les créatures renaissent à travers la très sainte Humanité de Jésus, ayant été -conçues avec lui dans son Incarnation et délivrées au moment où Il a donné sa Vie sur la Croix 36

18 octobre 1921 - Pour celui qui est inquiet, c'est la nuit. Pour celui qui est paisible, c'est le jour. L'anxiété est un manque d'abandon à Jésus. 38

21 octobre 1921 - Méditer sur la Passion de Jésus donne beaucoup de bienfaits. On y trouve tous les remèdes à la malice humaine. Dans la mesure où l'on veut être dans la Divine Volonté et en faire sa propre vie, on acquiert les divins attributs de Dieu 39

23 octobre 1921  - Toute sainteté émane de la très sainte Humanité de Jésus à travers sa sainte Passion. C'est ainsi que Jésus amène Luisa à sa Divine Volonté. Et ce n'est que récemment qu'il a commencé à ouvrir les canaux de ces vérités pour les autres afin qu'elles soient publiées. 41

27 octobre 1921 - Jésus a d'abord fait vivre Luisa dans sa très sainte Humanité où elle a trouvé toutes les délices. Puis il l'a préparée à être un corps pour lui. Ainsi a-t-il fait pour sa Maman céleste. La Divine Volonté veut être pour la créature ce que l'âme est au corps. 42

29 octobre 1921 - Jésus confiné et seul dans une sombre prison. La signification des trois heures d'attente à l'aube, en compagnie de Luisa. Son emprisonnement dans les tabernacles. Les mesquineries envers Jésus. 44

4 novembre 1921 -La créature doit retourner en son Créateur et se reposer dans son Sein. Elle garde dans tout son être des liens innombrables avec lui. Elle est appelée à la sainteté dans la Divine Volonté. 47

8 novembre 1921 - Quand la volonté humaine reflète la Volonté Divine et devient lumière, Jésus lui-même la porte afin de la laisser circuler au Ciel et sur la terre.  Vivre dans la Divine Volonté, c'est multiplier la Vie de Jésus et lui donner une gloire divine pour tout. 50

12 novembre 1921 - Les formes de sainteté peuvent être symbolisées par diverses choses créées. La sainteté de la vie dans la Divine Volonté est symbolisée par le soleil 52

16 novembre 1921 - Jésus a été enchaîné au cours de sa Passion afin de libérer l'homme des liens et des chaînes du péché 56

19 novembre 1921 - Pendant son Agonie à Gethsémani, Jésus a eu l'assistance de sa très sainte Mère ainsi que celle de Luisa. Pour être libéré par la vérité, il est nécessaire de vouloir et d'agir en conséquence. La vérité est simple 57

22 novembre 1921 - Les actes accomplis dans la Divine Volonté sont des jours de lumière pour Jésus. Perversité de l'hypocrisie. 61

26 novembre 1921 - Le projet divin avait prévu deux appuis pour Jésus: la Mère céleste et la petite fille de la Divine Volonté. Dieu a centralisé dans la très sainte Humanité de Jésus le dessein de la Création, en Marie les fruits de la Rédemption et, en Luisa, le dessein de la gloire de sa Volonté. C'est le miracle suprême, supérieur même à la très sainte Eucharistie 64

28 novembre 1921 - L'âme qui vit dans la mer de lumière de la Divine Volonté devient comme un bateau de lumière qui, dans ses mouvements,

reste toujours ferme dans la divine immuabilité. 68

3 décembre 1921 - Comme ce fut le cas pour la Rédemption, bien des préparatifs sont nécessaires pour que vienne le Règne de la Divine Volonté dans les âmes. Les saintetés mineures préparent la sainteté dans la Divine Volonté qui est toute divine. 70

5 décembre 1921 - Celui qui, par fausse humilité, refuse les dons de Dieu est un ingrat.  À son mariage mystique (32 ans auparavant), il fut donné à Luisa le don de la Divine Volonté. Jésus permet les doutes et les difficultés chez Luisa afin de l'aider à cheminer et aussi pour répondre aux autres par anticipation 73

10 décembre 1921 - Créativité et fécondité inestimables des actes réalisés dans la Divine Volonté. 75

15 décembre 1921  -  S'immerger dans la Divine Volonté, c'est revenir à l'ordre premier et éternel 76

18 décembre 1921 - Le trouble assombrit la paix. La paix est le printemps de l'âme. La Paix est lumière. Elle amène la domination sur soi-même et sur les autres. Jésus est la véritable paix. 77

22 décembre 1921 - Le motif pour lequel l'homme agit traduit ce qu'il est. Ma Volonté est la plus grande de toutes les vertus. 78

23 décembre 1921 - C'est seulement en vivant dans la Divine Volonté que l'âme donne à celle-ci la possibilité d'agir librement en elle. Le bien que Jésus a accompli en dormant. La paix véritable 80

25 décembre 1921 - L'ingratitude glaciale que Jésus a rencontrée au moment de sa naissance. Seule sa propre Volonté et ceux qui la possèdent peuvent tout lui donner. Après sa Mère, la première personne que Jésus a appelée quand il est né a été Luisa. En Luisa sont nés les autres enfants de sa Volonté. 82

27 décembre 1921 – Quand une âme entre dans la Divine Volonté, elle se mire dans la Divinité et en acquiert les traits. Alors, tout en elle n'est que l'épanchement de la Divinité par Jésus. 84

28 décembre 1921 - Anxiété de Luisa devant le manque d'assistance de la part d'un prêtre. Jésus est disposé à la suspendre de son état de victime plutôt que de manquer de considération envers le prêtre. Jésus est même prêt à faire ce que Luisa veut. Luisa vit une très grande peur de ne pas réaliser la Volonté de Jésus 86

3 janvier 1922 - L'âme qui vit dans la Divine Volonté restaure toutes ses relations  avec Dieu de même qu'avec les choses créées. 88

5 janvier 1922 - Jésus est disposé à accomplir le miracle de garder Luisa en vie, sans un prêtre qui la délivre de son état de mort quotidien. Mais il sent le besoin de la libérer de son intense amertume empêchant sa félicité. 90

11 janvier 1922- Les âmes qui vivent dans la Divine Volonté sont dans le Corps Mystique comme la peau, apportant à tous les membres la vie qui circule dans les capillaires et qui donne à chacun une parfaite croissance dans sa forme et sa beauté. 91

14 janvier 1922 - La Très Sainte Trinité, vie inaccessible et feu dévorant, fait descendre ses rayons sur tous. Avec Jésus, Luisa présente à la Trinité les hommages de tous. 93

17 janvier 1922 - Jésus est le Bon. Nos actes doivent être accomplis uniquement pour lui , sans motif humain. Jésus leur donne vie. 94

20 janvier 1922 - Jésus choisit ceux qui doivent vivre dans sa Volonté parmi les plus misérables. Pour bien s'y embarquer, l'âme doit oublier ses haillons et les brûler 96

25 janvier 1922 Au Ciel, il y a grande abondance de gloire, de béatitude et de joie pour toutes les vérités qu'on a apprises sur la terre. L'âme doit ouvrir ses portes à la Divine Volonté. 98

28 janvier 1922 - La très sainte Humanité de Jésus ouvre à l'homme les portes de la Divine Volonté et la fontaine de tous ses bienfaits 101

30 janvier 1922 - Chaque vérité révélée est comme une nouvelle création. Vouloir y faire obstacle est une offense à Dieu 102

2 février 1922 - L'Humanité de Jésus est complètement formée en Luisa. Cette période de formation est terminée et elle est sur le point d'en aborder une autre: c'est le temps d'agir. Les actes dans la Divine Volonté sont comme des soleils 103

4 février 1922 - Jusqu'à maintenant, Jésus a parlé d'agir, d'opérer dans la Divine Volonté, d'y entrer, d'y vivre. Maintenant, il sera question de circuler dans la grande roue de l'Éternité 105

QUI EST LUISA ? Luisa Piccarreta, l'auteur de ce livre, est une mystique née en 1865, à Corato, Italie. 108

Prière pour obtenir la béatification de Luisa 109

Tome 13 - Table des matières 110

Le Livre du Ciel

 

 

Tome 14

 

«Mon amour et ma Vie,

sois près de moi et guide mes mains pendant que j'écrirai, de telle manière que tout soit fait par toi et non pas par moi.

 

Inspire-moi les mots afin qu'ils ne reflètent que ta lumière et ta vérité.

Veille à ce que je disparaisse pour que tout soit pour ton honneur et ta gloire. Je fais ceci par obéissance uniquement!

Ne me prive pas de ta grâce.»

 

Pendant que j'étais dans mon état habituel, mon toujours aimable Jésus m'apparut tout agité.

Il m'embrassa. Son souffle était de feu.

 

Il me dit:

«Ma fille, Je voudrais calmer les flammes de mon amour en les déversant dans les âmes des créatures.

Mais elles les rejettent.

 

Lorsque J'ai créé l'humanité,

J'ai prévu que mon amour serait le fondement de la vie des créatures. Cet amour devait

-soutenir, fortifier et enrichir les créatures et

-s'harmoniser à tous leurs besoins. Mais l'humanité a rejeté cet amour.

 

Ainsi, depuis la création de l'homme, mon amour vagabonde partout et sans cesse.

S'il est rejeté par une créature, Il va vers une autre. S'il est rejeté de nouveau, Il pleure.

 

Ne trouvant pas de réciprocité, Il verse des larmes d'amour.

«Mon amour pleure quand Il parcourt le monde et qu'Il trouve une créature faible et pauvre:

-faible quant à la vie de l'âme,

-pauvre en grâces.

 

Il dit à cette créature:

"Oh! si seulement tu ne me laissais pas errer partout! Si seulement tu me permettais d'habiter dans ton cœur! Tu serais forte et tu ne manquerais de rien!"

En voyant une créature accablée par la culpabilité, Il pleure et dit à cette créature:

"Oh! Si seulement tu m'avais ouvert les portes de ton cœur, tu ne serais pas tombée!"

 

S'Il rencontre une créature dominée par ses passions et souillée par le péché,

Il lui dit:

"Oh! Si tu acceptais mon Amour,

tes passions n'auraient aucune force en toi,

la boue du péché ne saurait t'atteindre, et

mon Amour serait ton tout!"

 

Ainsi,

-brûlant d'éliminer toutes les misères des hommes, petites et grandes, l'Amour se lamente et erre partout en essayant de se livrer aux hommes.

Quand tous les péchés des hommes sont apparus devant mon Humanité au Jardin de Gethsémani, chacun fut accompagné d'un gémissement d'Amour de ma part.

 

Si l'homme m'avait aimé, aucun tourment ne l'aurait affligé.

C’est le manque d'Amour des hommes

qui a apporté tous ses problèmes et toutes mes souffrances.

Quand J'ai créé l'homme, J'ai agi comme un roi qui,

-désirant inonder son royaume de bonheur,

plaça à la disposition de ses sujets un trésor de plusieurs millions afin que chacun puisse y puiser.

 

Même si ce trésor était accessible à tous,

seulement un petit nombre s'en est prévalu, et cela d'une manière minime.

 

Plus tard,

-soucieux de savoir si ses sujets avaient profité de ses largesses et

-désireux de mettre à leur disposition d'autres millions, le roi vint s'enquérir pour savoir si le trésor était épuisé.

 

La réponse fut: "Votre Majesté, seulement quelques centimes ont été pris."

En apprenant que ses sujets n'avaient pas profité de ses dons, le roi fut très peiné.

 

Se promenant parmi eux, il en vit

-un couvert de guenilles,

-un autre malade,

-un autre affamé,

-un autre tremblant de froid et

-un autre sans toit.

 

Attristé, le roi leur dit:

"Oh! si seulement vous aviez profité de mes trésors, alors,

pour mon plus grand déshonneur, je n'en verrais pas en haillons; au contraire vous seriez tous bien vêtus.

-Je n'en verrais pas de malades mais,

au contraire, vous seriez tous en santé.

je n'en verrais pas d'affamés, tous vous seriez repus.

 

Si vous aviez profité de mes richesses, personne d'entre vous ne serait sans toit.

Tous vous auriez pu vous construire une maison pour vous abriter."

Chaque misère éprouvée dans son royaume est une source de souffrance pour le roi,

qui pleure à cause de l'ingratitude de ses sujets qui rejettent ses biens. Sa bonté est si grande que, même devant cette ingratitude,

il ne retire pas ses millions.

 

Plutôt, il continue de les garder disponibles pour tous,

dans l'espoir que les générations suivantes accepteront les bénéfices

-que ses sujets actuels dédaignent. Ainsi, le roi recevra finalement la gloire

-qui lui revient pour tout le bien qu'il fait dans son royaume.

Je me conduis comme ce roi.

Plutôt que de retirer l'amour que J’ai donné,

Je continue d'errer, en pleurant,

jusqu'à ce que Je trouve des âmes

qui prennent jusqu'au dernier centime de mes trésors d'amour.

 

C'est alors

-que mes pleurs cesseront et

-que Je recevrai la gloire pour le don de mon amour octroyé par ma Divinité pour le bien de tous.

Sais-tu quelles seront ces heureuses âmes qui sécheront mes larmes d'Amour?

-Ce sont les âmes qui vivront dans ma Divine Volonté.

-Celles-ci profiteront de tout l'Amour rejeté par les générations précédentes.

 

Avec le pouvoir de ma Volonté créatrice, elles multiplieront cet Amour

-autant qu'elles le désireront et

-pour toutes les créatures qui l'ont rejeté.

 

Alors mes plaintes et mes pleurs

cesseront et seront remplacés par le bonheur et la joie,

Mon Amour apaisé offrira à ces heureuses âmes

tous les bénéfices dont les autres âmes n'ont pas profité.»

 

Me trouvant dans mon état habituel, je suivais les Heures de la Passion.

 

Pendant que j'accompagnais mon cher Jésus dans le mystère de sa pénible flagellation.

Il m'apparut avec sa chair en lambeaux.

Son corps était dépouillé non seulement de ses vêtements mais aussi de sa chair.

On aurait pu compter ses os un à un.

Son apparence était horrible.

Elle provoquait à la fois la frayeur, la crainte, la révérence et l'amour.

 

J'étais muette devant cette scène déchirante et j'aurais accompli n'importe quoi pour soulager mon doux Jésus.

Mais je ne savais pas quoi faire.

La vue de ses souffrances me rendit comme à l'article de la mort.

Jésus me dit avec bonté:

«Ma chère fille,

regarde-Moi bien pour que tu saches la profondeur de mes souffrances. Mon corps est l'image de l'homme quand il pèche.

Le péché dépouille l'homme des vêtements de ma grâce.

Dans le but de lui redonner la grâce perdue, Je me suis dépouillé de mes vêtements.

Le péché déforme l'homme. Il le transforme,

-de la plus belle des créatures sortie de mes mains

-en la plus laide et la plus horrible chose

qui provoque le dégoût et la répugnance.

 

J'étais l'homme le plus splendide .

Pour redonner à l'homme sa beauté, mon Humanité a pris l'apparence la plus laide.

«Regarde-Moi, vois comme Je suis horrible.

Les fouets m'ont enlevé ma chair et ma peau, et m'ont rendu méconnaissable.

Le péché non seulement enlève à l'homme sa beauté, mais lui inflige des blessures profondes infectées par la gangrène, laquelle corrode sa personnalité profonde et consume son essence vitale.

 

C'est pourquoi, tout ce qui est accompli dans l'état de péché est

sans vie et

d'aspect squelettique.

 

Le péché

-prive l'homme de sa noblesse originale,

-enténèbre sa raison et

-le rend aveugle.

 

Pour atteindre la profondeur de ses blessures, ma chair a été arrachée,

-de telle sorte que tout mon corps n'est devenu qu'une seule plaie. En versant des rivières de Sang,

J'ai fait couler mon essence vitale dans l'âme de l'homme pour lui redonner vie.

Si Je n'avais pas eu avec Moi ma Divinité, qui est la source ultime de la vie, Je serais mort dès le début de ma Passion.

 

À chaque souffrance qui m'était infligée, mon Humanité mourait, mais ma Divinité me soutenait.

 

Mes peines, mon sang répandu, ma peau en lambeaux furent autant de contributions pour redonner vie à l'homme.

 

Mais il rejette mon sang et ainsi il ne reçoit pas la vie.

Il foule aux pieds ma chair et ainsi il reste rempli de blessures.

Oh! Comme Je ressens cruellement le poids de l'ingratitude des hommes!»

Se jetant alors dans mes bras, Jésus fondit en larmes.

Je le serrai sur mon cœur pendant qu'Il suffoquait dans ses larmes! Le voir ainsi pleurer me brisait le cœur!

 

J'aurais été prête à souffrir n'importe quelle peine pour l'empêcher de pleurer.

je lui donnai ma compassion,

j’’embrassai ses blessures et

je séchai ses larmes.

 

Un peu réconforté, Il ajouta:

«Sais-tu de quelle manière Je me comporte?

Je me comporte comme un père qui aime beaucoup son fils, alors que celui-ci est aveugle, difforme, paralysé, etc.

Et que fait le père qui aime son fils à la folie?

 

Il se départit de ses propres yeux et de ses jambes,

il s'arrache la peau et, se donnant tout entier à son fils, il lui dit:

 

"Je suis plus heureux en étant aveugle, déformé et paralysé, si je sais que toi, mon fils, tu peux voir, marcher et être beau."

 

Oh! Comme ce père est heureux de réaliser que son fils

voit maintenant avec ses yeux,

marche avec ses jambes et

est vêtu de sa beauté!

 

Comme sa peine serait grande s'il réalisait que son fils, dans un acte de profonde ingratitude, se défaisait

-des yeux de son père,

-de ses jambes et de sa peau,

préférant redevenir la misérable créature qu'il était?

«Je suis comme ce père.

Je me suis dépouillé de tout pour tout donner à l'homme. J'ai vu à tout. Mais, par son ingratitude, l'humanité m'inflige les peines les plus cruelles.»

 

Alors que j'étais dans mon état habituel,

Jésus se manifesta dans un état de joie indescriptible. Je lui dis: «Que se passe-t-il, Jésus?

Quelle bonne nouvelle m'apportes-tu qui te rende si heureux?»

Jésus répondit:

«Ma fille, sais-tu pourquoi je suis si heureux? Mon bonheur et ma joie, c'est de te voir écrire.

 

À travers les mots que tu écris, je vois émerger

-ma gloire,

-ma vie,

-la lumière de ma Divinité,

-la puissance de ma Volonté,

-la satisfaction de mon amour,

-la connaissance sans cesse grandissante de moi-même par les créatures. Je vois tout cela sur les mots que tu écris.

A chaque mot, je respire l'odeur agréable de mes parfums.

 

Et je vois ces mots courir chez les populations, leur apporter

-de nouvelles connaissances,

-mon amour réconfortant et

-les secrets de ma Divine Volonté.

Oh! Cela me rend tellement heureux!

Je n'arrive pas à penser à une récompense adéquate à te donner quand Je te vois écrire! Lorsque tu écris de nouvelles choses à mon sujet,

 

J'invente de nouvelles faveurs pour te récompenser et Je me prépare à te révéler de nouvelles vérités.

 

Parce

-qu'Ils sont le prolongement de ma Vie d'évangélisateur et

-qu'Ils sont mes porte-parole,

J'ai toujours aimé tout particulièrement ceux qui écrivent à mon sujet.

 

Je réserve ce qui n'est pas contenu dans mes Évangiles pour le leur révéler. Ma vie de prédicateur ne s'est pas terminée avec la mort de mon Humanité. Non, je dois toujours prêcher tant qu'il y aura des nouvelles générations.»

Je lui dis:

«Mon Amour, c'est pour moi un sacrifice d'écrire les vérités que tu me révèles. Et le sacrifice est encore plus grand quand je suis obligée d'écrire au sujet de choses intimes qui se passent entre toi et moi.

Il me manque presque la force de le faire.

Je ferais n'importe quoi pour ne pas avoir à parler de moi quand j'écris.»

Jésus me répliqua:

«Tu es toujours distincte de Moi.

Quand tu écris des choses concernant ce que Je te donne, tu écris :

sur Moi

sur l'Amour que Je te porte et

sur jusqu'où va mon Amour pour les créatures.

 

Cela en amènera d'autres à m'aimer.

Si bien qu'ils pourront recevoir les bénéfices que Je t'accorde.

 

Il est nécessaire que tu te fondes en Moi lorsque tu écris.

Autrement, l'on pourrait dire:

«À qui a-t-il dit cela? Envers qui s'est-il montré si prodigue de ses faveurs, peut- être envers le vent, l'air?» Non!

N'a-t-il pas été dit

-que durant ma vie terrestre J’ai parlé aux apôtres, aux multitudes,

-que J’ai guéri tel et tel malade, et

-que J'ai été généreux et noble envers ma Mère?

 

Tout est nécessaire.

Tu peux être certaine que dans tout ce que tu écris, c'est toujours Moi que tu révèles.»

 

L'absence de Jésus me pesait au point que

Je ne faisais que l'appeler et désirer son retour. Mais c'était en vain. Il se fit ainsi attendre longtemps.

Au moment où je ne pouvais vraiment plus supporter son absence, Il vint. Combien de choses j'aurais voulu lui dire.

Mais Il se tenait à un endroit élevé de telle sorte que je ne pouvais pas lui parler.

 

Je le contemplais et l'aimais. «Jésus, Jésus, viens!» Lui aussi me regardait.

Il projeta une rosée qui me couvrit comme de perles, et ceci le fit se rapprocher de moi. Rendu tout proche, Il me dit:

«Ma fille.

-le désir de me voir,

-l'intensité et la répétition de ce désir percent le voile qui sépare le temps de l'éternité, amenant l'âme à prendre son essor vers Moi.

 

Mon amour devient presque agité

lorsque Je dois tarder à me révéler à une âme qui languit après Moi. Non seulement Je dois me révéler à cette âme pour calmer mon amour, mais Je dois aussi lui donner

-de nouveaux Charismes et

-de nouvelles preuves d'Amour.

«Mon Amour désire constamment offrir des preuves d'Amour aux créatures.

Quand ma Volonté agit pour se donner à une créature, mon Amour devient festif.

Il court, et même Il vole vers cette créature: Il devient son berceau.

 

S'Il constate que l'âme ne reste pas dans le berceau de ma Divine Volonté, alors Il la berce et chante pour la faire reposer et l'endormir.

Et quand l'âme dort, Il lui insuffle une vie d'Amour renouvelée.

Si la respiration irrégulière de l'âme révèle un cœur malheureux,

alors mon Amour forme avec mon propre Cœur un berceau pour cette âme pour la délivrer de son amertume et la remplir de la joie de l'Amour.

 

Oh! Comme mon Amour se réjouit quand l'âme se réveille et que,

-tout heureuse et pleine de vie,

-elle prend conscience de sa nouvelle naissance.

 

Il dit à l'âme:

 

"Vois, Je t'ai bercée dans mon sein

afin que tu te réveilles forte, heureuse et transformée.

 

Maintenant, Je veux bercer tes pas, tes travaux, tes paroles, tout.

Je veux ton amour

afin que la fusion de nos deux amours nous rende mutuellement heureux.

Sois attentive et ne place rien entre nous deux, cela m'attristerait."

C'est mon Amour plus que tout qui me fait me rapprocher de l'homme. Mon Amour est le berceau dans lequel l'homme est né.

Dans ma Divinité, tout est harmonie,

au même titre que les parties du corps sont en parfaite harmonie.

 

L'homme dispose de son intelligence pour l'illuminer. Ce qui le dirige, c'est sa volonté.

Ainsi,

lorsqu’il le veut : L'œil ne voit pas, la main ne travaille pas et les pieds ne marchent pas.

lorsqu’il le veut : l'œil voit, la main travaille et les pieds courent. Tous les membres du corps se complètent mutuellement.

 

Ainsi en est-il de ma Divinité:

ma Volonté dirige tout et

Mes attributs vivent en complète harmonie les uns avec les autres pour accomplir ce que mon Amour désire.

 

Ma Sagesse, mon Pouvoir, ma Connaissance, ma Bonté et tous mes autres attributs s'harmonisent et forment un tout.

 

Tous mes attributs, aussi différents qu'ils soient,

-vivent dans le réservoir de mon Amour et

-réalisent les désirs d'Amour de ma Volonté.

«Ce dont l'homme a le plus besoin, c'est l'Amour.

L'amour est pour l'âme ce qu'est le pain pour la vie corporelle.

L'homme peut se passer de connaissances, de pouvoir ou de sagesse parce que ces attributs sont utiles seulement dans certaines circonstances.

 

Mais que pourrait-on dire si J’avais créé l'homme sans l'aimer?

Pourquoi l'aurais-Je créé si Je n'allais pas l'aimer?

Ce serait un déshonneur pour Moi, un acte indigne de Moi, puisque ma principale fonction est d'aimer.

 

Et que deviendrait L'homme

-s'il n'avait pas en lui le fondement de l'Amour,

-s'il ne pouvait pas aimer?

Il serait une brute et ne mériterait même pas un regard.

 

L'amour doit tout pénétrer.

Il doit imprégner toutes les actions humaines comme l'image d'un roi apparaît sur toutes les pièces de monnaie de son royaume.

Si une pièce ne porte pas l'effigie du roi, elle n'est pas acceptée par les sujets du roi.

 

Pareillement, si une action n'est pas inspirée par l'amour, Je ne peux la reconnaître comme mienne.»

 

Pendant que j'étais dans mon état habituel, mon toujours adorable Jésus vint et Il me dit:

«Ma fille, mon Amour pour les créatures me fait mourir à chaque instant.

 

La nature du véritable Amour est de faire

mourir et revenir à la vie continuellement pour l'être aimé.

 

En voulant une personne pour soi-même, l'amour fait éprouver la mort. Il produit l'un des martyres les plus longs et des plus pénibles.

 

Mais, plus fort que la mort,

ce même amour donne la vie au même instant qu'il donne la mort.

 

Pourquoi en est-il ainsi?

-Pour que la vie soit donnée à l'être aimé,

-pour qu'une seule vie soit formée entre la personne et l'être aimé.

 

Les flammes de l'amour ont la vertu

-de consumer la vie d'une personne

-pour la fusionner avec une autre vie.

 

C'est exactement ce qui advient avec mon Amour: Il me fait mourir.

De cette immolation, Il forme la semence à planter dans le cœur de la créature,

me permettant de grandir en elle et

de ne former avec elle qu'une seule vie.

 

Toi aussi tu peux mourir par amour pour moi - qui sait combien de fois, peut-être à chaque instant.

 

À chaque fois que tu veux me voir, mais que tu ne le peux pas, ta volonté vit mon absence comme une mort.

Quand tu ne me vois pas, ta volonté meurt

de ne pas pouvoir trouver la vie qu'elle cherche.

 

Mais après que ta volonté a été consumée dans cet acte de mourir, Je nais de nouveau en toi et toi en Moi.

Tu trouves la vie que tu désirais,

-mais pour mourir de nouveau,

-puis encore reprendre vie en Moi.

 

Si tu me désires, ton désir insatisfait expérimente la mort . Quand Je réapparais, il retrouve une nouvelle vie.

 

Ainsi donc, ton amour, ton intelligence et ton cœur peuvent être dans un acte continuel

-de mort et

-de retour à la vie.

 

Si J'ai fait cela pour toi, il convient que tu le fasses pour Moi.»

 

J'étais dans mon état habituel et mon toujours adorable Jésus se montra à moi en train de prendre sa Croix sur sa très sainte Épaule.

 

Il me dit:

«Ma fille, quand J'ai reçu la Croix, Je l'ai observée de haut en bas afin de voir la place que chaque âme occupait sur elle.

 

Et, contemplant chaque âme, J'ai regardé avec plus d'amour et

J'ai accordé une attention toute spéciale à celles qui avaient vécu dans ma

Volonté.

Quand J'ai observé ces âmes,

J'ai vu leur croix aussi longue et large que la mienne

parce que ma Volonté a suppléé à la longueur et à la largeur qui lui manquaient. Oh! Comme ta croix se détachait, longue et large

-à cause de tes nombreuses années passées au lit, endurées uniquement pour accomplir ma Volonté.

 

Alors que ma Croix était là seulement pour satisfaire la Volonté de mon Père céleste,

la tienne était là pour réaliser ma Volonté. Les deux se sont fait mutuellement honneur.

Comme elles avaient les mêmes dimensions, elles ont fusionné.

 

Ma Volonté possède la vertu

-d'adoucir la dureté des croix,

-d'atténuer leur âpreté,

-de les allonger et

-de les élargir pour qu'elles deviennent comme la mienne.

 

Pour cette raison, quand J'ai porté ma Croix,

J'ai senti à la fois la douceur et l'âpreté des croix des âmes

-qui ont souffert dans ma Volonté.

 

Oh! Quel soulagement elles ont apporté à mon Cœur! Mais, en même temps,

-la lourdeur de ces croix a fait ma Croix s'enfoncer dans mon Épaule

-au point qu'elle a causé une blessure profonde.

 

Malgré la douleur aiguë que Je subissais,

J'ai senti en même temps la douceur des âmes qui ont souffert dans ma Volonté.

 

Comme ma Volonté est éternelle,

leurs souffrances,

leurs réparations et

leurs actes ont

habité chaque goutte de mon sang,

pénétré chacune de mes blessures, chacune de mes offenses reçues.

 

Ma Volonté m'a fait voir comme présentes

toutes les offenses des créatures,

à partir de celles du premier homme, jusqu'à celles du dernier.

 

«C'est par égard pour les âmes qui allaient vivre dans ma Volonté que J'ai décrété la Rédemption.

Si d'autres âmes peuvent bénéficier de la Rédemption, c'est à cause de ces âmes qui ont vécu dans ma Volonté.

 

Il n'est aucun bien que J'accorde,

-autant au Ciel que sur la terre,

si ce n'est par égard pour ces âmes.»

 

J'étais à méditer sur le bien immense que le doux Jésus nous a apporté en nous rachetant. Toute bonté, Il me dit:

«Ma fille,

J'ai créé l'homme beau, noble, d'origine éternelle et divine, heureux et digne de moi.

Le péché l'a fait tomber de ces hauteurs dans un profond abîme. Il lui a enlevé sa noblesse.

L'homme est devenu la plus malheureuse des créatures. Le péché

-a entravé sa croissance et

-l'a couvert de blessures qui l'ont rendu horrible à voir Mais ma Rédemption l'a délivré de sa culpabilité.

 

Mon Humanité n'a rien fait d'autre que ce qu'une tendre mère accomplit: Parce que son nouveau-né est incapable de prendre quelque nourriture, elle ouvre son sein et,

-ramenant son enfant vers elle, de son propre sang transformé en lait,

-elle lui prodigue la nourriture dont il a besoin pour vivre.

Surpassant l'amour d'une mère qui nourrit son enfant de son sein,

mon Humanité, sous les coups de fouet,

a ouvert une multitude de canaux desquels des rivières de sang s'écoulent afin que mes enfants puissent

-en recevoir la vie,

-s'en nourrir et parfaire leur croissance.

 

Avec mes blessures, J’ai couvert leurs difformités et les ai rendus plus beaux qu'au début.

 

Quand J'ai créé les hommes, Je les ai faits d'une pureté et d'une noblesse célestes.

 

Par la Rédemption, Je les ai parés des étoiles brillantes de mes blessures

pour

-couvrir leur laideur et

-les rendre plus beaux encore qu'au début.

Dans leurs blessures et leurs difformités,

J'ai placé les pierres précieuses de mes douleurs afin de couvrir toutes leurs misères.

Je les ai habillés avec une telle magnificence

que leur apparence surpasse en beauté leur état originel. C'est pourquoi l'Église s'exclame: «Heureuse faute!»

À la suite du péché, la Rédemption est venue, par laquelle mon Humanité

-a nourri mes enfants de son sang,

-les a revêtus de sa personnalité et de sa beauté.

Et mon sein est toujours rempli pour nourrir mes enfants.

 

Combien sera sévère la condamnation de ceux

-qui me rejettent,

-qui refusent de recevoir la Vie qui les ferait croître et couvrirait leurs difformités!

 

J'étais abattue parce que j'étais privée de la présence de mon doux Jésus. Après m'avoir fait attendre longtemps, Il vint.

 

De ses blessures, Il fit couler son sang autour de mon cou et sur ma poitrine. Dès qu'elles me touchaient, ces gouttes de sang devenaient de brillants rubis qui formaient le plus bel ornement.

 

Me regardant, Jésus me dit:

«Ma fille,

comme il est splendide ce collier de mon sang posé sur toi. Comme il t'embellit!

Vois comme il te fait bien paraître.

Et moi, encore perturbée parce qu'il m'avait fait attendre longtemps, je lui ai dit:

«Mon Amour et ma Vie, comme j'aimerais avoir ton bras autour de mon cou comme collier.

Cela me rendrait vraiment heureuse car je sentirais ta vie.

Et je deviendrais si attachée à toi que je ne te laisserais plus jamais partir.

Il est vrai que tes choses sont belles, mais lorsque je ne te trouve pas toi-même, je ne trouve pas la vie.

Quand j'ai de tes choses sans toi, mon cœur délire. Il s'affole et saigne de la peine de ton absence.

Ah! Si tu savais combien tu me tortures quand tu ne viens pas, tu te garderais de me faire attendre aussi longtemps!.

 

Devenu toute tendresse, Jésus entoura mon cou avec son bras et, tenant ma main dans la sienne, Il ajouta:

 

«Je sais combien tu souffres!

Aussi, Je fais amende honorable en formant avec mon bras un collier autour de ton cou.

Est-ce que cela te rend heureuse?

Sache que J ne peux rien faire de moins que de faire amende honorable à ceux qui vivent dans ma Volonté.

Parce que, par leur respiration même, ils forment un collier

qui non seulement entoure mon Cou, mais mon Être tout entier.

 

Et Je deviens comme enchaîné à ces âmes dans la forteresse de ma Volonté.

Loin de me déplaire, cela me procure un si grand contentement que Je les enchaîne à Moi en retour.

 

Si tu ne peux vivre sans Moi, c'est à cause de ces chaînes qui t'attachent étroitement à Moi

au point qu'un simple moment sans Moi te soumet à un douloureux martyre.

 

Pauvre fille, tu as raison!

Je vais prendre tout ceci en considération et, loin de te laisser,

Je vais m'enfermer moi-même en toi

pour jouir de l'ambiance de ma Volonté que Je retrouve en toi-même.

 

Tes battements de cœur, tes pensées, tes désirs, tes mouvements

sont tous à ma ressemblance. Je trouve le plus délicieux repos sur ton sein.»

 

J'étais dans mon état habituel lorsque mon doux Jésus se présenta. Il était taciturne, très affligé et ne parlait pas.

 

Je lui demandai:

«Qu'est-ce qui te trouble, Jésus, pour que tu ne me parles pas?

Tu es ma Vie, tes Paroles sont ma nourriture et je ne peux jeûner d'elles longtemps.

Je suis très faible

Je sens le besoin d'une nourriture continuelle pour croître et maintenir mes forces.»

Jésus, toute bonté, me dit:

«Ma fille, moi aussi Je sens le besoin de nourriture.

 

Après que tu te sois nourrie de ma Parole, celle-ci,

-une fois assimilée par toi et

-changée en ton sang, devient ma propre nourriture.

 

Si tu ne peux jeûner, Moi non plus Je ne peux jeûner.

Je veux la récompense pour la nourriture que Je te donne. Après, Je reviendrai te nourrir de nouveau.

Actuellement J'ai très faim. Viens vite combler cette faim!»

J'étais confuse et ne savais quoi lui offrir parce que je n'ai jamais rien possédé. Mais Jésus, de ses deux mains, prit

-les battements de mon cœur,

-ma respiration, mes pensées,

-mes affections,

-mes désirs,

tous transformés en petits globes de lumière.

 

Il les consomma en disant:

«Toutes ces choses résultent de mon Action en toi.

Elles m'appartiennent et c'est juste que Je les consomme.

«Ma fille, il est bon que Je travaille à nouveau le sol de ton âme afin d'y planter la semence de ma Parole pour te nourrir.

 

Je fais comme un paysan qui veut ensemencer son champ. Il laboure le sol et, ensuite, il dépose les graines.

Plus tard, il revient pour couvrir les sillons où il a planté les graines afin qu'elles soient protégées.

Il leur accorde du temps pour germer.

Lorsqu'elles se sont multipliées par cent, il fait la récolte.

 

ll prend soin de ne pas couvrir les graines de trop de terre, Car elles pourraient étouffer et mourir.

Il courrait le risque de n'avoir rien à manger.

C'est ainsi que J'agis.

Quand Je laboure le sol de l'âme,

J'ouvre et augmente sa capacité intellectuelle pour pouvoir y semer ma Parole. Ensuite, Je couvre les sillons avec de la terre,

laquelle est constituée de l'humilité et de l'annihilation de l'âme.

J'utilise toutes les misères et les faiblesses de l'âme

Parce qu'elles constituent aussi de la terre.

Mais cette terre doit venir de l'âme parce que Je ne dispose pas de ce genre de

sol.

 

Ainsi, Je couvre toute la semence et J'attends joyeusement la récolte.

 

Mais, veux-tu savoir ce qui arrive quand on place trop de terre sur la semence?

Quand l'âme sent trop fortement ses misères, ses faiblesses, son néant, elle s'inquiète et y consacre tellement de réflexion que l'ennemi profite de la situation

pour la tenter, la décourager et lui faire perdre confiance.

 

Cela constitue une terre non nécessaire ou non désirable sur mes semences. Oh!

-Comme mes semences se sentent alors mourir,

-comme il est difficile pour elles de germer sous tant de terre. Souvent les âmes fatiguent le céleste fermier, et Il se retire.

Oh! Comme elles sont nombreuses ces âmes!»

Je lui dis: «Mon Amour, suis-je l'une de ces âmes?»

Il répondit: «Non, non!

 

Les âmes qui vivent dans ma Volonté sont incapables d'étouffer ma semence.

 

Au contraire, souvent Je ne trouve dans ces âmes que leur néant, lequel produit si peu de terre

que Je peux à peine couvrir les graines d'une mince couche.

 

Le soleil de ma Volonté les fait germer rapidement .

Après une grosse récolte, Je sème immédiatement d'autres graines. Sois assurée de cela!

Ne vois-tu pas que Je sème continuellement de nouvelles graines dans ton âme?»

Pendant qu'Il me disait cela, il y avait une certaine tristesse sur son Visage. Me prenant par la main,

Il me transporta en dehors de mon corps et

Il me montra des parlementaires et des ministres tout perplexes, comme

-s'ils avaient préparé un grand feu et

-s'étaient retrouvés prisonniers des flammes.

 

On pouvait voir des dirigeants sectaires qui,

-fatigués de lutter contre l'Église, désiraient

-perpétrer des attaques sanglantes contre elle,

-ou être soulagés de leurs responsabilités de direction.

 

Leur position était intenable par manque de fonds et pour d'autres raisons. Ainsi , plutôt que de paraître ridicules, ils cherchaient à abandonner leurs

responsabilités de présider aux destinées de la nation.

Mais qui pourrait tout dire ? Ensuite, attristé, Jésus me dit:

«Terribles, terribles sont leurs plans!

Ils veulent tout faire sans Moi. Mais tout sera source de confusion pour eux!»

 

Je regardais mes écrits et je me disais:

«Est-ce vraiment Jésus qui me parle ou

s'agit-il d'un jeu de l'ennemi ou de mon imagination?»

 

Jésus vint et Il me dit:

«Ma fille, mes Paroles sont pleines de Vérités et de Lumière.

Elles portent en elles-mêmes le pouvoir et la vertu d'infuser dans l'âme

-ces Vérités,

-cette Lumière et

-tout le Bien qu'elles portent.

Ainsi, l'âme connaît non seulement les Vérités

mais sent en elle l'inclination à agir en accord avec elles.

 

Mes Vérités sont pleines de beauté et d'attrait,

de telle sorte que lorsque l'âme les reçoit, elle en est captivée.

«En Moi, tout est Harmonie, Ordre et Beauté.

 

Par exemple, quand J'ai créé les cieux, j'aurais pu m'arrêter après avoir créé le soleil.

Mais J'ai voulu orner la voûte céleste d'étoiles pour que les yeux des hommes puissent retirer une plus grande joie des œuvres de leur Créateur.

Quand J'ai créé la terre, Je l'ai ornée de nombreuses plantes et fleurs. Je n'ai rien créé qui ne soit empreint de beauté.

 

Si cela est vrai dans l'ordre des choses créées, c'est encore plus vrai dans l'ordre de mes Vérités, qui ont leurs racines dans ma Divinité.

 

Quand elles atteignent l'âme, elles sont comme des rayons de soleil qui atteignent et réchauffent la terre sans jamais épuiser le soleil.

L'âme s'éprend à tel point de mes Vérités

qu'il lui devient presque impossible de ne pas les mettre en pratique.

Par ailleurs, lorsque c'est l'ennemi qui agit ou qu'il s'agit de fantaisies qui veulent se faire passer pour des Vérités, ces choses ne comportent

- ni lumière, - ni substance, - ni beauté, - ni attrait.

 

Elles sont vides et sans Vie.

L'âme ne se sent pas inclinée à faire des sacrifices pour les mettre en pratique.

 

Mais les Vérités que tu entends de ton Jésus sont pleines de Vie et d'attraits. Pourquoi doutes-tu?»

 

Étant en dehors de mon corps,

je me suis trouvée dans une vallée remplie de fleurs

où j'ai vu mon confesseur mort quelques jours auparavant (Le 10 mars).

 

Selon son habitude quand il vivait ici-bas, il m'interpella:

«Dis-moi, qu'est-ce que Jésus t'a dit?»

 

Je lui ai répondu: «Il m'a parlé à l'intérieur de moi, mais ne m'a rien dit verbalement; et tu sais que je ne rapporte pas les choses que je perçois de cette manière.»

Il reprit: «Je veux entendre aussi ce qu'il t'a dit intérieurement.» Me voyant ainsi contrainte, je répondis:

«Il m'a dit:

Ma fille, je te porte dans mes bras.

Mes bras seront pour toi comme un petit bateau

-pour te faire naviguer sur la mer sans fin de ma Volonté. En continuant à accomplir tes actes dans ma Volonté,

-tu formeras les voiles, le mât et l'ancre.

 

Ils serviront non seulement à embellir le petit bateau,

mais aussi le feront se mouvoir plus rapidement. J'aime tellement les âmes qui vivent dans ma Volonté que Je les porte dans mes bras sans jamais les quitter.»

Pendant que je parlais ainsi à mon confesseur,

j'ai vu les bras de Jésus prendre la forme d'un petit bateau dans lequel je me trouvais.

 

À la suite de mes paroles, le confesseur me dit:

« Tu dois savoir que lorsque Jésus te parlait et te manifestait ses Vérités, des rayons de lumière descendaient sur toi.

Parce que tu n'as pas son pouvoir, quand tu me retransmettais ces Vérités, tu les révélais goutte à goutte.

Pourtant, mon âme en était toute illuminée. Juste un peu de cette lumière suffisait

à me motiver et

à me faire désirer entendre d'autres de ces Vérités, afin de recevoir encore plus de Lumière.

Car celle-ci était accompagnée d'un parfum céleste et d'une divine sensation.

Puisque le simple fait d'entendre ces Vérités m'attirait ces grâces Qu'est-ce que ce sera pour ceux qui les mettront en pratique?

 

Voilà pourquoi je désirais tant entendre ce que Jésus te disait et que je voulais le faire connaître aux autres.

C'était à cause de la lumière et du parfum.

Si tu savais le grand bien que mon âme tirait de ces Vérités!

 

Cette lumière et ce parfum céleste non seulement me rafraîchissaient moi- même,

mais servaient de Lumière pour les gens autour de moi!

 

Quand tu accomplissais tes actes dans la Divine Volonté,

je sentais la semence de cette très sainte Volonté se déposer en moi.»

 

Je lui dis: «Laisse-moi voir ton âme, laisse-moi voir comment elle émet de la lumière?»

 

Il s'ouvrit du côté de son cœur et j'ai vu son âme toute rayonnante de lumière. Les parcelles de lumière fusionnaient et se séparaient, l'une volant sur l'autre c'était très beau à voir.

 

Il ajouta: «Vois-tu comme il est beau d'entendre ces Vérités!

Ceux qui n'écoutent pas les Vérités sont entourés d'une telle noirceur qu'ils inspirent la terreur.»

 

Étant dans mon état habituel, je pensais: «Je sens que je suis la plus vilaine des créatures. Néanmoins, mon doux Jésus me dit

-que ses projets pour moi sont grands et

-que l'œuvre qu'il édifie en moi est si importante

qu'Il ne veut pas la confier même à ses anges.

 

Il veut lui-même en être le gardien, l'acteur et le spectateur.

Mais qu'est-ce que j'accomplis de si grand? Rien!

Ma vie extérieure est si ordinaire que je fais moins que la plupart.»

Pendant que ces pensées traversaient mon esprit,

mon toujours aimable Jésus en interrompit le cours et Il dit:

«Ma fille,

il est évident que sans ton Jésus

-tu ne peux penser à rien de bon et

-tu ne peux dire que des non-sens.

 

Ma Mère bien-aimée, elle aussi, n'a rien réalisé d'extraordinaire dans sa vie extérieure.

En fait, il semblait qu'elle faisait moins que les autres.

Elle s'est abaissée à accomplir les tâches les plus ordinaires de la vie. Elle a filé, cousu, balayé le plancher, allumé le feu.

Qui aurait pensé qu'elle était la Mère de Dieu?

 

Ses actions extérieures ne révélaient rien de tout cela.

«Mais lorsqu'elle m'a porté dans son sein, moi le Verbe Éternel,

-chacun de ses mouvements,

-chacun de ses actes humains était révéré par toute la création.

 

À travers elle émanaient la vie et le soutien de toutes les créatures.

Le soleil dépendait d'elle et comptait sur elle pour maintenir sa lumière et sa chaleur.

La terre attendait d'elle le développement de la vie de ses plantes. Tout dépendait d'elle.

 

Le Ciel et la terre étaient attentifs au moindre de ses mouvements. Mais qui voyait cela?

Personne!

Toute sa grandeur, son pouvoir et sa sainteté,

les immenses océans de bienfaits qui émanaient de son sein,

chacun des battements de son cœur,

ses respirations, ses pensées, ses paroles, tout s'envolait directement vers son Créateur.

Il y avait partage continuel entre Dieu et elle. Tout ce qui émanait d'elle rejoignait son Créateur. Elle était rejointe par lui en retour.

Ces échanges

augmentaient sa grandeur,

l'élevaient et

lui permettaient de tout dominer.

Pourtant, personne ne remarquait rien d'inhabituel chez elle.

 

Seul moi, son Dieu, son Fils, Je savais tout.

Il y avait un si fort courant entre ma Mère et Moi

que son Cœur et le Mien battaient à l'unisson.

Elle vivait de mes battements de cœur éternels, et moi, de ses battements de cœur maternels.

Nos vies étaient imprégnées d'échanges continuels.

C'est précisément cela qui, à mes Yeux, la distinguait comme étant ma Mère.

 

Les actions extérieures

-ne me satisfont ni ne me plaisent

si elles n'émanent pas d'un intérieur dont Je suis la vie.

Ceci dit, qui a-t-il de si anormal dans le fait que ta vie soit si ordinaire?

 

Je couvre habituellement mes plus grandes oeuvres des choses les plus ordinaires

si bien que personne ne peut les détecter. Cela me donne plus de liberté d'action.

 

Quand J'ai tout complété, alors, dans un effet de surprise,

Je manifeste mon travail aux yeux de tous et suscite l'admiration.

Est-ce un mince exploit

-que les actes des créatures coulent dans le courant de ma Volonté et

-que mes propres actes ne fassent qu'un avec ceux des créatures?

 

Est-ce un mince exploit

que le Désir divin pénètre les actes des créatures comme étant leur cause, que les actes humains soient transformés

en actes divins,

en amour divin,

en réparation divine,

en gloire éternelle et divine?

 

N'est-il pas merveilleux

que la volonté humaine puisse se maintenir dans une échange constant avec la Divine Volonté et que chaque volonté se déverse dans l'autre?

 

Ma fille, Je te demande d'être attentive et de me suivre fidèlement.»

Je répondis: «Mon Amour, tant de choses sont arrivées ces derniers temps que je me suis sentie distraite.»

Il reprit:

«Ainsi donc, sois attentive parce que,

-lorsque tes actions ne s'écoulent pas dans ma Volonté, c'est comme si le soleil arrêtait sa course.

 

Quand tu es distraite, c'est comme

si les nuages couvraient le soleil et la noirceur t'envahissait.

Néanmoins, quand les distractions sont involontaires, un acte fort et décisif de ta volonté suffit

pour te ramener à ma Volonté,

pour que le soleil reprenne sa course et que les nuages se dissipent, permettant ainsi au soleil de ma Volonté de briller

avec plus de magnificence encore.»

 

J'accompagnais Jésus dans les Douleurs de sa Passion.

 

Il s'est manifesté à moi et Il m'a dit:

«Ma fille, le péché enchaîne l'âme et l'empêche de faire le bien. L'esprit

-sent alors les chaînes de la culpabilité et

-est gêné dans sa compréhension du bien. La volonté se sent entravée et paralysée.

 

Au lieu de désirer le bien, elle désire le mal.

Le désir de voler vers Dieu a les ailes coupées.

Comme

Je sens de la compassion quand Je vois les hommes enchaînés par leurs fautes !

 

Voilà pourquoi la première souffrance que J'ai voulu éprouver fut celle d'être enchaîné.

Je l'ai voulue pour libérer les hommes de leurs chaînes.

 

Les chaînes qui m'entravaient

devinrent des liens d'Amour dès qu'elles m'eurent touché.

 

Quand mes chaînes ont touché l'humanité,

-elles ont brûlé et détruit les chaînes qui la ligotaient et

-elles ont lié les hommes à Moi dans l'Amour.

Mon amour est un amour actif, Il ne peut exister sans agir.

Voilà pourquoi J'ai préparé pour chaque personne ce dont elle aura besoin pour

-sa réhabilitation,

-sa guérison et

-la restauration de sa beauté.

 

J'ai tout fait de telle manière que si les hommes le veulent, ils auront tout le nécessaire à leur disposition.

-Mes chaînes sont prêtes à brûler les leurs,

-les morceaux de ma Chair à couvrir leurs blessures et à les embellir,

-mon sang à leur donner la vie. Tout est prêt!

 

J'ai réservé pour chacun ce dont il aura besoin personnellement. Comme mon Amour veut agir et se donner,

Je me sens poussé par un désir intense, une force irrésistible, qui m'empêchent d'être au repos.

Mais sais-tu ce que Je fais quand Je vois que presque personne n'accueille ce que j'offre?

Je concentre mes chaînes, les morceaux de ma Chair et mon Sang

-sur ceux qui me désirent et m'aiment. Je les remplis de Beauté.

Ensuite, Je les attache à Moi avec mes chaînes d'Amour pour multiplier leur vie de grâce au centuple.

Alors seulement mon Amour trouve son accomplissement, sa satisfaction et son repos.»

Comme Il disait ces choses,

j'ai vu ses chaînes, les morceaux de sa Chair et son sang se répandre sur moi. Il était dans une grande joie d'appliquer ainsi tous ses mérites sur moi.

Et Il m'enchaîna à lui totalement. Comme Jésus est bon! Qu'Il soit béni à jamais!

Il revint plus tard et Il ajouta:

 

«Ma fille,

Je sens le besoin que la créature se repose en Moi, et Moi en elle.

 

Mais, sais-tu quand la créature se repose en Moi et Moi en elle?

Quand son intelligence pense à Moi et me comprend.

Elle se repose dans l'Intelligence de son Créateur.

Et l'Intelligence du Créateur se repose dans l'esprit créé.

 

Quand la volonté humaine s'unit à la Divine Volonté,

-les deux s'embrassent et

-les deux se reposent ensemble.

 

Si l'être humain s'élève au-dessus de toutes les choses créées et n'aime que son Dieu,

quel repos agréable pour Dieu et l'âme! Celui qui donne le repos reçoit le repos.

Je mets l'âme au lit dans mes bras et la garde dans le sommeil le plus doux.»

 

Me trouvant dans mon état habituel, je pensais à la sainte Divine Volonté. Mon toujours aimable Jésus me prit dans ses bras, me pressa contre lui et poussa un long soupir. J'ai senti son souffle pénétrer jusqu'à mon coeur. Il me dit:

«Fille de ma Volonté, mon souffle tout-puissant infuse en toi ma Vie.

Car mon souffle soutient sans cesse les âmes qui vivent dans ma Volonté.

 

En donnant son souffle à une âme, ma Volonté fait fuir tout ce qui ne m'appartient pas.

De telle sorte que ma Volonté devient le seul air qu'elle respire.

 

Quand le corps respire, il aspire de l'air et ensuite il l'expire. Pareillement, l'âme vivant dans ma Volonté est dans l'acte continuel

-de Me recevoir et

-de se donner à Moi.

Ma Volonté se répand dans toute la création.

Il n'y a rien sur lequel elle n'a pas mis son sceau. Quand Elle prononça son Fiat pour créer les choses,

ma Volonté prit possession de tout et en devint le soutien.

 

Elle désire que toutes les choses habitent en Elle.

De telle sorte qu'Elle en reçoive un retour pour ses actes nobles et divins.

Elle veut voir sa brise, ses parfums et sa lumière couler à travers tous les actes humains.

De telle manière que, coulant ensemble,

les actes des créatures et ceux de ma Volonté fusionnent en un seul.

C'était le seul dessein de la Création:

que toutes les volontés soient comme une seule volonté.

 

Voilà ce que Je veux, ce que Je propose, et ce à quoi Je m'attends. C'est la raison pour laquelle Je désire si ardemment que ma Volonté soit connue.

Je veux faire connaître sa valeur et ses effets

afin que les âmes qui vivent en elle

diffusent dans toutes les choses des émanations de leur volonté (imprégnée de la mienne) comme un air parfumé.

 

Je veux que ces âmes imprègnent tous leurs actes de ma Volonté pour que soit atteint l'objectif premier de la Création.

 

Ainsi, par ces âmes, toutes les choses créées auront un double sceau:

-le sceau de mon Fiat ayant provoqué la Création et

-le sceau de l'écho de ce Fiat émanant des créatures vivant dans ma Volonté.»

 

Je me trouvais dans mon état habituel.

Mon toujours aimable Jésus vint et me Il me dit:

 

«Ma fille, quand l'âme accomplit ses actes dans ma Volonté, elle reproduit ma Vie.

Si elle réalise dix actes dans ma Volonté, elle me reproduit dix fois

Si elle en fait vingt, cent, mille, ou même davantage dans ma Volonté, elle me reproduit autant de fois.

 

Cela est semblable à la consécration sacramentelle:

Je suis reproduit en autant d'hosties qu'il y en a de consacrées. Cependant, J'ai besoin d'un prêtre pour consacrer les hosties.

 

Dans le cas de ma Volonté,

J'ai besoin des actes des créatures qui sont

-des hosties vivantes

-non inertes comme les hosties sacramentelles avant leur consécration - afin que ma Volonté puisse s'inclure dans ces actes.

Ainsi, Je suis reproduit dans chaque acte d'une âme quand ils sont réalisés dans ma Volonté.

Pour cette raison, mon Amour trouve

-plein soulagement et

-pleine satisfaction

dans les âmes qui vivent dans ma Volonté.

 

Ce sont elles qui servent de fondement,

-non seulement aux actes d'Amour et d'Adoration que toutes les créatures me

doivent,

-mais aussi de ma Vie sacramentelle elle-même.

 

Combien de fois ma Vie sacramentelle

reste-t-elle prisonnière et enchaînée dans quelques Hosties consacrées! Ils sont peu nombreux ceux qui reçoivent la communion

Souvent, il n'y a aucun prêtre pour me consacrer.

 

Ma vie sacramentelle,

non seulement n'arrive pas à être reproduite comme Je le désire,

mais souvent cesse d'exister.

 

Oh! Comme mon Amour souffre!

Je voudrais reproduire ma Vie chaque jour en autant d'Hosties qu'il y a de créatures

afin que Je puisse me donner à chacune d'elles.

Cependant, J'attends en vain: ma Volonté demeure paralysée.

«Mais ce que J'ai décidé se fera. Voilà pourquoi

-Je prends une voie différente et

-Je me reproduis en chaque acte réalisé par les créatures vivant dans ma Volonté.

 

Je veux que ces actes apportent la reproduction de ma Vie sacramentelle. Oh! Oui! Ces âmes qui vivent dans ma Volonté compensent

-pour toutes les communions que les créatures manquent de recevoir et

-pour les consécrations que les prêtres ne réalisent pas!

 

En elles, Je trouve tout, même la reproduction de ma Vie sacramentelle.

Je te le répète, ta mission est très grande.

Je n'aurais pu t'en donner une plus haute, plus noble, plus sublime, plus divine. Il n'y a rien que Je ne concentrerai pas en toi, même jusqu'à la reproduction de ma Vie.

 

Je vais accomplir de nouveaux prodiges de grâces jamais réalisés auparavant. Par conséquent, sois attentive et fidèle.

Assure-toi que ma Volonté trouve toujours vie en toi.

 

Ainsi, Je vais retrouver en toi l'œuvre de la Création tout entière, avec tous les droits qui Me sont dus et tout ce que Je désire. »

 

Étant dans mon état habituel, je me suis sentie complètement fusionnée avec la sainte Volonté de mon adorable Jésus.

 

Il me dit:

«Fille de ma Volonté,

si tu savais les merveilles qui se produisent quand tu fusionnes avec ma Volonté,

tu serais estomaquée.

Écoute. Tout ce que J'ai fait quand j'étais sur la terre

-traduisait le Don continuel de ma Personne et

-visait au couronnement de la famille humaine.

Mes Pensées forment une couronne autour de l'intelligence des créatures Mes Paroles, mes Travaux et mes Pas

forment des couronnes autour des paroles, des travaux et des pas des créatures, etc.

 

En entrelaçant les actes réalisés par les créatures avec mes propres actes,

Je puis dire à mon Père éternel que les actes des créatures proviennent de Moi.

 

Mais quels sont les actes qui sont ainsi entrelacés avec les miens, avec lesquels Je couronne toute la famille humaine?-

Ce sont les actes de ceux qui vivent dans ma Volonté.

Quand, à travers ma Volonté,

-tu fusionnes tes pensées avec les miennes,

-mes Pensées couronnent les tiennes,

lesquelles deviennent ainsi identifiées aux Miennes et sont multipliées en elles.

 

Alors, Je forme une double couronne autour de l'intelligence humaine Mon Père céleste reçoit non seulement de Moi, mais de toi également, divine gloire de toutes les intelligences créées.

 

La même chose se produit avec tes paroles et tous tes actes. Quand cela survient, mon Père reçoit divine gloire,

-non seulement des humains,

-mais aussi des choses créées,

parce que celles-ci ont été créées pour transmettre un amour continuel aux hommes.

 

Il est donc juste que l'humanité rende Hommage et Amour à son Créateur pour chaque chose créée.

«Et quelles créatures permettent tout cela? - Celles qui vivent dans ma Volonté.

 

L'âme qui vit dans ma Volonté peut dire que l'éternel Fiat

-résonne en elle,

-qu'Il se diffuse, coule et vole pour graver un nouveau Fiat sur chaque chose créée, offrant ainsi au Créateur Hommage et Amour.

C'est ainsi que Je faisais quand J'étais sur la terre.

Il n'y a pas une seule chose pour laquelle Je n'ai pas louanger mon divin Père au nom de toutes les créatures.

Je veux et Je m'attends à ce que ceux qui vivent dans ma Volonté fassent de même.

 

Si tu savais comme il est magnifique de voir

-dans le scintillement des étoiles et

-dans les rayons du soleil

ma Gloire, mon Amour et ma profonde Adoration unis à ton amour et ton adoration!

 

Tout vole sur les ailes du vent, remplissant l'atmosphère! Tout coule dans les eaux des mers!

 

Le Créateur est proclamé par chaque plante et chaque fleur! Tout se multiplie par chaque mouvement des créatures!

Celles-ci forment une voix unanime répétant:

 

«Amour, Gloire et Adoration à notre Créateur!»

Voilà pourquoi la créature qui vit dans ma Volonté

-fait écho à ma Voix,

-reproduit ma Vie et

-chante la Gloire du Créateur.

 

Comment pourrais-Je ne pas aimer une telle créature? Comment pourrais-Je ne pas donner à cette créature out ce que J'avais prévu pour toutes les autres?

Comment pourrais-Je ne pas lui donner suprématie sur toutes les autres? Ah! Mon amour serait anéanti si Je ne faisais pas ainsi!»

 

Mes jours sont pleins d'amères souffrances parce que je ne vois que rarement Jésus.

Même lorsqu'il se manifeste, c'est comme un éclair qui s'évanouit à l'instant.

Quelle souffrance! Quelle peine effroyable!

Mon esprit devient désolé par la pensée que ma Vie, mon Tout, ne reviendra jamais:

«Ah! tout est fini pour moi! Comment le retrouverai-je?

À qui dois-je le demander? Ah! Personne n'a pitié de moi!»

Pendant que j'étais plongée dans ces pensées, mon toujours aimable Jésus vint et Il me dit:

 

«Ma pauvre fille, ma pauvre fille, comme tu souffres!

Ton état de souffrance surpasse même celui des âmes du purgatoire. Elles sont privées de ma Présence parce qu'elles se voient salies par leurs péchés.

 

Leurs péchés

-non seulement les empêchent de Me voir mais

-leur interdisent même de s'approcher de Moi

parce que même le plus insignifiant péché ne peut exister en Présence de ma Sainteté infinie.

Même si Je leur permettais de venir en ma Présence, -souillées comme elles sont,

-cela leur causerait des tourments plus grands que ceux de l'enfer même.

 

Il n'y a pas de plus grand tourment auquel Je pourrais soumettre une âme que de l'obliger à être en ma Présence quand elle est encore salie par le péché.

 

Pour cette raison, afin d'alléger ses tortures, Je permets à l'âme

-de se purger d'abord de ses fautes et,

-ensuite, de venir en ma Présence.

Mais en ce qui concerne la Petite Fille de ma Volonté,

ce ne sont pas ses fautes qui m'empêchent de me manifester à elle. C'est ma Justice qui s'interpose entre nous deux.

 

Voilà pourquoi, quand tu ne peux Me voir.

Tes souffrances surpassent toutes tes autres souffrances.

 

Pauvre fille, prends courage, tu es associée à mon propre destin.

Comme elles sont terribles les peines de la Justice!

Je ne peux les faire partager qu'à ceux qui vivent dans ma Volonté parce qu'il faut une force divine pour les supporter.

 

Ne crains pas, Je reviendrai bientôt à notre relation habituelle. Laisse les répercussions de la Justice rejoindre les créatures. Permets à tes souffrances de s'étendre sur les autres créatures. Car tu ne pourrais les porter seule..

Après, Je serai avec toi comme auparavant.

Mais, même présentement, Je ne t'abandonne pas. Moi aussi Je sais que tu ne peux être sans Moi.

Aussi, Je serai au plus profond de ton cœur et là, Nous nous parlerons.»

Après cela, J'ai suivi les Heures de la Passion,

en particulier la partie où Jésus a été vêtu et traité comme un dément.

 

Mon esprit était totalement plongé dans ce mystère quand Jésus me dit:

«Ma fille,

 ce fut la scène la plus humiliante de ma Passion: être habillé et traité comme un fou.

 

Cela fit de Moi un jouet, une diversion pour les Juifs.

Mon infinie Sagesse ne pouvait être soumise à une plus grande humiliation. Mais il était nécessaire que Moi, le Fils de Dieu, Je subisse cette souffrance.

Le péché rend l'homme fou. Il n'y a pas de plus grande insanité. De roi qu'il est, il le transforme en

un esclave et

un jouet des plus vilaines passions

qui le tyrannisent encore plus que s'il était un dément.

 

Ces passions, selon leurs propres caprices et fantaisies,

le lancent dans la fange et le couvrent de ce qu'il y a de plus abject.

 

Oh! Que le péché est affreux!

L'homme ne pourrait jamais être autorisé

-à se présenter devant la Majesté Suprême en état de péché.

 

J'ai voulu subir un tel châtiment pour implorer que l'homme quitte cet état d'insanité.

J'ai offert à mon Père céleste mes souffrances

en échange des punitions que l'homme méritait pour ses insanités.

 

 

Chaque souffrance que J'ai subie était l'écho des souffrances que les créatures méritent.

Cet écho a résonné en Moi et m'a rendu victime

du ridicule,

des moqueries et

de tous les tourments.»

 

Alors que j'étais dans mon état habituel, mon doux Jésus

-me transporta en dehors de mon corps et

-me montra une foule de gens qui pleuraient, sans domicile et dans une grande désolation.

Leurs villes, petites et grandes, étaient détruites et leurs rues désertes. On ne pouvait voir que des décombres.

Pas un seul endroit n'avait été épargné par le fléau. Mon Dieu! Quelle peine de voir de telles choses!

Je regardai mon doux Jésus, mais son regard était détourné de moi. Il pleurait amèrement. D'une voix sanglotante, Il me dit:

«Ma fille,

l'homme est devenu si accaparé par la terre qu'il en a oublié le Ciel. C'est justice

-que la terre lui soit enlevée et

-qu'il erre incapable de trouver un refuge afin qu'il se souvienne que le Ciel existe.

 

Dans le souci excessif de son corps, l'homme a oublié son âme.

Tout est pour le corps: les plaisirs, le confort, les extravagances, le luxe, etc.

Son âme, dépourvue de tout, crie famine.

 

Chez plusieurs, elle est morte.

Mais, oh! Comme l'homme est endurci!

Sa dureté m'incite à le frapper davantage en espérant que les châtiments l'amadoueront.»

Mon coeur était torturé. Jésus poursuivit:

«Tu souffres beaucoup de voir

la terre en train de se rebeller,

l'eau et le feu sortant de leurs limites, se tournant contre l'homme. Retournons à ton lit et prions ensemble pour la destinée de l'homme.

Dans ma Volonté, ton coeur battra sur toute la surface de la terre.

Il battra pour tout et me dira inlassablement: «Amour!»

 

Alors, quand les châtiments tomberont sur les créatures,

tes battements de coeur s'interposeront pour qu'ils soient diminués. Et quand ils toucheront les créatures,

ils apporteront avec eux le baume guérissant de mon Amour et du tien.»

Je restais très affligée.

Tout particulièrement parce que, en se retirant, mon doux Jésus se cacha dans mon intérieur si profondément que je pouvais à peine sentir sa Présence. Quel tourment! Aussi, la pensée des châtiments me terrorisait.

La privation de sa Présence me donnait une peine mortelle.

 

Dans cet état, j'essayai de fusionner avec la sainte Volonté de mon Dieu et je lui dis:

 

«Mon Amour, dans ta Volonté, ce qui est à toi est à Mmoi.

Le soleil est à moi, toutes les choses créées sont miennes. Je te les donne.

Que chaque parcelle de lumière et de chaleur du soleil te dise que

« -je t'aime, -je t'adore, -je te bénis, -je te prie » pour tous.

 

Les étoiles m'appartiennent et, dans chacun de leurs scintillements, je scelle mon

«je t'aime» infini et immense pour tous.

 

Les plantes, les fleurs, l'eau, le feu, l'air sont à moi

Je te les donne pour qu'ils puissent te dire au nom de tous: «je t'aime »

du même amour éternel avec lequel tu nous as créés!»

 

Oh! Si j'essayais d'exprimer tout mon amour pour toi, ce serait beaucoup trop long!»

 

Par la suite, s'avançant en moi, Jésus me dit:

 

Ma fille, comme ils sont beaux les actes et les prières réalisés dans ma Volonté! Combien la créature

-est alors transformée en son Créateur et

-lui donne un retour pour tout ce qu'Il a fait pour les hommes!

 

J'ai tout créé pour l'homme et Je lui ai tout offert.

La créature qui vit dans ma Volonté s'élève vers son Créateur.

Elle le trouve dans l'acte de créer toutes les choses comme autant de cadeaux à l'humanité.

 

Elle est vaincue par la multiplicité de tant de cadeaux.

Elle ne possède pas en elle-même le pouvoir de créer toutes ces choses qu'elle a reçues.

Ainsi elle les offre à Dieu dans un acte de réciprocité d'Amour.

 

« Je t'ai donné le soleil, les étoiles, les fleurs, l'eau et le feu pour t'exprimer mon amour. » Reconnaissant cela, tu les acceptes.

Mettant mon Amour en action, tu Me les retournes en réciprocité.

 

Le soleil, qui t'appartient, tu me le redonnes en réciprocité.

Les étoiles, les fleurs, l'eau, Je te les ai données et tu me les redonnes en réciprocité.

Ainsi, la musique de mon amour résonne de nouveau dans toutes les choses créées.

 

D'une voix unanime, elles me redonnent l'Amour que J'ai versé dans la création. Dans ma Volonté, l'âme s'élève au niveau de son Créateur.

Elle donne et reçoit à travers la Divine Volonté.

 

Oh! Quelle compétition prend ainsi place entre le Créateur et la créature!

 

Si tous pouvaient voir cela, ils seraient stupéfaits de constater

comment, en vertu du Pouvoir de ma Volonté, l'âme devient un petit dieu.»

 

 

 

Me trouvant dans mon état habituel, je réfléchissais sur la souffrance qu'a éprouvée mon cher Jésus au Jardin de Gethsémani

quand toutes nos fautes sont apparues devant lui. Grandement affligé, Jésus me dit dans mon intérieur:

 

«Ma fille, ma peine était immense et incompréhensible pour un esprit créé.

Elle était particulièrement intense quand j'ai vu l'intelligence humaine toute déformée.

Ma belle image, que J'avais reproduite dans l'esprit créé, était devenue horrible. Nous avions donné à l'homme une volonté, une intelligence et une mémoire. La gloire de mon Père céleste s'irradiait à partir de la volonté humaine.

Il l'avait revêtue de son pouvoir, de sa sainteté et de sa noblesse.

Il avait laissé des avenues ouvertes entre lui-même et la volonté humaine afin que cette dernière puisse s'enrichir à même les trésors de la Divinité. Entre la volonté humaine et la Divine Volonté,

il n'y avait aucun départage entre «mes choses» et «tes choses». Tout était gardé en commun dans un accord mutuel.

La volonté humaine était à l'image de la nôtre,

-semblable à notre Essence,

-un reflet de Nous-mêmes.

Ainsi, notre Vie était destinée à être la vie de l'homme.

Mon Père lui avait donné une volonté libre et indépendante, à l'instar de la Sienne.

Comme cette volonté humaine a été défigurée,

-ayant échangé sa liberté contre l'esclavage des passions les plus viles! Ah! C’est cette volonté dénaturée qui est la cause de toutes les misères humaines actuelles!

 

Elle n'est plus reconnaissable! Comme elle est loin de sa noblesse initiale! Elle donne la nausée!

 

Plus tard, Moi, le Fils de Dieu, J'ai contribué à doter l'homme d'une intelligence,

à laquelle J'ai communiqué ma Sagesse et la Science de toutes les choses, de telle manière qu’en connaissant ces choses

l'homme puisse les apprécier et en bénéficier pleinement.

 

Mais, malheureusement, l'intelligence de l'homme est devenue remplie de vices abominables!

Il a utilisé ses connaissances pour renier son Créateur!

 

Ensuite, le Saint-Esprit a participé en donnant à l'homme une mémoire, de telle sorte que,

-en se souvenant des nombreux bénéfices reçus dans sa relation intime avec son Créateur, -

il soit pénétré de courants continus dAmour.

 

L'Amour était destiné à couronner cette mémoire, à la pénétrer. Mais quelle tristesse pour l'éternel amour!

Cette mémoire sert à se souvenir des plaisirs, des richesses et même des péchés!

«Ainsi, la Très Sainte Trinité a été expulsée des bienfaits mêmes qu'elle a accordés aux créatures!

Ma peine en voyant ainsi déformées ces trois capacités données à l'homme est indescriptible. Nous avions établi notre trône en l'homme et lui, il nous a expulsés.»

 

J'étais dans mon état habituel quand mon cher Jésus se manifesta à moi tout chagriné.

 

Il semblait sur le point de mettre en marche sa Justice,

forcé qu'il était de le faire par les créatures elles-mêmes. Je l'ai prié d'amoindrir ses châtiments.

Il me dit:

«Ma fille, entre le Créateur et les créatures, il ne devrait circuler que de l'Amour.

Le péché perturbe cette circulation et ouvre la porte à la Justice.

 

Faisant son chemin parmi les créatures,

ma Justice languit de rétablir le règne de mon Amour bafoué.

 

Oh! si l'homme ne péchait pas, ma Justice n'aurait pas à intervenir.

 

Penses-tu que Je désire punir l'homme? Non, non! cela Me cause beaucoup de peine. C'est très dur pour Moi de toucher à l'homme.

Mais c'est l'homme lui-même qui Me force à le châtier. Prie pour que l'humanité se repente, de sorte

-qu'ayant rétabli le Règne de l'Amour, la Justice puisse rapidement se retirer.»

 

Je disais mes prières habituelles lorsque, me surprenant par l'arrière, mon toujours aimable Jésus m'appela par mon nom et Il me dit:

Luisa, fille de ma Volonté, veux-tu vivre toujours dans ma Volonté?»

Je répondis: Oui, ô Jésus.»

Il reprit: Mais veux-tu vraiment vivre dans ma Volonté?»

Je répondis: «Vraiment, mon Amour.

De plus, je ne reconnaîtrai aucune autre volonté; je ne m'y adapterais pas.»

Jésus dit de nouveau: «Mais es-tu certaine de le vouloir?» Me sentant confuse et presque craintive, j'ajoutai:

«Jésus, ma Vie, tu me fais peur avec tes questions. Explique-toi plus clairement.

Je te réponds avec certitude.

Mais je compte toujours sur ta force et sur l'aide de ta Volonté,

laquelle m'enveloppe si bien que je ne peux vivre autrement qu'en Elle.» Il poussa un soupir de soulagement et continua:

«Comme tes trois affirmations me réjouissent!

Ne crains pas, elles ne constituent que des confirmations

afin qu'en toi soit scellée d'un triple sceau la Volonté des trois Personnes Divines.

 

Sache que quiconque vit dans ma Volonté doit s'élever à de telles hauteurs qu'elle en vienne à vivre dans le sein de la Très Sainte Trinité.

Ta vie et la nôtre doivent ne faire qu'un.

Il est nécessaire que tu saches où tu en es et en quelle compagnie tu es.

Tu dois aussi te conformer à tout ce que Nous accomplissons.

 

Ainsi, tu vivras en notre sein totalement

-consciente, consentante,

-sans contrainte et avec amour.

Es-tu familière avec notre Vie divine?

Nous nous amusons à nous révéler en donnant de nous-mêmes toutes sortes d'images.

Nous formons continuellement des images de nous-mêmes,

à tel point que le Ciel et la terre en sont remplis et que leurs reflets se trouvent partout.

 

Le soleil est notre image; sa lumière est le reflet de notre lumière illuminant la terre.

Le firmament est notre image: il s'étend partout comme un reflet de notre immensité.

L'homme est notre image: il porte en lui-même notre Pouvoir, notre Sagesse et notre Amour.

Étant dans notre sein, ceux qui vivent dans notre Volonté doivent

être des copies de Nous-mêmes,

travailler conjointement avec Nous,

laisser émaner d'eux-mêmes des répliques de Nous-mêmes afin de remplir toute la terre et le Ciel.

 

Nous avons créé le premier homme de nos mains et lui avons insufflé la vie. Tous les autres hommes descendent de lui et sont sa réplique.

Coulant à travers toutes les générations, notre Pouvoir crée ces copies.

Comme tu as été constituée la fille première-née de notre Volonté, il est nécessaire que tu vives avec nous

en tant que première copie des âmes qui vivent dans notre Volonté.

 

En vivant avec nous, tu adoptes notre attitude et tu apprends graduellement notre façon d'agir. Ensuite, quand nous aurons fini de faire de toi la première copie des âmes qui vivent dans notre Volonté, d'autres copies suivront.

Le chemin de notre Volonté est long. Il englobe l'éternité.

Quoiqu'il puisse te sembler que tu en as parcouru toute la longueur, il t'en reste encore beaucoup à couvrir.

Tu as beaucoup à recevoir de Nous

afin que tu apprennes nos façons de faire et

afin que tu sois une bonne première copie des âmes qui vivent dans notre Volonté.

 

Il s'agit du travaille plus important que nous devons effectuer en toi. C'est pourquoi nous devons te donner beaucoup .

et il est très nécessaire que nous te disposions à recevoir ce que Nous te donnons.

C'était là le motif de ma triple question. C'était pour

-préparer ta disposition,

-pour t'ouvrir, t'élever au niveau des desseins que nous avons sur toi.

 

Mon désir à ce sujet est si grand que Je mettrai tout le reste de côté pour réaliser mon objectif. Par conséquent, sois attentive et reste-Moi fidèle.»

 

J'étais en dehors de mon corps quand j'ai vu mon doux Jésus, ma Vie et mon Tout.

De lui émanaient d'innombrables soleils qui l'entouraient.

 

Je m'envolai au milieu de cette lumière et, me jetant dans ses bras, je l'ai étreint très fortement en lui disant: «Finalement, je t'ai trouvé; maintenant, je ne te quitterai plus.

 

Tu m'as fait attendre trop longtemps!

Sans toi, je suis sans vie, et je ne peux demeurer sans vie. Alors, je ne te quitterai plus.»

Je l'ai étreint fermement de peur qu'Il fuie.  Comme s'Il se délectait de mes étreintes, Il me dit:

 

«Ma fille, ne crains pas, Je ne te quitterai plus.

De même que tu ne peux te priver de Moi, Je ne puis me passer de toi non plus. Et pour t'assurer que Je ne te quitterai pas,

Je vais t'enchaîner et te lier avec ma propre Lumière.»

Je restai si immergée et envahie par la lumière de Jésus

qu'il me sembla que je ne pourrais trouver aucune voie de sortie.

Comme je me sentais heureuse et combien de choses j’ai comprises au milieu de cette lumière!

 

Je manque de mots pour m'exprimer. Je me souviens qu'Il m'a dit:

 

«Fille de ma Volonté, cette Lumière dans laquelle tu es immergée n'est rien d'autre que notre Volonté.

Elle veut consumer ta volonté pour te donner notre Forme, celle des trois Personnes Divines.

Notre Volonté désire te transformer entièrement en nous-mêmes. Elle veut habiter en toi pour que tu puisses reproduire ce que Nous accomplissons.

 

Oh! Comme le dessein de la Création sera alors complet! Tu seras l'écho de notre Volonté.

Il y aura correspondance réciproque, amour réciproque. Nous serons en complète harmonie.

La créature sera fusionnée avec son Créateur.

 

Rien ne manquera à notre joie et à notre bonheur

relativement à ce que nous avions anticipé au moment de la Création.

 

Le «Faisons l 'homme à notre Image et à notre Ressemblance» prendra tout son sens et trouvera son plein accomplissement.

 

Étant le seul acteur dans la création,

notre Volonté mènera tout à son accomplissement, la Création atteindra son apogée.

Nous la recouvrerons en notre sein comme notre oeuvre, tel que prévu à l'origine.

Si tu ne peux être sans Moi, cela est dû à l'écho de mon amour qui résonne en toi.

Parce que mon amour aussi ne peut être sans toi.

 

Tremblante d'émotion, tu cherches celui qui t'aime à ce point. Et Moi, me voyant désiré,

Je me sens obligé de t'envoyer de nouveaux courants d'amour pour que tu me cherches encore davantage.»

Je lui dis: «Parfois, ô mon Amour, alors que je te cherche intensément, tu ne viens pas!

C'est pourquoi, maintenant que je t'ai trouvé,

je ne te quitterai plus;

je ne retournerai pas à mon lit;

je ne le puis.

Tu m'as fait attendre trop longtemps!

J'ai peur que si je te laisse, tu me prives encore de toi.» Je l'embrassai plus fortement, lui répétant:

Je ne te quitterai plus; je ne te quitterai plus!» Se réjouissant de mon attitude,

 

Jésus me dit:

«Ma fille bien-aimée, tu as raison de ne pouvoir être sans Moi Mais, au sujet de ma Volonté, qu'allons-nous faire?

 

C'est ma Volonté qui veut que tu retournes dans ton lit. Ne crains pas, Je ne te quitterai pas.

Je maintiendrai le courant de la Lumière de ma Volonté entre toi et Moi. Quand tu me voudras, tu n'auras qu'à toucher à ce courant.,

Sur les ailes de ma Volonté, Je viendrai rapidement vers toi.

 

Retourne donc à ton lit pour aucune autre raison que celle de ma Volonté

-qui veut réaliser son dessein sur toi et

-qui veut faire son chemin en toi.

Je vais moi-même t'accompagner pour te donner la force de retourner.»

Oh! La bonté de Jésus!

Il semble que, sans mon consentement, Il ne m'aurait pas fait revenir. Aussitôt que je lui eus dit: «Jésus, fais ce que tu veux»,

je me suis retrouvée de nouveau dans mon corps.

 

Après cela, j'ai été entourée de Lumière toute la journée. Quand je le désirais, je touchais la Lumière et Il venait.

Le jour suivant,Il me sortit de mon corps et me montra toutes sortes de choses créées.

Il se montra, non seulement comme le Créateur et le Contrôleur. Mais de lui venaient la vie et le soutien de tout.

 

Le Pouvoir Créateur était constamment en contact avec toute la Création. Si ce Pouvoir devait manquer, ne serait-ce que pour un instant,

tout se dissoudrait dans le néant.

Mon cher Jésus me dit:

«Je veux donner aux enfants de ma Volonté l'autorité sur tout. Mon Pouvoir et le leur doivent ne faire qu'un.

 

Si Je suis Roi, ils doivent être rois.

Et si Je t'ai communiqué la connaissance de tout,

-ce n'est pas seulement pour que tu saches,

-mais pour que tu gouvernes et

-pour que tu participes à la préservation de toutes les choses créées.

 

Au même titre qu'à partir de Moi ma Volonté s'étend sur toutes les créatures, Je veux aussi qu'elle le fasse à partir de toi.»

Plus tard, Il me montra un endroit d'où s'élevait une fumée noire.

 

Il me dit:

«Regarde, ce sont des hommes d'état qui veulent décider du sort des nations. En conséquence, aucun bien ne sortira d'eux.

Ils vont réussir seulement à s'exaspérer les uns les autres et ainsi à envenimer les choses.

 

Pauvres nations menées par des aveugles remplis d'intérêts égoïstes! Ces hommes passeront à l'histoire comme grotesques,

-capables uniquement de causer la ruine et le désordre. Mais retirons-nous; laissons-les à leurs expédients,

de telle sorte qu'ils voient les conséquences d'agir sans moi.» Ensuite, Jésus disparut et je me retrouvai dans mon corps.

 

Tout ce que j'écris, je le fais par obéissance. Mais je le fais encore plus

-par peur de déplaire à Jésus et

-par peur qu'il me prive de sa Présence.

 

Lui seul sait ce qu'il m'en coûte d'être privée de sa Présence! Quand je passe un jour sans sa Présence, oh! Quelle souffrance!

Je me disais: «Comme il a vite rompu sa promesse de ne pas me quitter!

 

Ô sainte et éternelle Volonté, ramène-moi mon Plus Grand Bien, mon Tout!» La peine que j'éprouvais était telle que j'en étais toute mélancolique.

Dans cet état, j'ai essayé de fusionner avec sa sainte Volonté. Alors Jésus vint.

Il était tout en pleurs et son Coeur était coupé en morceaux. En le voyant pleurer, j'ai mis mes problèmes de côté .

Et, en l'embrassant et séchant ses larmes, je lui ai dit: «Qu'est-ce qui ne va pas Jésus?

Pourquoi pleures-tu ainsi? Qu'est-ce qu'on t'a fait?»

Il répondit:

«Ah! Ma fille, ils veulent me défier.

Ils préparent pour Moi un affreux défi, un défi provenant des dirigeants. Ma douleur est telle que Je sens mon Coeur coupé en morceaux!

Oh! Comme il est équitable que ma Justice se déchaîne contre les créatures! Viens avec moi dans ma Volonté,

-élevons-nous entre le Ciel et la terre et

-adorons ensemble la Majesté Suprême.

-Bénissons-la et rendons-lui hommage pour tout, de telle sorte

-que le Ciel et la terre soient remplis d'actes d'adoration, d'hommage et de bénédiction, et

-que toute chose en reçoive les effets bénéfiques.»

J'ai ainsi passé le matin à prier avec Jésus dans sa Volonté. Mais, oh! Quelle surprise!

 

La Divine Volonté diffusait nos prières sur toutes les choses créées.

Nos prières laissaient leur empreinte sur chacune d'elles. Nos prières atteignaient également le Royaume des Cieux,

où tous les bienheureux recevaient leur empreinte de même qu'une nouvelle félicité.

Ces empreintes descendaient même au Purgatoire.

Et tous recevaient ses effets bénéfiques.

Qui peut dire ce qu'est prier avec Jésus et les effets qui s'ensuivent?

 

Ensuite, après que nous ayons prié ensemble, Jésus me dit:

«Ma fille, as-tu vu ce que signifie prier dans ma Volonté?

 

Étant donné qu'il n'y a aucun point où ne soit ma Volonté,

la prière circule sur tous et sur toutes choses.

Elle est Vie.

Elle est l'Actrice et la Spectatrice pour tout.

 

De même, les actes accomplis dans ma Volonté deviennent Vie.

Ils sont les acteurs et les spectateurs pour tout, même pour la joie et la félicité des saints.

Partout ils apportent la lumière, l'air parfumé et céleste irradiant la joie et le bonheur.

 

Par conséquent, ne quitte jamais ma Volonté.

Le Ciel et la terre sont dans l'attente de recevoir de nouvelles joies et de nouvelles splendeurs,

 


 

J'étais dans mon état habituel, complètement immergée dans la Divine Volonté, quand mon doux Jésus me dit:

«Le soleil n'abandonne pas les plantes, mais plutôt

-les caresses de sa lumière et

-les féconde de sa chaleur,

jusqu'à ce qu'elles produisent des fleurs et des fruits.

 

Ensuite, jalousement,

-il fait mûrir ces fruits,

-les protège de sa lumière et

-ne les abandonne que lorsque le cultivateur les cueille pour se nourrir. Il en va ainsi pour les actes réalisés dans ma Volonté.

Mon amour et ma jalousie envers eux sont tels que

ma grâce les caresse,

mon amour les forme, les rend fructueux et les fait mûrir. Je charge des milliers d'anges de les protéger.

Parce que ces actes sont des semences

-pour que se réalise ma Volonté sur la terre comme au Ciel, les anges les protègent jalousement.

 

Je donne à ces actes mon Souffle comme rosée et ma Lumière comme ombre. Et les anges, séduits et respectueux, les adorent

Parce qu'ils voient en eux la Volonté éternelle.

Ils n'abandonnent ces actes que lorsqu'ils voient des âmes désireuses de les prendre

-comme des fruits divins, pour leur propre nourriture. Oh! La fécondité de ces actes!»

Me serrant fortement dans ses bras, Jésus ajouta:

«Ma fille,

ces actes sont si grands que lorsqu'une âme les réalise, il n'y a rien au Ciel et sur la terre qui n'y participe:

par eux, l'âme est mise en communion avec toutes les choses créées.

 

Tout les bienfaits

-du firmament, du soleil, des étoiles,

-de l'eau, du feu et de tout le reste sont

-non seulement en lien continue avec ces âmes,

-mais ils deviennent ses possessions.

 

L'âme est en harmonie avec toute la création.

 

Pourquoi en est-il ainsi?

Parce que les âmes qui vivent dans ma Volonté sont

-des dépositaires, des préservatrices,

-des appuis et des défenseurs de ma Volonté.

 

Elles anticipent ce que Je veux.

Sans que Je le demande, elles répondent à mes Désirs. Elles comprennent la Grandeur et la Sainteté de ma Volonté. Jalousement, elles la gardent et la défendent.

Comment ne serait-il pas approprié que toutes les créatures soient ravies en contemplant ces âmes qui témoignent de leur Dieu par la vertu de ma Volonté?

 

Qui d'autre que ceux qui vivent dans ma Volonté peut défendre mes Droits? Qui d'autre peut vraiment m'aimer d'un amour désintéressé, semblable à mon Amour?

Je me sens plus fort avec ces âmes, mais fort de ma propre Force.

Je suis comme un roi qui se sent plus fort, plus glorieux, plus en sécurité au milieu de ses ministres fidèles que lorsqu'il est seul.

 

S'il est seul, il déplore l'absence de ses ministres parce qu'il n'a

-personne avec qui s'épancher,

-personne à qui confier ses richesses. Je suis comme ce roi.

Qui peut m'être plus fidèle que ceux qui vivent dans ma Volonté?

 

Je vois ma Volonté reproduite en eux. Partant, Je me sens plus glorieux.

Je me confie à eux et Je mets ma confiance en eux.»

 

 

Me trouvant dans mon état habituel, je vis mon âme et tout mon intérieur

pensées, affections, battements de coeur, tendances, etc. - transformés en autant de rayons de lumière.

 

Ils s'allongèrent et s'élargirent tellement que,

-émergeant de mon intérieur,

ils s'harmonisaient avec le soleil.

 

Puis, s'élevant encore plus haut, ils touchaient les cieux puis se répandaient sur toute la terre.

 

En examinant tout cela, j'ai remarqué que

mon doux Jésus tenait tous ces rayons de lumière dans sa main et,

avec une maîtrise merveilleuse,

les dirigeait, les allongeait, les élargissait et les multipliait à volonté.

 

Quand elles étaient touchées par ces rayons de lumière, les choses créées s'harmonisaient et célébraient.

 

Jésus me dit:

«Ma fille, as-tu vu

comment Je m'amuse affectueusement avec les actes réalisés dans ma Volonté et comment Je les dirige?

 

J'en suis si jaloux que

Je ne les confie à personne, pas même à l'âme elle-même.

Je ne permets pas qu'une seule pensée, une seule fibre ne soient privées de la Toute-Puissance de ma Volonté.

Chacun de ces actes est imprégné de Vie divine.

 

Lorsqu'elles sont touchées par ces actes, les choses créées sentent la Vie de leur Créateur;

Elles expérimentent de nouveau le tout-puissant Fiat d'où elles ont tiré leur existence.Et elles célèbrent.

Cette belle harmonie, ces rayons de lumière émanent de ton intérieur.

Si ton coeur ne vivait pas dans ma Volonté, mais dans une autre ou dans ta propre volonté,ton cœur n'aurait pas ces pulsations de Vie divine.

 

 

À leur place, ce serait

-des battements de coeur humains privés de vie divine,

-des affections humaines,

-etc.

Comme l'humain est incapable d'engendrer la Lumière mais seulement la noirceur.

Alors, au lieu de la Lumière, la noirceur prévaudrait.

Ma Volonté serait attristée du fait de ne pouvoir appliquer en toi toute sa Puissance.»

Pendant que Jésus me disait cela, j'ai voulu voir

-si dans mon âme existaient certaines pulsations humaines qui pourraient interférer avec les battements de coeur divins. Malgré toutes mes recherches, je n'en ai pas trouvé.

 

Alors Jésus ajouta:

«Jusqu'à maintenant, il n'y en a aucune.

 

Je te dis cela pour te rendre attentive et te familiariser

avec ce que signifie vivre dans ma Volonté:

vivre dans ma Volonté, c'est vivre

-avec des Battements de Coeur éternels,

-avec mon Souffle tout -puissant.»

 

Me trouvant dans mon état habituel, mon bien-aimé Jésus, à la façon d'un furtif rayon de lumière, se révéla à peine.

Tantôt Il manifestait une facette de sa lumière, tantôt sa main, etc. J'en ai ressenti un indescriptible chagrin.

 

Alors, caressant mon visage de sa main, Il me dit:

«Pauvre fille, comme tu souffres!» Puis Il se retira.

Ensuite, je me suis dit: «Jésus m'a dit à maintes reprises qu'il m'aime beaucoup et qu'il souffre de me voir souffrir de son absence.

Qui sait comment Il souffre maintenant de me voir écrasée par la peine de son absence.

 

Pour diminuer sa souffrance, je veux devenir forte.

Je vais essayer d'être plus heureuse, moins triste et plus attentive à maintenir mon envol et mes attitudes dans sa Volonté.

Ainsi, je pourrai lui apporter un consolant baiser, sans chagrin mais avec joie et paix,un baiser qui ne l'attristera pas.»

Pendant que je pensais à cela, tout peiné et le Coeur brisé, Il émergea en mon intérieur. Au centre de son Coeur, l'on pouvait voir une petite flamme.

Il me dit:

«Ma fille, il est vrai que

-plus Je te vois souffrir quand Je te prive de ma Présence,

-plus Je suis peiné.

 

Comme mon absence en est la cause,

-mon chagrin n'est rien d'autre que la conséquence de l'Amour que J'ai pour toi. C'est pourquoi,

-quand tu es triste et accablée,

-les pulsations de ton coeur se répercutent sur le mien et me font éprouver ton affliction.

Oh! Si tu savais toute la peine que Je ressens quand Je te vois souffrir à cause de Moi,

-tu serais toujours circonspecte et délicate;

-tu prendrais toujours garde d'ajouter à ma souffrance. Car les chagrins de ceux qui m'aiment le plus

-coulent d'un courant continu dans mon Coeur.

 

Regarde: la blessure que tu vois au centre de mon Coeur et d'où s'échappe une flamme, - c'est la tienne.

 

Mais ne sois pas inconsolable parce que,

quoiqu'elle m'occasionne une grande peine,

elle me donne aussi beaucoup d'Amour.

 

Sois en paix!

J’entreprendrai la réalisation de ma Justice, mais Je ne te quitterai pas. Je reviendrai souvent, même si ce n'est que comme un Eclair.

Je ne cesserai pas de te faire mes petites visites.»

 

Je me disais:

«Qui pourrait dire quelle offense j'ai faite à mon cher Jésus. Pourquoi ne vient-il pas comme d'habitude?

Comment la bonté de son Très Sacré Cœur,

-qui succombe si rapidement devant ceux qui l'aiment, a-t-elle cru bon de résister à tant de mes appels?»

Pendant que j'entretenais de telles pensées, Il sortit de mon intérieur et

Il me couvrit d'un manteau resplendissant de lumière, si resplendissant que je n'étais que lumière.

Il me dit:

«Ma fille, que crains-tu?

Regarde: afin que tu sois rassurée et que tu te sentes protégée,

Je t'ai couverte de ce manteau de Lumière

pour qu'aucune créature ne puisse te faire de mal.

 

De plus, pourquoi perds-tu ton temps à chercher comment tu aurais pu m'offenser? Le poison de la culpabilité ne doit pas entrer chez ceux qui vivent dans ma Volonté.

Ah, ma fille,

la sainteté dans ma Volonté n'est pas encore connue.

 

Chaque genre de sainteté comporte ses qualités distinctes.

Plusieurs sont surpris d'entendre dire que Je viens te voir régulièrement,

vu qu'il n'est pas habituel que je fasse cela avec les âmes. La sainteté dans ma Volonté est inséparable de Moi.

 

Pour élever une âme au niveau du divin, Je dois la garder,

-soit identifiée à mon Humanité,

-soit dans la Lumière de ma Divinité.

 

Je ne pourrais pas maintenir dans une âme une attitude

d'agir dans ma Volonté si mes actes et les siens ne faisaient pas un.

 

C'est pourquoi l'âme qui vit dans ma Volonté

-assume tous mes attributs et

-se fond dans chacun de mes actes, incluant les actes de ma Justice.

 

Pour ce motif, quand Je veux châtier, Je te cache mon Humanité. En effet mon Humanité est plus accessible à la nature humaine.

 

Alors, quand tu reçois ses émanations,

tu sens l'Amour et la Compassion que J’éprouve pour les âmes Et avec tes attributs humains,

tu arrêtes les fouets avec lesquels Je voudrais les punir.

 

Ainsi, quand les âmes m'acculent au point de les punir,

-Je te cache mon Humanité et

-Je t'élève au niveau de ma Divinité. Là, captivée par ma Divinité,

tu es heureuse et tu ne sens pas les émanations de mon Humanité. Alors Je suis libre de châtier les créatures.

Ou bien Je te manifeste mon Humanité pour te faire participer à mes actes de Miséricorde envers les créatures,

ou bien Je t'absorbe dans ma Divinité

pour te faire participer à mes actes de Justice.

 

Tu es toujours avec Moi, mais lorsque Je t'absorbe dans ma Divinité, Je te donne une plus grande grâce.

 

Pourtant, toi, ne voyant pas mon Humanité, tu te plains d'être privée de Moi

parce que tu ne réalises pas la grande grâce que Je te fais.»

Quand j'ai appris que Je participais à des actes de Justice, j'ai été horrifiée et je Lui ai dit:

 

«Mon Amour, est-ce que cela signifie que

lorsque tu châties les créatures, détruisant leurs foyers, je participe avec toi à ces opérations?

 

Non, non! Que le Ciel me dispense de toucher à mes frères! Quand tu voudras punir,

-je deviendrai petite dans ta Volonté, et

-je ne me diffuserai pas en elle afin de ne pas être impliquée dans ce que tu fais.

 

Je veux participer à tout ce que tu réalises,

mais dans les actes de châtiment des créatures, non, jamais!»

Jésus répliqua:

«Pourquoi es-tu choquée?

Fondue dans ma Volonté,tu ne peux t'exclure de ce que Je fais. Il s'agit d'une partie intrinsèque de la Vie dans ma Volonté.

 

C'est précisément la qualité distinctive de la sainteté dans ma Volonté:

-ne rien accomplir par soi-même,

-mais plutôt faire tout ce que Dieu fait.

 

Ma Justice, ma Sainteté et mon Amour

maintiennent en équilibre les droits de la Divinité.

S'il n'y avait pas la Justice, la Perfection de ma Divinité ne serait pas totale. Si tu veux vivre dans ma Volonté sans participer aux actes de ma Justice, ta sainteté dans ma Volonté ne pourra atteindre son plein épanouissement.

Quand deux cours d'eau sont fusionnés, l'un est forcé de faire ce que fait l'autre.

S'ils sont séparés, chacune suit son chemin particulier.

 

Ma Volonté et la tienne sont ces deux cours d'eau fusionnés. Et ce que l'une réalise, l'autre doit le faire.»

Alors, je m'abandonnai complètement à sa Volonté, tout en éprouvant cependant une grande répulsion par rapport à la Justice.

 

Mon doux Jésus revint et poursuivit:

«Si seulement tu savais

-comme il m'en coûte d'utiliser ma Justice et

-combien J'aime les créatures!

 

La création est pour Moi

-ce que le corps est à l'âme,

-ce que la pelure est au fruit.

 

Je suis lié à l'homme par une action continue. Mais les choses créées me voilent,

tout comme le corps de l'homme voile son âme. Pourtant, sans l'âme, le corps n'aurait aucune vie.

De la même façon, Je m'approche de l'homme à travers toutes les choses créées. Je le touche et Je maintiens sa vie.

 

Je suis caché dans le feu

et Je réconforte l'homme avec sa chaleur.

Si Je n'étais pas en lui, le feu ne donnerait pas de chaleur; Il serait comme un feu dans une peinture, sans vie.

Quand Je m'approche de l'homme par le feu,

il ne me reconnaît pas, pas plus qu'il ne me salue.

 

Je suis dans l'eau

et, par elle, Je m'approche de l'homme en étanchant sa soif. Si Je n'étais pas dans l'eau, elle n'étancherait pas la soif, elle serait de l'eau morte.

Pourtant, quand Je visite ainsi l'homme,

il passe devant Moi sans même incliner la tête.

 

Je suis caché dans la nourriture

et Je visite l'homme en donnant à la nourriture sa substance, sa force et sa saveur.

Si Je n'étais pas présent dans la nourriture, alors,

même s'il mangeait, l'homme aurait toujours faim.

Pourtant, bien qu'il tire sa nourriture de Moi, l'homme me tourne le dos.

Je suis caché dans le soleil et Je visite l'homme avec sa lumière et sa chaleur presque à chaque moment.

Mais l'homme ingrat répond à tout cela par des offenses continuelles.

 

Je visite l'homme par toutes les choses,

-par l'air qu'il respire, par les fleurs parfumées,

-par la brise légère et rafraîchissante, par le tonnerre qui éclate,

-par tout.

 

Mes visites sont innombrables. Vois-tu comme J’aime l'homme?

 

Et toi, étant dans ma Volonté, tu participes avec Moi quand Je visite l'homme pour maintenir sa vie.

Ne sois donc pas choquée si tu es impliquée parfois avec Moi dans mes œuvres de Justice.»

 

Étant dans mon état habituel, j'étais accablée par l'absence prolongée de Jésus. J'étais en prière et j'ai senti quelqu'un derrière moi.

Ne réalisant pas que c'était Jésus, je pris peur et je frissonnai.

 

Alors Il se manifesta, me tendit un bras et, prenant ma main dans la sienne,

Il me dit:

 

«Ne crains pas, Luisa, c'est Moi.»

Troublée comme je l'étais et fatiguée de l'attendre, je lui dis:

«Il est évident, Jésus, que tu ne m'aimes plus comme avant. Tu m'as tout enlevé, même la souffrance.

Tu étais tout ce qu'il me restait.

Mais souvent tu disparais et je ne sais pas quoi faire ni où te trouver. Ah! C’est bien vrai; tu ne m'aimes plus.»

Jésus prit un air sérieux, si plein de dignité qu'il provoquait l'appréhension. Il dit:

«Tu m'offenses lorsque tu dis que Je ne t'aime plus comme avant.

Sois prudente, Car le plus petit doute au sujet de mon amour est l'offense la plus grave à mes Yeux!

Alors, Je ne t'aime pas? Je ne t'aime pas?

Et toutes les grâces que Je t'ai données et que Je prépare pour toi n'ont aucune valeur à tes yeux?»

Je devins confuse et craintive en voyant l'attitude sévère de Jésus.

Au fond de mon coeur, je le suppliais de me pardonner et d'avoir pitié de moi.

 

Avec un air plus doux, Il me dit:

«Promets-moi que tu ne rediras plus jamais cela. Pour te montrer que Je t'aime, Je veux te faire souffrir en partageant avec toi mes peines.»

 

Après qu'Il m'eût fait souffrir quelque peu, Il continua:

«Maintenant, Je veux te montrer comment Je t'aime.»

Il me montra son Coeur ouvert, d'où s'échappaient des mers immenses

-de pouvoir, -de sagesse, -de bonté,

-d'amour, -de beauté et -de sainteté.

 

Au centre de chacune de ces mers était écrit:

«Luisa, fille de mon Immensité, Luisa, fille de mon Pouvoir, Luisa, fille de ma Sagesse;

Luisa, fille de ma Bonté, Luisa, fille de mon Amour; Luisa, fille de ma Beauté, Luisa, fille de ma Sainteté. Plus je voyais ces choses, plus j'étais confuse.

 

Et Jésus continua:

«As-tu vu comme Je t'aime:

-ton nom est écrit non seulement dans mon Coeur

-mais aussi dans chacun de mes attributs?

 

Ton nom écrit dans mon Cœur t'ouvre de nouveaux courants

-de Grâces, de Lumière, d'Amour, etc.

 

Pourtant, en dépit de tout cela, tu dis que Je ne t'aime pas? Comment peux-tu même soupçonner une telle chose?»

Seul Jésus sait à quel point je fus abattue à la pensée de l'avoir offensé, et cela, en sa présence même.

Oh! Mon Dieu, quelle peine! Comme il est horrible d'être coupable!

 

J'étais dans mon état habituel.

Mon toujours aimable Jésus se manifesta en moi, où Il ouvrit une petite porte.

 

 

Posant ses bras sur la porte,

Il inclina la Tête à l'intérieur pour voir ce que faisaient les créatures. Avec Jésus, je pouvais voir.

Qui pourrait décrire tout le mal qu'on y voyait: l

-les offenses perpétrées contre Jésus et

-les punitions qui allaient s'abattre sur les créatures.

 

Un spectacle épouvantable!

Je vis aussi notre pauvre nation frappée des divins châtiments. Puis, je m'arrêtai au regard de Jésus,

qui était rempli de tendresse, d'amour, et aussi de peine.

 

Me souvenant que quelques jours plus tôt

je n'avais pas réussi à faire changer son attitude envers les créatures, je lui dis:

«Mon Amour et ma Vie.

Vois comme nos chers frères souffrent. N'auras-tu pas pitié?

Comme j'accepterais de bon gré de tout souffrir

pour empêcher qu'ils soient atteints par ces châtiments.

Souviens-toi que cela est un devoir qui m'incombe par mon statut d'âme victime, à ton exemple.

 

N'as-tu pas tout souffert pour nous?

Ne veux-tu pas que je souffre pour que ces châtiments leur soient épargnés; ne veux-tu pas que je t'imite, toi qui as tant souffert?»

Jésus m'interrompit:

«Ah! Ma fille, l'homme a atteint un tel niveau de dépravation que Je ne peux le regarder qu'avec horreur.

 

J'arrive à le regarder uniquement par toi.

Trouvant en toi la tendresse de mon Humanité et mes prières, Je deviens pris de compassion .

Et, par amour pour toi, Je vais épargner des vies.

 

L'homme a besoin de sévères purifications. Autrement, il ne verra pas la réalité,

pas plus qu'il ne corrigera ses erreurs de conduite.

Voilà pourquoi, pour le confondre et renouveler les choses. Je vais tout secouer. Je vais inventer des punitions nouvelles et imprévisibles dont il ne pourra trouver la source.

 

Mais, ne crains pas.

A cause de ton amour, Je vais épargner une partie de la création Car Je sens en toi ce que J'ai dans mon Humanité:

une solidarité avec toutes les créatures

De ce fait, il m'est difficile de résister à tes demandes, de te déplaire.»

Plus tard, je me suis trouvée en dehors de mon corps à un endroit très élevé, où j'ai trouvé ma Mère céleste, notre archevêque décédé, mes parents,

et mon doux Jésus dans les bras de l'évêque.

 

Quand ce dernier m'a vu, il déposa Jésus dans mes bras en disant:

«Prends-le, ma fille, et réjouis-toi en lui.» Une fois dans mes bras.

 

Jésus me dit:

«Fille bien-aimée de ma Volonté,

Je veux renouveler tes liens avec le grand Don de la Vie dans ma Volonté.

 

Et J'ai voulu des témoins pour cet événement:

ma chère Mère,

l'évêque qui participa à ta direction spirituelle quand il était sur la terre, et tes parents.

 

Ainsi, tu seras confirmée plus fortement dans ma Volonté, tu recevras tous les bienfaits que comporte ma Volonté.

Et ces témoins seront les premiers à recevoir les effets de la gloire associée à ta Vie dans ma Volonté.

Tu n'es qu'un atome dans ma Volonté.

Mais, dans cet atome, Je place toute la substance et la force de ma Volonté. De telle manière que, lorsque tu bougeras, l'immense mer de ma Volonté recevra ton mouvement et ses eaux seront agitées.

 

Par cette agitation, ses eaux exhaleront leur fraîcheur et leurs parfums. Et elles déborderont pour le bien du Ciel et de la terre.

 

Un atome, c'est petit, léger et incapable d'agiter entièrement l'immense mer de ma Volonté. Mais, quand cet atome contient la substance de ma Volonté,

il peut accomplir n'importe quoi.

Et tu me donneras de l'espace pour que J'accomplisse en toi d'autres actes divins inspirés par ma Volonté.

Tu seras comme un caillou jeté dans une fontaine: quand il frappe l'eau, il fait des vagues, l'eau devient agitée et exhale sa fraîcheur et son parfum.

Le caillou ne peut pas faire déborder la fontaine

parce qu'il ne contient pas la substance de ma Volonté.

 

Mais ton atome, parce qu'il contient la substance de ma Volonté,

-non seulement peut remuer et agiter toute ma mer,

-mais aussi inonder le Ciel et la terre.

D'une respiration, tu absorberas ma Volonté et toute la félicité qu'elle contient. Et, de la suivante, tu l'exhaleras.

Chaque fois que tu feras cela, tu multiplieras ma Vie et mes Bienfaits.

Au Ciel, les bienheureux

-jouissent de toute la félicité que comporte ma Volonté et

-vivent comme s'ils étaient en son milieu.

 

Mais ils ne peuvent pas multiplier ma Volonté Car, en eux, les mérites sont fixés.

 

Par conséquent, tu es plus heureuse qu'eux .

Parce que tu peux multiplier

-ma Vie,

-ma Volonté et

-tous les Bienfaits qu'elles contiennent.

 

Heureuse d'habiter en toi, ma Volonté agit. Elle a besoin de tes actes pour me multiplier.

Quand tu agis, Je suis soucieux que ce soit dans ma Volonté afin que Je puisse être multiplié par tes actes.

Comme tu dois être alerte pour ne rien laisser t'échapper!»

 

Je me disais: «Si un acte accompli dans la Volonté de Jésus est si grand, combien de ces actes, hélas, je laisse échapper!»

Mon doux Jésus, s'approchant de moi en mon intérieur, Il me dit:

 

«Ma fille,

il y a dans ma Volonté

-l'acte préalable et

-l'acte actuel.

 

L'acte préalable

se produit lorsque l'âme, au début du jour,

-fixe sa volonté sur la Mienne,

-confirme qu'elle veut vivre et opérer dans ma Volonté uniquement.

Par cet acte, elle anticipe tous ses actes et les dépose dans ma Volonté. Par ce consentement préalable,

-le soleil de ma Volonté se lève et

-ma vie est reproduite dans tous les actes, comme dans un seul acte actuel.

 

Toutefois, l'acte préalable peut être obscurci par certaines dispositions humaines:

-la volonté propre,

-l'estime de soi,

-la négligence, etc.

Toutes ces choses sont comme des nuages

-se plaçant devant le soleil et

-qui rendent sa lumière moins brillante.

L'acte actuel, quant à lui,

n'est pas sujet aux interférences des nuages, mais il a la vertu de disperser tous les nuages.

 

Il fait lever d'autres soleils, dans lesquels ma Vie est reproduite avec une lumière et une chaleur encore plus intenses pour former autant de nouveaux soleils, plus beaux les uns que les autres.

 

Les deux actes sont nécessaires:

 

l'acte préalable donne l'élan, dispose le coeur et est la base de l'acte actuel.

L'acte actuel préserve et prolonge l'acte préalable.»

 

Étant dans mon état habituel,

je méditais sur les Heures de la Passion de mon cher Jésus, particulièrement sur le moment où il fut présenté devant Pilate, qui l'interrogea au sujet de son Royaume.

Jésus me dit:

«Ma fille, c'était la première fois dans ma vie terrestre que j'étais confronté à un dirigeant non juif. Il m'a interrogé concernant mon Royaume et J’ai répondu:

 

«Mon Royaume n'est pas de ce monde.

S'il était de ce monde, des légions d'anges me défendraient.» Par ces mots,

-J'ai ouvert mon Royaume aux gentils et

-Je leur ai communiqué ma doctrine céleste.

 

Cela est si vrai que Pilate me dit: «Tu es donc roi?»

J'ai immédiatement répondu:

«Oui, je suis Roi. Et Je suis venu en ce monde pour révéler la Vérité.»

 

Par ces mots, J'ai voulu ouvrir une voie dans son esprit afin qu'il en vienne à me connaître.

Se sentant remué par ma réplique, il a demandé: «Qu'est-ce que la Vérité?»

 

Mais il n'a pas attendu ma réponse et, en conséquence, Je n'ai pas pu le faire bénéficier de mon explication.

«Je lui aurais dit:

«Je suis la Vérité; tout en Moi est Vérité.

La Vérité est ma patience au milieu de tant d'insultes.

Elle est mon regard gentil devant tant de moqueries, de calomnies et de mépris. Elle est mon attitude affable et attirante au milieu de ces ennemis que J’aime quoiqu'ils me haïssent.

 

Même s'ils veulent me tuer, Je les aime, Je veux les embrasser et leur donner la vie.

Mes Paroles solennelles, pleines de Sagesse céleste, sont vérité Tout en Moi est Vérité.

Cette Vérité est plus qu'un soleil majestueux qui se lève, splendide et lumineux. Elle rend honteux ses ennemis. Elle les fait tomber à ses pieds.»

Pilate m'a interrogé avec sincérité et Je lui ai répondu immédiatement. Hérode, au contraire, M'a interrogé avec malice

Aussi, Je ne lui ai rien répondu.

Je me révèle à ceux qui désirent sincèrement s'instruire des choses saintes Je leur révèle plus qu'ils n'espèrent savoir.

 

D'autre part, Je me cache à ceux qui sont curieux et méchants.

Lorsqu'ils essaient de se moquer de Moi, Je me dissimule et Je les confonds. De telle sorte que c'est Moi qui me moque d'eux.

 

Néanmoins, par le fait que ma personne est habitée par la Vérité, Elle s'est aussi manifestée à Hérode:

-mon silence devant son interrogatoire hostile,

-mes regards modestes,

-mon attitude pleine de gentillesse,

-la dignité et la noblesse de ma Personne

étaient pour lui autant de Vérités, des Vérités en agir.»

 

Je me disais: « Mon bon Jésus a changé par rapport à moi.

Il se réjouissait de me faire souffrir par la participation à ses clous, ses épines et sa Croix. Maintenant tout cela est disparu.

Il ne se réjouit plus de me faire souffrir.

Et s'il m'arrive de souffrir, il n'y porte plus son intérêt comme avant.» Pendant que je pensais à cela, mon doux Jésus, en mon intérieur, soupira. Et Il me dit:

«Ma fille,

quand on a des intérêts plus élevés,

les moins importants perdent leur attrait et leur charme. On les regarde avec indifférence.

La croix lie l'âme à Dieu.

Mais qui la nourrit et la fait croître jusqu'à son zénith? C'est ma Volonté.

 

Seule ma Volonté amène à leur achèvement mes desseins les plus élevés sur une âme.

Si ce n'était pas de ma Volonté, même la croix, bien que pleine de Pouvoir et de Grandeur, pourrait laisser l'âme s'arrêter à mi-chemin.

 

Oh! Comme ils sont nombreux ceux qui souffrent.

Mais comme ils sont nombreux ceux

à qui il manque la nourriture assidue de ma Volonté.

 

Ils n'arrivent pas à vraiment mourir à leur volonté humaine. Étant ainsi entravée, la Divine Volonté ne peut amener l'âme à la cime ultime de la divine Sainteté.

D'autre part, tu dis que les clous, les épines et la croix ont disparu. Mais cela n'est pas vrai ma fille; cela est faux!

En fait, ta croix était petite et incomplète.

Maintenant, à travers ma Volonté, elle a été agrandie.

 

Chaque acte que tu fais dans ma Volonté est un clou enfoncé dans ta propre volonté.

Quand ta volonté vit dans ma Volonté, elle est prolongée au point

-de se diffuser dans toutes les créatures et

-de me redonner, en leur nom, la vie que Je leur avais accordée.

Tu me retournes ainsi l'honneur et la gloire pour lesquels Je les avais créées. Au fur et à mesure que ta volonté -immergée dans la mienne-

prend de l'expansion, il en va de même de ta croix.

Ce n'est plus une croix pour toi seule, mais pour toutes les créatures. Aussi, Je vois ta croix partout,

non comme auparavant, quand Je ne la voyais qu'en toi. Maintenant Je la vois en toutes les créatures.

 

Ta fusion dans ma Volonté, dépourvue de tout intérêt personnel, n'a comme objectif

-que de me donner ce que toutes les créatures me doivent, et

-d'offrir à toutes les créatures tous les bienfaits que contient ma Volonté.

 

Il s'agit exclusivement d'une Vie divine, aucunement humaine.

Et c'est uniquement ma Volonté qui forme la Sainteté divine dans l’âme.

Tes premières croix s'arrimaient à une sainteté humaine. L’homme, si saint qu'il soit, ne peut réaliser de grandes choses, seulement des petites.

Encore moins peut-il

-élever son âme au niveau de la Sainteté de son Créateur,

-participer aux Actions de son Créateur.

L'homme est toujours sujet aux limites intrinsèques des créatures.

 

Mais ma Volonté, démolissant toutes les barrières entre l'humain et le divin, peut lancer l'âme dans l'immensité du divin.

Ainsi, tout devient immense en elle:

la croix, les clous, la sainteté, l'amour, la réparation, etc.

Mon objectif pour toi est plus qu'une sainteté humaine, quoique J'ai dû d'abord accomplir de petites choses en toi. Et Je me réjouissais tellement en le faisant!

Et Je t'ai fait progresser plus loin, jusqu'à vivre dans ma Volonté.

 

Je me réjouis tellement quand Je vois ta petitesse, ton néant embrassant mon immensité, pour me rendre gloire et honneur au nom de tous et de tout.

Cela m'incite à retourner tous les droits aux créatures et

me réjouit à tel point que Je ne prends plaisir en rien d'autre.

Ainsi donc ta croix et tes clous sont ma Volonté qui, en crucifiant ta propre volonté, complète en toi la véritable crucifixion, la rendant comme la Menne.

 

J'ai été conçu crucifié, J'ai vécu crucifié et

Je suis mort crucifié.

 

J'ai continuellement nourri ma Croix

en réalisant exclusivement la Volonté divine.

Ainsi, J'ai été crucifié pour chacune des créatures . Et ma Croix a placé son sceau sur chacune d'elles.»

 

Quand j'étais dans mon état habituel, mon toujours aimable Jésus venait fréquemment.

Cette fois, en arrivant, Il posa sa Tête contre la mienne et Il me dit:

 

«Ma fille,

J’ai besoin de repos.

L'Intelligence incréée désire se reposer dans l'intelligence créée.

Mais pour connaître un repos complet dans ton intelligence, Elle doit y trouver toute la gloire et tout le contentement que toutes les autres intelligences me doivent.

Voilà pourquoi Je veux augmenter tes capacités.

Et Je ne serai pas content tant que ma Volonté n'aura pas placé en toi tout ce que les autres devraient me donner.»

Alors, Il souffla sur mon intelligence . Par des traits de Lumière,

elle devint reliée à tous les esprits émergés des mains du Créateur.

 

Chaque trait disait:

«Gloire, Adoration, Honneur, Amour, Reconnaissance à notre Dieu trois fois saint.»

 

Puis Jésus me dit:

«Ah! Oui! Maintenant Je puis trouver le repos dans ton intelligence.

Parce que J'y reçois la reconnaissance et la réciprocité de l'intelligence créée. L'esprit créé fusionne avec l'Esprit incréé.»

Ensuite Il appuya sa Tête sur mon cœur

et Il sembla qu'il n'y trouvait pas un repos complet.

Il poursuivit en plaçant sa Bouche sur mon cœur et en exhalant, à chacune de ses Respirations, mon cœur se dilatait.

 

Il dit:

«Ma fille, Je suis déterminé à trouver le repos.

Et Je veux respirer dans ton cœur

afin de placer en lui tout l'amour que le reste de la création me doit.

Mon repos ne peut être parfait

avant que Je reçoive la réciprocité pour l'Amour que Je donne.

Je veux trouver dans ton cœur l'amour que toutes les créatures me doivent.

 

Ma Volonté va accomplir ce prodige en toi et ton coeur chantera une note au nom de tous. Cette note sera: «Amour».

Il plaça de nouveau sa Tête sur mon coeur et la laissa s'y reposer. Comme il était beau de voir Jésus au repos! Puis Il disparut.

Mais Il revint aussitôt.

 

Cette fois, Il désirait chercher le repos dans mes mains, puis sur mes épaules.

Il semblait qu'Il voulait vérifier

si toute ma personne était consentante et capable de lui accorder le repos.

 

Il dit:

«Ma chérie, comme Je t'aime!

Je concentre en toi tout l'Amour qui était destiné aux autres mais qui a été refusé.

Je perçois en toi l'écho de ma Parole créatrice

«Faisons l'homme à notre image et à notre ressemblance».

Et Je trouve cette Parole accomplie en toi.

Ah! Seule notre Volonté peut ramener l'homme à ses origines.

Notre Volonté placera sur la volonté humaine la marque de tous les attributs divins. Et, après l'avoir fusionnée avec la nôtre, elle la déposera dans les bras du Créateur.

Cette volonté humaine ne sera plus déformée par la culpabilité comme auparavant .

Mais elle sera redevenue pure, belle et à la ressemblance de son Créateur.

 

Je veux que tu reçoives dans ta volonté l'empreinte de ma Volonté

afin que ni le Ciel ni la terre ne puissent percevoir une volonté agissant en toi autre que la Divine Volonté.

Ils se sentiront submergés par cette Divine Volonté en toi. Dispose-toi donc à tout accepter de Moi et reste-Moi fidèle.»

Plus tard, Jésus revint tout triste et Il me dit:

«Je suis peiné quand les créatures pensent

-que Je suis sévère et

-que Je désire exercer la Justice plus que la Miséricorde.

 

Ils s'attendent à être punis par Moi pour la moindre faute. Oh! Comme cela m'attriste.

Puisque cela les portes à se tenir loin de Moi.

Et ceux qui se tiennent à distance de Moi ne peuvent recevoir toute l'infusion de mon Amour.

Ce sont plutôt eux qui ne m'aiment pas. Ils me croient sévère et presque effrayant.

S'ils jetaient seulement un regard sur ma Vie,

ils verraient que Je n'ai exercé qu'un seul acte de Justice Pour défendre la maison de mon Père,

J'ai pris des cordes et J'ai expulsé ceux qui violaient le Temple.

Tout le reste dans ma vie n'a été que Miséricorde. Ma Conception a été Miséricorde,

ma Naissance a été Miséricorde, mes Paroles ont été Miséricorde, mes actes ont été Miséricorde, mes Pas ont été Miséricorde,

le Sang que j'ai versé fut Miséricorde, mes Souffrances furent Miséricorde.

 

J'ai tout accompli dans la Miséricorde de mon Amour. Pourtant, beaucoup Me craignent.

Alors qu'ils devraient se craindre eux-mêmes beaucoup plus que Moi.»

 

Je pensais: «Pourquoi la vie spirituelle comporte-t-elle tant de vicissitudes? Dès que quelqu'un croit être sur la bonne voie, au moment le plus imprévu, il saute de l'autre côté.

Ainsi, nous souffrons d'innombrables déchirures,

-déchirures pénibles au point de faire saigner le coeur. Ces vicissitudes constituent un martyre continuel.»

Alors mon doux Jésus s'avança en moi et Il me dit:

 

«Ma fille,

il est vrai que la vie spirituelle est un martyre continuel.

Elle est comme celle du premier et du plus grand des martyrs: Moi-même.

 

Il est nécessaire de souffrir à travers de nombreux changements pour permettre à la vie spirituelle d'atteindre sa stature propre, pour qu'elle devienne noble, belle et parfaite.

 

Si la vie corporelle, qui est moins importante que la vie spirituelle,

-doit expérimenter d'innombrables changements pour atteindre sa maturité, cela est plus vrai encore pour la vie spirituelle.

La vie spirituelle se calque sur la vie naturelle.

Arrête-toi un instant aux nombreux changements qui caractérisent la vie naturelle.

L'être est conçu dans le sein de la mère.

Et il y reste pendant neuf mois pour former un petit corps. Quand le corps est formé, il est forcé d'émerger.

 

S'il voulait rester à l'intérieur du sein maternel, il mourrait

Faute d'espace pour croître, il suffoquerait,

-en mettant sa vie et celle de la mère en danger.

 

Si la vie naturelle devait être conçue en dehors du sein maternel,

-qui fournirait le sang et la chaleur nécessaires à la formation du petit corps? Et même si cela était possible,

-le contact de l'air détruirait les tendres membres de ce petit corps.

Maintenant, considère quels soins doivent être donnés à un nouveau-né

dans la période qui suit sa naissance.

La chaleur, le froid, ou une insuffisance dans l'allaitement pourrait le conduire à la mort.

Si on donnait au nourrisson un autre aliment que le lait,

il ne saurait le mâcher et cela pourrait mettre sa vie en danger.

 

Puis vient le temps où l'enfant peut manger d'autres aliments, peut se passer des couches, et effectue ses premiers pas.

Tu vois? Nous sommes toujours dans la petite enfance et l'enfant a déjà expérimenté d'innombrables changements.

Que dirait-on si, lorsqu'on met l'enfant sur le plancher pour qu'il fasse ses premiers pas,

il cédait à la peur, faisait des scènes de colère, pleurait, et refusait obstinément?

 

Ce serait lamentable, puisque l'enfant ne pourrait parvenir à la maturité s'il restait toujours dans les bras de sa mère. Il manquerait des exercices requis, ne prendrait pas de forces et ne se développerait pas.

 

Maintenant, considérons la vie spirituelle authentique.

 

Elle est conçue dans mon sein.

Elle est formée par mon Sang, mon Amour et mon Souffle. Ensuite, Je la nourris de mon sein et Je l'entoure de mes grâces.

 

Puis, Je lui apprends à marcher avec l'appui de mes Vérités. Mon objectif n'est pas d'en faire une poupée pour l'amusement,

mais de créer une copie de Moi-même.

 

C'est là que les changements rentrent en ligne de compte. Le seul but est

-d'amener le débutant à la maturité et

-de lui fournir tous les privilèges et les prérogatives de la vie spirituelle authentique.

 

Autrement, il resterait aux couches.

Et, au lieu de me faire honneur et de m'apporter gloire, il me causerait de l'affliction et du déshonneur.

Combien d'âmes restent au niveau du nouveau-né ou, au mieux, progressent jusqu'au stage des couches.

 

Les âmes qui coopèrent avec Moi pour devenir des copies de Moi-même sont extrêmement rares.»

 

Étant dans mon état habituel, je réfléchissais sur la sainte Volonté de Dieu. Pendant que je fusionnais avec elle, mon toujours aimable Jésus me dit:

 

«Ma fille,

ma Volonté éternelle a été le point central de ma Vie dans mon Humanité. De ma Conception jusqu'à mon dernier souffle,

elle m'a précédé, m'a accompagné, et a été l'inspiration de chacun de mes actes.

Elle m'a suivi et a enfermé chacun de mes actes dans ses éternelles frontières, d'où ils ne pouvaient trouver aucune issue.

 

Du fait de son Immensité,

il n'y a rien dans lequel ma Volonté éternelle ne coule pas ou de génération qu'elle ne touche pas.

Il était naturel pour ma Volonté de former mes actes et de les multiplier pour tous,

comme s'ils étaient accomplis isolément pour chaque créature en particulier.

Ma Volonté avait le pouvoir de multiplier mes actes autant qu'Elle le désirait. Elle contenait toutes les choses, tout ce qui existait pour les créatures dans leur présent respectif, du début de l'humanité jusqu'à la fin des temps.

 

À l'instant de ma Conception,

ma Volonté a formé autant de conceptions de Moi

qu'il y avait de créatures, passées, présentes et futures. Elle a réalisé des répliques

de mes Paroles, de mes Pensées,

de mes Travaux et de mes Pas,

Elle et les a étendues du premier au dernier homme ayant existé, existant, ou devant exister.

 

Le Pouvoir de l'éternelle Volonté a converti mon Sang et mes Souffrances en d'immenses océans dans lesquels tous peuvent s'abreuver.

 

N'eût été le prodige de la Volonté suprême,

ma Rédemption n'aurait été qu'un simple événement, au bénéfice de quelques créatures.

Ma Volonté n'a pas changé.

Elle est comme elle a été et comme elle sera à jamais. Et il y a plus.

Lorsque je suis venu sur la terre, J'ai uni ma Volonté avec la volonté humaine.

 

Si une âme ne rejette pas ce lien

mais se livre plutôt à la Miséricorde de ma Volonté en lui permettant

-de la précéder,

-de l'accompagner,

-de la suivre,

alors tout ce qui m'arrive à Moi arrive à cette âme.

 

Lorsqu'elle fusionne

-ses pensées, ses paroles, ses actes,

-ses réparations et son modeste amour

avec ma Volonté, Je les étends et Je les multiplie. Ils deviennent un antidote et un remède

-pour chaque pensée, chaque parole et chaque acte des créatures.

 

Ils deviennent

-réparation pour chaque offense, et

-amour en remplacement de tout l'amour qui m'est dû et qui ne m'est pas accordé.

Si cela n'arrive pas, c'est uniquement parce que la volonté humaine fautive

-ne se jette pas totalement dans les bras de la Volonté Divine et, en conséquence, ne prend pas tout ce qui y est disponible.

 

De ce fait, elle ne peut rien donner aux autres.

Elle expérimente les limites humaines qui la rendent misérable, pauvre et fautive dans ses décisions.

 

Voilà pourquoi Je veux tant que tu comprennes

-ce que signifie vivre dans ma Volonté,

dans la mesure où il est possible à une créature de le comprendre.

Si tu vis dans ma Volonté, ta volonté possédera tout, et tu me donneras tout.»

Sur ces mots, Jésus disparut.

Il revint plus tard tout couvert de lacérations,

-chacune formant une petite cellule dans laquelle

Il appelait les âmes à se réfugier pour y trouver leur sécurité.

 

Je lui dis: «Mon Amour, montre-moi rna cellule afin que je puisse m'y enclore pour ne plus en sortir.»

Jésus répliqua:

«Ma fille, il n'y a aucune petite cellule pour toi dans mon Corps. Parce que quiconque vit dans ma Volonté

-ne peut vivre dans une seule partie de Moi,

-mais vit immergé dans les palpitations même de mon Coeur.

 

Les battements de coeur sont le centre et la vie du corps humain. Si le coeur cesse de battre, la vie se termine.

Les battements de cœur font circuler le sang.

-Ils fournissent la chaleur,

-ils soutiennent la respiration et

-ils maintiennent la force et la mobilité de tous les membres du corps.

 

Si les battements de coeur sont irréguliers, toute l'activité humaine en est détraquée.

Même l'intelligence perd sa vivacité, son ingénuité et sa pleine lucidité.

 

En créant l'homme, J’ai placé une tonalité spéciale dans son coeur,

-une tonalité ajustée à l'éternelle harmonie,

de telle sorte que si les battements du coeur sont sains,

-alors tout dans la créature est en harmonie.

 

Ma Volonté est comme les battements de coeur.

Si ma Volonté palpite dans l'âme, elle harmonise la sainteté et les vertus, Elle crée l'harmonie entre le Ciel et la terre,

-une harmonie qui rejoint la très sainte Trinité.

 

Mes battements de coeur s'offrent eux-mêmes à toi comme chambre pour t'y enclore.

Ainsi, si ton cœur palpite à l'unisson avec le mien, tu créeras de l'harmonie dans le Ciel et sur la terre.

Tu t'immisceras dans le passé, dans le présent et dans le futur. Et tu seras partout, totalement en Moi, et Moi en toi.»

 

Étant dans mon état habituel,

j'étais immergée dans la Volonté suprême de mon doux Jésus.

Il me semblait que chacun de mes petits actes, lorsqu'accompli dans la Divine Volonté, provoquait l'émergence de nouvelles joies chez la suprême Majesté.

 

Mon aimable Jésus me dit:

«Ma fille,

Je possède tant de joie, de bonheur et de béatitude que Je peux donner à tout moment

-de nouvelles joies et de nouvelles faveurs aux créatures.

Chaque fois qu'une âme agit dans ma Volonté, elle ouvre un espace

dans lequel Je peux projeter de nouvelles faveurs et de nouvelles joies.

 

Ma Volonté est immense et pénètre toutes les créatures et toutes les choses. Quand mes faveurs émergent, elles coulent d'abord dans les âmes qui agissent dans ma Volonté parce que ces âmes sont la raison première pour laquelle

Je puis accorder mes faveurs.

 

Par conséquent, chaque fois que tu agis dans ma Volonté,

tu fais émerger de Moi de nouvelles faveurs et de nouvelles joies et

tu me procures le bonheur d'amener les créatures à partager ma félicité.

Parce que ma Volonté veut déployer ce qu'Elle possède, Elle cherche

-ceux qui pourraient lui permettre de le faire,

-ceux qui sont disposés à recevoir ses dons,

-ceux qui préparent dans leur âme un espace, même le plus infime, pour que Je puisse y déposer mes cadeaux.

 

Quand une âme désire faire ma Volonté, elle se départit de sa propre volonté et elle crée un petit espace pour que J'y place ma Volonté et mes bienfaits.

Je recherche anxieusement des âmes agissant dans ma Volonté Éternelle afin de pouvoir leur accorder mes faveurs et, par là,

de leur faire savoir que Je suis le Dieu

-qui n'épuise jamais ses richesses et

-qui a toujours quelque chose à offrir.»

 

Je me disais:

«Jésus parle beaucoup de sa très sainte Volonté.

Pourtant, il semble que ses enseignements ne sont pas compris, pas même par mes propres confesseurs.

J'ai l'impression qu'ils doutent et, qu'en présence d'une lumière si immense, ils ne sont ni illuminés ni portés à aimer cette Volonté si admirable.»

 

Pendant que j'entretenais ces pensées, mon très aimable Jésus plaça un bras autour de mon épaule et Il me dit:

«Ma fille, ne sois pas surprise de cela.

À moins qu'on ne soit vidé de sa propre volonté, on ne peut avoir même une compréhension partielle de ma Volonté.

La volonté humaine forme des nuages entre elle-même et ma Volonté.

Ces nuages empêchent la volonté humaine de connaître la Valeur et les Effets de ma Volonté. Néanmoins, en dépit de ces nuages, elle ne peut nier

que ma Volonté est Lumière.

D'ailleurs, même les choses de la terre ne sont pas bien comprises par l'homme.

Qui peut dire, par exemple,

-comment J'ai créé le soleil,

-quelle est sa distance de la terre, ou

-quelle est la quantité de lumière et de chaleur qu'il contient?

 

Pourtant, les hommes le voient et jouissent de ses effets.

Sa chaleur et sa lumière les suivent partout. Et si quelqu'un essayait de s'élever jusqu'au soleil pour préciser ses caractéristiques,

sa lumière les aveuglerait et sa chaleur les consumerait.

 

L'homme doit profiter de la lumière du soleil les yeux baissés vers le bas. Incapable de l'explorer, il doit se contenter de dire «c'est le soleil».

S'il en va ainsi pour ce qui est du soleil visible que J’ai créé pour le bien de l'homme,

il en va à bien plus forte raison ainsi pour ce qui est de mes Vérités,

-lesquelles dégagent tellement plus de Lumière et de Chaleur, spécialement mes Vérités concernant ma Volonté,

-dont les effets, les bienfaits et la valeur sont éternels!

Qui pourrait mesurer tout ce que comporte ma Volonté?

Sur cette question, l'homme ne peut que s'incliner!

Il est préférable de baisser la tête et de se contenter de jouir de sa lumière et sa chaleur.

Il vaut mieux aimer mes Vérités et s'approprier la quantité limitée de Lumière que l'intelligence humaine peut en saisir, plutôt que de tout mettre de côté sous prétexte qu'on ne peut tout comprendre.

 

On doit accepter mes Vérités au même titre qu'on accepte le soleil sans le comprendre totalement.

On s'efforce de jouir de sa lumière autant qu'on le peut, on s'en sert pour travailler, pour marcher et pour voir.

Et combien on attend l'aurore afin de l'avoir pour compagnon de ses activités!

Mes vérités sont plus que la lumière du soleil. Pourtant, elles sont ignorées.

Elles ne sont pas aimées, ni désirées. Elles sont considérées comme banales.

Quelle tristesse!

 

Quand Je vois des âmes les mettre de côté, J'ignore ces âmes et Je laisse mes vérités suivre leur cours chez les âmes

-qui les aiment,

-qui les désirent,

-qui s'éclairent de leur lumière pour leur vie et

-qui s'identifient à elles.

 

Crois-tu que Je t'ai tout révélé concernant mes Vérités, leurs effets et leur valeur?

Non, loin de là! Oh! Combien d'autres soleils il me reste à faire lever! Mais ne sois pas abattue si tu ne comprends pas tout.

Sois satisfaite de vivre à la Lumière de ma Vérité. Cela me suffit.»

 

Me trouvant dans mon état habituel, mon toujours aimable Jésus vint. Il y avait plusieurs jours que je me sentais ligotée,

au point d'être incapable de bouger.

Jésus prit mes mains dans les siennes et Il me dit:

 

«Ma fille, permets-moi de te libérer.»

Alors, se tenant debout près de moi et plaçant mes bras sur ses Épaules, Il me dit:

«Maintenant tu es libre.

Embrasse-Moi, car Je suis venu te tenir compagnie et recevoir ta compagnie en retour.

 

Vois, Je suis un Dieu isolé des créatures.

Je vis parmi elles, Je suis la vie de chacune. Pourtant, elles me considèrent comme un étranger. Oh! Comme Je pleure sur ma solitude!

Je souffre le même sort que le soleil. Chaque moment de sa vie,

le soleil vit parmi les créatures par sa lumière et sa chaleur. Il n'y a aucune fertilité qui ne vienne de lui.

Par sa chaleur, il purifie la terre de ses impuretés.

Ses bénéfices, qu'il déverse sur tous avec magnanimité, sont incalculables. Pourtant, dans sa hauteur, il vit toujours seul.

 

Et l'homme n'accorde même pas un merci ou un geste de gratitude au Créateur pour ce soleil.

Moi aussi Je suis seul, toujours seul!

 

Pourtant, au milieu des hommes, Je suis

-la Lumière de leurs pensées,

-le Son de leurs paroles,

-le Moteur de leurs actes,

-les Pas de leurs déplacements,

-les Palpitations de leur coeur.

 

L'homme ingrat me laisse seul,

ne m'offrant jamais un «merci» ou un «je t'aime».

Je me sens abandonné par l'intelligence de l'homme parce qu'il utilise pour ses propres fins la lumière que Je lui fournis, parfois même pour m'offenser.

 

Je suis absent des paroles de l'homme qui, souvent, me blasphème.

Je suis absent des actes de l'homme qui, souvent, agit pour me donner la mort. Je suis absent des pas de l'homme.

Je le suis aussi de son cœur, un cœur

tourné vers la désobéissance et

porté à aimer tout ce qui n'est pas de Moi.

Oh! Comme cette solitude me pèse!

Mais mon amour et ma magnanimité sont si grands (beaucoup plus grands que le soleil),

que Je continue ma course, cherchant toujours une âme désireuse de m'accompagner au milieu de ma solitude!

 

Quand Je trouve une telle âme,

Je l'accompagne continuellement et Je la comble de mes grâces. Voilà pourquoi Je suis venu à toi.

J'étais si fatigué de tant de solitude! Ne me laisse jamais seul, ma fille

 

Je méditais sur les Heures de la Passion de Jésus, quand je vis Jésus se rendre vers sa Mère et lui demander sa Bénédiction.

Alors, mon très cher Jésus me dit en mon intérieur:

«Ma fille, avant ma Passion, J'ai désiré bénir ma Mère et être béni par elle.

 

Mais ce ne fut pas seulement ma Mère que J'ai voulu bénir, mais également toutes les créatures animées et inanimées. Je voyais les créatures faibles, couvertes de lacérations.

Elles étaient pauvres et mon Cœur battit de chagrin et de tendre compassion pour elles, comme Je l'ai dit devant ma Mère:

«Pauvre humanité, comme tu es déchue!

Je te bénis afin que tu sortes de ton état actuel.

 

Puisse ma Bénédiction imprimer en toi le triple sceau

-du Pouvoir,

-de la Sagesse et

-de l'Amour

des trois Personnes Divines.

 

Puisse-t-elle

-restaurer ta force,

-te guérir et

-t'enrichir.

 

Et pour t'entourer de protection, Je bénis aussi toutes les choses que J’ai créées afin que tu les reçoives scellées de la Bénédiction de leur Créateur.

 

Je bénis pour toi la lumière, l'air, l'eau, le feu et les aliments, afin que tu sois ainsi enveloppée de mes Bénédictions.

 

Et puisque vous, créatures déchues, ne méritez pas cette Bénédiction, Je passe par ma Mère, pour qu'elle en soit le canal.

 

En conséquence, Je veux des bénédictions réciproques de la part des créatures. Mais, quelle tristesse!

Au lieu de me bénir en retour, elles m'offensent et me maudissent.

 

Pour cette raison, ma fille,

-entre dans ma Volonté et

-prends ton essor sur les ailes de toutes les choses créées,

-scelle les toutes des bénédictions que toutes les créatures me doivent, et

-apporte toutes ces bénédictions à mon Cœur tendre et blessé.»

 

Après que j'eus fait ainsi, Jésus me dit, comme s'Il voulait me récompenser:

 

«Ma chère fille, Je te bénis d'une façon spéciale: Je bénis ton cœur;

Je bénis ton esprit, tes mouvements, tes paroles, ta respiration. Je bénis tout en toi et tout ce qui t'appartient.»

 

 

Je continuais ma méditation sur les Heures de la Passion.

J'en étais à contempler la Dernière Cène, quand mon doux Jésus s'avança en mon intérieur et me toucha du bout d'un doigt.

Puis - toujours en mon intérieur -

Il m'appela d'une voix forte, si forte que je l'entendis de mes oreilles physiques. Et je me suis dit: «Qu'est-ce que Jésus peut bien vouloir pour m'appeler ainsi?»

Il me dit: «Je n'arrivais pas à capter ton attention. J'ai dû hausser le ton pour que tu m'entendes.

 

Écoute, ma fille, quand J'ai institué l'Eucharistie, J'ai vu

toutes les créatures et Je les ai toutes invitées à venir à Moi

toutes les générations, du premier homme jusqu'au dernier- afin que Je puisse offrir à tous ma Vie sacramentelle.

 

Et cela, non seulement une fois,

mais autant de fois qu'ils auront besoin de nourriture.

Je désirais être la nourriture de leur âme.

Mais J'ai été très déçu quand J'ai réalisé que ma vie sacramentelle était reçue

-avec indifférence, négligence, et

-même en me donnant la mort.

J'ai éprouvé l'horreur de ces morts, souvent répétitives.

Par la suite, m'étant ravisé,

-J'ai fait appel au Pouvoir de ma Volonté et

-J'ai appelé autour de Moi les âmes qui allaient vivre dans ma Volonté.

 

Oh! Comme Je me suis alors senti heureux, entouré de ces âmes

-que le Pouvoir de ma Volonté avait absorbées et

-dont le centre de Vie était ma Volonté.

 

J'ai vu en elles mon immensité.

En elles, Je me suis senti protégé contre toutes les créatures ingrates. Et Je leur ai confié ma Vie sacramentelle.

 

Je l'ai fait,

-non seulement pour qu'elles chérissent cette Vie sacramentelle,

-mais aussi pour que, par leur propre vie,

elles m'offrent la réciprocité pour chaque Hostie consacrée.

 

Il est naturel pour elles de le faire

-parce que ma Vie sacramentelle provient de ma Volonté éternelle,

-laquelle est le centre de leur vie.

 

Quand ma Vie sacramentelle les habite, la même Volonté qui agit en Moi agit aussi en elles. Lorsque Je sens leur vie dans ma Vie sacramentelle,

leur vie est multipliée dans chaque Hostie et

Je sens qu'elles me donnent la réciprocité, vie pour Vie.

 

Oh! Comme J'ai exulté en te voyant comme première âme appelée à vivre dans ma Volonté!

J'ai déposé en toi la première de toutes mes Vies sacramentelles. Et Je t'ai octroyé le pouvoir et l'immensité de ma Volonté suprême afin de te rendre apte à recevoir ce dépôt.

 

À partir de ce moment, tu fus présente à Moi

Et j'ai joint à toi toutes les personnes qui allaient vivre dans ma Volonté.

 

Je t'ai donné primauté sur toutes.

Justement parce que ma Volonté est au-dessus de tout, même des apôtres et des prêtres.

 

Il est vrai qu'ils me consacrent .

Mais, souvent, leur vie ne reste pas intimement liée à la mienne. Et qui plus est,

ils m'abandonnent, m'oublient et ne prennent pas soin de ma Présence.

 

Mais les âmes qui vivent dans ma Volonté sont des vies dans ma propre Vie. Par conséquent, elles sont inséparables de Moi.

Voilà pourquoi Je t'aime tant.

C'est ma propre Volonté en toi que J'aime

 

Étant dans mon état habituel, je sentis la présence de mon aimable Jésus en moi, mais d'une façon particulièrement accentuée.

Je sentis aussi qu'Il tenait mon cœur fermement, au point de me faire mal. Puis Il serra mon cou dans ses mains, dans une étreinte suffocante.

Ensuite, Il s'est assis sur mon cœur d'un air imposant et autoritaire. Je me suis sentie annihilée.

 

Puis, à son ordre, je suis revenue à une nouvelle vie.

Qui pourrait dire ce qu'Il provoqua dans mon être intérieur et ce que j’éprouvai!

Par la suite, pendant que je sentais toujours sa présence avec force en moi,

Il me dit:

«Ma fille, monte, monte, encore plus, davantage ... assez pour que tu arrives au sein de la Divinité.

Ta vie doit être au milieu des Personnes divines. Et afin que tu réalises cela, Jai formé ma vie en toi

Et J'ai entouré de mon éternelle Volonté tout ce que tu fais, pour que

ma Volonté coule en toute chose d'une façon surprenante et merveilleuse. Ma Volonté agit en toi dans un acte continuel.

 

Parce

-que J'ai formé ma Vie en toi,

-que ma Volonté agit en toi et dans tes actes,

-que ta volonté a été transmuée en la mienne, ma Volonté a maintenant Vie sur la terre.

Il est nécessaire que tu prennes avec toi ma Vie et ma Volonté afin que ma Volonté sur la terre et ma Volonté au Ciel fusionnent.

 

Tu vas vivre un certain temps dans le sein de la Divinité.

Et ta volonté agira avec la mienne pour qu'elle soit agrandie autant que cela est possible pour une créature.

Puis tu retourneras sur la terre,

apportant avec toi le Pouvoir et les Prodiges de ma Volonté.

 

La présence de ces attributs en toi

-bouleversera les créatures,

-ouvrira leurs yeux.

Beaucoup en viendront à connaître le sens de vivre dans ma Volonté. Ils sauront ce que signifie vivre

«à l'image et à la ressemblance» de leur Créateur. »

«Ce sera le commencement de mon Règne sur la terre comme au Ciel».

 

Crois-tu que c'est une petite chose que de vivre dans ma Volonté? Cela n'a pas d'égal, pas plus qu'il y a de sainteté qui s'en approche.

 

C'est la vraie vie, pas une illusion, pas une invention de l'imagination.

Cette vie est présente, non seulement dans l'âme, mais aussi dans le corps.

 

Sais-tu comment elle se forme?

D'abord, ma Volonté éternelle devient la volonté de l'âme.

Ensuite, mes Palpitations dans son cœur conçoivent ma vie en elle.

 

L'amour, les peines et tous les actes accomplis par l'âme dans ma Volonté forment en elle mon Humanité.

Ces actes me font croître tellement dans l'âme

-que Je ne peux rester caché et

-que l'âme ne peut s'empêcher de sentir ma Présence. Ne sens-tu pas que Je suis vivant en toi?

Voilà pourquoi Je t'ai dit

qu'il n'y a rien qui, même de loin, approche la sainteté dans ma Volonté. Toutes les autres saintetés sont comme des petites lumières.

Mais cette nouvelle sainteté est un grand soleil transfusé dans l'âme par le Créateur.

C'est uniquement par obéissance et avec une énorme répugnance que je dirai ici comment je perçois Jésus en moi.

 

Je le perçois, presque visible, à la place où se trouve mon cœur.

Parfois, je sens qu'Il prie. Et, souvent, je l'entends avec mes oreilles physiques pendant que je prie avec Lui.

Quand Il souffre, je sens sa Respiration laborieuse, je le sens dans ma propre respiration, au point que je suis portée à respirer au même rythme que Lui.

 

Alors, parce que toutes les créatures sont contenues en Lui,

je sens sa Respiration diffusée, de même que sa vie, dans tous les mouvements et les respirations des humains.

Et je m'y diffuse à l'unisson avec Lui.

 

Parfois, je le sens gémir et agoniser.

D'autres fois, je le sens ouvrir ses bras lorsqu'Il les étend dans les miens. En d'autres occasions, Il dort et laisse en moi un silence profond.

 

Mais qui peut tout dire? Jésus seul peut dire ce qu'Il produit en moi. Je n'arrive pas à trouver les mots pour expliquer.

C'est seulement par obéissance que j'ai écrit ce qui précède, avec une grande peine d'âme et par peur de déplaire à Jésus.

II est tolérant quand je ne suis pas sous l'obéissance.

Mais si l'obéissance le requiert, alors ma seule réponse doit être «fiat». Autrement, Il m' annihilerait.

 

 

Me trouvant dans mon état habituel, Jésus me transporta hors de moi-même jusqu'au sein de l'Éternel. Faute de mots pour m'exprimer,

je suis incapable de dire ce que j'ai ressenti et compris en nageant à ce niveau.

 

Mon toujours aimable Jésus me dit:

«Fille bien-aimée de notre Volonté, Je t'ai amenée au sein de notre Divinité afin que

ta volonté puisse être développée davantage au sein de la nôtre et,

qu'ainsi, elle participe à notre façon d'agir.

Notre Divinité tend naturellement vers la création. Elle crée continuellement.

Tout ce que nous créons possède aussi la vertu de créer.

 

Le soleil génère de la lumière pour les yeux humains. Continuellement, il semble se multiplier pour tous, pour les plantes et sur tous les points sur la terre.

 

S'il n'avait pas

-cette vertu,

-cette complicité avec la puissance génératrice de son Créateur, le soleil ne pourrait jamais

-donner la lumière à tous,

-ni être à la disposition de tous.

 

Une fleur génère d'autres fleurs semblables à elle. Une graine engendre d'autres graines.

Les humains engendrent d'autres humains.

Toutes les choses portent en elles la vertu génératrice de leur Créateur.

 

Nous pareillement, les Personnes Divines, tendons très naturellement à générer et à reproduire des êtres semblables à nous-mêmes.

C'est pourquoi Je t'ai amenée dans notre Sein,

pour qu'en vivant avec nous, ta volonté se fonde dans la nôtre et y croisse, pour qu'elle soit capable de générer avec Nous

la Sainteté, la Lumière et l'Amour.

 

De telle sorte que,

-se multipliant avec Nous dans toutes les créatures,

-elle soit apte à générer dans les autres ce qu'elle a reçu de Nous.

 

La seule chose qu'il nous reste à accomplir dans la Création est reliée à notre Volonté: Nous voulons que notre Volonté agisse dans les créatures comme elle agit en Nous.

Notre amour veut projeter notre Volonté de notre Sein vers les créatures.

 

Il est à la recherche d'une créature

-qui soit disposée à la recevoir,

-qui va la reconnaître et la chérir.

 

Tu es cette personne. C'est pourquoi tu as reçu tant de grâces, tant de manifestations concernant notre Volonté.

 

À cause de sa sainteté, notre Volonté requiert que, avant d'être placée dans une âme, celle-ci apprenne

-à la connaître,

-à l'aimer et

-à la vénérer.

 

Par la suite, notre Volonté pourra développer dans cette âme toute sa puissance.L'âme sera courtisée par nos grâces.

Tout ce que nous faisons avec toi, c'est

-de préparer et d'embellir en toi la demeure de notre Volonté. Sois donc attentive!

 

Ici, dans notre Sein, tu apprendras mieux nos Voies. Tu recevras toutes les prérogatives nécessaires aux desseins que nous avons sur toi.»

 

Mon confesseur m'a demandé de transcrire les passages où Jésus m'a demandé d'écrire au sujet des diverses vertus. Cela m'a beaucoup peinée. La pensée que l'on publierait ce que Jésus m'a enseigné était pour moi un martyre.

 

Aussi, quand Jésus vint, je lui dis:

«Mon Amour, ce martyre est seulement pour moi:

celui de devoir faire connaître les choses que Tu m'as manifestées. Pire encore, en révélant ce que tu m'as dit,

je dois apparaître dans certains passages. Ah! mon Jésus, quel martyre!

Et pourtant, bien que j'aie l'âme en peine, je suis obligée d'obéir.

 

Donne-moi la force. Aide-moi. Ce martyre, il est pour moi seule.

Tu as dit tant de choses à d'autres, tu leur as donné tant de grâces, mais personne par la suite n'a su quoi que ce soit.

Si on a fini par le savoir, ce n'est qu'après leur mort.

Tout le reste a été enseveli avec elles. Ah! Je suis seule à subir ce martyre!»

Toute bonté, Jésus me dit:

«Ma fille,

prends courage, ne sois pas accablée. Je serai avec toi aussi dans cela. En présence de ma Volonté, ta volonté doit disparaître.

 

La raison de cela est que

la Sainteté de la Vie dans ma Volonté doit être connue.

Cette sainteté n'a ni chemin, ni clé, ni chambre. Elle pénètre tout.

Elle est comme l'air que l'on respire,

un air que tous peuvent et devraient respirer.

Il suffit qu'une âme

la désire et

qu'elle mette de côté sa volonté humaine au profit de la Volonté Divine, pour que cette dernière se laisse aspirer par cette âme,

lui donnant Vie,

lui accordant tous les bénéfices de la Vie dans ma Volonté.

 

Mais si cette sainteté n'est pas connue,

comment les âmes peuvent-elles désirer une façon de vivre si sainte?

 

Vivre dans ma Volonté

est la plus grande gloire que les créatures puissent m'offrir.

Les autres types de sainteté sont assez connus à travers l'Église Et quiconque le veut peut les vivre.

Voilà pourquoi je ne me sens pas pressé de les faire connaître davantage.

 

Par ailleurs, la sainteté de la vie dans ma Volonté, ses effets, ses mérites, ce dernier coup de pinceau que ma Main créatrice veut donner aux créatures pour les transformer en mon Image, ne sont pas encore connus.

 

C'est la raison de l'urgence que Je ressens de faire connaître tout ce que Je t'ai dit.

 

Si tu ne te pliais pas à cela,

tu restreindrais ma Volonté,

tu me refoulerais dans les flammes qui me dévorent,

tu retarderais le moment où Je dois recevoir la gloire complète qui m'est due par toute la Création.

Mais Je veux que tout soit fait de manière ordonnée.

Un mot manquant ou une virgule, une référence omise, un chapitre incomplet, autant d'omissions qui infirmeraient la connaissance de vivre dans ma Volonté au lieu d'éclairer les créatures.

 

Alors, au lieu de Me donner Gloire et Amour, les créatures resteraient indifférentes.

Par conséquent, sois attentive:

Je veux que ce que Je t'ai révélé soit entièrement connu.»

Je lui dis: «Mais pour faire connaître totalement ta part, je suis obligée de mentionner des choses de ma part.»

Jésus reprit:

«Que veux-tu dire par cela?

Si nous avons suivi cette voie ensemble, pourquoi veux-tu que Je paraisse seul? De plus, qui devrais-Je choisir, qui devrais-Je citer en exemple,

si celle que J'ai entraînée et qui connaît la façon de vivre dans ma Volonté ne veut pas être connue? Ma fille, cela est absurde!»

Je répondis:

«Ah! Jésus, dans quel labyrinthe Tu me places! Je me sens près de mourir, mais j'espère que ton Fiat me donnera de la force.»

Et Jésus ajouta:

«Exactement, mets de côté ta propre volonté et mon Fiat accomplira tout.»

 

Me trouvant dans mon état habituel, mon toujours aimable Jésus vint et me plongea si profondément dans sa Volonté que je me sentais dans l'impossibilité de la quitter.

 

Je me sentais comme une personne qui, volontairement, s'est retirée d'un endroit petit et limité pour un autre illimité

Voyant l'immense distance à parcourir pour sortir de cet endroit,

-incapable de voir où il se termine,

elle se considère néanmoins chanceuse d'être là

et abandonne toute pensée de retour à son endroit précédent.

Pendant que je nageais dans cette mer immense de la Divine Volonté, mon doux Jésus me dit:

 

«Très chère fille de ma Volonté, Je veux faire de toi la réplique de ma Vie.

La Vie dans ma Volonté greffe dans l'âme tout ce que ma Volonté

-a réalisé et m'a fait souffrir dans mon Humanité.

Ma Volonté ne tolère aucune dissemblance.

 

Mon éternelle Volonté a fait mourir mon Humanité

autant de fois qu'il y a de créatures qui ont vu ou qui verront la lumière du jour. Mon Humanité a accepté ces morts avec tellement d'Amour que l'éternelle Volonté a laissé une marque dans mon Humanité pour chacune de ces morts.

 

Veux-tu que J'imprime toutes ces marques sur ta volonté - pour autant que cela est possible - de telle sorte que tu souffriras et imiteras mes nombreuses morts?»

Je répondis: «Fiat» («Que cela soit»).

Alors Jésus utilisa sa Volonté pour marquer mon humanité d'innombrables marques de mort en me disant:

«Sois attentive et forte en souffrant ces morts parce que, d'elles, la vie émergera chez autant de créatures.»

 

En disant cela, Il me toucha de ses mains créatrices, ce qui produisit en moi une souffrance indescriptible. Il déracina mon cœur et le blessa de mille façons,

-par moment avec des dards enflammés,

-puis avec des flèches de glace qui me firent grelotter.

 

Ensuite, Il le serra si fort qu'Il le rendit immobile. Qui pourrait dire tout ce qu'il a fait?

Lui seul. Je me suis sentie écrasée et annihilée.

Et je craignais de ne pas avoir suffisamment de force pour tenir. Comme s'Il cherchait à se reposer des peines qu'Il m'avait infligées,

 

Il me dit:

«Que crains-tu? Aurais-tu peur que ma Volonté soit incapable de te soutenir dans ces douleurs que Je t'impose?

Ou crains-tu de quitter les frontières de ma Volonté?

Cela ne se produira jamais!

Ne vois-tu pas combien de vastes mers ma Volonté a étendues autour de toi? Tu ne peux trouver aucune issue.

 

Toutes les Vérités que Je t'ai manifestées ont été autant de mers qui t'ont entourée.

Et Je vais continuer d'étendre encore plus de mers autour de toi.

«Prends courage, ma fille,

cela est nécessaire pour vivre dans la Sainteté de ma Volonté, une Sainteté qui est axée sur la ressemblance entre l'âme et Moi. C'est ainsi que J'ai fait avec ma Mère.

Je ne l'ai dispensée d'aucune de mes peines, si petites qu'elles furent, ni d'aucun de mes actes ou de mes marques de bonté.

 

Nos Volontés unifiées nous unissaient.

De telle sorte que lorsque Je souffrais des morts, des douleurs, ou que J'agissais,

elle mourait, souffrait et agissait avec Moi.

 

Son être était une copie fidèle de la mienne.

Si bien que lorsque Je la regardais, Je voyais un autre Moi-même.

Maintenant, Je veux faire avec toi ce que J'ai fait avec ma Mère, dans la mesure où tu en es capable.

 

Il est nécessaire que, par l'intermédiaire d'une misérable créature, ma Volonté puisse vivre et agir sur la terre.

Mais comment ma Volonté peut-elle trouver une telle vie opérante dans une créature si elle ne lui donne pas ce que mon Humanité contient et a souffert? Ma Volonté a trouvé une telle vie opérante en Moi et en mon inséparable Mère.

 

Maintenant, Je veux que ma Volonté trouve cette vie opérante dans une autre créature, comme il a été déterminé par ma Volonté. Et cette créature, c'est toi.»

Bien que confuse devant tout cela, j'ai compris ce que Jésus me disait et j'ai senti ma pauvre personne totalement annihilée et détruite.

 

Je me trouvais tellement indigne que j'ai pensé: «Quelle grave erreur Jésus est en train de commettre! Il y a tant de bonnes âmes qu'Il pourrait choisir!»

Pendant que je pensais ainsi, Jésus ajouta:

«Pauvre fille, ta petitesse s'estompe à mes Pieds.

Mais c'est ainsi que J'en ai décidé. J'aurais pu choisir une autre créature. Mais parce que tu es très petite, J'ai pu te faire croître sur mes Genoux.

 

Je t'ai nourrie de mon sein comme un petit bébé.

Ainsi, Je sens en toi ma propre Vie. J'ai fixé mon regard sur toi. Je t'ai examinée sous tous les angles.

 

Étant satisfait de ce que J'ai vu,

J'ai demandé au Père et au Saint-Esprit de t'examiner eux aussi.

 

Nous t'avons choisie à l'unanimité. C'est pourquoi tu n'as pas d'autre choix que

-de m'être fidèle et

-d'embrasser avec amour les souffrances, la vie, les effets et tout le reste que notre Volonté désire pour toi.»

 

Me trouvant dans mon état habituel, mon aimable Jésus vint avec majesté et dans un Amour enjôleur. Il me montra toutes les générations humaines,

du premier homme jusqu'au dernier, chacun lié à Lui.

 

Les liens étaient si forts que Jésus semblait se reproduire en chacun, au point que chacun semblait avoir Jésus pour lui seul.

 

Jésus a offert sa Vie pour assumer les souffrances de chaque créature afin de pouvoir dire au Père céleste:

«Mon Père, en chaque créature tu trouveras un autre Moi-même. Pour chacune, Je te donnerai ce qui te revient.»

Pendant que je contemplais cela, mon doux Jésus me dit:

 

Ma fille, veux-tu m'imiter en acceptant toi aussi d'être liée avec chaque être?» Je ne sais comment, mais j'ai eu l'impression que le poids de toutes les créatures était déposé sur mes épaules.

J'ai vu mon indignité et ma faiblesse.

Et j'ai éprouvé une telle répugnance que je me sentais annihilée.

 

Éprouvant de la compassion pour moi, Jésus, blessé,

-me prit dans ses bras,

-m'approcha de son Cœur et, plaçant ma bouche sur la blessure causée par la lance,

Il dit:

«Petite, le sang qui sort de cette blessure est pour te donner la force qui te manque.

Prends courage, ne crains pas, Je serai avec toi.

Nous partagerons entre nous le poids, le travail, les peines et les morts.

 

Sois attentive et fidèle, car ma grâce veut être payée de retour. Sans réciprocité, il n'y a aucun besoin qu'elle descende.»

Et Il ajouta:

«Quel effort te faut-il pour ouvrir et fermer tes yeux? Aucun. Concentre-toi sur le grand bienfait

-de pouvoir garder tes yeux ouverts et

-sur le grand inconvénient du contraire.

 

Lorsqu'ils sont ouverts, tes yeux s'emplissent de lumière et de soleil. Cette lumière

-te permet de travailler et

-permet à tes pieds de marcher en sécurité sans tomber;

-elle te permet de distinguer facilement les objets profitables de ceux qui sont nuisibles.

Tu peux mettre les choses en ordre, tu peux lire, écrire.

 

Et que faut-il pour perdre tous ces avantages? Simplement de fermer les yeux! Alors, ta main ne peut plus agir,

tes pieds ne peuvent plus avancer et, s'ils le font, ils courent le risque de te faire trébucher, car tu ne peux plus distinguer les objets devant toi.

Tu es réduite à l'incapacité.

 

C'est ce que Je veux dire par la réciprocité: simplement ouvrir les yeux de l'âme.

 

Quand l'homme les ouvre,

-la lumière pénètre son esprit et

-mon image est projetée dans tout ce qu'il accomplit, ce qui en fait une copie fidèle de Moi.

 

Il ne fait rien d'autre que de recevoir continuellement ma lumière, ce qui transforme tout son être en Lumière.

 

Mais, s'il n'y a pas réciprocité, l'âme plonge dans la noirceur et l'impuissance

 

Je me sentais complètement submergée dans la très sainte Volonté de mon doux Jésus, quand il vint vers moi et Il me dit:

 

Ma fille,

fusionne ton intelligence avec la mienne

de telle sorte

-qu'elle envahisse les intelligences de toutes les créatures et

-qu'elle soit reliée à toutes leurs pensées.

 

Ainsi, ton intelligence sera en mesure de remplacer leurs pensées par un nombre équivalent de pensées dans ma Volonté.

Et Je recevrai la gloire comme si toutes leurs pensées avaient une qualité divine.

 

Fusionne ta volonté avec la mienne.

Rien ne doit s'échapper du filet de ta volonté et de ma Volonté.

Ma Volonté en Moi et ma Volonté en toi doivent fusionner et jouir des mêmes prérogatives.

 

Mais J’ai besoin que tu me remettes ta volonté

pour que Je puisse la dilater dans la mienne,

afin qu'aucune chose créée ne lui échappe.

 

Ainsi, de toutes les choses, J'entendrai l'écho de la Divine Volonté.

 

«Ma fille,

J'ai souffert une double mort pour chaque mort que les créatures ont subi:

-une mort par Amour et une autre par affliction.

 

Quand J'ai créé les créatures, J'ai créé en elles une structure d'amour

de sorte que rien d'autre que l'amour ne devait émaner d'elles.

 

Cela est vrai à tel point que mon amour et leur amour étaient destinés à s'entrelacer dans des courants continus.

L'homme ingrat, non seulement a refusé de m'aimer, mais il m'a offensé.

 

Dès lors, J'ai dû accepter

une mort d'Amour pour chaque créature

afin de suppléer auprès de mon Père pour ce manque d'amour, et

aussi une mort de Peine afin de réparer pour les offenses des créatures.»

Pendant que mon doux Jésus disait cela, Il était tout enflammé d'un Amour

-qui le consumait et

-qui l'amenait à une mort pour chaque créature.

 

De plus, j'ai vu que

-chaque Pensée,

-chaque Mot,

-chaque Mouvement,

-chaque Acte, et

-chaque Pas de Jésus

 

étaient comme autant de flammes

-qui le consumaient et

-qui, en même temps, lui redonnaient vie.

 

Et Jésus ajouta:

«Veux-tu me ressembler?

Veux-tu accepter les morts d'amour comme tu as accueilli les morts d'affliction?»

Je répondis: «Ah! mon Jésus, je ne sais pas ce qui est arrivé.

Je sens toujours une grande répugnance devant les morts d'affliction que j'ai acceptées. Comment pourrais-je accepter les morts d'Amour

qui me paraissent encore pires?

 

Je tremble à cette seule pensée.

Ma pauvre nature doit être davantage annihilée, détruite!

Aide-moi! Donne-moi la force, car je sens que je ne peux poursuivre.»

Toute bonté, Jésus ajouta:

«Ma pauvre fille, c'est déjà décidé. Sois courageuse, ne crains pas,

ne sois même pas perturbée devant la répugnance que tu éprouves. De plus, pour te donner confiance,

Je te dis que même cela fait partie de ma ressemblance.

Sache que mon Humanité, pourtant sainte et consentante à souffrir, a senti cette même répugnance.

 

Mais ce n'était pas ma répugnance à Moi.

C'était la répugnance que toutes les créatures ont éprouvée

-à faire le bien et

-à accepter les souffrances qu'elles méritaient.

 

J'ai dû accepter ces souffrances qui me torturaient

-afin d'inculquer aux créatures une inclination à faire le bien,

-et pour que soient diminuées leurs souffrances.

 

Ma répugnance fut si grande qu'au Jardin des Oliviers J'ai crié au Père:

«Si c'est possible que ce calice s'éloigne de Moi!»

Mais crois-tu que c'est Moi qui criais? Ah! non!

Tu te trompes si tu penses cela.

J'ai aimé la souffrance jusqu'à la folie.

J'ai aimé la mort afin de donner la vie à mes enfants.

C'était le cri de toute la famille humaine qui se répercutait sur mon Humanité.

 

Criant avec les créatures, J'ai répété trois fois:

«Si c'est possible, laisse ce calice s'éloigner de Moi!»

 

J'ai crié cela au nom de toute l'humanité, dans la mesure où elle faisait partie de Moi. Et Je me suis senti oppressé et écrasé.

La répugnance que tu éprouves n'est pas de toi. C'est l'écho de la mienne.

Si elle avait été de toi, Je me serais déjà retiré de toi.

 

Ainsi donc, ma fille, désire créer en toi une autre image de Moi et accepte. Je veux Moi-même accroître ta volonté et la consumer dans la mienne afin d'imprimer en elle ces morts d'Amour.»

En disant cela, de sa sainte main,

Jésus imprima ces morts d'amour en mon âme. Ensuite, Il disparut.

Que tout soit pour la gloire de Dieu!


 

Ils continuaient de faire des copies de mes écrits selon les exigences de mon confesseur, incluant tout ce que Jésus m'avait dit concernant les vertus,

ce que j'aurais bien voulu faire exclure des copies. Jésus vint et me dit d'un ton désapprobateur:

«Ma fille,

pourquoi veux-Tu me garder caché?

Suis-Je indigne de mentions? Si on rapporte un bienfait, une parole, un acte ou une Vérité émanant d'une personne et qu'on ne veut pas nommer la personne, c'est parce qu'on considère la source de ses informations peu crédible.

 

D'un autre côté, si la personne est de bonne réputation, honorable et bien connue,

alors on mentionne d'abord son nom afin de rehausser ce qui sera dit,

Et c'est seulement après qu'on rapporte la parole ou l'acte de cette personne.

«Est-ce que Je ne mérite pas qu'on mentionne mon Nom avant de citer mes Paroles?

Oh! Comme tu Me traites mal!

Je n'aurais jamais pensé que tu puisses Me faire cet affront, après ma conduite si magnanime envers toi.

 

Je t'ai manifesté tant de choses me concernant.

Je t'ai révélé de nombreux détails très intimes, de nouvelles révélations concernant ma Volonté, qui n'avaient été divulgués à personne d'autre auparavant.

Tu aurais dû te montrer plus disposée à me faire connaître. Mais, au contraire, tu es tellement fermée.

D'autres âmes, pleines de zèle pour me faire connaître et aimer auraient voulu proclamer avec fanfare et trompettes

tout ce que Je leur ai révélé afin que Je sois connu et aimé. Toi, tu veux me cacher! Cela ne me plaît pas du tout.»

Confuse et humiliée à l'extrême, je lui dis:

«Mon Jésus, pardonne-moi. Tu as raison. Mais je sens une si grande répugnance.

Avoir à forcer ma volonté pour accepter de quitter ma réserve me torture.

 

Aie pitié de moi! Donne-moi ta force, donne-moi plus de grâce et plus de coeur afin que jamais plus je ne t'afflige.»

Jésus me répondit: «Je te bénis pour que ton coeur reçoive plus de grâces et soit plus disposé à me faire connaître et aimer.»

 

J 'étais dans mon état habituel et me sentais si confuse et séparée de mon doux Jésus que, lorsqu'il vint, je lui dis:

 

«Mon Amour, comme les choses ont changé pour moi.

Auparavant, je me sentais si fusionnée avec toi

que je ne pouvais discerner aucune séparation entre toi et moi.

Même dans mes afflictions, tu étais avec moi. Maintenant, tout est à l'opposé.

 

Quand je souffre, je me sens séparée de toi et, quand je te vois devant moi ou en moi,

tu as l'apparence d'un juge qui condamne à souffrir, à mourir, et tu ne participes plus aux afflictions que toi-même tu me donnes.

 

Au lieu de cela, tu dis: «Élève-toi toujours plus haut». Et pourtant, je continue de descendre.»

 

Jésus m'interrompit et me dit:

«Ma fille, comme tu te trompes!

Cela arrive parce que tu l'as accepté.

J'ai gravé sur toi les morts et les afflictions que J'ai subies pour chaque créature.

 

Mon Humanité s'est trouvée dans des circonstances analogues. Elle était inséparable de ma Divinité.

Mais celle-ci ne pouvait être atteinte par la Douffrance.

Celle-ci était incapable d'expérimenter même l'ombre d'une souffrance.

 

Mon Humanité s'est trouvée seule dans ses souffrances.

Ma Divinité n'était que spectatrice des peines et des morts que je traversais.

 

De plus, ma Divinité était un juge inexorable demandant rétribution pour les fautes des créatures. Oh! Comme mon Humanité tremblait!

Quand Je me suis vu chargé de la culpabilité de tous,

avec les afflictions et les morts que chaque créature méritait, J'étais broyé devant la Majesté Suprême.

 

C'était la plus grande affliction de ma vie:

-tout en étant uni d'une manière indissociable à la Divinité,

J'étais dans mes afflictions seul et comme coupé de la Divinité.

Si Je t'ai appelée à me ressembler,

pourquoi t'étonnes-tu de me sentir en toi sous cet angle?

Tu me vois aussi comme spectateur des afflictions que Moi-même Je t'impose et tu te sens séparée de Moi.

 

Ton affliction n'est rien d'autre que l'écho de ma propre affliction.

De même que mon Humanité n'a, de fait, jamais été séparée de ma Divinité, ainsi tu n'es jamais séparée de Moi.

 

Tu te sens seulement comme s'il y avait séparation. Mais c'est dans ces moments, plus que dans tout autre, que Je forme une seule entité avec toi.

Ainsi donc, prends courage, sois fidèle et ne crains pas.»

 

J'étais immergée dans la sainte Volonté de Dieu lorsque mon doux Jésus vint et

Il me dit:

«Ma fille, toutes les choses sont en équilibre, au Ciel comme sur la terre. Notre Volonté maintient partout un parfait équilibre.

Notre équilibre apporte avec lui l'ordre, l'autorité, la concorde et l'harmonie. Toutes les choses s'harmonisent comme si elles n'en formaient qu'une.

 

L'équilibre amène la ressemblance.

C'est pourquoi il y a tant d'ordre, d'équilibre et de ressemblance chez les trois Personnes Divines.

«Toutes les choses créées sont en harmonie: l'une agit comme soutien, force et vie de l'autre.

 

Si une seule chose créée négligeait de se maintenir dans cette harmonie, alors toutes erreraient et seraient sur la voie de la destruction.

 

Seulement l'homme s'est séparé de l'équilibre de notre Volonté. Oh! comme il a erré.

De sa position élevée, il est tombé dans l'abîme!

Même après ma Rédemption, la famille humaine n'est pas revenue à son état originel.

 

Cela indique que la pire chose qui puisse arriver est de se retirer de l 'équilibre de notre Volonté: Cela équivaut à se jeter soi-même dans le chaos et le désordre,

-dans l'océan de toutes les misères.

«Voilà pourquoi, ma fille,

-Je t'ai appelée d'une façon spéciale à l'équilibre dans ma Volonté,

de telle manière que ta vie dans ma Volonté marque le début de l'époque où tous les actes de l'humanité désordonnée retrouveront leur équilibre.

 

Tu seras en parfaite harmonie avec nous et avec toutes les choses créées. Lorsque toutes les choses seront harmonisées,

Nous sentirons en toi

de même qu'en chaque personne vivant dans notre Volonté - l'harmonie

-des intelligences, des paroles, des actes et des pas des créatures.

 

Dans notre Volonté, nous établirons tes actes comme gouverneurs des actes de tous.

Chaque acte accompli dans notre Volonté sera comme le sceau de l'ordre et de l'équilibre de tous.

 

Tu auras beaucoup à faire dans notre Volonté.

Tu nous apporteras toutes les victoires et toutes les harmonies des créatures.

 

Notre Volonté fournira ce dont les créatures ont besoin pour que soit rétabli l'équilibre dans la volonté humaine

qui a été si abîmée en se retirant de notre Volonté.

 

J'étais remplie de chagrin.

Seul mon cher Jésus sait à quel point, lui qui scrute chaque fibre de mon coeur. Dans sa compassion pour moi, Il vint et, me prenant dans ses bras, Il me dit:

 

«Ma fille, prends courage: Je suis avec toi.

Que crains-tu? Est-ce que Je t'ai déjà laissée tomber?

Si tu détestes même la moindre séparation 'avec ma Volonté, Je déteste encore plus

ne pas être avec toi et

ne pas être la vie de chacun de tes actes et de tes afflictions.

Sache que ma Volonté est comme l'or le plus pur.

Pour que ta volonté humaine puisse fusionner avec ma Divine Volonté

de manière à ce que les deux volontés ne puissent être distinguées l'un de l'autre,

ta volonté doit être transformée en or pur.

 

Cela ne peut être accompli que par la souffrance, -qui convertira ta volonté en or divin.

Ainsi, ta volonté fusionnera avec ma Volonté dans la grande roue de l'éternité. Elle atteindra toutes les places et sera rencontrée partout.

Mais si ta volonté est de fer, elle ne pourra fusionner avec la mienne, qui est d'or pur.

 

Si on prend deux objets en or, chacun avec sa forme particulière, et qu'on les fond ensemble,on obtient un objet unique

dans lequel il est impossible de distinguer l'or de l'un de l'or de l'autre.

Mais si un des objets est d'or et l'autre de fer, les deux ne peuvent fusionner.

Seule la souffrance peut changer la volonté humaine en or pur.

 

La souffrance est comme un feu brûlant qui mélange et consume.

Elle est sacrée et a le pouvoir de faire pénétrer la Volonté Divine dans la volonté humaine. -Elle est une grâce qui, de ses coups de brosse,

-imprime sur la volonté humaine les traits divins et les formes divines.

 

C'est la raison pour laquelle tes afflictions augmentent.

Elles sont les derniers coups de brosse nécessaires pour apprêter ta volonté afin qu'elle puisse fusionner avec la Mienne.»

 

Je lui dis:

«Oh! Mon Jésus, toutes mes afflictions, qui semblent m'annihiler, ne me brisent pas, aussi pénibles qu'elles soient.

 

Si tu le veux, multiplie-les.

Mais tu sais très bien quelle affliction me lacère vraiment. Je demande ta compassion pour cette seule affliction.

Car il semble que je ne puisse la tolérer plus longtemps. Ah! par pitié, aide-moi à me libérer de celle-là, s'il te plaît!»

Jésus répondit:

«Ma fille, Je serai aussi avec toi dans cette affliction.

Je serai ton appui et Je te donnerai ma force afin que tu puisses la tolérer. Je pourrais te faire plaisir en l'enlevant, mais ce ne serait pas approprié.

 

Ce serait une note discordante

-dans cette œuvre si grande,

-dans cette mission si sublime qu'est ta vie dans ma Volonté.

 

De plus, Je te mets dans cet état

-par ma Volonté et par le moyen de ton obéissance à l'un de mes ministres.

 

Mais s'il ne veut pas poursuivre, alors il pourra te délier de manière que, par obéissance, tu t'entendes avec Moi.

Mais si tu agis de ton propre chef, par ta propre volonté,

alors nous serons non seulement en désaccord, mais aussi dans le déshonneur.

Ils devraient savoir que le monde est assis sur un baril de poudre.

S'ils veulent que le feu se déclare et que tout explose, laissons-les faire ce qu'ils veulent.»

 

J’étais pétrifiée et encore plus angoissée qu'auparavant, mais j'étais disposée à réaliser la très sainte Volonté de mon doux Jésus et non la mienne.

 

Je m'abandonnais dans la très sainte Volonté de Dieu quand mon doux Jésus me dit:

«Ma fille, non seulement

les actes de mon Humanité furent-ils accomplis dans ma Volonté

actes par lesquels J'ai enlacé toutes les créatures -

mais il en fut ainsi de tout ce que ma chère Mère a accompli.

Sa Volonté était fondue avec la mienne et ses actes s'identifiaient aux miens.

 

Dès que Je fus conçu dans son sein,

ma Mère commença à identifier ses actes avec les miens.

Mon Humanité n'avait pour vie, nourriture et objectif que la Volonté de mon Père.

 

Et il en était ainsi pour ma Mère.

La Volonté du Père

coulait à travers toutes mes Actions et m'amenait, au nom de toutes les créatures, à rétablir les droits de mon Père en tant que Créateur.

Pareillement aussi, ma Mère rétablissait

au nom de toutes les créatures les droits de mon Père en tant que Créateur.

Au Ciel, ma Mère reçoit sa gloire de chaque créature.

Ma Volonté lui donne tant de gloire au nom des créatures qu'il n'y a aucune gloire qu'elle ne possède pas.

pas plus qu'il n'y a de gloire qui ne passe par elle.

 

Parce qu'elle a tissé ses actes, son amour et ses peines avec les miens, dans ma Volonté, ils ajoutent à sa gloire resplendissante.

 

C'est pourquoi elle embrasse tout et coule à travers tout. C'est cela que signifie vivre dans ma Volonté.

Ma Mère bien-aimée n'aurait jamais été capable de recevoir autant de gloire

si tous ses actes n'avaient pas coulé dans ma Volonté.

Ses actes dans ma Volonté la rendent Reine de tout.

Je te veux dans ma Volonté

de telle sorte que l'entrelacement ne soit pas entre deux, mais entre trois.

 

Ma Volonté veut t'agrandir afin qu'en une seule créature elle puisse trouver toutes les créatures.

 

Vois-tu

le grand bien qui viendra à toi,

combien de gloire tu me donneras et

tout le bien que tu apporteras à toutes les créatures?»

 

Alors que j'étais dans mon état habituel, mon doux Jésus me fit souffrir certaines des peines et des morts qu'il a vécues pour les créatures.

 

Jugeant d'après les douleurs causées par mes petites souffrances, j'imaginais combien atroces ont été les siennes.

 

Il me dit: «Ma fille, mes souffrances sont incompréhensibles pour les humains.

Les souffrances physiques de ma Passion

n'étaient que l'ombre de mes souffrances intérieures.

Mes souffrances intérieures m'ont été infligées par un Dieu omnipotent: pas la plus petite fibre de mon Être ne pouvait y échapper.

 

Les souffrances de ma Passion m'ont été infligées par les hommes qui, dépourvus d'omnipotence et d'omniscience, étaient incapables de faire ce qu'ils voulaient.

Ils ne pouvaient pénétrer toutes mes fibres internes.

C'est comme si mes souffrances intérieures s'étaient incarnées.

Ainsi, mon Humanité a été atteinte

-d'épines, de clous, de coups de fouet, de blessures et de cruels martyres

-causant en moi une mort continuelle.

Ces souffrances étaient inséparables de Moi. Elles constituèrent ma vraie Vie.

Les douleurs physiques de ma Passion étaient extérieures à Moi. Il s'agissait d'épines et de clous

-qui pouvaient être plantés,

-mais qui auraient aussi pu être enlevés.

La seule pensée qu'une source de douleur puisse être levée apporte soulagement.

Mais concernant mes souffrances intérieures,

il n'y avait aucun espoir qu'elles puissent être enlevées. Elles étaient si grandes que je puis dire

-que les Souffrances physiques de ma Passion étaient une source de soulagement, des baisers donnés à mes souffrances intérieures

qui constituaient le témoignage suprême de mon amour,

-Amour qui débordait pour le salut des âmes.

Mes souffrances externes étaient comme des voix invitant les âmes à entrer dans l'océan de mes souffrances intérieures

pour ainsi comprendre à quel prix J'ai payé leur salut.

 

Par mes souffrances internes que Je t'ai communiquées,

eut-être comprendras-tu d'une façon mitigée l'intensité des miennes. Prends courage.C'est l'amour qui m'incite à faire cela.»

 

Je me sentais angoissée.

J'avais l'impression que mon corps souffrait continuellement de nouvelles annihilations. J'ai demandé à Jésus de me donner la force.

 

Il vint, me prit dans ses bras et m'infusa une nouvelle vie.

Mais cette vie me donna l'occasion de subir une nouvelle mort et, par la suite, de recommencer encore une nouvelle vie.

 

Il me dit: «Ma fille, ma Volonté

englobe tout,

assume toutes les peines, tous les martyres et toutes les misères à travers les siècles.

 

Voilà pourquoi mon Humanité embrasse

toutes les peines et tous les martyres des créatures,

parce que ma vie n'a été rien d'autre que celle de la Divine Volonté.

 

Cela était nécessaire,

-non seulement pour compléter l'œuvre de la Rédemption,

-mais pour me constituer Roi de toutes les souffrances et, également, pour que Je sois l'aide et la force de tous les martyrs.

 

Si les martyres, les peines et les souffrances n'avaient pas été en Moi, comment aurais-Je pu être la source

-de l'aide, de l'assistance, de la force et des grâces requises dans les épreuves des créatures?

Pour donner, il faut avoir! Voilà pourquoi Je t'ai souvent dit que la mission de vivre dans ma Volonté

est la plus grande, la plus élevée et la plus sublime. I

 

Il n'y a aucun autre appel qui, même de loin, lui soit comparable. L'immensité de ma Volonté amènera à leur achèvement

-tous les martyres et toutes les souffrances. Ma Volonté est la force divine qui les soutient.

Les âmes qui vivent dans ma Volonté constituent

-le réservoir des martyres et des souffrances. Elles sont leurs reines.

 

Vois-tu ce que signifie vivre dans ma Volonté? Cela ne veut pas dire souffrir

un seul martyre mais tous les martyres,

pas seulement une affliction, mais toutes les afflictions. Voilà pourquoi ma Volonté doit être la Vie de ces âmes.

Autrement, qui leur donnerait la force dans tant de souffrances?

Je vois que d'entendre de telles choses te fait peur. Ne crains pas. Ces martyres et ces souffrances seront accompagnés d'innombrables joies et grâces

dont ma Volonté est un réservoir inépuisable.

Cela est juste.

Si Je suis le réservoir des peines pour l'âme qui vit dans ma Volonté , afin d'aider toute la famille humaine ,

il est juste que Je sois pour elles

le réservoir du bonheur, des joies et des grâces.

 

Mais il y a une différence:

la souffrance aura une fin parce que les choses d'ici-bas se terminent. Aussi grande que soit la souffrance, elle est limitée dans sa durée.

 

Mais, étant d'en haut et divin, le bonheur est sans fin.

Pour cette raison, prends courage afin de continuer de marcher dans ma Volonté.»

 

Je pensais encore à mes écrits qui, par obéissance, devaient être publiés. Cette pensée me vint:

«À quoi bon tous ces sacrifices? Quel bien en sortira-t-il?»

Pendant que je pensais ainsi, mon bon Jésus prit ma main entre les siennes et, la tenant fermement, Il me dit:

«Ma fille, de même que les fleurs laissent échapper leur parfum avec plus d'intensité quand on les touche, ainsi en est-il de mes Vérités.

 

Plus on les considère, on les lit, on les écrit, on en parle, on les transmet, plus elles émettent de Lumière et de parfum,rejoignant ainsi la terre et le Ciel.

 

Je me sens contraint de faire connaître de nouvelles Vérités quand Je vois que celles qui ont déjà été manifestées répandent leur lumière et leur parfum.

 

Si mes Vérités ne sont pas exposées,

leur Lumière et leur parfum demeurent comme réprimés,

le Bien qu'elles contiennent reste sans effet.

Je me sens alors lésé quant à l'objectif que Je poursuis en les révélant. Ainsi, quand ce ne serait que

pour me contenter et expérimenter la lumière et le parfum de mes Paroles,

tu devrais être heureuse de faire le sacrifice qui t'est demandé.»

 

Étant dans mon état habituel, je pensais à tout ce que mon cher Jésus a réalisé et souffert pour sauver les âmes. Il vint et me dit:

Ma chère fille, tout ce que mon Humanité a accompli,

-mes Prières, mes Paroles, mes Travaux, mes Pas et mes Peines était pour l'homme.

Mais qui se greffe sur ces actes? Qui accueille mes bienfaits?

 

Celui qui s'approche de Moi et prie en s'unissant à Moi

-se greffe sur mes Prières et sur leurs fruits.

Celui qui parle et enseigne en étant uni à Moi

-se greffe sur les fruits de mes Paroles.

Celui qui souffre en union avec Moi

-se greffe sur les bienfaits de mes Travaux et de mes Peines.

 

Et si les créatures ne profitent pas des bienfaits que J'ai acquis pour elles, ces bienfaits restent comme suspendus.

La créature qui n'est pas greffée sur Moi n'est pas nourrie des bienfaits de mon Humanité, lesquels Je lui offre avec tant d'Amour.

S'il n'y a pas d'union entre deux êtres, les bienfaits de l'un sont comme morts pour l'autre.

Imagine une roue:

le centre est mon Humanité;

les rayons sont tout ce que J'ai réalisé et souffert.

La jante à laquelle les rayons se joignent

est la famille humaine qui tourne autour du centre. Si la jante ne reçoit pas l'appui des rayons,

la roue ne peut profiter du bien qu'offre le centre.

 

Oh! comme Je souffre

de voir tous mes bienfaits suspendus et

de voir que l'ingrate famille humaine,

non seulement ne les reçoit pas, mais les méprise et les piétine!

Voilà pourquoi Je recherche avec un tel empressement des âmes

qui voudront vivre dans ma Volonté, afin que Je les rattache aux rayons de ma roue.

 

Ma Volonté leur donnera la grâce de former la jante de cette roue.

Ces âmes recevront les bienfaits qui ont été rejetés et méprisés par les autres.»

 

Me trouvant dans mon état habituel, mon toujours aimable Jésus m'apparut peiné et accablé. Ce qui l'étouffait le plus, c'était les flammes de son Amour qui débordaient de son Coeur.

Mais elles étaient forcées de se replier à cause de l'ingratitude humaine. Oh! Comme son Sacré Coeur suffoquait et s'étouffait dans ses propres flammes. Il me demanda de le réconforter et Il me dit:

«Ma fille, soulage-Moi parce que Je n'en peux plus. Mes propres flammes me dévorent.

Laisse-Moi dilater ton cœur pour que J'y place mon Amour et la peine de mon Amour rejeté. Ah! La souffrance de mon Amour excède toutes mes autres souffrances ensemble.»

Pendant qu'Il me disait cela,Il mit sa Bouche sur mon cœur et Il souffla vigoureusement, de telle sorte que j'ai senti mon coeur se dilater.

Après, Il le toucha de ses mains comme s'Il voulait l'agrandir encore plus

 

Et Il souffla de nouveau.

J'ai senti que mon coeur allait exploser, mais Jésus continuait de souffler.

Il le remplit complètement et le ferma de ses mains comme s'il le scellait de telle manière qu'il n'y avait aucun espoir que je sois soulagée.

Il me dit:

«Fille de mon Cœur, J'ai voulu sceller en toi mon amour et mes peines afin que tu puisses expérimenter combien est terrible la peine

de l'Amour refoulé, de l'Amour rejeté.

 

Ma fille, sois patiente, tu vas souffrir davantage. C'est la souffrance la plus pénible.

Mais c'est ton Jésus, ta Vie, qui veut ce soulagement de toi.»

Seul Jésus sait ce que j'ai alors souffert.

Après que, pendant toute la journée, je m'étais sentie comme si j'allais mourir, mon doux Jésus revint et voulut continuer de souffler dans mon coeur.

 

Je lui ai dit: «Jésus, je ne peux plus l'endurer, je ne peux plus garder ce que j'ai. Pourquoi veux-tu m'en donner encore?»

Et lui, me prenant dans ses bras pour me donner de la force, Il me dit:

«Ma fille, prends courage, laisse-Moi continuer. C’est nécessaire.

Si ce n'était pas nécessaire, Je ne t'imposerais pas cette souffrance.

Le mal est devenu si prononcé qu'il est nécessaire que tu souffres mes âpres afflictions comme si Je vivais de nouveau sur la terre.

La terre est sur le point de lancer des flammes pour châtier les créatures.

 

En effet, mon Amour accourt pour les couvrir de grâces, mais, étant rejeté, Il est transformé en feu pour les châtier.

 

En conséquence, l'humanité se trouve entre deux feux:

-le feu du Ciel et

-le feu de la terre.

 

Le mal est si répandu que ces deux feux sont prêts de s'unir

Et la peine que Je t'ai fait éprouver se place entre ces deux feux pour les empêcher de s'unir.

Si ce n'était pas de cela, la pauvre humanité tout entière connaîtrait sa fin. C'est pourquoi, laisse-Moi continuer; Je serai avec toi pour te donner la force.»

En disant cela, Il continua de souffler.

Et moi, incapable d'en endurer davantage,

je lui ai demandé de me soutenir de ses mains et de me donner sa force.

 

Alors Jésus me toucha. Prenant mon coeur dans ses mains,

Il l'étira si fortement que lui seul sait quelle souffrance Il me causa.

Non satisfait de cela, il serra ma gorge de ses mains de telle sorte que je sentais mes os et mes nerfs. Je me sentais asphyxiée.

Ensuite, après m'avoir laissée dans cette position un certain temps, Il me dit

avec une totale tendresse:

«Prends courage, la génération actuelle est dans cet état.

Les passions et les vices qui la dominent sont si nombreux et si variés qu'elle en est étouffée. La putréfaction et la fange atteignent un tel niveau qu'elle est sur le point d'être submergée.

 

Voilà pourquoi Je t'ai fait souffrir les peines de l'asphyxie dans ta gorge, parce que cette souffrance est celle du moment final.

Je t'ai demandé cette réparation parce que Je ne peux supporter plus longtemps que l'humanité s'étouffe dans sa malice.

Mais sache que J'ai Moi aussi enduré cette souffrance. Lorsqu'ils m'ont crucifié, ils m'ont étiré si durement sur la Croix que J'ai senti mes nerfs se tordre et être déchiquetés.

 

Mais ma Gorge subit une plus grande souffrance et un étirement plus violent, à tel point que Je me suis senti asphyxié.

C'était le cri de toute l'humanité submergée par ses passions qui me serrait la Gorge et m'étouffait. Cette souffrance était terrifiante.

 

L'étirement des muscles de mon Cou fut si grand qu'ils semblaient être détruits, incluant ceux de ma Tête, de ma Bouche et de mes Yeux.

 

Le degré de la tension était tel que le moindre mouvement me donnait une douleur mortelle.

Par moments, Je restais immobile..

A d'autres, mon Corps était tellement contorsionné que Je tremblais comme une feuille,

au point que mes propres ennemis en étaient terrifiés.

Prends donc courage. C'est ma Volonté qui te donnera la force en tout.»

 

J'étais dans mon état habituel et je m'abandonnais complètement dans la sainte Volonté de mon doux Jésus.

En sentant le besoin de repos, je me disais:

«Pendant que je dormirai, je ne veux rien d'autre que de prendre un vrai repos dans les bras de la Volonté de mon doux Jésus.»

 

Jésus me dit:

«Ma fille,

étends ton repos à toutes les créatures comme un manteau pour les couvrir parce qu'on trouve le vrai repos seulement dans notre Volonté.

Et comme cette Volonté couvre tout, en te reposant en Elle,

tu rejoins toutes les créatures et tu leur transmets un vrai repos.

 

Comme il est beau de voir l'une de nos créatures se reposer dans les bras de notre Volonté!

 

Mais, pour connaître un vrai repos, il est nécessaire que l'on commence

par placer tous ses actes, ses paroles, son amour, ses désirs, etc. dans notre Volonté.

Un travail procure le repos à son auteur quand il est terminé.

S’il n'est pas complété, il nourrit la pensée de ce qui n'a pas encore été accompli, ce qui trouble le repos.

Le Fiat de la Création prévoyait que l'homme accomplirait notre Volonté en toute chose.

Notre Volonté devait être la vie, la nourriture et la couronne de la créature.

Et comme cela ne s'est pas réalisé, l'oeuvre de la Création n'est pas achevée. Et nous ne pouvons-Nous reposer en elle et pas davantage elle en Nous.

 

Elle nous garde toujours quelque chose à faire.

Et nous aspirons à son accomplissement et à notre repos.

C'est pourquoi Je désire tellement que la manière de vivre dans notre Volonté soit connue.

Nous ne pourrons jamais dire

-que l'œuvre de la Création et celle de la Rédemption sont achevées si Nous ne voyons pas tous les actes des créatures

être le prolongement de notre Volonté, pour ainsi Nous donner le repos.

 

En voyant les créatures revenir dans notre Volonté,

quel merveilleux repos nous ne manquerons pas de leur offrir, parachevant ainsi la Création! Notre Sein sera leur lit.

Je n'ai rien fait qui n'avait pas comme principal objectif

que l'homme prenne possession de notre Volonté et Nous de la sienne.

C'était ma principale préoccupation dans la Création et dans la Rédemption.

 

Les Sacrements que J'ai institués, les nombreuses grâces données à mes saints

ont été autant de semences et de moyens

-pour qu'ils arrivent à la possession de notre Volonté.

N'omets rien de ce que Je désire concernant notre Volonté,

que ce soit par tes écrits, verbalement, ou autrement.

 

Par les nombreux préparatifs qui ont précédé le Règne de notre Volonté, tu peux comprendre que vivre dans la Divine Volonté est

-la chose la plus grande et la plus importante, et

-qu'elle est ce qui Nous intéresse le plus.

Veux-tu savoir dans quel sol cette semence a été jetée? Dans mon Humanité. Là, dans mes Plaies, dans mon Sang,

-cette semence est née, a germé, a poussé, et veut se transplanter dans les créatures

pour que celles-ci prennent possession de notre Volonté, et Nous de la leur.

 

De cette manière, l'œuvre de la Création reviendra à son point de départ,

-non seulement à travers mon Humanité,

mais aussi à travers les créatures elles-mêmes.

Elles seront peu nombreuses. .. même s’ il n'y en aurait qu'une! N'est-ce pas une seule qui, se coupant de notre Volonté,

-a brisé et gâté nos plans, a contrecarré le but de la Création?

 

De même, une seule créature peut l'embellir et réaliser son objectif.

Mais nos oeuvres ne restent jamais isolées.

 

Ainsi, une armée d'âmes va vivre dans notre Volonté. En elles, la Création sera restaurée, toute belle et attirante comme lorsqu'elle est sortie de nos mains.

 

Autrement, nous n'aurions pas autant d'intérêt à faire connaître cette Science de la Divine Volonté.»

 

En transcrivant ce que Jésus m'avait dit concernant les vertus, je sentais une telle répugnance que je pensais que j'allais mourir.

Et je me disais: «C'est après leur mort qu'on parle des événements qui ont marqué la vie des personnes, et je suis la seule à avoir la malchance que cela m'arrive de mon vivant. ô Seigneur, donne-moi la force d'accepter ce sacrifice.»

 

Plus tard, le confesseur m'expliqua comment les Ecrits allaient être diffusés.

ô Dieu, quelle souffrance! Je me sentais affligée jusque dans le tréfonds de mon être. Me voyant à ce point troublée, mon bon Jésus vint et Il me dit:

«Ma fille, qu'est-ce qui ne va pas? Pourquoi es-tu si affligée?

C'est pour ma gloire et mon honneur que les Ecrits doivent être connus Tu devrais être contente de cela.

 

Crois-tu que ce sont les créatures qui veulent cela?

Non, non! C'est Moi, et moi seul qui prépare tout, qui invite et qui illumine les esprits. Souvent, les créatures ne m'entendent pas.

Si elles m'écoutaient, elles s'empresseraient et prendraient plus d'intérêt à mes désirs. Tu voudrais que cela soit publié seulement après ta mort.

Mais ma Volonté ne veut pas attendre.

 

De plus, il ne s'agit pas de toi, mais de Moi.

Il s'agit de faire connaître les effets, les richesses et la valeur de la vie dans ma Volonté. Si tu ne veux pas montrer d'intérêt,

-toi qui sais à quel point Je désire que les effets de la Vie dans ma Volonté soient connus, d'où viendra la Gloire complète

que doit me procurer le parachèvement de la Création et de la Rédemption?

«Oh! Combien de bienfaits concernant la Création et la Rédemption sont retenus parce que ma Volonté n'est pas connue et ne règne pas véritablement chez les créatures.

 

En conséquence, les créatures restent en esclavage.

Penses-tu qu'elles seront plus intéressées à ces Connaissances après ta mort?

Oh! Combien de choses révélées à certaines âmes ont passé à l'oubli parce que quelqu'un refusait de montrer de l'intérêt à mes oeuvres.

 

Si J'ai toléré cela dans d'autres cas, Je ne puis l'accepter en ce qui concerne ma Volonté. Elle donnera de telles grâces à ceux qui feront le travail qu'ils ne pourront me résister.

Et ce qui est particulier et essentiel, c'est que Je le veux par toi.»

 

Je disais à mon aimable Jésus:

«Ah! mon amour, fais en sorte qu'il ne sorte de mon être qu'amour, louange, réparation et bénédiction envers toi.»

 

Pendant que je disais cela, mon doux Jésus vint. Je devins complètement couverte d' yeux.

Aucune partie de moi n'était sans yeux.

Et de chaque oeil sortait un rayon de lumière qui blessait Notre-Seigneur.

 

Il me dit:

«Ma fille, il convient pour toi et Moi

que rien ne sorte de toi que l'amour, la sainteté, la gloire; tout cela dirigé vers Moi.

Il serait dégradant de faire vivre une âme dans ma Volonté

si elle n'était pas un reflet véritable de la surabondante source de bienfaits qu'est ma Volonté.

 

Une âme qui ne serait pas bien disposée pour tout ce qui est bon serait incapable de recevoir les bienfaits de ma Volonté.

 

S'il se présentait une âme possédant une semence qui ne soit pas bonne,

elle serait une intruse dans ma Volonté,

sans noblesse ni pureté.

Elle serait elle-même embarrassée et quitterait.

 

Elle ne recevrait aucune satisfaction, aucun bonheur, parce qu'elle posséderait quelque chose de non conforme à ma Volonté.

J'ai muni d'yeux de Lumière

-les gouttes de ton sang,

-tes os et

-les battements de ton coeur

afin qu'absolument rien ne sorte de toi qui ne soit pas saint et orienté vers Moi.»

Plus tard, Il me transporta hors de mon corps et Il me fit voir le chaos: tous ces plans de guerre et de révolution.

ll fit tous ses efforts pour dissuader ceux qui complotaient. Mais, voyant leur obstination, Il les laissa.

 

Mon Dieu, quelle triste époque! Je n'aurais jamais pensé que l'homme puisse atteindre

un tel degré de corruption, en marche vers la destruction de son propre être.

J'avais peur que mon doux Jésus ne revienne pas

parce que je sentais que mes souffrances avaient diminué.

Je me sentais comme engourdie. Et, à cause de cela, je me disais:

 

«Si ce que j'ai vu est réel, alors, peut-être que, contrairement à d'autres fois, il ne viendra pas ni ne permettra que je participe à ses souffrances.

Me voyant accablée, Il revint et Il me dit:

«Ma fille, ne crains pas. Ne te rappelles-tu pas que tu as deux rôles:

l'un de victime et

l'autre, beaucoup plus grand, de vivre dans ma Volonté, afin de me redonner la Gloire complète de toute la création?

 

Si tu n'es pas avec Moi dans l'un des rôles, tu le seras dans l'autre.

Il pourrait y avoir une pause dans la souffrance, en ce qui concerne ton rôle de victime.

Sois sans peur et reste calme.»


 

Alors que je me trouvais dans mon état habituel, mon cher Jésus se fit voir presque nu et tremblant de froid.

Il me dit:

«Ma fille,

couvre- Moi et réchauffe-Moi, car J’ai froid.

 

Regarde comment les créatures, à cause du péché, se sont départies de tous leurs biens.

J'aurais voulu les vêtir splendidement,

-tissant leurs vêtements avec l'étoffe de mes Souffrances,

-les colorant avec mon Sang et

-les décorant de mes Blessures.

 

Comme elle est grande ma douleur de voir qu'elles rejettent ce vêtement si beau!

Elles se contentent de vivre nues. Je me sens nu parmi elles. Devant leur indifférence, J'ai besoin que tu m'habilles.»

Je lui dis: «Comment puis-je t'habiller? Je ne dispose pas de vêtements!»

 

Il répondit:

«Oui, tu es capable. Tu as ma Volonté entière à ta disposition. Absorbe-La en toi et laisse-la sortir de toi.

Et tu me feras le plus beau vêtement, totalement divin ct céleste.

 

Oh! comme Je serai au chaud!

Et Je t'habillerai avec le vêtement de ma Volonté

de telle sorte que nous serons habillés de la même manière.

Si tu m'habilles, il est juste que Je t'habille pour te retourner ce que tu auras fait pour Moi. Tout le mal chez l'homme vient de ce qu'il a perdu la semence de ma Volonté.

 

En conséquence, il n'accomplit rien d'autre que de se couvrir des plus grands crimes, lesquels le dégradent et l'obligent à fonctionner comme un dément.

Quelle autre folie lui reste-t-il à commettre? Ses souffrances sont justes.

Et cela vient de ce que les créatures prennent leur ego comme Dieu.»

 

Je me sentais profondément angoissée à cause de l'absence de mon doux Jésus.

Ma souffrance était si grande que je commençai à tenir des propos ridicules,

-jusqu'à dire que Jésus ne m'aimait pas et que je l'aimais plus qu'il ne m'aimait, quoiqu'il est certain que mon amour est infime, à peine une ombre, une petite goutte, une monnaie sans valeur.

 

Mais aussi insignifiant et limité que soit mon amour, il convient que je L'aime. Combien de telles pensées ridicules me sont venues!

 

C'était son absence qui causait ma fièvre, me rendait délirante et me portait à parler ainsi. Après que je l'eus attendu longtemps, Il vint et Il me dit:

«Ma fille, Je veux voir s'il est vrai que tu m'aimes plus que Je t'aime.» Pendant qu'Il disait cela,

sa Personne se multiplia de telle façon que Je l'ai vu

-à ma droite, à ma gauche et dans mon cœur.

Il n'y avait aucune partie de moi ou aucun endroit où je ne le voyais pas.

Et toutes ces répliques de Jésus répétaient ensemble: «Je t'aime, Je t'aime

 

Mais cela n'était rien: toute la création répétait à l'unisson: «Je t'aime!»

Le Ciel et la terre, les passants et les âmes bienheureuses, tous formaient un choeur qui répétait: «Je t'aime avec l'amour que Jésus a pour toi

Je restai confuse devant la manifestation de tant d'Amour. Puis Jésus ajouta:

«Allons voir! Dis-Moi, répète-Moi que tu m'aimes plus que Moi Je t'aime. Multiplie-toi toi-même pour m'offrir autant d'amour que Je te donne.»

Je répondis:

«Mon Jésus, pardonne-moi, je ne sais pas comment me multiplier vu que je ne possède pas ton pouvoir créateur.Je n'ai rien en mon pouvoir.

Comment puis-je te donner autant d'amour que toi tu m'en accordes?

 

Je sais aussi que mon amour n'est rien du tout comparé au tien.

Mais la peine de ton absence me fait délirer et dire des folies. Ne me laisse plus jamais seule si tu ne veux pas que je tienne des propos aussi absurdes.»

 

Jésus ajouta:

«Ah! ma fille, tu ne sais pas dans quel dilemme Je me trouve:

-mon Amour me plonge dans l'angoisse pour que Je vienne à toi,

-mais ma Justice m'interdit presque de venir

parce que l'homme est sur le point de toucher le comble de la malice et ne mérite pas la Miséricorde qui coule sur lui quand Je viens.

Et Je t'ai, toi, pour partager les souffrances qu'il m'inflige.

Sache que ceux qui gouvernent les nations

- s'allient pour détruire les peuples et planifient la disgrâce de mon Église.

Pour réussir leurs projets, ils sollicitent l'aide de puissances étrangères. Le monde traverse une période terrible! Prie, et sois patiente.»

 

J'étais dans mon état habituel et me sentais accablée parce que le bon Jésus permettait que je vive ses souffrances en présence de mon confesseur.

Je me plaignis à Jésus et lui dis:

«Mon amour, je te supplie de ne pas permettre que je souffre en présence de qui que ce soit.

Fais en sorte que Tu sois le seul à connaître ce qui se passe entre toi et Moi, en particulier pour ce qui est de mes souffrances.

 

Ah! Jésus, rends-moi heureuse; donne-moi ta promesse que tu ne le feras plus. Tu peux même me faire souffrir doublement.

Je serais contente si tout demeurait caché entre toi et moi.»

Jésus me dit:

«Ma fille, ne sois pas triste.

Quand c'est ma Volonté qui le veut, tu devrais concéder.

 

De plus, ce n'est là rien d'autre qu'une facette de ma propre Vie.

Ma vie cachée, mes souffrances intérieures

et tout ce que J'ai fait a toujours eu au moins un ou deux témoins.

Cela était raisonnable et nécessaire pour que soit atteinte la finalité de ma souffrance.

 

Le premier spectateur était mon Père céleste, auquel rien n'échappe et qui était celui-là même qui m'infligeait mes souffrances. Il était à la fois acteur et spectateur.

 

Si mon Père n'avait rien vu ni connu, comment aurais-Je pu lui rendre satisfaction et gloire? Et comment aurais-Je pu Je disposer à avoir pitié de l'humanité sans qu'Il me voit souffrir? L'objectif de mes souffrances n'aurait pas été atteint.

Ma Mère aussi fut spectatrice de toutes mes Souffrances intérieures.

Et cela aussi était nécessaire.

En effet, vu que J'étais venu du Ciel sur la terre afin de souffrir,

- pas pour Moi, mais pour l'humanité,

il devait y avoir au moins une créature qui m'appuie dans mes souffrances. Ces souffrances incitaient ma Mère à remercier, louanger, aimer et bénir.

Elles la remplissaient d'admiration devant l'excès de ma Bonté.

Cela s'est produit à un degré tel que, émue et transportée à la vue de mes peines, elle a supplié de pouvoir partager mes souffrances pour ainsi m'imiter parfaitement.

Si ma Mère n'avait rien vu,

-elle n'aurait pas été ma première imitatrice et

-Je n'aurais pas reçu ses remerciements et ses louanges.

 

Si personne n'avait connu mes souffrances, Je n'aurais pas obtenu d'appui dès le début.

En conséquence, le grand bien que la créature a reçu de cela aurait été perdu. Ne vois-tu pas maintenant comment il était nécessaire qu'au moins une créature soit complètement consciente de mes souffrances?

 

S'il en fut ainsi pour Moi, Je veux que ce soit la même chose pour toi.

 

De plus, je veux ton confesseur auprès de Moi en tant que

-spectateur et dépositaire des souffrances que Je te donne.

En l'ayant tout près, Je peux stimuler davantage sa foi et

lui infuser la Lumière et l'Amour pour qu'il comprenne les Vérités que Je te manifeste.»

En entendant cela, j'étais plus accablée que jamais: alors que j'espérais la Miséricorde, je recevais la Justice et un Jésus sans compromis. ô Dieu! quelle souffrance!

 

Me voyant si affligée, Jésus ajouta:

Ma fille, est-ce de cette façon que tu m'aimes?

Les temps sont si tristes. Le mal qui viendra fera trembler les gens. Et puisque tu ne peux pas empêcher le cours de ma Justice,

toi et Moi nous pourrons agir ensemble, et toi tu me demanderas de te faire souffrir.

 

Par conséquent, sois résignée et patiente. Ton Jésus le veut ainsi, et cela suffit.»

 

 

 

Pendant que je priais, mon toujours aimable Jésus vint. Il plaça son bras sur mon épaule et Il me dit:

 

«Ma fille, prions ensemble.

Entrons dans l'immense mer de notre Volonté Trinitaire

afin que rien ne te quitte sans avoir été immergé dans cette Volonté:

pensées, paroles, pas, travaux et battements de coeur.

 

Tout doit avoir sa place dans notre Volonté. Tout ce que tu réaliseras en Elle te donnera de nouvelles possessions et de nouveaux droits.

C'était dans le plan de la Création que tous les actes humains

-aient leur source dans notre Volonté et

-soient marqués d'un sceau divin de noblesse, de sainteté et de suprême sagesse.

 

Ce n'était pas dans notre Volonté que l'homme se sépare de nous,

mais plutôt qu'il vive avec nous, croissant vers notre ressemblance et travaillant comme nous.

Nous voulions que tous les actes humains soient accomplis dans notre Volonté afin qu'ils aient leur place dans notre immense mer.

 

Nous avons fait comme un père qui, possédant de vastes terres, dit à son fils:

« Je te place au centre de mes propriétés pour que tu ne quittes jamais mon domaine et que tu progresses selon mes richesses, avec la même noblesse et la même grandeur que moi. De cette manière, tous sauront que tu es mon fils.»

 

Que dirait-on de ce fils s'il refusait un don si généreux et laissait les vastes terres mises à sa disposition, se dégradant au point de vivre

en esclave sous un cruel ennemi? C'est ce que l'homme a fait!

Je veux ce petit ruisseau de toi dans notre Volonté.

Que chacune de tes pensées coule en notre Volonté

afin que le reflet de notre Intelligence, qui est la source de toute pensée,

se pose sur toute intelligence humaine et nous apporte d'une manière divine l'hommage de chaque pensée des créatures.

Laisse tes paroles et tes travaux couler dans notre Volonté

afin qu'ils deviennent des reflets de notre Fiat.

 

C'est ce Fiat

-qui a créé et soutient toute chose,

-qui est la source de toute vie, de tout mouvement et de toute parole des créatures.

 

Que chaque acte des créatures

-s'unisse à notre Fiat et ait la même sainteté que nos oeuvres pour nous rendre Gloire.

Ma fille, si tout ce qui est humain - ne fût-ce qu'une seule pensée - n'est pas réalisé dans notre Volonté,

l'homme ne peut prendre la place qui lui revient.

Le courant ne passe pas

Et notre Volonté ne peut descendre sur la terre pour être connue et régner.»

En entendant cela, je lui dis:

Jésus, mon Amour, est-ce possible qu'après tant de siècles de vie de l'Église, les nombreux saints, qui ont étonné le Ciel et la terre par leurs vertus et leurs merveilles, n'aient rien accompli dans ta Divine Volonté de la manière dont tu parles?

 

Il me semble incroyable que tu espères cela de moi qui suis la pire, la plus ignorante et la plus incapable.»

Jésus répliqua:

«Écoute, ma fille, ma Sagesse a des moyens et des chemins

-que l'homme ignore et

-qui l'obligent à s'incliner et à adorer en silence.

 

Et il n'appartient pas à l'homme

-de me prescrire des lois ou

-de me dire qui Je devrais choisir ou quel serait le meilleur temps.

 

J'ai dû d'abord former des saints pour copier mon Humanité

de la manière la plus parfaite qui leur était possible. Cela a été accompli.

Maintenant ma Bonté veut aller encore plus loin, atteindre les plus grands excès d'Amour.

Je veux que mes enfants

entrent dans mon Humanité et copient ce qu'elle a fait dans la Divine Volonté.

 

Si, dans les siècles où ils ont vécu,

-les premiers ont coopéré avec ma Rédemption pour le salut des âmes, enseignant la loi et combattant le péché,

-ceux qui viennent en second pourront aller plus loin,

copiant ce que mon Humanité a accompli dans la Divine Volonté.

 

En faisant cela, ils embrasseront tous les âges et tous les peuples. S'élevant au-dessus de toutes les créatures. ils vont restaurer

-mes Droits relatifs à la Création

-de même que les droits des créatures.

Ils vont replacer toutes les choses de la Création

en conformité avec le but pour lequel elles ont été créées.

Tout trouve son ordre en Moi.

Si la Création est sortie de Moi dans l'ordre, elle doit revenir vers Moi dans ce même ordre. J'ai déjà transformé à un premier niveau les actes humains en actes divins dans ma Volonté.

 

Mais la créature n'a rien su de cela, à l'exception de ma chère et inséparable

Mère.

Et c'était nécessaire ainsi.

Mais puisque l'homme ne connaissait pas la voie, la porte et les chambres de mon Humanité, comment pouvait-il entrer dans ma Volonté et agir comme Je l'ai fait?

Maintenant le temps est venu pour les créatures humaines d'adhérer à la Vie dans ma Volonté.

Je t'ai appelée à être la première.

Malgré tout mon Amour pour elles, Je n'ai jusqu'à ce jour enseigné à aucune autre créature

comment vivre dans ma Volonté,

les effets de cette vie,

ses merveilles et ses bienfaits.

 

Cherche dans la vie de tous les saints ou dans tous les livres de doctrine et tu ne trouveras pas les prodiges

-de ma Volonté opérant dans la créature et

-de la créature opérant dans ma Volonté.

Tout au plus tu trouveras

-la résignation, l'abandon et l'union des volontés,

-mais pas ma Divine Volonté opérant dans la créature et

-la créature, en retour, opérant dans la Divine Volonté.

 

Cela signifie que le temps n'était pas arrivé

dans lequel ma Bonté devait appeler la créature à vivre dans cet état sublime. Même la manière dont Je te fais prier ne se voit chez aucune autre créature antérieure.

 

Par conséquent, sois attentive.

Et puisque ma Justice me presse et que mon Amour le cherche ardemment, ma Sagesse dispose toute chose pour en arriver à cela.

 

Ce que nous voulons de toi est

nos droits et la gloire provenant de la Création

 

J'étais dans mon état habituel et mon toujours aimable Jésus vint plein de tendresse. Me pressant fermement sur lui, il m'embrassa et me répéta:

«Fille de ma Volonté, comme Je t'aime!

Regarde: dans la mesure où ta volonté entre dans ma Volonté,

celle-ci te vide de toi-même et t'immerge pour que tu agisses en Elle.

Et, en agissant dans ma Volonté, ta volonté est investie du pouvoir Créateur.

Parce que tout pour Moi est comme un seul point, Je contiens tout, J'embrasse tout et Je fais tout.

 

Je vois ta volonté agissant dans la mienne,

-investie de mon pouvoir Créateur et

-qui désire tout me donner et compenser pour chacun.

Avec la plus grande satisfaction,

Je te vois en ma Présence depuis le premier instant de la Création. Laissant tous les autres derrière toi,

-tu es placée à la tête

-comme étant la première créature dont la volonté n'est pas en rupture avec la mienne.

 

Tu m'accordes l'Honneur, la Gloire et l'Amour comme si la Création n'avait pas quitté ma Volonté.

J'aurais voulu qu'il en fût ainsi pour le premier homme.

Quel plaisir, quelle satisfaction J'éprouve! Tu ne peux comprendre cela.

L'ordre de la Création me revient restauré.

 

Les harmonies et les joies me viennent sans interruption. Je vois ta volonté humaine agissant par la mienne

-dans la lumière du soleil,

-dans les vagues de la mer,

-dans le scintillement des étoiles,

-en tout.

 

Et tu rends gloire à mon nom pour toutes les choses créées. Quel bonheur!

Chaque chose me reflète, mais avec une différence:

Je suis en un seul point et

toi, peu à peu, par ton travail, tes pensées, tes paroles et ton amour dans ma Volonté,

tu occupes de plus en plus d'espace et tu formes des endroits divins.»

 

Mon abandon dans les bras de Jésus continuait. Je me sentais immergée dans sa très sainte Volonté, dans son centre même. Il me dit:

Fille de ma Volonté, mon Humanité a vécu

comme si elle était au centre du soleil de ma Volonté.

De là s'irradiaient des rayons portant mon Immensité et atteignant toutes les créatures.

 

Mes Travaux y étaient en action pour chaque acte des hommes, mes Paroles étaient en action pour chaque parole des hommes, mes Pensées étaient en action pour chaque pensée des hommes, et de même pour tout le reste.

 

Après s'être déployés sur la terre,

mes actes sont revenus, amenant avec eux tous les actes humains afin d'être refaits et alignés avec la Volonté de mon Père.

C'est seulement parce que mon Humanité vivait dans le centre de la Divine Volonté

que J’ai pu tout englober. Ainsi, J'ai été en mesure d'accomplir l'oeuvre de la Rédemption d'une manière qui me convenait.

S'il en avait été autrement, cette oeuvre aurait été incomplète et indigne de Moi.

 

La rupture entre la volonté humaine et la Divine Volonté ayant été la cause de la misère de l'homme,

l'union de ma Volonté humaine avec la Divine Volonté était destinée à être la source de la réhabilitation de l'homme.

Cette union était en Moi comme une partie essentielle et naturelle de mon Être.

Regarde le soleil:

il est un globe de lumière irradiant sans discrimination vers la droite, vers la gauche, en avant, en arrière, en haut, en bas, partout.

Vieux de tant de siècles, il est toujours le même. Rien n'a changé, ni sa lumière, ni sa chaleur.

Ainsi, il restera jusqu'à la fin des temps.

 

Si le soleil était un être raisonnable et

si, en tant que tel, il possédait ma Divine Volonté,

-il connaîtrait tous les actes humains et, ce qui est plus,

-il les posséderait comme siens

puisqu'il aurait été la cause et la vie de chacun, comme si cela avait fait partie de sa nature.

De la même façon, l'âme qui vit dans ma Volonté embrasse chacun. Rien ne lui échappe. Elle agit au nom de tous et n'omet rien.

 

Avec Moi, elle se diffuse à droite et à gauche, en avant et en arrière, avec la plus grande simplicité, comme si cela faisait partie de sa nature.

Quand cette âme agit dans ma Volonté,

-elle voyage à travers tous les siècles et

-elle élève chaque acte humain d'une manière divine, en vertu de ma Volonté.

Écoute, ô ma fille, ce que Je veux faire de toi,

toi qui as déjà été régénérée dans ma Divine Volonté.

 

En toi, je veux réaliser

une réplique de ce que mon Humanité a accompli dans la Divine Volonté.

Je veux que ta volonté soit unie à la mienne de telle manière qu'elle répète ce que j'ai accompli et que je continue d'accomplir.

 

Dans ma Volonté,

tu trouveras tous les actes réalisés par mon Humanité, tant intérieurs qu'extérieurs.

 

Mes actes extérieurs sont assez bien connus et les créatures qui le désirent peuvent, avec leur volonté humaine, participer au bien que J'ai fait.

Cela me plaît parce que je vois mes bontés multipliées chez les créatures en vertu de leur union avec Moi.

C'est comme si mes actes étaient placés dans une banque et que j'en retirais des intérêts.

Mais les actes intérieurs de mon Humanité dans la Divine Volonté sont peu connus. Ne connaissant pas

-le pouvoir de ces actes dans la Divine Volonté,

-la manière que j’ai utilisée pour agir dans cette Volonté et

-ce que j'ai fait,

les créatures ne peuvent pas s'unir à moi pour profiter de tous ces biens. Plus on connaît une chose, plus onpeut en profiter.

 

Si deux personnes vendent des objets identiques, celle qui connaît bien l'objet peut le vendre à un meilleur prix et retirer plus de profit

celle qui connaît mal l'objet le vend à un prix plus bas et réalise un moindre profit. Que d'avantages on peut tirer de la connaissance!

 

Certains deviennent riches

parce qu'ils prennent la précaution de connaître ce qu'ils vendent. D'autres, dans des circonstances semblables, restent pauvres, parce qu'ils connaissent mal ce qu'ils vendent.

 

Puisque Je veux t'unir à Moi dans mes actes intérieurs accomplis dans mon Humanité, il est juste que Je t'instruise

quant à leur valeur et leur pouvoir, et sur la façon que ma Volonté agit.

 

En te manifestant ces choses,

Je t'ouvre en même temps la possibilité de participer à ce que Je te révèle. Autrement, pourquoi te les révéler?

Est-ce seulement pour annoncer des nouvelles? Non! Non! Quand Je révèle quelque chose, c'est parce que Je veux offrir!

 

Ainsi,

plus tu connaîtras la valeur de la Divine Volonté et ses effets, plus tu recevras de Moi.

 

Par conséquent, considère attentivement le grand bien que Je veux donner, pas seulement à toi, mais aussi à d'autres.

 

Dans la mesure où la connaissance de la vie dans ma Volonté sera répandue, elle sera aimée.

Je ne suis pas un Dieu qui s'isole.

Non, Je veux que les créatures s'unissent à Moi.

L 'écho de ma Volonté doit résonner dans leur volonté et

l'écho de leur volonté dans la mienne pour que ces volontés ne fassent qu'un.

 

J'ai attendu tant de siècles pour manifester les bienfaits de ma Volonté œuvrant dans la volonté des créatures et les bienfaits de la volonté des créatures oeuvrant dans ma Volonté parce que, par cela, J'élèverai les créatures presque à mon niveau.

 

Aussi, je devais préparer les créatures et les disposer à progresser d'une connaissance limitée à une connaissance plus grande. J'ai agi comme un professeur qui doit d'abord enseigner l'alphabet avant d'en venir à l'écriture puis à la composition. C'est ainsi que je dévoile la vie dans ma Volonté!

 

Quant à toi, je veux ta première composition. Si tu es attentive, tu la développeras bien. Tu me feras l'honneur d'écrire sur le sujet que ton Jésus t'a suggéré, le plus noble de tous, celui de la Volonté éternelle.

 

Cela me donnera la plus grande gloire, car cela fera la soudure entre les créatures et moi-même, et leur révélera de nouveaux horizons, de nouveaux cieux, de nouveaux excès de mon Amour.

Dans ma suprême Volonté résident

tous les actes intérieurs réalisés par mon Humanité.

 

Ils attendent pour prendre la route en tant que messagers.

Ces actes ont été accomplis pour les créatures et veulent se faire connaître et se livrer. Parce qu'ils ne peuvent se livrer par eux-mêmes,

-ils se sentent emprisonnés et ils supplient ma Volonté de les faire connaître pour pouvoir accorder leurs fruits.

 

Je suis comme une mère qui a porté son enfant longtemps dans son sein.

Si elle ne peut pas mettre l'enfant au monde lorsque le moment est venu, elle fera n'importe quoi, même au prix de sa vie, pour y parvenir.

Tout délai d'heures ou de jours pour l'accouchement lui semble

comme des années ou des siècles parce qu'elle s'inquiète pour son enfant.

Elle l'a déjà nourri en elle et elle a fait tout le nécessaire en vue du moment de la naissance.

 

Il ne manque que l'accouchement proprement dit. Telle est ma condition actuelle. Elle est pire que celle d'une mère, car j'ai porté cet enfant en moi pendant des siècles.

Elle est plus que la naissance d'un enfant parce qu'il s'agit de la délivrance aux créatures

de tous mes actes humains accomplis dans la sainteté de la Volonté éternelle.

 

Lorsque délivrés, mes actes transformeront les actes des créatures en actes divins.

Ils accorderont aux créatures la beauté la plus éclatante, aux multiples facettes.

«Voilà pourquoi, plus qu'une mère,

Je souffre les spasmes et les douleurs d'un accouchement imminent. Je brûle du désir de délivrer ma Volonté!

Le temps est venu et je cherche une âme prête à recevoir la première naissance afin qu'après je puisse continuer à livrer ma Volonté à d'autres créatures!

 

C'est pourquoi Je te dis: «Sois attentive!»

En tant que première créature dans laquelle je dépose ma Volonté,

ouvre ta volonté pour qu'elle puisse absorber toutes les valeurs que comporte ma Volonté.

 

Quelle joie tu me donneras! Tu seras l'aube de mon bonheur sur la terre!

La volonté humaine, si l'on peut dire, a rendu pénible mon séjour au milieu des créatures. Mais ma Volonté agissant dans les créatures me redonnera mon bonheur.»

 

Mon toujours aimable Jésus est parfois comme un Maître qui,

-donnant l'impression d'avoir épuisé tous les sujets qu'Il voulait enseigner à son disciple, n'est en fait qu'à un temps de repos.

 

Il reprend ensuite avec des leçons encore plus sublimes qui ravissent le disciple et font naître en lui plus d'amour et plus de vénération.

Jésus vint et me dit:

Ma fille, combien de prodiges opère ma suprême Volonté dans la créature qui se livre à elle!

 

Quand une âme appelle ma Volonté et qu'en retour elle se livre à elle,

un courant s'établit entre ma Volonté agissant dans les trois Personnes Divines et ma Volonté agissant dans cette âme.

 

Ainsi, ma Volonté, toujours une, semble dédoublée:

elle est à la fois dans la Divinité et à la fois dans cette âme. Alors, si ma Divinité désire révéler sa beauté, ses vérités,

son pouvoir, ses grâces infinies, etc. elle trouve en cette âme un réceptacle.

 

Elle n'est plus fraudée de quoi que ce soit. Elle est en parfaite harmonie en agissant

-sur la terre à travers cette âme et,

-au Ciel, dans les trois Personnes Divines.

 

Combien plus je révèle au sujet de mon Être

quand je trouve sur la terre un réceptacle où déposer mes vérités.

Alors mon amour emprisonné est soulagé et

le courant circule continuellement entre le Ciel et la terre.»

 

Je réfléchissais sur ce que j'avais écrit de la part de Jésus dans les derniers jours et je me disais:

«Comment est-il possible que mon doux Jésus ait attendu si longtemps pour révéler ce que son Humanité a accompli dans la Divine Volonté par amour pour nous?»

Pendant que je réfléchissais ainsi, mon toujours aimable Jésus se manifesta avec son coeur visible et me dit:

Fille de ma Volonté, pourquoi es-tu si pensive?

La même chose est arrivée concernant la Création Pendant longtemps je l'ai formée dans ma pensée.

C'est seulement quand cela m'a plu que je l'ai actualisée.

 

Il en fut de même pour la Rédemption.

Mais combien plus longtemps encore n'a-t-elle pas existé dans ma pensée? On peut dire qu'elle a résidé en moi de toute éternité.

Pendant longtemps j'ai voulu descendre du Ciel pour l'amener à son accomplissement. C'est ma façon de faire:

J'engendre d'abord dans ma pensée et, au moment propice, J'actualise.

Sache d'autre part que mon Humanité porta deux générations:

les enfants de la noirceur et

les enfants de la lumière.

 

Je suis venu délivrer les premiers et, pour cela, j'ai versé mon sang. Mon Humanité était sainte.

Elle n'avait hérité d'aucune des misères du premier homme.

 

Quoiqu'il est vrai que mon Humanité

a possédé des particularités et des traits naturels comme tous les hommes, il est non moins vrai qu'elle a été parfaite,

dépourvue de toute défaillance qui aurait pu obscurcir ma sainteté.

J'étais immergé dans la Volonté de mon Père céleste, dans laquelle se sont développés tous mes actes humains pour former la génération des enfants de la lumière.

 

Je ne me suis épargné aucune fatigue, aucune souffrance, aucune action, aucune prière pour réaliser cette œuvre.

 

En fait, cette génération de la lumière a été la suprême motivation pour tout ce que j'ai fait et souffert.

C'était ces enfants de la lumière que le Père céleste m'avait confiés avec tant d'amour. Ils furent mon héritage chéri qui me fut accordé par la suprême Volonté.

Après avoir

appliqué les bienfaits de la Rédemption et

fourni à tous les moyens nécessaires pour être sauvés,

Je vais maintenant plus loin

en annonçant qu'il y a une autre génération dans ma pensée:

la génération de mes enfants destinés à vivre dans la Divine Volonté.

 

Pour eux, j'ai préparé toutes les grâces,

accompli tous mes actes intérieurs dans la Volonté éternelle.

Si mon Humanité n'avait pas eu à donner la Divine Volonté,

qui est le motif premier de mon amour et la source d'où viennent tous mes bienfaits, alors ma venue sur la terre aurait été incomplète.

 

Non seulement Je ne pourrais pas dire que J'ai tout donné, mais, au contraire, J'aurais omis ce qui est le plus grand, le plus noble et le plus divin.

Vois-tu pourquoi il est si nécessaire

que ma Volonté soit connue sous tous ses aspects, que soient connus ses prodiges, ses effets, sa valeur?

Vois-tu aussi pourquoi il est si nécessaire de faire connaître tout ce que j'ai réalisé pour les créatures et

ce que les créatures doivent elles-mêmes réaliser?

 

La connaissance de ces choses sera un aimant puissant

-pour les attirer,

-pour les inciter à recevoir l'héritage de ma Volonté et

-pour faire poindre cette génération des enfants de la lumière.

 

Sois attentive, ma fille: tu seras le porte-parole et la trompette pour convoquer cette nouvelle génération

-que Je chéris tant et que Je désire si ardemment.»

Après s'être retiré pour un moment, il revint. Mais il était si égaré qu'il faisait pitié.

Il se lança dans mes bras comme pour trouver un soulagement.

À cette vue, je lui ai dit: «Qu'est-ce qui ne va pas, Jésus, tu es si affligé?»

Il répondit: «Ah! ma fille, tu ne sais rien de ce qu'ils veulent faire. Ils veulent jouer Rome.

Non seulement des étrangers, mais également des Italiens veulent la soumettre à un pari.

Leurs projets sont si malicieux et nombreux

-que ce serait un moindre mal pour la terre

-que de cracher du feu pour les incinérer.

 

Regarde! Des gens viennent de partout pour donner l'assaut. Ce qui est pire,

-c'est qu'ils viennent déguisés en agneaux,

alors qu'ils sont des loups voraces prêts à dévorer leur proie.

Quels plans diaboliques ils concoctent pour réunir leurs forces pour l'assaut.

 

Prie, prie! C'est le dernier précipice dans lequel les créatures désirent se lancer en ces temps.»

 

Pendant que j'étais dans mon état habituel, mon toujours aimable jésus vint et, me faisant pénétrer dans l'immense lumière de sa très sainte Volonté, me dit:

Ma fille, regarde les prodiges qu’accomplissent les créatures lorsqu'elles agissent dans ma Volonté.

Dans la mesure où une créature entre dans ma Volonté, pense en elle, prie en elle et agit en elle, dans la même mesure elle s'élève jusqu'à Moi et je la sens dans ma Voix, dans mes actes et dans mes Pas.

«Mais ma Voix est sans paroles; de cette façon, elle peut rejoindre tous les coeurs selon leurs besoins, dans autant de langues et autant de manières qu'il en existe chez les créatures, de telle sorte que tous soient capables de me comprendre.

 

Parce que J'agis sans mains, Je m'immisce dans les actes de toutes les créatures.

 

Et parce que Je marche sans pieds, J'arrive partout et J'agis partout. Quand une âme agit dans ma Volonté, elle aussi devient

-une voix sans paroles,

-une action sans mains,

-des pas sans pieds.

 

Comme Je sens l'âme toujours unie à Moi, Je ne me sens pas seul. J'aime d'autant plus la compagnie des créatures que par mon amour Je

-les divinise,

-les enrichis et

-leur accorde des grâces au point d'étonner le Ciel et la terre.»

 

Alors que j'étais dans mon état habituel, mon toujours aimable Jésus se manifesta en tenant plusieurs petits agneaux sur lui.

Quelques-uns reposaient sur sa Poitrine, d'autres sur ses Épaules,

d'autres autour de son Cou,

certains dans ses bras, à droite et à gauche,

certains montraient leur petite tête en dehors de son Coeur.

 

Cependant, les pieds de tous les agneaux reposaient sur le Cœur de Jésus, et il les nourrissait de son souffle.

Ils avaient tous la bouche ouverte vers la Bouche de mon doux Jésus pour recevoir leur nourriture.

 

Comme il était beau de voir Jésus se délecter et se réjouir en eux, totalement attentif à les nourrir.

 

Ces agneaux ressemblaient à des enfants nouvellement nés de son Très Saint Coeur. Jésus me dit:

«Ma fille, ces agneaux reposant sur Moi sont

-les enfants de ma Volonté,

-les descendants légitimes de ma Volonté suprême.

Ils émergent de mon Cœur, mais leurs pieds restent appuyés sur le centre de mon Cœur afin qu'ils ne puissent prendre quoi que ce soit de la terre,

ne se souciant de rien d'autre que de Moi.

 

Vois comme ils sont beaux, propres, bien nourris, et nourris seulement de mes aliments. Ils seront la gloire et la couronne de la Création.»

 

Plus tard, Il ajouta:

Ma Volonté cristallise l'âme.

De même que le cristal reflète tout ce qui est placé devant lui,

ainsi les âmes cristallisées par ma Volonté reflètent tout ce que ma Volonté accomplit. Ma suprême Volonté se trouve partout, au Ciel et sur la terre.

Les âmes

-en lesquelles ma Volonté réside et

-qui la possèdent comme si elle était la leur, absorbent mes actes et les reflètent.

 

Quand J'agis, Je me place devant elles pour les voir répéter mes actions et, réciproquement, ma Volonté reproduit tout ce que ces âmes font,

dans la mesure

-où il n'y a pas de chose créée

-ni d'endroit où ces âmes ne se trouvent

chez les créatures, dans la mer, dans le soleil, dans les étoiles et même au Ciel.

 

Ma Volonté reçoit ainsi, d'une façon divine,

la réciprocité pour mes actes parmi les créatures.

Voilà pourquoi Je désire tellement que la vie dans ma Volonté soit connue. Je veux multiplier ces miroirs de ma Volonté afin qu'ils répètent mes actes.

Ainsi, Je ne serai plus seul, J’aurai des créatures pour m'accompagner. Dans les profondeurs de ma Volonté, ces créatures seront en étroite union avec Moi.

 

Elles seront presque inséparables de Moi, comme au moment de la Création, avant qu'elles n'aient pris une orientation contraire à ma Volonté.

Comme Je serai heureux!»

En entendant cela, je lui dis:

Mon Amour et ma Vie, je ne peux encore me convaincre.

Comment est-il possible qu'il n'y ait pas eu de saints

qui aient vécu dans ta Volonté de la manière que tu décris?»

Jésus répondit:

Ah! ma fille, tu ne veux pas encore accepter

-que l'on ne puisse recevoir de lumière, de grâces et de vérités

-que dans la mesure où l'on connaît et comprend!

Il est vrai qu'il y a eu des saints qui ont toujours fait ma Volonté,

mais ils ont puisé dans ma Volonté seulement dans la mesure où ils l'ont comprise. Ils savaient que faire ma Volonté était le plus grand des actes,

celui qui me rendait le plus grand honneur et qui leur apportait la sanctification.

Il est aussi vrai

-qu'il n'y a pas de sainteté en dehors de ma Volonté et

-qu'aucun bien,

-ni aucune sainteté, grande ou petite,

ne peut exister en dehors de ma Volonté.

 

Ma Volonté n'a jamais changé. Mais je peux révéler différemment ses effets, sa valeur et la variété de ses couleurs.

 

Jusqu'ici, elle ne s'était tout simplement pas manifestée elle-même. S'il n'en était pas ainsi,

pourquoi est-ce que Je ferais connaître ces choses seulement maintenant?

Ma Volonté s'est comportée comme un grand Seigneur

qui présente l'un de ses palais les plus vastes et les plus somptueux.

 

À un premier groupe de personnes, il indique la voie pour se rendre au palais. À un second groupe, il montre le portail pour y entrer.

À un troisième groupe, il montre l'escalier qui mène aux chambres. À un quatrième groupe, il montre quelques chambres.

Au dernier groupe, il ouvre toutes les chambres et

il fait de ces personnes les propriétaires du palais et de tout ce qu'il contient.

Le premier groupe ne peut prendre possession

que de ce qui se trouve sur la voie menant au palais.

Le deuxième groupe peut prendre ce qui se trouve près du portail, cela étant supérieur à ce que l'on peut obtenir sur la voie.

Le troisième groupe peut prendre possession de ce qui se trouve près de l'escalier.

Le quatrième peut prendre ce qu'il trouve dans les premières chambres, là où il y a plus de meubles et de sécurité.

Mais le dernier groupe seulement peut prendre possession du palais au complet et de tout ce qu'il contient.

Ma Volonté s'est conduite de façon analogue. D'abord, elle a indiqué la voie, ensuite le portail, ensuite l'escalier et quelques chambres.

Finalement elle permet aux créatures d'entrer dans son immensité.

 

Là, elle leur révèle les choses magnifiques qu'elle contient et elle leur montre que, en agissant en Elle,

les âmes peuvent posséder

-toute la variété des couleurs de ma Volonté,

-son immensité, sa sainteté,

-son pouvoir et tous ses actes.

 

Lorsque Je révèle des choses à une âme, Je donne en même temps! J'imprime dans l'âme les choses divines que je révèle!

Si seulement tu savais l'ampleur des vagues de grâces qui t'inondent lorsque Je t'informe des effets de ma Volonté, tu en serais estomaquée.

 

Comme le ferait un peintre sur une toile, Je peins sur ton âme

-les vives couleurs de ma Volonté,

-ses effets et les immenses valeurs que Je suis en train de te révéler.

 

Mais comme j'ai de la compassion pour ta faiblesse, je te supporte^. Et, en te supportant, j'imprime davantage en toi ce que je te dis parce que, si je parle, je passe en même temps à l'action.

Sois donc attentive et fidèle!»

 

L'absence prolongée de mon doux Jésus rend mes jours amers.

Les quelques fois qu'Il s'est montré ces derniers temps, Il a semblé si taciturne et abusé qu'aucun effort de ma part ne semblait lui apporter quelque consolation. Et cela me laissait plus amère qu'auparavant.

Ce matin, quand il vint, Il me dit:

Ma fille,

Je ne peux supporter plus longtemps les peines et les offenses qui me sont infligées par les créatures.

Les nations s'unissent pour lancer de nouvelles guerres. Ne t'ai-Je pas dit

que la guerre passée n'était pas la dernière,

que cette paix est une fausse paix?

 

La paix est impossible sans Dieu.

Cette paix n'est pas fondée sur la Justice. C'est pourquoi elle ne peut durer.

 

Ah! les dirigeants de ces temps sont de véritables démons incarnés

qui s'arrangent pour faire le mal et amener

le désordre, le chaos et la guerre à des populations entières.»

Pendant que Jésus disait cela, l'on pouvait entendre

-des mères pleurer, des bruits de canons et

-le rugissement des sirènes d'alerte dans tous les pays.

Mais je continue d'espérer que Jésus sera apaisé et que la paix l'emportera.

 

Mon toujours aimable Jésus vint dans une lumière immense, et, pressant ma main fermement sur lui, Il me dit:

Petite fille de ma Volonté, cette immense lumière que tu vois représente ma Volonté Suprême à laquelle rien n'échappe.

 

Sache que, en créant les cieux, le soleil, les étoiles, etc., J’ai fixé une limite à chaque chose, J'ai accordé à chacune sa place et J'ai déterminé les quantités des choses.

Rien ne peut réduire ces limites ni les excéder. Je tiens tout dans ma main.

En créant l'homme, J'ai créé l'intelligence humaine, ses pensées, ses paroles, ses travaux, ses pas

et tout ce qui est propre à la nature humaine.

J'ai ainsi fait pour chacun des hommes, du premier jusqu'au dernier.

 

C'était le propre de mon Être d'agir ainsi.

Et, ce qui plus est, j'étais moi-même à la fois acteur et spectateur dans tout cela. Tous les actes des créatures nagent dans ma Volonté comme les poissons dans l'océan.

Je n'ai pas créé l'homme pour qu'il soit esclave, mais libre.

Et ainsi, Je l'ai pourvu d'une volonté libre. Il n'aurait pas été convenable ni digne de Moi de créer l'homme dépourvu de liberté. Et Je n'aurais pas pu dire «faisons l'homme à notre image et à notre ressemblance» si Je ne l'avais pas créé libre.

 

De même que Je suis libre, ainsi l'homme doit être libre. Car rien ne blesse davantage qu'un Amour qui contraint.

Il cause la méfiance, les doutes, les peurs et la nausée chez celui qui le reçoit.

Tu vois quelle est l'origine des actes des créatures, même de leurs pensées: ils sont engendrés dans ma Volonté.

 

Mais, étant libre, l'homme peut faire en sorte que

ses pensées, ses paroles, etc. soient pour le bien ou pour le mal. Il peut les rendre saints ou pervers.

Ma Volonté a éprouvé de l'angoisse en voyant que

les actes de nombreuses créatures se sont transformés en actes pernicieux.

 

C'est pourquoi J'ai désiré

que ma Volonté agisse doublement dans chaque acte des créatures, afin que soit adjoint à chacun un autre acte, un acte divin.

Ces actes divins me donneront toute la gloire que ma Volonté mérite.

Mais quelqu'un devait rendre tout cela possible. D'où le besoin de mon Humanité.

Sainte, libre, et ne désirant aucune autre vie que celle de la Divine Volonté, mon Humanité nagea dans l'immense mer de la Divine Volonté, couvrant d'actes divins

toutes les pensées, toutes les paroles et tous les travaux des créatures.

 

Cela donna satisfaction et gloire au Père céleste, lui permettant de contempler de nouveau l'homme et de lui ouvrir les portes du Ciel. Voyant la réaction de mon Père,

J'ai lié encore plus fermement la volonté humaine à sa Volonté,

dont la séparation avait précipité l'humanité dans toutes ses misères.

 

J'ai ainsi gagné pour l'humanité la possibilité

de reposer dans la Volonté du divin Père et

de rejeter toute séparation future d'avec cette Divine Volonté.

Toutefois, cela n'était pas suffisant pour me satisfaire.

J'ai voulu que ma sainte Mère

-Me suive dans l'immense mer de la Volonté Suprême et

-reproduise tous les actes humains avec Moi.

 

Cela allait donner aux actes des hommes un deuxième sceau en plus du sceau que Je leur ai accordé

à travers mes actes humains accomplis dans la Divine Volonté.

 

Comme elle était douce la compagnie dans ma Volonté de mon inséparable Mère!

La camaraderie dans le travail génère

-le bonheur, la satisfaction, un amour tendre,

-une émulation amoureuse, l'harmonie et l'héroïsme.

L'isolement, d'un autre côté, produit les effets opposés.

Quand ma Mère et Moi avons travaillé ensemble,

nous avons tous les deux émis des mers de bonheur, de satisfaction et d'amour qui nous plongeaient l'un dans l'autre, produisant un héroïsme élevé.

Ces mers n'ont pas surgi seulement pour Nous. Elles étaient pour tous ceux qui devaient nous accompagner dans la Divine Volonté.

 

Et ces mers ont fait naître une multitude de voix

appelant l'homme à vivre dans notre Volonté

afin qu'il puisse retrouver son bonheur et ses possessions comme à l'origine, choses qu'il avait perdues lorsqu'il s'est retiré de notre Volonté.

Maintenant, Je viens à toi.

Après avoir appelé ma Mère Céleste, Je t'appelle, toi, afin que tous les actes humains aient trois sceaux:

-le premier donné par Moi,

-le deuxième donné par ma Mère et

-le troisième donné par une créature ordinaire.

 

Mon amour éternel ne sera pas satisfait

tant qu'il n'aura pas élevé une créature ordinaire

pour qu'elle ouvre les portes de ma Volonté à tous ceux qui voudront y vivre.

 

Voilà

pourquoi, tu as reçu de Moi autant de manifestations,

pourquoi Je t'ai révélé de si nombreux effets de ma Volonté.

 

Ce sont là de puissants aimants

pour t'attirer à vivre dans ma Volonté et, après toi,

pour en attirer d'autres.

 

Mais

pour entrer dans ma Volonté et

pour suivre le sublime envol de mes actes et de ceux de mon inséparable Mère, toi, de la race commune,

-tu n'aurais pu y arriver

si tu n'avais pas été ramenée à au moins la position qu'avait l'homme lorsqu'il est sorti de nos mains, avant qu'il ne se retire de notre Volonté.

Voilà pourquoi Je t'ai donné tant de grâces.

Je veux polir ta nature et ton âme jusqu'à cet état originel. Graduellement, au fur et à mesure que Je t'accorde mes grâces, J'enlève de toi les semences, les tendances et les passions d'une nature rebelle, tout cela sans limiter ton libre arbitre.

 

Ma Dignité et ma Sainteté exigent que Je t'amène à cet état de félicité avant

-de t'appeler au centre de ma Volonté et

-de te faire répéter tous les actes accomplis par Moi, actes que les créatures ne connaissent pas encore.

 

Autrement, tu n'aurais pas été capable

-de voyager avec Moi à travers les actes innombrables de ma Volonté,

-ni de vivre avec Moi la familiarité dont nous avons besoin pour travailler en équipe.

 

Les passions et les germes des mauvaises tendances se seraient élevés comme des barrières entre toi et Moi.

Au mieux,

tu aurais été soumise à mes ordres comme tant de mes fidèles,

mais tu aurais été loin d'accomplir ce que Je réalise, et ni toi ni Moi n'aurions été heureux.

 

Vivre dans ma Volonté est précisément

-vivre en parfait bonheur sur la terre,

-puis vivre dans un bonheur encore plus grand dans le Ciel.

 

Voilà pourquoi Je t'appelle une authentique fille de ma Volonté, l'heureuse première-née de ma Volonté.

Sois attentive et fidèle. ²²Viens dans mon éternelle Volonté.

Mes actes et ceux de ma Mère t'attendent là

pour que tu leur adjoignes le sceau de tes propres actes. Tout le Ciel t'attend

Les bienheureux veulent voir tous leurs actes glorifiés dans ma Volonté par une créature de la même origine qu'eux.

 

Les générations actuelles et futures t'attendent

afin que leur bonheur premier perdu leur soit restauré.

 

Ah! Non! Non! Les générations ne passeront pas avant que l'homme ne revienne en mon Sein

dans l'état de beauté et de souveraineté qu'il avait lorsqu'il est sorti de mes mains au moment de la Création!

 

Je ne suis pas satisfait de la seule Rédemption de l'homme. Même si je dois attendre, je serai patient.

Par la vertu de ma Volonté, l'homme doit revenir à Moi dans le même état dans lequel Je l'ai créé originellement.

«Quand il a suivi sa propre volonté,

l'homme est tombé dans l'abîme et a été transformé en une bête.

En réalisant ma Volonté, il remontera à l'état que J'avais choisi pour lui.

 

Alors, Je pourrai dire: J'ai tout complété.

Toute la Création a été restaurée en Moi. Et Je me reposerai en elle.»

 

J'étais dans mon état habituel. Mon toujours aimable Jésus vint et m'immergea complètement dans sa très sainte Volonté. J'avais l'impression de voir l'œuvre de la Création se dérouler devant mes yeux

et je suivais tout ce que mon cher Jésus avait réalisé pour les créatures. Après que nous eûmes contemplé tout cela ensemble, Il me dit:

«Ma fille, ma Volonté agit de différentes façons. En premier lieu elle réalise. Par la suite, elle affirme et protège ce qu'Elle a réalisé.

 

Dans la Création, J'ai tout fait et tout ordonné. Maintenant ma Volonté protège tout.

 

Depuis le moment de la Création,

Je n'ai rien accompli de nouveau dans l'ordre de la création.

Ma Volonté s'est exprimée de nouveau

quand Je suis descendu du Ciel pour sauver l'humanité.

Mais cette action ne s'est pas faite en peu de temps comme la Création.

 

Il m'a fallu trente-trois ans.

Et Je préserve encore tout ce que J'ai accompli alors.

 

De même que le soleil existe pour le bien de tous en vertu de ma Volonté préservatrice, ainsi les bénéfices de la Rédemption demeurent en action pour chacune des créatures.

Actuellement, ma Volonté veut se remettre au travail. Sais-tu ce qu'elle compte entreprendre?

 

Elle désire produire dans les créatures ce qu'elle a accompli dans mon Humanité.

Ce sera une œuvre extrêmement imposante, plus grande que la Rédemption.

De même que, dans la Rédemption,

Je me suis formé une Mère pour concevoir mon Humanité.

Ainsi, maintenant, Je t'ai choisie pour faire en toi ce que ma Volonté a réalisé dans mon Humanité.

 

Tu vois, il s'agit de travaux, ceux de ma Volonté Suprême.

Comme, lors de la Création, le vide de l'espace s'offrait

pour que j'y place le soleil, les étoiles, la lune, l'atmosphère et toutes les belles choses qui se trouvent sous la voûte des cieux.

 

Ainsi tu vas t'offrir toi-même pour recevoir toutes ces choses que ma Volonté a réalisées dans mon Humanité.

 

Tu seras comme mon Humanité

qui ne s'est jamais opposée à tout ce que ma Volonté voulait accomplir.

Je vais déposer en toi tout ce que la Volonté suprême a fait en Moi afin que tu puisses tout reproduire.

Plus tard, en recevant l'absolution de mon confesseur, je me disais:

«Mon Jésus, je veux recevoir l'absolution dans ta Volonté.»

 

Avant que j'aie pu dire un seul mot de plus, Jésus me dit:

«Je t'absous dans ma Volonté

Et, en t'absolvant, ma Volonté place les mots de l'absolution en action

-pour absoudre quiconque veut être absout et

-pour pardonner à quiconque veut être pardonné.

 

Ma Volonté englobe non pas une seule, mais toutes les créatures. Néanmoins, celui qui est mieux disposé reçoit plus que les autres.»

 

Je contemplais les nombreuses douleurs éprouvées par mon doux Jésus au Jardin de Gethsémani, douleurs non infligées directement par les hommes.

Car Jésus était à ce moment seul, abandonné de tous.

 

Ces souffrances lui étaient plutôt imposées par son Père éternel.

Des courants d'Amour portant toutes les créatures coulaient entre lui et le Père céleste. Ces courants portaient l'amour que Dieu a pour toutes les créatures de même que l'amour que chaque créature doit à Dieu.

 

Comme ce dernier amour manquait,

Jésus a souffert une angoisse qui excédait toutes ses autres peines, une angoisse si pénible qu'il transpira du sang.

 

Alors, mon doux Jésus, cherchant consolation, me pressa sur son Cœur et Il me dit:

«Ma fille, les peines d'Amour sont les plus déchirantes.

Regarde, dans les courants d'Amour entre Moi et mon Père est contenu tout l'Amour que les créatures me doivent.

 

Ainsi, ces courants contiennent

-l'Amour trahi, Amour rejeté,

-l'Amour non reconnu, l’Amour abusé.

Oh! comme ces courants percent mon Cœur, au point que Je me sens près de mourir!

Quand J’ai créé l'homme,

J'ai établi d'innombrables courants d'amour entre lui et Moi.

 

Il ne me suffisait pas de l'avoir créé.

Non, J'avais besoin d'établir entre lui et Moi tant de courants,

et ceux-ci d'une telle magnitude, qu'il n'y avait aucune partie de l'homme à travers laquelle ces courants ne circulaient pas.

 

Dans l'intelligence de l'homme circulait un courant d'Amour pour ma sagesse. Dans ses yeux, un courant d'amour pour ma Lumière.

Dans sa bouche, un courant d'amour pour mes Paroles. Dans ses mains, un courant d'amour pour mes Œuvres. Dans sa volonté, un courant d'amour pour ma Volonté. Et ainsi pour tout le reste.

 

L'homme a été créé pour être en communication constante avec son Créateur par des courants d'Amour.

Le péché a détruit tous ces courants et séparé l'homme de Moi. Sais-tu comment cela est arrivé?

Regarde le soleil:

sa lumière touche la surface de la terre et exerce sur elle une grande influence.

La terre absorbe la chaleur du soleil avec tant d'efficacité

que cette chaleur la féconde et donne vie à tout ce qu'elle produit. On peut vraiment dire que le soleil et la terre sont en communication l'un avec l'autre.

 

Oh! combien plus intimes sont les communications entre l'homme et Moi, Moi qui suis le Soleil véritable et éternel!

 

Si une créature interrompait le courant de lumière entre le soleil et la terre, la terre sombrerait dans la plus complète noirceur.

Elle perdrait sa fertilité et deviendrait sans vie.

Quelle punition mériterait la créature qui interromprait ainsi la lumière du soleil!

Pourtant, c'est ce que l'homme a fait au moment de la Création.

J'ai dû descendre du Ciel pour rétablir tous ces courants d'Amour.

Et à quel prix pour Moi! Cependant, même actuellement, l'ingratitude de l'homme persiste à détruire les courants d'Amour que J'ai rétablis.»

 

Je pensais à mon doux Jésus au moment où Il fut amené devant Hérode, et je me disais: «Comment est-il possible que Jésus. qui est si bon, n'ait pas daigné dire un mot à Hérode ou même le regarder?

 

Peut-être que ce coeur perfide aurait pu être converti par le pouvoir du Regard de Jésus.» Se manifestant, Jésus me dit:

 

Ma fille,

la perversité et la dureté de coeur d'Hérode étaient telles qu'il ne méritait pas que Je le regarde ou que Je lui dise un seul mot.

Au contraire, si Je l'avais fait, il aurait été encore plus coupable

parce que chacune de mes Paroles établit

-un lien additionnel, une union plus grande,

-un rapprochement plus grand entre Moi et la créature.

Quand une âme sent mon Regard, la grâce commence à agir.

 

Si mon Regard ou ma Parole sont doux et bénéfiques, alors l'âme se dit: Comme Il est beau, pénétrant, tendre, mélodieux!

Comment ne pas l'aimer?»

Si mon Regard ou ma Parole sont empreints de majesté, resplendissants de lumière, l'âme dit: «Quelle majesté, quelle grandeur, quelle lumière pénétrante.

Comme je me sens petite, misérable et dans la noirceur comparée à cette lumière resplendissante!»

Si Je voulais te décrire la puissance, les grâces et le bien que portent mes Paroles, qui sait combien de livres tu aurais à écrire!

 

Vois tout le bien que Je t'ai fait

-en te regardant tant de fois,

-en poursuivant avec toi de si intimes conversations.

 

Je ne me suis pas contenté de quelques paroles avec toi. Non, Je t'ai servi des exposés complets.

Il s'ensuit que les liens entre toi et moi sont innombrables.

Je t'ai traitée comme un maître traite ses disciples.

Quand quelqu'un d'autre qu'un disciple lui demande des conseils, l'enseignant se contente de quelques mots.

Mais, souhaitant faire de ses disciples des enseignants comme lui,

il leur consacre des jours entiers, leur parle longuement et les guide toujours.

 

Parfois il développe une argumentation ou donne des exemples

pour les aider à comprendre. Il ne les laisse jamais seuls de peur que des distractions puissent, comme le vent, disséminer ses enseignements.

 

Si nécessaire, il se prive de repos pour s'occuper d'eux, pour les instruire. Il ne néglige rien, ni la fatigue, ni les difficultés, ni ses sueurs,

pour atteindre son but de transformer ses élèves en enseignants comme lui.

C'est ce que J'ai fait avec toi. Je ne t'ai rien caché. Pour les autres, Je n'ai eu que quelques mots.

Mais, pour toi, J'ai servi des entretiens, de longues leçons, des comparaisons, durant la nuit, durant le jour, à toute heure.

 

Que de grâces ne t'ai-Je pas données!

Que d'amour ne t'ai-Je pas témoigné, même au point de ne pouvoir être sans toi! J'ai de grands projets pour toi. Voilà pourquoi Je t'ai tant donné.

 

Et toi, tu voudrais me remercier en laissant cachés

-tout ce que J'ai dit et tout ce que J'ai accompli en toi,

me privant ainsi de la gloire que Je recevrai quand tout cela sera connu?

Que dirais-tu d'un disciple qu'un maître, après bien du travail, a réussi à transformer en un maître comme lui,

si ce disciple voulait garder pour lui-même toute la connaissance que le maître lui a livrée, refusant de la partager avec d'autres?

 

Ne serait-il pas un ingrat et une source de peines pour le maître?

 

Que dirais-tu du soleil, si après avoir reçu tant de lumière et de chaleur de moi, il refusait d'irradier cette lumière et cette chaleur sur la terre?

 

Ne lui dirais-tu pas:

«Il est vrai que tu es beau.

Mais tu agis mal en gardant ta lumière et ta chaleur pour toi-même.

La terre, les plantes et les générations d'humains attendent ta lumière et ta chaleur. Elles en ont besoin pour recevoir la vie et être fertiles.

 

Pourquoi nous prives-tu de tant de bienfaits?

Ce qui rend ton comportement encore plus répréhensible,

c'est que, lorsque tu nous donnes de la lumière et de la chaleur, tu ne perds rien. Au contraire, tu acquiers plus de gloire et tous te bénissent!»

N'es-tu pas comme ce soleil?

J'ai placé en toi tellement de lumière concernant ma Volonté

que c'est beaucoup plus que le soleil qui illumine tous les hommes. L'humanité en tirera un grand bien.

Moi-même et les générations d'hommes attendons que cette lumière s'irradie à partir de toi. Et toi tu penses à la façon de la cacher.

 

Et tu t'inquiètes de ce que les personnes en autorité prennent les mesures nécessaires

pour qu'elle brille à l'avantage de tous. Non, non, ce n'est pas correct!»

 

J'ai pensé mourir quand Jésus parlait.Je me sentais coupable parce que, récemment, j'avais été soulagée de voir que ceux qui en détenaient l'autorisation avaient été incapables de publier l'un de mes écrits.

 

Oh! comme je me sentais mal d'être réprimandée si sévèrement! Du fond de mon coeur, je demandais à Jésus de me pardonner.

 

Puis Il me calma en disant:

«Je te pardonne et Je te bénis.

Mais sois plus prudente à l'avenir afin de ne pas recommencer.»


Prière de Luisa 5

4 février 1922 - Les gémissements d'un Amour rejeté. 5

9 février 1922 - Pendant sa flagellation, Jésus s'est dépouillé de tout pour tout donner à l'humanité. 8

14 février 1922 - Le plaisir de Jésus lorsqu'on écrit à son sujet 10

17 février 1922 - L'Amour est le berceau de l'humanité. 12

21 février 1922 - L'Amour fait continuellement mourir et renaître. 14

24 février 1922 - Quand nous portons notre croix dans la Divine Volonté, elle devient aussi grande que celle de Jésus 15

26 février 1922 - Par sa Rédemption, Jésus nous a couverts de beauté. 17

1er mars 1922 - Jésus est enchaîné par égard pour les âmes qui vivent dans sa Volonté, et celles-ci sont enchaînées par égard pour Jésus. 18

3 mars 1922  -  L'Agriculteur céleste cultive sa Parole dans l'âme. 19

7 mars 1922  -  La Vérité fascine l'âme. 22

13 mars 1922 - Entendre les Vérités procure un grand bien à l'âme. 23

16 mars 1922 - La Vie dans la Divine Volonté ne produit aucune évidence extérieure extraordinaire. Tout se passe entre l'âme et Dieu. Exemple : La Mère de Dieu 24

18 mars 1922 - Je sens de la compassion quand Je vois les hommes enchaînés par leurs fautes ! Je l'ai voulue pour libérer les hommes de leurs chaînes 27

21 mars 1922 - Le double sceau du Fiat sur les choses créées 29

24 mars 1922 - Chaque acte réalisé dans la Divine Volonté reproduit la Vie sacramentelle de Jésus 30

28 mars 1922 - Chaque acte de l'âme vivant dans la Divine Volonté rejoint les actes de Jésus lui-même. 32

1 avril 1922 -  La peine causée par la privation de Jésus peut être plus grande que celle du Purgatoire. La laideur du Péché. 33

6 avril 1922 - Conséquences merveilleuses des actes réalisés dans la Divine Volonté.

..................................................................................................................................36

8 avril 1922 - La peine éprouvée par Jésus à la vue de la volonté, de l'intelligence et de la mémoire des humains déformées 38

12 Avril 1922 - Le péché brise le cours de la Grâce et ouvre celui de la Justice. 39

13 Avril 1922 - L'âme qui vit dans la Divine Volonté vit dans le sein de la Trinité. 40

17 avril 1922 - La Divine Volonté rend l'âme reine de tout 42

21 avril 1922 - Effets de la prière faite dans la Divine Volonté. 45

25 avril 1922 - Des milliers d'anges gardent et protègent les actes réalisés dans la Divine Volonté. 47

29 avril 1922 - Ceux qui vivent dans la Divine Volonté vivent avec les battements de Coeur de Dieu. 48

8 mai 1922  - Jésus ressent les chagrins de ceux qui l'aiment 50

12 mai 1922 - Ceux qui vivent dans la Divine Volonté participent à tout ce que Dieu réalise. 51

15 mai 1922 - Jésus se dit offensé des doléances et des pleurs de Luisa; il l'apaise. 55

19 mai 1922 - Au Ciel, la Divine Volonté donne la félicité aux élus. Sur la terre, elle agit et multiplie ses bienfaits à travers les actes des Créatures 57

27 mai 1922 - L'acte préalable et l'acte actuel dans la Divine Volonté. 59

1 juin 1922  - Qu'est -ce que la Vérité? 60

6 juin 1922 - La croix et la sainteté des âmes qui vivent dans la Divine Volonté ressemblent à la Croix et à la Sainteté de Jésus. 62

9 juin 1922 -  Jésus veut trouver son repos dans l'âme. 64

11 juin 1922 - La vie spirituelle se calque sur la vie naturelle 66

15 juin 1922 - La divine volonté harmonise tout chez la créature. Les battements de Coeur divins forment la chambre de l'âme 68

19 juin 1922 - Chaque fois qu'une âme agit dans la Divine Volonté, elle fait émerger de Dieu un nouveau bonheur et de nouvelles joies. 70

23 juin 1922 - Personne ne peut comprendre la Divine Volonté s'il ne se s'est pas vidé de sa volonté humaine. 71

26 juin 1922 - La solitude de Jésus au milieu des créatures. 73

6 juillet 1922 - Les Adieux de Jésus à sa sainte Mère 74

6 juillet 1922 - Celui qui vit dans la Divine Volonté est dépositaire de la Vie sacramentelle de Jésus 75

10 juillet 1922 - Le début du règne de la Divine Volonté sur la terre comme au Ciel. Comment Luisa perçoit Jésus. 77

14 juillet 1922 - Luisa engendre le Règne de la Divine Volonté dans les autres 79

16 juillet 1922 - Avant de pouvoir s'établir, la sainteté de la vie dans la Divine Volonté doit être connue 81

20 juillet 1922 - La vie dans la Divine Volonté greffe sur l'âme tout ce que la Divine Volonté a accompli dans l'Humanité de Jésus. 83

24 juillet 1922 - L’âme liée à toutes les créatures. 85

28 juillet 1922 - L'âme reproduit Jésus, non seulement par ses morts causées par la souffrance, mais aussi par celles causées par l'amour 87

30 juillet 1922  - Luisa résiste à l'idée que ses écrits soient publiés. Jésus lui fait part de l'affliction qu'elle lui cause. 90

2 août 1922 - La ressemblance avec Jésus dans sa plus grande affliction: l'aliénation de sa Divinité. 91

6 août 1922  - La Divine Volonté est équilibre, ordre et harmonie 92

12 août 1922 - La valeur et les effets de la Souffrance 93

15 août 1922 - Les actes de Jésus et ceux de sa très sainte Mère dans la Divine Volonté. 95

19 août 1922 - Les souffrances infligées à Jésus par la Divinité. 96

23 août 1922 - L'âme qui vit dans la Divine Volonté assume toutes les peines et toutes les joies. 97

26 août 1922 - Comme les fleurs, les Vérités laissent échapper leur parfum quand on les touche. 98

29 août 1922 - En vivant dans la Divine Volonté, l'âme reçoit tout le bien que Jésus a accompli sur la terre. 99

1 septembre 1922 - Souffrances de l'Amour rejeté. 100

11 septembre 1922  - Lors de la Création et de la Rédemption, le désir premier de Dieu était que l'homme vive dans la Divine Volonté. 102

15 septembre 1922 - Jésus ressent l'urgence de fairè connaître l'action de la Divine Volonté dans les créatures. 104

20 septembre 1922 - Pour vivre dans la Divine Volonté, la créature doit être bien disposée. Le double rôle de Luisa. 105

24 septembre 1922  - La Divine Volonté est le vêtement de l'âme. 107

27 septembre 1922 - Doléances de Jésus. Manifestation de son Amour 107

3 octobre 1922 - La Très Sainte Vierge Marie était consciente des souffrances intérieures de Jésus 109

6 octobre 1922  - Luisa: la première à vivre dans la Divine Volonté. 110

9 octobre 1922  - La volonté humaine œuvrant dans la Divine Volonté. 113

19 octobre 1922 - La longue attente de Jésus à travers les siècles avant de révéler sa Divine Volonté. Les créatures reçoivent cette Volonté dans la mesure où elles en découvrent les mérites 114

24 octobre 1922 - La Divine Volonté établit le courant entre le Ciel et la terre, et fait de l'âme un réceptacle pour les bienfaits célestes. 118

27 octobre 1922 - Les deux générations. 119

30 octobre 1922 - Les prodiges accomplis par les créatures qui agissent dans la Divine Volonté. 121

6 novembre 1922 -La Divine Volonté cristallise l'âme. La découverte graduelle du palais de la Divine Volonté. 122

8 novembre 1922 - Présages de nouvelles guerres. 125

11 novembre 1922 - Quand, dans sa Divine Volonté, Jésus donna vie aux actes de toutes les créatures, il mobilisa sa Mère pour l'accompagner dans cette oeuvre. Il appelle maintenant les âmes à offrir une réplique de son oeuvre. 126

16 novembre 1922 - La Divine Volonté veut agir de nouveau comme Elle l'a fait dans la Création et dans la Rédemption. 130

20 novembre 1922 - Courants d'Amour entre Dieu et les hommes. 131

24 novembre 1922 - Les effets d'une Parole ou d'un Regard de Jésus. Jésus réprimande Luisa qui aimerait que ses vérités demeurent cachées 133

Table des Matières 136

 

Le Livre du Ciel

 

Tome 15

 

 

Je priais et m'unissais à la très sainte Volonté de Dieu malgré quelques doutes en mon esprit concernant ce que mon doux Jésus me disait sur sa Volonté.

Illuminant mon esprit, Il me dit:

 

«Ma fille,

ma Volonté est la semence, le chemin et la fin de toute vertu.

Sans la semence de ma Volonté, on ne peut même pas parler de vertu. C'est comme pour l'arbre:

il débute par sa semence, qui contient l'arbre tout entier en puissance. De cette semence s'initient ses racines.

 

Au fur et à mesure que celles-ci s'enfoncent dans le sol, ses branches se développent jusqu'à ce qu'elles forment une magnifique couronne

qui fera sa gloire.

En produisant beaucoup de fruits, l'arbre apporte du profit et de la gloire à celui qui l'a semé. Pour croître, il a besoin de temps et certains arbres prennent des siècles avant de porter du fruit. Plus l'arbre est précieux, plus il lui faut du temps.

 

Ainsi en est-il de l'arbre de ma Volonté:

puisqu'il est le plus précieux, le plus noble, le plus divin, le plus élevé, il nécessite plus de temps pour croître et donner des fruits.

 

L'arbre de l'Église, quant à lui, a tiré sa semence de l'arbre de ma Volonté, sans lequel il n'y aurait pas de sainteté.

 

Ensuite, l'arbre de l'Église a vu grandir ses branches, lesquelles demeurent toujours reliées à l'arbre de ma Volonté.

Maintenant, l'Église doit cueillir les fruits, afin d'en jouir et d'en être nourrie. Ces fruits seront ma gloire et ma couronne.

 

Pourquoi donc es-tu étonnée que,

-au lieu de révéler les fruits de ma Volonté au début, j'ai choisi de le faire à travers toi après tant de siècles?

Comme l'arbre de ma Volonté n'avait pas encore grandi, comment aurait-il pu donner des fruits?

 

Tout va comme cela.

On ne couronne pas un roi à moins qu'il ait déjà un royaume, une armée, des ministres et un palais.

C'est alors seulement qu'on procède à son couronnement.

Si on voulait le couronner sans qu'il ait un royaume et une armée, il passerait pour un roi de comédie.

 

Ma Volonté doit être

la couronne de tout et

l'accomplissement de ma gloire chez les créatures.

 

Quand tout sera réalisé selon mon désir dans l'arbre de la Création,

non seulement Je lui ferai donner des fruits,

mais Je le nourrirai et

Je lui permettrai d'atteindre une hauteur insurpassable.

 

Uniquement par ma Volonté, on pourra dire: "Tout est accompli."

 

Voilà pourquoi Je désire tant que soient connus

les fruits et les bénédictions immenses attachés à ma Volonté,

ainsi que le grand bien que l'âme reçoit en vivant en Elle.

 

Si ces vérités ne sont pas connues,

comment pourra-t-on les désirer et s'en nourrir?

 

Si Je ne révélais pas ce que signifie vivre dans ma Volonté et ses mérites, l'œuvre de ma Création

-serait incomplète et

-ne pourrait connaître son couronnement glorieux.

 

Vois-tu maintenant

-combien il est nécessaire

que tout ce que Je t'ai dit au sujet de ma Volonté soit connu

-pourquoi Je te presse tant et t'excuse si souvent auprès des autres?

 

Comprends-tu aussi pourquoi, dans le cas d'autres personnes,

-Je révélais seulement après leur mort les grâces qu'elles avaient reçues,

-alors que pour toi Je le fais pendant que tu es encore vivante?

C'est afin que tout ce que Je t'ai dit concernant ma Volonté soit connu.

 

Ce qui n'est pas connu ne peut être ni estimé ni aimé.

Les connaissances sur ma Volonté agiront comme l'engrais pour un arbre, permettant aux fruits de mûrir.

Il s'ensuivra mon bonheur et le tien.»


 

Je méditais sur la Passion de mon doux Jésus et je commençais à ressentir ses douleurs telles qu'Il les éprouvait.

 

Me regardant, Il me dit:

 

«Ma fille,

J'ai souffert toutes les peines de ma Passion dans ma Volonté.

Pendant que Je les ressentais, plusieurs chemins s'ouvraient dans ma Volonté dans le but de rejoindre chaque créature.

 

Si je n'avais pas souffert dans ma Volonté, laquelle enveloppe tout, mes souffrances

-ne t'auraient pas rejointe et

-n'auraient rejoint aucune autre créature.

Elles seraient demeurées exclusivement dans mon Humanité.

 

Comme J'ai assumé mes Souffrances dans ma Volonté,

-plusieurs chemins se sont ouverts vers les créatures et

-de nombreux chemins se sont aussi ouverts pour permettre aux créatures de toute l'histoire

-de venir à Moi et d'être unies à mes Souffrances.

 

Alors que les coups de fouets pleuvaient sur Moi,

ma Volonté amena chaque créature à me frapper.

 

De telle sorte que ce n'était

-pas seulement les créatures présentes qui me fouettaient,

-mais aussi celles de tous les temps qui,

par leurs offenses personnelles, participaient à ces barbares coups de fouets.

 

La même chose se produisit pour toutes mes autres souffrances.

Ma Volonté amena toutes les créatures à Moi. Aucune ne fut absente.

 

«Oh! Mes souffrances furent beaucoup plus pénibles et grandes que celles qui étaient uniquement visibles!

 

Quant à toi , si tu veux joindre

ta compassion, ta réparation et tes propres petites souffrances aux miennes,

-non seulement pour m'accompagner,

-mais pour ouvrir les mêmes voies que les miennes et

-pour tout faire entrer dans ma Volonté,

alors toutes les générations en recevront les effets.

 

Non uniquement mes Souffrances atteignirent-elles toutes les créatures, mais aussi mes Paroles, parce qu'elles furent prononcées dans ma Volonté.

 

Par exemple, quand Pilate m'a demandé si J'étais roi, Je lui ai répondu:

 

"Mon Royaume n'est pas de ce monde.

S'il était de ce monde, des légions d'anges viendraient à ma défense."

 

Me voyant si pitoyable, humilié et méprisé, Pilate fut frappé d'étonnement et me demanda plus de précisions en disant: "Alors, tu es roi?"

 

«Je lui ai répliqué fermement, à lui ainsi qu'à ses pareils:

 

"Je suis roi. Je suis venu dans ce monde pour enseigner la vérité.

Ce n'est

ni l'autorité supérieure,

ni les royaumes,

ni le droit de commander

qui permettent à un homme de gouverner,

qui l'ennoblissent et l'élèvent au-dessus des autres.

 

Ces choses ne sont qu'esclavage et misère. Elles

-rendent l'homme esclave de viles passions,

-l'amènent à commettre des actions injustes qui l'avilissent et

-éveillent la haine de ses subordonnés.

 

Les richesses sont un esclavage et

le pouvoir est une épée qui blesse ou tue un grand nombre.

 

Le véritable pouvoir est

-vertu,

-renoncement à tout,

-oublie de soi,

-soumission aux autres.

Il unit tout et tous dans l'amour.

Mon Royaume n'aura pas de fin et le tien tire à sa fin."

 

J'ai fait en sorte que ces Paroles, prononcées dans ma Volonté,

-rejoignent les oreilles de tous ceux en position d'autorité,

afin qu'ils puissent connaître le grand danger dans lequel ils se trouvent.

 

Elles furent un avertissement à ceux qui aspirent aux honneurs et au pouvoir.»


 

J'écris par obéissance.

J'offre tout à mon doux Jésus en union avec le sacrifice de sa propre obéissance, afin d'obtenir la grâce et la force de faire comme il veut.

 

ô mon Jésus,

-prête-moi ta sainte main,

-donne-moi la lumière de ton intelligence et écris avec moi.

 

Je pensais au grand miracle

de l'Immaculée Conception de ma Reine et Mère céleste

et, en moi, j'ai entendu:

 

«Ma fille,

l'Immaculée Conception de ma Mère bien-aimée fut si miraculeuse et merveilleuse que le Ciel et la terre en furent étonnés et célébrèrent.

 

Les trois Personnes divines rivalisèrent entre elles:

le Père émit une immense mer de Puissance,

moi, le Fils, une immense mer de Sagesse et

l'Esprit-Saint une immense mer d'Amour éternel.

 

Ces mers se fondirent pour n'en former qu'une.

Et, en son milieu, la Vierge fut conçue, élue parmi les élus. La Divinité veilla à la substance de cette conception.

 

Cette mer

fut non seulement le centre de vie de cette créature unique et merveilleuse, mais elle l'entoura

pour la protéger de tout ce qui aurait pu la ternir, de même que

pour lui donner d'une manière toujours renouvelée

la beauté, les grâces, la puissance, la sagesse, l'amour, les privilèges, etc.

 

Sa petite personne a été conçue au milieu de cette mer et s'est développée sous l'influence des vagues divines.

 

Dès que cette noble et exceptionnelle créature fut conçue, elle a voulu offrir à Dieu

-ses embrassements,

-son amour réciproque,

-ses baisers et

-le charme qui venait de ses sourires candides.

Elle n'a pas voulu attendre, comme il est habituel chez les autres créatures.

 

Aussi, dès sa conception,

-Je lui ai donné l'usage de la raison et

-Je l'ai enrichie du don de toutes les sciences.

 

Je lui ai permis de connaître nos joies de même que nos peines au sujet de la Création.

 

Dès le sein de sa mère, elle venait au Ciel au pied de notre Trône

-nous embrasser,

-nous offrir son amour réciproque et ses tendres baisers.

Se jetant dans nos bras, elle nous souriait avec tant de gratitude et de remerciements qu'elle provoquait nos sourires.

 

Oh! Comme il était beau de voir cette créature innocente et privilégiée,

-si riche de toutes les qualités divines,

venir parmi nous, débordante d'amour et de confiance, sans crainte.

 

Seul le péché

-sépare la créature du Créateur,

-détruit l'amour et l'espérance,

-fait naître la crainte.

 

Elle venait parmi nous en tant que Reine qui, par son amour

-déposé en elle par nous -,

nous faisait répondre à ses désirs, nous ravissait,

nous incitait à célébrer et captivait notre Amour. Et nous lui permettions tout cela.

 

Jouissant de cet amour qui nous enchantait, nous la fîmes Reine du Ciel et de la terre.

 

Le Ciel et la terre exultaient et ils se réjouissaient avec nous du fait qu'ils avaient enfin, après tant de siècles, une Reine.

 

Le soleil souriait dans sa lumière

et il se considérait heureux de servir sa Reine en lui donnant sa lumière.

 

Les cieux, les étoiles et l'univers entier se réjouissaient

et ils célébraient parce qu'ils pouvaient charmer leur Reine

en lui laissant voir leur beauté et l'harmonie dans laquelle ils baignent.

 

Les plantes souriaient parce qu'elles pouvaient nourrir leur Reine.

Même la terre souriait et se sentait ennoblie d'être en mesure d'offrir une demeure à son Impératrice et d'être parcourue par ses pas.

 

Seul l'enfer pleura, se sentant affaibli par l'arrivée de cette Souveraine.

 

Sais-tu quel fut le premier acte de cette créature céleste

lorsqu'elle vint devant notre trône pour la première fois?

 

Elle savait que toutes les méchancetés des hommes venaient de la rupture entre leur volonté et la Volonté de leur Créateur.

 

Elle frémit et, sans perdre de temps et sans hésiter,

elle déposa sa volonté au pied de notre trône.

 

Notre Volonté s'est liée à la sienne et devint le centre de sa vie, à tel point qu'entre elle et nous toutes les relations et les communications furent ouvertes, et il n'y avait aucun secret que nous ne lui avons pas confié.

 

Ce fut précisément l'acte de déposer sa volonté à nos pieds

qui fut le plus beau, le plus grand et le plus héroïque de tous ses actes.

Ravis de cela, nous l'avons fait Reine de tout.

Vois-tu donc ce que signifie être lié à notre Volonté en ignorant la sienne?

 

«Son deuxième acte fut d'offrir par amour pour nous

sa totale disponibilité pour tout sacrifice que nous lui demanderions.

 

Son troisième acte a été de restaurer l'honneur et la gloire de la Création que l'homme avait entachés en faisant sa propre volonté.

 

Dès son premier moment dans le sein de sa mère, elle a pleuré d'amour pour nous et de douleur devant la chute de l'homme.

 

Oh! Comme ses pleurs innocents nous touchèrent et hâtèrent l'accomplissement de la Rédemption si longuement attendue.

Cette Reine nous dirigea, nous lia et nous arracha des grâces infinies.

 

Elle chercha si ardemment à ce que nous nous penchions sur la race humaine que nous ne pouvions résister à ses incessantes supplications.

 

Mais d'où lui venait un tel pouvoir et une telle influence sur la Divinité?

 

Ah! Tu as déjà compris que c'était le pouvoir de notre Volonté agissant en elle. En même temps qu'Elle la gouvernait,

cette Volonté lui donnait un pouvoir sur Dieu lui-même.

 

Comment pouvions-nous résister à une créature si innocente,

-remplie du pouvoir et de la sainteté de notre Volonté? Cela aurait été de résister à nous-mêmes.

 

Nous voyions en elle nos qualités divines.

Les réverbérations des attributs divins l'enveloppaient comme des vagues, les réverbérations de notre Sainteté, de notre Amour, de notre Pouvoir, etc.

 

C'était notre Volonté sise en elle

-qui attirait en elle toutes ces réverbérations de nos divines qualités et

-qui constituait la couronne et la défense de la Divinité demeurant en elle.

 

Si cette Vierge immaculée n'avait pas possédé la Divine Volonté comme centre de sa vie,

toutes les autres prérogatives dont nous l'avions enrichie auraient été sans effet.

 

C'était la Divine Volonté qui la confirmait et préservait ses nombreux privilèges. Et ils augmentaient constamment.

 

Quand nous agissons, nous le faisons avec raison, sagesse et justice.

La raison pour laquelle nous l'avons constituée Reine de toutes les créatures est la suivante:

-elle n'a jamais donné vie à sa volonté humaine.

-Notre Volonté a toujours été entière en elle.

 

Comment aurions-nous pu dire à une créature:

"Tu es la Reine des cieux, du soleil et des étoiles"

si, au lieu d'être dirigée par notre Volonté, elle l'avait été par sa propre volonté? Toutes les choses créées se seraient alors soustraites à son autorité.

 

Dans leur langage muet, elles auraient dit:

"Nous ne la voulons pas.

Nous lui sommes supérieures parce que nous n'avons jamais quitté ton éternelle Volonté. Telles que tu nous a créées, telles nous sommes."

 

C'est ce qu'elles auraient dit:

le soleil avec sa lumière,

les étoiles avec leur scintillement,

la mer avec ses vagues, etc.

 

Toutefois, voyant cette sublime Vierge

-qui n'avait jamais voulu connaître sa propre volonté mais seulement celle de Dieu,

elles ont célébré et, encore plus,

elles se sont trouvées honorées de l'avoir comme Reine.

 

Elles coururent auprès d'elle,

elles lui rendirent hommage en mettant

-la lune sous ses pieds comme marchepied,

-les étoiles comme sa couronne,

-le soleil comme son diadème,

-les anges comme ses serviteurs, et

-les hommes pour l'assister.

 

Absolument tous l'honoraient et lui rendaient hommage.

Il n'y a pas d'honneur ou de gloire qui ne puissent être accordés à notre Volonté, soit qu'elle agisse en nous,

soit qu'elle habite une créature.

 

Sais-tu quelle fut la première action de cette noble Reine quand elle est sortie du sein de sa mère

et a ouvert ses yeux à la lumière de ce bas monde?

 

À sa naissance, les anges lui chantèrent des berceuses. Elle en fut ravie.

 

Sa belle âme quitta son petit corps et, accompagnée par un hôte angélique, elle circula dans le Ciel et sur la terre cueillant tout l'Amour

que Dieu avait répandu sur la Création.

Elle vint au pied de notre trône et nous offrit cet Amour. Ensuite, elle articula son premier merci au nom de tous.

 

Oh! comme nous fûmes heureux d'entendre ce merci de cette Reine enfant. Et nous l'avons comblée de toutes les grâces et de tous les bienfaits,

excédant ceux de toutes les autres créatures ensemble.

 

Puis, se jetant dans nos bras, elle s'est réjouie avec nous . Et, nageant dans une mer de félicité, elle acquit

-une nouvelle beauté, une nouvelle lumière et un nouvel amour.

 

De nouveau, elle intercéda pour la race humaine,

-priant avec larmes pour que le Verbe éternel descende sauver ses frères. Pendant qu'elle faisait cette démarche,

notre Volonté l'informa que le Verbe descendrait sur la terre.

 

Alors, elle quitta immédiatement nos réjouissances. Pour faire quoi? Pour réaliser notre Volonté.

Quel puissant aimant constituait notre Volonté

-vivant sur la terre dans cette Reine nouveau-née!

 

La terre ne nous semblait plus étrangère comme auparavant.

Et nous ne voulions plus la punir en donnant libre cours à notre Justice.

Le pouvoir de notre Volonté dans ce petit bébé innocent retenait le bras de notre Justice. Elle nous souriait depuis la terre et transforma la punition en doux mercis et en sourires.

 

Incapable de résister à l'enchantement, le Verbe éternel devança son intervention. ô merveille de la Divine Volonté: à toi tout est dû, pour toi tout s'accomplit.

 

Il n'y a pas de plus grande merveille

que notre Volonté demeurant dans une créature! »

 

Je réfléchissais à l'acte par lequel le Verbe éternel est descendu du Ciel et a été conçu dans le sein de la Reine Immaculée.

.

De mon intérieur, mon doux Jésus allongea un bras, embrassa mon cou, et Il me dit:

 

«Ma fille bien-aimée,

La conception de ma céleste Mère fut extraordinaire,

puisqu'elle a été conçue dans la mer issue des trois Personnes divines,

 

J'ai été conçu non dans cette mer

mais dans la grande mer qui réside en Nous, en notre Divinité, et qui descendit dans le sein de cette céleste Mère.

 

«Quoiqu'il soit juste de dire que le Verbe a été conçu,

le Père Céleste et le Saint-Esprit demeurent inséparables de Moi.

 

Bien que Je fus l'agent dans cette conception,

les trois Personnes divines y ont simultanément été les "concepteurs".

 

Imagine deux miroirs disposés l'un en face de l'autre et reflétant un objet placé entre les deux.

Alors trois objets apparaissent:

celui du centre assumant le rôle actif et

les deux autres le double rôle de participants et spectateurs.

 

L'objet placé au centre correspond au Verbe incarné,

-l'un des objets reflétés à la Sainte Trinité,

-et l'autre à ma chère Mère.

En vivant toujours dans ma Volonté,

ma chère Mère prépara dans son sein virginal le minuscule "Terrain Divin" où Moi, le Verbe Éternel, Je me suis revêtu de chair humaine.

 

Je ne serais jamais descendu dans un terrain simplement humain.

Avec la Trinité se réfléchissant en ma Mère, mon Humanité a été conçue.

 

Ainsi, pendant que la Trinité demeurait au Ciel,

mon Humanité a été conçue dans le sein de cette noble Reine.

 

Toutes les autres choses,

-si grandes, nobles, sublimes, ou étonnantes qu'elles puissent être, même la conception de la Vierge Reine,

sont au mieux secondaires.

 

Rien ne peut être comparé à ma Conception:

ni l'Amour,

ni la Grandeur,

ni le Pouvoir.

 

Ma conception

-ne fut pas la création d'une nouvelle vie

-mais fut le fait de renfermer dans la chair humaine la Vie qui donne toute vie.

 

Ce ne fut

pas quelque chose qui me faisait plus que ce que J'étais,

mais quelque chose qui me limitait dans le but de donner.

 

Celui qui a tout créé a été enfermé dans une petite humanité créée! Ce sont là des œuvres que seul un Dieu peut accomplir,

-un Dieu qui aime et

-qui, quel qu'en soit le prix, veut lier la créature à son Amour afin qu'elle soit habilitée à aimer.

 

Mais tout cela n'est rien.

Sais-tu où mon Amour, mon Pouvoir et ma Sagesse sont allés?

 

Dès que le Pouvoir divin eût formé mon Humanité

-à peu près de la dimension d'une noisette,

-quoiqu'avec tous ses membres complètement formés) et que le Verbe prit possession de cette Humanité, alors l'immensité de ma Volonté,

contenant toutes les créatures passées, présentes et futures, conçut les vies de toutes ces créatures.

Pendant que ma propre Vie progressait, ces vies croissaient en Moi.

 

Même si Je semblais être seul, à travers le microscope de ma Volonté, la vie de toutes les créatures pouvait être perçue en Moi .

.

C'était comme l'eau observée de deux façons:

à l'œil nu, elle semble claire comme le cristal mais,

vue d'un microscope, elle pullule de microbes.

 

Telle fut ma Conception.

Alors la grande roue de l'éternité tomba en extase à la vue

-des excès incommensurables de mon Amour et

-de toutes ces merveilles.

 

L'immensité de l'univers fut ébranlée

en voyant Celui qui donne toute vie se renfermer, se limiter et se rendre petit.

 

Pour accomplir quoi?

Pour faire apparaître toute vie créée.»

 

J'étais hors de mon corps et très perturbée par l'absence de mon adorable Jésus.

 

En fait, je me sentais torturée.

Mon pauvre cœur se débattait entre la vie et la mort.

Quoiqu'il me semblait que j'allais mourir, une force cachée me renforçait pour me permettre de continuer mon amère agonie.

 

Oh! être sans Jésus, quelle situation pitoyable et cruelle! La mort elle-même n'est rien en comparaison!

Alors que la mort nous conduit à la vie éternelle, la privation de Jésus fait fuir la vie elle-même.

 

Tout cela n'était pourtant rien.

Ma pauvre âme, désirant que je vive,

laissait mon corps espérer retrouver la vie au moins extérieurement.

 

À la place, je me trouvais dans une immensité sans limite.

Dans cet abîme, je regardais dans toutes les directions en me disant:

«Qui sait, je pourrai peut-être le voir, au moins à distance, et me lancer dans ses bras? »

 

Mais tout était inutile. J'avais peur de tomber dans le gouffre.

Sans Jésus, où allais-je aboutir? Qu'adviendrait-t-il de moi?

Je tremblais, je criais, je pleurais, mais personne n'avait pitié de moi.

Je voulais retourner dans mon corps, mais une force inconnue m'en empêchait.

 

C'était un état horrible parce que, en dehors de mon corps,

mon âme se lance normalement vers son Dieu comme vers son centre,

-plus rapidement qu'une pierre

qui, lâchée d'une grande hauteur, tombe en direction du centre de la terre.

 

C'est dans la nature d'une pierre

-de ne pas rester suspendue en l'air

-mais de chercher la terre comme appui et endroit de repos.

 

De même, il est dans la nature de l'âme, lorsqu'elle a laissé son corps, de se lancer vers le centre d'où elle est sortie.

 

Cette situation me causait une crainte et un brisement de cœur

que je pourrais qualifier de souffrances issues directement de l'enfer. Pauvres âmes qui sont sans Dieu, comment font-elles?

Quelle souffrance est pour elles la perte de Dieu! Ah! mon Jésus, ne permets à personne de te perdre!

 

Après un certain temps dans cet état horrible, je retournai dans mon corps.

 

M'y rejoignant, mon doux Jésus plaça ses bras autour de mon cou et me laissa voir qu'il tenait un très petit bébé fille.

 

Le bébé semblait au seuil de la mort.

Jésus souffla un peu sur lui puis le tint contre son cœur.

Le pauvre enfant retourna à son agonie, mais il ne mourut pas ni ne revint à lui.

 

Jésus était très attentif, le surveillant, l'aidant, le soutenant

Le plus petit mouvement de l'enfant en train de mourir ne lui échappait pas.

 

Toutes les souffrances de ce pauvre petit me brisait le cœur. Me regardant, Jésus me dit:

 

«Ma fille, ce petit bébé est ton âme.

Vois-tu comme je t'aime? avec quel souci je veille sur toi? Je te garde en vie avec le souffle de ma Volonté.

 

Ma Volonté te rend petite, te fait mourir et te ramène à la vie. Mais, ne crains pas, je ne t'abandonnerai jamais!

Mes bras te presseront toujours sur ma poitrine.»


 

Je priais et m'abandonnais totalement à la très sainte Volonté de Dieu.

Mon toujours aimable Jésus, venant de mon intérieur et me donnant la main, Il me dit:

 

«Ma fille,

viens avec Moi et regarde le gouffre qui existe entre le Ciel et la terre.

 

Avant que mon Fiat ne soit prononcé, ce grand gouffre était horrible à voir. Tout était désordre.

Il n'y avait aucune séparation entre la terre, les eaux et les montagnes. C'était une agglomération inspirant la peur.

 

Dès que mon Fiat fut prononcé,

tous les éléments se séparèrent les uns des autres, chacun prenant sa place. Toutes les choses

-furent mises en ordre et

-ne pouvaient bouger sans le consentement de mon Fiat.

 

La terre n'était plus terrifiante. De boueuses qu'elles étaient,

les vastes mers et les eaux devinrent claires comme le cristal avec leur doux murmure,

-comme si elles étaient des voix chantant paisiblement la beauté de la terre. Quel ordre et quelle attention ce spectacle éveillait chez les créatures!

Quel déploiement de beauté est la terre avec sa végétation et ses fleurs!

 

Mais cela ne suffisait pas.

Le vide n'était pas suffisamment rempli.

 

Pendant que mon Fiat survolait la terre,

Je séparais tout et imposais l'ordre sur la terre,

il atteignait aussi les hauteurs et augmentait la dimension des cieux,

les embellissant d'étoiles.

Pour remplir le sombre vide, j'ai créé le soleil qui éclaira la terre,

chassant la noirceur et révélant la beauté de la Création.

 

Quelle fut la cause de tant de bienfaits?

Mon Fiat omnipotent.

 

Mais ce Fiat avait besoin du vide

pour créer cette grande machine que constitue l'univers.

Ma fille,

vois-tu ce grand vide à partir duquel J'ai créé tant de choses?

Pourtant le vide de l'âme est encore plus grand.

 

Alors que l'espace inoccupé de l'univers devait servir de demeure pour l'homme,

le vide de l'âme doit servir de demeure pour Dieu.

 

Là, dans le vide de l'âme,

Je n'ai pas à prononcer mon Fiat pendant seulement six jours

-comme lorsque J'ai créé l'univers,

mais à chaque instant où l'âme met de côté sa volonté pour réaliser la mienne.

 

Comme mon Fiat doit créer dans l'âme plus de choses

que lors de la création de l'univers, Il a besoin de plus d'espace. Sais-tu qui me donne la latitude de remplir ce grand vide de l'âme? C'est l'âme qui vit dans ma Volonté.

 

Mes Fiats sont prononcés en elle de façon répétitive.

 

Chacune de ses pensées est accompagnée du pouvoir de mon Fiat. Oh! combien d'étoiles embellissent les cieux de cette âme!

 

Ses actions sont accompagnées de mon Fiat et, oh! combien de soleils se lèvent en elle!

Ses paroles, habillées de mon Fiat, sont plus douces que le murmure des eaux de la mer.

 

Et la mer de mes grâces coule pour remplir son grand vide. Mon Fiat se réjouit en formant des vagues

-qui atteignent le Ciel et descendent amplifiées de manière à agrandir la mer de cette âme.

 

Mon Fiat souffle sur son cœur, faisant de ses battements des flammes d'amour. Rien n'échappe à mon Fiat:

Il habille tous ses désirs, affections et inclinations,

-leur permettant de fleurir merveilleusement.

 

Combien de choses mon Fiat met en œuvre dans le grand vide de l'âme qui vit dans ma Volonté!

 

Oh! combien la grande machine de l'univers se trouve loin derrière. Les cieux sont émerveillés et, tremblants,

regardent le Fiat omnipotent à l'œuvre dans la volonté de cette créature.

 

Ils se sentent doublement heureux

chaque fois que ce Fiat agit et renouvelle son pouvoir créateur.

Ils sont attentifs pour voir quand Je prononcerai mon Fiat, afin de recevoir une plus grande gloire et plus de bonheur.

 

Oh! si tous savaient

-la Puissance de mon Fiat et

-tous les Bienfaits qu'Il contient,

ils s'abandonneraient tous à mon omnipotente Volonté!

 

N'est-ce pas assez pour te faire pleurer?

«Combien d'âmes,

-avec ce grand vide en elles,

-sont pires que le vide de l'univers avant que mon Fiat ne fut prononcé!

 

Sans la gouverne de mon Fiat en elles, tout est désordre.

La noirceur est si épaisse qu'elle suscite l'horreur et la crainte.

On y voit une agglomération de choses, mais rien n'est à sa place.

 

En elles, l'œuvre de la Création est sens dessus dessous.

Parce que seul mon Fiat est ordre.La volonté humaine est désordre.

 

Ainsi donc, fille de ma Volonté,

-si tu veux l'ordre en toi,

laisse mon Fiat être en toi la Vie de tout.

 

Tu me donneras la grande satisfaction de voir mon Fiat se déployer,

-révélant les merveilles et les bénédictions qu'Il comporte.»

 

Étant dans mon état habituel, j'ai entendu mon adorable Jésus priant en moi et disant:

 

Mon Père, Je te supplie

-pour que notre Volonté soit une avec la volonté de cette petite fille de notre Volonté.

Que sa volonté soit le lieu de naissance de notre Volonté chez les créatures.

 

Oh! pour l'honneur de notre Volonté éternelle,

que rien ne sorte d'elle qui ne provienne de notre Volonté.

Pour obtenir cela,

Je t'offre tous les actes de mon Humanité,

-tous accomplis dans notre adorable Volonté.»

 

Ensuite, il y eut un profond silence. Je ne sais comment, j'ai senti

-que j'étais à l'intérieur des actes réalisés par Jésus et

-que je circulais en les parcourant l'un après l'autre, accomplissant mes propres actes en union avec les siens.

 

Cela infusa une grande Lumière en moi,

de sorte que Jésus et moi étions immergés dans une mer de Lumière.

 

Sortant de mon intérieur, Il se mit debout, la plante de ses pieds sur mon cœur. Envoyant la main, de laquelle émanait plus de lumière que du soleil,

Il cria fortement:

 

«Venez tous, anges, saints, voyageurs, générations, venez voir le plus grand miracle jamais vu:

ma Volonté à l'œuvre dans une créature ! »

 

À la voix mélodieuse et vibrante de Jésus qui remplissait le Ciel et la terre, les cieux s'ouvrirent et tous accoururent et regardèrent en moi

pour voir comment la Volonté Divine était à l'œuvre.

Tous étaient ravis et remercièrent Jésus pour un tel excès de bonté.

 

J'étais confuse et humiliée et je lui ai dit:

«Mon Amour, que fais-Tu?

Il semble que tu veux me montrer à tous, que je sois un point de mire. Quelle répugnance je ressens! »

 

Alors, Jésus me dit:

«Ah! ma fille, c'est ma Volonté

que Je veux faire connaître à tous et

présenter comme les nouveaux cieux et la voie vers une nouvelle génération. Tu seras comme ensevelie dans ma Volonté.

 

Elle doit être comme l'air que l'on respire: Même si on ne la voit pas, on la sent.

Elle pénètre partout, même les tissus les plus opaques. Elle donne vie à chaque battement de cœur.

Où qu'elle entre, que ce soit

-dans la noirceur,

-dans les grandes profondeurs ou

-dans les endroits les plus secrets, Elle soutient la vie de tout.

Ma Volonté sera en toi plus que l'air.

À partir de toi, elle se fera la vie de tout.

 

Sois donc très attentive et suis la Volonté de ton Jésus.

Par ta vigilance, tu sauras où tu es et ce que tu fais.

Ta vigilance te fera apprécier et estimer davantage le palais divin de ma Volonté.

 

Suppose qu'une personne se trouve dans le palais du roi, sans savoir que l'édifice appartient au roi.

Elle sera distraite et se promènera en parlant et en riant. Elle ne sera pas disposée à recevoir les cadeaux du roi.

 

Cependant, si elle sait qu'il s'agit du palais du roi,

elle examinera attentivement tout ce qui s'y trouve et appréciera tout.

Elle marchera sur la plante des pieds, parlera bas et surveillera attentivement, pour voir de quelle pièce le roi surgira.

Elle sera remplie de l'espoir de recevoir de beaux cadeaux du roi.

 

Tu vois, la vigilance est la voie de la connaissance.

La connaissance change la personne ainsi que sa perception des choses, la disposant à recevoir des cadeaux importants.

 

Puisque tu es dans le palais de ma Volonté,

tu recevras beaucoup afin de pouvoir donner à tous tes frères. »

 

 

Je me sentais tourmentée par l'absence de Jésus et pensais en moi-même:

«Pourquoi ne vient-Il pas?

Qui sait quelle offense j'ai pu lui faire pour qu'il se cache ainsi pour moi.

Je pensais à bien d'autres choses de ce genre qu'il serait inutile de mentionner ici.

 

Mon adorable Jésus bougea en moi. Me tenant fermement contre son cœur,

Il me dit d'une voix tendre et pleine de compassion:

 

«Ma fille, après ce si long délai que J'ai mis pour venir vers toi,

tu devrais être en mesure de comprendre la raison pour laquelle Je me cache de toi. Je me cache à l'intérieur de toi et non pas à l'extérieur.»

 

Puis, soupirant, Il ajouta: «Hélas, les nations préparent la seconde tribulation générale. Je resterai caché en toi afin de surveiller ce qu'elles feront!

J'ai tout fait pour les dissuader: Je leur ai donné lumière et grâces.

 

Au cours des derniers mois, Je t'ai fait souffrir plus que d'habitude

afin que, te rencontrant comme barrière,

ma Justice puisse laisser la lumière et la grâce descendre plus librement dans leur esprit pour les dissuader d'entreprendre cette seconde tribulation.

 

Mais tout a été vain.

«Plus elles forment des alliances,

plus elles allument la discorde, la haine, l'injustice et,

par là, forcent les opprimés à prendre les armes pour se défendre.

 

Quand il s'agit de défendre les opprimés et même la justice naturelle, Je dois être d'accord.

De plus, Je dois dire que les nations conquérantes obtiennent la victoire par des tricheries d'une injustice criante.

 

Elles devraient comprendre cela

et se montrer plus conciliantes envers les opprimées.

 

Au contraire, elles sont encore plus inexorables,

-cherchant non seulement l'humiliation,

-mais la destruction. Quelle tricherie diabolique!

Et elles sont insatisfaites de tout le sang versé. Combien de pauvres gens vont périr! La terre a besoin d'être purgée.

 

Plusieurs villes seront détruites.

Même moi, je prendrai beaucoup de vies par les châtiments que j'enverrai du Ciel. Quand cela surviendra, je resterai caché en toi et j'observerai.»

Il me sembla qu'il se cacha ensuite davantage en moi. Ses paroles me plongèrent dans une mer d'amertume.

Plus tard, je remarquai que j'étais entourée par des personnes qui priaient.

 

Venant en moi, ma Mère céleste prit Jésus par le bras et le tira vers l'extérieur de moi en disant:

«Mon Fils, viens parmi les gens. Ne vois-tu pas cette mer orageuse dans laquelle ils sont sur le point de se plonger, cette mer de sang? »

Mais Jésus ne voulait pas sortir.

 

Se tournant vers moi, elle me dit:

«Prie-le pour que tout se passe d'une façon plus miséricordieuse.»

 

Alors, je commençai à le prier.

Ensuite, Il mit son oreille à l'intérieur de la mienne et

Il me fit entendre les mouvements des peuples et le bruit des armes. Puis il me fit voir des personnes de différentes races unies ensemble:

-celles déjà prêtes à aller à la guerre et

-celles qui se préparaient.

 

Le tenant fermement contre moi, je lui dis:

«Calme-toi, mon Amour, calme-toi.

Ne vois-tu pas la grande confusion chez les peuples, le grand bouleversement! Si telle est la préparation, qu'est-ce que ce sera quand tout commencera? »

 

Jésus dit: «Ah! ma fille, c'est ce qu'elles veulent! La tricherie de l'homme atteint des extrêmes, chacun voulant plonger l'autre dans le gouffre.

Par la suite, cependant, l'union de différentes races servira ma gloire.»

 

J'ai passé les derniers jours dans une mer d'amertume

parce que le bien-aimé Jésus me privait beaucoup de son aimable présence. Quand Il se montrait, Il le faisait en dedans de moi,

immergé dans une mer dont les vagues s'élevaient au-dessus de lui. Pour ne pas être suffoqué, Il repoussait les vagues de sa main.

 

D'un regard piteux, Il me regardait et me demandait de l'aide, disant des choses comme:

 

«Ma fille, vois comment les vagues essaient de me noyer! Elles me noieraient si ce n'était de l'action de mon bras.

Quelle sale époque qui provoque de telles conséquences! »

 

Puis, Il se cachait plus profondément en moi.

Comme il m'était pénible de le voir dans cet état! Mon âme était déchirée. Oh! comme j'aurais voulu subir le martyre si cela avait pu soulager mon doux Jésus!

 

Ce matin, il me sembla qu'Il ne pouvait en endurer davantage.

Utilisant son pouvoir, Il sortit de la mer remplie d'armements prêts à blesser et à tuer, dont la seule vue inspirait la terreur.

Il pencha sa tête sur ma poitrine

Elle était pâle et tourmentée, quoique d'une beauté ravissante.

Il me dit: «Ma bienaimée, Je ne peux continuer.

 

Si la Justice veut suivre son cours,

mon Amour veut se répandre et suivre son propre chemin.

Voilà pourquoi j'ai quitté cette mer terrible

dont les vagues sont formées des péchés des créatures, afin

-de donner libre cours à mon Amour et

-d'accorder du soulagement à mon Cœur

en compagnie de la petite fille de ma Volonté. Tu ne peux, toi non plus, en faire davantage.

J'ai entendu tes gémissements de mort dans l'horrible mer, parce que tu étais privée de Moi.

Alors, ignorant tous les autres, pour ainsi dire, J'ai accouru vers toi

pour me libérer de ce poids et

pour te soulager par notre amour réciproque, te donnant ainsi une nouvelle vie.»

 

Pendant qu'Il disait cela, Il me pressa fortement contre lui et m'embrassa, plaçant sa main sur ma gorge,

comme s'Il avait voulu me rassurer au sujet des souffrances qu'Il m'avait données.

 

À cause des jours précédents, ma gorge étaient restée dans un état de quasi- suffocation. Mon Jésus était tout amour et Il voulait que je lui rende les baisers, les caresses et les étreintes qu'Il me donnait.

 

Par la suite, j'ai compris qu'il voulait que j'entre dans l'immense mer de sa Volonté pour être fortifiée contre la mer des péchés des créatures.

 

Le tenant fermement, je lui ai dit:

«Mon Amour, avec toi je veux suivre tous les actes que ton Humanité a réalisés dans la Divine Volonté.

Ce que tu as accompli, Je veux aussi le faire

afin que, dans tous tes actes, tu puisses retrouver les miens.

 

Dans ta suprême Volonté, ton Esprit traverse tous les esprits des créatures

-afin d'offrir d'une façon divine au Père céleste gloire, honneur et réparation pour chaque pensée mauvaise des créatures et

pour sceller chacune avec la lumière et la grâce de ta Volonté,

 

Alors, moi aussi, je veux traverser chaque pensée des créatures, de la première à la dernière, afin de répéter ce que tu as fait.

 

Et je veux en cela m'unir à notre Mère céleste

qui ne reste jamais en arrière et qui me garde avec toi. je veux aussi m'unir à tes saints

 

Ensuite, Jésus me regarda et, plein de tendresse, Il me dit:

 

«Ma fille,

dans mon éternelle Volonté,

tu trouveras comme à l'intérieur d'un manteau tous mes actes et tous ceux de ma Mère,

qui comportaient les actes de toutes les créatures qui ont existé ou existeront.

 

Dans ce manteau, il y a deux parties:

-l'une a été élevée au Ciel et remise à mon Père pour lui rendre tout ce que les créatures lui doivent, tels l'amour, la gloire, la réparation et la satisfaction;

-l'autre est restée pour défendre et aider les créatures.

 

 

Mes saints ont accompli ma Volonté, mais n'y sont pas entrés

pour participer à toutes mes réalisations et prendre avec eux tous les hommes, du premier au dernier, en les rendant acteurs, spectateurs et diviniseurs.

 

Si on ne fait qu'accomplir ma Volonté,

on est inapte à répéter tout ce que fait mon éternelle Volonté. Elle ne descend alors dans la créature que d'une façon limitée, dans la mesure où elle peut la contenir.

 

Par contre, celui qui entre dans ma Volonté

-participe à son éternel essor.

-ses actes rejoignent les miens et ceux de ma Mère.

 

Regarde dans ma Volonté:

y vois-tu ne fût-ce qu'un seul acte réalisé par une créature (autre que ma Mère) qui se soit joint aux miens en couvrant tous les actes accomplis sur la terre?

 

Regarde bien, tu n'en trouveras aucun,

ce qui signifie que personne n'est entré dans ma Volonté.

 

Il a été réservé à ma petite fille

-d'ouvrir les portes de mon éternelle Volonté

-pour unir ses actes aux miens et à ceux de ma Mère

-et ainsi rendre tous nos actes en triple devant la Majesté suprême, pour le bien des créatures.

Les portes étant maintenant ouvertes,

-d'autres créatures peuvent y entrer,

-pourvu qu'elles soient disposées à un si grand bien.»

 

En compagnie de Jésus,

-j'ai continué à voyager dans sa Volonté

-en refaisant tout ce qu'il a fait.

 

Puis, nous avons regardé la terre:

-que de choses abominables nous y avons vues;

-comme nous avons été horrifiés par les préparatifs de guerre! Tremblante, je retournai dans mon corps.

 

Jésus revint un peu plus tard et

Il continua de me parler de sa très sainte Volonté en disant:

 

«Ma fille,

ma Volonté au Ciel est celle du Père, du Fils, et du Saint-Esprit. Elle est une.

Quoique les trois Personnes soient distinctes, leur Volonté est une. Puisque c'est une seule Volonté qui agit en nous,

Elle constitue notre bonheur et notre égalité en amour, pouvoir, beauté, etc.

 

Si, au lieu d'une Volonté divine unique, il y en avait trois,

Nous ne saurions être heureux, encore moins rendre les autres heureux. De plus, nous serions inégaux en pouvoir, sagesse et sainteté, etc.

 

Notre Volonté unique est notre seul bien, duquel coulent des mers de bonheur.

 

Voyant la grande valeur qui résulte de notre unité d'action dans la Divine Volonté,

notre Volonté veut aussi agir en unité

dans trois personnes distinctes sur la terre: la Mère, le Fils, et la Fiancée.

 

De ces trois Personnes, d'autres mers de bonheur couleront, apportant un bien immense à tous les voyageurs.»

Abasourdie, je lui ai dit:

«Mon Amour, qui sont la Mère, le Fils et la Fiancée,

ces trois heureuses personnes qui constituent une Trinité sur la terre et en lesquelles ta Volonté est une? »

 

Il répondit: «N'as-tu donc pas compris?

Deux de ces personnes ont déjà assumé cet honneur: ma Mère et Moi-même,

-Moi qui suis le Verbe éternel, le Fils du Père éternel et le Fils de la Mère céleste.

-en vertu de mon incarnation dans son sein, je suis vraiment son Fils.

-La Fiancée est la petite fille de ma Volonté.

 

Je suis au centre, ma Mère est à ma droite et la Fiancée à ma gauche. Quand ma Volonté agit, elle fait écho vers la droite et vers la gauche, formant une unique Volonté.

 

J'ai déversé beaucoup de grâces en toi. Je t'ai ouvert les portes de ma Volonté,

te révélant les secrets et les merveilles qu'elle comporte et

ouvrant bien des voies vers toi afin que l'écho de ma Volonté t'atteigne.

 

En perdant ta propre volonté, tu dois vivre uniquement dans la mienne. N'es-tu pas heureuse? »

Je répondis:

«Merci, ô Jésus, et permets, je t'en supplie, que je suive toujours ta Volonté.»

 

À cause de l'absence de mon doux Jésus, je me sentais comme morte. S'Il bougeait à l'intérieur de moi,

Il se laissait voir dans cette horrible mer de péchés des créatures. Incapable de subir cela plus longtemps, j'ai gémi fortement et à haute voix. Ébranlé, Jésus sortit de cette mer et, me tenant fermement, Il me dit:

«Ma fille, qu'est-ce qui ne va pas?

 

J’ai entendu tes gémissements.

J'ai tout laissé de côté pour venir à ton aide. Sois patiente.

Toi et Moi nous mourons pour le Bien de l'humanité qui se noie dans la mer des péchés, quoique l'Amour nous soutienne et nous empêche de mourir.»

 

Comme Il disait cela, il sembla que les vagues de cette mer

nous submergeaient tous les deux. Comment décrire cette souffrance!

Comme, dans ces vagues, je pouvais voir des préparatifs de guerre, j'ai dit à Jésus:

 

«Mon Amour, qui sait combien de temps durera cette deuxième guerre? Si la première a duré si longtemps,

qu'en sera-t-il de la seconde qui paraît devoir être encore plus dévastatrice?

 

Angoissé, Jésus me dit:

«Elle sera certainement plus destructrice, mais elle ne sera pas aussi longue parce que J'enverrai des châtiments du Ciel qui abrégeront ceux de la terre.

 

Par conséquent, prions. Quant à toi, ne quitte jamais ma Volonté.»

 

Je me sentais heureuse.

Très tôt, mon doux Jésus se manifesta et Il me dit:

 

«Courage, ma fille!

Sois fidèle et toujours attentive,

parce que la fidélité et l'attention

stabilisent l'âme et

- lui donnent une paix et un contrôle parfaits, de sorte qu'elle parvient à ce qu'elle veut.

 

La personne qui vit dans ma Volonté est comme le soleil

-qui ne change jamais et

-qui reste constant dans sa production de lumière et de chaleur. Il ne fait pas une chose aujourd'hui et une autre demain.

Il est toujours fidèle à sa mission.

 

Bien que son action soit une,

il en résulte une quantité innombrable de bienfaits pour la terre:

 

-s'il trouve une fleur qui n'est pas ouverte, il l'ouvre et lui donne couleur et parfum;

-s'il trouve un fruit qui n'est pas mûr, il le mûrit et l'adoucit;

-s'il trouve des champs verts, il les rend d'or;

-s'il trouve de l'air pollué, il le purifie par les baisers de sa lumière.

 

En somme, le soleil donne à chaque chose ce dont elle a besoin pour son existence,

afin qu'elle puisse produire ce que Dieu a prévu pour elle.

Par sa fidélité et sa constance,

le soleil accomplit la Divine Volonté sur toutes les choses créées.

 

Oh! s'il n'était pas toujours fidèle à envoyer sa lumière, quelle confusion régnerait sur la terre!

L'homme ne saurait pas comment gérer ses champs et ses récoltes.

 

Il dirait: "Si le soleil ne me fournit pas sa lumière et sa chaleur,

je ne saurai pas quand il y aura une récolte ou quand les fruits seront mûrs."

 

Il en va ainsi pour l'âme fidèle et attentive qui vit dans ma Volonté. Son agir est un, mais ses effets sont innombrables.

 

À l'inverse, si l'âme est inconstante et distraite,

ni toi ni moi ne pouvons prédire ce qu'elle produira.»

 

 

Je faisais mon adoration habituelle devant le crucifix, m'abandonnant totalement à l'adorable Volonté de mon cher Jésus. Pendant que je faisais ainsi, je l'ai senti s'avancer en moi.

 

Il me dit:

«Ma fille, vite, dépêche-toi,

entre dans ma Volonté et

refais tout ce que mon Humanité a fait dans la Volonté suprême afin que tu puisses unir tes actes aux miens et à ceux de ma Mère.

 

Il a été décrété que

-si aucune autre créature (autre que Marie) n'entre dans l'éternelle Volonté et ainsi rende nos actes en triple,

-la suprême Volonté ne descendra pas sur la terre

pour y faire son chemin parmi les générations humaines. Elle veut un entourage d'actes triples pour se révéler.

Dès lors, hâte-toi.»

 

Jésus devint silencieux et je me suis sentie comme lancée dans l'éternelle Volonté.

Je ne sais comment décrire ce qui m'est arrivé,

sauf que j'ai rejoint les actes de Jésus et y ai adjoint les miens.

Plus tard, Jésus me dit:

 

«Ma fille, comme elles sont nombreuses

les choses que mon Humanité réalisa dans l'éternelle Volonté!

 

Pour que la Rédemption soit parfaite et complète, mon Humanité devait œuvrer en l'éternelle Volonté.

Si mes actes n'avaient pas été accomplis en Elle, ils auraient été limités et finis. Dans l'éternelle Volonté, toutefois,

ils furent illimités et infinis et

ils ont englobé toute la famille humaine, du premier homme au dernier.

 

J'ai absorbé en Moi toutes les sortes de souffrances. Toutes les créatures constituèrent ma Croix.

 

C'est ainsi qu'Elle devint si grande:

-de la longueur de tous les siècles et

-de la largeur de toutes les générations humaines.

 

Ce ne fut pas seulement la petite Croix du Calvaire où les Hébreux m'ont crucifié. Celle-là n'était qu'une image de la grande Croix

-sur laquelle la suprême Volonté m'a crucifié.

Toutes les créatures formaient ma Croix.

 

Bien qu'Elle m'ait étendu sur cette Croix et m'y ait crucifié, la Divine Volonté n'était pas seule à constituer ma Croix. Mais elle était aidée de tous ceux qui en font partie.

 

Voilà pourquoi J'avais besoin de l'espace de l'Éternité pour cette Croix. La dimension de la terre n'aurait pas été suffisante pour la contenir.

 

Oh! comme les créatures vont m'aimer quand elles apprendront

-ce que, pour elles, mon Humanité a accompli dans la Divine Volonté

-et ce que J'ai souffert par amour pour elles!

 

Ma Croix n'était pas fabriquée de bois. Non, elle était faite d'âmes.

 

Je les ai senties trembler dans la Croix sur laquelle la Divine Volonté m'avait allongé

Je n'ai refusé personne.

J'ai donné à chacune une place

 

Ce faisant,

J'ai dû être allongé

-d'une manière si terrible et

-avec des douleurs si atroces

que, en comparaison, les peines de ma Passion paraissent infimes.

 

Ainsi donc, dépêche-toi,

afin que ma Volonté puisse révéler

tout ce que l'éternelle Volonté a réalisé dans mon Humanité.

 

Cette connaissance fera naître tellement d'amour chez les créatures qu'elles s'y soumettront et La laisseront régner en elles.»

 

Pendant qu'Il disait cela, Il montra tant de tendresse et d'Amour que, étonnée, je lui ai dit:

 

«Mon Amour, pourquoi montres-tu tant d'Amour quand Tu parles de ta Volonté?  À cause de ce grand Amour, il me semble que tu veuilles créer d'autres toi-même.

 

Quand tu parles d'autres choses, pourquoi ne démontres tu pas cet excès d'Amour? »

 

Jésus poursuivit:

«Ma fille, veux-tu savoir pourquoi?

Lorsque Je parle de ma Volonté pour la révéler à des créatures,

Je désire infuser en elle ma Divinité et ainsi créer d'autres moi-même. Mon Amour se déploie à l’extrême à cette fin.

J'aime les créatures comme Moi-même.

 

Voilà pourquoi,

-quand Je parle de ma Volonté,

-mon Amour semble sortir de ses limites

pour former l'assise de ma Volonté dans le coeur des créatures. Quand Je parle d'autres choses, ce sont mes vertus que J'infuse.

J'aime alors la créature en tant que

son Créateur, son Père, son Rédempteur,

son Maître, son Médecin, etc.

 

Ce n'est pas la même exubérance d'Amour que lorsque Je veux créer d'autres Moi-même.»


 

J'étais très troublée à l'idée que mon état pouvait être une grande illusion.

Cette pensée me dérangeait profondément et me donnait l'impression d'être pire que les personnes les plus perverses et même que les damnés.

 

Une âme plus perverse que la mienne n'avait jamais existé!

Ce qui me peinait le plus, c'était que j'étais incapable de me sortir de cette situation chimérique, même si je confessais mon péché et que j'aurais donné ma vie pour cela.

 

J'invoquais ardemment la bonté et la miséricorde infinies de Jésus à cet effet, moi étant l'âme la plus mauvaise de toutes.

Après que la tempête se fut apaisée, mon cher Jésus m'apparut et je lui dis:

 

«Mon bien-aimé Jésus, quelles mauvaises pensées que celles-là! Oh! ne me permets pas d'être aussi perverse!

Laisse-moi plutôt mourir

que de permettre que je t'offense par le plus vilain des vices, la tromperie.

 

Cela me terrorise, m'écrase, m'annihile,

m'arrache de tes bras très doux et

me place sous les pieds de tous, même des damnés.

 

Mon Jésus, tu me dis que tu m'aimes beaucoup.

Et, pourtant, tu permets que mon âme soit arrachée de toi. Comment ton Coeur peut-il résister à ma peine? »

 

Il me répondit:

«Ma fille, courage, ne désespère pas.

Celui qui doit monter plus haut que tous doit descendre plus bas que tous.

 

Il est dit de ma Mère, la Reine de tous, qu'elle était la plus humble de tous.

 

Avec la connaissance qu'elle avait de Dieu son Créateur et dont elle était une créature,

elle était humble à tel point que,

-dans la mesure de son humilité,

nous l'avons élevée plus haut que toute autre créature.

 

Il doit en être ainsi pour toi:

-pour élever la petite fille de ma Volonté au-dessus de tous

-et pour lui donner la première place dans ma Volonté,

Je dois l'humilier profondément, plus bas que tous.

 

Plus elle sera humble,

plus elle pourra être élevée et prendre sa place dans la Divine Volonté.

 

Oh! comme cela me réjouit quand Je vois une créature,

-qui doit être exaltée au-dessus de toutes,

-être plus basse que toutes!

 

Je cours, Je vole vers toi

-pour te prendre dans mes bras et

-pour élargir tes frontières dans ma Volonté.

 

Aussi, Je dispose tout à ton avantage

pour l'accomplissement de mes espoirs les plus chers pour toi.

 

Toutefois, Je ne veux pas que nous perdions notre temps à penser à cela. Quand Je te prends dans mes bras, mets tout de côté et suis ma Volonté

 

Je me sentais mourir parce que j'étais séparée de mon doux Jésus.

S'il venait, c'était le temps d'un éclair. Comme je fus incapable d'endurer cela plus longtemps, Jésus s'avança à l'intérieur de moi plein de compassion.

 

Dès que je le vis, je lui ai dit:

«Mon Amour, quelle souffrance! Sans toi, je me sens mourir, mais d'une mort dont je ne meurs pas véritablement, ce qui est plus pénible que la mort elle-même.

Je ne sais comment la bonté de ton Cœur peut supporter que je demeure ainsi seule et dans cet état de mort continuelle à cause de toi.»

 

Il me dit:

«Ma fille, ne perds pas courage!

Tu n'es pas seule à souffrir cette peine,

-parce que Je l'ai éprouvée avant toi,

-ainsi que ma chère Mère.

Oh! ma peine était pire que la tienne!

 

Que de fois mon Humanité gémissante se sentit seule

-comme si ma Divinité l'avait abandonnée, même si Elle Lui était inséparable!

La raison de cela était

de créer en mon Humanité une place

-pour l'expiation et

-pour la souffrance,

ce qui n'était pas possible pour ma Divinité.

Oh! comme J'ai senti âprement cette désolation! Néanmoins, cela était nécessaire.

Tu dois savoir que lorsque ma Divinité lança l'œuvre de la Création,

Elle lança aussi

toute la gloire,

les bienfaits et

le bonheur que chaque créature devait posséder,

non seulement en cette vie mais dans la patrie céleste.

 

La part prévue pour les âmes perdues resta en suspens puisqu'il n'y aurait personne à qui la donner.

 

Parce que J'avais à

tout compléter et tout absorber en Moi,

J'ai souffert la désolation que les damnés eux-mêmes éprouvent en enfer.

 

Oh! comme cette souffrance m'a été pénible! C'était une mort impitoyable.

Cependant, tout cela était nécessaire.

 

Puisque Je devais absorber en Moi tout ce qui est sorti de nous lors de la Création (la gloire, les bienfaits, le bonheur, ... )

pour ensuite en disposer à l'avantage de ceux qui en bénéficieraient,

 

il me fallait absorber

toutes les souffrances et

même la privation de ma Divinité.

 

Maintenant que tous les avantages de la Création ont été absorbés en Moi, et et comme Je suis la tête d'où proviennent tous les bienfaits

qui descendent sur toutes les générations,

 

Je cherche des âmes qui me ressemblent

-par leurs souffrances et

-par leurs  œuvres pour les faire participer

-à la grande gloire et

-au bonheur

que porte mon Humanité.

Puisque ce ne sont pas toutes les âmes

-qui veulent profiter de cela et

-qui sont vidées d'elles-mêmes et des choses de la terre, J'en cherche

- avec lesquelles Je puisse devenir intimes et

-chez lesquelles Je puisse créer la souffrance d'être privées de ma Présence.

 

L'âme qui souffrira cette désolation en viendra à acquérir la gloire

-que comporte mon Humanité et

-que rejettent les autres.

 

Si je n'avais pas été presque toujours avec toi, tu ne m'aurais ni connu ni aimé et, par la suite, tu n'aurais pas pu expérimenter la peine de cette désolation.

Puisque cela t'aurait été impossible.

Il t'aurait manqué les fondements pour cette souffrance.

 

Oh! combien d'âmes sont séparées de Moi et même mortes!

Ces âmes sont tristes si elles sont privées d'un petit plaisir ou de quel qu’autre velléité.

 

Toutefois, pour ce qui est de la privation de Moi,

-elles n'en ressentent pas un soupçon de regret et

-elles n'y accordent pas même une pensée.

 

Par conséquent, ta souffrance devrait te consoler parce qu'elle est un signe certain

-que Je suis venu à toi,

-que tu Mme connais et

-que ton Jésus veut t'accorder

la gloire, les bienfaits et le bonheur que les autres rejettent.»

 

 

Je m'abandonnais complètement à la très sainte Volonté de mon doux Jésus. Ressentant un grand brisement de cœur à cause de son absence, je pensai en moi-même:

«Pour quelle raison m'a -t-il tant parlé de son éternelle Volonté si, maintenant, Il m'abandonne?

En effet, ses paroles ont percé mon cœur et l'ont mis en lambeaux.

 

Quoique je suis résignée et que j'ai embrassé ces vives blessures ainsi que la

main qui m'a transpercée, j'ai la sensation très nette que tout est terminé pour moi.» Pendant que j'entretenais ces pensées, mon doux Jésus bougea en moi.

 

Mettant ses bras autour de mon cou, Il me dit:

«Ma fille, ma fille, ne crains pas. Rien n'est fini entre toi et Moi. Ton Jésus est toujours "ton Jésus".

Ce qui attache l'âme le plus fortement à Moi, c'est la perte de sa volonté dans la mienne.

 

Comment pourrais-Je t'abandonner?

En te parlant tant de ma Volonté, J'ai établi beaucoup de liens indissolubles entre toi et moi.

 

Mon éternelle Volonté attache ta petite volonté à la mienne à chaque mot que Je t'adresse.

 

Tu devrais savoir que, en créant l'homme, c'était notre intention

-qu'il vive dans notre Volonté et

-qu'il prenne ainsi ce qui est à nous et vive de nos moyens,

changeant en autant d'actes divins les actes humains qu'il accomplirait.

 

Mais l'homme a voulu vivre dans sa propre volonté, par ses propres moyens et,

dès lors, il s'est exilé lui-même de sa véritable patrie et de tous les bienfaits qu'elle comporte.

 

Ainsi, mes immenses bienfaits sont restés sans héritiers, personne ne s'en étant prévalu.

 

En conséquence, mon Humanité a pris la place de l'homme et a assumé tous ces bienfaits en vivant chaque instant dans l'éternelle Volonté.

 

À sa naissance, pendant sa croissance, lors de ses travaux et à sa mort, mon Humanité est toujours demeurée rattachée

aux éternels baisers de la Volonté suprême.

Ainsi, Il a pris possession de tous les bienfaits que l'homme ingrat avait refusés.

 

Ma fille, mon infinie Sagesse t'a abondamment parlé de ma Volonté,

-pas seulement pour t'informer,

-mais aussi pour te faire vivre en elle et

-pour te faire prendre possession de ses bienfaits.

 

Mon Humanité a tout accompli et pris possession de tout, pas seulement pour elle mais aussi pour tous ses frères.

J'ai attendu bien des siècles, de nombreuses générations ont passé, et J'attendrai encore, mais l'homme doit revenir vers Moi

sur les ailes de ma Volonté d'où il provient.

 

Sois la première arrivée! Mes paroles t'incitent

à prendre possession de ces choses et

à former des chaînes qui te lient indissolublement à ma Volonté.»

 

Je pensais aux souffrances de ma Mère céleste. Se mouvant en moi, mon doux Jésus me dit:

 

«Ma fille,

Je suis le Roi des douleurs.

Étant à la fois homme et Dieu, Je devais tout centrer en moi afin d'avoir la primauté sur toute chose, même sur les souffrances.

Les souffrances de ma Mère étaient les réverbérations des miennes . Et, ainsi, elle a participé à toutes mes souffrances.

 

Ses souffrances étaient telles qu'elle se sentait mourir à chaque réverbération, mais l'Amour la soutenait et la gardait en vie.

C'est ainsi qu'elle est la Reine des douleurs.»

 

Pendant qu'Il disait cela, j'ai cru voir ma Mère céleste devant Jésus.

Les souffrances et le Cœur transpercé de Jésus

étaient réfléchis dans le Coeur de la Reine des douleurs. C'était comme des épées qui traversaient son Cœur.

Ces épées étaient scellées par des Fiats de Lumière qui l'inondaient complètement de Lumière.

 

Ces Fiats, d'une lumière resplendissante, la couvraient d'une telle gloire que les mots ne peuvent le décrire.

 

Jésus dit:

«Ce ne furent pas les douleurs qui firent de ma Mère la Reine des douleurs et la firent briller d'une telle gloire, mais mon Fiat omnipotent qui était joint à chacun de ses actes et chacune de ses douleurs.

 

Mon Fiat était la vie de chacune de ses peines et l'acte premier formant les épées et leur donnant l'intensité nécessaire de souffrance.

Il pouvait infuser dans son Cœur transpercé autant de souffrances qu'Il le voulait,

-ajoutant blessure sur blessure, peine sur peine, sans rencontrer la moindre résistance.

Je me suis senti honoré de devenir la vie de chacun de ses battements de cœur. Mon Fiat lui donna une gloire complète et l'établit Reine légitime et véritable.

 

«Quelles sont les âmes en lesquelles Je peux déposer les réverbérations de mes souffrances et de ma vie?

 

Ce sont celles qui sont habitées par mon Fiat.

Elles absorbent en elles mes réverbérations et Je suis généreux en les faisant participer à tout ce que ma Volonté réalise en Moi.

 

J'attends les âmes dans ma Volonté, prêt à leur accorder une gloire complète pour tous leurs actes et toutes leurs peines.

 

En dehors de ma Volonté, cependant,

Je ne reconnais pas les actes ou les souffrances des âmes.

Je pourrais leur dire: " Je n'ai rien à vous donner. Quelle volonté vous animait dans vos actes et vos souffrances? Cherchez là votre récompense."

 

Faire le bien et souffrir sans référence à ma Volonté n'est que misérable esclavage.

Seulement ma Volonté accorde

-une véritable domination,

-une vraie vertu et

-une véritable gloire

pouvant transformer ce qui est humain en divin.»

 

 

Après la communion, mon doux Jésus m'apparut.

Dès que je le vis, je me précipitai à ses pieds pour les embrasser.

 

Il me dit:

Ma fille, viens dans mes bras et même dans mon Cœur.

Je me cache dans l'Eucharistie pour ne pas susciter la crainte.

 

Ce sacrement me plonge dans l'abîme le plus profond de l'humiliation pour élever la créature jusqu'à Moi

-afin qu'elle devienne une avec Moi,

-que mon Sang sacramentel coule dans ses veines,

-que Je devienne la vie de chacun des battements de son cœur, de chacune de ses pensées et de tout son être.

 

Mon Amour me consume et veut que la créature soit consumée dans ses flammes

afin qu'elle renaisse comme un autre Moi-même.

 

J'ai voulu me cacher dans l'Eucharistie

pour entrer dans la créature et pour procéder à cette transformation.

 

Pour que cette transformation s'opère, toutefois,

des dispositions appropriées de l'âme sont nécessaires.

 

Lorsque J'instituai l'Eucharistie, mon Amour, porté aux excès, a prévu

des grâces, des bienfaits,

des faveurs et de la lumière pour rendre l'homme digne de Me recevoir.

 

Je puis dire que mon Amour a prévu pour l'homme des avantages surpassant même les bienfaits de la Création.

 

J'ai voulu accorder à l'homme les grâces nécessaires pour qu'il puisse

-dignement Me recevoir et

-profiter abondamment des fruits de ce sacrement.

 

Mais, pour qu'il puisse recevoir ces grâces,

-il doit se vider de lui-même,

-il doit avoir la haine du péché et le désir de me recevoir.

 

Mes cadeaux ne descendent pas dans la pourriture ou la boue. Si l'âme n'a pas les bonnes dispositions pour me recevoir,

Je ne trouve pas en elle l'espace vide où déverser ma Vie.

 

Tout se passe comme si J'étais mort pour elle et elle pour Moi. Je brûle mais elle ne sent pas mes flammes.

Je suis Lumière mais elle reste aveugle.

Hélas, que de douleurs Je trouve dans ma Vie sacramentelle! Un grand nombre d'âmes, manquant des dispositions requises,

ne tirent aucun bénéfice de ce sacrement et finissent par me donner la nausée.

Si elles persistent à me recevoir de cette façon, il en résulte

-pour Moi une continuation du Calvaire et

-pour elles la damnation éternelle.

 

Si ce n'est pas l'amour qui les incite à me recevoir, c'est

-une insulte de plus qui m'assaille et

-un péché de plus sur leur conscience.

 

Prie et fais réparation pour les nombreux abus et sacrilèges commis dans ce sacrement.»

 

J'étais dans mon état habituel quand mon cher Jésus se manifesta dans un aspect particulièrement aimable et majestueux.

Il était tout empreint de lumière qui, particulièrement, brillait dans ses yeux et irradiait de sa bouche.

À chacun de ses mouvements, de ses paroles, de ses battements de cœur et de ses pas, son Humanité était inondée de lumière.

 

Comme j'étais captivée par ce que je voyais, Il me regarda et Il me dit:

 

«Ma fille, à ma Résurrection,

mon Humanité fut investie d'une grande lumière et d'une grande gloire. Parce que, au cours de ma vie sur cette terre :

tous mes actes, mes respirations, mes regards et mes paroles étaient imprégnés de la Volonté suprême!

 

Pendant que Je réalisais tout en Elle,

Elle préparait la gloire et la lumière pour ma Résurrection.

 

Puisque Je contiens en Moi la mer immense de la lumière de ma Volonté,

il n'est pas surprenant que si Je regarde, parle ou bouge, une grande lumière irradie de Moi, se communiquant à tous.

 

Je veux

t'enchaîner avec cette lumière, te vaincre et semer en toi autant de graines de résurrection que d'actes que tu accomplis dans ma Volonté.

 

C'est uniquement ma Volonté qui élève à la gloire le corps et l'âme.

Elle y sème

la grâce, la plus haute sainteté, la résurrection et la gloire.

 

Dans la mesure où l'âme réalise ses actes dans ma Volonté, elle acquiert la lumière divine. Car,

-par nature, ma Volonté est Lumière et

-l'âme qui vit en elle acquiert l'habileté de transformer

ses pensées, ses paroles, ses travaux et tout ce qu'elle fait en Lumière.»

 

Par la suite, je dis à mon doux Jésus:

«Laisse-moi prier dans ta Volonté afin que, étant multipliées en Elle, mes paroles infusent dans toutes les paroles des créatures

des accents de prière, de louange, de bénédiction, d'amour et de réparation.

 

Je désire que, en étant élevée entre le Ciel et la terre, ma voix absorbe toutes les voix humaines

-afin de te les présenter en hommage et

-pour ta gloire sous la forme que tu désires pour chacune des paroles de tes créatures.»

 

Pendant que je disais cela, mon cher Jésus mit sa bouche près de la mienne. Par son haleine, absorba ma respiration et ma voix dans la sienne.

Les mettant dans sa Volonté, il s'empara de chaque parole et de chaque voix humaine en les transformant de la façon que j'ai dit.

Puis, Il récita l'office devant Dieu au nom de tous avec toutes les voix humaines.

 

J'étais très étonnée.

Me souvenant que Jésus ne me parlait plus aussi souvent sur sa Volonté,

je lui dis: «Dis-moi, mon Amour, pourquoi ne me parles-tu plus aussi souvent de ta Volonté? Peut-être que je n'ai pas été suffisamment attentive à tes leçons ou fidèle à les mettre en pratique!

 

Il me répondit:

«Ma fille, dans ma Volonté,

il manque les actions humaines accomplies divinement.

Cet espace libre doit être rempli par ceux qui vivent dans ma Volonté.

 

Plus tu t'appliqueras à vivre dans ma Volonté et à la faire connaître aux autres, plus tôt ce vide sera comblé.

 

Alors,

voyant la volonté humaine bouger en elle comme si elle revenait à sa source, ma Volonté sera satisfaite et ses ardents désirs comblés.

Il pourra se trouver peu de ces volontés humaines, mais même si je n'en trouvais qu'une,

ma Volonté, avec sa Puissance, serait capable de tout récupérer.

 

Il faut une volonté humaine

-entrant dans ma Volonté et

-accomplissant tout ce que les autres négligent.

Cela sera si acceptable pour moi que les cieux se déchireront

afin de laisser descendre ma Volonté sur la terre

-pour y révéler ses bienfaits et ses merveilles.

 

Chaque nouvelle acte que tu fais dans ma Volonté me stimule

à t'accorder une connaissance supplémentaire et

à te parler d'autres merveilles.

 

Parce que Je veux

-que tu connaisses le bien que tu fais,

-que tu l'apprécies et

-que tu désires de plus en plus posséder ma Volonté. Quand Je vois que tu l'aimes et que tu reconnais sa valeur, Je t'en donne la possession.

 

La connaissance est l'œil de l'âme.

L'âme sans la connaissance est aveugle concernant ces bienfaits et ces vérités.

 

Dans ma Volonté, il n'y a pas d'âme aveugle.

Plutôt, chaque nouvelle acquisition de connaissance lui apporte une vision plus grande.

 

Entre souvent dans ma Volonté et élargis tes horizons en elle. Par la suite, Je reviendrai pour t'en dire davantage à son sujet.

 

Pendant qu'il disait cela, nous sommes allés tous les deux autour du monde. Mais, oh! que c'était effrayant!

Beaucoup voulaient blesser mon bien-aimé Jésus, certains avec des couteaux et d'autres avec des épées.

 

Parmi ceux-là, se trouvaient des évêques, des prêtres et des religieux qui le blessaient au cœur avec une violence terrifiante.

Oh! comme Il souffrait! Il se lança dans mes bras pour que je le protège!

 

Je le serrai contre moi et le suppliai de me faire participer à ses souffrances.

Il m'a satisfait en perçant mon cœur si violemment que je me suis sentie blessée sévèrement toute la journée. Et il revint à plusieurs reprises me frapper de nouveau.

 

Le matin suivant, j'étais encore très souffrante. Jésus revint et me dit: «Laisse-moi voir ton cœur.» Pendant qu'Il le regardait, Il me demanda:

«Veux-tu que Je te guérisse et te soulage de ta souffrance? »

 

Je lui répondis:

«Mon Amour, pourquoi veux-tu me guérir? Ne suis-je pas digne de souffrir pour toi?

Ton Cœur est complètement blessé et le mien, en comparaison, n'est presque pas touché! À la place, si tu le veux, donne-moi plus de souffrance.»

 

Me pressant contre lui, Il continua de percer mon cœur,

ce qui me causa une plus grande douleur. Ensuite, Il me quitta. Que tout soit pour sa gloire!

 

J'étais complètement immergée dans la Divine Volonté et je dis à mon Jésus:

«Ah! je te supplie de ne jamais me laisser quitter ta très sainte Volonté.

Fais en sorte que toujours je pense, je parle, j'agisse et j'aime dans ta Volonté! »

 

Pendant que je disais cela, je me suis vue entourée d'une lumière très pure Puis j'ai vu mon Amour qui m'a dit:

 

«Ma fille bien-aimée,

j'aime tellement les actes réalisés dans ma Volonté .

 

Aussitôt qu'une âme entre dans ma Volonté pour agir, ma Lumière l'entoure . EtJe cours pour m'assurer que mon Acte et celui de l'âme ne font qu'un.

 

Comme Je suis l'Acte premier de toute la Création,

-sans Moi en tant que moteur premier,

-toute chose créée serait paralysée, inapte à la plus simple action.

 

La vie est mouvement. Sans mouvement, tout est mort.

 

Je suis le moteur premier qui rend possibles tous les autres mouvements. C'est comme une machine :

-quand le premier engrenage commence à bouger, tous les autres bougent.

 

C'est en ce sens qu'il est presque naturel que

-quiconque agit dans ma Volonté

-participe à mon Acte premier et, en conséquence, aux actes de toutes les créatures.

 

Je vois et entends cette créature

-agissant dans mon Acte premier et,

-ainsi, dans les actes de toutes les créatures.

 

Cette créature me donne

-un Acte divin

-pour chaque acte humain coupable que les autres font.

Elle peut faire cela parce qu'elle agit dans mon Acte premier.

 

Ainsi, Je puis dire que quiconque vit dans ma Volonté

-devient mon substitut pour tous,

-me défend contre tous et

-protège mon agir, c'est-à-dire ma Vie elle-même.

 

Agir dans ma Volonté est la merveille des merveilles. Mais, cependant, sans honneur humain.

 

C'est mon triomphe sur toute la Création.

Comme ce triomphe de ma suprême Volonté est entièrement divin,

-aucun mot humain ne peut l'exprimer.»

 

Je pensais à ce qui est dit ci-dessus et mon esprit nageait dans la mer de la Divine Volonté. J'avais l'impression que je me noyais en Elle.

Souvent, les mots me manquent lorsque je veux m'exprimer.

 

Souvent aussi, je ne sais comment organiser les nombreuses choses que je veux écrire et il me semble que je les écris sans suite.

Mais Jésus paraît me tolérer. Il lui suffit que j'écrive.

 

Si je ne le fais pas, il me réprimande en me disant:

«Tu ne dois pas oublier que ces choses ne sont pas pour toi seule, mais aussi pour d'autres.»

 

Je pensais en moi-même:

«Si Jésus tient tant à faire connaître la façon de vivre dans sa Volonté et si une ère nouvelle vient,

dont les bienfaits surpasseront même ceux de la Rédemption.

 

Il devrait alors parler au pape qui,

-en tant que vicaire du Christ, possède l'autorité

pour influencer directement tous les membres de l'Église et, ainsi, pour communiquer ce grand bien à toutes les générations .

Ou, tout au moins, il pourrait avoir recours à d'autres personnes influentes pour qui il serait très facile d'accomplir la besogne.

 

Mais pour une personne comme moi, ignorante et inconnue, comment faire connaître ce si grand bien? »

 

En soupirant et en m'embrassant plus fermement, Jésus me dit:

 

«Ma très chère fille,

ma suprême Volonté produit toujours ses œuvres les plus grandes

-à travers des âmes vierges et ignorées

qui sont non seulement vierges selon la nature,

mais aussi dans leurs affections, leur cœur et leurs pensées.

 

La véritable virginité est l'Ombre divine. C'est uniquement par le moyen de mon Ombre que je puis féconder mes plus grandes œuvres.

 

À l'époque où je suis venu sauver l'homme, il y avait des pontifes et des autorités. Mais je ne suis pas allé vers eux parce que mon Ombre n'était pas en eux.

 

Plutôt, j'ai choisi une vierge ignorée de tous mais bien connue de moi. Si la véritable Virginité est mon Ombre,

le fait d'avoir choisi une vierge ignorée est attribuable à ma jalousie divine.

 

Je la voulais entièrement à Moi .

C'est pourquoi je l'ai gardée inconnue de tous sauf de moi.

Parce que cette céleste Vierge était inconnue, j'étais plus libre de me faire connaître et d'ouvrir la voie pour que tous soient au fait de la Rédemption.

 

Plus grande est l'œuvre que je veux réaliser à travers une personne, plus je la fais paraître ordinaire.

 

Comme les personnes dont tu me parles sont très connues,

la jalousie divine serait incapable de mettre de l'avant ses proclamations. Oh! comme il est difficile de trouver l'Ombre divine dans de telles personnes! De plus, je choisis qui je veux.

 

Il a été décrété que deux vierges devaient venir au secours de l'humanité:

-l'une pour aider à sauver l'homme,

-l'autre pour aider à la venue de mon Règne sur la terre afin

-de donner à l'homme le bonheur sur la terre,

-d'unir la volonté humaine à la Volonté Divine et

-de faire en sorte que l'objectif pour lequel l'homme a été créé atteigne son plein accomplissement.

Laisse-moi choisir ma façon de révéler les choses que je veux faire connaître.

 

Ce qui me tient à cœur, c'est d'avoir une première créature en laquelle je puisse centrer ma Volonté et

en laquelle celle-ci prenne Vie sur la terre comme au Ciel.

 

Tout le reste suivra.

Ainsi, je te le répète, continue ton voyage dans ma Volonté

parce que la volonté humaine comporte des faiblesses, des passions et des misères.

 

Ce sont là des obstacles qui empêchent la Volonté éternelle d'agir.

«Les péchés mortels sont comme des barricades érigées entre la volonté humaine et la Volonté Divine.

 

Il t'est donné à toi d'enlever les obstacles, d'abattre les barricades et de réunir tous les actes humains en un seul dans ma Volonté,

-les plaçant aux pieds de mon Père céleste

-pour qu'ils soient approuvés et scellés par sa propre Volonté.

 

Voyant qu'une créature a revêtu toute la famille humaine de la Divine Volonté,

-attiré et enchanté par cela,

Il fera descendre sa Volonté sur la terre pour qu'elle règne sur la terre comme au Ciel.»

 

Ce matin, mon Jésus toujours aimant m’a amené en dehors de moi-même, à un endroit où l’on pouvait voir des drapeaux agités et des défilés auxquelles toutes les classes de personnes, y compris des prêtres participaient.

 

Jésus semblait offensé par cela.

Et Il voulait prendre les créatures dans sa main pour les écraser.

 

J’ai pris sa main dans la mienne et je L’ai tiré contre moi. Je Lui ai dit :

« Mon Jésus, que fais-Tu ?

Dans l’ensemble, ils ne semblent pas faire de mauvaises choses, mais plutôt de bonnes.

Il semble que l’Église s’unit à vos anciens ennemis.

Et ceux-ci ne montrent plus cette répugnance à traiter avec les gens de l’Église.

Au contraire, ils leur demandent de bénir leurs drapeaux. N’est-ce pas bon signe ?

Et, au lieu d’être heureux avec cela, Tu sembles être offensé. »

 

Au contraire,

certains d’entre eux célèbrent le Sacrifice Divin sans croire en Mon existence.

pour d’autres, s’ils croient déjà, c’est une foi sans œuvres. Et leur vie est une succession d’énormes profanations.

 

Quel bien peuvent-ils donc faire s’ils ne l’ont pas en eux-mêmes ?

 

Comment peuvent-ils appeler les autres au comportement d’un vrai chrétien

en faisant connaître quel grand mal est le péché, si la vie de la grâce manque en eux ?

Avec tous les pactes qu’ils font, ce ne sont plus des hommes qui appliquent les prescriptions. C’est pourquoi ce n’est pas l’association du triomphe de la religion.

C’est le triomphe de leur parti.

Et tandis qu’ils se cachent eux-mêmes derrière cela,

ils essaient de couvrir le mal qu’ils manigancent. Sous ces masques se cache une véritable révolution.

 

Et Je reste toujours le Dieu insulté, tant

par le mal, qu’une lueur de piété fait miroiter pour renforcer le parti et causer des dommages plus graves, et

 par des gens de l’Église qui, avec une fausse piété, ne sont plus bons pour attirer les gens à Me suivre. Au contraire, ce sont eux qui écartent les gens.

 

Peut-il y avoir un temps plus triste que celui-ci ?

L’hypocrisie est le péché le plus laid et blesse le plus mon Cœur. Par conséquent, priez et faites réparation. »

 

Je me sentais comme immergée dans la Lumière sans fin de la Volonté éternelle.

 

Mon doux Jésus m'a dit:

 

«Ma fille, ma Divinité n'a pas besoin de travailler pour réaliser Ses Œuvres Il Lui suffit de les vouloir.

Donc, Je veux et Je fais.

Les plus grandes œuvres, les plus belles, sortent simplement de ma volonté.

Par contre, même si la créature le voulait,

si elle ne travaille pas, si elle ne bouge pas, elle ne fait rien.

 

Maintenant, à celui qui fait sienne ma Volonté et y vit comme dans son propre palais royal, le même Pouvoir qu'à Moi lui est communiqué— autant que cela est possible à une créature.

 

Pendant qu'Il disait cela, je me sentis tirée hors de moi,

et je vis, sous mes pieds, un horrible monstre qui mordait tout avec rage.

 

Jésus, debout près de moi, ajouta:

 

«De même que ma Vierge Mère a écrasé la tête du serpent infernal,

Je veux aussi qu'une autre vierge, qui doit être la première possédant la Volonté Suprême,

presse à nouveau cette tête infernale afin de l'écraser et de l'affaiblir, de manière à la confiner dans l'enfer,

afin

qu'elle en ait la pleine domination, et

qu'elle n'ose pas approcher de ceux qui doivent vivre dans ma Volonté. Par conséquent, place ton pied sur sa tête et écrase-le. »

 

Rendue audacieuse, je l'ai fait, et il mordait plus encore...

Mais pour ne pas sentir mon toucher, il s'enferma dans les abîmes les plus sombres.

 

C'est pourquoi Jésus reprit sa Parole:

«Ma fille, penses-tu que vivre dans ma Volonté n'est rien? Non, non -

c'est plutôt le tout,

c’est l’accomplissement de toute sainteté,

c’est la domination absolue de soi-même, de ses passions et de ses péchés capitaux : orgueil, avarice, luxure, ...

 

Si la créature accepte de laisser Ma Volonté vivre en elle et si elle ne veut plus jamais connaître la sienne, alors c'est le triomphe complet du Créateur sur la créature.

Je n'ai plus rien à recevoir de la créature et elle n'a plus rien à Me donner. Tous mes désirs sont comblés, mes dessins réalisés.

Il ne reste plus qu'à se féliciter, qu'à se réjouir.


 

Je sentais mon esprit perdu dans l'immensité de la Volonté éternelle.

Mon doux Jésus revenait à son enseignement sur la très sainte Volonté de Dieu.

 

Il me dit:

«Ma fille, oh! comme tes actes accomplis dans ma Volonté s'harmonisent bien!

-Ils s'harmonisent avec mes propres Actes et ceux de ma Mère bien-aimée,

-ils disparaissent en eux et formant un seul acte.

C'est comme le Ciel sur la terre et la terre dans le Ciel,

l'écho de l'un est dans les trois et

les trois est dans l'un de la Très Sainte Trinité.

 

Oh!

comme cela est doux à nos oreilles, comme cela nous ravit,

à tel point que notre Volonté descend du Ciel sur la terre!

 

«Quand mon « Fiat Voluntas tua « (« que ta Volonté soit faite ») connaîtra son accomplissement sur la terre comme au Ciel,

 

alors se réalisera complètement la suite du Notre Père:

Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour.

«Au nom de tous j'ai dit: "Notre Père, Je te prie pour trois genres de pains.

Le premier est le pain de ta Volonté qui est plus que le pain ordinaire.

Car le pain ordinaire est nécessaire seulement deux ou trois fois par jour

 

Alors que le pain de ta Volonté l'est à tout moment et en toute circonstance. Il est cet air embaumé faisant circuler la Vie divine dans la créature.

 

Père, si tu ne donnes pas ce pain de ta Volonté à la créature,

elle ne sera jamais capable de profiter de tous les fruits de ma Vie sacramentelle,

qui est le deuxième genre de pain que Je te demande pour chaque jour.

 

Oh! en quel mauvais état est ma Vie sacramentelle:

-plutôt que de nourrir mes enfants,

-le Pain sacramentel est corrompu par leur volonté propre! Oh! cela me dégoûte!

Bien que j'aille vers eux, je ne peux leur donner les bénédictions et la sainteté

parce que le pain de ta Volonté ne se trouve pas en eux.

Si je leur donne quelque chose, ce n'est qu'une petite portion, selon leurs dispositions, non pas toutes les grâces qui sont en moi.

 

Pour leur accorder tous ses bienfaits, ma Vie sacramentelle attend patiemment qu'ils se nourrissent d'abord du pain de ta Volonté suprême.

 

Le sacrement de l'Eucharistie et tous les autres sacrements que j'ai donnés à mon Église

porteront tous leurs fruits et

seront amenés à maturité

seulement quand ta Volonté sera réalisée sur la terre comme au Ciel."

 

Après cela, J'ai demandé le troisième pain, le pain matériel. Comment aurais-Je pu dire de manière restrictive:

"Donne-nous notre pain matériel de ce jour" puisque l'homme,

-qui aurait dû faire notre Volonté,

-prit pour lui-même ce qui est à nous?

 

Le Père n'aurait pas voulu donner

-le pain de sa Volonté,

-le pain de ma Vie sacramentelle et

-le pain matériel

à des fils illégitimes, à des hommes mauvais et usurpateurs, mais seulement

-à des fils légitimes,

-à des hommes bons s'attachant aux bienfaits du Père.

 

Voilà pourquoi J'ai dit: Donne-nous notre pain.

Quand ils mangeront ce pain béni, tout leur sourira;

le Ciel et la terre vivront dans l'harmonie de leur Créateur.

 

Après, J'ai ajouté:

Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés.

 

Quand ta Volonté sera accomplie sur la terre comme au Ciel, alors la charité sera parfaite.

 

Le pardon aura un caractère héroïque comme lorsque J'étais sur la Croix.

Cela se produira lorsque l'homme mangera le pain de ta Volonté en même temps que le pain de mon Humanité.

 

Alors les vertus seront vécues dans ma Volonté,

recevant la marque d'un véritable héroïsme et un caractère divin. Elles seront comme des petits ruisseaux s'échappant de la grande mer de ma Volonté.

J’ai continué par les mots et ne nous laisse pas succomber à la tentation. Parce que l'homme est toujours l'homme, pourvu du libre arbitre.

Je ne lui enlève jamais ce que je lui ai accordé en le créant.

 

Se craignant lui-même, l'homme doit crier:

"Donne-nous le pain de ta Volonté afin que nous puissions résister à la tentation et, en vertu de ce même pain, délivre-nous du mal. Amen."

 

Observe comment on trouve ici un lien avec le

« faisons l'homme à notre image et à notre ressemblance » de la Genèse, comment est validé chaque acte posé par l'homme,

comment lui sont restitués ses privilèges perdus, comment lui est redonnée l'assurance

qu'il va récupérer son bonheur terrestre et son bonheur céleste perdus.

 

Vois aussi

-pourquoi le » que ta Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel » est ma première préoccupation et

-pourquoi Je n'ai jamais enseigné une autre prière que le Notre Père.

 

L'Église, fidèle exécutrice et dépositaire de mes enseignements, a toujours gardé cette prière sur ses lèvres en toute circonstance.

 

Et tous, savants et ignorants, petits et grands, prêtres et laïcs, rois et sujets, tous demandent que la Divine Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel.

 

Ne veux-tu pas que ma Volonté descende sur cette terre?

 

La Rédemption a connu son commencement par une Vierge.

Et Je ne me suis pas incarné individuellement dans chaque être humain pour le racheter, même si quiconque le désire

-peut bénéficier des avantages de la Rédemption et

-peut me recevoir pour lui seul dans mon sacrement d'Amour.

 

Également, le Règne de la Divine Volonté dans les cœurs doit connaître son début et sa croissance par une vierge.

 

Celui qui est bien disposé

pourra bénéficier des biens qui sont offerts à ceux qui vivent dans ma Volonté.

 

Si Je n'avais pas été conçu en ma très chère Maman, la Rédemption ne se serait pas réalisée.

De même, si Je ne laisse pas une âme vivre dans ma Volonté suprême, le « que ta Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel « ne pourra pas s'accomplir.»


 

J'étais dans mon état habituel lorsque je me suis sentie tirée hors de mon corps. Je n'ai pas vu notre ciel bleu et notre soleil terrestre mais des cieux différents, complètement d'or et parsemés d'étoiles de couleurs variées plus brillantes que le soleil.

 

Je me sentis tirée vers les hauteurs.

Le ciel s'ouvrit devant moi et je me trouvai immergée dans une lumière très pure.

 

J'ai convoqué en mon esprit tous les esprits humains ayant existé ou à exister, à compter du moment où Adam brisa l'union de son esprit avec l'Esprit du Créateur en se retirant de la Divine Volonté jusqu'au dernier homme qui existera sur la terre.

 

Je cherchais à donner à Dieu honneur, gloire, soumission, etc.

-de la part de tous les esprits créés.

 

J'ai fait de même pour les diverses facultés et les divers sens de l'homme,

-convoquant en moi ceux de toutes les créatures.

J'ai accompli cela dans l'aimable Volonté de mon Dieu où tout se trouve et à laquelle rien n'échappe,

même les choses qui n'existent pas actuellement.

 

Pendant que je faisais cela, une voix venant de l'immensité dit:

 

Aussi souvent qu'une âme entre dans la Divine Volonté

pour prier, travailler, aimer

ou pour s'adonner à toute autre chose,

elle ouvre de nombreuses avenues de la créature vers le Créateur.

 

Voyant la créature venir à elle,

la Divinité ouvre elle aussi des avenues pour rencontrer sa créature.

 

Dans cette rencontre, la créature

-imite les vertus de son Créateur,

-absorbe en elle sa Vie et

-entre plus complètement dans les secrets de la Volonté suprême.

 

Tout ce que la créature réalise n'est plus humain mais divin.

Cela fait naître des cieux d'or où la Divinité

s'avance et

se réjouit à la vue des merveilles qu'Elle voit chez la créature.

De cette façon, dans ma Volonté, la créature

-s'approche de ma ressemblance,

-réalise mes desseins, et

-répond à l'objectif de la Création.

 

Après, je me suis retrouvée dans mon corps.

 

J'étais dans mon état habituel quand, soudainement, j'ai quitté mon corps. Il me sembla marcher sur une très longue route où j'ai rencontré bien des personnes dont la vue était terrible à supporter.

Certaines avaient l'apparence de démons incarnés. Les bonnes personnes étaient rares.

 

La route était si longue qu'elle paraissait sans fin. Fatiguée, j'aurais voulu retourner dans mon corps,

mais la personne près de moi m'en empêchait, me disant:

«Lève-toi et marche.

 

Tu dois atteindre le début et, pour y parvenir, tu dois traverser toutes les générations.

Tu dois les observer toutes pour les amener au Créateur.

Ton commencement est Dieu et tu dois atteindre ce point d'éternité où l'Éternel a créé l'homme

afin de lui rendre gloire et honneur pour l'œuvre de sa Création et rétablir toutes les harmonies entre le Créateur et la créature.»

 

Une force supérieure me fit continuer et,

malheureusement, je fus forcée de voir tous les maux passés, présents et futurs de la terre: un spectacle horrible.

 

Après, j'ai trouvé mon doux Jésus.

Fatiguée, je me suis lancée dans ses bras en lui disant:

«Mon Amour, quel long chemin j'ai dû parcourir!

J'ai l'impression qu'il y a des siècles que je ne t'ai vu, toi mon soutien ! »

 

Plein d'Amour, Jésus me dit:

«Oh oui! ma fille, repose-toi dans mes bras. Reviens à ton commencement.

Je t'attendais anxieusement pour recevoir de toi, dans ma Volonté,

-tout ce que la Création me doit et

-pour te donner, dans ma Volonté,

tout ce que Je dois accorder à la Création.

 

Seule ma Volonté peut garder jalousement et garantir toutes les bonnes choses que Je veux donner aux créatures.

En dehors de ma Volonté, mes bienfaits sont en danger et mal protégés.

 

«Dans ma Volonté, il y a abondance.

Et Je veux accorder à une créature particulière ce que Je veux donner à toutes. Je veux concentrer toute la Création en toi,

te mettre au sommet de la création de l'homme.

 

C'est mon habitude de transiger sur une base d'un à un, c'est-à-dire avec une seule personne.

Ce que je donne à cette seule personne, je veux l'accorder à toutes les autres. À travers elle, toutes les autres obtiennent mes bénédictions.

 

«Ah! ma fille, J'ai créé l'homme comme une fleur qui doit croître, devenir colorée et parfumée dans ma Divinité.

En se retirant de ma Volonté, l'homme est devenu semblable à une fleur coupée de sa tige.

 

Aussi longtemps qu'elle reste sur sa tige,

-la fleur est belle, de couleur éclatante et très parfumée.

Coupée de sa tige, elle s'étiole, perd ses couleurs, devient laide et sent mauvais.

 

Tel a été le sort de l'homme et c'est la cause de ma douleur

parce que je voulais tellement que cette fleur croisse dans ma Divinité pour que je me réjouisse en elle!

 

«Maintenant, par le moyen de mon omnipotence,

je veux faire en sorte que cette fleur coupée croisse de nouveau en la transplantant dans le sein de ma Divinité.

 

Mais Je veux une âme disposée à y vivre. Cette âme, consentante, sera la semence. Le reste sera réalisé par ma Volonté.

 

Alors, Je me réjouirai de nouveau de la Création. Je me divertirai avec cette fleur mystique et

Je retrouverai ce que J'attendais de la Création.»


 

Je vivais de grands tourments, dépossédée presque totalement de mon doux Jésus.

Son absence est un martyre terrible non assorti de la possibilité de prendre le Ciel par la force, comme c'est le cas pour les martyrs - ce qui rend douce leur souffrance.

 

Être séparé de Jésus est un martyre déchirant qui ouvre un abîme entre l'âme et Dieu.

On se sent mourir, bien que la mort ne vienne pas.

 

Oh! mon Dieu! quelle misère!

Pendant que j'étais plongée dans cet abîme de souffrance, je sentis Jésus bouger en moi et je lui dis: «Ah! mon Jésus, tu ne m'aimes donc plus! »

Il ne fit pas attention à moi.

Il me paraissait tourmenté, tenant dans sa main un objet noir qu'il était sur le point de lancer aux créatures.

 

Puis, Il prit mon cœur dans ses mains et le serra fortement, le perçant. J'accueillis cette souffrance comme un soulagement et comme un parfum en comparaison de la souffrance d'être séparée de lui.

Oh! comme je craignais qu'il m'enlève cette souffrance et me plonge de nouveau dans l'abîme de souffrance d'être séparée de lui!

 

Ensuite, Il me dit:

«Ma fille, Je n'accorde aucune attention aux paroles. Je n'en accorde qu'aux réalisations.

 

Crois-tu qu'il est facile de trouver une âme qui veuille vraiment souffrir? Oh! comme c'est difficile!

Elles disent qu'elles veulent souffrir mais,

-dès qu'elles sont affligées d'une peine,

-elles se sauvent.

Comme elles veulent se libérer!

Je reste toujours seul dans mes souffrances!

 

Aussi, lorsque Je trouve une âme

-qui ne fuit pas la souffrance et

-qui veut me tenir compagnie dans mes souffrances,

attendant sans cesse que Je lui apporte le pain de la souffrance, cela me donne le ravissement de l'amour

et me rend d'une générosité extravagante envers elle, au point d'étonner le Ciel et la terre.

Crois-tu que Je reste insensible au fait que,

-pendant que tu étais séparée de Moi,

-tu désirais que Je t'apporte mes souffrances? »

 

Pendant qu'Il disait cela, Il me fit observer que le Saint Sacrement passait dans la rue.

Il m'embrassa fortement et je lui demandai:

«Mon Jésus, qu'arrive-t-il?

Où t'en vas-tu et qui te porte? »

 

Il répondit tristement:

« Je vais chez une personne malade, porté par un bourreau des âmes.» Apeurée, je lui dis:

«Jésus, que dis-tu? Comment un de tes ministres peut-il être un bourreau des âmes? »

 

Il répondit:

«Il y a de nombreux bourreaux des âmes dans mon Église! Il y a ceux

-qui sont attachés à l'argent et

-qui immolent les âmes par leurs mauvais exemples.

Au lieu d'aider les âmes à se détacher de tout ce qui est de la terre, ils les rendent encore plus attachées.

 

Il y a les indécents qui, au lieu de purifier les âmes, les défigurent.

Il y a les bourreaux qui se vouent

-aux passe-temps, aux plaisirs, aux promenades ou autres.

Ils distraient les âmes plutôt que

de les réunir et de leur inspirer l'amour de la prière et de la solitude.

 

Ce sont là autant de façons d'immoler les âmes.

Comme cela me brise le Cœur de voir que ceux-là mêmes

qui sont supposés les aider à se sanctifier les poussent à la ruine ! »

 

L'absence de mon doux Jésus se prolongeait.

Il vint finalement et je lui dis: «Dis-moi, mon Amour, quelles offenses t'ai-je faites pour que tu restes si loin de moi? Oh!comme cette souffrance me brise le cœur! »

 

Jésus me répondit: «Peut-être t'es-tu retirée de ma Volonté? »

Ce à quoi je répondis immédiatement:

«Non, non. Que le Ciel me protège d'une telle disgrâce! »

 

Jésus reprit:

«Pourquoi donc me demandes-tu comment tu as pu m'offenser?

Il y a péché seulement quand l'âme se retire de ma Volonté.

 

Ah! ma fille, pour prendre pleinement possession de ma Volonté, tu dois prendre en toi tous les états d'esprit de toutes les créatures. C'est ce qui est arrivé à ma Mère et à ma propre Humanité.

 

Combien de souffrances et d'états d'esprit ont été centrés en nous!

À certaines occasions, ma chère Mère demeurait dans un état de foi pure pendant que mon Humanité gémissante était écrasée

sous l'énorme fardeau de tous les péchés et de toutes les souffrances des créatures.

 

Mais, pendant que je souffrais,

J'avais autorité sur tous les biens contraires aux misères des créatures.

 

Ma chère Mère restait Reine de la foi, de l'espérance, de l'amour et de la lumière,

de telle sorte qu'elle pouvait donner

la foi, l'espérance, l'amour et la lumière à tous. Pour pouvoir faire ainsi,

il faut d'abord centrer en soi toutes les misères des créatures

et, avec résignation et amour,

-changer le mal en bien,

-la noirceur en lumière,

-la froideur en feu.

 

Ma Volonté est plénitude.

Quiconque veut vivre en Elle doit prendre autorité sur tous les biens possibles et imaginables

dans la mesure où c'est possible pour une créature.

 

Que de biens Je peux accorder à tous! Ou bien ma Mère.

 

Si nous ne donnons pas, c'est parce que personne ne veut recevoir. Nous donnons parce que nous avons tout souffert.

 

Pendant que nous étions sur la terre,

notre demeure était dans la plénitude de la Divine Volonté.

 

Il te revient

-de suivre la même voie que nous et

-de prendre place où nous avons pris place.

 

Crois-tu que vivre dans notre Volonté

-soit une petite chose ou que

-ce soit comme une quelconque vie, même sainte?

 

Non, non! C'est le tout. Il faut tout englober.

Si quelque chose manque,

alors tu ne peux dire que tu vis dans la plénitude de notre Volonté.

Par conséquent, sois attentive et poursuis ton voyage dans notre éternelle Volonté.

 

 

Je me sentais immergée dans l'éternelle Volonté quand, me tirant vers lui, mon doux Jésus me transporta hors de mon corps et me fit voir les cieux et la terre.

 

En me les montrant, Il me dit:

«Fille bien-aimée, par notre suprême Volonté, nous avons créé la grande machine de l'univers, les cieux, le soleil, les océans, et tout le reste pour en faire cadeau.

Mais à qui? À ceux qui font notre Volonté.

 

Tout leur a été accordé en tant que nos enfants légitimes. Nous avons fait cela par égard pour la dignité de nos œuvres.

Nous ne les donnons pas à des étrangers ou à des enfants illégitimes.

 

Car ils ne comprendraient pas la grande valeur de ces cadeaux, pas plus qu'ils n'apprécieraient la grande sainteté de nos œuvres. Plutôt, ils les mépriseraient et les dilapideraient.

 

En offrant ces cadeaux à nos enfants légitimes, notre Volonté, qui est leur vie véritable, leur fait percevoir toutes les facettes de notre Amour manifestées à travers la Création.

 

Car chaque chose créée exprime une facette particulière de notre Amour.

Ils doivent donc nous payer de retour en nous donnant amour, gloire et honneur pour chacune de ces facettes de notre Amour.

Ainsi les harmonies entre nous, nous rapprochent de plus en plus.

 

Bien que ceux qui ne réalisent pas notre Volonté semblent jouir de ces cadeaux, ils le font en tant qu'usurpateurs et enfants illégitimes.

 

Comme notre Volonté ne demeure pas en eux,

ils saisissent peu ou pas notre Amour pour eux se manifestant à travers la Création,

pas plus que les grands bienfaits que comporte notre Volonté.

 

Un grand nombre ne savent même pas qui a créé toutes ces choses. Ils sont des étrangers qui, bien qu'ils vivent au milieu de tous ces biens, ne veulent pas les reconnaître comme nôtres.

 

Comme à un Fils légitime,

mon Père céleste a confié le grand cadeau de tout l'univers à mon Humanité.

 

Il n'y a rien pour lequel Je ne lui ai pas offert la réciprocité,

cadeau pour Cadeau, amour pour Amour.

 

Puis vint ma Mère céleste qui savait parfaitement entrer en communion avec son Créateur. S'ajoutent maintenant les enfants de ma Volonté.

Toute la Création exulte de joie, célèbre

et, avec Moi, reconnaît en toi une fille légitime de la suprême Volonté.

 

Toutes les créatures accourront vers toi,

-pas seulement pour te souhaiter la bienvenue,

-mais pour t'estimer, te défendre et te considérer comme un cadeau de leur Créateur.

 

Elles rivaliseront

pour t'offrir les diverses facettes de l'amour que comportent les choses créées.

Une créature te donnera le cadeau de la beauté de ton Créateur avec l'amour qui lui est associé.

Une autre t'offrira le cadeau du pouvoir avec l'amour qui lui est associé.

 

Et il en ira ainsi pour les cadeaux

que constituent la sagesse, la bonté, la sainteté, la lumière, la pureté, avec les facettes particulières de l'amour associées à ces divins attributs.

 

Ainsi, seront brisées toutes les barrières entre l'âme et Dieu.

Placée entre le Ciel et la terre, l'âme en viendra à connaître les divers secrets d'amour qui se trouvent dans la Création et deviendra dépositaire de tous les dons de Dieu.»

 

J'accompagnais mon doux Jésus dans ses Souffrances,

en particulier celles qu'il a éprouvées au Jardin de Gethsémani.

Pendant que je sympathisais avec lui, Il remua en moi et Il me dit:

 

«Ma fille,

mon Père céleste a été l'initiateur des souffrances de mon Humanité. Lui seul avait le pouvoir de créer des souffrances et d'en infuser autant qu'il était nécessaire pour acquitter les dettes des créatures.

 

En ce qui concerne les créatures,

-les souffrances qu'elles me donnèrent furent secondaires. Parce qu'elles n'avaient aucun pouvoir sur Moi,

pas plus qu'elles ne pouvaient créer les souffrances à volonté. Le Père céleste agit de manière semblable chez les créatures.

À la création, par exemple,

le premier travail effectué dans l'âme et le corps de l'homme le fut par mon divin Père.

Que d'harmonie et de bonheur il déposa dans la nature humaine!

 

Tout dans l'homme est harmonie et bonheur.

Considère seulement son physique.

Que d'harmonie et de bonheur il comporte!

Ses yeux voient, sa bouche parle, ses pieds marchent.

Ses mains prennent et manipulent les choses que ses pieds lui ont permis d'atteindre.

 

Mais si ses yeux pouvaient voir alors qu'il n'aurait pas de bouche pour s'exprimer, ou s'il avait des pieds pour marcher et pas de mains pour prendre,

ne manquerait-il pas d'harmonie et de bonheur?

 

Considère maintenant l'âme humaine, avec sa volonté, son intellect et sa mémoire.

Que d'harmonie et de bonheur elle comporte!

 

La nature humaine (corps et âme) fait vraiment partie de l'harmonie éternelle. Dieu créa un éden dans l'âme et le corps de l'homme, un éden complètement céleste.

 

Ensuite, Il lui donna l'éden terrestre comme demeure. Tout dans la nature humaine est harmonie et bonheur.

Quoique le péché ait perturbé cette harmonie et ce bonheur,

il n'a pas détruit complètement les bonnes choses que Dieu avait créées dans l 'homme.

 

De même que Dieu créa de ses propres mains l'harmonie et le bonheur des créatures,

Il créa en Moi toutes les souffrances nécessaires

-pour suppléer à l'ingratitude humaine et

-pour compenser pour le bonheur et l'harmonie perdus. Il en va ainsi pour toutes les créatures.

 

Quand J'appelle l'une d'elles à une sainteté spéciale ou à une mission particulière, ce sont mes propres mains qui œuvrent dans son âme,

-lui donnant à un moment des souffrances,

-à un autre de l'amour ou la connaissance de vérités célestes.

 

Si grande est ma jalousie que Je ne permets à personne d'autre de lui toucher. Si Je permets à des créatures de faire quelque chose à cette âme choisie, c'est toujours secondaire. Je garde la préséance et Je la forme selon mon plan.»

 

Je m'inquiétais à cause de l'absence de mon doux Jésus et je me disais:

«Qui sait le mal qui est en moi et duquel Jésus se cache pour éviter le déplaisir?» Bougeant en moi,

 

Il me dit:

«Ma fille, le signe

qu'il n'y a aucun mal dans une âme et

qu'elle est complètement remplie de Dieu,

c'est que tout ce qui lui arrive de l'intérieur ou de l'extérieur ne lui apporte aucun plaisir.

Son seul plaisir est de Moi et en Moi.

 

Cela est vrai non seulement en ce qui a trait

-aux choses profanes,

-mais également aux choses saintes,

-aux personnes pieuses,

-aux cérémonies religieuses,

-à la musique, etc.

 

Pour cette âme,

toutes ces choses sont froides, indifférentes et semblent ne pas lui appartenir. La raison pour cela est très simple:

Si l'âme est complètement remplie de Moi, elle est remplie de mes plaisirs. Les autres plaisirs ne trouvent pas de place pour s'insérer.

Si beaux soient-ils, l'âme n'est pas attirée par eux.

Ils semblent morts pour elle.

 

Par contre, l'âme qui n'est pas à Moi est vide.

Lorsqu'elle vient en contact avec les choses terrestres, elle expérimente

-du plaisir s'il s'agit de choses qu'elle aime et

-du déplaisir s'il s'agit de choses qu'elle n'aime pas.

Ainsi, elle est dans un cycle continuel de plaisirs et de déplaisirs.

 

Comme les plaisirs qui ne proviennent pas de moi

-ne durent pas et

-se transforment souvent en tristesse,

l'âme est heureuse à un moment et triste au moment d'après.

 

A un moment, elle est affable et, au moment d'après, repliée sur elle-même. C'est le vide de l'âme qui cause ces variations et ces changements d'humeurs.

 

Quant à toi, trouves-tu du plaisir dans ce qui existe ici -bas?

Pourquoi donc crains-tu qu'il y ait du mal en toi , à la suite duquel je me cacherais pour éviter du déplaisir? Là où je suis, il ne peut y avoir de déplaisir.»

 

Je répondis:

«Mon Amour, je ne prends plaisir en aucune chose terrestre, aussi bonne qu'elle soit.

Tu sais cela plus que moi.

Comment pourrais-je prendre plaisir en quoi que ce soit si la peine de ton absence

-m'absorbe,

-me rend amère jusqu'au tréfonds de moi et

-me fait tout oublier sauf la souffrance d'être privée de toi? »

 

Jésus reprit:

«Cela te confirme que tu es à Moi et remplie de Moi.

 

Le plaisir a ce pouvoir :

-s'il est mien, il transforme la créature en Moi;

-s'il est naturel, il emporte l'âme dans les choses humaines;

-s'il vient des passions, il conduit l'âme au mal.

 

La sensation du plaisir peut sembler une chose anodine; Pourtant elle ne l'est pas: elle est le premier mouvement

-pour le bien ou

-pour le mal.

Voyons pourquoi il en est ainsi:

 

Pourquoi Adam a -t -il péché?

Parce qu'il se détourna de la jouissance de la Divinité

pour celle du fruit quand Ève lui a présenté le fruit défendu et lui a dit de le manger.

 

À la vue du fruit, il a expérimenté du plaisir.

Et il s'est réjoui des paroles d'Ève lui disant qu'il serait comme Dieu s'il en mangeait.

 

Il a pris plaisir à le manger et cette jouissance fut le premier mouvement de sa chute.

Si, au contraire, il avait éprouvé

-du déplaisir en le regardant,

-du désagrément en entendant les propos d'Ève et

-du dégoût à la pensée de le manger, il n'aurait pas péché.

 

Il aurait plutôt accompli le premier acte héroïque de sa vie

-en résistant à Ève et

-en la corrigeant.

Il aurait conservé sa couronne de fidélité envers Celui

à qui il devait tant et

qui détenait tous les droits sur lui.

 

Oh! comme il est nécessaire de rester attentif aux différents plaisirs qui naissent dans l'âme:

si ce sont des plaisirs divins, ils conduisent à la Vie,

s'ils sont humains ou proviennent de passions, ils conduisent à la mort. Il y a alors danger d'être emporté par le courant du mal.»

 

 

Poursuivant dans mon état habituel,

je priais pour que mon doux Jésus daigne visiter ma pauvre âme.

 

Toute bonté, Il se manifesta.

De ses saintes mains, Iil me toucha plusieurs fois.

Aux endroits où Il me touchait, Il laissait un signe, une lumière. Par la suite, Il partit.

 

Alors, mon premier confesseur, maintenant décédé, vint et me dit:

«Je veux toucher ces endroits où le Seigneur t'a touchée.»

Ne voulant pas vraiment, mais manquant de force pour m'objecter, je le lui permis. Lorsqu'ille fit, la lumière que Jésus avait laissée en me touchant se communiqua à lui.

À chaque touche additionnelle -aux endroits où Jésus m'avait touchée-, la lumière l'envahissait davantage.

J'étais étonnée et mon confesseur me dit:

«Le Seigneur m'a envoyé pour me récompenser des mérites acquis quand je venais à toi dans la charité.

Maintenant, cela se change pour moi en lumière d'éternelle gloire.»

 

Ensuite, mon deuxième confesseur, décédé lui aussi, vint à son tour. Il me dit: «Dis-moi ce que Jésus t'a dit.

Je veux l' entendre afin que la lumière de ces vérités se joigne à la lumière des nombreuses vérités dont Jésus t'a parlé de mon vivant et dont je fus alors imprégné.

 

Le Seigneur m'a envoyé recevoir une récompense pour les mérites que j'ai acquis en voulant entendre ses vérités de mon vivant.

Si seulement tu savais ce que signifie entendre les vérités divines! Quelle lumière fascinante elles contiennent!

 

Les bienfaits du soleil sont éclipsés par les avantages que retire celui qui parle de ces Vérités ou les écoute.

 

Tu devrais multiplier tes efforts pour les faire connaître à ceux qui veulent les entendre.

Que t'a-t-il donc dit? »

 

Me rappelant ce que Jésus m'avait dit concernant la charité, je le lui ai communiqué.

Ce faisant, mes mots se changèrent en lumière et cette lumière l'entoura. Très heureux, il partit.

Voici maintenant ce que Jésus m'a dit concernant la charité:

 

«Ma fille, la charité sait tout changer en amour.

Considère le feu: il peut convertir les différentes variétés de bois et les autres choses en feu. S'il n'avait pas ce pouvoir de tout changer en feu, il ne serait pas digne de son nom.

 

Il en va de même pour l'âme: si elle ne convertit pas tout en amour,

les choses surnaturelles et les choses naturelles,

les joies et les peines et tout ce qui l'entoure, elle ne peut prétendre posséder la vraie charité.»

 

Pendant qu'il disait cela, de nombreuses flammes

-s'échappèrent de son Coeur,

-remplirent le ciel et la terre

-puis s'unirent en une seule flamme.

 

Il ajouta:

«Des flammes continuelles sortent de mon Coeur. À l'un elles apportent l'amour,

à un autre la peine,  à un autre la lumière,

à un autre la force, etc.

 

Quoiqu'elles aient des fonctions différentes, ces flammes proviennent toutes de la fournaise de mon Amour et leur principal objectif est de communiquer l'Amour aux créatures.

 

Ainsi, elles se fondent en une flamme unique. Il doit en être ainsi pour les créatures:

bien qu'elles fassent des choses différentes, leur but ultime doit être l'Amour.

Ainsi, leurs actions deviennent des petites flammes qui, unies ensemble, forment une grande flamme qui brûle tout et transforme tout en Moi.

Autrement, ces créatures ne possèdent pas la vraie charité.»

 

 

Je venais de recevoir mon bien-aimé Jésus dans la sainte communion. J'étais complètement absorbée dans la très sainte Volonté de Dieu quand Il me rendit présents tous les actes de sa vie terrestre,

comme s'ils étaient en train de s'accomplir.

 

Il me laissa voir

-l'institution du sacrement de l'Eucharistie

-et la communion qu'Il se donna à lui-même.

Quelle merveille, quel excès d'amour fut cette communion à lui-même! Mon esprit était confondu devant un si grand prodige.

Mon doux Jésus me dit:

«Fille bien-aimée de ma suprême Volonté, ma Volonté contient tout.

Elle convertit chaque pensée divine en acte et ne permet à rien de lui échapper.

 

Quiconque vit dans ma Volonté désire faire connaître ses bienfaits.

Je veux que tu saches la raison pour laquelle j'ai voulu me recevoir moi-même quand j'ai institué mon sacrement d'Amour.

C'est un miracle incompréhensible à l'esprit humain:

que l'homme reçoive l'Être suprême,

que l'Être infini soit enclos dans un être fini et

-que, cependant, il reçoive là l'honneur qui lui revient et y trouve une demeure digne de lui,

cela est un mystère si incompréhensible à l'esprit humain

que même les apôtres, qui pourtant ont cru en l'incarnation et en d'autres mystères,

devinrent mal à l'aise et portés à ne pas croire.

Ils n'acquiescèrent qu'à la suite de mes nombreuses exhortations.

 

En instituant l'Eucharistie, j'ai dû penser à tout. Puisque la créature devait me recevoir,

-l'honneur, la dignité et la demeure appropriée pour la Divinité devaient s'y trouver.

 

Aussi, ma fille, quand J'ai institué ce grand Sacrement, ma Volonté éternelle,

en union avec ma Volonté humaine,

a rendu présentes pour Moi toutes les hosties consacrées qui allaient exister jusqu'à la fin des temps.

Je les ai toutes regardées et consommées l'une après l'autre.

J'ai vu dans chacune ma Vie sacramentelle vibrante et désireuse de se donner aux créatures.

 

Mon Humanité, au nom de la famille humaine tout entière,

assuma l'obligation pour tous de me recevoir et

assuma en ellemême une demeure pour chaque hostie.

 

Ma Divinité, qui était inséparable de mon Humanité, a entouré chaque hostie sacramentelle

-d'honneurs,

-de louanges et

-de bénédictions divines,

de telle sorte que ma Majesté puisse être reçue dans les coeurs avec la dignité voulue.

 

Chaque hostie sacramentelle m'a été confiée et devint la demeure de mon Humanité.

Chacune fut investie du cortège des honneurs dus à ma Divinité. Autrement, comment aurais-Je pu descendre dans la créature?

 

Ce fut seulement en me recevant moi-même de cette manière

-que J'ai sauvegardé ma dignité et les honneurs qui me sont dus et

-que J'ai aménagé une demeure digne de ma personne.

Cela m'a permis de tolérer

-les sacrilèges,

-l'indifférence,

-l'irrévérence et

-l'ingratitude des créatures.

 

Si Je ne m'étais pas ainsi reçu, Je n'aurais pu descendre chez les créatures. Elles n'auraient pas eu la manière ni les moyens de me recevoir.

 

Voilà ma façon de faire pour chacune de mes oeuvres.

Je réalise l'acte une fois en lui donnant vie pour toutes les autres fois où il sera répété.

 

Toutes les répétitions sont unies au premier acte comme s'il s'agissait d'un seul acte.

 

C'est de cette manière que l'omnipotence de ma Volonté m'a fait embrasser tous les siècles.

Elle m'a rendu présents tous les communiants et toutes les hosties sacramentelles.

Je me suis reçu moi-même pour chacune.

 

Qui aurait pu croire à un tel excès d'amour?

Avant de descendre dans le coeur des créatures, Je me suis reçu moi-même afin

-de sauvegarder mes droits divins et

-de pouvoir présenter ma personne aux créatures.

 

Également,

J'ai voulu investir les créatures des mêmes actes que J'ai accomplis en me recevant moi-même,

-leur conférant les dispositions appropriées et presque le droit de me recevoir.» En entendant ces paroles de Jésus, j'étais très étonnée et au bord du doute.

Jésus ajouta:

«Pourquoi doutes-tu?

N'est-ce pas là le travail d'un Dieu?

Cet acte, quoiqu'il fut un acte unique, n'a t-il pas entraîné tous les autres?

 

D'ailleurs, n'en fut-il pas ainsi

-pour mon Incarnation,

-pour ma Vie sur la terre et

-pour ma Passion?

Je me suis incarné une seule fois, J'ai vécu une seule Vie et J'ai souffert une seule Passion. Pourtant, mon Incarnation, ma Vie et ma Passion furent pour tous et pour chacun en particulier.

 

Elles sont encore en action pour chaque créature

comme si, en ce moment, Je m'incarnais et Je souffrais ma Passion.

 

S'il n'en était pas ainsi, Je n'agirais pas comme un Dieu mais comme une créature qui,

ne possédant pas un pouvoir divin,

ne peut ni aller vers tous ni se donner à tous.

 

Maintenant, ma fille, Je veux te parler d'un autre excès de mon Amour.

La créature qui accomplit ma Volonté et vit en elle en vient à embrasser toutes les actions de mon Humanité.

Car je suis très désireux que la créature devienne comme moi.

 

Puisque sa volonté et ma Volonté sont une,

-ma Volonté s'en réjouit et, s'amusant,

-Elle dépose dans la créature tout le bien qui est en moi, y compris les hosties sacramentelles.

 

Ma Volonté, qui est dans la créature, l'entoure d'honneurs divins et de dignité .

Je me confie à elle parce que ma Volonté l'a fait gardienne

de tous mes biens, de toutes mes œuvres et même de ma Vie.»

 

Comme d'habitude, j'adorais mon Amour crucifié, lui disant:

 

«J'entre dans ta Volonté ou, plutôt, donne-moi ta main

et place moi Toi-même dans l'immensité de ta Volonté, de telle sorte que je ne puisse rien faire qui ne soit un effet de ta très sainte Volonté.»

 

Pendant que je disais cela, je pensais en moi-même:

«Si la Divine Volonté est partout et que je suis en elle, pourquoi est-ce que je dis: "J'entre dans ta Volonté"? »

 

Bougeant en moi, mon doux Jésus me dit:

«Ma fille,

il y a une grande différence entre celui qui agit ou prie simplement,

-parce que, par nature, ma Volonté se trouve partout et enveloppe tout. et celui qui, sciemment et par son propre choix,

entre dans le royaume de ma Volonté pour agir et prier.

 

Voyons un exemple.

Quand le soleil irradie la terre, tous les endroits ne reçoivent pas une quantité égale de lumière et de chaleur. À certains endroits, il y a de l'ombre et à d'autres la lumière est directe et plus intense. Quelle est la créature qui reçoit le plus de lumière et de chaleur:

celle qui est à l'ombre ou celle qui est à découvert?

 

Bien qu'on ne puisse dire qu'il n'y a aucune lumière à l'ombre, il reste que la lumière est plus éclatante et la chaleur plus intense aux endroits découverts. En effet, les rayons du soleil inondent ces endroits et les absorbent.

 

Si le soleil était conscient et qu'une créature exposée à ses rayons brûlants lui disait au nom de toutes:

"Je te remercie, ô soleil, pour ta lumière et pour tous les bienfaits que tu nous apportes en irradiant la terre. Au nom de toutes les créatures, je t'offre la reconnaissance pour tout le bien que tu fais,"

quelle gloire, quel honneur et quel plaisir le soleil ne recevrait-il pas de cette créature !

 

Bien qu'il soit vrai que ma Volonté est partout, l'âme demeurant dans l'ombre de sa propre volonté ne peut expérimenter l'intensité de la lumière de ma Volonté, ni sa chaleur, ni tous ses bienfaits.

 

Par contre, l'âme qui entre dans ma Volonté fait disparaître l'ombre de sa propre volonté.

Ainsi, la lumière de ma Volonté brille sur elle, l'enveloppe et la transforme en elle- même.

 

L'âme immergée dans ma Volonté éternelle me dit:

"Merci, ô sainte et suprême Volonté pour ta lumière et pour tous les bienfaits que tu nous apportes en remplissant le Ciel et la terre de ta lumière.

Au nom de tous, je t'offre la reconnaissance pour tous tes bienfaits."

 

Alors, Je ressens tellement d'honneur, de gloire, et de plaisir que rien n'est comparable.

Ma fille, combien de maux viennent à l'âme qui vit à l'ombre de sa volonté propre ! Cette ombre la rend froide et la plonge dans l 'indolence et la torpeur.

C'est le contraire pour l'âme qui vit dans la lumière de ma Volonté.»

Plus tard, je quittai mon corps et je vis qu'une maladie contagieuse venait,

-impliquant la mise en quarantaine de bien des personnes.

La peur régnait et de nombreux maux d'un type nouveau sévissaient. J'espère, toutefois, que Jésus est apaisé par les mérites de son très précieux Sang.

 

 

Je pensais à l'immense Amour de mon doux Jésus.

Il me fit voir toutes les créatures unies en un réseau d'amour et Il me dit:

 

«Ma fille,

en créant l'homme, J'ai déposé beaucoup de semences d'Amour

dans son intellect, ses yeux, sa bouche, son coeur, ses mains et ses pieds. J'ai mis des semences d'Amour en toute sa personne.

 

Comme J'avais à agir de l'extérieur,

Je me suis placé moi-même, ainsi que toutes les choses créées, devant lui, pour faire bourgeonner et pousser ces semences selon mes désirs.

 

Semées par un Dieu éternel, ces semences sont éternelles. Ainsi l'homme a en lui un Amour éternel.

Un Amour éternel est toujours à la recherche d'un retour d'Amour éternel.

 

J'ai voulu être

-à l'intérieur de l'homme comme une semence et

-en dehors de lui en tant qu'ouvrier,

afin de faire pousser en lui l'arbre de mon Amour éternel.

 

Quel bénéfice l'homme retirerait-il d'avoir des yeux pour voir,

s'il ne disposait pas d'une source externe de lumière permettant à ses yeux de voir?

 

Il en est de même pour l'esprit,

s'il n'a pas les mots pour exprimer sa pensée, son intellect est sans fruit. Et ainsi de suite.

 

J’aime tant l'homme que non seulement J'ai déposé en lui la semence de mon Amour éternel, mais Je l'ai soumis aux vagues externes de ce même Amour éternel répandu dans toute la Création.

 

Ainsi, en brillant dans ses yeux, le soleil lui apporte des vagues de mon Amour éternel.

S'il prend de l'eau pour étancher sa soif ou de la nourriture pour satisfaire sa faim, ces denrées lui apportent des vagues de mon Amour éternel.

 

En lui fournissant un appui pour ses pieds, la terre ferme lui apporte des vagues de mon Amour éternel. Il en va de même pour la fleur qui lui donne son parfum ou le feu qui lui donne sa chaleur. Tout lui apporte des vagues de mon Amour éternel.

 

Je travaille à l'intérieur et à l'extérieur de l'âme pour

-tout mettre en ordre,

-tout confirmer et

-tout sceller.

 

Je lui manifeste ainsi mon Amour éternel pour qu'elle puisse m'offrir un retour d'Amour éternel.

 

Toute la Création est capable de m'aimer avec un Amour éternel parce qu'elle en porte la semence.

 

Même si mon Amour éternel est semé en l'homme, il ne l'expérimente pas. Parce que, ayant tué cette semence, il est devenu aveugle.

 

S'il brûle, il ne sent pas la chaleur.

S'il mange et boit, il n'est pas revigoré et n'étanche pas sa soif. Car, là où la semence a été étouffée, il n'y a pas de fécondité.»

 

Je m'unissais à la très sainte Volonté de Dieu

-en visitant l'esprit de chaque créature et

-en offrant amour pour amour à mon Jésus pour chaque pensée des créatures. Pendant que je faisais ainsi, une pensée me vint à l'esprit:

«Quel est l'avantage de prier de cette façon?

Cela semble bien plus être un non-sens qu'une prière.»

 

Bougeant en moi, mon aimable Jésus me dit:

«Ma fille,

veux-tu savoir les avantages de cette manière de prier?

 

Quand la créature lance le caillou de sa volonté dans l'immense mer de ma Divinité, alors,

si sa volonté veut aimer,

-les eaux de la mer infinie de mon Amour se rident et

-Je sens les ondes de mon Amour exhaler leur parfum céleste;

J'expérimente les plaisirs et les joies de mon Amour

qui ont été mis en branle par le caillou de la volonté de la créature.

 

Si elle adore ma sainteté, le caillou de la volonté humaine excite la mer de ma sainteté et

Je me sens rafraîchi par les plus pures effluves de ma sainteté.

 

Bref, chaque chose que la volonté humaine accomplit dans ma Volonté

est comme un caillou lancé dans la mer correspondante de mes attributs.

 

Et, à travers les ondes provoquées,

Je sens que mes propres attributs me sont offerts de même que

les honneurs, la gloire et l'amour que,

-d'une manière divine,

la créature me donne ainsi.

 

Cela peut être comparé à un homme très pauvre

qui visite le domaine d'un homme très riche possédant tout, y compris

-une fontaine d'eau froide,

-une fontaine d'eau chaude et

-une fontaine parfumée.

 

L'homme pauvre n'a rien à offrir parce que l'homme riche a déjà tout. Mais il veut quand même lui faire plaisir et l'aimer.

 

Que peut-il faire?

Il prend un caillou et le lance dans la fontaine d'eau froide.

Alors des rides se forment sur l'eau et une fraîcheur délicate s'élève.

 

Le maître de la maison jouit du plaisir que lui donne cette fraîcheur et, par là, apprécie les biens qu'il possède. Pourquoi?

Parce que l'homme pauvre a eu la pensée d'agiter l'eau et que l'eau que l'on agite peut mieux laisser échapper sa fraîcheur, sa chaleur ou son parfum.

 

Voilà ce que signifie entrer dans ma Volonté:

mouvoir mon Être et me dire:

"Je vois comme tu es bon, aimable, saint, immense et puissant. Tu es tout et je veux tout agiter en toi pour t'aimer et te plaire."

 

Est -ce que cela te semble peu de chose? » Sur ces mots, Il se retira en mon intérieur.

Je pensai:

«Comme Jésus est bon!

Il semble qu'il aime vraiment se communiquer à la créature et qu'il prend un grand plaisir à révéler ses vérités.

Quand il révèle l'une d'elles, elle agit comme un stimulant qui l'amène, par une force presqu'irrésistible, à en révéler d'autres. Quelle merveille! Quel amour! »

 

De nouveau, Jésus sortit de moi. Approchant son visage du mien, Il ajouta:

 

«Ma fille,

tu ne sais pas ce que signifie pour moi révéler mes Vérités.

 

Ainsi, tu t'étonnes devant mon plaisir et l'irrésistible force qui m'incite à me révéler à la créature.

Celui qui daigne m'écouter et converser avec Moi est pour moi source de réjouissance.

 

Tu devrais savoir que lorsque je révèle une vérité pour la première fois, mon action constitue une nouvelle création.

J'aime beaucoup révéler les nombreux biens et les secrets qui sont en Moi.

 

Parce que Je suis l'Acte qui ne se répète jamais,

Je suis toujours sur le point de dire quelque chose de nouveau.

Je suis toujours nouveau en amour, en beauté, en bonheur, en harmonie. Ainsi, Je ne fatigue personne.

Je tends sans cesse à donner et à dire de nouvelles choses.

La force irrésistible qui me pousse à me révéler est mon Amour éternel. J'ai mis en branle la Création dans un débordement d'Amour.

Tout ce qui peut être vu dans l'univers était en Moi.

L'Amour a fait sortir de Moi un reflet de ma Lumière et J'ai créé le soleil;

Il a fait sortir de Moi un reflet de mon Immensité et de mon Harmonie

et J'ai déployé les cieux, les harmonisant avec une multitude d'étoiles et de corps célestes.

 

Ces choses et les autres que J'ai créées ne sont rien d'autre que des reflets de mes attributs qui sont sortis de Moi.

Ainsi, mon Amour trouva son écoulement.

Et Je pris grand plaisir à voir tout ce qui était en Moi dispersé en petites particules, planant sur toute la Création.

 

Cependant, quelle n'est pas ma joie quand Je révèle mes vérités qui sont,

-non pas des reflets de mes attributs, mais la substance même des biens

-qui se trouvent en Moi,

-qui parlent de moi avec éloquence, pas silencieusement comme le font les choses créées!

 

Et puisque ma parole est créatrice, quelle n'est pas ma joie

quand Je vois les Vérités que Je révèle former une nouvelle création dans les âmes!

 

Même si, d'un seul Fiat, J'ai créé autant de choses. Ainsi, en révélant mes Vérités,

-ce n'est pas seulement un Fiat que Je prononce

-mais des Vérités que Je fais connaître.

 

Imagine mon plaisir quand Je révèle mes Vérités aux âmes,

-non pas silencieusement,

-mais d'une voix retentissante.

 

En révélant mes Vérités, mon Amour trouve son épanchement et célèbre.

Et J'aime extrêmement ceux qui daignent m'écouter.»

 

J'accompagnais mon doux Jésus dans les Heures de sa Passion, spécialement quand Il fut accusé par les Juifs devant Pilate.

 

Celui-ci,

non satisfait des accusations portées contre Jésus,

l'interrogea afin de trouver des raisons suffisantes pour le condamner ou pour le libérer.

 

Me parlant dans mon intérieur, Jésus dit:

«Ma fille, tout dans ma Vie

-fut un profond mystère et

-un enseignement sublime

sur lequel l'homme doit réfléchir afin de m'imiter.

 

Les Juifs étaient si remplis d'orgueil et si habiles

-à feindre la sainteté et

-à se donner l'allure d'hommes intègres et consciencieux

qu'ils croyaient que le simple fait de me faire comparaître devant Pilate,

en mentionnant qu'ils me trouvaient passible de mort, celui-ci les écouterait et, sans plus, me condamnerait.

 

Ils comptaient en particulier sur le fait que Pilate était un non-Juif ne connaissant

pas Dieu.

 

Mais Dieu en avait décidé autrement afin

-de mettre en garde les autorités et

-de leur apprendre que,

malgré l'intégrité et la sainteté apparentes des accusateurs d'un présumé criminel,

ils ne doivent pas croire trop facilement ces accusateurs

mais ils doivent savoir les questionner beaucoup afin d'être en mesure de juger

si, derrière l'apparence de bonnes intentions,

-il y a la vérité ou

-plutôt la jalousie, la rancœur et la convoitise de quelque avantage ou honneur.

 

Un examen minutieux

-révèle les personnes,

-peut les confondre et

-peut montrer qu'elles ne sont pas dignes de confiance.

 

Se voyant mises en doute, elles peuvent alors abandonner l 'idée de tirer des avantages

à accuser les autres. De quel mal les supérieurs ne peuvent-ils pas se rendre coupables lorsqu'ils accordent du crédit à la bonté feinte plutôt qu'à la vertu éprouvée!

 

Les Juifs furent très humiliés

-de ne pas être crus facilement par Pilate et

-d'avoir à répondre à beaucoup des questions.

 

Ils furent d'autant plus humiliés qu'ils ont pu constater

qu'il y avait plus de rectitude et de conscience chez ce juge non-Juif que chez eux-mêmes. D'ailleurs, si Pilate m'a condamné,

-ce n'est pas parce qu'il les a crus

-mais parce qu'il n'avait pas d'autre choix pour ne pas perdre son poste.

 

On doit savoir scruter les intentions.

Cela amène de l'éclairage propre à calmer les bons et à confondre les malicieux.

 

Désirant en savoir plus, Pilate me dit:

"Tu es donc roi? Où est ton royaume?"

J'ai voulu lui donner une autre leçon sublime en disant: "Oui, je suis roi." Par cette réponse, j'ai voulu lui dire:

"Sais-tu ce qu'est mon Royaume?

Ce sont mes souffrances, mon sang et mes vertus.

Mon Royaume n'est pas en dehors de Moi, mais en Moi. Ce que l'on possède en dehors de soi

ne peut être ni un vrai royaume ni un véritable empire.

 

Parce que ce qui est à l'extérieur de l'homme

peut être perdu ou usurpé et il sera forcé de le laisser.

 

Tandis que ce qui est à l 'intérieur de l'homme ne peut être enlevé. Sa possession est éternelle.

 

Les caractéristiques de mon Royaume sont

les blessures,

la couronne d'épines et

la croix.

 

Je ne me comporte pas comme les autres rois

-qui gardent leurs sujets séparés d'eux,

-sans sécurité et même sans alimentation:

 

J'appelle mes gens

-à vivre dans mes plaies,

-fortifiés par mes souffrances,

-désaltérés par mon Sang et

-nourris de ma chair.

 

C'est cela régner véritablement.

Toutes les autres royautés sont des royautés d'esclavage, de dangers et de mort. Dans mon Royaume, il y a une vie véritable."

 

Que de profonds mystères se cachent dans mes paroles! Dans ses souffrances, ses humiliations et l'abandon de tous, dans sa pratique des vertus véritables, l'âme devrait se dire:

 

"Ceci est mon royaume qui ne périra pas. Personne ne peut me l'enlever ni y toucher.

Il est éternel et divin, semblable à celui de mon doux Jésus. Mes souffrances Le fortifient.

Personne ne peut me combattre à cause de la forteresse dans laquelle je me trouve."

 

Il s'agit là d'un royaume de paix auquel tous mes fils devraient aspirer. »


 

Je priais et m'abandonnais complètement dans les bras de mon doux Jésus quand la pensée suivante me vint: «Je suis la seule à subir le martyre d'importuner les autres et d'être un poids pour mes confesseurs en les fatiguant avec mes affaires et mes relations avec Jésus, tandis que les autres sont libres.

 

Quand ils entrent dans un état de souffrance, ils se libèrent.

Pourtant, combien de fois j'ai prié Jésus pour qu'il me libère, mais en vain.» Pendant que j'entretenais ces pensées et bien d'autres,

mon bien-aimé Jésus vint, toute bonté et tout amour. S'approchant tout près de moi, Il me dit:

«Ma fille,

plus grande est l'œuvre que Je veux accomplir,

plus il est nécessaire que la créature choisie soit traitée exceptionnellement.

 

L'œuvre de la Rédemption a été la plus grande. J'ai choisi comme intermédiaire une créature et

Je l’ai comblé de tous les dons comme jamais auparavant, afin qu'elle puisse être ma Mère et

afin que je puisse déposer en elle toutes les grâces de la Rédemption.

 

À partir du moment de sa Conception, jusqu'à celui de ma propre Conception en elle, Je l'ai tenue cachée dans la Très Sainte Trinité, qui l'a gardée et dirigée en tout.

 

Quand J'ai été conçu dans son sein virginal,

étant le véritable grand prêtre et le premier parmi les prêtres,

J'ai assumé de la protéger et de la diriger en tout, même dans les battements de son cœur.

 

À ma mort, Je n'ai pas voulu la laisser sans l'assistance de l'un de mes prêtres, Jean, une âme privilégiée, remplie de grâces et unique à la fois devant Dieu et devant l'histoire.

 

Est-ce que J'ai fait cela pour d'autres âmes?

Non car, ne possédant pas autant de dons et de grâces,

personne d'autre ne méritait une telle protection et une telle assistance.

 

Et toi, ma fille, tu es également particulière devant Moi et devant l'histoire.  Il n'y a pas eu d'autres créatures avant toi et il n'y en aura pas après toi qui,

par nécessité, aient été pourvues à ce point de l'assistance de mes ministres.

Je t'ai choisie afin de déposer en toi les actes de ma Volonté suprême. Il était approprié, en vertu de la Sainteté de ma Volonté,

que certains de mes ministres t'accompagnent et soient dépositaires

-des grâces que comporte ma Volonté,

pour ensuite les communiquer au reste de l'Église.

 

Il faut bien des précautions de ta part et de la part de ces ministres. En ce qui te concerne, comme une autre mère pour Moi,

tu as à recevoir le grand Don de ma Volonté et

- tu as à en connaître tous les Mérites.

En ce qui concerne mes ministres, ils doivent recevoir ces choses de toi,

afin que le "Fiat Voluntas tua" sur la terre comme au Ciel soit réalisé dans mon Église.

 

Ah! tu ne sais pas tout ce que J'ai dû te donner pour rendre possible le dépôt de ma Volonté en toi. J'ai enlevé de toi le germe de la corruption.

J'ai purifié ton âme et ta nature de manière à ce que

-  tu ne ressentes rien envers eux et  eux envers toi.

Ne pas avoir ce germe est comparable à du bois sans feu.

 

Bien que Je ne t'aie pas exemptée du péché originel comme Je l'ai fait pour ma chère Mère,

J'ai fait en toi un miracle de grâces jamais accordé à aucun autre,

-en enlevant de toi le germe de la corruption.

 

Il n'aurait pas été approprié que ma Volonté trois fois sainte

-descende dans une âme,

-en prenne possession et

-lui communique ses Actes,

si cette âme avait été maculée par la moindre corruption.

 

Tout comme il n'aurait pas été convenable que Moi, le Verbe du Père,

Je fusse conçu dans le sein de la Mère céleste sans qu'elle ait été exemptée de la faute originelle.

 

En conséquence, combien de grâces ne t'ai-Je pas données? Tu crois que ce n'est rien et ainsi tu ne t'y arrêtes aucunement.

Au lieu de me remercier, tu t'inquiètes de la façon dont J'ai disposé de toi et de ceux que J'ai placés autour de toi, alors que tout ce que Je veux, c'est que tu suives ma Volonté.

 

Tu dois savoir que l'accomplissement de ma Volonté est si important qu'il se range parmi les décrets les plus importants de la Divinité.

Je désire que ce décret soit connu pour qu'en connaissant la grandeur et les grâces immenses que comporte l'accomplissement de ma Volonté,

les âmes s'y attachent.

 

Par trois fois, la Divinité a agi "ad extra":

 

la première fois, lors de la Création qui s'est accomplie sans le concours d'une créature, puisqu'aucune n'existait alors.

la seconde, lors de la Rédemption qui a demandé le concours d'une femme, ma Mère céleste, la plus sainte et la plus belle de toutes les créatures.

la troisième a trait à l'accomplissement de notre Volonté sur la terre comme au Ciel, afin que la créature vive et agisse dans la sainteté et le pouvoir de notre Volonté.

 

Cet accomplissement est inséparable de la Création et de la Rédemption au même titre que les trois personnes de la Sainte Trinité sont inséparables.

 

On peut dire que l'œuvre de la Création ne sera terminée que lorsque,

-tel que décrété par Nous,

notre Volonté vivra dans la créature avec

la même Liberté,

la même Sainteté et

le même Pouvoir qu'en Nous-mêmes.

 

L'accomplissement de notre Volonté sur la terre comme au Ciel sera le parachèvement de la Création et de la Rédemption.

 

Il sera

-leur partie la plus resplendissante,

-leur point culminant et

-le sceau de leur total accomplissement.

 

Pour réaliser ce décret, nous voulons utiliser une autre femme: toi-même.

 

C'est sous l'insistance d'une femme que l'homme est tombé dans ses mésaventures.

Et Nous avons voulu faire appel à une femme

-pour remettre les choses en place,

-pour tirer l'homme de ses déboires,

-pour rétablir sa dignité, son honneur et sa véritable ressemblance avec la Divinité, tel que prévu à la Création.

 

Sois donc attentive et ne prends pas les choses à la légère.

Il ne s'agit pas de n'importe quoi mais

-de décrets divins et

-de l'achèvement des œuvres de la Création et de la Rédemption.

 

Nous avons confié ma Mère à Jean afin qu'elle déverse en lui et, à travers lui, en l'Église, tous mes Enseignements et tous les trésors de grâces qui m'ont été confiés et que J'ai assumés comme prêtre.

 

J'ai déposé en elle, comme dans un sanctuaire,

tous les préceptes et les doctrines dont l'Église allait avoir besoin.

À son tour - fidèle et jalouse de mes Actes et de mes Paroles comme elle l'était -, elle les a déposés dans mon fidèle disciple Jean.

 

Ainsi ma Mère détient la suprématie sur toute l'Église.

 

J'ai procédé de la même manière avec toi:

comme l'Église entière doit participer au "Fiat Voluntas Tua", Je t'ai confiée à l'un de mes ministres, afin que tu puisses déposer en lui

-tout ce que Je t'ai révélé sur ma Volonté,

-les grâces qui y sont attachées,

-la manière d'y entrer et

-le fait que le Père veut ouvrir une nouvelle ère de grâces, partageant ses possessions célestes avec les créatures

pour restaurer leur bonheur perdu. Donc, sois attentive et sois-Moi fidèle.»

 

Me trouvant dans mon état habituel,

mon bon Jésus vint avec un air affligé et semblait incapable de me laisser. Toute bonté, Il me dit:

 

«Ma fille, Je suis venu te faire souffrir.

Te souviens-tu que, lorsque J'ai voulu punir les hommes, tu t'es objectée, disant que tu voulais souffrir à leur place? Pour te satisfaire et par amour pour toi, J'ai consenti à ne donner que cinq punitions au lieu de dix?

 

Actuellement, les nations veulent se battre et celles qui se croient les plus fortes s'arment jusqu'aux dents pour détruire les plus faibles.

Ainsi, Je suis venu te faire souffrir pour t'accorder, tel que promis, la diminution à cinq du nombre des punitions. Avec du feu et de l'eau, ma Justice déploiera le pouvoir de ces éléments afin d'exterminer des cités et des peuples entiers.

Des souffrances de ta part sont nécessaires pour que soient réduits ces châtiments.»

 

Pendant qu’Il disait cela, Il se retira en mon intérieur.

Il semblait tenir plusieurs instruments et, quand Il les remuait,

j'éprouvais de telles souffrances que je ne sais pas comment j'ai pu survivre. Quand Il vit que je gémissais et tremblais à cause de ces souffrances et avec l'air de celui qui a triomphé sur tout, Il me dit:

 

«Tu es ma vie et Je peux disposer de ma Vie comme je l'entends.» Et Il continua de me faire souffrir.

Que tout soit pour la gloire de Dieu, le bien de mon âme et le salut de tous.

 

Par la suite, Il ajouta:

«Ma fille, le monde entier est sens dessus dessous.

Tous espèrent des changements, la paix et de nouvelles choses.

Ils se rassemblent pour discuter et sont surpris de ne pas savoir quoi conclure et de n'arriver à aucune décision sérieuse.

 

Ainsi, aucune vraie paix ne survient et tout se résume à des paroles sans lendemain. Ils espèrent que d'autres conférences pourront apporter des décisions efficaces, mais en vain.

 

Pendant ce temps, tous attendent dans la peur. Certains se préparent pour de nouvelles guerres et d'autres pour de nouvelles conquêtes.

Mais les peuples s'appauvrissent. Au sein de cette période si triste, si sombre et si sanglante, ils attendent et espèrent une ère nouvelle dans laquelle la Volonté de Dieu sera réalisée sur la terre comme au Ciel.

 

Tous, fatigués de la situation actuelle, espèrent cette ère nouvelle, mais sans savoir en quoi elle consistera vraiment.

 

Au même titre que les gens n'étaient pas conscients de ma venue sur la terre lors de ma première venue, cette attente généralisée est un signe certain que l'heure est proche.

 

Mais le signe le plus certain est que Je révèle ce que Je veux faire en me tournant vers une âme, comme Je l'ai fait avec ma Mère à l'époque.

Je communique à cette âme ma Volonté, les grâces et les effets qu'elle contient pour les faire connaître à toute l'humanité.»

 

28 novembre 1922 - La Divine Volonté est la semence, le chemin et la fin de toute vertu. Elle est l'arbre de vie, même si ce n'est que maintenant que Jésus en fait connaître les fruits. Il faut que la Divine Volonté soit connue pour être aimée. 5

1 décembre 1922 - Ma fille, j'ai souffert toutes les peines de ma Passion dans ma Volonté. Ma Volonté amena toutes les créatures à Moi. Aucune ne fut absente.

Tout ce qui est accompli dans la Divine Volonté est universel et rejoint toutes les générations 7

8 décembre 1922 - Le prodige de l'Immaculée Conception de Marie. Ce que la Vierge Marie a accompli dès les premiers instants de son existence 9

16 décembre 1922 - Le prodige de la conception de l'Humanité de Jésus dans le sein de Marie. Toutes les créatures, Marie comprise, ont été conçues lors de l'incarnation du Verbe. 14

21 décembre 1922 - Aucune peine n'est plus amère que la privation de Jésus. Luisa se sent dans un état continu d'agonie et de résurrection. La Divine Volonté la garde en vie. 16

2 janvier 1923 - Le grand vide de la Création et le grand vide de l'âme. La merveilleuse Création produit par le "Fiat" 18

5 janvier 1923 - L’action de la Divine Volonté dans une créature est le plus grand des miracles. Jésus pria le Père pour que la Divine Volonté habite Luisa afin qu'elle puisse ainsi donner la vie à tout. L'attention est la voie vers la connaissance. 20

16 janvier 1923 - Annonce d'une seconde guerre mondiale. Ses raisons 22

24 janvier 1923 - Au Ciel, la Divine Volonté est celle de la Très Sainte Trinité incréée (le Père, le Fils et le Saint-Esprit). Elle a formé sur la terre une autre Trinité également habitée par la Divine Volonté. Elle est constituée du Fils, de la

Mère, et de L’Épouse. À l'exception de la Vierge Marie, aucune créature n'était auparavant entrée dans la Divine Volonté. 24

3 février 1923 - Jésus et Luisa se meurent dans la mer horrible des péchés des créatures. Annonce de la seconde guerre mondiale. 28

13 février 1923 -  Les bienfaits qu'engendrent la fidélité et l'attention. 28

16 février 1923 - Luisa doit agir dans la Divine Volonté en unissant ses actes à ceux de Jésus et de Marie. Jésus a tout réalisé dans la Divine Volonté. La Croix de Jésus. Il désire infuser sa Divinité dans les créatures pour en faire d'autres lui- même. 30

22 février 1923 - Angoisse de Luisa. Celui qui doit monter plus haut doit descendre plus bas 33

12 mars 1923 - La peine mortelle que causait à Luisa la privation de Jésus et le but de cette privation. Cette privation était comparable à celle que vivait Jésus quand il se sentait séparé de la Divinité et abandonné par Elle 34

18 mars 1923 - Perdre sa volonté humaine au profit de la Volonté Divine construit un lien indissoluble avec Dieu. L'homme a tout perdu en faisant sa propre volonté, mais Jésus a pris possession de tous les biens en faveur de tous 36

23 mars 1923 - La céleste Maman est la vraie Reine des douleurs parce qu'elle a vécu toutes les peines de Jésus et que le divin Fiat l'habitait complètement       38

27 mars 1923 - Par le sacrement de l'Eucharistie,  Jésus descend dans la créature pour la transformer en un autre lui-même et l'amener à vivre dans son Cœur. Les grâces préparatoires à la réception du sacrement, les dispositions nécessaires 39

2 avril 1923 - Chaque fois que l'âme agit dans la Divine Volonté, de nouvelles semences de connaissance, de grâce, de sainteté et de gloire y sont déposées: des semences de résurrection. 41

9 avril 1923 - Celui qui agit dans la Divine Volonté participe à l'Acte premier de Dieu. Il agit dans toutes les créatures 44

2 mai 1923 - Quand la Divine Volonté sera accomplie sur la terre comme au Ciel, la deuxième partie du Notre Père sera réalisée. Les trois sortes de pains que Jésus a demandés au Père 50

5 mai 1923 - L’activité de l'âme dans la Divine Volonté. Beaucoup de voies s'y ouvrent de l'âme vers Dieu et de Dieu vers l'âme. Comment l'âme s'approche de la ressemblance avec Dieu 53

8 mai 1923  - Dans la Divine Volonté, l'âme se lie à son Créateur tel que prévu lors de la Création. Afin de recevoir la gloire qui lui est due pour sa Création, Dieu veut une âme qui, au nom de toutes, se laisse transplanter dans la Divinité. 54

18 mai 1923 - Le terrible martyre qu'est la privation de Jésus. Certains prêtres sont des bourreaux pour les âmes 56

23 mai 1923 - Pour vivre pleinement dans la Divine Volonté, il faut savoir tout embrasser, prendre les misères des créatures pour les transformer en bien 57

25 mai 1923 - La Création avait comme objectif d'être un cadeau de l'Amour divin pour tous les enfants légitimes de Dieu 59

29 mai 1923 - L'harmonie et la félicité que Dieu déposa dans l'homme en le créant. Ce que le péché a fait et la raison des souffrances de Jésus. Jésus est toujours le premier à œuvrer dans l'âme. 60

6 juin 1923 - Un signe certain qu'on possède Jésus est qu'on ne trouve son plaisir qu'en Lui. La signification des plaisirs et ce qu'on doit en faire. 62

15 juin 1923 - Parler ou entendre parler des Vérités divines produit des biens incalculables. La véritable charité transforme tout en Amour. 64

18 juin 1923 - Quand il a institué l'Eucharistie, Jésus a voulu se recevoir lui-même sous la forme sacramentelle. La manière d'opérer de Dieu est d'effectuer un acte unique qui englobe toutes ses répétitions subséquentes 66

21 juin 1923 - la différence entre celui qui vit dans la Divine Volonté et celui qui se trouve en elle uniquement parce qu'il est une créature. 69

28 juin 1923 - En créant l'homme, Dieu a déposé en lui la semence de son Amour éternel. Il veut féconder cette semence par son action dans la personne. 71

1 juillet 1923 - Les effets de la prière et de l'agir dans la Divine Volonté. La différence entre l'oeuvre de la Création et la manifestation des vérités à l'âme 72

5 juillet 1923 - Jésus accusé par les Juifs devant Pilate. Ce qu'est son Royaume.

............................................................................................................................  75

11 juillet 1923 - Les trois œuvres de Dieu "ad extra": la Création, la Rédemption et l'accomplissement de la Divine Volonté sur la terre comme au Ciel. La troisième devant être l'apogée et le sceau des deux premières 78

14 juillet 1923 -Préparatifs de guerre et menace de châtiments. Grâce à Luisa, ces châtiments seront diminués de moitié. L'espoir d'une ère nouvelle: un signe très certain de sa venue est que Jésus confie sa Volonté à une âme pour pouvoir l'offrir comme cadeau à toute l'humanité. 81

Table des Matières 83


Le Livre du Ciel

 Tome 16

 

Appel des créatures à revenir à la place, au rang et au but

pour lesquels elles ont été créées par Dieu.

 

 

 

Comme à l'accoutumée, je m'abandonnais complètement en la Divine Volonté, et mon doux Jésus se fit voir en avançant vers moi afin de me recevoir dans sa Très Sainte Volonté.

Il me dit: «Ma fille, ma Volonté se tient continuellement en relation avec la volonté de la créature. Et, à travers cette relation, la volonté humaine reçoit la lumière, la sainteté et la force que contient ma Volonté.

 

Ma Volonté agit ainsi dans le but

de donner par avance à la créature la vie du Ciel. Si elle m'accepte, elle adhère à cette vie céleste.

 

Mais si, dans ses actions, elle n'accueille pas cette Suprême Volonté dont l'intention est de la rendre heureuse, forte, sainte, divine

et transformée par la lumière divine,

elle reste seule avec sa volonté humaine

qui la rend faible, misérable, boueuse et remplie de viles passions.

 

Ne vois-tu pas combien d'âmes s'enlisent à cause de leurs faiblesses, incapables de se décider à faire le bien?

Certaines sont incapables de se dominer.

D'autres sont inconstantes comme des roseaux agités par le vent, ou incapables de prier sans d'innombrables distractions.

D'autres sont toujours mécontentes.

D’autres semblent nées pour ne faire que le mal.

Toutes ces âmes se privent de s'unir à ma Volonté dans leurs actions.

 

Ma Volonté est à la disposition de toutes.

Mais, parce qu'elles la fuient, elles ne reçoivent pas ses biens, ce qui est une juste peine pour celles

-qui veulent vivre de leur propre volonté avec toutes ses misères.

 

Cependant, ma Volonté à laquelle ces âmes n'auront pas voulu s'unir pendant leur vie et qui aurait pu leur donner une multitude de biens,

elles la rencontreront à leur mort en éprouvant de grandes souffrances,

-dans la mesure où elles l'auront fuie durant leur vie.

Parce que, en la fuyant,

-elles se seront rendues coupables,

-elles se seront couvertes de boue.

 

Aussi, il sera juste qu'elles souffrent

proportionnellement à leur refus de s'unir à ma Volonté sur la terre. Ces souffrances seront

-sans mérites,

-sans gains nouveaux, contrairement à ce qu'il en aurait été

si elles s'étaient unies à ma Volonté durant leur vie terrestre.

 

Oh! combien de gémissements montent du purgatoire et combien de cris de désespoir s'échappent de l'enfer

parce que ma Volonté a été refusée par ces âmes sur la terre.

 

Par conséquent, ma fille,

que ton premier souci soit de vivre dans ma Volonté,

que ta première pensée et tes premiers battements de cœur soient pour t'unir aux battements de cœur éternels de ma Volonté,

afin de pouvoir recevoir tout mon Amour.

 

Efforce toi d'unir continuellement ta volonté à la mienne afin d'être transformée dans ma Volonté

Ainsi, à ta dernière heure, tu seras prête à la rencontre finale avec ma Volonté sans que cela soit pénible.»

 

Je me sentais très oppressée à cause de la privation de mon toujours aimable Jésus. Je me disais en moi-même: «Tout est fini pour moi, plus je le cherche, moins Il vient. Quelle torture, quel martyre!»

 

Pendant que je pensais ainsi, mon adorable Jésus se montra crucifié et Il s'étendit sur ma pauvre personne.

Une lumière provenant de son adorable front me dit:

 

«Ma fille,

ma Volonté contient tout mon Être.

Toute âme qui La possède me possède plus que si elle avait ma Présence continuelle.

En fait, ma Volonté pénètre la créature dans ses fibres les plus intimes. Elle compte ses battements de cœur et ses pensées.

Elle est la vie de sa partie la plus belle,

Elle est son intérieur, d'où ses travaux extérieurs montent comme d'une source et la rendent inséparable de Moi.

 

Par contre, si Je ne trouve pas ma Volonté dans l'âme,

-Je ne puis être la vie de son intérieur et et elle demeure comme séparée de Moi.

 

Combien d'âmes qui, après avoir joui de mes faveurs et de ma Présence, se sont séparées de Moi.

 

Parce que

-la plénitude de ma Volonté,

-sa Lumière,

-sa Sainteté

n'étaient plus en elles,

elles se sont englouties dans le péché et le plaisir.

 

Elles se sont séparées de Moi.

Parce que la Divine Volonté, qui protège totalement l'âme du péché, même du plus petit, n'était pas en elles.

 

Les travaux les plus purs, les plus saints et les plus grands

se forment en ceux qui possèdent la plénitude de ma Volonté.

 

Comme pour Dieu, la volonté a la suprématie chez la créature. Si elle applique sa volonté au bien, il y a vie.

Mais, dans le cas contraire,

-elle est comme un arbre qui, tout en ayant un tronc,

-des branches et des feuilles, ne porte pas de fruits.

 

Chez la créature, la volonté n'est pas la pensée. Mais elle donne vie à l'esprit. Elle n'est pas l'œil, mais elle donne vie à la vue.

S'il y a volonté, l'œil veut voir.

Autrement, c'est comme si l'œil n'avait pas de vie.

 

La volonté n'est pas la parole, mais donne vie à chaque mot. Elle n'est pas les mains, mais elle donne vie à l'action.

Elle n'est pas les jambes, mais elle donne vie aux pas.

Elle n'est pas l'amour, les désirs, l'affection, mais elle donne vie à l'amour, aux désirs, à l'affection.

Bien que la volonté soit la vie de toutes les actions humaines, l a créature est dépouillée de celles-ci après les avoir faites.

Tout comme un arbre chargé de fruits est dépouillé par les mains de celui qui vient les cueillir.

 

Cependant,

-les regards que la créature a posés,

-les pensées qu'elle a formées,

-les mots qu'elle a dits,

-les actions qu'elle a faites

sont comme scellés dans sa volonté.

 

Les mains de la créature agissent,

mais ses actions ne restent pas dans ses mains. Elles vont au-delà, et qui peut dire où.

Cependant, les choses de la volonté demeurent sur place.

 

Par conséquent, tout est formé, scellé dans la volonté.

Il en est ainsi pour la volonté humaine parce que J'ai semé en elle la semence pour qu'elle soit semblable à ma propre Volonté.

 

Pense

-à ce que ma Volonté peut être à l'intérieur de Moi, et

-à ce qu'elle peut être pour la créature si elle se laisse posséder par Elle.»

 

 

Ce matin, mon doux Jésus se fit voir d'une façon merveilleuse.

Il se tenait sur mon cœur où il avait placé deux barres et, au-dessus, une arche.

 

Au milieu de l'arche se trouvait une petite roue munie d'une corde. Un petit seau était attaché à la corde. Jésus faisait descendre en hâte le petit seau dans mon cœur puis le retirait plein d'eau qu'il répandait sur le monde.

Il continua à puiser et à déverser jusqu'à ce que la terre soit inondée.

 

C'était ravissant de voir Jésus tout affairé et dégouttant de sueur à cause de l'effort nécessaire pour tirer autant d'eau.

 

Je me suis dit:

«Comment est-il possible que tant d'eau puisse être retirée de mon cœur qui est si petit, et quand y a-t-il placé cette eau?»

Jésus béni me fit comprendre que tout cela résultait de sa Volonté qui, avec tant de bonté, avait opéré en moi.

L'eau qu'Il puisait correspondait aux Paroles et aux Enseignements sur son adorable Volonté qu'Il avait placés dans mon cœur comme en dépôt,

d'où Il puisait pour arroser l'Église afin qu'elle en soit remplie.

 

Il me dit:

«Ma fille,

J'ai fait ainsi lors de mon Incarnation.

Premièrement, J'ai déposé en ma chère Maman tous les biens nécessaires pour que Je puisse descendre du Ciel sur la terre.

Ensuite, Je me suis incarné, déposant en elle ma propre Vie.

 

De ma Maman, ce dépôt se répandit comme la vie de tous. La même chose se passera concernant ma Volonté.

Je dois commencer par déposer les biens, les effets, les prodiges et les connaissances contenus à ma Volonté.

Après avoir déposé ces choses en toi,

elles feront leur chemin et se donneront elles-mêmes aux autres créatures.

 

Tout est prêt, le dépôt est presque complet. Il ne reste plus qu'à faire circuler ces choses afin qu'elles ne soient pas sans fruits.»

 

Je m'immergeais dans la sainte Divine Volonté. Mon doux Jésus vint et Il me dit:

«Ma fille, chaque fois que l'âme entre dans ma Volonté pour prier, agir ou autre, elle reçoit en abondance ses divines couleurs, les unes plus belle que les autres.

 

Ne vois tu pas toutes les couleurs et les beautés qui se trouvent dans la nature?

Ce sont des ombres de celles qui se trouvent dans ma Divinité.

Mais, d'où les plantes et les fleurs tirent-elles une telle variété de couleurs?

 

À qui ai-je donné le mandat de les peindre? Au soleil:

sa lumière et sa chaleur contiennent la fécondité et la variété de couleurs aptes à embellir la terre tout entière.

Il suffit simplement que les plantes s'exposent

-aux baisers de sa lumière,

-aux étreintes de sa chaleur pour que leurs fleurs s'ouvrent .

Et, comme si elles lui retournaient ses baisers et ses étreintes, il reçoit d'elles toutes les couleurs formant sa belle complexion.

 

L'âme qui entre dans ma Volonté

est comme la fleur qui s'expose aux baisers et aux étreintes du soleil.

 

Afin de recevoir les diverses couleurs du Soleil Éternel, l'âme s'expose à ses rayons.

 

Elle devient ainsi une fleur céleste

-que le Soleil Éternel a coloré par le souffle de sa lumière, au point

-de parfumer et d'embellir le Ciel et la terre et

-de faire les délices de toute la cour céleste et de la Divinité elle-même.

 

Les rayons de ma Volonté

vident l'âme de ce qui est humain et

la remplissent de ce qui est divin.

 

Ainsi, on peut voir en elle le splendide arc-en-ciel de mes attributs.

 

Par conséquent, ma fille, entre souvent dans ma Volonté afin de ressembler de plus en plus à ton Créateur.»

 

Je me sentais très affligée parce que, aujourd'hui, mon Soleil Jésus ne s'était pas levé sur ma pauvre âme. Ô Dieu! quelle souffrance c'est de passer une journée sans mon soleil, continuellement dans la nuit!

Pendant que j'étais ainsi transpercée dans mon âme, je me suis consolée en regardant le ciel étoilé et je me disais:

 

«Comment se fait-il que mon doux Jésus ne se rappelle plus de rien?

Je ne sais pas comment la bonté de son Cœur peut supporter de ne pas laisser le soleil de son aimable Présence se lever en moi, après m'avoir dit qu'il serait incapable de ne pas venir vers sa petite fille.

Puisque les petites ne peuvent pas être très longtemps sans leur père.

Leurs besoins sont si nombreux que le père est forcé d'être avec elles, de les garder et de les nourrir.

Ah! ne se souvient-il pas de m'avoir emmenée hors de mon corps, là-haut, au-delà même de la voûte des cieux, au milieu des sphères célestes, où nous nous baladions ensemble alors que j'imprimais mes « je t'aime » dans chaque étoile, dans chaque sphère?

 

Ah! il me semble voir dans chaque étoile mes « je t'aime » et entendre leurs auréoles scintillantes résonner de mes « Jésus, je t'aime ».

 

Mais Il ne les écoute pas, Il ne vient pas

Il ne laisse pas son soleil se lever qui, éclipsant toutes les étoiles munies de mes

« je t'aime », les absorberait pour qu'elles ne fassent qu'un avec Lui.

 

Ainsi, me levant de nouveau au milieu des sphères célestes, je pourrais y imprimer de nouveaux « Jésus, je t'aime ».

 

Ô étoiles, s'il vous plaît, criez mes « je t'aime » de telle sorte que, touché, Jésus revienne vers sa petite fille, sa petite exilée.

 

Ô Jésus, viens, donne-moi la main, fais-moi entrer dans ta Divine Volonté pour que je puisse emplir l'atmosphère, l'azur des cieux, la lumière du soleil, l'air, la mer et toutes les choses de mes « je t'aime » et de mes baisers.

De telle sorte que, où que tu sois,

-si tu regardes, tu puisses voir mes « je t'aime » et ressentir mes baisers;

-si tu écoutes, tu puisses entendre mes « je t'aime » et le bruit de mes baisers;

-si tu respires, tu puisses respirer mes baisers angoissés;

-si tu travailles, tu sentes couler mes « je t'aime » dans tes mains;

-si tu marches, tu puisses poser les pieds sur mes « je t'aime » et entendre le bruit de mes baisers.

Que mes « je t'aime » soient une chaîne qui me lie à toi et

que mes baisers soient l'aimant puissant qui, que tu le veuilles ou non, te forcent à venir vers celle qui ne peut pas vivre sans toi.»

 

Qui pourrait dire tous les non-sens que j'ai ainsi dits?

Pendant que j'entretenais ces pensées, mon adorable Jésus vint

 

 

Il me montra son Cœur ouvert et, plein de bonté, Il me dit:

«Ma fille, place ta tête sur mon Cœur et repose-toi, car tu es très fatiguée. Après, nous ferons une promenade afin que Je te montre mes « Je t'aime » inscrits pour toi dans toute la création.»

 

J'ai donc embrassé Jésus et, ensuite, j'ai placé ma tête sur son Cœur pour me reposer comme j'en sentais l'extrême besoin.

Après, pendant que je continuais à être hors de mon corps et rivée à son Cœur,

Il ajouta:

 

«Ma fille, toi qui es la fille première-née de ma Suprême Volonté, Je veux te faire connaître

-comment, sur ses ailes, toute la création apporte mes « Je t'aime » aux créatures

-comment, sur ces mêmes ailes, les créatures devraient me donner la réplique par leurs propres « je t'aime ».

 

Vois le ciel azuré:

il n'y a pas un seul point de ce ciel où mes « Je t'aime » pour les créatures ne sont pas imprimés.

Chaque étoile avec sa couronne scintillante arbore un « Je t'aime ». Chaque rayon de soleil apportant la lumière sur la terre,

chaque parcelle de cette lumière porte un « Je t'aime ».

 

Pendant que la lumière du soleil couvre la terre

et que l'homme regarde cette terre et marche dessus,

mes « Je t'aime » atteignent ses yeux, sa bouche, ses mains et s'étendent sous ses pieds.

 

Les vagues de l'océan murmurent à l'homme « Je t'aime », « Je t'aime »,

« Je t'aime ».

Toutes les gouttes d'eau sont autant de notes qui, -murmurant de concert, forment les plus belles harmonies de mon « je t'aime » infini.

 

Les plantes, les feuilles, les fleurs, les fruits

ont mes « Je t'aime » imprimés en eux.

 

Ainsi, la création tout entière

apporte à l'homme mes « Je t'aime » sans cesse répétés.

 

Et l'homme lui-même,

combien de mes « Je t'aime » ne porte-t-il pas dans tout son être?

 

Ses pensées sont scellées par mes « Je t'aime ».

Son cœur, qui palpite dans sa poitrine avec ce mystérieux "tic, tic, tic ... ", lui répète sans cesse: «Je t'aime, Je t'aime, Je t'aime».

Ses mots sont accompagnés de mes « Je t'aime »

Ses mouvements, ses pas et tout le reste

sont marqués des « Je t'aime » de leur Créateur.

 

Cependant, au milieu d'un tel débordement de mes « Je t'aime », l'homme est incapable de sortir de lui-même pour répondre à mon Amour. Quelle ingratitude et combien mon Amour en est blessé!

En conséquence, ma fille, Je t'ai choisie comme la fille de ma Volonté afin que tu puisses fidèlement défendre les droits de ton Père.

Mon amour veut absolument un retour d'amour de la part des créatures.

 

Dans ma Volonté, tu retrouveras tous mes « Je t'aime ».

Tu imprimeras les tiens dans chacun des miens, pour toi-même et pour tous.

 

Oh! comme Je serai content de voir l'amour des créatures se fusionner avec le mien.

 

Je mets ma Volonté à ta disposition afin qu'au moins une créature,

-défendant les droits de mon amour,

me paie de retour pour cet Amour que J’ai disposé dans toute la création.»

 

Je me fusionnais totalement dans la sainte Volonté de Dieu. Me couvrant d'une lumière suprême, mon doux Jésus me dit:

 

«Ma fille, si ma Divine Volonté n'avait pas laissé ma volonté humaine entrer en elle, mon Humanité, si sainte et pure qu'elle fût, n'aurait pas pu effectuer la Rédemption complètement.

 

Ma volonté humaine n'aurait pas eu la vision universelle de Dieu. Par conséquent, elle aurait été incapable de voir tous les êtres.

Elle n'aurait pas eu l'immensité de Dieu et aurait été incapable de tout embrasser. Elle n'aurait pas eu l'omnipotence de Dieu et aurait été incapable de sauver toutes les créatures.

Elle aurait été privée de l'éternité divine et aurait été incapable de tout réunir en un seul point et de remédier à tout.

 

Ainsi, le premier rôle dans la Rédemption revint à ma Divine Volonté et le second à mon Humanité.

 

Pour réaliser la Rédemption,

j'ai dû ouvrir les portes de ma Divine Volonté à mon Humanité, portes que le premier homme avait fermées.

 

Et laissant le champ libre à mon Humanité, Je l 'ai laissée effectuer la Rédemption

au sein même de ma Divine Volonté.

Depuis ce temps, personne d'autre n'était entré dans ma Divine Volonté pour pouvoir opérer comme le propriétaire,

-dans une entière liberté,

-en disposant de toute la puissance et de tous les biens qu'elle contient.

 

Ma Volonté est pour Moi ce que l'âme est pour le corps.

 

Si accomplir ma Volonté a été une grande grâce pour les saints alors qu'elle entrait en eux comme par réflexion,

qu'est-ce que ça aurait été si non seulement ils avaient reçu sa réflexion, mais s'ils étaient entrés en elle et avaient joui de toute sa plénitude?

 

Si, pour effectuer la Rédemption, il fut nécessaire

que mon Humanité et ma volonté humaine aient accès à ma Divine Volonté. Il en va de même présentement pour la réalisation du

« que ta Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel. »

 

Il faut

-que J'ouvre à nouveau les portes de ma Divine Volonté,

-que Je laisse une autre créature y entrer et

-que, en lui laissant le champ libre, Je lui permette,

dans toutes ses actions, de la plus grande à la plus petite,

d'agir dans la vision universelle, l'immensité et la puissance de ma Volonté.

 

Si tu entres en elle et y places

tes pensées, tes mots, tes travaux,

tes pas, tes réparations, tes peines,

ton amour et tes actions de grâce, la Volonté Suprême va

-monnayer tous ces actes et

-les marquer de l'image divine.

 

Elle va leur conférer la valeur des actes divins qui, étant infinis, peuvent

agir pour tous,

atteindre tous, et

avoir une telle incidence sur la Divinité

pour que la Divine Volonté descende sur la terre avec tous ses biens.

 

Cela va se passer comme pour les pièces de métal (or, argent ou autre):

tant que l'image du roi n'est pas estampillée dessus, elles n'ont pas de valeur monétaire,

mais, dès qu'elles sont marquées à l'effigie du roi,

elles acquièrent une valeur monétaire et peuvent circuler dans tout le royaume.

 

Il n'y a aucune ville, aucun village ni aucune place importance qui ne jouissent de leur prestige de monnaie.

Aucune créature ne peut vivre sans elles.

Que leur métal soit précieux ou vil, cela n'a pas d'importance, pourvu que l'image du roi soit imprimée dessus.

Elles circulent dans tout le royaume,

ont suprématie sur tout et sont aimées et respectées par tous.

 

De la même façon, tous les actes que fait l'âme dans ma Volonté, puisqu'ils sont marqués de l'image divine,

-circulent dans le Ciel et sur la terre,

-ont la suprématie sur tout,

-se donnent à toute personne qui les veut, et i

-il n'est aucun endroit qui ne jouisse de leurs effets bénéfiques.»

 

Pendant que Jésus disait cela,

nous avons prié ensemble et il fit entrer mon intelligence dans sa Divine Volonté.

Ensemble, nous avons offert à la Suprême Majesté les hommages, la gloire, la soumission

et l'adoration de toutes les intelligences créées.

 

Au contact de la Divine Volonté,

une divine image fut imprimée sur ces hommages et ces actes d'adoration qui se diffusèrent sur toutes les intelligences créées

comme autant de messagères de la Divine Volonté dans la Création.

 

Mon doux Jésus ajouta:

«Ma fille, as-tu vu?

C'est seulement dans ma Volonté que tout cela a pu se produire. Par conséquent, continue de faire entrer en elle

-tous tes regards, tes travaux,

-ton cœur et tout le reste, et

tu verras des choses surprenantes.»

 

Après avoir passé ainsi plus de trois heures dans la Divine Volonté en faisant ce que Jésus me demandait,

je suis revenue dans mon corps.

 

Mais qui pourrait tout dire?

Ma pauvre intelligence en est incapable.

Si Jésus le veut, je continuerai plus tard à parler de ces choses. Pour l'instant, je m'arrête.

 

Je m'immergeais dans la sainte Divine Volonté. M'étreignant, mon doux Jésus pria avec moi.

 

Ensuite, Il me dit:

«La volonté humaine a couvert l'atmosphère de nuages

de telle sorte qu'une épaisse noirceur sévit sur toutes les créatures. Ainsi, presque toutes marchent à tâtons.

 

Chaque action humaine faite hors de la Divine Volonté augmente cette noirceur et rend l'homme plus aveugle. Car. pour la volonté humaine, le soleil est la Divine Volonté. Sans elle, il n'y a pas de lumière pour la créature.

 

«Par contre, quiconque agit dans ma Volonté s'élève au-dessus de cette noirceur.

Il envoie des rayons de lumière sur la terre.

Il secoue ainsi ceux qui vivent au bas niveau de leur propre volonté et les prépare à recevoir le Soleil de la Divine Volonté.

 

C'est pourquoi je désire tant

-que tu vives dans ma Volonté,

-que tu prépares un ciel de lumière

qui, enverra continuellement des rayons de lumière sur la terre, arrivera à disperser ce ciel de noirceur formé par la volonté humaine.

Alors , en possédant la Lumière de ma Volonté, les hommes l'aimeront . Et la volonté Divine pourra régner sur la terre.»

 

 

(1)Je me sentais oppressée par la privation de mon doux Jésus et je le priais de ne plus retarder son retour en ma pauvre âme parce que je n'en pouvais plus.

 

À ma grande surprise, je le vis à mon cou, m'entourant de ses bras, sa face touchant la mienne, avec une lumière qu'il voulait infuser dans mon esprit.

J'étais attirée vers lui et le baisais, mais je repoussais cette lumière en me disant:

«Je me fous d'apprendre des choses.

Tout ce que je veux, c'est de sauver mon âme et Jésus seul peut me sauver; tout le reste n'est rien.»

 

Mais, quand Jésus toucha mon front, je n'ai pas pu résister davantage, et la lumière entra en moi.

 

Il me dit:

«Ma fille, celui qui a été appelé à remplir une fonction doit en connaître les secrets, l'importance, les devoirs, les fondements et tout ce qui la concerne.

Une simple créature brisa la relation qui existait entre la Divine Volonté et les créatures. Cette coupure contrecarra le plan de Dieu sur l'homme.

 

Cependant, une autre simple créature, la Vierge Marie, Reine de tous, gratifiée de beaucoup de grâces et de privilèges -mais quand même une créature- eut la mission de se mettre en relation avec la Volonté de son Créateur dans le but de réparer la rupture perpétrée par la première créature.

 

La première était une femme et la seconde fut également une femme..

Elle fut celle qui, liant sa volonté à la nôtre, nous redonna l'honneur, la soumission et le respect des droits du Créateur.

 

Une seule créature avait introduit le mal sur la terre et semé la ruine de toutes les générations.

Une autre seule créature ramena le bien sur la terre.

Et se mettant en relation avec la Volonté de son Créateur,

Elle forma la semence du Fiat éternel qui allait apporter le salut, la sainteté et le bien-être pour tous.

 

Pendant que cette céleste créature grandissait, il en allait ainsi de la semence du Fiat en elle et, quand cette semence fut devenue un arbre,

le Verbe Éternel fut conçu dans son sein virginal où l'Éternelle Volonté régnait en roi souverain.

 

Vois-tu comment

tous les biens proviennent de la Divine Volonté et

tous les maux se manifestèrent quand la créature se retira de cette Divine Volonté?

 

Si je n'avais pas trouvé une créature

-dont la vie fut ma Volonté et

-qui se soit unie à moi,

je n'aurais ni voulu ni pu descendre du Ciel

pour revêtir la chair humaine dans le but de sauver l'homme.

«Ainsi, ma Maman fut la semence du « que ta Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel ». Comme une créature avait détruit le Règne de la Volonté de Dieu sur la terre, il était juste qu'une autre créature le rétablisse.

 

À partir de la semence de ma Volonté qui se trouvait dans ma divine Mère, mon Humanité - qui ne s'est jamais séparée de ma Divinité-

forma le grand projet de la volonté humaine dans la Divine Volonté.

 

Par ma volonté humaine unie à ma Divine Volonté,

tous mes actes humains furent mis en relation avec la Divine Volonté.

 

Par la Divine Volonté, J’étais au fait de tous les actes de toutes les générations . Avec ma volonté humaine, Je les réparais et les rattachais à l'Éternelle Volonté.

 

Aucun acte ne pouvait m'échapper.

Tous furent mis en ordre par moi dans la très pure lumière de la Volonté Suprême.

 

«Je peux dire que la Rédemption me coûta relativement peu:

-ma vie extérieure,

-les souffrances de ma Passion,

Mes exemples et mes mots auraient suffi et tout aurait pu se faire rapidement.

 

Mais,

-pour réaliser le grand projet de la volonté humaine fondue dans la Volonté Divine

-pour réparer toutes les mailles brisées par la volonté humaine,

 

Je devais faire intervenir

tout mon intérieur,

toute ma vie cachée,

toutes mes souffrances intimes.

lesquelles furent de loin plus nombreuses et intenses que mes souffrances extérieures et ne sont pas encore connues.

 

Je n'ai pas fait qu'implorer pour

-la rémission des péchés,

-le salut et la protection de la vie humaine. Comme Je l'ai fait par ma Passion.

 

Mais il s'agissait du renouvellement de tout l'intérieur de l'homme. Je devais faire se lever le Soleil de l'Éternelle Volonté qui,

-rejoignant avec Puissance tout l'intérieur de l'homme, même ses fibres les plus intimes,

-allait le conduire dans le sein de mon Père Céleste,

-allait le faire renaître dans son Éternelle Volonté.

 

Oh! combien il fut plus facile pour moi d'implorer pour le salut de l'homme que de refaire son intérieur dans ma Divine Volonté!

 

Et si je n'avais pas fait cela, la Rédemption

-n'aurait pas été complète,

-n'aurait pas été un travail digne d'un Dieu.

 

Je n'aurais

-ni renouvelé toutes les parties de l'homme,

-ni restauré en lui la sainteté qu'il avait perdue en brisant ses relations avec la Divine Volonté.

 

Le projet est déjà réalisé.

Mais avant de le faire connaître,

il est d'abord nécessaire que l'homme sache que,

par ma Vie et ma Passion, il peut obtenir le pardon et le salut.

 

Cela le dispose à apprendre par la suite

comment j'ai imploré pour lui la chose la plus grande et la plus importante: le retour de sa volonté dans la mienne

afin que

-sa noblesse soit retrouvée,

-que les ponts entre sa volonté et la mienne soient refaits et

-qu'il retrouve ainsi son état original.

 

«Ma fille,

ma Sagesse éternelle avait décrété qu'une céleste créature, la plus sainte de toutes,

allait être à l'origine de la nouvelle élévation de l'homme dans ma Divine Volonté.

 

Maintenant, par le moyen d'une autre créature,

laquelle je veux faire entrer dans les éternelles demeures de ma Volonté

en liant sa volonté à la mienne,

en l'unissant à tous mes actes,

en ramenant son intérieur dans le Soleil de mon Éternelle Volonté, Je veux ouvrir le champ de ce projet aux générations,

de telle sorte que quiconque le voudra puisse y accéder.

 

Et si, jusqu'à présent, les créatures ont pu profiter des biens de la Rédemption, elles pourront dorénavant aller plus loin et profiter des fruits du que ta Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel, retrouver ce bonheur perdu,

cette noblesse et cette paix toute céleste que, en faisant sa volonté, l'homme a fait disparaître de la surface de la terre.

 

C'est la plus grande grâce que je puisse donner à l'homme. Car, en le ramenant dans ma Volonté,

Je lui redonne tous les biens dont Je l'avais fourni en le créant.

Sois donc attentive, car il s'agit d'ouvrir un grand domaine de Biens pour tous tes frères.»

 

Je me disais: «Pourquoi Jésus béni aime-t-il tant que sa Volonté soit faite? Quelle gloire peut-il retirer d'une créature pauvre et misérable qui abandonne sa volonté en la Volonté si haute, sainte et adorable de Jésus?»

Pendant que j'entretenais de telles pensées, mon aimable Jésus me dit avec beaucoup de tendresse:

 

«Ma fille, veux-tu savoir?

 

Mon amour et ma bonté sont si grands que,

-chaque fois qu'une créature agit selon ma Volonté, Je lui donne beaucoup.

 

Et, afin que Je puisse toujours lui donner beaucoup, J'aime qu'elle fasse ma Volonté.

 

Par conséquent, la vraie raison pour laquelle je désire que la créature accomplisse ma Volonté est qu'elle me fournisse ainsi le moyen de lui donner sans cesse.

 

Mon amour ne veut jamais être au repos.

Il veut toujours courir, voler vers la créature. Et pour faire quoi? Pour donner.

 

Quand la créature fait ma Volonté, elle s'approche de Moi et Moi d'elle:

-Je donne et elle prend.

Par contre, si elle n'accomplit pas ma Volonté,

elle se tient à distance de Moi et devient comme étrangère à Moi. Ainsi, elle ne peut pas s'emparer de ce que Je voudrais lui donner.

 

Si Je lui donnais quand même, cela serait nocif et indigeste pour elle, parce que son palais non raffiné et contaminé par sa volonté humaine

ne lui permettrait pas de profiter et d'apprécier les cadeaux divins. Mon désir est de lui donner sans cesse.

 

Les créatures qui accomplissent ma Volonté augmentent ma gloire.

C'est une gloire qui descend du Ciel et retourne directement au pied de mon trône multipliée par la Divine Volonté se trouvant dans la créature.

 

D'autre part, la gloire s'il en est- que ceux qui n'accomplissent pas ma Volonté pourraient me donner serait une gloire étrangère à Moi, une gloire pouvant atteindre le point de me dégoûter.

 

Lorsque la créature s'exerce à accomplir ma Volonté, Je lui donne la Mienne, ce qui confère à ses travaux

-ma Sainteté, ma Puissance, ma Sagesse, la Beauté de mes oeuvres, une valeur incalculable.

 

Je peux dire que ce sont là

-des fruits de mon domaine,

-des oeuvres de mon céleste Royaume,

-la gloire de mes enfants légitimes.

 

Comment la créature qui met toute son énergie à accomplir ma Volonté

ne me plairait-elle pas? Comment ne ressentirais-je pas le pouvoir ravissant de ma Suprême Volonté dans ses travaux?

Oh! si les créatures connaissaient le bien de tout cela,

elles ne se laisseraient plus décevoir par leur propre volonté.»

 

Je me disais:

«Mon bon Jésus dit des choses admirables concernant sa Volonté, par exemple qu'il n'y a rien de plus grand, de plus haut, de plus saint que de vivre dans sa Volonté.

S'il en est ainsi, combien de choses admirables et sensationnelles je devrais accomplir, même extérieurement! Cependant, je ne vois en moi rien de gracieux ou de frappant.

 

Au contraire, je me sens la personne la plus abjecte, qui ne sait rien faire de bon comparativement aux saints qui firent tant de bien, de choses sensationnelles, de miracles.

Et Il dit que la vie dans sa Volonté laisse tous les saints derrière! »

Pendant que ces pensées traversaient mon esprit, mon Jésus bougea en moi et, dans sa lumière habituelle, Il me dit:

Ma fille,

quand une sainteté est individuelle, pour une époque et un endroit déterminés, elle manifeste extérieurement plus de prodiges, de manière à amener les gens de l'époque et de l'endroit à mieux profiter des grâces et des biens émanant de cette sainteté.

 

Par contre,

la Sainteté de la Vie dans ma Volonté n'est pas une sainteté individuelle,

dédiée à faire le bien

à un certain endroit,

à un certain peuple et

à une certaine époque.

Elle est plutôt une Sainteté devant faire du bien

-à tous les gens de tous les endroits et de toutes les époques.

 

Elle est une Sainteté plongée dans l'éternel Soleil de ma Volonté qui, englobant tout, est

lumière sans paroles,

-feu sans bois,

une sainteté sans clameurs, sans fumée.

 

En dépit de cela, cette sainteté continue d'être

-la plus majestueuse, la plus belle et la plus féconde. Sa lumière est plus pure, sa chaleur plus intense.

 

La meilleure image de cette Sainteté est le soleil qui éclaire notre horizon: il illumine tout, mais sans clameur.

Il est lumière, mais ne parle pas. Il ne dit rien à personne

-du bien qu'il accomplit,

-de la semence qu'il féconde,

-de la vie qu'il donne à toutes les plantes, ainsi que

-de sa manière de purifier l'air pollué en détruisant tout ce qui peut être dangereux pour l'homme.

 

Il est si silencieux

que même si les gens l'ont avec eux, ils ne lui accordent aucune attention.

Cependant, il ne cesse d'être beau et majestueux et de continuer à faire du bien à tous.

 

De plus, s'il n'était pas là, tous en seraient consternés parce que le grand miracle de la fécondité et de la préservation de la nature ferait défaut.

La Sainteté de la vie dans ma Volonté est plus que le soleil.

 

L'âme juste et totalement ordonnée dans ma Volonté est plus qu'une armée en rang de bataille.

Son intelligence est ordonnée et rattachée à l'Intelligence éternelle.

Ses battements de cœur, ses affections, ses désirs sont marqués par des liens éternels.

Ses pensées, sa volonté et tout son intérieur forment une armée de messagers remplissant le Ciel et la terre et sont des voix éloquentes et des armes prenant la défense de toutes les créatures et, en tout premier, de leur Dieu.

 

Elles font du bien à tous et forment une véritable milice céleste et divine

sans cesse à la disposition de la Majesté Suprême et toujours en état d'obéir à ses ordres.

 

Considère ma Maman: elle est le parfait exemple de la vie dans ma Volonté.

Son intérieur était totalement plongé dans le Soleil éternel de la Suprême Volonté.

 

Devant être

la Reine de la sainteté des saints et la Mère de toutes les créatures

en faveur de qui elle devait porter ma vie et, par conséquent, tous les biens,

elle était comme dissimulée à l'intérieur de tous,

leur apportant mes biens sans se faire reconnaître.

 

Plus que le silencieux soleil,

elle apportait la lumière sans paroles, le feu sans clameurs, le bien sans s'afficher.

 

Aucun bien n'est venu sans elle.

Aucun miracle ne s'est accompli sans passer par elle. En vivant dans ma Volonté, elle y demeurait cachée. Elle était et est toujours à l'origine des biens de tous.

Elle était si ravie en Dieu, si fixée en la Divine Volonté que tout son intérieur nageait dans la mer de cette éternelle Volonté.

Elle connaissait l'intérieur de toutes les créatures et y plaçait son propre intérieur dans le but de tout y réordonner en Dieu.

 

C'était précisément l'intérieur de l'homme, plus que son extérieur, qui avait besoin d'être refait et réordonné.

Ainsi, la majeure partie de son travail devant s'accomplir dans l'intérieur de l'homme, il semble qu'elle aurait pu ne pas se préoccuper de la partie extérieure.

Cependant, elle se préoccupa

tout autant des biens extérieurs que des biens intérieurs.

II semblait extérieurement qu'elle n'accomplissait rien de grand et de sensationnel.

 

Plus que le soleil, elle passait inaperçue et cachée dans les nuages de la Lumière de la Divine Volonté.

Ainsi, les saints firent apparemment des choses plus sensationnelles que ma propre Maman.

Cependant, que sont les plus grands saints comparativement à elle? Ils ne sont que des petites étoiles comparées au grand soleil.

S'ils sont lumineux, c'est à cause du soleil.

 

Même si elle ne faisait pas des choses sensationnelles à première vue, elle ne cessait d'être belle et majestueuse.

Elle planait au-dessus de la terre, toute tendue vers l'Éternelle Volonté que,

-avec amour et intensité,

elle ravissait, de manière à la faire descendre du Ciel vers la terre,

cette Volonté que la famille humaine avait si brutalement exilée hors de la terre.

 

Son intérieur était totalement ordonné dans la Divine Volonté.

Tout ce qu'elle faisait, ses pensées, ses battements de coeur, ses respirations, étaient des liens charmants attirant le Verbe Éternel sur la terre.

Et elle gagna son pari en faisant le plus grand des miracles que personne d'autre ne pouvait accomplir.

 

C'est ce que tu dois faire, ma fille:

-me charmer pour en arriver à m'attacher si fermement à ton intérieur tout réordonné dans la Divine Volonté

que cette Volonté descende du Ciel vers la terre

-afin d'y être connue et d'y régner comme elle règne au Ciel. Ne te préoccupe de rien d'autre.

Celui qui doit faire la part majeure n'a pas besoin de faire la mineure.

La porte est ouverte aux autres pour qu'ils accomplissent la part mineure, de manière à ce que tout soit accompli.

 

Je sais ce qui est nécessaire, quels sont le temps et l'endroit pour faire connaître mes grandes oeuvres, parfois avec des prodiges extérieurs.

 

Quant à toi, poursuis toujours ton vol dans ma Volonté,

-emplissant le Ciel et la terre,

-me charmant tellement que Je ne puisse pas résister à accomplir le plus grand des miracles, celui du Règne de ma Volonté chez les créatures.»


 

J'étais très affligée à cause de la privation de mon doux Jésus.

Même si je l'appelais de toutes mes forces, Il ne daignait pas venir vers sa pauvre petite exilée. Oh! comme est lourd mon exil!

 

Mon pauvre cœur se mourait de peine parce que celui qui est sa vie ne venait pas. Pendant que je languissais ainsi, mon confesseur vint et, à ce moment même, Jésus remua dans mon intérieur. Pressant fortement mon coeur, Il se fit voir.

Je lui dis: «Mon Jésus, n'aurais-tu pas pu venir plus tôt?

 

Maintenant, je suis obligée d'obéir.

S'il te plaît, reviens quand je te recevrai dans la sainte communion. Alors nous serons seuls et libres d'être ensemble.»

 

En prenant une attitude digne et dégagée, Il me dit:

«Ma fille, veux-tu que Je rompe l'ordre de ma sagesse et que J'enlève à mon Église l'autorité que Je lui ai conférée?»

 

En disant cela, Il me fit partager ses souffrances. Un peu plus tard, je lui dis:

«Dis-moi, mon Amour, pourquoi ne viens-tu pas et me fais-tu attendre au point que je perde espoir que tu reviennes et que mon âme se débatte entre la vie et la mort?»

 

Plein de bonté, Jésus me répondit:

«Ma fille,

t'ayant fait la propriétaire de ma Volonté, Je veux que non seulement tu la possèdes,

mais que tu saches la cultiver et la multiplier.

Ainsi, tes souffrances, ta vigilance, ta patience, et même ta privation de Moi, serviront à protéger et à élargir ses frontières dans ton âme.

Il ne suffit pas de posséder, il faut aussi savoir comment le faire.

 

À quoi servirait à un homme de posséder un champ

s'il ne se donnait pas la peine de l'ensemencer et de le cultiver, pour ensuite cueillir les fruits de son travail?

Même s'il est le possesseur de son champ,

s'il ne le travaille pas, il n'aura rien pour se nourrir.

 

Ainsi, ce n'est pas posséder qui rend l'homme riche et heureux, mais savoir bien cultiver ce qu'il possède.

C'est la même chose concernant mes grâces, mes dons, et plus particulièrement ma Volonté, laquelle J'ai placée en toi comme une reine.

Elle exige que tu la nourrisses par tes souffrances et tes actions. Elle demande que,

-entièrement soumise à Elle,

tu lui accordes en toute chose les honneurs qui Lui sont dus en tant que reine.

 

À travers tout ce que tu fais et souffres,

Elle te procure ce qu'il te faut pour nourrir ton âme. Ainsi, toi d'un côté et Moi de l'autre,

nous agrandissons en toi les frontières de ma Suprême Volonté.»

 

 

Je vivais une grande amertume à cause de la privation de mon adorable Jésus. Pire encore, Il se laissait voir brièvement comme l'éclair, m'entraînait hors de mon

 

corps et disparaissait aussitôt, m'obligeant à voir des choses tragiques et des rumeurs de guerre.

C'était comme si on avait voulu impliquer l'Italie.

Des chefs d'État en contactaient d'autres et leur offraient des sommes d'argent pour qu'ils s'engagent dans la guerre.

 

Un jour où je souffrais tout particulièrement, Jésus me dit que, depuis le mois de janvier,

Il me faisait souffrir pour que soient éclairées les nations qui,

voulant entrer en guerre,

voulaient en entraîner d'autres avec elles,

-leur offrant des sommes d'argent pour les attirer.

 

Quelle souffrance c'était pour moi

-d'avoir à quitter mon corps pour voir les gens souffrir et une nouvelle guerre s'organiser, et

-de ne pas avoir mon Jésus auprès de moi pour lui parler et implorer sa miséricorde pour l'humanité infortunée, même au prix de souffrances.

 

Je passai plusieurs jours dans cet état et mon coeur n'en pouvait plus.

Je ne ressentais pas seulement la peine d'être presque tout le temps privée de Jésus, mais je vivais une autre souffrance, une souffrance si grande que je me sens incapable de la décrire.

Alors Il se fit voir brièvement et, n'en pouvant plus, Il se serra sur mon coeur pour y chercher refuge et repos. Je l'étreignis sur moi et lui dis:

«Ma Vie, Jésus, dis-moi: "

En quoi t'ai-je offensé pour que tu ne viennes pas?

Et qu'est-ce que cette souffrance qui s'ajoute à celle de la privation de toi et qui me lacère si terriblement?"»

 

D'un ton affligé, Il me répondit:

«Ma fille, as-tu vraiment voulu m'offenser afin que Je m'éloigne de toi?» Je repris: «Non, mon Jésus, je préférerais mourir plutôt que de t'offenser.»

 

Il poursuivit:

«Bien. Une fille qui a toujours été avec son père doit être attentive à connaître ses secrets et ses manière d'agir.

Je suis avec toi depuis si longtemps et tu ne comprends pas encore les raisons qui me forcent à m'éloigner de toi?

Tu les as pourtant perçues quand Je venais vers toi le temps d'un éclair, que Je te sortais de ton corps et que Je te laissais seule à errer sur la terre.

Combien de choses tragiques n'as-tu pas vues, au sommet desquelles se placent les guerres que les nations sont en train de préparer.

 

L'année dernière,

-en se dressant contre l'Allemagne, la France sonna une première cloche. L'Italie, en se dressant contre la Grèce, sonna une deuxième cloche.

Une autre nation sonnera une troisième cloche en organisant la guerre. Quelle perfidie, quelle obstination!

Ainsi, incapable de supporter une telle obstination, ma Justice me force à m'éloigner de toi afin d'être libre d'agir.

 

Quant à la souffrance que tu ressens dans ton coeur

-et qui s'ajoute à celle d'être privée de Moi, elle n'est rien d'autre que la souffrance q

ue me cause l'humanité par sa séparation de Moi.

 

Ce que tu vis, c'est l'horrible souffrance que subit mon Cœur à cause de cette séparation.

 

À cause des liens que tu as avec Moi,

-tu demeures liée à toute la famille humaine et

-tu es forcée de ressentir cette souffrance que me causent les générations humaines en se tenant séparées de Moi par leurs horribles péchés.

 

Courage, ne perds pas coeur, laisse-Moi donner cours à ma Justice.

Après, je serai avec toi de nouveau et nous prierons et pleurerons ensemble sur le

sort de la pauvre humanité.

Nous cesserons d'errer sur la terre et reviendrons vers Dieu.»

 

 

J'étais pétrifiée de douleur à cause de la privation de mon doux Jésus.

 

Il me semblait même que ses apparitions,-éclairs ou semblables à des ombres, allaient en diminuant, manifestations

-qui étaient mon seul support dans mon tourment et

-qui, comme de petites gouttes de rosée,

soutenaient la pauvre petite plante de mon âme desséchée par son absence, Lui donnant un filon de vie qui l'empêchait de mourir.

 

J'étais cependant résignée à sa Volonté

J'essayais de mon mieux de continuer mes actes intérieurs,

comme au temps où je m'envolais en sa compagnie dans sa Très Sainte Volonté.

 

Mais, oh! comme je le faisais difficilement, sans arriver à rejoindre tout le monde pour présenter des offrandes à mon Dieu au nom de tous.

 

Je lui disais:

«Mon Jésus, dans ta Volonté, j'unis mes pensées aux tiennes Comme tes pensées circulent dans toutes les intelligences créées,

je veux que chaque pensée des créatures tire de tes pensées l'amour se trouvant dans ton intelligence,

de manière à placer chaque pensée des créatures dans l'envol de l'amour.

 

Que cet envol

-atteigne le Ciel jusqu'au trône de la Majesté Suprême .

-se mêlant à l'Amour éternel,

fasse descendre l'amour de la Très Sainte Trinité sur la terre, sur toutes les créatures.»

 

Pendant que je faisais cette prière et d'autres semblables, mon adorable Jésus bougea en moi et Il me dit en soupirant:

 

Ma fille,

tu ne peux être sans Moi .Et, encore moins, puis-Je être sans toi.

Tout ce que tu ressens dans ton cœur, c'est Moi. Tes ardents désirs, tes soupirs,

-le martyre que tu vis à cause de la privation de Moi, tout cela c'est Moi.

Ce sont mes Battements de Cœur

-qui se réverbèrent en toi,

-qui te font partager ma souffrance et

-qui me font disparaître à tes yeux.

Cependant, lorsque mon Amour n'en peut plus, surpassant ma Justice, Iil me force à me manifester de nouveau à toi.»

En disant cela, Il se fit voir. Oh! comme je me suis sentie renaître!

 

Il ajouta:

«Ma fille,

tu m'as donné une demeure sur terre en dedans de toi.

En même temps, Je te garde dans le Ciel, dans mon Coeur.

La Divinité fait ses délices avec la petite fille de la Volonté Suprême, l'ayant avec elle au Ciel.

 

Comme nous avons notre petite fille au Ciel et sur la terre, il ne nous est plus nécessaire de détruire la terre

-comme la Justice le voudrait et

-comme les créatures le méritent.

 

Tout au plus,

-des villes disparaîtront,

-la terre s'ouvrira en plusieurs endroits en faisant disparaître des places et des personnes,

-des guerres décimeront les créatures.

 

Mais, par égard pour notre petite fille,

-à qui nous avons donné la mission de faire vivre notre Volonté sur la terre, nous ne détruirons pas cette terre.

 

Arme-toi donc de courage et ne désespère pas trop pendant mon absence.

Sache que Je ne peux pas être très longtemps avant de te revenir.

 

Et toi, ne cesse jamais de m'aimer,

d'abord pour toi-même et

aussi pour tous nos chers frères.

 

En fait, veux-tu savoir pourquoi Adam a péché?

C'est parce qu'il a oublié que Je l'aimais et qu'il a oublié de m'aimer.

 

Ce fut là la cause première de sa chute.

S'il avait pensé que je l'aimais beaucoup et qu'il avait le devoir de m'aimer, il n'aurait jamais décidé de me désobéir.

L'amour a cessé en premier, puis le péché est venu.

Comme Adam a cessé d'aimer son Dieu, l'amour vrai envers lui-même a aussi cessé.

 

Ses membres et ses puissances se rebellèrent contre lui. Il perdit sa domination, l'ordre disparut et il prit peur.

L'amour vrai envers les autres créatures cessa aussi. Alors que Je l'avais pourtant créé avec le même amour

-que celui qui règne entre les Personnes divines,

-l'amour par lequel l'un est l'image de l'autre, son bonheur, sa joie et sa vie.

 

C'est pourquoi,

quand Je suis venu sur la terre, la chose sur laquelle J'ai placé le plus d'importance était

-qu'ils s'aiment les uns les autres

-comme ils étaient aimés de Moi,

de manière à laisser l'amour de la Très Sainte Trinité planer sur la terre.

 

Dans toutes tes souffrances et privations,

-n'oublie jamais que Je t'aime beaucoup,

-de manière à ne jamais oublier de M'aimer.

 

De plus, en tant que fille de notre Volonté, tu as la tâche de m'aimer pour tous. Ainsi, tu demeureras dans l'ordre et n'auras peur de rien.»

 

Je ressentais des craintes

-que ce n'était peut-être pas mon adorable Jésus qui me parlait en me manifestant tant de sublimes vérités, spécialement sur la Divine Volonté,

-mais que c'était plutôt le démon qui cherchait à me tromper en m'amenant très haut pour ensuite me précipiter dans l'abîme.

 

Je disais: «Mon Jésus, libère-moi des mains de l'Ennemi Je ne veux rien savoir d'autre que de sauver mon âme.»

 

Bougeant en moi, Jésus béni me dit:

«Ma fille, pourquoi as-tu peur?

Ne sais-tu pas que la chose que l'infernal serpent connaît le moins à mon sujet, c'est ma Volonté?

En fait, il n'a pas voulu l'accomplir et, de ce fait, il ne l'a ni connue ni aimée.

 

Encore moins, pénétra-t-il ses secrets pour en connaître tous les effets et la valeur. Et comme il ne la connaît pas, comment peut-il en parler?

Ce qu'il abhorre le plus est que la créature fasse ma Volonté.

 

Peu lui importe que l'âme

prie,

aille à confesse,

reçoive la communion,

fasse pénitence ou fasse des miracles.

Par sa rébellion contre ma Volonté, l'enfer fut créé en lui, d'où son état malheureux et la rage qui le consume.

 

Ainsi, ma Volonté est pour lui l'enfer

 

Et, chaque fois qu'il voit une âme

-soumise à ma Volonté,

-en connaître les qualités, la valeur et la sainteté,

il sent son enfer redoubler.

Car il voit le paradis, le bonheur et la paix qu'il a perdus se créer dans cette âme.

 

Plus ma Volonté est connue, plus il devient tourmenté et furieux.

Aussi, comment peut-il te parler de ma Volonté, Elle qui forme son enfer? S'il te parle d'Elle, ses mots veulent former l'enfer en toi.

Car il ne connaît ma Volonté que pour la détester et non pour l'aimer.

 

Ce qui est détesté ne peut apporter ni le bonheur, ni la paix.

Sa parole étant dépourvue de grâces, comment pourrait-il communiquer la grâce de faire ma Volonté?»

 

Je réfléchissais sur la manière dont tout gravite autour du soleil: la terre, nous-mêmes, la mer, les plantes, tout.

Et parce que nous gravitons autour du soleil,

nous sommes illuminés par lui et recevons sa chaleur.

 

Ainsi, le soleil irradie ses rayons brûlants sur nous et nous, avec toute la création,

en gravitant autour du soleil, nous jouissons de sa lumière et recevons une partie de ses bienfaits.

Combien d'êtres ne gravitent pas autour du Soleil divin?

Tous le font: tous les anges, les saints, les hommes, toutes les choses créées, y compris la Reine Maman qui y tient le premier rang en absorbant au maximum les rayons du Soleil éternel.

 

Pendant que je réfléchissais ainsi, mon divin Jésus bougea en moi . Et, me serrant contre lui, Il me dit:

 

«Ma fille, cela était le but précis pour lequel J'ai créé l'homme:

-qu'il gravite toujours autour de Moi et

-que Moi, son Soleil, placé au centre de ses révolutions, Je l'irradie

-de ma Lumière,

-de mon Amour,

-de ma Ressemblance et

-de mon Bonheur.

 

À chacune de ses révolutions autour de Moi, Je voulais lui donner

-des contentements toujours nouveaux,

-des beautés toujours nouvelles et

-des flèches toujours plus brûlantes.

 

Avant que l'homme pèche,

la Divinité ne lui était pas cachée. Parce que, en gravitant autour de Moi,

-il était mon reflet et, ainsi,

-il était une petite lumière.

 

Il était naturel que, alors que J’étais le grand Soleil, sa petite lumière soit alimentée par ma Lumière.

 

Cependant, dès qu'il pécha, il cessa de graviter autour de Moi. Et, conséquemment,

sa petite lumière s'obscurcit,

il devint aveugle et perdit sa capacité de voir ma Divinité dans sa chair mortelle - pour autant que cela est possible pour une créature.

 

Par la suite, en venant racheter l'homme,

J'ai épousé sa chair mortelle dans le but de Me laisser voir par lui,

-pas seulement parce qu'il avait péché dans sa chair et que, dans cette chair, j'allais expier,

-mais aussi parce qu'il ne pouvait plus voir ma Divinité dans sa chair.

 

Cela est si vrai que ma Divinité, qui habitait mon Humanité,

ne pouvait libérer pour lui que quelques rayons de ma Divinité.

 

On voit ainsi quel grand mal est le péché:

Il a amené l'homme

-à cesser de graviter autour de son Créateur,

-à contrecarrer le but de sa création et

-à changer la lumière en obscurité et la beauté en laideur.

 

Le péché est un si grand mal que, malgré ma Rédemption, je n'ai pas pu redonner à l'homme la capacité de voir la Divinité dans sa chair mortelle.

Cela ne sera possible que lorsque,

-défait et pulvérisé par la mort, il arrivera au jour du jugement.

 

Qu'est-ce qui arriverait si la Création cessait de graviter autour du soleil? Tout serait sens dessus dessous,

tout perdrait sa lumière, son harmonie et sa beauté. Les uns heurteraient les autres.

Et même si le soleil demeurait présent, il serait comme mort pour la création parce qu'elle ne graviterait plus autour de lui.

 

À cause de la faute originelle,

l'homme cessa de graviter autour de son Créateur et, conséquemment, il perdit

l'ordre dans lequel il vivait,

sa domination sur lui-même,

sa lumière.

 

Chaque fois qu'il pèche,

non seulement il ne gravite pas autour de son Dieu,

mais il cesse de graviter autour des biens de la Rédemption qui, comme un nouveau soleil, sont là pour lui accorder le pardon et le salut.

 

Sais-tu quel est celui qui ne s'arrête jamais de graviter autour de Moi?

 

Celui qui accomplit ma Volonté et vit en Elle. Il court toujours,

il ne s'arrête jamais et

il reçoit tout le rayonnement de mon Humanité ainsi que certaines lueurs de ma Divinité.»

 

J'étais remplie d'amertume à cause de la privation de mon doux Jésus.

Tout semblait terminé pour moi, je n'avais presque plus aucun espoir qu'il revienne vers sa pauvre petite exilée.

 

Mon cœur s'effondrait de douleur à la pensée que je ne reverrais jamais plus celui qui, ayant partagé sa vie avec moi, était ma véritable Vie.

Maintenant, ma Vie s'était séparée de moi : «Mon Jésus, avec quelle brutalité tu m'as tuée. Sans toi, je ressens les souffrances de l'enfer: pendant que je meurs, je suis forcée de vivre.»

 

Pendant que je me trouvais dans cet état si terrible, mon toujours aimable Jésus bougea en moi et, sortant un bras, me serra pour me redonner vie.

 

Il me dit:

«Ma fille, ma Volonté voulait clarifier les choses avec toi en tenant compte de ce que tous mes attributs sont mis à contribution dans mes oeuvres.

 

Quand les générations futures verront tout ce que j'ai déversé en toi et que, éblouies, elles diront: "Comment pouvait-elle ne pas faire tout cela après tout ce qu'elle a reçu?",

ma Justice leur montrera ce qu'elle te fit subir et leur dira:

 "Je l'ai fait passer à travers le feu de ma Justice et je l'ai trouvée fidèle.

Ceci a permis à mon Amour de continuer sa course."

 

Ce qui a contribué en tout premier lieu à te justifier est mon Amour. Combien de tests ne t'a-t-il pas fait subir dans le but d'être sûr de ton amour?

 

En second lieu, ce fut la Croix qui t'éprouva sévèrement, au point que ma Volonté, guidée par mon Amour et par la Croix, descendit en toi et te fit vivre en Elle.

 

Ma Volonté, jalouse, ne voulait pas être en reste avec mon Amour et la Croix. Ainsi, Elle se retira pour voir si tu allais continuer à voler dans ma Volonté sans Moi.»

 

En entendant cela, je Lui dis: «Ah! comment aurais-je pu continuer sans Toi? Je manquais de Lumière. Et même si j'avais commencé, je ne pouvais finir.

Parce que Celui qui, rendant toute chose présente en moi et voulant que je fasse tout pour tous en me faisant embrasser tous les liens entre le Créateur et la création, n'était pas avec moi.

Mon esprit nageait dans le vide sans voir qui que ce soit. Comment donc aurais-je pu arriver au but?»

 

Jésus reprit:

«Tu avais commencé et ta peine d'être incapable de finir faisait le reste:

cela prend du courage et de la fidélité.

Avec un peu d'épreuves on est de plus en plus assuré.

Même ma Maman Reine ne fut pas épargnée: aurais-tu donc voulu être épargnée?»

 

Un peu plus tard, Il revint

-en se faisant voir en moi au milieu d'un cercle et

-en invitant les âmes à marcher sur ce cercle.

Je me joignis aux autres dans le but de toujours poursuivre sur ce cercle.

 

Mon aimable Jésus me dit:

«Ma fille,

ce cercle représente ma Volonté Éternelle qui embrasse la grande roue de l'éternité.

Tout ce qui se trouve en son intérieur

-n'est rien d'autre que ce que fit mon Humanité dans la Divine Volonté

dans le but d'intercéder pour que ma Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel.

 

Tout est préparé, il ne reste plus rien à faire si ce n'est

-d'ouvrir les portes et

-de faire connaître ma Volonté

afin que les âmes en prennent possession.

 

Quand Je suis venu sur la terre pour racheter l'homme,

on a dit de Moi que J'allais être le salut et la ruine de beaucoup.

 

La même chose peut être dite maintenant:

ma Volonté sera

ou bien la source d'une grande sainteté - parce ma Volonté est d'une Sainteté absolue

ou la ruine de beaucoup.

 

Pendant que l'âme avance sur ce cercle,

-il est nécessaire qu'elle regarde toujours vers son intérieur, jamais vers son extérieur.

Parce que dans son intérieur il y a la Lumière, la Connaissance, ma Force, mes Actes, de même que l'Aide, l'Attirance et la Vie,

de telle manière que l'âme puisse accueillir la Vie de ma Volonté en elle.

À l'extérieur, il n'y a rien de tout cela.

L'âme y trouve la noirceur et tombe dans l'abîme.

 

Par conséquent, sois attentive,

-garde ton regard toujours fixé sur ma Volonté

et tu y trouveras la plénitude de la grâce de vivre en Elle.»

 

Je me sentais anéantie par la souffrance de la privation de Jésus et j'avais la triste pensée qu'Il ne reviendrait plus.

Oh! comme il m'était pénible de penser que je ne reverrais jamais plus celui qui est toute ma vie, ma joie et mon bien.

 

Pendant que j'entretenais ces pénibles pensées, mon doux Jésus bougea en moi et Il me dit:

«Ma fille,

comment pourrais-Je te laisser

puisque ma Volonté est emprisonnée dans ton âme,

-où elle donne vie à tous tes actes et

-où elle place sa vie comme dans son centre?

 

C'est ainsi que sa Vie se trouve à un endroit sur la terre.

Ah! si ma vie n'était pas là sur la terre, ma Justice se déverserait avec tant de furie qu'elle l'annihilerait.»

 

En entendant ces mots, je lui dis:

«Mon Jésus, ta Volonté est partout et tu dis qu'elle est emprisonnée en moi?»

 

Il reprit:

«Elle est en effet partout

-par son immensité,

-par son omniprésence,

-par sa puissance. Comme une Reine,

elle se soumet tout, ne laissant personne échapper à son empire.

 

Mais, en tant que Vie dans laquelle les créatures immergent leur vie pour ainsi former la vie de la Divine Volonté sur la terre, cela n'existe pas.

Pour ceux qui n'accomplissent pas ma Volonté, c'est comme si ma Volonté n'existait pas.

 

C'est comme si

-une personne avait de l'eau dans sa chambre mais ne voulait pas en boire,

-ou qu'elle avait une source de chaleur mais ne voulait pas s'en approcher pour se réchauffer,

-ou qu'elle avait du pain à sa disposition mais ne voulait pas en manger.

 

Ne se servant pas de ces éléments à sa disposition pour entretenir sa vie, elle pourrait mourir de soif, de froid et de faim.

 

Si elle ne s'en servait que rarement, elle serait faible et malade. Si elle s'en servait tous les jours, elle serait en santé et robuste.

 

Quand on possède un bien, il faut savoir s'en servir et s'en servir de la bonne manière; c'est ainsi qu'on peut en tirer profit.

 

Il en va ainsi en ce qui concerne ma Volonté:

pour qu'Elle devienne la vie d'une âme, celle-ci doit faire disparaître sa propre volonté en l'immergeant dans la mienne.

Sa volonté ne doit plus exister.

 

Ma Volonté. comme acte premier, doit prendre possession de tous ses actes et se donner à elle,

-soit en tant qu'eau pour étancher sa soif avec son eau céleste et divine,

-soit en tant que feu, pas seulement pour la réchauffer, mais pour détruire ce qui est humain en elle et le remplacer par la vie de ma Volonté,

-soit en tant que nourriture, pour la nourrir et la rendre robuste et en parfaite santé.

 

Oh! comme il est difficile de trouver une créature qui soit prête à renoncer à tous ses droits pour n'accorder qu'à ma Volonté le droit de régner en elle!

 

Presque toutes veulent garder quelque chose de leur propre volonté.

Parce que ma Volonté ne règne pas complètement en elles, Elle ne peut former sa Vie en elles.»

 

La douleur de la privation de mon Jésus s'accentuait dans mon pauvre cœur. Comme étaient longues mes nuits sans lui: elles me paraissaient comme des nuits éternelles sans étoiles et sans soleil.

La seule chose qu'il me restait était son aimable Volonté dans laquelle je m'abandonnais et où je trouvais mon repos.

 

«Ah! Jésus, Jésus, viens dans mon cœur tourmenté, car je ne puis vivre sans toi! »

 

Pendant que je nageais dans la mer de souffrances que me causait la privation de mon Jésus, Il bougea en moi et, prenant mes mains dans les siennes, Il les pressa fermement sur son Cœur en me disant:

 

«Ma fille, pour que ma Volonté puisse descendre sur la terre, il est nécessaire que ta volonté s'élève vers le Ciel.

Et pour qu'elle puisse s'élever vers le Ciel et vivre dans la céleste Patrie, il est nécessaire qu'elle soit vidée

-de tout ce qui est humain,

-de tout ce qui n'est pas saint, pur et intègre.

Aucune âme n'entre dans le Ciel pour y vivre en communion avec Nous si elle n'est pas divinisée et complètement transformée en Nous.

 

De son côté, ma Divine Volonté ne peut descendre sur la terre et y apporter sa vie comme dans son propre centre

si elle n'y trouve pas une volonté humaine vidée de tout,

-pour pouvoir l'emplir avec tous ses biens.

 

Cette volonté humaine n'est alors rien d'autre qu'un voile très mince

-servant à me dissimuler,

-comme une Hostie consacrée dans laquelle Je dépose ma vie;

Je fais en elle tout le bien que Je veux: Je prie, Je souffre, Je me délecte.

 

Et l'Hostie ne s'oppose pas, elle me laisse libre.

 

Son rôle est d'être à ma disposition

pour me tenir caché et

pour, en silence, préserver ma Vie sacramentelle.

 

C'est le point où Nous en sommes toi et Moi:

ta volonté venant au Ciel et la mienne descendant sur la terre.

Ta volonté ne doit plus avoir sa propre vie. ne plus avoir de raison d'exister.

Il en fut ainsi pour mon Humanité:

Bien que J'avais une volonté humaine. elle était toute silencieuse et toute vouée à donner vie à ma Divine Volonté.

Elle ne décidait rien par elle-même, même pas pour ma respiration: celle-ci était, elle aussi, prise en charge par ma Divine Volonté.

 

C'est pourquoi

-l'Éternelle Volonté régna sur mon Humanité terrestre comme elle le fait au Ciel;

-Elle vivait sa vie terrestre en elle.

 

Et ma volonté humaine, totalement sacrifiée à la Divine Volonté,

implorait pour que, au temps voulu, la Divine Volonté descende sur la terre pour y vivre au milieu des créatures exactement comme elle le fait dans le Ciel.

 

Ne veux-tu pas que ma Volonté ait la première place sur la terre?»

 

Pendant qu'Il parlait, j'ai eu l'impression de me trouver au Ciel et là, comme d'un seul point, je pouvais voir toutes les générations.

 

Je me prosternais devant la Majesté Suprême,

je prenais l'Amour partagé par les Personnes divines ainsi que la Sainteté de leur Volonté et je les Leur offrais au nom de toutes les créatures

comme un retour d'amour et de soumission qu'elles doivent donner à leur Créateur.

 

Je voulais unir le Ciel à la terre, le Créateur à la créature,

afin qu'ils puissent échanger le baiser de l'union de leurs volontés.

 

Mon Jésus ajouta:

«C'est ta besogne:

vivre en Nous,

t'approprier tout ce qui Nous appartient et

nous le donner au nom de tes frères,

de sorte que, attirés par ce qui est nôtre, nous puissions

être liés aux générations humaines et

leur donner de nouveau le baiser suprême

de l'union de leurs volontés avec la nôtre, comme il en était lors de la Création.»

 

Je me sentais tout annihilée intérieurement.

Ma privation de Lui me plongeait dans la plus profonde humiliation.

Sans Jésus, je sentais l'intérieur de mon âme dévasté.

 

Tout le bien en moi semblait décliner et mourir.

«Mon Jésus, mon Jésus, comme il m'est pénible d'être privée de toi! Oh! comme mon cœur saigne de voir que tout se meurt en moi parce que celui qui est la Vie et qui est le seul à pouvoir donner la vie n'est pas avec moi ».

 

Pendant que je me sentais dans cet état, mon très doux Jésus sortit de mon intérieur et, plaçant ses mains sur mon cœur et le pressant fermement, Il me dit:

 

«Ma fille,

pourquoi t'affliges-tu tant?

Abandonne-toi en Moi et laisse-Moi faire.

 

Quand il te semblera que tout en toi décline et se meurt, ton Jésus fera tout revivre, mais en plus beau et en plus fécond. L

 

L'âme est le champ dans lequel Je travaille, sème et récolte.

Et mon champ favori est l'âme qui vit dans ma Volonté.

Dans ce champ, mon travail est très plaisant.

Je ne deviens pas tout couvert de boue quand Je sème.

 

Car ma Volonté a transformé ce champ en un champ de Lumière. Sa terre est vierge, pure et céleste.

Et Je m'amuse beaucoup en y semant de petites lumières, un peu comme une rosée que forme le soleil de ma Volonté.

 

Oh! comme il est beau de voir ce champ tout couvert de gouttes de Lumière, lesquelles, en grandissant graduellement, formeront plusieurs soleils.

Le spectacle de cela est enchanteur. Tout le Ciel en est charmé.

Tous sont attentifs à regarder le céleste Fermier cultiver ce champ

-avec tant d'expertise,

-avec une semence si noble qu'elle se convertira en soleils.

 

Ma fille, ce champ est à Moi et J'en fais ce que je veux.

Quand les soleils sont formés, Je les cueille et les apporte au Ciel comme les plus belles conquêtes de ma Volonté.

 

Ensuite, Je me remets au travail dans ce champ, y mettant tout sens dessus dessous.

Alors la petite fille de ma Volonté

sent que tout se termine, que tout se meurt en elle.

À la place des soleils si resplendissants de lumière, elle ne voit que les gouttes de lumière que je suis en train de semer et elle pense que tout est en train de périr.

 

Comme elle fait erreur: c'est la nouvelle récolte qui se prépare. Et comme Je veux la faire encore plus belle que la précédente,

Je sème plus abondamment de manière à pouvoir doubler ma récolte.

 

À première vue, le travail semble plus difficile et l'âme souffre davantage.

Mais ces souffrances proviennent des coups de bêche par lesquels la semence s'enfoncera plus profondément dans la terre et germera plus en sécurité pour plus de fécondité et de beauté.

 

Ne comprends-tu pas qu'après avoir subi la récolte, un champ paraît dévasté et pauvre? Cependant, après avoir été ensemencé de nouveau, il devient plus fleuri qu'auparavant.

 

Par conséquent, laisse-Moi faire.

En vivant dans ma Volonté, tu seras toujours au travail avec Moi. Nous sèmerons les petites gouttes de lumière ensemble.

Nous serons en compétition pour voir qui de nous sème le plus.

 

Ainsi, nous nous amuserons,

tantôt en semant, tantôt en nous reposant, mais toujours ensemble. Je sais, Je sais quelle est ta plus grande crainte: que Je te quitte.

Non, non, Je ne te quitte pas!

Celui qui vit dans ma Volonté est inséparable de Moi.»

 

Je lui dis: «Mon Jésus, dans le passé, tu avais coutume de me dire que lorsque tu ne venais pas, c'était que tu voulais châtier le peuple.

Mais, maintenant, ce n'est pas pour cette raison que tu ne viens pas, mais pour d'autres raisons.»

Jésus reprit en soupirant: «Ils vont venir les châtiments, il vont venir! Ah! si tu savais! » Ayant dit cela, Il disparut.

 

 

Je vis toujours aigrie, le cœur pétrifié de douleur par la privation de mon doux Jésus.

Je me sens sans vie parce que celui qui est la vraie Vie n'est pas avec moi.

Je dis souvent: «Dis-moi, ô mon Dieu très haut et unique, où donc as-tu dirigé tes

pas afin que, en les suivant, je puisse te trouver?

Ah! à distance, je baise tes mains qui, avec tant d'amour, m'étreignaient et me pressaient sur ton Cœur; j'adore et baise cette face qui, avec tant de grâce et de beauté, se montrait à moi, bien que, maintenant, elle se cache loin de moi.

 

Dis-moi, où es-tu? Quel chemin dois-je emprunter pour te trouver?

Que dois-je faire? En quoi t'ai-je offensé pour que tu te sois enfui loin de moi? Tu m'as dit que tu ne me quitterais jamais, mais tu m'as quand même quitté.

 

Ah! Jésus, Jésus, reviens à celle qui ne peut vivre sans toi, à ta petite fille, à la petite exilée!»

 

Qui pourrait dire toutes les lamentations et les sottises que j'ai ainsi dites? Me sentant sur le point de m'évanouir,

j'ai vu une colombe tout en feu et très souffrante et, auprès d'elle, quelqu'un qui,

de son haleine brûlante,

-la nourrissait de ses flammes et

-l'empêchait de prendre toute autre nourriture.

 

Il la tenait fermement et se tenait si près de sa bouche qu'elle ne pouvait rien faire d'autre que de respirer et avaler ses flammes.

La pauvre colombe souffrait le martyre.

Elle était transformée en ces flammes dont elle était nourrie.

 

J'étais surprise de voir ce spectacle. Bougeant en moi, mon doux Jésus me dit:

 

«Ma fille, pourquoi as-tu peur que Je te quitte?

Pour te quitter, je devrais me quitter Moi-même, ce qui est impossible.

Même avec toute ma Puissance, il m'est impossible de me quitter Moi-même. Il en va ainsi pour quiconque vit dans ma Volonté:

il devient inséparable de Moi et Je n'ai pas le pouvoir de me détacher de lui.

 

Plus que cela, Je le nourris sans cesse de mes flammes. N'as-tu pas vu cette colombe tout en feu?

Elle était l'image de ton âme. et celui qui la nourrissait de son haleine brûlante, c'était Moi.

Je me délecte tellement quand, par mon haleine, Je nourris de flammes qui s'échappent de mon Coeur ceux qui vivent dans ma Volonté!

 

Ne sais-tu pas que

celui qui vit dans ma Volonté doit être filtré par sa très pure Lumière?

Cela est plus qu'être placé sous une presse.

Car, même si la presse met tout en miettes, il reste toujours quelque chose d'embrouillé.

 

Ce qui est filtré par la lumière très dense de ma Volonté n'a plus rien d'embrouillé; tout y est clair à l'instar de la lumière qui l'a filtré.

Dans l'âme qui vit dans ma Volonté,

qu'elle pense, parle ou aime,

tout est purifié par la lumière très pure de ma Volonté.

 

Et c'est là un grand honneur pour elle.

Il ne doit y avoir aucune différence entre ce qu'elle fait et ce que Nnous faisons. Tout doit se donner la main, tout doit être similaire.»

 

Pendant que Jésus s'exprimait ainsi, je me suis retrouvée hors de mon corps dans un jardin où, fatiguée, je me suis assise sous un arbre pour me reposer.

Mais les rayons du soleil me dardaient à tel point que j'avais l'impression de brûler.

 

Je voulais aller sous un arbre plus feuillu, produisant plus d'ombre, afin de ne pas être incommodée par le soleil.

Mais une voix qui me paraissait être celle de Jésus - me prévint de ne pas le faire.

 

Elle me dit:

«Quiconque vit dans ma Volonté est exposé aux rayons du Soleil brûlant et éternel

-pour vivre de Lumière,

-pour ne voir que de la Lumière et

-pour ne toucher qu'à de la Lumière. Cela amène son âme à la divinisation.

 

C'est seulement quand l'âme est divinisée qu'on peut dire qu'elle vit dans ma Volonté. Enlève-toi plutôt de sous cet arbre et viens te balader dans le jardin céleste de ma Volonté.

 

Ainsi,en te pénétrant profondément, le Soleil pourra

-te transformer en Lumière et

-te donner la touche de la Divinisation.»

 

Je commençai donc à me balader.

Mais, pendant que je le faisais, l'obéissance m'obligea à réintégrer mon corps.

 

Je me sentais oppressée à cause de la privation de mon doux Jésus et aussi parce que mon confesseur m'avait refusé l'absolution,

 

étant donné que je n'avais pas été assez confiante pour m'ouvrir à lui et que j'étais "cattiva" [mauvaise].

 

Aussi, après avoir reçu la sainte communion, je m'abandonnai dans les bras de mon doux Jésus en lui disant:

«Mon Amour, aide-moi, ne m'abandonne pas.

Tu sais dans quel état je suis à cause de ma privation de toi et aussi parce que, plutôt que de m'aider, les créatures me causent peine après peine.

 

Je n'ai personne d'autre que toi à qui crier ma peine de t'avoir perdu.

Cela devrait te pousser encore plus à ne pas me laisser, à tenir compagnie à la pauvre abandonnée qui vit la mort dans son dur exil.

Toi qui est le Prêtre par excellence, donne-moi l' absolution, dis-moi que tu oublies les péchés qui sont dans mon âme, fais-moi entendre ta très douce voix me donnant vie et pardon.»

 

Pendant que je déversais ainsi ma peine en Jésus, Il se fit voir en mon intérieur et le voile sacramentel forma comme un miroir dans lequel Il se trouvait vivant et bien réel.

 

Il me dit:

«Ma fille,

ce miroir est formé des accidents du pain qui me gardent emprisonné dans l'hostie. Je forme ma vie dans l'Hostie, mais l'Hostie ne me donne rien,

aucune affection, aucun battement de cœur, pas le plus petit « je t'aime ». C'est comme la mort pour Moi.

Je demeure seul, sans l'ombre d'une compensation

 

Conséquemment, mon Amour est impatient

-de sortir,

-de briser ce miroir,

-de descendre dans les cœurs

afin d'y trouver ce retour d'amour que l'hostie ne sait et ne peut me donner.

 

Mais, sais-tu où Je trouve un véritable retour d'Amour?

Dans l'âme qui vit dans ma Volonté.

Quand Je descends en elle, à l'instant même, Je brise les accidents de l'hostie

parce que Je sais

que des accidents plus nobles, qui me sont plus chers, sont prêts

à m'emprisonner et

à ne pas me laisser quitter cette âme qui me donne vie pour vie.

 

Je ne m'y trouve pas seul, mais plutôt avec ma compagne la plus fidèle. Nous sommes deux cœurs à palpiter ensemble:

Nous aimons à l'unisson, nos désirs ne font qu'un.

 

Aussi, Je demeure en cette âme et J'y forme ma vie bien réelle, tout comme Je le fais dans le Très Saint Sacrement.

 

Mais sais-tu ce que sont ces accidents que Je trouve dans l'âme qui vit dans ma Volonté?

Ce sont ses actes faits dans ma Volonté qui, plus que des accidents, m'entourent et m'emprisonnent,

et cela, dans une prison noble et divine, non une prison sombre.

 

Car ces actes faits dans ma Volonté

illuminent et réchauffent l'âme plus que le soleil.

 

Oh! combien je me sens heureux de former ma vraie vie dans cette âme! Je m'y sens comme dans mon céleste Palais royal.

 

Regarde-Moi dans ton cœur,

-cornbien J'y suis heureux,

-combien J'y goûte et y ressens les joies les plus pures! »

 

Je lui dis:

«Mon Jésus bien-aimé, n'es-tu pas en train de me dire quelque chose de nouveau en me disant qu'en celui qui vit dans ta Volonté, tu formes ta véritable Vie?

Ne s'agit-il pas plutôt de la vie mystique,

celle que tu vis dans l'âme en état de grâce?»

 

Il reprit: «

Non, non! ce n'est pas une vie mystique comme chez ceux qui sont en état de grâce mais n'accomplissent pas leurs actes dans ma Volonté.

Ceux-là n'ont pas la matière suffisante pour former les accidents capables de m'emprisonner.

 

C'est comme si le prêtre ne tenait pas d'hostie et voulait prononcer les paroles de

la consécration. Il pourrait bien les dire, mais il les dirait dans le vide: ma vie sacramentelle ne surgirait certainement pas à la suite de ces mots.

 

C'est ainsi que Je suis dans les cœurs qui,

-bien qu'ils possèdent ma grâce,

ne vivent pas totalement dans ma Volonté.

Je suis en eux par grâce, mais pas réellement.»

 

Je repris: «Mon Amour, comment est-ce possible que tu vives réellement dans l'âme qui vit dans ta Volonté?»

 

Il poursuivit:

«Ma fille, est-ce que je ne vis pas réellement dans l'hostie sacramentelle, avec mon Corps, mon Sang, mon Âme et ma Divinité?

Et pourquoi est-ce ainsi?

Parce qu'il ne s'y trouve pas une volonté qui s'oppose à la mienne. Si je trouvais dans l'hostie une volonté opposée à la mienne,

j'y vivrais une vie ni réelle ni permanente.

 

C'est d'ailleurs là la raison pour laquelle les accidents sacramentels sont consumés quand la créature me reçoit.

Parce

-que Je ne trouve pas en elle une volonté humaine unie à la mienne,

 

-qu'elle n'est pas prête à perdre sa volonté pour acquérir la mienne. Mais que Je trouve en elle une volonté qui veut agir par elle-même. Aussi, Je fais ma petite visite et je quitte.

Par contre, pour une personne qui vit dans ma Volonté, Je ne fais qu'un avec elle. Ce que Je fais dans l'hostie, combien plus puis-Je le faire en cette personne!

Je trouve en elle

-des battements de cœur,

-de l'affection,

-des retours d'amour et

-mon intérêt,

ce que Je ne trouve pas dans l'hostie.

 

Pour l'âme qui vit dans ma Volonté, ma Vie réelle en elle est inhérente. Sinon, comment pourrait-elle vivre dans ma Volonté?

 

Ah! tu ne sembles pas vouloir comprendre que la Sainteté dans ma Volonté est complètement différente des autres saintetés.

Sauf pour

-les croix,

-les mortifications et

-les actes nécessaires de la vie

(lesquels embellissent l'âme davantage quand ils sont faits dans ma Volonté),

la vie dans ma Volonté n'est rien d'autre que la vie des bienheureux dans le Ciel.

 

Parce qu'ils vivent dans ma Volonté, Et en vertu même de cette Volonté,

ils m'ont en chacun d'eux comme si Je n'existais que pour eux, et cela réellement et non pas mystiquement.

 

Leur vie ne pourrait pas être appelée la vie du Ciel

-s'ils ne m'avaient pas en eux comme leur propre vie. Leur bonheur ne serait ni complet ni parfait

-si ne fût-ce qu'une parcelle de ma Vie manquait en eux.

 

Il en va ainsi pour celui qui vit dans ma Volonté: ma Volonté ne serait ni complète ni parfaite en lui si ma vie réelle, qui soutient cette Volonté, était manquante.

 

Tout cela est un prodige de mon amour.

C'est le prodige des prodiges que ma Volonté avait gardé en réserve jusqu'à ce jour et qu'elle veut maintenant faire connaître afin que soit atteint le but premier de la création de l'homme.

C'est ma première Vie réelle dans une créature que Je veux former en toi.»

 

En entendant cela, j'ai dit:

«Ah! mon Amour, Jésus, cette fois encore je me sens si mauvaise à cause de tous ces contrastes en moi, et tu les connais.

C'est vrai qu'ils m'amènent à m'abandonner encore plus dans tes bras et à te demander ce qui me manque.

Mais, malgré cela, je sens en moi des perturbations qui me troublent. Tu me dis

que tu veux former ta Vie réelle en moi? Oh! comme je suis loin de cela!»

 

Jésus reprit:

«Ma fille, ne t'inquiète pas à ce sujet. Ce que Je veux, c'est

-que tu ne fasses rien qui te soit propre et

-que tu obéisses autant que tu le peux.

 

Il est bien connu que toutes les autres saintetés - c'est-à-dire celles de l'obéissance et des autres vertus - ne sont pas exemptes

de mesquineries, de perturbations,

de conflits et de pertes de temps,

ce qui empêche la formation d'un beau soleil.

Au mieux, ces saintetés forment une petite étoile.

 

Seulement la sainteté dans ma Volonté est exempte de ces misères. D'autre part, ma Volonté comporte tous les sacrements et leurs effets.

Par conséquent, abandonne-toi totalement dans ma Volonté. Fais-en la tienne !

Et tu recevras les effets de l'absolution ou toute autre chose qu'on pourrait te refuser.

 

Donc, Je te recommande de ne pas perdre de temps. Parce qu'en perdant du temps,

tu gênes ma vie réelle que Je suis en train de former en toi.»

 

Ma privation de Jésus se poursuit.

Au mieux, il vient comme un coup de vent et, bien qu'il semble vouloir faire de la lumière en moi, je reviens à la noirceur plus qu'auparavant.

 

Pendant que je nageais dans l'amertume de sa privation, Il se fit voir en moi affairé à écrire, non pas avec une plume, mais avec son doigt.

Ceci produisait des rayons de lumière qui lui servaient de plume pour écrire dans les profondeurs de mon âme.

Je voulus lui parler, lui qui connaît tant de choses au sujet de ma pauvre âme mais, plaçant son doigt sur ses lèvres, Il me fit comprendre que je devais garder le silence parce qu’Il ne voulait pas être distrait.

 

Ensuite, Il me dit:

«Fille de ma Suprême Volonté,

J'écris dans ton âme la loi de ma Volonté et sur le bien qu'elle procure. Je veux d'abord écrire dans ton âme puis, petit à petit, te donner des explications.»

Je lui dis: «Mon Jésus, je voudrais te parler de l'état de mon âme. Oh! comme je me sens mal! Dis moi pourquoi tu m'as laissée?

Que dois-je faire pour ne pas te perdre?»

Il me répondit:

«Ne t'afflige pas, ma fille.

Tu dois savoir que lorsque Je suis venu sur la terre,

Je suis venu abolir les lois anciennes ou les perfectionner.

 

Cependant, même si J'abolissais ces lois,

-Je ne m'abstenais pas de les observer;

-Je les observais même plus parfaitement que les autres personnes.

 

Ayant à concilier en Moi l'ancien et le nouveau, Je voulus tout observer de manière

à donner aux anciennes lois leur achèvement

en plaçant sur elles le sceau de leur remplacement

- à présenter la nouvelle loi que J'étais venu instaurer sur la terre, une loi de Grâce et d'Amour, par laquelle,

J'allais enfermer en Moi tous les sacrifices,

-étant donné que J'allais être le seul et unique sacrifié.

 

En conséquence, tous les autres sacrifices n'étaient plus nécessaires Car, étant homme et Dieu,

le mien était amplement suffisant pour satisfaire pour tous.

 

Maintenant, fille bien-aimée,

Je veux faire de toi une image plus parfaite de Moi .

 

Je veux donner naissance à une nouvelle Sainteté,

-toute noble et divine, et

-correspondant au « que ta Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel »

 

Ainsi Je veux concentrer en toi tous les états intérieurs ayant existé jusqu'à maintenant sur les chemins de la sainteté.

 

Et parce que tu les vis dans ma Volonté, Je

-les complète,

-les couronne,

-les embellis et

-les scelle.

Tout doit aboutir dans ma Volonté.

 

Là où les anciennes saintetés s'arrêtent, la sainteté dans ma Volonté débute,

faisant de toutes les autres saintetés son marchepied.

«Donc,

-laisse-Moi faire,

-laisse-Moi répéter en toi

ma Vie et tout ce que Je fis avec tant d'Amour dans la Rédemption.

Avec plus d'Amour encore, Je veux répéter tout cela en toi

pour amorcer les débuts de la Connaissance de ma Volonté et de ses lois. Je veux que ta volonté soit unie à la Mienne et dissoute en Elle.»

 

J'étais totalement abandonnée dans les bras de mon doux Jésus.

Pendant que je le priais, je vis mon âme comme très petite, d'une petitesse extrême.

J'ai pensé: «Comme je suis petite!

Jésus avait raison de me dire que j'étais la plus petite de toutes. J'aimerais vraiment savoir si je suis la plus petite de toutes.»

 

Bougeant en moi, mon toujours aimable Jésus me montra qu'Il prenait cette petite dans ses bras et la pressait sur son Coeur pendant qu'elle le laissait faire tout ce qu'Il voulait d'elle.

 

Il me dit:

«Ma chère petite, Je t'ai choisie petite parce que les petits permettent qu'on fasse d'eux ce qu'on veut. Il ne marchent pas par eux-mêmes mais se laissent guider.

Plus encore, ils ont peur de poser leurs pieds par terre par eux-mêmes.

 

S'ils reçoivent des cadeaux, se sentant incapables de les tenir, ils les placent sur les genoux de leur maman. Les petits sont dépouillés de tout et ne se préoccupent pas de savoir s'ils sont riches ou pauvres; ils ne se préoccupent de rien.

 

Oh! comme il est beau l'âge tendre, tout rempli de grâce, de beauté et de fraîcheur!

Plus Je veux faire de grandes choses dans une âme, plus Je la choisis petite. J'aime beaucoup la fraîcheur et la beauté des enfants.

J'aime tellement les âmes petites que Je les conserve dans la petitesse et le néant d'où elles viennent.

Je ne laisse entrer en elles rien d'elles- mêmes afin qu'elles ne perdent pas leur petitesse et,

qu'ainsi, leur fraîcheur et leur beauté initiales soient préservées.»

J'ai dit à Jésus:

«Jésus, mon Amour, il m'apparaît que je suis très cattiva [mauvaise] et que c'est à cause de cela que je suis si petite.

Cependant tu me dis que tu m'aimes beaucoup parce que je suis petite. Comment cela est-il possible?»

 

Jésus reprit:

«Ma petite,

le mauvais ne peut pas entrer dans les vrais petits.

Sais-tu quand le mal de la croissance débute? Quand la volonté propre commence à entrer.

Alors la créature commence à se sentir elle-même, à vivre par elle-même.

 

Et le Tout quitte la petitesse de sa créature. Il semble à cette créature que sa petitesse devient plus grande, d'une grandeur à faire pleurer.

 

Comme Dieu ne vit pas complètement en elle, elle s'éloigne de ses origines et les déshonore.

Elle perd la lumière, la beauté, la sainteté et la fraîcheur de son Créateur.

 

Elle semble grandir devant elle-même et peut-être devant les hommes mais, devant Moi, oh! comme elle décroît!

Elle peut devenir grande, mais elle ne sera jamais ma petite bien-aimée, celle que, par amour, Je remplissais de Moi-même en espérant qu'elle demeure comme Je l'avais créée pour faire d'elle la plus grande, telle que personne ne puisse l'égaler.

 

Il en fut ainsi pour ma céleste Maman.

Parmi toutes les générations, elle est la plus petite parce que sa volonté n'a jamais agi en elle: uniquement ma Volonté Éternelle.

Et cela ne l'a pas seulement gardée petite, belle et fraîche comme quand elle est sortie de Nous, mais cela a fait d'elle la plus grande de toutes.

 

Oh! comme elle était belle!

Elle était petite par elle-même, mais grande et supérieure à tous à cause de Nous.

À cause de sa petitesse,

elle fut élevée à la hauteur de Mère de Celui qui l'a formée.

 

Comme tu peux le voir,

-tout le bien en l'homme vient de l'accomplissement de ma Volonté en lui, et

-le mal vient de l'accomplissement de la sienne.

 

Pour venir racheter l'homme, j'ai choisi ma Mère parce qu'elle était petite.

Je me suis servi d'elle comme d'un canal

pour faire descendre sur l'humanité tous les fruits de la Rédemption.

D'autre part, afin que ma Volonté soit connue et que le Ciel s'ouvre pour la laisser descendre sur la terre afin qu'elle puisse y régner comme elle le fait au Ciel,

J'ai eu à choisir une autre petite parmi toutes les générations.

 

Puisqu'il s'agit de la plus grande œuvre que je veux accomplir

restaurer l'homme dans ses origines et lui ramener la Divine Volonté qu'il a rejetée,

lui ouvrir mes bras et le recevoir de nouveau au sein de ma Volonté , mon infinie Sagesse appelle la plus petite, sortie de rien.

 

Il était juste qu'elle fut petite:

si J'ai placé une petite à la tête de la Rédemption,

Je devais placer une autre petite à la tête du

« que ta Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel. »

 

Avec deux petites, Je devais réaliser

-l'objectif de la création de l'homme,

-mes desseins sur lui.

 

À travers l'une,

Je devais racheter l'homme,

le laver de sa laideur avec mon Sang et

lui accorder le pardon.

 

A travers l'autre, je devais ramener l'homme

à ses origines,

à sa noblesse perdue,

aux frontières de ma Volonté qu'il avait franchies,

l'admettre de nouveau devant le sourire de mon Éternelle Volonté,

afin que Nous puissions Nous embrasser l'un l'autre et vivre l'un dans l'autre.

 

Le but de la création de l'homme n'était rien d'autre que cela.

Ce que J'ai décidé, personne ne peut s'y opposer.

 

Les siècles peuvent s'écouler mais,

-tout comme la Rédemption a été réalisée,

-l'homme va revenir dans mes bras tel que prévu lors de sa création.

 

Pour ce faire, J'ai dû

d'abord choisir celle qui serait la première à vivre dans ma Volonté Éternelle,

-la lier à toute la création, et

-vivre avec elle sans séparation de nos volontés, sa volonté et la nôtre ne faisant qu'un.

D'où la nécessité

qu'elle fut la plus petite, issue de la création de manière à ce que,

-en se voyant si petite, elle veuille fuir sa volonté

en la liant étroitement à la nôtre au point de ne jamais faire la sienne , et que, bien que petite, elle puisse vivre avec Nous

à partir du souffle par lequel nous avions créé l'homme. Notre Volonté l'a gardée fraîche et belle

Elle est notre sourire, notre amusement.

Et nous faisons d'elle ce que nous voulons. Oh! comme elle est heureuse!

Jouissant de sa petitesse et de son heureuse destinée,

-elle a supplié pour ses frères et

-elle n'a rien fait d'autre que de compenser pour eux auprès de Nous pour tout le mal qu'ils nous font en demeurant détachés de notre Volonté.

 

Les larmes de celui qui vit dans notre Volonté sont puissantes, puisqu'il ne veut que ce que nous voulons.

 

Après la première étape que fut la Rédemption, nous allons ouvrir la deuxième, celle du « que ta Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel.»

 

Après ces paroles, j'ai dit:

«Mon Amour et mon Tout, dis-moi, qui sera cette heureuse petite? Oh! comme j'aimerais la connaître.»

 

Il répondit vivement:

«Quoi? tu n'a pas compris qui elle est? C'est toi-même, ma petite!

Je t'ai dit bien des fois que tu es notre petite et que c'est pour cela que Je t'aime!»

 

Pendant qu'Il disait cela, je me suis sentie comme transportée hors de mon corps dans une lumière très pure

-dans laquelle on pouvait voir toutes les générations comme formant deux ailes,

-l'une à droite du trône de Dieu et

-l'autre à gauche.

 

À la tête de l'une de ces ailes se trouvait l'auguste Reine Maman, de laquelle descendait tous les biens de la Rédemption.

Oh! comme sa petitesse était belle!

ô merveilleuse et prodigieuse petitesse:

-petite et Puissante,

-petite et Grandiose,

-petite et Reine,

-petite avec tout le monde accroché à sa petitesse pendant qu'elle

disposait de tout,

régnait sur tous.

 

Elle enveloppait le Verbe de sa petitesse,

-en Le faisait descendre du Ciel sur la terre

afin de Le laisser mourir par amour pour les hommes.

 

À la tête de l'autre aile, on pouvait voir une autre petite

-je dis cela en tremblant et par obéissance -.

c'était celle que Jésus appelle sa Petite Fille de la Divine Volonté.

 

Mon doux Jésus, placé

-entre ces deux ailes, et

-donc entre les deux petites qui étaient à leur tête,

prit d'une main la mienne et de l'autre la main de la Reine Maman. Il les joignit en disant:

«Mes petites filles, donnez-vous la main devant notre trône et embrassez l'Éternelle Divine Majesté de vos petits bras.

 

À vous seules, à cause de votre petitesse, il est donné

-d'embrasser l'Éternel, l'Infini, et

-d'entrer en Lui.

 

Si la première petite obtint de l'Amour éternel la Rédemption,

-que la seconde, sa main tenue par la première, soit aidée par elle pour obtenir de l'Amour Éternelle

« que ta Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel.»

 

Qui pourrait dire ce qui arriva par la suite? Je n'ai pas de mots pour le décrire.

Je peux seulement dire que j'ai été plus humiliée et confuse que jamais.

 

Un peu comme une petite fille capricieuse,

je voulais parler à mon Jésus pour lui faire part de mes peurs et de mes doutes.

 

Je le priai d'éloigner de moi toutes ces choses, car je craignais que leur simple pensée fassent monter en moi un orgueil subtil

Je lui ai dit que je ne désirais qu'une chose: la grâce de l'aimer vraiment et d'accomplir sa Très Sainte Volonté en tout.

Revenant, mon toujours aimable Jésus se fit voir en moi. Et ma personne semblait le couvrir.

Sans me laisser le temps de parler, Il me dit:

 

«Ma pauvre petite, de quoi as-tu peur?

Courage, Je suis celui qui fera tout en ma petite fille.

Tu n'auras rien à faire si ce n'est de Me suivre fidèlement. Ne le feras-tu pas?

Tu as raison de dire que tu es trop petite et que tu ne peux rien faire,

mais Je ferai tout en toi. Ne vois-tu pas comment Je suis à l'intérieur de toi où tu n'es rien, sinon l'ombre qui me couvre?

 

«e suis celui qui tracera en toi les frontières éternelles et infinies de ma Volonté. J'embrasserai toutes les générations dans le but de les amener,

-accompagnées de ton ombre, aux pieds de l'Éternel.

 

De manière à ce que la volonté humaine et la Volonté Divine puissent

-s'embrasser, se sourire,

-ne plus se regarder comme des étrangères,

-mais se fondre l'une dans l'autre et ne faire qu'un.

 

C'est la Puissance de ton Jésus qui doit faire cela. Tu n'auras rien à faire si ce n'est d'adhérer.

Je sais, je sais que tu n'es rien, que tu ne peux rien faire et que c'est cela qui t'afflige. Mais c'est la force de mon bras qui peut et veut agir.

J'aime opérer de grandes choses chez les plus petits.

 

La vie de ma Volonté s'est déjà trouvée sur la terre.

Cela n'est pas complètement nouveau, bien que ce fut comme en passant.

Elle habitait mon inséparable et chère Maman.

 

Si la vie de ma Volonté n'avait pas été en elle, Moi, le Verbe Éternel,

Je n'aurais pas pu descendre du Ciel,

Je n'aurais pas eu de chemin par où passer, de chambre où entrer, d'humanité pour couvrir ma Divinité, de nourriture pour me nourrir.

J'aurais manqué de tout,

parce que toute autre chose n'aurait pas été convenable pour Moi.

 

Mais, en trouvant ma Volonté dans ma Maman bien-aimée, J'y trouvai mon propre Ciel, mes joies, mes contentements.

 

Tout au plus, J'ai eu à changer de demeure du Ciel vers la terre. Mais, pour le reste, rien ne changeait.

Ce que j'avais dans le Ciel, Je le trouvai sur la terre en vertu de ma Volonté qui se trouvait en ma Mère.

Par conséquent, rempli d'amour,

Je descendis en elle pour revêtir la chair humaine.

 

C'est ainsi que ma Volonté eut sa vie sur la terre, dans mon Humanité, par laquelle j'ai accompli la Rédemption.

 

Pas seulement cela, mais, en vertu de ma Volonté,

Je me suis posé sur tous les travaux humains en les scellant de mes actes divins. Et, de plus, J'ai supplié mon Père pour que

l'homme soit non seulement racheté,

mais aussi, qu'en temps opportun, il jouisse de la faveur de notre Volonté comme au moment où il fut créé,

-pour pouvoir ainsi vivre selon le dessein que Nous avions en le créant, c'est-à-dire « que la Volonté du Ciel et celle sur la terre ne fassent qu'un ».

 

Par conséquent, tout fut mis en place par Moi:

-le plan de la Rédemption et

-celui du « que ta Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel ».

 

Cela n'aurait pas été un travail digne de Moi si je n'avais pas réhabilité l'homme totalement comme il était quand il fut créé.

C’aurait été un travail à moitié fait et ton Jésus ne sait pas faire les choses à moitié.

 

Au plus, J'ai attendu des siècles pour compléter la livraison de tous les biens préparés par Moi.

Ne veux-tu donc pas être avec Moi pour compléter le travail entrepris lors de ma venue sur la terre?

Donc, sois attentive et fidèle, et n'aie pas peur, Je vais toujours te garder petite de manière à pouvoir mieux réaliser mes desseins sur toi.»

 

Je me sentais totalement immergée dans la Divine Volonté et il me semblait que, en dedans de moi, mon doux Jésus s'amusait beaucoup à m'envoyer de la

lumière. Je me sentais comme éclipsée par cette lumière.

 

Je sentais mon esprit tellement rempli que je ne pouvais plus le contenir. J'ai dit à Jésus: «Jésus, mon Coeur, ne sais-tu pas que je suis petite?

Je ne peux pas contenir ce que tu veux mettre dans mon intelligence.»

 

Il me répondit:

«Ma petite fille, n'aie pas peur, ton Jésus te fera boire cette lumière à petites gorgées, de telle sorte que tu pourras la recevoir et la comprendre.

Sais-tu ce qu'est cette lumière?

C'est la Lumière de ma Divine Volonté.

Cette Volonté qui est rejetée par les autres créatures et qui, voulant venir régner sur la terre, veut trouver quelqu'un qui la recevra, la comprendra et l'aimera.

 

Pour pouvoir venir régner, elle veut trouver une petite âme qui saura s'offrir pour recevoir tous les actes que la Divine Volonté avait destinés aux créatures pour les rendre heureuses et saintes.

 

Mais ce bonheur, cette sainteté et ces biens que l'Éternelle Volonté avait aménagés pour les créatures, au même titre qu'elle avait aménagé toute la création, sont en suspens.

 

Et si elle ne trouve pas quelqu'un qui les recevra de manière à donner à la Divine Volonté tous les hommages et les honneurs que les autres créatures ne lui ont pas donnés, elle ne pourra pas venir régner sur la terre.

 

Ainsi, ta tâche est d'embrasser toutes les générations afin de recevoir pour elles tous les actes de la Suprême Volonté qu'elles ont rejetés.

Si tu ne le fais pas, mon Éternelle Volonté ne pourra pas se mettre en fête pour venir régner. Elle continuera de verser des larmes comme par le passé, à cause de la grande ingratitude avec laquelle Elle fut rejetée.

 

Quiconque pleure ne règne pas. Par conséquent, Elle veut

-qu'il y ait réparation pour le rejet par les créatures des actes de sa Volonté, et

-quelqu'un qui, avec amour, reçoive son bonheur et ses biens.»

 

Je lui dis:

«Jésus, mon Amour, comment puis-je faire cela?

Je suis trop petite et, aussi, je suis cattivella [mauvaise petite]. et tu le sais bien. Je crains même d'être incapable de faire cela pour moi-même.

Comment donc puis-je le faire pour les autres.»

 

Jésus reprit:

«C'est précisément pour cela que je t'ai choisie et gardée petite, de manière à ce que tu ne puisses rien faire seule, mais toujours et uniquement avec Moi.

 

Autant que toi, Je sais que, petite comme tu es,

-tu n'es bonne à rien,

-tout au plus à me faire sourire de tes futilités.

Ton Jésus s' occupera de tout.

 

Cela est nécessaire, tout comme il fut nécessaire

qu'une petite fille à nous, ma Maman, considéra comme sa tâche

de recevoir en elle tous les actes de notre Volonté rejetés par les créatures.

Elle les fit siens,

les reçut avec reconnaissance et dignité,

les aima,

nous paya de retour, au point de les embrasser totalement, pour autant que cela soit possible pour une créature.

 

Aussi, quand la Divinité vit sa Volonté intégrer la création par cette petite,

-non seulement pour elle-même, mais pour tous les autres,

Elle se sentit si attirée que, à la suite de tous ses actes de la Création,

 

Elle émit le plus grand acte, le plus prodigieux,

-celui d'élever cette petite à la dignité unique et exclusive d'être la Mère de son propre Créateur.

 

Moi, le Verbe Éternel, Je n'aurais jamais pu descendre du Ciel si Je n'avais pas trouvé ma Volonté en elle,

ce que nous voulions d'ailleurs pour toutes les créatures.

 

Quelle fut la cause de ma descente sur la terre?

 

Ma Volonté existant dans une petite créature.

Me suis-Je préoccupé de sa petitesse?

Tout ce dont Je me suis préoccupé était que ma Volonté soit en sécurité en elle, - sans entraves de la part de sa volonté humaine.

 

Une fois notre Volonté en sécurité, nos droits étaient restaurés: la créature se mettait en ordre par rapport à son Créateur.

Et le Créateur se trouvait en ordre par rapport à la créature.

 

Le but de la Création pouvait être atteint

Et, par conséquent, nous en sommes venus aux actes, c'est-à-dire que le Verbe se fit chair,

-d'abord pour racheter l'homme et,

-ensuite, pour que « notre Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel

 

Ah oui! ce fut ma Maman qui, prenant en elle la totalité de notre Volonté, envoya des flèches à la Divinité.

De telle sorte que, blessé par nos propres flèches, le Verbe fut attiré dans son sein comme par un puissant aimant.

 

Nous ne pouvons rien refuser à celui qui possède notre Volonté.

Vois donc la nécessité pour Moi de trouver une autre créature

qui s'offre pour recevoir en elle tous les actes de notre Volonté reliés à la Création, de manière à donner son achèvement au Fiat

-qui m'a fait descendre sur la terre

-et qui fut désiré et compris seulement par ma Maman.

 

La Divinité veut être blessée de nouveau par ses propres flèches

afin de donner aux générations ce grand bien: que ma Volonté règne en eux.

 

Comme c'est la plus grande chose que Je veux donner

celle voulue pour l'homme dès son origine -,

une volonté humaine ne suffit pas pour implorer cela, et encore moins pour blesser la Divinité.

 

Ca prend la Divine Volonté dans une âme avec laquelle cette âme puisse blesser son Créateur de divines flèches,

de telle manière qu'Il ouvre les Cieux et laisse sa Volonté descendre sur la terre.

 

Puisqu'Il y trouvera son noble cortège

(tous les actes de sa Volonté accumulés dans cette créature qui les lui a arrachés), Il viendra régner sur la terre dans un triomphe total.»

 

Sur ces paroles, je lui ai dit:

«Mon bien-aimé Bien,

tes propos me plongent dans la confusion, ils m'annihilent même.

Au point que je me sens comme une petite nouvelle-née dont les membres ne sont pas encore bien formés et qui, par conséquent, doivent être emmaillotés.

 

Cependant, bien que des langes me soient nécessaires pour que je sois formée, tu veux m'enlever ces langes et, pour quoi faire?

pour me faire tendre mes petites mains de bébé afin d'embrasser ton Éternelle Volonté?

Mon Jésus, ne vois-tu pas que je ne puis le faire,

que je ne puis saisir ta Volonté, que je suis vraiment trop petite.

Et si tu veux tant que ta Volonté règne sur la terre, pourquoi as-tu attendu si longtemps?

Pourquoi, quand tu es venu sur la terre, n'as-tu pas fait les deux en même temps, -

-c'est -à dire la Rédemption

-et le que ta Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel?

 

Tu as des bras forts et longs, aptes à embrasser ta Volonté infinie.

Vois, ô Jésus, les miens sont faibles et courts; comment puis-je faire cela?»

 

Il me répondit:

«Pauvre petite enfant, tu as raison.

Mes propos te plongent dans la confusion.

La lumière de ma Volonté t'aveugle et fait véritablement de toi une nouvelle-née de la Volonté Suprême.

 

Viens dans mes bras, je vais t'emmailloter avec les langes de ma Volonté afin qu'elle affermisse tes membres avec sa force.

Ainsi, il te sera facile de saisir avec tes bras la Volonté Éternelle qui, avec tant d'amour, veut venir régner en toi.»

Je me précipitai donc dans ses bras pour le laisser faire de moi tout ce qu'Il voulait.

 

Il ajouta:

«J'aurais très bien pu faire les deux choses Moi-même quand Je suis venu sur la terre.

Mais la créature est incapable

de recevoir les travaux de son Créateur d'un seul coup.

De plus, Je me délecte en donnant toujours de nouvelles surprises d'amour.

 

La créature a profané son goût en usant de sa propre volonté. L'haleine de son âme sent mauvais par tant de choses laides, au point de me dégoûter.

 

Elle a atteint le point

-d'aimer les choses les plus dégoûtantes,

-de laisser un fluide putréfié couler sur les trois facultés de son âme, de sorte que sa noblesse ne pouvait plus être reconnue.

 

J'ai donc dû, en premier, prendre soin de tout cela par ma Rédemption,

-en donnant à la créature tous les remèdes et

-en donnant à ses maux le bain de mon Sang pour les laver.

 

Même si J'avais voulu faire les deux choses, la créature n'aurait pas eu

les yeux de l'intelligence pour comprendre ma Volonté,

ni les oreilles pour l'écouter,

ni le cœur pour la recevoir,

vu que, par sa volonté humaine, elle était tellement sale, aveugle et sourde.

 

N'étant pas entendue et ne trouvant aucun endroit où demeurer, ma Volonté serait retournée au Ciel.

 

Par conséquent, il était nécessaire que l'homme

-comprenne les biens de la Rédemption en premier,

-pour être ensuite capable de comprendre les biens du

« que ta Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel ».

 

La même chose te serait arrivée si, au début, quand J'ai commencé à te parler, Je t'avais tout de suite parlé de ma Volonté: tu n'aurais pas compris.

 

Je serais devenu comme un professeur qui, au lieu d'enseigner les premières lettres de l'alphabet à son élève, lui enseigne tout de suite les sciences et les langues étrangères. Pauvre enfant, il serait dérouté et n'apprendrait rien.

 

À la place, J'ai voulu te parler de la souffrance et des vertus, choses

-qui sont plus accessibles et plus tangibles pour la nature humaine et

-qui peuvent être appelées l'alphabet de la vie chrétienne.

Il s'agit du langage de l'exil et de ceux qui aspirent à la Patrie céleste. Par contre, ma Volonté fait partie du langage du Ciel et

Elle commence là où toutes les autres sciences et vertus finissent.

 

Elle est une Reine qui domine toute chose et couronne tous les êtres.

Devant la sainteté de ma Volonté,

toutes les autres vertus se rétrécissent et tremblent.

 

J'ai donc voulu agir comme ton professeur de l'alphabet en premier, afin de disposer ton intelligence.

Par la suite, Je suis devenu ton Professeur céleste et divin qui ne connaît que

le langage de la Patrie céleste et

la haute science que contient ma Volonté.

 

Je devais en premier t'enlever le goût pour n'importe quoi. Parce que la volonté humaine distille ce poison.

Elle fait perdre le goût pour la Divine Volonté.

 

Dans toutes les choses créées, puisqu'elles sont venues de Moi, J'ai placé un goût de divin .

Mais, en faisant sa volonté, l'âme ne repère pas ce goût, même dans les choses saintes.

 

Aussi, afin de t'amener à n'avoir que le goût de ma Volonté, Je veille à ne te laisser goûter rien d'autre pour que tu sois mieux disposée à recevoir mes sublimes leçons sur Elle.

Ce qui a été nécessaire pour toi, ce le fut encore plus pour l'Église à laquelle J'ai dû d'abord faire connaître les choses mineures.

La plus grande de toutes vient ensuite: la connaissance de ma Volonté.»

 

J'étais effrayée par ce que j'écrivais et je me disais:

«Quelle sera ma confusion au jour du Jugement si, au lieu de Jésus, c'est ma fantaisie ou l'infernal Ennemi qui me parle?

 

Mon Jésus, je me sens mourir à la simple pensée de cela. Et tu sais la grande répugnance que j'éprouve à écrire. Si ce n'était de la sainte obéissance, je n'écrirais pas un seul mot.»

Ma confusion était telle que, si je l'avais pu, j'aurais tout mis au feu.

 

Pendant que j'étais dans cet état, mon toujours adorable Jésus se montra en moi comme un petit enfant et, plaçant sa petite tête sur mon épaule, Il la colla contre ma face et Il me dit:

«Ma fille, pourquoi as-tu peur?

Tu ne dois pas t'arrêter aux sentiments, mais aux faits. N'est-il pas vrai que, embrassant ma Volonté,

ta volonté veut rejoindre tout le monde

-pour les attacher à ma Volonté,

-pour rétablir tous les liens brisés entre la volonté humaine et la Volonté Divine, et cela en t'efforçant

-de défendre et

-d'excuser les créatures et

-de faire réparation pour elles auprès du Créateur? Cela est un fait, n'est-ce pas?

 

En prononçant ton » ou »i, n'as-tu pas juré que tu voulais vivre dans ma Volonté? Ah! Ce « oui » est une chaîne qui te garde attachée à ma Volonté.

Alors que tu trouves en elle tes délices, elle te fait abhorrer l'ombre même de ta propre volonté. Cela est aussi un fait, de même que beaucoup d'autres choses que

tu connais bien.

 

Si tu avais écrit sans que la vie - les faits que tu écrivais- t'ait habitée,

-tu aurais eu raison d'avoir peur et

Je ne t'aurais donné ni force, ni lumière, ni assistance.

Tu serais devenue abrutie et tu ne serais pas allée bien loin.

 

Par conséquent, calme-toi et continue à vivre

comme si tu étais pétrie dans ma Volonté,

de manière à agrandir les frontières de ta volonté humaine dans la mienne.

 

Mon Humanité était petite, elle aussi.

Elle a grandi comme si elle était pétrie dans la Divine Volonté.

De sorte que, pendant que Je grandissais, ma volonté humaine grandissait en même temps, toute immergée dans la Divine Volonté.

Elle étendait sans cesse ses frontières dans la Volonté de l'Éternel tout en préparant

-la Rédemption et

-le « que ta Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel. »

Quant à toi, ne veux-tu pas imiter ma croissance dans ma Volonté?

 

Ma Volonté n'est pas seulement Vie. Elle est l'Air de l'âme.

 

Si l'air manque :

-la nature décline, -la respiration est entravée,

-le cœur est gêné dans ses pulsations,

-la circulation du sang devient irrégulière,

-l'intelligence s'engourdit,

-les yeux deviennent presque sans vie,

-la voix suffoque, -les forces déclinent.

 

Qu'est-ce qui amène un tel chaos? Le manque d'air.

Tout cela est causé par la volonté propre qui, comme l'air déficient,

produit chaos, irrégularité, faiblesse, en somme le déclin de tout ce qui est bon dans l'âme.

 

Si la vie humaine n'est pas aidée par l'air céleste de ma Volonté qui fait tout renaître, qui fortifie, ordonne et sanctifie tout,

elle est une vie à moitié éteinte, désordonnée et sur la pente du mal. »


 

Je faisais l'heure de la Passion dans laquelle la Mère attristée reçut son Fils mort dans ses bras et le déposa dans le sépulcre.

 

Je disais à Marie:

«Douce Maman, aux côtés de Jésus, je dépose dans tes bras toutes les âmes afin que

-tu les reconnaisses toutes comme tes enfants,

-tu les inscrives un à un dans ton Cœur et

-tu les places dans les plaies de Jésus.

Ils sont les enfants de ton immense douleur et cela est assez pour que tu les reconnaisses et les aimes.

Je veux placer toutes les générations dans la Suprême Volonté de telle sorte que personne ne manque et, au nom de toutes, je te réconforte et compatis avec toi.»

 

À ce moment, mon doux Jésus bougea en moi en me disant:

«Ma fille,

si tu savais avec quelle nourriture ma Mère attristée nourrissait tous ses enfants! »

 

Je lui répondis: «Qu'était cette nourriture, ô mon Jésus?»

Il poursuivit:

 

«Puisque tu es ma petite choisie par Moi pour la mission de ma Volonté, et puisque tu es dans le Fiat par lequel tu as été créée,

Je veux te faire connaître

l'histoire de mon Éternelle Volonté,

ses joies, ses souffrances, ses effets,

son immense valeur,

ce que Je fis, ce que Je reçus,

et la personne qui avait à cœur de la défendre.

 

Les petits me prêtent plus d'attention

parce que leur esprit n'est pas rempli par autre chose Ils sont comme vides de tout.

Et si quelqu'un veut leur donner une autre nourriture, ils en sont dégoûtés.

Parce que, étant petits, ils ont l'habitude de ne prendre que le lait de ma Volonté, cette Volonté qui, plus que dans le cas d'une mère aimante, les garde attachés à

sa divine poitrine pour les nourrir abondamment.

 

Et ils gardent leur petite bouche ouverte dans l'attente du lait de mes Enseignements, ce qui m'amuse beaucoup.

Oh! comme ils sont beaux à voir, tantôt souriants, tantôt jubilants, tantôt en pleurs, pendant que Je leur raconte l'histoire de ma Volonté.

 

L'origine de ma Volonté est éternelle.

 

Aucune affliction n'est jamais entrée en Elle.

Entre les Personnes divines, cette Volonté est parfaitement harmonieuse. En fait, elle est une.

Pour chacun de ses actes, soit intérieurs, soit extérieurs, Elle nous donne

-des joies infinies,

-de nouveaux contentements et

-un immense bonheur.

 

Quand nous avons lancé la machine de la Création,

que de gloire, d'harmonies et d'honneurs nous en avons tirés!

 

Dès que le Fiat fut prononcé,

 

Il diffusa notre beauté, notre lumière, notre puissance, notre ordre, notre harmonie, notre amour, notre sainteté, etc..

 

Et nous avons été glorifiés par nos propres vertus en voyant, à travers notre Fiat, la floraison de notre Divinité dissimulée dans tout l'univers.

 

Notre Volonté ne s'est pas arrêtée là. Gonflée d'amour, Elle créa l'homme.

Tu sais son histoire et, par conséquent, je ne m'y arrête pas. Ah! ce fut l'homme qui causa à notre Volonté sa première peine. Il attrista Celui qui l'aimait tant et le voulait si heureux.

 

Ma Volonté pleura plus qu'une tendre mère qui pleure sur son fils devenu infirme et aveugle après s'être écarté d'elle.

 

Ma Volonté voulait être le premier acteur en l'homme pour aucune autre raison que de lui donner sans cesse de nouvelles surprises

d'amour, de joie, de bonheur, de lumière, de richesse. Elle voulait lui donner sans cesse.

Mais l'homme voulut faire sa volonté et se coupa de la Divine Volonté. Oh! comme nous aurions aimé qu'il n'ait jamais fait cela!

Ma Volonté se retira et il tomba dans l'abîme de tous les maux.

Pour que les deux volontés puissent être ressoudées, il fallait un humain possédant en lui la Divine Volonté.

Comme Moi, le Verbe Éternel, J'aimais l'homme d'un amour éternel,

Nous, les divines Personnes, avons décrété que J'allais revêtir la chair humaine dans le but de venir sauver l'homme et de ressouder les deux volontés.

Mais où descendre?

Qui serait la créature qui prêterait sa chair à son Créateur?

 

C'est ainsi que nous avons choisi une créature.

Et, en vertu des mérites à venir du futur Rédempteur, elle fut exemptée du péché originel.

Sa volonté et la nôtre ne faisaient qu'un.

Cette céleste créature devait connaître l'histoire de notre Volonté.

 

Nous lui avons tout raconté comme à une toute petite:

-la douleur de notre Volonté et

-comment, en coupant sa volonté de la nôtre, l'homme ingrat contraignit notre Volonté à se retirer dans son cercle divin,

contrariée dans ses desseins et

empêchée de communiquer ses biens à l'homme et d'atteindre le but pour lequel Elle l'avait créé.

 

Pour nous, donner, c'est nous rendre heureux

au même titre que celui qui reçoit de nous - , c'est enrichir l'autre sans nous appauvrir,

c'est donner ce que nous sommes par nature et que la créature reçoit par grâce, c'est sortir de nous pour donner ce que nous possédons.

 

Quand nous donnons, notre amour se déverse et notre Volonté est en fête. Si nous n'avions pas voulu donner, pourquoi aurions-nous fait la Création?

 

Ainsi, le simple fait d'être incapables de donner

-à nos enfants,

-à nos chères images,

était comme un deuil pour notre Suprême Volonté.

 

Juste

à voir l'homme fonctionner, parler et marcher sans être connecté à notre Volonté - le contact ayant été brisé par lui -

et à constater que les fleuves de grâces, de lumière, de sainteté, de science, etc. qui auraient pu couler vers lui mais ne le pouvaient pas,

notre Volonté était dans la peine.

 

À chaque action que faisait la créature, il y avait pour nous une souffrance.

Parce que nous voyions cette action

privée de valeur divine,

sans beauté ni sainteté,

complètement dissemblable de nos propres actes.

 

Oh! comme la céleste petite comprenait cette grande peine que nous avions et le grand tort que s'était causé l'homme en se coupant de notre Volonté!

 

Oh! que de larmes elle a versées à cause de notre peine et de la grande misère de l'homme! Apeurée, elle ne voulait concéder aucune parcelle de vie à sa volonté.

Et c'est pourquoi elle demeura petite.

Comme sa volonté n'avait aucune vie en elle, comment aurait-elle pu grandir?

 

Cependant, ce qu'elle ne faisait pas, notre Volonté le faisait. Elle la rendit toute belle, sainte et divine.

Elle l'enrichit tellement qu'elle fit d'elle la plus grande de toutes.

Elle fut un prodige de notre Volonté, un prodige de grâce, de beauté, de sainteté.

 

Mais elle demeura toujours petite, à tel point qu'elle n'a jamais quitté nos bras. Prenant à cœur notre défense, elle réparait tous les actes pénibles vécus par notre Volonté Suprême.

Non seulement était-elle en parfait ordre avec notre Volonté, mais elle fit siennes tous les actes des créatures.

Absorbant en elle notre Volonté rejetée par les hommes, elle faisait réparation et l'aimait en leur nom. Considérant notre Volonté comme déposée dans son cœur virginal, elle préparait la nourriture de notre Volonté pour toutes les créatures.

 

«Vois-tu donc avec quelle nourriture cette Mère très aimante nourrit ses enfants?

Cette nourriture lui coûta durant toute sa vie des souffrances inouïes, même la vie de son Fils.

 

Elle forma ainsi en elle un dépôt abondant de cette nourriture de ma Volonté pour la garder disponible pour tous ses enfants en tant que Mère tendre et aimante.

 

Elle ne pouvait aimer ses enfants plus que cela.

En leur donnant cette nourriture, son amour a atteint le degré ultime.

Par conséquent, parmi tous ses titres, le plus beau qui pouvait lui être donné fut celui de Mère et Reine de la Divine Volonté.

 

Si ma Maman fit cela concernant l'œuvre de la Rédemption,

tu dois faire ainsi concernant le « que ta Volonté soit faite ».

 

Ta volonté ne doit avoir aucune vie en toi.

Faisant tiens tous les actes de ma Volonté pour toutes les créatures,

tu les placeras en toi.

Et, en faisant réparation auprès de ma Volonté au nom de tous,

tu formeras en toi toute la nourriture nécessaire pour nourrir toutes les générations de la nourriture de ma Volonté.

 

Chaque parole et chaque connaissance additionnelles à son sujet sera une saveur additionnelle qu'ils trouveront dans cette nourriture, de telle manière qu'ils s'en nourriront avec avidité.

Tout ce que je t'ai dit au sujet de ma Volonté servira à aiguiser leur appétit de telle manière qu'ils ne voudront aucune autre nourriture. au prix même de n'importe quel sacrifice.

 

S'il était reconnu qu'une nourriture est bonne, refait les forces, guérit les malades, a tous les goûts et, plus encore, qu'elle donne la vie, embellit la personne et la rend heureuse, qui ne serait pas prêt à tous les sacrifices pour se procurer cette nourriture?

Il en est ainsi de la nourriture de ma Volonté.

 

Pour que ma Volonté soit aimée et désirée, il faut qu'elle soit connue. Par conséquent, sois attentive et reçois-la en toi de sorte que, comme une deuxième mère, tu puisses préparer la nourriture de nos enfants.

 

En faisant cela, tu imiteras ma Maman; en fait, cela va te coûter beaucoup mais, en face de ma Volonté, n'importe quel sacrifice ne te semblera rien. Fais-le comme une petite: ne quitte jamais mes bras, et je continuerai à te raconter l'histoire de ma Volonté.

 

Je me sentais tout immergée dans la Divine Volonté de mon Jésus.

 

Ma petite âme m'apparaissait comme une nouvelle-née

que mon Jésus béni tenait dans ses bras par le souffle de sa Volonté, avec une telle jalousie qu'Il voulait qu'elle-

-ne regarde rien, n'entende rien et ne touche à rien.

 

Afin que rien ne la distraie,

Il la captivait par le doux enchantement de ses enseignements sur sa Très Sainte Volonté.

 

La petite nouvelle-née était nourrie et grandissait par le souffle de la Volonté de

son Jésus. De plus, Il la couvrait avec beaucoup de petites croix de lumière: on pouvait voir une croix de lumière imprimée en chaque partie de son être.

 

Jésus s'amusait,

tantôt en multipliant ces croix,

tantôt en voulant que la nouvelle-née garde son regard fixé sur lui pour compter ses mots, lesquels lui servaient

-de nourriture et

-de moyen de grandir.

 

Par la suite, mon Jésus me dit:

«Ma petite fille, ma nouvelle-née de la Divine Volonté, ma Volonté

t'a conçue,

t'a fait naître et

maintenant elle te fait croître inondée d'amour.

 

Ne vois-tu pas avec quel amour Je te tiens dans mes bras et ne te permets de prendre aucune nourriture si ce n'est le souffle de ma Volonté?

La nouvelle-née de ma Volonté est la plus belle, la plus chère, la plus précieuse chose qui soit sortie de la création jusqu'à maintenant.

Et Je vais la garder avec une telle jalousie que Je ne laisserai personne la toucher. Ma Volonté sera tout pour toi:

-vie,

-nourriture,

-vêtement et

-croix.

 

Car, étant la chose la plus grande. il serait inconvenant pour ton Jésus de la mêler à quoi que ce soit qui ne provienne pas de notre Volonté. Oublie tout, de telle manière qu'aucune eau ne t'entoure,

au-dedans comme au-dehors,

si ce n'est celle de l'immense mer de mon Éternelle Volonté.

 

Je veux trouver en toi

-l'honneur,

-la noblesse et

-le décorum

de la véritable nouvelle-née de ma Volonté.»

 

En entendant cela, au lieu de me réjouir, je me suis sentie mourir de confusion. Je n'ai eu que le courage de dire:

«Jésus, mon Amour, je suis petite, cela est vrai, je le constate par moi-même. Mais je suis aussi une petite cattivella [mauvaise] et, quand même, tu me dis tout cela?

Comment cela est-il possible? Peut-être veux-tu te moquer de moi?

Je sais que beaucoup te font pleurer et, cependant, tu veux que je me réjouisse de tes pleurs. Veux-tu donc te moquer de moi avec ces farces? Cependant, même si je suis plongée dans la confusion, va de l'avant avec les farces de ta Volonté. »

 

Me pressant plus fortement sur lui, Il poursuivit:

«Non, non, ton Jésus ne se moque pas de toi.

Je m'amuse, il est vrai, mais un signe sûr que ce que Je te dis est vrai,

ce sont les croix de lumière avec lesquelles ma Volonté t'a marquée.

 

Sache, ma fille, que la croix la plus longue et la plus large pour mon Humanité, une croix qui ne m'a jamais quittée,

était celle provenant de la Divine Volonté.

 

Plus encore,

-chaque acte de la volonté humaine opposé à la Divine Volonté était une croix particulière que la Volonté Suprême imprimait profondément dans mon Humanité.

 

En fait, quand

la volonté humaine quitte la terre dans le but d'agir dans la Divine Volonté,

-celle-ci quitte le Ciel pour la rencontrer et pour ne faire qu'un avec elle, afin de faire couler des torrents

-de grâces,

-de lumière et

-de sainteté dans cet acte.

 

Mais, en refusant de rencontrer la Divine Volonté, la volonté humaine

-se met comme en guerre contre son Créateur et

-repousse vers les régions célestes le bien, la lumière et la sainteté qu'Il voulait répandre sur elle.

 

Ainsi offensée, la Volonté Suprême voulut recevoir réparation par Moi

Pour chaque acte de la volonté humaine, elle m'infligea une croix.

 

Avec ces croix, Je reçus tous les biens rejetés par les humains,

-dans le but de les garder en dépôt

-pour le temps où la créature sera disposée à rencontrer la Divine Volonté dans ses actes,

Mais en dépit de cela, Je ne pouvais pas m'empêcher de ressentir la peine intense causée par tant de croix.

 

Regarde en Moi combien de millions de croix contient mon Humanité. Ainsi,

-les croix reçues de ma Volonté furent incalculables,

-ma souffrance était infinie,

-Je gémissais sous le poids d'une souffrance infinie.

 

Cette souffrance infinie avait un tel pouvoir qu'elle me donnait la mort à tous les instants en Me donnant une croix

pour chaque acte de la volonté humaine opposée à la Volonté Divine.

 

La croix provenant par ma Volonté n'est pas faite de bois,

-laquelle ne nous fait ressentir que son poids et sa souffrance.

 

Elle est plutôt une croix de lumière et de feu, qui brûle, consume et s'implante de telle manière à ne former qu'un avec celui qui la reçoit.

 

Pour te parler des croix que me donna ma Divine Volonté, Je devrais

-tresser tous les actes des créatures,

-te les rendre présents et

-te laisser palper avec tes propres mains comment, réclamant une véritable satisfaction,

ma Volonté m'infligea croix après croix.

 

Ce fut une volonté humaine qui offensa la Divine Volonté et rompit avec elle, n'est-ce pas?

Aussi, ce fut la Divine Volonté qui crucifia et fit souffrir ma nature et ma volonté humaines.

 

Chez l'homme, la source, la racine, la substance du mal ou du bien est au tréfonds de sa volonté, tout le reste pouvant être considéré comme superficiel.

 

Seule la Divine Volonté pouvait Me faire expier le mal de tant de volontés humaines.

 

Quant à toi, Je te veux totalement dans ma Volonté pour faire connaître

-ce que la Divine Volonté a fait,

-ce qu'Elle M'a fait souffrir,

-ce qu'Elle veut faire.

 

C'est pourquoi tu es marquée de beaucoup de croix de lumière.

Ta croix t'est venue de ma Volonté.

 

Celle-ci a tout changé en lumière dans le but de te disposer à être la nouvelle-née

-à laquelle Elle veut confier ses secrets, ses joies et ses peines comme à une fille fidèle qui,

s'unissant à ses actes, peut ouvrir les Cieux pour

-faire descendre ma Volonté sur la terre et

-pour la faire connaître, accepter et aimer.»

 

 

Je réfléchissais sur ce que j'étais en train d'écrire sur la Très Sainte Volonté de mon doux Jésus. Le fait que Jésus béni veut dire beaucoup de choses sublimes concernant sa Volonté est normal.

 

Car, quelle que soit la chose que l'on dise sur elle :sa hauteur, sa grandeur, ses prodiges, etc. tout cela est bien.

De toute façon, tout est peu à côté de ce qui pourrait être dit.

 

Mais cette continuelle mention de moi à travers ces enseignements de Jésus ne devrait pas être. Sa Volonté est ce qu'Il doit faire connaître, pas moi.

Ma pauvre personne ne devrait pas exister. Toute l'affaire est la sienne, pas la mienne.

Pour moi, tout ce qui est mien, c'est la confusion provenant de ce qu'il dit de moi. Quoi qu'il en soit, l'obéissance m'oblige à écrire, pas seulement sur la Divine Volonté, mais aussi sur le lien que Jésus fait entre moi et sa Volonté.

 

Pendant que je réfléchissais à tout cela, mon doux Jésus sortit de mon intérieur et, me serrant sur lui, Il me dit:

 

«Ma fille, tu es toujours la nouvelle-née de ma Volonté. Cependant, tu as tort de penser comme tu le fais.

Tu veux que Je parle de ma Volonté, que Je la fasse connaître, mais la personne qui doit en être le canal, le porte-parole, l'instrument ne devrait pas exister?

 

Si tout devait rester entre toi et Moi, ça pourrait peut-être aller.

Mais Je veux que ma Volonté ait son Royaume et un royaume n'est pas formé d'une seule personne, mais de beaucoup de gens, et de gens de différentes conditions.

 

Ainsi, il est nécessaire que,

pas seulement ma Volonté,

mais les biens qu'Elle comporte,

la noblesse de ceux qui veulent vivre dans ce Royaume,

le bien, le bonheur, l'ordre, l'harmonie que chacun y possédera, soient connus.

 

Il est aussi nécessaire que soit connue la personne que ma bonté a choisie pour être impliquée dans les débuts d'un si grand bien.

 

T'impliquer dans mes enseignements sur ma Volonté, t'élever au-dessus de toutes les choses de la création,

ne signifie rien d'autre que de donner plus d'importance à ma Volonté,

-de l'élever plus haut, de lui donner plus de poids.

 

Plus un roi est bon, saint, riche et généreux, plus il aime ses sujets

au point de sacrifier sa vie plutôt que de permettre que quelqu'un de son royaume soit touché -,

Plus son royaume est estimé et plus monte chez tous le désir d'y vivre. Les gens font la compétition même pour avoir cette chance.

De plus,

le bon fonctionnement du royaume et son importance découlent de la connaissance du roi.

 

En disant que tu ne veux pas être impliquée dans mes enseignements sur ma Volonté,

c'est comme si tu voulais

-un royaume sans roi,

-la science sans maître,

-la possession sans propriétaire.

Qu'est-ce qui arriverait à ce royaume, à cette science, à cette possession? Que de désordres et de ruines s'ensuivrait!

Quant à moi, je ne sais pas faire des choses désordonnées. Au contraire, l'ordre est inhérent à ma Divinité.

 

Cela se serait produit pour la Rédemption

si ma chère Maman n'avait pas voulu que l'on sache

qu'elle était ma Mère,

qu'elle m'avait conçu dans son sein virginal,

qu'elle m'avait nourri de son lait.

 

Ma venue sur la terre et la Rédemption auraient été non crédibles et personne n'aurait été porté à croire et à profiter des biens de la Rédemption.

 

D'un autre côté,

parce que ma Mère a fait connaître

-qui elle était

-qu'elle était exempte de toute tache, y compris de la tache originelle (un prodige de grâce),

-qu'elle aimait toutes les créatures comme de tendres enfants et

-que, par amour pour eux, elle sacrifia la vie de celui qui était son Fils et son Dieu,

 

la Rédemption

-reçut plus d'importance,

-devint plus accessible à l'esprit humain et

-forma le Royaume de la Rédemption avec ses effets inestimables.

 

Aussi, impliquant ma Mère dans l'œuvre de la Rédemption n'était rien d'autre que de donner plus d'importance au grand bien

que J'étais venu apporter sur la terre.

 

Devant être visible pour tous et revêtir la chair humaine,

Je devais utiliser une créature de la race humaine que Je devais élever au-dessus de tout

dans le but de mettre en œuvre mes grands desseins.

 

Cela a dû se produire pour former le Royaume de ma Rédemption sur la terre. Ainsi, ayant à former le Royaume de ma Volonté, il est nécessaire

-qu'une autre créature soit connue, en qui le règne de ma Volonté ait son origine,

-qu'on sache qui elle est, combien Je l'ai aimée, comment Je l'ai sacrifiée pour tous et chacun.

bref, qu'on sache tout ce que ma Volonté a déversé en elle.

 

Cependant, même si tu est mêlée à tout cela, c'est toujours ma Volonté qui s'affiche.

 

Ce sont

-des chemins et des moyens pour la faire connaître qui sont mis de l'avant,

-de même que des attractions, des aiguillons, des lumières, des aimants pour attirer tout le monde

à venir vivre dans le Royaume du bonheur, de la grâce, de la paix et de l'amour.

 

Par conséquent, laisse ton Jésus agir,

-lui qui t'aime beaucoup,

-qui ne veut pas t'affliger et

-qui se préoccupe même de la manière avec laquelle il te mêle à tout cela.

 

Ne pense qu'à continuer ton vol dans les espaces éternels de la Suprême Volonté.»

 

Je priais, et mon doux Jésus se fit voir en mon intérieur, le regard fixé sur moi. Quant à moi, attirée par son regard, je regardais profondément en son intérieur qui semblait être comme un cristal dans lequel on pouvait voir tout ce qu'Il faisait.

 

En m'unissant à lui, j'essayais de faire ce qu'Il faisait.

 

À un autre moment, il me sembla que Jésus prenait mon âme dans ses mains et lui donnait impulsion dans l'immensité de sa Volonté en me disant: «La nouvelle- née de ma Volonté, tu es née dans ma Volonté. En Elle Je veux que tu vives.

 

Vole dans l'Éternelle Volonté, remplis ta mission.

Vois ce qui est nécessaire d'être fait entre la Divinité et les créatures, voyage parmi les générations, mais toujours dans ma Volonté Autrement, tu ne les trouveras pas toutes.

 

Et, en aimant, en agissant, en réparant et en adorant pour tous, tu t'amèneras devant la Suprême Majesté pour lui donner tout l'amour et les hommages de tous et de chacun, en tant que la véritable fille première-née de notre Volonté.»

 

Je pris mon envol et Jésus me suivait du regard. Mais qui pourrait dire tout ce que je fis?

Dans sa Volonté, je cueillis tout l'amour que sa Volonté voulait donner aux créatures.

N'étant pas pris, cet amour restait en suspens dans l'attente d'être pris. Je m'en emparai et, investissant toutes les intelligences créées,

je fis pour chacune des actes d'amour et d'adoration et tout ce que chaque intelligence doit rendre à Dieu.

 

En accumulant tout à l'intérieur de moi et en plaçant toutes les créatures sur mes genoux, je m'acheminai vers le Ciel pour tout déposer sur les genoux du Père Céleste en lui disant:

 

«Père Saint, je me présente devant ton trône pour déposer sur tes genoux tes chères images créées par toi, afin que tu puisses les lier à nouveau à ta Volonté qu'elles ont rejetée.

C'est la petite fille de ta Volonté qui te demande cela; je suis petite, c'est vrai, mais je prends sur moi l'engagement de te satisfaire pour tous.

Je ne quitterai pas ton trône si tu ne lies pas la volonté humaine à la Volonté Divine de telle manière que le Royaume de ta Volonté puisse s'instaurer sur la terre. Rien n'est refusé aux petits parce que ce qu'ils demandent n'est rien d'autre que l'écho de ta propre Volonté, de ce que tu veux toi-même.»

 

Ensuite, je me rendis vers Jésus qui m'attendait dans ma petite chambre et qui me reçut dans ses bras. Me couvrant de baisers et de caresses,

Il me dit:

«Ma petite, pour que la Volonté du Ciel descende sur la terre, il est nécessaire que tous les actes humains soient scellés par des actes de la Divine Volonté,

de telle manière que, attirée par le puissant aimant de sa propre Volonté, la Volonté Suprême puisse descendre sur la terre et y régner.

Voilà la tâche qui t'est donnée en tant que fille première-née de notre Volonté. Sache que, pour faire descendre le Verbe du Ciel,

ma Maman réalisa le mandat suivant:

 

Elle alla vers toutes les générations

Faisant siens tous les actes de la volonté humaine, elle y plaça la Divine Volonté, puisqu'elle possédait abondamment en elle les biens de la Divine Volonté au point de surpasser tout ce que toutes les créatures ensemble pourraient posséder.

 

Et, à chaque ronde qu'elle faisait, elle multipliait ces biens.

 

En voyant que l'une de nos créatures les plus fidèles avait bonifié

avec tant de grâce et d'amour tous les actes humains dans la Divine Volonté

-en prenant à cœur tout ce qui était nécessaire pour ce faire, et en voyant que notre Volonté était présente dans le monde, Moi, le Verbe Éternel, Je descendis du Ciel sur la terre.

 

Un second mandat fut rempli: ce fut la réalisation de la Rédemption

Et c'est à Moi que cela incomba.

Combien J'ai eu à visiter tous les actes humains

-en les prenant tous dans mes mains,

-en les couvrant et

-en les scellant avec ma Divine Volonté,

dans le but d'attirer mon Père Céleste à examiner tous les actes humains revêtus de cette Divine Volonté que l'homme avait repoussée dans les régions célestes.

 

Ainsi, mon Divin Père ouvrit les portes du Ciel qui avaient été fermées par la volonté humaine. Aucun bien ne descend si ce n'est par le canal de ma Volonté.

Un troisième mandat doit être rempli et c'est à toi qu'il incombe.

 

En tant que première-née de notre Volonté, il te revient d'ajouter le troisième sceau de notre Volonté sur tous les actes humains,

-à la suite du premier et du deuxième,

dans le but d'attirer le Royaume de ma Volonté à venir sur la terre.

 

Par conséquent,

-promène-toi, ma fille, parmi les actes humains des créatures,

-pénètre dans les cœurs et

-apporte à chaque battement de cœur le battement de ma Volonté,

-à chaque pensée le baiser et la connaissance de ma Volonté.

 

Imprime dans chaque mot le Fiat omnipotent.

Envahis tout et inonde tout de ce Fiat

afin que mon Royaume puisse venir sur la terre.

 

Ton Jésus ne te laissera pas seule dans ces tournées. Il t'assistera et te guidera en tout.»

 

Pendant qu'Il disait cela,

je continuai mes envolées, visitant toutes choses et chaque personne. Mais qui pourrait dire tout ce que je fis?

Seulement Jésus peut le dire, lui qui me fit faire tout cela.

 

Ainsi, je passai toute une nuit avec Jésus et, pendant que je me déplaçais, je Lui apportais

-tantôt toutes les pensées,

-tantôt tous les mots,

-tantôt tous les travaux, tous les pas, tous les battements de cœur, couverts de sa Volonté

Et Jésus recevait tout avec amour et en festoyant.

 

Alors Il me dit:

«Vois-tu quelle grande différence il y a entre

la sainteté dans ma Volonté et la sainteté des autres vertus?

 

La première amène la créature

-à recevoir à chaque instant des courants de grâces, de lumière et d'amour, et

-à être en ordre avec son Créateur dans chacun de ses actes. C'est la sainteté la plus proche du Créateur.

 

La seconde, celle des autres vertus, est ajustée aux temps et aux occasions:

-tantôt on aura l'occasion de pratiquer la patience,

-tantôt l'obéissance,

-tantôt la charité ou d'autres vertus du genre.

Et si les occasions ne se présentent pas, les vertus sont sans croissance et ne peuvent engendrer le bien qu'elles pourraient donner si elles étaient en action.

 

D'un autre côté, dans la sainteté dans ma Volonté, il n'y a pas d'arrêt ou d'interruption.

 

Ma Volonté est toujours occupée à envahir la créature, laquelle peut la recevoir à tout instant.

Que la créature respire, pense, parle, palpite, ou qu'elle prenne de la nourriture ou dorme, tout entre dans ma Volonté.

 

Et, à tout instant, la créature peut être remplie de ma Volonté avec tous les biens qu'elle contient.»

 

 

Je pensais à la Conception Immaculée de ma Reine Maman

Après la communion, mon toujours aimable Jésus se montra en mon intérieur comme dans une chambre remplie de lumière.

Dans cette lumière apparaissait tout ce qu'Il fit au cours de sa Vie.

 

On pouvait voir, disposés en ordre,

tous ses mérites, ses travaux, ses souffrances,

ses blessures,

son Sang

en somme tout ce que sa Vie d'homme et de Dieu comportait

comme dans l'acte de préserver du moindre mal une âme qui Lui était très chère. J'étais étonnée de voir autant d'attention de la part de Jésus.

 

Il me dit:

«À ma petite nouvelle-née, Je veux faire connaître

la Conception Immaculée de la Vierge conçue sans péché.

 

Tu dois d'abord savoir que ma Divinité consiste en un acte unique: tous les actes concentrés en un seul.

C'est ce que signifie être Dieu.

Le plus grand prodige de notre Essence divine est de ne pas être sujet à une succession d'actes.

Et si, pour la créature, il semble que nous faisons quelque chose à un moment et autre chose à un autre, c'est qu'elle est incapable de tout connaître d'un seul coup et qu'elle doit apprendre petit à petit.

 

Tout ce que Moi, le Verbe Éternel, Je devais faire dans mon Humanité, Je le fis en un seul acte, conformément à l'acte unique qu'est ma Divinité.

 

En conséquence, lorsque ma Mère, la noble Vierge Marie, fut conçue, tout ce que le Verbe Éternel devait faire sur la terre existait déjà.

 

Ainsi, dans l'acte par lequel elle fut conçue, tous mes mérites, mes douleurs, mon Sang tout ce que comporte la Vie d'un Dieu fait homme - entoura cette Conception: Elle fut conçue dans l'abîme infini de mes mérites, de mon divin Sang ainsi que dans l'immense mer de mes souffrances.

 

En vertu de cela, elle demeura immaculée, belle et pure

Et mes incalculables mérites bloquèrent le chemin à l'Ennemi qui ne put lui faire aucun tort.

 

Il était juste que celle qui devait concevoir le Fils de Dieu fut la plus grande dans les œuvres de Dieu, afin de posséder la vertu de concevoir le Verbe devant racheter l'humanité.

 

Ainsi, elle fut d'abord conçue en Moi et, ensuite, Je fus conçu en elle. Il ne restait plus qu'à faire connaître cette merveille aux créatures en temps opportun. Cependant, dans la Divinité, c'était déjà fait.

 

Ainsi, la personne qui recueillit le plus de fruits de la Rédemption

en fait, elle reçut ses fruits au complet - fut cette sublime créature.

 

Ayant été conçue en Moi, elle aimait, appréciait et gardait comme lui étant propre tout ce que le Fils de Dieu fit sur la terre.

Oh! la Beauté de cette tendre petite!

Elle fut une merveille de grâces, un prodige de notre Divinité. Elle grandit comme étant notre fille

Elle était notre joie, notre honneur et notre gloire.»

 

Pendant que mon doux Jésus me parlait ainsi, je me disais:

 

«C'est vrai que la Reine Mère fut conçue par les mérites infinis de mon Jésus. Mais son sang, son corps, furent conçus dans le sein de sainte Anne qui n'était

pas exempte du péché originel.

Alors, comment se peut-il que Marie n'ait rien hérité des nombreux maux dont nous avons tous hérité à la suite du péché de notre premier père Adam?»

 

Jésus me dit:

«Ma fille, tu n'as pas encore compris que tout mal se trouve dans la volonté.

Ce fut la volonté de l'homme qui écrasa sa nature et non sa nature qui écrasa sa volonté. Sa nature, telle que créée par Moi, resta inchangée.

 

Ce fut sa volonté qui changea

Elle se dressa contre rien de moins que la Divine Volonté.

Sa volonté rebelle écrasa sa nature, la débilita, la contamina et la rendit esclave des plus viles passions.

 

Ce fut comme pour un récipient rempli de parfum ou d'objets précieux.

S'il est vidé de son contenu et ensuite rempli de pourriture ou d'objets vils, est-ce que le récipient change?

Ce qui est placé à l'intérieur change, mais le récipient est toujours le même. Tout au plus, il devient plus ou moins estimable, dépendamment de ce qu'il contient. Il en fut ainsi pour l'homme.

 

D'avoir été conçue dans une créature faisant partie de la race humaine ne fit aucun tort à ma Maman, car son âme était immunisée contre tout péché

Il n'y avait aucune opposition entre sa volonté et celle de son Dieu.

 

Les courants divins ne rencontrèrent aucun obstacle en se déversant en elle A chaque instant, elle recevait des torrents de nouvelles grâces.

Alors, avec une telle volonté et une telle âme, toutes saintes, toutes pures, toutes belles, le récipient qu'était le corps qu'elle reçut de sa mère resta

-parfumé, en ordre, divinisé,

de façon à être exempté de toute maladie naturelle dont la nature humaine peut être affligée.

 

Ah! en elle se réalisa pleinement le Fiat Voluntas Tua sur la terre comme au Ciel, qui l'ennoblit et restaura en elle la nature humaine telle qu'elle était à l'origine, avant la faute originelle.

 

Elle devint même encore plus belle par le flux continu de ce Fiat qui reproduisait en elle des images parfaitement semblables à celui qui l'avait créée.

 

 

Par la vertu de la Divine Volonté qui agissait en elle, on peut dire que ce que Dieu est par nature, elle l'est devenue par grâce.

Notre Volonté peut tout faire et tout atteindre quand l'âme nous donne la liberté

d'agir et n'interrompt pas notre travail par sa volonté personnelle.»

 

 

Ayant traversé des jours très amers à cause de la privation de mon doux Jésus, je me sentais comme un misérable chiffon que Jésus mettait de côté

tant Il en était dégoûté.

 

Alors, j'entendis en mon intérieur: «Dans ma Volonté, il n'y a pas de chiffon. Tout y est vie, et Vie divine.

Un chiffon devient déchiré et sale parce qu'il ne possède pas la vie.

Dans ma Volonté, qui possède la Vie et la donne à toute chose, il n'y a pas de danger que l'âme soit déchirée et, encore moins, qu'elle devienne sale.»

 

Quant à moi, sans prêter attention à ce que j'entendais, je me disais:

«Quelles belles vacances de Noël Jésus me fait passer! Cela montre bien combien il rn' aime!»

 

Bougeant en moi, Il me dit:

«Ma fille, pour celui qui fait ma Volonté, c'est toujours Noël.

 

Lorsque son âme entre dans ma Volonté, Je suis conçu en elle. Quand elle poursuit dans ma Volonté, Je lui apporte ma vie.

Quand elle complète son acte, une plus grande chose se produit:

cette âme est elle-même conçue en Moi, apportant sa vie dans la mienne et participant à mes propres actes.

 

Celui qui participe à la fête de Noël une fois par année vit quelque chose de nouveau en lui

Mais, pour celui qui vit dans ma Volonté, c'est toujours Noël: Je renais à travers chacun de ses actes.

 

Veux-tu donc que Je naisse en toi une fois par année seulement? Non, non!

 

Pour celui qui fait ma Volonté, ma naissance, ma vie, ma mort et ma résurrection forment un acte continu, jamais interrompu

Sinon, quelle serait la différence, l'incommensurable différence, par rapport aux autres saintetés?»

 

En entendant ces mots, je me sentis encore plus aigrie et je me dis:

«Que de fantaisies!

Ce que j'entends n'est rien d'autre qu'un très subtil orgueil de ma part.

Seulement mon orgueil peut me suggérer de telles choses et atteindre le point de me faire écrire tant de choses concernant la Volonté de Dieu.

Les autres sont bons et humbles.

Et c'est pourquoi personne d'autre n'a jamais osé écrire quelque chose.»

 

Pendant que je pensais ainsi, je ressentais une telle douleur que je sentais mon cœur se briser. J'essayai de me distraire pour ne rien ressentir.

Quelle terrible lutte, au point de me sentir mourir!

 

Mon bien-aimé Jésus se fit voir comme s'il voulait m'en dire plus concernant sa Très Sainte Volonté.

 

Je lui dis:

«Mon Jésus, aide-moi; ne vois-tu pas combien d'orgueil il y a en moi? Aie pitié de moi, libère-moi de ce subtil orgueil.

Je ne veux rien savoir si ce n'est de t'aimer!»

 

Il me dit:

«Ma fille,

les croix et les douleurs sont comme un pressoir pour l'âme.

 

Tout comme le pressoir sert à écraser et à peler les raisins de telle façon que le jus pour le vin aille d'un côté et les pelures de l'autre.

ainsi les croix et les douleurs, comme un pressoir, pèlent l'âme

-de l'orgueil,

-de l'amour de soi,

-des passions et

-de tout ce qui est humain.

ne laissant que le pur vin des vertus. Ainsi, mes vertus

-se répandent dans l'âme comme sur un canevas blanc

-et s'y inscrivent avec des caractères indélébiles.

 

Comment peux-tu donc craindre si, à chaque fois que Je te manifeste mes vérités au sujet de ma Volonté, cela est précédé de croix et de douleurs?

 

Plus les vérités sont élevées. plus intenses sont les douleurs.

 

Ce n'est rien d'autre que la pression du pressoir que J'exerce sur toi pour que tout ce qui est humain en toi soit enlevé.

Il est de mon intérêt plus que du tien que ces vérités ne soient pas mêlées avec les pelures des passions humaines.»

 

Je repris:

«Mon Jésus, pardonne-moi si je te dis ceci, mais tu es toi-même la cause de mes peurs.

Si tu ne te cachais pas et ne me privais pas de toi, il n'y aurait en moi aucune place pour que ces peurs s'élèvent.

 

Ah! Jésus, tu me fais mourir, et cela d'une mort cruelle et double, puisque je ne meurs pas. Ah! si seulement je pouvais mourir vraiment, comme ce serait doux pour moi! Ah! Jésus, je t'assure, je ne peux en supporter plus: soit que tu me prennes avec toi ou que tu restes avec moi.»

 

Pendant que je disais cela, mon  aimable  Jésus  me  serra  dans  ses  bras. C'était comme s'Il pressait quelque chose avec ses mains et je me sentais comme sous un pressoir. Je suis incapable de dire la souffrance que je ressentis; lui seul sait ce qu'Il m'a fait souffrir.

 

Après, Il m'a dit:

«Bien-aimée fille de ma Volonté,

regarde à l'intérieur de Moi comment la Volonté Suprême ne concéda même pas un souffle de vie à ma volonté humaine, aussi sainte qu'elle fut.

 

Je devais rester sous la pression de la Divine Volonté plus que sous un pressoir. Elle constituait la Vie

-de tous mes battements de cœur,

-de toutes mes paroles,

-de tous mes actes.

 

Et ma petite volonté humaine mourait dans chacun

-de mes battements de cœur,

-de mes respirations,

-de mes actes,

-de mes paroles, etc.

 

En réalité, cette volonté n'a jamais eu la vie.

Je ne l'avais que pour la faire mourir continuellement. Et, bien que cela fut

-un grand honneur pour mon Humanité et

-le plus grand des prodiges,

chaque mort de ma volonté humaine se transformait en une Vie de la Divine Volonté.

Ces morts continuelles furent le plus grand et le plus amer martyre de mon Humanité.

 

Oh! comme les douleurs mêmes de ma Passion furent petites devant ces morts continuelles en Moi.

 

Par cela, Je donnais une gloire parfaite à mon Père Céleste que j'aimais d'un amour surpassant tout l'amour de toutes les créatures.

«Mourir, souffrir, faire quelque chose de grand quelques fois, par intervalles, cela n'est pas aussi grand.

 

Les saints et les autres bonnes créatures ont fait ainsi mais, comme ce n'était pas continuel, ça ne constituait

-pas une gloire parfaite pour le Père,

-ni une rédemption pouvant s'étendre à tous.

 

Donc, ma fille nouvelle-née dans ma Volonté Éternelle, vois où ton Jésus te veut: sous le pressoir de ma Divine Volonté,

-de sorte que ta volonté puisse recevoir des morts continuelles, tout comme ce fut le cas pour ma volonté humaine.

 

Sinon, je ne pourrai pas faire se lever l'ère nouvelle dans laquelle ma Volonté pourra régner sur la terre.

 

Cela prend

-des actes,

-des souffrances et

-des morts continuelles

pour que le Fiat Voluntas Tua descende du Ciel sur la terre.

 

«Prends garde, ma fille, ne regarde pas les autres, pas même les saints, concernant la façon dont Je me suis conduit avec eux:

Ca pourrait t'amener à être surprise de ma façon d'agir avec toi.

 

Avec eux, Je voulais faire une chose; avec toi c'est quelque chose de complètement différent.»

 

Pendant qu'Il disait cela, Il prit la forme du crucifié en appuyant son front contre le mien et en couvrant toute ma personne.

Je me sentis sous sa pression, en proie à sa Volonté.


 

J'étais en prière lorsque je me trouvai hors de mon corps dans un endroit où il y avait un crucifix jeté par terre.

Je m'approchai pour adorer et embrasser les très saintes plaies de Jésus mais, à ce moment, le crucifix devint vivant: Jésus décloua ses mains de la croix et s'accrocha à mon cou, me tenant très serrée.

Craignant que ce ne soit pas Jésus, j'essayai de me libérer de cet embrassement.

Jésus me dit:

 

«Ma fille, pourquoi veux-tu t'enfuir de Moi? Comment est-ce possible que tu veuilles Me laisser?

Ne sais-tu pas qu'entre toi et Moi il existe un lien éternel tel que ni toi ni Moi ne puissions le briser? En fait, ce qui est éternel entre en Moi et ne peut me quitter.

 

Tous les actes que nous avons faits ensemble dans ma Volonté sont des actes éternels, tout comme ma Volonté est éternelle.

Ainsi, il y a quelque chose de toi en Moi et quelque chose de Moi en toi. Il coule en toi un courant éternel qui nous rend inséparables.

Plus tu multiplies tes actes dans ma Volonté, plus tu prends part à ce qui est éternel.

 

Où veux-tu donc aller?

Je t'attendais pour que tu viennes me soulager et me libérer de cet endroit

-dans lequel la perfidie humaine m'a jeté,

-où, avec des péchés cachés et des maux secrets, elle m'a cruellement crucifié.

C'est pourquoi Je me suis accroché à toi

pour que tu me libères et me prennes avec toi.»

 

Je Le serrai contre moi, l'embrassai, et me retrouvai avec lui dans ma petite chambre. Et j'ai pu voir combien mon intérieur était centré en Lui et le Sien en moi.

 

Plus tard, je reçus la sainte communion.

Comme à l'accoutumée, j'appelai toutes les choses créées, les plaçant autour de Jésus pour qu'elles lui donnent un retour d'amour et lui rendent les hommages dus à leur Créateur.

Elles accoururent toutes à mon appel et je pus voir clairement tout l'amour de mon Jésus pour moi manifesté à travers elles.

 

Au-dedans de mon cœur, Jésus recevait avec une très grande tendresse tout cet amour.

En planant au-dessus de toutes les choses et en les embrassant, je m'approchai des pieds de Jésus et lui dis:

«Mon amour, mon Jésus, tu as créé toutes les choses pour moi et tu me les as données en cadeau. Alors, toutes ces choses étant à moi, je te les donne afin de te manifester mon amour.

 

Je te dis

-« je t'aime » dans chaque goutte de lumière du soleil,

je t'aime » dans le scintillement des étoiles,

je t'aime » dans chaque goutte d'eau.

 

Ta Volonté me fait voir tes « Je t'aime » pour moi, même dans les profondeurs de l'océan.

Et j'imprime mes « je t'aime » pour toi dans chaque poisson qui gambade dans la mer.

 

Je veux imprimer

mes « je t'aime » sur chaque vol d'oiseau,

mes « je t'aime » partout, mon Amour.

 

Je veux imprimer mes « je t'aime »

sur les ailes du vent,

dans le mouvement des feuilles,

dans chaque étincelle du feu,

mes « je t'aime » pour moi-même et pour tous.»

 

La Création tout entière disait « je t'aime » avec moi.

Mais lorsque je voulus réunir toutes les générations humaines dans la Divine Volonté, pour qu'elles se prosternent devant Jésus et lui disent « je t'aime » par chacune de leurs actions, de leurs paroles et de leurs pensées,

elles m'échappèrent et je ne savais pas comment faire. J'ai signalé cela à Jésus et Il m'a dit:

«Sache, ma fille, que vivre dans ma Volonté consiste précisément

à amener toutes les créatures devant moi et, et au nom de toutes,

à me donner leurs hommages.

 

Personne ne doit t'échapper,

sinon ma Volonté trouverait des vides dans la Création et ne serait pas satisfaite.

 

Mais sais-tu pourquoi tu ne trouves pas toutes les créatures et que plusieurs

t'échappent? C'est la force de la libre volonté.

 

Cependant, Je veux t'enseigner le secret de les trouver toutes:

entre dans mon Humanité.

En Elle, tu trouveras toutes leurs actions comme en dépôt,

ces créatures pour lesquelles J'ai pris l'engagement de satisfaire, en leur nom, à mon Père Céleste.

 

Toi, continue à suivre tous mes actes qui étaient les actes de tous. De cette façon, tu trouveras toutes choses .

Et tu me retourneras l'Amour pour tout et pour tous.

 

Tout est en Moi.

Ayant agi pour tous, en Moi est le dépôt de toutes choses.

Et Je rends au Père Divin le devoir d'Amour pour tous.

Quiconque le veut peut M'utiliser comme chemin pour accéder au Ciel.»

 

Alors j'entrai en Jésus.

Et, avec facilité, je trouvai toutes choses et toutes personnes . En suivant les travaux de Jésus,

je dis: «je t'aime »

-en chaque pensée des créatures,

-sur l'envol de chaque regard,

-dans chaque son de mots,

-dans chaque battement de cœur,

-dans chaque respiration et affection.

« je t'aime » dans chaque goutte de sang, dans chaque action et chaque pas.

 

Mais qui peut dire tout ce que j'ai fait et dit? Beaucoup de choses ne peuvent être dites.

Plus encore, tout ce qu'on pourrait dire serait dit très pauvrement comparé à la manière de dire quand on est avec Jésus.

 

Ensuite, en disant « je t'aime », je me retrouvai dans mon corps.

 

 

Je pensais à Jésus au Jardin quand Il a dit:

«Père, s'il est possible, que cette coupe passe loin de moi; toutefois, que non pas ma Volonté mais la tienne soit faite.»

Bougeant en moi, mon doux Jésus me dit: «Ma fille, crois-tu que ce fut par rapport à la coupe de ma Passion que J'ai dit au Père:

"Père, s'il est possible, que cette coupe passe loin de Moi"?

 

Pas du tout. Il s'agissait de la coupe de la volonté humaine.

Elle présentait à mes yeux une telle amertume et une telle abondance de vices que c'est par rapport à elle que ma Volonté humaine unie à ma Volonté Divine s'écria: "Père, s'il est possible, que cette coupe passe loin de Moi."

 

Comme est laide la volonté humaine sans la Volonté Divine, laquelle, comme dans une coupe, se trouve dans chaque créature!

Il n'y a aucun mal parmi les générations

dont la volonté humaine n'est pas le principe.

 

Voyant la sainteté de ma Volonté couverte de tous les maux produits par la volonté humaine, Je me sentis mourir.

En fait, Je serais mort si la Divinité ne m'avait pas soutenu. Et sais-tu pourquoi J'ai dit jusqu'à trois fois:

"Que non pas ma Volonté mais la tienne soit faite"?

 

Je portais en Moi

-les volontés de toutes les créatures,

-tous leurs péchés.

Et, au nom de toutes, j'ai crié vers mon Père:

"Que la volonté humaine ne se fasse plus sur la terre, mais la Volonté Divine. Que la volonté humaine soit bannie et que la tienne règne."

 

J'ai fait cette prière au tout début de ma Passion.

Car le « que ta Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel » était la chose la plus importante à mes yeux.

 

C'est au nom de tous que J'ai dit:

"Que non pas ma Volonté, mais la tienne soit faite."

À ce moment, J'ai constitué l'ère du Fiat Voluntas Tua sur la terre.

 

Cette prière, Je l'ai répétée trois fois:

la première fois, J'ai obtenu la faveur demandée;

la seconde fois, Je l'ai fait descendre sur la terre et,

la troisième fois, Je l'ai constituée Souveraine.

 

Par cette prière, Je voulais

-vider les créatures de leur volonté humaine et

-les remplir de la Divine Volonté.

Avant de mourir, puisque Je ne disposais plus que de quelques heures,

Je voulais négocier avec mon Père Céleste le but principal pour lequel J'étais venu sur la terre:

que la Divine Volonté ait la première place chez la créature.

 

La première offense de l'homme à l'endroit de la Volonté Suprême fut de se retirer d'Elle.

Toutes ses autres fautes sont d'ordre secondaire par rapport à celle-là.

 

Par conséquent,

Je devais d'abord

-accomplir le « Fiat Voluntas Tua sur la terre comme au Ciel »,

-pour ensuite accomplir la Rédemption par mes souffrances.

 

En fait, la Rédemption elle-même est d'ordre secondaire. C'est toujours ma Volonté qui a la primauté sur tout.

 

Les fruits de la Rédemption sont apparus en premier,

Mais c'est en vertu de ce contrat que J'ai fait avec mon Divin Père

« que sa Volonté règne sur la terre »,

-but véritable de la Création et

-but principal pour lequel Je suis venu sur la terre

que l'homme a pu recevoir les fruits de la Rédemption. Sinon, ma Sagesse aurait manqué d'ordre.

Le début du mal chez l'homme fut dans sa volonté.

C'est cette volonté que Je devais ordonner et restaurer

-en refaisant l'union entre la Volonté Divine et la volonté humaine.

 

Ma Volonté est comme un roi qui,

même s'il a la primauté sur tout, arrive en dernier,

-étant précédé, pour son honneur et le décorum,

par ses gens, son armée, ses ministres, ses princes et toute la cour royale.

 

Ainsi, les fruits de la Rédemption devaient se manifester en premier afin que la Majesté de ma Volonté puisse rejoindre

sa cour royale, ses gens, ses armées, ses ministres.

 

Et sais-tu qui a été la première à s'écrier avec Moi:

"Que non pas ma volonté mais la tienne soit faite"?

 

Ce fut ma petite nouvelle-née de ma Volonté, ma petite fille,

qui a ressenti tant de répugnance et de crainte envers sa volonté et

qui, tremblante, s'est accrochée à Moi en criant avec Moi:

"Père, s'il est possible, que cette coupe de ma volonté passe loin de Moi."

 

Et, pleurant, tu ajoutais avec Moi:

"Que non pas ma Volonté mais la tienne soit faite."

 

Oh oui! tu étais avec Moi dans ce premier contrat avec mon Père Céleste.

Parce qu'au moins une créature devait être participante afin de valider le contrat. Sinon, à qui aurions-nous pu confier cette tâche?

 

Et, afin de rendre la garde de ce contrat plus sûre,

Je te donnai tous les fruits de ma Passion comme cadeau,

-les alignant autour de toi comme une formidable armée qui, pendant que se formait le cortège royal de ma Volonté,

-faisait une féroce guerre contre ta volonté.

 

Donc, courage dans l'état où tu te trouves.

Écarte la pensée que Je puisse te laisser: ce serait préjudiciable à ma Volonté puisque Je dois veiller au contrat de ma Volonté déposé en toi.

 

Alors, demeure en paix.

C'est ma Volonté qui te met à l'épreuve, voulant

-non seulement te purifier,

-mais aussi détruire même l'ombre de ta volonté.

 

En toute tranquillité,

-continue ton envolée dans ma Volonté et

-ne te tracasse de rien.

 

Ton Jésus fera en sorte que

tout ce qui pourra arriver à l'intérieur et à l'extérieur de toi ait pour effet

-que ma Volonté ressorte encore plus et

-que s'agrandissent les frontières de ma Volonté dans ta volonté humaine.

 

Je veillerai à ce que la paix demeure en toi

afin que Je puisse diriger tout en toi en accord avec ma Volonté.

 

Sur la terre, Je ne m'occupais que de faire la Volonté de mon Père. Puisque toutes choses s'y trouvent, Je ne me préoccupais de rien d'autre.

 

Si Je me mettais en prière, c'était pour une seule chose:

« que la Divine Volonté soit faite sur la terre comme elle l'est au Ciel », cela incluant toute chose.

Je ne faisais rien si ce n'était suivant la Volonté Suprême:

-mes paroles, mes douleurs, mes œuvres et mes battements de cœur étaient remplis de la Volonté Céleste.

 

Et c'est ce que Je veux pour toi.

Tu dois tout axer sur ma Volonté en te laissant brûler par son Souffle

jusqu'à perdre toute autre connaissance que celle de ma Volonté pour toujours.»

 

Je méditais sur le mystère de la flagellation en compatissant avec mon doux Jésus qui, au milieu d'ennemis, fut brutalisé, dévêtu et roué de coups.

Sortant de mon intérieur dans l'état où il se trouvait pendant la flagellation, mon aimable Jésus me dit:

 

«Ma fille,

veux-tu savoir pourquoi J'étais dévêtu lorsqu'on me flagella? Dans chaque mystère de ma Passion, Je m'occupais

d'abord de réparer la séparation entre la volonté humaine et la Volonté Divine et,

ensuite, de réparer les offenses découlant de cette séparation.

 

Lorsque, au jardin d'Éden, l'homme brisa les liens qui unissaient sa volonté à la Volonté Suprême,

il se dévêtit du vêtement royal de ma Volonté

pour se vêtir des misérables haillons de sa volonté:

faible, inconstante et impropre à accomplir quelque chose de bon.

 

Ma Volonté était un doux enchantement pour lui.

Elle le gardait absorbé dans une très douce lumière lui faisant connaître uniquement son Dieu de qui il provenait et qui lui donnait d'innombrables bienfaits.

 

Il était tellement absorbé par tant de générosité de la part de son Dieu qu'il n'avait aucune pensée pour lui-même.

 

Oh! comme il était heureux et comme la Divinité se délectait

en lui octroyant des particules de son Être autant qu'une créature pouvait recevoir- afin qu'il devienne semblable à Lui.

 

Aussi, dès que l'homme brisa l'union de notre Volonté avec la sienne, il perdit

-son vêtement royal

-de même que l'enchantement, la lumière et le bonheur.

 

Se regardant sans la lumière de ma Volonté, sans l'enchantement qui l'absorbait, il en arriva à se connaître lui-même

Et il se sentit gêné et craintif devant son Dieu

Sa nature ressentit le froid de sa nudité et le besoin vital de se couvrir.

 

Alors que notre Volonté le gardait dans le havre de l'immense bonheur, sa volonté le plaça dans celui des misères.

 

Avant sa chute, notre Volonté était tout pour lui:

en Elle, il trouvait tout.

Il était juste que, étant sorti de notre Volonté et vivant en Elle comme notre tendre enfant, notre Volonté satisfasse tous ses besoins.

Par contre, en voulant vivre dans sa propre volonté, il eut besoin de tout.

Car la volonté humaine n'avait pas la capacité de pourvoir à tous ses besoins. Elle ne contient pas en elle la Fontaine du Bien.

 

Ainsi, il fut forcé de se procurer les choses nécessaires à sa vie à travers des tribulations. Vois-tu ce que signifie ne pas être uni à notre Volonté?

 

Oh! si tous savaient cela, ils n'auraient qu'un désir: que notre Volonté vienne régner sur la terre.

 

Si Adam ne s'était pas retiré de la Divine Volonté,

-sa nature n'aurait aucunement eu besoin de se vêtir,

-il ne se serait pas senti gêné de sa nudité,

-il n'aurait pas non plus été sujet à souffrir du froid, de la chaleur, de la faim et de la faiblesse. Cependant, ces désagréments naturels ne sont presque rien en comparaison des grands biens que son âme avait perdus.

 

Donc, ma fille, avant d'être attaché au pilier pour être flagellé,

Je voulus être dévêtu afin de souffrir et de réparer pour la nudité de l'homme privé du vêtement royal de ma Volonté.

 

Je ressentis une grande confusion et une grande douleur en me voyant dévêtu devant des ennemis qui se moquaient de Moi.

Je pleurai sur la nudité de l'homme et offris ma nudité au Père Céleste pour que l'homme puisse être vêtu de nouveau avec le vêtement royal de ma Volonté.

 

Et comme rançon, afin que cela ne me soit pas refusé,

-J'offris mon Sang, ma Chair déchirée en lambeaux.

-et Je me laissai déshabiller non seulement de mes vêtements,

mais aussi de ma peau.

 

Je versai tellement de sang dans ce mystère - dans aucun autre J'en ai versé autant assez pour couvrir l'homme d'un second vêtement, un vêtement de sang,

-pour le réchauffer

-pour le nettoyer et

-pour le disposer à recevoir le vêtement royal de ma Volonté.»

 

En entendant cela, surprise, j'ai dit à Jésus:

«Mon aimable Jésus, comment se fait-il qu'après s'être retiré de ta Volonté, l'homme devint gêné et effrayé, et ressentit le besoin de se vêtir?

 

Pourtant, toi qui as toujours fait la Volonté du Père Céleste, ne faisant qu'un avec lui, et ta Maman qui n'a jamais connu sa propre volonté, vous avez tous les deux eu besoin de vêtements et de nourriture et avez ressenti le froid et la chaleur.»

 

Il me répondit:

«C'était vraiment comme cela, ma fille.

Si l'homme se sentit gêné de sa nudité et fut sujet à toutes sortes de misères naturelles,

c'est parce qu'il avait perdu l'enchantement de ma Volonté.

 

Même si ce fut son âme qui fit le mal et non pas son corps, ce dernier fut indirectement complice de sa volonté malade et resta comme profané par elle. Les deux, son âme et son corps, subirent la douleur du mal commis.

Quant à Moi, bien sûr, J'ai toujours accompli la Volonté Suprême. Mais comme

Je ne suis pas venu

-chez des hommes innocents comme avant la faute,

-mais chez des hommes pécheurs avec toutes sortes de misères, J'ai voulu m'associer à eux

-en prenant sur Moi toutes leurs misères et

-en M'assujettissant à toutes les nécessités de leur vie, comme si J'étais l'un d'eux.

 

Si Je l'avais voulu, Je n'aurais eu besoin

-de rien, ni de vêtements, ni de nourriture, de rien d'autre.

Mais Je n'ai pas voulu user de cela par amour pour les hommes. J'ai voulu me sacrifier en tout,

-même dans les choses les plus innocentes créées par Moi afin de prouver aux hommes mon ardent Amour.

Cela me servit à implorer de mon Divin Père que,

-par égard pour Moi et ma Volonté complètement sacrifiée pour Lui,

Il veuille redonner à l'homme le noble vêtement royal de notre Volonté.»

 

À cause de l'absence habituelle de mon aimable Bien,

-je me sentais submergée dans l'amertume,

privée que j'étais de Celui qui, seul, peut être le soleil, la chaleur, le sourire et le bonheur de ma pauvre âme.

Sans lui, c'est la nuit, je reste paralysée par le froid, je suis malheureuse.

 

Bougeant en moi, mon doux Jésus me dit:

«Ma fille, courage, ne te laisse pas envahir par l'accablement.

 

Si tu savais combien Je souffre en te voyant souffrir!

Je souffre tellement que, pour ne pas te voir souffrir, Je te plonge dans le sommeil. Cependant, Je demeure près de toi, Je ne te quitte pas.

 

Pendant que tu dors, Je fais pour toi ce que nous ferions ensemble si tu étais éveillée, vu que ce n'est pas toi qui veut dormir, mais moi-même qui te plonge dans le sommeil.

 

Vois-tu combien Je t'aime?

Si tu savais combien Je souffre quand Je te vois te réveiller tout agitée parce que tu n'as pas perçu que J'étais tout près de toi, t'ayant Moi-même endormie pendant que tu étais tourmentée par mon absence!

 

C'est vrai que tu souffres mais, Moi aussi, Je souffre.

Pendant ce temps, ma Volonté coule en toi et, te serrant davantage, elle rend notre union encore plus stable.

 

Courage, et souviens-toi

-que tu es mon petit bateau dans ma Volonté et

-que la Divine Volonté n'est pas une mer d'eau avec des ports et des rivages où les bateaux et les passagers font escale pour se reposer et s'amuser et d'où plusieurs ne reviennent même plus reprendre la mer.

 

La mer de ma Volonté est une mer de lumière et de feu, sans port ni rivage. Par conséquent, il n'y a pas d'escale pour mon petit bateau.

Tu dois naviguer sans cesse et à une telle vitesse que tu puisses embrasser l'Eternité en chacun de tes battements de cœur et de tes actes,

afin qu'ils soient reliés aux battements de cœur et aux actes de chacun.

 

Tu feras la tournée de l'Eternité en chacun de tes battements de cœur. Tu prendras tout et nous rapporteras tout ce qui provient de la Divinité

-pour qu'Elle puisse recevoir en même temps qu'Elle donne.

Mon petit bateau a la tâche de naviguer dans l'immense mer de ma Volonté afin de Nous payer de retour pour tout ce qui vient de Nous.

 

Cependant, si tu te laisses envahir par l'accablement, tu perds l'attention voulue pour tes tournées.

 

Ne se sentant pas rejointe par les tournées rapides de mon petit bateau,

-la mer de ma Volonté te consume davantage

-et tu t'agites plus à cause de mon absence.

 

Mais si tu continues à naviguer, tu es comme une douce brise qui,

-pendant qu'elle apporte un rafraîchissement à notre feu,

te sert à adoucir le tourment dont tu souffres à cause de mon absence.»

 

Je m'abandonnais totalement en la Sainte Volonté de Dieu en me disant:

 

«Par son Fiat Créateur, la Divinité forma tout l'univers par lequel Elle manifeste,

-à travers chaque chose créée, son amour envers les hommes.

 

Par son second Fiat, le Fiat de la Rédemption,

Dieu nous a visités en donnant Vie à chacun des actes du Verbe Éternel.

 

Le Fiat de la Création et celui de la Rédemption sont liés,

-chacun étant comme l'écho de l'autre.

 

D'autre part, mon adorable Jésus m'a dit plusieurs fois que le troisième Fiat est nécessaire

pour que les œuvres de la Création et de la Rédemption soient complétées. Je me demandais comment cela se fera.»

Pendant que je réfléchissais ainsi, mon aimable Jésus, bougeant en moi, me dit:

 

«Ma fille

si, par son Fiat Créateur, le Père Éternel

montra tant d'amour envers l'humanité à travers toutes les choses créées, il était juste que Moi, son Fils,

Je fasse autant d'Actes pour Le récompenser de son amour,

-entrelaçant son Fiat avec le Mien

pour qu'un autre Fiat, à la fois humain et divin, s'élève de la terre pour Lui donner un retour d'Amour de la part de toutes les créatures.

 

Jusqu'à ce que Je vienne sur la terre,

le Fiat manifesté à travers toute la Création était seul. Mais, quand Je suis venu, Il n'était plus seul .

 

Et ma première tâche fut de manifester à mon Père autant d'actes que ceux qu'Il avait accomplis dans la Création.

Ainsi, par mon propre Fiat,

le Fiat de la Création avait un doux et harmonieux compagnon.

 

Mais l'Éternel ne veut pas se limiter à ces deux Fiats. Il en veut un troisième .

Et, celui-là, c'est toi qui dois le réaliser.

 

C'est pourquoi, à maintes reprises,

-Je t'ai tirée hors de ton corps et

-Je t'ai placée dans les Fiats de la Création et de la Rédemption de telle manière que tu puisses y prendre ton envol.

 

Et comme tu dois entrelacer ton Fiat avec les nôtres, plus tu agiras en nos Fiats, plus tôt tu atteindras le but.

 

Par le Fiat de la Création,

plusieurs choses merveilleuses et belles sont sorties de Nous

Par le Fiat de la Rédemption, il y eut satisfaction pour tous les actes des créatures, prenant celles-ci par la main et les ramenant dans le sein du Père Céleste.

De même, le troisième Fiat devra parcourir son trajet et manifester ses effets:

ma Volonté connue, aimée et régnant sur la terre.

 

Chacun de tes actes que tu entrelaceras avec nos Fiats sera

-un baiser humain que tu leur donneras,

-un renforcement du lien entre la volonté humaine et la Volonté Divine, de telle sorte que cette dernière puisse

-être connue et

-établir sa domination royale chez les hommes.

 

Tout consiste à faire connaître la Divine Volonté, le reste viendra par soi-même.

 

C'est pourquoi Je t'ai souvent recommandé

de tout écrire ce que je t'enseignais sur ma Volonté Parce que la connaissance est la voie et

parce que la lumière qui en découle sert de trompette

pour la faire entendre par ceux qui écoutent.

 

Et plus la trompette résonne

et elle résonne d'autant plus qu'elle a de connaissances à manifester- plus de gens vont se précipiter vers Elle.

 

La connaissance prend l'attitude

-tantôt du prédicateur,

-tantôt du professeur,

-tantôt du père,

-tantôt de l'amoureux passionné.

 

En somme, la Connaissance a tous les moyens en son pouvoir pour

-entrer dans les cœurs,

-les conquérir et triompher de toutes choses.

Et plus cette connaissance est vaste, plus de moyens Elle a à sa disposition.»

 

Confuse par ce que j'entendais, je dis:

«Mon doux Amour, tu sais combien je suis misérable et dans quel état je me trouve. Je sens qu'il m'est impossible d'emprunter par mes actes le même chemin que les Fiats de la Création et de la Rédemption.»

 

Jésus reprit: «Nos Fiats ne contiendraient-ils pas tout le Pouvoir qu'Ils veulent? S'ils l'avaient pour la Création et la Rédemption,

comment seraient-Ils incapables d'agir en toi?

Ce dont nous avons besoin, c'est ta volonté.

 

Je vais graver mon Fiat dans le tien.

Tout comme J'ai gravé mon Fiat divin dans la Volonté de mon Humanité. Nous procéderons de la même manière. Ma Volonté peut tout faire.

 

À travers mon Omniprésence,

Elle te présentera tous les actes de la Création et de la Rédemption.

Et toi, par tes actes, tu entrelaceras facilement le troisième Fiat avec les deux autres. N'es-tu pas heureuse?»

Pendant qu'Il me parlait sur sa Volonté, mon adorable Jésus disparut comme éclipsé par une grande Lumière, un peu comme les étoiles disparaissent sous le soleil éblouissant.

 

Je lui dis: «Jésus, ma Vie, ne me parle pas de ta Volonté .

Car, ce faisant, tu t'éclipses à l'intérieur de sa Lumière et moi je reste seule. Comment se fait-il que ta Volonté me fasse perdre ma Vie, mon Tout?»

 

Jésus reprit:

«Ma fille, mon Humanité a une grandeur moindre que ma Volonté Éternelle.

Elle a ses frontières. Conséquemment, quand ma Volonté infinie s'approche de toi avec ses Connaissances, mon Humanité est comme éclipsée par cette Lumière.

 

C'est pourquoi tu ne Me vois pas.

Cependant, Je reste toujours en toi et J'ai plaisir à voir ma petite nouvelle-née de ma Volonté éclipsée par la même Lumière qui éclipse mon Humanité.

 

Nous sommes ensemble mais, parce que notre vue est embrouillée par la Lumière éblouissante de la Volonté Suprême, Nous ne pouvons pas nous voir l'un l'autre.»

 

Je me sentais très oppressée à cause de l'absence de mon doux Jésus, et aussi pour d'autres raisons qu'il n'est pas nécessaire de mettre sur papier.

Comme je me sentais sur le point de succomber, mon bien-aimé Jésus bougea en moi et me serra contre lui pour me donner de la force, et Il me dit:

 

«Ma fille,

ma Volonté est la vie et le mouvement de tout.

 

Mais sais-tu qui prend son envol dans ma Volonté Éternelle de manière

-à pouvoir se déplacer comme Elle dans la sphère de l'éternité,

-à être partout où Elle est et

-à faire tout ce qu’Elle fait?

C'est l'âme complètement abandonnée en ma Sainte Volonté.

L'abandon donne les ailes pour pouvoir voler en ma Volonté.

 

Si l'abandon cesse, l'âme perd son envol et ses ailes sont détruites. Tous ressentent la motion, la Vie de ma Volonté.

Car il n'y a pas de mouvement qui ne vienne de Moi. Mais beaucoup restent au point où ils sont.

Seulement ceux

-qui ont les ailes de l'abandon en Moi et

-qui suivent le courant de ma Volonté

planent au-dessus de tout, autant dans le Ciel que sur la terre

 

Ils entrent dans la sphère de l'éternité.

Ils se déplacent au sein des trois Personnes divines, ils pénètrent dans leurs plus intimes cachettes, et

ils ont connaissance de leurs secrets et de leurs béatitudes.

 

Cela se passe comme pour un moteur qui a sa roue principale au centre avec plusieurs autres petites roues se trouvant autour et demeurant immobiles.

Lorsque la roue principale tourne, les petites roues perçoivent la motion, mais n'arrivent pas à toucher la roue principale

Elles ne savent rien de ce que fait la roue principale ni des biens qu'elle contient.

 

Mais il y a une petite roue, non immobile, qui,

-par le moyen d'un mécanisme spécial,

tourne continuellement en faisant sa tournée au milieu de toutes les petites roues, pour ensuite

-se joindre à chaque motion de la roue principale et

-recommencer sa tournée au milieu des petites roues.

 

La petite roue en mouvement

-sait ce qu'il y a dans la roue principale et

-prend part aux biens qu'elle contient.

 

La roue principale est ma Volonté.

Les petites roues immobiles sont les âmes

-abandonnées à elles-mêmes et

-qui sont ainsi immobiles dans le bien

 

La petite roue en mouvement est l'âme qui vit dans ma Volonté.

Et le mécanisme spécial est le total abandon en Moi.

 

Ainsi, chaque manque d'abandon en Moi

est une tournée que tu perds dans la sphère de l'éternité.

Oh! si tu savais ce que signifie perdre une tournée éternelle!»

 

En entendant cela, je lui dis: «Mais dis-moi, mon Amour, que signifie l'éternité et que sont ces tournées éternelles?»

 

Jésus reprit:

«Ma fille, l'éternité est un cercle immense tel que personne ne peut savoir où il débute et où il se termine.

Dans ce cercle, il y a Dieu

-sans commencement et sans fin, et

-possédant à l'infini le bonheur, la béatitude, la joie, la richesse, la beauté, etc.

 

À chacun des actes divins, qui ne cessent jamais, Dieu émet du cercle divin

-de nouveaux bonheurs,

-de nouvelles beautés,

-de nouvelles béatitudes, etc.

 

Chaque nouvel acte est un acte jamais interrompu bien que les actes soient différents les uns des autres.

 

Nos contentements sont toujours nouveaux.

Nos béatitudes sont telles et tellement nombreuses que, pendant que nous jouissons d'une, une autre se présente et nous surprend.

C'est toujours comme cela et ça ne s'arrête jamais.

Nos actes sont éternels, immenses, tout comme Nous le sommes.

 

Et ce qui est éternel a la vertu de toujours faire surgir de nouvelles choses.

Ce qui est vieux et les choses qui se répètent n'existent pas dans ce qui est éternel.

 

Mais sais-tu qui, au Ciel, participe le plus

à cette nouveauté continuelle qui ne s'épuise jamais? La personne qui a pratiqué le plus de bien sur la terre.

Ce bien est comme la semence qui lui apporte la Connaissance

-des béatitudes, des joies, de la beauté, de l'amour, de la bonté, etc.

 

Suivant le bien qu'elle a pratiqué sur la terre, en harmonie avec nos diverses béatitudes, elle s'approche de nous et se remplit à grosses gorgées de cette béatitude dont elle porte la semence, au point de déborder.

 

Elle participe à tout ce que le cercle d'éternité comporte, elle en est remplie en accord avec les semences acquises sur terre.

 

Cela arrive comme à quelqu'un qui a appris la musique, ou un métier, ou une science. Lorsque la musique est jouée, plusieurs écoutent et prennent plaisir; mais qui comprend, ressent toutes ces notes de joie ou de tristesse envahir son intelligence et descendre dans son cœur, se sent tout pénétré par les scènes que cette musique évoque? Celui qui a étudié, qui a travaillé dur pour apprendre.

 

Les autres prennent plaisir mais ne comprennent pas

Leur plaisir est dans ce qui résonne à leurs oreilles, mais leur intérieur reste vide. Il en va ainsi pour celui qui a étudié les sciences. Qui en profite le plus?

 

Est-ce celui qui a étudié et appliqué son intelligence à bien comprendre ou celui qui n'a fait que regarder?

Celui qui a étudié peut en tirer un juste profit, il peut occuper différents postes, tandis que l'autre peut seulement se contenter de voir des choses concernant les sciences. Il en va ainsi pour toutes les autres choses.

 

Si cela est vrai pour les choses de la terre, ce l'est encore plus pour celles du Ciel,

où la Justice pèse avec des balances d'amour

toutes les petites bonnes actions faites par la créature, auxquelles elle accorde un bonheur sans fin, la joie et la beauté.

 

Et qu'est-ce que ce sera alors pour l'âme qui a vécu dans ma Volonté où se trouvent toutes ses actions comme une semence éternelle et divine?

 

Le cercle d'éternité se versera sur elle à un tel point que toute la Jérusalem Céleste en sera stupéfiée, célébrera de nouvelles fêtes et recevra une nouvelle gloire.»

 

Je me sentais aigrie à cause de l'absence de mon éminent et unique Dieu. J'avais le sentiment que tout était fini pour moi, que celui qui est toute ma vie ne reviendrait plus, et que tout le passé n'avait été qu'illusion.

Oh! si cela avait été en mon pouvoir, j'aurais brulé tous les écrits afin qu'aucune trace ne reste à mon sujet.

 

Ma nature aussi ressentait l'effet douloureux de cela, mais il est inutile de mettre sur papier tout ce que je traversais parce que, cruel, le papier non plus n'a pas un mot de réconfort pour moi et ne me redonne pas celui après qui je languis tant

 

Au contraire, en racontant ces choses, mes douleurs deviennent encore plus amères.

 

Ceci dit, je poursuis.

Pendant que j'étais dans cet état si lamentable, mon toujours aimable Jésus se montra avec un bâton de feu à la main, me disant:

«Ma fille, où veux-tu que je te frappe avec ce bâton?

Je veux frapper le monde et, par conséquent, je viens à toi pour voir combien de coups tu veux recevoir, le reste devant aller aux créatures.

Alors, dis-moi où veux-tu que Je te frappe?»

 

Aigrie comme je l'étais, je répondis:

«Frappe-moi où tu veux, je ne veux rien savoir d'autre que ta Volonté.»

 

Il reprit: «Je veux que tu me dises où tu veux que je te frappe.»

Je poursuivis: «Non, non, je ne te dirai jamais cela; je veux que tu me frappes là où toi tu le veux.»

 

Jésus me redemanda encore la même chose et, voyant que je continuais à répondre: «Je ne veux que ta Volonté»,

Il me dit: «Tu ne veux même pas me dire où tu veux que Je te frappe?»

 

Puis, sans plus, Il me frappa.

Ses coups étaient douloureux mais, comme ils provenaient des mains de Jésus, ils infusaient en moi Vie, Force et Confiance.

 

Après qu'Il m'eût frappée et que je me fusse sentie toute tabassée, je m'accrochai à son cou et, approchant ma bouche de la sienne, j'essayai de sucer.

Alors un très doux liquide vint dans ma bouche qui me réconforta beaucoup. Mais ce n'était pas ce que je cherchais, je voulais plutôt son amertume.

Il en avait tellement dans son très saint Cœur.

 

Après, je lui dis:

«Mon Amour, quel sort difficile est le mien, ton absence me tue et la crainte que je puisse m'éloigner de ta Volonté m'écrase. Dis-moi: en quoi t'ai-je offensé?

Pourquoi me quittes-tu? Et même si tu es avec moi en ce moment, je ne pense pas que tu sois venu pour demeurer avec moi comme auparavant, mais que tu n'es que de passage.

Ah! comment puis-je être sans toi, ma Vie? Dis-le-moi!» Puis j'éclatai en sanglots.

 

Me pressant contre lui, Il me dit:

«Ma pauvre fille, ma pauvre fille, courage, ton Jésus ne te quitte pas.

 

Tu ne dois pas craindre non plus que tu puisses sortir de ma Volonté, car ta volonté est enchaînée à mon immutabilité.

 

Au plus,

ce sont des pensées, des impressions que tu ressens, mais pas de vrais actes. En fait, puisque l'immutabilité de ma Volonté est en toi,

-si ta volonté était sur le point de quitter la mienne,

tu ressentirais la fermeté et la force de mon immutabilité et ta volonté serait encore plus enchaînée à la mienne.

 

D'ailleurs, aurais-tu oublié

que Je ne suis pas seulement dans ton cœur, mais dans le monde entier, et que, de ton intérieur, je dirige la destinée de toutes les créatures?

 

Ce que tu ressens n'est rien d'autre que la manière dont le monde se comporte avec Moi et les douleurs qu'il Me donne.

Puisque Je suis en toi, ces choses se réfléchissent sur toi. Ah! ma fille, combien le monde nous donne à souffrir!

 

Mais viens, courage! Lorsque Je vois que tu ne peux plus en prendre,

Je laisse tout et Je viens auprès de ma fille pour la réconforter et me réconforter des peines que le monde me donne.»

 

Ayant dit cela, Il disparut.

J'étais fortifiée, oui, mais avec tant de mélancolie, au point de me sentir mourir. Je me sentais comme plongée dans un bain d'amertume et d'afflictions, tellement que je n'avais pas la force de dire à Jésus: «Reviens.»

 

Ensuite, pendant que je faisais mes prières habituelles, mon bien-aimé Jésus revint et Il me dit: «Ma fille, dis-moi pourquoi tu es si mélancolique.

 

Vois, Je reviens du milieu des créatures avec des larmes dans les yeux, le cœur percé, trahi par beaucoup, et Je me disais:

 

''Allons vers ma fille, ma petite nouvelle-née de ma Volonté, afin qu'elle assèche mes larmes. Par ses actes faits dans ma Volonté, elle me donnera de l'amour et tout ce que les autres ne me donnent pas.

Je me reposerai en elle et la réconforterai par ma Présence."

 

Mais Je te trouve si mélancolique que Je dois mettre mes douleurs de côté pour m'occuper de soulager les tiennes.

 

Ne sais-tu pas que la gaieté est pour l'âme ce que sont

le parfum pour les fleurs,

les condiments pour les aliments,

la bonne mine pour les gens,

la maturité pour les fruits,

le soleil pour les plantes?

 

Aussi, par cette mélancolie, tu ne m'as pas laissé trouver

-un parfum qui puisse me réconforter,

-ni un aliment savoureux,

-ni un fruit mûr;.

Plutôt, tu es blême à m'émouvoir de pitié.

Pauvre fille, courage, accroche-toi à Moi, n'aie pas peur!»

 

Je m'accrochai à lui.

J'aurais voulu éclater en larmes et je sentais ma voix suffoquer, mais je m'armai de force, contins mes larmes et je lui dis:

«Jésus, mon amour, mes douleurs ne sont rien comparé aux tiennes.

Alors penchons-nous sur tes douleurs, si tu ne veux pas ajouter plus d'amertume aux miennes.

Laisse-moi sécher tes larmes et fais-moi partager les douleurs de ton Cœur.»

 

Il me fit partager ses douleurs et, me montrant les graves péchés présents dans le monde et ceux à venir. Il disparut.

 

Je me fondais totalement dans la Sainte Volonté Divine.

Comme la plus petite de toutes les créatures, je me plaçai à la tête de toutes les générations, remontant même au temps avant la création d'Adam et d'Ève.

 

De telle manière que, avant qu'ils aient péché, je puisse faire réparation à la Divine Majesté. Etant donné que, dans la Divine Volonté, il n'y a ni passé ni futur, tout y étant présent.

 

Et aussi de telle manière que, étant toute petite,

je puisse m'approcher de la Divine Majesté pour plaider devant elle et faire mes petits actes en sa Volonté

-pour en couvrir tous les actes des créatures et

-pour être ainsi capable de lier la volonté humaine à la Divine Volonté pour qu'elles ne fassent qu'un.

 

Cependant, vu mon anéantissement, ma misère et mon extrême petitesse,

je me suis dit:

«Au lieu de me placer à la tête de tous dans la Très Sainte Volonté, je devrais plutôt me placer derrière tout le monde,

même derrière le dernier homme à venir.

 

En effet, puisque je suis la plus abjecte et la plus misérable de toutes les créatures, c'est la dernière place qui me convient.»

Alors mon bien-aimé Jésus sortit de mon intérieur et, prenant ma main, Il me dit:

 

«Ma petite fille, dans ma Volonté, les tout-petits doivent être à la tête de tous. Plus encore, dans mon sein.

Celle qui doit plaider, réparer et unir notre Volonté, non seulement avec la sienne, mais avec celles de tous, doit être près de Nous et si unie à Nous

qu'elle reçoive tous les rayonnements de la Divinité pour les reproduire en elle.

Ses pensées, ses paroles, ses travaux, ses pas, son amour doivent être ceux de tous et pour tous.

 

Et comme notre Volonté couvre toutes les créatures, qu'en notre Volonté

tes pensées soient les pensées de toutes les générations, et la même chose pour

tes actions et

ton amour.

 

Que, dans la Puissance de notre Volonté,

-tes pensées, tes actions et ton amour deviennent ainsi

-des antidotes, des défenseurs, des amoureux, des opérateurs, etc.

 

Si tu savais

-avec quel amour notre Père Céleste t'attend et

-quelle joie Il ressent en te voyant, toute petite,

déposer sur ses genoux toute la Création afin de lui donner un retour pour tout! Il ressent ainsi la gloire, les joies et les contentements escomptés lors de la Création.

C'est pourquoi il est nécessaire que tu viennes à la tête de tous.

 

Après, tu feras une tournée dans notre Volonté.

 

Puis tu iras derrière tous.

Tu les placeras comme sur tes genoux et les emmèneras tous dans notre sein. Et Nous, en les voyant couverts de tes actes faits dans notre Volonté,

Nous les accueillerons avec plus d'amour.

Et Nous serons plus disposés à lier notre Volonté avec celles des créatures, afin que notre Volonté retrouve sa pleine domination.

 

Donc, courage!

Les tout-petits se perdent dans la foule et c'est la raison pour laquelle tu dois aller de l'avant afin de remplir la mission qui t'est confiée dans notre Volonté.

 

Dans notre Volonté, les tout-petits n'ont pas de pensées pour eux-mêmes. Ils n'ont pas non plus de choses personnelles.

Mais ils ont tout en commun avec le Père Céleste.

De la même manière que tous jouissent du soleil lorsqu'ils sont sous sa lumière, puisqu'il a été créé par Dieu pour le bien de tous,

tous jouissent aussi des actions accomplies par la petite fille de notre Volonté, qui, plus que le soleil, rayonne sur tous

-pour que le soleil de l'Éternelle Volonté se manifeste de nouveau conformément au but pour lequel toutes les générations ont été créées.

 

Donc, ne te perds pas dans le foisonnement de tes misères et de ton abjection. Mais pense seulement à ta fonction de toute - petite de notre Volonté.

Et sois attentive à bien accomplir ta mission.»

 

 

Je pensais à tout ce que j'ai écrit ces derniers jours. Je me disais

-que ce n'étaient pas des choses nécessaires ou sérieuses et

-que j'aurais bien pu m'abstenir de les mettre sur papier.

-mais que je ne l'avais fait que par obéissance et

-qu'il était de mon devoir de dire mon "fiat" pour cela aussi.

Pendant que j'entretenais ces pensées, mon bien-aimé Jésus me dit:

 

Ma fille,

tout ce que Je t'ai dit était nécessaire

-pour faire connaître la manière de vivre dans ma Volonté. En n'écrivant pas tout, tu aurais fait en sorte

-que certaines indications sur la manière de vivre dans ma Volonté aient manqué.

 

Par exemple, au sujet de l'abandon nécessaire à la vie dans ma Volonté, si l'âme ne vivait pas complètement abandonnée en ma Volonté,

-elle serait comme quelqu'un qui vivrait dans un somptueux palais, mais qui passerait son temps

-soit à regarder par les fenêtres,

-soit à sortir sur les balcons,

-soit à descendre à la porte principale.

 

Ainsi, ce ne serait que rarement et rapidement qu'il traverserait certaines salles Par conséquent, il saurait peu de choses

-sur la manière d'y vivre et d'y agir,

-sur les biens qui s'y trouvent,

-sur ce qu'il pourrait y prendre ou y laisser.

En conséquence, il n'aimerait pas le palais comme il le devrait, et il ne l'estimerait pas à sa juste valeur.

 

Pour l'âme qui vit dans ma Volonté et qui n'y est pas complètement abandonnée,

-les pensées et les soins centrés sur elle-même,

-les peurs et les troubles sont comme des fenêtres, des balcons et une porte principale qu'elle y dresse.

Par ses fréquentes sorties, elle est amenée à voir et à sentir les misères de la vie humaine.

 

Parce que les misères sont sa propriété personnelle tandis que les richesses de ma Volonté sont miennes,

l'âme devient plus attachée aux misères qu'aux richesses

Ainsi, elle ne vient pas à l'Amour et ne savoure pas ce qu'est vivre dans ma Volonté.

 

Ayant érigé elle-même sa porte principale,

-un jour ou l'autre elle partira pour vivre dans le misérable taudis de sa volonté propre.

 

Vois donc comment l'abandon total en Moi est nécessaire pour vivre dans ma Volonté.

Ma Volonté n'a pas besoin des misères de la volonté humaine

Elle veut que la créature vive dans ma Volonté, toute belle et telle que sortie de mon sein. Sinon, il y aurait disparité

Ceci apporterait de la tristesse autant en ma Volonté qu'en la volonté humaine.

 

Vois-tu combien il est nécessaire de faire comprendre aux gens que l'abandon total est nécessaire pour vivre dans ma Volonté? Et toi tu dis qu'il n'est pas nécessaire d'écrire sur ce sujet!

 

J'ai de la compassion pour toi,

-parce que tu ne vois pas ce que Je vois

-parce qu’ ainsi tu prends cela à la légère.

 

Cependant, dans ma omnivoyance,

Je vois que ces écrits seront pour mon Église comme un nouveau soleil qui se lèvera en elle.

 

Attirées par sa Lumière éblouissante, les créatures s'y laisseront transformer et deviendront spiritualisées et divinisées; l'Église en sera renouvelée et la face de la terre transformée.

La doctrine sur ma Volonté est la plus pure et la plus belle,

-ne souffrant aucune ombre issue de la matière ou des intérêts personnels, tant dans l'ordre naturel que dans l'ordre surnaturel.

 

Comme le soleil, elle sera la plus pénétrante, la plus féconde, la plus désirée et appréciée. Étant Lumière, par Elle -même elle se fera comprendre et fera son chemin.

 

Elle ne sera pas sujette aux doutes, à la suspicion ou à l'erreur.

Et si certains mots n'étaient pas compris, ce serait parce que ma Volonté dégage trop de Lumière qui, éclipsant l'intellect humain, ne permet pas aux hommes de comprendre la Vérité dans toute son ampleur.

 

Cependant, ils ne trouveront aucun mot qui ne soit pas Vérité. Au plus, ils seront incapables de les comprendre pleinement.

 

Donc, en regard du bien que Je vois, Je t'invite à ne rien négliger dans les écrits. Un mot, une expression, une comparaison au sujet de ma Volonté peut être

-comme une rosée bénéfique sur les âmes,

-comme la rosée est bénéfique pour les plantes après un jour de soleil brûlant, ou

-comme une pluie abondante après des mois de sécheresse.

 

Tu ne peux pas comprendre tout le bien, la lumière et la force que contient chaque mot

Mais ton Jésus le sait.

Et il sait à qui ils pourront profiter et le bien qu'ils pourront accomplir.»

 

Pendant qu'il me disait cela, Il me montra une table au milieu d'une église et tous les écrits sur la Divine Volonté placés dessus.

Plusieurs personnes vénérables entouraient la table et étaient transformées en Lumière et divinisées.

 

Et quand ces personnes marchaient, elles communiquaient cette Lumière à quiconque s'approchait d'elles.

 

Ensuite, Jésus ajouta:

«Du Ciel, tu verras le grand bien de ma Volonté quand l'Église recevra cette nourriture céleste qui la renforcera et la ressuscitera triomphalement.»

 

Je pensais aux souffrances du très saint Cœur de Jésus.

Oh! combien nos souffrances s'estompent quand on les compare aux siennes. Mon toujours aimable Jésus me dit:

 

«Ma fille, les souffrances de mon Cœur sont indescriptibles et inconcevables pour la créature humaine. Tu dois savoir que chaque battement de mon Cœur m'apportait une souffrance nouvelle et distincte des autres.

La vie humaine est une continuelle palpitation:

si les battements de cœur cessent, la vie cesse.

 

Imagine les torrents de Souffrances que les battements de mon Cœur m'apportèrent, et cela, jusqu'au dernier moment de ma vie terrestre.

À partir du moment de ma conception jusqu'à mon dernier souffle, mon Cœur ne m'a pas épargné, m'apportant sans cesse de nouvelles souffrances.

 

«Tu dois aussi savoir que ma Divinité, qui était inséparable de mon Humanité et veillait sur Elle, non seulement laissait entrer dans mon Cœur une nouvelle souffrance à chacun de ses battements, mais y laissait aussi entrer de nouvelles joies, de nouveaux contentements, de nouvelles harmonies, de célestes secrets.

 

Si j'étais riche en douleurs

mon Cœur enfermant d'immenses mers de souffrances-,

J'étais aussi riche en bonheur, en joies infinies et en douceurs incomparables.

 

Je serais mort de douleur à mon premier battement de cœur si la Divinité, aimant mon Cœur avec un amour infini,

n'avait pas laissé chaque battement résonner en double à l'intérieur de Moi:

-souffrance et joie,

-amertume et douceur,

-mort et vie,

-humiliation et gloire,

-abandon humain et réconfort divin.

 

Oh! si tu pouvais voir dans mon Cœur,

tu y verrais concentrées toutes les souffrances imaginables,

-desquelles les créatures ressuscitent à une vie nouvelle,

ainsi que tous les contentements et toutes les richesses divines qui coulent en lui comme des fleuves et qui sont répandus pour le bien de toute la famille humaine.

 

Mais qui peut profiter le plus de ces immenses trésors de mon Cœur?

Celui qui souffre davantage.

Pour chaque souffrance de la créature, il y a dans mon Cœur une joie particulière accompagnant cette souffrance.

 

La souffrance rend l'âme plus digne, plus aimable, plus sympathique.

Mon Cœur attirait sur lui toutes les sympathies divines par la vertu des souffrances qu'Il supportait .

Quand je vois la souffrance dans un cœur

la souffrance étant une caractéristique particulière de mon Cœur-

rempli d'amour, Je verse sur ce cœur les joies et les contentements contenus dans mon Cœur.

 

Cependant, quand mon Cœur

-veut laisser mes joies accompagner la douleur que J'envoie à une créature,

-mais ne trouve pas en elle l'amour de la souffrance et la véritable résignation comme celle que renfermait mon propre Cœur,

mes joies ne trouvent pas la manière d'entrer dans ce cœur souffrant et, et chagriné, Je laisse ces joies revenir en Moi.

 

D'autre part, lorsque je trouve une âme résignée et amoureuse de la souffrance, elle devient comme régénérée dans mon Cœur

Et oh! Comme

les souffrances et les joies,

-les amertumes et les douceurs alternent en elle!

Je ne retiens rien de tous les biens que Je peux verser en elle.»

 

Je me fusionnais dans la Divine Volonté selon ma manière habituelle, dans le but de rejoindre toutes les choses créées

pour donner à Dieu un retour d'amour en mon nom personnel et au nom de tous.

 

Ce faisant, je réfléchissais ainsi:

«Mon Jésus dit qu’Il a tout créé par amour pour moi et pour chacun.

 

Comment cela est-il possible puisqu'il y a beaucoup de choses créées que je ne connais même pas, tant de poissons qui se promènent dans la mer, tant d'oiseaux qui volent dans les airs, tant de plantes, tant de fleurs, une si grande variété de beautés dans tout l'univers?

Qui connaît toutes ces choses?

Donc, si je ne les connais pas, surtout moi qui est confinée au lit depuis tant d'années, comment peut-Il dire que toutes les choses créées sont pour moi marquées du sceau de son’ Je t'aime’

 

Pendant que je pensais ainsi, mon doux Jésus bougea en moi en tendant l'oreille comme pour m'écouter, et Il me dit:

 

«Ma fille, c'est vrai que chaque chose créée manifeste un amour distinct pour toi. C'est aussi vrai que tu ne les connais pas toutes, mais cela ne veut rien dire.

Au contraire, cela te révèle encore plus mon amour et te dit en notes claires que mon « Je t'aime » est

à la fois proche et éloigné,

à la fois caché et visible.

Je n'agis pas comme les créatures qui, lorsqu'elles sont proches, sont tout amour, et qui, dès qu'elles s'éloignent, deviennent froides et ne peuvent plus aimer.

Mon amour est stable, il n'a qu'un seul son jamais interrompu: « Je t'aime ».

 

Tu connais bien la lumière du soleil

Tu reçois sa lumière et sa chaleur autant que tu le désires. Cependant beaucoup de lumière passe outre,

au point qu'elle submerge toute la terre.

Si tu désirais plus de lumière, le soleil te la donnerait: même toute sa lumière.

 

Toute la lumière du soleil te dit mon « Je t'aime », tant celle qui est proche que celle qui est loin.

Recouvrant toute la terre, elle joue pour toi la petite sonate de mon « Je t'aime ». Cependant, tu ne connais

-ni les chemins qu'elle emprunte,

-ni les terres qu'elle illumine,

-ni les personnes qui jouissent de son influence bénéfique.

 

Même si tu ne connais pas tout ce que fait la lumière du soleil, tu es dedans Et si tu ne la prends pas toute, c'est qu'il te manque la capacité de l'absorber totalement.

En dépit de cela, tu ne peux pas affirmer que toute la lumière du soleil ne te dit pas

« Je t'aime ». Elle fait même un plus grand étalage d'amour puisque, en couvrant toute la terre, elle dit mon « Je t'aime » à tous.

 

C'est la même chose pour toutes les gouttes d'eau.

Tu ne peux pas toutes les boire et toutes les enfermer en toi mais, en dépit de cela, tu ne peux pas dire que toutes ne te disent pas mon « Je t'aime ».

Il en va ainsi pour toutes les choses créées qu’elles te soient connues ou inconnues - , elles ont toutes la marque de mon « Je t'aime ».

Car toutes contribuent

-à l'harmonie de l'univers,

-à la magnificence de la Création,

-à la connaissance du savoir-faire de notre main créatrice.

 

J'agis comme un père riche et tendre qui aime beaucoup son fils.

Comme celui-ci doit quitter la maison paternelle pour prendre sa place dans la vie, le père lui prépare un palais somptueux avec d'innombrables chambres, chacune contenant un petit quelque chose pouvant être utile à son fils.

 

Comme ces chambres sont très nombreuses, le fils ne peut pas les voir toutes simultanément. Plus encore, il ne les connaît pas toutes, car aucune raison de les visiter ne s'est présentée.

En dépit de cela, on ne peut nier que chaque chambre manifeste un amour paternel particulier envers le fils, la bonté paternelle ayant prévu toutes sortes de choses pour le fils. qu'elles lui servent ou non.

 

C'est ainsi que Je fais.

Ce fils est sorti de mon sein et Je voulais qu'il ne lui manque rien. Plus encore, J'ai créé une grande variété de choses,

-les unes ayant tel goût,

-d'autres tel autre.

Mais toutes ont un son unique: « Je t'aime

 

 

À la suite de tout ce que mon doux Jésus m'avait dit au sujet de sa Très Sainte Volonté, je pensais:

 

«Comment est-ce possible qu'il n'y ait pas eu une seule âme qui ait vécu dans la Divine Volonté avant aujourd'hui et que je sois la première?

Qui pourrait dire combien d'autres personnes ont vécu avant moi d'une manière bien plus parfaite et plus active que moi?»

 

Pendant que je réfléchissais ainsi, mon toujours aimable Jésus bougea en moi et Il me dit:

 

«Ma fille,

pourquoi ne veux-tu pas reconnaître la grâce que je t'ai faite en t'appelant d'une

façon toute particulière et nouvelle à vivre dans ma Volonté?

 

Puisque vivre dans ma Volonté est la chose la plus importante, celle dont Je me préoccupe le plus,

s'il y avait eu avant toi une autre âme ayant eu la chance de vivre dans ma Volonté, elle aurait eu les connaissances concernant cette vie,

vécu ses attirances et connu ses bienfaits.

 

Alors J'aurais utilisé mon pouvoir pour faire briller à travers elle la voie sublime de la Vie dans ma Volonté.

J'aurais tenu cette âme tellement coincée qu'elle n'aurait pas pu résister à manifester aux autres tout ce que j'aurais voulu.

Tout comme il y a des maximes et des enseignements au sujet

-de la résignation,

-de la patience,

-de l'obéissance, etc.,

il y en aurait aussi eu concernant la Vie dans ma Volonté.

 

Il aurait été bien étrange que je garde cachée la chose qui me tient le plus à cœur. Plus une personne aime quelque chose, plus elle veut la faire connaître.

Plus une manière de vivre m'apporte de satisfaction et de gloire, plus Je veux qu'elle soit connue.

 

Ce n'est pas dans la nature de l'amour véritable de cacher ce qui peut rendre les autres heureux et riches.

Si tu savais combien J'ai désiré ce temps où ma nouvelle-née de ma Volonté verrait le jour, quel cortège de grâces j'ai préparé afin d'atteindre le but,

tu serais stupéfiée et plus reconnaissante et attentive. Ah! tu ne sais pas ce que signifie vivre dans ma Volonté.

Cela signifie que les pures joies escomptées lors de la création de l'homme m'arrivent.

Cela signifie la disparition de toute l'amertume que l'homme perfide me donne depuis presque l'aube de la Création.

Cela signifie un échange continuel entre la volonté humaine et la Volonté Divine pendant que l'âme, craignant sa volonté,

vit de la mienne et que la mienne la remplit de joies, d'amour et de biens infinis.

 

Oh! comme Je me sens heureux

de pouvoir donner tout ce que Je désire à cette âme.

Il n'y a plus de division entre elle et Moi, mais une union stable

-dans l'action, la pensée et l'amour.

Car ma Volonté fait le nécessaire pour tout.

Ainsi, nous vivons dans un parfait accord et en communion de biens.

 

C'était le but visé en créant l'homme:

-qu'il vive comme notre propre enfant et

-que tous nos biens soient partagés avec lui

afin qu'il soit pleinement heureux et que nous nous réjouissions de son bonheur.

 

La vie dans ma Volonté est ce qui était escompté lors de la Création, avec son flot de joies et de fêtes continuelles.

 

Et toi, tu dis que J'aurais dû garder cela caché dans mon Église? J'aurais mis ciel et terre sens dessus dessous,

J'aurais comblé les cœurs avec une force irrésistible pour que soit connu ce qu'est le véritable accomplissement de la Création.

 

Vois-tu combien Je me soucie de la vie dans ma Volonté?

Elle place mon sceau sur toutes mes œuvres afin que toutes soient complétées.

 

Cela te semble peut-être n'être rien ou qu'il existe des choses semblables dans mon Église?

 

Non, non! Pour Moi, cela est le tout de mes œuvres.

 

Tu dois l'apprécier comme tel et être plus attentive à accomplir la mission que Je t'ai confiée.»

 

Je pensais à ce que j'ai écrit plus haut et je me disais:

«Comment est-ce possible que le Seigneur béni, après tant de siècles,

-n'ait pas goûté les joies pures de la Création et

-qu'Il attende que s'instaure sur la terre la Vie dans la Divine Volonté pour connaître de nouveau ces joies et la gloire correspondante.

Quand sera atteint le but pour lequel tout a été créé?»

 

Pendant que je pensais à cela et à d'autres choses, mon doux Jésus se montra en moi et, à travers une lumière qu'il envoyait dans mon intellect, Il me dit:

Ma fille,

les joies pures de la Création, mes plaisirs innocents avec les créatures, Je les ai goûtés, mais par intervalles, pas de façon continue.

Quand, chez une personne, de grandes joies ne sont pas continues, cela

-provoque de la souffrance,

-fait languir après le retour de ces joies et

rend prêt à faire n'importe quel sacrifice pour qu'elles deviennent permanentes.

 

Nous avons goûté les joies pures de la Création quand, après avoir tout créé, Nous avons créé l'homme et cela, jusqu'à ce qu'il pèche.

 

Entre lui et nous, il y avait une parfaite entente, des joies communes, des réjouissances innocentes.

Nos bras étaient toujours ouverts pour

-l'embrasser,

-lui donner de nouvelles joies et de nouvelles grâces

 

C'était une fête continuelle pour Nous et pour lui.

Donner est pour nous joie, bonheur et réjouissance.

 

Mais quand, en péchant, l'homme rompit l'union de sa volonté avec la nôtre, ces joies cessèrent.

Car la plénitude de notre Volonté n'était plus en lui. La possibilité de lui donner sans cesse avait disparu.

 

Nous avons goûté de nouveau les joies pures de la Création lorsque, après plusieurs siècles, la Vierge Immaculée vit le jour.

Vu qu'elle était préservée de l'ombre même du péché, qu'elle possédait la plénitude de notre Volonté et,

qu'entre sa volonté et la nôtre, il n'existait aucune ombre de division, nos joies et nos réjouissances innocentes nous revinrent.

 

Elle nous ramena tous les festins de la Création.

Nous l'enrichissions à chaque instant de nouvelles grâces, de nouveaux contentements et de nouvelles beautés,

au point qu'elle ne pouvait en prendre davantage.

 

Mais cette créature impératrice ne resta pas longtemps sur la terre.

Quand elle passa au Ciel, il ne se trouva plus ici-bas de créatures perpétuant nos joies de la Création.

 

Pendant le séjour sur la terre de ma Maman bien-aimée,

la Divinité, débordante d'amour pour cette créature si sainte,

lui donna la fécondité divine et me conçut dans son sein virginal afin que Je puisse accomplir la grande œuvre de la Rédemption.

 

Ma vie sur la terre fut pour nous un autre motif de goûter les joies de la Création.

 

Si ce n'eut été de cette Vierge merveilleuse,

-qui vécut une vie si parfaite dans ma Volonté,

le Verbe Éternel ne serait jamais venu sur la terre pour réaliser la Rédemption de l'humanité.

 

Comprends donc que la chose

-la plus grande,

-la plus importante,

-la plus plaisante et

-celle qui attire Dieu le plus, c'est la vie dans ma Volonté.

 

Et que celui qui vit dans cette Volonté

conquiert Dieu et

l'amène à faire des dons si grands qu'ils étonnent le Ciel et la terre dons qui, pendant des siècles, n'ont pu être faits.

 

Oh! comme mon Humanité, qui contenait la Vie même de la Suprême Volonté

en fait, celle-ci était inséparable de Moi - apportait à la Divinité, d'une façon parfaite,

-toutes les joies,

-la gloire,

-le retour d'Amour de toute la Création.

 

La Divinité était si ravie qu'Elle me donna la primauté sur toutes choses ainsi que le droit de juger toutes les créatures.

Oh! quel bien ce fut pour les créatures, vu qu'un des leurs, qui les aimait tellement et qui avait souffert afin de les placer en sécurité, devait être leur juge!

 

En voyant en Moi la réalisation complète de la Création, la Divinité, comme si Elle renonçait à tous ses droits, Me concéda tous droits sur toutes les créatures.

 

Mais quand mon Humanité passa au Ciel,

il n'y avait plus personne sur la terre pour y perpétuer la pleine vie dans la Divine Volonté, c'est-à-dire

quelqu'un qui, élevé au-dessus de tous et de tout -dans notre Volonté,

-Nous apporte les joies pures de la Création et

-Nous laisse continuer nos amusements innocents avec une créature terrestre.

 

Ainsi, nos joies furent interrompues,

nos divertissements brisés sur la surface de la terre.»

 

En entendant cela, j'ai dit:

«Mon Jésus, comment cela est-il possible?

C'est vrai que notre Maman et ton Humanité sont passés au Ciel, mais n'as-Tu pas emmené les joies avec toi,

afin de continuer tes divertissements innocents dans le Ciel avec ton Père Céleste?»

 

Jésus me répondit:

«Les joies du Ciel Nous sont propres et personne ne peut Nous les enlever ou les diminuer.

Mais celles qui nous viennent de la terre, Nous sommes dans l'acte de les acquérir, ce qui nous place devant la possibilité d'une victoire ou d'une défaite.

 

C'est ainsi que se forment les joies de l'acquisition. Et, s'il y a défaite, des souffrances s'ensuivent.

 

Venons-en maintenant à nous, ma fille.

Quand Je suis venu sur la terre, l'homme était

-si englouti dans le mal et

-si rempli de sa volonté humaine

que la Vie dans ma Volonté ne pouvait trouver place en lui.

 

Aussi, dans ma Rédemption,

J'implorai d'abord pour que l'homme ait la grâce de la résignation à ma Volonté Car, dans l'état où il se trouvait, il était incapable de recevoir le plus grand des cadeaux: celui de la Vie dans ma Volonté.

 

J'implorai ensuite pour lui

-la plus grande de toutes les grâces,

-le couronnement et l'accomplissement de toutes les grâces:

la grâce de la Vie dans ma Volonté,

afin que

-nos joies pures de la Création et

-nos amusements innocents

reprennent leur cours sur la surface de la terre.

 

Près de vingt siècles ont passé depuis que les vraies et pures joies de la Création ont été interrompues pour Nous, puisque Nous n'avons pas trouvé

-le potentiel voulu,

-le dépouillement total de la volonté humaine, pour pouvoir déposer la Vie dans notre Volonté.

 

Afin d'arriver à cela, nous devions choisir une créature qui soit toute proche des générations humaines.

Si j'avais choisi ma Maman comme exemple, les gens se seraient sentis bien distants d'elle et auraient dit:

"Comment pouvait-elle ne pas vivre dans la Divine Volonté,

puisqu'elle était exempte de toute tache, même de la tache originelle?"

 

Alors, on aurait haussé les épaules et tout mis de côté.

Et si J'avais pris mon Humanité comme exemple,

les gens auraient été encore plus effrayés et auraient dit: "

Il était Dieu et homme, et puisque la Divine Volonté était sa propre vie, ce n'est pas surprenant qu'Il ait vécu dans la Suprême Volonté."

 

Ainsi, pour que cette Divine Volonté ait vie dans mon Église,

Je devais descendre plus bas et choisir une créature parmi eux.

Lui donnant suffisamment de grâces et faisant mon chemin en son âme, Je devais

-la vider de tout,

-lui faire comprendre le grand mal de la volonté humaine afin qu'elle l'ait en horreur, au point d'être prête à mourir plutôt que de faire sa propre volonté.

 

Alors, prenant l'attitude d'un professeur, Je lui fis comprendre

-toute la beauté,

-le pouvoir,

-les effets et

-la valeur

de la Vie dans mon Éternelle Volonté, ainsi que la manière d'y vivre.

 

J'ai déposé en elle la loi de ma Volonté.

J'ai agi comme dans une seconde Rédemption dans laquelle J'ai établi

-un Évangile,

-des sacrements et

-des enseignements comme départ

afin de pouvoir effectuer cette Rédemption.

 

Si Je n'avais rien placé comme fondations,

à quoi les créatures auraient-elles pu s'accrocher? Comment savoir ce qu'il fallait faire?

C'est ainsi que J'ai fait avec toi.

Combien d'enseignements ne t'ai-Je pas donnés?

Combien de fois ne t'ai-Je pas conduite par la main dans des envols dans ma Volonté?

Et toi, planant au-dessus de toute la Création, tu apportais ses pures joies aux pieds de la Divinité, et Nous nous amusions avec toi.

 

Parce que nous avons choisi une créature apparemment non différente des autres, ces dernières prendront courage.

 

Et voyant

-les enseignements,

-la voie, et

-le grand bien que comporte la Vie dans ma Volonté, elles se mettront à la tâche.

 

Alors, les pures joies de la Création et nos divertissements innocents ne seront plus interrompus sur la surface de la terre.

Et même s'il n'y avait qu'une personne à chaque génération qui vive dans notre Volonté, ce serait toujours fête pour Nous.

 

Quand il y a fête, il y a toujours plus de manifestations et on donne plus généreusement.

Oh! que de biens ces personnes obtiendront pour la terre pendant que leur Créateur se délectera dans ses domaines!

Donc, ma chère fille, sois attentive à mes enseignements. Car tout revient à Me laisser former une loi

non pas une loi terrestre, mais une Loi céleste,

non pas une loi de simple sainteté, mais une Loi divine

qui ne permettra plus de distinguer les citoyens terrestres de ceux du Ciel, une loi d'Amour qui,

-détruisant tout ce qui pourrait empêcher l'union des créatures avec leur Créateur, permettra le partage de tous les biens de ma Volonté avec les créatures,

-enlevant d'elles toutes les faiblesses et les misères découlant du péché originel.

 

La loi de ma Volonté mettra dans les âmes tellement de force

-qu'elle sera pour elles un doux enchantement et

-plongera dans le sommeil les faiblesses de leur nature

-en les remplaçant par les doux enchantements des biens divins.

 

Rappelle-toi toutes les fois que tu m'as vu écrire au fond de ton âme: c'était la nouvelle Loi de la Vie dans ma Volonté.

En premier, Je prenais plaisir en l'écrivant pour augmenter ta capacité,

puis J'ai pris l'attitude d'un enseignant pour te l'expliquer. Combien de fois ne m'as-tu pas vu taciturne et pensif dans la profondeur de ton âme?

 

C'était le grand art de ma Volonté que Je formais en toi.

Et toi, ne me voyant pas parler, tu te plaignais que Je ne t'aimais plus. Ah! c'était précisément à ce moment que, se déversant en toi,

ma Volonté augmentait tes capacités, te confirmait en Elle et t'aimait le plus.

 

Donc, n'examine rien de ce que Je fais en toi,

mais demeure paisible, toujours dans ma Volonté.»

 

 

Me sentant immergée dans la Divine Volonté, je me disais:

«Combien d'autres choses mon doux Jésus ne doit-il pas dire à d'autres âmes sur sa Volonté! Si, à moi qui suis si indigne et incapable, Il a dit tant de choses, combien ne doit-il pas en dire à d'autres bien meilleurs que moi?»

 

Bougeant en moi, mon aimable Jésus me dit:

 

«Ma fille,

les fondements et tous les biens de la Rédemption ont été déposés par Moi dans le cœur de ma chère Maman.

En effet, puisqu'elle fut la première à vivre dans ma Volonté et, conséquemment, celle en qui Je fus conçu, il était juste qu'elle soit la dépositaire de tous les biens de la Rédemption.

 

Et lorsque Je me suis engagé dans ma vie publique,

Je n'ai pas eu à ajouter une seule virgule à ce que ma Mère possédait déjà.

De même, les apôtres et toute l'Église n'ont rien eu à ajouter à ce que J'ai dit et fait lorsque J'étais sur la terre.

L'Église n'a ajouté aucun autre Évangile et n'a institué aucun autre sacrement. Elle n'a toujours enseigné que ce que J'ai fait et dit.

 

Il est nécessaire que celui qui est appelé à être le premier reçoive tous les fondements et tous les enseignements à être transmis par la suite à toutes les générations.

C'est vrai que l'Église a commenté les Évangiles et a beaucoup écrit sur tout ce que J'ai fait et dit, mais elle ne s'est jamais éloignée de la source, de mes enseignements originaux.

 

Ce sera la même chose en ce qui concerne ma Volonté:

Je placerai en toi tous les fondements et les enseignements nécessaires pour que la loi éternelle de ma Volonté soit bien comprise.

Et quand l'Église se chargera de donner des explications et des commentaires sur cette loi, elle ne s'éloignera jamais de la source première formée par Moi.

Et si quelqu'un voulait s'écarter de cela, il serait sans lumière, dans une profonde noirceur.

Et s'il désirait de la lumière, il serait forcé de retourner à la source de mes enseignements déposés en toi.»

 

En entendant cela, je lui dis:

«Mon doux Amour, lorsque des rois font des lois, ils appellent leurs ministres comme témoins de ces lois, lesquelles ils déposent entre leurs mains pour qu'ils les publient afin que les gens puissent en prendre connaissance et les observer. Moi, je ne suis pas un ministre, je suis toute petite et bonne à rien.»

 

Jésus reprit: «Je ne suis pas comme les rois de la terre qui négocient avec les grands. J'aime mieux traiter avec les tout-petits parce qu'ils sont plus dociles, ne s'attribuent rien à eux-mêmes et ne s'en remettent qu'à ma bonté.

 

J'ai quand même choisi l'un de mes ministres pour t'accompagner dans ta condition actuelle et, même si tu m'as beaucoup prié de te libérer de ses visites quotidiennes, Je ne t'ai pas écoutée.

Et même si tu n'étais plus assujettie à tomber dans cet état, Je ne permettrai pas que tu sois privée de son aide.

 

La raison pour qu'un de mes ministres t'accompagne est

-qu'il soit pleinement informé de la loi de ma Volonté,

-qu'il en soit le témoin et le dépositaire et,

-qu'en tant que fidèle ministre de mon Église, il fasse connaître ce si grand bien.»

 

À la suite de cette conversation, je fus tellement immergée dans la Divine Volonté que je me sentais comme dans une immense mer.

Mon esprit y nageait et je prenais une goutte de Divine Volonté par ci, une autre par là.

 

Les connaissances à son sujet se déversaient tellement en moi que je n'avais pas la capacité de toutes les recevoir. Je me suis dit: «Combien profonde, haute, immense et sainte est ta Volonté, ô mon Jésus!

Tu veux réunir tout ce qui la concerne, et moi, toute petite, je m'y noie. Par conséquent, si tu veux que je comprenne ce que tu désires me faire comprendre, infuse-le en moi petit à petit.

De cette manière, je serai capable de communiquer ces connaissances à ceux que tu voudras.»

 

Jésus reprit:

«Ma fille, ma Volonté est en effet immense, elle contient tout de l'Éternité. Si tu savais le bien que peut contenir

-un simple mot à son sujet ou

-une seule action faite en Elle, tu serais étonnée.

Par une simple action faite dans ma Volonté,

la créature tient le Ciel et la terre comme en son pouvoir.

 

Ma Volonté est la vie de tout et coule partout.

Elle circule dans chaque affection, chaque battement de cœur, chaque pensée, dans tout ce que font les créatures.

Elle coule

-dans chaque acte du Créateur,

-dans chaque bien que Je fais,

-dans la lumière que J'envoie à l'intelligence,

-dans le pardon que J'accorde,

-dans l'amour que Je donne,

-dans les âmes que J'enflamme,

-dans les bienheureux que je béatifie: en tout.

 

Il n'est aucun bien émanant de Moi

ni aucun point d'éternité où ma Volonté n'occupe pas au moins une petite place. Oh! comme ma Volonté m'est précieuse, comme Je la ressens inséparable de moi!

 

Par conséquent, vogue en elle

et tu toucheras de tes propres mains à ce que Je te dis.»

 

Pendant qu'Il disait cela, je plongeai dans l'immense mer de sa Volonté, et j'y voguai, voguai ... Mais qui peut tout dire? J'ai vogué partout et j'ai pu toucher de mes propres mains ce que Jésus me disait, mais je suis incapable de l'écrire.

 

Si Jésus veut que je le fasse, Il me donnera plus de capacités. Pour l'instant, je m'arrête ici.


 

Pendant que je priais, je sentais mon aimable Jésus en moi,

priant à un moment,

souffrant à un autre et

travaillant à un autre.

 

Il m'appelait souvent par mon nom et je lui disais:

«Jésus, que veux-tu? Que fais-tu? Tu me parais très occupé et très souffrant. Et quand tu m'appelles, accaparé par tes préoccupations,

tu oublies que tu m'as appelée et tu ne me dis rien.»

 

Jésus me répondit:

«Ma fille,

Je suis très occupé.

Car J'apporte toutes les données de la vie dans ma Volonté. C'est nécessaire que Je fasse cela d'abord en toi.

 

Et pendant que Je le fais,

J'illumine tout ton intérieur de la lumière infinie de ma Volonté, afin que ta petite volonté humaine

soit pleinement unie à la mienne et

en reçoive tous les biens

qu'Elle veut donner à la volonté humaine.

 

Tu dois savoir que, lorsque la Divinité créa l'humanité, Elle déploya tout ce qu'elle allait donner à l'homme:

-ses dons, ses grâces, ses caresses,

-ses baisers et

-l'amour qu'Elle allait lui manifester.

 

De la même façon qu'elle lui avait livré

le soleil, les étoiles, l'azur des cieux

et toutes les autres choses,

Elle avait aussi rangé tous les dons avec lesquels Elle devait enrichir son âme.

 

Quand l'homme se retira de la Volonté Suprême, il rejeta tous ces dons. Mais la Divinité n'effaça pas ceux-ci totalement.

Elle les laissa en suspens dans la Divine Volonté en attendant que la volonté humaine revienne à l'ordre original en se rattachant de nouveau à la Volonté de Dieu.

C'est ainsi que sont en suspens dans ma Volonté

-l'amour raffiné, les baisers, les caresses,

-les dons, les communications et mes plaisirs innocents que j'aurais vécus avec Adam s'il n'avait pas péché.

 

En rétablissant la loi de la vie dans ma Volonté, ma Volonté veut livrer tous ces biens

-qu'elle a décrétés de donner aux créatures et

-qui sont en suspens entre le Créateur et les créatures.

 

C'est pourquoi Je travaille en toi pour relier ta volonté humaine à la Volonté Divine. Je prends tellement à coeur ce rétablissement de l'harmonie entre la volonté humaine et la Volonté Divine que,

jusqu'à ce que Je l'obtienne,

Je me sens comme si ma Création n'avait pas du tout correspondu à mon dessein premier.

 

Sache que si J'ai accompli la Création,

ce n'était pas parce que J'avais besoin d'elle. J’étais suffisamment heureux en moi-même.

 

Si Je l'ai réalisée, c'est parce qu'en plus de tout le bien contenu en Nous, Nous voulions un plaisir provenant de l'extérieur de Nous.

C'est pourquoi tout fut créé.

 

Dans une immense effusion de notre Amour très pur, Nous avons conçu la créature de notre souffle tout-puissant, afin

-que Nous puissions nous réjouir avec elle et

-qu'elle soit heureuse avec Nous et avec toutes les choses que Nous avons créées par amour pour elle.

 

En se retirant de notre Volonté, l'homme,

-qui devait nous permettre de Nous réjouir avec lui, nous donna de l'amertume.

Car, au lieu de s'amuser avec Nous, il s'amusa égoïstement

-avec les choses créées par Nous et

-avec ses propres passions, Nous mettant ainsi de côté.

 

Cela n'était-il pas mettre la Création sans dessus dessous en entravant notre objectif premier? Vois donc combien il est nécessaire que Nous restaurions nos droits et que la créature réintègre notre sein.

L'homme doit faire marche arrière en se liant de nouveau à notre Volonté par un lien indissoluble. Il doit renoncer à sa volonté pour vivre de la nôtre.

 

C'est pourquoi Je travaille dans ton âme.

Quant à toi, conforme-toi au travail de ton Jésus qui désire tant ramener sur terre les dons et les grâces en suspens dans sa Volonté.»

 

 

Je m'interrogeais sur la manière dont

les pensées, les paroles et les actes de Jésus peuvent se prolonger en celles des créatures.

 

Bougeant en moi, mon Jésus bien-aimé me dit:

 

«Rien de cela ne devrait te surprendre.

En Moi, il y a la Divinité avec la Lumière infinie de mon Éternelle Volonté

par laquelle Je peux voir très facilement

chaque pensée,

chaque mot,

chaque battement de cœur,

chaque acte des créatures.

Quand Je pense, par ma lumière, ma pensée rejoint les pensées des créatures Et il en va ainsi pour mes Paroles et tout ce que Je fais et souffre.

 

Le soleil a lui aussi cette propriété: sa lumière est unique. Et, cependant, combien sont inondés par elle?

 

Par sa lumière, le soleil peut faire cela de là-haut

-sans avoir à descendre ici-bas pour éclairer et réchauffer chacun lui qui, cependant, ne possède que l'ombre de ma lumière

 

Ainsi, Moi Je peux faire cela beaucoup plus, Moi qui possède la lumière infinie. Parce que ma Volonté en a le pouvoir, quand l'âme entre en elle,

Elle ouvre en cette âme le courant de sa lumière par laquelle

-chacune des pensées de cette âme,

-chacun de ses mots et

-chacun de ses actes s'étendent à tous.

Il n'y a rien

-de plus sublime,

-de plus grand,

-de plus divin,

-de plus saint

que de vivre dans ma Volonté.

 

Quand l'âme n'est pas unie à ma Volonté et n'y entre pas, elle ne fait pas ses petites rondes

et elle n'ouvre pas le courant de la lumière infinie de ma Volonté.

 

Par conséquent, tout ce qu'elle fait lui est personnel. Le bien qu'elle fait et ses prières sont

-comme les petites lumières qu'on utilise dans les chambres,

-incapables d'éclairer toutes les salles de la maison et encore mois de rayonner à l'extérieur.

 

Et si l'huile manque à l'âme, c'est-à-dire si elle cesse de produire des actes,

-sa petite lumière s'éteint et tombe dans le noir.»

 

Après ces propos de Jésus, je me fusionnai dans l'Éternelle et Divine Volonté, me plaçant à la tête de toutes les créatures pour apporter à la Divine Majesté

-le retour pour tout,

-l'amour de chacune.

 

Pendant que je faisais cela, je me disais:

«Comment est-ce possible que je puisse marcher à la tête de toutes les créatures alors que je suis née après tant de générations?

Tout au plus, je devrais me placer au milieu,

-entre les générations passées et les générations futures,

ou plutôt, à cause de mon insignifiance, derrière tout le monde.» Bougeant en moi, mon aimable Jésus me dit:

«Ma fille,

la création tout entière a été faite pour que tous accomplissent ma Volonté.

La vie des créatures devait couler dans ma Volonté comme le sang coule dans les veines.

Les créatures devaient vivre dans ma Volonté comme mes propres enfants. Rien ne devait leur être étranger de ce qui est mien.

Je devais être leur Père tendre et aimant.

Et ils devaient être mes enfants tendres et aimants.

 

Tel était le but de la Création.

Mais, comme les générations précédentes ont dévié de ce but, elles seront placées derrière.

Et ma Volonté placera en premier les créatures qui seront et demeureront fidèles au but pour lequel elles ont été créées.

 

Ces âmes, qu'elles soient venues avant ou après, occuperont la première place auprès de la Divinité.

En ayant répondu au but de la Création, elles seront distinguées parmi toutes et marquées du halo de notre Volonté comme par une pierre précieuse éclatante, et tous les laisseront passer pour qu'elles occupent les premières places d'honneur.

 

Il n'y a là rien de surprenant: la même chose arrive aussi en ce bas monde.

 

Imagine un roi au milieu de sa cour, de ses ministres, de ses députés et de son armée et que son petit enfant prince s'amène.

Même si tous ces personnages sont grands, qui ne donnerait pas libre accès au petit prince pour qu'il puisse occuper sa place d'honneur aux côtés du roi son père? Qui oserait se comporter avec le roi avec la familiarité que peut se permettre cet enfant?

 

Qui blâmerait ce roi et son fils du fait que, même si ce dernier est le plus petit de tous, il passe au-dessus de tous et prenne sa place première et légitime auprès du roi son père? Certainement personne. Tout au contraire, tous respecteront les droits du petit prince.

 

Descendons encore plus bas. Imaginons une famille: un fils y est né en premier, mais ne veut pas se prêter à faire la volonté de son père et ne veut pas non plus étudier ou travailler.

Médiocre et fainéant, il est la consternation de son père.

Un autre fils voit le jour. Bien que plus petit, il fait la volonté de son père, est studieux et arrive à devenir un professeur haut gradé.

Qui sera le premier dans cette famille et recevra la place d'honneur auprès du père? N'est-ce pas celui qui est venu en dernier?

 

Aussi, ma fille, seulement ceux qui auront su répondre parfaitement au but de la Création seront considérés comme mes vrais fils légitimes.

 

En faisant ma Volonté, ils auront préservé en eux le Sang pur de leur Père du Ciel qui leur aura conféré tous les attributs de sa ressemblance.

Par conséquent, ils seront très facilement reconnaissables comme nos enfants légitimes.

Et notre Volonté veillera à ce qu'ils conservent leur noblesse, leur pureté, leur fraîcheur ainsi que tout l'amour de celui qui les a créés.

En tant que nos enfants qui

-auront toujours été dans notre Volonté et

-n'auront jamais donné vie à leur propre volonté,

ils seront comme s'ils étaient les premiers à avoir été créés par Nous,

-Nous donnant la gloire et les honneurs correspondant aux fins pour lesquelles toutes choses ont été créées.

 

Voilà pourquoi le monde ne peut pas prendre fin maintenant

Nous attendons la génération de nos enfants qui, en vivant dans notre Volonté, nous donneront la gloire de nos oeuvres.

Ces personnes n'auront que notre Volonté comme vie.

 

Il leur sera tout naturel d'accomplir la Divine Volonté spontanément, sans effort, tout comme sont naturels les battements du coeur, la respiration, la circulation du sang.

Ils ne regarderont pas cela comme une loi à observer - les lois étant pour les rebelles - , mais comme étant leur vie, un honneur, le commencement et la fin.

 

Puisses-tu, ma fille,

-n'avoir à coeur que ma Volonté,

-ne te sentir concernée par rien d'autre,

afin que ton Jésus réalise en toi le but de toute la Création.»

 

 

Je me sentais mourir à cause de l'absence de mon doux Jésus.

Après beaucoup de luttes de ma part, Il bougea en moi et me partagea ses souffrances au point que je suffoquais et ressentais les transes de l'agonie.

 

J'étais incapable d'identifier la cause de ces souffrances si ce n'est que je me sentais comme baignée dans une immense Lumière qui se changeait en souffrances pour moi.

 

Après cela, mon aimable Jésus me dit:

 

«Ma fille,

ma fidèle et inséparable amie, voici pourquoi Je ne venais pas:

mes Souffrances étaient si grandes que Je craignais que ma venue m'amène à te faire partager ces souffrances et d'avoir à souffrir de te voir souffrir à cause de Moi.»

Je lui dis: «Ah! mon Jésus, comme tu as changé. Ce que tu me dis me démontre

-que tu ne veux plus souffrir avec moi,

-que tu désires le faire tout seul.

 

Alors, si je ne suis plus digne de souffrir avec Toi,

ne te cache pas mais viens plutôt sans me faire souffrir.

Il est vrai que de ne plus avoir part à tes souffrances sera pour moi un clou pénétrant,

mais ce sera moins douloureux que d'être privée de Toi. »

 

Il reprit:

«Ma fille, tu parles ainsi parce que tu ne connais pas la nature de l'Amour véritable.

L'amour véritable ne cache rien au bien-aimé, ni ses joies ni ses souffrances.

 

Pour une seule pensée triste, une seule fibre du cœur

-qu'il garde cachée et ne verse pas dans le bien-aimé, il se sent comme séparé de lui, mécontent, troublé.

Et jusqu'à ce qu'il déverse tout son cœur dans celui qu'il aime, il ne peut trouver le repos.

 

Alors, venir te voir et ne pas verser en toi

-tout mon Cœur, mes Peines, mes Joies et l'ingratitude des hommes serait trop difficile pour Moi.

Je me contenterais de rester caché dans les profondeurs de ton âme plutôt que

-de venir et

-de ne pas partager avec toi mes Souffrances et mes Secrets les plus intimes.

 

Par conséquent, Je vais m'accommoder de souffrir en te regardant souffrir plutôt que de ne pas verser tout mon Cœur en toi. »

 

Je lui répondis:

«Mon Jésus, pardonne-moi.

J'ai parlé ainsi parce que Tu disais que Tu souffrirais en me voyant souffrir. En fait, qu'il n'y ait jamais rien qui nous sépare.

Que vienne n'importe quelle souffrance, mais d'être séparés, jamais!»

 

Jésus reprit:

«Ne crains pas, ma fille, partout où se trouve ma Volonté, il ne peut y avoir de séparation en amour.

En réalité, Je ne t'ai rien fait : c'est la Lumière de ma Volonté qui te faisait souffrir.

 

Te pénétrant comme une Lumière très pure,

ma Volonté apportait mes Souffrances dans les fibres les plus intimes de ton cœur.

Ma Volonté est

-plus pénétrante que n'importe quel dard,

-plus que des clous, des épines ou des coups de fouet.

 

Étant une Lumière très pure, dans son immensité, Elle voit tout et renferme tout. Donc, Elle comporte la capacité de toutes souffrances.

En faisant pénétrer sa Lumière dans l'âme, Elle lui apporte les Souffrances qu'Elle veut.

 

Ainsi, puisque ta volonté et la Mienne ne font qu'un, sa Lumière t'apportait mes souffrances.

 

C'est ainsi qu'opérait ma Divine Volonté dans mon Humanité. Sa Lumière très pure m'apportait des souffrances

à chaque respiration,

à chaque battement de cœur,

à chaque mouvement, dans tout mon être.

 

Rien n'était caché à ma Volonté:

ni les offenses des créatures,

ni ce qui était nécessaire afin de restaurer la gloire du Père en leur nom,

ni ce qui était nécessaire pour les sauver.

 

Par conséquent, ma Volonté ne m'épargnait rien:

Sa Lumière très pure crucifiait

mes fibres les plus intimes,

mes battements de cœur enflammés.

Elle me crucifiait continuellement dans tout mon être.

 

Ah! si les créatures savaient

ce que ma Divine Volonté faisait endurer à mon Humanité par Amour pour elles, elles seraient attirées à M'aimer comme par un puissant aimant.

 

Mais, pour l'instant, cela n'est pas possible

-parce que leur goût est grossier et profané par la volonté humaine.

Elles ne peuvent jouir des doux fruits des Souffrances de ma Divine Volonté.

 

Vivant au niveau terre à terre de la volonté humaine,

elles ne comprennent pas la hauteur, la puissance et les biens que contient la Divine Volonté.

 

Mais le temps vient où,

-faisant son chemin au milieu des créatures et

-se faisant mieux comprendre,

la Volonté Suprême manifestera les grandes souffrances que ma Volonté Éternelle a fait subir à mon Humanité.

 

Par conséquent, laisse-toi pénétrer par la lumière de ma Volonté afin qu'Elle puisse opérer en toi parfaitement et complètement.

 

Et si tu ne me vois pas souvent, ne t'afflige pas:

de nouveaux événements et des choses imprévues se préparent pour la pauvre humanité. Cependant, la Lumière de ma Volonté ne te manquera jamais.»

 

Après cela, mon aimable Jésus disparut et je me sentis tout immergée dans sa Volonté.

Je ressentais

-ma pauvre petitesse en face de l'immensité divine,

-ma misère en face des richesses divines,

-ma laideur en face de la beauté éternelle.

 

Dans sa Volonté, je ressentais les radiations de Dieu et, pendant que je recevais tout de lui, je trouvais tout et j'apportais toute la création comme sur mes genoux aux pieds de la Majesté Éternelle. Il me semblait que, dans sa Volonté, je ne faisais que monter au Ciel et revenir sur terre, puis remonter encore afin de lui apporter toutes les générations, de l'aimer pour tous, et de le faire aimer de tous.

 

Pendant que je faisais ainsi, mon Jésus se montra de nouveau et Il me dit:

 

«Ma fille,

comme c'est ravissant de voir la créature vivre dans notre Volonté!

Elle vit dans notre rayonnement par lequel elle acquiert la ressemblance avec son Créateur. Elle devient tellement embellie et remplie de nous

qu'elle devient capable

-de prendre tout le monde et toutes les choses et

-de nous les apporter.

Elle tire tellement d'amour de Nous qu'elle devient capable de Nous aimer pour tous.

 

Nous trouvons tout en elle:

-notre Amour répandu dans toute la Création,

-notre contentement et le retour pour nos œuvres.

 

Notre amour pour l'âme qui vit dans notre Volonté est tellement grand que

-ce que nous sommes par nature,

l'âme le devient par la vertu de notre Volonté.

Nous versons tout en elle.

Aucune de ses fibres n'est laissée sans que s'y trouve quelque chose de Nous. Nous la comblons au point de débordement, formant des rivières et des mers divines autour d'elle, où nous descendons pour Nous y amuser.

 

En elle, nous admirons amoureusement nos œuvres

-en nous sentant pleinement glorifiés.

 

Par conséquent, ma fille,

vit dans la très pure lumière de ma Volonté

si tu veux que ton Jésus répète pour toi cette parole qu'Il a dite en créant l'homme:

 

"Par la vertu de notre Volonté,

faisons cette âme à notre image et à notre ressemblance."»

 

 

Pendant que je m'immergeais dans l'immense mer de la Divine Volonté, mon doux Jésus sortit de mon intérieur en me bénissant.

Après m' avoir bénie, Il entoura mon cou de ses bras et Il me dit:

 

«Ma fille, Je bénis

ton cœur, tes battements de cœur,

tes affections, tes paroles, tes pensées et

même tes plus petits mouvements

afin que tout en toi soit investi d'une Vertu divine.

 

Ainsi, dans ma Volonté et en vertu de cette Bénédiction, tout en toi pourra

-diffuser cette divine Vertu et

-Me multiplier en chacune des créatures,

de manière à me donner l'amour et la gloire comme si tous avaient ma Vie en eux.

 

Par conséquent,

-entre dans ma Volonté,

-promène-toi entre le Ciel et la terre et

-visite chacun.

 

Ma Volonté est une lumière très pure possédant l'omniscience. Celle-ci est comme un passeport permettant d'entrer dans

les endroits les plus cachés,

les fibres les plus secrètes,

les abîmes les plus profonds,

les espaces les plus élevés.

Ce passeport n'a besoin d'aucune signature pour être valide.

 

Il l'est par lui-même.

Et comme il est la Lumière qui descend d'en haut,

personne ne peut empêcher sa marche ou bloquer son entrée. Il est roi de toutes choses et a autorité partout.

 

Donc, place

-tes pensées, tes paroles, tes battements de cœur,

-tes souffrances et tout ton être en circulation dans ma Volonté.

 

Ne laisse rien en toi afin que,

par le passeport de la Lumière de ma Volonté et

par ma divine Vertu,

tu puisses entrer dans chaque action des créatures et multiplier ma Vie en chacune.

 

Oh! comme Je serai heureux de voir que,

-par la vertu de ma Volonté,

-les créatures empliront le Ciel et la terre avec autant de mes Vies qu'il y a de créatures!»

 

Après ces paroles de Jésus,

je m'abandonnai dans la Volonté Suprême.

 

Circulant en elle, je fis couler mes pensées, mes paroles, mes réparations, etc.,

-dans chaque intelligence créée et

-dans tous les travaux humains.

Pendant que je faisais ainsi, Jésus était formé.

 

Oh! comme il était ravissant de voir beaucoup de Jésus

partout où le passeport de la lumière de la Volonté Éternelle passait!

 

Après cela, je réintégrai mon corps et trouvai Jésus accroché à mon cou. M'enlaçant complètement,

il semblait faire la fête comme si j'étais la cause de la multiplication de sa Vie, ce qui lui donnait l'honneur et la gloire d'autant de Vies divines.

 

Alors je lui dis:

«Mon amour, ça ne me semble pas possible

que j'aie pu multiplier ta Vie pour te donner le grand honneur de tant de Vies divines.

Tu es présent partout et c'est par ta propre Vertu que cette Vie se manifeste en chacun,

non à cause de moi. Je suis toujours la petite enfant bonne à rien.»

 

Il me répondit:

«Ma fille, ce que tu dis est vrai:

Je suis présent partout .

 

Et c'est ma Puissance, mon Immensité et mon Omniscience qui me permettent de me trouver partout.

Ce ne sont pas l'amour ou les actions des créatures dans ma Volonté qui font que Je suis partout et que Je me multiplie.

 

Mais, quand l'âme entre dans ma Volonté,

-c'est son amour,

-ce sont ses actions remplies de la Vertu divine

qui font que ma Ve s'élève.

Cela, suivant la manière plus ou moins parfaite dont ses actions sont accomplies.

 

La raison pour laquelle Je suis en fête est que

-tu as pris ce qui est Mien et

-tu m'as redonné mon Amour, ma Gloire, et même ma propre Vie.

 

Ma satisfaction est si grande

que la créature ne peut le comprendre pendant qu'elle vit en exil.

Elle le comprendra dans la Patrie céleste, quand elle se verra récompensée d'autant de Vies divines qu'elle en aura formées sur la terre.»

 

J’ai exposé au confesseur ce qui est écrit plus haut. Celui-ci me dit

-qu'il n'était pas convaincu que ces choses étaient vraies et

-que, si c'était le cas,

quelqu'un aurait dû voir le monde changer, du moins en partie, ce matin-là. Ainsi, je restai hésitante à écrire ou dire quelque chose de plus.

Quand Jésus arriva. je m'abandonnai dans ses bras et déversai mon cœur en lui. Je lui dis

-ce que mon confesseur pensait et

-que, pour croire, les gens voudront voir des choses prodigieuses, des miracles.

 

Me serrant contre lui, mon Jésus bien-aimé, comme pour dissiper mes doutes, me dit:

 

«Ma fille,

courage, ne perds pas cœur! Si ce n'était pas nécessaire que tu écrives. Je ne t'aurais pas astreinte à ce sacrifice.

 

Tu dois savoir que les Vérités que Je te fais connaître au sujet

-de ma Volonté et

-des choses que les créatures doivent faire pour y vivre

sont comme divers aimants, saveurs, attraits, mets, harmonies, parfums, lumières.

 

Chaque chose dont Je te parle renferme sa particularité propre. Par conséquent,

-en ne faisant pas connaître tous les biens qui sont dans ma Volonté,

-ou jusqu'où l'âme peut atteindre en vivant en Elle,

 

tu seras la cause de l'absence

-soit d'un appât afin de capturer les âmes,

-soit d'un aimant pour les attirer,

-soit d'une nourriture pour les rassasier

 

Alors la parfaite Harmonie de la Vie dans ma Volonté,

le plaisir de ses Parfums et sa Lumière pour guider les âmes ne seront pas connus.

Ne connaissant pas tous ses biens, les âmes n'auront pas le désir ardent de s'élever au-dessus de tout pour vivre dans ma Volonté.

 

D'autre part, ne t'inquiète pas au sujet de ce qu'on t'a dit.

Ma Maman aussi possédait ma Volonté comme Vie.

Ceci n'empêcha pas le monde de continuer sa course dans le mal:

-rien ne semblait avoir changé,

-aucun miracle extérieur n'était perçu la concernant.

Cependant, ce qu'elle ne faisait pas ici-bas, elle le faisait dans le Ciel avec son Créateur.

Par sa vie continuelle dans la Divine Volonté,

-elle forma en elle l'espace pour y recevoir le Verbe sur la terre;

 

Elle changea le destin de l'humanité .

Elle réalisa le plus grand des miracles qu'aucun autre n'avait fait ou ne fera jamais:

celui d'amener le Ciel sur la terre.

Quelqu'un qui accomplit ce qu'il y a de plus grand n'a pas à faire ce qui est moindre.

 

Cependant, qui avait connaissance

-de ce que ma Maman accomplissait,

-de ce qu'elle faisait avec l'Éternel

afin d'obtenir le grand prodige de la descente du Verbe au milieu des créatures?

 

Cela n'était connu que

-par quelques-uns lors de ma Conception et

-par un peu plus lorsque Je rendis mon dernier souffle sur la Croix.

 

Ma fille,

plus le bien que Je veux faire à une âme est grand, un bien devant

-se réaliser au profit des générations humaines et

-m'apporter une gloire complète,

plus J'attire cette âme à Moi et

plus Je fais en sorte que ce bien mûrisse entre elle et Moi.

 

Je l'isole et Je vois à ce qu'elle soit ignorée.

Quand ma Volonté désire qu'elle soit auprès d'une créature,

cela prend tout mon pouvoir afin qu'elle se soumette à ce sacrifice. Par conséquent, laisse faire ton Jésus, et calme-toi

Je lui dis:

«Jésus, ils ont raison!

Ils disent qu'ils ne voient aucune évidence, aucun bien positif, que ce ne sont que des mots.

 

Quant à moi, je ne désire réellement rien.

Tout ce que je désire, c'est de faire comme toi tu veux:

-accomplir ta Très Sainte Volonté et

-que ce qui se passe entre Toi et moi demeure dans le secret de nos cœurs.»

 

Jésus reprit:

«Ah! ma fille, aurais-tu aimé

-que J’aie travaillé à ma Rédemption en secret avec le Père Céleste et avec ma Maman très chère qui devait me concevoir, et

-que personne d'autre n'ait su que J'étais descendu sur la terre?

 

Aussi grand qu'un bien puisse être,

s'il n'est pas connu,

-il ne produit pas la vie,

-il ne multiplie pas,

-il n'est pas aimé ni imité.

Alors ma Rédemption aurait été sans effet pour les créatures.

 

«Ma fille, laisse-les parler et laisse-Moi faire.

Ne te sens pas concernée.

Fais comme Je faisais intérieurement et extérieurement quand J'étais sur la terre,

-spécialement durant ma Vie cachée.

Les créatures ne savaient presque rien de ce que Je faisais..

 

Cependant, devant mon Divin Père, Je préparais et faisais mûrir les fruits de la Rédemption. J'étais extérieurement ignoré, pauvre, misérable et méprisé.

Mais, devant mon Père, mon intérieur travaillait

à ouvrir des mers de lumière, de grâces, de paix et de pardons entre le Ciel et la terre.

 

Mon objectif était d'ouvrir les portes du Ciel, fermées depuis plusieurs siècles,

-pour le bien de la terre et

-pour que mon Père regarde les créatures avec amour.

 

Le reste devait venir par soi-même. N'était-ce pas là un grand bien?

C'était la levure, la préparation. les fondations de la Rédemption. Il en va ainsi pour toi.

 

Il est nécessaire

-que Je dépose en toi la levure de ma Volonté,

-que J'active la préparation,

-que Je pose les fondations,

-qu'il y ait un total accord entre toi et Moi, entre mes actes intérieurs et les tiens, de manière à ce

-que le Ciel s'ouvre à de nouvelles grâces, à de nouveaux courants, et

-que la Suprême Majesté daigne concéder la plus grande des grâces: que sa Volonté soit connue sur la terre et

y exerce sa pleine domination comme cela se passe au Ciel.

 

Et pendant que tu t'occupes ainsi, penses-tu que la terre ne reçoit aucun bien? Ah! tu as tort!

Les générations se précipitent vertigineusement vers le mal et qui donc les soutient?

Qui, dans leur course vertigineuse,

qui les empêche d'être submergées au point de disparaître de la surface de la

terre?

 

Souviens-toi qu'il n'y a pas si longtemps, la mer rompait ses frontières au- dessous de la terre, menaçant d'avaler des cités entières, y compris ta propre ville.

Qui arrêta ce fléau?

Qui fit que les eaux s'arrêtèrent et demeurèrent à l'intérieur de leurs frontières?

 

C'est le grand fléau qui se prépare à cause de la regrettable course vertigineuse des créatures. La nature est outrée de tant de mal et voudrait venger les droits du Créateur. Toutes les choses naturelles veulent se dresser contre l'homme:

la mer, le feu, le vent et la terre

sont sur le point de sortir de leurs frontières pour décimer les générations.

 

Trouves-tu banal

-que pendant que la race humaine est immergée de maux irréparables, Je t'appelle et

-que, t'élevant entre le Ciel et la terre et

-t'identifiant avec mes propres actes,

Je te fasse courir à l'intérieur de ma Volonté

pour effectuer les actes contraires à tant de perversité?

 

Trouves-tu banal

que Je te convoque à coopérer à conquérir l'homme par mon amour de manière à ce qu'il arrête sa course vertigineuse

-en lui montrant la plus grande chose, celle de la lumière de ma Volonté,

-pour qu'en la connaissant, il puisse la prendre pour nourriture

-afin de restaurer ses forces et, qu'ainsi fortifié,

il puisse mettre un terme à son insouciance et

il puisse reprendre son pas ferme pour ne plus tomber dans le mal?»

 

Ensuite, mon Jésus disparut et je me trouvai encore plus amère en pensant à la vilaine course vertigineuse des créatures et aux troubles que la nature leur causera.

 

Comme je m'étais remise en prière, mon Jésus me revint dans un lamentable état: Il semblait agité et gémissant.

 

Il s'étendit en moi, se tournait tantôt à droite, tantôt à gauche.

Je lui demandai: «Jésus, mon amour, qu'y a-t-il? Oh! tu souffres beaucoup! S'il te plaît, partageons tes Souffrances, ne reste pas seul!

Ne vois-Tu pas à quel point Tu souffres et que Tu ne peux plus en prendre?»

Pendant que je m'exprimais ainsi, je me trouvai hors de mon corps dans les bras d'un prêtre. Bien que la personne semblait être un prêtre, il me sembla que sa voix était celle de Jésus.

Il me dit:

«Nous allons parcourir un très long chemin, sois attentive à ce que tu verras.» Nous marchions sans toucher le sol.

Au début, je Le transportais dans mes bras.

Mais, comme un chien me poursuivait en essayant de me mordre, j'eus peur.

 

Afin que je sois libérée de cette peur, les rôles furent inversés: c'est Lui qui me porta.

Je lui dis: «Pourquoi ne l'as-tu pas fait avant?

J'avais peur, mais je ne disais rien parce que je croyais qu'il était nécessaire que je te porte. Maintenant je suis satisfaite parce que, puisque tu me portes dans tes bras, il ne pourra plus rien me faire.»

J'ajoutai: «Jésus me porte dans ses bras!»

Il répliqua: «Je porte Jésus dans mes bras

 

Le chien nous suivit durant tout notre parcours.

Il tenait un de mes pieds dans sa bouche, sans le mordre.

 

Le trajet était long et je demandai: «Combien en reste-t-il?»

Il répondit: «Encore cent milles (160 km).»

Puis, comme je demandai cela de nouveau, Il dit: «Encore 30 (48).» Et ainsi de suite jusqu'à ce que nous arrivions à la cité.

 

Et que dire de ce qu'on pouvait voir le long du chemin?

À certains endroits, des villes réduites à un amas de pierres. Ailleurs, des terres inondées et des villes ensevelies sous l'eau. Ou encore des rivières ou des mers sorties de leur lit.

A d'autres endroits, des gouffres béants remplis de feu.

 

Il me semblait que tous les éléments s'étaient mis d'accord pour s'attaquer aux générations humaines en façonnant des tombeaux pour les y placer.

 

Ce qui était le plus horrifiant, c'était l'esprit malfaisant des créatures. Tout ce qui provenait d'elles était

-une épaisse noirceur dans un environnement putréfié et toxique.

La noirceur était telle que, parfois, je ne pouvais discerner où nous nous trouvions.

 

Tout semblait fausseté et duplicité, des pièges insidieux étaient tendus et, si quelque bien se manifestait, ce n'était qu'apparent: ce bien camouflait les vices les plus laids.

Cela déplaisait plus au Seigneur que si on avait fait le mal ouvertement. Toutes les classes de la société étaient impliquées.

C'était comme un ver rongeur s'attaquant à la racine même du bien.

 

À certains endroits, on pouvait voir des révolutions ou des meurtres perpétrés par ruse, etc. Qui pourrait dire tout ce qu'on voyait?

Fatiguée de voir tant de mal, j'ai répété plusieurs fois:

«Quand allons-nous terminer ce long voyage?»

 

Tout pensif, Celui qui me portait répondait:

«Encore un peu plus, tu n'as pas encore tout vu.»

 

Finalement, après une très longue lutte, je me retrouvai dans mon corps et dans mon lit.

 

Mon doux Jésus, qui souffrait beaucoup, continuait de gémir. Il allongea ses bras vers moi et me dit:

«Ma fille, donne-Moi un peu de repos, car Je n'en peux plus.» Appuyant sa tête sur ma poitrine, Il sembla vouloir dormir.

Cependant, son sommeil n'était pas paisible.

 

Quant à moi, ne sachant pas quoi faire, je me suis souvenue que, dans la Très Sainte Volonté, il y a le parfait repos.

 

Je lui ai dit:

«Mon Amour, à travers ta Volonté,

-je place mon intelligence dans ton intelligence incréée

afin de pouvoir ainsi rejoindre toutes les intelligences créées et y placer ton ombre, afin que ta sainte intelligence puisse se reposer.

 

-Je place ma voix dans ton Fiat pour pouvoir placer l'ombre de ton Fiat omnipotent dans chacune des voix humaines, afin que ta respiration et ta bouche puissent se reposer.

 

-Je place mes travaux dans les tiens pour pouvoir placer l'ombre et la sainteté de tes travaux dans les travaux des créatures de manière à donner du repos à tes mains.

 

-Je place mon petit amour dans ta Volonté pour pouvoir le placer dans ton immense amour afin de pouvoir placer l'ombre de ton amour dans tous les cœurs pour donner du repos à ton cœur fatigué.»

 

Pendant que je m'exprimais ainsi, mon Jésus se calma et tomba dans un doux sommeil. Après quelque temps, Il se réveilla apaisé.

Me serrant contre lui, Il me dit:

«Ma fille, J'ai pu me reposer car tu m'as entouré avec les ombres

-de mes Travaux, de mon Fiat et de mon Amour.

Il s'agit du repos que Je devais vivre après avoir créé toutes choses.

 

Comme l'homme fut le dernier à être créé, Je voulais me reposer en lui. C'est-à dire que, par la vertu de ma Volonté formant mon ombre en lui,

Je devais trouver en lui mon repos et le couronnement de tous mes travaux. Mais cela me fut refusé puisque l'homme ne voulut pas faire ma Volonté.

 

Je ne pourrai me reposer que

-lorsque J'aurai trouvé quelqu'un voulant vivre dans ma Volonté,

-acceptant de placer l'ombre de mon Image dans son âme.

 

Ne trouvant pas mon ombre, Je ne peux pas me reposer.

Car Je ne peux pas compléter mes travaux et donner le dernier coup de pinceau divin à toute la Création.

 

C'est pourquoi la terre doit être purifiée et renouvelée, et cela, par des purges puissantes telles que plusieurs perdront la vie.

Et toi, sois patiente, et marche toujours dans ma Volonté.»

 

 

Les absences de mon doux Jésus se poursuivent. Et mes jours se passent dans un vif purgatoire.

Je me sens mourir, mais sans mourir. Je l'appelle, je délire, mais en vain.

 

Ce que je ressens en moi est si tragique que si cela paraissait à l'extérieur, même les pierres seraient émues de pitié et fondraient en larmes.

 

Mais, hélas, personne n'est ému de pitié pour moi, même pas Jésus, Lui qui a coutume de me dire qu'il m'aime tant.

 

Comme j'étais au comble de mes souffrances, mon bienaimé Jésus, ma Vie, mon Tout, bougea en moi et, formant un berceau avec ses bras, Il m'y berçait en me disant:

«Fais dodo, ma fille, dors dans les bras de ton Jésus. Fais dodo, ma petite.»

 

Et voyant qu'une fois endormie je me réveillais de nouveau, Il répétait:

«Fais dodo, ma fille.»

Alors, incapable de résister, à contrecœur et en pleurant, je tombai dans un profond sommeil. Puis, après des heures et des heures de sommeil sans que je puisse me réveiller, mon doux Jésus s'appuya sur mon cœur en exerçant une énorme pression. Malgré cela, je ne pouvais me réveiller. Oh! combien de choses j'aurais voulu lui dire, mais le sommeil m'en empêchait!

 

Puis, après avoir beaucoup lutté contre le sommeil, je vis que mon bon Jésus souffrait beaucoup, à tel point qu'Il semblait suffoquer.

 

Je lui dis: «Mon Amour, Tu souffres beaucoup, au point de suffoquer et, pendant ce temps, tu me fais dormir? Pourquoi ne me laisses-Tu pas souffrir avec toi? Et si tu veux que je dorme, pourquoi ne dors-Tu pas avec moi?»

 

Tout affligé, Il me répondit:

«Ma fille,

les offenses dont ils m'affligent sont si nombreuses que J'ai le sentiment de me noyer en elles.

Si Je voulais partager mes souffrances avec toi, tu ne pourrais pas les subir en restant en vie. Ne ressens-tu pas le poids dont ils m'affligent au point de m'écraser? Puisque Je suis en toi, il m'est inévitable de partager cela avec toi.

 

Et si Je voulais dormir avec toi,

ma Justice se déverserait sans contrainte sur l'homme et le monde dégringolerait.»

 

Pendant qu'Il disait cela, Jésus ferma ses yeux.

Il sembla que le monde dégringolait et que toutes les choses créées quittaient l'ordre de la création: l'eau, le feu, la terre, les montagnes, etc.,

s'emmêlaient et devenaient dévastateurs pour l'homme. Qui pourrait dire les grands malheurs qui arrivaient?

 

Effrayée, je m'écriai: «Jésus, ouvre les yeux, ne dors pas!

Ne vois-tu pas comment toutes les choses tombent dans le désordre?»

 

Jésus me dit:

«As-tu vu, ma fille? Je ne peux me permettre de dormir. J'ai simplement fermé les yeux et... Si tu savais combien de malheurs sont survenus!

 

Pour toi, il est nécessaire que tu dormes afin que tu ne succombes pas complètement.

 

Cependant, sache que Je te place au centre de ma Volonté de telle manière

-que ton sommeil aussi soit un rempart contre ma Justice qui, avec raison, veut se déverser contre les hommes.

 

Je continuais à me sentir étourdie et somnolente.

Mes facultés ne me permettaient pas de comprendre quoi que ce soit

Et si, à un moment de répit, je comprenais quelque chose, alors je me sentais envahie d'une ombre qui, pénétrant dans le plus profond de mes fibres, me faisait languir ardemment après la Sainte Volonté de Dieu.

Oh! comme j'avais peur de sortir de sa Très Sainte Volonté !

 

Grandement troublée

-par les châtiments dont Jésus m'avait parlé et

-par la vue des bouleversements des choses créées,

j'avais aussi entendu parler de grands malheurs s'étant abattus ces derniers jours dans différentes parties du monde, allant jusqu'à la destruction de régions entières.

 

Comme je prêtais attention à tout cela, bougeant en moi, mon Jésus me dit:

«Ma fille, cela n'est encore rien!

Nous irons plus loin afin de purifier la face de la terre. Je suis tellement dégoûté par tout ce qui se passe que Je ne peux en supporter la vue.»

 

À ces mots, je devins encore plus oppressée et l'horrible tableau des perturbations de la nature que j'avais vu ces derniers jours revint à mon esprit.

 

Alors, revenant à la prière comme à l'accoutumée, je dis à mon aimable Jésus:

«Puisque tu es déterminé à étendre ta main pour châtier le monde et que, désormais, je ne peux plus rien faire

ni souffrir, ni obtenir que tu renonces aux maux que les gens méritent - ,

ne pourrais-tu pas me libérer de cet état de victime ou me suspendre pendant quelque temps?

Au moins, j'éviterais à certains de se trouver dans l'embarras.»

 

Jésus me dit:

«Ma fille,

Je ne veux pas te déplaire: si tu désires que Je te suspende, Je le ferai. Craignant que cela soit l'accomplissement de ma propre volonté, j’ajoutai immédiatement:

«Non. non, mon Amour, tu ne dois pas me dire "si tu le désires", mais plutôt "c'est moi-même qui veux te suspendre de cet état". Cela ne doit pas venir de ma volonté, mais de la tienne.

Alors seulement j'accepterai, non pas pour me satisfaire, mais pour que ta Volonté soit faite en moi.»

 

Jésus reprit:

«Je ne veux pas te déplaire, Je veux te contenter. Si tu désires que Je te suspende, Je le ferai.

Cependant, sache que ma Justice veut suivre son cours Toi et moi devons faire notre part de concessions.

 

Il y a certains droits de la justice auxquels on ne peut contrevenir.

Mais puisque, dans ton état de victime, Je t'ai placée au centre de ma Volonté, même si tu dois dormir à un moment, souffrir à un autre, prier à un autre, c'est toujours un rempart contre ma Justice pour empêcher la destruction presque totale des choses.

En fait, il ne s'agit pas seulement de châtiments mais de destruction.

 

D'un autre côté, sache que Je ne veux pas te forcer. Je n'ai jamais aimé la force.

A tel point que lorsque je suis venu sur la terre et que J'ai voulu naître à Bethléem, Je m'y suis rendu, oui, mais en frappant de porte à porte afin de trouver une place où naître, mais Je n'ai forcé personne.

 

Avec mon pouvoir, J'aurais pu utiliser la Force pour avoir un endroit moins inconfortable. mais Je ne l'ai pas voulu.

Je me suis contenté de frapper aux portes et de demander refuge, sans insister.

 

Et puisque personne ne voulut Me recevoir,

Je me suis contenté de naître dans une grotte où les animaux

-m'ont donné libre accès et

-ont été les premiers à adorer leur Créateur, plutôt que de forcer qui que ce soit à m'accueillir.

 

Cependant, ce refus coûta beaucoup aux gens de Bethléem.

Car ils ont été privés des bienfaits que mes semelles posées sur leurs terres leur auraient donnés ou du privilège de Me revoir de nouveau parmi eux.

 

J'aime les choses spontanées. pas les choses forcées. J'aime faire pour l'âme ce qu'elle accepte comme étant sien,

comme si ce que Je lui donnais provenait d'elle et non de Moi,

afin de recevoir d'elle ce que Je désire et qu'elle me le donne amoureusement.

 

La force est pour les esclaves, les serviteurs et ceux qui n'aiment pas. C'est pourquoi, tout comme pour les habitants de Bethléem,

Je m'éloigne de ces âmes qui ne sont pas prêtes

-à me laisser entrer en elles et

-à m'accorder toute liberté d'y accomplir tout ce que Je veux.»

 

En entendant cela, je dis:

«Mon Amour, Jésus, non, je ne veux pas être forcée, mais, librement, je veux demeurer dans cet état, même au prix de souffrances mortelles.

Et toi, ne me laisse jamais et donne-moi la grâce de toujours faire ta Volonté.»

 

Je vis mes jours dans l'amertume, privée de mon doux Jésus, en plus d'être accablée d'un profond sommeil tel que je ne sais pas où je suis et ce que je fais. Je ressens autour de moi l'ombre de mon Jésus qui me place comme dans une armure de fer qui m'immobilise, m'enlève la vie et m'abasourdit.

Et je ne comprends plus rien.

 

Quel pénible changement en moi,

moi qui ne savais pas ce que c'était que de dormir. Et même quand un léger sommeil me surprenait, je ne perdais pas la conscience de mon intérieur.

 

J'avais conscience des fibres de mon coeur, de mes pensées, pour pouvoir les redonner à Jésus qui m'aime tant, afin

-de l'accompagner dans toutes les heures de sa Passion,

-ou me promener dans l'immensité de sa Volonté pour tout lui redonner et lui présenter les actes qu'Il veut de la part de toutes les créatures.

 

Maintenant, tout est terminé!

«Mon Jésus, dans quelles amères douleurs, dans quelle mer de chagrin tu désires que ma pauvre âme navigue!

Oh! s'il te plaît, donne-moi la force, ne me quitte pas, ne m’abandonne pas.

 

Souviens-toi que toi-même Tu me disais que je suis petite, ou plutôt, la plus petite de toutes, tout nouvellement née

Et si tu me laisses, si tu ne m'aides pas, si tu ne me donnes plus la force, la nouvelle-née va certainement mourir!»

 

Pendant que j'étais dans cet état, je me disais:

«Qui sait, c'est peut-être le Diable qui forme cette ombre sur moi et me met dans

cet état d'immobilité?»

Alors je me sentie écrasée plus que jamais sous un énorme poids.

Se montrant, mon aimable Jésus plaça sur moi le rebord d'une roue qu'Il portait.

 

Tout affligé, Il me dit: «Ma fille, patience, c'est le poids du monde qui nous écrase. Cependant, un seul côté appuyé sur toi m'empêche d’en finir avec le monde entier.

 

Ah! si tu savais combien de fautes sont commises et combien de machinations secrètes ils complotent pour ruiner encore plus de gens!

Tout cela augmente encore plus le poids sur mes épaules, au point de faire déborder la coupe de la Justice divine.

C'est pourquoi de grands fléaux viennent sur toute la terre.

 

De plus, pourquoi crains-tu que ce soit l'Ennemi qui te place dans cet état?

Quand c'est l'Ennemi qui fait souffrir quelqu'un,

il sème le désespoir, l'impatience, le trouble.

 

Par contre, lorsque c'est Moi,

J'infuse l'amour, la patience et la paix, la lumière et la vérité.

 

Ressentirais-tu par hasard de l'impatience et du désespoir qui pourraient te faire craindre que ce soit l'Ennemi?»

Je lui répondis: «Non, mon Jésus. Au contraire, je me sens comme immergée dans une mer immense et profonde: ta Volonté.

Et ma seule crainte est que je puisse sortir de l'abîme de cette mer.

Mais, pendant que je crains, je sens ses vagues s'élever plus puissamment au-dessus de moi et m'immerger plus profondément.»

 

Jésus reprit:

«C'est pourquoi l'Ennemi ne peut s'approcher, parce que les vagues de la mer de ma Volonté,

-en te plongeant dans ses abîmes,

ont la garde et maintiennent même l'ombre de l'Ennemi au loin.

 

En fait, il ne sait rien de ce que l'âme fait et souffre dans ma Volonté;

il n'a ni les moyens, ni les chemins ou les portes afin de pouvoir entrer en elle. Au contraire, ma Volonté est la chose qu'il a le plus en horreur.

 

Et si, parfois, ma Sagesse manifeste quelque chose de ce que l'âme fait dans ma Volonté, l'Ennemi ressent une telle rage que ses supplices infernaux se multiplient.

 

Car, lorsque ma Volonté remplit l'âme et est aimée par elle, cela forme le paradis, tandis que, lorsqu'elle est absente de l'âme et n'est pas aimée par elle,

cela forme l'enfer.

Par conséquent, si tu désires être à l'abri de tout piège diabolique, prends à coeur ma Volonté et vis continuellement en Elle.»

 

Je passais mes journées dans une très profonde amertume,

-subissant un lourd silence de la part de Jésus

avec la presque totale privation de son aimable Présence.

 

Ce sont là des souffrances terribles

Je crois qu'il est pour moi préférable de les passer sous silence pour ne pas ajouter à mon douloureux martyre.

 

Ce matin, après beaucoup de luttes de ma part, mon Jésus béni s'est fait voir en moi

comme s'Il me remplissait complètement de lui-même.

Et moi, surprise par sa Présence inattendue, je voulus me plaindre au sujet de son absence, mais Il ne m'en laissa pas le temps.

 

Tout affligé, Il me dit: «Ma fille, comme Je me sens amer!

 

Les créatures m'ont transpercé de trois clous,

-non pas dans mes mains,

mais dans mon Cœur et ma poitrine,

ce qui me donne les Souffrances de la Mort.

 

Elles préparent trois conspirations, chacune plus laide que les autres . Et, dans ces conspirations, elles visent mon Église.

L'homme ne veut pas renoncer au mal. Au contraire, il s'y précipite davantage.

 

En disant cela, Il me montra des réunions secrètes dans lesquelles on complotait sur la manière

-d'attaquer l'Église,

-de causer de nouvelles guerres ou

-de nouvelles révolutions.

Combien de maux horrifiants pouvaient être vus!

 

Mon doux Jésus reprit la parole:

«Ma fille, n'est-il pas juste que ma Justice

-frappe l'homme et

-détruise presque totalement ceux

qui souillent la terre en faisant disparaître avec eux des régions entières,

 

afin que la terre soit purifiée

-de tant de vies pestilentielles et

-de tant de démons incarnés qui,

sous l'apparence du bien, complotent la ruine de l'Église et de la société?

 

Crois-tu que mon absence auprès de toi est pour des futilités? Non et non!

Au contraire, plus mon absence est prolongée, plus graves seront les châtiments.

 

Souviens-toi de tout ce que Je t'ai dit au sujet de ma Volonté.

Aussi, les fléaux et les destructions serviront à atteindre ce que Je t'ai dit:

-que ma Volonté en vienne à régner sur la terre.

 

Mais elle doit trouver la terre purifiée et, pour qu'elle le soit, les destructions sont nécessaires.

 

Par conséquent, patience, ma fille, et ne quitte jamais ma Volonté.

Parce que tout ce qui prend place à l'intérieur de toi servira

à faire en sorte que ma Volonté vienne triomphalement régner chez les hommes.»

 

À la suite de ces propos de Jésus, je me résignai, oui, mais dans une grande affliction.

La pensée du grand mal régnant dans le monde et mes privations de Jésus étaient comme un couteau à deux tranchants

-qui me tuait et

-qui ajoutait à mon tourment, sans me faire mourir.

 

Le lendemain matin, mon doux Jésus se montra tout blotti à l'intérieur de moi.

Il me dit:

«Ma fille, Je suis posté en toi. De ton intérieur, Je regarde ce que le monde fait.

 

En toi Je trouve l'air de ma Volonté

Je ressens que Je peux y trouver tout le décorum qui convient à ma Personne. Il est vrai que ma Volonté est partout.

 

Cependant, oh! que c'est différent

quand ma Volonté est la Vie de la créature et que celle-ci vit en ma Volonté!

Dans le cas contraire, ma Volonté se trouve isolée, offensée et incapable

-de déverser les biens qu'Elle contient et

-de former des vies totalement issues d'Elle et pour Elle.

 

D'un autre côté,

quand Je trouve une créature qui ne veut aucune autre vie que ma Volonté, ma Volonté

-trouve en cette âme de la compagnie,

-est aimée d'elle et prend plaisir à partager ses biens avec elle,

formant ainsi en elle une vie provenant de ma Volonté et pour ma Volonté.

 

En trouvant mes propres choses dans cette âme

ma Sainteté, ma Lumière et ma propre Volonté agissant en elle -,

J'y trouve les honneurs et le décorum que Je trouvais dans ma propre Humanité lorsque J'étais sur la terre,

-où ma Divinité était comme ornée de mon Humanité.

 

De la même manière, Je suis orné de l'âme qui fait ma Volonté. Je vis caché en elle comme en mon propre centre .

De son intérieur,

Je regarde la méchanceté des créatures et Je pleure et prie pour elles.

 

 

En voyant quelqu'un parmi les créatures qui a ma Volonté pour vie sur la terre,

combien de maux et de châtiments Je retiens par égard pour cette âme!

 

Combien de fois ne suis-Je pas sur le point de détruire les créatures et d'en finir avec elles à cause des grands maux qu'elles commettent.

 

Mais simplement en te regardant et en regardant la citadelle de ma Volonté en toi, Je me blottie de nouveau en toi et Je m'abstiens de le faire.

Donc, ma fille, patience, et laisse toujours ma Volonté avoir totalement Vie en toi.»

 

Je priais comme à l'accoutumée

M'abandonnant dans les bras de la Volonté Suprême, je me proposais d'adorer en Elle la Divine Majesté.

 

Bougeant en moi, mon Jésus prit ma pauvre âme dans ses mains L'élevant entre ciel et terre, Il adora l'Être Suprême avec moi et Il me dit:

 

«Ma fille,

la véritable et parfaite adoration consiste

à consentir totalement à l'union de son âme avec la Divine Volonté.

 

Plus l'âme unit sa volonté à celle de son Créateur, plus complète et parfaite est son adoration.

 

Par contre,

si la volonté humaine n'est pas unie à la Divine Volonté -

encore plus, si elle en est très éloignée -, cela ne peux pas être appelé adoration,

-mais obscurité, ombre incolore ne laissant aucune trace.

 

Si la volonté humaine n'est pas disposée à recevoir le baiser de la Volonté Suprême,

cela peut être insulte ou mépris plutôt qu'adoration.

 

Adorer est en premier lieu reconnaître la Volonté du Créateur dans le but de s'y conformer.

Si cela n'est pas, l'âme adore en paroles mais, en fait, elle insulte et offense.

 

Si tu désires connaître le véritable et parfait modèle d'adoration,

viens avec Moi au milieu des trois Personnes divines

 

Alors, je ne sais comment,

Jésus me serra plus fermement et m'éleva plus haut que d'habitude,

-au milieu d'une Lumière infinie. Je me suis sentie anéantie.

 

Mais mon annihilation était surclassée par une Vie divine libérant divers reflets

-de beauté, de sainteté, de lumière, de bonté, de paix, d'amour, etc.,

de telle manière que, transformé par ces nuances divines,

-mon néant n'était plus reconnaissable et était amoureux de celui qui l'avait tant embelli.

 

Mon doux Jésus reprit la parole:

 

«Vois, ma fille,

l'acte premier des divines Personnes est le parfait accord entre leurs Volontés.

 

Nos Volontés sont si unies que la Volonté de l'un ne peut être distinguée de celle de l'autre. Même si nos Personnes sont distinctes- nous sommes trois - notre Volonté est une.

 

Et cette Volonté unique produit un acte d'adoration continuel et parfait entre les Personnes divines: chacune adore les autres.

Cet accord entre nos Volontés produit une égalité

-de sainteté, de lumière, de bonté,

-de beauté, de puissance et d'amour.

 

Il fait régner en nous l'ordre et la paix.

Et Il nous donne des joies et un bonheur immenses, des béatitudes infinies.

 

L'accord entre la volonté humaine et la Volonté Divine est le lien premier entre le Créateur et la créature

par lequel,

-comme à travers un canal, les vertus divines

-descendent en la créature et

-produisent en elle la véritable adoration et le parfait amour pour son Créateur.

 

Par ce même canal, la créature reçoit les divers reflets des qualités divines. À chaque fois que l'âme s'élève pour s'immerger dans la Volonté Éternelle, elle en est embellie et obtient encore plus de variétés de la divine Beauté.

 

C'est pourquoi Je dis que

l'âme qui fait ma Volonté fait mon amusement et mon contentement.

 

Je garde le pinceau de ma Volonté à la main Lorsque l'âme plonge dans ma Volonté, Je m'amuse

-à lui faire des retouches et

-à peindre en elle de nouvelles nuances

de ma beauté, de mon amour, de ma sainteté et de toutes mes qualités. Pour Moi, être en cette âme et être au Ciel, c'est la même chose.

Je trouve en elle

-la même adoration que celle des Personnes divines,

-ainsi que ma Volonté et mon amour.

 

«Et comme il y a toujours quelque chose qui puisse être donné aux créatures, J'agis

tantôt comme un peintre habile en peignant mon image en cette âme,

tantôt comme enseignant en lui communiquant les doctrines les plus sublimes,

tantôt comme un amoureux passionné en donnant et désirant de l'amour. En somme, J'use de tous mes arts pour m'amuser avec cette âme.

Et quand, offensé par les créatures,

-mon Amour ne trouve aucune place où se réfugier pour échapper à ceux

-qui me poursuivent afin de me faire mourir,

-ou qui veulent me forcer à me retirer dans la voûte des cieux,

 

Je prends refuge dans l'âme qui possède ma Volonté Et, là, Je trouve

-ma Puissance qui me défend,

-mon Amour qui m'aime,

-ma Paix qui me donne du repos,

-tout ce que Je veux.

 

Ma Volonté relie toutes choses - le Ciel, la terre et tous les biens- desquelles Elle ne fait qu'un et d'où proviennent tous les biens imaginables possibles.

Aussi, Je peux dire

-que l'âme qui fait ma Volonté est tout pour Moi et

-que Je suis tout pour elle.»

 

Ensuite, mon aimable Jésus disparut en se retirant dans les profondeurs de mon coeur.

Je demeurai réconfortée, fortifiée, oui, mais en proie à la douleur d'être sans Lui et de ne pas Lui avoir dit un seul mot au sujet de mon état difficile.

 

Oh oui! quand l'âme est avec Jésus, elle se complet éperdument et ne ressent aucun besoin.

 

Avec Lui, tous les soucis disparaissent et tous les biens sont disponibles.

Mais quand Il se retire, les soucis reviennent et la douleur de son absence devient encore plus aiguë, déchirant le coeur sans pitié.

 

Mon Jésus réapparut et me dit que son Coeur était couvert de plaies

comme si on lui avait donné mille coups de couteaux.

 

Il me dit: «Ma fille, c'est toi qui m'as fait ces blessures au coeur:

-lorsque tu m'appelais, tu me blessais.

-lorsque tu Me rappelais que tu étais sans Moi, tu renouvelais les blessures.

-et lorsque tu souffrais à cause de mon absence, tu ajoutais encore plus de blessures.»

 

En entendant cela, je lui dis:

«Mon amour, si tu savais

-combien mon cœur saigne à cause de toi, et

-combien je me sens blessée et aigrie par mes privations de toi, au point de ne plus pouvoir en prendre!

Ainsi, mon coeur est encore plus meurtri que le tien.»

 

ll reprit: «Voyons donc qui a plus de blessures entre toi et Moi.»

 

Alors, Il visita l'intérieur de mon âme et fit la comparaison entre lui et Moi, pour savoir qui avait le plus de blessures: Lui ou moi.

À ma surprise, je m'aperçus qu'Il avait plus de blessures que moi, même si j'en avais pas mal.

 

Il me dit: «As-tu vu comme Je suis plus blessé que toi?

Cependant, sache qu'il existe différents manques d'amour résultant de mon absence.

Ne crains pas, J'assume l'engagement de les combler.

Car Je sais que tu ne peux pas faire en mon absence ce que tu fais quand Je suis avec toi.

 

Comme ce n'est pas toi qui choisis d'avoir ces manques d'amour, ton Jésus va s'occuper de les combler.

 

Un envol dans ma Volonté sera suffisant pour nous mettre à égalité en amour, de telle manière que,

-débordant à l'extérieur,

cet amour se déverse pour le bien de nos frères. Donc, laisse-Moi agir, et aie confiance en Moi.»

 

Mon pauvre esprit errait dans l'immensité de la Suprême Volonté.

Je me sentais comme à l'intérieur d'une mer et mon être tout entier avalait à grandes gorgées l'eau salutaire de l'Éternelle Volonté.

 

Cette eau entrait en moi de toutes parts:

par mes oreilles, ma bouche, mes yeux, mes narines, les pores de ma peau.

 

Mon doux Jésus bougea en moi et Il me dit:

«Ma fille,

ma Volonté est éternelle et les actions de celui qui vit en elle, de la plus petite à la plus grande, étreignant l'éternité et animées par une Volonté éternelle, prennent la valeur, le mérite et la forme des actions divines et éternelles.

 

La Divine Volonté

-vide les actions de cette personne de tout ce qui est humain,

-les fait siennes,

-place son sceau sur elles et

-les transforme en actions divines et éternelles.»

 

Sur ces mots, surprise, je lui dis:

«Comment est-ce possible, ô mon céleste Bien,

qu'à simplement vivre dans ta Volonté, la créature puisse recevoir ce grand bien: que ses actions deviennent divines et éternelles?»

 

Jésus reprit: «Pourquoi es-tu surprise?

 

C'est très simple: tout résulte du fait

que ma Volonté est divine et éternelle et que tout ce qui provient d'Elle,

-étant né d'une Volonté divine et éternelle, ne peut pas ne pas être divin et éternel,

 

pour autant que la créature laisse sa volonté humaine de côté

-pour donner place à la mienne.

 

Si elle fait ainsi,

ses actions sont comme si elles étaient nôtres, les petites comme les grandes.

 

La même chose s'est produite à la Création.

Combien de choses grandes et petites n'ont-elles pas été créées, jusqu'à la petite semence, le petit insecte?

On ne peut pas dire que mes grandes oeuvres

-ont été créées par la Suprême Volonté et sont ainsi des oeuvres divines, et que les petites n'ont pas été créées par une Main divine.

 

Et même si on peut observer que ce qui fut créé dans l'espace

les cieux, le soleil, les étoiles, etc.

est fixe et stable, alors que ce qui fut créé en bas sur la terre

les fleurs, les plantes, les oiseaux, etc. - est sujet à mourir et à revivre, cela ne veut rien dire.

 

Au contraire, parce que ces dernières ont été créées par une Volonté divine et éternelle,

la semence a la vertu de se multiplier

Parce qu'en toutes choses, il y a ma venu créatrice et préservatrice.

 

Si toutes les choses créées, petites et grandes, peuvent être appelées oeuvres divines,

-ayant été créées par la Vertu de mon Fiat omnipotent, beaucoup plus encore peut-on qualifier de divines et éternelles les actions que ma Volonté accomplit dans l'âme qui,

-plaçant sa volonté humaine aux pieds de ma Volonté, donne à Celle-ci pleine liberté d'agir.

 

Ah! si les créatures pouvaient voir l'âme qui laisse ma Volonté vivre en elle, elles verraient des choses étonnantes jamais vues auparavant:

un Dieu opérant dans le petit cercle de la volonté humaine,

-ce qui est la plus grande chose qui puisse exister sur la terre et dans le Ciel.

 

La Création elle-même reste loin derrière

comparé aux prodiges que J'opère dans cette créature.»

 

 

Je me sentais aigrie au plus haut point

à cause de la privation de mon doux Jésus et aussi

parce que j'étais hantée par le triste doute

que tout ce que Jésus m'avait dit et avait fait en mon âme n'était qu'une de illusion, une ruse de l'infernal Ennemi.

 

Je me disais: «Si cela m'était permis et si tous les écrits étaient entre mes mains,

oh! comme je les brûlerais avec plaisir!

Mais, hélas, ils ne sont pas en ma possession.

Et, même si je le voulais, cela ne me serait pas concédé.

 

Ah! Jésus, sauve au moins ma pauvre âme, ne me laisse pas périr! Et puisque tout est terminé - les relations entre Toi et moi -,

ne permets pas que j'aie le plus grand malheur:

celui de ne pas accomplir, même légèrement, ta très sainte et adorable Volonté.»

 

Pendant que j'entretenais ces pensées, mon aimable Jésus bougea en moi. Et, par son adorable Présence,

-l'obscurité s'envola,

-les doutes disparurent et

-la lumière et la paix me revinrent.

 

Il me dit:

«Fille de ma Volonté, pourquoi doutes-tu de mon action en toi?

Avoir des doutes au sujet de ma Suprême Volonté et de ce que Je t'ai dit à son sujet est la chose la plus absurde qui puisse exister.

 

La doctrine de ma Volonté est une eau plus claire que le cristal sortie de la source limpide de ma Divinité.

Elle est plus que le flamboyant soleil qui éclaire et réchauffe.

Elle est le plus clair des miroirs et tous ceux qui jouiront du grand bienfait de se mirer dans cette céleste et divine doctrine seront remués et ressentiront en eux le bienfait d'être purifiés de leurs souillures, de telle sorte qu'ils pourront boire à pleines gorgées de cette céleste doctrine et être ainsi embellis d'ornements divins.

 

Tu dois savoir pourquoi, à la Création,

la Sagesse Divine voulut prononcer le Fiat.

Elle aurait pu créer toutes choses sans prononcer un seul mot

 

Mais, comme elle voulait que sa Volonté plane au-dessus de toutes choses, que toutes choses reçoivent sa vertu et ses biens, elle prononça le « Fiat ».

 

En le prononçant, elle communiqua à la Création les prodiges de sa Volonté afin que toutes choses puissent avoir sa Volonté

-comme vie,

-comme régime,

-comme exemple et

-comme éducatrice.

 

Grande, ma fille,

fut la première parole de votre Dieu qui résonna dans la voûte des cieux:

ce fut le Fiat.

Il n'a rien dit d'autre.

Cela signifie que tout était dans ce Fiat.

 

Par lui,

j'ai créé toutes choses, j'ai tout constitué,

j'ai tout ordonné, j'ai tout inclus,

j'ai consigné tous mes biens pour le bénéfice de tous ceux qui n'iraient pas hors de mon éternel Fiat.

 

Quand, après avoir créé toutes choses, je voulus créer l'homme, je n'ai rien fait d'autre que de répéter mon Fiat. Et comme si je voulais le pétrir avec ma propre Volonté, j'ajoutai: "Faisons l'homme à notre image et à notre ressemblance.

 

Par la vertu de notre Volonté,

-il gardera notre ressemblance entière en son intérieur et

-il préservera notre image belle et intacte."

 

Comme si elle était incapable de dire autre chose que le mot Fiat,

la Sagesse Incréée répéta ce mot si nécessaire et sublime pour tous.

 

Et ce Fiat plane encore au-dessus de toute la Création

-comme le préservateur de mes œuvres et

-dans l'acte de descendre sur la terre pour

investir l'homme,

l'enclore de nouveau en lui, afin qu'il puisse retourner là d'où il vient: issu de ma Volonté, qu'il puisse revenir dans ma Volonté.

 

C'est ma Volonté que toutes les choses créées me reviennent par le même chemin que celui emprunté pour les créer,

de telle sorte qu'elles me reviennent

toutes belles et

comme portées en triomphe par ma Volonté.

 

«Tout ce que je t'ai dit concernant ma Volonté avait pour but ceci: que ma Volonté soit connue et en vienne à régner sur la terre. Je vais tout faire pour obtenir cela, mais tout doit me revenir par l'entremise de ce mot: Fiat.

 

Dieu a dit Fiat et l'homme doit dire fiat.

Dans toutes ses choses, il n'aura rien d'autre que

-l'écho de mon Fiat,

-la marque de mon Fiat,

-les effets de mon Fiat,

ce qui me permettra de lui donner les biens que contient ma Volonté. C'est ainsi que j'atteindrai totalement les objectifs de la Création.

 

Et c’est pourquoi J'ai entrepris de faire connaître

-les effets,

-la valeur,

-les biens et

-les choses sublimes de ma Volonté, et

comment l'âme, empruntant le même chemin que mon Fiat,

-deviendra si sublime, divinisée, sanctifiée, enrichie,

que le Ciel et la terre seront étonnés à la vue des prodiges

-accomplis en elle par mon Fiat.

 

En fait, par la vertu de ma Volonté,

-de nouvelles grâces jamais données auparavant,

-une lumière plus brillante,

-des prodiges inouïs jamais vus auparavant sortiront de Moi.

 

J'agis comme un professeur qui enseigne les sciences à son disciple:

s'il enseigne à son disciple, c'est parce qu'il veut en faire un enseignant comme lui.

 

C'est ainsi que Je fais avec toi.

Cette sublime leçon porta sur mon premier mot Fiat,

La prière que J'ai enseignée était Fiat sur la terre comme au Ciel, et Je me suis efforcé de te donner des leçons

-plus étendues, plus claires et plus sublimes au sujet de ma Volonté.

 

C'est parce que Je veux que

-mon élève n'acquière pas seulement la science de ma Volonté,

-mais devienne elle-même une enseignante pour la faire connaître aux autres;

 

Non seulement cela.

Je veux aussi qu'elle acquière

-mes biens, mes joies et mon propre bonheur.

 

Sois donc attentive et fidèle à mes enseignements et ne t'éloigne jamais de ma Volonté.»

 

Je réfléchissais à la montée au Ciel de mon doux Jésus au jour de sa glorieuse Ascension ainsi qu'à la peine des apôtres qui furent ainsi privés d'un si grand bien. Bougeant en moi, mon doux Jésus me dit:

 

Ma fille, la plus grande peine de toute la vie de mes apôtres fut de demeurer sans leur Maître. Quand ils me virent monter au Ciel, leur coeur fut consumé par la douleur de la privation de ma Présence.

Cette douleur fut d'autant plus aiguë et pénétrante qu'elle n'était pas une douleur humaine comme s'ils perdaient quelque chose de matériel, mais une douleur divine: c'était un Dieu qu'ils perdaient.

 

Et même si Je possédais toujours mon Humanité, par le fait qu'Elle était ressuscitée, Elle était spiritualisée et glorifiée.

Et, par conséquent, leur principale douleur était dans leur âme. Cette douleur pénétrait tout leur être:

ils étaient consumés par le chagrin au point de vivre le plus douloureux martyre.

 

Mais tout cela était nécessaire pour eux: jusque-là ils n'étaient que de tendres bébés en ce qui concerne les vertus, la connaissance des choses divines et la connaissance de ma propre Personne.

En somme, J'étais parmi eux.

Mais ils ne me connaissaient et ne m'aimaient pas vraiment.

 

Mais quand ils m'ont vu monter au Ciel, la douleur de me perdre déchira le voile et ils me reconnurent comme le vrai Fils de Dieu, avec une telle certitude que l'intense douleur de ne plus me voir parmi eux leur insuffla la fermeté dans le bien et la force de tout souffrir pour l'amour de Celui qu'ils avaient perdu.

 

Cela fit naître en eux la Lumière de la science divine,

leur enleva les langes de l'enfance et

les transforma en hommes intrépides et courageux.

Leur douleur les transforma et forma en eux le vrai caractère d'apôtres. Ce qu'ils ne purent obtenir en ma Présence,

ils l'obtinrent par la souffrance de la privation de ma Présence.

 

Maintenant, ma fille, une petite leçon pour toi. Ta vie peut être appelée

-une souffrance continuelle de me perdre et

-une joie continuelle de me retrouver.

Mais, entre la souffrance de me perdre et la joie de me retrouver, combien de surprises ne t'ai-je pas données?

Combien de choses ne t'ai-je pas dites?

 

Ce fut le douloureux martyre de me perdre qui t'a disposée à entendre mes leçons sublimes sur ma Volonté.

 

En fait, combien de fois il te sembla que tu m'avais perdu

Et, pendant que tu étais plongée dans ta cruelle douleur, je t'arrivais avec une de mes plus belles leçons sur ma Volonté et te faisais revivre la joie de me retrouver pour te disposer de nouveau à la douleur aiguë de mon absence?

 

Je peux te dire que la souffrance d'être sans moi a donné naissance en toi à la connaissance de ma Volonté

ainsi qu'à la connaissance de ses effets, de sa valeur et de ses fondements.

 

C'était nécessaire que Je procède de cette façon avec toi, c'est à-dire que

-Je vienne très souvent et

-Je te laisse ensuite en proie à la douleur d'être sans Moi.

 

Puisque J'ai choisi de te faire connaître d'une manière toute spéciale plusieurs choses au sujet de ma Volonté,

Je devais te laisser en proie à une souffrance divine continuelle.,

 

Parce que ma Volonté est divine et

parce que c'est seulement sur des Souffrances divines qu'Elle peut établir son trône et étendre son domaine.

 

En assumant l'attitude d'un Enseignant,

Je te communiquais la Connaissance de ma Volonté autant que cela était possible pour une créature.

 

Beaucoup seront émerveillés

en entendant parler des visites continuelles que Je t'ai faites

-et que Je n'ai pas faites aux autres

et de tes souffrances continuelles à cause de mon absence.

 

Si tu ne m'avais pas vu de si nombreuses fois, tu ne m'aurais pas connu et aimé autant.

Parce que chacune de mes visites amène

-une nouvelle connaissance de Moi et

-un nouvel amour.

Et plus une âme Me connaît et m'aime, plus sa souffrance augmente.

En venant, Je provoquais ta souffrance plus intensément

-parce que Je voulais que ma Volonté ne manque pas en toi du noble cortège de la souffrance qui affermit l'âme,

-et aussi afin d'établir en toi ma Demeure permanente et de te donner des leçons nouvelles et continuelles sur ma Volonté.

 

Donc, Je te le répète, laisse-Moi faire et aie confiance en Moi.»


 

Ce matin, je me suis retrouvée hors de mon corps et j'ai vu mon dernier confesseur décédé entouré de plusieurs personnes tout attentives et ravies de l'entendre.

Il parlait et parlait, et il devint enflammé au point d'enflammer les autres.

 

Je m'approchai pour écouter ce qu'il disait et, à ma grande surprise, je l'entendis raconter tout ce que Jésus m'a dit et comment il se comportait avec moi:

ses finesses amoureuses, ses nombreuses condescendances.

 

Et quand il parlait des stratagèmes amoureux de Jésus envers moi, il irradiait de la lumière au point d'être transmué en cette lumière; et pas seulement lui, mais aussi ceux qui l'écoutaient. Je fus surprise et je me suis dit:

«Le confesseur a fait cela quand il vivait sur la terre - il parlait des choses de mon âme aux autres - et il le fait encore après sa mort, dans sa seconde vie.»

 

Et j'attendais qu'il ait terminé de parler pour pouvoir m'approcher de lui et lui dire quelques-unes de mes difficultés, mais il ne termina pas et je me retrouvai dans mon corps.

 

Ensuite, comme à l'accoutumée,

j'accompagnai mon bien-aimé Jésus dans sa Passion,

compatissant avec lui, faisant réparation, et faisant miennes ses souffrances.

 

Bougeant en moi, Il me dit:

«Ma fille,

quel grand profit une âme tire quand elle se souvient

-de Moi et

-de toutes les choses que J'ai accomplies, souffertes et dites durant ma Vie!

 

En compatissant avec Moi,

en partageant mes intentions et

en se souvenant de mes souffrances, de mes travaux et de mes paroles,

elle les convoque en elle et les place en ordre dans son âme,

-de façon à profiter des fruits de tout ce que J'ai fait, souffert et dit.

 

Cela produit en cette âme une sorte de divine Humidité que le soleil de ma grâce se délecte à transformer en une céleste rosée.

 

Et cette rosée ne fait pas que merveilleusement embellir l'âme

 

Elle a la vertu d'adoucir les rayons du soleil ardent de ma divine Justice

si l'âme est brûlée par le feu du péché et que ma Justice est sur le point de la frapper, la brûler et la dessécher davantage.

 

En adoucissant les rayons de ce soleil justicier, cette divine rosée met ces rayons à profit pour former une rosée bénéfique afin que la créature ne soit pas frappée Elle constitue Elle-même une humidité vitale pour que l'âme ne se dessèche pas.

 

Cela se passe comme dans la nature:

lorsqu'après une journée de soleil brûlant, les plantes sont sur le point de se flétrir, une nuit humide suffit pour qu'elles se raffermissent.

Ensuite, le soleil forme sa rosée et, au lieu de faire périr ces plantes, sa chaleur sert à les féconder et à mener leurs fruits à leur complète maturation.

 

D'une façon encore plus merveilleuse,

la même chose se produit dans l'ordre surnaturel.

Se remémorer ce que J'ai fait, souffert et dit est le commencement d'un Bien.

 

Ces rappels forment de petites gorgées pour l'âme afin de lui redonner Vie. Quand les choses sont oubliées,

elles perdent leur attrait et leur vertu vitale pour l'âme.

 

Ces rappels sont non seulement à l'origine de biens dans la vie, mais après la mort ils sont une cause de gloire. N'as-tu pas vu combien ton confesseur décédé était dans la joie en parlant des grâces que Je t'ai données?

 

C'est parce que, durant sa vie,

-il s'y est intéressé,

-il en a gardé mémoire et que

son intérieur en fut rempli au point de déborder à l'extérieur.

 

Et que de bien cela lui donne dans sa nouvelle vie!

C'est pour lui comme une fontaine qui déborde pour le bien des autres.

Par conséquent, plus l'âme se remémore mes grâces et mes leçons, plus la fontaine de mes biens se déverse en elle,

au point qu'il y a débordement pour le bien des autres.»

 

 

Je vivais mon habituelle et pénible souffrance de son absence.

Je me sentais comme suppliciée par une justice rigoureuse, sans même une ombre de pitié.

 

ô Justice punitive de Dieu, comme tu es terrible !

Mais tu es encore plus terrible lorsque tu te tiens loin de celle qui t'aime.

Tes flèches me seraient plus douces si, pendant que tu me punis et me déchires en pièces, mon Jésus était avec moi. Oh! comme je pleure sur mon sort!

 

Je voudrais que tout le Ciel et la terre pleurent avec moi sur le sort de la pauvre exilée qui, non seulement vit loin de sa Patrie, mais est aussi abandonnée par son Jésus qui est son seul réconfort, son seul support dans son interminable exil.

 

Pendant que mon pauvre coeur était accablé par cette terrible amertume,

mon adorable Jésus se fit voir en mon intérieur comme dominant toutes choses. Il tenait comme beaucoup de rênes dans ses mains.

Et chaque rêne était rattachée à un coeur humain. Il y avait autant de rênes qu'il existe de créatures.

 

Il me dit:

«Ma fille, le chemin est long et chaque vie de créatures est un chemin distinct.

Par conséquent, il faut marcher beaucoup et dans beaucoup de chemins. Tu seras celle qui parcourra tous ces chemins car, étant donné que je dois enfermer ma Volonté en toi, tu dois enclore tout ce qu'elle contient.

 

Avec ma Volonté, il t'est possible de couvrir tous les chemins ensemble: ceux de toutes les créatures. Par conséquent, dans ma Volonté, tu as beaucoup à faire et à souffrir

 

Sur ces mots, oppressée et fatiguée comme je l'étais, je lui dis:

 

«Mon Jésus, c'est trop: qui peut faire cela?

Je suis déjà assez fatiguée et, de plus, tu me laisses seule et, sans toi, je ne peux rien faire. Ah! si je t'avais toujours avec moi, je pourrais accomplir cela

Mais, hélas, tu me laisses seule et je ne peux rien faire!»

 

Jésus reprit:

«Cependant, Je suis dans ton cœur, guidant tout.

Et tous ces chemins ont été couverts par Moi. J'englobe tout. Je ne laisse pas un seul battement de coeur ou une seule souffrance d'une créature m'échapper.

 

Et tu dois savoir que, puisque Je dois placer ma Volonté en toi comme en son centre de vie,

l est nécessaire qu'Elle trouve en toi

-tous les chemins des créatures et

-tout ce que ton Jésus a fait.

Car ces choses sont inséparables de moi.

 

Il suffit que tu rejettes une seule chose de ma Volonté pour l'empêcher

-de former son centre en toi,

-d'y avoir sa pleine suprématie,

-d'y avoir son point de départ afin d'être connue et de dominer sur tous.

 

Vois donc combien il est nécessaire

-que tu englobes toutes les créatures et

-que tu couvres tous leurs chemins,

prenant sur toi les épreuves, les douleurs et les actions de tous,

si tu veux que la majesté de ma Volonté descende en toi pour y poursuivre son chemin.»

 

Surprise, je lui dis:

«Mon Amour, qu'est-ce que tu dis?

Tu sais combien je suis pauvre et dans quel état je me trouve. Comment puis-je englober en moi la totalité de ta Volonté?

Au plus, avec ta grâce,

-je peux faire ta Volonté,

-je peux vivre en elle.

Mais l'englober, c'est impossible, je suis trop petite.

Il est impossible que je contienne une Volonté infinie.»

 

Il reprit:

«Ma fille, cela montre que tu ne veux pas comprendre.

Celui qui veut enfermer sa Volonté en toi

te donnera la grâce et la capacité pour la contenir.

 

N'ai-je pas enfermé tout mon être dans le sein de ma céleste Maman?

Serait-ce que Je n'aurais enfermé qu'une partie de Moi-même en elle, laissant une partie au Ciel? Certainement pas.

Ne fut-elle pas la première à prendre part

-à toutes les actions de son Créateur,

-à toutes ses souffrances,

-à s'identifier à lui afin de ne rien omettre de ce qu'Il faisait?

Ne fut-elle pas le point de départ du don de Moi-même à toutes les créatures?

 

Si J'ai fait cela avec mon inséparable Maman afin

-de descendre vers l'homme et

-d'accomplir ma Rédemption,

 

ne puis-Je pas le faire avec une autre créature

-en lui donnant la grâce et la capacité de contenir ma Volonté,

-en lui faisant prendre part à tous mes actes,

-en formant ma Vie en elle comme en une seconde Maman

-pour venir au milieu des créatures,

-pour me faire connaître d'elles et

-pour accomplir le "Fiat Voluntas Tua sur la terre comme au Ciel"?

 

Ne veux-tu pas être le point de départ du règne de ma Volonté sur la terre?

 

«Mais, oh! comme il en a coûté à ma Reine Maman

d'être le point de départ de ma venue au milieu des créatures!

 

Ainsi, il t'en coûtera d'être le point de départ du règne de ma Volonté au milieu des créatures. Celui qui doit tout donner doit tout enfermer en lui.

 

On ne peut donner que ce que l'on a.

 

Par conséquent, ma fille, ne prends pas à la légère

-ce qui concerne ma Volonté et

-ce qu'il convient que tu fasses pour qu'elle forme sa vie en toi.

 

C'est la chose qui m'intéresse le plus et tu dois être attentive à mes enseignements.»

 

 

 

Deo gratias.

 

Et que Celui qui est si bon pour la moindre de ses créatures soit toujours béni! FIAT


23 Juillet 1923 - La Divine Volonté est en relation continuelle avec la créature afin de lui donner ses biens 3

24 juillet 1923 - L'âme qui possède la Divine Volonté possède Jésus plus que si elle était continuellement en sa Présence. La volonté humaine est le dépôt de toutes les actions de la créature. 4

27 juillet 1923 - Jésus dépose en Luisa les biens de sa Volonté pour ensuite les répandre sur les autres créatures 6

30 juillet 1923 - L'âme dans la Divine Volonté est comme une fleur céleste. 7

1er août 1923 - La création tout entière contient les ‘Je t'aime’ de Dieu. Dieu donne sa Volonté à l'âme afin qu'elle puisse lui retourner son amour manifesté dans la Création. 8

5 août 1923 - Pour réaliser la Rédemption, Jésus ouvrit les portes de sa Divine Volonté à son Humanité. Pour réaliser le « que ta Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel », il ouvrit les portes de la Divine Volonté à une autre créature. 11

9 août, 1923  - La Divine Volonté est Lumière et la volonté humaine noirceur 14

13 août 1923  - La Vierge fut à l'origine du grand projet du Règne de la Divine Volonté sur la terre. Par le moyen d'une autre créature, Jésus fera connaître ce projet aux générations. 14

16 août 1923 - Les raisons pour lesquelles Jésus veut que sa Volonté soit faite. La gloire qu'Il en retire. 18

20 août 1923 - La Sainteté de la vie dans la Divine Volonté ne laisse paraître extérieurement rien de prodigieux. L'exemple de la Très Sainte Vierge. 19

28 août 1923 - Il ne suffit pas de posséder, il faut cultiver ce que l'on possède. 23

2 septembre 1923 - En plus de souffrir à cause de la privation de Jésus, Luisa souffre de la coupure qui existe entre Dieu et l'humanité.  Préparatifs de guerre. 24

6 septembre 1923 - Où l'Amour cesse, le péché apparaît. La raison pour laquelle Adam a péché. 26

9 septembre 1923 - La Divine Volonté est l'enfer pour le démon. Il ne la connaît que pour la détester 28

14 septembre 1923 - L'homme a été créé pour graviter sans cesse autour de Dieu à l'instar de la terre qui gravite sans cesse autour du soleil 29

21 septembre 1923 - En vue des générations futures, la fidélité de Luisa est vérifiée par l'Amour, la Croix et la Divine Volonté. 32

4 octobre 1923 - La Divine Volonté est partout. Pour qu'elle devienne la Vie de l'âme, celle-ci doit faire disparaître sa volonté en l'immergeant dans la Divine Volonté. 34

16 octobre 1923 - Pour que la Divine Volonté descende dans une créature, il est nécessaire que la volonté humaine, vidée de tout ce qui est humain, s'élève vers le Ciel. La tâche de l'âme qui vit dans la Divine Volonté. 36

20 octobre 1923 - L'âme est le champ où Jésus travaille, sème et récolte. 37

30 octobre 1923 - L'âme qui vit dans la Divine Volonté est nourrie par les flammes de Jésus. Elle doit être filtrée à travers la Llumière la plus pure de la Divine Volonté et exposée aux rayons de son Soleil brûlant et éternel pour être divinisée. 39

5 novembre 1923 - Je forme ma vie dans l'hostie, mais l’Hostie ne me donne rien. Le voile sacramentel forme comme un miroir dans lequel il se trouvait vivant et bien réel. Jésus forme sa vie véritable, non sa vie mystique, dans l'âme qui vit dans sa

Volonté. 42

8 novembre 1923 - Quand Il vint sur terre, Jésus observa, perfectionna ou abolit les anciennes lois dans le but d'établir la nouvelle loi de grâce. De façon analogue, alors que, dans la Divine Volonté, Luisa vit tous les états intérieurs de la sanctification humaine, Jésus donne à ces états leur achèvement et donne naissance à la Sainteté dans la Divine Volonté. 46

10 novembre 1923 - La beauté de la petitesse. Dieu accomplit les plus grandes oeuvres chez les petits. Pour la Rédemption, il se servit de la petitesse de la Très Sainte Vierge et, pour l'accomplissement du Fiat Voluntas Tua, il veut se servir de la petitesse de Luisa. 48

15 novembre 1923 - Pour pouvoir venir régner sur la terre, la Divine Volonté chercha quelqu'un pouvant recevoir cette Volonté, la comprendre et l'aimer pour tous. Telle fut la céleste Maman en ce qui concerne la Rédemption. La créature est incapable de recevoir tous les travaux de son Créateur d'un seul coup. Elle doit d'abord recevoir les choses mineures, lesquelles la disposent pour de plus grandes 54

20 novembre 1923 - Jésus réconforte Luisa dans ses peurs. Elle ne doit pas s'arrêter aux sentiments, mais aux faits. La Divine Volonté est l'air céleste de l'âme par lequel tout s'élève, se fortifie, s'ordonne et devient saint 60

24 novembre 1923 - L'histoire de la Divine Volonté. Comment, dans l'œuvre de la Rédemption, la Très Sainte Vierge se fit solidaire de tous les actes de la Divine Volonté

et prépara la nourriture pour ses enfants. C'est pourquoi elle est "la Mère et la Reine de la Divine Volonté". Luisa doit faire la même chose en ce qui concerne le que ta Volonté soit faire sur la terre comme au Ciel. 62

28 novembre 1923 - La nouvelle-née de la Divine Volonté. La croix provenant de la Divine Volonté fut pour Jésus la plus longue et la plus large. Chaque acte de la volonté humaine opposée à la Divine Volonté était une croix particulière pour Jésus. 66

4 décembre 1923 - Luisa ne veut pas être connue et Jésus lui explique la nécessité de l'être. 70

6 décembre 1923 - Jésus donne à Luisa son essor à l'intérieur de l'immensité de sa Volonté. Le mandat de la Très Sainte Vierge, celui de Jésus et celui de Luisa pour la préparation de la venue du Royaume de la Divine Volonté sur la terre. Différence entre la sainteté dans la Divine Volonté et la sainteté des vertus 73

8 décembre 1923 - La Vierge immaculée fut conçue par les mérites du Verbe incarné, lesquels la rendirent apte à concevoir le Verbe devant racheter l'humanité. Le mal se trouve seulement dans la volonté de l'homme, non dans sa nature. 76

26 décembre 1923 - Pour celui qui vit dans la Divine Volonté, c'est toujours Noël. La mort continuelle de Jésus dans la Divine Volonté, de même que celle de Luisa 79

29 décembre 1923 - Entre Jésus et l'âme qui vit dans sa Volonté se tisse un lien éternel. Le secret pour rejoindre toutes les créatures et rendre grâce au Père pour toutes 83

4 janvier 1924 - Par les mots: «Que non pas ma Volonté mais la tienne soit faite» prononcés au Jardin, Jésus établit avec son Père Céleste l'accord pour la venue du Royaume de Dieu sur la terre. 85

14 janvier 1924 - La Divine Volonté était tout pour l'homme avant sa chute. Avec Elle, il n'avait besoin de rien. Avant d'être flagellé, Jésus voulut être dévêtu afin de redonner à la créature le vêtement royal de la Divine Volonté. 89

20 janvier 1924 - En se laissant envahir par l'accablement, l'âme perd sa concentration sur ses tournées dans la Divine Volonté. En naviguant sans cesse dans la mer de la Divine Volonté, l'âme apporte rafraîchissement à Dieu et à elle-même. La mer de la Divine Volonté est lumière et feu, sans port ni rivage. 92

23 janvier 1924 - Jésus entrelaça le Fiat de la Création avec Celui de la Rédemption. Il veut que le troisième Fiat soit aussi entrelacée avec les deux autres. La Volonté Éternelle de Jésus prime sur son Humanité. 93

2 février 1924 - L'abandon en Dieu donne des ailes pour voler en la Divine Volonté. Ce qu'est l'Eternité. 96

5 février 1924 - Luisa ne peut quitter la Divine Volonté parce que sa volonté est enchaînée à l'immutabilité de la Divine Volonté. Les effets de la mélancolie et de la gaieté. 99

8 février 1924 - Comment les tout-petits doivent être dans la Divine Volonté et ce qu'ils doivent y faire. 102

10 février 1924 - La nécessité de l'abandon total dans la Divine Volonté. La doctrine sur la Divine Volonté est la plus pure et la plus belle. À travers elle, l'Église sera renouvelée et la face de la terre transformée 104

16 février 1924 - Souffrances intenses et joies infinies vécues par le Cœur de Jésus. Celui qui, avec amour et soumission, participe à ses Souffrances participe aussi à ses Joies. 107

18 février 1924 - Toutes les choses créées, proches ou éloignées, connues ou inconnues, ont un son unique: « Je t'aime ». Chacune transmet un Amour distinct 108

20 février 1924 - Si, avant Luisa, il y avait eu dans l'Église une autre âme vivant dans la Divine Volonté, Jésus aurait utilisé son Pouvoir pour que le chemin sublime de vivre dans sa Volonté soit révélé par cette âme. Vivre dans la Divine Volonté signifie que les joies pures escomptées lors de la Création sont vécues par Dieu. 110

22 février 1924 - Dieu goûta les joies pures de la Création jusqu'à ce que l'homme pèche. Il goûta ces joies à nouveau lorsque la Très Sainte Vierge et le Verbe vécurent sur la terre. Il les goûtera de façon continue lorsque les hommes vivront dans la Divine Volonté. Dans ce but, Il a choisi Luisa comme la première et le modèle, déposant en elle la loi céleste de sa Volonté. 112

24 février 1924 - À l'instar de ce que Jésus fit en sa Mère en déposant en elle les fondements de la Rédemption, Il déposera en Luisa les fondements de la loi éternelle de sa Volonté et tout ce qui est nécessaire pour qu'elle soit bien comprise. Les biens immenses que peut contenir une seule parole sur la Divine Volonté ou une seule action faite en elle. 118

28 février 1924 - Tous les biens que Dieu a placés dans la Création pour les créatures sont suspendus dans sa Volonté en attendant que la volonté humaine revienne à l'ordre original. 121

2 mars 1924 - Par la lumière de sa Volonté, Jésus se prolonge en toutes les créatures et Il en va ainsi pour l'âme qui vit dans la Divine Volonté. La génération des enfants qui répondront parfaitement au but de la Création sera comme la première à avoir été créée par Dieu. 123

13 mars 1924 - L'amour véritable ne peut rien cacher au bien-aimé. La Divine Volonté est une Lumière très pure renfermant tout et comportant la capacité de toute souffrance.

Pénétrant dans l'âme, Elle y apporte les souffrances qu'Elle veut 126

19 mars 1924 - La Lumière de la Divine Volonté renferme l'omniscience, le passeport permettant de pénétrer partout. L'amour et les actions faites dans la Divine Volonté multiplient la Vie de Jésus. 130

22 mars 1924 - La nécessité de tout écrire. Tout comme ce fut le cas pour la Rédemption, l'œuvre du « que ta Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel » est cachée et se prépare entre l'âme et Dieu. C'est seulement quand les créatures vivront dans sa Divine Volonté que Dieu pourra donner le dernier coup de pinceau divin à toute la Création.132

8 avril 1924 - Le poids écrasant des offenses des créatures. Dans la Divine Volonté, le sommeil est aussi un rempart contre la Justice divine. 139

11 avril 1924 - Scènes de châtiments. Jésus ne force personne mais passe outre lorsque l'âme n'est pas prête à Le laisser entrer, tout comme Il l'a fait avec les gens de Bethléem à sa naissance. 141

23 avril 1924 - L'état de profond sommeil de Luisa se poursuit. Au côté de Jésus, elle souffre sous le poids écrasant du monde. Comment savoir si c'est Jésus qui donne une souffrance ou le Diable. 143

9 mai 1924 - Les châtiments purifieront la terre afin que la Divine Volonté puisse y régner. Dans l'âme qui vit dans la Divine Volonté, Jésus trouve les honneurs qu'Il trouvait dans son Humanité lorsqu'Il était sur la terre. 145

13 mai 1924 - L'adoration véritable et parfaite consiste à consentir totalement à l'union de son âme avec la Divine Volonté. Le véritable et parfait modèle d'adoration est la Très Sainte Trinité. Un envol de l'âme dans la Divine Volonté est suffisant pour que soient comblés tous ses manques d'amour involontaires 148

19 mai 1924 - Chaque action de celui qui vit dans la Divine Volonté, même la plus petite, a une valeur divine et éternelle. 152

24 mai, 1924 - Avoir des doutes concernant la céleste doctrine de la Divine Volonté est absurde. Le premier mot que Dieu prononça à la Création fut Fiat 153

29 mai, 1924 - La souffrance des apôtres après l'Ascension de Jésus et le bien résultant de cette souffrance. Leçon à Luisa au sujet de la souffrance d'être privée de Jésus. 157

1 juin 1924 - Le grand profit que l'on retire en se remémorant tout ce que Jésus a fait, souffert et dit durant sa Vie. 159

6 juin 1924 - Luisa doit couvrir les chemins de toutes les créatures et enclore tout ce que la Divine Volonté contient afin d'être le point de départ du "Fiat Voluntas Tua sur la terre comme au Ciel". Celui qui doit tout donner doit tout enclore en lui. 161

Table des Matières 164

Le Royaume du Divin Fiat chez les créatures

 

Le Livre du Ciel

 

 

 

 

 

Tome 17

 

Appel des créatures à revenir à la place, au rang et au but

pour lesquels elles ont été créées par Dieu

 

 


 

Ce matin, après avoir reçu la sainte Communion comme à l'accoutumée, j'ai dit à mon cher Jésus:

 

« Ma Vie, quand je suis en ta compagnie, je ne veux pas y être seule, mais que tout et tous soient avec moi.

Non seulement je veux que tous tes enfants soient avec moi pour te tenir compagnie,

mais aussi toutes les choses que tu as créées.

Alors, dans ta très sainte Volonté où tout se trouve, tous ensemble prosternés à tes pieds, nous pourrons t'adorer, te remercier et te bénir. »

 

Sur ces mots, je vis toutes les choses créées se hâter d'entourer Jésus de manière à pouvoir lui rendre hommage.

 

Alors, je dis à Jésus :

Vois, mon Amour, comme sont belles tes œuvres. Ainsi,

-avec ses rayons magnifiques, le soleil s'élève devant toi pour t'embrasser et t'adorer,

-les étoiles, formant une couronne autour de toi et te souriant par leur scintillement, te disent: "Comme tu es grand !

Nous te rendons gloire pour toujours et à jamais".

-De même, par son harmonieux murmure, la mer argentée te dit: "Mercis infinis à notre Créateur."

 

Et moi,

-je t'embrasse et t'adore avec le soleil,

-je te rends gloire avec les étoiles et

-je te dis merci avec la mer.

 

Mais comment répéter tout ce que j'ai dit en appelant toutes les choses créées autour de Jésus? Si je voulais tout dire, ce serait trop long.

Il me semblait que chaque chose créée remplissait un rôle particulier pour rendre hommage à son Créateur.

 

Ce faisant, j'ai pensé que je perdais mon temps et que ce n'était pas le genre de prière qu'il convenait d'adresser à Jésus après la communion.

Toute bonté, mon doux Jésus me dit:

«Ma fille, ma Volonté englobe tout.

Et celui qui vit en elle ne doit rien laisser lui échapper de ce qui m'appartient.

 

S'il néglige une seule chose, on peut dire

-qu'il n'accorde pas à ma Volonté tout l'honneur et toute la gloire qu'elle mérite, et que sa vie en elle n'est pas complète.

 

Il ne donne pas à ma Volonté un retour pour tout ce que celle-ci lui prodigue. En fait, Je donne tout à celui qui vit dans ma Volonté.

Et je lui manifeste mon amour d'une manière triomphale à travers mes œuvres. Celui-ci, quant à lui, doit me manifester son amour en empruntant le même chemin.

 

Ne serait-il pas réjouissant pour toi

-si, afin de te plaire, une personne que tu aimes

te rendait hommage pour toutes les choses belles et variées que tu as accomplies et

-si, en les disposant autour de toi et en te les montrant du doigt une à une, elle te disait : "Vois, ce sont tes œuvres !

 

Comme celle-ci est belle ! Comme cette autre est artistique ! Cette troisième est un véritable chef-d’œuvre!

Cette quatrième présente une superbe variété de couleurs, et cette autre est un véritable enchantement !

Quelle joie tu éprouverais et quelle gloire tu en tirerais !

 

Il en va ainsi pour Moi.

Celui qui vit dans ma Volonté doit être en quelque sorte la palpitation de toute la création.

 

Comme il englobe toutes les personnes et toutes les choses,

- lesquelles palpitent en lui en vertu de ma Volonté,

il doit former de toutes ces palpitations une seule palpitation

-afin de

me retourner à travers elle les palpitations de tous et de tout, et

ainsi me retourner toute la gloire et tout l'amour qui sont sortis de Moi.

 

Dans l'âme où règne ma Volonté, Je dois trouver toutes les âmes, de telle sorte que, englobant tout,

cette âme puisse Me donner tout ce que les autres devraient m'offrir.

 

Ma fille,

la vie dans ma Volonté est très différente des autres formes de sainteté.

 

Voilà pourquoi la manière de vivre dans ma Volonté et les enseignements qui

s'y rattachent

-ne peuvent pas être découverts.

On peut dire que les autres formes de sainteté ne sont que des ombres de ma Vie Divine.

Alors que ma Volonté en est la source.

 

Par conséquent, sois attentive dans ta manière de vivre dans ma Volonté afin que, par toi, soient connus

la vraie manière d'y vivre

ainsi que les enseignements précis qui s'y rattachent,

et que ceux qui voudront vivre dans ma Volonté puissent atteindre

la vraie sainteté de la Vie Divine et

non pas seulement son ombre.

 

Quand J'étais sur la terre,

-comme mon Humanité se trouvait dans ma Divine Volonté,

-elle n'a omis aucun travail, aucune pensée, aucune parole, etc. afin de couvrir tous les actes des créatures.

 

On peut dire que J'ai eu

-une pensée pour chaque pensée,

-une parole pour chaque parole, etc.

afin que mon Père soit glorifié complètement

et que les créatures reçoivent lumière, vie, bienfaits et remèdes.

 

Tout se trouve dans ma Volonté.

Et celui qui vit en elle

-doit englober toutes les créatures et

-doit parcourir tous mes actes

en leur donnant une nouvelle teinte divine puisée dans ma Volonté, afin de me donner un retour pour tout ce que J'ai fait.

 

Seuls ceux qui vivent dans ma Volonté peuvent me donner ce retour. Je compte sur eux pour

-mettre la Divine Volonté en communication avec la volonté humaine et

-déverser ses Biens en elle.

 

Je veux

-qu'en agissant comme intermédiaires et

-en suivant la même voie que mon Humanité,

ces personnes ouvrent les portes du Royaume de ma Volonté

-qui ont été fermées par la volonté humaine. Par conséquent,

ta mission est grande et elle demande que tu sois sacrifiée et très attentive. »

À la suite de ces paroles, je me suis sentie tout immergée dans la suprême Volonté.

 

Jésus poursuivit:

«Ma fille, ma Volonté est tout et contient tout. Elle est le commencement et la fin de l'homme.

 

C'est ainsi qu'en créant l'homme,

-Je ne lui ai imposé aucune loi et

-Je n'ai institué aucun sacrement.

-Je lui ai donné uniquement ma Volonté.

 

Cela était plus que suffisant pour qu'il puisse trouver tous les objectifs à atteindre,

non pas une petite sainteté,

mais la Sainteté divine elle-même.

 

L'homme se trouvait à son point de destination :

il n'avait besoin de rien d'autre que ma Volonté.

En Elle il allait admirablement et facilement tout trouver pour le rendre saint et heureux dans le temps et l'éternité.

 

Si Je lui ai prescrit des lois après des siècles et des siècles de Création, c'est parce qu'il avait trahi son origine.

Ainsi, il avait perdu sa signification et sa fin.

 

Voyant que, même avec mes lois, l'homme continuait de marcher vers sa ruine, j'ai institué les sacrements comme des moyens plus puissants pour le sauver.

 

Mais que d'abus, de profanations !

Ils sont nombreux ceux qui utilisent les lois et les sacrements

-pour pécher davantage et

-pour aller en enfer

 

Alors qu'avec ma Volonté, -qui est le commencement et la fin,

-l'âme est en sécurité,

-elle est élevée à la Sainteté divine.

-elle atteint totalement la fin pour laquelle elle a été créée, sans le moindre danger de pouvoir m'offenser.

 

Ainsi, le chemin le plus sûr est ma Volonté. Les sacrements eux-mêmes,

-s'ils ne sont pas reçus en harmonie avec ma Volonté,

peuvent causer la condamnation et la ruine.

 

Voilà pourquoi j'insiste tant sur ma Volonté.

Parce que l'âme y trouve tous les moyens favorables et en reçoit tous les fruits. Sans ma Volonté, les sacrements eux-mêmes

-peuvent constituer des poisons et

-peuvent conduire l'âme à la mort éternelle.»

 

Ce matin, me trouvant dans mon état habituel - je ne saurais dire si je rêvais - , j'ai vu mon confesseur décédé.

 

Il sembla prendre quelque chose de tordu dans mon esprit pour l'ajuster. Lui ayant demandé pourquoi il faisait cela, il me dit: «Je suis venu t'avertir que tu dois être attentive à bien rédiger ce que tu écris parce que Dieu est ordre.

 

Si tu négliges une phrase ou un mot que le Seigneur te dicte, cela pourrait être une source de doutes ou de difficultés pour ceux qui liront tes écrits. » En entendant cela, je lui dis : «Peut-être as-tu eu connaissance que j'ai été négligente?»

 

Il reprit: «Non, non, mais sois toujours attentive ; assure-toi de toujours écrire clairement et simplement ce que Jésus te dicte. Ne néglige rien car, si tu omets une petite phrase ou un simple mot, ou que tu dis les choses différemment, il pourrait y avoir manque d'ordre.

En fait, les mots appropriés servent à éclairer le lecteur, à faire que les choses seront comprises par lui avec plus de clarté.

 

Tu pourrais être portée à faire de légères omissions bien que, souvent, les petites choses éclairent les grandes et les grandes éclairent les petites. Sois donc attentive à ce que tout soit bien ordonné.»

Après avoir dit cela, il disparut et je suis restée un peu perplexe.

 

Ensuite, alors que je m'abandonnais complètement dans la Divine Volonté, Jésus bougea en moi et Il me dit:

 

«Ma fille, comme il est beau de voir une âme agir dans ma Volonté !

 

En plongeant son agir, ses pensées et ses paroles dans ma Volonté, elle est comme une éponge qui absorbe tous mes biens.

On peut voir dans cette âme beaucoup d'actes divins auréolés de Lumière. Et il est difficile de distinguer les actes du Créateur de ceux de la créature.

 

Devenant imprégnés de la Volonté éternelle, ces actes en comportent la Puissance, la Vie et le Mode d'opération. Regarde-toi toi-même et vois à quel point ma Volonté t'a rendue belle.

 

Je M'enferme en chacun de tes actes.

Car celui qui possède ma Volonté possède tout. »

Je me suis regardée et, oh! quelle Lumière émanait de moi!

Ce qui m'impressionnait le plus, c'était de voir Jésus enfermé dans chacun de mes actes.

Sa Volonté l'emprisonnait en moi.

 

Étant dans mon état habituel,

je me suis retrouvée hors de mon corps en compagnie de mon doux Jésus. Plein de bonté, il prit mes mains dans les siennes et les serra contre sa poitrine.

 

Avec beaucoup d'amour, Il me dit:

«Fille bien-aimée, si tu savais quelles délices Je ressens quand Je te parle de ma Volonté !

 

Chaque nouvelle connaissance que Je te manifeste à son sujet est un bonheur

-que Je laisse sortir de moi et

-que communique à la créature.

Je me sens plus heureux en elle en vertu de mon propre bonheur.

 

En fait, l'une des caractéristiques de ma Volonté est de rendre Dieu et l'homme heureux.

 

Pense au ravissement que nous vivons ensemble,

-Moi en te parlant et

-toi en rn' écoutant.

Nous nous rendons mutuellement heureux.

 

Nous formons ensemble la plante et le fruit du bonheur véritable et éternel.

Pareillement, ceux qui écoutent ou lisent les choses admirables et surprenantes concernant ma Volonté ressentent le doux enchantement de mon bonheur.

 

«Pour mon bonheur à travers mes œuvres, Je veux te parler

-de la noblesse de ma Volonté,

-des sommets que l'âme peut y atteindre et

-de tout ce qu'elle peut acquérir

quand elle permet à ma Volonté d'entrer en elle.

 

La noblesse de ma Volonté est divine

Comme telle, elle ne descend que chez ceux qui sont de nobles prétendants.

 

Ainsi, c'est dans mon Humanité qu'elle est descendue en premier.

Elle ne se contente pas de peu: elle veut tout parce qu'elle veut tout donner.

 

Comment peut -elle tout donner

si elle ne trouve pas tout dans l 'âme pour y placer tous ses biens?

 

Ainsi, mon Humanité présenta à ma Volonté une cour noble et sainte.

Ceci amena ma Volonté à concentrer en moi toutes les choses et toutes les personnes.

 

Ne vois-tu pas que,

-pour que ma Volonté puisse régner dans une âme,

-celle-ci doit avoir en elle tout ce que mon Humanité a fait?

 

Les autres créatures participent partiellement aux fruits de la Rédemption (selon leurs dispositions),

Cette âme les réunit toutes en elle,

Elle forme ainsi un noble cortège pour ma Volonté.

 

Ma Volonté concentre alors dans cette âme

l'amour qu'elle porte à tous et

l'amour qu'elle attend de tous,

Ainsi Elle peut recevoir à travers cette âme l'amour de tous.

 

Ma Volonté veut plus encore.

Elle veut aussi trouver en cette âme

-un retour pour tout, c'est-à-dire

-un retour pour toutes les relations existant dans la création entre le Créateur et les créatures.

Autrement, son bonheur ne peut pas être complet. Ma Volonté doit pouvoir dire à l 'âme où elle règne :

«Si personne d'autre ne m'aime ou ne me donne un retour d'amour, Je suis quand même pleinement heureuse.

Car Je trouve tout en cette âme, Je reçois tout d'elle et Je peux tout lui donner.»

 

Ce qu'on peut dire des trois Personnes divines peut être répété :

«Nous sommes intouchables quoi que fasse les créatures. Personne ni rien ne peut nous atteindre ou diminuer notre bonheur .

 

Uniquement l'âme qui possède notre Volonté

-peut nous atteindre, -peut venir ne faire qu'un avec nous.

 

Cette âme est heureuse de notre propre bonheur. Ainsi nous sommes glorifiés par son bonheur.»

 

Seulement quand ma Volonté régnera pleinement chez les créatures, la charité atteindra en elles sa complète perfection.

 

En vertu de ma Volonté, chaque créature

-se trouvera en chaque autre créature,

-l'aimera,

-la défendra et

-la soutiendra

comme Dieu l'aime, la défend et la soutient.

 

Chaque créature se trouvera transfusée dans toutes les autres comme dans sa propre vie.

Toutes les vertus atteindront leur complète perfection

parce qu'elles ne seront pas nourries par la vie humaine, mais par la vie divine.

 

C'est pourquoi J'ai eu besoin de deux Humanités:

-ma propre Humanité pour réaliser la Rédemption, et

-une autre pour réaliser le Fiat Voluntas tua sur la terre comme au Ciel, chacune plus nécessaire que l'autre.

 

En effet, si,

-avec la première, Je devais racheter l'homme,

-avec la seconde je devais

restaurer l'homme dans sa fin première et

ouvrir les courants de grâce entre la volonté humaine et la Volonté Divine, de telle sorte que la Volonté Divine puisse régner sur la terre comme au Ciel.

 

Pour racheter l'homme,

mon Humanité a laissé ma Volonté régner sur la terre comme au Ciel.

Je cherche une autre humanité qui,

laissant ma Volonté régner en elle sur la terre comme au Ciel,

me permettra d'accomplir tous les desseins de la Création.

 

Par conséquent, sois attentive à laisser ma Volonté seule régner en toi.

 

Et Je vais t'aimer avec le même amour avec lequel J'ai aimé ma très sainte Humanité.»

 

Je me sentais très déprimée par la privation de mon adorable Jésus. Oh! que mon cœur saignait!

J'avais le sentiment

-de subir des morts continuelles,

-de ne plus pouvoir continuer sans lui et

-que mon martyre ne pouvait être plus cruel.

 

Pendant que je m'efforçais d'accompagner Jésus dans les divers mystères de sa Passion, j'en vins au mystère de sa douloureuse Flagellation.

 

Alors, Il bougea en moi et me remplit totalement de son adorable personne. En le voyant, j'ai voulu lui parler de mon état pénible.

 

Mais, m'imposant le silence, Il me dit:

«Ma fille, prions ensemble.

Nous traversons une bien triste période !

 

Ma Justice,

incapable de se contenir à cause de la malice des créatures, voudrait submerger la terre de nouveaux châtiments.

 

La prière dans ma Volonté est donc nécessaire :

couvrant toutes les créatures, elle doit

-se porter à leur défense et

-empêcher ma Justice de s'approcher d'elles pour les châtier. »

 

Comme il était touchant de voir Jésus prier !

Et vu que je l'accompagnais dans le douloureux mystère de sa flagellation, Il se montra en train de verser son Sang.

Je l'ai entendu dire:

«Mon Père, Je t'offre mon Sang. Oh! laisse-Le

-couvrir les intelligences des créatures,

-éloigner d'elles les pensées mauvaises et

-apaiser le feu de leurs passions

afin que leur intelligence devienne sainte.

 

Que ce Sang couvre leurs yeux de telle sorte qu'elles

ne se laissent pas séduire par les plaisirs mauvais et

ne soient pas salies par la boue terrestre.

 

Que ce Sang

-remplisse leur bouche et

-rende leurs lèvres incapables

de proférer des blasphèmes, des imprécations et toute autre parole mauvaise.

 

Mon Père,

que ce Sang couvre leurs mains,

afin que les actions mauvaises leur deviennent insupportables !

 

Que ce Sang circule dans notre Volonté éternelle

pour ensuite couvrir toutes les créatures et les protéger devant les droits de notre justice. »

Qui pourrait décrire la manière de prier de Jésus et rappeler tout ce qu'Il a dit! Ensuite,

Il garda le silence et Il prit ma pauvre âme dans ses mains en la palpant et

l'examinant.

 

Je lui dis: «Mon Amour, que fais-tu là? Y a-t-il quelque chose en moi qui te déplaise?»

 

Il me répondit: «Je pétris ton âme et lui donne de l'expansion dans ma Volonté. De toute façon, je n'ai pas à te rendre compte de ce que je fais en toi car, par le fait que tu t'es donnée complètement à moi, tu as perdu tes droits; tous tes droits m'appartiennent. Sais-tu quel est ton seul droit?

 

C'est que ma Volonté soit tienne et que je te fournisse tout ce qui puisse te rendre heureuse dans le temps et l'éternité. »


 

Poursuivant dans mon état habituel, je fus transportée hors de mon corps par mon adorable Jésus.

Il me dit: «Ma fille, le Créateur est à la recherche de la créature pour déposer sur ses genoux les bienfaits de la Création.

 

Il a veillé à ce que, à chaque siècle,

il y eut des âmes ne recherchant que lui et

en qui il pouvait déposer ses cadeaux.

Dans une rencontre mutuelle, le Créateur descendait du Ciel et la créature montait vers lui,

le premier pour donner et l'autre pour recevoir.

 

J'éprouve toujours un grand besoin de donner C'est pour moi une pénible souffrance

de préparer des bienfaits à accorder et

de ne trouver personne pour les accueillir.

 

Sais-tu en qui je peux déposer les bienfaits issus de moi à la Création? En ceux qui vivent dans ma Volonté.

 

Seule ma Volonté peut faire naître dans l'âme les dispositions qui la rendent apte à recevoir les bienfaits du Créateur et lui fournir la gratitude et l'amour qu'elle a l'obligation d'offrir au Créateur pour tous les bienfaits reçus de lui.

 

Viens donc avec moi

Nous allons parcourir ensemble le Ciel et la terre. Je veux

déposer en toi la capacité de percevoir l'amour que j'ai placé dans toutes les choses créées - que tu me donnes un retour d'amour pour toutes ces choses et

que tu aimes tout le monde avec mon amour.

 

Nous donnerons de l'amour à tous.

Nous serons deux pour aimer tout le monde, je ne serai plus seul à le faire.

 

Ainsi, nous sommes allés partout.

Jésus déposa en moi l'amour qu'il a placé dans toutes les choses créées.

Et moi, en écho à son amour, je répétais avec lui les « je t'aime » de toutes les créatures.

Jésus ajouta:

«Ma fille, en créant l'homme, nous avons infusé dans son âme

-la portion la plus intime de notre intérieur: notre Volonté. Nous avons placé en lui toutes les particules de notre Divinité

-qu'il pouvait recevoir en tant que créature, au point de faire de lui notre image.

 

Mais il rompit avec notre Volonté.

Il conserva sa volonté humaine, mais celle-ci prit en lui la place de la Divine Volonté.

Elle obscurcissait et infectait sa personne.

Elle rendait inopérantes les particules de notre Volonté déposées en lui,

-au point qu'il en devint mutilé et complètement détraqué.

 

Afin

-de le disposer à renouer avec notre Volonté,

-de le départir de la noirceur et des infections dans lesquelles il s'est plongé, et

-de remettre en lui les particules de notre Divinité dont nous l'avions pourvu au début,

il est nécessaire que Je souffle de nouveau sur lui.

 

Oh ! comme il me tarde de le voir beau comme lorsque je l'ai créé ! Seule ma Volonté peut accomplir ce grand prodige.

 

C'est pourquoi Je veux souffler sur toi pour que tu reçoives ce grand bien : que ma Volonté

-règne en toi et

-te redonne tous les biens et les droits que J'avais octroyés à l'homme en le créant. »

 

Sur ces mots, Il s'approcha, souffla sur moi, me regarda, m'embrassa, et disparut.

 

Ce matin, mon doux Jésus se rendit visible en moi les bras allongés en forme de croix.

Je me suis mise dans la même position que lui.

 

Il me dit:

«Ma fille, le dernier acte de ma vie a été

-de m'étendre sur la croix et

-de rester là jusqu'à ma mort, les bras ouverts,

sans pouvoir bouger ou m'opposer à tout ce qu'on voulait me faire.

 

J'étais l'image de celui qui vit,

-non avec sa volonté humaine,

-mais avec la Volonté Divine.

 

Étant incapable de bouger ou de m'opposer, ayant perdu tout droit sur moi- même,

Je subissais la tension horrible de mes bras.

 

Que de choses ils ont dites!

Pendant que j'avais perdu mes droits, on m'a pris ma vie.

 

Mais le droit prépondérant a été celui de la suprême Volonté. Il utilisait son immensité et son omniscience.

Il prit toutes les âmes - pécheresses ou saintes, innocentes ou mauvaises - et Il les plaça dans mes bras étendus, afin que je puisse les amener au Ciel.

 

Je n'en ai refusé aucune.

La Divine Volonté fit une place pour chaque âme dans mes bras.

 

«La Volonté suprême est un acte continu:

ce qu'elle a fait une fois,

elle ne cesse jamais de le faire.

 

Mon Humanité est au Ciel et elle n’est pas sujette à la souffrance.

Elle continue de chercher des âmes agissant uniquement dans la Divine Volonté.

Elles ne refusent rien à Dieu et sont disposées à perdre tous leurs droits au profit de ceux de ma Volonté.

 

Mon Humanité veut placer toutes les âmes

pécheresses ou saintes, innocentes ou mauvaises - dans les bras de ces âmes.

 

Celles-ci  prêtent à s' étendre dans ma Volonté dans le but

-de continuer ce que mes bras étendus sur la croix ont fait.

 

Voilà pourquoi Je suis étendu en toi,

afin que la Volonté suprême puisse continuer son action

d'amener toutes les âmes dans mes bras.

 

La sainteté n'est pas réalisée par un seul acte, mais par la succession de

nombreux actes. Un seul acte ne forme ni la sainteté ni la perversité. Sans la succession des actes, les vraies couleurs de la sainteté ou de la perversité sont absentes et on ne peut juger ni de l'une ni de l'autre.

Ce qui fait briller la sainteté et en constitue le sceau est la succession de bons actes.

 

Personne ne peut dire qu'il est riche parce qu'il possède un sou,

mais seulement s'il possède beaucoup de biens, de villas, de palais, etc. La sainteté est le résultat de beaucoup de bons actes, de sacrifices, d'actes héroïques,

bien qu'elle puisse connaître des périodes creuses.

 

« La sainteté dans ma Volonté, quant à elle, ne connaît pas d'intermittences. Elle est associée à l'acte continu de l'éternelle Volonté.

Celle-ci est toujours agissante, toujours triomphante, aime toujours et ne s'arrête jamais.

 

La sainteté dans ma Volonté pose dans l'âme

l'empreinte de l'acte continu du Créateur,

son amour continuel et

la préservation continuelle de toutes les choses qu'il a créées.

 

Le Créateur ne change jamais, il est immuable.

Ce qui est sujet à changement est de la terre et non du Ciel.

Le changement est le lot de la volonté humaine, non de la Volonté Divine.

 

Les interruptions dans le bien sont de la créature, non du Créateur.

De telles interruptions ne conviendraient pas à la sainteté dans ma Volonté. Celle-ci doit porter les caractéristiques de la sainteté du Créateur.

Donc, sois attentive et laisse tous les droits à la Volonté suprême. Alors je formerai en toi la sainteté dans ma Volonté.»

 

Ce matin, après une longue attente, mon toujours aimable Jésus se montra à l'intérieur de moi. Il semblait fatigué et, voyant comme un appui en moi, il étendit les bras pour s'y appuyer. Plaçant sa tête sur cet appui, il se reposa et m'invita à me reposer avec lui.

Comme il était réjouissant de pouvoir me reposer avec Jésus après avoir vécu tant d'amertume!

 

Il me dit:

«Ma fille, veux-tu savoir ce qui a formé cet appui qui nous réconforte tant?

Ce sont tous tes actes faits dans ma Volonté.

Cet appui est si fort qu'il pourrait supporter le Ciel et la terre se trouvant en moi.

 

Seule ma Volonté peut engendrer une telle force.

Les actes faits dans ma Volonté lient le Ciel et la terre.

Ils comportent la puissance divine au point de pouvoir soutenir un Dieu. »

 

Je lui dis:

«Mon Amour, malgré cet appui, je crains que tu me laisses. Que ferais-je sans toi !

Tu sais à quel point je suis nulle et misérable.

J'ai peur que, si tu me quittes, ta Volonté aussi me quitte. »

 

Il me répondit:

«Ma fille, pourquoi crains-tu? Cette peur vient de ta volonté humaine. Ma Volonté exclut toute peur.

Elle est sûre d'elle-même et immuable.

Elle est liée à toutes les choses créées et règne sur chacune d'elles.

 

L'âme qui décide

-de se laisser posséder par ma Volonté et

-de vivre en elle

est pareillement liée à toutes les choses créées

Son appartenance à ma Volonté s'inscrit sur toutes les choses créées

avec des caractères indélébiles.

 

Jette un coup d'œil sur l'univers: ton nom et ta filiation vis-à-vis ma Volonté sont écrits

-en caractères indélébiles dans les cieux, les étoiles, le soleil et tout.

 

Comment serait-il donc possible que cette Mère éternelle et divine qu'est ma Volonté

abandonne sa chère fille née d'elle et élevée avec tant d'amour?

Par conséquent, mets de côté toute peur si tu ne veux pas me faire de la peine.

»

 

Alors, j'ai regardé la voûte céleste, le soleil et tout le reste. J'ai pu y voir mon nom écrit avec le titre de fille de sa Volonté.

Que tout soit pour la gloire de Dieu et la confusion de ma pauvre âme.


 

Après avoir attendu longtemps mon adorable Jésus, je sentis sa présence en moi.

Étendant les bras, Il me dit :

 

«Ma fille, dans ma Volonté, étends tes bras comme Je le fais, afin de faire réparation

-pour le grand nombre de ceux qui agissent dans la volonté humaine, laquelle

-est la source de tous leurs maux et peut précipiter l'âme dans l'éternel abîme. Fais-le pour empêcher ma Justice de laisser éclater sa légitime fureur.

 

Quand une créature s'étend dans ma Volonté pour agir et souffrir,

ma Justice se sent touchée par cette créature habitée par la Puissance de ma Volonté.

Elle met de côté sa juste rigueur.

C'est un courant divin que la créature fait circuler entre Dieu et la famille humaine par lequel ma Justice ne peut qu'avoir de la compassion pour la pauvre humanité. »

 

Pendant qu'il disait cela, Il me montra des créatures

-en train de préparer une grande révolution contre le gouvernement et l'Église. Quel horrible massacre je vis! Que de tragédies !

 

Ensuite, mon doux Jésus me dit:

«Ma fille, as-tu vu? Les créatures ne veulent pas s'arrêter. Leur soif de sang persiste.

Cela amène ma Justice à détruire des villes entières par des tremblements de terre, des inondations et le feu, faisant disparaître leurs habitants de la face de la terre.

 

Par conséquent, ma fille,

prie, souffre et agis dans ma Volonté :

cela seulement peut empêcher ma Justice d'éclater pour détruire la terre.

 

«Oh! Si tu savais

combien il est beau et réjouissant de voir une âme agir dans ma Volonté !

 

La mer et la terre peuvent t'en donner des images.

Ces deux éléments sont si étroitement liés que l'eau ne peut être sans la terre et que la terre serait infertile sans l'eau. C'est comme s'ils étaient mariés:

la mer pouvant être appelée père et la terre mère.

Telle est l'union que l'âme devrait avoir avec ma Volonté.

 

Qu'est-ce donc que la mer? Une immense étendue d'eau. Qu'est-ce qui y trouve vie et s'y nourrit?

Une grande variété de poissons.

Ils y nagent et s'y élancent joyeusement.

 

La mer est une, mais beaucoup de poissons y vivent.

L'amour et la jalousie de la mer envers ces poissons sont si grands qu'elle les garde cachés en elle.

Ses eaux s'étendent au-dessus et au-dessous d'eux, à leur droite et à leur gauche.

Quand un poisson veut se mouvoir, il fend les eaux et s'amuse.

Les eaux le laissent passer à son gré bien qu'elles le couvrent de toute part: elles ne le laissent jamais.

 

Quand le poisson nage, la mer ferme rapidement le passage derrière lui,

ne donnant aucune indication d'où il vient ni où il va, de sorte qu'on ne peut le suivre.

Si le poisson veut se nourrir, l'eau lui fournit tout ce qu'il faut.

S'il veut dormir, l'eau se fait lit pour lui; elle ne le laisse jamais, elle l'entoure toujours.

 

En somme, il y a des êtres vivants dans la mer, différents de l'eau,

-qui s'y meuvent et s'y élancent, et

-qui constituent sa gloire, son honneur et sa richesse.

 

L'âme qui vit et agit dans ma Volonté est beaucoup plus qu'un poisson.

 

Bien que finie, elle a ses mouvements, sa voix, ses manières.

L'amour et la jalousie de ma Volonté envers cette heureuse créature sont si grands que,

-plus que la mer entoure les poissons,

Je l'entoure au-dessus et au-dessous, à gauche et à droite.

 

Pour elle, ma Volonté se fait vie, aliment, parole, travail, pas, souffrance, lit et repos.

Ma Volonté la suit partout et veut jouer avec elle.

Cette créature est ma gloire, mon honneur et ma richesse.

Ses activités sont comparables à la nage et aux élans des poissons dans la mer.

Sauf que c'est dans la mer céleste de la suprême Volonté qu'elle se meut.

 

Les âmes qui vivent dans ma Volonté sont

les habitants cachés des eaux célestes et infinies de la mer de ma Volonté.

 

Tout comme les poissons, habitants cachés et silencieux de la mer, constituent la gloire de celle-ci et servent à nourrir les hommes,

ces âmes, cachées et silencieuses dans la mer divine de ma Volonté, sont

-la plus grande gloire de la Création et

-la cause principale de la descente sur la terre de la nourriture exquise de ma Volonté.

 

La terre est une autre image de la Vie de l'âme dans ma Volonté.

 

Les âmes qui vivent dans ma Volonté sont

comme les plantes, les fleurs, les arbres et les semences sur la terre.

 

Avec quel amour la terre ne s'ouvre-t-elle pas pour recevoir la semence? Non seulement elle s'ouvre pour la recevoir,

-mais elle se referme sur elle

afin de l'aider à devenir poussière

-pour que cette plante en puissance puisse se manifester plus aisément. Et quand la plante commence à sortir de son sein,

-la terre se presse tout autour d'elle

en lui fournissant ses éléments nutritifs pour l'aider à croître.

 

Une mère ne peut être aussi affectueuse que la mère terre : une mère

-ne porte pas toujours son nouveau-né sur ses genoux,

-pas plus qu'elle ne le nourrit sans cesse de son lait, tandis que la terre ne retire jamais la plante de son sein.

Au contraire, plus la plante croît, plus la terre fait de la place à ses racines afin qu'elle puisse croître plus forte et plus belle.

 

L'amour et la jalousie de la terre envers la plante sont si grands qu'elle la garde attachée à elle pour la nourrir continuellement.

Les plantes, les fleurs, etc., sont les plus beaux ornements de la terre, son bonheur, sa gloire et sa richesse.

De plus, elles servent à nourrir les générations humaines.

Pour l'âme qui vit et agit en Elle, ma Volonté est plus que la mère terre.

Plus qu'une tendre mère,

-Je cache cette âme dans ma Volonté,

-Je l'aide afin que la semence de sa propre volonté meure et qu'elle renaisse avec ma Volonté et puisse devenir ma plante bien-aimée.

-Je l'alimente du lait céleste de ma Divinité.

 

Ma sollicitude envers elle est telle

-que Je la garde sans cesse sur mon sein

-pour qu'elle puisse croître forte et belle, tout à ma ressemblance.

 

Par conséquent, ma fille, sois attentive.

Agis toujours dans ma Volonté si tu veux rendre ton bien-aimé Jésus content.

 

Je voudrais que

-tu mettes tout le reste de côté et

-tu concentres tous tes efforts pour vivre et agir continuellement dans ma Volonté.»

 

Je me disais: «J'aimerais toujours me mouvoir dans la Divine Volonté. J'aimerais être comme une roue d'horloge qui tourne continuellement sans jamais s'arrêter. »

 

Bougeant en moi, mon doux Jésus me dit:

 

« Ma fille, veux-tu toujours te mouvoir dans ma Volonté?

Oh ! avec quelle joie et quel amour Je souhaite que tu agisses toujours dans ma Volonté ! Ton âme sera cette petite roue et ma Volonté te servira de ressort pour que tu tournes toujours avec rapidité.

 

Ton désir enclenchera ton départ vers la destination que tu auras choisie. Quel que soit le chemin que tu emprunteras

qu'il soit dans le passé, dans le présent ou dans le futur -,

tu me seras toujours chère et feras mes plus grandes délices. »

 

Il ajouta :

Très chère fille de ma Volonté,

l'agir dans ma Volonté comporte la Puissance créatrice.

 

Regarde tout ce que mon Humanité a accompli quand Elle était sur la terre. Vu que tout était accompli dans la Volonté suprême,

tout ce que Je faisais s'accompagnait de la Puissance créatrice.

 

De même que, conformément au but du Créateur,

le soleil est toujours en action sans jamais perdre sa splendeur et sa chaleur, tout ce que Je faisais était en conformité avec les vues du Créateur.

Et comme le soleil est pour tous et chacun, il en va ainsi de mon agir: tout en étant unique, il est pour tous et chacun.

 

Mes pensées forment un cercle autour de chaque intelligence créée. Pareillement, mes regards, mes paroles, mes travaux, mes pas, mes

 battements de cœur et mes peines forment un cercle

autour des regards, des paroles, des travaux, des peines, etc., des créatures. Je peux dire que, comme à l'intérieur d'un cercle,

Je garde tout ce que la créature accomplit.

 

Si la créature pense dans ma Volonté,

le cercle de mes pensées entoure ses pensées en les enfermant dans les miennes.

Ainsi, participant à la Puissance créatrice,

ses pensées remplissent la fonction de mes pensées devant Dieu et devant les hommes.

 

De la même façon, si tu regardes ou parles,

mes regards et mes paroles ouvrent un espace pour recevoir les tiens afin qu'ils ne fassent qu'un avec les miens et remplissent les mêmes fonctions.

Il en va ainsi pour tout le reste.

 

Les âmes qui vivent dans ma Volonté sont mes répétitrices, mes inséparables images.

Elles copient tout de Moi. Tout ce qu'elles font

-me revient et

-est marqué du sceau de mes propres actes, et

-remplit les mêmes fonctions. »

 

 

Je me sentais très angoissée, bien que tout abandonnée dans les bras de Jésus.

Je lui demandai d'avoir pitié de moi.

Alors, ayant comme perdu conscience, j'ai vu sortir de mon intérieur une petite fille toute faible, pâle et plongée dans une profonde tristesse.

S'approchant de cette fillette, Jésus béni la prit dans ses bras et, ému de pitié, la pressa sur son Cœur.

Ensuite, il fit des onctions sur son front, ses yeux, ses lèvres, sa poitrine et tous ses membres.

 

La petite fille reprit de la vigueur et des couleurs, et quitta son état de tristesse. Voyant que l'enfant reprenait des forces, Jésus la pressa plus fortement sur lui pour la rétablir davantage.

Il lui dit:

«Pauvre petite, dans quel état te trouves tu? Ne crains pas, ton Jésus te sortira de cet état.»

Je pensai: «Qui est cette petite fille sortie de moi et que Jésus aime tant?» Mon doux Jésus me dit:

«Ma fille, cette petite enfant est ton âme.

Je l'aime tellement que Je ne peux tolérer de te voir triste et faible.

C'est pourquoi Je suis venu t'infuser une nouvelle vie et une nouvelle vigueur. »

 

À ces mots, je lui dis en pleurant :

«Mon Amour et ma Vie, Jésus, comme je crains que tu me laisses! Où irais-je sans toi?

Comment pourrais-je vivre?

À quel état déplorable ma pauvre âme serait réduite ?

Quelle horrible souffrance j'éprouve à la pensée que tu pourrais me quitter ! Cette souffrance me blesse, m'enlève ma paix et met l'enfer dans mon cœur.

 

Jésus, aie pitié, aie compassion de moi, une toute petite enfant! Je n'ai personne.

Si tu me laisses, tout est fini pour moi ! »

 

Jésus reprit:

«Ma fille, garde ton calme, n'aie pas peur. Ton Jésus ne te quitte pas.

Je tiens beaucoup à ta confiance en Moi et Je ne veux pas que tu en manques le moindrement.

Vois, J'aime tellement que les âmes me fassent totalement confiance que, souvent,

Je ferme les yeux

-sur certaines de leurs fautes ou de leurs imperfections, ou

-sur leur manque de correspondance à ma grâce,

afin d'empêcher qu'elles ne me fassent pas totalement confiance.

En effet, si l'âme perd confiance.

-elle devient comme séparée de Moi, repliée sur elle-même.

-elle se tient loin de Moi et devient paralysée dans ses élans d'Amour envers Moi .

Par suite, elle est peu disposée à se sacrifier pour Moi.

 

Oh! que de ravages sont causés par le manque de confiance!

On peut dire qu'il est comme une gelée printanière

-qui brime la vie des plantes et

-qui, si la gelée est sévère, les fait parfois mourir. Ainsi en est-il du manque de confiance:

il bloque le développement des vertus et refroidit l'amour le plus ardent.

 

Oh ! comme il arrive souvent que mes objectifs les plus saints soient contrés par le manque de confiance !

C'est pourquoi je tolère plus facilement certains défauts que le manque de confiance

Parce que ces défauts ne peuvent jamais être aussi dommageables.

 

D'autre part, comment pourrais-Je te laisser, après avoir tant travaillé dans ton âme? Regarde tout le travail que J'ai à y faire.»

En disant cela, Il me fit voir un palais somptueux et immense érigé de ses mains dans les profondeurs de mon âme.

Il poursuivit: «Ma fille, comment pourrais-Je te quitter? Regarde le nombre de pièces : elles sont innombrables.

 

Autant de connaissances et de merveilles Je t'ai fait connaître sur ma Volonté, autant de pièces J'ai formées en toi afin d'y déposer tous ces biens.

Il ne me reste qu'à ajouter quelques teintes nouvelles et rares afin de donner plus de proéminence et d'honneur à mon œuvre.

Crois-tu que Je pourrais quitter ce si beau travail fait de mes mains?

 

Il m'a trop coûté!

De plus, ma Volonté y est engagée.

Et, là où ma Volonté se trouve, il y a la vie, une vie non sujette à la mort.

 

Ta peur n'est rien d'autre qu'un petit manque de confiance de ta part.

Par conséquent, fais-moi confiance et nous cheminerons harmonieusement ensemble, et J'accomplirai en toi l'œuvre de ma Volonté.

 

Alors que j'étais dans mon état habituel, je me suis retrouvée hors de mon corps A ma grande surprise, j'ai vu une femme étendue sur le sol au milieu d'une rue. Elle était pleine de plaies et tous ses membres étaient disloqués.

Pas un de ses os n'était à sa place.

 

La femme, bien qu'amochée au point d'être un véritable symbole de la douleur, était belle, noble et majestueuse.

ll était pénible de la voir

-abandonnée de tous,

-exposée aux coups de tous ceux qui auraient voulu lui faire du mal.

 

Prise de compassion, j'ai regardé autour de moi

pour voir si quelqu'un pouvait m'aider à la relever pour la mettre en sécurité.

 

Heureusement, ô merveille, un jeune homme apparut près de moi; il semblait être Jésus. Ensemble, nous l'avons soulevée de terre.

Mais, à chaque mouvement, elle ressentait des douleurs extrêmes causées par la dislocation de ses os.

Avec beaucoup de précautions, nous l'avons transportée dans un palais et déposée sur un lit. Jésus semblait aimer cette femme

au point d'être prêt à donner sa Vie pour la sauver et lui redonner la santé.

 

Ensemble,

nous avons pris ses membres disloqués dans nos mains pour les remettre à leur place.

Par le toucher de Jésus, tous les os retrouvèrent leur place La femme fut transformée en une enfant belle et charmante.

 

Je fus très surprise et Jésus me dit:

«Ma fille, cette femme est l'image de mon Église. Elle est toujours noble, sainte et pleine de majesté, puisqu'elle provient du Fils du Père céleste.

Mais, à quel état pitoyable ses membres l'ont réduite! Non contents de ne pas vivre saintement comme elle,

-ils l'ont transportée au milieu du chemin, -l'exposant au froid, aux moqueries et aux coups.

En outre, ses enfants, comme des membres disloqués,

vivent au milieu de la rue et se livrent à toutes sortes de vices. L'attachement à leurs intérêts personnels,

-ce qui est prédominant chez eux,

les rend aveugles et ils commettent les offenses les plus odieuses. Ils vivent à ses côtés pour la blesser et lui disent continuellement: "Sois crucifiée, sois crucifiée!"

 

Dans quel état misérable se trouve mon Église !

Les ministres qui devraient la défendre sont ses plus cruels bourreaux.

 

Conséquemment, pour qu'elle retrouve vie,

-il est nécessaire que ces membres soient éliminés, pour faire place à de nouveaux membres,

-innocents et dépourvus d'intérêts personnels,

 

De telle sorte qu'elle redevienne

-l'enfant belle,

-gracieuse et

-dépourvue de malice,

-toute remplie de force et de sainteté,

-telle que je l'ai constituée.

 

C'est la raison pour laquelle il est nécessaire que ses ennemis l'attaquent,

-afin que ses membres infectés soient purgés. Prie et souffre pour que tout soit pour ma gloire. »

 

Après ces mots de Jésus, je réintégrai mon corps.

 

 

J'étais très perturbée et priais Jésus d'avoir pitié de moi et de prendre lui-même totalement soin de ma pauvre âme.

Je lui dis : «Oh ! tiens tout le monde éloigné de Moi si tu le veux, mais, toi, reste avec moi.

Toi seul me suffis. Après un si long temps d'attente, tu devrais m'avoir contentée, d'autant plus que je ne veux rien, sinon Toi. »

 

Pendant que je disais cela et d'autres choses, mon Jésus prit mon bras comme s'Il voulait lui-même me libérer de mon état, remplissant ainsi le rôle de mon confesseur.

Oh ! quelle joie j'éprouvai!

Je me suis dit: «Mon sacrifice le plus dur est finalement terminé ! »

Mais mon bonheur fut de bien courte durée puisque, dès qu'Il eut pris mon bras, à cet instant même, Il disparut en me laissant dans mon état, sans que je puisse revenir à moi. Oh! comme j'ai pleuré et que je l'ai prié d'avoir pitié de moi !

 

Quelques heures plus tard, mon aimable Jésus revint et, me voyant tout en larmes et bouleversée, Il me dit :

«Ma fille, ne pleure pas.

Ne veux-tu pas avoir confiance en ton Jésus?

Laisse-moi faire, laisse-moi faire, ne prends pas les choses à la légère ! En effet, combien de tristes événements sont sur le point de se produire !

 

Ma justice ne retiendra plus bien longtemps les fléaux prêts pour châtier les créatures.

Les hommes sont sur le point de se battre.

Et quand tu apprendras la malice de tes frères, tu auras des remords d'avoir refusé ton sacrifice habituel,

comme si tu avais toi-même contribué à la venue de ces châtiments. »

 

En entendant cela, je lui dis:

«Mon Jésus, que cela n'arrive jamais et que je ne quitte jamais ta Volonté. Au contraire, préserve-moi du plus grand des malheurs, celui de ne pas accomplir ta très sainte Volonté.

Je ne te demande pas non plus de me libérer de la souffrance; au contraire, si cela te plaît, augmente-la. Je te demande seulement de me libérer du désagrément que je cause à mon confesseur - seulement si tu le veux - ,

ce sacrifice est trop dur pour moi.

 

Je sens que je n'ai pas la force de le supporter.

Néanmoins, accorde-moi cela seulement si tu le veux; sinon, donne-moi plus de force. Surtout, ne permets pas que ta très sainte Volonté ne s'accomplisse pas en moi.»

 

Jésus reprit:

«Ma fille,

souviens-toi que Je t'ai demandé un « oui » dans ma Volonté et que tu l'as prononcé avec beaucoup d'amour.

Ce « oui » existe toujours et occupe la première place dans ma Volonté. Tout ce que tu fais, penses et dis est lié à ce « oui « auquel rien n'échappe.

Et ma Volonté est dans la joie et la fête

en voyant une volonté de créature vivre dans ma Volonté.

 

Et Je continue toujours de nourrir ce « oui « de mes grâces et de transformer tous tes actes en actes divins.

C'est là le plus grand prodige qui existe entre le Ciel et la terre,

la chose la plus précieuse à mes yeux.

 

Et si - que cela n'arrive jamais - ce « oui « était révoqué par toi, Je me sentirais déchiré et Je pleurerais amèrement.

 

Vois, pendant que tu exprimais cette petite opposition,

-ton « oui » tremblait de terreur et les fondations du Ciel frémissaient. Tous les saints et les anges frémissaient d'horreur

-parce qu'ils ont senti qu'un acte de la Divine Volonté leur était arraché. En effet, vu que ma Volonté englobe tout et tous,

-tes actes faits dans ma Volonté font partie d'eux-mêmes .

 

Conséquemment, tous

-ont ressenti cet arrachement et

-ont été affectés d'une peine profonde.»

 

Horrifiée par ces paroles, je répondis à Jésus: «Mon Amour, que dis-tu? Tout ce mal est-il possible?

Tes propos me font mourir de peine.

Oh ! s'il te plaît, pardonne-moi ! Aie pitié de moi qui suis si méchante, et confirme mon « oui» en me liant plus fermement à ta Volonté.

Fais-moi mourir plutôt que de me laisser quitter ta Volonté. »

 

Jésus poursuivit:

«Ma fille, calme-toi.

Dès que tu t'es replacée dans ma Volonté, tout s'est apaisé et la fête a repris. Ton « oui « continue ses tournées rapides dans l'immensité de ma Volonté.

 

Ah ! ma fille,

ni toi ni ceux qui te dirigent n'avez compris ce que signifie vivre dans ma Volonté.

 

Voilà pourquoi vous ne l'appréciez pas et que vous considérez cela comme peu important. Cela me fait de la peine, vu que c'est la chose qui m'intéresse le plus et qui devrait prioritairement intéresser toutes les créatures.

 

Mais, hélas, celles-ci s'intéressent

-à autre chose,

-à des choses qui me plaisent moins ou me laissent indifférent, plutôt qu'à ce qui me glorifie le plus

et qui leur donne, même sur cette terre, des bienfaits immenses et éternels, et les fait propriétaires des biens de ma Volonté.

Ma Volonté est une et elle embrasse toute l' éternité. L'âme qui vit en elle et la fait sienne en vient

à participer à toutes ses joies et à tous ses biens. Elle en devient même comme la propriétaire.

 

Et si elle ne goûte pas à toutes ces joies et tous ces biens sur la terre,

-comme elle en aura le dépôt dans sa volonté

-en vertu de ma Volonté accomplie par elle sur la terre, elle les goûtera en totalité après sa mort,

-quand elle arrivera au Ciel,

-là où ma Volonté les plaçait en dépôt pendant qu'elle vivait sur la terre. Rien ne lui sera enlevé; au contraire, tout y sera multiplié.

Si les saints jouissent de ma Volonté au Ciel,

-c'est parce qu'ils vivent en Elle

Et c'est toujours dans la joie qu'ils y vivent.

 

Mais l'âme qui vit dans ma Volonté sur la terre le fait à travers la souffrance.

Il serait incorrect que, arrivée au Ciel,

-elle ne jouisse pas davantage de la joie et des bienfaits de ma Volonté.

 

Quelles immenses richesses l'âme qui vit dans ma Volonté sur la terre n'emporte-t-elle pas avec elle au Ciel!

Je puis dire que toute l'éternité s'empresse de l'encercler pour l'enrichir et la rendre heureuse. Elle ne sera privée de rien de ce que ma Volonté contient Elle est la fille de ma Volonté, laquelle ne veut la priver d'absolument rien.

 

Par conséquent, ma fille, sois attentive et ne t'oppose à aucun de mes desseins sur toi. »

 

 

Je pensais à la sainte Divine Volonté en m'efforçant de me fusionner en Elle, afin

-de pouvoir embrasser toutes les créatures et

-de présenter à mon Dieu tous leurs actes comme un seul acte.

 

Alors, j'ai vu le Ciel ouvert d'où est sorti un soleil qui m'a touchée de ses rayons Ces rayons pénétrèrent dans le plus profond de mon âme et la touchèrent aussi.

Par suite, mon âme s'est transformée en un soleil dont les rayons allèrent toucher le soleil

d'où provenait ma blessure.

 

Comme je continuais à accomplir mes actes pour tous dans la Divine Volonté, ces actes furent couverts des rayons de ce soleil et convertis en actes divins qui, se diffusant sur tous et en tous,

formèrent une toile de Lumière qui ramena l'ordre entre le Créateur et les créatures.

 

J'étais enchantée de cela et, sortant du premier soleil, mon aimable Jésus me dit:

 

Ma fille, vois comme est beau le soleil de ma Volonté !

 

Quelle Puissance, quelle Merveille !

Dès qu'une âme veut se fusionner en ma Volonté pour embrasser toutes les créatures,

ma Volonté se transforme en un soleil qui touche cette âme et la transforme en un autre soleil.

 

Puis, en accomplissant ses actes dans ce soleil,

l'âme forme des rayons qui viennent toucher le soleil de la suprême Volonté.

 

Couvrant toutes les créatures de ses rayons,

-l'âme aime et glorifie le Créateur et fait réparation au nom de toutes les créatures.

Et elle ne fait pas cela avec l'Amour et la Gloire humaine,

-mais avec l'Amour et la Gloire de la Divine Volonté,

-étant donné que le Soleil de ma Volonté a opéré en elle.

 

Vois-tu ce que signifie agir dans ma Volonté? Transformant la volonté humaine en un soleil,

ma Volonté agit en ce soleil comme en son propre centre.

Ensuite, mon doux Jésus prit tous les Livres que j'ai écrits sur la Divine Volonté, les réunit et les pressa sur son Cœur.

 

Puis, avec une tendresse inexprimable,

Il dit: «Je bénis ces écrits de tout mon cœur.

Je bénis chaque mot, Je bénis les effets et les valeurs qu'ils contiennent. Ces écrits font partie de Moi.

 

Il appela ensuite les Anges qui, s'inclinant profondément, se mirent à prier.

Et comme deux prêtres qui devaient prendre connaissance de ces écrits se trouvaient là,

 

Jésus dit aux Anges de toucher leur front

-pour que le Saint-Esprit leur soit communiqué et

-pour qu'il infuse sa Lumière en eux,

afin qu'ils puissent bien comprendre les Vérités et les Bienfaits que renferment ces Ecrits.

 

Les Anges obéirent puis, nous bénissant tous, Jésus disparut.

 

Je m'interrogeais sur ce qui a été écrit concernant la vie dans la Divine Volonté Je priais Jésus de me donner plus de lumière pour que, quand je suis dans l'obligation de le faire, je m'exprime plus clairement sur ce saint sujet.

 

Mon doux Jésus me dit: «Ma fille, ils ne veulent pas comprendre ! Vivre dans ma Volonté, c'est régner

Accomplir ma Volonté, c'est être soumis à mes ordres.

Le premier état consiste à posséder, le second à recevoir mes ordres et à les exécuter.

 

Celui qui vit dans ma Volonté la fait sienne et en dispose

Celui qui accomplit ma Volonté la voit comme la Volonté de Dieu et non la sienne.

Il n'en dispose pas à son gré.

Vivre dans ma Volonté, c'est vivre avec une seule volonté : celle de Dieu Comme cette Volonté est toute sainte, toute pure et toute paix, et qu'il n'y a qu'une seule volonté qui règne, il n'existe aucun conflit, tout est paix.

 

Les passions humaines tremblent devant la suprême Volonté Elles cherchent à se tenir loin d'elle.

Elles n'osent même pas bouger ou s'opposer à elle parce qu'elles voient que le Ciel et la terre tremblent devant elle.

 

Comme première étape de la vie en elle, la Divine Volonté met l' ordre divin dans les profondeurs de l'âme et la vide de ce qui est humain:

tendances, passions, inclinations et autres.

 

Accomplir ma Volonté, c'est vivre avec deux volontés.

Conséquemment, quand Je donne l'ordre de faire la mienne, l'âme sent le poids

de sa volonté propre, ce qui provoque de la résistance.

Même si l'âme accomplit fidèlement les ordres de ma Volonté, elle sent le poids de sa nature rebelle, de ses passions et de ses inclinations.

 

Combien de saints, bien qu'ils eurent atteint la perfection la plus élevée, se sentaient oppressés par leur volonté propre qui leur faisait la guerre.

Plusieurs étaient forcés de s'écrier:

 

"Qui me délivrera de ce corps de mort?" ce qui signifie:

"Qui me délivrera de ma volonté propre

qui cherche à donner la mort au bien que je veux accomplir?"

 

Vivre dans ma Volonté, c'est vivre comme un fils. Accomplir ma Volonté, c'est vivre comme un serviteur.

 

Dans le premier cas, ce que le père possède appartient aussi au fils Souvent, les serviteurs doivent faire plus de sacrifices que le fils

Ils sont exposés

-à plus de travaux pénibles et humbles,

-au froid et à la chaleur, et

-à se déplacer à pied.

Qu'est-ce que mes saints n'ont pas fait pour obéir aux ordres de ma Volonté?

 

D'autre part,

le fils reste avec son père, prend soin de lui, le réconforte de ses baisers et de ses caresses.

Il donne des ordres aux serviteurs comme si c'était le père qui commandait. S'il sort, il ne va pas à pied, mais en voiture.

 

Alors que le fils possède tout ce qui appartient à son père

Les serviteurs ne reçoivent que le salaire dû à leur travail, restant libres de servir ou de ne pas servir leur maître

S'ils ne le servent pas, ils n'ont plus droit à aucune indemnité.

 

Quant au fils, personne ne peut

-annuler ses droits,

-empêcher qu'il possède les biens du père.

 

Aucune loi, céleste ou terrestre, ne peut annuler ses droits, ni délier sa relation de filiation vis-à-vis son père.

 

Ma fille,

la vie dans ma Volonté est celle qui s'apparente le plus à la vie des bienheureux dans le Ciel.

Elle est aussi distante de la vie de ceux

-qui accomplissent ma Volonté et

-sont fidèlement soumis à mes ordres que le Ciel est distant de la terre,

que le fils est distant des serviteurs, ou qu'un roi est distant de ses sujets.

 

C'est un cadeau que Je veux accorder en ces temps si tristes:

que l'on ne fasse pas seulement ma Volonté, mais qu'on La possède.

 

Ne suis-Je pas libre de donner

-ce que Je veux,

-quand Je le veux et

-à qui Je veux?

 

Un maître ne peut-il pas dire à son serviteur:

"Vis dans ma maison, mange, prends et commande comme si tu étais moi-même?"

 

Et pour s'assurer que personne ne puisse mettre en doute que ce serviteur possède les biens du maître, celui-ci le reconnaît comme son fils et lui accorde le droit de possession.

Si un homme riche peut faire cela, combien plus Je peux le faire Moi-même !

 

La Vie dans ma Volonté est le plus grand cadeau que Je veux donner aux créatures .

 

Ma bonté et ma générosité veulent toujours répandre plus d'Amour sur elles. Leur ayant tout donné et n'ayant plus rien d'autre à leur accorder pour être aimé d'elles,

Je veux leur offrir le cadeau de ma Volonté afin que,

-La possédant,

-elles apprécient le grand bien dont elles disposent.

 

Ne sois pas étonnée si tu vois qu'ils ne comprennent pas.

Pour comprendre, ils devront se disposer au plus grand des sacrifices:

-celui de ne pas donner vie, même dans les choses saintes, à leur propre volonté.

 

Ils sentiront alors la possession de ma Volonté et

ils expérimenteront ce que signifie vivre dans ma Volonté. Quant à toi, sois attentive.

Ne sois pas ennuyée par les difficultés qu'ils te causent.

 

Petit à petit, Je ferai mon chemin

afin de leur faire comprendre ce qu'est vivre dans ma Volonté.»

 

 

Pendant que je rédigeais l'article précédent, j'ai vu mon doux Jésus

-appuyer sa bouche sur mon cœur et,

-de son souffle, infuser en moi les mots que j’écrivais.

 

En même temps, j’ai entendu au loin un horrible bruit, comme si des gens se battaient.

C'était un vacarme à faire peur.

Me tournant vers mon Jésus, je lui dis:

«Mon Jésus, mon Amour. qu'elle est la cause de ce tumulte? On dirait des démons enragés! Qu'est-ce qui les rend si furieux?»

 

Jésus me répondit:

«Ma fille,

ce sont exactement eux; ils ne veulent pas que tu écrives sur le sujet de ma Volonté.

Quand ils te voient écrire des vérités particulièrement importantes

-concernant la vie dans ma Volonté,

leurs souffrances redoublent et ils tourmentent encore plus tous les damnés.

 

Ils craignent beaucoup que ces écrits sur ma Volonté soient publiés.

Parce qu'ils craignent de perdre leur royaume sur la terre qu'ils ont acquis lorsque l'homme,

-se retirant de la Divine Volonté,

donna libre cours à sa volonté humaine.

 

Oh oui! C'est vraiment à ce moment-là que l'Ennemi acquit son royaume sur la terre.

Et si ma Volonté en venait à régner sur la terre,

ils se précipiteraient d'eux-mêmes dans les abîmes les plus profonds.

 

Voilà pourquoi ils ragent avec tant de furie

Ils sentent la puissance de ma Volonté dans ces écrits.

Et la simple possibilité que ces écrits soient publiés les rend furieux.

Ils font tout pour empêcher la réalisation d'un si grand bien.

Quant à toi, ne leur prête pas attention et apprends de cela à apprécier mes enseignements.

 

Je répondis:

«Mon Jésus, j'ai grand besoin de ta main toute-puissante pour pouvoir écrire ce que tu dis au sujet de la vie dans ta Volonté.

Face aux si nombreuses difficultés que les autres me créent, surtout quand ils disent: "Comment est-il possible qu'aucune autre créature n'ait vécu dans la Divine Volonté?".

 

Je me sens si annihilée que je voudrais disparaître de la surface de la terre et que plus personne ne me revoie.

Mais je suis obligée de continuer pour accomplir ta très sainte Volonté.»

 

Jésus reprit:

«Ma fille,

la vie dans ma Volonté implique la perte de tous les droits de sa propre volonté. Tous les droits appartiennent à la Divine Volonté.

 

Si l'âme ne perd pas ses droits, on ne peut pas vraiment dire qu'elle vit dans ma Volonté. Au mieux, on peut dire qu'elle vit résignée, en conformité.

 

Vivre dans ma Volonté ne demande

-pas seulement que la créature agisse en conformité avec Elle,

-mais qu'elle ne se permette aucun sentiment, aucune pensée, aucun désir

- pas même une simple respiration - où ma Volonté n'ait pas sa place.

 

Ma Volonté ne tolère pas en cette créature les affections ou pensées humaines, ou toute autre chose dont Elle n'est pas la Vie.

 

Crois-tu qu'il est facile pour une âme de volontairement perdre ses droits? Oh ! comme cela est difficile !

Il y a des âmes qui, lorsqu'elles atteignent le point de perdre tous leurs droits sur leur volonté, régressent et se contentent de poursuivre dans une vie de compromis.

 

La perte de ses droits est le plus grand sacrifice que la créature puisse faire.

 

Cependant, c'est cela qui dispose ma bonté à ouvrir à cette créature

les portes de ma Volonté, à la laisser y vivre et à lui donner mes droits divins en retour.

Par conséquent, sois attentive et ne quitte jamais ma Volonté.»


 

Je me sentais tout aigrie parce que j'étais privée de mon doux Jésus. Oh ! comme mon exil devient plus pénible et plus amer sans la présence de celui qui est toute ma vie !

Je l'ai prié d'avoir pitié de moi et de ne pas me laisser seule.

Mon bienaimé Jésus se montra et serra fermement mon cœur avec ses mains.

 

Ensuite, Il m'attacha avec une petite corde de lumière, si fermement que je ne pouvais plus bouger. Puis, Il s'étendit en moi et nous avons souffert ensemble.

 

Après cela, je me suis sentie transponée en dehors de mon corps vers la voûte des cieux.

Et j'ai eu l'impression de rencontrer le Père céleste et le Saint-Esprit.

Jésus, avec qui je me trouvais, se plaça au milieu d'eux et me déposa sur les genoux du Père qui semblait m'attendre avec beaucoup d'amour.

 

Il me serra contre lui et, m'absorbant dans sa Volonté Il me communiqua sa Puissance.

Les deux autres Personnes divines firent de même.

Pendant que, une à une, elles m'absorbaient dans leur Volonté, elles s'unifièrent Et je me sentis simultanément immergée

-dans la Volonté et la Puissance du Père,

-dans la Volonté et la Sagesse du Fils, et

-dans la Volonté et l'Amour du Saint-Esprit.

Mais, comment décrire tout ce que j'ai expérimenté !

 

Ensuite, mon aimable Jésus me dit :

«Fille de notre éternelle Volonté, prosterne-toi devant notre suprême Majesté Au nom de toutes les créatures, offre-Lui

-ton adoration,

-tes hommages et

-tes louanges

avec la Puissance, la Sagesse et l'Amour de notre Volonté.

 

Nous sentirons en toi

-la Puissance de notre Volonté qui nous adore,

-la Sagesse de notre Volonté qui nous glorifie et

-l'Amour de notre Volonté qui nous aime et chante nos louanges.

 

Et comme la puissance, la sagesse et l' amour des trois Personnes divines sont en communication avec l'intellect, la mémoire et la volonté de toutes les

créatures,

 

Nous sentirons ton adoration, tes hommages et tes louanges

couler dans les intelligences de toutes les créatures qui, s'élevant entre le Ciel et la terre,

nous feront entendre l'écho

-de notre Puissance,

-de notre Sagesse et

-de notre Amour,

et Nous adoreront, Nous glorifieront et Nous aimeront.

 

Tu ne pourras nous donner

-une adoration plus grande,

-des hommages plus nobles et

-un amour plus divin.

 

Aucun autre acte

-ne peut égaler ces actes et

-nous donner autant de gloire et d'amour.

 

Parce que

-nous y percevons la Puissance, la Sagesse et l'Amour réciproque des trois Personnes divines;

-nous trouvons nos propres actes dans les actes de la créature.

 

Comment

-ne pas estimer ces actes et

-ne pas leur donner la suprématie sur tous les autres actes? »

 

Ainsi donc, je me suis prosternée devant la suprême Majesté en l'adorant, la louant et l'aimant au nom de tous,

avec la puissance, la sagesse et l'amour de sa Volonté que je ressentais en moi.

 

Comment dire ce qui s'ensuivit?

Je n'ai pas de mots pour cela et, par conséquent, je continue.

 

Ensuite, j'ai reçu la sainte Communion.

Je me suis immergée dans la Volonté de mon plus grand Bien, Jésus, afin de trouver en elle toute la création

Ainsi, personne n'allait manquer à l'appel pour

-se prosterner avec moi aux pieds de Jésus-Hostie,

-l'adorer, l'aimer, le bénir, etc.

Toutefois, en faisant cela, je me sentais un peu distraite.

Voyant mon embarras, Jésus prit toute la création sur ses genoux et Il me dit:

 

«Ma fille, J'ai placé sur mes genoux toute la création

-pour qu'il te soit plus facile de prendre avec toi tous les êtres afin que rien de ce qui vient de Moi ne manque à l'appel

- pour Me donner, à travers toi,

le retour d'Amour et l'Adoration qui me reviennent.

Je ne serais pas pleinement satisfait en toi s'il manquait quelqu'un ou quelque chose.

 

Dans ma Volonté, Je veux tout trouver en toi. »

 

Ensuite, il me fut plus facile de prendre avec moi toute la création

pour que tous les êtres louangent et aiment mon plus grand Bien, Jésus.

 

Mais, oh ! quelle surprise !

Chaque chose créée présentait un reflet distinct et un amour spécial pour Jésus.

Oh! que Jésus était content!

Pendant que je faisais cela, je suis revenue dans mon corps.

 

 

Je m'immergeais totalement dans la sainte Divine Volonté. Bougeant en moi, mon doux Jésus me dit:

 

«Ma fille,

comme il est beau de voir une âme s'immerger dans ma Volonté !

Les battements de cœur créés se fondent alors avec les battements de cœur incréés

-pour ne faire qu'un avec eux.

 

C'est là le plus grand bonheur pour le cœur humain:

-battre à l'unisson avec le Cœur de son Créateur.

Le cœur humain prend son envol et se retrouve au centre de son Créateur. »

 

Je répliquai à Jésus:

«Dis-moi, mon Amour, combien de fois ta Volonté fait-elle sa tournée dans toutes les créatures?»

Il me répondit:

«Ma fille, à chaque battement de cœur de la créature,

ma Volonté fait sa tournée complète dans toute la création.

 

Tout comme les battements de cœur de la créature sont continuels

- au point que si le cœur cesse de battre, la vie cesse - , ainsi, pour donner la Vie divine à la créature,

ma Volonté circule continuellement et palpite dans chaque cœur.

 

Ma Volonté est dans la créature en tant que palpitation première. Celles de la créature viennent en second.

Si le cœur de la créature bat, c'est en vertu des palpitations de ma Volonté. Plus encore, ma Volonté forme dans la créature deux battements de cœur :

-un pour la vie de son corps et

-l'autre pour la vie de son âme.

 

Veux-tu savoir ce que les palpitations de ma Volonté effectuent dans la créature?

 

Si elle pense, ma Volonté

-circule dans les veines de son âme et

-lui donne des pensées divines

afin qu'elle mette de côté les pensées humaines au profit des pensées de ma Volonté.

 

Si elle parle, agit, marche ou aime,

ma Volonté veut sa place dans ses paroles, ses pas et son amour.

 

L'amour et la jalousie de ma Volonté envers la créature sont tels que,

-si elle veut penser, ma Volonté se fait pensée pour elle,

-si elle veut regarder, ma Volonté se fait regard pour elle,

-si elle veut parler, ma Volonté se fait parole pour elle,

-si elle veut travailler, ma Volonté se fait travail pour elle,

-si elle veut marcher, ma Volonté se fait pas pour elle, et

-si elle veut aimer, ma Volonté se fait feu pour elle.

 

Bref, ma Volonté circule dans chaque acte de la créature pour occuper la première place: celle qui lui revient.

 

Mais, à ma très grande douleur, la créature refuse à ma Volonté la place d'honneur.

Elle donne cette place à sa volonté humaine.

Ainsi, ma Volonté est obligée de rester dans la créature

-comme si elle n'avait ni pensées, ni yeux, ni paroles, ni mains, ni pieds,

-comme si elle était incapable de développer sa vie dans cette créature, au centre de son âme.

Quelle douleur ! Quelle énorme ingratitude !

 

Veux-tu savoir

 quelle créature donne à ma Volonté la pleine liberté d'être le battement de cœur de son âme?

Celle qui vit dans ma Volonté.

 

Oh! combien ma Volonté communique sa Vie à cette créature et se constitue

-la pensée de ses pensées,

-les yeux de ses yeux,

-les mots de sa bouche,

-les battements de son cœur, et ainsi de suite !

Combien rapidement nous nous comprenons l'un l'autre !

Ainsi, ma Volonté atteint son but de former sa Vie dans l'âme de la créature.

 

Ce n'est pas uniquement chez la créature douée de raison

-que ma Volonté tient la première place et est comme la palpitation première,

mais dans toutes les choses créées, de la plus petite à la plus grande.

 

Ma Volonté tient là aussi la première place et agit comme battement de cœur.

Aucune chose créée ne peut se soustraire au pouvoir et à l'immensité de ma Volonté.

 

Ma Volonté se fait aussi la vie du ciel azuré

en maintenant sa céleste couleur toujours nouvelle et claire

Le ciel ne peut se décolorer ou pâlir parce que ma Volonté l'a voulu ainsi.

 

Comme elle a établi qu'il doit en être ainsi, cela ne change pas. Ma Volonté est aussi la vie de la lumière et de la chaleur du soleil

Par ses palpitations de vie, elle maintient sa lumière et sa chaleur toujours constantes.

Elle le garde stable, sans qu'il puisse augmenter ou diminuer les bienfaits qu'il donne à toute la terre.

 

Ma Volonté est la vie de la mer: Elle préside

-au murmure de ses eaux,

-aux élans de ses poissons et

-au grondement de ses vagues.

 

Elle manifeste sa puissance sur les choses créées avec tant de majesté et d'absolue autorité que la mer ne peut que murmurer et les poissons ne peuvent que nager.

 

Je peux dire que c'est ma Volonté

-qui murmure dans la mer,

-qui prend ses élans dans les poissons,

-qui se fait entendre dans le grondement des vagues.

La vie de ma Volonté se trouve là et accomplit tout selon son bon plaisir.

 

Ma Volonté est palpitation de vie pour

- les oiseaux qui chantent,

les poussins qui pépient,

les agneaux qui bêlent,

les tourterelles qui roucoulent,

les plantes qui poussent, et

l'air que tous respirent.

 

Bref, la vie de ma Volonté se trouve en tout . Par sa Puissance, elle fait ce qu'elle veut.

Elle maintient l'harmonie dans toutes les choses créées

Elle forme en elles les effets, les couleurs et les fonctions qui leur conviennent.

 

Et sais-tu pourquoi elle fait cela ? C'est pour

-me faire connaître des créatures,

-m'approcher d'elles,

-les courtiser et les aimer.

 

Je fais cela par autant d'actes différents de ma Volonté qu'il y a de choses créées.

 

Mon amour n'était pas content

de mettre ma Volonté dans le tréfonds de l'âme de la créature comme palpitation de vie.

Il a voulu que cette palpitation se retrouve dans toutes les choses créées,

de telle sorte

-que, même de l'extérieur, ma Volonté ne quitte jamais la créature,

-que celle-ci soit préservée et croisse dans la sainteté de ma Volonté, et

que toutes les choses créées soient pour elle une incitation, un exemple, une voix et une invitation continuelle,

afin qu'elle coure toujours dans l'accomplissement de ma Volonté:

-l'unique fin pour laquelle elle a été créée.

 

Cependant, les créatures sont restées

-sourdes aux multiples invitations de la création,

-aveugles devant tant d'exemples.

Si elles ont ouvert leurs yeux, elles les ont fixés sur leur volonté propre. Quelle douleur !

 

Par conséquent, si tu ne veux pas

-augmenter mon chagrin et

-dévier de l'objectif pour lequel tu as été créée, ne cherche jamais à quitter ma Volonté. »

 

Je me sentais très déprimée à cause de l'absence de mon doux Jésus. Oh ! que de peurs ont envahi mon âme !

Ce qui me torturait le plus, c'était la pensée que mon Jésus ne m'aimait plus autant qu'avant.

 

Pendant que ces pensées m'habitaient, je me suis sentie saisie par les épaules et j'ai entendu Jésus me dire à l'oreille:

«Ma fille, pourquoi crains-tu que je ne t'aime pas?

Ah ! si tu savais mon amour pour toutes les créatures en général, tu serais surprise!

 

Avec quel amour n'ai-je pas créé chacune d'elles! De combien de sens ne les ai-je pas pourvues!

Chacun de leurs sens est un moyen de communication avec Moi :

-leur intellect est un moyen de communication entre leur intelligence et la mienne,

-leurs yeux un moyen de communication entre ma lumière et la leur,

-leur parler un moyen de communication entre mon Fiat et le leur,

-leur cœur un moyen de communication entre mon amour et le leur.

 

En somme,

tout - respirations, mouvements, déplacements - , tout est communication entre Moi et la créature.

 

«J'ai fait pour mes créatures plus qu'un père qui organise le mariage de son fils. Non seulement il prépare

-sa demeure, ses vêtements, sa nourriture

-et tout ce qui pourra le rendre heureux.

 

Mais il lui dit:

"Nous allons nous séparer, il est vrai.Mais

-tu sentiras ma vie en toi et Je sentirai ta vie en moi,

-tu sentiras mes pensées et moi je sentirai les tiennes,

-tu sentiras mon souffle et mes battements de cœur et moi je sentirai les tiens. Nous serons à la fois loin et proches, séparés et inséparables.

-Tu sentiras ma vie et moi je sentirai la tienne."

 

Ce qu'un père terrestre ne peut pas faire pour son fils

-cela lui étant impossible -, Moi, le Père céleste, Je l'ai réalisé.

 

Après

-avoir donné la vie à la créature et

-lui avoir préparé ce monde terrestre comme résidence, J'ai mis entre elle et Moi une proximité si grande

-que Je puisse sentir sa vie en Moi et

-qu'elle puisse sentir ma Vie en elle.

Voilà ce qu'est mon Amour pour chacune de mes créatures.

 

Que dire maintenant de l'amour spécial que J'ai pour toi ?

 

Chaque souffrance que Je t'ai envoyée était

-une nouvelle communication entre toi et Moi,

-un nouvel ornement dont J' embellissais ton âme.

Chaque Vérité que Je t'ai enseignée était

-une particule de mes qualités avec laquelle J'ornais ton âme.

Chaque visite que Je t'ai faite et

chaque grâce que Je t'ai donnée

étaient des cadeaux que Je déversais en toi.

 

Je multipliais sans cesse mes communications avec toi

afin de peindre en toi

-mes multiples beautés,

-ma ressemblance,

pour que tu puisses vivre avec Moi au Ciel et que Je puisse vivre avec toi sur la terre.

 

Après tout cela, tu doutes de mon Amour?

Je te dis plutôt: préoccupe-toi de m'aimer toujours plus et Je t'aimerai toujours plus. »


 

Je pensais à tout l'amour que Jésus a pour nous. Mon esprit se baladait dans l'éternel Amour.

Bougeant en moi, mon doux Jésus me fit voir en esprit des rayons de lumière. Au milieu de ces rayons se trouvait un soleil d'où s'échappaient autant de rayons qu'il y a de créatures.

 

Chaque créature recevait un rayon qui lui donnait

-vie, lumière, chaleur, force et croissance

-tout ce qui est nécessaire à la vie.

 

C'était merveilleux de voir chaque créature unie à son rayon de soleil,

-comme chaque branche est unie à la vigne d'où elle provient. Pendant que mon esprit se laissait bercer par tout ce que je voyais, mon aimable Jésus me dit :

 

Ma fille,

regarde avec quel amour J’aime la créature.

Avant qu'elle voie la lumière terrestre, elle est déjà dans mon sein Quand elle voit le jour, Je ne la quitte pas

Un rayon de lumière portant ma Vie l'accompagne sans cesse

-pour la pourvoir de tout ce qui est nécessaire à sa croissance. Avec quel soin Je veille à cette croissance !

Avec quel amour Je l'arrose !

Je me fais Moi-même Lumière, Chaleur, Nourriture et Défense pour elle.

 

Et quand son temps sur la terre est terminé,

Je la fais venir dans mon sein par la voie de ce même rayon afin qu'elle puisse se délecter dans sa céleste Patrie.

 

Mon amour fait plus pour la créature que le soleil

 

que J'ai formé dans le ciel azuré au bénéfice de l'humanité : ce soleil n'est que l'ombre de mon vrai Soleil.

 

En fait, le soleil de l'atmosphère

-ne forme pas les plantes,

-ne leur fournit pas l'eau pour les empêcher de sécher,

-ne leur fournit pas toute l'assistance nécessaire pour qu'elles croissent en beauté et en vigueur.

 

Le soleil ne fait que remplir son rôle d'éclairer et de réchauffer.

Et si les plantes ne reçoivent pas d'eau d'ailleurs,

le soleil n'a aucun moyen de leur communiquer ses effets Au contraire, il les assèche davantage.

 

Par contre, Moi, le vrai Soleil des âmes,

Je ne les laisse jamais, que ce soit la nuit ou le jour:

Je les forme Moi-même,

Je leur donne l'eau de ma grâce pour qu'elles ne s'assèchent pas, Je les nourris de la lumière de mes vérités,

Je les fortifie de mes exemples, Je leur dispense

la douce brise de mes caresses pour les purifier,

la rosée de mes charismes pour les embellir,

les flèches de mon amour pour les réchauffer. Bref, il n'y a rien que Je ne fais pas pour elles.

 

Je suis tout pour elles et Je mets la totalité de ma vie à la disposition de chacune d'elles.

 

Cependant, quelle ingratitude de la part des créatures !

Elles sont comme des branches attachées à ma vigne, non par amour, mais par force,

-parce qu'elles ne peuvent faire autrement.

 

Ainsi, elles croissent comme des branches qui,

-ne recevant pas toute la bonne sève de la vigne,

sont faibles et incapables de former ne fût-ce qu'une seule grappe de raisin bien mûrie,

-ce qui est de nature à donner de l'amertume à mon divin palais.

 

Ah! si tous savaient quel Amour J'ai pour leur âme,

-ils seraient captivés par la force de mon Amour et m'aimeraient davantage !

 

Quant à toi, aime-Moi.

Et que ton amour devienne si grand que tu puisses m'aimer pour tous.»


 

Je vis des jours amers à cause de la privation de mon doux Jésus. Oh ! comme son aimable présence me manque !

Même le souvenir de ses douces paroles est une blessure pour mon pauvre cœur et je me dis intérieurement: «Où est-il maintenant? Où est -il allé?

Où pourrais-je le trouver?

 

Ah ! tout est fini, je ne le verrai plus ! Je n'entendrai plus sa voix ! Nous ne prierons plus ensemble ! Quelle infortune ! Quel tourment ! Ah! Jésus, comme tu as changé! Comment as-tu pu t'enfuir de moi ?

 

Mais, même si tu es loin, où que tu sois,

-sur les ailes de ta Volonté je t'envoie mes baisers, mon amour, mon cri de douleur qui te dit: "Viens, reviens vers ta pauvre exilée, ta petite nouveau-née qui ne peut vivre sans toi."»

 

Pendant que je disais cela et d'autres choses, mon aimable Jésus bougea en moi et, m'enlaçant de ses bras, Il me serra avec force.

 

Je lui dis:

«Ma Vie, mon Jésus, je n'en peux plus, aide-moi, donne-moi ta force, ne me laisse plus, prends-moi avec toi, je veux aller avec toi ! »

 

Interrompant ma supplication, Jésus me dit:

«Ma fille, ne veux-tu pas faire ma Volonté?

 

Je repris : «Certainement, je veux faire ta Volonté, mais ta Volonté est aussi dans le Ciel.

Et si, jusqu'à maintenant, je l'ai accomplie sur la terre, je veux désormais l'accomplir dans le Ciel. Prends moi vite, ne me laisse plus. Je sens que je ne peux plus endurer cela, aie pitié de moi.

 

Jésus reprit :

«Ma fille, tu sembles ne pas savoir ce qu'est « accomplir ma Volonté sur la terre ».

 

Après tant de leçons, tu sembles ne pas avoir bien compris. Tu devrais savoir que l'âme qui laisse ma Volonté vivre en elle,

-quand elle prie, souffre, agit, aime, etc.,

elle produit auprès de Dieu un doux enchantement

ayant pour effet d'empêcher ma Justice de déverser sur la terre les grands châtiments que les créatures attirent par leurs graves péchés

Car ma Justice aussi vit cet enchantement provenant des créatures qui vivent dans ma Volonté.

 

Penses-tu que c'est peu de choses pour le Créateur que de voir

-dans la créature qui vit sur la terre

sa propre Volonté opérer, triompher et dominer

-avec la même liberté avec laquelle elle agit et domine dans le Ciel?

 

Cet enchantement n'existe pas au Ciel.

Parce que, dans mon Royaume, ma Volonté règne comme dans sa propre demeure et l'enchantement est formé par Moi-même, non en dehors de Moi.

 

C'est Moi, c'est ma Volonté qui ravit toutes les âmes bienheureuses.

De telle sorte qu'elles sont toujours sous mon enchantement et en jouissent éternellement.

Ce n'est pas elles qui créent le doux enchantement pour Moi. C'est Moi qui le crée pour elles.

 

Par contre, quand ma Volonté vit dans la créature en exil,

-c'est comme si Elle agissait et dominait dans la demeure même de la créature.

Celle-ci produit alors sur Moi un enchantement si merveilleux que mon regard se fixe sur elle et ne peut s'en détacher.

Ah ! tu ne sais pas à quel point cet enchantement est nécessaire en ces temps !

 

Que de maux vont venir !

Les populations se sentiront obligées de se dévorer mutuellement, prises d'une rage féroce. Les dirigeants seront les principaux responsables.

Pauvres peuples ! Leurs dirigeants seront

-de véritables bouchers, des démons incarnés assoiffés du sang de leurs frères.

 

Si les méfaits n'étaient pas si graves, ton Jésus ne te priverait pas autant de sa Présence.

Ta peur que ce soit pour d'autres raisons que Je te prive n'est pas fondée. Non, non, sois rassurée:

c'est ma Justice qui, te privant de Moi, trouve son apaisement.

 

Quant à toi, ne quitte jamais ma Volonté,

afin que ce doux enchantement m'amène à épargner les peuples de plus grands maux.»


 

J'ai le sentiment d'être incapable de confier à ma plume ce que je ressens dans mon cœur torturé. Oh oui ! aucun autre martyre n'est comparable à celui de la privation de mon doux Jésus !

 

Le martyre corporel blesse et tue le corps Tandis que le martyre de sa privation

-blesse l'âme,

-la lacère jusque dans ses fibres les plus profondes et, ce qui est pire,

-tue l'âme sans la faire mourir,

-la frappe sans arrêt sur l'enclume de la douleur et de l'amour.

 

Je passe outre aux peines que je ressens au fond de moi Parce que ce sont des choses que je ne puis décrire.

Comme la plus pauvre des mendiantes, je voudrais demander l'aide

-de tous les anges,

-de tous les saints,

-de ma Reine et Mère, et

-de toute la création

pour une petite prière à Jésus en ma faveur afin que,

-venant de tous, cette prière incite Jésus à la compassion envers la petite fille de sa Volonté, -et qu'il mette fin au dur exil dans lequel je suis plongée.

 

Pendant que je me trouvais dans ce si pénible état,

-j'ai eu tout à coup le sentiment que mon ange était près de moi. Cela a aussitôt fait monter en moi la pensée :

«Pourquoi mon ange et non pas Jésus?»

 

À ce moment, j'ai senti Jésus bouger en moi.

Il me dit:

 

«Ma fille, veux-tu savoir

-pourquoi les anges sont comme ils sont,

-pourquoi ils ont conservé leur beauté et leur pureté originale?

 

C'est parce qu'ils sont toujours demeurés dans l'acte premier dans lequel ils ont été créés.

Ils ne connaissent aucune succession d'actes, Ils ne changent pas,

Ils n'augmentent pas et ne diminuent pas.

Ils possèdent en eux-mêmes tous les biens possibles et imaginables.

 

En se maintenant dans l'acte simple de ma Volonté par lequel ils sont venus à la lumière,

ils sont immuables, beaux et purs.

Ils n'ont rien perdu de leur existence originelle et tout leur bonheur consiste

-à se maintenir volontairement dans cet état.

 

Ils trouvent tout dans ma Volonté et ne cherchent rien d'autre pour être heureux

que ce que ma Volonté leur donne.

 

D'autre part, sais-tu pourquoi il y a des chœurs angéliques hiérarchisés? Il y a des anges qui sont plus près de mon trône et sais-tu pourquoi?

C'est que,

-à quelques-uns, ma Volonté n'a manifesté qu'un seul acte de ma Volonté,

-à d'autres deux,

-à d'autres trois, etc.

C'est ce qui fait la différence entre les chœurs angéliques.

Certains anges sont supérieurs à d'autres et plus dignes d'être près de mon trône.

 

Plus ma Volonté s'est manifestée à eux et qu'ils se sont maintenus en elle, plus ils sont élevés, beaux, heureux et supérieurs.

 

Les chœurs angéliques sont constitués

-suivant leur niveau de connaissances de ma suprême Volonté.

 

Les anges des différents chœurs ont leur beauté et leurs fonctions propres. C'est ainsi qu'il y a cette hiérarchie des chœurs angéliques.

 

Si tu savais

ce que signifie

-mieux connaître ma Volonté,

-accomplir plus d'actes en elle, et

combien cela détermine

le rôle,

la beauté et

la supériorité d'une créature,

combien plus tu apprécierais toutes les Connaissances

que Je t'ai communiquées sur ma Volonté !

 

Une connaissance additionnelle sur ma Volonté élève l'âme à une telle sublime

hauteur

que les anges eux-mêmes en sont stupéfiés et séduits.

Cela les amène à proclamer sans cesse: "Saint, saint, saint!"

 

Ma Volonté se manifeste

-en créant des êtres à partir du néant,

-en les embellissant,

-en les faisant grandir,

-en développant la vie divine en eux, et

-en accomplissant en eux des prodiges jamais vus auparavant.

 

Par conséquent, à cause de toutes les choses que je t'ai manifestées sur ma Volonté,

tu peux comprendre

-ce que Je veux faire de toi et combien Je t'aime, et

-comment ta vie doit être une chaîne d'actes continuels accomplis dans ma Volonté.

 

Si, comme les anges, les créatures n'avaient jamais dérogé de l'acte premier

-dans lequel ma Volonté les a amenées à la lumière,

quel ordre et quelles merveilles n'aurait-on pas vus sur la terre?

 

Par conséquent, ma fille,

ne quitte jamais l'état originel dans lequel Je t'ai créée,

et que ton acte premier soit toujours ma Volonté. »

 

 

Après cela, je me suis placée en pensée avec Jésus au Jardin de Gethsémani

et je l’ai prié de me laisser pénétrer dans cet amour avec lequel il m'aime tant.

 

Bougeant de nouveau au plus profond de moi, Il me dit:

«Ma fille,

entre dans mon amour et n'en sors pas.

Restes-y pour bien comprendre combien J'ai aimé les créatures. Tout en moi est amour pour elles.

Quand la Divinité les a créées, Elle se proposait de les aimer toujours.

À l'intérieur et à l'extérieur d'elles, la Divinité se proposait de les accompagner par un acte d'amour incessant et toujours nouveau.

Ainsi, Je puis dire que chaque pensée, regard, parole, respiration, battement de cœur, etc. des créatures est accompagné d'un acte d'amour éternel.

 

Si la Divinité se proposait d'aimer les créatures toujours et en toute chose, c'est parce qu'elle espérait recevoir en chaque chose

un retour d'amour incessant et toujours nouveau.

 

Mais il n'en fut pas ainsi.

Non seulement les créatures n'ont pas voulu

-s'ajuster à ce rythme d'amour souhaité par le Créateur, mais elles ont rejeté cet Amour et l'ont offensé.

 

À la suite de ce revers, la Divinité ne s'est pas arrêtée.

Mais Elle a continué de prodiguer à la créature son amour incessant et toujours nouveau.

Et comme les créatures ne recevaient pas cet amour,

-le Ciel et la terre en furent remplis

en attendant que quelqu'un s'en empare et donne un retour pour tout cet amour.

 

Quand Dieu décide quelque chose, rien ne l'arrête Il demeure inébranlable dans son Immutabilité.

 

Voilà pourquoi, dans un autre excès d'Amour, Moi, le Verbe du Père,

-Je suis venu sur la terre,

-J’y ai revêtu la nature humaine,

-J’ai recueilli en Moi-même tout cet amour qui remplissait le Ciel et la terre, dans le but de donner à la Divinité un retour pour tout cet Amour.

 

Je me suis constitué Amour

-pour chaque pensée, chaque regard, chaque mot,

-chaque battement de cœur, chaque mouvement et chaque pas de chaque créature.

 

Ainsi, même dans ses fibres les plus infimes, mon Humanité

fut pétrie par les mains de l'éternel amour de mon Père céleste, afin

-qu'elle ait la capacité de porter en elle tout cet Amour inondant le Ciel et la terre, et

-qu'elle puisse ainsi donner à la Divinité un retour d'Amour de la part de toutes les créatures, -et -que Je puisse me constituer amour pour chaque acte des créatures.

C'est ainsi que

chacune de tes pensées est entourée de mes incessants actes d'Amour.

il n'y a rien en toi et en dehors de toi qui ne soit entouré de mes actes répétés d'Amour.

 

Voilà pourquoi, dans le Jardin de Gethsémani, mon Humanité

-gémissait,

-suffoquait et

-se sentait écrasée sous le poids de tant d'Amour. Parce que J'aimais et Je n'étais pas aimé.

 

Ces peines d'Amour sont

-les plus amères,

-les plus cruelles.

Ce sont des peines sans pitié, plus douloureuses que ma Passion elle-même!

 

Oh! si les âmes m'aimaient, le poids de tant d'Amour deviendrait léger.

Car, quand l'Amour reçoit un retour d'amour, il est désaltéré par l’amour des êtres aimés.

 

Mais quand Il ne reçoit pas de retour, Il devient délirant.

Et Il a le sentiment d'être payé de retour par un acte de mort.

 

Vois donc toute l'amertume et la douleur que m'a données la Passion de mon Amour.

 

Parce que dans ma Passion physique, ils ne m'ont donné qu'une seule mort Alors que dans ma Passion d'Amour,

J'ai eu à souffrir autant de morts

-que le nombre d'actes d'amour qui sont sortis de Moi et

-pour lesquels il n'y a pas eu de réciprocité.

 

Par conséquent, toi, ma fille, viens me retourner cet Amour.

Dans ma Volonté, tu trouveras comme en un seul acte tout cet Amour.

 

Fais-le tien et, avec Moi, constitue-toi Amour pour chaque acte des créatures,

afin de me donner la correspondance d'Amour pour chacune.»


 

Je poursuis dans mon état de privation de Jésus avec la grande amertume qui l'accompagne. S'il se laisse parfois entrevoir dans mon intérieur, Il se montre tout pensif et taciturne. Cependant, en dépit de son silence, je suis contente en pensant

-qu'Il ne m'a pas abandonnée et

-qu'Il continue de demeurer à l'intérieur de moi.

 

Quand ma pauvre âme est sur le point de succomber,

le fait de le voir me ranime un peu, comme une rosée bienfaisante. Mais pourquoi?

Pour que je retourne à mon dessèchement et que je me sente mourir de nouveau.

 

Ainsi, je suis toujours entre la vie et la mort.

À un moment où j'étais ainsi plongée dans l'immense mer de mes souffrances de l'avoir perdu, mon doux Jésus bougea en moi.

 

Comme Il se montra en état de prière, je me joignis à lui pour prier. Puis Il me dit:

 

«Ma fille,

quand J'ai créé l'homme, J'ai placé autour de lui, pour la conservation de sa vie,

-l'air pour son corps et l'air pour son âme :

-l'air naturel pour le corps et l'air de ma Volonté pour son âme.

 

Comme tu le sais, l'air naturel a la vertu de permettre à l'homme de respirer et de promouvoir dans toute la nature la végétation et la fraîcheur.

Ainsi, même si on ne le voit pas, l'air préside à la vie de chaque être créé. Tous ont besoin de lui.

Il agit partout jour et nuit. Il favorise

-les battements de cœur,

-la circulation du sang, tout.

 

Mais sais-tu d'où il tire une telle vertu?

C'est Dieu qui lui a donné toutes ces prérogatives.

 

Comme la nature a besoin de l'air naturel pour sa préservation, l'âme a aussi besoin d'air.

Pour l'âme, c'est ma Volonté elle-même qui constitue son air. Ma bonté n'a voulu pour elle aucun autre air.

De telle façon que toute la substance et tous les biens de ma Volonté puissent

-la pénétrer en profondeur et

-lui apporter la divine nourriture, la céleste végétation et tous les biens célestes.

 

Il devait y avoir émulation entre le corps et l'âme:

-le premier en respirant l'air naturel et

-l'autre en respirant l'air de ma Volonté.

 

Mais il y a de quoi pleurer!

Si les créatures sentent le manque d'air naturel, elles font tout pour s'en procurer.

Au besoin, elles escaladent de hautes montagnes.

 

Quant à l'air de ma Volonté, les créatures

-ne lui accordent pas une pensée et

-ne sentent aucun regret d'en être privées.

 

Bien qu'elles soient obligées d'être immergées dans l'air de ma Volonté,

-comme elles n'aiment pas cet Air parfumé et sanctificateur, Celui-ci ne peut mettre en elles les biens qu'Il contient.

 

Et Il est obligé de rester là,

-sacrifié,

-sans pouvoir développer la Vie que ma Volonté comporte.

 

Par conséquent, ma fille, si tu veux que ma Volonté accomplisse en toi ses desseins,

Je te recommande de toujours respirer l'air de ma Volonté,

de telle sorte

-que la Vie divine se développe en toi et

-que tu atteignes le véritable objectif pour lequel tu as été créée. »


 

Je pensais à l'immutabilité de Dieu et à la mutabilité des créatures. Quelle différence!

Mon toujours aimable Jésus se montra en moi et Il me dit :

 

«Ma fille,

regarde, il n'y a aucun point où mon Être ne se trouve pas.

C'est pourquoi Je n'ai pas besoin de me déplacer, ni vers la droite, ni vers la gauche, ni vers l'arrière.

 

Puisqu'il n'existe aucun point où Je ne suis pas présent,

ma stabilité est universelle et parfaite: c'est mon éternelle immutabilité.

Ce qui me plaît aujourd'hui me plaît toujours.

Je suis immuable en ce que J'aime et en ce que Je veux.

Une fois qu'une chose est aimée ou voulue par Moi, cela ne change jamais.

 

Pour qu'il puisse y avoir changement, Je devrais restreindre mon immensité, ce que Je ne peux ni ne veux faire.

 

Mon immutabilité est le plus beau halo couronnant ma tête.

Ce halo s'étend sous mes pieds et rend un éternel hommage à mon immuable Sainteté.

Dis-moi, y a-t-il un seul endroit où tu ne peux me trouver?»

 

Pendant qu'Il parlait, sa divine immutabilité se rendit présente dans mon esprit. Mais qui peut dire ce que j'ai compris?

J'ai peur de dire des sottises et, par conséquent, je me tais.

 

Plus tard, en me parlant de la mutabilité des créatures,

Il me dit :

«Pauvres créatures! Comme est limitée leur petite place! Si petite qu'elle soit, cette place n'est ni stable ni fixe.

Aujourd'hui, la créature est à un endroit, le lendemain à un autre. Un jour elle aime quelqu'un, quelque chose ou un endroit et,

le lendemain, les choses ont changé.

Elle peut même mépriser la personne ou la chose qu'elle aimait la veille.

 

Et sais-tu ce qui rend la pauvre créature si instable? C'est sa volonté humaine.

Celle-ci la rend inconstante en amour, dans ses désirs, dans le bien qu'elle fait. Sa volonté humaine est comme un vent impétueux

qui la déplace à chacune de ses bourrasques.

Comme un roseau sec, elle est bousculée tantôt à droite, tantôt à gauche.

 

En créant l'homme, J'ai voulu qu'il vive dans ma Volonté

afin que,

le délivrant du vent impétueux de la volonté humaine, ma Volonté le rende

-ferme dans le bien,

-stable en amour,

-saint dans ses actions.

Je voulais qu'il vive dans l'immense territoire de mon Immutabilité.

 

Mais l'homme ne l'a pas voulu ainsi.

Il a voulu sa petite place et s'est fait le jouet

-de lui-même,

-des autres, et

-de ses propres passions.

 

Voilà pourquoi Je prie et Je supplie la créature de réintégrer ma Volonté d'où elle vient,

afin qu'elle ne soit plus inconstante, mais stable et ferme.

 

Je n'ai pas changé.

Je l'attends, Je languis après elle.

Je la veux toujours dans ma Volonté.»

 

 

Je me sentais très angoissée .

Tout en priant, je pleurais sur ma triste condition d'être privée de celui qui est toute ma vie. Mon état est irrémédiable, personne n'a pitié de moi, tout n'est que justice.

Qui aura pitié de moi si celui qui est la source de la pitié me tourne le dos? Pendant que je pleurais et priais ainsi, j'ai senti mes mains entre celles de Jésus

 

M'élevant très haut, Il me dit :

 

«Venez tous voir un grand spectacle jamais vu auparavant sur la terre et au Ciel:

une âme mourant continuellement d'amour pour Moi. »

À ces paroles de Jésus, les cieux s'ouvrirent, et toute la hiérarchie céleste me regarda.

Je me suis aussi regardée moi-même et j'ai vu ma pauvre âme flétrie et mourante comme une fleur sur le point de se dégager de sa tige.

Pendant que je mourais, une force secrète me redonna vie. Oh! C'est peut-être la Justice de Dieu qui me punit avec raison.

Mon Dieu, mon Jésus, aie pitié de moi! Aie pitié d'une pauvre créature qui se meurt !

 

Mon lot est le plus dur que puisse subir une créature mortelle : mourir sans mourir !

Par après, mon doux Jésus me prit dans ses bras presque toute la nuit pour me donner de la force et m'assister dans mon agonie.

 

Je croyais qu'Il aurait finalement pitié de moi et m'amènerait avec Lui, mais en vain.

Après m'avoir ainsi un peu revigorée, Il me laissa en me disant:

 

«Ma fille,

ma Volonté reçoit des morts continuelles de la part des créatures. Elle est Vie et, en tant que vie, elle veut donner Vie et Lumière.

Mais les créatures rejettent cette lumière .

Et, parce qu'elles ne la reçoivent pas, cette lumière meurt pour les créatures. Et ma Volonté ressent cette mort.

 

Ma Volonté veut faire connaître les qualités et les vertus qu'elle contient. Mais les créatures rejettent cette connaissance.

Ainsi, ma Volonté ressent la mort que les créatures donnent aux vertus et aux qualités de ma Volonté.

 

Pareillement,

-si ma Volonté veut donner de l'Amour et que cet Amour n'est pas reçu, Elle ressent la mort donnée à l'Amour.

si elle veut donner de la Sainteté ou des grâces, elle sent la mort que les créatures donnent à la Sainteté et aux grâces qu'Elle veut accorder.

 

Ainsi, une mort continuelle est infligée à ma Volonté pour les bienfaits qu'Elle veut offrir.

Ne ressens-tu pas la mort continuelle que subit ma Volonté?

 

Parce que tu vis en Elle, il est comme naturel

-que tu ressentes ces morts et

-que tu vives dans un état continuel d'agonie.

 

En entendant cela, je lui dis:

«Jésus, mon Amour, les choses ne me semblent pas ainsi.

C'est la privation de toi qui me tue, qui m'enlève la vie sans me faire mourir!»

 

Il me répondit:

«C'est

-en partie la privation de Moi et

-en partie ma Volonté qui, te tenant absorbée en Elle, te fait participer à ses peines.

 

Ma fille,

la vraie vie dans ma Volonté implique que :

la créature qui vit en Elle partage les peines qui me sont infligées par les créatures.»

 

Je réfléchissais sur l'Immaculée Conception de ma Souveraine Reine et Mère. Mon esprit était ébloui

-par les mérites, les beautés et les prodiges dont est comblée l'Immaculée Conception,

cette merveille surpassant toutes les autres merveilles réalisées par Dieu dans toute la création.

 

Et je me suis dit:

Le prodige de l'Immaculée Conception est extraordinairement grand. Mais ma Mère céleste n'a subi aucune épreuve dans sa conception.

Tout lui fut favorable autant de la part de Dieu que de la part de la nature, elle qui fut créée par Dieu si heureuse, si sainte et privilégiée.

Quel héroïsme et quel test a-t-elle vécus?

 

Si les anges au Ciel et Adam au Paradis n'ont pas échappé au test,

la Reine de tous aurait -elle été la seule à être exemptée de ce test et, par conséquent, privée du beau halo que le test aurait placé sur cette auguste Reine et Mère du Fils de Dieu?»

 

Pendant que je réfléchissais ainsi, mon aimable Jésus se rendit visible en moi et

me dit:

 

«Ma fille,

personne ne m'est acceptable sans le test.

Si elle n'avait pas traversé le test,

J'aurais eu une esclave en tant que Mère et non une personne libre.

Nos relations, nos œuvres et notre amour veulent une adhésion libre. Ma Mère a eu son premier test dès le premier instant de sa conception.

 

Dès son premier acte rationnel, elle connut à la fois sa volonté humaine et la Volonté Divine. Et elle a eu à choisir librement celle à laquelle elle voulait adhérer.

Sans perdre un instant et sachant toute l'ampleur du sacrifice qu'elle faisait, elle nous donna sa volonté sans jamais vouloir la reprendre

Et nous lui avons accordé le cadeau de la nôtre.

 

À la suite de cet échange,

Nous avons inondé l'Immaculée Conception, la plus privilégiée de toutes les créatures,

de nos qualités, beautés, prodiges et immenses mers de grâces.»

C'est toujours la volonté que Je teste.

 

Sans la volonté libre de la personne, tous les sacrifices, même la mort,

-me donnent la nausée et

-n'attirent pas même un regard de ma part.

 

Et veux-tu savoir

-quel fut le plus grand prodige que nous avons accompli en cette créature si sainte,

-quel fut le plus grand héroïsme de cette créature si belle que jamais personne ne pourra l'égaler?

 

Elle commença sa vie dans notre Volonté et elle l'a continuée et complétée en Elle.

On peut dire

-qu'elle l'a complétée à partir du point où elle l'a commencée, et

-qu'elle l'a commencée à partir du point où elle l'a complétée.

 

Et notre plus grand prodige fut que,

-à chacune de ses pensées, paroles, respirations, et

-à chacun de ses battements de cœur, mouvements et pas, notre Volonté se déversait en elle.

 

Elle nous offrait ainsi l'héroïsme

-de pensées, paroles, respirations, battements de cœur et mouvements divins et éternels.

 

Cela l'a élevée si haut que ce que nous sommes par nature, elle le fut par grâce.

Toutes ses autres prérogatives, y compris son Immaculée Conception, ne sont rien en comparaison de ce grand prodige.

C'est ce qui l'a rendue stable et forte durant toute sa vie.

 

Ma Volonté se déversant continuellement en elle l'a rendue participante de la nature divine.

 

Et sa réception continuelle de Celle-ci

-l'a rendue forte en Amour et dans la Souffrance - différente de tous.

 

C'est notre Volonté agissant en elle

-qui attira le Verbe éternel sur la terre et

-qui la rendit divinement féconde,

de telle sorte qu'un Homme Dieu puisse être conçu en elle

-sans aucune autre participation humaine.

 

Elle a été rendue digne d'être la Mère de son propre Créateur.

 

Voilà pourquoi J'insiste toujours sur ma Volonté. Parce qu'elle

-conserve l'âme aussi belle que lorsqu'elle est sortie de nos mains et

-la fait croître comme une copie originale de son Créateur.

 

Quels que soient les travaux et les sacrifices que l'on fasse,

-si ma Volonté n'y a aucune part,

Je les refuse, Je ne les reconnais pas. Ce ne sont pas des aliments pour Moi.

 

 Les plus belles œuvres sans ma Volonté sont des aliments

-pour la volonté humaine,

-pour l'estime de soi et

-pour l'avidité de la créature.

 

Mes jours sont toujours plus souffrants.

Je suis dans l'âpre état de la privation de mon doux Jésus. Cela est comme une arme mortelle suspendue au-dessus de moi et prête à me tuer à tout moment.

Lorsqu'elle est sur le point de me donner le coup de grâce,

-ce qui me serait un soulagement et me permettrait d'aller vers mon Jésus,

elle reste suspendue au-dessus de ma tête. Et c'est en vain que j'attends le coup final.

Je sens ma pauvre âme et ma pauvre nature se désintégrer.

 

Ah ! mes gros péchés m'empêchent de mériter la mort! Quelle souffrance! Quelle longue agonie ! Ah ! mon Jésus, aie pitié de moi !

Toi qui es le seul à connaître mon douloureux état,

-ne m'abandonne pas, ne me laisse pas toute seule !

 

Pendant que j'éprouvais ces sentiments,

je me suis retrouvée hors de mon corps et dans une très pure lumière,

où j'ai pu voir la Maman Reine avec le petit bébé Jésus dans son sein virginal.

 

Ô mon Dieu, dans quel triste état se trouvait mon aimable petit bébé Jésus !

Sa petite Humanité était immobilisée,

ses petites mains et ses petits pieds immobiles, sans aucune possibilité de bouger.

Il n'avait aucun espace pour ouvrir les yeux ou respirer à l'aise. Son immobilité était telle que, bien que vivant, Il semblait mort.

 

Je me suis dit:

«Comme mon Jésus doit souffrir dans cet état, et tout autant sa Maman en voyant bébé Jésus si coincé dans son sein. »

 

Pendant que j'entretenais ces pensées, l'Enfant Jésus me dit en sanglotant:

 

«Ma fille,

 

les douleurs que j'ai souffertes dans le sein virginal de ma Mère sont incommensurables pour l'esprit humain.

Sais-tu quelle fut la première souffrance que j'ai éprouvée dès le premier instant de ma conception et que j'ai ensuite endurée toute ma vie? La souffrance de la mort.

 

Ma Divinité était descendue du Ciel parfaitement heureuse, sans qu'aucune souffrance ou mort ne puisse l'atteindre.

 

Quand J'ai vu ma petite Humanité sujette à la souffrance et à la mort

-par amour pour les créatures,

 

J'ai senti la souffrance de la mort si intensément que J'en serais mort à l'instant même

si ma Force divine ne m'avait pas soutenu miraculeusement,

-me laissant éprouver cette souffrance tout en continuant à vivre.

Ainsi, c'était toujours la mort pour Moi Je sentais

-la mort provenant du péché,

-la mort du bien chez les créatures, et même

-leur mort naturelle.

Quel cruel tourment J'ai ainsi vécu durant toute ma vie !

 

Moi qui contenais la Vie,

-qui en étais même le Seigneur absolu, J'allais me soumettre à la peine de la mort.

 

Ne vois-tu pas ma petite Humanité immobile et mourante dans le sein de ma chère Maman? Ne ressens-tu pas toi-même combien il est terrible de vivre les souffrances de la mort sans mourir?

 

Ma fille,

c'est ta vie dans ma Volonté qui te fait prendre part à la mort continuelle de mon Humanité. »

 

J'ai ainsi passé presque toute la matinée aux côtés de Jésus dans le sein de ma Maman.

Je l'ai vu,

-pendant qu'Il était en train de mourir,

retrouver la vie pour ensuite s'abandonner de nouveau à la mort.

 

Comme il m'était pénible de voir l'Enfant Jésus dans cet état! Dans la nuit qui suivit, je réfléchissais sur l'acte

-par lequel le doux petit Bébé quitta le sein maternel pour naître parmi nous

Et mon pauvre esprit se perdait dans ce mystère si profond et si rempli d'amour quand, bougeant en moi, mon doux Jésus tendit ses petites mains pour m'embrasser.

 

Il me dit:

«Ma fille,

l'acte de ma Naissance fut le plus solennel de toute la création.

 

Le Ciel et la terre se prosternèrent en une profonde adoration

-à la vue de ma petite Humanité dans laquelle ma Divinité se trouvait comme emmurée.

Il y eut un acte de silence, de profonde adoration et de prière.

Tout extasiée, ma Maman priait devant ce si grand Prodige qui sortait d'elle

Saint Joseph et les anges priaient aussi.

Toute la création ressentait la grandeur de mon Pouvoir créateur

-amoureusement renouvelé devant elle.

 

Elle se sentait très honorée

-parce que celui qui l'avait créée avait besoin d'elle pour l'entretien de son Humanité.

Le soleil se sentait honoré d'avoir à donner sa lumière et sa chaleur à son Créateur,

son véritable Seigneur. Il fit la fête en mon honneur.

La terre se sentait honorée de me voir couché dans une mangeoire.

Tout attendrie devant mes frêles membres, elle manifestait sa joie par des signes étonnants.

 

Toute la création se sentait honorée de voir son vrai Roi et Seigneur descendre en son sein. Chaque chose créée apportait sa contribution:

l'eau voulait étancher ma soif,

les oiseaux m'égayaient de leur gazouillis,

le vent me caressait,

l'air me cajolait:

toutes les choses créées m'offraient leur innocent tribut.

 

Seul l'homme ingrat se montra réticent.

Bien qu'il ressentait quelque chose d'inhabituel: une joie, une force puissante. Même si je l'appelais de mes larmes et de mes gémissements,

-il ne bougea pas, sauf quelques bergers.

 

Pourtant, c'était pour lui que Je venais sur la terre

-me donner pour le sauver et le ramener à sa céleste Patrie.

J'étais aux aguets pour voir s'il allait venir recevoir le grand don de ma Vie Divine et Humaine.

 

Mon incarnation n'était rien d'autre que de me mettre à la merci des créatures. Je me suis mis à la merci de ma chère Mère et de saint Joseph à qui Je fis don de ma vie.

 

Et comme mes œuvres sont éternelles,

la Divinité, le Verbe descendu du Ciel, n'a jamais quitté la terre

-afin de pouvoir se donner sans cesse à toutes les créatures.

 

Pendant toute ma vie, Je me suis donné généreusement .

Et, quelques heures avant de mourir, J'ai institué la grande merveille de l'Eucharistie

pour que tous ceux qui le voudront aient la possibilité de recevoir le grand cadeau de ma Vie.

Je ne me suis pas préoccupé

-des offenses qu'on me ferait ou de ceux qui allaient refuser de me recevoir.

 

Je me suis dit :

"Je me suis donné, jamais je ne me reprendrai.

Qu'ils fassent ce qu'ils voudront, Je serai toujours à leur disposition ! "

 

«Ma fille,

telle est la nature du véritable amour:

constance et volonté de ne jamais faire marche arrière, quel que soit le sacrifice requis.

La constance dans mes œuvres est ma victoire et ma plus grande gloire. Chez la créature, la constance est le signe qu'elle agit pour Dieu:

l'âme ne se laisse arrêter par rien, ne se préoccupe

ni d'elle-même, ni de sa réputation,

ni de ses proches, même si cela devait lui coûter la vie.

 

Elle ne regarde que Dieu pour l'amour de qui elle s'est mise en route.

Elle se sent victorieuse pendant qu'elle sacrifie sa vie par amour pour Dieu. L'inconstance résulte de la nature humaine, de sa manière d'agir, de ses passions.

Elle n'est pas le lot du véritable amour.

La constance doit caractériser celui qui agit pour moi.

Par ma constance, Je ne change jamais dans mes œuvres.

Une fois qu'une chose est faite, elle l'est pour toujours.»

 

 

Ma journée tirait à sa fin et je m'interrogeais pour savoir s'il me restait encore quelque chose à faire.

 

En dedans de moi, j'entendis une voix qui me dit:

«Il te reste à faire la chose la plus importante : te fusionner dans la Divine Volonté. »

Selon ma manière habituelle, je commençai à le faire. Alors, il m'a semblé que les Cieux se sont ouverts et que toute la cour céleste est venue vers moi.

 

Mon doux Jésus me dit:

«Ma fille, te fusionner dans ma Volonté est l'acte

-le plus solennel, le plus grand et le plus important de toute ta vie.

 

Se fusionner dans ma Volonté, c'est

-entrer dans l'éternité,

-l'embrasser et recevoir ses biens.

 

Lorsqu'une âme se fusionne dans la suprême Volonté, tous viennent y déposer ce qu'elles ont:

les anges, les saints et la Divinité elle-même viennent tout déposer en cette âme,

sachant qu'elles le font dans la Divine Volonté où tout est en sécurité.

 

En recevant ces biens, auxquels elle joint ses propres actes,

-l'âme les multiplie dans la Divine Volonté et rend à tout le Ciel double gloire et honneur. Ainsi, en te fusionnant dans ma Volonté,

tu mets le Ciel et la terre en effervescence et c'est une nouvelle fête pour tous.

 

Et comme se fusionner dans ma Volonté, c'est aimer et donner au nom de tous.

Alors, pour ne pas être dépassé en amour par la créature,

Je dépose en elle les biens de tous ainsi que mes propres biens.

 

Il ne manque pas d'espace pour y déposer tant de biens puisque ma Volonté est immense et capable de tout recevoir.

 

Si tu savais ce qui se passe quand tu te fusionnes dans ma Volonté, tu brûlerais du désir de le faire continuellement. »

 

Par la suite, je me suis demandé si je devais mettre sur papier ce qui précède. Car je ne voyais pas cela comme une chose nécessaire ou importante,

-d'autant plus que Je n'avais reçu aucune indication à ce sujet.

 

Bougeant en moi, mon doux Jésus me dit:

«Ma fille, comment ne serait-il pas important de faire connaître que

se fusionner dans ma Volonté, c'est vivre en elle?

 

L'âme qui se fusionne dans ma Volonté reçoit comme en dépôt tous mes biens divins et éternels.

Les saints rivalisent entre eux

-pour déposer leurs mérites dans l'âme fusionnée dans ma Volonté.

Parce qu'ils y sentent la gloire et la Puissance de ma Volonté et

ils se trouvent glorifiés d'une manière divine par la petitesse de la créature.

 

Écoute bien, ma fille : vivre dans ma Volonté surpasse en mérite le martyre lui-même.

 

Le martyre tue le corps. Mais vivre dans ma Volonté,

-c'est comme laisser tuer sa volonté par une main divine, ce qui procure à l'âme la noblesse d'un martyre divin.

 

Chaque fois que l'âme décide de vivre dans ma Volonté,

ma Volonté se prépare à donner le coup pour tuer la volonté humaine,

-pour effectuer le noble martyre de cette âme.

 

En fait, la volonté humaine et la Volonté Divine ne se soudent pas :

-l'une doit céder la place à l'autre,

-la volonté humaine doit s'estomper devant la Volonté Divine.

 

Ainsi, chaque fois que tu décides de vivre dans ma Volonté,

-tu te disposes à souffrir le martyre de ta propre volonté.

 

Vois-tu ce que signifie se fusionner dans ma Volonté? C'est être continuellement martyr de ma suprême Volonté. Cela est-il banal et sans importance?»

 

 

Ma vie se poursuit dans l'amertume de la privation de mon doux Jésus. Je ne sais comment j'arrive à vivre.

Je me sens écrasée, dans un terrible cauchemar.

Ma nature, privée de son unique soutien, voudrait se dissoudre.

 

Je sens tantôt mes os se disloquer, tantôt mon estomac se bloquer, ne voulant recevoir ni eau ni aliment.

Sans mon Jésus, ma pauvre nature voudrait dépérir et se désintégrer. Lorsqu'elle est sur le point de se dissoudre, une main puissante

-m'empoigne, replace mes os disloqués, débloque mon estomac et empêche mon effondrement complet.

 

O Seigneur, quelle souffrance ! Aie pitié de mon triste sort.

Ô Dieu, je t'en prie, fais revenir celui qui est l'unique soutien de ma vie, ou bien laisse ma pauvre nature te payer le tribut de la mort

afin que je puisse me retrouver dans le sein de mon Jésus

-où nous ne serons plus jamais séparés !

 

Pendant que j'étais dans cet état à la suite de si grands tourments, mon doux Jésus se rendit visible dans mon intérieur.

Il y était assis seul, pensif et taciturne, les mains sur le front. Bien qu'il était à l'intérieur de moi,

il y avait en moi tellement d'espace que nous nous trouvions éloignés l'un de l'autre.

 

En somme, nous étions tous les deux seuls, chacun de son côté.

Alors, je voulus à tout prix m'approcher de lui pour lui dire quelques mots et lui tenir compagnie dans sa solitude.

 

Mais, je ne sais comment, l'espace se transforma.

Il me sembla que c'était le monde et que Jésus était en son centre.

Jésus me paraissait s'inquiéter au sujet du destin du monde qui se précipitait vers sa ruine.

Il prit une parcelle de cet espace et la déposa sur moi. Je me sentis écrasée sous ce poids.

Mais j'étais contente que mon Jésus, ma Vie, soit près de moi.

 

En le voyant près de moi,

j'aurais voulu pleurer pour l'attendrir sur mon terrible tourment et lui parler longuement.

Mais je n'ai pu que lui dire : «Jésus, ne me laisse plus jamais ! Ne vois-tu pas que, sans toi, je ne peux plus supporter cet exil? »

 

Toute bonté, Il me dit: «Je ne te laisse pas, non, non!

C'est une fausse accusation que tu portes contre ton Jésus. Je ne laisse jamais personne.

Les créatures s'éloignent de Moi, non pas Moi d'elles. Plutôt, Je cours sans cesse après elles.

 

Ne me fais donc plus jamais l'affront de me dire que Je pourrais te laisser. D'ailleurs, tu l'as bien vu, J'étais en dedans de toi, pas en dehors.

Et non seulement Moi, mais le monde entier. »

 

Après, regardant Jésus, j'ai pu voir

-son intelligence plus intense que le soleil et

-toutes ses pensées comme autant de rayons émanant de ce soleil.

Ces rayons s'amplifiaient et

-couvraient les pensées de toutes les créatures passées, présentes et futures, en essayant de s'emparer de toutes les intelligences créées

pour, en leur nom,

-rendre au Père gloire et complète réparation pour tout, et

-aussi pour obtenir tous les biens pour les intelligences créées.

 

Ensuite, me tirant vers lui, Il me dit:

«Ma fille,

le soleil que tu vois dans l'intelligence de mon Humanité a été formé par ma Divinité qui a doté mon Humanité

-d'un Pouvoir créateur et

-de la connaissance de toute chose,

si bien que J'ai pu être le nouveau Soleil des âmes.

 

Le soleil que J'ai créé pour le bien de la nature envahit toute la terre de sa lumière,

-sans priver personne de ses bienfaits. Il fait cela sans quitter le ciel. Ma Divinité dans mon Humanité s'est comportée de la même manière. Sans me quitter, elle forma de sa lumière inaccessible des rayons couvrant tous et tout.

 

À chaque instant,

Je couvrais chaque pensée, chaque parole et chaque acte

-de toutes les créatures

-de toutes les générations humaines,

au nom desquelles Je rendais gloire continuelle à mon Père.

 

Tout en s'élevant vers le Père,

ma Lumière descendait pour prendre en son pouvoir tous les actes humains afin de les illuminer, les réchauffer et les réparer.

Ainsi, tous les actes humains sont continuellement couverts de Lumière pour leur bien.

Pour Moi, faire cela était comme naturel.

 

Toi, ma fille, tu n'as pas ce Pouvoir de convertir tous les actes humains un seul acte. Cependant, dans ma Volonté, tu parcourras mes rayons un à un.

Et, petit à petit, tu suivras les mêmes chemins que mon Humanité. »

 

Alors, j'ai essayé de parcourir le premier rayon, puis le second, etc.

Mais, ô pouvoir de la Divine Volonté, pendant que je parcourais ces rayons, j'étais si petite qu'il me semblait que j'étais un atome.

Et cet atome se trouvait

tantôt dans la divine intelligence et parcourait les intelligences des créatures ;

tantôt il se trouvait dans les mots divins,

tantôt dans les mouvements divins,

parcourant les mots et les mouvements des créatures, et ainsi de suite.

 

Voyant mon extrême petitesse

-dans son intelligence, ses paroles et ses mouvements, la Divinité était transportée d'amour pour ma petitesse. Et Elle me dit:

«Cette petitesse nous ravit.

 

En la voyant entrer dans nos propres actes dans le but

-de les accomplir en même temps que nous et

-de les diffuser sur tous,

Nous éprouvons une telle joie et une telle gloire que,

-débordants d'Amour,

Nous lui donnons la liberté d'entrer en Nous et d'agir avec Nous.»

 

À ces mots, je devins toute confuse et Je me suis dit:

«Je ne fais rien.

C'est la Divine Volonté qui me porte dans ses bras.

Par conséquent, toute la gloire revient à son adorable Volonté. »

 

Alors que je me fusionnais dans la Divine Volonté, je me disais :

«Avant, quand je me fusionnais dans la sainte et suprême Volonté, Jésus était avec moi.

Et c'était avec lui que j'entrais en Elle.

Ainsi, entrer dans la Divine Volonté était une réalité.

Maintenant, je ne le vois pas et je ne sais pas

si j'entre ou n'entre pas dans la Volonté éternelle.

J'ai plutôt le sentiment qu'il s'agit d'une leçon apprise par cœur ou d'une manière de parler.»

 

Pendant que je réfléchissais ainsi, mon aimable Jésus bougea en moi Prenant une de mes mains, Il rn' éleva haut dans les airs et me dit :

«Ma fille,

tu dois savoir que, même si tu ne me vois pas, chaque fois que tu te fusionnes dans ma Volonté,

-Moi, dans ton intérieur,

Je t'élève bien haut d'une main et, du Ciel, Je te tends mon autre main pour prendre ton autre main

afin de t'élever dans notre sein, dans notre Volonté infinie.

 

Ainsi, tu es entre mes mains, dans mes bras.

Tu dois savoir que tous les actes accomplis dans notre Volonté

entrent dans l'acte premier par lequel nous avons effectué toute la création.

 

Ces actes des créatures

embrassent les nôtres, -car la Volonté qui leur donne Vie est une -

et se diffusent dans toutes les choses créées comme le fait notre propre Volonté.

 

Ainsi, ces actes

-sont pour nous des retours d'amour, des expressions d'adoration et

-nous procurent une gloire continuelle pour tout ce que nous avons effectué dans la création.

 

Uniquement ce qui est accompli dans notre Volonté nous donne

-un retour d'amour continuel,

-une adoration à la manière divine et

-une gloire sans fin.

 

Notre Amour envers toutes les choses que nous avons créées est si grand que nous n'avons pas permis qu'elles quittent notre Volonté.

Dès que nous les avons créées, nous les avons gardées avec nous.

Notre Volonté se fait elle-même la préservatrice et la pourvoyeuse de toute la création.

 

Voilà pourquoi les choses sont toujours nouvelles, fraîches et belles. Ayant été créées parfaites par nous,

-elles n'augmentent ou ne diminuent pas et

-elles ne sont pas sujettes à aucune altération.

 

Elles sont fidèles à leur origine.

Parce qu'elles se laissent entretenir et préserver par notre Volonté. Elles restent près de nous pour chanter notre gloire.

 

L'agir de la créature dans notre Volonté est comme s'il était le nôtre. Et notre Volonté en devient la pourvoyeuse et la préservatrice.

Les actes que la créature fait dans notre Volonté

-se placent autour de nous,

-se transfusent dans toutes les choses créées et

-chantent perpétuellement notre gloire.

 

Comme est grande la différence entre

-notre agir et celui de la créature,

et tout autant l'amour avec lequel nous opérons!

Nous réalisons nos œuvres avec tant d'amour que nous ne permettons pas que ces œuvres nous quittent, afin qu'elles ne perdent rien de leur beauté originale.

 

Par contre, quand la créature agit, elle est incapable de garder avec elle ce qu'elle fait.

 

Souvent, elle ne sait pas ce qu'il en est advenu

peut-être que ça s'est sali ou qu'on en a fait un chiffon-, signe de son peu d'amour pour ce qu'elle fait.

 

Et comme elle a trahi ses origines, c'est-à-dire la Divine Volonté d'où elle provient,

elle a perdu son véritable amour

-envers Dieu,

-envers elle-même et

-envers ce qu'elle fait.

 

J'ai voulu que l'homme soit dans ma Volonté

-de son propre gré,

-non par contrainte.

Parce que je l'aime plus que toutes les autres choses que J'ai créées. J'ai voulu qu'il soit comme un roi au milieu de mes œuvres.

 

Mais l'homme ingrat a préféré renier ses origines. Ainsi, il a été transformé.

Il a perdu sa fraîcheur et sa beauté.

Et il est sujet à de continuels changements et altérations. Et même si Je le prie de revenir à ses origines,

-il fait la sourde oreille, prétendant ne pas m'entendre.

 

Mais mon amour est si grand que Je l'attends toujours et continue de l'appeler.

 

Ce matin, mon doux Jésus s'est rendu visible.

Il était dans un tel état de souffrance que ma pauvre âme se sentit consumée de compassion. Tous ses membres étaient disloqués.

Ses blessures étaient si profondes et douloureuses qu'Il gémissait et se contorsionnait.

Il se plaça près de moi comme s'Il voulait me faire participer à ses souffrances. À simplement le regarder, j'ai senti que sa douleur se reflétait en moi.

 

Toute bonté, Il me dit :

«Ma fille,

Je n'en peux plus.

Touche mes plaies endolories pour les adoucir, couvre-les de tes baisers d'amour

afin que ton amour puisse amoindrir mes convulsions.

Cet état si pénible est l'image véritable de ce que ressent ma Volonté au milieu des créatures.

 

Ma Volonté est présente en elles. Mais elle est comme divisée.

Parce que les créatures font leur propre volonté et non la mienne. Ma Volonté est comme disloquée et blessée par les créatures.

Par conséquent, unis ta volonté à la mienne et soulage cette dislocation. »

 

Je le serrai sur moi et embrassai les plaies de ses mains.

Oh ! comme ses mains étaient abîmées par tant de travaux des créatures, même saints, n'ayant pas leur origine dans la Volonté de Dieu.

 

Pour amoindrir ses souffrances, je serrai ses mains dans les miennes. Jésus me laissa faire ce que je voulais.

Il voulait vraiment que je fasse cela.

Ainsi, j'ai continué avec ses autres blessures, à tel point qu'Il resta avec moi presque toute la matinée.

 

Avant de me laisser, Il me dit:

«Ma fille, tu m'as soulagé. Je sens mes os replacés.

Mais sais-tu qui peut me soulager et replacer mes os disloqués? Celui qui laisse ma Volonté régner en lui.

 

Quand l'âme met de côté sa volonté, ne lui permettant aucun acte de vie,

ma Volonté y règne, y commande et y gouverne en maître.

 

Elle se sent chez elle, comme Je me sens dans ma céleste Patrie. Me sentant dans ma maison, J'agis comme étant le maître:

Je dispose de tout à ma guise. J'y mets ce que Je veux.

Cela me procure le plus grand honneur et la plus grande gloire qu'une créature puisse me donner.

 

Par contre, si l'âme fait sa propre volonté,

c'est elle qui agit en maître, qui dispose de tout.

Ma Volonté y est comme une pauvre étrangère négligée et parfois méprisée. Je voudrais y mettre mes choses, mais Je ne le peux pas parce que la volonté humaine ne veut pas me laisser de place.

Même dans les choses saintes, elle tient à tenir le haut du pavé. Comme Je me sens inconfortable dans l'âme qui fait sa propre volonté !

 

C'est comme

-pour un père qui va rendre visite à un de ses enfants éloignés.

-ou comme un ami qui va visiter un autre ami.

 

Il frappe et, bien que la porte lui soit ouverte, il est reçu froidement. On le laisse attendre à l'entrée.

On ne lui prépare aucun repas.

Aucun lit ne lui est offert pour se reposer.

On lui refuse de partager ses joies et ses peines. Quel affront ! Quelle peine pour ce père ou cet ami!

S'il a apporté des trésors à donner, il ne laisse rien et s'en retourne le cœur brisé.

 

Ça pourrait aussi être le contraire. Dès que la personne arrive,

-on se met en fête, on prépare le meilleur des repas, le plus doux des lits, et on fait du visiteur le seigneur de toute la maison et de soi-même.

 

N'est-ce pas là l'honneur, l'amour, le respect et la soumission les plus grands qui puissent être offerts à un père ou à un ami ?

Et combien de belles et bonnes choses le visiteur ne laissera-t-il pas à celui qui le reçoit de cette façon, pour le remercier de sa si grande générosité ?

 

Il en va ainsi pour ma Volonté.

Elle vient du Ciel pour résider dans les âmes.

 

Mais au lieu de me laisser être le maître, on me traite comme un étranger et un

démuni.

Mais ma Volonté ne s'en va pas.

Bien qu'on me traite comme un étranger, Je reste là, dans l'attente, afin de donner aux âmes mes Biens, mes Grâces et ma Sainteté. »

 

J'étais complètement abandonnée dans la très sainte Volonté de Dieu Et, dans cet abandon total et complet, j'ai senti en moi

-un ciel nouveau,

-une atmosphère toute divine m'infuser une vie nouvelle.

 

Bougeant en moi, mon toujours aimable Jésus sembla étendre les bras

-pour me recevoir et me cacher en lui,

-me placer sous ce ciel nouveau de sa Volonté formée en moi par sa grâce. Avec beaucoup de satisfaction, je respirais l'air parfumé et doux de sa très sainte Volonté.

 

Tout éblouie, je lui dis :

« Mon Amour, mon Jésus, comme est beau le ciel de ta Volonté ! Comme il est bon de se trouver sous lui !

Oh ! comme est rafraîchissante et salutaire son atmosphère céleste ! »

 

Me pressant davantage contre lui, Il me dit :

« Fille de ma Volonté, chaque acte fait dans ma Volonté est un ciel nouveau qui s'étend au-dessus de l'âme, chaque ciel nouveau plus beau que les autres.

 

L'air de ces cieux est divin et porte la sainteté, l'amour, la lumière, la force. Il a tous les goûts réunis. Voilà pourquoi on y sent un air parfumé et doux.

 

Au Ciel, ma Volonté fortifie, embellit, réjouit, pénètre tout. Elle transforme tout et divinise tout.

Sur la terre, dans l'âme qui possède les cieux nouveaux de ma Volonté, ma Volonté agit et éprouve beaucoup de joie à créer des cieux nouveaux.

Elle agit davantage dans les âmes pèlerines que dans les âmes de la Jérusalem céleste.

 

Là-haut, les œuvres des saints sont terminées. Il n'y a plus rien à accomplir pour eux.

Tandis que, sur la terre,

ma Volonté a toujours quelque chose à faire dans les âmes où elle règne. Elle tient beaucoup

-à tout accomplir en ces âmes et

-à ce qu'aucun acte n'y soit accompli par la volonté humaine.

 

Pour chaque acte laissé à la volonté humaine,

-elle est privée de créer un nouveau ciel,

-elle a moins à faire.

 

Ah ! si tu savais ce qui arrive à l'âme qui agit dans ma Volonté et qui laisse pleine liberté à ma Volonté d'œuvrer en elle!

 

Imagine la mer lorsque ses vagues s'élèvent si haut et avec tant de puissance qu'elles projettent dans les airs

-non seulement les eaux,

-mais aussi les poissons qui habitent ses profondeurs.

Les vagues s'emparent de ces poissons qui ne peuvent résister à cette puissance.

Sans ces vagues, ils sont incapables de quitter leur refuge.

 

Oh! si la mer avait une force illimitée, elle amènerait toutes ses eaux à sortir de leur lit et, dans des vagues gigantesques, elle porterait tous les poissons.

Cependant, ce que la mer ne peut accomplir parce que sa force est limitée, ma Volonté peut le faire.

 

En faisant siens les actes de l'âme,

elle forme en elle ses vagues éternelles auxquelles rien n'échappe.

Ces vagues contiennent

-les actes de mon Humanité,

-ceux de ma céleste Maman,

-ceux des saints, et

-tout ce que fit la Divinité elle-même.

 

Tout s'y trouve en action. Ma Volonté est plus que la mer.

Mes œuvres et celles des saints peuvent être comparées

-aux poissons qui vivent dans la mer.

 

Quand ma Volonté agit dans l'âme et en dehors d'elle, tout ce qui se trouve dans ma Volonté bouge et s'élève.

 

Toutes les œuvres de l'âme

-se mettent en ordre et

-chantent pour nous gloire, amour et adoration.

Ces œuvres défilent devant Nous en disant:

"Nous sommes vos œuvres.

Vous êtes grands et puissants puisque vous nous avez faites si belles."

 

Ma Volonté comporte tout ce qui est beau et bon.

Quand elle agit dans une âme, elle veille à ce que rien de ce qui vient de Nous ne manque, de sorte que notre gloire soit complète.

L'agir de ma Volonté peut être appelée la vague éternelle, laquelle contient le Ciel et la terre comme en un seul point. Elle se diffuse sur tout en tant que porteuse d'un Acte divin.

 

Oh ! comme le Ciel se réjouit quand il voit la Volonté éternelle agir dans une âme !

En fait,

puisque les œuvres des bienheureux dans le Ciel sont confirmées dans la Divine Volonté, ces bienheureux

-voient leurs œuvres se fondre dans l'acte divin et

-sentent redoubler leur gloire, leur bonheur et leur joie.

 

Donc, puisque tu es la petite fille de ma suprême Volonté,

Je te recommande de déposer dans ses vagues éternelles chacun de tes actes,

de telle sorte que,

-quand ces vagues arrivent au pied de notre trône dans le Ciel, Nous puissions

te confirmer toujours plus comme la véritable fille de notre Volonté et

t'accorder d'être porteuse de grâces pour tes frères, nos enfants.»

 

Je pensais à la sainte Divine Volonté et je priais mon aimable Jésus pour que, dans sa bonté, Il me donne la grâce d'accomplir sa très sainte Volonté en toute chose.

 

Je lui dis: «Toi qui m'aimes et qui veux que ta Volonté se fasse, que celle-ci m'assiste et m'inspire à chaque instant afin que rien d'autre que ta Volonté ne trouve vie en moi.»

Pendant que je faisais cette prière, mon doux Jésus bougea en moi et, me serrant fermement sur lui, Il me dit:

 

«Ma fille,

comme les prières de ceux qui cherchent toujours ma Volonté touchent mon Cœur!

J'entends en eux l'écho des prières que Je faisais quand J'étais sur la terre. Toutes mes prières revenaient à une seule:

que la Volonté de mon Père se réalise, autant en Moi que dans toutes les créatures.

 

C'était le plus grand honneur pour Moi et pour mon céleste Père que Je fasse sa très sainte Volonté en toute chose.

 

En accomplissant continuellement la Volonté de l'Éternel en toute chose, mon Humanité trouvait

-les voies de communication entre la volonté humaine et la Volonté Divine,

-voies que les créatures avaient fermées.

 

Tu dois savoir que, en créant l'homme,

la Divinité a établi différentes voies de communication entre le Créateur et les créatures.

 

D'abord les trois puissances de l'âme:

l'intelligence permettant de comprendre ma Volonté ;

la mémoire permettant de se souvenir sans cesse de ma Volonté ;

la volonté, sise entre les deux voies précédentes,

permettant à la créature de prendre son envol dans la Volonté de son Créateur.

 

L'intelligence et la mémoire étaient

-les supports,

-la défense et

-la force

de la volonté

afin qu'elle ne dévie ni à droite, ni à gauche.

Comme autres voies de communication, il y avait aussi :

l'œil permettant de regarder les beautés et les richesses de ma Volonté;

l'ouïe permettant d'entendre les appels et les harmonies de ma Volonté ;

la parole permettant de recevoir les continuels déversements de mon Fiat et de tous ses biens;

les mains permettant d'accomplir ses travaux dans ma Volonté en les unifiant à ceux du Créateur ;

-les pieds permettant de suivre les pas de ma Volonté;

-le cœur, les désirs et les affections

afin

-d'être remplis de l'amour de ma Volonté et

-de se reposer en elle.

 

Vois donc combien il y a de voies dans la créature

qui lui permettent d'entrer dans ma Volonté, si elle le veut.»

 

Toutes les voies entre Dieu et l'homme étaient ouvertes .

Et, en vertu de notre Volonté, nos bienfaits lui étaient acquis.

 

Tout cela, simplement

parce que l'homme était notre fils et notre image,

une œuvre issue de nos mains et du souffle ardent de notre sein.

 

Mais, ingrate, la volonté humaine ne voulut pas jouir des droits que nous lui avions accordés sur nos biens.

 

Ne voulant pas faire notre Volonté, l'homme choisit de faire la sienne.

Et, ce faisant, il a érigé des barrières et des clôtures bloquant toutes ces voies que nous avions tracées pour lui.

 

S'étant coupé de notre Volonté, l'homme

-s'est enfermé à l'intérieur du cercle misérable de sa volonté,

-dans l'exil de ses passions et de ses faiblesses,

-sous un ciel ténébreux plein de tempêtes et de tonnerre. Pauvre enfant, submergé de tant de maux voulus par lui !

 

Chaque acte réalisé par la volonté humaine est

une barrière dressée devant la mienne,

une clôture empêchant l'union de nos volontés.

Ainsi, la circulation des biens entre le Ciel et la terre est interrompue.

 

Pleine de compassion et d'amour sans limites pour l'homme, mon Humanité

n'a cessé

-d'accomplir en tout la Volonté de mon Père,

gardant ainsi ouvertes les voies de communication entre lui et nous.

 

Elle n'a cessé d'intercéder

-pour que soient enlevées les barrières et démolies les clôtures que la volonté humaine avait érigées.

 

Ainsi ont été rétablis les voies de communication pour quiconque veut venir

dans ma Volonté, de même que les droits que nous avions donnés à l'homme quand nous l'avons créé.

 

Ces voies de communication sont nécessaires pour faciliter le voyage,

afin que l'homme puisse fréquemment effectuer des petites visites dans sa Patrie céleste.

 

Et voyant comme cette Patrie est belle et combien sont heureux ceux qui y vivent,

il en vient

à l'aimer beaucoup et

à aspirer ardemment à en prendre possession Cela l'amène aussi à vivre détaché de l'exil terrestre.

 

Ces voies étaient nécessaires pour amener l'homme à s'élever fréquemment vers sa véritable Patrie afin de la connaître et de l'aimer.

 

Un signe que l'âme est dans ces voies et qu'elle aime sa céleste Patrie. C'est que, se plaçant sur les chemins de notre Volonté, elle fait ses petites visites.

 

C'est aussi un signe pour toi.

Ne te souviens-tu pas des nombreuses fois où tu as pris le chemin du Ciel et pénétré dans les régions célestes, puis, une fois complétée ta brève visite, tu es revenue vers ton exil comme t'y invitait ma Volonté?

 

Oh! combien l'exil te semblait laid et insupportable à cause de ton amour pour la Patrie céleste.

Cet amour de la Patrie céleste et l'amertume de vivre en exil étaient des bons signes que la Patrie céleste est à toi. »

 

C'est comme avec les choses de ce bas monde.

Si quelqu'un possède une grande propriété, il se fait un chemin pour la visiter fréquemment, en jouir et prendre les biens qui s'y trouvent.

À cause de ses visites, il l'aime et la porte dans son cœur.

Par contre, s'il ne s'est pas fait un chemin, il ne visite jamais sa propriété parce que, sans chemin d'accès, elle est presque inaccessible. Il n'en parle jamais.

 

Cela est un signe qu'il ne l'aime pas et qu'il méprise ses propres biens. Et même s'il pourrait être riche, à cause de sa mauvaise volonté,

il est un pauvre qui vit dans la misère la plus profonde.

 

Voilà pourquoi, en créant l'homme, ma sagesse a voulu former des voies entre

lui et moi

afin de lui faciliter

l’accès à la sainteté,

la communication de nos biens et

son entrée dans la Patrie céleste.»

 

 

Je me sentais très aigrie à cause de la perte de mon doux Jésus.

Oh! comme j'avais la nostalgie du temps où son aimable présence me rendait si heureuse ! Même au milieu des souffrances les plus dures,

mon pauvre lit était alors un paradis pour moi.

 

Auprès de mon aimable Jésus et sous sa houlette, je me sentais comme une reine.

Par mon contact continuel avec Lui,

je me sentais comme la gouvernante de son très divin Cœur. Oh! comme mon bonheur s'en est allé!

Chaque fois que je le cherche et ne le trouve pas, la déprime s'empare de moi, une portion de ma vie m'est enlevée.

Car Jésus est toute ma vie; et je ressens plus vivement l'amertume de mon exil.

 

Oh ! comme il est vrai que

ce n'est pas la souffrance qui rend une personne malheureuse, mais le fait de ne pas trouver le bien qu'elle cherche.

 

Pendant que je lui disais:

«Aie pitié de moi, ne m'abandonne pas, viens, redonne vie à ma pauvre âme submergée

par les eaux amères de la privation de toi»,

je sentis mon Bien adoré, ma douce Vie, bouger en moi. Encerclant mon cou de ses bras, Il me dit:

«Ma fille, ma fille!»

Il avait surgi d'une source de Lumière.

Quand Il étendit les bras, la lumière se répandit derrière lui.

 

Cette lumière n'était cependant pas totale, on pouvait voir comme du vide en elle.

Ce n'était pas la noirceur

Mais c’était comme s'il n'y avait pas assez de rayons

pour remplir le vide et rendre la lumière plus brillante et plus intense. À la vue de Jésus, je me sentis passer de la mort à la vie.

 

Ses mots «ma fille, ma fille ! » firent instantanément disparaître ma tristesse. Car être avec Jésus et se sentir malheureux est impossible.

On peut être avec Jésus

en souffrant les peines les plus atroces,

mais jamais en étant malheureux.

Il semble que si la déprime existe dans l'âme,

-elle disparaît en présence de Jésus et

-elle fait place au bonheur qu'Il apporte avec lui.

 

Reprenant la parole, Il me dit:

«Ma fille, courage, ne crains pas. Il n'y a pas de noirceur en toi.

Seul le péché est noirceur et tout ce qui est bon est lumière.

Ne vois-tu pas que Je suis sorti de la lumière qui se trouvait en toi? Sais-tu de quoi est faite cette lumière ?

Elle est formée des actes intérieurs que tu as faits.

Chaque nouvel acte que tu fais est

un nouveau filament de ta volonté que tu branches sur le courant de la Lumière éternelle.

Et ce filament se change en lumière.

 

Ainsi,

-plus tu fais d'actes, et donc de filaments,

-plus la Lumière devient pleine, forte et brillante.

 

La lumière que tu vois est ce que tu as fait.

Le vide dans cette lumière est ce qu'il te reste à faire.

 

Je serai toujours au milieu de cette lumière,

-pas seulement pour en jouir,

-mais pour brancher les filaments de ta volonté humaine sur le courant de la lumière éternelle.

 

Car Je suis

-l'origine,

-le fondement et

-le courant

de la Lumière.

 

Et sais-tu ce qu'est la vraie lumière?

 

C'est la Vérité connue, embrassée, aimée et mise en pratique par l'âme.

 

Cette Vérité

-transforme l'âme en lumière et

-cause en elle et en dehors d'elle de nouvelles et continuelles naissances de lumière.

 

Cette Vérité

-forme la vraie vie de Dieu dans l'âme. Parce que Dieu est Vérité.

 

L'âme est liée à la Vérité et, plus encore, elle la possède.

Dieu est Lumière et l' âme est liée à la Lumière. Elle est nourrie de Lumière et de Vérité.

 

Cependant, pendant que je nourris l'âme de vérité et de lumière,

elle doit garder le courant de sa volonté ouvert de manière à recevoir le courant divin.

Autrement, il peut arriver ce qui se produit avec le courant électrique qui,

bien qu'il ait en lui-même ce qu'il faut pour produire de la lumière, il ne le fait pas.

Parce qu'il faut de la préparation pour recevoir cette lumière.

 

De plus, la Lumière n'atteint pas tout le monde également.

Mais Elle le fait selon le nombre d'ampoules électriques dont on dispose

 

Celui qui n'a qu'une ampoule ne reçoit de la lumière que pour une ampoule. Celui qui en a dix en reçoit pour dix.

Si les ampoules ont plus de filaments, elles donnent plus de lumière.

Si elles en ont moins - même si elles disposent de l'espace voulu pour en avoir plus - ,

elles donnent moins de lumière.

 

Et même si le courant a la capacité de produire beaucoup de lumière, il en produit peu.

Parce que la capacité de recevoir le courant est insuffisante chez les ampoules.

 

Il faut donc

-du courant céleste disponible et

-un courant humain capable de le recevoir.

 

Par ton travail,

-tu ajouteras plus de filaments

-pour rendre plus complète la Lumière que Je veux placer en toi.»

 

 

Je me disais :

« Comme j’aimerais pouvoir parcourir tous les chemins de l'éternelle Volonté afin de

-retracer tous les actes qu'elle a effectués pour le bien de toute la famille humaine,

-et placer en chacun de ces actes un acte de ma volonté pour la remercier par mon amour et ma gratitude,

et cela,

-en mon nom personnel et

-au nom de tous mes frères !

Mais comment puis-je faire cela, moi qui suis si petite et insignifiante ? » Pendant que je désirais ainsi rejoindre les actes de la suprême Volonté

pour les baiser ou au moins placer sur chacun un "je t'aime",

je sentis mon doux Jésus bouger en moi et une lumière illuminer mon esprit.

 

Jésus me dit:

«Ma fille,

veux-tu retracer tous les actes que ma Volonté a effectués pour le bien des créatures?

Viens avec Moi dans mon Humanité, comme Je le désire tant.

 

Tu dois savoir que mon Humanité a parcouru tous les chemins de l'éternelle Volonté

A chacun des actes qu'Elle a accomplis pour le bien de toutes les générations humaines,

J'ai adjoint l'un des miens.

 

Il était en effet éminemment convenable que Je fasse ainsi en l'honneur de mon Père céleste. Tous ces actes faits par mon Humanité,

Je les ai placés en dépôt dans la Divine Volonté

afin qu'ils donnent sans cesse à mon Divin Père cet honneur légitime

-que les créatures ne lui rendent pas,

et pour amener l'éternelle Volonté à faire la paix avec la volonté humaine.

 

Chez l'homme,

-la volonté est le dépôt de toutes ses pensées et actions, bonnes ou mauvaises.

-Elle est le dépôt de tout, rien ne lui échappe.

 

Mon Humanité, quant à elle, a deux volontés: une humaine et une divine. J'ai tout déposé ce que mon Humanité a accompli dans la divine,

-non seulement pour y rejoindre tous les actes réalisés par la Volonté suprême et lui en rendre grâce,

-mais aussi pour accomplir en elle plus de nouveaux actes de Divine Volonté.

 

Ainsi, avec la pleine participation de mon Humanité,

Je pouvais former une nouvelle création qui puisse demeurer toujours nouvelle et belle,

sans aucune possibilité d'augmentation ou de diminution.

 

En ce qui concerne la voûte des cieux, le soleil, les étoiles et combien d'autres choses créées par la Divinité pour le bien de toute la famille humaine,

tout cela a été déposé dans notre suprême Volonté afin d'y être conservé tel que créé par nous.

 

Pareillement, toute l'activité de mon Humanité a été confiée à la Divine Volonté afin que tout ce qu'elle allait accomplir soit toujours dans l'acte de se donner aux créatures.

 

L'œuvre de mon Humanité est plus que le ciel bleu, le soleil et les étoiles

Elle est comme le soleil au-dessus de votre horizon qui ne refuse jamais sa lumière à quiconque.

 

Si l'œil humain ne perçoit pas l'immensité de la lumière du soleil, c'est que la circonférence de son œil est petite.

L'œil capte la lumière selon sa capacité visuelle,

même si le soleil est dans la disposition de donner le maximum à tous.

 

Il en va ainsi pour la nouvelle Création produite par les actes de mon Humanité :

Tout a été fait dans la Divine Volonté et

Tout a été déposé en Elle pour racheter et restaurer les créatures.

 

Elle est dans l'acte de se donner à tous.

Et, plus que le soleil, les étoiles et le ciel,

-Elle s'étend au-dessus de la tête de tous,

afin que tous puissent profiter des grands bienfaits qu'elle offre.

 

Il y a une grande différence entre

le soleil qui brille dans le ciel azuré et

celui qui se trouve dans le ciel de mon Humanité.

 

En ce qui concerne le premier, l'œil a beau essayer de recevoir plus de lumière, sa circonférence n'est pas amplifiée pour autant et reste toujours la même.

 

En contrepartie,

-plus l'œil de l'âme cherche à coopérer, à connaître, à voir et à aimer tout ce que mon Humanité a réalisé,

-plus il s'agrandit, plus il reçoit et peut espérer recevoir davantage.

 

En somme, l'âme détient le pouvoir d'être

-plus riche ou plus pauvre,

-plus remplie de lumière et de chaleur ou de rester froide et dans la noirceur. »

 

Si tu veux retracer les chemins de la Volonté éternelle, entre par la porte de mon Humanité.

 

Là tu trouveras ma Divinité.

Et la Divine Volonté te rendra présent, en état d'action,

-tout ce que J'ai fait, Je fais ou Je ferai,

autant dans la Création et dans la Rédemption que dans la Sanctification.

 

Et tu auras la satisfaction

-de pouvoir embrasser ces actes et

-de mettre en eux tes petits actes d'amour, d'adoration et de reconnaissance.

 

Tu les trouveras tous en acte de se donner à toi.

Tu les aimeras et prendras les cadeaux de ton Père céleste.

 

Il ne peut t'accorder de plus grands cadeaux que ceux-là: les cadeaux, les fruits et les effets de sa Volonté.

 

Cependant, tu ne pourras les prendre que dans la mesure

où tu coopéreras et laisseras ta volonté dissoute dans la mienne. »

 

Ensuite, pendant un bref moment, je me suis sentie tout en Jésus.

Il me sembla trouver en lui l'opération complète de la Divine Volonté pour le bien des créatures. J'ai essayé de suivre un à un les actes de la Volonté suprême.

Pendant que je le faisais, tout est disparu.

 

Alors, un désir véhément de retrouver mon doux Jésus s'empara de moi. Après beaucoup de tourments, je l'ai senti derrière mon épaule.

Il me tendit les bras et prit mes mains dans les siennes.

Avec force, je le tirai en avant de moi et, avec toute l'amertume de mon âme, je lui ai dit:

«Jésus, tu ne m'aimes plus.»

 

Mais lui, sans me donner le temps de continuer, Il me dit:

« Quoi, ma fille! Tu me dis à moi que je ne t'aime plus !

Ces mots peuvent être dits à des créatures, mais pas à ton Jésus, Celui qui ne peut jamais faillir en amour! »

 

Pendant qu’Il parlait, il scrutait intensément mon intérieur

comme s'Il voulait y trouver quelque chose qui l'intéressait beaucoup.

 

Il regarda longuement et, finalement, j'ai senti un autre Jésus arriver dans mon intérieur,

un Jésus complètement semblable à celui en dehors de moi.

Je fus surprise de voir mon Jésus à l'intérieur et à l'extérieur de moi.

 

Toute bonté, Il me dit:

«Dis-moi, ma fille, qui a formé cette nouvelle Vie en toi?

 

N'est-ce pas l'amour?

Ne sont-ce pas mes chaînes d'amour qui, non seulement me gardent en dedans de toi,

mais me tiennent lié à toi ?

Et pour que ma Vie puisse toujours croître en toi, J'ai placé en toi mon éternelle Volonté.

 

Comme elle ne fait qu'un avec la tienne,

-Nous nous nourrissons de la même nourriture céleste de telle sorte que ma vie ne fasse qu'un avec la tienne.

 

Après tout cela, tu me dis que Je ne t'aime plus? » Je suis restée confuse, sans savoir quoi dire.

 

 

Pendant que je me fusionnais complètement dans la Divine Volonté,

je ressentis intensément l'amertume de la privation de mon doux Jésus.

Bien que je sois presque habituée à la souffrance de son absence, c'est toujours une peine nouvelle chaque fois que je suis privée de lui.

 

Il me semble que chaque fois où je me trouve sans la Vie de ma vie,

-Jésus met en moi un plus haut degré de souffrance, et

je ressens plus vivement la douleur de son éloignement.

 

Oh ! comme il est vrai qu'en Jésus les souffrances et les joies sont toujours nouvelles!

 

Cette fois, pendant que je m'abandonnais dans sa Volonté,

mon aimable Jésus fit sortir de mon intérieur sa main toute pleine de lumière. Dans cette main, il y avait aussi la mienne qui était si identifiée à la sienne qu'on pouvait difficilement s'apercevoir qu'au lieu d'une seule main, il y en avait deux.

 

Rempli de compassion à cause de mon amertume extrême, Il me dit :

 

«Ma fille, la lumière de ma Volonté nous fusionne et forme de nos deux vies une seule vie.

Cette lumière accomplit son travail en toi .

Sa chaleur vide et consume tout ce qui pourrait empêcher l'identification de ta vie avec la mienne.

 

Pourquoi t'affliges-tu à ce point? Ne ressens-tu pas ma Vie en toi?

Cela n'est pas une abstraction, mais une réalité. Que de fois ne sens tu pas ma vie opérer en toi !

 

Cela se passe parfois dans la souffrance et, parfois, Je te remplis tellement de Moi

que tu en perds ton mouvement, ta respiration, tes facultés mentales. Même ta nature perd sa vie pour faire place à la mienne.

 

Et pour que tu puisses retrouver ta vie, Je suis forcé de me faire petit en toi, afin que tu retrouves l'usage de tes mouvements et de tes sens.

 

Mais je reste toujours là.

N'as-tu pas remarqué que chaque fois que tu me vois, c'est de ton intérieur que Je viens?

Pourquoi donc crains-tu que Je te quitte, puisque tu sens ma vie en toi?»

 

Je repris:

«Ah! mon Jésus, il est vrai que je sens en moi une autre vie qui opère, souffre,

se meut, respire et s'étend à tel point que je ne sais comment expliquer ce qui m'arrive.

Souvent, je crois être sur le point de mourir, mais quand cette Vie se fait plus petite, retraitant de mes bras et de ma tête, je recommence vivre.

 

Souvent, je ne te vois pas: je te sens, mais je ne vois pas ton aimable personne. Alors, j'ai peur, je suis presque terrifiée par cette vie que je sens en moi en pensant:

"Qui peut être Celui qui a une telle domination en moi au point que je me sens comme un chiffon sous son pouvoir? Ne serait-il pas un ennemi?

Si je veux m'opposer à ce qu'Il veut opérer en moi, Il se montre si fort et imposant que je ne peux exercer aucun acte de ma volonté, et je lui concède immédiatement la victoire.»

 

Jésus reprit :

«Ma fille, seule ma Volonté détient ce pouvoir de former sa vie dans la créature. Bien entendu, l'âme doit m'avoir donné maintes et maintes fois des preuves certaines qu'elle veut vivre de ma Volonté et non pas de la sienne.

Car tout acte de la volonté humaine empêche la formation de ma vie.

 

Cela est le plus grand prodige que ma Volonté peut réaliser : ma vie dans la créature.

 

La Lumière de ma Volonté me prépare la place.

Sa chaleur purifie et consume tout ce qui ne convient pas à ma vie et me fournit les éléments nécessaires pour la développer.

 

Par conséquent, laisse-Moi travailler

pour que Je puisse accomplir tout ce que ma Volonté a décrété pour toi.»

 

Après plusieurs jours d'amertume et de privation de mon doux Jésus, celui-ci me transporta hors de mon corps. Me prenant dans ses bras, Il me plaça sur ses genoux.

 

Oh ! comme cela me rendit heureuse après tant de privations et d'amertume! Cependant, je me sentais timide, sans le goût de vouloir quoi que ce soit ou de dire quoi que ce soit. Je n'avais pas ma familiarité coutumière du passé quand

Jésus était avec moi.

 

Jésus me fit beaucoup de choses: il me serra fermement sur lui au point de me faire mal.

Il mit sa main sur ma bouche, m'empêchant presque de respirer Il m'embrassa.

Quant à moi, je ne faisais rien pour répondre à ses attentions, je ne sentais aucun désir de faire quoi que ce soit. Ma privation de lui m'avait paralysée et laissée sans vie.

Je le laissais simplement faire ce qu'Il voulait sans manifester d'opposition. Même s'Il m'avait fait mourir, je n'aurais pas dit un seul mot.

 

Désirant que je parle, Il me dit :

«Ma petite fille, dis-moi au moins si tu veux que ton Jésus te lie complètement.

 

Je répondis : « Fais comme il te plaît.

Saisissant alors un fil, il en entoura ma tête, le passa devant mes yeux, mes oreilles, ma bouche, mon cou; en somme, il lia tout mon corps jusqu'à mes pieds.

Ensuite, posant sur moi un regard pénétrant, Il me dit :

«Comme elle est belle ma petite fille, complètement liée par Moi !

 

Maintenant, oui, Je vais t'aimer davantage

Parce que le fil de ma Volonté t'a rendue incapable de faire quoi que ce soit

-si ce n'est de permettre à ma Volonté d'être la vie de toute ta personne. Cela t'a rendue gracieuse au point d'être toute resplendissante à mes yeux.

 

Ma Volonté a cette vertu de donner à l'âme une beauté si rare et remarquable que rien ne puisse l'égaler.

L'âme est si charmante qu'elle attire mon regard et celui de tous, invitant à la regarder et l'aimer.

 

Sur ces mots, je me suis retrouvée dans mon corps, réconfortée et plus forte, il est vrai,

mais remplie d'amertume à la pensée qu'il ne reviendrait peut-être pas avant longtemps et que je ne lui avais pas dit un seul mot au sujet de mon pénible état.

 

Alors, je me suis fusionnée dans sa très sainte Volonté

Et mon aimable Jésus sortit de mon intérieur en formant un nuage de lumière autour de moi. Ensuite, Il appuya ses bras sur ce nuage et regarda le monde entier.

 

Toutes les créatures devinrent présentes à son regard très pur

Et, oh ! combien d'offenses de toutes les classes de l'humanité le blessaient!

 

Que de complots, d'hypocrisie et de faussetés!

Des machinations de révolutions aux conséquences imprévisibles se tramaient. Tout cela attirait des châtiments au point que de nombreuses cités étaient détruites.

 

Mon doux Jésus, penché sur ce nuage de lumière, secouait la tête et était troublé

jusqu'au plus profond de son Cœur. Se tournant vers moi, Il me dit :

«Ma fille, vois l'état du monde !

C'est si grave que Je ne peux le regarder qu'à travers ce nuage.

Si je le regardais en dehors de ce nuage, je le détruirais en grande partie.

 

Mais sais-tu ce qu'est ce nuage de lumière?

C'est ma Volonté opérant en toi ainsi que les actes que tu as réalisés en Elle.

 

Plus tu accomplis d'actes dans ma Volonté, plus gros devient ce nuage de lumière

-qui me sert de support et Me laisse regarder l'homme avec cet Amour à travers lequel ma Volonté l'a créé.

 

Il charme mes yeux pleins d'amour et,

-me rendant présent tout ce que J'ai réalisé par Amour pour les hommes. Il fait naître en mon Cœur une Volonté de Compassion.

Je finis par être pris de pitié pour cette humanité que J’aime tant.

 

De plus, ce nuage de lumière t'est merveilleusement utile:

-Il apporte la lumière à tout ton être,

-Il t'encercle et te rend la terre immatérielle,

-Il ne te permet aucune attirance, même innocente, pour les personnes et les autres choses.

 

Et formant un doux enchantement pour tes yeux,

il te permet de voir les choses selon la Vérité, telles que ton Jésus les perçoit. S'Il te voit faible, Il t'entoure et te donne de la force;

s'Il te voit inactive, Il entre en toi et agit en toi.

 

Et Il est extrêmement jaloux de sa lumière:

En agissant comme une sentinelle,

Il s'assure que tu ne fasses rien sans Lui et Il ne fait rien sans toi.

Pourquoi alors, ma fille, t'affliges-tu à ce point? Laisse ma Volonté

-travailler en toi et

-ne concéder aucun acte de Vie à ta volonté qui ne soit pas en Moi, si tu veux que mes grands desseins sur toi s'accomplissent. »

 

J'écris uniquement par obéissance et avec grande répugnance.

Après qu'un saint prêtre eût lu mes écrits, il m'a dit que, dans certains chapitres, J

ésus m'exaltait trop, au point de me placer près de sa céleste Maman, elle qui devrait être mon modèle.

 

En entendant cela, je devins confuse et troublée. Je me suis rappelée

-que je n'ai écrit que par obéissance et avec répugnance, et

-que je suis affectée par Jésus à la mission de faire connaître la Divine Volonté.

 

Je me suis plainte à mon Jésus de m'avoir demandé cela, à moi qui suis si mauvaise,

lui qui, seul, connaît toutes mes misères.

 

Cela m'a tant humiliée et plongée dans la confusion que j'en ai perdu la paix. Je sentais un abîme de distance entre moi et la céleste Mère.

Pendant que j'étais ainsi troublée, mon aimable Jésus sortit de mon intérieur et. En me serrant dans ses bras pour infuser la paix en moi, il me dit:

 

«Ma fille, pourquoi t'inquiètes-tu tant?

 

Ne sais-tu pas que la paix est

-le sourire de l'âme,

-le ciel azuré et serein

dans lequel le Soleil divin fait briller sa lumière de manière à ne laisser monter aucun nuage ?

 

La paix est la rosée bénéfique

-qui vivifie tout,

-pare l’âme de bijoux ravissants et

-attire sur elle un baiser continuel de ma Volonté.

Qu'est-ce donc que cette affaire contraire à la vérité? Qu'est-ce que cette trop grande exaltation de toi?

 

Tout cela simplement parce que Je t'ai dit que Je te plaçais près de ma divine Mère !

 

Pourtant, en tant que ma Mère Vierge et Reine,

elle est la dépositaire de tous les biens de ma Rédemption.

 

Je l'ai placée à la tête des rachetés en lui donnant une mission unique et spéciale

-qui ne sera donnée à personne d'autre.

 

Les apôtres eux-mêmes ainsi que l'Église tout entière dépendent d'elle et lui sont tributaires. Il n'y a aucun bien qu'elle ne possède, tous les Biens viennent d'elle.

 

D'ailleurs, puisqu'elle est ma Mère,

Je devais confier à son Cœur maternel toutes les choses et toutes les personnes.

Tout englober et pouvoir tout donner à tous est son apanage.

 

Je te répète que, de même que

-J'ai placé ma Maman à la tête de tout et déposé en elle tous les biens de la Rédemption,

-J’ai choisi une autre vierge que J'ai placée près d'elle

pour lui confier la mission de faire connaître ma Divine Volonté.

 

Si la Rédemption est grande, ma Volonté l'est plus encore.

La Rédemption a eu un commencement dans le temps, bien que non pas dans l'éternité.

 

Pour ce qui est de ma Divine Volonté, bien qu'elle soit éternelle,

il devait y avoir un début dans le temps en ce qui concerne la mission de la faire connaître.

 

Parce que

-ma Volonté existe dans le Ciel et sur la terre et

-qu'Elle est la seule et unique à posséder tous les biens,

 

Je devais choisir une créature à qui confier

-le dépôt des connaissances qui s’y rattachent

en lui faisant connaître,

-comme à une seconde mère,

ses qualités, sa valeur et ses prérogatives,

afin qu'elle les aime et en garde jalousement le dépôt.

 

Tout comme ma céleste Mère

- vraie dépositaire des biens de la Rédemption est généreuse pour quiconque veut en profiter.

 

Ainsi cette seconde mère doit se montrer généreuse

en faisant connaître à tout le monde

-mes enseignements sur ma Volonté,

-sa sainteté,

-les biens qu'Elle veut donner,

-sa vie inconnue des créatures, et

-le fait que, depuis le début de la création de l'homme,

Elle se languit, prie et supplie pour que l'homme revienne à son origine - qui est ma Volonté - et que sa Souveraineté sur toutes les créatures soit rétablie.

 

Ma Rédemption fut unique et J'ai fait appel à ma chère Maman pour la mener à terme.

 

Ma Volonté, elle aussi, est unique

Et je devais faire appel à une autre créature pour la mettre comme à la tête,

-afin de placer en elle le dépôt,

-qu'elle me serve à faire connaître mes enseignements et

-qu'elle réponde aux desseins de ma Divine Volonté. Où se trouve donc cette trop grande exaltation de toi ?

 

Qui peut nier que la Rédemption et l'accomplissement de ma Volonté

sont deux missions à la fois uniques et semblables qui doivent se tenir par la main,

afin que soient complétés les fruits de la Rédemption et que nos droits sur la Création nous soient rendus

ces droits étant la raison ultime de la Création?

 

Voilà pourquoi la mission de notre Volonté nous intéresse tant

rien d'autre ne fera autant de bien aux créatures.

 

 L'accomplissement de cette mission sera le couronnement de toutes nos

 œuvres.

 

On a dit de David qu'il était une image de Moi

au point que l'ensemble de ses psaumes révèle ma personne.

 

On a dit que saint François d'Assise était une image fidèle de Moi. On lit dans le saint Évangile:

"Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait", rien de moins.

 

On y lit aussi: "Personne n'entrera dans le Royaume des Cieux s'il n'est pas l'image du Fils de Dieu."

Et beaucoup d'autres choses du genre.

Cependant, personne ne parle d'exaltation ou dit que ce sont là des choses non conformes aux vérités sorties de ma bouche.

 

Et parce que Je t'ai comparée à la Vierge pour faire de toi sa copie fidèle, Je t'aurais trop exaltée?

 

Tout cela signifie qu'ils n'ont pas bien compris la mission de la connaissance de ma Volonté.

 

Je te répète que,

-non seulement Je te place près de la Vierge,

-mais Je te place sur ses genoux maternels comme sa petite fille, de telle manière

-qu'elle te guide et t'instruise sur la manière de l'imiter

pour devenir sa copie fidèle en faisant toujours la Divine Volonté et

-que, de ses genoux, tu puisses passer sur les genoux de la Divinité.

 

La mission de ma Volonté est éternelle.

 

Elle est exactement celle de notre Père céleste. Il veut, commande et n'espère qu'une chose:

-que sa Volonté soit connue et aimée et

-qu'elle soit faite sur la terre comme au Ciel.

 

Faisant tienne cette mission éternelle et imitant le Père céleste,

tu ne dois vouloir qu'une chose pour toi-même et toutes les créatures:

que ma Volonté soit connue, aimée et accomplie.

 

Si c'est la créature qui s'exalte elle-même, cela peut poser question. Mais si elle reste à sa place et c'est Moi qui l'exalte, la faisant arriver là où Je veux et par le chemin que Je veux, cela est dans l'ordre.

Tout m'est permis.

 

Donc, aie confiance en Moi et ne sois pas inquiète.»

 

Je me fusionnais comme à l'accoutumée dans la sainte Divine Volonté Manifestant sa présence à l'intérieur de moi, mon doux Jésus me dit:

 

«Ma fille, viens dans l'immensité de ma Volonté.

Tout le Ciel et toutes les choses créées par Moi vivent et reçoivent continuellement la vie de ma Volonté.

En elle, ils trouvent leur gloire complète, leur bonheur total et la parfaite beauté.

 

De plus, ils attendent anxieusement le baiser

de l'âme pèlerine qui vit dans la même Volonté qu'eux, pour

-lui retourner ce baiser et

-partager avec elle la gloire, le bonheur et la beauté qu'ils possèdent.

 

Ainsi, une autre créature s'ajoute à eux

-pour me rendre une gloire complète, dans la mesure où une créature peut le faire,

-et pour m'amener à regarder la terre avec le même amour avec lequel Je l'ai créée,

vu qu'il existe sur la terre une créature qui vit et agit dans ma Volonté.

 

Sachant que rien ne me glorifie autant qu'une âme qui vit dans ma Volonté,

tout le Ciel souhaite ardemment que ma Volonté vive dans les âmes sur la terre.

 

Ainsi, chaque acte que la créature accomplit dans ma Volonté est un baiser

-qu'elle donne à celui qui l'a créée et

-qu'elle reçoit de lui et de tous les bienheureux.

 

Et sais-tu ce qu'est ce baiser?

C'est la transformation de l'âme en son Créateur.

C'est la possession de Dieu par l'âme et de l'âme par Dieu. C'est l'accroissement de la Vie divine dans l'âme;

C'est la conformité avec tout le Ciel et le droit de suprématie sur toutes les choses créées.

 

L'âme, purifiée par ma Volonté à travers le souffle omnipotent de Dieu, ne provoque plus chez Dieu la nausée de sa volonté humaine.

Et, par conséquent, Dieu continue d'insuffler en elle son Souffle omnipotent, de sorte qu'elle continue de croître en cette Volonté par Laquelle elle a été créée.

 

Par contre, l'âme qui n'a pas encore été purifiée ressent l'attraction de sa propre volonté.

Et, en conséquence, elle agit contre la Divine Volonté en faisant la sienne.

 

Dieu ne peut l'approcher pour lui infuser de nouveau son Souffle

jusqu'à ce qu'elle s'adonne complètement à la réalisation de la Divine Volonté.

 

Tu dois savoir qu'en créant l'homme Dieu infusa en lui la Vie

-en le munissant d'une intelligence, d'une mémoire et d'une volonté pour le mettre en relation avec sa Divine Volonté.

 

Cette Divine Volonté devait être comme un roi

-dominant tout l'intérieur de la créature et

-donnant Vie à tout ce qui est en elle.

 

À l'aide de ses yeux, la créature devait voir d'une manière toute naturelle

-l'ordre existant dans les choses créées ainsi que

-la Divine Volonté régnant sur tout l'univers.

 

Son ouïe devait lui permettre d'entendre les prodiges de l'éternelle Volonté.

Sa bouche devait lui permettre de se sentir continuellement insufflée

par le Souffle du Créateur lui communiquant la vie et les biens de sa Volonté. Elle devait être comme l'écho de l'éternel Fiat lui racontant ce que signifie la Volonté de Dieu.

Ses mains devaient être l'expression des travaux de la Volonté suprême.

Ses pieds devaient lui permettre de suivre pas à pas les pas de son Créateur.

 

Ainsi, quand la Divine Volonté est établie dans la volonté de la créature, cette dernière a les yeux, l'ouïe, la bouche, les mains et les pieds de ma Volonté.

 

Elle ne se sépare jamais de son origine . Partant, elle est toujours dans mes bras.

Et il est facile pour elle de sentir mon Souffle et pour Moi de respirer en elle.

 

C'est précisément ce que je veux de la créature:

qu'elle laisse ma Volonté régner en elle et que sa volonté serve de demeure pour la mienne, afin que la Divine Volonté puisse déposer en elle les biens célestes qu'elle contient.

C'est ce que Je veux pour toi:

que tous tes actes, marqués par ma Volonté, ne forment qu'un seul acte qui, uni à l'acte simple de ma Volonté

-qui ne connaît pas de multiplicité d'actes comme chez l'homme,

puisse demeurer dans l'éternel commencement,

-afin que

-tu copies ainsi ton Créateur et

-tu lui donnes la gloire et le contentement

de voir sa Volonté faite sur la terre comme au Ciel.»

 

 

Je pensais à certaines choses que Jésus m'avait dites au sujet de la Divine Volonté

et qui avaient été publiées.

Conséquemment, elles étaient à la disposition de quiconque voulait les lire. Je me sentis si honteuse que j'en eus une peine indescriptible.

 

Et je dis: «Mon Dieu bien-aimé, comment peux-tu permettre cela?

Nos secrets que j'ai écrits par obéissance et uniquement par amour pour toi sont actuellement à la vue d'autres personnes.

Et s'ils continuent de publier d'autres écrits, je mourrai de honte et de peine. De plus, après tout cela, comme récompense pour mes durs sacrifices, tu m'as laissée.

 

Ah ! si tu avais été avec moi, tu aurais eu pitié de ma douleur et tu m'aurais donné la force!» Pendant que je pensais à cela, mon doux Jésus sortit de mon intérieur et, plaçant une main sur mon front et l'autre sur ma bouche comme s'il voulait arrêter les nombreuses pensées affligeantes qui me venaient, Il me dit:

 

«Sois calme, sois calme, ne va pas plus loin !

Ce ne sont pas tes choses, mais les miennes.

C'est ma Volonté qui veut se faire connaître.

Ma Volonté est plus que le soleil dont on peut difficilement cacher la lumière.

 

En fait, c'est complètement impossible : si on obstrue sa lumière d'un côté, elle contourne l'obstacle et, passant par les autres côtés, elle continue son chemin majestueusement, plongeant dans la confusion ceux qui voulaient arrêter sa course.

On peut cacher une lampe, mais jamais le soleil. Ma Volonté est comme le soleil, et même plus :

si tu veux cacher sa lumière, tu n'y arriveras pas.

 

Par conséquent, sois calme, ma fille,

et laisse l'éternel Soleil de ma Volonté poursuivre sa course,

-soit par les écrits,

-soit par l'édition,

-soit par tes paroles ou ton comportement.

Laisse-le s'échapper comme la lumière et couvrir le monde entier.

 

C'est ce à quoi J’aspire, ce que Je veux.

«De plus, ce qui a déjà été mis en circulation concernant les vérités sur ma Volonté

est bien peu : seulement les atomes de sa lumière.

 

Et bien que ce ne soit que des atomes, si tu savais le bien qui en résulte ! Qu'est -ce que ce sera quand toutes les vérités que je t'ai révélées au sujet de ma Volonté seront réunies?

 

La fécondité de sa Lumière, les biens qu'elle contient,

Tout cela mis ensemble

formera non seulement quelques atomes du soleil levant, mais son plein midi.

 

Quel bien cet éternel Soleil ne produira-t-il pas au milieu des créatures!

Et toi et moi, comme nous serons contents de voir ma Volonté connue, aimée et accomplie !

 

Par conséquent, laisse-moi faire.

«D'ailleurs, ce n'est pas vrai que je t'ai quittée. Comment peux-tu dire cela? Ne me sens-tu pas en dedans de toi?

N'entends-tu pas l'écho de ma prière en toi,

Ne vois-tu pas comment j'embrasse tout sans que personne ne m'échappe, puisque toutes les choses et toutes les générations sont comme un seul point pour Moi?

Ne vois-tu pas comment je prie, j'aime, j'adore et répare pour tous?

 

Et toi, en écho à ma prière, tu te sens comme si tu avais toutes les personnes et toutes les choses en ton pouvoir et tu répètes ce que je fais.

Crois-tu faire cela par tes propres forces? Ah ! non, non !

C'est Moi qui suis en toi, c'est ma Volonté qui te fait tenir toutes les personnes et toutes les choses comme en ton pouvoir et qui poursuit sa course dans ton âme.

Et voudrais-tu que des choses soient en dehors de ma Volonté? Pourquoi as-tu peur?

Que je puisse te quitter?

 

Ne sais-tu pas que le signe le plus sûr que Je réside en toi est

-que ma Volonté a sa place d'honneur en toi,

-qu'elle te domine et fait de toi ce qu'elle veut?

 

Moi et ma Volonté sommes inséparables.

Et ma Volonté rend inséparable de Moi quiconque se laisse dominer par Elle.»

 

Je pensais à toutes ces choses que mon bien-aimé Jésus m'avait dites concernant sa très sainte Volonté et certains doutes qu'il n'est pas nécessaire que je précise ici montèrent en moi.

 

Je vais simplement dire ce que mon plus grand Bien m'a dit:

«Ma fille, quand une mission est confiée à une personne,

celle-ci doit être équipée des biens, des grâces et des prérogatives dont elle aura besoin pour mener à bien sa mission.

 

La mission que ma Divinité confia à mon Humanité était de racheter les créatures :

j'étais chargé de leurs âmes, de leurs peines, et de satisfaire pour chacune d'elles.

 

Bref, je devais tout posséder.

Et si mon Humanité avait omis de se préoccuper ne serait-ce que

-d'une seule âme,

-d'une de leurs peines ou d'une satisfaction,

mon office de Rédempteur n'aurait pas été complètement réalisé. Je n'aurais pas disposé

-de toutes les grâces,

-de tous les biens et

-de toute la lumière nécessaire.

 

Bien que certaines âmes auraient pu ne pas être sauvées,

Je devais pour ma part tout posséder en Moi pour disposer en surabondance des grâces nécessaires pour que tous soient sauvés.

Cela était requis par ma mission de Rédempteur.

 

Regarde le soleil à l'horizon :

il contient tant de lumière qu'il peut en donner à tous.

Et même si certains ne veulent pas en profiter, lui, en raison de sa fonction spécifique,

il dispose même de la lumière dont certaines créatures pourraient ne pas vouloir.

 

C'est que le soleil a été créé par Dieu pour être la sphère spécifique apte à réchauffer la terre et à l'inonder de sa lumière.

En fait, quand une fonction est spécifique dans le but de répondre à un besoin, il est nécessaire que la personne qui l'exerce possède suffisamment des biens qu'elle doit offrir pour pouvoir les dispenser à tous,

sans que ses capacités s'épuisent parce qu'elle donne aux autres.

 

En ce qui me concerne, Moi qui devais être le nouveau Soleil des âmes

-devant inonder de sa lumière toutes les personnes et toutes les choses,

il était approprié que je dispose de tout ce qu'il me fallait pour amener les âmes à la suprême Majesté en lui offrant un acte contenant tous les actes, et aussi pour faire descendre une lumière surabondante sur tous dans le but de les mettre en sécurité.

 

«À mes côtés,

il y avait ma céleste Maman, qui a reçu la mission spécifique

-d'être la Mère du Fils de Dieu et

-d'être corédemptrice de l'humanité.

 

Pour sa Mission de Maternité divine, elle a été enrichie de tant de grâces

que tout ce que possèdent les autres créatures, terrestres et célestes, ne pourra jamais l'égaler.

 

Mais cela n'était pas suffisant pour faire venir le Verbe en son sein maternel Elle embrassa toutes les créatures

-en aimant, réparant et adorant la suprême Majesté pour tous, de manière à accomplir à elle seule

-tout ce que les générations humaines devaient à Dieu.

Dans son Cœur virginal, elle disposait de moyens inépuisables envers Dieu et envers toutes les créatures.

 

Quand la Divinité trouva dans cette Vierge l'amour de tous, elle en fut ravie et forma sa Conception en elle.

 

En même temps qu'elle me conçut, ma Mère devint

-Co-rédemptrice de l'humanité et

-embrassa toutes mes souffrances, mes satisfactions et mes réparations, auxquelles elle joignit son amour maternel envers tous.

 

C'est pourquoi, quand J'étais sur la croix, en toute vérité et justice, Je l'ai déclarée Mère de tous.

 

Elle m'accompagna dans tout: dans l'amour et la souffrance. Elle ne me laissa jamais seul.

 

Si l'Éternel n'avait pas déposé en elle des grâces

-au point qu'elle puisse lui donner l'amour de tous,

Il ne serait jamais descendu du Ciel sur la terre pour racheter l'humanité.

 

Voilà pourquoi, de par sa mission de Mère de Dieu,

il était nécessaire qu'elle embrasse tout et surpasse tout.

 

Quand une fonction est spécifique, rien ne doit échapper à celui qui l'exerce. Il doit tout surveiller pour bien dispenser ses biens.

Il doit être comme le soleil qui dispense sa lumière à tous. C'est ainsi qu'il en était pour Moi et ma céleste Maman.

 

Ta mission de faire connaître la Volonté éternelle

est entrelacée avec la mienne et celle de ma chère Mère. Comme cette mission devait rejoindre tout le monde,

il était nécessaire que Je centre l'éternel Soleil de ma Volonté dans une créature,

-de telle façon que ses rayons se déploient à partir d'une seule source.

 

Voilà pourquoi,

-en tant que dépositaire du Soleil de ma Volonté et

-pour son plus grand honneur, il était nécessaire

que Je t'inonde de tant de Grâces, de Lumière, d'Amour et de Connaissances.

 

Tout comme mon Humanité a conçu toutes les âmes

-en raison de sa fonction de Rédempteur,

toi aussi,

-en raison de ton rôle de faire connaître et régner ma Volonté

-en accomplissant tous tes actes en elle et pour tous, toutes les créatures sont conçues dans ta volonté.

 

En répétant tes actes dans ma Volonté, tu formes tant de parcelles de vie de Divine Volonté

que tu peux nourrir toutes les créatures qui,

-en vertu de ma Volonté,

sont comme conçues en ta volonté.

 

Ne sens-tu pas

-que, dans ma Volonté, tu embrasses toutes les créatures,

de la première qui a existé sur la terre à la dernière qui existera,

-et que, pour toutes, tu voudrais satisfaire, aimer et plaire à la Divine Volonté en la liant à toutes?

 

Ne sens-tu pas aussi

-que tu veux enlever tous les obstacles qui empêchent la domination de ma Volonté sur les créatures et

-que tu t'offres, même à travers la souffrance, pour satisfaire à la suprême Volonté

qui désire tant être connue et régner chez les créatures?

 

À toi, fille première-née de ma Divine Volonté,

il est donné de faire connaître

-les qualités de cette Divine Volonté,

-sa valeur,

-les biens qu'elle comporte et

-son éternelle peine de vivre inconnue au milieu des générations humaines,

 

pour ne pas dire qu'elle est

-méprisée et offensée par les méchants et

-considérée par les bons comme une petite lampe au même titre que les autres vertus,

plutôt que comme le Soleil qu'elle est.

 

La Mission de ma Volonté est la plus grande qui puisse exister.

Il n'y a aucun bien qui ne descende d'elle. Il n'y a aucune gloire qui ne vienne d'elle. Le Ciel et la terre sont centrés en elle.

 

Par conséquent, sois attentive, et ne perds pas de temps.

Toutes les particularités que Je t'ai décrites concernant cette mission de ma

Volonté

sont nécessaires.

-pas pour toi,

-mais pour l'honneur, la gloire, la connaissance et la sainteté de ma Volonté.

 

Et comme ma Volonté est une,

une aussi doit être la personne à qui J'ai confié la mission

-de la faire connaître et

-de la faire rayonner pour le bien de tous.

 

 

Après avoir écrit ce qui précède, j'ai commencé à adorer Jésus crucifié

en me fusionnant totalement dans sa très sainte Volonté.

 

Mon bien-aimé Jésus sortit de mon intérieur .

Plaçant sa très sainte Face près de la mienne, Iil me dit tendrement:

«Ma fille, as-tu tout écrit au sujet de la mission de ma Volonté?» Je répondis: «Oui, oui, j'ai tout écrit.»

Il reprit:

«Et si je te disais que tu n'as pas tout écrit,

que tu as plutôt laissé de côté la chose la plus essentielle?

 

Ajoute donc:

«La mission de ma Volonté reflétera la très Sainte Trinité sur la terre. De même qu'au Ciel il y a le Père, le Fils et le Saint-Esprit,

-inséparables et distincts, et

-formant la totale béatitude du Ciel,

 

il y aura sur la terre trois personnes

qui, de par leurs missions respectives, seront inséparables et distinctes :

 

La Vierge qui, par sa maternité, imite la paternité du Père céleste et possède son Pouvoir pour accomplir sa mission de Mère du Verbe éternel et de Corédemptrice.

Mon Humanité qui,

pour sa mission de Rédempteur, comporte la Divinité et le Verbe, lequel,

-sans jamais être séparé du Père et du Saint-Esprit,

-manifeste ma Sagesse céleste et possède le lien qui me rend inséparable de ma Maman.

 

Et toi pour la mission de ma Volonté,

toi en qui le Saint-Esprit fera déborder son amour, te manifestant

-les secrets de ma Volonté,

-ses prodiges et les biens qu'elle contient

 

pour rendre heureuses les créatures intéressées

-à connaître ma Volonté,

-à l'aimer et

-à la laisser régner en elles, lui offrant leur âme

afin qu'Elle y habite et puisse former sa Vie en elles.

 

Tout cela accompagné du lien d'inséparablilité entre toi, la Mère et le Verbe éternel.

 

Ces trois missions sont distinctes et inséparables.

 

Les deux premières, à travers des souffrances inouïes, ont suscité la Grâce et la Lumière

pour

mettre en route la troisième et

se fusionner avec Elle.

 

Et cela, sans qu'aucun ne quitte sa mission propre,

chacun y trouvant le repos puisque ma Volonté est céleste repos.

 

Ces missions ne seront pas répétées. Parce que l'exubérance

-de grâces,

-de lumière et

-de connaissances qu'elles contiennent est telle que

-toutes les générations humaines pourront être remplies par elles.

 

Les générations humaines ne seront jamais capables

-d'utiliser les biens dont ces missions disposent.

 

Ces missions sont symbolisées par le soleil que J'ai créé

-avec de tant de lumière et de chaleur

que toutes les générations humaines peuvent en jouir surabondamment.

 

Je n'ai pas pris en considération le fait

-que, au début, seuls Adam et Eve pouvaient en profiter et

-que, par conséquent,

J'aurais pu l'équiper de seulement une lumière suffisante pour eux deux, pour ensuite augmenter sa lumière au fur et à mesure de la croissance des générations.

 

Non, non, J'ai fait le soleil rempli de lumière, comme il est actuellement et sera par la suite.

 

Pour l'honneur de notre Puissance, de notre Sagesse et de notre Amour, nos œuvres sont toujours réalisées avec la plénitude de tous leurs biens. Ainsi, elles ne sont pas sujettes à augmentation ou à diminution.

 

C'est ce que J'ai fait pour le soleil :

J'ai placé en lui toute la lumière requise

pour qu'il puisse accomplir sa besogne jusqu'au dernier homme. Et quels bienfaits n'apporte-t-il pas à l'homme?

Par sa lumière muette, quelle gloire ne donne-t-il pas au Créateur?

Par sa stabilité et les immenses bienfaits qu'il apporte à la terre à travers son langage muet,

il me glorifie et me fait connaître plus que toutes les autres choses réunies.

 

Quand J'ai regardé le soleil avec toute sa lumière, dont seuls Adam et Ève profitaient,

J'ai pensé aussi à toutes les autres créatures vivantes.

 

Voyant que cette lumière allait servir à tous, ma paternelle bonté exulta de joie. Et Je fus glorifié dans mes œuvres.

 

J'ai fait la même chose pour ma chère Mère :

 

Je l'ai comblée de tant de grâces

qu'elle puisse en donner à tous sans que jamais personne n'en manque.

 

Ce fut la même chose pour mon Humanité:

 

Il n'y a aucun bien qu'elle ne possède pas, y compris la Divinité elle-même, afin de pouvoir dispenser ces biens à quiconque en veut.

 

J'ai fait ainsi pour toi:

J'ai déposé ma Volonté en toi ainsi que ma propre personne,

auxquelles J'ai joint la connaissance, les secrets et la lumière de ma Volonté.

 

J'ai rempli ton âme à ras bord, à tel point que ce que tu écris n'est rien d'autre que le débordement de ce que tu contiens.

Et bien que, présentement, ces connaissances ne servent qu'à toi,

-sauf quelques lueurs de lumière atteignant quelques autres personnes, Je suis content.

 

Parce que, étant lumière plus que le soleil,

ces connaissances feront leur chemin par elles-mêmes

pour illuminer les générations humaines et

amener nos œuvres à leur accomplissement, c'est-à-dire que notre Volonté

-soit connue et aimée

-et qu'elle règne comme vie des créatures, ce qui est le but premier de la Création.

 

Par conséquent, sois attentive, car il s'agit de mettre en sécurité la Volonté éternelle

qui, avec tant d'amour, veut vivre dans les créatures.

 

Mais elle veut être connue, et non pas comme une étrangère. Elle veut dispenser ses bienfaits à tous et être la vie de tous. Cependant, elle veut

-ses droits et sa place d'honneur, et

-aussi que la volonté humaine soit mise de côté,

elle qui est mon unique ennemi et celui de l'homme lui-même.

 

La mission de ma Volonté était le but de la création de l'homme.

 

Ma Divinité n'a jamais quitté le Ciel et son trône. Mais ma Volonté l'a fait.

Elle est descendue dans toutes les choses créées et Elle a formé sa Vie en elles.

Et bien

-que toutes les choses me reconnaissent et

-que je vive en elles avec majesté,

l'homme seul m'a rejeté.

 

Mais Je veux le conquérir et, par conséquent, ma mission n'est pas terminée. C'est ainsi que Je t'ai appelée, te confiant ma propre mission,

afin

-que tu places sur les genoux de ma Volonté l'homme qui s'en est éloigné, et

-que tout revienne en ma Volonté.

 

Par conséquent,

-ne sois pas surprise de toutes les choses grandes et merveilleuses

que Je te dis concernant cette mission ou de toutes les grâces que Je te donne.

 

Il ne s'agit pas ici de faire une sainte ou de sauver les générations.

Mais il s’agit

-de placer en sécurité la Divine Volonté,

-que tous puissent revenir à leur origine, et

-que soit atteint l'objectif de ma Volonté

 

 

Je n'écris que par obéissance et je vais combiner ici des choses du passé et du présent. Souvent, dans mes écrits, je dis :

«Je me fusionnais dans la Divine Volonté», sans préciser davantage. Obligée par l'obéissance, je vais dire ce qui m'arrive alors.

 

Quand je me fusionne, un immense vide rempli de lumière se présente à mon esprit.

Dans cette Lumière, on ne peut discerner des limites

-en haut ou en bas,

-à droite ou à gauche,

-en avant ou en arrière.

Au milieu de cette immensité, à un point extrêmement élevé,

il semble que je vois mentalement la Divinité ou les trois Personnes divines.

 

Et, je ne sais comment, une petite fille sort de moi:

c'est moi-même ou peut-être ma petite âme.

 

C'est touchant de voir cette petite fille se déplacer dans cet immense espace vide,

-toute seule, timidement, marchant sur la pointe des pieds,

les yeux toujours fixés vers l'endroit où elle voit les trois Personnes divines,

-avec la crainte que si elle baisse les yeux elle ne saura pas où elle va aboutir.

 

Toute sa force vient de son regard fixé vers le haut

 

En fait, comme son regard rencontre celui du Très-Haut, elle gagne en force au fur et à mesure qu'elle avance.

Quand elle arrive devant les trois Personnes divines,

-elle se prosterne pour adorer la divine Majesté.

 

Alors, une main venant des divines Personnes la soulève.

 

Elles lui disent:« Notre fille, la petite fille de notre Volonté, viens dans nos bras.

»

À ces mots, elle devient toute remplie de joie.

Et il en va ainsi des trois Personnes divines qui attendent l'accomplissement de la mission qu'elles lui ont confiée.

 

Puis, avec la grâce typique d'une petite fille, elle dit:

 

«Ô suprême Majesté,

-je viens t'adorer, te bénir et te remercier pour tout.

-Je viens attacher à ton trône toutes les volontés humaines de toutes les générations,

du premier homme jusqu'au dernier, de telle sorte que tous puissent

-reconnaître ta suprême Volonté,

-l'adorer, l'aimer, et

-Lui permettre de vivre dans leur âme.

 

Dans cet immense vide se trouvent toutes les créatures.

Je veux les prendre toutes pour les placer dans ta sainte Volonté afin que toutes puissent revenir à leur origine, c'est-à-dire ta Volonté.

 

Je suis venu dans tes bras paternels

pour t'amener tous tes enfants, mes frères, et les lier tous à ta Volonté.

 

Au nom de tous, je veux faire amende honorable et te rendre hommage et gloire comme si tous vivaient dans ta très sainte Volonté.

Mais, je t'en supplie, ne permets plus

-qu'il y ait séparation entre la Divine Volonté et la volonté humaine !

 

C'est une petite fille qui te demande cela, et je sais que tu ne peux rien refuser aux petits. »

 

Mais, qui peut tout dire ? Ce serait trop long !

Les mots me manquent quand je veux exprimer ce que je dis devant le Très- Haut.

De plus, il me semble que dans cet immense vide

on n'utilise pas le même langage qu'en ce bas monde.

 

D'autres fois, lorsque je me fusionne dans la Divine Volonté et que l'immense vide se présente à mon esprit,

je circule à travers toutes les choses créées et

-j'imprime sur elles des "je t'aime" à l'adresse de la suprême Majesté, comme si je voulais remplir l'atmosphère de "je t'aime"

pour offrir un retour d'amour à l'Amour suprême pour tant d'amour envers les créatures.

 

Ensuite, je parcours toutes les pensées des créatures en imprimant sur elles mes "je t'aime".

 

Je continue en plaçant mes "je t'aime" sur chaque regard, chaque bouche et chaque mot.

Je couvre chaque battement de cœur, chaque travail accompli

et chaque pas d'un de mes "je t'aime" adressé à mon Dieu.

 

Ensuite, descendant dans les profondeurs de l'océan,

je place sur chaque élan de poisson et sur chaque goutte d'eau un "je t'aime".

 

Après, comme si elle avait semé des "je t'aime" partout, la petite fille se présente devant la divine Majesté

et, comme pour lui faire une surprise, elle dit :

 

«Mon Créateur et mon Père, mon Jésus et mon Amour éternel, regarde : toutes les choses te disent de la part de toutes les créatures qu'elles t'aiment; partout, il y a des "je t'aime" qui te sont adressés; le Ciel et la terre en sont remplis.

Ne vas-tu pas concéder à ta toute-petite que ta Volonté

-descende parmi les créatures,

-se fasse connaître,

-fasse la paix avec la volonté humaine

et, pendant qu'elle exercera sa juste autorité et occupera sa place d'honneur, aucune créature ne fasse plus jamais sa volonté, mais toujours la tienne ? »

 

D'autres fois, quand je me fusionne dans la Divine Volonté, je gémis sur toutes les offenses faites à mon Dieu,

 

puis je reprends ma tournée dans cet immense vide afin de rejoindre toutes les peines éprouvées par Jésus à cause des péchés.

Je fais miennes ces peines et je vais partout,

-dans les endroits les plus cachés et secrets,

-sur les places publiques,

-sur tous les actes humains mauvais, pour gémir sur tous les péchés.

 

J'ai le sentiment de vouloir crier à chaque mouvement de créatures :

« Repentir, miséricorde ! »

 

Afin que tous entendent, j'imprime ma prière dans le grondement du tonnerre afin que la peine d'avoir offensé mon Dieu puisse se répercuter dans tous les cœurs :

 

-miséricorde dans les éclairs,

-repentir dans le sifflement du vent,

-repentir et miséricorde dans le tintement des cloches; en somme, repentir et miséricorde dans tout.

Ensuite,

j'apporte devant mon Dieu les repentirs de tous, j'implore la miséricorde pour tous.

 

Et je dis :

«Grand Dieu, fais descendre ta Volonté sur la terre afin que le péché n'y ait plus aucune place.

C'est la volonté humaine seule qui produit tant d'offenses

-qui semblent inonder toute la terre de péchés.

 

Par conséquent, je t'en prie, fais plaisir à la petite fille de ta Volonté qui ne veut rien, sauf

-que ta Volonté soit connue et aimée, et

-qu'elle règne dans tous les cœurs. »

 

Je me souviens qu'un jour, pendant que je me fusionnais dans la Divine Volonté,

j'ai regardé le ciel à un moment où il pleuvait abondamment. Et j'ai éprouvé un grand plaisir en voyant tomber la pluie.

 

Bougeant en moi, mon doux Jésus me dit avec un amour et une tendresse inexprimables:

 

«Ma fille,

dans ces gouttes d'eau que tu vois descendre du Ciel se trouve ma Volonté. Elle descend rapidement avec l'eau pour

-étancher la soif des créatures,

-pénétrer dans leurs entrailles, dans leurs veines,

-les rafraîchir,

-leur apporter mes baisers, mon amour, et

-se constituer leur vie.

 

Elle vient

-irriguer et féconder la terre,

-la rendre fertile,

afin qu'elle puisse produire la nourriture de l'homme.

 

Elle vient combler tant d'autres besoins des créatures.

 

Ma Volonté veut vivre dans toutes les choses créées pour donner une vie céleste et terrestre à chacune.

 

Cependant, bien qu'elle vienne à toutes les créatures comme à une fête,

-toute remplie d'amour,

elle ne reçoit pas d'elles une reconnaissance adéquate, elle reste comme sur son appétit.

 

Ma fille, fusionnée dans la mienne,

-ta volonté coule aussi dans cette eau qui tombe du ciel,

-elle court partout avec ma Volonté. Ne la laisse jamais seule, et donne-lui la récompense de ton amour au nom de tous.»

 

Pendant qu'il disait cela, mes yeux étaient émerveillés Je ne pouvais les détacher de la pluie qui tombait.

Ma volonté accompagnait cette eau et j'ai pu voir en elle les mains de mon Jésus qui se multipliaient en apportant de l'eau à tous.

Qui pourrait dire ce que j'ai ressenti ?

Seul Jésus pourrait le dire, lui qui est l'auteur de cela.

 

Qui pourrait dire les nombreuses façons de me fusionner dans la très sainte Volonté?

 

J'en ai dit assez pour le moment. Si Jésus le veut,

Il me donnera les mots et la grâce pour en dire plus, et je continuerai à écrire sur le sujet.

 

Pour faire suite à ce qui précède, je disais à mon Jésus:

«Dis-moi, mon Amour,

quel est ce vide qui se présente à mon esprit quand je me fusionne dans ta très sainte Volonté?

Et quelle est cette petite fille qui sort de moi ?

Pourquoi sent -elle une force irrésistible qui l'attire vers ton trône pour déposer ses petits actes sur les genoux divins dans le but de réjouir la Divinité? »

 

Toute bonté, mon doux Jésus me répondit:

 

« Ma fille,

le vide est notre Volonté mise à votre disposition,

elle qui devrait être remplie de tous les actes qui auraient été faits si les créatures avaient correspondu à notre Volonté.

 

Cet immense vide qui représente notre Volonté

est venu de notre Divinité pour le bien de tous dans la création,

dans le but rendre heureux toutes les personnes et toutes les choses.

 

En conséquence, toutes les créatures devraient avoir rempli ce vide

-de leurs actes et

-de l'offrande de leur volonté à leur Créateur.

 

Comme elles ne l'ont pas fait, ce qui est pour nous une offense très grande, nous t'avons appelée à cette mission spéciale

pour nous rendre ce que les autres nous doivent.

 

C'est la raison pour laquelle nous t'avons

-d'abord comblée d'une longue chaîne de grâces et,

-ensuite, t'avons demandé si tu voulais vivre dans notre Volonté.

 

Et tu as accepté

-en nous disant oui et

-en liant ta volonté à notre trône, sans jamais vouloir la reprendre.  Parce que la volonté humaine et la Divine Volonté ne peuvent cohabiter.

 

Ce oui, c'est-à-dire ta volonté, est lié fermement à notre trône.

C'est pour cela que ton âme, sous la forme d'une petite fille, est attirée par la suprême Majesté.

Car c'est ta volonté qui est avec nous qui t'attire comme un aimant.

 

Et toi, au lieu de te préoccuper de ta volonté,

tu t'occupes seulement d'amener sur nos genoux

-tout ce que tu as pu accomplir dans notre Volonté,

et tu déposes notre Volonté elle-même en notre sein, comme

-le plus grand hommage qui puisse nous être rendu et

-la récompense qui nous plaît le plus.

Le fait que tu ne considères plus ta volonté et que c'est uniquement la nôtre qui vit en toi nous rend festifs.

Tes petits actes accomplis dans notre Volonté nous apportent les joies de toute la création.

 

Ainsi, il nous semble que tout nous sourit et est en fête pour nous. Puis, te voyant quitter notre trône

-sans porter la moindre attention à ta volonté et

-en apportant notre Volonté avec toi est une très grande joie pour nous.

 

C'est pourquoi Je te dis chaque fois: "Sois attentive à notre Volonté". Parce qu'en elle il y a beaucoup à faire.

 

Plus tu agiras, plus grande sera la joie que tu nous donneras.

Et notre Volonté se déversera en torrents en toi et en dehors de toi. »

 

 

Après que le confesseur eut lu ce que j'ai écrit précédemment concernant ma façon de me fusionner dans la Divine Volonté,

il ne fut pas satisfait et exigea que je continue d'écrire sur le sujet.

Par obéissance et par crainte que mon Jésus puisse être le moindrement mécontent,

je poursuis mon propos.

 

Parfois,

-lorsque je me fusionne dans la suprême Volonté et

-que cet immense vide devient présent à mon esprit, la petite fille poursuit ses tournées .

S'élevant très haut, elle s'applique à remercier Dieu

-pour tout l'amour qu'il témoigne à toutes ses créatures .

 

Elle veut l'honorer en tant que Créateur de toute chose.

Ainsi, elle se promène parmi les étoiles et, sur chaque scintillement de lumière, elle imprime un "je t'aime" et un "gloire à mon Créateur".

 

Dans chaque rayon de soleil qui descend sur la terre, "je t'aime" et "gloire". Dans l'immensité des cieux, à chaque distance d'un pas, "je t'aime" et "gloire". Dans les gazouillis d'oiseaux, les mouvements de leurs ailes,

"amour" et "gloire à mon Créateur".

 

Dans les brins d'herbe émergeant du sol, dans les fleurs qui éclosent et leur parfum qui monte, "amour" et "gloire".

Sur les sommets des montagnes et dans les vallées, "amour" et "gloire".

 

Elle rejoint chaque cœur des créatures comme si elle voulait s'y enfermer. En chacun, elle proclame "je t'aime" et "gloire à mon Créateur".

Je voudrais que d'un seul cri, d'une seule volonté et d'une seule harmonie,

toutes les choses disent: "gloire et amour à mon Créateur".

 

Ensuite, comme si elle avait tout réuni afin que toute chose

-offre un retour d'amour à Dieu et

-lui rende gloire

pour tout ce qu'Il a réalisé dans la création, elle s'amène à son trône et lui dit:

 

«ô suprême Majesté et Créateur de toute chose, cette petite enfant vient dans tes bras pour te dire que toute la création, au nom de toutes les créatures, te rend

-un retour d'amour et

-une juste gloire

pour tant de choses que tu as créées par amour pour tous.

 

Dans ta Volonté,

-elle circule partout dans cet immense vide

-pour que toutes les choses te glorifient, t'aiment et te bénissent.

 

Et puisqu'elle a harmonisé

-l'amour entre le Créateur et la créature , amour rompu par la volonté humaine -

-et la gloire que tous te doivent,

fais descendre sur la terre ta Volonté

afin qu'elle renforce toutes les relations entre le Créateur et la créature.

 

De cette façon, toutes les choses reviendront à l'ordre premier établi par toi. Agis vite, ne tarde plus : ne vois-tu pas à quel point la terre est corrompue? Seule ta Volonté - ta Volonté connue et régnante -

peut arrêter cette débâcle et tout sécuriser. »

 

Ensuite,

-ayant le sentiment que sa mission n'est pas terminée, elle descend plus bas dans l'immense vide

afin de remercier Jésus pour l'œuvre de la Rédemption.

Comme si elle y trouvait en acte tout ce qu'il a réalisé,

-elle lui offre ses remerciements au nom de tous,

-en remplacement de tous les actes que les créatures auraient dû lui offrir en l'attendant et en le recevant sur la terre.

 

Puis, comme si elle voulait se transformer totalement en amour pour Jésus, elle dit:

 

«Jésus,

je t'aime dans ton acte de descendre du Ciel,

j'imprime mon "je t'aime" dans l'acte par lequel tu as été conçu,

je t'aime dans la première goutte de sang qui a été formée dans ton Humanité, je t'aime dans ton premier battement de cœur afin que tous tes battements de cœur soient marqués de mes "je t'aime",

 

je t'aime dans ta première respiration,

je t'aime dans tes premières souffrances,

je t'aime dans les premières larmes que tu as versées dans le sein de ta Maman.

 

Je veux accompagner de mes "je t'aime" tes prières, tes réparations et tes offrandes,

je veux sceller chaque instant de ta vie avec mes "je t'aime". Je t'aime dans l'acte de ta naissance,

je t'aime dans le froid dont tu as souffert,

je t'aime dans chaque goutte de lait reçue du sein de ta Maman.

 

Je veux remplir de mes "je t'aime" les langes avec lesquels ta Maman t'a emmailloté.

Je dépose mon "je t'aime"

-sur le sol où ta chère Maman t'a délicatement déposé dans la mangeoire,

-où tes tendres membres ont ressenti la rugosité de la paille et, plus que celle-ci, la rugosité des cœurs.

 

J'imprime un "je t'aime" sur

-chacun de tes vagissements,

-chacune de tes larmes et de tes peines de nouveau-né. Je fais couler mes "je t'aime"

-dans tous tes contacts et toutes tes relations d'amour avec ta Maman,

-dans les mots que tu as prononcés,

-dans la nourriture que tu as mangée, les pas que tu as faits, l'eau que tu as bue,

-dans les travaux que tu as effectués de tes mains,

-dans les actes que tu as posés dans ta vie cachée.

 

Je scelle mes "je t'aime" dans

-chacun de tes actes intérieurs et

-chacune des peines que tu as endurées.

 

Je dépose mes "je t'aime"

-sur les chemins que tu as parcourus,

-dans l'air que tu as respiré,

-dans toutes les prédications que tu as faites durant ta vie publique.

 

Mes "je t'aime" coulent

-dans les miracles que tu as accomplis et

-dans les sacrements que tu as institués.

 

En tout, ô mon Jésus, même dans les fibres les plus secrètes de ton Cœur, j'imprime mes "je t'aime" en mon nom et au nom de tous.

 

Ta Volonté me rend toute chose présente.

Je ne veux rien quitter sans que mes "je t'aime" n'y soient imprimés.

 

Ta petite fille de ta Volonté sent le besoin,

-s'il n'y a plus rien d'autre qu'elle puisse faire pour toi,

-de t'inviter à placer au moins un petit "je t'aime" pour nous dans tout ce que tu as fait pour moi et pour tous.

 

Mes "je t'aime" te suivent dans toutes les souffrances de ta Passion,

-dans tous les crachats, les mépris et

-dans les insultes qu'ils t'ont infligés.

 

Mes "je t'aime" scellent

-chaque goutte de sang que tu as versée,

-chaque soufflet que tu as reçu,

-chaque blessure infligée à ton corps,

-chaque épine ayant percé ta tête,

-chaque douleur de ta crucifixion,

-chaque parole que tu as prononcée sur la Croix.

 

Sur tout, jusqu'à ton dernier souffle, j'imprime mes "je t'aime". Je veux entourer de mes "je t'aime" toute ta vie, tous tes actes.

Je veux que tu touches, voies et ressentes mes "je t'aime" semés partout. Mes "je t'aime" ne te quitteront jamais.

Ta Volonté est la vie de mes "je t'aime".

Et sais-tu ce que cette petite fille désire?

Que la Divine Volonté que tu aimes tant et que tu fis durant toute ta vie sur la terre

-se fasse connaître de toutes les créatures,

-afin que toutes l'aiment et l'accomplissent sur la terre comme au Ciel.

 

Elle veut te gagner par son amour afin que tu donnes ta Volonté à toutes les créatures.

Oh ! rends heureuse cette petite qui ne veut rien d'autre que ce queTu veux: que ta Volonté soit connue et règne sur toute la terre. »

 

Maintenant, je crois que l'obéissance a été observée, si l'on peut dire.

Il est vrai que j'ai eu à omettre bien des choses; autrement, je n'aurais jamais fini.

 

Pour moi, me fusionner dans la Volonté suprême est comme me placer devant une fontaine jaillissante.

 

Chaque petite chose que j’entends ou vois, ou encore une offense faite à mon Jésus,

est une occasion nouvelle de me fusionner dans sa très sainte Volonté.

Je veux terminer en écrivant ce que Jésus m'a dit à la suite de ce qui précède : Ma fille,

tu dois ajouter une autre chose sur la fusion dans ma Volonté.

Il s'agit de se fusionner dans l'ordre de la grâce

dans tout ce qu’a fait et fera le Sanctificateur, le Saint-Esprit, pour ceux qui doivent être sanctifiés.

 

Nous, les trois Personnes divines, nous sommes toujours unis dans notre action.

La Création est attribuée au Père, la Rédemption au Fils, et

la réalisation du "que ta Volonté soit faite" au Saint-Esprit.

C'est de lui dont il s'agit quand tu viens devant la suprême Majesté et tu dis : "Je viens vous retourner votre amour

pour tout ce que le Sanctificateur accomplit envers ceux qu'Il sanctifie.

 

Je me place dans l'ordre de la grâce afin de pouvoir

-vous offrir la gloire et le retour d'amour que vous auriez reçus

si tous étaient devenus saints,

-et faire réparation pour toute opposition ou manque de correspondance à la grâce."

 

Et, dans la mesure où tu en es capable,

tu cherches dans notre Volonté les actes de l'Esprit sanctificateur

pour faire tiens

-sa peine, ses secrets gémissements et

-ses soupirs angoissés dans le tréfonds des cœurs parce qu'Il y est si mal accueilli.

 

Son œuvre fondamentale est de placer notre Volonté dans l'âme

en tant que l'acte complet de la sanctification.

Alors, en se voyant rejeté, Il gémit dans des lamentations inexprimables.

 

Et toi, dans ta simplicité enfantine, tu lui dis:

 

"Esprit sanctificateur, hâte-toi, je t'en prie, fais connaître à tous ta Volonté

afin que, la connaissant,

ils puissent l'aimer et accueillir en eux ton acte fondamental,

celui de leur complète sanctification, qui est ta très sainte Volonté."

 

Ma fille,

les trois Personnes divines sont à la fois inséparables et distinctes.

C'est ainsi qu'elles veulent manifester leurs œuvres aux générations humaines.

 

Bien qu'elles soient un, chacune veut manifester individuellement

-son Amour pour les créatures et

-son Action propre envers elles. »

 

 

Je réfléchissais en me plaignant presque à mon aimable Jésus de ce que, parfois, il vient et me fait souffrir en présence de mon confesseur en me rendant incapable d'empêcher cet état de souffrance et de perte de conscience.

 

Je dis à Jésus:

«Mon Amour,

c'était le temps la nuit passée et c'est encore le temps aujourd'hui de venir me faire souffrir, mais, en ce moment, puisque le confesseur est ici, laisse-moi libre. Et, après, tu feras de moi ce que tu voudras: je serai à ton entière disposition. »

Mais c'est bien en vain que je lui ai dit cela: une force irrésistible s'empara de moi.

Et je me sentis dans un état comme si j'allais mourir.

Je me plaignis à Jésus et le priai de ne pas permettre cela. Toute bonté, il me dit:

 

«Ma fille,

si Je permets cela, c'est à cause de la fermeté de ton confesseur qui ne cesse de me prier

de te faire souffrir pour ma Gloire et pour l'apaisement de ma Justice.

 

Si Je ne le faisais pas,

-Je serais déshonoré en toi et

-les vérités que Je t'ai manifestées au sujet de ma Volonté et des autres vertus seraient mises en doute.

 

On pourrait dire:

"Où est l'obéissance de la victime, elle qui devrait obéir tout naturellement?" Ainsi donc, tu voudrais me déshonorer et empêcher que les autres croient que c'est Moi qui parle et agis en toi !

 

Tu dois savoir que,

dans le but de te confier la mission de ma Volonté,

-bien que Je ne t'aie pas libérée du péché originel

-comme Je l'ai fait pour ma très chère Maman,

J'ai quand même enlevé de toi la source de la concupiscence et de la corruption,

parce qu'il n'aurait pas été convenable que ma Volonté prenne place dans une nature et une volonté corrompues.

 

Il y aurait eu comme des nuages devant le soleil de ma Volonté . Et ses rayons de connaissances

-n'auraient pu pénétrer en toi et

-prendre possession de ton âme.

 

Puisque ma Volonté est en toi,

-tout le Ciel, la très Sainte Vierge,

-tous les saints et tous les anges

sont liés à toi, puisque ma Volonté est leur vie.

 

Quand tu hésites, même le moindrement, ou que tu te demandes si tu dois adhérer ou non,

le Ciel et la terre sont ébranlés dans leurs fondations mêmes,

parce que cette Volonté qui est la vie de tous et qui veut régner en toi comme dans le Ciel, n'a alors pas en toi

-sa complète domination,

-son juste honneur.

 

Je te recommande donc de ne plus jamais accorder vie à ta volonté, si tu veux

-que ton Jésus soit honoré en toi et

-que ma Volonté continue sa totale domination en toi.

 

Je fus effrayée de voir le grand mal que je commets

-à simplement me demander si je dois ou non adhérer à ce que Jésus veut de moi,

-même si je finis toujours par céder.

 

Qu'est-ce qui surviendrait si - que cela ne se produise jamais - je ne cédais pas?

Je me sentis toute bouleversée à cette idée.

Mon aimable Jésus, voyant ma peine, revint et me dit:

«Ma fille, courage, ne crains pas.

Je t'ai expliqué comment tout le Ciel est attaché à ma Volonté qui règne en toi pour t'encourager à ne jamais céder à ta volonté,

parce que la Volonté Divine et la volonté humaine sont des ennemis jurés.

 

Et comme la Divine Volonté est la plus forte, la plus sainte et la plus grande, il est approprié que son ennemi, la volonté humaine,

-soit sous ses pieds et

-lui serve de marchepied.

 

En fait, celui qui doit vivre dans ma Volonté ne doit pas se considérer comme un citoyen de la terre, mais comme un citoyen du Ciel.

C'est à juste titre que toutes les âmes bienheureuses se sentent ébranlées

quand une âme qui vit dans la même Volonté qu'elles

songe à laisser sa volonté humaine refaire surface, désordre qui n'est jamais entré dans les régions célestes.

 

Tu dois être convaincue que, si tu vis dans ma Volonté, la vie de ta volonté a pris fin. Elle n'a plus sa raison d'être.

Je te rappelle que vivre dans ma Volonté est très différent :

-ceux qui font ma Volonté sont libres de donner la leur et de la reprendre parce qu'ils vivent comme des citoyens terrestres.

 

Mais celui qui vit dans ma Volonté est lié à un point éternel,

il agit avec ma Volonté et est entouré d'une forteresse imprenable. Par conséquent, ne crains pas et sois attentive.»

Ensuite, comme s'il avait voulu me réconforter et me renforcer dans sa très sainte Volonté,

il prit ma main dans la sienne et me dit:

 

« Ma fille, viens faire ta tournée dans ma Volonté.

 

Regarde, bien que ma Volonté soit une, Elle circule

-comme si elle était divisée entre toutes les choses créées.

 

Cependant, elle n'est pas divisée.

Vois les étoiles, le ciel bleu, le soleil, la lune, les plantes, les fleurs, les fruits, les champs, la terre, la mer, toute chose:

-en chaque chose se trouve un acte de ma Volonté, et

-ma Volonté y demeure pour préserver cet acte.

 

Ma Volonté ne veut pas être seule dans ses actes Mais elle veut la compagnie de tes actes.

 

Je t'ai placée dans ma Volonté afin que tu puisses m'accompagner dans mes actes,

c'est-à-dire que tu puisses vouloir ce que Je veux:

 

-que les étoiles scintillent,

-que le soleil inonde la terre de lumière,

-que les plantes éclosent,

-que les champs deviennent dorés,

-que les oiseaux chantent,

-que la mer murmure,

-que les poissons frétillent.

En somme, tu dois vouloir ce que Je veux.

 

Ainsi, ma Volonté

ne se sentira plus seule dans les choses créées. Mais sentira la compagnie de tes actes.

 

Par conséquent,

-visite chaque chose créée et

-fais-toi acte pour chacun des actes de ma Volonté.

 

C'est ça la Vie dans ma Volonté :

-ne jamais laisser le Créateur seul,

-admirer toutes ses œuvres et

-accompagner ses grands actes des petits actes de la créature. »

 

Je ne sais comment, mais

je me suis vue dans cet immense vide de Lumière

en train de trouver tous les actes qui sortaient de la Volonté de Dieu pour pouvoir placer en eux la récompense

-de mes actes d'adoration, de louange, d'amour et de remerciement. Après cela, j'ai réintégré mon corps.

 

 

Je me sentais opprimée à cause de la perte de mon adorable Jésus. Que je soupirais après son retour !

Je l'appelais avec mon cœur, ma voix et mes pensées qui, à cause de ma privarion de lui, étaient très actifs.

 

Seigneur ! comme sont longues les nuits sans Jésus

Alors que, quand je suis avec lui, elles s'écoulent comme une simple respiration!

 

Je disais:

«Mon Amour, viens, ne me laisse pas, je suis trop petite, j'ai besoin de toi. Tu sais combien ma petitesse ne peut se passer de toi !

Pourtant, tu me laisses !

Ah ! reviens, reviens, ô Jésus ! »

 

À ce moment, Il se montra sous la forme d'un petit enfant. Il mit un bras autour de mon cou et, de sa tête,

Il frappa à répétition le milieu de ma poitrine si fortement que j'eus l'impression qu'elle allait se briser.

 

Alors, j'eus peur et je me suis mise à trembler. D'une voix à la fois forte et gentille, Il me dit:

 

«Ma fille, ne crains pas. C'est Moi, Je ne te laisse pas. Comment pourrais-Je te laisser?

 

La vie dans ma Volonté rend l'âme inséparable de Moi.

 

Ma Vie est pour elle plus que l'âme pour le corps. Comme, sans son âme, le corps devient poussière parce qu'il n'a pas la vie qui le soutient

Ainsi, sans ma Vie en toi,

-tu serais vide de tous les actes de ma Volonté effectués en toi

-et tu n'entendrais plus ma voix dans les profondeurs de ton âme te murmurer la manière d'accomplir ta mission dans ma Volonté.

 

S'il y a ma Voix en toi, il s'y trouve aussi ma Vie qui émet cette voix. Comme il t'est facile de penser que Je peux te laisser! Je ne peux faire cela.

Tu devrais d'abord quitter ma Volonté et ce serait seulement après que tu pourrais croire que je t'ai quittée. Cependant, quitter ma Volonté serait pour toi difficile, sinon impossible.

 

Tu te trouves presque dans la condition des bienheureux dans le Ciel. Ils n'ont pas perdu leur volonté libre.

Parce que c'est un don que j'ai accordé à l'homme

Et, ce que J'ai donné une fois, Je ne le reprends jamais.

 

L'esclavage n'a jamais trouvé sa place dans le Ciel. Je suis le Dieu de fils et de filles, non d'esclaves.

Je suis le Roi qui laisse tout le monde régner, il n'y a aucune division entre moi et eux.

 

En eux, la connaissance de mes biens, de ma Volonté et de mon bonheur

-est si grande

qu'ils en sont remplis à ras bord, au point de débordement, si bien que leur volonté ne trouve pas de place pour agir.

 

Bien qu'ils soient libres,

la connaissance d'une Volonté infinie et les biens infinis

-dans lesquels ils sont plongés

les conduisent avec une force irrésistible à utiliser leur volonté

-comme s'ils ne l’avaient pas, cela en parfait accord avec leur volonté et en considérant cela comme

leur plus grand privilège et

leur plus grand bonheur.

 

Il en va ainsi pour toi, ma fille.

Te faire connaître ma Volonté est la plus grande grâce que Je t'aie donnée. Bien que tu sois libre de réaliser ta volonté ou de ne pas le faire,

devant la mienne, ta volonté se sent incapable d'opérer, elle se sent anéantie.

 

Connaissant le grand bien qu'est ma Volonté, tu as la tienne en horreur.

Sans que personne ne t'y force, tu aimes faire ma Volonté à cause du grand bien que tu en retires.

Les nombreuses connaissances que Je t'ai fait connaître sur ma Volonté sont

-des liens divins,

-des chaînes éternelles qui t' attachent à ma Volonté.

 

Ce sont des biens célestes en ta possession. Si, même en cette vie, ta volonté essaie

-de se défaire de ces chaînes éternelles,

-de briser ces liens divins,

-de perdre ces possessions divines,

bien que libre, elle n'arrive pas à trouver le moyen de le faire, elle devient confuse,

elle voit sa petitesse et,

-effrayée, elle plonge dans ma Volonté

un truc bien à elle avec un amour encore plus spontané.

 

La connaissance d'un bien ouvre la porte d'accès à ce bien. Autant de connaissances je t'ai données concernant ma Volonté,

autant de portes de biens, de lumière, de grâces et de participation divine je t'ai ouvertes.

 

Ces portes sont ouvertes pour toi, et quand ces connaissances parviendront aux créatures, ces portes s'ouvriront pour elles aussi.

Parce que la connaissance d'un bien fait naître et grandir l'amour envers ce bien.

 

Et la première porte que je leur ouvrirai sera celle de ma Volonté afin que soit fermée la petite porte de leur volonté personnelle.

Ma Volonté leur fera avoir la leur en horreur

Car, en présence de ma Volonté, la volonté humaine est incapable d'agir.

 

À la lumière de ma Volonté, les créatures verront combien la leur est

-insignifiante et

-propre à rien.

Conséquemment, elles la mettront de côté.

 

Tu dois savoir que

-lorsque Je te manifeste une nouvelle connaissance sur ma Volonté,

c'est seulement après que tu aies permis à tous les biens qui l'accompagnent d'entrer dans ton âme que J'ouvre pour toi une autre porte de mes connaissances.

 

Si je ne faisais pas ainsi, ces nouvelles connaissances ne seraient que l'annonce d'une nouveauté, sans que tu en prennes possession.

Chaque fois que Je parle, Je veux que le bien que Je manifeste soit possédé. Par conséquent,

-sois attentive dans l'apprentissage de ma Volonté,

-de sorte que Je puisse t'ouvrir plus de portes de connaissances et

-que tu puisses entrer davantage dans les possessions divines. »

 

Pendant que je me fusionnais dans la sainte Divine Volonté suivant ma manière habituelle,

je me disais:

«Où notre Seigneur a-t-il fait le plus pour les créatures? Dans la Création, la Rédemption ou la Sanctification?»

Bougeant en moi, mon toujours aimable Jésus me fit voir toute la création.

 

Quelle sublimité ! Quelle magnificence ! Quelle harmonie ! Quel ordre !

Il n'y a aucun endroit dans le ciel et sur la terre

où Dieu n'a pas créé quelque chose de spécial et de différent.

Il l'a fait avec une telle maîtrise que, comparés à la plus petite chose créée par Dieu,

les plus grands scientifiques sentent que toute leur science et tout leur art ne sont absolument rien,

-les choses créées par Dieu étant remplies de vie et de mouvement.

 

Oh! comme il est vrai que regarder l'univers et

-ne pas reconnaître Dieu,

-ne pas l'aimer et

-ne par croire en lui est pure folie !

Les choses créées sont comme des voiles derrière lesquels Dieu se cache. Il se manifeste à nous ainsi voilé

Parce que, dans notre chair mortelle, nous sommes incapables de le voir directement.

 

L'amour qu'Il nous porte est si grand que pour empêcher que nous soyons

-aveuglés par sa Lumière,

-effrayés par sa Puissance,

-gênés par sa Beauté,

-annihilés devant son Immensité,

Il se voile à l'aide des choses créées,

bien qu'Il demeure au milieu de nous et nous fait nager dans sa Vie même.

Mon Dieu, que tu nous as aimés et que tu nous aimes !

Après m'avoir ainsi montré tout l'univers, mon doux Jésus me dit:

 

Ma fille,

tout a été accompli dans la Création.

 

En elle, la Divinité

-a complètement manifesté sa majesté, son pouvoir et sa sagesse, et

-montré son amour pour les créatures.

 

Il n'y a aucun point dans le Ciel, sur la terre ou dans les choses créées, où la perfection de nos œuvres ne se manifeste pas.

Rien n'a été réalisé à moitié.

 

Dans la création,

-Dieu a fait étalage de toutes ses œuvres pour les créatures,

-Il a aimé d'un amour complet et

-Il réalisé des œuvres complètes.

Il n'a eu rien à ajouter ni à retrancher.

 

Il a tout fait parfaitement.

Il ne sait pas accomplir des choses incomplètes.

 

Un amour distinct et complet envers chaque créature a été placé dans chaque chose créée.

 

La Rédemption

n'a été rien d'autre que la réparation pour le mal accompli par les créatures

Elle n'a rien ajouté à l'œuvre de la Création.

 

La Sanctification

n'est rien d'autre qu'aide, grâce et lumière pour

-que l'homme retourne à l'état originel dans lequel il a été créé,

-qu'il réponde au but pour lequel il a été créé.

 

En fait, dans la Création, en vertu de ma Volonté, la sainteté de l'homme était complète. Puisqu'elle émanait d'un acte complet de Dieu.

L'homme était saint et heureux dans son âme.

Parce que ma Volonté avait reflété en lui la sainteté de son Créateur. Pareillement, il était saint et heureux dans son corps.

 

Ah! ma fille, en dépit de la Rédemption et de l'œuvre de la Sanctification, la sainteté en l'homme est incomplète, voire inexistante.

Cela signifie que si l'homme ne fait pas marche arrière

-pour adopter ma Volonté comme vie, loi et aliment, afin d'être purifié, ennobli et divinisé.

 

C'est-à-dire s'il ne se conforme pas à l'acte premier de la Création

-en prenant ma Volonté comme héritage assigné par Dieu,

les œuvres de la Rédemption et de la Sanctification n'auront pas leurs effets complets.

 

Tout est dans ma Volonté.

Si l'homme la prend, il prend tout.

 

Ma Volonté est un point unique

-englobant tous les biens de la Rédemption et de la Sanctification.

 

De plus, pour celui qui vit dans ma Volonté,

-vu qu'il répond à l'objectif premier de la Création,

ces Biens

-lui servent, non pas de remède, comme pour ceux qui ne vivent pas dans ma Volonté, mais

-sont pour lui cause de gloire et d'héritage particulier,

apportés sur la terre par la Volonté du Père céleste à travers le Verbe incarné.

 

En venant sur la terre, mon premier acte a été exactement

-de faire connaître la Volonté de mon Père

dans le but

-de l'attacher de nouveau aux créatures.

 

Mes souffrances, les humiliations que J'ai subies,

ma vie cachée et l'immensité des Souffrances de ma Passion étaient

-des remèdes,

-un support,

-une lumière

pour faire connaître ma Volonté.

Puisque, par Elle, l'homme allait être non seulement sauvé, mais saint. Par mes Souffrances, J'ai mis l'homme en sécurité.

Par ma Volonté, Je lui ai redonné la sainteté perdue dans le Paradis terrestre.

 

Si Je n'avais pas fait cela,

-mon amour et mon œuvre n'auraient pas été complets comme au moment de

la Création. Parce que c'est notre Volonté seule qui a le pouvoir de rendre complets

-nos travaux envers les créatures ainsi que

-les travaux des créatures envers nous.

 

Ma Volonté incite l'homme à penser différemment. Elle lui permet

-de voir ma Volonté dans toutes les choses créées,

-de parler avec son écho,

-d'agir à travers son voile.

 

Bref, dans ma Volonté, l'homme fait tout d'un seul coup en conformité avec Elle. Alors que les autres vertus agissent lentement, petit à petit.

 

Sans l'acte premier de ma Volonté,

ma Rédemption

-sert à panser les blessures les plus profondes de l'homme, de façon à ne pas le laisser mourir,

-et sert d'antidote pour l'empêcher de tomber en enfer.

 

Par conséquent, prends à cœur ma Volonté

si tu veux vraiment m'aimer et devenir une sainte

 

 

Je sentais mon pauvre esprit immergé dans la très sainte Volonté de Dieu.

Oh ! comme je désirais que pas même une respiration, un battement de cœur ou un geste se produisent en moi en dehors de la suprême Volonté !

 

Il me semblait que tout ce qui est réalisé en dehors de la Divine Volonté

-nous fait perdre une nouvelle beauté, une nouvelle grâce, une nouvelle lumière,

-et nous rend dissemblables de notre Créateur

Alors que Jésus veut que nous soyons semblables à notre Créateur en toute chose.

 

Et de quelle meilleure façon pouvons-nous lui ressembler sinon en recevant en nous la vie de sa très sainte Volonté?

 

Elle nous apporte les traits du visage de notre Père céleste.

Elle nous fait atteindre en totalité le but de la Création.

Elle nous entoure de manière à nous garder beaux et saints tels que Dieu nous a créés.

 

Elle nous donne une beauté, une lumière et un amour toujours nouveaux qui ne peuvent être trouvés qu'en Dieu.

 

Alors que mon esprit était perdu dans l'éternelle Volonté, mon doux Jésus, me serrant sur lui, me dit d'une voix émue:

 

Ma fille,

il n'y a pas de mal plus grand que celui de ne pas faire ma Volonté Et il n'existe aucun bien comparable à celui de l'accomplir.

 

Aucune vertu ne peut égaler l'accomplissement de ma Volonté.

Le bien que l'âme perd en ne l'accomplissant pas est irremplaçable. Et c'est seulement en y revenant

-qu'elle peut trouver remède à ce mal et

-que peuvent lui être ramenés les biens

que notre Volonté avait décidé d'accorder à la créature.

 

C'est en vain que les créatures croient que,

-du point de vue des œuvres, des vertus et des sacrifices, elles peuvent faire mieux en dehors de ma Volonté.

 

Si ces choses ne sont pas nées de ma Volonté et réalisées dans le but de l'accomplir,

elles ne sont pas reconnues par Moi.

 

Les grâces, l'aide, la lumière, les biens et la juste récompense

sont le lot de ceux qui agissent dans le but d'accomplir ma Volonté.

Ma Volonté est éternelle, elle n'a pas eu de commencement et n'aura pas de fin. Qui pourrait évaluer les actes réalisés dans ma Volonté,

Elle qui n'a ni commencement ni fin ?

 

Ces actes sont remplis de biens illimités, au même titre que ma Volonté Elle- même.

 

Les autres vertus, les travaux et les sacrifices pratiqués en dehors de ma Volonté

ont un commencement et une fin

En tant que choses périssables, quelle récompense peuvent-elles se mériter?

 

Ma Volonté équilibre mes attributs.

 

Si ma Puissance n'avait pas cette sainte Volonté,

Elle se manifesterait d'une façon tyrannique envers ceux qui rn' offensent tant.

En équilibrant ma Puissance, ma Volonté

me fait verser des grâces là où Je devrais déployer rage et destruction.

 

Si ce n'était de ma Volonté qui lui donne une vie sans cesse renouvelée,

ma Sagesse ne manifesterait pas autant d'art et de maîtrise dans ses œuvres. Ma Beauté serait pâle et sans attrait si elle n'était pas soutenue par l'éternelle Volonté.

Ma Miséricorde deviendrait faiblesse si Elle n'était pas équilibrée par ma Volonté.

 

Et ainsi pour tous mes autres attributs.

 

Notre Bonté paternelle éprouve tellement d'amour envers les créatures

qu'elle établit l'équilibre chez l'homme vivant dans notre Volonté.

 

Puisque l'homme est issu de la suprême Volonté, il était juste que Celle-ci

-se fasse la vie et l'équilibre de tout ce qui le concerne et

-lui donne la ressemblance avec son Créateur.

 

Une grande dignité, une grande majesté et un grand ordre devaient être son apanage

afin qu'il ressemble à son Créateur.

La cause de tant de travaux, possiblement bons,

-dans lesquels l'équilibre et l'ordre n'apparaissent pas, se situe

-dans le manque d'accomplissement de ma Volonté.

 

Au lieu de susciter l'admiration, ces travaux déçoivent.

Au lieu de répandre de la lumière, ils engendrent de la noirceur.

 

Tout ce qui est bon provient de ma Volonté. Sans Elle, les actes ne sont bons qu'en apparence. Ils sont sans Vie pour ne pas dire

-qu'ils sont empoisonnés et

-qu'ils empoisonnent ceux qui les font. »


 

Je me fusionnais dans la sainte Divine Volonté selon ma manière habituelle. Quand l'immense espace vide de la très sainte Divine Volonté se présenta à mon esprit,

je me suis dit :

 

«Comment se peut-il que ce vide puisse être rempli

par des actes humains réalisés dans l'adorable Divine Volonté? Pour que cela puisse se produire,

toutes les barrières de la volonté humaine doivent être enlevées

Puisqu'elles empêchent de franchir l'entrée de cette éternelle et céleste sphère de la suprême Volonté où, semble-t-il, Dieu attend ces actes,

afin que l'homme puisse revenir à son origine dans l'ordre de la Création.

 

Cependant, on ne voit rien de nouveau en ce monde dans le domaine du bien. Le péché existe autant qu'avant, sinon plus.

On entend bien parler

-d'un certain réveil dans le domaine religieux,

-de certaines œuvres dans les cercles catholiques. Mais cela n'est qu'apparence.

Si on va au fond des choses, on voit des vices horribles plus qu'avant.

 

Se pourrait-il que, d'un seul coup,

l'homme donne la mort à tous les vices pour donner vie à toutes les vertus,

-comme cela est requis pour vivre dans la sphère de la suprême Volonté?

 

Pour y vivre, aucun compromis n'est possible On ne peut vivre divisé entre la vertu et le vice. Il est nécessaire de tout sacrifier dans le but de tout convertir en Volonté de Dieu.

 

La volonté humaine et les choses humaines

ne doivent exister que pour accomplir la Volonté de Dieu,

afin que Dieu puisse développer sa vie en nous.

 

Pendant que je réfléchissais à cela et à d'autres choses, mon doux Jésus me dit:

«Ma fille,

c'est ainsi que ce sera:

L'immense vide sera comblé par les actes des créatures réalisés dans ma Volonté.

Ma Volonté est venue du sein éternel de l'Être suprême pour le bien de l'homme.

Ayant posé un acte simple pour envelopper l'homme de manière à ce qu'il ne puisse nous échapper, notre Volonté s'est ensuite multipliée en d'innombrables actes pour lui dire:

"Tu vois,

ma Volonté non seulement t'enveloppe, mais est toujours prête à agir, afin

-de se faire connaître par toi et

-de recevoir en retour des actes effectués dans ma Volonté."

 

Toutes les choses reçoivent un retour.

Sinon, on peut dire qu'elles sont inutiles et sans valeur.

 

La semence plantée en terre par le semeur veut son retour, soit d'autres graines: dix, vingt, trente fois plus.

L'arbre planté par le fermier veut le retour de la génération et de la multiplication des fruits. L'eau tirée de la fontaine donne à celui qui l'a puisée le retour de l'étanchement de la soif ainsi que la possibilité du nettoyage et du lavage.

Le feu qu'on a allumé donne le retour de sa chaleur.

 

Il en va ainsi pour toutes les choses créées par Dieu

ayant le pouvoir de produire et de générer Elles se multiplient et donnent un retour.

 

N'y aurait-il que notre Volonté qui,

-avec tant d'amour et

-à la suite de tant de manifestations et d'actes continus,

ne pourrait recevoir de retour, soit la divinisation des volontés humaines?

 

La graine de semence en génère d'autres Le fruit génère d'autres fruits.

L'homme génère d'autres hommes.

Un professeur forme d'autres professeurs.

 

Faut-il que seulement notre Volonté, aussi puissante qu'Elle soit, reste seule,

-sans recevoir de retour,

-sans se générer dans la volonté humaine ?

«Ah ! non, non ! cela est impossible !

 

Notre Volonté aura son retour

Elle aura sa génération divine dans la volonté humaine. D'autant plus que cela correspond à notre acte premier,

-celui par lequel toutes les choses ont été créées :

que notre Volonté transforme et régénère la volonté humaine en Volonté Divine.

 

Notre Volonté vient de nous et nous voulons la volonté humaine. Toutes les autres choses ont été réalisées dans un ordre secondaire alors que cet objectif a été établi dans l'ordre premier de la Création.

 

Ça prendra peut-être du temps. Mais les siècles ne se termineront pas sans que notre Volonté ait atteint son objectif.

 

Si elle a atteint son objectif quant à la génération des choses secondaires, encore plus atteindra-t-elle son objectif concernant son objectif premier.

 

Notre Volonté n'aurait jamais quitté notre sein

si elle avait su qu'elle n'atteindrait jamais son objectif premier:

que la volonté humaine soit régénérée dans la Divine Volonté.

 

Crois-tu que les choses seront toujours comme elles sont aujourd'hui?

 

Ah non!

Ma Volonté balayera tout

Elle sèmera la confusion partout.

Toutes les choses seront mises sens dessus dessous. De nombreux phénomènes surviendront

guerres, révolutions, accidents de toutes sortes de manière

-à foudroyer l'homme,

-à confondre son orgueil et

-à le disposer à la génération de la Divine Volonté dans la volonté humaine.

 

Tout ce que Je t'ai manifesté concernant ma Volonté

enseignements, lumière, grâces spéciales - ainsi que tout ce que tu fais en Elle

n'est rien d'autre que

-la préparation de la voie,

-la mise en place des moyens,

de manière à ce que ma Volonté soit générée dans la volonté humaine.

 

Si cela ne devait pas arriver,

-Je ne t'aurais pas manifesté tant de choses, pas plus que

-Je ne t'aurais sacrifiée si longtemps sur ton lit

en te gardant dans l'exercice continuel de ma Volonté

-dans le but de placer en toi les fondations de la génération de ma Volonté dans les vôtres.

Crois-tu que ce n'est rien que Je sois continuellement en toi,

-mettant sur tes lèvres mes prières et

-te faisant éprouver mes peines,

qui, en union avec Moi, acquièrent toutes sortes

-de valeurs,

-d'effets et

-de pouvoirs?

 

En somme, Je suis en train de fabriquer le modèle,

c'est-à-dire la première âme en laquelle J'accomplis la génération de ma Volonté.

 

Par la suite, réaliser des facsimilés sera plus facile.

 

C'est pourquoi Je te dis toujours "Sois attentive" Car il s'agit

-de quelque chose de très important,

-de la chose la plus importante qui existe au Ciel et sur la terre.

 

Il s'agit

-de protéger les droits de notre Volonté,

-de restaurer le dessein de la Création,

-de nous retourner la gloire pour toutes les choses créées, et

-de nous permettre de répandre toutes les grâces que notre Volonté avait prévu de donner aux créatures si elles avaient accompli notre Volonté en toute chose.»

 

 

Je me sentais tout immergée dans la sainte Volonté de Dieu. M'attirant vers lui, mon doux Jésus me serra fortement dans ses bras . Et Il me dit :

 

«Ma fille, oh ! comme est beau mon repos dans l' âme

-où vit ma Volonté et qui laisse Celle-ci aimer et agir pleinement en elle !

 

Tu dois savoir que lorsque la créature respire, palpite, agit, ou fait toute autre chose,

c'est ma Volonté qui respire, palpite, donne vie à ses travaux,

fait circuler son sang, etc., Puisqu'Elle se trouve en elle comme Centre de Vie.

Et comme cette Volonté est la même que celle des trois Personnes divines, ces dernières ressentent

-les respirations de cette créature,

-ses battements de cœur,

-ses mouvements.

 

Chaque fois que notre Volonté pose un acte,

-de nouvelles joies et de nouvelles béatitudes sortent de nous. Harmonisant tout chez les Personnes divines, elles forment des mers de nouvelles joies qui

-envahissent et ravissent tous les bienheureux et

-amènent notre Volonté à former de nouveaux actes, de manière

-à nous ravir encore plus et

-à former encore plus de nouvelles joies.

 

L'âme qui laisse notre Volonté vivre en elle

atteint de telles hauteurs qu'elle Nous amène à renouveler sans cesse

-nos Béatitudes,

-nos Harmonies et

-les Joies infinies de notre Amour.

 

Notre Volonté dans la créature nous est tellement agréable, tendre et aimable. Elle nous donne des surprises.

Elle met en mouvement nos choses pour nous retourner gloire, amour et bonheur.

 

Tout cela se produit par le moyen de la créature

-qui a donné à notre Volonté la possibilité de vivre en elle.

 

Comment pourrions-nous ne pas aimer cette créature née de notre Volonté?

Notre Volonté en elle la rend aimable, gracieuse et belle à nos yeux

à tel point que ses prérogatives ne se voient en aucune autre créature.

 

Elle est une œuvre effectuée par notre Volonté avec une telle maîtrise qu'elle

-enchante tout le Ciel,

-se fait aimer par tous, tout particulièrement par la Très Sainte Trinité.

 

Pendant qu'Il disait cela, Il me serra plus fortement, me fit mettre ma bouche dans son Cœur, Il ajouta:

«Toi aussi, bois notre béatitude à grandes gorgées, satisfais-toi autant que tu veux.»


 

Je me trouvais dans mon état habituel.

Toute tendresse et tout amour, mon adorable Jésus vint à ma pauvre âme. Il se plaça près de moi et me regarda comme s'Il voulait me dire bien des choses.

 

Il voulut agrandir mon intelligence

afin que je puisse recevoir et comprendre ce qu'Il voulait me dire. Puis, Il s'étendit sur toute ma personne en me cachant sous lui.

Il couvrit mon visage du sien, mes mains et mes pieds des siens.

 

Il semblait tout préoccupé de me couvrir et de me cacher sous Lui de telle sorte que plus rien de moi ne soit visible.

Oh ! comme j'étais heureuse, toute couverte et cachée par Jésus!

 

Je ne voyais plus rien, sauf Jésus. Tout avait disparu pour moi.

La joie et le bonheur de son aimable présence, comme un enchantement, étaient revenus vivre en mon pauvre cœur.

La peine me quitta et je ne pouvais plus me souvenir de sa privation qui m'avait causé des souffrances mortelles. Oh! comme il est facile de tout oublier quand on est avec Jésus!

 

Après qu'Il m'eut gardée quelque temps toute couverte et cachée en Lui,

-à tel point que je croyais qu'il ne me quitterait plus,

je l'ai entendu appeler les anges et les saints à venir voir

-ce qu'Il faisait de moi et

-comment il m'avait couverte de son adorable Personne.

 

Ensuite, Il partagea avec moi ses souffrances et je le laissai faire tout ce qu'Il voulait.

Bien que je me sentais écrasée par ses souffrances,

j'étais heureuse et j'expérimentais les joies que la Divine Volonté donne quand l'âme, même dans la souffrance, s'abandonne en Elle.

 

Après m'avoir fait souffrir, Il me dit: «Ma fille,

ma Volonté veut toujours se donner davantage à toi.

Pour pouvoir se donner plus, Elle veut mieux se faire comprendre.

Et pour rendre plus stable, plus sécuritaire et plus apprécié ce qu'Elle te manifeste,

Elle te donne de nouvelles souffrances afin

-de mieux te disposer et

-de préparer en toi l'espace vide pour y déposer ses vérités.

 

Elle te présente le noble cortège de la souffrance dans le but

-d'être certaine de ton âme,

-de pouvoir lui faire confiance.

 

C'est toujours à travers la souffrance et les croix que s'ouvrent les portes pour

-de nouvelles manifestations,

-de nouvelles leçons secrètes,

-de grands cadeaux.

 

En fait, si l'âme supporte mes souffrances et ma Volonté douloureuse, elle deviendra capable de recevoir ma Volonté jubilatoire et

elle acquerra l'intelligence pour comprendre les nouvelles leçons de ma Volonté.

 

La souffrance lui fera acquérir le langage céleste

-la rendant capable de répéter les nouvelles leçons apprises.

 

En entendant cela, je lui dis:

«Mon Jésus et ma Vie, il me semble que le sacrifice complet est nécessaire pour accomplir ta Volonté et vivre en elle.

À première vue, ça ne semble rien mais, dans la pratique, ça semble difficile. Ne pas accorder un simple souffle à sa volonté propre,

même dans les choses saintes,

dans le bien lui-même,

semble trop pénible pour la nature humaine.

 

Les âmes pourront-elles en venir

à vivre dans ta Volonté dans le complet sacrifice de tout ? »

 

Jésus reprit: «Ma fille,

tout est dans la compréhension

-du grand bien qui vient à l'âme qui fait ma Volonté,

-de ce cette Volonté est, qui veut ce sacrifice , et

-de ce que cette Volonté ne peut s'accommoder de vivre avec une volonté basse, petite et finie.

 

Elle veut rendre éternels, infinis et divins les actes de l'âme qui veut vivre en Elle.

Et comment peut-elle le faire

-si l'âme veut y mettre ne fût-ce qu'un souffle de sa volonté humaine,

-même pour une chose sainte, comme tu dis?

 

La volonté humaine étant limitée,

la vie de cette âme dans ma Volonté ne serait plus une réalité, mais une façon de parler.

 

D'un autre côté, ma Volonté exige une domination totale. Et il est juste que le petit atome de la volonté humaine

soit conquis et

perde son champ d'action dans ma Volonté.

 

Que dirais-tu si une petite chandelle, une allumette ou une étincelle

-voulait aller dans le centre du soleil

pour s'y installer et y former son champ de lumière et d'action?

 

Si le soleil était doué de raison, il serait indigné de cela et sa lumière et sa chaleur annihileraient cette petite lampe, cette allumette ou cette étincelle.

 

Et tu serais la première à te moquer d'elle, condamnant son audace de vouloir faire son champ d'action dans la lumière du soleil.

Ainsi en est-il du souffle de la volonté humaine en la mienne, même dans le bien.

Par conséquent, sois attentive à ce que rien de ta volonté ne prenne vie. Je t'ai recouverte tout entière et cachée tout entière en Moi,

afin que tu n'aies des yeux que pour

-regarder ma Volonté et

-lui donner la voie libre pour agir en ton âme.

La difficulté est de comprendre ce qu'est la Vie dans ma Volonté. En fait, quand l'âme aura compris

-le grand bien qui lui vient avec ma Volonté,

-que de pauvre elle deviendra riche,

-que d'esclave de viles passions elle deviendra libre et régnante,

-que de servante elle deviendra maîtresse,

-que de malheureuse elle deviendra heureuse.

 

Même au milieu des peines de cette pauvre vie,

-le sacrifice de tout sera pour elle un honneur désiré, voulu et rêvé.

Voilà pourquoi Je te presse tant de manifester ce qui concerne ma Volonté Car tout consistera à la connaître, à la comprendre et à l'aimer

 

Je lui dis:

«Mon Jésus, si Tu désires tant

-que ta Volonté soit connue,

-qu'elle ait son champ d'action divine dans les âmes,

oh! s'il te plaît, manifeste toi-même aux âmes ces Vérités,

-les grands biens que ta Volonté contient, et

-tous les biens que ces âmes recevront.

 

Ta parole directe est une force magique, un puissant aimant. Elle a la vertu de la puissance créatrice.

 

Oh ! comme il est difficile de ne pas se rendre au doux enchantement de tes paroles divines ! Par conséquent, si tout est dit par toi, tous se laisseront conquérir. »

 

Jésus reprit:

 

«Ma fille,

c'est mon habitude et dans l'ordre de mon éternelle sagesse

-de manifester mes grandes œuvres à une seule âme,

-de centrer en elle tout le bien qu'elles contiennent,

-de négocier avec elle en tête à tête, comme si aucune autre personne n'existait.

 

Quand Je puis dire

-que J'ai complètement achevé mon travail en cette personne,

-que rien ne lui manque,

alors Je fais couler mon œuvre comme à partir d'une vaste mer

-pour le bien des autres créatures. »

 

C'est ainsi que J'ai fait avec ma céleste Mère.

J'ai d'abord conféré avec elle dans l'intimité au sujet de la Rédemption. Aucune autre créature ne savait quoi que ce soit.

Elle s'est disposée à tous les sacrifices et à tous les préparatifs nécessaires

-pour que Je puisse descendre du Ciel sur la terre.

 

J'ai tout fait comme si elle allait être la seule à être rachetée. Mais, après qu'elle m'eut amené à la lumière,

-permettant que tous puissent me voir et profiter des biens de la Rédemption, Je me suis donné à tous ceux qui voulaient me recevoir.

Il en ira ainsi concernant ma Volonté :

Quand J'aurai tout complété en toi,

-de telle manière que ma Volonté triomphe de toi et toi d'Elle, alors, comme de l'eau, Elle coulera pour le bien de tous.

 

Mais il est nécessaire de former la première âme pour rejoindre ensuite les autres. »

 

 

Je me sentais déprimée.

Une pensée de nature à perturber ma sérénité me vint:

«Si on se trouve au seuil de la mort et qu'on éprouve des doutes et des peurs concernant sa manière d'avoir conduit sa vie, au point de douter de son salut, que faut-il faire?»

 

À ce moment, ne me laissant pas le temps de réfléchir davantage sur cette question

ou d'y trouver une réponse, mon doux Jésus se montra en mon intérieur et, hochant la tête,

Il me dit d'un air affligé :

 

«Ma fille, que dis-tu? Penser cela est un affront à ma Volonté.

De telles pensées sont des balivernes de la volonté humaine incompatibles avec la Divine Volonté. Aucun doute ou peur ne doit effleurer les pensées de qui vit dans ma Volonté.

 

Ma Volonté est comme une mer calme qui murmure

-la paix, le bonheur, la sécurité et la certitude

Et les vagues qui proviennent de son sein en sont de joie et de contentement continuels.

 

En te voyant réfléchir ainsi, J'ai été secoué.

Ma Volonté ignore la peur, le doute et le danger.

Et l'âme qui vit en Elle devient étrangère aux sottises de la volonté humaine. Que pourrait craindre ma Volonté ?

Qui pourrait douter de son Agir ? Puisque, en présence de sa Sainteté,

tous tremblent et sont obligés d’incliner la tête en l'adorant !

Je veux te dire quelque chose de consolant pour toi et de très glorieux pour Moi.

 

Quand tu mourras dans le temps, il t'arrivera ce qui m'est arrivé à ma mort. Pendant ma vie,

J'ai travaillé, prié, prêché, institué les sacrements,

J’ai souffert des peines inouïes, y compris la mort elle-même.

 

Mais Je peux dire que mon Humanité n'était consciente

-que d'une infime partie de tout le bien que Je faisais.

Les sacrements eux-mêmes ne trouvèrent vie qu'après ma mort.

 

Dès que Je mourus, ma mort mit un sceau sur la totalité

-de mes actes, de mes paroles, de mes souffrances ainsi que

-des sacrements que j'avais institués. Ma mort confirma tout ce que J'avais fait. Et elle donna vie à

-mes œuvres, mes souffrances, mes paroles, ainsi

-qu'aux sacrements que J'avais institués,

en assurant leur pérennité jusqu'à la consommation des siècles.

 

Ainsi, ma mort mit en action tout ce que J'avais fait et leur donna une vie perpétuelle.

 

Puisque mon Humanité était habitée par le Verbe éternel et par une Volonté

-qui n'a eu aucun commencement,

-qui n'aura aucune fin et

-qui est non sujette à la mort,

rien de ce que J'ai fait ne devait se perdre, pas la moindre parole.

 

Tout devait avoir sa continuation jusqu'à la fin des siècles pour

-parvenir au Ciel et rendre éternellement heureux tous les élus.

 

Il en ira de même pour toi : ma Volonté

-qui vit en toi,

-qui te parle,

-qui te fait agir et souffrir, ne laissera rien disparaître,

-pas un seul mot des nombreuses Vérités que Je t'ai enseignées concernant ma Volonté.

 

Elle mettra tout en mouvement, redonnera vie à tout. Ta mort sera la confirmation de tout ce que Je t'ai dit.

Dans la vie dans ma Volonté, tout ce que l'âme fait, souffre, prie et dit contient un acte de Divine Volonté.

Tout cela n'est pas sujet à mourir, mais demeurera dans l'acte de donner vie aux créatures.

 

Ta mort déchirera le voile qui couvre toutes les Vérités que Je t'ai enseignées,

-qui s'élèveront comme autant de soleils et

-qui disperseront les doutes et les difficultés qui semblaient les couvrir pendant ta vie.

 

Pendant ta vie terrestre, tu ne verras que très peu ou rien du tout du grand bien que ma Volonté veut réaliser à travers toi Mais, après ta mort, tout aura son plein effet. »

 

Après cela, j'ai passé la nuit sans pouvoir fermer l'œil, soit pour dormir, soit pour recevoir la visite habituelle de mon aimable Jésus .

Car, quand Il vient, je m'assoupis en lui, ce qui est pour moi plus que le sommeil.

J'ai passé ce temps à méditer les Heures de la Passion et à effectuer mes tournées habituelles dans son adorable Volonté.

 

Puis j'ai vu qu'il faisait jour - ce qui m'arrive fréquemment - , et je me suis dit :

« Mon Amour, tu n'es pas venu me voir et tu ne m'as pas laissé dormir. Comment donc vais-je pouvoir passer ma journée sans toi?»

 

À ce moment, mon doux Jésus bougea en moi et Il me dit:

«Ma fille, dans ma Volonté, il n'y a ni nuit ni sommeil. C'est toujours plein jour et éveil total.

Il n'y a pas de temps pour dormir parce

-qu'il y a beaucoup à faire et à prendre, et

-qu'on doit profiter au maximum de son temps pour être heureux en Elle.

 

Tu dois apprendre à vivre dans le long jour de ma Volonté

afin que Celle-ci puisse avoir sa vie continuellement active en toi.

 

Tu trouveras en ma Volonté un repos très agréable, parce qu'Elle

t'élèvera toujours davantage en ton Dieu

elle te fera La comprendre de plus en plus.

 

Plus tu la comprendras, plus ton âme s'agrandira pour pouvoir jouir de ce repos éternel avec tout son bonheur et toutes ses joies.

Oh ! comme il sera merveilleux ton repos, un repos qui ne se trouve que dans ma Volonté!»

En disant cela, Il quitta mon intérieur et, plaçant ses bras autour de mon cou, Il me serra fortement. J'étendis mes bras et le serrai fortement aussi.

 

À ce moment, Il interpella plusieurs personnes qui se trouvaient à ses pieds et leur dit : «Élevez-vous jusqu'à mon Cœur et Je vous montrerai les prodiges que ma Volonté a accomplis dans cette âme. »

 

Ensuite, Il disparut.

 

Je sentais que je ne pouvais plus continuer sans mon doux Jésus. Pendant plusieurs jours, j'ai attendu son retour, mais en vain.

Je lui ai dit de tout mon cœur: «Mon Amour, reviens à ta petite fille. Ne vois-tu pas que je n'en peux plus?

Ah! à quel dur martyre tu soumets ma pauvre existence en me privant de toi!» Après, exténuée, je m'abandonnai en sa très sainte Volonté.

Pendant que j'étais dans cet état et que je faisais de la lecture, j'ai senti

quelqu'un m'entourant le cou de ses bras. Mon esprit devint assoupi et je me suis retrouvée enserrée dans les bras de mon Jésus, complètement cachée en lui.

J'ai voulu lui dire ma peine, mais il ne rn' en a pas laissé le temps. Il rn' a dit :

 

«Ma fille,

ne veux-tu pas te convaincre que lorsque, pour une juste raison, ma Justice veut châtier les gens, Je dois me cacher de toi ?

En fait, tu es comme une petite particule reliant toutes les particules des autres créatures.

Et puisque, avec toi,

-Je suis familier et comme en fête, et que

-Je veux châtier les autres particules attachées à toi, ma Justice se trouve en conflit et se sent désarmée.

 

Et comme, durant ces derniers jours, il y a eu des châtiments dans le monde, Je me suis caché de toi, bien que Je sois toujours demeuré en toi. »

 

Pendant qu'Il disait cela, je me suis retrouvée hors de mon corps.

Il me fit voir des endroits où s'étaient produits des tremblements de terre ou de gros incendies avec pertes de vie, ou d'autres châtiments.

 

Et il semblait que d'autres maux graves allaient venir.

Je fus effrayée et me suis mise à prier. Ensuite, mon aimable Jésus est revenu.

 

Je me suis vue devant lui toute laide, comme une fleur fanée. Je lui ai dit:

«Ma Vie et mon Tout, vois comme je suis devenue laide, comme je suis en train de faner.

Ah ! comme je change sans toi ! Ma privation de toi me fait perdre ma fraîcheur, ma beauté. Je me sens comme sous un soleil brûlant qui, drainant toute ma vitalité, me fait dépérir.»

 

Alors, Il me fit souffrir un peu avec lui et cette souffrance se convertit en une rosée céleste tombant sur mon âme. Cette rosée me rendit mes forces vitales.

 

Prenant ma pauvre âme dans ses mains, Il dit:

 

«Ma pauvre fille, ne crains pas.

Si en te privant Je t'ai fait dépérir, mon retour va restaurer ta fraîcheur, ta beauté, ta couleur et tous mes traits en toi.

Ta souffrance avec Moi sera non seulement comme une rosée

-qui te renouvellera,

-mais qui servira de lien continuel entre nous

par lequel Je pourrai frapper à la porte de ton âme et toi à la Mienne,

-de façon à ce que les portes restent toujours ouvertes

-et que tu puisses entrer librement en Moi, et Moi en toi.

 

Mon souffle sera pour toi comme une douce brise

servant à préserver la belle fraîcheur dans laquelle Je t'ai créée.»

 

Pendant qu'Il disait cela, Il souffla fortement sur moi et, en me serrant sur lui, Il disparut.

 

J'étais dans mon état habituel.

Après avoir traversé les plus cruelles privations de mon doux Jésus, Il se montra finalement Sans me dire un seul mot, Il me plaça dans une position pénible, en parfaite immobilité.

Je me sentais vivante, mais je ne pouvais bouger.

Je sentais qu'il y avait de l'air, mais je ne pouvais respirer.

 

Tout mon corps était dans l'immobilité.

Bien que je ressentais la souffrance, j'étais incapable de bouger à cause de cette souffrance. J'étais forcée de rester immobile par la très sainte Volonté de Jésus.

 

Quand cela lui plut, il étendit les bras comme pour me prendre et me serrer sur lui. Il me dit :

«Ma fille, as-tu vu comme est douloureux l'état d'immobilité? C'est l'état le plus difficile.

Parce que, même lorsqu'on subit la douleur la plus aiguë, bouger amène un soulagement et est un signe de vie.

Les contorsions sont un langage muet suscitant la compassion chez ceux qui nous entourent. Tu as expérimenté comment cela est pénible.

 

Sais-tu pourquoi Je t'ai mise dans cet état d'immobilité? Pour te faire comprendre l'état dans lequel se trouve ma grâce et pour recevoir réparation de ta part.

 

Oh! dans quel état d'immobilité se trouve ma grâce! Elle est vie et mouvement continuel,

elle est dans l'acte continuel de se donner aux créatures. Mais ces dernières la rejettent et la rendent immobile.

 

Elle ressent la vie et veut la donner.

Mais elle est contrainte par l'ingratitude humaine de rester immobile. Quelle souffrance!

 

Ma grâce est Lumière .

En tant que telle, il est naturel qu'elle se répande. Mais les créatures répandent la noirceur.

Et quand ma lumière veut entrer en elles,

-cette noirceur la paralyse et la rend immobile et comme sans vie.

 

Ma grâce est amour et a la vertu de tout illuminer.

Mais, aimant autre chose, les créatures rendent cet amour comme mort pour elles

Et ma grâce en éprouve une cruelle douleur. Oh ! dans quel pénible état se trouve ma grâce !

 

Et cet état de choses ne concerne

-pas uniquement ceux que l'on reconnaît ouvertement comme méchants,

-mais aussi ceux que l'on qualifie de religieux, d'âmes pieuses, qui bloquent ma grâce à cause

-de futilités,

-d'une petite chose qui n'est pas à leur convenance,

-d'un caprice,

-d'une vile affection ou

-d'une insatisfaction de leur volonté propre dans des choses saintes.

 

Alors que ma grâce est tout mouvement et vie pour ces âmes, celles-ci l'immobilisent en suivant

-leurs inclinations,

-leurs caprices,

-des attachements humains ou d'autres choses

dans lesquelles elles trouvent la satisfaction de leur ego.

 

Ainsi, ces âmes remplacent ma grâce par leur ego qu'elles prennent comme vie et comme idole.

 

Mais sais-tu quelle est l'âme qui

réconforte ma grâce,

ne la rend jamais immobile,

en est l'inséparable compagne,

l'enchante et

la met de plus en plus en activité ? C'est l'âme qui vit dans ma Volonté.

 

Là où règne ma Volonté, ma grâce est toujours agissante, toujours en fête. Elle a constamment quelque chose à accomplir.

Elle n'est jamais au repos.

 

L'âme dans laquelle règne ma Volonté est la favorite de ma grâce.

 

Cette âme est la petite secrétaire de ma Volonté

en qui ma Volonté dépose les secrets de ses peines et de ses joies.

 

Ma Volonté lui confie tout

Parce qu'elle y trouve suffisamment d'espace pour y faire le dépôt de ma grâce Elle est comme une continuelle nouveau-née de ma suprême Volonté.»

 

Je priais et me fusionnais dans la sainte Divine Volonté. Je voulais circuler partout, y compris dans le Ciel,

pour trouver le suprême "Je t'aime" qui n'est sujet à aucune interruption.

 

Je voulais le faire mien

afin d'avoir moi aussi un "je t'aime" ininterrompu qui puisse faire écho à l'éternel ''Je t'aime", et aussi pour que, possédant en moi-même la source du véritable "Je t'aime",

je puisse avoir un "je t'aime"

-pour tous et pour chacun,

-pour chaque mouvement, chaque acte, chaque respiration et chaque battement de cœur

des créatures, ainsi que

-pour chaque "Je t'aime" de Jésus lui-même.

 

Quand j'ai eu l'impression d'avoir atteint le sein de l'Éternel, je fis mien leur "Je t'aime" et

je commençai à le répéter partout et sur chaque chose pour mon suprême Seigneur.

 

Pendant que je faisais ainsi, une pensée interrompit mes "je t'aime" en me disant:

«Que fais-tu? Tu pourrais bien faire autre chose.

Et qu'est-ce que ce "je t'aime"? Qu'est-ce qu'il a de si spécial?»

 

Alors, bougeant vivement en moi, mon doux Jésus me dit:

«Que dis-tu? Tu te demandes ce que ce "je t'aime" a de spécial pour Moi? Ma fille, le "je t'aime" est tout!

Le "je t'aime" est amour, vénération, estime, héroïsme, sacrifice et confiance envers celui à qui il est destiné; il est sa possession.

Le "je t'aime" est une courte phrase, mais qui pèse autant que l'éternité!

Le "je t'aime" embrasse tout et tous, il se diffuse partout, se contracte, s'élève dans les hauteurs, descend dans les profondeurs, s'imprime partout, ne s'arrête jamais.

 

«Comment peux-tu dire:

"Que peut bien avoir de spécial ce 'je t'aime'?" Son origine est éternelle.

 

Dans le "Je t'aime", le Père céleste m'a engendré et, dans le "Je t'aime", le Saint-Esprit a opéré,;

dans le "Je t'aime", l'éternel Fiat a réalisé la Création et,

dans le "Je t'aime", J'ai pardonné à l'homme pécheur et Je l'ai racheté. Dans le "Je t'aime", l'âme trouve tout en Dieu et Dieu trouve tout en l'âme.

 

Le "Je t'aime" a une valeur infinie,

il est plein de vie et d'énergie, il ne se fatigue jamais, il surpasse tout et triomphe de tout.

 

Par conséquent, ce "je t'aime" adressé à Moi,

Je veux le voir

-sur tes lèvres, dans ton cœur,

-dans l'envol de tes pensées, dans les gouttes de ton sang,

-dans tes peines et tes joies,

-dans la nourriture que tu manges:

en tout.

 

La vie de mon "Je t'aime" sera très très longue en toi.

Et mon Fiat qui règne dans ta volonté met sur ton "je t'aime" le sceau du divin "Je t'aime".»

 

Par après, un soleil situé à un point extrêmement élevé apparut dans mon esprit.

Sa lumière était inaccessible.

De son centre s'échappaient continuellement de petites flammes, chacune contenant un "je t'aime".

En sortant, ces flammes se déployaient autour de la lumière inaccessible. Elles étaient reliées par un fil de lumière à cette lumière inaccessible qui nourrissait leur vie. Ces petites flammes étaient si nombreuses qu'elles remplissaient le Ciel et la terre.

J'ai cru voir

-notre Dieu comme le commencement de tout, et

-les petites flammes représentant toute la création comme un enfantement divin de pur amour.

 

Moi aussi j'étais une petite flamme.

Et mon doux Jésus voulut que je passe par chacune des autres petites flammes afin d'y placer un second "je t'aime".

Je ne sais comment, je me suis retrouvée hors de mon corps pour circuler au milieu de ces flammes et imprimer mon "je t'aime" sur chacune d'elles.

 

Mais il y en avait tellement que je me suis perdue.

Cependant, une force suprême poursuivit la tournée pour placer mes "je t'aime".

Plus tard, je me suis retrouvée dans un vaste jardin où, à ma grande surprise, j'ai vu ma Reine Maman s'approcher de moi et me dire:

 

«Ma fille, viens travailler avec moi dans ce jardin.

Nous devons y semer des fleurs et des fruits célestes et divins.

Ce jardin est presque vide et,

-s'il s'y trouve quelques plantes, elles sont terrestres et humaines.

 

Par conséquent, nous devons y semer des plantes divines afin que ce jardin soit totalement agréable à mon Fils Jésus. Les plantes que nous devons semer sont

mes vertus,

mes actes et

mes souffrances

qui contiennent la semence du "Fiat Voluntas Tua".

 

Tout ce que j'ai fait contenait cette semence de la Volonté de Dieu.

J'aurais préféré ne rien faire plutôt que d'agir ou souffrir sans cette semence.

 

Toute ma gloire, ma dignité de Mère, mon élévation comme Reine, ma suprématie sur tout me sont venues de cette semence.

La création tout entière, tous les êtres vivants, ont reconnu mon autorité sur eux parce qu'ils ont vu la Volonté suprême régnant en moi.

 

Nous allons unir

-tout ce que j'ai fait et

-tout ce tu as fait

à cette semence de la suprême Volonté. Et nous planterons tout dans ce jardin.

 

Ainsi, nous avons fusionné les abondantes semences que ma Mère céleste possédait

avec les quelques-unes que j'avais .

Et nous avons commencé à faire de petits trous dans lesquels placer ces semences.

 

Pendant que nous faisions ainsi, nous avons entendu, provenant de l'autre côté du mur du jardin qui était très élevé, des bruits d'armes et de canons: on s'y battait horriblement.

 

Nous nous sommes senties obligées de courir pour apporter de l'aide.

En arrivant là, nous avons vu des personnes de différentes races, de diverses couleurs et de diverses nations qui se battaient. La lutte était si violente qu'elle inspirait la terreur.

 

À ce moment, j'ai réintégré mon corps.

J'étais habitée par beaucoup de frayeur et aussi par la peine de ne pas avoir dit un seul mot à ma Mère céleste au sujet de mon pénible état.

Que la très sainte Volonté de Dieu soit toujours bénie et que tout soit pour sa gloire.

 

Après avoir vécu plusieurs jours dans la privation totale de mon très doux Jésus, je suis revenue à mon douloureux refrain:

«Tout est fini pour moi.

Ah! je ne le reverrai jamais plus, je n'entendrai plus sa voix qui me réjouissait tant !

Ah ! celui qui est mon unique bonheur, qui est mon tout, m'a abandonné!

 

Quel martyre sans fin! Qu'est la vie sans la Vie, sans Jésus ! »

Pendant que mon cœur était ainsi noyé dans la peine, mon doux Jésus surgit de mon intérieur et, me prenant dans ses bras, il plaça mes bras autour de son cou.

Quant à moi, je plaçai ma tête sur sa poitrine de façon à indiquer que je n'en pouvais plus.

 

Me pressant fermement sur lui, Il me dit:

«Ma fille, tu dois mourir constamment.»

Pendant qu'Il disait cela, Il me fit participer à diverses souffrances.

 

Après, prenant un air plus affable, Il ajouta:

«Ma fille, qu'as-tu à craindre, puisque la puissance de ma Volonté se trouve en toi?

Ma Volonté est tellement en toi que, en un instant, Je t'ai fait partager mes souffrances et que

-toi, avec amour, tu t'es offerte pour les recevoir.

 

Pendant que tu souffrais, tu as étendu les bras pour embrasser ma Volonté. Et pendant que tu embrassais ma Volonté,

-tous ceux qui vivent en elle –

-les anges, les saints, ma Mère céleste et la Divinité elle-même ont senti ton étreinte.

Et tous se sont empressés de venir vers toi pour te retourner cet embrassement.

 

En chœur, ils ont dit :

"Comme il nous est agréable cet embrassement de notre petite exilée

-qui vit sur la terre et

-qui fait uniquement la Volonté de Dieu comme nous le faisons au Ciel !

Elle est notre joie.

Elle est la fête nouvelle et unique qui nous vient de la terre."

 

Oh ! si tu savais ce que signifie vivre dans ma Volonté ! Il n'y a aucune opposition entre l' âme et le Ciel.

Partout où se trouve ma Volonté, l'âme se trouve aussi.

 

Ses actes, ses souffrances et ses paroles opèrent partout où se trouve ma Volonté.

Et comme ma Volonté est partout, l'âme se place dans l'ordre de la Création Et, à travers l'électricité de la suprême Volonté,

elle communique avec toutes les choses créées.

 

Ces choses créées sont en harmonie entre elles

Chacune soutient l' autre en même temps qu'elle garde sa position.

 

Et si - que cela n'arrive jamais - une seule chose créée par moi quittait sa position, la création en serait attristée.

Il y a

-une entente secrète entre les choses créées,

-une force de communication prévalant entre elles, que chacune soutient l'autre en même temps

qu'elle reste suspendue dans l'espace sans aucun support.

 

De la même manière, l'âme qui vit dans ma Volonté est

en communication avec toutes les autres âmes et

soutenue par toutes les œuvres du Créateur.

 

Toutes

-la reconnaissent, l'aiment, et

-lui offrent l'électricité, le secret de vivre à leurs côtés suspendue entre le Ciel et la terre,

complètement et uniquement soutenues par la Force de la suprême Volonté. »

Table des Matières – Tome 17

10 juin 1924 - Celui qui vit dans la Divine Volonté doit tout englober. La Divine Volonté est le commencement et la raison d'être de l'homme. 5

14 juin 1924 - Importance pour Luisa d'avoir de l'ordre dans ses écrits. La beauté de l'âme qui vit dans la Divine Volonté. 9

20 juin 1924 - La Divine Volonté comporte le bonheur total. En vivant dans la Divine Volonté, la créature atteint la perfection de la charité et de toutes les vertus. 10

1er juillet 1924 - Le Sang de Jésus prend la défense des créatures devant la Justice divine. Celui qui se donne totalement à Dieu perd ses droits personnels. 13

16 juillet 1924 - Dieu veut donner un nouveau souffle à l’âme humaine afin que la Divine Volonté y règne de nouveau,  comme au moment de la Création. 15

25 juillet 1924 - La sainteté dans la Divine Volonté ne résulte pas d'un seul acte: elle est un acte continu. 16

29 juillet 1924 - Les actes faits dans la Divine Volonté servent d'appui à Jésus et à l'âme. 18

9 août 1924 - Vivre et agir dans la Divine Volonté est le seul moyen de contrer la Justice divine. La mer, les poissons, la terre et les plantes sont des images de la vie dans la Divine Volonté. 20

14 août 1924 - Accomplis dans la Divine Volonté, les actes des créatures se fondent avec ceux de Dieu et remplissent les mêmes fonctions 23

2 septembre 1924 - Le manque de confiance en Dieu cause beaucoup de dommages à l'âme. 24

6 septembre 1924  - Le triste état de l'Église et la nécessité qu'elle soit purifiée. 27

11 septembre 1924 - Le Bonheur immense au Ciel de ceux qui auront vécu sur la terre dans la Volonté Divine. 28

17 septembre 1924- Quand elle agit dans la Divine Volonté, l'âme devient comme un soleil où Dieu agit comme en son propre centre. Jésus bénit les écrits de Luisa. 31

2 octobre 1924 - Effets de l'adoration faite dans la Divine Volonté avec la Puissance du Père, la Sagesse du Fils et l'Amour du Saint-Esprit 38

6 octobre 1924 - Les battements de Cœur de la Divine Volonté président à ceux de l'âme et à ceux des autres créatures 40

11 octobre 1924 - L'Amour que Dieu manifeste quand il crée une créature. Nos sens sont des moyens de communication avec Dieu. 44

17 octobre 1924 -L'Amour de Dieu pour les créatures. Il se met totalement à leur disposition 46

23 octobre 1924 -Quand la Divine Volonté règne en la créature, celle-ci produit un doux enchantement pour Dieu. Au Ciel, c'est plutôt Dieu qui produit l'enchantement des bienheureux. 48

30 octobre 1924 - Ce que sont les anges. Leur connaissance plus ou moins grande de la Divine Volonté différencie les divers chœurs angéliques. 50

30 octobre 1924 (suite) -Les souffrances d'Amour de Jésus étaient plus douloureuses que sa Mort physique sur la Croix. Pourquoi Jésus veut la réciprocité en Amour 52

23 novembre 1924 - De même que Dieu nous donne l'air naturel pour la vitalité de notre corps, ainsi Il nous donne sa Divine Volonté comme air pour la vitalité de notre l'âme. 55

27 novembre 1924 - L'immutabilité de Dieu et la mutabilité des créatures. La cause de la mutabilité des créatures est la volonté humaine. 57

1er décembre 1924 - Rejetée par les créatures, la Divine Volonté ressent la mort du bien qu'elle veut réaliser en elles 58

8 décembre 1924 - L'Immaculée Conception de la très Sainte Vierge et l'épreuve à laquelle elle a été soumise. 60

24 décembre 1924 - Les souffrances de Jésus dans le sein de sa Mère. Toute la nature s'est réjouie à sa naissance. En se donnant une fois, il s'est donné pour toujours. 62

4 janvier 1925- L'acte le plus important de notre vie. Tout le Ciel va à la rencontre de l'âme qui se fusionne dans la Divine Volonté. Le divin martyr de l'âme. 66

22 janvier 1925 - L'Humanité de Jésus est le Soleil de l'âme. 68

27 janvier 1925 - Ce qui se passe quand une âme se fusionne dans la Divine Volonté. Les choses que Dieu a créées restent avec lui. Il s'en fait le préservateur et le pourvoyeur. Il fait ainsi pour les actes faits dans la Divine Volonté par la créature. 71

8 février 1925 - La Divine Volonté veut régner dans l'âme comme si elle en était le maître de maison. 74

15 février 1925 - Dans le Ciel, la Divine Volonté fortifie, embellit, réjouit et divinise tout. Elle fait davantage pour les âmes encore sur la terre. 76

22 février 1925 - Dieu a établi différentes voies de communication entre lui et l'homme afin de faciliter son entrée dans la Divine Volonté et, ainsi, dans sa Patrie céleste. 78

1er mars 1925 - Chaque nouvel acte que l'âme accomplit dans la Divine Volonté est un nouveau filament qui amène en elle une lumière plus forte et plus brillante. 82

8 mars 1925 - Tout ce que Jésus a réalisé, autant pour la gloire du Père que pour le bien des créatures, est déposé dans la Divine Volonté, où tout y est en action continuelle. 85

15 mars1925  -  Comment la Divine Volonté forme sa Vie en la créature. 88

9 avril 1925 - Jésus lie Luisa avec le fil de sa Volonté. Ses actes réalisés dans la Divine Volonté forment autour d'elle un nuage de lumière qui est apaisant pour Jésus et profitable pour Luisa 90

15 avril 1925 - La mission de la Divine Volonté est éternelle. Elle est celle de notre Père céleste. 93

23 avril 1925 - Chaque acte que la créature accomplit dans la Divine Volonté est un baiser qu'elle donne à Celui qui l'a créée et qu'elle reçoit de Lui et de tous les bienheureux. Quand la Divine Volonté est établie dans la volonté de la créature, cette dernière a les yeux, l'ouïe, la bouche, les mains et les pieds de Jésus. 97

26 avril 1925 - La peine de Luisa au sujet de la publication de certains de ses écrits. Le bien que ces écrits apporteront. L'âme qui se laisse dominer par la Divine Volonté en devient inséparable 99

1er mai 1925 - les trois missions spécifiques : celle de l'Humanité de Jésus comme Rédempteur, celle de la Vierge Marie comme Mère du fils de Dieu et Corédemptrice, et  celle de luisa· chargée de faire connaître la Divine Volonté. 101

4 mai 1925 -  La mission de la Divine Volonté reflétera la très Sainte Trinité sur la terre et ramènera l'homme à son état originel 105

10 mai 1925  - Diverses façons pour Luisa de se fusionner dans la Divine Volonté. 109

17 mai 1925  -  Autre façon, pour Luisa, de se fusionner dans la Divine Volonté. 115

21 mai 1925 - Celui qui vit dans la Divine Volonté se trouve dans la même situation que les bienheureux dans le Ciel. 120

30 mai 1925 - La volonté libre chez les Bienheureux du Ciel et la Divine Volonté chez les créatures sur la terre. 124

3 juin 1925 - Les œuvres de la Rédemption et de la Sanctification auront leurs effets complets quand la créature vivra dans la Divine Volonté. 127

11 Juin 1925 - Ne pas accomplir la Volonté de Dieu est le plus grand des maux. La Divine Volonté équilibre les attributs de Dieu et promeut l'équilibre chez l'homme.

................................................................................................................................130

18 juin 1925 - L'immense espace vide de la Divine Volonté sera comblé par les actes des créatures réalisés dans la Divine Volonté. L'homme répondra à l'objectif premier de la Création. 133

20 juin 1925 - L'âme qui vit dans la Divine Volonté est cause de joies divines et de ravissements pour les bienheureux du Ciel. 136

25 juin 1925 - Jésus couvre Luisa de son adorable Personne. C'est à travers la souffrance et les croix que s'ouvrent les portes pour de grands cadeaux. Jésus manifeste ses grandes œuvres d'abord à une seule âme, avant qu'elles ne soient diffusées pour tous 138

29 juin 1925 - Le grand prodige que Dieu accomplit à travers Luisa ne sera connu qu'après sa mort. Dans la Divine Volonté, il n'y a pas de temps pour dormir parce qu'il y a beaucoup à faire et à prendre, et qu'on doit profiter au maximum de son temps pour y être heureux 142

9 juillet 1925 - La souffrance avec Jésus maintient les portes toujours ouvertes entre l'âme et Jésus, chacun interpellant l'autre continuellement 145

20 juillet 1925 - L'état d'immobilité dans lequel est plongée la Grâce quand elle est rejetée par l'âme. L'âme qui vit dans la Divine Volonté est la favorite de la Grâce 146

2 août 1925 -  Le 'je t'aime" est tout.  Luisa travaille avec la céleste Mère. 148

4 août 1925 - Celui qui vit dans la Divine Volonté est en communication constante avec toutes les œuvres du Créateur 152

Table des Matières – Tome 17 154

 

 

 

Je me souviens qu'un jour,

pendant que je me fusionnais dans la Divine Volonté,

j'ai regardé le ciel à un moment où il pleuvait abondamment. Et j’ai éprouvé un grand plaisir en voyant tomber la pluie.

 

Bougeant en moi, mon doux Jésus me dit

avec un amour et une tendresse inexprimables :

 

«Ma fille, dans ces gouttes d'eau que tu vois descendre du Ciel se trouve ma Volonté .

Elle descend rapidement avec l'eau pour

-étancher la soif des créatures,

-pénétrer dans leurs entrailles, dans leurs veines,

-les rafraîchir,

-leur apporter mes baisers, mon amour, et

-se constituer leur vie.

 

Elle vient

-irriguer et féconder la terre,

-la rendre fertile,

afin qu'elle puisse produire la nourriture de l'homme.

 

Elle vient combler tant d'autres besoins des créatures. Ma Volonté veut vivre dans toutes les choses créées pour donner une vie céleste et terrestre à chacune.»

 

Le Royaume du Divin Fiat chez les créatures

 

Le Livre du Ciel


 

Tome 18

 



 

Mon Jésus, donne-moi la force, toi qui vois toute la répugnance que j'éprouve à écrire, au point que,

-si ce n'était de la sainte obéissance et de la crainte de te déplaire,

-je n'écrirais plus un seul mot.

 

Tes longues privations me rendent sotte et incapable de faire quoi que ce soit. Par conséquent, j'ai besoin de beaucoup d'aide pour mettre sur papier ce que ta Volonté me chuchote à l'oreille. Donne-moi la main et reste toujours avec moi.

Je me fusionnais dans la Divine Volonté et je m'efforçais de rendre grâce à Dieu

-pour tout ce qu'il a accompli dans la Création

-par amour pour les créatures.

 

La pensée me vint

-que cette manière de prier ne plaisait pas à mon Jésus et

-que c'était un pur produit de mon imagination.

Bougeant en moi, mon toujours aimable Jésus me dit:

«Ma fille, tu dois savoir

-que rendre grâce à Dieu pour toutes les choses qu'il a créées est loin de déplaire à Dieu,

-que c'est plutôt là un droit divin et l'un des premiers devoirs des créatures.

 

La Création a été faite par amour pour les créatures. Notre amour pour elles était si grand que,

-si cela avait été nécessaire,

-nous aurions créé autant de cieux, de soleils, d'étoiles, de terres, de mers, de plantes, etc., qu'il y allait y avoir de créatures,

de sorte que chacune aurait eu son propre univers.

 

En fait, au début, Adam était seul à jouir des bienfaits de la Création.

Et si nous n'avons pas multiplié les univers, c'est

-parce que, en réalité,

-chaque créature peut jouir totalement de la Création comme si elle lui était propre.

«Qui ne pourrait dire

"le soleil est à moi" et jouir de sa lumière autant qu'il le désire,

ou "l'eau est à moi" et s'en servir autant qu'il en a besoin,

ou "la terre, la mer, le feu, l'air, sont à moi", et ainsi de suite?

 

Si certaines choses peuvent manquer à l'homme,

ou si sa vie est parfois dure, c'est à cause du péché qui,

-entravant l'accès à mes bienfaits,

-ne permet pas aux choses que j'ai créées d'être généreuses envers les créatures ingrates.

«Chaque chose créée est une manifestation de l'amour de Dieu envers ses créatures,

Celles-ci ont le devoir d'exprimer à Dieu leur amour et leur gratitude pour ce grand bienfait. C'est même leur premier devoir envers le Créateur.

Ne pas s'acquitter de ce devoir serait de leur part une grave fraude envers le Créateur.

«Ce devoir est si important que ma céleste Maman,

-qui avait tant à cœur notre gloire, notre défense et nos intérêts,

-parcourut toutes les choses créées, de la plus petite à la plus grande, pour, au nom de toutes les créatures, y déposer un sceau

d'amour,

de gloire et

de remerciements à l'endroit du Créateur.

 

À la suite de ma Mère, mon Humanité a également rempli ce saint devoir.

Ceci a amené mon Père à se montrer bienveillant envers l'humanité coupable. Il y a donc les prières de ma Mère et les miennes.

Ne veux-tu pas toi aussi refaire ces prières?

En fait, c'est pour cela que je t'ai appelée à vivre dans ma Volonté :

pour que tu t'associes à nous et

pour que tu répètes nos actes.»

Après ces mots de Jésus, je me suis mise à parcourir toutes les choses créées afin d'apposer sur chacune un sceau

d'amour,

de gloire et

de gratitude

dédié au Créateur au nom de toutes les créatures.

 

Il me sembla y voir les sceaux

-de ma Maman impératrice et

-de mon Jésus bien-aimé.

 

Ces sceaux

créaient une magnifique harmonie entre le Ciel et la terre

liant le Créateur aux créatures.

Ils étaient comme de ravissantes petites sonates célestes.

Mon doux Jésus ajouta:

«Ma fille, toutes les choses créées résultent d'un acte de notre Volonté. Elles ne peuvent changer ni leur place ni leur rôle.

Elles sont comme des miroirs réfléchissant les qualités de Dieu :

certaines sa puissance,

d'autres sa beauté,

d'autres sa bonté,

d'autres son immensité,

d'autres sa lumière, etc.

De leurs voix muettes, elles disent aux hommes combien Dieu les aime.

À l'instar des autres créatures, l'homme a été créé par un acte de notre Volonté.

 

Cependant, dans son cas, il y a plus:

-il est une émanation de notre sein,

-une part de nous-mêmes.

Nous l'avons créé avec une volonté libre,

de sorte qu'il puisse croître sans cesse en beauté, en sagesse et en vertu.

 

À notre ressemblance, il peut multiplier ses biens et ses grâces.

Oh! Si le soleil avait une volonté libre et pouvait faire deux soleils à partir d'un, quatre à partir de deux, quelle gloire,

-quel honneur ne donnerait-il pas à son Créateur et

-quel gloire elle ne se donnerait-il pas à lui-même?

«Que de choses les objets créés sont incapables d'accomplir

-parce qu'ils n'ont pas de volonté libre et

-parce qu'ils ont été créés pour servir l'homme.

Tout notre amour a été concentré sur l'homme. Nous avons mis toute la Création à sa disposition. Nous avons tout organisé en fonction de lui,

de sorte qu'il puisse utiliser nos œuvres comme des tremplins

pour s'approcher de nous,

nous connaître et nous aimer.

 

Aussi, quelle n'est pas notre peine

-quand nous le voyons en dessous des objets créés,

-quand nous voyons sa belle âme enlaidie par le péché, horrible à voir!

Comme si toutes les choses que nous avons créées n'étaient pas suffisantes

-pour contenter notre amour envers l'homme, et dans le but de préserver sa volonté libre,

-nous lui avons donné le plus précieux des cadeaux:

notre Volonté.

 

Nous lui avons donné ce cadeau comme principe premier

de sa vie et

de ses actions.

Ayant à croître en grâce et en beauté, il avait besoin de cette suprême Volonté. Celle-ci

-ne devait pas seulement tenir compagnie à sa volonté humaine, mais

-devait se substituer à elle pour diriger son agir.

Hélas, l'homme a méprisé ce grand cadeau! Il n'a même pas voulu le connaître.

Dans la mesure où l'homme accepte notre Volonté comme principe de sa vie,

-il croît continuellement en grâce, en lumière et en beauté,

-il répond au but premier de la Création, et

-nous recevons par lui la gloire qui nous est due pour toute la Création.

 

Je me fusionnais dans la Divine Volonté et, avec mon faible amour, je louais Jésus pour tout ce que, dans la Création, il a fait pour la race humaine.

Afin de donner plus de valeur à mon amour, Jésus bougea en moi et se mit à m'accompagner dans ce que je faisais.

 

Il me dit:

«Ma fille, toutes les choses créées ont été faites pour l'homme. Ces choses n'ont pas de pieds, mais elles marchent.

Elles se meuvent

-soit pour trouver l'homme,

-soit pour se laisser trouver par lui.

 

La lumière du soleil quitte les hauteurs des cieux pour venir vers l'homme, l'éclairer et le réchauffer.

L'eau se met à la disposition de l'homme pour le rafraîchir, étancher sa soif et même entrer en son intérieur.

Les semences se faufilent dans le sol pour produire leurs fruits au profit de l'homme.

 

Il n'y a aucune chose créée qui n'éprouve une attirance, une motion, vers l'être qui lui a été destiné par le Créateur.

 

Ma Volonté veille

-à ce que l'ordre et l'harmonie règnent partout dans la Création

-au bénéfice de l'homme.

Néanmoins, qui remercie ma Volonté qui lui foumit

la lumière du soleil pour l'éclairer et le réchauffer,

l'eau pour étancher sa soif,

le pain pour répondre à sa faim,

les fleurs et les fruits pour le réconforter, et

tant d'autres choses pour son bonheur?

 

Puisque ma Volonté fait tout pour l'homme,

n'est-il pas juste que l'homme fasse tout pour accomplir ma Volonté?

«Oh! Si tu savais quelle fête il y a chez les choses créées quand je viens servir la créature qui vit dans ma Volonté!

 

Ma Volonté opérant chez les créatures et ma Volonté opérant chez les choses créées

s'embrassent amoureusement et

chantent un hymne d'adoration au Créateur pour le grand prodige de la Création.

Les choses créées se sentent honorées quand elles servent une créature qui vit dans la Volonté qui les anime.

D'un autre côté, ma Volonté éprouve un sentiment d'affliction

-vis-à-vis de ces mêmes choses créées

-quand elles ont à servir des créatures qui ne vivent pas dans ma Volonté.

 

C'est ce qui explique que les éléments se dressent parfois contre l'homme

-pour le frapper et

-pour le châtier.

Ces éléments se sentent supérieurs à l'homme, parceque celui-ci s'est placé en dessous d'eux en quittant la Volonté du Créateur.

Eux-mêmes sont demeurés fidèles à cette Volonté depuis le début de la Création.

 

Après ces propos de Jésus, je me suis mise à réfléchir sur

 la fête de l'Assomption de ma céleste Maman.

 

D'un ton tendre et touchant, mon doux Jésus me dit:

 

Ma fille,

le vrai nom de cette fête devrait être fête de la Divine Volonté.

 

C'est la volonté humaine qui

-ferma le Ciel,

-brisa les liens avec le Créateur,

-ouvrit la porte à la misère et aux souffrances, et

-mit fin à la fête céleste dont la créature devait jouir.

 

Ma Maman Reine,

-en accomplissant sans cesse la Volonté de l'Éternel

-on peut dire que sa vie n'était que Divine Volonté -,

-ouvrit les Cieux et rétablit au Ciel les festivités avec les créatures.

 

À chaque acte qu'elle faisait dans la Volonté suprême,

c'était fête au Ciel,

des soleils se formaient pour orner cette fête, et

des mélodies se créaient pour enchanter la Jérusalem Céleste.

La véritable cause de ces fêtes était :

l'éternelle Volonté opérant en ma céleste Maman.

 

Cette Volonté

-opérait en elle des prodiges qui étonnaient le Ciel et la terre,

-l'enchaînaient à l'Éternel avec des liens d'amour indissolubles, et

-ravissaient le Verbe dans le sein même de sa Mère.

 

Enchantés, les anges répétaient:

"D'où viennent une telle gloire, un tel honneur, une telle grandeur et tant de prodiges chez cette créature?

C'est pourtant de l'exil qu'elle provient!"

 

Stupéfiés et tremblants, ils reconnaissaient que c'était la Volonté de leur Créateur qui agissait en elle, et ils disaient:

"Saint, saint, saint! Honneur et gloire à la Volonté de notre souverain Seigneur! Trois fois sainte est celle qui laisse cette Volonté suprême opérer en elle!"

Par-dessus tout, c'est ma Volonté qui est célébrée en la fête de l'Assomption de ma très sainte Mère.

 

C'est ma Volonté qui a élevé ma Mère à une telle hauteur. Tout ce qui aurait pu lui arriver

-n'aurait été rien

-sans les prodiges que ma Volonté opérait en elle.

 

C'est ma Volonté qui lui

a conféré la fécondité divine et

a fait d'elle la Mère du Verbe.

 

C'est ma Volonté qui l'a fait

-embrasser toutes les créatures,

-devenir la Mère de tous et aimer chacun d'un amour maternel divin. C'est ma Volonté qui l'a faite Reine de toutes les créatures.

Quand ma Mère est arrivée au Ciel au jour de l'Assomption,

-ma Volonté fut grandement honorée et glorifiée pour l'ensemble de la Création

et une grande fête, qui n'a cessé depuis, débuta dans le Ciel.

 

Bien que le Ciel avait déjà été ouvert par moi

et bien que de nombreux saints s'y trouvaient déjà,

c'est quand la Reine céleste, ma bien-aimée Mère, arriva au Ciel que commença cette grande fête de ma Volonté.

 

Ma Mère fut la cause première de cette fête, elle en qui ma Volonté

-avait accompli tant de prodiges et

-qui l'avait si parfaitement observée pendant toute sa vie terrestre.

Oh! Comme tout le Ciel loua la Volonté éternelle

-quand parut au milieu de la cour céleste

-cette sublime Reine tout auréolée de la lumière du Soleil de la Divine Volonté!

 

On la vit toute parée de la puissance du suprême Fiat, puisqu'il n'y avait pas un seul battement de son cœur

sur lequel ce Fiat n'était imprimé.

Étonnés, tous les êtres célestes la regardaient en disant: "Monte, monte encore plus haut!

Il est juste que celle qui a tant honoré le suprême Fiat

par lequel nous nous trouvons nous-mêmes dans la Patrie céleste,

-ait le trône le plus élevé et

-qu'elle soit notre Reine!"

 

Le plus grand honneur qu'elle reçut ce jour-là fut que

 

la Divine Volonté était honorée par elle.»

 

Mes jours sont de plus en plus amers à cause de la privation de mon doux Jésus.

Il ne me reste que sa Volonté,

ce précieux héritage que ses nombreuses visites ont laissé à ma pauvre âme.

 

Me voilà maintenant toute seule,

complètement oubliée par celui qui est toute ma vie.

Pourtant, il me semble qu'il ne pouvait être sans moi et que je ne pouvais être sans lui. Qu'est-il donc advenu de celui qui m'aimait tant?

Qu'est-ce que j'ai fait pour qu'il m'ait quittée? Ah! Jésus, reviens, reviens, je n'en peux plus!

Pendant que je me désolais ainsi

d'avoir perdu celui qui était toute mon espérance et toute ma joie,

Jésus s'imposa à moi

pour que je poursuive mes actes dans son adorable Volonté.

 

Il m' empêcha presque de me plaindre de sa privation.

Ceci me laissa pétrifiée, sans le moindre réconfort, ni céleste ni terrestre.

Pendant que je poursuivais dans ce terrible état, je pensais aux souffrances que Jésus endura durant sa Passion. Se montrant brièvement, il me dit:

«Ma fille,

à travers mes souffrances, j'étais toujours le même,

-mon regard était toujours doux,

-ma figure toujours sereine,

-mes paroles toujours calmes et dignes.

 

J'avais une telle égalité dans mes manières que les hommes auraient pu reconnaître que j'étais leur Rédempteur rien qu'à voir mon comportement.

 

Bien que, par leur intensité et leur nombre,

mes souffrances auraient eu de quoi m'anéantir complètement, il n'en était rien.

 

Au milieu de mes ennemis,

-je demeurais comme un soleil majestueux

-avec ma sérénité habituelle et mon comportement paisible.

Être constamment égal à soi-même

est le propre de Dieu et des vrais fils de Dieu.

Cette manière d'être

-imprime un caractère divin dans l'âme et

-révèle sa pureté et sa sainteté.

Par contre, une humeur instable

-révèle un cœur tyrannisé par les passions et

-rend la personne déplaisante pour tout le monde.

 

Je te recommande donc d'être toujours la même:

-la même avec moi,

-la même avec toi et

-la même avec les autres,

-la même aussi dans la souffrance,

y compris dans la souffrance de la privation de moi.

 

Même si cette privation forme en toi et autour de toi des nuages de douleurs. Tes manières égales

seront la lumière qui dispersera ces nuages et

révéleront que, bien que caché, je vis en toi.»

Après ces propos de mon adorable Jésus,

j'ai continué à réfléchir sur ses souffrances pendant sa Passion, avec, dans mon cœur, le clou de sa privation.

Il se montra tout silencieux et si affligé qu'il suscita ma pitié. Je lui dis:

«Mon Amour, pourquoi restes-tu silencieux? Il me semble que tu ne veux plus me parler, ni même me confier tes secrets et tes peines.»

 

Toute bonté, bien qu'affligé, il me dit:

«Ma fille, le silence dit parfois plus que les paroles. Garder le silence est la décision

-de celui qui ne veut pas être dissuadé,

-d'un père qui se trouve avec un fils qu'il aime beaucoup

au milieu d'autres fils qui se montrent indisciplinés et qu'il veut corriger.

Crois-tu que

-lorsque je ne viens pas te voir et

-lorsque je ne te fais pas participer à mes souffrances, cela ne signifie rien?

Ah! Ma fille, bien au contraire, cela est quelque chose de grand! Quand je ne viens pas,

c'est que ma justice est chargée de châtiments pour frapper l'homme:

-tous les maux passés,

-les tremblements de terre,

-les guerres,

sont peu de choses en comparaison

-des tribulations qui s'en viennent,

-de la grande guerre et des révolutions qui se préparent.

 

Les hommes commettent tant de péchés qu'ils ne méritent pas

-que je te fasse participer à mes souffrances pour les libérer des châtiments qu'ils méritent.

Par conséquent, sois patiente:

ma Volonté compensera le manque de ma présence visible, même si, caché, je suis en toi.

 

Si je ne procédais pas ainsi, tu n'aurais pas la paix nécessaire pour poursuivre tes tournées habituelles dans ma Volonté.

En fait, c'est moi qui, caché en toi, effectue ces tournées et toi. Tu les fais avec celui que tu ne vois pas.

 

Quand ma justice en aura terminé avec les châtiments, je viendrai comme auparavant.

Par conséquent, sois courageuse, attends-moi et n'aie pas peur.

 

Pendant qu'il me parlait,

je me suis trouvée hors de mon corps au milieu des nations. Chez presque toutes, on pouvait voir

-des préparatifs de guerre,

-l'invention de nouvelles techniques de combat suscitant la frayeur rien qu'à les voir.

 

Le grand aveuglement des hommes

-les amenait à agir comme des bêtes et

-les empêchait de voir qu'en blessant les autres, ils se blessaient eux-mêmes.

Ensuite, tout effrayée, j'ai réintégré mon corps, sans mon Jésus et avec un clou dans mon cœur,

parce qu'il m'avait laissée toute seule.

Je me tordais de douleur. Mon doux Jésus bougea en moi.

 

Soupirant devant mon pitoyable état, il me dit:

«Ma fille, sois calme, sois calme, je suis en toi, je ne t'ai pas laissée! D'ailleurs, comment pourrais-je te laisser?

Regarde, ma Volonté est partout.

Si tu es dans ma Volonté, je n'ai aucun endroit où aller pour me distancer de toi. Il me faudrait rendre ma Volonté limitée, ce qui est impossible.

 

Donc,

-sois certaine que je ne t'ai pas laissée et

-plonge-toi toujours davantage dans l'immensité de ma Volonté.»

 

 

Suivant ma manière habituelle,

-j'accompagnais mon doux Jésus dans les souffrances de sa Passion,

-j'offrais la torture que me cause sa privation

comme une attestation de mon amour pour lui et pour le réconforter.

 

Mon Dieu bien-aimé leva la main droite en mon intérieur.

De ses doigts, il laissa couler du sang et de la lumière sur ma pauvre âme si affectée par le tourment de sa privation, au point que Jésus en était ému.

 

Pour me réconforter, il me dit:

«Ma fille, courage, ne crains pas.

Qui vit dans ma Volonté vit au centre de mon Humanité.

 

Car, au même titre que

le soleil se trouve au centre de sa sphère,

ma Divine Volonté se trouve au centre de mon Humanité.

 

Et, au même titre que, sans quitter sa sphère où il trône majestueusement,

-le soleil répand sa lumière partout sur la terre,

-ma Divine Volonté en mon Humanité rayonne sur chaque personne et

sur chaque endroit sur la terre.

Comme l'homme avait rompu son lien avec la Divine Volonté,

-il était approprié que, en son nom,

-mon Humanité fasse les premiers pas pour refaire ce lien.

 

C'est ainsi que,

-par sa vie, ses paroles et ses souffrances,

-mon Humanité a ramené l'homme vers son Créateur

-pour qu'il soit de nouveau conforme à l'ordre pour lequel il avait été créé.

Et,

par le fait que l'âme qui vit dans ma Volonté est au centre de mon Humanité, tout ce que j'ai fait et souffert est orienté vers cette âme:

si elle est faible, je lui donne de la force,

si elle est souillée, mon sang la lave et l'embellit,

mes prières la soutiennent,

mes bras la tiennent fermement et la couvrent du fruit de mes travaux. En somme, tout tourne pour défendre et aider cette âme.

Et voilà pourquoi la pensée de mes souffrances est comme naturelle pour toi:

-puisque tu vis dans ma Volonté,

-mes souffrances t'entourent comme des nuages de lumière et de grâces.

Dans la sphère de mon Humanité, ma Volonté place

-mes travaux, mes pas, mes paroles, mon sang, mes blessures, mes peines, et

-tout ce que j'ai fait comme en action pour interpeller l'homme et

lui donner l'aide et les moyens nécessaires

pour qu'il soit sauvé et revienne dans le sein de ma Volonté.

Si ma Volonté avait interpellé l'homme directement, il aurait eu peur. À la place, j'ai choisi de l'attirer

par tout ce que j'ai réalisé et souffert

comme autant d'encouragements et de moyens

pour le faire revenir dans mes bras.

Vivant au centre de mon Humanité,

l'âme qui vit dans ma Volonté

profite pleinement des fruits de tout ce que j'ai fait et souffert.

Ma Volonté réalise totalement en elle le dessein pour lequel elle a été créée.

 

Quant à celui qui ne vit pas dans ma Volonté,

-il peut très bien trouver le moyen d'être sauvé, mais

-il ne jouit pas de tous les fruits de la Création et de la Rédemption.»

À la suite de ces mots de mon aimable Jésus, je lui dis:

«Mon amour, je suis confuse:

tu me dis que je vis dans ta Volonté et, ensuite, tu me quittes! Ah! Quel dur martyre tu me fais subir!

Toi seul maintiens le souffle de vie en ma pauvre âme . Dès que tu me quittes, tout change.

Je ne me reconnais plus, tout meurt en moi: la lumière meurt, l'amour meurt.

 

Oh! S’il te plaît, aie pitié de moi et ne me quitte plus; je n'en peux plus!» Me coupant la parole et soupirant, mon Jésus me dit:

«Ma fille, sois calme,

cesse ces propos qui me blessent le cœur.

Oh! Comme je voudrais retirer ce clou de ton cœur.

Je le sais, pour celui qui m'aime, ce clou est insupportable: il tue continuellement sans pitié.

 

Laisse tomber cette pensée que je pourrais te quitter. Tu dois te convaincre

-que je ne te quitte pas, mais

-que je m'enfonce plus profondément en toi et

-que je reste silencieux dans le petit navire de ton âme.

 

 

La vérité est que rien n'est changé en toi:

tout ce qui était là est encore là en parfait ordre.

Il suffit d'un petit mouvement de ma part, et je suis avec toi.

«Et puis, comment pourrais-je te quitter?

Celui qui fait ma Volonté et vit en elle est complètement lié

par les liens qui attachent

-les créatures au Créateur,

-les âmes sauvées au Rédempteur, et

-les âmes sanctifiées au Sanctificateur.

 

Ma Volonté scelle tous ces liens et rend la créature inséparable de moi. Par conséquent, sois assurée que ton Jésus ne te quitte jamais.»

Pendant qu'il disait cela,

j'ai vu de nombreux rayons de lumière arrivant à mon cœur.

-Certains étaient liés à toutes les choses créées,

-d'autres à tout ce que Jésus a fait et souffert, et

-d'autres aux sacrements.

 

Que tout soit pour la gloire de Dieu, le bien de mon âme et de toutes les âmes! Amen.

 

Comme à l'accoutumée, je me fusionnais dans la très sainte Volonté de Dieu. Pendant que je m'employais à placer des « je t'aime » sur toutes les choses créées, je voulais

-que mon Jésus ne voit et n'entende que ces je t'aime, ou encore

-qu'il voit et entende tout à travers ces je t'aime.

 

Une pensée me vint à l'esprit:

«Je me comporte comme une enfant qui ne sait rien dire d'autre que son petit boniment appris par cœur. À quoi riment ces je t'aime sans cesse répétés?»

 

Alors, surgissant de mon intérieur, mon adorable Jésus se montra

-avec des je t'aime imprimés sur toute sa divine personne:

-sur ses lèvres, son visage, son front, ses yeux, sa poitrine, ses mains, le bout de ses doigts -en somme partout.

 

Il me dit tendrement:

«Ma fille, n'es-tu pas contente

-qu'aucun de tes «je t'aime» ne soit perdu, mais

-que, plutôt, ils sont tous imprimés en moi?

Et sais-tu tout le bien qui en résulte?

 

Tu dois savoir que quand une âme décide

-de faire le bien,

-de s'exercer à une vertu,

elle fait naître en son cœur la semence de cette vertu.

 

Par la suite,

-en répétant ses actes,

-elle forme de l'eau

pour arroser la plante résultant de cette semence.

 

-Plus elle répète ses actes,

-plus la plante reçoit de l'eau, croît en santé et en beauté, et en vient rapidement à produire des fruits.

 

Par contre,

-si l'âme manifeste peu d'ardeur à répéter ses actes, la plante suffoque et,

-si elle arrive à sortir de terre, elle est chétive et ne produit aucun fruit.

 

Pauvre plante qui manque d'eau pour croître! Mon Soleil ne se lève pas sur elle

-pour la féconder,

-la faire mûrir et

-lui faire donner de beaux fruits.

Si l'âme répète sans cesse ses actes,

-elle produit beaucoup d'eau pour arroser sa plante et

-mon Soleil se lève sur elle chaque fois qu'elle reçoit de l'eau.

 

Je me réjouis beaucoup en la voyant si remplie de force et croître si rapidement. Je fais monter ses branches jusqu'à moi et,

-en voyant ses nombreux fruits,

-je les cueille avec plaisir.

Et j'aime me reposer à son ombre.

La répétition de tes «je t'aime»

-te procure l'eau

-pour faire croître en toi l'arbre de l'amour.

La répétition d'actes de patience engendre en toi l 'arbre de la patience.

La répétition de tes actes dans ma Volonté forme l'eau

pour faire croître en toi l'arbre divin et éternel de ma Volonté.

Rien n'est formé par un seul acte ou seulement quelques actes. Il faut des actes sans cesse répétés.

 

Seul ton Jésus peut former des choses, y inclus les plus grandes, par un acte simple,

parce qu'il possède la puissance créatrice.

 

C'est à force de répéter le même acte

que la créature peut, petit à petit, former le bien qu'elle désire.

Par l'habitude, une vertu devient naturelle.

Il en va ainsi dans l'ordre naturel.

-Une personne ne peut devenir institutrice sans avoir lu les voyelles et les consonnes de nombreuses fois.

Elle doit travailler sans cesse de manière à saturer son esprit, sa volonté et son cœur de toute la science nécessaire pour pouvoir enseigner aux autres.

 

-Une personne ne peut être rassasiée si elle ne mange pas bouchée par bouchée la nourriture dont elle a besoin.

-Un fermier ne peut procéder à sa récolte s'il n'a pas travaillé jour après jour pendant longtemps dans son champ.

-Il en va ainsi pour beaucoup d'autres choses.

 

Répéter sans cesse un même acte est le signe que la personne veut vraiment atteindre son but. Par conséquent, répète sans cesse, sans jamais te lasser.»

Ensuite, m'étant trouvée hors de mon corps. Mon doux Jésus

-me transporta à tous les endroits où,

-pendant qu'il était sur la terre,

il a agi, souffert, prié, et aussi pleuré. Tout était en acte, tout ce qu'il a fait.

 

Et mon Dieu bien-aimé me dit:

«Ma fille, fille de ma suprême Volonté, ma Volonté veut que tu participes à tout.

 

Ce que tu vois, ce sont tous les actes que j'ai accomplis sur la terre.

Ma Volonté garde en suspens les fruits de ces actes

-parce que les créatures ne sont pas disposées à les recevoir,

-cela résultant en bonne partie du fait qu'elles ignorent ce que j'ai fait.

 

Vois mes nombreuses prières nocturnes jalonnées

-de larmes amères et -de soupirs ardents pour le salut de tous. Elles sont dans l'attente de déverser leurs fruits sur les créatures.

 

Ma fille, entre en elles et laisse ma Volonté t'inonder de ces fruits.

Ma Volonté garde en réserve

toutes les peines de mon enfance,

tous les actes intérieurs de ma vie cachée

- qui sont des prodiges de grâces et de sainteté -,

toutes les humiliations, les gloires et les peines de ma vie publique, et

toutes les peines cachées de ma Passion.

 

Leurs fruits sont en suspens,

-n'ayant été cueillis que partiellement par les créatures.

 

C'est

-dans les âmes qui vivent dans ma Volonté, et

-seulement dans ces âmes,

qu'ils seront totalement déversés.

Entre donc

-dans tous mes actes et

-dans mes peines

afin que ma Volonté trouve en toi son plein accomplissement.

 

Je veux qu'entre toi et moi rien ne soit en suspens.

Au même titre que je veux pouvoir te dire tout ce que je veux.

Je veux trouver en toi ma propre Volonté

afin que rien ne m'empêche de te donner tout ce que je veux.»

Pendant que Jésus me parlait ainsi,

je passai par chacun de ses actes et je devins toute transformée, couverte

de ses actes,

de ses prières,

de ses larmes et

de ses peines.

Qui pourrait dire tout ce que j'ai vécu?

J'espère que mon bien-aimé Jésus me donnera la grâce de correspondre parfaitement à son adorable Volonté.

Amen.

 

 

J'étais dans mon état habituel.

Mon pauvre esprit se trouva soudain dans une ambiance extrêmement élevée. Il me sembla voir la Divinité et,

-sur un des genoux du Père céleste,

-la Reine Mère comme morte, sans vie.

 

Toute surprise, je me dis:

«Ma Mère est morte, mais quelle mort merveilleuse: mourir sur les genoux de son Créateur!»

Ensuite, en y regardant de plus près, je vis que la volonté de Maman Marie

-était détachée de son corps et

-se trouvait dans les mains du Père céleste. Abasourdie, je n'arrivais pas à comprendre.

 

Alors, une voix provenant du trône divin dit:

«Elle est l'élue parmi tous les élus.

elle est la toute belle,

elle est l'unique créature qui nous a donné sa volonté et qui l'a déposée sans vie sur nos genoux, dans nos mains.

 

Quant à nous, en échange, nous lui avons fait le cadeau de notre Volonté. Nous ne pouvions lui faire un plus grand cadeau

Puisque l'acquisition de cette suprême Volonté lui donnait le pouvoir

-de faire descendre le Verbe sur la terre et

-d'enclencher la Rédemption de l'humanité.

 

Une volonté humaine n'aurait eu sur nous aucun pouvoir d'attirance.

Mais une Volonté divine en cette incomparable créature nous a ravis et conquis. Incapables de résister,

-nous avons cédé à ses supplications et

-nous avons fait descendre le Verbe sur la terre.

«Cela dit, nous attendons de toi que

tu viennes mourir sur l'autre genou du Père

en nous donnant toi aussi ta volonté.

 

Par la suite, en voyant dans nos mains ta volonté morte comme si elle n'existait plus pour toi,

-nous te ferons cadeau de la nôtre et,

-à travers toi - c'est-à-dire à travers notre Volonté en toi -, notre Fiat revivra sur la terre.

 

Nous regarderons vos deux volontés, -celle de la divine Mère et la tienne- comme un gage précieux,

apte à servir de rançon

-pour toutes les autres volontés humaines.

Ensuite, la voix cessa de se faire entendre

Je me suis retrouvée sur l'autre genou du Père dans l'acte de rendre mon demier soupir.

Puis, j'ai réintégré mon corps.

Je suis incapable de dire comment je me sentais.

 

Mais je peux seulement dire que j'ai prié de tout mon cœur pour

-que ma volonté ne revienne jamais plus en moi et

-que seule la Volonté de Dieu ait vie en moi.

 

Ah! Cette Volonté

possède tous les biens,

reflète parfaitement Jésus en les âmes,

embrasse tout et donne un parfait retour à Dieu pour ses œuvres de la Création, de la Rédemption et de la Sanctification.

 

Elle peut tout accomplir, elle est la Reine qui gouveme tout.

Plus tard, j'ai vu ma céleste Maman avec son bébé Jésus dans les bras. Elle l'embrassa et le plaça sur son sein pour le nourrir de son lait très pur.

Je lui ai dit:

«Ma Mère, à moi tu ne donnes rien? Oh! Permets-moi au moins

-de placer mon « je t'aime » entre ta bouche et celle de Jésus quand tu l'embrasses,

-de sorte que mon petit » je t'aime » accompagne tout ce que tu feras!»

Elle me répondit:

«Ma fille, fais-le, mets ton petit « je t'aime «

-non seulement sur nos lèvres,

-mais aussi sur tout ce qui s'opère entre lui et moi.

 

Tu dois savoir que

-tout ce que je faisais pour mon Fils,

-je le faisais aussi pour les âmes qui vivraient dans la Divine Volonté parce que,

-étant en cette sainte Volonté,

-elles allaient être aptes à profiter de ces choses autant que Jésus.

Ainsi, quand j'embrassais mon Fils, j'embrassais toutes ces âmes. Si tu veux que je répète pour toi ce que j'ai fait pour mon Fils, assure-toi d'être toujours dans sa Volonté.

Et je serai généreuse dans mes faveurs à ton endroit.»

 

Après deux pénibles joumées passées dans la privation de mon plus grand bien Jésus, je l'ai senti bouger en moi.

Il me semble qu'il était assis à l'intérieur de moi, la tête appuyée sur mon épaule, en position de me parler.

Je le serrai sur moi et, dans un total abandon, je me suis mise en attitude d'écoute.

Il me semble qu'il m'a dit:

«Ma fille,

ma Volonté est plus que la nourriture corporelle.

Celle-ci

-donne de la force au corps,

-lui procure de la chaleur,

-met de la vie dans ses membres,

-augmente la quantité de son sang,

-ravive l'intelligence de la personne et

-l'incite à de nouveaux travaux et sacrifices.

 

D'un autre côté, celui qui néglige de bien nourrir son corps

-ressent de la fatigue dans tous ses membres,

-manque de sang et de chaleur,

-a une intelligence qui a tendance à s'embrouiller,

-est porté à la mélancolie et à la paresse, et à ne se sacrifier en rien. Pauvre individu, il manque de vie dans tout son être!

 

Cela est si vrai que

quand une personne est atteinte d'une maladie mortelle,

-elle cesse de se nourrir et

-elle se dirige ainsi vers la mort.

Tel qu'il a été établi par la Sagesse éternelle, l'âme a elle aussi besoin de nourriture.

La Divine Volonté est pour elle une nourriture délicieuse.

 

Cette nourriture la rend

forte dans la recherche du bien et

débordante d'amour pour son Dieu.

 

Elle remplit l'âme de vivacité, la poussant

à croître dans toutes les vertus,

à entreprendre de nouvelles œuvres et

à faire de grands sacrifices.

Elle se reflète dans l'intelligence de la personne .

Elle l'amène à connaître son Créateur de mieux en mieux et à lui ressembler de plus en plus.

Le sang divin abonde en cette âme, en y faisant croître la vie divine.

«De plus, cette nourriture est disponible

-à chaque instant,

-à chaque respiration,

-jour et nuit, en toute chose,

-autant de fois qu'on le désire.

Contrairement à ce qu'il en est pour la nourriture corporelle,

on n'a pas à craindre que si on en prend trop, on puisse être incommodé.

 

Tout au contraire, plus on en prend,

plus on est fortifié et

plus on croît dans la ressemblance avec son Créateur.

Celui qui ne prend jamais de cette nourriture

-s'expose à mourir éternellement.

 

Quant à celui qui en prend rarement,

-il est faible et inconstant dans le bien, froid en amour, pauvre en sang divin.

-La vie divine est anémique en lui,

-la lumière de son intelligence est faible au point qu'il ne sait à peu près rien de son Créateur

et que, par conséquent, sa ressemblance avec lui est faible.

-Il manque de vitalité dans la recherche du bien: tantôt il manque de patience, tantôt de charité, tantôt de détachement de tout.

 

Bref, privées de l'aliment de ma Volonté,

les vertus sont comme étouffées en cette personne.

Ah! Si on pouvait voir l'âme privée de cet aliment céleste, on pleurerait sur elles, tellement sont nombreuses

-les misères et

-les ordures

dont elle est couverte!

 

On aurait raison de compatir avec une créature manquant de nourriture corporelle, puisque, généralement,

cela résulte du fait qu'elle manque d'argent pour s'en procurer.

 

Mais l'âme qui se prive de l'aliment de ma Volonté mérite condamnation, puisqu'elle rejette un aliment

-qui lui donne vie et

-qui lui est offert gratuitement.»

Un peu plus tard, comme j'avais entendu parler que des personnes subissaient des oppositions, des humiliations ou autres, mon doux Jésus me dit:

«Ma fille, quand le corps contient du mauvais sang infectant le bon, il est nécessaire

-d'avoir recours à des ponctions,

-d'utiliser des sangsues ou de pratiquer des saignées, de manière à ce que le mauvais sang soit évacué.

Autrement, il y aurait danger que la personne devienne paralysée pour le reste de sa vie.

 

Pareillement, l'âme qui n'est pas continuellement alimentée par ma Volonté

risque d'être infectée par toutes sortes de mauvaises tendances.

 

Il est nécessaire d'avoir recours

à la médecine de l'humiliation pour faire sortir la mauvaise tendance de l'amour propre,

aux morsures des sangsues pour faire sortir la mauvaise tendance de la vaine gloire,

aux saignées pour être libéré des petits attachements envers certaines personnes faisant le bien.

Autrement, ces mauvaises tendances pourraient s'incruster au point

d'infecter tout le bien que fait la personne et

de la paralyser pour le reste de sa vie.

Les ponctions font toujours du bien.

 

Elles sont les sentinelles du cœur qui maintiennent

le sang pur et - les intentions de l'âme dans le droit chemin.

 

Si tous ne faisaient le bien que dans l'intention de se conformer à ma Volonté, les ponctions ne seraient pas nécessaires.

Parce que ma Volonté est la sauvegarde contre toutes les mauvaises tendances.

Les ponctions jouent aussi le rôle de punitions

pour ceux qui ne s'alimentent pas suffisamment de ma Volonté.»

 

Ce matin, quand il est venu, mon doux Jésus m'a dit:

Ma fille,

je t'apporte le baiser de tout le Ciel. Il m'embrassa et poursuivit:

« Étant dans ma Volonté, le Ciel est l'écho de tous mes actes, c'est -à-dire qu'il répète tout ce que je fais.»

Puis, il disparut.

Quelques heures plus tard, il revint et ajouta:

«Ma fille, rends-moi le baiser que je t'ai donné.

Car tout le Ciel, ma Mère, le Père céleste et l'Esprit Saint attendent ce retour. En effet, comme, à travers ma Volonté, un acte issu d'eux a rejoint une créature en exil, ils languissent après un retour de la part de cette créature, à travers cette même Volonté.»

Cela dit, il approcha sa bouche de la mienne et, presque en tremblant, je lui donnai mon baiser.

Celui-ci produisit un son harmonieux jamais entendu auparavant,

-qui s'éleva très haut et

-se diffusa sur toutes les choses et toutes les créatures. Ensuite, avec un amour inexprimable, il me dit:

«Comme est beau un acte réalisé dans ma Volonté! Quelle puissance, quelle grandeur, quelle merveille!

Il atteint tout dans le Ciel et sur la terre, et toute la Création. Les anges et les saints sont rejoints par lui.

 

Un tel acte doit avoir un retour, sans quoi,

-tous auraient de la peine

-en constatant qu'un acte divin auquel ils ont participé n'a pas eu de retour.

 

À l'instar d'un fort son de cloche, un acte fait dans ma Volonté

attire d'abord l'attention de tous,

puis se répète et se répète avec douceur. À travers lui,

tous décèlent une âme agissant dans ma Volonté et

elles reçoivent la gloire et l'honneur d'un acte divin.»

Ensuite, il disparut.

Quant à moi, je me fusionnai dans la Divine Volonté

-en m'attristant pour chacune des offenses faites à mon Jésus par les humains, du premier homme venu sur la terre jusqu'au dernier qui y viendra

-en demandant pardon pour ces offenses.

 

Pendant que je faisais ainsi, je me disais:

«Mon Jésus, mon Amour, ce n'est pas assez pour moi

-de m'attrister et

-de demander pardon pour toutes ces offenses,

mais je voudrais annihiler tout péché

de sorte que tu ne sois plus jamais offensé.» Bougeant en moi, mon Jésus me dit:

«Ma fille,

j'ai éprouvé une peine particulière pour chaque faute commise par les humains, et j'ai associé à chacune un pardon pour le coupable.

 

Ces pardons sont en suspens dans ma Volonté, et quand un pécheur éprouve de la peine pour une faute commise, ma peine se joint à la sienne et je lui accorde aussitôt le pardon.

Cependant, combien m'offensent et n'en éprouvent aucune peine!

 

Merci, ma fille,

de venir dans ma Volonté accompagner mes peines et mes pardons. Continue de circuler dans ma Volonté et,

-en faisant tiens mes peines et mes pardons,

-crie pour chaque offense "peine, pardon", de sorte que

-je ne sois pas seul à m'affliger et à pardonner, mais que

-je sois accompagné par la Petite Fille de ma Volonté.»


 

Me trouvant dans mon état habituel,

j'ai eu la sensation que mon doux Jésus était étendu en mon intérieur en train d'agoniser.

J'entendais sa respiration d'agonisant et je me suis mise à agoniser avec lui. Après que nous eussions souffert ensemble pendant un certain temps,

 

Il me dit:«Ma fille, qu'une personne

pense à ma Passion et

compatisse à ma souffrance est réconfortant pour moi:

 

Me sentir accompagné par une personne

-pour laquelle j'ai tant souffert et

-que j'aime tant allège ma souffrance.

 

Par contre, si je reste seul, n'ayant personne

-à qui confier ma peine et

-en qui déverser le fruit de mes souffrances,

je me sens comme oppressé par mes souffrances et mon amour.

 

C'est ainsi que, quand mon amour n'en peut plus, je viens en toi pour

-y souffrir ma Passion et

-répéter tout ce que j'ai fait et souffert dans mon Humanité.

Qu'une créature revive ma Passion et

qu'une autre ne fasse que penser à ma Passion en compatissant à ma souffrance,

il y a une différence pour moi.

 

*Dans le premier cas, je ressens que la créature

-revit vraiment ce que j'ai vécu et

-me donne un retour de vie divine et,

*dans le second, je ressens simplement la compagnie d'une créature.

 

Mais, sais-tu en qui je puis vraiment répéter ma Passion? En la personne qui a ma Volonté comme centre de sa vie.

«Ma Volonté est un acte simple et non pas une succession d'actes.

Cet acte simple est comme fixé à un point qui ne bouge jamais: l'étemité.

-Sa circonférence est si immense que rien ne peut s'en échapper.

-Il est l'acte premier, l'acte éternel.

-Tout provient de lui.

-Il embrasse tout et tous d'une seule étreinte.

-La Création, la Rédemption, et la Sanctification sont un seul acte pour ma Volonté..

Elle a le pouvoir de faire siens tous les actes, comme s'ils ne faisaient qu'un.

«La créature qui vit dans ma Volonté a en sa possession cet acte simple.

-Il n'y a donc pas à s'étonner qu'elle prenne part aux souffrances de ma Passion.

À travers cet acte simple, elle rejoint son Créateur dans l'acte de créer.

 

Ne faisant qu'un avec son Dieu,

elle crée avec lui, participant ainsi à la gloire de la Création et du Créateur.

Elle aime toutes les choses créées comme ses propres choses.

Dans un élan d'amour, elle dit à son Dieu:

"Ce qui est à toi est à moi et ce qui est à moi est à toi. Gloire, honneur et amour à mon Créateur!"

Par cet acte simple, la créature fait sienne la Rédemption

-en revêtant mes souffrances comme si elles lui étaient propres.

Elle s'associe à tout ce que j'ai fait: mes prières, mes paroles et mes travaux. Elle déborde d'amour pour moi, compatit à mes souffrances et fait réparation. À travers cet acte simple, elle trouve tout, s'approprie tout et place ses » je t'aime » partout.

Voilà pourquoi vivre dans ma Volonté est le prodige des prodiges.

Dieu et tout le Ciel sont ravis de voir une toute petite créature nager dans toutes les choses de son Créateur.

Comme un rayon de soleil, elle se diffuse partout et en tous.

 

Par conséquent,

- même au prix de ta vie, ne sors jamais de cet acte simple de ma Volonté,

de sorte

-que je puisse refaire à travers toi

la Création, la Rédemption et la Sanctification.

 

Même dans la nature, on trouve des choses qui imitent cet acte simple.

 

-Dans le ciel, depuis qu'il a été créé par Dieu, le soleil effectue toujours le même acte simple.

Sa lumière et sa chaleur sont si intimement liées qu'elles sont inséparables. Il est sans cesse dans l'acte de dispenser ses bienfaits aux créatures.

 

Bien qu'il ne semble faire qu'un acte simple, la circonférence de sa lumière est si grande qu'elle embrasse toute la terre.

Dans son étreinte, il produit des effets innombrables, qui font la vie et la gloire de toutes les choses créées.

 

Il veille sur toutes les plantes:

à l'une, il assure le développement, à une autre la maturation des fruits, à une autre la douceur,

à une autre le parfum.

 

On peut dire que toute la terre vit par le soleil et que chaque plante, même le plus petit brin d'herbe, reçoit de lui sa croissance et ses fruits.

 

Cependant,

-il ne change jamais.

-Ill tire sa gloire de l'unique acte simple qu'il accomplit sans cesse.

 

L'être humain a aussi quelque chose qui s'apparente à un acte simple:

 ses battements de cœur.

 

Ceux-ci constituent un acte simple:

le cœur ne sait rien faire d'autre que de battre.

 

La vie humaine débute par un battement de cœur.

Les effets des battements de cœur sont innombrables:

-en battant, le cœur fait circuler le sang dans tout le corps, y compris dans ses parties les plus éloignées.

il donne de la force

aux pieds pour qu'ils puissent marcher, aux mains pour qu'elles puissent travailler, à la bouche pour qu'elle puisse parler,

au cerveau pour qu'il puisse penser;

il donne chaleur et force à toute la personne.

 

Tout dépend des battements de cœur;

-s'ils deviennent déficients,

la personne perd son énergie et le désir de travailler, son intelligence faiblit,

elle est remplie de problèmes: mal-être général.

Et si le cœur cesse de battre, la vie elle-même cesse.

Le pouvoir d'un acte sans cesse répété est grand.

Cela est particulièrement vrai en ce qui concerne le Dieu éternel qui a tout fait en vertu d'un seul acte simple.

Cet acte simple n'a ni passé, ni présent, ni futur. Celui qui vit dans ma Volonté s'y trouve.

 

De même que,

-chez l'être humain, le cœur bat sans cesse,

-ma Volonté bat sans cesse dans la profondeur de l'âme, mais par un seul battement.

C'est ainsi que ma Volonté transmet à l'âme

-sa beauté, -sa sainteté, -sa force, -son amour, -sa bonté, -sa sagesse.

Cet acte de ma Volonté enclot le Ciel et la terre. Comme c'est le cas pour la circulation du sang,

-ses effets atteignent tout,

-y compris les endroits les plus élevés et les plus éloignés.

 

Cet acte agit avec vigueur et règne complètement: un prodige que seul un Dieu peut réaliser.

 

Cet acte nous fait découvrir

-de nouveaux cieux,

-de nouveaux abysses de grâces, et

-des vérités surprenantes.

Si on demandait à l'âme d'où lui vient tout cela, elle répondrait:

 

« À l'instar

-du soleil avec sa lumière et sa chaleur,

-des battements de cœur chez l'être humain, et

-de l'acte simple du Dieu éternel,

-je ne fais qu'une seule chose: sans cesse

-j'accomplis la Volonté de Dieu et

-je vis en cette Volonté.

C'est là mon secret et mon contentement."» Après ces mots, Jésus disparut.

Un peu plus tard, je me suis retrouvée hors de mon corps avec le petit Bébé Jésus dans les bras.

Il était très pâle et tout tremblant,

-ses lèvres étaient bleues,

-il avait froid et était très épuisé, au point de faire pitié.

 

Il semblait s'être réfugié dans mes bras pour que je le protège. Je l’ai serré sur mon cœur pour le réchauffer;

-je pris ses petites mains et ses petits pieds dans mes mains et

-je les serrai pour qu’ils cessent de trembler;

-je l'embrassai maintes et maintes fois et

-lui dis que je l'aimais beaucoup, beaucoup.

Pendant que je faisais cela,

-il retrouva ses couleurs et cessa de trembler;

-il se rétablit complètement et se pressa davantage contre moi.

 

Ensuite, alors que je pensais qu'il resterait toujours avec moi,

je vis avec surprise qu'il commençait à descendre de mes genoux.

Alors, je me suis mise à pleurer en le retenant par un bras et en lui disant:

«Jésus, où vas-tu? Comment est-ce possible? Tu me quittes?» Il me répondit: «Je dois partir.»

e repris: «Quand reviendras-tu?» Il me répondit: «Dans trois ans.» Puis, il commença à s'éloigner.

Ma peine était extrême. Au milieu de mes larmes et de mes convulsions, je me répétais:

«Je ne le verrai plus jamais pendant trois ans! Ô mon Dieu, qu'est-ce que je vais faire?»

Ma peine était si grande que j'en perdis connaissance et je ne pouvais plus rien entendre.

 

Par la suite, ayant repris connaissance, les yeux à peine ouverts, je vis qu'il était revenu et qu'il remontait sur mes genoux.

Il se blottit sur moi et me caressa avec ses petites mains, m'embrassa et me répéta:

«Calme-toi, calme-toi, car je ne te quitte pas.»

Pendant qu'il me disait cela, je sentis que je revenais à la vie. Ensuite, je réintégrai mon corps,

mais avec une telle peur que je me sentais mourir.

 

Privée de mon doux Jésus, je vivais des jours très amers.

La pensée de ne plus le revoir hantait cruellement mon cœur:

«Ah! Jésus, tu me plonges dans un véritable enfer! Mes peines surpassent même celles de l'enfer,

étant donné que, n'ayant pas en eux la semence de l'amour, les damnés te fuient.

Ils n'aspirent pas à t'embrasser puisque leurs souffrances seraient aggravées par ta présence.

Quand on hait l'amour, on ne recherche pas la présence de la personne que l'on hait.

Ainsi, pour les damnés, la privation de toi est plus tolérable.

«Mais, pour moi, malheureuse que je suis, c'est tout le contraire:

je t'aime, je sens la semence de l'amour jusque dans mes os, mes nerfs et mon sang.

-Ayant vécu ensemble pendant plus de quarante ans,

-ne te souviens-tu pas d'avoir rempli tout mon être de ta présence? Privée de toi, je me sens comme vidée de tout:

-mes os, mes nerfs et mon sang soupirent après toi.

En moi, il y a un gémissement continuel qui me torture:

Tout mon être veut retrouver celui qui le comblait.

«Ne vois-tu pas les cruels déchirements dont ma pauvre existence est accablée?

Ah! En enfer, il n'y a pas

-de ces peines atroces,

-de ces cruels déchirements,

-de cette absence d'un Dieu possédé et aimé!

Ah! Jésus, reviens vers celle qui t'aime, reviens vers la plus malheureuse des malheureuses. Vers celle qui est malheureuse seulement pour toi, seulement à cause de toi.

Ah! Je peux le dire: toi seul m'as rendue malheureuse; je ne connais pas d'autre malheur!»

Pendant que je nageais ainsi dans cette triste mer de privations,

je me suis arrêtée à considérer les souffrances du Cœur de mon Jésus

dans le but de les comparer à celles de mon pauvre cœur.

 

Mais, au lieu de trouver du réconfort dans la pensée des souffrances de mon Jésus, mes propres souffrances s'amplifiaient.

Ce qui m'amena à penser que mes souffrances surpassent celles de mon Jésus, étant donné que,

-bien que très grandes, ses souffrances lui sont infligées par des êtres finis,

-alors que les miennes le sont par un être infini, un Dieu.

En effet,

-Jésus ne peut subir la souffrance d'être quitté par un Dieu,

pas plus qu'il ne peut se quitter lui-même. Par conséquent, il ne peut subir

la souffrance qui surpasse toutes les souffrances,

celle d'être privé d'un Dieu.

 

Même son Cœur transpercé ne pouvait subir cette souffrance-là.

 

De plus, si grandes que soient les souffrances que lui infligent les créatures,

-elles n'amoindrissent pas sa souveraineté,

-ne l'amoindrissent pas lui-même, et

-ne l'empêchent pas de demeurer l'Être éternel, immense, infini, aimable et adorable qu'il est.

Quant à moi, je n'ai aucune souveraineté ou domination et, privée de Jésus, je me sens diminuée, anéantie:

«Vois donc, ô Jésus, à quel point mes souffrances sont plus grandes que les tiennes.

Ah! Tu connais les souffrances que les créatures te causent. Mais tu ne connais pas les souffrances

qu'un Dieu peut causer à ses créatures,

à quel point la privation de toi peut leur être pénible!»

Ce que j'ai écrit ci-dessus donne une bonne idée des sottes pensées qu'entretenait mon pauvre esprit.

Je me disais qu'aucune souffrance ne peut se comparer à la souffrance d'être privé de Jésus: une souffrance incommensurable, sans commencement ni fin. Autant Jésus est grand, autant est grande la souffrance de son absence.

À la suite de ces pensées, mon pauvre cœur était sans vie.

Afin de ne pas poursuivre avec ces pensées stupides, je me suis efforcée de ne plus comparer mes souffrances avec celles de Jésus et de passer à autre chose.

Je l’ai prié pour qu'il me donne sa force.

La souffrance d'être privé de Jésus

a un accent mystérieux et divin que n'ont pas les autres souffrances,

a un poids plus lourd que toutes les autres souffrances mises ensemble,

 

Ainsi j'ai prié Jésus pour que,

-dans sa bonté, il accepte ma souffrance et que,

-à travers elle, il m'accorde la plus grande des grâces:

 

--que tous connaissent sa très sainte Volonté et

--que, par son accent mystérieux et divin,

-elle résonne dans tous les cœurs et les appelle à vivre en elle,

-en écrasant de son poids la volonté humaine, les passions et les péchés, de sorte que

-tous puissent la connaître et l'aimer, et

-comprendre ce que signifie la perte d'un Dieu.

Mais comment arriver à écrire tout ce qui m'est passé par la tête?

Ce serait trop long et, d'ailleurs, j'aurais bien préféré tout garder sous silence. Mais l'obéissance s'est imposée, et j'ai dû procéder.

Cependant, j'ai fini par me sentir épuisée et incapable de continuer.

 

Alors, mon doux Jésus a surgi de mon intérieur.

Il était tout exténué et avait la bouche remplie de sang.

Le sang était si abondant qu'il pouvait à peine parler. Le regard triste, il demanda mon aide. Devant sa souffrance, j'oubliai la mienne - en fait, puisqu'il était avec moi, je ne souffrais plus-et je l'ai supplié de me laisser souffrir avec lui.

 

Après que nous eussions souffert un moment ensemble, le sang disparut de sa bouche .

Voyant à quel point son absence m'avait affectée,

il me serra sur lui et s'étendit en moi pour me remplir de lui.

Il me dit:

«Pauvre fille, comme tu es affaiblie!

En fait, la souffrance d'être privé d'un Dieu est la plus grande de toutes les souffrances.

Ainsi, la force de ma Volonté était nécessaire pour que tu puisses l'endurer.

 

Mais sais-tu ce que signifie souffrir dans ma Volonté?

 

Tes souffrances coulaient partout où ma Volonté se trouvait :

sur la terre,

dans le Ciel,

en les saints et les anges.

 

Tous te regardaient et t'aidaient.

Et si le Paradis avait été capable de souffrir, leur joie et leur félicité se seraient changées en souffrance.

Mais, incapables de souffrir, tous imploraient des grâces pour toi.

 

Les souffrances des âmes qui vivent dans ma Volonté

-sont la croix de tous,

-satisfont pour tous, et

-changent en rosée céleste la fureur de la justice divine.

Par conséquent, prends courage et ne quitte jamais ma Volonté.»

Je restai confuse: je m'attendais à des reproches de Jésus à la suite de mes folles pensées, mais rien ne survint et nous restâmes dans une paix parfaite.

 

Je me fusionnais dans la Divine Volonté selon ma manière habituelle.

Je faisais de mon mieux pour remercier mon aimable Jésus pour tout ce qu'il a fait dans la Rédemption.

Bougeant en moi, il me dit:

«Ma fille, en prenant ton envol dans ma Volonté,

rejoins tous les sacrements que j'ai institués, et

descends dans les profondeurs de chacun afin de me donner des petits retours d'amour.

 

Oh!

-Que de larmes secrètes tu y trouveras,

-que de soupirs,que de gémissements du Saint-Esprit!

Ces gémissements sont continuels à cause de toutes les désillusions qu'essuie notre amour.

«J'ai institué les sacrements

afin de prolonger ma vie sur la terre auprès de mes enfants.

Mais, que de déceptions!

C'est pourquoi j'ai besoin de ton amour.

Il est peut-être petit, mais ma Volonté le rendra grand.

 

Mon amour ne tolère pas qu'une personne qui vit dans ma Volonté

ne soit pas associée à mes souffrances et

ne me donne pas des petits retours d'amour pour tout ce que j'ai réalisé et souffert.

 

«Quand un nouveau-né se fait baptiser, je pleure, parce que, alors

-que je retrouve mon enfant,

-que je rétablis son innocence,

-que je lui restitue tous ses droits sur la Création,

-que je lui souris avec amour,

-que je mets l'Ennemi en fuite en lui enlevant tous ses droits sur cet enfant,

-que je le confie aux anges, et

-que tout le Ciel fait la fête en son honneur,

mon sourire se change rapidement en peine et la fête en deuil, sachant que cet enfant deviendra

-un ennemi, -un nouvel Adam, et

-peut-être une âme perdue.

 

Oh! Comme mon amour gémit à chaque baptême!

Surtout si, de surcroît, le ministre qui baptise le fait

sans le respect, la dignité et le décorum dus à un sacrement régénérateur.

Combien de fois il est plus attentif à des bagatelles qu'à l'administration à proprement parler du sacrement. Ainsi, mon amour se sent trahi

-non seulement par celui qui est baptisé,

-mais aussi par celui qui baptise.

Ne veux-tu donc pas, à chaque baptême, me donner

un retour d'amour,

un gémissement d'amour?

«Passons maintenant au sacrement de confirmation. Là aussi, que de soupirs amers!

Par la confirmation,

j'affermis le courage de la personne qui reçoit le sacrement et

je lui redonne sa force perdue afin qu'elle devienne invincible devant ses ennemis et ses passions.

 

Je l'admets dans la milice du Créateur pour qu'elle puisse conquérir sa Patrie céleste.

Le Saint-Esprit

-lui donne son baiser d'amour,

-la couvre de mille caresses et

-s'offre pour l'accompagner dans les combats.

 

Souvent, hélas, il ne reçoit en retour

-que le baiser du traître, -que du mépris pour ses caresses et sa compagnie. Que de soupirs, que de gémissements pour que revienne cette personne!

Que de paroles murmurées en son cœur!

Mais en vain.

Ne veux-tu donc pas donner au Saint-Esprit

-un déversement d'amour,

-un baiser d'amour, et

-lui tenir compagnie?

«Mais ne t'arrête pas, poursuis ton envol, et tu entendras les gémissements angoissés du Saint-Esprit dans le sacrement de pénitence.

 

Que d'ingratitude et de profanations de la part

-de ceux qui l'administrent et

-de ceux qui le reçoivent!

 

Par lui, mon sang agit sur le pécheur repentant en recouvrant son âme pour

-la laver, -l'embellir,

-la guérir, -la fortifier et

-lui redonner les grâces perdues.

Il lui remet les clés du Ciel que le péché lui avait ravi, et Il imprime sur son front le baiser pacifiant du pardon.

 

Cependant, que de gémissements en voyant certaines personnes s'approcher de ce sacrement par routine et sans contrition!

Au lieu d'y trouver la vie et les grâces pour leur âme, elles y trouvent

-la mort et - l'encouragement à leurs passions.

 

Le sacrement est pour elles une plaisanterie.

Mon sang, au lieu d'être un bain pour leur âme, devient un feu qui la rend encore plus flétrie.

À chaque confession, mon amour pleure et répète en soupirant: "Ingratitude humaine, comme tu es grande!

Partout, tu cherches à m'offenser.

Alors que je t'offre la vie, c'est vers la mort que tu te diriges. »

 

Vois donc, ma fille, à quel point nous attendons tes déversements d'amour en ce qui conceme le sacrement de pénitence.

«Ne laisses pas ton amour s'arrêter là.

 

Va dans tous les tabemacles, dans toutes les hosties,

et tu y entendras le Saint-Esprit gémir d'un chagrin indicible.

 

Par le sacrement de l'Eucharistie, les âmes reçoivent

-non seulement leur propre vie,

-mais également la mienne.

Ce sacrement forme ma vie en elles.

Cette vie va en croissant par la répétition des communions. Ces âmes peuvent dire: "Je suis un autre Christ."

 

Mais, hélas, bien peu profitent de ce sacrement!

Dans combien de cœurs où je descends, je décèle des armes

-pour me blesser et -pour que soit répétée ma Passion.

 

Et, pendant que les espèces sont consommées,

-loin de me sentir incité à demeurer dans ces cœurs,

-je dois partir hâtivement en pleurant sur le sort de mon sacrement. Donc, donne-moi sans cesse des déversements d'amour pour

apaiser mes pleurs et

amoindrir les gémissements du Saint-Esprit.

N'arrête pas, autrement, tes déversements d'amour nous manqueraient.

«Descends aussi dans le sacrement de l'ordre.

 

Là, tu trouveras

-nos souffrances les plus cachées,

-nos larmes les plus amères,

-nos gémissements les plus profonds.

 

L'ordination élève l'homme à une hauteur suprême et lui confère une mission divine:

-répéter ma vie,

-administrer les sacrements,

-révéler mes secrets,

-annoncer l'Évangile, ma science la plus sacrée,

-concilier le Ciel et la terre,

-porter Jésus aux âmes.

 

Mais, hélas, combien de prêtres sont pour nous

-des Judas, des profanateurs du caractère sacré imprimé en eux.

 

Oh! Comme le Saint-Esprit gémit en voyant ces prêtres profaner les liens les plus sacrés établis entre le Ciel et la terre !

L'ordre enclot tous les sacrements.

 

Si le prêtre sait préserver dans son intégrité le caractère propre à chaque sacrement, il est -

-comme leur gardien et -comme le défenseur de Jésus lui-même.

 

S'il ne fait pas,

notre peine est grande, - nos gémissements sont continuels.

 

Par conséquent, que tes déversements d'amour coulent dans tous les actes sacerdotaux,

de façon à tenir compagnie aux gémissements d'amour du Saint-Esprit.

 

 

«Écoute maintenant en ton cœur

nos profonds gémissements concemant le sacrement du mariage.

 

Le mariage a été élevé par moi au rang de sacrement dans le but

d'établir entre le père, la mère et les enfants des liens sacrés

-d'amour,

-de concorde et

-de paix

s'apparentant à ceux qui existent en la Très Sainte Trinité.

 

Ainsi, la terre allait être peuplée de familles terrestres reflétant la Famille céleste. Leurs membres allaient être comme des anges terrestres appelés à venir peupler les régions célestes.

 

Cependant, que de gémissements en voyant tant de familles terrestres refléter l'enfer plutôt que le Ciel.

Au lieu de l'amour, c'est la discorde, le manque d'amour et la haine qui règnent chez elles. Ainsi, beaucoup de créatures terrestres ressemblent à des anges rebelles dédiés à l'enfer,

ce qui fait grandement gémir le Saint-Esprit.

 

Par conséquent, donne-nous des déversements d'amour

pour chaque mariage,

pour chaque créature qui voit le jour.

Ainsi, nos gémissements continuels nous seront moins pénibles.

«Que tes déversements d'amour se fassent aussi sur le lit des mourants à qui on administre l'onction des malades.

 

Là aussi, que de gémissements, que de larmes secrètes!

Ce sacrement a la vertu

de mettre en sécurité le pécheur au moment de la mort.

-Elle confirme la sainteté du bien qu'il a fait.

-Elle tisse un demier lien entre la créature et son Créateur.

-Elle pose le sceau du Ciel sur l'âme rachetée

en lui infusant les mérites du Rédempteur pour l'enrichir, la purifier et l'embellir.

-Elle est le demier coup de brosse que lui donne le Saint-Esprit pour la bien disposer à quitter la terre et à paraître devant son Créateur.

 

En somme, l'onction des malades est la demière expression de notre amour pour l'âme. Elle est la reconnaissance de toutes ses bonnes actions.

Elle agit d'une manière surprenante sur ceux qui sont ouverts à la grâce.

 

Par ce sacrement, l'âme est comme couverte d'une rosée céleste qui éteint d'un seul souffle ses passions, son attachement à la terre et à tout ce qui n'est pas du Ciel.

 

Cependant, que

-de gémissements, -de larmes amères,

-d'indispositions, -de négligences, -de perte d'âmes! Combien peu tirent parti du sacrement des malades

-pour la sanctification de leur âme et

-pour la mise en ordre de toutes leurs bonnes actions!

 

Si les gens pouvaient entendre nos gémissements sur les mourants en train de recevoir le sacrement des malades, ils en éprouveraient une grande peine!

Ne veux-tu donc pas nous donner un déversement d'amour à chaque fois que ce sacrement est administré?

«Notre Volonté t'attend partout

-pour recevoir tes déversements d'amour et

-pour avoir ta compagnie à la suite de nos gémissements et de nos soupirs.»


 

Je voulais me fusionner dans la sainte Divine Volonté

comme je le fais habituellement,

pour ensuite adorer mon Dieu crucifié.

 

Mais, comme cela m'est récemment arrivé plus d'une fois

ce qui ne m'arrivait jamais auparavant -

je suis tombée dans le sommeil alors que je n'avais même pas réalisé la première chose et donc pas davantage l'adoration.

 

Alors, je me suis dit:

«Je vais d'abord adorer le crucifix.

Puis, si je ne suis pas envahie par le sommeil,

je me fusionnerai dans la Divine Volonté pour accomplir mes actes habituels.»

Pendant que je réfléchissais à cela,

-mon doux Jésus sortit de mon intérieur et,

-approchait son visage du mien,

 

Il me dit:«Ma fille,

commence par te fusionner dans ma Volonté et

là, présente-toi devant la Majesté suprême

en lui ramenant toutes les volontés humaines,

puis, à l'aide de ma Volonté,

fais réparation pour tous les actes des volontés humaines opposés à ma Volonté.

 

Notre Volonté est venue pour diviniser les créatures et nous voulons les volontés des créatures en retour.

L'offense la plus directe que les créatures puissent faire à leur Créateur est

de faire leur propre volonté

en rejetant celle de leur Créateur.

 

Cela revient

-à rejeter les biens de la Création et

-à refuser d'être à la ressemblance du Créateur.

«Serait-ce une chose banale

si, après t'être fusionnée dans ma Volonté,

tu prenais celle-ci sur tes genoux et appliquais son acte divinisant à toutes les créatures, -pour ensuite présenter à la Majesté suprême tous ces actes de ma Volonté?

 

Sache que,

reconnaître au nom de toutes les créatures l'acte primordial

ce que ma Volonté a accompli pour chacune d'elles,

personne ne l'a jamais fait.

 

Il est ton devoir de le faire,

puisque tu es mandataire d'une mission spéciale en regard de ma Volonté.

Et si le sommeil te surprend pendant que tu fais cela,

notre Père céleste te regardera avec amour

en voyant que tu dors dans ses bras et

que, même en dormant,

sa petite fille tient sur ses genoux tous les actes de sa Volonté

pour lui donner des retours d'amour et tous les honneurs qui lui reviennent.

 

Par conséquent,

-accomplis d'abord ton devoir et,

-ensuite, si tu le peux, fais aussi l'adoration de mes Plaies

Que Jésus soit toujours remercié.

Ce soir-là, grâce à sa bonté, j'ai pu faire les deux.

 

Je me fusionnais dans la sainte Divine Volonté selon ma manière habituelle. Bougeant en moi, mon doux Jésus me serra sur lui.

Sur le ton d'une personne qui veut donner un enseignement, il me dit:

«Ma fille,

tu dois savoir que,

-quand une personne est chargée d'une mission,

-plus elle possède de biens rattachés à cette mission,

-plus elle peut en communiquer aux autres.

Ces biens communiqués deviendront comme une semence

pour les personnes qui auront la chance de les recevoir,

lesquelles seront propriétaires de la récolte qui s'ensuivra.

C'est ce qui est arrivé à Adam qui,

-en tant que premier homme,

-fut à la tête de toutes les générations.

 

À ce titre, il devait posséder toutes les semences nécessaires au développement de la vie humaine.

On peut dire que tout provient de lui. Il possédait toutes les sciences. Les choses

-que ses descendants allaient réussir à connaître après beaucoup d'efforts, il les connaissait toutes d'une manière infuse: il avait la science

-de toutes les plantes,

-de toutes les herbes avec leurs vertus particulières,

-la science de toutes les espèces d'animaux et

-de la manière de les mettre à profit,

-la science des arts de la musique, du chant, de l'écriture et de la médecine

bref, la science de tout.

 

Si les générations ont maîtrisé certaines sciences particulières, Adam les maîtrisait toutes.

Vois donc à quel point une personne qui est à la tête d'une mission, doit maîtriser tout ce qu'elle aura à communiquer aux autres.

Et c'est ton cas, ma fille.

Puisque je t'ai placée à la tête d'une mission spéciale, qui est plus que celle d'Adam

il ne s'agit pas ici d'une science humaine, mais

de la science des sciences, celle de ma Volonté, une science toute céleste -.

Je veux que tu possèdes toutes les semences que comporte ma Volonté.

-Plus tu agiras en ma Volonté,

plus tu acquerras de connaissances sur elle,

plus tu ajouteras des rayons à son soleil.

 

Ainsi, dans une grande Lumière,

ma Volonté se diffusera pour le bien des générations

afin que les âmes connaissent avec plus de clarté les biens qu'elle contient et

les grands avantages qu'elles auront à vivre en elle.

Ce sera comme pour le soleil naturel qui,

-parce qu'il possède une grande surabondance de lumière,

-peut facilement prendre toute la terre sous sa tutelle, la réchauffer, l'illuminer et la féconder,

de sorte que tous - certains plus, certains moins puissent jouir de ses bienfaits.

Si le soleil était pauvre en lumière, il n'arriverait pas à éclairer toute la terre. Au mieux, il en atteindrait certaines parties gravitant plus près de lui.

«Si, pour le bien des générations,

j'ai donné au soleil naturel une lumière surabondante,

je veux bien plus encore faire ainsi pour le soleil de ma Volonté afin qu'il puisse

-fortement illuminer les âmes,

-les réchauffer et

-leur apporter la semence féconde de la sainteté divine.

Tout comme

j'ai choisi Adam pour être à la tête des générations humaines et que

j'ai choisi dans le ciel un point où fixer le soleil qui illumine la terre,

-je t'ai choisie pour être au centre du soleil de ma Volonté.

Ce soleil

doit posséder une quantité de lumière

telle que tous puissent en être illuminés et se l'approprier.

C'est pourquoi tes actes dans ma Volonté sont si nécessaires, ainsi que toutes les connaissances que je te donne.

C'est la manière de faire habituelle de la Sagesse éternelle que

-de mettre à contribution les actes des créatures

-afin de compléter le bien dont je veux les combler.

 

Il en fut ainsi concemant la Rédemption du genre humain.

Une période de quatre mille ans a été nécessaire

pour que les actes préparatoires que les créatures avaient à poser aient été accomplis.

Les patriarches, les prophètes, ainsi que tout le bien qui s'est fait dans l'Ancien Testament ont été mis à contribution pour ouvrir la voie à l'accomplissement de la Rédemption.

Cependant, il fallait plus encore: aussi bons et saints qu'étaient ces actes, le mur très élevé du péché originel maintenait toujours la coupure entre les créatures et Dieu.

«La venue d'une Vierge était nécessaire,

une Vierge conçue sans la faute originelle, innocente, sainte,

-enrichie par Dieu de toutes grâces, et

-qui a su faire siens tous les actes saints réalisés pendant les quatre mille ans.

Elle couvrit ces actes

-de son innocence, de sa sainteté et de sa pureté,

de sorte que la Divinité les vit comme à travers ceux de cette innocente et sainte créature qui,

non seulement embrassa tous les actes des anciens,

mais les surpassa tous.

 

C'est ainsi qu'elle obtint la descente sur la terre du Verbe si longuement attendue.

«Ce qu'il advint des actes réalisés par les justes de l'Ancien Testament peut être comparé

à la situation d'une personne

-qui possède beaucoup de pièces d'or et d'argent,

-mais sans que l'effigie du roi ne soit imprimée dessus.

Bien qu'en soi ces pièces ont de la valeur, elles ne peuvent être considérées comme de la monnaie valable dans le royaume.

Si, cependant, le roi acquiert ces pièces et y imprime son effigie, elles se transforment en monnaie légale.

C'est ainsi que fit la Vierge:

Elle imprima sur les actes de l'Ancien Testament

-son innocence,

-sa sainteté et

la Divine Volonté qui était en sa possession.

Elle présenta ces actes transformés à la Divinité.

Elle obtint ainsi que le Rédempteur descende sur la terre.

«Cependant, pour que ces actes aient valeur de monnaie pour permettre d'entrer au Ciel,

-non seulement le sceau de la sainteté, de l'innocence et de la Divine Volonté devait y être apposé,

-mais aussi le sceau de l'opération du Verbe lui-même.

Les actes de la Vierge ont été suffisants pour me faire descendre parmi les créatures.

 

Mon opération divine était nécessaire pour permettre aux créatures de monter au Ciel. C'est ainsi que

-j'ai fait miens tous les actes saints réalisés par les créatures,

de la première à être venue sur la terre à la demière à y venir, et

-j’ai placé sur eux mon sceau,

lequel est constitué de mes souffrances inouïes et de mon sang versé.

Ainsi,

comme un roi magnanime,

j'ai mis à la disposition de tous,

la monnaie permettant d'entrer au Ciel.

 

Tout cela

-a été décrété par la Sagesse incréée et

-était nécessaire pour que la Rédemption soit amenée à son parachèvement.

 

«Ma fille,

il doit en être pour ma Volonté ce qu'il en fut pour la Rédemption. Afin que

ma Volonté soit connue par les créatures et

puisse devenir leur principe de vie,

il est nécessaire que les actes soient bonifiés.

À l'exemple de ma céleste Maman et de moi-même, tu dois embrasser dans ma Volonté

tous les actes réalisés dans l'Ancien Testament,

ceux accomplis par la Reine du Ciel et

ceux accomplis par moi-même,

ainsi que ceux qui ont été réalisés ou le seront par les bonnes et saintes

personnes,

jusqu'à la fin des temps.

Sur tous ces actes, tu mettras ton sceau

-d'amour,  -de bénédictions et -d'adoration

bonifié par la sainteté et la puissance de ma Volonté.

 

Rien ne doit t'échapper.

Ma Volonté embrasse tout: tu dois embrasser tout toi aussi.»

 

Je me sentais totalement immergée dans la mer immense de la Divine Volonté. J'aurais voulu, comme mon aimable Jésus me l'a dit,

ne rien laisser échapper de tous ses actes passés, présents et futurs - qui sont pour lui un acte simple, et

-rester toujours en cette Divine Volonté

pour lui prodiguer sans cesse des actes d'amour et de remerciement.

J'aurais tout au moins voulu dresser une longue liste de ses actes

-pour me stimuler à l'admiration et à la louange, et

-pour m'aider à me maintenir toujours en elle.

Mais, à cause de ma petitesse,

je ne savais pas par où commencer, étant donné

qu'elle est partout et

est toujours en train de faire des actes surprenants, tant dans les grandes choses que dans les petites.

 

Pendant que je pensais à cela, mon doux Jésus sortit de mon intérieur

Il me dit:

«Fille de ma sainte Volonté,

quand on est une enfant, on doit savoir

-ce que fait son père et

tout ce qu'il possède,

et pouvoir lui dire:

"Ce qui est à toi est à moi."

S'il n'en est pas ainsi, cela signifie

-qu'il n'y a pas beaucoup d'accords entre le père et la fille ou, peut-être,

-qu'elle n'est pas sa fille légitime.

 

Si tu es une vraie fille de ma Volonté, tu dois savoir

tout ce que ma Volonté fait et

-tous les biens qu'elle possède.

«Vivre dans ma Volonté, c'est tenir compagnie à tous ses actes.

 

Ma Volonté

ne veut pas être isolée dans la Création, mais

veut être toujours en compagnie des créatures. Elle aime tellement les créatures que, pour elles,

elle maintient l'ordre partout dans la Création et

se fait vie pour chacune des choses créées.

Quand elle trouve une âme qui lui tient compagnie dans ses actes au sein de la Création,

elle déborde de joie et

elle voit en cette âme

une créature qu'elle aime et par laquelle elle est aimée, une créature à qui faire connaître ses secrets,

lesquels elle imprime en caractères lumineux dans son âme.

«Que ma Volonté est belle quand elle cohabite avec la petitesse de la volonté humaine

dans son acte de tenir compagnie à la sienne!

 

Ma Volonté veut toujours donner.

Elle trouve la petitesse belle, riche et puissante.

Elle veut la garder toujours auprès d'elle afin de pouvoir lui donner sans cesse.

«Il n'y a rien de plus beau, de plus gracieux et de plus surprenant

-que de voir une âme

qui tient compagnie aux actes de la Volonté de son Créateur.

Entre cette âme et le Créateur, il y a

-une rivalité,

un amour réciproque,

un mouvement continuel de don et de réception.

Oh! Si tu savais comme tu es riche!

Autant tu connais de choses sur ma Volonté,

autant tu possèdes de biens!

Et si tu essayes de compter ces biens,

tu ne peux pas y arriver et

tu te noies en eux.

Sois attentive aux actes de ma Volonté si tu veux toujours leur tenir compagnie.»

 

 

Je me fusionnais dans la sainte Divine Volonté selon ma manière habituelle : J’essayais

-d'amener toutes les choses créées sur mes genoux et

-de placer sur chacune un je t'aime,

un je te remercie, un je t'adore et un je te bénis,

de manière à tenir compagnie à la Divine Volonté qui,

-avec tant d'amour,

-se trouve partout dans la Création.

 

Pendant que je faisais cela, une pensée me vint:

«Qu'est-ce que reçoit l'âme qui vit dans la Divine Volonté?»

Sortant de mon intérieur, mon adorable Jésus me serra fortement sur lui et Il me dit: Ma fille, tu veux savoir ce que reçoit l'âme qui vit dans ma Volonté?

 

Elle reçoit que ma Volonté s'unit à la sienne en lui accordant l'égalité entre nos deux volontés.

Ma Volonté, étant sainte, pure et lumière,

veut que cette âme lui devienne égale en sainteté, en pureté et en lumière.

Et parce que son désir est de vivre dans ma Volonté,

mon désir est de donner à sa volonté une parfaite ressemblance à la mienne.

 

C'est pour cette raison que je te veux avec ma Volonté partout où elle opère afin qu'elle puisse sans cesse te faire bénéficier de ses actes.»

En entendant cela, je dis à Jésus:

« Mon Amour, ta Volonté est partout et, ainsi, tous vivent en elle. Pourtant, tous n'ont pas de cette ressemblance.»

Jésus reprit immédiatement:

«Il est vrai que tous vivent dans ma Volonté, puisque celle-ci est partout. Mais la plupart y vivent

comme des étrangers ou des mercenaires, ou

par la force des choses, ou encore

comme des rebelles.

 

Ils vivent dans ma Volonté

sans la connaître et

sans connaître ses richesses.

Ils sont des usurpateurs de la vie qu'ils ont reçue d'elle.

 

Chacun de leurs actes met en évidence

la dissemblance qu'il y a entre leur volonté et celle de leur Créateur, et

aussi leur pauvreté, leurs passions et l'épaisse noirceur dans laquelle ils sont plongés.

Ils sont aveugles sur tout ce qui regarde le Ciel.

«Pour parvenir à l'égalité avec ma Volonté, l'âme ne doit pas y vivre

-comme une étrangère,

-mais comme la propriétaire. Elle doit y

-voir toutes choses comme lui appartenant en propre et

-en prendre soin.

 

Cependant, il est nécessaire qu'elle connaisse bien ces choses si elle veut être en état

-de les aimer et

-d'en être propriétaire.

Aussi belle et bonne que soit une chose, si elle ne nous appartient pas totalement,

-on ne peut l'aimer vraiment et lui accorder toute l'attention qu'elle mérite:

-on la regarde avec indifférence et sans s'y attacher.

 

Par contre, si la chose devient notre propriété,

-on la regarde avec attention,

-on l'aime et

-on va jusqu'à s'en faire une idole.

 

Il en est ainsi non pas

-parce que la chose a changé ou est devenue plus belle,

-mais parce que c'est la personne qui a changé à la suite de l'acquisition de cette chose comme sa propriété exclusive.

«C'est ce qui arrive à l'âme qui vit dans ma Volonté:

elle perçoit ma Volonté comme étant sienne;

elle ressent son aura céleste;

elle perçoit sa ressemblance avec celui qui l'a créée;

elle se sent investie des reflets du Créateur;

en toutes choses, elle ressent la puissance du Fiat créateur. Dans la mer des biens qu'elle possède, elle dit:

"Comme je suis heureuse, la Volonté de Dieu m'appartient et je l'aime!"

«Les actes accomplis dans ma Volonté se diffusent partout. Au lever du jour, tu m'as dit:

 

"Que mon esprit s'éveille dans ta Divine Volonté et couvre de ta Volonté toutes les intelligences des créatures pour qu'elles s'éveillent dans ta Volonté.

 

Au nom de toutes, je te présente leur adoration, leur amour et leur soumission." Alors une rosée céleste issue de ma Volonté

-s'est répandue sur toutes les créatures,

-apportait à chacune la grâce obtenue par ton acte.

 

Comme il était beau de les voir toutes couvertes de cette rosée

dont la rosée matinale est le symbole,

laquelle, chaque matin, couvre les plantes, les embellit, les féconde et empêche de se dessécher celles qui sont sur le point de se faner.

Aussi ravissante que soit la rosée matinale,

la rosée résultant des actes effectuée dans ma Volonté l'est bien plus encore.»

Je dis à Jésus: «Pourtant, mon Amour et ma Vie, malgré cette rosée, les créatures ne changent pas.»

 

Il reprit:

«Si la rosée matinale est si bienfaisante - à moins qu'elle ne tombe

-sur du bois sec ou sur quelque chose qui n'a pas de vie -, la rosée de ma Volonté est encore bien plus bienfaisante,

-à moins que les âmes qui la reçoivent

-ne soient complètement mortes à la grâce, auquel cas cependant, par sa vertu vivifiante, elle essaie de leur infuser un peu de vie.

 

Mais toutes les autres âmes

certaines plus, certaines moins, selon leurs dispositions

sentent les effets de cette rosée bénéfique.»

 

Je faisais intérieurement mes actes habituels dans la Divine Volonté,

en embrassant toute la Création et

en faisant miens tous les actes des créatures.

 

Avec mon faible amour, je rendais grâce à mon Dieu pour tout ce qu'il a réalisé dans la Création.

 

Une pensée me vint à l'esprit:

«Tu mets beaucoup de temps à prier de cette manière,

mais quel bien fais-tu vraiment et quelle gloire donnes-tu à ton Dieu?»

Alors, bougeant en moi, mon doux Jésus

étendit le bras,

étreignit toutes les choses et toutes les créatures, puis, les élevant, il les offrit à son Père.

Ensuite, il me dit:

«Ma fille,

une personne qui vit véritablement dans ma Volonté

a dans le tréfonds de son âme toutes les créatures et toutes les choses.

 

En effet, par sa vie dans ma Volonté,

elle possède tout ce que ma Volonté a fait et fera et

elle aime comme j'aime.

 

Par conséquent, je trouve en elle

les cieux étoilés, - le soleil éblouissant,

les vastes mers, - les prairies fleuries, etc..

 

Et il est juste que,

circulant au sein de toutes ces choses,

elle dépose sur chacune un baiser et y estampille un « je t'aime » à l'adresse de celui qui les a créés avec tant d'amour et en si grande surabondance.

«Et comme la véritable vie dans ma Volonté embrasse tout,

il y a, en cette personne

- le saint Adam dans l'état où il est sorti de mes mains créatrices, et

- l'Adam coupable, humilié et en larmes.

 

Ainsi, la personne qui vit dans ma Volonté

-est liée à Adam dans son état de sainteté et,

se joignant à ses actes innocents et saints,

elle peut me rendre gloire et faire sourire de nouveau toute la Création.

 

D'autre part,

partageant ses pleurs,

elle peut s'affliger avec lui de ce Fiat rejeté qui a entraîné tant de ruines.

«En la personne qui vit dans ma Volonté se trouvent aussi

les prophètes,

les patriarches et

les Saints Pères avec tous leurs actes,

- eux qui ont tant soupiré après la venue du Rédempteur.

Dans ma Volonté, cette personne peut s'associer à leurs soupirs.

 

Il se trouve aussi en elle mon inséparable Mère et ma propre Personne

-avec tous leurs actes,

-desquels ont découlé tant de prodiges.

 

En somme,

je veux qu'elle participe à toutes mes choses, passées, présentes et futures. Il est juste et nécessaire que toutes ces choses soient inséparables d'elle.

Si je ne les trouve pas en elle,

-c'est qu'elle ne vit pas totalement dans ma Volonté et

-qu'elle ne peut me donner des retours d'amour pour tout ce qui m'appartient.

 

Ne l'ai-je pas créée pour qu'elle soit un petit monde et un petit dieu?

«Voilà pourquoi

je ne cesse de te répéter que la vie dans ma Volonté n'est pas encore connue,

je t'enseigne tant de choses, et

j'agrandis ta capacité pour que tous mes biens puissent entrer en toi.

 

Je veux des retours d'amour pour tout ce qui provient de moi. Je ne peux tolérer qu'une personne qui vit dans ma Volonté

ne connaisse pas toutes mes choses,

ne les aime pas et

ne les possède pas.

 

Autrement, comment pourrait-on parler du grand prodige de la vie dans ma Volonté?»

Ensuite, mon doux Jésus devint silencieux.

Je commençai à déambuler dans la Divine Volonté.

 

Oh! Comme j'aurais voulu

poser un baiser d'amour et de reconnaissance sur toutes les choses créées et

imprimer un «je t'aime » sur tous les actes de sa Volonté,

afin de pouvoir m'en emparer et d'en faire une couronne pour Jésus en moi!

Alors je vis le ciel tout étoilé et mon aimable Jésus me dit:

«Ma fille, regarde le ciel:

-quel ordre,

-quelle harmonie!

Aucune étoile ne peut être sans l'autre,

l'une soutient l'autre,

l'une est la force de l'autre.

 

Si - que cela n'arrive jamais - une seule étoile quittait sa place, il surviendrait

une telle confusion,

un tel désordre

qu'il y aurait danger que tout s'écroule.

 

Ainsi, la grande beauté du ciel repose sur le fait que,

à travers la force communicative et attractive qu'ont en commun les étoiles,

chacune garde sa place, et

toutes, plus que l'électricité, demeurent en suspens et liées entre elles.

À l'instar du ciel au-dessus de la terre,

les créatures humaines forment elles aussi un ciel: un ciel constitué d'étoiles animées.

 

N'eût été la faute originelle,

-toutes les choses que fit Adam et

-toutes celles qu'allaient faire ses descendants auraient été mises en commun par tous les humains.

 

Chacun aurait eu en sa possession

-non seulement sa force personnelle,

-mais aussi celle des autres.

Tous les biens auraient été en commun.

 

À l'instar de ce que fait l'électricité, ma Volonté

-aurait tenu tous les humains ensemble et

-leur aurait procuré tout ce qui est bon et saint.

 

Tout en ayant ma Volonté comme point d'origine et

en ayant sa propre activité, chacun aurait été

-converti en lumière et

-ainsi, aurait été lumière pour les autres.

Comprends donc ma peine

de voir le ciel des créatures dans un tel désordre.

 

Cette peine est si grande qu'elle ne peut être comprise par l'esprit humain.

Quand ma Volonté, -qui devait tout harmoniser chez les créatures,

fut rejetée,

ce fut :

le désordre, - la confusion, - la désunion,

la faiblesse,- la noirceur.

 

Le pauvre ciel des créatures devint sens dessus dessous! Seule la vie dans ma Volonté

y ramènera l'ordre et

y fera resplendir une lumière nouvelle.

«C'est pourquoi je veux trouver en toi toutes les choses et toutes les créatures. Ma Volonté, acte premier de toutes les créatures célestes et terrestres,

te communiquera tous leurs actes.

Tu deviendras liée à elles et elles à toi.

 

Sois très attentive, car je veux te donner la plus grande chose qui soit. Mais je veux de toi de grandes choses et la plus haute attention.

Qui donne beaucoup attend beaucoup.»

 

Je pensais aux larmes que Bébé Jésus a versées à sa naissance et je me disais:

«Comme ces larmes devaient être amères, comme elles ont dû

soit geler, - soit brûler ce tendre visage!»

 

En fait, selon ce que je sais, les larmes ont deux effets possibles:

si elles sont causées par de l'amour, elles sont brûlantes et provoquent des sanglots;

si elles sont causées par du chagrin, elles sont froides et provoquent des frissons.

 

Chez mon royal petit Bébé, il y avait un amour infini et un chagrin sans limites. Ses pleurs ont donc dû lui être très pénibles.

Pendant que j'entretenais cette pensée, mon doux Jésus

-bougea en moi et

-me montra son visage tout baigné de larmes.

 

Ses larmes coulaient abondamment,

au point de mouiller sa poitrine et ses mains.

Il soupira et me dit:

«Ma fille, mes pleurs

-ont commencé dès ma conception dans le sein de ma céleste Maman et

-se sont poursuivis jusqu'à mon demier souffle sur la Croix.

 

La Volonté de mon Père céleste me chargea du devoir des larmes.

De mes yeux, devait couler autant de larmes que des yeux de toutes les créatures ensemble.

Tout comme j'avais conçu toutes leurs âmes,

je devais verser toutes leurs larmes.

Tu peux donc comprendre à quel point j'ai eu à pleurer.

à cause de leurs passions, afin que ces passions soient éteintes.

 

-Ils ont versé les larmes qui sont nécessaires après le péché pour insuffler en elles

le regret de m'avoir offensé,

la conviction qu'elles ont mal agi, et

la volonté de ne plus pécher.

-Ils ont versé des larmes pour les inciter à compatir aux souffrances de ma Passion.

-Ils ont versé d'abondantes larmes d'amour pour les stimuler à m'aimer.

 

Ce que je viens de te dire suffit pour que tu comprennes bien

-qu'il n'est aucune larme versée par les créatures

-que je n'ai versée moi-même.

«Personne n'était au courant de toutes ces larmes secrètes versées de mes yeux.

 

Combien de fois, même quand j'étais enfant,

je me suis envolé de la terre vers le Ciel,

où j'ai posé ma petite tête sur les genoux de mon céleste Père et je lui ai dit en sanglotant:

 

"Mon Père, tu vois,

je suis allé sur la terre pour pleurer et souffrir comme mes frères qui

-naissent,

-vivent et

-meurent en pleurant.

 

Je les aime tellement que je veux que toutes leurs larmes passent par mes yeux. Je ne veux en laisser aucune m'échapper

afin de les transformer toutes en larmes

-d'amour,

-de peine,

-de victoire,

-de sanctification et

-de divinisation."

Combien de fois ma chère Mère a eu le cœur transpercé en me voyant pleurer ainsi. Elle joignait ses pleurs aux miens et nous pleurions ensemble.

 

Parfois, j'étais obligé de me cacher pour donner libre cours à mes larmes, en évitant ainsi de percer son cœur maternel et innocent.

 

Parfois, j'attendais que ma céleste Maman soit occupée à des travaux domestiques pour donner libre cours à mes larmes.»

À la suite de ces propos de Jésus, je lui ai dit:

« Ainsi donc, mon Amour, tes yeux ont versé

-mes larmes personnelles, et aussi

-celles de notre premier père Adam.

 

Je veux que tu verses ces larmes sur mon âme, afin de me donner la grâce

-de non seulement accomplir ta très sainte Volonté,

-mais de la posséder comme ma propre volonté.»

Alors il acquiesça de la tête. Des larmes coulèrent de son visage sur ma pauvre âme. Il ajouta:

«Fille de ma Volonté,

-j'ai en effet versé tes larmes

-pour que, par elles, je puisse te faire le grand cadeau de ma Volonté.

«Ce qu’ Adam ne pouvait recevoir par ses larmes,

même si elles passaient par mes yeux,

toi tu le peux.

 

Avant de pécher, Adam possédait ma Volonté et, de ce fait,

il croissait magnifiquement dans la ressemblance avec son Créateur,

à tel point que tous dans le Ciel en étaient ravis et se sentaient honorés de le servir.

 

Par son péché, il perdit la possession de ma Volonté. Bien qu'il

pleura beaucoup sa faute,

ne pécha plus, et

put encore accomplir ma Volonté,

il ne pouvait plus la posséder. Car la greffe qui le reliait à Dieu était brisée.

 

Cette greffe fut refaite par moi, le Verbe éternel, après quatre mille ans. A ce moment, Adam avait déjà franchi le seuil de l'Étemité.

«Cependant,

en dépit de cette greffe divine refaite au milieu de tant

-de larmes, -de gémissements et -de souffrances,

combien se contentent de la situation d'Adam après sa chute:

simplement faire ma Volonté?

 

D'autres

ne veulent pas entendre parler ma Volonté ou, pire,

se rebellent contre elle.

 

Seulement ceux qui choisissent de vivre dans ma Volonté , atteignent l'état d'innocence d'Adam avant sa chute.

Il y a un très grand écart entre ceux qui font ma Volonté et ceux qui la possèdent, le même

qu'entre la situation d'Adam avant sa chute et sa situation après sa chute.

«Quand je suis venu sur la terre, j'ai agi comme un Dieu en faisant le nécessaire pour que l'homme puisse recouvrer sa situation d'origine, c'est-à-dire posséder ma Volonté.

 

Bien que, présentement, la plupart

ne profitent de ma venue que comme un remède pour leur salut,

ne font appel à ma Volonté que comme un moyen pour ne pas aller en enfer,

 

je continue d'attendre que les âmes

-s'élèvent plus haut et

-acceptent ma Volonté comme vie.

 

En faisant connaître cette Volonté, j'attends

-que les âmes choisissent d'en prendre possession,

-que la greffe divine que j'ai refaite porte fruit.

 

Ainsi, mes larmes se changeront en sourires célestes et divins

-pour moi et -pour elles.»

 

Je pensais à ce qui est dit plus haut:

que la Divine Volonté est un cadeau et que,

en tant que cadeau, on la possède comme son propre bien, et que celui qui se contente de faire la Volonté de Dieu doit

-se soumettre aux ordres et

-demander très souvent quoi faire.

S'il veut accomplir une action que Dieu veut,

-il doit emprunter le cadeau et le remettre une fois l'action terminée.

En réfléchissant à cela, il m'est venu à l'esprit

diverses comparaisons illustrant la différence entre les deux situations.

En voici deux.

-Supposons que j'ai reçu en cadeau une pièce d'or qui a la vertu de produire de la monnaie autant que j'en veux. Oh! Que je pourrais devenir riche avec cette pièce d'or!

-Supposons maintenant qu'une autre personne a reçu une pièce semblable, mais seulement pour une heure, ou afin de faire un certain travail, et qu'elle devra retourner la pièce par la suite.

Quelle différence entre ces deux situations!

Supposons encore que j'ai reçu en cadeau une lumière qui ne s'éteint jamais.

Ainsi, jour et nuit, je suis en sécurité et je dispose toujours de cette lumière. C'est comme si elle faisait partie de ma nature.

Elle me donne l'avantage de toujours savoir

-ce qui est bon pour l'accomplir et

-ce qui est mal pour l'éviter.

Ainsi, avec cette lumière, je me moque de tout:

du monde, -du démon, -de mes passions et -aussi de moi-même. Cette lumière est pour moi une source perpétuelle de bonheur:

-elle n'a pas d'arme, mais elle me défend;

-elle n'a pas de voix, mais elle m'instruit;

-elle n'a ni mains et ni pieds, mais elle est pour moi un guide sûr pour me conduire au Ciel.

Supposons maintenant qu'une autre personne a reçu la même lumière, mais

-qu'elle n'en dispose pas continuellement et

-qu'elle doive la demander quand elle pense en avoir besoin,

-quitte à la remettre ensuite.

Comme elle n'a pas l'habitude de voir les choses avec cette lumière,

-elle ne possède pas la connaissance de ce qui est bien et de ce qui est mal et

-elle n'a pas assez de force pour faire le bien et éviter le mal.

 

N'ayant pas continuellement cette lumière à sa disposition,

à combien de déceptions, de dangers et de passages étroits est-elle confrontée?

Pendant que mon esprit imaginait des exemples de ce genre, je me suis dit:

Vivre dans la Divine Volonté, c'est la posséder et, par conséquent, c'est un cadeau. Mais si Dieu n'est pas disposé à donner ce cadeau à une créature, que peut faire cette pauvre créature?»

Alors mon aimable Jésus bougea en moi, et, me pressant fortement sur lui,

me dit:

«Ma fille,

il est vrai que vivre dans ma Volonté est un cadeau et que c'est le plus grand des cadeaux.

Mais ce cadeau,

-qui a une valeur infinie,

-qui est une monnaie qui prend de la valeur à chaque instant,

-qui est une lumière qui ne faiblit jamais,

-qui est un soleil qui ne se couche jamais et

-qui redonne à la personne sa place d'honneur et de souveraineté dans la Création,

n'est accordé qu'à ceux

-qui sont bien disposés,

-qui ne vont pas le gaspiller, et

-qui sont prêts à sacrifier leur propre vie pour que ce cadeau ait en eux la suprématie totale.

Pour faire ce cadeau à une créature, je m'assure en premier

-qu'elle désire vraiment faire ma Volonté et non la sienne,

-qu'elle est prête à tout sacrifier pour atteindre ce but et

-que, à chaque action qu'elle fait, elle réclame le cadeau de ma Volonté, même sous la forme d'un prêt.

 

Quand je vois qu'elle a pris l'habitude de tout faire avec le prêt de ma Volonté, je la lui donne parce que,

-en la demandant sans cesse,

-elle a formé en elle le vide où je peux déposer le cadeau céleste.

 

S'étant habituée à vivre avec le divin aliment de ma Volonté sous la forme d'un prêt,

-elle a perdu le goût de sa propre volonté,

-son palais s'est ennobli et ne peut plus s'adapter au vil aliment de sa propre volonté.

Alors,

-se voyant en possession de ce cadeau qu'elle a tant désiré,

-elle en vit et lui donne tout son amour.

Supposons maintenant qu'un homme qui aime beaucoup un jeune enfant

lui donne un billet de mille dollars

pour qu'il vienne lui tenir compagnie pendant quelque temps,

mais que, ne connaissant pas la valeur du billet, l'enfant le déchire en mille morceaux.

 

Ne blâmerais-tu pas l'homme d'avoir agi ainsi?

Supposons d'autre part que, avant de donner le billet à l'enfant, l'homme fait en sorte

qu'il le désire en lui expliquant tout le bien qu'il pourra en tirer

et que, par la suite,

au lieu de déchirer le billet,

l'enfant l'apprécie beaucoup, le place en sécurité et aime davantage le donateur.

Dans ce demier cas, ne vas-tu pas plutôt louanger l'homme pour avoir agi ainsi.

Si les hommes sont capables de bien faire les choses entre eux, combien plus je sais donner le cadeau de ma Volonté

avec sagesse, justice et amour.

 

Cependant, il est nécessaire que la personne

soit bien disposée,

connaisse bien le cadeau offert, et

l'estime vraiment.

 

La connaissance est pour elle le premier pas à franchir:

cette connaissance

ouvre la voie et

est comme le contrat qui devra être signé pour l'obtention du cadeau.

 

-Plus l'âme acquiert de connaissances sur ma Volonté,

-plus elle la désire et

-plus elle presse le Donateur divin d'apposer sa signature sur le contrat qui va la lui donner.

«Un signe que je veux actuellement accorder le cadeau de ma Volonté aux créatures est que je désire beaucoup que sa connaissance se répande

partout.

 

Donc,

-si tu veux que j’appose ma signature

pour que le cadeau de ma Volonté soit pour toutes les créatures,

-fais attention pour que rien ne t'échappe de ce que je t'enseigne.

Ensuite, mon pauvre esprit se mit à se promener dans la Divine Volonté pendant que je m’ efforçais de faire tous mes actes en elle.

Alors, je me suis sentie investis d'une suprême lumière et les petits actes que je faisais entraient dans cette lumière et devenaient eux-mêmes lumière.

Cependant, je ne pouvais savoir où ils se plaçaient dans cette lumière. Je savais seulement qu'ils s'y trouvaient.

 

Quant à moi, il m'était impossible de naviguer dans cette lumière. Je pouvais y entrer, bien sûr.

Mais la traverser complètement n'était pas à la portée de ma petitesse. Mon aimable Jésus bougea en moi et me dit:

«Ma fille, comme il est beau de voir agir une âme dans ma Volonté! En agissant dans la lumière de ma Volonté,

elle s'unit à l'acte unique de son Créateur et

elle prend la place qui lui revient dans cette lumière. Elle ne peut y voir ses actes,

bien qu'elle soit certaine qu'ils y ont leur place dans le passé, le présent et le futur.

«Le soleil, image de la divine lumière, a en partie cette propriété.

 

Supposons que tu te trouves à un endroit éclairé par le soleil: tu vois sa lumière

-en avant de toi, -au-dessus de toi,- derrière toi, -à ta droite et- à ta gauche. u ne peux cependant pas savoir quelle partie de cette lumière t'entoure Mais tu sais qu'elle t'entoure.

 

Si,

-au même titre qu'ils se convertissent en lumière divine,

-tes actes pouvaient se convertir en lumière solaire,

crois-tu que tu pourrais savoir où se trouvent les portions de lumière associées à tes actes? Certainement pas.

Cependant, tu saurais qu'elles proviennent de toi et se sont incorporées à cette lumière.

Voilà pourquoi la vie dans la Divine Volonté est la chose la plus grande qui puisse t'arriver: par elle tu vis divinement.

«Dès que le Créateur voit une âme dans sa Volonté,

-il la prend dans ses bras,

-Il la met sur ses genoux et

-Il la laisse opérer avec ses propres mains et avec le pouvoir du Fiat par lequel toutes choses ont été faites.

 

C'est ainsi que les actes de la créature

-deviennent lumière,

s'unissent à l'acte unique du Créateur, et

-chantent sa gloire et ses louanges.

 

Sois donc assurée

-que la chose la plus importante pour toi est de vivre dans ma Volonté et

-que, ainsi, tu ne quitteras jamais les genoux de ton Créateur.»

 

J'étais totalement fusionnée dans la Divine Volonté et mon faible esprit circulait en elle. Je pouvais la voir en action partout dans la Création.

Oh! Que j'aurais voulu

l'accompagner continuellement, et

pour chaque acte qu'elle faisait, lui offrir mes petits retours d'amour,

mes remerciements,

ma profonde adoration et mon humble compagnie.

 

Mon aimable Jésus bougea en moi et me dit:

«Ma fille,

ma Volonté agit continuellement au milieu des choses créées au profit des créatures.

Mais qui amène à son achèvement ce que ma Volonté y accomplit? Qui y place le point final?

-La créature, ou plutôt

-la créature qui considère toutes les choses créées comme provenant de ma Volonté.

«Considérons le blé.

Après avoir donné à sa semence

-la vertu de germer et de se multiplier, ma Volonté voit

à ce qu'elle soit mise en terre,

-que le soleil la rende fertile,

-que le vent la purifie,

-que la fraîcheur l'aide à prendre racine, et

-que la chaleur l'aide à se développer et à atteindre la maturité.

 

Ensuite, ma Volonté donne aux machines la propriété

-de couper la récolte,

-de la battre et

-de la moudre,

de sorte qu'elle se transforme en pâte à faire le pain.

 

Finalement, ma Volonté

-appelle le feu à cuire cette pâte pour qu'elle devienne du pain,

lequel elle porte à la bouche des créatures pour qu'elles s'en nourrissent.

«Tu peux donc voir le long parcours que ma Volonté fait parcourir à la semence de blé pour qu'elle devienne du pain au profit des créatures.

 

Cependant, qui met le point final à cette intervention divine?

Celui qui prend le pain en tant que porteur de ma Volonté et s'en nourrit.

 

En mangeant ce pain, il mange ma Volonté qui s'y trouve, fortifiant ainsi

-son corps et

-son âme.

 

On peut dire que la créature est l'artisane

-du repos de ma Volonté

-à la suite de ses interventions auprès des créatures.

«Il en va ainsi pour toutes les choses créées au service l'homme:

 

-ma Volonté intervient dans la mer et veille à la prolifération des poissons;

-elle intervient sur la terre et y multiplie les plantes, les animaux et les oiseaux;

-elle se déploie dans les espaces célestes et veille à ce que tout y fonctionne harmonieusement;

-elle se fait les pieds, les mains et le cœur des créatures pour que ses innombrables bienfaits leur soient profitables.

 

Mais sa joie provient seulement des créatures qui considèrent que toutes ces choses sont des fruits de ma Volonté.

 

Si ma Volonté ne veillait pas sans cesse

-à ce que les choses créées servent bien les hommes

-répondant ainsi au but pour lequel elles ont été créées -,

ceux-ci seraient comme des peintures représentant des choses qui n'ont pas de vie.

«Au bout du compte, ce

-ce ne sont pas les choses créées qui servent l'homme,

-mais c’est ma Volonté à travers elles.

 

Par conséquent,

-percevoir ma Volonté dans les choses créées et

la servir au même titre qu'elle sert les hommes

n'est-il pas l'un des devoirs les plus sacrés de l'homme?

 

Quand l'homme fait ainsi, je me sens payé de retour et je fais la fête.

«Il arrive à ma Volonté ce qui arrive à un acteur qui veut donner un spectacle.

 

Pauvre homme,

-quel travail ardu pour la préparation du spectacle,

-même en ce qui concerne les gestes, afin que le public soit amené

tantôt à rire,

tantôt à pleurer!

Il transpire et se fatigue beaucoup. Quand tout est prêt, il invite le public et,

plus il voit de gens se présenter,

-plus la joie monte en son cœur,

car le spectacle pourrait bien être un grand succès.

 

Ce sera le cas si, après la représentation, ses mains s'emplissent de pièces d'or et d'argent en confirmation de l'appréciation du public.

«Par contre, si,

après s'être tant préparé et avoir fait toute la publicité voulue,

personne ne se présente,

ou seulement quelques personnes qui quittent après le premier acte,

pauvre homme, quelle souffrance, comme sa fête anticipée se change en deuil!

 

Ce qui accable tant cet homme, lui qui est pourtant un artiste chevronné?

Le public ingrat qui a boudé son spectacle.

«Telle est la situation de ma Volonté qui, dans le grand théâtre de la Création,

monte les plus belles scènes pour la joie les hommes –

non dans le but de recevoir, mais dans le but de donner :

-des scènes resplendissantes de lumière,

-des scènes fleuries d'une éclatante beauté,

-des scènes de force par le grondement du tonnerre,

-le déroulement continu des vagues et

-l'altitude des hautes montagnes,

-des scènes émouvantes comme celle

du bébé qui pleure, qui tremble et qui est engourdi par le froid,

les scènes tristes et tragiques de mon sang versé et de ma Passion,

-et la scène de ma mort.

 

Aucun acteur, quel que soit son talent, ne peut m'égaler dans le montage de scènes magnifiques toutes empreintes d'amour.

 

Mais, hélas, combien de gens

-ne perçoivent pas ma Volonté derrière toutes ces scènes et

-ne savent pas profiter des fruits qui en découlent.

Ainsi, ils changent en deuil la fête que ma Volonté avait prévue lors de la Création et de la Rédemption.

Par conséquent, ma fille, que rien ne t'échappe.

Considère toutes les choses créées comme des cadeaux de ma Volonté,

-qu'elles soient petites ou grandes, naturelles ou surnaturelles, amères ou douces.

-qu'elles t'apparaissent toutes comme des cadeaux de ma Volonté.»

 

Je me sentais totalement abandonnée par le Ciel et la terre.

Et je me rappelais que Jésus m'a déjà dit que j'allais vivre le rude exil de la vie comme s'il n'existait personne d'autre que lui et moi.

Tous les autres disparaîtraient de mon esprit et de mon cœur.

Et maintenant que tous ont en effet disparu et que je vis uniquement avec Jésus seul, voilà qu'il m'a quitté lui aussi.

Oh! Mon Dieu, quelle amertume, quelle torture! Aie pitié de moi.

Reviens vers celle qui a besoin de ta vie plus que de sa propre vie.

Pendant que j'entretenais cette pensée et d'autres tout aussi déprimantes

qu'il serait trop long de décrire ici -,

 

mon doux Jésus bougea en moi et me dit en soupirant:

 

«Fille de ma Volonté, courage !

Ton isolement sert de compagnie à l'isolement de ma Volonté au milieu des créatures,

lequel est beaucoup plus pénible que le tien.

 

Ma Volonté est la mère de toutes les volontés humaines. Elle s'est placée au centre de la Création pour

-libérer les volontés humaines et

-les garder auprès d'elle,

-les mettre sur ses genoux,

-les nourrir du lait de ses enseignements et

-les faire croître dans sa ressemblance en mettant toute la Création à leur

disposition.

 

Étant au centre de chacune des choses créées,

ma Volonté se trouve avec les créatures partout où elles se trouvent

 

Plus qu'une mère affectueuse, elle veille à ce qu'elles

-ne manquent jamais de ses soins maternels et

ne perdent ni leur noblesse, ni leur ressemblance avec Dieu.

«Mais, hélas,

-les volontés humaines ne tiennent aucun compte de l'amour et des soins maternels

que leur prodigue ma Volonté.

-Elles se tiennent loin d'elle.

-Plusieurs ne la connaissent même pas.

-D'autres la méprisent ou s'en moquent.

 

Pauvre mère abandonnée par ses enfants!

Alors qu'ils tiennent leur vie d'elle, ils utilisent cette vie pour l'offenser.

Une mère peut-elle vivre une souffrance plus grande que celle

d'être abandonnée par ses propres enfants,

-d'être méconnue de ceux à qui elle a donné le jour?

 

Ainsi, la souffrance de l'isolement que subit ma Volonté est extrême.

«Que ton isolement accompagne l'isolement de cette mère qui soupire après ses enfants alors que, malgré

-ses larmes,

-ses tendres appels, ses soupirs ardents,

-ou même les accents courroucés de ses châtiments, ils se tiennent loin d'elle.

 

Toi, la fille bien-aimée de ma Volonté,

ne veux-tu pas partager la pénible souffrance que subit ainsi ma Volonté?

Ensuite, je me suis mise à adorer mon Dieu crucifié. Pendant ce temps,

je vis dans mon esprit défiler une colonne ininterrompue de soldats lourdement armés. J'aurais voulu ne penser qu'à mon Jésus crucifié et ne plus voir ces soldats, mais, bien malgré moi, je les voyais toujours.

e priai mon doux Jésus de me libérer de cette vue.

Tout attristé, il me dit:

«Ma fille,

-bien qu'il fasse l'éloge de la paix, le monde prépare la guerre et

-bien qu'il prône la bonne entente avec l'Église, il prépare la bagarre contre elle.

 

La même chose m'est arrivée:

-les gens m'ont acclamé comme roi et porté en triomphe alors que je rentrais à Jérusalem, -mais ils m'ont crucifié peu de temps après.

«Les choses qui ne sont pas fondées sur la vérité ne peuvent tenir longtemps.

-car, quand il n'y a pas de vérité, il n'y a pas d'amour.

-Sans la présence de l'amour, la vie dépérit.

 

Par conséquent, ce que le monde tient caché se manifestera .

La paix se changera en guerre. Que de choses inattendues surviendront!»

Ensuite, Jésus disparut et je demeurai très affligée. La réflexion suivante monta en moi:

«Mon bien-aimé Jésus m'a dit très souvent que j'étais sa petite nouveau-née dans la Divine Volonté.

Alors que ma vie dans sa Volonté débute et que j'ai le plus grand besoin de lui pour ma croissance, il me laisse seule.

Ainsi, je vais être comme un avorton dans la Divine Volonté.

Ne vois-tu pas, mon Amour, dans quel état pitoyable je me trouve. A quel point tes desseins sur moi ne toument à rien?

 

Oh! Si tu ne veux pas avoir pitié de moi, aie au moins pitié

-de toi-même,

-de tes desseins sur moi et

-du travail que tu as accompli dans ma pauvre âme!»

Tandis que mon pauvre esprit cherchait à s'enfoncer encore plus dans ces pensées pessimistes, mon bien-aimé Jésus sortit de mon intérieur

Il en me regardant de la tête aux pieds, il me dit:

«Ma fille,

-dans ma Volonté, il n'y a ni mort, ni avortement.

-La personne qui vit dans ma Volonté a comme vie ma Volonté.

Même si elle se sent mourir ou morte, elle est toujours dans ma Volonté. Celle-ci la fait ressusciter à chaque instant

-à une vie nouvelle,

-à une beauté nouvelle,

-à un bonheur nouveau.

 

Ma Volonté la garde

-petite bien que grande,

-petite bien que forte,

-petite bien que belle.

 

Ma Volonté la garde toujours nouveau-née de sorte

-qu'elle n'ait rien d'humain, mais

-que tout en elle soit divin.

 

Ainsi, sa vie est ma Volonté uniquement.

Elle réalise tous mes desseins en n'en laissant échapper aucun.

«Tu seras

comme la goutte d'eau dans l'océan ou

le grain de blé dans un amoncellement de blé: même si la goutte d'eau ou

le  grain de blé semblent annihilés, personne ne peut leur enlever l'existence.

 

Par conséquent,

n'aie aucune crainte,

n'hésite pas à perdre ta vie pour n'avoir que ma Volonté comme vie.»

 

En réfléchissant sur la sainte Divine Volonté, la question suivante me vint à l'esprit:

«Comment se fait-il qu'après avoir rompu avec la Divine Volonté, Adam ne faisait plus les délices de Dieu comme auparavant?»

Alors mon aimable Jésus bougea en moi et, dans un rayon de lumière, il me dit:

«Ma fille,

avant de s'être retiré de ma Volonté, Adam était mon fils et toute sa vie et tous ses actes étaient centrés sur ma Volonté.

Il possédait ainsi une force, une domination et une attirance toutes divines. Sa respiration, ses battements de cœur et même ses actes les plus simples dégageaient le divin.

Tout son être dégageait une fragrance céleste merveilleuse.

Nous amusant avec lui, nous ne cessions de le combler de bienfaits, parce que tout ce qu'il faisait émanait d'un point unique: notre Volonté.

Nous aimions tout de lui, nous ne trouvions en lui rien de déplaisant.

-Par son péché, il perdit son statut de fils et passa à celui de serviteur. La force, la domination, l'attirance et la fragrance divines qu'il possédait disparurent.

Ses actes ne reflétaient plus le divin comme auparavant.

Nous gardions désormais nos distances, lui, par rapport à nous et nous par rapport à lui.

Bien qu'il continua d'agir comme auparavant, ses actes ne nous disaient plus rien.

 

Sais-tu ce que sont pour nous

les actes des créatures faits hors de la plénitude de notre Volonté?

 

-Ils sont comme ces aliments sans substance et sans assaisonnement qui, au lieu de provoquer la jouissance du palais, provoquent le dégoût.

-Ils sont comme des fruits non mûrs sans douceur et sans goût.

-Ils sont comme des fleurs sans parfum.

-Ils sont comme des vases pleins, mais pleins de choses défraîchies, fragiles et abîmées. Ces choses peuvent répondre aux strictes nécessités de la créature, mais sans lui donner le parfait bonheur.

Elles peuvent donner une certaine gloire à Dieu, mais pas la plénitude de la gloire.

Avec quel plaisir ne déguste-t-on pas une nourriture bien apprêtée? Comme elle stimule toute la personne!

La simple odeur de son condiment aiguise l'appétit.

 

Pour sa part, Adam, avant d'avoir péché, assaisonnait tous ses actes avec le

condiment de notre Volonté,

-ce qui aiguisait l'appétit de notre amour et

-nous faisait considérer tous ses actes comme une nourriture savoureuse. Nous lui offrions en retour la délicieuse nourriture de notre Volonté.

 

À la suite de son péché, il perdit son moyen de communication directe avec son Créateur,

-l'amour pur ne régnait plus en lui et

-son amour pour son Créateur était mêlé de peur.

 

Comme il n'avait plus en sa possession la Divine Volonté, ses actes n'avaient plus la même valeur.

Toute la Création, l'homme inclus, n'avait plus cette suprême Volonté comme source directe de vie.

En réalité, après la faute d'Adam,

-les choses créées sont demeurées intactes. Aucune n'a perdu quoi que ce soit de son origine.

-Seul l'homme a dégradé:

il a perdu sa noblesse originelle et sa ressemblance avec son Créateur.

 

Cependant, ma Volonté ne l’a pas abandonné complètement.

Bien qu'elle n'était plus en mesure de le soutenir comme auparavant

puisqu'il s'était lui-même détaché d'elle,

elle s'est quand même offerte comme remède afin qu'il ne périsse pas complètement.

«Ma Volonté est

remède, équilibre, préservation, nourriture, vie et plénitude de la sainteté.

 

Quelle que soit la manière dont l'homme veut que ma Volonté vienne à lui, elle vient ainsi.

 

S'il la veut comme remède, elle vient pour éliminer

-la fièvre de ses passions,

-la faiblesse de ses impatiences,

-le vertige de son orgueil,

-la maladie de ses attachements, et

-ainsi de suite.

S'il la veut comme aliment, elle se présente

pour raviver ses forces et

l'aider à croître en sainteté.

 

S'il la veut comme moyen d'atteindre la plénitude de la sainteté,

alors ma Volonté fait la fête, car elle voit qu'il veut revenir à son origine. Alors elle s'offre à lui redonner

-sa ressemblance avec son Créateur,

l'unique but pour lequel il a été créé.

 

Ma Volonté ne quitte jamais l'homme.Si elle le quittait, il s'évaporerait en néant.

S'il ne cherche pas à devenir saint par ma Volonté,

-ma Volonté prend quand même les moyens pour qu'il soit au moins sauvé.» En entendant cela, je me suis dit en moi-même:

«Jésus, mon Amour, si tu tiens tant à ce

-que ta Volonté opère en la créature

-comme au moment où tu l'as créée,

pourquoi n'as-tu pas réalisé cela quand tu es venu sur la terre pour nous racheter?»

Alors, sortant de mon intérieur, Jésus me serra fortement sur son Cœur Avec une tendresse inexprimable, il me dit:

«Ma fille, le principal motif pour lequel je suis venu sur la terre est précisément que l'homme réintègre le sein de ma Volonté comme il en était au début.

 

Mais, pour arriver à cela, j'ai dû d'abord, par le moyen de mon Humanité, former les racines, le tronc, les branches, les feuilles et les fleurs de l’arbre d'où le fruit céleste de ma Volonté devait venir.

 

On ne peut obtenir le fruit sans l'arbre. Cet arbre a été

-arrosé par mon sang,

cultivé par mes souffrances, mes gémissements et mes larmes, et

illuminé par le soleil ma Volonté.

 

Le fruit de ma Volonté va certainement venir. Mais, on doit d'abord

-le désirer,

-savoir à quel point il est précieux et

-connaître ses bienfaits.

«Voilà pourquoi je t'ai tant parlé de ma Volonté.

En fait, sa connaissance va entraîner le désir de l'essayer.

Et quand les créatures auront goûté à ses bienfaits, plusieurs d'entre elles, sinon toutes, se tourneront vers elle.

 

Il n'y aura plus de conflit entre la volonté humaine et la Volonté du Créateur.

De plus, faisant suite aux nombreux fruits que ma Rédemption a déjà produits sur la terre, viendra le fruit "que ta Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel".

 

Sois donc la première à prendre ce fruit.

Et ne désire aucune autre nourriture ni aucune autre vie que ma Volonté.»

 

Me voilà très affligée à cause de la mort quasi soudaine de mon confesseur. Ainsi, à mes souffrances intérieures causées par mes fréquentes privations de mon doux Jésus s'ajoute cette nouvelle et pénible souffrance pour mon cœur: la perte de la seule personne qui connaît à fond ma pauvre âme.

 

Mais, que le "que ta Volonté soit faite" se réalise toujours!

La terre était indigne de posséder un tel homme Pour la châtier, le Seigneur l'a pris avec lui.

Dans cette grande amertume de me trouver sans confesseur,

-et ne sachant pas vers qui me tourner,

-j'ai prié mon aimable Jésus pour cette âme bénie, en disant:

«Mon Amour, si tu me l'as enlevé, amène-le au moins directement au Ciel avec toi.»

En pleurant, j'ai ajouté:

«Je le place dans ta Volonté - elle qui contient toutes choses: l'amour, la lumière, la beauté, et tout le bien qui a été accompli et qui le sera -,

qu'elle le purifie, l'embellisse, l'enrichisse de tout ce qui lui est nécessaire pour paraître directement en ta présence.»

Pendant que je faisais cette prière, je vis à l'intérieur d'un globe de lumière l'âme de mon confesseur se dirigeant vers la voûte des cieux.

 

Il ne m' a pas dit un seul mot.

Je fus consolée, bien sûr, à la vue du sort de mon confesseur. Mais j'étais en même temps très affligée à cause de mon propre sort.

 

Je priai Jésus pour que, dans sa bonté,

-par le fait qu'il avait pris avec lui mon confesseur et

-que je n'avais plus personne vers qui me tourner

il me libère d'avoir à embarrasser régulièrement mon confesseur et qu'il m'accorde cette grâce,

non parce que c'est moi qui le veux,

mais parce que c'est lui qui le veut.

 

Car, si Jésus m'accordait cette grâce parce que c'est moi qui le veux, je me sentirais comme s'il y avait disparition

-de la terre sous mes pieds,

-du ciel au-dessus de ma tête, ou

-des battements de mon cœur et, ainsi,

ce serait pour moi une disgrâce plutôt qu'une grâce.

 

Puis, totalement abandonnée à ma souffrance,j'ai tout offert à Jésus

afin qu'il me donne la grâce de toujours accomplir sa très sainte Volonté.

Plein de compassion pour ma souffrance, Jésus me serra fortement sur lui et me dit:

 

«Ma fille, courage, n'aie pas peur, je ne te quitte pas, je serai toujours avec toi. Et je te promets que si aucun prêtre

ne veut se mettre à ta disposition,

ne désirant pas suivre ma Volonté, je te libérerai de cet embêtement,

non parce que c'est toi qui le voudras,

mais parce c'est moi qui le voudrai.

 

Donc, n'aie pas peur, parce que je ne laisserai pas ta volonté entrer en jeu dans cette affaire. Je ferai tout moi-même.

Je veillerai jalousement

à ne pas laisser ta volonté intervenir en quoi que ce soit,

même pas en ce qui concerne ta respiration. Ce sera uniquement ma Volonté qui interviendra.

 

À la venue de la nuit, j'ai subitement ressenti une telle peur

-que le bien-aimé Jésus

me prenne par surprise et

me plonge dans mes souffrances habituelles,

-que je me suis mise à trembler et à crier, à tel point que j'eus l'impression de vouloir qu'il me libère.

 

Alors le doux Jésus sortit de mon intérieur et, mettant son visage contre le mien.

Il pleura tellement que j'ai senti mon propre visage tout baigné de ses larmes. En sanglotant, il me dit:

«Ma fille, sois patiente

Rappelle-toi que la destinée du monde pèse sur tes épaules.

Ah ! Tu ne sais pas ce que c'est que d'être dans cet état de souffrance avec moi,même pendant une demi-heure ou cinq minutes!

 

C'est ma vie réelle qui se répète sur la terre.

C'est cette vie divine qui

souffre,- prie, - fait réparation en toi.

 

Et qui dépose ma Volonté en toi, de sorte

-qu'elle opère en toi

-comme elle le faisait dans mon Humanité.

Penses-tu que cela est peu de choses?»

Puis, il continua de pleurer en silence.

J'avais le cœur tout brisé en le voyant pleurer ainsi.

Je compris qu'il pleurait pour moi afin de me donner la grâce

-que sa Volonté ait ses pleins droits sur moi,

-qu'elle maintienne intégralement sa vie dans mon âme,

-que ma volonté n'ait jamais vie.

 

Ses larmes avaient pour but de mettre sa Volonté en sûreté dans ma pauvre âme. Ils pleurait aussi pour les prêtres, afin

-qu'ils aient la grâce de comprendre ses œuvres et

-qu'ils soient disposés à accomplir sa Volonté.


 

Je me fusionnais dans la Divine Volonté comme à l'accoutumée.

Faisant mien, l'éternel « je t'aime » de mon doux Jésus, je circulais dans la Création en imprimant partout ce « je t'aime »

de sorte que toutes les choses créées vibrent au même refrain

« je t'aime », » je t'aime », » je t'aime » à l'adresse du Créateur.

 

Pendant que je faisais cela, mon aimable Jésus sortit de mon intérieur et,

-me serrant sur son cœur, il me dit avec tendresse:

«Ma fille, comme sont beaux ces « je t'aime » adressés au Créateur

par une personne qui vit dans ma Volonté!

Par ces » je t'aime », je reçois un retour d'amour

de la part de toutes les choses créées

pour tout ce que j'ai fait.

 

Et puisqu'aimer signifie posséder ce qui est aimé,

-tu possèdes toute la Création

-puisqu'elle est mienne et

-que je te la laisse aimer.

 

Tes « je t'aime » imprimés partout constituent ton sceau de possession.

 

Se sentant aimées, les choses créées

reconnaissent la personne qui les aime;

elles font la fête et

se donnent à elle.

Régnant en cette personne, ma Volonté confirme ce don.

«Quand deux personnes possèdent un même objet,

un accord parfait doit régner entre elles sur la manière de disposer de l'objet.

 

Oh! Comme ma Volonté régnant en cette personne l'élève au-dessus de

tout;

-aimant toutes les choses créées avec l'amour de Dieu,

-elle devient propriétaire et reine de toute la Création.

«Ma fille,

 c'est dans cet heureux état que l'homme a été créé.

 

Ma Volonté voulait qu'il ait tout pour être à la ressemblance de son Créateur. Et je veux que tu sois dans cet état.

Par conséquent, je ne veux

pas de division entre toi et moi,

ni que ce qui est mien ne soit pas tien.

C'est pourquoi je veux que tu connaisses tout ce qui est mien.

 

Et comme

-tu aimes toutes les choses et

-tu fais couler sur chacune tes « je t'aime », toute la Création te reconnaît.

 

-Elle sent en toi l'écho des débuts de l'humanité et,

-dans sa joie, elle veut être possédée par toi.

 

«Je me comporte vis-à-vis toi comme un roi

qui est méprisé et offensé par ses sujets qui ne veulent plus se soumettre à ses lois.

S'ils observent certaines lois, c'est par la force et non par amour. Ainsi, le pauvre roi est contraint de vivre

-retiré dans son palais,

-privé de l'amour de ses sujets et de leur soumission à sa volonté. Cependant, un de ses sujets fait exception:

il est

-totalement loyal envers le roi,

-totalement soumis à sa volonté.

Il pleure et répare pour les volontés rebelles de ses concitoyens et

Il fait tout pour que le roi trouve en lui tout ce qu'il devrait trouver chez ses autres sujets.

«Le roi est porté à aimer cette personne.

Il l'observe pour voir si elle est constante afin d'être sûr que ce qu'il projette de faire aura de la suite.

En effet, se sacrifier et faire le bien

pendant un jour est facile,

mais le faire pendant toute sa vie est autrement plus difficile.

Si cela arrive, c'est que la personne est habitée par une vertu divine.

 

Quand le roi est sûr de cette personne,

-il la fait venir dans son palais et

-lui donne tout ce qu'il aurait voulu pouvoir donner à tous ses sujets. En ignorant les autres, il fait naître d'elle une nouvelle génération, dont les membres n'auront d'autre ambition que

--- de vivre de sa volonté et

----de lui être totalement soumis comme des enfants nés de son sein.

«Ma fille, ne trouves-tu pas que c'est ce que je suis en train de faire avec toi? Mes continuelles invitations à vivre dans ma Volonté

pour que non pas ta volonté, mais la mienne vive en toi, et mon ardent désir de voir couler partout dans la Création

-tes « je t'aime »,

-tes actes d'adoration et

-tes actes de réparation

à l'endroit du Créateur au nom de tous les hommes, du premier qui est venu sur la terre au dernier à y venir, n'indiquent-ils pas clairement

-que je veux tout de toi pour pouvoir tout te donner, et

-que, t'élevant au-dessus de tout,

Je veux que ma Volonté soit restaurée en toi,

toute belle et triomphante comme au début de l'humanité?

«Les créatures ont rejeté ma Volonté, bien qu'à l'origine elles vivaient en elle. Bien que rejetée, ma Volonté

-ne s'est pourtant pas complètement retirée et

-veut retrouver son espace de vie en les créatures.

Ne veux-tu pas être son premier petit espace de vie?

Alors, sois attentive.

 

Si tu veux faire une chose,

-ne la fais pas par toi-même,

-mais demande à ma Volonté de la faire à ta place.

 

En fait,

-si tu la fais par toi-même, elle sonnera faux, et

-si c'est ma Volonté qui la fait,

--elle sonnera juste,

--elle sera en harmonie avec le Ciel,

--elle sera soutenue par la grâce et la puissance divine,

--elle sera le résultat de l'opération du Créateur en la créature,

--elle aura une fragrance divine,

--elle embrassera toutes les créatures d'un seul embrassement, et

--tous ressentiront en elle l'action bénéfique du Créateur au milieu des créatures.»

 

Je me disais:

«Pourquoi y a-t-il en moi une si grande peur

de ne pas accomplir parfaitement et complètement la très sainte Volonté de Dieu - au point d'en perdre connaissance?

La simple pensée de faillir sur ce point me traumatise.

 

Qu'arriverait-il

-si j'en venais à sortir de l'adorable Volonté de mon Créateur, ne fût-ce que pour un instant?»

Pendant que je pensais à cela, mon aimable Jésus sortit de mon intérieur et, prenant mes mains dans les siennes,

il les baisa avec un amour inexprimable, puis, les pressant sur sa poitrine,

 

Il me dit avec tendresse:

«Ma fille, comme est belle ma Volonté opérant par tes mains!

 

Tes mouvements sont des blessures pour moi, mais des blessures divines, parce qu'elles proviennent des profondeurs de ma Volonté qui domine et triomphe en toi. Ainsi, je me sens blessé comme par un autre moi-même.

 

C'est avec raison que tu as peur. Si tu quittais ma Volonté, ne fût-ce que

pour un instant, quel tragique chutes-tu ferais!

Tu descendrais de l'état d'Adam innocent à l'état d'Adam coupable.

«Comme Adam était à la tête de toutes les générations humaines,

-en se détachant de la Volonté de son Créateur,

-sa volonté humaine introduisit un ver dans les racines de l'arbre des générations.

 

Tous les humains vivent ainsi la ruine que ce ver de la volonté humaine leur a causée dès le début de l'humanité.

Tout acte produit par une volonté humaine non connectée à celle de Dieu

-crée une distance abyssale entre le Créateur et la créature

-en ce qui conceme la sainteté, la beauté, la noblesse, la lumière, la science, etc.

«En se retirant de la Divine Volonté, Adam se distança de son Créateur, ce qui eut pour effet de grandement

l'amoindrir,

l'appauvrir et

le déséquilibrer,

et non seulement lui, mais toutes les générations humaines qui ont suivi. Quand le mal est à la racine, tout l'arbre s'en ressent.

 

Par conséquent, ma fille, puisque je t'ai appelée à être à la tête de la mission de ma Volonté, ma Volonté doit refaire les liens entre toi et le Créateur,

-pour éliminer la distance entre ta volonté et sa Volonté,

-afin de pouvoir former en toi la racine d'un arbre dont la sève sera purement ma Volonté.

«Si, par la suite,

-tu accomplissais un acte de ta volonté humaine non connectée à ma Volonté,

tu introduirais un ver malsain dans la mission que je t'ai confiée et, comme un second Adam,

tu contaminerais la racine de l'arbre de ma Volonté que je suis en train de former en toi et

tu mettrais en danger tous ceux qui voudront se greffer sur cet arbre.

«C'est moi qui crée cette peur en toi,

-afin que ma Volonté règne constamment en toi et

-que toutes les manifestations que je t'ai faites fructifient sans cesse en toi

pour former les racines, le tronc, les branches, les fleurs et les fruits

de l'arbre divin que je suis en train de former en toi, complètement à l'abri de ta volonté humaine.

 

De cette façon,

tu reviendras à ton origine,

toute resplendissante dans le sein de ton Créateur.

 

Et, satisfaite de son œuvre originale de la création de l'homme retrouvée en toi, la Divinité fera sortir de toi son peuple choisi du

"que ta Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel".

 

Par conséquent, ma fille, sois attentive

afin de ne pas contrevenir à l'œuvre de ma Volonté en toi.

 

-J'aime tellement cette œuvre,

-elle me coûte tellement cher que,

jalousement, j'utiliserai toutes mes ressources pour que ta volonté humaine n'ait jamais vie.»

Ces propos de Jésus me surprirent, et je vis clairement la différence

-entre un acte dans la volonté humaine et

-un acte dans la Divine Volonté.

 

Quand elle agit par sa propre volonté, la créature

-perd sa ressemblance avec son Créateur,

-se départit de la beauté qu'elle avait lors de sa création,

-se couvre de misérables haillons,

-traîne de la patte dans le bien,

-ressemble au diable plutôt qu'à Dieu, et

-se nourrit d'aliments souillés.

Presque en tremblant,

j'essayai de me plonger plus profondément dans la Divine Volonté et

j'appelai à mon aide ma céleste Mère

pour qu'ensemble et au nom de tous nous adorions la Divine Volonté. Alors, le Ciel s'ouvrit ct mon Jésus, le cœur en fête, me dit:

«Fille de ma Volonté, tu dois savoir que

-quand ma Volonté règne dans une âme,

-elle s'approprie tout ce que fait cette âme.

 

Par conséquent, ce n'est pas toi qui as fait appel à ma Mère, mais ma Volonté en toi.

 

Quant à ma Mère, en s'entendant interpellée par la Divine Volonté

qui a toujours été entière et triomphante en elle -,

elle a compris que quelqu'un de la famille céleste lui demandait de se rendre sur la terre.

 

Elle a immédiatement dit à tout le Ciel:

"Allons-y, allons-y, c'est quelqu'un de notre famille

qui nous appelle à remplir des devoirs de famille sur la terre."

 

Ils sont donc tous ici avec nous: la Vierge, les saints et les anges, pour accomplir l'acte d'adoration que tu veux faire. Et la Divinité est là pour recevoir cet acte.

«Ma Volonté a un tel pouvoir qu'elle peut

-tout enclore et

-faire accomplir une même chose à tout le monde en un seul acte.

 

La différence entre

l'âme qui laisse régner en elle ma Volonté et celle qui vit de son ego est grande.

 

*Dans le premier cas,

-c'est la Divine Volonté qui prie, agit, pense, regarde et souffre à travers l'âme.

-À chacun des mouvements de cette âme. le Ciel et la terre se mettent en branle,

de sorte que tous

-sentent le pouvoir de Dieu opérant dans la créature et

-reconnaissent en elle la noblesse et la transcendance du Créateur. Tous dans le Ciel

protègent cette âme,

l'aident,

la défendent, et

languissent après le jour où elle sera avec eux dans la Patrie céleste.

«Et c'est tout le contraire pour

celui qui vit de sa volonté propre - qui est la clé

-de l'enfer,

-des misères et

-de l'inconstance -:

il ne sait s'ouvrir à autre chose qu'au mal et

-s'il fait quelque bien, ce n'est qu'en apparence,

car il y a en lui le ver de sa volonté propre qui ronge tout.

 

Par conséquent, même s'il doit t'en coûter la vie, ne quitte jamais ma Volonté.»

 

En plus de souffrir énormément de l'absence de mon doux Jésus,

j'étais oppressée par une multitude de pensées se bousculant dans mon esprit.

 

Je me débattais entre l'espoir qu'il ne me laisse pas seule trop longtemps et la peur de ne plus jamais le revoir.

Mon aimable Jésus me prit par surprise,

-en me remplissant totalement de lui,

-de sorte que je ne me voyais plus moi-même, mais lui seul au milieu d'une immense mer de petites flammes

représentant toutes les vérités ayant trait à sa Divinité et à son aimable Volonté.

 

J'aurais voulu m'emparer de toutes ces flammes afin

-de connaître parfaitement Celui qui est tout pour moi et

-de le faire connaître à tous.

Quoi qu'il en soit, il me serait impossible de trouver les mots pour exprimer ces choses,

-vu que mon esprit est trop limité pour les contenir toutes,

-en plus d'être perdu devant l'immensité divine.

 

Bien sûr, je peux comprendre un peu certaines choses.

Mais le langage céleste est très différent du langage terrestre

Par conséquent, je ne peux trouver les mots pour me faire comprendre.

 

Quand je suis avec Jésus, j'ai le même langage que lui et nous nous comprenons parfaitement.

Mais quand je me retrouve dans mon corps, je peux à peine dire quelques petites choses et je balbutie comme une enfant.

Pendant que je nageais dans cette mer de petites flammes, mon Jésus bien- aimé me dit:

 

«Il est vrai que la petite nouveau-née de ma Volonté participe

aux béatitudes,

aux joies et

à la félicité de celui qui l'a amenée à la lumière.

 

Toutes ces flammes que tu vois dans la mer de ma Volonté symbolisent

-les béatitudes secrètes,

-les joies et

-la félicité

que contient ma Volonté.

 

Je dis secrètes parce que

_je n'ai encore manifesté à personne la totalité des béatitudes que contient ma Volonté,

--étant donné qu'il n'y a aucune créature qui a les dispositions voulues pour les recevoir.

«Ces béatitudes demeurent enfermées dans la Divinité en attendant que nous puissions les déposer en celle qui vivra sans interruption dans notre Volonté.

Sa volonté ne faisant qu'un avec la nôtre,

-toutes les portes divines lui seront ouvertes et

-nos secrets les plus intimes pourront lui être révélés.

Les joies et les béatitudes célestes peuvent être partagées avec une créature dans la mesure où celle-ci peut les recevoir.

Chaque manifestation que je te fais concemant ma Volonté est une béatitude provenant du sein de la Divinité.

Non seulement ces béatitudes te rendent heureuse et te disposent à mieux vivre dans ma Volonté,

mais elles te préparent pour de nouvelles connaissances.

De plus, tout le Ciel est illuminé par ces béatitudes sorties de notre sein. Oh!

-Comme les bienheureux du Ciel te sont reconnaissants et

-comme ils prient pour que je te continue ces manifestations de ma Volonté!

 

Ces béatitudes ont été verrouillées en nous par la volonté humaine. Chaque acte de la volonté humaine était un verrou appliqué sur elles,

-non seulement dans le temps,

-mais dans l'Étemité.

«Chaque acte de ma Volonté effectué sur la terre

-dans l'âme la semence d'une béatitude

-dont elle jouira dans le Ciel.

Sans sa semence, on ne peut espérer obtenir la plante.

 

Par conséquent, je te veux de plus en plus profondément dans ma Volonté.»

 

Je me sentais plongée dans une merveilleuse atmosphère céleste, complètement immergée dans la Divine Volonté.

-Trouvant en moi la même Volonté qu'eux,

tous les actes de la Divine Volonté me donnaient un baiser.

Je leur retoumais ce baiser et j'imprimais sur chacun un « je t'aime ».

Ils semblaient désirer être reconnus par moi et obtenir mon approbation. Alors, mon doux Jésus sortit de mon intérieur.

Avec ses divines mains,

Il me lia à la lumière dans laquelle je me trouvais de sorte que je ne pouvais plus voir que Jésus, sa Volonté et tout ce qu'elle faisait.

 

Quel bonheur, quelle joie! Jésus était en fête lui aussi.

Il semblait tellement satisfait de me voir dans sa Volonté

qu'il paressait ne vouloir s'occuper que de sa Volonté,

afin qu'elle soit complète en moi et qu'elle triomphe sur tout,

pour que soit pleinement atteint le but pour lequel toutes les choses ont été créées.

Ensuite, il me dit:

«Ma fille, petite nouveau-née de ma Volonté, tu dois savoir que quiconque est né dans ma Volonté

-peut être mère et

-donner naissance à de nombreux enfants de ma Volonté.

 

Pour être mère,

il est nécessaire d'avoir en soi ce qu'il faut pour former la vie qu'on veut amener à la lumière. On le fait à partir de son sang, de sa chair et d'aliments continuellement consommés.

Si on n'a pas en soi de semence ni de substance suffisante, on ne peut espérer être mère.

«Par le fait que tu es née dans ma Volonté, il y a en toi la semence de fécondité nécessaire.

 

On peut dire

-que chaque connaissance que je t'ai donnée est une semence pour un enfant de ma Volonté.

-Tes actes continuels dans ma Volonté

constituent une nourriture abondante te permettant

--de former en toi ces enfants,

--pour ensuite les présenter à ma Volonté.

Ils seront éternellement la joie de la mère qui leur a donné naissance.

«Chaque manifestation additionnelle que je te fais signifie

une nouvelle naissance orchestrée par ma Volonté,

une nouvelle vie divine pour le bien des créatures, et

la décroissance de la volonté humaine au profit de la Divine Volonté.

 

Tu dois donc être très attentive

à ce que rien ne t'échappe,

pas même la plus petite manifestation.

Car tu me priverais d'un enfant de plus qui

-connaîtrait ma Volonté,

-l'aimerait,

-se soumettrait à son pouvoir et

-la ferait connaître.»

 

 

Ensuite, je ne sais pas pourquoi, j'ai ressenti ma peur habituelle quiitter sa très sainte Volonté, ne fût-ce que pour un instant.

 

Alors, mon aimable Jésus revint et, tout amour, il me dit:

«Ma fille, pourquoi as-tu peur?

Écoute, quand tu t'inquiètes par peur de sortir de ma Volonté, cela m'amuse.

 

Car il y a tant d'eau dans la mer de ma Volonté où tu te trouves

-que tu ne pourrais en trouver les limites pour pouvoir la quitter.

-Où que tu dirigerais tes pas - à droite, à gauche, en avant ou en arrière - tu marcherais, oui, mais tu serais toujours dans la mer de ma Volonté.

«L'eau de cette mer, c'est toi-même qui l'a formée.

 

En fait, puisque ma Volonté est sans limites,

-par tes nombreux actes en elle,

-tu as formé cette mer dont tu ne peux t'échapper.

Et ta peur de sortir de tes origines

forme des vagues qui t'enfoncent davantage dans cette mer.

 

Cependant, je ne te fais pas de reproche, car je sais où tu es et comment tu es. Je cherche simplement à t'inciter à vivre en paix dans ma Volonté.

Je te surprendrai avec des choses encore plus étonnantes

-qui te feront tout oublier, y compris tes peurs,

et en paix, tu navigueras sur la mer de ma Volonté.

 

Et moi, le divin Capitaine,

je me délecterai à guider celle qui vit entièrement dans notre suprême Volonté.» Que tout soit pour la gloire de Dieu et à ma confusion,

moi qui suis la plus misérable de toutes les créatures.

Gloire au Seigneur!


LDC 18 -9 août 1925 - Rendre grâce à Dieu pour sa Création est l'un des premiers devoirs de la créature. La Divine Volonté doit être le principe premier de sa vie et de ses actions 4

LDC 18 -15 août 1925  Toutes les choses créées sont au service de l'homme. La fête de l'Assomption devrait être appelée la fête de la Divine Volonté. 8

LDC18-16 septembre 1925 Être toujours égal à soi-même est une vertu divine.

......................................................................................................................................11

1er octobre 1925 -Qui vit dans la Divine Volonté vit au centre de l'humanité de Jésus 15

4 octobre 1925 -La répétition des actes vertueux forme l'eau qui fait croître les vertus dans l'âme. Les fruits de tout ce que Jésus a réalisé quand il était sur la terre sont en suspens 18

LDC 18 - 10 octobre 1925 Échange de volontés entre le Père céleste, la Vierge Marie et Luisa. La Vierge Marie répète pour ceux qui vivent dans la Divine Volonté ce qu'elle fit pour son fils 22

17 octobre 1925 - Tout comme les aliments sont nécessaires à la bonne santé du corps, la Divine Volonté est nécessaire à la bonne santé de l'âme. Les épreuves aident à combattre les mauvaises tendances de l'âme. 24

21 octobre 1925 - La grandeur d'un acte fait dans la Divine Volonté. Pour chaque faute commise par un humain, Jésus a éprouvé une peine particulière, laquelle se trouve en suspens dans la Divine Volonté, en attente de la contrition du coupable 28

24 octobre 1925 - Jésus ne peut répéter sa Passion qu'en les créatures qui ont sa Volonté comme centre de leur vie. La Création, la Rédemption et la Sanctification forment un seul acte simple pour la Divine Volonté. 30

1er novembre 1925 - La privation de Jésus est la plus grande des souffrances. Les effets des souffrances dans la Divine Volonté 35

5 novembre 1925 - Les gémissements du Saint-Esprit par rapport aux sept sacrements. Les retours d'amour adressés à Jésus et au Saint-Esprit 39

9 novembre 1925 - Se fusionner dans la Divine Volonté est l'acte le plus grand pour honorer le Créateur 45

LDC18-12 novembre 1925 - Qui est chargé d'une mission  doit posséder tous les biens et connaissances rattachées à cette mission. Mettre à contribution les actes des créatures afin de compléter le bien dont Dieu veut les combler est une manière de faire, habituelle, de la Sagesse éternelle. 46

19 novembre 1925 - Vivre dans la Divine Volonté, c'est tenir compagnie à tous

ses actes. La Divine Volonté ne veut pas être isolée dans la Création, mais toujours en compagnie des créatures 51

22 novembre 1925 - ésus veut que sa Volonté et la volonté des âmes qui vivent dans sa Volonté aient une parfaite ressemblance.                                  Les actes accomplis dans la Divine Volonté se diffusent partout 53

6 décembre 1925 - Qui vit véritablement dans la Divine Volonté a dans le tréfonds de son âme toutes les créatures et toutes les choses. Selon le plan divin, tout aurait dû être en commun chez les créatures. Celles-ci auraient été transformées en lumière.  Ainsi, chacune aurait été lumière pour les autres 56

20 décembre 1925 - Jésus a versé les larmes de toutes les créatures. Vivre dans la Divine Volonté signifie la posséder. 60

25 décembre 1925- Les dispositions requises pour pouvoir recevoir      le cadeau de la Divine Volonté. Les actes faits dans la Divine Volonté se transforment en lumière et chantent la gloire du Créateur. 64

10 janvier 1925 - La Divine Volonté agit continuellement au milieu des choses créées au profit des créatures. Celles-ci ont le devoir le plus sacré de considérer toutes les choses créées comme provenant de la Divine Volonté 69

24 janvier 1926 - La Divine Volonté est la mère de toutes les volontés humaines. Dans la Divine Volonté, il n'y a ni mort, ni avortement 73

28 janvier 1926 - Les actes effectués hors de la Divine Volonté sont comme des aliments sans assaisonnement. Le principal motif pour lequel Jésus est venu sur la terre était que l'homme réintègre le sein de sa Volonté comme il en était au début 76

30 janvier 1926 - La mort du confesseur de Luisa. La peur qu'elle a de faire sa volonté propre. Jésus la rassure. 80

LDC18 - 6 février 1926 Quand la Divine Volonté règne dans une âme, elle l'élève au-dessus de tout. Comme cette âme aime toutes les choses créées avec l'amour même de Dieu, elle devient possesseur et reine de toute la Création 83

11 février 1926 Les actes produits par une volonté humaine non branchée sur celle de Dieu, créent une distance abyssale entre le Créateur et la créature 86

18 février 1926 Chaque manifestation de la Divine Volonté est une béatitude émise par Dieu. Les actes de la volonté humaine rejettent ces béatitudes 90

LDC18 - 21 février 1926 Une âme qui vit dans la Divine Volonté peut donner naissance  à de nombreux nouveaux enfants de la Divine Volonté 92

 

Le Royaume du Divin Fiat chez les créatures

 

Le Livre du Ciel

 

 

 

Tome 19

 

 

Jésus, mon amour et ma vie,

-aide-moi à surmonter ma faiblesse et ma réticence à écrire,

fais en sorte que ta propre Volonté écrive à ma place

pour qu'Il n'y ait rien de moi mais uniquement ce que Tu veux. Et Toi ma Mère et Mère Céleste de la Divine Volonté,

-viens me tenir la main pendant que j'écris,

-prête-moi les mots,

-permets-moi de comprendre avec aisance les concepts que Jésus me transmet afin que

je puisse décrire dignement la très Sainte Volonté et

que mon Jésus soit content.

 

Je me disais:

" Pourquoi Jésus béni m'appelle-t-Il si souvent la petite nouvelle-née de sa Volonté?

C'est peut-être parce que je suis encore mauvaise et, n'ayant pas fait un seul pas envers sa Volonté, à juste titre Il m'appelle ainsi. "

 

Pendant que je songeais à cela mon adorable Jésus,

m'entourant de ses bras, me serra très fort contre son cœur en disant:

 

" Je ne veux rien nier à la petite nouvelle-née de ma Volonté. Aimerais-tu savoir pourquoi Je t'appelle ainsi?

 

Nouvelle-née signifie être en train de naître. Puisque,

non seulement tu dois renaître dans chacun de tes actes dans ma Volonté, mais,

ma Volonté même,

pour se refaire de toutes les oppositions des volontés humaines,

veut te faire renaître autant de fois

que les volontés humaines se sont opposées à la sienne.

Donc Il faut que tu restes toujours nouvelle-née.

 

Il est aisé

de faire renaître quelqu'un autant que l'on veut et

de le conserver sans la croissance de la volonté humaine.

Mais, lorsque l'âme grandit, Il devient plus difficIle de la garder sans l'existence de son ego.

 

Et ce n'est pas tout.

Il est avantageux, nécessaire et convenable

-pour elle,

-comme pour ma propre Volonté,

que ma nouvelle-née ne fasse qu'Un avec l'acte de l'Éternel.

 

Celui-ci n'a pas besoin d'une succession d'actes. Puisque cet acte unique confère à I ‘Être Divin

-la grandeur,

-la splendeur,

-l'immensité,

-l'éternité,

-la puissance. Enfin, Il détient tout.

Ce qui Lui permet de sortir de cet acte unique tout ce qu'Il veut.

 

Ainsi, notre nouvelle-née de notre Volonté,

-s'unissant à l'acte unique de l'Éternel,

-est amenée à ne faire que cet acte unique :

c'est à dire, être toujours en état de renaître faisant notre seule Volonté.

 

Et dans cet acte unique elle renaît continuellement, mais à quoi elle renaît?

 

A une nouvelle

-beauté,

-sainteté,

-lumière,

à une nouvelle ressemblance avec son Créateur,

 

Par ta renaissance dans notre Volonté, la Divinité

-se trouve, en fait, payée en retour , toi étant le fruit de la Création, et

-sent revenir en Elle les joies et le bonheur que la créature doit lui apporter.

 

Elle te serre sur son sein divin.

Elle te comble de joie et de grâces infinies

t'amenant d'autres connaissances sur notre Volonté et,

-en te faisant renaître à notre Volonté.

 

En plus, ces naissances répétées te font mourir

-à ta volonté,

-à tes faiblesses,

-aux misères,

à tout ce qui n'est pas notre Volonté.

 

Qu'Il est beau le sort de ma petite nouvelle-née, n'en es-tu pas satisfaite?

 

Tu vois, Moi aussi je naquis une fois.

Et cette naissance-là me permit de renaître continuellement,

-dans chaque hostie consacrée et

-chaque fois que la créature revient à ma grâce.

 

Ma première naissance fit en sorte que je puisse renaître à jamais. Les œuvres divines sont ainsi.

Il suffit d'une fois pour que l'acte se répète sans fin.

 

Et ce sera pareil pour ma petite nouvelle-née dans ma Volonté. Une fois née, l'acte de la naissance se perpétuera.

Voilà pourquoi

-Je surveille pour que ta volonté ne s'introduise pas en toi et

-Je t'entoure de ma grâce pour que

tu naisses toujours dans ma Volonté et

la Mienne naisse toujours en toi."

 

Étant dans mes craintes habituelles,

mon toujours aimable Jésus se montrant dans toute sa bonté. Il me dit:

 

" Ma fille, ne perds pas ton temps.

Car, chaque fois que tu t'occupes de toi, tu perds un acte dans ma Volonté. Sais-tu ce que cela signifie?

Tu perds un acte divin, qui enlace tout et tous, contenant tous les biens du Ciel et de la terre;

 

Il est beaucoup plus que ma Volonté puisqu'Il s'agît d'un acte ininterrompu,

-qui n'arrête jamais son cours

ni ne peut t'attendre lorsque tes craintes t'immobilisent.

 

C'est à toi de La suivre (Volonté) dans son cours continu

Ce n’est pas à Elle de t'attendre quand tu t'apprêtes à La suivre.

 

Non seulement tu perds ton temps.

Mais, essayant de calmer tes inquiétudes afin de te remettre sur la voie de ma Volonté,

tu me contrains à m'occuper de choses qui ne concernent pas la Divine Volonté.

-Tu en prives ton propre ange qui est près de toi,

Puisque, chaque acte accomplit en Elle en suivant son cours, est :

une béatitude fortuite supplémentaire dont Il jouit à tes côtés,

un Paradis doublé d'allégresse,

comme Il se sent heureux de son sort t'ayant sous sa protection.

 

Étant donné que les joies du Ciel sont en commun,  ton ange offre

-la béatitude imprévue, reçue par toi, et

-son double paradis

à toute la Cour Céleste

en tant que fruit de la Divine Volonté de sa protégée. Tout le monde fait la fête, exaltant et louant

la puissance,

la sainteté,

l'immensité de ma Volonté.

 

Alors, sois vigIlante.

Dans ma Volonté on ne peut pas perdre de temps. Il y a trop de choses à faire.

Il est judicieux que tu suives l'acte d'un Dieu, jamais interrompu."

 

(3) Suite à cela, Il disparut en me laissant songeuse Voyant le mal que j'occasionnais, je me disais:

" Comment est-ce possible que,

-vivant dans la Divine Volonté,

-oubliant tout le reste comme s'Il n'existait pour moi rien d'autre que l'Éternelle Volonté,

je participe à tout ce qui est lié à cette aimable Volonté?" Alors Jésus, revenant, ajouta:

(4) " Ma fille, Je trouve juste que,

-celle qui est née dans ma Volonté,

-prenne connaissance de Ses secrets

En plus, c'est très simple et pratiquement inné.

 

Supposons que tu ailles vivre dans une maison,

pour quelques temps ou

pour toujours,

où la musique harmonieuse et l'air parfumé t'insufflent une nouvelle vie.

 

Et bien, ce n'est pas toi qui les as apportés. Mais, habitant cette maison,

tu bénéficies de sa musique et de son air parfumé

régénérant ainsi tes forces pour une nouvelle vie.

 

Mettons que cette demeure contienne

-des peintures magnifiques,

-des choses captivantes,

-des jardins que tu n'as jamais vu nulle-part avec tellement d'arbres et de fleurs différents qu'Il est impossible de tous les énumérer,

-des mets exquis auxquels tu n'as jamais goûté

Oh! combien tu te recrées, te délectes et jouis grâce

à tant de belles choses,

à ces plats si savoureux.

Et pourtant rien ne vient de toi, mais tu en profites du seul fait d'habiter dans cette maison.

 

Or,

si cela se passe ainsi dans l'ordre naturel,

-dans celui surnaturel de ma Volonté c'est encore plus facile à réaliser.

 

L'âme entrant en Elle (Volonté),

forme un acte unique avec la Divine Volonté et,

étant de la même nature, elle participe

à ses agissements et

à ce qu'Elle possède

 

Pour vivre dans ma Volonté,

-elle est d'abord dépouillée des vêtements du vieil Adam, le coupable, pour

-ensuite revêtir les habits du nouvel Adam sanctifié.

 

Cet habit représente la Lumière même de la Suprême Volonté C'est à travers lui que sont transmis à l'âme :

les pouvoirs

divins,

nobles,

à communiquer à tous.

 

Cette lumière

-lui ôte tout ce qui est humain

-en lui rendant la physionomie de son Créateur.

 

N'est-ce pas merveilleux

qu'elle puisse partager tout ce que la Divine Volonté possède,

étant, en même temps, la Vie et la Volonté?

 

Sois donc vigilante. Fais attention et sois fidèle. Ton Jésus

s'engage à te permettre de vivre toujours dans sa Volonté,

montant la garde pour que tu ne puisses jamais en sortir.

 

Je me sentait opprimée et très réticente à ouvrir mon âme pour manifester ce que Jésus me dit. Ainsi j'aurais voulu me taire à jamais pour que plus rien ne soit révélé.

Je  me plaignait à mon doux Jésus et Lui disant:

" Tu me délivrerais d'un poids énorme en me demandant de ne plus rien dévoiler de ce qui se passe entre Toi et moi. J'en serais si heureuse! Ne vois-Tu pas ma répugnance, l'effort que cela me coûte?"

Au même moment, mon toujours aimable Jésus bougeant en moi me dit:

 

" Ma fille,

voudrais-tu enterrer la lumière, la grâce, la vérité, préparant ainsi la tombe à ton Jésus?

Le silence qui entoure la vérité enterre la vérité, tandis que la parole

- la fait ressusciter,

-elle fait réapparaître la lumière, la grâce, le bien, et plus encore.

Car la parole de la vérité est issue du Fiat Suprême.

La parole eut son champ divin au moment où,

-en prononçant le mot Fiat,

-je fis apparaître la Création.

 

J'aurais pu le faire même en me taisant. Mais Je voulus me servir du mot » Fiat »

-pour que la parole aussi soit d'origine divine et

-pour que, possédant la puissance créatrice,

celui qui s'en servirait,

-manifestant ce qui m'appartient,

-puisse avoir la puissance de communiquer ces vérités-là à qui a la chance de l'écouter (la parole).

 

Pour toi c'est encore plus important.

Car, tout ce que Je te dis, est  la majeur partie la parole d'origine. C'est ce Fiat même qui revient à nouveau comme au moment de la Création,

Il veut divulguer les biens immenses de ma Volonté

en dispensant cette grande puissance sur tout ce que Je te manifeste d'Elle,

afin de pouvoir véhiculer dans les âmes la nouvelle Création de ma Volonté.

 

C'est comme cela que tu m'aimes, en creusant la tombe à ma Volonté avec ton silence?"

J’étais encore plus effrayée et affligée qu'avant.

Je me mis à prier Jésus pour qu'Il me fasse la grâce d'accomplir sa Volonté. Mon Bien-aimé, -comme voulant me soulager, sortit de moi et, me serrant très fort sur son saint cœur, me redonna de la force.

 

A cet instant même, le Ciel s'ouvrit et je les entendis tous dire en chœur:

" Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit."

 

Et je ne sais plus comment, mais je répondis:" Comme Il était au commencement, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-Il."

De quoi s'agissait-Il?

 

*Dans le mot "Père" on pouvait voir la puissance créatrice

ruisselant partout,

tout conservant et

donnant vie à tout.

Rien que son souffle suffisait à garder intègre, beau et toujours neuf ce qu’Ill créait.

 

*Dans le mot "Fils" on voyait toutes les œuvres du Verbe

-renouvelées,

-ordonnées,

-prêtes à remplir Ciel et terre et

à se donner pour le bien des créatures.

 

*Le mot "Saint-Esprit" investissait toute chose d'un amour

-éloquent,

-œuvrant et

-vivifiant.

Mais comment tout dire?

Mon pauvre esprit était immergée dans les béatitudes éternelles. Mon adorable Jésus me rappelant à moi-même me dit:

 

 

" Ma fille, sais-tu pourquoi on t'attribua la deuxième partie de la Gloire?

 

Ma Volonté étant en toi, c'était à toi d'amener la terre au Ciel pour donner, au nom de tous, avec la Cour Céleste, cette gloire qui restera éternelle dans les siècles des siècles.

 

Les choses éternelles, qui n'ont donc jamais de fin, existent uniquement dans ma Volonté

Celui qui La possède communique avec le Ciel participant à ce qui se fait dans les régions célestes, comme en action avec les domaines du Ciel."

 

 

Me trouvant dans mon état habituel, mon toujours aimable Jésus vint à moi et, me prenant par la main, m'attira à Lui vers le haut, entre le Ciel et la terre. Craintive, je me serais contre Jésus, m'agrippant à sa très sainte main et, donnant libre cours à ma si lourde peine, je Lui dis:

 

" Jésus, mon amour, ma vie,

Il y a quelque temps tu souhaitais faire de moi une copie conforme de ma Mère Céleste.

Pourtant,

-on n'apprit pas grand-chose d'Elle

-ni des immenses grâces que Tu Lui prodiguais à chaque instant.

 

Elle n'en parla à personne, gardant tout pour Elle L’Évangile non plus ne divulgua quoi que ce soit. On sait seulement

-qu'Elle est ta Maman,

-qu'Elle Te mit au monde Toi, Verbe Éternel

Mais on ignore tout des grâces et des faveurs entre Elle et Toi.

 

Par contre, me concernant, Tu veux

-que je manifeste tes dires et

-que, ce qui se passe entre Toi et moi, ne soit pas un secret.

 

Je suis désolée mais, quelle est la similitude entre moi et ma Mère?"

Et mon doux Jésus, me serrant sur son cœur avec plein de tendresse me dit:

 

" Ma fille, courage, n'aie pas peur

Concernant ma Mère,on ne sut que ce qu'Il était nécessaire de savoir:

-que J'étais son Fils venu, grâce à Elle, délivrer les générations et

-qu'Elle fut la première où,

dans son âme, j'eus mon premier champ d'actions divines. Tout le reste: faveurs, étendues de grâces reçues par Elle, resta confiné dans le sanctuaire des secrets divins.

 

Par contre on sut, et c'est la chose la plus importante, la plus grande, la plus sainte, que le Fils de Dieu était son Fils.

 

Ceci était, à ses yeux, un immense honneur l'élevant au-dessus de toutes les créatures.

Donc, étant au courant du « plus », au sujet de ma Mère,

le « moins » n'était pas nécessaire. Il en sera de même de ma fille

 

On saura

-que ma Volonté aura eu son premier champ divin dans ton âme, et

-tout ce qui est important pour que ma Volonté soit reconnue et de quelle façon

 

Elle veut tout faire

pour que la créature revienne à son origine,

l'attendant dans ses bras avec impatience

afin que plus rien ne nous sépare.

 

Si cela n'était pas divulgué comment pourrait-on espérer ce grand bien? Comment se préparer à une grâce aussi grande?

Si ma Mère n'avait pas voulu révéler que J'étais le Verbe Éternel et son Fils, quel bénéfice la Rédemption aurait-elle apporté?

Le bien méconnu, tout en étant grand,

ne permet pas de transmettre le bien qu'Il possède.

 

Ma Mère ne s'y étant pas opposée, ma fille se doit aussi d'accepter ma Volonté. Tous les autres secrets,

les envolées que tu fais dans ma Volonté,

les biens que tu prends,

les choses intimes entre toi et Moi,

resteront dans le Sanctuaire des secrets divins.

 

Ne crains rien, ton Jésus saura te contenter en tout."

 

 

Ma pauvre âme nageant dans la mer sans fin de la Divine Volonté, mon toujours aimable Jésus montra toute la Création en action :

-quel ordre,

-quelle harmonie,

-combien de beautés différentes.

Chaque chose avait le sceau d'un amour incréé courant vers les créatures. qui, (les choses) descendant au fond des cœurs criaient dans leur langage muet:

" Aime, Aime celui qui aime si fort."

 

J'étais dans un doux enchantement en regardant la Création.

Son mutisme amoureux blessait mon pauvre cœur encore plus qu'une voix puissante, au point de me faire défaillir

 

Mon doux Jésus, me tenant dans ses bras me dit:

" Ma fille, toute la Création crie:

" Gloire et adoration pour notre Créateur, amour pour les créatures."

 

Par conséquent, la Création est une gloire, une adoration muette pour Nous Car on ne lui laissa pas le choix, ni de grandir, ni de diminuer;

Nous la sortîmes de Nous

-tout en la gardant en Nous, c'est à dire dans notre Volonté,

-vantant, bien que muette, notre puissance, beauté, magnificence et gloire tant et si bien que c'est Nous-mêmes qui vantons

notre puissance, notre gloire, notre amour infini, fait de bonté, harmonie et beauté.

 

La Création ne Nous apporte rien en tant qu'Elle-même.

Bien qu'étant l'aboutissement de Notre Être Divin, Elle sert de miroir à l'homme

en lui montrant comment regarder et reconnaître son Créateur,

en lui donnant des leçons sublimes d'ordre, harmonie, sainteté et Amou.

 

On pourrait presque dire que le Créateur-même, prenant des airs de Maître Divin, donne autant de leçons que d'œuvres créées,

sorties de ses mains créatrices, de la plus grande à la plus petite. Il n'en fut pas ainsi dans la création de l'homme.

Notre amour envers lui fut tel qu'Il dépassa tout l'amour que Nous avions mis dans la Création.

Voilà pourquoi Nous le dotâmes de raison, mémoire et volonté,

-mettant Notre Volonté sur la table

pour qu'Il puisse la multiplier, la centupler,

-non pas pour Nous, qui n'en avons pas besoin, mais pour son bien

 

afin qu'Il ne reste pas

-muet et toujours dans le même état que les autres choses créées, mais qu'Il grandisse encore davantage

-en gloire,- en richesses, -en amour et- en ressemblance avec son Créateur;

 

Pour qu'Il puisse avoir toutes les aides possibles et imaginables, Nous ont mis à sa disposition, notre Volonté

-pour qu'Il accomplisse, avec la même puissance que la nôtre,

le bien, la croissance, la ressemblance avec son Créateur à laquelle Il aspirait.

 

Notre amour, en créant l'homme, se livra à un jeu risqué en mettant nos choses dans le petit cercle de la volonté humaine, comme sur la table:

notre beauté, sagesse, sainteté, amour etc. et

notre Volonté qui devait être guide et actrice de ses agissements

afin que,

non seulement Elle l'aide à grandir à notre ressemblance

mais lui donne aussi la forme d'un Petit Dieu.

 

En voyant ces grands biens refusés par la créature notre douleur fut immense. Notre « jeu risqué » à ce moment-là, échoua mais bien qu'inabouti.

C'était quand même un jeu divin qui pouvait et devait se refaire de son échec.

 

Alors, après de longues années, mon amour voulut à nouveau répéter ce » jeu risqué » et ce fut avec ma Mère immaculée.

En Elle notre » jeu « n'échoua pas, Il réussit pleinement

Par conséquent, Nous Lui donnâmes et confiâmes toute chose Mieux, en étant en compétition: Nous en donnant, et Elle en recevant.

 

Maintenant tu dois savoir que Notre amour veut refaire ce » jeu risqué » avec toi afin que, avec la Mère Céleste, tu Nous fasses gagner.

Ainsi nous aurons notre revanche par rapport à l'échec procuré par le premier homme, Adam.

Alors notre Volonté refaite de ses gains, peut à nouveau disposer de ses biens et les distribuer avec amour à ses créatures

Puisque étant gagnant dans mon « jeu »,

je pus faire ressurgir le Soleil de la Rédemption pour sauver l'humanité perdue, grâce à la Sainte Vierge.

 

Ainsi, grâce à toi, Je ferai reparaître le Soleil de ma Volonté pour qu'Elle trace sa voie dans les créatures.

 

Le fait de déverser en toi

-autant de grâces,

-autant de connaissances de ma Volonté

n'est autre que mon « jeu risqué » que Je forme en toi.

Alors sois vigilante pour que Je n'aie pas à ressentir la plus grande des souffrances de toute l'histoire du monde

en subissant l'échec de mon deuxième jeu.

 

Tu ne Me feras pas cela!

Mon amour sortira vainqueur et ma Volonté s'accomplira.

Jésus ayant disparu, ce qu'IL venait de me dire me rendit rêveuse bien que toute abandonnée à sa Suprême Volonté.

 

Concernant ce que j'écris, seulement Jésus connait le supplice de mon âme et ma grande répugnance à coucher sur le papier ces choses que j'aurais voulu enterrer.

J'eus envie de lutter contre la même obéissance.

Mais le FIAT de Jésus a gagné et je continue d'écrire ce que je ne veux pas. Mon doux Jésus, revenu, me voyant soucieuse, IL me dit:

"Ma fille, pourquoi as-tu peur? Tu ne veux pas que Je joue avec toi?

Tu n'auras rien d'autre à faire que d'engager la petite flamme de ta volonté, reçue par Moi lors de ta création. Ceci signifie que le risque de mes biens m'appartiendra.

Tu ne veux pas être l'égale de ma Mère?

 

Pour cela, viens avec Moi devant le trône divin.

Tu y trouveras la petite flamme de la volonté de la Reine du Ciel aux pieds de la Suprême Majesté. Elle la donna au jeu divin. Car, pour jouer, Il faut toujours miser quelque chose nous appartenant. Sinon, celui qui gagne n'aura rien et celui qui perd ne laissera rien.

 

Je sortis gagnant du jeu avec ma Mère.

Elle perdit la petite flamme de sa volonté. Ceci était une heureuse perte. Elle la laissait en hommage permanent aux pieds de son Créateur.

Elle façonna sa vie dans le grand feu divin grandissant sur la mer des biens divins.Ceci Lui permit d'obtenir le Rédempteur désiré.

 

Maintenant c'est à toi de mettre la petite flamme de ta petite volonté à côté de celle de mon inséparable Mère

pour te façonner également dans le feu divin et

pour grandir aux reflets de ton Créateur

afin d'obtenir, auprès de la Suprême Majesté, le désiré FIAT.

 

On pourra voir ces deux Petites flammes,

-privées de leur propre vie à elles,

-aux pieds du trône suprême pour l'éternité:

-à la première on accorda la Rédemption et

-à l'autre l'accomplissement de ma Volonté, seul but de la Création, de la Rédemption et de ma revanche envers mon « jeu risqué » en créant l'homme."

 

En un rien de temps je fus devant cette lumière inaccessible.

Et ma volonté, sous la forme d'une petite flamme, se plaça à côté de celle de ma Mère Céleste la suivant dans ce qu'elle faisait.

Mais comment exprimer ce qu'on pouvait voir, comprendre et faire?

Les mots me faisant défaut je m'arrête là. Alors mon doux Jésus répondit:

 

" Ma fille, J'ai vaincu la petite flamme de ta volonté et tu as vaincu la mienne.

Sans perdre la tienne tu n'aurais jamais pu gagner la mienne. Maintenant nous sommes tous les deux heureux, victorieux.

Mais la grande différence d'être dans ma Volonté réside dans le fait

-qu'une seule fois suffit à un acte, à une prière, à un « je t'aime »

-pour qu'Ils se répètent à jamais

dès l'instant où Ils ont pris place dans la Suprême Volonté. Car, lorsqu'on accomplit un acte dans ma Volonté,

-celui-ci demeure ininterrompu

-se répétant éternellement.

 

L'action de l'âme dans ma Volonté est différente par rapport à l'action divine. Puisque l'acte fait une fois, n'a pas besoin d'être renouvelé.

Qu'en sera-t-Il de tes nombreux « je t'aime » dans ma Volonté, répétant toujours le même refrain: » je t'aime, je t'aime »?

 

Ils seront pour Moi autant de blessures.

Ils me prépareront à accorder la grâce la plus grande:

-que ma Volonté soit connue, aimée et accomplie.

 

Par conséquent, dans ma Volonté,

-les prières, les œuvres, l'amour sont du domaine de l'ordre divin.

 

On pourrait dire que c'est Moi qui prie, qui agit, qui aime. Que pourrais-Je nier à Moi-même?

 

De quoi pourrais-Je ne pas être satisfait? "

Je m'égare dans la Sainte Divine Volonté.

Je voulais tout étreindre et tout donner à mon Dieu,

-comme si ces choses, offertes par LUI, m'appartenaient,

-en Lui donnant en retour,

-pour chaque chose créée,

un petit mot d'amour, un merci, un je Te bénis, un je T'adore.

 

Mon toujours aimable Jésus, sortant de moi, avec son FIAT Omnipotent

-appela toute la Création,

-la mettait sur mes genoux pour m'en faire cadeau ,

 

Et avec une tendresse pleine d'amour, IL me dit:

 

" Ma fille, tout t'appartient.

Tout ce qui sort de ma Volonté, tout ce qu'Elle conserve et possède, revient de droit à celle qui vit en Elle.

 

Mon FIAT Omnipotent

-agrandit le ciel,

-le parsemait d'étoiles,

-donna vie à la lumière,

-créa le Soleil et tout le reste.

IL demeura dans la Création en tant que vie

triomphante,

dominatrice et

conservatrice.

 

Celle qui gagne ma Volonté gagne toute la Création ainsi que Dieu Lui-même Donc, -au nom de la justice, -elle doit posséder tout ce que ma Volonté possède.

Bien davantage.

Car, la Création, fut créée muette pour que

celle qui la ferait vivre dans ma Volonté, Lui donne la parole

rendant parlantes et non plus muettes, toutes les choses créées par Moi.

 

Par conséquent,

tu seras la voix du Ciel et

ta parole résonnera d'un bout à l'autre de l'atmosphère céleste disant:

"J'aime, j'adore et rends gloire à mon Créateur."

 

Tu seras la voix de chaque étoile, du Soleil, du vent, du tonnerre, de la mer, des arbres, des montagnes, de tout, en répétant sans cesse:

" J'aime, bénis, honore, adore et remercie Celui qui nous a créés."

 

Oh! Qu'elle sera belle la voix

de ma nouvelle-née dans ma Volonté,

de la petite fille de ma Volonté.

 

Elle me rend parlante toute la Création,

La Création sera plus belle que si je l'avais doté de la parole.

 

Je t'aime tellement au point de vouloir entendre ta voix

-dans le Soleil, aimant, honorant, adorant; Je veux l'entendre

-dans les sphères célestes,

-dans le murmure de la mer,

-dans le frétillement du poisson,

dans le chant, le gazouillis des oiseaux,

-dans l'agneau qui bêle, la tourterelle qui gémit, Je veux t'entendre partout

 

Je ne serais pas content si, dans toutes les choses créées, dont ma Volonté occupe la première place, Je n'entendais pas la voix de ma petite nouvelle-née qui,

-dotant la Création de la parole

me donne amour, gloire et adoration pour toute chose.

 

Alors, ma fille, fais attention, t'ayant beaucoup comblée J'en veux autant en retour.

Ta mission est immense. Car la vie de ma Volonté

-qui enlace tout et

-qui possède tout

doit s'accomplir en toi," sans cesse.

 

(3) Suite à cela, en y réfléchissant, je me dis:

" Comment puis-je faire tout ce que mon Jésus me demande:

-être dans toute chose créée,

-avoir un acte pour chaque accomplissement de la Suprême Volonté

-faisant en sorte que Son écho fasse écho à la mienne, si je ne suis qu'une nouvelle-née dans la Divine Volonté?

 

Il faudrait que je grandisse au moins un petit peu

-pour pouvoir mieux me répandre de partout comme le veut mon aimé Jésus." Alors, pendant que je me posais cette question, en sortant de moi Il me dit: •

(4) " Ne sois pas étonnée d'être la nouvelle-née de ma Volonté, sachant que ma propre Mère Immaculée l'est aussi.

 

Puisque la nouvelle-née se situe entre

ce que le Créateur est et

ce que la créature peut être et prendre de Dieu.

 

Ayant été la nouvelle-née de ma Volonté,

Elle se façonna à l'image de son Créateur et devenait la Reine de toute la Création.

-Ainsi Elle dominait sur tout . Elle accordait son écho à celui de la Divine Volonté.

 

On peut aussi appeler nouveau-nés, dans l'Éternelle Volonté,

-outre la Céleste Souveraine,

-les saints, les anges, les bienheureux.

 

Car l'âme,

une fois sortie de son corps mortel,

reprend vie dans ma Volonté Si elle ne renaît pas en Elle,

non seulement elle ne peut pas entrer dans la Patrie Céleste

mais elle ne peut pas non plus se sauver

Du fait que personne n'entre dans la Gloire éternelle sans avoir été enfanté par ma Volonté.

 

Néanmoins tu dois connaître la différence entre

-la nouvelle-née de la Suprême Volonté dans le temps et

-ceux qui renaissent aux portes de l'éternité.

 

Par exemple,

-ma Reine Mère fut la nouvelle-née dans le temps de la Divine Volonté A ce titre, eut le pouvoir de faire descendre son Créateur sur la terre Bien qu'immense, Elle L'amenuisa dans son sein maternel

Elle l’habillait de sa propre nature et l'offrait en tant que Sauveur des générations humaines.

 

Étant nouvelle-née,

Elle forma des étendues de grâce, de lumière, de sainteté, de science

pour pouvoir abriter Celui qui avait créé.

 

Possédant la puissance de la vie de la Suprême Volonté ,

-Elle put tout faire, tout obtenir et

-même Dieu ne put rien refuser à cette Céleste Créature

puisque ce qu'Elle demandait correspondait aux désirs de sa propre Volonté.

 

Donc, celui qui est nouveau-né dans le temps dans ma Volonté

-se forme en résidant dans l’exil des mers de grâce et,

-quittant la terre, emmène avec lui toute l'étendue des biens que la Divine Volonté possède c'est à dire Dieu.

Ramener de l’exil cette Volonté, ce Dieu qui règne dans les cieux, est un véritable exploit.

Il est difficile pour toi de comprendre clairement

les énormes bienfaits,

les prodiges d'une nouvelle-née dans le temps de ma Volonté mais,

-sois en assurée,

tu peux tout faire,

bien plus parce que ma Volonté le ferait à la place de ton petit être.

Tandis que, pour celui qui renaît dans ma Volonté après avoir quitté la terre,

c'est la Divine Volonté qui lui apporte ces immenses étendues

afin que l'âme puisse renaître en Elle.

Son Dieu n'est pas avec elle mais IL lui permet de l'atteindre

 

Quelle différence entre l'une et l'autre

Ainsi, te faisant la nouvelle-née de ma Volonté, Je ne pourrais te faire de grâce supérieure.

Si tu veux grandir, fais en sorte que ma seule Volonté grandisse."

 

 

Suite à cela, en y réfléchissant, je me dis:

" Comment puis-je faire tout ce que mon Jésus me demande:

-être dans toute chose créée,

-avoir un acte pour chaque accomplissement de la Suprême Volonté

-faisant en sorte que Son écho fasse écho à la mienne, si je ne suis qu'une nouvelle-née dans la Divine Volonté?

 

Il faudrait que je grandisse au moins un petit peu

-pour pouvoir mieux me répandre de partout

-comme le veut mon aimé Jésus."

 

Alors, pendant que je me posais cette question, en sortant de moi Il me dit :

 

" Ne sois pas étonnée

-d'être la nouvelle-née de ma Volonté

-sachant que ma propre Mère Immaculée l'est aussi Puisque la nouvelle-née se situe entre

ce que le Créateur est et

ce que la créature peut être et prendre de Dieu. Ayant été la nouvelle-née de ma Volonté,

-Elle se façonna à l'image de son Créateur

-devenant la Reine de toute la Création et, en tant que telle,

-Elle dominait sur tout, accordant son écho à celui de la Divine Volonté.


 

(1) J'écris dans le seul but d'accomplir l'unique Volonté de Dieu. A ce sujet je me disais:

" Mon toujours aimable Jésus n'arrête pas de me dire que je dois devenir la copie de ma Mère Céleste, ce qui signifie

-tout enlacé,

-m'occuper de tout le monde pour pouvoir obtenir le tant désiré FIAT

ainsi que la Souveraine Reine obtint le tant attendu Rédempteur Mais comment puis-je faire cela?

 

Elle était

-sainte,

conçue sans la faute originelle. Alors que moi je suis

une des plus petites et pauvres créatures,

pleine de misères et de faiblesses,

-conçue, comme tous les enfants d'Adam, dans le péché originel.

 

Comment pourrais-je donc suivre les envols de la Souveraine Dame dans la Divine Volonté -pour accéder au tant espéré FIAT

-que mon doux Jésus veut faire régner sur terre?"

 

Pendant que je songeais à cela, mon adorable Jésus, sortant de moi et me serrant très fort dans ses bras me dit:

 

(2) " Ma fille,

ma Mère fut conçue sans la faute originelle pour pouvoir concevoir le tant désiré Rédempteur.

Car Il était juste, convenable que,

celle qui me donnerait la vie, soit exempte du germe de la faute, toute

en étant la plus noble, la plus sainte des créatures,

mais d'une noblesse divine et d'une sainteté comparable à celle de son Créateur,

-possédant toute la grâce et la capacité,

-Lui permettant de mettre au monde le Saint des Saints, le Verbe Éternel.

 

Voilà ce qu'on demande parfois aux créatures: selon la valeur des objets à conserver.

 

S'Il s'agit de choses précieuses ou de grande valeur on utilise des vases étincelants correspondant aux choses précieuses qu'Ils doivent contenir,. Alors que, si les objets sont ordinaires et sans valeur,

-on se servira de vases en terre,

-sans se soucier de les garder sous clé comme on ferait avec ceux de grand prix.

Par contre on les exposera.

 

D'après

-le raffinement du vase et la façon de l'entretenir

-on pourra en déduire que le contenu est de qualité et de grande valeur.

 

Or Moi, je devais recevoir Son sang pour être conçu dans son Sein, Ainsi,

Il était juste que aussi bien Son âme que Son corps fussent limpides et enrichis

de toutes les grâces, privilèges et prérogatives possibles et imaginables

que Dieu puisse donner et la créature recevoir.

 

Donc si ma chère Mère eut tout cela en Elle,

ayant pour mission de faire descendre sur terre le tant espéré Rédempteur,

à toi aussi,

t'ayant choisie pour le désiré FIAT,

-voulu par le Ciel comme par la terre,

-attendu avec tellement d'impatience par la Divinité-même,

-espéré presque davantage par Dieu que par les hommes,

 

Je devais te donner toute la grâce

permettant de déposer, dans une âme et un corps exempts de corruption,

-non seulement les connaissances inhérentes à ma Volonté

-mais aussi sa propre Vie qu'Elle (Volonté) devait former et développer

en toi.

 

Ainsi, se servant de son Pouvoir,

si Elle ne put te libérer de la faute originelle,

-Elle l'atténua et se tint fermement sur le foyer afin qu'Il ne produise pas d'effets corrompus, Ceci signifie que ta faute originelle, écrasée par ma Volonté n'a plus de vie.

Ceci était juste, vis à vis

-de la noblesse,

-de la dignité et

-de la Sainteté

de la Suprême Volonté.

 

Si en toi résidaient de mauvais effets, ma Volonté serait entourée d'ombres, de brouillards. Ceci l'empêcherait

-de répandre ses rayons de Vérité comme le Soleil en plein après-midi, encore moins,

-de faire en sorte que tu deviennes le centre du déroulement de Sa Vie Divine, Car Elle est si limpide et . Elle ne peut s'adapter à vivre avec le moindre petit défaut." •

 

(3) Entendant ceci, tremblante je dis: " Jésus, que me dis-Tu? Est-ce possible? Pourtant je me sens si miséreuse et petite et j'ai besoin de Toi, de ton aide, de ta présence pour pouvoir continuer à vivre. Tu sais dans quel état déplorable je me trouve lorsque je suis privée de Toi."

Alors Jésus, interrompant mes dires, ajouta:

 

" Ma fille, ne t'étonne pas.

C'est la Sainteté de ma Volonté qui le requiert

S'agissant de la chose la plus grande aussi bien dans le Ciel que sur terre,

si au moment de la Rédemption Je vins sauver l'homme,

maintenant c'est ma Volonté dans les créatures que Je viens sauver. C'est à dire: faire connaître :

-le but -de la Création, -de la Rédemption,

biens qu'Elle distribue,

-la vie qu'Elle veut instaurer en elles,

-les droits qui Lui correspondent.

 

Donc

le fait de sauver une Divine Volonté au milieu des créatures est ce qu'Il y a de plus grandiose, et

ma Volonté reconnue et régnante,

sera au-dessus des bénéfices de la Création et de la Rédemption.

Ce sera le couronnement de mes œuvres et le triomphe des nôtres.

 

Si ma Volonté n'était pas reconnue, aimée et accomplie,

-ni la Création, ni la Rédemption auraient atteint leur but

-et le bénéfice serait incomplet.

 

La Création et la Rédemption sortiront de mon FIAT Tout-Puissant

-Pour que Notre Gloire soit complète et

-pour que la créature puisse recevoir tous les effets et les biens qu'Elles contiennent,

tout doit revenir dans notre Volonté. •

 

Mon pauvre esprit nageait dans l'immensité de la Volonté Éternelle. Mais comment le raconter?

Comment le comprendre?

Ce qui m'impressionnait le plus, résidait dans le fait que

-le FIAT devait dépasser même le bien de la Rédemption

-avec en plus, l'insupportable réticence à exprimer ce qui a été dit au-dessus, de crainte que l'obéissance ne m'en impose l'écriture!

 

Combien aurais-je aimé le taire. Mais on ne discute pas avec le FIAT.

Car, dans n'importe quelle situation, IL doit en ressortir vainqueur.

Revenant, mon doux et toujours bienveillant Jésus, me dit: •

 

" Ma fille, Il est indispensable que tu rapportes cela,

non pas pour toi,

-mais pour la dignité et la sainteté dues à ma Volonté

 

Tu crois que tout le travail accompli dans ton âme pendant quarante ans et bien davantage Je ne l'ai fait que pour toi, parce que Je t'aime?

 

Ah! Non!

C'était surtout pour la dignité liée à ma Volonté,

Je faisais en sorte que, régnant en toi, Elle trouve

-mon travaIl,

-mes prières incessantes l'invitant à venir,

-le trône de mes œuvres, de mes peines sur lequel pouvoir dominer et en faire sa demeure, -la lumière de sa propre connaissance et

Ainsi Elle trouve en toi les honneurs et sa propre gloire divine.

 

Voilà pourquoi les explications concernant la Suprême Volonté

-furent indispensables,

-pour le respect qui Lui est dû.

 

Tu dois savoir aussi que

-ma Volonté est plus grande et plus infinie que la Rédemption.

Ce qui est plus grande apporte toujours des bienfaits et bénéfices supérieurs. Ma volonté est éternelle, dans le temps et dans l'éternité, n'ayant ni début ni fin Tandis que la Rédemption,

-bien qu'Elle fut éternelle dans l'Esprit Divin,

-eut un commencement dans le temps étant le produit de l'Éternelle Volonté Ceci signifie que,

-ce ne fut pas la Rédemption qui donna la vie à la Divine Volonté. Mais, bien au contraire,

-ma Volonté qui la conçut .

Celui qui a le pouvoir de procréer,

-par nature ou par nécessité,

-se doit d'être plus fructueux que celui qui reçoit la vie. Et ce n'est pas tout..

 

En créant,

la Divinité fit sortir d'Elle-même les ombres

-de sa lumière, de son Savoir, de sa Puissance,

-effleurant de son Être toute la Création

 

Ceci fit que

la Beauté, l'harmonie, l'Ordre, l'Amour, la Bonté de Dieu,

-que l'on retrouve dans toute la Création,

-sont

-des simIlitudes divines,

-des ombres de la Majesté Suprême.

 

Alors que ma Volonté,

-et non pas notre ressemblance

-ni notre ombre,

se manifesta dans le domaine de la Création,

-en tant que vie dans toute chose,

 

Elle devenait

-la Vie,

-la base,

le soutien,

-la vivification et conservation

de tout ce qui sortit de nos mains créatrices.

 

Donc c'est à la Suprême Volonté que l'on doit tout Ma propre Rédemption se mit à genoux devant Elle

-implorant pour que

-chaque acte, -chaque palpitation,

- chaque souffrance, jusqu'à mon soupir,

-prennent vie afin de

faire couler dans les créatures les aides, même

sauver leurs vies.

 

On pourrait dire que

ma Rédemption est telle un arbre dont la Divine Volonté est la racine.

 

Du moment qu'elle a produit

le tronc, - les branches, - les feuIlles,

les fleurs de tous les biens de l'Église,

Elle se doit

de produire le fruit de la vie détenu par la racine de cet arbre.

 

Nous donnâmes naissance à la Création dans le seul but

de faire connaître et aimer notre Volonté plus que la vie-même.

Ainsi la vie s'installa partout afin qu'Elle s'accomplisse. Tout le reste,

-et la Rédemption en fait partie,

-fut donné en tant que soutien pour facIliter notre dessein.

 

Si notre intention primordiale n'aboutit pas, comment pouvons-nous

-obtenir la complétude de notre gloire et, en même temps,

-offrir à la créature l'établissement de notre bien?

 

En outre,

la Création,

la Rédemption, et

le FIAT « que ta Volonté soit faite » dans le Ciel comme sur la terre symbolisent la Sacro - Sainte Trinité.

 

Les Divines Personnes sont inséparables, Elles le sont aussi.

L'une aidant l'autre, le triomphe et la gloire revient aux trois.

Notre Volonté eut toujours la première place dans toutes nos actions. La Création et la Rédemption

-étaient en retrait

-voire égarées

dans l'immensité et l'infinité de la Suprême Volonté;

 

Elle enveloppe tout.·

Elle tient tout ce qui fut fait par nous sur son trône où Elle règne et domine.

 

Donc Elle est le Tout.

Quel ne sera ton émerveIllement

lorsqu'Elle apportera des bénéfices plus importants que les autres œuvres et

l'homme recevra cette vie, qu'Il a déjà en lui sans en être conscient.

 

Elle gémit, soupire, étant comprimée, noyée, affaiblie. Elle veut faire sa vie alors qu'on l'en empêche.

 

Par conséquent, fais attention.

Car, apprenant ma Volonté l'homme sera secoué.

Ce sera

-comme du ciment pour le termite

-qui infligea le péché originel à l'arbre des générations humaines. Ainsi,

la racine ayant été renforcée,

la créature pourra faire vivre en elle cette vie qu'elle rejeta avec tellement d'ingratitude. "


 

(1) Ayant communié, je me mis à appeler tout le monde: ma Reine Mère, les saints, le premier homme Adam,

-suivi de toutes les générations jusqu'au dernier homme qui viendra sur terre,

-et tout ce qui fut créé,

afin que nous soyons tous ensemble prostrés autour de Jésus, l'adorant, le bénissant,l'aimant pour qu'Il ne manque rien

-de tout ce qu'Il a créé,

-ni un cœur qui bat,

-ni les rayons du Soleil,

-ni l'immensité du ciel constellé d'étoiles,

-ni le bruit de la mer,

-la petite fleur qui exhale son parfum non plus, voulant que nous soyons tous réunis

autour de l'Hostie de Jésus, pour Lui rendre les honneurs qui Lui sont dus.

 

Sa Volonté me rappelant que tout était à moi, à mon tour je voulais tout donner à Jésus.

Cela faisant, Jésus paraissait heureux d'être ainsi entouré

-de toutes les générations et

-de tout ce qu'IL avait créé et,

en me serrant contre Lui, Il me dit:

 

(2) " Ma fille, que Je suis content de voir autour de Moi toutes mes œuvres. Elles Me renvoient la joie et le bonheur que Je leur ai donnés en les créant et MOl, à mon tour, je les les récompense d'un nouveau bonheur.

 

Voilà le grand bien que ma Volonté apporte,

concentrant tous ses biens en celui qui vit en Elle. Aucun bien ne Lui fait défaut .

Elle lie l'âme à tout ce qui Lui appartient.

 

Ainsi, si la créature ne s'était pas soustraite à ma Volonté, J'aurais trouvé dans chacun et dans tous : les biens, la lumière, fa force, la science, l'amour, la beauté.

-Elles devaient appartenir à tous, ni à toi, ni à moi, à l'ordre naturel et spirituel non plus. -Chacune pouvait prendre ce qu'elle voulait.

 

La vie humaine dans ma Volonté

aurait dû être le symbole du Soleil, pour que tout le monde prenne autant de lumière qu'Il le souhaite sans que personne n'en manque.

Mais puisqu'elle (créature) se détourna de ma Volonté :, les biens, la lumière, la force, l'amour, la beauté se trouvèrent divisés, comme réduits de moitié entre les créatures

Donc, ce fut la fin de l'ordre, de l'harmonie, de l'amour envers Dieu et entre elles.

 

Oh!

Si le Soleil pouvait se diviser en une multitude de rayons,

-se détachant du centre de la lumière,

ces mêmes rayons finiraient par devenir des ténèbres. Alors qu'en serait-Il de la terre?

Ah! Plus personne n'aurait sa lumière à lui et toute pour lui.

 

Il en fut ainsi de ma Volonté. L'homme, se soustrayait à Elle.

Il perdit l'ensemble des biens, de la lumière, de la force, de la beauté etc.

Par conséquent, Il se vit contraint de vivre dans la pauvreté.

 

Encore une fois, fais attention.

Vis continuellement dans ma Volonté

-afin de tout posséder

-pour que Je puisse tout retrouver en toi."

 

3) Suite à ces propos je me disais:

" Si la vraie vie, dans la Divine Volonté, nous accorde autant de biens, pourquoi ma Mère Céleste,

-ne faisant qu'Un avec la Volonté de Dieu,

-ne put obtenir avec le tant désiré Rédempteur, le FIAT « ta Volonté dans le Ciel comme sur la terre »

Ainsi Elle faisant

-revenir l'homme dans ce FIAT Suprême d'où Il sortit,

-lui redonnant tous les biens et le but de sa création? D'autant plus,

-qu'étant comme la propre Volonté de Dieu,

-Elle n'avait aucune nourriture étrangère à Dieu, Elle possédait la même. puissance divine.

Grâce à cela, pouvait tout obtenir."

 

Bougeant à nouveau en moi et soupirant mon doux Jésus ajouta: •

 

(4) " Ma fille,

-dans tout ce que ma Mère fit et que Moi J'accomplis,

-mon intention primordiale fut que mon FIAT puisse régner sur la terre.

 

Il n'eut été

-ni convenable, -ni de l'amour vrai,

-ni d'une grande générosité,

-ni encore moins d'agir en tant que le Dieu que Je Suis,

 

si, venant dans le monde,

Je voulais donner aux créatures

-la chose la plus petite, c’est-à-dire, les moyens de sauver son âme. et

-pas la chose la plus grande:

ma Volonté qui a en Elle,

-non seulement les remèdes mais

-tous les biens existant dans le Ciel comme sur la terre et

 

-aussi le salut et la sainteté,

-mais la même sainteté qui l'élève à Celle de son créateur.

 

Oh! Si tu pouvais pénétrer dans chaque prière, acte, parole et peine de mon indivisible Mère, tu y trouverais le Fiat soupirant et obtenant.

 

Aussi, en pénétrant chaque goutte de mon sang, chaque battement de mon cœur, chaque soupir, pas, œuvre, douleur et larme

tu y verrais le FIAT à la première place,

-que J'attendais avec impatience

-en le demandant pour les créatures.

 

Bien que l'intention primordiale fut le Fiat, ma bonté dut descendre au fin secondaire.

C’est presque comme un enseignant qui,

-connaissant les sciences les plus pointues,

-pourrait donner des cours nobles et sublimes dignes de lui,

 

Mais les écoliers sont analphabètes et alors

-Il doit s'abaisser en leur apprenant: l'abc pour atteindre, petit à petit, son but premier -d'impartir les leçons de la science qu'Il possède

pour former autant d'enseignants dignes d'un tel maître.

Si cet enseignant,

-ne voulant pas se résoudre à donner des cours d'un niveau inférieur, persistait à propager son grand savoir,

les élèves étant Illettrés, ne le comprendraient pas et,

-perdus dans cette mer de science, le laisseraient tomber.

 

Lle pauvre maître,

ne voulant pas se mettre au niveau de ses élèves

ne pourrait donc divulguer ni le petit, ni le grand bien de sa science.

 

Or, ma fille,

-lorsque Je vins sur la terre, les créatures ignoraient tout des choses du Ciel Si j'avais parlé du FIAT et de la vraie vie en Lui,

-elles auraient été incapables de le comprendre

-ne connaissant pas le chemin qui mène à Moi.

Il s'agissait, pour la plupart, de boiteux, d'aveugles, d'infirmes.

 

Je dus

-descendre sous l'aspect de mon Humanité qui couvrait ce FIAT,

-fraterniser avec eux,

-me rapprocher de tous pour pouvoir enseigner les premiers rudiments: l'abc du FIAT Suprême.

Tout ce que Je transmis, fis et pâtis, comme but :

de préparer la voie, le Règne, la domination de ma Volonté.

 

C'est courant, dans l'accomplissement de nos œuvres,

-débuter par des choses mineures,

-en tant qu'acte préparatoire aux choses majeures.

 

Ne fis-Je pas pareIl avec toi?

Au début, Je ne te parlai évidemment pas

-du principe du FIAT Divin

-ni de la hauteur, la sainteté que Je souhaitais te faire atteindre dans ma Volonté,

-ni en te faisant aucun mot concernant la haute mission à laquelle Je t'appelais,

 

Mais Je te tins comme une petite fille avec qui Je m'amusais à apprendre

-l'obéissance

-l'amour de la souffrance,

-le détachement envers tous,

-la mort de ton ego.

Et toi était consentante,

Je me réjouissais de la place

que mon FIAT allait pouvoir occuper en toi

ainsi que les enseignements sublimes appartenant à ma Volonté.

 

Ce fut de même dans la Rédemption,

-la finalité était que le FIAT puisse à nouveau régner dans la créature

-comme au moment où elle sortit de nos mains créatrices.

 

Nous ne sommes pas pressés dans l'exécution de nos œuvres

Car nous avons à notre disposition non seulement les siècles mais toute l'éternité.

Nous allons doucement, tout en sortant vainqueurs. D'abord nous préparons et ensuite nous agissons.

 

Le fait que Je sois remonté au Ciel n'a rien enlevé à ma puissance d'avant sur terre.

Elle est toujours inchangée, aussi bien dans le Ciel que sur la terre. N'ai-Je pas appelé et choisi ma Mère depuis ma Céleste Patrie?

 

J'ai fait de même pour toi

-en t'appelant et te choisissant avec autant de puissance,

-à laquelle personne ne peut résister, pour mon FIAT.

J'irai même plus loin en te disant que pour l'obtenir (FIAT) tu disposes

-de plus de moyens,

-bien plus importants

que ceux que ma Mère chérie eut à sa portée. Par conséquent, toi, tu es plus heureuse.

Car Elle

-n'eut pas le soutien de sa mère

-ni de ses agissements pour le désiré Rédempteur

-avait uniquement la suite des actes des prophètes, des patriarches, des bons de l'Ancien Testament et des grands biens prévus par la venue du futur Rédempteur.

 

Tandis que toi, tu as

-une Mère et ses œuvres te venant en aide,

-les aides, les peines, les prières,

la vie même non pas prévue mais effectuée de ton Rédempteur.

 

Il n'y a pas de biens, de prière faite ou à faire dans l'Église, qui ne soient pas avec toi t'aidant à obtenir le tant attendu FIAT.

 

-La finalité primordiale étant l'accomplissement de ma Volonté,

-ce que Je fis,

-ainsi que la Reine du Ciel et tous les bons, est donc avec toi pour atteindre leur finalité.

 

Par conséquent, sois vigIlante,

ma Mère et Moi seront toujours à tes côtés,

- tu ne seras pas seule dans l'attente du triomphe désiré de notre Volonté.» •

 

 

(1) Mon pauvre esprit se perdait dans la Divine Volonté.

Une lumière interminable envahissait le petit cercle de mon intelligence . Bien qu'elle me parut concentrée dans mon esprit

-elle se répandait au dehors, remplissant toute l'atmosphère et, pénétrant jusqu'au Ciel, -comme si elle était rassemblée dans la Divinité.

Mais comment exprimer mon ressenti et ma compréhension dans cette lumière? Entrant dans cette lumière,on ressentait

la plénitude du bonheur, rien ne pouvait ternir,

la joie, la beauté, la force,

la pénétration des secrets divins et la connaissances des arcanes suprêmes.

 

Alors, pendant que je nageais dans cette lumière mon toujours aimable Jésus me dit:

 

(2) " Ma fille, cette lumière, ce séjour si ravissant qui ne connait

-ni le déclin,

-ni la nuit

est ma Volonté.

En Elle tout est complet: bonheur, force, beauté, connaissance de l'Être Suprême etc ...

Cette lumière sans fin qui est notre Volonté.

 

Elle jaillit du sein de la Divinité

en tant qu'héritage de l'homme, le meIlleur que l'on puisse lui donner.

Elle sortit de notre sein,

portant avec Elle une partie de nos biens pour que la créature en hérite, en la formant toute belle et sainte et à l'image de Celui qui la créa.

 

Tu vois donc ce que signifie faire et vivre dans ma Volonté.

 

Elle possède tous les biens existant dans le Ciel comme sur la terre,

 

Je veux que tu les connaisses sinon comment pourrais-tu

les aimer,

les posséder et

t'en servir dans toutes circonstances sans les connaître?

 

Ne sachant pas que tu as une forteresse divine à ta disposition, un rien t'abattra. Si tu ne sais pas posséder la beauté divine,

tu n'oseras pas être à l'aise avec MOl te sentant différente de MOl et

tu n'auras pas l'audace de m'arracher l'accord pour que le FIAT règne sur la terre.

Si tu ignores que tout ce que J'ai créé est à toi,

tu ne m'aimeras pas dans toute chose et

je ne recevrais pas la plénitude de l'amour vrai. C'est pareIl pour tout le reste.

Tant que tu ne seras pas au courant

-de tous les biens de ma Volonté,

-que tout Lui appartient et

-que tu possède tout

ce serait comme pour un pauvre à qui on donne un mIllion sans lui dire que cette somme d'argent se trouve dans son taudis.

 

Le pauvre, ignorant posséder ce bien, continue sa vie misérable, mal nourri, vêtu de haIllons et buvant à petites gorgées l'amertume de sa pauvrelé.

 

Par contre, s'Il le sait, Il profite de sa chance en transformant son taudis en palais,

se nourrissant abondamment, s'habIllant décemment et buvant les douces gorgées de sa richesse.

En fait, tant qu'on ne connaït pas ses biens c'est comme si on n'en avait pas.

 

Voilà pourquoi, assez souvent, J'augmente ta capacité

-en t'apportant d'autres connaissances sur ma Volonté,

-en te faisant part de tout ce qui Lui appartient

afin que tu possèdes non seulement ma Volonté mais tout ce qui est Sa propriété.

 

D'ailleurs, pour venir régner dans l'âme, ma Suprême Volonté veut y trouver

ses biens, ses domaines.

L'âme doit se les approprier faisant en sorte que,

-régnant en elle,

-Elle trouve ses propres domaines où pouvoir étendre son régime, son commandement.

 

Car, si elle ne trouve dans son âme ni le Ciel ni la terre, sur quoi va-t-elle régner?

 

C'est la raison pour laquelle ma Volonté doit être rassemblée en toi, et tu dois

L'aimer,

La connaître,

La posséder,

pour qu'en toi Elle puisse trouver son Règne, le dominer et le soutenir." •

Repensant aux propos tenus par Jésus, voyant ma petitesse plus que jamais, je me dis: " Comment puis-je concentrer en moi tout ce que la Divine Volonté possède?

J'ai l'impression que, plus Il m'en dit, plus je deviens petite et me sens incapable, alors comment est-ce possible? Mais Jésus, revenant, ajouta: •

 

" Ma fille, Il faut que tu saches

-ma Mère Céleste put me concevoir, Moi, le Verbe Éternel dans son sein immaculé,

-parce qu'Elle fit la Volonté de Dieu ainsi que Dieu la fit Lui-même.

 

Concernant toutes les autres prérogatives telles que

la virginité,

la conception sans la tache originelle,

sainteté,

étendues de grâce,

ce n'étaient pas des moyens suffisants pour engendrer un Dieu. Toutes ces prérogatives ne Lui donnaient

-ni l'immensité,

-ni la clairvoyance pour pouvoir concevoir un Dieu immense qui voit tout,

-encore moins, la fécondité Lui permettant Sa conception.

 

En fait, Elle n'aurait pas disposé du germe de la fécondité divine.

 

Tandis que, possédant la Suprême Volonté comme sa propre vie. Faisant la Volonté de Dieu comme Dieu la fit Lui-même,

-Elle reçut le germe et,

-avec lui, l'immensité, la clairvoyance

Ceci Me permit d'être conçu par Elle de façon conforme à Sa nature,- ne manquant donc

-ni d'immensité

-ni de tout ce qui est semblable à mon Être.

 

Ainsi, ma fille,

-l'ensemble de ce qui appartient à ma Volonté sera de la même nature pour toi aussi

-si tu feras la Divine Volonté comme Dieu la fait Lui-même.

 

La Volonté de Dieu en toi et celle qui règne en Dieu ne font qu'Une.

Alors, ce n'est pas merveIlleux que tout ce qui est à Dieu,

-soutenu, conservé et dominé par cette Volonté

soit à toi aussi?

 

Il est donc primordial de connaître ce qui Lui appartient. Car,

-lorsque tu connais et aimes les biens que tu possèdes,

-tu en acquières le droit de possession.

 

Le fait de faire la Volonté de Dieu comme la fait Dieu Lui-même, fut

-le point culminant,

-le plus important,

-le plus nécessaire pour ma Mère

afin d'obtenir le Rédempteur désiré.

 

Toutes les autres prérogatives

-étaient la partie superficielle,

-la décence, la dignité qui Lui étaient dues.

 

C'est pareIl pour toi.

Pour acquérir le tant désiré FIAT,

tu dois en arriver à faire la Volonté de Dieu comme IL la fait Lui-même."

 

(1) Étant dans mon état habituel, complètement immergée dans mon aimable Jésus, mon esprit se perdit dans les notions divines,

bien que ce fut le sIlence de mon côté comme du côté de Jésus. Je ne saurais dire quelle en était ma compréhension.

Mais Jésus, reprenant ses dires ajouta: •

 

" Ma fille,

tout ce que Je fais dans l'âme dépasse, 0 combien, ce que Je fis dans la Création.

Tu vois,

-à la manifestation de chaque connaissance de mes perfections,

à chaque vérité appartenant à la Divinité, c'est un nouveau ciel que J'étends dans l'âme.

 

L'âme s'élève dans les vérités connues pour ressembler à son Créateur. Je forme de nouveaux Soleils dans l'espace de ces cieux.

 

Pour chaque grâce déversée et à chaque renouvellement de l'union avec Moi- même,

-des mers immenses s'étendent dans l'âme dont l'amour et la réciprocité forment un doux murmure, et

les vagues impétueuses s'élèvent jusqu'au ciel et se déversent aux pieds du trône divin.

 

L'âme pratique ses vertus et le corps contribue à cet exercice, Ainsi on pourrait appeler le corps le petit terrain de l'âme où

-je laisse fleurir les prés les plus beaux et

-je m’amuse à créer toujours de nouvelles fleurs, de nouveaux arbres et fruits. •

 

Je suis un acte unique, fait une fois et pour l'éternité. Ainsi la Création devait l'être aussi, Mon acte unique ne cesse de La conserver toujours neuve, intègre et fraîche.

Ainsi ma création dans les âmes

-se répète,

-ne s'arrête jamais,

-forme des choses de plus en plus belles, surprenantes et nouvelles, sauf si certaines ferment leur porte arrêtant mon acte créateur.

 

A ce moment-là, J'ai une autre solution:

-J'abonde,

je multiplie mon acte répété dans les âmes ayant laissé leurs portes ouvertes, me délectant et poursuivant ma charge de Créateur.

 

Sais-tu où mon acte n'est jamais interrompu? Dans l'âme qui vit dans ma Volonté,

 

ah! Oui, en elle seulement Je peux faire ce que Je veux librement.

Car, ma Volonté qui contient l'âme, la prépare à recevoir mon FIAT sorti de la

Création

 

Par conséquent, ma Volonté dans l'âme et la Mienne

-se tiennent par la main,

-s'embrassent faisant d'immenses miracles

Sois donc toujours vigIlante et que ton envol sois toujours dans ma Volonté." •

 

Suite à cela me vint à l'esprit la Résurrection de Notre Seigneur

Revenant, Jésus ajouta: •

 

" Ma fille, ma Résurrection

-compléta,

-scella,

-me rendit tous les honneurs

-appela à la vie toutes les œuvres que Je fis tout au long de ma vie sur la terre et

-forma le germe de la résurrection des âmes et même des corps dans le jugement universel.

 

Car, sans ma Résurrection,

ma Rédemption aurait été incomplète et mes plus belles œuvres enterrées.

 

Ainsi,

si l'âme ne ressuscite pas entièrement dans ma Volonté, ses œuvres restent incomplètes et,

 

si le froid s'insinue dans les choses divines, elle sera

-dévastée par les passions,

-tyrannisée par les vices qui prépareront la tombe où l'enterrer Puisque, sans la vie de ma Volonté,

-Il n'y aura plus

-ce qui ranime le feu divin,

-ce qui tue d'un seul coup toutes les passions et ressuscite toutes les vertus.

 

Ma Volonté est plus qu'un Soleil.

Elle éclipse, féconde tout

Elle transforme chaque chose en lumière et forme la complète résurrection de l'âme en Dieu." • •

 

Je pensais:

" Mon doux Jésus dit de grandes choses admirables, très élevées, merveIlleuses à propos de la Volonté de Dieu.

Pourtant, je n'ai pas le sentiment que les créatures en aient

le concept qu'Elle mérite

ni qu'elles soient impressionnées par les merveIlles qu'Elle détient, au contraire,

on dirait qu'elles La mettent au même niveau que les vertus

tenant peut-être davantage à elles

-qu'à la très Sainte Volonté de Dieu."

 

Alors, mon toujours aimable Jésus, bougeant en moi, me dit: •

 

" Ma fille, tu veux savoir pourquoi?

 

C'est le fait d'avoir le palais sale,

étant habituées à la nourriture ordinaire de ce bas monde, telle les vertus,

et non pas à celle céleste et divine telle ma Volonté. Seules les personnes pour qui,

-elles mêmes,

-la terre,

-les choses

n'ont aucune valeur ou sont toutes alignées sur Dieu, peuvent goûter à la nourriture céleste.

 

Les vertus pratiquées sur la terre sont rarement exemptes

-de buts humains,

-d'estime de soi,

-de sa propre gloire,

-du plaisir de se montrer et de plaire aux autres.

 

On peut comparer toutes ces fins aux goûts du palais ordinaire de l'âme.

Bien souvent, on agit davantage pour ces goûts que pour ce que la vertu représente.

 

Voilà pourquoi les vertus ont plus d'essor,

-la volonté humaine ayant toujours quelque chose à gagner.

Tandis que, la volonté humaine est la première chose que ma Volonté terrasse

-ne tolérant aucune fin humaine.

Elle est Céleste et veut donner à l'âme ce qui est divin et appartient au Ciel.

 

Ainsi l'ego est à jeun et mourant et,

se sentant mourir

perdant l'espoir de retrouver de la nourriture, Il se décide à se nourrir de ma Volonté et

-en y goûtant, son palais étant purifié,

-Il sent le vrai goût de la nourriture de ma Volonté

à tel point qu'Il n'en changerait pas, même au prix de sa propre vie.

 

Ma Volonté

-ne s'entend pas avec les choses vIles et petites,

comme le font les vertus qui se pratiquent sur la terre,

-mais Elle veut se servir de tout et de tous, comme support à ses pieds, pour changer l'intérieur de l'âme et les vertus-mêmes en Volonté Divine.

 

En un mot,

-Elle veut son ciel au fond de l'âme

-qui, sans Elle, resterait bloquée ne pouvant pas effectuer sa vie divine.

 

La grande différence

-entre les vertus et ma Volonté,

-entre la sainteté de l'une et de l'autre, réside donc dans le fait que

-les vertus peuvent être des créatures et former, tout au plus, une sainteté humaine.

-mais ma Volonté est à Dieu et sa sainteté est toute divine. Quelle différence!

 

Malheureusement,

les créatures ayant l'habitude de regarder vers le bas, se sentent plus attirées

- par les petites lumières des vertus

-que par le grand Soleil de ma Volonté." •

 

Au moment où, je me retrouvais hors de mon corps,

-le Soleil se mit à brIller,

-toutes les choses changèrent d'aspect,

les arbres étant lumineux,

la fleur recevant la vie de son parfum et des diverses couleurs que la lumière du Soleil apportait à chaque fleur.

 

Cette lumière donnant la vie, à petites gorgées à toutes choses Celles-ci se formaient, se développaient.

Pourtant Il y avait la lumière, la chaleur mais on ne voyait rien d'autre. Alors d'où jaIllissaient

-ces effets différents,

-ces teintes variées que la nature recevait?

 

Mon doux Jésus me dit: •

 

" Ma fille,

que le Soleil possède le germe de la fécondité, celui de l'essence de toutes les couleurs,

-la lumière est plus grande que les biens qu'elle détient et

-donc elle les cache.

On ne peut pas donner ce que l'on ne possède pas. Voilà pourquoi le Soleil n'aurait pu donner

-ni la fécondité,

-ni la douceur aux fruits,

-ni les couleurs aux fleurs,

-ni créer autant de merveIlles sur la terre, la transformant d'abîme de ténèbres en abîme de lumière, s'Il n'avait pas eu en lui les effets qu'Il produit.

 

Le Soleil est le symbole de ma Volonté.

 

Dès qu'Elle se lève dans une âme,

-Elle la revivifie la couvrant de grâces,

-lui donnant les teintes les plus belles des couleurs divines, Elle la transforme en Dieu.

Elle fait tout en même temps.

Il suffit de La faire naître pour qu'Elle accomplisse des merveIlles.

 

En donnant, Elle ne perd rien, de même que le Soleil, apportant autant de bien à la terre,

bien au contraire, restant glorifiée dans l'œuvre de la créature.

 

Notre Être est toujours en parfait équIlibre.

 

IL ne peut ni grandir ni diminuer, mais sais-tu comment cela se passe?

 

Imagine une mer pleine à ras bord.

Un vent peut investir la surface et provoquer des ondes qui la font déborder. Les eaux remontent à nouveau et le niveau redevient comme avant.

La mer n’a rien perdu

 

C'est ainsi que cela se passe entre l'âme et Dieu:

-on peut comparer l’âme au petit vent qui forme les ondes de la mer divine,

-elle peut prendre toute l'eau qu'elle veut mais le niveau de la mer divine restera toujours le même car notre nature n'est pas soumise aux mutations.

Donc, plus tu prendras, plus tu me donneras du plaisir et Je resterai glorifié en toi." •

 

Par rapport à cela je réfléchis à

la différence entre

- celui qui se soumet à la Volonté de Dieu et

-celui qui se laisse dominer par la volonté humaine.

 

Là-dessus, dans mon esprit je vis une personne

-courbée dont le front touchait ses genoux,

-recouverte d'un voIle noir,

-entourée d'un brouIllard épais l'empêchant de voir la lumière. La pauvre!

Elle paraissait ivre et titubante tombant tantôt à droite, tantôt à gauche, elle faisait vraiment pitié.

Au moment où j'eus cette vision mon doux Jésus bougea en moi et me disait:

 

" Ma fille, ceci est l'image de qui se laisse dominer par sa volonté .

La volonté humaine incurve l'âme

-de façon à la contraindre à regarder toujours la terre,

-qu'elle finit par connaître et aimer.

 

Ce sont cette connaissance et cet amour

-qui provoquent ces émanations qui forment ce brouIllard dense et noir

-qui l'enveloppe complètement et

-qui l'empêche de voir le Ciel ainsi que la belle lumière des vérités éternelles.

 

C'est pourquoi

la dot de la raison humaine, enivrée des choses de la terre,

son pas n'étant pas ferme elle chavire, à droite et à gauche,

elle s'enfonce de plus en plus dans les ténèbres épaisses qui l'entourent. Il n'y a donc rien de pire pour une âme que de se faire dominer par sa volonté.

 

A l'inverse, celle qui se soumet à ma Volonté

-grandit droite,

-de façon qu’elle ne peut plus se plier vers la terre mais regarde toujours le Ciel Faisant cela,

-elle produit des émanations de lumière qui l'enveloppent et

-ce nuage de lumière est si dense qu’Il cache les choses de la terre et les fait disparaître.

 

En contrepartie Il fait réapparaître les choses du Ciel et l'âme connaît le Ciel, et l’aime puisqu'elles Lui appartiennent.

 

Ma Volonté rend le pas ferme, l’âme ne risque aucunement de vacIller. Avec la belle dot de la raison saine

-étant éclairée par la lumière qui l'enveloppe,

-elle passe d'une vérité à l'autre. Cette lumière lui fait découvrir

-les arcanes divins,

-des choses inimaginables,

-les joies célestes.

 

Par conséquent,

se soumettre à ma Volonté est pour l'âme la meIlleure chose qui peut lui arriver :

-ayant la suprématie sur tout,

-occupant la première place d'honneur dans la Création,

-ne quittant jamais le point d'où Dieu l'a sortie,

-et Dieu la prend toujours sur ses genoux paternels

lui rechantant sa gloire, son amour et son Éternelle Volonté.

 

Étant sur les genoux du Père Céleste

-le premier amour est pour elle

ainsi que les mers de grâce qui débordent sans cesse du sein divin,

les premiers baisers, les caresses les plus amoureuses.

 

Nous ne confions nos secrets qu'à elle. Car, étant

la plus proche et

celle qui est le plus avec nous,

nous lui faisons part de tout ce qui est à nous

-formant sa vie, sa joie, son bonheur,

-autant qu'elle fait notre joie et notre bonheur.

 

Il n'est donc pas étonnant que l'âme,

-sa volonté ne faisant qu'un avec la nôtre,

possédant Notre Volonté et notre propre bonheur,

puisse Nous apporter joie et bonheur, ce qui nous amène à nous féliciter mutuellement." •

 

Je pensais, dans mon pauvre esprit, à la différence entre celui

-qui se laisse dominer par la Volonté Suprême et

-qui se laise dominer par la volonté humaine.

Mon plus grand et unique Bien ajouta:

 

" Ma fille, ma Volonté a la puissance créatrice.

 

Elle crée ainsi dans l'âme :

la force, -la grâce, -la lumière et -la même beauté

-qu'Elle demande à l'âme d'accomplir en retour.

 

L'âme ressent alors en elle

-une force divine, comme étant la sienne,

-une grâce suffisante pour le bien qu'elle doit accomplir ou pour une souffrance qu'elle doit subir,

comme une lumière qui, étant de sa même nature,

-lui montre le bien qu'elle fait, et

-séduite par la beauté de l'œuvre divine réalisée,

-se réjouit et fait la fête,

car les œuvres effectuées dans l'âme par ma Volonté, ont l'empreinte de la joie et de la fête éternelle.

 

Cette réjouissance fut entamée au moment de la Création par mon FIAT et ensuite arrêtée suite à la rupture entre la volonté humaine et celle Divine. Mais quand l'âme qui fait opérer et dominer la Suprême Volonté,

la fête reprend son cours et les divertissements, les jeux, les délices recommencent entre la créature et Nous.

 

Le malheur, la douleur n'existant pas en Nous, comment pourrions-nous les donner aux créatures?

 

La souffrance les atteint lorsqu'elles quittent la Divine Volonté

-pour se renfermer dans le champ limité de la volonté humaine.

 

Ce n'est qu'une fois revenues dans la Suprême Volonté,

-qu'elles retrouvent les joies, le bonheur, la puissance, la force, la lumière, la beauté de leur Créateur et

-en se les appropriant,

-elles ressentent en elles une substance divine,

-comme une seconde nature, qui infuse joie et bonheur dans leur propre douleur.

 

C'est pourquoi entre l'âme et Nous c'est toujours la fête, dans les rires et le ravissement réciproques.

 

Tandis que la volonté humaine n'a pas la force créatrice qui,

-lorsque l’âme veut pratiquer les vertus, donne la patience, l'humIlité, l'obéissance, etc ... au contraire l’âme ressent de la peine, de la fatigue dans la pratique de ces vertus,

 

La force Divine qui la soutient, la puissance créatrice qui les alimente et leur donne la vie , lui fait défaut.

 

Ceci montre leur inconstance. Ils passent facIlement

des vertus aux vices,

de la prière à la dissipation,

de l'église aux divertissements,

de la patience à l'impatience;

 

Ce mélange de bien et de mal est la cause du malheur de la créature.

 

Par contre, celle qui fait régner en elle ma Volonté,

ressent la fermeté dans le bien

chaque chose la rende heureuse, lui apporte la joie,

D’autant plus que les choses que nous avons créées portent notre empreinte, notre germe de la joie et du bonheur .Elles furent créées pour rendre l'homme heureux.

 

Chaque chose créée a Notre mandat: apporter à la créature joie et bonheur. D'ailleurs la lumière du Soleil n'apporte-t-elle pas tout cela?

Un ciel bleu, un pré fleuri, le murmure de la mer ne sont-Ils pas un plaisir pour les yeux?

Un fruit sucré et savoureux, une eau très fraîche et bien d'autres ne sontIls pas un plaisir pour le palais? Toutes les choses créées disent à l'homme, dans leur langage muet:

 

« Nous t'apportons le bonheur, la joie de notre Créateur."

 

Mais veux-tu savoir qui fait écho à leur joie et à leur bonheur? Celle en qui ma Volonté règne et domine.

Car,

-cette Volonté qui règne intègre en elles,

possédée par Dieu Lui-même et régnant dans l'âme, en devient une seule. Chacune apporte à l'autre des océans de joie, bonheur et satisfactions.

C'est à dire, une vraie fête.

 

Voilà pourquoi ma fille, chaque fois

-que tu te fonds dans ma Volonté,

-que tu te promènes dans tout ce que J'ai créé

pour sceller ton amour, ta gloire, ton adoration pour chaque chose créée par Moi,

pour te féliciter,

-je ressens une joie, un bonheur, une gloire renouvelés,

-comme dans l'acte où nous sortîmes la Création.;

 

Tu ne peux pas comprendre quel plaisir tu Nous

-en voyant ta petitesse,

-qui, voulant tout étreindre dans notre Volonté,

-nous paie en retour par l'amour, la gloire pour toutes les choses créées.

 

Notre joie est telle que Nous laissons tout de côté,

afin de savourer la joie et la fête que tu Nous offres.

 

ln fine, vivre dans la Suprême Volonté est la chose la plus grande pour Nous et pour l'âme,

 

C'est l'accès du Créateur à sa créature puisque,

Il se déverse en elle,

Il lui donne sa forme

Il lui transmettant toutes les qualités divines

pour qu'elle reproduise nos œuvres, notre joie, notre bonheur."

 

Me sentant si petite et incapable de faire quoi que ce soit, je requis l'aide de ma Reine Mère pour qu'ensemble nous aimions, adorions, glorifions mon suprême et unique Bien, pour tous et au nom de tous.

Entre temps, je me vis dans une immensité de lumière, blottie dans les bras de mon Père Céleste, m'identifiant au point de ne faire plus qu'un avec Lui et de ne plus ressentir ma vie mais celle de Dieu;.

Mais comment expliquer ce que je fis et ressentis? Alors mon doux Jésus, sortant de moi me dit:

" Ma fille,

-toutes tes sensations,

-ton plein abandon dans les bras de notre Père Céleste,

le fait de ne plus sentir ta propre vie est l'image de la vie dans ma Volonté.

Car, pour vivre en Elle,

-Il faut vivre davantage de Dieu que de soi-même, mieux,

le néant doit céder la vie au tout pour pouvoir tout faire et

-avoir son acte au-dessus de tous les actes de chaque créature.

 

Telle fut la vie de ma Mère Divine,

-la vraie image de la vie dans ma Volonté,

-sa façon de vivre étant si parfaite

que Dieu Lui faire part sans cesse

de tout ce qu'Elle devait faire pour vivre dans la Suprême Volonté;

 

Elle reçut l'acte de la suprême adoration,

-se mettant au-dessus de chaque adoration prodiguée par les créatures envers leur Créateur, -la vraie adoration prenant vie dans les trois Divines Personnes:

notre parfaite harmonie, notre amour mutuel, notre unique Volonté constituant l'adoration la plus profonde et la plus parfaite dans la Sacro-

Sainte Trinité. Ainsi,

si la créature est en adoration devant Moi

-mais sa volonté n'est pas en accord avec la Mienne, ses mots sont sans effet, donc Il n’y a pas d'adoration.

 

Ma Mère a pris tout de Nous, afin

-de se répandre en tout et

-de se mettre au-dessus

des actes de chaque créature,

de tout amour, de chaque pas, parole, pensée, de toute chose créée.

 

Le fait d'avoir mis son acte primordial sur toute chose Lui valut le titre de Reine de tout et de tous

dépassant, en sainteté, amour et grâce tous les saints actuels et à venir et tous les anges réunis.

 

Le Créateur se répandit en Elle

-en lui donnant tellement d'amour,

-suffisant à Lui permettre de L'aimer pour tous,

-Lui communiquant la suprême harmonie et la Volonté unique des Trois Divines Personnes.

C'est ainsi qu'Elle put

-adorer de façon divine,

-suppléer tous les devoirs des créatures.

 

Si cela ne s'était pas produit,

-Il serait faux, ou juste une façon de parler,

-que d'affirmer que la Mère Céleste

fut au-dessus de tous en amour et sainteté

sauf que, lorsque Nous parlons, ce ne sont pas des paroles, mais des faits.

 

Elle avait tout en Elle. Par conséquent,

-ayant trouvé tout et tous,

-Nous Lui donnâmes « le tout »,

l'élisant Reine et Mère du Créateur-même.

 

Ce qui signifie, fille de ma Suprême Volonté,

que celle qui veut tout posséder,

doit tout contenir et aller au sommet en tant qu'acte premier des actes de tous. L'âme devant être au-dessus de tout amour, adoration, gloire de chaque créature.

 

Ma Volonté est « le tout ». Voilà pourquoi on peut affirmer

-que la mission de la Souveraine Reine et la tienne ne sont qu'une seule.

 

Pour

pouvoir atteindre l'attitude divine,

avoir en toi

un amour qui dit « je t'aime »,

une adoration adorant de la part de tous,

une gloire se diffusant sur tout ce qui fut créé,

tu dois suivre, pas à pas, Sa façon d'être avec Dieu.

 

Tu dois être Notre écho et celui de la Mère Céleste. Car Elle seule

-vécut parfaitement et pleinement dans la Divine Volonté,

-peut te servir de guide et d'enseignante.

Ah! Si tu savais

-de combien d'amour Je t'entoure,

-à quel point Je te surveIlle jalousement afin que ta vie dans mon Éternelle Volonté ne soit pas interrompue.

 

Tu dois savoir que J'en fais davantage pour toi que ne le fis pour ma propre Mère Céleste, puisqu'Elle n'avait pas

-tes besoins,

-ni tendances,

-ni passions empêchant aucunement le cours de ma Volonté en Elle.

 

Avec une grande facilité le Créateur se déversait en Elle et vice versa. Tant et si bien que ma Volonté triomphait toujours

Elle n'avait besoin ni d'être poussée ni d'être sermonnée;

 

Alors que, en ce qui te concerne,

Je dois redoubler d'attention voyant resurgir en toi quelques petites passions ou tendances,

Ou lorsque ta volonté humaine voudrait avoir quelques actes de vie en toi, Je suis obligé de te réprimander.

La puissance de ma Volonté terrasse ce qui surgit en toi et qui ne Lui appartient pas.

Ma grâce et mon amour

-doivent couler dans cette corruption que la volonté humaine est en train de former,

-ou bien empêcher, par des grâces anticipées, que la corruption s'installe dans ton âme

 

J'aime énormément l'âme dans laquelle règne ma Volonté et où le Fiat Suprême a son champ d'action divine, seule finalité de toute la Création et de la Rédemption même.

Cette âme me coûte très chère, encore plus que la Création et la Rédemption.

-La Création était le début de nos œuvres pour les créatures.

-la Rédemption est le milieu,

-le FIAT sera la fin .

Quand les œuvres sont accomplies on les aiment davantage ayant acquis la valeur complète.

Tant qu'une œuvre n'est pas achevée Il y a toujours de quoi faire, travaIller, souffrir.

Il est difficIle de lui donner sa juste valeur.

Tandis qu'une fois terminée, Il ne reste plus qu'à posséder et profiter de l'œuvre. Sa valeur final complète la gloire de son créateur;

 

Voilà pourquoi la Création et la Rédemption doivent être renfermées dans le FIAT Suprême. Tu vois combien tu me coûtes et combien Je t'aime?

Le FIAT qui œuvre et triomphe dans la créature est pour Nous la chose la plus grande.

Car, la gloire que nous devons recevoir à travers la Création, Nous est rendue, Notre finalité et nos droits ont leur plein pouvoir.

 

Donc,

si J'ai plein d'attentions pour toi,

si Je me manifeste en toi et

si mon amour pour la Création et la Rédemption est réuni en toi, c'est parce que, en toi, Je veux voir le triomphe de ma Volonté."

 

Me sentant toute petite en moi-même,

-je fis en sorte de me fondre dans la Sainte Divine Volonté,

-courant auprès d'Elle pour L'accompagner dans l'accomplissement de ses œuvres

Je La remerciait en retour, au moins, avec mon petit« je t'aime ». A ce moment-là, mon doux Jésus sortant de moi me dit:

 

" Ma fille, courage, ne te préoccupe pas de ta petitesse.

Ce qui doit primer c'est que ta petitesse reste dans ma Volonté. Etant ainsi, tu te fondras en Elle.

Ma Volonté, telle le vent, apportera à ton acte la fraîcheur qu'Elle possède en tant que réconfort à toutes les créatures

le vent chaud pour les enflammer de Mon amour,

le vent froid pour éteindre le feu des passions et pour finir,

le vent humide pour que le germe de ma Volonté puisse se développer.

 

N'as-tu jamais ressenti les effets du vent,

-de quelle façon Il sait changer l'air, presque subitement,

-en passant du chaud au froid,

-d'un air humide à un air très frais et revigorant?

 

Ma Volonté est plus que le vent et tes actes en Elle, La secouant, remuent les vents qu'Elle contient produisant d'admirables effets et tous ces vents réunis investissent le trône divin apportant à leur Créateur la gloire de sa Volonté opérante dans la créature.

 

Oh! Si tout le monde savait

-ce que signifie œuvrer dans le FIAT Suprême,

-les prodiges qu'Il contient,

Ils seraient tous en compétition pour agir en Lui.

 

Vois-tu, notre Volonté est si immense que Nous- mêmes La faisons dépositaire de nos œuvres:

Nous déposâmes la Création dans notre Volonté pour qu'Elle reste toujours belle, fraîche, intègre, neuve, comme lorsqu'Elle sortit d'entre nos mains créatrices.

de même pour la Rédemption pour qu'Elle soit toujours dans l'acte de racheter,

ma naissance, ma Vie, ma Passion et ma Mort pour qu'Elles aussi soient sans cesse dans l'acte de naître, vivre, souffrir et mourir pour la créature

 

Car, seule la Volonté détient la vertu, la puissance

-de maintenir toujours en acte l'œuvre que l'on réalise et

-de reproduire ce bien autant de fois que l'on veut.

 

Nos œuvres ne seraient pas en sécurité si on ne les avait pas remises dans notre Volonté.

St si c'est le cas de nos œuvres, d'autant plus Il devrait en être de celles des créatures

Car, sans cela, elles vont à la rencontre d'énormes dangers subissant ô combien de changements

Notre satisfaction est donc au summum lorsque la créature dépose ses actes dans la Suprême Volonté

Ces mêmes actes, bien que petits, ces petits riens de la créature se mettent en compétition avec les nôtres . Nous Nous amusons en voyant qu’elle place ses petits riens dans notre Volonté.

 

Or,

-si notre Volonté fut la dépositaire de la Création et de la Rédemption

Pour le FIAT sur la terre comme au ciel, Il faut que Ma propre Volonté en soit la dépositaire. Voilà pourquoi Je te pousse, craignant que cela ne se passe pas ainsi.

Si tu ne fais pas ce dépôt de toi toute entière, de tes petits actes et même de tes petits riens, mon FIAT,

-ne triomphant pas complètement sur toi,

-ne pourra pas exécuter son FIAT sur la terre comme au Ciel."

 

Je passe des jours très pénibles en l'absence de mon doux Jésus, comme si je respirais un air empoisonné suffisant à me donner non pas une seule mais mIlle morts, et au moment où je succombe au coup mortel, je sens l'air vivifiant, salubre de la Suprême Volonté qui me sert d'antidote m'empêchant de mourir et me tient en vie pour que je subisse des morts à répétition sous le poids incalculable de la privation de mon immense et unique Bien.

 

Oh! Privation de mon Jésus, que tu es douloureuse, tu es le vrai supplice de ma pauvre âme. Oh!, Volonté Suprême, que Tu es forte et puissante et, en me donnant la vie,

-tu empêches mon envol vers la patrie céleste

-pour retrouver Celui qui me fait tant soupirer et que je désire ...

aie pitié de mon pénible exIl, pitié de moi qui vit sans Celui qui est le Seul à pouvoir me donner la vie.

Mais pendant que je me sentais écrasée sous le poids de son absence, mon aimable Jésus bougea à l'intérieur de moi, me regardant fixement.

A son regard plein de pitié, je me sentis passer de la mort à la vie

J’étais en train d’accomplir mes actes habituels dans sa Volonté. Il me dit:

 

" Ma fille, au moment où tu imprimais ton « je t'aime » dans ma Volonté sur

toutes les choses créées, la Création entière sentit redoubler en Elle l'amour de son Créateur .

Puisque les choses créées ne sont pas dotées de raison, cet amour coulait avec fougue vers leur Créateur.

Le Père Céleste,

-voyant cet amour redoublé dans la Création,

-grâce à la petite nouvelle-née de sa Volonté,

pour ne pas se faire vaincre en amour,

-multiplie par deux son amour le faisant couler sur toutes ses créations,

-suivant la même voie que sa petite fille et

-le concentrant en celle qui Lui a donné son amour redoublé,

-attendant, avec une tendresse paternelle, la nouvelle surprise: que sa nouvelle-née redouble à nouveau son amour.

 

Oh! Si tu savais les courants et les ondes d'amour qui vont et viennent

-de la terre au Ciel,

-du Ciel à la terre, ainsi que la Création entière,

 

Ils entendent,

-bien que ce soit dans un langage muet et privé de raison,

-cet amour redoublé de Celui qui les a créés et de celle pour qui Ils furent créés.

 

Ils se mettent tous à sourire et à faire la fête,

déversant, bienveIllants, leurs effets sur les créatures.

 

La vie dans ma Volonté

-fait tout bouger

investit tout,

-accomplit, dans la Création, l'œuvre de son Créateur.

 

Le FIAT sur la terre comme au Ciel

-a un prodige, une note plus harmonieuse, une caractéristique plus belle dont IL ne jouit ni possède dans le Ciel-même

 

Au Ciel,

IL possède le prodige d'un FIAT vainqueur absolu,

personne ne pouvant Lui résister,

toute réjouissance venant du FIAT Suprême dans les régions célestes

Ici en exIl, au fond de l'âme,

-IL contient le prodige d'un FIAT conquérant, de nouvelles conquêtes,

-tandis qu'au Ciel Il n'a rien à conquérir, tout est à LUI.

 

Dans l'âme voyageuse mon FIAT n'est pas absolu,

mais voulant que l'âme participe à sa propre œuvre,

IL s'amuse à se manifester, à commander, jusqu'à la prier d'œuvrer avec Lui Lorsque l'âme cède se laissant investir par le FIAT Suprême,

-de telles notes harmonieuses se forment, d'un côté comme de l'autre,

-que le Créateur-même se sent recréé par ses propres notes divines à travers sa créature.

 

Ces notes n'existent pas au Ciel,

-n'étant pas un séjour d'œuvres mais de réjouissances. Mon FIAT sur la terre a l'apanage

-d'imprimer dans l'âme sa propre action divine,

-de lui permettre de répéter ses actions .

 

Même si mon FIAT est vainqueur au Ciel,

on ne pourra pas dire dans la région céleste :

« J'ai fait une action pour attester mon amour, mon sacrifice au FIAT Suprême. »

 

Ici sur la terre mon Fiat est conquérant,

-s'IL aime le trône, IL aime davantage les nouvelles conquêtes. Que mon FIAT ne ferait-IL pas

-pour conquérir une âme,

-pour la faire œuvrer dans sa Volonté?

Combien n'a-t-IL pas déjà fait et n'est pas en train de faire pour toi?"

 

Suite à cela je vis mon doux Jésus sur la croix, dans la plus grande souffrance

J'étais anéantie par les privations qu'IL subissait, ne sachant que faire pour le soulager.

Alors Jésus, descendant de la croix, se jeta dans mes bras et disait:

 

" Aide-Moi à apaiser la Divine Justice qui veut frapper les créatures."

 

Sur ces entrefaites, un très fort tremblement de terre se produisit provocant

de gros dégâts dans les pays et me laissant terrorisée; Jésus disparut et je fus à nouveau en moi-même ...

 

Je me disais: " Mon doux Jésus, lorsqu'IL parle de sa Volonté, IL mentionne assez souvent la Souveraine Reine du Ciel ou alors la Création; cela l'amuse tellement de parler de l'Une et de l'Autre qu'IL trouve sans arrêt des occasions, des prétextes pour manifester ce que sa très Sainte Volonté opère tantôt dans la Mère Céleste, tantôt dans la Création." Or, au moment où je me posais cette question, mon aimable Jésus bougea en moi et me serrant contre Lui avec une tendresse infinie, IL me dit:

 

" Ma fille, J'ai de fort bonnes raisons pour cela. Tu dois savoir que ma Volonté fut toujours intègre, laissant libre son champ d'action, uniquement dans la Création et dans ma Mère Céleste, donc, en t'appelant à vivre dans ma Volonté au même titre qu'Elles, Je me devais de te Les proposer en tant qu'exemple et image à imiter.

 

Ce qui signifie que, pour réaliser de grandes choses, faisant en sorte que chacun en profite, sauf s'Il ne le souhaite pas, Il est primordial que ma Volonté agisse dans l'âme avec intégrité.

Regarde combien ma Volonté est intègre dans la Création, et étant ainsi, Elle reste à sa place ayant en Elle la plénitude de ce bien qui servit à sa création ce qui Lui permet d'être toujours neuve, pure, noble et fraîche, participant à tous les biens qu'Elle possède.

 

Mais le plus beau réside dans le fait que, tout en se donnant à tous Elle ne perd rien, restant toujours telle que Dieu La créa.

Qu'a-t-Il perdu le Soleil en donnant autant de lumière et chaleur à la terre? Rien. Qu'a-t-Il perdu le ciel bleu en restant étendu dans l'atmosphère, la terre en produisant autant d'arbres différents? Rien, et c'est ainsi pour tout ce que J'ai créé.

 

Oh! Combien la Création exalte de façon admirable ce dicton Me concernant:" IL est à la fois ancien et nouveau." On peut conclure en disant que ma Volonté

dans la Création est centre de vie, plénitude de bien, ordre, harmonie, gardant le tout à la place qu'Elle a choisie.

Où pourrais-tu trouver exemple plus édifiant, image plus parfaite de la vie dans ma Volonté sinon dans la Création?

 

Voilà pourquoi Je t'appelle à vivre au milieu des choses créées comme leur propre sœur, pour apprendre à vivre dans la Suprême Volonté te tenant, toi aussi, à la place que Je choisis pour que Je puisse renfermer en toi la plénitude du bien dont ma Volonté veut te faire dépositaire afin que, qui voudrait de ce bien puisse en prendre.

 

Toi, étant dotée de raison, tu dois toutes les dépasser donnant en retour à leur Créateur amour et gloire pour toute chose créée, comme si elles étaient toutes dotées de raison suppléant ainsi toute la Création

Elle sera le miroir dans lequel tu te regarderas pour copier la vie dans ma Volonté sans avoir à te déplacer, te servant de guide et d'enseignante, te donnant les leçons les plus pointues et les plus parfaites de la vie dans ma Volonté.

 

Mais ma Mère Céleste les dépasse tous

Elle est le nouveau ciel, le Soleil le plus éclatant, la lune la plus lumineuse, la terre la plus fleurie, tout, Elle possède tout.

Si chaque chose créée renferme la plénitude du bien octroyé par Dieu, ma Mère détient tous les biens réunis.

Puisque, dotée de raison et ma Volonté intègre vivant en Elle,

-plénitude de la grâce, de la lumière, de la sainteté grandissant à chaque instant,

-chacun de ses actes donnait vie à des Soleils, à des étoiles que ma Volonté formait en Elle de telle sorte

-qu'Elle dépassa toute la Création et,

-ma Volonté intègre et permanente en Elle, fit la chose la plus grande, celle d'obtenir le désiré Rédempteur.

 

Ma Mère est donc la Reine de la Création, pour avoir dépassé « le tout . Ma Volonté trouvant en Elle l'aliment de sa raison.

Ma Mère, intègre et permanente,La faisait vivre en Elle, en parfait accord, se donnant la main mutuellement.

Ma Volonté possédait la vie de chaque fibre de son cœur, parole, pensée. Y a-t-Il quelque chose qu'une Volonté Divine ne puisse pas faire?

Elle peut tout, Il n'y a ni puissance ni chose qu'Elle ne puisse faire

On peut dire qu'Elle fit tout et même ce que les autres ne purent accomplir. Elle le fit toute seule.

 

Par conséquent, ne sois pas étonnée si Je te montre du doigt

la Création et

la Souveraine Reine,.

Car Je dois de mettre en évidence les modèles les plus parfaits

où ma Volonté a sa pérennité,

-ne trouvant jamais aucun obstacle à son champ d'action divine

-où effectuer des choses dignes d'Elle-même.

 

Donc, ma fille, si tu veux que mon FIAT Suprême règne comme au Ciel,

-chose la plus importante que Nous ayons encore à faire pour les générations humaines,

-fais en sorte que ma Volonté règne en tant que Souveraine en toi,

-vivant intègre et permanente.

 

Ne te soucie pas du reste,

-ni de ton incapacité,

-ni des circonstances,

-ni des choses nouvelles

qui peuvent surgir autour de toi. Car, mon FIAT régnant en toi,

elles serviront de matière et nourriture à Son aboutissement."

 

Ceci dit, en mon for intérieur je pensais:

 

"Il est vrai que ma Reine Mère

-fit le plus grand des sacrifices, que personne n'a jamais fait,

en annihilant sa volonté pour se soumettre à la Volonté de Dieu

embrassant avec Elle toutes les souffrances, les peines,

au point de sacrifier héroïquement son propre enfant pour accomplir la Suprême Volonté;

 

Elle n'eut à faire ce sacrifice qu'une seule fois, les souffrances qui suivirent étant la conséquence de son acte primordial.

Contrairement à nous, Elle n'eut pas non plus à lutter dans des circonstances

différentes, dans des rencontres imprévues, dans des pertes inattendues. Pour nous c'est une lutte permanente et,

-craignant de succomber à notre belliqueuse volonté humaine,

notre propre cœur en arrive à saigner.

Pour que la Suprême Volonté ait toujours sa place d'honneur et la suprématie sur tout,

-quelle vigIlance doit-on employer et

-souvent la lutte exacerbe davantage que la peine elle-même."

Pendant que je réfléchissais à tout cela, mon aimable Jésus bougea en moi en

me disant:

 

" Ma fille, tu te trompes,

-ce ne fut pas le seul sacrifice majeur de ma Mère,

-ses sacrifices étant aussi nombreux que ses peines, souffrances, rencontres, circonstances auxquelles sa vie et la mienne furent confrontées;.

Ses peines furent toujours doubles, les miennes étant plus importantes que les sienne.

Ma sagesse ne changea pas de sens avec ma Mère.

Chaque fois qu'Elle fut confrontée à une peine, Je Lui demandais son accord

-entendant ce FIAT

-qu'Elle répétait en chaque peine, circonstance, même dans chacune de ses palpitations

Ce FIAT avant une résonance si douce, suave et harmonieuse

Je voulais l'entendre répéter à tout instant de sa vie, et Je Lui demandais alors sans cesse: " Maman, veux-tu faire ceci? Veux-tu souffrir cette peine?"

 

Mon Fiat Lui apporta les océans de biens qu'IL possède

-en Lui faisant comprendre l'intensité de la peine qu'Elle acceptait, et,

-comprenant dans une lumière divine ce que, pas à pas, Elle devait endurer,

-c'était pour Elle un tel martyre, infiniment supérieur à la lutte subie par les créatures.

 

Le germe de la faute n'existant pas en Elle,

-celui de la lutte n'avait pas lieu d'être et

-ma Volonté dut trouver un autre stratagème pour qu'Elle ne soit pas en dessous des autres créatures dans la douleur

Puisque, pour avoir le droit de devenir équitablement Reine des souffrances, Elle devait dépasser, en épreuve, toutes les autres créatures.

Combien de fois tu l'as éprouvé toi-même,

-alors que tu ne ressentais aucune lutte,

-ma Volonté te faisant comprendre les peines auxquelles Elle te soumettait, la force de la douleur t’a pétrifiée et,

-défaite par la peine,

tu devenais le petit agneau dans mes bras,

-prête à accepter d'autres peines

-auxquelles ma Volonté voulait te soumettre.

 

Ah! Ta souffrance n'était-elle pas supérieure à ta propre lutte?

La lutte est signe de passions violentes.

 

Tandis que ma Volonté,

si Elle apporte la douleur,

elle donne en même temps le courage et,

connaissant l'intensité de la peine,

-lui octroie un mérite tel que seule une Volonté Divine peut donner.

 

Donc, comme avec toi, du fait que,

pour chaque chose que Je te demande

-Je sollicite ton accord, ton consentement,

ainsi Je faisais avec ma Mère afin que le sacrifice soit toujours nouveau.

Ceci me donne l'occasion

de converser avec la créature, de m'entretenir avec elle,

et pour que ma Volonté ait son champ d'action divine dans la volonté humaine."

 

Pendant que j'écrivais ce qui est mentionné ci-dessus,

-je dus m'arrêter, captivée par un chant beau et harmonieux,

-suivi d'une sonorité inconnue, qui enchantait tout et tous,

-s'harmonisant avec toute la Création et la céleste patrie.

J'écris tout ceci par obéissance. Au même moment, mon Jésus me dit:

 

" Ma fille, écoute comme c'est beau!

Cette sonorité, ce chant n'est autre qu'un cantique composé par les anges en hommage, gloire et honneur au mariage de la Volonté Divine avec ta volonté humaine

Le Ciel et toute la Création éprouvent une joie immense et ne pouvant pas la retenir, Ils jouent de la musique et chantent."

 

Cela dit, je me suis retrouvée en moi-même.


 

Au moment où je me sentis complètement immergée dans la Suprême Volonté, mon doux Jésus sortit de moi et, me serrant fortement contre Lui, mit sa bouche contre mes lèvres me transmettant son souffle omnipotent; mais comment décrire ce qui se passait en moi?

 

Ce souffle pénétrait jusqu'au plus profond de mes fibres les plus intimes, me remplissant au point de ne plus ressentir ma petitesse, mon existence, mais Jésus uniquement et complètement en tout mon être. Après m'avoir donné son souffle à plusieurs reprises, ne paraissant pas satisfait tant que je n'étais pas remplie de ce souffle divin, Il me dit:

 

" Ma fille, étant née dans ma Volonté, Il est juste, nécessaire et convenable que tu vives, grandisses et t'alimentes en Elle en acquérant les prérogatives de

« vraie fille » de ma Volonté, aucun trait ni chose étrangère n'appartenant pas à ma Volonté, ne doit paraître en toi; ainsi, d'après ta physionomie, tes façons de faire et de parler, jusque dans ta façon d'aimer et prier, on saura que tu es la fille de ma Volonté.

Tu vois, donc, combien Je t'aime et avec quelle jalousie Je te chéris et t'alimente?

 

Avec mon propre souffle car, pour celle qui doit vivre dans ma Volonté, le seul souffle peut conserver en elle la vie intègre et permanente dans ma propre Volonté, Je perpétue ainsi ce souffle, libéré de ma poitrine avec tellement d'amour lors de la création de l'homme pour lui transmettre ma ressemblance, dans l'âme vivant dans ma Volonté, en formant mes vraies images et les grands prodiges que Je voulus réaliser dans la Création pour laquelle tout fut fait.

 

Pour cette raison Je désire ardemment celle qui vit dans ma Volonté car elle sera la seule à ne pas me décevoir dans l'objectif de la Création, elle seule jouira, légitimement, des choses créées par Moi car, ma Volonté ne faisant qu'un avec la sienne, ce qui est à Moi est à elle en disant, de son plein droit: " Le Ciel, la terre, le Soleil et tout le reste est à moi, c'est la raison pour laquelle je veux en profiter, en faisant en même temps honneur à cette Suprême Volonté qui les a créées et qui règne en moi."

Par contre, l'âme en qui ma Volonté n'est pas Souveraine, n'a aucun droit et, si elle en jouit, c'est en tant qu'usurpatrice, mes biens ne lui appartenant pas, c'est une intruse dans mes biens, mais ma bonté étant immense, Je l'en fais bénéficier par charité, et non pas de plein droit.

Voilà pourquoi, souvent, les éléments se déchaînent au dépens de l'homme qui n'en a pas le droit et, des choses de la terre, Il ne lui reste que la charité du Créateur.

Celle qui vit dans ma Volonté est telle une reine au milieu de la Création et Je me réjouis au plus haut point de la voir régner parmi mes biens."

 

Ensuite je poursuivis mes prières et mon doux Jésus revint me montrant les deux fontaines de lumière qui sortaient de ses très saintes mains dont une descendait sur ma pauvre âme et grâce à l'ingéniosité de Jésus, elle descendait remontant en même temps comme un courant continu et Jésus s'amusait beaucoup au milieu de ces fontaines de lumière et, attentif à ce que cette lumière reste rivée sur moi, IL me dit:

 

" Ma fille, ces fontaines de lumière qui descendent de mes mains sont ma Volonté descendant du Ciel et traçant sa voie dans l'âme pour accomplir ce qu'Elle veut faire en elle; cela faisant, ma Volonté forme, grâce à mes mains, l'autre fontaine de lumière qui remonte au Ciel apportant l'accomplissement de ma Volonté dans la créature à l'Éternel Créateur, et, en montant, elle redescend immédiatement redoublée continuant son action divine dans la créature.

 

Ma volonté est en perpétuel mouvement. Elle ne s'arrête jamais.

Si son mouvement cessait, ce qui est impossible, la Création n'aurait plus de vie, le Soleil, le ciel étoIlé, les arbres, l'eau, le feu, les créatures, tout se dissoudrait dans le néant

Ceci signifie que ma Volonté avec son évolution éternelle,

-est la vie de toute chose créée,

-Elle lie tout,

-Elle est plus que l'air qui permet de respirer, développer, pousser tout ce qui sort de nos mains.

 

Tu comprends donc l'affront subi par les créatures, qui, alors qu'Elle est la vie de tout et le centre de toute chose, sans Elle rien ni aucun bien n'existerait, ne veulent reconnaître ni sa domination, ni que sa vie qui coule en elles

C'est pourquoi celle qui reconnaît la Vie de ma Volonté en elle et en toute

chose, est le triomphe de notre Volonté et la conquête de nos victoires, elle est la contrepartie de notre amour au mouvement perpétuel, notre Volonté la liant à toute la Création, lui faisant faire tout le bien opéré par ma propre Volonté.

 

Par conséquent, tout lui appartient et moi Je l'aime tellement, au point de ne savoir rien faire sans elle, du fait que, en vertu de ma Volonté, nous sommes la même vie, le même amour, une seule palpitation, un seul soupir."

 

En disant cela, IL se jeta dans mes bras éperdu d'amour et disparut.

 

 

Je m'apprêtais, comme à mon habitude, à me fondre dans la Divine Volonté, en disant : " Majesté Suprême, je Te présente, au nom de tous, du premier jusqu'au dernier homme vivant sur terre, tous les hommages, les adorations, les louanges, l'amour que chaque créature Te doit en réparant pour tous et pour chaque péché."

Au même moment, mon aimable Jésus bougeant en moi me dit:

 

" Ma fille, cette sorte de prière appartient à ma Volonté car Elle seule peut dire: " Je viens au nom de tous, devant la Suprême Majesté."

En effet, grâce à son Omnivoyance et immensité, Elle peut tout voir, tout embrasser et dire, non pas comme une façon de parler, mais en réalité: "Je viens, au nom de tous, t'apporter ce que les créatures te doivent."

Aucune volonté humaine ne peut dire en réalité: " Je viens au nom de tous."

Cela signifie que ma Volonté règne en toi."

 

Cela disant, mon Jésus continua de prier à voix haute et moi le suivant, nous nous trouvâmes devant la Suprême Majesté. Oh! Que c'était bon de prier avec Jésus, tout était investi de ses paroles et ses actes et, sa Volonté se trouvant partout et dans chaque chose créée, ses paroles créatrices, ses adorations et tout ce qu'IL faisait, résonnaient de toute part et moi, me sentant à côté de Jésus toute minuscule et émerveIllée, IL ajouta:

 

" Ma fille, ne sois pas étonnée, ma Volonté, par la bIlocation, règne en Dieu et, en même temps, dans l'âme et, à la façon divine, prie, aime et opère en elle; Il nous est donc impossible ne pas apprécier, aimer, écouter notre Volonté

bilocaliséedans l'âme, car elle porte comme dans son ventre, notre joie, le bonheur, l'amour qui déborda de notre sein dans notre œuvre exceptionnelle de la Création, renouvelant la fête, l'allégresse éprouvées en créant autant de belles choses dignes de Nous.

 

ne pas aimer celle qui nous donne l'occasion de bIlocaliser notre Volonté La faisant régner en elle et nous donnant amour, adorations, gloire divine?

C'est le prodige des prodiges que de vivre dans ma Volonté car tout dépend de la volonté aussi bien de Dieu que de la créature.

 

Combien de choses pourrions-nous faire mais, ne le voulant pas, nous ne les faisons pas, lorsque nous le voulons, nous ne sommes qu'amour, puissance, yeux, mains et pieds, enfin tout notre Être se concentre sur cet acte que la Volonté veut faire, par contre, si Elle ne veut pas, aucun de nos attributs ne bouge, comme s'Ils n'avaient pas de vie pour ce que notre Volonté ne veut pas réaliser, ce qui signifie qu'Elle a la suprématie, le pouvoir sur notre Être, dirigeant tous nos attributs.

 

Donc, ce que Nous pûmes donné de plus grand à la créature ce fut notre Volonté, concentrant en Elle tout notre Être, pourrait-on donner un amour plus intense, un miracle plus éclatant?

 

Ce que Nous distribuons à la créature Nous paraît dérisoire par rapport au fait de laisser dominer, régner notre Volonté en elle car, nos autres dons, sont les fruits de nos œuvres, de nos pouvoirs, alors qu'en donnant notre Volonté, ce ne sont pas les fruits mais notre propre Vie et nos propres pouvoirs; lequel a le plus de pouvoir, les fruits ou la vie?

 

Certainement la vie, du fait que, en donnant la Vie de notre Volonté, Nous faisons cadeau en même temps de la source de tous nos biens, et celle qui possède la source des biens n'a pas besoin des fruits.

 

Et même si la créature Nous donnait tout, faisant les sacrifices les plus grands sans Nous offrir sa petite volonté pour permettre à la nôtre de régner, ce serait comme si elle ne Nous donnait rien car, tant que les choses ne sont pas reproduites par notre Volonté, tout en étant grandes, on les regarde comme si elles Nous étaient étrangères, ne Nous appartenant pas."

 

Réfléchissant à ce que Jésus expliqua je me dis :

" Est-ce possible que la Divine Volonté en arrive à se bIlocaliser

pour régner dans la créature

-comme dans son propre siège, dans son sein divin?"

 

Jésus ajouta:

" Ma fille, sais-tu comment cela se passe?

 

Admettons qu'un roi, pris d'amour pour un petit taudis, décide de l'habiter; on entend sa voix à l'intérieur de ce taudis d'où partent des ordres, sortent ses ouvrages.

On y trouve les mets qui lui conviennent et un siège digne de son rang.

Le roi n'a pour autant rien changé à ce qui convient à sa royale personne, sauf le logement, passant du palais au petit taudis, de sa propre volonté et avec son plus grand plaisir.

Le taudis c'est l'âme et le roi ma Volonté. Combien de fois J'entends la voix de ma Volonté

qui prie, parle, enseigne dans le petit taudis de ton âme!

Combien de fois Je regarde sortir mes œuvres soutenant, revigorant et conservant toutes les choses créées par ton petit taudis!

 

Ma Volonté ne tient pas compte de la petitesse, bien au contraire. Elle l'aime énormément.

Ce qu'Elle recherche c'est l'absolue suprématie. Car avec l'absolue suprématie, Elle peut faire ce qu'Elle veut et mettre ce qu' Elle aime."

 

Comme à mon habitude, je me fondis dans la sainte Divine Volonté priant la Mère Céleste de se joindre à moi en me prenant par la main afin que, guidée par Elle, je puisse rendre à mon Dieu, tout l'amour, cette adoration et gloire que tout le monde Lui doit. Au même moment, mon bien-aimé Jésus bougeant en moi me dit:

 

" Ma fille, tu dois savoir que les premiers devant la Suprême Majesté, sont ceux qui ont vécu dans ma Volonté et n'en sont jamais sortis.

Ma Mère vint au monde quatre mIlle ans après, pourtant, Elle fut devant Dieu avant Adam.

Ses actes et son amour sont au premier rang devant les créatures, c'est à dire,

-ses actes devancent tous ceux des créatures

-car Elle fut la plus proche de Dieu,

maintenue par les liens les plus étroits de sainteté, d'union et de ressemblance.

 

Vivant dans notre Volonté,

-ses actes devinrent inséparables des nôtres et

-étant inséparables Ils furent plus proches, de la même nature que son Créateur.

 

Dans notre Volonté Il n'y a ni d'avant ni d'après, tout est comme l'acte primordial.

Donc, qui vit dans ma Volonté, même en arrivant dernier est toujours devant tout.

 

Par conséquent, on ne regardera pas l'époque où les âmes sortiront à la lumière du temps, -mais si la vie de ma Volonté a été au centre de leur vie régnant et dominant tous ses actes -comme Elle règne et domine au sein de la Divinité.

 

Celles-ci seront les premières. Leurs actes,

-accomplis dans notre Volonté,

-s'élèveront au-dessus de tous les actes des autres créatures qui resteront à l'arrière,

-et seront ainsi notre couronne.

 

D'avoir fait appel à ma Mère, dans ma Volonté,

pour me rendre l'amour, l'adoration, la gloire, ma Volonté vous a réunies et

l'amour, l'adoration et la gloire faits par la Souveraine Reine,

sont devenus tes actes,

-et les tiens, ceux de ma Mère

 

Ma volonté a tout mis en commun, les uns étant inséparables des autres et

-entendant en toi la voix de ma Mère, son amour, son adoration, sa gloire,

-c'est ta voix aimante, adorante et glorifiante que j'entendais en ma Mère.

 

Que J'étais heureux de trouver la Mère dans la fille, la fille dans la Mère. Ma Volonté réunit tout et tous.

On ne pourrait pas parler de vraie vie et de vrai accomplissement de ma Volonté

-si tout ce qui Lui appartient, ainsi que ses réalisations,

-n'étaient pas centré dans l'âme qui vit, règne et domine en Elle.

 

Si ce n'était pas le cas,

-le Règne de ma Volonté serait désuni, ce qui est impossible,

-car ma Volonté, rassemblant tous ses accomplissements, les transforment en un acte unique

 

Si l'on dit qu'Elle créée, sauve, sanctifie etc ,

Il s'agit des effets de cet acte unique qui ne change jamais son action.

 

Pour conclure,

-pour qui vit dans ma Volonté,

-son origine est éternelle,

-inséparable de son Créateur et de tous ceux

en qui ma Volonté a tenu son royaume et sa suprématie."

 

Mon esprit nageant dans la mer immense de l'Éternelle Volonté.

Mon doux Jésus me fit sortir hors de mon corps au moment où le Soleil se levait:

quel enchantement que de voir la terre, les arbres les fleurs dans leur transformation!

Tous sortant d'un cauchemar qui les oppressait.

Tous se levant à cette nouvelle vie que la lumière leur apportait, en acquérant la beauté et le développement que la lumière et la chaleur leur donnaient pour pousser.

 

La lumière aidant à la fécondation des arbres, à la couleur des fleurs, dissipant

les ombres au-dessus de la mer en lui donnant ses reflets argentés ... Comment dépeindre tous ces effets produits par les rayons solaires investissant la terre,

tout recouvrant de leur veste brIllante? Ce serait trop long à décrire. Alors que cette vision se présentait à moi mon bien-aimé Jésus me dit:

" Quelle beauté que le lever du Soleil,

à quel point Il change la nature et, la transformant dans sa propre lumière. Il donne à chaque chose les effets qui produisent le bien les contenant.

Mais pour cela,

Il doit les investir, les toucher, les façonner, les pénétrer au plus profond,

de façon à leur donner les gorgées de la lumière leur permettant d'insuffler la vie du bien qu'elles ont à produire.

 

Si par contre

-les arbres, les fleurs, la mer n'étaient pas investis par la lumière,

-elle (la lumière) serait pour eux comme morte,

-ils resteraient sous l'emprise des ténèbres qui deviendraient leurs tombeaux.

 

La vertu des ténèbres est de donner la mort La vertu de la lumière est de donner la vie.

 

Ceci veut dire que,

sans les rayons du Soleil d'où dépendent et prennent vie toutes les choses créées,

-Il n'y aurait rien de bien sur la terre.

Ce serait même épouvantable et horrible à voir.

 

On peut affirmer que la vie de la terre est liée à la lumière.

 

 

Ma fille, le Soleil est le symbole de ma Volonté.

Tu as pu constater combien ses rayons sur la terre sont beaux et enchanteurs,

quels sont ses effets,

combien de teintes différentes,

quelle beauté, quelles transformations sait réaliser la lumière.

 

En fait, ce Soleil fut placé par son Créateur pour donner vie, croissance et

beauté à toute la nature.

 

Donc,

si le Soleil s'attelle à ceci pour accomplir la tâche confiée par Dieu,

le lever du Soleil de ma Volonté sur la créature,

qui fut donné à l'homme pour lui infuser la Vie de son Créateur, est d'autant plus beau et plus éblouissant

Il la transformet au contact de sa lumière,

-lui dispense les teintes variées de la beauté de son Créateur et,

-en la pénétrant et la façonnant ,

Elle lui administre des gorgées de Vie Divine afin qu'elle grandisse et produise les effets des biens contenus dans la Vie de son Créateur.

 

Qu'en serait-Il de la terre sans le Soleil?

Mais l'âme sans ma Volonté serait encore plus laide et plus épouvantable,

comme à son origine, comme le cauchemar des passions et des vices, plus que les ténèbres, lui préparant le tombeau où l'enterrer.

 

Tu as vu que les rayons du Soleil peuvent faire beaucoup de bien,

à condition que les arbres, les fleurs etc ... se laissent effleurer par la lumière,

-restant la bouche ouverte pour recevoir les gorgées de vie administrées par le Soleil.

 

De même, ma Volonté peut

faire autant de bien,

apporter autant de beauté et de vie, pourvu que l'âme

se laisse toucher, investir, façonner par les mains de lumière de ma Volonté.

 

Si elle se laisse emprisonner par Elle, s'abandonnant entièrement en Elle, ma Suprême Volonté réalisera le plus grand prodige de la Création, c'est à dire, la Vie Divine dans la créature.

 

Oh!

Si le Soleil pouvait former, réfléchissant sa lumière, autant de Soleils

-sur chaque arbre,

-dans les mers,

-sur les montagnes,

-dans les vallées,

n'existerait-Il pas dans la nature

-d'enchantement plus grand,

-de beauté plus éclatante,

-d’autres prodiges supplémentaires?

 

Pourtant, ce que le Soleil ne fait pas, est réalisé par ma Volonté dans l'âme vivant en Elle, -attendant, comme une petite fleur la bouche ouverte,

-de recevoir les gorgées de lumière que ma Volonté lui donne

pour former en elle la vie du Soleil Divin.

 

Alors, prends garde, bois à chaque instant ces gorgées de lumière de ma Volonté,

pour que se réalise en toi le plus grand des prodiges:

« que ma Volonté ait sa Vie Divine dans la Créature. »

 

Suite à cela, je dis à mon suprême et unique bien:

" Mon Amour, j'unis mon intelligence à la tienne afin que mes pensées prennent vie dans les tiennes et, se diffusant dans ta Volonté, coulent sur chaque pensée de la créature.

 

En nous élevant ensemble devant Notre Père Céleste, nous Lui apporterons

les hommages, la soumission, l'amour de chaque pensée de toute créature,

obtenant la remise en ordre et l'harmonie avec leur Créateur,

-de toutes les intelligences créées, mais aussi avec les regards de Jésus,

-avec ses paroles, ses actions, avec ses pas, jusqu'au battement de son cœur."

 

En Jésus,

-je me sentais complètement transformée,

me trouvant comme en acte, avec tout ce qu'IL fit et faisait

pour intégrer la Gloire du Père et avec le bien dont les créatures bénéficiaient. Ses actions et les miennes ne faisaient qu'un : un seul amour, une seule volonté.

 

Là-dessus mon doux Jésus ajouta:

 

" Ma fille, que c'est beau la prière, l'amour, l'agissement des créatures dans ma Volonté. Ce sont des actes remplis de toute la plénitude divine.

La plénitude étant si grande, leur permet d'embrasser tout et tous, et Dieu Lui-

même.

 

Tu sais,

-on pourra voir à l'infini tes pensées dans les miennes, tes yeux, tes paroles dans les miennes, tes actions et tes pas dans les miens, le battement de ton cœur dans le mien,

parce que

-une seule Volonté nous donne la vie,

-un seul amour nous stimule, nous pousse, nous liant et nous rendant inséparables.

 

Voilà pourquoi

le Soleil de ma Volonté dépasse, -de façon éternelle et surprenante-, le Soleil de l'atmosphère.

 

Regarde l'énorme différence:

-le Soleil que Dieu a créé, touche la terre, l'Illumine également, produit d'innombrables effets merveIlleux

Tout en ne se séparant pas de sa source: Il descend, remonte, touche les étoiles, .

L'ensemble de sa lumière reste toujours dans sa sphère sinon Il ne pourrait pas investir tout également de sa lumière .

Mais la lumière solaire

ne pénètre pas les cieux pour Illuminer le trône de Dieu,

ne pénètre pas Dieu Lui-même,

ne fait pas une seule lumière avec Celle inaccessible de l'Entité Suprême, ni peut investir les anges, ni les saints, ni la Mère Céleste.

 

Tandis que la lumière du Soleil de ma Volonté,

-lorsqu'Elle règne sur l'âme avec toute sa plénitude,

-pénètre partout, dans les cœurs et les esprits des créatures vivant en bas sur la terre,

mais le plus surprenant réside dans le fait que,

-s'élevant,

Elle Illumine toute la Création

apportant au Soleil, aux étoiles, au ciel le baiser de la Volonté suprême.

 

-La Divine Volonté régnant dans la Création et

-le Soleil de la Suprême Volonté régnant dans l'âme

se rencontrent, s'embrassent, s'aiment et se félicitent mutuellement, tout en restant dans la Création.

 

Car le Soleil de ma Volonté

-ne laisse jamais rien derrière Lui,

-emmène tout avec Lui,

pénètre dans les cieux,

-les investissant tous: saints, anges, la Souveraine Reine,

-les embrassant tous,

-en leur donnant de nouvelles joies, d'autre plaisirs, un amour nouveau, et ce n'est pas tout,

-en se reversant dans le sein de l’Eternel.

 

La Divine Volonté, bilocalisée dans la créature,

-embrasse, aime, adore la Volonté qui règne en Dieu Lui-même,

-Lui apportant tout et tous, et

-plongeant avec Elle,

-Il ressurgit à nouveau faisant son cours.

 

La plénitude du Soleil de l'Éternelle Volonté étant dans l'âme,

-ce Soleil est à sa disposition et

-en émettant ses actes, IL aime, prie, répare, etc. ...

 

ce Soleil reprend un nouveau cours prodiguant à tous la surprise

-de sa lumière, de son amour, de sa vie.

 

Pendant que

ce Soleil de l'Éternelle Volonté

-se lève et suit son cours

-en se couchant au sein de la Divinité, un autre se lève et fait sa voie

-enveloppant le tout, même la céleste patrie,

-avec son coucher doré au sein de la Suprême Majesté.

 

Les bilocations de ma Volonté sont innombrables.

ce Soleil se lève à chaque acte accompli par la créature dans ce Soleil de la Suprême Volonté.

 

Ceci n'est pas donné au Soleil de l'atmosphère.

Celui-ci qui est toujours un seul, ne se multipliant pas, oh! Si ce dernier avait la vertu de faire ressurgir

autant de Soleils que le nombre de fois où Il fait son cours sur la terre, combien de Soleils verrions-nous?

 

Quel enchantement, combien de biens supplémentaires recevrait la terre? Donc, combien de bienfaits, peut réaliser l'âme vivant complètement dans ma Volonté,

donnant à son Dieu la possibilité de bilocaliser sa Volonté,

lui permettant de répéter les prodiges que seul un Dieu sait accomplir?"

 

Après avoir dit cela, IL disparut et je me suis retrouvée dans mon corps.

 

 

Au même moment où je priais,

-en faisant mon adoration habituelle à mon Jésus crucifié,

-je sentis mon doux Jésus près de moi.

M'entourant de ses bras, Il me serra très fort contre Lui

Il me montrait, en même temps, mon dernier confesseur décédé,

qui paraissait pensif, recueilli, mais ne disait rien. En le regardant Jésus me dit:

 

" Ma fille, ton confesseur a laissé de grandes choses devant moi. Chaque fois qu'Il débutait une mission, un engagement,

Il ne négligeait rien, l'accomplissant exactement, étant très attentif. Il faisait de grands sacrifices

Si nécessaire, Il n'hésitait pas à exposer sa vie pour que sa charge fût accomplie dans les règles, craignant, en ne menant pas à bien la mission qu'on lui confiait,

d'être lui-même l'obstacle dans l'aboutissement de la dite mission.

 

Ceci signifie qu'Il appréciait et donnait la juste valeur à mes actes .

Ceci faisant, Il attirait la grâce lui permettant la réalisation de son engagement. Cela peut paraître dérisoire, alors que c'est l'essentiel .

Car, lorsque quelqu'un est appelé à une charge et fait son devoir concernant cette charge,

-Il le fait pour plaire à Dieu et

là où Il y a l'accomplissement de son propre devoir, il y a la sainteté.

 

Étant venu à Moi avec la réalisation de ses propres devoirs,

comment aurais-Je pu ne pas le rémunérer comme Il le méritait? "

 

Pendant que Jésus relatait ces faits, le confesseur,

-se centrant dans un recueillement encore plus profond,

reflétait la lumière de Jésus sur son visage mais Il ne parlait toujours pas Ainsi Jésus repris ses paroles:

 

" Ma fille,

si un individu occupe une fonction

-s’l’ se trompe,

-Il n'est pas attentif aux devoirs que sa mission lui impose, iI peut aller au-devant de gros ennuis.

 

Suppose que cet individu soit juge, roi, ministre, maire, s'Il se trompe et néglige ses propres devoirs,

Il peut causer la ruine de familles, de pays, voire de royaumes entiers.

 

Si une personne privée, qui n'occupe pas cette fonction donnée,

-commettait cette faute, ces manques d'attentions, elle ne causerait pas trop de nuisances.

 

C’est pourquoi les erreurs dans les fonctions

-pèsent davantage,

-apportant de plus lourdes conséquences.

 

Lorsque j'appelle un confesseur

en lui donnant une charge,

-celle-ci concerne une de mes œuvres.

 

Ne voyant ni l'attention, ni l'implication dans les propres devoirs que comporte cette charge,

Je ne lui accorde

-ni la grâce nécessaire,

-ni la lumière suffisante pour lui faire comprendre l'importance de mon œuvre, ne pouvant pas non plus lui faire confiance voyant qu'Il n'apprécie pas Ma mission.

 

Ma fille,

-qui réalise exactement sa mission, Il le fait pour obéir à ma Volonté,

-tandis que celui qui agit autrement, le fait à des fins humaines. Quelle différence entre l'un et l'autre."

 

Entre-temps, je vis deux personnes devant moi.

le premier ramassait des pierres, de vieilles guenilles, du fer rouillé, des morceaux d'argile, que des choses lourdes et sans valeur

Le pauvre, Il transpirait, Il peinait sous le poids de cette pacotille, d'autant plus qu'elle ne lui apportait pas le nécessaire pour assouvir sa faim.

-L'autre allait à la recherche de petits diamants, de petites pierres et pierres précieuses, que des choses extrêmement légères mais d’une valeur incalculable…

 

Mon doux Jésus ajouta :

" Celui qui ramasse de la pacotille est la métaphore de celui qui agit à des fins humaines, l'humain portant toujours le poids de la matière.

-L'autre est la métaphore de celui qui opère pour accomplir la Divine Volonté. Quelle différence entre l'un et l'autre:

-les petits diamants représentent mes vérités, les connaissances de ma Volonté qui, récoltées par l'âme, forment autant de diamants pour soi.

 

Si l'on perd ou on ne ramasse pas certaines de ces pacotilles, Il n'y aura pas trop de dommage,

Mais si l'on perd ou on ne récolte pas l'un de ces petits diamants, le dommage sera grand.

Car leur valeur est inestimable, autant que celle d'un Dieu.

 

S'Il fut égaré par celui qui avait la charge de le récolter, comment en rendra-t-Il compte ayant fait perdre une pierre d'une valeur infinie pouvant apporter tellement de bien à d'autres créatures?"

 

Ensuite, mon doux Jésus mit son cœur en moi et me faisant sentir son battement, Il me dit:

" Ma fille, Je suis le rythme de toute la Création. S'Il manquait, toute-chose créée n'aurait pas de vie.

J'aime tellement celle qui vit dans ma Volonté que Je ne peux pas me passer d'elle. Je la veux toujours avec Moi faisant ce que Je fais.

 

Donc, tu palpiteras avec Moi .

Parmi les nombreuses prérogatives dont tu disposeras, Je te donnerais celle du rythme de toute la Création.

Le battement est la vie, le mouvement, la chaleur.

Étant ainsi avec Moi, tu donneras la vie, le mouvement, la chaleur à tout."

 

En même temps qu'IL parlait, me sentant bouger et palpiter dans toutes les choses créées, Jésus continua:

 

" Qui vit dans ma Volonté est lié à Moi et Je ne peux pas me passer de sa compagnie

Je ne veux pas rester tout seul car la compagnie rend les œuvres que l'on soutient plus belles, plus agréables, plus amusantes

C'est la raison pour laquelle ta compagnie m'est nécessaire,

pour couper mon isolement dans lequel me laissent les autres créatures."


 

Je me disais: " Si la créature ne s'était pas soustraite à la Suprême Volonté, elle aurait permis à tous d'obtenir la sainteté, la beauté, la science, la lumière et la même connaissance que notre Créateur."

Je réfléchissais à cette question.

D’ailleurs je me demande si ce n'est pas Lui qui fait surgir ces pensées, ces doutes et difficultés dans mon esprit.

Il aurait ainsi l'occasion de me parler et de me servir d'enseignant. Mon Jésus bien-aimé me dit:

" Ma fille, tu te trompes, ma sagesse ne s'adapterait pas

-à former une seule sainteté, beauté,

-à communiquer une seule science et ma propre connaissance à tous. S'Il y avait eu un accord suprême entre ma Volonté et la leur,

-le Règne de ma Volonté ayant libéré son champ d'action, Ils seraient

-tous saints bien que tous distincts l'un de l'autre :

-tous beaux, mais variés, d'une beauté plus belle que l'autre.

Selon la sainteté de chacun J'aurais communiqué une science distincte permettant à l'un et à l'autre de connaître les divers attributs de leur Créateur.

 

Tu dois savoir que,

-de tout ce que l'on peut donner aux créatures, elles n'en prennent que des petites gouttes

tellement la distance entre le Créateur et la créature est immense. Bien que Nous offrions des choses toujours nouvelles et distinctes.

 

En plus, ayant donné vie à la Création pour Nous amuser,

-où aurait été notre plaisir

si Nous avions doté les créatures d'une seule sainteté, beauté et connaissance de Notre Être incompréhensible, immense et infini?

 

Notre Sagesse se serait vite ennuyée en faisant une seule chose.

Que dirait-on de notre sagesse, amour et puissance

si, en créant le globe terrestre, tout n'avait été que ciel, ou terre, ou mer? Quelle gloire aurait été la Nôtre?

 

Par contre,

la multiplicité des choses que Nous créâmes vantant la sagesse, l'amour et la puissance

montre en même temps

la multiplicité de la sainteté et la beauté dans lesquelles devaient naître les créatures

Elles furent créées par amour de ces dernières. Tu vois comme le ciel parsemé d'étoiles est beau.

Pourtant le Soleil l'est aussi, mais ils sont distincts l'un de l'autre. Le ciel a une fonction, le Soleil une autre.

La mer est belle, la terre fleurie, les hautes montagnes, l'étendue des plaines le

sont aussi mais les beautés et les fonctions sont distinctes.

 

Un jardin est beau, mais combien d'arbres, de fleurs différentes contient-Il? Il y a

-la petite fleur, belle dans sa petitesse, la violette, la rose, le lys, toutes belles mais ayant leur propre couleur, taille, parfum,

-la petite plante et le grand arbre..

Un jardin livré à un jardinier expert n'est-Il pas un enchantement?

 

Ma fille, dans l'ordre de la nature humaine, , Il y aura toujours

-quelqu’un qui dépassera le ciel dans la sainteté et la beauté,

-quelqu’un le Soleil, quelqu’un la mer, la terre fleurie, la hauteur des montagnes, la petite fleur, la petite plante et l'arbre le plus grand.

Même si l'homme devait se soustraire à ma Volonté, Je multiplierai les siècles pour avoir tout l'ordre et une profusion de choses créées ainsi que leur beauté dans la nature humaine.

Je la dépasserais en la rendant encore plus admirable et enchanteresse."

 

Je me fondais dans la Sainte Divine Volonté,

-après avoir fait le tour de toutes les choses créées

-pour sceller mon « je t'aime » afin qu'Il résonne partout et sur tous

-rendant ainsi à mon Jésus tout son amour.

J’étais arrivée au point de rendre à mon Dieu tout cet amour qu'IL eut au moment de sa conception dans le sein de la Mère Céleste.

En ce moment même, mon bien-aimé Jésus, en sortant de moi me dit:

 

" Ma fille,

-pour Me concevoir, Moi le Verbe Éternel,

-mon inséparable Mère

reçut des mers de grâces, de lumière et de sainteté de la part de la Suprême Majesté.

Elles faisait tellement d’actes et a dépassa tout l'amour, vertus et actes

-de toutes les générations

-nécessaires à l'obtention du Rédempteur désiré.

 

Je vis dans la Souveraine Reine l'amour

- de toutes les créatures et

- de tous les actes réunis

pour mériter la conception du Verbe,

 

Je vis en Elle

-le retour de l'amour de tous,

-notre gloire réintégrée et

-les actes de tous les rachetés, même de ceux que ma Rédemption devait servir à condamner à cause de leur ingratitude,

 

Mon amour se montra alors une dernière fois et Je fus conçu.

C'est pour cela que le droit d'être appelée Mère est inné chez Elle, est sacré, Puisque,

-embrassant tous les actes des générations,

-se substituant à tous,

-se fut comme si Elle les avaient fait naître à une nouvelle vie de ses viscères maternels.

 

Tu dois savoir que, lorsque Nous opérons,

Nous apportons à la créature élue pour effectuer une tâche, tellement

-d'amour,

-de lumière et

-de grâces,

d'en recevoir en retour toute la gloire de l'œuvre à elle confiée.

 

Notre puissance et sagesse ne risqueraient pas,

-dès le début de la mission,

-de mettre la créature en état d'échouer.

C'est pourquoi, la créature appelée dans l'acte primordial,

notre œuvre devant être en sécurité en elle,

Nous devons remporter tout l'intérêt et la gloire équivalents à l'œuvre confiée.

Même si, par la suite, cette œuvre était communiquée aux autres créatures,

-courant le danger, par leur ingratitude, d'échouer,

-cela Nous serait plus tolérable du fait que Celle à qui elle (l'œuvre) fut confiée au début, Nous fit percevoir tout l'intérêt des faillîtes des autres créatures.

 

Voilà pourquoi lui ayant tout donné, tout Nous reçûmes en retour,

-pour que tout le capital de la Rédemption puisse rester intègre et,

-grâce à Elle, notre joie fut parachevée et notre amour rendu.

 

Un homme sage mettrait-Il, dès le début, son capital dans une banque en faillite?

 

D'abord Il se renseigne. Après Il confie son capital. Avec le temps, Il se peut que la banque dépose le bilan,

-mais le dommage est moins important

-grâce aux intérêts perçus lui permettant de reconstituer son capital.

 

Si l'homme agit ainsi, d'autant plus Dieu peut le faire Sa sagesse est incommensurable.

Il ne s'agit pas de n'importe quelle œuvre, d'un petit capital. Mais il s’agit de

l'immense œuvre de la Rédemption et

le coût de la valeur infinie et incalculable du Verbe Éternel,

une œuvre unique

Ne pouvant pas faire descendre une nouvelle fois le Verbe Éternel sur la terre, on se devait de la mettre en sécurité au sein de la Souveraine Céleste.

 

Lui ayant tout confié, la propre vie d'un Dieu, Elle,

nous étant fidèle,

dut répondre de tous,

être garante et responsable de cette Vie Divine qu'on Lui confiait C'est ce qu'Elle fit.

 

Maintenant, ma fille,

-ce que Je fis et voulu de ma Mère Céleste dans la grande œuvre de la Rédemption,

-Je veux le faire avec toi dans celle aussi grande du Suprême FIAT. L'œuvre du Divin FIAT doit tout embrasser: Création, Rédemption et

Sanctification.

Elle est à la base de tout, la vie qui coule en tout. Tout est renfermé en elle

N'ayant pas de commencement, elle est le début de toutes choses, la fin et l'accomplissement de nos œuvres.

 

Tu vois, donc, à quel point le capital que l'on te confie est surabondant. Tu ne t'en rends pas compte, mais sais-tu que Nous te confions au FIAT Suprême?

 

Nous te confions

-toute la Création,

tout le capital de la Rédemption et

-celui de la Sanctification.

Ma Volonté est universelle et c'est Elle qui opéra dans toutes les choses. C'est juste que, ce qui Lui appartient, te soit confié.

 

Voudrais-tu peut-être ma Volonté sans ses œuvres?

Nous ne savons pas donner notre Vie sans nos œuvres ni nos biens. Lorsque Nous donnons, Nous donnons tout.

 

La Reine Céleste, après avoir reçu le Verbe, concentra en Elle ses œuvres et ses biens.

En te donnant la Suprême Volonté, régnante et dominante, Nous te donnons toutes les œuvres Lui appartenant.

 

Faisant ainsi, Nous t'apportons plein

-de grâces,

-de connaissances,

-de capacités,

pour que le FIAT, dès le début, ne puisse échouer et toi.

 

Le mettant à l'abri, tu dois Lui rendre

l'amour, la gloire de toute la Création, de la Rédemption et de la Sanctification.

 

Par conséquent ta tâche

-est importante, universelle et

-doit embrasser tout et tous de telle sorte que,

si notre Volonté, communiquée aux autres créatures venait à échouer,

Nous devons trouver en toi la reconstitution du vide laissé par les autres.

 

En la mettant en sécurité en toi,

en Lui donnant de l'amour, la gloire et tous les actes devant être fait par les créatures,

notre gloire sera toujours complète, et

notre amour recevra son juste intérêt.

 

Tu nous seras fidèle, responsable et garante de la Divine Volonté qu'on t'a confiée."

 

Pendant que Jésus m'en parlait, une grande frayeur s'empara de moi et, comprenant tout le poids de ma responsabilité, et craignant fortement de pouvoir mettre en danger rien moins que tout le poids et les œuvres d'une Divine Volonté, je dis :

 

" Mon amour, merci de ta grande bonté envers moi, mais ce que Tu veux me donner est trop important; je me sens écrasée par un poids et ma petitesse et mon incapacité n'en ont ni la force ni l'habilité.

Craignant de Te faire du tort et de ne pas pouvoir tout embrasser, adresse-Toi à une autre Créature plus à même de protéger tout ce capital de ta Suprême Volonté, pouvant ainsi recevoir l'intérêt équivalent à un aussi grand capital; je n'avais jamais songé à une telle responsabilité et, maintenant que Tu me montres son importance, je sens mes forces me quitter et ai peur de ma faiblesse."

 

Jésus, me serrant contre Lui pour me soulager de la crainte qui m'écrasait, ajouta:

" Ma fille,

courage, n'aie pas peur, c'est ton Jésus qui veut trop te donner N'ai-Je pas le droit de donner ce que Je veux?

Veux-tu peut-être mettre une limite à mon œuvre complète que Je veux te confier?

 

Que dirais-tu

-si ma Mère Céleste voulait m'accepter Moi, le Verbe Éternel,

sans ses biens et les actes nécessaires à ma conception?

Serait-ce de l'amour véritable et une vraie acceptation? Bien sûr que non. Tu voudrais donc ma Volonté sans mes œuvres et sans les actes qui Lui conviennent.

 

Tu dois savoir, afin que ta frayeur t'abandonne, que tout ce dont Je t'ai parlé, c'est à dire, ce grand capital, Il est déjà en toi.

Après t'avoir aidée à t'exercer

-à me rendre la gloire et l'amour de toute la Création, Rédemption et Sanctification

-te faisant tout et tous enlacer,

ayant vu que l'intérêt équivalent venait à Moi facilement,

alors J'ai voulu te faire connaître, avec plus de clarté, le grand capital de ma Volonté

que Je te confiais

pour que tu comprennes le grand bien que tu possèdes.

 

Je peux, de ce fait,

signer le contrat du capital à toi confié et, en même temps, te faire le reçu de l'intérêt que tu me donnes.

 

Ne le connaissant pas,

-Nous n'aurions pu faire ni le contrat du capital,

-ni le reçu de l'intérêt,

d'où la nécessité d'en être au courant.

 

Pourquoi es-tu si effrayée au point de m'envoyer vers une autre créature? N'as-tu pas déjà en toi

-un amour qui dit « je t'aime » de la part de tous et de tout,

-un mouvement qui me rend celui de tous et

-que tout ce que tu fais enlace au nom de tous,

-que tu m’apporte comme en une seule étreinte, les actes, les prières, la gloire, les réparations de tous?

Si tu le fais déjà de quoi as-tu peur?"

 

7) Au même moment je vis autour de moi d'autres âmes. Jésus alla vers elles et,

-il les faisant passer,

-IL les toucha guettant chez elles le mouvement de sa Vie Divine, mais rien ne vint.

Alors IL revint vers moi et, me prenant la main, IL la serra très fort.

A son toucher, une lumière sortit de moi et Jésus tout content me dit:

 

(8) " Cette lumière est le mouvement de la Vie Divine en toi.

Comme tu as pu voir, Je suis allé vers d'autres créatures mais Je n'ai pas trouvé mon mouvement. Comment puis-Je donc confier le grand capital de ma Volonté?

Je t'ai élue, un point c'est tout. Fais attention et ne crains rien."

 

 

Accompagnant mon doux Jésus dans sa douloureuse agonie au jardin des oliviers jusqu'à en faire couler son sang, surtout au moment où tout le poids de nos péchés se déversa sur sa très Sainte Humanité, oh! Comme j'aurais voulu alléger ses peines si atroces.

Pendant que je m'apitoyais sur Lui, Il me dit:

 

" Ma fille, ma Volonté détient le pouvoir de vie et de mort, mon Humanité ne connaissant pas d'autre vie que celle de ma Divine Volonté, à chaque fois que les péchés se déversaient sur Moi, Elle me faisait ressentir une mort distincte pour chaque péché; mon Humanité gémissait sous la mort réelle que m'infligeait ma Suprême Volonté, mais cette Divine Volonté, en Me donnant cette mort, faisait resurgir la nouvelle vie de grâce aux créatures.

 

Pour autant que la créature puisse être détestable, méchante, si elle a la chance de faire entrer en elle un acte de ma Volonté, même en étant sur le point de mourir, Elle met, étant la vie, le germe dans l'âme

 

A ce moment-là, possédant ce germe de vie, on peut espérer son salut, la puissance de ma Volonté faisant en sorte que cet acte de vie à l'intérieur de l'âme ne périsse pas et puisse se convertir en mort, ma Volonté détenant le pouvoir de donner la mort, alors qu'Elle et tous ses actes sont immatériels et immortels.

 

Or, si un seul acte de ma Volonté contient le germe de vie, quelle ne sera pas la chance de qui embrasse dans son âme, non pas un seul, mais des actes

répétés de ma Volonté? Celle-ci ne reçoit pas que le germe mais aussi la plénitude de la vie mettant en sureté sa sainteté."

 

Ensuite, mon pauvre esprit se perdit dans la Sainte Divine Volonté Faisant en Elle mes actes habituels, j'avais l'impression que tout était à moi

 

En faisant le tour de toutes les choses créées, imprimant partout mon « je t'aime

»,

mon adoration, ma gloire au Créateur, je pris connaissance de

combien Dieu fit pour la créature et

combien Il nous aima.

 

La Volonté Suprême paraissait se délecter en divulguant les nouvelles surprises de son amour, afin que je puisse suivre ses actes, me permettant de posséder ce qui sortait de sa Volonté créatrice. Ma petitesse se perdait dans ses biens immenses.

Là-dessus, mon doux Jésus sortit de moi et Il me dit :

 

" Ma fille, lorsque ma Reine Mère vit le jour, tous les yeux étaient rivés sur Elle

Comme en un seul regard, toutes les pupilles regardaient Celle qui devait sécher leurs larmes en donnant la vie au soupiré Rédempteur

La Création entière était centrée en Elle se sentant honorée d'obéir à ses signes.

La Divinité Elle-même était toute à Elle, aux petits soins pour Elle, La préparant et formant en son sein, avec des grâces surprenantes, la place où le Verbe Éternel devait descendre s'incarner.

Si Nous ne possédions pas cette vertu qui Nous permet, tout en œuvrant, agissant, parlant, de donner à l'un sans oublier les autres, tout le monde nous aurait dit:

" Vous nous délaissez, ne pensant qu'à cette vierge, donnant et concentrant tout en Elle pour qu'Elle fasse venir Celui sur qui nous mettons nos espoirs, notre vie, tout notre bien."

 

On peut donc appeler ce temps

la Souveraine Reine vint au monde, l'heure de ma Mère.

 

Maintenant, ma fille, on peut dire que ton heure est venue. Ils sont tous rivés sur toi, leurs voix n'en faisant qu'une,

-me priant,

-me pressant

pour que ma Volonté reprenne tous ses droits divins, absolus sur toi

Grâce à sa totale domination, Elle puisse reverser en toi l'intégralité des biens qu'Elle avait décidé de donner si la créature ne s'était pas soustraite à sa Volonté.

 

Par conséquent, le Ciel, la Mère Céleste, les anges, les saints, sont tournés vers toi

afin que ma Volonté triomphe.

Leur gloire au Ciel n'étant pas complète tant que ma Volonté n'aura pas triomphé complètement sur la terre.

Tout fut créé pour le total accomplissement de la Suprême Volonté.

Tant que le Ciel et la Terre ne seront pas revenus dans ce cercle de l'Éternelle Volonté,

Ils ont l'impression d'être à la moitié de leurs œuvres, de leur joie et béatitude. Du fait que, la Divine Volonté, n'ayant pas eu son plein accomplissement dans la Création,

ne peut pas donner ce qu'Elle avait prévu:

la plénitude de ses biens, de ses effets, joie et bonheur qui sont en Elle.

 

Ils soupirent tous après toi

Ma propre Volonté

-est toute à toi, à ton écoute,

-ne t'épargnant aucune grâce, ni lumière, et tout ce qu'Il faut pour créer en toi le plus grand des prodiges,

-tel étant son aboutissement et son total triomphe.

 

Lequel crois-tu soit le plus prodigieux:

-qu'une petite lumière reste cachée dans le Soleil ou

-que le Soleil reste caché dans la petite lumière?"

 

Moi: " Il serait certainement plus extraordinaire que la petite lumière renferme le Soleil, d'ailleurs cela me paraît impossible à réaliser."

 

Jésus: " Ce qui est impossible pour la Créature est possible pour Dieu : la petite lumière étant l'âme et le Soleil étant ma Volonté.

 

Or, Elle doit tant donner à la petite lumière de façon à la façonner tel un cercle

pour pouvoir y enfermer ma Volonté.

La nature de la lumière est de répandre ses rayons partout.  Ainsi pendant qu'Elle restera triomphale à l'intérieur de ce cercle,

-Elle répandra ses rayons divins

-Elle donnera à tous la Vie de ma Volonté.

Voilà le prodige des prodiges dont tout le Ciel soupire.

 

Alors, laisse beaucoup de place à ma Volonté.

Ne t'oppose à rien, afin que ce qui fut établi par Dieu dans l'œuvre de la Création, se réalise."

 

Alors que je faisais mes actes habituels dans la Divine Volonté, une lumière inaccessible enveloppa mon petit être.

Comme si toutes les œuvres de mon Créateur étaient présentes,

je disais « je t'aime » à toute chose créée, j’envoyais

-un élan pour chaque élan,

-une adoration et un merci de reconnaissance pour toute la Création;

 

Je compris que, la lumière qui me donnait ce « je t'aime » pour toute chose, cet élan, cette adoration, était la même.

J'étais en proie de la lumière qui m'agrandissait, me rapetissait. Elle faisait de ma petitesse ce qu'elle voulait.

Je me trouvait dans cet état et je ne voyait pas mon doux Jésus. Ainsi j'étais malheureuse et je me disais:

" Jésus m'a quittée. Dans cette lumière bénie je ne sais pas où diriger mes pas pour le retrouver ne voyant ni son début, ni sa fin.

Oh! Sainte lumière, fais-moi retrouver Celui qui est toute ma vie, celui qui est mon bien suprême."

 

Au même moment où je donnais libre  cours  à ma souffrance d'être privée  de Jésus, avec plein de bonté, Il sortit de moi et très tendrement me dit:

(2) " Ma fille pourquoi as-tu peur?

Je ne t'abandonne pas, c'est plutôt ma Suprême Volonté qui  me  cache  en toi.

La lumière de ma Volonté est interminable, infinie.

On n'en voit pas les limites, ni où elle commence, ni où elle finit.

 

A l’opposé, mon Humanité a ses confins, ses limites.

Parceque mon Humanité est plus petite que mon Éternelle Volonté, Je suis enveloppé, caché en Elle. Mais lorsque Je suis avec toi,

-Je laisse ma Volonté agiret je me réjouis de son œuvre divine ta petite âme.

je prépare un nouveau cours d'apprentissage. Je te ferai connaître, toujours davantage, les merveilles de ma Suprême Volonté.

 

Chaque fois que tu nages en Elle, sois certaine de ma présence. Mieux encore :

Je fais ce que tu fais.

Je me cache pour Lui laisser faire des choses plus importantes. Et je me réjouis de ces fruits.

Tu dois aussi savoir, ma fille, que la vraie lumière est inséparable.

 

Regarde, le soleil de l'atmosphère a aussi cette prérogative. Il possède l'unité de la lumière.

Il est si compact dans sa sphère qu'il ne perd pas un seul atome et il remplit toute la terre de lumière.

Cette lumière ne se divise jamais.

Elle est tellement compacte en elle-même, unie, inséparable. Elle ne perd jamais rien de sa lumière solaire.

En une unité,le soleil  répand ses rayons, chasse les ténèbres partout sur la terre.

En une unité, le soleil retire sa lumière et ne laisse même pas une trace de ses atomes.

 

Si la lumière du soleil était divisible, sa lumière aurait diminué depuis longtemps et elle n’aurait plus la force d'éclairer toute la terre.

On pourrait ainsi dire: " Lumière divisée, terre désolée."

 

Le soleil peut crier victoire parcequ’elle possède toute sa force et tous ses effets dans l'unité de sa lumière.

La terre reçoit autant de merveilleux et innombrables effets et peut appeler le soleil la vie de la terre.Cela est dû à l'unité de sa lumière.

Depuis des siècles, celle-ci n’a perdu aucun atome que Dieu lui a confié. Il est toujours triomphant, majestueux et fixe.

Il adore continuellement et célèbre dans sa lumière le triomphe et la gloire de la Lumière Éternelle de son Créateur.

 

Ma fille, le soleil est le symbole de mon Éternelle Volonté.

Ce symbole possède l'unité de la lumière. Ma Volonté la possède encore davantage.

Celle-ci n'est pas un symbole mais la lumière réelle.

Le soleil peut être défini comme l'éclosion de la lumière inaccessible de ma Volonté.

Tu as vu son immensité. Il n'existe pas un globe de lumière tel le soleil, cette immense étendue où l'œil humain ne peut entrevoir ni le commencement ni la fin.

Pourtant, toute cette lumière infinie n'est qu'un seui acte de I'Éternelle Volonté. Le fait que cette lumière incréée soit si compacte, la rend ìnséparable, indivisible.

Donc, plus que le soleil, elle possède l’unité éternelle dans laquelle sont fondés le triomphe de Dieu et de toutes nos œuvres.

 

Ce triomphe de l’unité de la Suprème Volonté a le centre de son siège, de son tròne au sein de la Sainte Volonté. Depuis ce centre divin partent ses rayons resplendissants.

Ils investissent toute la Patrie céleste,

Tous les saints et les anges sont investis de l'unité de ma Volonté. Ils reçoivent tous les innombrables effets . Ils se les approprient.

Ainsi ils leur confèrent une seule unité avec la suprême unité de ma Volonté. Ces rayons se donnent à la Création. Il forme son unité avec l'âme qui vit dans ma Volonté.

 

Regarde, l'unité de cette lumière de ma Volonté assise au centre des Trois Divines Personnes est déjà ancrée en toi.

De ce fait:

-une chose est la lumière et l'acte,

-une autre est ma Volonté.

A l'instant où tu fais tes actes en elle,

-ils sont déjà incorporés à cet acte unique du centre

-et la Divinité est déjà en toi faisant ce que tu fais.

La Mère Céleste, les anges, les saints, la Création entière répètent ton acte. Tous en chœur ressentent les effets de la Suprême Volonté.

 

Regarde, écoute

-le prodige jamais vu de cet acte unique qui remplit le Ciel et la terre, et

la Trinité même, qui s’unie à la créature, se piace en tant qu'acte unique de la créature."

Au même moment je vis la Lumière éternelle fixée en moi et j’ entendis le choeur de tout le Ciel et de toute la Création dans son langage muet... mais comment tout décrire ce que je compris de l'unité de la lumière de la Supreme Volonté?

 

Jésus  ajouta: J

" Ma fille, pour que chaque acte soit bon et saint, il faut que son origine vienne de Dieu. Il faut que l'âme qui vit dans ma Volonté, vit dans l'unité de cette lumière.

Il faut que son adoration, son amour, son élan et tout ce qu'elle peut faire, commence dans la rinité Divine.

Elle doit recevoir l'origine de ses actes de Dieu Lui-même. Ainsi, son adoration, son amour, son élan, est

-la même adoration que les Trois Divines Personnes ont entre Elles,

-le même amour mutuel régnant entre le Père, le Fils et le Saint Esprit,

-son élan est cet élan éternel qui ne cesse jamais de donner de l'élan à tous.

 

L'unité de cette lumière met tout en commun,

-ce que Dieu fait est fait par l'âme,

-ce que l’âme fait est fait par Dieu. Dieu le fait par sa propre vertu,

L'âme le fait grâce à l'unité de la lumière qui l'entoure.

 

Cela signifie que le prodige de vivre dans ma Volonté est le prodige de Dieu Lui-même.

Toutes les autres œuvres, bien que bonnes et saintes, sont éclipsées, s'évanouissent face aux actes faits dans l'unité de cette lumière.

 

lmagine

-le soleil qui, dans l'unité de sa lumière, répand ses rayons qui envahissent toute la terre et -que les créatures mettent en face de l'éblouissante lumière du soleil toutes les lumières de la terre: lumière électrique, lumières privées, pour autant qu'elles puissent en mettre.

Leur lumière paraitraît mesquine vis-à-vis du soleil, comme inexistante.

 

Personne ne se servirait de ces lumières pour éclairer ses pas, ses mains pour travailler, ses yeux pour voir. Tous se serviraient du soleil.

Toutes ces lumières restant oisives, ne rapporteraient rien à personne.

 

C'est pareil pour toutes les autres œuvres.

S ils ne sont pas réalisées dans l'unité de la lumière de ma Volonté, elles sont comme les petites lumières devant le grand soleil. On ne les remarque presque pas.

Mais ces lumières qui devant le soleil ne servent pas, ni ne sont visibles, ni bénéfiques, dès que le soleil a disparu, acquièrent leur petite valeur.

Elles apportent un peu de bien-être. Elles sont la lumière dans les ténèbres de la nuit, et elles servent au travail de l'homme. Mais elles ne seront jamais le soleil, ni pourront apporter les memes bénéfices que le soleil.

La finalité de la Création était pourtant de garder tous dans l'unité. Toutes les choses étaient sorties du sein de l'unité de la lumière du FIAT Suprême.

La créature fut la seule à ne pas vouloir atteindre ce but. Elle est sortie de cette unité.

Elle se réduisait à mendier les effets de cette lumière.

C’est presque comme la terre mendiait auprès du soleil, la végétation et le développement de la semence cachée dans son sein .

 

Quel chagrin, ma fille, étant Roi, de se retrouver tel un mendiant, demandant l'aum6ne qui aurait dù etre à son service." .

Jésus tout affligé et dolent se tût.

Et moi, je compris toute la souffrance qui le transperçait, la sentant pénétrer en moi jusqu'au plus profond des fibres les plus intimes de mon âme.

Voulant à tout prix soulager Jésus, je revins à mes actes habituels dans l'unité de sa Volonté.

Je savais avec quelle facilité Il pouvait passer de la souffrance à la joie à chaque fois que ma petitesse plonge dans la lumière inaccessible de sa Volonté.

Ainsi Jésus, aimant avec moi, l'amour cicatrisa sa blessure et Il put continuer ses Paroles:

" Ma fille, Je te grandis dans ma Volonté

Ne m'inflige jamais la douleur si lancinante de te voir sortir de l'unité de la lumière du FIAT Suprême. Promets-moi, jure-moi d'être toujours la nouvelle- née de ma Volonté."

 

Moi: " Mon Amour, console-toi. Je te le promets, je le jure. Et Toi tu dois me promettre de me tenir toujours dans tes bras, plongée dans ta Volonté, ne m'abandonnant jamais si Tu veux que je sois pour toujours la petite fille de Ta Volonté.

Je tremble et doute de moi-même d'autant plus que, plus Tu parles de cette Suprême Volonté, plus je me sens mauvaise parceque la nullité de mon néant se fait ressentir davantage."

 

Alors, soupirant, Jésus ajouta:

" Ma fille, le fait que tu ressentes un peu plus ton néant ne s'oppose pas à la vie dans ma Volonté. Bien au contraire, c'est ton devoir.

Toutes mes œuvres se sont formées sur le néant. Le Tout peut donc faire ce qu'il veut.

Si le soleil avait la raison et si on lui demandait:

" Quels sont tes bénéfices, tes effets, combien de lumière et chaleur contiens- tu? "

Il répondrait: " Moi je ne fais rien. Je sais seulement que la lumière que Dieu m'a donné est investie de la Suprême Volonté. Je fais ce qu' EIIe veut, m'étendant où Elle veut et produisant les effets qu' EIle veut.

Cela faisant, je ne suis rien, la Volonté Divine en moi faisant tout."

Pour toutes mes autres œuvres, toute leur gloire est de rester dans le néant pour donner,

à ma Volonté, toute la place pour qu' EIIe puisse agir.

 

L'homme seul voulut se passer de la Volonté de son Créateur, voulut faire opérer son néant, se croyant bon à quelque chose.

Le Tout, se sentant négligé par le néant, sortit de l'homme, qui se retrouva, de supérieur à tous, en dessous de tous.

Fais donc en sorte que ton néant soit toujours sous la coupe de ma Volonté si tu veux que l'unité de sa lumière

opère en toi et

rappelle à une nouvelle vie le but de la Création."

 

La lumière de la  Divine Volonté m'enveloppe sans cesse. Ma petite intelligence, dans la mer immense de cette lumière, prend, dès qu'elle peut :

-quelques gouttes de lumière et

-quelques petites flammes des innombrables vérités, connaissances et bonheurs contenues dans cette mer interminable de I' Éternelle Volonté.

Mais, souvent, je n'arrive pas à mettre sur le papier les mots adaptés à ce peu de lumière.Je dis peu par rapport à la quantité que je laisse.

Car ma petite et pauvre intelligence prend ce qui suffit à la remplir. Le reste je suis obligée de le laisser.

C'est ce qui arrive à une personne qui plonge dans la mer.

Elle est trempée, l'eau coule de toute part, peut-être jusque dans ses viscères. Mais, une fois sortie de la mer, qu'emporte-t-elle de toute l'eau de la mer?

Très peu, ou presque rien en comparaison de celle qui reste dans la mer.

 

Et ayant été dans la mer, peut-elle dire combien d'eau, quelle quantité et combien d'espèces de poissons y a-t-il dedans? Certainement pas, par contre elle saura décrire le peu qu'elle a vu de cette mer. Telle est ma pauvre âme.

Alors que je me trouvais dans cette lumière, mon doux Jésus sortit de moi en me disant:

" Ma fille, ceci est l'unité de la lumière de ma Volonté afin que tu l'aimes toujours davantage et Elle te confirme encore plus en Elle.

Je veux que tu connaisses la grande différence entre celle qui vit dans ma Volonté, dans l'unité de cette lumière, et celle qui se résigne se soumettant à ma Volonté.

 

Pour que tu comprennes bien, Je te donnerai une similitude avec le soleil se trouvant à l'horizon:

Le soleil depuis la voûte céleste, répand ses rayons sur la superficie de la terre.

Regarde, entre le soleil et la terre il y a une sorte d'accord. Le soleil touche la terre et la terre reçoit la lumière et le toucher du soleil.

Or, la terre recevant le toucher de la lumière et se soumettant au soleil, reçoit les effets contenus dans la lumière. Ces effets transforment la face de la terre.

La lumière du soleil la rendent verdoyante, la fleurissent. Les arbres se développent, les fruits mûrissent et il y a plein d'autres merveilles, toujours produits par les effets de la lumière solaire.

 

Mais le soleil, en donnant ses effets, ne donne pas sa lumière.

Au contraire, elle conserve jalousement son unité et les effets ne sont pas durables.

On voit ainsi la pauvre terre tantôt fleurie, tantôt dépouillée, changeant à chaque saison, subissant de continuelles mutations.

Si le soleil prodiguait à la terre les effets et aussi la lumière, la terre se changerait en soleil et n'aurait plus besoin de mendier ses effets

Car, ayant en elle la lumière, elle deviendrait la patronne de la source des effets contenus dans le soleil.

 

Telle est l'âme qui se résigne et se soumet à ma Volonté, vivant des effets qu' EIIe contient.

Elle ne possède pas la lumière.

Elle ne possède pas la source des effets contenus dans le Soleil de I'Eternelle Volonté.

Elle se voie un peu comme la  terre, tantôt riche en vertu, tantôt pauvre, changeant à chaque circonstance, beaucoup plus que si elle n'était pas soumise à ma Volonté.

Elle serait telle la terre si la lumière du soleil ne la touchait pas.

Car, c'est en se faisant toucher par sa lumière qu'elle en reçoit les effets, sinon elle resterait misérable, sans produire un seul fil d'herbe.

 

C'est ainsi qu'Adam se retrouva après le péché. Il avait perdu l'unité de la lumière.

Donc, il avait perdu la source des bienfaits et des effets possédés par le soleil de ma Volonté.

Il ne sentit plus, en lui-même, la plénitude du Soleil Divin,

il n'arriva plus à apercevoir en lui cette unité de la lumière fixée au fond de son âme par le Créateur qui, en lui communiquant sa ressemblance, fit de lui sa copie conforme.

Avant le péché, il possédait la source de l'unité de la lumière avec son Créateur. Chacun  de ses actes  était un rayon de lumière qui )

-envahissait toute la Création, )

-se fixait au centre de son Créateur,

-lui apportant l'amour et le retour de tout ce qui fut fait pour lui dans la Création. Il fut l'harmonisateur et formait la note d'accord entre le Ciel et la terre.

 

En se soustrayant à ma Volonté, ses actes

-qui, comme des rayons, se propageaient dans le Ciel et la terre,

-rétrécirent, un peu comme les arbres et les fleurs dans la petite surface de son terrain.

N'étant plus en harmonie avec ce qui l'entourait, il devint la note discordante de toute la Création .

Oh! Qu'il tombât bas. Il pleurait amèrement la perte de l'unité de la lumière qui, l'élevait au dessus de toutes les choses créées et fit d'Adam le petit Dieu de la terre.

Maintenant, ma fille, d'après ce que Je viens de te dire, tu comprends que la vie dans ma Volonté signifie posséder la source de l'unité de Sa lumière avec toute la plénitude des effets qu'EIIe contient.

 

De ce fait, la lumière, l'amour, l'adoration etc... émanent de chacun de ses actes.

Ils contituent un acte avec chaque acte, un amour avec chaque amour.

Telle la lumière solaire envahit tout, harmonise tout, concentre tout en elle- même.

Comme un rayon resplendissant, elle donne en retour à son Créateur

tout ce qu'Il a fait pour  toutes les créatures et

la vraie note d'accord entre  le Ciel et la terre.

 

Quelle est la différence entre :

-qui possède la source des biens du Soleil de ma Volonté et

-qui vit de Ses effets?

 

La même qu'entre le soleil et la terre

Le soleil possède toujours la plénitude de la lumière et des effets

Il est perpétuellement radieux et majestueux dans la voute céleste. Il n'a pas besoin de la terre.

Bien qu’il touche à tout, il est intangible.

Il ne se laisse pas toucher par qui que ce soit.

Si quelqu'un se hasardait à le fixer, il l'éclipserait, l'aveuglerait, le terrasserait.

Tandis que la terre a besoin de tout, se laissant toucher, spolier et, s'il n'y avait pas le soleil et ses effets, elle serait une sinistre prison pleine de misère.

Il n'y a donc aucune comparaison

entre qui vit dans ma Volonté, et qui Lui est soumis.

 

Adam, avant le péché, possédait l'unité de la lumière Tant qu'il fut en vie, il ne put la récupérer.

Pour lui cela se passa comme pour la terre qui tourne autour du soleil. Celle-ci n'est pas fixe, tourne et s'oppose au soleil formant la nuit.

Pour l'arrêter à nouveau, pouvant ainsi soutenir l'unité de cette lumière, il fallut un réparateur qui lui soit supérieur, une force divine pour le redresser.

Voilà le rôle de la Rédemption.

Ma Mère Céleste possédait l'unité de cette lumière et pouvait en distribuer à tous, encore plus que le soleil.

 

Entre Elle et la Suprême Majesté, ni la nuit, ni aucune ombre ne s'installèrent jamais.

Au contraire, ce fut toujours le plein jour et à tout moment, cette unité de la lumière de ma Volonté, fit couler en Elle toute la Vie Divine.

 

Elle Lui apportait

-des mers de lumière, de joies, de bonheurs, de connaissances divines,

-des mers de beauté, de gloire, d'amour.

Triomphante, Elle amena à son Créateur, toutes ces mers comme étant siennes.

Elle Lui témoignait son amour, son adoration, pour qu'Il succombe à sa beauté.

 

Et la Divinité fit couler de nouvelles mers encore plus belles. Son amour étant immense et de la même nature qu' EIIe.

Elle put aimer pour tous, suppléer pour tous.

Ses actes les plus petits dans l'unité de cette lumière furent supérieurs aux actes les plus grands et aux actes de toutes les créatures réunies.

 

C'est pourquoi on peut appeler

les sacrifices, les œuvres, l'amour des autres créatures,

-des petites flammes par rapport au soleil,

-des gouttelettes vis-à-vis de la mer,

en comparaison avec les actes de la Souveraine Reine.

 

Car, en vertu de l'unité de la lumière de la Suprême Volonté,

Elle triompha de tout et

Elle surpassa son propre Créateur en l'emprisonnant dans son sein maternel.

 

Ma Mère possédait l'unité de la lumière de ma Volonté et régna sur tout. Ainsi elle put former ce prodige inédit .

Et elle put administrer au Divin Prisonnier.les actes dignes de Lui.

 

Adam, perdait l’unité de la lumière.

Il tomba et formait la nuit, les faiblesses, les passions, pour lui et les générations à venir. Cette Vierge sublime ne faisait jamais sa propre volonté et resta perpétuellement ‘juste’ et dans le Soleil Eternel

Pour Elle, ce fut toujours le jour.

Elle faisait surgir le jour du soleil de la justice pour toutes les générations.

 

Cette Vierge Reine a conservé au fond de son âme immaculée l'unité de la lumière de la Volonté Éternelle .

Cela suffit pour Nous donner

la gloire de tous,

les actes de tous et

le retour de l'amour de toute la Création.

 

La Divinité, grâce à Elle, en vertu de ma Volonté, sentit revenir les joies et le bonheur qu'EIIe voulait recevoir à travers la Création.

Nous pouvons donc l'appeler : la Reine, la Mère, la Fondatrice. les fondements et

le Miroir de ma Volonté,

dans lequel tout le monde peut se regarder pour recevoir d'Elle, la vie de ma Volonté."

Après cela je me sentis comme imprégnée de cette lumière.

Je comprenais le grand prodige de la vie dans l'unité de la lumière de la Supreme Volonté. Mon doux Jésus, revenant, ajouta:

" Ma fille, Adam en l'état d'innocence et ma Mère Céleste possédaient l'unité de la lumière de ma Volonté.

Ce n’était pas leur propre vertu, mais communiquée par Dieu. Mon Humanité la possédait par ma propre vertu.

Car, en Elle il y avait

-non seulement l'unité de la lumière de la Suprême Volonté,

-mais aussi le Verbe Eternel.

Moi, j’étais inséparable du Père et du Saint Esprit. Ainsi la vraie et parfaite bifurcation put se produire.

C'est à dire: en restant au Ciel, Je descendis dans le sein de ma Mère Le père et le Saint Esprit étant indissociables de Moi.

Eux aussi Me suivirent tout en restant, en même temps, dans les Cieux.

Pendant que Jésus parlait, je me demandais si les Trois Divines Personnes avaient souffert toutes les trois, ou seulement Jésus, le Verbe .

Jésus, en poursuivant, me dit:

" Ma fille, le Père et le Saint Esprit

-ne faisant qu'Un avec Moi,

-Me suivirent.

Moi Je fus, en meme temps, dans les Cieux avec eux.

Mais le devoir de souffrir, satisfaire et racheter l'homme m'incomba.

 

Moi, le fils du Père, Je pris la charge de réconcilier Dieu avec l'homme. Notre Divinité est intangible, ne peut ressentir la moindre souffrance.

 

Ce fut mon Humanité, qui avec les Trois Divines Personnes de façon inséparable,

-se livrait à la Divinité,

-souffrit le martyre.

Il satisfaisait en mode divin.

 

Mon Humanité, possédait

-pas seulement la plénitude de ma Volonté en tant que sa propre vertu,

-mais le Verbe Lui-même.

Ainsi mon inséparabilité avec le Père et le Saint Esprit dépassa de façon plus parfaite -aussi bien Adam innocent

-que ma propre Mère.

Car, pour eux c'était la grâce, alors que pour Moi c'était ma nature.

 

Eux devaient puiser de Dieu: la lumière, la grâce, la puissance, la beauté. En Moi Il y avait la Source qui faisait jaillir la lumière, la beauté etc. ...

Ainsi, la différence entre

celle qui était innée en Moi et

celle de ma Mère qui était due à la grâce,

fut si grande qu'Elle resta éclipsée devant mon Humanité.

 

Ma fille, sois attentive,

ton Jésus, détient la source qui jaillit,

-ayant toujours à te donner

-ainsi que toi à prendre.

 

Malgré tout ce qui fut déjà dit sur ma Volonté, Je n'en ai pas fini. Il ne te suffira

-ni la courte vie de l’exil,

-ni toute l'éternité

pour que Je puisse te faire connaître la longue histoire de ma Suprême Volonté et

pour t'énumérer les grands prodiges qu'Elle contient.

 

Faisant mes actes habituels dans la Suprême Volonté, j'essayais de retracer tout ce que firent mon Jésus, ma Mère Céleste, la Création et toutes les créatures

Mon doux Jésus m'aida à me souvenir de tous ceux que j'omettais d'évoquer, n'en ayant pas la capacité, et avec toute sa bonté Il me rappela son acte en disant:

" Ma fille, dans ma Volonté tous mes actes sont présents, rangés entre eux. Regarde,

ici Il y a ceux de mon enfance, avec mes larmes, mes vagissements,

même celui de quand, petit enfant, passant dans les champs, Je cueillais des fleurs.

 

Viens mettre ton « je t'aime » sur les fleurs que Je cueille et sur mes mains qui s'allongent pour les cueillir.

Dans ces fleurs

-c'est toi que Je regardais,

-c'est toi que Je cueillais telle ma petite fleur de ma Volonté.

Ne veux-tu donc pas tenir compagnie à tous mes actes d'enfance avec ton amour et

en t'amusant avec Moi dans ces actes innocents?

 

Regarde la suite: petit enfant, las de pleurer pour les âmes, Je faisais une petite sieste mais, avant de fermer les yeux,

-c'est toi que Je voulais pour me réconcilier avec le sommeil,

-voulant d'abord te voir embrasser mes larmes en imprimant un « je t'aime »

dans chaque larme et,

avec la rengaine de ton « je t'aime », permettre au sommeil de fermer mes yeux.

 

Pendant que Je dors ne me laisse pas seul,

-attends que Je me réveille afin que,

-comme tu as fermé mon sommeil, tu ouvres mon réveil avec ton « je t'aime ».

 

Ma fille, qui était destiné à vivre dans ma Volonté, était inséparable d'avec Moi.

Du fait que, à l'époque, tu n’étais pas là,

-ma Volonté te montra à Moi,

-me redonna ta compagnie, tes actes, ton « je t'aime ». Sais-tu ce que signifie un « je t'aime » dans ma Volonté?

 

Ce « je t'aime » renferme un bonheur éternel, un amour

A mon âge infantile cela suffit à me rendre heureux et à former, autour de Moi, une mer de joies me permettant de mettre de côté toute l'amertume que les créatures Me procuraient.

Si tu ne suis pas tous mes actes, tes actes laisseront un vide dans ma Volonté.

Sans ta compagnie, Je me sentirai isolé. Je veux ton lien avec tout ce que Je fis

La volonté qui nous unit est une seule, l'acte ne peut que l'être aussi.

 

Suis-Moi encore, regarde lorsqu'à l'âge de deux ou trois ans

Je m'éloignais de ma Mère et, agenouillé, avec mes petits bras ouverts en forme de croix,

 

-Je priais mon Père Céleste

pour qu'Il ait pitié du genre humain,

j’embrassais, avec mes petits bras, toutes les générations. Ma position était poignante.

Si petit, à genoux avec les petits bras ouverts, pleurant, priant... Ma Mère n'aurait pas pu résister en Me voyant.

Son amour maternel si fort, l'aurait fait succomber

 

Toi, qui n'as pas l'amour de ma Mère, viens

-soutenir mes petits bras,

-sécher mes larmes,

mets un « je t'aime » là où Je mis mes petits genoux pour que ce soit moins pénible.

Enfin, jette-toi dans mes petits bras

pour que Je t'offre à mon Père Céleste en tant que fille de ma Volonté.

 

C'est depuis ce temps-là que Je t'appelle.

Lorsque Je me retrouvais tout seul, abandonné de tous, Je me disais:

" Si tout le monde me quitte, la nouvelle-née de ma Volonté ne me laissera jamais tout seul." L'isolement m'est trop pénible, alors mes actes attendent les tiens et aussi ta compagnie."

 

Mais comment écrire tout ce dont mon doux Jésus me parla concernant les actes de sa Vie? Si je devais tous les mentionner, ce serait trop long, remplissant des livres entiers,

donc j'arrête ...

 

Suite à cela, je dis à mon aimable Jésus:

" Mon Amour, si Tu désires autant que ta très Sainte Volonté soit reconnue et règne, avec son plein pouvoir, au milieu des créatures, pourquoi, à Ta venue sur la terre avec ta Mère Céleste qui, ayant obtenu le Rédempteur désiré aurait pu obtenir le désiré FIAT, Tu ne pus réaliser, en même temps que la Rédemption, l'accomplissement de ta très Sainte Volonté?

 

Ta présence visible aurait aidé, facilité de façon admirable le Règne de la Suprême Volonté sur la terre; par contre, que ce soit fait par cette créature pauvre, mesquine et incapable, cela ne me paraît pas à la hauteur de sa gloire et de son triomphe." Bougeant en moi, mon doux Jésus me répondit:

 

" Ma fille, tout fut programmé, l'époque et l'heure, aussi bien pour la Rédemption que pour ma Volonté sur terre afin qu'Elle y règne. Il fut établi que ma Rédemption servirait en tant qu'aide, n'étant pas l'origine de l'homme et surgit, en tant que moyen, après que l'homme se fut éloigné d'elle.

A l'inverse, ma Volonté fut l'origine de l'homme et la fin dans laquelle Il doit se refermer; toutes les choses ont commencé dans ma Volonté et tout doit revenir en Elle, et même si certaines prennent du retard, aucune n'échappera à l'éternité.

C’est aussi pour cette raison que ma Volonté a la suprématie.

 

Pour que la Rédemption puisse se faire, Je me devais d'avoir une Mère Vierge, conçue sans la noirceur du péché originel; étant obligé de m'incarner, Il était convenable pour Moi, Verbe Éternel, que, pour former ma très Sainte Humanité, mon sang ne soit pas infecté.

 

Or, pour faire connaître ma Volonté, pour qu'Elle y règne, Je n'ai pas besoin d'une deuxième mère selon l'ordre naturel.

Par contre, Il m'en fallait une deuxième selon l'ordre de la grâce

Car, pour que ma Volonté puisse régner, Je n'ai pas besoin d'une autre Humanité mais de faire en sorte qu'Elle soit connue.

Ainsi, attirée par ses prodiges, sa beauté, sa sainteté et les bienfaits qu'Elle apporte à la créature, elle-même puisse se soumettre à Son pouvoir toute en amour.

 

En t'élisant pour la mission de ma Volonté, selon l'ordre naturel Je t'ai prise dans la lignée ordinaire.

 

Mais, pour la dignité de ma Volonté, selon l'ordre de la grâce,

-Je devais t'élever très haut

- pour que plus aucune noirceur ne reste dans ton âme,

ce qui aurait pu causer la réticente de ma Volonté pour y régner.

 

Si pour racheter l'homme mon Humanité avait besoin du sang pur de la Vierge Immaculée, aussi, pour former en toi la vie de ma Volonté,

Il fallait la pureté, la blancheur, la sainteté, la beauté de ton âme.

 

Mon Humanité s'étant formée dans le sein de ma Mère, cette Humanité fut donnée à tous, bien entendu à ceux qui le voulurent, en tant que salut, lumière, sainteté.

Ainsi, cette vie de ma Volonté en toi sera distribuée à tous, de façon à se faire connaître et prendre son pouvoir.

 

Si J'avais voulu te libérer du péché originel, comme ma Mère Céleste, pour que ma Volonté prenne vie en toi, personne ne se serait soucié d'être "habité" par ma Volonté.

On aurait dit: " Pour que la vie de la Suprême Volonté règne en nous Il faut être la deuxième mère de Jésus et avoir ses privilèges."

 

Par contre, sachant que tu appartiens à la même lignée qu'eux, conçue comme eux,

s'Ils le souhaitent et faisant appel à leur bonne volonté,

Ils pourront eux aussi connaître la Suprême Volonté,

-ce qu'Il faut faire pour qu'Elle règne en eux, les bienfaits qui en découlent, le bonheur terrestre et céleste préparé, de façon distincte, pour ceux qui feront régner ma Volonté.

 

Ma Rédemption fut comme l'arbre de ma Volonté planté en vous,

-arrosé par mon sang,

-cultivé et bêché à la sueur de mon front dans des souffrances inaudibles,

-fertilisé par les sacrements.

 

Au départ, Il fallut faire en sorte que l'arbre grandisse,

-ensuite que les fleurs poussent et,

-in fine, que les fruits célestes de ma Volonté mûrissent.

 

Pour faire mûrir ces fruits précieux,

-mes trente-trois années ne furent pas suffisantes,

-les créatures n'étant pas prêtes, disposées à goûter ces mets si délicats que Je leur donnais, tout le Ciel.

 

Alors Je me suis contenté de planter l'arbre

-laissant tous les moyens possibles pour qu'Il grandisse beau et gigantesque et,

-en temps voulu, pour le moment où les fruits seront mûrs et prêts à être cueillis, Je t'ai choisie tout particulièrement pour que tu connaisses tout le bien qu'Elle possède et, ayant élevé à nouveau la créature à son origine, celle-ci mettra de côté sa volonté qui fut la cause de sa chute et, mangeant ces fruits précieux, leur goût sera si sublime qu'Il contribuera à enlever toute la pourriture des passions et de sa volonté restituant le pouvoir à ma Volonté.

 

Elle embrassera tout en Elle dans une seule et même étreinte, unissant tout: la Création, la Rédemption et l'accomplissement de la finalité pour laquelle tout fut créé, c'est à dire, pour que ma Volonté soit connue, aimée et accomplie au Ciel comme sur la terre."

" Moi: " Jésus, mon amour, plus Tu en dis et plus je sens le poids de ma petitesse craignant qu'elle puisse faire obstacle au Règne de ta Volonté sur la terre. Oh! Si Ma Mère et Toi vous l'aviez fait directement depuis la terre, ta Volonté aurait eu son plein effet." Interrompant mes dires Jésus ajouta:

 

" Ma fille, notre devoir aboutit pleinement, à toi d'accomplir le tien. C'est ton devoir; la Souveraine Reine et Moi ne sommes pas touchés par la souffrance, nous sommes impassibles et en état de gloire complète, la souffrance n'a donc plus rien à voir avec Nous.

 

Par contre, en ce qui te concerne, les peines te viennent en aide pour pouvoir obtenir le FIAT Suprême, de nouvelles connaissances, de nouvelles grâces et Moi, tout en étant au Ciel, Je resterai caché en toi pour bâtir un Règne à ma Volonté. Ma puissance est toujours la même, faisant au Ciel ce que Je pourrais faire si J'étais en chair et en os sur la terre; quand Je le décide, et la créature est consentante se livrant complètement à ma Volonté, Je l'investis en lui faisant faire ce que Je ferai Moi-même. Sois bien attentive et fais ton devoir."

 

Je me sentis pleine de défauts, en particulier pour la répugnance éprouvée lorsqu'Il s'agit d'écrire des choses intimes entre Notre Seigneur et moi; le poids que je ressens est si pénible que je donnerais n'importe quoi pour éviter de le faire, mais l'obéissance envers qui est au-dessus de moi me l'impose et bien que j'aie envie de protester, exprimant mes raisons pour ne pas le faire, je finis toujours par céder.

 

outre, après une telle dispute, je me sentais pleine de défauts et méchante et, à l'arrivée de Jésus, je Lui dis:

 

" Jésus, ma vie, aie pitié de moi, regarde mes défauts et à quel point je suis méchante."

 

Jésus, avec plein de bonté et de tendresse me répondit:

 

" Ma fille, n'aie pas peur, Je suis là pour te surveiller et être le gardien de ton âme pour que le moindre petit péché ne puisse y entrer et, là où les autres et toi voyez des défauts et des méchancetés, Je n'en trouve pas, Je vois plutôt que ton néant ressent davantage le poids du Tout car plus Je t'élève intimement vers Moi, en te communiquant ce que le Tout veut faire de ton néant, d'autant plus tu ressens ta nullité et, presque effrayée, écrasée par le Tout, tu voudrais éviter de manifester, et encore moins de coucher sur le papier, ce que le Tout veut faire de ce néant; de toute façon, malgré ta répugnance, Je gagne toujours te faisant faire ce que Je veux

 

Cela se produit aussi pour ma Mère Céleste alors qu'on Lui annonça: " Je te salue Marie, pleine de grâce, Tu enfanteras le Fils de Dieu. "

 

En entendant cela Elle fut effrayée, trembla et dit:" Comment est-ce possible?" Mais répondit: " Qu'Il me soit fait selon ta parole." Sentant tout le poids du Tout sur son néant, bien naturellement Elle prit peur. Voilà pourquoi, quand Je te fais part de ce que Je veux faire de toi et ton néant est effrayé, Je vois se renouveler la peur de la Souveraine Reine et, compatissant, J'élève ton néant, le renforce pour qu'Il puisse soutenir le Tout. Ne te fais donc pas de souci, pense plutôt à faire opérer le Tout en toi."

 

 

Pendant que je continuais mes actes habituels dans la Suprême Volonté, embrassant tout et tous pour apporter à mon Créateur les actes de tous en un

seul, mon doux Jésus sortit de moi et, tout embrassant en même temps que moi, IL se joignit à moi faisant tout ce que je faisais en me disant très amoureusement:

 

" Ma fille, J'aime tellement les actes faits dans ma Volonté que Je m'engage personnellement à les garder dans l'unité de ma Lumière Suprême les rendant inséparables de mes propres actes. Si tu savais comme Je suis jaloux de ces actes qui me glorifient de façon divine, chacun d'eux étant tel le début d'une nouvelle fête dans la Création et la Patrie Célestes entières; ces actes, coulant comme des rayons de lumière dans ma Volonté , où qu'Elle soit, apportent de nouvelles joies, fêtes et bonheurs.

 

Ces actes sont les joies, la fête, le bonheur que la créature forme dans la Volonté de son Créateur

Est-ce pour toi pas grand-chose que la créature puisse former et apporter la fête, la joie et le bonheur à son Créateur en faisant régner partout notre Volonté?

 

C'est ce qui arriva à ma Reine Mère qui œuvra toujours dans l'unité de la lumière de la Suprême Volonté

Tous ses actes, son rôle de Mère, son droit d'être Reine restaient inséparables de son Créateur

La Divinité,

-en dégageant les actes de la béatitude pour féliciter la Patrie Céleste,

-dégage en même temps les actes de la Mère Céleste permettant à tous les saints d'être investis,

-non seulement de nos joies et nos béatitudes mais

-aussi de l'amour maternel de leur Mère,

-de la gloire de leur Reine et

-de tous ses actes convertis en joies pour toute la Jérusalem Céleste.

 

C'est ainsi que toutes les fibres de son cœur maternel

aime du même amour, tous les enfants de la Patrie Céleste,

distribuant à tous ses joies de Mère et sa gloire de Reine.

 

Elle fut Mère d'amour et de souffrance sur la terre pour ses enfants, qui Lui coûtèrent cher, autant que Lui coûta la vie de son Fils Dieu .

En vertu de l'unité de la lumière de la Suprême Volonté qu'Elle possédait, ses actes restèrent inséparables des nôtres.

Au Ciel, Elle est Mère d'amour, de joie et de gloire pour tous ses enfants célestes.

C’est pourquoi tous les saints ont

-un amour plus grand,

-plus de gloire et de joies

grâce à leur Mère et Reine Souveraine.

 

C'est la raison pour laquelle J'aime tant celle qui vit dans ma Volonté,

-descendant jusqu'à elle pour faire ce qu'elle fait,

-pour l'élever dans le Sein de l'Éternel,

-pour que son acte fasse un avec son Créateur."

 

Suite à cela, pensant à la Volonté bénie de Dieu, beaucoup de choses tournaient dans mon esprit . Il n'est pas nécessaire de les mettre par écrit. Mon doux Jésus, revenant, ajouta:

 

" Ma fille, le triomphe de ma Volonté relie la Création à la Rédemption. On pourrait l'appeler un triomphe unique

La chute de l'homme fut causée par une femme.

Ce fut grâce à une Femme Vierge qui fit naître mon Humanité liée au Verbe Éternel que, quatre mille ans après, fut apporté le remède à la chute de l'homme.

 

Maintenant le remède trouvé, faut-Il que ma Volonté seule reste sans son plein accomplissement ?.

Elle tient son acte primordial aussi bien dans la Création que dans la Rédemption.

Voilà pourquoi, deux mille ans plus tard, Nous avons choisi une autre vierge en tant que triomphe et complétude de notre Volonté.

 

C'est Elle qui installe son Règne dans ton âme et en se fait connaître, grâce à sa connaissance.

Elle t'a permis de t'élever pour pouvoir vivre dans l'unité de sa lumière. Elle a formé ta vie en Elle et la Divine Volonté formait la sienne en toi. Elle a installé en toi sa domination.

Elle fait le lien pour étendre sa domination aux autres créatures.

 

Le Verbe, descendant dans le sein de la Vierge Immaculée, ne fut pas

uniquement à Elle.

 

En effet, en créant le lien de connexion avec les créatures, Je me rendis disponible comme remède, pour tous

C'est ce qu'Il adviendra de toi

Car, ayant formé son Royaume en toi, la Suprême Volonté établit les communications pour faire connaître aux créatures tout ce que Je t'ai appris sur Elle :

-les connaissances,

-le moyen permettant de vivre en Elle,

-ses souhaits.

 

Elle désire

-que l'homme revienne dans ses bras,

-qu'Il réintègre son origine dans l'Éternelle Volonté d'où Il sortit.

 

-Ces voies de transmission, ces liens d'union,

la propagation de la lumière, la petite brise,

ce sont les moyens de leur faire respirer l'air de ma Volonté

pour désinfecter l'air de la volonté humaine,

et le vent impétueux pour conquérir et éradiquer les volontés les plus rebelles.

 

Chaque connaissance concernant ma Volonté, a une puissance créatrice.

Le tout c'est de faire sortir ces connaissances afin que leur puissance

arrive à toucher leurs cœurs, profondément,

les soumet à ma domination.

 

Ne fut-Il pas le cas de la Rédemption?

Tant que Je fus avec ma Mère, pendant la vie cachée à Nazareth, tout fut passé sous silence autour de Moi.

Le fait d'être resté caché avec ma Reine Céleste, servit admirablement

-à former le fondement de la Rédemption, et

-à pouvoir annoncer que J'étais déjà parmi eux.

Mais quand Ses fruits furent-Ils connus par les peuples?

 

A ma sortie en public, Je me fis connaître.

Je leur parlais avec la puissance de ma parole créatrice.

Puisque tout ce que Je fis et dis se divulgua et se divulgue encore aujourd'hui

dans les peuples, les fruits de la Rédemption eurent et ont toujours leurs effets.

 

Si, par contre, personne n'eut été au courant de ma venue sur terre, la Rédemption aurait été chose morte et sans effet pour les créatures.

C'est donc la connaissance qui a donné la vie à Ses fruits.

 

Il en sera de même de ma Volonté.

La connaissance donne la vie aux fruits de ma Volonté.

Pour cette raison J'ai voulu renouveler ce que Je fis pour la Rédemption :

-choisir une autre vierge,

-rester caché avec elle quarante ans durant voire plus,

-l'isolant de tous comme une répétition de Nazareth,

-étant libre avec elle de la mettre au courant

de toute l'histoire, des prodiges, des bienfaits que ma Volonté contient, formant ainsi en elle la vie de ma Volonté.

 

 J’ai choisi Joseph en tant que tuteur, coopérateur et surveillant de la Reine Souveraine et Moi.

Aussi, J'ai mis à tes côtés la vigilante assistance de mes ministres en tant que

-coopérateurs, tuteurs et

-dépositaires des connaissances, bénéfices et prodiges contenus dans ma Volonté.

 

Ma volonté veut établir son Règne parmi les peuples Ainsi Je veux

-que tu déposes en eux cette doctrine céleste, tels des nouveaux apôtres

-formant avec eux, au départ, un cercle servant de conjonction avec ma Volonté et la transmettant, par la suite, aux peuples.

 

Si cela n'était ou n'avait pas été le cas,

-Je n'aurais pas insisté autant pour que tu écrives,

ni J'aurais permis la visite quotidienne du prêtre, mais J'aurais laissé toute mon œuvre entre toi et Moi.

Fais donc attention et laisse-Moi libre de faire ce que Je veux."

 

Comment exprimer à quel point j'étais confuse après les dires de Jésus? Restant muette, du fond de mon cœur je répétais Fiat, Fiat, Fiat.


 

Après des journées fort pénibles étant privée de mon doux Jésus, je n'en pouvais plus, gémissant sous un pressoir qui broyait aussi bien mon âme que mon corps, regrettant ma patrie céleste, où, même pas un seul instant, je serais restée séparée de Celui qui est toute ma vie et mon suprême et unique bien.

 

Étant arrivée au bout de mes forces, sans la présence de Jésus, je sentis mon âme se remplir de Lui, me voyant comme un voile le recouvrant; alors que je pensais à Lui, l'accompagnant dans les souffrances de sa Passion, en particulier à l'acte où Ponce Pilate le montra au peuple en disant: "Voici l'homme", mon doux Jésus me dit:

 

" Ma fille, au moment où Ponce Pilate dit: "Voici l'homme", Ils crièrent tous: "crucifie-le, crucifie-le, nous le voulons mort." De même que mon propre Père Céleste et mon inséparable Mère meurtrie, et non seulement les présents mais aussi tous les absents et toutes les générations passées et futures; si certains ne l'exprimèrent pas par des mots, Ils le firent par des faits, car personne ne demanda à ce que Je vive et le fait de se taire confirme les dires des autres.

 

Ce cris de mort de la part de tous fut très douloureux pour Moi et Je ressentis autant de morts que le nombre de cris "crucifie-le";

 

Je me sentis comme noyé dans les souffrances et les morts, d'autant plus, en remarquant qu'aucune de mes morts n'apportait de nouvelle vie et ceux qui recevaient la vie grâce à ma mort, ne bénéficiaient pas du fruit complet de ma Passion et de ma mort.

 

Ma souffrance fut telle que mon humanité gémissante allait succomber rendant son dernier souffle, mais, au moment de mourir, ma Suprême Volonté, par son omnivoyance, montra à mon Humanité mourante, tous ceux en qui l'Éternelle Volonté aurait régner avec son Pouvoir absolu, ce qui leur aurait permis d'avoir le fruit complet de la Passion et de ma mort;

 

ma Mère, à leur tête, fut dépositaire de tous mes biens et des fruits de ma Vie, Passion et Mort, ne laissant s'échapper le moindre petit soupir dont Elle gardait

le précieux fruit, et, c'est par Elle, qu'Ils devaient être transmis à la nouvelle-née de ma Volonté ainsi qu'à ceux en qui la Suprême Volonté aurait eu sa Vie et son Règne.

 

Lorsque mon Humanité mourante vit le fruit complet de ma Vie, Passion, et Mort, sauvé et en sûreté, Elle put reprendre et continuer le cours de la douloureuse Passion. Ce n'est donc que ma Volonté qui porte toute la plénitude de mes biens et le fruit complet au sein de la Création, Rédemption et

Sanctification. Partout où Elle règne, toutes nos œuvres sont pleine de vie, Il n'y a pas de choses faites à moitié ou incomplètes, tandis que où Elle ne règne pas, bien qu'Il puisse y avoir quelque vertu, tout est misère et incomplet;

 

s'Il y a des fruits, Ils sont verts et ne mûrissent pas et, s'Ils prennent les fruit de ma Rédemption, Ils en prennent modérément et en petite quantité, et Ils grandissent ainsi faibles, malades et fiévreux; c'est pourquoi, le peu de bien qu'Ils font, est laborieux, se sentant écrasés par le peu de bien accompli; à l'inverse, ma Volonté vide la volonté humaine la remplissant de force divine et de vie dans le bien et, par conséquent, qui la fait régner en elle, fait le bien sans difficulté, la vie qu'elle contient lui permettant d'opérer le bien avec une force irrésistible;

 

mon Humanité trouva la vie dans ma Passion, ma Mort et en qui devait régner ma Volonté, et, tant qu'Elle n'aura pas son Règne dans les âmes, la Création et la Rédemption seront toujours incomplètes."

 

Après quoi je me mis à faire mes actes habituels dans la Suprême Volonté et mon doux Jésus, sortant de moi, suivait du regard tout ce que je faisais et, voyant que tous mes actes s'identifiaient aux siens et en vertu de la Suprême Volonté, suivaient le même chemin que les siens, donnant deux fois le même bien, la même gloire à notre Père Céleste, pris d'un excès d'amour IL me serra sur son cœur en me disant:

 

" Ma fille, bien que tu sois petite et nouvelle-née dans ma Volonté et que tu vives dans son Règne, ta petitesse est mon triomphe et quand Je te vois opérer en Elle, Je suis, dans le Règne de ma Volonté, comme un roi qui a soutenu une longue guerre, son idéal étant la victoire et qui, se trouvant victorieux, reprend confiance après la bataille sanglante, les privations endurées et les blessures infligées encore visibles sur sa personne, son triomphe prenant forme grâce aux conquêtes accomplies. Le roi veut tout admirer, son regard se délecte du Règne

conquis et, triomphant, Il fait la fête;

 

Je suis tel que lui, mon idéal dans la Création étant le Règne de ma Volonté dans l'âme de la créature; mon objectif premier était de reproduire en l'homme la Divine Trinité en vertu de l'aboutissement de ma Volonté en lui, mais l'homme s'étant soustrait à Elle, Je perdis mon Règne en lui; pendant près de six mille ans Je dus soutenir une longue bataille mais, bien que longue, Je n'ai jamais cessé de croire en mon idéal ni en mon objectif premier, et ne cesserai jamais;

 

Je vins dans la Rédemption pour réaliser mon idéal et mon objectif premier, c'est à dire, le Règne de ma Volonté dans les âmes, tant et si bien que pour venir, mon premier Règne de la Suprême Volonté fut créé dans le cœur de ma Mère Immaculée, à l'extérieur duquel Je n'aurais jamais pu venir sur la terre; malgré les souffrances et les privations et le fait d'avoir été blessé et tué, le Règne de ma Volonté ne se réalisa pas; Je bâtis les fondations, faisant des préparatifs, mais la bataille sanglante entre la volonté humaine et la Divine continua.

 

Maintenant, ma petite fille, te regardant opérer dans le Règne de ma Volonté, la façon dont tu t'y prends, le fait qu'IL s'établisse de plus en plus en toi, Je me sens victorieux de ma longue bataille et tout se présente à Moi tel un triomphe et une fête, mes souffrances, mes privations et mes blessures me sourient et ma propre mort me redonne la vie dans ma Volonté en toi.

 

Ainsi Je me sens vainqueur de la Création, de la Rédemption, lesquelles permettent à ma nouvelle-née de ma Volonté, les longs tours, les envols rapides, les interminables promenades dans le Règne de ma Volonté dont Je suis fier et, me délectant, Je suis du regard tous les pas et actes de ma petite fille.

 

Tu vois, nous avons tous un idéal et, une fois qu'Il est réalisé, nous sommes contents; celui d'un petit enfant est de s'attacher au sein de sa maman et, lorsqu'Il pleure et sanglote, Il suffit que sa maman lui donne le sein pour qu'Il cesse de pleurer recouvrant le sourire ; victorieux, Il tète jusqu'à en être rassasié et en tétant, triomphant Il s'endort;

 

C'est pareil pour Moi, après avoir longtemps pleuré, voyant le sein de l'âme m'ouvrir les portes pour installer le Règne de la Suprême Volonté, mes larmes s'arrêtent et m'élançant sur son sein et suçant son amour et les fruits du Règne

de ma Volonté, Je m'endors et me repose en vainqueur.

 

De même pour le petit oiseau, dont l'idéal est la graine, en la voyant, Il bat des ailes, court, se précipite sur la graine et, un fois prise dans son bec, triomphant, Il reprend son envol; Je suis tel que l'oiseau, volant et virevoltant, tournant et me retournant pour former dans l'âme le Règne de ma Volonté pour qu'elle me fasse trouver la graine de ma nourriture, Moi-même ne prenant d'autre nourriture que celle créée dans mon Règne et, quand Je vois cette graine céleste, encore plus que le petit oiseau, Je vole pour m'en nourrir.

 

Pour chacun, tout réside dans le fait de pouvoir réaliser l'idéal qu'on s'est fixé, c'est pourquoi, te voyant œuvrer dans le Royaume de ma Volonté, Je vois mon idéal réalisé ayant le retour de l'œuvre de la Création et Rédemption et le triomphe de ma Volonté établie en toi. Sois donc attentive, faisant en sorte que la victoire de ton Jésus soit en toi en permanence."

 

Suite à cela, mon doux Jésus bougea en moi et très tendrement me dit:

 

" Ma fille, dis-moi, quel est-Il ton idéal, ton objectif? "

 

Moi: " Jésus, mon Amour, mon idéal est d'accomplir ta Volonté et, mon but, de faire en sorte qu'aucune pensée, parole, battement et œuvre ne sorte du Règne de ta Suprême Volonté, mais qu'Ils soient conçus, nourris, grandis, formant leur vie et, s'Il le faut, leur mort en Elle;

 

je sais que dans ta Volonté les actes ne meurent pas, une fois nés, Ils vivent éternellement, c'est donc au Règne de ta Volonté dans mon âme auquel j'aspire, étant mon idéal, mon premier et dernier objectif." Jésus amoureux et festoyant ajouta:

 

" Ma fille, puisque ton idéal et le mien ne font qu'un, Je réunis notre but, bravo, bravo, à la fille de ma Volonté et, les deux étant les mêmes, toi aussi tu as supporté une bataille de longue haleine pour conquérir le Règne de ma Volonté, endurant des souffrances, des privations, restant même prisonnière de ta petite chambre, reléguée dans ton petit lit pour obtenir ce Règne que nous avons, tous deux, tant désiré;

 

Il nous a coûté très cher à tous les deux mais, maintenant, nous sommes, toi et Moi, triomphants et conquérants et, toi aussi, tu es la petite reine dans le Règne

de ma Volonté et, bien que petite, tu es toujours une reine étant la fille du grand Roi, de notre Père Céleste; en tant que conquérante d'un si grand Règne, tu détiens la Création, la Rédemption et le Ciel entier, tout t'appartient, du fait que tes droits de possession s'étendent partout où règne ma Volonté intègre et permanente et tous t'attendent pour te donner les honneurs qui s'imposent à ta victoire.

 

Tu es aussi la petite fille qui a tant pleuré et soupiré son Jésus, mais en Me voyant, tes larmes s'arrêtèrent; t'élançant en mon sein, victorieuse, tu commenças à sucer ma Volonté et mon amour, et, triomphante, tu te reposas dans mes bras pendant que Je te berçais pour que ton sommeil dure plus longtemps, pouvant ainsi profiter de ma nouvelle-née et étendant en toi, triomphant, le Règne de ma Volonté.

 

Tu es, en même temps aussi, la petite colombe qui tournoyait et virevoltait autour de Moi et, en te parlant de ma Volonté, en te faisant part des connaissances qui Lui sont propres, de ses biens, ses prodiges et même sa douleur, tu battais des ailes et, te précipitant sur les graines préparées devant toi, tu picorais, te nourrissais, reprenais, triomphante, ton vol autour de Moi attendant que Je te donne d'autres graines de ma Volonté;

 

A nouveau, picorant et te nourrissant, tu reprenais ton envol, victorieuse, manifestant le Règne de ma Volonté. Ce qui signifie que, ayant les mêmes prérogatives, mon Règne et le tien ne font qu'un et, ayant souffert ensemble, Il est juste que nous profitions ensemble de nos conquêtes."

 

Ce qui venait d'être dit me surprit énormément, je pensais: " Mais est-ce absolument vrai que le Règne de la Suprême Volonté se trouve dans ma pauvre âme? Je me sentis embarrassée et, si j'écris tout ceci ce fut par obéissance; Jésus me surpris en train d'écrire et, sortant de moi, IL mit ses bras autour de mon cou me serrant très fort ce qui fait que je ne pus continuer à écrire, mon pauvre esprit étant ailleurs, mais Jésus, étant aussi vite reparti, je repris mes écrits. Pour apaiser mes craintes IL me dit:

 

" Ma fille, ma Mère Céleste put me donner aux autres parce qu'elle me conçut en Elle-même, me fit grandir et me nourrit. Personne ne peut donner ce qu'Il ne détient pas et, Me possédant, Elle put me donner aux autres créatures.

Or, Je ne t'aurais autant parlé de ma Volonté si Je n'avais pas voulu former son Règne en toi ni tu ne l'aurais autant aimé s'Il ne t'appartenait pas. On garde les choses qui ne nous appartiennent pas à contrecœur, étant gênantes et représentant un poids ;

 

N'ayant pas en toi la source jaillissant du Règne de ma Volonté, jamais tu n'aurais pu relater ni coucher sur le papier ce que Je te dis; n'ayant pas la possession, tu n'aurais ni la lumière, ni l'amour pour la manifester et, si le Soleil resplendit en toi mettant, avec ses rayons, les mots dans ta bouche, les connaissances et de quelle façon Il veut régner, cela signifie que tu le possèdes et ton devoir est de le faire connaître comme ce fut celui de la Reine Souveraine qui me fit connaître et m'offrit pour le salut de tous."

 

Ce matin ayant fait ma sainte communion habituelle dans la très Sainte Volonté de Dieu, je l'offris à mon cher Saint Louis et non seulement la communion, mais aussi tous les biens qu'Elle contient, pour une gloire éventuelle. Cela faisant, je vis que tous les biens de la Suprême Volonté, tels des rayons de lumière, de beauté et de couleurs différentes, inondaient le cher saint, lui conférant une gloire infinie, alors, mon doux Jésus bougeant en moi me dit:

 

" Ma fille, Louis est une fleur et un saint éclos de la terre de mon Humanité, rendu brillant par les réverbères des rayons du Soleil de ma Volonté; mon Humanité, bien que sainte, pure, noble et unie hypo statiquement au Verbe, était de la terre, et Louis, mieux qu'une fleur, sortit de mon Humanité, pur, saint, noble, possédant la racine de l'amour pur, c'est pourquoi, on peut lire sur chacune de ses feuilles le mot amour; mais ce qui la rend plus belle et éclatante ce sont les rayons de ma Volonté auxquels elle fut toujours exposée, ces rayons donnant un tel développement à cette fleur qu'elle devint une singularité au Ciel comme sur la terre. Si Louis est si beau parce qu'étant issu de mon Humanité, qu'en sera-t-Il de toi et de ceux possédant le Règne de ma Volonté?

Ces fleurs n'écloront pas de mon Humanité mais prendront racine dans le Soleil de ma Volonté, c'est en Elle que se forme la fleur de leur vie, grandissant et s'épanouissant dans le Soleil-même de ma Volonté qui, jaloux de ces fleurs, les cachera dans sa propre lumière. Sur chacune de leur feuilles on lira toutes les particularités des qualités divines, elles seront l'enchantement de tout le Ciel et tous reconnaîtront en elles l'œuvre complète de leur Créateur."

 

Cela disant, mon doux Jésus ouvrit sa poitrine montrant un Soleil immense où Il allait planter toutes ces fleurs et, son amour et sa jalousie étaient si grands, qu'elles ne devaient pas éclore au dehors de son Humanité, mais à l'intérieur de Lui-même.

 

Accomplissant mes actes dans la Suprême Volonté, comme à mon habitude, embrassant tout, Création, Rédemption et tous les autres, pour que mon Créateur puisse avoir en retour l'amour et la gloire que nous Lui devons tous, mon doux Jésus, bougeant en moi, me dit:

 

" Ma fille, la petite fille de ma Volonté ne doit pas uniquement penser à défendre les droits universels de son Créateur, Lui rendant l'amour et la gloire que tous Lui doivent, à l'unisson, mais Il doit tout trouver en elle, du fait que notre Volonté enveloppe tout et tous et, qui vit en Elle, possède les modes universels, pouvant tout nous donner et nous permettre de nous refaire de tout.

 

Étant notre fille elle doit défendre les droits de la Reine Souveraine qui œuvra de façon universelle, ayant un amour, une gloire, une prière, une réparation, une douleur pour son Créateur, pour tous et pour chaque créature, ne laissant s'échapper aucun acte des créatures, destiné à leur Créateur, gardant tout et tous dans son cœur maternel et aimant, de façon universelle, tous et chacun.

 

Nous trouvâmes en Elle toute notre gloire, ne nous refusant quoi que ce soit, non seulement ce qu'Elle était tenue de nous donner, mais aussi ce que les autres créatures nous nièrent et, se conduisant en Mère magnanime, aimante et qui se déchire pour ses propres enfants, les fit tous naître dans son cœur douloureux; chaque fibre de son cœur fut transpercée de douleur à la naissance de chacun de ses enfants et, au coup fatal de la mort de son Fils Dieu, la

douleur de cette mort scella la régénération de la vie des nouveaux enfants de cette Mère endolorie.

 

 

Or, une Reine Vierge qui nous aima tant qui défendit tous nos droits, une Mère si tendre qui eut de l'amour et de la souffrance pour tous, mérite que toi, notre petite nouvelle-née de notre Suprême Volonté, tu l'aimes pour tous, tu Lui rendes tout, et, embrassant tous ses actes dans notre Volonté, tu mettes le tien avec le sien car Elle est inséparable de nous, sa gloire étant la nôtre et la nôtre étant la sienne, d'autant plus que notre Volonté met tout en commun."

 

En entendant cela je me sentis un peu perdue et, ne sachant pas trop comment faire ce que Jésus me demandait, je le priais de me donner les moyens d'y parvenir et Jésus, reprenant ses dires, ajouta:

 

" Ma fille, ma Volonté a tout en Elle, et, en étant jalouse, Elle conserve tous ses actes comme s'Ils n'y en avait qu'un, de la même façon Elle conserve ceux de la Reine Souveraine comme étant à Elle, car cette dernière fit tout en Elle; donc, ma propre Volonté te les rappellera ; maintenant tu dois savoir que : qui a fait du bien et aimé les autres, opérant de façon universelle pour Dieu et pour tous, a tous les droit et ce n'est que justice, sur tout et tous.

 

En opérant en mode universel on opère en mode divin et ma Mère Céleste put œuvrer de la même façon que son Créateur car Elle possédait le Règne de notre Volonté et ayant œuvré dans notre Suprême Volonté, Elle détient les droits des propriétés qu'Elle forma dans notre Règne; qui d'autre pourrait la payer en retour sinon celle qui vit dans le même Règne? Car l'Œuvre universelle n'existe que dans ce Règne, l'amour qui aime et embrasse tout, qui n'abandonne rien.

 

Tu dois savoir que celle qui possède le Règne de ma Volonté sur terre gagne le droit à la gloire universelle au Ciel et de façon innée et simple

Ma Volonté embrasse tout et implique tout le monde et, de celle qui la possède, sortent tous les biens en même temps que la gloire qu'Ils contiennent, c'est pourquoi, la gloire universelle qui sort d'elle, elle la reçoit aussi en même temps.

 

Trouves-tu négligeable le fait de posséder la gloire universelle dans la Patrie Céleste?

Alors fais attention, le Règne de la Suprême Volonté est richissime, des pièces

de monnaie en sortent, Ils t'attendent tous et ma Mère aussi veut qu'on Lui rende l'amour universel qu'Elle eut pour toutes les générations.

Toi, dans la Patrie Céleste, tu auras en retour la gloire universelle, le seul héritage de qui aura possédé le Règne de ma Volonté sur la terre."

 

Après avoir passé d'amères journées de privations, pour me redonner du courage, mon Jésus bien-aimé resta plusieurs heures d’affilée; IL se montra à moi très jeune, d'une rare et ravissante beauté et, s'assoyant sur mon lit près de moi, Il me dit:

" Ma fille, Je sais que tu ne peux pas te passer de Moi, étant pour toi plus que ta propre vie et, si Je ne venais pas, Il te manquerait la substance de la vie, en plus, nous avons plein de choses à faire ensemble dans le Règne de la Suprême Volonté, alors, lorsque tu vois que Je ne viens pas rapidement, ne sois pas accablée, sois certaine que Je viendrai car ma venue nous est nécessaire à tous les deux, mais J'ai des choses à voir dans mon Règne et, en dirigeant, Je me délecte

 

Comment peux-tu douter un seul instant que, dans un Règne que J'ai tellement désiré, Il puisse manquer le Roi du triomphe? Viens donc dans mes bras, pour que Je te redonne de la force."

 

Cela disant Il me prit dans ses bras me serrant très fort contre sa poitrine et, en me berçant, Il me susurra:

 

Dors, dors sur mon sein ma petite nouvelle-née de ma Volonté.

 

Dans les bras de Jésus je me sentais toute petite et n'avais pas envie de dormir, voulant profiter de sa présence; j'aurais voulu Lui dire tant de choses maintenant que mon bien-aimé était près de moi mais, Jésus me berçant toujours, sans m'en rendre compte, je m'endormis tout doucement; dans mon sommeil je sentais le battement de son cœur qui parlait en disant: " Ma Volonté", et l'autre répondait: "Je veux infuser de l'amour dans la petite fille de ma Volonté."

Dans le battement " Ma Volonté" se forma un cercle de lumière plus grand et dans le battement " amour " un cercle plus petit de sorte que le grand renfermait le petit et, pendant mon sommeil, Jésus prit ces deux cercles formés par son battement, les scellant en tout mon être, et moi je me sentis pleine de force, revigorée dans ses bras; que j'étais heureuse! Mais Jésus me serrant un peu plus fort contre Lui, me réveilla et me dit:

 

" Ma petite fille, faisons un petit tour dans la Création où vit la Suprême Volonté qui, faisant son acte distinct dans toute chose créée et triomphant d'Elle-même, magnifie et glorifie, de façon parfaite, toutes les suprêmes qualités.

 

Regardant le ciel ton œil ne verra pas de limites, où qu'Il regarde ce sera toujours le ciel ne sachant où Il commence et où Il finit; image de notre Être qui n'a ni début ni fin et notre Volonté loue, glorifie dans le ciel bleu notre Être Éternel n'ayant ni début ni fin.

 

Ce ciel est parsemé d'étoiles, image de notre Être, le ciel étant unique, de même que la Divinité est un acte unique, mais, dans la multiplicité des étoiles, nos œuvres ad extra descendant de cette acte unique, les effets et les œuvres de ce même acte sont innombrables et notre Volonté magnifie et glorifie, dans les étoiles, les effets et la multiplicité de nos œuvres contenant les anges, l'homme et tout ce qui fut créé.

 

Tu vois comme Il fait bon vivre dans ma Volonté, dans l'unité de cette lumière suprême, connaissant la signification de toute chose créée, louant, magnifiant, glorifiant le Créateur Suprême avec sa propre Volonté dans toutes nos images contenues en chaque chose créée. Regarde le Soleil, sous la voûte céleste on voit un cercle de lumière limitée contenant lumière et chaleur qui, descendant vers le bas, investit toute la terre, image de la lumière et de l'amour du Facteur Suprême qui aime et fait du bien à tous; depuis les hauteurs de sa Majesté, Il descend en bas, jusque dans les cœurs, jusqu'en enfer, mais tacitement, sans bruit où qu'Il se trouve.

 

Oh! Combien notre Volonté glorifie et magnifie notre lumière éternelle, notre amour impérissable et notre imprévoyance. Notre Volonté murmure dans la mer et, dans l'immensité des eaux qui cachent d'innombrables poissons de toutes sortes et couleurs, glorifie notre immensité que tout embrasse, contrôlant tout.

Notre Volonté glorifie

-l'image de notre immuabilité dans la solidité des montagnes;

-l'image de notre justice dans le grondement du tonnerre et dans l'éclat de la foudre;

-l'image de notre joie dans le petit oiseau qui chante, trille et gazouille;

-l'image de notre amour gémissant dans le tourtereau qui gémit;

-l'image du rappel continu fait à l'homme, dans l'agneau qui bêle répétant: " Moi, Moi, viens à moi";

notre Volonté nous glorifie dans le rappel continu fait à la créature.

 

Toute chose créée à un symbole, une image à nous, et notre Volonté s'engage à nous magnifier et glorifier dans toutes nos œuvres

 

Car, étant l'œuvre de la Création et du FIAT, Il était de son intérêt de nous conserver la gloire, dans les choses créées, intègre et permanente.

 

Or, la Suprême Volonté veut donner cet engagement, en tant qu'héritage, à qui doit vivre dans l'unité de sa lumière car Il ne serait pas convenable de vivre dans sa lumière sans s'identifier aux actes du FIAT Suprême, donc, ma petite fille, ma Volonté attend que tu reproduises ses mêmes actes de toute chose créée dans chaque chose, glorifiant et magnifiant ainsi avec la Divine Volonté- même, ton Créateur."

 

Comment parler de toutes les images contenues dans toute la Création de notre Créateur?

Si je devais toutes les divulguer je n'en finirais jamais, voilà pourquoi, pour ne pas être trop longue, j'en ai parlé un peu mais ce fut par obéissance, pour ne pas déplaire à Jésus ...

 

Faisant mes actes habituels, comme à l'accoutumée, dans la Suprême Volonté, je me disais: " Comment se fait-Il que les si nombreux saints de l'ancien testament qui se sont Illustrés par la puissance de leurs miracles tels Moïse, Élie, les multiples prophètes et saints qui se sont succédés après la venue de notre Seigneur, devenus des merveilles de vertu, qu'aucun parmi eux,

n'ait possédé le Règne de la Divine Volonté et vécu dans l'unité de sa lumière? Cela paraît incroyable."

 

A l'instant même où je me posais la question, mon doux Jésus, sortant de moi et me serrant très fort contre Lui, m'a dit:

 

" Ma fille, c'est pourtant vrai que, jusqu'à présent, personne

-n'a possédé le Règne de ma Volonté

-ni profité de toute la plénitude de l'unité de la lumière qu'Elle contient.

 

Si cela avait été le cas, étant donné que

-ce qui m'importe et me glorifie le plus et

-ce qui mettra carrément en sûreté tous les droits divins et

-ce qui complètera l'œuvre de la Création et de la Rédemption,

-mais apportera aussi à la créature le bien le plus grand qui existe au Ciel et su la terre, J'aurais trouvé le moyen de le faire connaître.

Comme Je le fis pour les innombrables vertus et merveilles de mes saints.

 

J'aurais fait connaître celui qui possédait le Règne de ma Volonté,

-qui me tient tellement à cœur,

pour qu'Il le transmette aux autres afin qu'Ils imitent celui qui le posséda.

 

Concernant les saints de l'ancien testament, Ils furent dans les mêmes conditions qu'Adam, car Il manquait le Divin Réparateur, qui devait

-ressouder l'humaine avec la Divine Volonté et, en même temps,

-payer en mode divin, les dettes de l'homme coupable.

 

Aussi bien les saints du passé que les contemporains, ont bénéficié de ma Volonté

Car, dans tout ce qu'Ils ont connu, comme dans les miracles accomplis,

-Il y avait des parcelles de la puissance de ma Volonté léguée par Mo. Par conséquent, tous mes saints ont vécu,

-qui dans son ombre,

-qui dans les reflets de sa lumière,

-qui soumis à sa puissance,

-qui aux ordres de son commandement;

 

Il n'y a pas de sainteté sans ma Volonté,

possédant d'Elle le peu qu'Ils ont connu et pas plus .

Car, le bien ça se gagne et on arrive à le posséder quand on le connait. Personne

-n'acquière un bien, une propriété sans la connaître et

-suppose qu'Il la possède mais sans le savoir.

Pour lui ce bien est comme mort du fait qu'Il lui manque la vie de la connaissance.

 

Or, ma Volonté

-est la chose la plus importante,

-entraîne tout.

Toutes les choses, de la plus grande à la plus petite, se sentent si perdues devant Elle

qu'on devrait avoir d'Elle toutes les connaissances dépassant ce que l'on sait

-de la Création,

-de la Rédemption,

-des vertus et

-de toutes les sciences.

 

Elle devrait être un livre

pour chaque pas,

pour chaque acte et

pour chaque chose créée.

La terre entière devrait être remplie de livres qui dépasseraient la quantité

des choses créées et

-des connaissances ayant rapport avec le Règne de ma Volonté. Mais, où sont-Ils ces livres?

 

Il n'existe aucun livre, on ne connait d'Elle que quelques dires alors qu'Elle devrait être le principe

de toute connaissance,

de toute-chose, étant la vie de tout..

 

Elle devrait se trouver sur tout,

-telle l'image du roi empreinte sur la monnaie qui court dans le Règne,

-telle la lumière du Soleil qui resplendit sur chaque plante pour lui donner la vie,

-telle l'eau qui désaltère les lèvres brûlantes,

-telle la nourriture qui rassasie l'affamé après un long jeûne.

On aurait dû tout savoir des connaissances concernant ma Volonté.

 

Si ce n'est pas le cas, cela signifie que le Règne de ma Volonté n'est pas connu,

donc pas possédé.

 

Connais-tu peut être quelque saint qui serait censé posséder

-ce Règne et

-l'unité de la lumière de la Suprême Volonté? Bien sur que non,

 

Moi-même j’en parlais peu.

Si J'avais voulu en parler longuement, voulant le former dans l'homme

-comme ce fut pour l'innocent Adam,

-étant le point culminant, le plus proche de Dieu,

-s'approchant le plus de la ressemblance divine, la chute d'Adam étant trop récente.

 

Ils se seraient tous découragés.

En me tournant le dos, Ils auraient dit:

" Si l'innocent Adam

-ni se méfia,

-ni eut la constance de vivre dans la sainteté de ce Règne,

en conséquence de quoi Il plongea lui-même et toutes les générations

-dans les misères, les passions et dans des maux irréparables,

comment pouvons-nous étant coupables, vivre dans un Règne aussi saint? C'est vrai qu'Il est beau, mais Il n'est pas pour nous."

 

En plus, étant le point culminant de ma Volonté, Il fallait

-des voies, des moyens de transport, des escaliers,

-des vêtements décents, des mets adaptés pour pouvoir demeurer dans ce Règne.

 

Ma venue sur terre servit donc à former tout cela .

Chaque parole, œuvre, souffrance, prière, exemple, instauration des sacrements, furent

-des voies, des moyens de transport, pour qu'Ils arrivent au plus vite,

-des escaliers pour les faire monter,

-on peut dire que Je les ai habIllés de mon Humanité mélangée à mon sang

pour qu'Ils soient habIllés décemment en ce Règne si saint de ma Volonté que la Sagesse incréée de la Création décida de donner en héritage à l'homme.

 

J'en ai peu parlé, du fait que quand Je parle

-c'est au bon moment et

-selon les circonstances, pendant lesquelles dans ma parole doivent rester enfermées la nécessité et l'utIlité du bien qu'elle contient.

Au lieu de parler Je fis des faits me réservant de te parler, à toi, du Règne de ma Volonté.

Comment aurais-Je pu le posséder sans en avoir la pleine connaissance?

 

D'ailleurs tu dois savoir que dans

-tout ce que Je t'ai manifesté sur Lui,

-ses prodiges, ses biens,

-ce que l'âme doit faire pour pouvoir s'y établir, ma propre Volonté exprime

-le désir que l'homme revienne dans mon Règne.

 

Tout ce que Je fis, la Création, la Rédemption, ont été faits pour qu'Il entre en possession de mon Règne perdu

 

Ce que Je fais ce sont

-des liens de transmission,

-des portes pour qu'Ils puissent entrer,

-des donations,

ce sont des lois, des instructions pour qu'Ils apprennent comment y vivre,

c'est l'intelligence pour qu'Ils comprennent et apprécient le bien qu'Ils possèdent Tout cela manquant, comment auraient-Ils pu posséder ce Règne de ma Volonté?

 

Ce serait comme si quelqu'un voulait passer dans un autre Règne, pour y vivre,

-sans passeport, sans connaître ni les lois, ni les usages, ni la langue. Le pauvre! Son entrée serait inaccessible

S'Il entrait en fraude, Il serait tellement mal à l'aise que, de lui-même, Il aurait envie de ressortir de ce Règne dont Il ne connait rien.

Ma fille, tu ne penses pas

-qu'Il soit plus facIle, plus encourageant et à la portée de la nature humaine, d’entrer dans le Règne de ma Volonté,

-après avoir connu le Règne de la Rédemption,

dans lequel peuvent être guéri les aveugles, les boiteux, les malades. Puisque dans ce Règne n'entrent - ni les aveugles, - ni les malades,

Bien au contraire, Ils sont tous debout et en parfaite santé, trouvant, dans le Règne de la Rédemption, tous les moyens possibles et le passeport même de ma Passion et ma Mort leur permettant de passer dans le Règne de ma Volonté, incités par la vue d'un aussi grand bien, Ils puissent se décider à en prendre possession?

 

Sois donc attentive à ne pas rétrécir, ni diminuer les biens du Règne de ma Volonté et c'est ce que tu fais quand tu ne manifestes pas tout ce que Je te transmets, la connaissance étant la porteuse du don et, si maintenant J'abonde dans la divulgation de ses connaissances, c'est en tant que dons, dans lesquels j'établis ce que Je veux mettre, en plus ou en moins, dans le Règne de ma Volonté, pour le plus grand bien de celui qui le possédera."

 

Étant dans mon état habituel, Jésus me montra la Divine Volonté en train de se déverser sur la terre, ordonnant aux éléments de se déchaîner contre les créatures, et je tremblais, en voyant tantôt les eaux inonder les pays, les recouvrant presque entièrement, tantôt le vent, avec une force impétueuse, transporter et éradiquer plantes, arbres, maisons en les entassant et plongeant de nombreuses régions dans la misère la plus sordide, où serpentaient des tremblements de terre causant d'innombrables dégâts.

Mais comment décrire tous les malheurs qui allaient s'abattre sur la terre?

 

Je voyais, à l'intérieur de moi, mon toujours aimable Jésus souffrir de façon déchirante à cause des offenses perpétrées par les créatures, surtout par rapport aux maintes hypocrisies cachant, sous des bienfaits apparents, du poison, des épées, des lances, des clous, pour le blesser de toutes les manières possibles. Comme s'IL voulait que je souffre avec Lui, Jésus me dit:

" Ma fille, la balance de ma justice est pleine et en train de déborder au- dessus des créatures; veux-tu, en tant que fille de ma Volonté, te soumettre aux conséquences de ma justice en prenant part à ses châtiments?

 

Car, la justice étant en voie de faire de la terre un tas de gravats, si grâce à tes souffrances, elle est assouvie, tu épargneras tes frères. Qui vit dans le haut Règne de ma Suprême Volonté doit défendre et aider qui se trouve en bas."

 

Pendant qu'IL parlait, je me sentis submergée par les contrecoups de la justice divine, et, m'identifiant à Jésus, je partageais ses châtiments, ses blessures, ses innombrables souffrances à tel point que je ne savais plus si j'étais morte ou encore vivante; à mon grand regret, Jésus se retirant, mes peines devinrent plus mitigées et je me remis à poursuivre mon long et dur exIl, mais toujours FIAT! FIAT.

 

J'aurais voulu passer tout cela mais, l'obéissance s'étant imposée, à mon grand regret, je dus quand même en faire allusion, d'ailleurs comment dire dans quel état je me trouvais? Pour me soulager, mon doux Jésus reprit ses dires sur sa très Sainte Volonté :

 

" Ma fille, viens avec Moi au milieu de la Création, le Ciel et la terre t'attendent, Ils veulent celle qui, animée de la même Volonté qui les anime et leur donne vie, fait retentir, dans toute la Création, l'écho très doux de l'éternel amour de leur Facteur, Ils veulent ta voix qui, parcourant chaque chose créée, anime leur muet langage de la pérenne gloire et adoration pour leur Créateur.

 

Puisque toutes les choses créées sont liées entre elles, une étant la force de l'autre, la Suprême Volonté qui les conserve et vivifie étant Une, celle qui la possède est donc liée à elles avec la même force et la même union; si tu n'étais pas au centre de la Création, Il leur manquerait, par ton absence, la force universelle et le lien de l'inséparabIlité, alors viens dans nos possessions, Ils te réclament tous, Je te ferai aussi comprendre, en même temps, autre chose sur l'énorme écart entre la sainteté de qui possède l'unité de la lumière du Règne de ma Volonté et la sainteté de la soumission, de la résignation et des vertus."

 

Au moment où IL me parlait, je me suis retrouvée en dehors de moi, essayant de faire retentir mon « je t'aime » et mon adoration sur toutes les choses créées, et Jésus, avec toute sa bonté, ajouta:

" Ma fille, regarde le ciel, les étoiles, le Soleil, la lune, les plantes, les fleurs, la mer, regarde tout; chaque chose a sa nature distincte, sa couleur, sa petitesse et son hauteur, chacune a sa fonction distincte, l'une ne pouvant faire ce que fait l'autre, ni reproduire les mêmes effets.

 

Ce qui signifie que, chacune est le symbole de la sainteté des vertus, de la soumission et résignation à ma Volonté; selon les vertus qu'elles pratiquèrent, elles acquirent une couleur particulière, pouvant les définir en tant que fleur rouge, ou violette ou blanche, en tant que plante, arbre, étoIle, et, selon leur soumission aux reflets de la Suprême Volonté, elles se développèrent dans la fécondité, la hauteur, la beauté, mais leur couleur est unique car, ma Volonté, tel le rayon du Soleil, leur donna la couleur de la graine qu'eux-mêmes mirent dans leurs âmes.

 

Tandis que la sainteté qui vit dans l'unité de la lumière de ma Volonté, est l'accouchement de cet acte unique de son Créateur et étant un dans les mains créatrices, les rayons de sa Volonté, sortant de Dieu, envahissent tout produisant des œuvres et des effets tellement innombrables, que l'homme ne peut tous les compter.

 

Cette sainteté, étant l'accouchement de cet acte unique, sera gardée jalousement par la Suprême Volonté qui renferme en Elle toutes les couleurs, des beautés diverses, tous les biens possibles et imaginables

 

De cette façon, Elle renfermera et éclipsera en Elle, encore plus qu'un Soleil foudroyant, toute la Création avec ses beautés différentes, ainsi que tous les biens de la Rédemption; on verra en Elle toutes les saintetés et Moi, arborant mon amour plus que jamais, Je mettrai le sceau de ma propre sainteté en qui aura possédé le Règne de ma Volonté.

 

Sais-tu comment ton Créateur procèdera concernant cette sainteté de la vie dans ma Volonté? Ce sera comme pour un roi qui n'a pas de progéniture; ce roi n'a jamais joui de l'affection d'un enfant et ne se sent pas de prodiguer ses caresses paternelles ni ses baisers affectueux ne retrouvant en personne sa création, ses ressemblances et ne sachant à qui confier le sort de son Règne.

 

Le pauvre vit toujours avec une épine dans le cœur, entouré par des serviteurs, des personnes ne lui ressemblant pas, qui sont autour de lui non pas par amour

mais par propre intérêt, pour s'emparer de richesse, gloire et, peut-être, même pour le trahir. Maintenant, suppose qu'un enfant naisse après de longues années, quel ne serait pas le bonheur de ce roi?

Il l'embrasse sans arrêt, le caresse, ne pouvant s'empêcher de le regarder à chaque instant se reconnaissant en lui; dès sa naissance, Il lui lègue son Règne et tous ses biens se réjouissant du fait que son Règne ne sera plus à des étrangers, à ses serviteurs mais à son fIls bien-aimé; on peut donc conclure en disant que ce qui est au père est au fIls et vice versa.

 

Or, qui possèdera le Règne de ma Volonté sera pour Nous comme un enfant,

né environ six mille ans après.

Quelle joie, quelle fête que de voir en lui notre image intègre, belle, telle qu'elle sortit de notre sein paternel!

Toutes les caresses, les baisers, les cadeaux seront pour cet enfant, même plus Car, ayant donné à l'homme, dans la Création, le Règne de notre Volonté,

en tant qu'héritage particulier,

-et ce Règne ayant été, pendant si longtemps, entre les mains d'étrangers, de serviteurs,

de traîtres,

-en voyant ce fIls le posséder et, en tant que tel,

 

Il nous donnera la gloire du Règne de notre Volonté Notre héritage sera mis en sécurité grâce à lui.

N'est-Il pas juste qu'on lui donne tout, Nous-mêmes aussi, renfermant tout et tous en lui? "

 

Pendant que Jésus parlait, étant soucieuse je Lui dis: " Mon amour, est-ce tout ceci vraiment possible? " Alors Jésus ajouta:

 

" Ma fille, ne t'étonne pas car, le Règne de la Suprême Volonté, possédant l'âme, possédera une Volonté Divine infinie, éternelle, renfermant tous les biens, donc, qui possède tout, peut tout nous donner.

 

Quel ne sera pas notre contentement, son bonheur et le nôtre, en voyant la petitesse de la créature dans notre Règne, prendre continuellement de Nous telle une patronne et notre propre fille, et, puisque tout ce qu'elle prend de Nous c'est du divin, elle prend du divin et Nous le redonne en retour, elle prend l'infini et Nous le rend, elle prend de Nous des choses immenses, de la lumière, Nous

les rendant à son tour, ne faisant que prendre et Nous donner.

Nous mettrons à sa disposition tout ce qui Nous appartient, afin que, dans le Règne de notre Volonté, donné par Nous, Il n'y ait plus de choses étrangères, mais que ce qui est à Nous, pouvant ainsi récolter les fruits, la gloire, l'amour, l'honneur du Règne de notre Volonté.

Sois donc attentive à ce que ton envol dans notre Volonté soit constant."

 

 

Au moment où je me sentis investie et en proie à la lumière suprême de la Volonté Éternelle, mon toujours aimable Jésus se montra au fond de mon âme, debout, tenant dans sa main une plume de lumière, en train d'écrire sur une lumière dense qui ressemblait à du tissu, mais qui était de la lumière étendue dans mon âme et Jésus n'arrêtait pas d'écrire au fond de cette lumière; que c'était charmant de le voir faire avec une aisance et à une vitesse indescriptible. Une fois terminé, comme ouvrant les portes de mon âme, IL interpella le confesseur d'un signe de la main en lui disant:

 

" Viens voir ce que J'écris de ma propre main au fond de cette âme. Je ne le fais jamais sur du papier ou de la toIle, étant périssables, mais Je m'amuse à écrire dans le fond de la lumière installée dans cette âme en vertu de ma Volonté, mes caractères de lumière étant ineffaçables et d'une valeur infinie.

 

Lorsque Je veux lui faire part des vérités sur ma Volonté, d'abord Je débute le travaIl en les écrivant au fond d'elle et, ensuite, Je lui parle en lui donnant des aperçus de ce que J'ai écrit en elle. Voilà pourquoi, quand elle répète mes dires elle le fait avec peu de mots, tandis qu'en écrivant, elle s'étend longuement; ce sont mes écrits, dont Il ne s'agit pas d'un petit aperçu, qui débordent de son âme, mais de ma vérité élargie que J'écrivis Moi-même dans son intimité."

 

J'étais émerveIllée et remplie d'une joie indicible voyant mon doux Jésus écrire en moi, me rendant compte que, avec des mots, je ne peux pas répéter grand-chose de ce qu'IL me dit, je crois d'ailleurs qu'IL m'a donné à faire une dissertation et Il est de son intérêt de m'aider à la rédiger de la façon qu'IL préfère; alors, avec plein de bonté, Jésus me dit:

 

" Ma fille, mets fin à ton émerveIllement car, en écrivant, tu sens resurgir en

toi, telle une source, les vérités et le travaIl que ton Jésus fit en toi qui, débordant de toute part depuis ton âme, met de l'ordre sur le papier et les vérités écrites en toi, scellées avec des caractères de lumière.

Fais cesser tes craintes, ne te limite pas au petit aperçu de mes paroles et ne me résiste pas lorsque Je veux m'étendre, te faisant écrire sur le papier, ce que J'écrivis avec tant d'amour dans ton âme; combien de fois tu m'obliges à utIliser la force, à m'emporter contre toi pour que tu ne rechignes pas à écrire ce que Je veux.

Laisse-Moi donc faire, ce sera à ton Jésus de faire jailir la vérité partout."

 

 

(1) Pendant que je me  fondais  dans  la  sainte  Divine Volonté,  je vis en moi mon doux Jésus les bras levés en train d'empêcher que la justice divine ne se déverse sur les créatures, me mettant dans la même posture que Lui, me faisant faire ce qu'IL faisait, mais les créatures paraissaient inciter la justice divine à les frapper; alors, Jésus , fatigué, baissant les bras, me dit:

 

 

(2) " Ma fille, que l'humanité est perfide! Mais, ce n'est que justice et nécessaire, qu'après avoir autant toléré, Je me libère de toutes ces vieilleries qui occupent  la Création  car, étant pourries, elles infectent les nouvelles choses, les nouvelles pousses.

 

Je suis las que la Création, demeure, que J'ai donnée à l'homme mais qui m'appartient  toujours, étant conservée et vivifiée en permanence par Moi, soit occupée par des serviteurs,  des  ingrats,  des  ennemis  et même  par ceux qui ne me reconnaissent pas.

Par conséquent,

 

Je veux m'en défaire en détruisant  des régions entières et ce qui les nourrit. Les éléments seront les ministres de la justice qui, en les investissant, leur feront ressentir la puissance divine qui les domine.

Je veux purifier la terre pour préparer la demeure à mes enfants, tu seras toujours à mes côtés, ma Volonté étant constamment ton point de départ même dans tes actes les plus petits

Car ma Volonté veut tenir, même dans les choses les plus petites, sa vie divine,  son  commencement  et  sa  fin ne tolérant pas  que la volonté humaine fasse ses petites incursions dans son Règne, sinon cela te conduirait à sortir souvent dans le règne vicié de ta volonté, qui te rabaisserait, ne convenant nullement à qui doit vivre dans le Règne de ma Volonté.

(3)  Maintenant, ma fille, comme les souffrances de la Reine Céleste, les miennes et ma mort firent mûrir, féconder, adoucir, tel le soleil, les fruits du Règne de la Rédemption, pour que tous puissent en prendre, étant porteurs de santé pour les infirmes, de sainteté pour les bien portants.

 

Aussi tes souffrances, greffées aux nôtres, et mûries à la chaleur du Soleil de ma Volonté, feront mûrir les fruits du Règne de ma Volonté devenant si sucrés et savoureux que, qui en goûterait, ne pourrait plus s'adapter aux fruits verts, insipides et nocifs du règne miséreux et sordide de la volonté humaine.

 

Tu dois savoir que, le premier

-à former un Règne,

-à apporter un bien,

-à faire un travail,

doit souffrir et faire plus que les autres.

Il doit tracer la route, faciliter les choses, les moyens, préparant ce qu'il convient de faire pour que les autres, trouvant les matières premières de ce travail, et le voyant réalisé, puissent l'imiter

C'est pour cette raison que Je t'ai beaucoup donné et te donne, pour que tu puisses former les matières premières

pour qui doit vivre dans le Règne de ma Volonté.

 

Sois donc attentive et disposée à ce que Je te donne et à faire ce que Je veux de toi."

 

(1) Mon  doux  Jésus  ne me  parla  pas  de sa très Sainte Volonté pendant plusieurs jours, étant plutôt maussade, dans l'action de châtier les

créatures. Aujourd'hui, voulant sortir de sa tristesse, du fait que, quand Il en parle il est tout joyeux, en sortant de moi Il me dit:

(2) " Ma fille, Je veux me rasséréner, fais-Moi parler du Règne de ma Suprême Volonté."

(3)  Moi:  "  Jésus,  mon  amour  et  ma  vie,  si  tu  ne me dévoiles pas tous les  secrets  qu'EIIe  contient,  ne connaissant  pas tout,  je ne pourrai pas . profiter de la plénitude des biens que ce Règne possède ni te donner en retour l'amour ni les biens que Tu caches, me sentant malheureuse car, dans tout ce que Tu possèdes en Elle, ne coulera pas mon « je t'aime  » qui, même si petit, est celui de  ta  petite  fille  que  Tu  aimes tant." Jésus, utilisant le même mot que moi, me dit:

(4) " Ma petite fille, tu le dis toi-même à quel point la Connaissance est nécessaire, si elle l'est pour toi, elle l'est d'autant plus pour les autres. Or tu dois savoir que, pour former le Règne de la Rédemption, celle qui s'éleva le plus dans la souffrance ce fut ma Mère même Si, apparemment,

Elle  ne  connut  pas  les mêmes douleurs que les autres créatures,  à part ma mort que tous connurent, qui fut pour son cœur maternel le coup fatal et déchirant,  davantage que n'importe  quelle mort très douloureuse.

Mais, possédant l'unité de la lumière de ma Volonté, cette lumière apporta à son cœur transpercé, non seulement les sept épées dont parle I ‘Église, rnais toules les épées, les lances, les piqures de toutes les fautes et souffrances des créatures, martyrisant, de façon déchirante, son cœur materne! et ce n'est pas tout.

Cette lumière lui apporta aussi mes peines, mes humiliations, mes supplices, mes épines, mes clous, les douleurs les plus intimes de mon coeur.

Le coeur de ma Mère fut le vrai soleil, et même en ne voyant que la lumière, celle-ci contient tous les biens et les effets que la terre reçoit et possède

On pourrait dire que la terre est enfermée dans le soleil.

 

De la Reine Souveraine on ne voyait que l'aspect physique, mais la lumière de ma suprême Volonté enfermait  toutes les souffrances possibles et imaginables.

Autant ses peines furent intimes et méconnues, autant elles furent précieuses et puissantes pour le Cœur Divin pour obtenir le Rédempteur désiré, descendant dans les cceurs des créatures, encore mieux que la lumière solaire, pour les conquérir et les lier au Règne de la Rédemption.

L'Église connaît très peu les peines de la Céleste Souveraine, seulement celles apparentes.

C'est pourquoi on a dénombré sept épées, mais si elle avait su que son coeur materne! était le refuge, le dépositaire de toutes les souffrances, puisque la lumière Lui apporta tout, ne l'épargnant d'aucune façon, elle n'aurait jamais parlé de sept, mais de millions d'épées,

D’autant plus s'agissant de peines intimes dont seul Dieu en connaît l'intensité.

 

C'est la raison pour laquelle Elle fut constituée, de son  plein droit, Reine des martyrs et de toutes les douleurs.

Les créatures savent donner le poids, la valeur aux peines extérieures, mais ne savent pas estimer celles intérieures.

 

Pour former en ma Mère, d'abord le Règne de ma Volonté  et ensuite celui  de la Rédemption, toutes ces peines n'étaient pas nécessaires.

Elle, étant exempte de fautes, l'héritage des douleurs n'était pas pour Elle.

 

Son héritage fut le Règne de ma Volonté.

Mais, pour pouvoir donner aux créatures le Règne de la Rédemption, Elle dut s'assujettir à autant de peines.

Ainsi les fruits de la Rédemption mûrirent dans le Règne de ma Volonté que nous possédions ma Mère et Moi.

Il n'existe pas de chose belle, bonne et utile qui ne sorte pas de ma Volonté.

 

Mon Humanité vint unie à la Reine Souveraine.

Elle resta cachée en Moi. dans mes souffrances, mes peines, et c'est la raison pour laquelle on connut peu d'Elle.

 

Mais concernant mon Humanité, il fut nécessaire d'éventer ce que 'ai fait, souffert, aimé.

Si rien n'avait été divulgué, Je n'aurais jamais pu former le Règne de la Rédemption.

La connaissance de mes peines et de mon amour ont été l'aimant, l'éperon, l'incitation, la lumière pour inciter les âmes à venir prendre les remèdes, les biens qu' EIIe contient.

 

Le fait de savoir combien leurs fautes, leur salut me coûte est la chaine qui les lie à Moi et qui empêche de nouvelles fautes.

Si, par contre, ils n'avaient rien su de mes peines et de ma mort, ne sachant pas à quel point Me coûta leur salut, personne n'aurait eu le souci de m'aimer et de sauver son âme. Tu vois donc combien il est nécessaire de révéler les faits et les souffrances de Celui ou Celle qui a formé en soi-même, un bien universel pour le donner aux autres.

(5) Ma fille, il fut indispensable de faire connaitre qui fûrent Celui et Celle et combien il leur coûta de former le Règne de la Rédemption.

 

Autant il est nécessaire que l'on parle de celle que ma bonté paternelle choisit,

premièrement pour former en elle le Règne du FIAT Suprême et,

ensuite, pour communiquer le début de la transmission aux autres.

 

Comme cela se fit pour la Rédemption qui fut d'abord formée entre ma Mère Céleste et Moi et, par la suite, divulguée aux créatures.

Il en sera ainsi du FIAT Suprême

Il est donc très important que l'on sache combien me coûte le Règne de ma Volonté.

 

Pour que l'homme puisse à nouveau revenir dans son Règne perdu, Je dus

sacrifier la plus petite des créatures,

la tenir clouée dans un lit pendant quarante ans voire plus,

sans air, sans la plénitude de la lumière du soleil dont tout le monde profite.

 

Je dois faire connaître

de quelle façon son petit coeur fut le refuge de mes peines et de celles des créatures,

à quel point elle aima, pria pour tous, prit la défense de tous,

combien de fois elle s'exposa aux châtiments de la justice divine pour défendre tous ses frères,

ses peines intimes, mes propres privations qui martyrisèrent son petit coeur, la donnant continuellement une mort.

-qu’elle ne connaissait pas d'autre vie, d'autre Volonté que la mienne.

Toutes ces peines

jetèrent les fondations du Règne de ma Volonté et,

tels les rayons du soleil, mûrirent les fruits du FIAT Suprême.

Il est donc nécessaire de laisser savoir combien ce Règne nous coûta , à toi et à Moi.

Ainsi, d'après le coût, ils puissent réaliser à quel point Je désire

-qu'ils l’acquisent,

-qu’ils puissent l'aimer, l'apprécier

-qu’ils aspirent à vivre dans ce Règne de ma Suprême Volonté."

(6) J'écrivis ceci pour obéir. Mais l'effort fût tel que je pus à peine faire allusion à mon existence . A cause de ma grande réticence, je sens mon sang geler dans mes veines. Mais je continue toujours à répéter FIAT!... FIAT!...FIAT!...

 

Je continue mes fusions habituelles dans la Sainte Volonté.

Souvent, mon doux Jésus m'accompagne dans la répétition de mes actes. Il regarde si quelque chose m'échappe de tout ce qu'Il fit, aussi bien dans la Création que dans la Rédemption.

Avec toute sa bonté ll me la remémore, pour que je mette en elle ne serait-ce que un petit « je t'aime», un « merci », une adoration.

 

Il me dit qu'il est nécessaire de reconnaitre jusqu'où sa Volonté a étendu les limites du Règne de sa Volonté par amour pour la créature,

afin

-qu'elle puisse s'y promener et s'en réjouir et

-que par son amour, elle puisse acquérir une possession plus stable

Tous-Le Ciel comme la Terre- la voyant toujours présente dans ce Règne,

ils puissent reconnaître que le Règne de ma Volonté a déjà livré son héritière, et que celle-ci l'aime et est heureuse de le posséder.

(2) Étant plongée dans cette Éternelle Volonté, je vis

-le cœur de Jésus ouvert,

-un rayon de lumière sortant à chacun de ses battements et,

-à son bout était imprimé un FIAT.

Les battements du cœur étant continus, les rayons se succédaient, les uns après les autres à n'en plus finir.

Ils envahissaient le Ciel et la terre et le FIAT était imprimé dans chacun d'eux.

Ces rayons ne sortaient pas seulement de son cœur, mais

-aussi de ses yeux,

-à chaque regard,

-dès qu'Il parlait,

-à chaque mouvement de ses mains et de ses pieds, portant tous en gloire et en triomphe le FIAT Suprême.

 

Regarder Jésus était un enchantement.

Il était beau, fusionnant dans ces rayons de lumière qui sortaient de son adorable personne, Mais celui qui mettait la somptuosité, la majesté, la richesse, la gloire, la beauté, était le FIAT.

 

Sa lumière m'éclipsait, et je serais restée devant Jésus pendant des siècles, sans rien dire, s’il n'avait pas mis fin au silence, en me disant:

 

 

(3) " Ma fille, ce fut mon Humanité qui donna la gloire parfaite et l'honneur complet à ma Volonté

Je conçus, le Règne de la Suprême Volonté à l'intérieur de Moi, au centre de ce cœur.

 

Parce que l'homme l'avait perdu, et il n’y avait pas d'espoir de le récupérer, mon Humanité le racheta au prix de souffrances intimes et inouïes .

Mon Humanité Lui redonnait

tous les honneurs qui Lui étaient dus et

toute la gloire que la créature avait pris de Lui, pour Le rendre à nouveau à la créature.

Le Règne de ma Volonté fut donc formé à l'intérieur de mon Humanité

De ce fait, tout ce qui se formait en Elle et en sortait, portait l'empreinte du FIAT.

Chaque pensée, regard, soupir, battement, chaque goutte de mon sang, tout portait le sceau du FIAT de mon Règne Suprême.

Cela m'apportait tellement de gloire, m'embellissant, que le Ciel et la terre restaient en dessous et comme dans l'ombre par rapport à Moi.

Car, ma Divine Volonté est au-dessus de tout mettant tout en dessous d'Elle, comme un tabouret.

 

Tout au long des siècles passés, Je regardais à qui confier ce Règne et je fus

comme une mère enceinte, qui souffre et se lamente ne pouvant pas accoucher, bien qu'elle le veuille.

La pauvre mère, qu'est-ce qu'elle souffre!

Elle ne peut pas profiter du fruit de ses entrailles.

D'autant plus que, la grossesse étant à terme, l'accouchement ne se faisant pas, son existence est toujours en danger.

 

Je fus, des siècles durant, plus qu'une Mère enceinte. Que J'ai souffert! Quelle souffrance que de voir en danger les intérêts de ma gloire aussi bien de la Création que de la Rédemption

D'autant plus que Je tenais ce Règne comme secret, caché dans mon cœur. Le fait de ne pas pouvoir le manifester me faisait souffrir encore davantage.

 

Je ne voyais pas dans les créatures, les vraies dispositions pour cet accouchement

Car elles, n'avaient pas pris tous les bienfaits du Règne de la Rédemption. Ainsi Je ne pouvais pas prendre le risque de leur donner le Règne de ma Volonté qui contient des bienfaits encore plus grands

D'autant plus que les biens de la Rédemption serviront de dot, d'antidote, faisant en sorte que, entrant dans le Règne de ma Volonté, ils ne puissent pas reproduire la même chute qu'Adam. Non seulement ces biens ne furent pas pris, mais ils furent même endommagés et piétinés.

 

Alors, comment cet accouchement de mon Règne dans mon Humanité pouvait• il avoir lieu? Je me suis donc contenté de gémir, de souffrir, d'attendre, encore plus qu'une mère, pour ne pas mettre en péril le cher accouchement de mon Règne.

 

Je gémissais, voulant le sortir pour en faire cadeau à la créature et mettre en sécurité les intérêts de la Création et de la Rédemption qui étaient en danger. Car, tant que l'homme ne revient pas dans le Règne de la Suprême Volonté, nos intérêts et les siens seront toujours précaires.

L'homme en dehors de notre Volonté est considéré comme

-un désordre dans notre oeuvre créatrice,

-une note discordante qui dérange la parfaite harmonie de la sainteté de nos œuvres

C’est pourquoi, Je regardais passer les siècles en attendant ma petite nouvelle- née dans le Règne de ma Volonté.

Je l'entourais de tous les biens de la Rédemption pour la sécurité du Règne de ma Volonté.

Tant que mère douloureuse qui a tant souffert, Je te confie cet accouchement et le sort de mon Règne.

Mon Humanité n'est pas la seule à vouloir que cet accouchement qui me coûtet ant,advienne, Mais aussi toute la Création est enceinte de ma Volonté et gémit. Elle veut la donner aux créatures pour rétablir le Règne de leur Dieu au milieu des créatures. La Création est comme un voile qui cache ma Volonté comme un fruit.

Les créatures prennent le voile et repoussent le fruit qu'il contient.

 

Le soleil est rempli de ma Volonté.

Les créatures prennent les effets de la lumière qui, telle un voile, cache ma Volonté.

Elles prennent les biens qu'elle produit.

Elles repoussent ensuite ma Volonté, ne la reconnaissent pas et ne se laissent pas dominer par Elle .

Bien qu'ils prennent les biens naturels du soleil, elles rejettent

-les biens de l'âme,

-le Règne de ma Volonté qui règne dans le soleil et voudrait se donner à eux,

 

oh! Comme ma Volonté gémit dans le soleil, voulant accoucher depuis les hauteurs de sa sphère, pour régner au milieu des créatures.

Le ciel est rempli de ma Volonté, regardant les créatures avec ses yeux de lumière, que sont les étoiles. Celles-ci veulent La recevoir pour la voir régner parmi elles.

La mer est remplie de ma Volonté, que l'on entend avec ses ondes fracassantes, que les eaux cachent sous un voile.

Et l'homme se sert de la mer pour pêcher ses poissons, ne se souciant pas de ma Volonté, la faisant gémir dans les viscères des eaux en tant qu'accouchement réprimé.

Tous les éléments sont aussi remplis de ma Volonté:

le vent, le feu, la fleur, toute la terre.

Ce sont tous des voiles qui la cache.

Alors, qui fera cet acte libérateur et soulagera mon Humanité?

Qui déchirera ces voiles qui cachent autant de choses créées? Qui reconnaitra, en toute-chose, le porteur de ma Volonté et,

-lui faisant les honneurs qui lui sont dus,

-la fera régner dans son âme

lui donnant la possession et l'assujettissement?

 

Sois donc attentive, ma fille.

Fais ce plaisir à ton Jésus qui a tant souffert jusqu'à présent pour sortir ce fruit de mon Règne Suprême

Avec Moi, toute la Création, en un seul acte, déchirera les voiles déposant en toi le fruit de ma Volonté qu'ils cachent."

 

(1) Mon pauvre esprit pensait à ce qui vient d'être écrit et mon doux Jésus continua sur le même sujet en me disant:

(2) " Ma fille, tu vois donc pourquoi, en venant sur la terre, Je n'ai pas donné le Règne de ma Volonté, ni le fis connaitre.

Je voulus mettre la créature, encore une fois, à l'épreuve,

en lui donnant des choses moins importantes que celles qu'elle eût dans la Création,

des remèdes et des biens pour la guérir.

 

Car, au moment de sa création, l'homme n'était pas malade mais sain et saint, pouvant très bien vivre dans le Règne de ma Volonté.

Mais, se soustrayant à la Suprême Volonté, il tomba malade.

Et Moi Je vins sur la terre en tant que médecin céleste pour voir s'il acceptait les remèdes, les médicaments pour sa maladie.

Après avoir fait ses preuves, Je lui aurais fait la surprise de manifester le Règne de ma Volonté que Je tenais prêt pour lui dans mon Humanité.

(3)  Ceux qui pensent que Notre immense bonté et sagesse infinie aurait laissé l'homme dans les seuls biens de la Rédemption sans le hisser à nouveau à son tat primordial créé par Nous, se trompent.

Car, dans ce cas, notre Création n'aurait pas atteint sa finalité.

Par conséquent, elle aurait été privée de son plein effet, ce qui n'a pas de raison d'être dans les œuvres d'un Dieu;

 

Tout au plus, Nous aurions laissé passer les siècles en faisant, tantôt un

cadeau, tantôt un autre, ou alors en lui confiant un petit bien, et après un autre plus important.

Comme un père qui veut laisser ses propriétés à ses enfants.

Mais, ceux-ci gaspillent trop ses biens, et, malgré tout, il est quand même décidé à leur laisser ses propriétés

Il trouve ainsi un autre procédé: il ne leur donne plus de grosses sommes, donnant peu à la fois, sou après sou et, voyant que les enfants gardent ce « peu », il augmente, au fur et à mesure, les petites sommes. De cette façon, ils arrivent à reconnaitre l'amour du père et à apprécier les biens qu'il leur confie.

Ceci ils ne le faisaient pas avant avec les grosses sommes. Cela sert à les renforcer en leur apprenant à savoir conserver les biens reçus.

Le père, les ayant ainsi formés, confirme sa décision en donnant ses propriétés aux enfants. C'est ce que la bonté paternelle est en train de faire. Au moment de la Création, elle mit l'homme dans l'opulence des biens sans aucune restriction mais uniquement pour le mettre à l'épreuve sur des choses qui ne lui coûtaient presque rien.

 

Faisant un acte de sa volonté contraire à la mienne, il gaspilla tous ces biens. Mais mon amour pour lui ne cessa pas.

Plus qu'un père, J'entrepris de lui donner petit à petit et, d'abord, de le guérir. En ayant peu, on fait parfois plus attention que quand on possède de grandes choses

Car, si on possède de grandes propriétés et on gaspille, il reste toujours quelque chose à prendre.

Mais, si on dilapide le peu qu'on a, on reste à jeun.

 

Ma décision de donner le Règne de ma Volonté à l'homme reste inchangée; l'homme change, Dieu ne change pas.

Maintenant c'est plus facile parce que les biens de la Rédemption ont tracé la voie montrant les cadeaux de mon Amour pour l'homme

 

Combien Je l'ai aimé, non seulement à travers le FIAT, mais en lui donnant la Vie.

Même si le FIAT me coûte plus que ma propre Humanité, étant Divin, Immense et Éternel. Tandis que mon Humanité est humaine, limitée, ayant eu un commencement.

 

Les esprits humains ne connaissent pas à fond la signification du FIAT, sa valeur, sa puissance et ce qu'IL peut accomplir

Ils se laissent plus gagner par ce que Je fis et souffris venant  les délivrer, sans savoir que, sous mes peines et à ma mort se cachait le FIAT qui donnait vie à mes souffrances.

 

Or, si J'avais voulu manifester le Règne de ma Volonté aussi bien en  venant sur la terre qu'avant que les biens de la Rédemption soient reconnus et, en grande partie, possédés par les créatures, mes saints les plus grands, auraient été effrayés, en pensant et disant: " Adam, innocent et saint, ne sut vivre ni persévérer dans ce Règne de lumière interminable

et de sainteté divine, comment le pourrions-nous?"

 

Et, toi la première, combien de fois ne t'es-tu pas tourmentée?

Tremblant, devant les biens immenses et  la sainteté toute divine  du Règne  du FIAT Suprême, tu voulais te retirer  en me disant:  " Jésus, choisis  une autre  créature,  moi j'en suis incapable." Ce ne fut  pas la souffrance qui t'effraya,  bien au contraire, car souvent tu me priais, m'incitais à te sévir.

 

Donc, ma paternelle bonté, comme pour une deuxième Mère, dans le sein de laquelle  j'enfouis  ma conception, en la préparant et la formant pour qu'EIIe n'ait pas peur, lorsque vint le moment opportun, dans cet acte même où Je devais me concevoir, Je le Lui fis savoir par l'ange: si tout d'abord Elle trembla et tut perturbée,

 

Elle se sentit vite rassérénée étant habituée à vivre avec son Dieu, dans la lumière et devant sa sainteté.

Je fis de même avec toi, pendant de très longues années tu ne fus pas au courant du fait que c'est en toi  que  Je  voulais former ce  Règne Suprême,  en te préparant, te formant, me renfermant en toi, au fond de ton âme

Une fois que tout fut fait, le secret te fut dévoilé, et Je te fis part de ta mission spéciale en te demandant, de façon formelle, si tu acceptais de vivre dans ma Volonté

Tte voyant tremblante et craintive, Je te rassurais en te disant: "Pourquoi t'inquiètes-tu?

N'as-tu pas déjà vécu jusqu'à présent avec Moi, dans le Règne de ma Volonté?

 

Une fois rassurée, tu te sentis de plus en plus  à l'aise en l'occupant, pendant que Je me délectais à repousser, toujours davantage, les limites de mon Règne  qui fut établi jusqu'où la créature pouvait prendre possession de

ce Règne, mais, ses limites étant interminables, elle est incapable de toutes les embrasser, étant elle, limitée."

(4) Moi: " Mon Amour, pourtant mes craintes n'ont pas cessé complètement et, parfois, je suis vraiment effrayée tellement j'ai peur de devenir un deuxième Adam."

(5) Jésus:  " Ma fille, ne crains rien,  tu es plus aidée qu'Adam ne le fut, tu    as l'aide d'un Dieu Humanisé et toutes ses oeuvres et peines pour  ta protection, ton soutien  et ton cortège,  ce  qu'il n'eut  pas, pourquoi donc t'inquiètes-tu?

 

Sois  plutôt  vigilante  à  la sainteté qui convient pour vivre dans ce Règne céleste, à ton futur bonheur.

Car, vivant en Lui, il te suffit d'un regard, d'entendre une seule parole de Moi pour  comprendre ses bienfaits, tandis  que, ceux qui sont l'extérieur, on peut juste dire qu'ils sont au courant de l'existence de ce Règne de ma Volonté, mais pas de ce qu' EIIe contient, et qui est important pour qu'on la comprenne. Ils ne peuvent saisir que les lettres de son alphabet (Volonté)."

 

(1) Me trouvant abandonnée, comme à l'accoutumée, dans la Suprême Volonté, je vis mon toujours aimable Jésus silencieux, contemplant toute la Création, toutes ses œuvres, comme captivé devant leur splendeur, leur sainteté, leur multiplicité et grandeur.

 

En les admirant avec Jésus, je ressentais un silence profond, comprenant beaucoup de choses, bien que tout  resta au fond de l’intelligence, sans aucun mot. Que ce fut agréable de me retrouver dans ce profond silence avec Jésus! Cela étant, mon cher Bien-aimé, la douceur de ma vie, me dit:

" Ma bien chère fille, ma parole est le travaIl, mon sIlence le repos; ma parole n'est pas du travaIl pour Moi seulement, mais aussi pour toi, et ayant l'habitude, après avoir travaillé, de me reposer au milieu de mes propres œuvres qui sont mon lit le plus douillet pour mon repos, toi, ayant écouté ma parole et travaIllé avec Moi, nous allons nous reposer ensemble. Regarde, ma fille, comme toute la Création est belle, ce fut la parole de ton Jésus à La

réaliser avec un FIAT?

 

Mais sais-tu ce qui m'enchante le plus? C'est ton petit « je t'aime » imprimé sur toutes les choses créées, elles me parlent toutes de ton amour, de la nouvelle- née de ma Volonté, j'entends l'écho harmonieuse de toute la Création qui me parle de toi, oh! Quel ravissement, que Je suis heureux de voir que, mon FIAT dans la Création et celui que Je t'ai appris se tiennent par la main, s'entrelacent et, accomplissant ma Volonté, me permettent de me reposer.

 

Mais Je n'ai pas envie de me reposer tout seul, Je veux avec Moi celle qui permet mon repos pour qu'elle puisse se détendre aussi, de façon à profiter, ensemble, des fruits de notre travaIl. Regarde, elle ne te paraît pas plus belle toute la Création et toutes les œuvres de la Rédemption avec ton « je t'aime », ton adoration, et ta volonté transfusée dans la mienne, qui met de la vie au milieu des sphères célestes?

 

Dans ces mêmes sphères, ainsi que dans mes œuvres, Il n'y a plus, comme avant, ni la solitude, ni ce sIlence funèbre, mais Il y a la petite fille de ma Volonté, qui tient compagnie, qui fait entendre sa voix, qui aime, adore, prie et qui, gardant ses droits, que ma Volonté lui a donnés, possède tout et, lorsqu'Il y a un propriétaire, Il n'y a plus ni solitude ni sIlence de tombe.

 

Et maintenant, après t'avoir beaucoup parlé, Je me tais, car le repos s'impose pour Moi comme pour toi afin que nous reprenions à nouveau ma parole continuant mon travaIl et le tien.

 

En me reposant, Je contemple toutes mes œuvres, mon amour surgit en Moi et en réfléchissant et me complaisant, Je conçois en Moi d'autres images me ressemblant et ma Volonté les sort en tant que triomphe de mon amour et en tant que génération préférée de mon FIAT Suprême, cela signifie qu'en me reposant, Je donne vie aux enfants de ma Volonté, tous pareIls à Moi, les accouchant dans ma parole et leur donnant le développement, la beauté, la hauteur et ma parole, les formant pour qu'Ils deviennent les dignes enfants du FIAT Suprême.

 

Ma fille, chacune de mes paroles correspond donc à un cadeau de ma part, et si Je t'appelle au repos, c'est pour que tu contemples mon don et, en étant satisfaite et en l'aimant, tu fasses surgir de toi d'autres dons, simIlaires à ceux que Je t'ai donnés .

En les sortant Ils formeront ensemble la génération des enfants du FIAT Suprême dont nous serons si contents."

 

 

Après avoir longuement attendu et soupiré la venue de Jésus, je pensais: " Qu'est-ce que je vais faire si celui qui forme ma vie me laisse seule et abandonnée!

Pourrais-je vivre?

Si je vis, je comprends maintenant que l'on ne meurt pas de ses peines, si c'était le cas, après avoir autant été privée de Lui je serai déjà morte, tout au plus elles provoquent la sensation de la mort mais elles ne la donnent pas, ce sera vivre comme maintenue sous une presse, écrasée, car le pouvoir de la mort n'est détenu que par la Suprême Volonté."

 

Au même moment où je me posais toutes ces questions, mon adorable Jésus bougea en moi et je le vis tenir entre ses mains une petite chaîne en or, s'amusant à la faire passer de Lui à moi nous liant ensemble, et avec tout son amour et sa bonté paternels, IL me dit: s'amusant à la faire passer de Lui à moi nous liant ensemble, et avec tout son amour et sa bonté paternels,

IL me dit:

 

" Ma fille, pourquoi as-tu peur que Je te quitte? Je ne peux pas tolérer cette crainte; tu dois savoir que les conditions dans lesquelles Je t'ai mise, la mer de ma Volonté qui coule à l'intérieur et à l'extérieur de toi, dans laquelle tu t'es exhibée volontairement, sans être forcée, ont tellement repoussé les limites que, ni toi, ni Moi ne pourrions trouver l'issue.

 

Si tu veux me quitter, tu n'en trouveras pas le chemin et, pour autant que tu tournes, ce sera toujours à l'intérieur des limites interminables de ma Volonté, du fait, en plus, que tes actes en Elle, t'ont fermé toutes les issues. Je ne pourrais pas te quitter, non plus, même si Je le voulais, car Je ne saurais pas par où passer pour sortir des limites de ma Volonté, étant partout, et, où que J'aIlle, Je me retrouverais toujours avec toi.

J'agis avec toi tel une personne qui possède une grande demeure et, aimant quelqu'un d'inférieur à elle, d'un commun accord, la première la garde et l'autre s'en va; la maison étant grande, elle s'étend et tourne dans son habitation, la deuxième, la perdant de vue s'en plaint, mais, à tort, car, si la maison lui appartient, peut-elle l'abandonner?

 

On n'abandonne pas les choses qui nous appartiennent, donc, ou elle reviendra aussitôt chez elle, ou alors elle est dans un des appartements de sa grande demeure. Si Je t'ai donné ma Volonté en tant qu'habitation, comment puis-Je te laisser et me séparer d'elle?

 

Malgré ma puissance, là-dessus Je suis impuissant puisqu'inséparable de ma Volonté, ce qui fait que, m'étendant dans mes limites, tu me perds de vue, mais Je ne te quitte pas pour autant, et, en te promenant dans mes limites, tu m'y trouveras; alors, au lieu de t'inquiéter, attends-Moi et, au moment où tu t'y attendras le moins, tu me retrouveras tout serré contre toi."

 

Pendant que je continuais mes actes habituels dans la Suprême Volonté, je vis, dans mon esprit, tout l'ordre que l'on se doit de faire régner en Elle, ce qu'Il faut faire et jusqu'où on peut aller, enfin, tout ce que Jésus m'apprit, et je pensais: " Comment les créatures pourront-elles faire tout cela? Si moi, puisant à la source, je n'arrive ni à tout faire, laissant derrière moi beaucoup de choses, ni à atteindre la hauteur dont parle Jésus, qu'en sera-t-Il de ceux qui puiseront à ma petite fontaine?" Alors Jésus, bougeant en moi, me dit:

 

" Ma fille, tu ne te sers pas, ni ne profites de tout ce qui se trouve dans la Création, Il y a aussi des choses que tu ne connais pas, mais si elles ne te sont pas utIles à toi, elles servent aux autres, si tu n'en jouis pas, ni les connais, d'autres en jouiront et les connaîtront, et même si les créatures ne prennent pas tout, elles servent toutes à ma grande gloire et à faire connaître ma puissance, ma majesté, mon grand amour et la multiplicité des nombreuses choses créées, montrant ma sagesse, la valeur de l'Artisan Divin, si habIle, qu'Il n'y a rien qu'IL ne puisse faire.

 

Or, si beaucoup de choses sortirent de la Création du monde pour être utIles à la nature, devant être le miroir dans lequel l'homme, s'y reflétant, devait reconnaître son Créateur, et toutes les choses créées devant être autant de voies pour revenir au sein paternel dont Il sortit, Il est d'autant plus nécessaire

d'éventer encore plus de choses du Règne de ma Volonté, afin qu'Elle devienne la vie de l'âme et le centre où Dieu doit avoir son trône.

 

La multiplicité des choses que Je t'ai donné à connaître, sert à montrer qu'Il n'y a rien de plus important, de plus saint, de plus immense, de plus puissant, de plus bénéfique que la Divine Volonté et qui possède la vertu de donner la vie plus qu'Elle.

 

Toutes les autres choses, bien que bonnes et saintes, sont reléguées au second plan.

Ma Volonté Divine a toujours la première place et, sans Elle, Il ne peut y avoir de vie.

 

Ainsi, les nombreuses connaissances concernant ma Volonté Lui serviront en tant que gloire et triomphe et seront, pour les créatures, autant de voies pour trouver la vie et la recevoir et sa Hauteur et son Immensité permettront aux créatures de ne jamais s'arrêter, les faisant sans cesse marcher pour L'atteindre, autant que possible, la multiplicité des connaissances servant à la liberté de chacune, de prendre celles qu'elles veulent.

 

Car, chaque connaissance contient la Vie et, en déchirant le voIle, elles trouveront à l'intérieur, en tant que reine, la Vie de ma Volonté; voilà pourquoi, selon ce qu'Ils prendront et feront, d'autant plus sa Vie grandira en eux.

 

Empresse-toi donc de manifester les valeurs, les richesses infinies qu'Elle possède, afin que le Ciel de ma Volonté soit plus beau, attrayant et majestueux que le ciel de la Création pour que, ravis par sa beauté et les biens qu'Elle contient, Ils puissent tous soupirer de venir vivre dans le Règne de ma Volonté."

 

Je poursuis mon abandon habituel dans la Suprême Volonté et, en venant, mon toujours aimable Jésus me dit:

 

" Ma fille, la lumière du Soleil ne profite pas à tous de la même façon, cela ne dépend pas du Soleil, car mes œuvres contenant le bien universel, apportent les bienfaits à tous sans aucune restriction, mais des créatures.

Suppose qu'une personne soit dans ta chambre, celle-ci ne profite pas de l'éclat de la lumière, et si cette dernière est douce, elle ne ressent pas sa chaleur non plus.

 

Tandis qu'une autre est à l'extérieur de l'habitation, elle a davantage de lumière et ressent la chaleur du Soleil;

 

La chaleur purifie, désinfecte l'air putride et en respirant l'air purifié, elle se renforce et s'assainit, donc, c'est la deuxième qui profite, le plus, des bienfaits que le Soleil apporte à la terre.

Mais s'avance une troisième personne qui s'installe dans le point où les rayons solaires battent la surface de la terre et elle se sent investie par eux, elle se sent brûler par la chaleur du Soleil, l'éclat de la lumière est tel que, s'en remplissant les yeux, elle peut difficIlement regarder la terre se sentant comme transfusée dans la lumière-même, en quelque sorte; mais, bien que ses pieds touchent la terre, elle sent très peu de la terre et d'elle-même, parce qu'elle vit entièrement pour le Soleil.

 

Tu vois l'énorme différence entre la première, la deuxième et la troisième ... mais s'avance une quatrième, qui s'envole dans les rayons solaires, s'élevant jusqu'au centre de sa sphère et est brûlée par l'intensité de la chaleur que le Soleil détient en son centre, l'intensité de la lumière l'éclipse totalement et, se sentant désemparée, elle se consume en lui.

 

Cette quatrième ne peut plus regarder la terre ni penser à elle-même, mais elle regardera la lumière, sentira le feu, pour elles les choses n’existent plus, la lumière et la chaleur s'étant substituées à sa vie; quelle différence entre la troisième et la quatrième! Cela ne vient pas du Soleil, mais des créatures et selon leur exposition à la lumière du Soleil.

 

Or, le Soleil représente ma Volonté qui, plus que lui, envoie ses rayons pour convertir ceux qui veulent vivre dans son Règne, dans la lumière et l'amour.

 

La métaphore de ces quatre personnes représente les quatre paliers de la vie dans ma Volonté :

 

-concernant la première, on peut dire qu'elle ne vit pas dans son Règne mais elle vit uniquement à la lumière que le Soleil de ma Volonté répand sur tous depuis mon Règne, elle est en dehors de ses limites, ne profitant que de la

faible lumière qui se répand partout; sa nature, ses faiblesses et ses passions l'entourent telles une maison, rendant l'air infecte et putride et, en le respirant, elle vit malade, sans avoir la force de faire le bien et résignée, supportant le mieux possible, les rencontres de la vie, car, la lumière de ma Volonté, bien que douce, apporte toujours ses bienfaits.

 

La deuxième est la métaphore de celle qui fait ses premiers pas dans les limites du Règne de la Suprême Volonté et qui profite, non seulement de plus de lumière, mais aussi de la chaleur, par conséquent l'air qu'elle respire est pur et éteint ses passions , elle fait le bien régulièrement, supportant ses peines avec patience et amour mais, n'ayant fait que quelques pas à l'intérieur des limites, elle regarde encore la terre sentant le poids de la nature humaine.

 

Tandis que la troisième, étant la métaphore de celle qui est allée au delà des limites de ce Règne, la lumière est telle et si éblouissante qu'elle lui fait tout oublier, tout a changé de nature: elle-même, ses peines, le bien, les vertus; la lumière l'éclipse, la transforme, lui laissant voir vaguement de loin ce qui ne lui appartient plus.

 

La quatrième est la plus heureuse car elle est la métaphore de celle qui, non seulement vit dans mon Règne, mais elle en a fait l'acquisition, subissant la consommation totale dans le Soleil suprême de ma Volonté, l'éclipse de la lumière étant si dense qu'elle-même devient lumière et chaleur, ne pouvant regarder que la lumière et le feu et tout se convertit, pour elle, en lumière et amour. Mon Règne comporte donc des paliers différents, selon ce que les créatures veulent prendre de ses biens, et les premiers seront des coups de pouce, des voies pour arriver au bout. Pour toi, en plus, devant le faire connaître, Il est impératif que tu vives dans le dernier palier."

 

Je me promenais, comme d'habitude, dans le Règne de la Suprême Volonté, et, arrivée au moment où la Divine Volonté agissait dans l'Humanité de Notre Seigneur, je vis ses larmes, ses soupirs, ses gémissements et tout ce qu'IL faisait, investis par la lumière de sa Volonté et ses rayons étaient perlés des larmes de Jésus, remplis de ses soupirs, investis de ses gémissements plaintifs

et amoureux.

 

La Création étant imprégnée et investie de la Suprême Volonté, ses rayons de Soleil, s'infIltrant partout, mettaient ses larmes sur toute chose créée; tout était touché par ses soupirs, son amour et tout gémissait avec Jésus.

Alors, mon doux Jésus, sortant de moi et appuyant sa tête contre mon front, me dit:

 

" Ma fille, le premier homme, en péchant, perdit une Volonté Divine et mon Humanité, unie au Verbe Éternel, Il dut donc sacrifier en tout et pour tout, la volonté humaine de mon Humanité pour récupérer cette Volonté Divine afin de la redonner à la créature.

 

Mon Humanité ne donna même pas un souffle de vie à sa volonté humaine, la gardant seulement pour la sacrifier et pour payer la liberté que l'homme s'était octroyée en rejetant, avec autant d'ingratitude, cette Suprême Volonté; la perdant, tous ses biens furent annihIlés, son bonheur, sa domination, sa sainteté, tout échoua. Si l'homme avait perdu une chose humaine donnée par Dieu, un ange, un saint aurait pu la lui rendre, mais ayant perdu une Volonté Divine, seul un autre Homme avec Dieu pouvait La lui redonner.

 

Or, si J'étais venu sur la terre pour le racheter, Il aurait suffit d'une goutte de mon sang, une petite souffrance pour le sauver, mais, étant venu non seulement pour le sauver mais aussi pour lui rendre ma Volonté perdue, cette Divine Volonté voulut descendre dans toutes mes souffrances, mes larmes, mes soupirs et gémissements, dans tout ce que Je faisais et souffrais afin de récupérer , à nouveau, la domination dans tous et sur tous les actes humains, permettant de former ainsi, encore une fois, son Règne au milieu des créatures.

 

Lorsque petit enfant Je pleurais, vagissais, gémissais, ma Divine Volonté, plus qu'un rayon solaire, investissait toute la Création de mes larmes, mes gémissements et soupirs de sorte que, les étoiles, le Soleil, le ciel bleu, la mer, la petite fleur, tous pleuraient, gémissaient, vagissaient et soupiraient, la Divine Volonté qui était en Moi étant la même qui régnait sur toute la Création et, étant de la même nature, les étoiles pleuraient, le ciel bleu gémissait, le Soleil vagissait, la mer soupirait.

 

La lumière de ma Volonté portait mon écho sur toutes les choses créées et, répétant mon acte, elles tenaient compagnie à leur Créateur. Oh! Si tu savais

quel assaut recevait la Divine Majesté en entendant mes pleurs, mes gémissements et soupirs dans toute la Création.

 

Toutes les choses créées, animées par ma Volonté, prostrées aux pieds du trône divin,

L'assourdissaient avec leurs gémissements, l'attiraient avec leurs larmes, l'apitoyant par leurs soupirs et prières, et mes peines, se répercutant en eux, l'obligeaient à céder les clés du Ciel, implorant, à nouveau, le Règne de la Divine Volonté sur la terre.

 

Mon Père Céleste apitoyé et attendri par sa propre Volonté qui pleurait, gémissait, priait et peinait dans toutes ses œuvres, céda les clés, redonnant son Règne, mais le mettant, pour qu'IL soit en sécurité, dans mon Humanité, afin de pouvoir le redonner, au moment opportun, à la famIlle humaine.

 

Voilà pourquoi Il était impératif que J'agisse et descende dans l'ordre des actions humaines, car, ma Volonté Divine devait prendre sa domination en remplaçant l'ordre de sa Divine Volonté dans tous les actes des créatures.

 

Tu vois donc combien me coûta ce Règne, au bout de combien de peines Je pus le racheter, c'est la raison pour laquelle Je l'aime tant, voulant l'établir, à n'importe quel prix, au milieu des créatures."

 

Moi: " Mais dis-moi mon Amour, si tout ce que tu fis était investi par l'unité de la lumière de la Suprême Volonté, Elle étant Une, on ne peut ni la séparer, ni la diviser dans ses actes, de ce fait, la Création n'est plus toute seule, Elle tient compagnie à tes actes, ton amour, tes gémissements; Il n'y a donc pas ce sIlence de tombe dont tu m'as parlé la dernière fois." Jésus, en sa bonté ajouta:

 

" Ma fille, tu dois savoir que tant que mon Humanité resta sur la terre, comme ce fut le cas de la Reine Souveraine, Il n'y eut, dans la Création ni de solitude, ni de sIlence sépulcral, car, en vertu de la lumière de la Divine Volonté, Celle-ci se trouvant partout, Elle se répandait telle la lumière et, se diffusant en tout, Elle se multipliait dans toutes les choses créées, mon acte se répandant partout, car la Volonté est Une.

 

La preuve en est que la Création donna des signes dans ce sens à ma naissance, mais encore davantage à ma mort, au point de faire obscurcir le Soleil, fendre les caIlloux, faire trembler la terre, comme si tous pleuraient leur

Créateur, leur Roi, Celui qui les avait maintenus dans la joie, brisant leur solitude et le sIlence de tombe, et, sentant tous l'amertume d'une aussi grande privation, Ils donnèrent des signes de douleur et de pleurs, se retrouvant de nouveau dans le deuIl de la solitude et du sIlence;

 

Moi, partant de la terre, Il n'y avait plus Celui qui émettait la voix dans la lumière de ma Volonté qui, formant l'écho, rendait la Création parlante et opérante.

C'est un peu comme certaines boites métalliques qui, avec une astuce, renferment une voix ou un chant et la boite parle, chante, pleure, rit; cela se passe grâce à l'écho de la voix qui a parlé mais si on enlève l'ingéniosité qui produit ce chant, la boite reste muette.

 

D'autant plus que Je ne vins pas sur la terre pour la Création, mais pour l'homme, et donc, tout ce que Je fis: peines, prières, gémissements, soupirs, Je voulus les laisser, plus qu'une nouvelle Création, pour le bien des âmes, car, tout ce que Je fis en vertu de ma puissance créatrice, ce fut pour sauver l'homme.

La Création aussi fut faite pour l'homme, dans laquelle Il devait être le roi de toutes les choses créées et, se soustrayant à ma Divine Volonté, l'homme perdit le régime, la domination, ne pouvant former aucune loi dans le Règne de la Création, ce qui est habituel chez un roi possédant un Royaume, car, ayant perdu l'unité de la lumière de ma Volonté, Il se trouva incapable de gouverner, n'ayant plus la force pour dominer, ses lois devenant caduques.

 

la Création fut pour lui telle un peuple qui se rebelle au roi et en fait son souffre- douleur. Mon Humanité fut reconnue aussitôt, en tant que Roi, par toute la Création, qui sentit en Moi la force de l'union d'une Volonté unique; mais Moi partant, Elle fut de nouveau privée de Roi et fermée dans son sIlence, attendant celle qui, dans le Règne de ma Volonté, émettrait sa voix pour qu'elle résonne en Elle.

 

Sais-tu qui est celle qui mettra à nouveau en joie toute la Création, qui formera son écho lui redonnant la voix? C'est toi ma fille, qui reprendra la domination, le régime dans le Règne de ma Volonté, sois donc attentive et ton envol dans ma Volonté continue. "

 

Attendant impatiemment mon bien-aimé, la Vie de ma vie, ne le voyant pas venir je pensais: " Que son absence est pénible à supporter. Ah! Jésus ne m'aime plus, puisque, non seulement Il en est fini de ses caresses, ses baisers, de ses grandes démonstrations d'amour dont Il me comblait en abondance, mais son aimable et ravissante présence se .fait aussi attendre de plus en plus."

 

O Dieu, quel chagrin, quel martyr incessant...! Quelle vie sans vie, sans air, sans respirer ... ! Mon Jésus, aie pitié de moi, de ta petite exIlée. Pendant que je me disais cela et autre chose, mon toujours aimable Jésus, sortit de moi et, appuyant ses mains sur ma poitrine, IL me dit:

 

" Ma fille, tu te trompes en disant que Je ne t'aime plus comme avant; tu dois savoir que mes baisers, caresses, démonstrations d'amour, étaient l'aboutissement de mon amour et, ne pouvant le contenir en moi, Je te le montrais avec des gestes amoureux; puisque entre toi et Moi Il n'y avait pas grand-chose à faire, Je m'amusais avec toi avec plein de signes et stratagèmes amoureux mais, cela servait à te préparer au grand travaIl qui devait se dérouler entre toi et Moi et, lorsqu'on travaIlle, on n'a pas le temps de s'amuser; mais l'amour ne cesse pas pour autant, Il est centuplé, raffermi et scellé.

 

Maintenant, ma fille, t'ayant montré l'aboutissement de mon amour contenu, Je veux commencer à te donner ce que Je détenais en Moi, en te communiquant le grand secret du Règne de ma Volonté, en te donnant les biens qu'IL contient.

 

Quand on dévoIle des secrets d'une certaine importance, celui-ci étant le plus important de toute l'histoire de la Création, on met de côté les distractions, les baisers, les caresses, d'autant plus que le travaIl, dans le Règne de la Suprême Volonté, est surabondant et le plus immense qui puisse exister dans l'histoire du monde.

 

Le fait de te faire partager mon secret, dépasse tous les amours réunis, car, dans le secret, on engage sa propre vie et ses propres biens; dans le secret Il y a la confiance, l'expectative; trouves-tu dérisoire que ton Jésus ait confiance en toi, que tu sois l'objet de son espoir?

Mais pas n'importe quels confiance et espoir, la confiance de te confier le Règne de ma Volonté, l'espoir que tu puisses mettre en sécurité ses droits, que tu Le fasses connaître.

T'ayant confié le secret de ma Volonté, Elle devient la partie essentielle de la Vie Divine et Je ne saurais te donner chose plus grande que celle-ci; comment donc peux-tu dire que Je t'aime moins qu'avant? Tu devrais plutôt dire que c'est le travaIl le plus important que l'on requiert de toi et Moi dans le Règne de ma Volonté.

 

Tu dois savoir que Je suis tout le temps occupé et absorbé par mon travaIl en toi; par moments J'agrandis ta capacité, à d'autres Je t'apprends; parfois Je viens travaIller avec toi, de temps à autre Je te remplace, enfin, Je suis toujours occupé et cela signifie que Je t'aime de plus en plus, mais d'un amour plus fort et substantiel."

 

Je passe mes journées, mes heures, dans le cauchemar des absences très éprouvantes de mon doux Jésus. Oh! Que c'est douloureux de passer de la lumière aux ténèbres, et au moment où on pense pouvoir profiter de la lumière, voilà qu'elle s'enfuit, l'espace d'un éclair, et on se retrouve dans le noir encore pire qu'avant.

 

Or, pendant que je sentais le poids de la privation de la lumière de mon doux Jésus, n'en pouvant plus, ma chère Vie, mon immense Bien bougea en moi et alors je Lui dis: " Jésus, combien tu me délaisses! Sans Toi, je ne sais pas où je suis." Et Lui, de toute sa bonté, IL me dit:

 

" Ma fille,

comment tu ne sais pas où tu te trouves? N'es-tu pas dans ma Volonté? La maison de ma Volonté est grande, si tu n'es pas à un étage, tu l'es à un autre, puisqu'Elle a quatre niveaux: le premier est le bas de la terre c'est à dire: la mer, la terre, les plantes, les fleurs, les montagnes et tout ce qui existe dans le bas de l'univers;

 

Elle domine et régit de partout, et, ayant toujours sa place de Reine, Elle a le contrôle de tout. Le deuxième étage représente le Soleil, les étoiles, les sphères. Le troisième, le ciel bleu. Le quatrième est ma patrie ainsi que celle des saints.

A chacun de ces étages, ma Volonté et Reine occupe la place d'honneur, donc, à n'importe lequel tu te trouves, sois certaine d'être dans ma Volonté. Te promenant dans le bas de l'univers, tu la trouveras dans la mer, t'associant à Elle dans ce qu'Elle fait, dans sa façon d'aimer, sa gloire et sa puissance;

 

Elle t'attend sur les montagnes, dans les vallées, les prés en fleurs, de partout, pour lui tenir compagnie, surveIllant que tu n'oublies rien, et que tu répètes bien ses actes; après ton petit tour au premier étage, passe au deuxième, là, tu la verras t'attendre avec majesté dans le Soleil, pour que sa lumière et sa chaleur te transforment, te faisant perdre ce que tu es et t'apprenant à aimer et glorifier de la même façon qu'une Volonté Divine aime et glorifie.

 

Alors, promène-toi dans notre maison, dans les œuvres de ton Créateur, car Il t'attend partout, pour t'apprendre ses façons de faire, pour que tu répètes ce que fait ma Volonté dans toutes les choses créées, étant ainsi sûre d'être toujours dans la Suprême Volonté; et, en plus, tu me trouveras constamment avec toi et, même si tu ne Me vois pas, sache que Je suis inséparable de ma

Volonté et de mes œuvres, par conséquent, toi étant en Elle, Je serai avec toi et tu seras avec Moi."

 

Aussitôt Il disparut, aussi rapide que l'éclair et, m'ayant laissée dans l'obscurité encore pire qu'avant, je repris mes actes dans la Suprême Volonté. Cela faisant je le priais de revenir près de sa petite fille en Lui disant:

" Mon Jésus, je t'en prie,

en vertu de ta propre Volonté, répandue et remplissant toute la Création,

ta propre Volonté te supplie de revenir auprès de ta petite nouvelle-née Elle te prie dans chaque étoIle, dans le bleu du ciel,

pour que tu te presses de rejoindre celle qui ne peut vivre sans Toi.

E Elle te supplie dans la mer, dans ses ondes déchaînées, dans son doux murmure, <<<<<

de vite revenir à ta petite exIlée.

 

Mon amour, n'entends-tu pas

-ma voix dans ta Volonté qui résonne dans toutes les choses créées

-toute la Création qui prie, supplie, soupire, pleure

pour que Tu reviennes vers la petite fille de ta Volonté?

Tu ne te laisses

-pas apitoyer par toutes ces voix,

-ni ces soupirs te poussent à t'envoler!

 

Jésus, Tu ne sais pas

-que c'est ta Volonté qui Te prie et si Tu ne l'écoutes pas ne risque-t-Elle pas de tomber?

Je crois que Tu ne peux pas L'ignorer."

 

Au moment où je disais cela et bien d'autre, mon doux Jésus bougea en moi

-en me transformant complètement en Lui et

-en me faisant part de ses peines qui étaient déjà si nombreuses!

 

Ensuite, comme voulant se soulager,

Il se montra, son habituelle plume de lumière à la main, en me disant:

 

" Ma fille,

-laissons tout de côté et

-parlons du Règne de la Suprême Volonté qui me tient tant à cœur.

 

Ne vois-tu pas que Je suis sans cesse en train d'écrire, au fond de ton âme,

ses valeurs, ses lois célestes, sa puissance, ses divins prodiges, sa ravissante beauté,

ses joies infinies, l'ordre et la parfaite harmonie

qui règne dans ce Règne du Divin FIAT?

 

D'abord Je fais les préparatifs, en formant en toi toutes ses propriétés. Après, Je te parle.

 

Ainsi,

-en les sentant en toi,

-tu seras le porte-parole de ma Volonté, son messager, son télégraphe et la trompette qui alerte les passants par un son retentissant.

 

Mes enseignements concernant le Règne de ma Volonté seront tels des fIls électriques dont,

une fois accordés et bien préparés,

-un seul fIl suffit pour donner la lumière à des vIlles et provinces entières.

 

La force de l'électricité, plus rapide que le vent,

apporte la lumière en des lieux publics et privés.

Les enseignements de ma Volonté seront les fIls. La force de l'électricité sera le FIAT même

Celui-ci formera, avec une rapidité étonnante, la lumière qui permettra d'éloigner

la nuit de la volonté humaine et

les ténèbres des passions.

 

Oh! Quelle sera belle la lumière de ma Volonté.

En la voyant, Ils mettront les appareIls dans les âmes

pour accorder les fIls des enseignements,

afin de profiter et recevoir la force de la lumière contenue dans l'électricité de ma Suprême Volonté.

 

Veux-tu voir comment cela fonctionne? Regarde :

-Je prends un fIl de mes enseignements accordé à ton âme et

tu parles dans le fIl en disant: « je t'aime », « je t'adore », « je te bénis»,

ce que tu veux, et regarde ... "

 

Moi, je dis «je t'aime ».

Ce je t'aime se transforma en caractères de lumière et la force électrique de la Suprême Volonté le multiplia de sorte que ce « je t'aime » de lumière parcourut toute la voûte des cieux,

se fixa dans le Soleil, dans chaque étoIle, - pénétra dans les cieux,

se fixa en chaque saint formant sa couronne de lumière aux pieds du trône divin

entrant jusqu'au sein de la Majesté Suprême, enfin là où se trouvait la Divine Volonté, formant partout sa lumière électrique.

 

Jésus, reprenant ses dires:

" Ma fille, tu as vu

quelle force détient l'électricité du FIAT Suprême et

de quelle façon elle se répand partout?

 

L'électricité de la terre se diffuse, tout au plus, en bas, n'ayant pas la puissance pour atteindre les étoiles,

La force de mon électricité se diffuse en bas, en haut, dans les cœurs, n'importe où.

Lorsque les fIls seront accordés,

avec quelle rapidité enchanteresse Elle tracera sa voie parmi les créatures."

 

Étant dans mon état habituel, je me sentais complètement abandonnée dans les bras de Jésus qui, bougeant en moi, me dit:

 

2) " Ma fille,

-plus l'âme s'identifie à Moi,

-d'autant plus Je peux lui donner et elle peut prendre de Moi.

 

Cela se passe comme entre la mer et le petit ruisseau, séparé d'elle par une seule paroi.

Tant et si bien que, si on l'enlevait, la mer et le ruisseau ne ferait plus qu'une seule mer.

Or, si la mer déborde, le petit ruisseau, étant tout près, reçoit l'eau de la mer. Ses ondes assourdissantes s'élèvent et en redescendant elles se déversent dans le petit ruisseau. L'eau de la mer s'infIltre par les fissures de la paroi ce qui fait que le petit ruisseau reçoit en permanence l'eau de la mer. Comme ce ruisseau est petit, en gonflant, Il redonne à la mer l'eau reçue. … et ainsi de suite.

Cela peut se produire uniquement parce que le petit ruisseau est près de la mer.

Si par contre Il en était loin, la mer ne pourrait rien lui donner ni lui rien recevoir. L'éloignement ne lui permet même pas de connaître son existence."

 

En même temps qu'IL parlait, Il me montra l'acte concret de la mer et du petit ruisseau dans mon esprit et reprit en disant:

 

" Ma fille,

la mer représente Dieu, le ruisseau est l'âme.

La paroi qui les sépare est la nature humaine qui distingue Dieu de la créature. Les débordements, les ondes

-qui s'élèvent en permanence

-et qui provoquent le déversement dans le petit ruisseau sont ma Divine Volonté qui veut tant donner à la créature.

 

Elle fait en sorte que le petit ruisseau,

-se remplissant et gonflant, déborde,

-forme ses ondes gonflées par le vent de la Suprême Volonté,

-se reverse dans la mer divine,

-pour se remplir à nouveau de façon à pouvoir dire:

 

" Je mène la même vie que la mer. Bien que petit, je fais ce qu'elle fait. Je déborde, forme mes ondes, je m'élève,

en essayant de rendre à la mer ce qu'elle me donne."

 

Ceci signifie que, l'âme qui s'identifie à Moi et

se laisse dominer par ma Volonté,

est la répétitrice des actes divins.

Son amour, ses adorations, ses prières, tout ce qu'elle fait

-est l'aboutissement

reçu par Dieu.

 

Elle peut dire :

" C'est ton amour qui t'aime, tes adorations qui t'adorent, tes prières qui te prient,

c'est ta Volonté qui, m'investit,

-me fait faire les choses que Tu fais,

-pour que je Te les rende comme étant tiennes."

 

Jésus se tut, mais comme pris par un accès d'amour irrésistible, Il ajouta:

 

" Oh! Puissance de ma Volonté, combien tu es grande. Tu es la seule à pouvoir réunir

-le plus grand, le plus haut avec l'être le plus petit, le plus bas

-en formant un Être unique,

Tu es la seule à posséder la vertu de vider la créature de tout ce qui ne lui appartient pas pour pouvoir former en elle, grâce à tes reflets, ce Soleil Éternel qui, remplissant avec ses rayons le Ciel et la terre, va se fondre avec le Soleil de la Majesté Suprême.

 

Tu es la seule à posséder cette vertu qui communique la force suprême, permettant ainsi à la créature, grâce à ta force, de s'élever à cet acte unique du Dieu Créateur.

 

Ah! Ma fille, la créature qui ne vit pas dans l'unité de ma Volonté,

perdant la force unique,

reste comme désunie de cette force qui remplit le Ciel et la terre et qui soutient tout l'univers comme s'Il s'agissait d'une petite plume.

Or, lorsque l'âme ne se laisse pas dominer par ma Volonté,

-elle perd sa force unique dans toutes ses actions.

Donc tous ses actes, ne sortant pas d'une force unique,-restent divisés entre eux.

-l'amour divisé,

-l'action séparée,

-la prière déconnectée.

 

Tous les actes de la créature sont divisés.

Par conséquent, Ils sont appauvris, mesquins, éteints.

-la patience est pauvre,

-la charité est faible,

-l'obéissance est boiteuse,

-l'humIlité est aveugle,

-la prière est muette,

-le sacrifice est sans vie, sans vigueur .

 

Car, lorsque ma Volonté manque, Il n'y a plus la force unique

-qui réunit tout,

-qui donne la même force à chaque acte de la créature.

 

C'est la raison pour laquelle,

-non seulement Ils restent divisés entre eux, mais,

-viciés par la nature humaine, chacun d'eux garde son propre défaut.

 

C'est ce qui se passa pour Adam.

en se soustrayant à la Suprême Volonté, Il perdit la force unique de son Créateur .

restant avec sa force humaine limitée,

Il rencontra des embûches dans ses actions, en même temps que

la force déployée l'affaiblissait.

celle-ci n'était jamais la même pour chaque action accomplie.

Il toucha du doigt la pauvreté de ses actions qui,

étant de force inégale,

non seulement elles étaient divisées,

mais chacune d'elles avait un défaut.

Ce fut pareIl pour un riche Seigneur qui possède une propriété très étendue.

* tant que celle-ci n'appartient qu'à un seul patron,

Il mène grand train, fait de grandes dépenses, ayant à ses ordres une ribambelle de serviteurs et,

-grâce à ses énormes rentes, Il fait toujours de nouvelles acquisitions.

 

*Mais supposons qu'Il partage cette propriété avec d'autres héritiers. Sa force n'est plus la même.

Il ne peut plus s'exhiber comme avant, ni faire d'autres acquisitions. Il doit limiter ses dépenses, ses serviteurs sont peu nombreux

De sa grandeur, de sa noblesse, Il ne reste ainsi que des traces.

 

C'est ce qui arriva à Adam.

se soustrayant à ma Volonté, Il perdit

-la force unique de son Créateur et, en même temps,

-sa noblesse, sa domination, n'ayant plus la force de s'exhiber en faisant le bien.

 

Cela se produit pour qui n'est pas complètement abandonné dans les bras de ma Volonté. Car, avec Elle, la force du bien devient une deuxième nature et la pauvreté n'existe plus."

 

Les absences de mon doux Jésus se font de plus en plus longues.

Oh! Combien IL me fait soupirer son retour! Comme les heures, les jours paraissent des siècles sans Lui! Des siècles de nuits, non pas de journées! Pendant que j'attendais son retour impatiemment, IL sortit de moi tel un éclair et, me serrant contre Lui, IL me dit:

 

" Ma fille,

l'homme fut créé par Dieu avec trois puissances: mémoire, intellect, volonté,

afin de pouvoir être en liaison avec les Divines Personnes de la Trinité Sacrosainte.

Ce furent

les voies permettant de s'élever jusqu'à Dieu,

tels des portes d'entrées,

des pièces,

pour former le séjour perpétuel de la créature en Dieu et de Dieu en la Créature;

 

Ce sont les voies royales de l'Un et de l'autre, des portes en or

que Dieu mit au fond de l'âme

pour que puisse entrer la Suprême Souveraineté de la Divine Majesté,

-la pièce sûre et inébranlable où Dieu devait faire son céleste séjour.

 

Ma Volonté,

pour pouvoir former son Règne dans l'intimité de l'âme, veut que ces trois puissances,

données à la créature

afin qu'elle s'élève à la ressemblance de son Créateur, soient en ordre avec le Père, le FIls et le Saint Esprit.

 

Ma Volonté ne sortirait pas de ses domaines

-si ces trois puissances de l'âme n’étaient pas en ordre avec Dieu,

pouvant régner heureuse et selon sa nature.

 

Car, étant en ordre avec Dieu, ces trois puissances mettraient de l'ordre

en elles-mêmes et

en dehors d'elles.

Le Règne de la Volonté de Dieu et celui de la créature,

-ne serait pas divisé,

-mais formerait un seul Règne

Donc, ce serait un seul domaine et un seul régime.

 

D'autant plus que :

Ma Volonté ne peut pas régner là où Il n'y a pas d'ordre et d'harmonie, qualité inséparable et propriété indispensable des Personnes Divines.

 

L'âme ne pourra jamais avoir de l'ordre en elle et être en harmonie avec son Créateur si elle ne garde pas ses trois puissances ouvertes, prêtes à recevoir les qualités ordonnées et les propriétés harmonisées de Dieu.

Ainsi ma Volonté, trouvera les harmonies divines et l'ordre suprême du Règne Divin et du règne humain.

Elle n'en forme qu'Un en y régnant avec sa pleine domination.

 

Ah! Ma fille, quel désordre dans les trois puissances de l'âme humaine.

On peut affirmer qu'elles Nous ont fermé la porte au nez,

-en barricadant les voies pour Nous empêcher de passer et

-ont coupé les communications avec Nous,

alors que ce fut le cadeau le plus grand que Nous fîmes à l'âme en la créant.

 

Ces trois puissances devaient servir

-à comprendre Celui qui l'avait créée,

-à grandir en sa ressemblance et,

une fois sa volonté transfusée dans celle de son Créateur,

-à Lui donner le droit de la faire régner.

 

Voilà pourquoi

la Suprême Volonté ne peut régner dans l'âme

-si ces trois puissances: intellect, mémoire et volonté ne se tiennent pas par la main

-pour pouvoir revenir à la finalité de sa création.

 

Alors, prie, pour qu'elles reviennent dans l'ordre et l'harmonie de leur Créateur afin que ma Suprême Volonté puisse régner triomphante."

 

Mon pauvre cœur nage dans une mer d'amertume causée par l'absence de mon doux Jésus qui vient, souvent, tel un éclair fuyant .

Dans la clarté de cet éclair, je vois

-le pauvre monde, ses grands malheurs,

-les liens que les nations tissent entre elles pour déclencher des guerres et des révolutions,

s'attirant de telles punitions du Ciel,

au point de faire disparaître des vIlles et des populations entières.

Oh! Dieu, qu'elle est grande la cécité humaine.

Son· aimable présence s'étant évanouie aussi rapidement qu'un éclair,

-je me retrouve dans le noir encore pire qu'avant,

-avec le souci de mes pauvres frères éparpIllés dans le pénible exIl de la vie!

 

Comme si cela ne suffisait pas à remplir mon pauvre cœur d'une intense amertume,

Une autre chose se greffa. Ceci suffoqua ma malheureuse existence dans ses ondes déchaînées qui emportent mon âme misérable.

Ce fut la nouvelle de l'imminente édition des écrits concernant la Très Sainte Volonté de Dieu, approuvée et formellement autorisée par notre Monseigneur Archevêque.

 

Mais ce n'est pas tout.

Ce qui assena le coup fatal à ma pauvre âme,

en plus de la publication au sujet de la Divine Volonté,

m'y étant résignée, pour la gloire de Dieu,

après les maintes insistances de la part de Notre Seigneur et de mes supérieurs,

ne pouvant m'opposer à la Volonté de Jésus,

 

Ce fut qu'on ait décidé de publier

-l'ordre de Jésus avec moi et

-tout ce qu'IL me dit,

sur d'autres vertus et circonstances, au sujet duquel, étant pour moi trop douloureux,

j'avais donné et réitéré mes raisons pour que ce ne fut pas divulgué.

 

Comme sentant le poids de mon accablement, bougeant en moi, mon doux

Jésus me serra dans ses bras en me disant:

 

" Qu'est-ce qu'Il y a ma fille?

Relève-toi, Je n'aime pas te voir ainsi, au lieu de me remercier tu t'attristes? Tu dois savoir que

pour que ma Suprême Volonté fut connue,

-Je dus préparer les choses, mettre en place les moyens,

-Je dus sensibiliser l'archevêque, utilisant les actes de domination de ma Volonté

auxquels l'homme ne peut résister, Je dus faire un de mes grands prodiges.

 

Crois-tu que ce soit aisé de convaincre un Archevêque?

C'est très difficile :

quelles arguties, quelles difficultés! et

leur approbation n'est pas sans restriction, du fait

-d'avoir enlevé les plus belles nuances et couleurs

-à tout ce que ma bonté a révélé avec tant d'amour.

 

Tu ne vois donc pas dans l'approbation de l'Archevêque

le triomphe de ma Volonté? Et, par conséquent,

-le triomphe de ma gloire et

-la grande nécessité de divulguer les connaissances de la Suprême Volonté?

 

Ceci

-afin d'éteindre telles la rosée matinale , les ardeurs des passions,

-afin de chasser les ténèbres de la volonté humaine, telles le Soleil levant, qui fait sortir

les créatures de leur léthargie.

Même en faisant le bien, il leur manque la vie de ma Volonté.

 

Mes manifestations à Son sujet,

-ont l'effet d'un baume qui active la cicatrisation des plaies causées par la volonté humaine.

 

Celui qui aura la chance de les intégrer,

sentira couler en lui une nouvelle vie de lumière, de grâce, de force,

dans le plein accomplissement de ma Volonté et,

 

Comprenant les mauvais effets de leur volonté, ils la détesteront,

-se libérant du joug accablant de la volonté humaine

-pour se mettre sous la douce domination de la Mienne.

 

Ah! Tu ne vois pas ce que Je vois. Laisse-Moi donc faire et ne t'attriste pas. Tu aurais même dû

inciter,

pousser celui que J'ai choisi avec amour, désigné pour cette tâche,

-pour qu'Il s'active et ne perde pas de temps.

Ma fille, le Règne de ma Volonté est indestructible. Dans les connaissances La concernant, Je mis

-tellement de lumière, de grâce et d'attraction

-pour qu'Il soit victorieux.

 

Lorsqu'elles seront connues,

-après une douce bataille livrée à la volonté humaine,

-elles en sortiront gagnantes.

 

Ces connaissances feront office de mur très haut et inébranlable,

-plus encore que le paradis terrestre,

-bloquant l'entrée à l'ennemi infernal ,

-l'empêchant ainsi de molester ceux qui, vaincus par Elle, viendront vivre dans le Règne de ma Volonté.

 

Alors, ne t'inquiète pas.

Laisse-Moi faire. Je mettrai tout en œuvre pour que le FIAT soit connu."

 

 

Tout en priant, je me suis retrouvée en dehors de moi-même

Je voyais en même temps, le révérend père chargé de la parution des écrits concernant la Très Sainte Volonté de Dieu.

Notre Seigneur était à ses côtés

transformant toutes les connaissances, effets et valeurs de la Suprême Volonté, en fils de lumière,

-les scellant dans son esprit,

ce qui formait une couronne lumineuse autour de sa tête. Ce faisant Il lui dit:

 

" Mon fils,

la mission que Je te confie est immense.

Il est donc impératif que tu sois dans la lumière

pour comprendre très clairement ce que Je révèle.

 

Les effets produits dépendent

de la façon dont les connaissances seront exposées

bien qu'étant elles-mêmes fort claires .

 

Puisque ma Volonté est la lumière qui descend du Ciel. Elle ne trouble ni n'éblouit la vue de l'esprit mais, au contraire, Elle a la vertu

de renforcer et éclairer l'intellect de l'homme

pour se faire comprendre et aimer, Elle installe au fond de l'âme,

-la cause primordiale de son origine,

-la vraie finalité de sa création,

-l'ordre entre le Créateur et la créature,

 

Tous mes mots, manifestations, connaissances en rapport avec ma Suprême Volonté,

sont autant de coups de pinceau

pour que l'âme reprenne la ressemblance avec son Créateur.

 

Tout ce que Je dis à propos de ma Volonté ne servit qu'à

tracer la voie,

former une armée,

réunir le peuple élu,

préparer le palais et le terrain où bâtir le Règne de ma Volonté pour le régir et le dominer.

 

Voilà pourquoi ta mission est grande. Mais Je serai ton guide, et à tes côtés

- pour que tout s'accomplisse selon ma Volonté."

 

Ensuite IL le bénit et revint dans ma petite âme et ajouta:

 

" Ma fille,

J’aime tellement ma Volonté et je soupire pour qu'Elle soit connue. Elle me tient si à cœur

-que Je suis disposé à donner n'importe quelle

-à qui se vouerait à la faire connaître.

Oh! Comme Je voudrais que cela advienne au plus vite. Sache

-que tous mes droits Me seront rendus,

-l'ordre entre Dieu et la créature sera rétabli,

-mes biens donnés aux générations humaines seront entiers et non partagés, et,

les choses que Je recevrai d'elles, ne seront plus incomplètes mais entières.

 

Ah! Ma fille, c'est un grand désespoir

-de pouvoir et vouloir donner

-sans trouver à qui donner.

 

Si tu savais de quelles attentions amoureuses J'entoure l'âme que Je vois

-disposée à faire ses actes dans ma Volonté;,

avant que l'acte ne commence.

 

Je fais couler sur elle la lumière et la vertu de ma Volonté pour qu'Elle le forme. Ainsi investi, Elle le transforme en acte divin. Ma Suprême Bonté se réjouit tellement lorsque je vois la créature en possession de cet acte divin.

Mon éternel amour ne se lasse jamais de distribuer sans limites ces actes divins.

Elle doit les regagner, sans aucune limite, à travers son amour.

 

Ne vois-tu pas, ne sens-tu pas avec quel amour Je te guide, t'accompagne, faisant même très souvent avec toi ce que tu fais? Cela pour que tes actes aient une valeur divine.

Que Je suis heureux de voir que, en vertu de ma Volonté,

-tes actes divins sont semblables aux miens,

-que plus rien ne sépare ton petit amour du mien, ton adoration, tes prières des miennes.

 

Car, investis par la lumière de la Volonté Éternelle,

Ils perdent ce qui est « fini », les apparences humaines,

Ils acquérent « l'infini », la substance divine pour que Dieu et l'âme réunis ne fasse qu'Un. Sois donc attentive à ce que ton envol soit constant."

 

Revenu, mon toujours aimable Jésus se tourmentait, souffrait, paraissant agité à cause des grandes offenses des créatures.

Pour l'apaiser, je repris mes actes habituels dans le FIAT Suprême.

Jésus, plus détendu et reposé, me dit:

 

" Ma fille,

-les actes dans ma Volonté sont plus puissants que les rayons du Soleil .

-En les regardant à l'œIl nu, leur lumière nous éblouit

au point de ne plus pouvoir regarder ni distinguer quoi que ce soit. La force de la lumière de ma Volonté

-éclipse et délivre les créatures du mal,

-les empêchent de faire les pires choses et

-font que les offenses ne parviennent pas jusqu'à Moi.

 

Autant la lumière du Soleil, par sa ressemblance avec le Soleil Éternel du FIAT Suprême, contient toutes les couleurs dont les effets sont à l'origine de grands et innombrables bénéfices pour les générations humaines,

 

le Soleil Éternel de ma Volonté, renferme dans sa lumière toutes les couleurs, les ressemblances divines ayant des effets infinis d'où jaIllissent des fontaines d'amour, bonté, miséricorde, puissance, science, enfin, toutes les qualités divines.

 

L'action dans ma Volonté est si puissante et harmonieuse qu'elle permet à ton Jésus bienaimé de recouvrer sa quiétude."

 

Étant comme immergée dans l'Éternelle Volonté de mon adorable Jésus,

je me promenais dans toute la Création

tenant compagnie à tous les actes opérés en Elle par la Divine Volonté. Ce faisant, mon immense et unique Bien

-se montra, dans mon âme,

-en train d'énumérer tous mes actes, et

-s'en entourant pour mieux les apprécier. Il me dit:

" Ma fille, Je compte tes actes pour vérifier s'Ils ont atteint le nombre que J'avais établi et, ma Volonté renfermant toutes les qualités divines, chacun de tes actes est à l'image d'une qualité suprême; regarde comme Ils sont beaux: certains sont à l'image de ma sagesse, de la bonté, d'autres à celle de l'amour, de la force, de la beauté, de la miséricorde, de l'immuabIlité, de l'ordre, enfin, de toutes mes suprêmes qualités.

 

Chacun de tes actes a une image distincte, mais, entre eux, Ils se ressemblent, s'harmonisent et se tiennent par la main en faisant un acte unique.

 

Qu'elle est belle la façon d'opérer de la créature dans ma Volonté produisant des images divines! Je m'amuse à m'entourer de ces images profitant, en elle, des fruits de mes qualités, en lui permettant de reproduire d'autres images divines afin que l'Être Suprême soit copié, scellé; c'est pour qu'elle reproduise mes œuvres que Je tiens tant à ce qu'elle fasse ma Volonté, qu'elle vive en Elle."

 

Par la suite, je songeais: " Le fait d'être privé ainsi de mon doux Jésus, fais mourir mon âme; c'est comme pour le corps lorsque, à la mort de l'âme, ses membres n'ont plus de vie, deviennent inertes et n'ont plus de valeur.

 

Ma petite âme est ainsi sans Jésus, vidée de la vie; sans Lui Il n'y a plus de mouvement, de chaleur et la souffrance est intenable, indescriptible et incomparable à toute autre souffrance.

 

Ah! Ma Mère Céleste n'eut pas à endurer cette peine et, sa Sainteté la rendant inséparable de Jésus, Elle ne fut jamais privée de Lui." Pendant que je me faisais cette réflexion, mon Jésus bien-aimé bougea en moi en me disant:

 

" Ma fille, tu te trompes, mon absence n'est pas une séparation, mais une souffrance mortelle, comme tu l'as si bien dit, et cette douleur a la vertu, non pas de séparer, mais, au contraire, de consolider et rendre plus forts et plus stables, les liens de l'union inséparable avec Moi.

 

Chaque fois que l'âme est séparée de Moi,

Je renais en elle à une nouvelle vie de connaissances, à un amour nouveau,

l'embellissant,

l'enrichissant et

la faisant renaître à une nouvelle Vie Divine. C'est juste qu'Il en soit ainsi.

 

L'âme souffrant de peines mortelles, est donc remplacée par une nouvelle Vie Divine

Car, si ce n'était pas le cas, Je serais vaincu par l'amour de la créature et cela ne se peut.

 

Ce n'est pas vrai que la Reine Souveraine ne fut jamais privée de Moi, bien qu'inséparable, et la grandeur de sa Sainteté ne fut pas un avantage mais plutôt un préjudice.

 

A maintes reprises Je l'ai laissée en état de pure foi; étant la Mère de toute souffrance et de tous les êtres vivants, pour devenir la Reine des martyrs et Reine Souveraine de toute souffrance Elle dut laisser sa peine dans la pure foi et cela La prépara à devenir la dépositaire de mes enseignements, du trésor des sacrements et de tous les bienfaits de ma Rédemption.

 

Car, être privée de Moi est la peine la plus grande, confère à l'âme le mérite de devenir dépositaire

des dons les plus inestimables de son Créateur,

de ses connaissances les plus élevés et de ses secrets.

 

Combien de fois ne l'ai-Je fait pour toi?

Après t'avoir privée de Moi, Je t'ai manifesté les connaissances les plus élevés concernant ma Volonté, te rendant dépositaire, non seulement de ses connaissances, mais aussi de ma propre Volonté.

 

La Reine Souveraine, étant Mère

-devait posséder tous les états d'âme, et

-donc l'état de pure foi aussi,

pour pouvoir communiquer à ses enfants cette foi inébranlable,

qui leur fait mettre en jeu leur sang et leur vie pour la défendre et l'attester.

 

Sans posséder ce don de la foi comment aurait-Elle pu le donner à ses enfants?"

 

Après avoir dit cela Il disparut et même si dans mon esprit trottaient des choses étranges et disproportionnées, j'essayais de faire mes actes dans

l'adorable Volonté de Dieu mais, ce faisant, je pensais:

" Si la vie dans le Règne Suprême requière autant d'attention et de sacrifices, ceux qui voudront vivre dans ce Saint Règne seront très peu nombreux."

 

Alors, revenant, mon doux Jésus me dit:

 

" Celui qui est appelé à accomplir une mission doit embrasser non seulement tous les membres, mais doit les soutenir, les dominer, devenant la vie de chacun et, même si chaque membre agit séparément, Il a son rôle à tenir.

 

Celui à qui on confie une mission, en embrassant tout ce qui convient à l'aboutissement de la charge qu'on lui a confié, souffrant et aimant pour tous, Il prépare la nourriture, la vie, les leçons, les fonctions, selon les capacités de ceux qui voudront le suivre dans sa mission.

 

C'est ce qui est primordial pour toi, qui doit former l'arbre avec toute la plénitude des branches et la multiplicité des fruits; ce ne sera pas nécessaire pour qui sera uniquement branche ou fruit, sa tâche étant de rester incorporé à l'arbre pour recevoir les humeurs vitales qu'Il contient

C'est à dire,

-se laisser dominer par ma Volonté,

-la connaître,

-en La recevant comme sa propre vie,

ne cédant jamais à sa propre volonté,

-mais en laissant la Vie Divine vivre en lui afin qu'Elle règne et domine telle une reine.

 

Donc, ma fille, celui qui est aux commandes

-doit souffrir

-en faisant tout seul ce que les autres font ensemble.

 

C'est ce que Je fis, étant le chef de la Rédemption, Je fis tout par amour pour tous, en leur donnant la vie et en les sauvant tous ainsi que la Vierge Immaculée, puisque Mère et Reine de tous, quelle ne fut sa souffrance?

Avec son amour immense qu'est-ce qu'Elle ne fit pas pour les créatures? Aussi bien en amour comme en souffrances personne ne peut prétendre Nous avoir égalés. Mais, ayant été au-dessus de tous, la Reine Souveraine et Moi, nous contenions toutes les grâces et tous les biens,

Nous possédions la force, la domination, le Ciel et la terre obéissaient à nos signes, tremblant devant notre puissance et sainteté.

Les rédimés prirent nos miettes, mangèrent nos fruits, se guérirent grâce à nos remèdes, se raffermirent grâce à nos exemples, apprirent nos leçons, ressuscitèrent au prix de notre vie et, s'Ils furent glorifiés, ce fut en vertu de notre gloire, mais c'est Nous qui détenons le pouvoir, la source vivante de tous les biens jaillit de Nous, tant et si bien que, si les sauvés s'éloignent de Nous, Ils perdent tout en redevenant malades et plus pauvres qu'avant.

 

Voilà ce que signifie être chef; Il est vrai que l'on souffre et travaIlle énormément, en préparant le bien pour tous, mais tout ce que l'on possède dépasse tout et tous.

Il y a une telle différence entre qui est à la tête d'une mission et qui est membre. En les comparant, on pourrait dire que le chef est le Soleil et le membre la petite lumière.

 

C'est pourquoi Je t'ai répété à plusieurs reprises que ta mission est immense car, Il ne s'agit pas que de la sainteté personnelle, mais aussi d'embrasser tout et tous pour préparer le Règne de ma Volonté aux générations humaines."

 

Continuant mes actes dans la Suprême Volonté, ces mêmes actes se transformèrent en lumière formant un horizon de lumière éblouissante avec des nuages argentés et, partout où elle pénétrait, tout devenait lumière ayant le pouvoir, la force de tout vider pour tout remplir de sa lumière resplendissante et Jésus ajouta:

 

" Ma fille, Il n'y a rien qui pénètre plus que la lumière, elle se répand partout avec une rapidité charmante apportant ses bénéfices à tous ceux qu'elle investit.

Elle ne prive personne de ses bienfaits, ni la terre, l'eau, une plante ou autre chose.

Sa nature est d'éclairer et de faire le bien.

Elle n'oublie personne, donnant à tous son baiser de lumière et le bien qu'elle possède.

 

Ma Volonté est plus que de la lumière. Elle se répand partout apportant le bien

Les actes accomplis en Elle forment une atmosphère dorée et argentée ayant la

vertu de vider les ténèbres de la nuit de la volonté humaine .

 

Par sa lumière bénéfique, Elle dépose le baiser de la Volonté Éternelle en incitant les créatures à venir vivre dans le Règne du FIAT Suprême.

Chacun de tes actes, accompli en Elle, fait jaillir un nouvel horizon dans l'intellect humain lui faisant désirer la lumière du bien qu'Elle possède.

 

Ma fille, pour préparer ce Règne Il faut : le travaIl, les lois célestes pleines d'amour.

Aucune loi de craintes, de peines, de condamnation n'en aura l'accès.

 

Les lois d'amour de ma Volonté seront amicales, filiales,

dans l'amour réciproque entre le Créateur et la créature. Les craintes, les condamnations n'auront ni force, ni vie.

Les quelques souffrances éventuelles ne seraient que des peines de triomphe et de gloire.

 

Fais donc attention. Car Il s'agit

-de faire connaître un Règne Céleste,

-de divulguer ses secrets, ses prérogatives, ses biens,

pour inciter les âmes à l'aimer, le désirer et à le leur faire posséder."

 

 

Je me remémorais tous les actes de Notre Seigneur pour m'unir à Lui mais aussi pour trouver en eux toute sa très Sainte Volonté afin de m'identifier à Elle et faire un acte unique avec le mien, en voulant concevoir avec Jésus, naître, gémir, pleurer, souffrir, prier, verser mon sang avec le sien et mourir avec Lui. Or, pendant que j'étais dans ce ressenti, IL bougea en moi me faisant comprendre qu'IL était dans mon cœur et, en levant les bras pour me serrer contre Lui, IL me dit:

 

" Ma fille, toute ma Vie fut un acte unique provenant de l'Éternel Si, dans mon Humanité,

-extérieurement, on vit la succession de mes actes: concevoir, naître, grandir, œuvrer, marcher, souffrir, mourir,

-à l'intérieur de mon Humanité,

ma Divinité, le Verbe Éternel unit à mon âme, formait de ma Vie un seul acte.

 

En fait, la succession des actes extérieurs que l'on voyait en Elle,

-était l'aboutissement de l'acte unique

qui, débordant au dehors, formait la succession de ma Vie extérieure.

 

Alors qu'à l'intérieur, en même temps que J'étais conçu,

-Je naissais, pleurais, gémissais, marchais, œuvrais, parlais,

-je prêchais l'ÉvangIle,

-j’instituais les sacrements,

-je souffrais et j’étais crucifié.

 

Donc, ce que l'on voyait à l'extérieur de mon Humanité,

petit à petit,

degré par degré,

n'était à l'intérieur qu'un seul acte, long et continu et qui continue toujours.

 

Ainsi, partant de l'acte unique de l'Éternel au moment de ma conception,

Je fus éternellement en état d'être conçu, de naître, gémir, pleurer, enfin tout ce que Je fis.

 

Car, tout ce qui sort de Dieu et est en Dieu

ne subit aucune mutation, ni augmentation, ni diminution. L'acte, une fois accompli, Il reste avec la plénitude de la vie

-qui n'a pas de fin, et

-qui peut donner la vie à tous à condition qu'Ils le veuIllent.

 

Ma Volonté maintint et maintient tout en place,

toute ma Vie,

ainsi que la vie du Soleil.

Faisant en sorte que sa lumière, sa chaleur et ses effets ne diminuent ni n'augmentent,

de même qu'Elle conserve l'extension du ciel avec toutes ses étoiles, sans le modifier ni lui faire perdre ne serait-ce qu'une seule étoile,

-et beaucoup d'autres choses créées par Moi.

 

Cela faisant, ma Suprême Volonté maintient la vie à tous les actes de mon

Humanité

sans perdre un seul souffle.

 

Or, ma Volonté, là où Elle règne, ne sait pas accomplir d'actes séparés, sa nature étant un acte unique. Même si ses effets sont multiples.

C'est pourquoi Elle appelle l'âme qu'Elle domine à l'union avec son acte unique, afin qu'elle trouve tous les biens et effets que seul l'acte unique d'un Dieu peut posséder.

 

Fais donc en sorte de rester unie à cet acte unique de l'Éternel

si tu veux trouver en place toute la Création, la Rédemption.

Car c'est en lui que tu trouveras l'étendue de mes souffrances, de mes pas, ma continuelle crucifixion.

Tu pourras tout trouver, ma Volonté ne perdant rien.

En Elle, en t'identifiant à mes actes, tu récolteras le fruit de ma Vie entière.

 

Si ce n'était pas le cas, Il n'y aurait pas une grande différence entre ma façon d'opérer et celle de mes saints.

Tandis que mon action était un acte unique.

La différence entre le mien et le leur est la même

-qu'entre le Soleil et la petite flamme,

entre la mer et la goutte d'eau,

entre l'étendue des cieux et un petit trou.

 

La puissance de mon acte unique est la seule

-à pouvoir se donner à tous,

-à tout embrasser.

Et, en donnant, Elle ne perd jamais rien."

 

 

Étant dans mon état habituel, mon toujours aimable Jésus me montra le révérend père qui allait s'occuper de la publication des écrits concernant l'adorable Volonté de Dieu et, se mettant à côté de lui, Jésus lui dit:

 

" Mon fIls, voici le titre que tu donneras au livre qui parle de ma Volonté: " Le Règne de ma Divine Volonté au milieu des créatures. Le Livre du Ciel. Le rappel

des créatures dans l'ordre, à leur place et dans la finalité pour laquelle elles furent créées par Dieu."

 

Tu vois, Je veux que le titre-même corresponde à la grande œuvre de ma Volonté, Je veux que la créature comprenne que la place que Dieu lui a attribuée est dans ma Volonté et, tant qu'elle n'y sera pas rentrée, elle sera sans place, sans but, sans ordre, telle une intruse dans la Création, n'ayant aucun avenir, elle sera à la rue, sans paix, sans héritage; alors, pris de pitié pour elle, Je ne cesserai de lui répéter: " Reviens à ta place, rentre dans l'ordre, viens chercher ton héritage, vivre dans ta maison; pourquoi veux -tu habiter une maison inconnue, occuper un terrain qui ne t'appartient pas?

 

N'étant pas à toi, tu es malheureuse, devenant la domestique et la risée de toutes les choses créées. Tout ce que J'ai créé, étant à sa place, est en ordre et en parfaite harmonie avec tous les biens que Dieu a donnés, tu es la seule à vouloir être malheureuse volontairement, alors, réintègre ta place, c'est là que Je t'appelle et t'attends. Par conséquent, celui ou celle qui se prêtera à faire connaître ma Volonté, sera mon porte-parole et Je lui confierai les secrets de son Règne."

 

Ensuite IL montra la Création, toutes les choses créées étant à la place que Dieu leur a choisie, dans l'ordre parfait et la complète harmonie entre elles et la Suprême Volonté qui maintient leur existence intègre, belle, fraîche et toujours neuve, et l'ordre apporte le bonheur commun, la force universelle à tous. Quel enchantement que de voir l'ordre, l'harmonie de toute la Création et Jésus, en reprenant ses dires ajouta:

 

" Ma fille, que nos œuvres sont belles!

Elles sont notre honneur et notre gloire permanents, Elles sont toutes à leur place

Chaque chose créée remplit parfaitement sa fonction.

Seul l'homme est notre déshonneur dans notre œuvre créatrice.

Car, s'étant soustrait à notre Volonté, Il marche la tête en bas et les pieds en l'air.

Quel désordre! Il est rebutant!

 

Cela faisant, Il rampe sur le sol en se tortIllant, se transformant, ses yeux ne peuvent pas regarder très loin et Il n'a pas la possibIlité de se déplacer pour découvrir les choses, de se défendre si l'ennemi est derrière lui, ni d'aller trop

loin car, le pauvre, Il est obligé de se traîner sur la tête, le fait de marcher étant la fonction des pieds, celle de la tête de dominer.

 

La vraie et parfaite dégringolade de l'homme et le désordre de la famIlle humaine, sont dus à son choix de suivre sa volonté humaine.

Voilà pourquoi Je tiens tant à ce qu'on connaisse ma Volonté, afin

-qu'Il revienne à sa place,

-ne se traînant plus sur la tête, mais en marchant avec ses pieds,

-ne causant plus son déshonneur et le mien mais en rétablissant son honneur et le mien.

 

Regarde, ne les trouves-tu pas laides ces créatures marchant la tête en bas? N'éprouves-tu pas aussi de la peine en les voyant si désordonnées?"

 

En regardant, je voyais les têtes en bas et les pieds en l'air. Jésus disparut et je suis restée à regarder ce spectacle si désagréable des générations humaines, en priant de tout mon cœur que sa Volonté soit connue.

 

Mon esprit est sans cesse au centre suprême de la Volonté Éternelle, et, si parfois je pense à autre chose, Jésus appelle mon attention à traverser la mer interminable de sa très Sainte Volonté. M'étant effectivement laissée distraire, mon doux Jésus, jaloux, me serra contre Lui en me disant:

 

" Ma fille, Je te veux toujours dans ma Volonté, car Elle possède la nature du bien. Le véritable bien est éternel, n'ayant ni début, ni fin. Lorsqu'Il a un commencement et un terme, Il est plein d'amertume, de craintes, d'anxiété voire de désIllusion, ceci le rendant malheureux; souvent on passe des richesses à la misère, de la chance à la malchance, de la santé à la maladie, car, les biens ayant un début sont instables, passagers, caducs et se terminent dans la fin du néant.

 

Ma Suprême Volonté possède la nature du bien véritable, qui n'a ni début ni fin, étant donc toujours le même, plein, stable, n'étant soumis à aucune mutation; tous les actes de l'âme formés en Elle, acquiert la nature du bien véritable ayant

été accomplis dans une Volonté stable et non pas mouvante, qui contient des biens éternels et Illimités.

 

Ton amour, ta prière, tes remerciements et tout ce que tu fais prennent place dans un commencement éternel et acquièrent la plénitude de la nature du bien et, donc, ta prière récolte la pleine valeur et le fruit complet.

 

Toi-même ne pouvant pas comprendre où s'étendront les fruits, les bienfaits de ta prière, elle fera le tour de l'éternité, se donnant à tous, tout en étant toujours pleine de ses effets; ton amour acquiert la nature de l'amour véritable, indestructible, qui ne diminue ni ne cesse, qui aime pour tous, se donnant à tous, tout en gardant la plénitude du bien de la nature de l'amour véritable et de tout le reste.

 

La force créatrice de ma Volonté communique sa propre nature à tout ce qui entre en Elle, ne tolérant aucun acte dissemblable aux siens.

Cela signifie que les actes de la créature entrent dans les voies impénétrables de Dieu, dont on ne peut connaître les innombrables effets.

Tout ce qui est Illimité demeure incompréhensible aux esprits créés.

Car, ne possédant pas la force d'un acte illimité, toutes les choses divines et ce qui entre dans ma Volonté, deviennent pour eux insondables et impénétrables. Tu vois

-l'avantage d'œuvrer dans ma Volonté,

-à quel niveau Elle élève la créature,

-de quelle façon la nature du bien lui est rendue, telle qu'elle sortit du sein de son Créateur.

 

Tandis que ce qui est réalisé en dehors de ma Volonté, tout en étant le bien, ne peut avoir le qualificatif de bien véritable.

 

D'abord parce qu'Il lui manque l'aliment divin, sa lumière, Ensuite parce que ces biens sont dissemblables aux miens En enlevant à l'âme la ressemblance de l'image divine,

-on enlève, à l'action humaine, le plus beau, la valeur la plus grande.

 

Cela donne

-des œuvres, vides de substance, de vie, de valeur, telles des statues sans vie,

du travaIl sans rémunération, qui fatiguent les membres les plus forts.

Oh! La grande différence entre œuvrer dans ma Volonté et en dehors d'Elle.

Sois donc attentive.

Ne me donne pas la douleur, de voir en toi, un acte privé de ma ressemblance."

 

Après avoir disparu pendant un court instant, Il revint inquiet à cause des offenses reçues. Il voulait se réfugier en moi pour prendre un peu de repos. Alors je Lui dis:

"Mon amour, j'ai beaucoup de choses à te dire, à définir entre Toi et moi.

Je veux te demander de faire connaître ta Volonté pour que son Règne ait son plein triomphe. Mais si Tu te reposes, je ne peux rien Te dire.

Je dois me taire pour Te laisser Te reposer."

Jésus, m'interrompant, avec une tendresse indicible me serra très fort contre Lui et, en m'embrassant, IL m'a dit:

 

" Ma fille, qu'elle est belle cette prière sur tes lèvres demandant le triomphe du Règne de la Suprême Volonté.

Elle fait écho à ma propre prière, à mes soupirs, à toutes mes peines. Maintenant,

Je veux voir quel est le titre que tu souhaites donner aux écrits parlant de ma Volonté."

 

Cela disant, IL prit le livre dans ses mains et se mit à lire ce qui fut écrit le 27 Août.

Il restait pensif en lisant, comme dans un état contemplatif et je n'osais rien dire en entendant son cœur battre si fort, comme s'Il était en train d'éclater

Ensuite, IL serra le livre contre Lui en disant:

 

" Je bénis le titre de tout mon cœur, et tous les mots concernant ma Volonté."

Et, en levant sa main droite, IL prononça les mots de la bénédiction et disparut.

 

Comme à l'accoutumée, je faisais mes actes et mes petits tours dans la Sainte Divine Volonté

Je ne fais que me promener dans le cher héritage que mon doux Jésus m'a donné, dans lequel Il y a tellement à faire et à apprendre que,

ni ma petite vie d'exIlée,

ni l'éternité entière

ne suffiraient à accomplir mes tâches dans cet immense héritage sans limites.

 

Plus on avance plus on découvre, on apprend de nouvelles choses .

Même si, parfois, on les voit sans les comprendre. C'est là qu'intervient Jésus avec ses explications. Sinon, on les regarde mais on ne sait pas en parler.

Alors que je faisais mes actes dans son adorable Volonté, mon toujours aimable Jésus me surprit, et Il me dit:

 

" Ma fille, regarde le nombre

de choses que Nous sortîmes dans la Création avec notre FIAT,

pour le bien de la nature de l'homme et de tout ce que notre Volonté avait décidé de créer.

Rien ne manqua.

 

Or,ayant établi ce qu'Il fallait sortir dans la Création, et rien ne fut oublié, Il en fut de même en ce qui concernait le bien des âmes

Ce que Nous créâmes fut tel qu'Il dépassa, d'un mIllier de fois, tous les biens que l'on voit dans la Création.

 

Mais, aussi bien

-ceux qui devaient servir pour le bien de la nature

-que ceux servant pour le bien de l'âme, restèrent déposés dans notre Volonté.

Car, les choses qui nous appartiennent, Nous ne les confions à personne, Nous sommes conscients qu’Elle seule les conserveraient intègres et belles

-telles qu'elles sortirent de notre sein divin,

-d'autant plus qu'Elle seule détient la force conservatrice et multiplicatrice qui, en donnant, ne perd rien, les tenant à la place que Nous choisîmes.

 

Il y a tellement de choses dans ma Volonté que Je veux donner aux créatures Mais elles doivent venir les chercher dans leur Règne.

Autant la nature humaine n'aurait jamais pu partager les biens de la Création,

en ne voulant pas vivre sous le ciel,

ni avoir une place sur la terre où elle aurait été entourée par les choses que J'ai créées,

 

autant l'âme,

-si elle ne vient pas vivre sous le ciel de ma Volonté,

-parmi les biens que notre paternelle bonté sortit pour la rendre heureuse, l'embellir, l'enrichir, -ne pourra jamais partager ces biens, étant pour elle étrangers et inconnus.

 

D'autant plus que,

-chaque âme aurait été un ciel distinct que notre Suprême Volonté se serait amusée à orner d'un Soleil plus éclatant, d'étoiles plus splendides que celles de la Création, une plus belle que l'autre.

 

Regarde l'énorme différence:

pour la nature humaine Il y a un Soleil pour tous, tandis que,

pour les âmes, Il y a un Soleil pour chacune d'elles, un propre ciel, une fontaine qui jaillit en permanence, un feu qui ne s'éteint jamais, un air divin que l'on respire, une nourriture céleste qui fait grandir merveIlleusement dans la ressemblance de Celui qui l'a créée.

 

Oh! Combien de choses ma Volonté prépara et décida de donner

-à qui veut venir vivre dans son Règne,

-sous son régime doux et libéral,

 

Elle ne voulait pas confier ses biens au dehors de Lui,

étant consciente qu'à l'extérieur, Ils ne seront ni appréciés, ni compris. D'autant plus que Ma volonté seule sait conserver et maintenir en vie ses biens.

 

Uniquement qui vit en Elle, est capable

-de comprendre son langage céleste,

-de recevoir ses dons,

-de regarder ses beautés et

-de former une seule vie avec Elle.

 

Par contre, qui ne veut pas vivre dans son Règne,

-est incapable de comprendre ses bienfaits, sa langue,

-il ne saura en parler ni s'adapter au langage de mon Règne, ni pourra regarder ses beautés, Il sera même aveuglé par la puissante lumière qui y règne.

 

Tu vois donc depuis combien de temps, sont sortis de notre sein paternel, tous les biens, que Nous devons donner aux enfants de notre FIAT

Suprême;

 

Tout est prêt depuis la naissance de la Création. Nous ne laisserons pas tomber malgré le retard,

-en attendant encore, et,

-si la créature met sa volonté en guise de tabouret à la nôtre pour la laisser dominer,

 

Nous la ferons entrer en lui ouvrant les portes

Car ce fut la volonté humaine qui ferma les portes à la nôtre, les ouvrant aux misères, aux faiblesses, aux passions

Ce ne fut ni la mémoire, ni l'intelligence qui s'opposèrent à leur Créateur, même si elles y participèrent,

Mais la volonté humaine fut la première.

Elle brisait tous les liens, les rapports avec une Volonté aussi sainte.

D'autant plus que le bien ou le mal est renfermé en elle, le régime, la domination lui appartiennent

 

Donc, comme la volonté dans le bien avait échoué, tout échoua. Elle perdit l'ordre, son origine, devint laide.

 

Ce fut la volonté humaine qui affronta la mienne, qui lui fit perdre tous ses biens. Voilà pourquoi Je veux sa volonté, pour lui donner la mienne, en lui restituant tous les biens perdus.

 

Ainsi ma fille, fais attention à

ne pas laisser la place à ta volonté si tu veux que la mienne règne en toi."

 

Après IL se tut, affligé par l'étendue du mal causé par la volonté humaine dans les créatures au point de fausser sa belle image qui leur fut infusée au moment de leur création et, en soupirant, Il ajouta :

 

" Ma fille, la volonté humaine paralyse la vie de mon âme, car, sans ma Volonté, la Vie Divine ne peut circuler dans l'âme, cette Vie qui plus que le sang

maintient le mouvement, la vigueur, l'usage parfait de toutes les facultés mentales de façon à la faire grandir saine et sainte, à pouvoir voir en elle notre ressemblance; combien d'âmes paralysées par le manque de ma Volonté!

 

Quel spectacle pitoyable que de voir presque toutes les générations humaines paralysées dans l'âme, et, par conséquent, irraisonnées, aveugles devant le bien, sourdes à la vérité, muettes pour l'enseigner, inertes devant les œuvres saintes, immobIles sur la voie du Ciel car, la volonté humaine, empêchant la circulation de ma Volonté, crée la paralysie générale dans l'âme des créatures.

 

C'est pareIl pour le corps, dont la majeure partie des maladies, celles des paralysies en particulier, sont dues à une mauvaise circulation sanguine; lorsque le sang circule bien, l'homme est vigoureux, solide, n'a aucun malaise, mais dés que l'irrégularité de la circulation s'installe, les problèmes de santé commencent, les faiblesses, la tuberculose, et si la circulation devient vraiment irrégulière, on reste paralysé car, le sang qui ne circule pas, ne coule pas assez vite dans les veines, provoque les grands maux de la nature humaine.

 

Que ne feraient-elles pas les créatures si elles savaient qu'Il existe un remède pour palier à cette irrégularité sanguine, où n'iraient-elles pas pour l'obtenir et éviter ainsi tout problème. Pourtant, Il y a bien le remède de ma Volonté pour éviter le mal à l'âme, pour qu'elle ne soit pas paralysée devant le bien, pour grandir forte, vigoureuse dans la sainteté, mais qui le prend? Il est pourtant gratuit,. elles n'ont même pas besoin d'aller loin pour l'avoir, Elle étant toujours prête à se donner et à devenir la vie régulière de la créature. Quelle douleur ma fille!"

Tout de suite après IL disparut.

 

 

M'identifiant complètement à mon doux Jésus, je le priais, de tout mon cœur, de surveIller mon âme afin que rien d'autre que sa Volonté ne puisse y entrer. Au même moment, mon immense bien, la douceur de ma vie, bougea en moi et me dit:

" Ma fille, le fait de désirer un bien, de vouloir le connaître, purge l'âme préparant l'intelligence à le comprendre, sa mémoire à s'en rappeler, et sa volonté sent son appétit s'ouvrir afin de l'obtenir, pour en faire sa nourriture et sa vie, poussant Dieu à lui donner ce bien et à le faire connaître.

 

En fait, le désir d'un bien, de le connaître, est comparable à l'appétit par rapport à la nourriture et, grâce à lui, on sent le goût, on mange avec plaisir en étant satisfait d'avoir pris cette nourriture et espérant pouvoir à nouveau en déguster; si par contre, on manque d'appétit, cette même nourriture tellement appréciée par une personne, sera nauséabonde pour une autre, pouvant presque provoquer de la souffrance.

 

Le désir de l'âme, est tel l'appétit, et Moi, voyant que le désir envers mes choses est comparable à son goût, jusqu'à en faire nourriture et vie, Je donne abondamment, ne me lassant jamais de donner.

 

Par contre, celui qui ne le désire pas, manquant d'appétit, Il éprouvera de la nausée envers mes choses et, comme dit l'EvangIle:

 

" Il sera donné à celui qui possède et Il sera enlevé le peu qu'Il possède à celui qui n'apprécie pas mes biens, mes vérités, les choses célestes."

 

Juste sentence pour celui qui ne désire, n'apprécie, ne veut rien savoir des choses qui m'appartiennent et, s'Il possède quelque petite chose, Il est juste qu'on la lui enlève pour la donner à ceux qui en ont beaucoup."

 

Après cela, m'étant identifiée à la Sainte Volonté Divine et me trouvant dans son immense lumière, je sentais ses rayons divins me pénétrer au point de devenir sa propre lumière; alors, sortant de moi, Jésus me dit:

 

Ma fille, que la lumière de ma Volonté est belle, pénétrante, communicative, transformatrice! Elle est plus qu'un Soleil, qui, touchant la terre, donne librement les effets contenus dans sa lumière, ne se faisant pas prier, mais, spontané, aussi bien que sa lumière remplit la surface de la terre, donnant à chaque chose qu'Il rencontre, ce qu'Il détient : la douceur et la saveur au fruit, la couleur et le parfum à la fleur, aux plantes le développement, donnant à toute-chose les effets et les biens qu'Il détient, Il ne fait pas de différences, Il suffit que sa lumière les touche, les pénètre, les réchauffe pour accomplir son œuvre.

Ma Volonté est plus qu'un Soleil, pourvu que l'âme s'expose à ses rayons vivifiants, mettant de côté les ténèbres et la nuit de sa volonté humaine; sa lumière jaillit et investit l'âme pénétrant dans ses fibres les plus intimes, pour chasser les ombres et les atomes de la volonté humaine.

 

Dés que sa lumière la touche, l'âme la reçoit, Elle communique tous les effets qu'Elle contient, car, ma Volonté, sortant de l'Être Suprême, contient toutes les qualités de la Nature Divine, et, en l'investissant, Elle lui apporte la bonté, l'amour, la puissance, la fermeté, la miséricorde et toutes les qualités divines, non pas de façon superficielle, mais réelle, transmutant dans la nature humaine toutes ses qualités de telle sorte que l'âme sentira en elle, comme étant sienne, la nature de la vraie bonté, de la puissance, de la douceur, de la miséricorde et de toutes les qualités suprêmes;

 

Seule ma Volonté détient la puissance de convertir ses vertus dans la nature, mais uniquement dans celui qui se laisse envahir par sa lumière, sa chaleur, tenant loin de lui les ténèbres de sa propre volonté, vraie et parfaite nuit de la créature."

 

J'étais accablée, presque sans vie, par l'absence de mon doux Jésus et la souffrance étant toujours renouvelée et aussi perçante, formait de nouvelles blessures faisant saigner de douleur ma pauvre âme. Pendant que je me trouvais dans le cauchemar de la douleur de sa privation, mon Jésus bien-aimé bougea en moi, en me serrant contre son cœur très saint et en me disant:

 

" Ma fille, notre fille, la fille de la Mère Céleste, la fille des anges et des saints, la fille du Soleil, des étoiles, de la mer, enfin tu es la fille de tous, Ils sont tous tes pères et tu es la fille de tous, tu vois combien est étendue ta paternité et longue ta fIliation!

 

Au lieu d'être accablée tu devrais te réjouir en pensant qu'Ils sont tous des pères pour toi et tu es leur fille à tous. Uniquement celle qui vit dans ma Volonté a le droit à d'aussi innombrables paternités et à une aussi longue fIliation, d'être aimée par tous d'un amour paternel, du fait que tous reconnaissent en toi leur propre fille et les choses créées étant toutes investies par ma Volonté, où Elle

règne triomphante et dominatrice, elles voient en toi la même Volonté qui les habite te considérant la fille de leur viscères; les liens qui vous unissent dépassent de loin les liens naturels entre père et fille.

 

Veux-tu savoir qui n'est pas un père pour toi?

Ceux qui ne font pas régner ma Volonté en eux n'ont aucun droit sur toi, de même que tu n'as aucun devoir envers eux, comme pour des choses ne t'appartenant pas.

Mais sais-tu ce que signifie posséder une aussi grande paternité et une aussi longue fIliation?

 

Cela signifie être liée, par des liens de justice, à toutes les richesses, gloire, honneur, privIlèges possédés par une aussi large paternité et, donc, étant ma fille, ton Jésus te fait cadeau de tous les biens de la Rédemption; en tant que notre fille, tu restes dotée de tous les biens de la Sacro-Sainte Trinité;

 

En tant que fille de la Reine Souveraine tu hérites de ses douleurs, ses œuvres, son amour et tous ses mérites maternels; en tant que filles des anges et des saints, Ils se mettent en compétition pour t'offrir leurs biens; telle la fille du ciel, des étoiles, du Soleil, de la mer et de toutes les choses créées, Ils se sentent honorés ayant enfin la fille héritière.

 

Ma propre Volonté régnant en elles, de sa lumière interminable, Elle forme l'écriture de l'entière Création, ressentant tous la joie de pouvoir léguer leur héritage car, en donnant, Ils ne se sentent plus stérIles, mais féconds, et la fécondité apporte la joie, la compagnie, l'harmonie, la gloire, la répétition de la vie-même.

 

Combien de pères et de mères sont malheureux, bien que riches, parce qu'Ils n'ont pas d'enfants? Puisque la stérIlité apporte, de par elle-même, l'isolement, la tristesse, le manque d'appui et de bonheur, et s'Ils donnent l'impression d'être heureux, Ils ont dans leur cœur l'épine de la stérIlité qui ternit leurs plaisirs.

 

Tes multiples paternités et ta longue fIliation sont source de joie pour tous, et encore davantage pour ma Volonté qui, en se bIlocalisant, règne en toi en te constituant fille de toutes les choses créées par Elle, ainsi, se sentant tous soutenus par toi, Ils sont contents de pouvoir donner ce qu'Ils ont.

Ton oppression n'est donc pas justifiée étant au milieu d'autant de biens, de bonheur, et de tous ceux qui te protègent, te défendent et t'aiment comme leur vraie fille."

 

Je me suis ensuite abandonnée dans les bras de Jésus et dans le courant de la Divine Volonté en faisant mes actes habituels et Jésus, revenant, me dit:

 

" Ma fille, ma Volonté conserve l'âme dans son origine et dans son principe qui est Dieu, maintient intègre l'image divine au fond d'elle, renfermée dans l'intellect, la mémoire et la volonté, et, tant que l'âme laisse régner ma Volonté en elle, tout est lié, tout est en rapport entre le Créateur et la créature, encore mieux, elle vit en se reflétant dans la Suprême Majesté, notre ressemblance croissant en elle, et c'est ce qui fait dire qu'elle est notre fille.

 

Tandis que la volonté humaine fait méconnaître son origine, la faisant tomber de son principe, l'intellect, la mémoire, la volonté restent dans le noir, l'image divine est déformée et méconnaissable, coupe tous les liens et rapports divins; la volonté humaine fait vivre l'âme aux reflets de toutes les passions et, de ce fait, elle devient laide et fille de l'ennemi infernal qui essaie de sculpter sa mauvaise image.

 

Sa propre volonté n'est que source de malheur, dévastant tous les biens et ne produisant que le mal."

 

Mon béni Jésus me sortit, alors, de mon corps me montrant à quel point son image, dans les créatures, s'était déformée, si méconnaissable et laide à en faire peur.

 

La sainteté du regard de Jésus avait horreur de les regarder.

Mais la compassion de son cœur si saint le poussait à avoir pitié des œuvres de ses mains, déformées, si laides par leur faute.

Au moment où Jésus était au plus haut de son désespoir

-en voyant son image ainsi transformée,

-les offenses reçues furent telles que, ne pouvant en supporter davantage, IL passa de son état de bonté à l'état de justicier,

-menaçant des punitions, des tremblements de terre.

 

L'eau et le feu furent dirigés vers des peuples pour détruire aussi bien les

hommes que les vIlles. L'ayant supplié d'épargner les peuples, Jésus, me ramenant dans mon corps et Il me fit part de ses peines.

 

J'allais reprendre mon envol dans la Suprême Volonté pour faire ma visite habituelle dans le Royaume de la Divine Volonté, m'étendre dans ses limites faisant retentir l'écho de mon « je t'aime », mon adoration, mon merci pour chaque chose créée.

 

Cela faisant, je pensais:

" Si Dieu est partout, à quoi bon prendre mon envol dans la Divine Volonté m'élevant jusqu'à la hauteur des cieux, devant la Suprême Majesté,

-portant, comme en mon sein, toutes les volontés humaines des générations,

-faisant, pour chaque volonté rebelle, mon acte de soumission, d'amour, d'abandon,

afin que la Divine Volonté puisse gagner et vienne régner sur la terre, dominante et triomphante au milieu des créatures?

 

Donc, si Elle est partout, je peux le faire d'ici."

Pendant que je songeais à cela, mon doux Jésus, bougeant en moi et Il me dit:

 

" Ma fille, regarde le Soleil, sa lumière descend remplissant toute la terre, mais le Soleil reste toujours làhaut, sous la voûte du ciel, majestueux dans sa sphère, maîtrisant et dominant tout et tous avec sa lumière; mais, tout en ne descendant pas, Il procure les mêmes effets, communique les mêmes biens à travers ses rayons, comme s'Il se déplaçait lui-même de la hauteur de sa sphère.

 

D'autant plus que, si le Soleil descendait de sa hauteur, la terre étant beaucoup plus petite et les créatures incapables de soutenir une lumière aussi puissante, Il brûlerait exterminant tout par sa lumière et sa chaleur; mais , puisque toutes les choses créées par Moi contiennent la ressemblance des viscères de la miséricorde de leur Créateur, le Soleil reste en haut, émanant ses rayons pleins

de bonté, d 'amour et de bienfaits à la petite terre.

 

Or, si le Soleil agit ainsi, image de la vraie lumière du Soleil Divin, à plus forte raison Dieu, ma Majesté, véritable Soleil de lumière, de justice et d'amour, ne se déplace pas de la hauteur de son trône, mais reste toujours à sa place, stable, dans son palais céleste, émanant, plus qu'un Soleil, ses rayons interminables porteurs de ses effets, de ses bénéfices, et communiquant sa propre Vie à qui veut la recevoir.

 

Ce qu'IL ne fait pas en descendant personnellement, IL le fait à travers l'émanation de ses rayons interminables, se bIlocalisant en eux, en donnant sa Vie et ses biens aux générations humaines.

 

Maintenant, ma fille, étant donné ta condition de créature, ta fonction dans la mission du FIAT Suprême, c'est à toi de monter sur ces mêmes rayons émanés par la Suprême Majesté, te présentant devant Elle en accomplissant ta tâche au sein du Soleil Éternel, te jetant dans le principe duquel tu sortis et prenant, autant qu'Il est possible à la créature, la plénitude de ma Volonté pour la connaître et la manifester aux autres.

 

Or, tu dois savoir quels sont les liens d'identification entre la Volonté Divine et l'humaine, voilà pourquoi j'aime tant et souhaite, avec le droit de création, de paternité, d'amour et de justice, que la volonté humaine cède la place à la mienne et, se jetant dans ses bras comme un petit enfant, se fasse soutenir, nourrir et dominer par Elle.

 

L'Entité Suprême, en créant l'homme, fit intervenir ma Volonté, bien que nos attributs y participèrent par la suite et naturellement, mais, la Suprême Volonté fut l'acte primordial sur lequel s'appuya toute la vie de la Création, l'homme y compris, devenant la vie de tous, dominant tout, s'appropriant tout, car tout sortit d'Elle, et Il était juste que tout Lui appartienne.

 

Ma Volonté, encore plus qu'un Soleil, diffusa ses rayons et, animant la nature humaine avec leur pointe, forma la volonté dans la créature. Vois-tu donc à quoi ressemble la volonté dans les générations humaines?

 

D'innombrables et multiples pointes de rayons, telles des étincelles dans les créatures, pour former la volonté en elles, sans pour autant détacher ces

étincelles du rayon, jaIllissant du centre du Soleil de la Suprême Volonté.

 

Toutes les générations humaines tournent autour de ce Soleil car, chaque créature contient la pointe d'un rayon de ce Soleil Éternel de ma Volonté.

 

Or, quel ne fut pas l'affront pour ce Soleil en voyant le contour de ces rayons, dont la pointe forme la volonté de chaque créature, converti, transmuté en ténèbres, en nature humaine, méconnaissant la lumière, la domination, la vie de ce Soleil qui donna sa Volonté avec autant d'amour, afin que la Sienne et celle de créatures ne fasse qu'Une, pouvant ainsi former en elles la Vie Divine?

 

Peut-Il exister un lien plus fort, plus stable et indivisible entre le centre du Soleil et ses rayons? La lumière est indivisible et, si elle pouvait se diviser, la partie séparée errerait et se transformerait en ténèbres.

 

Entre la Divine Volonté et l'humaine, l'union d'identification est telle que l'on peut la comparer à celle entre le Soleil et le rayon solaire, entre la chaleur et la lumière. Le Soleil n'aurait-Il pas le droit de dominer ses rayons, recevoir leur soumission, formant son royaume de lumière sur son propre contour solaire? Il en est de même pour ma Volonté; lorsque la créature se soustrait à Elle, c'est comme si elle n'avait plus de règne, de pouvoir, de sujets;

 

Elle a l'impression qu'on lui vole ce qui Lui appartient. Chaque acte indépendant de sa Volonté est une déchirure, un vol effectué dans sa lumière, par conséquent, en voyant se faire dérober sa lumière convertie en ténèbres,

 

Elle gémit telle une mère à qui on aurait arraché le fruit de ses viscères, non pas pour lui donner la vie, mais, pour le tuer! Les pertes subies par ma Volonté, si la créature ne reste pas unie à son centre, ne vivant pas de la Volonté de sa lumière, ce sont des pertes divines et d'une valeur inestimable; la laideur, ses maux acquis, sont incalculables et indescriptibles: ma Volonté n'ayant pas son Règne dans les créatures, et elles, en étant spoliées, sans héritage, n'ayant droit à aucun bien.

 

Il n'y a donc pas de chose plus importante, plus grande, qui instaure l'équIlibre, l'ordre, l'harmonie, la ressemblance entre le Créateur et les créatures, que ma Volonté. C'est la raison qui me pousse à montrer en quoi consiste la Divine Volonté et la volonté humaine, pour que l'on fasse la paix, pour qu'Elle puisse avoir son Règne et soient rendus aux créatures tous leurs biens perdus.

 

Je songeais à l'immense puissance, à tous ces bienfaits que la Sainte Divine Volonté renferme en Elle.

-Quelle paix, quel bonheur,

-on n'a pas besoin d'ordres pour œuvrer,

-la nature ressentant en elle une telle force dans le bien qu'elle ne peut s'empêcher d'en faire.

 

Quel bonheur

de se sentir transformé en bien, en sainteté, en force,

d'avoir la même nature

 

Cela signifie que, dans le Règne de la Suprême Volonté, Il n'y aura pas de lois Tout ne sera qu'amour.

La nature sera convertie en loi divine, ce qui lui donnera envie de faire ce que le FIAT Suprême veut qu'elle fasse.

Pendant que j'étais dans mes réflexions, mon toujours aimable Jésus, dans sa lumière habituelle sortant de son intelligence, me dit:

 

" Ma fille,

tout ce que Je te dis à propos de ma Volonté, ce sont autant de cadeaux de ma part.

La connaissance ne suffit pas

Il faut posséder le bien que cette connaissance contient. Si ce n'était pas le cas, tu serais malheureuse

Car, le fait de connaître un bien sans le posséder est toujours une souffrance.

 

Je ne sais pas faire les choses à moitié.

D’'abord e mets l'âme en condition. J’élargissant sa capacité Ensuite Je donne la connaissance et le bien qui va avec.

Comme les connaissances à son sujet sont divines, la nature est dotée de la même ressemblance que la Nature Divine

Mieux qu'une fille elle n'attend pas d'ordre. Elle se sent honorée de faire ce que veut le père.

Les lois, les ordres sont pour les serviteurs, les esclaves, les rebelles.

Dans le Règne du FIAT Suprême,

-Il n'y aura pas de serviteurs, ni d'esclaves, ni de rebelles,

-mais une seule volonté, celle de Dieu et celle de la créature, et la vie ne sera qu'une.

 

C'est aussi pourquoi Je parle énormément de ma Volonté,

-pour pouvoir distribuer encore davantage de dons, non seulement à toi,

-mais à qui veut venir vivre dans mon Règne

afin qu’Il ne manque de rien, qu’il n'ait besoin de rien, possédant en lui-même la source des biens.

 

Ce ne serait pas digne du Dieu que Je suis,

-si grand, puissant, riche, magnanime, devant constituer le Règne de ma Volonté,

-si Je ne dotais pas ceux qui doivent y vivre des prérogatives et qualités que ma propre Volonté possède.

 

Tu dois savoir que

toutes les choses sont sorties de cet acte unique de Dieu, aussi,

tout doit revenir dans cet acte unique, auquel ne succède aucun autre acte. Seul celui qui laisse tout pour ne vivre que dans ma Volonté, peut revenir en cet acte unique

 

Car, tout ce que l'âme fait vivant en Elle, se transforme en lumière.

Tous ses actes

-s'incorporent et s'identifient naturellement dans la lumière éternelle du Soleil de ma Volonté

-devenant ainsi un acte unique avec Elle.

 

Par contre, en qui opère en dehors d'Elle,

-on ne voit que la matière de l'œuvre, pas la lumière.

C'est la raison pour laquelle elle ne peut pas s'incorporer à la lumière de l'acte unique de Dieu.

On voit donc forcément que cela ne nous appartient pas

Tout ce qui ne se fait pas en vertu du FIAT Divin, Dieu ne le reconnaît pas.

 

Supposons que tu veuIlles réunir

la lumière et les ténèbres,

le cuivre et l'or,

les pierres et la terre,

pourrait-on distinguer, avec clarté, la lumière des ténèbres, le cuivre de l'or, les pierres de la terre, étant des matières distinctes les unes des autres?

 

Mais si Je réunis ensemble

-la lumière avec la lumière,

les ténèbres avec les ténèbres,

-l'or avec l'or,

tu ne saurais différencier, ni séparer

la lumière d'avant de celle d'après,

les ténèbres d'avant de celles d'après,

-la masse d'or d'avant de celle d'après.

 

Il en est de même de ma Volonté.

Tout ce qu'Elle fait en la créature est lumière.

Ce n'est donc pas étonnant qu'elle soit incorporée à l'acte unique de la Lumière Éternelle.

 

Par conséquent, Je ne pourrais lui faire de grâce plus grande,

-en ces temps tumultueux et de course vertigineuse dans le mal, en lui proposant de lui offrir le Règne du FIAT Suprême

 

J’en donne la preuve en le préparant en toi

-avec autant de connaissances et de dons afin que

-rien ne manque au triomphe de ma Volonté.

 

Alors, fais attention à ce Règne que Je dépose en toi."

 

Étant soucieuse, après que la sainte obéissance m'ait imposé

-de n'omettre aucun mot sortant de la bouche de Jésus, tandis que moi j'ai souvent tendance à les laisser de côtés,

-étant convaincue que certaines choses intimes, certains défoulements de Jésus dans ma petite âme, Il n'est pas nécessaire de les écrire, de les coucher sur le papier.

Je préférais qu'Ils restent dans le secret du cœur Je priais pour qu'IL me donne la grâce d'obéir.

 

Jésus, bougeant en moi, me dit:

" Ma fille,

si Celui qui te guide et te dirige t'impose cette obéissance, c'est qu'Il a compris

-que c'est moi qui te parle et

-la valeur de chacune de mes paroles.

 

Ma parole est lumière et pleine de vie. Qui possède la vie peut la donner,

Ma parole a en elle la force créatrice. Une seule de mes paroles peut créer

-d'innombrables vies de grâce, d'amour, de lumière,

-vie de ma Volonté dans les âmes.

 

Toi-même tu ne peux comprendre le long chemin que peut faire une seule de mes paroles. Qui a l'ouïe l'entendra.

Qui a du cœur en restera blessé.

 

Celui qui te guide a bien raison de t'imposer cette obéissance. Ah! Tu ne peux pas savoir à quel point

Je le soutiens,Je l'entoure,

dans la lecture de mes écrits et des tiens à propos de ma Volonté, pour qu'Il comprenne toute la force

-des vérités et

-du bien immense qu’ils contiennent.

 

Lui,

-côtoyant ma Volonté,

-en vertu de la lumière qu'Il sent, Il t'envoie cette obéissance.

 

Sois donc attentive, et Je t'aiderai, en te rendant facIle ce qui te paraît difficIle. Sache que J'ai le cœur gros, qui souffre et soupire de faire

-le Règne du FIAT Suprême,

-les grands biens qu'IL contient et

-les grands bénéfices dont profiteront ceux qui le posséderont.

 

Mon cœur qui l'abrite est près d'éclater tellement Je désire qu'IL prenne vie.

Ne veux-tu pas me soulager en m'aidant "à l'accoucher"

afin que mon cœur cesse de souffrir et de soupirer douloureusement?

 

Tu le feras en divulguant ce que Je te manifeste au sujet de ma Volonté Car, cela faisant, tu me permets

-d'ouvrir les voies,

-de préparer le lieu où naîtra le Règne de ma Volonté.

 

Ne manifestant pas ce que Je te dis,

tu bloques ces voies et

mon cœur sera encore plus gros.

Laisse-moi faire, suis-moi et ne t'inquiète pas."

 

 

Le fait de -former le Règne de la Divine Volonté dans l'âme, est le moyen

-de transmettre en elle ce que l'Humanité de Jésus possède.

 

Au moment où je pense que mon toujours aimable Jésus va arriver et je n'en serai plus séparée, voilà qu'Il repart aussi soudain qu'un éclair et je me retrouve sans Celui qui forme la vie de mon existence, dans l'attente délirante de Celui qui fait naître le Soleil dans ma pauvre âme.

Alors que je délirais, en quête de son retour, craignant qu'IL m'ait laissée, IL revint soudainement en me disant:

 

" Ma fille, ne veux-tu pas te persuader que Je ne peux pas te laisser? Si ton union avec Moi était liée, formée, scellée sur d'autres bases que ma Volonté, tu pourrais avoir peur

 

Mais, du moment qu'elle est liée, enregistrée, signée sur la base éternelle de ma Volonté, l'éternel n'étant pas sujet à mutation, tout ton être,  tes  désirs, tes affections, même tes fibres les plus intimes sont liés avec des liens éternels, ma Volonté coulant en eux, pour leur donner la vie et les former avec la substance divine et éternelle qu'Elle possède.

Est-Il possible d'interrompre l'Éternité, de changer un Dieu, de séparer l'Être Suprême de sa Volonté? Tout cela est inséparable, indivisible.  Tout ce que  ma Volonté unit, entre dans l'ordre éternel et devient inséparable d'avec Moi.

 

Si ce n'était pas le cas, tout ce que ma Volonté fit en toi, son labeur, son fondement, ses propres manifestations n'auraient été qu'un jeu, une chose superficielle, une façon de parler, et non pas une réalité. N'aie donc plus peur que Je puisse te quitter car cela n'est pas productif et n'appartient pas à ma Volonté, Elle étant fermeté et lien indissoluble.

 

C'est déplacé, pour qui possède ma Volonté à vie, de s'occuper d'autre chose, alors que tu ne devrais t'occuper que d'élargir les limites de son Règne afin qu'IL triomphe, se forme en toi, pouvant ainsi le transmettre aux pauvres générations qui se débattent et se laissent emporter dans le courant des abîmes.

 

Les punitions sont nécessaires aussi, servant à  préparer  le terrain pour faire en sorte que le Règne du FIAT Suprême puisse se former au milieu de la famIlle humaine.

Beaucoup de vies, faisant obstruction au triomphe de mon Règne, disparaîtront de la face de la terre, Il y aura des punitions entraînant des destructions, les créatures-mêmes en provoqueront, se détruisant mutuellement; mais cela ne doit pas t'inquiéter, prie, plutôt, pour que cela advienne pour le triomphe

du Règne du FIAT Suprême."

 

(3) Après avoir dit cela IL disparut. Je repris ainsi mes petits tours habituels dans la Volonté Suprême; sa lumière me remémorant tout ce qu'Elle avait fait aussi bien dans la Création que dans la Rédemption.

 

La Divine Volonté, bilocalisée dans chaque acte fait en Elles, attendait ma petite visite à chacun de ses actes, pour que sa petite fille Lui tienne compagnie, bien que ce ne fut  qu'une  brève visite, où Elle dominait  et régnait en Reine.

 

Oh! Combien actes , mon petit « je t'aime», ma mesquine adoration, ma reconnaissance, mon merci, ma soumission, et, ses actes étant innombrables, je n'arrivais jamais à tous les rejoindre. Or, étant arrivée aux actes de la Rédemption, je voyais mon doux Jésus, enfant, mais tellement petit que j'aurais pu le mettre dans mon sein.

Que c'était beau de le voir, si mignon, gracieux et si petit, se promener, s'asseoir, se mettre dans ma petite âme  telle  une  Majesté,  en m'administrant sa Vie, son  souffle,  ses  actes,  faisant  en sorte que je prenne tout.

 

Mais je le voyais petit enfant et, en même temps crucifié; la tension de ses membres était telle que l'on pouvait dénombrer ses os, ses nerfs, un par un. Si l'enfant  était  renfermé  dans  ma poitrine, Jésus crucifié s'étalait dans tous mes membres possédant toutes les parcelles de mon corps de son adorable personne et moi je sentais davantage sa Vie que la mienne. Après avoir passé quelques instants dans cette position avec Lui, Jésus me dit:

 

(4) " Ma fille,

mon Humanité possède  le Règne  de ma Volonté,  à tel point  que toute ma Vie dépendit d'Elle, et, de ce fait, J'avais  l'intelligence  de  la  Suprême  Volonté,  son regard, son souffle, sa façon de faire,   ses   pas,   son mouvement et le battement de son cœur éternel. C'est ainsi que J'ai formé le Règne du FIAT Suprême dans mon Humanité, sa Vie, ses biens.

Tu vois donc ce que signifie former son Règne en toi?

 

Je dois te transmettre ce que possède mon Humanité, qui t'administrera sa pensée, son regard, son souffle, et tout ce que Je  possède  pour la formation de ce Règne.

 

Tu vois combien Je l'aime, Je mets à sa disposition toute ma vie, mes peines, ma mort, en tant que fondement, garde, défense, soutien.

Tout ce qui est en Moi servira à maintenir en pleine vigueur le triomphe et la domination absolue de ma Volonté.

 

Alors,

Ne sois pas étonnée de voir se répéter en toi les diverses étapes de mon âge et de mes œuvres : tantôt enfant, tantôt jeune, tantôt crucifié.

Le Règne de ma Volonté demeure en toi.

Toute ma Vie défIle à l'intérieur et à l'extérieur de toi pour garder et défendre mon Règne.

 

Fais donc attention.

Lorsque tu te laisses envahir par la crainte, pense

-que tu n'es pas seule,

-que toute ma Vie est là pour t'aider à former mon Règne en toi,

Poursuis ton envol constant dans l'unité de la lumière suprême de la Divine Volonté.

C'est là que Je t'attends,

pour te faire les surprises du retour et

te donner mes enseignements."

 

 

(1) Suite à mon tour habituel dans la Suprême Volonté, je me mis à prier le bon Jésus,

au nom de sa Création et de sa Rédemption,

au nom de tous, du premier au dernier homme,

au nom de la Reine Souveraine et de tout ce qu'Elle fit et souffrit,

afin que le Fiat Suprême fut connu et son Règne s'établisse en plein triomphe  et domination.

Cela faisant je me disais: " Si Jésus veut et aime autant que son Règne s'établisse au milieu des créatures, pourquoi veut-IL, et insiste beaucoup, pour qu'on prie?

Il peut le donner sans qu'Il y ait d'actes continus." Mon doux Jésus, bougeant en moi me dit :

(2) Ma fille, mon Être Suprême possède le parfait équIlibre, même en donnant aux créatures mes remerciements, mes dons, bien plus en celui qui concerne le Règne du FIAT Suprême qui est le don le plus grand que J'eus déjà donné à l'homme au début de la Création et qu'Il refusa.

 

Tu penses que ce n'est rien que de mettre à sa disposition une Volonté Divine avec tous ses biens, et, non pas pour une heure, mais pour toute la vie?

 

Le Créateur qui dépose dans la créature son adorable Volonté, pour pouvoir mettre en commun sa ressemblance, sa beauté, ses océans de richesses infinies, de joies, de bonheur sans fin? Rien qu'en possédant Notre Volonté la créature pouvait acquérir les droits d'association, de ressemblance et de

tous les biens de son Créateur.

 

Sans Elle, aucune association n'est possible. Si elle arrive à prendre quelque chose, ce ne sont que des petits flétrissements, des miettes de nos biens interminables.

Un aussi grand don, un bonheur aussi immense, le droit à la ressemblance divine par l'acquisition de la noblesse de notre filiation qui fut rejetée;

 

Crois-tu que ce soit aisé, pour la Souveraineté Divine, de donner ce Règne du FIAT Suprême

sans en être sollicitée,

-sans que personne ne se soucie de le recevoir?

 

Ce serait la répétition de ce qui se passa dans le Paradis terrestre et, peut-être, même pire. En outre notre justice s'y opposerait forcément.

 

Par conséquent, tout ce que Je te fais faire,

les tours interminables dans la Suprême Volonté,

tes prières incessantes afin que ma Volonté puisse régner,

le sacrifice de ta vie pendant d'aussi longues années sans être ni au ciel, ni sur la terre,

avec la seule finalité que mon Règne advienne,

ce sont autant de soutiens que J'avance à ma justice pour qu'elle cède ses droits et, en s'équIlibrant avec tous nos attributs, elle trouve équitable que le Règne du FIAT Suprême soit restitué aux générations humaines.

 

Cela se produisit au moment de la Rédemption; si notre justice n'avait pas trouvé les prières, les soupirs, les larmes, les pénitences des patriarches, prophètes, et de tous les bons de l'ancien testament, et, en plus, une Vierge Reine, possédant l'intégrité de notre Volonté, prenant tout à cœur avec autant de prières insistantes, ayant la tâche de  la satisfaction  du genre humain, notre justice n'aurait jamais consenti à la descente de notre soupiré Rédempteur au milieu des créatures, en refusant catégoriquement ma venue sur la terre.

 

Lorsqu'Il s'agit de maintenir l'équIlibre de notre Être Suprême, Il n'y a rien à faire! Qui pria, jusqu'à présent,

avec intérêt, insistance,

sacrifiant sa propre vie pour que le Règne du FIAT Suprême vienne sur

la terre triomphant et dominant? Personne.

Il est vrai que l'Église ne récite « Notre Père » que depuis que Je vins sur la terre, dans lequel on demande : « que ton Règne vienne, que ta Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel ».

 

Mais, en prononçant ces mots, qui pense à ce qu'Il récite? L'importance de cette demande réside dans ma Volonté et les créatures la récite pour la réciter, sans comprendre, sans intérêt pour ce qu'elles demandent? Ma fille, vivant sur la terre tout est caché, secret, tout paraît mystérieux, et, si on sait quelque chose, cela est si négligeable que l'homme trouve toujours à redire sur tout ce que Je fais dans mes œuvres à travers  les  voiles des créatures, en disant:

" Pourquoi ces bienfaits,  ces  connaissances ne  furent  pas données  avant, à l'époque des si nombreux saints?

Dans l'Éternité Il n'y aura pas de secrets, Je dévoilerai tout, en montrant les choses et mes œuvres avec justice.

Car, la Suprême Majesté n'aurait jamais pu donner ce qu'Elle voulait si dans la créature. l n'y avait pas les actes suffisants.

 

Il est vrai aussi que c'est ma grâce qui permet à la créature de faire tout ce qu'elle fait, mais ma grâce veut trouver, en même temps, l'appui des dispositions et de la bonne volonté de la créature.

 

Donc, pour remettre  en état mon Règne de ma Volonté  sur la terre, Il faut que les actes de la créature soient suffisants

-afin que mon Règne ne reste pas « en l'air », mais descende,

-se formant à travers les actes accomplis par la créature-même,

-pour pouvoir obtenir un aussi grand bien.

 

C'est la raison pour laquelle Je te pousse

-à faire le tour de toutes nos œuvres, Création et Rédemption,

-pour que tu mettes de côté tes actes, ton « je t'aime », ton adoration, ta reconnaissance, ton merci, sur toutes nos œuvres.

 

Je l'ai fait avec toi à maintes reprises et, enfin, après ton petit tour dans notre Volonté, pour ton refrain que Nous avons tant apprécié:

" Suprême Majesté, ta petite fille vient à toi, sur tes genoux paternels,

-te demander que tous puissent connaître ton FIAT, ton Règne;

-je te demande le triomphe de ta Volonté afin qu'Elle domine et règne sur

tous.

Je ne suis pas la seule à te le demander, mais avec moi, toutes tes œuvres et ta propre Volonté.

C'est donc au nom de tous que je te demande, je supplie ton FIAT."

 

Si tu savais à quel point notre  Être Suprême  est  touché  par  ce  refrain! Nous entendons les prières  de  toutes  nos œuvres,  les supplications  de notre propre Volonté; le Ciel et la terre se mettent à genoux nous demandant le Règne de mon Éternelle Volonté. Alors, si tu le veux, continue, afin de former le nombre d'actes nécessaire à obtenir ce à quoi, avec autant d'insistance, tu aspires."

 

(1) Après avoir écrit plus  de quatre heures durant, épuisée, m'étant mise à prier comme à l'accoutumée dans sa très sainte Volonté, mon doux Jésus sortit de moi et, me serrant contre Lui tendrement, IL me dit:

 

(2) " Ma fille, tu es fatiguée, repose-toi dans mes bras. Combien nous coûte, à toi et à Moi, le Règne du FIAT Suprême, alors que toutes les autres créatures dorment la nuit, s'amusent, certaines, arrivant même à m'offenser.

pour toi et Moi Il n'y a pas de repos, la nuit non plus, toi occupée à écrire et Moi à te surveIller, à te souffler les mots, les enseignements concernant le Règne de la Suprême Volonté

 

En te regardant écrire,

-pour que tu puisses continuer sans te fatiguer,

-Je te soutiens dans mes bras afin que

-tu écrives ce que Je veux,

-donnant tous les enseignements, les prérogatives, les privIlèges, la sainteté et les richesses infinies que mon Règne possède.

 

Si tu savais combien e t'aime et combien Je me réjouis de te voir

-sacrifier ton propre sommeil

-ainsi que toi-même,

par amour de mon FIAT qui aime tant se faire connaître des générations humaines.

 

Cela nous coûte énormément , c’est vrai, ma fille, et, pour te récompenser, une fois que tu as fini d'écrire,

Je te fais reposer sur mon cœur brisé par la douleur et l'amour: par la douleur du fait que mon Règne n'est pas connu, et par 'amour parce que Je veux le faire connaître, afin que toi, sentant ma douleur et le feu qui me brûle, tu te sacrifies toi-même complètement, sans rien t'épargner, pour le triomphe de ma Volonté."

 

Pendant que j'étais dans les bras de Jésus, la lumière immense de la Divine Volonté, remplissant le Ciel et la terre, m'appela pour que je fasse mes tours en Elle et accomplisse mes actes habituels, en faisant faire écho à mon « je t'aime

», mon adoration en toute la Création, afin d'avoir la compagnie de sa petite fille dans chaque chose créée dans laquelle Elle règne et domine.

 

Ensuite mon Jésus me dit:

 

" Ma fille, quelle lumière, quelle puissance, quelle gloire acquiert l'acte accompli par la créature dans ma Volonté.

Ces actes sont plus lumineux que le Soleil dont la lumière éclipse les étoiles et remplit toute la terre portant son baiser, sa chaleur, ses effets bénéfiques à toute-chose, et la nature de la lumière consistant dans le fait de s'étendre, elle ne fait rien d'autre que donner les biens qu'elle possède à qui en veut.

 

Le Soleil est le symbole de tous les actes accomplis dans ma Volonté; une fois l'acte formé, ma Volonté lui administre la lumière pour former le Soleil qui s'élève en haut, car la nature du Soleil est de rester en haut, sinon Il ne pourrait pas prodiguer ses bénéfices, les choses qui restent en bas étant toujours délimitées, individuelles, par rapport au temps, aux lieux, n'étant, ni sachant produire de biens universels.

 

Ce Soleil, formé par ma Volonté et par l'acte de la créature, en s'élevant jusqu'au trône de son Dieu, forme la vraie éclipse: Il éclipse le Ciel, les saints, les anges; la longueur de ses rayons prend en main la terre, sa lumière bénéfique amène au Ciel la gloire, la joie, le bonheur et à la terre la lumière des vérités, la fuite des ténèbres, la douleur de la faute, la désIllusion des choses qui passent. Le Soleil est unique.

Mais sa lumière contient toutes les couleurs et les effets pour donner la vie à la terre.

 

Ainsi Il y a l'acte et, en lui, le Soleil de ma Volonté dont les bienfaits et les effets sont innombrables.

De ce fait, le Règne du FIAT Suprême sera un Règne de lumière, de gloire et de triomphe.

La nuit du péché n'entrera pas en Lui, Il fera jour tout le temps, ses rayons éblouissants seront si puissant qu'Ils triompheront de l'abîme où a sombré la pauvre humanité.

 

Voilà pourquoi, à maintes reprises, Je t'ai répété:

le fait de t'avoir confié ma Divine Volonté, est une tâche immense, et, en la faisant connaître, tu mettras en sécurité ses droits si méconnus des générations humaines dont les bénéfices à venir seront grandioses et, toi et Moi, nous serons doublement heureux d'avoir contribué à la formation de ce Règne."

 

En repensant à ce qui venait d'être relaté, je pensais:

" Mon Jésus bien-aimé dit des choses merveIlleuses à propos de ce saint Règne de la Suprême Volonté, mais apparemment, de l'extérieur on ne voit rien de ces choses magnifiques.

Si l'on pouvait voir les prodiges, les biens innombrables, Sa propre beauté, la face de la terre changerait et, dans les veines humaines coulerait un sang pur, saint, noble, transformant sa propre nature en sainteté, en joie et paix éternelle."

 

Alors Jésus, en sortant de moi me dit:

 

" Ma fille, ce Règne du FIAT Suprême doit d'abord avoir de bonnes fondations,

se former,

mûrir entre toi et Moi, et

ensuite être transmis aux créatures.

 

C'est ce qui se passa entre la Vierge et Moi.

D'abord Je me suis formé en Elle,

-grandissant dans son sein, et

-me nourrissant à son sein, nous vécûmes ensemble

-pour former à nous deux,

-en tête à tête, comme s'Il n'existait personne d'autre, le Règne de la Rédemption, et,

 

Ensuite, furent transmis aux créatures :

-ma Vie et

-les fruits de la Rédemption contenus dans ma propre Vie.

 

Il en sera de même pour le FIAT Suprême:

-le ferons à nous deux, en tête à tête, et, une fois formé,

-c'est Moi qui m'occuperai de le transmettre aux créatures.

 

On réalise un meIlleur travaIl en étant tout seul,

-dans le secret du sIlence de deux personnes

-qui aiment vraiment ce qu'elles font

 

Lorsqu'Il est formé, on peut le manifester plus facIlement et l'offrir aux autres. Alors, laisse-Moi faire et ne t'inquiète pas."

 

•• Grâce à Dieu •

 

19-1 23 FÉVRIER 1926 JÉSUS L'APPELLE SA NOUVELLE-NÉE POUR QU'ELLE RENAISSE TOUJOURS DANS SA VOLONTÉ, À UNE NOUVELLE BEAUTÉ, SAINTETÉ ET LUMIÈRE, À UNE NOUVELLE RESSEMBLANCE AVEC SON CRÉATEUR 3

- 28 FÉVRIER 1926 - CHAQUE FOIS QUE L'ÂME S'OCCUPE D'ELLE-MÊME, ELLE PERD UN ACTE DANS LA VOLONTÉ DIVINE. QUE SIGNIFIE LA PERTE DE CET ACTE 6

2 MARS 1926 -LE SILENCE CONCERNANT LES VÉRITÉS DE LA DIVINE VOLONTÉ ENTERRE CES MÊMES VÉRITÉS  TANDIS QUE LA PAROLE LES FAIT RESSUSCITER 9

6 MARS 1926 - POUR LA MÈRE CÉLESTE ON NE SUT QUE L'ESSENTIEL, À SAVOIR, QUE SON FILS ÉTAIT LE FILS DE DIEU. CONCERNANT LA FILLE DE LA DIVINE VOLONTÉ, ON NE SAURA D'ELLE QUE LE PLUS IMPORTANT POUR LA FAIRE CONNAÎTRE. LE BIEN MÉCONNU NE PEUT PAS SE TRANSMETTRE 11

- 9 MARS 1926 - LA CRÉATION EST LA GLOIRE MUETTE DE DIEU. LA CRÉATION DE L'HOMME FUT UN JEU RISQUÉ, MAIS RATÉ, DONT IL DOIT SE REFAIRE. 13

- 14 MARS 1926 - CELLE QUI VIT DANS LA VOLONTÉ DIVINE DOIT ÊTRE LA VOIX DE TOUTE LA CRÉATION 18

 

19 MARS 1926 • • LA TRÈS SAINTE VOLONTÉ ÉCLIPSANT TOUT, AUSSI BIEN LA CRÉATION QUE LA RÉDEMPTION, ET ÉTANT LA VIE DE TOUTE CHOSE, ELLE APPORTERA DE PLUS GRANDS BÉNÉFICES . J'ÉCRIS DANS LE SEUL BUT D'ACCOMPLIR L'UNIQUE VOLONTÉ

.......................................................................................................................................... 23

 

28 MARS 1926 - EN VIVANT DANS LA DIVINE VOLONTÉ, TOUS LES BIENS RESTENT CONCENTRÉS DANS L'ÂME. LE BUT PRINCIPAL DE LA RÉDEMPTION FUT LE FIAT DIVIN . •30

31 MARS 1926 - CELUI QUI VIT DANS LA DIVINE VOLONTÉ DOIT DISPOSER DE CE QU'ELLE POSSÈDE. L'ÂME QUI VIT DANS LA DIVINE VOLONTÉ DOIT FAIRE LA VOLONTÉ DE DIEU, AINSI QUE LA FAIT DIEU LUI-MÊME 35

- 4 AVRIL 1926 - TOUT CE QUE NOTRE SEIGNEUR FAIT DANS L'ÂME QUI VIT DANS SA VOLONTÉ, DÉPASSE CE QU'IL FIT DANS LA CRÉATION. LA DIVINE VOLONTÉ FORME LA COMPLÈTE RÉSURRECTION DE L'ÂME QUI EST EN DIEU 39

- 9 AVRIL 1926 - LA DIFFÉRENCE ENTRE LES VERTUS ET LA DIVINE VOLONTÉ 42

16 AVRIL1926 - POUR VIVRE DANS LA DIVINE VOLONTÉ IL FAUT L'ABANDON COMPLET DANS LES BRAS DU PÈRE CÉLESTE. AINSI QUE LE NÉANT DOIT CÉDER LA VIE AU TOUT . • 50

18 AVRIL 1926 LA DIVINE VOLONTÉ EST LA DÉPOSITAIRE DES ŒUVRES DIVINES ET DOIT L'ÊTRE AUSSI DE CELLES DES CRÉATURES 54

- 25 AVRIL 1926 LE FIAT EST VAINQUEUR DANS LE CIEL ET CONQUÉRANT SUR LA TERRE 56

- 28 AVRIL 1926-LA CRÉATION ET LA MÈRE CÉLESTE SONT LES MODÈLES LES PLUS PARFAITS DE LA • VIE DANS LA DIVINE VOLONTÉ. LA SOUFFRANCE DE LA VIERGE DÉPASSA CELLE DE TOUS LES AUTRES 59

- 1 MAI 1926 - QUI VIT DANS LA DIVINE VOLONTÉ EST ALIMENTÉ PAR LE SOUFFLE DIVIN ET QUI NE VIT PAS EN ELLE EST UN INTRUS, UN USURPATEUR DES BIENS DE DIEU, RECEVANT LES BIENS EN TANT QUE CHARITÉ 64

- 3 MAI 1926 - LA DIVINE VOLONTÉ RÈGNE, PAR LA BILOCATION, EN MÊME TEMPS DANS L'ÂME ET DANS SON CENTRE 66

-6 MAI 1926- CEUX QUI VIVENT DANS LA DIVINE VOLONTÉ SONT LES PREMIERS DEVANT DIEU  ET FORMENT SA COURONNE 68

- 10 MAI 1926- AUTANT LE SOLEIL EST LA VIE DE TOUTE LA NATURE, AUTANT LA DIVINE VOLONTÉ EST LA VIE DE L'ÂME 70

- 13 MAI 1926 IMAGE DE QUI OPÈRE À DES FINS HUMAINES, ET QUI OPÈRE POUR ACCOMPLIR LA DIVINE VOLONTÉ. DE QUELLE FAÇON NOTRE SEIGNEUR EST LE FRÉMISSEMENT DE LA CRÉATION. AU BOUT DE L'ACCOMPLISSEMENT DE SON PROPRE DEVOIR IL Y A LA SAINTETÉ 76

- 15 MAI 1926 - DIVERSITÉ DE SAINTETÉ ET BEAUTÉ DES ÂMES VIVANT DANS LA DIVINE VOLONTÉ. - TOUTE LA CRÉATION SERA OBSCURCIE DANS LA NATURE HUMAINE.

.......................................................................................................................................... 79

 

- 18 MAI 1926 DE MÊME QUE LA VIERGE POUR OBTENIR ET CONCEVOIR LE RÉDEMPTEUR DÉSIRÉ, JE DUS TOUT EMBRASSER ET FAIRE LES ACTES DE TOUS. AINSI QUI VEUT OBTENIR LE FIAT SUPRÊME DOIT LES EMBRASSER TOUS ET RÉPONDRE DE TOUS.. 81

 

- 23 MAI 1926  -  LA  DIVINE VOLONTÉ EST LE GERME DE LA VIE, DONNANT LA VIE ET LA SAINTETÉ PARTOUT OÙ IL ENTRE.  DE MÊME QUE LA VIERGE EUT SON HEURE,  CELLE QUI DOIT OBTENIR LE FIAT SUPRÊME A AUSSI SON HEURE 87

 

- 27 MAI 1926 - LA VOLONTÉ DIVINE ENVELOPPE TOUT ET TOUS DANS L'UNITÉ DE SA LUMIÈRE. A L'INSTAR DE LA CRÉATION ELLE POSSÈDE L'UNITÉ ET QUI DOIT VIVRE DANS LA DIVINE VOLONTÉ POSSÈDE CETTE UNITÉ 90

 

- 31 MAI 1926  - LA DIFFÉRENCE ENTRE  CELLE QUI VIT DANS LA DIVINE VOLONTÉ ET CELLE QUI EST RÉSIGNÉE ET SOUMISE. LA PREMIÈRE EST LE SOLEIL, L'AUTRE EST LA TERRE QUI VIT DES EFFETS DE LA LUMIÈRE 96

 

- 6 JUIN 1926 - JÉSUS VEUT NOTRE LIEN AVEC TOUT CE QU'IL FIT. DE LA MÊME FAÇON QUE DIEU ÉTABLIT L'ÉPOQUE ET L'HEURE DE LA RÉDEMPTION, IL EN EST AINSI POUR LE ROYAUME DE SA VOLONTÉ. LA RÉDEMPTION EST LE MOYEN D'AIDER L'HOMME, LA DIVINE VOLONTÉ EST LE COMMENCEMENT ET LA FIN DE L'HOMME 102

 

- 15 JUIN 1926 - DE MÊME QUE LA CONNAISSANCE DONNA LA VIE AUX FRUITS DE LA RÉDEMPTION, DE LA MÊME FAÇON ELLE DONNERA LA VIE AUX FRUITS DE LA DIVINE VOLONTÉ 107

 

- 20 JUIN 1926 - « VOICI L'HOMME » JÉSUS RESSENTIT AUTANT DE MORTS QUE LE NOMBRE DE CRIS « CRUCIFIE-LE ». QUI VIT DE LA DIVINE VOLONTÉ CUEILLE LE FRUIT DES PEINES DE JÉSUS. POUR JÉSUS, SON IDÉAL DANS LA CRÉATION, FUT LE RÈGNE DE SA VOLONTÉ DANS L'ÂME 113

 

- 21 JUIN 1926 - SAINT LOUIS FUT UNE FLEUR ÉCLOSE DE L'HUMANITÉ DE NOTRE SEIGNEUR, RENDUE ÉCLATANTE PAR LES RAYONS DE LA DIVINE VOLONTÉ. LES ÂMES

POSSÉDANT LE RÈGNE DE LA DIVINE VOLONTÉ AURONT LEUR RACINE DANS SON PROPRE SOLEIL 118

- 26 JUIN 1926 -QUI POSSÈDE LE RÈGNE DE LA DIVINE VOLONTÉ, OPÈRE DE FAÇON UNIVERSELLE ET POSSÉDERA LA GLOIRE UNIVERSELLE 119

- 29 JUIN 1926 - CHAQUE CHOSE CRÉÉE CONTIENT UNE IMAGE DES QUALITÉS DIVINES, ET LA DIVINE VOLONTÉ GLORIFIE CES QUALITÉS EN CHAQUE CHOSE CRÉÉE 121

- 1 JUILLET 1926 - IL N'Y A PAS DE SAINTETÉ SANS LA VOLONTÉ DE DIEU. LA VENUE DE JÉSUS SUR LA TERRE SERVIT À FORMER LES VOIES, LES ESCALIERS POUR ATTEINDRE LE RÈGNE DE SA VOLONTÉ 123

- 2 JUILLET 1926 - LA GRANDE DIFFÉRENCE ENTRE LA SAINTETÉ DES VERTUS ET CELLE DE LA VIE DANS L'UNITÉ DE LA LUMIÈRE DE LA DIVINE VOLONTÉ 128

- 5 JUILLET 1926 JÉSUS SE MONTRE ÉCRIVANT AU FOND DE L'ÂME CE QU'IL DIT DE SA VOLONTÉ EN DONNANT ENSUITE UN APERÇU PAR LA PAROLE 132

19-35- 8 JUILLET 1926 - MENACE DE NOUVEAUX  CHÂTIMENTS. COMMENT QUI EST VOUÉ  AU  BIEN  UNIVERSEL EST  DESTINÉ  À  FAIRE  ET  SOUFFRIR PLUS QUE LES AUTRES.

........................................................................................................................................ 133

- 11 JUILLET 1926 - JÉSUS ET SA MÈRE SONT CEUX QUI  SOUFFRIRENT LE PLUS POUR FORMER LE RÈGNE DE LA  RÉDEMPTION. ILL SERA NÉCESSAIRE DE CONNAITRE CELLE QUI  SOUFFRIT POUR LE FIAT SUPRÊME. 134

- 14 JUILLET 1926 - JÉSUS AVAIT PRÉPARÉ LE RÈGNE DE SA VOLONTÉ DANS SON HUMANITÉ, POUR LE REDONNER AUX CRÉATURES. TOUS LES INTÉRÊTS DIVINS ET HUMAINS SONT  EN PÉRIL SI  NOUS NE VIVONS PAS DANS  LA DIVINE VOLONTÉ 138

18 JUILLET 1926 - NOTRE SEIGNEUR, EN VENANT SUR LA TERRE, NE MANIFESTA PAS LE RÈGNE DE SA VOLONTÉ 142

19-39- 20 JUILLET 1926 - LA PAROLE DE JÉSUS EST LE TRAVAIL, SON SILENCE LE REPOS. LE REPOS DE JÉSUS PARMI SES OEUVRES 145

- 23 JUILLET 1926 - CRAINTES D'ÊTRE QUITTÉE PAR JÉSUS. QUI VIT DANS LA DIVINE VOLONTÉ N'A PLUS D'ISSUE, NI JÉSUS PEUT LA QUITTER NI ELLE PEUT LE QUITTER. LA CRÉATION EST UN MIROIR, LA DIVINE VOLONTÉ EST LA VIE 147

- 26 JUILLET 1926 - LA SUPRÊME VOLONTÉ COMPORTE QUATRE PALIERS 149

- 29 JUILLET 1926 TOUT CE QUE NOTRE SEIGNEUR FAISAIT, EN VERTU DE LA DIVINE VOLONTÉ, INVESTISSAIT TOUTE LA CRÉATION. QUI METTRA À NOUVEAU DE LA JOIE DANS TOUTE LA CRÉATION? 151

- 1 AOÛT 1926 - LE SECRET DE JÉSUS. LA FORCE ET LE BIEN DE SON SECRET 155

- 4 AOÛT 1926 QUI VIT DANS LA DIVINE VOLONTÉ, OÙ QU'IL SOIT, EST EN SÉCURITÉ, PARCE QU'EN ELLE IL Y A QUATRE PALIERS 156

- 8 AOÛT 1926 - PLUS L'ÂME S'IDENTIFIE À DIEU, D'AUTANT PLUS IL PEUT LUI DONNER ET ELLE PEUT PRENDRE. L'EXEMPLE DE LA MER ET DU PETIT RUISSEAU 160

19-46- 12 AOÛT 1926 - LA DIVINE VOLONTÉ NE PEUT PAS RÉGNER SI LES TROIS PUISSANCES DE L'ÂME,  LA MÉMOIRE, L’ INTELLECT, LA VOLONTÉ,  NE SONT PAS EN ORDRE AVEC DIEU 163

19-47- 14 AOÛT 1926 - TRISTESSE DE L'ÂME DE LUISA À LA NOUVELLE DE L'IMMINENTE ÉDITION DES ÉCRITS CONCERNANT LA VOLONTÉ DE DIEU. LES PAROLES DE JÉSUS À SON ÉGARD 165

19-48- 18 AOÛT 1926 -JÉSUS ENCOURAGE CELUI QUI DOIT ÉDITER LES ÉCRITS CONCERNANT LA TRÈS SAINTE VOLONTÉ DE DIEU. LA PUISSANCE DES ACTES ACCOMPLIS DANS LA DIVINE VOLONTÉ 168

19-49- 22 AOÛT 1926 - LES ACTES ACCOMPLIS DANS LA SUPRÊME VOLONTÉ SONT À L'IMAGE DE LA QUALITÉ DIVINE. CE QUE REPRÉSENTE LE FAIT D'ÊTRE RESPONSABLE D'UNE MISSION 171

- 25 AOÛT 1926 - LA DIVINE VOLONTÉ FORME EN ELLE TOUTE LA VIE DE NOTRE SEIGNEUR EN UN ACTE UNIQUE 176

- 27 AOÛT 1926 -JÉSUS DONNE UN TITRE AU LIVRE QUI PARLE DE SA VOLONTÉ. 178

- 29 AOÛT 1926 - LA SUPRÊME VOLONTÉ EST LA SEULE À POSSÉDER LA NATURE DU VÉRITABLE BIEN. LA BÉNÉDICTION DE JÉSUS AU TITRE CHOISI POUR LES ÉCRITS AU SUJET DE SA TRÈS SAINTE VOLONTÉ 180

- 31 AOÛT 1926 -EN MÊME TEMPS QUE LA CRÉATION, NOTRE SEIGNEUR SORTIT TOUS LES BIENS DU RÈGNE DE SA VOLONTÉ AU BÉNÉFICE DES CRÉATURES. LA VOLONTÉ HUMAINE PARALYSE LA VOLONTÉ DIVINE DANS L'ÂME 182

- 3 SEPTEMBRE 1926 - LE DÉSIR PURGE L'ÂME ET OUVRE L'APPÉTIT ENVERS LES BIENS DE JÉSUS. COMMENT LA DIVINE VOLONTÉ PÉNÈTRE ET CONVERTIT SES EFFETS EN NATURE 186

19-55- 5 SEPTEMBRE 1926 -QUI VIT DANS LA DIVINE VOLONTÉ POSSÈDE D'INNOMBRABLES PATERNITÉS ET UNE LONGUE FILIATION ÉTANT L'ENFANT DE TOUS. 188

19-56 - 7 SEPTEMBRE 1926 - DE QUELLE FAÇON DIEU S'OCCUPE DE SON TRÔNE, DE SON PALAIS, SA PLACE STABLE ET HABITUELLE. LA DIVINE VOLONTÉ EST UN SOLEIL, LA VOLONTÉ HUMAINE UNE ÉTINCELLE FORMÉE PAR LA POINTE DES RAYONS DE LA SUPRÊME VOLONTÉ 191

19-57-9 SEPTEMBRE 1926 - EN PARLANT, JÉSUS DISPENSE LE BIEN QUE SA PAROLE RENFERME. DANS LA DIVINE VOLONTÉ IL N'Y AURA NI ESCLAVES, NI REBELLES, NI LOIS, NI ORDRES 194

19-58 -12 SEPTEMBRE 1926 - LE LIEN DE L'ÂME AVEC LA DIVINE VOLONTÉ EST ÉTERNEL. L'HUMANITÉ DE NOTRE SEIGNEUR POSSÈDE LE RÈGNE DE LA DIVINE VOLONTÉ ET TOUTE SA VIE NE DÉPENDIT QUE D'ELLE 198

19-59- 13 SEPTEMBRE 1926 -• L'ÊTRE DIVIN EST ÉQUILIBRÉ. LE DON DU FIAT DIVIN MET TOUT EN COMMUN. LA JUSTICE, EN DONNANT, VEUT TROUVER L'APPUI DES ACTES DES CRÉATURES 201

19-60 - 15 SEPTEMBRE 1926 -  SURVEILLANCE ET  VIGILANCE DE JÉSUS   PENDANT QU'ELLE ÉCRIT. QUEL EST LE PRIX DU RÈGNE  DU FIAT. LES  ACTES ACCOMPLIS DANS LE FIAT SONT  PLUS  QU'UN SOLEIL 204

 

Le Royaume du Divin Fiat chez les créatures

 

Le Livre du Ciel

 

Tome 20

 

Mon Jésus,

j’invite ta sainte Volonté à venir elle-même mettre sur le papier

des paroles très pénétrantes et éloquentes, dans les termes les plus appropriés,

pour se faire comprendre et

peindre le Royaume du Fiat suprême avec les plus magnifiques couleurs, la plus éclatante lumière, le caractère le plus attirant

afin d’infuser

une force magnétique et

un aimant puissant

dans les paroles que tu me feras écrire.

Ainsi chacun se laissera dominer par ta très sainte Volonté.

 

Et toi, Maman, vraie Reine souveraine du Fiat suprême, ne me laisse pas seule.Viens guider ma main, donne-moi la flamme de ton Cœur maternel.

 

Lorsque j’écris, garde-moi sous ton manteau azuré

pour que je puisse accomplir tout ce que mon bien-aimé Jésus veut de moi.

 

Je me sentais investie par le Vouloir suprême qui, en m’attirant dans son immense lumière,

me faisait voir l’ordre de la Création :

-comment chaque chose restait à la place assignée par son Créateur. Mon esprit parcourait toute la Création,

-ravi d’y voir régner l’ordre, la magnificence et la beauté.

 

Mon doux Jésus qui m’accompagnait me dit :

« Ma fille,

tout ce qui est sorti de nos mains créatrices, chaque chose créée,

s’est vu assigner une place et une fonction distinctes. Tous restent à leur place.

Ils magnifient, par des louanges éternelles, ce Fiat éternel

qui les domine, les préserve et leur donne une vie nouvelle.

L’homme, lui aussi,

avait reçu sa place et son office souverain sur toutes les choses créées.

 

Il y avait une différence :

Toutes les choses demeuraient telles que Dieu les avait créées, sans augmenter ni décroître.

 

Ma Volonté,

accordait à l’homme la suprématie sur toutes les œuvres de nos mains et voulait témoigner davantage son amour envers lui.

Elle donna l’homme , la possibilité de croître continuellement en beauté, en sainteté, en sagesse et en richesse,

au point de l’élever à la ressemblance avec son Créateur.

 

Ceci était à condition

-qu’il se laisse dominer et guider, et

-qu’il laisse au Fiat suprême le champ libre pour former en lui sa Vie divine afin de pouvoir former cette croissance continuelle de biens et de beauté, dans un bonheur infini.

 

En fait, sans la domination de ma Volonté,

il ne peut y avoir ni croissance, ni beauté, ni bonheur, ni ordre, ni harmonie.

 

Ma Volonté est l’origine, la maîtresse et le commencement de toute l’œuvre de la Création,

Là où elle règne,

Elle a la vertu de préserver la beauté de son œuvre comme elle l’a créée.

 

Là où ma Volonté n’est pas présente,

la communication de ses humeurs vitales pour préserver l’œuvre sortie de nos mains, est absente.

 

Tu comprends alors le grand mal que fut pour l’homme la sortie de notre Volonté ?

 

Ainsi, toutes les choses, même les plus petites, ont leur place.

On peut dire qu’elles sont chez elles, en sécurité, et que personne ne peut les atteindre.

Elles possèdent une abondance de biens,

parce que ma Volonté qui demeure en elles possède la source de tous biens. Elles sont toutes dans l’ordre, l’harmonie et la paix de toutes.

Par contre, en sortant de notre Volonté, l’homme a perdu sa place. il s’est trouvé en dehors de notre Maison, exposé aux dangers.

 

Tout peut l’atteindre et le blesser,

Les éléments eux-mêmes lui sont supérieurs

parce qu’ils possèdent une Volonté suprême

alors que lui ne possède qu’une volonté humaine dégradée qui ne put lui apporter que misères, faiblesses et passions.

 

Et parce qu’il a perdu son origine, sa place, il reste

sans ordre,

en disharmonie avec les autres et

sans connaître la paix, même avec lui-même.

 

On peut dire qu’il est le seul être de la Création à qui rien n’est dû de droit.

 

Parce que nous donnons tout à celui qui vit dans notre Volonté. Car il est de notre Maison – il est de notre famille.

Les relations, les liens de filiation qu’il possède en y vivant lui donnent droit à tous nos biens.

 

Mais celui qui ne vit pas de la Vie de notre Volonté   a brisé d’un coup tous les liens, toutes les relations.

Nous le considérons alors comme une chose qui ne nous appartient pas.

 

Oh ! si tous savaient

-ce que signifie rompre avec notre Volonté et

-dans quel abysse ils tombent  ils trembleraient tous de frayeur et

ils s’efforceraient de revenir dans le Royaume du Fiat éternel afin de reprendre leur place assignée par Dieu !

 

Ma fille,

ma bonté éternelle veut redonner le Royaume du Fiat suprême à l’homme qui l’a si ingratement rejeté.

 

Ne crois-tu pas que c’est là le plus grand don que je puisse faire aux générations humaines ?

Mais avant de l’accorder, il me faut

-le former,

-le constituer, et

-faire connaître ce qui jusqu’à présent n’était pas connu sur ma Volonté, des connaissances telles, qu’elles feront

que ceux qui connaîtront ma Volonté vont l’apprécier, l’aimer et désirer vivre en elle.

 

Les connaissances seront les chaînes – mais non imposées.

Ce sont plutôt les hommes qui, volontairement, se laisseront enchaîner. Ces connaissances seront

-les armes,

-les flèches victorieuses qui feront la conquête des nouveaux enfants du Fiat suprême.

 

Mais sais-tu ce que possèdent ces connaissances ?

 

Le changement de sa nature

-en vertu, en bien, en ma Volonté,

de telle sorte qu’ils les auront en leur possession.

 

En entendant cela, j’ai dit :

« Mon Amour, Jésus,

si ces connaissances de ton adorable Volonté contiennent tant de vertu, pourquoi ne les as-tu pas manifestées à Adam

afin qu’en les faisant connaître à sa postérité?

Ils auraient aimé et apprécié davantage un bien si grand.

Cela aurait disposé les cœurs pour les temps où toi, divin Réparateur, décréterait de nous accorder ce grand don du Royaume du Fiat suprême. »

 

Et Jésus, reprenant la parole, ajouta :

Ma fille,

tant qu’il restait dans le Paradis terrestre,

-vivant dans le Royaume de la Volonté suprême, Adam possédait toutes les connaissances,

-concernant ce qui appartenait au Royaume qu’il possédait. autant que cela est possible pour une créature,

Mais dès qu’il en sortit, son intellect fut obscurci.

-Il avait perdu la lumière de son Royaume et

-il ne pouvait plus trouver les paroles

pour manifester les connaissances qu’il avait acquises sur la Volonté suprême.

 

Parce que ce même divin Vouloir qui lui communiquait les termes nécessaires pour manifester aux autres ce qu’il avait su, lui faisait défaut.

 

Par ailleurs, chaque fois qu’il se souvenait

-de son retrait de ma Volonté et

-du très grand bien qu’il avait perdu,

il était si rempli de tristesse qu’il en devenait taciturne. Il était perdu dans le chagrin

-de la perte d’un Royaume si grand et

-du mal irréparable qu’il lui était impossible de corriger.

En vérité, seul ce Dieu même qu’il avait offensé pouvait y remédier.

 

Il ne recevait pas d’ordre de son Créateur, et à quoi bon manifester une connaissance qui ne lui donnerait pas le bien qu’elle contenait ?

Je ne fais connaître un bien que lorsque je veux le donner.

 

Cependant, même si Adam ne parlait pas beaucoup du Royaume de ma Volonté,

il enseigna beaucoup de choses importantes sur ce Royaume

Si bien que durant les premiers temps de l’histoire du monde, jusqu’à Noé,

les générations n’eurent pas besoin de lois,

il n’y avait pas d’idolâtries (ni de diversité de langages). Tous reconnaissaient leur Dieu Un (une seule langue) parce qu’ils aimaient davantage ma Volonté.

 

Mais

-en continuant à s’en éloigner,

-les idolâtries sont venues et ont dégénéré en de grands maux.

 

Et c’est pourquoi Dieu vit la nécessité

-de proclamer ses lois

-pour préserver les générations humaines.

 

Ainsi,

-celui qui fait ma Volonté n’a pas besoin de loi.

Parce que ma Volonté est vie, elle est loi elle est tout pour l’homme. L’importance du Royaume du Fiat suprême est immense.

Je l’aime tellement que je fais plus que dans une nouvelle Création et Rédemption.

 

En fait, dans la Création, mon Fiat omnipotent

ne fut prononcé que six fois pour disposer et émettre tout ce qu’il ordonnait.

 

J’ai parlé dans la Rédemption.

Mais comme je ne parlais pas du Royaume de ma Volonté,

-qui contient des connaissances et des biens immenses, je n’avais pas autant de choses à dire.

Parce que tout était d’une nature limitée. Quelques mots suffisaient à la faire connaître.

 

Mais pour faire connaître ma Volonté, ma fille, il faut beaucoup plus.

-Son histoire est extrêmement longue

-Elle enferme une éternité sans commencement ni fin.

 

Par conséquent, j’ai toujours quelque chose à dire. C’est pourquoi je parle tant !

 

Ma Volonté est plus importante que tout. Elle contient

-plus de connaissances,

-plus de lumière,

-plus de grandeur,

-plus de prodiges et

elle demande par conséquent plus de mots. De plus, étant donné que

-plus je le fais connaître,

-plus j’étends les limites du Royaume

ue je veux donner aux enfants qui le posséderont.

 

Par conséquent, tout ce que je manifeste concernant ma Volonté

-est une nouvelle Création que je fais dans mon Royaume

-pour ceux qui auront le bonheur de le connaître. Fais par conséquent très attention en le manifestant.

 

J’avais terminé un tome et je devais en commencer un autre,.

Je ressentais le poids de l’écriture. Presque avec amertume, je soupirais.

 

Mon doux Jésus se manifesta en moi et, hochant la tête, il me dit en soupirant :

 

Ma fille, que se passe-t-il ? Tu ne veux pas écrire ?

Et moi, presque tremblante en le voyant soupirer à cause de moi, je lui dis :

« Mon Amour, je veux ce que tu veux. Il est vrai que c’est un sacrifice d’écrire, mais pour l’amour de toi, je ferais n’importe quoi. »

 

Et Jésus ajouta :

Ma fille, tu ne comprends pas bien ce que signifie vivre dans ma Volonté. Lorsque tu soupirais, la Création tout entière et moi-même avons soupiré avec toi.

Parce que pour ceux qui vivent dans ma Volonté,

-un est l’acte, -un le mouvement, -un l’écho. Tous doivent faire la même chose ensemble. Car Dieu est le mouvement premier.

Toutes les choses créées sont sorties d’un mouvement plein de vie. Il n’est rien qui ne possède son mouvement..

Toutes les choses tournent autour du mouvement premier de leur Créateur.

 

Ainsi,

toute la Création est dans ma Volonté, sa ronde est incessante, rapide, ordonnée.

Celle qui vit en elle

-a sa place au milieu des autres et

-tourne rapidement sans s’arrêter.

 

Ma fille, ce soupir de mauvaise volonté de ta part a formé partout son écho. Et sais-tu ce que tous ont ressenti ?

C’est comme si une constellation voulait

-quitter sa place

-sortir de l’ordre,

-de sa ronde rapide autour de son Créateur.

 

Et en voyant cette constellation céleste qui semblait vouloir les quitter,

-tous se sentirent entravés dans leur ronde,

-mais ils furent immédiatement rassurés par ta prompte adhésion et

-ont continué leur course rapide et ordonnée, magnifiant leur Créateur

-qui les garde serrés contre lui pour les faire tourner autour de lui.

 

Que dirais-tu si tu voyais une étoile se détacher des autres et descendre d’en haut ?

Ne dirais-tu pas :

« Elle a quitté sa place, elle ne vit plus en communauté avec les autres. C’est une étoile perdue » ?

 

Telle est l’âme qui, vivant dans ma Volonté, veut faire la sienne. Elle quitte sa place, descend de la hauteur des cieux.

Elle perd la communion de la Sainte Famille.

Loin de ma Volonté, elle perd la lumière, la force et la sainteté de la divine ressemblance

Elle se perd loin de l’ordre, de l’harmonie

Et elle perd la rapidité de la ronde autour de son Créateur.

 

Par conséquent, sois attentive.

Parce que dans le Royaume de ma Volonté,

il n’y a ni réticence ni amertume,

mais seulement de la joie.

 

Il n’y a pas de contrainte,

-mais tout est spontanéité

-comme si la créature voulait faire ce que Dieu veut –

-comme si elle-même voulait le faire. »

 

J’étais effrayée en entendant cela de mon doux Jésus

Je comprenais le grand mal de vouloir faire sa propre volonté.

Je le priais de tout cœur de me faire la grâce de ne pas me laisser tomber dans un mal si grave.

 

Mais pendant que je faisais cela, mon Jésus bien-aimé est revenu et s’est fait voir avec presque tous ses membres disloqués et qui lui causaient une douleur indicible.

Et se jetant dans mes bras, il me dit :

 

Ma fille, ces membres disloqués qui me causent tant de souffrances sont les âmes qui ne font pas ma Volonté.

 

En venant sur terre, je me suis constitué chef de la famille humaine Elles sont mes membres.

Mais ces membres furent formés, reliés, réunis

au moyen des humeurs vitales de ma Volonté. En s’écoulant en eux,

ils sont mis en communication avec mon corps et sont affermis, chacun à sa place.

 

Ma Volonté, tel un médecin compatissant,

ne fait pas seulement couler ses humeurs vitales et divines

pour former la circulation nécessaire entre la tête et les membres, mais forme aussi un assemblage parfait

-pour conserver les membres bien unis à leur tête.

 

Mais comme ma Volonté n’est pas en eux, il leur manque ce qui donne la chaleur,

-le sang,

-la force et

-le commandement de la tête pour rendre les membres opérants . Tout leur manque.

 

On peut dire que

toutes les communications entre la tête et les membres sont rompues. Et ils restent dans mon corps pour me faire souffrir.

 

Seule ma Volonté peut faire que

-le Créateur et la créature,

-le Rédempteur et le rédimé,

soient un, en accord et en communication.

 

Sans ma Volonté,

-c’est comme si la Création et la Rédemption étaient pour eux sans importance,

-parce que, ce qui fait couler la vie des biens qu’ils contiennent, leur fait défaut.

C’est pourquoi ma Volonté est tout.

-sans elle, nos plus belles œuvres,

-nos plus grands prodiges

demeurent étrangers aux pauvres créatures

 

Parce que

-ma Volonté seule est dépositaire de toutes nos œuvres et que

-c’est par elle seule qu’elles peuvent prendre naissance pour les créatures.

 

Oh ! si tous savaient ce que signifie faire ou ne pas faire ma Volonté,

-ils se mettraient tous en accord avec elle

-afin de recevoir tous les biens imaginables et la Vie divine elle-même !

 

 

 

Après quoi je faisais mes actes habituels dans la Volonté suprême Comme le jour était presque naissant, je dis :

 

« Mon Jésus, mon amour,

-le jour se lève et, dans ta Volonté, je veux aller vers toutes les créatures afin qu’en sortant de leur sommeil,

elles puissent toutes se lever dans ta Volonté pour te donner

l’adoration de toutes les intelligences,

-l’amour de tous les cœurs,

l’offrande de toutes leurs œuvres et de tout leur être

dans la lumière que ce jour va faire briller sur toutes les générations. »

 

Et alors que je disais cela et bien d’autres choses, mon doux Jésus se manifesta en moi et me dit :

Ma fille, dans ma Volonté,

-il n’y a ni jour ni nuit, ni aube ni couchant,

car son jour est un – toujours dans la plénitude de sa lumière.

 

Et celle qui vit en elle peut dire :

« Il n’y a pas de nuit en moi, car il fait toujours jour. » Par conséquent, mon jour est un.

Et comme elle agit en vue de faire ma Volonté et de passer sa vie en elle,

-elle forme autant de lumières très éclatantes durant le jour de sa vie,

-ce qui rend plus glorieux et plus beau le jour de ma Volonté en qui elle vit.

Sais-tu pour qui le jour et la nuit, l’aube et le couchant sont formés ?

-Pour celle qui tantôt fait ma Volonté, tantôt la sienne.

-Si elle fait la mienne, elle forme le jour ; si elle fait la sienne, elle forme la nuit.

 

Celle qui vit pleinement dans ma Volonté forme la plénitude du jour.

Celle qui n’y vit pas pleinement, mais ne fait ma Volonté que sous pression, forme l’aube.

-Celle qui se lamente de ce que ma Volonté dispose, forme le couchant.

-Et pour celle qui ne fait pas du tout ma Volonté, c’est toujours la nuit

le commencement de cette nuit éternelle de l’enfer qui n’aura pas de fin.

 

Je me fusionnais tout entière dans le divin Vouloir avec la douleur dans l’âme de ne pas avoir mon doux Jésus. J’essayais de faire mes actes dans sa Volonté, mais comme je ne le sentais pas avec moi, oh ! combien je sentais qu’une partie de moi était déchirée.

 

Je sentais ma pauvre petite existence mise en pièces sans Jésus, et je priais qu’il ait pitié de moi et revienne rapidement vers ma pauvre âme.

 

Puis, après beaucoup d’efforts,

il revint, mais très affligé en raison de la perfidie humaine.

Les nations semblaient se disputer entre elles au point de préparer des dépôts d’armes pour se combattre entre elles. Quelle folie, quel aveuglement humain.

 

On dirait

-qu’elles ne sont plus capables de voir le bien, l’ordre, l’harmonie, et

-qu’elles ne voient plus que le mal.

 

Cet aveuglement leur fait perdre la tête, de sorte qu’elles font des folies. En le voyant si affligé, je lui dis :

« Mon amour, ne sois plus triste. Tu leur donneras la lumière et elles ne les feront pas.

Et si mes souffrances sont nécessaires,

je suis prête, pourvu qu’elles demeurent en paix. »

Et Jésus me dit avec dignité et sévérité :

« Ma fille,

je te garde pour moi

afin de former en toi mon Royaume du Fiat suprême,

et non pour elles.

 

Je t’ai même fait trop souffrir pour épargner le monde.

Mais à cause de sa perfidie, il ne mérite pas que je continue à te faire souffrir pour lui.

 

Et en disant cela, il semblait tenir à la main une barre de fer pour la jeter sur les créatures. J’étais effrayée.

Voulant soulager Jésus de sa peine, je lui dis :

 

« Jésus, ma vie,

pour le moment, occupons-nous du Royaume de ta Volonté afin de te soulager.

Je sais que c’est pour toi une joie et une fête de pouvoir en parler. Par conséquent, tes actes coulent en moi

-de sorte qu’avec la lumière de ta Volonté, plus qu’un soleil,

-ils peuvent investir toutes les créatures

 

Et je peux me constituer moi-même

-un acte pour chaque acte,

-une pensée pour chaque pensée.

 

Je vais tout enclore, je prendrai tous leurs actes comme en mon pouvoir

-afin de faire tout ce qu’ils ne font pas pour toi.

De cette manière, tu trouveras tout en moi et l’affliction quittera ton Cœur. »

 

Et Jésus, condescendant à mes prières, m’accompagna et me dit : Ma fille,

quelle puissance contient ma Volonté.

Seule la lumière pénètre et s’étend partout

Elle se donne à chaque acte, se multiplie à l’infini.

 

Mais tout en faisant tant de choses et en se multipliant,

-elle demeure toujours une,

-conservant tous ses actes,

-sans en perdre un seul.

Vois-tu, ma fille, la première action

-accomplie dans ma Volonté

-au nom de tous et pour toutes les créatures l’a été par la Reine souveraine

 

Et elle a obtenu pour toutes les créatures le très grand bien tant attendu de faire descendre sur terre le Rédempteur.

Celui qui

-agit pour toutes,

-au nom de toutes, et

-compense pour toutes

obtient un bien universel qui peut servir à toutes.

 

La deuxième action accomplie dans ma suprême Volonté l’a été par mon Humanité.

 

J’ai embrassé toutes les créatures et toutes choses comme si tout était un. J’ai satisfait pour toutes,

je n’ai pas laissé même un seul acte de la créature sans constituer en lui le mien

afin que

la gloire, l’amour, l’adoration de mon céleste Père puissent être complets pour chaque acte de la créature.

 

Et ceci a obtenu le fruit de ma venue sur la terre, le salut et la sainteté pour toutes

 

Si beaucoup ne les prennent pas, c’est leur faute – et non la faute du donateur.

Par conséquent, ma vie a obtenu des biens universels pour toutes. j’ai ouvert à toutes les portes du Ciel.

 

Le troisième acte dans ma Volonté sera fait par toi .

 

c’est pourquoi, en tout ce que tu fais,

je te fais agir pour toutes,

les embrasser toutes,

compenser au nom de tous leurs actes. Ton action

-doit être égale à la mienne,

-elle doit être unifiée à celle de l’Impératrice céleste.

Cela servira à demander le Royaume du Fiat suprême.

 

Rien ne doit échapper à celle qui doit faire un bien universel

afin d’attacher à toutes les créatures le bien qu’elle veut donner.

 

Afin de compenser pour toutes,

les actes accomplis dans ma Volonté forment des doubles chaînes –

-mais des chaînes de lumière

-qui sont les plus fortes, les plus longues et non sujettes à se briser. Personne ne peut être capable de briser une chaîne de lumière.

C’est plus qu’un rayon de soleil que personne

ne peut briser et

encore moins barrer la route à la longueur et à largeur que le rayon veut atteindre.

 

Ces chaînes de lumière engagent

-Dieu à donner des biens universels, et

-la créature à les recevoir.

 

Je me sentais tout immergée dans le Vouloir suprême

Mon pauvre esprit pensait à tous les admirables effets qu’il produit. Mon toujours aimable Jésus me dit :

 

« Ma fille, la simple expression « Volonté de Dieu » contient un éternel prodige que personne ne peut égaler.

 

C’est un terme qui embrasse toute chose – le Ciel et la terre.

Ce Fiat contient la fontaine créatrice, et il n’y a aucun bien qui ne puisse sortir d’elle.

Aussi, celle qui possède ma Volonté, acquiert

-en vertu de ma Volonté et -par droit tous les biens que ce Fiat possède.

 

Par conséquent,

-elle a droit à la ressemblance avec son Créateur,

-elle acquiert le droit à la sainteté divine, à sa bonté, à son amour.

De droit, le Ciel et la terre lui appartiennent,  parce que tout est venu à l’existence de ce Fiat.

-Avec raison, ses droits s’étendent sur tout.

 

Ainsi, le plus grand don, la plus grande grâce

-que je puisse faire à la créature est de lui donner ma Volonté,

parce que tous les biens possibles et imaginables y sont attachés –de droit, parce que tout lui appartient.

 

Après quoi mon doux Jésus se fit voir venant de mon intérieur et il me regardait

Mais il fixait ses regards sur moi comme s’il voulait

-se peindre et -se graver lui-même dans ma pauvre âme.

 

En voyant cela, je lui dis :

« Mon amour, Jésus, aie pitié de moi. Ne vois-tu pas comme je suis laide ? Tes privations, ces derniers jours, m’ont rendue même encore plus laide.

Je me sens comme une bonne à rien.

Même les rondes dans ta Volonté, je les fais avec difficulté.

 

Oh ! comme je me sens mal ! Ta privation est comme un feu qui me consume et qui, brûlant tout en moi, me prend même l’envie de faire le bien.

Il me laisse seulement ton adorable Volonté qui, me liant tout entière à elle, ne me fait vouloir que ton Fiat, et ne voir et toucher que ta très sainte Volonté.

 

Et Jésus reprit :

Ma fille, lorsque ma Volonté est présente,

-tout est sainteté, -tout est amour, -tout est prière. Ainsi, puisque sa source est en toi,

tes pensées, tes regards, tes paroles,

tes palpitations et tous tes mouvements tout est amour et prière.

 

Ce n’est pas la forme des paroles qui forme la prière – non . C’est ma Volonté opérante qui,

en dominant tout ton être,

fait de tes pensées, paroles, regards, palpitations et mouvements

autant de petites fontaines qui sortent de la suprême Volonté.. En montant jusqu’au ciel, dans leur langage muet,

-certaines prient,

-d’autres aiment, adorent, bénissent.

 

En somme, ma Volonté fait faire à l’âme

ce qui est saint –

ce qui appartient à l’Être divin.

 

Par conséquent,

l’âme qui possède la suprême Volonté comme vie est le véritable ciel qui,

-même s’il est muet,

-proclame la gloire de Dieu et s’annonce lui-même comme l’œuvre de ses mains créatrices.

 

Comme il est beau de voir une âme en qui règne ma Divine Volonté !

Ses pensées, regards, paroles, respirations et mouvements

forment les étoiles qui ornent le ciel,

racontent la gloire de celui qui l’a créée.

 

Ma Volonté

-embrasse tout comme en un seul souffle et

-ne laisse rien perdre à l’âme de ce qui est bon et saint.

 

Je me sentais oppressée et comme écrasée sous le poids d’une profonde humiliation parce qu’on m’avait dit que non seulement ce qui concerne la Volonté de Dieu devait être publié, mais aussi tout ce que mon aimable Jésus m’avait dit.

Je souffrais au point de ne pouvoir dire un seul mot pour qu’ils ne le fassent pas, et je ne pouvais pas non plus prier mon bien-aimé Jésus de ne pas le permettre. Tout était silence en moi et autour de moi.

 

C’est alors que mon aimable Jésus se manifesta en moi, me serra contre lui pour me donner force et courage, puis me dit :

Ma fille,

je ne veux pas que tu considères ce que tu as écrit

-comme venant de toi,

-mais comme une chose qui ne t’appartient pas. Ne t’en occupe pas, je prendrai soin de tout.

 

Par conséquent,

-je veux que tu confies tout à mes soins, et ce que tu écris,

-je veux que tu m’en fasses cadeau pour que je puisse en faire ce que je veux,

et que tu ne gardes pour toi que ce qui est nécessaire pour vivre dans ma Volonté.

Je t’ai donné autant de dons précieux que de connaissances que je t’ai manifestées

Et toi – tu ne veux pas me faire de cadeaux ?

 

Je répondis : « Mon Jésus, pardonne-moi.

Je voudrais moi-même ne pas avoir ce sentiment.

La pensée que ce qui s’est passé entre nous doit être connu par les autres me dérange et me peine sans que je puisse m’en expliquer.

Par conséquent, donne-moi la force, je m’abandonne en toi et je te donne tout.

 

Et Jésus ajouta :

Bien, ma fille. C’est ma gloire, le triomphe de ma Volonté qui veut tout cela. Mais elle veut, elle exige que tu sois son premier triomphe.

 

N’es-tu pas heureuse de devenir la victoire, le triomphe de cette suprême Volonté ?

Ne veux-tu pas faire n’importe quel sacrifice pour que ce Royaume suprême puisse être connu et possédé par les créatures ?

 

Je sais que tu souffres beaucoup qu’après tant d’années de secrets entre moi et toi, durant lesquelles je t’ai jalousement gardée cachée, nos secrets sont maintenant dévoilés. Mais lorsque c’est moi qui le veux, tu dois le vouloir

.

Par conséquent, soyons d’accord entre nous et ne t’inquiète pas.

 

Après quoi il me fit voir le révérend père, et Jésus, près de lui, plaça sa sainte main droite sur sa tête pour lui infuser fermeté, secours et volonté en lui   disant :

 

« Mon Fils, dépêche-toi, ne perds pas de temps.

Je vais t’aider, je serai près de toi pour que tout se passe selon ma Volonté.

Tout comme je veux que ma Volonté soit connue et

tout comme j’ai dicté les écrits sur le Royaume du Fiat suprême avec une paternelle bonté, je vais aussi veiller à leur publication.

 

Je serai avec ceux qui s’en occuperont pour que tout soit réglé par moi.

Par conséquent, dépêchez-vous, dépêchez-vous.

 

J’étais extrêmement amère à cause de la privation de mon doux Jésus. Oh ! comme j’allais mal ! Je ne pouvais plus le supporter, mais alors que j’atteignais le sommet de la douleur, il se manifesta en moi et, tout affligé,

 

Il me dit :

Ma fille, je regarde combien je dois étendre les frontières du Royaume de ma Volonté pour en donner possession aux créatures.

Je sais qu’elles sont incapables de saisir l’infini que contient le Royaume de ma Volonté.

Parce qu’il ne leur a pas été donné, comme créatures, d’embrasser une Volonté qui correspond à un Royaume sans frontières.

 

En fait, étant des créatures, elles sont toujours restreintes et limitées.

Mais même limitées, je dispose des biens et de l’extension qu’elles doivent posséder selon leurs dispositions.

 

Et je regarde ainsi la postérité et les dispositions que les créatures auront. Je regarde celles du présent

-pour voir quelles sont leurs dispositions

-parce que celles du présent doivent

prier, solliciter et préparer le Royaume du Fiat suprême pour la postérité.

 

Selon les dispositions de la postérité et pour le bien des créatures présentes,

-je continue à étendre les frontières de mon Royaume,

-parce que les générations sont si bien reliées entre elles qu’il en est toujours ainsi :

l’une prie, une autre prépare, une autre demande et une autre possède.

La même chose s’est passée avec ma venue sur terre pour former la Rédemption.

 

Ce ne sont pas celles qui étaient présentes

-qui avaient prié, soupiré et pleuré

-pour obtenir ce bien –

mais celles qui vivaient avant ma venue.

 

Et selon les dispositions des créatures présentes et de celles du passé, j’ai étendu les frontières des biens de ma Rédemption.

 

En fait, je n’accorde un bien que lorsqu’il peut être utile aux créatures.

Mais pourquoi le donner s’il ne peut leur être d’aucune utilité ? Et cette utilité dépend de leurs dispositions.

 

Mais sais-tu quand j’étends ses frontières ?

 

Quand je te manifeste une nouvelle connaissance concernant le Royaume de ma Volonté.

C’est pourquoi, avant de te la manifester, je regarde pour voir

-quelles sont leurs dispositions –

-si elle leur sera utile ou

-si ce sera comme si je n’avais rien dit.

 

Je veux étendre mes frontières davantage pour leur donner plus de biens, plus de joies, plus de bonheur.

 

Mais je vois qu’elles ne sont pas disposées. J’en suis affligé et j’attends

-vos prières,

-vos rondes dans ma Volonté,

-vos souffrances,

afin de disposer les créatures présentes, comme celles de la postérité.

 

Et je reviens alors aux nouvelles surprises des manifestations de ma Volonté. C’est pourquoi je suis affligé lorsque je ne te parle pas.

 

Ma parole est le plus grand don. C’est une nouvelle Création.

 

Je suis incapable de la sortir de moi à cause des créatures qui ne sont pas disposées à la recevoir.

Ainsi je ressens en moi le poids du don que je veux faire. Et je demeure affligé et taciturne.

 

Et mon affliction augmente encore plus parceque je te vois affligée à cause de moi.

 

Si tu savais combien je ressens ta tristesse, et comme elle se déverse dans mon Cœur ! Ma Volonté l’entraîne au plus profond de mon Cœur, parce que je n’ai pas deux Volontés divines, mais une seule

 

Elle règne en toi. Par conséquent, elle apporte en moi tes afflictions.

 

Toi, prie et poursuis ton vol dans le Fiat suprême afin de demander

-que les créatures se disposent, et

-que je puisse recommencer à parler.

 

Après quoi il garda le silence et je restais plus affligée qu’avant.

Je ressentais tout le poids que Jésus supportait à cause du manque de disposition des créatures.

Je pensais que Jésus ne voulait plus me parler plus longtemps, mais voulant me sortir de mon affliction et aussi pour se réjouir lui-même, il me dit :

 

« Ma fille, courage, crois-tu que tout ce qui s’est passé entre moi et toi sera connu ? Non, ma fille, je ferai connaître ce qui est nécessaire – ce qui concerne le Royaume du Fiat suprême.

 

Ou plutôt, je serai encore plus généreux

-comparé à ce que les créatures prendront de ce Royaume, pour leur donner le champ libre afin

-d’avancer de plus en plus et

-de leur laisser étendre leur possession dans le Fiat suprême pour qu’elles ne puissent jamais dire :

 

« C’est assez, nous n’avons pas d’autres endroits à atteindre. » Non, non,

-j’utiliserai une abondance telle que

-l’homme aura toujours quelque chose à prendre pour poursuivre son voyage.

 

Mais en dépit d’une telle abondance,

-toutes ne connaîtront pas nos secrets,

-tout comme toutes ne connaissent pas

ce qui s’est passé entre moi et ma Mère pour former le Royaume de Rédemption

les grâces surprenantes, les innombrables faveurs.

 

Elles les connaîtront au ciel, où il n’y a plus de secrets. Alors que sur terre,

elles n’ont connu que ce que j’ai donné en surabondance pour leur bien.

 

C’est ce que je ferai avec toi. Si j’ai regardé,

c’était pour voir celles qui veulent venir vivre dans le Royaume de ma Volonté

 

Mais pour toi

pour la petite fille de ma Volonté,

pour celle qui a formé ce Royaume avec moi par tant de sacrifices mon amour sera-t-il jamais capable

-de dire « Assez » ?

-ou de renier ma parole envers toi ?

-ou de ne pas continuer à déverser en toi le flot de mes grâces ?

 

Non, je ne le peux pas, ma petite fille : ce n’est pas dans la nature

de mon Cœur

ni de ma Volonté.

 

Celle-ci contient un acte continuel, jamais interrompu,

de donner et de donner toujours de nouvelles surprises

à celle qui ne connaît pas d’autre vie que la vie dans ma Volonté.

 

Si tu me vois taciturne, ce n’est pas à cause de toi.

Parce que toi et moi n’avons pas besoin de mots pour nous comprendre.

Nous voir, c’est nous comprendre.

Je me déverse tout entier en toi, et toi en moi.

 

Et en me déversant,

-je verse en toi de nouvelles grâces et

-tu les prends parce qu’il est nécessaire que tu sois la cause première pour former le Royaume du Fiat éternel.

Ceci ne sera pas nécessaire pour celles qui n’auront qu’à vivre en lui.

 

Avec toi, il ne s’agit

-pas seulement de vivre en ce Royaume,

-mais de Le former.

 

Par conséquent, Jésus doit abonder en toi

-pour te donner les matériaux bruts

-nécessaires à la formation d’un Royaume si saint.

 

C’est ce qui se passe également dans le bas monde :

-celui qui doit former un Royaume

a besoin de beaucoup de moyens, de beaucoup de matériaux bruts,

-alors que celui qui ne veut former qu’une ville a besoin de beaucoup moins,

-et celui qui veut simplement y vivre peut le faire avec très peu de moyens.

 

Les sacrifices que doit faire celui qui veut former un Royaume

-ne sont pas nécessaires

-pour celui qui prend la décision de vivre dans ce Royaume. Par conséquent,

je veux que tu travailles à la formation du Royaume du Fiat suprême . Ton Jésus s’occupera du reste.

 

J’étais plongée dans une intense souffrance à cause de la privation de mon doux Jésus. Je me disais :

« Mon Jésus, comment peux-tu ne pas avoir compassion de ta petite fille qui, sans toi, sent qu’on lui arrache la vie.

Ce n’est pas simplement une souffrance, ce qui serait supportable, mais c’est la vie elle-même qui me manque.

Je suis petite, je suis faible. A cause de mon excessive petitesse, tu devrais avoir eu compassion de cette pauvre petite

-qui sent toujours en elle la vie lui manquer,

-et qui ne la retrouve que pour se sentir mourir à nouveau.

 

Mon Jésus, mon amour,

quelle sorte de nouveau martyre est-ce là, jamais encore ressenti ?

-Mourir encore et encore, et cependant, ne jamais mourir.

-Sentir la vie qui me manque,

sans le doux espoir de prendre mon envol vers ma céleste Patrie. »

Je pensais cela.

Alors mon toujours aimable Jésus se manifesta en moi et d’un ton très tendre, il me dit :

Petite fille de ma Volonté, courage.

Tu as raison de dire que c’est la vie qui te manque. Parce qu’en étant privée de moi,

tu sens que c’est la vie de ton Jésus - est absente, - qui se termine en toi.

 

Et avec raison, petite créature que tu es, tu sens le dur martyre de la vie qui se termine en toi.

Mais tu dois savoir que ma Volonté est vie.

Chaque fois que les créatures ne font pas ma Volonté, la rejette, c’est une Vie divine qu’elles rejettent et détruisent en elles.

 

Et crois-tu

que la souffrance, le continuel martyre de ma Volonté soit peu de chose

sentir tant d’actes de vie que je veux faire naître dans les créatures avec tant de bonté

être coupés de soi comme par une épée mortelle ?

 

Et au lieu de cette Vie divine, les créatures laissent se lever en elles la vie -des passions, -du pêché, -des ténèbres, -des faiblesses.

 

Sans faire ma Volonté, c’est la Vie Divine que perdent les créatures.

 

Et c’est pourquoi, comme je règne en toi, ma privation te fait ressentir

-la souffrance des nombreuses Vies divines coupées par les créatures,

-afin que soient réparés et compensés en toi

les nombreux actes de vie qu’elles me font perdre.

 

Ne sais-tu pas que pour former le Royaume du divin Fiat, il doit trouver en toi autant d’actes qu’il a perdus ?

 

Et c’est la raison pour les alternances de ma présence et de mon absence

pour te donner l’occasion de former de nombreux actes de soumission à ma Volonté,

de faire entrer en toi les actes de Vie divine que les autres ont rejetés.

As-tu oublié que lorsque je t’ai manifesté ta mission concernant le Fiat éternel

je t’ai demandé le sacrifice de souffrir autant de morts

que de créatures venues au jour qui auront rejeté la Vie de ma Volonté ?

 

Ah ! Ma fille,

en ne faisant pas ma Volonté. Les créatures rejettent la Vie divine.

Ce n’est pas comme ne pas pratiquer les vertus. Là elles rejettent

-des joyaux, des pierres précieuses, des ornements,

-des vêtements dont on peut se passer si on ne les désire pas.

 

Rejeter ma Volonté,

-c’est rejeter le moyen de vivre,

-c’est détruire la fontaine de vie .

 

C’est le plus grand mal qui puisse être.

Par conséquent, la créature qui fait un si grand mal ne mérite pas de vivre. Au contraire, elle mérite de mourir à tous les biens.

Ne veux-tu pas alors compenser ma Volonté pour toutes ces vies que les créatures lui ont enlevées ?

 

Et pour cela, tu dois souffrir,

-non pas une souffrance,

-mais une absence de Vie divine –qui est ma privation.

 

Pour former son Royaume en toi, ma Volonté veut trouver en toi

-toutes les satisfactions que les créatures ne lui ont pas données

-toutes ces vies que ma Volonté voulait faire naître en elles ; Autrement, ce serait un Royaume

-sans fondement,

-sans droits de justice et

-sans dues réparations.

 

Sache, cependant, que ton Jésus ne te quittera pas trop longtemps. Parce que je sais aussi que tu ne peux pas vivre sous la pression d’un martyre si dur.

 

En plus, j’étais affligée parce que lorsque le révérend père est venu

-qui doit s’occuper de la publication des écrits sur la très sainte Volonté de Dieu,

il voulait qu’on lui donne tous les écrits sans même me laisser ceux dont il

avait déjà eu copie. Ainsi, la pensée

-que les choses très intimes entre moi et Jésus étaient sorties,

-et je serais incapable même de revoir ce que Jésus m’avait dit sur sa sainte Volonté,

me tourmentait.

 

Jésus revint et me dit :

Ma fille, pourquoi t’affliger à ce point? Tu dois savoir que

ce que je t’ai fait mettre sur le papier,

je l’ai moi-même écrit dans les profondeurs de ton âme, et ensuite je te l’ai fait écrire.

 

De plus, il y a beaucoup plus de choses écrites en toi que sur le papier. Par conséquent, lorsque tu veux revoir ce qui concerne les vérités du Fiat suprême,

regarde simplement en toi et

tu verras immédiatement ce que tu veux.

 

Et pour être certaine de ce que je te dis,

regarde maintenant dans ton âme et tu verras, tout en ordre, ce que je t’ai manifesté.

 

Alors qu’il disait cela,

j’ai regardé en moi et je pouvais tout voir d’un seul coup d’œil.

Je pouvais voir également ce que Jésus m’avait dit et que j’avais négligé d’écrire.

J’ai remercié mon Dieu bien-aimé et je me suis résignée

-en lui offrant tout mon sacrifice,

-lui demandant en retour

de me donner la grâce que sa Volonté soit connue, aimée et glorifiée.


 

Je faisais comme d’habitude ma ronde dans le Vouloir suprême. Jésus me fit voir en moi un globe de lumière.

Comme je répétais mes actes dans le divin Fiat,

le globe devenait plus grand et les rayons qui en sortaient s’allongeaient.

 

Et mon toujours aimable Jésus me dit :

« Ma fille,

-plus tu fais tes rondes dans ma Volonté afin de répéter tes actes,

-plus la sphère de ce globe de lumière s’agrandit.

-Plus sa puissance de lumière augmente,

-plus ses rayons s’étendent qui doivent illuminer le Royaume de la Volonté du Fiat éternel.

 

Tes actes,

-fusionnés, dissous dans ma Volonté,

-formeront le soleil spécial qui doit illuminer un Royaume si saint. Ce soleil possédera la puissance créatrice et

en étendant ses rayons,

il laissera la marque

de sa sainteté, de sa bonté, de sa lumière, de sa beauté et de sa ressemblance divine.

 

Celles qui se laisseront illuminer par sa lumière sentiront

la puissance d’une nouvelle Création de joies, de contentements et de biens infinis. Par conséquent, comme ma Volonté domine tous les actes de celles qui vivent en elle,

le Royaume de ma Volonté sera une Création continuelle.

Ainsi, la créature restera sous un acte continu de ce Vouloir suprême qui la gardera absorbée au point de ne lui laisser à elle-même aucun

champ d’action. C’est pourquoi j’aime tellement que le Royaume de ma Volonté soit connu à cause

-du grand bien que les créatures en recevront, et

-du champ d’action qu’elle aura.

 

En fait,

ma suprême Volonté est maintenant entravée par le propre ‘moi’ des créatures.

Mais, en devenant connue,

ses rayons vivifiants, pénétrants et pleins de lumière vivante

éclipseront la volonté humaine qui sera éblouie par sa lumière éclatante.

 

Voyant le grand bien qui l’accompagne, elle laissera toute liberté d’action à ma Volonté.

Ainsi, dans ce Royaume,

-une nouvelle ère,

-une nouvelle Création continue commencera pour ma Volonté.

 

Elle sortira tout ce qui avait été établi pour les créatures

-si elles avaient toujours suivi ma Volonté, et

-qui avait été conservé durant de nombreux siècles, comme en dépôt, et

-qui est maintenant libéré pour le bien des enfants de son Royaume. »

 

Après quoi, j’ai continué à prier.

J’ai vu alors mon très grand Bien, Jésus,

-sortir en hâte des profondeurs de mon intérieur,

-surmonté et comme éclipsé par un faisceau de lumière qui m’empêchait de le voir.

 

Je lui dis : « Mon Jésus, pourquoi es-tu si pressé ? Est-ce si important pour toi ? »

 

Et lui : » Certainement, ma fille, c’est assurément ce qui m’importe le plus. Tu sais, de l’intérieur de toi, j’ai même entendu le père, celui qui a pris tes écrits,

--parler avec tant d’amour de ma Volonté à ceux qui l’entouraient que mon Cœur en était profondément touché.

 

C’est pourquoi je voulais sortir de toi pour l’écouter.

Ce sont les mêmes mots que j’ai utilisés pour parler de ma Volonté et qui résonnaient à mes oreilles.

J’entends mon propre écho.

Par conséquent, je veux me délecter en l’écoutant

Et que tu en fasses autant toi aussi, en récompense pour le sacrifice que tu as fait.

 

À ce moment, j’ai vu un rayon de lumière sortir de Jésus et qui s’étendait jusqu’à atteindre l’endroit où se trouvait le révérend père.

En l’investissant, il le fit parler.

Jésus était tout consolé de l’entendre parler de son adorable Volonté.


 

J’étais immergée dans la mer de douleur de la privation de mon très grand Bien, Jésus, Plus je parcourais le ciel et la terre, moins il m’était possible de trouver celui

après qui je soupirais tellement.

Aussi, les eaux de souffrance montaient de plus en plus et

-me noyaient dans la douleur et la peine –

-mais de cette souffrance que seul Jésus peut causer à un pauvre petit cœur qui l’aime.

 

Et parce qu’il est petit, il ne peut soutenir toute l’immensité, des eaux amères de la souffrance de sa privation

Par conséquent, il reste noyé et opprimé,

en attendant celui après qui il languit tellement et depuis si longtemps. J’étais tout oppressée.

 

Alors mon toujours aimable Jésus se manifesta en moi dans un nuage de lumière.

Il me dit :

 

Fille première-née de ma Volonté, pourquoi es-tu si oppressée ?

Si tu penses à la chance qui est la tienne, ton oppression va te quitter. Sais-tu ce que signifie être la fille première-née de ma Volonté ?

Cela signifie

être première dans l’amour de notre Père céleste, et

première entre toutes à être aimée.

 

Cela signifie être

-première fille de grâce, de lumière,

-première fille de gloire,

-première fille propriétaire des richesses de son divin Père,

-première fille de la Création.

Comme fille première-née de la suprême Volonté, elle contient

tous les liens,

toutes les relations,

tous les droits d’une fille première-née

liens de filiation,

relations de communication à toutes les dispositions de son Père céleste,

droit de possession de tous ses biens. Mais ce n’est pas tout.

 

Sais-tu ce que signifie fille première-née nommée par ma Volonté ? Cela signifie

-non seulement être la première dans l’amour de toutes les choses de son Créateur, -mais aussi comprendre en elle-même tout l’amour et tous les biens des autres enfants. Ainsi,

-si les autres posséderont chacun leur propre part,

-elle, comme première-née, possédera tous ensemble les biens des autres.

 

Et cela, de droit et avec justice,

parce que, comme fille première-née, ma Volonté lui a tout confié, tout donné,

parce qu’elle est par conséquent

-l’origine de toute chose,

-la raison pour laquelle fut créée la Création,

-le dessein pour lequel sont entrés en jeu l’amour et la divine action.

 

Celle qui devait être la fille première-née de notre Volonté fut la cause première de toutes les œuvres d’un Dieu.

Par conséquent,

-c’est d’elle que dérivent tous les biens

-c’est d’elle qu’ils viennent et c’est à elle qu’ils retournent.

 

Tu vois donc à quel point tu as de la chance.

Tu ne peux pas pleinement comprendre ce que signifie

« avoir la primauté dans l’amour de toutes les choses de ton Créateur ».

 

En entendant cela, je lui dis :

« Mon Amour, que dis-tu là ? Et de plus, quel bien me vient de cette grande chance dont tu me parles lorsque tu me prives de toi ?

Tous les biens se changent en amertume sans toi.

Et je t’ai dit souvent que c’est toi seul que je veux ,parce que tu me suffis en tout

Et si j’avais tout sans toi, tout se changerait en martyre et en souffrance indescriptible. - L’amour, la grâce, la lumière, la Création tout entière me parlent de toi.

Ils me font savoir qui tu es.

Et si je ne te trouve pas, je délire. J’entre dans des angoisses mortelles.

Par conséquent, la primauté, les droits de première-née – donne-les à qui tu voudras. cela ne m’intéresse pas.

Si tu veux me rendre heureuse, reste avec moi, toi seul – cela me suffit.

 

Et Jésus ajouta : Ma fille,

-je dois être tout pour toi,

-mais je ne veux pas que tu dises que le reste ne t’intéresse pas. Non, non,

-si ce n’est pas assez pour moi de me donner à toi sans te donner toutes mes choses,

-si cela m’intéresse que tu aies la primauté de la fille première-née, tu dois le vouloir toi aussi.

 

Ne sais-tu pas

que mes visites fréquentes sont liées au fait que tu es ma fille première- née ?

Ne sais-tu pas

qu’aussi longtemps qu’Adam est resté le fils premier-né de ma Volonté, ayant par conséquent la primauté sur toutes choses,

je lui rendais souvent visite ?

 

Ma Volonté régnant en Adam lui administrait tout le nécessaire pour être avec moi comme un fils qui fait la consolation de son Père.

Je lui parlais comme à un fils et lui me parlait comme à un Père.

 

En se retirant de ma Volonté, il a perdu

-sa primauté, -les droits de premier-né, et -avec cela tous mes biens. Il n’avait plus la force de soutenir ma présence

Je n’étais plus attiré par une force et une Volonté divines à aller vers lui.

 

Tous ses liens avec moi furent brisés.

Plus rien ne lui était dû de droit . Il a cessé de me voir sans voile, mais seulement parmi des éclairs et éclipsé dans ma lumière – cette lumière de ma Volonté qu’il avait rejetée.

 

Ne sais-tu pas que

-la primauté qu’Adam avait perdue comme premier-né de ma Volonté est passée sur toi

-c’est à toi que je dois encore tous les biens

que je devais mettre en lui, s’il ne s’était pas retiré de ma Volonté ?

Par conséquent,

je te regarde comme la première créature sortie de nos mains,

parce que celle qui vit dans ma Volonté est toujours première devant son Créateur.

 

Et même si elle naît plus tard dans le temps, cela ne veut rien dire : dans notre Volonté, celle qui n’en est jamais sortie est toujours première.

 

Tu vois alors que tu dois t’intéresser à tout.

-ma venue elle-même et

-la force irrésistible de ma Volonté qui m’attire vers toi et te dispose. Par conséquent, je veux de toi la plus grande gratitude

-pour avoir la chance d’être la fille première-née de ma Volonté.

 

Je ne savais que répondre, je demeurais confuse et au plus profond de mon âme je dis : « Fiat, Fiat. »

 

Je me fusionnais tout entière dans le saint et divin Vouloir, le parcourant en faisant mes actes, et mon bien-aimé Jésus se manifesta en moi et me dit : Ma fille,

-chaque acte, chaque prière et chaque souffrance que l’âme fait entrer dans la lumière de ma Volonté

-devient lumière et

-forme un rayon de plus dans le Soleil du Vouloir éternel.

 

Ces rayons forment la plus belle gloire que la créature puisse donner au divin Fiat,

de telle sorte que,

-se voyant glorifié par sa propre lumière,

il investit ces rayons de nouvelles connaissances qui,

converties en voix,

manifestent à l’âme d’autres surprises concernant ma Volonté.

 

Mais sais-tu ce que ces connaissances forment pour la créature ?

Elles forment l’éclipse de la volonté humaine.

-Plus la lumière est forte,

-plus il y a de rayons et

-plus la volonté humaine demeure

éblouie et éclipsée par la lumière de mes connaissances. De telle sorte qu’elle

-se sent presque incapable d’agir et

-laisse libre cours à l’action de la lumière de ma Volonté.

 

La volonté humaine demeure occupée dans l’action de ma Volonté. Et il lui manque le temps et le lieu pour faire ses propres actes.

 

C’est comme l’œil humain lorsqu’il regarde le soleil :

la force de la lumière investit la pupille et la rend incapable de voir d’autres choses.

Mais l’œil n’a malgré tout pas perdu sa vision. C’est la force de la lumière qui a ce pouvoir.

Elle fait disparaître tous les autres objets et ne lui permet de voir que cette lumière.

 

Je n’enlèverai jamais son libre arbitre à la volonté humaine

un grand don qu’il a reçu à la Création et

qui rend les créatures capables de vouloir être ou non mes véritables enfants.

 

Avec la lumière des connaissances sur ma Volonté,

-je veux plutôt former plus de rayons solaires  et

-quiconque veut les connaître et les regarder sera investi par cette lumière De telle sorte que, éclipsée, la volonté humaine

-aimera regarder cette lumière et

sera heureuse de voir l’action de cette lumière prendre la place de sa propre action.

Et elle cessera d’aimer les autres choses.

 

C’est pourquoi je parle tant de ma Volonté :

afin de former cette puissante lumière,

-car plus elle sera forte,

-plus grande sera l’éclipse qu’elle formera pour occuper la volonté humaine.

 

Regarde le ciel, il en est l’image.

Si tu le regardes la nuit, tu le vois constellé d’étoiles.

Mais si tu le regardes le jour, les étoiles n’existent plus pour l’œil humain.

Cependant, elles sont toujours à leur place, tout comme durant la nuit. Qui donc a ce pouvoir de faire disparaître les étoiles durant le jour alors qu’elles sont toujours présentes ?

Le soleil. Par la force de sa lumière, il les a éclipsées, mais sans les détruire. Et cela est si vrai que lorsque le soleil commence à se coucher, ellent recommencent à se faire voir dans la voûte des cieux.

 

Elles semblent avoir peur de la lumière

Elles se cachent pour laisser le champ libre à l’action de la lumière du soleil. Parce que, dans leur langage muet, elles savent que le soleil contient plus de bons effets pour la terre et qu’il est juste de laisser le champ à la grande  action du soleil.

Ainsi, pour lui rendre hommage, elles se laissent éclipser par sa lumière.  Mais lorsque l’éclipse se termine, elles se font voir, présentes et à leur place.

 

Il en sera ainsi avec le Soleil des connaissances sur le Fiat suprême et les volontés humaines qui se laisseront illuminer par les rayons de lumière de mes connaissances.

Elles amèneront l’éclipse des volontés humaines qui, en voyant le grand bien de l’action de sa lumière, auront honte et peur d’agir avec la volonté humaine.   Et elles laisseront le champ libre à l’action de la lumière de la Divine Volonté.

 

Par conséquent,

-plus tu pries et souffres dans ma Volonté,

-plus tu attires en toi des connaissances et

-plus la lumière devient forte au point de former la douce éclipse de la volonté humaine.

De cette manière, je serai capable d’établir le Royaume du Fiat suprême.

 

Poursuivant ma ronde habituelle dans la suprême Volonté, je me disais :

 

« Mon Jésus, ta Volonté embrasse et enclot toute chose, et moi, au nom de la première créature qui sortit de tes mains créatrices et jusqu’à la dernière qui sera créée,

je veux réparer pour toutes les oppositions des volontés humaines à la tienne, et prendre en moi tous les actes de ton adorable Volonté que les créatures ont rejetés afin de te payer de retour en amour et en adoration ;

de telle sorte qu’il ne puisse y avoir un acte de toi sans correspondance avec un acte de moi et qu’en trouvant mon petit acte comme en bilocation en chacun de tes actes, tu puisses être satisfait et venir régner triomphalement sur la terre.

 

N’est-ce pas sur les actes humains que ton Fiat éternel veut trouver le lieu où dominer ? Par conséquent, en chacun de tes actes, j’offre le mien comme un champ sur lequel tu peux établir ton Royaume. »

 

Je pensais et disais cela lorsque mon toujours aimable Jésus bougea en moi et me dit :

 

Petite fille de ma Volonté, il est juste, il est nécessaire, il est juste des deux côtés de ton côté et de celui de ma Volonté que celle qui est son enfant suive la multiplicité des actes de ma Volonté, et que ma Volonté les reçoive dans ses actes. Un père serait malheureux s’il ne sentait pas son enfant à ses côtés pour être suivi par son enfant dans ses actes.

 

Et l’enfant ne se sentirait pas aimé par le père si, le mettant de côté, le père ne permettait pas à son enfant de le suivre. Par conséquent, ‘Fille de ma Volonté et première-née en elle’ signifie précisément cela : suivre tous ses actes comme une fille fidèle.

 

En fait, tu dois savoir que, dans la Création, ma Volonté entra dans le champ d’action des actes humains de la créature ; mais afin d’agir, elle veut l’acte de la créature dans le sien propre, afin de pouvoir

poursuivre son opération et être capable de dire : ‘Mon Royaume est au milieu de mes enfants et tout au centre de leurs actes les plus intérieurs.’

 

En fait, c’est dans la mesure où la créature prend ma Volonté que j’étends en elle mon Royaume et qu’elle étend son Royaume dans ma Volonté ; mais dans la mesure où elle me laisse dominer dans ses actes, j’étends ses frontières dans mon Royaume, et plus je donne, et plus elle prend de joie, de bonheur, de bienfaits et de gloire.

 

En fait, il est établi que dans la céleste Patrie, elles recevront autant de gloire, de béatitude et de bonheur qu’elles auront enclos de Divine Volonté dans leur âme sur la terre.

Leur gloire sera mesurée par la Volonté même que possédera leur âme ; elles ne pourront recevoir davantage parce que leur capacité et leur largeur

sont formées par cette Divine Volonté qu’elles ont faite et possédée en vivant sur terre.

 

Et même si ma libéralité voulait leur donner davantage, elles n’auraient pas l’espace pour le contenir et tout déborderait à l’extérieur.

 

Ma fille, de tout ce que ma Volonté a établi de donner aux créatures, de tous ses actes, elles ont pris très peu – elles en savaient très peu jusqu’à maintenant, parce que son Royaume n’était ni connu, ni même possédé. Par conséquent, au ciel, le Père ne peut pas donner toute la gloire ou toutes les joies et tout le bonheur qu’il possède, parce qu’il se trouve parmi des enfants incapables et de petite stature.

 

C’est pourquoi il attend le temps de son Royaume

-avec tant d’amour et de tendresse – a

fin d’avoir son plein empire et de pouvoir donner de son Fiat tout ce qu’il a établi de donner aux créatures, formant ainsi des enfants capables de recevoir tous ses biens.

 

Et seuls ces enfants feront la gloire de tous les Bienheureux car le  Royaume de ma Volonté sera accompli dans la céleste Patrie par les enfants qui ont enclos ce que voulait ma Volonté, lui laissant libre cours et plein empire.

 

Ils auront par conséquent la ‘gloire essentielle’, et tous ensemble, ils jouiront de la gloire complète et du bonheur entier de ma Volonté. Ainsi, le Royaume du Fiat suprême aura son plein triomphe au ciel et sur la terre.

 

Je me dis alors en moi-même : « Dans le Notre Père’, Notre Seigneur nous enseigne de dire en priant : Que votre Volonté soit faite’. Alors, pourquoi dit-il qu’il veut que nous vivions en elle ? Jésus, toujours bienveillant, bougea en moi et me dit :

 

Ma fille, ce Que votre Volonté soit faite’ que j’ai enseigné dans le Notre  Père’ signifiait que tous devaient prier afin de pouvoir au moins faire la Volonté de Dieu. Et cela pour tous les chrétiens et pour tous les temps.Et qu’on ne puisse se dire chrétien si on ne se dispose pas à faire la Volonté du Père céleste.

 

Mais tu n’as pas pensé à ce qui suit immédiatement : ‘Sur la terre comme au ciel’ et qui veut dire vivre dans la Divine Volonté ; cela veut dire prier pour

que le Royaume de ma Volonté puisse venir sur la terre afin de vivre en lui. Au ciel, ils ne font pas ma Volonté, mais vivent en elle ils la possèdent comme leur bien propre et leur propre Royaume.

 

Et s’ils la faisaient, mais ne la possédaient pas, leur bonheur ne serait pas complet parce que le vrai bonheur commence dans le tréfonds de l’âme.

 

Faire la Volonté de Dieu ne signifie pas la posséder, mais se soumettre à ce qu’elle commande, alors que vivre dans ma Volonté est possession.

 

Par conséquent, dans le Notre Père’,

les paroles Que votre Volonté soit faite’, c’est la prière que tous puissent faire à la Volonté suprême.

-les paroles sur la terre comme au ciel’, aide l’homme à retourner dans cette Volonté d’où il est venu, afin de retrouver son bonheur, les biens perdus, et la possession de ce divin Royaume.

 

 

Il semble que je ne puisse m’empêcher de continuer ma ronde dans la suprême Volonté.

Elle semble être mon vrai chez-moi

Je ne suis heureuse que quand je la parcours

parce que j’y ai trouvé tout ce qui appartient à mon doux Jésus

et qu’en vertu de sa Volonté, tout ce qui est à lui est également à moi. Par conséquent, j’ai beaucoup à donner à mon Dieu bien-aimé.

 

Mieux encore, j’ai tellement à lui donner que je n’en finis jamais. Je reviens alors toujours au désir

-de retourner et

-de continuer ma ronde

pour être capable de lui donner

tout ce qui appartient à son adorable Volonté.

 

En faisant ma ronde et

en pensant au grand bien que le Vouloir suprême apporte à l’âme,

 

je priais Jésus

-de vouloir bientôt le faire connaître à tous

-pour qu’ils puissent participer à un si grand bien.

 

**Et pour l’obtenir, en allant à chaque chose créée, je disais à Jésus :

« Je viens dans le soleil pour tenir compagnie à ta Volonté

qui règne et domine en lui, avec toute la splendeur de sa majesté.

 

-Mais en te tenant compagnie dans le soleil, je prie

-pour que ton Fiat éternel soit connu et

-que tout comme il règne triomphalement dans le soleil,

-qu’il puisse régner en triomphe parmi les créatures.

 

Vois,

-le soleil te prie lui aussi –

toute sa lumière tourne en prière et en se répandant sur la terre pour revêtir de sa lumière les plantes et les fleurs, les montagnes et les plaines, les mers et les rivières,

-il prie pour que ton Fiat puisse venir sur la terre, en harmonie avec toutes les créatures.

 

Ainsi, je ne suis pas seule à prier, mais je prie aussi avec la puissance de ta Volonté régnant dans le soleil.

-La lumière prie ;

-ses innombrables effets, les biens et les couleurs qu’elle contient prient

-tous prient que ton Fiat puisse régner sur toutes choses.

 

Peux-tu résister à une telle masse de lumière  qui prie avec la puissance de ta propre Volonté ?

 

Et moi, si petite que je sois, en te tenant compagnie dans ce soleil, je bénis, adore, glorifie ton adorable Volonté

avec cette magnificence et cette gloire

par laquelle ta propre Volonté se glorifie elle-même dans ses œuvres.

 

Ainsi, ce n’est que dans les créatures que ta Volonté ne trouve pas la gloire parfaite de ses œuvres ? Par conséquent, viens – fais venir ton Fiat. »

En faisant cela,

je sens toute la lumière du soleil prier que le Fiat éternel puisse venir

 

Ou plutôt, c’est sa très adorable Volonté qui, investissant la lumière, prie.

Et moi, la laissant prier, je passe à d’autres choses créées

-pour faire ma petite visite,

-pour tenir un peu compagnie à l’adorable Volonté en chacun des actes qu’elle exerce en chaque chose créée.

 

C’est pourquoi je parcours les cieux, les étoiles, la mer

-afin que les cieux puissent prier,

-que les étoiles puissent prier,

-que la mer puisse prier avec son murmure

que le Fiat suprême soit connu et règne triomphalement sur toutes les créatures, tout comme il règne en eux.

 

Puis,

-après avoir parcouru toutes les choses créées pour tenir compagnie au divin Fiat et

-avoir demandé, en chaque chose, qu’il puisse venir régner sur la terre,

 

comme il est beau de voir et d’entendre la Création tout entière prier que son Royaume puisse venir parmi les créatures.

 

**Je descends en tout ce que mon Jésus a fait dans la Rédemption –

-dans ses pleurs, -dans ses gémissements de petit enfant,

-dans ses œuvres, ses pas et ses paroles,

-dans ses souffrances, -dans ses plaies,

-dans son Sang et même -dans sa mort, afin que

-que ses larmes puissent prier pour que vienne son Fiat,

-que ses gémissements et tout ce qu’il a fait, tous en chœur, puissent supplier que son Fiat soit connu et

-que sa mort elle-même

puisse faire régner à nouveau la Vie de la Divine Volonté dans les créatures.

 

Ensuite, alors que je faisais cela et bien d’autres choses

ce serait trop long si je voulais tout dire

mon doux Jésus, me serrant contre lui, me dit :

 

Petite fille de ma Volonté, tu dois savoir

-que ma Volonté s’est laissé régner dans toute la Création

-pour permettre aux créatures d’y faire autant de visites que de choses créées.

Elle voulait la compagnie de la créature dans le langage muet de l’univers tout entier.

Comme il est dur l’isolement de cette Volonté si sainte,

-qui veut sanctifier et

-qui ne trouve personne avec qui partager sa Sainteté!

 

Elle était

si riche et aspire à donner, mais sans trouver personne à qui donner,

si belle, et sans trouver personne à embellir,

si heureuse, et sans trouver personne à rendre heureux.

 

Être capable de donner,

-vouloir donner, et

-ne trouver personne à qui donner est toujours

une peine et

une indicible douleur.

(et pour comble de souffrance,( se retrouver seule.

 

Par conséquent, en voyant une créature entrer dans le champ de la Création pour lui tenir compagnie,

ma Volonté est ravie et

Elle sent que s’accomplit la raison pour laquelle elle s’est laissé régner en chaque chose créée.

 

Mais ce qui la rend encore plus heureuse et plus glorifiée, c’est qu’en arrivant à chaque chose créée,

-tu demandes que son Fiat soit connu et règne sur toute chose, et

-tu animes ma Volonté elle-même dans le soleil, dans les cieux, dans la mer

-et partout tu pries que le Royaume de ma Volonté puisse venir.

 

En fait, puisque mon Fiat est en toi,

on peut dire que c’est ma Volonté elle-même

-qui prie et anime toutes mes œuvres, et même mes larmes et mes soupirs, pour que puisse venir le Royaume de ma Volonté.

 

Tu ne peux comprendre la satisfaction que tu me donnes,

-quelle percée se produit dans mon Cœur et dans ma Volonté elle-même, lorsque j’entends toutes nos œuvres prier parce qu’elles veulent notre Fiat.

Tu vois alors ma satisfaction en voyant

que tu ne cherches rien pour toi-même, ni gloire, ni amour, ni grâces.    Et en voyant que la petitesse ne peut pas obtenir un Royaume si grand, tu parcours

-toutes mes œuvres,

-partout où est présent un acte de ma Volonté, et tu fais dire à mon propre Fiat :

 

« Que ton règne vienne ». Oh, je t’en prie,

qu’il soit connu, aimé et possédé par les générations humaines !’

 

Une Divine Volonté qui prie avec nos œuvres et avec sa petite fille, c’est le plus grand prodige. C’est un pouvoir égal au nôtre qui prie.

Et il nous est impossible de ne pas lui accorder ce qu’il demande.

 

Le Royaume de notre Volonté est tellement saint, pur, noble et pleinement divin, sans aucune ombre d’humain!

 

Notre propre Fiat sera sa base, son fondement et sa profondeur qui,

-en s’étendant parmi ces enfants de la céleste Famille,

-va affermir leurs pas et rendre inébranlable pour eux le Royaume de ma Volonté. »

 

J’étais dans mon état habituel.

Mon adorable Jésus se fit voir en moi, avec un soleil qui descendait du ciel et était centré dans sa poitrine

Comme je priais, respirais et agissais dans sa Volonté, je recevais la lumière Jésus s’étendit davantage dans mon âme, occupant plus d’espace.

 

J’étais surprise

en voyant que tout ce que je faisais recevait cette lumière de la poitrine de Jésus et

j’en étais de plus en plus remplie.

Après quoi, Jésus me dit :

 

« Ma fille,

ma Divinité est un acte nouveau et continu. Ma Volonté est

son régime,

l’exécutrice de nos œuvres,

la porteuse de cet acte nouveau, Elle possède la plénitude de cet acte

 

Elle est par conséquent à jamais

-nouvelle dans ses œuvres,

-nouvelle dans son bonheur, dans la joie, et

à jamais nouvelle dans les manifestations de ses connaissances.

 

C’est pourquoi elle te dit des choses toujours nouvelles sur mon Fiat parce qu’elle possède la source de nouveauté.

Et si beaucoup de choses semblent se ressembler, se tenir la main,

-c’est à cause de la lumière infinie qu’elles contiennent,

-qui est indivisible, et

-elles semblent alors des lumières reliées entre elles.

 

Et tout comme dans la lumière il y a la substance des couleurs

qui sont comme de nombreux actes distincts que possède la lumière On ne peut pas dire qu’il y ait seulement une couleur, mais toutes les

couleurs avec la variété des nuances : pâles, vives et foncées. Cependant, ce qui embellit ces couleurs et les rend plus brillantes,

c’est le fait qu’elles sont investies par la puissance de la lumière. Sinon elles seraient comme des couleurs sans attrait et sans beauté.

 

De la même manière,

-les nombreuses connaissances données concernant ma Volonté, parce qu’elles proviennent de sa lumière infinie,

-sont investies de lumière et

-semblent par conséquent se tenir la main, se ressembler.

 

Cependant, dans leur substance,

elles sont plus que des couleurs –

à jamais nouvelles dans les vérités,

nouvelles dans la voie,

nouvelles dans le bien qu’elles apportent,

nouvelles dans la sanctification qu’elles communiquent,

nouvelles dans les images,

nouvelles dans les beautés.

 

Et une seule parole nouvelle de plus contenue dans les différentes manifestations

sur ma Volonté est toujours

-une couleur divine,

-un acte éternel nouveau,

qui apporte à la créature un acte qui ne finit jamais

dans la grâce,

dans les biens et

dans la gloire.

 

Et sais-tu ce que signifie posséder ces connaissances sur ma Volonté ?

 

C’est comme si l’on possédait une pièce de monnaie qui a la vertu d’en faire surgir autant que l’on veut.

Si l’on possède la source d’un bien, la pauvreté n’existe plus.

 

De la même manière, mes connaissances possèdent

-la lumière, -la sainteté,

-la force, -la beauté et -les richesses qui surgissent continuellement.

 

Ainsi, ceux qui les possèdent auront la source

-de lumière, -de sainteté.

 

Par conséquent, les ténèbres, les faiblesses, les laideurs du pêché, la pauvreté des biens divins, seront terminées pour eux.

Tous les maux finiront et ils posséderont la source de sainteté.

 

Regarde, cette lumière que tu vois centrée dans ma poitrine est ma suprême Volonté.

 

En émettant tes actes, la lumière -surgit et -se communique à toi, apportant de nouvelles connaissances sur mon Fiat qui,

en te vidant, - agrandit l’espace  je peux m’étendre davantage en toi.

 

Et à mesure que je m’étends,

-ta vie naturelle, -ta volonté -ton être tout entier

prennent fin, parce que tu fais place au mien.

 

Je m’emploie -à former et -à étendre

de plus en plus en toi le Royaume du Fiat suprême

 

Tu auras ainsi un plus grand champ à parcourir pour m’aider dans l’œuvre nouvelle

de formation de mon Royaume au sein des créatures.

 

Puis j’ai poursuivi mes actes dans le ciel infini du divin Vouloir.

Je pouvais toucher de mes propres mains que,

-en tout ce qui sortait du Fiat éternel,

-en Création, -en Rédemption et -en Sanctification. On y trouve

-de nombreux êtres, -des choses innombrables,tous nouveaux et distincts entre eux.

 

Tout au plus peut-on dire qu’ils

-se ressemblent, -se tiennent par la main.

Mais il n’y a pas un être ou une chose qui puisse dire : « Je suis identique à l’autre. »

 

Même le plus petit insecte, la plus petite fleur, porte la marque de la

« nouveauté ».

Je me disais alors :

« Il est réellement vrai que le Fiat de la divine Majesté contient la vertu, la source d’un acte nouveau et continu.

 

Quel bonheur

-de se laisser dominer par ce Fiat omnipotent

-d’être sous l’influence d’un acte nouveau, jamais interrompu. »

 

Je pensais cela lorsque mon doux Jésus revint.

Il me regardait avec un amour ineffable et il appela toutes choses autour de lui.

 

À son appel,

toute la Création et - tous les biens de la Rédemption entourèrent Jésus Il lia ma pauvre âme à toute la Création et à la Rédemption

-pour me laisser recevoir tous les effets

de tout ce que son adorable Volonté avait fait.

Et il ajouta : Ma fille,

celle qui se laisse dominer par ma Volonté

-est sous l’influence de tous ses actes, et

-reçoit les effets et la vie de ce que j’ai fait dans la Création et la Rédemption. Tout est en relation avec elle, et lié à elle.

 

Je pensais au saint et divin Vouloir, et je me disais :

« Mais, quel sera le grand bien de ce Royaume du Fiat suprême ? »

Et Jésus, interrompant ma pensée, bougea rapidement en moi et me dit : Ma fille, quel sera le grand bien ? !

 

Le Royaume de mon Fiat contiendra

-tous les biens, -tous les miracles,

-tous les prodiges les plus sensationnels.

 

Plus encore, il les surpassera tous ensemble.

Et si un miracle signifie rendre la vue à un aveugle, redresser un infirme, guérir un malade, ressusciter un mort, etc.,

 

Le Royaume de ma Volonté aura l’aliment préservateur. Pour toutes les créatures qui y entreront,

il n’y aura aucun risque de devenir aveugle, infirme ou malade.

 

La mort n’aura plus aucun pouvoir sur l’âme

Si elle l’aura encore sur le corps, ce ne sera plus une mort, mais un passage.

-Sans la nourriture du pêché et une volonté humaine dégradée qui produisaient la corruption,

-avec l’aliment préservateur de ma Volonté, les corps ne seront plus sujets

-à la décomposition et

-à devenir horriblement corrompus

au point de semer la peur, même parmi les plus forts, comme c’est maintenant le cas.

 

Mais ils resteront composés dans leur sépulcre en attendant le jour de la résurrection de tous.

 

Crois-tu que

*c’est un plus grand miracle

-de donner la vue à un aveugle, -de redresser un infirme, -de guérir un malade,

*ou bien d’avoir un moyen de préservation

-de sorte que l’œil ne puisse jamais perdre la vue,

-qu’on puisse toujours marcher bien droit,

-être toujours en bonne santé ?

Je crois que le miracle de préservation est plus grand que le miracle qui survient après un malheur.

 

Voilà la grande différence

entre le Royaume de Rédemption et le Royaume du Fiat Suprême :

 

*dans le premier, le miracle était pour les pauvres créatures à qui, comme aujourd’hui, il arrive un malheur ou un autre.

C’est pourquoi j’ai donné l’exemple, extérieurement, d’opérer différentes sortes de guérisons qui étaient un symbole des guérisons que je donnais aux âmes, lesquelles retourneront facilement à leur infirmité.

 

*Le second sera un miracle de préservation,

-parce que ma Volonté possède le pouvoir miraculeux, et

-celles qui se laissent dominer par lui ne seront plus sujettes au mal.

 

Par conséquent, il ne sera pas nécessaire de faire des miracles parce que

-toutes seront toujours gardées en bonne santé, belles et saintes

-dignes de cette beauté sortie de nos mains créatrices en créant la créature.

 

Le Royaume du divin Fiat fera le grand miracle du bannissement

de tous les maux,

de toutes les misères,

de toutes les peurs,

parce qu’il n’accomplira pas un miracle selon le temps et les circonstances mais il gardera les enfants de son Royaume en lui-même

avec un acte de miracle continuel, et

pour les préserver de tous les maux

en faisant d’eux les enfants de son Royaume. Cela, dans les âmes.

Mais il y aura aussi de nombreuses modifications dans les corps,

-parce que c’est toujours le pêché qui est la nourriture de tous les maux. Le pêché enlevé, il n’y aura plus d’aliment pour le mal.

De plus, comme ma Volonté et le pêché ne peuvent coexister, la nature humaine aura également ses effets bénéfiques.

 

Ma fille, ayant à préparer le grand miracle du Royaume du Fiat suprême, je fais avec toi, fille première-née de ma Volonté,

ce que j’ai fait avec la Reine souveraine, ma Maman, quand j’ai dû préparer le Royaume de Rédemption.

Je l’ai attirée tout près de moi

Je l’ai gardée si occupée dans son intérieur afin de pouvoir former avec elle le miracle de la Rédemption pour lequel il y avait un si grand besoin.

 

Il y avait tant de choses que nous devions faire, refaire, et compléter ensemble,

-que j’ai dû cacher dans son apparence extérieure

-tout ce qui pourrait être appelé miracle, à l’exception de sa parfaite vertu.

 

En cela, je l’ai rendue plus libre

-afin de lui laisser traverser la mer infinie du Fiat éternel, et

-qu’elle puisse avoir accès à la divine Majesté pour obtenir le Royaume de Rédemption.

 

Qu’est-ce qui serait le plus grand :

-que la céleste Reine eût rendu la vue aux aveugles, la parole aux muets, et ainsi de suite, ou est-ce

-miracle de faire descendre le Verbe éternel sur la terre ?

 

Les premiers auraient été des miracles accidentels, passagers et individuels. Le second est un miracle permanent il est là pour toutes celles qui le veulent.

Par conséquent, les premiers auraient été comme des riens par rapport au second.

Elle était le vrai soleil, celui qui, éclipsant toutes choses, éclipsant le Verbe même du Père en elle-même, tous les biens, tous les effets et les miracles que la Rédemption a produits, a fait germer d’elle la lumière.

 

Mais, comme le soleil, elle produisit des biens et des miracles sans se laisser

-voir elle-même

-ni désigner comme la cause première de toute chose.

 

En fait, tout le bien que j’ai fait sur la terre, je l’ai fait parce que l’Impératrice du ciel est parvenue au point d’avoir son empire dans la

Divinité

Par son empire, elle m’attira du ciel pour me donner aux créatures.

 

Je fais maintenant la même chose avec toi pour préparer le Royaume du Fiat suprême.

Je te garde avec moi.

Je te fais traverser sa mer infinie pour te donner accès au Père céleste afin que tu puisses le prier, le conquérir, avoir sur lui son empire pour obtenir le Fiat de mon Royaume.

 

Et afin de remplir et de consumer en toi

-toute la puissance miraculeuse nécessaire pour former un Royaume si saint,

-je te garde continuellement occupée dans ton intérieur par l’œuvre de mon Royaume.

 

Je t’envoie continuellement faire des rondes afin de refaire, de compléter tout ce qui est nécessaire, et que toutes devraient faire pour former le grand miracle de mon Royaume.

 

Extérieurement,

je ne laisse rien de miraculeux apparaître en toi, sinon la lumière de ma Volonté.

 

Certains pourraient dire : ‘ Comment cela se peut-il ? Jésus béni

-manifeste tant de prodiges à cette créature concernant son Royaume du divin Fiat, et

-les biens qu’il apportera surpasseront la Création et la Rédemption mieux encore,

ce sera la couronne de l’un et de l’autre.

Mais malgré un si grand bien,

-rien de miraculeux ne peut se voir en elle, extérieurement,

-en confirmation du grand bien de ce Royaume du Fiat éternel, alors que les autres saints,

-sans le prodige de ce grand bien, ont fait des miracles à tous les pas.’

 

Mais s’ils considèrent

-ma chère Maman, la plus sainte de toutes les créatures,

-et le grand bien qu’elle avait en elle à apporter aux créatures, personne ne peut se comparer à elle, qui opéra

-le grand miracle de concevoir en elle le Verbe divin, et

-le prodige de donner Dieu à chaque créature.

 

Et devant ce grand prodige jamais encore ni vu ni entendu,

-de pouvoir donner le Verbe éternel aux créatures,

tous les autres miracles mis ensemble sont comme de petites flammes devant le soleil.

 

Celui qui peut le plus, peut le moins.

 

De la même manière, face au miracle du Royaume de ma Volonté restauré chez les créatures,

-tous les autres miracles seront de petites flammes devant le grand Soleil de ma Volonté.

Toute parole, vérité et manifestation sur ce Royaume est un miracle sorti de ma Volonté en préservateur de tous les maux .

 

C’est comme attacher les créatures

-à un bien infini, -à une très grande gloire et -à une nouvelle beauté pleinement divins.

 

Chaque vérité sur mon Fiat éternel

-contient plus de puissance et de prodigieuse vertu que si

un mort était ressuscité,- un lépreux guéri,

un aveugle recouvrait la vue ou - un muet pouvait parler.

 

En fait,

-mes paroles sur la sainteté et la puissance de mon Fiat

-vont faire revenir les âmes à leur origine.

Elles les guériront de la lèpre de la volonté humaine.

Elles leur donneront la vue pour voir les biens du Royaume de ma Volonté, car jusqu’à maintenant, elles étaient aveugles.

Elles rendront la parole à beaucoup de créatures qui,

pouvant parler de beaucoup de choses,

mais muettes à l’égard de ma Volonté.

 

Elles opéreront le grand miracle de pouvoir

donner à chaque créature une Divine Volonté qui contient tous les biens.

Que ne leur donnera pas ma Volonté

lorsqu’elle sera en possession de tous les enfants de son Royaume ? C’est pourquoi je veux que tu continues à œuvrer en vue de mon Royaume

 

Il y a beaucoup à faire pour préparer le grand miracle que ce Royaume du Fiat soit connu et possédé.

 

Par conséquent, sois attentive en traversant la mer infinie de ma Volonté, afin que soit établi l’ordre entre le Créateur et la créature.

 

Ainsi, à travers toi, je serai capable de faire le grand miracle du retour de l’homme

vers moi ,

vers son origine.

 

Je pensais alors à ce qui est écrit ci-dessus, spécialement que

chaque parole et manifestation sur la suprême Volonté est un miracle.

Et Jésus, pour me confirmer dans ce qu’il avait dit, ajouta :

 

Ma fille, quel est selon toi le plus grand miracle lorsque je suis venu sur terre :

-Ma parole, l’Évangile que j’ai annoncé,

-ou le fait que j’aie rendu la vie aux morts, la vue aux aveugles, l’ouïe aux sourds, etc. ?

 

Ah ! ma fille, ma parole, mon Évangile, fut un plus grand miracle ; d’autant plus que

les miracles eux-mêmes sont sortis de ma parole.

Le fondement, la substance de tous les miracles sortit de ma parole créatrice. Les Sacrements, la Création elle-même, miracles permanents,

avaient la vie de ma parole.

Mon Église elle-même a ma parole, mon Évangile, comme régime et comme fondement.

 

Ainsi,

ma parole, mon Évangile, était un plus grand miracle que les miracles eux-mêmes qui n’avaient la vie qu’à cause de ma parole miraculeuse.

Par conséquent, sois certaine que la parole de ton Jésus est le plus grand miracle.

 

Ma parole est comme un vent puissant qui court, martèle l’ouïe, entre dans les cœurs, réchauffe, purifie, illumine, passe de nation à nation ; il couvre le monde entier et parcourt tous les siècles.

 

Qui pourrait tuer et enterrer une seule de mes paroles ? Personne.

 

Et s’il semble parfois que ma parole soit silencieuse et comme cachée, elle ne perd jamais la vie. Lorsqu’on s’y attend le moins, elle sort et se fait entendre partout.

 

Des siècles vont passer durant lesquels tout – les hommes et les choses – sera englouti et disparaîtra, mais ma parole ne passera jamais parce qu’elle contient la Vie

le pouvoir miraculeux de Celui d’où elle est sortie.

 

Par conséquent, je confirme que chaque parole et manifestation que tu reçois sur mon Fiat éternel est le plus grand des miracles qui servira le Royaume de ma Volonté.

 

Et c’est pourquoi je te presse tellement et que je tiens tant à ce que chacune de mes paroles soit manifestée et écrite –

parce que j’y vois un miracle qui me revient et qui apportera tant de bien aux enfants du Royaume du Fiat suprême.

 

Je faisais ma ronde habituelle dans le divin Vouloir,

-plaçant en chaque chose un Je vous aime’, et

-demandais que le Royaume du Fiat vienne et soit connu sur la terre.

Et en arrivant à tous les actes que mon doux Jésus accomplit dans la Rédemption, demandant en chaque acte ‘Que votre règne vienne’,

 

je me disais :

« Avant, en parcourant toute la Création et la Rédemption, je plaçais seulement mon ‘Je vous aime’, mon adoration et mon ‘Je vous remercie’.

Et maintenant, pourquoi dois-je absolument demander le Royaume du Fiat ? J’ai le sentiment de vouloir submerger toutes choses

les petites comme les grandes,

le ciel et la terre,

les actes de Jésus et Jésus lui-même – et

de les forcer afin que tous et toutes choses puissent redire ensemble avec moi :

« Nous voulons le Royaume du Fiat suprême. Nous voulons qu’il règne et domine sur nous. »

 

Plus encore, comme tous le veulent,

-les actes mêmes de Jésus, -sa vie, -ses larmes,- son sang, -ses plaies redisent : « Que notre Royaume vienne sur la terre. »

 

Et ainsi j’entre dans l’acte de Jésus et répète avec lui :

« Que le Royaume du divin Fiat vienne bientôt. »

 

Je pensais cela lorsque mon bien-aimé Jésus se manifesta en moi. Avec une indicible tendresse, il me dit :

Ma fille,

la créature qui est née dans ma Volonté sent la vie couler en elle. Comme naturellement, elle veut pour toutes les autres ce qu’elle-même possède.

Et comme ma Volonté est immense et qu’elle enclot tous et toute chose,

celle qui la possède la parcourt tout entière et

la prie de descendre sur la terre pour former son Royaume.

 

Cependant, tu dois savoir que pour pouvoir leur faire dire ce que tu veux,

tu dois d’abord les connaître et les aimer afin que l’amour puisse te donner le droit

de les posséder et

de leur faire dire et faire ce que tu veux.

C’est pourquoi, avant, en parcourant toutes mes œuvres,

-tu voulais imprimer tes

« Je vous aime, Je vous adore, Je vous remercie ».

Tu acquérais les connaissances de mes œuvres et tu obtenais leur possession..

 

Maintenant, après la possession, quelle chose

plus grande,

plus sainte et

plus belle,

plus porteuse de tous les bonheurs aux générations humaines peux-tu demander parmi mes œuvres et avec elles,

sinon la venue du Royaume de ma Volonté ?

 

D’autant plus que

-dans la Création comme

-dans le Royaume de Rédemption,

je voulais établir le Royaume du Fiat au sein des créatures.

 

Tous mes actes, ma vie elle-même, leur origine, leur substance, dans leur tréfonds,

ils demandaient le suprême Fiat

ils étaient accomplis pour le Fiat.

 

Si tu pouvais voir

-en chacune de mes larmes,

-en chaque goutte de mon sang,

-en chaque souffrance et

-dans toutes mes œuvres,

tu trouverais en elles le Fiat qu’elles demandaient et

comment elles étaient dirigées vers le Royaume de ma Volonté.

 

t même

-si, apparemment, elles semblaient dirigées vers la Rédemption et le salut de l’homme,

-c’était la voie qu’elles suivaient pour atteindre le Royaume de ma Volonté.

 

C’est aussi ce qui arrive avec les créatures lorsqu’elles décident de vouloir prendre possession d’un royaume, d’une maison, d’une terre :

Elles ne sont pas immédiatement en sa possession, en un instant.

Mais elles doivent trouver leurs voies.

Qui sait combien de souffrances, de combats et d’escalades pour y arriver et en prendre possession.

 

Ma fille,

si tous les actes et toutes les souffrances de mon Humanité

-n’avaient pas eu comme origine, substance et vie,  la restauration du Royaume de mon Fiat sur la terre,

-je m’en serais éloigné et

-j’aurais perdu le but de la Création. Ceci est impossible.

Parce que lorsque Dieu lui-même s’est fixé un but, il doit et peut l’obtenir.

 

Et si

en tout ce que tu fais, tu souffres et tu dis, tu ne demandes pas mon Fiat et que

tu n’as pas ma Volonté comme origine et substance, tu t’éloignes de ta mission et tu ne la remplis pas.

 

Et il est nécessaire que tu parcoures encore et encore ma Volonté, parmi mes œuvres, pour demander, toutes en chœur, la venue du Fiat suprême afin que,

-avec toute la Création et

-avec toutes mes œuvres accomplies dans la Rédemption, tu puisses être remplie jusqu’à ras bord

-de tous les actes nécessaires devant le Père céleste

pour faire connaître et demander le Royaume de ma Volonté sur la terre.

 

Tu dois savoir que toute la Création et

toutes mes œuvres accomplies dans la Rédemption

-sont lasses d’attendre et

-se trouvent dans la condition d’une noble et riche famille.

 

Tous les enfants sont de belle stature, beaux, intelligents, toujours bien habillés et d’une tenue soignée.

Ils font toujours très bonne impression sur les autres.

Mais après tant de bonheur, cette famille a un grand malheur : un de ses enfants, en se dégradant,

-descend de sa noblesse et

-se promène partout avec des vêtements sales,

-fait des choses indignes et viles qui déshonorent la noblesse de la famille

Quoi qu’ils fassent pour le faire ressembler aux autres frères, c’est sans succès

Au contraire, il va de mal en pis au point de devenir la risée de tous.

 

Toute la famille est dans la tristesse, et bien qu’ils ressentent le déshonneur de ce fils, ils ne peuvent le détruire et dire

-qu’il ne leur appartient pas,

-qu’il ne vient pas du même Père que celui auquel ils appartiennent.

 

Telle est la condition dans laquelle

toute la Création et toutes les œuvres de ma Rédemption se trouvent. Tous sont d’une famille céleste, leur origine est de noblesse divine Tous ont la Volonté de leur céleste Père comme insigne, règle et vie

 

Par conséquent, ils maintiennent tous leur noblesse belle, pure, d’une beauté enchanteresse et digne de cette Volonté qui les possède.

 

Après tant de gloire et d’honneur pour cette famille céleste, ils ont le malheur qu’un seul d’entre eux , l’homme qui est venu du même Père, se soit dégradé

 

Au milieu de cette gloire et de cette beauté,

qu’il est toujours sale et commet des folies , des actes indignes et vils. Ils ne peuvent pas nier qu’il soit un des leurs,

mais ils ne le veulent pas parmi eux aussi sale et stupide.

 

Par conséquent, bien que fatigués, ils prient tous pour que le Royaume de

ma Volonté puisse venir parmi les créatures afin que la noblesse, l’honneur et la gloire de cette famille soient un.

 

Et en voyant que la petite fille de ma Volonté vient parmi eux, les anime et fait que chacun demande la venue du Royaume du Fiat suprême parmi les créatures, ils sont tous ravis que leur tristesse soit près de prendre fin.

 

Je continuais de m’unir aux actes que Jésus avait accomplis dans la

Rédemption

Mon toujours aimable Jésus me dit :

 

Ma fille, vois comment

-tous les actes que j’ai faits en rédimant l’homme, et

-même les miracles que j’ai accomplis durant ma vie publique,

n’avaient d’autre but que de ramener le Royaume du Fiat suprême parmi les créatures.

 

Ce faisant, je demandais au Père céleste

-de le faire connaître et

-de le restaurer

dans les générations humaines.

 

Si je rendais la vue aux aveugles, mon acte premier était

de chasser l’obscurité de la volonté humaine,

cause première de la cécité de l’âme et du corps, afin que la lumière de ma Volonté

-puisse illuminer les âmes de tous les  aveugles

-pour qu’ils puissent voir ma Volonté et  l’aimer,

-et que leur corps puisse également ne pas perdre la vue.

 

Si je rendais l’ouïe aux sourds, je demandais premièrement au Père

-qu’ils puissent acquérir l’ouïe pour entendre les voix, les connaissances, les prodiges de ma Divine Volonté et

-qu’ils puissent entrer dans leur cœur pour les dominer, et qu’il n’y ait plus de sourds dans le monde – dans l’âme ou dans le corps.

 

Dans les morts que j’ai ressuscités, je demandais

-que l’âme puisse renaître dans ma Volonté éternelle –

-même ceux qui étaient putréfiés et rendus comme des cadavres par la volonté humaine.

 

Et quand j’ai pris des cordes pour chasser les profanateurs du temple,

c’est la volonté humaine que je chassais pour que ma Volonté puisse entrer, régner et dominer, et

-qu’ils puissent être véritablement riches dans leur âme et plus jamais sujets à la pauvreté naturelle.

 

Et même lorsque, triomphant, j’entrais à Jérusalem parmi le triomphe des foules, entouré d’honneur et de gloire,

c’était le triomphe de ma Volonté que j’établissais dans le peuple.

 

Il n’y a pas un seul acte accompli sur terre

-dans lequel je ne plaçais ma Volonté comme acte premier

-à être établi à nouveau parmi les  créatures,

-parce que c’est à cela que je tenais le  plus.

 

Sinon, si en tout ce que j’ai fait et souffert je n’avais pas le Royaume du Fiat suprême comme acte premier à être restauré parmi les créatures

ma venue sur la terre aurait amené aux générations la moitié d’un bien , non pas un bien complet,

et la gloire de mon Père céleste n’aurait pas été complètement réintégrée par moi.

 

En fait, comme ma Volonté est

à l’origine de chaque bien et

la seule raison de la Création et de la Rédemption.

Elle est par conséquent l’accomplissement ultime de toutes mes œuvres.

 

Sans Elle, -nos plus belles œuvres restent dans un cadre et inachevé, parce que ma Volonté seule est

la couronne de nos œuvres et

le sceau que notre œuvre est accomplie.

 

Par conséquent,

pour l’honneur et la gloire de l’œuvre même de la Rédemption, Elle devait avoir, comme acte premier,

le dessein du Royaume de ma Volonté.

 

Après quoi je commençais ma ronde dans la Divine Volonté.

En entrant dans l’Éden terrestre où Adam avait fait le premier acte de retrait de sa volonté de la Divine Volonté, je dis à mon doux Jésus :

 

« Mon Amour, je veux annihiler ma volonté dans la tienne

-pour qu’elle ne puisse jamais avoir de vie et

-que ta Volonté puisse avoir la vie en toute chose et à jamais, afin

-de réparer le premier acte d’Adam et

-de rendre toute la gloire à ton Vouloir suprême comme si Adam ne s’en était jamais retiré.

 

Oh ! combien je veux lui rendre l’honneur

qu’il a perdu en faisant sa propre volonté et en rejetant la vôtre !

 

Et je veux faire cet acte autant de fois que toutes les créatures

-ont fait leur propre volonté , cause de tous les maux, et

-ont rejeté la vôtre, origine et source de tous les biens.

 

Je prie par conséquent que le Royaume du Fiat suprême puisse venir bientôt afin que

-tous, depuis Adam jusqu’à toutes les créatures qui ont fait leur propre volonté,

-puissent recevoir l’honneur et la gloire qu’elles ont perdus et

-que votre Volonté puisse recevoir le triomphe, la gloire et son accomplissement. »

 

Je disais cela lorsque mon très grand Bien, Jésus, ému et touché, rendit présent devant moi mon premier père Adam et lui laissa dire lui-même, avec beaucoup d’amour : «

 

Bienheureuse fille, finalement, mon Seigneur Dieu, après tant de siècles,

a donné la lumière du jour à celle qui devait penser

à me rendre l’honneur et la gloire que j’avais perdus, hélas, en faisant ma volonté.

 

Combien je sens mon bonheur redoublé.

Jusqu’à présent, personne n’avait pensé à me rendre cet honneur perdu.

 

Je remercie donc profondément Dieu de t’avoir donné le jour   Je te remercie, toi, ma très chère fille, de prendre l’engagement

-de rendre à Dieu la gloire comme si sa Volonté n’avait jamais été offensée par moi, et

-de rendre à moi le grand honneur que le Royaume du Fiat suprême soit établi de nouveau parmi les générations humaines.

 

Il est juste que je te donne la place qui m’avait été destinée comme première créature sortie des mains de notre Créateur. »

Après quoi, mon aimable Jésus, me serrant contre lui me dit : Ma fille,

-non seulement Adam,

-mais le ciel tout entier attend tes actes dans ma Volonté

afin de recevoir l’honneur que la volonté humaine leur a enlevé.

Tu dois savoir que j’ai placé en toi plus de grâces que je n’en ai mis en Adam afin que

-ma Volonté puisse te posséder et te dominer avec triomphe et

-que la tienne puisse se sentir honorée

de ne jamais avoir vie et de céder la place à ma Volonté.

 

Je n’avais pas placé en Adam mon Humanité

-pour lui donner secours et force, et -comme cortège de ma Volonté, parce que je ne l’avais pas encore.

 

Mais j’ai placé mon Humanité en toi

-pour te procurer tout le secours nécessaire afin que

-ta volonté puisse rester à sa place et

-la mienne puisse régner et, avec toi, suivre tes rondes dans mon éternel Vouloir

afin d’établir son Royaume.

 

En entendant cela, surprise, je lui dis :

« Mon Jésus, que dis-tu là ? Il me semble que tu veux me tenter et te moquer de moi. Comment est-il possible que tu aies placé plus de grâces en moi  qu’en Adam ?

 

Et Jésus répondit :

Certainement, certainement, ma fille.

Il fallait que ta volonté soit soutenue par une autre Humanité divine afin de ne pas chanceler, mais de rester ferme dans ma Volonté.

 

Aussi,

je ne me moque pas de toi,

mais je te dis cela pour que tu correspondes à moi et sois attentive.

 

Je poursuivais ma ronde dans la Création afin de suivre chaque acte de la Volonté suprême en chaque chose créée.

Mon toujours aimable Jésus sortit de mon intérieur pour m’accompagner à travers tout l’espace de la voûte des cieux.

 

En arrivant à chaque chose créée, Jésus avait des sursauts de joie et d’amour.Puis, en s’arrêtant, il me dit :

Ma fille,

 

 j’ai créé le ciel et j’ai concentré mon amour pour l’homme dans le ciel.

 

Afin de lui donner un plus grand délice, je l’ai parsemé d’étoiles.

Je n’aimais pas le ciel, mais j’aimais l’homme dans le ciel. C’est pour lui que je l’ai créé..

 

Mon amour était grand et fort en étendant cette voûte azurée par-dessus la tête de l’homme, ornée des plus étincelantes étoiles, comme un pavillon

tel que ni les rois ni les empereurs ne peuvent en avoir de semblable.

 

Mais je ne me suis pas contenté de concentrer mon amour pour l’homme dans le ciel., qui devait lui servir de pur délice.

 

Voulant avoir mon délice d’amour avec lui,

 j’ai créé le soleil en concentrant mon amour pour l’homme dans le soleil.

J’aimais l’homme dans le soleil – et non le soleil.

 

J’ai mis en lui

l’amour de la nécessité. Car le soleil est nécessaire à la terre, pour servir aux plantes et au bien-être de l’homme.

l’amour de la lumière, pour l’éclairer

l’amour du feu, pour le réchauffer ;

et tous les effets qui sont produits par cette planète. Ils sont innombrables . Il est un miracle continuel placé dans la voûte céleste, descendant avec sa lumière pour le bien de tous.

 

J’ai concentré autant de variétés d’amour envers l’homme dans le soleil qu’ils produit des bienfaits et effets.

Oh !

-si au moins la créature prêtait attention à mon amour, transmis par le soleil,

-je serais heureux et payé en retour du grand amour que je mis

dans cet intervenant divin, conteur et porteur de mon amour et de ma lumière.

 

Ma Volonté Suprême oeuvrait en donnant vie à toute chose créée.   afin de se donner elle-même à travers elles comme vie aux générations humaines.

Mon amour, par mon Fiat éternel, se concentra lui-même pour aimer l’homme.

Ainsi, dans chaque chose créée

- dans le vent, - dans la mer, - dans la petite fleur, - dans le petit oiseau qui chante

en toutes choses,

Je concentrais mon amour pour que chaque chose puisse lui apporter l’amour.

 

Mais

pour entendre, comprendre et recevoir ce langage d’amour, l’homme devait m’aimer.

Autrement, toute la Création resterait comme muette et sans vie pour lui.

 

Après avoir créé toutes choses,

j’ai formé la nature de l’homme avec mes propres mains créatrices.

J’ai concentré mon amour en formant les os, les tendons, le cœur.   Après je l’ai revêtu de chair et j’ai modelé sa belle statue qu’aucun autre artisan n’aurait jamais pu faire.

 

Puis je l’ai regardé, et je l’ai tellement aimé, que je ne pouvias plus contenir mon amour et il déborda .

Et en soufflant sur lui, je lui infusais la vie. Mais nous n’étions pas encore satisfaits.

 

Dans un excès d’amour, la sacro-sainte Trinité voulut le doter en lui donnant l’intellect, la mémoire et la volonté.

Et selon sa capacité de créature, nous l’avons enrichi de toutes les particules de notre Être divin.

 

La Divinité tout entière était résolue à aimer l’homme et à se déverser en lui. Dès le premier instant de sa vie, il a ressenti toute la force de notre amour  Du tréfonds de son cœur, il exprima, de sa propre voix, son amour pour son Créateur.

Oh ! combien nous étions heureux d’entendre notre œuvre, la statue que nous avions faite, parler, nous aimer – et d’un amour parfait !

 

C’était le reflet de notre amour qui sortait de lui.

Cet amour n’avait pas été contaminé par sa volonté .

Par conséquent, son amour était parfait parce qu’il possédait la plénitude de notre amour.

Jusqu’alors, de toutes les choses créées par nous,

aucune ne nous avait encore dit qu’elle nous aimait.

 

En entendant que l’homme nous aimait, notre joie, notre satisfaction, étaient si grandes que pour l’accomplissement de notre fête, nous l’avons constitué

-roi de tout l’univers et

-le plus magnifique joyau de nos mains créatrices.

 

Combien l’homme dans les premiers temps de sa création était beau !

Il était notre reflet, et ces reflets

lui donnaient une beauté propre à ravir notre amour et

le rendaient parfait dans tous ses actes :

-parfaite était la gloire qu’il rendait à son Créateur ;

-parfaite son adoration,

-parfait son amour,

-parfaites ses œuvres.

 

Sa voix était si harmonieuse qu’elle résonnait dans toute la Création.

Parce qu’il possédait la divine harmonie et celle de ce Fiat qui lui avait donné la vie.

Tout en lui était ordre parce que notre Volonté lui apportait l’ordre de son Créateur. Cela le rendait heureux et le faisait grandir dans notre ressemblance et selon nos paroles :

Faisons l’homme à notre image et à notre ressemblance.

 

Chacun de ses actes, accomplis dans l’unité de la lumière du Fiat suprême, était une nuance de beauté divine qu’il acquérait.

Chacune de ses paroles était une note harmonieuse de plus qui résonnait. Tout en lui était amour.

 

En toutes choses, il chantait les louanges

de notre gloire,

de notre puissance et

de notre sagesse infinie.

 

Toutes choses – les ciel, le soleil et la terre – lui apportaient les joies, le bonheur et l’amour de celui qui l’avait créé.

 

Si vous pouviez former une statue la plus belle possible et

-que vous vous déversiez tout entier,

-lui donnant toutes les humeurs vitales, et

si avec l’empire de votre amour vous lui donniez la vie, combien ne l’aimeriez-vous pas ?

Et combien ne voudriez-vous pas qu’elle vous aime ?

Quelle serait votre jalousie d’amour pour qu’elle reste tout entière à votre disposition, et sans tolérer qu’un seul battement de son cœur ne soit pour vous ?

Ah ! vous vous verriez vous-même dans votre statue. Par conséquent,

à chaque petite chose qui ne serait pas faite pour vous,

vous ressentiriez en vous-même un déchirement. Tel est mon cas.

En tout ce que la créature ne fait pas pour moi , je ressens un déchirement..

Plus encore, puisque

-la terre qui soutient la créature est mienne,

-le soleil qui l’illumine et la réchauffe est à moi,

-l’eau qu’elle boit, la nourriture qu’elle prend m’appartiennent.

Tout est à moi.

 

Elle vit à mes dépens.

Et alors que je lui donne tout, elle , la magnifique statue , n’est pas pour moi. Quels doivent être alors le chagrin, l’affront et l’offense que cette statue me cause ? Penses-y toi-même, ma fille.

 

Or, tu dois savoir que

-seule ma Volonté peut me rendre ma statue aussi belle que je l’ai faite, parce que ma Volonté est

-préservatrice de toutes nos œuvres,

-porteuse de tous nos reflets.

 

De telle sorte que l’âme qui vit de nos reflets,

-si elle aime, ma Volonté lui administre la perfection de notre amour,

-si elle travaille, ma Volonté lui donne la perfection de nos œuvres.

En somme, tout ce qu’elle fait dans ma Volonté est parfait. Cette perfection lui donne tant de nuances de beautés différentes propres à charmer le Créateur qui l’a formée.

 

C’est pourquoi je désire tellement que le Fiat suprême

-soit connu et

-forme son Royaume parmi les générations humaines pour

-rétablir l’ordre entre le Créateur et la créature, et

-revenir mettre nos biens en commun avec elle.

Et seule notre Volonté a ce pouvoir.Sans elle, il ne peut y avoir beaucoup de bien. Notre statue ne peut pas non plus nous revenir aussi belle qu’elle est sortie de nos mains créatrices.


 

Je faisais ma ronde habituelle dans la Création.

Je voulais pouvoir aimer et glorifier comme le divin Fiat lui-même aime et glorifie dans toutes les choses créées.

 

*Je me disais :

« Mon doux Jésus m’a fait parcourir toute la Création comme

-pour atteindre sa Volonté dans tous ses actes et lui tenir compagnie

-pour lui donner un de mes ‘je vous aime, je vous remercie, je vous adore’ et

-pour demander que son Royaume vienne bientôt.

Je ne sais pas tout ce que ce divin Vouloir fait en chaque chose créée. Je voudrais le savoir afin que mon acte puisse être un avec le ciel. »

 

Je pensais cela.

Mon toujours aimable Jésus, toute bonté, sortit de mon intérieur et me dit :  Il est juste que la petite fille de ma Volonté sache ce que fait celui qui est à son origine.

 

Tu dois savoir que mon Fiat éternel

-ne remplit pas seulement toute la Création et

-qu’il est la vie de chaque chose créée, mais

-conserve aussi toutes nos qualités répandues dans la Création tout entière.

 

En fait, la Création

devait servir de paradis terrestre à la famille humaine, et

devait être par conséquent l’écho des béatitudes et des bonheurs du ciel.

Si elle ne contenait pas les joies et les satisfactions de la Patrie céleste, comment pourrait-elle former le bonheur de la patrie terrestre ?

 

D’autant plus que la Volonté étant une

ce qui béatifiait et le ciel et

ce qui devait rendre heureuse la terre ne faisait qu’un.

 

*Si tu veux savoir ce que ma Volonté fait dans  le Ciel,

dans cet azur qui apparaît toujours ferme et étendu par-dessus votre tête… Il n’y a pas un point où il n’est pas possible de voir le ciel.

De jour comme de nuit, il reste toujours à sa place.

Notre Volonté garde étendue notre éternité, notre fermeté qui jamais ne change.

Elle demeure toujours en parfait équilibre

sans jamais changer à cause des circonstances.

En aimant et glorifiant notre éternité, notre Être immuable, rend la terre heureuse.

 

Elle dit à l’homme :

« Regarde, et prends comme modèle le Ciel qui est toujours étendus au- dessus de toi.

Sois toujours ferme dans le bien,

tout comme je suis toujours étendu ici pour te protéger.

 

Ce ciel est peuplé d’étoiles,

-qui à tes yeux semblent si bien reliées aux cieux que l’on peut dire que les étoiles sont filles du ciel .

 

Sois comme un deuxième ciel peuplé d’étoiles

-pour que tu sois également ferme dans le bien, et

-pour que les ciel de ton âme soit constellé d’étoiles comme d’autant de filles nées de toi.’

 

Aussi, en faisant une ronde dans la Création,

lorsque tu arrives aux Ciel.

 

Toi aussi, unie avec notre Volonté,

-aime et glorifie notre éternité, notre Être inébranlable qui jamais ne change

-prie afin

-qu’il puisse rendre les créatures fermes dans le bien,

-qu’elles puissent être le reflet du Ciel et

-qu’elles puissent jouir du bonheur apporté par un bien continu et jamais interrompu.

Ensuite,

poursuivant ta ronde dans l’espace de la Création,

tu arriveras au soleil, une planète qui est plus près de la terre que le Ciel.

 

Elle est créée pour apporter aux créatures

-la source du bonheur terrestre et

-les images des béatitudes et des saveurs de bonheur de la Patrie céleste.

 

* Veux-tu savoir ce que ma Volonté fait dans le soleil ?

 

Elle glorifie notre lumière infinie, nos innombrables saveurs,

elle aime et glorifie l’infinité de notre douceur, les indescriptibles nuances de

nos beautés.

Avec sa chaleur, il fait écho à notre amour immense.

Comme le soleil chante nos louanges, aime et glorifie notre Être divin !

 

Notre Divinité, dévoilée,

béatifie toute la Patrie céleste par des actes toujours nouveaux.

 

De la même manière, le soleil,

-écho fidèle de son Créateur,

-céleste porteur de la suprême Majesté,

-voilé par sa lumière dans laquelle ma Volonté domine et règne, apporte le bonheur terrestre à la terre.

 

Il apporte sa lumière et sa chaleur.

Il apporte douceur et saveurs, presque innombrables, aux plantes, aux herbes, aux fruits.

Il apporte couleur et fragrance aux fleurs, et tant de différentes nuances de beauté propres à ravir et embellir toute la nature.

Oh ! combien le soleil – ou plutôt ma Volonté dans le soleil –

-à travers les plantes, les fruits et les fleurs,

offre un véritable bonheur terrestre aux générations humaines

 

Et si elles n’en profitent pas pleinement,

-c’est parce qu’elles se sont écartées de cette Volonté qui règne dans le soleil.

La volonté humaine, en s’opposant à la divine, brise son bonheur. Ma Volonté, voilée dans la lumière du soleil,

-qui aime et chante les louanges de nos divines qualités, du haut de sa sphère, dit à l’homme :

En tout ce que tu fais, sois toujours lumière, tout comme moi,

-pour que la lumière puisse te convertir entièrement en chaleur et

-pour que tu puisses devenir telle une flamme d’amour pour ton Créateur.

 

Regarde-moi :

en étant toujours lumière et chaleur, je possède la douceur.

Si bien que je la communique aux plantes, et des plantes à toi.

Toi aussi, en étant toujours lumière et chaleur, tu posséderas la douceur divine.

Tu n’auras plus d’amertume ni de colères dans le cœur.

Tu posséderas les saveurs et les différentes nuances de beauté de l’Être suprême.

Tu seras un soleil comme moi.

De plus, puisque Dieu m’a fait pour toi et que tu as été faite pour lui,

 il est par conséquent juste que tu sois plus soleil que moi.’

 

Vois, ma fille, combien de choses tu dois faire unie à ma Volonté dans cette sphère du soleil.

Tu dois chanter les louanges, l’amour et la gloire

-de notre lumière,

-de notre amour,

-de notre infinie douceur,

-de nos innombrables saveurs et

-de notre incompréhensible beauté.

 

Tu dois demander pour les créatures toutes les divines qualités que contient le soleil

afin qu’en trouvant ces qualités parmi elles,

-ma Volonté puisse venir régner sans voile,

avec son triomphe complet parmi les générations humaines.

 

*Et maintenant, ma fille, descendons dans la partie basse de la terre.

Allons dans la mer où s’accumulent les masses immenses d’eau cristalline

symbole de la pureté divine.

 

Ces eaux sont toujours en mouvement . Elles n’arrêtent jamais.

Elles sont sans voix, et elles murmurent ;

Elles sont sans vie, mais puissantes au point de former des vagues si hautes qu’elles

-submergent et détruisent des navires, des gens et des choses,

-envahissant leurs rives après avoir renversé les choses qu’elles recouvrent . Et, paisiblement, comme si elles n’avaient rien fait, elles continuent leur murmure habituel.

 

Oh ! comme ma Volonté dans la mer

chante les louanges,

aime et

glorifie notre puissance, notre force, notre mouvement éternel qui jamais ne s’arrête.

 

Et

-si notre justice forme ses justes vagues mugissantes pour renverser cités et gens,

-comme une mer paisible après la tempête, notre paix n’est jamais troublée.

 

Ma Volonté, voilée par les eaux de la mer, dit à l’homme :

Sois pur comme ces eaux cristallines..

 

Mais

-si tu veux être pur, va toujours vers le ciel, sinon tu vas te putréfier,

-tout comme ces eaux très pures se putréfieraient si elles n’étaient pas toujours en mouvement.

 

Que le murmure de la prière soit continuel si tu veux être fort et puissant comme moi

-si tu veux renverser les ennemis les plus forts et ta volonté rebelle

-qui m’empêchent de me dévoiler et de sortir de cette mer

-pour venir régner et étendre en toi la mer paisible de ma grâce.

 

« Est-il possible que tu veuilles rester en dessous de cette mer qui me glorifie tant ? »

Toi aussi, créature,

-chante les louanges,

-aime et glorifie notre pureté, notre puissance, notre force et notre justice,   en restant unie à ma Volonté qui t’attend dans la mer comme sa propre fille.

 

Notre mouvement envers les créatures pour leur bien est éternel Le murmure de notre amour continue à travers les choses créées.

En murmurant son amour,

Il veut le retour du murmure d’amour continu des créatures.

 

Prie ma Volonté de leur donner les qualités divines qu’elle exerce dans la mer, pour qu’Elle puisse venir régner

parmi celles qui la rejettent maintenant dans toute la Création.

 

*Si tu veux savoir ce que ma Volonté fait dans toute la Création, parcours-la.

 

Mon Fiat, trouvant sa fille dans toutes les choses créées, se dévoilera et te dira

-ce qu’il fait pour la divine Majesté,

-ainsi que l’appel et les leçons qu’il veut donner aux créatures.

 

Je continuais ma vie dans le divin Fiat et en faisant mes actes en lui. J’absorbais la lumière.

Alors qu’il formait ses reflets, de nombreux fils de lumière en sortaient qui

formaient un filet de lumière par-dessus la terre pour attraper les créatures. Et Jésus, se manifestant en moi, me dit :

Ma fille,

-chaque fois que tu fais ta ronde dans ma Volonté,

-tu acquiers plus de lumière pour former le filet avec lequel je prends les créatures.

 

Et sais-tu ce qu’est ce filet ? Il est formé de mes connaissances.

-Plus je te manifeste de connaissances sur mon Fiat éternel,

-plus je dispose et étends le filet servant à prendre les âmes qui doivent vivre dans mon Royaume.

Cela dispose le Seigneur à te les donner.

 

Lorsque tu fais ta ronde dans notre Volonté, en vertu de cette Volonté,

tes actes deviennent lumière et

s’étendent jusqu’à toucher la Divinité et

à attirer plus de lumière de vérité parmi les créatures.

 

Puis, poursuivant ma ronde en tout ce qui fut fait dans la suprême Volonté,

j’arrivai à tout ce que ma céleste Maman y avait fait et je lui dis :

 

« Reine souveraine, je viens cacher

mon petit amour dans la grande mer de votre amour,

mon adoration envers Dieu dans l’immense océan du vôtre.

Je cache mes actions de grâces dans la mer des vôtres.

je cache mes supplications, mes soupirs,

je cache mes larmes et mes souffrances dans la mer des vôtres,

 

afin que

ma mer d’amour et la vôtre soient une,

mon adoration et la vôtre soient une,

que mes actions de grâces acquièrent l’immensité des vôtres,

que mes supplications, mes larmes et mes souffrances puissent devenir une seule mer avec la vôtre,

 

afin que je puisse moi aussi avoir mes mers d’amour, d’adoration, etc.

 

Votre souveraine Grandeur demandait ainsi le Rédempteur tant attendu, Que je puisse moi aussi me présenter devant la divine Majesté,

avec toutes ces mers,

pour demander, supplier, implorer le Royaume du Fiat suprême.

 

Ma Maman Reine,

je dois utiliser votre propre vie, vos propres mers d’amour et de grâces

-pour faire la conquête du Fiat et

-pour lui faire concéder son Royaume sur la terre,

tout comme vous l’avez conquis pour faire descendre le Verbe éternel.

 

Ne voulez-vous pas aider votre petite fille en lui donnant vos mers

afin que je puisse obtenir que le Royaume du Fiat suprême vienne bientôt sur la terre ?

 

Tout en faisant et en disant cela, je me disais :

« Ma céleste Maman n’a pas cherché ni manifesté beaucoup d’intérêt pour le Royaume du Fiat suprême afin qu’il puisse régner sur la terre.

Son intérêt se portait sur le Rédempteur tant attendu, et elle l’a obtenu. Quant au divin Fiat,

-qui était plus nécessaire, et

-qui devait rétablir un ordre parfait entre le Créateur et la créature, elle ne s’en préoccupa pas.

 

Elle devait, comme Reine et Mère,

-réconcilier la volonté humaine et la Volonté Divine

-pour que celle-ci puisse régner et triompher pleinement. »

 

À ce moment, mon toujours aimable Jésus se manifesta en moi et, toute bonté, il me dit :

 

Ma fille,

la mission de mon inséparable Maman concernait le Rédempteur tant attendu. Elle l’a remplie parfaitement.

 

Cependant, tu dois savoir que

le fondement, la source et la cause première

de tout ce que nous avons fait, elle et moi, c’était le Règne de ma Volonté. Pour arriver là, il fallait la Rédemption.

Pendant que le Royaume du Fiat était dans nos actes intérieurs,

extérieurement, nous nous occupions essentiellement du Royaume de Rédemption.

 

Par contre,

ta mission concerne exclusivement le Règne de la suprême Volonté. Tout ce que nous fûmes, la Reine Souveraine et moi,

nous le mettons à ta disposition

-pour t’aider

-pour supléer,

-pour t’introduire auprès de la divine Majesté

afin de Lui demander sans cesse la venue du Royaume du Fiat Eternel.

Pour recevoir les bénéfices du soupiré Rédempteur, tu aurais dû faire ta part. Mais n’étant pas là à l’époque, ma Mère compensa pour toi.

À présent, c’est à toi de faire de même, pour le Règne de ma Volonté..

 

Ainsi, la Maman était là pour la fille, et la fille est là pour la Maman. D’autant plus, que la Reine du ciel fut la première fille de ma Volonté. Et elle a toujours vécue dans notre espace .

Elle a formé ses propres océans d’amour, de grâce, d’adoration et de lumière.

 

À présent, tu es la deuxième fille de ma Volonté. Tout ce qui est à Elle, est à elle est à toi

Parce que ta Maman te considère comme une naissance sortie d’elle-même. Et elle se réjouit de voir sa fille dans ses propres mers pour demander le Royaume tant attendu du divin Fiat sur la terre.

 

Par conséquent, vois combien ta Maman te soutient en te donnant tout ce qu’elle a. Mieux encore, elle se sent honorée que ses mers immenses puissent te servir à demander un Royaume si saint.

 

Après, je suivis dans la Divine Volonté ce que Jésus avait fait dans la Rédemption.

Mon doux Jésus revint et ajouta :

 

Ma fille,

ma Rédemption est venue comme un remède pour l’homme. Il sert par conséquent de médecine, de nourriture,

pour les malades, les aveugles, les muets, et

pour toutes sortes de maladies.

Parce que les hommes sont malades,

ils ne peuvent ni prendre ni recevoir

toute la force que contiennent tous les remèdes que je leur ai apportés pour leur bien.

 

Le Sacrement eucharistique

-que je leur ai laissé en nourriture pour une santé parfaite,

-beaucoup le mangent encore et encore, mais paraissent toujours malades.

 

Pauvre nourriture de ma propre Vie, cachée sous les voiles des accidents du pain

combien de palais corrompus,

combien d’estomacs paresseux qui empêchent les créatures

de goûter ma nourriture et

de digérer toute la force de ma Vie sacramentelle.

Aussi, elles restent infirmes et fiévreuses, et prennent cette nourriture sans appétit.

 

C’est pourquoi je désire tellement que vienne sur la terre le Royaume du Fiat suprême . Alors,

tout ce que j’ai fait en venant sur la terre

servira de nourriture à celles qui sont en parfaite santé.

 

Quelle n’est pas la différence entre une personne malade qui prend la même nourriture, et une autre qui jouit d’une santé parfaite ?

-Celle qui est infirme la prend sans appétit, sans goût, et elle lui permet de se soutenir et de ne pas mourir.

-La personne en bonne santé mange avec appétit et parce qu’il y prend plaisir, elle en reprend et se maintient forte et en bonne santé.

 

Aussi, quelle ne sera pas ma satisfaction en voyant que,

-dans le Royaume de ma Volonté, tout ce que j’ai fait

-ne servira plus de nourriture aux malades,

-mais servira d’aliment aux enfants de mon Royaume. Ceux-ci seront tous pleins de vigueur et en parfaite santé ! De plus, en possédant ma Volonté,

-ils auront en eux ma Vie permanente

-tout comme les Bienheureux la possèdent dans le ciel.

 

Ainsi, ma Volonté sera le voile qui cachera ma vie en eux.

Et tout comme les Bienheureux me possèdent en eux-mêmes comme leur propre vie, -parce que le bonheur véritable a son origine dans l’âme, et

-parce que le bonheur qu’ils reçoivent continuellement de la Divinité  est semblable à leur bonheur intérieur, a raison pour laquelle ils sont

toujours heureux. De la même manière,

l’âme qui possède ma Volonté aura en elle-même ma vie pérenne qui lui servira

-de nourriture continuelle

-et non pas une fois par jour comme la nourriture de ma vie sacramentelle.

 

En fait, ma Volonté ne va pas se satisfaire de se donner

-une fois par jour, -mais continuellement.

 

Car elle sait que ceux qui ont un palais pur et un estomac solide

peuvent goûter et digérer à tout moment la force, la lumière, la vie divine.   Et les Sacrements, ma vie sacramentelle, serviront d’aliment et de bonheur

nouveau

à la vie du Fiat suprême qu’ils posséderont.

 

Le Royaume de ma Volonté sera l’écho véritable de  la Patrie céleste.   Dans le Paradis céleste, les Bienheureux possèdent leur Dieu comme leur propre vie,

Ils Le reçoivent même en dehors d’eux. Ce qui fait que ,

à l’intérieur d’eux ils possèdent la Vie Divine et

à l’extérieur, ils la reçoivent .. Quelle ne sera pas ma joie

de me donner sacramentellement aux enfants du Fiat éternel et

de trouver en eux ma propre vie ?

 

Ma vie sacramentelle aura alors son fruit complet.

Les espèces consommées,

-je n’aurais plus la peine de laisser mes enfants sans la nourriture de ma vie continuelle, -parce que ma Volonté, plus que les accidents sacramentels, maintiendra toujours sa vie divine dans sa pleine possession.

Dans le Royaume de ma Volonté,

-il n’y aura pas interruption, mais permanence de nourriture et de communion

-Tout ce que j’ai fait dans la Rédemption ne servira plus de remède,   mais de délices, de joie, de bonheur, et de beauté toujours plus grands.

 

Ainsi,

le triomphe du Fiat suprême donnera pleinement fruit au Royaume de Rédemption.

 

 

Je continue à vivre tout abandonnée dans l’adorable Volonté. Tout en priant, je me disais :

« Comme je voudrais descendre dans les prisons des âmes pénitentes

-pour les libérer toutes, et

-dans la lumière de la Volonté éternelle, les amener toutes dans la Patrie céleste. »

À ce moment, mon doux Jésus se manifesta en moi et me dit :

Ma fille,

-plus les âmes passées à l’autre vie ont été soumises à ma Volonté et

-plus elles y ont accompli d’actes en Elle,

-plus elles ont formé de voies pour recevoir les suffrages de la terre.

 

Ainsi, plus elles auront fait ma Volonté,

-en formant ainsi les voies de communication des biens présents de l’Église, m’appartenant,

-plus celles qu’elles auront formées leur apporteront :

un soulagement, - une prière, ou - une diminution de peine.

Les suffrages empruntent ces chemins royaux de ma Volonté pour apporter à chaque âme

-le mérite,

-le fruit et

-le capital

qu’elle a formé pour elle-même dans ma Volonté.

 

Par conséquent, sans ma Volonté,

il n’y a pas de voies ni de moyens pour recevoir des suffrages.

Les suffrages et tout ce que fait l’Église descendent toujours dans le Purgatoire. Mais ils vont vers eux qui ont préparé leur chemin.

 

Pour les autres, celles qui n’ont pas fait ma Volonté,

-les voies sont fermées ou

-n’existent pas du tout.

 

Si ces âmes ont été sauvées, c’est parce qu’au moins au moment de la mort,

elles ont reconnu la suprême domination de ma Volonté,

qu’elles l’ont adorée et

qu’elles s’y sont soumises – et

c’est ce dernier acte qui les a sauvées.

Autrement, elles n’auraient pas pu être sauvées. Pour l’âme qui a toujours fait ma Volonté,

il n’y a pas de passage au  Purgatoire

son chemin mène tout droit au Ciel.

Et celle qui a reconnu ma Volonté et s’y est soumise,

non pas toujours et en toutes choses, -mais en grande partie,

-elle a formé pour elle-même tant de voies et

-elle reçoit tellement

que le Purgatoire l’envoie rapidement au Ciel.

 

Les âmes pénitentes devaient former leurs voies pour recevoir des suffrages,

Aussi les âmes pèlerines doivent faire ma Volonté

-pour former leurs voies et

-pour que leurs suffrages montent au Purgatoire.

 

Si elles sont loin de ma Volonté,

il leur manque la communication avec ma Volonté qui seule unit et réunit,

leurs suffrages ne trouveront pas

de voies pour monter, de pieds pour marcher, de force pour apporter un soulagement.

 

Ce seront des suffrages sans vie parce qu’il leur manque la vie de ma Volonté.

Elle seule a la vertu de donner vie à tous les biens.

 

Plus l’âme possède ma Volonté,

plus ses prières, ses œuvres, ses souffrances ont de la valeur.  et ainsi elle peut apporter un soulagement à ces âmes blessées.

 

Je mesure et donne de la valeur à tout ce que l’âme peut faire d’après ce qu’elle possède de ma Volonté.

 

*Si ma Volonté court dans tous ses actes, la dimension est immense. Mieux encore,

je cesse de mesurer et lui accorde tant de valeur que son poids ne peut être calculé.

 

*Si l’âme accomplit guère ma Volonté, la mesure est insuffisante et la valeur faible.

Et pour celle qui ne fait pas du tout ma Volonté, je n’ai ni mesure ni valeur à donner.

Par conséquent, si elles n’ont pas de valeur,

comment peuvent-elles apporter un soulagement à ces âmes qui, au Purgatoire,

ne reconnaissent rien et

ne peuvent rien recevoir, excepté ce que produit mon Fiat éternel.

 

Mais sais-tu qui peut apporter

-tous les soulagements,

-la lumière qui purifie,

-l’amour qui transforme?

 

Celle

-qui possède la vie de ma Volonté en toutes choses et

-en qui elle domine triomphalement.

Cette âme n’a même pas besoin de chemins, parce qu’en possédant ma Volonté,

elle a droit à tous les chemins.

Elle peut aller partout parce qu’elle possède en elle la voie royale de ma Volonté

-pour se rendre dans cette profonde prison et

-pour apporter à tous soulagements et libération.

 

D’autant plus

-qu’en créant l’homme, nous lui avons donné notre Volonté en héritage spécial et

-que nous reconnaissons tout ce qu’il a fait dans les limites de l’héritage dont nous l’avons doté.

Rien

-ne peut être reconnu

-ni autorisé à entrer dans le Ciel

qui n’a pas été fait par les créatures,

-soit dans notre Volonté, ou

-tout au moins afin de l’accomplir.

 

La Création est sortie de notre Fiat éternel. Ainsi notre Volonté, jalouse,

-n’autorise aucun acte à rentrer dans la Patrie céleste

-qui ne soit passé par son Fiat. Oh ! si tous savaient

- ce que signifie la Volonté de Dieu et

- comment toutes les œuvres,

même celles qui semblent bonnes, mais sont vides de ma Volonté, sont des œuvres vides de lumière, vides de valeur, vides de vie.

 

Les œuvres sans lumière, sans valeur et sans vie n’entrent pas au Ciel. Oh ! comme ils seraient attentifs à faire ma Volonté en toute chose et à jamais !

 

Quel magnifique Royaume ce sera :

un Royaume

-de lumière, -de richesses infinies,

-un Royaume de sainteté et de règne parfaits.

 

Nos enfants de ce Royaume seront tous des rois et des reines. Ils seront tous membres de la famille divine et royale.

Ils renfermeront en eux toute la Création.

ils auront la ressemblance, la physionomie de notre Père céleste et ils seront par conséquent

l’accomplissement de notre gloire et la couronne sur notre Tête.

 

J’étais dans mon état continuel, dans la suprême Volonté.

Je priais sans cesse ma Maman Reine

de m’aider à demander ce Royaume du Fiat éternel. Mon doux Jésus, se manifesta en moi et me dit :

 

Ma fille,

la copie la plus parfaite des enfants du Royaume de ma Volonté fut ma céleste Maman.

 

Parce que mon Royaume avait en elle sa première fille, la Rédemption est venue. Autrement,

-si nous n’avions pas eu la première fille de notre Volonté, moi, le Verbe éternel,

-ne serais jamais descendu du Ciel.

 

Pour descendre sur la terre, je n’aurais jamais pu faire confiance à des enfants étrangers à notre Volonté.

Ainsi, tu vois qu’il fallait une fille de notre Volonté pour la venue du Royaume de la Rédemption.

 

Parce qu’elle était fille du Royaume du Fiat éternel,

-elle était la copie fidèle de son Créateur et

-la copie parfaite de toute la Création.

 

Elle devait enclore

tous les actes que la suprême Volonté exerce dans toutes les choses créées.

 

Parce qu’elle avait la suprématie et la souveraineté sur toute la Création,

elle devait enclore en elle-même les cieux, les étoiles, le soleil et toute chose,

-afin que la copie des cieux, du soleil, de la mer, et également de la terre tout en fleurs,

puissent se trouver dans sa souveraineté. Aussi, en regardant ma Maman,

-on pouvait voir en elle des prodiges jusqu’alors inconnus.

-On pouvait voir des cieux,

-on pouvait voir un soleil resplendissant,

-on pouvait voir une mer de cristal où nous nous reflétions pour voir notre fille.

-On pouvait voir la terre au printemps, toujours florissante, qui attirait le céleste Créateur pour s’y promener.

Oh ! que notre céleste Souveraine était belle,

en qui nous ne voyions pas seulement notre copie, mais toutes nos œuvres ! Et ceci parce qu’elle avait en elle notre Volonté.

Or, pour la venue du Royaume du Fiat suprême, il fallait une autre fille de notre Volonté.

Parce que

-si elle n’était pas notre fille,

-notre Volonté ne pouvait pas lui confier

-ses secrets,

-ni ses peines,

-ni ses connaissances,

-ses prodiges, sa sainteté, son empire.

 

Tout comme un père et une mère se réjouissent

-de faire connaître leurs biens à leurs enfants et de leur en donner la possession.

Plus encore,

- ils voudraient posséder davantage pour les rendre encore plus riches et heureux.

 

Ma Volonté se réjouit

-de faire connaître ses biens à ses enfants

-pour les rendre riches et heureux, d’un bonheur sans fin.

Or, dans le Royaume du Fiat suprême, nous aurons les copies de la Reine souveraine. Elle aussi soupire après ce divin Royaume sur la terre pour avoir ses copies.

 

Je pensais à ce que Jésus m’avait dit et je  me disais :

« Avant de savoir qu’elle allait être la Mère du Verbe,

-ma Mère n’avait ni souffrance ni tristesse, et

-vivant dans les domaines de la suprême Volonté, elle était heureuse.

 

Par conséquent,

-parmi les nombreuses mers qu’elle possédait, il n’y avait pas de mer des douleurs. Cependant, sans cette mer de souffrance, elle demanda le Rédempteur tant attendu. »

Et Jésus, reprenant la parole, ajouta :

 

Ma fille,

-même avant de savoir qu’elle allait être ma Mère,

-ma chère Maman avait sa mer de douleur.

Cette mer était la peine des offenses faites à son Créateur. Oh ! combien elle en souffrait.

Cette souffrance était animée par une Divine Volonté

-qu’elle possédait et

-qui contient la vertu de la source et de tout ce qui la concerne

de transformer tout ce qui est fait en elle, les plus petites choses, les gouttes d’eau même en mer infinie.

 

Ma Volonté ne sait pas faire de petites choses.Tout ce qu’Elle fait est grandiose.

 

D’ailleurs il nous suffit d’un mot, de dire

-un Fiat, pour étendre un ciel dont on ne voit pas les limites,

-un Fiat, pour former un soleil qui inonde la terre entière de lumière, et beaucoup d’autres choses.

Cela explique clairement que

- si ma Volonté opère ou investit un atome, un petit acte, cet atome, ce petit acte, devient une mer.

Et

-si ma Volonté descend pour faire de petites choses, elle compense, grâce à sa vertu régénératrice,

-en les reproduisant en un si grand nombre  que personne ne parvient à les compter toutes.

 

Qui peut arriver à compter

-combien de poissons et combien d’espèces contient la mer ?

-combien d’oiseaux et combien de plantes remplissent la terre ?

Par conséquent,

le petit Je vous aime’ devient un océan d’amour ;

la petite prière, une mer de prières ;

le Je vous adore’ une mer d’adoration ;

la petite souffrance, une mer de souffrances.

Et

-si l’âme répète son Je vous aime’, son adoration, ses prières dans ma Volonté, et

-si elle souffre en elle, ma Volonté s’élève.

Elle forme de gigantesques vagues

-d’amour, -de prières et -de souffrances

qui vont se déverser dans la mer infinie de l’Éternel

-pour mettre en commun l’amour de Dieu et celui de la créature

-parce qu’une est la Volonté de l’un et de l’autre.

Par conséquent, celle qui se laisse dominer par ma Volonté

-possède autant de mers que d’actes accomplis en elle,

-bien qu’elle fasse peu, elle obtient beaucoup.

 

Elle a un divin Vouloir qui prend plaisir à transformer en mer le petit acte de la créature, C’est uniquement avec ces mers

qu’elle peut demander le Royaume tant attendu du divin Fiat.

 

C’est pourquoi notre nouvelle-née, la petite fille de ma Volonté, était nécessaire

afin

-qu’en changeant ses petites souffrances, son ‘Je vous aime’ et tout ce qu’elle fait

en mers qui communiquent avec la mer de l’Éternel,

-elle puisse avoir l’ascendance pour demander le Royaume de ma Volonté.

 

Après quoi, je me disais :

« Lorsque mon doux Jésus parle de sa Volonté, il évoque presque toujours la Création. Pourquoi cela ? »

 

Et Jésus reprit :

 

Ma fille,

-celle qui doit vivre dans le Royaume de mon Fiat suprême doit commencer par savoir tout ce que ma Volonté a fait et continue de faire par amour pour elle.

 

En fait, ma Volonté n’est pas aimée parce qu’elle n’est pas connue.

 

La Création est la parole vivante de ma Volonté.

Dans toutes les choses créées, ma Volonté est cachée comme une noble Reine

-qui, avant de sortir,

-veut être connue. La connaissance

-déchirera le voile qui la cache et

-lui permettra de sortir et de régner sur ses enfants. Et

-qui mieux que la Création, qui peut être vue et touchée par tous,

-peut faire connaître ce que ma Volonté fait pour l’amour des créatures?

 

Ma fille,

regarde l’amour passionné de cette noble Reine.

 Elle va jusqu’à se voiler elle-même de la terre

-pour la rendre ferme

-afin que l’homme puisse la parcourir en sécurité.

Et lorsqu’il marche sur le voile de la terre qui la cache,

-elle prend les plantes de ses pieds dans ses nobles et royales petites mains

-pour que l’homme ne trébuche pas et

-pour affermir son pas.

 

Par l’intermédiaire de la terre,

elle sert fermement les plantes des pieds de l’homme contre sa noble poitrine,

Elle voudrait sortir, ôter ce voile de la terre qui la recouvre.

 

Mais l’homme marche sur elle sans même remarquer

-qui soutient son pas

-qui maintient si fermement pour lui cette grande masse de terre afin qu’il ne trébuche pas.

Et la noble Reine reste voilée par la terre et,

-avec une indicible patience que seule possède une Divine Volonté,

-Elle attend d’être reconnue pour être aimée et pour raconter sa longue histoire :

tout ce que, voilée par cette terre, elle a fait par amour pour l’homme.

 

Son Amour est si grand que souvent

-Elle ressent la nécessité de déchirer ce voile de terre qui la recouvre,et

-Elle utilise son empire,

-Elle secoue la terre et cache dans son sein des villes et des gens afin que l’homme puisse savoir que

-dans cette terre,

-sous ses pieds, il y a une Volonté

-qui règne et domine,

-qui aime et n’est pas aimée, et

-qui, tristement, tremble pour se faire connaître.

 

Dans l’Évangile, on peut lire avec étonnement que,

prostré aux pieds de mes apôtres,

j’ai lavé leurs pieds .

Je n’ai pas même évité le perfide Judas.

 

Cet acte, dont l’Église se souvient,

-était certainement très humble et d’une indicible tendresse,

-et je n’ai fait cet acte qu’une seule fois.

 

Mais ma Volonté descend encore plus bas

Elle

-se place sous les pieds par un acte continu, afin de

-les soutenir, de rendre ferme la terre pour qu’ils ne tombent pas dans les abîmes.

Et pourtant, ils n’y prêtent aucune attention..

 

Cette noble Reine attend

-avec une invincible patience,

-voilée depuis tant de siècles dans toute chose créée,

-que sa Volonté soit connue.

 

Et lorsqu’elle sera connue,

-elle déchirera les nombreux voiles qui la cachent et

-fera savoir ce qu’elle a fait durant tant de siècles par amour pour l’homme.

-Elle racontera des choses inouïes, des excès d’amour inimaginables.

 

C’est pourquoi, en parlant de ma Volonté, je parle souvent de la Création

parce que ma Volonté est la vie de toutes les choses créées, et

parce que cette vie veut être connue pour que le Royaume du Fiat éternel puisse venir.

 

Ma Volonté voilée est partout. Elle est voilée dans le vent

De ses voiles, elle apporte à l’homme sa fraîcheur, comme pour le caresser.

Elle apporte son souffle régénérateur pour le régénérer continuellement à une vie nouvelle toujours croissante en grâce.

 

Mais la noble Reine, voilée dans le vent, sent

-ses caresses rejetées par des offenses,

-sa fraîcheur par des ardeurs de passions humaines.

Son souffle régénérateur reçoit en retour un souffle mortel pour sa grâce.

Alors ma Volonté agite ses voiles et le vent se tourne en furie.

-Avec sa force, il emporte les gens, les villes et les régions comme des plumes,

-en montrant la puissance de la noble Reine cachée dans le vent.

 

Il n’y a pas une seule chose créée en qui ma Volonté n’est pas voilée. C’est pourquoi elles attendent toutes

-que ma Volonté soit connue et

-que vienne le Royaume et le plein triomphe du Fiat suprême.

 

Je me sentais oppressée sous le poids de la privation de mon doux Jésus. Oh ! comme je soupirais après la Patrie céleste 

-je ne le perdrai plus jamais de vue

-je ne serai plus jamais sujette au dur martyre de me sentir mourir !

 

J’étais fatiguée et épuisée d’attendre

lorsque ma douce vie, mon cher Dieu, mon doux Jésus, bougea en moi, mais, tout affligé, comme s’il envoyait des châtiments sur la terre et que,

-pour ne pas me faire plus de peine, il ne voulait pas que je le sache.

Mais en le voyant, j’ai compris les châtiments qu’il envoyait. Et, en soupirant, il me dit :

 

Ma fille, courage, laisse-moi te manifester ce qui est nécessaire concernant le Royaume de ma Volonté afin que rien ne manque pour le former dans la famille humaine.

 

Alors, lorsque tout sera terminé, je t’amènerai rapidement dans notre Patrie.

 

Crois-tu que tu verras le plein triomphe du Royaume du Fiat éternel  avant de venir au Ciel ? C’est du Ciel que tu vas voir son plein triomphe.

 

Il en sera pour toi comme pour moi avec le Royaume de Rédemption.

J’ai fait tout ce qu’il fallait.

J’ai établi la fondation, j’ai donné les lois et les conseils nécessaires.

J’ai institué les Sacrements,

J’ai laissé les Évangiles comme norme de leur vie,

J’ai enduré des souffrances inouïes jusqu’à la mort

Mais lorsque j’étais sur terre, je n’ai vu que très peu ou presque rien des fruits et de l’accomplissement de la Rédemption.

 

Après avoir tout fait, et n’ayant plus rien d’autre à faire, j’ai tout confié aux Apôtres

-afin

-qu’ils puissent être les annonceurs du Royaume de Rédemption et

-que les fruits des œuvres que j’ai accomplies pour le Royaume de Rédemption

puissent venir.

 

La même chose se passera pour le Royaume du Fiat suprême.

Nous le ferons ensemble, ma fille.

 

J’unirai en moi :

-tes souffrances, tes longs sacrifices, tes incessantes prières pour que mon Royaume puisse venir bientôt, et

-mes manifestations concernant ce Royaume pour en faire les fondations.

 

Je préparerai les fondations et lorsque tout sera accompli, je le confierai à mes ministres afin que,

-tels des seconds apôtres du Royaume de ma Volonté,

-ils puissent en être les annonciateurs.

 

Crois-tu que la venue du Père di Francia (de France),

-qui témoigne tant d’intérêt et

-qui a pris à cœur la publication de ce qui concerne ma Volonté, soit arrivée par hasard ? Non, non – je l’ai moi-même organisée.

 

C’est un acte providentiel de la suprême Volonté

qui le veut comme premier apôtre et programmateur du divin Fiat.

 

Comme il est le fondateur d’un ordre, il est plus facile pour lui de contacter

-les évêques, les prêtres et les gens, et

-également dans son propre institut,

afin de proclamer le Royaume de ma Volonté.

 

C’est pourquoi je l’aide tellement et que je lui donne une lumière spéciale, parce que pour comprendre ma Volonté, il faut

de grandes grâces,

pas de petites lumières,

mais un soleil pour comprendre une Volonté divine, sainte et éternelle,

de même qu’une grande disposition de la part de celui à qui est confié cette charge.

 

C’est moi également qui ai organisé la venue quotidienne du prêtre afin de

-pouvoir trouver rapidement les premiers apôtres du Fiat de mon Royaume, et

-qu’ils puissent proclamer ce qui concerne ma Volonté éternelle.

 

Par conséquent, laisse-moi terminer afin que,

-lorsque j’aurai fini,

-je puisse tout confier aux nouveaux apôtres de ma Volonté.

 

Tu pourras

venir au ciel, et

voir de là-haut les fruits du Royaume tant attendu du Fiat éternel.

 

Je continuais alors de faire mes actes habituels dans le suprême Vouloir. Je me disais : « Mon pauvre esprit parcourt la mer, le soleil, les cieux –

afin de suivre partout les actes que son adorable Volonté a accomplis dans la Création. Mais après avoir terminé, je me retrouve en bas, dans mon dur exil.

Oh ! comme je voudrais au moins pouvoir

-rester dans l’azur et

-remplir l’office d’une étoile pour mon Créateur.

 

Même au risque de me perdre au milieu des étoiles, étant ni belle, ni lumière. Les étoiles me rejetteraient alors et me précipiteraient en bas dans mon  long exil.

Je pensais à cela. Mon doux Jésus bougea en moi et me dit :

 

Ma fille,

celle qui vit dans ma Volonté, vit dans l’unité de son Créateur qui garde en lui-même,

en tenant dans son unité, la Création tout entière.

Il garde aussi dans son unité l’âme qui vit dans le Fiat éternel.

 

Et cette unité apporte à l’âme

-les reflets de son Créateur,

-son unité avec toute la Création,

de sorte que l’image vivante de celui qui l’a créée peut se voir dans l’âme.

 

Et en manifestant son unité avec toutes choses,

il conserve cette âme dans les reflets de toutes les choses qu’il a créées.

 

Ces reflets forment la mer, le soleil, le ciel , les étoiles et toutes les variétés enchanteresses de la nature au tréfonds de l’âme.

Ainsi, l’âme qui vit dans ma Volonté, placée dans le ciel azur

-serait l’ornement le plus magnifique de la voûte céleste et

-émerveillant le ciel et la terre.

 

Elle aurait

-son Créateur rien qu’à elle,

-un ciel, un soleil, une mer rien qu’à elle

-ainsi que la terre fleurie,

-la douceur du chant des oiseaux, porteur de la joie et de la musique harmonieuse de leur Créateur,

Car il y a une note divine dans chaque chose créée.

 

C’est pourquoi,

au lieu de te précipiter en bas, les étoiles seraient ravies de t’avoir avec elles. Car, parmi les innombrables prodiges que contient ma Volonté, Elle a le pouvoir de

-peindre toutes nos œuvres dans l’âme et

-de concentrer en elle ses propres actes.

 

Ma Volonté n’est satisfaite

-que si elle voit sa beauté dans l’âme et

-qu’elle y trouve son écho, sa joie et son être tout entier,Soi-même.

 

Mes jours alternent toujours entre les privations et les courtes visites de mon doux Jésus.

Souvent, il s’enfuit tel un éclair

Me laissant avec cette idée lancinant : quand reviendra-t-il ?

En soupirant, je l’appelle : « Mon Jésus, viens – reviens à ta petite exilée Reviens une fois pour toutes.

Reviens pour m’emmener au cie.

Ne me laisse pas plus longtemps dans ce long exil, car je ne peux plus le supporter. »

 

Mais j’eus beau l’appeler, mes appels furent vains.

Alors, m’abandonnant dans son divin Vouloir, j’ai fait autant que j’ai pu mes actes habituels en parcourant toute la Création.

Et mon doux Jésus, pris de compassion pour ma pauvre âme qui n’en pouvait plus, sortit un bras de mon intérieur et, toute pitié, il me dit :

 

Ma fille, courage, ne t’arrête pas, continue ton envol dans ma Volonté éternelle.

Tu dois savoir que ma Volonté

-poursuit sa fonction continue dans toutes les choses créées et

-son acte est distinct en chaque chose

 

Elle ne fait pas

-dans le ciel ce qu’elle fait dans le soleil,

-ni dans le soleil ce qu’elle fait dans la mer.

Ma Volonté a un acte spécial pour chaque chose

Bien que ma Volonté soit une, ses actes sont innombrables.

 

Or, l’âme qui vit en elle enferme en elle-même tous les actes que ma Volonté accomplit dans toute la Création.

Aussi, l’âme doit faire ce que ma Volonté fait dans le ciel, dans le soleil, dans la mer, etc.

 

Elle doit tout enclore en elle

afin de pouvoir suivre tous les actes de ma Volonté mais aussi

pour que ma Volonté puisse recevoir un acte de retour d’amour de la créature.

 

Par conséquent, si ton acte n’est pas continu,

-ma Volonté ne t’attend pas elle poursuit sa course,

-mais laisse en toi le vide de ses actes et

-il reste une certaine distance et dissemblance entre toi et ma Volonté.

 

Or, tu dois être consciente

-que tout ce que fait ma Volonté dans la Création

-et que tu renfermes en toi, représente d’énormes bienfaits

 

Car, suivant ses actes,

-tu reçois le reflet du ciel, qui se forment et s’étendent en toi

-tu reçois le reflet du soleil, et le soleil est formé en toi

-tu reçois le reflet de la mer, et la mer est formée en toi

-Tu reçois le reflet du vent, de la fleur, de toute la nature – en somme, de toute chose

Oh ! combien s’élève des profondeurs de ton âme.

le ciel qui protège,

le soleil qui illumine, réchauffe et féconde,

la mer qui inonde et forme ses vagues d’amour, de miséricorde, de grâce et de puissance pour le bien de tous,

-le vent qui purifie et apporte la pluie sur les âmes brûlées par les passions,

-la fleur de l’adoration perpétuelle à ton Créateur,

 

Vivre dans ma Volonté est donc

-le prodige des prodiges

-le vrai triomphe du Fiat suprême

car l’âme devient le reflet de son Créateur et de toutes nos œuvres.

 

En fait, c’est seulement

-lorsqu’elle place dans l’âme ce qu’elle peut et sait faire

-que notre Volonté triomphe complètement.

 

Elle veut voir dans l’âme

-non seulement celui qui l’a créée,

-mais toutes ses œuvres

Elle n’est pas satisfaite s’il y manque la plus petite chose qui lui appartient.

Les âmes du suprême Fiat

seront nos œuvres non pas incomplètes, mais entières

elles seront les nouveaux prodiges

que ni la terre ni le ciel n’ont encore jamais vus ni connus.

 

Quels ne seront pas l’enchantement, la surprise des Bienheureux eux- mêmes, en voyant la première fille du divin Fiat entrer dans leur Patrie céleste ?

Quelle ne sera pas leur satisfaction et leur gloire en la voyant porter en elle son Créateur avec toutes ses œuvres le ciel, le soleil, la mer, toute la floraison de la terre avec ses multiples beautés ?

 

Ils reconnaîtront en elle l’œuvre complète de la Volonté éternelle, car elle seule peut accomplir ces prodiges et ces œuvres complètes.

 

Je poursuivis ensuite mon abandon dans le Fiat éternel pour recevoir ses reflets, et mon doux Jésus ajouta :

 

Ma fille, ma céleste Maman

fut la première à occuper la première place au ciel en tant que Fille du Vouloir suprême. Etant la première, Elle garde autour d’Elle la place pour tous les enfants du Fiat suprême. Ainsi, autour de la Reine du ciel, on peut voir beaucoup de places vides qui ne peuvent être occupées que par ses copies.

De fait qu’ Elle fut la première de la génération de ma Volonté, le Royaume du Fiat sera également appelé « Royaume de la Vierge ».

Oh ! comme on reconnaîtra,en nos enfants, la Souveraineté sur toute la Création.

 

En fait, en vertu de ma Volonté,

ils auront des liens indissolubles avec toutes les choses créées,

ils seront en communication permanente avec elles.

Ils seront les vrais enfants dont le Créateur éternel se sentira honoré et glorifié.

Car Il reconnaîtra en eux l’ œuvre de sa Divine Volonté qui a reproduit ses vrais images.

Après, je me disais :

«Mon premier père Adam, avant de pêcher, possédait tous ces liens et tous ces rapports avec toute la Création.

Car en possédant la suprême Volonté tout entière, il ressentis en lui ,comme innées, toutes les communications qu’elle opérait partout.

En se soustrayant à cette Volonté si sainte,

n’a-t-il pas ressenti la déchirure avec toute la Création ?

la coupure de tous les liens et toutes les communications que cela produisit ?

Lorsque je me demande d’accomplir un acte oui ou non. Si simplement en hésitant

-je sens les cieux trembler,

-le soleil se retirer, et

-toute la Création ébranlée et sur le point de me laisser seule,

-si bien que je tremble moi-même avec eux, et,

alors effrayée, immédiatement, sans hésiter, je fais ce que je dois faire . Comment Adam a-t-il pu faire cela ?

N’a-t-il pas ressenti cette déchirure, si douloureuse et si cruelle ?

 

Jésus se manifesta en moi et me dit :

Ma fille, Adam a ressenti cette cruelle déchirure. Malgré tout il tomba dans le labyrinthe de sa volonté

qui ne lui laissa plus en paix,

ni à lui ni à sa postérité.

En un seul souffle, toute la Création se retira de lui. Pauvre Adam ,

-en perdant le bonheur, la paix, la force, la souveraineté,tout,

-Il se retrouva seul avec lui-même.

 

Combien lui coûta le fait de se soustraire à ma Volonté !

Simplement du fait de se sentir isolé, sans être entouré du cortège de la Création tout entière, sa frayeur et son horreur furent si grandes qu’il devint un homme craintif.

Il avait peur de tout – même de mes œuvres et avec raison, car il est dit :

« Celui qui n’est pas avec moi est contre moi. »

 

Comme il n’était plus relié aux choses créées, elles devaient en toute justice se mettre contre lui.

 

Pauvre Adam,

il mérite bien notre compassion.

Il n’avait aucun exemple de quelqu’un qui était tombé et du grand mal qu’était arrivé à celui-là, pour le mettre en garde à ne pas tomber lui-même.Il n’avait aucune idée du mal.

 

En fait, ma fille, le mal, le pêché, la chute d’une créature détient deux effets :

à celui qui est méchant et veut tomber, elle sert

d’exemple, d’encouragement et d’incitation à tomber dans l’abîme du mal.

à celui qui est bon et ne veut pas tomber, elle sert d’antidote, de frein, d’aide et de défense contre la chute.

 

De fait,

-voir le grand mal, le malheur de quelqu’un d’autre,

-sert d’exemple pour ne pas tomber et ne pas suivre le même chemin afin de ne pas se retrouver soi-même dans le même malheur.

Ainsi, le malheur d’un autre nous permet d’être attentifs et sur nos gardes.

 

Par conséquent,

la chute d’Adam est pour toi d’un grand secours, une leçon et un appel, alors que

lui n’avait pas cette leçon du mal parce qu’alors, le mal n’existait pas.

 

Je continuais mes actes dans la Divine Volonté et je me disais :

« Si je passais une seule journée sans faire ces actes, quel serait le bien que je perdrais et le mal que je ferais ? »

 

Mon toujours aimable Jésus me dit :

Ma fille, sais-tu ce que tu ferais ?

En ne faisant pas tes actes dans  ma Volonté,

-il te manquerait le reflet de toute la  Création.

 

Manquant ce reflet, ce jour-là,

-le ciel ne s’étendrait pas en toi,

-le soleil ne se lèverait pas,

-la mer ne coulerait pas et

-la nouvelle floraison ne s‘épanouirait pas sur la terre

-l’on n’entendrait pas non plus en toi

-la joie, la musique, le chant des habitants de l’air,

-la douce symphonie des sphères.

 

Ma Volonté,

-ne retrouvant pas en toi son écho et

-serait par conséquent triste

 

Parceque ce jour là, la petite fille de son Vouloir

elle ne lui aurait pas donné un ciel en retour, comme preuve de son amour parce qu’il lui manquait le reflet de son ciel

elle n’aurait pas laissé le soleil se lever en échange de sa lumière éternelle,

elle ne lui aurait pas laissé entendre le mouvement de la mer, ni son doux murmure,

ni les roulements des habitants muets des vagues.

Ma Volonté sentirait en toi

-l’absence de tous ses actes,

-le reflet de ses œuvres,

Elle ne pourrait pas former en toi son écho. Et dans sa tristesse, elle dirait :

Ah! aujourd’hui la petite fille de ma Volonté ne m’a pas rendu aujourd’hui

-un ciel comme je lui ai donné,

-ni le soleil, la mer, les fleurs, les chants, la musique et

-la joie non plus.

Elle a perdu ainsi sa ressemblance avec moi .

Ses notes ne s’harmonisent plus avec les miennes.

 

Je l’ai aimée par de nombreuses manifestations et d’un amour incessant. Mais elle ne m’aime pas.

 

Tu vois ce qui se passerait ?

Ma Volonté ne tolérerait pas en toi, sa petite fille, le vide de ses œuvres.

 

(3) En entendant cela, je dis :

« Mon Jésus, mon amour,

que jamais je ne donnerait une telle souffrance à ton adorable Volonté !

Tu m’ aideras. Tu me donneras plus de grâces. Moi, je m’appliquerai à recevoir

-ce reflet,

-l’écho de ta Volonté,

-qui résonne dans toute la Création,

-pourque la mienne y corresponde.»

 

Jésus reprit la parole et ajouta :

 

Ma fille,

Tu dois savoir qu’il faut d’immenses grâces pour former dans l’âme la Sainteté de la Vie dans ma Volonté.

Les autres saintetés peuvent être formées avec de petites grâces. Parce que ce

-qu’elles n’ont pas à embrasser, ni à posséder une immense et éternelle Volonté,

-mais seulement ses petites parcelles, ses ordres, son ombre.

 

Tandis que, pour cette sainteté, l’âme doit posséder ma Volonté comme sa propre vie, --la courtisant,

-faisant ses actes ainsi comme les siens.

 

Il faut donc des océans de grâces pour former cette Sainteté.

Ma Volonté doit se bilocaliser

-afin d’étendre sa mer dans les profondeurs de l’âme,

-puis étendre sa propre mer pour pouvoir recevoir ce qui convient à sa Sainteté, sa Lumière infinie, son Immensité illimitée.

 

La bonne volonté de l’âme n’est rien d’autre que le fond de la mer qui,

-formant le rivage,

-entoure les eaux pour former la mer.

 

Ma fille,

il faut beaucoup de choses

pour soutenir et préserver une Divine Volonté dans l’âme.

La Divinité,

-sachant que la créature n’a pas les choses équivalentes pour une Volonté si sainte,

-ne lésine,

-met tout à sa disposition,

pour qu’elle puisse former la sainteté de la vie dans ma Volonté.

 

Dieu lui-même agit en même temps comme acteur et spectateur. Mon Humanité

-cède tout ,tout ce qu’elle fit,souffrit et acquit, de mers sans fin

-pour venir en aide à cette sainteté pleinement divine.

La Maman Reine elle-même

-met à sa disposition ses océans de grâces, d’amour et de souffrances , pour l’aider

-elle se sent honorée qu’ils servent à la Volonté suprême pour accomplir la sainteté du Fiat éternel dans la créature.

Le ciel et la terre veulent donner, et ils donnent. Car ils se sentent investis par cette Volonté

Ils désirent et aspirent à aider l’heureuse créature à atteindre

-la finalité de la Création

-l’origine de la sainteté voulue par la suprême Volonté dans la créature.

 

Par conséquent, rien ne te manquera de la part de ton Jésus.

D’autant plus que c’est mon désir de toujours, tant voulu, rêvé, désiré et soupiré depuis 6000 ans : voir

-notre image reproduite dans la créature,

-notre sainteté imprimée,

-notre Volonté opérante,

-nos œuvres encloses en elle, et

-notre Fiat accompli.

 

Je voulais la joie et le plaisir de voir notre réflet dans la créature.

Sans cela, la Création ne nous apporterait aucun plaisir, amusement, harmonie.

Notre écho ne saurait pas où résonner, notre sainteté le lieu où s’imprimer, notre beauté l’endroit où briller,

notre Amour le lieu où se déverser,

notre sagesse et notre maîtrise ne trouveraient pas où agir et se déployer.

 

Aussi, l’action de tous nos attributs serait entravée

parce qu’ils ne trouveraient pas le matériau nécessaire à la formation de leur œuvre,

afin d’avoir leur reflet.

 

Par contre, dans l’âme où elle règne,

ma Volonté la dispose à devenir ce matériau

pour que nos attributs puissent exercer leur art merveilleux.

 

Mon état habituel d’abandon dans le Fiat suprême continue.

Mais j’appelle en même temps celui qui constitue tout mon bonheur, ma vie, mon tout.

Et Jésus, se manifestant en moi, me dit :

 

Ma fille,

-plus tu t’abandonnes dans le Vouloir suprême,

-plus tu progresses dans ses voies,

-plus tu acquiers de connaissances, et

-plus tu prends possession des biens qui sont dans la Divine Volonté ;

Car en elle, il y a toujours quelque chose à apprendre et à prendre. Héritage premier donné par Dieu à la créature et possédant les biens éternels,

ma Volonté a le devoir de toujours donner à celle qui vit dans cet héritage.

 

Et ce n’est que

-lorsqu’elle trouve la créature à l’intérieur des limites de son Vouloir

-que ma Volonté est satisfaite et commence l’activité de son office  .

 

Se mettant en fête, elle accorde de nouvelles choses à son héritière. Ainsi, l’âme qui vit en elle est la fête de ma Volonté.

Au contraire,

-celles qui vivent en dehors

-la font souffrir parce qu’elles la rendent incapable

de donner,

d’exercer son office et

de remplir sa tâche.

De plus, chaque acte de la volonté humaine

-est un voile que l’âme place devant ses yeux et

-qui l’empêche de voir avec clarté ma Volonté et les biens qu’elle contient.

La plupart des créatures

-vit continuellement de leur volonté propre, et

-les voiles qu’elles forment sont tellement nombreux

-les rendant presque aveugles envers ma Volonté,

leur héritage privilégié qui aurait dû les rendre heureuses dans le temps et l’éternité.

 

Oh ! si les créatures pouvaient comprendre

-le grand mal de la volonté humaine et

-le grand bien de la mienne,

elles détesteraient tellement leur volonté

qu’elles donneraient leur vie pour pouvoir faire la mienne.

 

La volonté humaine rend l’homme esclave Elle le met en manque de tout.

Il sent la force et la lumière lui manquer continuellement Son existence est toujours en danger

Il n’obtient ce qu’il veut qu’à force de prière et avec difficulté.

Aussi, l’homme qui vit de sa volonté est véritablement un mendiant.

 

Par contre, celui qui vit dans la mienne ne manque de rien Il a tout à sa disposition.

Ma Volonté lui donne l’empire sur lui-même.

Par conséquent, il est possesseur de force et de lumière

-et non pas de force et de lumière humaines,

-mais divines.

Son existence est toujours en sécurité. Et comme il est propriétaire,

-il peut prendre tout ce qu’il veut et

-n’a pas besoin de demander pour recevoir.

Cela est si vrai

qu’avant qu’Adam ne se retire de ma Volonté, la prière n’existait pas.

 

C’est le besoin qui fait naître la prière.

Mais il n’avait besoin de rien, il n’avait rien à demander ou à souhaiter.

Ainsi, il aimait, il louait, il adorait son Créateur.

La prière n’avait pas sa place dans l’Éden terrestre.

La prière est venue après le pêché comme un besoin extrême du cœur de l’homme.

 

Lorsqu’il prie,

cela veut dire qu’il a besoin de quelque chose et qu’il espère, il prie afin d’obtenir.

Par contre, l’âme qui vit dans ma Volonté

-vit en propriétaire dans l’opulence des biens de son Créateur.

-si elle désire quelque chose, se voyant parmi tant de biens,

c’est de vouloir donner aux autres son bonheur et les biens de sa grande fortune.

 

Image véritable de son Créateur qui lui a tant donné sans aucune restriction,

-elle voudrait l’imiter en donnant aux autres ce qu’elle possède. Oh ! comme il est beau le ciel de l’âme qui vit dans ma Volonté.

C’est un ciel sans tempêtes, sans nuages, sans pluie. Parce que l’eau

-qui apaise sa soif,

-qui la féconde,

-qui lui donne sa croissance et sa ressemblance avec celui qui l’a créée, est ma Volonté.

 

Sa jalousie est telle que l’âme ne voudrait rien prendre qui ne vienne d’elle, elle est si grande qu’elle remplit tous les offices :

si elle veut boire, elle fait elle-même l’eau qui la rafraîchit et étanche toutes les autres

soifs de sorte que sa seule soif puisse être sa Volonté

si elle a faim, elle fait sa propre nourriture qui, en apaisant sa faim, lui enlève tout

appétit pour les autres aliments.

si elle veut être belle, elle fabrique elle-même le pinceau qui brosse une beauté

telle que ma Volonté en demeure ravie devant une beauté si rare imprimée par elle dans la créature.

Elle doit être capable de dire au ciel tout entier : ‘Voyez comme elle est belle. C’est la fleur, c’est le parfum, c’est la couleur de ma Volonté qui la rend si belle.’

 

En somme, ma Volonté lui donne sa force, sa lumière, sa sainteté – et tout cela

afin de pouvoir dire :

Elle est une œuvre entièrement de ma Volonté. Par conséquent, je veux

qu’elle ne manque de rien pour être comme moi et me posséder.’

 

Regarde en toi-même pour voir l’œuvre de ma Volonté

comment nos actes, investis par sa lumière, ont changé la terre de ton âme.

-Tout est lumière qui s’élève en toi et vient blesser celui qui t’a investie.

 

Par conséquent, le plus grand affront que je puisse recevoir des créatures est

de ne pas faire ma Volonté.

 

Après quoi, il me fit sortir de mon corps pour me faire voir le grand mal des générations humaines. Reprenant la parole, il ajouta :

 

Ma fille, vois tout le mal que la volonté humaine a produit.

Ils se sont rendus aveugles, ils ont préparé des guerres et des révolutions terribles. Cette fois, ce ne sera pas seulement l’Europe, mais d’autres races vont s’y joindre.

Le cercle sera plus grand ; d’autres parties du monde vont y participer.

 

Combien de mal peut faire la volonté humaine –

-elle aveugle l’homme,

-elle l’appauvrit,

-elle fait de lui son propre meurtrier.

 

Mais je me servirai de cela pour mon plus grand bien..

Et la réunion de tant de races servira à faciliter la communication des vérités afin qu’elles puissent se disposer au Royaume du Fiat suprême.

Ainsi, les châtiments qui ont eu lieu ne sont que le prélude à ceux qui viendront. Combien de villes seront détruites,

combien d’habitants enterrés sous les ruines et plongés dans les abysses !

 

Les éléments rendront le parti de leur Créateur. Ma Justice a atteint ses limites.

Ma Volonté veut triompher et voudrait que ce soit par l’amour qu’elle établisse son Royaume.

Mais l’homme ne veut pas venir rencontrer cet amour

Par conséquent, il est nécessaire de faire œuvre de Justice.

 

En disant cela, il me montra un immense brasier de feu sortant de la terre. Ceux qui étaient près de ce brasier étaient recouverts par ce feu et disparaissaient. J’étais effrayée et je priais dans l’espoir que mon Dieu bien- aimé puisse se calmer.

 

Mon toujours aimable Jésus m’attira dans son adorable Volonté.

Il me fit voir et ressentir les douloureuses conditions dans lesquelles il est placé par l’ingratitude des créatures

Soupirant avec tristesse, il me dit :

 

Ma fille,

les douleurs de ma Divine Volonté sont indicibles et inconcevables pour la nature humaine.

Ma Volonté est dans toutes les créatures, mais c’est dans le cauchemar d’une terrible et atroce tourmente,

parcequ’au lieu de la laisser régner, de lui laisser vivre sa vie en elles,

les créatures la répriment, ne lui laissant aucune liberté d’agir, de respirer, de palpiter.

 

Alors, c’est la volonté humaine qui agit, respire librement, palpite comme elle veut, tandis que la mienne n’est là que

-pour les servir,

-pour contribuer à leurs actes et

-pour y demeurer, tourmentée et suffoquée depuis de longs siècles.

 

Ma Volonté se tord de douleur dans les créatures. Ses convulsions sont

-les remords de conscience,

-les désillusions, les revers, les croix,

-la lassitude de vivre et tout ce qui peut gêner les pauvres créatures

 

Car il est juste que,

-puisque les créatures gardent la Divine Volonté crucifiée et toujours dans la tourmente,

-la Divine Volonté les appelle à travers ses convulsions,

Elle est incapable de faire autrement puisqu’on l’empêche de régner.

 

Qui sait si,

-rentrant en elles-mêmes et

-voyant le malheur que leur mauvaise volonté leur apporte,

les créatures n’accorderaient pas un peu de répit à son tourment.

 

 

Ce supplice de ma Volonté est si douloureux que

-mon Humanité, qui voulut souffrir dans le Jardin de Gethsémani,

-a atteint le point de rechercher l’aide de mes Apôtres eux-mêmes –

-et même cela lui fut refusé.

Le spasme était tel que j’ai sué le sang.

Et me sentant succomber sous le poids énorme de la souffrance de ma Divine Volonté, j’ai invoqué l’aide de mon céleste Père en disant :  Père, si c’est possible, que ce calice passe loin de moi.’

 

Dans toutes les autres souffrances de ma Passion, si atroces qu’elles aient pu être,

je n’ai jamais dit : ‘Si c’est possible, que cette souffrance s’éloigne.’

Au contraire, sur la Croix, j’ai crié : J’ai soif.’ – J’ai soif de souffrances.

 

Mais dans cette souffrance de la suprême Volonté, je ressentais

-tout le poids d’un aussi long supplice,

-tout le tourment d’une Divine Volonté

qui souffre, qui se tord de douleur dans les générations humaines. Quel tourment ! Il n’en existe pas de semblable.

 

Mais le Fiat suprême veut maintenant en sortir.

Il est las, et veut à tout prix quitter ce tourment continuel.

Si tu entends parler de châtiments, de villes détruites, de destructions,

-ce ne n'est rien d’autre que les convulsions de son tourment. Incapable de le supporter plus longtemps,

-mon Fiat veut faire sentir à la famille humaine

sa douleur et combien il souffre en elle, sans que personne n’ait de compassion pour Lui.

 

Et en faisant usage de violence, par ses convulsions,

il veut leur faire sentir qu’il existe dans les créatures, mais qu’il ne veut plus souffrir

il veut la liberté, le règne ; il veut vivre sa vie en elles.

 

Quel désordre dans la société, ma fille, parce que ma Volonté n’y règne pas !

 

Leurs âmes sont

-comme des maisons en désordre – tout est sens dessus dessous.

-la puanteur est horrible, pire que celle d’un cadavre putréfié.

 

Et ma Volonté,

-étant ce qu’elle est,

-avec son immensité,

ne peut se retirer même d’une seule palpitation des créatures et elle souffre au milieu de tant de maux.

Et cela se produit partout en général, mais plus encore

-dans l’ordre religieux,

-dans le clergé,

-chez ceux qui se disent catholiques, où ma Volonté non seulement souffre,

mais est tenue dans un état de léthargie, comme si Elle était sans vie.

 

Oh ! combien cela m’est davantage pénible. Au moins, lorsque je souffre,

-je peux me tordre de douleur,

-faire entendre que j’existe dans les créatures, même si c’est dans la souffrance.

 

Mais dans cet état de léthargie, il règne une immobilité totale. C’est un état de mort continuelle.

Et il ne reste que les apparences, l’habit d’une vie religieuse, parce qu’ils gardent ma Volonté en léthargie.

Leur vie intérieure est alors somnolente,

comme si le bien et la lumière n’étaient pas pour eux.

 

Et lorsqu’ils font quelque chose extérieurement, cette action

-est vide de Vie divine et

-se perd dans les fumées de la vaine gloire, de l’amour-propre, du désir de plaire aux autres

 

Moi, dans ma Volonté suprême, bien que vivant en eux, je sors de leurs œuvres.

 

Ma fille, quel affront. Comme je voudrais que tous ressentent

-mon terrible tourment,

-la léthargie dans laquelle ils tiennent ma Volonté

parce que c’est leur volonté qu’ils veulent faire et non la mienne.

 

Ils ne veulent pas qu’elle règne, ils ne veulent pas la connaître.

Et c’est pourquoi ma Volonté veut sortir de ses rivages avec son tourment et que, s’ils ne veulent pas la recevoir par les voies de l’Amour,

ils puissent la connaître par la voie de la Justice.

 

Lasse d’un tourment qui dure depuis des siècles, ma Volonté veut sortir . Par conséquent, Elle prépare deux voies :

la voie du Triomphe, représentée par ses connaissances, ses prodiges et tout le bien que le Royaume du Fiat suprême apportera

et la voix de la Justice, pour les créatures qui ne veulent pas la reconnaître comme Volonté triomphante.

 

C’est aux créatures qu’il appartient de choisir la voie par où elles veulent la recevoir.

 

Je faisais ma ronde habituelle dans la Création pour y suivre les actes de la suprême Volonté et mon toujours aimable Jésus, me laissant entendre sa douce voix dans chaque chose créée, me dit :

 

Qui est celle qui appelle mon amour afin

-qu’il puisse descendre en elle, ou

-que son propre amour puisse monter dans le mien pour s’y fusionner et ne former qu’un seul amour

-en lui donnant le champ d’action pour faire se lever dans l’âme la nouvelle petite mer de son amour ?

Car l’amour triomphe et célèbre

lorsqu’on lui donne une ouverture et son champ d’action.

 

En arrivant dans le soleil, dans les cieux, dans la mer, j’entendais sa voix qui disait :

Qui appelle

-ma lumière éternelle,

-ma douceur infinie,

-mon incomparable beauté,

-mon inébranlable fermeté,

-mon immensité,

afin de former leur cortège et de leur donner le champ d’action pour faire se lever dans la créature

-autant de mers de lumière, de douceur, de beauté, de fermeté pour leur donner la satisfaction de ne pas être oisives,

mais de se servir de la petitesse de la créature pour y enclore toutes leurs qualités ?

 

Qui est-elle ? Ah ! c’est la petite fille de notre Volonté.

 

Puis, après l’avoir entendu dire en chaque chose créée « Qui m’appelle ? », mon doux Jésus sortit de moi et, me serrant contre lui, il me dit :

 

Ma fille,

-lorsque tu parcours ma Volonté pour y trouver chaque chose créée,

-tous mes attributs entendent ton appel et entrent en jeu

pour former, l’un après l’autre, la petite mer de leurs qualités.

Oh ! combien ils triomphent

en se voyant actifs et capables de former chacun sa propre petite mer.

Mais leur plaisir s’accroît de pouvoir former dans la petite créature

leur mer d’amour, de lumière, de beauté, de tendresse et de puissance.

 

Ma sagesse agit en artisan talentueux et avec une merveilleuse ingéniosité pour placer ses qualités immenses et infinies dans la petitesse.

Oh ! combien l’âme qui vit dans ma Volonté s’harmonise avec mes attributs. Chacun d’eux assume sa fonction pour établir sa qualité divine.

 

Si tu savais

-le grand bien que tu acquiers en suivant ma Volonté dans tous ses actes, et

-l’art qu’elle déploie en toi,

tu serais toi aussi dans la joie d’une fête continuelle.

 

Après quoi je continuais à suivre la Création.

Je pouvais voir ce mouvement éternel qui jamais ne cesse en s’écoulant partout.

Je me disais : « Comment puis-je suivre le Vouloir suprême partout s’il court si rapidement en toutes choses ? Je n’ai ni sa vertu ni sa rapidité

Par conséquent, je dois rester derrière sans pouvoir suivre son murmure éternel en toutes choses. »

Mais mon doux Jésus, se manifesta alors en moi et me dit : Ma fille,

toutes les choses ont un mouvement continu parce que,

sorties d’un Être suprême qui contient un mouvement plein de vie, toutes les choses sorties de Dieu devaient en conséquence

posséder un mouvement vital qui jamais ne cesse.

Et s’il cesse, cela signifie que la vie s’arrête.

Tu as toi-même en toi un murmure, un mouvement continuel.

 

De plus, la Divinité, en créant la créature,

lui a donné une ressemblance aux trois Personnes divines.

 

Elle a placé en elle trois mouvements qui devaient murmurer continuellement pour s’unir à ce mouvement et à ce murmure continuel d’amour de leur Créateur

 

Ce sont :

-le mouvement des battements de cœur qui jamais ne cessent,

-le sang qui circule sans jamais s’arrêter,

-la respiration du souffle qui jamais n’arrête.

Et cela, dans le corps.

 

Dans l’âme,

il existe trois autres mouvements de plus qui murmurent continuellement : l’intellect, la mémoire et la volonté.

 

Par conséquent, tout est en lien avec le mouvement de votre Créateur afin de murmurer de concert avec son mouvement éternel.

 

C’est ainsi que tu suis ma Volonté

-dans son mouvement incessant,

-dans ses actes qui jamais ne cessent, et

tu fais revenir ton mouvement dans le sein de ton Créateur qui attend avec tant d’amour le retour

-de ses œuvres,

-de son amour, et

-de son murmure.

En créant les créatures,

la Divinité agit comme un père qui envoie ses enfants, pour leur bien,

l’un vers une ville,

un autre à un champ,

un autre à travers la mer –

certains dans des endroits proches et

d’autres vers des lieux éloignés –

en donnant à chacun une tâche à remplir.

Mais en les envoyant, il attend avec impatience leur retour.

 

il regarde toujours pour voir s’ils reviennent. Lorsqu’il parle, c’est de ses enfants.

s’il aime, son amour court vers ses enfants,

ses pensées volent vers ses enfants.

 

Pauvre père,

il se sent crucifié parce qu’il a envoyé ses enfants au loin et il languit de les voir revenir.

Et si puisse cela n’a jamais se produire - s’il ne les voit pas tous revenir,  il est inconsolable.

Il pleure et gémit de douleur à tirer des larmes des cœurs les plus durs.

 

Et c’est seulement lorsqu’il

-les voit tous revenir dans son sein paternel et

-peut les serrer contre sa poitrine qui brûle d’amour pour ses enfants, qu’il est satisfait.

Oh ! combien notre Père céleste, plus qu’un père, soupire, brûle, délire pour ses enfants, parce

-qu’il les a sortis de son sein et

-qu’il attend leur retour pour les serrer dans ses bras.

 

Et le Royaume du Fiat suprême est précisément cela : le retour de nos enfants dans nos bras paternels.

 

C’est pourquoi nous languissons tant après lui.

Je me sentis alors tout immergée dans l’adorable Volonté de Dieu Je me disais

-quel grand bien ce serait si tous connaissaient et accomplissaient un Fiat si saint, et

-quel grand contentement ils donneraient à notre Père céleste. Et mon doux Jésus, reprenant la parole, ajouta :

Ma fille,

-en créant la créature,

-en la formant de nos mains créatrices,

nous sentions une joie, une satisfaction sortir de notre sein, parce qu’elle devait servir à maintenir

-notre amusement sur la face de la terre, et

-notre fête continuelle.

 

Aussi,

en formant ses pieds, nous pensions qu’ils devaient servir nos baisers, parce qu’ils devaient rejoindre nos pas et être notre moyen de rencontre pour nous amuser ensemble.

En formant ses mains, nous pensions qu’elles devaient servir nos étreintes et nos baisers, parce que nous devions voir en lui le répétiteur de nos œuvres.

 

En formant sa bouche et son cœur, qui devaient servir l’écho de notre parole et de notre amour,

en infusant en lui la vie de notre souffle, en voyant que cette vie était sortie de nous – qu’elle était entièrement nôtre, nous l’avons serré contre notre sein et embrassé,

en confirmation de notre œuvre et de notre amour.

Et pour qu’il puisse se maintenir tout entier dans nos pas, dans nos œuvres, dans l’écho de notre parole et de notre amour, et de la vie de notre image imprimée en lui,

nous lui avons donné en héritage notre Divine Volonté pour qu’elle puisse le préserver tel que nous l’avions créé et pouvoir continuer nos amusements, nos baisers affectueux, nos douces conversations avec l’œuvre de nos mains.

Lorsque

nous voyons notre Volonté dans la créature,

nous la voyons dans nos pas, nos œuvres, notre Amour, nos paroles, notre mémoire et notre intellect, parce que nous savons que notre suprême Volonté ne laissera rien entrer qui ne soit nôtre.

 

Par conséquent, comme elle est nôtre, nous lui donnons tout baisers, caresses, faveurs, amour, tendresse plus que paternelle et nous ne voulons pas la quitter d’un seul pas, puisque que la moindre distance nous empêche de former les continuels amusements, d’échanger des baisers, de partager des joies et des secrets très intimes.

 

Par contre, dans l’âme où nous ne voyons pas notre Volonté, nous ne pouvons pas nous amuser parce que nous n’y voyons rien qui nous appartienne.

On ressent dans cette âme

-un tel manque d’harmonie,

-une telle dissemblance de pas, d’œuvres, d’amour,

qu’elle se tient elle-même à distance de son Créateur,

 

Si nous voyons que le puissant aimant de notre Volonté n’est pas présent,

-lequel nous fait oublier la distance infinie qui existe entre le Créateur et la créature, -nous dédaignons

-de nous amuser avec elle et

-de la combler de nos baisers et de nos faveurs.

Aussi, en se retirant de notre Volonté, l’homme a interrompu nos amusements et détruit les desseins que nous avions en formant la Création C’est uniquement par le règne de notre Fiat suprême, en rétablissant son Royaume,

-que nos desseins peuvent se réaliser et

-que peuvent reprendre nos amusements sur la terre.

 

(1)J’étais tout affligée à cause de la mort soudaine d’une de mes sœurs.

La crainte que mon aimable Jésus ne la garde pas avec lui, tourmentait mon âme.t Jésus, mon très grand Bien, vint et je lui fis part de ma souffrance.

 

Lui, toute bonté, me dit : Ma fille,

ne crains rien.

Ma Volonté, n’est-elle pas là pour remédier

-à tout

-aux sacrements eux-mêmes et

-à toutes les aides qui peuvent être donnés à une pauvre mourante ?

Encore davantage lorsque la personne ne veut pas recevoir

-les sacrements et

-les aides que l’Église donne telle une mère, à ce moment extrême.

 

Ma Volonté,

-en l’enlevant soudainement de la terre,

-l’entoura avec la tendresse de mon Humanité.

 

Mon Cœur, humain et divin, activa mes fibres plus tendres :

de sorte que ses défauts, ses faiblesses, ses passions

ont été regardés et pesés

avec une finesse de tendresse infinie et divine.

 

Chaque fois que je mets ma tendresse en action,

-je ne peux m’empêcher d’avoir de la compassion et de la mener à bon port, comme triomphe de la tendresse de ton Jésus.

 

En plus, ne sais-tu pas que

-si les secours humains font défaut,

-les aides divines abondent ?

Tu as peur

-qu’il n’y ait eu personne autour d’elle et

-que si elle voulait du secours, elle n’avait personne à qui le demander.

 

Ah ! ma fille, les secours humains cessent à ce moment. Ils n’ont ni valeur ni effet.

Parce que l’âme des mourants entre dans l’acte unique et primordial avec son Créateur.

Personne a le droit d’entrer dans cet acte primordial.

Et

pour une créature qui n’est pas pervertie, une mort soudaine, empêche

-la mise en place de l’action diabolique d’entrer en jeu

-avec les tentations et les peurs qu’il fait naître avec un si grand art chez les mourants

Car il sent qu’ils lui sont enlevés sans qu’il puisse les tenter ou les suivre.

 

Par conséquent,

-ce qui est considéré par les hommes comme une disgrâce

-est bien souvent plus qu’une grâce.

 

Après quoi je m’abandonnais tout entière dans le suprême Vouloir.

Mon doux Jésus, reprenant ses dires, me dit :

 

Ma fille,

-celle qui vit dans ma Volonté

-a la suprématie sur tout et sur tous les actes des créatures.   Elle présente à son Créateur, son acte primordial, dans l’amour.

 

Ainsi,

-si les autres créatures aiment, l’âme qui vit dans ma Volonté est première en amour.

-d’ autres viennent en second,

-d’autres arrivent troisièmes, quatrièmes, selon l’intensité de leur amour.

 

-Si les autres créatures m’adorent, me glorifie, me prient,

-l’âme qui vit dans ma Volonté est première dans son adoration, sa glorification, sa prière.

 

Et cela est naturel parce que ma Volonté est vie et acte premier de toutes les créatures.

 

Par conséquent celle qui vit en elle

-se trouve dans son acte premier et

-elle est première devant Dieu, avant toutes les créatures,

-en faisant tous leurs actes et tous ceux qu’elles ne font pas.

 

Ainsi,

la Reine souveraine qui n’a jamais donné vie à sa propre volonté,

-mais avait sa vie entièrement dans ma Volonté,

-possède ainsi le droit de primauté.

Elle est ainsi première

-en nous aimant, en nous glorifiant, en nous priant.

 

Si nous voyons que les autres créatures nous aiment,

-c’est derrière l’amour de la céleste Reine. Si elles nous glorifient et nous prient,

-c’est derrière la gloire et les prières de celle

qui a la primauté et, par conséquent, l’empire sur toute chose.

 

Comme il est beau de voir

-que lorsque les créatures nous aiment,

-Elle n’abandonne jamais sa première place dans l’amour. Mieux encore,

-elle se place comme acte premier,

-elle fait couler sa mer d’amour autour de la Majesté

de sorte que

-les autres créatures restent derrière la mer d’amour de la céleste Maman,

-avec leurs petites gouttes d’amour. Ainsi de suite pour tous les autres actes.

Ah ! ma fille, vivre dans ma Volonté est un mot, mais un mot qui pèse autant que l’éternité .

 

C’est un amour qui embrasse tout et toutes choses.

 

J’étais dans mon état habituel et mon aimable Jésus se fit voir en moi, le visage penché hors de ma poitrine, les yeux étincelants de lumière et regardant au loin.

 

Dans cette lumière, je pouvais voir moi aussi

-des rivières débordantes, des mers envahissant leur rivage, des bateaux emportés,

-des villes submergées, des ouragans balayant tout et beaucoup d’autres maux

-qui, alors qu’ils semblaient se calmer en certains points, ils reprenaient leur furie en d’autres.

Oh ! qu’il était effrayant de voir

-l’eau, le vent, la mer, la terre, armés par la divine Justice, frapper les pauvres créatures.

 

Je priais alors mon très grand Bien

-de s’apaiser et

-de retirer l’ordre de faire justice qu’il avait donné à ces éléments.

 

Et mon doux Jésus, jetant ses bras autour de mon cou,

-me serra très fort contre lui et

-me fit sentir sa Justice :

Ma fille, je suis à bout.

Il faut que ma Justice suive son cours. Toi, ne t’inquiète pas de ce que tu vois,

mais occupe-toi plutôt du Royaume de mon Fiat éternel.

 

Toujours affligée à cause des grands maux qui vont arriver,

-je m’abandonnais dans l’adorable Volonté de mon Jésus,

-j’y enfermais toutes les pensées, les regards, les paroles, les œuvres, les pas et les battements de cœur

afin que

-tous puissent aimer et demander de concert avec moi que le Royaume du Fiat suprême puisse venir et être bientôt établi dans les générations humaines.

 

Et mon Jésus bien-aimé, reprenant la parole, ajouta :

 

Ma fille, la vie dans ma Volonté forme le vrai Soleil entre le ciel et la terre.

Ses rayons investissent chaque pensée, regard, parole, œuvre et pas.

-En les reliant avec sa lumière,

il forme avec eux une couronne autour de lui

-en la gardant fermement pour que rien ne puisse en sortir.

 

Ses rayons montent et investissent

-le ciel tout entier,

-tous les Bienheureux, et

les tenant tous dans sa lumière, ne laisse rien sortir

afin que, triomphant, le Soleil puisse dire :

 

Je contiens tout.

Rien ne manque des œuvres de mon Créateur et de ce qui lui appartient. Avec mes ailes de lumière,

-je recouvre tout, j’embrasse tout, je triomphe de tout –

-même de mon Créateur éternel,

parce que dans la lumière de sa Volonté,

-il n’y a rien qu’il veuille et

-que je ne lui apporte pas,

 

Il n’y a pas un seul acte que je ne fasse pour lui, il n’y a pas un amour que je ne lui donne.

 

Avec mes ailes de lumière, que mon Fiat éternel m’administre, je suis le vrai Roi qui,

-investissant toute chose,

-domine sur tout.’

Qui peut

-résister aux rayons du soleil ou

-s’en libérer lorsqu’il est à l’extérieur ?

La puissance de la lumière est irrésistible. Là où elle s’étend,

-personne ne peut échapper à son toucher

qui imprime gentiment ses baisers de lumière et de chaleur et,   qui, triomphant, les garde investis sous l’impression de sa lumière.

Il peut y avoir des ingrats

qui ne font pas attention à cette lumière et ne disent même pas Merci’. Mais la lumière ne s’en préoccupe même pas.

 

Elle

-remplit sa fonction de lumière et

-continue à donner fermement le bien qu’elle possède.

 

De plus, le Soleil de ma Volonté n’est pas

-comme le soleil que l’on peut voir dans la voûte des cieux,

-dont la sphère de lumière est limitée.

Si cette sphère était grande au point de former un deuxième ciel,

la terre, en tournant, verrait toujours son Soleil et,

par conséquent, il n’y aurait jamais d’obscurité et de nuit sur la terre .

 

Et tout comme la terre ne perd jamais de vue le ciel qui s’étend partout,  elle ne perdrait jamais de vue le soleil et il ferait jour continuellement sur la terre.

 

La sphère du Soleil de ma Volonté

-n’est pas limitée et

-possède par conséquent le plein jour.

 

La créature qui vit en elle

embrasse tous les temps, toutes les générations, et

investit tous les actes

Elle forme un seul acte, un seul amour et une seule gloire pour son Créateur.

 

Mais sais-tu de quoi est formé ce Soleil de ma suprême Volonté ?

Mes attributs sont les rayons de ce Soleil qui,

bien que différents entre eux dans leur qualité et leur fonction,

sont lumière dans leur substance.

 

Et ma Volonté est la lumière combinée

-qui assume ensemble toutes ces lumières et

-qui est la directrice de tous mes attributs.

 

Ainsi, lorsque les créatures méritent d’être frappées, je dirige le rayon de ma Justice et,

prenant la défense de mes droits, il frappe les créatures.


 

J’étais tout abandonnée dans les bras de l’adorable  Volonté.

Je priais mon doux Jésus d’utiliser un acte de sa Puissance pour que le Vouloir suprême -puisse investir les générations humaines et

-s’y attacher pour y former ses premiers enfants qu’il désire tant. Et Jésus, mon très grand Bien, bougea en moi et me dit :

Ma fille, lorsque quelqu’un a une mission spéciale,

-cette personne est appelée mère, ou père.

La personne qui vient de cette mission, lorsqu’elle est remplie,

-peut être appelée fille de cette mère.

 

Être vraiment mère signifie

-donner naissance à un être de son sein,

-le former de son propre sang,

-accepter les souffrances, les sacrifices et,

-si nécessaire, offrir sa propre vie pour donner vie à une naissance de son propre sein.

 

Et lorsque cette naissance est arrivée à terme dans son sein

et lorsqu’elle est venue au jour, alors, avec justice, de droit, et avec raison,

cette naissance est appelée fils, et

celle qui l’a généré, mère.

 

Par conséquent, pour être mère, il est nécessaire

de former premièrement tous les membres en soi-même

de les générer de son propre sang,

et les actes de ses enfants doivent être générés du cœur même de leur mère.

Or, ma fille, pour être fille de ma Volonté, tu as été générée en elle. C’est en elle que tu as été formée.

En te formant,

la lumière, l’amour de ma Volonté, plus que le sang,

a greffé en toi ses voies, son attitude, son opération,

te faisant embrasser tous les hommes et toutes choses.

Cela est si vrai qu’étant née de ma Volonté, elle t’appelle

-tantôt la ‘nouvelle-née de ma Volonté’,

-tantôt sa ‘petite fille’.

Seule celle

-qui a été générée par ma Volonté

-peut générer des enfants de ma Volonté.

Par conséquent, tu seras la mère de la génération de ses enfants.

 

Je lui dis :

« Mon Jésus,que dis-tu là ? Je ne suis pas une bonne fille. Comment puis-je être mère? »

 

Et Jésus : Cependant, c’est de toi que doit venir la génération de ces enfants.

Quelle mère a autant souffert ?

Qui a été clouée au lit durant quarante années et davantage, pour l’amour de donner naissance à la génération de ses enfants ? Personne.

-Quelle mère, si bonne soit-elle, a sacrifié son existence tout entière au point d’enclore en elle les pensées, les palpitations, les œuvres,

afin que tout puisse

-être réordonné dans la naissance qu’elle portait et

-donner vie, non pas une seule fois, mais à chaque acte de son enfant ? Personne.

 

Toi-même, ne sens-tu pas en toi les générations de ces enfants

-en suivant leurs pensées, leurs paroles, leurs œuvres et leurs pas

-pour les réordonner tous dans ma Volonté ?

 

Ne te sens-tu pas toi-même

-vouloir donner vie à tous,

-pourvu qu’ils connaissent ma Volonté et soient régénérés en elle ?

 

Tout ce que tu fais et que tu souffres n’est rien d’autre

que la formation et la maturation de cette naissance, toute céleste.

 

C’est pourquoi je t’ai souvent dit que

ta mission -est grande, -sans égale, et demande la plus grande attention.

 

Après quoi je me sentais oppressée parce que j’avais appris que le révérend père di Francia faisait publier les mémoires de mon enfance et tout ce qui la suit.

 

Et dans ma peine, je disais à mon bien-aimé Jésus :

« Mon Amour,

regarde un peu ce que tu me fais .

En faisant connaître ce que tu m’as dit au sujet des vertus et de ton adorable Volonté,ils ajoutent maintenant ce qui me concerne.

Ils pourraient au moins faire cela après ma mort – et pas maintenant. Je suis seule à connaître cette confusion et cette grande peine.

Mais pour les autres, rien.

Ah ! Jésus, donne-moi la force de faire ta sainte Volonté aussi en cela. »

 

Et Jésus, me prenant dans ses bras pour me donner de la force, toute bonté, me dit :

 

Ma fille,

ne t’afflige pas tant.

Tu dois savoir que les autres saintetés sont de petites lumières formées dans l’âme.

Et ces lumières sont susceptibles de croître ou de décroître, et même de s’éteindre.

 

Par conséquent, i

-il n’est pas juste de le mettre par écrit lorsque la créature vit encore dans le temps, -avant que la lumière ne soit plus sujette à s’éteindre après son passage à l’autre vie.

Quelle impression ferait-on si l’on apprenait que cette lumière a cessé d’exister?

Par contre,

la Sainteté de la vie dans ma Volonté n’est pas une lumière, mais un Soleil.

Il n’est par conséquent pas sujet à s’appauvrir en lumière ni à s’éteindre.

 

Qui pourra jamais toucher le soleil ?

Qui peut lui enlever une seule goutte de lumière ? Personne. Qui peut éteindre un atome de sa chaleur ?

Qui peut le faire descendre d’un millième de centimètre de la hauteur où il règne et domine la terre entière ? Personne.

 

Si elles n’étaient pas le Soleil de mon Fiat suprême, je n’aurais pas permis qu’elles soient imprimées.

 

Mais au contraire, je me hâte,

parce que le bien que peut faire un soleil ne peut pas être fait par une lumière.

 

En fait, le bien d’une lumière est trop limité. Ce n’est

ni un grand bien s’il est exposé,

ni un grand mal si on ne lui permet pas de s’élever.

 

Par contre, le soleil embrasse toute chose.

Il fait du bien à tous, et ne pas lui permettre de s’élever

-aussitôt que possible,

-est un grand mal

Et c’est un très grand bien de le laisser s’élever même un jour plus tôt.

 

Qui peut dire le grand bien qu’un jour ensoleillé peut produire? Bien plus encore si c’est le Soleil de mon éternelle Volonté.

 

Aussi, plus le retard est grand,

-plus il y a de jours ensoleillés enlevés aux créatures et

-plus le Soleil doit restreindre ses rayons à l’intérieur de notre Patrie céleste.

 

Mais en dépit de tout ce que Jésus disait,

-mon oppression continuait et

-mon pauvre esprit s’attristait à la pensée que ma pauvre et insignifiante existence –

qui méritait d’être enterrée sans que personne ne remarque que j’avais été sur terre – devez être mise sous les yeux et entre les mains de Dieu sait combien de personnes. Mon Dieu, mon Dieu – quelle tristesse.

 

Mais c’est alors que mon toujours aimable Jésus se fit voir en moi, -à plat ventre, comme si sa sainte Humanité se faisait le fondement de ma pauvre petite âme.

Et reprenant la parole, il me dit :

Ma fille, ne sois pas distraite.

Ne vois-tu pas que la fondation du Royaume du Fiat éternel en toi est formée

par mes pas, par mes œuvres, par mes palpitations d’amour,

par mes ardents soupirs et par les larmes brûlantes de mes yeux pour l’honneur de ma Volonté ?

 

Toute ma vie est étendue en toi pour former cette fondation. Par conséquent,il ne convient pas

-que ton petit travail sur cette fondation si solide et si sainte soit accompli distraitement

-ou que tes rondes dans le Vouloir suprême soient faites dans l’ombre. Non, non, ma fille, je ne veux pas cela pour toi.

Ne crains pas, tu resteras enfermée dans le Soleil de ma Volonté.

Qui donc, plus que lui, pourra t’éclipser de telle sorte que personne ne te remarque ?

 

Le Soleil du Fiat suprême y veillera.

gardant la petite lampe de ton âme entourée par ses rayons,

le Soleil puisse apparaîtra en elle, tout en gardant la lampe cachée en lui.

Par conséquent, sois en paix si tu veux rendre heureux ton Jésus . Abandonne-moi tout et je prendrai soin de tout.

 

Mon abandon habituel dans l’adorable Volonté continuait. Toute la Création se rendait présente avec la suprême Volonté qui coulait, dominante et triomphante,

-comme lumière et comme vie première,

dans les grandes comme dans les petites choses.

Quel enchantement, quel ordre, quelle rare beauté, quelle harmonie en elles !

 

Car une est la Volonté

-qui les domine et,

-coulant en elle, les relie de telle sorte que l’une ne peut être sans l’autre.

 

Et mon doux Jésus, interrompant mon admiration, me dit :

Ma fille, ma Volonté est restée telle une vie opérante en chaque chose créée afin de pouvoir dominer librement et avec plein triomphe.

Ma Volonté a

-la vie opérante de la lumière et de la chaleur dans le soleil,

-la vie opérante de son immensité et de la multiplicité de ses œuvres dans le ciel,

-la vie opérante de sa puissance et de sa justice dans la mer.

 

En fait, ma Volonté n’est pas comme la volonté des créatures qui,

-même si elles le veulent, comme elles n’ont pas de mains, ne peuvent travailler, -n’ayant pas de pieds, ne peuvent marcher,

-muettes ou aveugles, ne peuvent ni parler ni voir.

 

Ma Volonté, par contre, accomplit tous les actes en un seul : alors qu’elle opère, elle marche ;

-ayant tous les yeux pour voir,

-elle a en même temps la voix pour parler avec une éloquence sans égale. Elle parle dans le tumulte du tonnerre, dans la foudre, dans le sifflement du vent, dans le tumulte des vagues de la mer, dans le petit oiseau qui chante. Elle parle partout afin que tous puissent entendre sa voix

tantôt forte, tantôt douce, tantôt rugissante.

Ma Volonté, combien tu es admirable !

Qui peut prétendre avoir aimé les créatures comme tu les as aimées ?

 

Mon Humanité – oh ! combien elle reste derrière toi.

Je demeure éclipsé en toi et tu poursuis ton opération qui n’a ni commencement ni fin.

Tu es toujours à ta place,

donnant vie à toutes les choses créées pour apporter ta vie aux créatures.

Oh ! si toutes savaient

ce qu’il fait pour elles,

combien il les aime,

combien son souffle vital leur apporte la vie – Oh, combien elles l’aimeraient !

Ils se rassembleraient toutes autour de mon Fiat éternel pour recevoir la vie qu’il veut leur donner.

 

Mais sais-tu, ma fille,

-pourquoi mon Vouloir suprême domine en chaque chose créée

-pour y accomplir sa fonction distincte ?

 

Parce que c’est lui-même qu’il veut servir

sa propre Volonté

qui était de vivre et de régner dans la créature pour qui il avait créé toutes choses.

Il agissait comme un roi qui,

-voulant se former une résidence où régner et avoir sa demeure,

-y aménage de nombreuses chambres.

 

Il installe

de nombreuses lumières pour combattre l’obscurité,

de petites fontaines d’eau très fraîche.

Pour son agrément, il y fait entendre de la musique.. Sa résidence est entourée de magnifiques jardins.

En somme, il installe tout ce qui peut le rendre heureux et qui est digne de sa royauté.

Comme il est roi, il doit avoir ses serviteurs, ses ministres, ses soldats. Mais que se passe-t-il ?

On lui dénie sa royauté.

Au lieu que ce soit le roi, ce sont les serviteurs, les ministres et les soldats qui dominent.

Quelle ne serait pas la tristesse de ce roi en voyant

-que ses œuvres ne le servent pas, mais, injustement, sont au service de ses serviteurs et

-qu’il est obligé de se faire serviteur de ses serviteurs. Car lorsqu’un service, une œuvre, ne sert que soi-même, on ne peut pas être appelé serviteur.

 

Or, ma Volonté devait se servir Elle-même dans les créatures.

Elle demeurait par conséquent telle une noble Reine dans toutes les choses créées

afin que rien ne manquât à sa royauté de Reine dans la créature.

Personne ne pouvait être digne de servir dignement ma Volonté, si ce n’est ma Volonté elle-même

Elle n’aurait pas pu davantage s’adapter à être servie par des serviteurs. Car personne n’aurait eu ses nobles et divines manières pour la servir.

 

Écoute alors la grande tristesse de ma suprême Volonté.

 

Il est juste que toi, qui es sa fille,

tu connaisses les douleurs de ta Mère, de ta Reine, et de celle qui est ta Vie.

 

Dans la Création, elle agit comme la servante des serviteurs.

Elle sert la volonté humaine parce que la mienne ne règne pas dans les créatures.

Comme il est dur de servir les serviteurs – et durant de longs siècles.

 

Lorsque l’âme se retire de ma Volonté pour faire la sienne, elle place ma Volonté en servitude dans la Création.

 

Et sa douleur est grande quand, de Reine, elle agit en servante, sans que personne ne puisse apaiser une douleur si amère.

 

Et si elle continue à demeurer dans la Création en servante des serviteurs, c’est parce qu’

-elle attend ses enfants,

-elle attend ce temps où ses œuvres serviront les enfants de son Fiat éternel, qui, la laissant régner et dominer sur leur âme, la laisseront servir sa propre noblesse.

 

Oh ! Seuls ses enfants pourront apaiser une souffrance si longue et si amère. Ils sécheront ses pleurs de tant de siècles de servitude.

Ils lui rendront les droits de sa royauté.

 

C’est pourquoi il est si nécessaire de faire connaître ma Volonté

-ce qu’elle fait,

-ce qu’elle veut,

combien elle est toute chose et

combien elle contient tous les biens, et

combien elle souffre continuellement de ne pas pouvoir régner.

 

Après quoi mon esprit demeurait

-si pénétré par la souffrance de la suprême Volonté que, toute la Création se dressant devant mon esprit,

je pus voir avec une immense tristesse cette noble Reine,

voilée en chaque chose créée, servant les créatures.

 

Elle agissait comme servante dans le soleil, donnant aux créatures lumière et chaleur. Elle agissait comme servante dans l’eau, en s’offrant à leurs lèvres pour étancher leur soif

Elle agissait comme servante dans la mer, leur offrant les poissons. Elle agissait comme servante dans la terre,

leur donnant des fruits,des aliments de toutes sortes,des fleurs, et bien d’autres choses.

En somme, je pouvais la voir en toutes choses, voilée avec tristesse. Car il n’était pas convenable qu’elle servît les créatures.

 

Au contraire,

il était inconvenant à sa noblesse de Reine,

d’agir comme la servante de créatures ingrates et perverties,qui acceptaient sa servitude

-sans même y porter attention,

-sans même un « Merci » -ni la moindre rétribution, comme c’est normalement le cas avec les serviteurs.

 

Qui peut dire ce que je comprenais

de cette souffrance du Fiat éternel, si longue et si intense ?

 

J’étais plongée dans cette souffrance lorsque mon Jésus adoré bougea en moi, se pressant contre moi et, toute tendresse, il me dit :

 

Ma fille, il est extrêmement triste et humiliant pour mon Vouloir suprême d’agir en serviteur des créatures qui ne le laissent pas régner chez elles. Mais Il se sentira encore plus glorifié et aimé chez celles qui le laisseront régner.

 

Regarde en toi – combien il est heureux de te servir.

 

-Il règne en toi lorsque tu écris,

-il se sent honoré et heureux de te servir en guidant ta main

afin que tu puisses mettre sur le papier les mots qui le feront connaître.

Il place sa sainteté à ton service dans ton esprit

afin de t’administrer les idées, les termes, les plus tendres exemples concernant ma suprême Volonté

afin d’ouvrir ses voies parmi les créatures pour former son Royaume.

 

Il sert

ton regard pour te laisser voir ce que tu écris ;

ta bouche pour te nourrir de ses paroles,

ton cœur pour le faire palpiter de son propre Vouloir.

 

Quelle différence !

 Il est heureux de te servir parce qu’il se sert lui-même –

il sert à former sa Vie ;

il sert la connaissance de lui-même, de sa propre sainteté ;

il sert à former son Royaume.

 

Ma volonté règne en toi lorsque tu pries et elle te sert

-en te faisant voler en elle,

-en te laissant accomplir ses actes et

-en te laissant prendre possession de ses biens.

Cette façon de servir de ma Volonté est glorieuse, triomphante, dominante.

 

Ma Volonté souffre seulement lorsque l’âme ne lui permettait pas d’être servie par elle complètement et en toutes choses.

 

Poursuivant dans mon état habituel d’abandon dans mon adorable Fiat suprême,

je soupirais après Jésus, mon très grand Bien.

 

Dans cette lumière infinie du Vouloir éternel dont les frontières sont invisibles

sans commencement ni fin –

j’étais tous yeux pour voir si je pouvais apercevoir celui que j’attendais avec tant d’impatience.

 

Et Jésus, pour calmer mon agitation, sortit de moi et je lui dis :

« Mon Amour, comme tu me fais lutter et soupirer pour ton amour. Tu attends vraiment le moment où je n’en peux plus.

Ce qui montre clairement que tu ne m’aimes plus comme avant.

Pourtant, tu m’as dit que tu m’aimeras de plus en plus, que tu seras toujours avec moi, Maintenant tu me laisses parfois même durant un jour entier

-en proie à ma souffrance et

-sous la pression de ta privation, seule et abandonnée.

 

Jésus m’interrompit et me dit :

Ma fille,

courage, ne désespère pas – je ne te quitte pas.

Et c’est si vrai que c’est toujours de l’intérieur de toi que je viens pour passer un peu de temps avec toi .

Si tu ne me vois pas toujours, c’est pour te permettre

de suivre l’acte unique de ma Volonté qui contient tous les actes ensemble.

 

Ne vois-tu pas que la lumière de mon Vouloir suprême s’écoule

-de ton cœur, de ta bouche, de tes yeux,

-de tes mains et de tes pieds

-de ton être tout entier ?

 

Mon Vouloir m’éclipse en toi et tu ne me vois pas toujours.

Parce que, étant infini – ce que n’est pas mon Humanité –il a la puissance de m’éclipser.

J’aime cette éclipse de mon Vouloir suprême.

 

De l’intérieur de toi, je vois ton envol, tes actes dans le divin Fiat.

Si je me faisais toujours voir pour passer du temps avec moi pour jouir de ma douce et aimable présence, tu ne t’occuperais que de mon Humanité

 

Nous échangerions notre amour.

Tu n’aurais pas le cœur de me quitter pour suivre le vol de ma Volonté

dans la Création et

dans les actes mêmes que mon Humanité a accomplis dans la Rédemption.

 

Par conséquent,

-pour te permettre d’accomplir la mission qui t’a été confiée,

-pour te rendre plus libre,

je reste caché en toi pour suivre tes actes dans le Fiat éternel.

 

As-tu oublié que c’est ce que j’ai dit à mes Apôtres eux-mêmes

qu’il était nécessaire qu’ils se détachent de mon Humanité qu’ils aimaient tant et ne pouvaient pas quitter ?

 

Cela est si vrai que tant que j’ai vécu sur terre, ils ne m’ont pas quitté

-pour parcourir le monde,

-prêcher l’Évangile et

-faire connaître ma venue sur la terre.

 

Mais après mon départ pour le ciel, investis de l’Esprit divin, ils reçurent cette force

-de quitter la région pour faire connaître les biens de la Rédemption et

-même pour offrir leur vie par amour pour moi.

 

Ainsi, mon Humanité aurait été un obstacle à la mission de mes Apôtres. Je ne dis pas que c’est ce qui se passe avec toi.

Parce qu’entre toi et moi, il n’y a pas cet obstacle.

 

En fait, un obstacle survient lorsque deux êtres sont séparables.

Mais lorsqu’ils se sont tellement identifiés l’un à l’autre, que l’un vit dans l’autre,

l’obstacle disparaît, parce que partout où l’un peut aller, l’autre se trouve également.

 

Aussi, comme ils sont ensemble,

-l’une peut aller sans effort partout où elle veut puisque le bien-aimé est en elle et la suit partout.

 

Je dis simplement

-que l’éclipse survient souvent à cause de la forte lumière de ma Volonté qui,

-en te dominant toi et mon Humanité en toi,

-elle nous éclipse et nous fait suivre ses actes.

 

Cela ne veut pas dire

-que je ne t’aime plus comme avant et

-que je peux être sans toi pas du tout.

 

Au contraire, ma Volonté te donne l’amour éternel et total de ton Jésus. En se plaçant autour de moi comme un mur avec sa lumière,

Elle ne permet pas, même pour un seul instant, que je puisse m’éloigner de toi.

 

Sais-tu ce qui crée une distance entre Dieu et l’âme ?

La volonté humaine !

 

Chacun de ses actes est un pas de distance entre le Créateur et la créature. Plus la volonté humaine opère, plus l’âme s’éloigne de celui qui l’a créée

 

Elle le perd de vue, elle déchoit de son origine. Elle brise tous les liens avec la céleste Famille.

 

Imagine qu’un rayon de soleil puisse se détacher du centre de sa sphère :

En s’éloignant du soleil, il se sent disperser la lumière et s’écarter au point de perdre complètement de vue le soleil.

Ce rayon disperse toute sa lumière et devient ténèbres. Converti en ténèbres,

-ce rayon sent en lui un mouvement de vie,

-mais il n’est plus capable de donner la lumière, car il n’en possède plus.

 

Par conséquent

-son mouvement, sa vie, ne peuvent que répandre une profonde obscurité.

 

Telles sont les créatures :

des rayons de lumière sortis de la sphère du Soleil de la Divinité.

En s’éloignant de la Volonté, ils se vident de lumière.

Parce qu’il appartient à ma Volonté de préserver la lumière de ces rayons. Et ils se transforment alors en ténèbres.

Oh ! si tous savaient ce que signifie ne pas faire ma Volonté – Oh ! Comme ils prendraient soin

-de ne pas laisser le poison de la volonté humaine, destructeur de tout bien, entrer en eux.

 

Après quoi je suivis mon Jésus dans sa Passion, dans sa douloureuse prison.

Il était attaché à une colonne d’une façon barbare :

Il ne pouvait se tenir debout, ayant les jambes pendantes et incurvées, ficelées à cette colonne, il oscillait de gauche à droite.

J’entourais ses genoux pour le maintenir en place.

Je replaçai ses cheveux ébouriffés qui couvraient son adorable visage tout couvert de vilains crachats. Oh ! comme j’aurais voulu le délier, le délivrer de cette position si douloureuse et humiliante !

Alors, mon Jésus prisonnier, tout affligé, me dit :

 

Ma fille,

sais-tu pourquoi j’ai permis d’être mis en prison au cours de ma Passion ?

 

Pour libérer l’homme de la prison de sa volonté humaine. Regarde comme cette prison est horrible.

C’était un petit local étroit adapté à contenir les déchets et les excréments des créatures. -La puanteur y était donc intolérable,

-l’obscurité épaisse – ils ne m’ont même pas laissé une petite lampe.

-Ma position était insoutenable

couvert de crachats,

les cheveux en désordre,

souffrant en tous mes membres,

ligoté, - incurvé

attaché sans même pouvoir me tenir bien droit,

ne pouvant faire aucun mouvement pour me soulager,

ne pouvant même pas enlever de mes yeux, les cheveux qui me gênaient.

Cette prison est semblable à celle formée par la volonté humaine des créatures.

-La puanteur qu’elle exhale est insupportable

-l’obscurité épaisse, bien souvent, il ne leur reste même pas la petite lampe de la raison. -Elles y sont toujours inquiètes, agitées, dérangées, salies et bouleversées,

en proie aux passions les plus viles.

Oh ! il y a de quoi pleurer sur cette prison de la volonté humaine.

A quel point je ressentis en cette prison, le vrai mal qu’elle avait fait aux créatures !

Ma douleur fut si grande que, versant des larmes amères, je priais mon Père céleste de libérer les créatures de cette prison, si douloureuse et ignominieuse.

Toi aussi, prie avec moi afin que les créatures se libérent de leur volonté.

 

Ce matin, mon doux Jésus ne s’est pas trop fait attendre.

Il s’est même entretenu assez longtemps avec moi, ce qu’il n’avait pas fait depuis longtemps.

En fait, lorsqu’il vient, sa visite est toujours très courte et il ne me laisse pas beaucoup de temps pour lui parler.

C’est lui seul qui parle pour me dire ce qu’il veut.

Ou il me parle sans arrêt de la lumière éternelle de son Vouloir, si bien que Jésus lui-même demeure éclipsé dans cette lumière, et moi avec lui.

Alors nous nous perdons de vue tous les deux,

-parce que cette lumière est si forte et si éblouissante

-que la petitesse et la faiblesse de ma vue ne peuvent la soutenir. Par conséquent, je perds tout – et également Jésus.

 

Aujourd’hui,

-lorsqu’il était avec moi,

-son agitation était telle que son Cœur battait très fort.

Inclinant sa poitrine contre la mienne, il me fit sentir l’ardeur de ses battements. Approchant ses lèvres des miennes, il versa en moi une partie de ce feu qui le brûlait. C’était comme un feu liquide, mais très doux, d’une douceur indescriptible.

 

Cependant,

parmi ces petits ruisseaux qui coulaient, comme de petites fontaines, de sa bouche dans la mienne,

il y avait des filets d’amertume

que l’ingratitude humaine envoyait dans le Cœur de mon doux Jésus.

Il n’avait plus fait cela depuis longtemps, alors qu’avant il le faisait presque au quotidien.

S’étant soulagé, ayant déversé en moi ce qu’il avait sur son très saint Cœur,

il me dit :

 

Ma fille, nous devons faire un pacte :

que tu ne dois rien faire sans moi et

que moi, je ne doive rien faire sans toi.

 

Et moi : « Mon Amour, c’est merveilleux. j’aime ce pacte « de ne rien faire sans toi ».

Et lorsque tu ne viens pas, comment je fais ?

Cela sous-entend que je dois rester sans rien faire. Et toi, tu mettra alors ta Volonté dans la mienne. Ainsi je serai alors incapable de vouloir quelque chose que tu ne veux pas. Ainsi, tu gagneras toujours et tu feras tout ce que tu veux et sans moi. »

 

Et Jésus, toute bonté, reprit la parole :

 

Ma fille,

lorsque je ne viens pas, tu ne dois pas rester sans rien faire – non, non Tu dois continuer à faire

-ce que nous avons fait ensemble

-ce que je t’ai demandé de faire.

 

Cela ne veut pas dire faire des choses sans moi. Parce qu’elles se sont déjà passées entre toi et moi . Et continu comme nous les faisions ensemble.

 

De plus, ne veux-tu pas que je gagne toujours ? La victoire de ton Jésus est aussi ta victoire.

-Ainsi, en gagnant, tu perds

-en perdant, tu gagnes.

Cependant, sois certaine que je ne ferai rien sans toi.

 

C’est pourquoi

-je t’ai placée dans ma Volonté avec ma Lumière, ma Sainteté, mon Amour, ma Force – afin que,

-si tu veux ma Lumière, ma Sainteté, mon Amour, ma Force,

-tu puisses en disposer et

-tu puisses prendre la Lumière que tu veux,

-tu puisses prendre la Sainteté, l’Amour, la Force que tu veux posséder.

 

Comme il est beau de voir que tu possèdes mes biens.

Ceci me permet de ne rien faire sans toi.

Je ne peux conclure ces pactes qu’avec une créature en qui ma Volonté

-domine et

-règne.

Après quoi je faisais mes actes habituels dans le suprême Fiat. Je pensais que je voulais cacher

-mon petit amour, ma maigre adoration, et tout ce que je pourrais faire,

-dans les premiers actes d’Adam

à l’époque où il possédait l’unité de la lumière de la Divine Volonté, et

-dans les actes de la Maman Reine, qui étaient tous parfaits.

 

Et mon Jésus adoré ajouta :

Ma fille,

-ce n’est que lorsqu’un acte enferme en lui-même tous les autres actes ensemble

-qu’il peut être appelé parfait.

 

Et seule ma Volonté contient cet acte parfait

-qui d’un seul acte produit tous les actes imaginables existant au ciel et sur la terre.

 

Cet acte unique de ma Volonté est symbolisé par une fontaine :

-cette fontaine est unique,

-mais d’elle sortent les mers, les rivières, le feu, la lumière, le ciel, les étoiles, les fleurs,

les montagnes et la terre.

-Tout sort de cette unique fontaine. Or

Adam, dans son état d’innocence, et la Reine souveraine,

-en possédant ma Volonté,

-lorsqu’ils aimaient,

-ils enfermaient dans cet amour : adoration, gloire, louange, bénédictions et prière.

A leur plus petit acte, rien ne manquait.

De cet acte coulait la multiplicité des qualités de l’acte unique de mon Vouloir suprême.

Embrassant tout, en un seul acte, ils donnaient à leur Créateur tout ce qui lui était dû.

S’ils aimaient, ils adoraient. S’ils adoraient, ils aimaient.

 

Les actes isolés qui ne s’unissent pas à tous les autres actes ne peuvent pas être considérés parfaits.

Ce sont de maigres actes de la volonté humaine.

Ce n’est donc uniquement dans le Fiat que l’âme peut trouver la vraie perfection dans ses actes et offrir un acte divin à son Créateur.

 

Je faisais mes actes habituels dans le Vouloir éternel. Mon toujours aimable Jésus bougea en moi et me dit :

 

Ma fille,

tu es notre écho.

Lorsque tu entres dans notre Volonté pour aimer, louer, demander la venue de notre Royaume, nous entendons en toi

-l’écho de notre amour,

-l’écho de notre gloire,

-l’écho de notre Fiat

qui veut venir régner sur terre,

qui veut être prié encore et encore, et

qui veut être pressé de venir régner sur la terre comme il règne au ciel.

 

Et lorsque tu parcours toute la Création pour y suivre les actes de la Volonté suprême, nous entendons ton écho

-dans la mer,

-dans les vallées,

-sur les montagnes,

-dans le soleil,

-dans le ciel et

-dans les étoiles –

-en toutes choses. Que cet écho est bea

Il est notre écho qui résonne en toutes nos choses.

 

Dans cet écho, nous entendons

-celui de notre voix,

-le mouvement de nos œuvres,

-la trace de nos pas,

-les mouvements et les battements de notre Cœur.

Nous faisons nos délices de ta petitesse lorsque dans ton écho,

tu imites notre voix,

tu copies les mouvements de nos œuvres,

tu imites le bruit de nos pas, et

tu aimes avec nos propres battements de Cœur.

 

Puis, en soupirant, il ajouta :

Ma fille,

-si le soleil avait la raison et

-s’il voyait une plante, un être qui voulait devenir soleil,

-il augmenterait sa lumière, sa chaleur et tous ses effets sur cet être pour le faire devenir soleil.

 

Et même alors, il ne refuserait pas sa lumière et ses effets sur les autres êtres.

Car c’est dans la nature de la lumière de se répandre partout ou elle se trouve et de faire du bien à tous.

 

L’être fortuné , recevant tous les reflets et tous les biens que le soleil contient,

deviendrait un soleil..

Quelle gloire, quelle satisfaction le soleil ne connaîtrait-il pas en étant capable

de former un autre soleil ?

 

La terre entière, depuis bien des siècles, n’a jamais reçu autant de gloire, autant d’amour, en recevant ses nombreux effets, que cet être qui serait devenu soleil.

 

En vivant dans notre Fiat, l’âme ne fait qu’imiter son Créateur

Le Soleil éternel concentre en elle tous ses reflets, la laissant devenir le petit soleil à l’image du Soleil divin.

Ne fut-elle pas notre finalité en disant :

« Faisons l’homme à notre image et à notre ressemblance.»

 

Créer l’homme sans notre ressemblance et sans porter en lui l’image de celui qui l’a créé, cela ne serait ni convenable ni digne d’une œuvre de nos mains.. La Puissance de ce souffle régénérateur sorti de notre sein n’aurait pas pu engendrer un être dissemblable à nous.

 

Que dirait-on d’une mère qui générerait

-non pas un enfant avec des yeux, une bouche, des mains, des pieds, et qui lui ressemblerait en tout – plus petit qu’elle, - sans que lui manque un seul des organes de la mère –

mais qui générerait une plante, un oiseau, une pierre, toutes choses qui lui sont dissemblables ?

 

Ce serait incroyable contre nature- et indigne pour une mère qui n’aurait   pas été capable d’infuser son image et tous ses membres dans son nouveau-

né.

 

Toutes les choses génèrent et forment des choses qui leur ressemblent. D’autant plus Dieu, étant le premier Créateur, pour son honneur et sa gloire se devait former les créatures semblables à Lui.

 

Ma fille, que ton envol dans ma Volonté soit continu afin qu’elle puisse concentrer ses rayons sur toi ,et en te lançant ses dards, fasse de toi son petit soleil.

.

Après quoi je me sentais fatiguée et sans pouvoir me résoudre à écrire ce que mon Jésus adoré m’avait dit.

Et Jésus, à ma surprise,

pour me donner la volonté et la force de le faire, me dit :

 

Ma fille, ne sais-tu pas que ces écrits viennent du tréfonds de mon Cœur, et que je fais couler en eux

sa tendresse pour attendrir ceux qui les liront, et

la solidité de mes dires divins pour les raffermir dans les vérités de ma Volonté ?

 

Dans toutes les paroles, les vérités, et tous les exemples que je te fais écrire, je fais couler la dignité de ma céleste sagesse,

-de telle sorte que ceux qui les lisent ou qui les liront, s’ils sont en grâce,

-vont ressentir en eux

-ma tendresse, la fermeté de ma parole et la lumière de ma sagesse.

-restant ainsi attirés comme par des aimants, dans la connaissance de ma Volonté.

 

Quant à ceux qui ne sont pas en grâce,  ils ne pourront nier que c’est une lumière.

 

La lumière

-fait toujours du bien, elle ne fait jamais de mal

-elle illumine, elle réchauffe,

-elle fait découvrir les choses les moins visibles incitant à les aimer. Qui peut dire que le soleil ne lui fait pas de bien ? Personne.

 

Dans ces écrits, c’est plus qu’un soleil, que je sors de mon Cœur pour qu’ils puissent faire du bien à tous.

C’est la raison que m’incite à te faire écrire.

c’est à cause du grand bien que je veux faire à la famille humain.

 

Je les considère comme mes propres écrits.

Car Moi, je suis celui qui dicte.

Et toi, tu es la petite secrétaire de la longue histoire de ma Volonté.

 

Je suivais ensuite dans la Divine Volonté tout ce que mon doux Jésus a fait lorsqu’il était sur terre dans son Humanité.

 

Je demandais en chacun de ses actes

-que son Fiat soit connu et

-qu’il vienne régner en triomphe parmi les créatures. Mon très grand Bien, Jésus, bougeant en moi, me dit :

Ma fille,

tout comme la Création est un voile qui cache ma Volonté.

De la même manière, mon Humanité et toutes mes œuvres, mes larmes et mes souffrances sont autant de voiles qui cachent mon Fiat suprême.

Il régnait dans mes actes, triomphant et dominateur, et

il posa les fondations dans le but de venir régner dans les actes humains des créatures. Mais sais-tu qui déchire ces voiles pour le laisser venir dominer dans son cœur ?

 

Celle qui le reconnaît en chacun de mes actes et l’invite à sortir. Elle déchire le voile de mes œuvres,

-elle entre en elles,

-elle reconnaît la noble Reine et

-elle la prie –

-elle la presse de ne plus rester cachée.

-Lui ouvrant son cœur, elle l’invite à entrer.

-Elle déchire le voile de mes larmes, de mon Sang, de mes souffrances,

-elle déchire le voile des Sacrements, le voile de mon Humanité

 

En s’y soumettant, elle l’implore

-de ne plus rester voilée, mais

-de se faire reconnaître comme Reine – ce qu’elle est – afin

-d’établir son empire et

-de former les enfants de son Royaume.

 

D’où la nécessité d’aller partout

-dans notre Vouloir et

-dans toutes nos œuvres

pour trouver la noble Reine de notre Volonté cachée en elles, et pour la prier de se dévoiler, de sortir de ses appartements

-afin que tous puissent la connaître et la laisser régner.

 

Mon pauvre esprit baignait dans la mer infinie du Vouloir éternel. Mon adorable Jésus me montra, tel le plus grand prodige,

comment sa très Sainte Volonté,

bien qu’immense,

pouvait être contenu dans la petitesse de la créature,

en restant immense,

afin de la dominer et de former sa vie en elle.

La créature qui restait immergée dans l’acte continu de cette Volonté Divine,était

-le miracle des miracles et

-le prodige jusqu’alors inconnu.

 

Et mon aimable Jésus, toute bonté, me dit :

Très chère fille de ma Volonté, tu dois savoir que

seule mon Vouloir éternel possède un acte continu qui jamais ne cesse.

Cet acte est plein de vie et donne par conséquent la vie à tout ce qui est.  Il préserve tout et maintient l’équilibre en lui-même et en toutes choses.

Lui seul peut se vanter de posséder cet acte continu

-qui donne la vie en permanence et

-qui aime indéfiniment – sans jamais cesser un seul instant.

Si ma propre Humanité le possède,

c’est dû au fait que coulait en elle l’acte continu du Fiat suprême.

 

Combien de temps la vie de mon Humanité a-t-elle duré sur la terre ?

Elle fut extrêmement courte.

Dès qu’elle eut accompli ce qui était nécessaire pour la Rédemption, je suis parti vers la Patrie céleste et mes actes sont restés.

Mais s’ils restaient, c’est parce qu’ils étaient animés par l’acte continu de ma Volonté.

Par contre, ma Volonté ne s’en va jamais. Elle est toujours à sa place, préexistante,

sans jamais interrompre son acte de vie sur tout ce qui est sorti d’elle.

 

Oh ! si ma Volonté quittait la terre et toutes les choses créées,

-elles perdraient toute la vie et

-elles retourneraient au néant.

Car ma Volonté a créé toutes choses à partir de rien.  Si elle se retirait, elles perdraient toutes leur existence.

 

Veux-tu savoir

-qui est celle qui

se laissa dominer par cet acte continu de ma suprême Volonté

qui, sans jamais donner vie à sa volonté propre, a reçu cet acte continu de vie de la Divine Volonté, de manière à former en elle une vie pleinement divine et à la ressemblance de son Créateur ?

 

Ce fut la céleste et souveraine Reine.

Dès le premier instant de son immaculée Conception, elle reçut cet acte de vie de la Divine Volonté,

pour le recevoir ensuite continuellement durant toute sa vie.

 

Ce fut le très grand prodige, le miracle inouï :

la vie de la Divine Volonté dans l’Impératrice du ciel.

 

En fait, un seul acte de vie de ce Fiat peut créer

-des cieux, des soleils, des mers,

-des étoiles et tout ce qu’il veut.

 

Ainsi, tous les actes humains placés devant un seul acte de ma Volonté sont

-comme autant de gouttes d’eau qui se dissolvent dans l’océan,

-comme autant de petites flammes devant le soleil,

-comme autant d’atomes dans le grand espace de l’univers.

 

Imagine alors toi-même à quelle hauteur doit être la Reine immaculée

-avec cette vie d’acte continu de Divine Volonté en elle

-une Vie divine,

-une Volonté immense et éternelle qui possède tous les biens possibles et imaginables.

 

Par conséquent, dans toutes les fêtes où l’Église honore ma Maman,   le ciel tout entier célèbre, glorifie, loue et remercie la suprême Volonté.

Parce qu’il voit sa Vie en elle, la cause première par laquelle elle a obtenu le Rédempteur tant attendu.

 

Parce que ce Fiat avait la vie qui régnait et dominait en elle, le ciel se trouve en possession de la Jérusalem céleste.

 

C’est précisément la Divine Volonté formant sa vie dans cette Créature d’excellence

qui a ouvert le ciel qui avait été fermé par la volonté humaine.

C’est donc avec justice que lorsqu’ils célèbrent la Reine, ils célèbrent le Fiat suprême qui

-a créé sa Reine,

-a régné en elle,

-a formé sa vie et

-est la cause première de son bonheur éternel.

 

Ainsi, une créature

-qui permet à ma Volonté de dominer et

-qui lui laisse le champ libre pour former sa vie en elle, est le plus grand des prodiges.

 

Elle peut toucher le ciel et la terre, et Dieu lui-même.

-comme si elle ne faisait rien alors qu’elle fait tout, et Elle seule peut

-obtenir les choses les plus importantes,

-abattre tous les obstacles, et

-faire face à n’importe quoi

parce qu’une Divine Volonté règne en elle.

 

La toute-puissance du Fiat dans la créature était nécessaire pour demander la Rédemption.

Et Mon Humanité, qui possédait cette Puissance, était nécessaire pour la former,

 

De la même manière, pour demander la venue du Royaume de mon Fiat

lui-même

une autre créature était nécessaire qui

-le laisserait demeurer en elle et

-lui donnerait le champ libre pour former sa vie

afin que ma Volonté elle-même, à travers cette créature, puisse accomplir

-l’unique et le plus important prodige,

-sa venue pour régner sur la terre comme au ciel.

 

Et parce que c’est la chose la plus importante et qui rétablira l’équilibre dans la famille humaine, je fais en toi de grandes choses.

 

Je centralise en toi

tout ce qu’il est nécessaire et convenable de connaître sur ce Royaume :

le grand bien qu’il veut donner,

le bonheur de ceux qui vivent en lui,

sa longue histoire,

 

sa longue souffrance et durant bien des siècles,

parce qu’il veut venir régner parmi les créatures pour les rendre heureuses,

mais

elles ne lui ouvrent pas les  portes,

elles ne languissent pas après lui,

elles ne l’invitent pas

elles ne le connaissent pas alors qu’il est présent parmi elles.

 

Seule une Divine Volonté pouvait supporter avec une invincible patience

-d’être parmi les créatures et

-de leur donner la vie sans être connue.

 

Ma Volonté est grande, éternelle et infinie.

Elle veut faire, là où elle règne, des choses dignes

de sa grandeur,

de sa Sainteté et

de la Puissance qu’elle contient.

 

Par conséquent, ma fille, sois attentive

 

Il ne s’agit pas d’une chose quelconque ou de former une sainteté, mais de former un Royaume pour mon adorable Divine Volonté.

 

Je faisais mes actes habituels dans le Fiat suprême. Mon Jésus adoré sortit de moi et me dit :

Ma fille, au cours de ma Passion, une lamentation est sortie de moi des profondeurs de mon Cœur tourmenté avec une immense tristesse :

Ils se sont partagé mes vêtements, et ils ont tiré au sort ma tunique .’

 

Combien j’ai souffert

de voir mes vêtements partagés entre mes bourreaux, et ma tunique tirée au sort.

 

C’était

-le seul objet que je possédais et

-qui m’avait été donné, avec tant d’amour, par ma douloureuse Maman. Maintenant, non seulement ils m’en dépouillaient, mais ils en faisaient un jeu. Mais sais-tu ce qui me transperçait le plus ?

Dans ces vêtements,

Adam me devenait présent,

-revêtu du vêtement de l’innocence et

-couvert de l’invisible unique de ma suprême Volonté.

 

En le créant, la Sagesse incréée agit mieux qu’une mère très aimante.

Plus qu’avec une tunique, elle le revêtit de la lumière éternelle de ma Volonté

un vêtement qui n’est pas susceptible d’être défait, divisé ou enlevé

un vêtement qui devait servir à l’homme de préserver en lui

l’image de son Créateur, l

les dons qu’il avait reçus et qui devaient le rendre admirable et saint en toutes choses.

De plus, il était ainsi revêtu du vêtement de l’innocence. Et Adam, en Éden, par ses passions,

-a divisé les vêtements d’innocence et

-a tiré au sort la tunique de ma Volonté –

un vêtement incomparable et d’une radieuse lumière.

 

Ce que fit Adam en Éden a été répété sous mes yeux sur le Mont du Calvaire.

 

En voyant mes vêtements divisés et ma tunique tirée au sort –

symbole du vêtement royal donné à l’homme,

ma souffrance était si intense que j’en ai fait une lamentation.

 

J’y voyais les créatures,

faisant leur propre volonté et

tirer ma Volonté au sort,

et toutes les fois où elles divisent le vêtement d’innocence par leurs passions.

 

Tous les biens sont enclos en l’homme

en vertu de ce vêtement royal de la Divine Volonté.

Une fois tirée au sort,

l’homme n’est plus couvert,

il perd tous les biens parce qu’il lui manque le vêtement qui les gardait enclos en lui.

 

Ainsi,

-aux nombreux maux que font les créatures en faisant leur propre volonté,

-elles ajoutent le mal irréparable de tirer au sort le vêtement royal de ma Volonté –

un vêtement qui ne peut pas être remplacé par un autre vêtement.

Ensuite,

mon doux Jésus se montra lui-même en train de

-placer ma petite âme dans un soleil, et

-de me maintenir de ses saintes mains dans cette lumière qui,

me couvrant complètement en dehors comme en dedans,

m’empêchait de voir autre chose que de la lumière.

 

Et mon Bien adoré ajouta :

Ma fille, en créant l’homme, la Divinité

-l’a placé dans le Soleil de la Divine Volonté, et

-toutes les créatures avec lui.

 

Ce Soleil servait de vêtement

-non seulement à son âme,

-mais ses rayons couvraient également son corps de sorte que

plus qu’un vêtement,

ils le rendaient si beau et si magnifiquement vêtu

que jamais ni rois ni empereurs ne furent revêtus d’une aussi resplendissante lumière.

 

Ceux qui disent qu’avant de pécher Adam était nu, se trompent. C’est faux, faux.

Si toutes les choses que nous avons créées sont toutes ornées et vêtues,

-qui était notre joyau et pour qui toutes choses furent créées –

-ne devait-il pas avoir le plus beau vêtement et le plus bel ornement de toutes ?

 

Il convenait donc qu’ il reçût le magnifique vêtement de la lumière du Soleil de notre Volonté.

Comme il possédait ce vêtement de lumière, il n’avait pas besoin de vêtements matériels pour se couvrir.

Se retirant du divin Fiat, la lumière se retira elle aussi de son âme et de son corps. Il perdit son magnifique vêtement.

Ne se voyant plus entouré de lumière, il se sentit nu.

Honteux de voir qu’il était seul à être nu parmi toutes les choses créées,

-il sentit le besoin de se couvrir et

-il se servit de choses superflues, de choses créées, pour couvrir sa nudité.

 

Cela est si vrai qu’après la très grande tristesse

-de voir mes vêtements partagés et ma tunique tirée au sort,

-mon Humanité ressuscitée n’a pas pris d’autres habits et

-je me suis revêtu du très resplendissant vêtement du Soleil de ma suprême Volonté.

 

C’était le même vêtement que possédait Adam lorsqu’il fut créé.

Parce que pour ouvrir le ciel, mon Humanité devait porter le vêtement de la lumière du Soleil de ma suprême Volonté - un vêtement royal.

 

Comme il mettait entre mes mains l’empire et l’insigne de Roi j’ai ouvert le ciel à tous les rachetés.

Me présentant devant le Père céleste,

-je lui offrais les vêtements de sa Volonté, entiers et magnifiques,

-avec lesquels mon Humanité était couverte

afin de lui faire reconnaître tous les rachetés comme nos enfants .

Ainsi,

-en même temps qu’elle est vie, ma Volonté

-est le vêtement véritable de la création de la créature et

-possède par conséquent tous les droits sur elle.

Mais que ne font-elles pas pour échapper à cette lumière ? Alors toi,

-Reste dans ce Soleil de mon éternel Fiat et

-je t’aiderai à te maintenir dans cette lumière.

 

En entendant cela, je lui dis :

« Mon Jésus et mon Tout, comment est-ce possible ?

Adam dans l’état d’innocence n’avait pas besoin de vêtements parce que la lumière de ta Volonté était plus qu’un vêtement.

La Reine souveraine, cependant, possédait ta Volonté tout entière et tu étais toi-même ta propre Volonté.

Cependant, ni toi ni la céleste Maman ne portaient des vêtements de lumière. Vous aviez tous deux des vêtements de matière pour vous couvrir.

Pourquoi cela ? »

 

Jésus poursuivit en disant :

 

Ma fille,

ma Maman et moi avons établi des liens fraternels avec les créatures. Nous sommes venus relever une humanité déchue

-et nous avons par conséquent adopté les misères et les humiliations

-où elle était tombée

afin d’expier pour les créatures au prix de notre vie.

Si elles nous avaient vus revêtus de lumière,

-qui aurait osé nous approcher et nous fréquenter ?

 

Et au cours de ma Passion, qui aurait osé me toucher ?

La lumière du Soleil de ma Volonté les aurait aveuglés et terrassés.

 

Je devais par conséquent faire un plus grand miracle

-en cachant la lumière dans le voile de mon Humanité et

-apparaître comme un des leurs,

 

Parce que mon Humanité représentait

-non pas Adam innocent,

-mais Adam déchu,

 

Je dus alors me soumettre à ses maux,

les prenant sur moi

comme s’ils étaient les miens

afin d’expier pour eux devant la divine Justice.

 

Mais en ressuscitant après la mort,

-représentant Adam innocent, le nouvel Adam,

j’arrêtai le miracle de garder cachés les habits du Soleil resplendissant de ma Volonté, derrière le voile de mon Humanité.

Et je me suis revêtu d’une très pure lumière.

Avec ce vêtement royal éblouissant j’ai fait mon entrée dans la Patrie céleste,

ouvrant la porte,

qui était restée fermée jusqu’alors,

pour laisser entrer tous ceux qui m’avaient suivi.

 

En faisant notre Volonté, aucun bien est perdu …et aucun mal est acquis..

 

Je poursuivais ma ronde dans la Création afin de suivre la suprême Volonté dans toutes les choses créée.

En faisant cela, je me disais :

« Quel bien est-ce que je fais ? quelle gloire est-ce que je rends à cet adorable Fiat

en passant en revue toutes les choses créées,

en y mettant mon petit ‘Je t’ aime’ ?

Ce n’est, peut-être, qu’une perte de temps. »

Pendant que je me posais cette question, se mouvant en moi, mon doux

Jésus me dit:

" Ma fille, que dis-tu?

Avec ma Volonté on ne perd jamais son temps, bien au contraire. En la suivant on gagne le temps éternel.

Or, tu dois savoir que chaque chose possède son plaisir, l'un distinct de l'autre.

C’est Nous

qui avons mis en place ces plaisirs

dans le but de nous en servir

pour Nous et pour la créature.

 

Dans chaque chose coule notre Amour et toi, en passant en elles, tu fais couler la petite note du tien.

Ne veux-tu donc pas mettre, sur tout notre amour,

-tes petites notes, tes points, tes virgules, tes petites cordes

-qui parlent d'amour et

-qui, s'harmonisant avec le nôtre,

-nous apportent, à Nous et à toi le plaisir désiré?

 

Un plaisir s'apprécie davantage lorsqu'on est en compagnie. L'isolement amoindrit la satisfaction.

Ta compagnie, lors de tes visites dans la Création,

-nous rappelle les nombreux amusements queNous plaçâmes dans toute- chose créée,

-faisant revivre nos goûts.

 

Pendant que tu nous fais plaisir, Nous faisons de même avec toi. Voudrais-tu que notre Volonté se retrouve isolée?

Non, une petite fille n'est jamais sans sa mère,

-elle est toujours sur ses genoux,

-la suivant dans tous ses actes. "

 

Alors que mon pauvre esprit nageait dans l'immense océan du FIAT Éternel,

mon aimable Jésus ajouta:

 

" Ma fille, parmi les qualités et prérogatives possédées par ma Volonté, il y a l'acte ininterrompu de béatitude et, plus l'âme en fait dans ma Volonté, plus elle accumule ces actes de béatitude distincts en elle.

 

Cela veut dire que,

-plus elle accomplit d'actes dans le FIAT,

-plus son capital de béatitudes sera important, la rendant propriétaire,

-lui apportant une paix infinie sur la terre et,

-au Ciel, elle sentira tous les effets et jouissances de ces béatitudes en elle.

 

Tu vois, c'est comme une deuxième nature. Pendant que tu es sur la terre, depuis le Ciel, ma Volonté libère, d'Elle-même,

un acte toujours renouvelé, de béatitude infinie.

 

Mais, qui bénéficie de ce nouvel acte permanent?

 

Les saints, les anges qui vivent de la Volonté Divine au Ciel.

 

Or, pour celle qui est en exil et qui vit en Elle,

il ne serait pas équitable qu'elle perde tous ses actes de béatitude , et,

que ce soit juste, ils sont, donc, gardés en réserve dans son âme, afin que,

-au moment où elle partira dans sa Patrie Céleste,

-elle puisse en jouir, -en se mettant au même niveau que les autres qui reçurent ce nouvel acte de béatitudes ininterrompu.

 

Tu vois ce que signifie un acte de plus ou de moins dans ma Volonté?

-Avoir autant d'actes de béatitude en plus, pour autant de fois qu'elle fit ma Volonté, et

-en perdre pour autant de fois qu'elle fit la sienne.

 

Pour toutes les fois où elle fit ma Volonté,

-elle n'accumula pas uniquement des actes de béatitude,

-mais aussi de sainteté, de science divine, des actes distincts de beauté et d'amour.

 

En plus,

-si elle fut tout le temps dans mon FIAT Éternel,

-elle aura la sainteté tel son Créateur.

 

Oh! Comme ce sera merveilleux pour cette créature, lorsqu'au Ciel nous entendrons, en elle,

l'écho de nos béatitudes, de notre sainteté, de notre amour, enfin,

notre écho sur la terre et dans la Céleste Patrie."

 

Je poursuivais mon état d'abandon dans la Suprême Volonté. Entretemps mon esprit se déplaçait en toute la Création.

Je suivais la Volonté Divine dans tout ce qui fut créé, afin que ma volonté

-ne fasse plus qu'une avec la sienne, et

-ne forme qu'un seul acte avec le sien.

 

S'attardant avec moi, mon toujours aimable Jésus me dit:

" Ma fille,

en mettant au monde la Création, la Divinité bilocalisa sa Volonté.

une resta à l'intérieur,

-pour notre régime, notre joie, notre bonheur, notre satisfaction et

-pour les béatitudes innombrables et infinies que nous possédons., Car notre Volonté tient la première place dans tous nos actes.

 

 L’autre Volonté bilocalisée est sortie de nous dans la Création

pour nous donner, extérieurement

-la gloire et les honneurs divins,

-des joies et des bonheurs innombrables.

 

En fait, notre Volonté possède -les joies, les bonheurs et les béatitudes comme ses qualités propres. Cela est sa nature.

Si elle ne libérait pas d’elle-même les innombrables béatitudes et bonheurs qu’elle possède, ce serait pour elle une chose contre nature.

 

La Majesté suprême plaça notre Volonté bilocalisée dans toute la création afin qu’elle puisse constituer la vie et l’acte de chaque chose créée.

 

Ainsi Elle tira d’elle-même

-des richesses innombrables,

-des béatitudes et des joies sans limites

que seule la puissance de mon Fiat éternel pouvait préserver et maintenir afin qu’elles ne perdent jamais leur intégrité et leur beauté.

 

Ces propriétés, sorties de nous,

-nous glorifiaient,

-nous donnant la gloire d’actes continus et divins pour chaque chose créée venue à la lumière du jour,

 

Elles étaient établies comme propriété des créatures qui,

unifiant leur volonté à la nôtre,

devaient avoir leur acte en chaque acte de notre Volonté.

 

Tout comme

-nous devions avoir l’acte divin de notre Volonté en chaque chose créée,

-nous devions avoir aussi l’acte de la créature, transfusé, comme s’ils n’étaient qu’un seul acte.

La créature connaîtrait alors ses richesses.

Les connaissant, elle les aimerait et acquerrait le droit de les posséder.

 

Combien d’actes divins ma suprême Volonté ne fait-elle pas en chaque chose créée sans que la créature ait même la moindre connaissance de ces actes ?

 

Et si elle ne les connaît pas, comment peut-elle les aimer et les posséder, s’ils lui sont inconnus ?

Ainsi toutes les richesses, tous les bonheurs que les actes divins présentent dans la Création tout entière sont

inactifs et

sans vie pour les créatures.

 

Si elles reçoivent quoi que ce soit,

-ce n’est pas comme propriété,

-mais comme un effet de la suprême Volonté qui toujours donne de ce qui est à elle.

Elle donne également, en aumône, à celles qui n’ont aucun droit de possession. D’autres les prennent par usurpation.

En fait,

-pour posséder ces biens que le Père céleste a mis dans la Création,

-la créature doit faire son chemin.

 

Elle doit s’élever à une union avec la Divine Volonté afin de

-travailler avec elle,

-d’accomplir les mêmes actes,

-les connaître afin de les faire et de pouvoir dire :

Ce qu’Elle fait, je le fais moi aussi.’

 

Elle acquiert ainsi le droit de possession de tous les actes dans la suprême Volonté. Lorsque deux volontés ne forment plus qu’une, le ‘mien’ et le ‘ tien’ n’existent plus.

Au contraire, de droit, ce qui est mien est tien, et ce qui est tien est mien. Voilà pourquoi ma Volonté suprême

t’appelle,

t’attend

en chaque chose créée.

 

Elle veut

-te faire connaître les richesses qui sont en elle,

-te faire répéter ses actes divins avec elle, et

-te donner le droit de possession.

Tu deviens toi-même sa propriété

Tu restes dissoute dans ses immenses richesses et dans ses actes.

Oh ! combien le divin Fiat aime te rendre propriétaire de ses immenses richesses.

Son désir de constituer une héritière est si grand qu’il est doublement heureux

lorsqu’il voit une créature qui connaît ses possessions et fait siens ses actes divins.

 

Au moment qu’il vit que l’homme,

-en se soustrayant à sa Volonté,

-s’égarer sur la route qui devait l’amener à posséder ses domaines, le divin Fiat ne s’arrêta pas.

Il y avait l’ excès d’amour et la longue souffrances, en voyant ses richesses inactives pour le bien des créatures,

 

Alors le Verbe éternel se fût revêtu de chair humaine.

Il se constitua Vie de chacun de ses actes afin de former pour les créatures davantage

-de biens, -des aides puissantes et

-des remèdes efficaces plus à la portée d’une humanité déchue,   afin de réaliser le dessein de les rendre propriétaires de la Création.

 

Rien ne sort de nous sans le dessein de ramener la créature dans notre Volonté. Sinon, nous serions nous-mêmes étrangers à nos propres œuvres.

 

Ainsi, ma fille,

la Création et la Rédemption ont comme objectif primordial que tout soit notre Volonté, au ciel comme sur la terre.

 

C’est pourquoi

-elle est présente et coule partout et en tous lieux

-pour que tout devienne sien et qu’elle puisse donner tout ce qui est à elle.

 

Par conséquent, sois attentive en suivant nos œuvres.

Donne satisfaction au désir si insistant de ma suprême Volonté qui veut celle(s) qui possèdent ses biens.

 

Je pensais au suprême Fiat.

Je priais mon doux Jésus de me donner la grâce, si grande,

-de me faire accomplir entièrement et complètement sa très sainte Volonté, et

-de la faire connaître au monde entier

afin qu’Il soit réintégré dans la gloire que les créatures Lui refusent.

Je pensais à cela et à d’autres choses.  Mon doux Jésus bougea en moi et me dit :

Ma fille, pour quelle raison veux-tu que ma Volonté soit faite en toi et connue par tous ?

 

Et moi :

« Je le veux parce que tu le veux.

Je le veux pour que l’ordre divin de ton Royaume puisse être établi sur la terre.

Je le veux pour que la famille humaine ne vive plus séparée de toi,

mais puisse être ralliée à nouveau à la Divine famille dont elle est issue.

 

Et Jésus, en soupirant, ajouta :

Ma fille, ta raison et la mienne sont une.

Lorsqu’un fils poursuit le même but que son père,

-il veut ce que son père veut,

-il ne demeure jamais dans la maison d’un autre,

-il travaille dans les champs de son père et

-lorsqu’il se trouve avec d’autres personnes, il parle

de la bonté, de l’ingéniosité et des grands projets de son père.

On dit de ce fils qu’il aime son père,

-qu’il en est la copie parfaite,

-que l’on voit clairement qu’il appartient à cette famille,

-qu’il est un digne fils qui porte en lui, avec honneur, la génération de son père.

 

Tels sont les signes montrant que l’on appartient à la Famille Céleste

avoir le même but que le mien,

vouloir la même Volonté, demeurer en elle comme en sa propre maison,

travailler pour la faire connaître.

 

Et si l’on parle, on ne peut dire que

ce qui est fait et voulu dans notre céleste Famille.

 

Cette créature

est clairement reconnue, de tous côtés et avec raison, avec justice et droit, comme une fille

-qui nous appartient,

-qui est de notre Famille,

-qui n’est pas déchue de son origine,

-qui préserve en elle l’image, les manières, les comportements, la vie de son Père , de celui qui l’a créée.

Aussi, tu es de notre Famille

-Et plus tu fais connaître ma Volonté,

-plus tu es distinguée, devant le ciel et la terre, comme une fille qui nous appartient.

 

Par contre,

celui qui ne poursuit pas le même but

ne demeure que très peu, sinon pas du tout, dans le palais Royal de notre Volonté

Il ne cesse de se promener, tantôt dans une maison, tantôt dans un vil taudis. Il ne cesse de vagabonder dans les passions du dehors,

accomplissant des actes indignes de sa  famille.

-S’il travaille, c’est dans des champs étrangers.

-S’il parle, l’amour, la bonté, l’ingéniosité, les grands desseins de son Père ne résonnent jamais sur ses lèvres.

Par tout son comportement, on ne peut reconnaître qu’il appartient à cette famille. Celui-là peut-il être appelé fils de cette famille ?

Et s’il vient de cette famille,

il est un fils dégénéré qui a brisé tous les liens qui le reliaient à cette famille.

 

Par conséquent,

seul celui qui fait ma Volonté et vit en elle, peut être appelé mon enfant, membre de ma divine et céleste Famille.

 

Tous les autres sont des enfants dégénérés et comme étrangers à notre Famille.

 

Ainsi,

-lorsque tu t’occupes de mon divin Fiat, - si tu parles, si tu circules en lui,

-tu nous mets en fête parce que

-nous sentons que c’est quelqu’un qui nous appartient –

-nous sentons que c’est notre fille qui parle, qui circule, qui travaille dans le champ de notre Volonté.

Et pour ses propres enfants,

-les portes sont ouvertes –

-aucun appartement ne leur est fermé.

 

Parce que

-ce qui appartient au Père appartient aux enfants.

-dans les enfants est placée l’espérance de la longue génération du Père.

C’est ainsi que je mis en toi l’espoir de la longue génération des enfants de mon éternel Fiat.

 

Mon esprit continuait à penser à la suprême Volonté et je me disais :

« Mais, comment est-ce possible que moi,

un petit être si insignifiant et bon à rien

qui n’a ni dignité, ni autorité, ni supériorité je puisse

m’imposer, me diffuser et parler de ce Soleil de la Divine Volonté pour le faire connaître et former les enfants de sa génération ? »

 

Je pensais cela. Mon doux Jésus interrompit mes pensées et sortit de mon intérieur pour me dire :

 

Ma fille, c’est ma manière habituelle de réaliser mes œuvres, les plus grandes , d’abord en tête à tête avec une seule personne.

 

Uniquement avec ma Maman seule , j’accomplis le grand prodige de mon Incarnation. Personne n’est entré dans nos secrets

Personne n’a pénétré dans le sanctuaire de nos appartements pour voir ce qui se passait entre moi et la céleste Souveraine.

Elle n’occupait pas non plus un poste d’autorité ou de dignité dans le monde.

 

Car quand je choisis, ce qui m’intéresse,

-ce n’est pas l’état de dignité ou de supériorité de la personne,

-mais je regarde plutôt l’individu, sur le visage duquel je peux voir ma Volonté, ce qui est la plus grande dignité et la plus haute autorité.

 

La petite fille de Nazareth

-n’avait ni position, ni dignité, ni supériorité dans ce bas monde,

-elle possédait ma Volonté.

Ainsi le ciel et la terre  étaient suspendus à Elle.

 

Le destin de l’humanité était dans ses mains,  et

le destin de toute ma gloire que je devais recevoir de toute la Création.

 

Il suffit donc que le mystère de l’Incarnation soit formé

-dans cette créature choisie,

-dans l’Unique,

pour que les autres soient capables d’en recevoir les bienfaits.

Ma seule et unique Humanité donna naissance à la génération des rédimés.

Il suffit

-de former tout le bien que l’on veut avoir, en une seule personne

-pour donner vie à la génération de ce bien.

 

De même, il suffit d’une graine pour multiplier par milliers et par milliers la génération de cette graine.

 

Ainsi,

toute la puissance, la vertu, l’habilité dont a besoin une vertu créatrice,

réside dans la formation de cette première graine.

Une fois formée, elle agit comme la levure, les générations se suivent.

Par conséquent,

si une seule âme me donnera la liberté absolue

-de renfermer en elle le bien que je veux,

-de me laisser former en elle le Soleil du Fiat suprême,

ce Soleil formera la génération des enfants de ma Volonté et ainsi dardera ses rayons sur la surface de la terre

 

Tu dois savoir que

toutes nos plus grandes œuvres portent en elles l’image de la Divine Unité,

-Plus elles font du bien,

-autant de bien elles récoltent de cette suprême unité.

 

Tu peux aussi voir dans la Création des exemples de divine unité

des œuvres qui, tout en étant uniques, font tant de bien

que la multiplicité de nos autres œuvres toutes mises ensemble n’en font pas autant.

 

Regarde sous la voûte du ciel - il n’y a qu’un soleil,

-combien de bienfaits ne contient-il pas ?

-Combien n’en apporte-t’il pas à la terre ?

On peut dire que la vie sur la terre dépend du soleil.

Bien qu’étant seul,

-il enveloppe avec sa lumière tous et tout.

-Il porte tout au sein de sa lumière et donne un acte distinct à chaque chose.

-selon la variété des choses qu’il investit,

il transmet la fécondité, le développement, la couleur, la douceur, la beauté,

 

Le soleil est tout seul alors que les étoiles sont nombreuses. Cependant

-les étoiles n’amènent pas les mêmes bénéfices à la terre, que le soleil,

-bien que celui-ci soit tout seul.

 

La puissance d’un acte unique, animé par la Puissance créatrice est incompréhensible.

Il n’y a rien à quoi il ne puisse donner la vie..

Il peut changer la face de la terre en la transformant d’aride et désertique en un printemps en fleurs.

 

Il n’y a qu’un ciel et il s’étend partout. Il n’y a qu’une seule eau

-même si elle est divisée en de très nombreux points de la terre,

-formant des mers, des lacs et des rivières.  Lorsqu’elle tombe du ciel, c’est sous une seule forme. On la trouve n’importe où sur la terre..

In fine, les choses créées par nous,

-portant en elles l’image de l’Unité Divine,

-sont les plus bénéfiques.

Sans elles , la vie n’existerait pas sur la terre .

 

Alors, ma fille, ne pense pas

-que tu es toute seule ou

-que tu n’as pas de dignité extérieure et d’autorité cela ne signifie rien. Je vais accomplir en toi l’unité d’une œuvre grandiose.

Ma Volonté est plus que tout.

 

Sa lumière semble muette. Mais dans son mutisme,

-elle investit les intelligences

-elle les fait parler avec une telle éloquence

que les plus savants, abasourdis, en sont réduits au silence.

 

La lumière ne parle pas.

Mais elle montre, elle fait connaître les choses les plus cachées. Grâce à sa douce et tendre chaleur,

-elle rechauffe,

-lle ramollit les choses les plus dures, les cœurs les plus obstinés.

 

La lumière ne contient aucune graine, aucune matière. Tout en elle est pur.

On ne peut voir qu’une onde de lumière argentée, resplendissante.

Mais elle sait s’infiltrer et engendrer, développer, féconder les choses les plus stériles.

Qui peut résister à la puissance de la lumière ? Personne.

Même les aveugles, tout en ne le voyant pas, ils ressentent sa chaleur. Les muets, les sourds, sentent et reçoivent les bienfaits de la lumière.

 

Qui pourra résister à la lumière de mon Fiat éternel?

Toutes ses connaissances seront plus que les rayons de lumière de mon

Vouloir.

 

-En dardant la surface de la terre et,

-en pénétrant dans les cœurs,

ils apporteront le bien que la lumière de ma Volonté contient et peut faire.

Cependant, ses rayons doivent avoir leur sphère d’où commencer.

Ils doivent être centrés en un point unique, d’où surgir afin de former   l’aube, le jour, l’après-midi et le coucher dans les cœurs, pour se lever à

nouveau.

La sphère, le point unique, c’est toi

Les rayons centrés dans ce point sont mes connaissances

qui donneront la fécondité à la génération des enfants du Royaume de ma Volonté.

 

C’est pourquoi je te répète toujours, Sois attentive’

pour qu’aucune de mes connaissances ne soit perdue.

Si c’était le cas, tu ferais perdre un rayon à ta sphère. Tu ne peux pas imaginer tout le bien qu’il contient.

Car chaque rayon contient sa spécialité parmi les bienfaits destinés aux enfants de ma Volonté.

Tu me priverais en même temps de la gloire de ce bien de mes enfants.

Tu te priverais aussi de la gloire de répandre un rayon de plus de ta sphère.

 

J’étais tout agitée parce que mon doux Jésus ne venait pas. Mais dans mon délire, je disais des bêtises, et dans l’intensité de ma souffrance, je répétais :

« Jésus, tu as changé je n’aurais jamais cru que tu en viendrais au point de me priver de toi aussi longtemps. »

Mais alors que je déversais mon chagrin, mon doux Jésus vint comme un petit enfant et, se jetant dans mes bras, il me dit :

 

Ma fille, dis-moi et toi, as-tu changé ?

Aimes-tu peut-être quelqu’un d’autre ? Ne veux-tu plus faire ma Volonté ?

 

Ces questions de Jésus m’ont piquée au vif et, désolée, je lui dis : « Jésus, que veux-tu dire par  ?

Non, non, je n’ai pas changé et je n’ai pas d’autre amour.

Et je préférerais mourir plutôt que de ne pas faire ta très sainte Volonté. »

Mon doux Jésus ajouta :

 

Tu n’as donc pas changé ?

Eh bien alors, ma fille, si toi qui as une nature sujette au changement, tu n’as pas changé, pourrais-je moi-même changer, moi qui suis immuable ?

J’étais confuse et ne savais que répondre.

 

Mon Jésus, toute bonté, ajouta : Veux-tu voir comment j’étais dans le sein de ma souveraine Maman et ce que j’ai souffert en elle ?

Et en disant cela, il se plaça en moi, au milieu de ma poitrine, allongé, dans un état de parfaite immobilité. Ses petites mains et ses petits pieds étirés faisaient pitié à voir.

Il n’avait aucun espace pour bouger, ouvrir les yeux, respirer librement. Et le plus dur était de le voir mourir continuellement.

 

Quelle souffrance de voir mourir mon petit Jésus.

Je me suis senti placée avec lui dans le même état d’immobilité.

Puis, après quelque temps, le petit bébé Jésus me pressa contre lui et me dit

:

Ma fille, mon état dans le sein maternel était très douloureux.

Ma petite Humanité avait un parfait usage de sa raison et de son infinie sagesse

Par conséquent, dès le premier instant de ma conception, je comprenais mon douloureux état, n’ayant pas même un filet de lumière dans l’obscurité de la prison maternelle!

Quelle longue nuit de neuf mois !

L’étroitesse de l’endroit m’obligeait à être d’une immobilité parfaite, toujours en silence. Je ne pouvais ni gémir ni sangloter pour exprimer ma peine…  Que de larmes n’ai-je pas versées dans le sanctuaire du sein de ma Maman, sans faire le moindre mouvement.

Et cela n’était rien.

Ma petite Humanité avait pris l’engagement de mourir pour satisfaire la divine Justice

-autant de fois que les créatures avaient fait mourir la Divine Volonté en elles

en faisant le grand affront de donner vie à la volonté humaine, faisant mourir en elle la Divine Volonté.

 

Oh ! combien ces morts m’ont coûté. Mourir et vivre, vivre et mourir.

Ce fut pour moi la souffrance la plus déchirante et continuelle

D’autant plus que ma Divinité ne faisant qu’un et

étant inséparable de moi,

en recevant de Moi ces satisfactions, Elle se conduisit en justicière.

Bien que mon Humanité fût sainte et pure,

-elle était telle une lanterne fac à l’immense Soleil de ma Divinité. Je sentais

-tout le poids des satisfactions que je devais donner à ce divin Soleil ainsi que

-la peine d’une humanité déchue qui devait ressusciter grâce à mes nombreuses morts.

 

Ce fut le rejet de la Divine Volonté,

-en donnant vie à sa propre volonté

qui a entraîné la ruine de l’humanité déchue.

Et je devais maintenir mon Humanité et ma volonté humaine

dans un état de mort permanente.

pour que la Divine Volonté puisse avoir sa vie continue en moi

afin d’y étendre son Royaume.

 

Dès l’instant de ma conception,

je ne pensais

je ne m’occupais

que d’ étendre le Royaume du Fiat suprême dans mon Humanité,

-au prix de ne pas donner vie à ma volonté humaine afin de faire ressusciter l’humanité déchue.

De façon à ce que,

-une fois le royaume établit en Moi,

-je commence à préparer les grâces, les choses nécessaires, les souffrances, les satisfactions voulues

pour le faire connaître et le fonder au sein des créatures.

 

Par conséquent, tout ce que tu fais, tout ce que je fais en toi pour ce Royaume, n’est rien d’autre que la continuation de ce que j’ai fait dès le moment de ma conception dans le sein de ma Maman.

 

Alors, si tu veux que j’étende le Royaume du Fiat éternel en toi,

laisse-moi libre et

ne donne jamais vie à ta Volonté.

 

Après quoi je poursuivis mes actes dans le Vouloir éternel et mon doux Jésus ajouta :

 

Ma fille,

ma Volonté représente l’âme, et la Création représente Son corps. Celui-ci ne possédant qu’une âme, celle-ci n’a qu’une volonté.

 

Le corps a beaucoup de nombreux sens, telles des touches différentes

-chacune d’elles faisant sa petite musique et

-chaque membre exerce sa fonction distincte.

Cependant, il y a un tel ordre, une telle harmonie entre eux, que

-lorsqu’un membre exerce sa fonction,

-tous les autres se concentrent sur le membre actif,

éprouvant de la peine s’il souffre,

jouissant s’il est en joie.

Car la volonté qui les anime, et la force qui les habite est la même, la seule.

 

Telle est la Création tout entière :

elle est comme un corps animé par ma Volonté.

 

Bien que chaque chose créé ait sa fonction distincte,

-elles sont toutes si unies entre elles

sont plus que les membres pour leur corps.

 

Comme ma Volonté est la seule à les animer et à les dominer,

leur force est une seule.

 

Celle qui fait ma Volonté et vit en elle

-est un membre qui appartient au corps de la Création et

-possède par conséquent la force universelle de toutes les choses créées,

-incluant même celle de son Créateur,

parce que ma Volonté circule dans les veines de toute la Création

-plus que le sang dans le corps –

-un sang qui est pur, saint, vivifié de lumière et

-qui va jusqu’à spiritualiser le corps lui-même.

 

L’âme est tout absorbée dans l’œuvre de la Création,

-pour faire ce qu’Elle fait,

-pour être en communication avec ses actes

 

Et la Création entière est axée sur elle pour recevoir ses actes,

parce que la fonction, la petite sonate de ce membre au sein de la Création

-est si belle

-que tous veulent l’entendre.

 

Par conséquent, la vie dans ma Volonté est

-la plus heureuse et

-la plus indescriptible destinée.

 

Le point de départ de ses actes est toujours le ciel et sa vie au milieu des sphères.

 

J’attendais impatiemment le petit Bébé Jésus. Après bien des soupirs, il finit par arriver

Il se jetait comme un petit Bébé dans mes bras et il me dit :

fille, veux-tu voir comment mon inséparable Maman m’a vu lorsque je suis sorti de son sein maternel ?

 

Regarde-moi, et vois.

Je le regardai et je vis un petit bébé d’une rare et ravissante beauté.

De toute sa petite Humanité, de ses yeux, de ses mains et de ses pieds émanaient de resplendissants rayons de lumière qui

-non seulement l’enveloppaient,

-mais s’étendaient jusqu’à pouvoir toucher le cœur de chaque créature,

 

C’était comme pour leur donner le premier salut de sa venue sur la terre

le premier toc toc frappé à la porte leur cœur

pour qu’elles lui ouvrent et le laissent entrer.

Ce coup était doux, mais pénétrant Cependant, étant un coup de lumière,

il ne faisait pas de bruit.

mais il était plus fort que n’importe quel bruit.

 

Aussi, cette nuit-là,

-tous ont senti quelque chose d’inhabituel dans leur cœur,

-mais peu nombreux furent ceux qui lui ont ouvert la porte pour le recevoir.

 

Et le tendre petit Enfant,

ne recevant aucun signe en retour,

-ni de réponse à ses petits coups, se mit à pleurer.

Il sanglotait, gémissait et soupirait.

Ses lèvres étaient livides et tremblantes par le froid.

 

La lumière qui sortait de lui

-était occupée à frapper au cœur des créatures

-desquelles il recevait les premiers rejets,

 

Mais dès qu’il sortit du sein de sa céleste Maman, il se lança dans ses bras maternels pour lui donner le premier baiser, la première étreinte,.

Ses petits bras ne pouvaient l’étreindre entièrement,

mais la lumière qui sortait de ses petites mains l’entoura entièrement, Ainsi la Mère et le Fils baignèrent dans la même lumière.

 

Oh ! De quelle façon la Maman Reine a répondu à l’étreinte et au baiser de son Fils !

Ils restaient si bien enlacés qu’ils semblaient fusionnés l’un dans l’autre.

 

Elle lui rendit, par son amour, le premier rejet que Jésus reçut des cœurs des créatures.

 

Le cher et charmant petit Bébé déposa

son premier acte de naissance

ses grâces,

sa première douleur,

dans le Cœur de sa Maman,

Ainsi, ce qui était vu chez le Fils pouvait être vu chez sa Maman.

 

Après quoi le gracieux petit Bébé est venu dans mes bras et en me serrant très fort.

J’ai senti qu’il entrait en moi, et moi en lui.

 

Puis il me dit :

Ma fille, je voulais t’embrasser comme j’ai embrassé ma chère Maman à ma naissance, pour que tu puisses recevoir

le premier acte de ma naissance et

ma première souffrance,

mes premières larmes et mes premiers gémissements, et

pour que tu puisses être prise de compassion pour mon douloureux état à ma naissance.

 

Si je n’avais pas eu ma Maman en qui pouvoir

-placer tout le bien de ma naissance et

-diriger en elle la lumière de ma Divinité que moi, Verbe du Père, je contenais,

je n’aurais trouvé personne

-en qui placer le trésor infini de ma naissance,

-ou vers qui diriger la lumière de ma Divinité qui émanait de ma petite Humanité.

 

Vois par conséquent combien il est nécessaire

-que lorsque la suprême Majesté décide qu’un grand bien doit être fait aux créatures,

-et qui doit servir de bien universel, nous en choisissions une

-à qui donner tant de grâces

qu’elle puisse recevoir en elle tout le bien que toutes les autres doivent recevoir.

 

En fait,

si les autres ne les reçoivent pas toutes, ou seulement une partie d’entre elles,

notre œuvre ne demeure pas suspendue et sans fruit,

 

Mais l’âme choisie reçoit tout ce bien en elle-même et notre œuvre reçoit le retour de son fruit.

 

Ainsi, ma Maman fut dépositaire non seulement de ma vie, mais de tous mes actes.

 

Dans tous mes actes,

j’ai regardé d’abord, avant de les faire,

si je pouvais les déposer en elle.

 

J’ai déposé en elle

-mes larmes,

-mes vagissements,

-le froid et les souffrances que j’endurais.

 

Elle faisait écho à tous mes actes et recevait tout avec d’incessantes actions de grâce.

C’était une compétition entre la Mère et le Fils :

-moi qui donnais,

-elle qui recevait.

 

Lorsque ma petite Humanité a fait sa première entrée sur cette terre,

-ma Divinité voulait en rayonner

afin d’aller partout faire sa première visite sensible à toute la Création.

 

Le ciel et la terre

tout a reçu la visite de son Créateur,

excepté l’homme.

 

Ils n’avaient jamais reçu autant d’honneur et de gloire que

-lorsque tous ont pu voir leur Roi, leur Créateur,

-venu parmi eux.

 

Tous se sentaient honorés.

Car ils devaient servir celui dont ils avaient reçu l’existence. Par conséquent, tous étaient en fête.

A ma naissance je reçus une joie et une gloire très grandes de la part de

ma Maman et

de toute la Création.

Mais je reçus une grande douleur de la part des créatures.

 

C’est pourquoi je suis venu vers toi ,

pour sentir les joies de ma Maman se répéter en moi, et

placer en toi les fruits de ma naissance.

 

Je pensais après cela

combien devait être triste cette petite grotte  le Bébé Jésus était né,

combien elle était exposée à tous les vents et au froid, au point d’être transi. À la place des hommes, il y avait des animaux pour lui tenir compagnie.

Et je me disais :

« Quelle prison fut la plus triste et la plus douloureuse :

la prison de la nuit de sa Passion ou la grotte de Bethléem ? »

 

Et mon doux Bébé ajouta : Ma fille, la tristesse de la prison de ma Passion ne peut être comparée avec la grotte de Bethléem.

 

*Dans la grotte, j’avais ma Maman près de moi, corps et âme.

Elle était avec moi, par conséquent,

j’avais toutes les joies de ma chère Maman.

Et elle avait toutes celles de son Fils, qui formaient notre Paradis. Les joies d’une mère qui possède son enfant sont grandes

Les joies de posséder une mère sont même encore plus grandes. Je trouvais tout en elle, et elle trouvait tout en moi.

 

Et puis il y avait mon cher saint Joseph, qui me servait de père, et je sentais toutes les joies qu’il ressentait à cause de moi.

 

*Par contre, dans ma Passion, nos joies furent toutes interrompues

parce que nous devions céder la place à la souffrance et, Entre la Mère et le Fils,

-nous éprouvions la grande douleur de la séparation prochaine,

-séparation au moins sensible,

-qui devait avoir lieu à ma mort entre la Mère et le Fils.

*Dans la grotte, les animaux

-me reconnaissaient, m’honoraient et

-tentaient de me réchauffer de leur souffle.

*Dans la prison,

même les hommes ne me reconnaissaient pas et,

pour m’insulter, ils m’ont couvert de crachats et d’opprobres.

 

Il n’y a donc aucune comparaison possible entre les deux.


 

Mon esprit baignait dans le Soleil du Vouloir éternel. Mon Jésus bien-aimé me dit :

Ma fille, l’affront que commet une créature en ne faisant pas ma Volonté est grand.

Ma Volonté est plus que la lumière solaire.

Elle envahit tout et toutes choses et personne ne peut échapper à sa lumière infinie !

En faisant sa propre volonté,

la créature veut couper cette lumière et former en elle son obscurité.

Mais ma Volonté s’élève et poursuit sa course de lumière en laissant la créature dans les ténèbres de sa volonté.

Si quelqu’un couperait la lumière du soleil et se formait en lui une longue nuit, ne dirait-on pas qu’il est fou et qu’il commet un grand mal ?

Pauvre malheureux,

-il mourrait de froid, ne recevant plus la chaleur et la lumière du soleil.

-Il mourrait d’ennui, incapable d’agir parce qu’il lui manquerait le bienfait de la lumière.

-Il mourrait de faim, n’ayant ni lumière ni chaleur

pour cultiver et féconder son petit champ recouvert par l’obscurité de sa volonté.

On dirait de lui :

Il aurait mieux valu qu’un être aussi malheureux ne fût jamais  !’

 

Tout cela se produit dans l’âme qui fait sa volonté.  Par conséquent

le mal le plus déplorable est de ne pas faire ma Volonté.

 

Car lorsqu’on enlève ma Volonté,

-l’âme meurt de froideur pour tous les biens célestes

-elle meurt d’ennui, de fatigue, de faiblesse, parce que ma Volonté est absente.

Et c’est Elle qui fait la joie, la force et la vie de la divine opération.

 

L’âme meurt de faim, parce que

-la lumière est absente

-qui vient féconder le petit champ qui forme la nourriture dont elle doit vivre.

 

Les créatures pensent que ne pas faire ma Volonté n’est pas un grand mal

Il renferme tous les maux ensemble.

Après quoi il ajouta :

Ma fille,

chaque bien, pour être un bien, doit avoir son origine en Dieu.

 

Par conséquent,

-l’amour, le fait lui-même de faire le bien,

-la souffrance,

-l’héroïsme des créatures qui se lancent tête première pour accomplir quelque chose,

-l’étude des sciences, sacrées et profanes –

-en somme, tout ce qui n’a pas son origine en Dieu, enfle la créature, la vide de la grâce.

 

Et tous ces biens qui n’ont pas leur origine en Dieu

-ne commencent qu’avec une origine humaine et

-sont comme des œuvres balayées par un grand vent qui, avec sa puissance, réduit en un tas de poussières

les cités, les villas, les somptueuses résidences.

 

Combien de fois un vent puissant ne détruit-il pas les plus belles œuvres d’art et d’ingéniosité,

se riant, avec sa furie, de ses œuvres si vantées et admirées !

 

Combien de fois le vent puissant

-de l’amour-propre,

-de la gloire personnelle,

n’abat-il pas les plus belles œuvres ?

Je sens la nausée que me donne ce bien lui-même !

 

Il n’y a par conséquent pas de remède

-qui soit plus efficace, plus approprié et

-qui soit plus guérissante

-qui bloque la furie de ces vents dans l’âme, que

 la puissance de la lumière de ma Volonté et l’éclipse qu’elle forme. 

 

Chaque fois que cette puissance, cette éclipse formée par la divine lumière est présente, - ces vents sont empêchés de souffler et

la créature vit sous l’influence vitale d’une Divine Volonté,

de telle sorte que le sceau du Fiat peut être vu en tous ses actes, petits et grands.

 

Sa devise est donc :

Dieu le veut, je le veux. Si Dieu ne le veut pas, moi non plus.’

De plus, ma Volonté maintient un équilibre parfait dans la Création. Elle maintient l’équilibre

-de l’Amour, de la Bonté, de la Miséricorde,

-du Courage, de la Puissance et

-même de la Justice.

 

Par conséquent,

lorsque tu entends parler de châtiments et de troubles, ce n’est que l’effet de ma Volonté équilibrée.

Malgré son amour des créatures, Elle n’est pas sujette au déséquilibre. Elle serait sinon défectueuse et faible si elle perdait son équilibre.

 

Tout l’ordre et la sainteté de ma Volonté est en cela :

son équilibre parfait toujours le même, sans jamais changer.

 

(4) Ma fille, première-née de ma Volonté,

écoute quelque chose de beau sur mon Fiat suprême.

Ma Volonté se bilocalise et transfert son équilibre parfait dans l’âme

-qui vit en Elle et

-la laisse règner pour y former son royaume.

Ainsi, l’âme se sent équilibrée

en amour, en bonté, en miséricorde, en courage, en puissance et en justice.

 

La Création est extrêmement vaste.

Mon Vouloir y exerce son acte distinct d’équilibre en chaque chose. L’âme possède cet équilibre.

Ainsi ma Volonté l’élève et l’étend au point de trouver dans tous ses actes

l’équilibre des uns et des autres en les unifiant pour les rendre inséparables.

 

Ainsi, la créature

se trouve elle-même dans le soleil,

pour faire les actes équilibrés que ma Volonté accomplit en lui elle se trouve

dans la mer,

dans le ciel,

dans la petite fleur qui fleurit, pour y apporter sa fragrance ;

dans le petit oiseau

qui chante pour réjouir la Création tout entière avec l’équilibre de la joie.

Elle se trouve

-dans la furie du vent, de l’eau, des tempêtes,

-pour l’équilibre de la justice.

 

En somme, ma Volonté ne peut pas être sans cette créature. Elles sont inséparables et vivent ensemble.

Et crois-tu que ce soit peu de chose que l’âme puisse dire :

-Je suis étendue jusque dans le ciel afin de le préserver pour le bien de mes frères.

-Je suis présente dans le soleil pour faire germer et féconder, pour donner de la lumière et

pour préparer la nourriture pour toute l’humanité.’ et ainsi de suite pour tout le reste ?

 

Qui peut jamais dire :

«- J’aime mon Dieu comme il s’aime lui-même,

j’aime tout le monde et

je fais tout le bien que mon Créateur fait à toute la famille humaine’ ?

 

Celle-là seule qui reçoit l’équilibre de ce divin Fiat et lui permet de régner en elle.

 

Mon doux Jésus, en arrivant, se fit voir

-portant un Soleil au centre de sa poitrine,

-le tenant bien serré dans ses bras. S’approchant de moi,

il prit ce Soleil du centre de sa poitrine et de ses mains,

il le plaça au centre de la mienne

Puis il prit mes mains dans les siennes pour tenir le Soleil bien serré.

 

Il me dit :

Ce Soleil est ma Volonté – tiens-le bien et ne le laisse jamais s’échapper. Car il a le pouvoir de tout convertir en lumière, toi et tous tes actes,

-afin de t’incorporer complètement en lui

-pour ne former qu’un seul Soleil.

 

Après quoi je pensais à tout ce que mon doux Jésus avait fait en venant sur la terre pour la Rédemption.

Afin de

-m’unir à ses actes et

-de lui demander, par l’amour de ses propres actes, de faire connaître sa Volonté pour qu’elle règne.

 

Et mon Jésus adoré ajouta :

Ma fille,

dès que mon Humanité fut conçue, une nouvelle Création a commencé, afin d’y déposer le Royaume de ma Volonté

en tous les actes accomplis par mon Humanité.

 

Tous mes actes, à l’intérieur comme à l’extérieur de mon Humanité, étaient animés par la Puissance Créatrice de la Divine Volonté.

Ils subissaient la nouvelle création en se transformant en actes de Volonté Divine.

Ainsi j’ai étendu son Règne

-à l’intérieur de moi et

-dans mes actes extérieures.

 

En fait, qui a détruit et rejeté ce Royaume de ma Volonté dans l’homme ?

C’est sa volonté humaine,

-qui rejeta la mienne et

-se laissa dominer et animer par la sienne propre

pour former en l’homme un royaume de misères, de passions et de ruines.

 

Mon Humanité devait

refaire et rappeler en moi, ce Royaume de la suprême Volonté dans ma nature humaine, afin

-d’être prête à former la Rédemption et

-de pouvoir donner à l’humanité les remèdes qui la sauveraient.

 

Si je n’avais pas mis ce Royaume en sûreté en moi, si je ne lui avais pas donné le droit de régner,

je n’aurais pas pu réaliser le bien de la Rédemption.

 

Si je n’aurais pas eu le droit primordial de former son Royaume en moi, ma Divine Volonté ne m’aurait pas cédé ses biens.

Elle m’aurait donné seulement dans un second temps, les remèdes pour sauver les créatures.

 

Ma suprême Volonté s’alignait dans tous mes actes. Elle dominait et triomphait.

 

Elle investissait de sa Puissance Créatrice

-mes larmes, mes gémissements, mes soupirs, mes palpitations, mes pas, mes œuvres, -mes paroles et mes souffrances – en somme, toutes choses.

Elle les emperlant de sa lumière interminable,

et elle forma la nouvelle Création de son Royaume dans mes actes. Par conséquent,

plus je réalisais de choses,

plus le Fiat divin élargissait les limites de son Royaume dans mon Humanité

 

La Création

fut appelé du néant et

fut formé sur la base de ma Parole Créatrice qui parla, créa et commanda que toutes les choses prennent leur place avec ordre et harmonie.

 

Dans la Création du Royaume de la Volonté suprême,

-ma Volonté ne se contenta pas de former le Royaume à partir de rien,

-mais Elle voulut, en garantie,:

la base, les fondations, les murs et

tous les actes et souffrances de ma très sainte Humanité

pour former la Création de son Royaume.

 

Tu peux voir ainsi combien ce Royaume de ma Volonté m’a coûté. Combien d’amour j’y ai mis.

Par conséquent, ce Royaume existe.

Il ne me reste plus qu’à le faire connaître avec tous les biens qu’il contient.

 

Ainsi, ce que je veux de toi, c’est que

-tout comme mon Humanité a laissé ma Volonté libre de former son Royaume,

-tu puisses me laisser libre, sans rien me refuser, afin que

-je ne trouve en toi aucune opposition et mes actes puissent

-couler en toi,

-prendre leur place d’honneur et

-s’aligner bien en ordre

pour continuer en toi la vie du Royaume de ma Volonté.

 

Après quoi mon doux Jésus s’échappa comme l’éclair.

Je voulus le suivre, mais dans cet éclair, je vis avec beaucoup d’amertume que des maladies contagieuses allaient se répandre dans toutes les nations, y compris en Italie. Il me semblait que les hommes allaient en mourir partout et dépeupleraient les foyers.

Le fléau serait plus violent dans plusieurs nations, mais presque toutes seraient touchées. Il me semble que les hommes se donnent la main pour offenser le Seigneur.

Notre-Seigneur les affecte tous des mêmes fléaux.

Mais j’espère qu’il se calmera et que les gens auront moins à souffrir.

 

(Je méditais sur l’année qui se terminait et la nouvelle qui commençait.)

(2) Je continuais mon envol dans la lumière de la Divine Volonté. Je priais le bel Enfant Jésus que,

-tout comme l’année qui se termine ne renaîtrait jamais,

-il ferait mourir ma volonté pour ne jamais renaître. Je le priais que comme cadeau pour le nouvel an,

-il me donnerait sa Volonté

-tout comme je lui donnais la mienne comme tabouret pour ses tendres petits pieds.

-et que je ne puisse plus avoir d’autre vie que sa seule Volonté.

 

Je disais cela et d’autres choses encore Mon doux Jésus sortit de moi et me dit :

 

Fille de ma Volonté, combien je veux, aime, et désire que ta volonté puisse mourir en toi. Oh, comme j’accepte ton cadeau!

Quel plaisir j’aurai à m’en servir de tabouret pour mes pieds.

 

En fait, aussi longtemps qu’elle reste dans la créature,

-hors de son centre qui est Dieu, la volonté humaine est dure

 

Mais lorsqu’elle rentre à nouveau dans le centre d’où elle est sortie,

pour servir de tabouret aux pieds de ton petit Enfant Jésus, elle devient douce, et je m’en sers pour m’amuser.

N’est-il pas juste que, si petit que je sois, j’aie un amusement ?    Et qu’au milieu de tant de souffrances, de privations et de larmes,

j’ai ta volonté pour me faire plaisir ?

 

Tu dois savoir que la créature qui met fin à sa propre volonté, retourne à son point d’origine

Alors la vie nouvelle, la vie de lumière, la vie éternelle de ma Volonté commence en elle.

 

Lorsque je suis venu sur la terre,

-j’ai voulu donner beaucoup d’exemples

sur la façon de mettre un terme à la volonté humaine.

-J’ai voulu naître à minuit pour briser la nuit de la volonté humaine avec le jour resplendissant de la mienne

Bien qu’à minuit,

-la nuit se poursuive,

c’est quand même le début d’une nouvelle journée.

 

Mes Anges,

-pour honorer ma naissance et

-pour montrer à tous le jour de ma Volonté,

à partir de minuit, agrémentairent la voûte des cieux

avec de nouvelles étoiles et de  nouveaux soleils

pour transformer la nuit en lumière plus brillante que le jour.

 

Ce fut

-l’hommage que les Anges ont rendu à ma petite Humanité,

en laquelle résidait le plein jour du Soleil de ma Divine Volonté, et le Rappel des créatures en Elle.

 

Tout petit, je me suis soumis à la cruelle blessure de la circoncision

-qui m’a fait pleurer des larmes amères –

non seulement à moi, mais à ma Maman et à mon cher saint Joseph.

C’était la coupure que je voulais donner à la volonté humaine, afin d’y faire couler la Divine Volonté,

pour qu’il n’y ait plus de volonté coupé, mais uniquement la mienne,

 

 

Petit encore, j’ai voulu fuir en Égypte.

Une volonté tyrannique et inique voulait me tuer

symbole de la volonté humaine qui veut tuer la mienne. J’ai fui, afin de dire à tous :

Fuyez la volonté humaine, si vous ne voulez pas que la mienne soit tuée.’

 

Ma vie entière n’était rien d’autre que

rappeler la Divine Volonté dans celle humaine.

 

En Égypte, j’ai vécu comme un étranger au milieu de ce peuple,

-symbole de ma Volonté qui est considérée par lui,comme une étrangère et

-symbolisant que la personne qui veut vivre en paix et uni à ma Volonté, doit vivre comme étranger à la volonté humaine.

Sinon, il y aura toujours la guerre entre les deux. Ce sont deux volontés irréconciliables.

 

Après mon exil, je suis rentré dans ma patrie

symbole de ma Volonté qui, après un long exil de siècles en siècles, revient dans sa chère patrie pour y régner parmi ses enfants.

Et en passant ces étapes de ma vie,

je formais son Royaume en moi et

je l’appelais par d’incessantes prières, dans la douleur et dans les larmes,

pour venir régner parmi les créatures.

 

Je suis rentré dans ma patrie et j’y ai vécu caché et inconnu.

Oh ! combien cela symbolise la douleur de ma Volonté vivant cachée et inconnue. Et dans cet anonymat, je demandais

-que soit connue la suprême Volonté,

-qu’elle puisse recevoir l’hommage et la gloire qui lui sont dus.

 

Chaque chose que je faisais symbolisait

-une souffrance de ma Volonté,

-la condition où les créatures la plaçaient, et

-un appel à revenir dans son Royaume.

 

Et c’est ce que je veux que soit ta vie :

le constant rappel du Royaume de ma Volonté parmi les créatures.

 

(4)J’ai parcouru ensuite toute la Création pour ramener

-les cieux, les étoiles, le soleil, la lune, la mer –

-en somme toute la Création

aux pieds de l’Enfant Jésus pour lui demander, tous ensemble,

la venue prochaine de ce Royaume de sa Volonté sur la terre.

 

Et dans mon désir, je lui disais :

« Vois, je ne suis pas seule à te prier, mais

les cieux prient avec la voix de toutes les étoiles ;

le soleil, avec la voix de sa lumière et de sa chaleur ;

la mer, avec son murmure –

tous prient que ta Volonté vienne régner sur la terre. Comment peux-tu résister à toutes ces voix qui te prient ?

Ce sont des voix innocentes - des voix animées par ta Volonté elle-même qui te prient.»

 

Je disais cela

Mon petit Jésus est sorti de moi

pour recevoir l’hommage de toute la Création et

pour écouter son langage muet.

 

En se serrant contre moi, il me dit :

Ma fille, les meilleurs moyens pour hâter la venue de ma Volonté sur la terre

sont les connaissances.

Les connaissances

-apportent la lumière et la chaleur, et

-elles forment en elles l’acte premier de Dieu

en quoi la créature trouve le premier acte sur lequel former le sien.

Si elle ne trouvait pas le premier acte,

la créature n’ayant pas la vertu de former l’acte premier,

il lui manquerait les choses les plus nécessaires pour former ce Royaume.

 

Tu vois ainsi ce que signifie une connaissance supplémentaire sur ma Volonté.

En portant en elles l’acte premier de Dieu, les créatures apportent

-une force magnétique, un puissant aimant,

-qui attire les créatures à répéter l’acte premier de Dieu.

 

Avec sa lumière, elles pourront désillusionner la volonté humaine

avec sa chaleur, elles amèneront les cœurs les plus durs à se plier devant l’acte divin. Les créatures se sentiront captivées et voudront se modeler sur cet acte.

Par conséquent,

plus je manifeste de connaissances sur ma Volonté,

- plus vite le Royaume du divin Fiat viendra sur la terre.

 

Mon pauvre cœur gémissait à cause de la douleur de la privation de mon   cher et bien-aimé Jésus. Les heures me paraissent des siècles, et les nuits sont interminables sans lui. Le sommeil fuit mes yeux. Si au moins je pouvais dormir ma douleur s’endormirait et je trouverais peut-être un peu de soulagement. Mais non,au lieu de dormir, je garde les yeux bien ouverts.

Mes pensées sont des yeux qui veulent pénétrer

pour voir où est celui que je cherche et que je ne trouve pas ;-

-mes yeux sont des oreilles, pour entendre– qui sait le doux bruit de ses pas, le doux et gentil écho de sa voix.

-Mes yeux regardent – qui sait, ils verront peut-être l’éclair de sa fugitive venue.

Oh ! combien sa privation me coûte. Oh ! combien je languis après lui.

 

J’étais dans ces lamentations lorsque mon doux Jésus bougea en moi et se fit voir,

-assis à une petite table de lumière,

-tout occupé à examiner l’ordre de ce qu’il avait manifesté sur sa très sainte Volonté.

 

-Tout ce qui concernait son Vouloir, les mots, les connaissances,

-tout était comme un rayon de lumière

dans la main de Jésus et qu’il disposait sur ce bureau de lumière

Il était si absorbé que j’avais beau lui parler et l’appeler, il ne s’occupait pas de moi.

J’ai donc gardé le silence en me contentant d’être près de lui et de le regarder.

 

Puis, après un long silence, il me dit :

Ma fille, lorsqu’il est question de choses qui concernent ma Volonté, les cieux et la terre

-observent un silence déférent

-pour être spectateurs d’un nouvel acte de cette suprême Volonté.

 

Chacun de ces actes apporte

-une Vie divine, une force, un bonheur,

-une ravissante beauté de plus.

 

Par conséquent,

lorsqu’il est question de ma Volonté,

-nous devons toi et moi mettre tout de côté et

-nous concentrer uniquement sur le Fiat éternel.

 

Il ne s’agit pas de réordonner en toi

- une volonté humaine ou une vertu quelconque, mais une Volonté divine et opérante.

 

Par conséquent, il faut apporter toute notre attention

à ce qui concerne le grand bien d’un acte nouveau de cette suprême Volonté .

C’est pourquoi je ne réponds pas à tes appels.

Car lorsque l’on fait de grandes choses, les petites sont mises de côté.

 

 

Après quoi j’ai suivi mon Jésus passionné dans la Passion et,

-arrivée au point où Hérode l’accablait de questions alors qu’il restait silencieux,

-je me suis dit : « Si Jésus avait parlé, peut-être se serait-il converti. »

 

Et Jésus, bougeant en moi, me dit :

Hérode ne me posait pas de questions

-pour savoir la vérité,

-mais par curiosité et pour se moquer de moi.

Si j’avais répondu, je l’aurais ridiculisé

parce que lorsqu’il n’y a pas la volonté de connaître la vérité et de la mettre en pratique, -la disposition pour recevoir la chaleur que la lumière de mes vérités apporte avec elle

est absente de l’âme.

Ne trouvant pas l’humidité pour faire germer et  féconder les vérités,  cette chaleur brûle encore davantage et fait périr le bien qu’elle produit.

C’est comme avec le soleil :

-lorsqu’il ne trouve pas l’humidité sur les plantes, sa chaleur les flétrit et brûle la vie des plantes ;

mais s’il trouve l’humidité, le soleil fait des prodiges.

 

La vérité est belle, elle est aimable, elle fait revivre les âmes et les féconde. Avec sa lumière et sa chaleur,

elle forme des prodiges de développement, de grâce et de sainteté

mais cela pour les âmes qui l’aiment afin de l’exécuter.

 

Par contre,

avec celles qui ne l’aiment pas pour l’exécuter, c’est plutôt la vérité qui se moque d’elles.

 

Pendant que je notais cela, j’étais si épuisée que j’écrivais avec difficulté  Je ne sentais pas non plus que Jésus m’inspirait pour me faciliter la tâche, ni la plénitude de la lumière mentale qui, comme une mer, se forme dans mon esprit

de sorte que je n’ai qu’à prendre de petites gouttes de lumière pour mettre sur le papier.

 

Car autrement, si je voulais tout mettre,

-je serais comme une personne qui entrerait dans la mer et voudrait la contenir tout entière dans sa main

Mais si elle veut ne prendre que quelques gouttes, elle peut y parvenir. Ainsi, tout était difficulté dans mon âme comme dans mon corps.

Me sentant malade, je me disais :

« Peut-être que ce n’est plus la Volonté de Dieu que j’écrive. Autrement, il m’aurait aidée comme avant.

Au contraire, la difficulté, l’effort que je dois faire sont si grands que je ne peux plus continuer. Par conséquent, si Jésus ne le veut plus, moi non plus.

»

 

Je pensais cela lorsque mon doux Jésus sortit de mon intérieur et me dit :

celle qui doit posséder le Royaume de ma Volonté

-doit non seulement la faire et vivre en elle,

mais doit sentir et souffrir ce que ma Volonté ressent et souffre dans les âmes.

 

Ce que tu sens n’est rien d’autre

que la condition dans laquelle je me trouve moi-même dans les créatures. Avec quelle difficulté coule ma Volonté

Quels efforts ne doit-elle pas faire pour subjuguer les créatures.

Combien les créatures la tiennent réprimée dans leur propre volonté.

 

Elles lui enlèvent le meilleur de sa vie, son énergie, sa joie, sa force, et

Elle est obligée d’agir sous la pression d’une volonté humaine mélancolique, faible et inconstante.

Oh ! en quel douloureux, amer et écrasant cauchemar les créatures gardent ma Volonté.

 

Ne veux-tu donc pas participer à ses souffrances ? Ma fille, tu dois être une clef, et

-quel que soit le son que ma Volonté veut que tu produises,

-tu dois te prêter à former le son que ma Volonté veut sortir.

 

Et lorsqu’elle aura formé en toi tous les sons qu’elle possède –

-sons de joie, de force, de bonté, de douleur, etc. –

sa victoire sera complète, ayant ainsi constitué en toi son Royaume.

 

Par conséquent, pense plutôt

-que c’est une sonate distincte et différente qu’elle veut jouer en toi –

-que c’est une clef de plus qu’elle veut ajouter à ton âme parce que, dans le Royaume du Fiat suprême,

-elle veut trouver toutes les notes du concert de la céleste Patrie afin que même la musique ne soit pas absente de son Royaume.

 

J’accomplissais mes actes habituels dans le Vouloir suprême et mon doux Jésus sortit de mon intérieur, tendit les bras vers moi et m’embrassa en me serrant si fort contre lui que j’étais complètement couverte de Jésus.

Et il me dit :

Ma fille, je ne suis pas satisfait

-si je ne te vois pas complètement recouverte de moi, et

-si dissoute en moi que je ne peux plus te différencier de moi, ni moi de toi.

Puis il ajouta :

Ma fille,

l’âme qui vit dans la Divine Volonté est toujours égale à elle-même.

Ses actes sont symbolisés par la lumière

qu’elle diffuse devant, derrière, à droite et à gauche.

Si elle contient une plus grande intensité de lumière,

-elle s’étend d’autant plus,

-mais elle diffuse toujours également

en étendant la circonférence de lumière autour d’elle.

 

Les actes accomplis dans ma Volonté sont symbolisés par la lumière.

Lorsque l’acte de la créature entre dans ma Volonté,

il embrasse le passé, le présent et l’avenir ; et possédant la plénitude de lumière,

-il s’étend partout et inclut toutes choses dans la circonférence de sa lumière infinie.

 

Par conséquent, personne, quel que soit le bien qu’on puisse faire,  ne peut dire à celle qui vit dans le divin Fiat : ‘Je suis semblable à toi.’

 

Mais seulement cette âme peut dire :

« ‘Je suis semblable à celui qui m’a créée – tout ce qu’il fait, je le fais aussi.

Une est la lumière qui nous investit, une la force, une la Volonté. »

 

Après quoi je pensais aux Saints Mages qui ont rendu visite au petit Enfant Jésus dans la grotte de Bethléem.

Mon toujours aimable Jésus me dit :

 

Ma fille, vois l’ordre de ma divine Providence :

-pour le grand prodige de mon Incarnation, j’ai choisi une Vierge humble et pauvre,

-et comme gardien, qui agissait pour moi comme un père, un homme vierge, saint Joseph, si pauvre qu’il avait besoin de travailler pour soutenir notre famille.

 

Tu vois que dans les plus grandes œuvres

et le mystère de mon Incarnation ne pouvait être plus grand –

nous choisissons toujours des personnes qui n’attirent pas l’attention.

 

Parce que les dignités, les sceptres et les richesses sont toujours des fumées

-qui aveuglent l’homme et

-l’empêchent de pénétrer dans les mystères célestes

pour recevoir un grand acte de Dieu, et Dieu lui-même.

Mais afin de manifester aux créatures la venue du Verbe de Dieu sur la terre,

-j’ai voulu l’autorité royale d’hommes savants et érudits

afin que par leur autorité,

ils puissent diffuser les connaissances du Dieu qui est né et l’imposer eux-mêmes aux peuples.

 

Mais si l’étoile a été vue par tous, seuls trois l’ont remarquée et suivie. Ce qui signifie qu’ils étaient les seuls

à avoir sur eux-mêmes un empire, et

à avoir formé en eux un petit espace leur permettant de recevoir à travers l’étoile l’écho de mon appel.

 

Et sans se soucier des sacrifices, des commérages et des moqueries car ils se mettaient en route vers un lieu inconnu et

ils devaient entendre bien des critiques. Ils ont suivi l’étoile unie à mon appel

-qui résonnait en eux,

-les illuminait,

-les attirait et

-leur parlait de Celui auquel ils devaient rendre visite. Ivres de joie, ils ont suivi l’étoile.

 


Tu vois donc que pour accorder le grand don de l’Incarnation, il fallait une Vierge

-qui n’eût pas de volonté humaine,

-qui fût plus du ciel que de la terre, de même

-qu’un miracle continuel qui la disposât à ce grand prodige.

 

Ainsi, nous n’avions pas besoin de choses externes et d’apparences humaines

qui auraient pu attirer l’attention des peuples.

 

Cependant, pour me manifester, je voulais des hommes qui

-soient maîtres d’eux-mêmes et

-pourraient former en eux un petit espace pour y faire résonner l’écho de mon appel.

 

Mais quelle ne fut pas leur surprise en voyant l’étoile s’arrêter,

non pas au-dessus d’un palais royal, mais sur un misérable taudis.

Ils ne savaient que penser et étaient persuadés

que c’était un mystère non pas humain, mais divin.

 

Animés par la foi,

ils sont entrés dans la grotte,

ils se sont agenouillés pour m’adorer.

Je me suis révélé en laissant resplendir ma Divinité de ma petite Humanité. Ils m’ont reconnu comme le Roi des rois – celui qui venait pour les sauver Promptement, ils ont offert de me servir et d’offrir leur vie pour l’amour de moi.

Mais ma Volonté s’est fait connaître et les a renvoyés dans leurs régions afin d’être, parmi les peuples, les annonciateurs de ma venue sur la terre.

 

Tu vois combien est nécessaire

-l’empire sur soi-même et

-le petit espace dans le cœur pour y laisser résonner mon appel et

-étant ainsi apte à reconnaître la vérité et à la manifester aux autres.

 

Je faisais ma ronde habituelle pour suivre la Divine Volonté dans toute la Création.

Mon doux Jésus, se manifestant en moi, me dit :

Ma fille, quelle est surprenante l’action de l’âme dans ma Volonté !. Elle maintient l’équilibre dans toute la Création, faisant echo au mien.

Elle forme l’équilibre dans toutes les créatures en y étendant le Règne de ma Volonté.

 

Elle est comme la lumière qui descend d’en haut, et

se fixant en tous, y dépose le Règne -de l’amour de ma Volonté,

-de l’adoration,

-de la gloire, et

-de tout ce que ma Volonté possède.

Mais en descendant, comme la lumière pour que rien ne lui échappe, elle monte également comme la lumière et

apporte l’équilibre

-de tous les actes de la Création,

-de tous les temps et de tous les cœurs à son Créateur.

 

Par l’équilibre de tous les actes humains

où l’âme a laissé entrer l’acte de la Divine Volonté, elle fait le vide de tous les actes humains

pour y laisser entrer la Divine Volonté comme acte premier.

 

Et la Divine Volonté y dépose son Royaume. Parce que cette âme désire de tout son cœur

-que la lumière de la Divine Volonté entre dans tous les actes humains afin que

l’humain disparaisse et

que seule la Divine Volonté puisse réapparaître en toute chose.

 

C’est pourquoi, ma fille, je te fais toucher à presque tout de ta main, Car je veux que tu t’étendes partout pour répandre le Royaume de ma Volonté.

 

Il est cependant possible d’échapper à cette lumière tout comme on échappe à la lumière du soleil

Mais cela ne dérange en rien le soleil qui, possédant l’équilibre de la lumière,

contient un acte de lumière pour tous et pour toute chose.

 

Ainsi, en apportant partout la lumière, le soleil

maintient l’équilibre de la gloire de tous les actes de lumière pour son Créateur et - demeure par conséquent dans l’ordre parfait.

Alors que ceux qui échappent à la lumière sortent de l’ordre.

 

De la même manière, l’âme ayant l’unité de la lumière du Fiat suprême

-en possède tous les actes de lumière et

-peut par conséquent donner son acte de lumière de la Divine Volonté

à tous les actes humains et étendre ainsi partout son divin Royaume.

 

Si des créatures y échappent, la lumière de ma Volonté se diffuse quand même

Je vois, en mes élues, mon Royaume poursuivre sa route, s’étendre et s’établir.

 

Par conséquent, je veux voir tes actes dans ma Volonté

en chaque pensée des créatures, en chaque parole, chaque palpitation,

chaque pas et chaque travail –

en toute chose.

 

Pour le moment, pensons à former notre Royaume Lorsqu’il sera formé, nous penserons à ceux

-qui y ont échappé et

-qui restent pris dans le filet de la lumière de ma Volonté.

 

Je me sentais alors très fatiguée parce que fiévreuse depuis plusieurs jours et j’avais à peine pu écrire ce qui précède.

Alors, n’ayant plus la force de continuer à écrire je me suis arrêtée et j’ai commencé à prier.

 

Et mon doux Jésus, sortant de mon intérieur, me serra contre lui et me dit avec compassion :

Ma fille est malade, ma fille est malade…  Tu dois savoir que de la part des créatures,

une note de chagrin fut placée dans le Royaume de ma Volonté –

une note que personne, durant bien des siècles, n’a jamais pensé à guérir,

une note trop douloureuse pour le Fiat suprême et

la raison pour laquelle la Divine Volonté et la volonté humaine vont se voir d’un mauvais œil.

 

Mais la fille première-née de ma Volonté

-doit équilibrer toutes les parties avant de venir dans notre Patrie,

-elle doit remplir tous les vides pour établir mon Royaume parmi les créatures.

 

En étant malade, ma fille formera en ce Royaume, celui de la divine souffrance

qui,

-coulant comme une vague de lumière et de chaleur,

-servira à adoucir la note douloureuse.

 

Ne sais-tu pas que la lumière et la chaleur ont le pouvoir

de convertir les choses les plus amères en un très doux nectar ?

 

Il t’est donné, ma fille, toi qui vis dans notre Vouloir, de laisser

-tes douleurs, ta fièvre,

-les souffrances intimes de ma privation qui te font mourir sans mourir, couler dans notre infinité

afin

-d’investir du divin Fiat cette note si douloureuse, et

-de former en elle un son très doux et harmonieux,

de sorte que les deux volontés ne se verront plus d’un mauvais œil, mais seront réconciliées.

 

Puis il ajouta :

Ma fille,

tu ne peux pas comprendre mes sentiments envers toi :

les joies, le bonheur que je ressens

parce que je trouve en toi les premiers fruits du Royaume de ma Volonté.

J’ai trouvé les délices des premiers fruits, les premiers fruits de la musique que seule la créature qui vit dans ma Volonté peut produire

Parce

-qu’elle prend toutes les notes qui sont dans notre Volonté,

-qu’elle les fait siennes, et forme la merveilleuse musique dans mon Royaume.

 

Et moi oh combien j’aime l’écouter ! Je trouve

les premiers fruits de l’ordre,

les premiers fruits de l’amour véritable que ma Volonté lui a accordés je trouve

les premiers fruits de beauté qui me ravissent tant que je ne peux en détacher mon regard.

Ainsi, je trouve tous tes actes comme des actes premiers que personne encore ne m’a donnés avant toi.

 

Les premiers fruits sont toujours

-ce que l’on préfère, -ceux qui attirent et

-que l’on aime le plus.

 

Et si d’autres choses semblables viennent après les premiers fruits, c’est en vertu de l’acte premier qu’ils ont pu être formés.

Toute la gloire revient à l’acte premier.

 

Par conséquent, tu auras toujours les premiers fruits du Royaume du divin Fiat..

Rien ne se fera en lui qui ne devra son commencement à ton acte premier. Tout sera tourné vers toi – à toi le commencement de la gloire.

Par conséquent,

je veux que tout commence par toi afin de former mon Royaume suprême.

 

Poursuivant avec ma fièvre, je parvenais à écrire avec une telle difficulté que j’avais décidé de ne plus écrire avant

-de pouvoir le faire moins difficilement, et également

-de pouvoir écrire plus complètement ce que mon Jésus béni manifeste à sa petite fille.

En fait, à cause de la difficulté, j’essaie de condenser autant que possible.   Et tandis que je ne pensais pas du tout que j’allais devoir écrire, étant donné ma décision, mon toujours aimable Jésus se manifesta en moi

Comme en une prière, il me dit :

Ma fille, écris un petit peu. Je préfère un peu plutôt que rien.

 

Lorsque tu le pourras, tu écriras davantage.

Et dans ce que tu écriras, je t’aiderai – je ne te laisserai pas seule

Quand je verrai que tu ne peux pas aller plus loin, je dirai moi-même ‘C’est assez’.

Parce que je t’aime beaucoup Parce que ta nature est aussi la mienne. Je ne veux pas te fatiguer au-delà de tes forces.

 

Mais ne m’enlève pas ce plaisir de continuer à écrire cette correspondance toujours nouvelle que je veux te communiquer.

Tu sais qu’il n’existe pas dans le monde entier un seul point

-où je puisse partager mes joies et

-les recevoir en retour.

 

Ce point de mon bonheur dans le monde, c’est toi. Mon bonheur est formé par ma parole.

Lorsque je peux parler avec une créature, me faire comprendre, c’est pour moi une joie,

et un bonheur complet et surabondant pour celle qui m’écoute.

 

De plus, toi tu es dans ma Volonté.

Lors lorsque je parle avec toi, c’est dans ma Volonté elle-même que je parle, non à l’extérieur. Alors je suis certain d’être compris.

 

Plus encore, en parlant avec toi de mon Vouloir, je sens en toi

-le bonheur de mon Royaume,

-l’écho du bonheur de la céleste Patrie. Sais-tu, ma fille, ce qui arriverait ?

Étant donné que

-je te garde dans le Fiat suprême,

-je te vois comme appartenant à ma céleste Patrie.

 

Que dirais-tu si une âme qui vit déjà dans le ciel ne voulait pas recevoir les joies nouvelles

que je sors naturellement de mon sein pour le bonheur de tous les Bienheureux ?

 

En fait, c’est dans ma nature de donner toujours de nouvelles béatitudes. Cette âme serait un obstacle à mon bonheur.

Elle enfermerait dans mon sein les joies que je veux dispenser.

 

C’est cela qui arriverait avec toi :

Tu serais un obstacle

à mon bonheur,

aux joies toujours nouvelles que possède ma Volonté.

D’autant plus que je suis plus heureux

-lorsque je rends la petite fille de ma Volonté plus heureuse,

-elle qui se trouve dans ce bas exil uniquement à cause de nous – uniquement

-pour nous donner le champ où former notre Royaume parmi les créatures et

-pour restaurer pour nous les droits et la gloire de l’œuvre de toute la Création.

 

Crois-tu que mon Cœur pourrait tolérer de ne pas rendre heureuse ma petite fille ?

 

Et moi : « Certainement, ô Jésus, si tu savais

combien tu me rends malheureuse lorsque tu me prives de cette joie –

combien je ressens le vide d’un bonheur sans fin

que rien d’autre, si beau et si bon que ce soit, ne pourrait remplacer.

 

Et Jésus : Par conséquent, ma fille,

-puisque ma parole te rend heureuse,

-je ne veux pas que mon bonheur demeure uniquement dans ton vide intérieur,

-mais je veux qu’elle serve à établir mon Royaume

 

En confirmation de ma parole et du bonheur qui vient de moi,  je veux qu’elle soit mise sur le papier en confirmation de notre correspondance.

 

Après quoi j’ai commencé à prier en amenant la Création tout entière avec moi devant la Majesté suprême :

c’est-à-dire les cieux, les étoiles, le soleil, la mer – en somme, toute chose, pour que ma prière puisse être animée par tous les actes que le Fiat suprême exerce dans toute la Création.

 

Mon doux Jésus se plaça près de moi, et appuyant sa tête contre la mienne, il mit son bras autour de mon cou comme pour me soutenir.

 

Et je lui dis : « Mon Amour, Jésus,

-je ne suis pas seule à te prier,

-mais il y a avec moi ta Volonté opérant dans toute la Création, priant pour que ton Royaume arrive.

Elle veut ses droits, entiers et complets, sur tous et toute chose

C’est uniquement avec la venue du Royaume du Fiat suprême sur la terre que tous ses droits lui seront rendus.

 

Écoute, ô Jésus,

-combien touchante est la voix de ton Fiat dans tout l’azur des cieux,

-combien éloquente dans le soleil,

-combien attirante et forte dans la mer.

 

Partout on peut entendre sa voix qui résonne en demandant les droits de son Royaume. Je t’en prie, écoute ton propre Fiat.

Ecoute ta petite fille qui, faisant siens tous ses actes, prie et supplie pour que ton Royaume arrive.

 

Et bien que je ne sois qu’une nouvelle-née, je veux moi aussi mes droits. Sais-tu, ô Jésus, ce qu’ils sont ?

 

Que je rende à ta Volonté toute la gloire et l’honneur

-comme si personne ne l’avait offensée,

-comme si tous l’avaient accomplie, adorée et aimée. Si je suis sa fille,

-je veux que ses droits lui soient rendus, et

-je veux également que mon premier père Adam retrouve son honneur comme s’il ne s’était jamais retiré de ta Volonté. »

Et mon très doux Jésus se manifesta en moi et me dit : À ma petite fille

-qui prend tellement à cœur les droits de mon divin Fiat et

-qui utilise la puissance même de ce Fiat,

pour frayer un chemin vers mon Cœur, tout sera accordé. Comment ne pas te satisfaire, ma fille ?

 

À toi, tout sera accordé

Nous ajusterons même ce qui regarde ma Volonté et ce qui regarde les créatures.

N’es-tu pas heureuse ? Regarde, ma fille –

-dès le moment où ma Volonté est entrée dans le champ de la Création,

-a toujours été ferme et inébranlable pour faire le bien,

en dépit des innombrables verbiages et offenses des créatures.

 

Triomphant de tout, elle a poursuivi sa course de toujours, et toujours en faisant le bien. Pour que les créatures accèdent à nouveau

à la fermeté,

au bien éternel et

à l’immuabilité de ma Volonté,

je veux établir parmi elles mon Royaume.

 

vois ainsi que je t’ai placée dans la fermeté et l’immuabilité du Fiat afin de te permettre de déposer en lui ce Royaume.

Et tout comme ma Volonté triomphe de tout avec sa fermeté,

tu triompheras de tout avec sa fermeté et dans l’immuabilité de ses actes, et

tu réordonneras l’ordre divin entre les deux volontés : la Divine Volonté sera réintégrée dans sa gloire et

la volonté humaine se placera à nouveau dans l’ordre établi par Dieu.

 

Après avoir écrit ce qui précède, je me disais que ce qui était écrit n’était pas nécessaire d’autant plus que, toujours fiévreuse, j’écris avec difficulté et seulement un peu pour faire plaisir à Jésus.

 

Et mon doux Jésus, bougea en moi et me dit :

 

Ma fille, pour vivre dans ma Volonté, l’âme doit s’élever Pour s’élever dans ma Volonté,

-elle doit quitter ce qui n’appartient pas à ma Volonté.

-elle doit quitter ses misérables haillons, ses habitudes vulgaires, sa nourriture exécrable, ses misères.

-elle doit tout quitter pour adopter les vêtements royaux, les divines habitudes,

les aliments précieux et nourrissants, les infinies richesses, en somme, tout ce qui appartient à ma Volonté.

 

Ce que tu as écrit te sert à toi pour le moment et sert le Royaume du Fiat suprême.

Puis ce sera la règle

-pour celles qui doivent vivre dans son Royaume –

-comment elles doivent se servir de tous les actes opérants de ma Volonté pour se maintenir dans les limites de mon Royaume.

 

Par conséquent,

-ce qui à toi ne semble pas nécessaire,

-est nécessaire pour la formation de mon Royaume suprême.

 

Je continuais à me plonger dans le suprême Vouloir

Mon doux Jésus s’est fait voir en appuyant sa tête contre la mienne

 

Comme je souffrais, je lui ai dit :

« Mon l’amour, regarde, je suis dans ton aimable Volonté.

Comme je veux venir au ciel avec toi, c’est ta Volonté même et non la mienne qui demande que tu me prennes avec toi.

Par conséquent, contente ta Volonté qui, étant partout,

te prie partout – dans les cieux, dans le soleil, dans la mer,

-de ne pas garder plus longtemps ta petite fille en exil, loin de toi.

-mais qu’après tant de difficultés et de privations de toi, tu la laisses atterrir dans ta céleste Patrie.

Oh, je t’en prie ! Aie pitié de moi et de ta Volonté qui te prie. »

 

Jésus, toute compassion, me dit :

 

Pauvre fille, tu as raison je sais combien te coûte ton exil. Pour me persuader, tu me fais prier par ma propre Volonté. Il ne pourrait pas y avoir de moyen plus puissant.

 

Mais sache, ma fille,

que le Fiat suprême veut quelque chose d’autre de toi :

Il veut, de ta part, que toutes les beautés, toutes les variétés des teintes multicolores, toutes leurs nuances, soient formées dans son Royaume.

 

Les beautés sont là, les couleurs dans toutes leurs variétés sont toutes en ordre, mais il y manque les nuances.

 

Je veux que de ton côté rien ne manque pour le décorum et la beauté de mon Royaume. Si tu savais combien une nuance se détache, combien elle embellit…

 

Et sais-tu comment ces nuances peuvent être formées ?

-Une parole de plus de ma part peut être une nuance supplémentaire dans les variétés de couleurs

-une petite ronde de ta part dans ma Volonté,

-une petite souffrance,

-une offrande,

-une prière dans le Fiat sont autant de nuances

-que tu ajouteras et

-que mon Vouloir se fera une joie de t’administrer.

 

Dans ma Volonté, toutes les choses sont complètes. Elle ne tolérerait pas que sa première fille

-ne prenne pas tous ses actes complets,

-autant que cela est possible pour une créature, pour former son divin Royaume.

 

Après quoi, j’ai poursuivi mon envol dans le suprême Vouloir

Mon doux Jésus se manifesta en moi et me dit :

Ma fille,

celle qui vit dans la Divine Volonté prend tout ensemble, comme d’un seul bloc.

 

En fait, étant donné que ma Volonté est partout,

-rien ne peut lui échapper,

-sa vie est éternelle,

-son immensité ne connaît pas de limites ni de circonférences.

 

Par conséquent, l’âme qui vit en elle prend

-le Dieu éternel,

-tous les cieux, le soleil,

-tout ce qui existe,

-la Vierge, les Anges, les Saints –

-en somme, tout.

 

Et lorsqu’elle

-prie, palpite, respire ou aime,

-son acte devient commun à tous.

 

Ainsi,

-tous palpitent de sa palpitation,

-tous respirent avec son souffle,

-tous aiment avec son amour

parce que partout où s’étend ma Volonté,

elle amène chaque chose à accomplir l’acte de celle qui vit en elle.

 

Il s’ensuit que puisque la Reine souveraine occupe la première place dans le divin Fiat, elle sent tout près d’elle la petite fille qui vit en lui.

 

En s’associant à elle, la Reine

-répète ce qu’elle fait avec elle et

-met en commun ses mers de grâces, de lumière et d’amour. Car une est la Volonté de la Mère et de la petite fille.

 

Bien plus, de sa hauteur, la Souveraine du ciel,

-se sent honorée par des actes d’une Divine Volonté.

-elle sent cette petite fille entrer dans ses mers.

en les agitant avec ses actes, elle les fait gonfler, se multiplier, les étendre..

 

Pour faire quoi ?

-pour que le Créateur reçoive

deux fois plus de gloire et d’ amour Divin de la part de ses propre mers d’amour,

-pour que sa céleste Maman puisse recevoir deux fois plus de gloire elle aussi.

 

Par conséquent, bien que petite, cette créature touche toute chose et s’impose sur tout. Tous la laissent faire.

Tous ressentent la puissance du bien qu’elle veut donner à tous.

 

Ainsi,

elle est petite et forte,

elle est petite et présente partout

elle est petite et sa prérogative est petite.

 

Par conséquent

elle ne possède rien

pas même sa volonté

parce que, volontairement, elle l’a donnée à celui qui avait un droit sur elle.

 

Et la Divine Volonté lui donne tout –- il n’est rien qu’elle ne lui confie. Par conséquent, les prodiges de la vie dans ma Volonté sont

indescriptibles et

innombrables.

 

Oh ! si tous savaient

-ce que signifie vivre dans ma Volonté,

-le bien qu’elles en reçoivent

-qu’il n’y a pas de bien qu’elles ne puissent prendre ni de bien qu’elles ne puissent faire.

Ils rivaliseraient entre eux et languiraient de vivre dans mon adorable Vouloir.

 

J’avais reçu la Communion et je restais affligée et désespérée parce que les quintes de toux étaient si fortes et si nombreuses que j’en suffoquais sans pouvoir penser ni être avec Jésus comme d’habitude.

 

Après plus d’une heure de toux violente, je me suis calmée et me disais :

« Il y a déjà plus d’une heure que j’ai reçu Jésus et je n’ai pas été capable de me recueillir pour être seule avec lui. Les accidents de l’Hostie sont maintenant consommés, Jésus est parti et je ne sais pas où le retrouver.

 

Alors, pour moi aujourd’hui c’est comme si je n’avais pas reçu la sainte

Communion. Mais après tout, en cela, j’embrasse, j’adore et je bénis le Fiat suprême.

 

Je pensais cela lorsque mon doux Jésus sortit de mon intérieur, appuyant sa tête contre mon épaule et me soutenant de son bras pour me donner de la force, car j’étais épuisée et je me sentais mourante.

Et toute bonté, il me dit :

 

Ma fille, ne sais-tu pas qu’il y a une communion

-qui est éternelle, si grande,

-qui n’est pas sujette à diminuer ou à être consommée ?

 

Ses voiles qui les cachent aux créatures

ne périssent pas comme les voiles de l’Hostie sacramentelle.

Elle se donne à chaque instant, à chaque souffle, à chaque palpitation et en toutes circonstances.

 

On devrait

-toujours garder la bouche ouverte pour la recevoir, pour les recevoir toutes, sinon, certaines restent à l’extérieur de l’âme sans y entrer,

c’est-à-dire

-avec la volonté de toujours vouloir recevoir cette communion si grande et incessante .

qui,

-même en se donnant en continu,

-ne se diminue ni se consume.

 

Tu as déjà compris de quoi il s’agit.

Cette communion si grande et si continuelle est mon Fiat Divin.

 

Elle coule

-en tant que vie dans ton âme

-en tant que chaleur pour te féconder et te faire grandir

-en tant qu’ aliment pour te nourrir. Elle coule

dans le sang de tes veines,

dans le battement de ton cœur –

en tout.

Elle est toujours prête à se donner à toi lorsque tu veux la recevoir.

Elle t’y noierait tant elle désire se donner à toi, si tu veux la recevoir. Avec raison, avec justice et de droit,

la communion de ma Volonté devait être illimitée et impérissable.

parce qu’elle est l’origine, le moyen et la fin de la créature.

Par conséquent la créature devait être capable de la recevoir et ne jamais en manquer

 

En fait,

ce qui est origine, moyen et fin doit toujours pouvoir être donné et reçu.

 

Sinon, il manquerait à la créature

-le commencement de sa vie

-le moyen de la maintenir.

Elle perdrait la fin de sa destination.

 

C’est pourquoi, ma Sagesse infinie ne pouvait permettre que la communion de ma Volonté fût limitée envers elle.

Par contre, la Communion sacramentelle ne fut pas instituée

-en tant qu’origine et fin des créatures,

-mais en tant qu’un moyen, une aide, un rafraîchissement et un remède.

 

Les moyens, les secours, etc. sont donnés de façon limitée,

-ils ne sont pas perpétuels.

Les voiles des accidents sacramentels sont donc sujets à être consommés.

 

Si les créatures aiment me recevoir continuellement, il y a la grande communion du Fiat éternel qui est prête de se donner à elles en permanence.

Cependant, tu étais affligée et presque troublée

en pensant que les espèces sacramentelles étaient consommées.

 

Tu n’avais aucune raison de t’affliger parce qu’en toi et en dehors de toi

il y a la communion de ma Volonté qui n’est sujette à aucune consommation.

 

Sa Vie est toujours dans sa plénitude.

Mon amour ne pourrait tolérer que la petite fille de notre Volonté soit incapable de recevoir notre Vie divine, toujours nouvelle et continuelle.

 

Je continuais cependant de me sentir malade

 

Je faisais la ronde dans la Création pour suivre les actes de la Volonté suprême,

J’ai ressenti en moi une note de tristesse parce que l’obéissance m’avait imposé d’obéir en m’enlevant ma maladie, alors que je soupirais pour le ciel.

 

J’aurais voulu faire un saut du milieu de la Création afin d’atteindre ma Patrie tant désirée,

en priant les cieux, les étoiles, le soleil et toutes les choses créées de m’accompagner.

En fait, comme un était le Fiat qui nous donnait la vie, j’avais des droits disant

qu’ils ne devaient pas me laisser seule,

mais qu’ils devaient me suivre jusques aux portes éternelles en attendant que cette Volonté

-qui m’avait possédée sur la terre

-me reçoive premièrement dans le ciel

 

Ensuite, après mon entrée dans la céleste et béatifique Volonté, ils pourraient se retirer, chacun à sa place.

Mais comme je ne pouvais pas faire cela,

j’étais mélancolique en parcourant toute la Création.

 

C’est alors qu’une voix puissante, harmonieuse et argentée se fit entendre du centre de la Création en disant :

« Ta note de tristesse s’est communiquée à toutes les choses créées. Tu nous a tous plongés aujourd’hui dans la mélancolie.

Sois bien sûre que nous allons tous t’accompagner au ciel .

Il est juste que celle

-qui a été parmi nous,

-qui nous a tenu compagnie,

ne puisse entrer au ciel sans notre compagnie.

 

Mais toute la Création restera sans celle qui y apporte la gaieté, qui la garde en fête. Ton écho ne résonnera plus parmi nous, qui nous permettait, par ta voix, de glorifier et d’aimer cette Divine Volonté qui nous a créés et nous préserve.

Nous perdrons celle qui nous rend visite et nous tient compagnie. »

 

La voix s’est tue et je me suis sentie mélancolique.

J’ai pensé que j’avais commis un pêché pour avoir plongé toute la Création dans la mélancolie et dans ma tristesse.

 

J’ai alors désiré la venue de mon doux Jésus

-pour lui dire le mal que j’avais fait

-pour lui dire que la raison pour laquelle il m’avait fait écrire tant de choses concernant la divine volonté, c’était

-afin qu’elles puissent parvenir aux créatures de telle sorte que,

en vivant dans ce divin Fiat, elles puissent posséder un Royaume si saint.

 

Je pensais cela et bien d’autres choses lorsque mon bien-aimé Jésus se manifesta en moi et me dit :

 

Ma fille,

tu as raison de vouloir venir, mais il faudra du temps avant que toutes les connaissances de ma Volonté sortent et suivent leur cours.

Et c’est pourquoi la Création a raison de dire qu’elle sera à nouveau plongée dans le silence.

Cependant, je ne veux pas t’opprimer.

Abandonne-toi en moi et laisse faire en tout ton Jésus.

 

Et moi :

« Mon amour, lorsque tu me prendras au ciel, je prie que ce soit pour bientôt pour qu’ils n’aient pas le temps de me m’imposer cette obéissance. »

Mais alors que je disais cela, il m’a semblé voir les cieux, le soleil et toute la Création s’incliner autour de moi pour me rendre hommage

 

Et Jésus ajouta :

Ma fille, lorsque tu mourras,

la Création tout entière t’investira et

tu passeras au ciel comme l’éclair. N’es-tu pas heureuse ?

 

Je continuais à être plus malade qu’habituellement et mon doux Jésus se fit voir

non pas seul, mais avec les trois Personnes divines.

Elles m’entouraient et j’étais avec elles, mais sans rien voir d’autre que leur Suprême Hauteur et la lumière immense qui les entourait.

 

Et toutes les trois me dirent :

« Nous sommes venues rendre visite à notre fille qui est malade.

Notre Volonté, plus qu’un aimant puissant, nous attirait et nous appelait du ciel pour nous faire venir à toi.

Il nous fallait venir pour réconforter celle qui est la fille première-née de notre Volonté et lui tenir un peu compagnie dans ses souffrances.

La force de notre Fiat nous est irrésistible et c’est une joie pour Nous de succomber à sa force.»

 

Qui peut dire ce que je ressentais et comprenais en étant parmi Elles ? Je n’ai pas les mots pour m’exprimer.

Alors, puisque l’obéissance m’a dit que je devrais avoir quelque chose à manger,

-comme je ne pouvais rien prendre,

-pour obéir, avant que Jésus ne vienne,

-j’ai pris quelques cuillerées de bouillon et

-je les sentais dans ma gorge, incapable de les faire descendre jusqu’à mon estomac.

 

Je demandai à Jésus de m’aider à obéir.

Jésus, toute bonté, passa sa sainte main de ma gorge à mon estomac et les faisait descendre pour que je puisse les digérer

De sorte que je ne les ai pas rendues, comme je le faisais d’habitude avec tout ce que je prenais.

 

 

Bonté infinie de Jésus pour moi qui suis la plus petite et la plus pauvre des créatures.

 

Je pensais qu’Ils m’emmèneraient avec Eux.

Ne l’ayant pas fait, je me sentais triste et affligée.

Et Jésus, pour me réconforter, plaça son visage devant ma poitrine et soufflait.

 

De son souffle sortit une lumière qui revigorait

-non seulement mon âme,

-mais aussi mon corps tout entier.

Lorsque son souffle s’arrêtait, mon corps s’effondrait.

 

Jésus, pour me rassurer, me dit :

 

« Ma fille,

courage, ne vois-tu pas que le simple souffle et la lumière de ma Volonté recomposent ton corps tout entier ?

 

Si mon souffle s’arrête, ton corps va se décomposer et tu prendras immédiatement le chemin de notre Céleste Patrie. »

 

Et moi :

« Mon Amour, je suis inutile et bonne à rien. Ne vaudrait-il pas mieux que tu te débarrasses de moi en m’envoyant vers la céleste Jérusalem ?

 

Jésus, toute bonté, ajouta :

 

Ma fille,

tout m’est utile pour construire, même les gravats et les petites pierres. Cela vaut aussi pour toi : tout ton corps est un ensemble de gravats.

 

Mais vivifiés par le fluide vital du Fiat éternel, tout devient précieux et d’une

incalculable valeur, de sorte que je peux construire les villes les plus fortes et les plus imprenables à partir de ces précieux gravats.

Tu dois savoir que lorsque l’homme s’est retiré de la Divine Volonté en faisant la sienne

Ce fut comme un grand tremblement de terre qui frappe une ville.

 

Le puissant tremblement ouvre des abîmes dans la terre qui en certains endroits engouffre des maisons et en d’autres les démolie complètement.

La puissance du tremblement ouvre les coffres les plus sûrs, et déverse les diamants, les pièces, les choses précieuses de telle sorte que les voleurs peuvent entrer et prendre ce qu’ils veulent. La pauvre ville en est réduite à un tas de pierres, de ruines, de gravats et de décombres.

 

Si un roi veut reconstruire cette ville, il utilise ces tas de pierres, de décombres et de gravats.

Comme il fait toutes choses nouvelles, il forme un style moderne en lui donnant une beauté et un art somptueux que nulle autre ville ne peut égaler. Et il fait de cette ville la capitale de son royaume.

 

Ma fille, la volonté humaine fut pire qu’un tremblement de terre pour l’homme..

 

Ce tremblement dure encore –

-tantôt plus fort, tantôt un peu moindre,

-de sorte qu’il fait sortir de lui les choses les plus précieuses que Dieu avait placées dans le tréfonds de l’homme.

Ainsi, ce tremblement de terre de sa propre volonté sème la pagaille.

 

La clef du Fiat suprême qui gardait et conservait tout en sécurité n’existe plus pour lui.

 

Donc, n’ayant plus de portes ni de clés, mais des murs en ruines, les voleurs font main basse sur ses passions.

Il est à la merci de tous les maux

Il est dans un tel état de délabrement que l’on a du mal à reconnaître en lui, la ville édifiée de son Créateur.

 

Or, comme je veux reconstruire le nouveau Règne de ma Volonté parmi les créatures !

Je veux me servir de tes ruines et de tes décombres. En les revêtant du fluide vital de ma Volonté créatrice, je formerai la capitale du Royaume du Fiat suprême.

 

Voilà à quoi tu me sers. N’es-tu pas contente ?

 


 

(1)Je me sentais malade et incapable d’écrire ce que mon Jésus béni manifestait à sa petite fille

Alors je suis restée sans écrire durant quelques jours.

Jésus m’incitait intérieurement à écrire, mais je refusais en raison de ma grande faiblesse. Finalement, ce matin, sortant de mon intérieur, il me dit :

 

Ce soir, ma fille doit écrire.

 

Parce que même si elle était mourante, je veux qu’elle donne les derniers éclats de lumière, forte et éblouissante, des connaissances sur le Fiat suprême

afin que tous puissent savoir

que ma Volonté l’a toujours gardée occupée pour elle et pour son Royaume, et

que son dernier souffle ne sera qu’un dernier et puissant éclat de lumière qui restera comme un dernier témoignage

-d’amour et

-de manifestations pour le Royaume de ma Volonté.

 

Par conséquent, je t’aiderai à écrire.

La petite fille de ma Volonté ne refusera rien à son Jésus et à ce Fiat qui, avec tant d’amour, te garde sur son giron pour te confier tous ses secrets.

 

Je me suis alors décidée à écrire, même un petit peu, parce que mon doux Jésus se contente de tout.

Puis il me dit :

 

Ma fille, celle qui vit dans ma Divine Volonté respire le Tout.

 

Le souffle est pris et rendu, qu’on le reçoit et qu’on le rend immédiatement, Ainsi celle qui respire le « Tout », qui est Dieu,

en rendant son souffle, rend le « Tout » qu’elle a respiré.

Ainsi, elle prend Tout et elle rend Tout.

Elle donne le Tout à Dieu, donnant Dieu à Dieu.

Elle donne le Tout aux créatures, pour respirer Dieu à nouveau et tout ce que Dieu fait.

 

Il est naturel que celle qui prend Tout puisse Tout donner.

C’est seulement dans la Divine Volonté que la Vie de l’Être suprême est continuellement bilocalisée de la part des créatures.

 

Et moi :

« Mon Jésus, j’ai l’impression de ne rien faire.

Et tu me dis que dans ton Fiat je prends Tout et je donne Tout ?

Jésus ajouta : Ma fille, lorsque le Tout opère, le rien reste à sa place Il ne fait que se rendre disponible à recevoir le Tout.

 

De plus, ne sens-tu pas en toi la force de ce Tout ?

Ce Tout te fait

-tout embrasser et tout envahir:les cieux, les étoiles, le soleil, les mers et la terre,

-embrasser tous les actes que mon Fiat exerce dans toute la Création,

-tout apporter à ton Créateur, comme en un seul souffle, pour lui rendre tout et toutes choses ?

 

Y a-t-il jamais eu quelqu’un qui ait pu donner et dire :

« Je donne tout à Dieu, même Dieu lui-même, parce que comme je vis dans sa Volonté,

-Dieu est à moi,

-les cieux sont à moi,

-le soleil et tout ce qu’a fait ce Fiat suprême est à moi.

Ainsi, tout est à moi, je peux tout donner et je peux tout prendre »?

 

Celle qui vit dans ma Volonté possède le « Tout » qui forme et attire le Royaume de la Divine Volonté sur la terre.

Parce que pour édifier un Royaume, il faut la force et la puissance du

« Tout ».

 

Après quoi il se fit voir comme un petit enfant qui fixait sur moi son regard, comme si je l’impressionnais

Il voulait que je le regarde au point de rester moi-même impressionnée par lui.

 

Puis tout amour et tendresse, il me dit :

Ma fille, telle est l’image véritable de la vie dans mon Vouloir éternel : l’âme copie en elle la Divine Volonté et la suprême Volonté copie l’âme.

 

Ton Créateur garde ainsi la copie de ton image imprimée dans son cœur. Elle lui est très chère, parce qu’il la voit exactement comme elle fut à son origine.

Elle n’a rien perdu de sa fraîcheur et de sa beauté. Cette copie révèle les traits paternels.

Au sein de son Dieu, le Père,

-elle chante pour lui les louanges de toute la Création avec toutes ses œuvres, et -elle murmure continuellement à son oreille :

« Tu as tout fait pour moi. Tu m’as aimée et tu m’aimes tant. Je veux tout transformer en amour pour toi. »

Cette copie est le prodige de Dieu dans son sein Elle est la mémoire de toutes ses œuvres.

Telle est la copie de l’âme en Dieu et la copie de Dieu dans l’âme, et le déroulement de la vie divine dans la créature.

 

Quel est beau, le Règne de ma Volonté !

-le rien perdu dans le « Tout » et le « Tout » fusionné dans le rien.,

-la bassesse de la créature élevée dans la Hauteur divine,

-la Hauteur divine descendue dans la profondeur de la créature.

Ce sont deux êtres unis ensemble, inséparables, transfusés,  identifiés,  si bien que l’on peut à peine reconnaître que ce sont deux vies qui palpitent ensemble.

 

Toute la magnificence, la sainteté, la sublimité, les prodiges du Royaume de ma Volonté seront précisément cela :

-la copie fidèle de l’âme en Dieu, et la copie de Dieu, belle et entière,  dans l’âme.

 

Par conséquent, les enfants du Royaume du divin Fiat seront comme autant d’images de petits dieux dans mon Royaume.

 

Je me sentais tout abandonnée dans le Fiat suprême, suivant ses actes dans la Création et mon doux Jésus est venu de mon intérieur et m’a dit :

 

Ma fille, vois combien est merveilleusement beau l’ordre des cieux.

De la même manière, lorsque le Royaume de la Divine Volonté aura son empire sur la terre parmi les créatures, l’ordre de la terre sera lui aussi beau et parfait.

J’aurai alors trois Royaumes –

-un de la céleste Patrie,

-un autre dans la Création, et

-un troisième parmi les créatures.

 

Chacun d’eux sera l’écho de l’autre, le reflet de l’autre.

Toutes les choses créées auront leur place d’honneur, toutes ordonnées et en harmonie entre elles.

Aucune n’aura besoin de l’autre parce que chacune aura en abondance et surabondance les biens que Dieu lui a donnés en la créant.

 

En fait,

-ayant été créées par un Être heureux et immensément riche, et dont les richesses ne diminuent jamais en les distribuant,

-toutes les choses créées

portent la marque du bonheur et de l’abondance des biens de leur Créateur.

Tout comme les choses créées, tous les enfants du Royaume du Fiat suprême

ont leur place d’honneur, leur décorum et leur territoire.

 

-En possédant l’ordre du ciel mieux encore que les sphères célestes,

-étant en harmonie parfaite entre elles,

l’abondance des biens que possédera chaque enfant sera si grande

-que pas un d’entre eux n’aura besoin de l’autre.

 

Puisque

chacun aura en lui la source des biens et du bonheur éternel de son Créateur.

 

Par conséquent, la pauvreté, le malheur, les besoins et les maux seront bannis des enfants de ma Volonté.

Il ne serait pas convenable que ma Volonté, si immensément riche et heureuse,

puisse avoir des enfants

-manquant de quelque chose et

-ne jouissant pas de toute l’opulence de ses biens continuellement renouvelés.

 

Que dirais-tu en voyant le soleil pauvre en lumière et qui n’enverrait que quelques lueurs à la terre ?

Et si tu voyais une partie du ciel avec seulement quelques étoiles et tout le reste sans l’enchantement de l’azur des cieux ?

 

Ne dirais-tu pas :

Celui qui a créé le soleil ne possède pas l’immensité de la lumière Par conséquent, il n’éclaire la terre que de quelques lueurs.

Il n’a pas le pouvoir d’étendre les cieux partout.

Par conséquent, il n’en a placé qu’une bande au-dessus de nos têtes.’ ?

Tu penserais alors que Dieu est pauvre en lumière et qu’il n’a pas le pouvoir d’étendre partout les œuvres de ses mains créatrices.

 

Mais au contraire, en voyant que le soleil possède une abondance de lumière et que les cieux s’étendent partout, tu es persuadée

-que Dieu est riche et possède la source de la lumière,

-qu’il n’a rien perdu en dotant le soleil de tant de lumière, et

-que sa puissance n’a pas été diminuée par l’étendue des cieux.

 

De la même manière,

-si les enfants de ma Volonté ne possédaient pas tout en abondance, on pourrait dire que ma Volonté

-est pauvre et n’a pas le Pouvoir de rendre heureux les enfants de son Royaume

Ceci ne peut jamais être.

 

Au contraire,

parce que ce sera l’image du Royaume que ma Volonté a dans la Création.

 

Tout comme

-les cieux s’étendent partout avec une abondance d’étoiles,

-le soleil abonde en lumière, -l’air en oiseaux, - la mer en poissons,

-la terre abonde en plantes et en fleurs,

 

de la même manière,

puisque le Royaume du Fiat suprême est l’écho de la Création,

les enfants de mon Royaume seront heureux et disposeront de tout en abondance.

Par conséquent,

-chacun d’eux possédera la plénitude des biens et du bonheur là où la Volonté suprême l’aura placé

 

Quelle que soit la condition où la fonction qu’ils occuperont, tous seront heureux de leur destinée.

 

Et puisque le Royaume du Fiat suprême sera

l’écho parfait du Royaume que ma Volonté possède dans la Création, on verra

-un soleil en haut et

-un autre soleil en bas

parmi les créatures qui posséderont ce Royaume.

 

L’écho des cieux sera vu dans ces enfants fortunés Ils les peupleront d’étoiles par leurs actes.

De plus, chacun sera un ciel et un soleil distinct.

Parce que là où ma Volonté est présente, elle ne peut pas être sans ciel et sans soleil.

 

En prenant possession de chacun de ses enfants, ma Volonté formera son ciel et son soleil .

Parce qu’il est dans sa nature que

-partout où elle a sa possession stable, sa sainteté, sa lumière infinie, c’est comme un ciel et un soleil qu’elle forme et multiplie partout.

 

Mais, ce n’est pas tout.

La Création, écho de la Patrie céleste, contient

-la musique, -la marche royale,

-les sphères, les cieux, le soleil, la mer

Tous possèdent entre eux un ordre et une harmonie parfaite. Et ils tournent continuellement.

 

Cet ordre, cette harmonie et ce mouvement, sans jamais s’arrêter, forment une si admirable symphonie !

Elle est comparable au souffle du Fiat suprême dans toutes les choses créées.

 

Ils sont

-comme autant d’instruments de musique

-pour former les plus belles de toutes les mélodies,

de telle sorte qu’en les entendant, les créatures seraient en extase.

 

Le Royaume du Fiat suprême aura

l’écho de la musique de la Patrie céleste et

l’écho de la musique de la Création.

L’ordre, l’harmonie et leur mouvement continuel autour de leur Créateur seront si grands !

 

Chaque acte, chaque parole et chaque pas sera une mélodie distincte.

-Ils seront comme autant d’instruments de musique différents, qui recevront le souffle du divin Vouloir.

-Ce seront comme autant de concerts,

qui feront la joie et la fête continuelle du Royaume du divin Fiat.

 

Pour ton Jésus, il n’y aura plus de différence entre le fait

-de rester dans la Patrie céleste et

-celui de descendre parmi les créatures dans le Royaume du Fiat suprême sur la terre.

 

Notre œuvre de Création criera alors victoire et connaîtra un triomphe

complet.

Nous aurons les trois Royaumes en un seul

symbole de la sacro-sainte Trinité.

Parce que toutes nos œuvres portent la marque de Celui qui les a créées.

 

Je me suis dit alors :

« Bien que les enfants véritables du Fiat suprême seront heureux et dans l’abondance, pourtant, ma Maman Reine et Jésus lui-même, qui étaient la Divine Volonté même, étaient pauvres sur cette terre.

Ils souffraient les misères et les difficultés de la pauvreté»

 

Et mon doux Jésus ajouta :

Ma fille, la pauvreté véritable, c’est lorsqu’une créature est dans le besoin

on veut prendre et il n’y a rien à prendre,

et l’on est obligé de demander aux autres le strict nécessaire pour vivre. Cette pauvreté est de nécessité et presque forcée

Au contraire, avec moi et ma céleste Maman, en qui il y avait la plénitude du Fiat éternel,

ce n’était pas une pauvreté de nécessité et encore moins forcée,

mais une pauvreté volontaire, spontanée, inspirée de l’amour divin.

 

Tout nous appartenait. Nous aurions pu faire surgir des palais somptueux et des banquets garnis de mets inconnus.

 

Et de fait, si nécessaire, il suffisait d’un simple souhait

-pour que même les oiseaux nous servent et nous apportent des fruits, des poissons et d’autres choses dans leur bec,

-en se faisant une joie de servir leur Créateur et leur Reine. Avec leurs trilles, leurs chants et leurs gazouillis,

-ils nous jouaient les plus belles mélodies

si bien que pour ne pas attirer l’attention des créatures, nous devions leur demander

-de partir et

-de poursuivre leur vol sous la voûte des cieux où notre Volonté les attendait. Obéissants, ils se retiraient.

Par conséquent, notre pauvreté était une marque d’amour.

C’était la pauvreté de l’exemple pour enseigner aux créatures le détachement envers toutes les choses basses de la terre.

 

Ce n’était pas une pauvreté de nécessité. Elle n’aurait pu l’être de façon absolue.

Parce que là où règne la vie de ma Volonté,

-règne la plénitude et

-tous les maux perdent leur vie et disparaissent d’un seul coup.

 

Ensuite, comme le révérend père Di Francia avait entendu dire que j’étais fiévreuse,

il m’a fait savoir que, en cas de besoin,

je pouvais puiser dans l’argent qu’il m’avait laissé pour ses œuvres.

 

Et mon aimable Jésus, en venant, presque dans un sourire, me dit : Ma fille, dis au Père de ma part

que je le remercie.

et que je le récompenserai des bontés qu’il a envers toi.

 

Cependant, dis-lui que la fille de ma Volonté n’a besoin de rien. Car ma Volonté lui procure tout en abondance.

Plus encore, ma Volonté est jalouse.

Car elle veut être seule à pouvoir donner quelque chose à sa fille.

 

En fait, là où règne ma Divine Volonté, il n’y a pas à craindre

que les moyens naturels et l’abondance des biens puissent faire du tort.

 

Au contraire,

-plus elle a de moyens et plus elle est dans l’abondance,

-plus elle y voit la Puissance, la Bonté, les richesses du Fiat suprême, et elle convertit tout en or très pur de la Divine Volonté.

 

Ainsi,

-plus ma Volonté donne à la créature,

-plus elle se sent glorifiée en accomplissant sa vie en elle,

en offrant ses propres choses à celle qui la laisse dominer et régner.

 

Il serait absurde pour un père très riche d’avoir des enfants pauvres Un tel père mériterait d’être condamné.

 

En outre, quelle serait la raison d’être de ses richesses

-si ce qui naissait de lui, ses propres enfants , menait une existence de difficultés et de misères ?

 

Ne serait-ce pas un déshonneur pour ce père et une insupportable amertume pour ses enfants de savoir que,

alors que leur père est extrêmement riche,

ils manquent de tout et peuvent à peine apaiser leur faim ?

 

Si cela était un déshonneur est une absurdité pour un père dans l’ordre naturel,

ce le serait bien plus dans l’ordre surnaturel du Fiat suprême.

 

Le Fiat suprême est plus qu’un père, car il contient la fontaine de tous les biens .

Par conséquent, là où il est présent, le bonheur règne ainsi que l’abondance.

D’autant plus qu’avec l’âme qui a la possession de la Divine Volonté, le Fiat

-fait régner l’abondance et a

-administre à l’âme et au corps un regard aigu et pénétrant

De sorte que l’âme pénètre les choses naturelles qui cachent le Fiat comme un voile.

Et en déchirant ces voiles, l’âme voit dans les choses naturelles la noble Reine de la Divine Volonté qui règne et domine en elle.

 

Ainsi, les  choses  naturelles disparaissent pour cette âme. Elle trouve en toute chose l’adorable Volonté qu’elle possède.

Elle l’embrasse, elle l’adore, et tout devient Divine Volonté pour cette âme.

Par conséquent, chaque chose naturelle additionnelle est pour elle un acte nouveau de la Divine Volonté qu’elle possède.

 

Ainsi, les choses naturelles sont des moyens pour celle qui est une enfant de ma Volonté afin de faire mieux connaître

-ce que ma Volonté fait, peut faire, et possède, et

-jusqu’à quel excès elle aime la créature.

 

Veux-tu donc savoir

-pourquoi les créatures manquent de moyens naturels, et

-pourquoi ils lui sont souvent enlevés pour la réduire à la plus sordide misère ?

 

*Premièrement, parce que les créatures ne possèdent pas la plénitude du Fiat suprême. *Deuxièmement, parce qu’elles confondent les choses naturelles.

Ils mettent la nature à la place de Dieu.

Elles ne voient pas la Volonté suprême dans les choses naturelles Elles s’y attachent avec cupidité pour se former

-une vaine gloire,

-une estime qui les aveugle,

-une idole pour leur cœur.

Cela étant,

-il est nécessaire que les choses naturelles leur manquent

-pour mettre leur âme en sécurité.

Mais pour celle qui est une enfant de ma Volonté, tous ces dangers n’existent pas

Je veux par conséquent qu’elle soit dans l’abondance et ne manque de rien.

 

 

 

Je me disais : « Mon doux Jésus me dit souvent que je devais l’imiter en toute chose Cependant, il n’écrit jamais.

Il est dit dans les Évangiles qu’il n’a écrit qu’une seule fois, et même pas avec une plume, mais avec son doigt

Mais moi, il veut que j’écrive.

Il veut donc me faire sortir de son imitation – puisqu’il n’a pas écrit du tout et que moi, je dois tellement écrire. »

Je pensais cela lorsqu’il est venu, tel un gracieux petit enfant.

Et en se plaçant dans mes bras, son visage tout contre le bien, Il me dit :

 

Ma fille, donne-moi tes baisers et je te donnerai les miens.

 

Je l’ai embrassé plusieurs fois, et il m’a incitée à l’embrasser encore, puis

il me dit :

 

fille, veux-tu savoir pourquoi je n’ai pas écrit ? Parce que je devais écrire à travers toi.

C’est moi

-qui anime ton intelligence,

-qui t’inspire les mots,

-qui anime ta main avec la mienne,

pour te faire tenir la plume et

pour écrire les mots sur le papier.

 

Ainsi, c’est moi qui écris, et non pas toi.

 

Tu ne fais que faire attention à ce que je veux que tu écrives.

Par conséquent, tout ton travail est d’être attentive – le reste, je le fais moi-même.

 

Ne vois-tu pas que souvent,

-tu n’as pas la force d’écrire et que

-tu décides de ne pas le faire ?

Afin de te faire sentir de ta propre main que c’est moi qui écris,

-je t’investis,

-je t’anime de ma propre vie, et

-j’écris moi-même ce que je veux. Combien de fois cela n’est-il pas arrivé ?

 

Or, un certain temps était nécessaire pourque le Royaume du Fiat suprême soit connu,

Il fallait d’abord laisser le temps pour faire connaître le Royaume de la Rédemption,

Après vient celui du Fiat Divin.

 

j’ai décrété de ne pas écrire durant ce temps-là,

mais d’écrire à travers toi lorsque ce Royaume serait plus proche.

 

Et aussi je voulais faire une nouvelle surprise aux créatures en leur montrant l’excès d’amour de ma Volonté :

ce qu’elle a fait,

ce qu’elle a souffert, et

ce qu’elle veut faire par amour pour les créatures.

 

Souvent, ma fille, les nouveautés apportent

-une vie nouvelle,

-des biens nouveaux.

Les créatures sont très attirées par ces nouveautés.

Elles se laissent comme emporter par ce qui est nouveau.

 

D’autant plus que

les nouvelles manifestations concernant ma Divine Volonté

ont une force divine et un doux enchantement, et

tomberont comme une rosée céleste sur les âmes brûlées par la volonté humaine.

Elles seront porteuses de bonheur, de lumière et de biens infinis.

 

Il n’y a pas de menaces ni de frayeur dans ces manifestations. S’il y a quelque chose à craindre,

c’est pour celles qui veulent demeurer dans le labyrinthe de la volonté humaine.

Mais dans tout le reste, on ne peut voir que

-l’écho, -le langage de la Patrie céleste,

-le baume d’en haut qui sanctifie, divinise et verse l’acompte du bonheur qui règne uniquement dans la Patrie céleste.

C’est pourquoi j’ai tant de plaisir à écrire sur le divin Fiat .

Parce que j’écris sur des choses qui concerne ma Patrie.

 

Grandes seront -la perfidie et -l’ingratitude

de celles qui ne reconnaîtront pas dans ces manifestations

-l’écho du Ciel,

-la longue chaîne d’amour de la suprême Volonté,

-la communion des biens de notre céleste Père qu’il veut donner aux créatures.

 

Et comme s’il voulait mettre de côté tout ce qui s’est passé dans l’histoire du monde,

Il veut inaugurer une ère nouvelle, une nouvelle Création, comme si l’ histoire de la Création commençait maintenant.

 

Par conséquent, laisse-moi faire.

Car tout ce que j’accomplis est d’une importance incommensurable ».

 

suite à cela, je lui dis :

« Mon Amour, il me semble que tu aimes plus que tout ce Royaume du Fiat éternel.

C’est en lui que tu concentres tout ton amour, toutes tes œuvres. Tu portes ces œuvres qui serviront à ce Royaume, comme en triomphe.

 

Si tu aimes tant ce Royaume, quand viendra-t-il ? Pourquoi ne hâtes-tu pas sa venue ?

 

Et Jésus ajouta :

 

Ma fille,

ce n’est qu’ après que les connaissances sur ma Divine Volonté auront fait leur chemin,

-montrant les grands bénifices qu’elles contiennent ,

-des biens auxquels aucune créature n’avait pensé jusqu’à maintenant, que le Règne de ma Volonté sera

-l’aboutissement du Ciel,

-l’echo du bonheur céleste,

-la plénitude des biens terrestres .

 

Alors, en vue de ce grand bien, unanimement,

-elles languiront,

-elles demanderont que mon Royaume vienne bientôt.

Et c’est ce que fait la Création tout entière dans son langage muet

-muet seulement en apparence

parce qu’il a en lui ma Volonté qui demande d’une voix puissante et

éloquente

que ses droits soient reconnus et

que ma Volonté domine et règne partout.

 

Par conséquent,

-un sera l’écho d’un bout à l’autre de la terre,

-un le soupir,

-une la prière qui sortira de tous les êtres :

« Que vienne le Royaume du Fiat Suprême. »

 

Alors, triomphant, il viendra parmi les créatures. D’où la nécessité des connaissances :

-elles seront les incitations,

-elles stimuleront l’appétit des créatures pour goûter à une nourriture si délicieuse.

 

Elles sentiront toute la volonté, le désirde vivre dans un Royaume si heureux afin de se libérer de la tyrannie et de l’esclavage où leur propre volonté les tenait.

Et en progressant dans la connaissance

-de toutes les manifestations,

-des biens contenus dans le Fiat suprême, elles trouveront tes normes :

-comment tu as mis le ciel et la terre sens dessus- dessous,

en allant partout pour demander que le Royaume puisse venir bientôt.

 

Elles trouveront

-ce que tu as souffert afin d’obtenir pour elles de si grandes bénéfices,

-quelle attitude adopter

-comment elles doivent se conduire, et

-ce qu’elles doivent faire pour pouvoir avoir accès et vivre dans ce Royaume.

 

Il est par conséquent nécessaire

-que tout soit connu afin que mon Royaume puisse être complet,

-que rien n’y manque, de la plus grande à la plus petite chose.

 

Ainsi, certaines choses qui te semblent petites,

-peuvent être un rocher divin transformé en or très pur

qui fera partie des fondations du Royaume de ma suprême Volonté.

 

(7)

Je me suis dit alors :

« Mon doux Jésus chante tellement les louanges du bonheur du Royaume du Fiat Suprême.

Cependant,

-lui qui est la Divine Volonté même, et

-ma céleste Maman qui la possédait entièrement, ne furent pas heureux sur terre.

Ils ont plutôt été ceux qui ont le plus souffert sur la terre.

Et moi-même –

-il dit que je suis la fille première-née de sa Volonté

-pourtant, il m’a gardée pendant quarante-trois ans et plus clouée au lit, et seul Jésus sait ce que j’ai souffert.

 

Il est vrai

-que j’ai été également une heureuse prisonnière et

-que je n’échangerais pas mon heureux destin même si on m’offrait des sceptres et des couronnes.

Parce que ce que Jésus m’a donné m’a rendue plus qu’heureuse.

Cependant, apparemment, pour un œil humain, ce bonheur disparaît.

 

Par conséquent, il me semble que ce bonheur dont Jésus a parlé détonne si l’on pense --à ses souffrances,

-à celles de la Reine souveraine, et

-à mon propre état, moi la plus petite de ses créatures. »

 

Je pensais cela lorsque mon doux Jésus me surprit et me dit :

 

Ma fille, il y a une immense différence

-entre celle qui doit former un bien, un royaume, et

-celle qui doit le recevoir pour en profiter.

 

Je suis venu sur la terre pour expier, pour racheter, pour sauver l’homme Pour cela j’ai dû

recevoir les souffrances des créatures et

les prendre sur moi comme si elles étaient miennes.

 

Ma divine Maman, qui devait être corédemptrice,

ne devait pas être différente de moi

 

Les cinq gouttes de sang

-qu’elle m’a données de son Cœur très pur pour former ma petite Humanité

-sortaient de son Cœur crucifié.

 

Les souffrances étaient pour nous des fonctions que nous devions remplir. Elles étaient toutes

-des souffrances volontaires et

-non pas imposées par une nature fragile.

Cependant tu dois savoir que

-malgré tant de souffrances que nous supportions afin de remplir notre mission,

aussi bien moi-même que ma Maman Reine,

nous jouissions

d’une félicité immense, de joies toujours nouvelles et infinies, d’un Paradis permanent.

 

Il était

*plus facile pour nous de nous séparer de nos souffrances, parce qu’elles n’étaient pas

des choses qui nous étaient intrinsèques,

des choses de nature,

mais des choses faisant partie de la mission

*que de nous séparer

-de la mer des bonheurs immenses et

-des joies que la nature de notre Divine Volonté, que nous possédions produisait en nous. Ils étaient des choses qui nous étaient propres et intrinsèques.

 

Tout comme la nature

du soleil est de donner de la lumière,

de l’eau d’étancher la soif,

du feu de réchauffer et de transformer tout en feu S’ils ne le faisaient pas, ils perdraient leur nature.

 

Telle est la nature de ma Volonté

-de rendre joyeux et heureux, et

-de faire surgir le Paradis partout où elle règne.

 

Volonté de Dieu et malheur, cela n’existe pas et ne peut exister .

 

Si elle n’est pas en sa plénitude, les ruisselets de la volonté humaine engendrent l’amertume pour la pauvre créature.

Comme la volonté humaine n’avait en nous aucun accès,

-le bonheur était toujours à son sommet, et

-les mers de joie étaient inséparables de nous.

 

Même lorsque j’étais sur la Croix et que ma Maman était crucifiée à mes pieds divins,

le bonheur parfait ne nous quittait jamais.

 

Pour cela, il aurait fallu

-que je sorte de la Divine Volonté,

-que je me dissocie de la nature divine et

-n’agisse qu’avec la volonté humaine et la nature.

 

Par conséquent, nos souffrances étaient toutes volontaires, conformément à la mission que nous étions venus remplir .

Elles n’étaient pas des fruits

-de la nature humaine,

-de la fragilité, ou

-de l’imposition d’une nature dégradée.

 

Et de plus, as-tu oublié que tes souffrances font également partie de ta mission ?

Par conséquant ce sont des souffrances volontaires ?

 

En fait, lorsque je t’ai appelée à l’état de victime, je t’ai demandé si tu accepterais volontairement

Et toi, de toute ta volonté, tu as accepté et prononcé le Fiat.

Le temps a passé et je t’ai répété mon refrain te demandant si tu acceptais de vivre dans et avec ma Divine Volonté.

Tu as répété le Fiat qui, te régénérait à une vie nouvelle, qui a fait de toi sa fille pour te donner la mission et les souffrances qui conviennent à l’accomplissement du Royaume du Fiat suprême.

 

Ma fille, les souffrances volontaires ont un tel pouvoir sur la Divinité

qu’elles possèdent la force, l’empire, de déchirer le sein du Père céleste.

 

De cette blessure qui s’est produite en Lui, Dieu fait déborder des mers de grâces formant

-le triomphe de la suprême Majesté et

-le triomphe de la créature qui possède l’autorité de ses peines volontaires.

 

Par conséquent,

pour le grand prodige de la Rédemption et

pour celui du Royaume de mon Fiat,

les souffrances volontaires étaient nécessaires,

souffrances de mission qui devait être animée par une Divine Volonté.

 

Ayant l’empire sur Dieu et sur les créatures,

-elles devaient apporter le grands bienfaits que renfermait leur mission.

 

Ce bonheur du Royaume du divin Fiat, dont je faisais l’éloge, n’est donc pas contradictoire, comme tu dis du fait que

j’étais la Divine Volonté même et

je souffrais, et

simplement parce que je t’ai gardée au lit si longtemps.

Celui qui doit former un bien, un royaume, doit faire une chose :

-souffrir,

-préparer les choses nécessaires, et

-conquérir Dieu afin d’obtenir ce royaume.

 

Ceux qui doivent le recevoir doivent faire quelque chose d’autre  :

c’est-à-dire le recevoir, l’apprécier, et être reconnaissants envers celui

qui a combattu et souffert, et

qui après l’avoir obtenu, leur donne ses conquêtes pour les rendre heureux.

 

Par conséquent,

le Royaume de ma Volonté parmi les créatures apportera l’écho du bonheur  du Ciel. Car une sera la Volonté qui doit régner et dominer au Ciel et chez les créatures.

 

Comme

-mon Humanité a été formée du sang très pur du Cœur crucifié de la Reine souveraine,

-la Rédemption fut formée par ma crucifixion continue,

-j’ai placé sur le Calvaire le sceau de la croix du royaume des rachetés,

 

de la même manière,

le Royaume du Fiat suprême viendra d’un cœur crucifié, lorsque ma Volonté, crucifiant le tien,

fera surgir son Royaume et le bonheur pour les enfants de son Royaume.

 

C’est pourquoi, depuis que je t’ai appelée à l’état de victime, je t’ai toujours parlé de la crucifixion.

Tu pensais que c’était la crucifixion des mains et des pieds. Et je t’ai laissée dans la pensée de cette crucifixion.

Mais ce n’était pas celle-là.

Elle n’aurait pas été suffisante pour faire venir mon Royaume.

 

La crucifixion complète et continue de ma Volonté dans ton être tout entier était nécessaire.

Et c’était précisément ce dont j’avais l’intention de te parler :

que ta volonté subira continuellement la crucifixion par ma Volonté

afin de faire venir le Royaume du Fiat suprême.

 

Mon toujours aimable Jésus, m’attirant à lui, me dit :

Ma fille,

le Royaume du divin Fiat aura une seule Volonté en son centre : la Volonté divine

Par conséquent,

une sera la Volonté de tous qui,

-se diffusant en tous et

-embrassera toutes choses,

-donnera le bonheur, l’ordre, l’harmonie, la force et la beauté à tous.

Ainsi, ce sera le Royaume d’une seule Volonté :

une Volonté pour tous, et tous pour une Volonté.

Qu’est-ce qui rend la céleste Patrie heureuse, sinon la Volonté de Dieu et la Volonté de tous ?

 

Oh ! Si une autre volonté qui ne serait pas celle de Dieu pouvait entrer dans le Ciel ! Ceci est impossible.

Les Saints perdraient leur paix éternelle. Ils sentiraient le désordre d’une volonté

-qui n’est pas divine,

-qui ne contient pas tous les biens,

-n’est ni sainte ni porteuse de bonheur et de paix. Aussi, unanimement, ils la rejetteraient au-dehors.

 

Par conséquent, le Royaume du Fiat aura

-uniquement ma Volonté, et elle seule,

-comme loi, comme régime, comme empire .

 

En vertu de cela, tous seront heureux, d’un bonheur unique. Il n’y aura jamais de disputes, mais une paix éternelle.

 

En raison du grand effort que je faisais pour écrire et de la difficulté que j’éprouvais, je me demandais si je devais ou non continuer.

Et mon bien-aimé Jésus m’y incita en me disant :

 

Ma fille,

-chaque parole additionnelle sur ma Volonté

peut être une clef de plus pour ouvrir le Royaume du Fiat suprême.

-Chaque connaissance peut être une nouvelle porte pour faciliter l’entrée aux enfants de son Royaume.

-Chaque comparaison concernant ma Volonté est un chemin de plus qui est formé afin de faciliter les communications de ce Royaume.

-La plus petite chose concernant mon Fiat est une palpitation de son cœur que je veux former au sein des enfants de son Royaume

Il n’est pas approprié, ma fille, d’étouffer cette palpitation. Ce battement de cœur apportera une vie nouvelle et divine,

-bilocalisée de ce battement de cœur,

pour le bonheur de ceux

-qui auront la bonne fortune de posséder ce Royaume.

 

Ne sais-tu pas que pour pouvoir dire qu’un royaume existe,

-il faut premièrement le former,

-ensuite dire qu’il existe ?

Il est par conséquent nécessaire de former les chemins, les portes de sécurité, les clés d’or non forgées avec un métal quelconque,

afin de faciliter l’entrée dans le Royaume de ma Volonté.

 

Un chemin de moins, une clef introuvable, une porte fermée à clef peuvent rendre l’entrée dans ce Royaume plus difficile.

 

Par conséquent,

tout ce que je te dis sert non seulement

-à former ce Royaume,

-mais aussi à faciliter le travail de celles qui veulent le posséder.

 

Ainsi, la fille première-née de ma Volonté doit s’efforcer

de faciliter tout ce qui concerne le Royaume du Fiat éternel.

 

Je poursuivais alors mes actes dans le suprême Vouloir Me trouvant en dehors de moi-même,

je parcourais toute la Création pour suivre la Divine Volonté en chaque chose créée.

 

Et en faisant cela,

-le voile de chaque chose créée était déchiré et

-je pouvais voir en elle la sainte Volonté

accomplissant chaque acte que contient chaque chose créée – toujours en opération sans jamais s’arrêter.

 

Et mon doux Jésus, sortant de mon intérieur, me dit :

Ma fille, vois l’amour exubérant de ma Volonté

toujours stable,

toujours opérant,

toujours dans l’acte de donner,

sans jamais retirer quelque chose de ce qu’elle a établi de faire quand le Fiat suprême résonnait dans la Création.

Ma Volonté a pris l’engagement de

-pratiquer tous les arts,

-d’accomplir toutes les fonctions,

-d’exécuter toutes les servitudes,

-de prendre n’importe quelle forme pour rendre l’homme heureux.

 

Plus encore,

-elle agissait encore mieux qu’une très tendre mère en

-disposant presque toutes les choses créées comme autant de seins où elle se cachait pour que l’homme puisse s’y allaiter.

 

Ainsi,

-elle s’est faite soleil pour l’allaiter de sa lumière.

-elle s’est faite ciel pour l’allaiter de l’amour vital de l’immutabilité.

-elle s’est faite étoiles pour l’allaiter de la variété des biens que ses œuvres contiennent ; -elle s’est faite eau, plantes et fleurs

pour l’allaiter de l’eau de la grâce, pour apaiser sa soif et

pour le nourrir de sa douceur et de ses chastes fragrances.

 

Ma Volonté a pris toutes les formes

de l’oiseau, de l’agneau, de la colombe

en somme, de toute chose,

pour atteindre la bouche de l’homme et pouvoir l’allaiter, pour lui donner le bien que contenait chaque chose créée.

 

Seule une Divine Volonté qui a créé toutes choses dans un débordement de son amour

-pouvait prendre autant de formes,

-exécuter autant de fonctions,

-être aussi persistante,

sans jamais cesser d’accomplir ses actes.

 

Et pourtant,

-qui s’efforce de pénétrer en chaque chose créée

-pour voir qui est celle qui lui offre son sein

-pour lui donner son lait,allaiter les créatures et les amuser pour les rendre heureuses ?

 

Presque personne. Ma Volonté

-se donne continuellement,

-elle place sa vie en chaque chose créée pour donner la vie.

Les créatures

-ne daignent même pas la regarder et

-voir Celle qui les aime tant et qui est la vie de leur vie !

 

Aussi, la douleur de ma Volonté est grande de tous ces rejets des créatures.

C’est pourquoi,

avec une divine et invincible patience,

elle attend ses enfants qui, la reconnaissant,

-pourront déchirer le voile des choses créées qui la cache,

-reconnaîtront le sein de leur Maman avec reconnaissance,

-iront se nourrir comme de vrais enfants à ces seins divins.

 

La gloire

-de toute la Création,

-de toute la Rédemption,

-de ton Jésus et

-du Fiat éternel sera complète

-lorsque les enfants de son Royaume

-s’attacheront à sa poitrine pour s’y allaiter.

 

L’ayant reconnue,

ils ne s’en détacheront plus,

-elle leur donnera tous les biens et

-elle aura la gloire et la satisfaction de voir tous ses enfants heureux

 

Et ces enfants auront l’honneur et la gloire d’imiter la Mère

-qui, avec tant d’amour,

-les gardes sur son giron pour les nourrir de son lait divin.

 

Ma Volonté se trouve actuellement dans les conditions du soleil

-lorsque les nuages empêchent la plénitude de sa lumière

-de recouvrir la terre de tout son éclat. En raison des nuages,

-le soleil ne peut pas déployer toute la lumière qu’il contient,

-comme si les nuages empêchaient la gloire du soleil de donner libre cours à sa lumière, pourtant toujours la même.

 

De la même manière,

-les nuages de la volonté humaine empêchent

la course que le Soleil de ma Volonté voudrait poursuivre vers les hommes.. Parce qu’il ne peut pas communiquer tous les biens qu’il contient,

-à travers la Création ou directement,

-sa gloire est interceptée par les nuages de la volonté humaine.

 

Mais lorsqu’ils

-connaîtront le Fiat suprême et

-deviendront ses enfants, ces nuages seront enlevés.

Ma Volonté pourra donner les biens qu’elle possède. Notre gloire sera alors complète chez les créatures.

 

J’étais tout immergée dans le Vouloir suprême.

Je suivait ses actes afin de me constituer moi-même l’acte de chaque créature.

Mon doux Jésus sortit de mon intérieur et, tendant les bras vers moi, il m’enlaça en me serrant fortement contre lui.

Tandis que Jésus m’enlaçait, toutes les choses créées,

le ciel, le soleil, la mer

même le plus petit oiseau

entouraient Jésus et nous enlaçaient en voulant répéter son acte.

 

Elles semblaient rivaliser entre elles et aucune ne voulait être laissée en arrière. J’étais confuse en voyant que la Création tout entière accourait vers moi pour m’étreindre. Jésus me dit :

 

Ma fille, lorsque

-l’âme vit dans ma Volonté et

-j’accomplis un acte envers elle – même un simple baiser, un petit mot – toute la Création,

à commencer par la Reine souveraine et

jusqu’au moindre des plus petits êtres,

tous se mettent en branle pour répéter mon acte.

 

En fait,

ma Volonté est une.

Celle de l’âme, la mienne, et la leur propre, toutes ont le droit

-de s’associer à moi et

-de faire ce que je fais.

 

Par conséquent,

-ce n’était pas seulement moi,

-mais tous les êtres en qui ma Volonté existe, qui étaient avec moi pour t’étreindre.

 

Ainsi,

chaque fois que je fais un acte de plus avec celle qui vit dans ma Volonté,

je donne une fête nouvelle à toute la Création.

 

Chaque fois -qu’il y a une nouvelle fête et

-que je me prépare à te faire un don ou à te dire une parole, tous accourent

-pour y participer,

-répéter mon acte,

-recevoir la nouvelle fête et faire pour toi la fête de leurs actes.

 

N’était-ce pas pour toi une fête de sentir l’étreinte

-de la céleste Maman,

-celle de la lumière du soleil,

-des vagues de la mer, et

-même du tout petit oiseau qui étendait ses ailes pour t’étreindre ?

 

Ma fille,

là où se trouve ma Volonté, il y a tout . Rien ne peut lui échapper.

J’ai continué à suivre ses actes dans le Vouloir suprême. Mon doux Jésus ajouta :

Ma fille, pour celle qui possède ma Volonté,

-c’est comme si elle avait centré en elle le soleil mais pas celui que l’on peut voir dans le ciel.

-C’est un Soleil divin, celui-là même qui est centré en Dieu. Étendant ses rayons,

il se centre dans l’âme qui devient propriétaire de la lumière

parce qu’elle possède en elle la vie de la lumière

avec tous les biens et tous les effets qu’elle contient.

 

Par conséquent, elle est en communion de biens avec son Créateur. Tout est en communion avec celle qui possède ma Volonté :

-communion de l’amour,

-communion de la sainteté,

-communion de la lumière –

-tout est en communion avec elle.

De plus,

son Créateur la considère comme une naissance de sa Divine Volonté . Elle est déjà sa fille. Il se réjouit de mettre ses biens en commun avec elle.

Et si cela ne pouvait pas se faire, il en souffrirait comme un père qui, immensément riche, se trouverait dans l’impossibilité de partager ses biens avec ses fidèles enfants.

Incapable de donner ce qu’il possède, il serait obligé de les voir pauvres.

Ce père, dans l’opulence de ses richesses, mourrait de chagrin,

-empoisonné dans sa propre amertume.

 

Parce que la joie d’un père est

-de donner et

-de rendre ses enfants heureux de son propre bonheur.

 

Si un père terrestre qui serait incapable de mettre ses biens en commun avec ses enfants, peut tellement souffrir, au point de mourir de chagrin,

 

Combien plus encore le Créateur éternel souffrirait, plus encore que le plus tendre des pères,

s’il ne pouvait pas mettre ses biens en commun avec celle

qui possède le divin Fiat et

qui, étant sa fille, a tous les droits de posséder cette communion des biens avec son Père.

Et s’il n’en était pas ainsi, ce serait en contradiction

-avec l’Amour qui ne connaît pas de limites et

-avec la bonté, plus que paternelle, qui est le triomphe continuel de toutes nos œuvres.

 

Par conséquent,

lorsque l’âme en vient à posséder le Fiat suprême,

le premier acte de Dieu est de mettre ses biens en commun avec elle.

 

Centrant son Soleil en elle,

-par le courant de sa lumière,

-il fait descendre ses biens dans les profondeurs de l’âme

-où elle prend tout ce qu’elle veut ;

A travers ce même courant de lumière qu’elle possède,

-elle fait remonter ces biens vers son Créateur

-comme un très grand hommage d’amour et de gratitude. Ce même courant les fait redescendre à nouveau vers elle.

 

Ainsi,

-ces biens montent et descendent continuellement,

-comme une assurance et un sceau de communion entre le Créateur et la créature.

Telle était la condition d’Adam lorsqu’il fut créé, jusqu’à ce qu’il pêche

ce qui était nôtre était sien.

La plénitude de la lumière était centrée en lui parce que sa volonté, une avec la nôtre,

lui apportait la communion de nos biens.

Combien nous sentions notre bonheur redoublé de la part de la Création

-parceque nous pouvions voir Adam, notre fils, heureux de notre propre bonheur.

 

En fait,

sa volonté était une avec la nôtre,

Ainsi notre Volonté pouvait déverser sur lui en torrents nos biens et notre bonheur.;

Si bien que,

-incapable de contenir parce qu’il n’avait pas la capacité de son Créateur,

-rempli à ras bord jusqu’au point de déborder,

Adam faisait remonter tout le reste vers Celui dont il avait tout reçu.

 

Et que faisait-il remonter ?

-L’amour parfait qu’il avait reçu de Dieu,

-la sainteté, la gloire qu’il possédait en commun avec nous, comme un prêté pour un rendu de bonheur, d’amour et de gloire.

 

Nous lui avions donné du bonheur, - il nous redonnait du bonheur. Nous lui avions donné de l’amour, de la sainteté et de la gloire .

Il nous redonnait de l’amour, de la sainteté et de la gloire.

 

Ma fille, posséder une Divine Volonté est une chose étonnante. La nature humaine ne peut pas entièrement la comprendre.

Elle la ressent, elle la possède, et elle ne sait comment l’exprimer.

 

Je ne voulais pas écrire parce que je m’en sentais incapable.

De plus, la prostration de mes forces était telle et si grande que je sentais que je ne le pouvais .

La pensée m’est venue : « Peut-être que ce n’est plus la Volonté de Dieu que j’écrive, sinon il me viendrait plus en aide et me donnerait plus de force.

De plus, si Jésus le veut, il peut écrire lui-même – sans moi. » Mon doux Jésus, se manifestant en moi, me dit :

Ma fille,

le soleil donne toujours de la lumière

Jamais il ne se lasse de suivre son cours ni d’investir la surface de la terre  Il triomphe lorsqu’il trouve :

-la graine pour la faire germer, la développer pour qu’elle se multiplie,

-la fleur, pour donner sa couleur et sa fragrance,

-le fruit, pour donner sa douceur et son goût.

 

En communiquant ses effets, le soleil montre, par des faits, qu’il est le véritable roi de la terre et que, par conséquent, il triomphe

-lorsqu’il trouve ce à quoi il peut communiquer ses effets,

-exercer sa fonction royale sur toute la nature.

 

Par contre, en certaines terres sur lesquelles il ne trouve ni semences, ni fleurs, ni plantes, ni fruits, il ne peut communiquer ses effets

Il les garde tous en lui-même et se retrouve par conséquent sans triomphe. Il est comme un roi sans sujets, qui ne peut exercer sa fonction

Ainsi, comme indigné de ne pas pouvoir communiquer ses effets, le soleil brûle cette terre au point de la rendre stérile et incapable de produire le moindre brin d’herbe.

 

Ma fille,

le soleil est le symbole de ma Volonté

Par sa nature même, ma Volonté veut poursuivre son cours de lumière dans l’âme où elle règne.

 

Et comme sa lumière possède d’innombrables effets,

-elle ne se fatigue ni ne s’épuise jamais et

-veut par conséquent communiquer ses effets et son triomphe lorsqu’elle trouve en toi les dispositions.

Alors, mieux qu’à une semence, à une fleur ou un fruit,

elle peut communiquer ses effets : -la fragrance, la couleur, la douceur qui,

-converties en connaissances lui appartenant, forment l’enchantement de son jardin.

 

Et mon divin Fiat, plus que le soleil,

se sent comme un roi capable d’exercer son office royal.

il voit qu’il n’a pas seulement ses sujets, mais aussi sa fille à qui,

-en communiquant ses effets, ses manifestations, il communique également l’image d’une reine.

 

Et c’est là tout son triomphe :

transformer l’âme en reine et la revêtir de vêtements royaux.

Toutes mes manifestations sur le Fiat suprême

formeront le nouveau jardin des enfants de mon Royaume,

 

-Ainsi, il veut toujours placer ses effets en toi avec sa lumière pour la rendre riche et luxuriante

-de toutes les espèces de fleurs,

-de fruits et de plantes célestes de telle sorte que,

-attirés par la variété de tant de beautés,

tous en seront enchantés et s’efforceront de vivre dans mon Royaume.

 

S’il te manquait les dispositions

pour recevoir les communications des effets du Soleil de ma Volonté et

de les mettre en ordre afin de les écrire

pour faire connaître le bien qu’elle contient et ses prodiges inouïs, ma Volonté agirait comme le soleil

elle te brûlerait et tu deviendrais comme une terre stérile et infertile.

 

De plus, comment puis-je écrire seul – sans toi ?

Mes manifestations doivent être tangibles, et non invisibles.

Elles doivent tomber sous le sens des créatures.

L’œil humain n’a pas la vertu de voir des choses invisibles

C’est comme si je te disais : Écris sans encre, sans plume et sans papier.’ Ne serait-ce pas absurde et déraisonnable ?

Puisque mes manifestations doivent servir à l’usage des créatures,

-formées d’un corps et d’une âme,

j’ai besoin moi aussi de matière pour écrire – et c’est toi qui dois me la procurer.

 

Tu dois me servir d’encre, de plume et de papier pour former en toi mes caractères.

Et toi, les ressentant en toi,

tu les rends tangibles en les écrivant sur le papier.

Par conséquent, tu ne peux pas écrire sans moi, car il te manquerait la matière, le sujet, la dictée à recopier et tu serais incapable de dire quoi que ce soit.

 

Et moi, je ne peux pas écrire sans toi.

Car il me manquerait l’essentiel pour pouvoir écrire :

-le papier de ton âme,

-l’encre de ton amour,

-la plume de ta volonté.

C’est donc un travail que nous devons faire ensemble, d’un commun accord.

 

Alors, en écrivant, je me disais :

« Avant d’écrire certaines petites choses que Jésus me dit, il me semble

-qu’elles sont de fort peu d’importance et

-qu’il n’est pas nécessaire que je les mette sur le papier.

Mais alors que je suis dans l’acte de les écrire, la façon dont Jésus les ordonne en moi change la perspective et,

bien que petites en apparence,

elles semblent être d’une grande importance dans leur substance.

 

Étant donné tout cela, quel compte devront rendre à Dieu tous ceux qui ont et ont eu autorité sur moi, et qui ne se sont pas imposés par obéissance, de me faire écrire ?

Combien de choses j’ai négligées en ne recevant pas d’ordre ?

 

Et Jésus, bougeant en moi, me dit :

 

Ma fille,

ils auront en vérité des comptes à me rendre.

S’ils croyaient que c’était moi, le compte sera très strict.

Parce que croire que c’est moi et ne pas tenir compte d’une seule de mes paroles,

c’est comme s’ils voulaient faire obstacle à une mer de biens pour les créatures.

 

Parce que

ma parole vient toujours de la force de ma Puissance créatrice.

En fait, j’ai prononcé

-un Fiat dans la Création.

et j’ai étendu des cieux constellés d’innombrables millions d’étoiles ;

-un autre Fiat, et j’ai formé le soleil.

Je n’ai pas prononcé vingt mots pour former tant de choses dans la Création, mais un seul Fiat m’a suffi.

 

Ma parole contient toujours sa Puissance créatrice, et ni toi ni personne ne peut savoir si ma parole est dirigée pour former un ciel, une étoile, une mer, un soleil pour les âmes.

 

Par conséquent,

-ne pas en tenir compte et ne pas la présenter aux créatures,

c’est comme me retourner ce ciel, ce soleil, ces étoiles et cette mer, alors qu’ils pourraient faire tant de bien aux créatures.

 

Et le tort qui s’ensuivrait serait imputé à celui qui,

-faute de prendre en considération ma parole,

-l’a étouffée en moi.

 

Par ailleurs, s’ils ne croient pas que c’est moi, c’est encore pire.

Car ils sont alors aveugles au point de ne pas avoir les yeux pour voir le Soleil de ma parole.

 

L’incrédulité mène à l’obstination et à la dureté de cœur. Alors que la croyance

-adoucit le cœur,

-dispose à être gagné par la grâce et à recevoir la vue pour comprendre mes vérités.

 

J’étais dans mon état habituel.

Mon adorable Jésus me fit voir en moi de nombreuses cordes – les unes à côté des autres et partant d’une sphère placée en leur centre.

Sous cette sphère il y avait un espace vide.

Mon doux Jésus se trouvait là. Il touchait ces cordes et produisait une musique si belle et si harmonieuse qu’il est impossible de la décrire.

Après avoir joué sa petite sonate, il me dit :

 

Ma fille,

ces cordes sont le symbole de l’âme où règne ma Volonté.

Je prends moi-même plaisir à les former et à les mettre en ordre. Vois comme elles sont belles.

Chaque corde a une couleur distincte, revêtue d’une lumière, de sorte que toutes ensemble, elles forment le plus bel arc-en-ciel, rayonnant de lumière. Mais veux-tu savoir pourquoi chaque corde a une couleur distincte ?

 

Parce que chacune symbolise une de mes divines qualités – c’est-à-dire, mes attributs.

Ainsi, j’ai tout disposé en ordre

la corde de l’Amour,

-la corde de la Bonté,

-la corde de la Puissance, de la Miséricorde, de la Force, de la Sagesse, de la Pureté en somme, de toute chose

Je n’ai rien exclu, pas même la corde de la Justice.

 

Ainsi, lorsque je veux aimer et être aimé, je touche la corde de l’Amour. Oh ! comme le son en est doux – pénétrant, délicieux, propre

à remuer le Ciel et la terre et

à investir les fibres les plus intimes de tous les êtres en qui règne ma Volonté.

J’aime, et je suis aimé.

Parce que ce bruit attire et ravit tous ceux que Moi-même, enchanté par mon propre Amour, j’aime et j’envoie des océans d’amour.

Ce son est si mélodieux qu’il me fait

tout tolérer et

supporter les plus grands maux de ce pauvre monde.

Ce son me pousse ensuite à toucher la corde de la Bonté

IL attire l’attention de tous pour recevoir les biens que ma Bonté veut dispenser aux créatures. Des voix parlent dans ce son.

Il fait que tous écoutent attentivement – sons de surprise et d’admiration en entendant, dans ce bruit de voix, les biens que je veux donner.

Ce son me fait sortir mes biens.

Il dispose également les créatures à les recevoir.

 

Aussi, chaque fois que je veux mettre à l’œuvre un de mes attributs, je touche la corde qui lui correspond.

 

Sais-tu pourquoi j’ai disposé toutes ces cordes en toi ?

 

Parce que là où règne ma Divine Volonté,

je veux me trouver tout entier avec toutes les choses qui m’appartiennent afin que je puisse faire dans l’âme où domine et règne mon Fiat suprême ce que je fais au Ciel.

En ayant mon trône, mes mélodies, de façon à faire vibrer

-le son de Miséricorde pour convertir les âmes,

-le son de Sagesse pour me faire connaître,

-le son de ma Puissance et de ma Justice pour me faire craindre. Je dois pouvoir dire : Mon Ciel est ici.

 

(3) Après quoi je faisais mes petits tours dans la Création. J’imprimais mon « je t’ aime » sur chaque chose créée.

Je demandais qu’en vertu de cette Divine Volonté qui les préserve belles et entières, le Royaume du Fiat suprême puisse venir sur la terre.

Mais en même temps, je me disais :

« Les choses créées sont inanimées, elles n’ont par conséquent pas la vertu de demander un Royaume si saint. »

Je pensais cela lorsque mon Jésus bien-aimé sortit de mon intérieur et me dit :

Ma fille,

il est vrai que les choses créées n’ont pas d’âme. Cependant, la vie de ma Volonté court en chacune d’elles.

C’est en vertu de ma Volonté qu’elles se maintiennent aussi belles, tout comme elles furent créées.

Les choses créées sont toutes de nobles reines qui appartiennent à ma famille royale.

En vertu de ma Volonté qui les anime et de tous les actes que ma Volonté exerce sur elles, les choses créées ont le droit de demander la venue de mon Royaume parce que c’est aussi leur Royaume.

 

Pour avoir le droit de demander la venue du Royaume du divin Fiat, il est nécessaire de faire partie de notre famille

en qui notre Volonté a sa première place, son trône, sa vie.

 

C’est pourquoi je t’ai fait d’abord naître en elle, afin que

-ma Volonté puisse avoir ses droits de paternité sur toi, et

-tu puisses avoir les droits de filiation, et

avoir ainsi le droit de demander son Royaume

 

Et non seulement toi, mais aussi en vertu de toutes les choses créées, c’est- à-dire de tous les actes innombrables que notre Volonté exerce dans toute la Création ,

pour demander que notre Royaume et le tien puissent venir.

 

Ma fille, qui peut aspirer à avoir le droit d’être roi, sinon le fils du roi ?

 

tout le monde s’attend d’ailleurs à ce que le règne lui revienne. Et si l’on voit un serviteur, un paysan, aspirer à ce royaume,

-qui n’appartient pas à la famille royale et

-qui dit qu’il a le droit d’être roi et que le royaume sera sien,

on le considère alors comme un fou et il mérite toutes les moqueries.

De la même manière, celui qui voudrait demander mon Royaume et

-en qui ma sainte Volonté ne règne pas,

-se trouvant dans la condition de serviteur, n’a pas le droit de demander mon Royaume.

Et s’il le demande, c’est simplement une façon de parler et sans y avoir droit.

 

Supposons à présent qu’un roi ait des centaines, des milliers d’enfants, appartenant tous de façon légitime à sa famille royale.

Tous n’ont-ils pas le droit d’occuper de nobles positions – conformes à leur état

Et de dire : Le royaume de notre père est notre royaume parce que c’est son sang royal qui coule dans nos veines ?’

Or, dans toute la Création, dans les enfants qui appartiennent au Royaume du divin Fiat, il coulera, plus que le sang, mais la vie de ma Volonté qui leur donnera le droit d’appartenir à la royale et céleste famille,

-de telle sorte que tous seront rois et reines –

-tous occuperont de nobles positions, dignes de la famille à laquelle ils appartiennent.

 

Par conséquent,

les choses créées –

-parce qu’elles sont toutes filles du Ciel et

-qu’elles ont les actes de ma Volonté même qui le demande en elles – ont plus de droit que vienne le Royaume de ma Volonté

 

-que les créatures elles-mêmes qui,

-en faisant leur volonté,

-se sont réduites à la condition de servantes.

 

Par conséquent, lorsque toi, au nom du ciel, du soleil, de la mer et de toutes les autres choses créées,

-tu demandes que vienne le Royaume de mon Fiat éternel,

-tu obliges ma Volonté elle-même à demander la venue de son Royaume.

Et crois-tu que ce soit peu de chose

qu’une Divine Volonté prie en chaque chose créée lorsque tu demandes son Royaume ?

 

Par conséquent, continue et ne ralentis jamais.

Tu dois même savoir que c’est ma Volonté elle-même qui te met sur le chemin de toute la Création

afin d’avoir sa fille avec elle dans tous ses actes –

pour te faire faire ce qu’elle fait et ce qu’elle veut de toi.

 

 

Je suivais la Divine Volonté et ses actes dans la Création. Un doute me vint à l’esprit :

Comment se peut-il que Jésus dise que jusqu’à ce que le Royaume de sa Volonté vienne sur la terre, la gloire de la Création et de la Rédemption sera incomplète ? Comment cela se peut-il ?

La suprême Volonté n’a-t-elle pas la vertu de se glorifier elle-même ?

Elle possède bien cette vertu, et qui est plus que suffisante pour sa gloire. Cependant, il dit que si sa Volonté n’étend pas son Royaume chez les créatures, sa gloire, de la part de la Création, sera incomplète. »

 

Je pensais cela lorsque mon adorable Jésus me fit la surprise d’une très brillante lumière sortant de lui, et me dit :

 

Ma fille, la chose est très claire en elle-même. Jusqu’à ce que ma Volonté soit connue et qu’elle ait

-sa première place d’honneur et

-son empire

en chaque être sorti de nos mains créatrices, sa gloire sera toujours incomplète.

La raison en est très claire.

 

Puisque

dans la Création, notre finalité primordiale fut de donner vie à cette suprême Volonté,

afin que,bilocalisée dans toute la Création,

 

Elle s’étendait partout

dans les cieux, dans le soleil, dans la mer, dans les fleurs, dans les plantes et même dans la terre et

-en chaque être sorti de nos mains créatrices.

 

Elle

-se constituait la vie de tout,

-forma sa vie en toute chose.

Ma Volonté se bilocalisait dans chaque créature,

pour qu’elle puisse avoir

-autant de vies, de règnes à dominer

que de créatures qui viendraient à la lumière.

 

Or ma Volonté ne s’est pas retirée

Il n’y a aucun endroit sa Vie divine ne s’étende

Il n’est pas une créature qui ne soit investie de cette suprême Volonté.

 

Bien qu’Elle s’étend partout et investit chaque chose et chaque créature, elle ne peut pas former sa vie.

-Combien de vies divines sont étouffées dans les créatures.

-Combien lui refusent la première place dans leurs actes

-combien la placent derrière des actes vils et indignes, lui refusant d’exercer sur elles son empire.

 

Est-ce pour toi peu de chose :

la destruction dans les créatures de tant de vies divines de ma Volonté ? la destrucction de tant d’actes, nobles et sublimes au point de se sentir anéantir

alors que ces créatures se servent d’Elle

pour former de déplorables vies humaines,déplorables,des monstres destinés à l’enfer?

 

Le tort causé à notre gloire par la Création est grand et incalculable et tel que

le bien de la Rédemption ne pouvait le réparer,

 

Parce que même avec la Rédemption,

-l’homme n’est pas revenu dans l’unité de notre Volonté

-ni elle ne régna complètement dans les créatures.

 

Combien sont ceux qui se considèrent bons, saints, et

sont partagées entre la Divine Volonté et la volonté humaine.

 

 

Par conséquent, notre gloire dans la Création n’est pas complète. C’est seulement lorsque les choses créées par nous serviront

à notre propre Volonté, et

à ceux qui Lui donneront la première place d’honneur, en la reconnaissant en toutes choses,

en la laissant régner dans tous leurs actes,

et en la constituant Reine absolue et Roi dominant– C’est alors seulement que notre Gloire sera complète.

 

Ne crois-tu pas qu’il est juste et de droit qu’étant donné

-que tout appartient à ma Volonté,

-quelle est partout et pour tous la vie première de toute chose, tous devraient la reconnaître et vouloir devenir Divine Volonté puisque tous lui appartiennent ?

 

Imagine un roi avec son royaume.

Toutes les terres, les maisons et les villes sont sa propriété exclusive.

Il n’est rien qui ne lui appartienne non seulement du fait que ce royaume est le ciel, mais aussi par le droit de propriété faisant que ces choses lui appartiennent.

 

Or, ce roi, par bonté d’âme, veut voir son peuple heureux et lui distribue gratuitement ses fermes, ses villas et ses terres, lui fournissant une  habitation gratuite dans ses villes de telle sorte que tous peuvent être riches, chacun selon sa condition.

 

Et il accorde ce grand bien à son peuple dans le seul but que tous le reconnaissent comme roi, lui accordent un empire absolu et reconnaissent  que les terres qu’ils occupent leur ont été données gratuitement par le roi afin qu’il puisse être glorifié, reconnu et aimé pour le bien qu’il leur a fait.

 

Et voilà que ce peuple, ingrat, ne le reconnaît pas comme roi et réclame un droit de propriété sur les terres en niant qu’elles lui ont été données par le roi. Ce roi ne serait-il pas frustré de la gloire du bien qu’il a fait à son peuple ?

 

Et si tu ajoutes qu'ils utilisent ses terres sans bénéfice pour eux-mêmes

que certains ne les travaillent pas,

que d’autres en ôtent les plantations les plus belles,

que certains rendent sordides les jardins les plus agréables,

de telle sorte qu’ils se fabriquent eux-mêmes leur propre malheur et leur misère

 

Tout cela mis ensemble constituerait un déshonneur et une douleur que nul ne pourrait apaiser, au détriment de la gloire du roi.

Cela n’est que l’ombre de ce qu’a fait et fait encore ma suprême Volonté. Personne ne nous a donné un centime pour recevoir le bien du soleil, de la mer, de la terre.

 

Nous avons tout donné gratuitement et uniquement pour les rendre heureux et afin qu’ils reconnaissent mon Fiat suprême qui les a tant aimés et ne veut rien d’autre que leur amour et son règne.

Qui pourrait dédommager ce roi pour la perte de gloire que ce peuple ne lui a pas donnée, et apaiser son immense chagrin ?

 

Supposons à nouveau que quelqu’un de ce même peuple, se revêtant de la juste douleur de son roi et voulant lui rendre sa gloire, commence à rénover   la terre qu’il occupe de façon en faire le jardin le plus beau et le plus agréable du royaume.

Puis il va dire à tous que son jardin est un don que lui a fait le roi parce qu’il l’aime.

Puis il appelle le roi dans son jardin et lui dit :

« Ce sont vos terres. Il est juste qu’elles soient toutes à votre disposition. »

 

Le roi est si ravi de cette loyauté qu’il lui dit :

« Je veux que tu sois roi avec moi et que nous régnions ensemble. »

Oh ! comme il voit sa gloire restaurée et son chagrin apaisé par ce membre de son peuple. Mais cet homme ne s’arrête pas là.

il parcourt tous les chemins du royaume.

Et, réveillant les gens par sa parole, il amène une bonne partie d’entre eux à l’imiter et à former le peuple royal qui accorde le droit de régner à son roi.

 

Et le roi se sent rétabli dans sa gloire et, en récompense, il leur donne le titre d’enfants du roi et leur dit :

« Mon royaume est le vôtre – régnez, mes enfants. »

Tel est mon dessein : que dans mon Royaume

-il n’y ait pas des serviteurs,

-mais mes enfants, rois avec moi.

 

Cela viendra avec ma Divine Volonté. Oh ! comme elle attend

-que lui soit rendue sa gloire complète dans la Création,

-que l’on reconnaisse que tout lui appartient afin de pouvoir dire :

« Tout est à vous – régnons ensemble. »

 

Combien elle attend que ses connaissances sur le Fiat suprême parcourent les chemins afin

-de réveiller,

-d’appeler

-de presser les créatures à venir dans mon Royaume pour y constituer mes vrais enfants à qui je peux donner le titre de rois.

 

C’est pourquoi je m’intéresse tellement à ce que ces manifestations sur ma Divine Volonté soient connues

Parce qu’il s’agit de mon plus grand acte,

qui est l’accomplissement de ma gloire et le bien complet des créatures.

 

Je parcourais toute la Création afin d’amener toutes les choses créées avec moi devant la suprême Majesté, en hommages, louanges et adorations.

Parce qu’elles sont les œuvres de ses mains créatrices, dignes de Celui-là

seul qui les a créées. Car elles sont animées par sa Divine Volonté. Mais en faisant cela, je me disais :

« Les choses créées ne se déplacent pas, elles restent à leur place Elles ne viennent pas avec moi.

Il est donc inutile de dire que je les amène avec moi, puisqu’elles ne viennent pas. »

Je pensais cela.

Mon doux Jésus sortit de mon intérieur et me montra en même temps ma petite âme, avec de nombreux rayons centralisés en elle.

Elles maintenaient la communication avec chaque chose créée, de telle sorte qu’elles étaient en communication avec moi, et moi avec elles.

 

Mais le point principal d’origine d’où provenaient ces rayons était Dieu qui maintenait la communication avec tous et toutes choses.

Et mon aimable Jésus me dit :

 

Ma fille,

là où elle règne avec sa lumière à laquelle personne ne peut résister, parce qu’elle est immense et pénétrante,

ma Volonté place toutes choses en communication.

 

Chaque rayon part du centre divin où ma Volonté a sa résidence principale. Les rayons ne sont rien d’autre que les actes que le divin Fiat sort de lui- même pour

-investir chaque chose créée,

-y former sa vie et autant de résidences secondaires en chacune d’elles.

 

Il est naturel que pour l’âme en qui règne ma Volonté,

-lorsqu’elle forme ses actes dans mon Vouloir,

toutes les choses créées reçoivent la communication de cet acte.

Sur l’envol de la même lumière, elles s’unissent pour suivre l’acte de cet âme en laquelle règne ma Volonté..

 

Car elles possèdent une seule Volonté , une seule force . Par conséquent, un est l’acte qu’elles veulent accomplir.

C’est ma Volonté qui

-anime toutes choses et

-réunit toutes les actes en un seul

 

Par conséquent, sois certaine que même si les choses créées restent à leur place, elles te suivent toutes.

Ma Volonté elle-même les met en route vers toi afin que

-tu ne sois pas seule, et

-qu’elles puissent toutes t’accompagner.

 

C’est comme dans un mariage:

la mariée et le marié s’avancent et sont suivis par tous les invités.

 

Tu es la mariée avec laquelle ma Volonté a voulu former son mariage royal. Elle voulait abattre la division, les obstacles qui existaient entre toi et elle- même afin de former le plus heureux des couples qui fût jamais.

Ce sont donc des jours de fête pour toi et pour ma Volonté

Tes actes animés par le divin Fiat sont des invitations continuelles que tu envoies à toutes les choses sorties de nos mains créatrices.

 

Par conséquent,

ton invitation est extrêmement vaste et personne ne peut la refuser. Parce que c’est une Divine Volonté qui appelle toutes ses œuvres à son banquet,

y compris même ma céleste Maman.

Et toutes se sentent honorées et triomphantes

-d’assister à ce mariage et

-de participer au banquet nuptial de ma suprême Volonté.

 

C’est pourquoi

-attendent avec grande impatience tes actes, tes invitations, tes appels,

-pour venir s’asseoir au banquet et célébrer les deux époux.

 

Ainsi, toi – tu marches en avant avec ma Volonté devant la suprême Majesté Mes œuvres te suivent en arrière.

Et c’est avec justice,

parce que dans les choses créées,

-c’est à la créature que nous avons accordé la suprématie sur toutes nos œuvres.

-c’est-à-dire à la créature en qui notre divin Fiat devait régner pleinement, non à la créature dégradée par sa volonté.

Celle-là est la dernière de toutes et n’a ni droit ni communication.

 

Tandis que la créature en qui règne ma Volonté a le droit d’être la première

-à les appeler et

-à être suivie par toutes les autres.

 

L’opération de ma Volonté est donc

-le plus grand des miracles,

-plénitude de tous les actes réunis et

-le triomphe de l’acte divin dans l’acte humain,

parce que ma Volonté était comme stérile parmi les créatures

 

Elle est à présent rendue heureuse par sa première fille

en qui elle voit venir à la lumière ses nombreuses naissances.

Ma Volonté ne vivra donc plus comme une mère stérile au milieu de son peuple,

mais comme une mère féconde parmi tous ses enfants. Elle était autrefois veuve.

Parce qu’en créant le premier homme ma Volonté épousa la nature humaine

Elle la dota de ses immenses richesses

comme sceau du mariage qu’elle formait avec l’homme.

 

Lorsqu’il s’est retiré d’elle, ma Volonté est demeurée veuve durant bien des siècles

Mais elle a maintenant enlevé le deuil de son veuvage

Mariée à nouveau, elle a revêtu sa parure de mariée et renouvelé sa dot.

Le sceau de cette dot, ce sont les connaissances sur ma Volonté omme don des richesses qu’elle possède.

 

Aussi, ma fille,

sois attentive,

prends soin de préserver tes vêtements de mariée et

jouis des empires que ma Volonté t’a apportés en dot.

 

 

 

Je poursuivais mon envol dans le divin Fiat.

Mon doux Jésus se fit voir en sortant de mon intérieur et, joignant ses mains aux miennes, il m’invita à me battre avec lui.

 

J’étais si petite et je ne me sentais pas la capacité ni la force de combattre avec lui. D’autant plus qu’une voix sortait d’une lumière et disait :

« Elle est trop petite – comment peut-elle gagner ce combat ? »

 

Et Jésus répondit : au contraire,

c’est parce qu’elle est petite qu’elle peut gagner

Car toute la force est dans la petitesse.

 

J’éais découragée et je n’osais pas combattre avec Jésus

Lui, m’incitant au combat, il me dit :

 

Ma fille, courage – essaye.

Si tu gagnes, tu remporteras le Royaume de ma Volonté.

Et tu ne devrais pas arrêter parce que tu es petite.

Car j’ai mis à ta disposition toute la force des choses créées.

Ainsi, se joint à ton combat toute la force contenue dans les cieux, dans le soleil, dans l’eau, dans le vent et dans la mer.

 

Tous me livrent bataille.

Elles me combattent pour que je leur livre le Royaume du divin Fiat

Elles combattent les créatures avec les armes que chacune a en son pouvoir afin que

les créatures reconnaissent ma Volonté et

puissent la laisser régner comme elles-mêmes la laissent régner parmi elles.

Et dans leur désir de gagner, les choses créées se sont toutes placées en ordre de bataille,

-voyant que les créatures résistent,

-voulant gagner à tout prix.

 

Comme elles ont avec elles

-la force de cette Volonté qui les anime et les domine,

-les armes qu’elles possèdent,

elles abattent les gens et les villes avec une telle puissance que personne ne peut leur résister.

Tu ne peux comprendre

toute la force et la puissance que contiennent tous les éléments

 

Elle est telle que,

-si ma Volonté ne les restreignait pas,

-la bataille serait si terrible qu’ils réduiraient la terre en un morceau de poussière.

 

Or cette force est aussi la tienne.

Par conséquent – parcours les choses créées pour les mettre en ordre de bataille

Que tes actes, ta demande continuelle pour le Royaume du Fiat suprême appellent toute la Création à se tenir prête.

Et ma Volonté agit alors en elle et met en branle tous ses actes pour que vienne son Royaume parmi les créatures.

 

C’est par conséquent mon Vouloir lui-même qui combat – qui livrent bataille avec ma propre Volonté pour le triomphe de son Royaume.

Ton combat est ainsi animé par ma Volonté qui possède une force suffisante

irrésistible pour vaincre.

 

Par conséquent, va et combats. Car tu gagneras.

 

De plus, ton combat pour obtenir le Royaume du Fiat suprême est le plus saint qui puisse exister.

C’est la bataille la plus juste et la plus légitime qui puisse être livrée.

 

Cela est si vrai que ma Volonté elle-même a commencé ce combat en formant la Création.

Et ce n’est qu’après une victoire complète qu’elle se rendra.

 

Mais veux-tu savoir quand tu luttes avec moi et moi avec toi ?

 

Je lutte lorsque je te manifeste les connaissances sur mon Fiat éternel.

 

Chaque parole, chaque connaissance, chaque comparaison est un combat et une bataille que je livre avec toi

afin de gagner ta volonté,

-la mettre à sa place, créée par nous, et

-l’appeler, presque à force de la combattre, dans l’ordre et le Royaume de mon divin Vouloir.

 

Et lorsque je livre ce combat avec toi afin de soumettre ta volonté, je le commence parmi les créatures.

 

Je lutte avec toi lorsque je t’enseigne

la voie que tu dois suivre,

ce que tu dois faire pour vivre dans mon Royaume, et

les bonheurs et les joies que tu posséderas.

 

En somme,

je combats à force de lumière que contiennent mes connaissances.

-Je combats à force d’amour et par les plus touchants exemples, de telle sorte que tu ne peux pas me résister.

-je combats au moyen de promesses de bonheur et de joie infinies.

 

Mon combat est persistant et je ne me lasse jamais. Mais pour gagner quoi ? Ta volonté.

Et avec la tienne,

celles qui reconnaîtront la mienne afin de vivre dans mon Royaume.

 

Et tu luttes avec moi lorsque

-tu reçois mes connaissances,

-tu les places en ordre dans ton âme

pour former en toi le Royaume de mon Fiat suprême

 

Et en combattant avec moi, tu t’efforces de gagner mon Royaume.

 

Chacun de tes actes accomplis dans ma Volonté est un combat que tu me livres.

 

Dans chaque ronde à travers toutes les choses créées,

pour t’unir à tous les actes que ma Volonté accomplit dans toute la Création, tu appelles toute la Création à livrer bataille afin de gagner mon Royaume.

 

Tu mets en œuvre ma Volonté elle-même dans toutes les choses créées,

-pour mener le combat contre ma Volonté elle-même

-afin d’établir son Royaume.

 

C’est pourquoi, en ces temps,

-le vent, l’eau, la mer, la terre et les cieux sont tous plus que jamais en mouvement,

-ils livrent bataille contre les créatures lorsque se produisent de nouveaux phénomènes , et combien d’autres vont se produire,

qui détruiront des gens et des villes.

 

Parce que dans les combats, il est nécessaire de se disposer à souffrir des pertes, et souvent également de la part du vainqueur.

 

Il n’y a jamais eu de royaumes conquis sans combat.

S’il y en eut, ils n’ont pas duré longtemps.

 

Tu luttes avec moi lorsque,

investissant tout ce que j’ai fait et souffert dans mon Humanité tu y imprimes ton Je vous aime’, et

pour chacun de mes actes tu demandes la venue du Royaume de mon Fiat suprême.

 

Qui peut dire le combat que tu livres contre moi ?

Tu amènes mes propres actes à livrer bataille contre moi afin que je puisse me rendre et t’accorder mon Royaume.

 

C’est pourquoi je te combats et tu me combats. Ce combat est nécessaire

pour toi, afin de gagner mon Royaume,

pour moi, afin de gagner ta volonté et de commencer le combat parmi les créatures pour y établir le Royaume de ma suprême Volonté.

J’ai ma propre Volonté et toute sa Puissance, sa Force, et son Immensité pour remporter la victoire.

Tu as ma Volonté elle-même à ta disposition, toute la Création et tout le bien que j’ai fait dans la Rédemption afin de lancer une formidable armée pour livrer bataille et gagner le Royaume du Fiat suprême.

 

Vois, chaque mot que tu écris est aussi

un combat que tu me livres

un soldat de plus qui rejoint l’armée qui doit gagner le Royaume de ma Volonté.

 

Par conséquent, sois attentive, ma fille.

Car ce sont des temps de combat

Et il est nécessaire d’user de tous les moyens pour gagner.

 

Mon pauvre esprit parcourait les nombreuses connaissances sur le Vouloir suprême.

Je me disais : « Pourquoi Jésus est-il si intéressé à faire connaître sa Divine Volonté et à ce qu’elle règne parmi les créatures ? »

 

Je disais cela lorsque mon toujours aimable Jésus sortit de mon intérieur et me dit :

 

Ma fille, veux-tu savoir

-pourquoi je tiens tellement à faire connaître ma Volonté et à ce qu’elle règne parmi les créatures ?

C’est le seul moyen de pouvoir refaire la créature et de nous permettre

moi, de donner, et

elle, de recevoir.

 

Tant que ma Volonté ne retournera pas triomphante et dominatrice au sein des créatures, -je ne serai pas capable de donner ce que je veux.

elles n’auront pas la capacité, l’espace pour être capables de recevoir ce que je peux et veux donner.

En fait, seule ma Volonté a cette vertu, ce pouvoir

qu’en établissant l’ordre et l’équilibre entre le Créateur et la créature, elle ouvre entre elles toutes les voies de communication :

Elle a sa voie royale pour pouvoir

-envoyer ses dons sans danger,

-descendre quand il veut, et

-apporter, personnellement, ses plus grands biens à la créature.

 

La créature, qui posséde cette même voie, peut

-le recevoir, ou

-monter

afin de prendre elle-même ce que son Seigneur veut lui donner.

 

Si riche et puissant que puisse être un roi, s’il ne trouve personne à qui donner,

il n’aura jamais le contentement, la satisfaction de pouvoir donner.

Ses richesses resteront oisives, isolées, abandonnées.

Il vivra peut-être noyé dans ses propres richesses, mais il n’aura jamais le contentement, le bonheur de donner et de faire profiter les autres de ses biens, parce qu’il ne trouve personne à qui les donner.

 

Ce roi sera un roi isolé, abandonné, sans cortège

Il n’y aura personne pour lui sourire, lui dire un ‘Merci’ ;

il ne sera jamais à la fête, parce que la fête c’est de donner et de recevoir. Ainsi, avec toutes ses richesses, ce roi aura dans le cœur un clou, l’abandon, la monotonie

Il sera riche, mais sans gloire, sans héroïsme, sans nom. Quelle douleur pour ce roi, avec toutes ses richesses !

 

Or, ma fille,

la raison pour laquelle nous avons fait la Création et créé l’homme était

-de pouvoir donner nos richesses, afin que

-la gloire éternelle de nos œuvres puisse s’unir

à la gloire interne et au bonheur immense que nous possédons.

 

Aussi, comme la créature n’est pas dans notre Volonté, nous la sentons loin de nous.

Personne ne nous entoure pour nous dire ‘Merci’,

personne pour nous sourire avec délice pour nos œuvres. Tout est isolement .

 

Nous sommes entourés d’immenses richesses. Mais parce que nos créatures sont loin de nous,

nous n’avons personne à qui les donner

nous n’avons personne pour admirer nos œuvres et pour en jouir. Nous sommes heureux, mais en raison de nous-mêmes, et

personne ne pourrait le moindrement troubler notre bonheur ;

Mais nous sommes forcés de voir le malheur des créatures parce que,

-sans être unies à nous,

-elles ne peuvent rien prendre et

-nous ne pouvons rien leur donner.

 

La volonté humaine a formé les barrières et condamné les portes de communication. Donner est libéralité, héroïsme, amour – recevoir est grâce

 

La créature, en faisant sa propre volonté,

entrave notre libéralité, notre héroïsme, notre Amour.

 

Et si quelque chose est donné,

-c’est toujours de façon restreinte et

-à force de pressions, d’intrigues.

Car lorsque l’ordre est absent entre les créatures et nous, les choses ne marchent pas librement.

Nous ne sommes pas capables de souffrir notre Être est  intouchable par tous les maux Mais si nous étions capables de souffrance, la créature empoisonnerait notre existence.

C’est là toute la raison de notre intérêt

-à vouloir faire connaître notre Volonté et

-à la faire régner parmi les créatures :

 

Nous voulons donner, nous voulons les voir heureuses de notre propre bonheur.

Seule notre Volonté peut faire tout cela :

réaliser le dessein de la Création et

nous laisser mettre nos biens en commun.

 

Ô Volonté de Dieu, combien admirable, puissante et désirable tu es. Oh, je t’en prie, avec ton empire, fais notre conquête, fais-toi connaître et que tous s’abandonnent à toi.

 

Deo gratias.

 

17 septembre 1926 – Chaque chose créée par Dieu a sa place. Celle qui sort de la Divine Volonté, la perd. L’Importance du Royaume du divin Fiat. 3

20 septembre 1926 - Celle qui ne fait pas la Volonté de Dieu est comme une constellation céleste qui ne garde pas sa place. Elle est comme un membre disloqué. Pour celle qui fait la Volonté de Dieu, c’est le plein jour. Pour celle qui ne la fait pas, c’est la nuit 9

26 septembre 1926 - La simple expression « Volonté de Dieu » contient un prodige universel. Tout se convertit en amour et en prière. 16

6 octobre 1926 - Nouveau martyre. Celui qui ne fait pas la Divine Volonté se prive de la Vie divine. Luisa est dépossédée de ses écrits. Jésus la console en lui montrant que tout est écrit dans les profondeurs de son âme.         24

9 octobre 1926 - Le Royaume de la Volonté est comme une nouvelle Création. Délice de Jésus lorsqu’il entend parler de sa Volonté 27

12 octobre 1926 - Ce que signifie être la fille première-née de la Divine Volonté. t Jésus se sent attiré par sa Volonté à visiter l’âme, en la

disposant à être avec lui 30

13 octobre 1926 – Les connaissances sur la Divine Volonté formeront l’éclipse de la volonté humaine. 33

15 octobre 1926 - Comment l’âme possédera autant de gloire, de béatitude et de bonheur au Ciel qu’elle aura acquis de Divine Volonté sur la terre 35

17 octobre 1926 - L’âme parcourt toute la Création et la Rédemption, tenant compagnie à la Divine Volonté dans tous ses actes et elle demande son Royaume en chacun d’eux. Le Fiat est la fondation du Royaume de la Divine Volonté. 38

19 octobre 1926 - Le divin Fiat possède la source de nouveauté et l’âme qui se laisse dominer par lui est sous l’influence d’un acte nouveau et continu, jamais interrompu. Elle reçoit les effets et la vie de tout ce que la Divine Volonté a accompli 42

22 octobre 1926 - Le grand bien que le Royaume du divin Fiat apportera. Il sera le préservateur de tous les maux. La Vierge, qui n’a accompli aucun miracle, mais a fait le grand miracle de donner un Dieu aux créatures.

Celle qui doit faire connaître le Royaume accomplira le grand miracle de donner une Divine Volonté. 46

24 octobre 1926 - Comment rien n’est plus saint et porteur de tous les bonheurs que la Divine Volonté. Comment tous les actes de la Création et

de la Rédemption ont pour dessein d’établir le Royaume du Fiat suprême.

..........................................................................................................................  52

26 octobre 1926 - Tous les actes de Jésus avaient pour but le Royaume du divin Fiat. Adam sent que l’honneur qu’il avait perdu lui est rendu 56

29 octobre 1926 - Dieu à centralisé son amour envers l’homme dans toutes les choses créées . Effusion d’amour dans sa Création. Le Fiat a fait vivre l’homme dans les reflets de son Créateur 60

1er novembre 1926 - Ce que le Fiat suprême fait en chaque chose créée. Les leçons qu’il donne aux créatures pour venir régner parmi elles. 65

2 novembre 1926 - Cacher ses actes dans les actes de la Maman céleste. La Rédemption ne servira plus de nourriture aux malades, mais d’aliment aux créatures en bonne santé. 69

3 novembre 1926 - Plus une âme a vécu dans la Divine Volonté sur la terre, plus elle a ouvert de voies pour recevoir des suffrages au Purgatoire.

Plus une âme possède de Divine Volonté, plus ses prières, ses œuvres et ses souffrances ont de la valeur 74

4 novembre 1926 - la Très Sainte Vierge était la copie fidèle de son Créateur et de toute la Création. La Divine Volonté a la vertu de changer les gouttes d’eau en mer. La Divine Volonté est voilée dans les choses créées.

..........................................................................................................................  78

6 novembre 1926 - Jésus promet d’amener Luisa au ciel lorsqu’il aura terminé sa manifestation. Les nouveaux apôtres du Fiat. Comment celle qui vit en lui centralise le ciel le soleil et toutes choses en elle-même 84

10 novembre 1926 - Celle qui vit dans la Divine Volonté contient en elle toute la Création. Elle est le reflet de son Créateur. Deux effets du pêché. 87

14 novembre 1926 - Ne suivant pas la Divine Volonté dans la Création, l’âme n’aurait pas le reflet de ses œuvres. Il est nécessaire de recevoir de grandes grâces pour arriver à la sainteté de vivre dans le Divin Vouloir 91

16 novembre 1926 - Chaque acte de la volonté humaine est un voile qui empêche l’âme de connaître la Divine Volonté. Jalousie de la Divine

Volonté. Elle assume toutes les fonctions pour l’âme. Menaces de guerres et de châtiments 94

19 novembre 1926 – La Divine Volonté se tourmente parmi les créatures et elle veut sortir de cet état 98

20 novembre 1926 – Tous les divins attributs ont pour fonction de former la nouvelle petite mer de leurs qualités dans l’âme. Chacun a un mouvement.

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21 novembre 1926 – La Tendresse de Jésus au moment de la mort. La créature qui vit dans la Divine Volonté à la primauté sur toutes choses.. 105

23 novembre 1926 - Menaces de châtiments. Celles qui vivent dans la Divine Volonté forment le vrai Soleil. De quoi est formé ce Soleil 108

27 novembre 1926 - Celle qui remplit une mission peut être appelée mère. Pour être appelé fille, il faut être générée en elle. Les autres saintetés sont lumières, alors que la Sainteté de la Divine Volonté est Soleil. Le fondement de cette Sainteté est l’Humanité de Notre-Seigneur 111

29 novembre 1926 - La suprême Volonté, qui est Reine, agit en servante de la volonté humaine parce que les créatures ne la laissent pas régner.

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3 décembre 1926 - La Divine Volonté éclipse l’Humanité de Jésus dans l’âme. La volonté humaine met de la distance entre Dieu et l’âme. Nous sommes des rayons de lumière issus de Dieu.  L’emprisonnement de Jésus symbolise la prison de la volonté humaine. 119

6 décembre 1926 – Le Pacte entre Jésus et l’âme. Un acte ne peut être appelé parfait que lorsque la Divine Volonté y règne. 123

8 décembre 1926 - Celle qui vit dans la Divine Volonté est l’écho et le petit soleil. Ces écrits viennent du Cœur de Notre-Seigneur. Les œuvres de Notre-Seigneur sont des voiles qui cachent la noble Reine de la Divine Volonté. 126

10 décembre 1926 - La Divine Volonté est un acte continu qui jamais ne cesse. La Vierge se laisse dominer par cet acte et lui laisse former sa vie en elle. Au Ciel, durant les fêtes de la Vierge, ils célèbrent la Divine Volonté. 130

12 décembre 1926 - Lamentation de Jésus dans sa Passion en voyant sa tunique tirée au sort. Adam, avant le pêché, était habillé de lumière. Après avoir pêché il a éprouvé le besoin de se couvrir 133

15 décembre 1926 - La petite note d’amour. Chaque acte de la Volonté de Dieu accompli par la créature est plus qu’un acte de béatitude. 137

19 Décembre 1926 - La Divinité bilocalisa sa Volonté dans la Création. Sa nature: le Bonheur. De quelle façon Elle devint l'acte universel. La possession qu'Elle veut donner à la créature 139

22 décembre 1926 – Les signes que l’on appartient à la famille céleste. C’est la façon habituelle pour Dieu d’accomplir ses œuvres en tête à tête avec une créature. C’est ainsi qu’il agit avec sa Maman. Plus l’œuvre que

Jésus accomplit est grande, plus elle porte en elle l’image de l’unité Divine.

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24 décembre 1926 - Lamentations et souffrances à cause de la privation de Jésus. Souffrances de Jésus dans le sein maternel. Celle qui vit dans la Divine Volonté est comme un membre relié à la Création 148

25 décembre 1926 - Le petit Bébé s’est fait voir, nouveau-né, à sa Maman. La lumière que le petit Bébé irradiait apportait à tous le salut de sa venue sur la terre. Différence entre la grotte et la prison de la Passion 152

27 décembre 1926 –Celle qui ne fait pas la Divine Volonté fend la lumière et forme les ténèbres. Le vrai bien a son origine en Dieu. L’âme qui vit dans la suprême Volonté reçoit en elle son équilibre. Elle vie avec elle dans toute la Création 156

29 décembre 1926 - Le Royaume de la suprême Volonté fut formé dans l’Humanité de Notre-Seigneur 159

1er janvier 1927 - La volonté de l’âme comme cadeau pour l’Enfant Jésus. Toute sa Vie fut le symbole et l’appel de la Divine Volonté. Les connaissances sont le moyen de hâter la venue du Royaume de sa Volonté. 162

4 janvier 1927 - Chaque acte de Divine Volonté apporte une Vie divine. Celle qui veut entendre la vérité, mais refuse de l’exécuter, en demeure brûlée. Difficultés de la Divine Volonté dans les âmes 165

6 janvier 1927 - L’âme qui vit dans la Divine Volonté est toujours égale à elle-même. L’ordre de la Providence dans l’Incarnation et dans les manifestations des saints Mages 168

9 janvier 1927 - Celle qui fait la Volonté de Dieu, possède son équilibre et possède un acte de lumière pour tout. Une note de douleur fut placée, et c’est pourquoi la Divine Volonté et la volonté humaine se verront d’un mauvais œil. Les premiers fruits sont ceux que l’on préfère. 171

13 janvier 1927 - Jésus prie Luisa d’écrire. Sa parole est bonheur. Celle qui vit dans la Divine Volonté est vue comme venant de la céleste Patrie. Luisa prie avec la Création tout entière. Jésus promet que tout lui sera accordé.

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16 janvier 1927- Dans le Royaume du Fiat toutes choses sont complètes, jusqu’aux nuances de toutes les couleurs. Celle qui vit en lui prend tout d’un seul bloc. 178

20 janvier 1927 - La communion de la Divine Volonté n’est pas sujette à être consommée. Ses voiles sont intangibles. Luisa soupire après ciel, et

par conséquent elle est mélancolique et place toute la Création dans la mélancolie. 181

23 janvier 1927 - Le divin Fiat est un aimant puissant qui attire Dieu vers la créature. La volonté humaine est plus qu’un tremblement de terre. Elle est exposée à tous les voleurs. 185

25 janvier 1927 – Jésus pousse Luisa à écrire. Celle qui vit dans la Divine Volonté respire le Tout. L’âme qui vit en elle copie Dieu en elle-même et

elle reste copiée en Dieu 188

28 janvier 1927 - Notre Seigneur aura trois Royaumes. Le royaume du Fiat suprême sera l’écho de la Création. La pauvreté et le malheur seront bannis. Dans Notre-Seigneur et dans la Vierge, il n’y avait pas de pauvreté volontaire, ni forcée. La Divine Volonté prend soin avec jalousie de sa fille.

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Le Fiat suprême est plus qu’un père, car il contient la fontaine de tous les biens . Par conséquent, là où il est présent, le bonheur règne ainsi que l’abondance. 196

30 janvier 1927 - Pourquoi Jésus n’a pas écrit. Dans ces manifestations il n’y a ni menaces ni frayeurs, mais l’écho de la céleste Patrie. Quand viendra ce Royaume. Les souffrances de la très Sainte Vierge et celles de Notre-Seigneur étaient des souffrances dues à leur mission. Ils possédaient le vrai bonheur. Puissance des souffrances volontaires.

Bonheur du Royaume du Fiat suprême. 197

3 février 1927 - Dans le Royaume du divin Fiat, la Volonté sera une. Une communication sur la Divine Volonté peut être une clef, une porte, un chemin. La suprême Volonté forme de nombreux seins dans toutes les choses créées afin que ses enfants puissent s’y nourrir de connaissances.

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6 février 1927 - Tout est présent là où se trouve la Divine Volonté . Rien ne peut lui échapper. Celle qui la possède vit dans la communion des biens de son Créateur. Elle reçoit amour et bonheur, elle donne amour et bonheur 209

9 février 1927 - Incapacité d’écrire. Tout comme le soleil donne toujours de la lumière, le Vouloir suprême veut toujours donner la lumière de ses manifestations. Lorsqu’on néglige d’écrire ce que dit Jésus. 212

11 février 1927 - Là où règne la Divine Volonté, Jésus met en ordre les cordes de ses attributs. De façon à pouvoir direnous devons pouvoir dire :

« Ceci est mon Ciel. » Les enfants du Fiat seront des rois et des reines.

Seule celle qui possède le divin Fiat a le droit de demander son Royaume.

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13 février 1927 - Tant que la Divine Volonté ne sera pas connue et n’aura pas son Royaume, la gloire de Dieu dans la Création sera incomplète.

Exemple d’un roi 219

16 février 1927 - Le Fiat place toute chose en communication, partout où il règne. Exemple des épouses. L’opération de la Divine Volonté est la plénitude des actes et le triomphe de l’acte divin dans l’humain 223

19 février 1927 - Jésus l’invite à combattre. Jésus combat avec ses connaissances, ses exemples et ses enseignements, alors que l’âme combat en les recevant et en suivant les actes de sa Volonté dans la Création et la Rédemption 226

21 février 1927 - La raison pour le grand intérêt de Jésus à vouloir faire connaître la Divine Volonté. 230

 

 

Le Livre du Ciel

 

Tome 21

 

 

Privée de mon doux Jésus, je sentais mon pauvre cœur douloureusement broyé.

Oh ! comme il souffrait et gémissait !

 

En faisant ma ronde habituelle dans toute la Création

pour suivre en elle les actes de sa Volonté, arrivée à la mer, j’appelai mon Jésus et je lui dis :

« Mon Jésus, viens, reviens ! Ta petite fille t’appelle dans la mer. Je t’appelle par le murmure dans l’immensité de l’eau.

Je t’appelle dans l’éclair argenté des poissons.,

Je t’appelle avec la puissance de ta Volonté qui s’étend dans cette eau.

 

Si tu ne veux pas écouter ma voix qui t’appelle, écoute toutes les voix innocentes qui sortent de cette mer et qui t’appellent. Oh ! ne m’oblige pas à te presser davantage !

Je ne peux plus le supporter ! »

Mais hélas, malgré toutes les voix de la mer, Jésus n’est pas venu.

 

J’ai dû par conséquent continuer vers le soleil et je l’ai appelé de là. Je l’ai appelé dans l’immensité de sa lumière.

Je l’ai ainsi appelé en toutes choses.

Je l’ai appelé dans le nom de chaque chose créée et avec sa propre Volonté qui règne sur elles.

 

Puis, parvenue sous la voûte des cieux, je lui dis :

« Écoute, Jésus, je t’apporte toutes tes œuvres.

N’entends-tu pas la voix du ciel tout entier, les innombrables voix des étoiles qui t’appellent ? Elles veulent t’entourer et rendre visite à leur Créateur et Père, et tu veux les renvoyer ? »

 

Et comme je disais cela, mon doux Jésus est venu se placer au milieu de toutes ses œuvres, et il m’a dit :

 

Ma fille,

quelle belle surprise tu me fais aujourd’hui !

Tu as amené toutes mes œuvres pour me rendre visite. Je sens ma gloire et mon bonheur redoubler

-en me voyant entouré par toutes mes œuvres

-que je reconnais comme mes enfants.

 

Tu as agi aujourd’hui comme une fille

-qui aime beaucoup son père et

-qui reconnaît que son père aime se voir entouré et visité par tous ses enfants.

 

Cette fille les appelle tous, et elle aime chacun d’eux.

Elle réunit tous ses frères et sœurs et surprend son père.

Pas un ne manque à l’appel et le père reconnaît tous les membres de sa famille.

Oh ! comme il se sent glorifié par tous ses enfants !

Son bonheur atteint son sommet et pour combler sa joie, il prépare une fête plantureuse. Tous ensemble, le père et ses enfants font la fête.

 

Dans la plénitude de son bonheur, le père reconnaît la fille qui a rassemblé toute sa famille pour le surprendre et lui procurer tant de bonheur. Cette fille sera aimée davantage parce qu’elle est la raison d’une si grande joie.

 

Ma fille, lorsque tu m’appelais dans la mer avec toutes ses voix, j’écoutais et je disais :

« Qu’elle aille parmi toutes les choses créées jusqu’à ce qu’elle les ait toutes rassemblées, et alors je me laisserai trouver. Ainsi, j’aurai toutes mes œuvres qui sont autant de mes enfants. Ils me rendront heureux, et je les rendrai heureux. »

 

La vie dans ma Volonté contient d’indescriptibles surprises.

Je peux dire que là où elle règne, l’âme devient mon bonheur, ma joie, ma gloire.

Je prépare pour elle un banquet de la connaissance de ma Volonté. Nous avons plaisir à être ensemble.

Nous étendons le Royaume du Fiat suprême afin qu’il soit connu, aimé et glorifié.

 

C’est pourquoi j’attends souvent ces surprises de ma fille qui me rend visite avec toute ma famille.

 

De plus, toutes nos divines qualités sont répandues dans la Création. Chaque chose créée occupe une fonction de nos attributs.

-L’une est l’enfant de notre puissance,

-l’autre de notre justice,

-une autre encore de notre lumière, de notre paix.

Bref, chaque chose créée est l’enfant d’un de nos attributs.

 

Aussi,

-lorsque tu m’apportes l’ensemble de la Création,

-tu es porteuse de mon bonheur répandu en elle.

 

Et je reconnais

-mon enfant dans la lumière du soleil,

-l’enfant de ma justice dans la mer,

-l’enfant de mon empire dans le vent, et

-l’enfant de ma paix dans la floraison de la terre.

 

En somme,

-je reconnais chacun de mes attributs dans toutes les choses créées et

-je prends plaisir à reconnaître mes enfants que m’amène la petite fille de ma Volonté.

 

Je fais comme le père

qui a un très grand nombre d’enfants, et chacun occupe une place d’honneur :

-l’un est un prince,

-un autre est juge,

-un autre encore est représentant,

-celui-ci est sénateur et

-celui-là gouverneur

Le père se sent le plus heureux

lorsqu’il reconnaît en chaque enfant le rang honorifique élevé que chacun d’eux occupe.

 

Ainsi,

tout comme les choses ont toutes été créées

-pour rendre heureux les enfants du Fiat suprême en voyant que tu nous apportes toutes nos œuvres,

-nous reconnaissons en toi notre dessein.

Oh, comme nous aimons te voir faire tes rondes pour réunir toutes nos

 œuvres

afin de nous apporter le bonheur répandu dans toute la Création ! Par conséquent, que tes envols dans ma Volonté soient continuels.

 

Puis, ayant reçu la sainte Communion, je dis à mon bien-aimé Jésus :

 

« Mon amour et ma vie,

-ta Volonté a la vertu de pouvoir multiplier ta Vie

pour autant de créatures qui existent et existeront sur la terre.

Et moi, dans ta Volonté,

je veux former autant de Jésus afin de te donner à chaque âme du Purgatoire,

à chaque bienheureux dans le ciel, et à chaque créature sur la terre. »

Je disais cela lorsque mon céleste Jésus me dit :

 

Ma fille,

-pour quiconque vit dans ma Volonté,

-la Divine Volonté multiplie les actes de l’âme pour autant de créatures qui existent.

L’âme reçoit la divine attitude et ses actes deviennent les actes de tous. C’est exactement l’œuvre de la Divinité :

-un acte accompli par l’âme est multiplié et

-chacun peut faire sien cet acte comme s’il avait été accompli par lui-même, bien que ce ne soit qu’un seul acte.

 

L’âme où règne ma Volonté se place dans la même condition que Dieu lui- même,

-que ce soit pour la gloire ou pour la souffrance,

-selon que la créature reçoive ou rejette cet acte.

 

La gloire de cet acte peut apporter à chacun le bienfait et la vie de Jésus. Cet acte est grand, exubérant et infini.

 

La souffrance de ce

-que toutes les créatures n’acceptent pas ce bien et

-que ma vie demeure suspendue sans apporter les bienfaits de ma Vie divine

est une souffrance qui surpasse toutes les souffrances.

 

En attendant son retour. mon aimable Jésus me fait souffrir

Oh ! comme ma petite âme se languit de lui et à quoi se voit-elle réduite sans lui !

Elle est comme une terre sans eau et sans soleil, qui meurt de soif dans une obscurité si grande que je ne sais où faire un pas pour retrouver le seul qui puisse me donner de l’eau, étancher ma soif et faire que le soleil se lève pour éclairer mes pas afin de pouvoir trouver celui qui m’a quittée.

 

Ah ! Jésus ! Jésus ! Reviens ! Ne sens-tu pas mon cœur qui bat en toi, qui appelle et peine à battre sans ce qui le fait vivre, et qui n’a plus la force de t’appeler ?

Je disais tout cela.

Mon très grand bien, Jésus, se manifesta en moi et me fit voir trois cordes. Elles étaient assemblées et fixées dans les profondeurs de mon âme.

Ces cordes descendaient du ciel où elles étaient reliées à trois cloches.

Je voyais Jésus comme un petit enfant qui,

-avec des grâces infinies,

-tirait très fort sur ces cordes qui résonnaient alentour Tous venaient voir

-qui faisait sonner ces cloches avec tant de force

-pour attirer l’attention du ciel tout entier. J’étais moi-même stupéfaite.

Jésus me dit :

 

Ma fille,

dans l’âme où règne ma Volonté,

il y a trois cordes d’or pur qui descendent

-de la puissance du Père,

-de la sagesse du Fils et

-de l’amour du Saint-Esprit.

Et lorsque cette âme travaille, aime, prie et souffre,

je prends en main les cordes et

je mets en branle notre puissance, notre sagesse et notre amour pour le bien et la gloire de tous les bienheureux et de toutes les

créatures.

Le son de ces cloches est si fort et si harmonieux qu’il invite tout le monde à la fête.

C’est pourquoi chacun accourt pour célébrer ton acte. Ainsi, tu peux voir

-que les actes de l’âme où règne ma Volonté

sont formés au ciel dans le sein de ton Créateur et

-qu’ils descendent sur terre par le moyen de ces trois cordes de notre puissance, de notre sagesse et de notre amour,

-avant de retourner à leur source pour rendre gloire à la Divinité.

 

Je prends plaisir à tirer sur ces cordes

pour que tous entendent le son de ces cloches mystérieuses.

 

Après quoi j’entendis que l’on exposait le Saint-Sacrement dans mon église. Je me disais que pour moi, il n’y avait

-ni service religieux

-ni exposition du Saint-Sacrement.

mon doux Jésus, sans me donner le temps d’ajouter une autre pensée, vint me dire :

 

Ma fille,

l’exposition du Saint-Sacrement n’est pas nécessaire pour toi.

 

Car quiconque fait ma Volonté a

la plus grande et

la plus continuelle exposition

que puisse avoir ma Volonté dans toute la Création.

 

De fait,

-chaque créature animée par ma Volonté forme toutes les expositions pouvant exister.

 

Qu'est-ce qui forme ma Vie divine dans l’Eucharistie ? Ma Volonté.

Sans ma suprême Volonté qui anime l’hostie, il n’y aurait pas en elle de Vie divine.

Ce ne serait qu’une simple hostie blanche qui ne mériterait pas l’adoration des fidèles.

 

Or, ma fille, ma Volonté est exposée dans le soleil.

Et tout

-comme l’hostie est recouverte d’un voile qui cache ma Vie,

-le soleil a lui aussi un voile de lumière qui a cache ma Vie. Et pourtant,

-qui s’agenouille,

-qui envoie un baiser d’adoration,

-qui remercie ma Volonté exposée dans le soleil ?

 

Personne. Quelle ingratitude ! Et malgré tout,

-ma Volonté ne s’arrête pas,

-elle continue à faire le bien sous son voile de lumière. Elle suit les pas de l’homme.

Elle revêt ses actions.

Où qu’il aille, sa lumière est devant lui et derrière lui,

pour offrir de le prendre triomphalement dans son sein de lumière et

pour lui donner ce qui est bon.

Et elle est disposée à lui donner ce bien et cette lumière, même s’il n’en veut pas.

 

Oh, ma Volonté ! Combien tu es

-invincible,

-aimable,

-admirable et

-immuable

pour faire le bien,

-inlassablement et

-sans jamais te retirer.

 

Vois-tu la différence entre

-l’exposition de l’Eucharistie et

-l’exposition continuelle de ma Volonté dans toutes les choses créées ?

*Pour l’adoration eucharistique,

-l’homme doit se déranger.

-Il doit s’en approcher et se disposer à recevoir ses bienfaits Sinon, il ne reçoit rien.

 

Mais pour l’exposition de ma Volonté dans les choses créées,

-ce sont les choses qui vont vers l’homme.

-C’est elle qui se dérange.

Et en dépit du fait qu’il n’y soit pas même disposé,

-ma Volonté se montre généreuse et

-l’inonde de ses biens.

Et cependant, personne n’est là pour adorer ma Volonté éternelle dans toutes ses expositions.

 

Dans le soleil, symbole de l’Eucharistie, ma Volonté répand

-sa lumière,

-sa chaleur et

-ses innombrables bienfaits, mais toujours en silence,

sans jamais dire un mot ni même faire un reproche malgré les horribles péchés qu’elle peut voir.

 

Dans la mer, cependant, sous les voiles de l’eau,

ma Volonté présente ses expositions de manière différente .

 

Elle semble parler dans les murmures de l’eau.

Elle commande le respect par le tumulte retentissant des brisants .

Elle peut renverser les navires et emporter les hommes sans que personne ne puisse résister.

Ma Volonté dans la mer

-donne une exposition de sa puissance et

-s’exprime dans le murmure des vagues.

Elle parle dans les hautes vagues en appelant l’homme

-à l’aimer et

-à la craindre, et

Ma Volonté, voyant qu’elle n’est pas écoutée,

-fait une exposition de la Justice divine et

-change ses voiles en tempêtes qui déferlent irrésistiblement sur les hommes.

 

Oh ! si les créatures prêtaient attention

-à toutes les expositions de ma Volonté

-dans la Création tout entière,

ils seraient alors toujours dans un acte d’adoration devant ma Volonté exposée

-dans les champs de fleurs où elle répand son parfum,

-dans les arbres chargés de fruits aux multiples saveurs.

Car il n’est pas une seule chose créée

où ma Volonté ne fasse une divine et spéciale exposition.

Et comme les créatures ne lui rendent pas les honneurs auxquels ma Volonté a droit dans la Création,

c’est à toi qu’il revient

de maintenir l’adoration perpétuelle du Fiat suprême exposé dans toute la Création. Tu es ma fille,

-celle qui s’offre comme adoratrice perpétuelle de cette Volonté

-qui n’a pour l’instant personne pour l’adorer et

-qui ne reçoit pas d’échange d’amour de la part des créatures.

 

J’offrais mes petits actes en hommage d’adoration et d’amour à la suprême Volonté.

Je me disais :

« Est-il vrai que

tout ce que fait l’âme qui vit dans la Divine Volonté

est fait par Dieu lui-même ? »

 

Mon doux Jésus se manifesta en moi et me dit : Ma fille,

ne me sens-tu pas en toi qui suis tes actes ?

 

Où que règne ma Volonté,

toutes les actions,

même les plus petites et

les plus naturelles

sont converties en délices

-pour la créature et

-pour moi.

Parce qu’elles sont l’effet

de la Divine Volonté régnant en elle,

d’une Volonté qui ne saurait produire même la plus petite ombre d’un malheur.

 

Tu dois savoir que

dans la Création,

notre suprême Volonté

a établi tous les actes humains

en les revêtant de délice, de joie et de bonheur, Le travail lui-même ne devait pas être

-un labeur pour l’homme,

-ni une cause de fatigue.

 

Car

-en possédant ma Volonté,

-il avait la force qui jamais ne se fatigue et jamais ne diminue.

 

Vois comment cela est symbolisé dans les choses créées :

-le soleil est-il jamais fatigué ou affaibli de toujours donner sa lumière ?

Bien sûr que non.

-La mer se fatigue-t-elle de murmurer, de former des vagues, de nourrir et de multiplier les poissons ? Évidemment non.

Le ciel est-il fatigué de s’étendre,

la terre est-elle lasse de faire germer et de fleurir ? Certainement pas. Mais pourquoi aucune de ces créatures ne se fatigue-t-elle pas ?

Parce qu’il y a en elles la puissance du divin Fiat dont la force est inépuisable. De la même manière,

tous les actes humains accomplis dans la Divine Volonté

-entrent dans l’ordre de toutes les choses créées et

-reçoivent le sceau du bonheur :

travailler, manger, parler, chaque regard et chaque pas – tout.

 

Tant que l’homme demeurait dans notre Volonté, il se maintenait

-saint et en bonne santé,

-plein de vigueur et

-d’une inépuisable énergie.

 

Il était capable

-de ressentir le bonheur de ses actes et

-de rendre heureux celui qui lui procurait tant de bonheur. Mais dès qu’il s’est retiré de notre Volonté,

-il s’est senti malade et

-il a perdu

son bonheur,

sa force inépuisable et

la capacité de jouir du bonheur de ses actes –

tout ce que la Divine Volonté lui avait amoureusement accordé.

 

C’est ce qui se passe également entre

une personne qui est en bonne santé et

une autre qui est malade.

 

La première, en bonne santé

-mange avec plaisir,

-travaille énergiquement et

-aime s’amuser, parler et marcher.

Celle qui est malade

-déteste manger,

-n’a pas la force de travailler,

-s’ennuie,

-ne trouve aucun plaisir à marcher et à parler, tout l’importune.

Sa maladie a transformé sa nature humaine et ses actions en souffrance.

 

Imagine à présent que ce malade

-retrouve la santé,

-récupère ses forces et

-retrouve plaisir à tout ce qu’il fait.

 

La raison de sa maladie était d’être sorti de ma Volonté.

 

En lui permettant de régner à nouveau,

-il retrouvera l’ordre du bonheur de ses actes et

-il permettra à la Divine Volonté d’y prendre place.

 

En offrant

-son travail,

-la nourriture qu’il prend et

-tout ce qu’il fait,

le délice que ma Volonté a placé dans ces actes humains

-resurgit et

-s’élève jusqu’à son Créateur

pour lui rendre la gloire et la joie qu’il avait disposées dans ces actes.

 

C’est pourquoi l’âme où règne ma Volonté m’appelle

-non seulement pour travailler avec elle,

-mais elle me donne en plus l’honneur et la gloire de cette joie dont nous avons revêtu tous les actes humains.

 

Même

-si la créature ne possède pas la plénitude de l’unité de la lumière de ma Volonté, et

-si elle offre tous ses actes à son Créateur, en hommage et en adoration,

-parceque la créature est malade, pas Dieu,

Dieu recevra quand même la gloire du bonheur de ses actes humains.

 

Supposons qu’un malade confie à une personne en bonne santé

un travail qu’il est incapable de faire,

ou qu’il lui donne sa nourriture.

La personne en bonne santé ne ressentira pas comme le malade

-fatigue de ce travail

-ni son dégoût pour la nourriture. Au contraire,

elle jouira dans la plénitude de sa santé

-du bien,

-de la gloire et

-du bonheur de ce travail.

et elle prendra avec plaisir la nourriture que le malade lui a donnée.

 

De la même manière,

l’offrande faite à Dieu des actions de l’homme

-les purifie, et

Dieu reçoit la gloire qui lui est due.

 

Et en échange,

Dieu permet à cette gloire de descendre

-sur la créature qui lui offre ses actions.

 

Je me sentais au comble de la tristesse à cause de la privation de mon doux Jésus, et je me disais :

« Mon amour et ma vie,

-tu es parti sans même me dire adieu et

-tu ne m’as même pas montré où je devais aller pour te trouver.

On dirait même que tu as brouillé les pistes, car où que j’aille et que je

t’appelle, tu ne m’écoutes pas. Tous les chemins sont fermés et je suis épuisée. Je suis obligée de m’arrêter et de pleurer celui que je voudrais trouver à tout prix.

Ah ! Jésus ! Jésus ! Reviens !

Viens vers celle qui ne peut pas vivre sans toi ! »

 

Alors que j’épanchais ma souffrance, Jésus se manifesta faiblement en moi. Sentant sa présence, je lui dis :

« Mon Jésus, ma vie, tu m’as fait attendre au point où je ne peux plus le supporter.

Et si tu te laisses voir, ce n’est que pour un instant et tu ne me parles même pas. Cela rend l’obscurité encore plus profonde. Je reste là confuse et dans un délire de souffrance, je te cherche, je t’appelle, mais c’est en vain que je t’attends. »

 

Jésus éprouvant de la compassion pour moi, me dit :

 

Ma fille,

n’aie pas peur, je suis ici avec toi. Mon désir est

-que tu ne quittes jamais ma Volonté et

-que tu poursuives tes actes sans jamais quitter les limites du Royaume du Fiat suprême.

 

C’est ce qui te donnera la constance qui te fera à la ressemblance de ton Créateur.

-Un acte a la vertu de continuer sans fin.

-Un acte ininterrompu n’appartient qu’à Dieu, et ses actes ne connaissent pas d’interruption.

 

Par conséquent,

-notre constance est inébranlable et

-notre immensité qui s’étend partout rend nos actes ininterrompus.

Et partout où nous allons, nous trouvons notre constance

-qui nous rend le plus grand honneur,

-nous fait reconnaître comme l’Être suprême,

le Créateur de toutes choses en qui tout subsiste sans fin.

 

Ma fille, la constance

-a une nature divine et

-elle est un don divin.

 

Il est donc juste

-que nous donnions cette participation et cette dot

-à celle qui doit être la fille de notre divin Fiat et qui doit vivre dans notre Royaume.

Ainsi,

-en poursuivant sans interruption tes actes dans la Divine Volonté,

-tu montres que tu es déjà en possession du don de notre constance.

Combien de choses nous dit la constance !

-Elle dit que l’âme n’agit que pour Dieu.

-Elle dit que l’âme agit

avec raison et avec un pur amour, et

non avec passion et par intérêt personnel.

Cette âme est consciente et sait le bien qu’elle fait.

 

Par conséquent,

-sois constante dans tes actes et

-tu auras toujours notre divine constance dans tes œuvres.

 

Je continuais ensuite mes actes dans la suprême Volonté, et arrivant au point où je suivais les actes de Jésus

-depuis le temps de sa conception dans le sein de la Vierge immaculée

-jusqu’à sa mort sur la croix,

mon adorable Jésus se fit entendre à nouveau.

 

Jésus me dit :

« Ma fille, mon Humanité est venue sur terre afin de réunir le passé. Dans la Création la plénitude de ma Volonté régnait dans l’homme. Tout lui appartenait.

L’homme avait son Royaume partout avec lui, ainsi que sa vie divine opérante.

 

En moi était enclose la plénitude de ma Divine Volonté. En la reliant au temps présent, je devins

-le modèle,

-le premier à former le remède,

le secours et

les enseignements

nécessaires à la guérison des créatures.

Puis je réunis les descendants d’Adam à la plénitude de cette Divine Volonté qui régnait au commencement de la Création.

 

Ma venue sur terre était

-ce qui reliait et réunissait tous les temps,

-le remède qui formait ce lien

afin de permettre au Royaume du divin Fiat

de régner à nouveau parmi les créatures.

Ma venue était le modèle que je laissais pour que

chacune, en le suivant, puisse demeurer dans les liens que je créais pour elles.

 

C’est pourquoi je t’ai parlé de ma venue sur terre avant de te parler de ma Volonté. Je t’ai parlé de ce que j’ai fait et souffert pour vous donner

-les remèdes et

-le modèle de ma vie.

Puis je t’ai parlé de ma Volonté.

Ce sont des liens

-que j’ai formés en toi, et

-dans lesquels j’ai formé le Royaume de ma Volonté.

 

Comme preuve de cela, il y a la connaissance que je t’ai manifestée

-sur ma Volonté,

-sur sa souffrance de ne pas régner en plénitude parmi les créatures, et

-tous les bienfaits promis aux enfants de son règne.

 

Luisa : J’ai ensuite continué à prier et je me sentais un peu somnolente, lorsque j’ai soudain entendu quelqu’un parler à voix haute en moi. J’ai bien regardé et j’ai vu que c’était mon Jésus bien-aimé, les bras étendus comme pour m’embrasser.

 

Jésus me dit d’une voix forte :

Ma fille,

je ne te demande rien, sinon d’être

la fille,

la mère et

la sœur de ma Volonté

et de mettre en sûreté en toi

-ses droits,

-son honneur et

-sa gloire.

 

Il disait cela d’une voix forte.

Puis, baissant le ton et m’embrassant il me dit :

La raison, ma fille,

-pour laquelle je veux mettre en sûreté les droits de mon éternel Fiat,

-c’est que je veux enclore la très sainte Trinité en ton âme.

Et seule notre Divine Volonté peut nous procurer

-l’endroit et

-la gloire

qui soient dignes de nous.

 

Ensuite, grâce à elle,

-nous pourrons répandre en toi tout le bien de la Création, et

-rendre les choses encore plus belles.

 

Parce qu’avec notre Volonté dans l’âme, nous pouvons tout faire. Sans notre Volonté,

-Il nous manquerait la demeure où résider pour répandre nos œuvres et,

-n’étant pas libres, nous resterions dans nos célestes demeures.

 

Il en va comme d’un roi qui aime excessivement un de ses sujets.

Il veut venir vivre avec lui dans sa pauvre hutte, mais il veut être libre. Il veut disposer dans cette pauvre hutte tous ses avoirs royaux.

Il veut commander.

Il veut partager avec son sujet ses mets délicats et tout ce qui est bon. En un mot, il veut vivre sa vie de roi.

Mais son serviteur ne veut pas être revêtu de vêtements royaux.

Il ne veut pas que le roi règne et refuse de s’adapter aux mets royaux.

 

Là où ma Volonté ne règne pas, je ne suis pas libre.

Il y a un conflit continuel entre la volonté humaine et la Divine Volonté. Par conséquent,

-sans avoir nos droits en sécurité,

-nous ne pouvons pas régner et

-nous restons dans notre palais royal.

 

Comme d’habitude, je suivais les actes de la Volonté suprême dans la

 Création.

 

Arrivée au moment où Dieu créa l’homme, je m’unis aux premiers actes parfaits accomplis par Adam

Je continuai, après qu’il eut péché, à aimer et à adorer avec la même perfection qu’il aurait eue dans l’unité du Fiat suprême.

Mais en faisant cela, je me disais :

« Est-ce que nous avons droit à ce Royaume de la Divine Volonté ? » Et mon doux Jésus, se manifestant en moi, me dit :

Ma fille,

tu dois savoir qu’Adam, avant de pécher, accomplissait ses actes dans le Divin Fiat.

Cela veut dire que la Trinité lui avait donné possession de ce Royaume. Pour pouvoir posséder un royaume, il est nécessaire qu’il y ait

-quelqu’un pour le former,

-quelqu’un pour le donner, et

-quelqu’un pour le recevoir.

C’est la Divinité qui l’a formé et donné, et c’est l’homme qui l’a reçu.

 

Adam possédait donc ce Royaume et le divin Fiat depuis le moment de la Création.

comme il était le chef de la génération humaine tout entière,

toutes les créatures ont reçu ce droit de possession.

 

Même si Adam, en se retirant de notre Volonté, a perdu la possession de ce Royaume.

Car en faisant sa propre volonté, il se mettait en guerre avec le Fiat éternel.

 

Le pauvre Adam,

-trop faible pour livrer bataille et

-sans une armée capable de lutter contre une aussi sainte Volonté dont la force est invincible et

qui possède une formidable armée,

fut vaincu et perdit le Royaume que nous lui avions donné.

 

La force qu’il possédait avant la chute était la nôtre et il disposait même de notre armée.

 

Après son péché,

-sa force est revenue à sa source et

-l’armée l’a abandonné pour se mettre à notre disposition,

Mais cela n’a pas enlevé à ses descendants le droit de reconquérir le Royaume de ma Volonté.

 

C’est semblable à ce qui pourrait arriver à un roi

qui aurait perdu son royaume après avoir perdu une guerre.

 

N’est-il pas possible qu’un de ses fils, par une autre guerre,

puisse reconquérir le royaume de son père qu’il a déjà possédé ?

 

C’est moi, le divin vainqueur,

-qui suis venu sur terre

-afin de reconquérir ce que l’homme a perdu.

Et après avoir trouvé quelqu’un à qui donner ce royaume,

je restaure sa force et

je place à nouveau mon armée à sa disposition

afin de maintenir l’ordre et la gloire dans ce royaume.

 

Et quelle est cette armée?

Merveilleuse et formidable armée qui maintient la vie de ce

royaume?

Elle est formée de toute la Création.

En chaque chose créée, la Vie de ma Volonté s’est dédoublée.

 

Comment l’homme pourrait-il perdre l’espoir de reconquérir ce royaume ? S’il avait vu disparaître totalement cette invincible armée de la Création, l’homme aurait pu dire alors

-que Dieu avait retiré de la surface de la terre sa Volonté qui vivifie, embellit et enrichit son royaume,

-et qu’il n’y avait plus aucun espoir que ce royaume puisse lui être rendu.

 

Mais aussi longtemps

-que cette armée de la Création existe,

-ce n’est qu’une question de temps

avant que nous ne trouvions quelqu’un qui veuille le recevoir.

Car

-s’il n’y avait plus d’espoir de posséder ce Royaume du Divin Fiat,

-il n’aurait pas été nécessaire que Dieu te manifeste

-tant de connaissances à son sujet,

-ni son désir de le voir régner,

-ni l’étendue de sa souffrance parce qu’il ne règne pas encore.

 

Lorsqu’une chose est impossible,

-il est inutile d’en parler, et

-je n’aurais eu par conséquent aucun intérêt

à te dire tant de choses concernant ma Divine Volonté.

Le simple fait d’en parler est donc le signe que je veux en redonner la possession.

 

Ma pauvre existence vit sous le pressoir de la privation de mon doux Jésus. Les heures semblent des siècles et je ressens tout le poids de mon dur exil.

Oh mon Dieu ! Quelle souffrance ! Vivre sans celui qui est ma vie, mon cœur et ma respiration ! Jésus, quel cruel martyre que ton absence !

Tout est arrêté et obstrué. Comment la bonté de ton tendre cœur peut-elle supporter de me voir si restreinte à cause de toi ? Est-ce que mes soupirs ne te blessent plus ?

Mes gémissements et mes plaintes ont-ils cessé de t’émouvoir alors qu’ils ne te recherchent que pour trouver la vie ?

 

C’est la vie que je veux, rien d’autre, et tu me la refuses. Jésus ! Jésus ! Qui aurait pu penser que tu allais me laisser seule si longtemps ?

Oh ! Reviens ! Reviens ! Je ne peux plus le supporter !

 

J’épanchais ainsi ma tristesse

Alors mon cher Jésus, ma vie, se manifesta en moi et me dit :

 

Ma fille,

-tu as l’impression que je t’ai abandonnée,

-mais ne sentais-tu pas ma vie en toi ? Ma Volonté ne t’a pas quittée.

Au contraire, sa vie en toi avait atteint sa plénitude.

 

Ma Volonté n’abandonne

-personne,

-pas même les damnés en enfer où elle accomplit son inexorable et irréconciliable justice. Car en enfer,

il n’y a pas de réconciliation et

elle constitue leur tourment.

Il est juste que quiconque n’en a pas voulu pour être aimé, ravi et glorifié, la reçoive pour en être tourmenté.

 

Ma Volonté n’abandonne personne, que ce soit au ciel, sur terre, ou en enfer.

Elle a toute chose dans la paume de sa main et rien ne peut lui échapper, que ce soit -l’homme,

-le feu,

-l’eau,

-le vent ou

-le soleil.

Elle régit et étend sa vie partout.

Elle règne et domine sur toute chose.

 

Si elle n’abandonne rien et revêt toute chose.

Comment pourrait-elle jamais quitter sa fille première-née en qui

-son amour,

-sa vie et

-son règne

sont centralisés ?

Ma Divine Volonté s’étend partout et règne sur tout.

 

Si la créature l’aime,

-ma Volonté devient alors tout amour et

-elle donne son amour.

Si la créature la veut comme vie,

-ma Volonté forme en elle sa vie divine et

si la créature veut son règne,

elle forme son royaume dans la créature.

 

Ma Volonté déploie ses actes selon les dispositions des créatures.

Par son pouvoir générateur, elle régénère

-sa vie divine,

-sa sainteté,

-sa paix,

-sa réconciliation et

-son bonheur. Elle régénère

-sa beauté et

-sa grâce.

Ma Volonté sait comment faire toute chose.

Elle se donne à tous et elle s’étend partout.

 

Ses actes sont innombrables et multipliés à l’infini.

 

Elle donne à chaque créature un acte nouveau selon sa disposition. Sa diversité est inexprimable.

 

Qui pourrait échapper à ma Volonté ? Personne !

Ma Création pourrait-elle sortir de ma Volonté ou ne pas avoir été créée par nous ?

Cela ne se peut, puisque le droit de créer n’appartient qu’à Dieu.

 

C’est pourquoi ma Volonté ne te quittera jamais, que ce soit

-dans la vie ou

-dans la mort,

-ni même après la mort. D’autant plus

-qu’après t’avoir régénérée comme son enfant spéciale,

-les deux volontés désirent son règne.

 

Là où est ma Volonté, je suis là, moi aussi, en plein triomphe.

Ma Volonté peut-elle être sans la personne qui possède cette Volonté ? Certainement pas !

Ne sois pas étonnée s’il te semble souvent que ma vie cesse d’exister en toi. Tu as le sentiment que c’est fini, mais ce n’est pas vrai.

C’est ce qui se passe avec les choses créées :

-elles semblent mourir,

-mais elles renaissent à nouveau.

 

Le soleil semble mourir lorsqu’il se couche, mais il reste toujours à sa place. Cela est si vrai que

-la terre en tournant

-retrouve le soleil comme s’il naissait à une vie nouvelle.

 

Sur la terre,

-tout semble mourir : les plantes, les jolies fleurs, les fruits délicieux ;

-mais tout se réveille et acquiert alors une vie nouvelle.

 

Même la nature humaine semble mourir dans le sommeil.

Mais elle sort de son sommeil pour vivre une vie nouvelle, plus vigoureuse et rafraîchie.

 

De toutes les choses créées, seul le ciel demeure fixé et ne meurt jamais : Il est le symbole des bienfaits stables de la Patrie céleste.

 

Ils ne sont pas sujets au changement.

Mais toutes les autres choses, l’eau, le feu, le vent,

-tout semble mourir,

-mais se relève animé par ma Volonté qui n’est pas sujette à la mort.

 

Et qui possède cet acte

-capable de faire que toute chose se réveille autant de fois qu’elle le désire ? Bien qu’elles semblent mourir, les choses ont une vie pérenne

-en vertu du pouvoir régénérateur de ma Volonté.

 

C’est ce qui se passe avec toi. Il te semble que ma vie cesse en toi. Mais ce n’est pas vrai.

Car

-avec ma Volonté en toi

-il y a aussi la vertu régénératrice qui me relève aussi souvent qu’elle le désire.

 

Là où se trouve mon Fiat, il ne peut y avoir

-de mort

-ni de bienfait qui soit temporaire,

mais il y a la vie pérenne qui n’est pas sujette à la mort.


 

Je pensais au Fiat suprême et à la façon dont ce Royaume pourrait venir et être réalisé.

Mon aimable Jésus, se manifestant en moi, me dit :

 

Ma fille, j’ai relié à nouveau par ma Conception

-le Royaume de ma Divine Volonté

-avec la créature.

 

Ma Volonté devait exercer un règne absolu

-pour agir librement dans mon Humanité et

y étendre son Royaume.

 

Ainsi,

tout ce que j’ai fait :

-travaux,

-prières,

-respirations,

-battements de cœur et toutes mes souffrances,

tout formait des liens qui unissaient le Royaume de mon Fiat à la créature.

 

Je représentais le nouvel Adam

-qui devait non seulement apporter les remèdes pour sauver les créatures, mais

-je devais refaire et restaurer ce qu’Adam avait perdu.

 

Par conséquent,

Il me fallait prendre une nature humaine afin d’enclore en elle ce que la créature

-avait perdu et

-pouvait retrouver à travers moi.

 

La justice demandait

que la Divine Volonté ait à sa disposition une nature humaine

-qui ne lui présente aucune opposition

-pour que le Royaume de ma Volonté

puisse à nouveau étendre son règne parmi les créatures.

 

Une nature humaine avait enlevé à ma Volonté son droit de régner., Ainsi il fallait une autre nature humaine pour lui rendre ce droit.

C’est pourquoi ma venue sur terre n’était pas seulement en vue de la Rédemption.

La raison première était plutôt

-de former le Royaume de ma Volonté dans mon Humanité

-afin de pouvoir la redonner à nouveau à la créature.

 

Sinon, ma venue sur terre aurait été incomplète et indigne de Dieu

-sans une restauration de l’ordre originel des choses dans l’œuvre de la Création

telle qu’elle est sortie de nos mains créatrices, à savoir :

notre Volonté régnant sur toute chose.

 

Pour que les liens que mon Humanité avait formés avec mon Royaume

-soient valides et

-qu’ils aient la vie et la connaissance, il me fallait choisir une créature

-à qui donner la fonction spéciale

-de faire connaître ce Royaume de ma Volonté.

 

Liée par les liens que ma Volonté avait formés avec mon Humanité,

je lui donnais la force de transmettre ces liens de mon règne aux autres créatures.

 

Je suis par conséquent dans le tréfonds de ton âme pour maintenir la vie du Fiat suprême afin de nouer ces liens et d’étendre son règne.

Je t’en parle beaucoup, ce que je n’ai fait pour aucune autre personne jusqu’à maintenant.

 

Par conséquent, sois attentive, car il s’agit de quelque chose de très grand,

c'est-à-dire la restauration de l’ordre de la Création entre le Créateur et la

 créature.

 

Il fallait également commencer

-par choisir une créature qui vivrait dans le divin Fiat

-pour recevoir d’elle des actes universels.

 

Car ma Volonté est universelle. Elle est partout.

Il n’est pas de créature qui ne reçoive sa Vie.

 

L’homme,

-en se soustrayant à ma Volonté,

-a rejeté un bien universel.

Il a perdu la gloire, l’adoration et l’amour universels de Dieu.

 

Pour pouvoir retrouver ce Royaume et ces bienfaits universels,

-il faut premièrement, de droit,

-qu’une créature vivant dans ce Fiat

-communique cet acte universel aux autres créatures.

 

Et quand cette créature

aime, adore, rend gloire et prie avec cette Volonté,

elle fait naître un amour, une adoration et une gloire universels pour toutes les créatures.

 

Sa prière se diffuse comme si toutes les autres priaient.

Elle prie d’une manière universelle

pour que le Royaume du divin Fiat vienne s’établir parmi les créatures.

Lorsqu’un bien est universel,

-il faut pour l’obtenir des actes universels et

-ceux-ci ne se trouvent que dans ma Volonté.

 

En aimant dans ma Volonté,

-ton amour s’étend partout et

-ma Volonté ressent partout ton amour. Se sentant suivie partout,

-elle sent en toi le premier amour

-tel qu’il avait été établi au commencement dans la créature pour aimer ma Volonté.

Elle sent son écho dans ton amour

-qui ne sait pas comment aimer d’un amour fini et limité,

-mais qui aime d’un amour infini et universel.

 

Ma Volonté ressent

-le premier amour d’Adam avant son péché,

-amour qui ne faisait que répéter l’écho de la Volonté de son Créateur.

 

Et ces actes universels qui la suivent partout font

que ma Volonté se sent attirée à venir régner à nouveau parmi les créatures.

 

Ma fille, c’est donc toi que j’ai choisie, parmi les descendants d’Adam,

-non seulement pour manifester la connaissance, le bien et les prodiges de ce Fiat,

-mais afin que

en vivant dans ma Volonté et -avec tes actes universels,

tu puisses contraindre ma Volonté à venir pour régner

à nouveau parmi les créatures tout comme au commencement de la Création.

C’est donc à toi qu’il est donné

-d’unir toutes les créatures,

-de les embrasser toutes,

afin qu’en trouvant en toi toutes choses - car en ma Volonté se trouvent toutes choses –

tout sera de nouveau en harmonie,

elles échangeront le baiser de paix et

mon règne sera restauré parmi les créatures.

 

C’est pourquoi il est nécessaire de faire connaître les merveilles de mon Fiat

pour disposer les créatures,

les attirer et

les amener à désirer et vouloir ce Royaume, et

à languir après les biens qu’il contient.

Il fallait d’abord choisir une créature

-qui vivrait dans mon Fiat et

-qui, avec ses actes universels qui sont divins, accomplirait ma Volonté et

implorerait le Royaume de mon Fiat pour les créatures.

 

J’agis comme un roi dont le peuple s’est rebellé contre ses lois.

 

Faisant usage de sa puissance,

-il met celui-ci en prison,

-envoie celui-là en exil, et

-enlève à cet autre tous ses biens.

Bref, chacun a ce qu’il mérite selon la justice.

Après un temps, le roi éprouve de la compassion pour son peuple.

 

Dans sa tristesse, il choisit un de ses plus fidèles ministres et lui dit :

« Tu as ma confiance, et j’ai décidé de te confier le mandat

-de rappeler ces pauvres exilés,

-de libérer les prisonniers et

-de rendre à tous les possessions que je leur avais prises.

S’ils me sont fidèles, je redoublerai leurs biens et leurs bienfaits. »

 

Le roi et son fidèle ministre discutent donc longuement et tout est changé. D’autant que

-ce ministre était toujours auprès du roi

-en le priant pour son peuple

-afin qu’il lui accorde la grâce du pardon et de la réconciliation.

Ainsi, après avoir tout arrangé ensemble dans le secret, ils appellent les autres ministres et leur donnent l’ordre :

 

-d’annoncer au peuple, aux prisonniers et aux exilés

-la bonne nouvelle que :

le roi veut faire la paix avec eux,

qu’il veut que chacun - reprenne sa place et

retrouve tous les biens que le roi veut leur donner.

 

Cette bonne nouvelle est annoncée. Le peuple l’attend avec un grand désir.

Et chacun se dispose par ses actes à recevoir sa liberté et le Royaume perdu.

 

Pendant qu’il répand cette bonne nouvelle,

-le fidèle ministre est toujours en contact avec le roi,

-le pressant par d’incessantes prières

afin que le peuple reçoive les bienfaits qu’ils ont tous deux décidé de lui accorder.

 

 

C’est exactement ce que j’ai fait.

 

Car ce qui peut être accompli dans le secret de l’amour et de la souffrance

entre deux êtres qui s’aiment vraiment

-ne peut pas l’être avec un grand nombre.

 

-Une douleur secrète et

-l’amour de ton Jésus unis à une âme que je choisis possèdent un tel pouvoir :

-moi, celui de donner, et

-elle, de supplier pour obtenir ce qui est nécessaire.

 

Le secret entre toi et moi

-a permis la maturation des connaissances

que je t’ai données sur le Royaume de mon divin Fiat et

-a fait monter jusqu’à lui tes nombreux actes.

 

Le secret entre toi et moi m’a permis

-d’épancher ma longue tristesse pour tous ces siècles, où ma Volonté,

alors qu’elle était parmi les créatures et constituait la vie de chacun de leurs actes,

était inconnue et demeurait dans un état de souffrance continuelle.

Ma fille,

-ma souffrance épanchée dans le secret du cœur de celui qui m’aime

-possède la vertu de changer

-la justice en miséricorde et

-mon amertume en douceur.

 

Je me suis donc confié à toi et

-après avoir tout décidé ensemble,

-j’ai appelé mes ministres en leur donnant l’ordre de faire connaître au peuple

-la bonne nouvelle de mon Fiat suprême,

-toutes ses connaissances et

-l’appel lancé à tous

de venir dans mon Royaume, de sortir des prisons,

de revenir de l’exil de leur propre volonté, et

de prendre possession des biens qu’ils avaient perdus,

 

afin de

-ne plus vivre malheureux et esclaves de la volonté humaine,

-mais heureux et libres dans ma Divine Volonté.

 

Ce secret possédait la vertu

-de nous faire converser cœur à cœur

-en révélant toutes les merveilles de ce Fiat éternel longtemps tenues secrètes,

 

Leur révélation frappera le peuple. Et

-ils viendront prier pour que mon règne vienne,

-ce qui mettra fin à tous leurs maux.

 

J’étais inquiète concernant la santé du R. P. Di Francia.

Les lettres que je recevais de lui étaient presque alarmantes.

Je pensais à l’avenir de mes écrits. Pourquoi tenait-il tant à les emporter avec lui ?

Que vont-ils devenir ?

 

Si Notre Seigneur le rappelait dans la Patrie céleste,

-la mission de la publication et de la connaissance du Fiat ne porterait aucun fruit,

-car il n’a pratiquement encore rien fait. Il a commencé, tout au plus.

Il a la volonté de les publier,

-mais c’est un très long travail et

-qui sait combien de temps cela prendra.

Quant au Père,

si Jésus le rappelle tout au début de cette mission, elle ne portera aucun fruit. Ce sera la même chose pour moi si j’ai la chance de partir pour ma Patrie éternelle.

Que seront les fruits de ma mission ?

À quoi bon tous ces sacrifices, ces nuits entières passées à écrire ? Les nombreux intérêts de Jésus seront eux aussi sans fruit,

 

Car il a dit lui-même qu’un bienfait n’apporte ses fruits que s’il est connu.

 

Par conséquent, si ces écrits ne sont pas connus,

-ils seront comme des fruits cachés

-sans personne pour recevoir les biens qu’ils contiennent.

Je pensais à tout cela lorsque mon Jésus, se manifesta en moi et me dit : Ma fille,

-si quelqu’un a reçu une mission et

-qu’il a eu à peine le temps de commencer à la remplir ou

-qu’il ne l’a pas complètement achevée et

-qu’à ce moment je l’appelle au ciel,

c’est de là-haut qu’il complétera sa mission. C’est

-qu’il aura en lui dans les profondeurs de son âme le dépôt du bien de la

connaissance

-qu’il aura acquise dans sa vie.

Il le comprendra plus clairement au ciel.

 

Et

-comprenant le grand bien de la connaissance du Fiat suprême,

-il priera et fera prier le ciel tout entier pour que mon Fiat soit connu sur la terre, et

-suppliera qu’une lumière plus claire soit accordée

à ceux qui travailleront à le faire connaître.

 

De plus, chaque connaissance de ma Volonté sera

-une gloire de plus pour l’âme,

-un bonheur plus grand.

 

A mesure que ma Volonté deviendra connue sur la terre,

-la gloire et le bonheur de l’âme seront redoublés,

car ce sera l’accomplissement de sa mission qu’elle désirait remplir.

 

Il est juste

-qu’à mesure que sa mission s’accomplit sur la terre,

-elle reçoive le fruit de cette mission.

 

C’est pourquoi je lui ai dit de se hâter.

Je l’ai rendu attentif à ne pas perdre de temps, car je voulais

-non seulement qu’il commence,

-mais qu’il accomplisse

une grande partie de la publication des connaissances du Fiat éternel afin qu’il n’ait pas à tout faire du haut du ciel.

 

Par contre,

celui qui a rempli sa mission sur la terre peut dire :

« Ma mission est terminée. »

Quiconque n’a pas terminé sa mission sur terre doit le faire au ciel.

 

Quant à toi, ta mission est très longue et tu ne peux pas la compléter sur la terre.

 

Tant que toutes les connaissances sur le Royaume de la Divine Volonté

-ne seront pas connues sur la terre,

-ta mission ne sera pas terminée.

Au ciel, tu auras beaucoup à faire.

 

Ma Volonté

-qui t’a fait beaucoup travailler sur la terre pour son règne

-ne te laissera pas sans rien faire au ciel et

-travaillera avec toi.

 

Elle te tiendra toujours compagnie.

 

Tu ne feras donc rien d’autre que d’aller et venir entre le ciel et la terre afin d’aider à établir mon règne avec décorum, honneur et gloire

 

Ce sera pour toi

-une grande satisfaction,

-un grand honneur et

-une haute gloire

de voir que

-ta petitesse unie à ma Volonté

-a transporté le ciel sur la terre et la terre au ciel. Tu ne pourrais recevoir un plus grand bonheur.

 

Bien plus, tu verras

-la gloire de ton Créateur accomplie par sa créature,

-l’ordre rétabli,

-toute la Création dans sa pleine splendeur, et

-l’homme, notre trésor, à sa place d’honneur.

 

Quelle ne sera pas l’immensité de notre satisfaction, de notre joie et de notre bonheur à tous deux en voyant réalisé le dessein de la Création !

 

Nous te donnerons alors le titre de rédemptrice de notre Volonté en te constituant mère de tous les enfants de notre Fiat.

N’en seras-tu pas heureuse ? Après quoi

-je suivais les actes dans la Divine Volonté, et

ne trouvant pas mon doux Jésus,

-je me disais qu’il ne m’aimait plus comme autrefois,

car il semblait alors ne pas pouvoir se passer de moi.

Il ne faisait qu’aller et venir, et maintenant, il me laisse seul des jours entiers.

Il avait l’habitude de m’emmener au ciel

et puis de me ramener sur terre, à mon grand désespoir.

Maintenant, tout est terminé.

 

Je pensais cela lorsqu’il se manifesta en moi et me dit :

Ma fille,

tu m’offenses en pensant que je ne t’aime plus comme avant. Ce n’est rien d’autre que l’ordre de mon infinie sagesse.

 

Tu dois également savoir

-que mon inséparable Mère, dans ses premières années,

-était plus souvent au ciel que sur la terre, Car elle devait recevoir de nous

-des mers de grâces,

-d’amour et

-de lumière

afin de former en elle le Ciel où le Verbe éternel

-serait conçu et

-établirait sa demeure.

 

Et lorsque le Ciel fut formé dans la Reine souveraine

il n’a plus été nécessaire qu’elle vienne aussi souvent dans la céleste Patrie

parce qu’elle avait en elle ce qui était le ciel.

 

J’ai fait la même chose avec toi.

 

Ce qui était nécessaire avant, ne l’est plus aujourd’hui. Et qu’est-ce qui est préférable :

-me posséder dans les profondeurs de ton âme sous le beau ciel de ma Volonté

formée en toi,

-ou visiter souvent la céleste Patrie ?

Je crois qu’il est mieux d’en avoir la possession.

 

Par conséquent, ce que j’ai fait en toi durant de nombreuses années

-n’était rien d’autre que former mon Ciel en toi. Après l’avoir formé, il est juste

-que j’en profite et

-que tu te réjouisses avec moi d’avoir le Ciel que Jésus a établi dans ton âme.

 

Poursuivant dans mon état habituel, je suivais la Divine Volonté dans la

 Création

allant d’une chose créée à une autre.

J’appelais ma douce vie, mon cher Jésus,

-pour qu’il vienne suivre avec moi les actes de sa Volonté dans toutes les choses créées.

Ne le voyant pas,

-je sentais le clou de sa privation me transpercer et,

-dans ma douleur, je lui dis :

 

« Mon Jésus, je ne sais pas quoi faire pour te trouver. Je demande

-à ta justice de t’appeler dans la mer et

-à ta puissance dans le fracas des vagues, et tu ne m’écoutes pas.

 

Je le demande

-à la lumière du soleil et

-à l’intensité de sa chaleur, qui symbolise ton amour, et tu ne viens pas.

 

Je dis

-à l’immensité de tes œuvres dans l’immensité de la voûte des cieux de

t’appeler,

et c’est en vain.

 

Que puis-je faire pour te trouver ?

Si je ne te trouve pas au milieu de tes œuvres, dans les limites de ta Volonté même,

où puis-je trouver ma vie ? »

 

J’épanchais ainsi ma peine lorsqu’il se manifesta en moi et me dit : Comme tu es belle, ma fille,

Qu’il est beau de voir ta petitesse perdue dans ma Volonté,

me chercher au milieu de mes œuvres, sans me trouver !

Je lui dis : « Mon Jésus, tu me fais mourir. Dis-moi, où te caches-tu ? »

 

Jésus :

Je suis caché en toi.

Lorsque tu entends la voix de quelqu’un, tu te dis qu’en entendant la voix de cette personne, elle doit être près de toi.

Ma Volonté est l’écho de ma voix.

Si tu restes dans ma Volonté et que tu fais ta ronde parmi les œuvres de mon Fiat,

-tu es déjà dans l’écho de ma voix et

-je suis alors près de toi ou en toi.

 

Je te fais le don avec mon Fiat de te rendre

-jusqu’où parvient ma voix et

-aussi loin que s’étend mon Fiat.

 

Surprise, je lui dis :

« Mon amour, ta voix s’étend très loin parce qu’il n’existe pas de lieu où ta Volonté ne soit pas. »

 

Jésus ajouta :

Certainement, ma fille,

il ne peut y avoir ni volonté ni voix s’il n’y a pas quelqu’un pour les émettre.

 

C’est pourquoi ma Volonté est partout.

Il n’y a pas de lieu où ma voix, qui porte mon Fiat à toute chose, ne parvient pas.

 

Par conséquent,

-si tu te trouves dans ma Volonté au milieu de mes œuvres,

-tu peux être sûre que ton Jésus est avec toi.

Je pensais après cela au grand bien que la Divine Volonté nous apporte.

 

Alors que j’étais totalement immergée en elle, mon doux Jésus ajouta :

Ma fille, lorsque le soleil se lève, il chasse l’obscurité et fait apparaître la lumière.

L’humidité de la nuit qui a recouvert les plantes les a alourdies et abattues. Au lever du soleil, cette rosée nocturne est changée en perles qui décorent toutes choses : les plantes, les fleurs et toute la nature.

Sa splendeur argentée leur redonne joie et beauté, et chasse la torpeur de la nuit.

Sa lumière enchantée semble aider toute la nature à se revitaliser, à s’embellir et à reprendre vie.

La nuit, la mer, les rivières et les sources évoquent la crainte

Mais le soleil vient montrer la diversité et la vivacité de leurs couleurs.

 

De la même manière, lorsque ma Volonté se lève,

-tous les actes humains sont revêtus de lumière.

-Ils viennent prendre leur place d’honneur dans ma Volonté.

 

Chacun d’eux prend

-une beauté distincte et

-la brillance des couleurs divines, de telle sorte que l’âme

-en demeure transfigurée et

-recouverte d’une indescriptible beauté.

Lorsque se lève le soleil de ma Volonté, il disperse tous les maux de l’âme. Il chasse la torpeur que les passions avaient produite.

Devant la lumière du divin Fiat, ces passions elles-mêmes se nourrissent de cette lumière et aspirent à se convertir en vertu pour rendre hommage à mon éternelle Volonté.

 

Lorsque ma Volonté se lève, tout devient joyeux. Les peines sont comme la mer la nuit qui instille la peur. Si ma Volonté se lève,

-elle chasse la nuit de la volonté humaine,

-chasse toutes les peurs, et

-forme dans ces peines une fondation d’or dans l’âme. Elle

-revêt de sa lumière les larmes amères de ces peines et

-les cristallise en une mer de douceur,

de manière à former un horizon admirable et enchanteur.

 

Y a-t-il une chose que ma Volonté ne puisse faire ? Elle peut tout faire et peut tout donner.

Là où ma Volonté se lève, elle apporte des choses dignes nos mains créatrices.

 

Je me disais :

« Lorsque je fais ma ronde dans la suprême Volonté en suivant tous ses actes dans la Création et la Rédemption, j’ai l’impression que tout me parle.

Chaque chose a quelque chose à dire sur cette admirable Volonté !

 

Par contre, lorsque je suis préoccupée par d’autres choses, tout est silence. On dirait qu’elles n’ont alors rien à dire. »

 

Mais tandis que je pensais cela, le soleil pénétra dans ma petite chambre et sa lumière tombait sur mon lit. Je me suis sentie revêtue de cette lumière et de cette chaleur.

Puis une lumière sortit de moi et,

-plongeant dans la lumière du soleil,

-les deux s’embrassèrent.

J’étais surprise, et mon doux Jésus me dit :

 

Ma fille,

comme elle est belle ma Divine Volonté dédoublée en toi et dans le soleil. Lorsqu’elle réside en toi et s’unit amoureusement avec ses œuvres, elle se réjouit.

Elle s’immerge dans les actes qu’elle exerce dans les choses créées. La lumière de l’âme et la lumière de ma Volonté s’embrassent.

Et l’une d’elles demeure.

Tandis que l’autre retourne triomphalement

-d’où elle vient

-pour exercer la fonction que ma Volonté veut lui confier.

 

Ainsi, l’âme qui possède ma Volonté appelle tous ses actes. Lorsqu’ils se rencontrent, ils se reconnaissent immédiatement.

 

C’est pourquoi

lorsque tu fais ta ronde dans la Création et la Rédemption toutes les choses te parlent.

Ces actes ne sont rien d’autre que ma Volonté qui te parle.

 

Car il est juste que l’âme qui possède ma Volonté connaisse sa Vie. Elle peut sembler divisée et distincte dans tant de choses créées,

mais elle n’est pourtant qu’un seul acte.

 

Il est nécessaire que celui qui possède ma Volonté

-prenne conscience de tous les actes de ma Volonté

-afin d’en former un acte seul et unique.

 

Suivant ensuite les actes que le Fiat suprême avait accomplis dans la Rédemption,

j’arrivais au moment où mon doux Jésus ressuscitait des morts. Et je disais :

« Mon Jésus, tout comme

mon Je t’aime t’a suivi dans les limbes pour en revêtir tous les habitants, et

tous ensemble nous t’avons demandé de hâter

la venue du Royaume du Fiat suprême sur la terre,

je veux également imprimer mon Je t’aime sur la tombe de ta Résurrection.

 

Et tout comme ta Divine Volonté a fait se lever ton Humanité

-en accomplissement de la Rédemption comme une Nouvelle Alliance

-par quoi tu restaurais le Royaume de ta Volonté sur la terre,

 

Je veux,

-avec mes incessants « Je t’aime »

-qui suivent les actes que tu as accomplis dans ta Résurrection, te

demander,

prier et

t’implorer

de faire se lever ta Volonté dans les âmes

afin que ton Royaume soit établi parmi les créatures. »

 

J’étais en train de dire cela et d’autres choses lorsque mon Jésus se manifesta en moi et me dit :

 

Ma fille,

-à chacun des actes accomplis dans ma Volonté,

-l’âme s’élève dans la vie divine.

 

Plus elle en accomplit, plus la vie divine grandit.

C’est ainsi que la gloire de la Résurrection est menée à son terme :

-sa fondation,

-sa substance,

-sa lumière, sa beauté et

-sa gloire

sont formées par les actes accomplis dans ma Volonté.

Plus ma Volonté entre en contact avec l’âme, plus elle peut

-lui donner,

-l’embellir et

-l’agrandir.

 

De fait, quiconque aura toujours vécu dans ma Volonté possédera toujours l’acte de mon Fiat

-qui est toujours nouveau

-puisqu’il règne sur tous les actes de la créature.

Ainsi, la créature recevra de Dieu

-non seulement l’acte nouveau et continuel des béatitudes, mais.

-mais en vertu de ma Volonté qu’elle avait sur la terre, elle possédera le nouvel acte des béatitudes qui,

émanant d’elle-même,

revêtira toute la céleste Patrie.

Par conséquent, l’harmonie sera telle entre

-le nouvel acte de Dieu et

-le nouvel acte de la créature qui possédait ma Volonté, qu’il formera le plus bel enchantement de ce séjour céleste.

Les prodiges de ma Volonté sont éternels et toujours nouveaux.

 

Je me disais alors :

« Comment se fait-il qu’Adam, créé en un lieu si élevé, soit tombé si bas après avoir péché ? »

 

Et mon aimable Jésus se manifesta en moi et me dit :

Ma fille,

dans la Création, la Volonté qui décida de créer toutes choses était une.

 

Il était juste

-que ma Volonté ait son règne et le développement de sa vie en chaque chose,

-puisqu’elle les avait créées.

 

Lorsque l’homme s’est retiré de notre Volonté, il n’y avait plus

une seule et unique Volonté qui régnait sur la terre,

mais deux.

 

La volonté humaine est inférieure à la Divine Volonté.

Ainsi elle s’est privée de tous les biens du Fiat suprême

L’homme, en faisant sa propre volonté, a pris la place de la Divine Volonté. Ceci fut un très grand malheur.

D’autant plus que cette volonté humaine avait été créée par la Divine Volonté pour qu’elle lui appartienne et puisse régner sur elle.

 

Or en se retirant de notre Volonté,

-l’homme s’est rendu coupable du vol des droits divins,

-et les choses créées par le Fiat cessèrent de lui appartenir.

 

Il lui fallait donc trouver un endroit extérieur à nos œuvres créatrices, mais c’était impossible. Cet endroit n’existe pas.

Et comme il n’avait plus notre Volonté,

-il s’est servi des œuvres de notre Création pour vivre.

-Il s’est servi du soleil, de l’eau, des fruits de la terre, de tout le créé. Ce sont toutes des choses qu’il a volées.

 

Ainsi, l’homme,

-en cessant de faire notre Volonté,

-est devenu le chapardeur de tous nos biens.

 

Comme il était douloureux de voir que la Création allait servir

tant de déserteurs,

tant de créatures qui n’appartenaient pas au Divin Fiat.

 

Et notre Volonté

-a perdu autant de places sur la terre

-que de créatures qui étaient créées pour vivre dans notre Royaume, sous le règne de notre

Volonté, mais ne l’ont pas fait.

 

C’est ce qui arrive dans une famille

-lorsqu’au lieu d’être sous le commandement du père,

-ce sont les enfants qui règnent et font la loi,

-et ils ne s’entendent même pas entre eux.

 

Les uns commandent ceci, et les autres, autre chose.

Quelle n’est pas la douleur de ce pauvre père en voyant son commandement enlevé par ses enfants ? Quelle confusion et quel désordre dans cette famille !

 

C’était même encore plus douloureux encore pour mon Fiat suprême de voir

-l’œuvre de ses mains créatrices

-soustraite à son règne par la créature qui,

-en faisant sa propre volonté opposée à la sienne,

lui enlevait le droit de régner.

 

Ma fille, ne pas faire ma Volonté

-est le mal qui comprend tous les maux, et

-est l’effondrement de tous les biens.

 

C’est

-la destruction du bonheur, de l’ordre, de la paix, et

-la grande perte de mon divin Royaume.

 

Je me sentais totalement immergée et abandonnée dans la Divine Volonté. Je suivais ses actes lorsque mon doux Jésus se manifesta en moi et me dit :

 

Ma fille,

 

*le triomphe de ma Divine Volonté, c’est l’âme vivant en elle.

 

Lorsque l’âme accomplit ses actes en ma Volonté,

-sa vertu se répand sur toute la Création

-pour y diffuser sa vie divine.

 

L’âme qui vit dans ma Volonté me donne l’occasion

-de répandre ma vie autant de fois

-que l’âme accomplit des actes en elle.

 

C’est pourquoi

-non seulement ma Volonté triomphe-t-elle en cette âme,

-mais elle en reçoit plus d’honneur que de toute la Création.

 

En chaque chose créée, Dieu a placé

-une ombre de sa lumière,

-une note de son amour,

-une image de sa puissance ou

-une caresse de sa beauté.

Chaque chose créée a donc quelque chose appartenant à son Créateur.

 

Mais dans l’âme qui vit dans le Divin Fiat, Dieu

-place tout de lui-même et

-centralise tout son être en cette âme.

En se dédoublant dans cette âme,

il remplit la Création tout entière des actes accomplis par l’âme dans sa Volonté

afin de recevoir de l’âme

amour, gloire et adoration pour chaque chose sortie de ses mains

créatrices.

 

L’âme qui vit dans ma Volonté

-établit un rapport avec toutes les choses créées,

-prend à cœur l’honneur de son Créateur.,

 

Ainsi l’âme envoie un échange pour tout ce que le Créateur a fait en chaque chose créée,

de la plus petite à la plus grande.

 

C’est pourquoi,

tous les moyens de communication sont ouverts entre l’âme et Dieu.

 

La créature

-entre dans l’ordre divin et -jouit d’une harmonie parfaite avec l’Être suprême. C’est pourquoi elle est le vrai triomphe de ma Volonté.

 

*Par contre, l’âme qui n’est pas dans ma Volonté

-vit avec la volonté humaine et

-ferme par conséquent toutes les communications avec l’Être suprême.

 

Tout est désordre et discordance.

Le rapport de l’âme est avec ses passions Ses actes ressortent dans ses passions.

Elle ne comprend rien à ce que dit son Créateur.

 

Elle rampe sur la terre comme un serpent et vit dans le désordre des choses humaines. L’âme qui vit dans sa volonté humaine est par conséquent

-le déshonneur de ma Volonté et

-la défaite du divin Fiat dans l’œuvre de la Création. Quelle souffrance, ma fille !

Quel malheur que la volonté humaine veuille vaincre la Volonté de son Créateur,

une Volonté

-qui l’aime tant et

-désire le triomphe de sa Volonté dans la créature !

 

Je me plaignais à Jésus de ses privations.

Maintenant plus que jamais, il me fait subir son absence durant de longues périodes de temps, et pourtant, il dit qu’il m’aime.

Qui sait s’il ne finira pas par me quitter pour de bon.

 

Je pensais cela lorsque mon doux Jésus se manifesta en moi et m’entoura de

sa lumière.

Dans cette lumière, il me fit voir

-des guerres et des révolutions violentes, -des civils combattant des catholiques.

-On voyait toutes les races combattre et -toutes préparaient d’autres guerres.

 

Et Jésus, très triste, me dit :

Ma fille,

tu ne sais pas à quel point mon cœur brûlant veut courir avec amour vers les créatures,

mais dans sa course, elles le rejettent.

Au contraire, elles se précipitent brutalement contre moi pour m’offenser avec d’horribles faux semblants.

 

Mon amour se voyant persécuté appelle alors ma justice

-qui Le défend et

-qui frappe de fléaux ceux qui le persécutent.

 

Leurs faux semblants -à mon égard -ainsi qu’entre les nations sont découverts, et leur imposture est révélée.

Au lieu de s’aimer, ils se haïssent férocement. Ce siècle peut être appelé

-le siècle du plus grand mensonge en ce qui concerne toutes les classes sociales,

 

Par conséquent, elles ne s’entendront jamais. Elles font semblant de se mettre d’accord.

Mais en réalité elles préparent de nouvelles guerres.

 

Les faux semblants n’ont jamais engendré un vrai bien, que ce soit en matière civile ou religieuse.

Il y a tout au plus une ombre de bien, qui disparaît.

 

La paix

-qui est louée en paroles et non en actions

-est convertie en préparatifs pour la guerre.

 

Comme tu le vois déjà,

-beaucoup de races différentes se réunissent pour le combat.

-Sous un prétexte ou un autre, d’autres encore vont se réunir.

 

Je vais me servir de l’union de ces différentes races. Car pour que vienne le Royaume de ma Divine Volonté,

il faut une union de ces différentes races au moyen d’une autre guerre

-qui s’étendra bien plus loin que la dernière et où l’Italie était financièrement impliquée.

 

Avec l’union de ces races, ils en viendront à se connaître.

Après la guerre, il sera plus facile de diffuser le Royaume de ma Volonté.

 

Alors, sois patiente pour endurer

-ma privation et

-le vide que veut former ma justice pour défendre mon amour persécuté. Prie et offre tout cela pour que vienne bientôt le Royaume de mon Fiat.

 

J’étais totalement dans l’affliction à cause de sa privation et à demi pétrifiée de douleur,

en me voyant abandonnée par mon bien-aimé Jésus. Il sortit de moi et posa ses mains sur mes épaules.

Il plaça sa tête sur ma poitrine et, respirant avec force, il me dit :

 

« Tous attendent tes actes. »

Puis il inspira en lui tous mes actes accomplis dans la Divine Volonté.

 

Il ajouta :

Ma fille,

les actes accomplis dans ma Divine Volonté m’appartiennent. C’est pourquoi je suis venu les prendre dans mon souffle.

 

Tous ces actes que tu as accomplis étant miens,

-tous les attendent, y compris moi,

-pour les diffuser dans toute la Création et

-recevoir ainsi dans tout l’univers l’honneur d’un acte libre de la créature.

 

Cette volonté de la créature, librement et non forcée, vient dans ma Volonté et agit

Je reçois alors l’honneur d’une volonté libre

qui est pour moi le plus grand honneur qui soit, digne d’un Dieu.

 

Une volonté libre qui s’anéantit afin

-de faire la mienne et

-d’agir en elle

est la grande merveille de la Création.

 

Tout a été créé pour être au service de cette volonté libre qui m’aime sans y être forcée.

 

Et cette volonté devait

-régner sur toute la Création et

-être la volonté de toutes les choses créées. Car elles n’avaient pas une volonté en propre.

 

La créature devait leur servir de volonté

afin que la liberté de sa volonté et de son amour soit en chaque chose créée.

 

Ce n’est que dans ma Volonté

que la volonté humaine peut nous défendre en toute chose

afin de donner ce grand amour à son Créateur.

 

Ma fille,

*une volonté qui ne m’aime pas librement, mais par force, dit

-qu’il existe une distance entre la créature et le Créateur.

-elle dit esclavage et servitude.

-elle dit dissemblance.

 

*Au contraire, une volonté libre qui fait la mienne dit

-qu’il y a union entre l’âme et Dieu.

-Elle dit filiation, et ce qui est à Dieu est aussi à l’âme.

-Elle dit qu’il y a similitude de sainteté et d’amour,

de telle sorte que ce que l’un fait, l’autre le fait aussi, et que là où l’un peut se trouver, on y voit l’autre également.

 

J’ai créé l’homme afin qu’il puisse recevoir ce grand honneur qui est digne d’un Dieu.

 

Je ne sais que faire d’une volonté forcée de m’aimer et de se sacrifier. Je ne la reconnais même pas et elle ne mérite aucune récompense.

 

C’est pourquoi

-tous mes regards se portent sur l’âme

-qui, spontanément, vit avec sa volonté dans la mienne.

 

Un amour forcé appartient aux hommes, et non à Dieu. Car les hommes

-se contentent des apparences et

-ne descendent pas dans les profondeurs

-où est l’or de la volonté

-pour y trouver un amour sincère et loyal.

 

Si un roi

se contente de la sujétion de ses sujets parce qu’ils forment son armée et qu’il

ne s’inquiète pas de savoir si la volonté de ses soldats est loin de lui, il aura une armée.

Mais il ne sera pas en sécurité.

 

Cette armée

-pourrait bien comploter contre lui et

-en vouloir à sa couronne et à sa vie.

 

Un seigneur peut avoir beaucoup de serviteurs, mais

-s’ils ne le servent que par nécessité ou par peur, ou pour obtenir des biens,

-ces serviteurs qui mangent sa nourriture peuvent devenir ses premiers ennemis.

 

Mais ton Jésus,

-qui voit dans les profondeurs de la volonté,

-ne se satisfait pas des apparences.

 

Si cette volonté désire spontanément vivre dans la mienne,

-ma gloire et

-toute la Création

se sentent en sécurité. Car

ce ne sont pas des serviteurs,

-mais mes enfants qui possèdent et aiment tant ma Volonté. Ils sont la gloire de leur Père céleste

Ils seraient prêts et honorés de donner leur vie pour son amour.

 

Je me sentais totalement immergée dans son Fiat éternel et mon bien-aimé

Jésus ajouta :

Ma fille,

-dans ma Volonté,

-tous les actes sont accomplis dans la plénitude de la lumière et

-ils sont par conséquent comblés de biens.

Ces actes sont complets et il ne leur manque rien.

Ils sont si exubérants qu’ils débordent pour le bien de tous.

 

Vois comment, dans ma Volonté,

-lorsque tu as appelé ma céleste Maman, les anges et tous les saints à

m’aimer,

j’ai entendu répéter en toi l’amour de ma Mère, des anges et du ciel tout entier.

-Lorsque tu as appelé autour de moi le soleil, le ciel, les étoiles, la mer et toutes les choses créées pour me rendre la gloire de mes œuvres,

j’ai senti répété en toi

ce que j’ai fait en créant le soleil, le ciel, les étoiles, la mer et tout l’amour que j’ai exprimé dans toute la Création.

 

L’âme qui vit dans ma Volonté reproduit mes actes et me redonne ce que je lui ai donné.

Oh ! combien ton Jésus aime voir

-la petitesse de la créature lui donner

-l’honneur, l’amour et la gloire de ses propres actes entiers, complets et exubérants !

 

 

 

Je suivais les actes que la Divine Volonté avait accomplis dans toute la

 Création.

Je recherchais aussi les actes

-qu’elle avait accomplis dans le premier père, Adam, ainsi que

-tous ceux des saints de l’Ancien Testament, spécialement lorsque la suprême Volonté avait démontré

-sa puissance,

-sa force et

-sa vertu vivifiante.

 

Et mon doux Jésus, se manifestant en moi, me dit :

 

Ma fille,

-si les grandes figures de l’Ancien Testament annonçaient le Messie à venir,

-elles réunissaient toutes ensemble

-les dons symbolisant tous les dons

-que les enfants du Fiat suprême allaient posséder.

 

Lorsqu'Adam fut créé, il était la véritable et parfaite image des enfants de mon Royaume.

Abraham était le symbole des privilèges et de l’héroïsme des enfants de ma Volonté.

Et la manière dont j’ai appelé Abraham vers une terre promise où coulait le lait

et le miel,

-en le faisant maître d’une terre si fertile

-qu’elle faisait l’envie de toutes les nations,

était le symbole de ce que je voulais donner aux enfants de ma Volonté.

 

Jacob était un autre symbole des douze tribus d’Israël

-d’où devait sortir le futur Rédempteur

-qui rétablirait le Royaume du divin Fiat pour mes enfants.

 

Joseph était le symbole du pouvoir qui aurait été celui des enfants de ma Volonté

Tout comme il n’a pas laissé les autres - ni même ses frères ingrats - périr de faim,

les enfants du divin Fiat auront eux aussi ce pouvoir. Ils seront la raison pour laquelle le peuple ne périt pas. Tous leur demanderont le pain de ma Volonté.

Moïse était une figure de puissance et

Samson symbolisait la force des enfants de ma Volonté.

David symbolisait leur règne.

 

Tous les prophètes symbolisaient

-les grâces,

-les communications,

-les intimités avec Dieu

qui auraient été plus nombreuses encore pour les enfants de mon Divin Fiat.

 

Tu le vois, ils n’étaient que les figures et les symboles de mes enfants.

Qu’en sera-t-il lorsque tous ces symboles prendront vie ?

 

Après tous ceux-là est venue la céleste Dame,

-l’Impératrice souveraine,

-l’Immaculée,

-ma Mère.

Elle

-n’était ni une figure ni un symbole, mais

-la réalité, la vie véritable, la première fille privilégiée de ma Volonté.

 

Et

dans la Reine du Ciel,

j’ai vu la génération des enfants de mon Royaume.

 

Elle était la première incomparable créature

-qui possédait la vie intégrale de ma suprême Volonté. Elle méritait par conséquent

-de concevoir le Verbe éternel et

-d’amener à maturité la génération des enfants du Fiat éternel.

 

Alors est venue ma Vie

-en laquelle devait s’établir le Royaume

-que devaient posséder ces fortunés enfants.

 

Tu peux comprendre à partir de tout cela

-qu’en tout ce que Dieu a fait depuis le commencement de la Création du monde,

-en tout ce qu’il fait et fera,

sa raison principale est :

de former le Royaume de sa Volonté parmi les créatures.

 

C’est l’objet principal de notre attention, c’est notre Volonté.

 

Et

tous nos biens,

toutes nos prérogatives et

toute notre ressemblance seront donnés à ces enfants.

 

Et si je t’appelle à suivre les actes que ma Volonté a accomplis

-dans la Création du monde

-comme dans la génération des créatures, sans exclure

-les actes de ma céleste Mère

-ni ceux que j’ai accomplis durant ma vie,

 

c’est pour

-centraliser en toi tous les actes de ma Volonté et

-t’en faire don afin que puissent sortir de toi tous les biens que possède une Divine Volonté.

 

Je pourrai ainsi former avec décorum, honneur et gloire le Royaume du Fiat éternel.

 

Par conséquent, sois attentive à suivre ma Volonté.

 

*Je me disais :

« Comment se fait-il qu’Adam, en se retirant de la Divine Volonté, soit tombé d’un lieu aussi élevé à un lieu aussi bas ? »

 

Et Jésus, se manifestant en moi, me dit :

Ma fille,

Comme dans l’ordre naturel,

celui qui tombe d’un lieu très élevé

-va mourir ou

-va demeurer si difforme et brisé

qu’il lui sera impossible trouver son état précédent, sa santé, sa beauté et son importance.

Il restera un pauvre infirme, courbé et boiteux.

Et s’il devient père, ses descendants formeront une génération d’infirmes, d’aveugles, de bossus et de boiteux.

 

Il en va de même dans l’ordre surnaturel.

 

Adam est tombé d’un lieu très élevé.

Il avait été placé en si haut lieu par son Créateur qu’il surpassait en hauteur le ciel, les étoiles et le soleil.

En vivant dans ma Volonté, il avait sa demeure au-dessus de tout, en Dieu lui- même.

Vois-tu d’où il est tombé ?

De cette hauteur, c’est un miracle qu’il ne se soit pas tué.

Mais s’il n’est pas mort, le coup qu’il a reçu dans sa chute était si rude qu’il était impossible de ne pas en sortir brisé et infirme, sa rare beauté devenue difforme.

Il avait perdu tous ses biens.

Il était indolent dans ses actions et hébété dans son entendement. Une fièvre débilitante et continuelle affaiblissait toutes les vertus

Il n’avait plus la force de se dominer.

 

La plus belle caractéristique de l’homme, sa maîtrise sur lui-même, avait disparu

Les passions ont pris sa place pour l’oppresser et le rendre inquiet et triste.

 

Comme il était père et chef de toutes les générations humaines, il a engendré une famille d’infirmes.

 

Beaucoup pensent que ne pas faire ma Volonté est de peu d’importance. C’est au contraire la ruine de la créature.

 

Et plus la créature agit selon sa propre volonté,

-plus le mal grandit et

-plus l’abysse dans lequel elle tombe devient profond.

 

Je pensais alors en moi-même :

« Si Adam, en se retirant de la Divine Volonté seulement une fois

est tombé si bas et

a changé sa fortune en misère et son bonheur en amertume,

qu’adviendra-t-il de nous qui nous retirons si souvent de cette adorable Volonté

? »

 

Mais mon Bien-aimé Jésus ajouta :

 

Ma fille, Adam est tombé si bas

-parce qu’il s’est retiré de la Volonté expressé par son Créateur,

-qui voulait éprouver ainsi la fidélité d’Adam envers son Créateur qui lui avait donné la vie et tous les biens qu’il possédait.

 

Plus encore,

-de tous les biens qu’il lui avait gracieusement donnés,

-Dieu ne lui avait pas demandé

-de se priver de beaucoup de fruits,

-mais d’un seul, et pour l’amour de Celui de qui il les avait reçus.

 

Par ce petit sacrifice qui lui était demandé, Dieu lui avait fait connaître qu’il voulait simplement s’assurer de son amour et de sa fidélité.

Adam aurait dû se sentir honoré

que son Créateur voulût s’assurer de l’amour de la créature.

 

Qui aurait jamais pu croire que celui qui devait l’attirer et causer sa chute n’était pas un être supérieur à lui, mais un vil serpent, son principal ennemi.

 

Sa chute a entraîné de plus graves conséquences parce qu’il était la tête de toutes les générations.

Il était donc naturel que tous ses membres subissent les effets de leur tête.

 

Tu vois par conséquent

-que lorsque c’est ma Volonté expresse qui est demandée et voulue, le péché est grave et les conséquences irréparables, et

-que seule ma Divine Volonté peut réparer un mal aussi grand que celui d’Adam.

 

Par contre,

lorsque ma Volonté n’est pas exprimée expressément,

-qu’il y a du bien dans l’acte de la créature et

-qu’il ait été accompli purement pour ma gloire,

le mal n’est pas si grand et il est plus facile d’y porter remède.

 

Mais

-bien que ma Volonté ne lui soit pas exprimée de façon expresse,

-la créature a cependant le devoir de prier pour connaître ma Volonté dans ses

œuvres.

 

Je fais cela avec chaque créature

-afin de mettre à l’épreuve sa fidélité et d’être assuré de l’amour qu’elle a pour moi.

Qui ne veut pas être assuré de l’autorité qui est la sienne avant de tout mettre par écrit ?

Qui ne veut pas avoir l’assurance de la fidélité d’un ami ou de la loyauté d’un serviteur ?

 

Ainsi, pour être sûr, je fais savoir

-que je veux de petits sacrifices,

-qui apporteront avec eux la sainteté et tous les biens.

Nous réaliserons ainsi le dessein pour lequel l’homme a été créé. En revanche, s’ils sont réticents,

-tout en eux sera bouleversé et

-ils seront accablés de tous les maux.

 

Mais c’est toujours

-un mal de ne pas faire ma Volonté,

-un mal plus ou moins grand selon la connaissance que l’âme peut avoir.

 

Mon pauvre état est plus douloureux en raison de la privation de mon doux Jésus.

Le cher et tendre espoir de trouver ma vie ressemble à un dur martyre et à la mort.

La peine de l’avoir perdu

-stupéfie, pétrifie, et répand sur mon âme comme une rosée douloureuse. Exposée aux rayons d’une douleur cuisante, cette rosée,

-au lieu de me donner la vie,

-semble me vider de mes fluides vitaux. C’est comme la gelée sur les plantes,

-elle ne me fait pas mourir,

-mais elle me flétrit et m’enlève ce qu’il y a de plus beau dans ma vie. Oh ! combien la mort serait douce en comparaison !

Ce serait pour moi la plus belle fête, car je retrouverais celui que j’aime et qui peut guérir toutes mes blessures.

Oh! privation de mon plus grand bien, Jésus, comme tu es douloureuse et sans pitié !

 

C’est ainsi que

-dans l’adorable Volonté,

-je demande à tous de pleurer mon sort douloureux.

 

-Je demande au ciel avec son immensité de pleurer celui que j’attends.

-Je demande aux étoiles qui scintillent de pleurer avec moi jusqu’à ce que leurs larmes amènent Jésus vers moi et que je cesse de souffrir.

-Je demande au soleil de convertir ses rayons en larmes et sa chaleur en flèches brûlantes pour assaillir Jésus et lui dire :

« Dépêche-toi, ne vois-tu pas qu’elle n’en peut plus et que nous versons tous des larmes pour celle qui t’aime tant, et comme sa volonté est une avec la nôtre, nous sommes contraints de pleurer avec elle. »

-Je demande à toute la Création de dire sa tristesse et de pleurer avec moi.

 

Qui ne serait pas en pleurs

-devant une douleur aussi grande et incalculable

-que celle de ta privation ?

 

Oh ! comme je voudrais pouvoir t’assourdir en convertissant

l’éclair argenté des poissons et

les murmures de la mer en voix douloureuses !

 

Afin de t’émouvoir, je voudrais changer en soupirs les chants des oiseaux. Jésus ! Jésus ! combien tu me fais souffrir ! Oh ! combien me coûte ton amour

!

 

Mais alors que j’épanchais ma peine, ma douce vie se manifesta en moi en me dit :

 

Ma fille, je suis ici, n’aie pas peur.

Si tu savais combien j’ai mal en te voyant souffrir à cause de moi !

Tes souffrances me sont plus pénibles que toutes celles des créatures réunies

 

Car elles sont celles de notre fille, qui est membre de notre Famille céleste,.

Je les ressens plus que si elles étaient miennes.

 

Lorsque notre Volonté est dans la créature, tout devient

-commun et

-inséparable de nous.

 

Luisa : Je souffrais pendant que j’entendais cela.

Et je lui dis que si c’était vrai en paroles, ça ne me paraissait pas vrai en réalité.

« Comment se fait-il

-que tu me tortures en me faisant attendre ton retour, et

-que ton absence est si longue que je ne sais plus que faire ni vers qui me tourner ?

 

Tu me rends incapable de te trouver même dans ta Volonté.

Car elle est si vaste, que tu te caches dans son immensité et je perds la trace de tes pas.

Alors, ce sont de bien belles paroles, mais où sont les faits ?

 

Si tu as souffert à cause de mes souffrances,

-tu devrais le prouver

-en ayant la bonté de revenir vers celle

qui ne connaît pas d’autre amour ni d’autre vie que toi. » Et Jésus, touché, me pressa contre lui et dit :

Ma pauvre fille, courage.

Tu ne sais pas tout ce que signifie vivre dans ma Volonté.

 

Elle possède l’équilibre parfait.

Tous ses attributs sont en plein accord. Aucun n’est inférieur à l’autre.

 

Lorsqu’il est nécessaire de punir le peuple à cause de ses nombreux péchés,

-ma justice exige ces absences

-où tu es privée de moi

afin qu’elle puisse s’équilibrer

-en envoyant les fléaux qu’ils méritent.

 

Ma justice te met ainsi à part dans ma vie. Elle suit son cours dans ma Volonté.

 

Combien de fois mon Humanité gémissante n’a-t-elle pas rencontré ma justice avec ces obstacles, et il m’a cependant fallu céder pour l’amour de l’équilibre de ma Volonté !

 

Voudrais-tu être dans ma Volonté en rompant l’équilibre de mes attributs ? Non, non, ma fille.

Laisse ma justice suivre son cours et ton Jésus sera avec toi comme avant. Ne savais-tu pas

-que dans ma Volonté,

-tu dois faire l’expérience

de ce que mon Humanité a subi, et

qui était si exigeant et inexorable à cause de la Rédemption ?

 

De la même manière,

-pour toi aussi ma justice est exigeante et inexorable à cause du Royaume du Divin Fiat.

 

Mon humanité est cachée

parce que ma justice veut suivre son cours et maintenir son équilibre.

 

Mon bien-aimé Jésus se tut, puis il reprit :

Ma fille,

dans la Création, ma Volonté a créé des liens entre les choses de telle sorte que tout était relié ensemble.

 

Chaque chose créée possédait un moyen de communication avec une autre. L’homme possédait autant de moyens de communication qu’il y avait de choses créées.

Car étant le roi de tout, il était juste et nécessaire

-qu’il soit en communication avec toute la Création

-pour y régner.

 

Lorsqu’il s’est retiré de la Divine Volonté,

-il a perdu même le premier moyen de communication.

 

C’est comme une ville dont la ligne principale d’alimentation électrique est brisée.

Aucune autre ligne n’est alimentée et la ville est dans l’obscurité. Et même si les fils électriques sont toujours là,

-ils n’ont pas la vertu de fournir de la lumière à toute la ville

-parce que la source d’où provenait la lumière est dans l’obscurité.

 

Adam est ainsi devenu une ville dans la noirceur. Les liens de communication ne fonctionnaient plus. La source de lumière s’était retirée de lui

-parce qu’il avait lui-même rompu les communications et

-il s’est retrouvé comme un roi détrôné et sans royaume. Il ne régnait plus.

Chaque lumière de la ville s’est éteinte

Il s’est retrouvé enveloppé par les ténèbres de sa propre volonté.

Lorsqu’une âme possède ma Volonté, elle représente une ville

pleine de lumière et

capable de communiquer avec toutes les parties du monde.

Ses communications s’étendent

même jusqu’à la mer, au soleil, aux étoiles et jusqu’au ciel tout entier.

 

Des demandes lui parviennent de toutes les parties du monde. Comme elle est la plus riche,

-elle peut tout procurer grâce à ses moyens de communication et

-elle est connue du ciel et de la terre.

Tous se tendent vers cette âme et elle est la plus aimée.

 

C’est tout le contraire pour celui qui ne vit pas dans ma Volonté :

son existence est dure,

il souffre de la faim, ne reçoit quelques miettes que par pitié

ses ennemis le pillent souvent.

Il souffre de cette obscurité et vit dans la plus extrême pauvreté.

 

Je me sentais oppressée à cause de la privation de mon doux Jésus. A cela venait s’ajouter d’autres souffrances.

J’offrais tout à l’adorable Volonté pour obtenir le triomphe de son règne.

Tout en faisant cela, je regardais le ciel que parcouraient des nuages blancs et lumineux.

Mon doux Jésus se manifestant en moi me dit :

 

Ma fille,

-regarde comme ces nuages sont beaux,

-vois comme ils recouvrent le ciel et forment un magnifique ornement sur le bleu de la voûte.

Mais qui

a changé leur grisaille et

a chassé leur obscurité

pour les transformer en nuages blancs et resplendissants ?

 

Le soleil,

-en les revêtant de sa lumière,

-leur a fait perdre leur noirceur pour les transformer en nuages de lumière.

 

Oui, ce sont toujours des nuages, mais ils ne sont plus sombres et ils éclairent la terre.

Avant d’être revêtus par le soleil,

ils semblaient enlaidir les cieux par leur obscurité

en masquant la beauté d’un ciel d’azur

Maintenant ils l’honorent et constituent son plus bel ornement.

 

Ma fille,

les souffrances, les mortifications, mes privations et les circonstances pénibles sont autant de nuages qui assombrissent l’âme.

 

Mais si l’âme laisse tout cela couler dans ma Volonté, mieux qu’un soleil,

-elle revêtira l’âme et

-convertira ces sombres nuées en nuages de lumière resplendissante,

de telle sorte qu’ils deviendront le plus bel ornement du ciel de cette âme. Dans ma Volonté, toute chose perd cette obscurité qui

-oppresse et semble se jouer de la pauvre créature.

Tout concourt alors à l’éclairer et à l’orner d’une resplendissante beauté. Je vais alors redire au ciel tout entier :

« comme elle est belle la fille de ma Volonté, toute parée de ces blancs et brillants nuages!.

Elle est nourrie de lumière.

Ma Volonté la revêt de ma lumière qui convertit la sienne en une resplendissante clarté. »

 

 

 

Je pensais à la Divine Volonté et au mal causé par la volonté humaine. Mon Jésus bien-aimé, très affligé, me dit :

 

Ma fille,

tout ce que j’ai souffert dans mon Humanité

-n’était rien d’autre que le mal que la volonté humaine avait amené dans la pauvre créature.

Il constituait sa prison, lui enlevait la possibilité de s’élancer

-vers Dieu,

-jusqu’au ciel, et

-partout où elle voulait aller.

 

La créature était incapable de faire le bien et était entourée d’une épaisse ténèbre.

 

Je suis venu sur la terre.

Je me suis enfermé dans la prison du sein de ma chère Mère.

Même si cette prison était sainte,

il est indéniable que c’était la prison

-la plus étroite et

-la plus obscure du monde,

si bien qu’il m’était impossible

-d’étendre une main

-ni de faire un pas, ou même

-ni d’ouvrir un œil.

 

Voilà ce que la volonté humaine avait fait aux créatures. Moi, dès l’instant de ma conception, je suis venu

-souffrir la douleur d’abattre la prison de la volonté humaine et

-de restaurer ce qui était perdu.

 

Je voulais naître dans une étable et connaître la plus extrême pauvreté. Car la volonté humaine avait formé ces étables

Les passions avaient accumulé du fumier dans l’âme des pauvres créatures

-en soufflant sur elles un vent glacé

-qui les engourdissait intérieurement.

 

Tout cela influençait la nature de la pauvre créature

-au point de lui ôter non seulement tout bonheur terrestre,

-mais de lui faire connaître la pauvreté de l’âme aussi bien que du corps.

 

Je voulais souffrir

-le froid,

la pauvreté extrême et

l’odeur du fumier de cette étable.

En ayant près de moi deux bêtes, j’ai eu la douleur de voir

-que la volonté humaine avait presque converti en un animal

-notre œuvre la plus belle, notre précieux joyau, notre chère image, l’homme.

 

Il n’y a pas de souffrance que j’aie endurée

qui n’ait eu sa source dans la volonté humaine.

Je me suis soumis à tout

afin de rétablir la créature dans le Royaume du Divin Fiat.

 

Dans ma Passion même

-j’ai voulu souffrir la douleur d’être

-dépouillé pour la flagellation,

-écartelé nu sur la croix au point que tous mes os pouvaient être comptés,

-au milieu de la confusion, de l’abandon et d’une indescriptible amertume.

 

Tout cela n’était rien d’autre que le produit de la volonté humaine qui avait dépouillé l’homme de tous les biens et

qui, de son souffle empoisonné, l’avait couvert de confusion et de disgrâce

au point de le transformer de si horrible façon qu’il devenait la risée de ses ennemis.

 

Ma fille, si tu veux connaître tous les maux engendrés par la volonté humaine, examine soigneusement ma vie,

énumère une par une toutes les souffrances, et

tu verras imprimée en lettres noires la sinistre histoire de la volonté humaine.

 

Tu ressentiras une telle horreur en la lisant

-que tu seras heureuse de mourir

-plutôt que d’en laisser entrer en toi une seule syllabe.

 

Après quoi Jésus se tut ; il était triste, pensif et affligé.

 

Il regarda autour de lui et au loin comme s’il voulait juger des dispositions des créatures.

Ne les voyant pas disposées, il garda un profond silence.

J’ai alors passé quelques jours de privation, comme s’il ne voulait plus vivre en moi.

Puis, tel un soleil qui se lève, je l’ai senti qui se manifestait en moi et il me dit : Ma fille,

lorsque je parle, une vie sort de moi. Ceci est le plus grand des cadeaux.

Je dois voir si une créature puisse recevoir cette vie.

-s’il existe, de la part des créatures, une disposition

-où cette vie soit reçue

Ne la voyant pas, je suis contraint de garder le silence

Car il n’y pas d’endroit où je peux déposer cette vie, ce grand don..

 

Pour cette raison souvent, je ne parle pas Car ce qui concerne le divin Fiat

-n’est pas seulement pour toi,

-mais servira aussi aux autres créatures.

 

C’est en toi principalement que mon divin Fiat formera son centre, afin d’être transmis pour le bien des autres.

 

Aussi,

lorsque je garde le silence,

-tu pries pour que soit connu le Royaume de ma Volonté et

-tu souffres de te voir privée de moi, ta vie. Vivre sans la Vie est le plus grand des martyres.

 

Ces souffrances et ces prières feront mûrir le don.

Elles

-me font ouvrir la bouche pour en faire sortir la vie nouvelle de ma Divine Volonté,

-elles disposent les créatures à la recevoir.

Ces souffrances sont supérieures aux rayons du soleil qui font venir à maturité les champs, les fruits et les fleurs.

 

Par conséquent, tout est nécessaire :

-silence,

-souffrances et

-prières

pour le décorum des manifestations de ma Volonté.

 

Je faisais l’heure où Jésus institua la très sainte Eucharistie. Se manifestant en moi, il me dit :

 

Ma fille,

lorsque j’accomplis un acte,

-je commence par regarder s’il existe une créature en qui je peux déposer cet acte, quelqu’un capable

-de prendre le bien que je fais,

-de veiller sur lui et

-de le protéger.

 

Lorsque j’ai institué le Saint Sacrement,

-j’ai cherché une créature et

-ma Reine Mère s’est offerte pour recevoir cet acte et le dépôt de ce grand don

en disant :

« Mon Fils,

si je t’ai offert mon sein pour veiller sur toi et te défendre,

je t’offre maintenant mon cœur maternel pour recevoir ce grand dépôt.

 

Je dispose autour de ta vie sacramentelle

-mes affections,

-les battements de mon cœur,

-mon amour,

-mes pensées et

-mon être tout entier

pour te défendre, t’accompagner, t’aimer et te faire réparation.

 

Je m’engage à te récompenser pour le don que tu nous fais. Confie-toi à ta Mère et je veillerai à défendre ta vie sacramentelle. Et puisque tu m’as constituée Reine de toute la Création,

-j’ai le droit de disposer autour de toi toute la lumière du soleil

-pour te rendre hommage et adoration.

 

Je place autour de toi pour te rendre amour et gloire

-les étoiles,

-le ciel,

-la mer et

-tous les habitants de l’air. »

 

-Assuré de savoir où placer le grand dépôt de ma vie sacramentelle et

-faisant confiance à ma Mère qui m’avait donné toutes les preuves de sa fidélité, j’instituai le très saint Sacrement.

 

Elle était la seule créature digne

-d’en avoir la garde,

-de le défendre et

-de faire réparation pour mon acte.

 

Tu vois donc que

lorsque les créatures me reçoivent,

je descends en elles accompagné des actes inséparables de ma Mère,

C’est uniquement à cause de cela que je peux supporter ma vie sacramentelle.

 

C’est pourquoi il est nécessaire,

-lorsque je veux opérer une grande œuvre digne de moi,

-que je commence par choisir une créature afin

d’avoir premièrement un lieu où déposer mon don et, ensuite, d’obtenir réparation.

 

C’est la même chose dans l’ordre naturel :

-si le fermier veut semer,

-il ne répand pas ses graines au milieu de la route. Il commence par chercher une parcelle.

Puis il travaille la terre, y creuse des sillons avant de semer.

 

Et pour que sa semence soit en sécurité,

-il la recouvre

-en attendant avec impatience la récolte

en échange de son travail et des grains qu’il a confiés à la terre.

 

C’est ce que j’ai fait avec toi :

-je t’ai choisie, préparée,

-puis je t’ai confié le grand don des manifestations de ma Volonté.

 

Et tout comme

j’ai confié à ma Mère bien-aimée le sort de ma vie sacramentelle,

j’ai voulu te confier à toi aussi le sort du Royaume de ma Volonté.

 

Je continuais à penser

à tout ce que mon Dieu bien-aimé avait fait et souffert dans le cours de sa vie, et il ajouta :

 

Ma fille,

ma vie fut très brève sur terre et la plus grande partie fut cachée. Mais bien que très courte,

-comme une Divine Volonté animait mon Humanité,

-que de bien elle a fait.

 

L’Église tout entière dépend de ma vie et s’abreuve à ma doctrine. Chacune de mes paroles est une fontaine qui désaltère le chrétien. Chaque exemple est plus qu’un soleil qui

-illumine,

-réchauffe,

-enrichit et

-fait croître les plus grandes saintetés.

 

Si l’on devait prendre

-tous les saints,

-les plus grandes âmes,

-toutes leurs souffrances et leur héroïsme, et les comparer

-à ma très courte vie,

ils ne seraient toujours que de petites flammes en face d’un grand soleil.

 

Et comme la Divine Volonté régnait en moi, toutes

-les souffrances,

-les humiliations,

-les confusions,

-les oppositions et

-les accusations

de mes ennemis au cours

-de ma vie et

-de ma Passion

ont servi à leur humiliation et à leur plus grande confusion.

 

La Divine Volonté était en moi.

Ce qui arrivait était comparable à ce qui se passe avec le soleil

-lorsque des nuages s’étirent dans le ciel et semblent vouloir obscurcir la surface de la terre -en masquant momentanément l’éclat de la lumière solaire.

 

Le soleil se moque des nuages,

-car leur existence dans l’air n’est pas éternelle,

-leur vie est passagère et un léger souffle de vent suffit à les disperser,

alors que le soleil est toujours triomphant dans la plénitude de sa lumière qui

-domine et

-remplit toute la terre.

 

Il en est de même pour moi :

-tout ce que mes ennemis ont pu me faire et ma mort même,

-c’étaient autant de nuages qui recouvraient mon Humanité,

-mais quant au soleil de ma Divinité, ils ne pouvaient l’atteindre.

 

Dès que le vent de la puissance de ma Divine Volonté a soufflé,

-les nuages ont été dispersés et,

-mieux qu’un soleil, je ressuscitai triomphalement et glorieusement en laissant mes ennemis plus humiliés que jamais.

 

Ma fille,

dans l’âme où règne ma Volonté dans toute sa plénitude,

les minutes de vie sont des siècles et

-des siècles de plénitude de tous les biens.

 

Là où elle ne règne pas, les siècles de vie contiennent à peine quelques minutes de biens.

 

Et si l’âme où règne ma Volonté souffre

-des humiliations,

-des contradictions et

-des peines,

elles ne sont que des nuages

-que le vent de mon divin Fiat chasse sur ceux qui les causent et

ils seront leur honte pour avoir osé toucher aux porteurs de mon éternelle Volonté.

 

Je pensais ensuite à la souffrance de ma Mère, douloureuse et le Cœur

 transpercé, -lorsqu’elle se sépara de son Jésus

-en le laissant mort dans son sépulcre.

Et je me disais : « Comment est-il possible d’avoir assez de force pour le quitter ?

Il est vrai qu’il était mort, mais c’était toujours le corps de Jésus. Comment son amour maternel ne l’a-t-il pas

-consumée et

-empêchée de s’éloigner même d’un seul pas de son corps sans vie ? Quel héroïsme ! Quelle force ! »

Mais je pensais cela lorsque mon cher Jésus se manifesta en moi et me dit : Ma fille, veux-tu savoir comment ma Mère a eu la force de me quitter ?

 

Le secret de sa force était dans ma Volonté qui régnait en elle.

Elle vivait d’une Volonté divine, non humaine.

Elle avait par conséquent une force incommensurable.

 

Or tu dois savoir que

lorsque ma Mère transfixée m’a laissé dans le sépulcre,

ma Volonté l’a gardée immergée dans deux mers immenses :

-l’une de douleurs, et

-l’autre, plus vaste, de joies et de béatitudes.

 

Et

-si la mer de douleurs lui faisait souffrir tous les martyres,

-l’autre mer de joies lui donnait le bonheur Sa belle âme me suivait dans les limbes

pour participer à la fête organisée pour moi

par les patriarches, les prophètes, sa mère et son père, et notre cher saint Joseph.

 

Par ma présence, les limbes sont devenus un paradis. Je ne pouvais faire moins que lui permettre, à elle

-qui me fut inséparable dans mes douleurs,

-d’assister à la première fête des créatures.

Sa joie était si grande

-qu’elle eut la force de se séparer de mon corps,

-pour se retirer et

-pour attendre

-l’accomplissement de ma Résurrection et

-l’achèvement de ma Rédemption.

 

La joie la soutenait dans son chagrin, et son chagrin la soutenait dans sa joie.

 

Quiconque possède ma Volonté

-ne peut jamais manquer de force ni de joie, et

-a tout à sa disposition.

 

N’en fais-tu pas toi-même l’expérience

lorsque tu es privée de moi et

lorsque tu te sens consumée ?

 

La lumière du divin Fiat

-forme alors sa mer de bonheur et

-te donne la vie.

 

Je suivais la Divine Volonté dans l’acte de Résurrection

-glorieuse et

-triomphante

de Jésus d’entre les morts

 

Mon aimable Jésus, se manifesta en moi et me dit :

 

Ma fille,

la résurrection de mon Humanité

-a donné le droit ,à toutes les créatures

-de ressusciter pour la gloire et la béatitude éternelle

-non seulement dans leur âme,

-mais dans leur corps.

 

Le péché leur avait enlevé ce droit.

Mon Humanité, par sa résurrection, le leur a rendu.

 

Mon Humanité contenait en elle-même le germe de la résurrection pour tous. C’est

-en vertu de cette semence

-que chacun a reçu le bienfait de pouvoir ressusciter des morts.

 

Celui qui accomplit le premier acte doit avoir en lui la vertu : de pouvoir enclore en lui-même

tous les autres actes

-que doivent accomplir les autres créatures.

A partir de ce premier acte les autres doivent pouvoir

-l’imiter et

-l’accomplir à leur tour.

 

Quel bien mon Humanité n’a-t-elle pas apporté

en donnant à chacun le droit de ressusciter !

 

En se retirant de ma Volonté, l’homme avait tout perdu. Il avait

-brisé le lien qui le rattachait à Dieu et

-abandonné tous les droits aux bienfaits de son Créateur.

 

Mon humanité, par sa Résurrection,

-a rétabli ce lien d’unité et

-rétabli dans ses droits à la résurrection.

C’est à mon Humanité qu’appartiennent la gloire, l’honneur et la béatitude. Si je n’étais pas ressuscité, personne n’aurait pu ressusciter.

C’est avec ce premier acte qu’est venue la succession des actes, qui sont semblables au premier.

 

Vois quelle est la puissance d’un premier acte :

-ma Mère a accompli le premier acte de ma conception.

 

Pour me concevoir, moi, le Verbe éternel, elle a pris en elle tous les actes des créatures pour les offrir à Dieu de telle sorte qu’elle a pu dire à son Créateur :

« Je suis celle qui vous aime, vous adore, et satisfait pour toutes les créatures.

»

Trouvant ainsi toutes les créatures en ma Mère, et bien que ma conception fût unique, j’ai pu ainsi devenir la vie de chaque créature.

 

Ainsi, ma fille, en faisant les premiers actes dans ma Volonté, les autres créatures reçoivent le droit d’y entrer et de répéter tes actes pour en recevoir les mêmes effets.

Combien il est nécessaire

-que le premier acte soit accompli, même par un seul,

-que la porte soit ouverte et

-que soit préparé ce qui doit servir de modèle pour donner vie à cet acte !

 

 Lorsque le premier est accompli, il est plus facile pour les autres de l’imiter. C’est la même chose dans le monde :

celui qui fabrique le premier objet doit

-travailler plus fort,

-faire plus de sacrifices,

-préparer tous les matériaux nécessaires et

-faire de nombreux essais.

 

Lorsqu’il est fait,

-non seulement les autres obtiennent-ils le droit de l’imiter,

-mais il leur est beaucoup plus facile de le reproduire.

 

Mais la gloire appartient à celui qui l’a fait le premier.

Car sans ce premier acte, les autres n’auraient jamais vu le jour.

 

Par conséquent,

-sois attentive en formant les premiers actes

-si tu veux

-que vienne le Royaume du divin Fiat et

-qu’il règne sur la terre.

 

Me fusionnant dans la sainte et Divine Volonté,

-j’appelai alors tous les actes des créatures

pour qu’ils ressuscitent en elle.

 

Mon doux Jésus me dit :

 

Ma fille, quelle grande différence il y a entre

-l’acte accompli dans ma Volonté ou

-l’acte accompli en dehors d’elle, même si cet acte est bon.

 

*Dans le premier, coule la vie divine :

Cette vie remplit le ciel et la terre et cet acte reçoit la valeur d’une vie divine.

 

*Dans le second, c’est une vie humaine qui coule. Elle est limitée, restreinte

Souvent sa valeur disparaît une fois que l’acte est terminé.

S’il existe une valeur dans cet acte, elle est humaine et périssable.

 

Je poursuivait dans mon état habituel.

J’ai vu mon doux Jésus sous l’apparence d’un Petit Enfant très abattu. était triste au point d’avoir l’impression qu’il allait mourir.

l’ai serré contre mon cœur en le couvrant de baisers. Que n’aurais-je fait pour le réconforter !

Jésus, en soupirant, me dit :

 

Ma fille, vois comme la Création est belle !

Quelle fascination de lumière, quel enchantement de variétés, quelle rare beauté !

 

Ce ne sont pourtant que des ornements de notre Être divin.

S’il en est ainsi, notre Être surpasse infiniment nos propres ornements.

 

La créature est dans l’incapacité de le comprendre, tout comme l’œil est incapable

de recevoir en lui-même l’immensité de la lumière du soleil.

L’œil voit la lumière.

Il est rempli de cette lumière dans les limites de ses possibilités. Mais quant

-à la contenir tout entière,

-à mesurer la longueur et la largeur de l’espace où elle s’étend, cela lui est impossible.

Notre Être est pour l’homme -ce que le soleil est pour l’œil,

 

Concernant les ornements que l’homme peut voir et toucher.

 

-L’homme voit le soleil. Sa lumière l’atteint et il lui permet de sentir sa chaleur.

-L’homme voit l’immensité de l’eau dans la mer,

-il contemple la voûte des cieux avec toutes les étoiles.

 

Mais qui peut dire de quoi est faite la lumière ?

Combien de lumière les cieux contiennent-ils ? Combien d’eau dans la mer ? Combien d’étoiles dans le ciel et qui a formé la voûte des cieux ?

À cela, l’homme ne sait quoi répondre. Il voit et il en profite.

Mais il est le grand ignorant en ce qui concerne l’arithmétique des poids et des mesures.

 

Et si cela est vrai pour nos ornements, ce l’est bien plus encore pour notre Être divin.

Tu dois savoir que

-toute la Création,

-comme chaque chose créée, est une leçon pour l’homme.

 

Elles racontent nos qualités divines

Chacune donne une leçon sur les qualités qu’elles contiennent.

 *Le soleil donne une leçon de lumière et enseigne que

-pour être lumière,

-il faut être pur et libre de tout ce qui est matériel.

 

La lumière est toujours unie à la chaleur.

Car on ne peut séparer la lumière de la chaleur.

 

Si tu veux être lumière, tu ne dois aimer que ton Créateur Comme le soleil, cela t’apportera la fécondité de tous les biens.

 

*Le ciel est une leçon de ma Paternité céleste. Il t’appelle continuellement à ton Créateur.

Il te donne

-une leçon de détachement pour ce qui est terrestre et

-une leçon sur les hauteurs de sainteté auxquelles tu dois arriver. Tu dois t’orner mieux que les étoiles de toutes les vertus divines.

 

 Chaque chose

-donne sa leçon et

-appelle l’homme à se mirer en elle pour la copier et l’imiter.

 

Je n’ai pas créé tous mes ornements

-dans le seul but de les voir, mais

-pour que la créature,

-en les imitant,

-puisse être embellie.

 

Et pourtant, qui prend la peine d’entendre toutes ces leçons ? Presque personne.

Il était très triste et gardait le silence.

 

J’ai ensuite suivi la Divine Volonté alors que l’Être divin créait l’homme afin que,

-en compagnie de mon premier père Adam,

-je puisse aimer mon Créateur avec ce même amour du premier instant où il fut créé.

 

Je voulais recevoir

-ce souffle divin,

-cette effusion d’amour

afin de pouvoir le rendre à mon Créateur.

Je pensais à cela lorsque mon doux Jésus, très heureux, me dit : Ma fille,

pour celui qui vit dans ma Volonté,

il n’existe pas d’acte qui ne soit présent et

il n’est pas un acte que nous ayons accompli qui ne puisse être reçu.

 

Reçois mon souffle et mon effusion d’amour.

Quel plaisir a été pour nous ce premier acte de la création de l’homme.

Nous avions créé le ciel et la terre, mais nous ne sentions rien de nouveau en nous.

 

C’était différent avec la création de l’homme.

C’est une volonté qui était créée, et cette volonté était libre. Nous avons mis en elle notre Volonté,

-la déposant comme dans une banque

-pour en retirer des intérêts d’amour, de gloire et d’adoration.

 

Oh !

-que nous débordions d’amour,

-que nous tremblions de joie en créant cette volonté libre pour l’entendre dire :

« Je vous aime » !

 

Et lorsque l’homme, comblé de notre amour, prononça ce premier « Je vous aime », combien grande fut notre satisfaction.

Car c’était comme

-s’il nous rendait les intérêts

-de tous les biens que nous avions placés en lui.

 

Cette volonté libre que nous avions créée était l’endroit

où nous avions déposé le capital d’une Divine Volonté Nous étions satisfaits de recevoir ce petit intérêt

sans jamais penser à reprendre notre capital.

 

C’est pourquoi la douleur de la chute de l’homme a été grande.

Car il nous rendait le capital pour ne pas avoir à nous verser ce petit intérêt.

 

Sa banque s’est retrouvée vide.

Comme son ennemi avait conclu un marché avec lui,

il la remplit de passions et de misères, et

le pauvre homme se retrouva en faillite.

 

Or, ma fille, l’acte de la création de l’homme

-fut un acte solennel qui

-nous donna la plus grande satisfaction.

 

C’est toi que nous appelons

-afin de répéter la solennité de cet acte

-en plaçant dans ta volonté le grand capital de notre Volonté.

 

Et en faisant cela,

-nous sommes débordants d’amour et

nous sommes  tremblants de joie.

Car nous voyons ainsi la réalisation de notre dessein.

 

Assurément,

-tu ne nous refuseras pas ce maigre intérêt et

-tu ne rejetteras pas notre capital, n’est-ce pas ?

 

Chaque jour, je viendrai relever mon état de compte :

-je t’appellerai dans ce premier acte où nous avons créé cette volonté libre

-pour que tu me verses l’intérêt.

Et moi, je verrai si je peux ajouter quelque chose à mon capital.

 

Mon esprit était perdu dans le Divin Fiat, et je me disais :

« Oh ! comme j’aimerais vivre

-ce premier acte de Création,

-cette effusion d’amour divin et intense

déversé sur la première créature lorsqu’elle fut créée !

 

Je voudrais recevoir ce souffle tout-puissant afin de pouvoir rendre à mon Créateur - tout cet amour et

-toute cette gloire

qu’il devait recevoir de la créature. »

 

Et mon Jésus, me serrant contre lui, me dit :

 

Ma fille,

c’est précisément pour cela que je viens si souvent te rendre visite, au point que cela puisse paraître inhabituel.

Car je ne l’ai encore fait pour personne d’autre.

Tout est dans le but de réordonner le premier acte par lequel j’ai créé la créature.

 

Je reviens donc et je reste avec toi comme un père aimant agirait avec sa fille.

Combien de fois n’ai-je pas soufflé en toi

jusqu’au point où tu ne pouvais plus contenir mon souffle tout-puissant ? J’ai déversé en toi mon amour réprimé au point de remplir ton âme à ras bord.

Tout cela n’était rien d’autre que le renouvellement de l’acte solennel de Création.

Je voulais éprouver à nouveau cette grande satisfaction de la création de

l’homme

C’est pourquoi je viens vers toi

-non seulement pour la ressentir,

-mais aussi pour rétablir l’ordre, l’harmonie et l’amour entre le Créateur et la créature

comme à l’instant où elle fut créée

Au commencement de la création de l’homme,

-il n’y avait pas de distance entre lui et moi,

-tout nous était commun.

 

Dès qu’il m’appelait, j’étais présent.

Je l’aimais comme un fils et j’étais attiré vers lui.

Je ne pouvais rien faire de moins que d’être très souvent près de lui.

 

Je renouvelle en toi le commencement de la Création. Par conséquent, sois attentive à recevoir un tel bien.

 

 

 

La privation de mon doux Jésus me rendait amère, et je soupirais après son retour lorsqu’il se manifesta en moi, mais tellement triste qu’il en faisait pitié, et je lui dis : « Dis-moi, pourquoi es-tu si triste ? »

 

Il répondit :

 

Ah ! ma fille, de graves choses doivent arriver pour que soit rétabli l’ordre d’un royaume ou d’une maison. Une dévastation générale va avoir lieu et bien des choses vont périr. Certains vont y gagner, d'autres vont y perdre.

Ce sera le chaos, la tension sera extrême et il faudra beaucoup souffrir avant que les choses soient rétablies et renouvelées pour donner une forme nouvelle au royaume ou à la maison.

La souffrance est plus grande et le travail plus important quand il faut démolir avant de construire.

 

Ce sera la même chose pour la reconstruction du Royaume de ma Volonté. Combien de rénovations sont nécessaires !

Il va falloir

tout bouleverser,

tout abattre, et

détruire des êtres humains.

Il sera nécessaire de remuer la terre, le ciel, la mer, l’air, le vent, l’eau et le feu

afin de mettre tout en œuvre

pour renouveler la face de la terre et

amener l’ordre nouveau du Royaume de ma Divine Volonté parmi les créatures.

 

Il se passera par conséquent bien des choses graves et moi, en voyant cela,

en constatant le chaos je me sens triste.

 

Mais en regardant au-delà,

-en voyant l’ordre et le nouveau Royaume rétablis,

-cette profonde tristesse se transforme en une joie si grande que tu ne pourrais la comprendre.

 

C’est la raison pour laquelle tu me vois

-tantôt triste et

-tantôt dans la joie de ma Patrie céleste.

 

J’étais très triste à cause de cette dévastation dont Jésus m’avait parlé. Ces choses graves étaient terrifiantes : des émeutes, des révolutions et des guerres. Oh ! que mon pauvre cœur gémissait !

Et Jésus, pour me consoler, me prit dans ses bras, me serra très fort contre son très saint Cœur et me dit :

 

Ma fille, pour nous consoler, regardons plus loin. Je veux que les choses reviennent en l’état

-où elles étaient au commencement de la Création,

-qui n’était rien d’autre qu’une effusion d’amour.

 

Et cet état existe encore.

Car ce que nous faisons est fait pour toujours et n’est jamais interrompu.

 

Répéter un acte ne nous cause aucune fatigue.

Ce que nous faisons une fois, nous aimons le faire toujours.

 

Telle est l’œuvre de Dieu :

-un acte qui dure pour les siècles des siècles,

-et même pour toute l’éternité.

 

Ainsi, notre épanchement d’amour et notre souffle

émanent continuellement de notre sein divin et

s’écoulent pour souffler sur les générations de créatures.

Notre effusion d’amour qui souffle sur toute la Création recouvre

-le ciel et la terre,

-le soleil et la mer,

-le vent et l’eau, et

court vers les créatures.

 

S’il n’en était pas ainsi,

-le ciel rétrécirait,

-les étoiles s’éparpilleraient,

-le soleil s’appauvrirait,

-l’eau manquerait, et

-la terre ne produirait plus de plantes ni de fruits,

car il lui manquerait la vie de notre amour qui souffle sur toute chose.

 

Ils se retireraient de notre source d’où ils sont sortis. Si notre souffle venait à manquer,

-la génération des créatures finirait.

Car les créatures ne sont rien d’autre que les étincelles

qui sortent de notre souffle

pour féconder la suite des générations.

 

Or les créatures

-prennent des choses créées ce qui est matériel

-en laissant la vie d’amour qui souffle sur toute chose,

et cette vie d’amour demeure suspendue au-dessus de toute chose sans pouvoir se donner.

 

C’est comme se promener dans un champ de fleurs ou un jardin plein d’arbres chargés de fruits précieux en regardant les fleurs sans les cueillir

Vous ne recevrez pas le plaisir et la vie du parfum des fleurs.

Et si vous ne cueillez pas les fruits, vous ne goûterez ni ne recevrez leur vie.

 

Il en est ainsi dans la Création :

-l’homme la regarde,

-mais il ne reçoit pas la vie d’amour que Dieu a placée en toutes les choses créées. La raison en est que

-l’homme n’utilise pas sa volonté et

-n’ouvre pas son cœur pour recevoir cette effusion d’amour de son Créateur.

 

Malgré tout,

-notre effusion d’amour ne cesse pas et

-notre souffle régénérateur est toujours à l’œuvre.

 

Nous attendons le Royaume de notre divin Fiat

-pour que notre amour descende parmi les créatures et,

en recevant de nous cette vie divine,

-elles formeront leur épanchement d’amour pour Celui qui la leur a donnée.

 

C’est pourquoi, ma fille, toute la Création est centrée sur toi.

Je te regarde du haut du ciel étoilé et je t’envoie cette effusion d’amour. Je te regarde du soleil et je souffle sur toi pour t’envoyer ma vie divine.

Je te regarde de la mer et de ses vagues écumantes je t’envoie mon amour qui, parce qu’il est réprimé, tombe sur toi en vagues impétueuses.

Je te regarde du vent et je déverse sur toi mon amour puissant, purifiant et brûlant. Je te regarde des montagnes et je t’envoie l’effusion de mon amour ferme et immuable.

Il n’est pas une seule chose créée d’où je ne te regarde pour répandre sur toi mon amour.

 

Car, ma Volonté étant en toi,

-tu attires mes regards de partout, et ma Volonté augmente ta capacité

à recevoir continuellement cet épanchement d’amour.

 

Là où règne ma Divine Volonté,

-je peux tout donner, tout centraliser.

Et une compétition s’établit entre le Créateur et la créature :

je donne et la créature reçoit.

-Je donne à qui me donne de façons surprenantes.

 

C’est pourquoi je te veux toujours dans ma Volonté

afin de pouvoir toujours entrer en compétition avec toi.

 

Je faisais ma ronde dans la Création afin de suivre les actes de la Divine Volonté dans toutes les choses créées, et mon doux Jésus, se manifestant en moi, me dit :

 

Ma fille, ma Volonté à l’œuvre dans la Création était une. Mais elle s’est répandue et multipliée en chaque chose créée.

 

Et l’âme qui parcourt la Création

-pour suivre ses actes et

-pour les embrasser tous ensemble

rassemble la Divine Volonté dispersée en chacune,

-la rend une, et

me rend la gloire de l’unité dans ma Volonté.

 

Puis,

-en la dispersant à nouveau,

-elle me donne la gloire de ma Divine Volonté multipliée et dédoublée en chaque chose.

C’est une grande chose, ma fille,

-la petitesse d’une créature

-réunissant tout ensemble ma Volonté dédoublée et multipliée

-en un si grand nombre de choses pour me dire :

« Un est l’amour, l’honneur et la gloire que je veux vous rendre. Car mon acte contient toutes choses. Il est parfait et digne seulement de vous. »

Puis,

-poursuivant de nouveau ces amoureux stratagèmes,

-la créature me donne la gloire du Fiat suprême multiplié et dédoublé en toutes choses.

 

Et je lui permets de faire tout cela,

-je fais mes délices de ses stratégies amoureuses, car étant dans ma Volonté,

-la créature est dans ma maison et

-elle ne peut faire que ce qui appartient à ma céleste Famille.

 

Sa façon de faire les choses est toujours divine.

Elle seule peut me plaire et me rendre une gloire et un amour parfaits.

 

Plus tard, comme les privations de mon Jésus étaient plus longues, je me sentais oppressée.

 

Je ressentais tout le poids de mon long exil et la douleur d’être si loin de ma patrie. Une profonde tristesse envahissait ma pauvre âme.

Mon Jésus bien-aimé, se manifestant en moi, me dit :

 

Ma fille,

nous devons tous deux

-être patients et

-penser au travail pour la formation du Royaume de la Divine Volonté

 

Car personne ne sait

-ce que nous sommes en train de faire,

-les sacrifices qui sont nécessaires,

-les actes continuels et

-les prières

que demande un si grand bien.

 

Personne ne prend part à nos sacrifices,

personne ne nous aide à former ce Royaume qui leur apportera tant de bien.

 

Ils

-ne nous accordent aucune attention et

-ne pensent pendant ce temps-là qu’à jouir de cette misérable vie sans même se disposer à recevoir le bien que nous préparons.

 

Oh ! si les créatures pouvaient voir ce qui se passe dans le secret de notre cœur, combien grande serait leur surprise !

 

C’est ce qui se passait lorsque nous étions sur terre ma Mère et moi. Alors que nous préparions

-le Royaume de la Rédemption,

-tous les remèdes qui permettraient à chacun de trouver le salut,

-nous y consacrions tous les sacrifices, tous les travaux, toutes les prières et toute notre vie.

 

Et tandis que nous pensions à chacun pour donner la vie à tous,

-personne ne pensait à nous,

-personne ne savait ce que nous faisions.

 

Ma céleste Mère était la dépositaire du Royaume de la Rédemption. Par conséquent elle a pris part à tous mes sacrifices et à toutes mes souffrances.

Seul saint Joseph savait ce que nous étions en train de faire. Mais il n’a pas participé à toutes nos souffrances.

 

Oh ! quelle douleur pour nos cœurs de voir que

pendant que la Mère et le Fils se consumaient de douleur et d’amour

-afin de former tous les remèdes possibles et imaginables

-pour les guérir et les mettre en sécurité, non seulement

ils ne pensaient pas à nous, mais

-ils nous offensaient, nous méprisaient,

-pendant que d’autres complotaient pour m’enlever la vie dès ma naissance !

 

Je répète cela avec toi, ma fille, pour former le Royaume du Divin Fiat. Le monde profite de nous bien qu’il ne nous connaisse pas.

Seul mon ministre qui nous aide, sait ce que nous sommes en train de faire.

Mais il ne participe pas à nos sacrifices et à notre œuvre. Nous sommes seuls.

 

Aussi sois patiente dans ce long travail que nous accomplissons

Plus nous travaillerons, plus nous profiterons des fruits de ce céleste Royaume.

 

Les privations de mon doux Jésus me tourmentaient et m’affaiblissaient.

Ma pauvre âme semblait exposée à un soleil brûlant qui est la Divine Volonté. Tout me paraît flou et je me sens misérable.

 

Mais une force suprême me contraint malgré tout à demeurer sous ce soleil du divin Fiat sans pouvoir bouger, et sans celui qui pourrait m’apporter un peu d’eau,

rendre ces rayons moins brûlants et soulager mon cœur meurtri.

 

Comme je suis malheureuse sans Jésus ! Tout est changé en moi

Il ne me reste comme seul héritage que la Divine Volonté que personne ne peut m’enlever, pas même Jésus.

Elle seule est ma vie, mon séjour, mon tout. Tout le reste est fini, tout le monde m’a quittée et je n’ai plus personne vers qui me tourner, ni au ciel ni sur la terre.

 

Mais j’étais en train d’épancher ma douleur lorsque mon Jésus bien-aimé, celui qui me donne la vie et la mort, qui rend mon existence heureuse et malheureuse, se manifesta en moi et me dit :

 

Ma fille,

-le ciel est toujours ciel, il ne change pas et il ne bouge pas.

Les nuages peuvent l’obscurcir parfois, s’étirer et masquer le beau ciel bleu, mais ils ne peuvent toucher le ciel et ne font que s’étendre sous lui.

 

Il y a une grande distance entre le ciel et les nuages.

Le ciel ne perdra jamais sa beauté à cause des nuages, car il est intangible. S’il existe un changement, c’est pour la terre.

L’œil humain, au lieu de voir le ciel, ne voit que les nuages et l’atmosphère obscurcie.

 

Telle est l’âme qui fait ma Volonté : elle est plus que le ciel.

Ma Volonté s’étend dans l’âme plus qu’un ciel bleu parsemé d’étoiles Elle demeure ferme et immuable.

Elle reste en place, règne et domine sur toutes choses avec une telle majesté

-que les plus petits actes de la créature,

-en vertu de la lumière de ma Volonté,

-sont plus que les étoiles et que le plus brillant soleil.

 

Les souffrances, les privations,

-sont des nuages

-formés au fond de la nature humaine et

-qui semblent obscurcir.

 

Le ciel de ma Volonté, cependant,

-demeure intangible et

-son soleil qui resplendit dans l’âme

-envoie avec plus de force ses rayons brûlant.

 

Tout te semble obscur. Mais tout cela se passe

-en surface et

-dans la bassesse de la nature humaine Mais en ton âme,

-le soleil du divin Fiat ne subit aucun changement.

 

Qui pourrait jamais toucher ma Volonté ?

Personne !

Elle est immuable et inébranlable.

Là où elle règne, là elle forme son séjour

de lumière,

de paix et

d’immutabilité.

 

Par conséquent, ne crains pas. Il suffit d’un souffle de vent

-pour dissiper les nuages qui recouvrent ta nature humaine,

-et chasser l’obscurité qui semble occuper ton âme.

 

Luisa : « Mon Jésus, comme tu as changé !

On dirait même que tu ne veux plus rien me dire concernant ta Divine Volonté.

»

 

Jésus ajouta :

Ma fille, ma Volonté ne se fatigue jamais.

Si moi je ne t’en dis rien, toutes les choses créées t’en parlent. Même

les pierres,

le ciel,

le soleil et

la mer

feront entendre leur voix.

 

Toute la Création a beaucoup à dire sur mon éternelle Volonté.

Car toutes les choses créées sont remplies de sa vie. Elles ont toutes quelque chose à dire

-sur la vie de ma Volonté

-que possèdent toutes les choses créées.

 

Pour cette raison,

un peu d’attention accordée à quelque chose que tu regardes ou que tu touches

te permettra d’entendre une nouvelle leçon de ma Volonté.

 

Je subis les privations de mon doux Jésus.

Malgré ce dur martyre, je m’abandonne dans les bras de la Volonté suprême, comme sa petite fille qui grandit

-assise sur ses genoux

-pour se nourrir à son sein

-afin de vivre de sa vie et de lui ressembler.

Et mon bien-aimé Jésus, se manifestant en moi, me dit : Ma fille,

ma Volonté est immense.

Tout ce qui en sort porte le sceau de son immensité :

-l’immensité du ciel avec toutes les étoiles est sortie d’une seule parole de ma Volonté.

-d’une seule parole est sorti le soleil avec l’immensité de sa lumière,

-et il en est ainsi pour toute chose.

 

Pour créer l’immensité de la lumière dans le monde,

-il m’a fallu d’abord créer l’espace où placer cette immensité de la lumière et du ciel.

 

Lorsque ma Volonté veut parler,

-elle regarde d’abord s’il y a l’espace où placer le grand don de sa Parole qui peut être

-un ciel,

-une mer ou

-un soleil nouveau et

-même plus grand encore.

 

C’est pourquoi ma Volonté est souvent silencieuse.

Car il manque dans les créatures l’espace où placer l’immensité de sa Parole.

 

Et avant de pouvoir parler,

-ma Parole commence par dédoubler sa Volonté

-qui ensuite parle et dépose ses immenses dons.

 

C’est la raison pour laquelle, en créant l’homme, nous lui avons fait

le plus grand des dons,

le plus riche et le plus précieux héritage : ma Volonté placée en dépôt en lui afin de pouvoir lui parler

-des surprises des immenses dons contenus dans notre Fiat.

 

Mais comme notre Volonté dédoublée a été rejetée,

-nous n’avons plus trouvé d’espace

-où déposer en lui

-le grand don de notre Parole créatrice.

 

Ainsi l’homme s’est retrouvé pauvre avec toutes les misères de la volonté humaine.

 

Tu vois donc

-qu’entre tous les événements de mon Humanité, le plus grand miracle fut

-de restreindre en elle toute l’immensité de ma Divine Volonté.

 

Les autres miracles que j’ai opérés ne sont rien en comparaison. D’autant plus qu’il était naturel pour moi

-de ressusciter les morts,

-de rendre la vue aux aveugles, la parole aux muets et

-d’accomplir toutes sortes de miracles.

Car il était dans ma nature de faire autant de bien que je voulais.

 

C’était tout au plus un miracle pour la créature qui le recevait. Mais pour moi,

le grand miracle était de restreindre en moi

-ma Divinité,

-l’immensité de ma Volonté,

-son interminable lumière,

-sa beauté et

-sa sainteté inimitables.

 

C’était là le prodige des prodiges que seul un Dieu pouvait accomplir.

 

En comparaison du grand don de ma Volonté,

-tout ce que je pouvais donner à la créature n’était que peu de chose. Car tu peux voir dans ma Volonté

-des cieux nouveaux,

-les soleils les plus resplendissants,

-des choses inouïes et

-des surprises inimaginables.

 

Le ciel et la terre

tremblent et

s’agenouillent devant une âme qui possède le grand don de ma Volonté. Et c’est à juste titre, car ils voient sortir de cette âme

-la vertu,

-la force vivifiante et créatrice

contenues dans cette vie nouvelle qui a été créée par Dieu.

Oh ! puissance de ma Volonté ! S’ils te connaissaient,

-combien ils aimeraient ton grand don et

-comme ils donneraient leur vie pour te posséder !

 

Je continuai ensuite mes actes dans la Divine Volonté et mon doux Jésus ajouta :

 

Ma fille,

-la créature qui vit dans ma Volonté,

a en elle cette même Divine Volonté qui domine et qui règne.

Son âme possède alors

-sa puissance,

-sa force,

-sa sainteté,

-sa lumière et

-ses biens.

 

La Divine Volonté règne dans l’âme. Comme elle a en elle sa puissance,

-les faiblesses humaines,

-les passions,

-les misères humaines et

-la volonté humaine

deviennent sujettes à la puissance et à la sainteté de la Volonté suprême.

 

Par conséquent,

-face à cette puissance,

-elles sentent que leur vie leur est enlevée.

 

-La faiblesse sent qu’elle a été vaincue par la force irrésistible du Divin Fiat,.

-La ténèbre sent qu’elle est envahie par la lumière.

-Les misères sont remplacées par ses richesses infinies.

-Les passions sont surmontées par ses vertus.

-La volonté humaine est vaincue par la Divine Volonté.

 

 Quelle différence entre

-la créature qui vit dans ma Volonté et -celle qui fait simplement ma

 Volonté !

 

La première

-la possède et

-la tient à sa disposition. La seconde

-est sujette à ma Volonté et

-ne la reçoit qu’en fonction de sa disposition.

 

Et entre le fait

-de la posséder et

-celui de la recevoir,

la distance est aussi grande qu’entre le ciel et la terre.

 

La différence est semblable

-à la créature qui possède d’immenses richesses et

-celle qui ne reçoit chaque jour que ce qui lui est absolument nécessaire.

 

C’est pourquoi celle

-qui fait ma Volonté,

-mais ne vit pas en elle, est contrainte de ressentir

-des faiblesses,

-des passions, et

-toutes les autres misères

qui forment l’héritage de la volonté humaine.

 

Telle était la condition d’Adam avant qu’il ne se retire de la Divine Volonté.

Son Créateur lui avait fait ce grand don qui contenait tous les autres. Il possédait la Divine Volonté et régnait sur elle.

Car Dieu lui en avait lui-même donné le droit. Il était ainsi le propriétaire

-de la force, -de la lumière,-de la sainteté et -de la félicité de cet éternel Fiat.

 

Mais en se retirant de la Divine Volonté,

Adam en a perdu la possession et le règne, et s’est trouvé réduit

-à ne recevoir les effets de ma Volonté et

-dans la mesure de ses dispositions.

 

La créature qui se trouve dans cette situation est toujours pauvre. Elle n’est jamais riche.

Car ceux qui sont riches possèdent. Ils ne reçoivent pas.

Ils sont en mesure de donner aux autres une partie de leurs biens.

 

Je me sentais oppressée

-non seulement à cause de la privation de mon doux Jésus,

-mais aussi par les menaces de graves châtiments à venir, de guerres et de révolutions,

de combats infernaux et horrifiants.

 

Mon Dieu ! quelle souffrance d’être obligée par un pouvoir suprême

-de voir tous ces maux, l’aveuglement des dirigeants qui veulent la destruction des peuples, -et mon impuissance à m’opposer à la Justice divine avec mes souffrances

-pour leur épargner tant de malheurs !

 

Je ressentais tout le poids de la vie et j’aspirais ardemment à partir pour la Patrie céleste puisque je ne pouvais pas arrêter ces malheurs avec mes souffrances.

Et mon doux Jésus, se manifestant au-dedans de moi, me dit : Ma fille,

crois-tu que nous aurions fait plus

-en leur épargnant les châtiments que méritaient leurs nombreuses fautes

-plutôt qu’en leur apportant la Rédemption ?

Les châtiments sont des souffrances temporaires.

La Rédemption est un bien éternel qui ne finit jamais.

 

Si je leur avais épargné les châtiments,

-je ne leur aurais pas ouvert le Ciel ni donné droit à la gloire.

 

En formant la Rédemption,

-j’ai ouvert les portes du Ciel et

-je les ai mis sur la voie de la Patrie céleste en leur rendant la gloire perdue.

 

Lorsque l’on a en vue un grand bien,

-il faut accepter de mettre de côté un moins grand bien,

-d’autant plus que le plus grand doit servir à équilibrer ma Justice.

Et jamais mon Humanité ne pourrait ni ne voudrait s’opposer à cet équilibre divin.

 

De plus, les châtiments devaient servir

de rappel aux créatures,

de voix pour les réveiller de leur sommeil coupable et les inciter à reprendre le droit chemin, et

de lumière pour les guider.

 

Ces châtiments étaient aussi des moyens

-de les aider à recevoir les biens de la Rédemption.

 

Je ne voulais pas détruire ces guides. Par conséquent,

-avec ma venue sur terre,

les châtiments qu’ils méritaient ne leur ont pas été épargnés.

 

À présent, ma fille, tu penses

-que tu aurais fait plus si tu les avais délivrés des châtiments qu’ils méritent en ces temps-ci, -et voyant qu’il n’en est rien, la vie te semble pénible et tu voudrais venir au Ciel.

 

Ma pauvre fille,

comme tu connais mal les véritables grands biens,

incalculables et infinis, et

si différents des autres qui sont petits et finis !

 

N’est-il pas plus grand

-de former le Royaume de ma Divine Volonté,

-de le faire connaître,

-d’en ouvrir la voie pour les y faire entrer, et

-de leur donner la lumière de sa connaissance pour les guider,

-de rendre aux créatures leur bonheur, la condition première de leur Création, et

-de les enrichir de tout le bien que contient la Divine Volonté ?

 

Si tu avais épargné aux créatures tous leurs châtiments, comparé au grand bien du Royaume du Fiat suprême, cela aurait été comme si tu n’avais rien fait.

 

C’est pourquoi, si tu te trouves dans la même situation,

tu dois être heureuse de former le Royaume de la Divine Volonté qui surpasse toute chose.

 

Quant aux châtiments, tu dois les laisser au moins en partie suivre leur cours. D’autant plus que je te garde sur terre pour le Royaume de ma Volonté,

ce qui est ta mission spéciale.

 

Mais la terreur que j’éprouvais après les terribles malheurs que Jésus m’avait fait voir était si grande que je ne voulais pas rester sur cette terre, et je me disais :

« On dirait qu’un ennemi éloigne de moi la mort et me contraint à traverser cet exil.

Je crois souvent que je vais mourir.

Il y a quelques mois encore, je pensais que j’allais arriver dans ma Patrie céleste.

Mais tout est parti en fumée.

 

Cet ennemi me résiste et je dois rester dans la misérable prison de mon humanité.

Quel est ce pouvoir qui me combat ? Et quel est celui qui s’oppose à mon bonheur ?

Qui freine mes pas, empêche mon envol, me barre la route de façon si cruelle et si dure, et me fait reculer ? »

Je pensais à cela lorsque mon doux Jésus se manifesta en moi et me dit : Ma fille, ne sois pas triste.

Tu te fais de la peine et je souffre de te voir tant souffrir.

 

Veux-tu savoir qui est cette grande puissance hostile ?

C’est le Ciel tout entier qui t’empêche de prendre ton envol vers la Patrie céleste après quoi tu soupires depuis longtemps.

 

Mais sais-tu pourquoi ?

Parce qu’ils veulent voir le Royaume de ma Volonté accompli en toi.

Tous les habitants du Ciel veulent être rétablis dans l’honneur et la gloire qui leur manquent, parce que ma Volonté n’était pas accomplie en eux lorsqu’ils

étaient sur la terre.

Ils veulent par conséquent que ma Volonté soit accomplie en toi afin qu’à travers toi,

ils puissent recevoir leur complète gloire.

 

Aussi, lorsqu’ils te voient sur le point de prendre ton envol,

-toutes les puissances du Ciel s’y opposent, et

-elles te font obstacle de la manière la plus énergique.

Mais sache que cette puissance céleste n’est pas hostile, mais amicale.

Elle t’aime beaucoup et agit pour ton propre bien.

 

Sais-tu, ma fille,

-que celle qui forme le Royaume de ma Volonté sur terre

-formera la couronne complète de leur gloire au Ciel ?

Et cela te semble-t-il peu de chose qu’ils attendent d’une de leurs sœurs cette gloire complète du Fiat suprême ?

Par conséquent, ma fille, redis avec moi, Fiat, Fiat !

J’étais triste, mais totalement immergée dans la Divine Volonté, et mon doux

Jésus ajouta :

 

Ma fille,

-lorsque j’appelle des âmes de façon spéciale et extraordinaire,

-j’agis comme un roi qui nomme ses ministres et

-qui avec eux, légifère, règne et gouverne son royaume.

 

C’est ce que je fais moi aussi :

j’appelle ces âmes à faire partie de mon Royaume et j’établis les lois qui gouverneront le monde.

 

Et comme je t’ai appelée de façon spéciale à vivre dans la cour de ma Volonté,

-elle te fait partager ses secrets les plus intimes et

-te fait voir les maux, les guerres et les préparatifs infernaux qui détruiront bien des villes.

 

Et comme ta petitesse n’est pas capable de supporter la vue de ces maux, il est juste que tu désires venir au Ciel.

 

Mais tu dois savoir que souvent les ministres

-dissuadent le roi d’instituer des lois punitives, et

-s’ils n’obtiennent pas tout ce qu’ils demandent,

-ils obtiennent toujours quelque chose.

 

Ce sera la même chose pour toi :

-si tout ne t'est pas accordé sur terre,

tu obtiendras cependant quelque chose.

Alors courage, et que ton envol dans ma Volonté soit continuel.

 

Je suivais la Divine Volonté en faisant ma ronde dans la Création. J’ai vu mon doux Jésus qui rassemblait tous mes actes en moi.

 

Ils étaient comme des lumières, toutes plus belles les unes que les autres. Jésus appela les anges et leur fit connaître une partie de ces actes.

Ils rivalisaient entre eux pour

-les recevoir et

-les emporter triomphalement vers la voûte des cieux.

 

Jésus, toute bonté, me dit :

 

Ma fille,

la valeur de ces actes accomplis dans ma Volonté est si grande que les anges considèrent comme une faveur de les recevoir.

-Ils voient en eux la vertu créatrice et perçoivent en ces actes l’écho du Divin Fiat.

-Ces actes de lumière sont des voix divines, et

-ces voix divines sont musique, beauté, béatitudes, sainteté et science divine.

Et comme ma Volonté est la vertu du ciel,

les anges s’empressent d’apporter ces actes accomplis en elle dans leur céleste séjour.

 

Rien de ce qui est fait dans ma Volonté suprême ne peut demeurer sur terre.

 

Ces actes peuvent tout au plus être faits ici-bas, mais ma Volonté,

-tel un aimant,

-les attire vers leur source et

-les entraîne dans la Patrie céleste.

 

Je sentais mon pauvre esprit absorbé dans le Fiat éternel et je me disais :

« Comment est-il possible

que des actes accomplis dans la Divine Volonté aient une telle puissance ? »

 

Et mon aimable Jésus ajouta : Ma fille,

pourquoi le soleil donne-t-il sa lumière à la terre entière ?

Parce qu’il est plus grand que la terre et il possède une force unique et complète,

source de couleurs, de fécondité et d’une variété de douceurs.

 

C’est pour cela que le soleil, étant plus grand que la terre,peut lui donner la lumière, une variété de couleurs dans les fleurs et de douceurs dans les fruits.

Le soleil, dans sa grandeur et sa magnificence, est un dans son acte, mais il accomplit tant de choses dans cet acte unique

qu’il fascine toute la terre

en donnant à chaque chose son acte distinct.

 

Ma Volonté est plus que le soleil, et

-puisque sa lumière est infinie,

elle produit en un seul acte la fécondité de tous les actes réunis.

 

L’âme qui vit dans ma Volonté possède la source de ses actes et de sa fécondité.

 

C’est pourquoi,

-dans l’âme où elle règne et domine,

-ma Volonté ne change ni son régime ni sa façon d’opérer.

 

L’âme qui agit dans ma Volonté produit la multiplicité et la fécondité de ses actes divins. Tous les actes de Dieu sont comme un seul

-embrassant toute chose,

-tous les actes sont accomplis tous ensemble.

 

Considère la création de l’homme

- lorsque d’un seul acte sont sortis tout ensemble sainteté, puissance, connaissance, amour, beauté et bonté.

En un mot, de ce qui est sorti de nous,

-il n’est rien qui n’ait été infusé dans l’homme. Nous lui avons donné de participer à toute chose,

car lorsque nous agissons, nous ne faisons jamais rien à moitié. Et lorsque nous donnons, nous donnons tout.

 

De plus, ma Volonté est lumière infinie. C’est une vertu de la lumière que

-de descendre au plus profond des abysses,

-de s’élever vers les sommets les plus hauts, et

-de s’étendre partout.

 

Il n’est aucun lieu où elle ne parvienne.

Mais dans la lumière,

-aucune matière ne peut pénétrer

-ni aucune chose qui lui soit étrangère.

 

Ma lumière est intangible.

Elle a pour fonction de donner sans jamais s’arrêter.

 

Telle est la condition de l’âme qui vit dans ma Divine Volonté. L’âme devient lumière avec la lumière de la Divine Volonté .

 

Par conséquent,

-elle descend dans la profondeur des cœurs et

-apporte avec elle le bien de cette lumière.

Ma Volonté s’étend partout et sur toute chose comme

-pour apporter à tout et à tous

-les effets que contient sa lumière.

 

L’âme se sentirait trahie si elle ne pouvait pas s’étendre à tous et à toute chose.

Si bien que l’âme s’élève dans les hauteurs

-Pénétrant au-delà de la voûte azurée des cieux,

-elle fait écho à ma Volonté qui règne dans la Patrie céleste.

 

-Ma Volonté qui règne dans l’âme et

-cette même Volonté qui règne dans la Patrie céleste descendent ensemble et

s’étendent

-pour former cette pluie de joies, de béatitudes et de bonheurs nouveaux

-qui tombe sur tous les bienheureux.

La vie dans ma Volonté est admirable et elle est un continuel prodige. Elle contient tous les biens, elle est le germe qui se multiplie à l’infini.

 

Sa fécondité est inimitable et c’est pourquoi la terre et le ciel tout entiers en rêvent.

Elle est la victoire de Dieu sur la créature, et la victoire de l’homme sur son Créateur.

 

Comme il est beau de voir

l’Être suprême, l’éternelle Majesté, et la petitesse de la créature chanter victoire !

 

Par la vertu de cette Divine Volonté,

-le petit et le grand,

-le faible et le fort,

-le riche et le pauvre

rivalisent entre eux, et les deux crient victoire !

 

C’est pourquoi j’ai un si grand désir

-que ma Divine Volonté soit connue,

-que son règne arrive,

pour accorder à la créature sa victoire et sa place au même niveau que moi.

 

Sans le règne de ma Volonté dans la créature, cela ne peut pas être. Il y aura toujours une distance entre moi et la créature

elle ne pourra vaincre ni chanter victoire.

l’œuvre de nos mains ne sera pas à notre image.

 

Je me fusionnais avec mon doux Jésus dans sa Divine Volonté, pour multiplier mes pensées par les siennes.

 

Je me plaçais en chaque pensée des créatures afin de

pouvoir donner à mon Créateur des actes d’hommage, de gloire et d’amour pour toutes les pensées de chaque créature.

 

Mais en faisant cela, je pensais :

« Comment mon bien-aimé Jésus a-t-il pu faire des actes pour tous les actes, toutes les pensées et tous les pas que les créatures allaient faire ? »

 

Et mon Jésus, se manifestant en moi, me dit :

Ma fille,

tout comme dans la Création, ma Divine Volonté a établi

-le nombre de toutes les choses créées, tel que

-le nombre des étoiles, des plantes et des espèces, et

-jusqu’au nombre des gouttes d’eau.

 

Ma Volonté a également établi le nombre des actes humains des créatures.

Aucun acte ne peut être perdu ou augmenté conformément à l’ordre établi par le Divin Fiat.

 

Les créatures, en vertu du libre arbitre qui leur a été accordé, pouvaient faire

-que ces actes soient bons ou mauvais,

-mais non qu’ils soient supérieurs ou inférieurs en nombre.

Cela ne leur a pas été accordé. Tout est établi par la Divine Volonté.

 

Dans la Rédemption,

le Fiat éternel qui régnait dans mon Humanité

connaissait tous les actes que devaient accomplir les créatures :

-toutes les pensées,

-tous les mots et

-tous les pas., Rien n’y manquait.

 

Il n’est donc pas surprenant

-que j’aie multiplié tous mes actes pour chacun des actes des créatures

-afin que la gloire du Père céleste puisse être complétée de ma part

-au nom de chaque créature et

-pour chacun de ses actes.

 

Et le bien que j’implorais pour elles était complet.

Chaque acte de la créature, chaque pensée, parole ou pas

-devait avoir l’aide de mon acte. Chacune de mes pensées devait

-aider et

-donner la lumière à chacune de ses pensées.

Ainsi de suite pour toutes les autres créatures. Tout est compris en moi.

J’ai formé en moi la nouvelle Création de tous les actes des créatures

afin de pouvoir à nouveau tout leur rendre. Rien ne manquait.

Autrement,

-si même une seule pensée avait manqué,

-ce n’aurait pas été une œuvre digne de ton Jésus.

 

La créature

-aurait trouvé un vide dans mes pensées et

-n’aurait pas eu l’aide, la force et la lumière de cette pensée quand elle l’aurait voulu.

 

Or, ma fille, ma Divine Volonté

-a formé avec moi cette nouvelle Création de tous les actes humains des créatures -afin de pouvoir implorer le Royaume du Fiat suprême de mon Père céleste.

Et les créatures

-trouveront ce triple secours de force et de lumière dans tous leurs actes

-pour que revienne le Royaume de ma Volonté.

 

Ce triple secours universel sera constitué

-des actes de la Reine Souveraine,

-des actes de ton Jésus, et

-de ceux de la petite fille de la Divine Volonté.

 

Je me demandais après cela ce que pouvait être cette Divine Volonté. Et Jésus ajouta :

 

Ma fille,

 la Divine Volonté signifie donner Dieu à Dieu.

C’est une effusion divine qui transforme la nature humaine en nature divine.

 

C’est la communication de la vertu créatrice qui

-embrasse l’infini,

-s’élève dans l’éternel et

-prend dans la paume de sa main l’éternité afin de pouvoir dire à Dieu :

 

« Je t’aimais de toute éternité.

Ta Volonté n’a pas de commencement. Elle est éternelle avec toi et moi.

En elle, je t’aimais d’un amour qui n’a ni commencement ni fin. »

 

Qu’est-ce que ma Volonté ? Ma Volonté est tout.

 

J’offrais mon travail en disant :

« Jésus, mon amour,

 

*je veux tes mains dans les miennes afin de

-donner à notre Père céleste cet amour et cette gloire

-que tu lui as donnés individuellement

par tes travaux lorsque tu étais sur terre.

*Je veux aussi m’unir à toi lorsque toi, le Verbe du Père,

tu participais de toute éternité

-avec le Père

-à ses propres œuvres et

lorsque tu aimais d’un amour réciproque et une égalité parfaite.

 

*Je veux te glorifier de cette même gloire avec laquelle vous vous glorifiez entre les Trois Personnes Divines.

 

Mais je ne suis pas encore heureuse.

*Je veux placer mes mains dans les tiennes

afin de pouvoir me couler avec toi dans ta Volonté.

 

*Je veux me couler dans le soleil pour te donner la gloire de la lumière, de la chaleur et de la fécondité du soleil.

*Je veux me couler dans la mer pour te donner la gloire de ses vagues et de son continuel murmure.

*Je vais

-dans l’air pour te donner la gloire du chant des oiseaux,

-dans le ciel bleu pour te donner la gloire de son immensité, et

-ma voix coule dans le scintillement des étoiles pour te dire « Je t’aime ».

*Je veux me couler dans les champs de fleurs pour te donner la gloire et l’adoration de leurs parfums.

*n’y a pas d’endroit où je ne veux aller pour que tu puisses entendre ta petite fille qui t’adore, t’aime et te glorifie partout. »

 

Je disais cela et bien d’autres choses lorsque mon doux Jésus se manifesta en moi et me dit :

 

Ma fille,

je sens en toi ma propre gloire, mon amour, ma vie et mes travaux. Ma Volonté centralise tout en toi.

Mais aussi, lorsque tu travailles, ma Volonté te prend dans le soleil et tu agis avec sa lumière. Tes mouvements coulent dans les rayons du soleil.

Lorsque sa lumière est diffusée, tu diffuses la gloire et l’amour de ton Créateur.

 

Comme il est beau de voir ma fille dans toutes mes œuvres pour me donner l’amour et la gloire que contient chacune d’elles.

Comme ma Volonté possède la vertu de dédoublement, elle te dédouble également -pour que tu puisses te trouver dans la mer, dans l’air, dans les étoiles – partout – -afin de m’aimer et d’être aimée et glorifiée.

 

Ma fille,

pour chaque acte que la Divine Volonté accomplit en union avec l’âme, une Vie divine est formée,.

Comme ma Volonté est divine, elle ne peut faire moins que former des Vies divines dans tes actes.

 

De telle sorte que là où elle règne,

-lorsque l’âme travaille, parle, pense, que son cœur bat, etc.,

-ma Divine Volonté est à l’œuvre,.

Ses pensées, ses paroles et ses battements de cœur coulent dans ceux de la créature afin

-d’y former premièrement son acte, sa parole,

-pour ensuite donner une place à sa Vie divine.

 

Ainsi, des Vies divines surgissent de tout ce que l’âme fait,

de telle sorte que le ciel et la terre sont peuplés d’autant d’images de Vies divines.

L’âme devient la reproductrice de la Vie divine et la fait se dédoubler partout.

 

Ma Volonté

-n’est pas moins puissante dans l’âme où elle règne

-qu’elle ne l’est au sein des Trois Personnes Divines.

 

C’est pourquoi, possédant la vertu de dédoublement, ma Volonté

-forme non seulement dans l’âme autant de Vies divines qu’elle désire,

-mais elle y forme aussi son ciel, son soleil, ses mers d’amour, ses champs de fleurs, -et fait que l’âme peut dire à son Dieu :

« Tu m’as donné un ciel et je te donne un ciel,

tu m’as donné un soleil et je te donne aussi un soleil,

tu m’as donné des mers, des champs de fleurs et

je te donne aussi des mers et des champs de fleurs. »

 

Oh ! puissance de ma Volonté !

Que ne peut-elle pas faire dans l’âme où elle règne !

 

Par conséquent, là où elle règne,

ma Volonté fait ses délices de placer l’âme au même niveau que nous.

 

Car elle sait que c’est notre Volonté que la créature soit

-à notre image et

-à notre ressemblance.

 

Notre Volonté, fidèle exécutrice, la rend telle.

Nous appelons cette créature là où règne notre Fiat suprême.

C’est notre gloire, notre amour et notre vertu.

 

C’est uniquement dans notre Volonté que l’âme peut y parvenir.

Sans ma Volonté, il existe une grande distance entre le Créateur et la créature.

 

C’est pourquoi j’ai un si grand désir que la Divine Volonté règne dans la créature

afin de laisser un grand champ d’action à notre Volonté,pour qu’elle puisse

-y dédoubler nos œuvres, nos vies, et

-élever la créature jusqu’au dessein en vue duquel elle a été créée.

 

La créature est sortie de notre Volonté. Il n’est que juste

-qu’elle marche dans les pas de notre Volonté et

-retourne à son Créateur par le même chemin d’où elle est sortie, toute belle et enrichie par les prodiges de notre Fiat éternel.

 

Mon état d’abandon dans la divin Fiat continue. Arès avoir suivi ses actes dans la Création,

je pensais à la manière de réordonner devant la suprême Majesté

toutes les relations entre le Créateur et la créature

-que l’ingratitude humaine avait brisées.

Et mon Jésus adoré, se manifestant au-dedans de moi, me dit :

 

Ma fille,

regarde toute la Création :

le ciel, les étoiles innombrables, le soleil, le vent, la mer, les champs de fleurs, les montagnes et les vallées sont tous des chambres que j’ai formées.

En chacune d’elles se trouve un palais royal où je demeure.

J’ai fait cela pour que l’homme puisse facilement trouver son Dieu,

immédiatement et

partout.

 

Et son Dieu s’est installé en chacune de ces chambres pour y attendre l’homme.

Les chambres n’étaient pas fermées

L’homme n’avait même pas besoin de frapper à la porte. Il pouvait entrer librement aussi souvent qu’il le désirait.

Dieu était prêt à recevoir l’homme.

Le Créateur du ciel et de la terre ne s’était pas installé dans une seule chambre, mais partout, afin que l’homme puisse toujours le trouver.

Il a disposé ces chambres très près les unes des autres.

Car il ne devrait pas y avoir de distance entre le Créateur et la créature, mais uniquement proximité et familiarité.

 

Par conséquent, toutes ces chambres étaient et sont encore

-des liens,

-des moyens et

-des chemins

entre Dieu et l’homme.

 

Mais qui devait entretenir ces liens, consolider ces relations et veiller à ce que les portes soient ouvertes ?

C’est notre Volonté régnant dans l’âme qui devait avoir l’importante responsabilité de maintenir l’ordre de notre Création.

 

Mais lorsque l’homme s’est séparé du divin Fiat,

ces liens ont perdu de leur force,

les relations se sont relâchées,

les chemins ont été barrés et

les portes ont été fermées.

 

L’homme a perdu son héritage.

-Il a été dépouillé de tous ses biens.

pas ne rencontraient que des pièges pour le faire chuter. En ne faisant pas ma Volonté,

l’homme perdait tout et

il ne lui restait rien de bon.

 

En faisant ma Volonté,

-il acquiert tout et

-chaque bien lui est rendu.

 

Regardez tout ce que la bonté paternelle du Créateur a fait dans la Création

par amour pour l’homme ?

 

Le Créateur a non seulement fait de nombreuses chambres. Il les a faites différentes les unes des autres.

Ainsi chacun de ses aimés les trouvaient de façons différentes..

 

Dans le soleil,

le Créateur se laissait trouver revêtu de lumière, toute majesté, brûlant d’amour,

Il attendait

-de donner à l’homme sa lumière pour qu’il puisse le comprendre,

-de donner à l’homme son amour pour qu’il puisse trouver son Dieu en entrant dans cette chambre et devenir lumière et amour.

*Dans la mer, l’homme pouvait trouver son Dieu fort, qui lui donnait la force.

*Dans le vent, il le trouvait qui régnait et dominait pour donner à l’homme l’empire sur toute chose.

*Bref, en toute chose créée,

 

Dieu attendait l’homme afin de le faire participer à ses qualités.

 

Après quoi, je me disais :

« Jésus aime tellement sa Volonté et on dirait qu’il veut tellement qu’elle soit connue pour qu’elle puisse régner et dominer.

Mais il me semble difficile que sa Volonté soit connue parce que personne ne s’en préoccupe, personne ne s’y intéresse.

C’est seulement Jésus qui s’y intéresse, mais pas les créatures.

Alors, si les créatures ne rendent pas gloire à Dieu et si la plénitude des biens ne leur est pas donnée, comment ce règne du Fiat éternel peut-il être connu ?

»

 

Je pensais à cela lorsque mon doux Jésus se manifesta au-dedans de moi.

Il me dit :

Ma fille,

ce qui te paraît difficile n’est pas difficile pour Dieu.

Tout comme dans la Rédemption,

toutes les difficultés et les perfidies humaines n’ont pu faire obstacle

au cours de notre amour, et

moins encore à accomplir la décision par notre Volonté de venir racheter la génération humaine.

 

Lorsque la Divinité décide d’accomplir un acte, de réaliser une œuvre, quels que puissent être les circonstances, les raisons ou les obstacles,

-elle triomphe de tout,

-l’emporte sur tout, et

-fait ce qui a été établi.

 

Le point culminant et le plus important pour Dieu est

d’établir ce qu’il veut faire. Ayant fait cela, il a tout fait.

 

Par conséquent, s’il a été établi en nous que notre Volonté doit être connue et que son Royaume doit venir sur la terre, la chose est déjà faite.

La Rédemption a été accomplie parce que nous l’avions établi Ce sera la même chose pour notre Volonté.

 

De plus, dans la Création, ce Royaume est sorti de notre Divinité L’ordre y était total, car notre Volonté régnait et dominait.

À la chute de l’homme, ce Royaume n’a pas été détruit

Il est intact et existe encore maintenant, mais il reste suspendu pour l’homme.

 

 A la Rédemption, j’ai tout rétabli.

J’ai tout fait pour que l’homme soit racheté.

J’ai tout fait également pour effacer cette suspension

afin que la créature puisse entrer dans le Royaume du Divin Fiat,

-d’abord en accordant la première place à ma Rédemption

-puis, avec le temps, à ma Volonté.

 

Il est difficile de construire un royaume, de réaliser une œuvre. Mais une fois la chose faite, il est facile de la faire connaître.

 

Et ce n’est pas la puissance qui manque à ton Jésus.

Je peux omettre de faire ou de ne pas faire quelque chose.

 

Mais je ne peux jamais manquer de puissance. Je disposerai

-les choses,

-les circonstances,

-les créatures et

-les événements

qui rendront facile la connaissance de ma Volonté.

 

Je me sentais véritablement très triste et je pensais :

« Que mon état est difficile à supporter, j’ai l’impression de ne pas pouvoir continuer. La Divine Volonté est inexorable, immuable.

Ce n’est pas une plaisanterie que d’avoir affaire à son Fiat.

 

On ressent tout le poids de son immuabilité

qui demeure imperturbable et impassible devant tout.

La Divine Volonté vous place toujours dans la condition de vouloir ce qu’elle veut,

même des châtiments et les privations mêmes de Jésus qui me coûtent tant. Il faut lui donner tout ce qu’elle demande, mais quant à ce que l’âme désire, rien ne doit lui être accordé, pas même la plus petite chose. »

Je pensais à cela lorsque mon doux Jésus, se manifestant en moi, me dit : Ma fille,

ma Volonté veut être libre dans l’âme.

 

Par conséquent, elle ne veut pas voir

-la moindre petite chose de ce que l’âme désire,

-même si cette chose est sainte. Elle ne veut pas voir

-de limites dans cette âme.

Elle veut étendre son empire sur toute chose.

Ce que veut ma Volonté, l’âme doit le vouloir également et elle doit le faire.

 

Ainsi, l’âme ressent le poids de l’immuabilité de ma Volonté afin de

-devenir immuable et

-ne plus être sujette au changement

-si elle voit des créatures souffrir ou

-parce qu’elles manquent temporairement d’un bien.

Ce serait alors sortir de son immuabilité. Et c’est une sainteté humaine.

 

La sainteté de ma Divine Volonté est une sainteté divine

qui ne se permet pas de telles faiblesses.

 

Si ma Divine Volonté y était sujette,

-notre Justice serait sans vie dans notre Être suprême,

-ce qui ne peut être.

 

Si tu savais dans quelle condition se trouve ma Justice en ces temps-ci ! Si elle devait se décharger sur toi, tu serais écrasée.

 

 

 

Ma Volonté

-ne veut pas que tu sois écrasée,

mais elle veut que les créatures participent à sa douleur afin

-que leurs yeux s’ouvrent et

-qu’elles comprennent dans quel aveuglement elles sont tombées.

 

Toutes les grandes nations vivent chargées de lourdes dettes.

Si elles ne contractaient pas des dettes, elles ne pourraient pas vivre. Et pourtant elles festoient et n’économisent sur rien.

Elles préparent des guerres, ce qui occasionne d’énormes dépenses.

 

Ne vois-tu pas toi-même

-dans quel aveuglement et

-dans quelle folie

elles sont tombées ?

 

Et toi, ma petite enfant, tu voudrais

-que ma Justice ne les frappe pas,

-que je leur accorde encore plus de biens temporels pour qu’elles deviennent encore plus aveugles et plus folles.

 

Et voyant que ma Volonté n’accède pas à toutes tes demandes,

-tu te plains,

-tu as le sentiment que ma Volonté a pris toute la place en ton âme sans te laisser la liberté de faire quoi que ce soit et

-tu ressens la force de la sainteté et de l’immuabilité de ma Divine Volonté.

 

Je t’ai souvent dit que mes privations

ne sont pas autre chose

que les vides de ma Justice qui se prépare à frapper les peuples.

 

Aussi, ma fille, ne te décourage pas.

Tu ne sais pas à quel point je t’aime et combien de trésors j’ai déposés en toi. Je ne peux pas te quitter, je dois veiller sur les trésors que j’ai placés en toi.

Tu dois savoir que chaque parole est un don divin.

 

Et combien de paroles ne t’ai-je pas dites ?

Et lorsque je fais un don, je ne le reprends jamais.

Pour être sûr que mes dons sont en sécurité, je veille sur eux et sur l’âme qui les possède.

Par conséquent,

laisse-moi libre d’agir et laisse ma Volonté régner librement en toi.

 

DEO GRATIAS !

 

 


23 février 1927 - Un fils qui aime son père réunit tous ses frères et sœurs et surprend le père. 3

26 février 1927 -   Là où règne ma Volonté, elle forme trois cordes d’or pur.                                La Divine Volonté apparaît dans toute la Création. 6

3 mai 1927 - L’âme qui laisse régner la Divine Volonté appelle Dieu pour travailler avec elle. Les actions de

l’âme offertes à Dieu sont purifiées 10

5 mars 1927 - La constance dans le bien n’appartient qu’à Dieu. Un acte accompli par Dieu ne s’arrête jamais. Les effets de cette constance. L’humanité de Notre Seigneur était le remède, le modèle, qui reliait ensemble tous les temps. Il veut mettre en sécurité les droits de la Divine Volonté. 13

10 mars 1927 - Dans la Création, Dieu donna aux hommes le droit de posséder le Royaume de la Divine Volonté 17

13 mars 1927 - La Divine Volonté n’abandonne personne. Elle possède le pouvoir régénérateur. Elle tient toute chose dans la paume de sa main. 19

16 mars 1927 - Par sa conception, Jésus a formé les liens entre son Royaume et les créatures. Dans la Divine Volonté se trouvent les actes universels nécessaires pour implorer sa venue 23

19 mars 1927 Préoccupation. Celui qui ne finit pas sa mission sur la terre l’accomplira au ciel. La mission du Fiat sera très longue. L’ordre de la sagesse infinie. 28

22 mars 1927 - Luisa cherche partout Jésus. Celui qui vit dans la Divine Volonté vit dans l’écho de la voix de Jésus. Les effets du soleil de la Divine Volonté lorsqu’il se lève dans l’âme. 32

26 mars 1927 - Celui qui possède la Divine Volonté en rappelle tous les actes. La vie divine se lève dans la

créature chaque fois qu’elle accomplit ses actes dans la Divine Volonté. Celui qui ne fait pas la Divine Volonté est le chapardeur de la Création. 35

31 mars 1927 - L’âme qui vit dans ma Divine Volonté est son triomphe. Menaces de guerre. Des hommes de toutes races 39

3 avril 1927 - Les effets d’un amour qui aime librement, et de celui qui est forcé. Les actes accomplis dans la Divine Volonté sont entiers, complets et exubérants. 42

8 avril 1927 - Les figures et les symboles de l’Ancien Testament symbolisent les enfants de la Divine Volonté. Adam est tombé de la plus haute place à la plus basse. 45

12 avril 1927 - La Divine Volonté est équilibrée. Dans la Création, Dieu a établi un rapport entre l’homme et les choses créées. Exemple d’une cité. Le nuage illuminé. 50

14 avril 1927- Notre Seigneur est venu sur terre pour souffrir tous les maux causés par la volonté humaine. La parole de Jésus est vie. 55

16 avril 1927 - Notre Seigneur a déposé sa vie sacramentelle dans le cœur de la Très Sainte Vierge Marie. Le grand bien que peut faire une vie animée par la Divine Volonté. Dans ses souffrances, la Très Sainte Vierge Marie trouvait le secret de la force dans la Divine Volonté. 58

18 avril 1927 - La résurrection de mon Humanité a donné aux créatures le droit de ressusciter. La différence

entre celui qui agit dans et en dehors de la Divine Volonté. 63

22 avril 1927 - Dans la Création, toutes les choses sont des ornements des œuvres divines. Impossibilité de pouvoir le comprendre.  La grande satisfaction de Dieu dans la création de l’homme. 65

24 avril 1927  -  Dévastation générale en vue de rétablir le Royaume du Fiat. L’état d’amour divin et comment la Création continue à exister.  Toute la Création était centrée dans l’âme. 70

30 avril 1927 73

La gloire de l’unité dans la Divine Volonté. Comment l’action dans la Divine Volonté est toujours une manière divine d’agir. Le travail et les sacrifices accomplis par Jésus dans l’âme pour former le Royaume du Divin Fiat.

..............................................................................................................................................................................73

4 mai 1927 -  L’âme qui accomplit la Divine Volonté est toujours comme le ciel 76

Elle ne se fatigue jamais. 76

8 mai 1928 -  La Divine Volonté est immense.Tout ce qu’elle fait porte l’empreinte de la Divine Volonté. 78

12 mai 1927 - Notre Seigneur a fait plus en formant la Rédemption que s’il nous avait simplement libérés de tous châtiments. Ceci est aussi vrai pour qui doit former le Royaume du Divin Fiat. Une puissance hostile

empêche l’âme de mourir. Les âmes sont appelées à faire les lois et à gouverner le monde. 82

18 mai 1927 - La valeur des actes accomplis dans la Divine Volonté. Celui qui vit en elle possède la source de tous les biens. Dieu ne peut pas faire les choses à moitié. Victoires des deux côtés 86

22 mai 1927 - Le nombre total de toutes les choses et de tous les actes humains a été établi à la Création. Jésus a tout pris en lui 89

24 mai 1927 - L’offrande de son travail dans la Divine Volonté. La créature qui vit en elle forme de nombreux actes de vies divines et possède la vertu de dédoublement 91

26 mai 1927 - Dieu a formé dans la Création toutes ces chambres afin que l’homme puisse toujours y trouver Dieu et qu’il puisse lui donner ses attributs. Jésus dissipe les doutes. Ce qui est impossible pour l’âme est aisé pour Dieu. L’âme se plaint et Jésus la rassure. 94

 

 

 

Le Royaume du Divin Fiat chez les créatures

 

Le Livre du Ciel

Tome 22

 

 


Je suis de plus en plus longtemps privée de mon doux Jésus . Je sens que je ne peux plus continuer ainsi.

 

Ah ! si on m’accordait le droit de m’envoler vers ma Patrie céleste, là où il n’y a plus de séparations d’avec Jésus, c

comme je serais heureuse de sortir de la dure et sombre prison de mon corps ! Jésus ! Jésus ! Comment peux-tu ne pas avoir pitié de moi, pauvre prisonnière ?

Comment est-ce possible ?

Tu m’as laissée sans même venir me rendre souvent visite dans la sombre prison où je suis.

Oh ! Jésus ! Sans toi, comme il devient plus douloureux, plus lugubre et plus terrible cet emprisonnement où tu m’as placée.

 

Tu me disais que je devais y rester par amour pour toi et pour faire ta Volonté. Tu as dit aussi que tu ne m’y laisserais pas seule et, que tu viendrais m’y tenir compagnie.

 

Et maintenant ? Maintenant tout est fini ! Je n’ai

-plus ton sourire pour me réconforter,

-plus ta parole pour briser mon long silence,

-ni ta compagnie pour rompre ma solitude.

Je suis seule, emprisonnée et enchaînée par toi dans cette prison. Et pour finir, tu me quittes. Jésus ! Jésus !

Je ne m’attendais pas à cela de toi.

 

Alors que j’épanchais tout mon chagrin, il est sorti du dedans de moi.

Il m’a embrassée pour me soutenir parce que j’étais à bout de forces . Puis il m’a dit :

Ma fille, courage, je ne te quitte pas.

Au contraire, tu dois savoir que ton Jésus peut accomplir n’importe quel miracle, mais pas celui de te séparer de sa propre Volonté.

Si ma Divine Volonté est en toi, comment puis-je te quitter ? Et si cela était le cas, je serais Jésus sans vie.

 

C’est au contraire l’infini de mon Fiat qui me cache.

Alors que tu sens la vie de mon Fiat, tu ne vois pas ton Jésus qui est en lui.

 

Après quoi je me suis sentie très malheureuse.

Non seulement parce que j’étais privée de mon doux Jésus, mais aussi parce que j’avais appris de façon inattendue

la nouvelle de la mort du R. P. Di Francia.

Il était le seul être qui me restait et à qui je pouvais ouvrir ma pauvre âme.

 

Comme il me comprenait bien !

C’est à un saint que je pouvais me confier

Et il comprenait très bien le prix de tout ce que Jésus m’avait dit sur la Divine Volonté.

Il s’y intéressait tellement qu’il avait insisté pour emporter chez lui tous les écrits afin de les publier.

 

Je me disais alors :

« Jésus a permis qu’il emporte les écrits.

Ceci a été pour moi un grand sacrifice parce que je ne le voulais pas. C’est seulement parce qu’il était un saint que j’ai dû accepter…

Et maintenant Jésus l’a emporté au Ciel. »

Je me sentais torturée par la douleur – mais Fiat ! Fiat ! Fiat ! Tout a une fin ici-bas.

J’éclatais en sanglots.

Et je recommandant à Jésus son âme bienheureuse qui avait tant souffert et tant travaillé pour lu .

C’est alors que mon doux Jésus s’est manifesté en moi et m’a dit : Ma fille, courage, tu dois savoir que

-tout ce qu’a pu faire cette âme qui m’est si chère,

-toutes les connaissances qu’elle a acquises sur ma Volonté, sont autant de lumières qu’elle a pu enclore en elle-même.

Chaque connaissance additionnelle est ainsi une lumière plus grande qui lui appartient.

Et chaque connaissance dépose en l’âme

-une lumière distincte

des lumières toutes plus belles les unes que les autres

-ainsi que la semence d’un bonheur distinct que contient chaque lumière.

De fait, par sa volonté de mettre en pratique chaque bien qu’elle peut connaître, l’âme demeurera alors en possession de ce bien qu’elle connaît.

 

Mais si l’âme n’a pas la volonté de mettre en pratique les connaissances acquises,

il en sera pour elle comme de l’homme qui

touche une fleur ou

se lave dans une eau très fraîche :

il sentira le parfum de la fleur ou la fraîcheur de l’eau.

Mais comme il ne possède ni la fleur ni la fontaine d’eau fraîche,

ce parfum s’évanouira peu à peu ainsi que la sensation agréable de l’eau fraîche. Et il se retrouvera alors privé du parfum et de la fraîcheur qu’il aimait.

Tel est le sort des connaissances lorsqu’on a le bonheur de les apprendre, mais sans les mettre en pratique.

 

Cette âme avait la volonté de les mettre en pratique. Si bien qu’en voyant tout le bien qu’elle en retirait,

elle voulait le faire connaître aux autres en les publiant.

 

Aussi longtemps qu’il est resté sur la terre, son corps, mieux qu’un mur, enfermait cette lumière.

Mais dès que son âme sortit de la prison de son corps, elle se trouva revêtue de la lumière qu’elle possédait.

Et comme les nombreuses semences de bonheur se développaient,

-lesquelles sont les effets des connaissances de ma Divine Volonté, il commença à vivre les vraies béatitudes.

 

Et en se plongeant dans la lumière éternelle de son Créateur,

il s’est retrouvé dans la Patrie céleste où il poursuivra sa mission sur ma Volonté en accordant lui-même son aide du haut du Ciel.

Si tu savais toute la différence, en gloire, en beauté et en bonheur, entre celui qui, en mourant, apporte la lumière de la terre avec les semences de nombreux bonheurs, et celui qui ne fait que recevoir cette lumière de son Créateur…

La distance entre eux est si grande qu’elle surpasse celle qui sépare le Ciel et la terre.

 

Oh ! si les mortels connaissaient la grandeur du bien qu’ils acquièrent

-en connaissant un vrai bien ou une vérité, et

-en faisant de ce bien leur propre sang afin de l’absorber dans leur propre vie, ils se battraient entre eux,

ils oublieraient tout pour connaître une seule vérité et ils donneraient leur vie pour la mettre en pratique !

 

Pendant que Jésus parlait,

je voyais devant moi, à côté de mon lit, l’âme bienheureuse du père Di Francia. Revêtu de lumière, sans toucher le sol, il me fixait sans dire un mot.

Je restai moi aussi muette devant lui.

 

Jésus ajouta :

Regarde-le.

Vois comme il est transformé.

Ma Volonté est lumière, et elle a changé cette âme en lumière.

Ma Volonté est belle et elle lui a communiqué toutes les nuances de la beauté parfaite.

Elle est sainte, et il a été sanctifié.

Ma Volonté possède toutes les sciences, et son âme a été revêtue de la science divine.

Il n’y a rien que ma Volonté ne lui ait donné.

Oh ! si tous comprenaient ce que signifie la Divine Volonté,

ils mettraient toutes choses de côté,

ils ne voudraient rien faire d’autre, et l

leur seul désir serait de faire uniquement ma Volonté !

 

Après quoi, je me disais :

« Mais pourquoi mon bienheureux Jésus n’a-t-il pas fait un miracle pour le père Di Francia ? »

Et Jésus me dit intérieurement :

Ma fille,

dans la Rédemption, la Reine du Ciel n’a opéré aucun miracle.

Car sa condition ne lui permettait pas de rendre

la vie aux morts ou

-la santé aux malades.

 

En fait, comme sa Volonté était celle de Dieu lui-même,

tout ce que son Dieu voulait et faisait,

elle le voulait et le faisait également.

Elle ne possédait pas non plus une autre Volonté pour demander à Dieu des miracles et des guérisons. Car elle n’a jamais donné vie à sa volonté humaine.

 

Pour demander des miracles à cette Divine Volonté,

elle aurait dû se servir de la sienne,

ce qu’elle ne voulait pas faire.

Parce que cela signifiait descendre dans l’ordre humain.

 

Mais la Reine du Ciel n’a jamais voulu rien faire en dehors de l’ordre divin.

 

 Celui qui demeure dans l’ordre divin

 doit faire et vouloir tout ce que fait et veut son Créateur.

 

D’autant plus qu’avec la vie et la lumière de cette Divine Volonté, elle pouvait voir que

tout ce que son Créateur voulait et faisait, était pour les créatures

ce qu’il y avait de mieux, de plus parfait et de plus saint.

Comment aurait-elle donc pu descendre des hauteurs de l’ordre divin ?

 

C’est pourquoi

elle n’a accompli que le grand miracle qui renferme tous les miracles :

la Rédemption .

C’était un miracle voulu par cette Volonté

-qui l’animait elle-même et

-qui apportait le bien universel à tous ceux qui le désiraient.

Durant sa vie, la grande Mère du Ciel n’a pas accompli de miracles visibles, comme

-ressusciter des morts ou

-guérir des malades,

Elle opère cependant des miracles chaque jour et à chaque instant.

 

Car lorsque les âmes se préparent par la repentance,

-elle donne elle-même la disposition pour le repentir et

-elle apporte partout son Jésus, le fruit de son sein,

-elle le donne tout entier à chaque âme en confirmation du grand miracle que cette céleste Créature a accompli par la Volonté de Dieu.

Les miracles que Dieu veut faire lui-même

- sans intervention de la volonté humaine sont des miracles perpétuels.

Car ils proviennent de la fontaine divine qui ne tarit jamais. Et il suffit de les vouloir pour les recevoir.

 

Tes conditions sont maintenant celles de l’incomparable Reine du Ciel. Comme tu dois former le royaume du Fiat suprême,

tu ne dois vouloir et faire que ce que ma Divine Volonté veut et fait, et

ta volonté ne doit pas avoir de vie,

même s’il te semble que tu pourrais faire quelque bien aux créatures.

Et tout comme ma Maman

-ne voulait pas faire d’autres miracles que celui de donner son Jésus aux créatures,

il en va de même pour toi .

 

Le miracle que la Divine Volonté veut que tu accomplisses, c’est

-de donner ma Volonté aux créatures et

-de la faire connaître afin qu’elle puisse régner.

Tu accompliras par ce miracle plus que tout ce qui peut se faire. Tu assureras le salut, la sainteté et la noblesse des créatures,

Tu banniras également leurs maladies corporelles causées par le fait que ma Divine Volonté ne règne pas.

Plus encore, tu placeras en sûreté une Divine Volonté au milieu des créatures.  Tu lui rendras toute la gloire et tout l’honneur dont l’a privée l’ingratitude humaine.

C’est pourquoi je ne t’ai pas permis de faire le miracle de le guérir.

Mais tu as accompli pour lui le grand miracle de lui faire connaître ma Volonté.

Et il a pu quitter la terre en sa possession.

Il est maintenant dans la joie et l’océan de lumière de la Divine Volonté . Et cela est plus que tout.

 

Je suivais la Divine Volonté

-en toutes ses actions,

-en tout ce qu’elle avait fait dans l’ordre de la Création,

depuis le commencement du monde jusqu’au moment présent.

 

Mais en faisant cela, je me disais :

« Ce qui est passé n’est plus en mon pouvoir.

Il me semble par conséquent une perte de temps de retracer ce qui est passé. » Mon doux Jésus se manifesta alors en moi pour me dire :

Ma fille,

pour l’âme qui fait ma Volonté et vit en elle,

tous les temps et tous les lieux lui appartiennent.

Ma Volonté suprême ne perd rien de ce qu’elle fait. Avec son propre et unique pouvoir,

elle accomplit un acte et

elle le préserve en elle, intact et merveilleux, tout comme elle l’a créé.

 

Ainsi, celle qui vit dans ma Divine Volonté,

peut y trouver l’ordre de tous les actes qu’elle a accomplis, comme si elle les faisait à l’instant même.

 

Et l’âme, en union avec Elle, fait ce que fait ma Volonté.

Ceci est tout le délice, toute la satisfaction et la gloire de ma Volonté :

Ses actes sont éternels .

Et la petitesse de la créature qui vit en ma Volonté a l’éternité en son pouvoir . La créature trouve les actes de son Créateur comme si elle les répétait avec lui. Elle aime et glorifie les actes éternels de Celui qui l’a créée .

 

Ainsi il y a

-un concours d’œuvres,

-un concours d’amour et de gloire entre les deux.

 

Par conséquent,

les temps de la Création ainsi que le lieu du Paradis terrestre sont mis à sa disposition.

La créature a les temps de mon Incarnation et de ma Passion à sa disposition.. Et Bethléem, Nazareth et le Calvaire ne sont pas loin d’elle.

Le passé, la distance, n’existent pas pour elle. Tout devient proche et présent.

 

Plus encore,

tu dois savoir que ma Volonté donne à l’âme l’unité de toutes choses.

 

Ma Volonté, étant une, fait toutes choses de la même manière, Ainsi , l’âme qui possède cette divine unité contient en elle

-les pensées de tous,

-les paroles, les pas et les battements de cœur de tous, comme si tout était un.

 

De telle sorte que ma Volonté trouve en elle

toutes les générations et

chaque acte de chacune d’elles,

tout comme ma Volonté les trouve en elle-même.

Oh ! comme il est facile de reconnaître les pas de cette créature choisie : Elle porte la trace des pas de toutes les créatures dans les siens.

Sa voix contient les notes de toutes les voix humaines.

Et, oh ! quelle merveilleuse harmonie elle forme dans notre Volonté.

Son cœur qui bat projette autant de petites flammes que de créatures venues à l’existence.

Oh ! comme elle nous ravit !

Nous nous amusons avec elle.

Elle est notre cher joyau, le reflet de notre œuvre, l’image de notre vie.

C’est pourquoi je veux que ma Volonté règne dans la créature afin de la remplir de tous ses actes.

 

En fait, lorsque ma Volonté ne règne pas,

le vide de ses actes se forme dans la créature.

Et – ô combien terrible peut être le vide de la Divine Volonté dans la créature ! Elle est alors comme une terre aride,

-couverte de roches,

-sans soleil et sans eau,

-terrible à voir.

 

Comme ils sont nombreux ces vides dans la créature !

Et lorsque j’en vois une créature qui vit dans ma Volonté, je fais une fête. Car je peux la combler de tous les actes de ma Volonté.

 

Je pensais à ce que je venais d’écrire Mon Jésus ajouta :

« Ma fille,

notre amour est parfait dans toutes nos œuvres.

Comme il est parfait, nous ne perdons rien de ce que nous faisons. Nos œuvres servent par conséquent

-de triomphe,

-de gloire et

-de couronne éternelle à notre Être divin.

 

Tout ce qui est fait dans la perfection de notre amour parfait, n’est pas sujet

-à disparaître ou

-à perdre sa complétude ou sa beauté.

 

Bien différente est l’œuvre de la créature

qui ne possède pas l’amour parfait de nos œuvres.

 

Elle travaille et produit ses œuvres .

Mais elle n’a ni la vertu ni l’espace pour les préserver en elle. C’est pourquoi elle en perd un grand nombre .

Comme il leur manque l’amour et la vie de celles qui les ont formées,

les œuvres humaines n’ont pas la vertu de demeurer belles, intactes et à jamais nouvelles, telles qu’elles ont été faites.

 

Par conséquent, avec l’âme qui vit dans notre Divine Volonté,

nous prenons plaisir à lui montrer tous nos actes, qui semblent

être tous présents et

en train d’être faits.

 

Et nous disons à l’âme :

« Répète notre acte,

-de sorte que ce que nous faisons, tu puisses le faire toi aussi,

-afin de mettre l’acte du Créateur en commun avec la créature. »

 

Il en est comme de celui qui possède un grand nombre de belles choses, mais les garde sous clef dans des chambres séparées.

Personne ne sait qu’il possède tant de choses d’une beauté si diverse.

 

Mais voilà qu’un deuxième personnage

-gagne les faveurs du premier,

-lui donne des preuves de sa fidélité et

-se montre incapable de modifier d’un iota sa volonté.

Il conquiert le cœur du premier qui sent fondre son cœur.

 

Car son amour envers cet autre le pousse avec une force irrésistible à lui montrer

-les biens qu’il possède,

-la variété et la rareté de tant de choses précieuses.

Il lui ouvre par conséquent les chambres secrètes et lui dit :

« Mon amour est divisé

-si je ne te fais participer à mes secrets,

-si je ne te laisse voir ce que je possède

afin que nous puissions ensemble les posséder et en jouir. »

 

Ces choses semblent toutes nouvelles au second personnage. Car il n’avait jamais vu de choses semblables.

Mais pour le premier, elles étaient anciennes.

 

C’est ce qui arrive avec celui qui vit dans notre Volonté :

-les portes sont ouvertes,

-nos secrets sont révélés,

la créature prend connaissance de toutes nos plus belles œuvres.

Avoir des secrets pour elle, lui cacher nos actes, serait un poids sur notre Cœur. Ce serait continuer à la traiter comme une étrangère.

Oh ! comme cela nous ferait de la peine !

De fait, l’amour véritable et parfait ne tolère aucune séparation

-dans les œuvres et

-dans les biens.

Au contraire, ce qui est à moi est à toi, ce que je sais, tu le sais également.

 

Plus encore, tu dois savoir que ma Volonté forme l’écho

-de ses œuvres,

-de son amour et

-de sa parole

dans l’âme où elle règne, de telle sorte

-qu’en entendant son écho,

-l’âme répète l’œuvre, l’amour et la parole du divin Fiat.

 

 

Je suivais à ma manière habituelle les actes du divin Fiat afin de réparer et rétablir les relations entre

le Créateur et la créature,

le Rédempteur et les rachetés,

le Sanctificateur et les sanctifiés, relations brisées par la volonté humaine.

 

Mon bien-aimé Jésus me dit :

Ma fille,

celle qui veut

-connaître toutes les relations qui existent entre le Créateur et la créature, et

-conserver les liens existants,

doit laisser ma Divine Volonté régner en elle de façon absolue.

 

En fait, puisque la vie de ma Volonté est présente dans toute la Création, elle formera une seule et unique vie pour toutes les choses créées.

Comme la vie est une, elle comprendra

leur langage et

les relations qui existent avec son Créateur.

Chaque créature parle avec son Créateur et possède les caractères lisibles de mon divin Fiat.

Mais sais-tu qui est capable

d’entendre leur voix,

de comprendre leur langage céleste et

de lire les divins caractères qu’elle a imprimés en chaque chose créée?

 

C’est celle qui possède ma Volonté. Cette créature a

-l’ouïe qui lui permet d’entendre leur voix,

-l’intelligence pour les comprendre,

-les yeux pour lire les divins caractères

qu’avec tant d’amour son Créateur a imprimés en chaque chose créée.

Par contre, la créature qui ne laisse pas régner en elle ma Volonté se trouve dans l’état de celui

-qui est sourd et ne peut pas entendre,

-qui est stupide et ne peut pas comprendre, et

-qui n’a pas étudié la variété des langues .

On peut bien lui parler, mais il ne comprend rien.

De la même manière,

-pour maintenir les relations existantes entre le Rédempteur et les rachetés, et

-pour les connaître, il faut étudier ma vie.

 

-Chacune de mes paroles, de mes œuvres et de mes souffrances,

-chacun de mes pas et de mes battements de cœur

étaient des liens avec lesquels je suis venu m’attacher les rachetés. Mais qui est attaché ?

Celui qui étudie ma vie et cherche à m’imiter.

 

En m’imitant, la créature reste attachée

à mes paroles,

à mes œuvres,

à mes pas, etc. .

 

Elle reçoit leur vie et elle aura

-l’ouïe pour être capable d’écouter tous mes enseignements,

-l’esprit pour les comprendre et

-les yeux pour lire tous les caractères imprimés en moi lorsque je suis venu racheter l’humanité.

Et si la créature ne fait pas cela,

les caractères de la Rédemption seront pour elle illisibles.

 

Ce sera pour elle un langage étranger.

Les relations et les liens de la Rédemption ne seront pas en vigueur.

La créature sera toujours l’aveugle-née de tous nos biens dont nous voulions l’enrichir.

Et celle qui veut

-connaître et

-recevoir

tous les liens et les relations de sainteté, doit aimer le Sanctificateur.

 

Le Saint-Esprit dépose ses flammes sur le chemin de celle qui aime vraiment. Il la lie avec les relations de sa sainteté.

Sans amour, il n’y a pas de sainteté.

Parce que les liens d’une sainteté véritable sont déjà brisés. Mon Jésus a gardé le silence.

Mais je suis restée tout immergée dans le Fiat suprême.

Puis mon Dieu bien-aimé a ajouté :

 

Ma fille,

celui qui vit dans ma Volonté voit de la lumière.

La lumière est ainsi faite que celui qui la voit s’en réjouit. D’autres peuvent aussi la voir et s’en réjouir .

il en est ainsi pour ma Volonté :

-en se donnant à l’âme comme lumière et

-en la revêtant complètement,

ma Volonté, sans quitter celle qui la possède,

elle se transporte entièrement au-dehors et illumine chaque pensée de la créature.

Elle transporte sa parole au-dehors et illumine les paroles des autres .

Elle transporte au-dehors ses œuvres et ses pas, et illumine les œuvres et les

pas des autres.

 

La lumière possède la véritable et parfaite ubiquité.

Etant une, elle a la vertu de se transporter à l’extérieur, pour tous ceux qui veulent

- en profiter et - la voir.

Le soleil n’est-il pas un ? Et pourtant, combien peuvent le voir et en profiter ?

 

Bien plus encore le soleil de ma Volonté

que l’âme voit en se remplissant entièrement de sa lumière. Bien que ce soleil soit un,

il possède la vertu de se transporter au-dehors pour chaque parole, chaque pas, etc.,

Il forme l’enchantement de sa divine lumière.

 

 

Je sentais mon pauvre esprit comme fixé au centre du Fiat suprême. Tournant autour de ce centre,

je me répandais dans tous ses actes,

j’embrassais toutes les créatures et toutes choses dans l’infini de sa lumière.

 

Mais en faisant cela, je me disais :

« Pourquoi embrasser toutes les créatures et toutes choses en étant dans la Divine Volonté ? »

Mon doux Jésus, se manifestant en moi, me dit :

Ma fille,

ma Volonté est tout.

-Il n’est rien qui ne reçoive d’elle la vie.

-Il n’est aucun lieu où elle ne soit présente, aucun bien qui ne vienne d’elle .

-Tout lui appartient.

-Tout dépend d’elle.

 

Par conséquent, dans l’âme où elle règne,

elle veut trouver toutes les créatures et toutes les choses qui lui appartiennent. Si elle ne les trouvait pas, elle se sentirait divisée dans son empire, séparée de

ses actes.

Ceci est impossible.

C’est pourquoi, en ressentant en toi la vie du divin Fiat, tu sens également

-toutes les créatures et

-tout ce qui existe . Tu sens

-la vie du soleil qui donne la lumière, laquelle réchauffe et féconde, ainsi que

-la terre qui, en respirant cette lumière, produit la végétation, s’habille de plantes et de fleurs.

Main dans la main, le soleil et la terre nourrissent et réjouissent toutes les générations.

C’est ma Volonté

qui donne vie au soleil,

qui fait respirer la terre pour acclamer la Création tout entière,

faisant chanter l’oiseau, gambader et bêler l’agneau, et tout ce qui se passe dans l’univers.

Voudrais-tu peut-être ne pas ressentir tout ce que fait ma Volonté ? Englobant toutes choses en toi, comme en un centre unique,

ma Volonté te fait ressentir

-les palpitations du cœur humain,

-l’esprit qui pense,

-les mains qui agissent.

 

Elle donne vie à tout cela.

Mais comme les créatures ne sont pas toutes pour ma Volonté,

elle ne trouve pas le retour de ses actes divins dans les actes de la créature. Ainsi ma Volonté veut de toi ce que les créatures ne font pas.

Elle veut que chacun de ses actes soit rempli par toi des actes de sa très divine Volonté.

Par conséquent, tu as une grande tâche et qui demande la plus grande attention.

 

Après quoi je me suis retrouvée en dehors de moi-même.

En cherchant mon doux Jésus, j’ai rencontré le père Di Francia. Il était tout joyeux et il me dit :

Sais-tu combien de magnifiques surprises j’ai trouvées ?

Je ne pensais pas qu’il en serait ainsi lorsque j’étais sur terre, même si je pensais avoir bien agi en publiant Les Heures de la Passion.

Mais les surprises que j’ai trouvées sont merveilleuses, ravissantes, d’une rareté encore jamais vue .

Tous les mots de la Passion de Notre Seigneur se sont transformés en lumières,

toutes plus belles les unes que les autres toutes entrelacées .

 

Et ces lumières

-s’intensifient à mesure que les créatures font Les Heures de la Passion,

-de sorte que d’autres lumières s’ajoutent aux premières.

 

Mais ce qui m’a le plus étonné,

ce sont les quelques commentaires que j’ai publiés concernant la Divine Volonté. Chaque commentaire est devenu un soleil.

Et ces soleils,

-revêtant de lumières leurs rayons,

forment un tel émerveillement de beauté que l’on en demeure ravi, enchanté.

 

Tu ne peux imaginer

-ma surprise en me retrouvant au milieu de ces lumières et de ces soleils

à quel point j’étais heureux.

Je remerciais notre Dieu Très-Haut, Jésus,

-qui m’avait donné l’occasion et la grâce de faire cela. Toi aussi, remercie-Le pour moi.

 

J’étais stupéfaite en entendant cela.

J’ai fait mes prières au divin Fiat

en désirant que les bienheureux y prennent part eux aussi.

 

Mon aimable Jésus me dit : Ma fille, même si l’âme ne place pas cette intention,

tout le monde participe à tout ce qui est fait dans ma Divine Volonté.

Bien plus encore les bienheureux qui vivent dans l’unité de ma Divine Volonté.

 

Ma Volonté a partout son courant.

Avec sa force unificatrice, elle apporte à tous,

-comme un acte qui lui est propre, tout ce que la créature fait en elle.

Mais il y a une différence :

si l’âme qui agit dans la Divine Volonté sur la terre

place l’intention de rendre une gloire spéciale à ceux qui vivent dans la patrie céleste,

les bienheureux entendent qu’ils sont appelés du Ciel, dans l’unité de ma Volonté,

par celui qui veut les ravir et les glorifier plus encore.

 

Ils regardent cette âme avec tant d’amour et de plaisir

qu’ils étendent sur elle leur protection spéciale.

Par contre, l’âme qui n’agit pas dans l’unité de mon Fiat, reste en bas. Car elle n’a pas la force de monter.

Ses œuvres n’ont

-ni la force de se communiquer,

-ni celle de s’élever.

Les courants sont fermés et vides de lumière.

 

Si tu connaissais la différence entre

-l’âme qui opère dans l’unité de ma Volonté et

-celle qui œuvre en dehors, même en faisant le bien,

tu ne ferais pas la moindre chose en dehors de ma Volonté, même au prix de ta vie.

Puis, regardant avec amour au tréfonds de mon être, il ajouta : Ma fille,

je suis venu voir et examiner les propriétés de mon amour

-que j’ai déposées dans ton âme,

-pour savoir si elles sont toutes en ordre et intactes, comme je les y ai placées. Puis, après avoir regardé partout en moi, il disparut.

 

Je me sentais oppressée et tout anéantie en moi-même – bonne à rien. Il arrive si souvent que les privations de mon Jésus bien-aimé

me rendent incapable de quoi que ce soit.

 

D’une part je les ressens distinctement qui lacèrent mon âme. D’autre part elles me laissent hébétée, pétrifiée, comme

-si j’étais sans vie, ou

-je ne ressentais la vie que pour me sentir mourir.

 

Oh ! mon Dieu ! quelles souffrances – elles sont sans miséricorde ni pitié ! Pour vivre dans le cauchemar d’une souffrance,

-qui m’impose un poids infini, éternel et immense. Je n’ai nul endroit où aller ni rien que je puisse faire

-pour ne pas ressentir le poids énorme de cette terrible douleur.

 

Aussi, je me suis dit : « Je ne suis plus bonne à rien sinon à ressentir le poids du grand malheur d’être sans celui que tous les autres semblent posséder.

C’est à moi seule qu’était réservée cette souffrance, si douloureuse, de ne pas posséder ma Vie, mon Tout, mon Jésus.

Ah ! Jésus ! Reviens vers celle que tu as blessée et livrée à la souffrance de la plaie que tu lui as toi-même infligée.

Et pourquoi aussi me garder en vie alors que je ne suis plus bonne à rien ? »

 

Mais alors que je répandais ma tristesse, mon Dieu Très-Haut, Jésus, se manifesta en moi et, me serrant tout contre lui, il me dit :

 

Ma fille, la terre,

-créée par Dieu belle et fertile,

-avec un soleil éclatant qui l’illuminait et la ravissait, est devenue

-pierreuse et

-remplie d’épines à cause du péché.

 

La volonté humaine a chassé mon soleil D’épaisses ténèbres l’ont recouverte.

 

Je te garde en vie parce que tu dois

enlever toutes les pierres de la terre et

la rendre à nouveau fertile.

Chaque acte de la volonté humaine

-a été une pierre recouvrant la belle terre que j’avais créée.

Chaque péché véniel a été une épine chaque péché grave a été un poison.

 

Chaque bonne action accomplie en dehors de ma Volonté

-a été comme du sable répandu sur le sol ,

qui, en l’envahissant complètement, a empêché la végétation,

-même de la plus petite plante ou

-des quelques brins d’herbe

qui pourraient pousser sous les pierres.

Mais à présent, ma fille,

chacun de tes actes accomplis dans ma Volonté doit enlever une pierre. Combien il faut d’actes pour les enlever toutes !

 

Et en ne donnant jamais vie à ta volonté,

tu rappelleras les rayons resplendissants du soleil du Fiat suprême pour qu’il brille sur ces terres ténébreuses.

 

Ces rayons rappelleront le puissant vent de grâce

-qui, avec autorité, remuera tout ce sable.

 

Ce sable, c’est-à-dire,

-tout ce bien accompli non pour faire ma Volonté, ni en elle, ni par amour pour moi,

ce bien accompli pour gagner l’estime humaine, la gloire et l’intérêt personnel.

 

Oh ! combien est pesant ce bien apparent – plus lourd que le sable qui

-empêche la végétation des âmes et

-les rend stériles au point d’inspirer la pitié.

 

Alors,

-le soleil de ma Volonté, avec sa fécondité, changera les épines en fleurs et en fruits.

-Le vent de ma grâce sera le contrepoison qui déversera la vie dans les âmes.

Tu dois donc être convaincue que je te garde encore en vie afin de réordonner l’œuvre de la Création.

Tout comme une volonté humaine, en se plaçant en dehors de la mienne, apporte partout le désordre au point de changer la face de la terre.

 

De la même manière, une autre volonté humaine qui entre dans la mienne

doit,

par ses actes incessants et répétés,

réordonner toutes choses et

me rendre le doux enchantement, l’harmonie et la beauté des premiers temps de la Création. Ne sens-tu pas en toi la grandeur du champ d’action ?

 

Et comme si tu retournais dans l’Éden terrestre où ma Divine Volonté

-célébrait les premiers actes de l’homme et

-jouissait avec lui de la belle et fertile terre qu’elle lui avait donnée, je t’appelle

-pour lier ces premiers actes et

-te faire parcourir toutes les terres envahies par la volonté humaine, afin qu’en embrassant tous les temps,

-tu puisses aider à ôter les pierres, les épines et le sable avec lesquels la volonté humaine a réduit ces terres

-à un état propre à inspirer la pitié.

 

Mon pauvre esprit est donc reparti dans la Divine Volonté vers l’Éden

-pour entrer dans l’unité de cet acte unique qui ne peut se trouver que là, et

-pour descendre dans les tout derniers temps

afin que mon amour, mon adoration, etc., puissent s’étendre

-à tous les temps et

-à tous les lieux,

au nom de tous et de chacun.

 

Mais tandis que je pensais et faisais cela, je me disais :

« Quelle sottise je suis en train de dire.

J’espère, dans les derniers temps et avec la grâce de Dieu, me retrouver là-haut dans la Patrie céleste.

Comment serai-je capable

-d’aimer dans le temps

-tout en étant dans l’éternité ? »

 

Mon doux Jésus, se manifestant en moi, me dit :

Tout ce qui est fait dans ma Volonté a une vie continuelle.

Parce que tout ce qui est fait en elle a pour origine l’amour du Créateur,

_lequel n’est pas sujet à prendre fin. Il a aimé et aimera toujours.

Personne ne peut interrompre cet amour.

 

Aussi, celui qui aime, qui adore dans ma Volonté, ne fait que suivre

-cet amour éternel,

-cette adoration parfaite des Personnes divines qui n’a ni commencement ni fin.

En entrant dans ma Volonté, l’âme

-pénètre au milieu de nos actes et

-continue d’aimer avec notre amour, d’adorer avec notre adoration.

 

Cette âme demeure liée

à notre amour réciproque,

à notre Volonté, qui a la vertu d’être incessante dans ses actions.

Tout ce que les autres peuvent faire

n’est rien d’autre que la continuation de l’acte accompli dans notre Divine Volonté.

Les actes accomplis en elle ont une vie continuelle et perpétuelle.

 

Par conséquent, ton amour dans les derniers temps ne sera en rien différent de ton amour d’aujourd’hui .

Si d’autres aiment, ils aimeront dans et avec ton amour. Car ce sera le premier acte ayant son origine en Dieu.

C’est pourquoi, de la Patrie céleste, tu aimeras dans le temps et dans l’éternité .

 

Ma Volonté gardera jalousement ton amour tout comme elle garde le sien. Partout où elle se répand et où elle a sa vie, ma Volonté te fera aimer et adorer. Car pour l’âme qui vit dans ma Volonté,

-tous ses actes ont pour commencement et fin tous les actes divins, notre façon même d’agir.

 

Ainsi, l’âme ne fait rien d’autre que suivre ce que Dieu fait.

 

 La Reine Souveraine, qui vivait la vie parfaite dans le palais de notre Volonté, n’avait

-pas d’autre amour que le nôtre,

-pas d’autre adoration que la nôtre.

Tous ses actes peuvent être vus fusionnés dans les nôtres.

 

Car ce qui dans nos actes est nature, en elle est grâce .

Puisque ses actes n’avaient pas leur origine dans sa volonté mais dans la nôtre,

elle a de droit primatie sur tous les actes des créatures.

 

Par conséquent, si tu aimes, la Reine du Ciel a la primatie sur ton amour. Tu suis son amour tout comme tu suis le nôtre.

Et nous et la grande Dame continuons à aimer dans ton amour .

Il en est ainsi pour tout ce que tu peux faire dans notre Volonté.

Ainsi, lorsque tu viendras dans la patrie céleste, ton amour ne quittera pas la terre,

mais continuera à aimer en chaque créature.

Par conséquent, même à partir de maintenant,

mon divin Fiat te fait étendre son amour jusque dans le passé, le présent et l’avenir .

il te donne le droit d’étendre ton amour partout et dans tous les temps.

Il peut ne jamais cesser d’aimer.

 

Telle est la grande différence entre l’âme qui vit dans ma Volonté et celle qui vit en dehors.

 

Je faisais la ronde habituelle dans le divin Fiat.

Je parcourais la Création tout entière et je me disais en moi-même :

 

« Combien de lumière et de chaleur doit avoir le Créateur s’il a pu en dégager autant en créant le soleil !

Oh ! comme il doit se sentir lui-même brûlé par sa propre chaleur puisqu’il en contient tant ! »

Mais alors que je pensais à cela, mon doux Jésus se manifesta en moi et me dit :

Ma fille,

il existe dans toutes les choses qui sont en nous une mesure parfaite.

Il y a autant d’amour, de chaleur et de lumière

que de fraîcheur, de beauté, de puissance, de douceur, etc. Le poids de toutes choses est un.

La chaleur est par conséquent nourrie par la fraîcheur et la fraîcheur par la chaleur.

La lumière est nourrie par la beauté et la beauté nourrit la lumière, de telle sorte que l’une tempère l’autre.

La force nourrit la douceur et la douceur la force. Il en est ainsi pour le reste de nos choses divines.

 

De sorte que chacune d’elles nous rend heureux.

 

Par elles-mêmes, nos qualités pourraient nous oppresser. Mais ensemble, étant dans une égalité parfaite,

-elles nous servent de bonheur, de joies et de contentements,

-rivalisant entre elles pour nous rendre heureux.

La chaleur nous apporte le bonheur de l’amour.

La fraîcheur nous apporte les joies de ce qui est beau, de ce qui est frais. La lumière nous apporte la joie de la clarté.

La beauté, tempérant l’éclat de la clarté,

nous apporte le bonheur de ce qui est beau, bon, saint, immense.

La lumière entrelace toutes nos qualités pour nous les rendre belles, aimables et admirables.

La force nous apporte le bonheur de ce qui est fort. La douceur, en l’envahissant entièrement,

nous apporte les joies d’un mélange de force et de douceur.

Et tout ce qui peut être vu dans la Création

n’est rien d’autre que l’effusion d’une abondance

-de lumière,

-de chaleur,

-de fraîcheur,

-de beauté et

-de force

que nous possédons en nous-mêmes . Nous avons permis ces effusions

-afin de nourrir et de ravir les créatures de nos propres épanchements pour les rendre heureuses.

Et à force de les nourrir de nos qualités, les créatures allaient devenir

-semblables à nous, et

-porteuses de joies et de bonheur pour leur Créateur. Comme ce devait être beau de les voir

-lumineuses comme le soleil,

-plus belles que des champs de fleurs et qu’un ciel étoilé,

-fortes comme un vent puissant,

-ornées d’une fraîcheur divine qui les rendait toujours nouvelles et fraîches, sans changement.

 

Notre Volonté leur apportait tous nos épanchements unis ensemble, de telle sorte que l’un faisait les délices de l’autre.

Mais parce que l’homme s’est retiré du divin Fiat,

il reçoit nos effusions séparées les unes des autres. C’est pourquoi

la chaleur le brûle,

la lumière le voile,

le froid le rend gourd,

le vent lui fait mal et souvent le renverse et l’emporte.

 

Ne voyant plus en l’homme

-ni le facsimilé de leur Créateur

-ni le lien d’union avec le divin Fiat,

nos qualités agissent séparément sur lui.

Il ne reçoit plus le bonheur qu’elles contiennent lorsqu’elles sont unies.

C’est pourquoi,

avec ma Volonté, la créature aurait été le plus heureux des êtres,

elle est le plus malheureux qui soit.

J’ai poursuivi mon envol dans la Divine Volonté. Je planais

-au-dessus de chaque pensée et de chaque acte de la créature,

-par-dessus chaque plante et chaque fleur, Survolant toutes choses,

-j’ai imprimé mon « Je vous aime » et

-j’ai demandé que vienne le Royaume du divin Fiat.

 

En faisant cela, je me disais :

« Quelle longue histoire dans mon pauvre esprit.

Il me semble que je ne peux pas non plus en sortir.

 

Je dois retracer

tous les temps,

tous les lieux,

tous les actes humains même

les plantes, les fleurs et tout ce qui est, pour y imprimer

-un « Je vous aime »,

-un « Je vous adore »,

-un « Je vous bénis »,

-un « Je vous remercie »,

et pour Lui demander son Royaume. »

 

Mais alors que je pensais cela, mon doux Jésus s’est manifesté en moi et m’a dit :

« Ma fille,

crois-tu être celle qui fait tout cela ? Non, non

c’est ma Volonté

qui retrace tous ses actes qu’elle a accomplis dans la Création,

qui orne chaque acte, chaque pas, chaque pensée et chaque parole, de son « Je vous aime »

 

Et ce « Je vous aime » parcourt chaque acte et chaque pensée de chaque créature.

Celle qui est dans ma Volonté ressent cet amour de Dieu répandu partout. Son amour est caché

-dans les plantes et

-dans les fleurs, et même

-sous la terre dans leurs racines .

Mais la terre est incapable de contenir cet amour.

 

Dieu l’entrouvre

-afin d’orner les plantes et les fleurs de son « Je vous aime » pour manifester son ardent amour pour les créatures.

 

Et lorsque ma Volonté règne dans les âmes,

elle veut continuer son « Je vous aime » dans la Création et

elle vous appelle par conséquent à poursuivre son amour éternel .

 

Appelant chaque pensée et chaque acte ainsi que tous les éléments créés, Elle dit et te fait dire « Je vous aime ».

Et par sa Volonté même,

Dieu te fait demander son Royaume afin de l’unir à nouveau aux créatures.

 

Quel enchantement, ma fille,

-de voir tes « Je vous aime » unis à ceux de ma Volonté s’écouler dans chaque pensée et chaque acte de la créature et demander mon Royaume .

-de voir ce « Je vous aime » s’écouler dans la force du vent, s’étendre dans les rayons du soleil,

se faire entendre dans le murmure de la mer et le rugissement des vagues, s’imprimer sur chaque plante et

s’élever avec une magnifique adoration dans les parfums des fleurs.

Et, d’une voix plus que tremblante, d’entendre répéter « Je vous aime »

dans le doux scintillement et l’étincellement des étoiles

en somme, partout dans l’univers.

 

La créature qui ne vit pas dans ma Divine Volonté n’entend pas ce langage de mon amour éternel dans tous ses actes et en toute chose créée .

 

Mais celle qui vit en elle se sent appelée à aimer autant de fois que son Créateur l’a aimée.

Et toutes choses parlent avec une sainte éloquence de mon amour.

Quelle ingratitude, si la créature ne suivait pas le langage amoureux de mon éternel Fiat !

 

Je pensais au fait que je ne faisais rien de grand pour glorifier mon bien-aimé

Jésus.

Lui, se manifestant en moi, me dit :

Ma fille,

je ne regarde pas ce que tu fais extérieurement.

Mais je regarde si la fontaine de ton intérieur est remplie de mon amour

-seul - et si bien qu’il déborde dans tes actes extérieurs de telle sorte qu’ils soient eux aussi ornés,

-comme d’une rosée céleste,

par la fontaine de mon amour que tu contiens en toi.

Mon regard est donc toujours fixé sur ton intérieur.

 

Si mon amour, uni à ma Divine Volonté, murmure toujours en toi, tu es toujours belle à mes yeux .

-belle si tu pries,

-belle si tu travailles et si tu souffres,

-belle si prend de la nourriture, si tu parles, si tu dors . tu es toujours belle pour moi.

 

En chacun de tes actes, quoi que tu fasses,

tu reçois une nouvelle nuance de beauté de ma Volonté, de façon à te faire paraître plus belle à mes yeux .

Et mon amour grandit dans la fontaine de ton âme, de telle sorte que tes actes extérieurs

respirent mon amour, plus que l’air,

et exhalent des parfums qui me sont si agréables, qui m’apportent tant de plaisir

que je fais en toi mes délices.

Je continuai à penser à la Divine Volonté et à m’abandonner en elle.

 

Mon doux Jésus ajouta :

Ma fille, pour la créature qui vit dans ma Volonté, toute chose devient ma Volonté. En tout ce qu’elle fait, touche et voit, elle touche, voit et fait ma Volonté.

-Si elle pense et vit dans ma Volonté, elle sentira la sainteté de l’intelligence de la Divine Volonté la revêtir et couler en son esprit.

-Si elle parle, elle sentira la sainteté du Fiat dans sa parole – ce Fiat qui, lorsqu’il parle, crée.

-Qu’elle travaille ou qu’elle marche, elle sentira la sainteté des œuvres divines et les pas de l’éternel Fiat couler dans ses travaux et dans ses pas.

-Si elle dort également, elle sentira en elle le repos éternel de son Créateur.

Tout rivalisera pour lui apporter ma Volonté :

le soleil avec sa lumière,

le vent avec sa fraîcheur,

le feu avec sa chaleur,

l’eau avec ses rafraîchissements,

la fleur avec son parfum,

l’oiseau avec son chant et son gazouillis,

la nourriture avec ses saveurs,

le fruit avec sa douceur .

 

En somme, une chose n’attendra pas l’autre,

-apportant tous les actes que ma Volonté accomplit en chaque chose créée, de sorte que

l’âme sera comme une reine

recevant les actes innombrables de la Divine Volonté dans toute la Création. Vivant et régnant en cette âme,

la Divine Volonté attirera tous les actes qu’elle exerce en toutes choses.

 

Un doux enchantement se formera dans la pupille de son œil

-pour lui faire découvrir en toute chose cette Divine Volonté

-qui court vers l’âme par tant de chemins différents afin qu’elle devienne tout entière la Volonté de Dieu.

 

Après cela, Je me disais en moi-même :

«Tandisque je fais ma ronde dans la Création tout entière

-pour suivre les actes de la Volonté suprême, je sens une lumière sortir de moi.

 

Comment se fait-il que même si je ne vois pas mon Jésus bien-aimé, cela me dit toujours quelques vérités concernant le divin Fiat ? »

 

Mon doux Jésus, se manifestant en moi, me dit :

Ma fille,

il se passe en toi la même chose que lorsqu’un récipient est rempli d’eau ou d’un autre liquide. Lorsqu’on y dépose un morceau de pain, l’eau déborde et s’écoule tout autour.

Ou bien comme avec la mer : le vent soulève les eaux et forme des vagues, comme s’il voulait faire voir à tout le monde les eaux de la mer.

C’est ce qui arrive avec toi :

ton entrée dans les actes de ma Volonté, dans ta ronde, est

-plus que le morceau de pain plongé dans le récipient plein d’eau et

-plus que le vent qui fait se lever la lumière de ma Volonté, laquelle,

-en s’élevant, déborde autour de toi .

-en te parlant dans son langage de lumière.

Elle te parle de cette lumière même dont tu es remplie

-en voulant faire connaître, par ses vagues de lumière, qui elle est, ce qu’elle peut et ce qu’elle veut faire.

En plaçant le vent de tes actes dans ma Volonté, sa lumière

-se met en mouvement,

-forme des vagues de lumière au point

-de déborder hors de toi et

-de faire connaître, non seulement à toi, mais aussi aux autres, ses vagues de lumière, c’est-à-dire ses vérités.

 

Tout ce que je t’ai manifesté concernant ma Volonté fut dit également à la Reine du Ciel.

 

Car elle ne faisait rien d’autre que faire se lever ma Volonté pour

-en tirer ses manifestations,

-les connaître,

-les posséder et

-les aimer plus que sa propre vie.

 

Mais elles ne débordaient pas à l’extérieur d’elle-même : elles demeuraient en elle.

Car elle n’avait pas le mandat de faire connaître ma Divine Volonté . Ce n’était pas sa mission.

 

C’est pourquoi elle gardait dans son Cœur

les vérités les plus petites comme les plus grandes, telles de précieuses reliques, des dépôts sacrés.

 

Elle t’attendait, toi, qui devais avoir une mission toute spéciale,

-afin de t’administrer également son vent,

-pour que tu puisses faire se lever les vagues de lumière de la Divine Volonté de façon à ce que,

-en débordant autour de toi,

la Reine du Ciel puisse

avoir sa part et

participer

à faire connaître ma Volonté.

 

 

Mon adorable Jésus se cache de plus en plus, et même lorsque j’écris.

Je ne ressens plus sa lumière comme j’en avais l’habitude, presque jusqu’à aujourd’hui,

sa lumière qui me murmurait les mots concernant ce qu’il voulait que j’écrive.

 

Pour un seul mot qu’il me disait au cours de la petite visite qu’il rendait à mon âme,

il murmurait alors tant de mots en moi lorsque j’écrivais

au point d’entendre sa voix très douce résonner sur mes lèvres – que je n’arrivais pas à les écrire tous.

Et maintenant,

-tout est un combat,

-tout demande un effort,

-tout est pauvreté – pauvreté de lumière, des mots, des termes nécessaires.

 

Mes pauvres yeux s’alourdissent de sommeil

Je dois faire des efforts incroyables pour écrire quelques lignes . Et ces efforts m’épuisent.

Ils m’affaiblissent tellement que je ne peux plus continuer.

 

Oh ! comme il me manque celui

-qui était pour moi parole de lumière, -souffleur, -maître,

-qui me tenait si bien éveillée que mes yeux ne pouvaient se fermer avant que mon bien-aimé Jésus ne vienne me prendre avec lui !

C’est pourquoi, après tout cela, après avoir écrit au prix d’une incroyable lutte, je me disais que ce n’était peut-être plus la Volonté de Dieu

que je mette sur le papier ce que mon bienheureux Jésus me disait . Et si Dieu ne le veut pas, moi non plus.

Mais alors que je me disais cela, mon Jésus sortit du dedans de moi

comme pour me soutenir

Car j’avais l’impression de mourir,

après l’effort que j’avais fourni pour écrire quelques lignes .

 

Et il me dit :

Ma fille,

-plus l’œuvre est grande,

-plus elle doit apporter de bien à la famille humaine et

-plus elle demande des efforts héroïques.

 

Combien de sacrifices, de souffrances, de peines – et même la mort – n’ai-je pas endurés pour former l’œuvre de Rédemption des créatures ?

Parce que l’œuvre était grande, tout devait être grand :

-les peines,

-les souffrances inouïes,

-les plus infâmes humiliations,

-un amour invincible, -

-une force héroïque et

-une patience sans égale.

 

Tout devait être grand.

Parce que lorsqu’une œuvre est grande, les créatures sont prises de tous côtés afin qu’elles puissent recevoir le bien que contient en elle-même une grande œuvre,

sauf pour la créature qui, obstinée et perfide, veut s’échapper de force.

Par contre, lorsqu’une œuvre est petite, de grands sacrifices ne sont pas exigés.

 

En conséquence, avec une petite œuvre, toutes les créatures n’en recevront pas le bien .

En fait, étant donné qu’il y manque ce qui est grand,

-quelques-unes ne trouveront pas la voie .

-pour certaines le sol manquera sous leurs pieds,

-pour d’autres la lumière, et

-à d’autres encore il manquera la force exaltante d’un amour de sacrifice et de souffrance.

En somme, rares sont celles qui pourront recevoir le bien d’une petite œuvre. Car il lui manque la vie et la substance la rendant capable de se donner à qui veut la recevoir.

 

Ma fille,

-l’œuvre du Royaume de la Divine Volonté est la plus grande des œuvres. Elle va de pair avec l’œuvre de Rédemption.

 

Mais à cause

-de la gloire divine,

-du bien et

-de la sainteté

qu’elle apportera aux créatures,

Elle surpasse la Rédemption même. C’est pourquoi

de grands sacrifices,

des douleurs et

des souffrances innombrables,

des prières incessantes sont nécessaires.

Par conséquent, il me fallait choisir une créature qui, volontairement, accepterait le long sacrifice de nombreuses années, de bien des souffrances différentes .

Je ferai connaître aux enfants de mon Royaume

combien ce Royaume de ma Volonté nous coûte, à toi et à moi,

pour qu’Il soit tel que tous puissent y entrer,

leur offrant des voies ouvertes de tous côtés et de toutes sortes, afin de les gagner et qu’ils y viennent :

---des voies de lumière,

---des voies de souffrances,

---des voies de toutes les manifestations et vérités que je leur ai données . Je montrerai l’effort incroyable que tu fais en écrivant

afin que rien ne manque,

qu’ils puissent

---trouver un chemin solide et des voies sûres pour les attirer avec une force invincible, et

---prendre possession du Royaume du Fiat suprême..

Lorsque les générations humaines auront toutes les connaissances

-sur la Divine Volonté,

-sur le grand bien de mon Royaume, et

qu’elles connaîtront la durée des sacrifices endurés par celle qui l’a demandée,

 

mes connaissances et tes sacrifices, unis ensemble, seront

-de puissants aimants,

-d’irrésistibles aiguillons,

_d’incessants appels,

-une pénétrante lumière,

-des voix assourdissantes

qui, rendront ces générations sourdes à toute autre chose, qui ne leur laisseront que l’oreille

-pour entendre les doux enseignements du divin Fiat

-et accepter un Royaume demandé pour elles au prix de si nombreux sacrifices.

Il y a par conséquent beaucoup à faire et à souffrir pour former une grande œuvre –

Et tout est nécessaire .

 

Ce qui t’apparaît comme une souffrance sans signification peut être pour d’autres

-une voix qui inspire la pitié

de sorte que, émus par cette voix, ils reconnaîtront qu’il serait par trop ingrat de ne pas accepter un bien si grand qui nous a tant coûté à cause d’eux.

Aussi, tu dois me laisser faire et me laisser libre de faire ce que je veux.

 

 

Je faisais mon action de grâce, car j’avais reçu la sainte Communion. Je pensais en moi-même que je voulais l’offrir

-à tous les habitants du Ciel,

-à chaque âme du Purgatoire,

-à tous ceux qui vivent et qui vivront.

 

Et non seulement à eux.

Mais je voulais donner mon Jésus sacramentel

-aux cieux étoilés, aux champs de fleurs –

-en somme, à toute chose créée,

de façon à lui rendre la gloire et le triomphe de ses œuvres.

 

Mais en disant cela, je pensais : « Encore des bêtises. Comment puis-je former autant de Jésus ? C’est impossible. » Et mon doux Jésus, se manifestant en moi, me dit :

 

Ma fille,

Dans l’hostie sacramentelle il y a les petits accidents du pain.

Ton Jésus se cache en eux, vivant et réel - et autant de Jésus qu’il y a d’hosties . De la même manière, il y a dans l’âme les accidents de la volonté humaine,

-qui ne sont pas sujets à être consommés comme les accidents de ma vie sacramentelle,

et par conséquent plus heureux et plus solides.

 

La vie eucharistique se multiplie dans les hosties.

Ma Divine Volonté multiplie elle aussi ma vie dans chaque acte de la volonté humaine qui,

plus qu’un accident, se prête à la multiplication de ma vie.

 

Tandis que

-tu faisais couler ta volonté dans la mienne et

-tu voulais me donner à chacun, ma Volonté

formait ma vie dans la tienne.

de sa lumière produisait ma vie pour me donner à chacun.

 

Oh ! comme j’étais heureux de sentir que la petite fille de ma Volonté formait un si grand nombre de mes vies dans les accidents de sa volonté pour me donner

-non seulement aux créatures animées,

-mais aussi à toutes les choses créées par moi.

Ainsi, en multipliant ma vie, je me sentais devenir roi de tout :

-roi du soleil et de la mer,

-roi des fleurs, des étoiles et des cieux –

-en somme, de toutes choses.

 

Ma fille, l’âme qui vit dans ma Volonté

-possède en elle la source des sacrements et

-peut me multiplier autant qu’elle veut et de toutes les manières qu’elle veut.

Après quoi, comme j’avais des doutes concernant la dernière phrase que j’avais écrite.

 

Mon Jésus ajouta :

Ma fille,

les sacrements sont sortis de ma Volonté comme de nombreuses petites fontaines.

 

C’est de ma Volonté que je les ai fait sortir,

-conservant en elle la source

-d’où ces fontaines reçoivent continuellement les biens et les fruits que contient chacune d’elles.

Mais les sacrements agissent selon les dispositions de ceux qui les reçoivent. Aussi, en raison d’un manque de disposition de la part des créatures,

les fontaines des sacrements ne produisent pas les grands biens qu’elles contiennent.

Elles déversent souvent leurs eaux, mais les créatures ne sont pas lavées.

En d’autres occasions, elles les consacrent, leur imprimant un caractère divin et indélébile, mais malgré cela les créatures ne semblent pas être sanctifiées.

Une autre fontaine donne naissance à la vie de ton Jésus continuellement .

ils reçoivent cette vie, mais ni ses effets ni la vie de ton Jésus ne peuvent se voir en eux.

 

Ainsi, chacun des sacrements a sa souffrance.

Parce qu’ils ne voient pas leurs fruits et les biens qu’ils contiennent dans toutes les créatures.

Pour celle qui vit dans ma Volonté, et la laisse régner comme dans son propre Royaume,

étant donné que ma Divine Volonté possède la source du sacrement,

faut-il s’étonner que la créature qui vit en Elle possède la source de tous les sacrements

avec tous les effets et les biens qu’ils contiennent ?

 

Et en les recevant de l’Église, elle sentira que c’est de la nourriture

qu’elle possède, mais,

qu’elle prend

pour donner une gloire complète à ces sacrements dont elle possède la source, et

pour glorifier la Divine Volonté même qui les a institués.

Car en Elle seul sera la gloire parfaite pour toutes nos œuvres.

 

C’est pourquoi j’attends avec tant d’impatience le Royaume du Fiat suprême. Car lui seul établira l’équilibre en toutes choses .

il donnera aux créatures tous les biens qu’il voudra. Et il recevra la gloire qu’elles lui doivent.

 

Je faisais ma ronde dans la Divine Volonté.

Mon pauvre esprit faisait le tour de toutes les choses créées. J’imprimais mon « Je t’aime »

-jusque sur les plus hauts sommets et

-dans les plus profondes vallées,

-dans les plus sombres abysses de la terre et au plus profond des océans

partout, en somme.

 

Mon pauvre esprit, en faisant cela, était torturé par la privation de mon doux Jésus.

Mon pauvre cœur était tourmenté.

Car j’avais beau l’appeler avec mon amour, je ne pouvais plus le trouver.

 

Oh, Seigneur ! Quelle souffrance! Et je me disais :

« Comment est-il possible

-que Jésus ne m’écoute plus ?

que tandis que je remplis le Ciel et la terre de mes « Je t’aime », aucun de mes

« Je t’aime » ne l’atteint pour le blesser?

 

Ressentant ma blessure, ma torture, mon tourment, ressentant mes douleurs mêmes,

il se déciderait, pour ne plus les sentir,

à se laisser trouver par celle qui languit tellement de sa présence ? »

Ah ! Jésus ! combien il m’en coûte

-de t’avoir connu et de ne plus te posséder,

-de t’aimer et de ne plus être aimée en retour.

Ce sont des souffrances indescriptibles – il n’y a pas de mots pour les exprimer.

 

À ce moment, mon doux Jésus se manifesta en moi. Il fondit en larmes.

Ses sanglots étaient si forts et ils résonnaient de façon si pénétrante dans l’oreille de mon corps que je me mis à pleurer avec lui.

 

Puis il me dit :

Ma fille,

comment peux-tu croire que je sois loin de toi ?

Chacun de tes « Je t’aime » était une blessure de plus dans mon Cœur et qui me faisait dire :

« Ma fille, tu fais résonner tes « Je t’aime » partout pour moi,

depuis les montagnes, les vallées, la mer, les champs de fleurs, le soleil – de partout.

Et caché en toi, je répétais : « Je t’aime, ma fille. »

Mais je me suis senti piqué au vif lorsque tu as pensé que je ne te rendais pas ton amour.

Cela est impossible, ma fille.

Ne pas aimer en retour n’est pas dans la nature de ton Jésus. Je n’en suis pas non plus capable.

 

Et si je suis caché en toi sans me révéler, c’est ma Justice

-qui me cache et

-qui veut punir les peuples par de lourds fléaux.

 

Oh ! combien ces fléaux seront nombreux à fondre sur la terre – et de toutes sortes.

Car ils irritent beaucoup ma Justice !

Je me cache de toi afin qu’elle puisse suivre son cours.

 

Après avoir dit cela, il se tut et disparut.

Je me sentais si mal que je ne pouvais plus arrêter de pleurer. Plus tard, il est revenu et m’a dit :

Ma fille,

le triomphe de Dieu, c’est la volonté humaine opérant dans la Volonté divine. C’est là sa victoire : faire que ce qui est sorti de lui revienne en lui, dans sa Volonté.

Lorsqu’elle opère en elle,

-l’âme s’étend à l’intérieur des limites divines et

-ses actions prennent place en tout ce qui est éternel.

 

Il est vrai que ma Volonté est partout.

Il n’est pas un point qui puisse lui échapper.

Mais où exerce-t-elle sa puissance, son opération divine ? Dans l’âme qui vit en elle.

L’âme qui vit dans ma Volonté lui donne l’occasion d’accomplir de nouvelles œuvres .

Elle lui permet de faire sortir la beauté et la sainteté qu’elle possède en elle- même.

 

Il se produit ce qui est arrivé dans la Création.

Notre Être existait ab aeterno.

Mais rien ne pouvait être vu en dehors de nous-mêmes avant la Création. Parce que toute notre opération, nos prodiges et nos béatitudes,

étaient opérés en nous-mêmes.

Mais lorsque notre Être divin voulut opérer en dehors de nous-mêmes,

-notre Volonté eut l’occasion d’opérer et

-elle produisit l’univers tout entier

avec tant de somptuosité, d’ordre et d’harmonie

-qu’il fait l’admiration de toutes les générations et

-qu’il constitue le triomphe et la victoire de notre Être suprême.

 

Il en va de même pour l’âme qui vit dans notre Volonté :

-par son opération,

l’âme donne à ma Volonté l’occasion de former plus d’œuvres qui soient dignes d’elle.

L’âme est par conséquent notre triomphe continuel et la poursuite de nos œuvres.

Elle maintient la divine attitude. Ainsi,

tout en formant notre triomphe et notre victoire,

l’âme triomphe et conquiert la Divine Volonté.

Par conséquent,

l’un et l’autre se voient victorieux : Dieu et la plus petite de ses créatures.

 

Crois-tu que ce ne soit rien que la plus petite des créatures

crie victoire,

fasse opérer une Divine Volonté, et

la conquiert ?

Après quoi mon pauvre esprit continua sa ronde dans la Création afin d’apporter devant la Majesté suprême

-tous les actes que la Divine Volonté accomplit en chaque chose créée, et

-tous les actes exécutés par elle

dans la Reine souveraine et dans la très sainte Humanité de Notre-Seigneur.

 

Réunissant toutes choses, je les portais comme autant de nouveau-nés dans la Divine Volonté, tous dignes d’un Dieu trois fois saint.

 

Il me semble que seules les œuvres de la Divine Volonté peuvent rendre les plus beaux hommages, et qui soient dignes d’un Dieu.

À ce moment, mon doux Jésus se manifesta en moi et me dit : Ma fille,

combien tous les actes accomplis dans ma Divine Volonté sont

-admirables, -harmonieux,

-bien ordonnés entre eux et -d’une rare beauté.

 

Ils sont notre divine armée qui, rangée autour de notre Être suprême, forme

-notre gloire, -notre défense, -notre bonheur sans fin.

 

Ce qui sort du divin Fiat porte le sceau divin.

Comme ces actes en sortent, mieux que nos enfants légitimes, ils ne perdent jamais la vie.

 

Si tu ne donnes jamais vie à ta volonté,

tu peux être appelée toi aussi un acte de la Divine Volonté .

 

En tant qu’acte de la Divine Volonté, tu en viendras à acquérir le droit sur tous ses actes.

Tu prendras place dans notre armée.

Tu seras notre fille légitime, et comme une sœur de tous les actes de notre Volonté .

Tu auras ainsi le pouvoir

-de les unir tous ensemble,

-de nous apporter la gloire et le bonheur de tous les actes de l’éternel Fiat.

 

Quelle différence entre un acte de la Divine Volonté et celui qui ne l’est pas.

 

Un acte de la Divine Volonté peut être

-un soleil, un ciel, une mer d’amour éternel,

-une béatitude et un bonheur sans fin.

Que ne peut faire un acte de ma Volonté ?

Ma Volonté est éternelle et rend ses actes éternels.

 

Elle est une lumière immense et tous ses actes ont une plénitude de lumière . il n’y a rien en elle qui ne revête ses actes.

 

Par contre, l’acte qui n’est pas de la Divine Volonté oh ! comme il est différent ! Il ne peut prendre place dans la divine armée.

Il ne pourra pas communiquer des joies et du bonheur.

Sa lumière sera si faible qu’il pourra à peine se voir lui-même .

Et si bons qu’ils puissent être, parce qu’ils ont été produits par la volonté humaine,

ces actes seront comme

des fumées que le vent disperse, ou

-des fleurs qui se fanent et meurent.

Quelle différence, ma fille, entre les deux !

 

 

Je continuais à vivre tout abandonnée dans le divin Fiat, en suivant ses innombrables actes.

Mon doux Jésus, se manifestant en moi, me dit :

Ma fille, celui qui vit dans ma Volonté

-a la grandeur, la capacité,

-pour contenir en lui-même tous les actes de Dieu, devenant ainsi le dépositaire de la Divine Volonté.

C’est pourquoi Dieu se trouve tout entier en cette âme avec tous ses actes.

 

Par conséquent, tout –

-tout est sacré en elle,

-tout est saint,

-tout est lumière et beauté.

 

Elle possède un équilibre parfait, un ordre divin.

Je trouve en elle la gloire de ma sainteté, de ma lumière, de ma rare beauté. Je la regarde et j’y trouve

-mes reflets,

-ma plus chère image créée par moi, telle que voulue par moi.

 

Dans l’excès de mon amour, je répète sans cesse :

« Comme tu es belle.

Ma Volonté a enclos en toi toutes choses. La Création est une pâle image de toi.

Tu es plus étincelante que le soleil, tu es plus ornée que les cieux. Tu es plus belle que les champs de fleurs.

Tu es toute belle parce que la puissance de ma Divine Volonté te revêt et te nourrit.

Elle est ta vie. »

Après un temps, il ajouta :

Ma fille, lorsque l’âme prie dans ma Volonté, toutes choses et tous les êtres créés

sont au garde-à-vous,

suspendent toute activité,

font silence.

Tout en admirant attentivement l’acte accompli dans la Divine Volonté, tous ensemble, ils suivent la prière.

Le pouvoir de cette prière appelle et commande tout. De telle sorte que tous font la même chose.

 

Si toutes les autres prières devaient s’unir

-pour se comparer à une seule prière faite dans ma Volonté, elle les surpasserait toutes.

Car elle possède

-une Volonté Divine,

-un pouvoir immense,

-une valeur incalculable.

 

Je me sens moi-même revêtu d’une telle prière. Comme je vois que c’est ma Volonté qui prie,

je sens sa puissance qui m’identifie à cette prière même.

C’est pourquoi,

-si les grâces ne sont pas obtenues

par la prière faite dans ma Volonté, prière universelle et divine,

-si la divine Justice n’est pas apaisée et

-si les fléaux continuent à fondre sur la terre, cela veut dire

que c’est la Volonté de Dieu.

et qu’au lieu de laisser descendre ces grâces,

sa Volonté fait descendre les effets de cette prière dans les âmes .

 

Si on n’obtient pas grand-chose avec elle,

on obtiendra bien moins encore avec d’autres prières

-qui ne sont pas dites dans ma Volonté et

-qui ne contiennent ni puissance divine ni force universelle.

Après quoi mon aimable Jésus sortit de mon intérieur pour me revêtir tout entière,

pour me remplir de lui-même,

de telle sorte que j’avais l’impression d’être tout entourée de Jésus et à l’intérieur de lui.

 

Puis, se retirant, il se jeta dans mes bras et appuya sa tête sur ma poitrine pour se reposer.

Et en faisant cela, il créa les choses – le soleil, les cieux, les étoiles, le vent, la mer, la terre ..

En somme, toutes choses étaient rangées autour de Jésus

En se couchant, comme pour faire un lit sous les membres de Jésus, toutes se sont offertes pour lui procurer un repos.

 

Mon doux Jésus me dit :

Ma fille,

si tu connaissais tout le travail que j’accomplis à l’intérieur de ton âme! Je veille

-sur chacun de tes battements de cœur,

-sur toutes tes affections, tes paroles, tes pensées ,

-en somme, sur tout,

afin de laisser couler ma Divine Volonté dans ton être tout entier pour qu’elle puisse régner et y former son Royaume…

Et après le travail que je fais, très souvent je me repose

afin de jouir en toi du fruit du repos que seule ma Volonté peut me donner. Comme il est beau le repos qu’elle me donne.

 

Toutes nos œuvres, les choses que nous avons créées, rivalisent entre elles pour me donner du repos.

Je ressens en toi

-le bonheur de mon repos éternel,

-la joie et le bonheur de nos œuvres.

 

Ainsi, mon œuvre dans le Royaume de ma Volonté est en sécurité. Mon repos n’est pas troublé par le bruit de la volonté humaine.

 

Voici que la vie dans ma Divine Volonté est

la vraie transmission de la vie divine à la créature.

 

 

Je continue de vivre dans la Divine Volonté.

Puisque mon doux Jésus me prive souvent de son aimable présence, je demande l’aide de la Maman souveraine, des Anges et des Saints pour qu’ils viennent

-me secourir et me prêter leur amour, leurs adorations,

-afin que je puisse faire depuis la terre ce qu’ils font au Ciel et pour que mon Jésus, attiré par l’amour même du Ciel,

puisse venir vers sa petite exilée, celle qui le désire tellement.

Mais, indifférent à mon dur martyre et comme s’il méprisait mes soupirs et mes désirs,

au lieu d’avoir pitié de moi, il m’échappe en se contentant peut-être de regarder de loin mon terrible état.

Ah ! peut-être qu’en sentant en moi l’amour du Ciel qu’il aime tant, il viendra et ne me laissera plus seule et abandonnée aussi longtemps.

Mais alors que je me disais ces bêtises, mon doux Jésus, ma chère vie, sortit de moi.

Il me serrait dans ses bras, et il me dit :

 

Ma fille,

 

il est vrai que j’aime l’amour du Ciel, mais plus encore celui de la terre. L’amour de la terre est toujours nouveau pour moi.

Ce sont des gains nouveaux que je fais, une nouvelle gloire. Par contre, je possède toujours l’amour du Ciel.

Personne ne peut me l’enlever. Il est tout à moi. Mais je suis en train d’acquérir celui de la terre.

Je perds souvent les nouveaux gains que je devrais faire parce que les âmes

ne me donnent pas toujours l’amour et la gloire qu’elles devraient me rendre.

 

Tu dois savoir que

Lorsque les âmes meurent dans ma grâce, elles sont confirmées

-dans la nature de l’amour,

-dans la nature de la gloire et

-dans la vie de la Divine Volonté.

 

Ainsi, au Ciel, tout est nature dans les Bienheureux. Ils ne me donnent par conséquent rien de plus .

C’est plutôt moi qui leur donne, constamment, ces continuels actes

de joie,

de bonheur et

de béatitudes

à jamais nouveaux et éternels

 

C’est pourquoi j’ai les yeux fixés sur la terre, comme si je mettais tout le Ciel de côté.

Car le Ciel m’appartient.

 

Et je fixe toute mon attention sur l’âme

-qui vit en exil et

-qui, bien que ne possédant pas la nature du Ciel,

veut me donner de nouveaux gains d’amour, de gloire et d’adoration.

Si tu savais :

comme ton amour voltige dans ma Volonté,

comme il s’élève entre le Ciel et la terre. Ton amour revêt toutes les choses créées,

-ouvrant même une brèche dans le Ciel,

-partout où s’étend ma Divine Volonté.

Il me donne la nouvelle possession de la créature

qui s’est laissée revêtir par la puissance de mon Fiat suprême .

 

Tandis que la possession de l’amour parvient jusqu’à moi, elle en prépare une nouvelle : celle de la gloire.

En retournant répéter tes actes, ceux-ci sont toujours nouveaux pour moi. Car, en vérité, tu ne les avais pas auparavant.

 

Par conséquent,

tu es toujours nouvelle

-dans l’amour, -dans l’adoration et- dans la gloire que tu me donnes.

Parce que, faisant écho en toi, ma Volonté te communique ce nouvel acte qu’elle possède par sa nature propre.

 

Dans le Ciel je donne à tous les Bienheureux cet acte

nouveau,

jamais interrompu,

de joies et de contentements indicibles,

 

Toi, tu es destinée à me le donner de la terre, dans la lumière et la puissance de ma Volonté.

Sois par conséquent attentive à poursuivre son vol rapide.

 

Mon Jésus bien-aimé continuait à me priver de lui. Je me sentais très oppressée .

Je me disais que tout me tombait dessus, et bien d’autres choses qu’il me semble inutile de mettre sur le papier.

Mon aimable Jésus, plaçant ses saintes mains sous mes épaules comme pour me prendre dans ses bras, me dit :

Ma fille, comme tu es devenue lourde !

Ne sais-tu pas

-que l’oppression alourdit l’âme .

-que si je veux te prendre dans mes bras, je dois faire un effort pour te soulever ?

Ma Volonté, par contre, enlève le poids de la nature. Sa lumière,

en repoussant les ténèbres de ce qui est humain,

la rend légère légère et capable de tout sacrifice . en lui donnant les ailes de l’amour.

 

Elle donne à l’âme les premières qualités de la patrie céleste

qui ne connaît

-ni oppression -ni obscurité, mais

-la lumière d’un jour sans coucher de soleil et

-une joie qui n’a pas de fin.

 

De plus, que dirais-tu si tu entendais le soleil te dire :

« Tout est fini. Je ne suis plus soleil

parce que mon Créateur ne m’ajoute pas continuellement de la lumière. » ?

 

Je crois que tu répondrais au soleil :

« Je te vois toujours soleil

Car ton Créateur n’a rien enlevé de la lumière qu’il t’a donnée. Tout au plus, s’il avait continué à t’ajouter de la lumière,

aurais-tu été plus fort et plus étincelant? C’est aussi ce que je te réponds :

« Tu es toujours soleil, parce que

le soleil de ma Volonté et

les connaissances que tu en as règnent en toi plus que de la lumière. »

Ni moi ni personne ne peut t’enlever une seule des nombreuses connaissances que tu possèdes sur mon Fiat éternel.

 

Et parce que je n’y ajoute pas constamment, comme si ce que je t’ai dit n’était rien,

tu dis : « Tout est fini – comme si ce soleil était éteint en toi ? »

Ma fille,

rien ne peut éteindre ce soleil de ma Volonté.

Et tu ne pourras toi non plus échapper à ses rayons éternels qui,

envahissent ton âme et éclipsent pour toi tout ce qui n’appartient pas à ce soleil.

 

Par conséquent,

-suis sa lumière et

-attends avec patience que de nouvelles lumières viennent s’y ajouter afin de rendre plus étincelant en toi le soleil de ma Volonté.

 

Je pleurais la privation de mon doux Jésus. Donnant libre cours à ma douleur, je me disais :

« Comme il est dur d’être abandonnée par lui .

J’ai l’impression d’être sous un pressoir, pressurée goutte à goutte. Ô Jésus ! Où sont tes promesses ? Où est ton amour ?

Où est le triomphe de ta Divine Volonté dans ma pauvre âme ? J’ai l’impression que tu m’as trahie. Que ma fin est amère.

Ce n’est pas le commencement que l’on doit considérer – c’est la fin qui dit tout !

»

 

Mais alors que je m’épanchais, mon bien-aimé se manifesta en moi et me dit : Ma fille,

ma Divine Volonté a en toi son triomphe.

C’est pourquoi elle te pressure, goutte à goutte, sous son pressoir divin, afin qu’il ne reste pas en toi une seule goutte de ta volonté.

 

Pauvre fille,

c’est une Volonté divine et inébranlable qui œuvre en toi afin d’y établir son Royaume,

même dans tes plus petits actes.

Par conséquent, patience, ne perds pas courage.

Ma Divine Volonté possède deux caractères :

une fermeté inébranlable et un acte incessant.

C’est pourquoi, lorsqu’une âme s’est donnée à elle, son travail est incessant. Ne sens-tu pas son mouvement continuel en toi ?

 

Et quand je te manifeste sur elle une vérité,

-avec une maîtrise divine qui lui appartient tout entière, elle met en attitude son mouvement incessant, et

elle le répète continuellement en toi . En le répétant, elle triomphe,

Car elle fait en toi ce qu’elle fait en elle-même par sa nature propre. N’est-ce pas, alors, le triomphe de ma Volonté ?

 

Plus tard, il ajouta :

Ma fille, toutes les actions humaines :

-travailler, se nourrir, dormir, les souffrances, les rencontres,

-tantôt la peine et tantôt la joie ne sont que de la paille.

 

Mais le grain de blé ne peut pas se former sans la balle.

Au contraire, la balle le protège du gel, des rayons brûlants du soleil, de l’humidité et de toutes les intempéries de l’air.

Comme un vêtement, elle recouvre le grain de blé et pousse avec lui.

Et ce n’est qu’après l’avoir formé et lui avoir donné vie qu’elle se détache de lui. Et cette pauvre balle exécute et reçoit ce détachement à force de battage, après avoir servi le grain de blé et lui avoir donné vie.

Il en est ainsi des actions humaines :

des plus petites jusqu’aux plus grandes, elles sont toutes semblables à la balle. Si on laisse le froment de ma Volonté couler en elles,

ces actions servent de façon admirable à cacher et à protéger le froment de ma Divine Volonté .

Plus la balle est abondante, plus on peut espérer posséder de froment.

 

C’est un enchantement, ma fille, de voir une action humaine contenir en elle le froment très pur et l’or resplendissant de ma Divine Volonté.

Comme la balle,

elles semblent avoir la primauté sur le grain de blé et peuvent se vanter en disant :

Il est vrai que nous sommes de la balle.

Mais nous cachons en nous une Divine Volonté qui est plus que du blé.

Nous restons à son service.

Nous lui donnons le champ afin qu’elle puisse être formée dans notre action.’ Par contre,

si ma Volonté ne coule pas en elles,

les actions humaines restent comme la balle, bonne à être brûlée. Parce qu’elles n’ont pas formé en elles le pur froment qui sert la patrie céleste.

 

La balle est détachée du grain par le battage, De la même manière,

les actions humaines sont séparées du pur froment de ma Divine Volonté par le moyen de la mort qui,

-en abattant ce qui est humain,

-détruit le vêtement qui recouvrait le froment doré de ma Volonté et,

En le faisant apparaître, elle montre si ce que l’âme possédait était de la balle ou du blé

Par conséquent,

ce ne sont pas les actions humaines qui marquent leur valeur, mais la volonté qui les animait.

 

Combien d’actions, en apparence belles et saintes, seront trouvées

-remplies de boue si c’était l’intérêt personnel qui les guidait .

-remplies de vent, si c’était l’estime et la gloire personnelle .

-remplies de pourriture, si c’était pour plaire aux créatures .

-remplies de fumée, si c’était l’attachement à ce qui est humain.

 

Combien de choses la balle des actions humaines ne cache-t-elle pas ? Mais au dernier jour de la vie, lorsque viendra le battage de la balle,

il fera connaître tout ce qui était tenu caché à l’intérieur.

 

Après quoi, j’ai continué à m’abandonner dans le divin Fiat. Mon toujours aimable Jésus, se manifestant en moi, me dit :

Ma fille,

la volonté humaine a rendu l’homme semblable à une usine lézardée -qui s’écroule.

L’homme n’avait pas la vertu de pouvoir réparer lui-même. Il fallait le Divin Créateur.

Il l’avait construite avec tant d’amour et connaissait les secrets de son art,.

Il pouvait la réparer et faire couler dans ses fissures le liquide vital de sa force réparatrice

afin de la rendre à nouveau solide, telle qu’il l’avait construite.

Mais il faut que l’homme

-se rapproche de son Divin Réparateur pour recevoir le bénéfice de son art,

-qu’il se laisse guider par lui et

-ne laisse plus agir la volonté humaine, cause première de l’effondrement de l’usine.

 

Sinon, malgré la venue du céleste Constructeur,

l’homme restera toujours une usine lézardée et croulante.

 

 

Je suivais la Divine Volonté, mais toujours avec la grande souffrance d’être privée de mon plus grand bien, Jésus.

Je me disais : « À quoi bon suivre les actes du Fiat suprême si je suis sans celui qui a fait la Création tout entière avec un accent suprême de sa Volonté ?

Suivre sa Volonté et ne pas le voir, contempler ses œuvres qui parlent de lui et ne pas être prise dans ses bras, c’est une indescriptible douleur.

C’est une plaie qui saigne continuellement. »

Je pensais à cela lorsque mon bien-aimé Jésus se manifesta en moi.

 

Il me dit :

Ma fille, la vie est un mouvement continuel.

Tout ce qui vient de Dieu doit avoir un mouvement.

Il n’est pas une chose créée par nous qui ne soit en mouvement.

 

Les cieux et la terre, le soleil et la mer,

tous se meuvent avec un ordre et une vélocité qui ne cessent jamais.

 

S’ils s’arrêtaient, la vie cesserait et le bien qu’ils font disparaîtrait lui aussi.

Ils resteraient tout au plus des sortes de peintures incapables de faire du bien à quiconque.

 

Un bien, un acte ne peut être appelé un vrai bien que s’il possède ce mouvement incessant. C’est pourquoi notre Être divin est parfait dans tous nos actes :

-il possède ce mouvement continuel,

-il ne cessa jamais de faire et de procurer le bien .

S’il devait cesser, ce qui ne se peut, la vie du bien s’arrêterait.

 

Or, notre Volonté, vie et écho parfait de notre Être divin, est mouvement incessant.

Elle est par conséquent un bien parfait et qui peut se donner à tous. Lorsqu’un bien est incessant, tous peuvent le prendre.

Son mouvement continuel lui fait posséder la source de l’inépuisable.

Par conséquent, celui qui vit dans ma Divine Volonté doit

-posséder l’écho de ma Volonté et,

-avec un mouvement incessant, suivre ses actes et le bien qui vient à vous, qui

-vous place dans l’ordre du mouvement divin,

-vous meut avec une rapidité enchanteresse, et

-tourne avec toutes les choses créées. Tes actes sont inépuisables.

Tous peuvent en prendre le bien, car ils viennent de la source du Fiat éternel.

 

 Crois-tu que ce soit peu de chose de faire un bien qui jaillit toujours ?

 

 

Pour cette raison on ne peut pas voir dans les créatures des biens véritables et

 parfaits.

Car leurs vertus sont interrompues.

En perdant le mouvement incessant d’une vertu, la vie de son bien s’arrête déjà.

Elles perdent le goût, le pas, la force,

parce qu’elles ne possèdent pas le mouvement incessant.

Ainsi la vie de la vertu n’est pas formée en elles, ni cet acte qui toujours jaillit, mais plutôt quelque chose de superficiel et de passager.

Aussi, comment peuvent-elles donner le bien de ces vertus à tous

-si elles-mêmes ne possèdent pas leur vie et leur source qui, tout en donnant aux autres,

-jamais ne s’épuisent et

-ne perdent rien ?

Le soleil perd-il quelque chose en donnant sa lumière à tous ? Certainement pas.

Car il possède la source de la lumière

Et son mouvement pour donner la lumière est incessant.

 

Par conséquent, ma fille,

dans ma Divine Volonté, tes actes, tes prières, tes demandes pour mon Royaume

-doivent avoir le mouvement incessant afin de pouvoir obtenir pour tous

-que le divin Fiat soit connu et aimé par tous.

Après quoi je suivais la très sainte et adorable Divine Volonté dans mon intérieur.

 

Mon doux Jésus ajouta :

Ma fille, les actes intérieurs d’une âme qui fait la Volonté de Dieu sont libres de tout mal

comme de l’ombre d’un défaut.

Dieu seul est témoin d’un acte intérieur.

Tandis que personne ne la désigne, personne ne la regarde et personne ne lui parle,

Dieu est témoin de l’œuvre de la créature, là où personne ne peut pénétrer, dans l’intérieur de la créature.

Dieu la désigne, la regarde et parle au Ciel tout entier, et souvent aussi à la terre, des grands prodiges de l’œuvre intérieure de cette créature.

Être désignée, regardée par Dieu, obtenir que Dieu parle d’une créature, c’est le plus grand acte et le plus grand honneur qu’elle puisse recevoir.

Ceci fait partie des grandes œuvres que Dieu va accomplir à travers elle. Les actes intérieurs sont

-des blessures, des dards, des flèches dans le sein divin,

-sont les célestes messagers envoyés par la créature et qui volent vers son Créateur,

apportant la marque de la gloire, de l’amour, en ne cherchant qu’à plaire à Celui qui l’a créée.

En fait, qui voit, qui écoute, qui apprécie toutes les choses que tu fais en ton intérieur ? Personne. Moi seul en suis témoin, moi seul les écoute et les apprécie.

 

C’est pourquoi nous choisissons pour nos plus grandes œuvres

-des âmes qui ne présentent extérieurement rien de grand et de merveilleux,

-des âmes intérieures qui ne sont pas entachées par les vues humaines ou les clameurs, la gloire et l’amour-propre que les œuvres extérieures apportent avec elles.

De fait, nous avons choisi dans la Rédemption une simple Vierge,

-sans splendeurs extérieures,

-mais dont l’intérieur parlait et avait beaucoup à dire, en tête-à-tête avec son Créateur,

comme pour le conquérir et obtenir la Rédemption.

Et nous avons fait la même chose pour le royaume du divin Fiat. Nous avons choisi une autre âme tout intérieure, qui dira beaucoup et priera Dieu de concéder le royaume tant attendu.

 

Les actes extérieurs, quoique bons et saints, ne peuvent pas me plaire autant que les actes intérieurs. Car les actes extérieurs sont presque toujours imprégnés d’un air d’autoglorification, d’amour de soi et aussi quelquefois de blâme.

Et le pauvre cœur ressent en lui-même les effets des louanges ou du blâme, après avoir fait des sacrifices.

Ce qui est humain pénètre dans le champ et revêt les actes de la créature de son air ténébreux Par conséquent, ils ne me parviennent pas aussi purs qu’ils le devraient.

En revanche, un acte intérieur n’est ni louangé ni blâmé par qui que ce soit. Et ce qui est humain ne peut y entrer.

 

Comme elle ne se sent observée par personne, l’âme elle-même a l’impression qu’elle ne fait rien de grand et ses actes sont de ce fait imprégnés d’un air céleste.

Par conséquent, sois attentive et que ton intérieur évolue toujours dans ma Volonté.

 

Je me sentais très malheureuse à cause des privations habituelles de mon Jésus bien-aimé. Mais comme toujours, cette peine devient plus intense et plus dure au point de me pétrifier.

Et alors que j’étais comme immergée dans cette mer de douleur, j’ai reçu un rafraîchissement. Dans cette eau glacée, j’ai regardé la Volonté de celui qui me torturait, et qui pourtant m’aimait. Puisqu’il avait préparé ce rafraîchissement.

Et comme je l’approchais de mes lèvres, Jésus se manifesta en moi en faisant le geste de soutenir le verre de sa main pour m’aider lui-même à le boire en disant :

« Je sers ma reine . Elle me sert, moi qui suis son Roi. Et je la sers, elle qui est ma Reine. »

De fait, celle qui fait ma Volonté et vit en elle est toujours prête à faire ce que je veux.

Par conséquent, elle sert son roi fidèlement et de façon admirable.  Comme ma Volonté est en elle, je sers ma propre Volonté qui la fait reine.»

En entendant cela, j’ai éclaté en sanglots d’une indicible tendresse.

Je me disais : « Reine ! Reine ! Et il me laisse si seule et abandonnée au point de me laisser atteindre les limites ?

Et puis il arrive avec quelque chose de nouveau pour ensuite me laisser seule encore plus longtemps. Ah ! Jésus ! Jésus !

Est-ce que tu veux te moquer de moi ? »

Et alors que j’épanchais ma peine, il se manifesta de nouveau en moi.

 

Il ajouta :

Ma fille,

je ne me moque pas de toi.

Au contraire, je te dis qu’il n’y a pas de plus grand bonheur que lorsque le roi sert la reine, et la reine le roi.

Si la reine devait être infirme,

si elle se voyait servie par le roi, soutenue par ses bras, nourrie par ses mains,

car il n’y a rien que le roi ne fasse pour elle,

ne permettant à aucun serviteur de s’approcher et de servir la reine – l’infirmité se changerait en joie pour la reine infirme .

En se voyant touchée, servie, nourrie, soignée par le roi, elle sent comme si son amour lui rendait la vie.

 

Cela se passe dans l’ordre naturel :

-qu’un roi est plus heureux d’être servi par la reine,

-un père par sa fille,

alors que la fille était servie par son père ou par sa mère.

 

Parce que le roi, le père et la fille ont l’amour comme premier acte dans le service qu’ils offrent, et qu’ils voudraient offrir leur vie avec leurs services.

C’est pourquoi ils sont heureux dans leurs souffrances, ce qui ne se produit pas avec les serviteurs.

C’est pourquoi le service des serviteurs est toujours dur.

C’est encore plus vrai dans l’ordre surnaturel :

Celle qui vit dans ma Volonté est ma reine et son premier acte est l’amour.

Dans tous les actes qu’elle accomplit, elle me donne sa vie. Oh ! combien ses actes me rendent heureux.

Car ce sont les actes de ma Volonté même qui me servent !

 

Et en te voyant infirme à cause de moi, je suis heureux de te servir

-dans les choses mêmes que j’ai créées, désirant te donner ma vie en chacune d’elles. En te la donnant, je sens redoubler ma joie,

parce que je vois ma vie en celle qui possède ma Volonté, ce qui la fait reine à mes yeux.

 

Ce n’est pas le cas lorsque les choses que j’ai créées servent celles qui ne vivent pas dans ma Volonté : ces âmes sont des servantes Car elles ne possèdent pas une Volonté royale.

Oh ! combien il m’est difficile de servir des servantes.

 

Si un roi sert sa reine, il ne se dégrade pas, au contraire, il acquiert gloire et héroïsme.

Mais après avoir servi des servantes – quelle peine et quelle humiliation !

Après quoi je suivais les actes dans la Divine Volonté. Je me disais :

« Quelle impression les privations de mon doux Jésus ont eue sur ma pauvre âme .

Je ne ressens plus ces ferveurs si ardentes de naguère, mais tout n’est que froidure.

Oh ! Dieu ! quelle arme à deux tranchants que ta privation ! D’un côté elle coupe, et de l’autre elle tue.

Ses coupures enlèvent et détruisent tout pour laisser une telle nudité,

-même dans les choses les plus saintes,

que l’on peut à peine vivre, et seulement pour accomplir la suprême Volonté. »

 

Alors que je pensais cela, mon Jésus bien-aimé se manifesta en moi. Il me dit :

« Ma fille,

tout ce que tu ressentais auparavant en ton intérieur entrait pourtant dans l’ordre de la grâce ordinaire.

 

Les ferveurs, les sensibilités sont des grâces ordinaires

-que j’accorde à tous selon leurs dispositions, et

-qui sont sujettes à des interruptions, grandissant et mourant tour à tour, et

-qui par conséquent ne constituent ni la vie ni la solidité de la sainteté.

 

Par contre, je t’ai revêtue dans ma Volonté d’une grâce extraordinaire

qui est fermeté dans le bien et acte incessant, des vertus exclusivement divines.

 

Crois-tu que

tes rondes continuelles dans les œuvres de ton Créateur soient une chose de peu d’importance ou ordinaire ?

 

De même

-que la fermeté de ta volonté dans la mienne

de ne suivre que les actes de ma Volonté éternelle ?

 

Face à ma Volonté, les ferveurs et les sensibilités n’ont rien à voir avec elle . Elles sont comme de petites lumières devant le grand soleil. Et ils n’ont aucune raison d’exister Et si elles existent pourtant, c’est pour ne rien faire.

 

Ma Volonté absorbe tout et fait que l’âme devienne toute de Dieu, qui veut faire d’elle un autre soleil.

Celui qui est soleil veut que tous deviennent soleil.

Il ne serait pas digne de lui de former de petites lumières - cela ne sortirait pas de sa nature.

 

Et tu pleures sur ces petites lumières sans penser que tu es revêtue par un soleil qui te donne fermeté et immutabilité.

Plus encore, étant donné que ma Volonté règne en l’âme, elle est comme le battement du cœur,

-qui a l’acte premier de vie dans tous les membres .

-qui est comme la vie, le mouvement, la force, la chaleur Tout provient du cœur qui bat.

Si le cœur cesse de battre, la vie, le mouvement et toutes choses s’arrêtent.

Or, lorsque ma Volonté bat dans l’âme,

-elle bat et donne la vie divine,

-elle bat et donne son mouvement incessant, sa force qui ne s’épuise jamais .

-elle bat et donne son inextinguible lumière.

 

Comme il est beau de voir le battement continuel de ma Volonté dans la créature.

C’est le plus grand miracle qui soit entre le Ciel et la terre. C’est l’ordre parfait entre le Créateur et la créature.

Dans l’âme où règne le battement de ma Volonté, j’agis comme un Père qui garde son fils toujours avec lui .

Il lui communique ses voies. Il le nourrit de ses paroles.

Il voudrait palpiter en son fils pour lui donner son intelligence et sa vie .

 

Et lorsqu’il est certain que son fils est un autre lui-même et peut faire ce qu’il sait faire, il lui dit : « Mon fils, va dans le champ de la vie et fais ce que ton père a fait jusqu’à maintenant.

 

Travaille, occupe-toi de nos affaires, prends sur toi la charge entière de la famille. Tu seras la répétition de ma vie et je prendrai mon repos .

je t’accompagnerai du battement de mon cœur pour

-que tu sentes en toi la vie de ton père et

-que tu puisses l’accomplir fidèlement

tandis que je t’attendrai dans mon repos pour jouir ensemble des fruits de nos travaux. »

 

Je suis plus qu’un père pour l’âme en qui règne ma Volonté.

Un père ne peut pas donner ses battements de cœur à son fils.

 

Moi je les donne à cette âme

je la garde toujours avec moi,

je lui enseigne mes voies divines,

je lui communique mes secrets, ma force .

 

Lorsque je suis sûr d’elle,

je l’envoie dans le champ de la vie de ma Volonté afin qu’

-elle puisse prendre l’entière responsabilité de la famille humaine.

 

Je lui dis :

« Ma fille,

laisse-moi me reposer, je te confie tout.

Mais dans mon repos, je t’attendrai souvent,

afin que nous puissions ensemble jouir du fruit de ton travail dans le royaume de ma Volonté. »

 

Ne veux-tu pas, alors, que ton Père, ton Jésus, puisse se reposer pendant que tu travailles à ma place, mais toujours avec mon Cœur qui bat ?

 

Et moi, je lui dis :

« Mon Jésus, mais tu ne me dis presque plus rien.

Et j’ai non seulement l’impression de devoir travailler seule sans toi. Mais il me manque ta parole qui trace la voie que je dois suivre dans le Royaume de ta Volonté. »

 

Et Jésus ajouta :

Ma parole est vie.

Lorsque je parle, je dois voir si cette vie peut vivre dans les créatures.

Sinon, je ne révèle pas ma vie divine lorsqu’il n’y a personne pour la recevoir. Il me suffit de voir une seule créature qui soit disposée pour je révèle ma vie divine dans ma parole.

 

C’est pourquoi il m’arrive souvent de ne pas parler.

Car je ne vois personne qui soit disposé à vivre la vie de ma parole.

D’autant plus qu’avec toi je n’ai pas besoin de paroles pour me faire comprendre : nous n’avons qu’à nous regarder l’un l’autre pour nous comprendre,

n’est-ce pas ?

Tu me comprends, et je te comprends.

 

 

Je suivais la Divine Volonté dans ses actes.

Mon Jésus bien-aimé me suivait du regard pour voir si j’allais visiter toutes ses

œuvres. Il me dit :

 

Ma fille,

je regarde pour voir si tu vas visiter tous mes territoires.

Tu dois savoir que la Création est un territoire qui m’appartient .

La Rédemption ajoute des territoires.

 

Plus encore,

-mon enfance, mes pleurs et mes vagissements,

-mes prières, mes travaux, mes pas,

-ma vie publique et privée,

sont autant d’appartements que j’ai formés dans mes territoires.

 

Il n’est pas une seule chose que j’aie faite ni une seule souffrance endurée qui n’ait servi

à étendre les limites des territoires divins afin de pouvoir les donner aux créatures.

Et je regarde chaque jour pour voir si au moins la petite fille de ma Volonté visite tous mes territoires et entre dans chacun de mes appartements.

Et lorsque je te vois commencer tes rondes pour visiter le soleil, les étoiles, les cieux, la mer et toutes les choses créées, je sens que mes territoires, que j’ai formés avec tant d’amour pour en faire don aux créatures, ne sont pas abandonnés

Il y en a au moins une qui les visite.

Si elle les visite, cela veut dire qu’elle les aime et qu’elle a accepté le cadeau.

 

Et j’attends avec impatience que tu continues tes visites à Bethléem,

-l’endroit où je suis né,

pour y visiter mes larmes, mes peines, mes pas, mes travaux, les miracles que j’ai opérés, les sacrements que j’ai institués, ma Passion, ma Croix – tout, en somme.

 

Et je te fais prendre conscience de ce qui a pu t’échapper, pour que tu fasses ta petite visite, même en passant.

Oh ! comme je suis heureux que mes appartements soient tous visités.

 

Ma fille,

comme il est pénible

-de donner et de ne pas être reconnu,

-de donner sans que personne ne prenne le bien que l’on veut donner.

Et sais-tu ce que je fais ?

Quand je te vois, toute seule, parcourir tous mes territoires et visiter mes appartements,

je te donne tous les biens qu’ils contiennent,

de telle sorte que ce que je devrais donner aux autres, je le centralise en toi.

 

Ainsi, je te donne tout, et toi tu me donnes tout.

De fait, pour pouvoir tout donner à l’âme, je dois tout trouver en elle .

Pour qu’elle soit capable de tout me donner, elle doit tout posséder.

Celle qui a tout, a la capacité de pouvoir tout me donner et de tout recevoir.

Après quoi je ressentis une telle envie de dormir qu’il m’était impossible même d’écrire.

Je me disais : «Pourquoi cette somnolence alors que j’ai toujours été éveillée de nature ? »

 

Mon bien-aimé, se manifestait en moi.

Jésus me dit :

 

Ma fille,

Un médecin va endormir le pauvre patient sur qui il doit pratiquer une opération afin qu’il ne sente pas l’acuité de la douleur des coupures qu’il doit faire sur le pauvre infirme,

 

De la même manière, moi, céleste Médecin, qui t’aime tant, afin que tu ne ressentes pas

-la pression continuelle de ma privation,

-ses coups répétés

-la dureté de ses douloureuses coupures,

je te fais dormir pour qu’ainsi, en interrompant ton martyre,

le sommeil puisse t’apporter un peu de répit après une douleur si intense.

 

Mais pendant que tu dors, ton Jésus te tient dans ses bras Et je continue mon œuvre dans ton âme.

 

De plus, je te fais dormir

-afin que ma justice, si irritée par les offenses des créatures,

puisse suivre son cours et frapper les créatures

-et aussi pour qu’en dormant tu puisses non seulement la laisser libre de s’exercer,

-mais que tu n’aies pas à souffrir de voir ses justes coups sur un monde sans gratitude.

 

Oh ! si tu pouvais voir

-avec quelle délicatesse ton Jésus t’embrasse pour que tu ne ressentes pas ses étreintes,

-avec quelle douceur je t’embrasse pour que tu ne sentes pas le toucher de mes lèvres .

combien doucement je te répète :

« Ma pauvre fille, ma pauvre fille, quel martyre que le tien », afin que le son de ma voix ne te réveille pas .

-et combien, sans éclats de voix ni mouvements,

je poursuis l’œuvre du royaume de ma Divine Volonté dans ton âme,

 

tu ne dirais plus alors que je ne t’aime plus comme avant . Tu me dirais au contraire : « Oh ! combien Jésus m’aime.

Et s’il fait que je m’endors, c’est afin que je ne souffre pas davantage. » Après quoi je suivais la Divine Volonté.

 

Mon doux Jésus ajouta :

Ma fille,

pour former une plus grande lumière, il faut plus de chaleur.

 

La lumière et la chaleur sont inséparables l’une de l’autre. S’il y a de la lumière, il doit y avoir de la chaleur.

Car la nature de la lumière est chaleur, et la nature de la chaleur est lumière.

 

Cependant, si quelqu’un veut une grande lumière, il faut beaucoup de chaleur . Ce sont toutes deux des forces équivalentes.

C’est ensemble qu’elles forment leur vie.

 

Or, celui qui fait ma Volonté et vit en elle

reçoit la vie de la lumière et de la chaleur de son Créateur .

Et lorsque l’âme pense à ma Divine Volonté, elle forme la chaleur . Et en parlant de ma Divine Volonté, elle ajoute plus de chaleur .

Lorsque l’âme agit afin de l’accomplir, elle redouble la chaleur .

En suivant ses voies, elle multiplie la chaleur. Et la lumière devient plus brillante, plus forte. Elle s’étend et se répand davantage.

Ainsi, il n’est pas une partie de son être qui ne répande des rayons de lumière vivifiante .

Et plus encore,

étant donné qu’elle possède la source de vie de la lumière, qui est mon suprême Fiat.

 

Tu comprendras alors que les créatures possèdent autant de lumière et de chaleur

-qu’elles ont de contact avec ma Volonté et

-qu’elles s’efforcent de l’accomplir dans leurs actions.

 

Et si ce n’est pas le cas, même si on les voit faire le bien,

-c’est un bien sans vie,

-sans lumière et sans chaleur.

 

Ce sont des vertus superficielles

-qui forment une lumière et une chaleur peintes et

-qui, si on les touche, sont froides et sans le bien d’une lumière vivifiante qui donne vie.

Il arrive souvent que les œuvres accomplies sans ma Divine Volonté, en ces occasions, révèlent

combien elles étaient nourries par des passions et des vices colorés de ce bien apparent.

 

Il garda ensuite le silence.

Je m’efforçais de m’abandonner tout entière dans sa Volonté afin de la suivre.

Jésus, mon très grand bien, poursuivit.

 

Il dit :

Ma fille, en créant l’homme, notre Divinité l’a entièrement lié à nous. Ainsi,

-sa mémoire, son intellect et sa volonté étaient des liens d’union

-ses yeux, sa langue, son ouïe, son cœur, ses mains et ses pieds étaient des liens.

Si la créature vit dans ma Volonté, en plaçant chacun de ces liens en une position correcte,

elle reçoit l’attitude de la vie divine.

 

Ainsi, elle est formée et elle se développe comme une petite plante qui,

-possédant la fécondité de la terre,

-remplie d’humeurs vitales,

-arrosée d’une eau pure et abondante,

est tout entière exposée aux rayons bénéfiques du soleil et reçoit sa lumière continuelle.

Oh !

-comme elle pousse bien,

-combien savoureux sont ses fruits,

-comme ils sont recherchés, aimés et appréciés.

 

De la même manière,

l’âme, en recevant continuellement la vie de Dieu -

au moyen de ces liens qui,

plus que les rayons du soleil, se communiquent à chaque partie de son est

-préservée comme une terre féconde,

-remplie d’humeurs vitales et divines

qui, mieux que le sang, coulent en elle.

Comme elle pousse bien!

Elle est la bien-aimée, celle que recherchent le Ciel et la terre.

Sa vie, ses œuvres, ses paroles, mieux que des fruits, font le bonheur de tous. Dieu lui-même prend plaisir à goûter des fruits si précieux.

 

Par conséquent, comment peux-tu avoir peur que je puisse te quitter alors que tu es attachée à moi avec tant de liens par qui tu reçois la vie continuelle ?

 

Je me sentais dans le terrible cauchemar de sa privation.

J’étais opprimée, tourmentée, si malade que je n’en pouvais plus.

Et mon adorable Jésus, après m’avoir placée sous un aussi douloureux pressoir,

avait pitié de mon extrême détresse et me serra très fort dans ses bras.

 

il me disant :

Pauvre  fille, Comme tu souffres !

Courage, je ne veux pas que tu te réduises à ces extrémités, que tu te tourmentes trop. Pourtant, tu devrais être consolée :

ton intérieur est une parole continuelle devant la divine Majesté, et un acte continuel.

Une parole incessante devant Dieu, désirant le Royaume de mon divin Fiat, apporte avec elle la certitude de la victoire.

Ainsi, ou bien tu as gagné ou tu es sur le point de gagner.

Une parole et une action continuelles acquièrent la nature d’un pouvoir vainqueur devant Dieu. C’est comme si Dieu perdait la force de résister tandis que l’âme recevait la force de vaincre.

 

Un échange a lieu :

Dieu est désarmé et l’âme est dotée d’armes divines.

Mais l’Être suprême n’est pas enclin à être capable de résister.

 

Me demander continuellement le Royaume de ma Volonté éternelle, parcourir toujours et encore la Création tout entière,

-dans tous les actes que j’ai accomplis dans la Rédemption

-ainsi que dans les mers des actes d’amour et de souffrance de la Reine et Souveraine du Ciel pour demander mon Royaume,

est-ce que cela te semble de peu d’importance ?

 

Tu ne recherches rien pour toi-même.

Tu fais et refais tes rondes. Tu demandes sans cesse que ma Divine Volonté soit connue, qu’elle domine et qu’elle règne.

Pas l’ombre de ce qui est humain ne pénètre en cela, ni aucun intérêt personnel. C’est l’action et la prière la plus sainte et la plus divine.

C’est une prière du Ciel, non de la terre.

Par conséquent c’est la plus pure, la plus belle, la plus invincible . Elle ne renferme que l’intérêt de la gloire divine.

 

Personne, jusqu’à maintenant, ne m’a prié avec une telle insistance.

Ma Maman m’a bien prié avec une semblable insistance pour l’amour de la Rédemption. Et elle fut victorieuse.

 

Mais pour le Royaume de ma Volonté, personne jusqu’à présent ne l’a fait avec une telle insistance pour conquérir un Dieu.

C’est ce qu’il y a de plus grand.

Et il faut un tumulte pour purifier la terre.

C’est pourquoi je ne veux pas te voir trop oppressée .

Continue plutôt ton survol, avec ton insistance, de façon à acquérir toute la force nécessaire pour gagner le Royaume du Fiat suprême.

 

Je continuai donc à prier.

J’ai senti une main se placer sur mon front, et trois petites fontaines sont sorties de cette main . -de l’une sortait de l’eau,

-d’une autre du feu et

-de la troisième du sang

qui inondaient la terre et balayaient les gens, les villes et les royaumes.

 

C’était horrible de voir les maux qui viendront.

Je priais mon bien-aimé Jésus de s’apaiser, lui demandant des souffrances afin que les gens soient épargnés.

 

Jésus me dit :

 

Ma fille,

l’eau, le feu et le sang vont s’unir pour faire justice.

Toutes les nations prennent les armes pour faire la guerre et cela irrite encore plus la divine Justice en disposant les éléments pour se venger d’elles.

C’est pourquoi

-la terre déversera le feu,

-l’air enverra des fontaines d’eau et

-les guerres formeront des fontaines de sang humain

dans lesquelles beaucoup vont disparaître et des villes et des régions seront détruites.

Quelle méchanceté!

Après avoir souffert tant de maux dans une guerre qu’ils viennent de traverser,

-ils en préparent une autre, plus terrible, et

ils tentent d’y impliquer le monde entier comme s’il s’agissait d’un seul homme.

Cela ne veut-il pas dire que le mal est entré profondément dans leurs os, au point de transformer leur nature même en péché ?

Ah ! Comme je me sentais mal en entendant cela.

Je priais Jésus de mettre de côté la Justice pour laisser entrer la Miséricorde . Et s’il voulait une victime, j’étais prête, pourvu que le peuple soit épargné. «

Et si tu ne veux pas m’accorder cela, ôte-moi de cette terre. Car je ne peux plus rester ici plus longtemps.

-Tes privations me donnent une mort continuelle,

les fléaux me torturent, et

comment puis-je vivre

si je ne peux pas épargner les souffrances à mes frères par mes propres souffrances ?

 

Jésus ! Jésus !

Aie pitié de moi, aie pitié de tous – apaise-toi et fais plaisir à ta petite fille. » C’est à ce moment, je ne sais pas comment, que j’ai été parcourue de douleurs que je n’avais pas connues depuis quelque temps. Je suis incapable de dire ce qui s’est passé, et cela me donne l’espoir que les grands maux peuvent être au moins en partie retenus.

 

Je faisais ma ronde à travers toute la Création selon mon habitude, afin de m’unir aux actes que la suprême Volonté exerce en elle.

Mon toujours aimable Jésus, se manifestait en moi.

 

Il me dit :

Ma fille, toutes les choses créées possèdent l’unité de mon divin Fiat.

Bien que divisés en de nombreux actes, ces actes sont reliés ensemble et inséparables les uns des autres dans l’unité de la même Divine Volonté.

 Voyez le soleil :

sa lumière est un acte distinct des autres choses créées, mais sa lumière les réunit tous .

Elle revêt la terre et la relie avec sa lumière. Et la terre

se relie à elle et

boit à grandes gorgées à la fontaine de lumière,

reçoit ses effets, sa chaleur, ses ardents baisers, et

forme un acte unique avec le soleil.

La lumière revêt l’air et en devient inséparable .

Elle revêt l’eau,

Et l’eau plonge dans la lumière et elles s’attachent l’une à l’autre dans leur unité.

 

En somme,

-étant donné que la Volonté qui les domine est une,

-toutes les choses créées sont reliées entre elles pour devenir inséparables.

 

Et l’une ne pourrait se passer de l’autre.

Or, l’âme qui vit dans mon divin Fiat en possède l’unité.

Elle est de ce fait inséparable de tous les actes que produit l’unité de ma Volonté.

 

-Son unité la relie à Dieu.

Et elle me donne la gloire des œuvres divines .

-Elle la relie aux Anges et à tous les Saints.

Et elle me donne la gloire angélique et celle des Saints .

 

-Elle la relie à toute la Création.

Et elle me donne la gloire des cieux, du soleil, de la mer – en somme, de toutes choses où opère ma Volonté . elle en est inséparable et forme son unité avec elle.

 

Par conséquent, seule l’âme qui vit dans ma Volonté

peut me donner l’amour, la gloire de toute la Création et de toute la Rédemption. Il n’est pas un seul acte de ma Volonté dont l’âme soit séparée.

Les autres créatures pourraient le dire avec des mots. Mais seule l’âme qui vit dans ma Volonté possède les faits.

 

Je poursuivais ma ronde dans la suprême Volonté.

J’avais offert les premiers actes d’Adam alors qu’il possédait l’unité avec la Volonté suprême, afin de pouvoir m’unir moi aussi à ces actes parfaits qu’il accomplit au commencement de la Création.

Ensuite j’étais allée m’unir à l’héroïsme d’Abraham. Je me disais :

« Quelle divine sagesse ! On dit seulement d’Adam

qu’il fut le premier homme créé par Dieu,

mais il a péché et plongé la famille humaine dans le labyrinthe de tous les maux.

Et rien d’autre n’est dit sur lui durant les nombreuses années de sa vie.

 

Notre Seigneur ne pouvait-il pas revenir pour le soumettre à une autre épreuve et lui demander un autre sacrifice pour mettre sa fidélité à l’épreuve ?

Et alors qu’Adam est tombé dans l’oubli, le Seigneur appelle Abraham. Et après l’avoir mis à l’épreuve et avoir reconnu sa fidélité,

il le met en avant,

il fait de lui le chef des générations,

et on parle de lui avec tant de gloire et d’honneur. »

J’étais en train de penser cela lorsque mon Jésus se manifesta en moi.

Il me dit :

Ma fille, telles sont les dispositions de mon infinie Sagesse. C’est ma façon habituelle d’agir lorsque,

-si je demande un petit sacrifice d’une créature pour son bien,

-et qu’elle me le refuse avec ingratitude, je ne veux plus lui faire confiance.

J’abandonne mes desseins de l’élever à de grandes choses.

Et je la laisse telle une créature tombée dans l’oubli, que personne ne va désigner du doigt

-à cause de ses grandes œuvres ou de son héroïsme,

-que ce soit pour Dieu, pour elle-même ou pour les gens.

 

Tu dois alors distinguer ce que je voulais d’Adam : le petit sacrifice de se priver d’un fruit.

Il ne me l’a pas accordé.

Comment pouvais-je lui faire confiance et lui demander un plus grand sacrifice ?

 

Par contre, je n’ai pas demandé à Abraham de faire le sacrifice d’un fruit. Mais j’ai commencé par lui demander

-de se rendre dans une terre étrangère où il n’était pas né. Et il obéit promptement .

J’ai voulu alors lui faire confiance davantage.

Jje lui ai prodigué des grâces et je lui ai demandé le sacrifice de son fils unique qu’il aimait plus que lui-même. Et il me le sacrifia promptement.

Je savais alors qu’il en était capable et que je pouvais lui faire confiance . Je pouvais tout lui confier.

On peut dire de lui qu’il a été le premier réparateur à qui le sceptre du futur Messie a été confié.

Et par conséquent, je l’ai élevé à la tête des générations, au plus grand honneur

-aux yeux de Dieu,

-ainsi que des siens et des peuples.

La même chose se produit dans toutes les créatures.

C’est ma manière habituelle de demander de petits sacrifices :

se priver d’un plaisir, d’un désir, d’un petit intérêt, d’une vanité,

ou se détacher de quelque chose qui semble ne faire de tort à personne.

Ces petits tests servent de petits supports où je dépose le grand capital de ma grâce

de façon à les disposer à accepter de plus grands sacrifices.

Lorsqu’une âme me reste fidèle dans les petites épreuves, ma grâce abonde. Et je demande de plus grands sacrifices de façon à pouvoir donner plus encore. Je fais d’elle un prodige de sainteté.

Combien de saintetés commencent par un petit sacrifice. Combien d’autres, après m’avoir refusé un petit sacrifice,

-car il leur semblait que c’était une chose sans importance, sont restées

-maigrichonnes dans le bien,

-crétines dans la compréhension,

-faiblardes en marchant sur la voie qui conduit au Ciel.

Les pauvres ! On peut les voir qui rampent en léchant la terre de façon pitoyable. Par conséquent, ma fille,

il faut faire plus attention aux petits sacrifices qu’aux grands.

Car les petits sont la force des grands.

Ils disposent Dieu à accorder sa grâce, et l’âme à la recevoir.

 

 

Ma vie dans la Divine Volonté est continuelle.

Je suivais ses innombrables actes lorsque mon doux Jésus, se manifestait en moi.

 

Il me dit :

Ma fille,

tout ce que fait la créature dans ma Divine Volonté est propriété universelle. En fait, comme ma Volonté est propriété de Dieu,

tout ce qui est fait dans le divin Fiat devient propriété divine.

 

L’Être suprême est

-de droit,

-par nature et

-par puissance créatrice

le Créateur, le seul Propriétaire universel de toutes choses.

Tout ce que l’âme fait dans ma Volonté acquiert des droits universels, Et tout ce qui est rendu universel devient la propriété de tous.

 

Ainsi, chacun peut prendre ce qui est rendu universel. De plus, comme en se donnant à tous ,

les propriétés universelles de Dieu ne diminuent jamais,

elles donnent et ne perdent rien.

Le soleil perd-il quelque chose en donnant sa lumière à tous ?

Les créatures profitent-elles moins de sa lumière parce que toutes la reçoivent ? Le soleil ne perd rien.

Et les créatures jouissent tout autant de sa lumière,

-qu’il n’y en ait qu’une seule ou

-que toutes la reçoivent.

 

Dieu perd-il quelque chose parce qu’il se donne à tous ?

Ou les créatures reçoivent-elles moins parce qu’il est le Dieu de toutes ? Pas du tout – ni lui ni les autres ne perdent quoi que ce soit.

 

Mais quelle gloire, quel honneur l’âme

-qui vit dans ma Volonté et

-opère en elle

ne me donne-t-elle pas

 

-en déposant ses actes dans les propriétés universelles de Dieu de façon à ce que,

-plus encore que le soleil, tous puissent prendre les biens de ses actes ? Et quelle gloire n’y a-t-il pas pour elle lorsque,

-plus que le soleil,

-elle revêt toutes choses et

-elle fait sa ronde pour les nourrir de sa lumière,de ses actes et de son amour ?

 

Je vis à ce moment que mon bien-aimé Jésus se préparait à me quitter.

Je m’écriai : « Jésus, que fais-tu ? Ne me quitte pas, car je ne sais comment vivre sans toi ! » Et Jésus se tourna vers moi et me dit :

 

Ma fille,

est-ce que je peux quitter ma Divine Volonté, mes actes, mes possessions ? Je ne le peux pas. Aussi, ne crains pas, car je ne te quitte pas.

 

Et moi :

Pourtant, mon amour, tu me quittes.

Combien de fois je fais ronde après ronde dans toute la Création, et je ne te trouve pas.

Je continue alors ma ronde dans toutes tes œuvres de Rédemption, espérant trouver celui que j’aime, mais en vain.

Je vais jusque dans les mers des actes de la Reine souveraine, pensant que tu seras peut-être là avec ta Maman .

Mais non – mes recherches se terminent dans la tristesse de ne pas t’avoir trouvé.

Si bien que la pensée me vient

-de ne pas faire ma ronde dans toutes tes œuvres

-lorsque je ne trouve pas celui qui me donne la vie et qui est tout pour moi.

 

Jésus m’interrompit en disant :

Ma fille,

si tu ne fais pas toute ta ronde dans nos œuvres et dans celles de la Reine du Ciel…

 

Sais-tu ce que signifie parcourir la Création et tout ce qui nous appartient ? Cela veut dire aimer, apprécier et posséder nos œuvres.

Je ne serais pas pleinement heureux si je voyais

-que la petite fille de ma Volonté ne possède pas ce que je possède,

-qu’elle n’a pas conscience et ne jouis pas de toutes mes richesses.

 

Je trouverais bien des vides en toi, qui ne sont pas en moi

-des vides d’amour total,

-des vides de lumières,

-des vides de pleine connaissance des œuvres de ton Créateur.

 

Ton bonheur ne serait pas complet.

Et ne trouvant pas en toi la plénitude de toutes choses, je ressentirais tes vides et ton bonheur incomplet.

De la même manière, si notre Maman Reine ne voyait pas que tu possèdes ses mers de grâces, elle sentirait que sa petite fille n’est pas totalement riche, ni heureuse.

 

Ma fille,

-avoir comme vie une seule et unique Divine Volonté et

-ne pas posséder les mêmes choses, cela ne peut pas .

Où qu’elle règne, la Divine Volonté veut posséder tout ce qui lui appartient. Elle ne veut aucune disparité.

Par conséquent, tu dois posséder en toi ce qu’elle possède en moi et dans la Vierge Reine.

Ta ronde dans toutes ses œuvres sert de confirmation de son règne en toi.

 

De plus, ne sais-tu pas toi-même combien de choses tu apprends en parcourant toutes les œuvres de mon Fiat suprême ?

Tout ce qu’il te manifeste, il veut que tu le possèdes.

Si celui qui vit dans notre Volonté ne possédait pas tous nos biens, il en serait comme d’un père qui est riche et heureux tandis que son fils ne profite pas de toutes ses richesses et n’est pas heureux comme lui.

Ce père ne sentirait-il pas que la plénitude de son bonheur est brisée à cause de son fils ?

Tel sera le fondement, la substance, la merveilleuse caractéristique du royaume de mon divin Fiat :

-une sera la Volonté,

-un l’amour,

-un le bonheur,

-une la gloire entre le Créateur et la créature.

 

J’étais dans mon état habituel lorsque Jésus est venu en hâte se pendre à mon cou et me serrer très fort en disant :

 

Ma fille,

je vais en finir avec le monde, je n’en peux plus.

Les offenses, les douleurs qu’il me cause sont trop nombreuses et il faut que je le détruise.

J’ai tremblé en entendant cela et je lui ai dit :

« Mon Amour et ma vie, bien sûr que tu souffres beaucoup et que tu ne peux plus le supporter, c’est parce que tu veux souffrir seul.

Mais si tu partageais tes souffrances avec moi,

-tu souffrirais moins et

-tu n’en viendrais pas au point de ne plus pouvoir supporter les pauvres créatures.

 

Aussi, laisse-moi prendre part à tes douleurs.

Partageons-les ensemble, et tu verras que tu pourras encore les supporter. Dépêche-toi, ne souffre pas seul plus longtemps – essaye, Jésus.

Tu as raison, tu souffres beaucoup.

C’est pourquoi, je t’en prie – partageons ensemble tes souffrances, et calme-toi. »

 

Puis, après beaucoup d’insistance, mon doux Jésus me laissa souffrir. Mais ce n’était que l’ombre de ses souffrances.

Pourtant, j’avais l’impression d’être démolie, broyée.

Mais je suis incapable de dire ce que j’ai souffert . de plus, il est préférable de garder le silence sur certaines choses. Puis, comme s’il était fatigué de sa longue souffrance, Jésus se cacha en moi pour y trouver un peu de soulagement et je me sentis complètement investie par Jésus.

Je voyais les yeux de Jésus partout en moi.

il me dit que ses yeux étaient fatigués de regarder la terre et qu’il cherchait un abri.

La lumière des yeux de Jésus se fixait sur certains points de la terre.

Les maux commis en ces lieux étaient si nombreux que cette lumière l’incitait à les détruire.

Je le priais de les épargner,

en plaçant son Sang, ses souffrances, sa Volonté éternelle devant lui . Et Jésus, toute bonté, me dit :

Ma fille,

-la puissance des prières, des actes et des douleurs souffertes dans ma Volonté est inaccessible.

Pendant que tu priais et souffrais,

-mon Sang, mes pas, mes œuvres priaient,

-mes souffrances étaient multipliées et répétées. Ainsi, tout ce qui est fait en elle,

me donne l’occasion de répéter ce que j’ai fait lorsque j’étais sur terre. Et c’est le plus grand acte qui soit pour apaiser la divine Justice.

 

Je continuais ma ronde dans la Divine Volonté.

Je ne trouvais pas mon doux Jésus, je me lamentais en pensant :

« Comment se peut-il que mon Jésus ne vienne plus aussi souvent qu’avant. Alors qu’il parle des merveilles de sa Volonté pour celui qui vit en elle, au lieu de venir plus souvent, il tarde de plus en plus à venir ? »

Et pendant que je pensais cela, mon Jésus bien-aimé se manifesta en mo.

 

Il me dit :

Ma fille,

mon Humanité se cache en toi et je laisse une large place à ma Divine Volonté pour qu’elle opère librement et y forme son royaume.

Il y a eu le temps où mon Humanité avait en toi son champ d’action. Et elle était par conséquent toujours en toi et avec toi.

Ma Divine Volonté m’a permis ainsi de te préparer à recevoir un champ d’action, rendu plus étendu par le Fiat sans fin.

 

Et je dois donc le laisser agir, d’autant plus qu’il ne m’empêche pas de rester avec toi,

puisque nous sommes inséparables . En étant avec toi, je me délecte

-en attachant à ton âme, comme à un tout petit oiseau, le fil de lumière de ma

Volonté,

et je te fais voler dans son immensité,

-te projetant dans ses actes innombrables,

-tout en gardant en main le fil qui te retient attachée.

Et toi, en parcourant les actes de ma Volonté,

tu me perds de vue

tandis que j’attends que tu suives tous les actes de ma Divine Volonté pour ensuite tirer le fil derrière toi.

Avant cela, tu ne voulais pas suivre tous ses actes .

Tu voulais suivre le petit cercle des actes de mon Humanité, lequel est petit en comparaison des actes de ma Divine Volonté .

C’est pourquoi chacun de tes actes et chacune de tes souffrances te faisaient rencontrer ton Jésus. J’étais bien résolu à te faire copier mon Humanité.

 

Il était par conséquent nécessaire que je garde en main le pinceau afin

-de former mon image en toi,

-de disposer la toile de ton âme à recevoir les vives couleurs, trempées dans la lumière de mon divin Fiat.

Ce qui était nécessaire avant ne l’est plus à présent .

Ce qui ne veut pas dire cependant que je ne suis plus avec toi.

Nous vivons ensemble dans l’éclipse formée par la lumière d’une Volonté éternelle.

Ssa lumière est si grande qu’elle nous éclipse et fait que nous nous perdons de vue.

 

Mais si la lumière baisse, je peux te voir et tu peux me voir.

Et nous nous retrouvons comme si nous n’avions jamais été séparés.

 

 

Je priais lorsque je me suis retrouvée à l’extérieur de moi-même, avec mon doux Jésus dans les bras. Et le serrant très fort contre mon cœur, je lui dis :

 

« Dis-moi, mon Amour, quelles sont les relations qui existent entre toi et moi ? » Et Jésus, toute bonté, me dit :

 

Ma fille, veux-tu le savoir ?

Les relations entre toi et moi sont semblables à celles qui existent entre les branches et la vigne. La vigne forme les branches, et elles reçoivent l’humeur vitale de la vigne afin de croître, de se revêtir de feuilles et de grappes.

L’union entre la vigne et les branches est telle que

-les branches ne peuvent ni être formées ni avoir la vie sans la vigne, et

-la vigne serait sans beauté et ne donnerait aucun fruit sans les branches.

Par conséquent, les relations et les liens d’union entre eux sont tels qu’ils forment la même vie et sont inséparables les uns des autres.

Et s’ils se séparent, la vigne reste stérile, sans beauté et sans fruits, et les branches perdent leur vie et flétrissent.

Or, ton Jésus est la vigne et toi, tu es la branche.

 

Les relations entre toi et moi sont inséparables .

-un le sang qui circule dans nos veines,

-une la Volonté,

-un les battements de cœur.

Je forme ta vie et tu formes ma gloire et mon fruit.

 

Je me délecte

à trouver mon repos à l’ombre des larges feuilles de tes branches,

à cueillir les raisins de ma vigne et

à les savourer à ma guise. Et moi :

« Mais dis-moi encore, ma vie : et ta Volonté ? Comment est-elle en moi ? »

 

Jésus ajouta :

Ma fille,

ma Volonté est en toi comme le dépositaire de tous ses actes.

En fait, lorsqu’elle accomplit un acte, ma Volonté ne le dépose pas à l’extérieur d’elle-même .

Il manquerait l’espace, la convenance, la sainteté ainsi que tout ce qui est nécessaire pour préserver ses actes.

C’est pourquoi elle ne peut les placer ailleurs qu’en elle-même. Qui pourrait jamais avoir l’espace nécessaire pour recevoir

tous les cieux avec leurs étoiles,

le soleil avec la diffusion de sa lumière,

la mer avec l’étendue de ses eaux,

la terre avec la multiplicité de ses plantes ? Personne.

 

Par conséquent, c’est ma Divine Volonté elle-même qui est nécessaire pour être capable de déposer ses propres actes.

Or, puisque ma Volonté est en toi, c’est en toi qu’elle fait le dépôt de tous ses actes.

Car elle trouve dans son Fiat une magnitude et une sainteté dignes d’elle.

 

Si tu savais le contentement de mon éternel Fiat

-en trouvant dans la créature l’espace où déposer ses actes ce qui en est la cause première.

Car c’est pour la créature qu’ils ont été accomplis !

Par conséquent, tous les actes de ma Divine Volonté sont en toi.

Et c’est de toi qu’ils sortent en emportant avec eux la gloire qui leur est due.

 

Oh ! comme il se sent récompensé

-en trouvant, dans tous ses actes,

la créature rendant gloire à sa lumière, à sa sainteté, à son immensité.

Et en trouvant dans le baiser de la créature, sa gloire, son amour, il se sent poussé

-à former des actes encore plus beaux, dignes de mon éternel Fiat,

-uniquement pour l’amour de celle en qui il peut en faire le dépôt, afin de recevoir son nouveau baiser, son amour, sa gloire

 

C’est pourquoi où que soit ma Volonté, il y a tout :

il y a les cieux, le soleil, la mer et toutes choses. Rien ne peut y manquer de toutes ses œuvres. Ma Volonté contient tout.

Elle préserve tout.

Elle a de l’espace pour tout de façon à enclore toutes choses en elle-même.

 

 

Je suivais selon ma façon habituelle les actes de la suprême Volonté.

Mais pendant que je faisais cela, mon doux Jésus est sorti de mon intérieur. Il était très affligé et très las, et soupirait avec une immense tristesse.

Je lui dis : « Qu’est-ce qui ne va pas, qu’y a-t-il, mon Amour ? Pourquoi es-tu si malheureux et si triste ? »

 

Et Jésus :

Ma fille, si tu savais combien de souffrances reçoit ma Volonté, tu pleurerais avec moi.

Ma Volonté a son mouvement et son acte continuels dans toute la Création . Elle englobe tout et dans toutes les choses créées, elle présente à chaque créature son acte incessant.

 

Mais ne trouvant pas sa propre Volonté dans les créatures pour donner son acte,

-Elle trouve au contraire des volontés humaines couvertes de boue et

-Elle est forcée d’y placer ses actes afin de les protéger.

Elle est torturée par la douleur de placer dans la boue la noblesse, la sainteté et la pureté de ses actes divins.

Elle ne trouve pas le cortège de sa propre Divine Volonté dans les actes qu’elle dépose dans la créature.

Et elle en souffre intensément.

 

Je sens sa douleur

-en chacun de ses actes

-de même qu’en chaque acte qu’elle permet à la créature d’accomplir.

Si la créature parle, agit et marche,

-c’est dans ma Divine Volonté

-qui est le mouvement premier de sa parole, de son agir et de son pas.

 

Et pourtant, on ne regarde pas ma Divine Volonté.

On la met de côté comme si ma Volonté était extérieure à la créature, alors qu’elle soutient la partie essentielle et vitale de son acte.

 

Oh ! comme elle souffre dans chacun des actes des créatures, en voyant qu’elle n’est ni reconnue, ni aimée, ni regardée.

 

Il n’est rien dans la Création que ma Volonté ne fasse pas.

 Elle accomplit dans le soleil son acte incessant de lumière afin de donner la lumière aux créatures.

Et elle cherche en elles sa propre Volonté

-pour recevoir le cortège et la gloire de sa lumière . Ne la trouvant pas, elle souffre.

Car elle ne trouve pas dans les créatures ce qui correspond à sa lumière .

 

Au contraire, elle trouve en elles les ténèbres et la froideur qui offensent sa lumière et sa chaleur.

Quelle tristesse !

 

 Ma Volonté accomplit son acte continuel dans l’air

En le respirant, elle forme dans l’air un acte vital afin que les créatures reçoivent la vie en le respirant.

Mais en leur donnant la vie, elle ne trouve pas en elles le souffle de sa propre Divine Volonté qui, en respirant avec les créatures, formerait en elles la vie divine. Quelle douleur – de donner la vie sans être capable de la former en elles.

 

 Ma Volonté forme la nourriture,

Elle maintient en exercice de si nombreux éléments

la terre, le vent, le soleil, l’air, l’eau, les semences afin

-de former cette nourriture et

-de la donner aux créatures afin de trouver en elles sa propre Volonté.

 

Mais non – c’est en vain, et sa douleur devient plus intense.

Que ne fait pas ma Volonté dans la Création ?

Il n’est aucune chose en laquelle ma Volonté ne maintienne son acte primordial de vie .

Elle court et court sans cesse vers la créature.

Elle court dans le vent, dans l’eau, dans la terre, dans les champs de fleurs, dans les vagues de la mer, dans les cieux qui se déploient partout .

Elle court afin de trouver sa Volonté dans les créatures.

 

Ne la trouvant pas,

-elle ressent une douleur en toutes choses,

-elle sent que ses propres actes lui sont arrachés sans servir sa propre Volonté.

 

Oh ! si la créature pouvait lire les caractères de mon divin Fiat

-en tout ce qu’elle voit, entend, touche et prend,

elle lirait la douleur incessante de cette Volonté qui court et courra toujours

dans le seul but de trouver en elle ma Volonté,

la seule raison pour laquelle l’homme et toute la Création ont été créés.

 

Et si ma Volonté préserve la créature,

-c’est pour atteindre son but et

-donner du répit à une si longue douleur.

La raison de tout ce que je fais pour que ma Divine Volonté soit connue, c’est qu’elle puisse régner et dominer.

 

Tout sera donné à ses enfants.

Car eux seuls ôteront les caractères de douleur pour les remplacer par des caractères de joie, de gloire, de bonheur dans toutes les choses créées.

Parce qu’ils recevront à travers eux la Divine Volonté.

 

La Divine Volonté se laissera trouver en eux

-pour rendre les justes hommages et la gloire

-qui sont dus aux actes que ma Volonté exerce dans toute la Création.

 

J’ai ensuite continué à suivre les actes de la suprême Volonté.

En arrivant au point où la Reine souveraine conçut en son Sein très pur, je pensais en moi-même :

 

« Le Cœur de ma céleste Mère a fourni

-son sang,

-son amour et

-la Divine Volonté régnant en elle

afin de former la conception du Verbe en elle .

Je veux moi aussi fournir mon amour, mes souffrances et la Divine Volonté régnant en moi pendant qu’elle conçoit en son Sein

pour pouvoir moi aussi placer quelque chose de moi dans la conception de Jésus,

afin d’adorer le Fiat éternel dans un acte si grand, et

aussi pour que, après avoir donné quelque chose de moi, il puisse être conçu en moi. »

 

Mais je me disais en pensant cela : «

Me voilà encore comme d’habitude avec des choses étranges. Mais, après tout, c’est de l’amour que je veux donner à Jésus, c’est sa très Divine Volonté pour l’honneur de sa conception. »

Et Jésus, se manifestant en moi, me dit : Ma fille,

c’est moi qui conduis ton âme à faire ce que je veux. Et souvent je ne t’en donne même pas la raison.

Tu dois savoir

que ma Divine Volonté a eu son premier acte dans ma conception, Verbe éternel.

 

Ton amour et tes actes sont des actes de justice,

-qui sont nécessaires pour la conception de la Divine Volonté dans l’Humanité de ton Jésus.

 

Car le premier Royaume qu’elle a établi l’a été dans mon Humanité. Or, afin de te donner le droit que je puisse régner en toi,

elle a exigé avec justice ton amour pendant qu’elle concevait dans mon Humanité.

Il n’y a pour mon Fiat suprême ni passé ni futur, mais que tout est présent. Ainsi pendant que je concevais dans la Reine Souveraine,

je concevais

-dans ton amour,

-dans tes souffrances, et

-dans cette Volonté même qui devait régner en toi.

 

Ainsi, tu ne fais maintenant rien d’autre que lui donner ses droits, en lui fournissant ce qui est nécessaire

-pour qu’elle conçoive en toi, et

-pour que tu reçoives les droits de lui laisser établir son Royaume et de prendre en main le sceptre du commandement avec un empire absolu.

 

Ainsi, ce qui pour toi n’est rien et te semble étrange. Entre dans le premier acte de la Divine Volonté,

 

Et ton Jésus, te regardant et te prenant par la main, te conduit dans cet acte par lequel il conçut dans le sein maternel afin de te laisser placer ton amour et tes souffrances.

Ceci pour que ton acte ne soit pas absent d’un acte si grand qui marqua le commencement du Royaume de la Divine Volonté dans la famille humaine.

 

Et c’est la raison pour laquelle,

-dans tous les actes que j’ai accomplis lorsque j’étais sur la terre,

-j’appelle ton amour afin qu’il se lie à ces actes.

Je ne veux pas qu’un seul de ces actes ne t’échappe. Tels sont les droits de justice que ma Volonté exige.

Ce sont des liens de connexion pour te donner le droit que je puisse régner en

toi.

Par conséquent, suis ton Jésus sans aucune inquiétude.

 

En pensant de nouveau à la tristesse ressentie par la Divine Volonté dans la Création,

j’aurais voulu vivre autant de vies qu’elle éprouve de chagrins, de façon à pouvoir apaiser une si longue peine .

Et je pensais combien pouvait être triste l’état dans lequel se trouvait le Fiat dans les créatures.

 

Mon aimable Jésus, se manifestant en moi, me dit :

Ma fille, tu dois savoir que ma Divine Volonté ne peut admettre les actes de ma Volonté dans les créatures si elle ne s’y trouve pas elle-même.

Car les créatures n’ont pas la capacité, la dignité, la sainteté ni l’espace nécessaire pour contenir un seul acte de la suprême Volonté.

 

Et c’est là une autre de ses tristesses.

Mais par la nature de sa bonté, elle communique ses effets.

 

Il en va comme du soleil qui communique ses effets sur la terre, mais sans y demeurer, autrement la terre deviendrait radieuse et lumineuse.

Tandis qu’après le passage du soleil, la terre reste ce qu’elle est : un corps noir. Cependant, les effets servent à la préserver et à produire les plantes, les fleurs et les fruits.

 

Cela se passe aussi avec l’eau

-qui communique ses effets à la terre,

-mais non la source de sa vie .

Si bien que s’il ne pleut pas, la terre reste sèche et incapable de produire un seul brin d’herbe.

C’est pourquoi la terre,

-qui ne possède ni la vie du soleil ni celle de l’eau, a besoin

-du soleil qui lui communique ses effets quotidiens, et

-de l’eau pour l’arroser très souvent afin d’être préservée et capable de produire.

 

C’est la même chose avec les actes de ma Divine Volonté :

-elle veut se donner pour que la créature devienne soleil

-afin de pouvoir former sa vie. Mais ne trouvant pas sa Volonté,

-dans sa douleur, saisie par les excès de sa bonté,

-elle communique ses effets qui servent à préserver l’objet de ses peines.

 

Personne ne peut te dire la valeur, la puissance, la sainteté, la lumière et l’immensité que contient un seul acte de mon divin Fiat, à l’exception de ton Jésus.

Seule celle qui possède une Divine Volonté peut contenir ses actes.

 

Par conséquent, seul le Fiat peut élever la créature

-à la divine sainteté et

-à la noblesse

qui lui donnent la ressemblance avec son Créateur .

 

Toutes les autres créatures,

si bonnes et louées qu’elles puissent être en raison

-de leur capacité, de leur ingéniosité et de leur industrie, resteront toujours semblables à la terre

-qui ne possède ni la source de la lumière ni de l’eau, et

-elles recevront, comme de pauvres mendiantes, les effets de ma suprême Volonté.

 

Je traversais la mer de lumière du divin Fiat en suivant ses actes, Oh ! comme je comprenais que tout le bien est en lui.

Mon toujours aimable Jésus, se manifestant en moi, me dit :

Ma fille,

-tant qu’elle ne laissera pas ma Divine Volonté régner en elle,

-la créature sera toujours malheureuse, toujours inquiète.

Car si bonne, si sainte, si instruite et si riche qu’elle puisse être, elle sentira en elle qu’il lui manque

-la plénitude du bonheur et la mer de paix, qui sont tels

-que l’âme ne peut d’aucune manière être troublée ni voir son bonheur brisé.

Elle ne peut donc être heureuse qu’à moitié Et sa paix sera diminuée de moitié .

Parce que sa paix n’est pas entière,

la moitié qui lui manque restera une voie ouverte au malheur et au trouble. C’est également ce qui se produit dans l’ordre naturel.

 

 Celui-ci est riche,

il ne manque de rien, il possède ses dix, vingt millions ou milliards.

Mais sachant qu’il pourrait en gagner plus et être plus riche encore, il se sent inquiet, malheureux. Comme s’il mettait sa richesse de côté, il ne pense plus qu’aux autres richesses qu’il pourrait acquérir.

 Le pauvre,

comment pourrait-il être heureux, en paix, s’il lui manque la source des biens qui lui dit : ‘Repose-toi, tout t’appartient et tout ce que tu désires est en ton pouvoir.’

 Celui-là est roi ,

mais que de tristesse sous cette couronne :

peur de perdre son royaume,

espoirs et envies d’en acquérir d’autres, de régner sur le monde entier au prix de guerres. Ainsi, la possession d’un royaume ne sert à rien d’autre

qu’à rendre le pauvre roi malheureux et inquiet.

 Un autre encore est un érudit.

Mais ne possédant pas toutes les sciences et sachant qu’il pourrait en acquérir d’autres, il ne connaît pas de repos et ne se sent ni heureux ni en paix.

Combien de fois, face à un plus savant que lui, il se sent humilié et malheureux de ne pas posséder la totalité de toutes les sciences ?

 

Or, la même chose se produit dans l’ordre surnaturel.

 

 Celui-là est bon.

Mais il n’a pas le sentiment de posséder en lui-même la source de la bonté. Car il sent qu’en certaines occasions sa patience est faible, sa fermeté dans le bien intermittente, sa charité très souvent boiteuse, sa prière inconstante.

Cela le rend malheureux, inquiet

Car il voit que son bonheur n’est pas complet.

C’est comme s’il ne l’avait qu’à moitié, et l’autre moitié qui lui manque sert à le torturer et à le rendre malheureux.

Le pauvre, comme il apparaît clairement qu’il lui manque le Royaume de ma

 Divine Volonté . De fait, s’il régnait en lui,

il posséderait la source de la bonté qui lui dirait :

« Repose-toi, tout est en ton pouvoir – source de patience, de fermeté, de charité, de prière.’

Et ressentant la Source en lui-même, il sentirait

-la mer de bonheur et de paix s’étendre en lui et en dehors de lui, et

-le malheur et l’inquiétude ne trouveraient plus le moyen d’entrer en lui.

 

 Un autre est saint, mais en certaines circonstances, il ne sent pas en lui-même

-la source de sainteté,

-la lumière qui nous fait tout connaître,

qui lui montre toujours où se trouvent – la voie et le bonheur.

La connaissance de Dieu n’est pas pleine, l’héroïsme des vertus vacille en lui. Aussi, avec toute sa sainteté, il n’est pas heureux ni en paix.

 

Car comme la domination totale de mon divin Fiat est absente, il lui manque la source de la lumière

-qui éclipse la semence de tous les maux

-pour la remplacer par la source du bonheur et de la paix.

C’est pourquoi tant que les créatures ne laisseront pas régner ma Divine Volonté, il n’y aura pas dans le monde

-ni l’idée,

-ni la vraie connaissance

de ce que signifient la paix véritable et la plénitude du bonheur.

Toutes choses, si bonnes et saintes qu’elles soient, n’auront pas leur plénitude. Car étant donné l’absence de la domination et du règne de ma suprême Volonté, il manque ce qui communique la source de tout bonheur .

C’est une source.

Par conséquent, on peut y prendre ce qu’on veut et comme on veut.

C’est la raison pour laquelle je désire que ma Volonté

-soit connue et

-forme son Royaume parmi les créatures .

 

Parce que je veux les voir heureuses et de ce bonheur

avec lequel je les ai produites en les créant

lorsqu’elles sont sorties du sein de leur Créateur,

qui possède tous les bonheurs possibles et imaginables. Après cela, je suivais la sainte Divine Volonté.

Sentant que j’étais sans mon doux Jésus, je délirais.

Car je voulais celui qui, me faisant souffrir, me faisait connaître le plus dur des martyres au point que je ne pouvais plus le supporter.

Et mon toujours aimable Jésus, sortait de moi-même.

 

Il me dit :

Ma fille,

le martyre de l’âme est plus grand, plus noble.

Il contient une valeur si grande que, comparée à celle du corps – oh ! comme celui-ci est loin derrière ! Le martyre du corps est limité, il est petit devant celui de l’âme.

 

L’âme est lumière, tandis que le corps est matière.

 

Lorsque le corps est martyrisé, le sang qu’il répand

-ne s’étend pas, -ne se diffuse pas au loin et

-n’inonde que le petit espace de terre où il se trouve

Ses effets sont par conséquent limités et circonscrits à des lieux, au temps et à la personne.

Par contre, le sang de l’âme est lumière

 Lorsque cette lumière est filtrée, placée sous une presse, la lumière diffuse, elle s’élève, elle s’étend de plus en plus.

 

Qui peut restreindre et circonscrire la lumière du soleil ? Personne !

Il n’y a pas de pouvoir contre la lumière.

Il n’y a pas d’armes qui puissent la blesser et la tuer.

Toutes les puissances réunies sont sans pouvoir contre la lumière

qu’elles le veuillent ou non,

elles sont forcées de lui laisser libre cours et de se laisser revêtir par elle.

Et si quelqu’un,

-pris de folie, pensait à l’arrêter avec une puissance qui est toute sienne et naturelle, -la lumière se rirait de lui et, victorieuse, répandrait sur lui encore plus de lumière.

 

Or, l’âme est plus que le soleil.

Lorsqu’elle souffre de privation et est écrasée sous ce pressoir,

c’est autant de rayons qu’elle acquiert pour s’étendre et se répandre davantage.

Et comme c’est une souffrance de vie divine,

-en faisant la Divine Volonté,

-l’âme offre dans ce martyre l’acte le plus beau, et sa lumière s’étend si loin que personne ne peut l’atteindre.

Car c’est une Divine Volonté qui entre dans ce martyre causé par la privation de ton Jésus.

La matière n’entre pas du tout dans ce martyre. Mais tout est lumière :

-ton Jésus est lumière,

-ma Volonté est lumière,

-ton âme est lumière,

qui forment un tel enchantement de lumière que le Ciel et la terre en sont revêtus,

-apportant à tous le bénéfice de la chaleur et de la lumière.

C’est pourquoi le martyre du corps n’est rien en comparaison de celui-ci.

 

 

Je faisais ma ronde à travers la Création tout entière.

J’avais revêtu les cieux, le soleil, la mer – en somme, toutes les choses créées, de mon « Je vous aime ,Je vous adore . Je vous bénis »,

pour chanter la gloire de mon Créateur dans toute la Création.

Pendant que je faisais cela, mon Jésus se manifesta en moi et me dit :

 

Ma fille,

écoute avec moi toutes les harmonies de la Création.

 

 Écoute : la mer murmure.

Mais dans ce murmure ont peut entendre une note plus belle,

le « Je vous aime, Je vous adore, Je vous bénis, la gloire, que la petite fille de ma Volonté murmure de concert avec la mer .

Et en faisant murmurer toute la mer, elle fait dire aux eaux ses refrains d’amour à son Créateur.

Oh ! comme la mer acquiert de nouvelles notes d’harmonie et de beauté, de nouveaux sons plus beaux, parce que ma petite fille

fait parler sa voix dans ma Divine Volonté, et

fait parler la mer, et

rend la gloire de la mer à son Créateur.

 Écoute : le soleil également, dans sa lumière qui tombe du ciel et revêt la terre entière,

fait pleuvoir avec sa lumière tes notes amoureuses, tes refrains bienvenus

« Je vous aime, Je vous glorifie, Je vous adore . Je vous bénis. »

 

En fait, La Divine Volonté qui règne en toi est une avec celle qui règne dans le soleil.

 

Oh !

-avec quelle éloquence parle la lumière,

comme l’amour de son Créateur s’écoule dans la chaleur,

-combien d’harmonies et de notes nouvelles qui ne sont pas les siennes il acquiert

parce qu’il y a la petite fille de la suprême Volonté qui émet ses actes en cette Volonté.

Elle fait sa volonté une avec celle de toute la Création et elle administre sa voix et ses actes à toutes les choses créées.

 

 Écoute : la nature de la mer, celle du soleil, n’ont pas la vertu de la parole. Trouver quelqu’un qui vit dans ma Volonté et leur communique sa voix et ses actes,

c’est la chose la plus étonnante, la plus grande gloire que tu puisses donner à ton Créateur.

 

Ainsi, il n’est pas une seule chose créée qui ne soit revêtue de tes actes. Je fais mes délices d’écouter tes notes et tes refrains répétés

-dans les cieux,

-dans le vent,

-dans la pluie qui tombe,

-dans le chant du petit oiseau

-en toute chose .

 

Et je veux que toi aussi, avec moi,

tu entendes tes propres harmonies que tu formes dans la Création tout entière.

 

Ma fille,

le plus petit mouvement, le plus petit souffle accompli dans la Divine Volonté, est tout de Dieu . Parce que cela lui appartient, il trouve en toute chose ce qui est

sien.

 

Dans l’acte accompli dans mon divin Fiat,

il trouve la sainteté divine,

il trouve sa lumière,

il trouve sa bonté, son amour, sa puissance .

Rien ne manque à cet acte de ce qui appartient à Dieu.

 

Par conséquent, ils peuvent être appelés des actes divins, qui sont

-les plus beaux,

-les plus saints et

-les mieux accueillis.

Devant ces actes, tous les autres actes, si bons qu’ils puissent être, perdent leur valeur, leur goût, et ne peuvent jamais me plaire.

 

Il en va comme d’un seigneur extrêmement riche .

il possède des richesses, des jardins, des fermes avec les plus beaux fruits, que personne ne peut égaler.

Or, comme ce seigneur sait que personne ne possède des fruits et des choses comparables.

Si ses fils ou ses serviteurs lui apportent les fruits de son propre jardin, il les apprécie, il les reçoit avec amour pour en manger à satiété .

Mais s’ils lui apportent des fruits provenant de la ferme d’un d’autre,

il ne les appréciera pas, car il s’apercevra immédiatement de la différence.

Il les trouvera mauvais, trop verts et dégoûtants, et il se plaindra aux siens d’avoir osé lui rapporter des choses et des fruits qui ne viennent pas de chez lui.

 

Il en est de même pour nous : tout ce qui est fait dans notre Divine Volonté est à

 nous

c’est le fruit de nos fermes sans limites . Parce que ce sont nos propres choses,

nous ne trouvons rien en elles qui soit indigne de notre Divinité . Par conséquent, nous trouvons grand plaisir à les recevoir.

 

Par contre, ce qui est fait en dehors de notre Divine Volonté est pour nous chose

 étrangère,

à quoi manque l’empreinte divine,

qui n’a pas la plénitude des saveurs, de la lumière, de la sainteté, de la douceur.

Même dans les choses les meilleures,

la volonté humaine y mettra toujours la part

-qui n’est pas mûre,

-qui gâte le goût et les plus belles choses .

Alors, voyant que ces produits ne sont pas de nos fermes, les fruits de notre Divine Volonté, nous les mettons de côté, et souvent nous ne les regardons même pas.

Par conséquent, je te le recommande :

ne laisse rien sortir de toi qui n’entre dans la lumière de ma suprême Volonté, afin que tout puisse venir de nous et nous être très agréable.

 

Je continue mon vol dans la suprême Volonté

qui tient toute la Création dans le creux de sa main. Je suis forcée de voler d’une chose à une autre afin de

-retracer toute cette gloire que je peux,

-à travers elles, rendre à mon Créateur, et le payer avec mon amour pour tout ce qu’il a fait pour l’amour de moi et de tous.

J’étais en train de faire cela lorsque mon Jésus se manifesta en moi .

 

Il me dit :

Ma fille,

lorsque notre Divinité créa la Création tout entière, elle la garda unie à elle par un lien.

Ainsi, on peut dire

que les cieux conservent leur relation avec Dieu,

-qu’ils sont fixés en Dieu, et

-que c’est de Dieu qu’ils étendent leur immensité.

 Les étoiles sont reliées à Dieu.

C’est en Dieu qu’elles ornent la voûte du firmament de leur or.

 Le soleil est relié à Dieu.

C’est du sein de Dieu qu’il répand sa lumière qui revêt toute la terre.

Il n’est pas une chose créée qui n’ait son lien en Dieu . En sortant, elles ne se séparent pas de Dieu.

Dieu est jaloux de ses actes.

Il les aime tant qu’il ne permet pas qu’ils soient séparés de lui.

 

Par conséquent, il les garde tous fixés en lui

-comme gloire éternelle de ses propres actes,

-comme porte-parole de son Être aux créatures.

 

Eux, ils parlent d’une voix muette ,avec des faits, de celui qui les a créés. Ils disent, avec des faits, qu’il est

-lumière très pure et infinie,

-amour qui ne s’éteint jamais,

-œil qui voit tout et pénètre toute chose. Le soleil dit cela.

 

Les choses créées disent également :

« Regardez-nous et, avec des faits, nous vous raconterons. C’est la raison pour laquelle nous ne parlons pas :

les actes sont plus éloquents que les paroles. Il est puissance qui peut tout,

il est immensité qui enveloppe toute chose. Il est sagesse qui ordonne tout,

il est beauté qui enchante toute chose. »

La Création est le récit continuel de l’Être suprême dont elle reçoit la vie continuelle.

Et en allant d’une chose à l’autre,

-tu demeures unie par elles à ton Créateur et

-tu reçois les relations de lumière, d’amour, de puissance, etc., que possède chacune d’elles.

En entendant cela, je dis :

« Mon amour, les choses créées n’ont pas de raison .

Comment peuvent-elles me donner leurs relations et te donner tant de gloire ? »

 

Jésus ajouta :

Ma fille,

les choses créées sont en relation avec moi et sont reliées à moi comme les membres du corps à la tête.

Elles agissent comme les membres qui reçoivent la vie de la tête.

 

Regarde, tu as des mains et des pieds.

Ils ne sont pas doués de raison et ils ne parlent pas. Mais parce qu’ils reçoivent la vie de la tête.

Les mains agissent, les pieds marchent .

Ils restent à la disposition de ce que veut la tête et forment sa plus grande gloire.

 

Ce n’est que si les mains et les pieds étaient séparés du corps qu’ils ne feraient aucun travail ni aucun pas.

Car ils perdraient alors la vie que la tête leur communique.

 

Il en va de même pour la Création tout entière :

Les choses créées n’ont pas de raison et ne parlent pas. Mais elles sont unies à Dieu comme les membres du corps. Elles reçoivent la vie de leur Créateur.

Par conséquent, toutes les choses créées agissent.

Leurs actes sont incessants et restent à notre disposition plus que vos membres ne sont à la disposition de votre tête.

Et tout comme vos membres ont la vertu de communiquer vos œuvres aux autres créatures, les choses créées ont la vertu de communiquer le bien qu’elles possèdent

-aux créatures et

-à celui qui vit dans ma Divine Volonté.

Parce que la Volonté qui les anime est une avec celle de cette âme,

elles sentent que cette âme appartient au corps de la Création tout entière .

C’est pourquoi elles lui communiquent toutes les relations qu’elles ont avec la Tête.

C’est avec un grand amour qu’elles l’unissent à elles-mêmes.

 

Par conséquent, vis avec constance dans ma Divine Volonté si tu veux vivre une vie collective avec ton Jésus et avec toute la Création

Et rends-moi toute la gloire que me rendent continuellement toutes mes œuvres. Après quoi je suivis la Divine Volonté dans l’acte où mon doux Jésus se sépara

 de la Reine Souveraine pour aller au désert .

En éprouvant de la compassion pour l’un et pour l’autre, je me disais :

« Comment la Reine Souveraine a-t-elle pu se séparer de son cher Fils pour aussi longtemps que quarante jours ?

Elle qui l’aimait tant, comment pouvait-elle supporter d’être sans lui ?

Moi, qui n’ai pas son amour, je souffre tant d’être privée de lui pour quelques jours, qu’est-ce que cela a dû être pour ma Maman ? »

Et pendant que je pensais cela, mon Jésus adoré se manifesta à l’intérieur de moi.

 

Il me dit :

Ma fille, nous avons souffert tous les deux de cette séparation

Mais notre peine a été soufferte de manière divine, et non humaine . Par conséquent, elle ne nous a pas séparés du bonheur ni d’une paix imperturbable.

Heureux, je suis parti au désert – au comble de la joie, ma céleste Mère est restée.

En fait, la douleur soufferte de façon divine n’a pas la vertu de jeter la plus petite ombre sur le bonheur divin qui contient des mers infinies de joies et de paix.

Les douleurs souffertes de façon divine sont comme de petites gouttes d’eau dans une mer immense dont la puissance des vagues a la vertu de les changer en joie.

 La douleur soufferte de manière humaine a la vertu de briser la vraie joie et de troubler la paix . la manière divine – jamais.

D’autant plus que ma Maman possédait le soleil de ma Volonté par grâce, et que je le possédais par nature.

Ainsi, le soleil demeurait en elle et demeurait en moi, mais ses rayons ne se séparaient pas. Car la lumière est indivisible .

Par conséquent, dans cette même lumière,

-elle demeurait en moi et suivait mes actes,

-et moi je demeurais en elle comme le centre de sa vie.

 

 La séparation, bien que réelle, n’était qu’apparente .

Nous étions en substance fusionnés ensemble et inséparables.

Parce que la lumière de la Divine Volonté plaçait nos actes en commun comme s’ils ne faisaient qu’un.

 

De plus, je suis allé au désert

afin de rappeler cette même Divine Volonté

-qui est mienne et

-que, pendant quarante siècles, les créatures avaient désertée .

Et moi, pendant quarante jours, je voulais rester seul afin de réparer les quarante siècles de volonté humaine

-durant lesquels ma Volonté n’avait pas possédé son royaume au cœur de la famille humaine . Avec ma Divine Volonté même, je voulais la rappeler parmi eux afin qu’elle puisse régner.

De retour du désert, je l’ai déposée en ma Maman,

-avec tous ces actes de Divine Volonté

-que les créatures avaient rejetés et gardés comme en un désert, afin qu’elle puisse être

-la fidèle dépositaire,

-la réparatrice et

-l’impératrice du royaume de ma Volonté.

 

 Seule la Dame Souveraine pouvait recevoir ce dépôt si grand.

Car elle possédait en elle la Divine Volonté même qui pouvait contenir la Volonté désertée par les créatures.

Comment pouvions-nous penser à la douleur d’être séparés pour quarante jours alors qu’il s’agissait

de réintégrer notre Divine Volonté,

de la rappeler pour régner à nouveau parmi les créatures ?

Dans notre peine, nous étions plus qu’heureux

Parce que nous voulions placer le Royaume du Fiat suprême en sûreté. Et la Reine du Ciel attendait avec impatience mon retour

-pour recevoir le dépôt du nouveau soleil

-afin de payer de son amour tous les actes de ce soleil que l’ingratitude humaine avait rejetés.

 

Elle a agi en vraie Maman envers ma Divine Volonté.

Elle se comporta également en vraie Mère pour les créatures en demandant la vie, le bonheur, la joie de posséder le Royaume du Fiat éternel pour tous.

 

Ma fille,

 quarante est un nombre symbolique et significatif dans ma vie ici-bas.

 À ma naissance,

je suis resté quarante jours dans la grotte de Bethléem – symbole de ma Divine Volonté qui,

-quoique présente au milieu des créatures,

-était comme cachée et en dehors de la cité de leur âme.

Et moi, afin de réparer pour les quarante siècles de volonté humaine, je voulais rester en dehors de la cité pendant quarante jours,

-dans un misérable refuge, pleurant, gémissant et priant

afin de ramener ma Divine Volonté dans la cité des âmes pour lui rendre son Empire.

Et après quarante jours,

je suis allé me présenter au temple pour me révéler au vieux Siméon.

Il était la première cité que j’appelais à la connaissance de mon Royaume .

Et sa joie fut si grande qu’il ferma les yeux à la terre pour les ouvrir à l’éternité.

J’ai passé quarante jours dans le désert,

j’ai ensuite commencé immédiatement ma vie publique

pour leur donner les remèdes et les moyens de parvenir au Royaume de ma Volonté.

Durant quarante jours je suis resté sur terre après ma Résurrection, pour confirmer

-le royaume du divin Fiat et

-ses quarante siècles de Royauté qu’il devait posséder.

Ainsi, en tout ce que j’ai fait ici-bas, le premier acte fut la restauration du Royaume .

Toutes les autres choses arrivaient en deuxième lieu.

Car le premier acte de connexion entre moi et les créatures fut le Royaume de ma Volonté.

C’est pourquoi, lorsqu’il est question de ma Volonté, je ne m’épargne rien,

-ni la lumière,

-ni les sacrifices,

-ni les manifestations,

-ni le bonheur

 

Ce sont des mers que je libère de moi-même afin

-de la faire connaître,

-de la faire régner et

-de la faire aimer.

 

J’étais tout abandonnée dans le divin Fiat. C’est en lui que j’accomplissais mes actes.

Une mer sans fin se rendait présente à mon esprit

Et moi, dans cette mer, je formais ma propre petite mer minuscule avec mes actes.

C’était comme si les eaux devenaient de plus en plus profondes et s’étendaient, Ils s’élevaient autour de moi comme en un cercle,

pour me donner plus d’espace où placer mes actes au milieu de la mer, et me laisser former ma propre petite mer à l’intérieur de cette mer.

 

J’étais surprise en voyant

que cette mer, qui semblait être de l’eau, était faite de lumière et que ses énormes vagues formaient

-le plus magnifique enchantement,

-le plus doux et le plus gentil murmure, plus que de la musique.

 

Et mon doux Jésus, sortant de mon intérieur, me dit :

Ma fille,

l’âme qui œuvre dans ma Divine Volonté œuvre en Dieu lui-même. Et ses actes demeurent en lui.

La mer que tu vois est l’Être suprême

Elle, jaloux de tout ce qui peut être fait de saint dans ma Volonté, étend la mer infinie de son Être autour de l’âme

afin de recevoir ses actes .

Et il les conserve en lui la minuscule petite mer des actes que cette âme a accomplis dans sa Divine Volonté.

Notre satisfaction et notre amour pour l’âme qui vit dans notre Divine Volonté sont si grands qu’en la voyant œuvrer,

nous nous abaissons vers elle pour former un cercle autour d’elle et la laisser œuvrer en nous.

 

Et elle s’élève jusqu’à nous.

Et ses actes prennent place au milieu des nôtres pour faire nos délices et nous glorifier,

comme nous-mêmes nous faisons nos délices et nous nous glorifions entre nous.

 

Après quoi, je suivis la Divine Volonté dans tout ce qu’elle a fait dans la Création pour suivre ensuite les actes de Rédemption .

Et mon Jésus adoré me rendit présent ce qu’il avait fait en venant sur terre. Je le suivis pas à pas.

 

Et suivant son âge tendre

durant lequel il pleurait et tétait le lait dans les bras de la Reine Souveraine, je lui dis :

« Mon beau petit enfant, je veux revêtir tes larmes de mon « Je t’aime » pour te demander,

en chacune de tes larmes, le Royaume de ta Divine Volonté.

Et en chaque goutte de lait que te donne notre Maman céleste, je veux laisser couler mon

« Je t’aime »

pour que, pendant qu’elle te nourrit de son lait, je puisse te nourrir de mon amour, et

pour te demander, en chaque goutte de lait que tu prends, le Royaume de ton divin Fiat. »

 

Puis je dis à ma Maman :

« Dis avec moi : « Je veux le royaume de ta Volonté

-en chaque goutte de lait que je te donne,

-en chacune de tes larmes et

-en chacun de tes vagissements,

-en chacun des baisers que je pose sur ton merveilleux et charmant visage.’ Quand cela sera dit par toi, Jésus donnera son royaume ! »

 

Et la Dame souveraine m’a fait plaisir en répétant cela avec moi. Mon doux Jésus me dit :

Ma fille,

pour chacun des actes que ma céleste Mère a accomplis pour moi – et ils étaient continuels – je l’ai récompensée par un degré de grâces.

 

Car je ne me laisse pas vaincre ni surpasser par les actes des créatures Je suis insurpassable.

 

Par conséquent, si ma chère Maman me donnait de l’amour, des actes, des pas, des paroles – moi, en chaque degré de grâce, je lui donnais une vie divine.

 

Car la grâce n’est rien d’autre

que la vie omniprésente de Dieu qui se donne aux créatures.

Quelle grande différence

-entre un acte que peut donner une créature, et

-une vie divine que Dieu donne à chacun de ses actes.

 

Ainsi, la Reine du Ciel était immensément riche de tant de vies divines qu’elle recevait à chaque instant.

Elle les utilisait

-pour former le cortège,

-pour honorer,

-pour aimer,

avec ses vies divines,

son Fils, son Jésus, son Tout.

 

Tu dois savoir

pourquoi je t’appelle maintenant, et

pourquoi je te rends maintenant présent tout ce que j’ai fait dans ma vie lorsque j’étais sur terre,

te montrant comment j’étais

-tantôt en pleurs et tremblant de froid,

-tantôt dans les bras de ma Maman,

répétant ces actes du nourrisson tétant le lait,

inondant ses mains maternelles de mes larmes, échangeant des baisers, etc.

 

C’est parce que je veux

-tes actes, ton amour, avec celui de ma Mère, et

-que tous mes actes soient suivis par les tiens, afin que je puisse te donner à toi aussi

-autant de degrés de grâce

-pour chacun des actes que tu accomplis pour moi .

 

Et cela, pour le décorum, l’honneur et le cortège de ma Volonté qui veut former son Royaume en toi.

 

Ma Volonté n’est pas inférieure à mon Humanité.

Elle mérite par conséquent les mêmes honneurs que mon inséparable Maman m’a rendus .

C’est pourquoi je veux

-que tes actes suivent les miens

-que je puisse autant de fois te donner ma vie divine. Par conséquent, sois attentive et suis-moi fidèlement.

Que tout soit pour la gloire de Dieu et le triomphe du Royaume du divin Fiat.

 

Deo gratias !

 

 

 

1ER JUIN 1927 - JESUS PEUT ACCOMPLIR TOUS LES MIRACLES, SAUF CELUI DE NOUS SEPARER DE SA PROPRE VOLONTE. TRISTESSE A LA MORT DU PERE DI FRANCIA. LE BIEN DE CELUI QUI MET EN PRATIQUE LES VERITES QU’IL A APPRISES. JESUS PERMET A LUISA DE VOIR CETTE AME BIENHEUREUSE, ET IL LUI EN PARLE. 3

8 JUIN 1927 - TOUS LES TEMPS ET TOUS LES LIEUX APPARTIENNENT A L’AME QUI FAIT LA DIVINE VOLONTE. ELLE A L’ETERNITE EN SON POUVOIR. DIEU NE PERD RIEN, CAR IL EST PARFAIT DANS L’AMOUR. 9

12 JUIN 1927 - RELATIONS EXISTANTES ENTRE LE CREATEUR ET LA CREATURE, LE REDEMPTEUR ET LES RACHETES, LE SANCTIFICATEUR ET LES SANCTIFIES.QUI SERA CAPABLE DE LIRE LES DIVINS CARACTERE ? 13

17 JUIN 1927 - LA VOLONTE DE DIEU EST TOUT. LUISA VOIT DE NOUVEAU LE PERE HANNIBAL QUI LUI PARLE DE SES SURPRISES. 16

20 JUIN 1927 - DIEU, EN CREANT L’HOMME, LUI AVAIT DONNE UN PAYS FERTILE ET MAGNIFIQUE. LA RAISON POUR LAQUELLE IL GARDE LUISA EN VIE. TOUT CE QUI EST FAIT DANS LA DIVINE VOLONTE A LA VIE CONTINUELLE. 19

26 JUIN 1927 - TOUTES LES CHOSES DE DIEU ONT UN POIDS EGAL. TOUT CE QUE DIEU A FAIT DANS LA CREATION EST ORNE DE SON AMOUR. CECI EST RESSENTI PAR CELUI QUI VIT DANS LA DIVINE VOLONTE. 24

29 JUIN 1927 - DIEU A LE REGARD FIXE SUR NOTRE INTERIEUR. TOUT DEVIENT VOLONTE DE DIEU POUR CELUI QUI VIT DANS LA DIVINE VOLONTE. 28

1ER JUILLET 1927 - POUR ACCOMPLIR UNE GRANDE ŒUVRE, DE GRANDS SACRIFICES SONT NECESSAIRES. 32

4 JUILLET 1927 - L’OFFRANDE DE LA COMMUNION. NOS VOLONTES SONT LES ACCIDENTS EN QUI JESUS EST MULTIPLIE. L’AME QUI VIT DANS LA DIVINE VOLONTE CONTIENT LA SOURCE DE TOUS LES SACREMENTS. 35

10 JUILLET 1927 - LA PRIVATION DE JESUS. CELUI QUI VIT DANS LA DIVINE VOLONTE EST LE TRIOMPHE DE DIEU ET DE L’AME. 38

16 JUILLET 1927 - CELUI QUI VIT DANS LA DIVINE VOLONTE POSSEDE UN EQUILIBRE PARFAIT. LA PRIERE FAITE EN ELLE POSSEDE UN POUVOIR DIVIN ET UNE FORCE UNIVERSELLE. 42

21 JUILLET 1927 - LA DIFFERENCE ENTRE L’AMOUR DU CIEL ET CELUI DE LA TERRE. L’OPPRESSION ALOURDIT L’AME TANDIS QUE LA DIVINE VOLONTE LA VIDE. 45

26 JUILLET 1927 - LA DIVINE VOLONTE A DEUX CARACTERES : ACTE INCESSANT ET FERMETE INEBRANLABLE. LES ACTIONS HUMAINES SERVENT DE BALLE AU FROMENT. 49

30 JUILLET 1927 - LA VIE EST UN MOUVEMENT INCESSANT. CE MOUVEMENT PRODUIT LA SOURCE. LA VALEUR DES ACTES INTERIEURS. 52

4 AOUT 1927 - IL N’Y A PAS DE PLUS GRANDE JOIE QU’UN ROI QUI SERT SA REINE, ET UNE REINE QUI SERT SON ROI. LORSQUE REGNE LA DIVINE VOLONTE, ELLE EST COMME UN BATTEMENT DE CŒUR. EXEMPLE DU PERE ET DU FILS. 55

9 AOUT 1927 - LA CREATION ET LA REDEMPTION SONT DES TERRITOIRES DIVINS DONNES AUX CREATURES. L’AMOUR DE JESUS LA FAIT DORMIR. LA LUMIERE ET LA CHALEUR SONT INSEPARABLES L’UNE DE L’AUTRE. 60

12 AOUT 1927 - UNE PRIERE INCESSANTE CONQUIERT DIEU. LE TUMULTE DE LA NATURE. LES TROIS PETITES FONTAINES. PREPARATIONS POUR DES GUERRES MONDIALES. 65

15 AOUT 1927 -TOUTES LES CHOSES CREEES POSSEDENT L’UNITE DE LA DIVINE VOLONTE. LA DIFFERENCE ENTRE L’EPREUVE D’ADAM ET CELLE D’ABRAHAM. 68

17 AOUT 1927 - TOUT CE QUI EST FAIT DANS LA DIVINE VOLONTE DEVIENT PROPRIETE UNIVERSELLE. CE QUE SIGNIFIE FAIRE UNE RONDE DANS LES ŒUVRES DIVINES. 71

21 AOUT 1927 - JESUS VEUT EN FINIR AVEC LE MONDE. LA PUISSANCE DE CE QUI EST FAIT DANS LA DIVINE VOLONTE POUR APAISER LA DIVINE JUSTICE. 74

25 AOUT 1927 - LES RELATIONS ENTRE LES BRANCHES ET LA VIGNE. L’AME EST LE DEPOSITOIRE DE LA DIVINE VOLONTE. 77

28 AOUT 1927 - LA TRISTESSE DE LA DIVINE VOLONTE EN CHAQUE CHOSE CREEE. LA CONCEPTION DE JESUS. L’AMOUR DE L’AME. 79

3 SEPTEMBRE 1927 - TANT QU’ELLE NE LAISSERA PAS LA DIVINE VOLONTE REGNER, L’AME SERA TOUJOURS MALHEUREUSE ET INQUIETE. DIVERSITE DES MARTYRES DE L’AME ET DU CORPS. 85

4 SEPTEMBRE 1927 - LA CREATION EST REVETUE PAR LES ACTES ACCOMPLIS DANS LA DIVINE VOLONTE. 89

8 SEPTEMBRE 1927 - COMMENT TOUTE LA CREATION EST FIXEE EN DIEU ET NOUS PARLE DE L’ÊTRE SUPREME. LA DOULEUR SOUFFERTE DE MANIERE DIVINE EN JESUS ET EN MARIE. SIGNIFICATION DES QUARANTE JOURS DANS LE DESERT. 92

14 SEPTEMBRE 1927 - DIEU EST JALOUX DES ACTES ACCOMPLIS DANS LA DIVINE VOLONTE. LA GRACE EST LA VIE DE DIEU OMNIPRESENTE. NOTRE SEIGNEUR APPELLE LES AMES A SUIVRE SES ACTES. 97

Le Royaume du Divin Fiat chez les créatures

 

Le Livre du Ciel

 

Tome 23

 

Appel des créatures à revenir à la place, au rang et au but

pour lesquels elles ont été créées par Dieu

 

 

« Mon Jésus, vie de mon pauvre cœur, viens soutenir ma faiblesse. Je suis encore une petite enfant.

J’ai un besoin extrême que tu me tiennes dans tes bras, que tu mettes tes paroles dans ma bouche, que tu me donnes tes pensées, ta lumière, ton amour et ta Volonté même.

Et si tu ne le fais pas, je serai comme une enfant capricieuse et je ne ferai rien.

 

Si tu aimes tant faire connaître ta très sainte Volonté, tu seras le premier à faire le sacrifice. Je viendrai en second lieu.

Aussi, mon amour, transforme-moi en toi, débarrasse-moi de ma mollesse. Car ça ne peut plus durer. Et je veux continuer à accomplir ton éternelle Volonté, même au prix de ma vie. »

 

Je continuais de m’abandonner à la Divine Volonté et je me sentais dans un cauchemar de souffrances.

Mon Jésus bien-aimé, me pressant contre lui pour me donner des forces.

 

Il me dit :

Ma fille,

les souffrances sont comme le fer battu par le marteau qui

-en fait jaillir des étincelles de lumière et

-le chauffe au point qu’il se transmue en feu.

Sous les coups qu’il reçoit, le fer perd sa dureté et se ramollit de telle sorte que l’on peut lui donner la forme désirée.

 

Telle est l’âme sous les coups de la souffrance :

-elle perd sa dureté,

-lance des étincelles de lumière,

-se transforme en mon amour et

-devient le feu.

Et moi, le divin Artisan, -voyant que cette âme est devenue souple, je lui donne la forme que je veux.

Oh ! quel délice de pouvoir la rendre belle !

Je suis un Artisan jaloux.

Je me vante de ce que personne ne peut ni ne sait donner à mes statues et à mes vases, ces formes et cette beauté, et plus encore des moindres détails.

 

Et je convertis en vérités toutes les lumières qui étincellent.

 

Ainsi, avec chaque coup que je porte à l’âme, je prépare une vérité à lui manifester.

Car chaque coup est une étincelle que l’âme fait sortir d’elle-même.

 

Et je ne perds pas les étincelles comme fait le forgeron qui bat le fer. Car je me sers de ces étincelles

- en les revêtant de la lumière de vérités étonnantes, de telle sorte qu’elles

-servent de vêtements magnifiques à l’âme et

-lui administrent la nourriture de la vie divine.

 

Après quoi je suivis mon doux Jésus.

Mais il était si affligé et souffrant que j’en fus émue de pitié.

Et je lui dis: « Dis-moi, mon amour, ce qui ne va pas? Pourquoi souffres-tu autant ? »

 

Jésus ajouta :

Ma fille, je souffre de la grande douleur de ma Volonté.

 

Mon Humanité a souffert, Elle a eu sa croix.

Mais la vie de mon Humanité fut brève sur la terre.

 

Au contraire, la vie de ma Volonté est longue parmi les créatures.

Elle dure déjà depuis six mille ans et continuera encore.

Et sais-tu ce qui est sa croix continuelle ? La volonté humaine !

 

Chaque acte de la volonté humaine opposé à la Divine Volonté.

Chaque acte de ma Volonté que l’âme ne reçoit pas, est une croix qui se forme pour mon éternelle Volonté. Ses croix sont par conséquent innombrables.

 

Si tu regardes toute la Création,

tu la verras remplie de croix formées de la volonté humaine.

 

Regarde le soleil. Ma Divine Volonté apporte la lumière du soleil aux créatures.

Elles prennent cette lumière sans reconnaître qui leur apporte cette lumière.

Ma Volonté reçoit autant de croix dans le soleil que de créatures qui ne reconnaissent pas ma Volonté dans sa lumière.

Et tout en profitant de cette lumière,

les créatures s’en servent pour offenser la Divine Volonté qui les illumine.

Oh ! comme il est difficile et douloureux de faire le bien et de ne pas être reconnu !

 

Le vent est rempli de croix.

Chacun de ses souffles est un bienfait qu’il apporte aux créatures.

Elles prennent et aiment ce bien, mais elles ne reconnaissent pas celle qui les caresse dans le vent, les rafraîchit et purifie l’air pour elles.

Et ma Volonté sent ainsi des clous d’ingratitude s’enfoncer et des croix se former à chaque souffle du vent.

 

L’eau, la mer et la terre sont pleines de croix formées par la volonté humaine. Qui se sert de l’eau, de la mer et de la terre ? Tout le monde.

 

Et pourtant, ma Volonté

-qui conserve toutes choses et

-qui est la vie de toutes les choses créées

n’est pas reconnue et demeure isolée dans ces choses créées, pour ne recevoir que les croix de l’ingratitude humaine.

 

Les croix de ma Volonté sont par conséquent

innombrables et

plus douloureuses que la croix de mon Humanité.

 

En plus, la croix de mon Humanité ne manquait pas de bonnes âmes

-qui comprenaient la douleur, les tortures, les souffrances et même la mort qu’elle me faisait endurer ,

-pour compatir avec moi et me faire réparation pour ce que je souffrais pendant ma vie mortelle.

 

Les croix de mon divin Fiat sont au contraire des croix qui ne sont pas connues.

Par conséquent, ils sont sans sympathie ni réparation.

 

Ainsi, la souffrance ressentie par ma Divine Volonté dans toute la Création est telle

que c’est tantôt la terre qui en éclate de douleur,

tantôt la mer et

tantôt le vent.

 

Dans sa douleur, ma Divine Volonté se décharge par des fléaux de destruction.

C’est la douleur extrême de la Divine Volonté qui,

incapable d’aller plus loin,

-frappe ceux qui ne la reconnaissent pas.

 

C’est pourquoi je t’appelle très souvent

-pour parcourir toute la Création,

-pour te faire connaître

tout ce que ma Volonté fait en elle,

les souffrances et les croix qu’elle reçoit des créatures, afin que

tu reconnaisses ma Volonté en chaque chose créée,

que tu l’aimes,

que tu l’adores et

que tu la remercies, et

que tu sois sa première réparatrice et la consolatrice d’une aussi sainte Volonté.

 

Car seul celui qui vit dans ma Volonté

peut pénétrer dans ses actes et

peut connaître ses souffrances et, avec sa puissance même, se faire

le défenseur et

-le consolateur de ma Volonté qui,

-depuis tant de siècles, vit isolée et crucifiée au milieu de la famille humaine.

 

Et pendant que Jésus disait cela, je regardais la Création et je la voyais si remplie de croix qu’il était impossible de les compter.

 

Pendant que la Divine Volonté sortait ses actes d’elle-même pour les donner aux créatures, la volonté humaine sortait ses croix pour crucifier ces actes divins.

Quelle souffrance ! Quelle souffrance ! Mon Jésus bien-aimé ajouta :

Ma fille,

mon Fiat éternel a eu envers les créatures un acte incessant depuis qu’il a fait la Création tout entière.

Mais comme les créatures n’avaient pas en elles le règne de ma Volonté, ces actes

-n’ont pas été reçus et

-sont par conséquent restés suspendus

par toute la Création dans ma Divine Volonté elle-même.

 

Lorsque je suis venu sur terre, mon premier souci fut : de reprendre en moi l’acte incessant de mon éternel Fiat

-qui restait suspendu en lui-même,

parce qu’il ne pouvait prendre sa place dans la créature.

 

Mon Humanité, unie au Verbe, devait d’abord :

-donner une place à cet acte incessant et

-lui faire réparation.

 

Telle a été ma Passion inconnue qui fut plus longue et plus douloureuse.

Et c’est ensuite que j’ai entrepris la Rédemption.

 

Le premier acte dans la créature est la volonté.

Tous les autres actes, bons ou mauvais, arrivent en deuxième place.

 

Par conséquent, il me fallait

-mettre tous les actes de ma Divine Volonté en sûreté en moi-même,

-descendre dans la bassesse des actes humains afin d’unir la volonté humaine et la Volonté divine, pour que ma Volonté,

voyant ses actes mis en sûreté,

puisse faire la paix avec les créatures.

 

Je t’invite maintenant à reprendre en toi ces actes rejetés par mes créatures. Car ma Volonté continue son acte incessant. et elle ne trouve personne

-qui le reçoive,

-qui le veuille ou

-qui le connaisse.

 

Sois par conséquent attentive à travailler et à souffrir avec moi pour le triomphe du Royaume de ma Divine Volonté.

 

 

 

Je parcourais toute la Création en demandant le Royaume du Fiat suprême en chaque chose créée. Mon Jésus adoré, se manifestant en moi, me dit :

Ma fille,

toutes les choses créées sont fixées en Dieu.

Lorsque tu demandes le Royaume de ma Divine Volonté en chacune d’elles, les choses créées s’émeuvent en Dieu et demandent mon Royaume.

 

Chacune d’elles forme une vague de supplications, mouvement incessant qui demande ce que tu veux.

Les choses créées ne sont rien d’autre que des actes sortis de ma Divine Volonté,

laquelle donne un office à chacune d’elles.

En demandant mon Royaume en chaque chose créée, tu mets en mouvement autour de l’Être divin tous les offices des actes de ma suprême Volonté.

Et tu fais demander le Royaume de notre Volonté

à notre bonté,

à notre Puissance,

à notre Justice,

à notre Amour,

à notre Miséricorde et

à notre Sagesse.

 

Et cela parce que chaque chose créée contient une de nos qualités Et nous sentons l’une après l’autre les vagues

-de notre bonté,

-de notre Puissance,

-de notre Justice,

-de notre Amour,

-de notre Miséricorde et

-de notre Sagesse

 

qui, de manière divine,

-supplient,

-prient et

-implorent le Royaume du divin Fiat parmi les créatures.

 

Et nous, en nous voyant à ce point priés par notre Divine Volonté, nous demandons :

« Qui est celle qui met en mouvement une aussi grande Volonté avec tous ses actes innombrables pour nous demander d’accorder notre Royaume aux créatures ? »

 

Et nos actes nous répondent :

« C’est la petite fille de l’éternelle Volonté.

C’est notre fille à tous qui, avec tant d’amour, émeut nos actes

pour demander ce que nous voulons tous. »

 

Et, dans l’excès de notre Amour, nous disons :

« Ah ! C’est la petite fille de notre Volonté ! Qu’elle le fasse. C’est à elle qu’il a été donné de pénétrer partout. Laissez-lui libre cours, car elle ne fera et ne demandera rien d’autre que ce que nous voulons. »

Je pensais après cela à tout ce que mon Jésus adoré m’avait dit concernant sa Divine Volonté, comme si je voulais d’autres preuves plus certaines que c’était bien Jésus qui me parlait.

 

Et Jésus, se manifestant en moi, me dit :

Ma fille,

il n’existe pas d’autre preuve plus certaine et plus sûre, et qui puisse faire plus de bien à toi-même comme aux autres, que de t’avoir manifesté tant de vérités.

 

La vérité est plus qu’un miracle.

Elle apporte avec elle la vie divine permanente.

Elle transporte la vérité avec sa vie là où elle va, et en celui qui l’écoute, pour se donner à qui la veut.

 

Par conséquent,

mes vérités sont des lumières éternelles qui ne peuvent s’éteindre. Et la vérité est une vie qui ne finit jamais.

 

Quel bien mes vérités peuvent-elles produire ? Elles peuvent former les saints,

elles peuvent convertir les âmes, elles peuvent chasser les ténèbres et

elles ont la vertu de renouveler le monde.

 

J’opère par conséquent un plus grand miracle lorsque je manifeste une seule de mes vérités

-que lorsque je donne d’autres preuves pour montrer que c’est moi qui vais vers l’âme,

-ou lorsque j’accomplis d’autres choses miraculeuses.

Parce que ces choses ne sont que l’ombre de ma puissance, une lumière passagère.

 

Et comme elle est passagère,

elle n’apporte pas à tous la vertu miraculeuse. Mais elle se limite à l’individu qui a reçu le miracle.

Et souvent celui qui a reçu le miracle ne devient même pas saint.

En revanche, la vérité contient la vie.

Et en tant que vie, elle apporte sa vertu à qui la veut.

Sois certaine, ma fille, que

si en venant dans le monde je n’avais pas dit tant de vérités dans l’Évangile,

-même en ayant fait des miracles,

la Rédemption aurait été arrêtée, sans développement.

Parce que les créatures n’auraient rien trouvé, ni enseignements ni lumière de vérité

pour apprendre les remèdes en vue de trouver la voie qui conduit au Ciel.

 

Il en aurait été de même pour toi

si je ne t’avais pas dit tant de vérités,

-spécialement au sujet de mon adorable Volonté,

ce qui a été le plus grand miracle que j’aie accompli en ces temps.

 

Sans ces vérités, quel bien aurait apporté cette grande mission qui t’a été confiée de faire connaître le Royaume du divin Fiat ?

 

Mais après t’avoir dit tant de vérités sur ma Divine Volonté,

-elle peut être connue dans le monde.

Et l’ordre, la paix, la lumière et le bonheur perdus peuvent être restaurés.

 

Toutes ces vérités ramèneront l’homme dans le sein de son Créateur pour échanger le premier baiser de la Création, et pour que soit restaurée l’image de Celui qui l’a créée.

 

Si tu savais le grand bien que toutes les vérités que je t’ai dites apportera aux créatures, ton cœur exploserait de joie.

 

Tu n’as pas non plus à craindre que l’ennemi infernal pourrait oser te manifester une seule de ces vérités sur la Divine Volonté.

Car il tremble et fuit devant sa Lumière.

Et chaque vérité sur ma Volonté est pour lui un enfer de plus.

 

Et parce qu’il n’a voulu ni l’aimer ni la faire, ma Volonté s’est changée pour lui en tourments qui n’auront pas de fin.

 

Ces simples mots « Volonté de Dieu »

lui causent une brûlure telle qu’ils provoquent sa furie .

Et il hait cette Sainte Volonté qui le tourmente plus que l’enfer.

 

Tu peux donc être sûre que la « Volonté de Dieu » et l’ennemi infernal ne seront jamais en accord, ni ensemble, ni près l’un de l’autre.

La lumière de ma Volonté l’éclipse et le précipite dans les gouffres de l’enfer.

Par conséquent, je te recommande de ne pas perdre

une seule vérité ni un simple mot concernant ma Divine Volonté. Car tout doit servir

-à compléter la chaîne des miracles éternels,

-à faire connaître le Royaume de ma Divine Volonté et

-à rendre aux créatures leur bonheur perdu. »

 

J’étais dans le cauchemar de la privation de mon doux Jésus et je pensais :

« Je ne sais comment mon bien-aimé Jésus peut me quitter.

Ne voit-il pas que je peux devenir plus capricieuse sans celui qui est ma vie et qui seul peut infuser en moi la vie pour bien agir ?

Il ne s’occupe plus de rien, ne veille plus sur moi pour me faire avancer ou me corriger. »

Mais alors que je pensais cela, mon Jésus adoré sortit de moi et me dit :

 

Ma fille, c’est que je suis sûr

-que tu ne peux plus sortir de la grande mer de ma Divine Volonté,

-puisque je t’y ai placée et -que toi, de ton plein accord, tu as voulu y entrer.

 

Il n’y a donc pas de chemins par où tu pourrais sortir Car cette mer n’a pas de limites.

Et tu peux marcher en elle sans jamais rencontrer son rivage ni sa fin. C’est pourquoi je suis sûr que ma petite fille ne peut sortir de la mer de ma Volonté.

Par conséquent, je m’éloigne dans cette mer et tu me perds de vue.

 

Mais comme la mer où nous sommes est une, tout ce que tu fais a un chemin pour m’atteindre.

Lorsque tes actes m’arrivent,

-je suis sûr que tu es dans ma mer et

-je n’ai donc pas à m’en soucier.

 

Tandis qu’avant, je n’étais pas sûr de toi. Il fallait donc

-que je te surveille,

-que je te pousse, et je ne te quittais jamais

parce que je ne te voyais pas dans les profondeurs de la mer de ma Divine Volonté,

d’où il n’est pas à craindre de pouvoir sortir.

 

Ce qui est beau dans la vie de ma Divine Volonté, c’est qu’elle bannit

-tous les dangers et

-toutes les craintes.

 

Par contre, celui qui ne vit pas résigné ou qui ne fait pas la Divine Volonté est toujours

-en danger et

-dans la peur.

Et il peut trouver bien des chemins qui l’éloignent de la mer immense du divin Fiat.

 

C’est donc pour cette raison que j’étais abandonnée dans cette mer Et j’étais heureuse de ne pas pouvoir en sortir.

 

Mon doux Jésus ajouta :

Ma fille,

mon Fiat omnipotent a créé bien des choses dans la Création,

-plaçant en chacune d’elles un bien pour les créatures

-afin de recevoir de leur part

la réciprocité de la gloire pour toutes les choses auxquelles mon Fiat donnait le jour.

 

Sais-tu en qui a été déposée cette gloire que ton Créateur attendait ?

C’est en toi, ma fille, parce que,

vivant dans ma Volonté et

la possédant,

tu contiens toutes les semences de chaque gloire que possède chaque chose créée.

Par conséquent,

en parcourant la Création,

tu ressens en toi le bien que contient chaque chose créée, et

tu remplis ton office qui est

de faire sortir de toi la gloire que ton Créateur attend avec tant d’amour.

 

-Quelle harmonie,

-quel ordre,

-quel amour,

-quel enchantement de beauté

passent entre l’âme qui vit dans ma Volonté et toutes les choses créées par moi !

Elles sont à ce point reliées entre elles qu’elles semblent inséparables.

 

L’âme qui vit dans ma Divine Volonté

-vit en plein jour et

-ses actes, ses pensées, ses paroles ne sont que la réflexion de ma Volonté.

Le Soleil de ma Volonté

se réfléchit dans l’âme plus qu’à l’intérieur d’un cristal et l’âme pense. Mon Soleil se réfléchit, et l’âme parle.

Il se réfléchit, et elle travaille. Il se réfléchit, et elle aime.

 

Rien n’est plus grand ni plus beau qu’une âme qui vit dans les réflexions de ce Soleil.

Ses réflexions la mettent

-en commun avec les actes de son Créateur et

-en possession de ses biens eux-mêmes.

 

Par ailleurs, tu dois savoir que,

*mon Humanité

-renfermait tous les biens de la Rédemption et

-les manifestait pour le bien des rachetés.

*mon Humanité voulait enclore en elle

-tous les actes et

-tous les biens

des enfants du Royaume de mon divin Fiat.

 

Par conséquent, lorsque l’âme agit en lui,

j’augmente la capacité de l’âme et

j’y place mes actes.

 

Ainsi, peu à peu,

à mesure que l’âme

-entre dans mon Royaume et

-produit ses actes,

j’augmente toujours sa capacité afin

-de déposer dans l’âme tous les actes que possède mon Humanité et

-de compléter le Royaume de ma Volonté dans l’âme.

 

La terre doit d’abord être -préparée, -purifiée, avant de pouvoir vivre dans la Divine Volonté.

Je t’appelle ainsi à travailler avec moi dans mon Royaume. Je travaille en préparant la terre.

Il est nécessaire de la purifier, car elle est trop souillée.

 

Il y a certains lieux qui ne méritent plus d’exister. Les iniquités y sont trop nombreuses.

Il faut pour cette raison que cette terre souillée ainsi que ses habitants disparaissent.

 

Le Royaume de ma Divine Volonté est

-le plus saint,

-le plus pur,

-le plus beau et

-le plus ordonné

Royaume qui doive venir sur la terre.

 

Il est donc nécessaire que la terre soit préparée, purifiée.

 

Par conséquent, je travaille

-à la purifier, et s’il le faut

-à détruire des lieux et des peuples indignes d’un Royaume aussi saint.

 

Entretemps tu travailleras

-à émouvoir le Ciel et la terre par tes actes accomplis dans ma Volonté.

 

L’écho que tu feras se répercuter dans toute la Création pour demander le Royaume de mon Fiat, sera incessant,

tes actes continuels, et si nécessaire, tes souffrances et même ta vie devront implorer

un si grand bien et

un Royaume qui apportera tant de bonheur.

Aussi, ne te préoccupe de rien, sinon du travail que tu dois faire.

 

Mais avec tout ce que Jésus disait, j’avais peur qu’il ne me quitte ou ne parte si loin,

dans cette mer de sa bienheureuse Volonté,

que personne ne saurait quand il reviendrait vers sa petite, torturée d’amour.

 

Et Jésus, se manifestait en moi, et Il me dit :

Ma pauvre petite fille, on voit bien que tu es une petite fille qui ne pense à rien d’autre que d’être dans les bras de sa maman. Et s’il arrive que sa maman la quitte pour un instant, elle pleure, elle est inconsolable, et n’a d’yeux que pour voir sa maman et se jeter dans ses bras.

 

C’est bien toi, ma pauvre petite. Mais tu dois savoir que s’il est possible que la

maman quitte sa petite enfant, moi je ne quitterai jamais ma petite fille.

 

Il est dans mon intérêt de ne pas te quitter :

J’ai ma Volonté en toi, c’est là que sont mes actes, mes biens.

Par conséquent, ayant en toi ce qui est à moi, j’ai intérêt à ne pas te quitter.

 

Au contraire, ces choses mêmes qui sont à moi m’appellent vers toi. Et je viens jouir de mes choses, de ma Divine Volonté qui règne en toi. Tu ne devrais craindre mon départ que si je te disais :

« Donne-moi ce qui est à moi, donne-moi ma Volonté. » Mais ton Jésus ne te dira jamais cela ; alors, sois en paix.

 

Je me sentais complètement abandonnée dans le Fiat suprême.

Mais dans la sainteté d’une Volonté aussi sainte, je me sentais imparfaite et mauvaise.

Je me disais : « Comment se peut-il que mon Jésus bien-aimé me dise qu’il me fait vivre dans sa Divine Volonté, et que je me sente pourtant si mauvaise

? »

 

Et Jésus, se manifestant en moi, me dit :

Ma fille, il ne peut y avoir dans ma Divine Volonté ni mal ni imperfection. Ma Divine Volonté a la vertu qui purifie et détruit tous les maux.

Sa lumière purifie.

Son feu détruit jusqu’aux racines du mal.

Sa sainteté sanctifie et embellit au point qu’il lui faut servir l’âme pour la rendre heureuse et que ma Volonté trouve tous ses délices dans l’âme qui vit en elle.

 

Ma Divine Volonté ne permet pas non plus que vivent en elles des créatures d’apporter avec elles des imperfections, des amertumes.

Ces choses seraient contre sa nature.

Jamais elle ne pourrait leur permettre de vivre en elle.

Ce dont tu parles sont des impressions de laideur, d’imperfections, de mal. Ma Volonté s’en sert comme

-d’un tabouret, ou

-du sol qui est sous ses pieds et qu’elle ne regarde même pas.

 

Elle ne pense

-qu’à jouir de sa petite fille et

-qu’à placer en son sein ses actes, ses joies et ses richesses, pour la rendre heureuse

afin de pouvoir jouir du bonheur de la créature.

 

Ma Volonté donne ce qu’elle a.

Elle n’admet pas en elle les plus petites choses qui ne se rapportent pas à elle.

C’est pourquoi quiconque veut vivre en elle doit y entrer dépouillé de tout.

 

Car la première chose que veut ma Volonté, c’est

-revêtir l’âme de lumière,

-l’embellir de ses vêtements divins et

-déposer sur son front le baiser de paix éternelle, de bonheur et de fermeté.

 

de ce qui est humain ne peut y vivre ni y trouver place.

L’’âme elle-même ressent du dégoût envers tout ce qui ne se rapporte pas à ma Volonté. Elle sacrifierait sa vie plutôt que de participer à ce qui ne concerne pas la sainteté de ma Volonté.

 

Je poursuivais mon abandon dans le divin Fiat, et mon doux Jésus ajouta : Ma fille, dès le commencement de la Création,

ma Divine Volonté fut donnée pour être la vie des créatures. J’ai pris l’obligation

-de maintenir cette vie entière, belle et en pleine vigueur dans la créature,

-administrant à chacun de ses actes un acte divin, un acte à la hauteur de sa sainteté, de sa lumière, de sa puissance et de sa beauté.

Ma Volonté s’est mise elle-même dans l’acte

-d’attendre que la créature lui rende ce qui lui appartient, afin

-de faire de la créature un prodige de vie divine, digne de sa sagesse et de sa puissance.

 

Pour le comprendre, qu’il suffise de dire

-que ma Divine Volonté devait former sa vie en chaque créature, et

-qu’elle a mis dans son œuvre tout le soin et toutes les qualités infinies qu’elle possédait.

Que ces vies divines auraient été belles dans les créatures!

En les regardant, nous devions y trouver notre reflet, notre image, l’écho de notre bonheur. Quelle joie, quelle célébration c’eût été pour nous et pour les créatures !

Or, tu dois savoir que quiconque ne fait pas ma Divine Volonté et ne vit pas en elle

veut détruire en soi cette vie divine qu’il était censé posséder. Détruire sa propre vie, quel crime !

Qui ne condamnerait celui qui veut détruire la propre vie de son corps ? Ou celui qui ne voudrait pas manger et se rendrait famélique, malade et incapable de rien faire ?

Or, celui qui ne fait pas ma Volonté détruit sa propre vie que la bonté divine veut lui donner.

 

Et quiconque fait ma Volonté, mais pas toujours, et ne vit pas en elle,

-puisque la nourriture continuelle et suffisante lui fait défaut,

n’est qu’un pauvre malade sans force, émacié et incapable de faire le vrai bien.

 

Et s’il peut paraître faire quelque chose, cela est sans vie, chétif.

Car seule ma Volonté peut donner la vie.

Quel crime, ma fille, quel crime, et qui ne mérite aucune miséricorde !

 

Mon aimable Jésus semblait fatigué et agité.

La douleur de tant de vies détruites dans les créatures était si forte.

 

Je ressentais moi-même une souffrance et je dis à Jésus :

« Mon amour, dis-moi ce qui ne va pas. Tu souffres tant.

La destruction des vies divines de ton adorable Volonté est ta plus grande souffrance.

Alors je te prie de faire venir son Royaume pour que cette souffrance se change en joie et

que la Création ne te donne plus que repos et bonheur. »

 

Et voyant que ce que je disais ne parvenait pas à le calmer,

j’appelais à mon aide tous les actes de sa Volonté accomplis dans la Création et,

y ajoutant les miens, j’entourais Jésus de ces actes.

Une immense lumière entoura Jésus. Elle éclipsait les maux des créatures et il se reposa.

 

Puis il ajouta :

Ma fille,

seule ma Volonté peut me donner du repos. Si tu veux me calmer lorsque tu me vois agité,

prête-toi au développement de la vie de ma Volonté en toi, et

en faisant tiens ses actes,

je verrai en toi sa lumière, sa sainteté et ses joies infinies qui me donneront le repos.

Et je m’arrêterai un instant de châtier ces créatures

-si peu méritantes de ces vies divines qu’elles les détruisent en elles-mêmes,

-et qui méritent que je détruise tous leurs biens naturels et leur vie même.

 

Ne vois-tu pas que

-la mer outrepasse ses rivages pour emporter ces vies et les entraîner dans son sein ?

-Le vent, la terre, presque tous les éléments se lèvent pour emporter les créatures et les détruire !

Ce sont les actes de ma Volonté répandus dans la Création pour l’amour des créatures et, comme ils ne sont pas reçus avec amour, ils se convertissent en justice.

 

J’étais terrifiée à cette vue. Et j’ai prié pour

-que mon très bon Jésus se calme et

-que vienne bientôt le Royaume du divin Fiat.

 

 

Je faisais ma ronde dans la Création

pour suivre tous les actes de la Divine Volonté qui sont en elle.

Arrivée au Jardin d’Éden où Dieu créa le premier homme, Adam, pour m’unir avec lui à cette unité de Volonté qu’il possédait avec Dieu et dans laquelle il accomplissait ses premiers actes dans sa première époque de Création.

Je me disais :

« Qui sait quelle sainteté possédait Adam, mon premier père, quelle valeur avaient ses premiers actes dans le Royaume du divin Fiat

Comment puis-je implorer que vienne à nouveau sur la terre un Royaume aussi saint, étant donné que je suis seule à chercher à obtenir un si grand bien ? »

 

Mais alors que je pensais cela, mon toujours aimable Jésus sortit de moi et m’envoya des rayons de lumière.

Cette lumière se changea en paroles, et il me dit :

Ma fille, fille première-née de ma Volonté, puisque tu es sa fille, je veux te révéler la sainteté de celui qui possède le Royaume de mon divin Fiat.

Au commencement de la Création, ce Royaume avait

sa vie,

son règne parfait et

son complet triomphe.

Il n’est donc pas totalement étranger à la famille humaine.

 

Et comme il ne lui est pas étranger, il y a l’espoir qu’il reviendra parmi elle pour régner et dominer.

Or, tu dois savoir qu’Adam possédait cette sainteté lorsqu’il fut créé par Dieu. Et ses actes, même les plus petits, avaient une valeur telle qu’aucun saint, ni avant ni après ma venue sur la terre, ne peut se comparer à sa sainteté.

 

Et tous les actes de tous les saints n’ont pas la valeur d’un seul acte d’Adam.

Car il possédait dans ma Divine Volonté

la plénitude de la sainteté,

la totalité de tous les biens divins.

 

Et sais-tu ce que signifie avoir la « plénitude » ?

Cela signifie être rempli jusqu’au bord, au point de déborder

-de lumière,

-de sainteté,

-d’amour et

-de toutes les qualités divines, jusqu’à remplir le Ciel et la terre

-sur laquelle il régnait, lui, Adam, et

-où s’étendait son Royaume.

De sorte que chacun de ses actes accompli dans cette plénitude des biens divins

avait une valeur telle qu’aucun autre bien

-quels que soient les sacrifices et les souffrances d’une créature qui fait le bien,

-mais sans posséder le Royaume de ma Volonté et son règne absolu aucun autre bien ne peut se comparer à un seul de ces biens dans son Royaume.

 

Par conséquent, la gloire, l’amour qu’Adam me donnait lorsqu’il vivait dans le Royaume de ma Divine Volonté, personne, personne ne me les a donnés.

Car il me donnait la plénitude et la totalité de tous les biens dans ses actes.

Et c’est uniquement dans ma Volonté que ces actes se trouvent. En dehors d’elle, ils n’existent pas.

Ainsi, Adam possédait ses richesses, ses actes d’une valeur infinie que ma Volonté éternelle lui communiquait en présence de la Divinité.

Car Dieu, en le créant,

n’avait laissé aucun vide en lui, et

tout n’était que plénitude divine, dans la mesure où peut la contenir une créature.

 

C’est pourquoi, en tombant dans le péché,

-ses actes ne furent pas détruits,

-ni ses richesses,

-ni cette gloire et cet amour parfait qu’il avait donnés à son Créateur.

 

Et en vertu de ses actes et de son action dans mon divin Fiat, Adam a mérité la Rédemption.

Non, il n’était pas possible pour celui qui avait possédé le Royaume de ma Volonté,

-même pour un peu de temps,

-de rester sans Rédemption.

Quiconque possède ce Royaume

-entre avec Dieu en des liens et des droits tels

que Dieu lui-même ressent la force de ses propres chaînes, qui, le liant,

-l’empêchent de se détacher de cette créature.

L’adorable Majesté s’est trouvée vis-à-vis d’Adam dans la condition d’un père ayant un fils qui fut la cause

-de bien des conquêtes,

-de grandes richesses et

-d’une gloire incalculable.

Il n’est rien qui soit au père et où ne se retrouvent les actes de son fils.

La gloire et l’amour de son fils retentissent partout.

Or ce fils, pour son malheur, est tombé dans la pauvreté.

Le père peut-il jamais ne pas avoir de compassion pour ce fils

s’il ressent l’amour, la gloire et les richesses avec lesquels son fils l’avait entouré,

partout et de tous côtés ?

Ma fille, en vivant dans le Royaume de notre Volonté,

-Adam avait pénétré dans nos limites, qui sont infinies, et

-il avait placé partout sa gloire et son amour pour son Créateur.

Et en tant que fils, il nous apportait avec ses actes nos richesses, nos joies, notre gloire et notre amour.

Son écho résonnait dans tout notre Être, comme le nôtre dans le sien.

Or, le voyant tombé dans la pauvreté,

comment notre amour pouvait-il supporter de ne pas éprouver pour lui de la compassion,

si notre Divine Volonté elle-même

-combattait contre nous et

-plaidait en faveur de celui qui avait vécu en elle ?

 

Vois-tu alors ce que signifie vivre dans ma Divine Volonté, sa grande importance ? Dans ma Divine Volonté se trouvent

-la plénitude de tous les biens divins et

-la totalité de tous les actes possibles et imaginables : elle embrasse tout de l’Être divin.

L’âme qui vit dans la Divine Volonté se trouve dans ma Volonté

-comme l’œil dans la lumière du soleil et

-qui est entièrement rempli de sa lumière.

 

Pendant que le soleil se réfléchit entièrement dans la pupille de l’œil,

sa lumière est également à l’extérieur,

revêtant la personne et la terre tout entière sans quitter l’intérieur de la pupille.

Et pendant que sa lumière reste dans l’œil,

-elle voudrait amener la pupille dans le soleil

-pour faire avec elle le tour de la terre et

-lui faire faire ce que fait la lumière, et

-recevoir les actes de la pupille comme preuve de son amour.

 

L’âme qui vit dans ma Volonté est une image de cela.

Ma Volonté la remplit d’une telle plénitude qu’elle ne laisse en l’âme aucun vide.

Comme l’âme n’est pas capable de posséder le tout de l’immensité divine, ma Volonté la comble autant que la créature puisse contenir.

Et sans se séparer, ma Volonté reste à l’extérieur de l’âme,

-amenant la pupille de la volonté de l’âme dans l’infini de sa Lumière,

-pour lui faire faire ce que fait ma Divine Volonté,

-afin de recevoir l’échange de ses actes et de son amour.

 

Oh ! la Puissance de mon divin Fiat opérant dans la créature

-qui accepte d’être revêtue de sa Lumière et

-ne rejette pas son règne et son Royaume !

 

Et si Adam a mérité la compassion, c’est parce que

le premier temps de sa vie s’est passé dans le Royaume de la Divine Volonté.

 

Si la céleste Dame souveraine a pu obtenir, bien qu’elle fût seule, la venue du Verbe sur la terre, c’est qu’elle avait donné toute liberté au Royaume du divin Fiat en elle.

Si mon Humanité même a pu former le Royaume de la Rédemption,  c’est qu’elle possédait l’intégrité et l’immensité du Royaume de la Volonté éternelle.

 

Car où que s’étende ma Volonté,

-elle embrasse tout,

-elle est capable de tout, et

-il n’est contre elle aucune puissance qui puisse la restreindre.

Ainsi, une seule âme qui possède le Royaume de ma Volonté a plus de valeur que -n’importe quoi ou

-n’importe qui.

Elle peut mériter et implorer ce que toutes les autres ensemble ne peuvent

-ni mériter

-ni obtenir.

Car toutes les autres ensemble,

-si bonnes qu’elles puissent être,

-mais sans la vie de ma Volonté en elles,

ne sont toujours que les petites flammes, les petites plantes, les petites fleurs

-qui, tout au plus, servent d’ornements à la terre et

-sont sujettes à s’éteindre et à se dessécher.

 

Et la bonté divine

-ne peut leur confier de grandes tâches

-ni leur concéder les prodiges qui feront du bien au monde entier.

Par contre, celles qui vivent dans ma Volonté sont plus que le soleil. Tout comme le soleil

-règne sur tout par sa lumière,

-domine sur les plantes,

-donne à chacune la vie, la couleur, le parfum et la douceur,

-s’impose par sa domination implicite sur toutes choses pour leur procurer ses effets et les biens qu’il possède.

Aucune autre planète ne fait autant de bien à la terre que le soleil.

 

Ainsi, en toutes les créatures qui vivent dans ma Volonté, il y a plus qu’un soleil.

Et avec la lumière qu’elles possèdent,

-elles s’humilient

-puis s’élèvent avec rapidité et

-pénètrent partout en Dieu et dans ses actes.

Avec la Divine Volonté qu’elles possèdent, elles dominent

-sur Dieu lui-même,

-sur les créatures.

Elles sont capables de tout renverser

pour offrir à chacun la vie de la lumière qu’elles possèdent.

 

Ces âmes

-portent leur Créateur et

-font avancer la lumière afin d’implorer, d’obtenir et de donner ce qu’elles veulent.

Oh ! si les créatures avaient conscience de ce bien,

-elles rivaliseraient entre elles,

-et toutes les passions se changeraient en passions de lumière

-pour ne vivre à jamais que dans ce divin Fiat qui sanctifie tout, donne tout, et domine sur tout.

 

Mon pauvre esprit continuait à se perdre dans la Divine Volonté. J’étais émerveillée par la sublimité, la plénitude et la totalité des actes accomplis en elle.

 

Mon bien-aimé Jésus, se manifestant en moi, ajouta :

Ma fille, cesse de t’émerveiller.

Vivre dans mon divin Fiat et agir en lui, c’est transfuser le Créateur dans la créature.

 

Et entre l’action du divin et celle de la créature seule, il existe une distance infinie.

La créature se prête à son Dieu

-comme matériau

-pour le laisser opérer de grandes choses.

 

Tout comme le matériau de la lumière

-s’est prêté au divin Fiat dans la Création

-pour lui permettre de former :

-le soleil,

-le ciel,

-les étoiles et

-la mer,

qui sont tous des matériaux

-dans lesquels le Fiat suprême a retenti

-pour faire toute la Création.

 

On en voit le prodige dans le soleil, le ciel, la mer et la terre qui furent

-vivifiés et

-animés par le Fiat,

spectacle éternel et enchanteur de ce que sait et peut faire ma Volonté.

 

*Il en est de l’âme comme des accidents de l’hostie

-qui se prête, quoique matérielle, à permettre qu’elle soit animée par ma vie sacramentelle, -pourvu que soient prononcées par le prêtre les paroles mêmes utilisées par moi dans l’institution du Très Saint Sacrement.

 

Ces paroles étaient animées par mon Fiat et contenaient la puissance créatrice.

Par conséquent, le matériel de l’hostie subit la transsubstantiation de la Vie divine.

Bien des paroles peuvent être dites sur l’hostie. Mais

-si ce ne sont pas les quelques paroles établies par le Fiat,

-ma vie demeure au Ciel et

-l’hostie reste le vil matériel dont elle est composée.

 

*Il en va de même pour l’âme.

Elle peut faire, dire, souffrir tout ce qu’elle veut,

-mais si elle ne s’écoule pas dans mon divin Fiat,

-ce sont toujours des choses finies et viles.

 

Mais pour quiconque vit dans mon divin Fiat :

-ses paroles,

-ses œuvres,

-ses souffrances

sont comme des voiles qui cachent le Créateur.

 

Et ces voiles sont utiles à celui qui a créé le Ciel et la terre.

Il les rend dignes de lui, et

il y place sa sainteté, sa puissance créatrice, son amour infini.

 

Ainsi,

-quelle que soit la grandeur des choses accomplies,

-nul ne peut se comparer à la créature en qui ma Divine Volonté vit, règne et domine.

 

Même parmi les créatures,

-selon le matériel qu’elles ont entre les mains pour accomplir leur œuvre,

-ce qu’elles possèdent et gagnent change de valeur.

 

Supposons que l’un possède du fer. Combien il lui faudra travailler, suer et surmonter de difficultés pour assouplir ce fer et lui imprimer la forme du récipient qu’il veut lui donner !

Et le gain qui en résulte est si petit qu’il lui permet à peine de survivre.

Par contre, un autre possède de l’or ou des pierres précieuses. Oh ! combien moindre le travail, mais il gagne des millions !

 

Ainsi,

-ce n’est pas le travail qui apporte les grands gains, les richesses exubérantes,

mais la valeur du matériel que l’on possède.

 

L’un travaille peu et gagne beaucoup, parce que le matériel qu’il possède a une grande valeur.

L’autre travaille beaucoup, mais comme son matériel est vil et de peu de prix, il reste toujours pauvre, en haillons, et à demi mort de faim.

 

C’est ce qui arrive à celui qui possède ma Divine Volonté :

-il possède la vie, la vertu créatrice.

-ses plus petits actes recèlent une valeur divine et infinie. Personne, par conséquent, ne peut égaler ses richesses.

 

Par contre, celui qui n’a pas ma Volonté possède sa propre vie. Il est sans vie et ne travaille que le matériel de sa propre volonté. En conséquence, il reste

-toujours pauvre et en haillons devant Dieu, et

-privé de cette nourriture qui forme en lui le Fiat Voluntas tua sicut in caelo et in terra.

 

Je continuais mes actes dans le divin Fiat.

Mon doux Jésus, se manifestant en moi, me dit :

 

Ma fille, celui qui opère dans ma Volonté

-travaille dans mes propriétés divines et

-forme ses actes dans mes biens infinis

de lumière, de sainteté, d’amour et de bonheur sans fin

-qui transforment ses actes en autant de soleils, produits de mes propres qualités

qui se sont prêtées à l’acte de l’âme pour son ornement

afin que ses actes

-soient dignes de son Créateur et

-puissent demeurer, tels des actes éternels de Dieu lui-même, qui aiment et glorifient Dieu avec ses propres actes divins.

 

Ainsi, Adam,

-avant le péché,

-formait en son Créateur autant de soleils que d’actes accomplis.

Or, celui qui vit et opère dans ma Volonté trouve ces soleils formés par lui.

 

En conséquence, ton obligation

-de suivre les premiers actes de Création,

-de prendre ton poste de travail auprès

du dernier soleil, ou du dernier acte accompli par Adam lorsqu’il possédait l’unité de Volonté avec son Créateur,

 

doit suppléer pour ce qu’il n’a pas continué à faire

-parce qu’il est sorti de mes divines propriétés, et

-parceque que ses actes n’étaient plus des soleils

du fait qu’il n’avait plus en son pouvoir mes divines qualités

qui se prêtaient à lui pour lui permettre de former les soleils.

 

Ses actes étaient réduits à ne former tout au plus que de petites flammes. Car si bons qu’ils fussent,

-parce que la volonté humaine sans ma Volonté n’a pas la vertu de pouvoir former des soleils.

-il lui manquait la matière première.

C’est comme si tu voulais former un objet en or sans avoir de l’or en ta possession.

Et peu importe ta bonne volonté, cela te serait impossible.

 

Seule ma Volonté a suffisamment de lumière pour former les soleils pour la créature.

Et elle donne cette lumière

-à qui vit en elle, dans ses biens, et

-non à ceux qui vivent en dehors d’elle.

 

Tu dois donc suppléer pour toutes les créatures qui n’ont pas possédé l’unité avec ma Volonté.

 

Ton travail est grand et long.

Tu as beaucoup à faire dans mes limites infinies. Aussi, sois fidèle et attentive.

 

Je continuais donc mes actes dans son adorable Volonté.

Je parcourais toute la Création. Mon Jésus infiniment bon ajouta :

 

Ma fille, tout comme ma Divine Volonté s’étend à toute la Création,

je veux te trouver, unie à elle, répandue dans toutes les choses créées.

 

-Tu seras le cœur de la terre.

Car les palpitations continuelles de ton cœur en elle, attestent l’amour de tous ses habitants envers moi.

 

-Tu seras la bouche de la mer qui me fera entendre ta voix

--dans ses plus hautes vagues et

--son murmure continuel

qui me loue, m’adore et me remercie.

--et dans les poissons qui fendent les flots, tu m’envoies tes purs et affectueux baisers, pour toi et pour ceux qui voyagent sur les mers.

 

-Tu seras les bras du soleil et,

-- t’étendant et

--te répandant dans sa lumière,

je sentirai partout tes bras qui m’enlacent et me serrent très fort pour me dire

-que tu ne cherches que moi,

-que tu ne veux et n’aimes que moi.

 

-Tu seras les pieds du vent qui

--court derrière moi et

--me fait entendre le doux bruit de tes pas,

--qui ne cesse de courir même si tu ne me trouves pas.

Je ne serai pas satisfait à moins de

trouver ma petite fille dans toutes les choses que j’ai créées par amour pour elle.

 

Je demande à toute la Création :

« La petite fille de ma Volonté est-elle ici ? Car je veux me réjouir et m’amuser avec elle ? »

Et si je ne te trouve pas, je perds ma joie et mon doux amusement.

 

Après quoi j’ai suivi mon Jésus bien-aimé dans ses actes de la Rédemption. J’essayais de le suivre

-mot après mot,

-acte après acte,

-pas après pas.

 

Je voulais que rien ne m’échappe afin de me dépêcher de lui demander au nom de tous -ses actes,

-ses larmes,

-ses prières et

-ses souffrances,

le Royaume de sa Divine Volonté parmi les créatures. Mon Jésus adoré me dit :

Ma fille, lorsque j’étais sur terre, ma Divine Volonté qui régnait en moi par nature.

Cette même Divine Volonté existant et régnant dans toutes les choses créées,

les faisait s’embrasser à chaque rencontre qu’elles attendaient avec impatience.

Et les choses créées rivalisaient entre elles pour

me rencontrer et me rendre les hommages qui m’étaient dus.

 

La terre, en sentant mes pas,

-verdissait et fleurissait sous mes pas

-pour me rendre hommage.

Elle voulait faire sortir de son sein

-toutes les beautés qu’elle possédait,

-l’enchantement des plus magnifiques fleuraisons à mon passage.

 

Si bien que souvent je devais leur commander de ne pas me faire ces démonstrations.

 

Et pour me rendre hommage,

*la terre m’obéissait, tout comme elle m’honorait en fleurissant.

*Le soleil

-essayait toujours de me rencontrer pour me rendre les hommages de sa lumière, -faisant sortir de son sein toute la variété de ses couleurs, pour m’accorder les honneurs que je méritais.

 

Tous les êtres et toutes les choses essayaient de me rencontrer pour me célébrer :

le vent, l’eau, et jusqu’au petit oiseau pour me rendre les honneurs

-de ses trilles,

-de ses gazouillis et

-de ses chants.

Toutes les choses créées me reconnaissaient et rivalisaient entre elles pour savoir qui pourrait mieux me célébrer.

 

Celui qui possède ma Divine Volonté a la vision

qui lui permet de savoir ce qui appartient à ma Volonté même.

 Seul l’homme ne me connaissait pas.

Car il n’en possédait pas la vue et le délicat sens de l’odorat. Il m’a fallu le lui dire pour qu’il me connaisse.

Et avec tout ce que j’ai dit, beaucoup même ne m’ont pas cru.

 

Car qui ne possède pas ma Divine Volonté est

-aveugle et sourd,

-sans odorat pour reconnaître ce qui appartient à ma Volonté.

 

Ne pas la posséder est le plus grand malheur de la créature.

 

Elle est alors la pauvre idiote, aveugle, sourde et muette qui,

-ne possédant pas la lumière du divin Fiat,

-se sert de ces mêmes choses créées,

-mais en ne prenant que les excréments qu’elles éjectent et

-en laissant le vrai bien qu’elles contiennent.

 

Quelle douleur de voir des créatures sans

la noblesse de la vie dans ma Divine Volonté ! »

 

Mon pauvre esprit continue de suivre les actes de Jésus accomplis par amour pour nous.

 

Retournant à sa Conception,

-j’offrais tous mes actes dans la Divine Volonté,

-avec tout mon être,

en l’honneur de sa Conception.

 

À ce moment, une lumière sortit de moi

-pour aller se déposer au sein de la Reine Immaculée

-dans l’acte par lequel elle concevait.

 

Mon toujours aimable Jésus me dit alors :

 

Ma fille, ma Divine Volonté est multiple dans ses actes, mais elle n’en perd aucun.

L’unité qu’elle possède et son acte incessant maintiennent l’unité dans ses actes

comme s’ils n’étaient qu’un seul, alors qu’ils sont innombrables.

 

Et elle préserve toujours en eux l’acte incessant,

-sans jamais arrêter

-en le faisant de le conserver toujours neuf, frais et magnifique, et

-prêt à le donner à qui en veut.

 

Mais en le donnant, ma Divine Volonté ne le détache pas de ma Volonté. Car ma Volonté est lumière.

La vertu de la lumière est

-de se donner,

-de se diffuser,

-de s’agrandir autant qu’elle le veut, mais sans se séparer.

Car elle possède la vertu de la lumière qui est inséparable par nature. Tu vois que même le soleil possède cette vertu.

Imagine une pièce aux volets clos. La lumière n’est pas dans la chambre.

 

Mais si tu ouvres les volets, la lumière emplit ta chambre. La lumière est-elle détachée du soleil ? Non, non.

La lumière est prolongée et agrandie,

sans qu’une seule goutte ne se détache de sa source.

Bien que la lumière ne soit pas séparée en elle-même, tu as possédé le bien de cette lumière comme si elle t’appartenait.

 

Ma Divine Volonté est plus que le soleil.

Elle se donne à chacun, mais ne perd pas une once de ses actes.

 

Or, mon Fiat contient ma Conception toujours en action.

Tu as vu comment la lumière des actes de mon Fiat accomplis en toi

se prolongeait jusqu’au sein de la céleste Dame souveraine

-pour que ton Jésus, le Très Haut, soit conçu en elle. C’est l’unité de ses actes qui :

-en les centralisant tous en un point,

-forme ses prodiges et ma vie même.

 

C’est pourquoi je demeure conçu

dans les actes de ma Divine Volonté,

en ceux de la Reine Mère et

en tes actes accomplis dans ma Volonté.

 

C’est ainsi que je suis conçu continuellement

dans tous les actes de ceux qui posséderont le Royaume de ma Volonté.

 

Car tous ceux qui possèdent ce Royaume reçoivent la plénitude des biens de ma vie.

Eux seuls, par les actes accomplis en ma Volonté, participent

-à ma Conception et

-au développement de toute ma vie.

Par conséquent, il est juste qu’ils en reçoivent tous les biens qu’elle contient.

 

Par contre, ceux qui ne possèdent pas ma Volonté ne reçoivent que les miettes des biens que j’apporte sur la terre avec tant d’amour.

Ces créatures apparaissent donc faméliques, instables, inconstantes, les yeux et le cœur tournés vers les choses passagères.

 

Car n’ayant pas en elles la source de lumière de ma Volonté éternelle, elles ne se nourrissent pas de ma vie.

Faut-il s’étonner alors

-qu’elles aient le teint blafard,

-qu’elles se meurent d’atteindre le vrai bien, et

-que si elles font un peu de bien,

c’est toujours avec difficulté et sans lumière, et

-qu’elles en deviennent difformes au point d’inspirer la pitié ?

 

Après cela, j’étais oppressée et ressentais tout le poids de mon dur et long exil.

Je me plaignais à mon adorable Jésus

-qu’au dur martyre de ses privations,

-il ajoutait l’éloignement de ma céleste patrie.

 

Je lui disais :

« Comment peux-tu avoir de la compassion envers moi ?

Comment peux-tu me laisser seule, à la merci de ton aimable Volonté ? Comment peux-tu me laisser aussi longtemps sur cette terre d’exil ? »

 

Mais alors que j’épanchais ma peine,

Jésus, mon tout, ma vie, se manifesta en moi et me dit :

 

Ma fille, la terre est un exil pour ceux qui ne font pas ma Volonté et ne vivent pas en elle. Mais pour qui vit en elle, la terre ne peut pas être appelée un exil, mais un pas de distance.

Lorsqu’il sera franchi et qu’elle y pensera le moins, l’âme se retrouvera dans la Patrie céleste

-non comme quelqu’un qui revient d’exil et ne sait rien de cette Patrie,

-mais comme celle qui savait déjà que cette Patrie était la sienne,

qui connaissait les beautés, la magnificence et le bonheur de la Cité éternelle.

 

Ma Volonté ne supporterait pas de voir que celui qui vit en elle soit dans la condition d’exilé. Pour que cela soit, ma Volonté devrait changer la nature, le

régime, entre

-celui qui vit dans ma Volonté au Ciel et

-celui qui vit sur la terre.

Ce que ma Volonté ne peut pas et ne veut pas faire.

 

Est-ce que c’est l’exil pour celui qui sort de sa maison pour s’en éloigner d’un pas ? Assurément non.

Ou encore, peut-on parler d’exil pour celui qui va dans une région de sa propre patrie ?

 

L’exil, ma fille, signifie

-une circonférence d’espace d’où il est impossible de sortir,

-la privation des biens,

-le travail forcé sans possibilité de s’en exempter.

 

Ma Divine Volonté ne sait pas comment faire ces choses. Et cela, tu le vois, tu en fais l’expérience :

 

Ton âme n’a pas une circonférence de lieu ni d’espace.

Elle peut se transporter partout, dans le soleil, dans le ciel.

Tu as parfois fait tes petites échappées aussi haut que les régions célestes.

Et combien de fois ne t’es-tu pas immergée dans la lumière infinie de ton Créateur ?

Où n’as-tu pas la liberté d’aller ? Dans la mer, dans l’air, partout.

 

Ma Volonté elle-même en est ravie, elle t’y pousse et te donne l’envie de te rendre partout.

 

Elle serait malheureuse de voir celle qui vit en elle bloquée et sans liberté. Ma Divine Volonté,

-au lieu de dépouiller l’âme,

-la comble de ses biens,

-la rend maîtresse d’elle-même,

-convertit les passions en vertu, les faiblesses en forces divines. La Divine Volonté apporte des joies et des bonheurs sans nombre.

Elle donne par grâce ce qu’elle est par naturnature : fermeté et immutabilité éternelles.

 

L’exil est pour celui qui est

-tyrannisé par ses passions,

-sans pouvoir sur lui-même,

-incapable d’aller et venir dans son Dieu.

 

Et s’il pense faire quelque bien, ce bien est mélangé et entouré de ténèbres.

Les vertus du pauvre exilé sont forcées, inconstantes.

Il est esclave de ses propres misères et cela le rend malheureux.

 

C’est tout le contraire pour celui qui vit dans ma Divine Volonté.

Je n’aurais moi-même pas toléré de te garder si longtemps en vie si tu étais en exil.

 

Ton Jésus t’aime trop. Comment aurais-je pu supporter de te garder en exil ? Et si je le tolère, c’est parce que je sais que ma Volonté ne maintient pas

-sa petite fille en exil,

-mais dans ses biens, dans sa lumière, libre et maîtresse d’elle-même, dans l’unique but de former en toi son Royaume et

afin que tu puisses l’implorer pour le bien de la famille humaine.

 

Et tu dois en être heureuse, sachant que

tous les désirs, les aspirations et les soupirs de ton Jésus sont pour

-le Royaume de ma Volonté sur la terre, ma complète gloire,

-la venue du « Fiat voluntas tua sur la terre comme au Ciel ».

 

Après quelques jours de privation de mon doux Jésus.

J’éprouvais de l’amertume jusqu’à la moelle des os. Je ne pouvais plus continuer.

Épuisée, je voulais m’arrêter pour reprendre des forces.

 

Je commençai par m’abandonner

-dans la suprême Volonté,

-puis en moi-même pour être au moins capable de dormir.

Mais en faisant cela, mon pauvre esprit n’était plus en moi, mais en dehors de moi. Je sentais deux bras qui me tenaient fermement et m’emportaient haut, très haut dans la voûte du ciel, mais je ne savais pas qui c’était.

 

J’avais peur, et une voix me dit :

N’aie pas peur, mais regarde en haut.

Je regardai et je vis le Ciel s’ouvrir et mon Jésus tant désiré qui descendait vers moi.

Nous nous sommes précipités l’un vers l’autre.

Il m’a serrée dans ses bras et je l’ai serré dans les miens.

Dans ma douleur, je lui dis : « Jésus, mon amour, comme tu m’as fait attendre

!

Tu me pousses à bout. Il est clair que ton amour pour moi n’a plus l’ardeur d’autrefois. »

 

Comme je disais cela, Jésus eut une expression de tristesse, comme s’il ne voulait pas entendre mes plaintes, et en même temps, de la hauteur où nous étions, je vis descendre une forte pluie et plusieurs régions furent inondées.

 

Les mers et les rivières se joignaient à ces eaux et inondaient villages et populations en les emportant dans leur sein. Quelle terreur !

 

Et Jésus, très affligé, me dit :

 

Ma fille, tout comme tu vois ces eaux descendre du ciel en torrents pour

inonder et emporter avec force dans la tombe des villes entières, ma Divine Volonté, mieux que des eaux, crée ses inondations, non en un temps ni en certains lieux, mais toujours et par toute la terre, et elle déverse ses fortes et hautes inondations sur chaque créature.

 

Mais qui se laisse inonder par les flots de lumière, de grâce, d’amour, de sainteté et de bonheur qu’elle possède ?

 

Personne !

Quelle ingratitude de recevoir des bienfaits en torrents et

-de ne pas les prendre,

-de les laisser passer,

peut-être de s’y baigner seulement, mais

sans se laisser inonder et submerger par les biens de ma Divine Volonté !

 

Quelle douleur !

Et je regarde par toute la terre

pour voir qui acceptera les inondations de ma Divine Volonté et je ne trouve que la petite fille de ma Volonté qui

reçoive ces inondations,

se laisse submerger et transporter par elle où je veux, demeurant en son sein au cœur de ses plus hautes vagues.

 

Il n’y a pas de spectacle plus beau, de scène plus émouvante

que de voir la petitesse de la créature devenir la proie de ces vagues.

On la voit

-tantôt emportée par les vagues de lumière et comme plongée en elles,

-tantôt noyée par l’amour et

-tantôt embellie et revêtue de sainteté.

Quel délice de la voir ainsi !

Et je descends alors du Ciel pour admirer les scènes ravissantes de ta petitesse emportée par les bras de ma Volonté dans les inondations de mon éternelle Volonté. Et tu dis que mon amour pour toi a diminué ?

Tu te trompes. Tu sais que ton Jésus est fidèle en amour, et lorsqu’il te voit dans les bras de ma Volonté, il t’en aime encore davantage.

 

Cela dit, il disparut et je restais abandonnée dans  les vagues du divin Fiat.  De retour, mon aimable Jésus ajouta :

 

Ma fille, ma Volonté possède l’unité. Celui qui vit en elle vit dans cette unité.

 

Et sais-tu ce que signifie unité ? Cela veut dire « un ».

 

Ce « un », qui peut

embrasser toute chose et toute personne,

peut tout donner car il contient tout.

 

Ma Divine Volonté possède l’unité de l’amour et de tous les amours unis ensemble.

Elle possède l’unité de sainteté et renferme toutes les saintetés.

Elle possède l’unité de beauté et renferme en elle-même tout ce qui est possible et imaginable en beauté.

 

En somme, ma Volonté contient l’unité

-de lumière,

-de puissance,

-de bonté et

-de sagesse.

 

L’unité véritable et parfaite, étant une, doit posséder tout. Et ce tout est

-un tout de force égale,

-un tout immense et infini, éternel, sans commencement ni fin.

 

C’est pourquoi quiconque vit dans cette unité vit

dans les immenses et très hautes vagues qu’elle possède, de telle sorte que l’âme ressent la domination

de cette unité de force, de lumière, de sainteté, d’amour, etc.

Ainsi, dans cette force une,

-tout est lumière pour l’âme,

-tout se change en sainteté, en amour, en puissance, et

-tout lui apporte la connaissance de la sagesse de cette unité.

C’est pourquoi la vie dans ma Volonté est

- le plus grand miracle et

- le parfait développement de la vie divine dans la créature.

Le mot « unité » veut dire tout, et l’âme prend tout en vivant en elle. Après quoi je continuai ma ronde dans les actes du divin Fiat.

Arrivée dans les mers de ma céleste Maman, qu’elle avait faites dans l’unité avec le divin Fiat, je pensais :

 

« Ma Maman souveraine n’avait pas d’intérêt à implorer le Royaume de la Divine Volonté, car elle l’avait obtenu dans l’unité où elle vivait.

Comme elle a obtenu le Royaume de la Rédemption, elle aurait obtenu le Royaume de la Divine Volonté. »

 

Mon doux Jésus, se manifestant en moi, me dit :

 

Ma fille,

il semble l’intérêt de notre Reine Mère était pour le Royaume de la Rédemption,

Ceci n’est pas vrai. C’était ainsi en apparence.

Intérieurement tout était pour le Royaume de ma Divine Volonté.

 

Car elle qui en connaissait

-toute la valeur et la gloire aux yeux de son Créateur,

-ainsi que la totalité de ses biens pour les créatures,

ne pouvait demander rien de moins que le Royaume de l’Eternel Fiat.

 

Mais en obtenant la Rédemption,

elle posait les fondations du Royaume de ma Volonté. On peut dire qu’elle en a préparé les matériaux.

 

Il est nécessaire que soient réalisées les petites choses pour en obtenir de plus grandes.

Il fallait donc

-qu’elle forme d’abord le champ de la Rédemption

-avant de construire l’édifice du Royaume du divin Fiat. Si un Royaume n’est pas formé,

comment un roi peut-il dire qu’il possède son Royaume et qu’il y règne ?

 

Plus encore, la Dame souveraine du Ciel est seule et unique

dans la gloire de la Patrie céleste.

Car elle est la seule et unique à avoir formé sa vie tout entière dans ma

Volonté.

 

Et une mère aime et désire que ses enfants possèdent la même gloire. Au Ciel, elle ne peut communiquer l’entièreté

-de la gloire,

-de la grandeur et

-de la souveraineté

qu’elle possède, car elle ne trouve pas de créatures

-ayant vécu la même vie continuelle dans la même Divine Volonté.

 

Par conséquent, elle attend avec impatience les enfants du Royaume de la Divine Volonté afin de pouvoir se réflèter en eux et leur dire :

« J’ai mes enfants qui sont égaux à moi dans ma gloire.

Je suis à présent plus qu’heureuse, car ma gloire est la même que celle de mes enfants. »

 

Le bonheur d’une mère est plutôt celui de ses enfants que le sien propre. Bien plus encore pour la Mère céleste qui, dans la Divine Volonté,

plus qu’une Mère,

-a conçu, -racheté et -formé la vie même des enfants de ma Divine Volonté. »

 

Je continue ce qui est écrit plus haut.

 

Alors, je me disais : « Mon Jésus bien-aimé dit que

sa gloire de la part de la Création et

la gloire de tous les Bienheureux seront complètes

lorsque la Divine Volonté sera connue sur terre et son Royaume formé, et que les enfants de ce Royaume occuperont leur place dans la Patrie céleste, réservée pour eux seuls. »

 

Et je pensais :

« Au Ciel, il y a la Reine souveraine qui avait cette plénitude de vie de la Divine Volonté

que personne, je crois, ne pourra jamais atteindre.

 

Pourquoi alors la gloire de Dieu n’est-elle pas complète de la part de la

Création ? »

Il me venait alors beaucoup d’autres doutes et de pensées qu’il n’est pas nécessaire de mettre par écrit.

 

Je ne répète que ce que Jésus m’a dit :

 

« Ma fille, tu es trop petite.

Tu mesures avec ta petitesse la grandeur infinie de mon inatteignable sagesse.

La créature, si sainte qu’elle puisse être, comme ma Mère bien-aimée qui, bien

-qu’elle possédât la plénitude et la totalité des tous les biens de son Créateur et

-que le Royaume de ma Divine Volonté régnait parfaitement en elle,

avec tout cela, ne pouvait pas épuiser toute l’immensité de tous les biens de l’Être divin.

 

Elle était comblée à ras bord.

Elle débordait au point de former des mers autour d’elle. Mais quant

-à restreindre en elle-même et

-à embrasser tout ce que contient l’Être suprême, cela lui était impossible.

 

Même mon Humanité ne pouvait en elle-même contenir

toute l’immensité de la lumière créatrice.

J’en étais complètement rempli, à l’intérieur et à l’extérieur de moi. Mais, oh ! combien il en restait au dehors de moi.

Car le cercle de mon Humanité n’avait pas la grandeur nécessaire capable d’enclore une lumière aussi infinie !

 

C’est pourquoi les puissances créées, de quelque nature qu’elles soient, ne peuvent

-épuiser la puissance incréée,

-ni l’embrasser ou la restreindre en elles-mêmes.

 

La grandeur de la Reine du Ciel et mon Humanité même se trouvaient face à leur Créateur

-dans la condition où tu peux te trouver toi-même lorsque tu t’exposes aux rayons du soleil :

 

Tu peux

-te trouver sous le règne de sa lumière,

-en être revêtue et ressentir toute l’intensité de sa chaleur.

Mais quant à être capable de restreindre en toi toute sa lumière et sa chaleur,

cela te serait impossible.

 

Cependant, même alors, tu ne peux pas dire que la vie

-de la lumière du soleil et

-de sa chaleur

n’est pas en toi et autour de toi.

 

Or, tu dois savoir que notre Être divin, notre Volonté créatrice, possède son mouvement incessant et toujours nouveau :

nouveau dans les joies, dans le bonheur,

nouveau dans la beauté,

nouveau dans l’œuvre que notre Sagesse déploie dans la formation des âmes,

nouveau dans la sainteté qu’elle imprime,

nouveau dans l’amour qu’elle infuse.

 

Elle possède cet acte nouveau et continuel.

Ainsi elle a la vertu de faire toujours des choses nouvelles.

 

Et si la Reine Mère fut créée toute belle, pure et sainte,

cela n’exclut pas que nous puissions faire d’autres choses nouvelles et belles, dignes de nos œuvres.

 

De plus, dans la Création,

comme notre Fiat s’est mis à l’œuvre en créant toutes choses,

il a également manifesté tous les nouveaux actes par lesquels il devait former

les créatures,

les beautés exceptionnelles qu’il devait communiquer, et

la sainteté qu’il était censé imprimer en ceux qui auraient vécu dans notre Divine Volonté.

 

Et comme le divin Fiat n’avait ni sa vie ni son Royaume dans les créatures, mais uniquement dans la Dame souveraine du Ciel,

 

il accomplit le premier prodige et miracle qui stupéfia et le Ciel et la terre, et il attend les autres créatures qui doivent

-avoir sa vie et

posséder ses autres Royaumes pour y régner et

former par notre Acte nouveau :

-des saintetés,

-des beautés et -des grâces rares.

 

Oh ! avec quelle impatience ma Divine Volonté attend ce nouveau champ d’action afin d’y manifester ses nouveaux actes !

 

Ma Divine Volonté est semblable à un artisan capable de fabriquer des

centaines de milliers de statues, toutes différentes les unes des autres.

Il sait comment imprimer à chacune un détail

de beauté,

d’expression et

de forme d’une grande rareté

On ne peut pas dire que l’une ressemble à l’autre.

Il est incapable de faire des répétitions, uniquement des statues toujours nouvelles et toujours belles.

Mais ma Volonté n’a pas l’occasion de manifester son art.

 

Quelle douleur ce serait pour un tel un artisan que cette inactivité ! C’est le cas pour ma Divine Volonté.

 

Ainsi, elle attend son Royaume parmi les créatures pour y former des beautés divines encore jamais vues, une sainteté inouïe, une nouveauté jamais encore expérimentée.

 

Ce n’est pas assez

-pour sa puissance qui peut tout,

-pour son immensité qui embrasse tout,

-pour son amour qui est inépuisable

que d’avoir formé de son art divin la grande Dame, la Reine du Ciel et de la terre.

 

Ma Volonté veut aussi former sa succession,

en qui mon Fiat veut vivre et régner pour y former d’autres œuvres dignes d’elle.

 

Comment donc notre gloire peut-elle être complète dans la Création, et comment la gloire et la félicité de la famille humaine peuvent-elles être complètes au Ciel

si notre œuvre n’est pas terminée dans la Création ?

 

Il reste encore à former les plus belles statues, les œuvres les plus importantes.

L’objectif même de la Création n’a pas encore été atteint.

 

Il suffit qu’il manque un détail, une petite fleur, une feuille ou une nuance de couleur à une œuvre pour qu’elle n’ait pas sa pleine valeur et que celui qui l’a faite n’en reçoive pas la gloire complète.

 

Ce ne sont d’ailleurs par des détails qui manquent à notre Création,

-mais les œuvres les plus importantes,

-nos diverses images divines de beauté, de sainteté et de ressemblance parfaite.

Notre Volonté a commencé la Création avec une telle grandeur dans

-l a beauté,

l’ordre,

l’harmonie et

la magnificence, tant

dans la formation de la machine de l’univers,

que dans la Création de l’homme.

 

Il n’est que juste que pour

-le décorum,

-la gloire et

-l’honneur

de notre œuvre,

elle soit accomplie avec encore plus

-de somptuosité,

-de diversité et

-de rareté

dans les beautés, toutes dignes de l’acte -incessant et-- toujours nouveau que possède ma Divine Volonté.

 

Ceux qui vivront dans le Royaume de ma Divine Volonté demeureront sous la puissance d’un acte nouveau d’une force irrésistible.

 

Ils se sentiront investis d’un acte nouveau de sainteté

d’une éblouissante beauté et

-d’une lumière éclatante.

 

Et alors qu’ils posséderont cet acte,

-un autre acte nouveau surviendra,

-puis un autre, et

-un autre encore,

sans qu’il y ait jamais de cesse.

 

Surpris, ils se diront :

« Combien grande est la beauté, la sainteté, la richesse, la force et la félicité de notre Fiat trois fois saint, lui qui

jamais ne s’épuise et

-toujours nous donne une sainteté nouvelle,

des beautés nouvelles pour nous embellir, des forces nouvelles pour nous fortifier et une félicité nouvelle,

si bien que la première n’est pas semblable

à la seconde,

ni à la troisième,

ni à toutes les autres qu’il va nous donner. »

 

Ces créatures fortunées seront

le vrai triomphe du divin Fiat,

le plus bel ornement de toute la Création,

les soleils les plus éblouissants qui,de leur lumière,

couvriront le vide de celles qui n’ont pas vécu dans son Royaume.

Or, mon inséparable Maman possède cet acte nouveau et continuel

-qui lui a été communiqué par ma Divine Volonté

-parce qu’elle a vécu sa vie dans cette Volonté.

Elle est le premier soleil éclatant formé par ma Volonté. Elle

-occupe la première place de Reine et

-fait le bonheur de la Cour céleste en réfléchissant sur tous les bienheureux sa lumière, ses joies et sa beauté.

 

Mais elle sait ne pas avoir épuisé les actes nouveaux et incessants que ma Divine Volonté a établis pour les créatures, car ma Volonté est inépuisable. Oh ! de combien d’actes elle dispose pour elles !

Et elle attend que d’autres soleils soient formés par cet acte nouveau de ma Volonté avec de nouvelles beautés.

 

Et comme une vraie Mère, elle veut s’entourer de tous ces soleils

afin qu’ils

se réfléchissent entre eux et

se réjouissent les uns les autres, et que la Cour céleste reçoive

-non seulement ses réflexions,

-mais également celles de ses soleils, gloire de l’œuvre de Création de son Créateur.

 

Elle est Reine.

En elle, ma Volonté a commencé à former le Royaume de ma Divine Volonté.

Et elle attend avec beaucoup d’amour

les biens de ma Volonté dans les créatures qui lui ressemblent.

 

Suppose que dans la voûte des cieux,

-au lieu d’un seul soleil,

-d’autres soleils seraient formés, d’une beauté et d’une lumière nouvelle.

La voûte du ciel n’en serait-elle pas plus belle ? Bien sûr que oui !

Et ces soleils ne répandraient-ils pas leur lumière les uns sur les autres.

Les habitants de la terre ne recevraient-ils pas les réflexions et les bienfaits de ces soleils ? Il en sera ainsi au Ciel.

Mieux encore :

Quiconque aura possédé le Royaume du Fiat suprême sur terre, recevra les bienfaits communs infinis.

 

Car la Volonté qui les a dominés est une.

 

Au Ciel l’Impératrice souveraine possède la totalité de la vie de ma Divine Volonté.

Mais concernant la Création, notre gloire n’est pas complète. Parce que,

premièrement, notre Volonté n’est pas connue chez les créatures. Par conséquent, elle n’est pas aimée ni attendue.

-Deuxièmement, comme elle n’est pas connue,

notre Volonté ne peut pas donner ce qu’elle a préparé.

En conséquence, elle ne peut pas former les nombreuses œuvres rares dont elle est capable.

Mais l’œuvre complétée chantera sa victoire et sa gloire.

 

Je sentais mon pauvre esprit submergé dans le divin Fiat. Et en continuant mes actes en lui,

je vis devant moi une petite fille toute pâle et timide,

comme si elle craignait de marcher dans la lumière de la Divine Volonté.

 

Mon bien-aimé Jésus sortit de mon intérieur et, remplissant ses saintes mains de lumière,

Il mettait cette lumière dans la bouche de la petite fille, comme s’il voulait la noyer dans la lumière.

Il lui mettait de la lumière dans les yeux, les oreilles, le cœur, les mains et les pieds.

La petite fille était revêtue d’une lumière qui l’illuminait, et elle restait là, mal à l’aise et craintive dans cette lumière.

Jésus s’amusait à la couvrir de lumière et à voir sa gêne. Se tournant vers moi, il me dit :

Ma petite fille, cette petite enfant est l’image de ton âme, craintive en recevant la lumière des connaissances de ma Divine Volonté.

Mais je vais te noyer dans tant de lumière que tu en perdras le reste de crainte de la volonté humaine.

Car en moi il n’existe pas de ces faiblesses, mais du courage et une force divine insurmontable et invincible.

 

Pour former le Royaume de mon divin Fiat dans l’âme,

-j’y place comme fondation toutes les connaissances de mon Fiat,

-puis j’en prends possession pour y étendre ma vie même afin d’y avoir mon Royaume.

 

Regarde

la grande différence qui existe entre le royaume des rois de la terre et mon Royaume.

 

Les rois

-ne mettent pas leur propre vie à la disposition de leurs sujets,

-ils ne mettent pas leur vie en eux et

-ne prennent pas non plus en eux-mêmes la vie de leur peuple.

Leur règne, par conséquent, doit prendre fin, car ce qui passe entre les uns et les autres n’est pas la vie, mais des lois et des taxes.

Et là où il n’y a pas de vie, il n’y a pas d’amour ni de règne véritable.

 

Le Royaume de ma Divine Volonté est au contraire un Royaume de vie,

-la vie du Créateur enclose dans la créature, et

-celle de la créature transfusée et fusionnée en celle de son Créateur.

Ainsi, le Royaume de ma Divine Volonté est d’une hauteur et d’une noblesse inatteignable. L’âme y vient pour devenir reine.

 

Et sais-tu de quoi elle devient reine ?

-Reine de sainteté, d’amour, de beauté, de lumière, de bonté et de grâce.

-En somme, reine de la vie divine et de toutes ses qualités.

 

Quel noble Royaume et si plein de vie que ce Royaume de ma Volonté !

 

Tu comprends maintenant la grande nécessité d’en avoir les connaissances?

 

Elles n’en sont pas seulement

-la partie fondamentale,

-mais la nourriture,

-le régime,

-l’ordre,

-les lois,

-la belle musique,

-les joies et

-le bonheur

de mon Royaume.

 

Chaque connaissance possède un bonheur distinct.

Elles sont comme autant de clés qui formeront la divine harmonie de mon Royaume.

 

C’est pourquoi

je mets tant de soin à t’apprendre les nombreuses connaissances de mon Royaume et

je te demande la plus grande attention en les manifestant, car elles

forment la base et

sont comme une formidable armée qui

assure la défense et agit comme une sentinelle pour que mon Royaume soit

-le plus beau,

-le plus saint et

-le plus parfait écho de ma Patrie céleste.

 

Jésus garda le silence, puis il ajouta :

 

Ma fille, lorsque ma Divine Volonté veut sortir d’elle-même

-des connaissances ou

-un acte nouveau,

le Ciel et la terre l’honorent avec révérence et se mettent à l’écoute.

 

Toute la Création sent couler en elle un nouvel acte divin qui, tel un fluide vital,

-embellit toutes choses et l

-les rend doublement heureuses.

Et elles se sentent honorées par leur Créateur qui,

-par son Fiat tout-puissant,

-leur communique ses nouvelles connaissances.

 

Et elles attendent la disposition de cette connaissance dans la créature

-pour voir le nouvel acte de la Divine Volonté répété dans la créature

-afin d’avoir la confirmation du bien, de la joie et du bonheur que cette nouvelle connaissance apporte.

C’est alors que ma Volonté célèbre, car une vie divine est sortie d’elle qui,

-dirigée vers une créature,

-va se répandre et se communiquer à toutes les créatures.

 

Après quoi,

je continuais ma ronde dans la Divine Volonté et,

je me transportait en Éden pour être présente lorsque la divine Majesté,

-ayant formé la magnifique statue de l’homme,

-lui communiquait la vie de son souffle omnipotent, afin de

-pouvoir glorifier mon Créateur pour un acte aussi solennel,

-pour l’aimer, l’adorer et le remercier de son amour excessif et débordant pour l’homme.

 

Mon divin Jésus, se manifestant en moi, me dit :

 

Ma fille, cet acte

-de former et d’infuser la vie dans l’homme avec notre souffle tout-puissant était si tendre, si émouvant et d’une telle joie pour nous.

 

Et tout notre Être divin débordait de tant d’amour

-qu’avec une force immense,

il ravit nos qualités divines pour les infuser dans l’homme.

 

En soufflant sur lui, nous avons tout versé en lui.

Et avec notre souffle nous mettions notre Être suprême en communication avec lui

de façon à le rendre inséparable de nous.

Ce souffle n’a jamais cessé.

 

Dans la Création de tout l’univers

c’était notre Volonté qui se constituait la vie de toutes choses,

 

Elle donnait à l’homme non seulement notre Fiat,

mais avec notre souffle elle lui donnait notre Vie même.

Et notre souffle ne s’arrête pas.

 

Car il continue les générations des autres créatures pour les rendre inséparables de nous.

 

Notre amour est si grand en faisant une œuvre, qu’une fois faite, la disposition de la faire demeure.

C’est pourquoi l’ingratitude de l’homme est grande. Car il désavoue, méprise et offense notre Vie en lui.

 

Et comme nous inspirons pour expirer à nouveau,

nous inspirons l’homme en nous, mais

-nous ne sentons pas que l’homme vient en nous, car sa volonté n’est pas avec la nôtre et

-nous ressentons le poids de l’ingratitude humaine.

 

C’est pourquoi nous t’appelons

-pour te donner notre souffle incessant et

-sentir que tu viens en nous pour recevoir la plénitude de notre Volonté dans l’acte solennel d’émettre notre souffle régénérateur

afin de générer les créatures.

 

Je me sentais complètement abandonnée dans le divin Fiat, et mon pauvre esprit était saturé par sa lumière, sa beauté et son indescriptible félicité.

 

-Posséder la source de tous les biens,

-jouir de l’immensité des mers infinies de toutes les joies,

-posséder tous les attraits de beautés inépuisables, de beautés divines, au point de séduire Dieu lui-même, et

-vivre dans la Divine Volonté en établissant son règne dans l’âme, c’est une seule et même chose.

 

« Volonté de Dieu, combien tu es aimable, adorable et désirable, plus que ma propre vie !

 

-Ton règne est un Royaume qui a le pouvoir de me débarrasser de tout ce qui ne se rapporte pas à sa lumière.

 

-C’est un Royaume de sainteté qui me transforme non pas en la sainteté des saints,

mais en celle de mon Créateur.

-C’est un Royaume de bonheur et de joie qui fait fuir loin de moi toute amertume, tout trouble de l’esprit et toute contrariété.

 

Comment les créatures peuvent-elles se disposer à recevoir un Royaume aussi saint ? »

Et pendant que je pensais cela et que mon pauvre esprit nageait dans l’immensité de la mer du divin Fiat, mon aimable Jésus sortit de mon intérieur et, me pressant contre lui, tout en tendresse, il me dit :

 

Ma petite fille, tu dois savoir que notre amour débordait dans la Création.

Il débordait sans que personne eût mérité, même par un seul mot, un tel bien. Dans notre bonté et notre libéralité suprêmes et sans limites,

j’ai créé avec

-munificence,

-ordre et harmonie,

toute la machine de l’univers pour l’amour de celui qui n’existait pas encore.

 

Après quoi, notre amour déborda encore davantage et nous avons créé celui pour qui toutes choses avaient été créées.

 

Et nous opérons toujours avec une inégalable magnanimité de sorte que nous donnons tout

-sans nous épuiser et

-sans que rien ne manque à notre œuvre, de munificence, de grandeur et de tout bien.

 

Nous avons créé l’homme sans aucun mérite de sa part en lui donnant

en dot,

en fondation,

en substance de tous les biens, de toutes les joies et de tous les bonheurs, notre Volonté pour Royaume,

afin que rien ne lui manque.

 

Il avaitune Divine Volonté à sa disposition et, avec elle, notre Être suprême.

 

Quel aurait pu être notre honneur si l’œuvre de notre Création avait été

-pauvre,

-dépourvue de lumière,

-sans la multiplicité de toutes les choses créées,

-sans ordre et sans harmonie, et

 

avec notre précieux joyau, notre cher fils, l’homme,

-sans la plénitude des biens de Celui qui l’avait créé ?

 

Ce n’aurait pas été un honneur, pour qui possède tout et est capable de tout, de faire une œuvre incomplète.

 

D’autant plus que notre amour, plus débordant que des vagues impétueuses, désirait

-se donner le plus qu’il pouvait jusqu’à combler notre précieux joyau de tous

les biens imaginables, et

-former autour de lui les mers débordantes que son Créateur avait placées en lui.

 

Et si l’homme a perdu tout cela, c’est parce qu’il a rejeté de sa propre volonté

mon Royaume,

sa dot et

la substance de son bonheur.

 

Maintenant, comme dans la Création, dans mon amour débordant,

le Royaume de ma Divine Volonté a décidé qu’il veut avoir sa vie parmi les créatures

Dans sa magnificence, sans égard à leurs mérites, ma Volonté veut à nouveau leur donner son Royaume.

 

Ma Volonté veut seulement que les créatures connaissent mon Royaume et ses biens, afin qu’en le connaissant elles souhaitent et désirent ardemment ce Royaume de sainteté, de lumière et de félicité.

Et tout comme une volonté l’a rejeté, une autre Volonté l’appelle, le désire, et le presse de venir régner parmi les créatures. Tu vois ainsi la nécessité de ses connaissances, car si un bien n’est pas connu, il ne peut être ni voulu ni aimé.

Ces connaissances seront donc les messagères, les précurseurs qui annonceront mon Royaume.

 

Les connaissances sur mon Fiat seront

-tantôt des soleils,

-tantôt des coups de tonnerre,

-tantôt des explosions de lumière ou

-des vents impétueux

 

qui attireront l’attention

-des savants comme des ignorants,

-des bons comme des méchants.

 

qui, tels des éclairs,

-tomberont dans les cœurs et, avec une force irrésistible,

-les renverseront

-pour les faire se relever à nouveau dans le bien des connaissances acquises.

 

 Ces connaissances formeront le vrai renouveau du monde.

 

Elles adopteront les attitudes propres

-à séduire et

-à gagner les créatures,

semblables

tantôt à des pacificatrices qui veulent embrasser les créatures pour leur donner leurs propres baisers,

pour oublier tout le passé et ne se souvenir que de leur amour mutuel,

tantôt à des guerrières certaines de leur victoire sur celles qui les connaissent,

tantôt à des prières suppliantes.

Ceux-ci ne cesseront que lorsque -les créatures, vaincues par les connaissances de ma Divine Volonté, diront: « Vous avez gagné, nous sommes déjà la proie de votre Royaume »,

 

semblables enfin

-à un roi régnant et débordant d’amour devant qui les créatures s’inclineront pour lui demander de régner sur elles.

 

 Que ne fera pas ma Volonté ?

 

Elle mettra toute sa puissance en action pour venir régner parmi les créatures.

Elle possède une beauté enchanteresse.et il lui suffit de se faire voir une seule fois avec clarté

-pour ravir, embellir et lancer ses vagues de beauté sur l’âme

-pour qu’il lui soit difficile d’oublier une telle beauté.

 

Les créatures resteront prisonnières de sa beauté comme en un labyrinthe dont elles ne pourront plus sortir.

 

Ma Volonté possède un pouvoir enchanteur et l’âme demeure fixée dans son doux enchantement.

 

Elle possède un air balsamique.

Lorsqu’elles l’auront respiré, les créatures sentiront entrer en elles cet air

-de paix, -de sainteté,

-de divine harmonie,-de bonheur,

-de lumière qui purifie toute chose, -d’amour qui brûle tout,

-de puissance qui conquiert tout,

de telle sorte que cet air apportera le baume céleste à tous les maux produits par l’air mauvais, morbide et mortel de la volonté humaine.

 

Tu peux voir que même dans la vie humaine, l’air agit de façon surprenante

 

Si l’air est pur, bon, sain, parfumé, la respiration est libre, la circulation du sang régulière, et les créatures sont fortes, en bonne santé avec de belles couleurs.

Par contre, si l’air est mauvais, malodorant et infecté,

la respiration est bloquée, la circulation sanguine irrégulière. Comme elles ne reçoivent pas la vie de l’air pur,

les créatures sont faibles, pâles, maigres et à moitié malades.

 

L’air est la vie des créatures, et sans lui, elles ne peuvent pas vivre. Il y a une grande différence entre le bon et le mauvais air.

 

C’est la même chose pour l’air de l’âme :

 

-l’air de ma Volonté maintient la vie pure, saine, sainte, belle et forte, telle qu’elle est sortie du sein de son Créateur.

 

-L’air mortel de la volonté humaine déforme la pauvre créature, la fait déchoir de son origine. Et elle devient malade, faible au point d’inspirer la pitié.

 

Puis, avec un accent de tendresse, Il ajouta :

Oh ! ma Volonté ! Combien tu es aimable, admirable et puissante !

 

Ta beauté

-ravit les Cieux et

-garde sous le charme toute la Cour céleste

de telle sorte que tous sont heureux de ne pouvoir détacher de toi leur regard !

 

Oh ! par ta beauté enchanteresse qui ravit toutes choses, ravit la terre et, par ton doux enchantement, enchante toutes les créatures

afin que la volonté de toutes soit une,

-une la sainteté, -une la vie,

-un ton Royaume, -un ton « Fiat sur la terre comme au Ciel ».

 

Je poursuivais mon vol dans la Divine Volonté et ma pauvre intelligence était comme fixée en Elle.

 

Je comprenais à sa lumière la grande différence

entre l’action dans la suprême Volonté et l’acte de la créature humaine, bon en lui-même, mais auquel manque la vie du divin Fiat.

Je me disais : « Une telle différence est-elle possible ? »

 

Mon bien-aimé Jésus, se manifestant en moi, me dit : Ma fille,

la volonté humaine a formé la nuit dans les âmes de la famille humaine. Elles accomplissent de bonnes œuvres, même de très importantes.

 

Etant donné que le bien est en lui-même lumière, elles ne peuvent émettre qu’une multitude de petites lumières, comparables à la lumière

-d’une allumette,

-d’une lampe à huile,

-ou-d’une petite ampoule électrique.

 

C’est en fonction

-du bien que comporte une action humaine, et

-de leur nombre,

que seront formées des lumières faibles ou un peu plus fortes.

 

Ces actions contiennent du bien, à cause de ces petites lumières. Ainsi ces créatures et celles qui les entourent

-ne sont pas dans les ténèbres,

mais elles n’ont pas la vertu de transformer la nuit en jour.

 

Et elles ressemblent alors à des maisons ou à des villes qui ont l’avantage d’avoir de nombreuses ampoules électriques

-qui sont susceptibles de s’éteindre, et

-qui ne pourront jamais transformer la nuit en jour.

 

Car il n’est pas dans la nature de la lumière produite par l’industrie humaine de former,

-dans l’âme comme

-dans le corps,

la pleine lumière du jour.

 

Seul le soleil a cette vertu

-de pouvoir chasser l’obscurité et

-de former la lumière radieuse du grand jour qui éclaire et réchauffe la terre et tous ses habitants.

Et là où il brille, le soleil communique son action vitale à toute la nature.

 

Or, ce n’est qu’en vivant et en agissant dans ma Volonté qu’il peut toujours faire jour.

 

Lorsque l’âme agit, que ses actions soient grandes ou petites,

elle opère sous le Soleil éternel et immense de mon Fiat dont la réflexion

pénètre les actions de la créature pour y former des soleils, et

elle peut jouir continuellement de la lumière du jour.

 

Et comme ces soleils

-ont été formés en vertu de la réflexion du Soleil de ma Divine Volonté, ils possèdent la source de lumière.

 

Les actions humaines transformées en ce Soleil de ma Volonté

sont alimentées par la source de lumière éternelle et

ne sont par conséquent pas susceptibles de faiblir ou de s’éteindre.

 

Vois-tu alors combien grande est la différence entre

vivre et agir dans ma Volonté, et vivre en dehors de ma Volonté ?

 

C’est la différence qui existe entre

-une créature capable de former le soleil et de nombreux soleils, et

-celle qui peut produire un peu de lumière.

 

Il suffit d’un seul soleil pour éclipser toutes les lumières.

Toutes les lumières ensemble n’ont pas la vertu ni la force capable de surpasser un seul soleil.

 

Cela apparaît encore plus clairement dans l’ordre de l’univers où toutes les lumières, quelles qu’elles soient, produites par l’industrie humaine, sont incapables de former le jour.

 

Alors que le soleil créé par mes mains, bien qu’il soit seul, crée le jour. Car il possède la source de lumière que le Créateur y a placée.

Et sa lumière n’est pas susceptible de diminuer.

 

Elle est le symbole de tous ceux qui vivent dans ma Volonté Leurs actes contiennent

-un acte de vie divine,

-une force créatrice qui a la vertu de former des soleils.

Et ma Volonté ne s’abaisse pas à former de petites lumières, mais des soleils qui ne s’éteignent jamais.

 

Tu peux par conséquent comprendre que le bien produit par la volonté humaine,

bien qu’il ne puisse pas performer le jour, est cependant toujours un bien pour l’homme

Les créatures reçoivent ce bienfait de la lumière dans la nuit de la volonté humaine.

 

Elle leur est utile pour ne pas mourir dans l’épaisse ténèbre du péché.

Ces lumières, bien que petites,

-leur indiquent la route, -leur font voir les dangers, et

-attirent ma bonté paternelle sur ceux

qui voient qu’ils peuvent se servir de la nuit de leur volonté humaine

pour former au moins de petites lumières qui leur indiqueront la voie du salut.

 

C’est exactement cela qui attira sur Adam notre tendresse et notre bonté paternelles.

Il comprenait ce que signifiait la vie dans notre Divine Volonté Dans ses actes, petits et grands, coulait notre vertu créatrice. Il revêtait les actes d’Adam du Soleil du Fiat éternel.

Et ce Fiat éternel, étant Soleil, avait la vertu de créer autant de soleils qu’il le voulait.

 

Se voyant privé de cette force créatrice, Adam ne pouvait plus former de soleils. Le pauvre essaya tant qu’il put de former de petites lumières.

Il voyait la grande différence qui existait entre son premier état et celui qui suivit le péché,

Sa douleur était si grande qu’il se sentait mourir à chacun de ses actes.

 

Le pauvre Adam s’évertuait à produire ces petites lumières avec ses actes. Il émut l’Être suprême qui admira son zèle.

En vertu de quoi il maintint la promesse d’un Messie à venir.

 

Je suivais la Divine Volonté.

J’accompagnais tous les actes que mon doux Jésus avait accomplis sur terre. Il me les rendait présents et je les revêtais de mes « Je t’aime » .

Je lui demandais par ses actes le Royaume du divin Fiat.

 

Je le priais d’appliquer à mon âme tout ce qu’il avait fait dans le Royaume de la Rédemption pour me donner la grâce de toujours vivre dans sa Divine Volonté.

Mon doux Jésus se manifesta en moi et me dit : Ma fille,

l’âme qui vit dans ma Divine Volonté ne déchoit pas de son origine.

 

Toute chose a été créée pour qui était censée vivre en elle.

Ainsi,

tous les biens de la Création, qui sont plus étendus que les biens de la Rédemption,

lui appartiennent.

 

L’âme qui se maintient dans l’état originel en vivant dans le Fiat suprême

a droit au statut de reine A ce titre,

 

*il est juste

-que tout soit en sa possession et

-qu’elle demeure dans le palais royal de notre Volonté.

 

* Il est juste également

-qu’elle possède des soleils, des cieux et des mers, et

-que le roi lui-même demeure avec elle et soit sa félicité comme elle est la félicité du roi.

 

C’est pourquoi les biens de la Création doivent être plus étendus. Car comment pourrait-elle être reine sans avoir

-des domaines et

-des Royaumes pour y régner ?

 

Par contre, si l’âme ne vit pas dans ma Divine Volonté,

elle déchoit de son origine,

perd sa noblesse et

se place dans l’état de servante.

Les Royaumes et les empires ne sont alors pas de mise.

 

Mieux encore, je suis venu sur terre dans la Rédemption pour

sortir l’homme de son état de mort,

le guérir et

lui donner tous les remèdes possibles pour le faire revenir à son état originel.

 

Je savais que s’il retournait dans notre Volonté, d’où il est sorti,

tout était déjà prêt pour le maintenir dans sa condition royale.

 

Tu dois savoir que

pour celle qui vit ou vivra dans ma Volonté,

les actes que j’ai accomplis dans la Rédemption lui seront

non pas des remèdes,

mais des bonheurs et des joies,.

Ils seront les plus beaux ornements du palais royal de ma Volonté.

 

Car tout ce que j’ai fait n’était rien d’autre que la naissance de ma

 Volonté.

 Ses miséricordieuses entrailles ont fait naître

pour moi dans le sein de mon Humanité

-tous les actes que j’ai accomplis en venant sur terre.

 

Il est donc juste que ce qui lui appartient lui serve d’ornement.

 

En tout ce que j’ai fait sur la terre,

lorsque je priais, parlais, souffrais ou bénissais les petits enfants, je cherchais mes enfants, les enfants de ma Divine Volonté.

 

Je voulais leur donner

-le premier acte et

-tout ce qui s’y rapporte,

-tout le bonheur que mes actes contenaient.

 

J’ai donné ces actes comme remèdes à ces malheureux

-enfants du péché,

-serviteurs de la volonté humaine, pour leur salut.

Ainsi, tous mes actes s’écoulaient comme le premier acte

-qui était censé vivre dans la Volonté suprême,

-pour devenir le centre de leur vie.

 

C’est ainsi que celui qui vit dans ma Volonté peut dire :

« Tout est à moi », et je lui dis : « Tout est à toi. »

 

Après quoi je pensais en moi-même :

« Si l’acte du divin Fiat est tel qu’aucun autre acte ne peut dire ‘Je suis le premier’, comment ceux qui vont venir après pour vivre dans le divin Fiat pourront-ils se trouver devant Dieu comme premier acte, si les premiers existent déjà? »

 

Mon divin Jésus ajouta :

Ma fille, pour qui vit ou vivra dans ma Volonté, tout sera comme un premier acte devant Dieu

 

Car ma Volonté n’a qu’un seul acte,

un acte incessant qui se produit toujours tel un acte premier.

 

Et en vertu de cet acte unique et incessant,

ma Volonté élève tous les actes accomplis en elle au rang d’acte premier, de sorte que tous ceux vivent dans ma Volonté se trouveront dans cet acte unique

Et chaque acte sera premier devant l’adorable Majesté.

 

Par conséquent, dans ma Divine Volonté il n’y aura ni avant ni après Tous seront fusionnés en un seul acte.

 

Quel honneur, quelle gloire pour la créature de pouvoir trouver place en cet acte unique de la Volonté de son Créateur,

d’où jaillissent, comme d’une source,

tous les biens et

tous les bonheurs imaginables.

 

Alors, continuant à suivre les actes de mon bien-aimé Jésus

Je m’arrêtai lorsqu’il reçut la croix

-qu’il embrassa avec toute la tendresse de son amour et

-qu’il plaça sur ses épaules pour la transporter au Calvaire.

 

Jésus ajouta :

Ma fille,

la croix a amené à maturité le Royaume de la Rédemption

pour le compléter et

pour se placer en gardienne de tous les rachetés, de telle sorte que

-si quelqu’un permet à la croix d’être sa gardienne, il reçoit en lui-même les effets d’un fruit mûr qui a

-de la saveur,

-de la douceur et

-de la vie,

Et la croix lui fait ressentir tout le bien de la Rédemption, de sorte

-qu’il mûrit avec le fruit de la croix et

-qu’il se dispose à retourner dans le Royaume de ma Volonté.

Car la croix a également amené à maturité le Royaume de ma Volonté. Qui t’a disposée à te faire vivre en elle ?

Ne serait-ce pas la croix de tant d’années qui t’a permis de mûrir comme un beau fruit,

 

La croix

-t’a enlevé le goût amer que contient la terre et tous les attachements des créatures.

pour les convertir en divine douceur, La Croix était gardienne pour que

rien n’entre en toi qui ne soit saint,

rien qui ne te donne que ce qui vient du Ciel ?

 

La croix n’a rien fait d’autre que

-laisser couler en toi les fluides vitaux et

-former en toi ton Jésus.

Ton Jésus, te trouvait mûre.

Et Il forma le Royaume de sa Divine Volonté dans les profondeurs de ton âme.

 

Et me présentant en maître, je t’ai parlé et te parle encore de ma Divine Volonté.

Je t’ai enseigné

-ses voies,

-la vie que tu dois avoir en elle,

-les prodiges,

-la puissance et la beauté de mon Royaume.

 

Tu dois savoir que chaque fois que ton Jésus décide de manifester une vérité,

l’amour que j’ai pour elle est tellement grand.

En chaque vérité que je manifeste, je place ma vie elle-même

afin que chaque vérité ait le pouvoir de former une vie divine dans les créatures.

 

Vois-tu alors ce que signifie te manifester une vérité de plus ou de moins ? Cela signifie sortir une vie divine et

-la mettre en péril,

-la mettre en danger.

Car si elle n’est pas connue, aimée et appréciée,

c’est une vie divine qui ne reçoit pas son fruit et l’honneur qui lui est dû.

 

Voilà pourquoi j’aime tant les vérités que je manifeste : parce que

c’est ma vie qui coule en elles et

j’ai un très grand désir qu’elles soient connues.

 

Quelle différence avec les créatures dans ma façon d’opérer ! Lorsqu’elles parlent, enseignent, agissent,

leur vie ne demeure pas dans les paroles et les œuvres.

Par conséquent, ce n’est pas trop grave

si leurs paroles ou leurs œuvres ne portent pas de fruit.

 

Moi, par contre, je souffre énormément,

car c’est ma Vie que je fais couler dans tout ce que je manifeste.

 

Je me sentais

-totalement abandonnée dans le Fiat éternel,

-seule avec Jésus, comme si rien d’autre n’existait.

 

Je me disais : « Je suis seule, je ne sens en moi que la grande mer de la Divine Volonté et rien d’autre n’existe pour moi.

Jésus lui-même disparaît et se cache dans sa lumière infinie.

S’il se fait voir un instant, les rayons du Soleil de la Divine Volonté l’inondent et ma pauvre vue, dans sa faiblesse, est incapable de le regarder.

J’attends que mon Jésus, ma vie, s’éloigne de cette lumière ou qu’il la rende moins éblouissante pour que je puisse à nouveau le voir.

 

Et je me plains de cette lumière qui cache à ma vue celui qui est la vie de ma pauvre âme. Oh ! si la lumière du bienheureux Fiat était moins aveuglante, je pourrais voir mon doux Jésus Car je sens souvent sa touche divine, son souffle rafraîchissant, et parfois ses lèvres qui me donnent un baiser.

Et avec tout ça, je ne le vois pas. Tout cela à cause de cette bienheureuse lumière qui me le cache. Oh ! sainte Volonté de Dieu, combien tu es forte et puissante si tu peux me cacher mon bien-aimé Jésus ! »

 

Je pensais à cela et à d’autres choses lorsque Jésus, mon très grand bien, sortit de cette lumière aveuglante pour que je puisse le voir, et il me dit :

Ma fille, tu es seule avec moi et je suis seul avec toi.

Et comme tu es seule avec moi, je me centralise entièrement en toi. Car étant seule avec moi, je peux te remplir entièrement de moi-même.

Il n’y a pas un seul endroit en toi où je ne m’installe pour te transformer en moi et où la grâce extraordinaire n’entre naturellement.

 

Lorsque l’âme est seule avec moi, je suis libre de faire ce que je veux. Je suis seul à jouir de cette âme et mon amour va jusqu’à la folie.

Il me pousse à user de tant de stratagèmes amoureux que si les autres créatures pouvaient tout voir et tout entendre, elles diraient :

« Il n’y a que Jésus qui sache aimer autant et de façon aussi surprenante et ingénieuse. »

Pour l’âme qui vit seule avec moi,

je suis comme serait le soleil s’il pouvait centraliser toute sa lumière sur une seule plante.

Cette plante recevrait en elle toute la vie du soleil et jouirait de tous ses effets, alors que les autres plantes ne recevraient qu’un seul effet, ce qui suffit à la nature de la plante.

Par contre, la première,

-comme elle reçoit toute la vie du soleil,

-reçoit également tous les effets que contient la lumière. C’est cela que je fais.

Je centralise toute ma vie dans cette âme, et il n’y a rien en moi dont elle ne puisse jouir.

 

Quant à la créature qui n’est pas seule avec moi, comme je ne peux pas centraliser ma vie en elle,

-elle est sans lumière,

-elle ressent le poids de la ténèbre et

-son être est divisé en autant de parties qui la divisent. Ainsi,

-l’âme qui aime la terre se sent divisée avec la terre ;

-si elle aime les créatures, les plaisirs, les richesses, elle se sent divisée, morcelée et tirée de tous côtés,

de telle sorte que son pauvre cœur

-vit dans l’anxiété et

-connaît la peur et les amères déceptions.

 

C’est tout le contraire pour l’âme qui vit seule avec moi.

Après quoi je continuais ma ronde dans la Divine Volonté et, arrivée en

 Éden,

je glorifiais mon Créateur dans l’acte

-d’insuffler la vie dans le corps de mon premier père, Adam,

-par son souffle tout-puissant.

 

Et mon aimable Jésus, se manifestant en moi, me dit :

Ma fille, avec quel ordre et quelle harmonie l’homme a été créé ! Adam a été fait par nous roi de la Création.

A titre de roi, il avait la suprématie sur toutes choses. S’il n’avait pas rejeté notre Fiat dont il possédait l’unité,

il aurait durant toute sa vie rempli toutes choses de ses actes.

À titre de roi et de propriétaire, toute chose devait de droit

-subir son action et

-être revêtue de sa lumière,

car chacune de ses actions était un soleil surpassant l’autre en beauté.

 

Il était censé former la couronne de toute la Création.

Il n’aurait pas été un vrai roi

-s’il n’avait pas connu chacun de ses royaumes et

-s’il n’avait pas eu le droit de placer ses actes dans toutes les choses que nous avions créées.

Il était comme’une personne propriétaire d’une terre

A ce titre, il avait le droit de la parcourir, d’y planter des fleurs, des plantes et des arbres.

 

Il se plaçait lui-même dans toutes les choses créées.

Lorsqu’il parlait, aimait, adorait et agissait, sa voix résonnait dans toute la Création,

Celle-ci était investie de son amour, de son adoration et de son action.

 

La Divinité ressentait ainsi l’amour, l’adoration et l’œuvre de son premier fils dans toutes ses œuvres.

Or, toute l’œuvre d’Adam serait restée dans toute la Création comme un premier modèle pour tous ses descendants.

Ils auraient modelé tous les actes à la lumière des siens qu’il aurait, à titre de premier père, laissés en héritage à toute sa postérité qui aurait eu

-non seulement son modèle,

-mais aussi la possession de ses actes.

 

Quelle n’aurait pas été notre gloire et la sienne en voyant l’œuvre de notre cher fils,

notre précieux trésor, né de notre amour, fusionnée avec nos œuvres ! Quel bonheur pour lui et pour nous !

 

Tel était notre dessein en créant toute la Création et ce précieux joyau qu’était l’homme.

Même si Adam a commencé et n’a pas terminé. Il a terminé même dans le malheur et la confusion parce qu’il a rejeté notre Divine Volonté. Celle-ci lui servait d’acte premier et le faisait œuvrer dans les œuvres du Créateur

N’est-il pas juste que nous ayons ce même dessein pour ses descendants ?

C’est pourquoi je t’appelle au milieu de mes œuvres, dans toute la Création, pour former le modèle auquel toutes les créatures devront se conformer pour retourner dans mon Fiat.

 

Si tu connaissais ma joie lorsque je te vois tenir ma Divine Volonté, vouloir animer la lumière du soleil pour dire que tu m’aimes et me demander mon Royaume !

Lorsque tu veux prêter ta voix

-à la rapidité du vent,

-au murmure de la mer,

-aux fleurs,

-à l’étendue du ciel,

-au chant des oiseaux

 

pour que tous me disent

-qu’ils m’aiment,

-qu’ils m’adorent, et

et vous voulez le Royaume du divin Fiat,

 

Je suis si heureux,

que je ressens à nouveau

les premières joies,

le premier amour de mon précieux joyau.

 

Et je suis porté

-à tout mettre de côté,

-à tout oublier afin que tout revienne comme nous l’avions établi en premier. Aussi, sois attentive, ma fille, car trop de choses sont en jeu.

Tu dois savoir que le premier modèle dans la Création était l’Être

 suprême,

L’homme devait modeler tous ses actes avec son Créateur sur LUi.

 

 Le second modèle devait être Adam,

sur qui tous ses descendants étaient censés se modeler.

 

Mais comme Adam s’est soustrait à ma Volonté,

-il n’avait plus d’unité avec le Créateur et

-les matériaux pour le prendre comme modèle lui faisaient défaut.

 

Pauvre Adam.

Comment pouvait-il former des modèles à la ressemblance divine s’il ne possédait plus - cette Volonté qui lui donnait l’aptitude et

tous les matériaux

nécessaires à la formation de modèles à la ressemblance de Dieu ?

 

En rejetant le divin Fiat, il rejetait le pouvoir

-qui permet de faire toute chose et

-qui sait comment faire toute chose.

 

Ce qui est arrivé à Adam est semblable à ce qui t’arriverait à toi si tu n’avais ni papier, ni plume, ni encre pour écrire.

Si cela te manquait, tu serais incapable d’écrire un seul mot.

C’est ainsi qu’il a été impossible de former les modèles de la divine étampe.

 Le troisième modèle doit être fait

 par celle qui doit faire revenir le Royaume de ma Volonté.

 

Tu as donc une tâche importante.

Car à tes modèles vont se conformer tous les autres.

Aussi, dans tous tes actes, fais circuler la vie de ma Divine Volonté afin qu’elle puisse te procurer tous les éléments essentiels.

Ainsi, tout ira bien.

 

Ton Jésus sera avec toi pour que soient bien exécutés tes divins modèles.

 

Je poursuivais ma ronde dans la Divine Volonté.

Parvenue aux actes qu’elle a accomplis dans l’Humanité de notre Seigneur, mon doux Jésus, se manifestant en moi, me dit :

Ma fille, le Verbe divin était dans mon Humanité comme un centre de vie. Nous étions inséparables.

 

Mon Humanité avait ses limites et le Verbe était sans limites, immense et infini. Ainsi mon Humanité ne pouvait restreindre en elle-même la lumière infinie du Verbe.

 

Cette lumière surabondait, de telle sorte que ses rayons,

-débordant du centre de mon Humanité,

-sortaient de mes mains, de mes pieds, de ma bouche,  de mon Cœur, de mes yeux et de tout mon être.

 

Si bien que tous mes actes s’écoulaient dans cette lumière qui,

-plus que les rayons du soleil,

-revêtait toute chose et retraçait tous les actes des créatures

-pour se donner elle-même afin que leurs actes,

-revêtus de cette lumière,

-prenant sa forme et fusionnant avec elle,

puissent acquérir la valeur et la beauté de ses actes.

Mais quelle ne fut pas la douleur de mon Humanité

-en voyant ses actes rejetés par les créatures, dans la lumière même du Verbe éternel, et

-de voir le Verbe lui-même empêché d’opérer sa transformation dans les créatures !

Chacun de ses actes rejetés était une souffrance et

chaque acte des créatures se changeait en amertume et en offense envers mon Humanité.

 

Comme il est dur

-de vouloir faire le bien, de le faire, et

-de ne trouver personne pour le recevoir.

 

Et cette souffrance continue.

Car tout ce que mon Humanité a fait dans la lumière du Verbe éternel existe et existera toujours.

Elle est toujours dans l’acte de faire ce qu’elle a fait une fois.

Mon Humanité attend toujours qu’une créature reçoive la transmission de ses actes

afin que, de part et d’autre, il y ait

-unité dans l’acte,

-unité dans la valeur,

-unité dans la Volonté,

-unité dans l’amour.

 

Et c’est seulement par le Règne de mon Fiat (de la Volonté Divine ) que l’acte de ma Rédemption peut trouver son accomplissement.

 

Car grâce à sa Lumière, les créatures enlèveront le bandeau qui couvre leurs yeux.

Et elles laisseront couler en elles toutes les bienfaits que le Verbe Eternel fit,

-dans mon Humanité

-par amour pour elles.

 

Tandis que mon doux Jésus parlait sortait de Lui tant de lumière que tout en était revêtu.

 

J’ai poursuivi ma ronde .

J’ accompagnais de mes « Je t’aime » tous les prodiges qu’Il avait accomplis dans

- les saints, les patriarches et les prophètes de l’Ancien Testament, ainsi que

-ceux qui ont suivi sa venue sur terre,

afin de demander en vertu de tous ses actes son divin Royaume chez les créatures.

Je pensais :

« Si sa sainte Volonté a accompli tant de prodiges chez tous ces saints, n’est-ce pas peut-être le Règne de sa Volonté, tout au moins dans tous ces saints si prodigieux ? »

 

Mon bien-aimé Jésus, se manifestant en moi, me dit :

 

Ma fille, il n’existe pas de bien qui ne vienne de ma Divine Volonté. Mais il y a une grande différence entre

le Règne de ma Volonté sur les créatures et

la production d’un acte unique de ma Volonté qui se communique aux créatures.

 

Chez Abraham : ma Divine Volonté a produit un acte d’héroïsme, et il est devenu l’homme héroïque.

Chez Moïse : un acte de puissance, et il est devenu l’homme des prodiges. Chez Samson : un acte de force, et il est devenu l’homme fort.

Chez les prophètes, ma Divine Volonté a révélé ce qui concernait le Rédempteur qui doit venir, et ils sont devenus prophètes.

Et ainsi de suite pour tous ceux qui se sont distingués par des prodiges ou des vertus inhabituelles

Suivant l’acte que ma Divine Volonté produisait,

-s’ils y adhéraient et y correspondaient,

-ils recevaient le bien de cet acte.

 

Cela n’est pas régner, ma fille, et ce n’est pas non plus former le Royaume de ma Volonté. Pour le former, il faut non pas un seul acte, mais l’acte continuel que possède ma Volonté. Voilà ce qu’elle veut donner aux créatures pour former son Royaume :

son acte continuel de puissance, de bonheur, de lumière, de sainteté, et d’une indescriptible beauté.

Ce que mon Fiat est par nature, Il veut que les créatures le soient en vertu de son acte continuel, qui contient tous les biens possibles et imaginables.

 

Dirais-tu qu’un roi règne parce qu’il a édicté une loi ou accordé un bienfait à son peuple ? Certainement pas !

 

Le règne véritable consiste

-à former la vie de son peuple avec toutes ses lois,

-à leur donner le régime juste qui convient à leur vie, ainsi que tous les moyens nécessaires pour que rien ne manque à leur bien-être.

 

Le roi, pour régner, doit

-avoir sa vie au milieu de son peuple et

-faire que sa volonté et ses biens soient un avec son peuple, de telle sorte que

le roi forme la vie de son peuple et le peuple forme la vie de son roi.

Sinon ce n’est pas un règne véritable.

 

Tel est le règne de ma Volonté :

-se rendre inséparable des enfants de son Royaume,

-leur donner tout ce qu’elle possède au point qu’ils en débordent,

 

afin d’avoir des enfants heureux et saints

-du même bonheur et

-de la même sainteté que ma Volonté.

 

Or, on peut voir que malgré les nombreux prodiges accomplis par les saints, les prophètes et les patriarches, ils n’ont pas formé mon Royaume au sein des créatures.

 

Ils n’en ont pas non plus fait connaître

-le prix et le grand bien que possède ma Volonté,

-ni ce qu’elle peut et veut donner,

-ni le dessein de son règne,

car il leur manquait l’acte continuel et la vie permanente de ma Volonté.

Ainsi, n’en connaissant pas la profondeur,

ils se sont préoccupés d’autres choses que ce qui concernait ma gloire et leur bien.

 

Ils ont mis de côté ma Volonté, dans l’attente d’un temps plus favorable

où le Père,

-dans sa bonté,

-ferait d’abord connaître, avant de donner, un bien et un Royaume si grand et si saint

qu’ils ne pouvaient même en rêver.

Aussi, sois attentive et continue ton vol dans le divin Fiat.

 

Je me sentais affligée par les privations habituelles de mon doux Jésus, mais tout abandonnée à son aimable Volonté.

 

Je me disais alors :

« Mon très bon Jésus ne m’a rien dit ces jours-ci, et tout n’est que profond silence.

Il m’a à peine fait ressentir un peu de mouvement en moi, mais sans une parole. »

 

Et je pensais à cela lorsque mon Jésus se manifesta et me dit :

 

Ma fille, lorsque Dieu ne manifeste pas d’autres vérités, la Divine Volonté

-demeure comme suspendue et

-elle n’ajoute pas d’autres biens à ceux des créatures.

En conséquence, la vérité n’est pas l’occasion de nouvelles fêtes pour Dieu et la créature.

 

Et moi, en entendant cela, je dis :

Pour toi, c’est toujours la fête puisque tu as avec toi toutes les vérités. Mais pour la pauvre créature, la fête est interrompue

Car elle ne possède pas la source de toutes les vérités.

Ainsi, lorsque son Créateur ne lui communique pas d’autres vérités, il n’y a pas de nouvelles fêtes.

Tout au plus peut-elle se réjouir des fêtes du passé.

Mais elle ne peut pas avoir la surprise des nouvelles fêtes. Ceci n’est pas le cas pour toi. »

 

Et Jésus ajouta :

Ma fille, c’est assurément toujours la fête pour nous.

Personne ne peut jeter la plus petite ombre sur l’océan de nos joies et de nos bonheurs nouveaux et sans fin que contient en lui-même notre Être divin.

Mais c’est une fête nouvelle qui se forme dans l’acte de notre Être divin lorsque, -débordant d’amour envers la créature,

-Il lui manifeste ses vérités.

 

Voir la créature redoubler de joie chaque fois que nous lui manifestons d’autres vérités

est pour nous une nouvelle fête.

-Faire sortir les vérités de la source de nos joies,

-dresser la table de notre joie pour la créature et

-la voir fêter avec nous, assise à notre table pour prendre la même nourriture, c’est pour nous une fête nouvelle.

 

Les fêtes et les joies sont le fruit des communications.

Le bien isolé n’apporte pas la fête.

La joie qui reste seule n’est pas souriante.

Le bonheur ne festoie pas tout seul et il est sans entrain.

Comment va-t-il fêter, festoyer et rire,s’il ne trouve personne avec qui fêter, festoyer et rire ?

C’est l’union qui produit la fête et

c’est en rendant une autre créature heureuse que l’on forme son propre bonheur.

 

Nous avons nos propres fêtes qui jamais ne nous manquent,

Mais il nous manque la fête nouvelle que nous ne pouvons pas donner à la créature.

 

Si tu savais notre joie et notre bonheur en te voyant

-toute petite assise à notre table,

-te nourrir des vérités de notre suprême Volonté,

-sourire à sa lumière,

-prendre nos joies pour faire en toi le dépôt de nos richesses,

-t’embellir de notre beauté et,

-comme enivrée par tant de bonheur, t’entendre répéter:«Je veux le Royaume de ton Fiat.».

 

Si tu savais notre joie, tu remuerais alors ciel et terre pour obtenir de mon Fiat une intention Et quelle intention?

 

L’intention de faire connaître ce même bonheur à toute la famille humaine. Car il semble que ta fête ne peut pas être complète si elle ne rend pas les autres créatures heureuses de ce même bonheur qui est le tien en vertu de ma Volonté.

Si tu pouvais

-faire connaître à toutes les créatures tout ce que tu sais de ma Volonté, et

-faire partager à toutes le bonheur que tu possèdes, ne serait-ce pas pour toi une nouvelle fête ?

Et ne serais-tu pas doublement heureuse d’avoir communiqué ce bonheur à d’autres ?

 

Moi : « Certainement, mon amour, si je pouvais faire entrer toutes les créatures dans ta sainte Volonté, combien plus grands seraient mon bonheur et ma satisfaction ! »

 

Jésus dit:

Eh bien, je suis comme cela.

À notre bonheur sans fin et qui nous met toujours en fête, s’ajouterait le bonheur de la créature.

 

Aussi, lorsque je vois ton désir de connaître nos vérités, je me sens porté à les manifester

 

Et je dis :

« Je veux célébrer ma nouvelle fête avec ma petite fille, je veux rire avec elle et l’enivrer du même bonheur.

 

Ainsi, durant ces jours de silence,

-notre nouvelle fête t’a manqué, et

-la tienne nous a manqué à nous aussi. »

 

Il se tut un instant, puis il ajouta :

Ma fille, lorsque tu décides

-d’entrer dans mon divin Fiat et

-d’y former tes pensées, tes paroles et tes œuvres,

 

tu lances un appel à ma Volonté qui,

entendant qu’on l’appelle,

répond à cet appel en reflétant sa lumière dans ton acte .

 

Et sa lumière possède la vertu

-de vider cet acte de tout ce qui peut être humain

-pour le remplir de ce qui est divin.

 

Par conséquent, ma Divine Volonté

-se sent appelée par tes pensées, tes paroles, tes mains, tes pieds et ton cœur, et

-elle reflète sa lumière sur chacun d’eux,

-les débarrasse de tout et

-forme en eux sa vie de lumière.

 

Et comme la lumière contient toutes les couleurs, ma Divine Volonté place

-sur tes pensées une de ses divines couleurs,

-une autre sur tes paroles,

-une autre sur tes mains, et

-ainsi de suite pour le reste de tes actes.

 

Et à mesure que tu les multiplies,

ma Volonté multiplie ses divines couleurs revêtues de sa lumière.

Oh ! qu’il est beau de te voir revêtue d’une telle diversité de tons et de nuances de pensées divines pour chacune de tes pensées, chacun de tes actes et de tes pas !

 

Toutes ces couleurs et cette lumière divine te rendent si belle que c’est pour nous un enchantement. Le Ciel tout entier voudrait profiter de cette grande beauté dont mon Fiat a revêtu ton âme.

 

Aussi, que ton appel à ma Divine Volonté soit continuel.


 

Mon abandon dans le divin Fiat est ma vie, mon soutien, mon tout. Mon doux Jésus se cache toujours plus.

 

Et je reste seule avec cette Volonté si sainte, si puissante, qu’à chacun de ses mouvements -elle fait jaillir d’elle-même des mers de lumière

-qui forment une infinité de vagues lumineuses.

 

Ma petitesse s’y perd.

Bien qu’elle comprenne que j’ai beaucoup à faire pour suivre les actes innombrables de cette Volonté dans une mer aussi vaste.

Et, tout en me perdant dans ce divin Fiat, je me disais :

« Oh ! si j’avais avec moi mon doux Jésus qui connaît tous les secrets de sa Volonté,

-je ne serais pas perdue et

je suivrais mieux ses actes infinis.

 

J’ai l’impression

-qu’il ne s’occupe plus de moi comme avant,

-bien qu’il me dise que ce n’est pas vrai.

Mais je constate ce qui est, et les paroles sont sans valeur devant les faits.

Ah ! Jésus ! Jésus ! Je ne m’attendais pas de ta part à ce changement qui me fait ressentir une mort continuelle.

Plus encore, tu sais que me laisser seule sans toi finit par me coûter plus que la vie. »

Mais alors que je pensais à tout cela, mon Jésus se manifesta en moi et me dit :

 

Ma fille, ma petite fille, pourquoi as-tu peur ?

Pourquoi douter de mon amour ?

De plus, si tu te perds, c’est toujours dans ma Volonté que tu demeures. je ne tolère pas que tu t’écartes d’un seul pas de ses limites. Non, non. La petite fille de ma Volonté sera toujours dans ses bras.

 

Et comment puis-je ne pas t’aimer

lorsque je vois que mon Fiat a en toi la primauté sur tous tes actes ?

Je ne le vois pas en danger comme dans les autres créatures,

-suffocant au milieu de leurs actes

-parce qu’elles ne lui donnent pas la primauté.

 

Mon Fiat est toujours en danger parmi elles.

-Certaines le volent de ses biens,

-d’autres offensent sa lumière,

-d’autres le renient et le piétinent.

Sans avoir la primauté, mon Fiat est comme un roi auquel on ne rend pas les honneurs qui lui sont dus.

On le maltraite et ses sujets veulent l’expulser de son propre Royaume. Quelle souffrance !

 

Au contraire, dans ma petite fille, ma Divine Volonté reste en sécurité. Elle n’est pas mise en danger par tes regards.

Car en toutes les choses créées tu vois les voiles qui cachent ma Volonté. En les déchirant,

-tu trouves ma Volonté qui règne sur toute la Création et

-tu l’embrasses,

-tu l’adores,

-tu l’aimes et

-tu suis ses actes en accompagnant son cortège.

 

Mon divin Fiat n’est pas en danger

-dans tes paroles,

-dans tes œuvres et

-dans tout ce que tu fais,

car tu lui donnes toujours le premier de tes actes.

En lui donnant le premier acte,

-tu lui rends les honneurs divins,

-il est reconnu roi de toutes choses

et l’âme reçoit les biens de son Créateur comme des choses qui lui appartiennent.

 

Aussi, avec cette âme, ma Volonté ne se sent pas en danger, mais en sécurité.

Elle ne sent pas qu’on lui vole la lumière, l’air, l’eau et la terre Car tout appartient à cette âme.

Par contre, l’âme qui ne laisse pas régner ma Volonté

-la vole de tous côtés, et

elle est continuellement en danger.

 

Après quoi, ayant suivi ma ronde dans le divin Fiat,

je réunissais toutes les choses créées là où dominent tous les actes du divin Fiat.

Je rassemblais le ciel, le soleil, la mer et toute la Création que j’apportais devant la suprême Majesté

-pour l’entourer de toutes ses œuvres et

-faire demander par les actes de sa propre Volonté le Royaume du divin Fiat sur la terre.

 

Mais pendant que je faisais cela, mon aimable Jésus se manifesta en moi et me dit :

 

Ma fille, entends

-le Ciel tout entier faire écho à ta demande et

-les Anges, les saints et la Reine souveraine répéter ensemble :

Fiat, Fiat Voluntas Tua, sur la terre comme au Ciel.

 

Comme c’est une demande du Ciel, c’est le Royaume que tous désirent et

chacun ressent le devoir de demander ce que tu veux.

 

Tous

-sentent en eux-mêmes la force du pouvoir de ma Divine Volonté

-dont tous sont animés, et

ils répètent : Que la Volonté du Ciel soit une avec la terre.

 

Oh ! quelle beauté et quelle harmonie

-lorsqu’un écho de la terre résonne dans le Ciel tout entier

-pour ne former qu’un seul écho, une seule Volonté, une seule demande !

 

Et tous les Bienheureux, saisis d’admiration, se disent :

« Quelle est celle

-qui apporte tout le cortège des œuvres divines devant la Divinité et,

-avec la puissance du divin Fiat qu’elle possède,

-qui nous bouleverse tous et nous fait demander un Royaume si saint ? » Personne n’a eu ce pouvoir.

Personne jusqu’à présent

n’a demandé le Royaume du divin Fiat avec autant de puissance et de force !

Certains ont tout au plus demandé

-la gloire de Dieu.

-d’autres le salut des âmes,

-d’autres la réparation pour tant d’offenses,

toutes choses qui concernent les œuvres extérieures de Dieu.

 

Par contre, demander le Royaume de la Divine Volonté concerne

ses œuvres intérieures,

les actes les plus intimes de Dieu.

C’est la destruction du péché. Non seulement le salut, mais la sainteté divine des créatures. C’est la délivrance de tous les maux spirituels et corporels.

C’est transporter la terre au Ciel pour faire descendre le Ciel sur la terre.

Par conséquent, demander le Royaume de ma Divine Volonté est la chose

la plus grande, - la plus parfaite et - la plus sainte.

 

C’est pourquoi chacun reprend avec révérence ton écho, et la merveilleuse harmonie

Fiat Voluntas Tua come in Cielo cosi in terra

(Que ta Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel) retentit dans la Patrie céleste.

 

Mon abandon dans la Divine Volonté est continuel.

Bien qu’elle cache et éclipse souvent mon bien-aimé Jésus, ma vie, mon Tout, Elle ne se cache jamais elle-même.

Sa lumière est permanente en moi .

Et il me semble que même si elle voulait se cacher, Elle ne le pourrait pas. Car sa lumière est partout.

Il n’y a pas d’endroit où elle pourrait s’échapper, se restreindre.

Puisqu’elle est par nature immense et revêt toute chose avec un tel empire que je la sens - dans chaque fibre de mon cœur,

dans mon souffle et

dans toutes choses.

 

Et je me dis que la Divine Volonté m’aime plus que Jésus lui-même.

Car il me quitte souvent alors que son adorable Volonté est toujours avec moi. Elle est de par sa nature incapable de me quitter.

Elle règne sur moi par sa lumière et attend triomphalement la suprématie dans mes actes.

 

« Oh ! Divine Volonté ! Combien tu es admirable !

-Ta lumière ne laisse rien échapper,

tu me caresses et tu joues avec ma petitesse,

tu te fais conquérante de mon petit atome et

tu aimes répandre en moi l’immensité de ta lumière éternelle. »

 

Mais alors que je me sentais immergée dans cette lumière, mon Jésus bien- aimé se manifesta en moi et me dit :

 

Ma fille,

celle qui se laisse dominer par ma Divine Volonté reçoit de ce fait la vertu de fécondité divine.

 

Et avec cette fécondité, cette âme peut générer dans les autres ce qu’elle possède.

Avec cette divine fécondité, elle forme la plus belle et la plus longue génération qui lui apportera la gloire et le cortège de tant de naissances générées dans ses propres actes. Cette âme verra sortir d’elle la génération des enfants

de la lumière,

du bonheur et

de la sainteté divine.

 

Oh ! comme elle est belle, sainte et pure la fécondité du germe de ma Divine Volonté !

-Elle est lumière et génère de la lumière,

-elle est sainte et génère de la sainteté,

-elle est forte et génère de la force.

-Elle possède tous les biens et génère la paix, la joie et le bonheur.

 

Si tu savais le bien que t’apportera à toi, et après cela aux autres le germe fécond de cette Volonté si sainte!

Qui sait quand et comment générer à chaque instant les biens qu’elle possède !

 

C’est de cette manière que

 son Altesse la Reine souveraine put générer

seule et

sans l’aide d’un autre

 le Verbe éternel,

 

Parce qu’en ne donnant pas vie à sa volonté humaine,

-elle n’a donné vie qu’à la Divine Volonté.

Elle acquit ainsi la plénitude du germe de la divine fécondité et put générer Celui que le Ciel et la terre ne peuvent contenir.

Et elle put non seulement le générer

-en elle-même, dans son sein maternel,

-mais dans toutes les créatures.

 Comme elle est noble et longue la génération des enfants de la Reine du

 Ciel !

Tous ont été générés dans ce divin Fiat qui peut tout et contient tout.

Ainsi, ma Divine Volonté élève la créature et la rend participante de la fécondité de la paternité céleste. Quelle puissance, que de sublimes mystères elle possède !

 

Je continuais alors mes actes dans le divin Fiat et j’offrais tout pour obtenir son Royaume sur la terre. Je voulais

-revêtir toute la Création,

-animer de ma voix toutes les choses créées afin que tout puisse dire avec moi :

«Que ta Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel.Que ton règne arrive ! »

 

Mais en faisant cela, je me disais :

« Comment ce Royaume si saint peut-il venir sur la terre ?

Il n’y a aucun changement chez les créatures, personne ne s’en soucie. Péchés et passions abondent.

Comment ce Royaume peut-il jamais venir sur la terre ? »

 

Et Jésus, se manifestant en moi, me dit :

 

Ma fille, ce qui est le plus nécessaire pour obtenir un si grand bien, qui est le Royaume de mon divin Fiat,

c’est d’obtenir que

Dieu s’émeuve et décide de faire régner ma Divine Volonté parmi les créatures. Lorsque Dieu s’émeut et décide, il surmonte tout et triomphe de tous les maux.

 

Et l’autre chose nécessaire, c’est que la créature

-qui cherche un si grand bien et

-prie Dieu de le lui accorder, doit posséder en elle

la vie du Royaume qu’elle demande pour les autres créatures.

 

Celle qui possède ce Royaume

-en connaîtra l’importance et

-ne s’épargnera aucun sacrifice pour demander ce bien pour les autres.

 

Elle connaîtra - les secrets, - les chemins à suivre, et

Elle se rendra importune jusqu’à conquérir Dieu lui-même.

 

Elle sera comme un soleil qui contient en lui-même toute la plénitude de sa

lumière et, incapable de la contenir, ressent le besoin de la répandre hors de lui pour donner à tous la lumière, faire du bien à tous, les rendre tous heureux de ce même bonheur. La créature qui a le bien possède la vertu de le demander et de le donner.

 

C’est ce qui s’est passé dans la Rédemption. Le péché inondait la terre.

Et ceux que l’on appelait « le peuple de Dieu » étaient les moins nombreux de tous. Et s’ils semblaient rechercher la Rédemption, c’était de façon superficielle, car ils ne possédaient pas en eux-mêmes la vie de ce Rédempteur qu’ils demandaient.

 

On peut dire qu’ils recherchaient la Rédemption comme le fait l’Église d’aujourd’hui, comme font les consacrés et les religieux en récitant le « Notre Père ».

Mais la plénitude de la vie de ma Volonté qu’ils demandent dans le « Notre Père » n’est pas en eux.

Par conséquent, leur demande se termine par des paroles, mais non par des faits.

 

Ainsi, lorsque la Reine du Ciel est venue en possédant la plénitude de la vie divine, tout ce qu’elle a demandé à Dieu pour le bien du peuple a fait qu’il s’est ému, a été gagné, et l’a fait se décider.

 

Et malgré tous les maux qui existaient, le Verbe éternel est venu sur la terre par celle qui déjà le possédait et qui formait sa vie.

Avec la plénitude de la vie divine,

-elle a pu émouvoir Dieu, et

-le bien de la Rédemption est venu.

 

Ce que tous les autres ensemble n’ont pas pu obtenir, la Reine souveraine l’a obtenu, elle

-qui avait d’abord conquis en elle son Créateur,

-qui possédait la plénitude de tous les biens qu’elle demandait pour les autres et

-qui, conquérante, avait la vertu de pouvoir demander et donner le bien qu’elle possédait.

 

Il y a une grande différence, ma fille, entre

-celle qui demande et possède, et celle qui demande et ne possède pas la vie divine.

 

La première demande comme un droit, la seconde à titre d’aumône.

Et à celle qui demande à titre d’aumône, on donne de l’argent, des lires tout au plus, mais non le Royaume tout entier.

Celle qui demande comme un droit, possède. Et elle est déjà propriétaire, elle est Reine.

Et celle qui est Reine peut donner le Royaume.

 

Comme elle est Reine, elle possède sur Dieu un empire divin et peut demander le Royaume pour les créatures.

C’est ce qu’il adviendra pour le Royaume de ma Divine Volonté.

 

C’est pourquoi je te recommande vivement : -sois attentive, laisse ma Volonté former la plénitude de sa vie en toi .Tu pourras ainsi émouvoir Dieu. Lorsque Dieu s’émeut, personne ne peut lui résister.

 

J’étais entièrement privée de mon plus grand bien, Jésus, et j’avais beau le demander, je ne le trouvais pas. Ma torture et mon amertume étaient inexprimables.

Mais après de longs jours de martyre et d’abandon dans ce divin Fiat, mon bien-aimé Jésus se manifesta en moi et me dit :

 

Ma fille,

j’attends de toi la même force d’esprit que celle de la céleste Dame souveraine

-qui est parvenue à aimer la Divine Volonté plus que l’Humanité même de son Fils Jésus.

Que de fois la Divine Volonté nous a commandé de nous séparer, et j’ai dû partir loin d’elle, Et elle a dû rester là sans pouvoir me suivre !

Et elle est restée avec une force et une paix telles qu’elle a fait passer le divin Fiat avant son propre Fils.

Si bien que ravi par une telle force, le divin Fiat a dédoublé le Soleil de ma Divine Volonté Et il est resté centralisé en elle tout en étant centralisé en moi- même.

 

Le Soleil était dédoublé mais la lumière restait une,

se prolongeant sans jamais se séparer d’un centre ou de l’autre.

 

La Reine souveraine avait tout reçu de ma Volonté : la plénitude de grâce,

la sainteté, la souveraineté sur toute chose, et jusqu’à la fécondité de pouvoir donner vie à son Fils.

Elle lui avait tout donné et ne lui avait rien refusé.

Ainsi, lorsque ma Volonté voulait que je parte, avec une force héroïque, elle rendait à la Divine Volonté ce qu’elle avait reçu.

Les Cieux étaient stupéfaits de voir sa force et son héroïsme ;

ils savaient bien qu’elle m’aimait plus que sa propre vie.

C’est ainsi que je voudrais voir la petite fille de ma Divine Volonté :

-forte, en paix et héroïque,

-qui rend son Jésus à ma Volonté lorsqu’elle veut que tu en sois privé.

 

Je ne veux pas te voir abattue et triste, mais avec la force de la Maman céleste.

 

Et tout comme pour la souveraine Dame du Ciel

-la séparation était extérieure et apparente, mais

-qu’intérieurement ma Divine Volonté nous maintenait fusionnés ensemble et inséparables, il en sera ainsi pour toi :

-ma Volonté te gardera fusionnée en moi et

-nous accomplirons ensemble les mêmes actes, sans jamais nous séparer.

 

Après quoi j’ai poursuivi mes actes dans le divin Fiat. Et sentant que je ne les faisais pas bien,

-j’ai prié ma Maman céleste de venir m’aider

-afin de pouvoir suivre cette suprême Volonté

-qu’elle aimait tant et

-dont elle avait reçu toute la gloire et la grandeur qui se trouvait en elle.

Et je pensais à cela lorsque mon Jésus se manifesta en moi et me dit : Ma fille,

tous les actes que ma Reine Mère a accomplis dans ma Volonté sont en

suspens.

Car ils veulent que la créature continue ces actes dans ma Volonté.

Ainsi, tous les actes que tu accomplis dans ma Volonté sont ces actes en attente

qui viennent t’aider et t’entourer pour te servir : certains t’apportent

la lumière,

d’autres la grâce, la sainteté, et

certains l’acte lui-même que tu accomplis,

afin d’avoir la continuation de ces actes nobles, saints et divins.

 

Ces actes sortent de Dieu.

Et la créature qui les reçoit s’en rassasie de telle sorte que, incapable de les contenir tous, elle les répand à son tour et donne ses actes divins à son

Créateur.

Ils forment alors la plus grande gloire que la créature puisse donner à Celui qui l’a créée.

Il n’existe pas de bien qui ne provienne de ces actes accomplis dans la Divine Volonté.

 

Ils mettent tout en mouvement, les Cieux, la terre, et Dieu lui-même.

Ils sont le mouvement divin dans la créature.

Et c’est en vertu de ces actes que la souveraine Dame céleste a fait descendre le Verbe sur terre.

 

Elle attend donc la continuation de ses actes pour que Dieu s’émeuve et que notre suprême Volonté vienne régner sur la terre.

Ces actes sont

-le triomphe de Dieu sur la créature et

-les armes divines qui permettent à la créature de gagner Dieu. Par conséquent,

-poursuis tes actes dans ma Volonté et

-tu auras en ton pouvoir les secours divins ainsi que ceux de la Reine souveraine.

 

Je continuais mon abandon dans le divin Fiat. Totalement privée de mon plus grand bien, Jésus,

-ma douleur et mes amertumes étaient si grandes

-que je ne sais comment l’exprimer. Mais en même temps, je ressentais

une paix imperturbable et

le bonheur de la lumière de la suprême Volonté.

 

Je me disais alors : « Quel changement dans ma pauvre âme !

Avant, si mon bienheureux Jésus me privait un peu, et même pendant des heures, de sa personne, je délirais, je pleurais et je me sentais la plus misérable des créatures.

Maintenant, c’est tout le contraire : c’est durant des jours et non des heures que j’en suis privée. Et bien que je ressente une douleur intense qui pénètre jusqu’à la moelle de mes os, c’est sans délire et sans pouvoir pleurer, comme s’il ne me restait plus de larmes, et je me sens en paix, heureuse et sans crainte.

 

Mon Dieu ! Quel changement !

Je me sens mourir à la pensée que je peux être heureuse sans Jésus. Mais mon bonheur n’est pas touché.

Je sens que ce bonheur n’affecte pas ma souffrance, ni ma souffrance mon bonheur.

 

Chacun poursuit sa route, mais sans interférer entre eux. Ah ! Jésus ! Jésus ! Pourquoi ne viens-tu pas à mon secours ?

N’as-tu pas pitié de moi ?

Pourquoi ne cours-tu pas, ne voles-tu pas vers ta petite fille que tu dis tant aimer ? »

 

Mais tandis que je laissais libre cours à ma peine,

Jésus se manifesta en moi et me dit aussitôt :

 

Fille de ma Volonté, pourquoi veux-tu troubler ta paix et ton bonheur ? Sache que là où règne ma Volonté,

cette Reine Divine possède des joies immenses et des bonheurs sans fin. Les douleurs, les larmes et les amertumes

-naissent dans le temps et

-participent de la volonté humaine.

 

Elles ne naissent pas dans l’Éternité et ne lui appartiennent pas, de sorte qu’elles ne peuvent pas du tout entrer dans l’océan de bonheur de ma Divine Volonté.

 

C’est dans cet état divin que se trouvaient la Reine du Ciel et mon Humanité même.

Et toutes nos souffrances – qui étaient nombreuses et de toutes sortes – ne pouvaient diminuer nos joies et nos bonheurs infinis, ni pénétrer dans leur profondeur.

 

Ainsi, tes délires, tes pleurs et tes troubles lorsque tu ne me voyais pas durant quelque temps étaient des restes de ta volonté humaine.

Ma Volonté n’admet pas ces faiblesses.

Et comme elle ne les possède pas par nature,

ma Volonté domine la souffrance là où elle règne.

Elle la chasse et ne lui permet pas d’entrer dans le bonheur dont elle a comblé sa créature.

La souffrance ne trouverait pas d’endroit où se mettre dans l’océan de bonheur infini

de mon adorable Volonté lorsqu’elle règne dans la créature.

 

Ne veux-tu pas qu’elle règne en toi ?

Alors pourquoi t’inquiéter du changement que tu ressens dans ton âme ?

 

Ma Divine Volonté a sa vie.

Et lorsque l’âme lui ouvre les portes de sa volonté pour lui permettre d’entrer et de régner, elle pénètre dans l’âme et y développe sa vie divine.

Reine, elle forme en l’âme sa vie de lumière, de paix, de sainteté et de bonheur.

Et l’âme se sent propriétaire de tous ses biens.

Et si l’âme ressent de la souffrance, c’est d’une façon divine

qui n’affecte en rien ce que ma Divine Volonté lui a communiqué.

 

Par contre,

-pour qui n’ouvre pas les portes à ma Divine Volonté pour la laisser entrer et régner,

-sa vie demeure suspendue dans la créature, bloquée, sans développement.

 

Ce qui arrive à mon divin Fiat est comparable à ce qui se passerait

-si une créature voulait apporter à une autre tous les biens possibles, et

-que cette dernière, avec une épouvantable ingratitude,

lui attacherait les mains et les pieds pour l’empêcher de s’approcher, lui fermerait la bouche pour l’empêcher de parler et

lui banderait les yeux pour l’empêcher de voir.

Quelle souffrance pour la créature porteuse de tant de biens !

 

C’est à cet état que se voit réduite ma Volonté lorsque les créatures ne lui ouvrent pas la porte de leur volonté pour que ma Volonté y développe sa vie. Quelle souffrance, ma fille ! Quelle souffrance !

 

Je continuais à penser à la Divine Volonté, porteuse de tant de biens. Et mon doux Jésus ajouta :

 

Ma fille, l’amour pour la créature qui laisse régner en elle mon divin Fiat est si grand,

-qu’à chacun des actes accomplis en lui,

la Divinité accorde à l’âme un droit divin, c’est-à-dire un droit de sainteté, de lumière, de grâce et de bonheur, et

-elle attache ces droits à l’âme en la rendant propriétaire de ces biens divins.

 

Chaque acte supplémentaire accompli dans ma Divine Volonté

-est ainsi une signature apposée par ton Créateur,

-comme si un contrat notarié te faisait propriétaire

de ce bonheur, de cette lumière, de cette sainteté et de cette grâce.

 

Il en est comme d’un homme riche qui aime un pauvre lequel ne sort jamais de sa maison. Et si ce pauvre sort, c’est seulement

-pour visiter les terres du riche propriétaire et

-lui rapporter les fruits de ses fermes

afin qu’il se réjouisse de ses propres produits.

 

Le riche regarde le pauvre, il l’aime et voit qu’il est heureux dans sa maison. Mais afin d’assurer son bonheur, il rédige un contrat public de participation à ses biens

en faveur de ce pauvre

-qui a touché son cœur,

-qui est toujours dans sa maison et

-fait usage de ses biens pour rendre heureux son bien-aimé propriétaire.

 

Il en est ainsi pour la créature qui vit dans notre Divine Volonté. Elle vit dans notre maison et fait usage de nos biens

-pour nous glorifier et

-nous rendre heureux.

 

Toute disparité entre elle et nous serait pour nous une peine qui pèserait sur notre Cœur paternel.

Mais comme les peines et les malheurs ne peuvent entrer dans notre Divine Volonté,

nous agissons avec magnanimité.

Sur chacun de ses actes, nous apposons une signature

-pour en faire notre bien commun et

-pour l’enrichir de notre même bonheur.

 

Aussi, je te le répète : « Sois attentive, ma fille, et que rien ne t’échappe.

 

Car tous tes actes portent une signature, une signature divine

par laquelle tu peux être sûre que la Divine Volonté est à toi et que tu es à elle.

 

Les liens divins ne s’effacent jamais, ils sont éternels. »

 

Je faisais ma ronde dans toute la Création pour suivre tous les actes que le divin Fiat accomplit en elle.

 

Mais en faisant cela, je me disais :

« J’ai le sentiment que je ne peux pas faire moins que parcourir toute la Création, comme si je ne pouvais pas vivre sans faire ma petite visite au ciel, aux étoiles, au soleil, à la mer et à toutes les choses créées.

C’est comme si une ligne électrique m’attire au milieu d’eux

pour exalter la magnificence de tant d’œuvres,

pour louer et aimer cette Divine Volonté qui

-les a créées et les maintient dans sa main divine

-pour les garder aussi beaux et aussi neufs qu’au moment de leur sortie à la lumière du jour,

et pour demander la vie et le règne de ce divin Fiat au sein des créatures.

 

Et pourquoi ne puis-je pas faire moins que cela ? »

Je pensais à cela. Mon bien-aimé Jésus se manifesta en moi et me dit :

 

Ma fille,

tu dois savoir que tu n’es pas née une seule, mais deux fois :

-une première fois comme toutes les autres créatures, et

-une autre fois lorsque tu as été régénérée par ma Volonté. Et comme cette naissance est celle de ma Volonté,

tout ce qui la concerne est à toi.

Et comme le père et la mère dotent leur fille des biens qui leurs sont propres, ma Divine Volonté,

-en te régénérant,

-t’a dotée de ses divines propriétés.

 

Par conséquent, qui peut

-ne pas aimer,

-ne pas s’efforcer de rester au milieu de ses propriétés ?

Qui ne les visite pas souvent pour

-y former sa demeure,

-se plaire parmi elles,

-les aimer,

sans jamais cesser d’exalter la gloire de Celle

-qui l’a dotée de propriétés si nombreuses et si vastes, et

-qui contiennent tant de beautés ?

 

Tu serais bien ingrate d’être une fille de ma Divine Volonté

sans faire ta demeure dans les propriétés de Celle qui t’a engendrée.

Ce serait ne pas aimer Celle qui avec tant d’amour t’a fait naître.

 

C’est pourquoi tu ressens la nécessité de parcourir la Création, car elle est tienne.

Celle

-qui t’a engendrée, avec sa ligne électrique de lumière et d’amour,

t’appelle pour aimer ce qui est à Elle et à toi et pour en profiter. Elle aime t’entendre répéter ton refrain :

« Que le Royaume de ton divin Fiat vienne sur la terre. »

Après quoi, poursuivant ma ronde dans toutes les choses créées par Dieu, je m’arrêtai lorsque Dieu créa la Reine souveraine,

pure et sans tache,

le nouveau et le plus grand prodige de la Création.

 

Jésus, mon très grand bien, ajouta :

 

Ma fille,

 Marie Immaculée était

*la petite lumière de la lignée humaine

parce que c’est de la terre humaine qu’elle tirait son origine,

*mais elle a toujours été fille de la lumière

parce qu’aucune tache n’est entrée dans cette lumière.

 

Mais sais-tu

-où se trouve sa grandeur ?

-Qui lui a donné sa souveraineté ?

-Qui a formé les océans

- de lumière, - de sainteté, - de grâce,

- d’amour, - de beauté et - de puissance en elle et autour d’elle ?

 

Ma fille, l’homme ne sait jamais faire de grandes choses, ni donner de grandes choses.

 

Et la Reine céleste serait restée cette petite lumière :

si elle n’avait pas mis de côté sa volonté, qui était la petite lumière,

pour se laisser revêtir de ma Divine Volonté où sa petite lumière s’est répandue.

 

Car ma Volonté n’est pas une petite lumière, mais un Soleil infini qui l’a entièrement revêtue en formant autour d’elle des océans de lumière, de grâce et de sainteté.

 

Ma Divine Volonté l’a si bien embellie de toutes les nuances de divines

beautés

que la toute belle a séduit Celui qui l’avait créée.

La Conception de la Vierge Immaculée,

-si belle et si pure qu’elle ait pu être,

-n’était toujours qu’une petite lumière.

 

Elle n’aurait pas eu

-assez de puissance

-ni de lumière

pour former des océans de lumière et de sainteté

si notre Divine Volonté n’avait revêtu cette petite lumière pour la transformer en Soleil.

 

Et la petite lumière qui était la volonté de la céleste Dame souveraine n’aurait pas été satisfaite

-en se dispersant dans le Soleil du divin Fiat

-pour qu’Il règne sur elle.

 

 C’est cela qui fut le grand prodige : le Royaume de ma Divine Volonté en

 elle.

Avec lui, tout ce qu’elle faisait devenait lumière. Elle se nourrissait de lumière

Rien ne sortait d’elle qui ne fût lumière.

Car elle avait en son pouvoir le Soleil de ma Divine Volonté qui lui donnait autant de lumière qu’elle voulait en obtenir.

 

La propriété de la lumière est de se diffuser, de dominer, féconder, illuminer et réchauffer.

La Reine souveraine, avec le Soleil de ma Divine Volonté qu’elle possédait, s’est diffusée en Dieu pour

- le dominer,

-le subjuguer,

-obtenir qu’il descende sur la terre.

Et, toujours féconde du Verbe éternel, elle

- illumina et

-réchauffa

la génération humaine.

 

L’on peut dire

qu’elle fit tout cela en vertu du Royaume de ma Divine Volonté qu’elle possédait.

Toutes les autres prérogatives de cette Reine Mère peuvent être appelées des ornements.

Mais la substance

-de tous ses biens, -de sa grandeur,

-de sa beauté et -de sa souveraineté

était qu’elle possédait le Royaume de ma Volonté.

 

C’est ainsi que l’on dit d’elle des choses de moindre importance, en demeurant muet sur la plus grande.

Cela veut dire qu’ils ne savent que peu de choses, sinon rien du tout, sur ma Volonté.

Et c’est pourquoi ils sont presque muets à son sujet.

 

Je poursuivais mon abandon dans la Divine Volonté et je me sentais entourée par l’interminable mer de sa lumière

Je priais mon bien-aimé Jésus de se hâter de faire connaître sa Volonté, pour que,

la connaissant, chacun puisse désirer son Royaume et son règne.

 

Mon aimable Jésus me dit :

Ma fille,

la volonté humaine a formé le mauvais grain et la mite dans les générations humaines.

Or le Soleil de la lumière de ma Divine Volonté doit combattre ce mauvais grain, le recouvrir et le détruire par la lumière, la chaleur et la connaissance.

 

Ainsi, chaque connaissance que je manifeste concernant mon divin Fiat est un coup que je porte à la volonté humaine, et toutes les connaissances sur mon Fiat sont des coups si nombreux qu’elle en mourra.

La lumière et la chaleur de mon Fiat formeront alors la bonne et sainte semence de ma Volonté dans les générations humaines.

 

En manifestant ainsi les connaissances sur mon divin Fiat,

je sème sa semence dans ton âme,

je prépare la terre et le développement de cette semence, et

la chaleur de ma Divine Volonté étend ses ailes de lumière sur la semence mieux qu’une mère ne cache sa naissance en son sein,

pour la féconder,

la multiplier et

la faire grandir en son sein de lumière.

Et comme la créature, en faisant sa volonté humaine,

-a produit le mauvais grain et

-a formé la ruine de la famille humaine,

une autre créature,

-en faisant mourir la volonté humaine,

-produira la semence du divin Fiat, lui donnant la vie et le laissant régner sur elle.

 

Mon divin Fiat restaurera ce que les créatures avaient perdu. Et elle formera leur salut, leur sainteté et leur bonheur.

 

Si une créature a pu former tant de maux en faisant sa volonté, pourquoi une autre créature ne pourrait-elle pas

-former tous les biens en faisant ma Volonté, et

-laisser ma Volonté libre de former sa vie et son Royaume dans cette créature

?

 

Je continuais à penser au divin Fiat et je me disais :

« Mais comment ce Royaume de la Divine Volonté peut-il jamais venir parmi les créatures -si le péché est si abondant,

-si personne ne songe à vouloir ce Royaume, et

-si tous semblent plutôt penser à faire des guerres, des révolutions, et à mettre le monde sens dessus dessous ?

Tous

-semblent consumés par la rage de ne pas parvenir à leurs desseins pervers et

-sont toujours à la recherche de la moindre occasion.

Tout cela ne fait-il pas perdre la grâce d’un si grand bien ? » Et mon bien-aimé Jésus, se manifestant en moi, me dit :

Ma fille, je t’ai, toi, et tu vaux plus que tout cela. Et sans tenir compte de tout le reste,

je considérerai ta valeur,

c’est-à-dire la valeur de ma Divine Volonté en toi, et

je disposerai mon Royaume parmi les créatures.

La valeur d’une personne dépend du prix de ce qui lui est confié. Si ma Volonté a une valeur infinie

-qui surpasse celle de toutes les créatures mises ensemble, celle qui la possède, devant la Majesté Divine,

-a une valeur plus grande que tout.

Par conséquent, pour le moment je t’ai, toi.

Cela me suffit pour préparer le Royaume de ma Divine Volonté.

 

Ainsi,

toutes les misères du temps, et elles sont trop nombreuses,

- n’égalent pas la valeur de ma Divine Volonté opérant en une seule créature.

Et je ferai de ces maux un monceau

que je balaierai de la surface de la terre par le pouvoir de ma Divine Volonté.

 

C’est ce qui s’est passé dans la Rédemption. Les maux ont été bannis de la terre.

 

Plus que jamais, ils abondaient.

Mais la Reine souveraine est venue sur terre, cette créature

- possédait en elle la Divine Volonté et

- contenait tout le bien de la Rédemption.

 

Sans regarder les autres créatures ni leurs maux,

-je n’ai vu que la valeur de cette céleste créature,

-valeur suffisante pour demander ma descente sur terre.

 

Et eu égard à celle

-qui seule possédait nos prérogatives et

-avait la valeur d’une Volonté divine et infinie,

j’ai donné et formé le Royaume de la Rédemption au sein des créatures.

 

Ainsi,

-en disposant le bien de la Rédemption,

-je voulais en trouver toute la valeur dans ma Maman.

 

Je voulais mettre en sûreté dans son Cœur maternel

tous les biens que ma venue parmi les créatures était censée contenir.

De plus, je concédais le bien que la Dame souveraine du Ciel me demandait.

 

J’ai agi comme un prince lorsqu’il doit se diriger vers d’autres conquêtes.

- Il choisit la créature en qui il a le plus confiance,

-il lui confie ses secrets,

-remet entre ses mains toute la valeur des dépenses nécessaires pour les conquêtes qu’il veut entreprendre.

 

Et mettant toute sa confiance en la seule créature qu’il connaisse, la seule qui possède toute la valeur des conquêtes désirées, il part triomphalement, certain de la victoire.

C’est ce que je fais.

Lorsque je veux donner un bien aux créatures, je me confie d’abord à une seule et dépose en elle toute la valeur de ce bien.

Et je lui donne alors comme certitude le bien qu’elle me demande pour les autres créatures.

 

Par conséquent, pense à mettre en toi toute la valeur que le Royaume de ma Volonté doit contenir.

Et je penserai à disposer de tout ce qui reste nécessaire pour un si grand bien.

 

Je pensais au grand amour de mon bien-aimé Jésus

-incarné comme une créature, mais sans tache,

-dans le sein de la Dame souveraine qui a pu contenir un Dieu.

 

Et mon toujours aimable Jésus se manifesta en moi et me dit : Ma fille, ma Maman céleste possédait ma Volonté.

Elle en était si bien comblée qu’elle débordait de lumière

-au point que des vagues de lumière s’élevaient jusqu’au sein de notre Divinité et,

devenue conquérante par le pouvoir de la Divine Volonté qu’elle possédait,

-elle gagna le Père céleste et

-ravit dans sa lumière la lumière du Verbe, et

-le fit descendre jusqu’en son sein dans la lumière même dont elle fut formée en vertu de ma Divine Volonté.

 

Je n’aurais jamais pu descendre du Ciel si je n’avais trouvé en elle

-notre lumière,

-notre Volonté régnant en elle.

 

Sinon, ce serait descendre dès le premier instant dans une maison étrangère. Mais je devais descendre dans ma maison.

Ma lumière devait y trouver mon Ciel et mes joies sans nombre. Et la Reine souveraine, en possédant ma Divine Volonté,

prépara pour moi ce séjour, ce Ciel, semblable en tout à la céleste Patrie.

N’est-ce pas ma Volonté qui forme le Paradis de tous les Bienheureux ?

 

Aussi,

-lorsque la lumière de mon Fiat m’attira dans son sein,

-la lumière du Verbe descendit et

les deux lumières plongèrent l’une dans l’autre.

 

La Vierge pure, Reine et Mère,

-avec quelques gouttes de sang qu’elle fit couler de son Cœur ardent,

-forma le voile de mon Humanité autour de la lumière du Verbe pour l’y enclore.

 

Mais ma lumière était immense

Ma divine Maman ne pouvait enclore ma sphère de lumière dans le voile de mon Humanité.

 

Ses rayons débordaient. Plus qu’un soleil à son lever

-répand ses rayons sur la terre et

-recherche les plantes, les fleurs, la mer et toutes les créatures

-pour leur communiquer ses effets et

-contempler triomphant, de sa hauteur, tout le bien qu’il fait et

la vie qu’il infuse en chaque chose qu’il revêt,

 

Moi aussi, plus qu’un soleil,

-de l’intérieur du voile de mon Humanité,

-j’ai recherché toutes les créatures pour donner à chacune ma vie et le bien que j’étais venu apporter sur la terre.

 

Ces rayons qui sortaient de ma sphère

-frappaient à chaque cœur,

-ils frappaient avec force pour lui dire :

« Ouvre-moi, prends la vie que je suis venu t’apporter. »

 

Et mon Soleil ne se couche jamais, et il continue sa course

-en répandant ses rayons,

-frappant de nouveau au cœur, à la volonté, à l’esprit des créatures pour leur donner ma vie.

 

Mais combien me ferment leur porte et se moquent de ma lumière ! Mais mon amour est si grand que malgré tout,

-je ne me retire pas,

-je continue de me lever pour donner la vie aux créatures.

 

Je continuais après cela ma ronde dans la Divine Volonté, et mon bien-aimé Jésus ajouta :

Ma fille, chaque prophétie que j’ai faite à mes prophètes concernant ma venue sur terre était comme une promesse que je faisais aux créatures de ma venue parmi elles.

 

Et les prophètes, en les manifestant, disposaient le peuple à désirer et à vouloir un si grand bien.

Et le peuple, en recevant ces prophéties, recevait le dépôt de la promesse. Et en manifestant le temps et le lieu de ma naissance,

j’augmentais le dépôt de la promesse.

 

C’est ce que je fais avec le Royaume de ma Volonté.

Chacune des manifestations concernant mon divin Fiat est une promesse que je fais. Chaque connaissance ajoute une promesse

Si j’ai fait ces promesses, c’est le signe que _

comme le Royaume de ma Rédemption est venu,

le Royaume de ma Volonté viendra lui aussi.

 

Mes paroles sont de « la vie » que je fais sortir de moi. La vie doit trouver sa place et produire ses effets.

 

Crois-tu qu’une manifestation de plus ou de moins soit peu de chose ? C’est une promesse de plus que fait un Dieu.

 

Et nos promesses ne peuvent se perdre.

Et plus nous faisons de promesses, plus le temps est proche où

elles seront toutes réalisées et

-mises en sûreté.

 

C’est pourquoi j’exige de toi la plus grande attention afin que rien ne t’échappe.

Sinon, une promesse divine pourrait t’échapper, ce qui entraînerait des conséquences.

 

Après avoir écrit presque toute la nuit, je me sentais à bout de force et je me disais :

« Combien de sacrifices, combien me coûtent ces bienheureux écrits. Mais à quoi vont-ils servir ?

Quel bien, quelle gloire vont-ils rendre à mon Créateur ?

Si ces sacrifices vont me permettre de faire connaître le Royaume du divin Fiat, cela en vaudra la peine.

Mais si je n’obtiens pas cela, mes sacrifices d’écriture seront inutiles, vides et sans effets. »

 

Je pensais à cela lorsque mon aimable Jésus

se manifestant en moi me serra contre lui pour me donner du courage et il me dit :

 

Fille bien-aimée de ma Divine Volonté, courage et continue. Rien n’est inutile de ce qui est fait pour moi..

Car lorsque l’âme accomplit un acte pour moi seul, cet acte me contient tout entier.

 

Et comme il me contient,

-il acquiert la valeur d’une vie divine,

-ce qui est plus grand que le soleil. Le soleil, par nature,

-plane au-dessus de toutes choses et

-dispense sa lumière, sa chaleur et d’innombrables bons effets à toute la terre. Ainsi,

-tout acte qui est fait pour moi doit apporter, par sa nature,

-les effets du grand bien que contient la vie divine.

 

De plus, tu dois savoir que toutes les connaissances et les manifestations

-que je te donne concernant ma Volonté, et

-que tu mets sur le papier,

ne te quittent pas, mais restent centralisées en toi comme des rayons dans leur sphère.

 

Et cette sphère est cette Divine Volonté

-qui règne en toi et

-prend plaisir à ajouter avec amour dans cette sphère de nouveaux rayons, qui sont ses connaissances,

afin que les créatures puissent trouver suffisamment de lumière pour

-connaître ma Divine Volonté,

-en être ravies, et

-l’aimer.

 

Cette sphère contiendra tous les rayons qui formeront le Royaume de ma Divine Volonté.

Tous les rayons partant d’une seule sphère auront pour unique dessein de former mon Royaume.

 

Mais chaque rayon aura une mission distincte :

-Un rayon contiendra la sainteté de mon divin Fiat et apportera la sainteté,

-un autre apportera le bonheur et la joie,

il revêtira de bonheur et de joie tous ceux qui voudront vivre en lui,

-celui-ci renfermera la paix et fortifiera chacun dans la paix,

-celui-là la force.

-un autre encore la lumière et la chaleur.

 

Les enfants de mon Royaume seront forts.

Ils auront

-la lumière pour faire le bien et éviter le mal,

-un cœur ardent pour aimer ce qu’ils possèdent.

Et ainsi de suite pour tous les rayons qui sortiront de cette sphère.

 

Tous les enfants de mon Royaume

-seront revêtus de ces rayons et

-tourbillonneront tout autour.

 

Chacun de ces rayons nourrira leur âme. Ils y trouveront la vie de mon Fiat.

Aussi, quel ne sera pas ton bonheur

-en voyant descendre de ta sphère,

-en vertu de ces rayons,

le bien, la joie, la sainteté, la paix et tout le reste parmi les enfants de mon Royaume.

 

Et en voyant se lever à nouveau dans ces rayons

toute la gloire que ces créatures rendront à leur Créateur

-pour avoir eu la connaissance du Royaume de ma Volonté ?

 

Pas un seul bien ne descendra de toi ni une seule gloire ne se lèvera à nouveau,

si ce n’est en vertu de la sphère de ma Volonté placée en toi.

 

Lorsque je choisis une créature pour une mission,

qui doit apporter le bien universel dans la famille humaine,

-je commence par établir et enclore tous les biens dans mon élue

-qui doit contenir en surabondance tout le bien que les autres doivent recevoir, Les autres ne prendront peut-être même pas tout ce bien contenu dans la créature choisie.

C’est ce qui s’est passé dans la Reine Immaculée,

élue Mère du Verbe éternel et par conséquent Mère de tous les rachetés.

-Tout ce qu’ils étaient censés faire et

tout le bien qu’ils devaient recevoir était enclos et fixé

comme en la sphère d’un soleil à l’intérieur de la souveraine Dame du Ciel,

de façon à ce que tous les rachetés entourent le Soleil de la céleste Mère et

que, mieux qu’une tendre Mère, elle n’ait qu’à dispenser ses rayons à ses enfants

pour les nourrir de sa lumière, de sa sainteté et de son amour maternel.

 

Mais combien de rayons projetés n’ont pas été reçus par les créatures parce que,

-avec ingratitude,

-elles refusent de se presser autour de cette céleste Mère ?

La créature élue doit par conséquent posséder plus que ce que devraient posséder toutes les autres ensemble.

 

Tout comme chacun trouve la lumière dans le soleil,

de telle sorte que toutes les créatures ne prennent pas

-toute l’extension de la lumière

-ni l’intensité de la chaleur,

 

C’est ainsi qu’il en était pour ma Mère.

Les biens qu’elle contient sont si grands et si nombreux que, mieux que le soleil,

elle répand les effets bénéfiques de ses rayons vitaux et vivifiants.

Il en sera ainsi pour celle qui a été élue pour le Royaume de ma Volonté.

Tu vois par conséquent comment tu seras récompensée pour le sacrifice de tes écrits :

-premièrement, le bien du rayon de cette connaissance se trouve fixé en toi,

-ensuite, ce bien descendra à travers toi au sein des créatures et,

-en échange, tu verras se lever à nouveau dans cette lumière la gloire du bien qu’elles feront.

Quelle joie ce sera pour toi au Ciel et combien tu me remercieras pour les sacrifices que je t’ai demandés !

 

Ma fille, lorsqu’une œuvre

-est grande,

-universelle, et

-entraîne de nombreux biens pour tous, de grands sacrifices sont nécessaires.

 

Et la première élue doit être prête

-à donner et

-à sacrifier sa vie autant de fois qu’elle contient de biens,

-à donner sa propre vie avec ces biens, pour le bien des autres créatures. N’est-ce pas ce que j’ai fait dans la Rédemption ? Ne veux-tu pas m’imiter ?

Après quoi je continuais ma ronde dans la Création

pour y suivre les actes de la Divine Volonté.

 

Mon bien-aimé Jésus ajouta :

Ma fille, avant de créer l’homme, je voulais créer la Création

-dont il devait se servir comme d’un miroir

-pour reproduire en lui-même les œuvres du Créateur.

 

La copie de toute la Création qu’il était censé faire en lui-même

-devait être telle et si grande

-que tous les reflets de la Création devaient se voir en l’homme comme en un miroir,

et tous ses propres reflets devaient apparaître dans la Création. Ainsi, l’un devait être le reflet de l’autre.

Dieu aimait l’homme plus que la Création.

C’est pourquoi il voulut d’abord créer pour lui le miroir de ses œuvres où,

-en se mirant, l’homme devait reproduire l’ordre, l’harmonie, la lumière et la fermeté des œuvres de Celui qui l’avait créé.

 

Mais l’homme ingrat ne regarda pas ce miroir pour le copier. C’est pourquoi il est désordonné.

Ses œuvres sont sans harmonie, discordantes comme celles de quelqu’un

qui veut jouer d’un instrument sans apprendre la musique, et

qui, au lieu de plaire à celui qui l’écoute, lui cause du désagrément et du mécontentement. Le bien qu’il fait est

-sans lumière et sans chaleur, et par conséquent

-sans vie et

-inconstant comme le souffle du vent.

 

C’est pourquoi, à celui qui doit vivre dans ma Volonté,

je demande de se mirer dans la Création

afin qu’en la parcourant

il trouve l’escalier qui lui permettra de monter dans l’ordre de ma Volonté.

 

Je me sentais tout abandonnée dans la suprême Volonté, mais déchirée par la privation de mon doux Jésus.

Oh ! comme je sentais ma pauvre âme mise en pièces ! Quelle déchirure sans miséricorde et sans pitié.

Car Celui qui peut seul guérir de si cruelles déchirures

-est loin et

-semble ne pas se soucier de celle que son amour déchire si cruellement.

Mais alors que je baignais dans ma souffrance, je pensais à mon doux Jésus qui allait sortir du sein de sa Maman bien-aimée pour se jeter dans ses bras. Oh ! que j’aurais voulu le serrer dans mes bras afin de former avec lui de douces chaînes pour qu’il ne puisse plus jamais me quitter !

Mais en pensant cela, je sentis mon pauvre esprit sortir de moi-même.

Je vis ma céleste Mère toute voilée de lumière et le petit Enfant Jésus dans ses bras, fusionné dans cette lumière.

 

Mais cela ne dura qu’un instant, et tout disparut. Et je restai là, plus affligée que jamais. Mais Jésus revint, et entourant mon cou de ses petits bras, il me dit :

 

Ma fille, dès que je sortis du sein de ma Maman, je fixai les yeux sur elle. Je ne pouvais faire moins que la regarder

Car

la force ravissante de ma Divine Volonté,

le doux enchantement de la beauté et de la lumière éclatante de mon Fiat étaient en elle qui éclipsait tout à mes yeux

Je restai le regard fixé sur celle qui possédait ma vie en vertu de mon divin Fiat.

 

Voyant ma vie se dédoubler en elle, j’étais dans un ravissement et je ne pouvais détacher mon regard de la céleste Reine.

Car c’est cette même force divine qui me contraignait à la fixer.

Mon deuxième regard, je le fixai sur qui devait faire et posséder ma Volonté.

 

C’était comme deux anneaux réunis ensemble :

la Rédemption et le Royaume de ma Divine Volonté, tous deux inséparables.

 

La Rédemption devait préparer, souffrir, agir

Le Royaume du divin Fiat devait accomplir et posséder. Tous deux de la plus haute importance.

 

C’est pourquoi mes regards se sont fixés sur les créatures élues auxquelles la Rédemption et le Royaume devaient être confiés..

Car c’est ma Volonté qui était en eux et qui ravissait ma pupille.

 

Aussi, pourquoi craindre si tu as le regard de ton Jésus toujours fixé sur toi pour te défendre et te protéger ?

 

Si tu savais ce que signifie être regardée par moi, tu n’aurais plus aucune crainte.

 

Je continuais après cela à penser à la Divine Volonté. Mon toujours aimable Jésus ajouta :

Ma fille, lorsque notre Divinité a formé la Création,

elle fit de la Divine Volonté le matériau principal de toutes choses.

C’est ainsi que toute chose a eu sa forme, sa solidité, son ordre et sa beauté.

 

Et tout ce que l’âme fait avec ce matériau principal, ma Volonté y place un acte vital

-qui donne à toute chose la forme d’œuvres solides, belles et ordonnées,

-portant chacune le sceau de la vie du divin Fiat.

 

Par contre,

la créature qui ne fait pas ma Volonté et n’en fait pas le matériau principal de ses œuvres,

cette créature fera peut-être bien des choses, mais toutes seront

désordonnées, sans forme, sans beauté,

si éparpillées qu’elle ne saura pas elle-même comment les rassembler.

Ce sera comme si quelqu’un voulait faire du pain sans avoir de l’eau. Il aurait peut-être beaucoup de farine, mais comme il n’a pas d’eau, il lui manquerait la vie pour pouvoir former du pain.

 

Un autre aurait beaucoup de pierres pour construire, mais il lui manquerait le mortier pour les assembler. Il aura donc un monceau de pierres, mais jamais une maison.

Telles sont les œuvres formées sans le matériau principal de ma Volonté. Elles ne font que gêner, encombrer, troubler.

Si l’âme fait quelque bien, ce n’est qu’en apparence.

En y touchant, on les trouve fragiles et vides de tout bien.

 

J’étais comme à mon habitude tout abandonnée dans la Divine Volonté à suivre ses actes. Mais en faisant cela, je pensais :

«Mon bien-aimé Jésus s’est réduit au silence. Même de son aimable Volonté il parle si peu, comme s’il ne voulait plus rien en dire.

Qui sait s’il n’a pas mis des limites et ne cessera pas de parler même de son Fiat ? »

 

C’est alors qu’il s’est fait voir en mon intérieur

comme un Petit Enfant habillé de lumière,

au milieu d’un champ, qui prenait de la lumière de son propre sein

pour semer dans ce champ une multitude de petites gouttes de lumière, en silence et en s’appliquant à sa tâche.

 

Et voyant que j’en restais émerveillée, il me dit :

 

Ma fille,

tout ce que tu penses maintenant,

tu le pensais alors que tu écrivais le seizième tome  en croyant que j’allais cesser de parler de ma Volonté.

 

Mais je ne faisais alors

qu’ensemencer le champ de ton âme de ces gouttes de lumières, qui ont germé et fécondé dans ton champ,

où ces petites lumières se sont transformées en Soleils.

 

Ces Soleils sont les si nombreuses et surprenantes manifestations que je t’ai fait connaître jusqu’à maintenant sur ma Volonté.

 

Oh ! comme il est beau le champ de ton âme

revêtu de ces Soleils plus beaux les uns que les autres.

 

Il s’est transformé en champ divin.

Le Ciel tout entier était amoureux de ce champ.

Et chacun en le regardant sentait redoubler son bonheur.

 

Or, celui qui a planté a le droit de récolter.

Et comme cette récolte est divine, j’ai le droit à titre de propriétaire de récolter et de semer à nouveau. Et c’est ce que je fais.

Ne vois-tu pas combien je m’applique à lancer des semences de lumière dans ce champ afin qu’en germant, sortent les nouveaux Soleils de connaissances sur ma Volonté ?

 

Le travail produit le silence, et mon silence est chaleur, maturation et fécondité

pour transformer les petits grains de lumière en Soleils plus éclatants.

 

Je travaille toujours en toi, d’une façon ou d’une autre. L’œuvre de ma Divine Volonté est longue.

C’est pourquoi je suis toujours occupé et je te donne toujours quelque chose à faire.

Par conséquent, laisse-moi faire et suis-moi.

 

Je ressentais tout le poids du silence de Jésus. Je me sentais épuisée et prête à défaillir. Je me disais : « Pourquoi ces connaissances sur le divin Fiat demandent-elles tant de travail et de sacrifices ? »

Et Jésus, revenant vers moi, me serra très fort dans ses bras pour me réconforter et ajouta :

 

Ma fille, si je voulais travailler toute une Éternité pour manifester une seule connaissance sur ma Divine Volonté, ce ne serait pas suffisant.

Car la valeur d’une seule de ces connaissances est telle que si tu voulais faire une comparaison,

le ciel étoilé,

le soleil,

la mer,

la terre et

la Création tout entière ont moins de valeur qu’une seule connaissance.

 

Car la valeur de ma connaissance est immense, infinie et sans limites.

Là où elle arrive en sortant de nous, elle génère et multiplie à l’infini le bien et la lumière qu’elle contient.

Ma connaissance est la vraie régénératrice de la vie divine.

 

La Création, par contre, ne contient pas une vertu immense et elle est limitée. C’est pourquoi je ne m’épargne aucune peine ni aucun sacrifice, car je connais sa valeur et l’endroit où je la dépose devient pour moi mon champ divin, mon trône, mon autel.

 

Mon amour est si jaloux que je ne laisse jamais ce champ inoccupé et je travaille toujours à le rendre attentif envers moi.

C’est donc dire

-qu’au lieu d’une seule manifestation sur ma Divine Volonté, tu es,

-plus qu’un ciel étoilé, parsemée de Soleils de sa connaissance.

 

Pense à cela, ma fille.

Et apprécie un si grand bien, une semence si féconde dans le champ de ton âme.

Je continuais mes actes dans la Divine Volonté.

Comme c’était le lever du jour, je dis à mon aimable Jésus :

« Ta Volonté enveloppe toute chose. Et, oh ! combien je voudrais

-que comme un soleil qui se lève et revêt toute la terre de lumière,

le Soleil de ta Volonté se lève

-dans les intelligences,

-dans les paroles,

-dans les cœurs,

-dans les œuvres et les pas des créatures

pour que chacune ressente le Soleil de ton Fiat se lever en elle et

pour que, revêtues par sa lumière, elles le laissent toutes dominer et régner dans leur âme ! »

Entre-temps, mon doux Jésus se manifesta en moi et me dit : Ma fille, il y a dans l’âme deux caractères :

-l’un est humain,

-l’autre divin.

 

Le divin descend de l’unité.

Et l’âme, pour recevoir ce caractère divin, doit vivre dans l’unité de ma Volonté.

Dans cette unité, lorsque l’âme forme ses actes, ils s’élèvent

-dans l’unité de son Créateur,

-dans cet acte unique de Dieu.

 

Comme en Dieu lui-même un seul acte est formé, la lumière de cet acte unique

-descend sur terre,

-revêt toutes les créatures et,

-embrassant toutes choses,

-donne à chacune l’acte nécessaire en multipliant à l’infini

la multiplicité de tous les actes possibles et imaginables.

 

Par conséquent, lorsque la créature accomplit ses actes dans cette unité, ils acquièrent les caractères divins et,

l’acte divin étant un acte unique, - ils englobent tous les actes.

 

Oh ! comme il est beau de tout faire avec un seul acte !

Dieu seul possède cette vertu si puissante qu’avec un acte unique il peut

-tout faire,

-embrasser et opérer toutes choses.

Quelle différence entre le caractère divin et le caractère humain !

 

-Le caractère humain accomplit des actes et des œuvres en grand nombre, mais la créature reste toujours encerclée dans ses actes qui semblent ne pas avoir de lumière pour se prolonger et se diffuser partout.

Ils n’ont pas de pieds pour se déplacer et restent là où ils ont été faits, et quoi que puisse faire la créature, ses actes sont comptés, restreints.

Le caractère du mode opératoire humain est facilement annulé et n’a pas de semences de fécondité.

 

C’est pourquoi il est si différent de celui de l’unité divine qui opère en elle. C’est pourquoi je veux que l’âme vive dans l’unité de ma Volonté, afin qu’elle acquière les caractères divins qui sont indélébiles et éternels, qui se diffusent eux-mêmes comme une lumière, se prolongent, se multiplient, se donnent à tous et ont même la primauté sur tous les autres actes.

 

Si tu savais le plaisir que peut avoir la Divinité en te voyant si petite

t’élever jusqu’à l’unité de l’acte divin unique qui jamais ne s’arrête,

unir tes actes à notre acte unique,

nous donner tes actes et nous le nôtre pour que nous imprimions en toi le caractère de notre acte unique !

C’est pour nous une fête.

Nous éprouvons alors le bonheur et la joie d’avoir créé la Création !

 

Aussi, afin d’être plus attentive,

tu dois être convaincue que vivre dans la Divine Volonté

-est une fête

-qui peut amener la créature à son Créateur. Et

-plus tu accomplis d’actes en notre Volonté,

-plus tu renouvelles nos joies et notre bonheur.

 

En apportant toute la Création en notre sein,

tu nous donnes la gloire et l’échange de l’amour pour quoi nous l’avons créée.

 

Je me sentais tout abandonnée dans la Divine Volonté. Sa lumière me revêtait entièrement, et je faisais ma ronde dans ses actes lorsque mon adorable Jésus se manifesta en moi et me dit :

Ma fille, ma Volonté est immense, et en amenant les créatures à la lumière du jour, ma Volonté les conservait en elle comme autant de petites demeures où elle devait, de droit, régner et voir le développement de sa vie.

 

Mais alors que dans sa bonté et sa libéralité elle donnait l’espace et tout le nécessaire pour former en elle ses petites demeures, les créatures, avec une horrible ingratitude, refusent d’accorder à ma Divine Volonté le droit de demeurer en elles.

 

Et avec en elle autant de demeures formées que de créatures, ma Volonté a la douleur de ne pas avoir de demeures, car les créatures ne veulent pas la laisser entrer.

 

Pour ma Volonté, c’est comme si elles voulaient former de nombreuses demeures dans la mer ou dans la lumière du soleil, que la mer et le soleil leur procurent l’espace, et qu’elles refusent ensuite de laisser l’eau et la lumière du soleil régner et avoir la première place dans ces demeures.

 

Si la mer et la lumière étaient douées de raison, elles en éprouveraient une telle douleur que la mer recouvrirait ces demeures de ses vagues pour les détruire et les enfouir dans son sein.

Et la lumière du soleil les aurait réduites en cendres par sa chaleur pour se débarrasser de ces demeures indignes qui lui avaient fermé leurs portes.

Et pourtant, la mer ni le soleil ne leur avaient pas donné la vie, mais uniquement l’espace.

 

Ma Divine Volonté, par contre,

a donné la vie et l’espace aux demeures de ces créatures en elle,

car il n’est aucun lieu où elle ne soit pas ni aucune vie qui ne sorte d’elle. C’est pourquoi la douleur de ma Volonté est immense et incalculable lorsqu’une créature refuse de la laisser régner en elle.

 

-Sentir ces vies palpiter en elle, -former le même battement de cœur et

-rester à l’extérieur comme une étrangère, comme si ces créatures ne la concernaient pas,

est un affront et une monstruosité si grands

-que les créatures qui refusent de laisser régner en elles ma Volonté

mériteraient une condamnation à perpétuité et la destruction.

 

Ma fille, ne pas faire ma Volonté peut sembler être une bagatelle aux yeux des créatures, mais c’est

-un mal si grand et

-une ingratitude si noire

qu’aucun autre mal ne lui ressemble.

 

Après quoi je continuais ma ronde dans le divin Fiat et, arrivée au point où Dieu créait l’homme, je me disais :

« Pourquoi a-t-il pris tant de plaisir à me créer.

Il n’était pas comme ça pour toutes les autres choses qu’il a créées ? » Et mon bien-aimé Jésus, se manifestant en moi, me dit :

 

Ma fille, en créant toute la Création avec tant d’ordre et d’harmonie, nous avons donné de nous-mêmes sans avoir à en recevoir quoi que ce soit.

Par contre, en créant l’homme et en lui donnant de nous-mêmes, nous lui avons donné la capacité de nous rendre nos dons comme les siens propres, de telle sorte que nous devions toujours donner, si bien que cela devait constituer une sorte de compétition entre lui et nous : nous donnons et il reçoit.

 

Il nous donne et nous lui donnons en surabondance.

Cette compétition entre le Créateur et la créature pour donner et recevoir marquait le début de célébrations, de jeux, de joies et d’une conversation entre le Créateur et la créature.

 

Ainsi, en voyant la petitesse de la créature célébrer avec notre suprême Majesté, jouer, se réjouir, converser avec nous, nous ressentions une telle joie, une telle intensité d’amour pour avoir créé l’homme, que tout le reste du créé nous paraissait peu de chose en comparaison de la création de l’homme.

 

Et si toutes les choses créées nous paraissaient belles et dignes de nos œuvres, et si notre amour se déversait en elles, c’est parce qu’elles devaient servir à combler l’homme de dons, et que nous attendions de lui un échange d’amour pour toutes les choses créées.

 

Toute notre joie et notre gloire étaient centralisées dans l’homme. Et en le créant, nous avons mis entre lui et nous une harmonie d’intelligence, une harmonie de lumière, une harmonie de paroles, une harmonie d’œuvres et de pas, et dans le cœur une harmonie d’amour comme autant de lignes électriques d’harmonies par lesquelles nous descendions en lui, et lui s’élevait jusqu’à nous.

 

C’est pourquoi nous avons pris tant de plaisir à créer l’homme. Et si la souffrance qu’il nous a causée en se retirant de notre Volonté était si grande, c’est parce qu’il brisait ces harmonies, changeait notre fête en souffrance pour nous et pour lui, détruisait nos plus grands desseins, et déformait notre image que nous avions créée en lui.

Car notre Divine Volonté possédait la vertu de maintenir nos œuvres belles avec toutes les harmonies voulues par nous. Sans elles, l’homme est la créature la plus vile et la plus dégradable de toute la Création.

 

Aussi, ma fille, si tu veux harmoniser tous tes sens avec nous, ne sors jamais de ma Volonté. Si tu veux toujours recevoir de ton Créateur et ouvrir avec nous les célébrations, que ma Volonté seule soit ta vie et ton tout.

 

Je continue mon abandon dans la Divine Volonté avec la torture presque continuelle de la privation de mon doux Jésus. Oh ! Mon Dieu !

Quelle terrible souffrance !

Oh ! combien je pleure mon passé, son doux sourire, ses baisers affectueux, la douceur de sa voix, sa beauté ravissante et enchanteresse, ses chastes étreintes, les tendres palpitations de son Cœur qui faisaient palpiter le mien avec tant d’amour, qui me divinisait et transformait sa vie en moi !

 

Chaque acte de Jésus, chaque parole et chaque regard était un Paradis de plus qu’il formait dans sa petite fille. Et maintenant, leurs souvenirs sont des blessures, des dards acérés, des flèches brûlantes de douleurs intenses, de martyres et de morts continuelles.

 

Mais ce n’est pas là toute ma souffrance. Peut-être ma douleur aurait-elle pu être pour moi une consolation si elle m’avait dit clairement que mon amour pour celui que j’aimais et qui m’avait tant aimée était la cause de ma torture.

 

Mais même cela ne m’était pas accordé, car alors même que les blessures se mettent à saigner, que les dards sont lancés et que les flèches me brûlent, la lumière de la Divine Volonté s’écoule en tout cela et, éclipsant toute la force de mon douloureux martyre, elle fait couler en mon âme la paix, le bonheur et une bienfaisante rosée.

 

Ainsi, je ne peux même pas avoir le bien de souffrir pour une si grande perte. Oh ! si je pouvais pleurer comme autrefois, je crois que mon très grand bien, Jésus, ne tarderait pas à revenir ! Mais cela n’est pas en mon pouvoir. Je suis au pouvoir du divin Fiat qui ne laisse aucun vide en moi et veut régner même sur ma douleur de la privation de Jésus.

 

Je nageais ainsi dans les deux mers, la souffrance d’être privée de Jésus et la

mer de lumière de la Divine Volonté, et l’une semblait se fusionner dans l’autre. Je poursuivis ma ronde et je m’arrêtai à la création de l’homme, et mon doux Jésus, se manifestant en moi, me dit :

Ma fille,

en créant l’homme, notre Divinité a tout centralisé en lui, comme si nous n’avions rien fait dans le reste de la Création.

 

Nous avons tout mis de côté pour ne nous occuper que de lui. Notre amour touchait à l’excès.

Nous le regardions sans cesse pour voir

-s’il était beau,

-si notre beauté transparaissait en lui.

Notre Être divin descendait sur lui en pluie torrentielle, et sais-tu ce qui pleuvait :

-sainteté, -lumière,-sagesse,

-grâce, -amour, -beauté et -force.

 

Et tandis que nous déversions cette pluie, nos regards étaient fixés sur l’homme pour voir si toutes nos qualités étaient bien centralisées en lui afin que rien ne lui manquât pour aimer et être aimé.

Sa beauté nous ravissait, son amour nous enveloppait, toutes nos qualités placées en lui résonnaient dans notre Être divin pour nous lier et nous amener vers lui.

 

Quel moment solennel et inoubliable !

Quel transport d’amour dans la création de l’homme !

Toutes nos divines qualités débordaient et célébraient sa création.

 

Et en couronnement de notre fête, de notre joie et de notre bonheur, poussés par notre amour, nous lui avons fait don de toutes choses, le constituant roi de tout le créé, afin de pouvoir nous dire à nous-mêmes comme à lui :

 

« Nous sommes rois et maîtres, roi et maître est l’œuvre de nos mains, le cher fils né de l’effusion de notre amour. »

 

Il aurait été pour nous inconvenant et contre toute bienséance de faire de notre fils un serviteur, différent de nous en ressemblance et en règne.

 

Ne serait-il pas inconvenant et indigne pour un roi de faire de son fils un vil serviteur, de l’installer ailleurs que dans royal palais, dans une pauvre hutte ? Ce roi mériterait le blâme de tout le monde et serait considéré non comme un roi, mais comme un tyran.

Bien plus, notre naissance sortait des profondeurs de notre amour divin et nous voulions par conséquent le décorum et le sceau de la royauté dans notre œuvre.

Or notre amour fut brisé par l’homme. En se retirant de notre Divine Volonté,

c’est lui-même qui enleva le sceau de royauté et le vêtement royal.

 

Mais de notre côté,

-rien n’avait changé et

nous persistions dans notre Volonté

de faire de l’œuvre de nos mains un enfant roi, non un serviteur.

 

C’est pourquoi, dans toute l’histoire de la Création, nous revenons

-à l’assaut et

-à l’accomplissement de notre Volonté.

 

Nous appelons une créature de cette descendance.

Mettant toute chose de côté comme si rien d’autre n’existait, nous renouvelons la solennité de la création du premier homme.

 

L’enthousiasme de notre amour forme les vagues les plus hautes et ne nous fait voir que l’amour.

Et plaçant cette créature dans ces vagues, bien que notre omniscience voie tout,

-nous mettons tout de côté et

-nous renouvelons avec cette créature le grand prodige du premier acte de Création.

 

C’est ce que nous avons fait avec la Reine souveraine.

Et n’ayant pas brisé notre amour et gardant la vie de notre Divine Volonté, elle détient le titre de Reine. Oh ! combien notre amour se réjouit de voir en elle la première Reine de l’œuvre de nos mains créatrices !

 

Mais notre amour ne se contentait pas de n’avoir qu’une seule Reine, et ce n’était pas non plus notre Volonté dans la Création.

 

C’est pourquoi

-notre amour déborda avec force.

Laissant sortir les vagues qui sont en lui, il appelle Luisa.

-Il centralise en elle toute l’œuvre de la Création,

-il fait pleuvoir sur elle une pluie torrentielle,

-il la recouvre de ses qualités divines afin

-d’avoir une seconde fille Reine pour former la fondation du Royaume de notre Volonté, et – -de pouvoir faire ainsi de la succession de nos enfants des reines et des rois.

C’est pourquoi je mets tout de côté pour opérer en toi le premier acte de Création.

 

Mon amour forme pour moi l’enchantement. Alors que je regarde les autres,

il fait que je garde les yeux fixés sur toi et

il fait pleuvoir sur toi tout ce qui est nécessaire

pour former en toi le Royaume de ma Divine Volonté.

J’agis comme un père qui,

-ayant placé d’autres fils en mariage et

-en ayant un autre à marier,

ne pense pas à ceux d’avant ni à ceux qui viendront après mais, mettant tous les autres de côté,

il ne pense qu’à celui qu’il est sur le point d’établir en mariage.

 

Et si le fils est bon, et que celle qu’il a choisie est digne de lui, le père ne regarde pas à la dépense. Il le dote de grandes richesses, lui prépare une luxueuse demeure.

 

En somme, il fait montre de tout son amour paternel. C’est ce que je fais lorsqu’il s’agit

-de réaliser le dessein de la Création,

-qui est le Royaume de ma Divine Volonté parmi les créatures.

 

Je ne m’épargne rien pour celle que j’appelle en premier.

Je centralise tout en elle, sachant que tout reviendra en héritage à ceux qui lui succéderont.

 

Je suivais les actes de la Divine Volonté et je pensais :

« Oh ! comme je voudrais participer au premier acte de Dieu,

-pour faire toute chose en un seul acte et

-pouvoir donner à mon Créateur tout l’amour et toute la gloire, ses béatitudes

et ses joies infinies,

-pour être capable de le glorifier comme lui-même s’aime et se glorifie.

 

Que ne lui donnerais-je pas si j’étais dans le premier acte du divin Fiat ? Rien ne me ferait défaut pour rendre mon Créateur heureux de son bonheur même. »

 

Et me voyant impuissante, je priais ma Maman souveraine

-de venir m’aider, et

-de me placer de ses mains maternelles dans ce premier acte où elle avait eu sa demeure éternelle.

Car en vivant dans la Divine Volonté, le premier acte de Dieu lui appartenait. Elle pouvait ainsi lui donner tout ce qu’il voulait.

Mais en pensant cela, je me disais : « Quelles bêtises je peux dire ! » Mais mon aimable Jésus, se manifestant en moi, me dit :

 

Ma fille, la Reine du Ciel, dans sa gloire et sa grandeur, est dans la solitude. Car ayant été seule à vivre

-dans le premier acte de Dieu, c’est-à-dire

-dans la plénitude et la totalité de la Divine Volonté, elle est une Reine isolée.

 

Elle n’a pas un cortège d’autres reines qui l’entourent et l’égalent en gloire et en grandeur. La Reine du Ciel se trouve dans la condition d’une reine qui,

-entourée de servantes et de pages, d’amis fidèles qui l’honorent et l’accompagnent,

-n’a cependant pas une seule reine qui soit son égale

pour lui rendre le grand honneur de l’entourer et de lui tenir compagnie.

 

Quel honneur serait le plus grand pour une reine de la terre : celui d’être entourée

-par d’autres reines égales à elle-même ou

-par des personnes de condition inférieure en gloire, en grandeur et en beauté?

 

Il y a une si grande distance d’honneur et de gloire entre

une reine entourée par des reines et

celle qu’entourent d’autres personnes, que la comparaison est impossible.

Or la céleste Maman

veut, désire et attend le Royaume de la Divine Volonté sur la terre, où il y aura des âmes qui, vivant dans la Divine Volonté,

formeront leur vie dans le premier acte de Dieu,

acquerront la royauté et le titre de reine.

Chacune verra imprimé en elle le caractère qui la fait fille de la Divine Volonté Comme elles sont ses filles, le titre et le droit de reine les attend.

 

Ces âmes auront leur demeure dans la Palais royal divin. Elles acquerront par conséquent

-la noblesse des manières, des œuvres, des pas et des paroles. Elles posséderont une science que personne n’égalera.

Elles seront vêtues d’une lumière telle que cette lumière elle-même annoncera à tous qu’elles sont des reines qui ont habité le Palais royal de ma Volonté.

 

Ainsi, la Reine souveraine ne sera plus seule sur son trône royal. Elle sera entourée par les autres reines.

Sa beauté se reflétera en elles.

Sa gloire et sa grandeur trouveront en qui se répandre. Oh ! Comme elle se sentira honorée et glorifiée !

 

C’est pourquoi elle désire celles qui veulent vivre dans la divin Fiat

-pour les faire reines dans son premier acte,

-afin d’avoir dans la céleste Patrie le cortège des autres reines qui l’entoureront et lui rendront les honneurs qui lui sont dus.

 

Après quoi, je pensais : « À quoi vont servir ces écrits sur la Divine

 Volonté ? »

Et Jésus, mon très grand bien, se manifestant en moi, me dit :

 

Ma fille,

toutes mes œuvres se soutiennent les unes les autres.

Le signe qu’elles sont mes œuvres, c’est que l’une ne s’oppose pas à l’autre.

 

Elles sont tellement reliées entre elles que l’une s’appuie sur l’autre. Cela est si vrai qu’après avoir formé mon peuple élu, d’où devait naître le Messie annoncé, - j’ai formé les prêtres dans ce même peuple

pour instruire et préparer au grand bien de la Rédemption.

-Je leur ai donné des lois, des manifestations et des inspirations

qui ont constitué les saintes Écritures, que l’on appelle la Bible, et chacun s’appliquait à l’étudier.

 

C’est pourquoi avec ma venue sur terre,

-je n’ai pas détruit, mais

-plutôt soutenu les saintes Écritures.

 

Et mon Évangile annoncé ne s’opposait en rien aux Écritures. Les deux se soutenaient admirablement.

 

Je formais l’Église naissante et le nouveau sacerdoce qui ne se détachent

-ni des saintes Écritures

-ni de l’Évangile.

 

On les étudiait attentivement pour instruire le peuple.

Et l’on peut dire que quiconque ne veut pas puiser à cette source bienfaisante ne m’appartient pas.

Car elle est le fondement de mon Église et la vie même qui forme le peuple.

 

Or ce que je manifeste sur ma Divine Volonté et que tu écris peut être appelé l’« Évangile du Royaume de la Divine Volonté ».

 

Il ne s’oppose en rien

-aux saintes Écritures

-ni à l’Évangile que j’ai annoncé lorsque j’étais sur terre. En fait, on peut l’appeler le soutien des deux.

C’est pourquoi je permets et demande aux prêtres

-de venir,

-qu’ils lisent l’Évangile du Royaume de mon divin Fiat pour que je puisse leur dire comme à mes Apôtres :

« Allez dans le monde entier prêcher l’Évangile », Car je me sers de mes prêtres dans mes œuvres.

 

Et tout comme j’avais

-des prêtres avant ma venue pour préparer le peuple, et

- les prêtres de mon Église pour confirmer ma venue et tout ce que j’ai dit,

j’aurai aussi les prêtres du Royaume de ma Volonté.

 

Voici, c’est à cela que serviront

-toutes les choses que je t’ai manifestées,

-toutes les vérités surprenantes, et

-les promesses de tant de biens que je veux accorder aux enfants du « Fiat Voluntas Tua » (Que Ta Volonté soit faite).

 

Ce sera l’Évangile, la base, la source inépuisable où chacun viendra puiser

-la vie céleste,

-le bonheur terrestre et

-la restauration de sa Création.

 

Oh ! combien seront heureux ceux qui viendront avidement boire à grandes gorgées à ces sources de connaissances.

Car elles ont la vertu d’apporter la vie du Ciel et de bannir toute tristesse.

En entendant cela, je pensais à la grande controverse qui a lieu à Messina concernant les écrits de la Divine Volonté, controverse causée par la bienheureuse mémoire du vénérable Padre di Francia :

-moi et mes supérieurs qui voulons absolument conserver ces écrits ici,

-et les supérieurs de Messina, rigoureusement recommandés par le vénérable Père avant sa mort, qui veulent les garder là-bas pour publication quand Dieu le voudra.

 

Et par conséquent

rien ne se passe, sinon des lettres enflammées de part et d’autre.

Eux qui veulent conserver les écrits, et nous qui voulons les reprendre. Je me sentais inquiète, contrariée et fatiguée, et je me disais :

«Comment Jésus peut-il permettre tout cela? Qui sait si cela ne lui déplaît pas à lui aussi ? »

 

Et lui, se manifestant en moi, me dit :

 

Ma fille, tu t’inquiètes à cause de cela.

Mais moi, pas du tout, et je n’en suis pas contrarié.

 

Je me réjouis au contraire de voir l’intérêt que prennent les prêtres pour ces écrits qui formeront le Royaume de ma Volonté. Cela veut dire qu’ils en apprécient le grand bien et que chacun voudrait garder pour soi un si grand trésor afin d’être le premier à le communiquer aux autres.

 

Et alors que la controverse se poursuit, on consulte les uns et les autres pour savoir ce qu’il faut faire.

Je suis heureux que mes autres ministres apprennent l’existence du grand trésor de faire connaître le Royaume de ma Divine Volonté.

Je me sers de cela pour former les premiers prêtres de la venue du Royaume de mon Fiat.

 

Ma fille, il est très nécessaire de former les premiers prêtres.

Ils me seront utiles comme l’ont été mes apôtres pour former mon Église.

Et ceux qui s’emploieront à publier ces écrits pour les faire connaître seront : les nouveaux évangélistes du Royaume de ma suprême Volonté.

 

Et puisque ceux qui sont nommés le plus souvent dans mon Évangile sont les quatre évangélistes, pour leur plus grand honneur et pour ma gloire.

Il en sera ainsi pour ceux qui travailleront à la rédaction des connaissances de ma Volonté et à leur publication.

 

Tels de nouveaux évangélistes, leur nom reviendra plus souvent dans le Royaume de ma Volonté,

-pour leur très grand honneur et

-pour ma plus grande gloire de voir le retour en mon sein

de l’ordre de la créature, la vie du Ciel sur la terre, qui est l’unique raison de la Création.

Par conséquent, à travers ces circonstances,

j’agrandis le cercle et

tel un pécheur, je prends dans mon filet ceux qui doivent me servir pour un Royaume si saint.

Aussi, laisse-moi faire et n’y pense plus.

 

Je faisais ma ronde dans le divin Fiat. Je voulais tout balayer, le Ciel et la terre,

pour que tout n’ait qu’une volonté, une seule voix, un seul battement de cœur. Je voulais les animer tous de ma voix pour que tous puissent dire avec moi :

« Nous voulons le Royaume de ta Volonté. »

Et je voulais pour obtenir cela, être

la mer et faire parler les eaux,

le soleil pour donner ma voix à la lumière,

le ciel pour animer les étoiles, et faire que tout le monde dise :

« Que ton règne arrive, que ton Fiat soit connu. »

 

Je voulais pénétrer dans les régions célestes pour faire dire

-à tous les Anges et les Saints, et

-à la Maman céleste elle-même :

« Adorable Trinité,

dépêche-toi, ne tarde pas plus longtemps,

nous t’en prions, hâte-toi,

que ta Volonté descende sur la terre.

Fais-la connaître et régner sur la terre comme au Ciel. »

Je faisais cela et bien d’autres choses qu’il serait trop long de mettre sur le papier, et je pensais :

« Et pourquoi y mets-je tant d’insistance et de hâte, au point qu’il me semble ne rien pouvoir faire d’autre si je ne demande pas le Règne de son Fiat sur la terre ? »

Et mon bien-aimé Jésus, se manifestant en moi, me dit :

 

Ma fille, si tu savais

-qui te presse,

-qui te fait tant insister,

tu voudrais tout remuer pour demander la vie, le Royaume de ma Volonté sur la terre,

et tu en serais émerveillée.

 

Et moi : « Dis-moi, qui est-ce, mon amour ? » Et lui, toute tendresse, ajouta :

 

Veux-tu le savoir ?

C’est ma Volonté elle-même qui te presse de faire cela. Car elle veut se faire connaître, elle veut régner.

Mais elle veut l’insistance de sa petite fille qui,

en la pressant de toutes les manières,

l’appelle avec tous, par les moyens les plus puissants, à venir sur terre.

 

Tes insistances sont un signe et une image des soupirs et de la hâte infinie de ma Volonté qui veut se donner aux créatures.

 

Et lorsque tu veux tout remuer,

-ma Volonté voudrait elle aussi

tout mettre en branle, la mer, le ciel, le soleil, le vent, la terre,

pour que tout pousse les créatures à la reconnaître, à la recevoir et à l’aimer.

 

Et dès qu’elle se sentira désirée,

-elle brisera les voiles de toutes les choses créées.

Et telle une Reine et une Mère qui languit après ses enfants,

-elle sortira du sein des choses créées où elle se cachait

-pour se révéler, embrasser ses enfants et régner parmi eux

en leur donnant des bienfaits, la paix, la sainteté et le bonheur.

 

Après quoi, de longues journées de privation de mon doux Jésus ont passé. Je me sentais torturée, à bout de forces, si bien qu’après avoir essayé d’écrire ce qu’il m’avait dit ces jours derniers, je m’en sentais incapable.

 

Et lui, voyant que je ne le pouvais pas, et devant les grands efforts que je faisais pour écrire, sortit des profondeurs de moi, comme quelqu’un qui se réveille après un long sommeil et, sur un ton miséricordieux, il me dit :

 

Pauvre fille, courage.

Ne te martyrise pas. Il est vrai que le martyre de ma privation est terrible.

Si je ne te soutenais pas intérieurement, tu serais incapable de le supporter. D’autant plus que celle qui te martyrise est ma Divine Volonté,

-immense et éternelle, et -dont ta petitesse ressent le poids et l’immensité qui t’écrasent.

 

Mais sache, ma fille, qu’elle a pour sa petite fille un grand amour.

Et sa lumière veut par conséquent restaurer non seulement ton âme, mais ton corps.

Elle veut

le pulvériser,

animer ses atomes de poussière de sa lumière, de sa chaleur, et

enlever tout ce qu’il peut y avoir de semence et de tempérament de la volonté humaine afin que tout en toi, ton corps comme ton âme, soit sacré.

 

Elle ne veut rien tolérer en toi, par même un atome de ton être, qui ne soit animé et consacré à ma Volonté.

C’est pourquoi ton dur martyre n’est rien d’autre que la consommation de ce qui ne lui appartient pas.

 

Ne sais-tu pas que la volonté humaine est la profanatrice de la créature ? Lorsqu’elle a ses plus petites voies, ses plus petites entrées dans la créature, la volonté humaine profane les choses les plus saintes, les plus innocentes.

 

Ma Volonté

-a fait de l’homme son temple sacré et vivant

-où il veut placer son trône, sa demeure, son régime, sa gloire,

 

Lorsque la créature accorde la plus petite entrée à la volonté humaine, alors ma Volonté voit que son temple, son trône, sa demeure, son régime et sa gloire même sont profanés.

 

Ma Volonté

-veut par conséquent tout toucher en toi, même ma propre présence, afin de voir

si son règne est absolu sur toi et

si tu es heureuse qu’elle seule domine et occupe la première place en toi.

 

Tout en toi doit être Divine Volonté, afin qu’elle puisse dire :

« Je suis sûre d’elle ; elle ne m’a rien refusé, pas même le sacrifice de la présence de son Jésus qu’elle aimait plus qu’elle-même. Par conséquent, mon Royaume est en sécurité. »

 

En entendant cela, je me sentais

-réconfortée par sa présence, et

-en même temps remplie d’amertume par ses paroles.

Et dans ma douleur, je lui dis :

Mon amour, est-ce que cela veut dire que tu ne viendras plus voir ta pauvre petite exilée ? Et comment vais-je faire ? Comment puis-je vivre sans toi ? »

 

Jésus :

Non, non. De plus, d’où faut-il que je vienne, si je suis à l’intérieur de toi ?

Sois en paix, et lorsque tu y penseras le moins, je me révélerai à toi, car je ne te quitte pas, mais reste plutôt avec toi.

 

 

Je poursuivais ma ronde dans le Fiat suprême .

Arrivée aux actes accomplis par mon bien-aimé Jésus dans la Rédemption, j’essayais de suivre pas à pas tout ce qu’il avait fait avec tant d’amour et de peine.

 

Et je me disais :

« Jésus m’a déjà dit qu’il m’aimait si fort

-qu’il me faisait propriétaire de ses œuvres, de ses paroles, de son Cœur, de ses pas et de ses souffrances, et

-que pas un de ses actes n’avait été accompli sans m’en avoir fait le don.

 

Seul Jésus pouvait et voulait faire cela, car il aimait en Dieu. Les créatures, par contre,

-donnent des biens extérieurs, les richesses de la terre,

-mais aucune ne donne sa propre vie.

Ce qui signifie que c’est un amour de créature, un amour fini. »

 

Je pensais alors :

« Si cela est vrai, mon aimable Jésus devrait m’appeler

lorsque je suis sur le point d’accomplir ses actes afin de me les confier. » Et lui, se manifestant en moi, me dit :

Ma fille, tu dois savoir

-que la Rédemption renfermait le Royaume de ma Divine Volonté, et

-que tous les actes que j’ai accomplis contenaient les deux Royaumes..

Avec cette différence que

* j’ai fait don des actes qui concernaient ma Rédemption en les manifestant ouvertement. Car ils devaient servir de préparation au Royaume de ma Divine Volonté.

 

*Par contre, j’ai conservé en moi,

-comme suspendus dans ma Divine Volonté,

-les actes en rapport avec le Royaume de mon divin Fiat.

 

Or, tu dois savoir que

-lorsque notre Divinité décide de manifester extérieurement une œuvre ou un bien,

-nous choisissons d’abord une créature où déposer notre œuvre

 

Car nous ne voulons pas que

-ce nous faisons reste dans le vide et sans effet,

-ni qu’aucune créature ne soit dépositaire de nos bienfaits. C’est pourquoi nous en appelons au moins une.

 

Si les autres créatures ingrates refusent de recevoir nos bienfaits, il en est au moins une en qui nos œuvres peuvent être déposées

Et lorsque nous sommes sûrs d’elle, nous nous mettons à l’œuvre.

 

Dans la Rédemption, la dépositaire de tous mes actes était mon inséparable Maman.

On peut dire que

-lorsque j’allais respirer, pleurer, prier, souffrir et faire tout ce que j’ai fait,

-c’est elle que j’appelais d’abord pour recevoir mes respirations, mes pleurs, mes souffrances et tous mes autres actes que je déposais en elle.

Après quoi je respirais, je pleurais et je priais.

 

Cela aurait été pour moi insupportable, et une souffrance plus grande que toutes les autres, si je n’avais pas eu ma Maman en qui déposer mes actes.

 

Et comme

-tous les actes de la Rédemption

-contenaient ceux du Royaume de la Divine Volonté, je t’appelais déjà.

 

Je déposais dans la souveraine Reine du Ciel tous les actes de la Rédemption.

Je déposais en toi ceux qui concernaient le Royaume du Fiat suprême.

 

C’est pourquoi je veux que tu me suives pas à pas.

-Et

-si je pleure comme un petit bébé,

je te veux près de moi pour te faire le don de mes larmes

par lesquelles j’ai imploré le grand don de mon divin Royaume pour toi.

-Si je parle, je te veux près de moi pour te faire le don de la parole de ma Volonté.

-Si je marche, pour te faire le don de mes pas.

-Si j’œuvre, pour te faire le don de mes œuvre.s

-Si je prie, pour :

te faire le don de mes prières et

te demander le Royaume de ma Divine Volonté pour la famille humaine.

-Si je fais des miracles, pour te faire le don du grand miracle de ma Volonté.

 

Et par conséquent,

-si je donne la vue aux aveugles, j’ôte l’aveuglement de ta volonté humaine pour te faire le don de la vue de ma Volonté.

-Si je rends l’ouïe aux sourds, je te fais le don d’entendre ma Volonté.

-Si je donne la parole aux muets, je te délie de l’incapacité de parler de ma Volonté

-Si je redresse la jambe des boiteux, je te redresse dans ma Volonté.

-Si je calme la tempête en commandant au vent, je commande

au vent de ta volonté humaine de ne plus agiter la mer pacifique de ma Volonté.

 

En somme, il n’est rien que je fasse ou souffre sans

-t’en faire don

-et déposer en toi le Royaume de ma Divine Volonté tant aimée et formée en moi-même.

 

J’étais venu sur terre pour restaurer le Royaume de ma Divine Volonté dans les créatures.

J’ai formé en moi, dans mon Humanité ce Royaume avec tant d’Amour.

Cela aurait été pour moi la plus grande des souffrances

si, je ne devais pas être certain, comme je le fus pour la Rédemption,

qu’une créature au moins devait recevoir la restauration du Royaume du divin Fiat.

Et en regardant les siècles comme un seul point,

je t’ai trouvée, l’élue, et jusqu’à ce jour je te dirigeais pour déposer en toi mes actes

afin de disposer en toi mon Royaume.

 

Pour le Royaume de ma Rédemption,

*même si je mettais tout en sécurité dans la céleste Reine,

* je ne m’épargnais

-aucune fatigue,

-aucune souffrance,

-aucune prière,

-aucune grâce,

-pas même la mort,

afin de pouvoir donner à tous

-les grâces et

-les moyens abondants et suffisants

pour que chacun puisse se sauver et se sanctifier.

 

De la même manière, bien que je mette tout en sécurité en toi, J’en fais tout autant pour le Royaume de ma Divine Volonté.

Je ne m’épargne rien,

-ni enseignements,

-ni grâces,

-ni attraits,

-ni promesses,

afin que chacun puisse

-recevoir le grand bien de ma Volonté et

-trouver en surabondance les moyens et les secours pour vivre un si grand bien.

 

J’attendais avec tant d’amour et une telle impatience ta venue sur la terre dans le temps,

qu’il t’est même impossible de l’imaginer.

 

Car je voulais déposer tous ces actes en suspens accomplis par mon Humanité pour le Royaume du Fiat suprême.

 

Si tu savais ce que signifie un acte en suspens accompli par ton Jésus. oh !

*Comme tu te dépêcherais de recevoir tout le dépôt de mes actes afin de leur donner vie.

Car ils contiennent autant de vies divines,

*Comme tu te hâterais de les faire connaître !

 

Je lisais dans le tome 20 ce qui concerne la Divine Volonté.

J’avais l’impression de voir couler dans ces écrits une vie divine vivante et palpitante.

Je sentais

la force de la lumière,

la vie de la chaleur du Ciel,

la vertu du divin Fiat à l’œuvre dans ce que je lisais.

Du fond du cœur je remerciais Jésus qui, avec tant d’amour et de bienveillance, m’avait permis de l’écrire.

 

Je faisais cela lorsque mon bien-aimé Jésus, comme s’il était lui-même incapable de contenir les violents battements de son Cœur, sortit de moi et entourant mon cou de ses bras, me pressa très fort contre lui pour sentir les palpitations ardentes de son Cœur ; puis il me dit :

 

Ma fille, tu me remercies parce que je t’ai fait écrire ce qui concerne ma Volonté,

-une doctrine du Ciel tout entier et

-qui a la vertu de communiquer la palpitation et toute la vie céleste de ma Volonté

à celui qui lira ces écrits.

 

Ma Volonté palpite parmi les créatures, mais sa vie est étouffée par la volonté humaine.

 

Ces écrits feront sentir si fortement ses pulsations que la vie de ma Volonté prendra la première place qui lui est due,

car elle est la pulsation et la vie de toute la Création.

 

La valeur de ces écrits est immense. Ils ont la valeur d’une Volonté divine.

 

Si ces écrits étaient en or, la valeur de ce qu’ils contiennent les surpasserait de loin.

 

Ces écrits sont :

des Soleils imprimés en caractères d’une lumière éclatante dans la Patrie céleste.

Ils sont le plus bel ornement des murs de la Cité éternelle où tous les Bienheureux demeurent ravis et surpris en lisant les caractères de la suprême Volonté.

Je ne pouvais faire en ces temps une grâce plus grande

-en transmettant aux créatures, à travers toi,

-les caractères de la Patrie céleste qui apporteront parmi elles la vie du Ciel.

 

C’est pourquoi lorsque tu me remercies, je te dis merci moi aussi

-d’accepter de recevoir mes leçons et

-de faire le sacrifice d’écrire sous ma dictée.

 

Lorsque tu écrivais, c’est ma Divine Volonté qui faisait couler la vertu vivante de sa palpitation ardente, éternelle et vivifiante que j’imprimais dans tes caractères.

Et toi, en les relisant, tu ressens toute la rénovation céleste imprimée en eux.

 

Oh ! comme il sera difficile pour ceux qui liront ces écrits

-de ne pas ressentir la vie palpitante de ma Volonté. et

-de ne pas sortir - (par la vertu de sa vivifiante palpitation- de la léthargie dans

laquelle ils se trouvent !

 

Ces écrits sur mon Fiat suprême, par la force de sa lumière, éclipseront la volonté humaine.

 

Ils seront

un baume sur les plaies humaines,

un opium pour tout ce qui est terrestre. Les passions se sentiront mourir

Leur mort renaîtra la vie du Ciel parmi les créatures.

 

Elles formeront la véritable armée céleste en proclamant un état de siège de la volonté humaine avec tous les maux qu’elle engendre.

Elles feront se lever à nouveau

-la paix,

-le bonheur perdu,

-la vie de ma Volonté parmi les créatures.

Le siège qu’elles proclameront ne blessera personne.

 

Car c’est ma Volonté qui proclame un état de siège de la volonté humaine afin qu’elle

-cesse de tyranniser les pauvres créatures et

-les laisse libres dans le Royaume de ma Volonté.

 

C’est pour cette raison

-que j’ai tant et tant insisté pour te faire écrire,

-que je t’ai placée sur la croix, et sacrifiée.

 

C’était nécessaire.

Il s’agissait de la chose la plus importante.

Ma Volonté était

-l’écho du Ciel,

-la vie d’en haut que je veux former sur la terre.

 

C’est la raison de mon continuel refrain :

« Sois attentive, n’omets rien

Que tes envols dans ma Volonté soient continuels. »

 

Après quoi je continuais ma ronde dans le divin Fiat. J’accompagnais -les soupirs, -les larmes et- les pas de Jésus, tout ce qui avait été fait et souffert par lui, en lui disant :

 

« Mon amour, Jésus,

je place l’armée de tous tes actes autour de toi,

-et je revêts tes paroles, tes battements de Cœur, tes pas, tes souffrances et tous tes actes de mon « Je t’aime ».

Et je te demande le Royaume de ta Volonté.

Si tu ne m’écoutes pas à travers l’armée de tes actes qui te prient et te pressent, que puis-je faire d’autre pour t’amener à me concéder

un Royaume aussi saint ? »

 

En disant cela, je pensais :

« Mon doux Jésus avait-il des désirs lorsqu’il était sur terre ? » Et lui, se manifestant en moi, Il me dit :

Ma fille,

comme Dieu, il n’y a en moi aucun désir

Car le désir naît chez celui qui ne possède pas toute chose. Pour qui possède tout et à qui rien ne manque,

le désir n’a pas de raison d’être.

 

Mais comme homme, j’avais mes désirs, car mon Cœur fraternisait en toutes choses avec les autres créatures.

Et faisant miens les désirs de tous, je désirais avec ardeur donner aux créatures le Royaume de ma Divine Volonté.

 

Si je désirais quelque chose, c’était le Royaume de ma Volonté.

Si je priais et désirais dans les larmes, ce n’était que pour mon Royaume que je voulais parmi les créatures.

Car, étant la chose la plus sainte, mon Humanité ne pouvait faire moins

-que vouloir et désirer ce qu’il y a de plus saint,

-sanctifier les désirs de chacun et

-leur donner ce qui est le bien le plus saint, le plus grand et le plus parfait.

 

Ce que tu fais n’est donc rien d’autre que mon écho qui en résonnant en toi te fait demander le Royaume de ma Volonté en chacun de mes actes.

 

C’est pourquoi je te fais présent

-de chacun de mes actes,

-de chacune de mes souffrances,

-de chacune des larmes que j’ai versées,

-de chaque pas que j’ai fait,

parce que j’aime que tu revêtes chacun de mes actes en répétant :

« Jésus, je t’aine, et puisque je t’aime, donne-moi le Royaume de ta Divine Volonté. »

 

Je veux

-que tu m’appelles en chaque chose que je fais afin

-de faire résonner en moi le doux souvenir dans lequel mes actes disent :

«Fiat Voluntas Tua – Que Ta Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel », afin qu’en voyant ta petitesse, la petite fille de ma Volonté

faisant écho à tous mes actes,

les disposant comme une armée autour de moi,

je me hâte de concéder le Royaume de ma Volonté.

 

Je rassemblais

-tous les actes de la Divine Volonté accomplis dans la Création, dans les mers de la céleste Reine,

-celles de mon bien-aimé Jésus, en

-somme, tous les actes de la Divine Volonté sortis d’elle-même.

 

Je récapitulais tout

afin de les apporter devant la suprême Majesté

-pour donner ainsi l’assaut final et

-la contraindre à me donner son Royaume sur la terre.

Mais en faisant cela, je me disais : « Je suis petite. Je suis à peine un atome. Comment puis-je apporter

l’immensité du Ciel,

-la multiplicité des étoiles,

-la vastitude de la lumière du soleil,

-et les mers de ma Maman et de Jésus qui sont interminables?

 

Mon petit atome ne se perd-il pas au milieu de tant d’œuvres si grandes ? crois que tout le Ciel va sourire

-en voyant ma petitesse vouloir ainsi se servir de sa dernière ronde dans la Divine Volonté, -car je ne suis pas seulement perdue mais anéantie

par une seule œuvre de la Divine Volonté.

 

Mon assaut restera par conséquent sans effet et la Cour céleste va peut-être rire dans mon dos. »

 

Je pensais à cela lorsque mon Jésus se manifesta en moi et, tout en tendresse, il me dit :

 

Ma petite fille,

ta petitesse a tant d’attrait qu’elle éveille l’attention du Ciel tout entier pour voir ce qu’elle veut et ce qu’elle peut faire.

 

Voir accomplir de grandes choses par une grande personne n’attire pas l’attention et ne suscite pas non plus la joie.

 

Mais si cette grande chose est faite par une petite enfant, cela éveille

-stupéfaction et

-une surprise

telles que chacun voudrait voir l’œuvre de cette petite.

 

Ce qui n’arrive pas si un adulte accomplit la même chose.

Si tu savais à quel point le regard de la Divinité et du Ciel tout entier reste fixé sur toi

-en te voyant pressée de réunir toutes les œuvres de la Divine Volonté

-pour lancer un assaut contre le Créateur,

-apportant ses propres armes

-pour livrer contre lui une sainte guerre et

l’obliger à te céder son Royaume !

 

On peut dire que ton empressement à tout réunir

-est le vrai sourire du Ciel,

-la fête nouvelle que ta petitesse apporte dans la Patrie céleste,

 

Et chacun attend l’assaut de la petite enfant.

Mais sais-tu où réside le secret de ta force ? Dans ta petitesse. Dans le fait qu’en te perdant

ici dans la lumière du soleil,

là dans les étoiles,

ici encore dans mes mers et celles de ta Maman. Ton atome ne s’arrête pas.

Il se libère et repart dans le champ pour terminer sa récapitulation des œuvres du divin Fiat.

 

Tout le secret est enclos dans mon Fiat.

C’est lui qui te meut, te revêt, te donne la corde

-pour entourer et

-pour enclore tous ses actes en toi.

-pour faire que mon Fiat lui-même, grâce à ta petitesse, donne lui-même l’assaut

afin de s’attirer lui-même à régner sur la terre.

Y a-t-il quelque chose qu’un atome animé par ma Volonté ne puisse faire ?

 

Tout lui est possible.Car son acte devient alors un acte de la Divine Volonté. Cela suffit pour faire de tous ses actes un seul acte de la Divine Volonté qui peut dire :

«Tout m’appartient. Et toute chose doit me servir pour faire descendre le Royaume du divin Fiat sur la terre. »

 

Après quoi je pensais : « Quel mal la volonté humaine a pu faire aux pauvres créatures ! C’est pourquoi

-je l’abhorre, et

-je ne veux plus ni la connaître ni la regarder, car elle est trop répugnante. »

 

Et je me disais cela lorsque mon bien-aimé Jésus se manifesta en moi et me dit :

Ma fille, la volonté humaine est en elle-même répugnante.

Mais unie à la Volonté divine, c’est la plus belle chose que Dieu ait créée.

 

De plus, aucune chose créée par notre Divinité ne pouvait provoquer la nausée.

Unie à la nôtre, la volonté humaine avait le mouvement continuel

-du bien,

-de la lumière,

-de la sainteté

-de la beauté .

Et, avec notre mouvement continuel qui jamais ne cesse, elle était le plus grand prodige de la Création.

 

Notre mouvement la purifiait de toute trace de souillure.

C’était comme pour le mouvement de la mer qui,

grâce à son murmure et à son mouvement perpétuel, garde ses eaux pures et cristallines.

Oh ! si les eaux de la mer étaient immobiles,

-elles perdraient leur pureté et

-elles se rendraient si répugnantes que personne ne voudrait les regarder. Ses eaux seraient si sales et si pleines de saletés

-que les navires seraient incapables de traverser la mer et

-personne ne voudrait faire des poissons de ses eaux putrides sa nourriture.

 

La mer serait un fardeau pour la terre et causerait la contagion de tous les maux aux générations humaines.

Au contraire, et uniquement grâce à son murmure et à son mouvement continuel,

quel bien ne fait-elle pas aux créatures !

Et bien qu’elle cache en son sein bien des ordures,

elle peut par son murmure les conserver enfouies dans ses profondeurs. Et la pureté de ses eaux débarrassées de ses saletés prédomine.

 

Il en est ainsi de la volonté humaine qui, plus encore que la mer,

si le mouvement divin murmure en elle, reste belle et pure alors que tous les maux demeurent enfouis et sans vie.

Par contre, si ma Volonté

-ne murmure pas dans la volonté humaine et

-ne constitue pas son premier mouvement,

tous les maux reprennent vie et font de la plus belle chose que Dieu ait créée la créature la plus horrible, au point qu’elle en inspire la pitié.

 

La nature humaine est une autre image :

unie à l’âme, elle est belle, elle voit, ressent, marche, œuvre, parle et ne sent pas mauvais. Mais sans union avec l’âme,

la nature humaine se putréfie, pue horriblement et devient horrible à voir. On peut dire qu’elle est devenue méconnaissable.

Quelle est la cause d’une telle différence qui la fait passer

-d’un corps vivant

-à un corps sans vie ?

 

C’est l’absence du murmure de l’âme, de son mouvement continuel qui a pris la direction de la nature humaine.

Tel était le cas de ma Volonté placée dans la volonté humaine, semblable à l’âme dont elle devait recevoir la vie, le murmure continuel.

C’est pourquoi,

-tant que la volonté humaine demeure unie à ma Volonté, elle est un prodige

de vie et de beauté.

-Séparée de ma Volonté, elle perd ses jambes, ses mains, sa parole, sa vue, sa chaleur et sa vie. Elle devient de ce fait si horrible, plus encore qu’un cadavre, qu’elle mérite d’être enfouie dans les profondeurs des abysses, car sa puanteur est insupportable.

 

Ainsi, quiconque ne demeure pas uni à ma Volonté

-perd la vie de son âme,

-ne peut rien faire de bien, et

tout ce qu’il fait est sans vie.

 

Je continuais ma ronde dans le Fiat suprême et, parvenue en Éden, je me disais :

« Mon Jésus, je fais mienne l’unité avec ta Volonté afin de

-remplacer l’unité perdue par mon père Adam lorsqu’il s’en est retiré, et

pour suppléer tous les actes que tous ses descendants n’ont pas accomplis dans l’unité avec ta Volonté. »

 

Mais en disant cela, je pensais : « Est-ce que je suis dans l’unité du divin Fiat

?

Sinon, comment puis-je remplacer les autres ?

Mon discours se termine alors en paroles, et non en faits. » Et mon doux Jésus, se manifestant en moi, me dit :

 

Ma fille, lorsque Adam a péché, il y a eu retrait de l’unité de ma Volonté des deux côtés : -l’homme s’est retiré de ma Volonté, et

-ma Volonté s’est retirée de l’homme. Et par mon retrait, l’homme a perdu

-mon unité,

-tous ses biens et

-tous les droits que Dieu lui avait donnés en le créant,.

Car c’est lui qui était le vrai déserteur du Royaume de ma Volonté.

Le déserteur perd tous les droits et la possession de ses propres biens.

Or,

-ma Volonté s’est retirée de l’homme, et

-parce que c’est lui qui s’en est retiré le premier, elle peut se donner à nouveau à celui qui,

en se retirant de la volonté humaine,

rentre dans son Royaume

tel un nouveau conquérant de cette unité de mon divin Fiat.

 

Plus encore, un accord a été conclu entre toi et la Divinité.

Ma Volonté te fait le grand don de son unité en t’appelant au premier acte de la Création.

non seulement tu le reçois,

mais tu fais à ma Volonté le don de ta propre volonté.

Il y a donc eu échange de part et d’autre, et non avec de simples mots mais par des faits.

 

Si bien que ma Volonté

-t’informe de tout ce qui concerne le grand bien que tu as reçu afin que, -sachant ce que tu possèdes,

tu puisses

-jouir de ses biens,

-apprécier ma Volonté et

-la demander pour la famille humaine.

 

Et toi, ayant fait le don de ta volonté,

tu ne veux plus la reconnaître et

son souvenir même te terrorise.

 

Il est donc juste que tu

-fasses ton devoir et

-supplées l’unité perdue par l’homme depuis que ma Volonté s’est retirée dans les régions célestes.

 

Ma Volonté n’est-elle pas maître de se donner à nouveau, pourvu qu’elle trouve celui qui ne veut plus vivre de sa volonté humaine ?

De plus, tu dois savoir que

-si ma Volonté n’était pas en toi,

-tu ne serais pas capable de comprendre son céleste langage. Il aurait été pour toi comme

-un dialecte étranger,

-une lumière sans chaleur,

-une nourriture sans substance, et

il t’aurait été difficile de le mettre sur papier pour le transmettre à tes frères.

 

Tout cela est un signe que ma Volonté qui règne en toi sur toutes choses se fait

-pensées dans ton esprit,

-paroles sur tes lèvres,

-battements dans ton cœur,

comme un Maître qui sait que son élève comprend ses leçons et aime les entendre.

 

Il fallait donc

-te faire le don de ma Divine Volonté et

-te donner la grâce nécessaire pour te faire connaître et transcrire toutes les merveilleuses prérogatives du Royaume de mon divin Fiat.

Et c’est aussi la raison pour laquelle personne jusqu’à présent n’a longuement parlé de ma Volonté pour faire comprendre les immenses mers de bien

-qu’elle contient,

-qu’elle veut et peut donner aux créatures.

 

Ils en ont dit à peine quelques mots, comme s’il n’y avait rien à dire sur mon Fiat

-si long et

-si étendu

qu’il contient et embrasse toute l’éternité.

Pour qui n’en possède pas le don, la langue qui parle

-de son importance et

-des biens infinis qu’il renferme paraît étrange.

 

Sans la connaître dans ses profondeurs, comment pouvaient-ils parler d’une Divine Volonté qui contient tant de choses que tous les siècles ne suffiraient pas pour en parler ?

 

Aussi, ma fille, sois attentive.

Et en traversant sa mer, prends toujours quelque chose de nouveau à faire connaître aux générations humaines.

 

Après quoi, je pensais à l’unité du divin Fiat et je me disais :

« Comment ? Toutes ces créatures qui ont fait le bien, tant d’œuvres si grandes,

comment ont-elles pu les faire si elles ne possédaient pas cette unité ? » Et Jésus, toujours bienveillant, ajouta :

Ma fille, tout le bien accompli jusqu’à présent par les créatures l’a été en vertu des effets de ma Divine Volonté.

Car il n’y a pas de bien qui ne vienne d’elle.

Mais personne jusqu’à présent, hormis ma Maman Reine, n’a vécu totalement et uniquement dans son unité,.

C’est pourquoi elle a attiré le grand prodige de l’Incarnation du Verbe. Si cela avait été, la terre serait revenue à l’état du paradis terrestre.

De plus, la créature qui aurait possédé l’unité de ma Volonté n’aurait pu

-ni la contenir

-ni résister au désir d’en parler.

C’est comme si le soleil avait voulu se contenir tout entier dans un vase de cristal sans répandre ses rayons.

N’aurait-il pas plutôt fait éclater le verre par sa chaleur pour être libre de répandre ses rayons ?

 

Posséder l’unité de mon Fiat et

-pas en parler,

-ne pas répandre ses rayons et la beauté de ses connaissances, cette créature en aurait été incapable.

Son cœur aurait éclaté si elle n’avait pu manifester en partie

-la plénitude de sa lumière et

-les biens de mon Fiat.

 

C’est pourquoi le bien a été accompli en vertu des effets de ma Divine Volonté.

 

C’est ce qui arrive lorsque le soleil, en vertu des effets que contient sa lumière,

-fait germer les plantes et

-produit tant de bien sur la terre.

Il semble que la terre et les effets du soleil collaborent pour produire

les plantes,

les fruits et

les fleurs

pour les créatures.

 

Mais la terre ne s’élève pas jusqu’à la sphère du soleil. Si elle le faisait, le soleil aurait une force telle

-qu’il éliminerait la partie obscure de la terre et

-convertirait tous les atomes de poussière de la terre en lumière. Et la terre deviendrait soleil.

 

Mais comme la terre ne s’élève pas jusqu’à lui et que le soleil ne descend pas sur la terre, --la terre reste terre et

-le soleil ne la transforme pas en lui-même.

Il semble que les deux se regardent de loin, s’aident l’un l’autre et travaillent ensemble grâce aux effets de la lumière que, des hauteurs de sa sphère, le soleil répand sur la terre.

 

Et bien que la terre reçoive tant d’admirables effets et produise les plus belles

floraisons, il reste toujours une grande distance entre la terre et le soleil. Les deux ne se ressemblent pas, et la vie de l’un ne devient pas la vie de l’autre.

Par conséquent, la terre

-ne sait pas comment parler du soleil

-ni dire tous les effets qu’il contient

-ni combien de chaleur et de lumière il possède.

Telle est la créature qui ne possède pas l’unité de ma Volonté :

-elle ne s’élève pas jusqu’à sa très haute sphère pour devenir Soleil,

-et le divin Soleil ne descend pas pour former la vie de la créature.

Mais dans leur désir de faire le bien, les créatures tournent autour de sa lumière qui lui communique les effets pour le bien qu’elles veulent faire germer.

 

Car mon Fiat ne se refuse à personne.

Et il éveille la nature humaine pour qu’elle verdisse et produise les fruits des bonnes œuvres.

 

Mon pauvre esprit semble être fixé dans le Fiat suprême. Je me sens comme une petite fille qui,

-bien qu’elle aime les magnifiques leçons de son maître bien-aimé,

-a toujours mille questions à lui poser pour avoir le plaisir

de l’entendre parler et d’apprendre d’autres belles leçons.

Et lorsque le Maître parle, elle l’écoute bouche bée à cause de toutes les magnifiques surprises qu’il lui fait dans ses leçons.

Je suis comme une petite fille tournant autour de la lumière de la Divine Volonté,

qui est plus qu’un maître.

Car je veux recevoir la vie des belles leçons qu’elle donne à ma petite âme.

Et la Divine Volonté, parce que je suis petite, est ravie de me satisfaire en me faisant les surprises de divines leçons que je n’aurais jamais pu imaginer.

 

Et pendant que je pensais au Royaume de la Divine Volonté dont le règne sur terre me semblait si difficile, mon bien-aimé Jésus, se manifestant en moi, me dit :

Ma fille, lorsque Adam eut péché, Dieu lui fit la promesse d’un Rédempteur à venir.

Les siècles ont passé mais la promesse est restée et les générations ont eu le

bien de la Rédemption.

Je suis descendu du Ciel et j’ai formé le Royaume de la Rédemption.

Mais avant de remonter au Ciel, j’ai fait une promesse plus solennelle encore : celle du Royaume de ma Volonté.

C’était dans le Notre Père.

Et pour lui donner encore plus de prix et l’obtenir plus vite,

j’ai fait cette promesse formelle dans la solennité de ma prière, en priant le Père

de faire venir son Royaume de la Divine Volonté sur la terre comme au Ciel.

Je me suis mis à la tête de cette prière,.

Sachant que telle était sa Volonté et que cette prière étant faite par moi, le Père ne me refuserait rien.

Plus encore, je priais avec sa propre Volonté pour demander quelque chose que mon propre Père voulait.

Et après avoir fait cette prière devant mon Père du Ciel,

-certain que le Royaume de ma Divine Volonté sur terre me serait accordé,

-j’ai appris cette prière à mes Apôtres afin qu’ils l’enseignent au monde entier et que le cri de chacun soit entendu :

« Que ta Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel. »

 

Je ne pouvais faire une promesse plus certaine et plus solennelle. Les siècles ne sont pour nous qu’un seul point.

Mais nos paroles sont des faits et des actes accomplis.

 

Ma prière même au Père céleste :

« Viens, que ton règne arrive, que ta Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel », signifiait

-qu’avec ma venue sur la terre,

le Royaume de ma Volonté ne serait pas établi chez les créatures.

 

Sinon, j’aurais dit : « Mon Père, notre Royaume que j’ai déjà établi sur la terre, qu’il soit confirmé et que notre Volonté domine et règne. »

 

Au lieu de cela, j’ai dit : « Viens ! » Ce qui voulait dire

-qu’il doit venir, et

-que les créatures doivent l’attendre avec la même certitude qu’elles ont eue pour la venue du Rédempteur,

parce que ma Divine Volonté est liée et engagée par ces paroles du « Notre Père ».

Et lorsque ma Divine Volonté se lie, ce qu’elle promet est plus qu’une certitude.

Et comme tout a été préparé par moi, il ne manquait rien d’autre que les manifestations de mon Royaume, et c’est ce que je fais.

Crois-tu que toutes ces vérités que je te manifeste concernant mon Fiat ne sont là

que pour te faire un simple rapport ?

Non, non. Elles sont manifestées pour faire savoir à tous

-que son Royaume est proche et

-que tous en connaissent les prérogatives, afin que chacun puisse

-aimer et

-désirer vivre dans un Royaume aussi saint, rempli de bonheur et de tous les biens.

 

Par conséquent, ce qui te semble difficile devient aisé par la puissance de notre Fiat.

Car il sait comment lever toutes les difficultés et conquérir toutes choses,

comme il le veut et

quand il le veut.

 

Je faisais comme à mon habitude ma ronde dans le Fiat éternel, et

 parcourant toute la Création,

-j’apportais toutes les œuvres devant la Divinité

-pour lui rendre le plus bel hommage et la très grande gloire de toutes ses œuvres.

 

Mais en faisant cela, je me disais :

«Quelle gloire est-ce que je donne à mon Créateur en lui apportant toutes ses œuvres ? »

 

 Jésus, se manifestant en moi, me dit :

Ma fille, en faisant cela, tu nous apportes la joie de nos œuvres accomplies. Car avant la Création, elles étaient en nous comme en dépôt dans notre Volonté.

Nous n’avions pas la gloire, la joie de voir

-nos œuvres formées et accomplies à l’extérieur de nous,

-telles qu’elles l’ont été lorsque nous avons fait la Création.

Et lorsque quelqu’un

-les parcourt,

-les contemple et

-les rassemble tout autour de nous pour nous dire,

« Que vos œuvres sont belles, parfaites et saintes !

Leur harmonie, leur ordre parfait parlent de vous et racontent votre gloire »,

la joie et la gloire que nous en éprouvons sont semblables à celles qui étaient les nôtres en étendant le ciel et en formant le soleil avec toutes nos autres

œuvres.

 

Ainsi, la Création est toujours à l’œuvre.

Et elle nous parle à travers la petite fille de notre Volonté.

Cela pourrait t’arriver à toi aussi :

si tu avais décidé dans ta volonté d’accomplir un grand nombre de belles œuvres,

tu n’en tirerais aucune joie pour le moment,

mais ta joie commencerait lorsque

tu verrais tes œuvres réalisées et

-qu’une personne qui t’aime te les apportait souvent pour te dire :

« Vois comme tes œuvres sont belles ! »

Eh bien, je suis comme cela. Les répétitions constituent mes plus belles surprises.

 

 

Je suivais les actes accomplis par Jésus dans la Divine Volonté alors qu’il était sur terre.

 

Je suivais la Mère et l’Enfant dans leur fuite en Égypte, et je me disais :

« Comme il devait être beau de voir le Petit Enfant dans les bras de sa divine Maman.

Si petit et portant en lui-même le Fiat éternel, il contenait tout le Ciel et la terre. Etant le Créateur, tout était sorti de lui et tout dépendait de lui.

Et la Reine souveraine, transfusée en Jésus Enfant en vertu du même Fiat qui l’animait, formait le reflet de Jésus, son écho, sa vie même.

Combien de beautés cachées ils possédaient !

Combien de variétés de ciels plus beaux que ce que l’on voit à notre horizon ! Combien de Soleils plus éclatants ils contenaient !

Et pourtant, personne n’a rien vu.

 

On ne pouvait voir que trois pauvres fugitifs.

Jésus, mon amour,

-je veux suivre pas à pas ma céleste Mère sur son chemin,

-je veux animer les brins d’herbe, les atomes de terre et vous faire sentir sous vos pieds mon Je vous aime.

-Je veux animer toute la lumière du soleil qui éclaire votre visage pour qu’elle vous apporte mon Je vous aime, tous les souffles du vent, toutes ses caresses pour vous dire Je vous aime. C’est moi qui, dans votre Fiat, vous apporte la chaleur du soleil pour vous réchauffer, les souffles du vent pour vous caresser, son murmure pour vous parler et vous dire :

Cher Petit Enfant,

-fais connaître à tous ta Divine Volonté.

-Fais-la sortir de ta petite Humanité afin qu’elle règne et forme son Royaume parmi les créatures. »

Mais mon esprit se perdait en Jésus et ce serait trop long si je voulais tout dire

 

Jésus, mon seul bien, se manifesta en moi et me dit :

 

Ma fille, ma Maman et moi nous étions comme deux enfants jumeaux.

Car nous n’avions qu’une seule Volonté qui nous donnait la vie. Le divin Fiat mettait nos actes en commun de telle sorte que

-le fils était le reflet de sa Maman, et

-la Maman le reflet de son fils.

 

Le Royaume de la Divine Volonté

-avait ainsi toute sa force et

-régnait parfaitement sur nous.

 

Dans notre fuite en Égypte,

-nous faisions traverser ces régions par la Divine Volonté et

-nous ressentions sa grande peine de ne pas régner dans les créatures.

 

Et en regardant les siècles, nous avons ressenti la grande joie de son Royaume qui allait se former parmi elles.

Oh ! que tes refrains répétés dans le vent, le soleil, l’eau et sous nos pieds,

« Je vous aime, Je vous aime, Que votre règne arrive ! », Nous parvenaient avec joie sur les ailes de notre Fiat !

C’est notre propre écho que nous entendions en toi :

nous ne voulions rien d’autre que voir la Divine Volonté régner et faire la conquête de tous.

 

Et depuis ce temps, nous aimions notre petite enfant

qui ne voulait et ne demandait pas autre chose que ce que nous voulions.

 

Je continuais à penser à tout ce que mon doux Jésus avait fait lorsqu’il était sur la terre.

Il ajouta :

Ma fille, lorsque je suis venu sur la terre,

j’ai regardé tous les âges, passés, présents et futurs,

-pour réunir dans mon Humanité

tout ce qui pouvait être fait de bien et de bon par toutes les générations,

-pour y mettre le sceau et la confirmation du bien. Je n’ai rien détruit de ce qui était bon ;

Je voulais l’enclore en moi afin de lui donner la Vie divine.

 

Et en ajoutant le bien

-qui manquait et

-que j’ai accompli pour compléter tout le bien des créatures humaines, je me suis transporté sur les ailes des âges vers les créatures humaines

-pour donner à chacune mon œuvre complète

 

J’ai également rassemblé tous les maux afin de les consumer, et

par la force des souffrances et des peines que je voulais souffrir, j’ai allumé le bûcher dans mon Humanité pour y brûler tous les maux, désirant ressentir chaque souffrance afin de faire renaître les biens opposés à ces maux, de faire renaître les générations humaines à une vie nouvelle.

 

Et puisque moi –

-en formant tous les remèdes possibles et imaginables pour tous les rachetés

-afin de les disposer à recevoir le grand bien du règne de ma Volonté parmi eux –

J’ai tout accompli, tout souffert et tout consumé,

 

il te faut toi aussi, afin de préparer mon Royaume pour les créatures,

-enclore tout ce qui est bon et saint, et

-par tes souffrances, consumer tous les maux

pour que la vie de ma Divine Volonté renaisse parmi les créatures.

 

Tu dois être mon écho dans lequel je dois placer le dépôt d’où doit s’élever le Royaume de mon Fiat.

 

Suis-moi pas à pas.

Tu sentiras la vie, le battement, le bonheur de ce Royaume

-que j’ai en moi et

-qui veut sortir afin de régner parmi les créatures.

 

Et mon amour pour ce Royaume est si grand que

-si j’ai permis que l’ennemi pénètre dans le Jardin d’Éden,

-je ne lui permettrai par de mettre le pied dans l’Éden du Royaume de mon Fiat.

Ainsi, je lui ai permis de m’approcher dans le désert pour

-l’affaiblir et

-le chasser

afin qu’il n’ose y pénétrer.

 

Ne vois-tu pas combien ta présence

terrorise l’ennemi et

le met en fuite pour ne pas te voir ?

C’est la force de ma victoire qui le précipite, et, se sentant troublé, il s’enfuit.

 

Tout est prêt pour le Royaume de mon Fiat, il ne reste plus qu’à le faire connaître.

 

Mon pauvre esprit parcourt toujours les interminables confins du suprême Fiat et mon pauvre cœur subit la torture de la privation de mon bien-aimé Jésus.

 

Les heures durent des siècles et les nuits sont interminables sans lui. Et comme la douleur qui tombe sur ma petite âme est divine,

-son immensité me suffoque et m’écrase, et

-je ressens tout le poids d’une peine éternelle.

 

« Oh ! Dieu saint !

Comment pouvez-vous m’enlever cette vie que vous voulez vous-même que je possède ? Comment pouvez-vous me placer dans l’impossibilité de vivre, et de vivre en mourant, parce que la source de votre vie n’est pas en moi ?

Ah ! Jésus ! Reviens, ne m’abandonne pas, je ne peux pas vivre sans vie ! Jésus ! Jésus ! Combien il me coûte de t’avoir connu ! Combien de déchirures as-tu provoquées dans ma vie humaine pour m’avoir donné la tienne.

Maintenant je vis suspendue, je ne retrouve plus ma vie propre. Car avec tes stratagèmes, tu me l’as volée.

Je ressens à peine la tienne, mais je suis comme déchirée par la forte éclipse de lumière de ta Volonté.

De sorte que pour moi, tout est fini, et je suis contrainte

-à la résignation,

-à sentir ta vie à travers

les rayons de lumière,

des reflets que m’apporte ton adorable Volonté.

 

Je ne peux plus continuer ainsi. Jésus

Reviens vers celle qui t’aimait tant et à qui tu as dit que tu l’aimais. Voilà que maintenant, tu as eu la force de l’abandonner.

Reviens une fois pour toutes et décide de ne plus jamais me quitter. »

 

Mais alors que j’épanchais ma souffrance, Jésus se manifesta en moi.

Et abaissant la lumière qui l’éclipsait, il étendit les bras pour me serrer très fort et me dit :

 

Ma fille, ma pauvre petite, courage.

C’est ma Volonté qui veut avoir la première place en toi. Mais je n’ai pas à décider de ne pas te quitter.

 

Ma décision a été prise lorsque tu as décidé de ne plus me quitter.

Il y a eu alors un vol de vie des deux côtés, de ton côté et du mien,-avec cette différence -qu’avant, tu me voyais sans l’éclipse de la lumière de mon Fiat qui était à l’intérieur de moi. -À présent que mon Fiat veut prendre vie en toi,

-il s’est dédoublé en sortant de moi,

-il a enclos mon Humanité dans sa lumière et

tu ressens maintenant ma vie à travers les reflets de sa lumière.

 

Comment alors peux-tu craindre que je te quitte ? Or, tu dois savoir que

-mon Humanité a refait en elle-même tous les actes rejetés par les créatures et

-ma Divine Volonté, en se donnant à elles, voulait qu’elles les accomplissent.

 

Je les ai tous refaits et je les ai déposés en moi afin de former son Royaume, attendant le temps propice

-pour les faire sortir de moi et

-pour les déposer dans les créatures comme fondement de ce Royaume.

 

Si je n’avais pas fait cela,

le Royaume de ma Volonté n’aurait pas pu prendre place parmi les créatures

parce que moi seul, Dieu et homme à la fois, j’étais capable

-de me substituer à l’homme,

-de recevoir en moi toutes les œuvres

que les créatures étaient censées recevoir et accomplir, et

-de les leur communiquer.

 

Car en Éden, les deux volontés, humaine et divine,

-demeuraient en une sorte d’hostilité

-du fait que la volonté humaine s’opposait à la Volonté divine. Et toutes les autres offenses en étaient la conséquence.

J’ai dû par conséquent commencer

-par refaire en moi tous les actes opposés au divin Fiat et

-lui faire étendre son Royaume en moi.

 

Si je ne réconciliais pas ces deux volontés opposées, comment pouvais-je former la Rédemption ?

Le premier acte que j’ai accompli sur terre fut donc de rétablir

-cette harmonie,

-cet ordre

entre les deux volontés afin de former mon Royaume.

 

La Rédemption en était comme la conséquence.

Il fallait que j’efface les conséquences du mal que la volonté humaine avait produites

J’ai donné des remèdes très efficaces

pour manifester le grand bien du Royaume de ma Volonté.

 

Les reflets de la lumière de ma Volonté ne font que

t’apporter les actes que contient mon Humanité

-pour faire que tout soit Divine Volonté en toi.

 

Aussi, sois attentive, suis ma Divine Volonté et ne crains rien.

 

Après quoi je continuais ma ronde dans la Création

-pour rendre à mon Créateur tous les hommages des qualités divines

-que contiennent toutes les choses créées et

-dont le divin Fiat maintient la vie, puisque toutes sont sorties de lui . Plus encore, il est l’acte premier de chaque chose créée.

 

Mais en faisant cela, je me disais :

« Les choses créées ne sont pas à moi.

Comment aurais-je le droit de dire : Je vous offre les hommages de la lumière du soleil, la gloire du ciel constellé d’étoiles, etc. ? »

 

Et mon toujours aimable Jésus, se manifestant en moi, me dit :

 

Ma fille, celui qui possède ma Volonté et vit en elle a le droit de dire :

« Le soleil est à moi, le ciel, la mer, tout est à moi.

Comme ils m’appartiennent, j’apporte tout devant la Divine Majesté pour lui rendre la gloire que contient toute chose. »

 

En fait, toute la Création n’est-elle pas l’œuvre de mon Fiat omnipotent ?

Sa vie palpitante, sa chaleur vitale, son mouvement incessant qui meut toute chose, ordonne et harmonise toute chose ne s’écoulent-ils pas comme si la Création tout entière n’était qu’un seul acte ?

 

Ainsi,pour quiconque possède ma Divine Volonté,

la vie, les cieux, le soleil, la mer et toutes les choses créées

-ne sont pas pour lui des choses étrangères.

-mais toutes lui appartiennent, exactement comme tout appartient à mon Fiat.

 

Car cette âme,

-en le possédant,

-n’est pas autre chose qu’une naissance de mon Fiat ayant des droits

-sur toutes ses naissances,

-c'est-à-dire sur toute la Création.

 

Par conséquent, cette âme est en vérité en droit de dire à son Créateur :

« Je t’offre tous les hommages de la lumière du soleil avec tous ses effets, symbole de ta lumière éternelle, gloire de l’immensité des cieux. » Et ainsi de suite pour tout le reste.

 

Posséder ma Volonté est une vie divine que l’âme déploie dans son âme.

Ainsi, tout ce qui sort d’elle contient puissance, immensité, lumière et amour. Nous ressentons en elle notre puissance dédoublée qui,

en nous dédoublant,

met en action toutes nos qualités divines.

 

Comme elles sont siennes, l’âme nous les offre

-en hommages divins,

-dignes de ce divin Fiat Ce Fiat peut et sait

-comment se dédoubler

-pour rappeler la créature l’acte premier de la Création qui est :

« Faisons l’homme à notre image et à notre ressemblance. »

 

Les privations de Jésus sont plus longues

Je ne vis que dans la puissance du divin Fiat qui s’est constitué la vie de ma pauvre âme.

Il me semble que mon bien-aimé Jésus,

-en me confiant à lui,

-ne se cache derrière les rideaux de sa lumière

que pour m’espionner et voir si je suis toujours son adorable Volonté.

« Oh Dieu, qu’il est douloureux

de demeurer dans une immensité de lumière et

de ne pas savoir où aller pour trouver celui

-que j’aime,

-qui m’a formée,

-qui m’a dit tant de vérités

que je les sens en moi comme des vie divines palpitantes

qui me font comprendre qui est celui que je veux et que je ne trouve pas !

Ah ! Jésus ! Jésus ! Reviens ! Quoi ?

Tu me fais sentir ton Cœur qui bat dans mon cœur et tu te caches ? » Mais en me déchargeant le cœur, je pensais :

« Peut-être Jésus ne trouve-t-il en moi ni en personne les dispositions pour recevoir la vie de ses autres vérités.

Et pour que ces vies ne demeurent pas en suspens, il reste tranquille et se cache. »

 

Mais je pensais cela lorsque mon très précieux Jésus se manifesta comme pour sortir de moi et me dit :

 

Ma pauvre petite fille,

tu es perdue dans la lumière et tu ne sais pas comment trouver celui que tu cherches avec tant d’amour.

La lumière forme de hautes vagues et constituent les barrières qui t’empêchent de me voir. Mais ne sais-tu pas que c’est moi qui suis cette lumière, cette vie et ce battement de cœur que tu sens en toi ?

Comment ma Volonté pourrait-elle jamais avoir sa vie en toi

si ton Jésus n’était pas en toi,

lui qui a ouvert la voie au développement de ma Volonté dans ton âme ?

 

Alors, calme-toi.

Tu dois maintenant savoir que

-quiconque doit être un porteur de bien

-doit centraliser en lui-même toute la plénitude de ce bien. Sinon, le bien ne trouverait pas la voie par où sortir.

 

À présent que tu dois centraliser en toi le Royaume de ma Volonté, il faut que rien n’y manque

-pour que sa lumière te dispose

-à recevoir toutes les vérités nécessaires à la formation de son Royaume.

 

Si les autres créatures ne sont pas disposées

à recevoir toutes les vies des vérités de mon Fiat, Je ne te donnerai pas la capacité de les manifester,

comme cela arrive si souvent.

Mais à toi qui en est le dépositaire, rien ne doit te manquer. C’est ce qui s’est passé avec la Reine du ciel qui devait être

-dépositaire du Verbe incarné et

-me donner aux générations humaines

 

En Elle j’ai centralisé

-tous les biens des rachetés et

-tout ce qui convenait pour être capable de recevoir la vie d’un Dieu.

 

pourquoi ma Maman détient la souveraineté

-sur toutes les créatures et

-sur chacun des actes et des biens dont elles sont capables, de telle sorte que

-si les créatures pensent saintement,

-elle est le canal de ces saintes pensées et en conserve la souveraineté

 

Si les créatures parlent, œuvrent ou marchent saintement,

-le commencement de tout cela descend de la Vierge.

Elle détient par conséquent les droits et la souveraineté sur les paroles, les pas et les œuvres.

Il n’y a pas de bien qui soit fait sans descendre d’elle

 

Car

-si elle a été la cause première de l’Incarnation du Verbe,

-il n’est que juste

qu’elle soit le canal de tous les biens et

qu’elle détienne les droits de souveraineté sur toutes choses.

C’est ce qui s’est passé également avec moi qui,

-devant être le Rédempteur de tous,

-devais contenir en moi tous les biens de la Rédemption.

 

Je suis le canal, la source, la mer d’où sortent tous les biens des rachetés Je possède par nature le droit de souveraineté sur tous les actes des créatures et sur tout le bien qu’elles accomplissent.

 

Notre règne n’est pas comme celui des créatures qui dominent et règnent sur

les actes extérieurs des autres créatures, et même pas sur tous leurs actes extérieurs

Mais des actes intérieurs, elles ne savent rien et n’ont pas non plus sur ces actes le droit de souveraineté.

Car la vie, la pensée et la parole de leurs dépendants ne sortent pas d’elles.

 

Au contraire, c’est de moi que sort la vie de toutes les œuvres intérieures et extérieures des créatures.

Ainsi, au-dessus de chacun des actes des créatures devraient s’attacher l’acte de la céleste Mère et le mien qui, en souverains, les forment, les dirigent et leur donnent vie.

 

Je continuais après cela à suivre ma ronde dans la Divine Volonté. M’unissant à l’unité que mon premier père Adam possédait avant le péché, mon doux Jésus ajouta :

Ma fille,

tu n’as pas bien compris ce que signifiait « unité ».

 

Unité veut dire

-centralisation et

-commencement

de tous les actes des créatures, passés, présents et futurs.

 

Ainsi, avant le péché, quand Adam possédait notre unité, il contenait dans ses pensées

-l’unité de toutes les pensées des créatures,

-l’unité de toutes les paroles, toutes les œuvres et tous les pas.

 

Je trouvais par conséquent en lui, dans mon unité,

le commencement et la fin de tous les actes des générations humaines. Adam, dans mon unité, contenait chacun et possédait toute chose.

 

Ainsi, toi, ma fille, en t’élevant jusqu’à cette unité abandonnée par lui,

-tu prends sa place et en te mettant au commencement de tous et de tout,

-tu contiens en toi les actes mêmes d’Adam avec la continuation de tous les actes des créatures.

 

Vivre dans ma Divine Volonté signifie :

Je suis le commencement de tous et c’est de moi que tout descend comme tout descend du divin Fiat .

Je suis par conséquent la pensée, la parole, l’œuvre et le pas de chacun. Je prends tout et j’apporte tout à mon Créateur.

 

On comprend qu’Adam devait posséder et enclore l’humanité tout entière

-s’il ne s’était pas retiré de notre Volonté et

-s’il avait toujours vécu dans notre unité.

 

C’est pourquoi,

-s’il avait fait cela,

-les générations humaines auraient vécu dans notre Volonté.

 

Et par conséquent, une

-aurait été la Volonté,

-une l’unité,

-un l’écho de tous, et

-tout étant mis en commun,

-chacun aurait enclos toutes choses en lui-même.

 

Mon envol dans le divin Fiat est continuel. Il me semble que tout est fini avec Jésus et ses communications. D’autant plus qu’elles ne sont pas en mon pouvoir.

 

Si mon Jésus n’a pas la bonté de me dire autre chose, je resterai toujours la petite ignorante.

Car sans lui je ne peux pas continuer et je suis incapable d’écrire un seul mot de plus.

Je dois donc m’habituer et me contenter de vivre seule avec la Divine Volonté qui ne me quitte jamais. Je sens d’ailleurs qu’elle est incapable de me quitter, car je la trouve en moi, en dehors de moi et dans chacun de mes actes.

Avec l’immensité de sa lumière, elle se prête à donner vie à mes actes.

 

Il n’y a pas de point où je ne la trouve

Ou plutôt, il n’y a pas de point ni d’espace, au Ciel comme sur la terre, où la vie et la lumière de la Divine Volonté ne soit pas la première dans l’acte de se donner à la créature. Je vois donc que la Divine Volonté ne peut pas me quitter et que je ne peux pas m’en séparer. Nous sommes inséparables.

Elle ne me fait pas comme Jésus ses petites escapades.

Au contraire, si je ne fais pas d’elle l’acte premier de mes actes,

-elle est triste et

-se plaint

que ses actes, sa lumière et sa vie n’aient pas la première place dans mes

actes.

 

Ô Divine Volonté, combien tu es admirable, aimable et insurpassable ! Plus je vais et mieux je te comprends et je t’aime !

 

Mais alors que mon pauvre esprit se perdait dans le Fiat, mon doux Jésus se manifesta en moi et me dit :

 

Ma fille, ma Volonté est parmi les créatures comme le centre de vie. Comme le cœur humain, ma Volonté peut être appelée « reine » de leur nature.

Car

-si le cœur palpite, l’esprit pense, la bouche parle, les mains travaillent et les pieds marchent.

-Mais si le cœur cesse de battre, tout s’arrête d’un seul coup.

Car la pauvre nature n’a plus de reine et il lui manque alors celle qui gouverne et donne vie à la pensée, à la parole et à tout ce que la créature peut faire.

 

La pensée est comme

-la reine de l’âme,

-le siège,

-le trône d’où l’âme déploie ses activités, sa vie, son gouvernement.

 

Or, si la nature humaine voulait

-étouffer la palpitation du cœur,

-ne plus se servir de sa reine pour parler, penser et agir, que se passerait-il ?

 

La nature humaine elle-même donnerait la mort à tous ses actes et ce serait un suicide.

Et si l’âme voulait étouffer la pensée, elle ne trouverait plus aucune voie par où déployer ses activités.

Par conséquent, elle serait comme une reine sans royaume et sans peuple.

 

Or,

-ce que le cœur est à la nature humaine et

-la pensée à l’âme,

-ma Divine Volonté l’est à chaque créature.

 

Elle est comme le centre de vie, et

dans son incessante et éternelle palpitation,

elle palpite et la créature pense,

elle palpite et la créature parle, marche, travaille.

 

Et les créatures non seulement n’y pensent pas, mais elles l’étouffent, elles

étouffent sa lumière, sa sainteté, et certaines l’étouffent tellement qu’elles se rendent les meurtrières de leur âme.

 

Et ma Volonté sur la terre d’en bas est comme une reine sans Royaume et sans peuple.

Les créatures vivent comme si elles n’avaient ni reine, ni vie divine, ni gouvernement

Parce que

la reine de leur battement de cœur manque à leur nature, et

la reine de la pensée à leur âme.

 

Et comme en raison de son immensité ma Volonté englobe toutes les créatures et toutes choses, elle est contrainte de vivre étouffée en elle-même parce qu’il n’y a personne pour recevoir sa vie, son acte, son régime.

 

Mais elle veut former son Royaume sur la terre. Elle veut avoir son peuple élu et fidèle. Aussi, même si elle demeure au milieu des créatures, elle vit inconnue et étouffée.

 

Mais elle n’arrête pas.

-Elle ne quitte pas les créatures pour se retirer dans ses célestes régions,

-mais elle persiste à rester au milieu d’elles pour se faire connaître. Elle voudrait faire connaître à toutes les créatures

le bien qu’elle veut faire,

ses lois célestes,

son amour insurmontable,

son cœur qui palpite la lumière, la sainteté, l’amour, les dons, la paix et le bonheur qu’elle veut pour les enfants de son Royaume.

 

C’est la raison pour laquelle

-sa vie et ses connaissances sont en toi,

-pour que tu fasses connaître ce que signifie la Divine Volonté.

 

Et je prends plaisir à me cacher dans ma Volonté même

afin de lui laisser tout l’espace et le développement de sa vie en toi.

 

Je pensais à la Divine Volonté et des milliers de pensées envahissaient mon pauvre esprit. Elles ressemblaient à autant de lumières vives qui se levaient pour s’unir ensuite à la lumière du Soleil éternel de ce Fiat qui n’a jamais de coucher.

 

Mais qui peut dire ce que je pensais ? Je pensais à toutes ces connaissances que Jésus m’avait dites sur la Divine Volonté, et comment chacune d’elles apporte une vie divine dans l’âme, avec le sceau d’une rareté de beauté et de bonheur, mais toutes distinctes les unes des autres, et que la Divine Volonté fait partager à celle qui a le bonheur de la connaître et de l’aimer. Aussi, je me disais : « Une connaissance de plus ou de moins fera une grande différence entre une âme et une autre. »

 

Et j’étais triste en pensant à mes confesseurs décédés qui tenaient tant à ce que j’écrive ce que mon bien-aimé Jésus me disait sur la Divine Volonté.

J’étais triste pour le vénérable père Di Francia qui avait fait tant de sacrifices. Il était venu de loin, avait encouru des dépenses pour la publication, et au moment où tout allait commencer, Jésus l’a appelé au Ciel.

 

Alors, sans avoir toutes ces connaissances concernant le Fiat, ils ne posséderont pas toutes les vies et les raretés de beauté et de bonheur que contiennent ces connaissances. Mais comme mon esprit se perdait dans toutes ces pensées qu’il serait trop long de vous exposer, mon doux Jésus étendit les bras en moi et, répandant sa lumière, il me dit :

 

Ma fille, tout comme j’ai une hiérarchie d’Anges avec neuf chœurs distincts, j’aurai également la hiérarchie des enfants du divin Fiat. Elle aura neuf Chœurs et ils seront distincts les uns des autres par la variété des beautés qu’ils auront acquises par les connaissances de mon Fiat, les uns plus et les autres moins.

 

Ainsi,chaque connaissance additionnelle de ma Divine Volonté est

-une création nouvelle qu’elle forme dans les créatures,

-une création nouvelle de bonheur et de beauté inaccessible. Car c’est une vie divine

-qui coule en elle et

-apporte toutes les nuances de beautés de celui qui les manifeste,

toutes les notes et tous les sons de joies et de bonheur de notre Être divin.

Notre paternelle bonté découvre sa vie, sa beauté et son bonheur au point de créer sa vie au sein des créatures, et

Lorsque celles-ci ne sont pas intéressées à la connaître,

n’est-il pas juste qu’elles ne reçoivent en héritage ni la beauté ni les sons de nos joies ?

Elles ne prendront que ce qu’elles ont connu. C’est pourquoi il y aura différents chœurs dans la hiérarchie du Royaume de ma Divine Volonté.

 

Si tu savais quelle différence il y aura entre celles qui apportent mes connaissances depuis la terre et celles qui les acquièrent au Ciel !

 

Les premières les auront en propre comme en héritage

La nature des beautés divines se verra en elles et elles entendront les mêmes sons de joies et de bonheur que leur Créateur forme pour elles et leur fait entendre.

 

Par contre, dans les secondes, on ne verra pas en elles la nature des beautés divines et elles ne les auront pas en propre comme en héritage. Elles les recevront comme un effet de la communication des autres, un peu comme la terre reçoit les effets du soleil .

Mais la terre ne possède pas la nature du soleil.

 

Par conséquent, les âmes qui posséderont toutes les connaissances formeront le chœur le plus élevé et les autres chœurs seront formés en fonction de ce que savent les créatures.

 

Mais toutes celles qui auront acquis ces connaissances, entièrement ou en partie, porteront le noble titre d’enfants de mon Royaume

 

Parce que ces connaissances sur mon Fiat,

-pour qui a le bonheur de les connaître

-afin d’en faire sa propre vie, ont la vertu

-d’ennoblir les créatures,

-de faire couler en elles les fluides vitaux de la vie divine,

-de les élever jusqu’à leur origine première. Elles sont comme le pinceau du

«Faisons l’homme à notre image et à notre ressemblance » qui peint l’image du Créateur dans la créature.

 

Quant aux âmes qui auront

-un peu plus ou

-un peu moins de connaissances, leur noblesse ne sera pas détruite.

 

Il arrivera ce qui se passe par exemple dans une famille noble qui a beaucoup d’enfants.

-Certains d’entre eux se lancent dans les études,

-d’autres s’adonnent aux beaux-arts.

 

Par conséquent, les premiers s’élèvent plus haut, obtiennent des postes plus

élevés et plus honorifiques.

En raison de leur science, ils font aussi plus de bien dans le peuple, ce que les autres frères ne font pas.

 

Mais malgré que les premiers s’élèvent très haut en raison de leurs sacrifices, cela ne détruit pas le caractère noble des autres frères, car ils ont tous en eux le noble sang de leur père.

 

C’est pourquoi ils sont noblement vêtus et se comportent avec noblesse dans leurs paroles et dans leurs actes.

Les enfants de mon Fiat seront tous nobles.

Ils perdront

-la rudesse de leur volonté humaine,

-les misérables haillons de leurs passions.

L’obscurité des doutes et des craintes sera chassée par la lumière de mes connaissances qui les plongera tous dans une mer de paix.

 

Par conséquent, tes confesseurs qui sont passés à l’autre vie

-seront comme le prélude des enfants de ma Volonté,

-car le premier a tant sacrifié et tant travaillé à aider le petit champ de ton âme.

 

Et même

si je te parlais alors très peu de mon Fiat,

parce qu’il fallait d’abord que je t’y dispose, il sera comme

-le premier héraut,

-le lever de soleil qui annonce le jour du Royaume de ma Volonté.

 

Tes deuxième et troisième confesseurs

-qui ont tant participé et connaissaient une grande partie des connaissances de mon Royaume, et

-qui ont fait tant de sacrifices, spécialement le troisième qui voulait tellement qu’elles soient connues et qui s’est tant sacrifié par ses écrits.

Ces deux-là seront comme le soleil qui s’élève et prend sa course pour former la pleine lumière du jour.

 

Ceux qui suivront seront comme le plein midi du grand jour de ma Volonté. Selon l’intérêt qu’ils ont eu et qu’ils auront, ils seront placés

les uns à la première heure du jour de ma Volonté,

les autres à la seconde ou à la troisième, et

d’autres encore en plein midi.

 

Et en ce qui concerne le père Di Francia,

-avec tous ses sacrifices,

-son désir de faire connaître ma Volonté allant jusqu’à en commencer la publication,

crois-tu que sa mémoire sera effacée dans cette grande œuvre de mon divin Fiat simplement parce que je l’ai fait venir à moi au Ciel ?

 

Non, non. Il occupera au contraire la première place, car venu de loin, il s’est mis à la recherche de la chose la plus précieuse qui puisse exister au Ciel et sur la terre,

-de l’acte qui me glorifiera le plus,

-qui me rendra la gloire la plus parfaite de la part des créatures et

-dont elles recevront tous les biens.

 

Il a préparé le terrain pour faire connaître ma Divine Volonté. C’est si vrai, qu’il ne s’est rien épargné, ni sacrifices ni dépenses.

Et bien qu’il n’ait pas terminé la publication, il a ouvert la voie pour qu’un jour ma Volonté soit connue et puisse avoir sa vie au milieu des créatures.

 

Qui pourrait jamais faire que le père Di Francia n’ait pas été le premier à faire connaître le Royaume de ma Volonté ?

Et parce que sa vie s’est éteinte, la publication ne serait pas achevée ?

 

Aussi, lorsque cette grande œuvre sera connue, son nom et sa mémoire seront comblés de gloire et de splendeur, et il possédera le premier acte dans une œuvre si grande, au Ciel comme sur la terre.

 

En fait, pourquoi se dispute-t-on pour garder les écrits de mon divin Fiat ?

Parce que c’est lui qui a emporté les écrits pour les faire publier. Sinon, qui en aurait parlé ? Personne.

Et s’il n’avait pas fait comprendre l’importance et le grand bienfait de ces écrits, personne ne s’y serait intéressé.

Ma fille, ma bonté est si grande que je récompense justement et surabondamment le bien que peut faire la créature, spécialement dans cette œuvre de ma Volonté à laquelle j’attache tant d’importance.

 

Que ne vais-je pas accorder à celui qui s’emploie et se sacrifie pour mettre en sûreté les droits de mon Fiat éternel ?

Ma prodigalité sera si excessive que le Ciel et la terre en seront émerveillés.

 

En entendant cela, je me disais : « Si ces connaissances recèlent tant de bien et si mon doux Jésus continue à révéler d’autres connaissances sur son Fiat à d’autres âmes, n’est-ce pas à elles que sera attribuée cette grande œuvre ? » Et Jésus, se hâtant de se manifester en moi, me dit :

 

Non, non, ma fille. Tout comme il sera dit que le père Di Francia a été le premier propagateur, tes confesseurs les collaborateurs, il sera dit que la

Petite Fille de ma Volonté a été choisie pour une mission spéciale et a été la première dépositaire à qui fut confié un si grand bien.

 

Imagine une personne qui a fait une importante invention

Il est possible que d’autres la propagent, la diffusent, l’imitent et la développent, mais personne ne pourra dire : « Je suis l’inventeur de cette œuvre. »

On dira toujours : « C’est cette personne qui en est l’inventeur. » C’est ce qui se passera avec toi.

On dira que l’origine du Royaume de mon divin Fiat, la dépositaire, c’était la Petite Fille de ma Volonté.

 

Mon pauvre cœur baignait dans la douleur de la privation de mon doux Jésus. Cela m’inquiétait. J’étais suffoquée par la souffrance et j’aurais tout donné pour trouver celui qui était la cause de ma torture, pour lui dire ma détresse.

Je pensais à cela lorsque mon aimable Jésus se manifesta en moi

Il me dit :

Ma fille,

n’aie pas peur à cause de ce que tu ressens dans ton âme. Car ce n’est rien d’autre que mon divin Fiat qui travaille en toi.

 

Il enclot

-tout en toi,

-toute chose et toute créature,

-tous les siècles, passés et à venir,

 

de façon à ce que la Volonté suprême puisse jeter en toi la semence de tout ce qu’elle a fait dans la Création

afin de recevoir de toi, pour tous ses actes,

-les satisfactions et

-l’échange

que lui doivent les créatures.

 

Aussi, ne t’inquiète pas.

Car en chacune des heures de ta vie sont enclos des siècles par ma Volonté.

Celle

-qui doit avoir le premier acte dans ma Volonté

-doit par conséquent la posséder à l’origine afin de pouvoir développer sa vie divine.

 

Car toutes choses partent d’un seul point.

C’est de ce point qu’elles se développent et se diffusent en chacun.

 

Vois, le soleil lui-même a son premier point, son centre de lumière, sa sphère. C’est de ce centre qu’il emplit la terre de lumière.

Alors, suis ma Volonté et cesse de t’inquiéter.

 

Je continuais donc ma ronde dans la Divine Volonté et, arrivée en Éden

-pour m’unir à Adam avant le péché,

-alors qu’il possédait l’unité avec le Créateur,

afin

-de recommencer mes actes avec lui et

-de le remplacer dans cette unité lorsqu’il la perdit en tombant dans le péché, je me disais :

« Pourquoi mon bien-aimé Jésus n’a-t-il pas manifesté à quelqu’un

-l’état sublime,

-les merveilles qui s’échangeaient entre Adam innocent et son Créateur,

les océans de bonheur et de beautés qui étaient les siens ?

 

Tout était centré en lui, tout partait de lui. Oh !

si l’état d’Adam était connu,

si l’on connaissait ses grandes prérogatives,

peut-être que chacun voudrait retourner à son origine, d’où l’homme est sorti ! »

 

Je pensais à cela lorsque mon doux Jésus se manifesta en moi et, dans sa bonté, il me dit :

Ma fille, ma bonté paternelle ne manifeste un bien que lorsqu’il peut être utile à la créature. Si je n’en vois pas l’utilité, à quoi bon le manifester?

 

Ma tendresse pour l’histoire de l’homme innocent est très grande.

Rien que d’y penser mon amour se lève, déborde et forme de hautes vagues en cherchant à se déverser comme il le faisait sur Adam innocent.

 

Mon amour souffre en ne trouvant personne sur qui se répandre. Parce qu’il ne trouve pas

-un autre Adam pour le recevoir,

-un Adam capable de me rendre ses manifestations d’amour.

Parce mon divin Fiat qui était en lui maintenait

cette correspondance réciproque de vie entre l’infini et le fini,

 

Mes propres vagues d’amour me reviennent sans trouver quelqu’un sur qui se déverser,

Je demeure suffoqué par mon propre amour.

 

C’est pourquoi je n’ai pas manifesté jusqu’à ce jour l’état d’Adam innocent. Et lui n’a presque rien dit de cet état bienheureux.

Car à son souvenir seul il se sentait mourir de douleur. Et moi je me sentais étouffé par mon amour.

 

À présent, ma fille, je veux restaurer le Royaume de ma Divine Volonté. Ainsi je vois l’utilité de manifester l’état d’Adam innocent.

Et c’est la raison pour laquelle je te parle souvent de cet état sublime. Car je veux répéter ce que je faisais avec lui.

En vertu de ma Volonté, je veux t’élever à ce premier état de la Création de l’homme.

 

Que peut me donner la créature qui possède mon Fiat, l’unité avec lui ? Elle peut tout me donner, et je peux tout lui donner.

Alors, étant capable de donner ce que je manifeste,

-mon amour n’étouffe pas sous les vagues,

-mais les répand à l’extérieur de moi.

Et en les voyant reproduites dans la créature, mon amour

-s’en réjouit et

-se sent poussé à révéler ce que la créature ne connaît pas encore, pour son utilité et pour son bien.

 

Si tu savais

combien j’aime donner,

combien mon amour se réjouit lorsque je vois la créature disposée à recevoir mes biens, tu serais plus attentive à me laisser manifester mon amour contenu.

 

Après quoi il se tut.

me sentais submergée dans la Divine Volonté.

-Ses merveilles,

-ce que l’âme peut faire en possédant sa Volonté, tout cela me captivait et

je me sentais, toute petite,

-plongée dans la mer de lumière du Fiat, et

-en nageant dans cette mer,

-je soulevais des vagues de lumière teintées de nuances de beautés variées qui allaient se déverser dans le sein de mon Créateur.

 

Et la céleste bonté paternelle,

-se voyant entourée par les vagues de sa petite enfant,

-envoyait ses vagues vers moi.

 

« Oh ! suprême Volonté, que vous êtes admirable ! Aimable et désirable plus que la vie elle-même !

Vous m’aimez tant que vous

me faites rivaliser avec mon Créateur,

voulez me faire l’égale de Celui qui m’a créée ! »

Mais alors que mon esprit se perdait dans le Fiat, mon doux Jésus ajouta : Ma fille, celui qui possède l’unité de ma Volonté est maître

-d’agir et

-de faire autant de bien qu’il veut, Car il a en lui la source du bien.

Il l’a à sa disposition et sent en lui

-la touche continuelle de son Créateur,

-les vagues de son amour paternel, et

Il se sentirait trop ingrat s’il ne formait pas lui-même ses vagues.

 

D’autant plus qu’il sent couler

-en son âme,

-dans sa petite mer,

la mer immense de Celui qui l’a créé.

 

Par contre, quiconque

n’a pas cette unité

ne possède pas non plus cette source.

 

Il a par conséquent besoin, s’il veut faire le bien,

de la divine libéralité pour chaque acte bon qu’il veut accomplir.

C’est presque acte par acte qu’il doit demander la grâce de pouvoir accomplir le bien qu’il veut faire.

 

Mais pour qui possède mon unité,

-le bien se convertit en nature, et

-il lui suffit de vouloir agir pour trouver la source du bien en lui-même, et il agit.

 

Je continuais à rester entièrement abandonnée dans la sainte Divine Volonté en suivant autant que je le pouvais ses actes innombrables.

Car leur multiplicité est telle que souvent je suis incapable de les suivre ou de les compter, et je dois me contenter de les regarder, mais sans les embrasser.

 

Son activité surpasse l’acte humain de manière incroyable

Il n’appartient donc pas à ma petitesse de tout faire, mais de faire ce que je peux et de ne jamais sortir des œuvres du divin Fiat.

Après quoi, comme mon pauvre esprit se perdait dans les œuvres de la Divine Volonté, mon doux Jésus se manifesta en moi et me dit :

 

Ma fille,

notre paternelle bonté a créé l’homme afin de pouvoir le tenir sur nos genoux pour

-qu’il soit continuellement heureux et

-qu’il soit la joie perpétuelle de son Créateur.

 

Et pour cela, nous le tenions sur nos genoux.

Et comme notre Volonté devait être également la sienne, elle apportait l’écho de tous nos actes dans les profondeurs de l’homme que nous aimions comme un fils.

Et notre fils, en entendant notre écho, se faisait le reproducteur des actes de son Créateur.

 

Que de contentements ces actes n’apportaient-ils pas par la résonance de cet écho créateur qui formait

l’ordre de nos actes,

-l’harmonie de nos joies et de notre bonheur, et

l’image de notre sainteté dans la profondeur du cœur de notre fils !

 

Que ces jours étaient heureux pour lui et pour nous !

Mais sais-tu ce qui a fait tomber de nos genoux ce fils que nous aimions tant : la volonté humaine.

 

Elle l’a tant éloigné de nous qu’il a perdu notre écho créateur et ne savait plus rien désormais de ce que faisait son Créateur.

Et nous avons perdu la joie de voir notre fils heureux de jouer sur nos genoux paternels.

Et l’écho de sa volonté en lui

-l’envenimait et

le tyrannisait par les passions les plus dégradantes,

le rendant malheureux au point d’en inspirer la pitié.

 

Voilà exactement ce que signifie vivre dans notre Volonté :

c’est vivre sur nos genoux paternels, sous nos soins, à nos frais, dans l’opulence de nos richesses, de nos joies et de notre bonheur.

 

Si tu savais la satisfaction qui est la nôtre lorsque nous voyons la créature vivre sur nos genoux, tout attentive

à l’écho de notre parole,

à l’écho de nos œuvres,

à l’écho de nos pas,

à l’écho de notre amour

afin de s’en faire le reproducteur,

tu serais plus attentive à veiller à ce que rien ne t’échappe de notre écho, afin de nous donner le plaisir de voir

ta petitesse se faire la reproductrice des actes de ton Créateur.

 

Sur quoi je lui dis :

« Mon amour, si pour vivre dans ta Volonté

-il faut être sur tes genoux paternels,

-on ne doit rien faire, ni travailler ni marcher Autrement, comment peut-on rester sur tes genoux ? »

 

Et Jésus :

Non, non. On peut tout faire.

Notre immensité est telle que partout on trouvera nos genoux paternels toujours prêts à se prêter à ses actes, d’autant plus que ce qui est fait n’est rien d’autre que l’écho de ce que nous faisons.

 

Après cela, je me sentais inquiète à propos des écrits sur la Divine Volonté. Et mon doux Jésus se fit voir en moi qui prenait tous les écrits un par un entre ses mains.

Il les considérait avec amour et tendresse, comme si son Cœur allait éclater. Il les plaçait bien en ordre dans son très saint Cœur.

J’étais émerveillée de le voir témoigner tant d’amour envers ces écrits qu’il enfermait jalousement dans son Cœur pour en être le gardien.

Jésus, voyant mon émerveillement, me dit :

 

Ma fille,

 si tu savais combien j’aime ces écrits !

 Ils me coûtent plus que la Création et la Rédemption elles-mêmes.

Quel amour et quel travail j’ai mis dans ces écrits qui me coûtent tant.

Tout le prix de ma Volonté est en eux.

Ils sont la manifestation de mon Royaume et la confirmation que je veux le Royaume de ma Divine Volonté parmi les créatures.

Le bien qu’ils feront sera grand.

 

Ils seront comme

-des soleils qui se lèveront au milieu des épaisses ténèbres de la volonté humaine,

-des vies qui chasseront la mort des pauvres créatures.

Ils seront le triomphe de toutes mes œuvres, la narration la plus tendre, la plus convaincante, de la force avec laquelle j’aime et j’ai aimé l’homme.

 

C’est pourquoi je les aime si jalousement que je veux en être le gardien dans mon divin Cœur. Et je ne permettrai pas qu’un seul mot en soit perdu.

 

Qu’ai-je mis dans ces écrits ? Tout.

Des grâces surabondantes.

une lumière qui illumine, réchauffe et féconde.

un amour qui .

-une vérité qui conquiert.

-des attraits qui captivent.

-des vies qui apporteront la résurrection du Royaume de ma Volonté. C’est pourquoi tu dois

-les apprécier toi aussi,

-leur accorder l’estime qu’ils méritent et

-aimer le bien qu’ils feront.

Quoi je continuais mon abandon dans le Fiat.

Je me sentais toute revêtue de son interminable lumière, et mon adorable

 Jésus ajouta :

 

Ma fille,

-lorsque l’âme décide de vivre dans ma Divine Volonté sans plus donner vie à la sienne, -afin d’en être sûr et de mettre l’âme en sécurité, je l’attache avec des chaînes de lumière.

 

Je fais cela pour ne pas lui enlever son libre arbitre, un don que je lui ai fait à la Création. Ce que j’ai donné, je ne le reprends pas,

à moins que la créature ne rejette elle-même mes dons.

Je l’attache avec de la lumière afin que,

-si elle le désire,

-elle puisse en sortir quand elle veut.

Mais il lui faut alors faire un effort incroyable,

-car ces chaînes de lumière revêtent ses actes et

-elle ressent en chacun d’eux la beauté, la grâce et la richesse que cette lumière leur communique.

 

Cette lumière charme et éclipse véritablement la volonté humaine de telle sorte

-qu’elle se sent heureuse et honorée

-d’être liée par d’aussi nobles chaînes qui lui apportent tant de bien.

Et elle languira de ne plus avoir de vie humaine dans ses actes pour que la Divine Volonté prenne sa place.

 

Elle se sentira ainsi

-libre et liée, mais non forcée,

-spontanée dans son libre arbitre,

-attirée par le grand bien qu’elle en retire,

de telle sorte qu’elle verra ses actes entourés de nombreux anneaux de lumière qui,

-en formant des chaînes,

-la transformeront en cette lumière même.

 

Et en chacun de ses actes,

l’âme émettra autant de voix belles et harmonieuses, semblables à des sons argentins

qui, touchant l’oreille du Ciel tout entier,

feront connaître que ma Divine Volonté est à l’œuvre dans la créature.

 

Je me disais :

« Quelle différence y avait-il entre la Sainte Vierge et mon aimable Jésus, étant donné que dans les deux la Divine Volonté avait sa vie, son règne, son Royaume ? »

Et mon doux Jésus, se manifestant en moi, me dit :

Ma fille, entre moi et la céleste Reine, la Volonté qui nous animait était une.

Mais il y avait entre elle et moi une différence :

celle

1.-d’une résidence où la lumière du soleil entre de tous côtés de sorte que la lumière y règne partout.

il n’existe aucun endroit où la lumière ne soit pas reine de sorte que cette résidence est la proie de la lumière,

elle la reçoit continuellement et ne vit que sous son influence.

 

2.-Mais l’autre résidence possède en elle-même la sphère du soleil. Elle ne reçoit donc pas la lumière de l’extérieur, mais la possède intérieurement.

 

N’y a-t-il pas une différence entre les deux ?

C’est cette différence qui existe entre moi et ma Maman.

 

*Elle est l’habitation envahie par la lumière.

Elle était en proie à cette lumière et le soleil de ma Volonté

lui était toujours donné,

-toujours il la nourrissait de sa lumière.

Elle grandissait dans les interminables rayons du soleil éternel de mon Fiat.

 

*Par contre, mon Humanité possédait en elle-même

-la sphère du soleil divin,

-sa source qui ne tarit jamais.

 

*La Reine souveraine tirait de moi la lumière qui lui donnait la vie et la gloire d’une « Reine de la lumière ».

Car celle qui possède un bien peut être appelée « Reine de ce bien ».

 

Après quoi je continuais ma ronde dans mon divin Fiat.

Arrivée à la maison de Nazareth où mon aimable Jésus avait vécu sa vie cachée,

je lui dis, pour y suivre ses actes :

« Mon amour, il n’est pas un acte de toi où mon « Je t’aime » ne te suive pour demander à travers tes actes le Royaume de ta Volonté.

 

Mes « Je t’aime » te suivent partout,

-dans les pas que tu fais,

-dans les paroles que tu dis,

-dans le bois que tu martèles En martelant le bois,

tu martèles la volonté humaine pour la détruire

afin que ta Divine Volonté puisse se lever au milieu des créatures.

 

Mon « Je t’aime » coule

-dans l’eau que tu bois,

-dans la nourriture que tu manges,

-dans l’air que tu respires,

-dans les rivières d’amour qui passent entre toi, ta Maman et saint Joseph,

-dans les prières que tu fais,

-dans les battements ardents de ton Cœur,

-dans le sommeil que tu prends.

 

Oh ! comme je voudrais rester près de toi

pour te murmurer à l’oreille « Je t’aime », « je t’aime ». Ah ! que ton règne arrive !

Et alors que j’aurais voulu que mes « Je t’aime » couronnent tous les actes de Jésus,

Il se manifesta en moi et me dit :

 

Ma fille, ma vie cachée est longue.

Car elle n’était rien d’autre que l’appel du Royaume de la Divine Volonté sur la terre.

Je voulais refaire en moi tous les actes

-que les créatures étaient censées faire dans ma Volonté

-pour les leur présenter ensuite.

 

Et je voulais les refaire avec ma Maman.

Je la voulais toujours avec moi dans ma vie cachée pour former ce Royaume.

 

Deux personnes avaient détruit ce Royaume de mon divin Fiat, Adam et Ève. Deux autres, moi et la Reine souveraine devaient le refaire.

 

Je pensais donc premièrement au Royaume de ma Divine Volonté.

Car la volonté humaine avait été la première à offenser ma Volonté en se retirant d’elle.

Toutes les autres offenses venaient en second lieu, en conséquence de ce premier acte.

 

La volonté humaine est

-la vie ou la mort des créatures,

-leur bonheur ou leur tyrannie et leur malheur où elle les précipite,

-leur bon ange

qui les conduit au Ciel ou

qui se transforme en démon et les précipite en enfer.

 

Tout le mal est dans la volonté, de même que tout le bien.

Car elle est la source de la vie dans la créature, -qui peut

-faire jaillir la joie, le bonheur, la sainteté, la paix et la vertu,

-ou faire surgir d’elle-même les malheurs, les misères, les guerres qui détruisent tous les bienfaits.

 

J’ai donc pensé premièrement au Royaume de ma Volonté dans ma vie cachée qui a duré une bonne trentaine d’années,

Après quoi, durant à peine trois années de vie publique, j’ai pensé à la Rédemption.

 

En formant le Royaume de mon divin Fiat j’avais toujours ma céleste Maman à mes côtés.

Ma vie publique s’est passée – au moins corporellement – sans sa présence.

 

Pour la fondation de ce Royaume détruit par la volonté humaine,

je devais premièrement constituer moi-même

Roi du Royaume de mon divin Fiat.

-en second, constituer la Vierge Marie, Reine de ce Royaume.

 

Tu peux donc voir que le Royaume de ma Divine Volonté devait

-par nécessité,

-par raison et

-en conséquence

être formé premièrement par ma venue sur terre.

 

Il n’aurait pas été possible de former la Rédemption si mon céleste Père n’avait pas reçu satisfaction pour le premier acte offensif accompli contre lui par la créature.

 

Le Royaume de ma Volonté est donc formé. Il ne reste plus qu’à le faire connaître.

C’est pourquoi je ne fais que te suivre

-pour te présenter les actes que j’ai accomplis dans la Divine Volonté,

-pour accompagner tes actes afin que la fondation de mes actes coule dans les tiens.

 

Et je veille à ce que ta volonté n’ait aucune vie pour que ma Volonté soit libre. Bref,

-j’agis avec toi comme avec une seconde Mère,

-rappelant tous les actes accomplis avec la Vierge pour les déposer en toi.

Par conséquent, sois attentive à suivre ma Volonté en toute chose.

Que toute chose soit pour la gloire de Dieu et l’accomplissement de sa Très Sainte Volonté.

 

 

17 septembre 1927 -Les souffrances sont comme le fer battu par le marteau. Dieu est le divin artisan. La Différence entre : la croix de l’Humanité de Jésus et les croix de la Divine Volonté, du divin Fiat. La Passion inconnue de Jésus. La Divine Volonté est un acte incessant. Le premier acte dans la créature est la volonté. 3

25 septembre 1927 - Celui qui vit dans la Divine Volonté cesse de trouver des moyens d’en sortir. Dans la Création, Dieu a mis un bien pour les créatures en chaque chose créée. À mesure que l’âme accomplit ses actes dans le Royaume du divin Fiat, Jésus agrandit peu à peu la capacité de l’âme. La terre doit d’abord être préparée, purifiée, avant de pouvoir vivre dans la Divine Volonté. 11

28 septembre 1927 - Il ne peut y avoir ni mal ni imperfection dans la Divine Volonté. On doit y entrer nu et dépouillé de tout. La première chose que fait la Divine Volonté pour l’âme qui entre vivre en elle, c’est de l’habiller de lumière. La Divine Volonté a été donnée comme vie aux créatures

depuis le commencement de la Création. Quiconque ne fait pas la Divine Volonté et ne vit pas en elle, veut détruire en lui-même la Divine Volonté. 15

2 octobre 1927 - Au commencement de la Création, le Royaume du divin Fiat avait sa vie, son règne parfait. En créant Adam, Dieu ne laissa en lui aucun vide. Les paroles prononcées sur l’hostie à la sainte Messe doivent être les paroles mêmes de Jésus. Si la céleste Dame souveraine a pu obtenir la venue du Verbe sur la terre, c’est parce qu’elle a permis au Royaume du divin Fiat de régner entièrement en elle. 18

6 octobre 1927 - Adam : avant et après la chute. Les âmes qui vivent dans la Divine Volonté doivent suppléer toutes les autres créatures qui n’ont pas possédé l’unité avec sa Volonté. Celui qui possède la Divine Volonté a la vision pour savoir ce qui appartient à la Volonté de Dieu. Ne pas la posséder est le plus grand malheur de la créature.Car elle n’est alors qu’une pauvre idiote, aveugle, sourde et muette 25

10 octobre 1927 - La Divine Volonté est multiple dans ses actes. Dans leur unité, les actes ne sont qu’un. La Conception de Jésus. Jésus est conçu continuellement dans tous les actes de ceux qui

possèdent le Royaume de sa Volonté. La Divine Volonté est plus que le soleil 29

16 octobre 1927 -   Vivre dans la Divine Volonté est le plus grand miracle et le parfait développement de la vie divine dans la créature. Il semble que l’intérêt de la Vierge Marie était seulement pour le Royaume de la Rédemption. A l’ intérieur, tout était pour le Royaume de la Divine Volonté. La Mère céleste, dans la Divine Volonté, conçut tous les rachetés et forma la vie même des enfants de la Divine Volonté. 33

20 octobre 1927 - L’Humanité de Jésus ne pouvait contenir toute l’immensité de la lumière créatrice, ni la céleste Mère épuiser toute l’immensité des biens de l’Être divin. La Divine Volonté fait toujours des choses nouvelles. Qui vivra dans la Divine Volonté couvrira le vide de ceux qui n’y ont pas vécu. La Vierge Marie veut s’entourer de tous ces Soleils afin qu’ils se reflètent les uns les autres et se rendent heureux 37

23 octobre 1927 - Il n’y a pas de crainte dans la Divine Volonté, mais du courage et une force insurmontable et invincible. La grande nécessité des connaissances de la Divine Volonté . Elles sont non seulement la partie fondamentale, mais aussi l’aliment, le régime, l’ordre, les lois, la merveilleuse musique, les joies et le bonheur du Royaume. Dieu donna la Vie à l’homme dans l’Éden, en lui donnant son Fiat et sa Vie même 43

30 octobre 1927 - La Divine Volonté est un Royaume de sainteté et elle transforme l’âme en la sainteté de leur Créateur. L’amour de Dieu débordait dans la Création. La nécessité des connaissances de la Divine Volonté : si un bien n’est pas connu, il n’est ni désiré ni aimé. Il y aura les messagers, les précurseurs qui annonceront son Royaume. La Divine Volonté a une beauté enchanteresse qui ravit chacun 47

10 novembre 1927 - L’âme seule avec Jésus et Jésus seul avec l’âme. La Création d’Adam. Le premier modèle dans la Création était l’Être suprême, sur qui l’homme était censé modeler tous ses actes avec son Créateur. Dieu a appelé Luisa pour former le modèle sur qui les autres créatures doivent se modeler pour retourner au Fiat du Créateur 59

13 novembre 1927 - Ce que le Verbe éternel a fait dans l’Humanité de Jésus. La grande différence entre le Règne de la Divine Volonté dans les créatures et l’émission d’un acte de cette Volonté communiqué aux saints, aux patriarches et aux prophètes de l’Ancien Testament. La formation du Royaume de la Divine Volonté ne demande pas un acte unique, mais l’acte continuel qu’elle possède. 63

23 novembre 1927 - Luisa fait ses rondes dans la Divine Volonté sans la présence de Jésus. Celui qui ne fait pas régner en lui la Divine Volonté vole Dieu de ses biens. Le Ciel tout entier fait écho à la requête de l’âme dans la Divine Volonté pour que le Royaume de la Divine Volonté règne sur la terre comme au Ciel 70

27 novembre 1927 - L’âme qui laisse régner en elle la Divine Volonté reçoit la vertu de divine fécondité avec laquelle l’âme peut générer dans les autres ce qu’elle possède. Et elle verra sortir d’elle la génération des enfants de la lumière. En donnant vie uniquement à la Divine Volonté, la Reine souveraine a pu générer en elle et en toutes les créatures le Verbe éternel, et elle a généré en toutes le divin Fiat. 73

1er décembre 1927 – La Vierge Marie est parvenue à aimer la Divine Volonté plus que l’Humanité  de son Fils Jésus. La Reine souveraine a tout reçu de la Divine Volonté, y compris la plénitude de grâce et de sainteté, la souveraineté sur toutes choses, et jusqu’à la fécondité de pouvoir donner vie à son Fils. Tous les actes de la Reine Mère accomplis dans la Divine Volonté sont en attente,  car ils veulent la continuation des actes de la créature dans la Divine Volonté. 77

6 décembre 1927 - Souffrances, larmes et amertumes nées dans le temps par la volonté humaine sont limitées et finies. Elles ne peuvent pas entrer dans l’océan de bonheur de la Divine Volonté.

Lorsque le divin Fiat règne et domine dans l’âme, sa douleur est ressentie de façon divine et

n’affecte en rien tout ce que la Divine Volonté lui a communiqué. Avec chaque acte accompli dans la Divine Volonté, l’âme acquiert un droit divin. 79

18 janvier 1928 -Je demande aux prêtres de venir et de lire l’Évangile du Royaume de mon divin Fiat pour leur dire comme aux premiers apôtres: « Allez le prêcher dans le monde entier ». Les

premiers prêtres me seront utiles comme mes Apôtres m’ont servi à former mon Église. La Reine du Ciel, dans sa gloire et sa grandeur, est seule. Ce que Jésus manifeste et ce que Luisa écrit sur sa Divine Volonté peut être appelé l’« Évangile du Royaume de la Divine Volonté » . Il ne s’oppose en rien aux saintes Écritures ni à l’Évangile. Il en est plutôt le soutien 107

22 janvier 1928 - C’est la Divine Volonté qui pousse une créature à l’appeler, car elle veut se faire connaître, elle veut régner. Mais elle désire l’insistance de son enfant. La volonté humaine profane les choses les plus saintes, les plus innocentes. La Divine Volonté a fait de l’homme son temple sacré et vivant 112

27 janvier 1928 - Dans la Rédemption, chacun des actes de Jésus contenait le Royaume de la Divine Volonté comme de la Rédemption.Lorsque la Divinité décide de manifester extérieurement une œuvre ou un bien, elle choisit d’abord une créature où déposer son œuvre. Dans la Rédemption, la dépositaire de tous ses actes était sa Maman.Pour le Royaume du Fiat suprême, la dépositaire était Luisa 115

29 janvier 1928 - La Divine Volonté est le pouls et la vie de toute la Création.Elle palpite dans les créatures, mais sa vie est étouffée par la volonté humaine. Ces écrits de la Divine Volonté vont étouffer et éclipser la volonté humaine. La vie de la Divine Volonté va prendre la première place qui lui est due. La valeur de ces écrits représente la valeur d’une Volonté divine. Ces écrits sont des Soleils, imprimés avec des caractères d’une lumière éclatante sur les murs de la céleste Patrie.

Comme Dieu, il n’y avait en Jésus aucun désir. Mais comme homme, il ne désirait que donner le Royaume de son divin Fiat à toutes les créatures. 118

31 janvier 1928 - La volonté humaine en elle-même est répugnante. Mais unie à la Volonté divine, c’est la plus belle chose que Dieu ait créée. La Divine Volonté est à la volonté humaine ce que  l’âme est à la nature humaine. La nature humaine devait en recevoir la vie. « quiconque ne demeure pas uni à ma Volonté perd la vie de son âme, ne peut rien faire de bon. Tout ce qu’il fait  est sans vie ». 122

9 février 1928 - L’Enfant Jésus et Marie fuient en Égypte. Dans son Humanité, Jésus enfermait en lui tout ce qui pouvait être fait de bien par toutes les créatures. Il ajouta le bien qui manquait pour leur donner la vie divine. Il rassembla tous les maux pour les consumer en lui-même. Luisa est l’écho de Jésus en qui il place le dépôt d’où le Royaume de son Fiat doit surgir. L’ennemi infernal pouvait pénétrer en Éden. Il ne lui est pas permis de mettre le pied dans le Royaume du Fiat. Tout est prêt pour le Royaume du Fiat . Il ne reste plus qu’à le faire connaître. 133

12 février 1928 - La Divine Volonté veut la première place en Luisa, avant même Jésus. L’Humanité de Jésus a refait tous les actes que la Divine Volonté avait donnés aux créatures et qu’elles ont rejetés. Le premier acte de Jésus fut de rétablir l’harmonie et l’ordre entre les deux volontés, puis d’effacer les conséquences du mal que la volonté humaine avait produites. Le divin Fiat est l’acte premier de chaque chose créée.» L’acte premier de la Création : « Faisons l’homme à notre image et à notre ressemblance. » 136

 

Le Royaume du Divin Fiat chez les créatures

 

Le Livre du Ciel

 

 

Tome 24

 

 

Je suivais le divin Fiat afin d’accompagner ses actes.

Mon pauvre esprit pensait -aux nombreuses vérités que mon bien-aimé Jésus m’avait dites concernant la Divine Volonté, et avec quel amour et quel soin il me les avait manifestées.

 

Je me disais en moi-même :

« Les premières vérités qu’il m’a dites étaient comme des éclairs de lumière qui contenaient en eux-mêmes une lumière infinie.

Puis, petit à petit, ce n’était plus des éclairs, mais des sources de lumière

Et ma pauvre âme se trouvait sous le jet continu de ces fontaines de lumière.

Finalement, elles étaient comme des mers de lumière et de vérités dans lesquelles ma pauvre âme demeurait submergée au point

-d’être incapable de tout prendre et

-de devoir laisser bien des vérités dans cette mer où je me sentais immergée.

 

Il ne m’était pas donné de restreindre en moi-même cette lumière infinie qui,

-se convertissait en paroles,

-me manifestait l’harmonie, la beauté et la puissance de la Volonté suprême.

 

Et maintenant, il me semble que je suis dans la lumière. Mais elle ne parle pas.

Bien que je boive des mers de lumière, je suis incapable de dire quoi que ce soit. »

 

Tandis que je pensais cela, mon toujours aimable Jésus se manifesta en moi Tout amour, Il me dit :

 

Ma fille, tu dois savoir que

-lorsque l’homme se retira de notre Volonté,

notre paternelle bonté retira du milieu des créatures sa vie opérante.

 

C’est pourquoi elles n’ont pu dire que peu de choses sur elle.

Puisque la mer de lumière opérante du divin Fiat ne coulait pas en elles telle une vie. Car dans leur ingratitude, elles l’avaient rejetée.

Et en raison de notre très grande bonté, nous leur avons laissé

-le bien de pouvoir suivre les ordres de notre Volonté

-non pas la vie, dans laquelle elles pouvaient espérer le salut.

 

Car sans notre Volonté il n’y a ni salut ni sainteté.

Mais notre paternelle bonté, notre Volonté et notre Amour soupiraient et se languissaient de revenir en Vie opérante parmi les créatures.

Nous voyions que les créatures

-ne pourraient accomplir le dessein parfait de la Création,

-ni devenir complètement à notre image et à notre ressemblance comme nous le voulions,

tout comme nous les avions créées, sans la vie opérante de notre Fiat.

 

Car notre Fiat est l’acte primordial de la créature.

S’il fait défaut, elle demeure désordonnée, adultérée. Parce qu’il lui manque l’acte primordial de son existence.

 

Or tu dois savoir qu’après bien des siècles de soupirs cachés,

notre Être suprême débordait d’amour, un amour plus intense encore que dans la Création et la Rédemption elles-mêmes.

Notre amour jaillissant débordait hors de nous, et nous avons ressenti le besoin que l’amour fasse les premiers pas vers la créature.

 

Lorsque je commençai à te manifester les premières vérités sur la Divine Volonté, je La pressai fortement de faire les premiers pas parmi les créatures. J’ai centralisé ses pas en toi au moyen de ses connaissances.

Et lorsque je vis que tu plaçais tes pas dans ceux du divin Fiat, je me suis réjoui et j’ai célébré la fête.

 

En te manifestant plus de vérités à son sujet,

je poussais le divin Fiat à faire encore d’autres pas.

 

Par conséquent, les nombreuses vérités que je t’ai dites sur ma Volonté

-sont autant de pas

que j’ai fait faire à mon Fiat,

dans le but d’opérer son retour parmi les créatures comme vie opérante.

 

C’est pourquoi je t’en ai dit autant, au point que l’on peut dire que le ciel et la terre sont remplis des pas des connaissances de ma Volonté.

 

Réunis tous ensemble, ils forment la mer de lumière dans ton âme,

-qui déborde hors de toi

-pour faire son chemin parmi les créatures.

Ces pas se multiplieront

dans la mesure où les vérités sur ma Volonté seront reconnues.

Car je ne manifeste jamais une vérité

-sans vouloir en faire don,

-sans donner la vie et le bien qu’elle contient. C’est pourquoi,

jusqu’à ce que ma Divine Volonté soit connue avec toutes ses connaissances,

-ses pas seront entravés et

-le bien qu’elle veut faire aux créatures sera suspendu.

 

Si tu savais combien il est douloureux :

-de pouvoir faire le bien,

-de se mettre en position de le faire, et

-d’avoir à le laisser en suspens parce qu’il n’est pas connu,

-d’attendre et d’attendre encore, et

-de languir après celui qui voudra le faire connaître,

afin de pouvoir se libérer du poids de ce bien que l’on veut donner – Oh ! comme tu te hâterais de faire connaître tous les pas de mon Fiat !

Plus encore, étant donné que ces pas apporteront

-non pas des remèdes, de l’aide ou des médicaments –

-mais la plénitude de vie, de lumière, de sainteté et la totalité des biens.

 

Mon amour

jaillissant et inondant le monde entier

restaurera l’ordre de la Création et le règne de ma Volonté au cœur de la famille humaine.

 

Après quoi mon doux Jésus s’est fait voir avec son divin Cœur d’où partaient de nombreux rayons de lumière.

Chaque connaissance sur la Divine Volonté était imprimée sur le point d’où sortaient les rayons, formant ainsi une merveilleuse couronne de gloire et de lumière autour du divin Cœur.

 

Mon bien-aimé Jésus ajouta :

Ma fille, regarde la belle couronne de gloire et de lumière que possède mon Cœur !

Il ne pourrait y en avoir de plus belle ni de plus resplendissante.

Ces rayons sont toutes les connaissances sur ma Volonté. Pourtant, ces rayons sont entravés.

Ils ne peuvent se répandre

-parce que leurs connaissances ne sont pas connues! C’est pourquoi ils ne peuvent pas s’étendre

-pour remplir la terre entière de leur lumière.

C’est comme si les rayons du soleil, qui partent de sa sphère,

-étaient contraints de rester suspendus en l’air sans pouvoir s’étendre

-pour toucher la terre et

-pour la revêtir de sa lumière et de sa chaleur.

 

Incapable d’étendre ses rayons,

-le soleil ne pourrait pas donner les effets que contient sa lumière et

-la terre ne pourrait pas non plus les recevoir.

 

Il y aurait une certaine distance entre la terre et la lumière du soleil. Cette distance empêcherait le soleil de faire du bien à la terre.

Celle-ci resterait stérile et infertile.

Telles sont les connaissances sur mon Fiat :

si on ne les fait pas connaître, leurs rayons ne peuvent pas

-s’étendre et

-prendre pour ainsi dire les âmes dans leurs mains pour

-les réchauffer,

-les sortir de la torpeur de la volonté humaine,

-les remodeler,

-les transformer à nouveau dans la vie que mon Fiat veut leur insuffler.

 

Car ces connaissances

-sont et

-contiennent la nouvelle création de transformation des créatures telles que sorties de nos mains créatrices.

 

Je pensais au divin Fiat pour m’unir à son unité afin de pouvoir compenser pour cette unité des volontés qui manque entre le Créateur et la créature. Et je me disais :

« Est-ce qu’il m’est possible d’aller jusqu’à pénétrer dans l’unité de mon Créateur ? »

Jésus, se manifestait en moi. Il me dit :

 

Ma fille,

lorsque l’âme se place dans l’unité de ma Volonté, c’est comme si elle se plaçait dans la sphère du soleil.

Regarde le soleil, il est un.

 

De la hauteur de sa sphère, il ne fait qu’un seul acte. Mais la lumière qui descend embrasse toute la terre.

Par les effets de sa lumière, il produit des actes innombrables et multiples. Il revêt pratiquement chaque chose, chaque plante.

Il lui donne son étreinte de lumière

 

Et il lui dit :

« Que désires-tu? de la douceur ? Je te la donne. Et toi ? De la chaleur ? La voici.

Et toi, du parfum ? Je te le donne également.

 

Sa lumière se déverse avec passion presque sur chaque chose Il lui donne ce qui convient à sa nature

-pour former sa vie et

-pour croître en accord avec l’ordre créé par Dieu.

 

Et pourquoi tout cela ?

Parce que sa sphère contient

-tant de lumière ainsi que

-toutes les semences et tous les effets de toutes les choses et de toutes les plantes répandues sur la surface de la terre.

Or cela symbolise l’âme qui veut vivre dans l’unité de notre Volonté. Elle s’élève alors dans la sphère de l’éternel Fiat

-qui contient tant de lumière que rien ne peut lui échapper, et

-qui possède toutes les semences des vies des créatures.

 

Sa lumière

-revêt et façonne chacune d’elles, et

-prie que toutes puissent recevoir la vie, la beauté et la sainteté voulues par leur Créateur.

Et l’âme, de cette sphère, fait partie de toutes les créatures et se donne à toutes.

Elle répète notre acte qui est un.

Mais cet acte unique a la vertu de tout faire et de se donner à toutes,

comme si chacune l’avait à sa disposition et le possédait pleinement en propre.

 

En fait, l’unité est

-en nous une nature, et

-dans l’âme, elle peut être une grâce.

 

Nous nous sentons multipliés dans l’âme qui vit dans notre unité. Oh ! comme il nous plaît de voir la petitesse de la créature

-monter,

-puis descendre et

-se répandre

dans notre unité pour être la répétitrice de son Créateur !

 

Après quoi, je me demandais

comment mon bienheureux Jésus ferait venir le Royaume de sa Volonté : comment la créature pourrait embrasser tout ensemble

et presque d’un seul coup

-tant de connaissances sur sa Volonté,

-des biens si grands,

-des manières si divines,

-une beauté et une sainteté

qui contiennent le reflet de la ressemblance avec son Créateur ?

 

Je pensais à tout cela

Alors mon bien-aimé Jésus se manifesta en moi et Il me dit :

 

Ma fille, par sa nature,

la créature ne peut pas recevoir un si grand bien, une lumière sans limite, tout ensemble.

 

Elle doit le prendre par petites gorgées et attendre d’avoir avalé la première avant d’en prendre une autre.

Et si elle devait tout prendre d’un seul coup, la pauvre serait noyée. Elle serait forcée de reverser ce qu’elle ne peut contenir.

Elle devait attendre d’avoir digéré le peu qu’elle a pris,

-afin qu’il puisse circuler comme du sang dans ses veines et

-afin que son humeur vitale se répande dans toute sa personne pour la disposer à prendre une autre gorgée

 

N’est-ce pas l’ordre que j’ai suivi avec toi

en te manifestant petit à petit ce qui concerne mon éternel Fiat? J’ai commencé par la première leçon, puis la seconde, la troisième, et ainsi de suite.

Et après avoir bien mâché et avalé la première,

-la laissant couler comme du sang dans ton âme,

je préparais la seconde leçon et ma Volonté formait en toi les premiers actes de vie.

 

Et je célébrais sa gloire en accomplissant le dessein de la Création,

-attendant impatiemment de pouvoir te donner d’autres sublimes leçons et

-te comblant tellement que tu ne savais plus où prendre pour les répéter.

 

Je ferai la même chose pour former le Royaume de ma Divine Volonté.

Je commencerai par les premières leçons que je t’ai données. Je veux qu’elles commencent à être connues.

Ainsi elles pourront faire leur chemin, préparer et disposer les âmes afin que peu à peu elles puissent désirer ardemment entendre d’autres leçons en raison du grand bien qu’elles ont reçu des premières.

 

C’est pourquoi j’ai préparé d’aussi longues leçons sur ma Volonté.

 

Car elles renferment

-le dessein primordial pour lequel l’homme et toutes choses ont été créés, et

-la vie même que l’homme doit mener dans ma Volonté.

 

Sans ma Volonté, l’homme ne possède pas la vie véritable.

Il possède une vie qui lui est presque étrangère et par conséquent pleine de dangers, de malheurs et de misères.

Le pauvre, sans la vie de ma Volonté, il aurait mieux valu pour lui qu’il ne soit pas né.

Mais pour son plus grand malheur, il ne connaît même pas sa vraie vie. Car jusqu’à présent, il n’y a eu personne pour briser le pain véritable des connaissances de ma Volonté de façon

-à former le sang pur et permettre à sa vie véritable de croître dans la créature.

 

Ils ont brisé pour lui un pain rassis et médicamenteux. Ce pain,

-s’il ne l’a pas tué,

-ne lui a pas permis de grandir en bonne santé, vigoureux et fort d’une force divine,

comme le fait le pain de ma Divine Volonté.

 

Ma Volonté

-est la vie, et elle a la vertu de donner Sa Vie.

-elle est lumière et elle dissipe les ténèbres

 

Elle est immense et elle prend l’homme de tous côtés pour lui donner force, bonheur, sainteté.

De telle sorte que tout est sécurité autour de lui.

Ah ! tu ne sais pas

-quels trésors de grâce se cachent dans ces connaissances

-tout le bien qu’elles apporteront aux créatures.

 

C’est pourquoi tu ne montres pas d’intérêt à ce qu’elles commencent à faire leur chemin pour donner le départ à la formation du Royaume de ma Volonté.


 

Mon abandon à la Divine Volonté est continuel

Mais alors que j’y étais tout entière abandonnée, je pensais en moi-même :

 

« Quelle sera l’épreuve que Jésus demandera

de ceux qui vivront dans le Royaume de la Divine Volonté ?

 

Si Jésus veut de tous une preuve de loyauté

-pour confirmer l’état auquel il les appelle et

-pour être certain de pouvoir confier à la créature les biens qu’il veut lui donner, il exigera bien plus encore cette preuve des enfants de son Royaume, qui sera l’état le plus sublime qui puisse exister. »

 

Je pensais à cela lorsque mon toujours aimable Jésus se manifesta en moi .

Il me dit :

 

Ma fille, il ne peut en effet y avoir de certitude sans mise à l’épreuve.

Et lorsque l’âme réussit cette épreuve, elle reçoit la confirmation de mes desseins

avec tout

-ce qui lui est nécessaire et

-ce qui lui convient pour vivre dans l’état où je l’ai appelée.

 

C’est pourquoi j’ai voulu mettre Adam à l’épreuve

afin de confirmer son heureux état et son droit de domination sur toute la Création..

Comme il n’a pas été fidèle dans l’épreuve, il est juste qu’il n’ait pas pu recevoir la confirmation des biens que le Créateur voulait lui donner.

En fait, c’est par l’épreuve que l’homme acquiert le sceau de fidélité

qui lui donne le droit de recevoir les biens que Dieu a établi de lui donner dans l’état auquel l’âme a été appelée par lui.

 

On peut dire que celui qui n’a pas été mis à l’épreuve n’a aucune valeur

-ni devant Dieu

-ni devant les hommes

-ni devant lui-même.

Dieu ne peut pas faire confiance à l’homme sans l’éprouver. Et l’homme lui-même ne sait pas qu’elle est sa propre force.

 

Si Adam avait réussi dans cette épreuve, toutes les générations humaines auraient été confirmées dans leur état de bonheur et de royauté.

J’ aimais ces enfants de ma Divine Volonté d’un amour tout spécial.

Moi-même, j’ai voulu passer cette épreuve dans mon Humanité, pour tous

 

Je leur réservais comme seule épreuve

-de ne jamais leur permettre de faire leur volonté,

-mais uniquement et toujours ma Volonté.

 

Ainsi je pourrai reconfirmer pour eux tous les biens nécessaires pour vivre dans le Royaume de mon divin Fiat.

 

Je leur ai ainsi fermé toutes les portes de sortie.

Je les ai ointes d’une force invincible, de sorte que rien d’autre ne pourra franchir les très hautes barrières de mon Royaume.

 

En fait,

lorsque je commande que quelque chose ne devrait pas être fait, c’est une porte que je laisse

par laquelle la volonté humaine peut trouver une sortie.

C’est une occasion qui reste toujours à la créature, et qui lui permet de sortir de ma Volonté.

 

Mais lorsque je dis

« Hors d’ici, il n’y a pas de sortie », toutes les portes restent fermées, Sa faiblesse est réconfortée, et la seule chose qui reste à la créature, c’est la décision

-d’entrer pour ne jamais en sortir

-ou de ne pas entrer du tout.

 

Par conséquent,

pour vivre dans le Royaume de ma Volonté, il n’y aura que la décision à prendre .

C’est la décision qui produira l’acte accompli. N’est-ce pas ce que je fais avec toi ?

 

Est-ce que je ne crie pas constamment des profondeurs de ton cœur

« Que rien n’entre ici que ma seule Volonté !» ?

 

Centre de vie, avec sa force omnipotente et son éblouissante lumière, ma Volonté garde toutes choses à l’extérieur de toi.

Elle fait couler dans tous tes actes son mouvement primordial de vie. Elle domine et règne en reine.

 

Après quoi, je suivais les actes de la Divine Volonté dans toute la Création pour les apporter en hommage à mon Créateur.

Un mouvement de vie coulait dans toutes les choses créées

qui les réunissait toutes et mettait tout en mouvement. J’étais surprise et mon doux Jésus ajouta :

 

Ma fille,

ce mouvement de vie dans toute la Création est ma Volonté

qui fait se mouvoir toutes choses et les tient toutes comme en sa main de vie. Combien ce mouvement est long ! – et quoique multiple, il est un.

Par conséquent, l’histoire de ma Volonté est longue.

Et ton travail en composant son histoire devient extrêmement long.

 

Et autant tu aimerais abréger ton discours, autant il t’est difficile de le faire. Car son mouvement qui fait se mouvoir continuellement toutes choses,

a tant à dire sur tout ce qu’elle a fait durant sa très longue histoire. Malgré tout ce qu’elle a déjà dit, il semble que ce ne soit encore rien.

 

Tous les mouvements, toutes les vies et tous les domaines lui appartiennent Ma Volonté a bien des façons de raconter sa longue histoire.

Tu seras la narratrice et la porteuse de l’histoire d’une Volonté éternelle.

En te racontant son histoire, Elle te mêlera à elle pour te donner la vie de ses actes et te communiquer, autant qu’il t’est possible, son mouvement et les biens qu’elle contient.

Tu dois par conséquent savoir que celui qui vit dans ma Volonté offre

-des actes royaux à l’éternelle Majesté.

-des actes qui ne peuvent se trouver que dans le divin et royal palais de ma Volonté.

 

Lorsque la créature apparaît devant nous avec les actes royaux que notre Volonté accomplit dans toute la Création,

c’est alors seulement que nous nous sentons honorés par elle. Ces actes sont divins, dignes de notre Majesté.

 

Par contre, celle qui ne vit pas dans notre Volonté, quel que soit le bien qu’elle puisse faire, ne nous offre toujours que des actes humains et non divins

Ces actes nous sont inférieurs

parce que l’acte royal de notre divin Fiat ne coule pas en eux.

 

Il en est comme d’un roi servi par un de ses pages qui lui apporte des choses venues de son palais royal.

Bien que ces choses viennent de lui, le roi se sent honoré.

Car s’il boit, il boit de son eau pure et claire venant de ses vases d’or bien propres.

S’il mange, ce sont des aliments dignes de lui, servis sur des plats d’argent. S’il s’habille, on lui apporte des vêtements royaux qui conviennent à un roi.

Le roi est heureux et satisfait, car on lui a servi des choses royales qui lui appartiennent.

Par contre, il y a un autre page qui sert le roi. Lorsque le roi veut boire,

ce page va dans sa misérable demeure chercher une eau trouble qu’il rapporte dans des vases d’argile pas très propres.

Si le roi veut manger, il lui rapporte des aliments grossiers, dans des plats dégoûtants

Si le roi veut se vêtir, il lui présente des vêtements rudimentaires, indignes d’un roi.

 

Le roi n’est ni heureux ni honoré d’être servi par ce page. Il ressent plutôt une douleur dans le cœur et dit :

« Comment cela se peut-il? J’ai mes propres biens royaux et celui-là ose me servir ces choses misérables de sa propre maison ?»

 

Le premier page est celui qui vit dans ma Volonté. Le second vit dans la volonté humaine.

Que la différence est grande entre les deux !

 

Je faisais ma ronde dans le divin Fiat.

Bbien des choses au sujet de la suprême Volonté me passaient par l’esprit. Aors, je me disais :

« Comment se fait-il que si les connaissances sur la Divine Volonté deviennent connues, le Royaume pourra alors venir ?

 

*Il a tant fait pour la venue du Royaume de Rédemption

la simple connaissance de la Rédemption n’a pas suffi et

-Il a dû travailler, souffrir, mourir, faire des miracles…

*Les connaissances seules seront-elles suffisantes

pour le Royaume du divin Fiat qui est plus grand que la Rédemption ? »

 

Je pensais à cela lorsque mon aimable Jésus se manifesta en moi et me dit :

 

Ma fille, pour former la plus petite chose, les créatures ont besoin de matière première, de travail, et doivent procéder par étapes.

 

Mais Dieu, ton Jésus, n’a besoin de rien pour créer et former les plus grandes œuvres et l’univers entier. Pour nous, la parole est tout.

 

L’univers tout entier n’a-t-il pas été créé par une seule parole ?

Et pour que l’homme puisse jouir de l’univers tout entier, il suffisait de le connaître.

 

Telles sont les voies de notre sagesse :

-pour donner, nous nous servons de la parole,

-et l’homme, pour recevoir, doit savoir ce que nous avons dit et fait avec notre parole.

 

En fait, si un peuple

-ne connaît pas toutes les variétés des plantes répandues sur toute la terre,

-il ne peut pas profiter ni être le propriétaire des fruits de ces plantes.

 

Parce que dans notre Parole,

-il n’y a pas seulement la puissance créatrice, mais unie à celle-ci,

-se trouve la puissance communicative – la puissance de communiquer aux créatures tout ce que nous avons dit et fait.

Mais si elles ne le savent pas, rien ne leur est donné. Qu’est-ce que l’homme a ajouté afin

-de jouir de la lumière du soleil et

-d’en recevoir les effets ? Rien.

Et il n’a rien ajouté non plus

-à l’eau qu’il boit,

-au feu qui le réchauffe et

-à toutes les autres choses créées par moi.

 

Cependant, il avait besoin de les connaître,

sinon cela aurait été pour lui comme si elles n’existaient pas. La connaissance est porteuse

-de la vie de notre acte et

-de la possession de nos biens pour les créatures.

 

C’est pourquoi les connaissances sur ma Volonté

-ont la vertu de former son Royaume parmi les créatures,

-car tel était notre dessein en les manifestant.

 

Et si dans la Rédemption

j’ai voulu descendre du Ciel pour prendre chair humaine,

-c’est parce que je voulais descendre dans tous les actes humains afin de les réordonner.

De plus,

-comme Adam s’était retiré de notre Volonté pour satisfaire son humanité,

-et qu’en faisant cela il s’était lui-même désordonné complètement, il avait perdu son état originel.

 

Il m’a fallu suivre le même chemin :

-descendre dans une Humanité

-afin de la réordonner.

 

Et tout ce que j’ai fait dans cette Humanité devait servir

-de remède,

-de médication,

-d’exemple,

-de miroir,

-de lumière

afin de pouvoir remettre en ordre une humanité en ruine.

Or,

-ayant fait tout ce qui était nécessaire, et plus encore,

-si bien que je n’avais plus rien d’autre à faire –

j’avais tout fait, et

je l’avais fait comme Dieu, de façon surprenante et

avec un amour invincible afin de réordonner cette humanité en ruine.

 

Et l’homme ne peut pas dire :

«Jésus n’a pas fait cela

-pour guérir,

-nous remettre en ordre et

-nous mettre en sûreté»

Tout ce que j’ai fait dans mon Humanité n’était que

la préparation et

les remèdes que je prescrivais

 

 

pour que la famille humaine puisse

-se rétablir et

-revenir à l’ordre de ma Divine Volonté.

 

Ainsi, après deux mille ans de remède,

il est juste et convenable pour nous et pour l’homme

-qu’il ne soit plus malade,

-mais de nouveau en bonne santé

afin de pouvoir entrer dans le Royaume de notre Volonté.

C’est pourquoi les connaissances sur notre Volonté étaient nécessaires afin que notre puissance créatrice qui

-parle et crée,

-parle et communique,

-parle et transforme,

-parle et gagne,

 

puisse

-parler et former de nouveaux horizons,

-faire se lever de nouveaux soleils pour chaque connaissance qu’elle manifeste,

 

de façon à former un si grand nombre de doux enchantements, que la créature, stupéfaite,

-sera conquise et

-sera revêtue de la lumière de mon éternelle Volonté.

 

De fait,

il ne manque rien d’autre à la venue de son Royaume que l’échange d’un baiser entre les deux volontés :

-l’une se dissolvant dans l’autre,

-ma Volonté qui donne,

-et la volonté humaine qui reçoit.

 

Par conséquent, Ma parole

-a suffi pour créer l’univers,

-sera suffisante pour créer le Royaume de mon Fiat.

 

Mais il est nécessaire que

-les paroles que j’ai dites et

-les connaissances que j’ai manifestées soient connues

pour pouvoir communiquer le bien que contient ma parole créatrice.

 

C’est pourquoi j’insiste tellement pour que

-les connaissances sur ma Volonté et

-le dessein en vue duquel je les ai manifestées soient connus,

afin de pouvoir réaliser le Royaume que je désire tant donner aux créatures. Et je remuerai Ciel et terre pour atteindre ce but.

 

Jésus, ma vie et mon cœur, me voici à nouveau pour ce grand sacrifice de recommencer à écrire encore un nouveau tome.

Mon cœur saigne sous l’effort, surtout à cause de l’état dans lequel se trouve ma pauvre petite âme.

Mon amour, si tu ne m’aides pas, si tu ne m’engloutis pas en toi en usant de ton pouvoir et de ton amour sur moi, je ne pourrai pas continuer et je serai

incapable d’écrire un seul mot.

 

C’est pourquoi je prie pour que seul ton Fiat triomphe en moi !

Et si tu veux que je continue à écrire, ne m’abandonne pas à moi-même, poursuis ton travail d’enseignant qui dicte à ma petite âme.

Mais si tu veux que je cesse d’écrire, j’embrasse et j’adore ta Divine Volonté. Je te remercie.

Je prie de pouvoir profiter des nombreuses leçons que tu m’as données, que je puisse les méditer continuellement et modeler ma vie sur tes enseignements.

 

Céleste Maman, Reine Souveraine, étends sur moi ton manteau bleu pour me protéger.

Guide ma main lorsque j’écris afin que je puisse accomplir la Divine Volonté.

 

J’avais écrit le vingt-troisième tome.

Seul Jésus sait avec quelle difficulté et au prix de quels sacrifices

 

Je me lamentais auprès de mon bienheureux Jésus

-de la rareté de ses enseignements, et

-de ce qu’il m’avait fait peiner pour n’écrire que quelques mots. Je me disais :

« Je n’ai rien d’autre à écrire. Parce que si Jésus ne parle pas, je ne sais pas quoi dire et il me semble que Jésus n’a plus rien à me dire.

Il est vrai

-que l’histoire de son Fiat est sans limites,

-qu’elle ne finit jamais, et

-que même éternellement, au Ciel,

il aura toujours quelque chose à dire sur la Volonté éternelle

Etant éternelle, elle comprend l’infini et que l’infini a des choses et des connaissances infinies à raconter, de sorte que cela ne s’arrête jamais.

 

Il est comme le soleil qui, en donnant sa lumière, a toujours plus de lumière à donner ,sans que sa lumière jamais ne s’épuise…

Mais est-ce possible

-que pour moi il mette une limite à sa parole, et

-qu’il fasse une pause dans le récit de la longue histoire de son éternelle Volonté ? »

Je pensais à cela lorsque mon doux Jésus se manifesta en moi et Il me dit : Ma fille, comme tu es petite !

Et l’on voit qu’à mesure que tu continues, tu deviens plus petite encore.

Si petite, tu veux comparer

-notre grandeur à ta petitesse,

-notre parole éternelle aux limites de ta parole.

Et la petite enfant que tu es se satisfait que ton Jésus puisse ne rien avoir de plus à te dire.

Tu voudrais te reposer et retourner à tes distractions d’avant, parce que tu n’as rien d’autre à faire. Pauvre petite!

Ne sais-tu pas

que ce ne sont que de brèves pauses que fait ton céleste Jésus pour des raisons

-qui lui appartiennent,

-qui ne sont pas évidentes pour toi ?

que, lorsque tu t’y attendras le moins, il recommencera son très important discours sur la longue histoire de son éternelle Volonté ?

 

Après bien des difficultés, les écrits sur la Divine Volonté sont finalement arrivés ici, de Messine. J’en ressentais une certaine satisfaction parce que je pouvais enfin les avoir près de moi. Je remerciai Jésus du fond du cœur.

Mais Jésus se manifesta en moi. Il avait l’air triste et il me dit : Ma fille, tu es heureuse et je suis triste.

Si tu savais quel poids énorme pèse sur ceux de Messine.

Ils avaient manifesté de l’intérêt pour ces écrits, et ils les ont laissé dormir. Ils avaient la responsabilité d’une Divine Volonté.

Voyant leur inaction, j’ai permis que ces écrits vous soient renvoyés.

Tout ce poids repose maintenant sur ceux qui ont tant insisté pour les ravoir :

-s’ils ne s’en occupent pas eux-mêmes,

-ils seront eux aussi responsables d’une Divine Volonté.

 

Si tu savais ce que signifie être responsable d’une si sainte Volonté

Cela veut dire la tenir entravée, alors qu’elle désire avec ardeur d’être libérée de ses liens.

C’est en la faisant connaître que ces liens peuvent lui être enlevés.

 

Elle est pleine d’une vie qui déborde partout en enveloppant toute chose. Mais cette vie est comme étouffée au milieu des créatures,

parce qu’elle n’est pas connue. Et elle gémit. Car elle veut

-la liberté de sa vie, et

-elle est contrainte de garder en elle les rayons de sa lumière éternelle, faute d’être connue.

 

Or qui est responsable de tant de souffrances pour ma Divine Volonté ?

 

Ceux qui doivent s’occuper de la faire connaître et qui ne le font pas.

Mon dessein était-il de faire connaître tant de choses sur mon Fiat sans en désirer le fruit ? Non, non.

-Je veux la vie de ce que j’ai dit,

je veux faire briller le soleil,

je veux le fruit de toutes les connaissances que j’ai manifestées,

je veux que mon œuvre reçoive son effet tant désiré.

 

En effet, combien n’ai-je pas travaillé pour te disposer à recevoir des connaissances si importantes sur ma Volonté ?

Et toi-même,

-combien de sacrifices n’as-tu pas faits, et

-combien de grâces ne t’ai-je pas données pour que tu puisses les faire ?

 

Mon travail a été long.

Lorsque je te voyais sacrifiée, je regardais

-le grand bien que mes connaissances sur le Fiat produiraient parmi les créatures ,

-la nouvelle ère qui devait se lever en vertu de ces connaissances

 

Pendant qu’il souffrait en te sacrifiant,

mon tendre Cœur éprouvait un immense plaisir en voyant

-le bien,

-l’ordre et

-le bonheur

que mes autres enfants recevraient en vertu de ce sacrifice.

 

Lorsque

-je fais de grandes choses dans une âme,

-manifestant des vérités importantes et des renouveaux que je veux opérer dans la famille humaine,

-ce n’est pas pour cette créature seule que j’agis.

Car je veux inclure tout le monde dans ce bien.

 

Comme le soleil, je veux que mes vérités brillent sur chacun afin que tous ceux qui le veulent puissent recevoir leur lumière.

 

N’est-ce pas ce que j’ai fait avec ma céleste Maman ?

Si elle avait voulu garder cachée l’incarnation du Verbe, quel bien aurait apporté ma venue dans le monde? Aucun

Je serais parti au Ciel sans donner ma vie pour personne. Et la Reine souveraine, si elle m’avait caché, aurait été

-responsable et

-voleuse

de tout le bien et des nombreuses vies divines que devaient recevoir les créatures.

De la même manière, ceux-là seront déclarés

-responsables et -voleurs

de tout le bien que les connaissances sur mon divin Fiat apporteront. Car il apportera bien

-des vies de lumière et de grâce, et

-les biens immenses que contient une Divine Volonté. Par conséquent,

une lourde responsabilité repose sur ceux qui devraient s’en occuper –

s’ils continuent à laisser inactifs les soleils, si bénéfiques, de tant de vérités sur ma Volonté éternelle.

 

Et si toi, en premier, tu voulais t’opposer à faire connaître ce qui concerne ma Volonté, tu serais la première voleuse de ces nombreux soleils et de tous les biens que les créatures doivent recevoir par ces connaissances.

 

Puis, d’un ton plus tendre, il ajouta :

 

Ma fille,

C’est comme si le monde était brûlant

Et il n’y a personne pour verser sur eux l’eau pure qui pourrait étancher leur soif.

Le peu qu’ils boivent, c’est l’eau trouble de leur volonté qui les brûle encore davantage.

 

Même les bons, les enfants de mon Église qui essayent de faire le bien,- après l’avoir fait

-ils ne ressentent pas le bonheur de ce bien,

-ils ressentent plutôt son poids qui leur apporte tristesse et fatigue.

 

Sais-tu pourquoi ?

Parce que dans ce bien lui-même, la vie de mon Fiat est absente. Cette vie contient la force divine qui ôte toute fatigue.

 

 La lumière et la chaleur de ma Volonté sont absentes. Celles-ci, qui ont la vertu

-d’enlever n’importe quel poids et

-d’adoucir toute amertume.

 La rosée bénéfique de mon Fiat est absente. Celle-ci

-orne les actions des créatures et

-les rend belles au point d’apporter avec elles la vie du bonheur

 L’eau éternellement jaillissante de ma Volonté est absente Celui-ci

-féconde d’une manière divine, donne la vie

-apaise leur soif.

C’est pourquoi ils boivent, mais ils brûlent encore plus.

Vois combien il est alors nécessaire que ses connaissances

-soient connues et

-fassent leur chemin parmi les créatures

afin d’offrir à chacune la vie de ma Volonté, avec la source des biens qu’elle contient.

 

ous, même ceux que l’on dit être les meilleurs, sentent que quelque chose leur manque.

Ils sentent que leurs œuvres ne sont pas complètes. Et chacun languit après un autre bien.

Mais eux-mêmes ne savent pas ce que c’est.

C’est la plénitude et la totalité de mon divin Fiat qui manque à leurs actes.

Par conséquent leurs œuvres sont à moitié faites.

 

Car c’est uniquement avec ma Volonté et dans ma Volonté qu’on peut faire des œuvres complètes.

C’est pourquoi ma Volonté aspire à être connue pour apporter sa vie et son accomplissement aux œuvres de ses créatures.

 

D’autant plus que je prépare de grands événements

-tristes et heureux -des châtiments et des grâces

-des guerres imprévues et inattendues

tout cela afin de les disposer à recevoir le bien des connaissances de mon Fiat.

S’ils les laissent dormir sans les répandre parmi les créatures, ils rendront inutiles les événements que je prépare. De quoi ne devront-ils pas me rendre compte !

 

Par ces connaissances,

je prépare le renouveau et la restauration de la famille humaine.

 

Par conséquent, de ton côté, ne présente aucun obstacle.  Prie pour que le Royaume de ma Divine Volonté arrive bientôt.

 

 

 

Je faisais ma ronde dans le divin Fiat. J’accompagnais mon doux Jésus dans les douleurs de sa Passion Je le suivais jusqu’au Calvaire. Mon pauvre esprit s’arrêta pour penser aux atroces souffrances de Jésus sur la Croix.

 

Jésus se manifesta en moi et Il me dit :

Ma fille,

le Calvaire est le nouveau Paradis terrestre où l’humanité retrouve ce qu’elle avait perdu en se retirant de ma Volonté :

-au Paradis, l’homme a perdu la grâce,

-sur le Calvaire, il l’acquiert.

 

Au Paradis,

-le Ciel lui a été fermé,

-il a perdu son bonheur et

-il s’est rendu l’esclave de l’ennemi infernal. ici, dans le nouveau Paradis,

le Ciel lui est ouvert à nouveau,

il retrouve la paix et le bonheur perdus,

le démon est enchaîné alors que

l’homme est délivré de son esclavage.

 

Au Paradis,

-le soleil du divin Fiat s’est assombri et il a fait toujours nuit pour l’homme Ceci est le symbole du soleil

-qui s’est retiré de la face de la terre

durant les trois heures de ma terrible agonie sur la Croix. Il était Incapable de soutenir le tourment de son Créateur.

Ce tourment était causé par la volonté humaine qui, avec une grande perfidie, avait réduit mon Humanité à cet état.

horrifié, le soleil s’est retiré

Lorsque j’eus poussé mon dernier soupir,

il apparut de nouveau et poursuivit sa course de lumière.

 

De la même manière, le soleil de mon Fiat, mes souffrances, ma mort, rappelèrent le soleil de ma Volonté pour régner sur les créatures.

 

C’est pourquoi le Calvaire forma l’aube qui rappela le soleil de mon éternelle Volonté afin qu’elle brille de nouveau au milieu des créatures.

L’aube veut dire la certitude que le soleil va se lever.

De la même manière, l’aube que j’ai formée sur le Calvaire assure,

-bien que deux mille ans soient passés,

qu’elle rappellera le soleil de ma Volonté pour régner à nouveau parmi les créatures.

 

Au Paradis, les créatures ont vaincu mon Amour. Ici, c’est lui qui triomphe et conquiert les créatures.

 

Dans le premier Paradis,

l’homme reçoit la condamnation à mort de son âme et de son corps. Dans le second Paradis,

-il est relevé de sa condamnation, et

-la résurrection des corps est reconfirmée par la résurrection de mon Humanité.

 

Il y a de nombreux rapports entre le Paradis terrestre et le Calvaire . Ce que l’homme a perdu là-bas, il le réacquiert ici.

 

Dans le Royaume de mes souffrances, tout est rendu.

L’honneur et la gloire de la pauvre créature sont reconfirmés

-par mes souffrances et

-par ma mort.

 

En se retirant de ma Volonté, l’homme

a formé le royaume de ses maux, de ses faiblesses, de ses passions et de ses misères.

J’ai voulu venir sur terre, j’ai voulu tellement souffrir,

j’ai permis que mon Humanité soit lacérée, sa chair déchirée, qu’elle ne soit qu’une plaie.

Et j’ai même voulu mourir pour former, par mes nombreuses souffrances et ma mort,

le Royaume opposé aux nombreux maux que la créature avait formés pour elle-même.

 

Un royaume

-n’est pas formé par un seul acte,

-mais est formé par de nombreux actes qui se succèdent.

 

Plus il y a d’actes, plus le royaume devient grand et glorieux. C’est pourquoi ma mort était nécessaire à mon amour.

Par ma mort, je devais donner le baiser de vie aux créatures.

Par mes nombreuses plaies, je devais laisser sortir tous les biens afin de former le Royaume des biens pour les créatures.

 

Ainsi, mes plaies sont des sources d’où jaillissent des biens.

Ma mort est une source de vie jaillissante pour toutes les créatures.

 

Et tout comme ma Mort, ma Résurrection était nécessaire à mon Amour. Car en faisant sa volonté, l’homme avait perdu la vie de ma Volonté.

Je voulais ressusciter afin de former

-non seulement la résurrection du corps, mais

-en elle la résurrection de la vie de ma Volonté.

 

Si je n’étais pas ressuscité, la créature n’aurait pas pu ressusciter dans mon Fiat.

Il lui aurait manqué

-la vertu,

-le lien de sa résurrection dans la mienne, et mon Amour se serait senti incomplet.

J’aurais eu le sentiment que je pouvais faire quelque chose de plus que je ne faisais pas.

Et je serais resté avec le dur martyre d’un amour qui n’est pas complet.

 

Si donc l’homme ingrat ne profite pas de tout ce que j’ai fait, le mal est tout entier le sien, Mais mon Amour connaît son triomphe et en jouit pleinement.

 

Je réfléchissais à la Divine Volonté et mille pensées me trottaient dans la tête :

-comment son Royaume peut-il venir ?

-Comment les créatures seront-elles capables de recevoir un bien si grand et de s’élever aussi haut pour entrer dans ce Fiat d’où est sortie la Création ?

 

Je pensais à tout cela lorsque mon bien-aimé Jésus se manifesta en moi et Il me dit :

Ma fille,

ma Volonté possède la vertu

de purifier, nettoyer, embellir et changer la nature elle-même.

 

La volonté humaine est comme une semence

-gâtée en dedans, a

-alors qu’elle semble bonne à l’extérieur.

Le vêtement qui la recouvre semble en bon état.

Mais si on le retire, on s’aperçoit que telle semence est à moitié pourrie, et telle autre vide. D’autres encore qui possèdent la vie ne l’exposent pas au soleil et au vent-

Et elle finit par pourrir.

 

Par contre, si elle est exposée au soleil et au vent, la lumière, la chaleur et le vent

-détacheront la partie gâtée,

-purifieront la semence et

-lui donneront une vie nouvelle.

 

Telle est la volonté humaine :

une semence gâtée, pleine de fumée et de pourriture, à moitié putréfiée. Cependant, toutes les semences ne sont pas complètement mortes.

Certaines ont encore un filet de vie.

Si celles-là sont exposées au soleil de ma Divine Volonté,

sa lumière, sa chaleur et son vent pénétrant investiront la semence de la volonté humaine.

Et la lumière et la chaleur nettoieront la semence en retirant ce qui est gâté. Ils la rempliront de vie.

Et le vent dominant de mon Fiat

-jouera avec elle,

-l’élèvera jusqu’à l’enclore dans ce Fiat d’où il est sorti.

 

Avec sa vertu, il changera la nature de la semence et lui rendra sa vie originelle.

Il lui suffit pour cela

-de s’exposer au soleil de ma Volonté et aux rayons brûlants et éclatants de ses connaissances,

-de se laisser investir, caresser par sa lumière, réchauffer par sa chaleur, transporter par la force de son vent

afin que le Royaume de ma Volonté puisse venir sur terre. Ces prérogatives sont aussi celles de l’ordre naturel.

 

Si l’air que l’on respire est lourd et oppressant, un souffle de vent suffit pour vider l’air de ce poids et nous permettre de respirer un air pur.

Si l’on ressent une chaleur excessive ou un froid glacial, un souffle de vent suffit pour tempérer cette chaleur ou atténuer ce froid.

Si d’épais nuages recouvrent l’horizon, le vent et le soleil suffisent à les dissiper et à faire réapparaître le bleu du ciel, plus beau que jamais.

Si un champ menace de pourrir à cause des eaux stagnantes, un fort vent suffit à le sécher, et la lumière et la chaleur du soleil peuvent lui redonner vie.

 

Si la nature peut faire cela, animée par la puissance de ma Volonté,

ma Volonté le peut plus encore sur les âmes qui se laissent investir par elle.

 

Ma Volonté va les remodeler par sa chaleur. Elle détruira ce qui était gâté en elles.

Elle soufflera sur elles avec sa lumière, elle leur enlèvera le poids de la volonté humaine et les ramènera à leur nature originelle.

Lorsque Adam a péché, il a corrompu la semence de sa volonté.

Si ma Volonté ne s’était pas retirée de lui, sa lumière et sa chaleur auraient pu le restaurer immédiatement.

 

Mais la justice exigeait qu’il ressente les effets de sa semence corrompue. Et lorsque ma Volonté se retira,

il ne ressentit plus dans son âme la lumière et la chaleur

-pour être restauré et

-pour protéger la semence de de la corruption sa volonté.

N’est-ce pas là

le Royaume de ma Volonté, son ardent désir

-de revenir parmi les créatures et, mieux qu’un soleil,

-de chasser la corruption hors de leurs semences

afin de pouvoir régner et dominer au sein de la famille humaine ?

 

Après cela, je continuais à penser au suprême Fiat. Mon aimable Jésus ajouta :

 

Ma fille, en prononçant le Fiat de la Création, ma Divine Volonté en forma l’écho.

En se répercutant à travers l’espace vide de l’univers tout entier, cet écho divin

-portait avec lui toutes nos qualités, et

-il remplit le Ciel et la terre de notre amour.

 

En sortant de notre Fiat, cet écho créa les choses les plus belles :

les cieux, les soleils, les vents, les mers et beaucoup d’autres choses. Cet écho demeura en chaque chose créée.

Il maintient la vie du ciel bleu avec toutes les étoiles.

Il maintient la vie du soleil et, poursuivant son écho de lumière et de chaleur, il le garde plein de lumière, entier et magnifique, tel qu’il le créa.

 

Chaque chose créée garde ainsi l’écho de notre Fiat qui est son commencement et sa préservation.

C’est pourquoi elle préserve

-l’ordre, -la puissance,

l’harmonie et la magnificence de nos œuvres.

Chaque fois que la Divinité veut opérer et reproduire, serait-ce notre vie même, notre Fiat forme l’écho.

 

Cet écho crée et forme tout ce que nous voulons.

Tu le vois aussi dans l’institution du sacrement de l’Eucharistie

où notre Fiat a formé l’écho.

L’écho investit le pain et le vin pour former en eux

-mon Corps,

-mon Sang,

-mon Âme et

-ma Divinité.

Cet écho résonne encore en chaque hostie.

Et ma vie sacramentelle est continuellement perpétuée.

Or cet écho résonnait dans la création de l’homme.

Mais en se retirant de notre Volonté, l’homme a perdu l’écho. Il n’a plus ressenti à l’intérieur et à l’extérieur de lui

-le son doux, puissant et harmonieux

-qui avait la vertu de le préserver tel qu’il était sorti de nos mains créatrices ; il est alors devenu faible et disharmonieux.

Pauvre homme, sans l’écho de notre Fiat qui lui avait donné la vie,

-il était incapable de se réordonner. Il ne sentait plus en lui

-l’écho de la lumière de son Créateur,

-l’écho de l’amour, de l’ordre, de la puissance, de la sagesse, des douceurs et des bontés divines.

Sans l’écho de notre Fiat, l’homme devenait comme un enfant qui grandit sans une maman, qui n’a personne pour lui apprendre à parler et à marcher,

ou comme un élève qui n’a pas de maître pour lui apprendre à lire et à écrire.

 

S’il fait quelque chose par lui-même, ce sera désordonné.

Tel est l’homme sans l’écho de notre Fiat – un enfant sans mère, un élève sans maître.

Mais si l’âme continue à appeler ma Volonté comme commencement de tout son être, elle sentira son écho divin.

Cet écho la rappellera à son commencement. Résonnant en elle, il réordonnera à nouveau.

 

Notre écho s’est retiré de l’homme parce qu’il s’est soustrait à notre Volonté, Mais lorsque les âmes le reconnaissent, l’aiment et ne veulent rien d’autre que notre divin Fiat, l’écho de notre Volonté reviendra parmi les créatures.

Le Royaume de notre divin Fiat est exactement cela : le retour de notre écho divin.

-non pas l’écho lointain qui a souvent résonné aux oreilles de l’homme lorsqu’il se retira de notre Volonté,

-mais l’écho continuel

qui résonnera dans les profondeurs des âmes et

qui, en les transformant, formera en elles une vie divine pour rendre l’homme à l’ordre dans lequel il a été créé.

 

Je continue mon abandon dans la Divine Volonté, avec le tourment presque continuel de la privation de mon doux Jésus.

Je sentais couler dans mon pauvre esprit la mer de lumière du Fiat qui semblait vouloir dire quelques vérités.

Mais la douleur que je ressentais de la privation de Jésus était si grande que je ne voulais pas porter attention à la lumière qui voulait me parler.

Mon bien-aimé Jésus se manifesta en moi et, me serrant dans ses bras, il me dit :

Ma fille,

lorsque la lumière de mon Fiat veut se manifester et que l’âme ne la prend pas en considération,

-la lumière à laquelle elle veut donner naissance pour la communiquer aux créatures est avortée,

-et elles ne reçoivent pas la lumière de cette naissance de lumière.

Si tu savais ce que signifie être la cause d’un avortement de notre lumière !...

 

Tu dois savoir que lorsque notre Fiat veut manifester une vérité,

-il met tout notre Être en activité et,

-il déborde d’amour, de lumière, de puissance, de sagesse, de bonté et de beauté,

-il forme la naissance de la vérité qu’il veut livrer.

Toutes nos qualités se mettent en action et nous ne pouvons pas contenir cette vérité

Nous lui donnons naissance afin d’en faire don à la créature. Et si la créature ne prend pas cette vérité en considération,

-elle provoque l’avortement de notre amour et de notre lumière.

-Elle cause l’avortement de notre puissance, de notre beauté, de notre sagesse et de notre bonté en les faisant mourir à leur naissance.

-Elle perd cette chère naissance et

-elle ne reçoit pas de nous la vie que nous voulions lui donner au moyen de cette vérité.

 

Il nous reste la tristesse d’avoir avorté et le sentiment de voir revenir en nous le bien que nous voulions donner aux créatures.

En fait, si la créature avorte, elle perd cette naissance. Nous ne la perdons pas, car elle rentre en nous.

C’est pour la créature qu’elle est avortée.

 

Par conséquent, sois attentive lorsque tu sens que la mer de lumière de mon Fiat forme ses vagues pour déborder à l’extérieur et donner naissance à ses vérités.

 

Après cela, je ne me sentais plus bonne à rien et j’ai prié la Reine souveraine de venir à mon secours – de me prêter son amour pour que je puisse aimer mon doux Jésus avec son amour de Mère. Et Jésus ajouta :

 

Ma fille, l’amour de la Céleste souveraine est répandu dans la Création tout entière.

Car ce Fiat, à peine prononcé,

-qui avait libéré dans tout l’univers la grande variété de nos œuvres et

-qui leur avait donné vie, demeurait en elle.

Elle a exhalé son amour et tous ses actes dans ce divin Fiat

Ce Fiat ne sait pas faire de petites, mais uniquement de choses grandes, et sans limites.

Il diffusa dans son mouvement infini

l’amour et tous les actes de la céleste Maman

-dans les cieux, dans les étoiles, dans le soleil, dans le vent et dans la mer partout et en toutes choses.

 

Son amour est répandu partout, ses actes se trouvent en tous lieux.

Car mon Fiat les diffusa partout et anima toute chose de son amour et de ses actes.

Je ne serais pas satisfait et je ne me sentirais ni aimé ni honoré si je ne trouvais pas en toute chose, et même sous la terre, l’amour et la gloire que ma Maman m’a donnés.

 

Ce serait un amour brisé et une gloire divisée si je ne la trouvais pas dans toute la Création. Je l’avais aimée en toutes choses.

Ainsi il était juste que je trouve son amour diffusé partout et dans l’acte

-de m’aimer et

-de me glorifier.

Un amour brisé qui ne me poursuivrait pas partout n’aurait pas pu faire en moi son chemin.

Elle n’aurait pas pu me faire descendre du Ciel sur la terre dans l’étroite prison de son sein maternel.

 

Ses chaînes d’amour étaient aussi nombreuses que les choses que j’avais créées.

Ainsi je descendis du Ciel comme un roi,

-tout orné et entouré des chaînes d’amour de la Reine du Ciel.

 

Et si son amour a atteint une telle étendue, elle le doit à mon divin Fiat. Ce Fiat règna en elle en Souverain.

Il a capturé son amour dans ma Volonté pour le répandre partout. Tous ses actes ont reçu l’ombre des actes divins.

 

Par conséquent, si tu veux l’amour de la Maman Reine,

-laisse mon Fiat régner en toi,

-diffuse en lui ton amour et ton être tout entier afin que mon Fiat,

-capturant ton petit amour et tout ce que tu fais,

-puisse l’étendre. et afin que

-en l’apportant là où il est présent – c'est-à-dire partout –

mon Fiat puisse trouver ton amour uni à l’amour de ma Maman.

 

De cette façon, tu me donneras la satisfaction que la petite fille de ma Volonté

-ne me donne pas un amour brisé et divisé, mais

-me donne un amour en toutes choses et en tous lieux.

 

Après quoi, je me disais :

« Mais quel mal la créature peut-elle faire quand elle fait sa volonté ? »

 

Jésus ajouta :

Ma fille, ce mal est grand.

Ma Volonté est lumière, alors que la volonté humaine est ténèbres. Ma Volonté est sainteté, alors que la volonté humaine est péché.

Ma Volonté est beauté et contient tous les biens,

alors que la volonté humaine est laideur et contient tous les maux.

 

Par conséquent, en ne faisant pas ma Volonté, l’âme

-fait mourir la lumière et

-donne la mort à la sainteté, à la beauté et à tous les bien. En faisant sa volonté,

-elle fait surgir les ténèbres et

-elle donne vie au péché, à la laideur et à tous les maux.

 

Pourtant, faire sa propre volonté ne semble rien aux créatures.

Mais ’elles se creusent elles-mêmes un abysse de maux qui les conduit au précipice.

Or, cela te semble-t-il de peu d’importance qu’alors que ma Volonté

leur apporte sa lumière, sa sainteté, sa beauté et tous ses biens, et uniquement parce qu’elle aime ses créatures

elle reçoit l’affront de voir sa lumière, sa sainteté, sa beauté et tous ses biens mourir en elles ?

 

Mon Humanité

-a tant ressenti cette mort que la volonté humaine a donnée à la lumière et à la sainteté de sa Volonté dans les créatures

-qu’on peut dire que ce fut la vraie mort qu’elle ressentit.

Car elle éprouvait le tourment et le poids de la mort d’une lumière et d’une sainteté infinies que les créatures avaient osé détruire en elles-mêmes.

 

Et mon Humanité gémissait et se sentait écrasée par autant de morts que les créatures avaient osé donner la mort à la lumière et à la sainteté de ma Divine Volonté en elles.

Quel mal ne serait-il pas fait à la nature si elles faisaient mourir

-la lumière du soleil,

-le vent qui purifie et

-l’air qu’elles respirent ?

Le désordre serait si grand que toutes les créatures en mourraient. Pourtant,

la lumière de ma Volonté est

-plus qu’un soleil pour les âmes

-plus que le vent qui purifie et

-plus que l’air qui forme leur respiration.

 

Par le désordre causé si elles pouvaient faire mourir la lumière du soleil, le vent et l’air,

tu peux comprendre le mal que produit le fait de ne pas faire mon adorable Volonté.

 

Elle est

-l’acte de vie primordiale et

-le centre de toutes les créatures.

 

Je faisais ma ronde dans le divin Fiat

Selon mon habitude, j’investissais toute la Création de mon refrain :

« Je t’aime, je t’adore, je te bénis… »

 

En faisant cela, je me disais :

« Qu’est-ce que je donne à mon Dieu avec tous ces Je t’aime ? » Mon doux Jésus se manifesta alors en moi et Il me dit :

Ma fille,

un amour pur, saint et droit est une naissance divine. Il vient de Dieu et il a la vertu

-de s’élever et d’entrer en Dieu,

-de multiplier ses naissances et

-d’apporter Dieu lui-même à toutes les créatures qui aspirent à l’aimer.

Par conséquent, lorsque l’âme

-est investie par cet amour et

-reçoit cette naissance,

elle peut former d’autres naissances autant de fois qu’elle dit son « Je t’aime »

.

 

Son « Je t’aime » vole vers Dieu.

E l’Être suprême, regarde dans ce « Je t’aime » de la créature. Il se voit lui-même tout entier dans ce petit « Je t’aime ».

Dieu sent que c’est lui tout entier qui lui est donné par la créature..

 

Ce petit « Je t’aime » contient un prodigieux secret :

dans sa petitesse il contient

-l’infini,

-l’immensité,

-la puissance.

 

Il peut dire : « Je donne Dieu à Dieu. »

 

Dans ce petit « Je t’aime » de la créature, l’Être infini sent que toutes ses divines qualités sont doucement caressées.

Cette naissance est de lui.

Ainsi il se trouve en elle tout entier.

 

Voilà ce que tu me donnes avec tes « Je t’aime ».

Tu me donnes chaque fois à moi-même.

Tu ne pourrais rien faire de plus grand, de plus beau ni de plus agréable que de me donner tout entier à moi-même.

 

Mon Fiat, qui forme pour moi la vie de ton « Je t’aime » en toi, fait ses délices en formant de nous ces nombreuses naissances .

 

Il garde ainsi le rythme des « Je t’aime » en toi,

avec l’ardent désir de toujours frapper cette monnaie divine de tes « Je t’aime » pour chaque chose créée.

Il regarde ensuite pour voir si toutes les choses créées sont ornées de la perle du prodigieux secret de ton «Je t’aime ».

 

Ma fille,

nous ne regardons pas pour voir si ce que fait la créature est grand ou petit.

 

Nous regardons pour savoir si le prodige de notre secret est présent :

si ses actes, ses pensées et ses soupirs les plus minuscules sont investis de la puissance de notre Volonté.

 

Tout est là, et c’est tout pour nous.

Après quoi je continuai ma ronde dans le Fiat, pour accompagner tout ce que Jésus avait fait dans la Rédemption

Je me disais :

« Comme je voudrais avoir fait tout ce que la souveraine Maman a fait lorsqu’elle était avec Jésus. Elle a certainement suivi tous ses actes et n’en a laissé aucun lui échapper. »

 

Je pensais à cela et à d’autres choses lorsque mon toujours aimable Jésus ajouta :

 

Ma fille, il est vrai que rien n’a échappé à ma Mère, car tout ce que j’ai fait et souffert résonnait comme un écho dans les profondeurs de son âme.

Elle était si attentive dans l’attente de l’écho de mes actes que cet écho,

avec tout ce que j’ai fait et souffert, demeurait imprimé en elle. Et la Reine souveraine émettait son écho dans le mien.

Elle le faisait résonner dans les profondeurs de moi-même,

de sorte que

-des torrents dévalaient entre elle et moi

-des mers de lumière et d’amour qui se déversaient entre nous

 

Je faisais le dépôt de tous mes actes dans son Cœur maternel. Je n’aurais pas été satisfait

si je ne l’avais pas eue toujours avec moi

si je n’avais pas senti son écho continuel qui, résonnait dans le mien,

qui recueillait même mon souffle et mes battements de cœur pour les déposer en elle.

 

De la même manière, je ne serais pas satisfait si, de temps en temps,

je ne t’avais pas, toi, pour suivre tous mes actes dans la Divine Volonté.

En fait ,J’ai fait mon dépôt en toi, j’ai déplacé l’écho de ma Maman dans les profondeurs de ton âme. Et à travers les siècles, j’ai regardé l’écho de ma Maman en toi afin de réaliser le Royaume de ma Divine Volonté.

 

C’est pourquoi tu te sens poussée à suivre tous mes actes . C’est son écho maternel qui résonne en toi

Je saisis l’occasion pour faire son dépôt dans la profondeur de ton être, pour te donner la grâce de laisser régner en toi mon éternel Fiat.

 

Je sentis ensuite mon pauvre esprit comme immergé dans la mer du divin Fiat. Sa lumière m’investissait tout entière et je ne pouvais distinguer ni la hauteur ni la profondeur de ses limites.

Je la sentais couler en moi plus que la vie

Mon bien-aimé Jésus, se manifesta en moi et Il me dit :

Ma fille,

ma Volonté est la vie, l’air et la respiration des créatures.

 

Elle n’est pas comme les autres vertus

-qui ne sont ni la vie ni la respiration continuelle des créatures, et

-qui par conséquent ne s’exercent que selon le temps et les circonstances.

La patience ne s’exerce pas toujours,

-parce que souvent il n’y a personne pour vous permettre de l’exercer,

et la vertu de patience reste donc oisive sans donner sa vie continuelle à la créature. L’obéissance et la charité ne forment pas non plus leur vie,

-parce que celui qui a l’acte continuel de commander, ou

-parce que celui sur qui la charité pourrait s’exercer peut ne pas être présent.

 

Par conséquent, les vertus peuvent constituer l’ornement de l’âme, mais non la vie.

Par contre, ma Volonté est l’acte primordial de tous les actes de la créature. Ainsi, soit qu’elle pense, parle ou respire, c’est ma Volonté qui forme la pensée et la parole. Et en lui donnant le souffle, elle maintient la circulation, les battements du cœur et la chaleur.

 

Personne ne peut vivre sans respirer.

Et personne ne peut vivre sans ma Divine Volonté.

Elle est toujours nécessaire pour continuer à vivre..

 

Pourtant, alors que tous reçoivent son souffle continuel, elle n’est pas reconnue.

Ma Volonté est si nécessaire que personne ne peut s’en passer, même pour un instan.

Car elle est porteuse

-non seulement de tous les actes humains,

-mais de toutes les choses créées.

Mon Fiat est l’acte primordial du soleil. Il fait que les créatures respirent la lumière.

Elle est l’acte primordial de l’air, de l’eau, du feu et du vent. Les créatures respirent ma Divine Volonté

-dans l’air qu’elles respirent,

-dans l’eau qu’elles boivent,

-dans le feu qui les réchauffe,

-dans le vent qui les purifie.

Il n’est rien en quoi elles ne respirent ma Volonté. C’est pourquoi

-en toutes choses, qu’elles soient grandes ou petites, et

-même en respirant

la créature peut faire ma Volonté.

En ne la faisant pas,

-elle perd un acte de Divine Volonté.

-elle étouffe continuellement sa respiration.

Elle reçoit sa vie, son souffle,

-mais pour les convertir en vie et en souffle humains

au lieu d’être, elle-même, transformée en ma Divine Volonté.

 

Mon pauvre esprit est toujours la proie du Fiat suprême.

Il me semble que je ne peux penser à rien d’autre, et que rien d’autre ne m’intéresse.

Je sens en moi un courant qui m’arrête

-tantôt à un point,

-tantôt à un autre

de la Divine Volonté.

 

Mais je finis toujours- sans jamais pouvoir tout prendre de sa lumière infinie.. Parce que j’en suis incapable.

 

Mon aimable Jésus, se manifesta en moi pour me faire une surprise et Il me dit :

Ma fille, lorsque l’âme pratique une vertu, le premier acte qu’elle pratique forme la semence, et en pratiquant le second, le troisième et ainsi de suite, elle cultive la semence, l’arrose.

Et la semence devient une plante qui produit ses fruits.

Si l’âme ne pratique cette vertu qu’une seule fois, ou un petit nombre de fois, la semence n’est ni arrosée ni cultivée, elle meurt.

Et l’âme reste sans plante et sans fruits.

Car une vertu n’est jamais formée par un acte seul, mais par des actes répétés.

Cela se passe comme sur la terre :

Il ne suffit pas de semer la graine en terre.

il faut la cultiver souvent et l’arroser si l’on veut avoir la plante et les fruits de cette semence. Sinon la terre durcit et la recouvre sans lui donner la vie.

 

Celui qui veut acquérir une vertu comme celle de patience, d’obéissance, ou autre,

doit semer la première semence, pour ensuite l’arroser et la cultiver avec

d’autres actes.

De cette façon, l’âme formera un grand nombre de plantes belles et diverses.

 

Par contre, ma Volonté n’est pas une semence comme les vertus. Elle est la Vie.

A mesure que l’âme commence

-à être résignée,

-à voir ma Volonté en toute chose et

-à vivre en elle,

la petite vie divine se forme en elle.

 

En progressant dans la pratique de la vie dans ma Volonté, cette vie divine continue à croître et à s’étendre, au point de remplir toute l’âme de cette vie. De telle sorte qu’il ne reste plus d’elle qu’un voile qui la recouvre et la cache en elle-même. Et il en est de ma Volonté comme de ces vertus :

si la créature ne donne pas l’aliment naturel de ses actes à la vie divine qui est en elle, cette vie ne grandit pas et ne la remplit pas entièrement.

 

C’est ce qui arrive à un nouveau-né

qui n’est pas nourri après sa naissance et qui meurt. En fait, puisqu’elle est la vie, ma Volonté a besoin,

-plus que les vertus qui sont les images des plantes, d’être continuellement nourrie

-pour grandir et

-pour devenir une vie entière, autant que la créature en est capable.

 

C’est pourquoi il est nécessaire

-que tu vives toujours en elle,

-que tu prennes ses délicieux aliments de ma Volonté elle-même afin de nourrir en toi sa vie divine.

 

Tu vois donc la grande différence entre les vertus et ma Volonté :

 

-les vertus sont des plantes, des fleurs et des fruits qui embellissent la terre et ravissent les créatures.

-Mon Fiat est le ciel, le soleil, l’air, la chaleur et les battements du cœur, toutes choses qui forment la Vie, et une Vie divine, dans les créatures.

 

Par conséquent, aime cette Vie et nourris-la continuellement

afin qu’elle puisse te remplir entièrement et qu’il ne reste plus rien de toi.

 

Après quoi je continuais ma ronde dans la Divine Volonté et, en répétant le refrain des

« Je t’aime ».

Je disais : « Jésus, mon amour, je veux laisser tout mon être dans ton Fiat

afin de pouvoir me trouver dans toutes les choses créées pour les orner de ton « Je t’aime.» »

Plus encore, je veux placer mon cœur au centre de la terre. Par ses battements, je veux embrasser tous ses habitants.

En suivant tous leurs battements de cœur de mes « Je t’aime », je veux te donner l’amour de chacun d’eux.

 

Et avec mes battements de cœur répétés au centre de la terre, je veux placer mon « Je t’aime » dans toutes les semences que la terre contient en son sein. A mesure que les semences germent et que les plantes, les herbes et les fleurs se forment, je veux placer en elles mes « Je t’aime »

afin que je puisse les voir enfermés dans mes « Je t’aime » pour Jésus… »

 

Alors que je disais cela, ma pensée interrompit le refrain de mon « Je t’aime » Je me disais :

« Quelles bêtises tu es en train de dire.

Jésus lui-même doit être fatigué de t’entendre psalmodier tes « Je t’aime »,

« Je t’aime »… »

 

Jésus, se manifesta très rapidement en moi et regarda partout dans la Création pour voir si en toutes choses, grandes et petites, il y avait la vie de mes « Je t’aime ».

 

Il me dit :

Ma fille,

quelle merveille, quel enchantement de voir toutes les choses ornées de tes

« Je t’aime ».

Si les créatures pouvaient voir

-tous les atomes de la terre,

-toutes les plantes, les pierres, les gouttes d’eau ornées de tes « Je t’aime », et

-la lumière du soleil,

-l’air qu’elles respirent,

-le ciel qu’elles voient, remplis de tes « Je t’aime »,

-et les étoiles qui brillent de tes « Je t’aime » quel émerveillement ne naîtrait pas en elles !

 

Quel doux enchantement dilaterait la pupille de leurs yeux pour te voir psalmodier tes « Je t’aime ! »

Et elles diraient :

« Comment est-il possible que rien ne lui échappe ?

Nous nous sentons nous-mêmes ornées de ses « Je t’aime » ! » Et elles iraient partout vérifier

-pour voir si, de fait, rien ne t’a échappé, et

-pour profiter de l’enchantement de tes « Je t’aime ».

 

Or si ce merveilleux enchantement demeure caché aux créatures, il ne l’est pas au Ciel

Là les habitants peuvent profiter de l’enchantement et des merveilles de voir la Création tout entière remplie et ornée de tes « Je t’aime ».

 

Ils sentent que leurs « Je t’aime » s’harmonisent avec les tiens

Ils ne se sentent pas séparés de la terre parce que l’amour les réunit, formant les mêmes notes et les mêmes harmonies.

De plus, tu dois savoir que

lorsque furent créées toutes les choses, grandes et petites,

je ne me suis pas fatigué de les orner pour toi de mes incessants et répétés

« Je t’aime ».

 

Je ne me suis pas lassé de placer mes « Je t’aime »,

Je ne me fatigue pas non plus de les entendre répéter par toi.

 

Au contraire, je suis heureux que mon « Je t’aime » ne reste pas isolé et profite de la compagnie du tien.

Le tien fait écho au mien.

Ils se fusionnent et vivent une vie commune.

L’amour ne se fatigue jamais. Il est porteur de joie et de bonheur pour Moi.

 

Alors, je ne sais pas comment, mais une pensée m’est venue :

« Si je mourais et que j’allais au Purgatoire, que vais-je y faire ?

Déjà ici,

-emprisonnée dans un corps,

-enfermée plus que dans une étroite prison, ma pauvre âme souffre tant

-lorsque Jésus la prive de son adorable présence

-lorsque je ne sais pas ce que je pourrais faire et souffrir pour le retrouver .

 

Que se passera-t’il si, mon âme

-libérée de la prison de mon corps,

-prendra rapidement son envol et ne trouvera pas Jésus,

le centre en qui je cherche refuge pour ne plus en sortir jamais ?

Que se passera- t’ il, si au lieu de trouver ma vie, le centre de mon repos, je me trouverais jetée dans le Purgatoire ?

Quels seraient alors mon tourment et ma souffrance ? »

Je me sentais oppressée par ces pensées

Mon bien-aimé Jésus me serra contre lui et ajouta :

Ma fille, pourquoi vouloir t’oppresser toi-même ?

Ne sais-tu pas que la créature qui vit dans ma Volonté possède un lien d’union avec le ciel, avec le soleil, avec la mer, avec le vent et avec toute la Création ?

Ses actes sont fusionnés avec toutes les choses créées.

Ma Volonté a placé tout en commun avec elle comme si tout lui appartenait. Ainsi toute la Création ressent la vie de cette créature.

 

Et si elle pouvait aller au Purgatoire, ils en seraient tous offensés. L’univers tout entier se rebellerait et ils ne la laisseraient pas aller seule au Purgatoire.

Les cieux, le soleil, le vent, la mer… – tous voudraient la suivre. Ils quitteraient leur place et, offensés, diraient à leur Créateur :

« Elle est tienne et elle est nôtre – la vie qui nous anime tous l’anime elle aussi! »

Comment cela, au Purgatoire ?

Les cieux la revendiqueraient avec leur amour.

Le soleil parlerait avec sa lumière, le vent avec des voix de lamentations. La mer parlerait avec le murmure de ses vagues.

Tous auraient un mot pour celle qui a vécu une vie commune avec eux.

Mais la créature qui vit dans ma Volonté ne peut absolument pas aller au Purgatoire. L’univers restera à sa place

Ma Volonté connaîtra le triomphe

d’amener au Ciel celle qui a vécu dans le Ciel sur cette terre d’exil.

 

Par conséquent, continue de vivre dans ma Volonté, et ne cherche pas

-à assombrir ton esprit et

-à t’accabler avec des choses qui ne t’appartiennent pas.

 

Je pensais à la Divine Volonté.

Oh ! combien de pensées me venaient à l’esprit !

Me faisant sortir de moi-même, mon toujours aimable Jésus m’avait montré les nombreux châtiments dont il voulait frapper les générations humaines.

Et moi, toute secouée, je me disais :

« Comment le Royaume du divin Fiat peut-il venir

-si la terre est remplie de maux et

-si la justice divine arme tous les éléments pour détruire l’homme et ce qui sert l’homme ?

 

En plus, ce Royaume

n’est-il pas venu lorsque Jésus est descendu sur terre avec sa présence visible

?

Comment peut-il venir maintenant ?

Vu l’état actuel des choses, cela me semble difficile. » Mon doux Jésus, se manifesta en moi et Il me dit :

Ma fille, tout ce que tu as vu servira à purifier et à préparer la famille humaine. Les troubles serviront à réordonner, et les destructions à construire de plus belles choses.

Si un bâtiment qui s’écroule n’est pas détruit, on ne peut pas en former un nouveau et plus beau sur ses ruines elles-mêmes.

Je ferai tout servir à l’accomplissement de ma Divine Volonté.

 

Par ailleurs, quand je suis venu sur terre, notre Divinité n’avait pas décrété la venue

-du Royaume de ma Volonté,

-mais de la Rédemption.

En dépit de l’ingratitude humaine, elle a été accomplie. Cependant, elle n’a pas encore parcouru toute sa route.

Bien des régions et des peuples vivent comme si je n’étais pas venu.

Il faut donc qu’elle fasse son chemin et aille partout.

Car la Rédemption est la voie préparatoire au Royaume de ma Volonté.

Elle est l’armée qui marche devant pour préparer les peuples à recevoir le régime, la vie, le roi de ma Divine Volonté.

 

Ainsi, ce qui n’a pas été décrété alors, nous le décrétons aujourd’hui pour l’accomplissement du Royaume de notre Fiat.

Et lorsque nous décrétons quelque chose, tout est fait.

En nous, il suffit de décréter pour que s’accomplisse ce que nous voulons. C’est pourquoi ce qui te paraît difficile sera rendu facile par notre Puissance.

Elle agira comme ces vents impétueux après de longs jours d’épais nuages de pluie

La puissance du vent

-dispersera les nuages,

-chassera la pluie,

-fera revenir le beau temps et le soleil embrassera la terre.

 

De la même manière, et mieux qu’un vent dominant, notre Puissance

chassera les ténèbres de la volonté humaine et

fera réapparaître le soleil de mon éternelle Volonté pour embrasser les créatures.

 

Toutes les vérités que je t’ai manifestées sur elle

ne sont que la confirmation de ce que nous avons décrété.

Si le Royaume de mon divin Fiat et le temps de son accomplissement qui vient

-n’avaient pas été décrétés par la Divinité,

-il n’y aurait eu ni besoin, ni raison, ni nécessité

de te choisir, de t’imposer ce sacrifice durant tant d’années et de te confier, comme à sa petite fille,

-les connaissances sur lui-même,

-ses admirables vérités,

-ses secrets et

-ses souffrances cachés.

 

De plus, la Divinité a agi avec toi d’une manière toute paternelle et maternelle afin de semer en toi la semence de filiation divine

pour que tu prennes à cœur ses intérêts plus que s’ils étaient les tiens.

 

Cela indique la réalité de ce qui a été décrété par nous, au point

-de choisir le sujet,

-d’utiliser les moyens et

-de donner les enseignements en vue

-de descendre dans la famille humaine et

-d’établir en son sein ce qui a été décrété au Ciel.

 

Si le Royaume de ma Volonté n’avait pas été décrété,

-je ne t’en aurais pas parlé autant et

-je ne t’aurais pas non plus choisie d’une manière toute spéciale pour ce dessein.

 

S’il n’en était pas ainsi, ma parole aurait été

sans vie et sans fruit, et

sans vertu génératrice et fécondante Ceci est impossible.

 

Ma parole possède la vertu

de générer et de former, par sa fécondité, sa descendance de vies infinies. C’est ce qui s’est produit dans la Rédemption

Parce qu’elle avait été décrétée par nous au Ciel.

 

Une Vierge fut créée qui devait être la Mère du Verbe éternel. Si la Rédemption n’avait pas été décrétée,

il n’y aurait eu aucune raison ni nécessité

de créer cette Vierge, pleinement unique et spéciale

de donner tant de manifestations aux prophètes,

qui ont parlé en détail de la vie du Verbe dans son Humanité,

qui ont décrit de manière si vivante ses souffrances – comme s’il était là présent devant eux.

C’est pourquoi, lorsque notre divine Bonté daigne choisir et se manifester elle- même, c’est

-le signe certain et

-le commencement de l’accomplissement de ses œuvres, tel que décrété.

 

Sois attentive et laisse faire ton Jésus en toute chose. Car il ne me manque ni les moyens ni la puissance

-pour faire ce que je veux, et

-pour accomplir ce que j’ai décrété.

 

Comme d’habitude, je suis immergée dans ce divin Fiat. Plus que le soleil, brille dans ma pauvre âme.

Mon toujours aimable Jésus, se manifesta en moi. Il me dit :

 

Ma fille, mon amour envers les enfants de ma Volonté sera si grand que je ne permettrai pas qu’ils touchent la terre.

 

*Je mettrai mes pas sous leurs pieds afin que

s’ils marchent, ils puissent toucher mes pas et non la terre de telle sorte

-qu’ils sentiront en eux la vie de mes pas

-qui communiquera la vie des pas de la Divine Volonté à ceux des enfants de ma Volonté.

*S’ils travaillent,

ils sentiront le toucher de mes œuvres.

Ceux-ci , l’une après l’autre, communiqueront à leurs travaux la vertu de ma Volonté. *S’ils parlent,

s’ils pensent,

ils sentiront la vie de mes paroles et de mes pensées qui, en les investissant, communiquera

-à leur esprit et

-à leurs paroles

la vertu de mon Fiat.

 

Je serai ainsi moi-même le porteur des enfants de ma Volonté.

*Je veillerai jalousement

-à ce qu’ils ne touchent à rien, qu’ils ne participent à rien, et

-à ce qu’ils puissent sentir ma vie couler continuellement en eux, formant dans leur vie celle de la Volonté éternelle.

*Ils seront par conséquent les plus belles œuvres de mes mains créatrices. Oh ! comme l’œuvre de la Création se réfléchira en eux ! I

Ils seront le triomphe de ma Rédemption – tout triomphera en eux.

C’est alors que je pourrai dire :

« Mes œuvres sont complètes

Je prendrai mon repos parmi les enfants de mon Fiat suprême. »

 

Après ce qui a été écrit ces derniers jours, mon esprit était encore harcelé par la crainte et le doute : …Ce n’était pas mon bienheureux Jésus qui m’avait dit toutes ces choses, c’était plutôt le fruit de mon imagination.

Et je me disais :

« Si ce n’était pas Jésus qui me parlait, ces écrits seront sans vie

Parce que c’est uniquement lorsque Jésus parle que la vie court dans sa parole.

Et lorsque j’écris, la vie des vérités que Jésus m’a dites demeure en elles De sorte que

-ceux qui les liront sentiront la vertu communicative de la vie infusée en elles, et

-ils se sentiront transformés en la vie même de la vérité qu’ils liront.

 

Mais si ce n’est pas Jésus, ces écrits seront sans vie, vides de lumière et de biens –

Alors, pourquoi faire le sacrifice de les écrire ? »

 

Je pensais à cela lorsque mon doux Jésus sortit de moi.

Plaçant sa tête près de la mienne avec un air de tristesse, Il me dit :

Ma fille, tu mets de l’amertume dans ma fête.

En fait, lorsque je manifeste une vérité, je le fais parce que je veux fêter avec la créature.

Mais si elle n’a pas pleine confiance en moi et commence à douter, la fête est interrompue et se transforme en amertume.

J’agis comme celui qui a un ami intime : aimant beaucoup cet ami,

il veut déverser dans le cœur de son ami tout ce que contient le sien.

en lui confiant ses secrets et ses joies cachés, il lui révèle tout ce qu’il possède.

 

Mais l’ami qui l’écoute

-montre qu’il ne le croit pas, et

-il doute de ce que lui dit son ami.

Il remplit son ami d’amertume et tourne son effusion en tristesse. Alors, dans sa peine,

il regrette presque ses confidences et, avec chagrin, il se retire. Par contre, s’il le croit,

-non seulement cet ami ne le remplit d’amertume,

-mais il participe à ses biens.

 

C’est ensemble qu’ils célèbrent les joies que son ami possède et leur amitié est liée d’un double lien d’amour. J

Je suis comme cela – et plus encore qu’un ami.

J’aime tant celle que j’ai choisie comme ma petite secrétaire que je veux

-vider mon Cœur et

-lui confier mes secrets, mes joies, mes chagrins cachés, mes vérités surprenantes, pour

-fêter avec elle et

-lui communiquer autant de vies divines que je lui manifeste de vérités.

Si je vois qu’elle me croit,

je me réjouis et

je sors en fêtant les joies et le bonheur d’une vie divine qui possède l’infinité de tous les biens

Et l’âme est comblée et fête avec moi.

 

Mais si je la vois hésitante,

-je suis dans l’amertume, et

-elle reste privée de la vie que je voulais lui confier.

 

Tu répètes souvent ces scènes de méfiance envers moi.

Aussi, sois attentive, et ne transforme pas mes joies en chagrins. »

 

Je demeurais toute confuse et ne savais que répondre.

Après quoi j’ai continué mes rondes dans la Divine Volonté. Mon doux Jésus ajouta :

 

« Ma fille,

lorsque l’âme entre dans ma Volonté

-elle y branche son fil électrique

qui peut aller partout où l’on veut former de la lumière.

En fait, la lumière n’est pas formée

-là où se déroule le fil

-mais à son extrémité

en concentrant l’électricité de lumière en une ampoule lumineuse.

 

Lorsque la volonté humaine entre dans la mienne,

les reflets du soleil de mon Fiat la convertissent en lumière et

elle forme sa petite lumière

 

Et l’électricité de ma Volonté

-étend le fil de la volonté humaine et,

-plus qu’une ampoule électrique, forme sa petite lumière sur le point que l’âme voudrait atteindre devant Dieu.

Et Dieu, voyant la petite lumière de la volonté humaine,

-l’investit, et

-avec l’électricité de sa lumière divine, Il

-la convertit en soleil et

-forme le plus bel ornement de son trône divin.

 

Cela est si beau et si admirable à voir que l’âme de la terre,

-en entrant dans ma Divine Volonté,

-met en elle son fil électrique pour le Ciel.

Et ce fil s’étend jusqu’à atteindre le centre de ma Volonté, qui est Dieu, pour former son ornement de lumière.

Et ces lumières se convertissent en soleil.

 

J’avais le sentiment d’être dans un cauchemar d’un poids infini. Mon pauvre esprit suffoquait en gémissant sans pouvoir trouver de soulagement à cause de la privation de mon doux Jésus.

Et alors que je me sentais consumée par la terrible souffrance d’être privée de ma vie et de mon Tout, cette souffrance même, me rendant intrépide, détruisait en moi la vie de la douleur.

Et si je me trouvais immergée dans la souffrance, incapable de m’exprimer, c’était cependant une souffrance sans douleur, un chagrin sans peine Dans mon amertume, je me disais :

« Pourquoi suis-je incapable d’avoir de la peine ?

Je sens en moi une souffrance infinie, aussi infinie que celui qui m’a quittée. Pourtant, lorsque j’essaie de pénétrer dans une souffrance si juste et si sainte – la privation de mon Jésus – je reste sans la vie de la souffrance.

Mon Jésus, aie pitié de moi – ne me laisse pas dans un si triste état. »

Je pensais à cela lorsque mon aimable Jésus, se manifestait en moi. Il me dit :

 

Ma fille, l’âme qui vit dans ma Volonté entre dans l’ordre divin.

Notre Divinité est incapable de souffrir . Rien, pas même la plus petite chose, ne peut le moins du monde assombrir notre perpétuel et infini bonheur

Les créatures peuvent bien nous offenser tant qu’elles veulent.

La souffrance, les offenses restent à l’extérieur de nous – jamais en nous.

Et si une souffrance pouvait entrer en nous, elle perdrait immédiatement sa nature de souffrance et se transformerait en joie.

 

Ainsi, la souffrance ne peut pas entrer dans l’âme qui vit dans ma Volonté, D’autant plus que, ressentant en elle la lumière, la force, le bonheur de ma Divine Volonté, elle se sent déjà en possession de ce Jésus dont elle semble

être privée.

Comment peut-elle souffrir si elle Le possède déjà ?

La souffrance, par conséquent, reste à l’extérieur de l’âme, c'est-à-dire dans la nature humaine. Si l’âme ressent tout le spasme de ma privation et le poids d’une souffrance infinie, qui est la privation de moi, elle semble incapable de souffrir.

Car elle est investie par le divin Fiat.

 

Elle éprouve ainsi

-une souffrance sans souffrance,

-un chagrin sans chagrin.

 

Parce que la souffrance et les chagrins ne peuvent pénétrer le sacrarium de ma Volonté

Ils sont forcés de rester à l’extérieur.

L’âme peut les sentir, les voir et les toucher, mais ils n’entrent pas en son centre.

Et s’ils le faisaient, ma Volonté perdrait sa nature heureuse en toi, ce qui ne se peut.

 

Il en va comme du soleil qui est incapable d’obscurité.

Toutes les forces humaines réunies ne pourraient faire entrer un atome d’obscurité dans sa lumière.

 

L’obscurité, cependant, peut s’étendre à l’extérieur de la lumière. Mais le soleil ne perd rien, ni sa chaleur ni ses admirables effets Il est toujours triomphant dans son état de lumière

L’obscurité ne peut pas l’affaiblir ni rien enlever à sa lumière.

Cependant, si le soleil pouvait souffrir, il serait malheureux d’être entouré d’obscurité.

Bien qu’elle ne puisse faire du tort à son centre ni à son bonheur. Mais ceci est une douleur qui surpasse toute autre douleur.

Car c’est une douleur d’ordre divin.

Combien de fois mon Humanité l’a éprouvée! Je me sentais écrasé

Toutes les douleurs pesaient sur moi.

Mais à l’intérieur de moi, ma Divine Volonté était intouchable par toutes mes souffrances.

Elle possédait des bonheurs immenses et des béatitudes sans fin.

On peut dire qu’il y avait en moi deux natures : l’une était opposée à l’autre :

-l’une de bonheurs,

-l’autre de douleurs.

 

Oh ! ma nature humaine a ressenti plus vivement les douleurs que les immenses joies de ma nature divine !

C’est la raison pour laquelle tu es incapable de t’exprimer Car ce sont des douleurs d’ordre divin

Si auparavant, lorsque je me cachais de toi, tu avais l’impression que tout devenait souffrance en toi, c’est parce que la vie de ma Volonté n’était pas en toi dans sa totalité.

 

Par conséquent, ces vides étaient remplis de souffrances.

Tu étais sensible à une douleur qui te rendait non pas imperturbable et en paix comme aujourd’hui, mais agitée et sans cette fermeté que donne le Divin.

Et je venais immédiatement te soutenir.

Car je ne voyais pas les caractères indélébiles de ma Volonté.

En fait, ce que place ma Volonté n’est jamais effacé

Et moi, lui faisant confiance, je laisse ce travail à mon divin Fiat.

 

Je priais

J’avais le sentiment que je ne savais pas comment prier, aimer et remercier Jésus.

Alors, je me disais :

« Comme je voudrais avoir en mon pouvoir l’amour et les prières de la Dame souveraine et de tous les Saints afin d’être capable d’aimer et de prier Jésus

-avec son amour et ses prières, et

-avec ceux du Ciel tout entier. »

 

Et mon doux Jésus, se manifestait en moi. Il me dit :

Ma fille, lorsqu’une âme vit dans ma Volonté, tout est en son pouvoir.

Car ma Volonté est dépositaire et gardienne

de tout ce qu’ont fait ma Maman et tous les Saints.

Il lui suffit de le vouloir, et de vouloir prendre ce qu’ils ont fait,

pour que l’amour accoure vers elle,

pour que les prières l’investissent,

pour que les vertus se mettent en place,

attendant celles qui auront l’honneur d’être appelées

-à donner vie à leurs actes et

-à former leur magnifique et éclatante couronne.

 

La Reine du Ciel sent alors que son amour et ses prières sont répétés et les Saints leurs vertus, par la créature sur la terre.

Oh ! comme ils aiment voir leurs actes répétés !

Il n’est pas de plus grande gloire qui puisse être accordée aux habitants du Ciel

que de répéter leur amour, leurs prières, leurs vertus.

Et je ressens à nouveau l’amour et les prières de ma Maman.

Leur écho résonne en toi.

En le répétant, tu le répercutes dans le Ciel Tous reconnaissent leurs actes dans tes actes.

Ne te sentirais-tu pas honorée si quelqu’un répétait tes actes et modelait ses œuvres sur les tiennes ? Avec quel amour ne le regarderais-tu pas ?

 

Si tu savais combien je suis heureux de t’entendre dire :

« Je veux m’unir aux pensées de Jésus, à ses paroles, à ses œuvres et à ses pas,

pour me placer moi-même

-dans ses pensées, ses paroles, etc.,

-sur chaque pensée, parole, œuvre et pas des créatures afin de répéter avec lui, pour toutes et pour chacune,

ce que Jésus a fait avec ses pensées, ses paroles… et tout ce qu’il a fait d’autre.

Il n’est rien que tu aies fait que je ne veuille faire moi aussi, afin de répéter l’amour et tout le bien que Jésus a fait. »

 

Je me sens alors moi-même sur la terre. Je sens mes actes répétés par toi

J’attends la répétition de mes actes avec tant d’amour que je deviens moi- même acteur et spectateur en toi, pour m’en réjouir et recevoir la gloire de ma propre vie.

C’est pourquoi la créature qui vit et opère dans ma Volonté est reconnue par le Ciel tout entier comme porteuse de joies divines pour tout le Ciel

Et en gardant ouvert le Ciel, elle fait descendre sur terre et sur toutes les créatures la rosée céleste de grâces, de lumière et d’amour.

 

Je m’inquiétais à propos d’une circulaire que j’avais reçue de la Maison de la Divine Volonté, cette Maison que le vénérable père Di Francia désirait tant, qu’il attendait avec impatience et qu’il n’a pas eu la consolation de voir terminée et ouverte selon son désir.

 

Voilà que finalement, d’après ce que disait cette circulaire, ce jour allait venir. Et je me disais : « Est-ce vraiment la Volonté de Dieu que j’aille là-bas ?

Et les membres de cette Maison seront-elles de vraies petites filles de la Divine

Volonté ? » Je pensais à cela lorsque mon doux Jésus se manifesta en moi et

Il me dit :

 

Ma fille, chaque parole, chaque œuvre et chaque sacrifice accompli dans ma Volonté

est fait pour obtenir son divin Royaume.

De nombreux messagers sont envoyés vers la patrie céleste porter la divine circulaire et la faire circuler parmi les Saints, les Anges, la Reine Souveraine et le Créateur lui-même,

pour assigner à chacun la tâche de préparer les différentes choses nécessaires pour un Royaume si saint,

afin que tout puisse être fait avec bienséance, comme il se doit, et avec une divine noblesse.

 

Ainsi, tous les habitants de la Patrie céleste, cette circulaire en main, se mettent au travail pour accomplir leur tâche et préparer tout ce qui leur a été confié.

Cette circulaire sur la terre fait écho à la circulaire céleste

Et le Ciel et la terre se mettent en branle avec comme unique objet le Royaume de ma Divine Volonté :

-la terre, pour tout ce qui concerne l’ordre naturel,

-la Cour céleste, pour tout ce qui relève de l’ordre surnaturel.

 

On dirait que le Ciel et la terre marchent main dans la main et rivalisent entre eux pour voir qui mettra plus de hâte à préparer un Royaume si saint.

Si tu connaissais la valeur d’un acte accompli dans ma Volonté! Si tu savais

-comment il peut remuer Ciel et terre,

-comment il peut se frayer partout un chemin…

 

Il se met en communication avec tout le monde et obtient tout ce qui n’a pu être obtenu par tous les autres actes ensemble, et cela depuis des siècles.

 

Ces actes ne sont pas un seul soleil, mais autant de soleils que d’actes accomplis

Et ils forment le jour radieux et éclatant du Royaume de ma Volonté sur la terre.

Les actes accomplis dans ma Volonté sont des aiguillons pour l’Être suprême. Ce sont des aimants qui l’attirent.

Ce sont de douces chaînes qui le lient.

Ce sont des ravissements

dans lesquels la créature a le pouvoir de former l’extase de son Créateur.

 

Le Créateur, ravi comme en un doux sommeil par l’extase formée par sa créature bien-aimée, concède ce qu’il voulait donner depuis des siècles.

Mais il n’avait pas pu trouver celui qui le faisait tomber en extase par son propre divin pouvoir et pourrait être le vainqueur du Royaume de sa Divine Volonté.

 

Lorsque la créature agit dans mon Fiat et forme son acte, Dieu se sent ravi. Dans sa douce somnolence, il se sent désarmé et conquis, et la créature devient le vainqueur de son Créateur.

Ces préparatifs sont semblables à ceux d’un marié qui prépare la maison, la chambre nuptiale et tous les objets nécessaires afin que rien ne manque.

Puis il passe à la tenue de cérémonie pour le mariage et les invitations sont envoyées.

Tout cela décide le marié à faire ce que lui-même voulait.

Mais si rien n’est préparé, le marié ne se décide jamais. Il se sent lui-même embarrassé et il se dit :

« Je dois me marier et je n’ai pas de maison, je n’ai pas de lit où dormir, je n’ai pas la tenue pour me présenter en futur marié – quelle impression est-ce que je vais faire ?

Et nécessairement, il abandonne toute idée de devenir un époux.

 

De la même manière, ces préparatifs, les actes accomplis dans ma Volonté, les circulaires, sont des aiguillons qui poussent ma Volonté à venir régner parmi les créatures.

Mes connaissances sont comme le futur marié qui vient pour épouser les créatures avec des liens nouveaux, tout comme elles sont sorties de nos mains créatrices. »

 

Après quoi je me sentais fatiguée, épuisée par les privations de mon doux Jésus.

Je sentais que ma pauvre petite âme ne pouvait plus tenir sans celui en qui j’avais concentré tous mes espoirs et toute ma vie.

Sans lui, tout ce que je faisais et qui m’avait été enseigné par Jésus me semblait être un jeu, des prières sorties de l’imagination et non à la gloire de Dieu.

 

Et je ressentais si peu d’ardeur en faisant mes rondes que je pouvais à peine continuer.

 

Mais alors que, épuisée, je poursuivais mes rondes, je sentis Jésus qui me soutenait et me poussait dans le dos en disant :

Ma fille, continue, tu ne dois pas vouloir arrêter.

Tu dois savoir que tout a été déterminé par l’Être suprême : les prières, les actes, les souffrances, les soupirs qui doivent être ceux de la créature pour qu’elle obtienne ce que nous-mêmes voulons lui donner, et qu’elle désire tant recevoir.

Et si tout cela n’est pas accompli, le soleil tant désiré ne se lève pas en nous pour briller au milieu de la longue nuit de la volonté humaine et former le jour du Royaume du divin Fiat. C’est pourquoi il arrive souvent que bien des actes et des prières soient faits sans que rien ne soit obtenu. Mais alors, à cause d’un autre petit soupir et d’une prière, on obtient ce qu’on attendait depuis si longtemps.

 

Était-ce peut-être ce dernier acte qui a obtenu la grâce ? Ah, non ! C’était la continuation de tous les actes de prières.

Et si l’on voit que c’est par ce dernier acte qu’on obtient, c’est parce que cet acte était nécessaire pour compléter le nombre établi par nous.

 

Par conséquent, si tu veux recevoir le Royaume de la Divine Volonté, n’arrête pas.

Sinon, faute de cette longue chaîne d’actes qui va jusqu’au trône de Dieu, tu n’obtiendras pas ce que tu veux et que nous voulons aussi te donner.

 

Les actes sont comme les heures qui forment le jour et la nuit : certaines heures forment le soir, d’autres la nuit profonde, d’autres l’aube,

d’autres le lever du soleil et d’autres le plein jour.

 

Et s’il est minuit, c’est en vain que tu attendrais de voir le jour se lever. Il faut au moins que vienne l’aube pour appeler le jour qui s’approche, pour pouvoir admirer la majesté du soleil

qui disperse les ténèbres par son empire de lumière.

Mettant fin à la nuit, il orne toute la nature et la fait se lever à nouveau dans sa lumière et sa chaleur, façonnant toutes choses de ses bienfaisants effets.

 

Serait-ce peut-être l’aube qui aurait tout l’honneur de faire se lever le soleil ? Ah, non ! L’aube a été la dernière heure, mais si elle n’avait pas été précédée par les autres heures, l’aube n’aurait jamais pu dire :

« Je suis celle qui appelle le jour. »

Tels sont les actes et les prières pour obtenir le lever du jour du Royaume de ma Divine Volonté.

Tous ces actes sont de nombreuses heures. Et chaque acte a sa place d’honneur

C’est la main dans la main qu’ils appellent le soleil radieux de ma Divine Volonté.

L’acte final peut être comme l’aube.

S’il n’est pas accompli, l’aube est absente

Et il est inutile d’espérer que son jour de lumière puisse se lever bientôt sur la terre, un jour qui façonnera et réchauffera toutes choses.

Et plus qu’un soleil, il fera sentir ses effets bienfaisants et son régime divin, un régime de lumière, d’amour et de sainteté.

La même chose s’est produite dans la Rédemption.

La Rédemption n’est pas venue avant bien des siècles parce que les patriarches et les prophètes se trouvaient par leurs actes dans les heures de la nuit.

C’est de loin qu’ils attendaient le jour.

Lorsque la Vierge Reine est venue, elle a formé l’aube

Embrassant toutes ensemble les heures de la nuit, elle a fait apparaître sur la terre le jour du Verbe. Et la Rédemption a été accomplie.

Par conséquent, n’arrête pas.

La série des actes est si nécessaire!

Si tous ne sont pas accomplis, il y a risque que le bien désiré ne soit pas obtenu!

 

Je continue ce qui est écrit ci-dessus.

Je m’inquiétais concernant tout ce qui concerne le Royaume de la Volonté de Dieu

Mon toujours aimable Jésus ajouta :

 

Ma fille, Dieu est ordre.

Lorsqu’il veut accorder un bien aux créatures, il établit toujours son ordre divin. Tout ce qui est fait pour obtenir un si grand bien commence par Dieu

Puisqu’il se place lui-même en tête pour prendre l’engagement. Et il ordonne ensuite les créatures dans le même but.

C’est ce que j’ai fait moi-même pour accorder la Rédemption afin que les créatures puissent la recevoir.

En formant le Notre Père, je me suis mis placé à sa tête Et j’ai pris l’engagement de former ce Royaume.

 

En l’enseignant à mes apôtres, j’ai disposé l’ordre dans les créatures afin qu’elles puissent obtenir un bien si grand. C’est ainsi que prie l’Église tout entière.

Il n’est pas une âme qui lui appartienne et qui ne récite pas le Notre Père.

Même si beaucoup le récite sans être intéressées à vouloir et à demander un Royaume si saint « que la Divine Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel ; »

L’intérêt est en Celui qui l’a enseigné.

C’est mon intérêt qui est renouvelé lorsqu’elles le récitent. J’entends ma propre prière qui demande :

« Que votre Règne arrive, que votre Volonté soit faite sur la terre comme au Ciel. »

 

Si la créature, en récitant le Notre Père, avait cet intérêt de vouloir et de désirer ardemment mon Royaume, sa volonté serait fusionnée avec la mienne dans le même but.

Toutefois, ma Volonté et mon intérêt demeurent toujours en chaque Notre Père. Vois quel est l’ordre divin : toutes demandent une même chose.

Parmi celles qui demandent, il y a celles qui veulent faire ma Volonté, et celles

qui la font. Tout cela est entrelacé, et les créatures frappent à la porte de ma Volonté.

Elles continuent à frapper, certaines avec force, d’autres plus doucement. Cependant, il y a toujours quelqu’un qui frappe pour demander que les portes soient ouvertes afin que ma Volonté puisse descendre et régner sur la terre.

 

Et comme tout est établi et ordonné par la Divinité, elle attend celle qui doit donner le plus grand coup qui forcera les portes d’une force invincible.

La force même de ma Divine Volonté ouvrira toutes grandes les portes. Avec ses douces chaînes d’amour, elle attachera la Volonté éternelle pour la faire venir et régner parmi les créatures.

Elle sera comme une mariée qui, parant le marié de ses chaînes d’amour, le transporte triomphante parmi les créatures.

Et tout comme la Sainte Vierge

-a mis fin aux heures de la nuit des patriarches et des prophètes, et

-a formé l’aube pour que se lève le soleil du Verbe éternel,

celle-ci formera aussi l’aube qui fera se lever le soleil du Fiat Voluntas Tua sur la terre comme au Ciel.

 

Penses-tu que ma Volonté qui s’est fait connaître avec tant d’amour et a manifesté tant d’intérêt à vouloir venir régner sur la terre, te faisant partager sa tristesse, a fait cela sans que personne n’ait prié ?

Ah, non, non ! On a continuellement frappé à la porte de mon Église Et c’est moi-même qui frappait dans ces coups

Mais je m’en servais pour frapper à la porte du divin Fiat

Le divin Fiat était fatigué d’entendre frapper à ses portes divines. Il s’est servi de toi pour cogner plus fort.

T’ouvrant les portes, il t’a fait partager ses connaissances.

 

Car les vérités qu’il t’a fait connaître sont autant de moyens qu’il t’a donnés pour former les chaînes d’amour avec lesquelles on peut l’attacher pour venir régner sur la terre.

Et toutes les fois où il t’appelle à vivre dans sa Divine Volonté , il te fait connaître ses qualités, ses puissances, ses joies, ses immenses richesses. Ce sont autant de promesses qu’il te donne

Par celles-ci Il t’assure de sa venue sur terre.

En fait, il existe en nous cette prérogative : : si nous faisons connaître un bien, une vérité, une connaissance qui est nôtre, c’est parce que nous voulons en faire don à la créature.

Vois donc combien de dons a pu te faire ma Volonté, combien de connaissances sur elle-même ma Volonté t’a fait connaître !

Elles sont si nombreuses que tu es toi-même incapable de les compter ! Et moi : « Mon bien-aimé Jésus, qui sait quand viendra ce Royaume ! »

Et lui : Ma fille, dans l’ordre de la Rédemption annoncée, il a fallu quatre mille ans, parce que le peuple qui priait et attendait le futur Rédempteur était petit, limité en nombre.

 

Mais ceux qui appartiennent à mon Église forment plusieurs peuples O combien plus élevé en nombre que celui-là !

Par conséquent, le nombre raccourcira le temps D’autant plus que la religion fait son chemin partout

Cela n’est rien d’autre que la préparation du Royaume de ma Divine Volonté.

 

Je faisais ma ronde dans le divin Fiat.

Je rassemblais la Création tout entière pour l’apporter devant la suprême Majesté comme

-le plus bel hommage,

-la plus profonde adoration et

-l’amour le plus intense et le plus étendu pour Celle qui l’avait créée.

 

Il me semblait que je ne pouvais rien apporter de plus beau à mon Créateur que

-la magnificence et

-le continuel prodige

de ses propres œuvres.

 

Je faisais cela lorsque mon doux Jésus, se manifesta en moi. Il me dit :

 

Ma fille, il n’y a pas d’hommage plus beau ni plus digne de notre adorable Majesté

que de nous offrir nos propres œuvres.

 

En parcourant la Création, tu rassembles

-notre divine armée pour nous l’envoyer comme notre gloire, telle une terrible armée,

qui demande avec insistance et force le Royaume de notre Divine Volonté.

 

En faisant ta ronde, tu places le divin Fiat devant chaque chose créée, tel un noble et divin drapeau

Dans leur langage tacite elles demandent avec une force divine le Royaume de la Divine Volonté sur la terre.

Oh comme il est beau de voir la Création tout entière arborer la bannière du divin Fiat !

Des plus petites aux plus grandes,

toutes les choses possèdent le drapeau du Fiat placé là par ma petite fille !

 

Elles ressemblent réellement à une formidable armée.

Brandissant leur drapeau avec autorité, elles demandent sans cesse qu’on leur donne ce qu’elles possèdent : le Royaume de ma Volonté sur la terre.

 

Puis je continuais ma ronde,

non seulement dans toute la Création.

aussi dans tous les actes accomplis par Adam dans son état d’innocence,

puis dans ceux de la Vierge Reine et de Notre-Seigneur.

Je plaçais en eux mon divin Fiat

Je les envoyais telle une armée en rang entourer la Divinité pour lui demander son Royaume.

 

Jésus ajouta :

Ma fille, le Ciel et la terre prient.

Tous mes actes, tous ceux de la Reine souveraine ainsi que ceux de l’Adam qui étaient tous investis de mon divin Fiat , tous ont une voix.

Celle-ci résonne en eux comme un très doux et très puissant écho et demande :

« Que Votre Règne arrive ! »

 

Ma fille, en créant l’homme, j’ai agi comme un père très riche. Après avoir donné le jour à son enfant,

il voulait s’amuser avec son petit en lui donnant toutes ses richesses.

Il lui répète continuellement : « Fils, prends tout ce que tu veux et autant que tu le veux. »

Son petit se remplit les poches, ses petites mains.

il est incapable de tout contenir et il en laisse tomber par terre.

 

Le père l’incite encore en lui disant : « C’est tout ce que tu as pris ? Viens, prends-en encore. Prends tout ! »

L’enfant se sent impuissant.

Il retourne bravement pour essayer d’en reprendre, mais il n’a plus de place Le père s’amuse avec son enfant.

C’est ce que j’ai fait avec l’homme.

Je lui ai fait don de toutes mes richesses.

Lui, comme un petit enfant, était incapable de tout prendre

Pour m’amuser Je lui disais : « Prends, prends mon fils. Prends beaucoup. Prends tout si tu le peux. Plus tu prendras, plus je serai heureux et plus je me réjouirai. »

 

N’est-ce pas ce que je fais avec toi, au point de vouloir te donner le Royaume de ma Divine Volonté ?

C’est pourquoi je te fais faire ta ronde

-dans la Création tout entière,

-dans les œuvres de ma Rédemption.

Je ne te prive pas non plus des possessions de la souveraine Reine du Ciel.

Alors que tu fais ta ronde dans nos œuvres et nos possessions, je te murmure continuellement à l’oreille : « Prends tout ce que tu veux, ma petite fille. »

 

Pour t’en donner le droit, je te fais marquer toutes nos œuvres et toutes nos possessions

de tes « Je t’aime ».

Dans ce « Je t’aime », qui redit son refrain « Donnez-moi votre divin Fiat », le Fiat et le « Je t’aime » semblent entrelacés.

 

Je sais que tu veux et que tu demandes la chose la plus grande :

un Royaume divin, dans lequel

-non seulement toi, mais

-tous ceux qui seront dans ce Royaume pourront tous être des rois et des reines.

 

Si tu savais ce que tu me demandes !... Le Ciel et la terre sont dans l’étonnement. Tous regardent

-la bravoure de ta demande ainsi que

-ma bonté toute paternelle.

 

Celle-ci se languit de toi et te sourit avec un amour excessif, pour te donner encore plus de confiance pour demander mon divin Fiat avec plus de courage encore.

En fait, ma fille,

le Royaume que je dois donner est si grand!

Je veux qu’un peuple tout entier me le demande.

Le premier peuple est la Création tout entière. En la parcourant,

tu pousses chacun à demander la venue du Royaume de ma Divine Volonté sur la terre.

Le deuxième peuple,

ce sont toutes mes œuvres et celles que ma céleste Maman a accomplies sur la terre.

Ces deux peuples sont des peuples divins et interminables. Puis il y a le peuple de la terre d’en bas.

Il qui est formé

-de ceux qui récitent le Notre Père, et

-des quelques-uns qui d’une manière ou d’une autre connaissent ma Divine Volonté

et demandent qu’elle vienne régner sur la terre.

Lorsque des peuples entiers me prient,

avec à leur tête celle à qui une si grande mission a été confiée,

-ce que nous voulons donner et

-ce que nous est demandé avec insistance est plus facilement concédé.

N’est-ce pas ce qui se passe dans le monde d’en bas ?

 

Si un roi ou le chef d’un pays doit être élu, il y a ceux qui incitent le peuple à crier :

« Nous voulons que tel ou tel soit roi, ou que tel ou tel soit le chef de notre pays. »

 

Si certains veulent une guerre, ils font crier par le peuple :

« Nous voulons la guerre ! »

Il n’est pas une chose importante qui soit faite dans un Royaume

-sans qu’ils aient recours au peuple

-pour le faire crier et même manifester bruyamment

afin de se donner des raisons et de pouvoir dire: « C’est le peuple qui le veut.»

 

Souvent, alors que le peuple dit vouloir quelque chose,

il ne sait ni ce qu’il veut ni les conséquences bonnes ou mauvaises qui peuvent en résulter.

 

C’est cela ce qu’ils font dans le monde d’en bas. Aplus forte raison puis-je le faire Moi aussi.

 

Lorsque je veux donner des choses importantes, des biens universels, je veux que des peuples entiers me les demandent

-premièrement, en communiquant toutes les connaissances sur ma Volonté.

-deuxièmement, en allant partout et en remuant Ciel et terre pour demander le Royaume de ma Divine Volonté.


 

Je continue mon abandon dans la Divine Volonté.

En faisant ma ronde, mon pauvre esprit s’est transporté en Paradis au moment que Dieu était dans l’acte de former la nature de l’homme avant de lui insuffler une âme.

Je pensais

-au grand amour avec lequel le Créateur suprême formait le corps humain.

-au fait qu’avant même l’existence d’Adam, en formant son corps, il l’aimait de l’amour d’un père qui aime son premier-né , cela même si l’âme d’Adam n’existait pas encore.

 

Adam ne lui a pas rendu son amour. L’amour divin est resté seul, sans la compagnie de l’amour de sa créature. Il n’était pas juste que son amour demeure sans le retour du petit amour de celui que Dieu aimait tant.

 

Je me dis alors : « La Divine Volonté est éternelle et tout ce qui est fait en elle est toujours en action.

Par conséquent, dans le Fiat,

je veux devancer l’amour d’Adam et faire plaisir à mon Créateur avec mon amour.

Dans l’acte par lequel il forma le corps humain, je veux faire écho à son amour et Lui dire : ‘Dans ta Volonté, je t’ai toujours aimé, même avant l’existence de toutes choses.’ »

Je pensais à cela et à beaucoup d’autres choses.

 

Alors mon toujours aimable Jésus me serra bien fort

Il me dit :

Ma fille, comme je suis heureux de t’avoir manifesté tant de vérités sur ma Divine Volonté.

Toutes les vérités que je t’ai dites sur ma Volonté sont des escaliers.

Pour toi,

afin

-de monter jusqu’aux actes de ma Volonté éternelle et

-de trouver notre premier acte en action,

lequel possède la vertu d’être toujours présent, et

-de nous donner le bonheur et la joie du retour de ton amour ;

pour nous,

afin de descendre jusqu’à toi pour chercher la compagnie de celle

-pour qui nous agissions, et

-que nous aimions tant.

Combien douce est la compagnie de l’aimée . Elle est remplie de joies inoubliables. Et comme l’isolement est amer

privés de la présence de celle

que nous aimons et désirons tant,

que l’on aime et

pour qui l’on agit.

En formant la nature de l’homme, avant d’insuffler la vie en lui, nous étions comme un père ou une mère devant leur enfant qui dort.

Saisis de tendresse, d’un amour irrésistible,

ils rêvent de leur enfant qui dort,

-ils l’embrassent et le pressent contre leur sein.

 

L’enfant, parce qu’il dort, n’en sait rien.

Si tu savais, ma fille, combien de baisers, combien d’étreintes amoureuses nous avons donnés à la nature humaine avant de lui donner la vie…

 

Et c’est dans l’ardeur de notre amour que,

-soufflant sur elle, nous lui avons donné la vie

-en lui donnant l’âme, le souffle, le battement de cœur et la chaleur de son corps.

C’est pourquoi

-le souffle que tu ressens est le nôtre,

-le battement qui bat dans ton cœur est le nôtre,

-la chaleur que tu ressens est le toucher de nos mains créatrices qui, en te touchant, ont infusé en toi de la chaleur.

 

Lorsque

-tu respires, nous sentons notre souffle respirer en toi,

-ton cœur palpite, nous sentons le battement de notre vie éternelle qui bat en toi, et

-quand tu ressens la chaleur, c’est notre amour qui circule en toi et continue son œuvre créatrice et préservatrice, en te réchauffant…

 

Ma fille, tu dois savoir

que notre Volonté est la révélatrice de l’œuvre de la Création.

Elle seule peut révéler tous les secrets d’amour cachés dans l’œuvre de la Création.

 

Adam ne savait pas tout ….de combien de finesses et de stratagèmes amoureux nous avons usé en le créant, corps et âme…

Nous avons agi comme un père

-qui ne dit pas tout d’un seul coup à son petit enfant,

-mais petit à petit,

-à mesure que l’enfant grandit, il veut lui faire des surprises,

Il veut lui dire

-combien il l’aime,

-combien de choses il a faites pour lui,

-combien de finesses amoureuses,

-combien de baisers…

Tandis que l’enfant, étant tout petit, était incapable de comprendre ce que le père lui donnait, et pouvait lui donner.

Alors le père lui fait tantôt une surprise, tantôt une autre. Cela permet

-d’entretenir la vie de l’amour entre le père et le fils, et

-d’augmenter leur joie et leur bonheur à chaque surprise.

 

Quelle ne serait pas la tristesse de ce père

-qui, pendant que son enfant dormait l’a couvert de baisers, serré sur son cœur, et

-dont la tendresse amoureuse était si intense et si grande au point d’inonder de ses larmes le visage de son enfant endormi ,

si en se réveillant l’enfant

-ne sourit pas à son père,

-ne saute pas à son cou pour l’embrasser ; et que s’il le regarde, c’est avec froideur ?

 

Quelle douleur pour ce pauvre père !

Toutes les surprises qu’il se préparait à manifester à son enfant,

-il les enferme dans son cœur,

-avec la douleur de ne pas pouvoir partager son bonheur, ses joies très pures. Au point de ne pas pouvoir lui dire combien il l’a aimé et l’aime encore.

 

C’est ce qui nous est arrivé, ma fille.

Notre bonté plus que paternelle préparait bien des nouvelles surprises pour notre enfant bien-aimé. Notre Divine Volonté prenait l’engagement d’en être la révélatrice pour lui.

En se retirant de notre Volonté, Adam perdit la révélatrice. C’est pourquoi on ne sait pas

-combien nous l’aimions et

-tout ce que nous avons fait pour lui en le créant.

C’est pourquoi nous ressentons l’irrésistible désir

que notre Fiat vienne régner sur la terre comme au Ciel

 

Ainsi après tant d’années de silence et de secrets, notre Fiat

-pourra laisser libre cours à ses flammes et

-pourra revenir pour agir en révélateur de la Création.

Car on sait peu de choses sur tout ce que nous avons fait en créant l’homme.

Combien de surprises il a à révéler,

combien de joies et de bonheurs à communiquer!

 

N’entends-tu pas toi-même combien de choses il te dit

-concernant ma Divine Volonté, ainsi que

-sur les surprises d’amour de toute la Création et,

-tout spécialement, de la création de l’homme ?

 

Ma Volonté est le livre de la Création.

Par conséquent, son règne au sein des créatures est nécessaire

-pour savoir comment le lire et

-pour être capable de le lire.

 

La volonté humaine garde le pauvre homme comme en un sommeil.

Il dort.

Ce sommeil l’empêche de sentir et de voir

-toutes les caresses et

-les finesses amoureuses que lui donne son Père céleste, ainsi que

-les surprises qu’il veut lui faire connaître.

Son sommeil l’empêche

-de recevoir les joies et les bonheurs que son Créateur veut lui donner, et

-de comprendre le sublime état de sa création.

Pauvre homme,

-endormi au vrai bien,

-sourd à l’écoute de ma Volonté qui est sa révélatrice,

sa noble histoire, son origine, sa grandeur et sa beauté merveilleuse.

 

Et s’il se réveille, il écoute

-soit le péché,

-soit ses passions,

-ou des choses qui n’ont pas une origine éternelle.

 

Il agit comme cet enfant endormi qui, s’il se réveille,

-crie,

-fait du tapage et

-tourmente le pauvre père qui a presque du regret d’avoir un enfant si nerveux.

 

C’est pourquoi ma Divine Volonté révèle un si grand nombre de ses connaissances

pour sortir l’homme de son long sommeil.

 

Afin que,

-se réveillant dans mon Fiat, il perde le sommeil de la volonté humaine,

-qu’il puisse acquérir de nouveau ce qu’il a perdu, et

-puisse sentir les baisers, l’amour, les étreintes amoureuses au sein de son Créateur.

 

Ainsi, chaque connaissance concernant ma Volonté est

un appel,

une voix que j’émets, c’est

un cri que j’envoie pour faire sortir l’homme du sommeil de la volonté humaine.

 

Ma ronde dans les actes de la Divine Volonté continue toujours.

En arrivant au Paradis, il me semble que Jésus veut me dire quelque chose. Les souvenirs, l’endroit où il a créé l’homme,

-sa Volonté créatrice,

-ses manifestations d’amour,

-les prérogatives,

-la beauté avec laquelle il a créé l’homme,

-les biens, la grâce avec laquelle il l’a enrichi…

sont les plus doux et les plus chers souvenirs de son Cœur paternel. Il est submergé d’amour.

 

Pour donner libre cours à ses flammes, il veut parler de ce qu’il a fait en le créant

Si bien qu’en écrivant, je sens son Cœur qui bat très fort. Commençant avec joie, il me saute au cou.

 

En m’embrassant avec énormément d’affection,

il s’enferme dans mon cœur comme s’il était blessé par l’ardeur de l’amour qui fut le sien dans la Création

En adoptant une attitude de fête mêlée de tristesse,

Il veut être le spectateur de ce que je suis sur le point d’écrire.

 

Jésus me dit :

 

Ma fille, combien de nos prodiges ont concouru à créer l’homme !

Par notre souffle, l’âme a été insufflée en lui .

Dans l’âme, notre Bonté paternelle infusa trois soleils

-par lesquels furent formés en l’âme

le jour perpétuel et resplendissant qui ne connaît jamais la nuit.

 

Ces trois soleils ont été formés par

-la Puissance du Père,

-la Sagesse du Fils et

-l’Amour du Saint-Esprit.

Étant formés dans l’âme, ces trois soleils

restaient en communication avec les Trois Personnes divines

Ainsi l’homme possédait la voie par laquelle il pouvait monter jusqu’à nous. Et nous possédions la voie par où descendre en lui.

 

Ces trois soleils sont les trois puissances : l’intelligence, la mémoire et la volonté.

Tout en étant distinctes entre elles,

-elles se tiennent par la main et

-elles arrivent à former une puissance unique, symbole de notre adorable Trinité.

Puisque tout en étant Trois Personnes distinctes, nous formons

-une seule Puissance,

-un seul entendement et

-une seule Volonté.

Notre amour en créant l’homme était si grand

que je n’ai été satisfait qu’en lui communiquant notre ressemblance.

 

Ces trois soleils furent placés dans les profondeurs de l’âme humaine. Tout comme le soleil est dans la profondeur de la voûte des cieux.

De là

-il garde la terre en fête par sa lumière,

-il donne vie à toutes les plantes par ses admirables effets, accordant à chacune la saveur, la douceur, la couleur et la substance qui lui conviennent.

Dans son silence tacite, le soleil guide la terre, instruit tout le monde,

-non par des paroles, mais avec des faits et une éloquence que personne ne peut atteindre.

Sa lumière pénétrante devient la vie de tout ce que la terre produit.

 

Regarde : pour la terre tout entière, il n’y a qu’un seul soleil.

Mais pour l’âme, notre Amour ne voulait pas se contenter d’un unique soleil.

 

Dans l’ardeur de notre Amour pour donner et donner…,Nous avons formé trois soleils

par qui tous les actes humains devaient être dirigés, animés, et recevoir la vie. Quel ordre, quelle harmonie nous avons placés dans ce cher et bien-aimé fils !

Or, ma fille, ces trois soleils existent dans l’homme

Mais ils se trouvent dans la même condition que le soleil qui brille dans les cieux

lorsqu’il est entouré d’épais nuages et ne peut pas remplir la terre de l’éclat de sa lumière.

Bien que les communications ne soient ni interrompues ni brisées par les nuages,

la terre reçoit ses effets avec difficulté et elle ne profite pas de tous les biens que le soleil pourrait lui donner.

 

Aussi, ne recevant pas toute la lumière du soleil,

-il est comme malade,

-ses fruits sont verts et insipides, et

-beaucoup de plantes ne donnent pas de fruits.

La terre est par conséquent mélancolique, sans air de fête, parce que les nuages l’ont empêchée de recevoir la plénitude de la lumière du soleil pour être couronnée de gloire et d’honneur.

 

Telle est la condition de l’homme : tout est en place. Entre nous et lui rien n’est brisé ou interrompu.

Mais la volonté humaine a formé d’épais nuages.

C’est pourquoi on voit l’homme sans la gloire, l’ordre et l’harmonie de sa création.

Ses œuvres sont infructueuses, gâtées et sans beauté. Ses pas sont incertains.

On peut dire qu’il est un pauvre malade.

C’est parce qu’il ne se laisse pas diriger par les trois soleils qu’il possède en son âme.

C’est pourquoi, en venant régner,

la première chose que ma Volonté viendra rabattre, c’est la volition humaine.

En soufflant, elle dispersera les nuages

L’’homme se laissera alors diriger par les trois soleils

-qu’il possède dans les profondeurs de son âme, et

-qui détiennent notre communication

 

Notre Volonté s’élèvera alors immédiatement jusqu’à notre origine Tout sera fête et gloire pour nous et pour lui.

 

Je continue ma ronde dans les actes accomplis par le divin Fiat dans la Création

Il les conserve dans sa main jusqu’à maintenant,

-avec autant de puissance et de sagesse

-que s’il répétait l’acte déjà accompli,

alors que ce n’est pas autre chose que la continuation d’un acte unique.

 

Mon esprit se transporta dans le Paradis Mon doux Jésus me dit :

 

Ma fille,

tu fais ta ronde dans ma Volonté

-pour retracer tous ses actes,

-pour les courtiser, les aimer et les rendre un avec les tiens.

 

Lorsque tu arrives au Paradis,

-les joies, les fêtes et le bonheur éprouvés par Notre Divinité dans la Création sont renouvelés.

Oh ! comme

-te voir te couler dans le soleil, le vent, la mer et dans les cieux nous rappelle avec force les vols rapides de la première créature lorsqu’elle sortit de nos mains créatrices !

De fait, comme Adam était dans l’unité de notre Volonté,

-de tous nos actes accomplis dans la Création pour l’amour de lui, son acte était unique.

Par ce seul acte, il nous apportait tous les nôtres comme en triomphe.

 

Il nous apportait ainsi toutes les joies et toutes les choses

que nous avions répandues, ordonnées et harmonisées dans l’univers tout entier.

Oh ! comme nous étions heureux de le voir,

-si riche, si fort, si puissant et d’une beauté ravissante, venir vers nous,

-doté de toutes nos œuvres, et

-nous les apporter

pour nous rendre heureux et nous glorifier, et pour vivre heureux avec nous !

Aussi, en te voyant continuer ses envols et aller partout faire ta ronde,

nous voyons combien peut être belle la vie de la créature dans notre Volonté.

 

Il semble qu’elle veuille entrer dans tous nos actes Elle veut tout prendre – mais pour en faire quoi ?

Pour tout nous donner et pour nous rendre heureux.

Et nous lui donnons tout en retour, en disant : « Toutes ces choses sont à toi . C’est pour toi que nous les avons créées et sorties de nous-mêmes. »

 

Et en voyant cela, nous ressentons le désir

-de restaurer la création de l’homme et

de lui donner le Royaume de notre Volonté.

 

Puis, d’un ton plus tendre, il ajouta :

Ma fille, je ne manque ni de Puissance ni de Volonté.

C’est donc à moi de relever l’homme décadent et de le restaurer.

Car la volonté humaine a fait de l’œuvre de nos mains créatrice une ruine.

 

Ému aux larmes et rempli de tristesse pour le malheureux homme, il garda le silence, et je me disais : « Comment pouvons-nous revenir à l’état originel de la Création étant donné que l’homme est tombé dans un abysse de misères, déformant presque la manière dont il a été créé ? »

Et mon doux Jésus ajouta :

 

Ma fille, ma Volonté peut tout faire.

Tout comme j’ai créé l’homme à partir de rien, elle peut aussi retirer l’homme de ses misères et sans changer la méthode de la manière dont nous l’avons créé.

Lui laissant sa volonté libre, nous utiliserons une autre combinaison amoureuse.

La lumière de notre Volonté libérera avec plus de puissance ses plus éclatants rayons.

Elle se rapprochera de lui de façon à regarder face à face sa volonté humaine.

Celle-ci recevra l’enchantement d’une lumière pénétrante qui, en l’éblouissant, l’attirera doucement à Elle.

Et la volonté humaine, attirée par une lumière si radieuse et d’une aussi rare beauté,

aura le désir de voir ce qui est si beau dans cette Lumière.

En regardant, elle subira l’enchantement, elle se sentira heureuse

Et elle aimera – sans être forcée, mais spontanément – vivre dans notre Volonté.

Le soleil n’a-t-il pas cette vertu – que si on veut le regarder, la pupille de l’homme reste éblouie par sa lumière?

Si l’œil veut regarder, il ne voit rien d’autre que de la lumière.

Car la puissance de la lumière empêche la pupille de voir toutes les choses qui l’entourent.

 

Si l’homme est obligé de baisser les yeux pour se libérer de la lumière, c’est parce que l’excès de lumière le gêne et il ne se sent pas bien .

Mais s’il se sentait bien, il ne retirerait pas facilement ses pupilles de la lumière du soleil.

 

Par contre, la lumière de ma Volonté ne gênera pas les pupilles de l’âme. Au contraire, l’âme aura le bonheur de voir les actes mêmes de la volonté humaine transformés en lumière.

Elle désirera ardemment que cette lumière libère plus puissamment ses rayons afin de voir ses actes dans l’enchantement et la beauté de cette divine lumière.

Ma Volonté a le pouvoir de résoudre le problème de l’homme. Mais Elle doit utiliser

un acte plus excessif, de plus grande magnanimité de notre Fiat suprême

 

Toi, par conséquent,

prie et plaide en faveur d’une cause si sainte au nom des pauvres créatures.

 

C’était le jour de la Fête-Dieu.

Je me disais que ce jour était la fête du mariage que le bienheureux Jésus a fait avec les âmes dans le Très Saint Sacrement de l’amour.

Mon bien-aimé Jésus, se manifesta en moi. Il me dit :

 

Ma fille, le vrai mariage avec l’humanité a été fait dans la Création.

Rien ne manquait, ni à l’âme ni au corps. Tout était fait dans une somptuosité royale.

Un immense palais était préparé pour la nature humaine, un palais tel que nul roi ni empereur ne pouvait en avoir de semblable.

 

Ce palais est l’Univers tout entier :

un ciel étoilé et sa voûte,

un soleil dont la lumière ne s’éteindrait jamais,

-un jardin florissant dans lequel un heureux couple, Dieu et l’homme, devait se promener, s’amuser et maintenir la fête continuelle et ininterrompue de notre mariage,

des vêtements tissés non pas de matière, mais formés de la lumière la plus pure par notre Puissance, comme il convient à des personnes royales…

Tout était beauté en l’homme, corps et âme.

Car celui qui préparait le mariage et le formait était d’une inatteignable beauté.

 

Ainsi, compte tenu de la somptuosité extérieure

de tant de beautés ravissantes présentes dans la Création,

tu peux imaginer les mers intérieures de sainteté, de beauté, de lumière, de science, etc., que l’homme possédait intérieurement.

 

Tous les actes de l’homme, extérieurs et intérieurs, étaient comme autant de clés musicales qui formaient les plus merveilleuses mélodies, douces, mélodieuses et harmonieuses,

qui maintenaient les joies du mariage.

Et chaque acte supplémentaire qu’Iil se disposait à accomplir

était comme une petite sonate qu’il préparait pour inviter son épouse à s’en délecter avec lui.

 

Ma Divine Volonté régnait sur l’humanité et lui apportait

-l’acte nouveau et continuel, et

-la ressemblance avec celui qui l’avait créée et épousée.

Mais dans cette grande fête, l’homme brisa le lien le plus fort

-en qui reposait l’entière validité de notre mariage et

-par lequel il avait été valable. il s’est retiré de notre Volonté.

 

À cause de cela, le mariage fut brisé. Tous les droits étaient perdus.

Il n’en restait que la mémoire.

Mais la substance, la vie et les effets avaient disparu.

 

Or le Sacrement de l’Eucharistie

-dans lequel mon amour surabondait de toutes les façons imaginables ne peut pas être appelé le premier ou le véritable mariage de la Création.

Car je ne fais rien d’autre que continuer ce que Je faisais lorsque j’étais sur terre.

Selon les besoins des âmes, Je me fais,

-avec certains, médecin compatissant afin de les guérir,

-avec d’autres, maître pour les instruire,

-avec d’autres, père pour leur pardonner, et

-avec d’autres, lumière pour leur donner la vue.

Je donne

-de la force aux faibles,

-du courage aux timides,

-de la paix aux inquiets .

en somme, je continue ma vie rédemptrice et de vertu. Cependant, toutes ces misères excluent le mariage.

Un jeune homme n’épouse

-pas une jeune femme malade – tout au plus, il attendra qu’elle recouvre la santé .

-ni une jeune femme faible et qui l’offense très souvent.

 

Et si le jeune marié est un roi et qu’il l’aime, tout au plus attendra-t-il

-que la mariée soit en bonne santé,

-qu’elle l’aime,

-que sa condition devienne un peu plus satisfaisante et ne soit plus aussi inférieure à la sienne.

Or la condition dans laquelle se trouve cette pauvre humanité est encore celle d’une pauvre malade.

J’attends que ma Volonté soit connue et qu’elle règne parmi les créatures. Car c’est elle qui lui rendra

la santé véritable,

les vêtements royaux et

une beauté digne de moi.

C’est alors que je formerai de nouveau le véritable et originel mariage.

 

Je pensais à ce qui a été dit plus haut

Mon bienheureux Jésus continua à me dire :

 

Ma fille, il est réellement vrai que l’Être suprême établit son mariage avec l’humanité au commencement de la Création

Ce qui est arrivé est comparable à un jeune marié amené devant les tribunaux pour une séparation par sa méchante épouse.

Mais le marié conserve malgré tout de l’affection dans son cœur.

Il pense et espère que si son élue devait changer, qui sait…

il pourrait à nouveau s’unir à elle et se lier par les liens du mariage.

C’est pourquoi il lui fait souvent savoir qu’il l’aime en envoyant des messagers.

 

C’est ce qu’a fait Dieu :

-bien que le mariage avec l’humanité ait été défait devant le tribunal céleste, Dieu conserva pour elle de l’affection .

Bien qu’elle fût loin de lui, il rêvait d’un nouveau lien matrimonial avec l’humanité.

 

A tel point

-qu’il ne détruisit pas le palais qu’il avait formé avec tant de somptuosité et de magnificence, -et qu’il ne lui enleva pas non plus le bien du soleil qui formait le jour.

Il lui laissa tout, afin que celle qui l’avait offensé puisse en faire usage.

 

Il maintint même la correspondance en choisissant, dès le commencement du monde,

-tantôt ce bien et

-tantôt l’autre,

qui étaient comme des messagers.

 

Et tels de nombreux postiers,

certains apportaient de petites lettres,

d’autres des télégrammes,

d’autres encore des appels téléphoniques du Ciel annonçant que le lointain époux ne l’avait pas oubliée, qu’il l’aimait et qu’il attendait le retour de l’ingrate épouse.

C’est ainsi que, dans l’Ancien Testament,

-plus je multipliais le bien, les patriarches et les prophètes,

-plus se faisaient pressants le courrier et les invitations qui s’échangeaient entre le Ciel et la terre, avec la nouvelle annoncée par Dieu qu’Il désirait cette nouvelle union.

 

Cela est si vrai que,

-incapable de contenir plus longtemps l’ardeur de son amour, et

-voyant que l’humanité corrompue n’était pas encore disposée, Dieu fit une exception

-en unissant la Vierge Reine et l’Humanité du Verbe

-par les liens d’un vrai mariage afin qu’en vertu de leur union,

-l’humanité déchue puisse être relevée et

-qu’Il puisse former son mariage avec l’humanité tout entière.

 

Mon Humanité forma alors mes nouvelles fiançailles avec elle sur la Croix.

Tout ce que j’ai fait et souffert, jusqu’à mourir sur la Croix,

-était des préparatifs en vue du mariage désiré dans le Royaume de ma Divine Volonté.

 

Or, après les fiançailles, il y a des promesses et des cadeaux qui doivent être échangés.

Ce sont les connaissances concernant mon divin Fiat.

C’est par elles que l’humanité reçoit à nouveau le grand don que l’homme a rejeté au Paradis, le don infini, éternel et interminable de ma Volonté.

 

Ce don attirera à ce point l’humanité corrompue

-qu’elle nous fera en retour le don de sa pauvre volonté,

ce qui sera la confirmation et le sceau de l’union des époux, après une aussi longue chaîne de correspondance,

-de fidélité de la part de Dieu, et

-d’incohérence, d’ingratitude et de froideur de la part des créatures.

 

Ma fille,

l’homme s’est dégradé et a perdu tous ses biens parce qu’il est sorti de ma Divine Volonté. Pour retrouver sa noblesse et tout ce qu’il a perdu, et

pour recevoir la réhabilitation du mariage avec son Créateur,

il doit entrer à nouveau dans le divin Fiat d’où il est sorti.

 

Il n’y a pas de voie moyenne.

Même pas ma Rédemption ne peut suffire à ramener l’homme au commencement de l’heureux temps de sa Création.

La Rédemption est le moyen, la voie, la lumière, l’aide – mais non la fin. La fin est ma Volonté.

Parce que ma Volonté était le commencement.

Il est juste que ce qui était le commencement soit aussi la fin.

 

Par conséquent, l’humanité doit être enclose dans ma Divine Volonté

-pour recevoir à nouveau sa noble origine et son bonheur, et

-pour que le mariage avec son Créateur retrouve sa validité.

C’est pourquoi

le grand bien que ma Rédemption a apporté à l’homme n’est pas assez pour notre Amour.

Il attend plus. L’amour véritable n’est jamais satisfait.

Il ne peut l’être qu’en disant : « Je n’ai plus rien d’autre à donner. »

Sachant

que l’homme peut être de nouveau heureux, victorieux et glorieux dans le noble état dans lequel il fut créé par Dieu

et cela au moyen du Règne de ma Volonté parmi eux

on voit pourquoi tous les désirs, les manifestations et les soupirs divins ont pour objet

de faire connaître notre Volonté

afin qu’elle règne et puisse dire à notre Amour :

 

« Calme-toi, car notre enfant bien-aimé est parvenu à sa destinée.

Il est maintenant en possession de notre héritage

qui lui fut donné dans la Création, et qui est notre Fiat !

 

Et lorsqu’il possède ce qui est nôtre, nous le possédons. Par conséquent, le mariage est établi à nouveau.

Les époux sont revenus à leur place d’honneur. Il ne reste plus

qu’à fêter et à jouir d’un bien si grand, après un aussi long temps de tristesse. »

 


Mon abandon dans le Fiat suprême et mes envols dans tous les actes sont continuels.

En parcourant la Création, je pensais

-à l’ordre et à l’harmonie de toutes les choses créées et

-à la multiplicité des actes de la Volonté éternelle dans tout l’univers. Tandis que je pensais à cela, mon toujours aimable Jésus me dit :

Ma fille, Dieu est un seul acte.

Si l’on peut voir dans la Création de nombreux actes, ils ne sont que les effets de cet acte unique de Dieu.

 

C’est comme pour le soleil : le soleil est un, sa lumière est une, mais lorsqu’elle touche la terre et s’étend rapidement partout, ses effets sont innombrables.

 

Nous pouvons dire que le soleil produit un effet distinct sur chaque chose qu’il touche :

-dans la couleur, la douceur et

-la substance qu’il infuse en chaque chose qu’il touche de ses doigts de lumière.

 

Il semble que le soleil crée

-beaucoup d’actes subséquents, tous plus beaux les uns que les autres. Mmais ce n’est pas vrai

Car ils ne sont que les effets de son acte unique de lumière.

 

En fait, la puissance d’un seul acte a la vertu de produire de nombreux effets. C’est comme s’ils étaient de nombreux actes subséquents et distincts.

Ils le sont effectivement.

Ainsi, tout ce que tu vois dans l’univers

n’est pas autre chose que l’effet de cet acte unique de Dieu Parce que c’est un acte unique,

il possède la vertu d’ordre et d’harmonie dans tous les effets qu’il produit.

 

C’est la même chose pour l’âme qui vit dans ma Divine Volonté.

 

En vivant dans l’acte unique de Dieu,

elle ressent les effets de cet acte unique dans tous ses actes.

 

Elle ressent en elle l’ordre, l’harmonie, la beauté, la force de cet acte unique divin,

-qui plus que la lumière, produit des effets si nombreux qu’elle sent

-que les cieux, les soleils, les mers, les champs de fleurs et tout ce qui est bon dans le ciel et sur la terre est produit dans ses actes.

 

Il n’est rien de grand et de bon que l’âme qui vit dans ma Volonté ne puisse contenir.

Elle est le soleil véritable.

Celui-ci, quoi qu’il fasse ou touche,

-produit différentes nuances de beauté, de douceur, de bonté et des effets multiples,

-parce que tous ses actes dépendent de l’acte unique de celui qui l’a créée.

Je pensais après cela au grand bien que renferme ce qui est accompli dans la Divine Volonté.

Mon doux Jésus ajouta :

 

Ma fille, ce qui est accompli dans ma Divine Volonté renferme une valeur inestimable.

 

C’est comme si l’âme tenait en main les deux plateaux d’une balance et qu’elle plaçait dans chaque plateau un objet de même poids et de valeur égale.

Ces objets ont le même poids, la même valeur, et le prix qu’elle peut en tirer est le même.

 

On place maintenant

-dans un des plateaux Dieu et sa Volonté,

-dans l’autre, l’âme avec ses actes accomplis dans la Volonté de Dieu. Les deux plateaux restent parfaitement en équilibre et au même niveau.

 

Parce que, comme la Volonté de Dieu et celle de l’âme sont une,

-quoi qu’elle fasse, que ce soit en Dieu ou dans la créature, la valeur est la même.

Seule ma Volonté élève l’âme à la ressemblance de son Créateur.

Ses œuvres accomplies dans ma Volonté la placent dans l’ordre des œuvres divines.

 

Après cela je me sentais opprimée et je pensais :

« Quel changement !

Avant, mon doux Jésus venait toujours ;

il semblait ne pas pouvoir se passer de moi. Maintenant… des jours et des jours passent.

 

Il ne se presse pas du tout. Il n’accourt pas non plus vers moi comme il en avait l’habitude lorsqu’il voit que je n’en peux plus.

 

On dirait que lorsqu’il vient, c’est pour me dire des choses concernant son Fiat. On dirait qu’il n’y a que ça qui l’intéresse.

Le grand besoin que j’ai de lui ne le touche plus. »

 

Je pensais à cela et à bien d’autres choses. Il se manifesta en moi et Il me dit :

 

Ma fille, j’agis avec toi comme avec ma Maman.

Nous avons toujours vécu ensemble, sauf les trois jours où ils m’avaient perdu. En plus, là où était la Mère, là aussi se trouvait le Fils, et là où était le Fils, là aussi se trouvait la Mère. Nous étions inséparables.

Puis,

-lorsque le temps de l’accomplissement de la Rédemption est venu et

-lorsqu’il m’a fallu vivre ma vie publique, nous nous sommes séparés.

Même si la Volonté une qui nous animait nous gardait toujours identifiés l’un à l’autre.

Il est certain cependant que nos personnes étaient éloignées l’une de l’autre

l’une dans un endroit,

l’autre ailleurs.

 

Mais l’amour véritable ne peut être séparé très longtemps de l’être aimé. Parce qu’ils sentent l’irrésistible besoin de se reposer l’un sur l’autre et de se confier leurs secrets, le résultat de leurs entreprises et leurs chagrins.

Ainsi il m’arrivait de faire parfois des petits détours pour la revoir.

Et il arrivait que la Reine Mère quittât son nid pour revoir son Fils qui la blessait de loin.

Et nous nous séparions à nouveau pour que la Rédemption suive son cours.

 

C’est ce que je fais avec toi.

Avant, j’étais toujours avec toi, comme je le suis d’ailleurs encore maintenant. Mais je dois travailler pour le Royaume de ma Divine Volonté.

Et tu dois te jeter dans ses actes.

Ainsi l’œuvre à accomplir semble nous séparer l’un de l’autre.

 

Pendant que tu travailles, je prépare d’autres tâches pour toi en te faisant connaître d’autres choses sur mon Fiat et sur ce que tu dois suivre en Lui. Mais je reviens souvent pour prendre et te donner du repos.

Par conséquent, ne sois pas surprise.

C’est ce qu’exige la grande œuvre du Fiat Voluntas Tua sur la terre comme au Ciel. Alors, fais-moi confiance et ne crains rien.

 

Je priais, et consciente de mon extrême misère, je priais ma céleste Maman de me donner son amour pour racheter mon misérable amour.

Je faisais cela lorsque mon doux Jésus, se manifesta en moi et Il me dit :

 

Ma fille, le premier acte d’amour de ma Maman a été accompli dans la Divine Volonté.

En conséquence, il possède la continuité comme s’il était toujours dans l’action d’aimer et d’agir. Son amour ne finit jamais.

Ses œuvres sont de continuelles répétitrices.

De telle sorte que quiconque veut prendre son amour le trouve toujours en action.

Car il est l’effet du premier amour qui est répété et répété toujours.

 

Il en est ainsi de l’âme qui agit dans ma Volonté. Ses actes acquièrent la continuité.

Ils sont répétés toujours sans jamais cesser.

Ils sont comme le vrai soleil qui, depuis l’instant où il fut créé par Dieu, a donné son premier acte de lumière – mais si grand qu’il emplit le ciel et la terre par un seul acte.

Et il répète cet acte toujours et sans cesse.

De telle sorte que tous peuvent prendre son acte de lumière,

-bien que cet acte qui s’est constitué acte de lumière pérenne pour tous fût unique.

Si le soleil pouvait répéter son acte, on pourrait voir autant de soleils que d’actes répétés. Mais l’acte de lumière qu’il a accompli est unique. Ainsi on ne peut voir qu’un seul soleil, et pas plus.

 

Mais ce que le soleil n’a pas fait, la Reine souveraine l’a fait.

L’âme qui opère dans ma Volonté le fait aussi : autant de soleils pour autant d’actes.

Ces soleils sont fusionnés,

-bien que distincts entre eux en beauté, en lumière et en gloire qu’ils rendent à leur Créateur, -et dans le bien universel qu’ils font descendre sur toutes les créatures.

 

Ces actes ont une puissance divine.

-C’est en vertu de ces actes

que la Très Sainte Vierge a pu obtenir la venue du Verbe sur la terre.

-C’est en vertu de ces actes que mon Royaume viendra sur la terre.

 

Un acte répété sans cesse dans mon Fiat a une vertu conquérante

-de ravissement et

-d’enchantement devant notre Divinité.

 

Cette répétition continuelle dans la Divine Volonté est

-la force de l’âme, l’arme invincible

-qui désarme son Créateur et

-le conquiert avec des armes d’amour.

Il se sent honoré d’être conquis par la créature.

 

Après cela je continuais ma ronde dans le divin Fiat

Je suivais mon Jésus en route vers le désert.

Je pensais : « Pourquoi Jésus a-t-il pris le chemin du désert ?

Il n’y avait pas d’âmes à convertir là-bas, mais rien qu’une profonde solitude, alors que c’était des âmes qu’il cherchait. »

Je pensais à cela lorsque mon doux Jésus, se manifesta en moi et Il me dit :

 

Ma fille,

-la compagnie brise la douleur et l’affaiblit,

-alors que la solitude la renforce, la redouble et la rend plus rude.

 

Je voulais aller au désert pour ressentir dans mon Humanité toute la dureté de l’isolement que la Divine Volonté avait enduré pendant des siècles de la part des créatures.

Mon Humanité devait

-s’élever jusqu’à l’ordre divin et

-descendre dans l’ordre humain

afin d’enclore les souffrances de l’une et de l’autre

 

Prenant entièrement sur moi-même la douloureuse part qui séparait l’homme et Dieu,

mon Humanité devait faire

que les hommes s’attachent à nouveau à l’étreinte et au baiser de leur Créateur.

Mais ce n’était pas la seule raison de mon départ pour le désert.

 

Tu dois savoir que notre adorable Majesté, en formant la Création, établit

-que chaque lieu devait être habité et peuplé, et

-que la terre devait être extrêmement fertile et riche de nombreuses plantes, pour que tous vivent dans l’abondance.

 

L’homme, en péchant, a attiré l’indignation de la justice divine.

La terre est demeurée déserte, infertile, et dépeuplée en de nombreux endroits :

image de ces familles stériles où il n’y a ni rires, ni fêtes, ni harmonie, parce qu’elles sont sans enfants.

 

Il n’y a personne pour briser la monotonie des deux époux et le cauchemar de l’isolement pèse sur leur cœur et entraîne la tristesse.

Telle était la famille humaine.

Par contre, là où il y a des enfants, il y a toujours quelque chose à faire, quelque chose à dire, des occasions de fêter.

 

Regarde le ciel – vois comme il est peuplé d’étoiles

La terre devait être l’écho du ciel, bondée d’habitants, et produire en abondance pour les rendre tous riches et heureux.

Lorsque l’homme s’est retiré de ma Volonté, son sort a changé Je voulais aller au désert

-pour rappeler les bénédictions de mon Père céleste

-pour, en appelant le Règne de ma Volonté, restaurer la terre, la peupler et la féconder partout,

afin que la terre produise plus de semences, et de plus belles,

-pour la faire croître au centuple,

-pour la rendre plus féconde et d’une plus radieuse beauté.

 

Combien de grandes choses accomplira le Royaume de mon divin Fiat !

Si bien que les éléments sont tous dans l’attente : le soleil, le vent, la mer, la terre et toute la Création – pour faire sortir de leur sein tous les biens et tous les effets qu’ils contiennent.

De fait, étant donné que la Divine Volonté qui les domine ne règne pas parmi les créatures, -ils ne sortent pas tous les biens qu’ils ont en eux et

-ils ne donnent ce qu’ils possèdent que comme des aumônes que l’on fait à des serviteurs.

Ainsi, la terre ne produit pas toutes les semences,

le soleil, ne trouvant pas toutes les semences, ne produit pas tous les effets et tous les biens qu’il contient.

Ainsi de suite.

C’est pourquoi tous attendent le Royaume du Fiat pour faire voir aux créatures

-combien ils sont riches et

-combien de choses admirables le Créateur a placées en eux pour l’amour de ceux qui devaient être les enfants de sa Volonté.

 

Je faisais mes actes habituels dans le divin Fiat.

Je répéta pour chaque chose créée ma longue litanie de « Je t’aime ».

En le faisant, je me disais : « J’y suis tellement habituée qu’il me semble que je ne pourrais faire autrement que de dire Je t’aime, je t’aime… »

A ce moment mon doux Jésus, se manifesta en moi et Il me dit :

 

Ma fille,

ton continuel « Je t’aime » n’est pas autre chose

que la continuité du premier «je t’aime » de ma Divine Volonté

qui, prononcé une fois, a la vertu de répéter, par des faits, ce qui fut dit une seule fois.

Le « Je t’aime » forme la chaleur.

Ma Divine Volonté forme la lumière qui, envahissant le « Je t’aime », forme un soleil.

Tous sont plus radieux les uns que les autres.

Que la vie de l’âme dans ma Divine Volonté est belle!

Elle se crée une longue lignée – presque interminable. En fait,

si elle pense, c’est

pour livrer ses pensées dans l’esprit divin et

pour former la longue génération de ses enfants dans l’esprit du Père Céleste.

 

-si elle parle, c’est pour livrer ses paroles dans la parole de Dieu, formant la longue génération des enfants de sa parole ;

-si elle agit, si elle marche,

-si elle palpite, elle livre ses œuvres entre les mains de son Créateur, ses pas à ses divins pieds, ses battements de cœur dans le Cœur paternel, formant la longue génération des enfants de ses œuvres, de ses pas et de ses battements de cœur.

Quelle interminable génération forme pour son Créateur l’âme qui vit dans ma Volonté !

 

Elle est la populationniste et la mère féconde qui garde dans la joie Celui qui l’a créée.

Car chaque enfant que Dieu reçoit en son sein est une fête que lui apporte l’âme qui vit dans sa Volonté.

 

Et tout ému, Il répétait :

« Quelle elle est belle ! Quelle est belle la nouveau-née de ma Volonté ! Dans sa petitesse, elle veut entrer en compétition avec son Créateur Elle veut Lui donner l’occasion de toujours sourire.

Elle veut par ses surprises enfantines, capturer son regard et le garder fixé sur elle

pour Lui montrer la longue génération de ses enfants.

 

Et, comme ivre d’amour, il garda le silence. Un peu plus tard, il ajouta :

 

Ma fille, la créature a trois royaumes dans son âme. Elles sont ses trois puissances.

Elles peuvent être appelées les capitales de ces trois royaumes.

Le reste de la créature – les paroles, les yeux, les œuvres, les pas… sont des villes, des villages, des mers et des territoires qui forment ces royaumes.

Le cœur lui-même ne peut pas être appelé une capitale, mais plutôt le centre de communication le plus important pour les autres.

 

Or, dans une guerre, si la capitale est conquise, la guerre se termine. Parce que toutes les autres villes sont vaincues avec la capitale.

 

Si ma Volonté parvient à prendre les trois capitales de ces royaumes et à élever son trône en elles, toutes les autres villes seront conquises et dominées par le Fiat suprême.

Quelle gloire vont acquérir ces royaumes ! Ils seront les plus riches et les plus peuplés.

Car ils seront régis et dominés par Celui qui est l’Invincible, le Fort, le Puissant.

 

Personne n’osera troubler et déranger leur ordre Tout sera paix, joie et fête éternelle.

Ceux qui vivront dans ma Divine Volonté posséderont ces trois soleils,

-tous plus beaux les uns que les autres

-trois royaumes de paix

enrichis de toutes les joies, de toutes les harmonies et de tous les bonheurs Ils seront couronnés de trois couronnes.

 

Mais sais-tu qui ceindra d’une couronne le front des enfants de ma Volonté ?

La sacro-sainte Trinité.

 

Ravie par la ressemblance avec nous que nous lui avons infusée en les créant,

-voyant que notre Fiat les a élevés et formés comme nous le voulions, et

-blessée à la vue de nos propres traits en elles, l’ardeur de notre amour sera si grande

-que chacune des Trois Personnes divines placera sa propre couronne

comme signe spécial et distinctif qu’ils sont les enfants de notre Divine Volonté.

 

Après quoi je me sentais si immergée dans le Fiat suprême

que je j’avais l’impression d’être une éponge saturée de sa lumière.

Il me semblait que toutes les choses créées m’apportaient le baiser de la Divine Volonté.

Dans ce baiser je pouvais sentir les lèvres de mon Créateur se poser sur les miennes.

 

Il me semblait que le Fiat portait en lui les Trois Personnes. Je sentais mon esprit se dissoudre dans la lumière du Fiat. Alors mon doux Jésus se manifesta en moi et Il me dit :

 

Ma fille, lorsque ma Volonté aura son Royaume sur terre et que les âmes vivront en elle,

-il n’y aura plus d’ombre ni d’énigmes dans la foi,

-tout sera clarté et certitude.

La lumière de ma Volonté apportera dans les choses créées elles-mêmes la claire vision de leur Créateur.

Les créatures le toucheront de leurs propres mains en tout ce qu’Il a fait par amour pour elles.

 

La volonté humaine est à présent une ombre à la foi.

Les passions sont des nuages qui en obscurcissent la claire vision.

 

C’est ainsi pour le soleil lorsque d’épais nuages se forment dans la basse atmosphère.

Bien que le soleil soit là, les nuages s’avancent contre le soleil et il semble faire aussi sombre que si c’était la nuit.

Celui qui n’aurait jamais vu le soleil aurait de la difficulté à croire qu’il existe. Mais si un vent impétueux dispersait les nuages,

-qui oserait dire que le soleil n’existe pas,

alors qu’ils toucheraient de leurs propres mains sa lumière radieuse ?

Telle est la condition dans laquelle se trouve la foi . Parce que ma Volonté ne règne pas.

Les créatures sont presque comme des aveugles

qui doivent compter sur d’autres pour croire que Dieu existe.

 

Mais lorsque régnera mon divin Fiat, sa lumière leur fera toucher de leurs propres mains l’existence de leur Créateur

Les autres n’auront donc plus à le dire. Les ombres et les doutes auront disparu.

 

En disant cela, Jésus fit sortir de son Cœur une vague de joie et de lumière qui donnera plus de vie aux créatures.

Avec une insistance amoureuse, Il ajouta :

 

Avec quelle impatience j’attends le Royaume de ma Volonté ! Je mettrai fin aux troubles des créatures et à nos souffrances. Le Ciel et la terre se souriront

Nos fêtes et leurs fêtes retrouveront l’ordre du commencement de la Création. Nous placerons un voile sur toutes choses afin que plus jamais les fêtes ne puissent être interrompues.

 

Poursuivant ma ronde dans le divin Fiat, je me disais :

«À quoi sert de répéter continuellement ces demandes du Royaume de la Divine Volonté ?... Et pourquoi la répétition continuelle de ces rondes

-pour engager sa Volonté à accorder son Royaume

-afin qu’elle puisse venir régner parmi ses créatures ? »

 

Mon bien-aimé Jésus se manifesta alors en moi et Il me dit :

Ma fille, lorsque quelqu’un veut acheter quelque chose, il verse une avance. Plus elle est importante, plus l’achat est assuré et moins il lui reste à payer quand vient le temps de régler les comptes.

Or, étant donné que tu veux le Royaume de ma Volonté, il te faut verser des avances.

Et chaque fois que tu fais ta ronde en le demandant continuellement par tes actes au nom de tous, tu ajoutes une avance de plus pour assurer l’achat du Royaume de mon divin Fiat.

 

Et comme c’est Lui que tu veux acquérir, il est nécessaire que tes actes

-soient accomplis en Lui et

-acquièrent la valeur de la monnaie frappée par ma Divine Volonté.

 

Autrement, ce ne serait pas une monnaie valide qui serait mise en circulation pour en faire l’achat . Ce serait une monnaie étrangère au Royaume.

En fait, celle qui veut faire l’acquisition de ma Divine Volonté doit donner des actes d'avance accomplis en ma Volonté

Ma Volonté daignera alors, dans sa bonté, les frapper de la valeur de son Fiat de telle sorte que l’âme pourra verser les acomptes nécessaires pour en faire l’acquisition.

 

Telle est l’utilité de tes petites rondes dans mon Fiat.

-Les actes que tu émets en Lui,

-tes demandes répétées pour mon Royaume,

sont des choses nécessaires pour que tu puisses faire ce grand achat.

 

N’est-ce pas ce que j’ai fait dans la Rédemption ?

J’ai dû payer l’avance de mes actes devant mon Père céleste

Il m’a fallu payer pour tous afin d’obtenir le Royaume de Rédemption. Lorsque le paiement complet a été fait,

c’est alors que la Divinité a signé que le Royaume m’appartenait.

 

Par conséquent, continue à verser tes acomptes

si tu veux la signature que le Royaume de mon Fiat est à toi.

 

Après quoi je dis à mon Jésus :

« Dans ta Volonté, je prends toute la Création dans mes bras – les cieux, le soleil, les étoiles et tout le reste – pour les apporter devant la Majesté suprême

comme la prière et l’adoration la plus belle afin de demander le Royaume du Fiat. »

Mais en faisant cela, je me disais :

« Comment puis-je embrasser toute chose si ma petitesse est telle que je ne pourrais même pas embrasser une seule étoile, et moins encore toute chose ? Tout cela n’est pas faisable. »

Mon aimable Jésus se manifesta en moi et Il me dit :

 

Ma fille, l’âme qui possède ma Volonté peut tout prendre.

Ma Volonté a la vertu de tout rendre léger

Elle rend les cieux, les étoiles, les soleils, la Création tout entière, les Anges, les Saints, la Vierge Reine et Dieu lui-même aussi légers qu’une plume.

 

En fait, seule l’âme qui possède mon Fiat peut tout prendre et tout me donner Car ayant la vertu d’étendre les cieux et de former les étoiles où qu’il soit,  elle a la vertu de tout prendre et de tout embrasser.

 

Tel est en vérité le grand prodige de la vie dans ma Divine Volonté. La petitesse peut porter et embrasser l’immensité,

la faiblesse peut transporter la force, le rien peut posséder le tout,

la créature peut posséder le Créateur.

Là où se trouve la vie de ma Divine Volonté, là aussi sont tous les prodiges réunis.

 

L’Infini, l’Éternel se laisse porter comme en triomphe dans les petits bras de celle qui vit en ma Volonté

Car lorsqu’il regarde cette âme, il ne voit

pas elle,

mais la Divine Volonté

qui a un droit sur toute chose, peut tout faire et tout embrasser.

 

L’âme peut donc tout donner à son Créateur comme si tout lui appartenait.

 

N’est-ce pas en fait mon Fiat qui étendit les cieux et les peupla d’étoiles ? Il eut la vertu de les faire.

Il a également la vertu de les embrasser et de les laisser porter en triomphe,

-comme une plume légère,

par la créature qui vit dans sa Divine Volonté.

 

Par conséquent, continue ton envol dans mon Fiat. Tu feras toute chose,

-pour me donner toute chose, et

-pour me demander toute chose.


 

Je suivais mon doux Jésus dans sa vie publique.

Je pensais à toutes les maladies humaines que Jésus avait guéries. Je me disais :

« Pourquoi la nature humaine s’est-elle transformée à ce point que

-certains sont devenus muets, sourds, aveugles,

-d’autres couverts de plaies et victimes de tant d’autres maux ?

Si c’est la volonté humaine qui faisait le mal, pourquoi le corps a-t-il tant souffert lui aussi ? »

 

Mon doux Jésus, se manifesta. en moi. Il me dit :

Ma fille,

tu dois savoir que le corps n’a rien fait de mal.

Mais que tout le mal a été fait par la volonté humaine.

 

Avant le péché, Adam possédait la vie complète de ma Divine Volonté dans son âme

On peut dire qu’il en était rempli à ras bord, au point qu’elle débordait hors de lui.

En vertu de ma Volonté, la volonté humaine transfusait la lumière et exhalait les fragrances de son Créateur :

-parfums de beauté, de sainteté et de pleine santé.

-parfums de pureté et de force

qui émanaient de sa volonté comme autant de nuages lumineux.

 

Et le corps était si embelli par ces exhalaisons qu’il était merveilleux de le voir

-beau,

-vigoureux,

-lumineux,

-en si bonne santé et

-d’une grâce si ravissante.

 

Après qu’Adam eut péché, sa volonté resta seule et plus personne ne diffusait en elle

la lumière,

-la grande variété des fragrances qui, transfusées à l’extérieur, préservaient l’âme et le corps tels qu’ils avaient été créés par Dieu.

Ce furent au contraire

-d’épais nuages,

un air putride,

-des odeurs de faiblesse et de misères

qui commencèrent à émaner de sa volonté humaine,

de telle sorte que le corps perdit lui aussi sa fraîcheur et sa beauté.

 

Il devint affaibli et sujet à tous les maux, partageant tous les maux de la volonté humaine tout comme il en avait partagé tous les biens.

 

Et si la volonté humaine est guérie en recevant à nouveau la vie de ma Divine Volonté,

tous les maux de la nature humaine cesseront d’avoir de la vie, comme par magie.

 

N’est-ce pas également ce qui se passe

lorsqu’un air putride, mauvais et puant entoure les créatures ?

 

Combien de maux n’entraîne-t-il pas!

La puanteur devient si grande qu’elle en coupe le souffle et pénètre jusqu’aux entrailles

au point de produire des maladies contagieuses qui mènent au tombeau.

 

Et si un peu d’air de l’extérieur peut causer tant de mal,

combien plus grand peut être le mal provoqué par l’air brumeux et putride de la volonté humaine,

lequel provient

-de l’intérieur de la créature,

-des profondeurs de son être tout entier.

 

Il y a d’ailleurs l’exemple palpable des plantes.

 

Combien de fois, dans un jardin ou un champ en fleurs

où un fermier espérait faire dans la joie une abondante récolte et cueillir de beaux fruits,

il a suffi

-d’un brouillard pour faire tomber les fruits ou

-d’un vent trop froid pour mettre son champ en deuil en faisant mourir les fleurs noircies, et plonger le pauvre fermier dans la tristesse.

 

Si l’air est bon, il communique la vie du bien.

S’il est mauvais, il communique la vie du mal, et parfois la mort.

 

L’exhalaison de l’air, si elle est bonne, peut être appelée vie.

Si elle est mauvaise, elle peut être appelée mort pour les pauvres créatures.

Si tu savais combien j’ai souffert dans ma vie publique

lorsque des aveugles, des muets, des lépreux, etc., se présentaient devant moi…

Je reconnaissais en eux

-les exhalaisons de la volonté humaine et

-comment l’homme, sans ma Volonté, devient difforme dans son âme et dans son corps.

 

De fait, mon Fiat seul a la vertu de préserver notre Œuvre

-entière, fraîche et magnifique

telle qu’elle est sortie de nos mains créatrices.

 

Après quoi, j’ accompagnaIs mon doux Jésus dans la petite chambre de Nazareth

pour suivre ses actes.

 

Je me disais :

« Mon bien-aimé Jésus avait certainement le Royaume de sa Volonté durant sa vie cachée.

La Dame souveraine possédait son Fiat. Il était la Divine Volonté elle-même

Saint Joseph, au milieu de ces mers de lumière – comment pouvait-il ne pas se laisser dominer par cette très sainte Volonté ? »

Je pensais à cela

Mon très grand Bien, Jésus, soupira tristement. Il me dit intérieurement :

 

Ma fille,

il est vrai que la Divine Volonté régnait dans la maison de Nazareth sur la terre comme Elle règne au Ciel.

Ma céleste Maman et moi ne connaissions pas d’autre Volonté Saint Joseph vivait dans les reflets de notre Volonté.

Mais j’étais comme un roi sans peuple, isolé, sans cortège, sans armée

Ma Maman était comme une reine sans enfants.

Car elle n’était pas entourée d’enfants dignes d’elle et à qui elle pouvait confier sa couronne de reine afin que les descendants de ses nobles enfants soient des rois et des reines.

 

J’avais la tristesse d’être un roi sans peuple.

 

Si ceux qui m’entouraient pouvaient être appelés un peuple,

-c’était un peuple malade :des aveugles, des muets, des sourds, des infirmes, d’autres couverts de plaies

-C’était un peuple qui m’apportait le déshonneur – et non l’honneur

De plus, il ne me connaissait même pas et ne voulait pas me connaître.

Je n’étais donc roi que pour moi-même

Ma Maman était une reine sans la longue génération de sa descendance d’enfants royaux.

 

Mais pour être capable de dire que j’avais mon Royaume et de régner, je devais avoir des ministres.

Javais saint Joseph comme Premier ministre.

Mais un ministre seul ne constitue pas un ministère.

 

 Il me fallait une grande armée, toute prête à combattre

-pour défendre les droits du Royaume de ma Divine Volonté ;

et un peuple fidèle qui n’aurait, comme loi, que la loi de ma Volonté.

 

Ce n’était pas le cas, ma fille

C’est pourquoi je ne peux pas dire qu’en venant sur terre, j’avais alors le Royaume de ma Divine Volonté.

Notre Royaume était uniquement pour nous

Car l’ordre de la Création et la royauté de l’homme n’étaient pas restaurés.

 

Cependant, du fait que ma céleste Mère et moi-même vivions entièrement dans la Divine Volonté,

-la semence était semée,

-la levure était formée,

pour que se lève notre Royaume et qu’il grandisse sur la terre.

 

Par conséquent,

-tous les préparatifs furent faits,

-toutes les grâces demandées,

-toutes les souffrances endurées

pour que le Royaume de mon Fiat puisse venir régner sur la terre.

 

C’est pourquoi Nazareth peut être appelée

le point de rappel du Royaume de notre Volonté.

 

J’écrivais

Tout en écrivant, je ressentais une envie de dormir et je n’étais pas libre d’écrire

Je me disais alors : « Pourquoi cette somnolence ?

Jusqu’à présent, je me sentais si éveillée que si je voulais dormir un peu, j’en étais incapable Maintenant, c’est tout le contraire.

Par combien de changements on doit passer – une fois comme ça, une fois autrement.

Cela montre combien il faut également de la patience avec Jésus.

Éveillée, j’aurais pu faire plus, mais après tout, c’est aussi avec le sommeil que je dois dire Fiat ! »

C’est alors que mon doux Jésus se manifesta en moi et Il me dit :

 

Ma fille, ne sois pas surprise

Mon divin Fiat veut étendre son règne sur tous les actes humains. il veut que tout soit sa propriété et son territoire.

Il défend jalousement que la moindre virgule en soit absente.

 

C’est pourquoi,

-Il a établi son règne sur ta veille, travaillant lui-même avec toi

pour placer le sceau de son Fiat marquant son domaine et sa propriété,

-Il veut également placer le sceau de son Fiat sur ton sommeil, comme propriété de son repos éternel

Il veut trouver toutes ses ressemblances : son activité incessante, et il te donne la veille

Il te fait embrasser toute chose, et il te donne son immensité Il te fait dormir, et il te donne son repos éternel.

En somme, il doit pouvoir dire et faire :

« Tout ce que je peux faire moi-même dans ma Volonté, je dois pouvoir le faire avec ma petite fille. Car, comme elle me laisse régner sur tout, tout devient ma Volonté. »

Par conséquent, je peux dire :

« Tout en elle est la propriété de mon Fiat

Elle n’a plus rien qui lui appartienne : tout est à moi.

En retour, je lui donne ce qui appartient à ma Divine Volonté.»

 

Après quoi je suivais la Divine Volonté avec mes actes.

Les cieux, les étoiles, le soleil me semblaient si beaux que, des profondeurs de mon cœur, je n’arrêtais pas de répéter :

« Quelles sont belles les œuvres de mon Créateur, et combien admirables l’ordre et l’harmonie que le tout-puissant Fiat a disposés dans toute la Création!

 

Oh ! si cet ordre et cette harmonie étaient présents parmi les créatures, la face de la terre changerait ! »

 

Mon bien-aimé Jésus ajouta :

 

Ma fille,

lorsque ma Volonté dominera sur la terre,

il y aura alors union parfaite entre le Ciel et la terre.

Un sera l’ordre, une l’harmonie, un l’écho, une la vie. Car une sera la Volonté.

 

Plus encore, on verra au Ciel de nombreux miroirs. Les créatures, se mirant elles-mêmes en eux, regarderont ce que les Bienheureux font au Ciel.

Elles entendront leurs chants, leurs mélodies célestes.

En imitant ce que font les Bienheureux – leurs chants, leurs mélodies – il y aura parmi les créatures la vie du Ciel.

 

Mon Fiat mettra tout en commun.

Il y aura la véritable vie du Fiat Voluntas Tua sur la terre comme au Ciel. C’est alors que ma Volonté chantera victoire.

La créature chantera l’hymne de son triomphe.

 

Puis il garda le silence Après un moment, Il ajouta :

 

Ma fille,

la volonté humaine a produit tous les maux qui ont formé l’état malheureux de la pauvre créature. Elle a transformé son lot, sa fortune.

Puisque je suis par nature heureux, tout ce qui est sorti de nos mains créatrices dans la Création est venu avec la plénitude du bonheur.

Par conséquent, la joie et le bonheur éternels qui étaient à l’intérieur comme à l’extérieur de l’homme, tout s’est envolé.

 

La volonté humaine a chassé hors d’elle-même cette mer de paix perpétuelle et véritable qui a alors trouvé refuge dans le sein de son Créateur

Il l’avait donnée pour que toutes ses œuvres puissent être heureuses. Nous soyons heureux par nature

Rien ne puisse faire ombrage à notre bonheur.

 

Mais nous sommes forcés de voir que l’homme à qui nous avions donné la primauté dans la Création, est malheureux.

 

Voir nos enfants malheureux, voir que la mer de notre bonheur ne fait pas la joie de celui qui l’avait reçue, même si cela ne nous cause aucun mal, est toujours une peine.

Or, la créature qui vit dans notre Divine Volonté reprend en elle cette mer de bonheur. Elle nous épargne la vue du malheur dans les pauvres créatures et nous rend doublement heureux. Car nous voyons que notre bonheur poursuit sa route vers nos enfants.

 

Ma Volonté remettra toute chose en place et effacera le malheur produit par la volonté humaine.

Celui-ci, avec sa bave empoisonnée, est capable

-de tout envenimer et

-de jeter partout le trouble.

 

Comme il est beau de voir tout le monde heureux !

Quelle consolation pour un père de voir ses enfants couronnés – tous heureux, riches, en bonne santé, beaux, toujours souriants et ne pleurant jamais !

Oh ! comme il est heureux et comme il se sent lui-même baigner dans son propre bonheur et celui de ses enfants !

 

Je suis plus qu’un père.

Je sens en moi le bonheur de mes enfants parce que c’est moi-même Et je peux entrer en moi .

Le malheur est extérieur à Moi.

Il ne m’appartient pas et n’a nul moyen de pénétrer en moi. J’ai la peine de le voir, mais non de le ressentir.

Comme Père, j’aime et je veux que tous soient heureux.

 

J’étais totalement immergée dans le divin Fiat

Mon adorable Jésus plaça devant mon esprit une interminable mer de lumière. Dans cette mer de lumière on pouvait voir beaucoup d’autres mers et de rivières formées dans cette mer elle-même.

C’était merveilleux, délicieux et ravissant de voir ces petites mers se former très souvent dans la Mer Divine – certaines petites, d’autres un peu plus grandes.

 

Il me semblait que c’était comme lorsqu’on est dans la mer :

en plongeant dans la mer, l’eau se sépare et forme un cercle autour de nous il nous laisse de la place pour être capable de rester dans la mer.

Ainsi on peut voir beaucoup de personnes dans la mer. Mais ces gens ne sont pas des mers.

Parce que la mer n’a pas la vertu de nous convertir en eau.

 

Notre Dieu a la vertu de nous convertir en sa Lumière.

Cependant, on peut voir qu’une volonté humaine est allée plonger dans la Mer divine

pour y prendre sa place.

Selon qu’elle agit peu ou beaucoup, elle forme une petite ou une plus grande mer dans la Mer de ma Divine Volonté.

J’étais en train d’admirer un si beau et si ravissant spectacle. Mon doux Jésus me dit :

 

Ma fille, ces petites mers et ces petites rivières que tu vois dans la Mer éternelle de la Divine Majesté sont celles des âmes qui agissent dans la Divine Volonté.

Le Créateur forme et donne la place dans sa propre Mer pour celles qui veulent vivre dans son Fiat. Il les admet dans sa maison et les laisse former leurs propres propriétés.

 

En les formant, elles profitent de tous les biens de la Mer interminable de l’Être suprême

qui donne toute liberté à ses enfants

-de former leurs petites mers dans sa propre Mer, et

-autant qu’ils le peuvent.

 

Il y a dans cette Mer

-les petites mers de mon Humanité et

-celles de la Souveraine Reine du Ciel, et

-aussi celles des âmes qui vivront dans ma Volonté.

 

Aucun de leurs actes ne sera accompli en dehors de cette Mer de Divine Volonté.

Ce sera pour la plus grande gloire de Dieu et le plus grand honneur des enfants de mon divin Fiat.

 

Après quoi, plus que jamais immergée dans la Divine Volonté, j’offrais en Elle mon être tout entier et tous mes actes.

Oh ! combien je souhaitais que pas une seule pensée, pas un seul mot, pas un seul battement de cœur ne sortirait de la lumière de ce Fiat !

 

Plus encore, je désirais

-entourer tous les actes des créatures comme une couronne et

-revêtir chaque chose et chaque acte humain de sa lumière,

afin que puisse être une la parole, un le battement de cœur : Divine Volonté.

Mais alors que mon esprit vagabondait dans son Fiat, mon doux Jésus, se fit voir.

Il me serra très fort dans ses bras.

Puis il mit sa très sainte Face contre mon cœur et souffla avec force. Je suis incapable de dire ce que j’ai ressenti…

Il me dit alors :

 

Fille de ma Divine Volonté, mon Fiat est Lumière.

Pas même l’ombre d’un atome de ce qui n’est pas lumière ne pourrait y pénétrer.

L’obscurité n’en trouve pas le chemin et se perd devant sa lumière infinie. L’âme, pour entrer dans ma Divine Volonté, doit se placer dans les reflets de sa lumière.

 

C'est-à-dire que lorsqu’elle veut accomplir ses actes dans ma Volonté, elle doit se placer dans ses reflets qui ont la vertu de changer les actes de l’âme en lumière.

Ma Volonté accomplit un prodige alors que chacun de ses rayons investit

tantôt ses battements de cœurs,

tantôt ses pensées,

tantôt ses paroles…

En chacun de ses rayons, ma Volonté contient la couronne de tous les actes de la créature.

Mon Fiat embrasse toutes choses et toutes créatures – au Ciel et sur la terre . Ainsi ses rayons les touchent toutes

Mon Fiat donne à toutes les actes accomplis en Lui par la créature.

Si toutes les créatures pouvaient voir les merveilles de la Vie et de l’action dans ma Volonté, elles verraient le plus merveilleux, le plus ravissant et le plus enchanteur des spectacles qui accomplit le plus grand bien et apporte le baiser de Vie, de Lumière et de Gloire.

 

Puis, d’une voix tendre et émouvante, et avec un plus grand accent d’amour, Il ajouta :

Oh ! Divine Volonté, comme tu es puissante !

Toi seule es la transformatrice de la créature en Dieu ! Oh ma Volonté,

toi seule es la consommatrice de tous les maux et la productrice de tous les biens !

Oh ma Volonté,

toi seule possèdes la force enchanteresse, et l’âme qui se laisse ravir par toi devient lumière

 

L’âme qui se laisse dominer par Toi devient la plus fortunée au Ciel et sur la terre.

Elle est la plus aimée de Dieu .

Elle est celle qui reçoit tout et qui donne tout.

 

 

 

Je faisais ma ronde habituelle dans la Divine Volonté J’étais parvenue au point où la Reine du Ciel

-fut conçue,

-eut l’usage de la raison et

-fit le sacrifice héroïque

d’offrir sa volonté à Dieu sans jamais vouloir la connaître et de vivre uniquement dans la Volonté de Dieu.

 

Je pensais en moi-même :

« Comme je voudrais que ma céleste Maman

-prenne ma volonté,

-l’unisse à la sienne et

-en fasse don à la Majesté suprême

de sorte que je ne connaîtrais même pas ma volonté afin de vivre uniquement dans la Volonté de Dieu. »

 

Je pensais à cela lorsque mon bien-aimé Jésus se manifesta en moi. Dans une lumière plus brillante qu’un éclair, Il me dit :

 

Ma fille, trois actes de la Trinité ont concouru dans la Création :

la Puissance, la Sagesse et l’Amour.

 

Toutes nos œuvres sont toujours accompagnées de ces trois actes Puisque notre ouvrage est toujours parfait, nos œuvres sont exécutées

-avec la plus grande Puissance,

-avec une Sagesse infinie et

-avec un Amour parfait.

 

Ils ont communiqué ces trois biens immenses à l’ouvrage que nous exécutons. Nous avons donné à l’homme le grand bien « de l’intellect, de la mémoire et de la volonté. »

Pour que puisse venir le Royaume de ma Divine Volonté,

trois volontés offertes en holocauste à la Divinité sont nécessaires. Ceux-ci, n’ayant pas de vie propre, laisseront la place à la mienne pour la laisser régner et dominer librement. Ainsi Elle pourra prendre sa place royale dans tous les actes humains,

la place qui lui est due.

 

Car c’est ce que nous avions établi au moment de la création de l’homme. Lui, avec ingratitude, a donné cette place à sa volonté humaine et me faisait perdre ma place.

A nos yeux, il n’y a pas de plus grand sacrifice qu’une volonté humaine qui, ayant la vie, ne l’exerce pas afin de donner libre vie à notre Fiat.

Et cela a un grand profit pour l’âme.

Car elle donne une volonté humaine et reçoit une Volonté divine

Elle donne une volonté finie et limitée

Elle en reçoit une qui est infinie et sans limites.

 

Pendant que Jésus disait cela je pensais :

« La première a certainement été la Reine du Ciel qui a fait le sacrifice héroïque de ne pas donner vie à sa volonté

Mais les deux autres volontés, qui sont-elles ? » Jésus ajouta :

 

Ma fille, qu’est-ce que tu fais de Moi, veux-tu me mettre de côté ?

Ne sais-tu pas que j’avais une volonté humaine qui n’a pas eu même le moindre souffle de vie, cédant la place en toute chose à ma Volonté Divine ? Il m’a donc fallu la sacrifier afin que la Divine Volonté puisse étendre son Royaume tout entier dans ma volonté humaine.

 

Et as-tu oublié que ta volonté humaine est continuellement sacrifiée

-pour qu’elle n’ait jamais vie et

-pour que ma Divine Volonté s’en serve comme d’un escabeau à ses pieds afin de pouvoir étendre sur elle mon Royaume ?

 

Or tu dois savoir qu’entre la volonté de la Mère céleste et la tienne, il y a ma volonté humaine qui est première et soutient les deux afin qu’elles puissent être constantes dans le sacrifice

de ne jamais donner vie à la volonté humaine, et pour que le Royaume de ma Divine Volonté

-puisse s’étendre sur ces trois volontés et

-avoir la triple gloire de notre Puissance, de notre Sagesse et de notre Amour,

-avoir la triple réparation des trois puissances de l’homme,

qui ont toutes concouru au retrait du grand bien de notre Divine Volonté.

 

La Souveraine Reine du Ciel a obtenu la grâce en vertu des mérites du futur Rédempteur.

Tu as reçu la grâce en vertu du Rédempteur déjà venu Les millénaires ne sont pour nous qu’un seul point.

Ainsi j’ai pensé à tout depuis ce temps.

J’ai soutenu les trois volontés sur lesquelles devait triompher mon éternelle Volonté.

 

C’est pourquoi je te dis toujours :

sois attentive et sache que tu as deux volontés qui te soutiennent :

celle de la céleste Maman et

-celle de ton Jésus.

 

Elles fortifient la faiblesse de ta volonté

afin qu’elle puisse endurer de rester sacrifiée

pour une cause si sainte, et

pour le triomphe du Royaume de mon Fiat.

 

Puis, mon esprit se rendit présent à la conception de la Dame souveraine. Je me dis :

« Reine Immaculée, la petite fille de la Divine Volonté vient se prosterner à tes pieds pour célébrer ta conception et te rendre les honneurs dus à une Reine.

Et avec moi, j’appelle

-la Création tout entière à t’entourer comme une couronne

-les Anges, les Saints, les cieux, les étoiles, le soleil et le monde entier

pour te reconnaître comme Reine, honorer et aimer ta grandeur, et se déclarer tes sujets.

 

Ne vois-tu pas, ô céleste Mère et Reine,

comme toutes choses créées t’entourent pour te dire :

Nous te saluons, notre Reine !

Finalement, après tant de siècles, nous avons reçu notre Impératrice.

-Le soleil te salue comme Reine de lumière,

-les cieux comme Reine de l’immensité et des étoiles,

-le vent comme Reine de l’empire,

-la mer comme Reine de pureté, de force et de justice,

-la terre te salue comme Reine des fleurs.

 

Tous te saluent en chœur : Tu es bienvenue, notre Reine. Tu seras notre sourire, notre gloire, notre bonheur !

À partir de maintenant, nous serons suspendus à tes désirs. »

Mais en disant cela, je pensais en moi-même (évidemment, mes sottises habituelles) :

« Je suis en train de célébrer ma céleste Maman, et elle ne pense pas à célébrer la petite fille de la Divine Volonté ?

Je ne voudrais rien d’autre que la fête de me prendre sur ses genoux comme une petite enfant, pour me nourrir de l’air, du souffle, de la nourriture et de la vie de la Divine Volonté. »

Je pensais à cela et à bien d’autres choses.

Mon doux Jésus se manifesta en moi et Il me dit :

 

Petite fille de ma Volonté,

celle qui vit dans ma Divine Volonté est célébrée par tous et elle est la fête de tous.

Veux-tu savoir

pourquoi tu célèbres, depuis sa conception même, l’état de Reine de ma Maman ?

 

Parce qu’elle a commencé sa vie dans la Divine Volonté.

Et la Divine Volonté te rend présent son glorieux état de Reine qu’il te fait

célébrer avec toutes les choses créées, tout comme elle a été célébrée à sa conception.

Les fêtes commencées dans le Fiat sont éternelles. Elles n’ont pas de fin.

Celles qui vivent dans mon Fiat les trouvent présentes et participent à la célébration.

 

Bien que la petite Reine du Ciel ait perçu dès l’instant même de sa conception

-que tous la révéraient, lui souriaient, l’attendaient et

-qu’elle était accueillie par tous,

elle ne connaissait cependant pas depuis le début le mystère qu’elle devait devenir ma Mère – la Mère de celui qu’elle attendait elle-même.

Car elle ne l’a su que lorsque l’Ange le lui a annoncé

Elle savait cependant que sa royauté, son empire et les nombreux témoignages de respect lui venaient de ce que ma Divine Volonté régnait en elle.

 

Or tu dois savoir que lorsque tu célèbres la Maman et sa Souveraineté,

la Maman célèbre la première-née de ce Fiat qu’elle aimait au point d’en faire sa vie.

Elle célèbre en toi ce que toi-même ne sais pas encore, mais que tu apprendras plus tard.

Ne sais-tu pas qu’elle soupire après les petites reines, qui sont les filles de ma Volonté, pour faire la fête qu’elle reçoit pour elles ?

 

Je continuais mon abandon habituel dans le Fiat suprême. Je souhaitais embrasser le monde entier et toute chose pour que tout devienne Divine Volonté

Mon doux Jésus, sortit de l’intérieur de moi et Il me dit :

Ma fille, l’âme qui vit dans ma Volonté est le point lumineux dans le monde. Un soleil apparaît sous la voûte des cieux

-pour revêtir la terre de ses rayons et

-pour pénétrer toute chose, embellir, colorer, féconder la terre de sa vie de lumière,

 

Un autre soleil, plus beau et plus resplendissant peut être vu en ce point du monde,c'est-à-dire dans l’âme où règne ma Divine Volonté.

Ses rayons s’étendent jusqu’à embrasser tout le monde et toute chose.  Du haut du Ciel, ces points lumineux dans les profondeurs de la terre, sont

tellement beaux à voir! Cela ne ressemble plus à la terre, mais au Ciel.

 

Car le soleil de mon Fiat y est présent.

Ses rayons embellissent, fécondent et répandent une telle diversité de couleurs qu’ils communiquent les variétés de beautés du Créateur avec sa vie de lumière.

Partout où ces points lumineux sont présents, le mal est arrêté.

 

Ma Justice elle-même

-se sent désarmée par la force de cette lumière, et

-elle transforme les fléaux en grâces.

Ces points sont le sourire de la terre : leur lumière est annonciatrice et porteuse

de paix, -de beauté, -de sainteté,- de vie qui ne meurt jamais.

 

Ils peuvent être appelés les points heureux de la terre.

Car en eux se trouve la lumière qui ne faiblit jamais, la vie qui toujours s’élève

 

Tandis que là où ces points lumineux ne sont pas présents, la terre est obscure.

Et s’il se fait quelque bien, c’est comme ces petites lumières

Ceux-ci n’ont pas de rayons parce que la source de la lumière est absente de ce bien.

Il n’a par conséquent ni la force ni la vertu pour s’étendre ou se répandre.

 

Et comme la source est absente, ces lumières sont sujettes à s’éteindre. La terre demeure obscurcie, comme enterrée dans une obscurité épaisse. Parce que la volonté humaine est annonciatrice et porteuse de maux, de troubles, de désordres et d’autres choses semblables.

 

Ainsi, l’âme où ma Volonté ne règne pas, se gonfle d’obscurité, d’ombre et d’inquiétude, et si elle fait quelque bien, c’est un bien couvert de brouillard. Son air est toujours malsain, ses fruits verts, et sa beauté flétrie.

C’est tout le contraire pour l’âme en qui règne ma Volonté : elle est la reine véritable

-qui domine sur tout, -donne la paix à tous,

-fait du bien à tous et -est partout la bienvenue.

Pour faire du bien à tous, elle n’a besoin de personne parce que la source de ma Volonté qu’elle possède fait surgir en elle tous les biens.

 

Je continuais alors ma ronde dans la Divine Volonté pour apporter à mon Créateur toutes les choses créées : les cieux, le soleil, et toute chose

en adoration profonde envers mon Dieu et

pour pouvoir lui dire : « Tu m’as donné les cieux, les étoiles, le soleil, la mer.

Mon amour te rapporte tout en retour. »

 

Je pensais à cela lorsque mon doux Jésus me dit :

 

Ma fille,

ah oui ! J’ai créé toute chose pour vous et je vous ai tout donné

Pour chaque chose créée, j’ai d’abord pensé à vous en faire don, et ensuite je l’ai sortie.

Je vous ai fait tant de dons que vous n’aviez plus d’endroits où les mettre Et mon amour, pour que vous ne soyez pas embarrassés,

vous a donné l’espace où les placer.

 

De sorte que, profitant à votre gré tantôt d’une chose et tantôt d’une autre, vous ne soyez pas gênés parce que chaque chose a sa place pour rester à votre disposition.

Si tu savais comme nous étions heureux de voir notre petite fille prendre son envol dans notre Volonté

-pour nous apporter les cieux, les étoiles, le soleil et tout le reste, et

-pour nous payer de retour avec les dons mêmes que nous lui avions faits…

 

Nous ressentons notre propre gloire, notre amour, et la répétition de nos œuvres

Sachant que si elle en avait le pouvoir, elle les ferait pour nous.

 

Afin de toujours nous surpasser dans notre amour pour celle qui vit dans notre Fiat,

nous lui accordons le mérite comme si la créature avait fait, pour l’amour de nous,

les cieux, le soleil, la mer et le vent – en somme, toute chose.

Nous la récompensons comme si elle maintenait la Création tout entière pour rendre gloire et nous dire qu’elle nous aime.

Ma Volonté aime tant celle qui vit en Elle qu’il n’y a rien

-qu’Elle ait fait ou

-qu’Elle puisse faire

dont Elle ne dise à l’âme : « Faisons-le ensemble. » . afin de pouvoir dire :

« Ce que j’ai fait par amour pour elle, elle l’a fait par amour pour Moi. »

 

Mes jours deviennent plus longs et plus amers à cause de la privation de mon doux Jésus. Les heures sont des siècles, les jours n’en finissent plus.

Lorsque je fais mes rondes dans la Création, je veux inviter tout le monde à

pleurer Celui qui, fuyant loin de moi,

-me laisse seule et abandonnée à mon dur martyre, vivre comme si je n’avais pas de vie. Parce que Celui qui formait ma vie véritable n’est plus avec moi.

 

Alors, dans mon amertume,

je demande au soleil de verser des pleurs de lumière pour exciter la compassion de Jésus afin qu’il revienne vers sa petite exilée.

Je demande au vent d’avoir des larmes de gémissements et de cris pour assourdir Jésus de son puissant empire afin de le forcer à venir.

Je demande à la mer de m’aider en convertissant toutes ses eaux en larmes, afin que

-par le murmure de ses pleurs et

-avec ses vagues tumultueuses,

elle puisse créer un tumulte dans son divin Cœur

et qu’il se résolve rapidement à me rendre sa vie, mon tout.

 

Mais qui peut dire toutes mes sottises ?

Je cherchais l’aide de tous pour faire revenir mon Jésus. Mais il ne voulait pas.

 

Je continuais ma ronde dans son adorable Volonté Je suivais tous ses actes lorsqu’Il était sur terre Je m’arrêtai alors que Jésus était en train

-de bénir les enfants,

-de bénir sa céleste Maman,

-de bénir les foules, etc..

Je priai Jésus de bénir sa petite fille qui en avait tant besoin.

Et lui, se manifestant en moi, leva la main pour me bénir et Il me dit :

 

Ma fille,

je te bénis de tout mon Cœur dans ton âme et dans ton corps.

Que ma bénédiction soit la confirmation de notre ressemblance en toi.

Ma bénédiction confirme en toi ce que la Divinité a fait dans la création de l’homme,

c'est-à-dire, notre ressemblance.

Tu dois savoir qu’au cours de ma vie mortelle, en tout ce que j’ai fait, j’ai toujours béni.

 

C’est le premier acte de la Création que j’ai rappelé sur les créatures Afin de le confirmer, j’ai invoqué le Père, le Verbe et le Saint-Esprit.

 

Ce sont les Sacrements mêmes qui sont animés par ces bénédictions et invocations.

Ainsi, en appelant la ressemblance du Créateur dans les âmes, ma bénédiction appelle aussi la Vie de la Divine Volonté

-pour qu’Elle revienne comme au commencement de la Création

-pour régner dans les âmes. Car seule ma Volonté a la vertu

-de peindre en elles, distinctement, la ressemblance de Celui qui les a créées,

-de la faire connaître et de la préserver avec ses vivantes couleurs divines. Tu vois donc ce que signifie la bénédiction :

elle est la confirmation de notre œuvre créatrice.

Car l’ouvrage que nous faisons une fois est si plein de sagesse, de sublimité et de beauté que nous aimons le répéter toujours.

 

Notre bénédiction n’est rien d’autre

que le soupir de notre Cœur qui voit son image restaurée dans les créatures, ainsi que la répétition de notre confirmation de ce que nous voulons faire,

 

Le signe de la Croix que l’Église enseigne aux fidèles

n’est rien d’autre que la demande de notre ressemblance de la part des créatures.

Ainsi, faisant écho à notre bénédiction, ils répètent :

« Au nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit. »

 

Par conséquent, sans le savoir, l’Église et tous les fidèles s’harmonisent avec le Créateur éternel.

Tous veulent la même chose :

Dieu, en bénissant et en prononçant les paroles, Père, Fils et Saint-Esprit, veut donner sa ressemblance.

La créature le demande par le signe de la Croix qu’elle fait en prononçant les mêmes paroles.

 

Luisa :

Je m’inquiétais à propos de ces saints écrits.

La pensée de leur publication est toujours pour moi un tourment. Et tous ces incidents qui surviennent – tantôt ceci, tantôt cela…

 

Cela me fait souvent penser que ce n’est peut-être pas la Volonté de Dieu qu’ils soient publiés, autrement tout cela n’arriverait pas.

Qui sait si le Seigneur veut mon sacrifice par écrit et que par ces faits, il veut m’épargner une douleur si grande que la seule pensée que je pourrais m’opposer à la Divine Volonté me fait dire : Fiat ! Fiat !

Mais pendant que je pensais cela,

mon toujours aimable Jésus se manifesta en moi et Il me dit :

« Ma fille,

la Volonté de Dieu que les écrits de la Divine Volonté soient mis au jour est absolue

Elle triomphera de tous les incidents qui pourront survenir, quels qu’ils soient. Et même si cela devait prendre des années et des années, elle saura disposer toute chose pour que sa Volonté absolue soit faite.

 

Le temps où les écrits seront mis au jour dépend

-du moment où les créatures elles-mêmes se disposeront à recevoir un si grand bien,

-et de ceux qui doivent se charger d’être ses crieurs et de faire le sacrifice afin

-d’amener la nouvelle ère de paix,

-le nouveau soleil qui dispersera tous les mauvais nuages.

Si tu savais combien de grâces et de lumières j’ai préparées pour ceux que je vois disposés à s’en charger !

Ils seront les premiers à sentir le baume, la lumière, la vie de mon Fiat.

 

Vois comment je tiens tout prêt dans mes mains,

-les vêtements,

-les aliments,

-les ornements,

-les dons

pour ceux qui doivent s’en occuper.

 

Mais je regarde

pour voir ceux qui sont vraiment disposés,

de façon à pouvoir les investir des prérogatives nécessaires pour un travail si saint,

-que j’aime tant et

-que je veux qu’ils fassent.

 

Mais je dois également te dire :

« Malheur à ceux qui y sont opposés ou qui pourraient y faire obstacle ! »

 

Quant à toi,

-ne change rien,

-pas même une virgule

de ce qui est nécessaire pour préparer le Royaume de ma Divine Volonté afin que,

-en préparant ce qu’il faut pour donner ce grand bien aux créatures,

il ne manque rien de ma part ni de la tienne et que,

-dès que les créatures s’y disposeront,

-elles puissent trouver tout en place et tout ce qui leur est nécessaire.

 

N’est-ce pas ce que j’ai fait dans l’œuvre de la Rédemption ? J’ai tout préparé, j’ai tout souffert.

 

En dépit des nombreuses circonstances adverses que j’ai rencontrées :

mes Apôtres eux-mêmes hésitants, indécis et timides

au point de s’enfuir lorsqu’ils m’ont vu aux mains des ennemis.

laissé seul.

sans le bien de voir un fruit quelconque lorsque j’étais sur terre…

 

En dépit de tout cela, je n’ai rien négligé de ce qui était nécessaire que l’œuvre de la Rédemption soit complète

afin que,

lorsqu’ils ouvriraient les yeux pour voir ce que j’avais fait,

ils trouveraient tout le bien pour être rachetés

et que rien ne leur manque pour recevoir le fruit de ma venue sur terre.

 

Ma fille, le Royaume de ma Rédemption et celui de ma Volonté sont tellement liés ensemble

qu’ils se tiennent la main

subissent presque le même sort en raison de l’ingratitude humaine.

 

Mais celui qui doit former et donner un bien si grand

ne devrait pas prêter attention à cela,

ni s’y arrêter.

Il est nécessaire que nous fassions des œuvres complètes.

Afin que

rien ne manque de notre part. Et que,

-lorsqu’elles s’y disposeront,

-les créatures puissent trouver tout ce qui leur est nécessaire pour recevoir le Royaume de ma Volonté.

 

Après quoi je continuais mes actes dans la Divine Volonté, mais je me sentais toujours oppressée.

Mon doux Jésus,

-se faisait voir à nouveau,

-Il semblait tenir trois ou quatre prêtres très serrés dans ses bras.

-Il les tenant contre sa poitrine,

comme s’il voulait leur infuser la vie de son divin Cœur.

 

Il me dit :

Ma fille, vois à quel point je tiens serrés dans mes bras ceux qui doivent s’occuper des écrits de mon adorable Volonté.

Dès que je vois en eux quelque petite disposition à s’occuper des écrits, je les

tiens dans mes bras pour leur infuser ce qui est nécessaire à un travail si saint. Par conséquent, courage, et ne crains rien.

 

Après quoi il se fit voir en moi.

Et je vis dans les profondeurs de mon être un champ très étendu – non pas de terre, mais d’un cristal très pur.

Tous les deux ou trois pas dans ce champ il y avait un enfant Jésus entouré de lumière.

Oh ! comme ce champ était beau avec tous ces enfants ! Chacun avait son propre soleil – radieux et merveilleux – tout à lui. J’étais surprise de voir tant de Jésus dans les profondeurs de mon âme, chacun d’eux jouissant de son propre soleil.

 

Et mon doux Jésus, voyant ma surprise, me dit :

 

Ma fille, ne sois pas surprise.

Ce champ que tu vois est ma Divine Volonté.

Les nombreux Jésus que tu vois sont mes vérités concernant mon Fiat. En chacune d’elles se trouve une de mes vies qui,

formant un soleil radieux,

s’entoure de lumière

afin de répandre ses rayons infinis pour faire connaître

que je suis la source jaillissante de mes vérités.

 

Vois combien de vies je manifeste. Les vérités que je te fais connaître

sont autant de vies manifestées par la source même de ce soleil –

-et ne sont pas juste une simple lumière.

 

Et je suis resté parmi elles afin que tous puissent sentir

-la force,

-la vertu créatrice de ces vérités.

J’aime chacune autant que je m’aime moi-même. Et quiconque ne voudrait pas reconnaître

-ma vie,

-mon soleil,

-ma vertu créatrice

dans ces vérités sur mon Fiat

-serait aveugle ou

-aurait perdu le bien de l’entendement.

Aussi, ce devrait être pour toi une grande consolation

de posséder en toi autant de vies que de vérités que je t’ai manifestées.

Par conséquent, reconnais ce grand bien.

Je ne pourrais te confier un plus grand trésor.

 

Et ne t’inquiète pas.

Le soleil saura trouver sa voie.

Comme il est lumière, personne ne pourra empêcher sa marche. Puis il ajouta avec un accent plus tendre :

Ma fille,

notre adorable Majesté aime tant la créature que

nous mettons notre vie à sa disposition pour faire qu’elle devienne semblable à nous.

 

Nous plaçons notre vie devant la créature afin qu’

-en la prenant pour modèle

-la créature puisse imiter notre vie et former des copies de son Créateur.

 

C’est pourquoi nous utilisons bien des stratagèmes, des finesses d’amour

pour nous voir copiés dans la créature.

 

Et alors seulement serons-nous satisfaits, lorsque

alors que notre amour uni à notre Divine Volonté conquiert la créature, nous pourrons reconnaître en elle notre image et notre ressemblance,

tout comme elle était sortie de nos mains créatrices.

 

Je continuais mes actes dans le divin Fiat. Faisant cela, je me disais :

« Quelle est la différence

-entre faire du bien dans la Divine Volonté et

-faire du bien dans la volonté humaine ? »

 

Mon doux Jésus, se manifesta en moi et Il me dit :

Ma fille, quelle est la différence ? !...

 

La distance est si grande que tu peux toi-même arriver à comprendre toute la valeur contenue dans l’action accomplie dans ma Divine Volonté.

 

Agir dans ma Volonté est pour l’âme prendre en elle

-la vie,

-la vie divine

-la vie avec sa plénitude et la source de tous les biens.

 

Pour chaque acte accompli dans ma Volonté,

-l’âme prend en elle une vie qui n’a ni commencement ni fin,

-elle prend en elle un acte d’où jaillit toute chose, une source qui ne tarit jamais.

 

Mais qu’est-ce qui jaillit de cette source ?

Une sainteté continuelle en jaillit,

le bonheur, la beauté, l’amour en jaillissent,

toutes les divines qualités sont dans l’acte de jaillir et de croître continuellement.

 

Si une âme pouvait posséder un seul acte accompli dans ma Volonté,

-toutes les bonnes œuvres de toutes les créatures durant tous les siècles pourraient être réunies,

-elles n’égaleraient jamais un seul acte accompli dans ma Volonté. Car c’est la vie qui règne en cet acte.

Alors que dans les autres œuvres faites en dehors de ma Volonté,

-il n’y a pas de vie,

-mais il ya seulement une œuvre sans vie.

 

Imagine-toi en train d’accomplir une œuvre . C’est ton travail que tu y mets – et non ta vie.

 

Par conséquent,

-celui qui pourrait posséder ou voir cette œuvre

-posséderait ou verrait ton travail, mais non ta vie.

 

Telles sont les œuvres humaines. Ce sont

-des travaux que font les créatures

-et non la vie qu’elles mettent dans leurs œuvres

Elles sont par conséquent sujettes à être salies, détruites ou même perdues. En revanche,

l’amour et la jalousie de ma Volonté pour l’œuvre accomplie en Elle sont si grands

-qu’elle place la Vie divine Elle-même au milieu de cette œuvre, en son centre.

 

Par conséquent, l’âme qui accomplit tous ses actes dans ma Volonté possède autant de Vies divines que d’actes réalisés dans le Fiat suprême.

Elle peut être appelée le dédoublement et le peuplement de la Vie divine dans la mer sans limites de mon éternelle Volonté.

 

C’est pourquoi, peu importe les actes ou les sacrifices des autres créatures,

-ils ne pourront jamais me plaire

si je ne vois pas couler en eux la vie de ma Volonté.

 

En fait, étant donné que leurs œuvres sont sans vie,

-l’amour qui toujours aime,

-la sainteté qui toujours grandit,

-la beauté qui toujours s’embellit et

-la joie qui toujours sourit ne sont pas en elles.

Tout au plus peuvent-ils être présents dans l’acte de leur œuvre

Mais quand leur œuvre se termine, l’exercice de leur vie prend fin avec leur œuvre.

Ne trouvant pas la continuation de leur vie dans leur œuvre,

-je n’y trouve ni goût ni plaisir, et

-j’attends ardemment l’âme qui vit dans ma Volonté

pour trouver ses œuvres remplies de vies divines qui toujours aiment.

 

Ces œuvres-là ne sont pas muettes, mais parlent Elles possèdent une vie divine.

Ainsi elles savent si bien parler à leur Créateur que je prends plaisir à les entendre.

Je reste avec elles avec tant d’amour qu’il m’est impossible de m’en séparer. D’autant plus que c’est ma Vie même qui me lie à elles par des liens indissolubles.

 

Oh ! si tu savais

-la grandeur du bien de t’avoir appelée à vivre dans ma Volonté,

-les prodiges, les richesses infinies que tu peux prendre,

-l’amour avec lequel ton Jésus est attiré à t’aimer, tu serais plus attentive et plus reconnaissante.

 

Tu souhaiterais avec ardeur que mon Fiat

-soit connu et

-forme son Royaume parmi les créatures.

Car lui seul peut être le semeur de Vvie divine dans la Création.

 

Je continuais ensuite mon abandon dans le Fiat. Mon esprit s’égarait à la vue

-de son immensité,

-de sa lumière qui revêt tout,

-de sa puissance qui accomplit tout,

-de sa sagesse qui ordonne et dispose toute chose.

Mon pauvre petit esprit voulait prendre beaucoup de choses

-de cette lumière et

-de cette mer infinies

Mais je ne pouvais ramasser que quelques gouttes. En plus, en des termes

-qui n’étaient pas humains,mais divins, et

-que ma petite capacité était incapable de mettre en paroles.

 

J’étais immergée dans cette mer de lumière.

Mon bien-aimé Jésus, se fit voir dans cette lumière et Il me dit :

 

Ma fille, ma Volonté est lumière.

La vertu et la prérogative de cette lumière est

de vider l’âme qui se laisse dominer par elle de toute passion. En fait, sa lumière se place en son centre

Avec sa chaleur et sa lumière vivifiantes,

-elle la débarrasse de tout poids humain,

-elle vivifie et convertit toute chose en semence de lumière.

 

Elle forme dans l’âme la vie nouvelle,

-sans aucune semence de mal,

-entièrement pure et sainte,

comme elle est sortie de nos mains créatrices.

De telle sorte que cette heureuse créature ne peut craindre de faire du mal à qui que ce soit.

En fait, la vraie lumière ne fait de mal à personne

Au contraire, elle apporte à tous les biens que contient ma lumière vivifiante.

 

Cette créature n’a pas à craindre non plus qu’elle puisse recevoir aucun mal. Car la vraie lumière est intouchable, même par l’ombre du mal.

Par conséquent, elle n’a rien d’autre à faire que

-de profiter de son bonheur et

-de répandre sur tous la lumière qu’elle possède.

 

 

 

Je continuais ma ronde dans la Création Je m’arrêtais

-tantôt ici,

-tantôt là

pour suivre et regarder ce que Dieu avait fait dans la Création. Arrivée à ce qu’Adam avait fait dans son état d’innocence,

je me disais :

« Comme je voudrais pouvoir faire ce que notre père a fait dans son état d’innocence,

afin de pouvoir moi aussi aimer et glorifier mon Créateur comme il l’a fait dans l’état originel de la Création. »

Mon bien-aimé Jésus, se manifesta en moi et Il me dit :

 

Ma fille, dans son état d’innocence,

-Adam possédait la vie de ma Divine Volonté, Il possédait la vie et la vertu universelles.

 

Par conséquent,

je trouvais la vie de tous et de toute chose centralisée dans son amour, dans ses actes.

Tous les actes étaient unifiés

Même mes œuvres n’étaient pas exclues de son acte. Je trouvais tout dans les actes d’Adam.

Je trouvais

-toutes les nuances de beauté,

-la plénitude de l’amour,

-une maîtrise admirable et inatteignable, donc, toute chose et toute créature.

 

 

Or celle qui vit dans ma Volonté s’élève jusqu’à l’acte d’Adam innocent. Faisant siennes la vie et la vertu universelles, elle fait sien son acte.

Plus encore, elle s’élève jusque

-dans les actes de la Reine du Ciel,

-dans les actes mêmes de son Créateur.

En s’écoulant dans tous les actes, elle se centralise en eux et dit :

 

« Tout est à moi et je donne tout à mon Dieu.

Tout comme sa Divine Volonté est mienne,

-tout m’appartient également

-tout ce qui en est sorti.

 

N’ayant rien en propre,

avec son Fiat, j’ai tout et je peux donner Dieu à Dieu.

Oh ! combien je me sens heureuse, glorieuse, victorieuse dans l’Éternelle Volonté !

Je possède tout et je peux tout donner, sans rien épuiser de mes immenses richesses. »

 

Il n’y a donc pas un acte, au Ciel comme sur la terre,

dans lequel je ne trouve pas une âme vivant dans ma Volonté.

 

Je continuai ensuite à suivre les actes du divin Fiat. Mon toujours aimable Jésus ajouta :

 

Ma fille, ma Volonté est ordre.

Elle place son ordre divin dans l’âme où elle règne En vertu de cet ordre, la créature ressent de l’ordre

-dans ses pensées,

-dans ses paroles,

-dans ses œuvres et

-dans ses pas. Tout est harmonie.

 

Cette Divine Volonté maintient l’ordre dans toutes les œuvres sorties de l’Être suprême.

De telle sorte qu’elles sont reliées ensemble au point d’être inséparables. Bien que chaque œuvre ait son office distinct,

-en vertu de cet ordre,

l’union entre elles est telle que l’une ne pourrait ni agir ni vivre sans l’autre.

 

D’autant plus que la Volonté qui les meut et leur donne la vie est une.

De la même manière, en vertu du Fiat, l’âme ressent en elle l’ordre de son Créateur

Elle se voit tellement liée et unie à Lui qu’elle se sent

-inséparable de son Créateur et

-transfusée en Lui.

 

Elle a le sentiment d’être Ciel.

Elle sent les étoiles qui ornent son Ciel merveilleux couler dans l’ordre

-de ses actions,

-de ses paroles,

-de ses pensées et

-de ses pas.

Elle a le sentiment d’être soleil, et elle veut courir pour donner la lumière à tous

.

 

Elle se sent terre, et jouit des magnifiques floraisons et des merveilleux spectacles de sa mer de grâce qui coule dans son âme

Elle voudrait extérioriser ces spectacles enchanteurs et ses magnifiques

champs de fleurs pour que tous puissent profiter et recevoir le grand bien du règne de ma Divine Volonté.

 

Ainsi, le signe véritable que mon Fiat règne dans la créature est qu’on n’y voit pas

de conflit ou de désordre,

mais la plus haute harmonie et un ordre parfait,

 

car tout ce qu’elle fait a son origine dans Celui qui l’a créée. Elle ne fait que suivre l’ordre et les œuvres de son Créateur.

 

Il poursuivit en disant :

Par conséquent, ma fille,

la vie de celle qui laisse mon adorable Volonté vivre en elle est pour moi

-si précieuse et

-si frappante, et

-d’une beauté si rare,

qu’il est impossible d’en trouver une semblable. Je ne vois rien qui sorte d’elle sinon nos œuvres.

Si cela était nécessaire à notre gloire et à notre inextinguible amour, elle formerait pour nous un nouveau Ciel et la Création tout entière.

 

Coulant en elle les œuvres de Rédemption et de Sanctification, elle nous donnerait

-de nouvelles Rédemptions et

-de nouvelles Sanctifications.

Car cette Divine Volonté qui a fait tout cela en nous

peut faire la même chose dans la créature en qui Elle domine et règne.

 

Comme notre Volonté a appelé toutes nos œuvres à partir de rien, Elle peut les appeler à partir de rien de cette créature,

-non seulement en répétant toutes nos œuvres,

-mais en y ajoutant d’autres choses plus surprenantes encore.

 

Et nous – notre Être suprême –

-sachant que cette créature peut tout nous donner en vertu de notre Fiat,

-nous nous sentons glorifiés et aimés comme si en vérité elle les faisait pour nous

Car nous ne voyons pas seulement en elle

-ce qu’elle fait pour nous,

mais aussi ce qu’elle peut faire pour nous.

 

Tu vois donc combien de choses précieuses elle enferme

Combien elle est étonnante dans toutes ses actions. Les nuances de sa beauté

-nous ravissent et

-forment les plus délicieux spectacles pour notre regard divin.

Si bien que, dans notre excès d’amour, nous sommes forcés de nous exclamer :

« Oh ! notre Volonté,

combien tu es prodigieuse, admirable, aimable et délicieuse dans la créature où tu règnes !

 

Elle est le voile sous lequel, en te cachant,

tu prépares les spectacles les plus merveilleux et les plus ravissants pour notre plaisir. »

 

C’est pourquoi elle peut être appelée

-la plus fortunée des créatures,

-celle qui parvient à attirer l’attention de son Dieu pour le faire fêter et lui permettre de jouir de ses propres œuvres.

 

Qui peut aller jusqu’à dire :

« En vertu de ta Volonté,

_je possède tout,

je T’apporte tout, et

_je ne veux rien, parce que tout ce qui est à Toi est à moi. »

 

 

Mon abandon dans le Fiat est continuel.

Il me semble que je veux être dans tous ses actes,

-soit comme participante ou

-au moins comme spectatrice de ce qu’Il fait.

 

En fait, étant donné que la Volonté éternelle possède l’acte incessant,

-sa nature est d’agir toujours,

-de ne jamais cesser d’opérer

 

Comme je suis une petite enfant, Elle est heureuse que je sois avec Elle

-d’une manière ou d’une autre, pourvu que je reste là.

 

Et en poursuivant ma ronde dans toute la Création, je me disais :

« Est-il nécessaire –

Jésus veut-il réellement que j’aille partout faire ma ronde ? »

Mon bien-aimé Jésus, se manifesta en moi et Il me dit :

 

Ma fille, vivre dans ma Divine Volonté,

-c’est se laisser trouver par Dieu en chaque chose créée

afin que l’Être suprême puisse trouver dans toutes ses œuvres celle

-qu’il aime,

-qu’il a appelée par amour à partir de rien, et

-pour qui il a créé une si grande variété d’œuvres magnifiques et merveilleuses.

S’il ne te trouvait pas en chacune de ses œuvres, il lui manquerait l’écho

-de ton amour,

-de ta gratitude.

Dans les œuvres où tu n’aurais pas fait ta ronde,

-ce serait comme s’Il ne les avait pas faites pour toi ;

 

Notre but, en t’appelant à vivre dans notre Divine Volonté, est précisément celui-ci :

-pour nous, te trouver dans nos œuvres, et

-pour toi, nous trouver en chaque chose créée ,

 

-toi, qui nous donnes ton petit amour,

-nous, qui te donnons le grand amour que nous avions en créant tant de choses

 

Unissant ton amour avec le nôtre pour n’en former qu’un seul, afin de pouvoir dire : « Comme elle nous aime, la petite fille de notre Divine Volonté ! »

 

Autrement, notre amour et nos œuvres resteraient sans la compagnie de celle pour qui nous les avons créées.

Alors que vivre dans la Divine Volonté est un communisme entre le Créateur et la créature.

Devenant inséparables, là où est l’un, l’autre se trouve lui aussi. Et la créature a sa petite place dans tout ce que Dieu fait.

 

Ne veux-tu pas trouver ta petite place

-dans toutes les œuvres de Création et de Rédemption?

 

Par conséquent, continue ton envol.

Laisse-toi transporter dans les bras de mon Fiat.

 

Il prendra soin de placer la petite nouveau-née dans chacune de ses œuvres.

Après quoi je pensais à accompagner la Reine souveraine quand elle fut enlevée au Ciel. Mon doux Jésus, se manifesta en moi comme s’il chantait les louanges de sa céleste Mère. Il me dit :

 

Ma fille, la gloire de la Maman du Ciel est insurpassable. Personne dans les régions célestes ne possède

-ces mers de grâces et de lumière,

-ces mers de beauté et de sainteté,

-ces mers de puissance, de science et d’amour.

De plus, elle possède ces mers dans la mer infinie de son Créateur.

 

Les autres habitants de la patrie bienheureuse possèdent tout au plus

-quelques petites rivières,

-quelques petites gouttes,

-quelques petites fontaines.

Elle est seule, car seule elle a vécu dans le divin Fiat.

 

La volonté humaine n’a jamais trouvé place en elle. Sa vie fut toute de Divine Volonté.

En vertu de cette Volonté, elle centralisait toutes les créatures en elle-même, Elle les conceva dans son Cœur maternel, multipliant autant de fois son Fils Jésus pour le donner à chaque créature qu’elle avait conçue dans son Cœur virginal.

 

C’est pourquoi sa maternité s’étend à toutes les créatures et toutes peuvent dire :

« La Mère de Jésus est ma Mère. Cette Mère si douce, si aimable et si aimante donne son Fils bien-aimé à chacune de nous en gage de son amour maternel.

»

 

Ma Volonté seule pouvait lui donner cette vertu

-de concevoir toutes les créatures comme ses enfants, et

-de multiplier son Jésus autant de fois qu’elle avait d’enfants.

 

À présent, au Ciel, la Mère souveraine, possédant ses mers, ne fait rien d’autre

-que soulever de hautes vagues de lumière, de sainteté, d’amour, etc.,

-les déversant par-dessus le trône de l’Être suprême

 

L’ Être Suprême,

afin de ne pas être surpassé par son amour, ayant sa propre mer plus étendue et plus profonde,

-forme ses propres vagues, plus hautes, dessous les mers de la Vierge Reine,

-et les verse sur elle.

Et elle prépare de nouvelles vagues. Et Dieu en prépare plus encore.

De telle sorte que le Ciel tout entier est submergé par ces vagues de lumière, de beauté, d’amour, etc. – si bien que tous y participent et en profitent.

 

Les Bienheureux,

-voient qu’ils ne peuvent pas former ces vagues parce qu’ils ne possèdent pas de mers,

et comprennent que si leur Mère et leur Reine possède tout cela, c’est parce qu’elle a formé sa vie et sa sainteté dans la Divine Volonté.

 

Ainsi, grâce à la Vierge, les Saints savent

ce que signifie la sainteté de la Divine Volonté dans les créatures.

 

Ils attendent par conséquent que plus de créatures apportent ces mers dans la patrie céleste - afin de voir se former plus de vagues,

qui sont pour eux un enchantement et une très grande joie.

 

La terre ne connaît pas encore la sainteté de ma Volonté. C’est pourquoi je désire tant la faire connaître.

Mais elle est bien connue au Ciel parce que la Reine souveraine est là

Par sa seule présence, elle devient la révélatrice de la sainteté de mon Fiat.

 

En vertu de mon Fiat, elle était annonciatrice de grâces sur la terre

-pour elle-même et -pour toute la famille humaine

 

Elle est aussi un signe de gloire dans la Patrie céleste. Aucune autre créature ne peut lui être comparée.

 

Je faisais ma ronde habituelle dans les œuvres de Rédemption

Je m’arrêta tantôt à l’une, tantôt à l’autre des souffrances que Jésus et la céleste Reine avaient souffertes.

Je me disais :

« Qui sait combien leurs Cœurs devaient être noyés dans les souffrances Et ce n’étaient pas de petites souffrances!

la Vierge, jusqu’au point de sacrifier son propre Fils, -et le Fils, sa propre vie.

»

 

Mon doux Jésus se manifesta en moi et Il me dit :

Ma fille,

le divin Fiat régnait en moi et en ma Mère. Ainsi nous comprenions

ce que signifiait faire et souffrir un acte en Lui,

et le grand bien que nous acquérions.

 

C’est pourquoi, en vue de ce grand gain, la souffrance nous paraissait petite,

-comme une goutte d’eau dans la mer immense.

 

Afin de pouvoir obtenir de plus grands gains,

nous aspirions à plus d’occasions de travaux et de souffrances.

 

Car aucune douleur,

-pas même le sacrifice de sa propre vie,

ne peut égaler un gain aussi grand qu’un acte accompli dans la Divine Volonté.

 

Nous nous trouvions dans la situation d’une personne à qui on offre le bien d’un travail

bien qu’il soit fatigant, le profit est si grand

-qu’elle donnerait sa vie pour avoir l’occasion de faire des travaux semblables.

 

En fait, étant donné la grandeur des gains,

-les souffrances sont désirées et attendues.

-au point de vouloir s’en emparer.

 

Si par le travail d’un seul jour on pouvait

-acquérir un royaume,

-faire son bonheur et celui de toute sa patrie, qui refuserait de faire ce travail d’une journée ?

 

Pour moi et pour la céleste Dame la Patrie fût déjà nôtre. Nous étions infiniment heureux.

Car celui qui possède le divin Fiat n’est sujet à aucune tristesse. Tout nous appartenait.

 

Cependant, parceque

-nos œuvres et nos souffrances dans notre Divine Volonté servaient à acquérir le Royaume pour la famille humaine,

-chaque souffrance additionnelle redoublait leurs droits à un gain si grand,

 

Par amour pour eux et pour les voir heureux, nous étions glorieux et victorieux que le jour de notre vie ici-bas soit rempli de souffrances et de travaux pour eux.

Non seulement pour cela, c'est-à-dire pour le bien des créatures

mais parce qu’agir dans le Fiat donne à une Divine Volonté un champ d’action.

 

En agissant dans le Fiat,

c’est le Ciel qui court dans cet acte,

ce sont des soleils que l’on enferme,

ce sont des biens immenses qui surgissent .

En somme, c’est ce divin Fiat qui fait tout et possède toute chose.

 

Après quoi je continuai mon abandon dans la suprême Volonté.

Je pensais aux nombreuses vérités

que mon très grand Bien, mon bien-aimé Jésus, m’avait dites sur le Fiat. Lui, en soupirant, ajouta :

 

Ma fille,

toutes les vérités que je t’ai manifestées concernant ma Volonté

sont autant de Vies divines de ma Volonté que j’ai émises pour le bien des créatures.

Or ces vies existent, et en si grand nombre qu’elles peuvent

-remplir le monde entier de la vie de la Divine Volonté et

-apporter le bien qu’elles contiennent au sein des créatures.

 

Mais comme elles ne sont pas connues, elles demeurent

-cachées,

-inactives,

-sans apporter le bien que chaque vérité possède.

 

Elles sont toutes en attente,

-attendant avec une divine patience ceux

qui voudront ouvrir les portes pour les laisser sortir.

 

Cela sera fait par ceux qui s’occuperont de faire connaître au monde que ces vies existent. En leur ouvrant les portes, ils les placeront sur leur chemin parmi les créatures afin que chacune de ces vies puisse

-accomplir son office et

-apporter la lumière et le bien qu’elle possède.

 

En fait, ces vérités ont

-des pieds, mais ne peuvent pas marcher,

-des mains, mais ne peuvent pas agir

-une bouche, mais ne peuvent pas parler.

 

Quel compte ne vais-je pas demander à ceux qui gardent tant de Vies inactives?

Regarde-les, ma fille – comme elles veulent toutes marcher, agir, parler. Mais comme on ne les fait pas connaître,

c’est comme si elles n’avaient ni pieds, ni mains, ni voix.

 

J’ai regardé.

Oh ! comme il était touchant de voir ces Vies

-en si grand nombre qu’il m’était impossible de les compter,

toutes désireuses de partir, de parler et de se pencher sur chaque créature

-pour leur tendre la main,

-leur faire entendre leur leçon et

-pour leur offrir le baiser et le bien du divin Fiat.

 

 

Je pensais en moi-même : « Mais est-ce que vraiment le Royaume de la Volonté de Dieu viendra sur la terre ? »

Mon aimable Jésus, se manifesta en moi. Il me dit :

Ma fille, comment cela – tu doutes ? Ne sais-tu pas

-que Dieu a les droits de donner ce Royaume, et

-que l’humanité a les droits de le recevoir ?

 

De fait,

-en créant l’homme,

-en lui donnant sa Volonté en héritage,

Dieu accorda ces droits que sa Divine Volonté règne sur la terre comme elle régnait au Ciel.

 

Cela est si vrai que la vie du premier homme a commencé dans le Fiat. En accomplissant en lui ses premiers actes, il plaça

-ses promesses,

-ses œuvres,

dans l’héritage divin.

 

Si bien que ces promesses et ces actes existent encore dans ma Volonté Ils sont indélébiles.

Bien que l’homme en soit sorti, ses actes sont restés.

Cela constitue pour l’humanité un droit

à entrer de nouveau dans le Royaume perdu.

 

En fait,

-nous ne regardons pas l’homme en lui-même,

-mais nous regardons la famille humaine comme si elle était une.

 

Si un membre quitte et s’en détache,

l’humanité reste et peut toujours recevoir ce qui fut perdu par celui qui est parti. Par conséquent, il y a des droits des deux côtés.

 

S’il n’en était pas ainsi, la vie de l’homme dans notre Royaume

-n’aurait pas été une réalité,

-mais aurait été une façon de parler.

 

Lorsque nous donnons, nous le faisons en fait.

Si bien que la vie humaine a son origine dans le Royaume de notre Volonté.

 

Si tu savais ce que signifie accomplir ne serait-ce qu’un seul acte dans notre Volonté…

Sa valeur est incalculable.

Et puis il y a les actes de mon Humanité, et ceux de la Reine du Ciel, tous accomplis dans le Royaume de notre Divine Volonté

Par ceux-ci, comme chefs de la famille humaine, nous avons reconfirmé les droits des créatures à rentrer de nouveau dans notre Royaume.

 

Après cela, je m’inquiétais concernant la publication des écrits sur la Volonté de Dieu, particulièrement concernant certaines différences.

Je priais.

Mon doux Jésus se fit voir tenant son Cœur entre ses mains, tant il avait de la peine

Tout attristé, Il me dit :

 

Ma fille, comme j’ai de la peine!

Ils auraient dû se considérer honorés,

ils auraient dû être fiers et se glorifier de se présenter comme ceux

qui ont eu le grand honneur de publier les vérités sur ma sainte Volonté.

 

Je n’aurais pu leur faire un plus grand honneur et une plus grande gloire qu’en les appelant à une fonction si grande.

Au lieu de cela, ils veulent se cacher. Comme mon Cœur souffre!

J’ai tant de peine que je ne peux la contenir.

 

Les vérités sur mon Fiat sont le nouvel Évangile du Royaume de ma Divine Volonté.

Dans cet Évangile ils trouveront

-les normes,

-le soleil,

-les enseignements sur la manière

-de s’ennoblir,

-de s’élever jusqu’à leur origine, et

-d’accéder à l’état qui leur fut donné au commencement de la Création

 

Ils trouveront l’Évangile qui,

-en les prenant par la main,

les conduira au vrai bonheur, à la paix constante.

 

La seule loi sera ma Volonté qui,

-avec son pinceau d’amour, trempé dans les couleurs vivantes de sa Lumière, rendra à l’homme sa ressemblance avec son Créateur.

 

Oh! combien ils auraient dû désirer recevoir et faire connaître un bien si grand ! Mais au lieu de cela… c’est tout le contraire.

 

Dans la Rédemption,

les Évangélistes se considéraient honorés de se présenter comme ceux qui annonçaient l’Évangile, afin qu’il soit connu dans le monde entier.

 

Ils signaient leur nom avec gloire.

Si bien que lorsque l’Évangile est prêché, on dit d’abord le nom de celui qui l’a écrit, et ensuite on lit l’Évangile.

C’est ce que je veux qu’on fasse avec les vérités sur ma Volonté  et que chacun connaisse ceux qui ont apporté tant de bien dans le monde.

 

Et pourquoi tout cela ? À cause de la prudence humaine.

Ah ! combien d’œuvres divines ont connu l’échec auprès des créatures à cause de la prudence humaine !

Comme des paresseux, ils ont fini par se retirer des œuvres les plus saintes.

Mais ma Volonté sait comment triompher de tout et se moquer d’eux. Cependant, je ne peux cacher ma tristesse face à une telle ingratitude humaine

devant un si grand bien.

 

Après quoi j’ai continué ma ronde dans le Fiat. J’accompagnais mon aimable Jésus dans sa vie ici-bas

J’ai ressenti de la pitié pour lui en arrivant à ces points où il se retrouvait tout seul,

-sans même sa céleste Mère,

comme au désert et durant les nuits de sa vie publique,

-lorsque, se retirant à l’écart,

il restait seul à l’extérieur, loin des habitations, à prier et à pleurer pour notre salut.

Je me disais :

« Mon Jésus, ta petite fille n’a pas le cœur de te laisser seul. Je veux me tenir à tes côtés.

Si je ne peux rien faire d’autre, je veux te murmurer à l’oreille « Je t’aime », « je t’aime »…

 

Par égard pour ta solitude, tes prières et tes larmes, donne-moi le Royaume de ta Volonté. Dépêche-toi, vois comme le monde est en train de tomber

Ta Volonté le mettra en sécurité. »

 

Je disais cela lorsque mon Jésus se manifesta en sortant de moi. Se jetant dans mes bras pour jouir de ma compagnie, Il me dit :

 

Ma fille, merci.

Je t’attends dans chacun de mes actes pour pouvoir dire :

« La petite fille de ma Volonté ne m’a jamais laissé seul. ».

 

Tu dois savoir que cette solitude me pesait beaucoup.

Car Celui qui était venu pour tous et les cherchait tous, devait être demandé par tous.

Je ressentais vivement pour chacun d’eux

la douleur de la solitude dans laquelle ils me laissaient.

 

Mon regard continuait à chercher pour voir si quelqu’un attendait et aimait ma compagnie.

Bien souvent j’ai vainement recherché ce réconfort.

Cependant, tu dois savoir que dans cette grande solitude où me laissaient les créatures,

je n’étais jamais seul.

J’avais la compagnie des Anges et celle de ma Maman. Car, bien qu’elle fût loin,

ma Divine Volonté m’apportait ses battements de Cœur et tous ses actes qui me faisaient cortège pour me tenir compagnie.

 

Et aussi, de temps en temps, ma Divine Volonté m’apportait la nouveau-née de mon Fiat avec toute la cohorte des enfants de mon Royaume pour ma compagnie.

Car tous les temps appartiennent à ma Divine Volonté.

Elle a la vertu de les réduire en un seul point

de façon à les avoir en un acte continu en tout temps, sans jamais cesser.

De plus, lorsque l’âme se souvient de ce que j’ai fait et veut être avec moi,

elle prépare le vide en elle-même où placer le fruit de ce que j’ai fait et souffert.

 

Mon envol dans le Fiat éternel est continuel.

Il me semble que je ne peux être, ni m’arrêter, qu’en lui. Plus que la vie, je le sens en moi et en dehors de moi J’ai beau courir et voler, je ne trouve que ses œuvres

une propriété interminable et sans limites, et sa vie qui palpite en tout et partout

 

Cette Divine Volonté est présente en haut comme en bas,

Elle préserve tout et

elle est actrice et spectatrice de toute chose.

Ma petitesse errait dans le divin Fiat et parcourait toute la Création. Faisant résonner mon « Je t’aime » en chaque chose créée,

elle demandait le Royaume de la Divine Volonté sur la terre.

 

Mon aimable Jésus, se fit voir .

Il me portait dans ses bras pour me faire suivre les actes de sa Divine Volonté.

Il me dit :

Ma fille, combien ma Volonté t’aime !

Mieux qu’une Mère, Elle te tient dans ses bras.

En te serrant très fort contre son sein, Elle est présente en toi et grandit à l’intérieur de toi .

Elle palpite dans ton cœur, Elle circule dans ton sang, Elle marche dans tes pas, Elle pense dans ton esprit, Elle parle dans ta voix…

Son amour, sa jalousie est si grande que si tu es petite, elle se fait toute petite. Si tu grandis, elle grandit avec toi.

Si tu agis, Elle va jusqu’à t’étendre dans toutes ses œuvres.

Une mère peut laisser sa fille, elle peut se séparer d’elle et s’éloigner très loin Mais ma Volonté, jamais,.

Car en se faisant Elle-même la vie de sa fille, Elle lui devient inséparable.

 

Ainsi, même si Elle voulait la quitter, Elle ne le pourrait pas.

Car c’est sa Vie même qui vit dans sa fille avec ce qu’Elle a formé en elle.

Qui pourrait jamais avoir ce pouvoir et cet amour insurpassables de former et de faire grandir sa propre vie avec sa fille ? Personne

 

A l’exception de ma Volonté qui,

-possède un amour éternel et une vertu créatrice,

et crée sa Vie en celle qui est née de nouveau et veut uniquement être sa fille.

C’est pour cela que tu parcours la Création.

Parce que cette Mère – ma Divine Volonté – veut, dans tous ses actes, la Vie qu’Elle a formée en toi, sa fille.

Par conséquent, celle qui vit dans mon divin Fiat participe avec Lui à la tourbillonnante, ordonnée et harmonieuse course de la Création.

Cette course ordonnée de toutes les sphères

forme la plus belle et la plus harmonieuse des mélodies.

Ainsi, l’âme qui court avec elles forme sa note d’harmonie qui,

-en se répercutant dans la Patrie céleste,

attire l’attention de tous les Bienheureux qui disent :

« Comme il est beau le son que nous entendons dans les sphères. Parce que la petite fille du divin Fiat tourne avec elles.

C’est une note de plus et un son très distinct que nous entendons. La Divine Volonté nous l’apporte dans nos célestes régions. »

 

Par conséquent, ce n’est pas toi qui cours, mais ma Volonté. Et tu cours avec Elle.

 

Je continuai à penser aux grands prodiges et aux sublimités du divin Fiat. Alors qu’il me semblait être dissoute en Lui, mon bien-aimé Jésus ajouta :

 

Ma fille, l’éclair

est déclenché par les nuages et

illumine la terre, et

se retire ensuite au sein des nuées

pour éclairer bien des fois la terre de sa lumière.

 

De la même manière, l’âme qui vit et agit dans ma Volonté

-lance des éclairs du sein de son humanité et

-forme plus de lumière dans le soleil de mon divin Fiat.

De plus, elle illumine la terre plongée dans l’obscurité de la volonté humaine.

 

Mais l’éclair que lancent les nuages a une lumière limitée. Tandis que ceux de ma Divine Volonté sont sans limites.  Leur lumière est porteuse de la connaissance de ma Volonté.

 

En fait, l’action dans ma Volonté contient une force universelle et par conséquent unique : -une création nouvelle,

-une vie divine.

 

Ainsi, par son acte d’éclairage, toutes les portes de mes œuvres s’ouvrent pour recevoir

-la nouvelle création et

-l’éclair de lumière de l’acte de la créature accompli dans mon Fiat.

 

C’est pourquoi toutes mes œuvres se sentent renouvelées et glorifiées une seconde fois

Toutes se réjouissent de cette nouvelle force créatrice qu’elles ressentent.

 

Après quoi mon toujours aimable Jésus se fit voir sous l’apparence d’un petit enfant dans les profondeurs de ma petite âme.

Il me serra dans ses bras, m’embrassa.

Je sentis une vie nouvelle, un amour nouveau m’envahir Je répétais pour lui ce qu’il me faisait.

Répétant ses baisers, Il me dit :

 

Petite fille de ma Volonté, lorsque mon souffle est sur toi, il te renouvelle. Par son pouvoir vivifiant, il détruit en toi l’infection de la semence de la volonté humaine

Il vivifie la semence de mon divin Fiat.

Ce souffle est l’origine de la vie humaine de la créature.

En se retirant de ma Volonté, l’homme a perdu mon souffle.

Même si la vie demeurait en lui, il ne ressentait plus la force vivifiante de mon souffle

Celui-ci

-lui donna Vie,

-le maintenait beau, frais et semblable à son Créateur.

 

Sans mon souffle, l’homme restait comme une fleur qui privée de pluie, de vent et de soleil, se fane, se flétrit et, courbant la tête, tend vers la mort.

Or pour réhabiliter le Royaume de ma Divine Volonté dans les créatures, il est nécessaire que mon souffle continuel retourne parmi elles.

 

Ainsi en soufflant sur elles, et mieux que le vent,

il pourra laisser le soleil de ma Volonté entrer en elles.

Par sa chaleur, il détruira la mauvaise semence de la volonté humaine et pourra rendre l’homme à nouveau beau et frais, tel qu’il fut créé.

 

Et redressant sa tige sous la pluie de ma grâce, la fleur

-relève la tête,

-se vivifie,

-prend de la couleur,

-tend vers la Vie de ma Volonté – et non plus vers la mort.

 

Oh ! si les créatures savaient

-le grand bien que je leur prépare,

les surprises d’amour,

-les grâces inouïes .

Comme elles seraient plus attentives !

 

Et ceux qui ont les connaissances de ma Volonté.

Oh ! comme ils mettraient de l’ordre dans leur vie pour les répandre partout dans le monde afin que les créatures puissent se disposer à recevoir un si grand bien !

De fait, ces connaissances ont la vertu

-de faciliter les dispositions humaines pour un bien si grand. Mais l’ingratitude humaine est toujours la même.

Au lieu de se préparer, les créatures pensent à tout autre chose. Et elles se jettent dans le péché.

 

Mon aimable Jésus s’est fait voir comme un petit enfant. Il s’accrocha à moi et me faisait de nombreux câlins.

Oh ! qu’il est beau de le voir dans son Humanité d’enfant, plein d’amour et de confiance !

L’âme se sent remplie de confiance en présence de Jésus.

 

Car elle voit en Lui son Humanité qui est si semblable à la sienne,

qu’ils se réunissent comme des frères,

s’identifient l’un à l’autre. L’un est transformé en l’autre.

 

Ainsi, le voile de l’Humanité de Jésus, dans lequel il enferme son adorable Divinité,

sert à créer la confiance qui fait que la pauvre créature

-abandonne toute crainte, et

-reste tout amour avec Jésus – mieux qu’un fils dans les bras de son Père céleste.

 

L’amour de Jésus est si grand qu’il dit à la créature :

« Ne crains pas, je suis à toi – semblable à toi, vêtu comme toi.

Mon amour est si grand que je cache la lumière infinie de ma majesté dans mon Humanité pour que tu puisses être avec Moi comme un petit enfant dans mes bras. »

 

Par contre, lorsque mon bien-aimé Jésus fait briller sa Divinité à travers son

Humanité,

son Humanité même est éclipsée dans cette lumière infinie.

Alors je ressens la grande distance qui existe entre moi et mon Créateur.

 

Son éclatante divine Majesté m’anéantit. Je me plonge dans ma poussière.

Ne sachant pas comment éviter sa lumière, car il n’y a pas de point où elle ne soit présente, mon petit atome demeure submergé dans cette lumière même.

 

Il me semble que je suis en train de dire des bêtises, aussi je m’en vais. Alors mon très grand Bien, Jésus, me dit :

 

Ma fille, le Royaume de ma Divine Volonté est tout préparé dans mon Humanité.

Je suis prêt à Le manifester pour Le donner aux créatures.

On peut dire que j’ai formé les fondations et élevé les bâtiments Les chambres sont innombrables, toutes décorées et illuminées

-pas avec de petites lumières,

-mais par autant de soleils qu’il y a de vérités que j’ai manifestées sur mon divin Fiat.

Rien n’y manque que ceux qui voudront y habiter.

Il y aura de la place pour tous, car il est vaste, plus vaste que le monde entier. Avec le Royaume de ma Volonté tout sera renouvelé dans la Création

Les choses reviendront à leur état originel.

 

C’est pourquoi beaucoup de fléaux sont nécessaires.

Ils auront lieu – afin que la Justice divine puisse être en équilibre avec tous mes attributs.

De telle sorte que, en s’équilibrant, ma divine Justice

puisse laisser le Royaume de ma Volonté demeurer dans sa paix et son bonheur.

Par conséquent, ne sois pas surprise qu’un si grand bien,

-que je prépare et que je veux donner,

-soit précédé de nombreux fléaux.

C’est ma Justice qui réclame ses droits afin que,

-revenue à l’équilibre,

-elle puisse se mettre en paix avec les créatures et ne plus les inquiéter.

 

De plus, comme les enfants de mon divin Fiat ne l’offenseront plus, ma divine Justice se changera pour eux en Amour et en Miséricorde.

 

Après cela, je suivais tous les actes que Jésus avait accomplis dans la Rédemption.

Mon doux Jésus ajouta :

Ma fille, mon langage dans la Rédemption était très différent de celui que j’ai utilisé pour le Royaume de ma Volonté.

En fait, dans la Rédemption, mon langage était adapté à ceux qui étaient incapables, faibles, sourds, muets et aveugles – et beaucoup étaient au bord du tombeau.

Par conséquent, pour leur parler, j’ai fait usage de paraboles et de comparaisons avec le monde d’en bas, qu’eux-mêmes pouvaient toucher de leurs mains.

Aussi, je leur ai parlé

-tantôt comme un médecin leur offrant des remèdes pour les guérir,

-tantôt comme un père qui attendait le retour de ses enfants, même les plus indisciplinés, -tantôt comme un berger qui part à la recherche de la brebis perdue,

-tantôt comme un juge qui, incapable de les attirer par l’amour, essaie au moins de les prendre par les menaces et par la peur… et beaucoup d’autres comparaisons.

 

Ce langage que j’ai adopté montre que ceux à qui je m’adressais

-ne me connaissaient pas,

-ne m’aimaient pas et

-faisaient moins encore ma Volonté. Au contraire, ils étaient loin de Moi.

 

Il montre que Moi, avec mes paraboles,

-je faisais les recherches et

-je tendais les filets pour les prendre et donner à chacun le remède pour le guérir.

Mais combien m’ont échappé !

Et j’ai intensifié mes recherches et mes enseignements afin qu’ils puissent sortir de leur aveuglement obstiné.

 

Vois maintenant combien est différent le langage dont je me suis servi pour manifester les vérités sur ma Divine Volonté qui doit servir les enfants de son Royaume !

 

Mon langage à propos du Fiat a ressemblé à celui d’un Père au milieu de ses chers enfants qui l’aiment, tous en bonne santé

Tous possèdent en eux ma Vie même.

Ainsi ils seront capables en vertu de ma Volonté de comprendre mes plus hautes leçons.

C’est pourquoi je suis allé plus loin.

Je les ai placé devant les belles comparaisons

-du soleil, des sphères, des cieux,

-de la manière divine elle-même d’agir, qui s’étend à l’infini.

Ayant en eux mon divin Fiat, ils auront aussi

-Celui qui a créé les cieux, les sphères et le soleil, et

-Celui qui leur donnera la vertu de copier en eux-mêmes tout ce qu’Il a créé et les moyens mêmes qu’il a utilisés dans sa divine opération.

 

Ils seront les copieurs de leur Créateur.

Et c’est pourquoi j’ai pris si longtemps à manifester les vérités sur mon Fiat, ce que je n’ai pas fait dans ma Rédemption.

Car c’étaient alors des paraboles qui contenaient des manières humaines et finies.

C’est pourquoi je n’avais pas beaucoup de matériel pour pouvoir parler longuement.

Par contre, les comparaisons qui concernent ma Volonté sont de nature divine. Il y a donc tant de matériel pour en parler qu’elles en deviennent inépuisables.

Qui peut mesurer l’ampleur de la lumière du soleil et l’immensité de sa  chaleur? Personne. Qui pourra jamais fixer une limite aux cieux et à la multiplicité de mes œuvres divines ?

 

Oh ! si tu savais combien de sagesse, d’amour, de grâce et de lumière j’ai placés dans la manifestation de mes vérités sur mon divin Fiat, tu serais

inondée de joie

au point de ne plus être capable de vivre.

 

Tu languirais pour que soit connue l’œuvre de ton Jésus

afin qu’une œuvre aussi exubérante, d’un prix incalculable, puisse

-avoir sa gloire et

-puisse communiquer ses effets bienfaisants à toutes les autres créatures.


Comme d’habitude Je faisais ma ronde à travers toute la Création afin de suivre ce que la Divine Volonté avait accompli en elle.

Oh ! comme tout me semblait beau ! Le divin Fiat

-a aimé son triomphe,

-a reçu sa pleine gloire,

-a obtenu sa totale domination, et

-a étendu sa vie partout et en tous lieux.

Le divin Fiat est Lumière et il étend sa Vie de Lumière Il est Pouvoir, il est Ordre, il est Pureté.

Il étend sa lumière, son ordre et sa pureté sur toutes les choses créées. Ainsi de suite pour le reste de ses qualités.

 

C’est pourquoi chaque chose créée est sacrée, plus qu’une relique. Car elle contient en elle

la puissance créatrice et

la Volonté, et

la Vie même

de Celui qui l’a créée.

 

En faisant ma ronde, je sentais vouloir aimer, adorer, embrasser le soleil, les cieux, les étoiles, le vent et la mer.

Car ils contiennent et voilent Celui qui les a créés.

Ils constituent pour lui-même de nombreuses résidences.

Pendant que mon esprit parcourait la Création, mon doux Jésus me dit :

 

Ma fille,

Regarde combien nos œuvres sont belles, pures, saintes et ordonnées. Nous avons utilisé la Création pour former nos voiles, nos vastes résidences. Cependant, nous ne leur avons pas donné la raison.

Car elles ont été créées pour l’homme, non pour elles-mêmes.

Nous avons réservé à l’homme la capacité et la raison de toute la Création, pour qu’’en possession de sa raison,

il nous donnera de la lumière du soleil, des cieux, du vent et de tout le reste

Nous avons donc placé les choses créées comme des membres de l’homme. Possédant la raison de ses membres,

-il peut les utiliser pour s’élever dans ces voiles et trouver Celui qui réside en eux en Roi,

-il peut Lui apporter la gloire et l’amour de ces membres qui lui sont donnés.

 

Pour que l’homme fasse cela,

-pour posséder la raison que le soleil, les cieux, le vent et tout le reste ont eue,

-pour conserver les choses créées comme ses propres membres, il doit posséder la Vie et le Règne de notre divin Fiat.

 

Ceci lui donnera la capacité, une vaste et suffisante raison pour toute la Création,

pour maintenir la communication, le lien et l’inséparabilité avec tous ces membres des choses créées.

Seule notre Divine Volonté possède la pleine raison de ce qu’elle a fait.

Nous avons donné cette Volonté à l’homme

afin qu’Elle puisse lui donner la raison de toutes nos œuvres.

Tout est sorti ordonné de nous, et relié comme autant de membres au corps de l’homme.

Car il est notre premier amour, le but de la Création tout entière.

Nous avons centralisé en lui toute la raison nécessaire pour la Création.

 

Or, ma fille, en se retirant de notre Divine Volonté,

l’homme a porté un coup qui l’a séparé de ses chers et saints membres.

C’est pourquoi il sait peu de choses concernant la valeur, la sainteté, la puissance, la lumière qui, comme ses membres, lui ont déjà appartenu.

Et le divin Créateur reste sans la gloire, l’amour et la gratitude de la tête de ses membres.

Tu vois donc la nécessité du retour de mon divin Fiat dans la tête de ses membres, qui est l’homme, afin

-de restaurer l’ordre créé par nous,

-de remettre la tête à sa place, et

-de réunir à nouveau les membres

pour celui qui, de façon si barbare et si dommageable pour lui-même, les a coupés de lui-même.

 

Ne sens-tu pas toi-même que seule ma Volonté a la vertu de te mettre en communication avec la Création tout entière ?

En te faisant voler, elle te donne la raison de la lumière, des cieux, de la mer et du vent .

Voulant animer de ta voix toutes les choses créées, de la plus petite à la plus grande,

ma Volonté répète ton délicieux refrain :

« C’est moi qui vous aime et vous glorifie

dans les cieux, dans le soleil, dans la mer et dans le vent, et aussi

dans le petit oiseau qui chante, dans l’agneau qui bêle, dans le parfum de la fleur qui monte vers vous… etc., etc. »

 

C’est la Vie de mon Fiat qui,

-ayant sa vie dans toute la Création, et

-ayant sa vie en toi,

te fait aimer en toutes ces choses qui sont déjà les siennes.

 

Je demeurais pensive en entendant que, par vertu de son Fiat, l’homme possédera la raison que le soleil, le vent, la mer… doivent posséder.

Mon bien-aimé Jésus ajouta :

 

Ma fille, l’homme fait cela lui aussi : il ne laisse pas sa raison dans les œuvres qu’il fait.

S’il se construit une maison, s’il possède une terre et y place différentes plantes,

et s’il fasse un travail ou un autre : ce sont des œuvres qui ne possèdent pas la

raison.

Il garde pour lui la raison.

 

Et s’il donne une raison,

-c’est à sa famille qu’il la donne, laquelle n’est pas une œuvre, mais ses propres enfants.

-s’il veut qu’ils aient la raison de ses œuvres pour qu’ils puissent les utiliser selon la volonté du père, Ainsi il pourra recevoir d’eux la gloire de ses œuvres. Si l’homme fait cela, pourquoi ne pourrais-Je pas en faire autant ?

 

En vérité je fais cela

-avec plus d’ordre et

-dans de multiples œuvres pour le bien de l’homme,

 

afin de l’avoir

-près de moi,

-avec moi,

-en moi

-tout uni à moi :

Dieu, la tête, et lui les membres

La Création comme ses membres, et l’homme à sa tête.

 

Après ceci, je continuai mes actes dans la Rédemption.

Je m’arrêtai alors que mon charmant Enfant Jésus se trouvait en Égypte et que ma céleste Maman, le berçant dans son pauvre berceau, préparait des vêtements pour son petit enfant. Me plaçant tout près de la Maman Reine,

-je laissai couler mon « Je t’aime » dans le fil qu’elle utilisait pour le petit vêtement de Jésus.

-je berçai mon céleste Enfant pour qu’il dorme, lui disant mes berceuses d’amour et en lui demandant le divin Fiat

Il me semblait qu’il allait fermer les yeux pour dormir. A ma grande surprise, je le vis lever sa petite tête.

il regarda notre divine Maman et moi-même. Et Il dit d’un ton très doux :

Mes deux Mamans, ma Maman et la petite fille de ma Volonté…

Ma Divine Volonté les unit ensemble pour moi, et les fait toutes deux ma Maman.

 

Pourquoi la Reine du Ciel est-elle ma vraie Mère ?

Parce qu’elle possédait la vie de mon divin Fiat.

Lui seul pouvait lui administrer la semence de divine fécondité, pour me faire concevoir dans son sein et me faire son Fils.

Sans ma Divine Volonté, jamais elle n’aurait pu être ma Maman.

Car personne, au Ciel ou sur la terre, ne possède cette semence de divine fécondité qui peut même faire que le Créateur soit conçu dans la créature.

Ainsi, la Divine Volonté a formé pour moi la Maman, et m’a fait son Fils. Ma Divine Volonté forme maintenant pour moi sa petite fille pour être ma Maman.

 

Elle me la fait trouver près de ma première Mère

pour lui permettre de répéter ses actes et les entrelacer ensemble

-pour faire demander par sa petite fille son Royaume, et

-pour répéter ainsi

sa divine semence et la fécondité du Fiat Voluntas Tua dans les créatures.

 

Ma Volonté seule peut tout faire et tout me donner.

 

Puis, il ferma les yeux pour s’endormir.

Tout en dormant, il répétait : « Mes deux Mamans, mes deux Mamans… »

 

Comme il était doux et émouvant de l’entendre !

Comme cela touchait le cœur de le voir interrompre son sommeil pour dire :

« Mes deux Mamans… »

Oh ! Divine Volonté ! Comme tu es aimable, puissante et admirable ! Oh ! je t’en prie,

-descends dans le cœur de tous et

-place en eux ta divine semence afin que cette graine féconde puisse

-former ton Royaume et

-te faire régner sur la terre comme tu règnes au Ciel.

 

Je me sentais privée de mon doux Jésus J’espérais fébrilement son retour. Mais hélas ! Mon bien-aimé Jésus redoubla mes souffrances

-en se faisant voir blessé et couronné d’épines .

Ces épines étaient enfoncées si profondément dans sa chair

-que sa vue était insupportable.

 

Quel douloureux et pitoyable spectacle !

Il se jeta dans mes bras pour être consolé.

Oh ! comme il souffrait, gémissait et frémissait de douleur ! J Je le serrais dans mes bras.

Je voulais lui enlever les épines

Mais c’était impossible tant elles étaient profondément enfoncées. Jésus, en sanglotant, me dit :

Ma fille, combien je souffre. Si tu savais

-comme les créatures m’offensent, et

-comme elles arment elles-mêmes le bras de ma Justice pour les frapper.

 

Alors qu’il disait cela, il m’a semblé voir

-des éclairs,

-des flammes et

-de la glace

descendre du Ciel pour frapper les créatures.

 

J’étais effrayée.

Mais c’était pour moi plus effrayant encore de voir Jésus réduit à cet état de façon aussi barbare.

 

J’ai continué à prier et je me disais :

« Oh ! comme je voudrais convertir

-pensées, paroles, œuvres et pas de toutes les créatures en Volonté de Dieu, pour que le péché n’existe plus !

 

Je désire que les créatures soient éclipsées par la lumière de la Divine Volonté afin que,

-investies, enchantées et éclipsées par elle,

les créatures puissent perdre la force, les passions, la volonté d’offenser mon doux Jésus. »

Pendant que je pensais cela, mon doux Jésus me dit : Ma fille,

lorsque l’âme prend l’engagement

-de vouloir convertir tous les actes humains en ma Volonté,

elle forme ses rayons qui, en s’étendant, mettent en quelque sorte la terre en leur pouvoir.

S’élevant jusqu’au Ciel, plus haut que les rayons du soleil, ils investissent le soleil de ma Volonté.

 

En se plongeant en elle, ils ne forment qu’un soleil comme s’ils se livraient à un concours de lumière.

Tout – le Ciel et la terre – est enchanté et éclipsé par le soleil de ma Volonté Ma Justice elle-même est éclipsée par cette lumière.

De telle sorte que bien des fléaux sont épargnés.

 

Puis, après avoir écrit pendant assez longtemps, Jésus se manifesta en moi. Il prenait mon visage entre ses mains et Il me dit :

« Ma fille, je veux te payer pour le sacrifice que tu as fait en écrivant. »

 

Et moi :

J’ai écrit pendant trois nuits, et tu ne m’as rien donné. Il me semble que tu es bien avare maintenant

Tu ne me témoignes plus comme avant cette grande satisfaction lorsque j’écrivais

Tu ne me commandes plus avec cette autorité amoureuse qui était la tienne autrefois.

Il me semble que tu as changé.

 

Et Jésus :

Je ne peux pas changer, et il n’est pas dans la nature divine de changer. La nature humaine change, mais jamais la nature divine.

Sois par conséquent certaine que rien n’a changé en Moi.

 

Mais sais-tu ce que je veux te donner comme récompense? Ma propre vie. Chaque vérité que je te manifeste est un don de Vie divine que je te fais

Je te donne la liberté

-non seulement de garder ce grand don pour toi,

-mais de le multiplier pour le donner à qui tu veux, et à qui veut le recevoir.

Tu dois savoir que

-chaque acte, chaque parole, chaque pensée de la créature dans ma Divine Volonté

est une petite pierre

-qu’elle jette dans sa mer et

-qui, en se répercutant, déborde tout alentour pour le bien de tous.

 

Ou bien, ce sont comme de petits souffles

-qui font se lever la houle dans la mer de mon Fiat et

-qui forment des vagues plus ou moins hautes

selon le nombre des petits souffles formés par la créature dans ma mer.

Et lorsque ces vagues s’élèvent, elles doivent descendre à nouveau

-en partie dans la mer, et

-en partie en inondant la terre.

 

Oh ! comme il est beau de voir la créature

-tantôt venir jeter ses petites pierres dans notre mer,

-tantôt venir souffler et former son petit vent.

 

Et la mer

-lui sourit en formant une ondulation,

-lui fait la fête en recevant son petit souffle et en formant des vagues

Ainsi, l’âme qui vit et opère dans mon Fiat

-nous donne l’occasion de faire se lever notre mer, et

-nous donne la liberté d’inonder la terre et le Ciel.

 

C’est la Divine Volonté qui s’écoule.

Elle dispose la créature à demander son Royaume.

Nous sentons que la créature qui vit dans notre Divine Volonté rappelle

-les fêtes,

-les amusements,

-les jeux

du commencement de la Création avec son Créateur.

Tout est licite pour celle qui vit dans notre Volonté. Nous la laissons tout faire.

Car elle ne veut rien d’autre que faire résonner en elle notre Volonté et notre écho.

 

Se laissant porter par notre écho divin, tantôt elle jette sa petite pierre,

tantôt elle forme son petit souffle qui,

-tantôt forme les vagues, tantôt gémit,

-tantôt parle,

-tantôt prie qu’il veut que notre divin Fiat soit connu et aimé, et qu’il domine sur toute la terre.

 


Je me sentais opprimée à cause de la privation de mon Jésus bien-aimé. Oh ! comme j’aurais voulu faire un saut dans les régions célestes

-pour ne plus jamais en sortir et

-pour mettre ainsi fin à ces saintes privations qui font de moi une morte vivante. Ah ! oui ! si dans sa bonté Jésus me laisse atteindre sa Patrie, il ne pourra plus se cacher.

Et je ne serai jamais plus privée de lui, même pour un instant.

 

Aussi, dépêche-toi mon amour, qu’on en finisse une fois pour toutes avec ces privations.

Car je n’en peux plus.

Je me sentais si remplie d’amertume que ma pauvre âme en était transpercée de part en part comme par une épée. C’est alors que mon Jésus sortit de moi et Il me dit :

 

Ma fille, courage.

Ne sais-tu pas que celle qui fait ma Volonté et vit en elle est si grande, que nous la considérons comme notre chose personnelle, exclusivement nôtre, inséparable de nous ?

 

Notre Divine Volonté est inséparable de nous

Si loin qu’elle se répande, son centre est toujours en nous Il est symbolisée par la lumière du soleil qui

-tout en répandant ses rayons sur la terre entière, la tenant dans sa main de lumière,

-ne quitte jamais sa sphère,

sans jamais non plus diviser la lumière ou en perdre une parcelle. En fait, la lumière n’est pas séparable

Si elle pouvait être divisée, elle ne serait pas la vraie lumière.

C’est pourquoi le soleil peut dire : « Toute la lumière m’appartient. »

 

Il en va de même pour nous.

La lumière de notre Divine Volonté est inséparable et interminable

Elle fait que l’âme en qui Elle règne devient nôtre et inséparable de nous.

.

Aussi, comme nous la considérons comme notre propre chose, il est de notre intérêt

-de nous honorer nous-mêmes et

-de l’investir de toutes nos propres divines qualités au point de pouvoir dire :

« Il y a dans cette créature la vie divine, car la lumière de notre Fiat demeure en elle. »

 

Il est donc de notre intérêt

-que tout en elle soit saint, pur et beau,

-qu’elle soit investie de notre bonheur

-que tout lui soit donné de notre vie divine.

 

Lorsque la terre est revêtue de la lumière du soleil,

-elle perd son obscurité et devient toute lumière. De telle sorte que la lumière

-agit en reine et

-elle domine la terre, en devient la nourricière en lui communiquant la vie et les effets de la lumière.

 

De la même manière, lorsqu’elle règne dans la créature, notre Divine Volonté

-disperse les maux,

-met en fuite l’obscurité, les faiblesses, les misères et les afflictions, et, comme reine,

-elle devient sa nourricière de lumière, de force, de divines richesses et de bonheur.

 

Par conséquent, pour celle qui vit dans notre Fiat,

-les amertumes, les oppressions et tout ce qui relève de la volonté humaine perd sa place, Car la lumière de notre Fiat ne tolère que ce qui lui appartient et rien d’autre.

 

Notre Divine Volonté met tout son intérêt dans la créature,

-comme quelque chose qui lui appartient,

La créature perd tout intérêt pour ce qui est humain et tous ses intérêts deviennent divins.

 

C’est à cela que l’on peut voir que ma Divine Volonté règne dans la créature :

-elle n’a plus aucun intérêt personnel. S’il lui en reste, cela veut dire :

-que l’âme ne possède pas la plénitude de mon Fiat,

-qu’il existe encore des espaces vides de sa lumière et

-que par conséquent l’humain se fait sentir et que l’âme adopte des intérêts humains.

 

C’est pourquoi tu dois laisser les amertumes et les oppressions à l’extérieur de ton âme

Ce sont des choses qui ne t’appartiennent pas.

Ce qui t’appartient, c’est la lumière et tout ce que la lumière de ma Volonté peut posséder.

 

Je pensais après cela :

« Combien de sacrifices sont nécessaires pour ce Royaume du Fiat :

-sacrifices d’écritures,

-sacrifices de repos et de sommeil,

-souffrances, prières incessantes,

-mort continuelle de la volonté humaine

afin que la Divine Volonté puisse avoir une vie permanente… et beaucoup d’autres choses que seul Jésus connaît.

 

Et après tout cela, peut-être qu’on ne verra rien de bon, ni gloire de Dieu… et tant de sacrifices resteront sans utilité et sans effet. »

 

Mais alors que je pensais à ces choses mon toujours aimable se manifesta en moi.

Il me serrait dans ses bras et Il me dit :

Ma fille, que dis-tu là ?

Il n’y aura pas de sacrifice que tu aies fait qui n’aura sa valeur et ses précieux effets.

Car tout acte accompli dans ma Volonté, et pour demander qu’elle soit connue,

-acquiert par nature une vie divine et une vertu communicative,

de façon à communiquer aux autres la vie divine et la vertu qu’il contient.

 

Tout ce tu as fait et souffert est en ce moment présent devant Dieu dans un acte de requête pour obtenir

que les créatures se disposent à recevoir, et

que Dieu leur concède, un bien si grand.

 

Puis, lorsque ma Volonté sera connue et son Règne achevé,

-tous les mots que tu as écrits,

-les nuits de veille,

-tes prières incessantes,

-tes rondes dans l’œuvre de la Création et de la Rédemption,

-tes nombreuses années d’alitement,

-tes souffrances et tes sacrifices, brilleront

-comme des rayons de soleil,

-comme des diamants et des pierres précieuses d’une valeur infinie qui, peu à peu seront reconnus par ceux

-qui auront le grand bien de la connaissance de ma Volonté et de la vie dans son Royaume.

 

Plus encore, ils sauront que

-les fondations incrustées de joyaux et

-les bâtiments érigés

sont cimentés par les nombreux sacrifices de celle

à qui fut confiée la mission de faire connaître le Royaume de ma Volonté.

 

Tout sera connu de façon claire. Aussi ceux

-qui y ont contribué,

-qui t’ont dirigée,

-qui t’ont commandé d’écrire,

s’ils se sont intéressés à faire connaître,

-par la parole ou par l’écriture, ce qui concerne mon divin Fiat.

 

Et ce n’est rien encore :

-Tout le bien que feront ceux qui possèdent le Royaume de mon Fiat,

et toute la gloire qu’ils me rendront,

va descendre et remonter en ceux

qui ont été le commencement et la cause d’un bien si grand.

 

Même si tu es au Ciel, la vertu communicative de ma Volonté

-qui vivait en toi sur la terre

-te mettra en communication avec eux.

 

Elle gardera toutes les voies ouvertes entre toi et eux.

Ainsi, ta vie et tout ce que tu as fait et souffert sera parmi eux.

 

Tout ce qu’ils feront aura son origine en toi.

Car une est la Divine Volonté de l’un et de l’autre.

 

Et si tu savais la gloire, les satisfactions, les délices qui te reviendront, tu aimerais te sacrifier encore plus

-pour que ma Volonté soit connue et

-pour qu’Elle domine au sein des créatures.

 

Je suivais tout ce que la Divine Volonté avait fait dans la Création et la Rédemption.

Je ne voulais pas laisser un seul de ses actes sans mon petit acte, comme compagnon et hommage perpétuel de gloire et d’amour pour une Volonté si sainte. Mon doux Jésus, se manifesta en moi et Il me dit :

 

Ma fille, comme je suis heureux que tu ne laisses pas ma Divine Volonté seule au milieu de toutes ses œuvres,

accomplies

-non pour elle-même, car elle n’en avait pas besoin,

-mais uniquement par amour pour les créatures.

 

Tu dois savoir qu’en allant de l’une à l’autre de nos œuvres

-pour reconnaître en elles notre amour et

-pour nous rendre amour et gloire,

nous trouvons un retour de notre amour en celle qui reconnaît nos œuvres.

 

Comme il est amer et douloureux de faire du bien par pur amour, et de ne pas être reconnu.

Lorsque nous trouvons une créature qui reconnaît nos œuvres, nous nous sentons payés de retour pour ce que nous avons fait.

Car nous avons donné de l’amour, et c’est de l’amour que nous recevons .

 

A celle qui vit et opère dans notre Divine Volonté nous donnerons la liberté

-d’établir de nombreux liens entre le Ciel et la terre,

-d’ouvrir de nombreuses portes de communication,

-de placer de nombreuses chaînes pour que ses actes montent au Ciel, et

-de faire descendre de nombreuses grâces pour le bien des créatures.

De fait, ces Œuvres qui sont les nôtres :

celle de la Création et

-celle de la Rédemption

ont été faites sur la face de la terre et ont la vertu d’ouvrir le Ciel.

Afin de l’ouvrir, nous nous servons de celle qui opère dans notre Divine Volonté.

En disant cela, il me montrait de nombreuses portes ouvertes dans le Ciel. J’arriva au point de la Création de l’homme.

 

Je me disais :

«Adam a vécu le commencement de sa vie dans la Divine Volonté

 

Par conséquent

ses pensées, ses paroles, ses ouvrages et ses pas étaient animés par l’unité du Fiat

-qui embrasse tout et

-qui contient tout.

Car rien ne lui échappe.

 

Ses actes possédaient donc la totalité et la plénitude de tous les biens Un seul acte accompli de cette manière

dans l’unité du Fiat qui embrasse toute chose est tel que

-tous les autres actes des créatures mis ensemble ne peuvent égaler ce seul acte

 

Ainsi Adam, qui a vécu une période de sa vie dans cette unité du Fiat

qui sait combien il lui a été possible d’en accomplir... !

Alors, sa gloire au Ciel doit être grande.

Peut-être elle surpasse toutes à l’exception de la gloire de la Reine souveraine qui forma sa vie entière dans la Divine Volonté. »

Il est vrai

-que Adam a péché et

-qu’il est sorti de cette Divine Volonté

Mais bien qu’il en soit sorti, ses actes y sont restés

Car je crois qu’aucune force,

-qu'elle soit divine ou humaine,

ne peut détruire même un seul acte accompli dans cette unité du Fiat qui embrasse toute chose et possède toute chose.

Dieu lui-même ne peut pas anéantir un acte semblable

Tout au plus devrait-il détruire sa propre Divine Volonté, ce qu’il ne peut pas faire non plus.

 

Elle est

éternelle et infinie,

-sans commencement et sans fin,

elle est intouchable par quoi que ce soit. Personne ne peut La toucher. »

Mon pauvre esprit se perdait dans ces pensées J’aurais voulu m’en libérer et passer à autre chose. Alors mon doux Jésus, se fit voir et Il me dit :

 

Fille de ma suprême Volonté, je ne veux rien te cacher. Parce que pour celle qui vit en elle,

ma Volonté devient la révélatrice

-de ce qu’elle a fait par amour pour la créature, et

-de ce que la créature elle-même a fait en Elle.

Car ma Volonté porte ces actes en son sein, comme le triomphe de ses œuvres.

 

Tu dois savoir que, en vérité,

Adam possède dans le Ciel une gloire qui n’est donnée à aucune autre personne,

-si sainte qu’elle puisse être,

à l’exception de ma céleste Maman.

Car personne d’autre ne possède même un seul acte dans ma Divine Volonté. Il était juste et convenable pour notre Divine Majesté

-que la première créature qui soit sortie de nos mains créatrices

possédât plus de gloire que toutes les autres.

 

D’autant plus que la première période de sa vie fut conduite comme nous le voulions.

L’on peut dire que c’était notre Vie, notre Volonté et nos Oeuvres qui coulaient en lui. Comment pourrions-nous détruire cette première période de la vie d’Adam

Puisqu’elle était plus la nôtre que la sienne ?

 

Il est même inutile d’y penser

Tout ce qui est fait dans notre Divine Volonté demeure intouchable Personne ne peut y toucher.

Car ces actes entrent dans l’ordre divin et infini.

 

Même si Adam a glissé et qu’il est tombé,

-ses actes accomplis jusqu’à ce temps,

sont restés intacts et beaux, tout comme il les a faits.

 

C’est lui qui est resté blessé, malade, notre image en lui défigurée.

Parce que notre Divine Volonté, qui avait pris l’engagement de le conserver beau, fort, frais, saint, totalement en ordre avec nous, tout comme nous l’avions créé,

cette Divine Volonté n’était plus avec lui, puisque Adam lui-même l’avait rejetée.

 

Mais ses œuvres accomplies jusqu’au moment où il a eu le malheur de tomber,

qui possédaient l’unité de notre Fiat,

ses œuvres n’ont subi aucun changement.

 

Car nous aussi étions jaloux de ces actes qui nous avaient tant glorifiés Ils avaient été notre joie

Nous voyions cet homme, notre fils, s’élever jusqu’à nous afin d’absorber en lui

nos divines manières,

notre ressemblance, et nous apporter

-des joies,

-des bonheurs,

-le retour et le sourire de toutes les choses créées dans l’unité de notre Volonté.

Nous étions ravis de voir notre cher fils, l’œuvre de nos mains,

-vivre dans notre Volonté comme en sa maison Prenant ce qui est à nous,

-il pouvait nous apporter des bonheurs nouveaux et des joies sans fin.

 

Ma fille, la première période de la vie d’Adam est inoubliable,

-pour nous,

-pour lui et

-pour le Ciel tout entier.

 

Après sa chute dans le péché, il est resté comme un aveugle qui,

-avant de perdre la vue,

avait fait un grand nombre de belles œuvres au point d’en remplir le Ciel et la terre.

Qui pourrait jamais dire qu’il n’est pas l’auteur de ces œuvres simplement parce qu’il a volontairement perdu la vue ?

Et que puisqu’il n’est plus capable de les répéter parce qu’il est aveugle, celles qu'il a faites n’ont plus de valeur ? Personne, assurément.

 

Ou bien, si une personne se consacre à l’étude de la science et qu’au milieu de ses études elle décide de ne plus continuer, quelqu’un peut-il détruire le bien de la science que cette personne a acquis simplement parce qu’elle ne continue pas ? Certainement pas.

 

Si cela se passe dans l’ordre humain, combien plus et avec plus de validité encore dans l’ordre divin.

 

Ainsi, en vertu de la première période de sa vie, innocente et entièrement menée dans l’unité de notre Fiat, Adam possède une gloire et une beauté que personne ne peut égaler

.

À sa seule vue, tous les Bienheureux reconnaissent

-à quel point la création du premier homme était belle et majestueuse,

-enrichie de tant de grâce.

 

En le regardant, ils peuvent voir en lui

-le bien incalculable de la Divine Volonté dans la créature, et

-la joie et le bonheur que peut posséder la créature

 

En lui seul, comme dans un miroir, les Bienheureux peuvent voir

-comment l’homme fut créé,

-l’amour exubérant que nous avions pour lui,

-l’abondance avec laquelle nous l’avons enrichi.

 

Nous lui avons tout donné, autant que pouvait contenir une créature, au point de déborder et de pouvoir inonder la terre entière.

S’il n’en était pas ainsi

-si toute la magnificence de nos mains créatrices ne pouvait pas se voir en Adam,

alors,

-les grandes choses que nous avons faites dans la Création et

-ce que la créature fait et peut faire dans notre Divine Volonté ne seraient pas connues, même au Ciel.

 

Notre amour l’exige.

Notre Justice veut conserver, au Ciel, la réalité de cette image, tel que l’homme fut créé ,

-et pas un autre,

-mais celui-là même qui est sorti de nos mains créatrices

afin que,

-si la terre ne le connaît pas,

-le Ciel puisse le connaître.

 

Ils voient en Adam leur origine. Ils me remercient.

Ils prient pour que mon Fiat

-puisse régner sur la terre et

-former plus d’images, plus belles encore qu’Adam.

Parce qu’il n’a pas été une œuvre complète dans ma Divine Volonté, mais dans une période de sa vie.

 

Seule la Reine souveraine possède une vie et des œuvres complètes dans mon Fiat, et personne, par conséquent, ne peut l’égaler.

 

Ma Volonté veut faire plus de vies complètes en Elle afin de répéter ce qu’elle a fait dans la Création, pour faire savoir à la terre

-la manière et l’ordre dans lesquels la créature fut créée, et

-les grandes, belles et saintes choses

que ma Divine Volonté peut accomplir dans la créature.

 

De plus, tu dois savoir que jusqu’à maintenant, je n’ai manifesté à personne

-les grandes qualités d’Adam, ou

-sa sublimité,

-sa grandeur et

-sa sainteté

lorsqu’il vivait la première période de sa vie dans l’unité de ma Volonté. et, en vertu de ses actes accomplis en elle,

-la grande gloire qui est la sienne au Ciel.

 

Beaucoup, au contraire, pensaient que parce qu’il avait glissé dans le péché, il pouvait avoir

-une gloire semblable à celle des Bienheureux, ou

-peut-être même inférieure aux autres.

 

Mais je veux restaurer le Royaume de ma Divine Volonté Et je sens en moi une nécessité d’amour de manifester

-la première époque de la Création,

-et la première période de la vie d’Adam -toute de Divine Volonté, ainsi que

-la gloire dont il jouissait au Ciel en vertu de cette Volonté afin que les créatures, venant à connaître un bien si grand, puissent

-s’y disposer elles-mêmes et

-languir pour le divin Fiat sur la terre comme au Ciel.


 

Mon abandon dans le Fiat est continuel.

En suivant ses actes, mon pauvre esprit s’est arrêté pour penser à la conception de la céleste Mère et à son grand bonheur d’être exemptée du péché originel.

Mon doux Jésus, se manifesta en moi et Il me dit :

 

Ma fille, la semence avec laquelle la céleste Reine souveraine fut conçue est d’origine humaine

Elle aussi avait une vie humaine

-comme toutes les autres créatures,

-comme j’en ai eu une, Moi aussi.

Il y a cependant une grande différence qui n’a pas été concédée à la créature :

-avant la conception de sa belle âme, mon Fiat, par son omnipotence, a concentré ses rayons dans cette semence humaine

Par sa lumière et sa chaleur,

il a anéanti le mal qu’elle contenait,

il l’a fait mourir,

il a purifié complètement la semence. Il la renda sainte, pure et exempte du péché originel Puis, cette enfant immaculée fut conçue dans cette semence.

 

Tout le prodige de l’Immaculée Conception a donc été opéré dans ma Divine Volonté.

Elle n’a ni créé ni détruit une semence humaine, mais elle l’a purifiée. Par sa lumière et sa chaleur, Elle

a ôté toutes les humeurs que cette semence avait contractées du péché d’Adam, et

a restauré en elle la semence humaine telle qu’elle était sortie de nos mains créatrices.

Par conséquent,

lorsque la petite Vierge Reine fut conçue,

le Royaume de ma Divine Volonté fut conçu en elle et dans les générations humaines.

Car en formant et en donnant des grâces surprenantes à une créature,

nous voyions en elle toute l’humanité de la famille humaine, comme si elle était une.

 

Lorsque la Vierge fut conçue dans cette semence exempte de toute tache

ce qui était l’œuvre du divin Fiat,

son divin Royaume fut de nouveau conçu dans l’humanité.

 

Lorsque la petite Vierge immaculée est née,

le droit de posséder le Royaume a été rendu à l’humanité.

 

Or, lorsque je suis venu sur terre pour prendre chair humaine, j’ai utilisé la semence de la Souveraine Reine du Ciel.

 

Nous pouvons dire que nous avons œuvré ensemble pour former de nouveau ce Royaume dans les générations humaines. Il ne reste plus qu’à le connaître pour le posséder.

C’est pourquoi je manifeste ce qui appartient à mon Royaume et à ma Divine Volonté.

De telle sorte que la créature

-puisse parcourir ses voies,

-suivre nos pas, et

-en prendre possession.

Et ma Divine Volonté, avec sa lumière et sa chaleur,

-répétera le prodige d’enlever les mauvaises humeurs que contient la semence humaine

-Elle y placera la semence de sa lumière et de sa chaleur en se constituant la vie de cette semence.

 

De cette manière, elles échangeront leurs possessions : ma Divine Volonté prendra possession de la semence

pour former en elle sa vie de lumière, de chaleur et de sainteté.

La créature reviendra prendre possession du Royaume de mon divin Fiat.

 

Ainsi, ma fille, tu vois que tout est prêt .

Rien d’autre n’est requis pour la faire connaître.

Et c’est pourquoi je souhaite tellement que tout ce qui concerne ma Volonté soit connu.

Je veux mettre dans les créatures le désir de posséder un si grand bien. Ainsi, ma Volonté, attirée par leurs désirs,

-pourra concentrer ses rayons lumineux et,

-avec sa chaleur, pourra accomplir le prodige

de leur rendre le droit de posséder son Royaume de paix, de bonheur et de sainteté.

 

Après cela, je devait écrire ce que Jésus m’avait dit. Mais je trouvais la chose presque impossible.

J’ai essayé une première fois, une deuxième fois, une troisième fois. Je n’y arrivais pas.

Alors j’ai pensé que mon bienheureux Jésus ne voulait plus que j’écrive.

Par conséquent, je ne devrais plus le vouloir moi non plus. Ainsi j’ai abandonné l’idée de m’y efforcer.

Après, j’ai voulu réessayer, et ça semblait marcher, et même plus facilement qu’avant.

Alors je me suis dit :

« Pourquoi tant de sacrifices, de difficultés, d’essais et de nouveaux essais pour écrire, sans y arriver. Voilà qu’après tant de difficultés, j’y arrive facilement

? »

Et mon doux Jésus se manifesta en moi et Il me dit :

 

Ma fille, ne t’inquiète pas.

Je voulais m’amuser un peu avec toi et goûter la douceur qui sort de tes sacrifices.

Voyant que tu essayais d’écrire sans y arriver, et que tu réessayais encore, j’étais touché par ton amour de vouloir te sacrifier pour faire ma Divine Volonté qui est que tu écrives.

Moi, pour m’amuser de tes difficultés, je te rendais incapable de garder les yeux ouverts pour écrire.

Est-ce que tu ne veux pas que ton Jésus s’amuse avec toi, et qu’il prenne un peu de plaisir ?

 

De plus, tu dois savoir que le sacrifice accompli pour faire ma Volonté

-forme dans l’âme un sang pur, noble et divin,

tout comme la nourriture forme du sang pour le corps.

 

Moi, je trempe mon pinceau divin dans ce sang et Je m’amuse

à former dans la créature mon image plus belle et plus charmante. Alors, laisse-moi faire.

Toi, ne pense qu’à faire ma Divine Volonté

Et je ferai quelque chose de plus beau dans la nouveau-née de mon adorable Volonté.

 

Je continuai ma ronde dans la Création pour tenir compagnie à toutes les œuvres du divin Fiat. J’étais en sa présence. Je me sentais tellement riche et en possession de toute chose ! Il me semblait que tout m’appartenait

Car la Divine Volonté me donnait tout.

En faisant ma ronde dans la Création, je recevais tout

 

Mon doux Jésus sortit de moi et Il me dit : Oh ! qu’elle est riche!

Comment elle règne la petite fille de ma Divine Volonté au milieu de nos œuvres !

Elles sont si nombreuses qu’elle ne peut les embrasser toutes

Nous, charmés de la voir au milieu de nos œuvres, nous redisons sans cesse :

« Tout est à toi – nous avons tout créé pour toi, pour te voir riche, belle et régnante. »

 

Et toi, reprenant cette compétition avec nous, tu nous dis :

« Combien de belles œuvres je possède, que je peux vous donner. Toutes vos œuvres sont miennes

Je vous les redonne, dans vos bras, comme gloire et triomphe de vos ouvrages. »

Depuis le moment où nous avons créé la Création,

nous avons toujours, toujours donné à l’homme, sans jamais cesser. Lui, il ne nous donnait rien

S’il essayait de nous donner quelque chose, c’était des choses extérieures à nous, pauvres et indignes de nous.

 

Mais lorsque notre Divine Volonté sera reconnue et que la créature viendra vivre en Elle,

elle prendra possession de nos œuvres. Alors nous cesserons de donner.

Car nous avons déjà tant donné qu’elle ne sera pas capable de tout embrasser.

 

La créature commencera alors à donner à son Créateur.

Elle ne nous donnera pas des choses extérieures et indignes de nous, mais elle nous donnera nos propres œuvres – les fruits de nos propres ouvrages

Oh ! comme nous nous sentirons glorifiés, aimés et honorés !

 

La connaissance de notre divin Fiat, le retour de sa Vie au sein des créatures, ouvrira la compétition entre le Créateur et la créature.

Elle pourra nous donner, et nous pourrons la laisser posséder. Ce sera le retour de nos œuvres en notre sein.

 

Par conséquent, que ton envol dans notre divin Fiat soit continuel

afin que nous puissions tout te donner, et que tu puisses tout nous donner.

 

De plus, celle qui vit dans notre Volonté vit de Lumière. Par la puissance de sa lumière notre Volonté a la vertu

-d’abattre tous les maux,

-d’enlever la vie à toutes les passions et

-de dissiper les ténèbres.

 

Ainsi, par sa Lumière, la Divine Volonté a la vertu de rendre la créature

incapable

-de faire et

-de recevoir aucun mal.

 

Qui pourrait jamais entrer en guerre contre la lumière ? Personne. Qui pourrait dire : « Je peux empêcher le passage de la lumière ? » Personne.

 

Et si quelqu’un tentait de le faire, la lumière se moquerait de lui. Avec sa vertu triomphante,

elle le revêtirait et passerait par-dessus, par-dessous et tout autour de lui.

En se riant de lui, tout en poursuivant sa course, elle le maintiendrait sous son pouvoir et sa pression de lumière, à moins qu’il n’aille se cacher dans quelque abysse de ténèbres.

N’est-ce pas ce que fait le soleil ?

C’est bien plus encore ce que fait le soleil de ma Volonté.

L’âme qui vit dans cette lumière ne fait rien d’autre qu’étendre la capacité de son intelligence pour être capable de recevoir plus de lumière.

Ainsi, chaque acte accompli dans mon divin Fiat forme, avec sa lumière, le vide dans l’esprit humain

afin de pouvoir communiquer une lumière plus grande et plus forte.

 

Je pensais après cela à la façon dont le Royaume du Fiat suprême pourrait venir.

Mon doux Jésus ajouta :

 

Ma fille, toute chose dans mes mains peut être un moyen d’obtenir l’intention que ma Divine Volonté soit connue et règne parmi les créatures.

 

J’agirai comme un roi qui veut qu’une cité se soumette à son règne. Il en fait le siège

Il leur fait toucher les choses de leurs propres mains. S’ils ne se rendent pas, il les fera mourir de faim

Lorsque le peuple voit qu’il lui manque les moyens de subsistance, il se rend. Alors le roi lève le siège : il entre en maître dans la cité.

Il fournit tous les moyens de subsistance de façon surabondante

Il organise des fêtes et des réjouissances, il rend ce peuple heureux.

 

C’est ce que je vais faire :

-Je vais faire le siège de la volonté humaine.

-Je vais envenimer et détruire tout ce qui sert à la nourrir

 

Par conséquent, il y aura de nombreux châtiments qui ne seront que le siège que je ferai de tout ce qui est humain.

Épuisés et désillusionnés, ils sentiront le besoin de faire régner parmi eux mon divin Fiat ;

 

Dès que je verrai qu’ils le désirent,

-Je prendrai le commandement,

-Je leur fournirai tout en abondance,

-Je les rendrai heureux.

Toi, par conséquent, ne t’inquiète pas.

Je connais la manière de disposer tous les événements pour obtenir l’intention.

 

Je pensai ensuite à la grande valeur de nos actes accomplis dans le divin Fiat,

une valeur telle qu’un seul acte peut s’étendre à tous. Mon doux Jésus, se manifesta en moi et Il me dit :

 

Ma fille,

le soleil donne sa lumière à toute créature avec un seul éclat de lumière.

Au même instant et avec un seul acte, il éclaire son regard, sa bouche, ses pas

tout.

Il n’a pas à répéter son acte de lumière pour chaque membre de la créature. Car un seul acte de lumière est suffisant pour tous.

Chaque membre et chaque objet puisse avoir sa lumière à lui.

 

C’est la même chose pour les actes accomplis dans ma Divine Volonté. Ils sont enfants de la lumière de ma Divine Volonté.

Ainsi

-elle peut d’un seul acte faire de la lumière pour tous,

-elle peut s’étendre partout.

Car c’est une vertu et une propriété que la lumière de mon divin Fiat possède en lui-même.

Avec un seul acte Elle peut donner de la lumière à tous.

 

S’il existe une différence quelconque, elle est en celui qui la reçoit. Celui qui est disposé prend le bien de la lumière et il en profite.

Celui qui n’est pas disposé, même s’il se sent lui-même rempli de lumière, ne prend pas le bien qu’elle contient.

 

C’est ce qui se passe avec le soleil qui donne sa lumière à tous. Personne ne peut dire : «Il ne me donne pas sa lumière. »

Tous peuvent la recevoir comme il leur plaît. Ainsi elle ne provoque pas de jalousie.

 

Cependant, il peut y avoir une grande différence :

-certains utilisent la lumière pour travailler, et ils obtiennent un profit.

-d’autres jouissent de la lumière, et restent oisifs sans rien gagner,

-certains s’en servent pour s’amuser,

-d’autres s’en servent pour pécher.

La lumière ne change pas

Elle est toujours lumière et accomplit son office de lumière

 

Mais tous ceux qui la reçoivent

n’en retirent pas un profit

ni ne l’utilisent de la même manière.

 

Telle est ma Divine Volonté et les actes accomplis en elle. Ils sont toujours lumière.

Mais ceux qui profitent de cette lumière sont ceux qui y sont disposés.

 

Je pensais en moi-même :

« Jésus a un si grand désir de faire le grand don du Royaume de son Fiat!

Il le veut, il le désire ardemment.

Alors, pourquoi veut-il que nous priions pour qu’Il nous le donne ? » Mon toujours aimable Jésus, se manifesta en moi et Il me dit :

 

Ma fille,

c’est vrai que ma Volonté veut vous donner le Royaume de ma Divine Volonté.

Je ne peux pas non plus m’empêcher de vouloir et désirer vous faire ce grand don.

S’il n’en était pas ainsi

-si je ne soupirais pas après le retour de l’homme dans le palais royal de ma Divine Volonté --j’irais contre l’ordre de notre œuvre de Création

Avec une très grande sagesse, Il a créé l’homme pour qu’il puisse

vivre de nous, et

demeurer dans le Royaume de notre Fiat que nous lui avons donné en héritage.

 

En sortant de notre Fiat, l’homme a créé le désordre dans notre œuvre de Création,

Comment pouvons-nous tolérer de laisser notre si bel ouvrage désordonné ? Des siècles ont passé, d’autres siècles peuvent passer, mais nous ne changerons pas.

Ce sera toujours pour nous le point le plus important, notre unique dessein et notre intérêt très spécial : que notre œuvre de Création

-soit restaurée et réordonnée comme elle est sortie de nos mains créatrices, et

-qu’elle vive dans le Royaume de notre Divine Volonté.

 

Notre adorable Majesté se trouve dans la situation d’un père dont le fils

-était autrefois heureux, d’une rare beauté qui lui apportait la joie et le bonheur, et

-vivait en propriétaire de l’héritage donné par son père.

Ce fils, volontairement, a quitté l’héritage paternel. Il s’est rendu malheureux.

Il a brisé les belles et pures joies qui existaient entre le père et le fils. Aussi, quelle ne serait pas la souffrance du père?

Quels ne seraient pas ses soupirs, ses larmes et son inébranlable volonté

de voir son cher fils retrouver son bonheur ?

 

De plus, comme l’héritage du fils existe toujours.

Le père le garde en réserve et aspire à ce que son fils vienne en reprendre possession.

Mais au milieu de tant de souffrances, de larmes et de soupirs du père, sa volonté est déterminée : il veut que son malheureux fils désire et prie pour que son héritage paternel, son bonheur perdu, lui soit rendu.

 

Cela dispose le fils à recevoir et à apprécier son heureux état, le retour à son héritage

Le père, submergé d’amour pour son cher fils, dira :

« Ta prière a formé un droit sur mon cœur qui brûle pour toi. Reprends ce que tu as perdu

Tu l’as mérité.

Je suis satisfait du moment que je te vois heureux, et que je peux dire ‘mon fils n’est plus malheureux, mais heureux’. »

 

Or, nous sommes plus qu’un père.

D’autant plus que son amour n’est qu’une ombre comparé au nôtre. Notre Divine Volonté est inébranlable

Personne ne pourra la changer.

Le malheur de l’homme est un désordre pour l’ordre de la Création Nous voulons nos droits sur notre ouvrage

Nous voulons qu’il nous revienne tel qu’il est sorti de nous.

Notre amour nous inonde, notre justice l’exige, notre bonté le réclame et notre bonheur même le désire et ne tolère pas le malheur dans notre œuvre.

 

Notre Divine Volonté, nous entoure comme une couronne.

Elle nous rend immuable et Elle veut que son Royaume soit possédé.

Mais malgré tout, nous voulons

que la créature prie et désire le bien que nous voulons lui donner.

Cela forme

-un droit sur notre Cœur paternel et

-une place dans le cœur de la créature

pour être capable de recevoir ce que nous voulons lui donner, afin que nous puissions dire dans notre excès d’amour :

 

« Mon fils, tu l’as mérité, et nous t’avons donné ce que nous voulions te donner. »

Celui qui prie se dispose.

Ce qui est obtenu par la prière est apprécié, et gardé en sécurité.

 

La connaissance de ma Divine Volonté, la possession de son Royaume, n’est pas un bien individuel, mais général.

 

Afin de l’obtenir, je te fais prier

-pour tous, au nom de tous, et de chaque pensée, parole et acte de la créature,

afin que tu puisses former le droit sur notre divine paternité que tous puissent recevoir

-le Royaume de notre Fiat, ainsi que

-les dispositions en eux-mêmes pour être capables de le posséder.

 

C’est ce qu’a fait la Reine du Ciel pour impétrer le Royaume de la Rédemption.

Elle avait une prière, un soupir et un acte pour tous et pour chacun Elle n’a laissé personne lui échapper

Elle a donné ainsi à chacun le droit de recevoir son Rédempteur.

C’est ce que j’ai fait pour les racheter.

C’est ce que je veux que tu fasses pour le Royaume de ma Divine Volonté.

 

Après cela, je continuai à penser:

« Pourquoi tant d’intérêt et tant d’amour de la part du Seigneur

pour que sa sainte Volonté soit connue et règne parmi les créatures ? »

 

Et mon doux Jésus ajouta :

Ma fille, parce que le but premier, son acte et sa fin, était que notre Divine Volonté seule règne.

Et pour qu’elle règne, il faut qu’elle soit connue. C’est notre Volonté

-qui est entrée dans le champ d’action de la Création,

-qui s’est imposée sur le « rien » par son Fiat créateur, et

-qui a créé les cieux, les soleils et tant d’œuvres merveilleuses

-l’homme également.

Dans toutes les œuvres qu’elle a créées,

-elle a placé le sceau de son Fiat omnipotent comme signe indélébile

-qu’il resterait en chacune de ses œuvres tel un roi régnant sur son royaume.

 

Ainsi, le but de la Création n’était pas notre puissance, notre bonté, notre justice, notre immensité, et ainsi de suite

Si tous nos attributs y ont concouru, c’était une conséquence et non une raison.

Si nous ne parvenons pas à notre but, c’est comme si nous n’avions rien fait. Toutes les choses ont été créées pour l’homme, et l’homme pour nous.

 

C’est donc par nécessité

-d’amour, -de droit et -de justice,

-pour l’honneur et la bienséance de nous-mêmes et de toutes nos œuvres, et

-pour l’accomplissement de notre dessein, que nous voulons

que notre Divine Volonté règne dans l’homme comme

-origine, -vie et -fin de son être tout entier.

 

Si tu savais combien mon Fiat souffre en regardant l’homme.

Il le voit et dit dans sa souffrance : « L’ai-je vraiment fait de mes mains créatrices ?

Est-il mon œuvre – est-il vraiment celui que j’ai eu tant de plaisir à créer ?

 

Cependant, Je ne suis pas en lui comme en mon Royaume. Il a brisé mon sceau et m’a mis dehors.

Il a détruit le dessein pour lequel je lui ai donné la vie. »

Tu vois donc qu’il est absolument nécessaire que ma Divine Volonté soit connue et règne.

 

Et d’ici là,

-nos plus belles œuvres ne peuvent produire pour l’homme les biens qu’elles contiennent

L’œuvre de la Rédemption n’a pas son accomplissement.

 

Et je continuai à penser :

«Pourquoi est-ce que mon bien-aimé Jésus ne parle pas de son Fiat aussi souvent qu’avant?»

 

Jésus ajouta :

Ma fille, notre habitude est de donner les vérités que nous voulons manifester un peu à la fois. Car la créature est incapable de recevoir d’une seule fois en son âme toutes nos vérités.

Nous faisons cela aussi pour que la Vie de la vérité que nous avons manifestée mûrisse en elle.

Nous sommes dans une grande joie de voir arriver à maturité les belles œuvres que nos vérités produisent. Ainsi, par la beauté de nos manifestations, nous nous sentons portés à manifester encore plus de vérités.

C’est pourquoi nous donnons du temps- pour avoir le temps et l’occasion de nous réjouir en faisant d’autres communications.

 

N’avons-nous pas fait la même chose dans la Création ?

Nous aurions pu créer tout ce qui existe d’un seul coup et par un seul acte. Mais nous ne l’avons pas fait.

Lorsque notre Fiat fut prononcé et que nos œuvres apparurent, nous nous sommes réjouis en voyant la beauté et la magnificence de nos œuvres.

Elles nous ont incités à prononcer d’autres Fiats pour former d’autres magnifiques œuvres. C’est ce que je fais avec toi.

 

Ne sais-tu pas que ce qui concerne la Divine Volonté et son Royaume n’est que la continuation de la Création, la narration qui devait en être faite à l’homme

s’il n’avait pas péché et avait possédé mon Royaume du Fiat ?

Mais puisqu’il a rejeté ma Divine Volonté,

il a interrompu la narration de l’histoire de ma Volonté. De plus, ma Volonté n’avait plus de raison de continuer puisque l’homme ne possédait plus son Royaume.

 

Maintenant,

après bien des siècles, ma Volonté a recommencé sa narration pour se faire connaître.

Ceci est un signe qu’elle veut donner son Royaume.

 

Ainsi, ce que je te manifeste concernant ma Divine Volonté n’est que la continuation,

continuant depuis le commencement de la Création afin de raconter la vie de la Divine Volonté.

 

Mon abandon dans la Divine Volonté est continuel.

Il me semble qu’Elle ne me quitte pas même pour un instant Je sens

-sa Lumière en moi et autour de moi,

-sa Force créatrice, sa Vie qui tout en étant en moi, a toujours quelque chose

à me donner…

 

Et que me donne-t-elle ? Elle me donne

-une lumière toujours nouvelle,

-une nouvelle force créatrice,

-une nouvelle croissance de sa Vie même.

De telle sorte que j’ai l’impression d’être une éponge imbibée de Vie divine.

 

Même si mon doux Jésus me prive presque de son adorable présence, avec tout au plus quelques brèves apparitions, la lumière de son divin Fiat ne me quitte jamais.

Et même si mon pauvre cœur est sur le point d’être noyé dans la souffrance d’être sans Lui, la lumière de son Fiat me traverse plus vivement et éclipse ma souffrance ;

Comme je me sens inséparable de son Fiat, il me fait suivre ses actes divins. Alors que je suivais les actes de la Divine Volonté, mon très grand Bien et bien- aimé Jésus se manifesta dans la lumière de son Fiat et Il me dit :

 

Ma fille,

-lorsque l’âme se place dans l’acte d’accomplir ses actes dans ma Divine Volonté,

-elle se place dans la source de sa Lumière et

-elle forme sa propre lumière.

Si tu savais ce que signifie être capable de former de la lumière…

 

Quelle gloire, quel honneur pour la créature d’acquérir la vertu de pouvoir former de la lumière !

 

Ce pouvoir de former de la lumière n’est donné à personne.

Elle est donné uniquement à celle qui vit dans ma Divine Volonté. En fait, ma Volonté nourrit l’âme de sa Lumière.

Elle se nourrit de Lumière.

Elle acquiert le don et la propriété naturelle de former de la lumière.

Oh ! comme il est agréable pour nous de voir la créature, dans la source de notre lumière, former sa propre lumière pour nous la donner et dire :

 

« Adorable Majesté, vous êtes Lumière éternelle. Vous me donnez de la Lumière.

Je vous apporte ma petite lumière comme

-le plus grand hommage,

-l’amour le plus intense

qui, en pressant l’éponge de mon petit être imbibée de votre Lumière, forme pour vous ma lumière afin de Vous la donner. »

Ce sont ainsi de merveilleux spectacles de lumière qui se forment entre l’âme et Dieu, avec toutes les harmonies de couleurs que possède la Lumière.

Que ne possède-t-Elle pas ?

Elle possède les couleurs, les parfums, les douceurs, les saveurs de toutes sortes…

Et les spectacles alternent – les uns plus beaux que les autres.

C’est alors que la Vie dans mon divin Fiat rappelle en lui le commencement de la Création, Elle reproduit pour nous les joies et les fêtes de son début

La créature entre dans notre ordre, dans nos actes, et nous donne joies et bonheurs

Nous continuons d’imprimer notre ressemblance sur son front.

 

Après quoi je continuais mes actes dans la Divine Volonté. Mon doux Jésus ajouta :

 

Ma fille, ce sont de grandes grâces que je t’ai données et, à travers toi, au monde entier,

en te manifestant tant de vérités sur ma Divine Volonté.

Mes vérités sont non seulement des Vies divines que ma très grande Bonté a manifestées, multipliant sa vie par autant de vérités.

 

Chacune de ces Vies contient

un bonheur distinct des autres pour être communiqué aux créatures, et

une gloire différente des autres que les créatures peuvent rendre à Celui qui les a manifestées.

 

Cependant,

ces bonheurs ne seront communiqués aux créatures que lorsqu’elles en viendront à connaître ces vérités.

 

Elles sont comme autant de reines

qui possèdent de vastes propriétés, distinctes les unes des autres, et qui attendent que les peuples sachent

-que ces reines existent, lesquelles contiennent leurs propriétés et

-qui ont le grand désir et le vouloir

d’enrichir et de rendre heureux ceux pour qui ces propriétés sont sorties de notre divin sein.

 

Si tu savais à quel point notre amour étouffe

-après avoir sorti tant de bonheurs de notre sein paternel

-pour autant de vérités que nous avons manifestées.

 

Nous voyons que les créatures

-ne profitent pas de ces fêtes et

-qu’elles ne nous donnent pas la gloire qu’elles devraient nous rendre, parce qu’elles ignorent l’existence d’un si grand bien.

Ceci arrive seulement parce qu’elles ne veulent pas s’occuper de faire connaître

un si grand bien et de si grandes grâces.

Ceci est pour nous une souffrance que tu ne peux pas comprendre. Par conséquent, prie – prie sans cesse pour que ma Divine Volonté soit connue et règne parmi les créatures.

Ainsi, comme un Père, je pourrai rompre le pain du bonheur pour mes enfants.

 

Mon pauvre esprit pensait à bien des choses concernant la Divine Volonté, particulièrement

-à la manière dont viendrait son Royaume,

-comment il se répandrait…

et beaucoup d’autres choses qu’il n’est pas nécessaire d’écrire. Mon bien-aimé Jésus, se manifesta en moi et Il me dit :

 

Ma fille, si Rome a la primauté de mon Église, elle le doit à Jérusalem.

Parce que le commencement de la Rédemption était précisément à Jérusalem. C’est de cette patrie, dans la petite ville de Nazareth, que j’ai choisi ma Vierge Mère.

Je suis moi-même né dans la petite ville de Bethléem. Mes Apôtres étaient tous de ce pays.

 

Même si Jérusalem, avec ingratitude, n’a pas voulu me reconnaître et a rejeté le bien de la Rédemption, on ne peut nier que l’origine, le commencement, le premier peuple qui en reçut le bien venait de cette ville.

Les premiers annonceurs de l’Évangile, ceux qui établirent le catholicisme à Rome,

étaient mes Apôtres, tous de Jérusalem – c'est-à-dire de cette patrie.

 

Il y aura maintenant un échange.

Jérusalem a donné à Rome la vie de la religion et par conséquent de la Rédemption

Rome donnera à Jérusalem le Royaume de la Divine Volonté.

 

Cela est si vrai que tout comme j’ai choisi une Vierge de la petite ville de Nazareth pour la Rédemption, j’ai choisi une autre vierge dans une petite ville d’Italie appartenant à Rome,

et à qui a été confiée la mission du Royaume du divin Fiat.

Tout doit être connu à Rome

comme ma venue sur terre devait être connue à Jérusalem,

 

Rome aura le grand honneur de s’acquitter envers Jérusalem pour le grand bien qu’elle en a reçu, qui est la Rédemption.

Rome lui fera connaître le Royaume de ma Volonté. Jérusalem se repentira alors de son ingratitude.

Elle embrassera la vie de la religion qu’elle a donnée à Rome.

Reconnaissante, elle recevra de Rome la Vie, le grand don du Royaume de ma Divine Volonté.

Non seulement Jérusalem, mais toutes les autres nations recevront de Rome

-le grand don du Royaume de mon Fiat,

-ses premiers annonceurs,

-son Évangile – tout rempli de paix, de bonheur et de restauration de la création de l’homme.

 

Mes manifestations n’apporteront pas seulement la sainteté, la joie, la paix et le bonheur.

La Création tout entière, rivalisant avec eux, libérera de chaque chose créée tout le bien qu’elle contient et le déversera sur les créatures.

 

De fait, en créant l’homme, nous avons placé dans son être toutes les semences de bonheurs que possédait chaque chose créée,

Nous avons disposé l’intérieur de l’homme comme un champ contenant toutes les semences de bonheurs. Il possède en lui-même tous les goûts pour être capable de savourer et de recevoir en lui tous les bonheurs des choses créées.

Si l’homme ne possédait pas ces semences, il lui manquerait les sens du goût et de l’odorat pour être capable de jouir de ce que Dieu a mis de lui-même dans la Création tout entière.

 

Or, en péchant, l’homme a fait que ces semences de bonheurs que Dieu lui avait infusées en le créant sont devenues malades. Par conséquent Il a perdu le goût de jouir de tous les bonheurs contenus dans la Création.

Il est devenu comme ce pauvre malade qui ne peut pas jouir des saveurs contenues dans la nourriture. Au contraire, il se sent lourd.

La nourriture elle-même se transforme en souffrance. Tout lui donne la nausée S’il prend de la nourriture, ce n’est pas par plaisir, mais pour ne pas mourir.

Par contre, celui qui est sain, peut goûter les saveurs, la force et la chaleur. Car son estomac a la force d’assimiler les biens contenus dans les aliments et il les savoure.

 

C’est ce qui est arrivé à l’homme : en péchant, il a fait que les semences et la force même de pouvoir goûter les bonheurs contenus dans la Création sont

devenues malades.

Souvent elles se transforment en souffrances.

 

Mais avec le retour de l’homme dans mon divin Fiat,

-les semences retrouveront la santé et

-elles auront la force d’assimiler et de jouir de tous les bonheurs présents dans l’ordre de la Création.

 

Un concours de bonheurs commencera alors pour l’homme.

Tout lui sourira et l’homme recommencera à être heureux, tel que Dieu l’avait créé.

 

Deo gratias

 

25 mars 1928 - Les connaissances sont les nombreuses étapes que la Divine Volonté a parcourues afin de revenir parmi les créatures. Ces étapes apportent la vie, la lumière et la sainteté. Les soupirs de Jésus pour qu’elles soient connues. 3

6 avril 1928 - Comment l’âme peut se placer dans la divine unité. L’exemple du soleil. Répétitrice du Créateur. Comment Dieu donne à petites gorgées. Nécessité pour les connaissances de faire leur chemin. 6

1er avril 1928 - Nécessité d’une mise l’épreuve. Ce que sera l’épreuve pour les enfants du divin Royaume. Celui qui vit dans la Divine Volonté offre à Dieu des actes royaux. La longue histoire de la Divine Volonté. Exemple.

 

4 avril 1928 - La parole suffit à Dieu. La connaissance est porteuse de l’acte divin et de la possession des biens divins pour la créature. Remède que Jésus prescrit. 13

19 mars 1928 - Répugnance à écrire. Petitesse. Retour à l’écriture. La Divine Volonté étouffe au milieu des créatures parce qu’elle n’est pas connue. Grave responsabilité de ceux qui devraient la faire connaître. Ils font d’eux-mêmes des voleurs. Préparation à de grands événements. 16

12 avril 1928 - Analogie entre le Paradis et le Calvaire. Un royaume ne peut pas être formé par un seul acte. Nécessité de la mort et de la résurrection de Notre Seigneur. 21

16 avril 1928 - La volonté humaine est symbolisée par une semence gâtée. Comment la Divine Volonté possède la vertu de restaurer la vie originelle de cette semence. Écho divin parmi les créatures. 24

22 avril 1928 - Lorsque les vérités ne sont pas prises en considération, leur vie est avortée. L’amour de la Reine souveraine est répandu dans toute la Création parce que, dans son mouvement infini, le Fiat le diffusa partout. Les maux de la volonté humaine. 27

26 avril 1928 - Ce que l’on donne à Dieu avec le « Je t’aime ». Le prodigieux secret : il a formé de nombreuses naissances divines. Rien de ce que fit Notre-Seigneur n’a échappé à la Très Sainte Vierge. La Divine Volonté est le souffle de l’âme. 31

29 avril 1928 - Les vertus sont des semences, des plantes, des fleurs et des fruits, tandis que la Divine Volonté est la vie. Les merveilles du « Je

t’aime ». L’amour ne se fatigue jamais. Celui qui vit dans la Divine Volonté ne peut pas aller au Purgatoire - l’univers se révolterait. 35

30 avril 1928 - Trouble et ordonnance nouvelle. le Royaume de la Divine Volonté est décrété. La Rédemption est l’armée. la Parole divine est le générateur. 39

6 mai 1928 - Les enfants de la Divine Volonté ne toucheront pas la terre. Amertume de Jésus. Le fil électrique. 42

10 mai 1928 - L’âme qui fait la Divine Volonté entre dans l’ordre divin. La souffrance ne peut entrer dans la Divinité. L’exemple du soleil. 45

13 mai 1928 - L’âme qui vit dans ma Divine Volonté a tout en son pouvoir ; elle est la nouvelle répétitrice des actes de la Vierge, des Saints et de Notre-Seigneur 47

20 mai 1928 - Messagers divins. La circulaire céleste. Les actes accomplis dans la Divine Volonté forment l’extase du Créateur. Nécessité de la continuation des actes . Ils constituent de nombreuses heures pour appeler l’aube. La Vierge, Aube de la Rédemption. 48

26 mai 1928 - Dieu est ordre, et lorsqu’il veut accorder un bien, il établit l’ordre divin parmi les créatures. Notre-Seigneur, a formé le Notre Père. Ainsi Il s’est placé lui-même en tête du Royaume du divin Fiat. 52

30 mai 1928 - La Création, divine armée . le Fiat, céleste drapeau. Exemple de l’enfant et du riche père. Jésus veut que tous les peuples prient . Qui sont ces peuples. 54

3 juin 1928 - Les vérités sont des escaliers pour monter vers Dieu. Isolement. La Divine Volonté révélatrice de l’homme. Exemple de l’enfant qui dort. 58

7 juin 1928  Dieu, en créant l’homme, infusa en lui trois soleils. L’ardeur de son amour. Exemple du soleil. 62

12 juin 1928 - Dieu ressent à nouveau la joie des premiers jours de la Création. L’enchantement que la Divine Volonté produira pour la volonté humaine, exemple du soleil. Quand et où eut lieu le mariage avec l’humanité, et quand il sera renouvelé. 64

16 juin 1928 - Exemple d’un époux qui se sépare devant les tribunaux, comme l’a fait Dieu à partir de la chute de l’homme. Les nouvelles

fiançailles pour le mariage se sont faites sur la Croix. L’accomplissement de la Divine Volonté. 69

20 juin 1928 - Dieu est un acte unique. Exemple du soleil. L’âme qui est dans la Divine Volonté vit dans cet acte unique et ressent tous ses effets. Valeur de ce qui est accompli dans la Divine Volonté. Jésus, qui avait toujours été avec sa Mère, s’est éloigné lorsqu’il a commencé sa vie publique. Application à l’âme. 71

25 juin 1928 - Tout ce qui est accompli dans le Fiat acquiert l’acte continuel et incessant. Exemple du soleil. La raison de Jésus au désert. Les souffrances de l’isolement. 74

29 juin 1928 - Les « Je t’aime » forment la chaleur, la Divine Volonté la lumière, afin de former le soleil. La longue lignée formée par la créature qui vit dans le divin Fiat. Ses trois royaumes, ses trois soleils et ses trois couronnes. Comment il n’y aura plus d’ombre dans la foi. 77

4 juillet 1928 - Nécessité de donner un acompte pour faire l’acquisition du Royaume de la Divine Volonté. La Divine Volonté rend toute chose légère comme une plume, de sorte que tout peut être embrassé. 80

7 juillet 1928 - Les biens produits par la Divine Volonté. Les maux  produits par la volonté humaine. Tous les maux cesseront comme par magie si la Divine Volonté règne. La Divine Volonté régnait dans la  maison de Nazareth. 83

10 juillet 1928 - La Divine Volonté veut étendre son règne sur toute chose. Le Fiat mettra en commun le Ciel et la terre. Malheur de la volonté humaine. 86

14 juillet 1928 - L’âme qui vit dans la Divine Volonté forme ses petites mers en Dieu lui-même. La Divine Volonté est Lumière et recherche la lumière, Tous les maux se perdent dans sa lumière. Prodige du Fiat. 89

19 juillet 1928 - Trois actes de Dieu ont concouru à la Création. Trois volontés, sacrifiées pour le Royaume de la Divine Volonté. sont nécessaires. L’âme qui vit dans la Divine Volonté est célébrée par tous et fêtée par tous. 91

23 juillet 1928 - L’âme qui vit dans le Fiat est le point lumineux dans le monde. Tout fut créé pour l’âme. 95

29 juillet 1928 - Signification de la bénédiction et du signe de la Croix. 97

2 août 1928 - La sortie de ces écrits est la Volonté absolue de Dieu. L’œuvre de Rédemption et le Royaume du divin Fiat sont liés.Le champ de la Divine Volonté. 99

6 août 1928 - Tout ce qui est fait dans le Fiat est source de vie divine. Différence avec les œuvres humaines. Sa lumière vide l’âme de toutes les passions. 103

12 août 1928 - L’âme qui vit dans le divin Fiat s’élève jusqu’aux actes de l’Adam innocent . Elle possède la vertu universelle. Le Fiat est ordre. La vie de l’âme qui vit en lui est précieuse! 106

15 août 1928 - La vie dans le divin Fiat est un communisme entre le Créateur et la créature. La Vierge : son insurpassable gloire. La sainteté de la Divine Volonté sera connue au Ciel. 110

18 août 1928 - Les souffrances dans le Fiat sont des gouttes. On va jusqu’à vouloir les saisir. Exemple. Comment les vérités sur la Divine Volonté sont des Vies divines qui sont toutes dans l’attente d’exécuter leur office. 113

23 août 1928 - Certitude du Royaume de la Divine Volonté sur la terre. Les droits de Dieu et de la créature. Le nouvel Évangile : « Les vérités sur le divin Fiat ». La prudence humaine fait que les plus belles œuvres échouent. Solitude de Jésus : ceux qui lui ont tenu compagnie. 116

26 août 1928 - La Divine Volonté est plus qu’une Mère. Elle grandit avec l’âme et forme sa Vie en elle. L’éclair de l’acte accompli en Elle.  Retour  du souffle de Jésus pour faire régner la Divine Volonté. 120

30 août 1928 - Différence entre l’Humanité et la Divinité de Jésus. Tout le Royaume du Fiat a été préparé par Lui. Il faut encore ceux qui voudraient l’habiter. Le langage que Jésus a utilisé dans la Rédemption et celui qu’il utilise pour le Royaume de la Divine Volonté l’un est différent de l’autre

123

2 septembre 1928 - En vertu du divin Fiat, les choses créées sont à l’homme comme des membres. Leur raison en est donnée à l’homme. En se retirant du divin Fiat , l’homme a porté un coup qui l’a séparé de tous ses membres. Comment la Divine Volonté forme les mères pour Jésus.126

5 septembre 1928 - Souffrances de Jésus et concours de lumière. Les actes accomplis dans la Divine Volonté sont des petites pierres et des

petits souffles dans la mer de la Divine Volonté. 130

8 septembre 1928 - Intérêt de Dieu pour l’âme qui vit dans sa Divine Volonté. Exemple du soleil. Tous les sacrifices que Luisa a soufferts pour faire connaître la Divine Volonté seront connus. 133

10 septembre 1928 - L’âme qui opère dans la Divine Volonté ouvre autant de portes entre le Ciel et la terre que d’actes qu’elle émet. La gloire d’Adam au Ciel. Ses actes avant sa chute dans le péché demeurent intacts et beaux, alors que lui restait blessé. Ce que Dieu a fait dans la Création est connu au Ciel en Adam. 137

16 septembre 1928 - À sa conception, la Vierge a conçu le Royaume du Fiat . A sa naissance, elle nous a donné les droits de Le posséder.

Difficultés d’écriture. Les plaies que Jésus a reçues. 143

21 septembre 1928 - Dieu a toujours donné à l’homme, depuis le commencement de la Création. Le siège de la volonté humaine. Valeur des actes accomplis dans la Volonté. Exemple du soleil. 145

14 septembre 1928 - C’est la Volonté de Dieu de donner son Royaume. Mais les créatures doivent s’y disposer. Exemple du père. La seule raison de toute la Création : que le Fiat règne parmi les créatures. La manière utilisée par Jésus pour dire ses vérités. 149

28 septembre 1928 - Celle qui vit dans la Divine Volonté peut former la lumière. Chaque vérité sur ma Volonté contient un bonheur distinct des autres. 153

3 octobre 1928 - Échange entre Jérusalem et Rome. En créant l’homme, Dieu a placé en lui autant de semences de bonheur que de choses qu’il a créées. 156

Le Royaume du Divin Fiat chez les créatures

 

Le Livre du Ciel

 

 

Tome 25

 

Mon Jésus, vie de mon pauvre cœur, toi qui sais en quelle amertume je me trouve, viens à mon aide !

Entoure la petite nouveau-née de ta Divine Volonté de tes flammes pour me redonner la force de commencer un autre volume.

Que ton divin Fiat puisse éclipser ma misérable volonté, qu’elle n’ait plus aucune vie, que ta Divine Volonté puisse la remplacer et elle-même écrire, avec les caractères de sa lumière, ce que toi, mon amour, tu veux que j’écrive.

 

Et pour que je ne fasse pas d’erreur, sois mon souffleur. Et c’est seulement si tu t’engages

à accepter d’être ma parole, ma pensée et mon battement de cœur, et

à conduire ma main avec la tienne,

que je peux faire le sacrifice de recommencer à écrire ce que tu veux.

 

Mon Jésus, je suis ici, près du tabernacle d’amour.

De cette petite porte adorée que j’ai l’honneur de contempler, je sens

-tes fibres divines,

-ton Cœur qui palpite, émettant des flammes et des rayons de lumière infinis à chaque battement ;

Et dans ces flammes j’entends

-tes gémissements, tes soupirs, tes supplications incessantes et

-tes sanglots répétés, car tu veux

-faire connaître ta Volonté,

-donner sa vie à tous.

Je me sens consumée avec toi en répétant ce que tu fais.

 

C’est pourquoi,

-alors que tu me regardes de l’intérieur du tabernacle et

-que je te regarde de mon lit,

je te prie d’affermir ma faiblesse

pour que je puisse faire le sacrifice de continuer à écrire.

 

Mais afin de pouvoir dire ce que Jésus m’a dit, je dois mentionner brièvement

-qu’a été fondée ici à Corato une Maison voulue et commencée à la mémoire du

vénérable père Annibale Maria di Francia.

-que ses enfants, fidèles à la volonté de leur fondateur, ont terminée en lui donnant le nom de Maison de la Divine Volonté, comme le voulait le vénérable père.

 

Et il voulait que j’entre dans cette Maison.

Le premier jour de son ouverture, dans leur bonté, les fils, les filles et les révérendes Mères m’ont amenée dans une chambre située de telle sorte que, lorsque la porte est ouverte, je puisse

-voir le tabernacle,

-assister à la sainte Messe, et

-être juste sous le regard de mon Jésus dans le Sacrement.

 

Oh ! comme je suis heureuse qu’à partir de maintenant, si Jésus veut que je continue à écrire, je pourrais le faire

-en gardant un œil sur le tabernacle, et

l’autre sur le papier !

C’est pourquoi je te prie, mon amour,

-de m’aider et

-de me donner la force de faire le sacrifice que toi-même tu demandes.

 

Alors qu’on allait procéder à l’ouverture de cette Maison, on pouvait voir des gens – des sœurs, des petites filles qui allaient et venaient.

 

Je me sentais tout impressionnée.

Mon doux Jésus, se manifestant en moi, me dit :

 

« Ma fille, ces gens que tu vois aller et venir pour l’ouverture de la Maison de ma Divine Volonté symbolisent

-le groupe de gens présents lorsque j’ai voulu naître à Bethléem, et

-les bergers qui allaient et venaient pour me rendre visite, à moi petit Bébé. Cela montrait à tous la certitude de ma naissance.

 

De la même manière, ce groupe de gens qui vont et viennent marque la renaissance du Royaume de ma Divine Volonté.

 

Regarde comme le Ciel tout entier fait écho à ma naissance lorsque les Anges,

-pour la célébrer, m’ont annoncé aux bergers et,

-les mettant en marche, les ont fait venir à moi.

Je reconnus en eux les premiers fruits du Royaume de ma Rédemption.

 

Et maintenant, dans ce groupe de gens, de petites filles et de sœurs, je reconnais le commencement du Royaume de ma Divine Volonté.

Oh ! comme mon Cœur exulte et se réjouit, et comme le Ciel tout entier est en

fête !

 

Tout comme les Anges célébraient ma naissance,

ils célèbrent le commencement de la renaissance de mon Fiat parmi les créatures.

 

Mais vois à quel point ma naissance fut plus négligée, plus pauvre :

je n’avais même pas un prêtre près de moi, mais seulement de pauvres bergers.

 

D’autre part, pour le commencement de ma Volonté, il n’y a pas seulement

-un groupe de sœurs et de petites filles venues de l’extérieur, et

des gens qui se pressent pour venir célébrer l’ouverture, mais il y a aussi

-un archevêque et

-des prêtres représentant mon Église.

 

C’est le symbole et l’annonce à tous

que le Royaume de ma Divine Volonté sera formé

-avec plus de magnificence,

-avec plus de pompe et de splendeur

que le Royaume de ma Rédemption lui-même.

 

Et tout le monde, les rois et les princes, les évêques, les prêtres et tous les peuples, connaîtront le Royaume de mon Fiat et le posséderont.

 

Par conséquent, célèbre toi aussi cette journée

-où mes soupirs et mes sacrifices, ainsi que les tiens, pour faire connaître ma Divine Volonté,

-voient la première aube et l’espérance de voir se lever bientôt le soleil de mon divin Fiat.

 

Puis est venu le soir de cette journée consacrée à la Reine du Rosaire, la Reine des victoires et des triomphes.

 

Et c’est un autre merveilleux signe :

La Reine souveraine conquit son Créateur et le parant de ses chaînes d’amour, l’attira du Ciel sur la terre pour y former le Royaume de Rédemption.,

Ainsi les doux et puissants grains de son Rosaire la rendent

-victorieuse et de nouveau triomphante devant la Divinité,

conquérant le Royaume du divin Fiat pour le faire venir parmi les créatures.

 

Je n’avais pas du tout pensé que, le soir même, je déménagerais dans la Maison de la Divine Volonté, près de mon prisonnier Jésus.

Je le priais seulement de ne pas me faire connaître quand cela arriverait

-afin de ne pas profaner un tel acte par ma volonté humaine,

-afin que rien ne vienne de moi et

-que je puisse faire la Divine Volonté en toute chose.

 

Il était huit heures du soir lorsque, de façon inhabituelle, le confesseur est venu. Prié par les révérendes Mères supérieures, il m’imposa par obéissance de satisfaire les supérieures.

 

J’ai résisté assez longtemps.

Car je pensais que si le Seigneur le voulait, ce serait durant le mois d’avril, lorsque le temps sera plus chaud, et que nous devrions alors y penser.

Mais le confesseur a tant insisté que j’ai dû céder.

 

Aussi, vers neuf heures et demie du soir, on m’a amenée dans cette Maison, près de mon prisonnier Jésus. Et voilà la petite histoire qui explique pourquoi je me trouve dans la Maison de la Divine Volonté.

 

Je reprends maintenant ce que je disais.

Le soir, je demeurais seule avec mon Jésus dans le Sacrement. Mes yeux restaient fixés sur la petite porte du tabernacle.

Il me semblait que la lampe qui tremblotait continuellement allait s’éteindre, mais elle se ravivait

Et mon cœur sursautait, de peur que Jésus ne restât dans l’obscurité.

Et mon toujours aimable Jésus, se manifestant en moi, me prit dans ses bras et

me dit :

Ma fille, ne crains pas, car la lampe ne s’éteindra pas.

Et s’il elle devait s’éteindre, je t’aurais, toi, lampe vivante ,une lampe qui, avec ton tremblotement, mieux qu’avec le tremblotement de la lampe eucharistique, me dit :

« Je t’aime, je t’aime, je t’aime… »

Oh ! Comme il est beau le tremblotement de ton « Je t’aime » Ton tremblotement me dit ton amour pour moi

En t’unissant à ma Volonté, de deux volontés nous n’en formons plus qu’une. Oh ! comme est belle ta lampe avec le tremblotement de ton « Je t’aime ».

 

Il ne peut être comparé à la lampe qui brûle devant mon tabernacle d’amour. D’autant plus que ma Divine Volonté étant en toi,

tu formes le tremblotement de ton « Je t’aime » au centre du Soleil de mon Fiat. Et je vois et entends non pas une lampe, mais un Soleil qui brûle devant moi.

Ma prisonnière est la bienvenue.

Tu es venue tenir compagnie à ton prisonnier.

Nous sommes tous deux en prison – toi, dans un lit, et moi, dans le tabernacle. Il est juste que nous soyons l’un près de l’autre.

D’autant plus qu’une est la raison qui nous garde en prison :

la Divine Volonté,

l’amour,

les âmes.

Comme elle me sera agréable la compagnie de ma prisonnière

Nous la ressentirons ensemble pour préparer le Royaume du divin Fiat.

 

Mais sache, ma fille, que mon amour t’avait prévue.

Je fus le premier à m’emprisonner dans cette cellule dans l’attente de ma prisonnière et de ta douce compagnie.

Vois donc

-comme mon amour fut le premier à courir vers toi.

-combien je t’ai aimée, et

-combien je t’aime.

Car durant tant de siècles d’emprisonnement dans ce tabernacle, je n’ai jamais eu un prisonnier

-pour me tenir compagnie,

-pour rester si près de moi.

J’ai toujours été seul ou, tout au plus, en la compagnie d’âmes

-qui n’étaient pas prisonnières,

-dans lesquelles je ne voyais pas mes propres chaînes.

 

Enfin, le temps est maintenant venu pour moi

d’avoir une prisonnière,

de la garder continuellement près de moi, sous mes regards sacramentaux,

une prisonnière que seules les chaînes de ma Divine Volonté gardent emprisonnée.

 

Il ne pouvait me venir une compagnie plus douce ni plus agréable. Ainsi, alors que nous sommes ensemble en prison,

nous nous occuperons ensemble du Royaume du divin Fiat.

nous travaillerons ensemble,

nous nous sacrifierons ensemble pour le faire connaître aux créatures.

 

Ma vie se passe devant mon Jésus dans le Sacrement. Oh ! combien de pensées envahissent mon esprit.

Je me disais : « Après quarante années et quelques mois que je n’avais pas vu le tabernacle, qu’il ne m’avait pas été donné de me trouver devant son adorable

présence sacramentelle – quarante années non seulement de prison, mais d’exil – finalement.

 

Et après un aussi long exil, je suis revenue comme dans ma patrie, :

-prisonnière, mais non plus exilée,

-près de mon Jésus dans le Sacrement. Et pas une seule fois par jour,

comme je le faisais avant que Jésus ne fasse de moi une prisonnière, mais toujours – toujours.

 

Mon pauvre cœur, si je l’ai encore dans ma poitrine, se sent consumé par tant d’amour de Jésus. »

 

Mais alors que je pensais à cela et à d’autres choses, mon très grand Bien, Jésus, se manifesta en moi et me dit :

Ma fille,

crois-tu que je t’aie gardée en prison pendant quarante ans et plus

-par hasard,

-sans avoir un grand dessein ?

Non ! Non !

Le nombre quarante a toujours été significatif et préparatoire à de grandes œuvres.

Les Juifs ont marché durant quarante ans dans le désert avant d’atteindre la terre promise, leur patrie.

Après quarante années de sacrifices, ils ont eu le bienfait d’en prendre possession.

Mais combien de miracles, combien de grâces, au point de les avoir nourris de la manne céleste durant ce temps.

 Un sacrifice prolongé a la vertu et la force d’obtenir de Dieu de grandes

 choses.

 

*Moi-même, durant ma vie sur terre :

 

j’ai voulu rester quarante jours dans le désert,

loin de tous,

même de ma Maman,

avant d’aller en public annoncer l’Évangile qui devait former la vie de mon Église,

c'est-à-dire le Royaume de Rédemption.

 

J’ai voulu rester quarante jours ressuscité afin de confirmer ma Résurrection et de placer le sceau sur tous les bienfaits de la Rédemption.

Aussi, j’ai voulu pour toi, ma fille, pour manifester le Royaume de ma Divine Volonté,

j’ai voulu quarante années de sacrifices.

Mais combien de grâces ne t’ai-je pas données ! Combien de manifestations !

Je peux dire que durant ce long temps, j’ai placé en toi

tout le capital du Royaume de ma Volonté, et

tout ce qui est nécessaire pour que les créatures le comprennent. Ainsi, ton long emprisonnement a été

-l’arme continuelle,

-toujours en train de combattre avec ton Créateur lui-même,

pour que tu manifestes mon Royaume.

Or tu dois savoir que

-tout ce que j’ai manifesté à ton âme,

-les grâces que je t’ai données,

-les nombreuses vérités que tu as écrites sur ma Divine Volonté,

-tes souffrances et tout ce que tu as fait,

n’était rien d’autre que la collecte de matériaux dans le but de construire El est temps maintenant de les mettre en ordre et de tout préparer.

Je ne t’ai pas laissée seule, mais que j’ai toujours été avec toi

pour rassembler les choses nécessaires qui doivent servir mon Royaume, Ainsi,

je ne te laisserai pas seule pour

-les mettre en ordre et

-montrer le grand édifice que je prépare avec toi depuis tant d’années.

 

Par conséquent, notre sacrifice et notre travail ne sont pas terminés. Nous devons continuer jusqu’à ce que l’œuvre soit accomplie.

 

Je suis près de mon Jésus dans le Sacrement et tous les matins Il y a la bénédiction avec le très Saint. Alors que je priais mon doux Jésus de me bénir, il se manifesta en moi et me dit :

 

Ma fille, je te bénis de tout mon Cœur.

Mieux encore, je bénis ma Volonté même en toi. Je bénis

tes pensées,

tes respirations et

tes battements de cœur, afin que tu puisses toujours

-penser à ma Volonté,

-la respirer continuellement, et

que ma Volonté seule soit tes battements de cœur.

 

Et pour l’amour de toi, je bénis toutes les volontés humaines

afin qu’elles se disposent à recevoir la vie de mon Éternelle Volonté.

Ma très chère fille, si tu savais

comme il m’est doux,

comme je suis heureux

de bénir la petite fille de ma Volonté…

 

Mon Cœur se réjouit en bénissant celle qui possède

-l’origine, la vie de notre Fiat,

-qui apportera le commencement, l’origine du Royaume de ma Divine Volonté.

Et en te bénissant, je verse en toi

-la rosée bienfaisante de la lumière de ma Divine Volonté qui,

-te rendant toute brillante,

-te fera paraître plus belle à mes regards sacramentaux.

 

Je me sentirai plus heureux dans cette cellule en voyant ma petite fille

-prisonnière,

revêtue et enchaînée par les douces chaînes de ma Volonté.

Et chaque fois que je te bénirai, je ferai grandir en toi la vie de ma Divine Volonté.

Ma Volonté apporte dans les profondeurs de l’âme l’écho de tout ce que je fais dans cette sainte Hostie.

-Je ne me sens pas seul dans mes actes ,

je sens qu’elle prie avec moi

Lorsque s’unissent nos supplications et nos soupirs, nous demandons une seule et même chose :

Que la Divine Volonté soit connue et que son Royaume vienne bientôt.

 

Ma vie se passe près de mon prisonnier Jésus.

Chaque fois que s’ouvre la porte de la chapelle, ce qui arrive souvent,

-j’envoie trois baisers, ou cinq, à mon Jésus dans le Sacrement,

-ou je lui rends une brève visite, et lui, se manifestant en moi, me dit :

 

Ma fille, comme tes baisers me sont agréables.

Je sens que tu m’embrasses avec les baisers de ma Volonté elle-même.

Je sens mes baisers divins eux-mêmes qui

sur mes lèvres, sur mon visage, mes mains et dans mon Cœur.

Tout est divin dans l’âme où règne ma Divine Volonté. Je sens dans tes actes

-mon amour qui me rafraîchit,

-la fraîcheur, la gentillesse de ma Divine Volonté elle-même qui m’étreint, m’embrasse et m’aime.

 

Oh ! combien m’est agréable ma Divine Volonté qui opère dans la créature. Je sens qu’alors que je demeure en elle,

-elle me rend et

-déploie devant moi toute la beauté et la sainteté de mes actes eux-mêmes.

C’est pourquoi j’ai un si grand désir que ma Volonté soit connue :

pour être capable de trouver dans les créatures tous mes actes, divins et dignes de moi.

 

Je poursuis maintenant en disant que mon doux Jésus semblait m’attendre ici, dans cette Maison, près de son tabernacle d’amour,

pour donner le signal aux prêtres de prendre la décision préparer les écrits pour publication.

 

Et en se consultant entre eux sur la façon de le faire,

ils lisaient les neuf excès de Jésus,

ceux qu’il a eus dans son Incarnation et

qui sont rapportés dans le premier petit volume de mes écrits.

Et tandis qu’ils lisaient, Jésus, en moi, tendait l’oreille pour écouter, et il me semblait que Jésus dans le tabernacle faisait la même chose.

À chaque parole qu’il entendait, son Cœur battait plus fort

Et à chaque excès de son amour, il recommençait, plus fort encore.

C’était, comme si la force de son amour le faisait répéter tous les excès qu’il avait eus dans son Incarnation.

Et comme incapable de contenir ses flammes, il me dit :

Ma fille, tout ce que je t’ai dit,

-sur mon Incarnation,

-ma Divine Volonté et

-sur d’autres choses,

n’était rien d’autre que le débordement de mon amour contenu.

 

Mais après s’être déversé en toi, mon amour continuait à être réprimé,

-car il voulait élever plus haut ses flammes

-afin d’investir tous les cœurs et

-faire connaître ce que j’avais fait et voulais faire pour les.

 

Comme tout ce que je t’ai dit demeure caché, mon Cœur vit un cauchemar qui me comprime et empêche mes flammes de s’élever et de s’étendre.

 

C’est pourquoi, en les entendant lire et prendre la décision de s’occuper de la publication,

je sentais

le cauchemar s’éloigner et

se lever le poids qui comprimait les flammes de mon Cœur.

Et il battait plus fort, et palpitait, et il t’a fait entendre la répétition de tous ces excès d’amour ; plus encore, puisque ce que je fais une fois, je le répète toujours.

 

Mon amour contraint est une souffrance pour moi, une des plus grandes, qui me rend taciturne et triste,

-parce que comme ma première flamme est sans vie,

-je ne peux pas libérer les autres qui me dévorent et me consument.

 

Et par conséquent,

à ces prêtres qui veulent m’enlever ce cauchemar

-en faisant connaître mes secrets et

-en les publiant, je donnerai

-une grâce et une force très surprenantes pour le faire, et

-la lumière afin qu’ils sachent, eux d’abord, ce qu’ils feront connaître aux autres. Je serai au milieu d’eux et je les guiderai en toute chose.

 

Or il me semble bien que chaque fois que les révérends prêtres se mettent à relire les écrits pour les préparer, mon doux Jésus se fait attentif afin de voir

-ce qu’ils font et

-comment ils le font.

 

Je ne fais qu’admirer la bonté, l’amour de mon bien-aimé Jésus qui,

-se faisant attentif dans mon cœur,

-en fait écho dans le tabernacle et de l’intérieur de cette cellule,

-fait ce qu’il fait dans mon cœur.

 

Je demeure toute confuse en voyant cela, et je le remercie de tout mon cœur.

 

Mon pauvre esprit errait dans la Divine Volonté.

Je ressentais toutes les vérités annoncées par mon très grand Bien, Jésus, comme autant de soleils investissant ma petite volonté humaine.

Si bien que, charmée par une telle variété de lumière, elle n’avait plus l’impression d’agir.

Et mon très grand Bien, Jésus, se manifestant en moi, me dit :

 

Ma fille, chaque vérité que j’ai manifestée sur ma Divine Volonté

-n’est pas seulement une Vie divine sortie de moi-même, mais

-possède aussi un doux enchantement pour ravir la volonté humaine

qui, charmée par la mienne, se sentira sous le charme d’une inactivité qui laissera le champ libre à ma Divine Volonté.

 

Ainsi,

chaque vérité sur ma Divine Volonté sera une terrible armée contre la volonté humaine. Mais sais-tu ce qui la rendra terrible ?

La lumière, la force, l’amour, la beauté, la sainteté seront les armes utilisées pour faire la guerre à la volonté humaine.

La volonté humaine, face à ces armes, subira un doux enchantement et se laissera conquérir par le divin Fiat.

 

Par conséquent, chaque connaissance supplémentaire sur ma Volonté est un enchantement de plus que subira la volonté humaine.

On peut dire que toutes les vérités que je t’ai dites sur ma Divine Volonté sont autant de voies qui lui permettent de faire son chemin dans la volonté humaine qui préparera et formera ensuite mon Royaume parmi les créatures.

Et tout comme chaque vérité possède un enchantement,

chaque acte accompli dans ma Volonté par la créature est une rencontre avec ma Volonté pour recevoir toute la force de ce divin enchantement.

 

Ainsi,

-plus elle accomplit d’actes de ma Volonté,

-plus elle perd du terrain humain pour en acquérir du divin. Et si elle se plonge tout entière dans ma Volonté,

la seule chose qui lui restera sera le souvenir qu’elle possède une volonté,

mais qu’elle la tient au repos et comme enchantée par ma Divine Volonté.

 

Après quoi je continuais mes actes dans le divin Fiat.

Suivant les siens, j’accompagnais la Conception de Jésus dans le sein maternel.

Et Jésus, se manifestant en moi, me dit :

 

Ma fille, comme est grande l’analogie entre

ma Conception dans le sein maternel et ce que je fais en chaque hostie consacrée.

 

Vois, je suis descendu du Ciel pour être conçu dans le sein maternel de ma céleste Maman. C’est du Ciel que je descends pour être consacré, caché, sous le voile des espèces du pain.

Dans l’obscurité, immobile, je suis resté dans le sein maternel .

Dans l’obscurité, immobile, et plus petit encore, je reste en chaque hostie.

 

Regarde-moi, je suis ici, caché dans le tabernacle.

Je prie, je pleure, et ma respiration même est silencieuse.

 

Dans les voiles sacramentaux, ma Divine Volonté elle-même me garde comme mort, annihilé, restreint, compressé, alors que je suis vivant et donne la vie à tous.

Ô abîme de mon amour, comme tu es incommensurable !

 

Dans le sein maternel, je portais tout le poids de toutes les âmes et de tous les péchés.

ici, en chaque hostie, si petite qu’elle soit, Je ressens le poids énorme du fardeau des péchés de chaque créature.

 

Et bien que je me sens écrasé sous l’énormité de tant de péchés, je ne me lasse pas.

Parce que l’amour vrai ne se lasse jamais et veut vaincre par les plus grands sacrifices.

Il veut exposer sa vie pour les bien-aimés.

 

C’est pourquoi ma vie continue, depuis le moment de ma Conception jusqu’à ma mort,

en chaque hostie sacramentelle.

 

Mais je veux te dire le plaisir que j’ai de t’avoir près de mon tabernacle, sous mes regards sacramentaux, et l’analogie qui existe entre toi et moi.

 

Vois, je suis caché ici sous l’empire de ma Divine Volonté.

 

Ah ! C’est ma Volonté elle-même, sa puissance, qui détient le prodige de me cacher en chaque hostie avec la consécration.

Tu es dans ton lit uniquement par l’empire de mon Fiat.

Ah ! Ce ne sont pas des maladies corporelles qui t’entravent – non, c’est ma Volonté seule qui le veut ainsi.

 

En faisant de toi un voile,

-elle te cache et

-forme pour moi une hostie vivante, un tabernacle vivant. Ici, dans ce tabernacle, je prie continuellement

Mais sais-tu qu’elle est ma première prière ?

-Que ma Volonté soit connue,

-que sa loi qui me garde caché puisse régir toutes les créatures, régner et dominer en elles.

 

En fait, uniquement lorsque ma Volonté sera connue et formera en eux son Royaume

alors seulement ma vie sacramentelle donnera

tout son fruit,

l’accomplissement de tant de sacrifices,

la restauration de ma vie dans les créatures.

Et je suis ici caché, faisant de nombreux sacrifices

dans l’attente de ce triomphe – le Royaume de ma Divine Volonté.

 

Prie toi aussi.

En faisant écho à ma prière,

j’entends ta parole continuelle

en mettant tous mes actes et toutes choses créées en mouvement. Et tu me demandes, au nom de tous et de toutes choses,

-que ma Volonté soit connue et forme en tous son Royaume.

Ton écho et le mien sont un, et nous demandons la même chose

que tout puisse retourner dans l’Éternel Fiat,

que ses justes droits puissent lui être rendus.

 

Vois, alors, combien est grande l’analogie entre toi et moi. Mais la plus belle est que ce que je veux, tu le veux toi aussi . Nous sommes tous deux sacrifiés pour une cause si sainte.

C’est pourquoi ta compagnie m’est douce.

Au milieu de tant de peines que j’ai à souffrir, elle me rend heureux.

 

Je sens que mon pauvre et petit esprit est comme fixé dans le divin Fiat.

Je sens toute la force du doux enchantement de la lumière de ses vérités, les scènes enchanteresses de tous les prodiges et des variétés de beautés qu’il contient.

 

Et même si je voulais penser à quelque chose d’autre, je n’en ai pas le temps. Parce que la mer de la Divine Volonté murmure sans cesse.

Son murmure assourdit et étouffe tout en me gardant plongée sans sa mer pour y murmurer avec elle.

 

Ô puissance ! Ô doux enchantement de la Volonté éternelle ! Combien tu es admirable et aimable !

Et je voudrais que tous murmurent avec moi, et je priais la Reine souveraine de me donner le murmure de son amour, de ses baisers, afin de les rendre à Jésus.

Parce que j’avais reçu la Communion et je sentais que, pour plaire à Jésus, je voulais lui donner les baisers de sa Maman.

Et mon toujours aimable Jésus, se manifestant en moi, me dit : Ma fille,

la Reine du Ciel a eu la gloire et l’honneur de posséder le divin Fiat . Et tout ce qu’elle a fait est dans ce Fiat.

On peut dire que tous ses actes

sont enveloppés dans la mer infinie de la Divine Volonté et

nagent en elle comme les poissons dans la mer.

 

Et l’âme qui vit en elle

-fait se lever non seulement tous les actes de la céleste Maman, mais

-les fait se lever de nouveau et

-dépose dans le champ toutes les œuvres de son Créateur.

Seule l’âme qui vit dans ma Volonté peut s’asseoir à la table divine. Seule elle peut

-ouvrir tous ses trésors,

-entrer dans le sacrarium des secrets les plus intimes des cachettes divines et,

-comme le propriétaire, les prendre et les rendre à son Créateur.

 

Et, oh ! que de choses elle met en mouvement.

Elle fait se lever et se placer toutes les œuvres divines en « attitude »,

-et tantôt elle joue une mélodie divine,

-tantôt elle joue une scène des plus belles et des plus touchantes,

-tantôt elle met tout son amour en mouvement et,

-le faisant se lever de nouveau,

elle forme une scène enchanteresse, tout d’amour, pour son Créateur.

Elle est ainsi le renouveau

-de toutes les joies et

-de tous les bonheurs pour son Créateur.

 

Vois, lorsque tu voulus me donner les baisers de la Maman reine, tu les mis en mouvement et ils ont couru m’embrasser.

 

Il en est de l’âme qui vit dans ma Divine Volonté

-comme de quelqu’un qui est entré dans un palais royal. Le roi qui y demeure a

des concerts,

des objets avec lesquels former les scènes les plus belles, et

des œuvres d’art de diverses beautés.

Et la personne qui entre s’assied et joue de la musique. Par le son, le roi accourt pour entendre la sonate.

Alors, voyant que le roi y prend plaisir, cette personne avance et met les objets en mouvement, met en œuvre la scène.

Le roi demeure ravi.

Bien qu’il sache que ces choses lui appartiennent,

c’est cependant cette personne qui les a mises en mouvement afin de lui plaire.

Il en est ainsi pour l’âme qui vit dans mon divin Fiat. Elle entre dans le palais royal de son céleste Père.

Y trouvant des beautés nombreuses et variées, elle les met en mouvement afin de réjouir, ravir et aimer celui qui la laisse entrer.

 

Et comme

il n’est aucun bien que mon éternelle Volonté ne possède,

il n’est pas de joie, d’amour et de gloire que l’âme ne puisse donner à son Créateur.

Et, oh ! que cela nous est agréable

lorsque nous voyons cette fortunée créature dans le palais royal de notre Divine Volonté,qui ---veut tout prendre,

-veut tout mettre en mouvement,

-veut toucher à tout !

 

Il semble qu’elle ne soit satisfaite qu’en prenant tout

-pour pouvoir tout nous donner,

-pour nous faire une fête et

-pour renouveler pour nous nos joies et notre bonheur.

 

Et nous, en la voyant, nous l’accueillons et nous-mêmes nous lui disons :

« Très chère fille, dépêche-toi, dépêche-toi,

-joue pour nous une de nos divines sonates,

-répète pour nous une de nos touchantes scènes d’amour,

-renouvelle pour nous notre bonheur. »

Et elle renouvelle pour nous

-tantôt les joies de la Création,

-tantôt celles de la Reine souveraine,

-tantôt celles de la Rédemption.

 

Et elle termine toujours par son agréable refrain, qui est aussi le nôtre :

« Que votre Volonté soit connue et règne sur la terre comme au Ciel. »

 

Je poursuivais ma ronde dans la Divine Volonté pour suivre tous ses actes Mon doux Jésus, se manifestant en moi, me dit :

 

Ma fille, tout ce que j’ai fait dans notre Divine Volonté,

-dans la Création comme dans la Rédemption,

n’a pas tout été absorbé par la créature.

Mais tout est dans ma Divine Volonté, en attente, pour se donner aux créatures.

Si tu pouvais voir tout ce qui est dans mon divin Fiat, tu y trouverais une armée de nos actes, sortis de nous pour être donnés aux créatures

Mais parce que notre Volonté ne règne pas, les créatures n’ont

-ni l’espace où les mettre,

-ni la capacité de les recevoir.

 

Et cette divine milice attend depuis vingt siècles le moment de se mettre en marche.

Elle veut apporter aux créatures les dons, les vêtements, les joies et les armes divins

que possède chacun de nos actes.

Ainsi elle veut former ensemble avec eux une seule armée divine – une milice céleste.

Et pour que le Royaume de notre Divine Volonté puisse régner parmi les créatures,

il est nécessaire que la créature absorbe en elle-même tous ces actes de la Divinité accomplis par amour.

Ainsi elle peut enclore en elle tout ce que possède mon Fiat.

Il est nécessaire qu’elle les intériorise et les consomme en elle-même.

Ainsi, ma Divine Volonté consommée dans la créature fera rentrer en elle toute l’armée divine.

Tous nos actes sortis de nous par amour pour les créatures, dans la Création, la Rédemption et la Sanctification, rentreront dans les créatures

Ma Divine Volonté, rentrée et consumée avec elles, se sentira triomphante et régnera, dominante, avec notre divine armée.

C’est pourquoi je ne fais rien d’autre que te faire continuellement boire à petites gorgées

-tout ce qui a été fait par nous et

-ce qui est fait dans la Création, la Rédemption et la Sanctification

afin de pouvoir dire une fois encore, comme je le fis sur la Croix :

« Tout est consommé – il ne me reste rien d’autre à faire pour racheter l’homme.

»

 

Et ma Volonté répétera :

« Je l’ai consommé dans cette créature de sorte que tous nos actes ont été enclos en elle – je n’ai rien à ajouter.

J’ai tout consommé afin que l’’homme puisse être restauré et que le Royaume de ma Divine Volonté puisse avoir sa vie et son régime sur la terre comme au Ciel. »

 

Oh ! si tu savais combien d’œuvres j’accomplis dans la profondeur de ton âme afin de former ce premier Royaume à ma Divine Volonté …

En fait, une fois que j’aurai fait le premier, il passera d’une créature à l’autre de telle sorte que mon Royaume sera peuplé plus que tous les autres.

En formant ce Royaume, mon amour est si grand que

dans l’âme en qui doit régner ma Divine Volonté, je veux enclore

tout ce que j’ai fait dans la Rédemption,

tout ce qu’a fait la Reine souveraine,

et tout ce que les Saints ont fait et feront.

Rien ne doit manquer en cette âme de toutes nos œuvres .

 

Et pour cela, je mets en mouvement la totalité

-de notre Puissance,

-de notre Sagesse et

-de notre Amour.

Après quoi je pensais à la fête du jour : c'est-à-dire la fête du Christ-Ro. Mon doux Jésus, se manifestant en moi, me dit :

 

Ma fille,

l’Église ne fait que saisir intuitivement

-ce qu’elle doit savoir de ma Divine Volonté et

-comment doit venir son règne.

Cette fête est par conséquent le prélude du Royaume de mon divin Fiat.

En vérité, l’Église ne fait rien d’autre qu’honorer mon Humanité avec ces titres qui,

de droit, lui sont dus.

Lorsqu’elle m’aura rendu tous les honneurs qui me reviennent, elle honorera et instituera la fête du Royaume de ma Divine Volonté qui animait mon Humanité.

 

L’Église avance pas à pas,

-tantôt elle institue la fête de mon Cœur,

-tantôt elle consacre le siècle, en toute solennité, au Christ Rédempteur. Elle procède maintenant, avec une plus grande solennité,

à l’institution de la fête du Christ-Roi.

 

Le Christ-Roi veut dire qu’il doit avoir son Royaume. Il doit avoir des peuples dignes d’un tel Roi.

 

Et qui sera jamais capable de former pour moi ce Royaume, sinon ma Volonté ? Alors, oui, je pourrai dire : « J’ai mon peuple, mon Fiat l’a formé pour moi. »

 

Oh ! si les chefs de l’Église savaient

-ce que je t’ai manifesté sur ma Divine Volonté,

-ce que je veux faire,

-ses grands prodiges,

-mes désirs ardents, mes douloureuses palpitations, mes soupirs angoissés!

Car je veux que règne ma Volonté, afin de rendre chacun heureux,

afin de restaurer la famille humaine.

 

Alors ils sentiraient que dans cette fête du Christ-Roi,

il n’y a rien d’autre que l’écho secret de mon Cœur,qui, fait écho en eux.

Ainsi sans qu’ils le sachent, il leur fait instituer pour moi la fête du Christ-Roi afin d’éveiller leur attention et leur réflexion.

 

« Christ-Roi… Et son vrai peuple – où est-il ? » Et ils diraient :

« Hâtons-nous de faire connaître sa Divine Volonté

Laissons-la régner pour que nous puissions donner un peuple au Christ-Roi, ainsi que nous l’avons appelé.

Autrement, c’est avec des mots que nous l’avons honoré, mais non pas en fait.»

 

Ma pauvre intelligence a l’impression d’être ravie par la lumière du divin Fiat. Mais cette lumière ne donne pas seulement chaleur et lumière.

Elle est porteuse de vie qui se centralise dans l’âme. Elle forme en elle sa propre chaleur et lumière.

Et, de ce centre, renaît la Vie divine.

 

Comme il est beau de voir

que la lumière de la Volonté éternelle possède la vertu

de faire renaître la vie de son Créateur dans le cœur de la créature.

 

Et ceci arrive aussi souvent que cette Divine Volonté s’incline

afin de faire connaître à la créature d’autres manifestations d’elle-même.

 

Mon esprit parcourait cette lumière

Alors, mon doux Jésus, se manifestait en cette lumière dans laquelle il semblait plongé.

 

Il me dit :

Ma fille,

les vérités que je t’ai manifestées sur ma Divine Volonté

sont autant de lumières qui se sont dégagées de notre sein divin

-pour se fixer en toi,

-mais sans se détacher du centre de ton Créateur.

 

En fait, la lumière est inséparable de Dieu.

Elle se communique, se fixe dans la créature, et ne perd jamais le centre d’où elle est venue.

 

Comme il est beau de voir la créature, avec toutes ces lumières fixées en elle. Ceux-ci ont la vertu de faire que celui qui l’a créée se lève

-de nouveau dans la créature

-autant de fois que des vérités se sont manifestées à elle.

Ce que je t’ai manifesté sur ma Divine Volonté sont d’innombrables vérités.

Elles sont si nombreuses que tu ne pourrais pas les compter : de nombreuses lumières.

C'est-à-dire de nombreux rayons lumineux sont fixés en toi,

-qui descendent de Dieu,

-sans se détacher de son sein divin.

 

Ces lumières forment en toi

-le plus bel ornement, et

-le plus beau don que tu puisses recevoir de Dieu.

 

Ces vérités sont fixées en toi et ainsi elles te donnent des droits sur les propriétés divines. Ces droits aussi nombreux que les nombreuses vérités que je t’ai manifestées.

Tu ne peux comprendre la grandeur de la dot que Dieu t’a constituée avec ces vérités,

qui, comme autant de lumières, sont fixées dans ton âme.

 

Le ciel tout entier est émerveillé de voir en toi

-tant de lumières, toutes remplies de Vies divines.

Et lorsque tu les communiques à d’autres créatures, cette lumière s’étend

-pour aller se fixer dans d’autres cœurs, mais sans jamais te quitter,

-et y former partout la vie divine.

 

Ma fille,

quel grand trésor t’a été confié avec ces nombreuses vérités que je t’ai dites sur ma Divine Volonté.

Ceci est un trésor

-qui a sa source dans le sein divin et

-qui donnera de la lumière sans jamais s’arrêter.

 

Mes vérités sont plus que le soleil qui illumine la terre, la revêt et se fixe en elle. En se fixant, il donne naissance,

-sur sa face et pour toute chose,

aux effets du bien que contient sa lumière.

Mais, jaloux, il ne détache pas sa lumière de son centre.

Et cela est si vrai que lorsqu’il se déplace

-pour illuminer d’autres régions, la terre demeure dans l’obscurité.

 

Par contre, le soleil de mes vérités,

-sans se détacher de son centre,

se fixe dans l’âme et forme en elle un jour éternel…

 

Il y a eu après cela la bénédiction du très Saint Sacrement

et je l’ai prié du fond du cœur de me bénir.

 

Jésus, se manifestait en moi.

Il faisait écho à ce que faisait Jésus dans le Sacrement : Il leva la main droite et, en me bénissant, il me dit :

 

Ma fille,

-je bénis ton cœur et appose sur lui le sceau de ma Divine Volonté

afin que ton cœur, uni à ma Divine Volonté, puisse palpiter dans tous les cœurs pour que tu puisses appeler tous les cœurs à l’aimer.

-Je bénis tes pensées et je scelle en elles ma Divine Volonté

pour que tu puisses appeler toutes les intelligences à la connaître.

-Je bénis ta bouche, pour que ma Divine Volonté puisse s’écouler dans ta voix et que tu puisses appeler toutes les voix humaines à parler de mon Fiat.

-Je te bénis tout entière, ma fille, afin que tout puisse appeler en toi ma Divine Volonté

et que tu puisses courir vers tous pour la faire connaître.

 

Oh ! combien je me sens plus heureux d’opérer, de prier, de bénir l’âme en qui règne ma Divine Volonté !

-Je trouve en elle ma vie, la lumière, la compagnie

-Tout ce que je fais s’élève immédiatement, et je vois les effets de mes actes

-Je ne suis pas seul si je prie et travaille,

mais j’y trouve de la compagnie et quelqu’un qui travaille avec moi.

 

D’autre part, dans cette prison sacramentelle,

-les accidents de l’hostie sont muets,

-ils ne me disent pas un mot,

-je fais tout seul,

sans trouver un seul soupir qui s’unirait au mien, pas un battement de cœur qui m’aimerait.

 

Au contraire, il n’y a pour moi que le froid d’un sépulcre

-qui non seulement me garde en prison,

-mais m’enterre,

et je n’ai personne à qui dire un seul mot, ni personne à qui me confier.

 

Parce que l’hostie ne parle pas,

-je suis toujours dans le silence et, avec une patience divine,

-j’attends que les cœurs me reçoivent

afin de briser mon silence et de profiter d’un peu de compagnie.

 

Mais dans l’âme en qui je trouve ma Divine Volonté, je me sens rapatrié dans la Patrie Céleste…

 

Après avoir traversé plusieurs journées de privation de mon doux Jésus, mon pauvre cœur n’en pouvait plus.

Je le sentais défait, et je me rappelais distinctement ses nombreuses visites.

Son aimable présence, sa ravissante beauté, la gentillesse de sa voix, ses belles et nombreuses leçons étaient autant de souvenirs qui me blessaient, me défaisaient, et me faisaient languir après ma Patrie céleste comme un pauvre pèlerin fatigué par son long voyage.

Et je me disais :

« Tout est fini et je n’entends plus qu’un profond silence, une mer immense que je dois traverser sans jamais m’arrêter pour demander, partout et en tous lieux, le Royaume de la Divine Volonté. »

Fatiguée, je commençais à faire ma ronde habituelle pour suivre ses actes. Mon doux Jésus, se manifestant en moi, me serra dans ses bras pour me donner de la force et Il me dit :

 

Ma fille,

tout comme la mer murmure continuellement, j’entends en toi le murmure de mon divin Fiat.

Et toi, avec ta prière, tu formes en sa mer ton continuel murmure.

 

Lorsqu’il murmure, tu enclos

-tantôt le soleil, et il murmure de la lumière,

-tantôt les cieux, et il murmure les étoiles,

-tantôt le vent, et il murmure des gémissements et des cris d’amour,

-tantôt la terre, et elle murmure des fleurs. Tu fais ainsi couler dans ton murmure

-tantôt la lumière,

-tantôt les cieux,

-tantôt les étoiles,

-tantôt le vent .

 

Tu fais couler

-des lamentations d’amour,

-d’inexprimables gémissements d’un cœur blessé, et

-des cris délirants d’un amour non partagé.

Et tantôt coulent toutes les floraisons que j’ai créées. Oh ! quelle beauté dans ma mer et la tienne !

 

Oh ! combien la mer de la terre leur est inférieure. Car elle murmure,

mais sans enclore les cieux, le soleil, le vent et toute chose en son murmure,

mais elle inclut uniquement les poissons.

 

Tandis que la mer de ma Volonté, et en elle le murmure de ta prière, renferme toutes mes œuvres.

Ceci se fait , parce que la Divine Volonté garde les cieux, le soleil, les étoiles, la mer et toute chose en elle-même, comme en son propre pouvoir.

Et lorsque tu murmures en elle avec ta prière, tu les retrouves tous.

 

La mer, par-dessus son murmure continuel, forme ses vagues gigantesques. Toi aussi, dans la mer de ma Divine Volonté, en plus du murmure continuel de tes prières,

-lorsque tu augmentes tes désirs ardents, tes soupirs, parce que tu veux le Royaume de ma Divine Volonté,

tu formes des vagues gigantesques de lumière, d’étoiles, de gémissements et de fleurs.

Comme ces vagues sont belles !

Et moi, de ce tabernacle, j’entends le murmure, le rugissement de tes vagues qui viennent se déverser dans ma mer.

 

Ici dans mon tabernacle j’ai ma propre mer où je murmure continuellement avec mes prières. Lorsque j’entends venir tes vagues, j’unis ta mer à la mienne, lesquelles sont déjà une.

Et je viens murmurer avec toi.

Et je ne me sens plus seul dans ce tabernacle

J’ai mon agréable compagnie et nous murmurons ensemble. Dans notre murmure on peut entendre :

« Fiat ! Fiat ! Fiat ! Qu’il soit connu et restauré son Royaume sur la terre ! »

 

Ma fille,

-vivre dans ma Volonté,

-prier en elle,

c’est transporter le ciel sur la terre, et la terre au ciel.

 

C’est par conséquent notre véritable et total triomphe, notre victoire, nos divines conquêtes. Aussi, sois-moi fidèle et attentive.

 

Après cela il y eut la bénédiction avec le très Saint Sacrement.

J’ai eu la chance de recevoir chaque jour en ces derniers temps de ma vie ici- bas, puisque j’espère que mon exil se terminera dès que possible.

Et mon aimable Jésus, au moment où ils me donnaient la bénédiction, se manifesta en moi et Il me dit :

 

Ma fille,

je te bénis, mais je ne serais pas satisfait si j’étais seul à te bénir. Je demande à tous de m’accompagner :

le Père et le Saint-Esprit,

toute la Cour céleste,

afin que tous puissent bénir la petite fille de ma Divine Volonté.

 

Partout où règne ma Volonté,

-tous au ciel et sur la terre ressentent une force puissante qui les unit à moi pour faire ce que je fais,

-afin de centraliser sur cette âme tous les biens que contient ma Divine Volonté. Par conséquent,

lorsqu’ils me voient te bénir, tous se mettent à te bénir également.

C’est ainsi que commence dans le ciel une sorte de fête, de compétition, pour bénir celle en qui règne ma Volonté.

 

Et pour rendre cela plus solennel, j’appelle toutes les choses créées afin

que personne ne puisse rester à l’écart et

que tous puissent bénir ma fille.

 

Je demande ainsi au soleil de te bénir

pour qu’il puisse te bénir en te donnant sa lumière. Je demande à l’eau de te bénir lorsque tu la bois.

J’appelle le vent pour qu’il puisse de bénir en soufflant.

 

En somme, je le demande à tous.

Lorsqu’ils te bénissent, trouvant en toi ma Divine Volonté,

-ils se sentent eux-mêmes bénis en retour,

-trouvant en toi la Volonté de leur Créateur.

 

La force de ma Divine Volonté

-appelle tout le monde,

-unit la famille céleste tout entière, et

-les met tous en fête

lorsqu’elle doit agir sur une âme en qui elle demeure et domine.

 

Par conséquent, dans cette prison sacramentelle où

j’ai près de moi ma prisonnière,

je sens venir à moi les joies que ma Divine Volonté peut me donner dans le cœur de notre petite fille.

 

Mes nombreuses peines sont interrompues

-lorsque je dois te bénir,

-lorsque je descends sacramentellement dans ton cœur,

-lorsque je sens que l’on me regarde de ce tabernacle et je te retourne tes regards.

Sachant que j’ai quelque chose

-à faire pour la petite nouveau-née de notre Volonté,

-ou à lui donner,

je mets tout de côté, même mes peines, et

je fais la fête parce que ma Divine Volonté possède d’innombrables joies et une fête éternelle.

C’est pourquoi je veux

-que tu te réjouisses avec moi, et faisant écho à ma bénédiction

-que tu me bénisses

dans le soleil, dans l’eau, dans l’air que tu respires, dans les battements de ton cœur.

Je sentirai que tu me bénis dans toutes les choses créées.

 

Je me sens tout abandonnée dans la Divine Volonté et malgré les privations de Jésus, mon pauvre esprit est pris d’une force irrésistible pour suivre ses actes. Je crois que c’est la Divine Volonté elle-même qui, ayant subjugué la mienne, poursuit sa course en appelant tous ses actes comme si elle était en train de les faire.

Et moi, en la suivant dans ses actes, je pensais aux premiers temps de la Création, lorsque tout était bonheur dans l’homme et qu’en étant dans la Volonté de son Créateur, il vivait dans son unité où il pouvait tout recevoir et tout donner à l’Être suprême.

L’Unité veut dire toute chose.

Mais alors que je pensais à cela, mon doux Jésus, se manifestant en moi, me dit :

Ma fille, nous avons créé l’homme à notre ressemblance, de sorte qu’il possède lui aussi son unité humaine.

Ainsi lorsqu’il parle, travaille, marche, etc., on peut appeler tout cela les effets de son unité parce que

-une est sa volonté,

-une est sa tête dont tous ses actes dépendent.

 

Par conséquent, on peut dire que c’est la force de sa volonté

-qui parle,

-qui travaille,

-qui marche

et en est les effets.

Si l’homme n’avait pas cette unité,

tous ses actes seraient en contradiction les uns avec les autres.

 

C’est ce qui se passe avec le soleil : du haut de sa sphère, un est son acte de lumière.

Comme il possède l’unité de lumière donnée par son Créateur, bien que son acte soit un,

ses effets de lumière sont innombrables.

 

 

Or, pour la créature qui agit et vit dans ma Volonté,

-la volonté humaine s’arrête,

-sa vie se termine et n’a plus de raison d’exister

Car alors commence la vie de l’unité de ma Volonté.

 

Mon acte est unique.

Tout ce qu’il a créé, ou peut faire, peut être appelé l’effet de cet acte unique.

 

Ainsi l’âme, vivant

-dans cette unité de ma Divine Volonté

-comme en son propre centre

est présente dans tous les effets de cet acte unique.

 

Oh ! comme il est beau de voir cette heureuse créature dans tous les effets que notre Volonté sait et peut produire.

 

Elle court dans la lumière du soleil comme l’effet de notre Volonté

-dans les cieux,

-dans la mer,

-dans le vent ,

-en toute chose.

 

Elle court

-comme la volonté humaine court dans tous les actes humains,

-et comme la lumière du soleil court dans tous ses effets.

De la même manière, l’âme court dans le Fiat, dans tous les effets qu’il possède et produit.

 

C’est pourquoi la vie dans notre Divine Volonté est le plus grand des prodiges.

Si notre Divinité voulait en faire un plus grand, elle ne le pourrait pas.

 

Elle ne pourrait trouver quelque chose

-de plus grand,

-de plus prodigieux,

-de plus puissant,

-de plus beau,

-de plus heureux que notre Volonté

à donner à la créature.

Parce qu’en donnant notre Divine Volonté, nous donnons tout.

 

Sa puissance

-forme notre écho dans les profondeurs de l’âme, et

-forme nos plus belles images.

Et l’écho de la petitesse humaine devient un avec le nôtre. De telle sorte que,

-s’unissant à notre acte premier,

-elle court et se diffuse dans tous les effets que produit l’acte unique de Dieu.

 

Après quoi mon aimable Jésus se fit voir sous les traits  d’un  petit  enfant. Jetant ses bras autour de mon cou, me dit :

Ma maman, ma maman…

Celle qui fait ma Divine Volonté devient mère.

 

 

Mon divin Fiat

-l’embellit pour moi,

-la transforme et

-la rend féconde de façon à lui donner toutes les qualités pour être une vraie mère.

-continue à former cette mère avec les reflets du Soleil de ma Divine Volonté J’exulte et je prends grand plaisir à l’appeler ma maman, ma maman…

Et non seulement

-je la choisis comme mère,

-mais j’appelle un grand nombre de tout-petits

pour les donner à ma mère afin qu’elle soit leur mère.

Et en disant cela,

il m’a montré en grand nombre de petits garçons et de petites filles autour de moi.

Et l’Enfant Jésus leur dit :

Voici ma mère et votre maman. Tous ces petits étaient en fête.

Ils m’entouraient avec Jésus qui ajouta :

Ces petits que tu vois ne sont rien d’autre que

la première cohorte des enfants de ma Divine Volonté.

 

En elle, tous seront petits.

Parce que la Divine Volonté a la vertu de préserver leur fraîcheur et leur beauté, tout comme ils sont sortis de nos mains créatrices.

 

Et comme elle a appelé ta petitesse à vivre en elle,

il est juste que, étant la première, tu sois la petite maman de ces tout petits enfants.

 

Je me sentais toute plongée dans le Fiat suprême.

Mon pauvre esprit errait parmi tant de vérités surprenantes pour ma pauvre capacité.

Toutes les manifestations que mon doux Jésus m’avait communiquées sur sa sainte Volonté s’alignaient dans mon âme comme autant de soleils

-d’une ravissante beauté,

-tous distincts les uns des autres,

-avec la plénitude de joie et de bonheur que possédait chaque vérité.

 

Même si ces soleils semblaient distincts, ils n’en formaient qu’un seul. Quel enchantement, quelle ravissante beauté !

Ces soleils assiégeaient ma petite intelligence et je nageais dans cette lumière infinie.

Comme surprise, je pensais à bien des choses concernant la Divine Volonté. Mon toujours aimable Jésus, se manifestant en moi, me dit :

 

Ma fille, très chère fille de ma Volonté,

celle qui est fille de ma Volonté est en possession du jour éternel qui ne connaît pas de nuit.

Tout est lumière pour l’âme qui vit dans ma Volonté. Ses biens sont lumière, beauté, joie et bonheur.

Et cela n’est rien car, en fait, en donnant notre Volonté à la créature,

-nous la rendons propriétaire de nous-mêmes, et

-nous nous mettons à sa disposition.

Nous la laissons faire et gagner tout ce qu’elle veut.

Parce que ce n’est pas une volonté humaine qui nous domine – mais notre propre Volonté qui s’est déplacée dans la créature.

 

Par conséquent, ce qu’elle fait, dit et gagne n’est pas considéré par nous

-comme quelque chose d’extérieur à nous,

-mais comme notre propre chose.

 

Nous prenons plaisir à la laisser parler, faire et gagner. D’autant plus qu’elle nous gagne et que nous la gagnons.

Par conséquent,

-en donnant notre Volonté à la créature, et

-celle-ci la recevant comme sa propre vie,

nous commençons une compétition entre elle et nous.

 

Elle entre dans notre champ divin. En propriétaire, elle domine.

Nous prenons tant de plaisir à voir sa petitesse, qui contient notre Volonté éternelle,

être dominatrice de nos biens et même de nous-mêmes.

Que pouvons-nous refuser à notre Volonté? Rien. Au contraire, nous prenons plaisir à sortir

-nos joies les plus intimes,

-nos secrets,

-nos éternelles béatitudes de façon à ravir la petitesse de la créature en qui elle règne.

En la faisant dominer sur eux, nous nous amusons et commençons le jeu entre elle et nous.

 

Par conséquent, en le créant,

je ne pouvais pas donner à l’homme une chose plus grande que notre Volonté. Parce que c’est en elle seule qu’il pouvait

-arriver là où il voulait et

-faire tout ce qu’il voulait,

au point de devenir le maître de ce qui nous appartient.

 

Ce que nous n’avons pas fait en créant les autres choses

qui sont dominées par nous et

qui ne peuvent pas faire ce qu’elles veulent. Leurs droits sont limités.

De fait, en créant l’homme, il y eut une ardeur d’amour plus intense. Dans cette ardeur d’amour, le Tout s’est fusionné dans le rien.

Et le rien a reçu de nouveau sa vie dans le Tout.

 

Afin de le garder plus sûrement, nous lui avons donné en héritage notre Divine Volonté

afin que

-une puisse être la Volonté, -communs les biens, autant que la créature en soit capable,

-et que l’amour de l’un puisse être aussi grand que l’amour de l’autre.

C’est pourquoi la chose

-la plus belle pour nous,

-celle qui nous ravit et nous glorifie le plus, c’est l’âme en qui règne notre Divine Volonté.

Parce qu’elle seule ne fait pas dire à notre amour « c’en est assez de donner ». Nous avons toujours quelque chose à donner, toujours quelque chose à dire.

Et de façon à y prendre plus de plaisir, nous la rendons gagnante même de nous-mêmes.

 

Par conséquent, sois attentive, ma fille, et si tu veux tout, laisse régner en toi notre Volonté.

 

Les privations de Jésus deviennent plus longues.

Lorsque je me vois sans lui, je ne fais que languir après le Ciel. Oh ! ciel, quand m’ouvriras-tu tes portes ?

Quand auras-tu pitié de moi ? Quand ramèneras-tu la petite exilée dans sa Patrie ?

Ah ! Oui ! c’est alors seulement que mon Jésus ne me manquera plus !

Ici, lorsqu’il se fait voir, alors que l’on croit le posséder, il s’échappe comme l’éclair.

Et il faut être longtemps sans lui . Sans Jésus tout devient tristesse

Même les choses les plus saintes, les prières, les Sacrements sont des martyres sans lui.

Je me disais alors :

« À quoi bon Jésus me permet-il de venir près de son tabernacle d’amour, si c’est pour garder le silence ? »

Il me semble plutôt

-qu’il demeure mieux caché,

-qu’il ne me donne plus ses leçons sur le divin Fiat.

Il me semblait qu’il avait son pupitre au plus profond de moi et qu’il avait toujours quelque chose à me dire.

Et maintenant, je n’entends rien qu’un profond silence

Je n’entends en moi que le murmure continuel de la mer de lumière de l’éternelle Volonté

Et Elle murmure toujours amour, adoration, gloire, et embrasse toute chose et chacun.

Alors que je pensais cela, mon doux Jésus s’est fait voir en moi juste un moment.

 

Il m’a dit :

Ma fille, courage!

C’est moi qui dans la profondeur de ton âme

fait se mouvoir les vagues de la mer de lumière de ma Divine Volonté. Toujours, toujours je murmure afin d’arracher à mon Père Céleste le Royaume de ma Volonté sur la terre

Tu ne fais rien d’autre que me suivre

Si tu ne me suivais pas, je le ferais tout seul. Mais tu ne feras pas cela.

Tu ne me laisseras pas seul parce que mon Fiat lui-même te garde plongée en lui.

 

Ah ! ne sais-tu pas que tu es le tabernacle de ma Divine Volonté ? Combien d’œuvres n’ai-je pas accomplies en toi.

Combien de grâces ne t’ai-je pas accordées pour me former ce tabernacle ? Un tabernacle – je pourrais dire – unique au monde.

En fait, pour ce qui est des tabernacles eucharistiques, j’en ai en grand nombre. Mais dans ce tabernacle de mon divin Fiat,

-je ne me sens pas prisonnier,

-je possède l’espace infini de ma Volonté,

-je ne me sens pas seul,

-j’ai quelqu’un pour me tenir compagnie éternelle, et

-tantôt j’agis en enseignant et je te donne mes célestes leçons,

-tantôt j’ai mes déversements d’amour et de peine, et

-tantôt je célèbre, au point de m’amuser avec toi.

 

Alors, si je prie, si je souffre, si je pleure et si je célèbre, je ne suis jamais seul, j’ai la petite fille de ma Divine Volonté qui est avec moi.

J’ai alors le grand honneur et la plus magnifique conquête, celle que j’aime le plus, qui est :

une volonté humaine

-entièrement sacrifiée pour moi, et

-comme le tabouret de ma Divine Volonté.

 

Je pourrais l’appeler mon tabernacle favori en qui je me complais tellement que je ne l’échangerais pas pour les tabernacles eucharistiques.

 

Car en eux,

je suis seul, et l’hostie ne me donne pas une Divine Volonté telle que je la trouve en toi

de telle sorte que lorsqu’elle se déplace, je l’ai en moi et je la trouve aussi en toi.

 

D’autre part, l’hostie n’est pas capable de la posséder et elle ne m’accompagne pas dans mes actes.

Je suis toujours seul.

Tout est froid autour de mo.

Le tabernacle, le ciboire, l’hostie, sont sans vie, et par conséquent sans compagnie.

 

C’est pourquoi je trouve tant de délices

-à garder, près de mon tabernacle eucharistique, celui de ma Divine Volonté formé en toi.

 

Ainsi, simplement en te regardant , je brise ma solitude. Et j’éprouve les joies pures

que peut me donner la créature

qui laisse régner en elle ma Divine Volonté.

 

C’est pourquoi tous mes desseins, mes soins et mes intérêts sont

-de faire connaître ma Divine Volonté et

-de la faire régner parmi les créatures.

Chaque créature sera alors pour moi un tabernacle vivant – non pas muet, mais parlant.

 

Je ne serai plus seul, mais j’aurai ma compagnie éternelle. Avec ma Divine Volonté dédoublée en elles,

-j’aurai ma divine compagnie dans la créature.

-J’aurai ainsi mon Ciel en chacune d’elles.

Parce que le tabernacle de ma Divine Volonté possède mon Ciel sur terre.

 

Je me sentais toute plongée dans la Divine Volonté.

Je sens mon pauvre et petit esprit fixé à un point de lumière extrêmement haut.

Ce point n’a aucune limite.

On ne peut apercevoir ni la hauteur qu’il atteint ni la fin de sa profondeur.

Tandis que l’esprit se remplit de lumière, il est entouré de lumière au point de ne plus voir que de la lumière.

Il voit qu’il prend un peu de cette lumière parce qu’il y en a tellement. Mais sa capacité est si réduite qu’il lui semble n’en prendre que quelques gouttes.

Oh ! comme on se sent bien au milieu de cette lumière, parce qu’elle est vie, elle est parole, elle est bonheur.

L’âme ressent en elle-même tous les reflets de son Créateur Et elle sent que la Vie divine prend naissance en son sein.

 

Oh ! Divine Volonté, combien tu es admirable!

Toi seule es la fécondatrice, la préservatrice et la bilocation de la vie de Dieu dans la créature.

 

Pendant que mon esprit errait dans la lumière du Fiat suprême, mon doux Jésus se manifesta en moi et Il me dit :

 

Ma fille, une âme qui vit dans ma Divine Volonté! C’est plus que de faire descendre le soleil sur la terre. Que se passerait-il alors ?

La nuit serait bannie de la terre. Ce serait tout le temps plein jour.

 

En ayant toujours contact avec le soleil, la terre ne serait plus un corps noir, mais lumineux,

Il n’implorerait plus les effets du soleil.

Mais recevrait en lui-même la substance même des effets de la lumière. Parce que le soleil et la terre vivraient une vie commune et formeraient une seule vie.

Quelle différence n’y a-t-il pas entre

-le soleil dans les hauteurs de sa sphère et

-la terre dans sa bassesse ?

 

La pauvre terre est sujette

-à la nuit, aux saisons, et

-à demander au soleil de former les magnifiques floraisons, les couleurs, la douceur, la maturité de ses fruits.

 

Et le soleil n’est pas libre d’exposer tous ses effets sur la terre si la terre ne se prête pas à les recevoir.

Ainsi le soleil n’atteint pas certains points de la terre et d’autres sont secs et sans végétation.

Cela n’est rien d’autre que la comparaison entre

-la créature qui fait ma Divine Volonté et vit en elle, et

-celle qui vit dans la terre de sa volonté humaine.

 

La première fait descendre

-non seulement le Soleil de ma Divine Volonté dans son âme, mais

-le Ciel tout entier.

Par conséquent, avec ce Soleil, elle possède le jour éternel, un jour qui jamais ne se couche, parce que la lumière a la vertu de mettre l’obscurité en fuite.

Aussi,

-la nuit des passions,

-la nuit de la faiblesse, des misères, de la froideur, des tentations, ne peut pas être là avec ce Soleil.

 

S’ils voulaient s’approcher pour former les saisons dans l’âme, ce Soleil

-darde ses rayons et

-fait fuir toutes les nuits en disant :

« Je suis ici et cela suffit.

Mes saisons sont des saisons

-de lumière,

-de paix,

-de bonheur et

-de floraison éternelle. »

Cette âme est porteuse du ciel sur la terre.

 

Par contre, pour celle qui ne fait pas ma Divine Volonté et ne vit pas en elle, il fait plus souvent nuit que jour dans son âme.

 

Elle est sujette

-aux saisons et

-aux longs jours de pluie qui la troublent et la fatiguent ou

-aux longues sécheresses durant lesquelles elle atteint le point où elle manque des humeurs vitales pour aimer son Créateur.

 

Le Soleil même de ma Divine Volonté,

-parce qu’il ne vit pas en elle,

n’est pas libre de lui donner tout le bien qu’il possède.

 

Vois-tu ce que signifie posséder ma Divine Volonté ? C’est posséder la source

-de vie,

-de lumière et

-de tous les biens.

 

Au contraire, celle qui ne la possède pas est

-comme la terre qui jouit des effets de la lumière, et

-comme certaines terres qui sont à peine illuminées, mais sans effets.

 

Je me demandais :

« Pourquoi toute la Création a-t-elle exultée et célébré avec tant de joie

la Reine dans son Immaculée Conception ? »

Mon toujours aimable Jésus, se manifestait en moi et Il me dit : Ma fille, veux-tu savoir pourquoi ?

Parce que la Divine Volonté a eu

-le commencement de sa vie dans la céleste petite fille, et par conséquent

-le commencement de tous les biens dans toutes les créatures.

 

Il n’est aucun bien, dans ma Divine Volonté, qui

-ne commence,

-descende ou

-remonte

vers sa source.

 

Cette céleste petite fille, a commencé sa vie dans le divin Fiat, depuis l’instant même de son Immaculée Conception.

Elle appartenait au genre humain,

elle acquit avec ma Volonté la vie divine et

elle possédait avec son humanité l’origine humaine.

 

Elle avait ainsi le pouvoir d’unir le divin et l’humain.

Elle rendit à Dieu ce que l’homme ne lui avait pas donné et lui déniait, qui était sa volonté .

Et elle donna à l’homme le droit de pouvoir monter vers l’étreinte de son Créateur.

Elle réunit Dieu et les hommes avec la puissance de notre Fiat qu’elle avait en son pouvoir

C’est pourquoi toute la Création : le ciel et la terre, et même l’enfer, ont ressenti dans l’Immaculée Conception de cette petite Vierge,

-nouveau-née dans le sein de sa maman,

la force de l’ordre qu’elle plaçait dans toute la Création.

 

Avec ma Volonté,

-elle s’est associée à tous comme leur sœur,

-elle les embrassa tous,

-elle aima tout et tous.

 

Et tous se languissaient d’elle, l’aimaient

Et ils se sentaient honorés d’adorer la Divine Volonté dans cette créature privilégiée.

 

Comment toute la Création ne pouvait-elle pas célébrer ?

En fait, jusqu’à cet instant, l’homme avait été le désordre parmi toutes les choses créées.

 

Aucun n’avait eu le courage, l’héroïsme, de dire à son Créateur :

« Je ne veux pas connaître ma volonté. Je te la donne en cadeau.

Je ne veux comme vie que ta Divine Volonté. »

Mais cette Sainte Vierge a donné sa volonté afin de vivre dans la Volonté divine. Ainsi toute la Création a ressenti le bonheur de l’ordre qui, à travers elle, lui était renduL

 

Ls cieux, le soleil, la mer et toute chose rivalisèrent entre eux pour honorer celle qui,

-en possédant mon Fiat,

donnait le baiser de l’ordre à toute chose créée.

 

Ma Divine Volonté

-plaça entre ses mains le sceptre de la Reine divine,

-entoura son front de la couronne du commandement, Elle faisait d’elle l’Impératrice de tout l’univers.

Je me sentais ensuite annihilée en moi-même.

Les longues privations de mon doux Jésus me laissent sans vie Elles ont brûlé le petit atome de mon existence qui,

-exposé continuellement aux brûlants rayons du Soleil du divin Fiat,

-sent toutes ses humeurs asséchées en lui-même..

-tout en brûlant, jamais ne meurt ni ne se consume.

Je me sentais ainsi non seulement opprimée, mais défaite. Et mon doux Jésus, comme s’il voulait me réconforter,

se manifesta en moi et, me donnant un baiser, il me dit :

 

Ma fille, ne perds pas courage!

Au contraire, je veux que tu te réjouisses de ta bonne fortune que ma Divine Volonté,

-en te revêtant et te transperçant,

-te débarrasse de toutes tes humeurs humaines

pour te donner, en échange, des humeurs de lumière divine.

 

C’est aujourd’hui la fête de l’Immaculée Conception.

 

Des mers d’amour, de beauté, de puissance et de bonheur se sont déversées de la Divinité sur cette céleste créature.

Ce qui empêche les créatures de pouvoir entrer dans ces mers, c’est la volonté humaine.

Ce que nous faisons une fois, nous continuons à le faire toujours, sans jamais cesser.

Dans la Divinité, sa nature est de donner par un acte qui jamais ne finit.

 

Par conséquent, ces mers continuent de déborder La Maman Reine attend ses filles pour

-les laisser vivre dans ces mers et

-en faire de petites reines.

 

Cependant, la volonté humaine n’a pas le droit d’y entrer Il n’y a pas de place pour elle

Seule la créature qui vit dans la Divine Volonté peut y avoir accès.

 

Par conséquent, ma fille, tu peux entrer quand tu le veux dans les mers de ma Maman

Ma Divine Volonté est ta garantie, et tu auras avec elle libre accès.

Plus encore, elle t’attend, elle te veut, et tu nous rendras, elle et nous, deux fois plus heureux à cause de ton bonheur.

Nous sommes plus heureux en donnant.

Lorsque la créature ne prend pas nos biens, elle étouffe en nous le bonheur que nous voulons lui donner.

 

C’est pourquoi je ne veux pas que tu te sentes opprimée. C’est aujourd’hui la plus grande fête.

Parce la Divine Volonté prenait vie dans la Reine du Ciel. C’était la fête de toutes les fêtes,

-la première étreinte divine que la créature donnait à son Créateur en vertu de notre Fiat que possédait la souveraine petite fille.

C’était la créature à table avec son Créateur.

 

Par conséquent, c’est aussi ta fête aujourd’hui, d’une manière spéciale. En raison de la mission que t’a donnée ma Divine Volonté.

Aussi, viens dans les mers de la Reine immaculée pour jouir de sa fête et de la tienne.

Je me sentais transportée en dehors de moi-même dans ces mers sans limites. Les mots me manquent pour exprimer ce que je ressentais.

Par conséquent j’arrête ici et je poursuis.

 

Après quoi, plus tard dans la journée, le confesseur a lu en public ce qui est écrit dans le 15e volume sur l’Immaculée Conception

Mon bien-aimé Jésus, en l’écoutant lire, se réjouissait en moi et Il me dit :

 

Ma fille, comme je suis heureux.

On peut dire aujourd’hui que ma Souveraine Maman reçoit de l’Église les honneurs divins

en l’honorant dans le premier acte de sa vie, la vie de la Divine Volonté.

 

Ce sont les plus grands honneurs qui puissent être donnés :

jamais la volonté humaine n’a eu vie en elle, mais toujours, toujours la Divine Volonté.

 

C’est là tout le secret de sa sainteté, de sa hauteur, puissance, beauté, grandeur, etc.

C’est mon Fiat qui, par sa chaleur,

-effaça la tâche du péché originel et

-la conçut pure et immaculée.

 

Mon Église,

-au lieu d’honorer ma Divine Volonté, cause primordiale et acte premier, en a honoré les effets et l’a proclamée immaculée, conçue sans péché.

 

On peut dire que l’Église lui a rendu

les honneurs humains,

non les honneurs divins qu’elle méritait à juste titre, parce qu’une Divine Volonté vivait continuellement en elle.

 

Et cela fut une tristesse pour moi et pour elle Parce que

-je n’ai pas reçu de mon Église les honneurs d’une Divine Volonté vivant dans la Reine du Ciel, et

-elle ne reçut pas les honneurs qui lui étaient dus du fait qu’elle avait donné en elle-même le lieu où former la vie du Fiat suprême.

 

 

Aujourd’hui, le prêtre a fait connaître

-que tout en elle était le prodige de ma Volonté, et

-que tous ses autres privilèges et prérogatives venaient en deuxième lieu et comme une conséquence des effets de cette Divine Volonté qui la dominait.

Ainsi on peut dire qu’aujourd’hui ’est célébrée la fête de l’Immaculée Conception avec décorum, gloire et magnificence divines.

Cette fête peut être appelée plus justement :

« Conception de la Divine Volonté dans la Reine Souveraine du Ciel ».

 

Cette conception était la conséquence

-de tout ce que ma Divine Volonté est et a fait, et

-des grands prodiges de cette céleste petite Fille.

 

Après quoi, avec une insistance plus tendre, il ajouta :

Ma fille, comme il était beau et délicieux de voir cette céleste petite Fille, même à partir de son Immaculée Conception.

 

Nous regardions et nous voyions sa petite terre, prise de la souche humaine Dans cette petite terre nous pouvions voir le Soleil de notre éternelle Volonté. Comme elle était incapable de le contenir,

il débordait et s’étendait pour remplir le ciel et la terre.

Nous avons accompli un prodige de notre omnipotence

afin que la petite terre de la petite Reine puisse enclore le soleil de notre Divine Volonté.

 

On voyait ainsi la terre et le soleil.

C’est pourquoi, en tout ce qu’elle fit , que ce soit

-par la pensée,

-par la parole,

-par le travail ou

-par la marche

ses pensées étaient des rayons de lumière, ses paroles se convertissaient en lumière, tout qui sortait d’elle était lumière.

 

Parce que, comme sa petite terre était plus petite que l’immense soleil qu’elle contenait,

ses actes se perdaient dans la lumière.

 

Cette petite terre de la céleste Souveraine était vivifiée, animée et continuellement préservée par le soleil de mon Fiat.

Ainsi elle semblait toujours en fleurs,

mais avec les plus belles floraisons qui devenaient les fruits les plus doux

 

Elle

attira nos regards divins et

nous garda dans le ravissement

à tel point que nous ne pouvions cesser de la regarder.

Tant était grande sa beauté et grand le bonheur qu’elle nous donnait.

 

La petite Vierge immaculée était toute belle. Sa beauté était ravissante et enchanteresse.

C’est assez de dire qu’elle était un prodige de notre Volonté.

 

Oh ! si les créatures savaient ce que signifie vivre dans la Volonté de Dieu, elles donneraient leur vie pour la connaître et vivre en elle !

 

Je me fusionnais dans la Divine Volonté J’accompagnais ses actes dans la Création

Mon doux Jésus se manifesta en moi et Il me dit :

 

Ma fille,

toutes les choses ont été créées par nous

avec une dose de bonheur distincte l’une de l’autre

Chaque chose créée apporte ainsi à l’homme le baiser, l’air qui ravit, la vie de notre bonheur.

 

Mais sais-tu quelle créature ressent

-tous les effets de nos nombreux bonheurs répandus dans la Création descendre en elle au point d’en être imprégnée comme une éponge ? Celle qui vit dans notre Divine Volonté.

 

Nos bonheurs ne lui sont pas étrangers parce que

-son goût purifié par notre Fiat n’étant pas corrompu par la volonté humaine,

-son goût et tous ses sens ont la vertu de jouir de tous les bonheurs présents dans les choses créées.

 

Nous éprouvons autant de joie à voir celle qui fait notre Volonté que si

-elle était assise au banquet de nos bonheurs et

-se nourrissait en prenant autant de bouchées

qu’il existe de bonheurs présents dans les choses créées.

Oh ! comme il est beau de voir la créature heureuse !

 

À ce moment, Jésus garda le silence

J’’entendais la musique de l’harmonium dans la chapelle Jésus tendit l’oreille pour écouter, et il ajouta :

Oh ! comme je suis heureux que cette musique ravisse la petite fille de ma Volonté.

Et moi, en l’entendant, je me réjouis avec elle. Oh ! comme il est beau d’être ravis ensemble.

Rendre heureuse celle qui m’aime est la plus grande de mes joies.

Et moi: « Jésus, mon amour, le bonheur pour moi, c’est toi seul, rien d’autre ne m’intéresse. »

 

Et Jésus me dit :

Je suis certainement pour toi le plus grand bonheur.

Car je suis la source de tous les biens et de tous les bonheurs. Mais je suis heureux de te donner les petits bonheurs.

Tout comme je les ressens et en profite moi-même, je veux que tu les ressentes et en profites avec moi.

 

Je me disais alors :

« Jésus est si heureux lorsque je prends plaisir dans les petits bonheurs qu’il a répandus dans la Création.

Pourquoi alors me fait-il tant de peine et me rend-il si malheureuse au point d’avoir l’impression que je n’ai plus de vie en moi sans lui ?

Et en me sentant sans vie, tous les bonheurs cessent de vivre dans ma pauvre âme ! »

 

Et Jésus ajouta :

Ma fille, si tu savais de quelle utilité sont mes privations…

Tu as l’impression de ne plus vivre sans moi, tu te sens comme morte. Pourtant, c’est dans cette peine et cette mort que ma vie nouvelle est formée.

 

Cette vie nouvelle t’apporte les nouvelles manifestations de la vie de ma Divine Volonté.

En fait, comme ta peine est une peine divine qui a la vertu de te donner l’impression

-d’être morte,

-mais sans mourir,

elle a la vertu de faire renaître ma vie même.

 

Elle dispose ton âme

-à écouter et

-à comprendre

les importantes vérités de mon divin Fiat.

Si je ne te privais pas de moi aussi souvent,

tu n’aurais pas les nouvelles surprises de ton Jésus, ses nombreux enseignements.

N’as-tu pas vu toi-même, comment, après

-avoir été privée de moi et

-avoir pensé que tout était fini pour toi, ma vie renaissait en toi et

que, tout plein d’amour et de joie, je recommençais à te donner mes leçons ?

 

Ainsi,

-lorsque je te prive de moi,

je reste caché en toi pour préparer le travail que je dois te donner. Ma vie renaît de nouveau.

 

J’ai moi aussi souffert la douleur de la mort

pour redonner la vie aux créatures dans la souffrance de ma mort.

 

La mort,

-soufferte dans l’ordre divin et afin d’accomplir la Divine Volonté,

-produit la Vie divine,

afin que toutes les créatures puissent recevoir cette Vie divine.

 

Après avoir souffert tant de morts, j’ai voulu réellement mourir. Et combien ma résurrection n’a-t-elle pas apporté de biens ?

 

On peut dire

-qu’avec ma résurrection, tous les biens de ma Rédemption ont repris vie et,

-avec elle, ont pu renaître tous les biens pour les créatures, ainsi que leur vie même.

 

Par conséquent, sois attentive et laisse-moi faire.

 

Je m’inquiétais au sujet de la publication des écrits de la Divine Volonté et de toutes les questions qu’ils me posaient.

Je me disais :

« Seul Jésus connaît mon martyre et combien je me sentais torturée lorsque des personnes en autorité parlaient de vouloir les publier. Si bien que personne ne parvenait

à calmer mon martyre intérieur et

-à m’amener à dire Fiat.

Seul Jésus, par sa séduisante persuasion, en me communiquant la peur du grand mal

que je pourrais faire si je sortais tant soit peu de la Divine Volonté, pouvait m’inciter à dire Fiat.

 

Et maintenant, en voyant que tout allait si lentement, je me souviens de mes combats intérieurs, de mon dur martyre à cause de cette publication.

À quoi bon tant de souffrances ; qui sait qui verra cette publication ?

Peut-être Jésus me fera-t-il plaisir en me laissant voir cela du haut du ciel. »

 

Je pensais à cela et à d’autres choses et je commençais à prier lorsque je vis en esprit un arbre chargé de fruits qui émettaient de la lumière.

Et mon doux Jésus était crucifié au milieu de cet arbre.

La lumière de ces fruits était si forte que Jésus disparaissait dans cette lumière. J’étais surprise et Jésus me dit :

 

Ma fille, cet arbre que tu vois est l’arbre de ma Divine Volonté.

Comme ma Volonté est soleil, ses fruits se changent en lumière et forment beaucoup d’autres soleils. Je suis le centre de sa vie et c’est pourquoi je suis en son milieu.

Or ces fruits que tu vois sont les vérités que j’ai manifestées sur mon divin Fiat. Ils sont en train de donner naissance à leur lumière au sein des générations.

 

Ceux qui

-devraient s’en occuper et se hâter,

-mais ne le font pas,

-empêchent -les fruits de cet arbre de former des naissances de lumière, et

-le grand bien de cette lumière.

Par conséquent, tu dois être consolée de tes tortures et de tes martyres,

-parce qu’entre toi et moi tout est en ordre et

-que je n’aurais pas toléré en toi ne serait-ce qu’une ombre d’opposition à ma Volonté.

 

Cela aurait été mon plus grand chagrin et je n’aurais pas pu dire :

La petite fille de ma Volonté m’a fait cadeau de sa volonté et je lui ai donné la mienne.

Alors que cet échange de volontés est une de mes plus grandes joies, et pour toi aussi.

S’il y a faute, c’est de la part de ceux qui sont négligents.

Par conséquent, ne t’afflige pas et ne sois pas inquiète au sujet des questions qu’ils te posent. Je serai moi-même en toi pour t’administrer la lumière et les mots nécessaires.

Tu dois savoir qu’il s’agit de mon intérêt, plus que du tien.

Je continuais à penser au divin Fiat et mon doux Jésus ajouta :

Ma fille, entre nous, dans notre Divinité, un acte unique est suffisant pour tout faire.

Cet acte est volonté, pensée, parole, œuvre et pas.

 

Ainsi, un seul de nos actes est

-une voix qui parle,

-une main qui agit,

-un pied qui marche

 

Notre acte unique enveloppe toute chose.

Ainsi si la créature pense, travaille, parle et marche, c’est la vertu de notre acte unique qui

-se répercute en chaque acte de la créature,

-communique le bien de la pensée, de la parole et de tout le reste.

 

C’est pourquoi on peut dire que nous sommes le Porteur (singulier se rapportant au Dieu Un et Trin) de toutes les créatures et de tous leurs actes.

Oh ! comme nous nous sentons offensés lorsque nos actes transportent une voix, une pensée, une œuvre et un pas

-qui non seulement ne sont pas faits pour nous,

-mais qui nous offensent.

Les créatures utilisent nos actes mêmes pour former les armes qui nous blessent !!

Ingratitude humaine, comme tu es grande !

 

Mais celle qui fait notre Divine Volonté et vit en elle s’unit à notre acte unique. Sa volonté est unie à la nôtre et elle s’écoule dans notre acte

Avec nous, elle se fait pensée, voix, œuvre et pas de tous.

 

Notre vertu,

-revêt la petitesse humaine,

-fait d’elle la porteuse de tous les actes des créatures ensemble avec nous.

 

Elle utilise tous nos actes et forme des armes

-non pour nous blesser,

-mais pour nous défendre, nous aimer et nous glorifier.

Aussi, nous l’appelons notre guerrière, qui défend nos droits. Après cela, je suivais la Divine Volonté dans la Création.

Il me semblait vouloir m’approprier toute chose :

le soleil, pour lui donner la gloire de la lumière et de la chaleur,

la mer, pour lui donner la gloire de ce murmure incessant…

Je voudrais tout avoir en mon pouvoir afin de dire : « Tu m’as tout donné et je te donne tout. »

 

Je pensais à cela et à d’autres choses quand mon bien-aimé Jésus, se manifestait en moi. Il me dit :

Ma fille, comme elle est belle ta vie dans ma Volonté – ton écho se répercute partout.

Là où est présente ma Divine Volonté, et elle est partout présente, ton écho se fait entendre. Il résonne ainsi dans le soleil, dans la mer, dans le vent, dans l’air, et pénètre même le Ciel où il apporte à ton Créateur sa propre gloire, son propre amour et sa propre adoration.

 

Et ma Divine Volonté ne se sent pas seule parmi les choses créées. Elle a la compagnie de l’écho de celle qui vit dans ma Divine Volonté. Et elle sent que lui sont rendus

tout l’amour et

toute la gloire

qu’elle a répandus dans la Création.

 

Je faisais ma méditation.

Comme c’est aujourd’hui le commencement de la neuvaine de l’Enfant Jésus, je pensais aux neuf excès de son Incarnation que Jésus m’avait racontés avec tant de tendresse

Ilsi sont décrits dans le premier volume.

C’est vraiment à contrecœur que je rappelais cela à mon confesseur.

Car en les lisant, il m’avait dit vouloir les lire en public dans notre chapelle.

Je pensais à cela lorsque mon petit Enfant Jésus s’est fait voir dans mes bras, si petit, me caressant avec sa toute petite main, et me disant :

Comme elle est belle, ma petite fille, comme elle est belle ! Combien je dois te remercier de m’avoir écouté.

 

Et moi :

Mon amour, qu’est-ce que tu dis, c’est moi qui dois te remercier de m’avoir parlé et donné, avec tant d’amour, comme mon maître, tant de leçons que je ne méritais pas.

 

Et Jésus :

Ah ! ma fille, il y en a tant

-à qui je voudrais parler et

-qui ne m’écoutent pas, mais me réduisent au silence dans des flammes suffocantes.

 

Nous devons donc nous féliciter l’un l’autre – tu me remercies et je te remercie. Mais pourquoi ne veux-tu pas qu’on lise les neuf excès ?

Ah ! tu ne sais pas combien de vie, combien d’amour et de grâces ils contiennent.

Tu dois savoir que ma parole est création

En te rapportant les neuf excès de mon amour dans l’Incarnation,

-non seulement je renouvelais l’amour que j’avais en m’incarnant,

-mais je créais un amour nouveau

afin d’investir les créatures et de les conquérir pour qu’elles se donnent à moi.

 

Ces neuf excès de mon amour, manifestés avec tant de tendresse, d’amour et de simplicité, formaient le prélude aux nombreuses leçons que j’allais te donner sur mon divin Fiat

afin de former son Royaume.

 

Et maintenant, avec leur relecture, mon amour est renouvelé et redoublé. Ne veux-tu pas, alors, que mon amour, redoublé, se répande et investisse d’autres cœurs afin que, comme un prélude,

ils puissent se disposer pour les leçons de ma Volonté, la faire connaître et régner ?

 

Et moi : Mon cher petit Enfant, je crois que beaucoup ont parlé de ton Incarnation.

Et Jésus : Oui, oui, ils ont parlé,

-mais c’était des paroles prises sur le rivage de mon amour, et

-qui ne possédaient par conséquent ni tendresse ni plénitude de vie.

 

Mais ces quelques paroles que je t’ai dites,

-je les ai prononcées de l’intérieur de la vie de la fontaine de mon amour et

-elles contiennent la vie, une force irrésistible, et une tendresse telle

que seuls les morts ne se sentiront pas émus jusqu’à la pitié pour moi, tout Petit Enfant,

qui endura tant de souffrances même depuis le sein de ma céleste Maman.

 

Après quoi le confesseur a lu dans la chapelle

le premier excès de l’amour de Jésus dans l’Incarnation

Mon doux Jésus, se manifestait en moi. Il tendait l’oreille pour entendre. Et m’attirant vers lui, il me dit :

 

Ma fille, comme je suis heureux de les entendre.

Mais mon bonheur augmente en te gardant dans cette Maison de ma Volonté où nous sommes deux à écouter :

-moi, ce que je t’ai dit,

-et toi, ce que tu as entendu de moi.

 

Mon amour augmente, bout et déborde. Écoute, écoute ! Comme c’est beau.

La parole contient le souffle, et lorsqu’elle est parlée, la parole porte le souffle qui,

-comme l’air, va de bouche en bouche et

-communique la force de ma parole créatrice.

Et la nouvelle création que contient ma parole descend dans les cœurs.

 

Écoute, ma fille : dans la Rédemption,

-j’avais le cortège de mes Apôtres,

-j’étais au milieu d’eux, tout amour, afin de les instruire

Je ne me suis épargné aucune peine pour former la fondation de mon Église.

 

Maintenant, dans cette Maison, je sens le cortège des premiers enfants de ma Volonté

Je ressens mes scènes d’amour qui se répètent en te voyant parmi eux, tout amour,

qui veut leur communiquer les leçons de mon divin Fiat

afin de former les fondations du Royaume de ma Divine Volonté…

Si tu savais comme je suis heureux de te voir parler de ma Divine Volonté… J’attends impatiemment le moment où tu commenceras à parler,

-pour t’écouter et

-pour ressentir le bonheur que ma Divine Volonté m’apporte.

 

La neuvaine de Noël se poursuit

Continuant à écouter les neuf excès de l’Incarnation, mon bien-aimé Jésus m’attira vers lui pour me montrer comment chaque excès de son amour était une mer sans limites.

 

Et dans cette mer s’élevaient des vagues gigantesques dans lesquelles on pouvait voir toutes les âmes dévorées par ces flammes.

 

Les poissons nagent dans les eaux de la mer. Les eaux de la mer forment

-la vie des poissons,

-le guide,

-la défense,

-la nourriture,

-le lit et

-le palais de ces poissons,

si bien que s’ils sortent de cette mer, ils peuvent dire,

« notre vie est finie, parce que nous sommes sortis de notre héritage,la patrie que nous a donnée notre Créateur »

 

De la même manière, ces gigantesques vagues de flammes

qui s’élevaient de ces mers de feu, en dévorant les créatures, voulaient être

-la vie,

-le guide,

-la défense,

-la nourriture,

-le lit,

-le palais et

-la patrie des créatures.

Mais en sortant de cette mer d’amour, soudainement, elles trouvent la mort.

 

Et le Petit Enfant Jésus pleure, gémit, prie, crie et soupire

Car il veut que personne ne sorte de ses flammes dévorantes. Et il ne veut voir mourir personne.

Oh ! si la mer avait la raison, plus qu’une tendre mère elle pleurerait sur ses poissons arrachés de sa mer.

Parce qu’elle sent une vie qu’elle possédait et préservait avec tant d’amour lui être arrachée

Et avec ses vagues, elle se jetterait sur ceux qui ont osé lui enlever tant de ces vies qu’elle possède et qui forment sa richesse et sa gloire.

 

Et si cette mer ne pleure pas, dit Jésus,

moi je pleure en voyant qu’alors que mon amour a dévoré toutes les créatures, avec ingratitude,

-elles ne veulent pas vivre dans ma mer d’amour, mais en se dégageant de ses flammes,

-elles s’exilent de ma Patrie et

-elles perdent leur palais, leur guide, leur défense, leur nourriture, leur lit et même leur vie.

Comment pourrais-je ne pas pleurer ?

-Elles sont sorties de moi,

-elles ont été créées par moi, et

-elles ont été dévorées par les flammes d’amour que j’avais en m’incarnant pour l’amour de toutes les créatures.

 

Lorsque j’entends les neuf excès qui me sont racontés,

-la mer de mon amour monte

-elle bouillonne.

 

Et formant des vagues immenses,

-elle rugit tellement qu’elle voudrait les assourdir toutes

 

afin qu’elles ne puissent rien entendre, sinon

-mes gémissements d’amour,

-mes cris de tristesse,

-mes sanglots répétés qui lui disent :

 

« Cesse de me faire pleurer et échangeons le baiser de paix .

Aimons-nous, et tous nous serons heureux – le Créateur et la créature. »

Jésus garda le silence et à ce moment, j’ai vu

-les cieux s’ouvrir et

-un rayon de lumière qui venait d’en haut

s’est fixé sur moi et a illuminé tous ceux qui étaient autour de nous.

 

Et mon toujours aimable Jésus se remit à parler :

Fille de ma Volonté, ce rayon de soleil qui s’est fixé sur toi est ma Divine Volonté qui apporte la vie du Ciel dans ton âme.

Comme il est beau ce rayon de soleil qui

-non seulement t’illumine et t’apporte sa vie,

-mais fait sentir la vie de lumière à quiconque s’approche et reste près de toi .

 

Parce que, comme le soleil,

il se répand alentour et

il donne à ceux qui t’entourent le chaud baiser de lumière de son souffle, de sa vie.

Et je suis heureux de voir en toi que ma Divine Volonté se diffuse et commence à faire son chemin.

Vois, les mers de mon amour ne sont rien d’autre que ma Volonté à l’œuvre. Lorsque ma Volonté veut agir,

-les mers de mon amour montent, bouillonnent, forment leurs gigantesques vagues

-qui pleurent, gémissent, crient, prient et assourdissent.

Par contre, lorsque mon Fiat ne veut pas agir,

-la mer de mon amour est calme,

-elle ne murmure que doucement.

Son cours de joie et de bonheur qui lui sont inséparables est continu.

 

Par conséquent, tu ne peux comprendre

-la joie que je ressens,

-le bonheur qui est le mien et

-l’intérêt que je prends à illuminer et à offrir ma parole, mon Cœur même, à celui qui s’emploie à faire connaître ma Divine Volonté.

 

Mon intérêt est si grand que

-je l’enveloppe de moi-même, et

-je me répands moi-même en dehors de lui,

-je prends la parole et parle moi-même de ma Volonté à l’œuvre dans mon amour.

 

Crois-tu que ce soit ton confesseur

qui parle les soirs où il parle en public des neuf excès de mon amour ? C’est moi qui prends son cœur dans mes mains et le fais parler.

 

Mais alors qu’il disait cela, on donna la bénédiction. Jésus ajouta : Fille, je te bénis.

Tout est bonheur pour moi lorsque je dois agir sur quelqu’un qui possède ma Divine Volonté. Parce que, si je te bénis, ma bénédiction trouve

-l’espace où placer les biens et

-les effets que contient ma bénédiction.

 

Si je t’aime, mon amour trouve en mon Fiat l’espace où se placer et accomplir sa vie d’amour.

 

Par conséquent,

chaque chose que je fais sur toi, en toi et avec toi est un bonheur que je ressens.

Parce que je sais qu’une Divine Volonté

a de la place pour tout ce que je veux lui donner, et

a la vertu de multiplier les biens que je te donne. Car c’est elle qui fait tout.

 

Elle s’emploie à former autant de vies

qu’il y d’actes que nous accomplissons avec la créature en qui elle règne.

 

Après quoi je faisais ma ronde dans le divin Fiat

Je me rendais une fois de plus dans les premiers temps de la Création

pour m’unir aux actes accomplis par notre père Adam dans l’état d’innocence,

-afin de m’unir à lui et de continuer à partir de là.

Et mon bien-aimé Jésus, se manifestant en moi, me dit :

 

Ma fille, en créant l’homme, je lui ai donné un univers visible dans lequel il

devait

se déplacer librement et voir les œuvres de son Créateur,

créées avec tant d’ordre et d’harmonie, par amour pour lui.

-et, dans ce vide, accomplir lui aussi ses œuvres.

 

Et tout comme

-j’ai donné un vide visible,

-j’ai donné aussi un vide invisible, même plus beau encore, pour son âme, où l’homme devait former ses saintes œuvres, ses soleils, ses cieux, ses étoiles. Et faisant écho à son Créateur, il devait remplir ce vide de toutes ses œuvres.

 

Mais puisque l’homme est sorti de ma Volonté pour vivre dans la sienne,

il a perdu l’écho de son Créateur et modèle pour pouvoir imiter nos œuvres.

 

Par conséquent, on peut dire que dans ce vide :

il n’y a rien d’autre que les premiers pas de l’homme – tout le reste est vide.

Il doit cependant être rempli

C’est pourquoi j’attends avec tant d’amour ceux :

-qui vivent et doivent vivre dans ma Volonté, et

-qui, sentant la puissance de notre écho et

-qui ayant nos modèles présents en eux,

se hâteront de remplir ce vide invisible que j’ai donné avec tant d’amour dans la Création.

Mais sais-tu ce qu’est ce vide ?

C’est notre Volonté.

 

Tout comme j’ai donné à la nature de l’homme un ciel et un soleil, j’ai donné le Ciel et le Soleil de mon Fiat à son âme.

 

Et lorsque je te vois marcher en suivant les pas d’Adam innocent, je dis :

« Finalement, voilà le vide de ma Divine Volonté qui commence à recevoir

-les premières conquêtes et

-les premières œuvres de la créature. »

 

Par conséquent, sois attentive et continue ton envol dans ma Divine Volonté.

 

Je pensais à la naissance de l’Enfant Jésus et je le priais de naître dans ma pauvre petite âme.

Pour chanter ses louanges et lui former un cortège dans les actes de sa naissance, je me fusionnais dans la Divine Volonté et en passant dans toutes

les choses créées, je voulais animer les cieux, le soleil, les étoiles, la terre et toute chose avec mes « Je vous aime ».

Je voulais placer toute chose comme en attente, dans l’acte de la naissance de Jésus

De sorte que tout pourrait lui dire

« Je vous aime » et « Nous voulons votre Volonté sur la terre ».

 

Et en faisant cela, il me semblait que toutes les choses créées fixaient leur attention sur l’acte de la naissance de Jésus.

Lorsque le cher Enfant est sorti du sein de sa céleste Mère, les cieux, le soleil et même le petit oiseau s’écriaient en chœur « Je vous aime » et

« Nous voulons le Royaume de votre Volonté sur la terre ».

 

Mon « Je vous aime » dans la Divine Volonté se répandait dans toute chose en qui la Divine Volonté avait sa vie.

Par conséquent toute chose chantait les louanges de la naissance de son Créateur.

Je vis l’Enfant nouveau-né qui, se jetant dans mes bras Tout tremblant, Il me dit :

Quelle magnifique fête la petite fille de ma Volonté a préparée pour moi Comme il est beau le chœur de toutes les choses créées qui

me dit « Je vous aime » et

-veut le règne de ma Volonté.

Celle qui vit en moi peut tout me donner et user de tous les stratagèmes pour me rendre heureux et me faire sourire, même au milieu des larmes.

 

C’est pourquoi je t’attendais

afin d’avoir de toi une surprise d’amour en vertu de ma Divine Volonté.

 

En fait, tu dois savoir

que ma vie sur terre n’a été que

souffrance,

travail et

préparation de tout ce qui devait servir le Royaume de ma Divine Volonté, qui doit être un Royaume de bonheur et de possession.

 

Par conséquent, c’est alors que mes œuvres donneront tout leur fruit et se changeront pour moi et pour les créatures en douceurs, en joies et en possession.

 

En disant cela, il disparut à ma vue

Mais il revint bientôt dans un petit berceau d’or, revêtu d’un petit habit de lumière.

 

Il ajouta :

Ma fille, c’est aujourd’hui mon anniversaire et je suis venu te rendre heureuse par ma présence.

Il me serait trop difficile, en ce jour,

-de ne pas rendre heureuse celle qui vit dans ma Divine Volonté,

-de ne pas te donner mon premier baiser et de

te dire un « Je t’aime », comme en réponse aux tiens.

 

Il me serait trop difficile, en te serrant très fort contre mon petit Cœur, ne pas te faire sentir mes battements qui

-émettent du feu et

-voudraient brûler tout ce qui n’appartient pas à ma Volonté.

 

D’autant plus que ton battement de cœur, fait écho au Mien et répète pour moi cet agréable refrain : « Que Ta Volonté règne sur la terre comme au Ciel. »

 

Répète-le souvent si tu veux me rendre heureux et calmer l’enfant qui pleure. Vois,

-ton amour a préparé pour moi le berceau doré, et

-les actes dans ma Divine Volonté ont préparé pour moi le petit vêtement de lumière.

N’es-tu pas heureuse ?

 

Après quoi je poursuivis mes actes dans le divin Fiat.

Je retournais en Éden, dans les premiers actes de la création de l’homme. Mon doux Jésus, se manifestant en moi, me dit :

 

Ma fille,

 

Adam fut le premier soleil humain revêtu de notre Volonté.

Ses actes étaient plus que des rayons de soleil qui,

-en s’étendant et

-en se répandant,

devaient revêtir toute la famille humaine en qui ils devaient être nombreux

-à palpiter dans ces rayons,

-tous au centre de ce premier soleil humain.

 

Et tous devaient avoir la vertu de former leur propre soleil sans sortir des limites du premier soleil.

En fait, comme la vie de chacun devait tirer son origine de ce soleil, chacun devait pouvoir être un soleil à lui seul.

Comme elle était belle la création de l’homme.

Oh ! combien elle surpassait celle de l’univers entier. Le lien, l’union de l'un dans la multitude était le plus grand prodige de notre omnipotence

Alors que notre Volonté, une en elle-même, devait maintenir

-l’inséparabilité de tous,

-la vie communicative et unificatrice de toutes les créatures symbole et image de notre Divinité, - comme nous inséparables.

 

Bien que nous soyons Trois Personnes divines, nous sommes toujours un. Parce que une est la Volonté, une la Sainteté, une notre Puissance.

 

C’est pourquoi nous voyons toujours l’homme comme s’il n’y en avait qu’un seul,

même s’il devait avoir sa très longue génération, mais toujours centralisée en l’un.

 

C’est l’amour incréé qui était infusé par nous en l’homme créé. Par conséquent il devait donner de nous et être comme nous.

Et notre Volonté, qui seule agit en nous, devait seule agir en l’homme afin de former l’unité de tous et le lien d’inséparabilité de chacun.

 

C’est pourquoi, en se retirant de notre divin Fiat, l’homme est devenu déformé et désordonné, Il a cessé de ressentir la force de l’unité et de l’inséparabilité,

-que ce soit avec son Créateur ou

-avec toutes les générations. Il s’est senti

-comme un corps divisé,

-brisé dans ses membres, et

-qui ne possède plus toute la force de son corps en entier.

 

C’est pourquoi

ma Divine Volonté veut de nouveau entrer comme acte premier dans la créature, afin de

de réunir les membres brisés et

redonner à l’homme l’unité et l’inséparabilité tel qu’il était sorti de nos mains créatrices.

 

Nous nous trouvons dans la situation d’un artisan qui a fabriqué cette magnifique statue

qui fait l’étonnement du Ciel et de la terre.

L’artisan aime tellement sa statue qu’il a mis en elle sa vie même.

 

Ainsi, à chacun de ses actes et de ses mouvements, l’artisan ressent en lui

la vie,

l’acte,

le mouvement de sa belle statue.

L’artisan l’aime jusqu’au délire et ne peut s’empêcher de la contempler.

Mais dans tout cet amour, la statue

-fait une rencontre,

-se heurte et

-reste brisée dans ses membres et sa partie vitale qui la conservait réunie et unie à l’artisan.

Quel ne se sera pas son chagrin ?

Et que ne fera-t-il pas pour reconstituer sa belle statue ? Plus encore,

étant donné qu’il l’aime toujours et qu’à cet amour délirant s’est ajouté un amour souffrant.

 

Tel est la condition de la Divinité en regard de l’homme. Il est notre délire d’amour et de chagrin.

Nous voulons refaire la belle statue de l’homme. Et comme

-le heurt a eu lieu dans la partie vitale de notre Volonté qu’il possédait,

-lorsque notre Volonté sera rétablie en lui,

la belle statue sera reconstituée pour nous, et notre amour sera satisfait.

Par conséquent, je ne veux rien d’autre de toi que la vie de ma Divine Volonté en toi.

 

Puis il ajouta sur un ton plus tendre :

 

« Ma fille,

dans les choses créées,

la Divinité n’a pas créé l’amour, mais la floraison

-de sa lumière,

-de sa puissance,

-de sa beauté, etc.

 

Aussi, on peut dire

-qu’en créant les cieux, les étoiles, le soleil, le vent, la mer et la terre,

-c’était nos œuvres que nous produisions, et les floraisons de nos merveilleuses qualités.

 

C’est seulement pour l’homme qu’il y eut ce très grand prodige de créer

-la vie

-et la vie de notre amour lui-même.

 

C’est pourquoi il est dit qu’il fut créé à notre image et à notre ressemblance. Et c’est pourquoi nous l’aimons tant :

parce que c’est une vie et une œuvre qui est sortie de nous,

et la vie a plus de prix que n’importe quoi.


 

Je suivais le divin Fiat dans la Création pour accompagner ses actes Mon doux Jésus, se manifestait en moi et Il me dit :

 

Ma fille, regarde – regarde comme elle est belle, ma Création ! Quel ordre, quelle harmonie elle contient.

Et si belle qu’elle soit, les cieux, les étoiles, le soleil, tous sont muets Ils n’ont pas la vertu de dire même un seul mot.

 

Par contre, les cieux, les étoiles, le soleil, le vent dominant de ma Divine Volonté ont tous une voix.

Ils parlent avec une telle éloquence que personne ne les égale

Les anges, les saints, les savants restent muets et se sentent ignorants devant les paroles des cieux de ma Volonté.

 

Mais pourquoi ces cieux et ces soleils parlent-ils ? Parce qu’ils contiennent la vie.

Mais sais-tu ce que sont ces cieux et ces soleils qui parlent ?

Ils sont les connaissances que je t’ai manifestées sur ma Divine Volonté. Ma Volonté n’est pas seulement vie.

Elle est

-la fontaine,

-la source et

-la vie

de toute vie.

Par conséquent, les cieux de ces connaissances ne pouvaient être muets.

 

Ainsi, chaque connaissance sur mon divin Fiat

-est un ciel, un soleil, un vent, tous distincts les uns des autres et qui,

-ayant la vertu de la parole et

-possédant la vie divine, ont la vertu de produire

-des cieux et des soleils nouveaux plus beaux encore,

-des vents plus puissants, plus propres

à investir les cœurs et à faire leur conquête par leurs doux gémissements.

Tu vois alors, ma fille,

combien mon amour surpassait l’amour que j’avais dans la Création

lorsque je te manifestais ces nombreuses connaissances sur ma Divine Volonté.

 

En fait, dans la Création, un seul ciel, un soleil, etc., suffisait à notre amour.

Parce que nous voulions déployer mieux toute l’ardeur de notre amour

-sur « l’homme qui parle », et

-pour « l’homme qui parle ».

 

Nous voulions créer « des cieux et des soleils qui parlent » dans la profondeur de son âme.

Mais en se retirant de notre Divine Volonté, il a placé une limite à notre amour. Et les cieux qui parlent n’avaient plus de vie en lui.

Mais notre amour n’a pas dit « Assez ». il s’est tout au plus arrêté et a attendu.

 

Mais incapable de se contenir plus longtemps,

il a repris sa Création des cieux et des soleils qui parlent dans la petite fille de ma Divine Volonté.

Regarde-les au tréfonds de ton âme.

Toutes mes connaissances sur mon Fiat, tout en ordre et en harmonie

 

-l’une est ciel, elle parle, et forme un autre ciel,

-une autre est soleil, elle parle, et en se faisant lumière et chaleur, forme un autre soleil.

-une autre est mer et forme ses vagues qui parlent. En parlant, elle forme une autre mer

-pour recouvrir le monde entier de ses vagues parlantes,

-pour s’imposer par sa parole créatrice et

-pour se faire entendre

afin d’apporter à tous la nouvelle mer de paix et de joie de ma Volonté.

 

-Une autre est vent, et

tantôt elle parle avec son empire afin de briser les cœurs les plus durs, tantôt avec ses caresses pour ne pas faire peur, et

tantôt elle parle avec des gémissements d’amour afin de se faire aimer. En parlant, elle forme d’autres vents

Sa parole court pour faire connaître la Vie, la Puissance de ma Divine Volonté.

 

En somme,

toutes mes connaissances sur ma Divine Volonté sont une création nouvelle,

-plus belle, plus variée que la Création elle-même,

-beaucoup plus belle parce que c’est une Création qui parle

Sa parole est la vie de ma Divine Volonté qu’elle apporte à la créature.

 

Par conséquent, je suis heureux dans ton âme.

Parce que je suis au milieu de mes cieux, de mes étoiles et de mes soleils qui parlent

Mais mon bonheur est redoublé lorsque tu fais le sacrifice d’écrire Parce que je vois

-que ces cieux qui parlent vont sortir et

-que leur parole formera des cieux nouveaux qui apporteront la vie de mon divin Fiat parmi les créatures.

C’est alors que le Ciel ne sera plus étranger à la terre

Parce que ces cieux qui parlent formeront sur terre la nouvelle famille céleste. Leur parole mettra en communication le Créateur et la créature.

 

Les vents de ces connaissances mettront en commun les joies secrètes de la Très Sainte Trinité

La créature sera propriétaire de la sainteté et du bonheur divins Tout mal disparaîtra.

J’aurai la joie de voir la créature heureuse,

tout comme elle l’était au sortir de nos mains créatrices.

 

Je pensais à ce que je pourrais offrir au petit Enfant Jésus en cadeau à l’occasion du premier jour de l’année.

Ne serait-ce pas bien de lui redonner ma volonté

-comme tabouret pour ses petits pieds ou

-comme jouet pour ses petites mains?

Je pensais à cela lorsque mon petit Jésus s’est manifesté en moi. Il m’a dit :

 

Ma fille, ta volonté m’appartient déjà.

Tu n’en es déjà plus maître après me l’avoir donnée si souvent. Et je m’en sers

-tantôt comme d’un tabouret,

-tantôt comme d’un jouet entre mes mains, ou je la garde dans mon Cœur

-comme la plus belle des conquêtes et une joie secrète qui adoucit mes nombreuses peines.

 

Veux-tu savoir ce que j’aimerais recevoir comme cadeau en ce jour ? Tous les actes que tu as accomplis dans ma Volonté durant cette année.

Ces actes seront comme autant de soleils que tu disposeras autour de moi

Comme je serai heureux de voir que la petite fille de ma Divine Volonté m’a fait cadeau des nombreux soleils de ses actes.

 

Et moi, en retour, je te donnerai la grâce

-de doubler les soleils des actes faits dans ma Volonté

pour que tu puisses m’offrir un cadeau plus beau et plus riche encore.

 

Puis il ajouta :

Ma fille,

chaque manifestation que je t’ai donnée sur ma Divine Volonté est comme une page de ta vie Si tu savais combien de belles choses ces pages contiennent…

Chacune d’elles est un courant entre le Ciel et la terre C’est un soleil de plus qui brillera sur toutes les têtes. Ces pages seront les messagères de la Patrie céleste.

Ce sont des pas que fait ma Divine Volonté pour se rapprocher des créatures.

Par conséquent, ces manifestations, comme des pages de vie, formeront une époque pour les générations futures, où elles liront

-le Royaume de mon Fiat et

-les nombreux pas qu’Il a faits pour venir parmi elles, et

-les nouveaux droits qu’Il leur a donnés d’entrer de nouveau dans son Royaume.

 

Mes manifestations sont des décrets.

C’est seulement lorsque je veux accorder ce bien que j’agis pour manifester une connaissance.

Par conséquent, tout ce que je t’ai dit sur ma Divine Volonté constitue un capital divin que j’ai produit.

 

C’est pourquoi ces pages qui contiendront la longue histoire de ma Volonté

seront les plus belles de ta vie et, s’entrelaçant avec l’histoire du monde,

-elles formeront la plus belle époque de tous les siècles.

Après quoi je pensais à la vive douleur que le petit Enfant Jésus avait ressentie dans la circoncision.

Il n’avait que huit jours et il se soumettait à une coupure si douloureuse. Jésus, se manifestait en moi et Il me dit :

 

Ma fille,

Adam, dans la première époque de sa vie, en péchant,

-a causé à son âme une blessure d’où est sortie la Divine Volonté. A sa place, sont entrées les ténèbres, les misères et les faiblesses

-qui formèrent le ver du bois de tous les biens de l’homme.

 

Ainsi, s’il possède un bien quelconque en dehors de ma Divine Volonté

quels que soient ces biens, ils sont

-mangés par les vers, vermoulus, sans substance, et

-par conséquent sans force et sans valeur.

Et moi, qui l’aime tant, dans les premiers jours de ma vie ici-bas, j’ai voulu

-me soumettre à la circoncision,

-souffrir une coupure très cruelle, au point de m’arracher des larmes.

 

Et par cette blessure

-j’ai ouvert la porte à la volonté humaine pour la laisser entrer de nouveau dans la Mienne, afin que ma blessure

-puisse guérir celle de la volonté humaine et

-enclore de nouveau l’homme dans mon divin Fiat

qui le débarrasserait du ver, des misères, des faiblesses et des ténèbres.

En vertu de mon Fiat omnipotent, tous ses biens seraient refaits et restaurés. Fille,

dès l’instant de ma conception et

dès les premiers jours de ma naissance,

j’ai pensé

-au Royaume de ma Divine Volonté et

-à la façon de Le mettre en sûreté parmi les créatures.

 

Mes soupirs, mes larmes, mes sanglots répétés ne cherchaient qu’à rétablir le Royaume de mon Fiat sur la terre.

En fait, je savais que peu importe les biens que je pourrais lui donner,

-l’homme ne serait jamais heureux,

-que jamais il ne posséderait

la plénitude des biens de sainteté

ni l’insigne de sa création qui le constitue roi et maître. Il est toujours l’homme serviteur, faible et misérable.

 

Mais avec ma Volonté et en la faisant régner en lui, je donnerais à l’homme, d’un seul coup,

-tous les biens,

-son palais royal et

-son règne perdu.

 

Environ vingt siècles ont passé et je n’ai pas arrêté. Mes soupirs durent encore.

 

Je t’ai manifesté tant de connaissances sur ma Divine Volonté

Elles ne sont rien d’autre que

-les paroles de mes larmes et

-les caractères indélébiles de mes souffrances et de mes gémissements

 

Transformés en mots, elles se manifestent à toi

pour te faire écrire sur le papier,

de la façon - la plus tendre et -la plus convaincante,

-ce qui concerne ma Divine Volonté,

-et combien elle veut régner sur la terre comme elle règne aux Cieux.

 

Par conséquent, de notre part, la Divinité a décidé

-par des décrets indélébiles et immuables

que notre Divine Volonté viendra régner sur la terre.

 

Personne ne peut nous mouvoir.

En signe de cela, nous avons dépêché du Ciel l’armée de ses connaissances.

 

S’il n’en était pas ainsi, cela ne vaudrait pas la peine de mettre en danger les si grandes richesses d’une Divine Volonté

Elles continueraient à rester cachées aux hommes comme elles l’ont été durant de nombreux siècles.

 

Nous attendons maintenant la part des créatures,

-lesquelles temporisent et hésitent encore à se décider,

-spécialement celles qui attendent au lieu de s’employer à faire connaître les secrets de ma Divine Volonté et le grand bienfait de ses connaissances.

 

Volonté humaine, comme tu es ingrate !

J’attends ta décision pour que

-nous puissions échanger le baiser et que

-je puisse te donner le Royaume que j’ai préparé pour toi. Et tu temporises encore ?

Ma fille,

prie et ne mets aucun obstacle de ta part à un bien si grand qui sera la plus grande manifestation de notre amour.

 

Je continue dans mon abandon habituel au divin Fiat

En suivant ses actes, je vis une foule de gens, tous de petite taille, mal nourris, maladifs, maigrelets et certains blessés.

Il n’y avait dans cette foule ni fraîcheur enfantine, ni beauté du jeune âge, ni dignité de l’homme adulte.

Ils ressemblaient à un assortiment disparate de gens sans régime, affamés, sans nourriture suffisante. Lorsqu’ils mangeaient, ils semblaient ne jamais être

rassasiés.

 

Quelle pitié éveillait en moi cette grande foule qui semblait représenter presque le monde entier.

 

Je ne savais pas

-qui ils étaient

-ni quelle était la signification de leur nature

-pourquoi aucun d’eux n’avait atteint sa taille normale

 

Mon bien-aimé Jésus se manifesta en moi et Il me dit :

Ma fille,

quelle foule de malheureux.

Ils ne sont rien d’autre que la grande foule de ceux qui sont sortis de l’héritage paternel, don de leur Père céleste.

Pauvres enfants, sans héritage paternel.

Ils n’ont pas leurs terres où vivre en sécurité.

Ils n’ont pas suffisamment de nourriture pour s’alimenter eux-mêmes et sont forcés de vivre de rapines et de vols, et de nourriture sans substance.

Par conséquent, il leur est presque difficile d’atteindre leur taille normale parce que leurs membres n’ont pas la force suffisante pour se développer

Ils étaient donc malingres, infirmes, affamés et sans jamais être rassasiés.

 

Tout ce qu’ils prennent ne convient pas à leur croissance parce que ce ne sont pas des aliments appropriés et établis pour eux, et qui ne font pas non plus partie de leur héritage.

 

Ma fille,

l’héritage donné par mon Père céleste à cette foule de gens était ma Divine Volonté.

C’est en elle qu’ils devaient trouver

la nourriture pour grandir et atteindre la bonne taille, l’air balsamique qui devait

-les rendre sains et forts,

-imprimer sur leur visage la fraîcheur de l’enfant, la beauté du jeune âge et la dignité de l’homme adulte.

Aucun bien ne manquait à cet héritage dont l’homme

-devait être le maître et

-devait avoir à sa disposition tous les biens qu’il désirait, dans son âme et dans son corps.

 

Ainsi, en sortant de l’héritage de ma Divine Volonté,

l’homme n’a plus trouvé ces choses à sa disposition,

il n’était plus maître, mais serviteur, et forcé de vivre dans la pauvreté.

Comment peut-il atteindre sa taille normale ?

C’est pourquoi j’attends avec tant d’amour

la foule de ceux qui doivent vivre dans notre héritage du divin Fiat.

Elle formera pour nous la plus magnifique foule de gens de taille normale,

-pleins de beauté et de fraîcheur,

-nourris d’aliments nourrissants qui les rendront forts et bien développés.

 

Et ils formeront toute la gloire de notre œuvre créatrice.

Notre tristesse est grande en voyant cette foule, malheureuse et difforme

 

Dans notre douleur nous redisons :

«Ah ! notre œuvre n’est pas sortie de nos mains créatrices informe, sans beauté ni fraîcheur.

C’était un délice de simplement la regarder

Plus encore, elle nous ravissait tant elle était belle. » En disant cela, notre amour s’accroît et veut déborder

Il veut mettre en route notre Divine Volonté pour régner parmi les créatures afin

de restaurer, belle et gracieuse, notre œuvre, tout comme elle est sortie de nos mains créatrices.

 

Après quoi je continuais à penser au suprême Fiat. Oh ! combien de choses je comprenais de lui.

Il me semblait le voir

-toute majesté, toute lumière,

-déversant bonheur, force, sainteté et amour.

Ces déversements formaient des mers sans limites qui voulaient se déverser sur les créatures.

 

Mais, hélas, celles-ci ne pensaient même pas à les recevoir.

Et ces mers demeuraient suspendues au-dessus de leurs têtes.

 

Mon esprit était immergé dans le divin Fiat

Mon doux Jésus, se manifestant en moi, me dit :

 

Ma fille,

partout où est présente la Divine Volonté on trouve

-la force communicative des biens divins et,

-telles de puissantes vagues, nos déversements de bonheur, de lumière, de force, etc.,

qui coulent sur les créatures qui la possèdent.

 

Et elle a la vertu de changer la nature des choses

-les plus dures,

-les plus douloureuses et

-les plus amères.

Là où mon divin Fiat est présent,

-les choses les plus dures deviennent douces,

-les souffrances se changent en joies,

-l’amertume se change en douceur,

la terre devient le Ciel, et

les sacrifices deviennent des conquêtes.

 

Ton exemple est plus que suffisant pour te convaincre de ce que je te dis. Regarde,

si ma Volonté n’était pas présente en toi,

-clouée au lit comme tu l’es depuis tant d’années,

-sans profiter du soleil, de l’air ou des plaisirs de la terre, tu peux même dire que tu ne les connais pas

tu aurais été la plus malheureuse des créatures.

 

Oh ! combien ton état aurait été dur et amer ! Mon divin Fiat possède la source du bonheur.

Il se déversait sur toi pour couler même dans la moelle de tes os.

Il te communique son bonheur et, avec sa force, endors en toi tous les maux. Et il et te rend heureuse.

Et si tu savais combien il me plaît de te savoir heureuse… De plus, je te vois heureuse

-non parce que tu es dans un état de plaisir ou d’amusement,

-mais parce que tu es confinée au lit.

Cela me ravit, me fait trépigner d’amour et m’attire tellement vers toi. Dans mon délire d’amour, je dis :

 

« Oh ! prodige de mon divin Fiat qui rend ma fille heureuse dans un état que le monde aurait qualifié de malheureux, infortuné, et peut-être encore jamais vu ni compris.

Pourtant, avec ma Divine Volonté,

-elle est la plus heureuse des créatures,

-elle est la plus paisible,

-elle est maîtresse d’elle-même,

parce qu’en elle coule la veine du bonheur de mon Fiat qui sait convertir toute chose en joies et bonheurs sans fin. »

 

Ma fille, voir la créature heureuse est ma seule satisfaction.

 

Ce qui la rend malheureuse est la volonté humaine. Aussitôt enlevée,

tous les malheurs disparaissent et n’ont même plus aucune raison d’exister.

Mais seule ma Volonté fait mourir tout malheur humain. Devant elle, tous les maux s’effacent.

Ma Volonté est comme le soleil du matin qui se lève et a la vertu de dissiper les ténèbres de la nuit. Devant la lumière, l’obscurité meurt et n’a plus aucun droit d’exister.

 

Il en est ainsi avec ma Divine Volonté.


Je continuais ma ronde dans les actes du divin Fiat. J’atteignais le point où j’accompagnais les prophètes,

-lorsque la Divine Volonté leur manifestait

quand et de quelle manière viendra le futur Rédempteur et

-lorsque les prophètes languissaient après lui avec des larmes, des prières et des pénitences.

 

Je faisais miens tous leurs actes, parce que tout cela était le fruit du divin Fiat éternel.

Je les offrais pour demander son Royaume sur la terre.

Je faisais cela lorsque mon doux Jésus, se manifestait en moi et Il me dit :

 

Ma fille,

lorsqu’un bienfait est universel et qu’il doit et peut apporter du bien à tous, il est nécessaire

-que des peuples entiers , et sinon tous, au moins une grande partie, connaissent le bien qu’ils doivent recevoir et

-que, par des prières, des soupirs, des désirs et des œuvres, ils demandent un bien si grand, de telle sorte que le bien qu’ils veulent soit conçu

-dans leur esprit,

-dans leurs soupirs,

-dans leurs désirs et dans leurs œuvres, et même dans leur cœur. C’est alors que le bien qu’ils attendaient si ardemment leur est accordé.

Lorsqu’un bienfait qui doit être reçu est universel, il faut la force d’un peuple pour le demander..

Par contre, lorsqu’il est individuel ou local, un seul peut suffire pour l’obtenir.

 

Par conséquent, avant de venir sur terre et d’être conçu dans la Souveraine Reine du Ciel,

je peux dire que j’ai été conçu dans l’esprit des prophètes.

J’ai confirmé et donné de la valeur à cette sorte de conception en eux par mes manifestations à propos du temps et de la manière dont je devais venir sur terre pour racheter l’humanité.

 

Et les prophètes, fidèles exécuteurs de mes manifestations, servaient de hérauts

-en manifestant aux peuples, par leurs paroles,

-ce que j’avais manifesté concernant ma venue sur terre. Et en me concevant dans les paroles,

ils ont fait courir de bouche en bouche la nouvelle que le Verbe voulait venir sur terre.

 

Ainsi, j’ai été conçu

-non seulement dans la parole des prophètes,

-mais aussi dans la parole du peuple de sorte que tous

-en parlaient,

-priaient et

-attendaient avec ardeur le futur Rédempteur.

Et lorsque la nouvelle de ma venue sur terre fut diffusée parmi les peuples,

-c’est presque un peuple tout entier qui,

-avec les prophètes à sa tête,

pria et attendit dans les larmes et la pénitence.

 

Et alors seulement, étant comme conçu dans leurs volontés,

j’ai permis à la Reine de prendre vie, elle en qui je devais être conçu en réalité afin de faire mon entrée dans un peuple

-qui avait langui après moi et

-me désirait depuis quarante siècles.

Quel crime les prophètes n’auraient-ils pas commis s’ils avaient caché et gardé pour eux mes manifestations sur ma venue! Ils auraient empêché ma conception dans l’esprit, les prières, les paroles et les œuvres du peuple – condition nécessaire pour que Dieu puisse concéder un bien universel, ma venue sur la terre.

 

Or, ma fille,

le Royaume de la Rédemption et le Royaume de mon divin Fiat se tiennent la main.

Ce dernier est également un bien universel et s’ils le veulent, tous peuvent y entrer.

 

Il est donc nécessaire

-que beaucoup connaissent la nouvelle et

-que ce Royaume soit conçu

dans l’esprit, les paroles, les œuvres et les cœurs d’un grand nombre

afin que,

-par des prières,

-par des désirs et

-par une sainte vie,

ils puissent se disposer à recevoir le Royaume de ma Divine Volonté parmi eux.

 

Si la nouvelle n’est pas divulguée, mes manifestations n’agiront pas comme des hérauts :

Les connaissances sur mon divin Fiat

-ne pourront pas courir de bouche en bouche,

-ni former sa conception dans l’esprit, les prières, les soupirs et les désirs des créatures.

Ma Divine Volonté ne fera pas son entrée triomphante en venant régner sur la terre.

 

Combien il est nécessaire que les connaissances sur mon Fiat soient connues. Non seulement cela

Mais que l’on fasse connaître que

-ma Divine Volonté veut déjà venir parmi les créatures pour régner sur terre comme elle règne au Ciel.

 

Et c’est aux prêtres, tels de nouveaux prophètes, que revient la tâche,

-par la parole,

-par les écrits et

-par les œuvres,

de servir de hérauts pour faire connaître ce qui concerne mon divin Fiat

 

Si ces prêtres ne s’employeraient pas autant qu’ils le peuvent en ce qui concerne ma Divine Volonté, leur crime ne serait pas moindre que ceux des prophètes qui auraient caché ma Rédemption.

Ils seraient cause de ce qu’un bien si grand ne soit ni connu ni reçu par les créatures

 

Et

-étouffer le Royaume de ma Divine Volonté,

-laisser en suspens un bien si grand qu’il n’en existe pas de pareil n’est-ce peut-être pas un crime ?

 

Par conséquent, je te recommande :

-pour ta part, n’omets rien,

-et prie pour ceux qui doivent s’employer à faire connaître un bien si grand.

 

Puis il ajouta sur un ton plus tendre :

Ma fille, c’est la raison pour laquelle j’ai permis la nécessité de la venue d’un prêtre

-afin que tu puisses déposer en eux, comme un dépôt sacré,

toutes les vérités que j’ai dites sur mon divin Fiat, et

pour qu’ils soient les exécuteurs attentifs et fidèles de ce que je veux .

C'est-à-dire qu’ils fassent connaître le Royaume de ma Divine Volonté.

 

Sois certaine que je n’aurais pas permis leur venue sinon dans le but de remplir mon grand dessein sur la destinée de la famille humaine.

 

Et tout comme dans le Royaume de la Rédemption

j’ai laissé ma Maman Reine au milieu des apôtres afin que,

-avec elle,

-aidés et guidés par elle,

ils puissent donner le départ du Royaume de la Rédemption . Car la Reine souveraine du Ciel

-en savait plus que tous les apôtres et

-elle était la plus intéressée.

 

On peut dire qu’elle gardait le Royaume formé dans son Cœur maternel. Par conséquent,

-elle pouvait très bien instruire les apôtres dans les doutes, la manière et les circonstances,

-elle était au milieu d’eux le vrai soleil, et

-une seule de ses paroles suffisait pour que mes apôtres se sentent forts, illuminés et fortifiés

 

De la même manière,

-pour le Royaume de mon divin Fiat,

-en ayant fait en toi le dépôt, je te garde encore en exil

afin que les prêtres puissent tirer de toi, comme d’une nouvelle mère,

-ce qui peut leur servir de lumière, de guide, de secours,

-pour commencer à faire connaître le Royaume de ma Divine Volonté.

 

Et lorsque je vois leur peu d’intérêt, si tu savais combien j’en souffre… Par conséquent, prie, prie…

 

Mon abandon dans le divin Fiat continue.

En suivant ses actes accomplis dans toute la Création,

je voulais donner à mon Créateur la gloire que contient chaque chose créée.

 

En fait, chaque chose créée est glorieuse, noble, sainte, d’origine divine, parce qu’elle est formée dans le Fiat Créateur,

Cependant, chaque chose possède une propriété, l’une étant distincte de

l’autre.

De sorte que chacune d’elles donne sa propre gloire à Celui qui l’a créée.

 

Et tandis que ma pauvre et petite intelligence errait parmi la Création, mon doux Jésus se manifesta en moi et Il me dit :

 

Ma fille, chaque chose créée a sa fonction spéciale, suivant la façon dont Dieu l’a créée.

Toutes me sont fidèles dans la fonction que chacune possède Elles me rendent continuellement gloire, chacune à sa manière.

La Création est mon armée divine – unie et inséparable. Les choses créées sont distinctes.

Chacune court sans jamais s’arrêter dans le seul but de glorifier son Créateur. C’est comme une armée :

-l’un fait fonction de général,

-l’autre de capitaine,

-l’autre d’officier et

-d’autres sont de simples soldats Tous sont bien résolus à servir le roi.

Chacun est à sa place, en ordre parfait.

Tous sont fidèles dans l’exercice de leurs fonctions.

 

Chaque chose créée possède un acte de ma Divine Volonté. Chaque chose se maintient

-à sa place en ordre parfait, toujours belle et toujours nouvelle, et

-dans l’acte de glorifier celui qui l’a créée.

 

Partout où est présente ma Divine Volonté il y a

-vie éternelle,

-harmonie,

-ordre,

-fermeté inébranlable,

de sorte qu’aucun événement ne peut les faire changer de place. Toutes sont heureuses dans la fonction propre à chacune.

Il en aurait été ainsi pour l’homme si la volonté humaine ne l’avait pas ravi à ma Volonté :

-une magnifique armée, bien ordonnée,

-chacun étant heureux dans sa fonction et toujours dans l’acte de me glorifier,

-en glorifiant son Créateur, l’homme se glorifierait lui-même.

C’est pourquoi je veux que mon divin Fiat retrouve son règne parmi les créatures.

Parce que je veux mon armée

-bien ordonnée,

-noble,

-sainte et

-portant l’empreinte de la gloire de son Créateur.

 

Mon pauvre et petit esprit baigne dans la peine très amère de la privation de mon doux Jésus.

Je me sentais presque perdue sans lui et je languis plus que jamais après ma Patrie céleste. Oh ! comme la terre est amère sans Jésus.

C’est plus supportable avec lui, mais sans lui on ne peut pas vivre du tout.

 

Et si

-à côté de la mer de sa privation

ne s’étendait pas plus largement encore la mer du divin Fiat qui, avec sa lumière,

adoucit en partie l’amertume et l’intensité de la souffrance de la privation de Jésus,

 

qui sait si je ne me serais pas envolée depuis longtemps vers les régions célestes

à cause de l’intensité de la douleur. Mais, Fiat, Fiat !

 

Je poursuivais donc ma ronde dans la Création et dans la Rédemption Je me remettais à l’esprit tous les actes accomplis par Dieu , afin

-de les suivre et

-de donner, pour chaque acte, hommages, adoration, amour et reconnaissance.

 

Et mon doux Jésus, se manifestant en moi, me dit :

Ma fille,

en rappelant les actes de la Création et de la Rédemption afin

-de les suivre,

-de les honorer et

-de les connaître,

la créature ne fait que reconnaître le règne divin en chaque chose.

 

Ma Divine Volonté, sentant qu’elle reçoit les honneurs et les hommages qui lui sont dus,

est attirée et forme son Royaume parmi les créatures.

Après quoi j’avais l’impression de ne plus pouvoir continuer sans Jésus Les forces m’abandonnaient.

J’étais tellement découragée que si l’on avait pu voir mes souffrances intérieures,

j’aurais fait pleurer de pitié le Ciel et la terre. Mais je crois que

-tout comme le divin Fiat éclipse mon doux Jésus de ma vue par sa lumière,

-il éclipse aussi mes souffrances, de telle sorte que personne ne sait quoi que ce soit de mon dur martyre. C’est un secret entre moi, Jésus et la Divine Volonté.

 

Quant aux autres, personne ne sait rien

Me voyant sous la pluie de la lumière du Fiat, ils me croient peut-être la plus heureuse des créatures.

 

Oh ! puissance de la Divine Volonté. Tu sais comment changer les choses. Là où tu es, tu fais que tout semble être beau et bon.

Mieux encore, avec ta lumière, tu enjolives les souffrances et les fais paraître aussi rares que des perles précieuses qui renferment en elles des mers de joie et de bonheur.

 

Comme tu es ingénieuse, ô Divine Volonté !

Sous ton empire de lumière, on ne peut que demeurer muet, t’aimer et te suivre.

 

Mais alors que mon petit esprit errait dans sa lumière et dans le terrible cauchemar de la privation de Jésus, je l’ai à peine senti se manifester en moi et il me dit :

 

Ma fille, courage, ne te laisse pas abattre. Le Ciel tout entier a les yeux fixés sur toi, et

-par l’irrésistible force de mon Fiat, tous s’identifient tellement à toi, qu’ils ne peuvent s’empêcher

-de te regarder,

-de t’aimer et

-de participer à tous tes actes.

 

Tu dois savoir que les Anges, les Saints, la Reine souveraine, ne forment plus qu’un.

Leurs êtres ne sont rien d’autre qu’un acte unique de Divine Volonté.

Par conséquent, rien d’autre n’apparaît en eux que la Divine Volonté.

La pensée, la parole, le regard, l’œuvre, le pas – rien n’apparaît sinon le Fiat ! Fiat !

Et cela constitue la plénitude du bonheur de tous les Saints.

Or celle qui agit et vit dans ma Volonté est semblable aux habitants du Ciel – c'est-à-dire,

-elle est tout d’une pièce et

-elle forme un seul tout avec eux.

 

De telle sorte que

-si l’âme en pèlerinage pense, les Saints tous ensemble pensent avec elle,

-si elle aime, si elle agit, ils aiment et agissent avec elle.

Les liens sont si étroits entre elle et le Ciel qu’ils forment tous ensemble un acte unique de ma Volonté.

Si bien que tous les habitants du Ciel sont à l’affût pour voir ce que va faire la créature sur la terre afin que rien ne leur échappe.

Là où règne ma Divine Volonté,

-Elle a son Ciel et

-Elle possède la vertu de kidnapper le Ciel sur la terre et la terre dans le Ciel, et de ne plus former qu’une seule chose.

Par conséquent, courage, ne te lasse pas.

Pense que c’est à une Divine Volonté que tu as affaire, et cela devrait te satisfaire.

 


Je faisais ma ronde dans la Création pour suivre tous les actes

-que le divin Fiat a faits et qu’il fait encore.Plus encore.

Car mon pauvre esprit retraçait tout ce que la Divine Volonté avait fait

-en Adam et

-en toutes les générations, avant et après la Rédemption.

 

Il me semblait que tous les actes accomplis dans la Divine Volonté, dans la Création et dans les créatures étaient plus que des soleils que je devais suivre, embrasser et m’approprier.

 

Et même en faisant cela, mon pauvre cœur ne pouvait éviter de sentir les tortures de la privation de mon très grand Bien, Jésus. Et lui, se manifestait en moi et Il me dit :

Ma fille, courage

En celle qui vit dans ma Divine Volonté et suis ses actes, mon Fiat continue sa Création.

En chacun des actes qu’elle suit, il assume l’attitude de former ses créations

 

Seulement lorsqu’il voit

-tous ses actes vivant bien alignés et ordonnés dans la créature, comme une nouvelle Création, et

par conséquent

-un nouveau ciel, un nouveau soleil, une nouvelle mer, tous plus beaux,

-une floraison nouvelle plus surprenante,

c’est alors seulement que mon divin Fiat est satisfait.

 

L’acte de la création de l’homme fut l’acte le plus beau et le plus tendre. Il était accompli dans l’ardeur d’amour la plus intense.

Et mon divin Fiat veut répéter dans la créature qui vit dans ma Volonté les actes accomplis dans la création de l’homme.

Et, oh ! quelle fête pour mon Fiat de répéter ses actes.

Car c’est uniquement en celle qui vit en lui que mon Fiat peut répéter ses actes de création -des choses qu’il a faites

-aussi bien que des choses nouvelles.

 

En fait, l’âme lui prête son âme qui est vide et que ma Volonté utilise comme espace pour y créer ce qu’elle veut.

C’est un peu comme elle a utilisé le vide de l’univers pour y étendre les cieux, créer le soleil et imposer des limites à la mer afin que la terre puisse former ses magnifiques floraisons.

 

C’est pour cette raison qu’en faisant tes rondes dans les actes de mon Fiat, ce sont comme de nombreuses vagues de lumière

-qui te traversent l’esprit et

-que tu ressens imprégnées en toi telles de multiples scènes :

la Création,

-l’homme en train d’être créé,

-la Reine du Ciel en train d’être conçue,

-le Verbe qui descend,

-et bien d’autres actes accomplis par ma Volonté.

 

C’est la puissance de mon Fiat Créateur qui veut

-toujours agir,

-toujours donner, sans jamais s’arrêter.

Par conséquent, sois attentive. Car il s’agit de

-quelque chose de trop grand.

rien moins que

 demeurer dans l’acte d’accomplir l’acte continuel de ma Volonté créatrice.

 

Ma Volonté créatrice aura le sentiment de ne pas avoir terminé son œuvre en toi

si elle ne voit pas tous ses actes enclos en ton âme comme l’attestation et le triomphe de son règne en toi.

 

Par conséquent, tu dois porter toute ton attention sur le fait de savoir si tous ses actes ont vie en toi.

Et sais-tu comment ces actes sont créés en toi ?

C’est lorsque tu te les rappelles,

-que tu les reconnais et

-que tu les aimes.

 

Ma Volonté, en prononçant son Fiat

-sur ton rappel et

-sur ton amour,

forme la vie de ses actes en toi.

 

Et la continuité de ses œuvres en toi est telle que ma Volonté ne s’arrête pas, même en te voyant torturée par la douleur de ma privation.

Car elle a beaucoup à faire et donc, elle continue. Et je la laisse faire.

Car nous donnons toi et moi la primauté en toute chose à notre Volonté

-pour le juste triomphe de sa cause, et

-pour lui donner le domaine où former son Royaume.

 

Je faisais ma ronde dans les actes du divin Fiat, mais avec une oppression qui m’enlevait la vie à cause des privations habituelles de mon doux Jésus.

Tout était souffrance et indicible amertume. Il me semblait que la Divine Volonté,

-qui me donnait la vie et

-possédait d’immenses mers de lumière, de joie, de bonheur sans fin, était traversée pour moi par des nuages d’oppression et d’amertume

 

Les privations de celui dont l’absence,

-après avoir vécu et grandi avec lui depuis si longtemps,

-forme pour moi les nuages,

qui me rendent amers le bonheur et la joie de sa Divine Volonté même.

 

Oh ! Seigneur, quelle souffrance !

Mais alors que je suivais les actes du divin Fiat dans cet état, mon bien- aimé Jésus, se manifestant à peine en moi, me dit :

 

Ma fille,

courage, ne t’oppresse pas à ce point.

Tu dois savoir que l’âme qui vit dans ma Divine Volonté est inséparable

-et d’elle et

-de moi.

Ma Volonté est semblable à la lumière, qui contient lumière, chaleur et couleurs, lesquelles, bien que distinctes les unes des autres, sont cependant inséparables :

-la lumière ne peut pas exister ni avoir la vie sans la chaleur,

-la chaleur ne peut pas avoir la vie sans la lumière,

-et les couleurs sont formées par la force de la lumière et de la chaleur.

L’une ne peut pas être sans l’autre

l’une est la vie,

l’autre est la force.

La lumière, la chaleur et les couleurs commencent ensemble leur vie et la poursuivent sans jamais se séparer.

Si elles doivent mourir, leurs vies se terminent toutes d’un seul coup.

 

Telle est l’inséparabilité de l’âme qui vit dans ma Divine Volonté.

-Elle est inséparable de moi et de tous les actes de mon divin Fiat.

-Elle entre dans la vie de la lumière et de la chaleur de ma Divine Volonté

-Elle acquiert la vie de sa lumière et de sa chaleur.

 

Son acte incessant peut être appelé

la multiplicité et l’infinité de ses actes

les couleurs que produit ma Divine Volonté , L’’âme forme un acte unique avec elle.

Tu dois savoir que l’inséparabilité de l’âme qui vit dans ma Divine Volonté est si grande

que lorsque la Sagesse éternelle créa les cieux, le soleil et l’univers tout entier,

-tu étais avec moi et

-tu t’écoulais dans mon divin Fiat comme la lumière, la chaleur et les couleurs.

 

J’aurais beaucoup hésité à accomplir même un seul acte de ma Volonté sans ma petite fille ou une âme qui vit en elle.

Ce serait comme si je manquais de la force de la lumière, de la chaleur ou des couleurs.

De cela je ne peux pas manquer

Par conséquent tu es inséparable de moi. Alors, courage, et ne t’oppresse pas.

En entendant cela, je lui dis : Mon amour, s’il est vrai que dans tous les actes de ta Divine Volonté j’étais là moi aussi – avant la faute, Adam possédait ton Fiat, et donc, lorsqu’il a péché, j’étais là moi aussi, et cela je le regretterais.

 

Et Jésus ajouta :

Ma fille,

tu dois savoir que dans ma Divine Volonté,

-il y a l’acte permissif et

-l’acte voulu.

 

Il y avait dans la chute d’Adam l’acte permissif, mais non voulu par ma Volonté Et dans l’acte permissif, la lumière, la chaleur et la multiplicité des couleurs de ma Divine Volonté se mettent de côté et demeurent intouchables, sans se mêler à l’acte humain.

 

Par contre, dans l’acte voulu, ils forment un acte unique et une seule chose. La lumière du soleil est-elle entachée parce qu’elle passe sur des ordures ? Certainement pas.

La lumière reste toujours lumière, et les ordures sont toujours des ordures.

Au contraire, la lumière triomphe sur tout et demeure intouchable par quoi que ce soit, peu importe qu’elle soit piétinée ou revête les choses les plus sales.

Parce que les choses étrangères à la lumière n’entrent pas dans sa vie de lumière.

 

Ma Divine Volonté est plus que la lumière.

Comme la lumière, elle s’écoule dans tous les actes humains. Mais elle demeure intouchable par tous les maux des créatures. Seuls ceux qui veulent être lumière, chaleur et couleurs –

c'est-à-dire ceux qui veulent vivre uniquement et toujours de sa Divine Volonté – peuvent entrer en elle.

 

Toute autre chose ne lui appartient pas.

Par conséquent, tu peux être sûre que tu n’es pas entrée dans la chute d’Adam. Parce que sa chute n’était pas un acte de lumière, mais de noirceur.

Et l’une fuit l’autre.

 

Au sommet de l’amertume à cause de la privation de mon doux Jésus, j’écrivais ce qui est dit plus haut

Même si cela me coûtait énormément étant donné l’état dans lequel je me trouvais.

Je voulais quand même le faire comme pour témoigner un dernier d’hommage à ce Fiat qui, avec tant d’amour, s’était manifesté à moi.

Et maintenant, bien que sa parole soit si brève, je ne veux pas que la plus petite goutte de lumière qu’il manifeste soit perdue.

« Qui sait, me disais-je, si ce n’est pas la dernière goutte de lumière que je mets sur papier »

 

Je pensais à cela lorsque mon bien-aimé Jésus sortit de moi

Il se jeta à mon cou, il me serra très fort dans ses bras et Il me dit :

 

Ma fille,

dès que tu t’es mise à écrire, je me suis senti attiré si fortement qu’il m’était impossible d’y résister.

Si bien que lorsque mon Fiat débordait de toi, il m’a fait sortir de façon à diriger, pendant que tu écris, ce que je t’ai manifesté concernant ma Divine Volonté.

C’est un engagement, un droit sacré et divin qu’il possède, d’être

-l’acteur,

-le lecteur et

-le spectateur pendant que tu écris,

afin que tout puisse être lumière et vérités surprenantes.

De telle sorte que les caractères divins de ma Volonté puissent être connus clairement.

Crois-tu être celle qui écrit ? Non, non – tu n’es rien d’autre que la partie superficielle.

 

La substance, la partie première, celle qui dicte, est ma Divine Volonté

Si tu pouvais voir la tendresse, l’amour, les désirs ardents avec lesquels mon Fiat inscrit sa vie sur ces papiers, tu mourrais consumée par l’amour.

 

Après quoi il se retira.

Et moi, sortie de l’enchantement de Jésus, je continuais à écrire Mais je me sentais toute lumière.

Les mots me parvenaient dans un murmure.

Je suis incapable de dire ce que j’éprouvais en écrivant.

Après avoir fini d’écrire, j’ai commencé à prier, mais avec la blessure au cœur de ne pas savoir quand Jésus reviendrait

Je me lamentais : « Pourquoi ne m’emmène-t-il pas encore au Ciel ? »

Je me rappelais toutes les fois où il m’avait amenée aux portes de la mort, comme si j’allais franchir les portes du Ciel

Mais alors qu’elles allaient s’ouvrir pour me recevoir dans la demeure bénie, l’obéissance s’était imposée (cf. Volume 4, septembre 1900, et 4 septembre 1902) à ma pauvre existence. En me fermant les portes, elle m’obligeait à demeurer dans le dur exil de la vie.

 

Oh ! bien que sainte, comme l’obéissance est cruelle et presque tyrannique en

certaines circonstances. Cependant, je me disais :

« Je voudrais savoir si c’était par obéissance, ou si le point final de mon existence ici-bas n’était pas encore venu… »

Je pensais à cela et à bien d’autres choses qui me traversaient l’esprit avec une amertume si indicible qu’elle semblait m’enivrer

Mon très grand Bien, Jésus, ma chère Vie, me surprit Il se laissait voir de nouveau et Il me dit :

 

Ma fille, tu dois savoir que dans notre Divinité, il y a l’ordre ordinaire pour toute la Création

Aucun incident ne peut le mouvoir :

pas un point, pas une minute trop tôt, pas une minute trop tard.

La vie se termine selon ce qui a été établi par nous – nous sommes immuables à cet égard.

Mais il y a aussi en nous l’ordre extraordinaire.

Nous sommes maîtres des lois de la Création tout entière.

Ainsi nous avons le droit de les changer quand nous le voulons. Mais si nous les changeons, ce doit être

-pour notre plus grande gloire et

-pour le plus grand bien de toute la Création.

Nous ne changeons pas nos lois à cause de petites choses.

 

Or, ma fille,

tu sais que la plus grande œuvre est

-d’établir le Royaume de notre Divine Volonté sur la terre, et

-de le faire connaître.

 

Il n’est aucun bien que puisse recevoir la créature si elle ne le connaît pas. Pourquoi t’étonner, alors, que nous ayons cédé à l’obéissance pour ne pas te laisser mourir ?

D’autant plus

qu’en raison de ton lien avec mon divin Fiat, tu entres dans l’ordre extraordinaire.

Chaque connaissance sur ma Divine Volonté représente de nombreuses Vies divines

sorties de notre Sein.

Ainsi le sacrifice de ta vie était nécessaire pour les recevoir,

ainsi que la privation même du Ciel, d’où t’a arrachée l’obéissance.

 

De plus, ma Divine Volonté, ses connaissances, son règne,

-sont non seulement le plus grand bien pour la terre,

-mais sont la gloire complète pour le Ciel tout entier.

Ainsi c’est tout le Ciel qui me priait (cf. Volume 6, 12 février 1904)

de céder aux prières de celle qui te commandait.

 

Moi, eu égard à ma Volonté,

-alors que je t’ouvrais les portes,

-j’ai cédé à leurs prières.

Crois-tu que je ne connaisse pas

-ton grand sacrifice,

-ton continuel martyre d’être séparée de la Patrie céleste,

uniquement pour accomplir ma Volonté en celle à travers qui ma Volonté t’était commandée ?

 

En fait, ce sacrifice m’a arraché les nombreuses vies des connaissances de mon Fiat.

 

Et puis, il fallait une âme

-qui connaisse le Ciel, et

-sache comment ma Divine Volonté est accomplie dans la demeure céleste afin que ma Volonté puisse lui confier ses secrets, son histoire, sa vie

 

En les appréciant, cette âme

-en ferait sa propre vie et

-serait prête à donner sa vie pour que les autres puissent connaître un bien si grand.

 

Jésus garda le silence.

Et moi, dans la souffrance, je me lamentais et reprochais à Jésus de ne pas vouloir m’emmener au Ciel.

Et lui :

Courage, ma fille, les écrits sur ma Divine Volonté seront bientôt terminés. Mon silence même te dit que je suis sur le point d’achever les grandes manifestations de l’Évangile du Royaume de la Divine Volonté.

 

C’est ce que j’ai fait dans le Royaume de la Rédemption : durant les derniers jours de ma vie, je n’ai rien ajouté.

Au contraire, je me suis caché.

Si j’ai dit quelque chose, c’était une répétition afin de confirmer ce que j’avais déjà annoncé. Car ce que j’avais dit était suffisant pour recevoir les bienfaits de la Rédemption.

C’était à eux d’en profiter.

 

Il en sera ainsi pour le Royaume de ma Divine Volonté :

lorsque j’aurai tout dit et que rien ne manquera pour être capable de recevoir le bienfait

-de la connaître et

-de pouvoir posséder tous ses biens,

je n’aurais alors plus aucun intérêt à te garder sur terre – et ce sera à eux d’en profiter.

 

Mon abandon dans le divin Fiat est continuel.

Tandis que j’essayais autant que je le pouvais de suivre les actes de la Divine Volonté, embrassant toute chose et toute créature, mon doux Jésus sortit de moi et il me dit :

 

Ma fille,

la Création tout entière, tous les Saints,

ne sont rien d’autre que les effets de ma Divine Volonté.

 

Si ma Volonté parle, elle crée et forme les œuvres les plus belles. Chaque petit mouvement de ma Volonté forme des bouquets de prodiges qu’elle répand sur les créatures.

Ses plus petits souffles projettent des variétés de beautés sur ceux qui les reçoivent.

 

Une belle image de cela est celle du soleil qui,

-du simple fait de revêtir la terre de sa touche de lumière,

-produit toutes les variétés de couleurs et de saveurs de toutes les plantes. Nul ne peut nier qu’en se laissant simplement toucher par sa lumière,

il a reçu le bien qu’elle contient.

 

Ma Divine Volonté est plus que le soleil.

Il suffit que quelqu’un se laisse toucher par elle pour que cette touche miraculeuse produise en lui un bien qui,

-en le parfumant et le réchauffant de sa lumière,

-lui fasse ressentir ses effets bénéfiques de sainteté, de lumière et d’amour.

 

Or les effets de mon Fiat sont donnés à ceux

-qui font ma Divine Volonté,

-qui adorent ses dispositions,

-qui supportent avec patience ce qu’elle veut.

 

Ce faisant, la créature reconnaît qu’il existe une Volonté suprême.

Se voyant reconnue, ma Volonté ne lui refuse pas ses admirables effets.

 

D’autre part, la créature qui doit vivre dans ma Volonté doit posséder en elle

-la vie tout entière et

-pas seulement les effets

mais la vie avec tous les effets de mon divin Fiat.

 

Il n’y aucune sainteté, passée, présente ou future,

-dont ma Divine Volonté n’ait été la cause première

-en formant toutes les sortes de sainteté qui existent.

 

Ma Volonté contient par conséquent en elle-même

-tous les biens et

-tous les effets de sainteté qu’elle a produits.

 

Cette créature pourra dire :

« Les autres ont accompli une partie de sainteté. Alors que moi

-j’ai tout fait,

-j’ai tout intégré en moi-même

de tout ce que chaque Saint a accompli. »

 

Par conséquent,

la sainteté des anciens,

-celle des prophètes,

-celle des martyrs, sera présente en elle.

 

La sainteté des pénitents, les grandes saintetés aussi bien que les petites seront visibles.

Il y a plus encore.

Car la Création tout entière sera représentée en elle.

 

En fait, ma Divine Volonté ne perd rien en produisant ses œuvres.

Au contraire, lorsqu’elle les produit, ma Volonté les conserve en Elle comme source première.

 

Par conséquent, pour la créature qui vit en elle, il n’est rien de ce que ma Volonté

ait pu faire

ou fera

dont elle n’aura pas la possession.

Quel enchantement et quelle stupéfaction ce serait si une créature pouvait contenir en elle-même la sphère tout entière du soleil avec sa lumière ?

Qui ne dirait qu’elle contient tous les effets, les couleurs, la douceur, la lumière que le soleil a donnés et donnera à toute la terre et à toutes les plantes, grandes et petites?

 

Si cela se pouvait, le ciel et la terre en seraient étonnés.

Et tous reconnaîtraient que chacun de leurs propres effets sont contenus dans cette créature qui possède la sphère du soleil, qui est sa vie avec tous ses effets.

Mais humainement cela est impossible parce que la créature n’ est pas capable de contenir ni la puissance de toute la lumière du soleil ni celle de sa chaleur.

Elle serait brûlée et le soleil n’aurait pas non plus la vertu de ne pas la brûler.

 

En revanche, ma Volonté a la vertu

-de se contenir en elle-même,

-de se faire plus petite,

-de se répandre comme elle veut.

Et c’est ce qu’elle fait.

 

Lorsqu’elle transforme la créature en elle-même, ma Volonté

-la garde en vie et en lui donnant toutes ses nuances de beauté,

-fait de la créature la maîtresse et la dominatrice de toutes ses possessions divines.

 

Par conséquent, sois attentive, ma fille.

Reconnais en toi le grand bien de la vie de mon Fiat.

En te possédant, Il veut faire de toi le possesseur de tout ce qui lui appartient.

 

Après quoi, il ajouta :

Ma fille,

la créature qui vit dans ma Volonté ne cesse jamais

-de suivre les voies de son Créateur et

-de nous imiter.

Alors que notre essence, notre Volonté, notre Vie, notre Amour et notre Puissance sont un, nous sommes cependant trois Personnes distinctes.

 

De la même manière, pour l’âme qui vit dans ma Volonté,

son cœur est un et en chacun de ses battements, elle forme trois actes :

-l’un embrasse Dieu,

-le second embrasse toutes les créatures et

-le troisième embrasse elle-même.

 

Ainsi, lorsqu’elle parle, qu’elle agit, et en tout ce qu’elle fait, elle forme ces trois actes.

Faisant écho à la Puissance, à la Sagesse et à l’Amour de celui qui l’a créée, elle embrasse toute chose et toute créature.


 

Je poursuivais ma ronde dans le divin Fiat

M’arrêtant en Éden, j’adorais la Suprême Volonté dans l’acte de création de l’homme.

Je voulus participer à cette union des volontés qui existait entre le Créateur et la créature quand elle fut créée.

 

Et mon très grand Bien, Jésus, se manifestait en moi. Il me dit :

Ma fille, la création de l’homme fut l’acte le plus beau et le plus solennel de toute la Création.

 

Dans la plénitude de l’ardeur de notre amour créateur, notre Fiat a créé en Adam toutes les autres créatures.

Il est toujours resté dans l’acte de créer et de renouveler en chacune ce que nous avons fait pour le premier homme.

 

En fait, tous ses descendants devaient tirer de lui leur origine.

 

Ainsi, notre Divine Volonté prit l’engagement, à mesure que les créatures devaient voir le jour, -de renouveler notre effusion d’amour,

-de manifester toutes nos divines qualités, et

-de faire un nouvel étalage de beautés,de grâces, de sainteté et d’amour sur chacune d’elles.

 

Chaque créature devait alors être pour nous l’occasion de fêter une nouvelle venue et l’heureux événement qui venait agrandir la famille céleste.

 

Oh ! comme notre Divine Volonté se réjouissait

-de se placer dans l’acte d’avoir toujours à donner à la créature et

-de renouveler la magnificence, la sublimité et l’insurpassable maîtrise qu’elle devait avoir sur chaque créature.

 

Mais parce qu’Adam est sorti de notre Divine Volonté,

ses descendants ont perdu la voie qui les conduit au premier acte de la création de l’homme.

 

Et bien que notre Divine Volonté ne soit pas arrêtée.

Car lorsque nous décidons d’accomplir un acte, personne ne peut nous mouvoir.

Par conséquent notre Volonté reste toujours dans l’acte de renouveler les prodiges de la Création .

Malgré cela, elle ne trouve personne sur qui les renouveler.

Elle attend avec une patience et une fermeté divines que la créature revienne dans sa Volonté.

Ainsi Elle pourra

-reprendre son acte, toujours en action, et

-répéter ce qu’elle a fait dans la création de l’homme.

 

Elle les attend toutes.

Elle ne trouve que sa petite fille, la nouveau-née de ma Divine Volonté, qui entre chaque jour dans le premier acte de la création de l’homme.

Là notre Être divin montrait toutes nos divines qualités

-pour faire de l’homme le petit roi et notre inséparable fils, l’embellissant de notre insigne divin.

 

Ainsi tous pourront le reconnaître comme le plus grand prodige de notre amour.

 

Ma fille, si tu savais avec quel amour elle attend que tu fasses ta petite visite quotidienne en Éden où notre Fiat, dans un élan d’amour, s’est mis en fête afin de créer l’homme…

Oh !

-combien d’actes réprimés,

-combien de soupirs d’amour étouffés ;

-combien de joies contenues ;

-combien de beautés restées encloses en ma Divine Volonté

parce que personne n’est présent pour entrer dans son acte créateur, pour recevoir les biens inouïs qu’elle veut donner.

 

En te voyant, toi qui ,en sa très Divine Volonté, entre dans l’acte de la création de l’homme – oh ! comme elle

-se réjouit et

-se sent attirée comme par un puissant aimant à se faire connaître aux créatures

 

Ainsi Elle fera régner parmi elles ma Divine Volonté,

Et elles puissent trouver la voie pour atteindre le premier acte de la création de l’homme.

Elle ne devra plus avoir

-à conserver,

-à réprimer en elle-même,

les biens qu’elle veut donner aux créatures.

 

Oh ! si les créatures savaient combien de nouveaux actes créateurs, plus beaux les uns que les autres, mon divin Fiat est sur le point

-de créer et

-de sortir de lui-même,

pour les répandre sur chacune d’elles !

Oh ! comme elles se hâteraient

-d’entrer dans ma Divine Volonté pour

-recommencer en elle leur vie et

-recevoir ses biens infinis.

 

Je suivis ensuite la sainte Divine Volonté et je pensais :

« Est-il réellement vrai que je possède ce Fiat si saint ? Est-il vrai

-que je me sens incapable de vouloir ou de désirer autre chose,

-que la Divine Volonté déborde comme une mer à l’intérieur et à l’extérieur de moi et

-qu’elle m’enveloppe complètement dans son divin Fiat,

-que j’ai l’impression que toutes les autres choses ne m’appartiennent pas. Mais qui sait si je le possède vraiment ? »

 

Je pensais à cela lorsque mon bien-aimé Jésus ajouta :

 

Ma fille, le signe qu’une âme possède ma Volonté, c’est le sentiment qu’elle a la maîtrise d’elle-même,

-de telle sorte que ses passions n’osent se présenter devant la lumière de mon Fiat.

 

Elles se sentent incapables d’agir, comme si elles n’avaient pas de vie. De fait, la puissance et la sainteté de ma Volonté renversent tout.

 

Sur les misères mêmes de la volonté humaine, elle répand

-sa lumière,

-sa sainteté et

-les plus belles floraisons

pour convertir ces misères mêmes en une terre féconde et bénie.

 

Cette terre ne sait plus comment produire des épines,

mais uniquement des fleurs célestes et des fruits mûrs et savoureux.

 

Et la maîtrise de cette heureuse créature est si grande qu’elle se sent maîtresse

de Dieu lui-même,

des créatures et

de toutes les choses créées.

 

Elle possède une vertu charmeuse, si bien que celui

qui a le bonheur de la connaître

se sent attaché à elle

au point de ne pas pouvoir s’éloigner d’elle.

La puissance de mon Fiat en elle charme Dieu qui est heureux de demeurer enfermé en elle.

Et mon Fiat charme les créatures parce qu’elles sentent l’odeur balsamique de mon divin Fiat

Celui-ci apporte la paix et le bien véritables dans leur cœur.

 

Que ne feraient-elles pas pour obtenir un seul mot de toi, qui, comme la vie, peut descendre dans leur cœur ?

 

Par conséquent, sois attentive et continue ton vol dans ma Divine Volonté.

 

 

Je continue ma ronde dans les actes du divin Fiat Je réunissais toute la Création.

Je demandais en chaque chose que la Divine Volonté vienne régner sur la terre. Je les apportais toutes ensemble à mon Créateur pour lui donner la gloire de toute la Création et lui dire :

 

« Majesté adorable, entends – je t’en prie – les cieux, les étoiles, le soleil, le vent, la mer et toute la Création te demander que ton Fiat vienne régner sur la terre.

Que la volonté de tous soit une. »

Je faisais cela lorsque mon adorable Jésus se manifesta hors de moi et me dit : Ma fille, la Création tout entière forme l’orchestre céleste.

Parce que chaque chose créée contient la lumière et la puissance de mon divin Fiat.

Ceci produit la plus belle des musiques.

 

Chaque chose créée est différente d’une autre.

Ma Divine Volonté, en les créant de sa Parole créatrice les a faites distinctes les unes des autres. Elle a placé en elles un son distinct. Ainsi il y a autant de notes Elles forment le plus beau des concerts qu’aucune musique terrestre ne peut imiter.

La multiplicité des sons avec les notes correspondantes est aussi grande que les choses créées.

 

Ainsi,

-les cieux contiennent un son,

-chaque étoile a le sien qui lui est propre,

-le soleil en a un autre, et ainsi de suite.

Ces sons ne sont rien d’autre que la participation à l’harmonie que possède ma

Divine Volonté.

 

Son Fiat possède la vertu génératrice, communicatrice et fécondante, il laisse partout où il est prononcé ses merveilleuses qualités

-de lumière,

-de beauté et

-d’harmonie incomparable.

 

N’est-ce pas sa vertu communicatrice qui a communiqué

tant -de beauté,-d’ordre et -d’harmonie à l’univers tout entier ?

 

Et n’est-ce pas au moyen de son haleine

-qu’il nourrit toute la Création,

-qu’il la préserve fraîche et belle, tout comme il l’a créée ?

 

Oh ! si les créatures voulaient se laisser nourrir par l’haleine de mon Fiat omnipotent,

les maux n’auraient plus en eux aucune vie.

 

Sa vertu génératrice et nourrissante leur communiquerait lumière, beauté et ordre dans la plus belle harmonie.

 

Qu’est-ce que peut faire et donner mon Fiat ? Tout.

 

Ma fille,

tu rassemblais toutes les choses créées

-pour nous les apporter comme le plus bel hommage

-pour nous demander notre règne sur la terre.

Comme toutes les choses ont en elles les notes et les sons qui leur sont propres,

elles commencèrent immédiatement leur musique, si belle et si harmonieuse.

 

Notre Divinité tendit l’oreille et dit :

« La petite fille de notre Fiat nous apporte l’orchestre céleste. Dans leur musique, elles nous disent :

« Que le règne de notre Divine Volonté vienne sur la terre !».

 

Oh !

-comme ce son nous est agréable,

-comme il descend profondément en notre sein divin et

-comme il nous incite à la compassion pour tant de créatures sans la vie de notre Fiat.

 

Ah ! une seule âme vivant en elle peut

-mouvoir le Ciel et la terre et

-s’élever jusqu’à nos genoux paternels pour nous arracher un bien si grand, qui est « le Fiat voluntas tua sur la terre comme au Ciel .»

 

Après cela,

je suivais la Divine Volonté dans les effets si multiples qu’elle produit dans toute la Création.

Mon toujours aimable Jésus ajouta :

 

 

 

Ma fille, mon Fiat

produit avec un seul acte de nombreux effets qui soutiennent la Création tout entière.

 

-Son acte est la vie qu’il donne pour former chaque chose créée.

-Les effets sont la nourriture qu’il administre comme autant d’aliments différents pour chaque chose afin de les conserver fraîches et belles tout comme il les créa.

Ma Divine Volonté est ainsi

-le soutien,

-la nourricière et

-la vivificatrice

de toute la Création.

Or la créature qui vit dans ma Divine Volonté

-soutient,

-nourrit et

-vivifie avec elle toutes les choses créées Elle est inséparable de mon Fiat

 

Lorsque la créature agit en lui, elle acquiert l’haleine.

En soufflant avec mon Fiat, elle maintient toujours en vie ce qui fut un jour créé.

 

Plus encore, elle a la vertu

-de vivifier et

-de ramener à la vie

les nombreux actes de ma Volonté auxquels la volonté humaine a donné la mort.

 

En fait, ma Volonté a un acte continuel à donner aux créatures. Lorsqu’elles n’ont pas fait ma Volonté, ces actes sont morts pour elles.

 

Celle qui vit dans ma Volonté possède la vertu de les vivifier et de les garder en vie.


 

Je sens en moi une force, une puissance divine.

Elle m’attire continuellement dans la Volonté éternelle.

C’est comme si elle me voulait en compagnie continuelle de ses actes

-pour donner à sa petite nouveau-née la vie de ces actes et

-pour avoir le plaisir de les entendre répéter, ou de les répéter avec elle.

 

Il semble que le divin Fiat aime beaucoup et se réjouit lorsqu’il voit la petite nouveau-née dans ses bras de lumière,

-soit pour lui dire quelque chose concernant sa longue histoire,

-soit pour la laisser répéter avec lui ce qu’il fait.

Le divin Fiat éprouve beaucoup de joie et de bonheur pour son œuvre de Création.

 

C’est pourquoi sa lumière transportait ma petite intelligence en Éden.

Il le transporta dans l’acte où notre Créateur, dans un grand mouvement d’amour, créa la vie d’amour en Adam

-afin de l’aimer toujours. C’est bien ce qu’il a fait

-afin d’être sans cesse aimé par lui en retour d’un amour incessant. Il voulait l’aimer d’un amour qui ne dit jamais c’est assez

Mais il voulait être aimé en retour.

 

Mon esprit errait dans l’amour du Créateur et de la créature Alors mon doux Jésus, se manifestait en moi et Il me dit :

 

Ma fille,

dans le premier acte de la création de l’homme,

notre amour débordait tellement et élevait si haut ses flammes. Ses voix mystérieuses étaient si fortes et pénétrantes!

 

Les cieux, les étoiles, le soleil, le vent, la mer et toutes choses se sentaient investis par une voix mystérieuse qui clamait par-dessus la tête de l’homme :

« Je t’aime, je t’aime, je t’aime ».

Ces voix énigmatiques et puissantes appelaient l’homme.

Et lui, comme tiré d’un doux sommeil et ravi par chacun des « Je t’aime » de celui qui l’avait créé, s’écriait lui aussi dans un élan d’amour

dans le soleil, dans les cieux, dans la mer et en toutes choses :

« Je t’aime ; je t’aime ; je t’aime, ô mon Créateur ! »

 

Notre Divine Volonté qui régnait sur Adam

ne lui a pas laissé perdre un seul de nos « Je t’aime », auquel il répondait par le sien.

C’était charmant et même enchanteur de l’entendre.

 

La puissance de notre divin Fiat prenait le « Je t’aime » de notre fils, cher joyau de notre Cœur, sur les ailes de sa lumière.

Envahissant toute la Création, il nous faisait entendre en chaque chose créée son continuel « Je t’aime » tout comme le nôtre.

Notre Divine Volonté ne sait faire que des choses

-continuelles, et

-non brisées et

-non-interrompues.

 

Tant qu’Adam était en possession de son cher héritage de notre Fiat, il possédait son acte continuel.

On peut dire qu’il rivalisait avec nous.

 

Car lorsque nous accomplissons un acte, jamais il ne cesse. Par conséquent, tout était harmonie entre lui et nous :

harmonie d’amour, de beauté, de sainteté.

 

Notre Fiat ne le laissait manquer en rien de toutes nos choses.

En se retirant de notre Volonté, il a perdu la voie pour atteindre nos choses.

 

Il a

-formé de nombreux vides entre lui et nous – des vides d’amour, de beauté et de sainteté, et --formé un abîme de distance entre Dieu et lui.

 

Et c’est pourquoi notre Fiat veut

-revenir dans la créature comme une fontaine de vie – afin de remplir ces vides et

-le faire retourner, comme un petit nouveau-né, entre ses bras, et

-lui donner son acte continu tout comme il l’a créé.

 

Je me retrouvais après cela sans mon très grand Bien, Jésus. J’éprouvais une souffrance telle qu’il m’est impossible de vous l’expliquer.

Puis, après un long temps d’attente, ma chère vie est revenue et je lui ai dit :

 

« Dis-moi, bien-aimé Jésus, pourquoi la souffrance de ta privation est toujours nouvelle ? Lorsque tu te caches, je ressens

-une douleur nouvelle en mon âme

-une mort plus cruelle, plus déchirante encore que celles que j’ai connues auparavant lorsque tu te caches de moi. »

 

Et mon toujours aimable Jésus me dit :

Ma fille,

tu dois savoir que chaque fois que je viens à toi,

je te communique un acte nouveau de ma Divinité.

 

Je te communique une nouvelle connaissance sur ma Divine Volonté,

-tantôt une beauté nouvelle,

-tantôt une nouvelle sainteté,

-et ainsi de suite pour toutes nos divines qualités.

Cet acte nouveau que je te communique fait que,

-lorsque tu demeures sans moi,

cette plus grande connaissance entraîne une douleur nouvelle dans l’âme. Car plus on connaît un bien, plus on l’aime.

Et cet amour nouveau provoque une souffrance nouvelle lorsqu’on en est privé.

 

C’est pourquoi tu ressens une souffrance nouvelle envahir ton âme lorsque tu es sans moi. Mais cette nouvelle souffrance te prépare à recevoir.

Le vide est préparé en toi où je peux placer les nouvelles connaissances sur ma Divine Volonté.

 

La douleur, la nouvelle mort déchirante dont tu souffres à cause de ma privation, est le nouvel appel qui, d’une voix mystérieuse, secrète et ravissante, m’appelle. Je viens

En retour, je te manifeste une nouvelle vérité qui t’apporte la vie nouvelle de ton Jésus.

 

Les connaissances de mon divin Fiat sont des Vies divines issues du sein de notre Divinité. La douleur divine dont tu souffres à cause de ma privation a la vertu

-d’appeler du Ciel ces Vies divines des connaissances de ma Volonté pour se révéler à toi

-afin de les faire régner sur la terre.

 

Oh ! si tu connaissais

-quelle valeur contient une seule connaissance sur ma Divine Volonté,

-tout le bien qu’elle peut produire

tu la garderais comme la plus précieuse des reliques, plus encore qu’un sacrement.

 

Par conséquent, laisse-moi faire et abandonne-toi dans mes bras, en attendant que ton Jésus t’apporte les Vies divines des connaissances de son Fiat !


 

J’étais tout abandonnée dans le divin Fiat.

Je sentais mon pauvre esprit immergé dans la mer de sa lumière infinie. Mon adorable Jésus, se manifestant en moi, me dit :

 

Ma fille, ma Divine Volonté est dans l’acte de former des naissances continues. Dans ces naissances,

-elle génère et donne naissance à la lumière,

-elle génère et donne naissance à d’autres vies semblables à elle-même,

-elle génère et donne naissance à la sainteté et à la beauté.

 

La première génération est formée en notre sein Divin. Puis sortent de nous les innombrables naissances.

Mais sais-tu quand nous formons et générons ces naissances ? Lorsque nous voulons manifester une vérité.

Nous la générons tout d’abord en notre sein comme une chère enfant.

 

Puis nous la sortons de nous comme une naissance afin qu’elle puisse

descendre vers les créatures et

donner à celle qui la reçoit la liberté de la laisser générer pour

qu’elle puisse produire plus de naissances, et

que les créatures puissent avoir ainsi notre chère enfant générée en notre sein.

Nos vérités descendent donc du Ciel afin de

-générer dans les cœurs et

-former la longue génération des naissances divines venant de moi.

 

Ainsi, ma fille,

chaque vérité que je t’ai manifestée sur ma Divine Volonté était une enfant générée dans notre sein paternel.

De telle sorte que, lorsque nous la sortions, elle t’apportait l’enfant

-de notre lumière, -de notre beauté, -de notre sainteté et -de notre amour.

 

Et si la grâce t’a été donnée de les sortir,

c’est parce qu’elles ont trouvé en toi l’espace et la liberté de pouvoir générer.

 

De telle sorte que,

-incapable de contenir en toi les si nombreuses naissances des enfants de nos vérités,

-tu les as manifestées à ceux qui avaient le bonheur de t’écouter.

Par conséquent on peut dire que celui qui ne prend pas ces vérités en considération

est un de nos enfants qui

-n’apprécie pas et -n’aime pas

les plus grandes choses qui existent au Ciel et sur la terre.

 

N’étant ni aimées ni estimées, elles en viennent

-à suffoquer ces enfants et

-à empêcher leur génération.

 

Il n’est pas de mal plus grand que celui-ci : ne pas mettre tous ses soins

-à conserver une de nos vérités comme le plus grand des trésors, parce qu’elle est notre enfant, porteuse de notre vie sur la terre.

Quel bien ne peut pas faire une de nos vérités ? Elle contient la Puissance de notre Fiat.

Elle est si vaste qu’elle a le pouvoir de sauver un monde entier.

 

Plus encore.

Car chaque vérité contient

-un bien distinct à donner aux créatures

-ainsi qu’une gloire pour Celui qui l’a générée.

 

Faire obstacle -au bien et -à la gloire

que nos chères naissances devraient nous rendre, est le plus grand de tous les crimes.

 

C’est pourquoi

-je t’ai donné tant de grâce,

-je t’ai administré les mots,

-j’ai dirigé ta main quand tu écrivais

afin que les enfants de mes vérités ne soient pas étouffés et comme ensevelis dans ton âme.

 

Et pour que tu n’oublies rien,

-je me suis placé près de toi,

-je t’ai tenue dans mes bras comme une tendre mère tient sa petite fille, et

-tantôt je t’ai attirée par mes promesses,

-tantôt je t’ai corrigée, et

-tantôt je t’ai réprimandée sévèrement lorsque je te voyais réticente à écrire les vérités que je t’avais manifestées.

 

Car elles étaient pour moi des vies et des enfants qui, sinon aujourd’hui, viendraient demain au jour.

Tu ne peux pas imaginer ma tristesse devant la négligence de ceux qui ont perdu les trois volumes de ma Divine Volonté. Combien de vérités ne

contenaient-ils pas ?

Combien de vies n’ont-ils pas étouffées, formant la tombe pour mes enfants qu’avec tant d’amour j’avais produits de mon sein paternel ?

Quant à ceux qui furent négligents au point de causer leur perte, j’ai le sentiment qu’ils ont brisé le plan

-de ma Divine Volonté,

-de sa longue histoire que je t’ai racontée avec tant d’amour pour la faire connaître.

 

Car chaque fois que je me préparais à te parler de mon Fiat, l’ardeur de mon amour était si grande que j’avais le sentiment

-de renouveler l’acte de la Création tout entière,

spécialement quand, dans l’ardeur de notre amour, l’homme a été créé.

En entendant cela, je sentais mon âme transpercée et comme mises en pièces.

 

Je lui dis :

« Mon amour, si tu veux, tu peux faire un miracle de ton omnipotence pour qu’ils soient retrouvés. Tu n’auras pas ainsi la douleur de tant de vérités étouffées et de la longue histoire de ta Divine Volonté brisée.

Je souffre beaucoup moi aussi et je ne suis même pas capable d’expliquer mon chagrin. »

 

Jésus ajouta :

C’est l’écho de mon chagrin qui est en toi.

C’est la déchirure de tant de mes vies qui ont été étouffées que tu ressens en toi.

Les vérités qui ont été perdues sont inscrites dans la profondeur de ton âme. Car je les écrivais d’abord en toi de ma main créatrice avant que tu les mettes sur papier.

C’est pourquoi tu ressens si vivement leur déchirement – c’est le même déchirement que tu ressens dans ton cœur.

Si tu savais combien je souffre !

En chaque vérité de ces volumes qui ont été perdus avec tant de négligence,

-je me sens mis à mort –

-et autant de morts qu’il y avait en eux de vérités.

 

Et non seulement cela,

-mais la mort de tout le bien que ces vérités devaient apporter,

-et la mort de la gloire qu’elles devaient me donner.

 

Mais ils devront payer pour cela, avec d’autant plus de feu au Purgatoire qu’il y avait de vérités dont ils ont causé la perte.

 

Sache, cependant, que

s’ils ne mettent pas tout en œuvre pour les retrouver parce que je veux leur coopération –

je ne ferai pas le miracle que certains voudraient pour qu’ils soient retrouvés. et cela, en châtiment pour leur négligence.

 

Ces naissances, ces vérités, ces chères enfants et ces chères vies

-que nous avons produites

-ne seront cependant pas retirées.

Car ce qui sort du sein de notre Divinité comme porteur d’un grand bien pour les créatures, nous ne le retirons pas à cause

-de l’ingratitude et

-de la négligence

de ceux qui ont perdu tant de nos vérités.

 

Par conséquent, lorsque le Royaume de notre Volonté

sera connu et

régnera sur la terre,

je ferai en sorte de manifester de nouveau ce qui a été perdu.

 

Car si je ne le faisais pas, il manquerait

-le lien et la connexion, et

-le plan tout entier du Royaume du divin Fiat.

 

En entendant cela, je lui dis en pleurant :

Alors, mon amour, dans ce cas, je devrai attendre. Que mon exil sur terre sera long.

Pourtant, tes privations sont pour moi une telle torture que je ne peux pas être éloignée de la céleste Patrie plus longtemps. »

 

Et Jésus ajouta :

Fille, ne t’afflige pas.

Et il n’est pas non plus nécessaire que je dise, à toi ou à d’autres,

-comment et -à qui je dois le manifester s’ils ne retrouvent pas ce qui a été perdu.

 

En ce qui te concerne, fais ce que tu as à faire pour le Royaume de ma Divine Volonté.

 

Lorsque tu auras accompli le dernier acte que nous attendons de toi pour l’accomplissement de notre Divine Volonté, ton Jésus ne perdra pas une minute pour t’emmener dans ses bras vers les célestes régions.

 

N’est-ce pas ce que j’ai fait dans le Royaume de Rédemption ?

J’ai tout accompli sans rien omettre afin que rien ne manque de ma part et que tous puissent recevoir le bien de la Rédemption.

Et après avoir tout accompli, je suis monté au Ciel sans attendre le

résultat,

en laissant cette tâche aux apôtres.

Ce sera la même chose avec toi. Par conséquent, sois attentive et ramasse ton courage.

 

Mon pauvre esprit semblait fixé dans la Divine Volonté et je pensais :

« Comment son Royaume pourra-t-il jamais venir sur terre ? Et de plus, comment peut-il venir s’il n’est pas connu ? »

Je pensais cela lorsque mon toujours aimable Jésus, se manifestant en moi, me dit :

 

Ma fille, dans mes œuvres, j’utilise des moyens humains.

Je fais la première partie, la fondation et toute la substance de l’œuvre que je veux accomplir. Ensuite je me sers des créatures afin que mon œuvre soit connue et prenne vie parmi les créatures.

C’est ce que j’ai fait dans la Rédemption. J’ai utilisé les apôtres

-pour la faire connaître,

-la propager et

-recevoir et donner les fruits de la Rédemption.

 

Si les apôtres n’avaient rien voulu dire de ce que j’avais dit et fait en venant sur terre.

Si, enfermés dans leur mutisme,

-ils n’avaient pas fait le moindre sacrifice,

-ni offert leur vie pour faire connaître le grand bien de ma venue sur terre, ils auraient provoqué la mort de ma Rédemption dès sa naissance.

 

Et les générations seraient restées

-sans l’Évangile,

-sans les sacrements et

-sans tout le bien que ma Rédemption a fait et fera encore.

Tel était mon but lorsque dans les dernières années de ma vie ici-bas j’ai rassemblé mes disciples autour de moi : faire d’eux les proclamateurs de ce que j’avais fait et dit.

 

Oh ! si les apôtres avaient gardé le silence, ils auraient été responsables

-de la mort de bien âmes qui n’auraient pas connu le bien de la Rédemption

-responsables de tant de bien que les créatures n’auraient pas fait.

Mais parce

-qu’ils n’ont pas gardé le silence et

-qu’ils ont offert leur vie,

on peut les appeler, après moi, auteurs et cause

-d’un grand nombre d’âmes qui sont sauvées et

-de tout le bien qui a été fait dans mon Église

en formant, en tant que premiers proclamateurs, ses inébranlables piliers.

 

C’est notre divine manière habituelle que

-d’accomplir notre premier acte dans nos œuvres,

-de placer ce qui est nécessaire, et

-de les confier ensuite aux créatures en leur donnant les grâces nécessaires

pour qu’elles puissent continuer ce que nous avons fait.

 

Et nos œuvres deviennent par conséquent connues selon

-l’intérêt et

-la bonne volonté

que peuvent avoir les créatures.

 

Il en sera ainsi avec le Royaume de ma Divine Volonté.

Je t’ai appelée afin que tu sois pour moi une seconde mère.

Seul à seul, comme je l’ai fait avec ma Mère dans le Royaume de Rédemption, je t’ai manifesté

-les nombreux secrets de mon divin Fiat,

-ses grands bienfaits, et

-combien il veut venir régner sur la terre.

 

Je peux dire que j’ai tout fait.

Si j’ai appelé mon ministre afin que tu puisses t’ouvrir à lui pour le faire connaître, mon intention était qu’il s’intéresse à faire connaître un bien si grand. Et si cet intérêt était absent de la part de ceux qui devraient s’y employer, le Royaume de ma Volonté courrait le risque de mourir dès sa naissance et ils seraient eux-mêmes responsables pour tout le bien qu’un Royaume aussi saint peut apporter.

 

Ou ils mériteraient qu’en les mettant de côté, j’appelle d’autres proclamateurs et propagateurs des connaissances de mon divin Fiat.

 

Tant que je n’en trouverai pas qui auront à cœur

-de faire connaître ses connaissances plus que si c’était leur vie même,

-le Royaume de ma Volonté ne pourra avoir ni commencement ni vie sur la terre.

Après quoi je poursuivais mon abandon dans le divin Fiat, et mon très grand Bien,

Jésus, ajouta :

Ma fille, dans la Création, c’est ma Divine Volonté qui avait son rayon d’action. Et bien que notre Divinité soit concomitante – car nous en sommes inséparables

l’acte premier, l’action première était toute de notre Volonté.

-Elle a parlé et elle a opéré.

-Elle a parlé et elle a ordonné.

 

Nous étions les spectateurs de ce que faisait notre suprême Volonté,

-avec une maîtrise,

-une harmonie et

-un ordre si grands

que nous nous sentions dignement

-glorifiés et

-rendus doublement heureux par notre Volonté même.

 

Par conséquent, puisque la Création est son œuvre, toute la force de la Création et tous les biens dont elle l’a enrichie sont tous dans ma suprême Volonté.

Elle est la vie première de toute chose.

 

C’est pourquoi elle aime tant la Création

Car elle sent sa vie même dans toutes les choses créées C’est sa vie même qui coule en elles.

En créant l’homme, Elle voulait faire un plus grand étalage

-de sa puissance,

-de son amour et

-de sa maîtrise.

Elle a voulu enclore en lui tout l’art de la Création tout entière.

 

Plus encore, elle a voulu le surpasser en lui donnant des coups de pinceau d’un art divin

pour faire de lui un petit dieu

 

Et en me plaçant

-en lui et

-autour de lui,

-à sa droite et

-à sa gauche,

-par-dessus sa tête et

-sous ses pieds,

je l’ai porté dans ma Divine Volonté

-comme une effusion de notre amour,

-comme le triomphateur et l’admirateur de son insurpassable maîtrise.

C’était par conséquent le droit de mon divin Fiat

-que l’homme vive partout et toujours dans la Divine Volonté. Que n’avait-elle pas fait pour lui?

 

Elle l’avait appelé de rien. Elle l’avait formé.

Elle lui avait donné son être et

Elle lui avait donné une double vie, la vie de l’homme et celle de ma Divine Volonté

afin de le tenir toujours serré dans ses bras créatifs

pour le préserver beau, nouveau et heureux tout comme elle l’avait créé.

 

Aussi, lorsque l’homme eut péché,

mon Fiat eut le sentiment qu’on lui arrachait cette vie qu’il portait en son sein. Quelle n’a pas été sa douleur !

Il restait avec en son sein le vide de cet homme Il avait pourtant avec tant

d’amour, fait une place dans sa vie même, afin de le garder heureux et sécurité.

 

Et crois-tu que dans la Rédemption ce n’était pas ma Divine Volonté elle- même qui s’incarnait pour venir chercher l’homme perdu ?

C’était bien elle, parce que Verbum signifie Parole.

Et notre Parole est le Fiat.

 

Comme dans la Création, Elle parla et créa.

Dans la Rédemption, Elle voulut s’incarner soi-même.

Car c’était son sein vide qui réclamait cet enfant qui, de façon si cruelle, s’était arraché au dehors.

Et qu’est-ce que n’a pas fait ma Volonté dans la Rédemption ?

Mais elle n’est toujours pas satisfaite de ce que j’ai fait.

Elle veut remplir son sein, elle ne veut plus voir l’homme défiguré

par le péché,

-par sa dissemblance avec elle.

 

Elle veut le voir

-orné de l’insigne de la Création,

-orné de sa beauté et de sa sainteté, et reprendre sa place en son sein divin.

 

Le Fiat Voluntas Tua sur la terre comme au Ciel est précisément cela : que l’homme revienne dans ma Divine Volonté.

C’est seulement lorsqu’Elle verra de nouveau son enfant heureux, vivant dans sa maison, avec l’opulence de ses biens – qu’elle se calmera.

Et alors seulement elle pourra dire :

« Mon enfant est revenu,

-il a revêtu ses vêtements de roi,

-il porte la couronne royale,

-il vit avec moi et

je lui ai rendu les droits que je lui avais donnés en le créant.

 

Le désordre dans la Création a pris fin.

Car l’homme est revenu dans ma Divine Volonté. »

 

Mon abandon dans la Divine Volonté continue.

Je sentais la petitesse de ma pauvre âme au milieu de toutes les choses créées

 

Moi, bien qu’ayant mon propre mouvement, ma course continue dans toute la Création.

Je m’en sens inséparable.

Ma volonté et celle de la Création sont une, qui est l’unique et seule Divine Volonté.

 

Par conséquent, comme la Volonté de tous est une,

nous faisons l’unique et même chose, et

nous courons tous comme vers notre premier centre, notre Créateur, pour lui dire :

 

« Ton amour nous a créés.

C’est ce même amour qui nous rappelle à toi, dans une course vertigineuse,

-pour te dire : ‘Nous t’aimons, nous t’aimons’.

-pour chanter les louanges de ton inextinguible et interminable amour. »

 

Ainsi,

-sortant à nouveau de son centre pour continuer notre course qui n’a pas d’arrêts,

-nous ne faisons qu’entrer et sortir de son divin sein

pour former notre ronde d’amour, notre course amoureuse vers notre Créateur.

 

Et tandis que je courais avec la Création tout entière pour former ma course

d’amour vers la divine Majesté, mon toujours aimable Jésus, se manifestant hors de moi, me dit :

 

Ma fille, celle qui vit dans ma Volonté est liée à toute la Création. La Création ne peut être sans cette heureuse créature.

Pas plus que la créature ne peut se détacher des choses créées.

Car la Volonté de l’une et de l’autre étant une, laquelle est ma Divine Volonté.

 

Elles forment un corps unique ayant de nombreux membres inséparables les uns des autres. -Je regarde celle qui vit dans ma Divine Volonté, et je vois les cieux,

je reporte mon regard sur elle et je vois son soleil,

mes regards, ravis par tant de beauté, se fixent davantage sur elle et je trouve sa mer.

En somme, je vois en elle toutes les variétés de chaque chose créée et je dis : Oh ! Puissance de mon divin Fiat – combien tu rends belle pour moi celle qui vit en toi.

Tu lui donnes la primauté sur toute la Création,

-tu lui donnes la course, si rapide, qu’elle court plus que le vent.

 

Dépassant toute chose, elle est la première à entrer dans mon Divin Centre pour me dire :

« Je t’aime, je te glorifie, je t’adore »

En formant son écho dans toute la Création, tous répètent après elle ses charmants refrains.

 

Ma fille,

c’est pourquoi je mets tant d’amour à te manifester tout ce qui concerne ma Divine Volonté : tout ce que je t’ai manifesté sur elle n’est rien d’autre que l’ordre tout entier de son Royaume.

Et tout cela devait être manifesté depuis le début de la Création si Adam n’avait pas péché.

 

Parce qu’en chacune de mes manifestations sur mon divin Fiat, l’homme devait grandir dans la sainteté et la beauté de son Créateur.

 

Mon intention était de faire cela petit à petit,

-lui donnant par petites gorgées la vie de la Divine Volonté,

-pour le faire grandir selon le désir de ma Divine Volonté.

Ainsi, par son péché, l’homme a interrompu mon discours et m’a réduit au silence.

 

Après bien des siècles, voulant que l’homme revienne dans mon Fiat, j’ai recommencé à parler avec tant d’amour,

plus qu’une tendre mère lorsqu’elle aime et attend avec impatience de donner naissance à son enfant pour pouvoir

-l’embrasser, l’entourer de ses affections,

-l’aimer et le serrer tendrement contre son sein maternel, et

-le combler de tous ses biens et de tous ses bonheurs.

 

C’est ce que j’ai fait en reprenant mon discours en te manifestant

-l’ordre tout entier du Royaume de ma Divine Volonté, et

-la voie que mes créatures doivent suivre dans mon Royaume.

Par conséquent, manifester toutes ces vérités sur mon Fiat n’était rien moins que remettre en place tout l’ordre et tout l’amour que j’aurais conservés si l’homme n’avait pas péché et si mon Royaume avait eu sa vie sur la terre.

Dans mon discours, j’ai conservé un ordre tel qu’une vérité est reliée à l’autre. Si quelqu’un voulait enlever ou cacher quelques vérités,

-elles constitueraient un vide dans le Royaume de mon divin Fiat, et

-retireraient aux créatures une force qui les incite à vivre dans mon Royaume.

 

En fait, chaque vérité concernant ma Divine Volonté est

-une place qu’elle occupe pour régner parmi les créatures,

-ainsi qu’une voie et un endroit libre qu’elles trouvent pour en prendre possession.

Ainsi, toutes les vérités que je t’ai dites sont si bien reliées entre elles que si quelques-unes étaient enlevées, on verrait alors en ce point comme

-un ciel sans étoiles,

-un espace vide sans soleil,

-une terre sans floraison.

En fait, dans toutes ces vérités que je t’ai dites, il y a le renouveau de la Création tout entière. En chaque vérité, mon Fiat, plus que le soleil, veut se remettre en action, tout comme je l’ai fait dans la Création.

En étendant son voile de lumière sur toute chose, mon Fiat veut leur donner tant de grâce au point de leur donner sa main créatrice pour les faire revenir dans le sein de sa Divine Volonté.

Par conséquent, tout ce que je t’ai dit sur ma Divine Volonté a une importance telle que cela me coûte plus que la Création tout entière.

Parce que c’en est le renouveau.

Lorsqu’un acte est renouvelé, il demande le double d’amour.

 

Pour que ce soit plus sûr, nous plaçons

une double grâce et

une double lumière à donner aux créatures.

Pour que nous n’ayons pas à connaître la seconde souffrance,

-peut-être plus douloureuse que la première,

-que nous avons eue au commencement de la Création lorsque l’homme pécha et forma en lui l’échec

-de notre amour,

-de notre lumière et

-du précieux héritage de notre suprême Volonté.

C’est pourquoi je suis si attentif à ce que rien ne soit perdu de ce que je te dis sur ma Divine Volonté.Car ces vérités ont une importance telle que si certaines devaient être cachées,

ce serait comme

-si l’on voulait déplacer le soleil, ou

-faire sortir la mer de ses rivages.

Qu’adviendrait-il de la terre ? Penses-y toi-même.

Et c’est ce qui arriverait

si l’une des vérités que je t’ai manifestées sur ma Divine Volonté était absente.

 

Je sens en moi la puissance continue du divin Fiat,

-qui m’enveloppe d’un tel empire

-que ma volonté agonisante n’a pas le temps de faire le moindre acte.

 

Il se glorifie de ne pas la laisser mourir complètement.

Car dans ce cas, il perdrait le prestige d’agir sur une volonté humaine qui, toujours vivante, reçoit volontairement sur elle l’acte vital du divin Fiat.

Et cette volonté est heureuse de vivre tout en mourant afin d’accorder

-la vie et

-le règne absolu

à la Volonté suprême.

 

Celle-ci victorieuse avec ses droits divins,

-étend ses frontières et -crie victoire

sur la volonté mourante de la créature qui,

-quoique mourante,

-sourit et

-se sent heureuse et honorée qu’une Divine Volonté ait son champ d’action dans son âme.

Et alors que je me sentais sous l’empire du divin Fiat, mon doux Jésus, se manifesta en moi et me dit :

Petite fille de ma Divine Volonté, tu dois savoir que ce sont des droits absolus de mon divin Fiat que d’avoir la primauté sur chaque acte de la créature.

Celle qui nie sa primauté lui enlève ses droits divins qui lui sont dus en toute justice

Car il est le Créateur de la volonté humaine.

Qui pourra te dire, ma fille, tout le mal que peut faire une créature lorsqu’elle atteint le point où elle se retire de la Volonté de son Créateur ?

Un seul acte de retrait de notre Divine Volonté a suffi pour changer non seulement le destin de générations humaines, mais la destinée même de notre Divine Volonté.

 

Si Adam n’avait pas péché, le Verbe éternel, qui est la Volonté même du Père céleste,

-allait venir sur terre glorieux, triomphant et dominant,

accompagné visiblement par son armée angélique que tous devaient voir.

 

Avec la splendeur de sa gloire, il devait charmer et nous attirer tous à lui par sa beauté, couronné roi et avec le sceptre du commandement, pour être roi et chef de la famille humaine, afin de donner aux créatures le grand honneur de pouvoir dire :

« Nous avons un Roi qui est Homme et Dieu. »

 

Plus encore, votre Jésus ne devait pas venir du Ciel pour trouver l’homme infirme.

Car ne s’étant pas retiré de ma Divine Volonté, aucune maladie, que ce soit du corps ou de l’âme, ne devait exister.

En fait, c’est la volonté humaine qui submerge la pauvre créature de souffrances.

Le divin Fiat était inaccessible à toute souffrance, et ainsi devait-il en être de l’homme.

 

Par conséquent, il devait venir pour trouver l’homme heureux, saint, avec la plénitude des biens avec lesquels il avait été créé.

Mais parce qu’il a voulu faire sa volonté, il a changé notre destinée.

Comme il était décrété que je devais descendre sur terre – et lorsque la Divinité décrète, personne ne peut la mouvoir – je n’ai fait que changer la manière et

l’apparence.

Mais je suis bien descendu, quoique sous les dehors les plus humbles : pauvre, sans apparence de gloire, souffrant et pleurant, chargé de toutes les misères et souffrances de l’homme.

 

La volonté humaine m’a fait venir pour trouver l’homme malheureux, aveugle, sourd et muet, chargé de toutes les misères.

Et moi, afin de les guérir, je devais les prendre sur moi.

Pour ne pas les effrayer, je devais me montrer comme l’un d’eux, devenir leur frère et leur donner les médications et les remèdes dont ils avaient besoin.

La volonté humaine a ainsi le pouvoir de rendre l’homme heureux ou malheureux, saint ou un pécheur, en bonne santé ou malade.

Si l’âme décide toujours – de toujours faire ma Divine Volonté et de vivre en elle, elle changera sa destinée.

Ma Divine Volonté se jettera sur la créature.

Elle en fera sa proie et lui donnera le baiser de Création. Elle changera son apparence et sa manière.

 

En la serrant sur son sein, Elle lui dira : « Mettons tout de côté, les premiers temps de la Création sont revenus pour toi et pour moi.

Tu vivras dans notre maison, comme notre fille, dans l’abondance des biens de ton Créateur»

Écoute, ma petite nouveau-née de ma Divine Volonté :

-si l’homme n’avait pas péché,

-s’il ne s’était pas retiré de ma Divine Volonté,

je serais venu sur terre – mais sais-tu comment ?

Plein de majesté, comme lorsque je suis revenu de la mort.

 

Même si j’avais mon Humanité semblable à celle de l’homme, unie au Verbe éternel.

Combien mon Humanité ressuscitée était différente :

-glorifiée,

-revêtue de lumière,

-non sujette à la souffrance ou à la mort :

j’étais le vrai Divin Triomphateur.

 

Par contre, avant de mourir, quoique volontairement, mon Humanité était sujette à toutes les souffrances.

 

Plus encore, j’étais l’Homme de Douleurs.

L’homme avait encore les yeux éblouis par la volonté humaine. Par conséquent il était encore infirme.

Peu nombreux sont ceux qui m’ont vu ressuscité. Ceci a servi à confirmer ma Résurrection.

Puis je suis monté au Cieux pour donner à l’homme le temps

-de prendre les médications et les remèdes

-pour qu’il puisse se rétablir et se disposer à connaître ma Divine Volonté afin de vivre non de sa volonté, mais de la mienne.

Je pourrai alors me montrer plein de majesté et de gloire parmi les enfants de mon Royaume.

 

La Résurrection est la confirmation du « Fiat Voluntas Tua sur la terre comme au Ciel ».

 

Ma Divine Volonté a endurée une longue souffrance durant bien des siècles de ne pas avoir son Royaume sur la terre et son règne absolu.

Il était juste que mon Humanité mette ses droits divins en sûreté et réalise son dessein originel et le mien de former son Royaume parmi les créatures.

Je vais vous laisser connaître la façon dont la volonté humaine a changé sa destinée et celle de la Divine Volonté.

Mais tu dois savoir que dans toute l’histoire du monde, seulement deux personnes ont vécu dans la Divine Volonté sans jamaisf aire la leur – et ce fut la Reine Souveraine et moi-même.

 

Et la distance, la différence entre nous et les autres créatures est infinie.

Si bien que même notre corps n’est pas resté sur terre. Ils avaient servi de palais royal pour le divin Fiat.

Et le divin Fiat se sentait inséparable de nos corps.

Il les a par conséquent réclamés et de sa force dominante.

Il a enlevé notre corps avec notre âme vers la Patrie céleste.

 

Et pourquoi tout cela ?

L’unique raison est que nos volontés humaines n’avaient jamais eu un seul acte de vie.

Tout le règne et le champ d’action tout entier était celui de ma Divine Volonté. Sa puissance est infinie, son amour est insurpassable.

 

Après quoi il garda le silence et je me sentais immergée dans la mer du Fiat.  Oh ! combien de choses j’ai comprises. Et mon doux Jésus ajouta :

Ma fille, en ne faisant pas ma Divine Volonté, la créature jette la confusion dans l’ordre que ma divine Majesté gardait dans la Création.

 

Elle se déshonore, elle descend bien bas,

elle se place loin de son Créateur,

elle perd l’origine, les moyens et la fin de cette vie Divine qui, avec tant d’amour, avait été infusée en elle dans l’acte d’être créée.

 

Nous aimions tant cet homme que nous avons placé en lui notre Divine Volonté comme origine de vie.

Nous voulions être charmés par lui . Nous voulions sentir en lui

-notre force,

-notre puissance,

-notre bonheur et

-notre même écho continu.

 

Et qui pouvait nous permettre de ressentir et de voir tout cela, si ce n’est notre Divine Volonté déplacée en lui ?

Nous voulions voir en l’homme le porteur de son Créateur qui devait le rendre heureux dans le temps et l’éternité.

 

Aussi, lorsqu’il n’a pas fait notre Divine Volonté,

nous avons vivement ressenti la grande douleur de notre œuvre désordonnée. Notre écho a cessé.

Notre force enchanteresse qui devait nous ravir pour lui donner de nouvelles surprises de bonheur était convertie en faiblesse.

En somme, elle était sens dessous-dessus.

 

C’est pourquoi nous ne pouvons tolérer un tel désordre dans notre œuvre. Si j’ai tant parlé de mon divin Fiat, le but est précisément celui-ci :

nous voulons placer l’homme dans l’ordre afin

-qu’il puisse revenir aux premières étapes de la Création, et

-que notre Volonté, coulant en lui comme une humeur vitale, puisse à nouveau former

-notre porteur,

-notre palais royal sur la terre,

-son bonheur et le nôtre.

 

Mon abandon est dans la sainte Volonté, qui, tel un puissant aimant, m’attire à elle afin de m’administrer, gorgée par gorgée, sa vie, sa lumière, ses prodigieuses, admirables et adorables connaissances.

Mon esprit vagabondait en elle et mon doux Jésus, se manifestant en moi, me dit :

 

Ma fille,

les premiers qui feront ma Divine Volonté et vivront en elle seront comme la levure de son Royaume.

Les nombreuses connaissances que je t’ai manifestées sur mon divin Fiat seront comme la farine pour le pain, qui, en trouvant la levure, est fermentée.

 

Mais la farine ne suffit pas – il faut la levure et l’eau pour

-former le vrai pain et

-nourrir les générations humaines.

 

De la même manière,

-la levure des quelques créatures qui vivent dans ma Divine Volonté m’est nécessaire,

-ainsi que la multiplicité des connaissances sur ma Divine Volonté, qui servira de masse de lumière pour donner les biens nécessaires

-pour nourrir et rendre heureux

tous ceux qui voudront vivre dans le Royaume de ma Divine Volonté.

 

Par conséquent, ne t’inquiète pas

-si tu es seule et

-si rares sont ceux qui savent, en partie, ce qui concerne ma Divine Volonté. Pourvu que la petite portion de levure soit formée, unie à ses connaissances, le reste suivra de lui-même.

 

Après quoi je suivis les actes du divin Fiat dans la Création.

Alors que je suivais ses actes dans les cieux, dans le soleil, dans la mer et dans le vent, mon doux Jésus, se manifestant en moi, me dit :

 

Ma fille, regarde :

tout ce qui sert l’ensemble de la famille humaine de manière universelle est toujours seul.

 

D’autre part, les autres choses, celles qui ne servent pas de manière universelle,

sont multiples.

-Le ciel est un, et s’étend par-dessus toutes les têtes ;

-le soleil est un, et il sert de lumière pour tous ;

-l’eau est une, et par conséquent elle se donne à tous ; et même si elle semble divisée en fontaines, mers et puits, d’où qu’elle vienne, elle possède une seule et unique force.

-La terre est une, et s’étend sous les pieds de tous.

-Et il en est dans l’ordre surnaturel comme dans l’ordre naturel de la Création.

 

Dieu est l’Être surnaturel, et Il est un

Et parce que un est le Dieu de tous,

il se donne à tous,

il les enveloppe tous,

il est partout,

il fait du bien à tous,

il est la vie de tous.

Une est la Vierge, et par conséquent Mère universelle et Reine de tous. Un est ton Jésus, et par conséquent

ma Rédemption s’étend partout et de manière universelle.

tout ce que j’ai fait et souffert est à la disposition de tous et de chacun.

 

Une est la petite nouveau-née de ma Divine Volonté.

 

Par conséquent l’univers tout entier recevra, de façon universelle, tous les biens

-des manifestations et

-des connaissances de mon divin Fiat que, comme un dépôt sacré, j’ai déposées en toi,

 

afin que, plus qu’un soleil splendide,

Mon Fiat puisse envoyer ses innombrables rayons pour illuminer le monde entier.

 

Par conséquent, tout ce que je te dis contient la vertu universelle qui

-se donnera à tous et

-fera du bien à tous.

 

Aussi, sois attentive et suis toujours ma Divine Volonté.

 

Que tout soit pour la gloire de Dieu et l’accomplissement de son Fiat !

 

Deo gratias


 

7 octobre 1928 – Ouverture de la Maison de la Divine Volonté à Corato. Comparaison avec la naissance de Jésus à Bethléem. Mon entrée dans la Maison. La lampe eucharistique et la lampe vivante de celui qui fait la Divine Volonté. La prisonnière près du prisonnier. Jésus ravi de cette compagnie. 3

10 octobre 1928 – Quarante ans et plus d’exil, de vertu et de force d’un sacrifice prolongé. Rassembler des matériaux, pour ensuite les mettre en ordre. Bonheur de Jésus en bénissant sa petite fille prisonnière. Baisers dans la Divine Volonté. Décision des prêtres de préparer les écrits pour impression. Grâces surprenantes que Jésus accordera aux prêtres. 7

17 octobre 1928 – Chaque vérité du Fiat est un enchantement sur la volonté humaine. La guerre du Fiat. Analogie  entre la Conception de Jésus et l’Eucharistie, et  entre le prisonnier et la prisonnière.12

25 octobre 1928 – L’âme qui vit dans le Fiat fait se lever toutes les œuvres divines et les place toutes dans le champ. Exemple. Le bienvenu du Père céleste. 15

28 octobre 1928 – Tout ce qui a été fait par Dieu n’a pas été pris par la créature.

Les  œuvres de Jésus. La fête du Christ-Roi, prélude au Royaume de la Divine Volonté. 17

4 novembre 1928 – La lumière de la Volonté éternelle possède la vertu de faire renaître la vie de son Créateur dans le cœur de la créature. La bénédiction de Jésus. 20

10 novembre 1928 – L’âme qui vit dans la Divine Volonté a sa propre mer. Enfermant tout en elle, lorsqu’elle prie, elle murmure les cieux, le soleil et les étoiles. La bénédiction de Jésus. Compétition et fête dans la bénédiction de la petite fille de la Divine Volonté. 23

14 novembre 1928 –La créature possède l’unité humaine. Celle qui vit dans la Divine Volonté possède l’unité divine.  Celle qui fait la Divine Volonté devient mère 26

20 novembre 1928 – Celle qui vit dans la Divine Volonté est en possession du jour éternel, ne connaît pas de nuit, et devient propriétaire de Dieu lui-même. 29

2 décembre 1928 – Le tabernacle eucharistique et le tabernacle de la Divine Volonté. 31

5 décembre 1928 – Pour celle qui fait la Divine Volonté et vit en elle, c’est comme si elle faisait descendre le soleil sur la terre. Différence. 33

8 décembre 1928 Toute la Création a célébré la conception de la Reine souveraine. La Vierge attend ses filles dans ses mers pour faire d’elles des reines. La fête de l’Immaculée Conception 36

13 décembre 1928 - Toutes les choses créées possèdent une dose de bonheur. La privation de Jésus fait renaître la vie. 41

14 décembre 1928 – L’arbre de la Divine Volonté. L’acte unique de Dieu. Celle qui vit dans la Divine Volonté en forme l’écho dans toutes les choses créées. 43

16 décembre 1926 – À propos des neuf excès de Jésus dans l’Incarnation. Satisfactions de Jésus. Sa parole est création. Jésus voit se répéter les scènes de son amour. Préludes à son Royaume. 46

21 décembre 1928 – Mer d’amour dans les excès de Jésus. Exemple de la mer. La Divine Volonté, rayon de soleil qui apporte la vie du Ciel.  La Divine Volonté à l’œuvre. Bonheur de Jésus 48

25 décembre 1928 – La fête que la petite fille prépare pour l’Enfant Jésus . Elle le rend heureux. Adam, premier soleil.  Exemple de l’artisan 52

29 décembre 1928 – Cieux et soleils muets. Cieux et soleils qui parlent. Dieu reprend sa Création. Le Ciel ne sera plus étranger à la terre 57

1er janvier 1929 - Pages de sa vie qui formeront une époque. Le don que veut Jésus. La circoncision. Décision de la part de Dieu  Il attend la décision de la créature 59

6 janvier 1929 – Une foule de gens qui n’ont pas atteint la taille normale parce qu’ils sont sortis de l’héritage du divin Fiat. Partout où le divin Fiat est présent se trouve la force communicative des biens divins. 62

13 janvier 1929 – Les prophètes. Le Royaume de la Rédemption et celui du Fiat se tiennent la main. Ce qui concerne le Royaume de la Divine Volonté doit être connu 66

20 janvier 1929 - La Création est une armée divine. Là où la Divine Volonté est présente, il y a la vie éternelle. 69

3 février 1929 – Reconnaître la Création et la Rédemption, c’est reconnaître le règne divin. Les liens étroits qui existent entre le Ciel et la créature qui vit dans la Divine Volonté. Celle qui vit en Elle est tout d’une pièce 71

10 février 1929 – Celle qui vit dans la Divine Volonté lui prête son rien qui est vide,  et que le Fiat utilise comme espace où exercer sa Création 73

17 février 1929 – L’âme qui vit dans la Divine Volonté en est inséparable. Exemple de la lumière 75

22 février 1929 –Lorsqu’elle écrit, la Divine Volonté se fait actrice, lectrice et spectatrice. L’ordre ordinaire et extraordinaire que la Divinité a dans la Création 77

27 février 1929 – Tous les Saints sont les effets de la Divine Volonté. Ceux qui vivent en elle posséderont sa Vie. 81

3 mars 1929 – La Divine Volonté est toujours dans l’acte de renouveler ce qu’elle a fait

dans la création de l’homme. Elle contient la vertu charmeuse 84

8 mars 1929 – La Création est l’orchestre céleste.  Le Fiat possède la vertu génératrice. 87

13 mars 1929 – L’Amour divin a débordé dans la Création. La Divine Volonté ne sait pas faire des choses brisées. Chaque privation de Jésus est une nouvelle souffrance 90

17 mars 1929 – Ce que Jésus a manifesté sur son adorable Volonté sont des naissances divines. Sa tristesse lorsqu’il voit que ces vérités ne sont pas bien gardées 93

22 mars 1929 – Dans ses œuvres, Dieu utilise des moyens humains. Dans la Création, la Divine Volonté avait le rayon d’action en se constituant la vie de toute chose. La Divinité n’agit que de façon concomitante et en spectatrice. 97

25 mars 1929 –La Création poursuit une course vertigineuse vers son Créateur. Celle qui vit dans la Divine Volonté en est inséparable. L’ordre que Jésus a conservé en manifestant les vérités sur la Divine Volonté. Renouveau de la Création. Importance des vérités 101

31 mars 1929 – Droits absolus de la Divine Volonté. La volonté humaine a changé la destinée humaine et divine. Si l’homme n’avait pas péché, Jésus devait venir glorieux sur terre et, avec le sceptre du commandement, l’Homme devait être le porteur de son Créateur 104

4 avril 1929 – Les premiers qui vivront dans le divin Fiat seront comme la levure du Royaume de la Divine Volonté. 108


Le Royaume du Divin Fiat chez les créatures

 

Le Livre du Ciel

 

 

Tome 26

 

Mon pauvre esprit revient toujours au centre du divin Vouloir. J’ai l’impression d’être incapable

-de ne pas traverser sa mer infinie et

-de ne pas y plonger toujours plus profondément pour ne voir, entendre et toucher qu’elle seule.

 

Oh ! adorable Volonté, soulève tes vagues gigantesques jusque dans les célestes régions et transporte la petite exilée, ta nouveau-née, de ta Volonté sur terre jusqu’à ta Volonté dans le ciel.

Oh ! je t’en prie, aie pitié de ma petitesse et accomplis sur moi ton dernier acte sur la terre afin de reprendre ton acte continuel dans le ciel…

 

Aussi je n’écris que par obéissance et avec la plus grande répugnance.

 

Après plus de quarante années sans sortir de ma chambre, ils ont voulu m’amener au jardin dans un fauteuil roulant.

 

En sortant, je me suis trouvée avec le soleil qui voulait me revêtir de ses rayons comme s’il voulait être le premier

à me saluer et à me donner un baiser de lumière.

J’ai voulu lui rendre la pareille en lui envoyant mon baiser.

Et j’ai prié les petites filles et les sœurs qui m’accompagnaient

- d’envoyer leur baiser au soleil

- en embrassant en lui la Divine Volonté qui, telle une Reine, était voilée de lumière.

Elles l’ont toutes embrassé.

 

Qui pourra dire mon émotion en me trouvant, après tant d’années, face à ce soleil dont mon aimable Jésus s’était servi

-pour me donner tant de comparaisons et d’images de son adorable Volonté ? Je me sentais revêtue non seulement de sa lumière, mais de sa chaleur

 

 Le vent, voulant rivaliser avec le soleil, m’embrassait dans sa brise légère afin de rafraîchir les chauds baisers que me donnait le soleil.

J’avais l’impression qu’ils n’allaient jamais arrêter de m’embrasser

le soleil d’un côté, et le vent de l’autre.

Oh ! comme je pouvais distinctement sentir

-la vie,

-le souffle,

-l’air et

-l’amour

du divin Fiat dans le soleil et dans le vent.

Je pouvais sentir de ma main

comment les choses créées sont des voiles qui cachent la Volonté qui les a créées.

 

J’étais alors sous l’empire du soleil, du vent et de l’immensité des cieux azurés lorsque mon doux Jésus se manifesta en moi de façon sensible.

Comme s’il ne voulait pas être « après » le soleil, le vent et les cieux.

 

Il me dit :

Fille bien-aimée de ma Volonté,

tout le monde se réjouit aujourd’hui de ta sortie. Toute la cour céleste a ressenti

-la gaieté du soleil,

-la joie du vent,

-le sourire du ciel.

Et tous ont accouru pour voir ce qui arrivait.

 

En te voyant revêtue

-de la lumière du soleil qui t’embrassait,

-du vent qui te caressait et

-des cieux qui te souriaient,

ils ont tous compris que la Puissance de mon divin Fiat demandait aux éléments de célébrer sa petite nouveau-née.

 

Par conséquent, toute la cour céleste, unie à toute la Création,

-n’est pas seulement en fête,

-mais célèbre les joies et les bonheurs nouveaux que donne ma Divine Volonté à cause de ta sortie.

 

Et moi, spectateur de tout cela,

-non seulement Je fais la fête en toi,

-mais Je me réjouis d’avoir créé les cieux, le soleil et toute la Création.

 

Au contraire, J’en suis plus heureux parce qu’elle fait la joie de ma petite fille.

Les joies, les satisfactions, la gloire du moment où tout fut créé sont renouvelées pour moi.

Elles étaient là au moment qu’Adam innocent n’avait pas encore fait résonner la note de tristesse de sa volonté rebelle dans toute la Création.

 

Cette note brisa

-la gaieté,

-le bonheur,

-le doux sourire

que ma Divine Volonté avait

-dans le soleil,

-dans le vent et

-dans le ciel étoilé

pour être donné aux créatures.

 

En fait, ma fille, en ne faisant pas ma Volonté,

sa note a fait entendre sa note discordante dans notre Œuvre de Création. Et il perdit ainsi l’accord avec toutes les choses créées.

 

Et nous ressentons la tristesse et le déshonneur d’avoir une corde désaccordée dans notre Œuvre qui ne produit pas un son harmonieux.

 

Et ce son désaccordé éloigne de la terre

-les baisers, les joies, les sourires

que ma Divine Volonté contient dans la Création.

 

Par conséquent,

celle qui fait ma Volonté et vit en elle est la note accordée avec tout. Le son qu’elle donne contient une note

-non de souffrance,

-mais de joie et de bonheur.

Il est si harmonieux que tous, même les éléments, perçoivent, que c’est la note de ma Volonté dans la créature.

 

Mettant tout de côté, ils veulent profiter de celle

qui possède cette Volonté qui les anime et les préserve tous.

 

Jésus garda le silence, et je lui dis :

« Mon amour, tu m’as souvent dit que celle qui vit dans ta Divine Volonté est sœur de toutes les choses créées.

Je veux voir si ma sœur lumière me reconnaît.

Et sais-tu comment? Si, en la regardant, elle ne m’aveugle pas. »

 

Et Jésus :

Certainement, elle te reconnaîtra. Essaye et tu verras. J’ai regardé droit dans la sphère du soleil.

La lumière semblait caresser ma pupille, mais sans l’aveugler, de sorte que je pouvais regarder en son centre, dans sa grande mer de lumière.

 

Comme il était clair et beau.

Comme il est vrai qu’il symbolise l’infini, la mer de lumière sans fin du divin Fiat.

Et je dis : « Merci, ô Jésus, de me laisser reconnaître par ma sœur lumière. » Et Jésus reprit la parole :

 

Ma fille,

même dans son souffle celle qui vit dans ma Divine Volonté est reconnue par toute la Création.

Parce que chaque chose créée sent dans cette créature la Puissance du Fiat, et la Suprématie que Dieu lui a donnée sur toute la Création.

 

Regarde et écoute, ma fille :

 

Au commencement, lorsque furent créés Adam et Ève,

l’Éden leur fut donné comme demeure où ils étaient heureux et saints.

 

Ce jardin est une image de cet Éden, bien qu’il ne soit pas aussi beau et fleuri. Or, sache que J’ai permis ta venue dans cette maison entourée d’un jardin pour que tu sois la nouvelle Ève :

-non pas Ève la tentatrice qui mérita d’être chassée de l’Éden de joie,

-mais Ève la réformatrice et la restauratrice qui rappellera le Royaume de ma Divine Volonté sur la terre.

 

Ah ! oui,

-tu seras la graine, le ciment sur le ver de bois qui est dans la volonté humaine.

-tu seras le commencement d’une nouvelle ère de bonheur.

 

C’est pourquoi Je centralise en toi

-la joie,

-les biens,

-les enseignements

que j’aurais donnés si l’homme ne s’était pas retiré de notre Divine Volonté. Par conséquent, sois attentive et que ton envol soit continu.

J’étais tout abandonnée dans le divin Fiat.

Sa lumière éclipsait ma petitesse et me transportait là-haut, au sein même de l’Être éternel, où l’on ne pouvait voir que lumière, sainteté et beauté.

 

Je me trouvais infusée dans une admiration si profonde

que je sentais ma petite existence changée en un acte unique d’adoration pour ce Dieu qui m’aime et qui m’a tant aimée.

Puis, alors que mon esprit errait dans cette lumière du divin Vouloir, mon aimable Jésus se manifesta en moi et me dit :

 

Ma fille,

-la sainteté de notre Être divin,

-la puissance de notre Volonté dont nous sommes investis

de telle sorte que bien que nous soyons des Personnes distinctes,

notre Volonté qui opère en nous et qui règne et domine, est toujours une.

 

Notre amour égal, réciproque et incessant, produisent en nous

l’adoration la plus profonde entre les Personnes divines.

Tout ce qui sort de nous n’est alors rien d’autre que

des actes de profonde adoration de notre Être divin tout entier.

 

Notre divin Fiat, avec sa puissance créatrice, opérante et vivifiante, a produit la Création tout entière

Au moment que Fiat fût prononcé, nous avons continué à sortir de nous- mêmes des actes de profonde adoration.

 

Ainsi, les cieux

 sont un acte d’adoration profonde de l’immensité de notre Être divin.

Par conséquent chacun peut voir les cieux le jour comme la nuit.. L’immensité de notre Être

- a sorti de notre sein l’immensité de notre adoration et

- a étendu les cieux étoilés sur l’univers

 

pour appeler tous ceux qui habiteraient la terre dans notre Volonté une, de s’unifier dans l’immensité de notre adoration,

 

En vertu de notre Fiat, l’homme devait s’étendre dans l’immensité de son Créateur pour former son ciel d’adoration profonde pour Celui qui l’avait créé.

 

 Le soleil est un acte d’adoration de notre lumière infinie.

L’ardeur de son adoration est si grande

-qu’il ne se contente pas de se laisser voir là-haut sous la voûte des cieux,

-mais que du centre de sa sphère il abaisse ses rayons au niveau de la terre.

 

Modelant et touchant toute chose de ses mains de lumière,

- il revêt tout de son adoration de lumière, et

- il appelle les plantes, les fleurs, les arbres, les oiseaux et les créatures

à former un acte unique d’adoration dans la Volonté de Celui qui les a créés.

 La mer, l’air, le vent et toutes les choses créées

sont des actes d’adoration profonde de notre Être divin.

Certains de loin et d’autres de près, appellent la créature dans l’unité de notre Fiat à répéter les actes profonds de notre adoration.

 

En faisant sien ce qui est nôtre, elle peut nous donner

- le soleil, le vent, la mer, la terre en fleurs, comme autant de profondes adorations que notre Volonté Une

-sait produire, et

-veut produire dans la créature.

 

 Qu’y a-t-il que notre Fiat ne puisse faire ?

Il peut tout faire de sa force une, il unit toutes choses,

il garde toutes choses en action, il unit le ciel et la terre,

il unit le Créateur et la créature en les faisant un.

 

Après quoi il se retira dans la profondeur de sa lumière et garda le silence. Je suis restée là.

J’ai poursuivi ma ronde dans la Création,

-pour suivre cette profonde adoration de mon Créateur dans toutes les choses créées.

 

Oh ! comme on pouvait sentir

-le parfum de l’adoration divine en chaque chose créée ! On pouvait toucher de sa main leur souffle adoré.

 

On pouvait sentir dans le vent

-l’adoration pénétrante et dominante de notre Créateur

il investissait la terre entière, tantôt par sa lumière,

tantôt par ses vagues puissantes, tantôt par ses souffles caressants,

Il nous revêt et nous appelle à l’adoration du Créateur que possède le vent.

 

 Qui peut dire la force du vent ?

 

En quelques minutes, il fait le tour du monde .

-Tantôt avec puissance,

-tantôt en gémissant,

-tantôt d’une voix faible et

-tantôt en hurlant,

il nous investit et nous appelle à nous unir à cette adoration divine qu’il donne au Créateur.

Puis, poursuivant ma ronde, je pouvais voir la mer. Dans ses eaux cristallines,

dans ce murmure  continu, dans ses vagues gigantesques,

 

Jésus disait que cette mer n’était rien d’autre

 qu’un acte d’adoration profonde de la pureté divine, adoration de leur amour qui murmure continuellement. Dans les vagues, il y a l’adoration de la force divine qui transporte tout comme un fétu de paille.

 

Oh ! si le divin Fiat régnait sur les créatures,

Il laisserait chacun lire en chaque chose créée

-l’adoration distincte de notre Créateur que possède chaque chose.

 

En nous unifiant avec toute la Création,

-une serait l’adoration,

-un l’amour,

-une la gloire

de l’Être suprême.

Oh ! Divine Volonté, viens régner et fais que la Volonté de tous soit une.


Les privations de mon doux Jésus se font plus longues.

Je ne fais que me morfondre et gémir en attendant son retour. Je vis totalement abandonnée dans le divin Fiat,

Mais ses privations sont des plaies si vives et si profondes.

Plus qu’une biche blessée, je pousse des cris de détresse.

 

Ils sont tels que, si je pouvais, j’assourdirais le ciel et la terre..

Je pousserais toute chose à crier à cause d’une douleur aussi atroce et d’une privation si grande.

Elle me fait ressentir le poids d’une souffrance infinie et d’une plaie toujours ouverte, sauf pour les rares moments où il me parle de son divin Vouloir.

 

Il me semble alors que la plaie se referme,

mais pour se rouvrir avec une douleur plus cuisante encore.

Et je suis ainsi forcée d’inscrire dans mes écrits la note douloureuse de ma petite âme, qui, plus qu’une biche blessée, pousse ses cris de douleur

afin de blesser ce Jésus qui me blesse.

Qui sait, étant blessé,

Il pourrait revenir et accorder un répit à ma note douloureuse.

 

J’étais ainsi immergée dans la douleur de sa privation et tout abandonnée à sa Volonté lorsqu’Il se manifesta en moi et Il me dit :

 

Courage, ô fille,

ne t’abandonne pas à ton chagrin, mais monte plus haut.

Tu sais que tu as une tâche à accomplir.

Et cette tâche est si grande que même la douleur de ma privation ne doit pas t’arrêter.

 

Au contraire, elle doit t’aider à monter plus haut,

-dans la lumière de ma Divine Volonté.

 

Ta rencontre avec Elle doit être continuelle

Parce que c’est un échange de vie que tu dois avoir :

-Elle doit se donner continuellement à toi,

-et toi à Elle.

 

Et tu sais que

- le mouvement,

- les battements de cœur,

- la respiration

doivent être continuels, sinon la vie ne peut exister. Tu ferais que ta vie manquerait dans mon Fiat.

 

Il ressentirait la peine que sa petite fille, sa chère nouveau-née, serait cause que

- son mouvement,

- ses battements de cœur,

- sa respiration

ne seraient plus en lui.

 

Il ressentirait le déchirement de sa nouveau-née. Il la conserve toujours dans l’acte d’être née,

-sans la faire sortir de son sein,

-pas même pour lui permettre de faire un seul pas, afin de ressentir sa vie comme la sienne propre.

 

Et tu ressentirais l’absence de vie

-de son mouvement continuel,

-de ses battements de cœur,

-de sa respiration.

Tu ressentirais le vide d’une Vie divine dans ton âme.

Non, non, ma fille, Je ne veux aucun vide de ma Volonté en toi.

 

Et tu dois savoir que toutes les manifestations que Je te fais sur mon divin Fiat sont comme autant d’escaliers

-par lesquels ma Volonté descend dans ton âme

-pour en prendre possession et en faire son Royaume.

 

Entretemps l’âme monte vers le ciel

pour transporter ma Volonté du ciel à la terre.

 

C’est par conséquent une grande tâche. Il est malséant de perdre du temps,

-quelle qu’en soit la raison,

-si sainte qu’elle puisse être.

 

Et tu peux voir comment Je m’éclipse Moi-même dans ma Divine Volonté afin de lui laisser toute la place.

Si Je fais mes petites sorties en venant, c’est pour

-servir,

-réordonner et

-te faire connaître ce qui appartient à ma Divine Volonté.

 

Par conséquent, sois attentive et que ton envol en Elle soit continuel.

 

Après quoi je continuais à ressentir l’oppression des privations de Jésus. Je me disais:

«Combien son amour pour moi a diminué. Comparé à l’amour qu’il avait avant.

Il me semble qu’il ne me reste plus que l’ombre de l’amour de Jésus. » Je pensais cela. Il se manifesta en moi et Il me dit :

 

Ma fille,

chaque acte accompli dans ma Divine Volonté redouble mon amour pour toi. Tu as été tant d’années en Elle

Mon amour a grandi tellement que je dois élargir tes capacités pour que tu puisses recevoir mon amour croissant qui jaillit, en Moi, en chacun de tes actes en Elle.

De ce fait, mon amour est plus intense et centuplé en comparaison avec celui d’avant.

Tu peux donc être certaine que mon Amour ne te manquera jamais – jamais.


 

Mon abandon dans le divin Fiat continue.

J’ai l’impression de ne pas pouvoir être ailleurs dans mon cher héritage que m’a laissé mon doux Jésus.

 

Il me dit:

Fille, Je te le confie pour

-que tu n’en sortes jamais et

-que ton écho continuel résonne d’un bout à l’autre.

De telle sorte que le ciel tout entier puisse entendre que l’héritage infini de notre Fiat sur la terre n’est pas isolé, mais qu’il est habité par notre petite fille. Elle s’y promènera toujours pour tenir compagnie

-à tous les actes de notre Volonté et

-dans tous ses appartements.

 

ll m’est par conséquent très doux et très agréable de vivre dans mon héritage céleste.

Sans lui, je sentirais que la vie est absente en moi.

Mon toujours aimable Jésus m’accompagnait et, tout amour, Il me dit :

Ma fille, ma Divine Volonté est toute plénitude Il n’est rien qu’elle ne possède :

- immensité de lumière,

- sainteté inatteignable,

- infinité sans limites,

- génération incessante.

 

Elle voit tout, Elle ressent tout et façonne tout. Tout cela est sa nature dans mon divin Fiat.

Et ses actes possèdent par conséquent la plénitude de tous les biens.

 

Ainsi, pour être capable

-de contenir même un seul de ses actes dans la profondeur de l’âme,

 

il est nécessaire que l’âme

-se vide d’elle-même et

-retourne au vide de son néant, comme dans l’acte où elle a été créée,

 

pour que mon divin Vouloir puisse trouver l’espace du rien

afin de pouvoir y déposer un acte de sa plénitude.

 

De telle sorte que possédant la vertu générative incessante, un acte en appelle un autre afin que rien ne manque

- ni la plénitude de lumière, de sainteté, d’amour, de beauté,

- ni la multiplicité des actes divins.

Par conséquent,

la sainteté réalisée dans ma Divine Volonté possède toute la plénitude

tant et si bien que si Dieu voulait lui donner plus encore,

il ne trouverait pas l’espace où mettre plus de lumière, plus de beauté.

 

Nous dirions :

« Tu es toute belle, si belle que nous ne pourrions ajouter à ta beauté.

Tu es l’œuvre de notre Vouloir, et il te suffit d’être une œuvre digne de nous. »

 

Et l’âme dira :

« Je suis le triomphe de votre divin Fiat.

Je suis par conséquent toute richesse et toute beauté.

Je possède la plénitude d’un acte de votre Divine Volonté,

-qui me remplit complètement.

Et si vous vouliez me donner plus encore, je ne saurais où le mettre. »

 

Telle était la plénitude de la sainteté d’Adam

-avant sa chute dans le labyrinthe de sa volonté humaine.

 

Car il possédait le premier acte de notre Fiat, générateur de sa création Et il possédait par conséquent la plénitude

-de lumière,

-de beauté,

-de force,

-de grâce.

 

Toutes les qualités de notre Fiat se reflétaient en lui

Elles l’embellissaient tellement que nous étions nous-mêmes charmés de le regarder

-en le voyant si bien formé,

-chère image de nous-mêmes que notre Être divin avait formée en lui.

Et c’est pourquoi, bien qu’il soit tombé,

-il n’a pas perdu la vie ni l’espérance régénératrice de notre Fiat. Car ayant possédé la plénitude de son acte au début de sa vie, il ne voulait pas perdre celui qui l’avait possédé.

 

La Divinité se sentait tellement liée à Adam qu’elle ne voulait pas le bannir à jamais.

Il en coûte trop de perdre ce qui fut un jour possédé par notre Fiat.

Notre puissance se sentirait faible.

Notre amour, le feu qu’il possède, s’affaiblirait pour ne pas avoir à le faire. Ce serait véritablement une gêne divine de perdre celui qui a possédé même un seul acte de la plénitude de notre Volonté.

 

 La grandeur de la Reine souveraine possédait cette plénitude de sainteté . Il n’y avait par conséquent pas de vide en elle.

Elle était pleine de Sainteté au point de posséder

-des mers de lumière, de grâces, de beauté, de puissance. Sa plénitude est si grande que

-nous n’avons aucun endroit où mettre, et

-elle n’a aucun endroit où recevoir.

 

Car elle est la seule créature céleste

- qui a vécu sous l’empire de l’acte de notre divin Fiat, et

- qui peut dire :

« Je suis un acte de Divine Volonté. En cela se trouve tout le secret de ma beauté, puissance, grandeur, et même de ma Maternité. »

 

 Qu’y a-t-il d’impossible à un acte de notre Fiat ?

Il peut tout faire.

Sa prérogative est la plénitude de toute chose.

 

Un de ses actes est le soleil.

 Il possède la plénitude de la lumière.

Et si l’on pouvait demander au soleil : « Voudrais-tu avoir plus de lumière ? »

il répondrait : « J’en ai tellement que je peux en donner à tous Et en la donnant je ne la perds pas

Car je possède la source de lumière du divin Fiat. »

 

 Le ciel est un acte de notre Fiat, c’est pourquoi il s’étend partout.

Sa plénitude est telle qu’il ne trouve aucun lieu où étendre davantage son manteau azuré.

 Le vent est un acte de notre divin Fiat,

Il possède par conséquent la plénitude de l’empire et de la force. Qui peut résister à la force du vent ? Personne.

Il se rit de tout et sa force déracine des cités et des arbres. Il soulève et renverse toute chose comme un fétu de paille.

 

Toute la Création, chaque chose créée, possède la plénitude de l’acte de notre Fiat.

Par conséquent aucune chose n’est pauvre

Elles sont toutes riches dans la plénitude voulue par notre divin Vouloir.

Et rien ne manque de quoi que ce soit

Les choses sont riches d’elles-mêmes, par nature.

 

La mer possède la plénitude des eaux.

La terre, la plénitude des plantes, et de nombreuses variétés de plantes parce que toutes sont des naissances de l’acte de notre divin Vouloir.

 

Or, ma fille, la vie dans ma Divine Volonté est précisément cela : avoir la possession et la jouissance des biens divins

de telle sorte que rien ne lui manque – ni sainteté, ni lumière, ni beauté. Elles seront les vraies naissances dans mon adorable Fiat.

 


Je faisais ma ronde dans le divin Fiat pour suivre ses actes dans la Création. Arrivée en Éden, mon pauvre esprit s’arrêta dans l’acte

-où Il créa l’homme et souffla sur lui pour lui infuser la vie

 

Je priais Jésus de souffler sur ma pauvre âme

-pour insuffler en moi la première haleine divine de Création afin qu’avec leur haleine régénératrice

-je puisse commencer à nouveau ma vie entièrement dans le Fiat, selon le dessein pour lequel ils m’avaient créée.

 

Mais pendant que je faisais cela, mon doux Jésus se manifesta hors de moi comme s’I était dans l’acte de souffler sur moi, et Il me dit :

 

Ma fille, c’est notre Volonté que la créature s’élève à nouveau jusqu’à notre Sein, dans nos bras créateurs.

Ainsi nous pourrons lui redonner

-notre souffle continuel et avec cette haleine,

-le courant qui génère tout bien, toute joie et tout bonheur.

 

Mais pour que nous puissions lui donner ce Souffle, l’homme doit vivre dans notre Volonté.

 

Car c’est en Elle seulement que

-l’homme peut le recevoir, et

-Nous, le lui donner.

 

Notre Fiat a la vertu de rendre la créature inséparable de nous.

Ce que nous sommes et que nous faisons par nature, elle le peut par grâce.

 

En créant l’homme, nous ne l’avons pas tenu à distance. Au contraire,

afin de l’avoir avec nous, nous lui avons donné notre Divine Volonté

qui allait lui donner le premier acte

-pour agir de concert avec son Créateur.

 

C’est la raison pour laquelle notre amour, notre lumière, nos joies, notre puissance et notre beauté ont jailli tous ensemble.

 

Débordant de notre Être divin, ils ont dressé la table devant celui qu’avec tant d’amour nous avions

-formé de nos mains créatrices et

-généré de notre propre haleine.

Nous voulions jouir de notre œuvre, la voir heureuse de notre propre bonheur, embellie de notre beauté et riche de nos richesses.

 

Plus encore, étant donné que notre Volonté était de rester près de la créature pour agir avec elle et nous amuser ensemble.

Pour jouer il ne faut pas être éloignés, mais près les uns des autres.

 

C’est pourquoi, par nécessité de création et pour maintenir intact

-notre Œuvre et

-le dessein pour lequel nous l’avons créée,

le seul moyen était de doter l’homme de notre Divine Volonté

qui le préserverait tel qu’il était sorti de nos mains créatrices.

 

Il jouirait ainsi de tous nos biens

Et nous serions heureux parce qu’il est heureux.

 

Par conséquent, pour que l’homme puisse

-reprendre sa place d’honneur et

-recommencer à agir avec son Créateur, et qu’ils puissent s’amuser ensemble,

le seul moyen est son retour dans notre Fiat

pour qu’il puisse nous l’amener triomphalement dans nos bras qui attendent

- de le serrer très fort contre notre sein et

- de lui dire :

 « Finalement, te voilà revenu après six mille ans.

 

Tu as erré, tu as connu tous les maux.

Car il n’existe aucun bien en dehors de notre Fiat. Tu en as suffisamment fait l’expérience.

Tu as touché de tes mains ce que signifie sortir de notre Fiat.

 

Alors, n’en sors jamais plus .

Et viens te reposer et jouir avec nous de ce qui est à toi. Car dans notre Vouloir tout t’a été donné. »

 

Par conséquent, ma fille, sois attentive.

 Si tu vis toujours dans notre Fiat, Nous te donnerons tout.

 

Ce sera les délices de notre haleine

-de souffler sur toi toujours

afin que nos joies, notre lumière, notre sainteté débordent sur toi, et

-de te communiquer l’attitude de nos œuvres

pour que nous puissions garder toujours avec nous la petite fille, régénérée par notre Divine Volonté.

 

Après quoi Il se retira en moi.

Je continuais à suivre les innombrables actes du divin Fiat. Mon bienheureux Jésus poursuivit en disant :

 

Ma fille, c’est une prérogative de mon divin Vouloir

 de mettre tout ce qu’Il possède en sécurité.

 

Lorsqu’il entre dans l’âme pour la posséder, il met toute chose en sécurité : il place la sainteté, la grâce, la beauté et toutes les vertus en sécurité.

 

Et pour que tout puisse être sûr, il les remplace dans l’âme par

-sa propre divine sainteté,

-sa divine beauté et

-ses propres divines vertus , d’une manière toute divine.

 

En y apposant son sceau, que rien ne peut ni toucher ni changer,

 Il rend la créature immunisée contre tout danger.

La créature qui vit dans ma Volonté n’a donc plus rien à craindre. Car elle a tout mis en sûreté dans sa divine sécurité.

 

Par contre,

 la volonté humaine fait que toute chose est en danger, même la sainteté.

 Les vertus qui ne sont pas sous l’empire permanent de mon Fiat sont sujettes à de continuels dangers et oscillations.

 Les passions ont la voie libre

-pour mettre tout sens dessus dessous et

-jeter à terre vertus et sainteté formées avec bien des sacrifices.

 

Si la vertu continuellement vivifiante et nourrissante de ma Volonté n’est pas présente pour fermer toutes les portes et toutes les voies à tous les maux,

la volonté humaine a une porte et des voies par où laisser entrer

-l’ennemi,

-le monde,

-l’estime de soi,

-les misères,

-les désagréments

qui sont le ver de bois des vertus et de la sainteté. Lorsque le ver est dans le bois,

il n’y a plus assez de force pour demeurer ferme et persévérant dans le bien.

 

Par conséquent,

 tout est en danger lorsque ma Divine Volonté ne règne pas.

 

De plus, le mal du fait que notre Divine Volonté ne règne pas

parmi les créatures est si grand que tout est en continuelle oscillation.

 

Notre Création elle-même, tous les biens de la Rédemption, sont intermittents. Parce que ils ne trouvent pas le règne de notre Fiat dans la famille humaine.

Ainsi ils ne peuvent pas donner les mêmes biens.

En plus, Nous avons souvent besoin

-de nous servir de la Création et de la Rédemption et

-de les armer contre l’homme

parce que la volonté humaine s’oppose à la nôtre.

 

Nous, par Justice, nous devons les frapper pour leur faire comprendre que,

- comme notre Volonté ne règne pas,

les humains rejettent notre bien et nous forcent à les punir.

 

La gloire que la créature nous rend par la Création et la Rédemption

-n’est pas fixe,

-mais change avec chaque acte de la volonté humaine.

 

Par conséquent,

- le petit intérêt que la créature devait nous donner

- son amour et sa gloire qu’elle devrait nous rendre parce que nous lui avons tant donné n’est même pas un revenu fixe, mais tout est intermittent.

Parce notre Volonté seule a la vertu de rendre inébranlables et continus

- ses propres actes et

- ceux des créatures en qui Elle règne.

Ainsi, jusqu’à ce que règne notre divin Fiat, tout est en danger. La Création, la Rédemption, les Sacrements

tous sont en danger

parce que la volonté humaine

-tantôt malmène,

-tantôt refuse de reconnaître celui qui l’a tant aimée, lui a fait tant de bien,

-et tantôt piétine nos bienfaits eux-mêmes.

 

Par conséquent, jusqu’à ce que règne notre Divine Volonté qui répandra

-l’ordre divin,

-sa fermeté,

-son harmonie et

-son jour éternel de paix et de lumière parmi les créatures, tout sera en danger pour l’homme et pour nous .

 

Nos choses elles-mêmes

-resteront dans le cauchemar du danger et

-seront incapables de donner aux créatures l’abondance des biens qu’elles contiennent.

 

Mon abandon dans le divin Fiat continue et mon pauvre esprit s’arrête ici et là, Mis il est incapable de sortir de l’immensité de ses frontières infinies

Je ne trouve d’ailleurs ni passages ni portes de sortie. Et lorsque je me déplace dans le divin Vouloir,

je le laisse derrière moi pour le retrouver devant moi dans toute sa majesté,

à droite comme à gauche et même sous mes pieds.

 

Il me dit :

« Je suis tout à toi pour te donner ma Vie et la former en toi.

Ainsi, il n’existe rien d’autre pour toi que ma divine et adorable Volonté. »

 

Et mon pauvre esprit errait en elle

Alors mon doux Jésus se manifesta en moi et Il me dit :

 

Ma fille,

celle qui vit dans mon divin Vouloir ressent en elle

-l’acte continuel et constant de l’action divine de mon divin Fiat.

 

Cet acte continuel, généré par sa puissance dans la créature

-a sur toute chose une force et un empire

tels que tout est conquis par son doux enchantement.

 

De telle sorte que tout tourne autour d’elle

les Anges, les Saints, la sacro-sainte Trinité, les sphères et toute la Création.

Tous veulent être les spectateurs de la scène si douce, si belle et si charmante de l’acte continuel de la créature dans le divin Fiat.

 

La créature pénètre dans la banque de l’Être suprême.

 En s’unissant à l’acte continuel de son Créateur, elle ne fait que retirer, par son acte continuel,

- les innombrables beautés,

- les doux sons,

- les insurpassables raretés des qualités de son Créateur.

 

Et ce qui enchante le plus, c’est de voir sa petitesse qui,

- toute audace et tout courage, -sans crainte aucune, comme si elle voulait

-dominer son Créateur lui-même,

-lui procurer du plaisir,

-faire de lui son captif,

-lui demander le Règne de sa Volonté sur la terre,

-prendre et sortir de la banque divine toutes nos joies et notre bonheur, comme si elle voulait les épuiser.

Et voyant qu’elle n’en voit pas la fin,

-elle ne se fatigue pas,

-elle répète son acte continuel de telle sorte que tous attendent qu’elle ait fini.

 

Voyant qu’elle ne s’arrête pas, ils se pressent autour d’elle. Si bien

-qu’elle devient le point central et

-que tous tournent autour d’elle

pour ne pas perdre un spectacle si consolant et jamais vu encore auparavant :

c'est-à-dire l’acte continuel de la petitesse dans l’unité du Fiat suprême.

 

Plus encore,

-étant donné que l’action continuelle n’appartient qu’à Dieu. Comme on la voit répétée par la créature,

- elle cause la plus grande des surprises et surprend le ciel et la terre.

 

Ma petite fille,

 si tu savais ce que signifie un acte continuel dans ma Volonté

Cet acte est incompréhensible à l’esprit créé.

La créature est le double de notre acte continuel. Elle entre dans notre acte et fait se lever et sortir

- notre beauté rare,

- notre amour invincible, notre puissance qui peut tout,

- notre immensité qui embrasse toute chose.

 

Et en les présentant à tous, elle voudrait leur dire à tous :

« Regardez qui est notre Créateur. »

Et nous la laissons faire.

Nous prenons plaisir à voir que la petitesse de la créature veut nous donner

- notre paradis et

- notre Être divin,

comme s’ils étaient et les nôtres et les siens propres.

 

Y a-t-il une chose que la créature qui vit dans notre Fiat

-ne puisse pas faire ou

-ne puisse pas nous donner ? Aucune !

D’autant plus que,

-parce que cette heureuse créature est sur la terre,

-en vertu de son libre arbitre,

elle possède la vertu conquérante que même les Saints dans le ciel ne possèdent pas.

 

Et elle peut avec elle conquérir et multiplier tout le bien qu’elle veut.

 

Notre Volonté, qui la garde en Elle-même, fait d’elle la conquérante de notre Être divin.


J’avais lu dans le premier volume de mes écrits comment Notre-Seigneur m’avait dit

qu’Il voulait que j’accepte de livrer bataille à l’ennemi infernal, dans les dures épreuves auxquelles je me soumettais.

 

Alors je me disais : « Il me semble qu’il y a là une contradiction.

Parce que Jésus m’a souvent dit que celle qui vit dans sa Divine Volonté n’est sujette ni aux tentations ni aux troubles de l’esprit.

Et que l’ennemi n’a pas non plus le pouvoir d’entrer dans le divin Fiat. Car il le brûlerait plus que le feu de l’enfer lui-même.

Et pour éviter d’être brûlé davantage, il fuit l’âme qui vit dans le divin Fiat. »

 

Je pensais à cela et à bien d’autres choses.

Mon doux Jésus se manifesta en moi et Il me dit :

 

Ma fille, tu te trompes, il n’y a pas de contradiction. Tu dois savoir :

J’allais t’appeler à vivre de manière toute spéciale dans ma Divine Volonté

-pour que tu la connaisses et,

-pour à travers toi,

faire connaître la sainteté de la vie dans la Divine Volonté afin qu’elle puisse régner sur la terre,

 

Ainsi il était nécessaire que je centralise en toi la totalité de la sainteté humaine

-pour la consommer en toi et

-donner naissance à la vraie sainteté de la vie dans ma Divine Volonté.

La sainteté dans l’ordre humain devait être

le tabouret, le trône de la sainteté dans l’ordre de ma Divine Volonté.

 

Et c’est pourquoi, dès le début, lorsque je t’ai appelée

-à l’état de victime et

-à tout ce que tu souffrais durant ce temps,

Je commençais par te demander si tu accepterais.

Lorsque tu avais accepté Je te plaçais dans un état de souffrance.

 

Je voulais de toi une souffrance volontaire et non forcée, parce que c’était ta volonté que Je voulais faire mourir.

 

Par-dessus ta volonté, un peu comme une petite flamme qui est éteinte, Je voulais allumer le grand feu du Soleil de mon Fiat.

 

La souffrance volontaire

est quelque chose de grand devant notre suprême Majesté.

 

Par conséquent, par-dessus la mort de ta volonté noyée dans les souffrances, notre Volonté pouvait régner et te disposer à recevoir le grand bien de ses connaissances.

N’est-ce pas ma souffrance, toute volontaire – personne n’aurait pu me l’imposer – qui forma le grand bien de la Rédemption ?

 

Ainsi, tout ce que tu as souffert alors n’était rien d’autre que l’accomplissement de l’ordre de sainteté à la manière humaine.

C’est pourquoi Je ne t’ai presque rien dit sur la sainteté de la vie dans ma

Divine Volonté. Car Je voulais finir l’une avant de commencer l’autre.

 

Et J’ai vu que tu ne me refusais rien de ce que Je voulais,

-même au prix de ta vie. Tu ne me refusais rien

Et ta volonté perdait son pouvoir et était continuellement dans l’acte de mourir, Alors ma Volonté est entrée et a repris sa vie en toi.

Et à mesure qu’Elle reprenait sa vie, ma Volonté se révélait, en te racontant

-sa longue histoire, ses peines, et

-combien Elle aspire à venir régner parmi les créatures.

 

 Ma parole est vie.

A mesure que Je te parlais de mon Fiat, plus qu’un tendre père, Je continuais à former sa vie en toi.

 

En fait, tu n’aurais jamais pu comprendre ce qui concerne ma Volonté si tu n’avais pas eu sa Vie en toi.

Parce qu’ on cherche vraiment à comprendre et à défendre sa propre vie.

 

Ce qui ne forme pas sa propre vie ne vient qu’en second lieu, non en premier. On ne ressent pas alors l’amour véritable que l’on peut avoir pour sa propre vie.

 

Ainsi, J’ai pu confier à la Vie même de mon Fiat formée en toi

-toutes ses connaissances

afin de pouvoir former autant de ses vies dans les créatures.

De plus, Je devais faire pour toi ce que J’avais fait moi-même :

 

En venant sur la terre, J’ai observé toutes les lois.

Je me suis soumis à tous les sacrifices de l’ancienne loi d’une façon parfaite, comme personne ne l’avait fait jusqu’alors.

 

J’ai tout accompli en Moi,

J’ai consommé en mon Humanité

- toutes les lois et

- toutes les saintetés de l’ancien monde, Je les ai abolies pour donner naissance

-à la nouvelle loi de grâce et

-à la nouvelle sainteté que J’apportais sur la terre.

C’est ce que J’ai fait avec toi. J’ai centralisé en toi

-les souffrances,

-les sacrifices,

-les combats de la sainteté présente afin de la compléter.

et d’être alors capable de commencer la nouvelle sainteté de la vie dans ma Volonté c'est-à-dire, « le Fiat Voluntas Tua sur la terre comme elle est au ciel ».

 

Alors, où sont les contradictions dont tu parles ?

Lorsque l’âme entre dans ma Volonté pour vivre en Elle une vie éternelle,

-l’ennemi ne peut s’en approcher,

-son regard est aveuglé par la lumière de mon Fiat

-et il ne voit pas non plus ce que fait l’heureuse créature dans cette Divine lumière.

 

La lumière se protège contre tout,

elle domine tout, elle est intangible,

elle ne se laisse pas offenser et elle n’offense personne.

Et si quelqu’un voulait la toucher ou la prendre dans ses mains,

- elle s’échappe comme par enchantement et,

- presque par jeu, elle le recouvre de lumière.

La lumière touche tout, embrasse tout, fait du bien à tout, mais elle ne se laisse toucher par personne.

 

 Telle est ma Divine Volonté.

Elle enferme l’âme dans sa lumière.

Par son empire elle éclipse tous les maux.

 

Comme l’âme vit dans la lumière,

tout se convertit en lumière, en sainteté et en paix éternelle.

 

Ainsi, les maux s’égarent et se perdent. Troubles, tentations, passions, péché,

tout reste sur place les jambes brisées et incapable de marcher.

 

Par conséquent, sois attentive et que ta vie dans mon Fiat soit continuelle.

 

Poursuivant mon abandon dans le divin Fiat, je suivais ses actes dans la Création.

J’avais l’impression, en m’unissant à ses actes, que je faisais

-tantôt un acte de lumière,

-tantôt un acte d’immensité,

-tantôt un acte de puissance, et ainsi de suite.

Je faisais cela.

Alors mon toujours aimable Jésus, se manifestant en moi, me dit :

 

Ma fille,

celle qui vit dans ma Divine Volonté et suit ses actes devient la narratrice de toutes nos œuvres.

 

Ainsi, lorsque tu vas dans le soleil

-pour répéter avec ma Volonté ce que J’ai fait en créant le soleil, tu agis pour nous en narratrice de l’histoire de sa lumière.

L’Être suprême, en entendant toute l’histoire du soleil

-ce qu’il contient,

-le bien qu’il fait

nous étant répété par toi, sent toute la gloire de sa lumière lui être rendue.

 

Et lorsque la lumière

-remplit l’air,

-brille sur tout et

-revêt toutes choses,

il entend ton écho qui résonne partout,

dans les profondeurs comme dans les hauteurs du ciel,

 

En murmurant à notre oreille,

tu es pour nous comme la narratrice de la lumière.

Tu nous glorifies au point de nous donner un soleil de gloire.

 

Oh ! combien la créature nous est reconnaissante d’avoir créé un astre aussi bénéfique pour la terre toute entière.

 

Comment ne pas aimer celle qui vit dans notre divin Fiat ?

Elle rassemble toutes nos qualités et tous nos bonheurs répandus dans toute la Création.

 

Elle est maintenant comme la narratrice des cieux en nous disant l’histoire de leur immensité

Elle nous donne la gloire des cieux tout entiers.

 

Tantôt elle nous raconte l’histoire de la mer et murmure avec ses eaux :

« Amour et gloire de toute la mer à mon Créateur ». Tantôt elle nous raconte l’histoire de la terre en fleurs.

Toutes les plantes et les fleurs font monter leur parfum. Et tu nous donnes la gloire de toute la terre.

 

Tantôt tu es pour nous la narratrice de l’histoire

-du vent,

-de l’eau,

-du petit oiseau qui chante,

-de l’agneau qui bêle.

 

En somme, elle a toujours quelque chose à nous raconter

-sur toutes les choses que nous avons faites dans la Création,

-et pour nous donner l’amour et la gloire que nous avions en la créant.

 

Oh ! comme il est doux et agréable

de t’entendre alors que tu agis comme la narratrice de nos œuvres. Nous sentons que notre amour et notre gloire sont redoublés.

 

Plus encore, puisque celle qui en fait pour nous le récit,

-vit dans notre Volonté,

-laquelle, en l’instruisant,

lui fait dire les doux secrets présents dans toutes les choses créées.

 

Après quoi Il se tut.

Puis, comme incapable de contenir l’amour de son divin Cœur, Il ajouta :

 

Ma fille bien-aimée, tu es mon espérance

- l’espérance du Royaume de ma Divine Volonté sur la terre . Cette espérance qui ne dit pas « doute », mais « certitude ». Parce que son Royaume est déjà présent en toi.

 

Tes voies, tes prérogatives, tes narrations sont tous des appartements pour mon divin Fiat.

En toi sont ses fondations, ses connaissances.

C’est pourquoi J’ai l’espérance que son Royaume sera formé et se répandra sur la terre.

 

Je pensais après cela à notre Seigneur montant au ciel,

-glorieux et triomphant,

-avec son Humanité qui

-n’est plus humiliée

-ni sujette à la souffrance, avec l’insigne de l’Adam décadent,

-mais inaccessible à toute souffrance, avec l’insigne du nouvel Adam innocent, avec toutes les plus belles prérogatives de la Création,

revêtu de lumière et immortel.

Je pensais à cela. Alors mon doux Jésus se manifesta en moi et me dit :

 

Ma fille,

mon Humanité a refait

-en elle-même et

-sur elle-même

tous les maux de l’humanité défaite, jusqu’à mourir,

afin de lui donner la vertu de renaître de la mort à laquelle elle était sujette.

 

C’est la raison pour laquelle

-Je n’ai pas laissé le Royaume de ma Divine Volonté sur la terre.

 

Parce que l’humanité de l’Adam innocent n’était pas là, glorieuse et immortelle, pour être capable de demander et de recevoir le grand don de mon Fiat.

 

Par conséquent, il était nécessaire que mon Humanité

 commence par refaire cette humanité défaite

-pour lui donner tous les remèdes afin de la ressusciter,

 puis de mourir et de ressusciter avec les qualités de l’Adam innocent

afin de pouvoir donner à l’homme ce qu’il avait perdu.

 

Je voulais aussi monter au ciel avec mon Humanité

-aussi belle,

-toute revêtue de lumière,

-tout comme elle était sortie de nos mains créatrices afin de dire au Père Céleste :

« Mon Père, regarde-moi, vois

-comme mon Humanité est refaite,

-comment le Royaume de notre Volonté est en sûreté en elle. .

 

Je suis la Tête de tous.

Et celui qui Te prie a tous les droits

-de demander et

-de donner ce que Je possède. »

 

Ma fille,

-une humanité innocente,

-avec toutes les qualités avec lesquelles elle est sortie de nos mains créatrices,

était nécessaire

afin de redemander le Royaume de notre Volonté parmi les créatures.

 

Jusqu’alors cette humanité n’existait pas.

-Je l’ai rachetée avec ma mort.

-Je suis monté au ciel afin d’accomplir, avec ma première tâche,

ma seconde tâche qui est

-de demander et

-de donner

le Royaume de ma Divine Volonté sur la terre.

 

 Il y a environ deux mille ans que cette Humanité prie.

 

Notre divine Majesté,

-sentant que l’amour de la Création que nous avions en créant l’homme déborde à nouveau hors d’elle-même – et même avec plus d’intensité encore

-et se sentant ravie et charmée par les beautés de mon Humanité, elle s’est à nouveau répandue.

 

Ouvrant les Cieux, Elle a fait que

-la pluie de lumière des nombreuses connaissances sur mon Fiat est descendue en torrent

pour

-que, comme la pluie, elle puisse descendre sur les âmes,

-qu’elle puisse avec sa lumière vivifier et guérir la volonté humaine,

-qu’en la transformant, elle puisse jeter la racine de ma Volonté dans les cœurs, et étendre son Royaume sur la terre.

 

 Pour que mon Royaume vienne sur la terre, il fallait d’abord

-que Je le fasse connaître,

-que Je fasse savoir qu’Il veut venir régner.

 

Et Moi,

-en frère aîné de la famille humaine,

-Je m’occupe de toute la paperasserie devant la Divinité pour lui faire acquérir un bien si grand.

 

Il était par conséquent nécessaire

que Je monte au ciel avec mon Humanité glorifiée

-pour être capable d’acquérir à nouveau

le Royaume de mon Fiat pour mes frères et mes enfants.

 

Poursuivant mon abandon habituel dans le divin Fiat, je me sentais inquiète à

cause des privations de mon doux Jésus.

Oh ! combien ma pauvre âme gémissait sous le poids infini de tristesse qui fait dire à toutes les choses créées :

« Où est ton Jésus – celui qui t’aimait tant ? Ah !

tu sens qu’il soutient toute chose,

tu touches sa beauté qu’il a répandue sur toute la Création, tu vois son immensité que tu ne peux atteindre.

 

Ce que tu vois n’est rien d’autre que la marque de ses pas qu’il a laissée en passant sur toutes les choses qu’il a créées.

Mais il n’est pas ici.

Et toi – cours, cherche-le, et nous t’accompagnerons, gémissant avec toi, pour te faire trouver celui que tu veux. »

 

Et je sens que tout le monde me parle de Jésus avec des accents douloureux. Comme ils résonnent dans mon pauvre cœur, il est torturé par une souffrance que je ne peux exprimer.

Et j’avais l’impression de vouloir sortir de mon étant habituel. Mais alors mon aimable et doux Jésus me surprit.

Jetant ses bras autour de mon cou, il me dit :

 

Ma fille, qu’est-ce qu’il y a ? Qu’est-ce qui ne va pas ?

 

Calme-toi, calme-toi.

Comment cela se peut-il ?

Veux-tu peut-être sortir de l’armée de ma Divine Volonté ? Regarde, quelle grande et formidable armée,

- si bien qu’en se mettant bien en rangs dans ton âme,

- il ne te sera pas facile d’en sortir.

 

Mais sais-tu quelle est cette armée ?

Toutes les connaissances sur ma Divine Volonté. En fait, après avoir formé en toi son Palais royal,

-cela n’aurait pas été convenable, et

-elle ne pouvait pas rester sans son armée.

 

Nous avons fait sortir cette armée de notre sein divin afin que les Connaissances

-forment son cortège,

-prennent sa défense et

-fassent connaître à tous

qui est notre divin Fiat – leur Roi Divin,

et comment il veut descendre avec toute son armée céleste parmi ses peuples

 

Ceci est afin de combattre la volonté humaine,

- non pas avec des armes qui tuent, car de telles armes n’existent pas au ciel,

- mais avec des armes de Lumière qui luttent

pour former la Vie de ma Volonté dans les créatures.

 

Or tu dois savoir que les armes de cette armée

 sont les actes accomplis dans ma Divine Volonté.

 

Regarde comme c’est beau !

Le Palais royal est la lumière de mon Fiat ! Le Roi qui domine est ma Volonté !

Le Ministère, la sacro-sainte Trinité.

L’Armée, ce sont les connaissances sur ma Volonté Les Armes,ce sont tes actes accomplis en Elle.

 

En fait, lorsque

- tu avais le bienfait de posséder une de ses connaissances et

- tu agissais en vertu de ma Volonté,

tu formais, dans mon Fiat, les armes entre les mains de chaque connaissance pour donner sa vie aux autres créatures.

 

Mais ce n’est pas tout.

Chaque connaissance possède une arme particulière, différente des autres.

 

Ainsi, chacune des connaissances que Je t’ai données sur mon divin Vouloir a une arme distincte :

- l’une possède l’arme de Lumière pour illuminer, réchauffer et féconder la semence de mon Fiat,

-une autre détient l’arme de la Puissance conquérante qui régit et domine,

-une autre l’arme de Beauté qui ravit et conquiert,

-une autre l’arme de Sagesse qui ordonne et dispose,

-une autre l’arme de l’Amour qui brûle, transforme et consume,

-une autre encore l’arme de Force qui renverse, fait mourir et renaître dans ma Divine Volonté.

En somme, chacune de mes connaissances est un soldat divin qui,

-en se manifestant à ton âme,

-a placé entre tes mains l’arme particulière qu’elle possède.

 

Regarde comme ils sont

-bien en rangs,

-attentifs à leur devoir et à la manipulation de l’arme que chacun possède pour disposer et former le peuple du Royaume de mon divin Fiat.

Cette armée et ces armes possèdent la vertu prodigieuse de l’infini, de telle sorte qu’elles se diffusent partout.

 

 Là où il y a une lumière, même petite, dans les créatures, elles combattent avec les armes de lumière

contre l’obscurité dans la volonté humaine

afin de l’éclipser et de lui donner la vie de mon Fiat.

 

 Là où se trouve une semence de force,

on voit accourir le petit soldat divin avec l’arme de puissance et de force pour

-combattre la puissance et la force humaines, et

-faire se lever à nouveau la puissance et la force de ma Divine Volonté.

 

Cette armée possède l’arme qui convient

-pour combattre chacun des actes humains

-pour que renaisse l’acte de ma Divine Volonté par-dessus l’acte humain.

 

 

Par conséquent, ma fille,

il est nécessaire que tu demeures dans ma Divine Volonté

afin de former suffisamment d’armes par tes actes accomplis en Elle, pour la grande armée de ses connaissances.

 

Si tu savais avec quelle impatience cette armée attend d’avoir entre ses mains les armes de tes actes

-pour pouvoir engager la guerre,

-pour détruire le pauvre royaume de la volonté humaine et

-pour construire notre Royaume de lumière, de sainteté et de bonheur !

 

Et cela d’autant plus que Je suis en toi,

-dans le grand Palais royal de ma Divine Volonté,

-au milieu de mon armée,

-avec le conseil du Ministère des Personnes divines comme reproducteur de nos œuvres.

 

Parce que nous sommes l’Être opérant.

Partout où nous sommes, nous voulons toujours agir, sans jamais cesser.

 

Par conséquent, c’est une nécessité que tu demeures toujours dans notre Fiat,

-pour t’unir à nous dans notre opération continuelle, et

-pour nous donner le champ d’action afin de toujours opérer en toi.

 

En fait, le signe de l’opération divine est précisément cela :

 opérer toujours – toujours et sans jamais s’arrêter.

Après quoi Il garda le silence.

Puis, avec une plus tendre insistance, Il ajouta :

 

Ma fille,

si tu savais l’ardeur de l’amour que Je ressens parce que Je veux

-établir le Royaume de ma Divine Volonté sur la terre et

-réaliser l’unique dessein pour lequel l’homme a été créé.

En fait, dans tout ce qui a été fait par les Divines Personnes,

- depuis le temps où le monde a été créé, et

- dans ce que nous ferons,

notre principe sera toujours celui-là, et jamais il ne cessera de l’être :

-que l’homme revienne dans l’héritage de notre Fiat qu’il a rejeté.

 

Cela est si vrai que dans mon Incarnation même,

-quand Je suis descendu du ciel sur la terre,

le premier but était le Royaume de ma Divine Volonté. c’est dans son Royaume

c'est-à-dire dans ma Mère immaculée qui le possédait –

que J’ai dirigé mes premiers pas ;

 

Ma première demeure a été en son sein très pur,

-où mon Fiat régnait de façon absolue et avait son Royaume, entier et magnifique.

 

Dans ce Royaume de ma Volonté que possédait ma céleste Mère, J’ai commencé et formé ma vie ici-bas,

-faite de souffrances, de larmes et d’expiations.

 

Je savais que Je devais être le Jésus négligé, mal aimé, rejeté. Mais Je voulais venir.

 

Car Je pouvais voir à travers les siècles

-comment ma venue sur terre

devait servir à former le Royaume de ma Divine Volonté et

-que, par nécessité, Je devais les racheter d’abord pour atteindre mon premier but.

 

Ainsi, dès ce moment même, Je suis descendu du ciel afin

-de chercher,

-de trouver et

-de serrer contre Moi

les enfants de mon Royaume qui voudraient

-me chercher,

-m’aimer,

-me reconnaître

au point d’être incapables de vivre sans Moi.

 

Par conséquent,

dans ce que J’ai fait et souffert, J’ai laissé une marque et J’ai dit :

 

« C’est ici que Jj’attendrai les enfants de ma Volonté Je les embrasserai.

Nous nous aimerons d’un même amour et d’une même Volonté. »

 

Et par amour pour eux,

les souffrances, les larmes, les pas et les œuvres se sont changés en Moi en joie pour mon Cœur submergé d’amour.

 

Ma fille, ne sens-tu pas toi-même que tu ne peux vivre sans moi ?

Et lorsque, dans le monde, ils liront ces lignes,

 

ils seront stupéfaits d’apprendre

- la longue succession de mes grâces,

- mes visites quotidiennes – et pendant si longtemps – que je n’ai faites à personne d’autre

- les longues conversations que j’ai eues avec toi,

- les nombreux enseignements que Je t’ai donnés, et

- tout ce qui devait servir le Royaume de ma Divine Volonté.

 

Je ressentais l’irrésistible besoin

-de reprendre et de refaire avec toi toutes les conversations,

-de te donner toutes les grâces et les enseignements que j’aurais donnés à Adam innocent,

s’il n’avait pas rejeté le précieux héritage de mon Fiat. Mais il a brisé mon discours et m’a réduit au silence.

 

 Après six mille ans de silence,

Je ressentais le besoin extrême de reprendre mon discours avec la créature. Oh ! comme il était douloureux de contenir tant de secrets dans mon Cœur, secrets que Je devais lui confier.

C’est pour elle seule qu’ils étaient gardés – et pour personne d’autre.

Si tu savais combien il m’en a coûté de garder le silence pendant si longtemps !

 

Mon Cœur suffoquait et, dans son délire, répétait avec tristesse :

« Hélas ! J’ai créé l’homme pour avoir quelqu’un avec qui parler. Mais il devait posséder ma Divine Volonté pour me comprendre.

Et parce qu’il l’a rejetée, il a fait de Moi le Dieu taciturne. Combien Je souffre ! »

Quel amour réprimé qui me faisait défaillir – et Je délirais !

 

Par conséquent,

-incapable de le supporter plus longtemps,

Jj’ai voulu rompre mon long silence avec toi – Je l’ai brisé net .

 

De là vient la cette nécessité de l’ardeur de mon discours

- si longtemps,

- si souvent et

- sans cesse.

Et alors que je m’épanche auprès de toi,

J’ai l’impression de commencer maintenant la Création .

 

Pour cette raison, dans ces pages, Je te fais écrire

 

-la raison véritable de la Création,

-ce qu’est ma Volonté,

-sa valeur infinie,

-comment l’on doit vivre en Elle,

-son Royaume, et

-comment Elle veut régner pour rendre tout le monde saint et heureux.

 

Tous seront étonnés à la lecture de ces textes

Ils ressentiront le besoin de la vie de mon Fiat parmi eux.

La Divinité ressent une irrésistible nécessité de compléter l’œuvre de Création. Elle sera achevée par le règne de notre Divine Volonté parmi les créatures.

 

Que ferait une créature si, après avoir accompli

-une œuvre au prix de sacrifices inouïs et durant longtemps

-une œuvre qui lui a coûté la vie,

-une œuvre d’une valeur inestimable et

-une œuvre à laquelle il ne manque qu’un point, une nuance, une couleur elle ne pouvait achever cette œuvre qui lui a tant coûté ?

 

Et -si belle que soit son œuvre,

-si précieuse et d’une valeur si incalculable qu’elle puisse être,

-si bien qu’elle ferait sa fortune, sa gloire et son bonheur total, elle ne peut la présenter au public,

ni dire que c’est une œuvre achevée, parce qu’il y manque ce point. Pour cette personne,

la vie se changerait en souffrance

Elle ressentirait le poids de son œuvre – belle en effet, mais inachevée.

 

Par conséquent elle se sent malheureuse.

Au lieu de la gloire, elle ressent de l’humiliation. Combien de sacrifices ne ferait-elle pas ?

Elle donnerait sa vie pour placer ce point pour que son œuvre soit achevée.

 

C’est la situation dans laquelle nous sommes. Rien ne manque à notre œuvre de Création

- les cieux, les soleils, les œuvres et une magnificence de toutes sortes. Mais il y manque un point – un point qui cependant défigure une œuvre si belle.

 

Ce point est le plus important.

- C’est la plus belle nuance,

- c’est la couleur la plus vive qui manque dans la Création .

Toute chose vit dans mon Fiat, excepté un seul point de la Création

c'est-à-dire la famille humaine

qui se trouve en-dehors, à l’extérieur de mon Royaume, où elle est malheureuse.

Quelle tristesse !

 

Il y a de la place pour tout le monde dans mon Vouloir. Il en est cependant qui vivent à l’extérieur.

Oh ! comme ils la défigurent et la rendent incomplète. Et que ne ferions-nous pas pour la voir achevée ?

 

N’importe quel sacrifice, ma fille, nous sommes prêts à faire n’importe quoi.

J’ai déjà donné ma vie dans la Rédemption pour placer ce point dans l’œuvre créatrice.

 

Et lorsqu’ils sauront

-ce que signifie la Volonté de Dieu,

-le grand bien qu’elle peut faire, et

que la seule chose qui nous intéresse est

-de placer les droits de notre divin Fiat en sûreté et

-de le faire régner, afin de voir chacun

-heureux dans notre Volonté,

-heureux de notre propre bonheur .

 

Alors ils ne seront plus étonnés de lire, dans ces pages, les grandes choses

-que Je t’ai dites et

-que J’ai accomplies dans ton âme.

 

Au contraire, ils diront :

« Pour une Volonté si sainte, qui a tout fait,

 

il était juste

-qu’il y ait un tel déploiement de grâces et de si sublimes enseignements

-chez celle en qui elle devait faire le premier dépôt de son Royaume, afin de nous

- le faire comprendre,

- aimer, et

- désirer avec ardeur. »

 

Par conséquent, sois attentive.

Car il s’agit de donner ses droits à une Divine Volonté pour faire que l’œuvre de la Création soit complète.

 

Je reviens toujours dans le cher héritage du divin Vouloir J’ai l’impression de le parcourir en glanant.

 

Mon Jésus, si bon, ne néglige pas de me donner ses merveilleuses leçons sur chaque épi que je ramasse.

 

Mais en même temps, je répétais mon refrain sur chaque chose :

« Je vous aime »

et que mon amour soit la douce chaîne qui, attachée à l’éternel Fiat, puisse

-l’attirer

-lui faire violence, et

-le faire venir pour régner sur la terre. »

C’est ce que je faisais lorsque mon Jésus adoré me dit :

 

Ma fille,

ma Divine Volonté est lumière. L’Amour est chaleur.

 

Lumière et chaleur sont inséparables l’une de l’autre et forment la même vie. C’est la nécessité de la fusion de ma Volonté et de mon Amour :

-une Volonté qui n’aime pas n’est pas opérante,

-un Amour qui n’a pas de volonté est sans vie.

 

Cependant, ma Volonté a le premier acte

On peut dire que sa lumière fait surgir la chaleur.

Elle accomplit le premier acte et appelle la vie de l’amour dans sa lumière en ne formant qu’une seule chose.

Qui pourra jamais séparer la chaleur de la lumière ? Personne. Cependant, plus la lumière est grande, plus la chaleur est élevée.

 

Ainsi,

-avec une petite lumière, on peut à peine sentir la force de la chaleur.

-une grande lumière donne beaucoup de chaleur et produit d’admirables effets.

 

Combien d’effets le soleil ne produit-il pas du fait que sa chaleur est si grande et embrasse la terre entière ?

On peut dire qu’il est le roi de la terre.

 

Avec sa lumière et sa chaleur,

- il caresse et embrasse tout le monde et toute chose,

- il répand ses bienfaits sur tout –

sans rien demander à personne. Pourquoi ?

 

Premièrement, parce qu’il n’a besoin de rien.

Deuxièmement, parce que chacun se sentirait incapable de payer le soleil de retour pour le grand bienfait qu’il apporte sur toute la terre.

 

C’est pourquoi tu ressens en toi deux Puissances infinies, fusionnées en une seule : ma Divine Volonté et mon Amour.

 

La Lumière de mon Vouloir te fait courir pour placer tes « je vous aime » qu’Il libère de son sein de Lumière sur toutes les choses créées,

-afin de voir toute la Création ornée de ses « je vous aime » et des tiens.

 

De plus, la vie a besoin de nourriture. Ma Divine Volonté est vie.

Mon Amour est nourriture.

Chacun de tes « Je vous aime » est une gorgée de nourriture que tu donnes à mon Fiat en toi.

 

Chacun de tes actes accomplis dans ma Volonté fait croître la Vie en toi.

Oh ! comme la vie de ma Volonté se délecte et grandit admirablement dans la créature lorsqu’elle trouve beaucoup d’Amour divin.

On peut dire que mon Fiat y trouve sa nourriture et mon Amour sa vie.

 

Après quoi je continuais à penser à l’adorable Fiat Mon doux Jésus poursuivit :

 

Ma fille,

celle qui vit dans ma Volonté est sous l’épanchement continuel de son Créateur.

Notre amour envers elle est si grand

-que nous sommes sous le charme

de voir notre Fiat dans la petitesse de la créature,

-et que nous voulons lui donner toujours plus – toujours et sans jamais cesser. Or, notre effusion divine la remplit au point de ne laisser en elle aucun vide.

De telle sorte que, où qu’elle s’appuie,

-elle trouve toujours la plénitude de notre effusion qui la soutient.

Si bien qu’elle est incapable de se pencher sans que notre épanchement la soutienne et la porte comme en triomphe entre ses bras.

 

Mais sais-tu ce que nous épanchons ?

Amour, Lumière, Grâce, Sainteté, Puissance, etc.

 

Toutes ces qualités qui sont nôtres rivalisent pour porter cette petite créature dans leurs bras.

 

On dirait qu’elles luttent entre elles pour la porter et

attendent leur tour pour pouvoir dire : « Toutes nous l’avons portée. » Chacune la tient dans ses bras.

 

Si c’est l’Amour qui la porte, Il la remplit d’Amour

afin de prendre plaisir à voir cette petite noyée – submergée dans son amour.

 

C’est seulement lorsqu’il la voit débordante d’amour

qu’il se dit satisfait et prêt à la passer dans les bras de la Lumière.

 

Parce qu’elles veulent voir, répété dans cette petite, ce que son Créateur a fait.

 

-La Lumière trouve ses délices à la noyer de lumière,

-la Grâce à la noyer dans sa grâce.

-la Puissance à la noyer de puissance

au point de captiver le Créateur lui-même.

 

En somme, la petite créature vit sous l’épanchement continuel de Dieu qui la remplit tellement qu’elle se sent submergée et ne peut le contenir.

 

De telle sorte qu’elle est contrainte de le déverser à l’extérieur. Ainsi, ce que tu dis sur ma Divine Volonté

- n’est rien d’autre que le débordement de ce que tu contiens à l’intérieur.

 

Poursuivant mon abandon habituel dans le Fiat, je me retrouvai en dehors de moi-même. A ma grande surprise, je trouvai près de moi l’ennemi infernal qui semblait vouloir se jeter sur moi.

Je ressentis en moi une force telle que

-c’est moi qui me jetai sur lui et le réduisis en miettes.

 

Cela m’inquiétait et je me disais :

« Il y a longtemps que je n’avais pas vu l’ennemi

Et même, lorsqu’il me voyait, c’est lui qui s’enfuyait.

Et maintenant, pourquoi est-ce qu’il s’approche de moi ? » Et mon aimable Jésus, se manifestant en moi, me dit :

Ma fille,

l’âme qui possède mon divin Fiat

-a une Puissance telle

qu’elle est capable de mettre en pièces les puissances diaboliques.

 

J’ai voulu permettre

-qu’en touchant de ta propre main et

-en te plaçant par-dessus lui, il soit écrasé

 

pour que tu ne le craignes pas et

pour qu’il puisse sentir la puissance de celle qui

- possède ma Volonté et

- réduit la force diabolique en poussière emportée par le vent.

 

 Aussi, ne t’inquiète pas pour lui et continue ta vie dans mon Fiat.

 

En vérité, tu dois savoir que

-chaque prière,

-chaque acte et

-chaque mouvement

que la créature vit en Elle,

-contient en soi une force et un poids infinis et indélébiles.

 

L’infini s’étend partout.

 

Il contient la vertu productrice de tous les bienfaits, il embrasse l’éternité,

il contient Dieu lui-même.

 

Par conséquent, un acte accompli dans ma Volonté est un acte

-qui ne finit jamais et

-dont le pouvoir est tel qu’il enferme le ciel et la terre.

 

Et notre Fiat, avec sa Pissance infinie,

-enferme notre Divinité dans l’acte de la créature, formant avec ses voiles de lumière

le plus beau et le plus merveilleux Palais royal de notre Être divin.

 

Jésus disparut.

Je me sentais plongée dans l’abîme de lumière du Fiat suprême.

 

Après quoi je continuais mes actes dans le divin Fiat . Et, arrivant en Éden, je me disais :

 

« Dans cet Éden,

notre premier père Adam a accompli les premiers actes dans le divin Fiat.

 

La Création tout entière a eu son commencement

dans un acte de la Divine Volonté opérant dans toutes les choses créées. Il en est ainsi pour le premier homme.

 

La Divine Volonté étendait la plénitude

de sa Sainteté, Puissance, Beauté et Lumière en chaque chose. Elle se faisait actrice et spectatrice

 enfermant toute chose en un acte unique de sa Divine Volonté.

 

Combien la Création était belle à son commencement

 une était la Volonté qui opérait.

Les différents actes n’étaient rien d’autre que les effets de cette Volonté.» Je pensais à cela lorsque mon Jésus, se manifestant en moi, Il me dit :

Ma fille,

toutes les générations dépendaient des premiers actes accomplis par Adam dans la plénitude de ma Divine Volonté.

 

Parce que, du fait d’être accomplis en Elle, ces actes pleins de vie pouvaient être

l’origine et la vie de tous les autres actes des créatures.

 

Et même si les créatures ne vivent pas dans ma Volonté,

mais dans la leur, c’est cependant ma Volonté qui leur donne la vie.

Alors qu’Elle leur donne la vie,

les créatures maintiennent ma Volonté

- comme suffoquée et agonisante dans leurs actes.

 

Par conséquent, tous les actes d’Adam accomplis dans ma Divine Volonté sont comme l’acte premier de tous les actes des créatures.

Qui peut détruire un acte accompli dans ma Divine Volonté ?

Qui peut lui enlever la souveraineté, la beauté, la vie ? Personne. Il n’est rien qui ne dépende du premier acte.

 

Toutes les choses créées découlent du premier acte accompli par Celui qui les a créées.

 

Et si Je veux et désire avec tant d’amour que ma Volonté soit connue et règne parmi les créatures, la raison en est précisément celle-là :

 

-que ses droits, justes et saints, lui soient rendus, et

-que toute la Création,

tout comme elle eut son commencement dans notre Volonté, puisse, en son entier, retourner dans notre Divine Volonté.

 

Ma petite intelligence ne fait que traverser la mer infinie du divin Fiat. En formant ses vagues de lumière,

elle murmure son céleste et divin langage en révélant ses secrets. Elle se manifeste par des mots secrets à ma petite âme.

Souvent mon Jésus sort de ces vagues de lumière. Il accourt pour m’embrasser.

Plaçant ses mains sur son Cœur pour le soutenir

-tant est grande l’ardeur de l’amour qu’il ressent, il me parle de son très saint Vouloir.

 

J’étais dans cet état lorsque mon bien-aimé Jésus me dit :

 

Fille de ma Volonté, si tu savais

l’amour que je ressens lorsque Je décide de te parler de mon divin Fiat…

 

Chaque fois que Je t’en ai parlé,

-les cieux se sont inclinés,

si grandes étaient l’estime et la vénération qu’ils ressentaient.

 

Rendant hommage à ce que J’allais dire, en s’inclinant,

ils déferlaient de la céleste Patrie pour prêter attention à ce que J’allais dire.

 

Pendant que Je parlais, ils ressentaient en eux

-des créations nouvelles de vies divines,

-des joies et beautés nouvelles.

 

En fait, quand vient le moment de t’apprendre des connaissances nouvelles sur mon divin Fiat, le ciel tout entier en ressent la Puissance.

Ils rivalisent entre eux pour écouter et recevoir les nouveaux effets de ces connaissances.

 

Ce fut donc la fête au ciel chaque fois que Je t’ai parlé de ma très Sainte Volonté. Parce que le ciel a senti redoubler son bonheur

Seul le ciel pouvait contenir

-tous les admirables effets,

-les pures joies d’une seule des connaissances de mon Fiat.

 

C’est uniquement de cette manière que Je pouvais t’en parler

- avec les Cieux abaissés afin de recevoir

-leurs actes déférents et

-les hommages dus à ma Divine Volonté.

 

L’amour et le désir que Je ressens de la faire connaître

-sont si grands que s’il le fallait,

Je m’incarnerais de nouveau pour obtenir

que ma Volonté soit connue et qu’elle règne sur la terre.

 

Mais cela n’est pas nécessaire parce que m’étant incarné une fois, mon Incarnation

-est toujours en acte et

-possède la vertu

de reproduire les mêmes effets que si Je m’incarnais de nouveau. C’est uniquement pour la bienséance de mon Fiat

-que Je t’ai choisie,

-que Je t’ai purifiée de tout germe de corruption, et

-que Je me suis inclus dans ton âme

non seulement de manière spirituelle, mais aussi naturelle – afin de me servir de toi comme d’un voile pour me couvrir.

 

C’est presque comme Je me suis servi de mon Humanité, qui comme un voile cachait ma Divinité.

Et pour t’avoir à ma disposition,

-Je t’ai isolée de tout,

- Je t’ai confinée au lit –durant tant d’années,

pour te donner les sublimes leçons sur mon Fiat éternel et

pour te faire boire, à petites gorgées, ses Connaissances et sa Vie.

 

Sa longue histoire demandait du temps

-pour te la raconter et te la faire comprendre.

Je peux dire que J’ai fait plus que dans la Création et la Rédemption Parce que ma Volonté - contient l’une et l’autre.

Elle en est l’origine et la signification, et

Elle sera la fin et le couronnement de la Création et de la Rédemption.

 

Ainsi si ma Volonté resterait inconnue et ne régnerait pas sur la terre, nos Œuvres seraient des œuvres sans couronnement et inachevées.

Et c’est la raison de tant d’intérêt à la faire connaître.

 

Nos œuvres elles-mêmes, accomplies avec tant d’amour et de magnificence,

 sont dans le cauchemar

d’un gémissement inénarrable, et

presque d’une profonde humiliation,

parce que la Vie, la Substance essentielle qu’elles cachent, n’est pas encore connue.

 

Les voiles, l’extérieur de la Création et de la Rédemption sont connus.

Mais la Vie qu’ils cachent est ignorée.

 

Comment peuvent-ils

-donner la Vie qu’ils cachent et

les Bienfaits qu’ils possèdent ? C’est pourquoi nos œuvres

-désirent si ardemment

-exigent leurs justes droits

que ma Divine Volonté soit connue.

 

Ah ! oui, Elle seule sera

la gloire,

la couronne éternelle et

l’accomplissement de nos œuvres.

 

Or, tu dois savoir que Je suis ici caché en toi, la tristesse au Cœur, tout comme durant mes dernières années

-lorsque mon Humanité vivait ici-bas sur terre

-et que Moi, le Verbe du Père, Je me cachais en Elle.

Après tant de sacrifices, de discours et d’exemples donnés, Je regardais la terre,

Je regardais les gens et aussi ceux qui m’entouraient

sans les effets de ma venue sur terre.

Les fruits, les bienfaits de ma venue sur terre étaient si rares que mon Cœur était torturé

-en sentant que tant de bienfaits que Je voulais leur donner étaient rejetés.

 

Ma peine augmentait en voyant qu’après avoir accompli ce que Je devais faire pour les racheter, J’étais sur le point de partir pour le ciel.

 

Comme il est douloureux

-de vouloir faire du bien, même au prix de sa vie, et

-de ne trouver personne à qui donner ces bienfaits.

 

Or c’est ainsi que Je suis en toi.

Je regarde mes sacrifices et les tiens. Je regarde

-l’ordre que J’ai suivi,

-les nombreuses leçons que Je t’ai données,

suffisamment pour faire connaître ma Divine Volonté et former son Royaume.

 

Si Je n’arrête pas de parler, c’est parce que

-son histoire est éternelle et que

-ce qui est éternel a son discours éternel, qui n’a pas de fin. Et le discours sur mon Fiat sera éternel au ciel.

 

Je regarde ceux

-qui t’entourent et

-qui savent ce qui concerne ma Volonté

sans avoir un intérêt véritable pour faire connaître un bien si grand.

 

Je regarde ton humanité qui me sert de cathèdre d’où je dispense mes leçons. Toi-même tu ne peux nier

-que tu me sens en toi de façon sensible, qui se meut, parle, souffre, et

-que Je suis réellement en toi pour former mon Royaume et le faire connaître.

 

Et lorsque Je te regarde, Je vois que ton humanité

-ne restera pas non plus très longtemps sur la terre

 

Mon Cœur est saisi de douleur quand le grand bien

que veut accomplir ma Divine Volonté n’est même pas connu.

 

 Ses Connaissances sont comme enfouies.

Alors qu’Elles veulent donner la Vie, le Bonheur et la Lumière, elles restent comme emprisonnées

-en Moi et en toi, et

-dans ces pages qu’avec tant de tendresse et d’amour Je t’ai fait écrire.

Par conséquent, ma fille,

-compatis à ma douleur,

-adore mes dispositions à te garder encore sur la terre. Je sais que c’est très dur pour toi, et je compatis avec toi.

En compatissant l’un pour l’autre, faisons ce qui est en notre pouvoir pour faire connaître ma Divine Volonté.

 

Après quoi je faisais mes actes habituels dans le divin Vouloir. Mon doux Jésus ajouta :

 

Ma fille, mon Fiat a

-son acte premier dans notre Divinité,

-son acte premier dans la Création et la Rédemption, et

-en toutes choses.

 

Il a par conséquent le juste droit

-de dominer sur tout et d’envelopper toutes choses,

-d’être la roue première

qui, par son mouvement, met toute chose en mouvement autour d’elle, et autour de laquelle tout tourne.

 

Ainsi, celle qui prend ma Volonté comme Vie prend tout. Comme lorsque la roue première se meut,

-toutes les choses se donnent à cette âme

Si bien qu’elle n’a pas besoin de demander.

Comme elles tournent autour de ma Volonté, elles se donnent toutes à elle. Par conséquent,

 la chose la plus nécessaire est de prendre ma Divine Volonté.

Et lorsqu’elle a fait cela, l’âme a tout fait et elle a tout pris : tout lui appartient.

 

C’est comme pour un moteur : si la roue principale qui est au centre se met en mouvement, toutes les autres roues secondaires tournent elles aussi.

Mais si la roue principale ne bouge pas, tout le reste demeure immobile. Et il n’existe pas de pouvoir ou d’artisan

-qui aurait la vertu de faire tourner les roues secondaires.

Mais si la première roue tourne,

-les autres tournent à leur tour et remplissent leur fonction.

 

Par conséquent, l’art et l’attention doivent se porter sur la roue principale. Tout le reste ira de soi.

Il en est ainsi de ma Volonté :

 Celle qui La possède n’a besoin de rien d’autre.

 

 

 

En écrivant, je me disais :

« Combien de sacrifices pour écrire, combien de nuits de veille, combien de temps passé!

Jésus seul en est témoin, lui qui par compassion pour moi me soutenait, m’aidait et me donnait les mots.

Souvent c’est lui-même qui me les dictait.

Quelle sera l’utilité de tant d’efforts de la part de Jésus pour me faire écrire ?

 

Et de tant de luttes intérieures chez moi pour mettre sur le papier ce que Jésus me faisait ressentir intérieurement ?

Quelle est l’utilité de tant de sacrifices endurés ?

Qui se donnera la peine de les lire, de les faire connaître, pour qu’ils puissent apporter les bienfaits de tant de vérités sur la Divine Volonté parmi les créatures ? Personne, je crois.

 

Tous les sacrifices resteront sur les papiers.

Après tout, si j’ai écrit, c’est uniquement par peur de déplaire à Jésus, pour ne pas lui être désagréable, et seulement et toujours pour obéir. »

 

C’est avec ces pensées que je continuais à écrire. Puis, ayant terminé, je commençai à prier.

Mon doux Jésus sortit de moi et, me serrant dans ses bras, Il me dit :

 

Ma fille,

 l’amour véritable a besoin de se répandre.

Je ne pouvais plus contenir en Moi cette intense effusion pour faire connaître

-ma Volonté,

-ses connaissances,

-son immense valeur, et

-comment Elle veut former son Royaume sur la terre.

Mon Cœur est dans l’ardeur des flammes.

Car il veut faire cette surprise aux générations humaines : le Royaume de ma Divine Volonté sur la terre,

-une surprise à laquelle elles ne s’attendaient pas.

 

Et mon amour contenu gémissait, délirait,

-dévoré par des flammes inextinguibles.

Car il voulait faire savoir qu’il voulait leur donner ce grand bien,

-un bien qui surpasse tous les autres biens. C’ est le Royaume de mon divin Fiat.

C’est ce grand bien que J’ai donné au commencement de la Création.

Car jamais de notre Divinité ne sortent des biens et des œuvres incomplets.

 

Mais Il a été rejeté par l’homme. Nous avons eu la douleur de sentir

-la Vie, la Substance, les Biens et

-la partie la plus essentielle de la Création repoussés.

 

L’homme a rendu pour lui-même, toutes nos œuvres incomplètes.

L’idée ne lui est jamais venue d’acquérir de nouveau ce qu’il avait rejeté de Nous.

 

Mais si lui n’y pensait pas, nous, nous y pensions.

 

Cela formait notre martyre d’amour qui dure depuis environ six mille ans :

-un martyre secret qui attisait nos flammes.

Elles nous dévoraient à tel point, qu’incapable de les contenir plus longtemps, J’ai voulu venir vers toi pour rompre le secret

 

Je ressentais le besoin de faire pour toi un épanchement d’amour et de te dire :

« Je veux donner ce que l’homme a rejeté . Je veux que ma Volonté règne sur la terre. »

 

Et pour qu’elle puisse venir régner, Je devais te la faire connaître. D’où la nécessité de te manifester sur elle tant de connaissances.

 

Ainsi, même si tes sacrifices d’écriture n’apportent ni bien ni utilité

ce qui ne sera pas le cas

ils étaient nécessaires à mon amour. Et ils ont servi

-à former mon épanchement et

-à me libérer des flammes qui me dévoraient.

 

Ainsi, chaque connaissance sur mon divin Fiat

était un épanchement d’Amour continuel que Je faisais pour toi,

c’était une Création nouvelle que Je produisais

-c’était comme rattacher la Divine Volonté à l’humaine

afin de la réordonner selon l’ordre créé par nous.

- c’était la Vie qui sortait de Moi, substance et partie essentielle pour pouvoir former le Royaume de la Divine Volonté sur la terre.

 

 Si tu savais ce que signifie une effusion divine

 

 La Création fut une Effusion d’Amour.

Oh ! combien de bienfaits sont sortis de cette effusion !

-Des cieux, des étoiles, des mers, des floraisons terrestres

-et l’homme, formé avec un art tel que le ciel et la terre en étaient stupéfaits.

 

Cet épanchement aurait continué

Et des choses plus belles encore devaient sortir de nous.

 

Mais l’homme, en rejetant notre Divine Volonté, a fermé ce débouché et bloqué nos œuvres,

Pour une durée de quatre mille ans notre épanchement n’avait plus de sortie.

 

Mais notre Amour ressentait le besoin de se répandre,

Il réclamait ses droits,

Il voulait libérer ses flammes vitales. En laissant éclater sa longue effusion,

 Il créa la très Sainte Vierge, d’où procéda l’Incarnation du Verbe.

 

Que de merveilles dans cette seconde effusion.

Quelle utilité, que de bienfaits n’avaient pas reçus les créatures ! Mais notre seconde effusion est restée coupée en deux.

Notre amour a dû se contenir et attendre deux mille ans de plus pour laisser à

nouveau éclater son épanchement et sortir tous ses secrets,

-les plus intimes merveilles de notre Divinité,

-les plus grands biens nécessaires

pour que notre Divine Volonté règne parmi les créatures.

 

Si tu savais ce que signifie une effusion divine…

Et tout comme dans la Création,

notre épanchement a réalisé des œuvres grandes et magnanimes. Il est utile et continue sa Vie.

 

Tout comme l’effusion de la Rédemption apportera

-ses admirables effets et

-le rachat de la vie aux générations humaines,

de la même manière, l’épanchement pour faire connaître mon divin Fiat

veut former son Royaume,

 

Tout ce que tu as écrit concernant ses connaissances aura vie parmi les créatures. Par conséquent, laisse-Moi m’épancher pour le moment.

Je veillerai à rendre utile ce que Je t’ai manifesté.

 

 

Mon abandon dans le Fiat continue.

Je ressens intérieurement un tel besoin de vivre en lui qu’il m’est devenu plus nécessaire que ma propre nature.

Plus encore, je sens ma nature changée en Volonté de Dieu. Je la sens dissoute en elle, et en toutes choses.

 

Au lieu de me trouver moi-même. Je trouve ce Fiat qui me dit :

« Je suis ta vie. Cours - cours toujours en moi, dans la mer de ma lumière afin de vivre de mes actes, de ma sainteté, de mon bonheur et de tout le bien que je possède. »

 

Je traversais la mer du divin Fiat lorsque mon doux Jésus se manifesta en moi et me dit :

 

« Ma fille, à mesure que l’âme opère en lui, mon divin Vouloir s’étend dans la créature de telle sorte que pour chaque acte additionnel qu’elle accomplit, ma Volonté grandit d’autant plus en elle.

Ainsi, on peut voir la vie divine grandir dans la créature de façon admirable.

 

Mais ce n’est pas tout.

Lorsque la vie divine grandit dans la créature,

-plus elle accomplit d’actes dans mon divin Fiat,

-plus la créature grandit dans le sein du Père céleste.

 

L’Être suprême ouvre son sein et y enferme cette heureuse créature pour

l’élever d’une manière divine,

la revêtir de ses habits royaux,

lui donner sa nourriture de ses propres mains,

l’embellir d’une rare beauté.

Tout le ciel en reste stupéfait, ravi,

en voyant que leur Créateur élève une créature en son sein.

 

Ils se disent :

« Il doit être en train de faire quelque chose de grand avec elle.

Car il l’aime tant…Et il veille sur elle au point de l’élever en son sein paternel. »

Et tous attendent la pleine croissance de cette créature pour voir ce qui adviendra d’elle.

 

Par conséquent, le prodige de vivre dans ma Volonté est unique.

Il communique une Puissance à celle qui vit en Elle qu’elle entre partout. Et Dieu lui-même l’aime et veut l’élever en son sein divin.

 

De plus,

le potentiel et la diffusion de l’acte accompli dans ma Divine Volonté est tel, et si grand que la créature se diffuse partout :

 

-elle s’étend dans les cieux, et elle semble faire l’appel des étoiles.

-elle s’étend dans le soleil, et fait l’appel de la lumière,

-elle investit l’air, le vent, la mer, et

-fait l’appel des oiseaux, de la puissance du vent, des eaux et des poissons.

 

En les rangeant tous en ordre, elle leur dit à tous avec son acte :

« Inclinez-vous.

Et adorons, avec un double hommage, notre Créateur.

 

Ce Fiat qui nous a créés est dans mon acte. Je veux avec lui créer

-un amour nouveau,

-une adoration et

-une gloire

nouvelles pour notre Créateur. »

 

Et elle s’étend non seulement

-dans toutes les choses créées,

-mais jusque dans les actes de la Vierge et

-dans tous ceux que j’ai accomplis sur la terre,

-dans les actes de son Créateur,

-dans ceux de tous les Saints.

 

Du premier au dernier,

elle fait l’appel pour tous et laisse couler en eux

la nouvelle vie d’amour, d’adoration et de gloire pour Celui qui l’a créée.

 

On peut dire que

-l’acte de la créature accompli dans ma Volonté s’étend partout où ma Divine Volonté est présente.

-Même en enfer,

ils ressentent la puissance d’une créature opérant dans mon divin Fiat.

 

 

Parce que tout comme le ciel ressent

-le nouveau bonheur,

-la gloire et l’amour nouveaux

de l’acte de la créature accompli dans ma Volonté,

 

l’enfer éprouve lui aussi le tourment de cette Divine Volonté

qu’Il a rejetée et

qui, étant présente avec eux avec justice, est là pour les tourmenter.

 

Chaque fois que la créature agit dans ma Volonté,

ils sentent le poids de la Justice peser plus lourdement sur eux, et

ils se sentent brûler davantage.

 

Tout comme rien n’échappe à mon divin Fiat, rien n’échappe non plus à celle qui opère en lui.

 

Chaque fois qu’elle répète son acte, la créature refait également l’appel afin d’être sûre que personne ne manque à son acte

pour rendre gloire, adoration nouvelle et amour nouveau

-à son Dieu trois fois saint, et

-à cette Divine Volonté qui, avec tant d’amour, lui fait place

pour la laisser vivre en Elle et lui permettre de s’étendre dans son Infinitude.

 

Après quoi je faisais ma ronde dans le divin Fiat.

Je rassemblais toutes les choses créées et tous les actes des créatures pour former un acte unique dans son unité.

 

Mon aimable Jésus ajouta :

 

Ma fille,

 seule ma Divine Volonté possède l’acte unique.

Dans son unité Elle embrasse toute chose, Elle donne Vie à tout. Mais alors qu’Elle accomplit un acte unique,

cet acte possède la source de tous les actes ensemble.

 

De telle sorte que tout en étant les effets de l’acte unique,

-ils se répandent dans la Création tout entière et

-ils descendent pour le bien des créatures tels des actes réels.

Tandis que dans l’unité de l’acte unique du divin Fiat, ce n’est toujours qu’un acte seul.

Si bien

qu’Il ne détache jamais un seul effet de lui-même et Il ne le pourrait même pas. Parce que tous les effets forment l’unité de son acte unique.

C’est ce qui se passe avec le soleil :

-une est la lumière,

-un est l’acte de lumière qu’il envoie continuellement vers la terre.

 

Mais lorsque cette lumière « une » touche la terre, les effets en sont innombrables et réels.

Et cela est si vrai que lorsque la lumière touche la terre, on peut voir les effets se changer en actes et constater

-la variété des couleurs pour les fleurs,

la diversité des saveurs pour les fruits, et bien d’autres choses.

 

Le soleil a-t-il alors perdu ne serait-ce qu’un seul des nombreux effets qu’il a, en actes réels, communiqués à la terre ?

 

Oh non ! Jalousement, il les conserve en son acte unique de lumière. D’’autant plus que la force et la plénitude de son acte unique de lumière sont formées de tous les effets qu’il possède.

Ainsi, le soleil, symbole de ma Divine Volonté, possède d’innombrables effets. Il les donne à la terre tels des actes réels sans perdre aucun d’entre eux.

Et il ne fait toujours qu’un acte unique.

Si le soleil, créé par nous, fait cela, bien plus encore ma Divine Volonté.

 

Or, ma fille, en faisant sa volonté, l’homme est sorti de l’unité de la mienne. Et tous ses actes ont perdu cette force de l’unité pour se trouver

-éparpillés ici et là,

-et divisés entre eux.

 

Ces actes humains, n’ayant pas d’unité, n’ont

-ni source d’effets

-ni plénitude de lumière,

 

Ils sont symbolisés par ces plantes et ces fleurs qui poussent sans soleil Parce qu’elles sont éparpillées et divisées entre elles,

-elles n’ont pas une force durable,

-elles grandissent peu et

-elles se fanent.

Ainsi, en faisant sa volonté,

-l’homme perd son unité avec la mienne.

-il perd la fontaine de vie,

-il perd la plénitude de lumière.

 

Or celle qui vit dans ma Divine Volonté

-amasse tous les biens éparpillés par les créatures et

-forme un acte unique.

 

Ces actes deviennent le droit de celle qui agit et vit dans mon divin Fiat. Il n’est pas de bien que celle qui vit dans ma Volonté ne puisse prendre.

 

Avec le pouvoir d’ubiquité de ma Volonté,

elle appelle, rassemble et unit tous les actes ensemble, et

les ordonnant tous dans mon Fiat.

Elle me donne tout, et Moi je lui donne tout.

 

Après quoi je poursuivais mes actes dans la Volonté suprême.

Mille pensées occupaient mon esprit concernant ses nombreuses merveilles. Mais pour que ce ne soit pas trop long à rapporter, je ne dirai que ce Jésus m’a dit :

 

« Ma fille, ce qui est fait dans ma Divine Volonté demeure dissous en Elle.

 

Tout comme la lumière et la chaleur sont inséparables. Si la lumière est éteinte, la chaleur s’éteint elle aussi.

Si la lumière est rallumée, de sa propre nature,

-la lumière donne la vie et la chaleur monte avec elle ;

De la même manière, les actes de la créature accomplis en Elle sont inséparables de ma Volonté.

 

D’autant plus que ma Volonté n’est pas sujette à s’éteindre. Car Elle est une lumière éternelle et immense.

C’est pourquoi, bien qu’Adam soit sorti de ma Volonté lorsqu’il pécha, ses actes sont restés en Elle.

Il a été capable de se détacher de ses propres actes.

Mais ses actes accomplis dans ma Volonté ne pouvaient ni sortir ni se détacher.

Car ils avaient déjà formé leur vie de Lumière et de Chaleur en Elle.

 

Ce qui entre dans ma Volonté

perd sa Vie en Elle,

forme une seule et même Vie avec Elle, et

perd le droit de sortir.

Ma Volonté dit :

« Ces actes ont été accomplis dans ma maison, dans ma lumière. Les droits sont miens..

Il n’est pas de puissance, humaine ou divine, capable de faire

-qu’un acte accompli par la créature dans ma Volonté

-puisse en sortir ou en être séparé. »

 

C’est pourquoi

 les actes d’Adam accomplis dans ma Volonté avant son péché sont présents tel un acte premier

d’où dépendent

-la Création et

-les actes des générations humaines.

 

Suppose maintenant que tu sortes de ma Volonté :

tu sors et restes à l’extérieur

mais tes actes ne sortent pas –ils n’ont ni le droit ni la capacité de le faire.

 

Tant que tu restes dans ma Volonté, tes actes sont à toi et à Moi. Mais en sortant, tu perds tes droits.

Et parce qu’ils

-ont été faits dans le Royaume de ma Divine Volonté, et

-non dans la volonté humaine,

ils restent mes droits, même s’ils semblent avoir été accomplis par toi.

 

Or tu dois savoir que tout ce que tu fais dans mon Fiat

-servira d’acte premier pour les autres créatures afin de vivre dans son Royaume, et

-sera l’ordre, le régime et la vie de ceux qui vivront dans le Royaume de mon Fiat.

 

C’est pourquoi

-Je t’exhorte tant à le parcourir, pourquoi

-Je veille sur toi,

-Je t’accompagne, et

-souvent Je le fais avec toi.

 

Parce que

-non seulement ces actes te servent,

-mais ils doivent servir d’actes premiers et de modèles

pour ceux qui doivent vivre dans le Royaume de mon divin Fiat.


 

Mon abandon dans la Divine Volonté est continu.

Sa lumière éclipse tellement ma petite intelligence que je ne peux maintenant penser qu’à une vérité à la fois concernant la Divine Volonté.

 

Plus je pense à elle, plus elle se fait belle et majestueuse à mes yeux. Avec un amour indicible, plus qu’une tendre mère,

-elle ouvre son sein de lumière et

-elle donne naissance à une lumière où elle enferme sa petite fille. J’étais dans cet état lorsque mon doux Jésus me dit :

Ma fille,

 chaque souffle est la vie du souffle suivant.

 

Si bien que celle qui respire commence par inspirer avant d’expirer complètement.

On peut donc dire que le souffle

-a sa vie et

-donne la vie à la créature

parce qu’il est continuel.

 

Ils sont si étroitement unis entre eux qu’ils sont inséparables. C’est la même chose pour le battement de cœur :

 un battement appelle la vie du battement suivant.

Le battement continuel forme la vie.

Si bien que lorsque la respiration et le battement cessent, la vie s’arrête.

 

Telle est l’âme qui agit et vit dans ma Divine Volonté.

Son identification, sa proximité avec Elle sont si grandes

qu’elles dépassent celles de la respiration et des battements de cœur.

 

Par conséquent, les actes accomplis dans mon divin Fiat sont semblables

-à des respirations et des battements de cœur de la créature en Dieu, de telle sorte qu’elle devient la respiration divine.

 

Mon Fiat forme sa respiration.

Ainsi ils échangent mutuellement de la vie pour ne former qu’une seule vie.

 

Les actes accomplis dans notre Divine Volonté sont donc inséparables de nous.

Nous avons la satisfaction

-de respirer notre œuvre,

-de sentir nôtre l’œuvre qui est sortie de Nous,

-de la laisser vivre dans notre maison – et proche de nous au point de respirer son propre souffle.

 

Je poursuivais ensuite mes actes dans l’adorable Fiat. Mon toujours aimable Jésus ajouta :

 

« Ma fille, du haut de sa sphère,

le soleil

-étend sa grande roue de lumière et

-embrasse la terre en lui donnant la vie de ses effets de lumière pour la faire germer.

 

Il donne le baiser de vie de sa lumière

à chaque plante,

à chaque arbre,

à chaque fleur

 

afin d’imprimer sur chaque plante

-pour certaine la vie de fragrance,

-pour d’autre de couleur et

-pour d’autre de saveur.

Sa lumière veut donner son étreinte et son baiser de vie à toutes. Elle ne se refuse à aucune

Elle ne rejette rien, pas même le plus petit brin d’herbe.

 

Au contraire,

-elle veut agir en reine qui veut donner d’elle-même,

-elle part à la recherche de toutes et

-elle veut tout reconnaître pour former en toutes choses la vie nécessaire à chaque plante.

 

Elle ne se sentirait pas reine et n’aurait pas le droit d’être reine si sa lumière ne donnait pas la vie à toute chose.

 

Si bien que dans sa grande roue de lumière elle enferme tout.

Il semble que toute chose vient laper

la vie, la beauté, la variété des couleurs, la croissance, de la lumière du soleil.

 

Et elle ne saute pas non plus par-dessus la mer, les rivières, les montagnes pour former en elles

-ses nuances argentées,

-et l’horizon d’or et d’argent en arrière-plan.

Oh ! comme le soleil règne sur toute chose avec sa lumière

non pas pour opprimer ou faire du mal à quoi que ce soit,

mais bien pour vivifier, embellir et se donner comme vie de toute chose.

 

Il semble dire à tous dans son silence :

« Combien je vous aime .

Mon amour est aussi vaste que ma grande roue de lumière. Mon amour pour la terre est substantiel et plein de vie.

Et jamais je ne change.

 

Du haut de ma sphère,

-je suis toujours en place,

-je l’embrasse,

-je l’aime et

-je lui donne vie. »

La terre vit par conséquent dans la grande roue de sa lumière. Chaque chose garde la bouche ouverte pour recevoir

-la vie et

-les effets

de la lumière du soleil.

Oh ! – mais puisse cela ne jamais arriver –

-si le soleil devait se retirer de la terre, ou

-si la terre devait s’opposer

à recevoir les bienfaits et la vie de la lumière du soleil, il n’y aurait pas de jour mais une nuit éternelle.

 

La terre resterait sans vie, sans chaleur, sans saveur

pire que dans une sordide misère.

Quel lamentable changement - quelle terreur deviendrait la terre!

 

 Telle est ma Divine Volonté plus que le soleil pour les créatures.

 

Dans sa grande roue sans fin de lumière, elle part à la recherche de tous

-pour se faire reconnaître et

-pour former en chaque créature

la vie de beauté, de sainteté, de lumière et d’infinie douceur.

 

Elle veut détruire en elles toute amertume, toute laideur et toute misère. Avec son baiser de Vie, en soufflant sur elles,

elle veut les transformer en ce qui est bon, beau et saint.

Mais, hélas !

le soleil créé par mon Fiat peut faire tous ses prodiges sur la terre.

Avec son unique majesté Il la recouvre de son manteau de lumière et de beauté.

A chacun de ses touchers il donne à chaque plante la vie qu’il possède. Mon Fiat reste avec la tristesse de ne pas pouvoir communiquer

-les biens qu’il possède et

-sa vie, la divine Volonté pour les âmes parce qu’elles

-s’opposent à le recevoir et

-ne veulent pas laper la lumière de ma Volonté.

 

Les créatures ressemblent par conséquent à la terre si celle-ci pouvait s’opposer à recevoir la lumière du soleil : en pleine nuit, sordides et faibles. Beaucoup d’entre elles sont effroyables à voir.

 

Ma Divine Volonté déborde

-de tant de vies divines,

-de tant de beautés et de biens qu’elle veut leur donner.

 

Elle voudrait se répandre pour

enfermer les créatures dans son sein de lumière et

faire de chacune d’elles un prodige de sainteté et de beauté, l’une plus belle que l’autre,

former son ciel sur la terre.

 

Mais la volonté humaine s’y oppose. Mon Fiat en souffre intensément

plus qu’une mère qui ne peut donner le jour à son enfant.

 

C’est pourquoi, ma fille, ma Divine Volonté veut se faire connaître.

 Elle veut former son Royaume .

 

Parce que ses enfants qui lui appartiendront vivront volontiers

-« dans » et « de » sa lumière.

 

Ils garderont la bouche ouverte pour recevoir

-ses baisers, ses embrassements et ses affections pour former en eux sa vie divine.

Alors, oui ! on verra les prodiges que mon Vouloir sait et peut faire.

 

 Tout sera transformé et la terre deviendra le ciel.

Et alors,

-le soleil qui est là sous la voûte des cieux et

-le Soleil de mon éternel Vouloir iront la main dans la main.

 

Ils rivaliseront entre eux pour savoir qui peut accomplir le plus de prodiges,

-le soleil pour la terre et

-ma Volonté pour les âmes.

 

Mais ma Volonté donnera le plus grand spectacle.

Elle formera un nouvel enchantement de prodigieuses beautés encore jamais vues,

-pour le ciel tout entier et

-pour toute la terre.

Je poursuivais ma ronde dans le Fiat suprême. Mon petit esprit, arrivé en Éden, disait :

« Adorable Majesté,

je viens devant vous avec le petit intérêt de mes

je vous aime, je vous adore, je vous glorifie,

je vous remercie, je vous bénis’, pour vous donner mon petit intérêt .

 

Parce que vous m’avez donné un ciel, un soleil, l’air, la mer, une terre en fleur et tout ce que vous avez créé pour moi.

 

Vous avez déjà dit que vous vouliez chaque jour

-faire les comptes avec moi et

-recevoir mon petit intérêt

pour que nous puissions toujours

être en règle, et

conserver en sûreté dans la banque de mon âme toute la Création que vous m’avez donnée

comme petite fille de votre Divine Volonté. »

 

Mais en faisant cela, une pensée m’est venue :

« Mais comment peux-tu payer un intérêt si élevé. Et de plus, quelle est la valeur de tes

« je vous aime, je vous adore, je vous remercie ? »

 

Et mon doux Jésus, se manifestant en moi, me dit : Ma fille, c’était un accord entre toi et Moi –

-que je placerais toute la Création dans la banque de ton âme, et

-que tu m’en verserais l’intérêt, en la remplissant de tes ‘Je vous aime, je vous adore, je vous remercie’.

 

Et comme je te voyais gênée en raison d’un si grand capital,

-craignant que tu ne rejettes ce grand don que Je te fais et

-pour t’encourager à le recevoir, Je t’ai dit :

« Je me contente d’un petit intérêt

Et nous ferons les comptes chaque jour ici, en Éden.

 

De cette façon, nous serons toujours d’accord et en paix.

Tu ne t’inquiéteras pas de ce que ton Jésus ait placé dans ta banque un si grand capital. »

 

Et puis,

ne connais-tu pas la valeur d’un Je vous aime’ dans ma Divine Volonté ?

Ma Volonté remplit les cieux, le soleil, la mer, le vent – sa vie s’étend partout.

 

Par conséquent,

en disant ton ‘Je vous aime, Je vous adore’, et tout ce que tu pourrais dire,

mon Fiat étend ton Je vous aime’ dans les cieux.

Et ton ‘Je vous aime’ devient plus étendu que les cieux.

Ton ‘Je vous adore’ s’étend dans le soleil.

Il devient plus vaste et plus long que sa lumière.

 

Ton ‘Je vous glorifie’ s’étend dans le vent.

Il parcourt l’air et la terre entière en gémissant.

Et les coups de vent, tantôt puissants et tantôt caressants, disent :

Je vous glorifie’.

Tes ‘Je vous remercie’ s’étendent dans la mer.

Les gouttes d’eau comme l’éclair des poissons disent : ‘Je vous remercie’.

 

Et je vois les cieux, le soleil, les étoiles, la mer et le vent remplis de tes

Je vous aime’ avec tes adorations et tout le reste

 

Et Je dis :

Comme je suis heureux d’avoir tout placé dans la banque de la petite fille de ma Volonté . Car elle me paie les intérêts que je voulais.

Et comme elle vit dans ma Volonté, elle me donne un intérêt divin et équivalent. Parce que mon Fiat étend ses petits actes et les rend plus grands que la Création tout entière.’

 

Et quand Je te vois venir en Éden pour me donner ton petit intérêt,

 

Je te regarde et Je vois en toi ma Divine Volonté dédoublée

une fois en toi et

une autre fois en Moi. Alors qu’Elle est une.

Je me vois toucher les intérêts de ma Volonté elle-même . J’en suis satisfait et oh !

 

Combien Je suis heureux de voir

que mon Fiat a donné à la créature la vertu de se dédoubler pour qu’elle puisse satisfaire son Créateur.

 

Ma fille,

 combien de choses inoubliables il y a dans cet Éden.

 

C’est ici que notre Fiat a créé l’homme dans un tel déploiement d’Amour qu’Il se déversa en torrents sur lui.

Si bien que nous ressentons encore le doux murmure avec lequel nous nous sommes répandus sur lui.

 

Ici commença

-la vie de notre Fiat dans la créature et

-le doux et cher souvenir des actes du premier homme accomplis dans notre Fiat.

Ces actes existent encore maintenant dans notre Volonté. Ils sont pour lui comme des promesses de renaissance pour posséder de nouveau le Royaume de notre divin Fiat.

 

 Il y a dans cet Éden le douloureux souvenir

-de la chute de l’homme,

-de sa sortie de notre Royaume.

Nous entendons encore ses pas lorsqu’il sortit de notre divin Fiat

Et comme cet Éden lui avait été donné pour qu’il vive dans notre Fiat,

-nous avons été contraints de l’en faire sortir, et

-nous avons eu la douleur de voir notre œuvre la plus chère sans son Royaume, errante et misérable !

 

Notre seul soulagement était

-la promesse de ses actes qui étaient restés dans notre Vouloir.

Ils demandaient les droits de l’humanité de reprendre la place qu’elle avait quittée.

 

 C’est pourquoi Je t’attends en Éden

-pour recevoir ton petit intérêt,

-pour renouveler ce que nous avons fait dans la Création, et

-pour recevoir le retour pour un Amour si grand, incompris par les créatures, et

-pour trouver un prétexte d’amour

pour donner le Royaume de notre Divine Volonté.

 

Par conséquent, Je veux que cet Éden te soit aussi très cher,

-pour que tu puisses nous prier et nous presser

que le commencement de la Création, la vie de notre Fiat,

-puisse retourner parmi la famille humaine.

 

Mon pauvre esprit errait dans le divin Fiat.

Je ressentais le doux enchantement de sa ravissante lumière et je me disais :

« Mais qu’est-ce que cette Divine Volonté dans ma pauvre âme ? » Mon bien-aimé Jésus, se manifestant en moi, me dit :

 

Ma fille,

 

 quelle chance tu as de vivre sous le doux enchantement de mon divin Vouloir! Ne sais-tu pas que lorsqu’elle prend possession de la créature,

ma Volonté forme en elle sa vie opérante,

de telle sorte qu’Elle opère en celle en qui elle règne tout comme Elle opère en elle-même ?

 

Et, mieux qu’une Reine,

-Elle s’impose sur toute chose,

-Elle étend sa lumière dans la petitesse de la créature,

-Elle forme en elle son doux enchantement pour la volonté humaine afin d’être plus libre de former sa Vie.

 

Et comme la Vie divine de mon Fiat

est composée d’actes répétés jamais interrompus, Elle n’est pas sujette à l’interruption.

C’est pourquoi tu ressens en toi

-un Acte qui ne finit jamais,

-une Lumière jamais éteinte,

-un Amour qui brûle toujours

 

Ce n’est pas le cas de celles qui ne vivent pas dans mon Vouloir. Elles sentent

-la vie divine s’interrompre intérieurement,

-leurs actes brisés.

Elles se sentent tantôt ainsi, tantôt autrement.

Leur volonté n’est pas investie d’une lumière continuelle qui

-les nourrit doucement et

-les enchante de telle sorte

qu’en ressentant la douceur de mon Vouloir,

elles ne penseraient même pas à entrer dans le champ de la volonté humaine pour y agir.

 

Si elles ressentent la lumière, ce n’est que par intervalles.

 

Un symbole de la créature qui vit dans ma Divine Volonté,

c'est celle qui a pu toujours rester sous le soleil. Sa lumière ne s’arrête jamais.

Elle n’a pas non plus besoin d’être nourrie pour ne pas s’épuiser.

 

Celle qui a pu vivre sous le soleil sentait ainsi la lumière briller continuellement sur elle.

Comme cette lumière contient d’admirables effets, elle se nourrissait

-de sa douceur,

-de ses parfums,

-d’une variété de couleurs, de lumières,

de façon à ressentir la vie même du soleil qui se formait en elle.

 

Par contre, celle qui ne vit pas dans ma Volonté, même si elle n’est pas mauvaise,

est symbolisée par la créature

-qui vit sous la lumière du monde d’en bas,

-qui n’a ni la Vertu ni la Puissance

de former un doux enchantement de lumière et

de l’éclipser au point de ne pouvoir rien regarder d’autre que la lumière.

 

Et elle est sujette à s’éteindre très souvent.

Parce qu’elle ne possède pas par nature la vertu nourrissante continuelle. Si elle n’est pas nourrie, sa lumière s’arrête.

 

Comme la lumière formée par la créature ne possède

-ni douceur

-ni couleurs

-ni parfums,

la créature ne peut sentir la vie de cette lumière se former en elle.

 

Quelle différence entre

celle qui vit dans ma Divine Volonté et celle qui vit en dehors.

Que tout soit pour la gloire de Dieu, et pour le bien de ma pauvre âme.


 

Ayant reçu la sainte communion,

je l’offrais pour la gloire de saint Aloysius.

Je lui offrais en cadeau

tout ce que notre Seigneur avait fait dans sa Divine Volonté

-avec son esprit, ses paroles, ses travaux et ses pas,

pour la gloire accidentelle de saint Aloysius, le jour de sa fête.

Je faisais cela lorsque mon doux Jésus, se manifestant en moi, me dit :

 

Ma fille,

tu ne pouvais pas faire un plus beau cadeau à saint Aloysius le jour de sa fête. En offrant ta communion et tous mes actes faits dans ma Divine Volonté, autant de soleils ont été formés

que d’actes que J’ai accomplis lorsque j’étais sur terre.

 

Et ces soleils ont investi saint Aloysius de telle sorte qu’il reçut tant de gloire accidentelle de la terre

qu’il lui était impossible d’en recevoir davantage.

 

Seuls les actes accomplis dans ma Divine Volonté ont la vertu de former leurs soleils.

Parce que, contenant la plénitude de lumière,

-il n’est pas étonnant qu’elle convertisse en soleils les actes humains accomplis en Elle.

 

Après quoi je pensais :

« Comment cela ?

Dans toutes les choses que le bienheureux Jésus me dit au sujet de sa Divine Volonté, ma pauvre personne est toujours entrelacée au milieu.

Rarement, quelques fois seulement,

a-t-il parlé uniquement de son suprême Fiat. »

Je pensais à cela lorsque mon doux Jésus sortit de moi et Il me dit :

 

Ma fille,

il était nécessaire que J’entremêle ta personne

dans les manifestations que Je t’ai données sur mon divin Fiat :

-premièrement, parce que chaque manifestation que Je te donnais formait des liens entre toi et ma Divine Volonté.

C’était des dons et des propriétés que Je te confiais.

 

De telle sorte que, en ayant été dotée, la famille humaine se trouvait liée à la

nouvelle acquisition du Royaume de ma Divine Volonté.

 

Si je ne t’avais entrelacée au milieu,

ce ne serait ni des liens ni des dons que je donnerais, mais de simples nouvelles.

Par conséquent,

afin de te donner une manifestation sur ma Divine Volonté,

J’attendais de toi un acte, une petite souffrance, et même simplement un ‘Je vous aime’ afin d’avoir l’occasion de te parler.

 

Je voulais recevoir de toi

pour être capable de te donner de Moi, et

pour pouvoir te faire le grand Don de ma Divine Volonté.

 

Toutes nos œuvres externes sont alors une transmission du Divin et de l’humain.

 

Il y a dans la Création même une transmission continuelle : Notre Fiat a créé les cieux, les a constellés d’étoiles.

Mais pour cela, Il a fait venir à la vie la matière.

 

 Il a créé le soleil,

mais il a fait venir à la vie la lumière et la chaleur avec quoi le former.

 

 Il a créé l’homme.

J’ai d’abord formé sa statue faite de terre. J’ai infusé en elle l’âme humaine.

Puis J’ai créé la Vie de mon Amour dans cette âme. Puis, ma Divine Volonté s’est transmise avec la sienne afin de former son Royaume dans la créature.

Il n’est rien qui soit sorti de nous ou qui ait été créé par nous où ne se trouve la transmission de l’humain et du Divin.

 

Dans nos plus belles œuvres

la Création,

la Reine immaculée,

le Verbe humain (Verbe incarné)

l’humain et le Divin sont liés au point d’être inséparables.

 

C’est ainsi que les cieux sont remplis de Dieu.

Ils racontent ma Gloire, notre Puissance et notre Sagesse La Reine immaculée – ma porteuse.

Mon Humanité – le Verbe incarné.

 

Alors, voulant faire connaître ma Divine Volonté,

-après la première transmission faite en Éden et qui fut rejetée de moi,

-afin de pouvoir mettre de nouveau en œuvre le Royaume de mon divin Fiat,

 il était nécessaire que Je forme la deuxième transmission.

 

Et comment le faire

-si je n’y entrelaçais une autre créature, avec des liens presque inséparables,

-dans les connaissances,

-dans la lumière et

-dans la vie même de mon éternel Vouloir ?

 

Et si Je ne t’avais pas entrelacée en Elle,

-te transmettant en Elle et Elle en toi,

tu n’aurais senti en toi ni sa Vie ni sa Lumière permanente. Tu n’aurais pas non plus senti en toi

-la nécessité de l’aimer et

-le désir de mieux la connaître.

Et c’est pourquoi J nous ai mis dans cette condition,

-toi de me donner et

-Moi de te donner.

 

Dans ce don réciproque,

Jje formais la connaissance que je voulais te donner.

La transmission de ma Divine Volonté avec la tienne a été réalisée,

-te faisant la conquérante du grand bien que Je te faisais.

 

Puis, poursuivant dans mon abandon dans le divin Fiat… qui est tel que même si je m’empresse de le traverser tout entier, je n’y parviens jamais.

Au contraire,

je vois qu’il me reste bien du chemin à parcourir dans sa mer de lumière, au point qu’il m’est même impossible d’apercevoir

où s’arrêtent ses limites infinies.

 

Ainsi, peu importe ma hâte,

mon voyage n’aura jamais de fin,

j’aurai toujours quelque chose à faire et

j’aurai toujours un endroit où aller dans la mer de l’éternelle Volonté.

 

Puis mon doux Jésus ajouta :

 

« Ma fille, combien vaste est la mer de ma Volonté. Elle n’a ni commencement ni fin.

La petitesse de la créature ne pourra donc jamais ni la traverser ni l’embrasser. Cependant, celle qui vit en elle se trouve en route au centre de la mer.

Il ne lui sera jamais donné de sortir de son centre parce qu’elle ne lui trouvera jamais un rivage ou une limite.

 

Au contraire, devant et derrière, à sa droite et à sa gauche, elle ne verra qu’une mer de Divine Volonté.

Pour chacun des actes qu’elle accomplira en Elle, elle recevra en retour un droit divin.

 

En fait, comme son acte a été fait dans et avec mon divin Vouloir, avec divine justice, Elle communique à l’âme

-le droit de la divine Lumière,

-le droit de sa Sainteté,

-le droit de sa Beauté, de sa Bonté et de son Amour.

 

La créature vit de droit dans la mer de ma Volonté

non comme une étrangère,

mais en propriétaire.

Parce que ses actes sont changés en droits divins qui l’ont faite conquérante de ma Divine Volonté.

 

Et si tu savais

-quel délice c’est pour nous,

-combien heureux nous sommes

de voir la petitesse de la créature vivre dans la mer de notre Volonté,

-non comme une étrangère, mais en propriétaire,

-non comme servante, mais en reine,

-non pas pauvre, mais immensément riche,

et riche de nos conquêtes qu’elle a faites dans notre Fiat.

 

Par conséquent,

la créature qui vit dans notre Divine Volonté sentira en elle, de droit,

-le règne de Lumière,

-le règne de Sainteté,

-le règne de Beauté, et

-le droit de se rendre aussi belle qu’elle le veut.

 

Elle a à sa disposition :

la Bonté, - l’Amour comme substance de ses actes,

ma Divine Volonté comme Vie propre – et totalement sienne. Et tout cela de droit divin, accordé par nous-mêmes.

 

Par conséquent, sois attentive et multiplie tes actes dans notre adorable Fiat !


 

Ma petitesse se perd et suffoque dans la mer de douleur de la privation de mon bien-aimé Jésus.

Dans cette souffrance, j’aspirais plus que jamais à voir se défaire ma nature pour sortir de ma prison et prendre mon envol vers ma Patrie céleste.

J’aurais voulu aller partout dans sa très sainte Volonté et remuer ciel et terre pour qu’avec moi, tous puissent

-avoir un pleur, une larme, un soupir pour cette pauvre exilée et

-demander la fin de mon exil.

 

Mais alors que j’épanchais mon amertume, mon aimable Jésus sortit de moi et, me donnant un baiser et me serrant dans ses bras, il me dit :

 

Ma fille,

calme-toi, Je suis ici avec toi.

Mais pendant que Je suis avec toi,

Je laisse libre le champ d’action pour ma Divine Volonté.

 

Et puisqu’elle a son acte premier en toi, il se trouve que tu perçois

-ce qu’Elle fait en toi, -ses ruses.

Alors que tu ne sens pas que Moi, qui suis en Elle, Je suis déjà à l’œuvre avec elle.

 

En fait,

Je suis inséparable de ma Divine Volonté. Et tout ce qu’elle fait, Je le fais moi aussi.

 

Or tu dois savoir que ma Divine Volonté veut faire que

-son travail,

-son champ d’action et

-son règne absolu,

soient entièrement à Elle,

non seulement dans ton âme, mais aussi dans ton corps.

 

Elle répand sur tes souffrances son baiser de lumière et de chaleur. Avec sa lumière elle produit la semence.

Avec sa chaleur elle la féconde et elle forme le germe. Nourrissant ce germe d’une lumière et d’une chaleur continuelles,

elle fait s’épanouir des fleurs de lumière d’une grande variété de couleurs,

-toujours animées par la lumière.

Parce qu’elle ne peut faire aucune chose, grande ou petite,

-où elle ne fasse couler sa lumière.

Ces fleurs ne sont pas comme celles de la terre qui n’ont pas de lumière et se fanent.

Elles ont une vie éternelle

Car elles sont nourries par la Lumière de mon Fiat.

La variété de leur beauté est si grande

qu’elle forme le plus bel ornement à la terre de ton humanité.

 

Après quoi Il garda le silence.

J’étais immergée dans la mer du divin Vouloir. Puis mon doux Jésus ajouta :

 

Ma fille, la mer de notre Divinité murmure toujours, sans jamais s’arrêter. Mais sais-tu ce qu’elle dit dans son murmure ?

Amour ! Amour pour les créatures !’

 

L’ardeur de notre Amour est si grande que dans notre murmure continuel

-nous débordons d’Amour, et

-nous formons des vagues gigantesques

au point de submerger le ciel et la terre, et toutes les créatures, avec l’amour.

 

Et voyant qu’elles ne se laissent pas remplir complètement par notre Amour,

avec le désir de voir les créatures déborder de notre Amour, le délire d’Amour se forme en nous.

 

Dans notre délire,

-mettant de côté l’ingratitude humaine,

-murmurant, nous répétons plus haut :

Amour ! Amour toujours pour celle

-qui renie et

-qui ne prend pas notre amour

pour se laisser aimer et nous donner de l’amour.’

 

Or notre amour, rejeté, prend l’attitude de l’Amour douloureux !

 

Mais sais-tu qui vient apporter repos et calme à nos délires d’amour? Qui apaise notre amour douloureux et le fait sourire ?

L’âme qui vit dans notre Divine Volonté.

Notre Volonté forme sa mer dans la créature.

Notre mer et la sienne plongent l’une dans l’autre et

 

oh ! comme il est doux le murmure de la créature dans notre murmure, répétant continuellement :

Amour ! Amour ! Amour toujours

-à mon Créateur,

-à ma Vie éternelle,

-à Celui qui m’aime tant «

 

Regarde comment celle qui vit dans notre divin Fiat

-est notre repos pour notre amour qui nous dévore, et

-forme la douce mer pour notre amour douloureux.

 

Oh ! prodige de notre divin Vouloir qui

-se servant de sa Puissance

-forme sa mer dans la créature ;

La faisant rivaliser avec nous

-rend son murmure non seulement continu,

-mais l’élève si haut qu’en la plongeant dans notre mer.

 

Lorsque nous nous sentons

noyés, -dévorés par notre amour et,-incapables de le contenir, nous ressentons la nécessité d’aimer.

 

Alors elle nous fait déborder dans la mer

que notre Fiat a formée dans la créature qui vit en Lui. Et elle accorde un répit à nos délires d’amour.

Elle Nous repose avec son amour.

Elle nous apaise.

 

Comment ne pas aimer celle qui vit dans notre Volonté ?

 

 

Mon abandon habituel dans le Fiat suprême continue. Je sens qu’il ne me laisse pas une minute de liberté.

 

Il veut tout pour lui, d’une manière qui est dominante, mais en même temps douce et forte.

 

Il est si attirant que l’âme voudrait elle-même se laisser enchaîner par lui afin de ne pas opposer la moindre résistance à ce que le divin Vouloir voudrait accomplir sur elle et en elle.

Je pensais à cela lorsque mon aimable Jésus, se manifestant en moi, me dit : Ma fille,

ne sois pas étonnée que ma Divine Volonté ne te laisse aucune liberté

Car elle ne veut pas former simplement des actes et des œuvres, mais la vie. Celui qui doit former une vie a besoin d’actes continuels.

Si les actes continuels cessent, la vie ne peut

-ni grandir,

-ni être formée,

-ni avoir son existence véritable.

Et c’est pourquoi ma Divine Volonté, voulant former sa vie divine en toi,

-veut être libre,

-veut avoir une liberté absolue.

 

Avec son acte incessant qu’elle possède par nature, elle se répand sur la créature.

En écartant ses ailes de lumière plus que maternelles, elle investit

-chaque fibre du cœur,

-chaque battement,

-chaque respiration,

-chaque pensée, parole,

-chaque œuvre et

-chaque pas . Elle les réchauffe.

 

Avec son baiser de lumière,

elle imprime sa vie sur chacun des actes de la créature.

En détruisant la vie humaine,

Elle se constitue elle-même comme Vie divine en elle.

 

 

Ma Volonté ne veut pas se mêler à la volonté humaine. Parce qu’il ne peut sortir que des actes de ténèbres d’elle.

 

Elle veille continuellement à former sa vie, toute de lumière, dans la créature qui, librement, lui a permis de régner.

 

Par conséquent,

-son attitude est admirable,

-elle est tout yeux afin que rien ne lui échappe. Avec un amour indicible,

afin de voir sa vie de lumière formée dans la créature,

 

Elle se fait

-battement pour battement,

-respiration pour respiration,

-œuvre pour œuvre,

-pas pour pas.

Même sur les petits riens de la créature

-elle court,

-elle se répand,

-elle place la puissance de son Fiat,

-elle crée en eux son acte vital.

 

Par conséquent, sois attentive à recevoir son acte continuel. Car il est question de vie.

 

La vie a besoin

-de souffle,

-de battement continuel et

-de nourriture quotidienne.

 

Les œuvres sont faites , puis mises de côté.

Et elles n’ont pas besoin d’être toujours tenues en main pour être des œuvres. Mais la vie ne peut être mise de côté.

Si l’acte cesse, elle meurt.

 

Par conséquent l’acte continuel de ma Volonté est nécessaire pour toi

-toi en le recevant et

-ma Volonté en te le donnant afin que sa Vie en toi puisse

-vivre, être formée et

grandir dans sa divine plénitude.

 

Après quoi je me sentais opprimée en pensant à ma pauvre existence, spécialement l’état dans lequel je me trouve.

Combien de changement j’ai dû subir, même de la part de Notre-Seigneur. Je pensais à cela et à d’autres choses qu’il n’est pas nécessaire d’écrire ici, lorsque mon doux Jésus, se faisant voir en moi, me dit :

 

Ma fille, mon amour pour toi a été exubérant.

Afin de te mener là où te voulait ma Divine Volonté,

J’ai dû adopter différentes façons d’agir durant les périodes de ta vie.

 

Dans la première, mon amour et mon agissement envers toi étaient si tendres, si doux, si gentils et si jaloux que Je voulais tout faire moi-même dans ton âme. Je voulais que personne ne puisse savoir ce que Je faisais en toi ou ce que Je te disais.

 

Ma jalousie était si grande

que J’ai mise dans l’impossibilité de t’ouvrir à qui que ce soit, pas même à ton confesseur.

Je voulais être seul, libre, dans mon travail.

Et je ne voulais pas que quiconque s’en mêle ou soit capable d’examiner ce que Je faisais.

 

J’ai fait tellement attention à cette première période de ta vie

à ce que nous soyons uniquement toi et moi,

que Je peux dire que mon amour a utilisé toutes les armes divines.

 

En te faisant la guerre, Je t’ai assaillie de toutes parts

afin que tu sois incapable de résister.

 

Tout cela était nécessaire à mon Amour. Car sachant ce qu’Il voulait faire avec toi

rien moins que restaurer la Création,

donner à ma Divine Volonté le droit de régner,

faire se lever la nouvelle ère dans la famille humaine,

il a utilisé tous les arts et tous les stratagèmes pour arriver à ses fins.

 

Lorsque J’ai été sûr de toi et que mon œuvre était en sécurité, mon attitude a changé

 

Je t’ai fait briser le silence

L’ardeur de mes instructions et de mon discours était telle et si grande que Je peux t’appeler

-la cathèdre de ma Divine Volonté,

-la secrétaire de ses secrets les plus intimes. Si bien que, incapable de les contenir en toi,

Je t’ai commandé de les manifester à mon ministre.

 

Et cette façon d’agir de ma part était nécessaire

Sinon, comment ma Divine Volonté aurait-elle pu être connue ?

 

Maintenant, ma fille, dans cette dernière période de ta vie, tu me vois agir d’une manière différente.

Ne t’inquiète pas, laisse-moi faire.

 

Je saurai comment donner à mon œuvre la dernière touche.

 

Courage, donc, tu as la Divine Volonté en ton pouvoir – qu’as-tu à craindre ?

 

Par conséquent, toujours de l’avant dans ma Volonté.

 

Je vivais le cauchemar de la privation de mon aimable Jésus. Toute résignée, je ne pensais même pas

-qu’Il pût se dévoiler lui-même à ma petite âme

en me rendant sa courte petite visite pour me donner sa gorgée de Vie afin que je ne succombe pas tout à fait.

 

Soudain, Il se manifesta en moi

en se faisant voir affairé et tout occupé à son travail. Levant vers moi ses yeux étincelants de lumière,

son regard rencontra le mien et compatissant à ma peine, Il me dit :

 

Ma fille,

Je travaille continuellement dans ton âme.

 

Ce faisant, Je finalise, afin que rien ne manque.

Je solidifie pour donner à mon travail la stabilité divine et l’immutabilité.

J’attends avec une invincible patience que mon travail soit connu pour que tous puissent connaître

-mon grand amour,

-mon grand sacrifice et le tien, et

-le grand bien que tous, s’ils le veulent, peuvent recevoir.

 

Ce travail est en effet

-le renouvellement de la Création tout entière,

-la centralisation de toutes nos œuvres,

-l’établissement de ma Divine Volonté parmi les créatures, opérant et régnant chez elles.

 

Quiconque aura la connaissance de mon œuvre sera pour Moi un Royaume.

 

Par conséquent, J’aurai autant de Royaumes que de créatures qui connaîtront ce que J’ai fait et dit dans la petitesse de ton âme.

 

Fusionnées ensemble, elles ne formeront qu’un seul Royaume.

Mon silence est donc la centralisation

d’un travail plus intense que Je fais en toi.

 

Par conséquent, si Je te parle, c’est un nouveau travail que J’entreprends,

t’appelant avec le travail,

te donnant la connaissance de ce que Je fais afin de placer de nouvelles nuances

-de beauté,

-de magnificence et

-de bonheur

dans le Royaume de ma Divine Volonté, -que les créatures doivent posséder.

Si Je garde le silence,

-Je réorganise,

-J’harmonise,

-Je confirme ce que J’ai fait.

 

C’est pourquoi mon silence

-ne doit pas être pour toi une cause d’affliction,

mais une occasion de mieux travailler à l’accomplissement

du Royaume de ma Divine Volonté.

 

 

 

Je pensais au Fiat suprême et je me disais :

« Si le divin Vouloir veut former son Royaume parmi les créatures,

de quelle façon la Divine Volonté était-Elle alors en relation avec les créatures

-avant la venue de Notre-Seigneur sur la terre,

-lorsqu’Il est venu, et

-après sa venue ? »

Et mon doux Jésus, se manifestant en moi, me dit :

 

Ma fille,

ma Volonté, avec son immensité, a toujours été présente parmi les créatures.

 

Parce que, par sa propre nature,

-il n’est pas de point où Elle ne soit présente et

-les créatures ne peuvent être sans Elle.

Ce serait comme ne pas pouvoir avoir ou recevoir la Vie.

Sans ma Divine Volonté toute chose retournerait au néant. De plus, mon divin Fiat est l’acte premier de tout le créé.

Il est comme la tête par rapport aux membres.

Si quelqu’un voulait dire : « Je peux vivre sans tête », cela lui serait impossible. Cette simple pensée étant la plus grande des folies.

Cependant, régner:

-c’est être reconnu, aimé, désiré,

dépendre de mon Fiat tout comme les membres peuvent dépendre de la tête,

voilà ce qu’est régner

 

Etre parmi les créatures n’est pas régner si elles ne dépendent pas entièrement de lui.

 

 Avant de venir sur terre, ma Divine Volonté, avec son immensité,

fût présente chez les créatures.

Les relations existantes entre Elle et les créatures étaient comme si ma Volonté vivait dans une terre étrangère

Et elles n’en recevaient que de loin les rares communications, les brèves nouvelles qui leur annonçaient ma venue sur la terre.

 

Quelle tristesse pour ma Volonté d’être parmi les créatures

-sans qu’elles La reconnaissent et

-La tiennent si éloignée de leur volonté qu’elle est comme en terre étrangère.

 

 Avec ma venue,

Elle était ma Vie et

mon Humanité La reconnaissait, L’aimait et La laissait régner,

 

Ainsi, à travers Moi, Elle s’est rapprochée des créatures.

La relation qu’elle a eue avec elles, faisait que

ma Volonté n’habitait plus une terre étrangère, mais sur ses propres terres.

 

Mais les créatures ne le savaient pas et elles ne lui permettaient pas de régner. Alors on ne peut pas dire que mon divin Vouloir formait son Royaume.

 C’est pourquoi ma venue sur terre servait

-à rapprocher les deux volontés, l’humaine et la Divine,

-à les mettre en relation intime et

-à faire connaître la Divine Volonté.

 

Si bien que J’ai enseigné le Notre Père en leur faisant dire :

 

« Que votre Règne arrive,

que votre Volonté soit faite sur la terre comme au ciel. »

Si ma Volonté n’est pas faite sur la terre comme au ciel, on ne peut pas dire qu’elle règne parmi les créatures.

 

Et par conséquent, dans le temps de son Royaume, elle sera présente

-non seulement parmi les créatures,

-mais en chacune d’elles comme vie éternelle.

 

Pour qu’il en soit ainsi, elle doit être reconnue comme

-tête et Vie première de chaque créature.

 

Parce que cette tête n’est pas reconnue,

-sa force,

sa sainteté,

-sa beauté

ne s’écoulent pas dans les membres.

Elle ne peut non plus laisser couler son sang noble et divin dans leurs veines. Par conséquent, la vie du ciel ne peut pas être vue dans les créatures.

Pour cette raison Je désire tant que ma Divine Volonté soit connue,

 une connaissance qui fera naître l’amour.

 

En sentant qu’Elle est aimée et désirée,

Elle se sentira attirée à venir régner parmi les créatures.

 

Je faisais ma ronde dans la Création pour y suivre tous les actes faits par la Divine Volonté

Parvenue au point où l’Être suprême créa la Vierge,

je m’arrêtais pour considérer le grand prodige où la Rédemption devait avoir son commencement.

Et mon doux Jésus, se manifestant en moi, me dit :

 

Ma fille,

la Rédemption et le Royaume de ma Divine Volonté ont toujours procédé de concert.

Pour que vienne la Rédemption, il fallait une créature qui vive de la Divine Volonté, comme vivait l’Adam innocent en Éden avant le péché.

Cela avec justice, avec sagesse, et avec notre décorum,

afin que la rançon de l’homme déchu soit fondée sur le principe de la manière dont l’ordre de notre sagesse créa l’homme.

 

S’il n’y avait pas une créature en qui mon divin Fiat avait son Royaume, la Rédemption aurait été un rêve, non une réalité.

 

En fait, si elle n’avait pas régné totalement dans la Vierge, la Volonté Divine et la volonté humaine auraient continué

à se tenir à distance l’une de l’autre, et

à distance de l’humanité

Ceci aurait rendu la Rédemption impossible.

 

La Vierge Reine

-pliait sa volonté sous la Divine Volonté et

-la laissait régner librement.

Ainsi les deux volontés ont fusionné et se sont réconciliées.

Le vouloir humain

-reçut l’acte continuel du divin Vouloir et

-le laissa agir sans s’y opposer.

Le Royaume avait ainsi sa vie, sa vigueur et son règne absolu.

 

Tu vois ainsi comment la Rédemption et le Royaume de mon Fiat ont commencé ensemble !

Mieux encore, Je pourrais dire que le Royaume de mon Fiat commença avant pour ensuite continuer ensemble.

 

A cause d’un homme et d’une femme qui s’étaient retirés de ma Divine Volonté a commencé

le royaume du péché et de toutes les misères de la famille humaine.

 

De la même manière,

parce qu’une femme a laissé régner mon Fiat, et en vertu de mon Fiat elle fut

-faite Reine du ciel et de la terre,

-unie avec le Verbe éternel fait Homme, la Rédemption a commencé,

sans même exclure le Royaume de ma Divine Volonté.

 

De plus, tout ce qui fut fait

-par Moi et

-par la grandeur de la Reine souveraine du Ciel,

n’est rien d’autre que les matériaux et les constructions qui préparent son Royaume.

 

 

On peut appeler mon Évangile des voyelles, des consonnes qui, comme des trompettes, attirent l’attention des peuples pour attendre de plus importantes leçons

-qui devaient leur apporter

un bien plus grand encore que la Rédemption elle-même.

 

Mes souffrances mêmes,

ma Mort et ma Résurrection, confirmation de Rédemption, sont une préparation pour le Royaume de ma Divine Volonté.

 

Elles étaient des leçons plus sublimes

Et tous étaient dans l’attente de leçons plus hautes.

 

Et c’est ce que J’ai déjà fait, après tant de siècles et qui sont les nombreuses manifestations

que Je t’ai faites sur ma Divine Volonté,

et ce que Je t’ai fait connaître en plus,

comment Elle veut venir régner parmi les créatures

-pour leur redonner les droits de son Royaume qu’elles avaient perdus,

-pour les combler de tous les biens et de tout le bonheur que ma Volonté possède.

 

Ainsi, comme tu le vois,

-les matériaux sont déjà prêts,

-les constructions existent

-les Connaissances sur ma Volonté existent qui, plus que le soleil, doivent

-illuminer son Royaume et

-faire construire de plus vastes bâtiments avec les matériaux que J’ai formés.

 

Il ne manque plus que les peuples

qui doivent peupler ce Royaume de mon Fiat.

 

 Les peuples vont se former et entrer

 à mesure que les Connaissances sur mon Fiat seront publiées.

 

Tu vois ainsi que deux créatures

qui descendent de la Divine Volonté et donnent le champ libre à la volonté humaine forment la ruine des générations humaines.

 

Deux autres créatures

la Reine du ciel qui vit dans mon divin Fiat par grâce et

mon Humanité, qui vit en Elle par nature forment le salut et la restauration, et redonnent le Royaume de ma Divine Volonté.

 

On ne peut douter que la Rédemption soit venue, puisque l’une est reliée à l’autre.

Aussi c’est une certitude que le Royaume de mon divin Fiat se lèvera. C’est tout au plus une question de temps.

 

En entendant cela, je dis :

« Mon amour, comment de Royaume de ta Volonté peut-il venir ? On ne voit aucun changement.

On dirait que le monde poursuit sa vertigineuse course dans le mal. »

 

Jésus poursuivit en disant :

Que sais-tu

-sur ce que Je dois faire et

-sur la façon dont Je peux surmonter toute chose pour que le Royaume de la Divine Volonté

-puisse avoir sa vie parmi les créatures ? Si tout est décidé, pourquoi en douter ?

Mon pauvre esprit continue de parcourir le Fiat suprême.

Oh ! que de surprises, que de merveilles de cette Volonté si sainte.

 

Ma petite intelligence se perd dans l’immensité de sa mer et il est bien des choses que je suis incapable de dire et dont j’ignore même les termes pour vous les raconter.

 

Je me sens par conséquent comme quelqu’un qui a mangé ou vu quelque chose de merveilleux et qui ne sait pas comment cela s’appelle.

Si la Divine Volonté n’accomplissait pas des prodiges en me faisant dire ce qu’elle manifeste, combien de choses j’aurais laissées dans sa mer, incapable de dire quoi que ce soit.

Je me sentais ainsi dissoute dans le divin Fiat quand mon toujours aimable

Jésus se manifesta en moi et me dit :

 

Ma fille,

quelle différence entre

-celles qui pratiquent les vertus saintement, mais dans l’ordre humain, et

-celles qui opèrent dans l’ordre divin de ma Divine Volonté.

 

Lorsque les premières pratiquent les vertus, celles-ci demeurent séparées entre elles de sorte que la diversité de leurs actes apparaît

-une vertu apparaît comme patience,

-une autre comme obéissance,

-une troisième comme charité.

Chacune a sa distinction et elles sont incapables de fusionner pour pouvoir former un acte unique qui procède du divin et embrasse l’éternité et l’infini.

 

Au contraire, pour celle qui opère dans ma Divine Volonté,

-sa lumière possède la vertu communicante et unifiante.

 

Parceque les vertus sont toutes faites dans la source de sa lumière,

-en se fusionnant, ils forment un acte unique aux innombrables effets propres à embrasser même le Créateur avec l’infinité de sa lumière.

 

 Le soleil en est le symbole :

il embrasse la terre

-parce qu’il est un,

-parce qu’il possède la source de lumière qui ne s’éteint jamais,

 

Par ses innombrables effets, il donne toutes les couleurs et

il communique la vie de sa lumière à tous et à toutes choses.

 

La force unifiante possède la vertu communicante.

Ainsi, s’ils le veulent, tous peuvent prendre un bien qui est mis à la disposition de tous.

 

Par contre,

la créature qui opère dans l’ordre humain est symbolisée par les lumières du monde d’en bas :

-bien qu’elles soient nombreuses,

-elles n’ont pas la vertu

de chasser les ténèbres de la nuit et de former la lumière du jour,

ou d’embrasser la terre entière avec une grande multiplicité de lumière.

 

Par conséquent, elles peuvent être appelées personnelles et locales, suivant le temps et les circonstances.

 

Oh ! si toutes les créatures connaissaient le grand secret d’opérer dans mon divin Vouloir, elles rivaliseraient entre elles

pour que rien ne leur échappe qui ne passerait par sa très pure Lumière.

 

 

Je continuais à suivre la Divine Volonté et mon doux Jésus ajouta :

 

« Ma fille, la créature sans ma Volonté est comme un enfant

-qui n’a pas la force de supporter son propre poids, ou

-de faire des travaux propres à lui permettre de soutenir lui-même sa petite existence.

 

Et si l’on voulait l’obliger à soulever un objet très lourd ou à exécuter un travail, l’enfant, se voit impotent et sans force.

Il essayerait peut-être.

 

Mais voyant qu’il ne peut même pas faire bouger cet objet ni accomplir ce travail, le pauvre petit éclaterait en sanglots et ne ferait rien.

Pour le rendre heureux, il suffirait de lui donner un bonbon.

 

Par contre, celui qui possède ma Divine Volonté

 a la force d’un homme adulte – ou plutôt la Force divine.

Si on lui dit de soulever ce pesant objet, sans se troubler, il le prend comme si de rien n’était.

Alors que le pauvre petit se sentirait écrasé sous le poids.

 

Si on lui demande d’accomplir un travail,

il s’en réjouira à cause du gain et du profit qu’il en retirera.

 

Si on voulait lui donner un bonbon, il le refuserait avec mépris en disant :

« Donnez-moi simplement le prix de mon travail. Car je dois en vivre. »

 

Tu vois donc que

celle qui a ma Divine Volonté a suffisamment de force pour tout faire, si bien que tout lui est aisé, même la souffrance.

Car comme elle se sent forte, elle la considère comme un nouveau gain.

 

Pourquoi beaucoup

-sont-elles incapables de souffrir quoi que ce soit et

-semblent n’avoir toujours que la faiblesse d’un enfant ? C’est qu’il leur manque la Force de ma Divine Volonté.

 

Voilà la cause de tous les maux. Par conséquent,

sois attentive, ma fille, et ne sors jamais de ma Divine Volonté.

 

 

Je continuais alors mes actes dans le divin Fiat. Arrivée au point où il appelait à la vie, mettait au jour, la Reine souveraine du ciel,

je pensais :

 

« En créant la Très Sainte Vierge,

Dieu enrichit non seulement sa belle âme de nombreux privilèges, mais

Il a dû aussi transformer sa nature pour la rendre aussi pure et aussi sainte.» Mon bien-aimé Jésus, se manifestais en moi et Il me dit :

Ma fille,

il n’y avait rien à ajouter à sa nature.

Parce que ce n’est pas la nature humaine qui a péché, mais la volonté humaine.

En fait, la nature humaine était à sa place tout comme elle est sortie de nos mains créatrices. En créant la Vierge nous avons utilisé la même nature des autres créatures.

 

Ce qui s’est contaminé dans l’homme est sa volonté.

Sa nature humaine était animée par sa volonté rebelle. Celle-ci résidait dans la volonté humaine.

La nature humaine y participa et resta contaminée.

 

Lorsque la Volonté divine et la volonté humaine

-sont mises en harmonie,

-accordent le règne et le régime à la Divine Volonté tel que cela est voulu par nous,

 

la nature humaine

-perd ses tristes effets et

-reste aussi belle que lorsqu’elle sortit de nos mains créatrices.

 

Or, dans la Reine du ciel,

toute notre œuvre était dans sa volonté humaine qui reçut la nôtre avec joie.

 

Notre Volonté, ne trouvant aucune résistance de sa part, opéra des prodiges de grâces.

 

En vertu de mon divin Vouloir,

-elle demeura sanctifiée et

-elle ne ressentit pas les tristes effets et les maux comme les autres créatures.

 

Par conséquent, ma fille,

une fois que la cause est enlevée, les effets disparaissent.

 

Si ma Divine Volonté entre dans les créatures et y règne,

-elle bannira en elles tous les maux et

-leur communiquera tous les biens à l’âme et au corps !

 

Je continue mon abandon habituel dans le divin Fiat. Je le sens centralisé sur ma petite existence.

Je sens son immensité, sa puissance, sa force créatrice et enchanteresse.

En m’enveloppant entièrement, il ne m’est pas possible d’y résister.

 

Mais je suis heureuse de ma faiblesse.

C’est volontairement que je veux être faible pour ressentir toute la puissance

du divin Vouloir sur ma petitesse. Pendant que je me sentais plongée en lui, mon doux Jésus se faisant sentir et voir en moi, me dit :

 

Ma fille,

lorsque notre Divinité décide d’accomplir des œuvres universelles,

-avec l’âme choisie en premier et

-en qui nous confions une œuvre qui doit servir pour le bien de tous,

l’ardeur de notre amour est si grande que nous mettons de côté toute chose.

 

C’est comme si personne d’autre n’existait.

Nous centralisons sur elle l’ensemble de notre Être divin.

Nous lui donnons de nous-mêmes au point de former autour d’elle des mers et de la submerger de tous nos biens.

 

Et nous voulons tant lui donner.

Parce que l’ardeur de notre amour nous amène à ne jamais nous arrêter, afin de voir en elle notre œuvre accomplie.

 

Grâce à cela toute chose et toute créature pourra

goûter et prendre les biens universels que notre œuvre contient.

Cela ne veut pas dire que nous ne voyons pas ce que font les autres créatures. Car notre immensité ne cache rien à notre regard.

Nous sommes conscients de tout ce qui est Et c’est de nous que tout reçoit la vie

Mais nous agissons comme si rien d’autre n’existait.

 

C’est ainsi que nous avons agi dans la Création. D’abord nous avons formé les cieux, les soleils, la terre.

Nous avons ordonné toute chose avec une harmonie et une étonnante magnificence.

En créant l’homme, nous nous sommes centralisés sur lui.

 

L’ardeur de notre amour était si grande, débordait avec tant de force,

qu’en formant un voile autour de nous, elle faisait tout disparaître à nos yeux.

 

Tout en voyant toute chose.

Nous nous occupions uniquement de l’homme. Que n’avons-nous pas déversé en lui ? Tout.

 

La Création révélait la magnificence et la beauté de nos œuvres.

 

 Il y avait en l’homme

-la centralisation de toutes nos œuvres fusionnées en lui,

-en plus, l’installation de notre vie.

 

Notre amour débordait.

Il ne s’accordait aucun repos. Il voulait toujours donner.

Parce qu’Il voyait en lui toutes les générations humaines.

 

C’est ce que nous avons fait dans la Reine du ciel.

 

Tout fut mis de côté

Tout le mal des autres créatures.

Nous nous sommes occupés uniquement d’elle.

Nous avons tant déversé qu’elle était la pleine de Grâce. Parce qu’elle devait être la Mère universelle,

la cause de la Rédemption de tous.

 

C’est ainsi que nous agissons avec toi,

pour le Royaume de notre Divine Volonté . Nous agissons comme si rien d’autre n’existait.

Si nous voulions regarder ce que font les autres créatures, les maux qu’elles commettent, les ingratitudes,

le Royaume de notre Volonté resterait toujours au ciel.

 

Plus encore, nous ne serions même pas disposés à dire la moindre chose sur notre Fiat suprême.

 

Mais notre amour,

formant son voile d’amour par-dessus tous les maux des créatures,

-met toutes choses de côté pour nous, et

-débordant avec force,

nous fait non seulement parler de notre Fiat, mais, plus encore,

nous décider à faire le grand don du Royaume de notre Fiat aux créatures.

 

Lorsque notre amour est bien décidé à faire quelque chose, on dirait

-qu’Il ne raisonne pas et

-qu’Il veut gagner à force d’amour et non de raison.

 

Comme s’Il ne voyait et n’entendait rien, Il veut à tout prix donner ce qu’il a décidé.

C’est pourquoi Il ne retient rien.

Et Il se déverse tout entier sur la créature qu’il a choisie pour le grand bien universel qui doit descendre pour le bien de toutes les générations humaines.

Et c’est la raison pour laquelle tant de choses te sont dites et données . Ce sont les ardeurs de notre amour qui ne veut rien retenir.

Il veut tout donner pourvu que le Royaume de la Divine Volonté règne sur la terre.

 

Mon esprit continua à penser à bien des choses concernant la Divine Volonté. Mon doux Jésus ajouta :

 

« Ma fille,

 notre Être suprême est une veine inépuisable.

Nous ne sommes jamais épuisés.

 

Jamais nous ne pouvons dire que nous avons fini de donner Car peu importe ce que nous donnons,

nous avons toujours quelque chose à donner.

 

Alors que nous donnons un bien,

un autre bien surgit pour se donner aux créatures.

 

Mais si inépuisables que nous soyons,

nous ne donnons pas nos biens, nos grâces, et

nous ne confions pas non plus nos vérités à celle qui n’est pas disposée,

qui ne prête pas attention à nous

-pour s’associer à nos sublimes leçons et

-pour conformer sa vie à nos enseignements de telle sorte que nous puissions voir

-nos enseignements inscrits en elle et

-la voir enrichie de nos dons.

 

Si nous ne voyons pas cela,

-nos dons ne nous quittent pas et

-notre voix n’atteint pas son oreille.

 

Et si elle l’entend quelque peu, c’est comme une voix qui vient de très loin, de sorte qu’elle ne comprend pas clairement ce que nous attendons d’elle.

 

Par conséquent, notre veine inépuisable est arrêtée par le manque de disposition des créatures.

 

Mais sais-tu qui donne la vraie disposition à l’âme ? Notre Divine Volonté.

 

Elle la vide de tout.

Elle la réordonne et la dispose d’une admirable manière .

De telle sorte que notre inépuisable veine ne cesse jamais

de lui donner et

de lui faire entendre ses sublimes leçons.

Par conséquent, laisse-toi toujours dominer par mon divin Fiat.

 

Et notre inépuisable veine ne cessera jamais de se déverser sur toi. Nous aurons la satisfaction de faire surgir de notre Être divin

-de nouvelles grâces,

-de nouveaux dons,

-des leçons jamais encore entendues jusqu’à ce jour.

 

 

Je poursuivais mes actes dans le divin Vouloir et je me disais :

 

 « Comment la Divine Volonté en viendra-t-elle à régner ?

Quels seront les moyens, les secours, les grâces qui disposeront les créatures à se laisser dominer par elle ? »

Et mon bien-aimé de toujours, Jésus, se manifestant en moi, me dit : Ma fille,

les principaux moyens pour que mon divin Fiat règne sur la terre

sont les connaissances.

 

 Les connaissances

formeront les voies,

disposeront la terre à recevoir le Royaume.

 

Elles formeront les cités.

Elles serviront de télégraphe, de téléphone, de service postal, de trompette

-pour communiquer, de ville en ville, de créature à créature, de nation à nation, la nouvelle, les importantes connaissances sur ma Divine Volonté.

 

Et les connaissances sur ma Volonté mettront dans les cœurs

-l’espérance,

-le désir de recevoir un bien si grand.

 

Il n’y a pas à sortir de ceci :

-un bien ne peut pas être désiré ni reçu s’il n’est pas connu,

-et s’il était reçu sans être connu, ce serait comme s’il ne l’avait pas été.

Par conséquent,

les fondations, l’espérance, la certitude du Royaume de ma Divine Volonté seront formées par les connaissances sur ma Volonté.

 

C’est pourquoi Je t’en ai révélé un si grand nombre Car elles seront

les richesses,

la nourriture et

les nouveaux soleils,

les nouveaux cieux

que les peuples du Royaume de mon Vouloir posséderont.

 

Lorsque les connaissances sur mon Fiat feront leur chemin, disposant celles qui auront le bienfait de les connaître,

-ma bonté plus que paternelle,

-afin de montrer l’excès de mon amour, placera

-mon Humanité même,

-tout le bien que j’ai fait, en chaque créature,

à sa disposition,

de telle sorte qu’elles sentiront la force et la grâce de se laisser dominer par ma Divine Volonté.

 

Et mon Humanité sera au milieu des enfants de mon Royaume

-comme un Cœur au milieu d’eux, -pour le décorum et l’honneur de mon Fiat,

-et comme antidote, grâce et défense

contre tous les maux que la volonté humaine a produits.

 

L’ardeur de mon Amour qui veut qu’Elle règne est telle et si grande que J’accomplirai des excès d’amour

propres à gagner les volontés les plus rebelles.

 

En entendant cela, je semblais surprise, comme si je voulais jeter un doute sur ce que Jésus me disait. Et lui, reprenant la parole, ajouta :

 

Ma fille, pourquoi en douter ? Ne suis-je pas libre

-de faire ce que Je veux et

-de me donner à qui Je veux ?

 Mon Humanité n’est-elle pas le frère aîné

qui possédait le Royaume de ma Divine Volonté? A titre de frère premier-né,

n’ai-je pas le droit de le communiquer aux autres frères,

-me plaçant Moi-même à leur disposition pour leur donner un bien si grand ?

 

 Ne suis-je pas la tête de toute la famille humaine, qui peut

-faire couler la vertu de la tête dans leurs membres et

-descendre l’acte vital de ma Divine Volonté dans les membres ?

De plus,

 n’est-ce pas mon Humanité qui demeure en vous continuellement,

 

-qui vous donne la Force et la Grâce de vouloir vivre dans ma Volonté,

-qui vous fait ressentir cette Paix et cette Joie afin d’éclipser votre volonté humaine,

de telle sorte

-qu’elle se sent heureuse de vivre sous l’empire de ma Divine Volonté, comme si elle n’avait pas de vie?

 

Par conséquent, ce qu’il me faut,

c’est qu’ils aient les connaissances sur mon Fiat. Le reste viendra de lui-même.

 

Je continuais après cela mon abandon dans le divin Fiat. Il me semble

-ne pas y avoir d’arrêt en lui,

-qu’il y a toujours quelque chose à faire mais une activité qui ne fatigue pas.

 

Au contraire, elle fortifie, nous rend heureux et joyeux dans notre long voyage. Je pensais à cela lorsque mon très grand Bien, Jésus, ajouta :

 

Ma fille,

celle qui vit dans mon divin Vouloir marche toujours .

Parce qu’elle a la ronde de l’éternité à sa disposition, laquelle est sans fin.

 

Et en ne s’arrêtant jamais, elle prend toujours. Si elle s’arrêtait, un petit arrêt, un pas de moins,

lui coûterait la perte d’un pas divin dans le bonheur.

En fait, mon Fiat est un acte toujours nouveau

-de bonheur,

-de grâce et

-d’une indescriptible et inatteignable beauté

 

Si l’âme marche, elle prend, alors que si elle s’arrête, elle ne prend pas.

Car n’ayant pas suivi pas à pas le chemin de ma Divine Volonté, elle n’a rien connu du bonheur et de la beauté que ma Volonté a fait surgir dans ce pas.

 

Et qui peut te dire la grande différence entre celle qui vit dans ma Divine Volonté et celle qui vit dans la volonté humaine ?

 

Celle qui vit dans la volonté humaine s’arrête constamment. Sa ronde est si courte que si elle veut allonger le pas,

-elle ne trouve pas d’endroit où poser le pied.

À chaque pas qu’elle fait, elle éprouve ici un désagrément, là une désillusion, Et elle ressent une faiblesse de plus qui la pousse même à pécher.

Oh ! comme il est court le cercle de la volonté humaine . Il est rempli de misères, de précipices et d’amertumes.

 

Et pourtant, elles aiment tant vivre dans son cercle !

Quelle folie, quelle déplorable sottise !

Je faisais ma ronde dans le divin Vouloir et mon doux Jésus, me tirant hors de moi-même, me fit voir la Création tout entière sortant de ses mains créatrices. Chaque chose portait la marque de la main créatrice de son Créateur.

Tout était par conséquent parfait, d’une beauté enchanteresse.

 

Chaque chose créée était animée d’une lumière brillante,

soit de par sa nature reçue de Dieu ou

indirectement, communiquée par celle qui la possédait. Tout était lumière et beauté.

Et parmi tant de lumière et de beauté enchanteresse,

 on apercevait une tache noire qui paraissait très laide, particulièrement au milieu de tant d’œuvres

si belles, majestueuses et éclatantes.

Cette tache noire engendrait la terreur et la compassion.

Car il semblait que dans sa nature, Dieu ne l’avait pas créée noire, mais belle.

 

Plus encore,

elle avait déjà été une œuvre d’une très grande beauté créée par l’Être suprême. Je voyais cela lorsque mon toujours aimable Jésus me dit :

 

Ma fille,

tout ce qui a été fait par nous dans la Création

-demeure toujours dans l’acte d’être fait,

-comme si nous étions continuellement dans l’acte de le faire.

Telle est notre force créatrice qui, lorsqu’elle accomplit une œuvre,

ne s’en retire jamais

mais demeure toujours en elle comme acte de vie éternelle.

 

Elle forme en cette œuvre

-son battement continuel,

-son souffle ininterrompu.

De sorte qu’une fois l’œuvre achevée,

Elle demeure toujours en elle dans un acte de création.

 

 Cela est presque symbolisé par la nature humaine

qui, une fois formée,

commençant sa vie par le battement de cœur et la respiration, doit nécessairement continuer à palpiter et respirer

sous peine que la vie ne s’arrête.

Nous sommes inséparables de nos œuvres.

Nous les aimons tant que nous prenons continuellement en elles nos délices.

C’est pourquoi elles demeurent majestueuses, belles et nouvelles

comme si elles recevaient à chaque moment le commencement de leur vie.

 

Vois comme elles sont belles.

Elles racontent notre Être divin et notre Gloire éternelle.

 

Mais parmi tant de gloire, regarde :

 il y a la tache noire de la volonté humaine.

 

Aimant l’homme d’un plus grand amour, nous l’avons doté d’une volonté libre. Mais, en abusant de cette liberté,

il a voulu respirer et palpiter dans sa volonté humaine, non dans la nôtre.

 

Par conséquent

elle change continuellement au point

de devenir noire,

de perdre sa beauté et sa fraîcheur,

et elle atteint le point où elle perd la vie divine dans sa nature humaine.

 

Qui donc dissipera les épaisses ténèbres de la volonté humaine ? Qui lui rendra la fraîcheur et la beauté de sa création ?

 

 Les actes faits dans la Divine Volonté.

Ils seront

la lumière qui dissipera les ténèbres,

la chaleur qui la modèlera et détruira en elle toutes les humeurs mauvaises qui l’enlaidissaient.

Les actes accomplis dans ma Divine Volonté

seront la reprise de tous les actes humains faits dans la volonté humaine.

 

Cette reprise restaurera

la fraîcheur, la beauté et l’ordre de la volonté humaine à sa création.

 

Il faut donc que

de nombreux actes soient accomplis par la créature dans notre divin Vouloir pour préparer le contrepoison, la beauté, la fraîcheur, l’acte contraire à chaque mal fait par la volonté humaine.

C’est alors que toutes nos œuvres dans la Création apparaîtront belles.

 

La tache noire disparaîtra et sera convertie en un point,

-le plus lumineux de tous,

au milieu de la magnificence de nos œuvres créées.

Notre Divine Volonté régnera sur tout, sur la terre comme au ciel. Par conséquent, sois attentive à agir dans ma Divine Volonté.

Car pour chaque acte humain, un acte divin est nécessaire qui, avec force,

-renverse

purifie et

embellit

le mal fait dans la volonté humaine.

 

Je pensais au divin Fiat et à la façon dont son Royaume pourrait un jour se réaliser sur terre.

 

Cela me paraissait impossible

- premièrement, parce que personne ne s’intéresse à le faire connaître. S’il se dit ou se prépare quelque chose, cela finit toujours par des paroles alors que les faits sont – oh ! combien lointains.

Qui sait quelle génération aura le bienfait de savoir ce qui concerne les Connaissances sur la Divine Volonté et son Royaume.

 

- deuxièmement, il me semble que la terre n’est pas préparée.

Je crois que pour avoir un bien si grand

-que le Royaume de la Divine Volonté, ses connaissances, règnent sur la terre qui sait combien de prodiges le précéderont !

Je pensais à cela et à d’autres choses

lorsque mon doux Jésus, se manifestait en moi et Il me dit :

 

Ma fille,

tu dois savoir que ma venue sur terre et

tout ce que J’ai fait dans la Rédemption,

ma Mort même et ma Résurrection,

n’étaient qu’un acte préparatoire pour le Royaume de ma Divine Volonté

 

Lorsque J’ai formé le Notre Père, Je formais le germe du Royaume de ma Divine Volonté parmi les créatures.

Lorsque Je parle, Je crée et J’accomplis à partir de rien

les œuvres les plus grandes et les plus merveilleuses. J’ai bien plus encore la vertu de créer ce que Je veux par l’empire de ma prière parlée.

 

C’est pourquoi le Royaume de ma Volonté fut créé par Moi

dans l’acte de ma prière alors que Je formais et récitais le Notre Père.

 

Si je l’ai enseigné à mes Apôtres, c’était pour

-que l’Église, en le récitant, puisse irriguer et féconder ce germe, et

-qu’ils puissent se disposer à modeler leur vie selon les dispositions de mon divin Fiat.

 

Mes connaissances à son sujet, mes nombreuses manifestations, ont développé cette semence.

Elles ont été accompagnées par les actes accomplis par toi dans ma Divine Volonté.

 

Ainsi ce sont autant de petites graines formées pour constituer une grande masse dont chacun peut prendre une partie

toujours comme chacun le veut

afin de vivre de la vie de la Divine Volonté.

 

Par conséquent, tout est là, ma fille – les actes les plus nécessaires. C’est là qu’est le germe créé par Moi.

Car s’il n’y a pas de germe, il est inutile d’espérer une plante. Mais si la graine est présente,

il faut le travail, la volonté de vouloir le fruit de cette graine. Il y a ceux qui arrosent cette graine pour la faire pousser.

 

Chaque Notre Père récité sert à l’arroser.

Il y a mes manifestations pour la faire connaître.

 

Il faut maintenant ceux qui voudraient

s’offrir pour être les hérauts, avec courage, sans craindre quoi que ce soit, et

affronter les sacrifices pour les faire connaître.

Ainsi la partie substantielle - la partie la plus grande est là . I manque la plus petite – c'est-à-dire la partie superficielle.

Ton Jésus saura trouver sa voie pour trouver celui qui accomplira la mission de

faire connaître ma Divine Volonté parmi les peuples.

 

Par conséquent, de ton côté, ne présente aucun obstacle

 Fais ce à quoi tu es appelée, et Je ferai le reste.

Tu ne sais pas

comment Je vais surmonter toutes choses et disposer les circonstances. C’est pourquoi tu en viens à douter que mon Fiat sera connu et que son Royaume prendra vie sur la terre.

 

Je m’abandonnais ensuite dans le divin Vouloir pour suivre ses actes. Mon doux Jésus ajouta :

 

Ma fille,

 celui qui se place dans l’unité de ma Volonté se met dans la Lumière.

 

Tout comme la lumière a la vertu

-de descendre d’en haut et

-de reposer comme un manteau sur tout chose,

Elle a aussi celle de s’élever et de revêtir de sa lumière qui est élevé.

De la même manière, celui qui se place

-dans la lumière de mon Fiat,

-dans son unité de lumière avec ses actes,

-descend sur toutes les générations.

 

Avec ses actes de lumière,

il investit chaque créature pour faire du bien à toutes. Il s’élève pour investir le ciel tout entier et tout glorifier.

 

Par conséquent, l’âme dans ma Divine Volonté acquiert le droit

-de pouvoir offrir à tous la lumière du Fiat éternel

-par le don de ses actes multipliés autant de fois qu’il y en a pour la recevoir.

 

Mes journées sont très amères à cause de la privation de mon très grand bien et unique Dieu, Jésus.

Je peux dire que ma nourriture continuelle est la douleur intense d’être sans celui qui formait toute ma vie ici-bas.

 

Quelle souffrance de me rappeler

-que je respirais Jésus,

-que les battements du Cœur de Jésus palpitaient dans mon cœur,

-que Jésus circulait dans mes veines,

-que la nourriture de Jésus alimentait mes travaux et mes pas. Bref, je sentais Jésus en toute chose.

Maintenant tout est fini et s’est changé en nourriture de souffrance.

 

Oh ! Dieu ! quelle douleur, de respirer et de vivre la souffrance intense d’être sans celui qui était plus que ma vie, au point que seul mon abandon dans le Fiat me donne la force de supporter une douleur si grande.

Je ressentais tout cela lorsque mon doux Jésus, sortant du dedans de moi me serra dans ses bras et Il me dit :

 

Ma fille,

courage, ne te désole pas tant.

Dis-moi : qui forme le jour ? N’est-ce pas le soleil ?

Et pourquoi forme-t-il le jour ?

Parce que c’est un acte de ma Divine Volonté.

 

Or lorsque la terre tourne,

le côté qui s’éloigne du soleil reste dans l’obscurité et forme la nuit.

Et la pauvre terre demeure sombre, comme sous un manteau de tristesse.

 

De sorte que tous ressentent

la réalité de la nuit et le grand changement que subit la terre en perdant la sphère bénéfique de la lumière

c'est-à-dire l’acte de ma Divine Volonté qui créa le soleil et le préserve avec son acte continu.

 

De la même manière,

tant que l’âme tourne autour de l’acte continuel de ma Volonté,

c’est toujours le grand jour pour elle.

La nuit, l’obscurité, la tristesse, n’existent pas.

L’acte continuel de mon Fiat, plus que le soleil, lui sourit, la conserve en fête.

 

Mais si elle s’aventure dans sa volonté humaine, plus que la terre,

-elle demeure dans l’obscurité, dans la nuit de sa volonté humaine qui, régnant sur l’âme, produit

-obscurité,

-doutes,

-tristesse,

au point de former une véritable nuit pour la pauvre créature.

 

Qui peut dire le grand bien, le jour très éclatant

qu’un acte de ma Divine Volonté produit sur la créature ?

 

Par son acte continu, elle produit tous les biens et tous les bonheurs dans le temps et l’éternité.

Par conséquent, sois attentive.

 Enferme-toi tout entière dans un acte unique de ma Divine Volonté .

 

Ne t’en écarte jamais si tu veux

-vivre heureuse et

-avoir en ton pouvoir la vie de la lumière et le jour qui ne finit jamais.

 Un acte de ma Divine Volonté est tout pour la créature.

 

Avec son acte qui jamais ne cesse, ni ne change,

mieux qu’une tendre mère, elle garde bien serrée contre son sein celle qui s’abandonne dans son acte de lumière.

 

Elle

-la nourrit de lumière,

-la fait se lever comme une naissance hors d’elle-même, noble et sainte, et

-la conserve bien à l’abri dans sa lumière même.

 

Mon pauvre esprit errait dans la mer immense du divin Fiat où tout est en acte,

-comme s’il n’y avait ni passé ni futur,

-mais où tout est présent et en acte.

 

Ainsi, tout ce que ma petite âme veut trouver dans les œuvres de son Créateur, elle le trouve comme s’il était en train de le faire, en acte.

 

Je pensais à la naissance de ma Céleste Maman, pour lui rendre mes pauvres hommages.

J’appelais à moi toute la Création pour chanter les louanges de la Reine Souveraine.

Mon doux Jésus me dit :

Ma fille,

Je veux moi aussi, avec toi et toute la Création

chanter les louanges de la naissance de l’Éminence de ma Maman.

 

Tu dois savoir que

-cette naissance contenait en elle-même la renaissance de la famille humaine tout entière, et

-toute la Création s’est sentie renaître dans la naissance de la Reine du ciel.

 

Toutes choses exultaient dans la joie d’avoir leur Reine. Toutes se sentaient jusqu’alors comme un peuple sans Reine. Dans leur mutisme,

elles attendaient cet heureux jour pour briser leur silence et dire :

 

« Gloire, amour, honneur à celle qui vient parmi nous en Reine.

Nous ne serons plus sans défense, sans quelqu’un qui règne sur nous, sans fête. Car elle s’est levée celle qui forme notre gloire éternelle. »

 

Cette céleste petite enfant,

en gardant intacte en son âme notre Divine Volonté, sans jamais faire la sienne,

a retrouvé

-tous les droits de l’Adam innocent devant son Créateur et

-la souveraineté sur toute la Création.

 

Par conséquent, tout se sentait renaître en elle.

Et Nous vîmes en cette sainte Vierge, en son petit Cœur, tous les germes des générations humaines.

 

Ainsi, par elle, l’humanité acquit de nouveau les droits perdus C’est pourquoi sa naissance fut la plus belle et la plus glorieuse.

 

Dès sa naissance, elle contenait en son petit Cœur maternel, comme sous deux ailes, toutes les générations,

comme des enfants nés à nouveau dans son Cœur virginal,

-pour les réchauffer, les abriter,

-pour les élever et les nourrir du sang de son Cœur maternel.

 

C’est pourquoi cette tendre et céleste Mère aime tant les créatures

parce que toutes ont pu renaître en elle

Et Elle ressent en son Cœur la vie de ses enfants.

Est-il une chose que notre Divine Volonté ne puisse faire là où elle règne et où elle a sa vie ?

Ainsi, sous son bleu manteau, tous

ressentent l’aile maternelle de leur céleste Mère, et

trouvent dans son Cœur maternel la petite place où se mettre à l’abri.

 

Or, ma fille,

celle qui vit dans ma Divine Volonté

-renouvelle sa naissance et

-redouble les renaissances de toutes les générations humaines.

 

Lorsque ma suprême Volonté

-vit dans un cœur et y répand la plénitude de sa lumière infinie, Elle centralise tout,

Elle fait tout,

Elle renouvelle tout,

Elle redonne tout ce que, durant des siècles et des siècles, elle n’avait pas pu donner à travers les autres créatures.

 

Cette créature peut donc être appelée

-l’aube du jour,

-le point du jour qui appelle le soleil,

-le soleil qui réjouit toute la terre, l’illumine, la réchauffe, et de ses ailes de lumière, mieux qu’une mère,

-embrasse tout, féconde toutes choses.

 

Avec son baiser de lumière, elle donne les plus belles nuances de fleurs, les plus délicieuses saveurs de fruits, la maturité à toutes les plantes.

 

Oh ! si ma Divine Volonté régnait parmi les créatures, que de prodiges n’accomplirait-elle pas chez elles.

Par conséquent, sois attentive.

Tout ce que tu fais dans ma Divine Volonté est une renaissance que tu vis en Elle.

 

Renaître en elle signifie :

-renaître dans l’ordre divin,

-renaître dans la lumière,

-renaître dans la sainteté, l’amour et la beauté.

 

Et en chaque acte de ma Volonté, la volonté humaine subit une mort. Mourant à tous les maux, elle revit à nouveau à tous les biens.

 

Je répétais mes actes dans le divin Vouloir pour suivre les siens dans tous ses travaux.

Je me disais : « Pourquoi répéter toujours les mêmes actes ? Quelle gloire puis-je donner à mon Créateur ? »

Et mon doux Jésus, se manifestant en moi, me serra dans ses bras et me dit :

 

« Ma fille, la répétition de tes actes dans le divin Fiat

-brise son isolement et

-génère de la compagnie pour tous les actes que fait ma Divine Volonté.

 

Elle ne se sent alors plus seule et a quelqu’un

-à qui raconter ses peines et ses joies, et

-à qui confier ses secrets.

 

De plus, un acte continuellement répété est une vertu divine.

Il a la vertu

-de générer des biens qui n’existent pas,

-de les reproduire et

-de les communiquer à tous.

Seul un acte continuel est capable de former et de donner la vie.

 

Regarde le soleil, symbole de ma Divine Volonté Elle ne quitte jamais la créature et

elle ne se lasse jamais de faire son acte continuel de lumière.

 

Chaque jour, il revient visiter la terre en donnant toujours ses bienfaits

Il revient pour trouver la trace des bienfaits déjà accordés par son œil de lumière – et souvent il ne les retrouve pas.

Il ne retrouve pas la fleur qu’il a colorée de la beauté de ses nuances, et parfumée en la touchant de ses mains de lumière.

 

Il ne retrouve pas le fruit sur qui il s’est répandu pour lui communiquer sa saveur et qui a mûri sous sa chaleur.

 

Combien de choses il ne retrouve pas

après s’être répandu par tant d’actes plus que maternels

-pour former les plus belles floraisons, de si nombreuses plantes, et

-former tant de fruits avec son souffle de lumière et de chaleur

parce que l’homme, les arrachant à la terre, s’en est servi pour nourrir sa vie.

 

Oh ! si le soleil était capable de raisonner et de souffrir,

il éclaterait en sanglots de lumière et de feu brûlant

-pour pleurer sur chaque chose qu’il a formée et ne retrouve pas.

 

Et dans sa souffrance, il ne changerait pas sa volonté en cessant de communiquer ses bienfaits à la terre pour former à nouveau ce qui lui a été enlevé.

 

Car peu importe le mal qu’ils peuvent lui faire,

sa nature est de toujours donner son acte de lumière en qui tous les biens sont présents, sans jamais arrêter.

 

 Telle est ma Divine Volonté.

 

Plus qu’un soleil, elle se déverse sur chaque créature pour lui donner sa vie continue.

 

On peut dire qu’Elle revêt la créature

-de son souffle tout-puissant de lumière et d’amour, qu’elle les forme et les élève.

Et tandis que le soleil cède la place à la nuit,

ma Divine Volonté ne laisse jamais seules les divines naissances sorties d’elle

façonnées, vivifiées,

formées et élevées par son souffle et son brûlant baiser de lumière.

 

Il n’est pas un seul instant où ma Divine Volonté quitte la créature et, en se répandant sur elle, ne lui communique pas

ses diverses nuances de beauté,

son infinie douceur,

son inépuisable amour.

 

Y a-t-il quelque chose que ma Divine Volonté ne fera pas ou ne lui donnera pas ? Aucune. Pourtant, elle n’est ni reconnue ni aimée.

 

Les créatures ne préservent pas non plus les biens qu’elle leur communique. Quelle souffrance !

Alors qu’elle se répand sur chaque créature, Elle ne trouve pas les biens qu’elle communique

 

Dans sa douleur, elle continue à verser sur elle son acte de lumière sans jamais cesser.

C’est pourquoi

celle qui doit vivre dans mon Fiat doit répéter ses actes continus afin de lui tenir compagnie et d’apaiser son intense chagrin.

Après quoi je continuais à traverser la mer infinie du divin Fiat. Et, en émettant mes petits actes de Vouloir éternel,

de nombreux germes se formaient dans mon âme

 

Ces germes avaient la lumière de la Divine Volonté

de couleurs variées, mais tous animés de lumière.

 

Et mon doux Jésus apparut et souffla sur ces germes un par un. Quand il soufflait sur eux, ces germes grandissaient jusqu’à toucher l’immensité divine.

 

J’étais surprise en voyant la bonté de mon très Grand Bien, Jésus, prendre ces germes dans ses mains très saintes avec tant d’amour afin de souffler sur eux et les replacer ensuite dans mon âme.

Et me regardant avec amour, Il me dit :

 

« Ma fille,

là où se trouve la Force créatrice de ma Divine Volonté,

mon souffle divin a le pouvoir de rendre immenses les actes de la créature.

 

En fait, lorsque la créature opère dans mon Fiat, la Force créatrice entre dans son acte

-pour le placer dans la fontaine de la divine immensité.

 

Le petit acte de la créature se transforme,

l’un en fontaine de lumière,

l’autre en fontaine d’amour,

d’autres encore en fontaines de bonté, de beauté, de sainteté.

En somme, plus elle accomplit d’actes, plus elle acquiert de fontaines divines. Ils grandissent au point de s’étendre dans l’immensité de leur Créateur.

Il en est comme de la levure qui a la vertu de faire lever la farine

-pourvu qu’en formant le pain,

on y mette un peu de levure comme germe de fermentation.

 

Mais si on n’y met pas de levure, même si la farine est la même, le pain ne sera jamais au levain, mais restera sans levain.

Telle est ma Divine Volonté

-– plus que le levain elle met la divine fermentation dans l’acte humain, et l’acte humain devient un acte divin.

 

Et lorsque Je trouve le germe de ma Divine Volonté dans l’acte de la créature, Je souffle avec délice sur son acte et

Je le fais lever jusqu’à le rendre immense.

 

Plus encore puisque nous pouvons appeler cet acte

notre acte’ – ‘notre Volonté opérant dans la créature.’

 

Ma petite intelligence continue d’errer librement dans la mer immense du divin Vouloir. Je peux à peine retenir quelques gouttelettes de toutes les vérités et des innombrables beautés qui lui appartiennent.

Oh ! inaccessible, aimable et adorable Volonté –

qui pourra dire le Tout que tu es, et raconter ta longue et éternelle histoire ?

 

Ni les Anges ni les Saints n’auront assez de mots pour parler de toi.

Et moi bien moins encore, qui suis la petite ignorante capable seulement de balbutier à propos d’une Volonté si sainte.

Et mon esprit vagabondait dans le divin Fiat lorsque mon aimable Jésus se fit voir et Il me dit :

 

Ma fille,

seul ton Jésus a les mots qu’il faut pour te parler de mon éternel Vouloir parce que, de nature divine, Je suis la Volonté même.

 

Mais Je dois me limiter en parlant parce que ta petite capacité ne peut embrasser, comprendre et enfermer tout ce qui lui appartient.

Je dois me contenter de t’en faire connaître quelques gouttelettes, car ton esprit créé ne peut contenir sa mer immense et incréée.

 

Et Je change en mots ces petites gouttelettes afin de m’adapter à ta petite capacité et de te faire comprendre quelque chose concernant mon indescriptible et incommensurable Fiat.

 

C’est assez de dire que ma Divine Volonté

-est toute chose,

-contient toute chose, et

que s’il lui manquait le moindre iota, elle ne pourrait pas être appelée le Tout.

 

Par conséquent, pour entrer dans mon Fiat, la créature doit

-se vider de tout et se réduire à ce point

où le Créateur, en l’appelant hors du néant, lui a donné l’existence

où la puissance créatrice de ma Divine Volonté la créa,

-belle, vide de toute chose et

-pleine uniquement de la vie de celui qui l’avait créée.

 

De la même manière, lorsque l’âme se laissera de nouveau investir par le pouvoir créateur de mon Fiat,

sa lumière et sa chaleur

-feront en elle le vide et

-la rendront de nouveau belle, tout comme si elle sortait du néant. Et il la laissera vivre dans le Tout de ma Volonté.

 

 Et dans ma Volonté, la créature respirera le Tout.

Elle se sentira toute sainteté, tout amour, toute beauté. Parce que le Tout de mon divin Fiat la gardera dans sa mer, où le Tout sera à sa disposition.

 

Rien ne lui sera donné à moitié ou en petites parties.

Parce que celui qui est le Tout est capable de tout donner de lui-même, et non en partie.

 

C’est seulement dans ma Volonté que la créature peut dire :

« Je possède toute chose et plus encore, le Tout est à moi. »

 

Par contre, celle qui ne vit pas dans ma Divine Volonté,

-comme son être n’est pas sous l’empire du pouvoir créateur,

-ne peut pas posséder la plénitude de la vie divine,

-ni sentir son âme pleine à ras bord de lumière, de sainteté et d’amour au point de déborder et de former des mers autour d’elle

et jusqu’à sentir que tout lui appartient.

 

Cette âme pourra tout au plus ressentir

-de petites particules divines,

-une impression de grâce, d’amour, de sainteté

-mais pas le Tout.

 

Et c’est pourquoi celle qui vit dans mon Fiat est la seule créature fortunée

-à être préservée dans le prodige de sa création et

-à avoir le droit de posséder et de vivre

dans l’abondance des biens de son Créateur.

 

Après quoi je continuais mes actes dans la Divine Volonté Mon aimable Jésus ajouta :

Ma fille,

celle qui vit dans mon Fiat aura le grand bien

de posséder une Divine Volonté sur la terre, qui sera pour elle porteuse

-d’une paix imperturbable,

-d’une fermeté immuable.

 

Mon Fiat l’élèvera d’une manière divine. Dans chaque acte qu’elle accomplira,

mon Fiat lui donnera une gorgée de notre Être divin De sorte qu’il n’y ait aucune de nos qualités

-qui ne soit centralisée dans cette créature.

 

Plus encore, mon Vouloir se délectera à déposer en elle ma Divine Volonté, porteuse de bonheur, par qui elle rend heureux tous les Bienheureux,

afin que même cela ne manque pas à celle qui vit dans mon Fiat.

 

Si bien que lorsqu’elle viendra dans notre céleste Patrie, elle apportera son paradis de joie et de bonheur, tout divin, comme triomphe d’avoir vécu dans notre Fiat.

 

Et puisqu’elle vient pour trouver encore plus d’autres surprenantes béatitudes,

parce que ma Volonté n’est jamais épuisée et a toujours quelque chose à donner,

la créature trouvera ses propres joies et le bonheur

que ma Volonté enferma en elle lorsqu’elle était sur terre.

 

Par conséquent, élève-toi plus encore en elle, agrandis tes frontières,

-parce que plus tu prendras de Divine Volonté sur la terre,

-plus notre vie grandira en toi et

-plus tu enfermeras de bonheurs et de joies dans ton âme.

Et plus tu en emporteras, plus tu en recevras au ciel, dans notre Patrie céleste.

 

Que tout soit

pour la gloire de Dieu et l’accomplissement de sa Très Sainte Volonté.

 

Deo gratias

 

7 avril 1929 – Baisers au soleil. Sortie dans le jardin. Rivalité entre le vent et le soleil. Fête de toute la Création. Note d’accord et de désaccord. La nouvelle Ève. 4

12 avril 1929 – La Création, acte de profonde adoration de la Divine  Trinité 7

16 avril 1929 – Pour celle qui vit dans le Fiat, il y a un échange de vie entre le Fiat et l’âme. Amour redoublé. 10

21 avril 1929 – la Divine Volonté est plénitude. Adam, avant le péché, possédait la plénitude de sainteté. La Vierge Marie et toutes les choses créées possèdent cette plénitude. 13

28 avril 1929 – Le divin Fiat rend la créature inséparable d’une effusion divine de Dieu pour la créature. Tout est en sûreté pour celle qui vit dans le Fiat. Alors que tout est en danger pour celle qui fait la volonté humaine.

........................................................................................................................  16

4 mai 1929 – Puissance, Enchantement et Empire d’une âme qui vit dans la Divine Volonté. Toute chose tourne autour d’elle et elle règne sur son Créateur lui-même. 20

9 mai 1929 – Il était nécessaire que Jésus centralise en Luisa la sainteté humaine afin de la consommer et de donner naissance à la Sainteté de la vie dans la Divine Volonté. La souffrance volontaire est une chose grande devant Dieu 22

12 mai 1929 – Celle qui vit dans le divin Fiat est la narratrice des œuvres divines. L’Ascension. La raison pour laquelle Jésus n’a pas laissé le Royaume de la Divine Volonté sur la terre 25

16 mars 1929 – Les connaissances sur la Divine Volonté sont l’armée. Les actes accomplis en Elle, les armes. Sa lumière, le Palais Royal. Le Ministère, la sacro-sainte Trinité. L’ardeur divine pour l’établissement de son Royaume. Le besoin du Divin. Son silence. La souffrance de ses secrets 29

21 mai 1929 – La Divine Volonté : lumière - amour - chaleur. Nourriture divine et épanchement. 37

25 mai 1929 – Puissance de celle qui vit dans le divin Fiat. Vertu des actes accomplis en lui. Comment toutes les générations dépendent des actes accomplis par Adam. 40

28 mai 1929 - Chaque fois que Jésus a parlé de sa Volonté, les Cieux se sont inclinés. Il y a la fête de tout le ciel. La Divine Volonté, couronnement de la Création et de la Rédemption. Souffrance de Jésus parce que le divin Fiat n’est pas connu 42

31 mai 1929 – l’Amour vrai a besoin de s’épancher. La Création était une effusion d’amour, de même que la Rédemption et le divin Fiat. Ce que signifie une Effusion divine. 47

4 juin 1929 – À mesure que l’âme fait la Divine Volonté, celle-ci s’étend dans l’âme et la vie divine grandit en elle et l’âme grandit dans le sein de son céleste Père. L’âme qui vit en elle fait l’appel de toute la Création.

Si quelqu’un sort de la Divine Volonté, il s’en va tandis que ses actes demeurent. 50

9 juin 1929 – Celle qui vit dans la Divine Volonté en est inséparable. Exemple du souffle. Exemple du soleil . Il règne sur toute chose et part à la recherche de toute chose. Telle est la Divine Volonté. Rivalité entre les deux soleils 56

14 juin 1929 – Comptes avec Jésus. L’âme, banque de la Divine Volonté. Souvenirs inoubliables. Éden 60

19 juin 1929 – La Divine Volonté et sa vie opérante dans la créature. Différence entre celle qui vit dans le Fiat et celle qui n’y vit pas. 63

27 juin 1929 – Cadeau pour saint Aloysius. Il était nécessaire que Jésus entrelace Luisa dans les manifestations de la Divine Volonté.

Transmission de l’humain et du Divin. La créature acquiert des droits divins. 65

8 juillet 1929 – Les fleurs que fait éclore la Divine Volonté. Continuel chant et murmure d’Amour. Amour délirant et Amour douloureux. Celle qui vit dans la Divine Volonté forme la mer de repos pour l’Amour divin.69

14 juillet 1929 – La Divine Volonté veut une absolue liberté pour former sa vie. Différentes manières d’agir de Notre-Seigneur 71

8 juillet 1929 – Travail de Jésus pour le Royaume de la Divine Volonté. 74

24 juillet 1929 – La Divine Volonté maintient l’acte premier sur toutes les choses créées. Il est comme la tête sur les membres. 76

27 juin 1919 – Le Royaume de la Divine Volonté et celui de la Rédemption ont toujours procédé de concert. Jésus forma les matériaux et les constructions. Il y a seulement les peuples qui y manquent. 78

30 juillet 1929 – Différence entre celle qui agit saintement dans l’ordre humain et celle qui opère dans la Divine Volonté. Sans Elle, on a la force d’un enfant. Tout mal vient de la volonté humaine. 81

3 août 1929 – Lorsque Dieu décide d’accomplir des œuvres qui doivent servir à tous, dans l’ardeur de son Amour, il met tout de côté. L’Être suprême possède la veine inépuisable. 84

7 août 1929 – Les principaux moyens de faire régner la Divine Volonté : les connaissances. Différence entre celle qui vit dans la Divine Volonté et celle qui vit dans la volonté humaine. 88

12 août 1929 – Magnificence de la Création. La tache noire de la volonté humaine. 91

25 août 1929 – Jésus créa le germe du divin Fiat en formant le Notre Père. La vertu que possède la lumière. 93

4 septembre 1929 – Pourquoi le soleil forme-t-il le jour ? Parce qu’il est un acte de Divine Volonté. 95

8 septembre 1929 – La naissance de la Vierge fut la renaissance de toute l’humanité 97

15 septembre 1929 – Le soleil revient chaque jour visiter la terre - symbole du Soleil de la Divine Volonté. Le germe de la Divine Volonté dans l’acte de la créature 100

20 septembre 1929 – Jésus seul a les mots suffisants pour parler de la Divine Volonté. La créature peut dire : « Je possède tout. » La Divine Volonté forme son Paradis là où elle règne 103

Tome 26 – Table des Matières 106

Le Royaume du Divin Fiat chez les créatures

 

Le Livre du Ciel

 

Tome 27

 

Appel des créatures à revenir à la place, au rang et au but

pour lesquels elles ont été créées par Dieu

 

 

 

La Divine Volonté m’absorbe en toute chose et en dépit de toute ma répugnance à écrire, le Fiat omnipotent, par son empire, s’impose à la petite créature que je suis.

Sa divine autorité

-règne sur moi,

-renverse ma volonté et, la déposant à ses divins pieds comme un tabouret,

-m’amène par son doux et puissant empire

à écrire un nouveau volume alors que je pensais pouvoir m’arrêter un peu.

 

Oh ! adorable, souveraine et sainte Volonté,puisque tu veux ce sacrifice, je ne me sens pas la force de résister et de lutter avec toi.

 

Je préfère adorer tes dispositions et en me fondant dans ton saint Vouloir. Je te prie

-de m’aider, -de fortifier ma faiblesse et

-de me permettre d’écrire uniquement ce que tu veux, et de la manière dont tu le veux.

Oh, je t’en prie,

que je ne fasse que te répéter sans rien ajouter qui vienne de moi !

 

Et toi, mon amour dans le Sacrement,

-de cette sainte cellule où tu me regardes et où je te regarde,

-ne me refuse pas ton aide lorsque j’écris, mais viens écrire avec moi. Ce n’est qu’ainsi que j’aurai la force de commencer.

 

Je faisais ma ronde habituelle dans la Création pour suivre tous les actes du Vouloir suprême dans toutes les choses créées

Mon doux Jésus, sortant de moi, me dit :

 

Ma fille, lorsque la créature parcourt les œuvres de son Créateur, cela signifie qu’elle veut reconnaître, apprécier, aimer ce que Dieu a fait par amour pour elle.

Elle n’a rien à lui rendre en retour. En parcourant ses œuvres,

c’est comme si elle prenait la Création tout entière dans la paume de sa main pour la redonner à Dieu, intacte et magnifique,

pour sa gloire et son honneur. Et elle lui dit :

« Je te reconnais et te glorifie dans tes œuvres qui seules sont dignes de Toi. »

Notre ravissement en voyant que nous sommes reconnus dans nos œuvres par la créature est si grand qu’il nous semble que la Création soit répétée pour nous rendre une double gloire.

 

Cette double gloire nous est rendue parce que la créature reconnaît

-nos œuvres faites par amour pour elle et

et ces œuvres lui sont données afin qu’elle nous aime.

 

Par sa reconnaissance de notre don, la créature enferme le ciel tout entier dans son âme.

Nous voyons, dans sa petitesse, notre Être divin avec toutes nos œuvres.

Plus encore, parceque notre Être divin est présent dans la petitesse de cette créature, elle possède la capacité et l’espace pour enfermer le Tout,

 

Oh! quel prodige

-de voir le Tout contenu dans la petitesse humaine, et

-de la voir, bravement, donner le Tout au Tout uniquement pour l’aimer et le glorifier !

 

Que le Tout de notre Être suprême soit le Tout – il n’y a rien en cela qui doive nous surprendre, car telle est notre divine nature – être le Tout.

Mais le Tout dans la petitesse humaine, c’est la merveille des merveilles. Ce sont les prodiges de notre divin Vouloir que partout où il règne, il ne peut faire de notre Être divin une moitié d’Être, mais uniquement l’Être tout entier.

 

Et puisque la Création n’est rien d’autre qu’une effusion d’amour de notre Fiat créateur, il contient toutes ses œuvres partout où il règne.

C’est pourquoi la petitesse humaine peut dire : « Je donne Dieu à Dieu ! » C’est pour cette raison que lorsque nous nous donnons à la créature,

-nous voulons tout – même son néant, afin que

sur ce rien notre parole créatrice puisse être répétée et que

nous puissions former notre Tout sur le néant de la créature.

 

Si elle ne nous donne pas tout , sa petitesse, son néant , notre parole créatrice ne peut pas être répétée.

Ce n’est pour nous ni convenable ni un honneur de la répéter. Parce que, quand nous parlons, nous voulons nous débarrasser de tout ce qui ne nous appartient pas.

 

Et lorsque nous voyons qu’elle ne se donne pas complètement, nous ne la faisons pas nôtre.

Et elle demeure la petitesse et le néant qu’elle est, tandis que nous restons dans le Tout que nous sommes.

 

Après quoi je poursuivais mon abandon dans le Fiat suprême.

Je me sentais triste à cause de certaines choses qu’il n’est pas nécessaire d’écrire ici. Et mon toujours aimable Jésus, épris de compassion pour moi, me serra dans ses bras et Il me dit :

 

Oh ! combien m’est chère la fille de ma Volonté.

Or tu dois savoir que la tristesse n’entre pas dans ma Divine Volonté.

 

Ma Volonté est joie éternelle,

qui rend paisible et heureuse la demeure où elle règne.

 

Par conséquent, cette tristesse, bien que je sache en être la cause, est une vieillerie de la volonté humaine.

Ma Divine Volonté ne reçoit pas les vieilleries dans ton âme.

 

Car elle a tant de choses nouvelles que l’espace dans ton âme n’est pas assez grand pour les recevoir toutes.

Aussi, dehors, ta tristesse – dehors.

 

Oh ! si tu savais les rares beautés que ma Divine Volonté forme dans ton âme…

Où qu’elle règne, ma Volonté forme son ciel, ses soleils, sa mer, et la petite brise de sa divine fraîcheur.

Artisan insurpassable, elle possède en elle-même l’art de la Création

 

Lorsqu’elle entre dans la créature pour former son Royaume,

-elle est impatiente de répéter son art,

-elle étend en elle les cieux et

-elle forme le soleil et toutes les beautés de la Création.

 

En fait, partout où elle règne,

ma Volonté veut ses propres choses,

Elle les forme avec son art et s’entoure d’œuvres dignes de mon Fiat. C’est pourquoi la beauté de l’âme où elle règne est indescriptible.

 

N’en est-il pas ainsi dans l’ordre humain ?

Si quelqu’un fait un travail, il ne perd pas son art en l’exécutant. L’art reste sa propriété et il a la vertu de répéter son œuvre aussi souvent qu’il le désire

Si l’œuvre est belle, il a très hâte d’avoir l’occasion de la répéter.

Il en est ainsi de ma Divine Volonté :

l’œuvre de Création est belle, majestueuse, somptueuse, remplie d’ordre et d’une indicible harmonie. Par conséquent ma Volonté guette l’occasion de la répéter. Cette occasion lui est donnée par les âmes qui la laissent dominer et étendre en elles son Royaume.

 

Par conséquent, courage.

Eloigne-toi de tout ce qui n’appartient pas à mon divin Fiat

afin qu’il soit libre d’accomplir son œuvre divine.

 

Sinon tu formerais autour de toi des nuages qui empêcheraient

-la lumière de se répandre et

-de faire briller dans ton âme ses rayons éclatants.

 

Je faisais ma ronde dans la Création et la Rédemption.

Ma petite intelligence s’arrêta lorsque mon charmant petit Enfant, dans l’acte de sortir du sein maternel, se jeta dans les bras de la céleste Maman.

Dans son désir de manifester sa première effusion d’amour,

il entoura de ses petits bras le cou de sa Maman et l’embrassa.

La divine Reine ressentait elle aussi le besoin de faire son premier épanchement d’amour envers le divin Enfant.

Elle lui rendit son baiser avec tant d’affection maternelle que le Cœur sembla lui sortir de la poitrine.

Ce furent les premières effusions entre la Mère et son Fils.

 

Je me disais : « Qui sait le nombre de biens que renfermait cette effusion ! » Mon doux Jésus, apparaissant sous la forme d’un petit Enfant en train d’embrasser sa Mère, et Il me dit :

 

Ma fille, combien je ressentais le besoin de manifester cette effusion envers ma Maman. En fait, tout ce qui a été fait par notre Être suprême n’était qu’une effusion d’amour.

Dans la Vierge Reine je centralisais tout l’épanchement d’amour que nous avions dans la Création

Parce que, comme ma Divine Volonté était en elle, ma Maman était capable

-de recevoir, avec mon baiser, un épanchement si grand, et

-de me le retourner.

En fait, seule la créature qui vit dans ma Divine Volonté centralise en elle

-l’acte continu de toute la Création, et

-l’attitude de la retourner à Dieu.

 

À celle qui possède ma Divine Volonté

je peux tout donner et

-elle peut tout me redonner.

 

Plus encore, comme nous avons produit la Création dans une effusion d’amour pour la donner à la créature, elle dure et durera toujours.

Celle qui est dans ma Divine Volonté est aussi présente dans notre maison. Elle reçoit la continuité de notre épanchement avec l’acte continu de toute la Création.

En fait, afin de la préserver telle que nous l’avons faite, c’est comme si nous étions toujours dans l’acte

-de la créer et

-de dire à la créature :

« Par cette effusion qui est la nôtre dans la Création de tant de choses, nous te disons : « Je t’ai aimée, je t’aime et je t’aimerai toujours. »

Et l’âme qui se laisse dominer par notre divin Vouloir,

-est incapable de contenir un si grand épanchement d’amour,

-s’épanche elle aussi

et nous dit, répétant notre même refrain :

Dans votre Volonté je vous ai aimés,

je vous aime et

je vous aimerai toujours – toujours.’

 

En fait, toutes les choses créées ne sont-elles pas des épanchements d’amour dont notre Fiat, comme premier acteur, témoigna envers la créature ?

Ce ciel azuré constellé d’étoiles est un épanchement d’amour.

En demeurant toujours étendu, sans jamais faiblir ni changer,

il présente notre continuel épanchement d’amour envers la créature et

il répand notre amour continuel en revêtant toute la terre de lumière.

 

Tous les effets qu’il produit, innombrables, sont des épanchements continuels et répétés qu’il témoigne à la créature.

Épanchement d’amour est la mer qui murmure et répète ses gigantesques vagues tantôt tranquilles, tantôt tempétueuses.

Tous les poissons qu’elle produit ne sont rien d’autre que l’épanchement continuel de notre amour.

Épanchement d’amour est la terre.

Lorsqu’elle s’ouvre pour produire fleurs, plantes et fruits, notre amour continue son ardent épanchement.

Bref, il n’est pas une seule chose créée par nous où ne se trouve le continuel épanchement de notre amour.

 

Mais qui a conscience de nos si nombreux épanchements ?

Quelle créature se sent investie par notre force créatrice et touche de sa propre main nos flammes inextinguibles au point de ressentir le besoin de rendre à son tour ses épanchements amoureux à son Créateur ?

C’est celle qui vit dans notre divin Fiat. C’est pour elle une Création continuelle.

Elle sent la puissance de notre force créatrice qui, opérant en elle,

-lui fait toucher de sa main

-que son Créateur est dans l’acte de créer continuellement par amour pour elle,

-et lui fait ressentir ses épanchements ininterrompus afin de recevoir les siens en retour.

Mais qui pourra dire notre satisfaction lorsque nous voyons :

*que la créature, par la possession de notre divin Fiat, reçoit et reconnaît nos épanchements.

Comme elle est incapable de contenir le grand excès d’amour de nos divins épanchements,

-dans l’effusion même de notre amour,

elle forme son propre épanchement envers son Créateur ?

 

Il nous semble alors être récompensés pour tout ce que nous avons fait dans la Création.

Nous sentons la créature nous dire, dans son délire :

 

« Adorable Majesté,

si cela était en mon pouvoir, je voudrais moi aussi créer pour vous un ciel, un soleil, une mer et tout ce que vous avez créé,

pour vous dire que je vous aime

-de ce même amour et

-avec vos propres œuvres. »

 

Car on ne peut appeler amour un amour qui n’agit pas.

Mais puisque votre divin Vouloir m’a tout donné de ce que vous avez créé, je vous le rends pour vous dire que « Je vous aime » – « Je vous aime ».

Et ainsi l’harmonie, l’échange de présents, l’ordre revient entre le Créateur et la créature, comme cela était établi par Dieu dans la Création.

 

Or tu dois savoir qu’en faisant sa volonté,

l’homme a perdu l’ordre, l’harmonie et le droit au don de la Création.

Car ma Volonté l’ayant créée, toute la Création lui appartient.

C’est seulement à la créature en qui elle règne que ma Divine Volonté accorde ce droit.

Mais celle en qui elle ne règne pas peut être appelée une intruse dans ses œuvres.

 

Elle

ne peut donc pas agir en propriétaire

ni donner à Dieu ce qui ne lui appartient pas.

ni ressentir tous les épanchements d’amour qui existent dans la Création parce qu’elle n’a pas en sa possession notre Divine Volonté qui lui parle de notre histoire d’amour.

Sans notre divin Vouloir,

l’homme est le vrai petit ignorant de son Créateur, et

il reste comme un petit élève sans maître.

Oh ! quelle souffrance de voir l’homme sans notre Fiat ! Plus encore, comme notre Création et notre narratrice, Elle est porteuse

de nos baisers d’amour,

de nos affectueuses étreintes.

Oh ! combien mon Humanité a ressenti tout cela lorsqu’elle était sur terre !

Lorsque je sortais, le soleil me donnait le baiser que ma Volonté avait déposé dans sa lumière pour le donner aux créatures.

Le vent me donnait les caresses, les embrassements qu’il contenait en dépôt de ma propre Divine Volonté.

.Toute la Création débordait de charismes divins à donner aux créatures.

Mon Humanité recevait tout cela et rendait en retour, afin de laisser libre cours à tant

-de baisers réprimés,

-d’étreintes rejetées et

-d’amour méconnu durant tant de siècles.

 

En fait, comme ma Divine Volonté ne régnait pas, l’homme était incapable de recevoir le bien que ma Volonté même avait placé dans toute la Création.

Mon Humanité, possédant cette Divine Volonté,

lui donna la première expression,

reçut et paya de retour pour tout ce que cette Divine Volonté avait placé dans toute la Création.

Et c’est pourquoi, lorsque je sortais, toutes les choses créées étaient en fête et rivalisaient entre elles pour me donner ce qu’elles possédaient.

Par conséquent,

-sois attentive et

-aie bien à cœur de ne vivre que dans ma Divine Volonté

si tu veux ressentir, profondément, ce que ton Jésus te dit sur son Fiat suprême.

 

Mon abandon dans la vie de la Divine Volonté continue. Oh ! que sa force créatrice est puissante.

Oh ! combien sa lumière est éblouissante et

pénètre au plus profond des fibres de mon cœur pour

-l’investir,

-le caresser,

-s’y aménager un espace et

-élever son trône de domination et de commandement.

Mais cela se fait avec une douceur si ravissante

que la petitesse de la créature en demeure anéantie,

heureuse cependant de rester sans vie et dissoute dans le divin Fiat.

 

Oh ! si toutes te connaissaient, ô adorable Volonté,

combien elles aimeraient se perdre en toi

pour retrouver ta vie et être heureuses d’un bonheur tout divin.

 

Mais alors que ma petitesse se fondait dans le divin Fiat, mon aimable Jésus se manifesta en moi et, me serrant très fort contre son divin Cœur, il me dit :

 

Ma fille, seule ma Divine Volonté peut rendre heureuse la créature.

Par sa lumière, elle éclipse ou met en fuite tous les maux et dit, avec sa divine Puissance :

« Je suis le bonheur sans fin.

Fuyez, tous les maux.

Je veux être libre, car devant mon bonheur, tous les maux sont sans vie. »

 

Pour celle qui vit dans mon divin Vouloir,

son pouvoir est grand au point de transformer les actions de la créature.t il se produit

un échange de vie entre elle et Dieu.

un échange d’actions, de pas, de battements de cœur.

 

Dieu demeure attaché à la créature et la créature à Dieu Ils deviennent des êtres inséparables.

Dans cet échange d’action et de vie,

-c’est un jeu qui se joue entre le Créateur et la créature

-qui deviennent la proie l’un de l’autre.

 

Et ce faisant,

ils jouent d’une manière divine,

ils se rendent mutuellement heureux,

ils sont en fête.

Dieu et la créature chantent victoire, se sentent victorieux parce que personne n’a perdu, mais que l’un a conquis l’autre.

En fait, dans ma Divine Volonté, personne n’est perdant . Les défaites n’existent pas en elle.

C’est uniquement de celle qui vit dans ma Volonté que je peux dire qu’elle est ma joie dans la Création

Je me sens victorieux en m’abaissant pour me laisser conquérir par la créature. Parce que je sais qu’elle ne s’opposera pas à se laisser conquérir par moi.

Par conséquent, que l’envol dans ma Volonté continue toujours.

 

Je pensais après cela à bien des choses que mon bienheureux Jésus m’avait dites

-à propos de sa Divine Volonté et

-de ses ardents désirs de se faire connaître,

Et qu’en dépit de ses brûlants désirs, rien ne se faisait pour les satisfaire.

 

Et je me disais : « Quelle sagesse de Dieu, quels profonds mystères ! Qui pourra jamais les comprendre ?

Il le veut.

Il est triste parce qu’il n’y a personne pour ouvrir la voie à sa Volonté, pour la faire connaître. il montre son Cœur languissant qui aspire à ce que sa Divine Volonté se fasse connaître pour former son Royaume au cœur des créatures.

Pourtant, comme s’il était un Dieu impuissant,

-les voies sont fermées,

-les portes fermées Jésus endure.

Avec une invincible et indicible patience,

-il attend que s’ouvrent les portes et les chemins, et

-il frappe à la porte des cœurs

pour trouver ceux qui se préoccuperont de faire connaître sa Divine Volonté. » Je pensais cela.

Mon doux Jésus, se faisant toute bonté et tendresse,

au point de briser les cœurs les plus endurcis, me dit :

 

Ma fille, si tu savais combien je souffre

-lorsque je veux former mes œuvres et les faire connaître aux créatures pour leur donner le bien qu’elles contiennent,

-et que je ne trouve personne ayant le vrai enthousiasme, le désir véritable et la Volonté de faire de mon œuvre sa vie

afin

-de la faire connaître et

-de donner aux autres la vie du bien de mes œuvres qu’il ressent en lui-même. Lorsque je vois ces dispositions en

-celui qui doit s’en occuper,

-celui que j’appelle et choisis, avec tant d’amour, pour l’œuvre qui m’appartient, je me sens si attiré vers lui.

 

Pour qu’il puisse bien faire ce que je veux,

-je m’abaisse moi-même,

-je descends en lui et

-je lui donne mon esprit, ma bouche, mes mains et même mes pieds afin

qu’il puisse sentir la vie et mon œuvre en toute chose,

-et que, telle une vie ressentie,

-et non comme une chose qui lui est extérieure,

qu’il puisse sentir le besoin de la donner aux autres.

 

Ma fille,

lorsqu’un bien n’est pas ressenti comme de la vie en soi-même, tout finit par des mots et non des œuvres.

Alors je reste en dehors, non en dedans.

 

Ils demeurent par conséquent

de pauvres infirmes, sans intelligence,

aveugles, muets,

sans mains et sans pieds.

Et moi, dans mes œuvres, je ne veux pas me servir de pauvres infirmes . Je les mets de côté.

Sans me soucier du temps, je continue à chercher ceux

-qui sont disposés,

-qui doivent servir mon œuvre.

Je ne me suis pas lassé de parcourir les siècles et la terre entière

-pour trouver la plus petite créature, et

-placer dans sa petitesse le grand dépôt des connaissances sur ma Divine Volonté,

 

Je ne me lasserai pas non plus de parcourir la terre, encore et toujours,

-pour trouver ceux qui sont vraiment disposés,

-qui apprécieront, comme de la vie, ce que j’ai manifesté sur le divin Fiat. Ceux-là feront tous les sacrifices pour le faire connaître.

Je ne suis donc pas le Dieu impuissant, mais le Dieu patient qui veut que ses œuvres soient accomplies

-comme il convient et

-par des gens bien disposés et non forcés.

 

Car ce que j’abhorre le plus dans mes œuvres, c’est la mauvaise volonté des créatures. Comme si je ne méritais pas leurs petits sacrifices.

 

Pour la bienséance d’une œuvre si grande, qui est de faire connaître ma Divine Volonté,

Je ne veux pas me servir de pauvres infirmes.

 

En fait, pour celui qui n’a pas la volonté véritable de faire un bien, c’est toujours une mutilation qu’il inflige à son âme.

Mais je veux me servir de gens qui,

-lorsque je leur fournis mes divins membres,

-agissent comme il convient,

-ainsi que le mérite une œuvre qui doit apporter

tant de bien aux créatures et une grande gloire à ma Majesté.

 

 

 

Je me sentais immergée dans le divin Fiat

Sa lumière m’entourait de partout, au-dedans comme au-dehors.

Mon doux Jésus, se faisant voir, me serra dans ses bras et, s’approchant de ma bouche.

Il envoya le souffle de sa bouche dans la mienne – mais si fort que je ne pouvais le contenir. Oh ! combien le souffle de Jésus était agréable, doux et fortifiant.

Je me sentais renaître à une vie nouvelle. Mon toujours aimable Jésus me dit :

 

Ma fille,

tout ce qui sort de nos mains créatrices contient création et préservation continuelles.

Si notre acte de création et de préservation se retirait des cieux, du soleil et de tout le reste de la Création, toute vie disparaîtrait

Parce que, comme la Création est le « rien », ils ont besoin du « Tout » pour être conservés.

C’est pourquoi nos œuvres sont inséparables de nous Ce qui n’est pas sujet à la séparation est

-aimé toujours,

-conservé pour toujours sous notre regard.

L’œuvre, comme celui qui l’a créée, ne forment plus qu’un.

Notre Fiat, qui s’est prononcé dans l’acte de Création de toutes choses est resté dans l’acte -de toujours s’exprimer lui-même,

-de se constituer acte et vie éternelle de toute Création.

 

Notre action n’est pas comme celle de l’homme

qui ne place pas son souffle, ses battements de cœur, sa vie et sa chaleur dans son œuvre.

 

Par conséquent, son œuvre est séparable de lui

Il ne l’aime pas non plus d’un amour invincible et parfait.

Car lorsque quelque chose est séparable, on peut même en arriver à l’oublier.

 

Par contre, dans nos œuvres,

-c’est la vie que nous plaçons,

-laquelle est aimée au point que pour la préserver, nous faisons toujours courir notre vie dans nos œuvres

 

Si nous voyons quelque danger, comme cela est arrivé avec l’homme, nous sacrifions notre vie pour sauver la vie qui courait dans notre œuvre.

 

Or, ma fille, ta vie dans notre divin Fiat a commencé avec notre demande de ta volonté que tu m’as très volontiers donnée

Quand je t’ai vue me donner ta volonté, je me suis senti victorieux Par mon souffle en toi,

j’ai voulu prononcer mon Fiat omnipotent dans les profondeurs de ton âme pour renouveler l’acte de Création.

C’est ce Fiat que toujours je répète afin qu’il te donne la vie continuelle En étant répété, il te préserve et maintient sa vie en toi.

 

C’est pourquoi tu ressens souvent mon souffle qui renouvelle ton âme, en toi. L’inséparabilité que je ressens est :

ma Divine Volonté qui me fait aimer, d’un amour éternel, ce que nous avons déposé en toi.

 

-Chaque fois que mon Fiat est répété,

-chacune de ses vérités qu’il te manifeste,

-chacune de ses connaissances ou

-chaque parole qu’il te dit,

est un amour qui se lève en nous

-pour que nous t’aimions encore plus et

-pour se faire aimer.

C’est notre Fiat créateur et préservateur qui, aimant sa vie et ce qu’il a fait en toi,

-continue de se prononcer

-afin de préserver sa vie et la beauté de son œuvre.

 

Par conséquent, sois attentive et reçois continuellement la parole de mon Fiat. Car il est porteur de création, de vie et de préservation.

 

Après quoi je faisais ma ronde pour suivre les actes du divin Fiat dans la Création .

Arrivée en Éden, je m’arrêtais dans l’acte où l’homme rejeta la Divine Volonté pour faire la sienne. Oh ! combien je comprenais le grand mal de faire la volonté humaine.

Et mon bien-aimé Jésus, se manifestant en moi, me dit :

 

Ma fille, terrible en vérité fut le moment de la chute d’Adam. Lorsqu’il rejeta notre Divine Volonté pour faire la sienne,

notre Fiat a été dans l’acte de se retirer des cieux, du soleil et de toute la Création

pour la réduire au néant.

Car celui qui avait rejeté notre Divine Volonté ne méritait plus que notre Fiat maintienne l’acte continuel de création et de préservation dans toute la Création,

-créée par amour pour l’homme, et

-qu’il reçut en cadeau de son Créateur.

Si le Verbe éternel n’avait pas offert ses mérites anticipés de futur Rédempteur,

-comme il les offrit pour préserver la Vierge immaculée du péché originel, tout serait tombé en ruine : les cieux et le soleil se seraient retirés en notre source.

Lorsque notre Divine Volonté se retire, toutes les choses créées perdent la vie.

 

Mais le Verbe fait Homme s’est présenté devant la Divinité. Il a rendu présents par avance tous ses mérites.

Ainsi toutes les choses sont restées à leur place.

Mon Fiat continua son œuvre de création et de préservation,

-attendant mon Humanité pour la lui offrir en cadeau légitime et que je méritais si bien que la promesse solennelle fut faite à l’homme

-que le futur Rédempteur descendrait pour le sauver, et

-que l’homme prierait et se disposerait à le recevoir.

 

Notre Volonté a tout fait.

Avec justice, elle avait un droit sur toute chose.

En faisant sa volonté, l’homme perdait ses droits divins sur la Création.

 

Par conséquent, il ne méritait plus que le soleil lui donne sa lumière.

Lorsque la lumière le revêtait, notre Volonté sentait que les droits de sa lumière lui étaient arrachés.

Car chaque chose créée que l’homme prenait et utilisait était une déchirure faite à notre Volonté.

 

Sans mon Humanité, tout était perdu pour l’homme.

Par conséquent, ne pas faire ma Divine Volonté renferme tous les maux et fait perdre tous les droits, et du Ciel et de la terre.

Tandis que faire ma Volonté renferme tous les biens et acquiert tous les droits, humains et divins.

 

Je faisais ma ronde habituelle dans le divin Fiat.

Appelant tout ce qu’il avait fait dans la Création et la Rédemption,

je l’offrais à la divine Majesté

pour demander que la Divine Volonté soit connue

afin qu’elle puisse régner et dominer parmi les créatures.

 

En faisant cela, je me disais :

« Quel bien est-ce que je fais en répétant ces rondes, ces actes et ces offrandes ? »

 

Mon aimable Jésus, se manifestant en moi, me dit :

 

Ma fille,

chaque fois que tu fais ta ronde dans nos œuvres et que tu te joins à ces actes accomplis par mon Fiat dans la Création et la Rédemption pour nous les offrir,

-tu fais un pas vers le Ciel, et

-ma Divine Volonté fait un pas vers la terre.

Ainsi, alors que toi tu montes, elle descend.

Tout en demeurant immense, elle se fait petite et s’enferme en ton âme pour répéter

tes actes,

tes offrandes et

tes prières avec toi.

Nous sentons notre divin Vouloir prier en toi.

Nous sentons son souffle qui sort de toi.

Nous ressentons ses battements de cœur qui palpitent en nous en même temps qu’en toi. Nous sentons la puissance de nos œuvres créatrices qui,

-s’alignant tout autour de nous,

-prient avec notre divin Pouvoir

que notre Divine Volonté puisse descendre pour régner sur la terre.

Plus encore, étant donné qu’en ce que tu fais,

-tu n’es pas une intruse

-ni quelqu’un qui, n’étant pas responsable de quoi que ce soit, ne dispose d’aucun pouvoir.

 

Mais tu as été appelée et, de façon spéciale, tu as reçu la charge

-de faire connaître notre Divine Volonté et

-de demander que notre Royaume soit constitué au cœur de la famille humaine.

Aussi existe-t-il une grande différence entre

celle qui a reçu de nous une charge, et

-celle qui n’a aucune fonction.

 

Celle à qui l’on a confié une charge, quoi qu’elle fasse, elle le fait de droit, en toute liberté

Parce que telle est notre Divine Volonté.

Elle représente tous ceux qui doivent recevoir le bien que nous voulons donner

au moyen de la charge qu’elle a reçue.

 

Ainsi, tu n’es pas la seule à faire un pas vers le Ciel. Car il y a tous ceux qui connaîtront ma Divine Volonté.

 

En descendant, elle descend à travers toi en tous ceux qui la laisseront régner.

 

Par conséquent, le seul moyen d’obtenir le règne du divin Fiat est de se servir de nos œuvres pour obtenir un bien si grand.

 

Je continuais alors à suivre les actes de la Divine Volonté

Arrivée au point où Elle appelait la Reine souveraine hors du néant, je m’arrêtais pour la saisir – toute beauté et majesté.

Ses droits de Reine s’étendaient partout.

Le Ciel et la terre s’inclinaient pour la reconnaître Impératrice de tous et de toute chose.

Et moi, du fond de mon cœur, je vénérais et aimais la Dame souveraine. La toute petite que je suis voulait sauter sur ses genoux maternels pour lui dire :

« Sainte Maman, tu es toute belle et cela parce que tu vis dans la Divine Volonté.

Oh, je t’en prie !

Toi qui la possèdes – prie-là de descendre sur terre et de venir régner parmi tes enfants. »

Je faisais cela Alors mon Jésus adoré ajouta :

 

Ma fille,

même si ma Mère n’avait pas été ma Mère,

-du simple fait d’avoir accompli parfaitement la Divine Volonté,

-de n’avoir pas connu d’autre vie et

-d’avoir vécu dans la plénitude de ma Volonté,

en vertu de sa vie continuelle dans mon Fiat,

-elle aurait possédé toutes les prérogatives divines –

-elle serait toujours Reine, la plus belle de toutes les créatures.

 

En fait, où que règne mon divin Fiat, il veut tout donner, il ne retient rien. Mieux encore, il aime tant la créature

-qu’en usant de ses stratagèmes amoureux,

-il se cache,

-il se fait tout petit en elle et aime être sur ses genoux.

D’ailleurs n’est-ce pas ce que la souveraine Reine du ciel a réalisé lorsqu’elle est parvenue -à réaliser que je sois conçu en elle et

-à me cacher dans ses entrailles ?

Oh ! si tous savaient ce que ma Divine Volonté est capable de faire, et peut faire,

ils feraient n’importe quel sacrifice pour vivre uniquement de ma Volonté.

Je me sentais immergée dans le divin Fiat.

Je pouvais voir devant mon pauvre esprit la Création tout entière et les grands prodiges opérés en elle par la Divine Volonté.

Il semblait que chaque chose créée voulait raconter ce qu’elle possédait dans le grand et divin Fiat pour le faire connaître, aimer et glorifier

Mon esprit regardait la Création.Alors mon doux Jésus se manifesta hors de moi et

Il me dit :

 

Ma fille,

tous sont dans l’attente du récit du grand poème de la Divine Volonté. La Création fut le premier acte extérieur de l’opération de mon Fiat.

Elle contient par conséquent le commencement de son histoire, racontant tout ce qu’il a fait par amour pour la créature.

C’est la raison pour laquelle, voulant te raconter toute l’histoire de mon divin Vouloir,

-j’y ai inclus toute l’histoire de la Création, avec de si nombreux détails, afin que toi et tous les autres puissent connaître

-ce que mon divin Fiat a fait et veut faire ainsi que son juste droit de régner parmi les générations humaines.

 

Tout ce qui a été fait dans la Création n’est pas entièrement connu par les créatures,

-ni l’amour qui fut le nôtre en la créant.

Les créatures ne savent pas comment chaque chose créée porte une note d’amour,

l’une étant distincte de l’autre,

chacune contenant un bien spécial pour les créatures

En effet leurs vies sont liées à la Création par des liens indissolubles.

Si la créature voulait se retirer des biens de la Création, elle ne pourrait pas vivre.

Qui pourrait lui donner l’air pour respirer, la lumière pour voir, l’eau pour boire, la nourriture pour se nourrir, la terre pour y marcher ?

 

Et alors que ma Divine Volonté a son acte continuel, sa vie et son histoire à faire connaître en chaque chose créée, la créature ne la connaît pas et vit de ma Volonté sans la connaître.

Et c’est pourquoi toutes sont dans l’attente.

La Création elle-même veut faire connaître une Volonté si sainte

 

Parce que je t’ai parlé avec tant d’amour de la Création et de ce que mon divin Fiat fait en elle, la Création montre son grand désir de vouloir être mieux connue.

D’autant plus qu’un bien qui n’est pas connu n’apporte pas la vie ni le bienfait qu’il contient.

 

Par conséquent, ma Volonté demeure comme stérile au milieu des créatures, sans produire la plénitude de sa vie en chacune d’elles, parce qu’elle n’est pas connue.

 

Après quoi je sentais en moi une force qui voulait suivre tous les actes que le divin Fiat avait accomplis dans la Création et la Rédemption.

Faisant cela, je me disais : « À quoi bon vouloir suivre le divin Vouloir en toute chose ? »

Et mon bien-aimé Jésus ajouta :

Ma fille,

tu dois savoir que tout ce qu’a fait ma Divine Volonté dans la Création et la Rédemption, elle l’a fait par amour pour les créatures.

Elle l’a fait pour que les créatures, en l’apprenant,

-s’élèvent dans ses actes pour la voir, l’aimer et unir leurs actes aux siens,

-afin de lui tenir compagnie et

-ajouter ne serait-ce qu’une virgule, un point, un regard, un ‘Je t’aime’ aux nombreuses œuvres et aux divins prodiges que,

-dans l’ardeur de son amour, mon Fiat a accomplis pour elles.

 

Lorsque tu suis le divin Fiat dans ses actes,

-il ressent ta compagnie et ne se sent plus seul.

-il ressent ton petit acte, ta pensée qui suit ses actes, et

-il se sent par conséquent payé de retour.

 

Mais si tu ne les suivais pas,

-il sentirait le vide de ta présence et de tes actes dans l’immensité de mon divin Vouloir et

-il s’écrierait avec tristesse :

« Où est la petite fille de ma Divine Volonté ?

Je ne la sens pas dans mes actes, je n’ai pas le plaisir de ses regards qui admirent ce que je fais pour me dire un ‘Merci’.

Je n’entends pas sa voix qui me dit ‘Je t’aime’. Oh ! que cette solitude me pèse. »

Et je te ferais entendre ses gémissements dans les profondeurs de ton cœur pour te dire : « Suis-moi dans mes œuvres – ne me laisse pas seul. »

Tu lui ferais du mal en ne faisant pas tes actes dans ma Divine Volonté Alors qu’en les suivant, tu Lui ferais du bien en lui tenant compagnie.

Si tu savais combien cette compagnie est agréable, tu serais plus attentive.

De même que mon divin Fiat ressentirait l‘absence de tes actes si tu ne Le suivais pas,

tu ressentirais toi aussi le vide de Ses actes dans ta volonté. Tu te sentirais seule, sans la compagnie de ma Divine Volonté qui aime tant vivre en toi. Ainsi tu sentira que ta volonté ne vit plus en toi.

 

Je me sentais dans l’immensité de la lumière du divin Fiat.

Oon pouvait voir dans cette lumière la Création tout entière en sortir alignée comme pour une naissance

Dans son désir de se délecter de ses œuvres, il semblait être dans l’acte de les créer et de les créer toujours en les préservant.

Et mon aimable Jésus, se manifestant hors de moi ,

dans l’acte de regarder la Création pour se glorifier de ses œuvres, me dit :

 

Ma fille, que la Création est belle !

comme elle nous glorifie, comme elle magnifie la puissance de notre Fiat! Elle n’est rien d’autre qu’un acte unique de notre divin Vouloir.

Bien que l’on puisse voir bien des choses, toutes différentes les unes des autres,

elles ne sont que l’effet de son acte unique

-qui jamais ne cesse et

-contient son acte opérant continuel.

Notre acte possède par nature, par sa propriété exclusive,

-la lumière,

-l’immensité et la multiplicité d’innombrables effets

 

Il n’est donc pas étonnant que

-lorsque notre Fiat forma son acte unique,

-il en sortit

l’immensité des cieux,

-la très éclatante lumière du soleil,

-la vastitude de la mer immense,

-la force du vent,

-la beauté des fleurs, des espèces de toutes sortes,

-et une puissance telle que,

-comme si la Création n’était qu’un petit souffle, une plume légère,

-notre Fiat la tient suspendue, sans aucun soutien, contenue uniquement dans sa force créatrice.

 

Oh ! Puissance de mon Fiat – que tu es insurpassable et inatteignable !

Tu dois savoir que

-c’est uniquement dans une âme où règne ma Divine Volonté, puisqu’elle règne dans toute la Création,

-que l’âme s’unit à l’acte unique de ma Volonté dans la Création pour recevoir le dépôt de tous les biens accomplis en elle.

 

En fait, cette grande machine de l’univers a été faite pour être donnée

à la créature,

-mais à la créature qui laisserait régner notre divin Vouloir. Il est juste

-que nous ne sortions pas de notre dessein établi,

-et que la créature reconnaisse et reçoive notre don.

Mais comment le recevoir si

-elle n’est pas dans notre maison

-c'est-à-dire, si elle n’est pas dans notre Divine Volonté ?

Il lui manquerait la capacité de le recevoir, et l’espace où le contenir.

Par conséquent, seule l’âme qui possède ma Divine Volonté peut le recevoir.

 

Ma Volonté trouve ses délices dans cet acte unique.

Comme elle était dans l’acte de créer pour l’amour de cette âme, elle lui fait ressentir son acte de création continuel

-des cieux,

-du soleil et

-de toute chose.

 

Elle lui dit :

« Vois combien je t’aime.

C’est uniquement pour toi que je continue à créer toutes ces choses.

Pour recevoir quelque chose de toi en retour, je me sers de tes actes

-comme matériaux pour étendre les cieux,

-comme matériaux de lumière pour former le soleil. et ainsi de suite pour tout le reste.

Plus tu fais des actes dans mon Fiat,

plus tu m’administres le matériau pour former en toi un plus grand nombre de belles choses.

Par conséquent, que ton vol dans ma Volonté ne s’arrête jamais. Ce sera pour moi l’occasion de toujours opérer en toi.

 

Après quoi je poursuivais mes actes dans la Divine Volonté.

Faisant miens tous ses actes accomplis dans la Création et la Rédemption,

-je les offrais à la divine Majesté comme le plus beau cadeau que je pouvais lui faire

-en reconnaissance de mon amou.

 

Je me disais :

« Oh ! comme je voudrais avoir un ciel, un soleil, une mer, les fleurs de la terre et tout ce qui existe – tout à moi –

pour pouvoir donner à mon Créateur un ciel, un soleil qui seraient à moi, une mer et des fleurs qui tous diraient : « Je t’aime, je t’aime, je t’adore… »

 

Je pensais cela lorsque mon bien-aimé Jésus, me serrant dans ses bras, me dit :

Ma fille, pour celle qui vit dans ma Volonté, tout lui appartient Sa volonté est une avec la nôtre.

Ainsi ce qui est à nous est à elle.

 

Par conséquent, tu peux nous dire en toute vérité :

« Je Vous donne mon ciel, mon soleil, et toute chose. »

L’amour de la créature s’élève dans notre amour et se place à notre niveau.

Dans notre divin Fiat, la créature reproduit notre amour, notre lumière, notre puissance, notre bonheur et notre beauté.

Nous nous sentons aimés

-non seulement avec notre propre amour redoublé,

-mais d’un amour puissant qui nous ravit et nous rend heureux.

Nous nous sentons aimés d’un tel amour par la créature qui vit dans notre Volonté.

Et par amour pour elle, nous aimons toutes les créatures d’un amour deux fois plus fort.

Parce que dans notre Fiat, l’acte de la créature perd la vie et le nôtre devient le sien.

Notre acte possède la source de lumière, de puissance et d’amour, la source de bonheur et de beauté. L’âme peut doubler, tripler – multiplier nos sources autant de fois qu’elle le veut.

Comme elle est dans notre Volonté, nous la laissons faire, nous lui donnons toute liberté, parce que tout ce qu’elle fait reste chez Nous. Rien ne sort de nos confins divins et et infinis Il n’y a donc aucun danger que nos biens puissent recevoir le moindre mal.

C’est pourquoi, si tu demeures toujours dans notre Divine Volonté,

ce qui est à nous est à toi, et

étant à toi, tu peux nous donner tout ce que tu veux.

 

Je me sentais ensuite attristée par bien des choses qu’il n’est nécessaire de dire ici. Mon adorable Jésus ajouta :

 

Ma fille, courage, je ne veux pas que tu t’attristes et je veux voir dans ton âme la paix et la joie de la Patrie céleste

Je veux que ta nature même exhale le parfum de Divine Volonté, qui est toute paix et bonheur.

Ma Volonté

-ne se sentirait pas bien en toi, et

-comme troublée dans sa lumière et son bonheur

si la paix et le bonheur éternels n’étaient pas en toi.

 

Et puis, ne sais-tu pas que celle qui vit dans mon divin Fiat se forme deux bras

? L’un est l’immutabilité, l’autre la fermeté dans l’action continuelle.

Avec ces deux bras, elle étreint Dieu de telle sorte qu’il ne peut pas se libérer de la créature D’autant plus qu’il aime la voir s’attacher à lui.

 

Par conséquent, tu n’as aucune raison de t’affliger, quelles que soient les circonstances.

parceuque tu as Dieu tout à toi.

Que ton seul soucis soit de vivre dans ce Fiat

-qui te donna la vie

-pour former la vie en toi.

Je m’occupe de tout le reste.

 

Je me sentais tout inquiète à propos du divin Fiat

Mille pensées occupaient mon esprit concernant ce que mon doux Jésus avait dit, spécialement sur son règne.

Et je me disais : « Mais, la Divine Volonté règne-t-elle sur la terre maintenant ?

Est-il vrai qu’elle est partout, qu’il n’est pas un point où elle n’existe pas. Mais a-t-elle son sceptre, son pouvoir absolu parmi les créatures ? »

Et mon esprit errait parmi toutes ces pensées

Mon aimable Jésus se manifesta hors de moi et me dit :

 

Ma fille, ma Divine Volonté règne.

On peut la comparer à moi, Verbe éternel, qui en descendant du Ciel me suis enfermé dans le sein de ma céleste Mère.

Qui en savait quelque chose ? Personne, pas même saint Joseph ne savait, au début de ma Conception, que j’étais déjà parmi eux.

Seule mon inséparable Mère était au courant de tout. Ainsi le grand prodige de ma descente du Ciel sur la terre avait eu lieu, en réalité.

Tandis que dans mon immensité, j’existais partout – le Ciel et la terre immergés en moi, j’étais enclos avec ma Personne dans le sein maternel de la Reine immaculée

personne ne me connaissait,

j’étais ignoré de tous.

 

Ainsi, ma fille, c’est ici le premier pas du parallèle entre

-moi, Verbe divin, quand je descendis du Ciel, et

-ma Divine Volonté qui fait ses premiers pas pour venir régner sur la terre.

 

Tout comme je dirigeai mes premiers pas vers la Vierge Mère, ma Volonté dirige ses premiers pas en toi .

 

Comme elle t’a demandé ta volonté et que tu la lui as abandonnée, elle a

immédiatement formé son premier acte de conception dans ton âme A mesure qu’elle manifestait ses connaissances, t’administrant ses

nombreuses et divines gorgées, elle formait sa vie et donnait le départ à la formation de son Royaume.

Mais durant très longtemps, qui en a su quoi que ce soit ? Personne ; il n’y avait que toi et moi.

Après quelque temps, mon représentant, celui qui te dirigeait, a pris conscience de ce qui se passait en toi – symbole de mon représentant, saint Joseph, qui devait apparaître comme mon père devant les créatures, et qui, avant que je ne sorte du sein maternel, eut le grand honneur et le grand don de savoir que j’étais déjà parmi vous.

 

Après ce premier pas, j’ai fait le second :

-je suis allé naître à Bethléem, et j’ai été reconnu et visité par les bergers de l’endroit.

Mais ce n’étaient pas des gens influents et ils ont gardé pour eux la merveilleuse nouvelle que j’étais déjà venu sur terre.

Par conséquent, ils ne se sont pas employés à me faire connaître, à répandre partout ma nouvelle, et j’ai continué à être le Jésus caché et inconnu de tous.

Mais bien qu’inconnu, j’étais déjà parmi eux

symbole de ma Divine Volonté :

Bien souvent, d’autres parmi mes représentants sont venus à toi, de près comme de loin,

et ils ont entendu

la merveilleuse nouvelle du règne de ma Divine Volonté,

les connaissances la concernant, et

combien elle veut être reconnue. Mais

les uns en raison d’un manque d’influence,

les autres faute de volonté,

ne se sont pas chargés de la répandre et elle est restée inconnue et ignorée, bien qu’elle existât déjà parmi eux.

 

Parce qu’elle n’est pas connue, elle ne règne pas

elle règne seulement en toi,

out comme je n’étais qu’avec ma céleste Maman et mon père nourricier, saint Joseph.

 

Le troisième pas de ma venue sur terre est l’exil.

Cela est arrivé à cause de la visite des Rois Mages qui ont éveillé l’intérêt de quelques-uns qui se sont mis à ma recherche.

Ce qui a rendu Hérode craintif et, au lieu de se joindre à eux pour me rendre visite, il voulut conspirer contre moi pour me tuer et j’ai été forcé de partir en

exil.

 

Symbole de ma Divine Volonté : il arrive souvent qu’un intérêt soit éveillé, qu’on veuille la faire connaître en la publiant. Mais – rien !

Certains ont peur,

d’autres craignent de se compromettre, d’autres n’ont pas envie de se sacrifier.

Tantôt sous tel prétexte, tantôt sous un autre, tout finit pas des paroles, Ma Divine Volonté demeure exilée, loin du cœur des créatures.

Et tout comme je ne suis pas parti pour le Ciel, mais que dans mon exil, je suis resté parmi les créatures.

Ce n’est qu’avec ma divine Mère et avec saint Joseph qui me connaissaient très bien que je formais leur paradis sur terre, alors que pour les autres, c’était comme si je n’existais pas.

De de la même manière,

-ayant formé sa vie en toi avec tout le cortège de ses connaissances,

-s’il n’en reçoit pas les effets, le dessein pour lequel il s’est fait connaître, comment mon Fiat peut-il partir ?

En fait, lorsque nous décidons d’accomplir une œuvre, un bien, personne ne peut nous en empêcher.

En dépit de l’exil et du fait qu’il soit caché, tout comme je l’ai fait

vivant ma vie publique et me faisant connaître après trente années de vie cachée –

mon divin Vouloir ne sera plus capable de rester toujours caché.

Mais il obtiendra de se faire connaître pour régner parmi les créatures.

Par conséquent, sois attentive et apprécie le grand don de ma Divine Volonté dans ton âme.

 

 

Je me sentais tout abandonnée dans le divin Fiat, suivant et offrant tous ses actes de Création et de Rédemption.

 

Parvenue à la conception du Verbe, je me disais :

« Comme je voudrais, dans la Divine Volonté, faire mienne la conception du Verbe

afin d’être capable d’offrir à l’Être suprême l’amour, la gloire et la satisfaction comme si le Verbe était de nouveau conçu. »

Je pensais cela lorsque mon doux Jésus, se manifestant en moi, me dit :

 

Ma fille,

dans ma Divine Volonté l’âme a tout en son pouvoir.

Il n’est rien de ce que notre Divinité ait fait, dans la Création comme dans la Rédemption, dont notre divin Fiat ne possède la source.

Il ne perd aucun de nos actes, mais il en est le dépositaire. Celle qui possède notre divin Vouloir, possède la source

-de ma conception, de ma naissance,

-de mes larmes, de mes pas, de mes œuvres et de toute chose. Nos actes ne s’épuisent jamais.

Lorsqu’elle se souvient de ma conception et veut l’offrir,

ma conception est renouvelée comme si j’étais de nouveau conçu. Je renais à une nouvelle naissance.

 

Mes larmes, mes souffrances, mes pas et mes œuvres

renaissent pour une vie nouvelle et

répètent le grand bien que j’ai accompli dans la Rédemption.

 

Ainsi l’âme qui vit dans notre Divine Volonté est la répétitrice de nos actes. Parce que rien dans la Création de ce qui fut créé, ait été dispersé. Ainsi tout de la Rédemption renaît continuellement.

Mais qui nous y incite ?

Qui nous donne l’occasion d’utiliser nos sources, de renouveler nous œuvres? Celle qui vit dans notre Volonté.

 

En vertu de ma Volonté la créature participe à notre puissance créatrice. Ainsi elle peut faire renaître toute chose à une vie nouvelle.

Avec ses actes, ses offrandes et ses supplications, elle met nos Sources continuellement en mouvement.

Ceux-ci mues comme par une brise agréable, forment des vagues. Débordant avec nos actes, elles se multiplient et grandissent infiniment.

Nos sources sont symbolisées par la mer..

-Si le vent ne l’agite pas,

-si les vagues ne sont pas formées,

les eaux ne débordent pas et les villes ne sont pas arrosées.

 

C’est la même chose avec nos Sources et toutes nos Oeuvres :

-si notre divin Fiat ne veut pas les mouvoir,

-ou si celle qui vit en lui ne pense pas à former une brise avec ses actes, même s’ils sont pleins à ras bord,

ils ne débordent pas à l’extérieur pour multiplier leurs biens au bénéfice des créatures.

 

De plus, pour celle qui vit dans notre divin Fiat, ses actes, à mesure qu’elle les forme,

-montent jusqu’au commencement d’où est venue la créature. Ils ne restent pas en bas, mais

-ils montent très haut à la recherche du sein de Celui d’où est sorti le premier acte de son existence.

Ces actes entourent le commencement, qui est Dieu, comme des actes divins. En voyant les actes de la créature dans sa Divine Volonté, Dieu les reconnaît comme siens et se sent aimé et glorifié comme il le veut, par son propre amour et sa propre gloire.


Je faisais ma ronde dans la Création. Je suivais les actes du divin Fiat

depuis l’Éden jusqu’à la descente du Verbe divin sur la terre. En faisant cela, je me disais :

« Et pourquoi le règne de la Divine Volonté n’est-il pas venu sur terre avant que le Fils de Dieu ne descende du Ciel ? »

Et mon doux Jésus, profitant de ce que je pensais… Ou plutôt, il me semble que lorsqu’il veut me parler,

-il me donne les réflexions,

-il fait se lever en moi des doutes et des difficultés, et le désir de savoir bien des choses sur son Royaume.

 

Alors que lorsqu’il ne veut pas me parler, mon esprit est muet, je suis incapable de réfléchir à quoi que ce soit, et je parcours les actes de la Divine Volonté dans sa lumière.

Alors mon aimable Jésus, se manifestant en moi, me dit :

 

Ma fille, le règne de ma Divine Volonté ne pouvait pas venir sur terre avant ma venue

parce qu’il n’y avait pas d’humanité qui possédât, autant que cela soit possible pour une créature, la plénitude de mon divin Fiat.

Sans cela, il n’y avait aucun droit de l’accorder ni à l’ordre divin ni à l’ordre humain.

Le Ciel était fermé.

Les deux volontés, l’humaine et la divine, semblaient se regarder d’un air renfrogné. L’homme se sentait incapable de demander un bien si grand. A tel point qu’il ne voulait même pas y penser.

En toute justice, Dieu était dans l’impossibilité de le lui donner.

Avant ma venue sur terre, Dieu et la créature étaient l’un pour l’autre comme le soleil et la terre.

La terre ne possède pas le germe par lequel, en l’arrosant, elle peut former le

rejeton pour donner la plante de cette semence.

Le soleil, ne trouvant pas le rejeton, ne peut pas communiquer les effets qu’il possède pour former, de sa vertu vivifiante, la forme et le développement de cette plante.

 

La terre et le soleil sont alors comme des étrangers l’un pour l’autre.

On peut dire, s’ils avaient la raison, qu’ils se regardent d’un œil mauvais. Parce que la terre ne peut pas produire ni recevoir un bien si grand.

Et le soleil ne peut pas le lui donner.

 

Tel était l’état de l’humanité sans le germe de mon Fiat. S’il n’y a pas de semence, il est vain d’espérer une plante.

Avec ma venue sur terre, le Verbe divin s’est revêtu de chair humaine. Par cela, il forma le greffon avec l’arbre de l’humanité.

Mon Humanité se prêta à servir de germe au Verbe éternel.

Ma Divine Volonté forma le nouveau greffon avec ma volonté humaine. J’étais la tête de toutes les générations humaines.

Ainsi,’avec justice, du côté humain comme du côté divin

ils furent capables de recevoir le règne de ma Divine Volonté, et

Dieu pouvait la donner.

Lorsqu’un greffon est posé, il assimile la force des nouvelles humeurs

pas immédiatement ,

mais petit à petit

Par conséquent, au tout début il donne peu de fruits

A mesure qu’il se forme, les fruits augmentent, deviennent plus gros et plus savoureux, jusqu’à ce que l’arbre entier soit formé, chargé de branches et de fruits.

Tel est le greffon posé par moi sur l’arbre de l’humanité.

Environ deux mille ans ont passé et l’humanité n’a pas reçu toutes les humeurs de mon greffon

Mais il y a des raisons d’espérer parce que le germe, le greffon, est là . Par conséquent la créature peut le demander.

Maintenant Dieu peut Le donner parceque

-mon Humanité possédait ma Divine Volonté par nature en vertu du Verbe fait chair,

Ainsi mon Humanité en a redonné les droits à l’homme et à Dieu

 

C’est pourquoi tout ce que j’ai fait dans la Rédemption

n’est rien d’autre que préparation, arrosage et culture

pour que se développe ce céleste greffon

posé par moi entre les deux volontés, la volonté humaine et la Divine Volonté.

 

Comment le règne de la Divine Volonté aurait-il pu venir avant ma venue

sur terre

si manquaient :

-le greffon

-le principe de sa vie, ses actes en opération dans l’âme et

-son premier acte dans l’acte de l’œuvre humaine

afin d’étendre son Royaume dans chacun de leurs actes ?

 

Mon divin Fiat, avec sa puissance et son immensité étendit partout son empire,

Cependant,

il n’était pas présent dans la volonté humaine,

comme principe de vie

mais uniquement en puissance et en immensité.

 

C’était la condition dans laquelle se trouvent le soleil et la terre :

-le soleil revêt la terre de sa lumière et donne aussi ses effets,

-mais la terre ne devient pas le soleil et le soleil ne devient pas la terre

 

Parce que

-le soleil et la terre ne sont pas fusionnés ensemble de manière à former la vie l’un dans l’autre.

Par conséquent ils restent des corps étrangers qui ne se ressemblent pas Le soleil l’illumine, la réchauffe, lui communique ses admirables effets

Mais il ne communique pas sa vie et la terre n’abandonne pas au soleil son droit de vie.

Ainsi la terre sera toujours la terre et le soleil sera toujours le soleil.

 

Tel est l’état où se trouvait et se trouve encore ma Divine Volonté Tant que l’homme n’abandonnera pas sa volonté dans la mienne,

-ma Volonté ne pourra pas placer son principe de vie dans la volonté humaine,

-la fusion de l’Une avec l’autre ne pourra pas avoir lieu, la créature sera toujours la créature

-sans la ressemblance et la vie de son Créateur dans les profondeurs de son âme,

-que seul mon divin Fiat peut former.

 

Par conséquent,

-il y aura toujours dissemblance et distance,

même si mon divin Vouloir l’illumine et lui communique ses admirables effets

-par bonté et libéralité, et

-en vertu de la puissance et de l’immensité qu’il possède par nature.

 

D’autant plus que, en péchant, en faisant sa volonté humaine, Adam a

-non seulement formé le ver dans le bois à la racine de l’arbre de l’humanité,

-mais il y ajouta le greffon

un greffon qui communiqua toutes les mauvaises humeurs qu’au cours des siècles

le greffon d’Adam produirait dans l’arbre de l’humanité.

 

Au commencement, un greffon

-ne peut produire ni un grand bien ni de grands maux.

-mais uniquement le commencement du mal et du bien.

 

En fait, Adam

-n’a pas commis les nombreux maux des générations humaines,

-mais il a fait uniquement le greffon

Il fut pourtant la cause des torrents de maux.

 

Comme il n’avait pas immédiatement le greffon opposé de ma venue sur terre. Mais que des siècles et des siècles devaient s’écouler.

Ainsi

-les humeurs mauvaises continuaient à grandir,

-les maux se multipliaient, et

-l’on ne pouvait même pas penser au Royaume de ma Divine Volonté.

 

Lorsque je suis venu sur terre,

avec ma Conception, j’ai formé dans l’arbre de l’humanité le greffon opposé . Ainsi les maux ont commencé à cesser, les humeurs mauvaises à être détruites .

 

Ainsi, tout l’espoir est là que le Royaume de ma Divine Volonté sera formé parmi les générations humaines.

Les nombreuses vérités sur mon divin Fiat que je t’ai manifestées sont des gorgées de vie qui

-tantôt arrosent,

-tantôt cultivent et font pousser les humeurs de l’arbre de l’humanité greffé par moi.

 

La vie de mon divin Fiat

-est entrée dans l’arbre de mon Humanité et

-a formé le greffon,

 

Ainsi il y a toutes les raisons d’espérer que mon Royaume

-aura son sceptre,

-son juste règne et

-son commandement parmi les créatures. Par conséquent, prie et ne doute pas.

 

Je suis comme absorbée dans le doux enchantement du Fiat omnipotent.

Je ne peux voir que ses actes pour placer mon « Je t’aime » comme un sceau sur chacun d’eux afin de demander le règne de sa Divine Volonté parmi les créatures.

 

Je voyais en esprit devant moi une grande roue de lumière qui couvrait toute la terre.

Le centre de la roue n’était que lumière.

De nombreux rayons en sortaient tout autour comme autant d’actes accomplis par le divin Fiat.

J’allais de l’un à l’autre pour

y placer le sceau de mon « Je t’aime » et

le laisser sur chaque rayon, demandant continuellement l,e règne de sa Divine Volonté.

 

Je faisais cela lorsque mon toujours aimable Jésus, se manifestant hors de moi,

Il me dit :

 

Ma fille,

pour celle qui vit dans ma Divine Volonté et forme ses actes en elle, ces actes restent l’œuvre de la créature,

Ils engagent Dieu à lui donner :

-les droits d’un Royaume si saint, et par conséquent

-les droits de le faire connaître et de le faire régner sur la terre.

 

En fait, l’âme qui vit dans mon Fiat

acquiert de nouveau tous les actes de mon Fiat accomplis pour l’amour des créatures.

 

Dieu lui fait la conquérante, pas seulement de sa Volonté, mais de toute la Création.

Il n’y a aucun acte de ma Création où la créature ne place pas son acte, ne serait-ce qu’un

« Je t’aime », un « Je t’adore », etc.

Ayant ainsi placé quelque chose d’elle-même,

-tout demeure lié, et

-mon Fiat se sent heureux d’avoir finalement trouvé la créature à qui il peut donner

ce qu’avec tant d’amour il voulait donner depuis le tout début de la Création de tout l’univers.

Par conséquent, en vivant dans ma Divine Volonté, la créature

-entre dans l’ordre divin,

-devient propriétaire de ses œuvres.

En droit, elle peut donner et demander pour les autres ce qui lui appartient.

 

Et comme elle vit dans ma Divine Volonté, ses droits sont divins, non pas humains.

Chacun de ses actes est un appel qu’elle lance à son Créateur

 

Avec son très divin empire, elle lui dit :

« Donnez-moi le Royaume de Votre Divine Volonté

-pour que je puisse le donner aux créatures afin

-qu’Il puisse régner parmi elles et

-que toutes puissent vous aimer d’un amour divin, et être toutes réordonnées en vous. »

 

Tu dois savoir que

chaque fois que tu fais ta ronde dans ma Volonté pour y placer quelque chose de toi,

tu acquiers un droit divin de plus pour demander un Royaume si saint.

 

C’est pourquoi, lorsque tu fais ta ronde,

toutes les œuvres de la Création se présentent devant toi et

toutes celles de la Rédemption t’entourent

dans l’attente de recevoir, chacune à son tour, ton acte, pour te donner la récompense de l’acte de nos œuvres.

Tu continues à les suivre les unes après les autres

-pour les reconnaître, les embrasser, placer ton petit « Je t’aime » et ton baiser d’amour

-pour te les acquérir.

 

Dans notre Fiat il n’y a ni « tien » ni « mien » entre le Créateur et la créature. Tout est en communion. Par conséquent, de droit, elle peut demander tout ce qu’elle veut.

 

Oh ! combien je me sentirais triste et affligé

si, parmi tant de mes souffrances et de mes actes accomplis lorsque j’étais sur terre,

la petite fille de ma Divine Volonté

-ne les reconnaissait même pas et

-n’essayait de placer autour de mon acte le cortège de son amour et de son acte.

Comment pourrais-je t’en donner le droit si tu ne les reconnaissais pas ? Et encore moins pourrais-tu les faire tiens.

La reconnaissance de nos œuvres

-n’est pas seulement un droit que nous donnons,

-mais une possession.

 

Par conséquent, si tu veux que règne ma Divine Volonté,

parcours toujours notre Fiat,

reconnais toutes nos œuvres, de la plus petite à la plus grande,

place ton acte en chacune d’elles. Et tout te sera accordé.


Mon abandon dans le Fiat continue

Il me semble que toute la Création et les nombreuses œuvres qu’elle contient

sont mes chères sœurs

mais si bien liées à moi que nous sommes inséparables. Car une est la Volonté qui nous anime.

Tout ce que Jésus a fait sur la terre forme ma vie

Je me sens comme pétrie avec Jésus et tous ses actes.

 

Je me sentais donc entourée

Au centre de toutes choses je pouvais voir mon doux Jésus, taciturne Il était pourtant au milieu de nombreuses œuvres

Mais tout était silence et il n’avait personne à qui dire un mot Les plus belles œuvres étaient muettes pour lui.

Puis, me tirant à lui, Il me dit :

 

Ma fille, je suis le centre de toute la Création, mais un centre « seul ». Tout est autour de moi, tout dépend de moi.

Mais comme les choses créées n’ont pas de raison, elles ne me tiennent pas compagnie

Elles me rendent gloire, elles m’honorent, mais elles ne brisent pas ma solitude.

Les cieux ne parlent pas, le soleil est muet,

la mer fait du tumulte avec ses vagues, murmure tacitement, mais elle ne parle pas.

 

C’est la parole qui brise la solitude.

Deux êtres qui, par des mots, échangent leurs pensées, leurs affections et ce qu’ils veulent faire – voilà la plus belle joie, la plus pure fête, la compagnie la plus douce.

Leurs secrets, manifestés par des mots, forment la plus chère harmonie.

 

-Et si ces deux êtres se fondent dans leurs sentiments, dans leurs affections,

-et que l’un voit sa volonté dans l’autre, c’est la chose la plus agréable qui soit parce que l’un voit sa vie dans l’autre.

C’est un grand don que la parole :

elle est une effusion de l’âme, un épanchement de l’amour ;

elle est la porte de la communication, l’échange des joies et des peines.

La parole est le couronnement des œuvres.

En fait, qui a formé et couronné l’œuvre de la Création ?

La parole de notre Fiat. Quand il parla, les prodiges de nos œuvres surgirent, les unes plus belles que les autres. La parole forma la plus belle couronne pour l’œuvre de la Rédemption. Oh ! si je n’avais pas parlé, l’Évangile n’existerait pas et l’Église n’aurait rien à enseigner aux peuples. Le grand don de la parole a plus de prix que le monde tout entier.

 

Aussi, fille de mon divin Vouloir, veux-tu savoir qui brise ma solitude au milieu de tant de mes œuvres ? Celle qui vit dans ma Divine Volonté.

Elle vient au milieu de ce cercle, et elle me parle. Elle me parle de mes œuvres,

elle me dit qu’elle m’aime pour chaque chose créée,

elle m’ouvre son cœur et me parle de ses secrets les plus intimes.

Elle me parle de mon divin Fiat et de sa peine de ne pas le voir régner.

 

Et mon Cœur, en l’écoutant, sent dans le sien son propre amour et sa propre peine.

il se sent représenté de nouveau.

A mesure qu’elle parle, mon divin Cœur se gonfle d’amour, de joie.

 

Incapable de la contenir,

- j’ouvre ma bouche et je parle, je parle abondamment.

-J’ouvre mon Cœur et je répands mes secrets les plus intimes dans son cœur.

 

Je lui parle de ma Divine Volonté qui est l’unique dessein de toutes nos œuvres.

En lui parlant, je ressens une compagnie véritable,

mais une compagnie qui parle,

pas une compagnie muette,

une compagnie qui me comprend,

qui me rend heureux, et

en qui je peux me confier.

 

Tout ce que je t’ai manifesté sur ma Divine Volonté n’a-t-il pas été

-un épanchement d’amour,

-une transfusion de vie

qui s’est opérée entre nous et qui, lorsque je te parlais, servait

-à nous réjouir et

-à former la plus douce et la plus agréable compagnie ?

 

Une âme qui vit dans ma Divine Volonté est tout pour moi. Elle compense pour le mutisme de mes œuvres envers moi . Elle me parle pour toutes.

Elle me rend heureux. Je ne me sens plus seul.

En ayant quelqu’un à qui faire le grand don de ma parole,

-je ne suis plus laissé là comme le Jésus muet qui n’a personne à qui dire un seul mot.

Je suis alors le Jésus qui parle et qui a sa compagnie .

Mais quand je veux parler, si mon Fiat n’est pas présent, je ne serai pas compris.

 

Après quoi mon pauvre petit esprit continua à errer dans le divin Fiat Mon aimable Jésus ajouta :

 

Ma fille,

ma Divine Volonté simplifie la créature.

Elle la vide de tant de choses qui n’appartiennent pas à ma Volonté. Ainsi il ne reste de l’être humain qu’un complexe de simplicité.

Simples sont le regard, la parole, les manières, les pas.

On peut voir en elle, comme dans un miroir, la marque de la divine simplicité.

Par conséquent, lorsque ma Divine Volonté régnera sur la terre,

-le faux-semblant,

-le mensonge,

que l’on peut dire être à l’origine du mal, n’existeront plus.

 

La simplicité, origine de tout bien véritable, sera la véritable caractéristique qui montrera qu’ici règne la Divine Volonté.

 

Tu dois savoir que notre amour pour celle qui se laisse dominer par notre divin Fiat

est si grand que tout ce que nous voulons que la créature fasse

-soit d’abord formé en Dieu lui-même,

et passe ensuite en elle.

Et comme sa volonté et la nôtre sont une,

-elle conserve cet acte comme étant le sien et

-elle nous le répète autant de fois que nous le voulons.

Celle qui vit dans notre divin Vouloir

-est ainsi porteuse de nos œuvres

-qu’elle copie et répètent continuellement.

 

Avec cet œil de lumière qu’elle possède, don de notre divin Vouloir,

-elle fixe son regard sur son Créateur pour voir ce qu’il fait

-afin de pouvoir l’absorber en elle pour lui dire :

« Je ne veux rien faire d’autre que ce que fait votre adorable Majesté. »

Et nous nous sentons doublement heureux,

non que nous ne soyons pas heureux sans la créature, car en nous, le bonheur est notre nature,

mais parce que nous voyons la créature heureuse.

 

En vertu de notre Volonté,

-elle se rapproche de notre ressemblance,

-elle aime avec notre amour et

-elle nous glorifie avec nos œuvres.

 

Nous sentons que la puissance créatrice de notre Fiat

nous reproduit et

forme notre vie et nos œuvres dans la créature.

 

Le divin Fiat m’absorbe complètement dans sa lumière. Pour me donner son acte premier de vie,

cette lumière palpite dans mon cœur et

me fait sentir la palpitation

de sa lumière, de sa sainteté, de sa beauté et de sa puissance créatrice.

 

Ma petite âme me semble être une éponge tout imprégnée de ces divins battements.

Incapable de tout contenir à cause de sa petitesse et

se sentant brûlée par les rayons ardents du Soleil du divin Fiat, elle répète de façon spasmodique :

 

« Fiat ! Fiat ! »

Ayez pitié de ma petitesse.

Je ne peux contenir toute ta lumière – je suis trop petite. Alors, vous-même, fais de la pace en moi, pour que

je puisse en garder davantage, et

je ne sois plus étouffée par cette lumière que je ne peux pas embrasser complètement,

afin que je puisse la contenir dans ma petite âme. » Je pensais cela lorsque mon doux Jésus me dit :

*Ma petite fille, courage.

Il est vrai que tu es trop petite.

Mais tu dois savoir que uniquement les petits

-entrent et

-vivent

dans la lumière de mon Divin Fiat.

Pour chaque acte que ces petits font dans ma Divine Volonté, ils étouffent le leur.

Ainsi ils accordent une douce mort à la volonté humaine,

Parce dans la mienne, il n’y a ni place ni endroit où la laisser opérer. Le vouloir humain n’a ni raison ni droit.

Il perd sa valeur devant une raison et un droit d’une Divine Volonté.

 

Ce qui se passe entre la Divine Volonté et la volonté humaine est comparable à un petit garçon qui, tout seul, semble capable de dire et de faire quelque chose.

Mais placé devant quelqu’un qui possède toutes les sciences et tous les arts, le pauvre petit perd sa valeur, reste muet et incapable de faire quoi que ce soit Il demeure fasciné et enchanté par l’aimable discours et l’habileté du savant.

 

Ma fille, voilà ce qui arrive :

le petit sans le grand a l’impression qu’il peut faire quelque chose. Mais devant le grand, il se sent plus petit qu’il ne l’est.

Plus encore lorsqu’il se trouve devant la hauteur et l’immensité de ma Divine Volonté.

 

Or tu dois savoir que chaque fois que l’âme opère dans ma Divine Volonté,

-elle se vide de la sienne et

-elle forme autant de portes par où la mienne peut entrer. C’est comme une maison qui posséderait un soleil intérieur :

plus elle a de portes, plus les rayons peuvent sortir par ces portes.

Ou c’est comme une pièce de métal avec des trous qui serait placée devant le soleil :

plus elle a de trous et

plus chaque petit trou est rempli de lumière et possède le rayon de lumière.

 

Telle est l’âme.

Plus elle accomplit d’actes dans ma Divine Volonté, plus elle lui donne d’entrées,

au point de devenir tout irradiée par la lumière de mon divin Fiat.

 

Après cela, je poursuivais ma ronde dans la Création

pour suivre en elle les actes du Fiat Suprême. Mon doux Jésus ajouta :

 

Ma fille, il y a

une grande différence entre la création de tout l’univers et la création de l’homme.

 

 Dans la première, il y eut notre acte de création et de préservation.

Après que tout eût été ordonné et harmonisé, nous n’avons rien ajouté qui fût nouveau.

Par contre, dans la création de l’homme,

-il n’y eut pas seulement l’acte de création et de préservation,

-mais l’acte actif lui fut ajouté – et d’une activité toujours nouvelle.

Cela parce que l’homme a été créé à notre image et à notre ressemblance.

 

L’Être suprême est un acte nouveau continuel.

L’homme devait posséder lui aussi l’acte nouveau de son Créateur, qui devait lui ressembler d’une certaine manière.

Notre acte actif de nouveauté continuelle était à l’intérieur et à l’extérieur de lui

.

En vertu de cela – notre acte actif – l’homme peut être et il est toujours

-nouveau dans ses pensées,

-nouveau dans ses paroles,

-nouveau dans ses œuvres.

Combien de choses nouvelles ne sortent-elles pas de l’humanité ?

 

L’homme ne produit pas son acte nouveau de manière continuelle, mais par intervalles.

C’est parce qu’il ne se laisse pas dominer par ma Divine Volonté.

 

Que la création de l’homme était belle !

Il y avait notre acte créateur, notre acte de préservation et notre acte agissant.

 

Nous avons

-infusé en lui, -comme vie, notre Divine Volonté dans son âme, et

-créé notre amour comme sang de son âme.

C’est pourquoi nous l’aimons tant .

Car il est non seulement notre œuvre, comme le reste de la Création. Mais il possède de façon réelle une partie de notre vie.

Nous sentons en lui la vie de notre amour. Comment ne pas l’aimer ?

Qui n’aime pas ses propres choses ?

Et ne pas les aimer serait contre nature.

 

Par conséquent, notre amour pour l’homme tient de l’incroyable. La raison est claire.

Nous l’aimons parce que

-il est sorti de nous,

-il est notre enfant, et une naissance de notre Être même.

Et si l’homme ne répond pas à notre amour,

s’il ne nous abandonne pas sa volonté pour conserver la nôtre, il est plus que barbare et cruel

envers son Créateur et

envers lui-même

 

Parce que sans reconnaître son Créateur et sans l’aimer, il forme un labyrinthe de misères, de faiblesses,

à l’intérieur comme à l’extérieur de lui-même.

Il perd son vrai bonheur.

En rejetant notre Divine Volonté,

il se tient à distance de son Créateur,

l détruit le principe de sa création,

consume le sang de notre amour dans son âme,

pour laisser le poison de sa volonté humaine couler en elle.

 

Par conséquent,

-jusqu’à ce que notre Volonté soit reconnue et forme son Royaume parmi les créatures, -l’homme restera toujours un être désordonné et sans la ressemblance de celui qui l’a créé.

 

Je suis toujours dans le saint héritage du divin Fiat. Plus je pénètre en lui, plus je suis portée à l’aimer Plus je me déplace en lui, plus il se dévoile

plus il se fait connaître.

Il me dit :

 

« Vis toujours dans le précieux héritage qui te fut donné avec tant d’amour. Il t’appartient.

Il sera toujours à toi, inséparable de toi.

Jamais je ne permettrai que ma petite fille ne ressente pas

-la palpitation de ma lumière,

-l’haleine de mon souffle balsamique,

-la vie de ma Divine Volonté. »

 

Tandis que mon petit esprit errait dans le divin Vouloir,

mon aimable Jésus, sortant de cette lumière du divin Fiat, me dit :

 

Ma fille,

Le soleil possède la force de l’unité de sa lumière, don de son Créateur. Ainsi, sa lumière n’est pas sujette

à la séparation,

pas même à la dispersion d’une seule goutte de sa lumière.

 

Par conséquent, en vertu de cette unité de lumière que possède le soleil,

il n’est rien de ce qu’il touche ou revêt à quoi il ne donne ses précieux effets.

 

Le soleil semble jouer avec la terre.

il donne son baiser de lumière à chaque créature, à chaque plante,

il embrasse toute chose de sa chaleur,

il semble souffler et communiquer les couleurs, la douceur, les saveurs.

Il accorde ses effets en abondance, cependant,

Il garde jalousement la moindre goutte de toute cette lumière qu’il possède pour soi-même .

Pourquoi cela ? Parce qu’il veut

-conserver les droits de sa création et

-ne rien disperser de ce que Dieu lui a donné. Oh ! si le soleil dispersait sa lumière,

il arriverait finalement que, peu à peu, le soleil ne serait plus soleil.

 

Les premiers droits de la création de toutes les choses, y compris l’homme, sont

-sacrés,

-justes et

-saints.

En toute justice, tous devraient se tenir au premier acte, tels qu’ils furent créés. Seul l’homme ne sut conserver le grand honneur de la façon dont il fut créé par

Dieu.

Cela lui a coûté énormément.

Pour cette raison tous les maux lui sont tombés dessus.

 

*Or, ma fille, celle qui vit dans ma Divine Volonté possède les droits de sa création.

Elle vit dans l’unité de son Créateur, mieux que le soleil. Elle reproduit des effets de l’unité divine.

Dans cette unité, elle rassemble tout, embrasse tout et réchauffe tout un chacun.

Par le souffle de la divine unité, elle produit dans le cœur des créatures tous les effets que le Royaume de la grâce possède.

Mieux que le soleil elle joue et touche toute chose.

Par son toucher, elle apporte la sainteté, la vertu, l’amour, la douceur divine. Elle voudrait tout et tous enfermer dans l’unité de son Créateur.

 

Même si elle veut donner tout, elle conserve jalousement les droits de sa création,

c'est-à-dire la Volonté de son Créateur comme son premier acte et l’origine de sa création.

 

Elle dit à tous :

« Je ne peux pas descendre de l’intérieur du divin Fiat. Je ne veux pas non plus en perdre une seule goutte.

Car je perdrais alors mes droits et cje ne veux pas faire cela. C’est plutôt à vous de venir, et la Volonté de tous sera une.

Ainsi nous vivrons tous une vie commune.

Mais tant que vous resterez en bas, au niveau de la volonté humaine, comme le soleil, je vous donnerai les effets de la Divine Volonté.

Cependant, sa vie sera toujours mienne.

 

Je prierai en vous attendant dans la Volonté de notre Créateur. » L’âme qui vit dans ma Volonté est le vrai soleil,

-en qui apparemment on ne voit rien d’autre que de la lumière et

-on ne sent rien d’autre que de la chaleur,

mais que de biens n’y a-t-il pas à l’intérieur en plus de la lumière et de la chaleur ?

 

Combien d’effets ?

La vie et les biens de la terre sont contenus dans la lumière et la chaleur. De la même manière,

avec celle qui vit dans mon divin Fiat, on ne voit en apparence qu’une créature, mais à l’intérieur se trouve une Divine Volonté

-qui soutient tout – le Ciel et la terre, et

-qui ne veut pas laisser inactive celle qui possède un si grand bien.


*Je m’inquiétais au sujet de la publication de la Divine Volonté

J’aurais voulu à tout prix empêcher que certaines choses me concernant, et beaucoup d’autres choses que mon bien-aimé Jésus m’avait dites, soient publiées.

C’était comme un fer dans mon âme qui pénétrait jusqu’à la moelle de mes os.

Et je me disais : «Mon bienheureux Jésus aurait pu commencer par parler de son adorable Volonté, et ensuite de tout le reste.

Il m’aurait ainsi épargné cette souffrance qui me transperce.»

J’épanchais ainsi mon amertume lorsque mon toujours aimable Jésus, toute bonté, me serra dans ses bras et me dit :

 

*Ma fille, courage, ne perds pas la paix.

 

La paix est mon parfum, mon air, l’effet que produit mon souffle.

Ainsi dans l’âme où il n’y a pas de paix, je ne me sens pas dans mon palais royal.

Je ne suis pas à l’aise.

Ma Divine Volonté, qui est paix par nature, se sent comme le soleil lorsque les nuages s’approchent et empêchent la lumière de briller sur toute la terre.

 

On peut dire que lorsque l’âme n’est pas en paix, quelles que soient les circonstances,

c’est pour elle un jour de pluie.

Le Soleil de ma Volonté n’est plus en mesure de lui communiquer sa vie, sa chaleur, sa lumière.

Par conséquent, calme-toi, et ne forme pas des nuages dans ton âme.

Ils me nuisent et je ne peux pas dire :

« Je suis dans cette créature avec ma paix éternelle, mes joies, et avec la lumière de ma céleste Patrie. »

Fille de mon divin Vouloir, tu dois savoir que je suis l’ordre. Par conséquent toutes mes œuvres sont ordonnées.

Vois comme la Création est ordonnée. La raison de la Création était l’homme.

Pourtant je n’ai pas créé l’homme en premier.

Je n’aurais pas été ordonné si je l’avais fait.

 

Où mettre cet homme ? Où le placer ?

 

-Sans le soleil qui devait l’illuminer,

-sans le pavillon des cieux qui devait lui servir de chambre,

-sans les plantes qui le nourriraient, tout était désordre.

 

Mon Fiat a réordonné et créé toutes choses.

Après avoir formé la plus merveilleuse demeure, il créa l’homme. L’ordre de ton Jésus n’apparaît-il pas en cela ?

Je devais donc pour toi aussi maintenir cet ordre. Bien que notre premier dessein était

-de te faire connaître notre Divine Volonté

afin qu’elle puisse régner en toi comme un Roi dans son palais royal,

-et qu’en te donnant ses divines leçons tu puisses être le héraut qui la ferait connaître aux autres.

 

Il était cependant nécessaire, comme dans la Création,

-de préparer le ciel de ton âme,

-de le consteller des étoiles de toutes les splendides vertus que je t’ai manifestées.

Je devais descendre jusqu’au niveau inférieur de ta volonté humaine

-afin de la vider,

-de la purifier,

-de l’embellir et

-de tout réordonner en elle.

On pourrait dire que ce furent toutes des créations nouvelles que j’accomplissais en toi.

Je devais faire disparaître l’ancienne terre désordonnée de ta volonté humaine pour rappeler dans les profondeurs de ton intérieur l’ordre du divin Fiat.

 

Celui-ci faisant disparaître l’ancienne terre de ton être tout entier, ferait surgir à nouveau des cieux, des soleils, des mers

de vérités surprenantes par sa force créatrice.

Et tu sais comment tout cela est arrivé à terme par la croix,

-en te séparant de tout,

-te faisant vivre sur la terre comme si ce n’était pas pour toi la terre, mais le ciel,

-en te gardant toujours absorbée, soit en moi ou dans le Soleil de mon divin Fiat.

Par conséquent, tout ce que j’ai fait en toi n’était rien d’autre que l’ordre nécessaire

pour te faire le grand don de ma Divine Volonté,

telle qu’elle fut donnée au premier homme au commencement de sa création.

 

Et c’est pourquoi il y eut de si nombreuses préparations.

Car elles devaient servir l’homme qui allait recevoir le grand don de notre Volonté en héritage bien-aimé, symbole des grandes préparations faites en ton âme.

 

Par conséquent, adore mes dispositions et remercie-moi en m’étant fidèle.

 

* Ma Rédemption est un autre exemple qui montre la nécessité d’accomplir des œuvres secondaires pour pouvoir réussir à former les œuvres premières dont on s’est fixé la finalité.

 

Ma descente sur terre pour prendre chair humaine était précisément cela

-relever l’humanité et

-donner à ma Divine Volonté les droits de régner dans cette humanité.

Parce qu’en régnant dans mon Humanité, les droits des deux côtés, l’humain et le divin, étaient de nouveau rétablis.

On peut dire cependant que je n’en ai rien dit, sinon quelques mots

pour faire comprendre que j’étais venu dans le monde uniquement pour faire la Volonté du Père céleste afin de montrer sa grande importance.D

 

Dans une autre circonstance, j’ai dit :

"Ceux qui font la Volonté de mon Père sont ma mère, mes sœurs et m’appartiennent". Quant au reste, j’ai gardé le silence, alors que l’objectif était précisément celui-là, constituer le Royaume de ma Divine Volonté parmi les créatures.

En fait, il était juste

-que je mette non seulement les créatures en sûreté,

-mais que je place aussi ma Divine Volonté en sûreté

en lui redonnant ses droits sur toute chair, comme je les lui avais donnés sur la mienne Sinon, il y aurait eu un désordre dans l’œuvre de Rédemption.

 

Comment pouvais-je

mettre en sûreté les créatures, et

laisser nos droits divins, ceux de notre Fiat, s’en aller à la dérive et tomber en ruine.

Ce n’était pas possible.

Mais même si le dessein premier était de régler tous les comptes de ma Divine Volonté,

-en tant que céleste médecin,

j’ai accepté de faire des guérisons,

j’ai parlé du pardon, du détachement,

j’ai institué des Sacrements,

j’ai enduré d’atroces souffrances, jusqu’à la mort.

On peut dire que c’était la nouvelle Création que je préparais afin que les créatures

-puissent recevoir ma Divine Volonté en Reine au milieu de son peuple, et

-la laisser régner.

 

C’est ce que j’ai fait avec toi Premièrement,

-je t’ai préparée,

-je t’ai parlé des croix, des vertus, de l’amour, pour te disposer à écouter les leçons de mon Fiat afin que, le connaissant, tu l’aimerais.

 

Afins que, sentant en toi les grands bénéfices de sa Vie,

-tu veuille alors donner sa Vie à tous,

en le faisant connaître et aimer, et le laisser régner.


*Les privations continuelles de mon doux Jésus me peinaient beaucoup Sans lui, tout me manquait.

Avec Jésus, tout est à moi, tout m’appartientI

Il me semble que je suis dans la maison de Jésus

Et lui, doucement, avec une gentillesse admirable, me dit :

 

* « Tout ce qui est à moi est à toi. »

Mieux encore, je ne veux pas que tu me dises :

« Ton ciel, ton soleil, toutes tes choses créées.

Tu dois plutôt me dire : notre ciel, notre soleil, notre Création. »

 

En fait, dans ma Divine Volonté,

tu créais avec moi,

et poursuivant ta vie en elle,

tu t’offrais avec moi en la préservant.

 

Par conséquent, ma fille,

tout est à toi

tout est à nous.

Si tu ne considères pas que ce qui est à moi t’appartient pleinement,

tu te tiens à distance. tu montres

que tu n’es pas une avec la famille céleste,

que tu ne vis pas dans la maison de ton divin Père, et tu briserais le lien familial avec ton Jésus.

 

Ainsi, sans lui,

je me sens rejetée de sa famille, hors de sa maison, et – oh !

quel terrible et douloureux changement je ressens dans ma pauvre âme.

-Je me sens privée de celui qui, seul, peut me donner la vie.

-J’éprouve le véritable abandon et ce que signifie être sans Jésus.

-Oh ! comme cet exil me pèse, et

-je ressens très vivement ce besoin extrême de ma céleste Patrie.

 

De nombreuses pensées oppressantes

-inondaient mon esprit,

-blessant ma pauvre petite âme et la menant pour ainsi dire à la dernière agonie,

 

Alors ma chère vie, mon doux Jésus, s’éleva comme un Soleil. Les pensées oppressantes s’enfuirent .

D’un ton très doux, Il me dit :

 

Ma fille, courage.

Ne te laisse pas abattre.

Ne sais-tu pas que tu dois parcourir ton chemin dans ma Divine Volonté ? Et ce chemin est long.

 

Ces oppressions, ces pensées qui t’inondent, sont des arrêts que tu fais.

Bien que tu ne quittes pas la route, le voyage que tu devrais faire est quelque peu arrêté.

Ton Jésus ne veut pas de cette marche arrière.

Il veut que tu marches toujours, sans jamais t’arrêter.

En fait, tu dois savoir

-que chaque pas que tu fais dans ma Divine Volonté est une vie que tu prends.

-aussi, un pas de moins, c’est une vie qui n’est pas formée . et tu prives notre Être suprême

-de la gloire, -de l’amour,

-du bonheur et -de la satisfaction

qu’une autre vie comme la nôtre peut nous donner.

Si tu savais ce que signifie nous donner

la gloire,

l’amour,

le bonheur

de notre vie même !

avec la puissance de notre propre Volonté.

 

Lorsque l’heureuse créature possède le grand bien de vivre en elle, nous nous sentons ravis.

 

Sa force de ravissement est si grande

que nous bilocalisons notre Être divin pour l’enfermer

-dans le pas, -dans l’acte,

-dans le petit amour de la créature,

 

pour avoir la très haute satisfaction de recevoir, par elle,

notre Vie,

notre Gloire et

tous nos biens. Par conséquent,

-lorsque tu marches toujours dans notre Volonté,

nous ressentons le doux enchantement du ravissement que tu nous donnes.

tandis que si tu ne marches pas,

nous ne sentons pas ce doux enchantement de ton ravissement, le doux son de tes pas.

 

Et nous disons :

« La petite fille de notre Divine Volonté ne marche pas et

nous ne ressentons pas en nous le doux enchantement de ses actes. »

 

Et je te réprimande rapidement en te disant :

« Fille, marche – ne t’arrête pas.

Notre Fiat est un mouvement continuel, et toi, tu dois le suivre. »

 

Tu dois donc connaître la grande différence

-entre celle qui vit dans notre Divine Volonté et

-celle qui, résignée et suivant les circonstances, fait notre Divine Volonté :

 

Pour la première, ce sont des vies divines qu’elle nous offre par ses actes L’’autre, en agissant, acquiert les effets de notre Volonté.

Nous ne sentons pas en nous-mêmes

-notre force ravissante qui nous enchante dans ses actes, mais uniquement les effets ;

-non pas la totalité de notre amour, mais une particule,

-non pas la source de notre bonheur, mais seulement une ombre. Et entre la vie et les effets, il existe une grande différence

Je commençais à ma façon habituelle ma ronde dans la Divine Volonté

Je voulais réordonner en Dieu toutes les intelligences créées, du premier au dernier homme qui viendra sur terre.

Je disais

: « Je place mon Je t’aime’ sur chaque pensée de la créature afin

qu’en chaque pensée je puisse demander le règne du divin Fiat sur chaque intelligence. »

En pensant cela, je me disais :

« Comment puis-je arriver à orner chaque pensée de la créature de mon ‘Je t’aime’ ? »

 

Mon doux Jésus se manifestait en moi et Il me dit :

Ma fille, avec ma Volonté, tu peux faire et atteindre n’importe quoi.

Tu dois savoir qu’avant le péché, dans chaque regard, pensée, pas, parole et battement de cœur, l’homme donnait son acte à Dieu, et Dieu donnait son acte continuel à l’homme.

Sa condition était ainsi de toujours donner à son Créateur et de toujours recevoir de lui.

Il y avait entre le Créateur et la créature une harmonie telle que,

-des deux côtés, on ne pouvait être sans donner et sans recevoir,

-ne serait-ce qu’une pensée, un regard.

 

Par conséquent, chaque pensée de l’homme cherchait Dieu.

Et Dieu accourait

pour remplir sa pensée de grâce et de sainteté, de lumière et de vie, de Divine Volonté.

 

On peut dire que le plus petit acte de l’homme aimait et reconnaissait Celui qui lui avait donné la vie.

 

Dieu l’aimait en retour en lui donnant son amour et en faisant grandir sa Divine Volonté en chaque acte de l’homme, petit ou grand.

Il ne lui était pas possible de recevoir la Divine Volonté d’une seule fois Car il était trop petit.

Dieu la lui donnait par petites gorgées,

-dans chaque acte qu’il accomplissait pour l’amour de lui,

-ayant ses délices à lui donner toujours afin de former en l’homme sa Divine Volonté.

 

Par conséquent, chaque pensée et chaque acte

-se déversait en Dieu, et

-Dieu se déversait en lui.

 

Tel était l’ordre véritable de la Création :

-trouver son Créateur dans l’homme, en chacun de ses actes,

-afin que son Créateur puisse lui donner sa lumière et ce qu’il avait établi pour lui donner.

 

Notre Divine Volonté, présente en nous et en lui,

-se faisait porteuse du tout, et

-formant en l’homme le plein jour, elle mettait en commun les biens des deux.

Combien était heureuse la condition de l’homme lorsque la Divine Volonté régnait en lui.

On peut dire qu’il grandissait sur nos genoux paternels, attaché à notre sein, d’où il tirait croissance et formation.

 

C’est pourquoi je veux que, dans mon divin Vouloir, chaque pensée de la créature ait ton « Je t’aime » - pour ramener l’ordre entre le Créateur et la créature.

 

En fait, tu dois savoir qu’en péchant, l’homme

-n’a pas seulement rejeté notre Fiat,

-mais brisé l’amour avec Celui qui l’avait tant aimé. il s’est placé à distance de son Créateur.

Un amour distant ne peut pas former la vie parce que l’amour vrai ressent le

besoin d’être nourri par l’amour du Bien-aimé et de rester si près, qu’il soit impossible d’en être séparé.

Ainsi, la vie de l’amour créé par nous en créant l’homme est restée sans nourriture et presque mourante.

Plus encore, puisque les actes accomplis sans notre Divine Volonté étaient autant de nuits qu’il formait dans son âme.

s’il pensait, c’est une nuit qu’il formait,

s’il regardait, parlait, etc., tout n’était que ténèbres qui formaient une nuit profonde.

 

Sans mon Fiat, il ne peut y avoir ni jour ni soleil .

Tout au plus, une très petite flamme qui peut à peine guider ses pas.

 

Oh ! s’ils savaient ce que signifie vivre sans ma Divine Volonté, même

s’ils n’étaient pas mauvais et faisaient quelque bien. La volonté humaine est toujours une nuit pour l’âme,

-qui l’oppresse,

-la remplit d’amertume et

-lui fait sentir de poids de la vie.

 

Par conséquent, sois attentive et ne laisse rien échapper qui n’entre dans mon divin Fiat,

ce qui

te fera voir la pleine lumière du jour et

ramènera l’ordre de la Création.

Cela rétablira l’harmonie qui mettra en œuvre le don continuel de tes actes et la réception continuelle de ton Créateur.

Embrassant la famille humaine tout entière,

-tu pourras demander que revienne l’ordre dans lequel elles ont été créées

-afin que cesse la nuit de la volonté humaine et

-que puisse se lever le plein jour de ma Divine Volonté.


Mon petit esprit errait dans le Fiat suprême.

Je pensais : « Quelle peut être la différence entre celle qui a fondé sa sainteté dans les vertus, et celle qui l’a fondée uniquement dans la Divine Volonté ? » Mon doux Jésus, se manifestant en moi, me dit en soupirant :

 

Ma fille, si tu savais combien la différence est grande… Écoute – et tu le sais toi-même :

la terre fleurie est magnifique, la variété des plantes, des fleurs, des fruits, des arbres,

la diversité des couleurs, des saveurs – tout est merveilleux.

Mais pourrais-tu trouver une seule plante, une seule fleur, pas même la plus précieuse,

qui ne soit pas entourée de terre,

puisque la terre garde ses racines sur son giron, attachées à son sein pour les nourrir ?

 

On peut dire qu’il est impossible pour l’homme d’avoir une plante qu’il ne confie pas à sa mère la terre.

Telle est la sainteté fondée dans les vertus

 

La terre humaine doit y mettre quelque chose du sien. Combien de satisfactions humaines

-dans les œuvres les plus saintes,

-dans les vertus qu’ils pratiquent.

La terre de l’estime, de la gloire humaine

-s’y trouve toujours et

-forme son petit réceptacle,

de sorte que les vertus semblent autant de magnifiques fleurs odorantes aux vives couleurs qui éveillent l’admiration, mais autour d’elles, et en dessous d’elles, se trouve toujours un petit quelque chose de terre humaine.

 

Ainsi la sainteté fondée sur les vertus peut être appelée une floraison terrestre

Selon les vertus qu’ils pratiquent,

-certains forment la fleur,

-ceux-là la plante,

-d’autres l’arbre

 

Il faut

-de l’eau pour les arroser,

-du soleil pour les féconder et leur communiquer les différents effets nécessaires pour chacune d’elles, c'est-à-dire ma Grâce.

Sans cela, elles risqueraient de mourir dès leur naissance.

Par contre, la sainteté fondée sur ma Divine Volonté est un Soleil

-elle est élevée,

-la terre n’a rien à voir avec elle et

-l’eau n’a pas besoin de nourrir sa lumière. Elle tire sa nourriture directement de Dieu.

Dans son continuel mouvement de lumière, elle produit et nourrit toutes les vertus d’une manière divine.

Les satisfactions humaines, même saintes, la vaine gloire, l’amour-propre,

-ont disparu et -n’ont même plus de raison d’exister.

 

Car elles ressentent de façon claire la Divine Volonté qui fait tout en elles. Elles en ont de la gratitude à cause de ce divin Soleil

-qui s’abaisse, demeure en elles et les nourrissant de sa lumière,

-leur fait subir sa transformation pour ne former qu’une seule lumière avec ce divin Fiat.

 

De plus, sa lumière a la vertu d’éclipser doucement la volonté humaine. Car il n’est pas permis même à un seul atome de la terre d’entrer dans mon divin Vouloir.

Ce sont deux natures opposées :

lumière et terre, - ténèbres et lumière.

 

On peut dire qu’elles se fuient mutuellement.

La lumière ne peut tolérer ne serait-ce qu’un atome de la terre

Par conséquent elle éclipse la terre et se place en sentinelle pour en défendre l’entrée afin que tout dans la créature puisse devenir Divine Volonté.

 

Le soleil

-donne toute chose à la terre, mais sans rien recevoir, et

-il est la cause première de ses magnifiques floraisons De la même manière,

-celles qui trouvent leur vie et leur sainteté dans ma Volonté

-sont avec elles les nourricières de la sainteté fondée dans les vertus.

 

Après quoi je faisais ma ronde dans le divin Fiat

pour trouver tous les actes des créatures, passés, présents et futurs,

pour demander, au nom de toutes, le règne de la Divine Volonté. Je faisais cela lorsque mon doux Jésus ajouta :

 

« Ma fille,

tout le bien qui a été fait depuis le commencement du monde en dehors de ma Divine Volonté ne représente que de petites lumières, effets de mon divin Fiat. En fait, bien que les créatures n’aient pas agi dans mon Fiat,

lorsqu’elles se disposaient à faire le bien, Il fixait sur elles ses rayons et,

-à ses réflexions, de petites flammes se formaient dans leur âme

-parce que ma Volonté étant une éternelle et immense lumière, elle ne peut produire que lumière.

 

Ces petites flammes, effets de mon Fiat, demeurent autour du Soleil de ma Divine Volonté - en honneur et à la gloire de ses effets, et

comme fruits de la bonne action des créatures.

 

En fait, lorsque les créatures veulent faire le bien, les rayons de mon Fiat

-se fixent sur elles et

-leur donnent les effets du bien qu’elles veulent faire.

On peut dire que

mon Fiat est plus qu’un soleil qui, lorsqu’il trouve la semence dans la terre,

la réchauffe de sa lumière,

la caresse et

lui communique les effets pour former la plante de cette semence. Il n’existe pas de bien sans ma Volonté.

 

Tout comme il ne peut y avoir de couleur, de saveur, de mûrissement sans les effets de la lumière du soleil, il ne peut y avoir de bien sans mon Fiat.

 

Mais qui peut former le Soleil par ses actes ?

Celle qui vit dans ma Divine Volonté. Non seulement ma Volonté

-fixe ses rayons sur elle,

-mais elle descend en elle avec son Soleil tout entier, sa vertu créatrice et vivifiante, et

-elle forme un autre Soleil dans l’acte de la créature.

 

Vois-tu, alors, la grande différence qui existe ?

Tout comme entre les plantes et le soleil, et entre le soleil et de petites flammes.

 

Je me sentais tout abandonnée dans la Divine Volonté.

Continuant à faire mes actes en elle, j’entendis une voix me murmurer à l’oreille :

« Comme je suis fatigué. »

J’étais émue par cette voix et je voulais savoir qui pouvait être aussi fatigué Mon doux Jésus, se faisant entendre en moi, me dit :

 

Ma fille, c’est moi – moi qui ressens le poids d’une si longue attente.

Cela produit en moi une telle fatigue que je ressens le poids de vouloir faire le bien

sans en être capable à cause du manque de disposition de ceux qui doivent le recevoir.

 

Oh ! comme il est dur de vouloir faire le bien, de l’avoir préparé et d’être prêt à le donner, mais de ne trouver personne qui voudrait le recevoir.

 

Mais tu dois savoir que lorsque mon Fiat se place dans l’acte d’agir, il a la même Puissance, Sagesse, Immensité et multiplicité d’effets que produit un seul de ses actes.

S’il décide de sortir dans son divin champ d’action, son acte possède l’équilibre entre l’un et l’autre, et contient même valeur, poids et mesure.

 

Ma Divine Volonté est sortie dans son champ d’action dans la Création, a fait montre d’une grande magnificence d’œuvres,

à tel point que l’homme lui-même est incapable de les dénombrer et de comprendre la juste valeur de chaque œuvre.

 

Et bien qu’il les voie, les touche et en reçoive les effets bénéfiques, on peut cependant appeler l’homme le premier petit ignorant de la Création.

Qui peut dire

-combien de lumière et de chaleur contient le soleil,

-combien d’effets il produit, et

-de quoi est formée la lumière ? Personne.

 

Pourtant, tous la voient et sentent sa chaleur. Il en est ainsi pour tout le reste.

 

Ma Rédemption va de pair avec la Création.

Elle possède autant d’actes que la Création possède.

 

Elles sont en parfait équilibre l’une avec l’autre, parceque

la Création était un acte de ma Divine Volonté,

la Rédemption était un autre acte de ma Divine volonté.

 

- Un autre acte de ma Divine Volonté est :

le grand Fiat Voluntas Tua sur la terre comme au Ciel.

Dans mon divin Fiat, beaucoup d’actes actes sont prêts.

 

De telle sorte qu’ils auront

le triple équilibre des actes, la même valeur, le même poids et la même mesure.

Je suis obligé d’attendre, et je ressens en moi-même la multiplicité de ces actes

-que je veux accomplir, sans les accomplir

-parce que le Royaume de mon Fiat n’est pas connu et ne règne pas sur la terre,

 

Ainsi J’éprouve une telle lassitude que j’en deviens impatient et je dis :

« Comment est-il possible qu’ils ne veuillent pas recevoir mes bienfaits ?

»

Et je demeure consterné parce que

-mes actes, -la puissance de mon divin Vouloir,

-sa lumière, son bonheur et sa beauté

ne fraternisent pas avec les créatures et ne sont pas en elles.

 

Par conséquent, aie pour moi de la compassion si tu me vois taciturne.

C’est le trop-plein de lassitude causée par cette longue attente qui me réduit au silence.

 

 

Je continuais ma ronde dans le divin Fiat pour m’unir à tous les actes qu’Il avait accomplis par ’amour de nous toutes, ses créatures.

J’étais arrivée au point où mon aimable Jésus s’humiliait dans des actes humains, tels que

téter le lait de sa Maman,

prendre de la nourriture,

boire de l’eau,

-s’abaisser même à travailler.

 

J’étais stupéfaite de voir que Jésus, par sa nature, n’avait besoin de rien. Il possédait en lui la puissance créatrice de tout bien.

Il pouvait se passer des choses qu’il avait créées.

Je pensais à cela lorsque mon doux Jésus, se faisant voir et entendre en moi, me dit :

 

Ma fille, il est vrai que je n’avais besoin de rien.

Mais mon amour, descendu du haut des cieux vers le bas de la terre, ne pouvait pas demeurer tranquille ou immobile.

Je sentais le besoin irrésistible de laisser sortir mon amour et d’aimer dans les actes mêmes que devait faire la créature..

Je les faisais pour laisser courir vers elle mon amour et pouvoir lui dire :

« Vois combien je t’ai aimée. Je voulais descendre dans tes actes les plus petits, dans tes nécessités, dans ton travail , en toute chose, pour te dire que je t’aime, te donner mon amour et recevoir ton amour. »

 

Mais veux-tu connaître la raison principale pour laquelle je me suis abaissé au point d’accomplir autant d’actes humbles et humains ?

Je ne devais pas les faire.

Mais je les ai faits afin d’accomplir, en chaque acte, la Divine Volonté. Toutes les choses se présentaient devant moi

pour ce qu’elles étaient en elles-mêmes

là d’où elles venaient,

scellées par le divin Fia.

Je les prenais parce que le Divin Fiat le voulait.

 

On peut dire qu’il y avait une compétition entre

ma Divine Volonté que, par nature, comme Verbe du Père céleste, je possédais en moi, et -- cette même Divine Volonté répandue dans la Création tout entière.

Ainsi, en toutes choses, je ne savais et ne voyais rien d’autre que ma Divine Volonté.

La nourriture, l’eau, le travail,

-tout disparaissait, et

-c’était toujours pour moi ma Divine Volonté qui était présente.

 

Et lorsque ma Divine Volonté me faisait descendre dans les actes humains des créatures, -j’appelais tous les actes humains de chacune d’elles

afin qu’elles puissent recevoir le grand don

-de voir ma Divine Volonté descendre comme acte premier et vie de leurs actes.

Oh ! si les créatures voyaient les choses créées

- pour ce qu’elles sont en elles-mêmes

leur origine,

Qui est celui qui les nourrit et les préserve, et

Qui est le Porteur de tant de choses qui servent la vie humaine – oh ! combien

-elles aimeraient ma Divine Volonté et

-prendraient la substance des choses créées.

Mais les créatures

regardent l’extériorité des choses et

elles y attachent par conséquent leur cœur,

se nourrissent de leur écorce,

perdant ainsi la substance présente en chaque chose créée, laquelle est sortie de nous afin de permettre aux créatures d’accomplir de nombreux actes de notre Divine Volonté.

 

A mon grand chagrin, je suis obligé de voir que les créatures

-ne prennent pas la nourriture et l’eau,

-ne font pas leur travail

pour recevoir et accomplir mon divin Vouloir,

mais par nécessité et pour satisfaire la volonté humaine.

 

Et mon divin Fiat est sorti de leurs actes, alors que nous avons créé tant de choses pour placer notre Divine Volonté comme dans une banque parmi les créatures.

En ne l’utilisant pas, elles la maintiennent comme en un acte continuel de faillite.

Tout le bien qu’elles devraient prendre si en toutes choses elles accomplissaient et prenaient ma Divine Volonté reste perdu pour elles. Nous restons avec la tristesse de ne pas voir notre Divine Volonté régner en Reine dans tous les actes humains des créatures.

 

Après quoi je continuais mon abandon dans le divin Fiat.

Je ressentais le grand besoin de rester dans sa mer de lumière sans jamais en sortir.

Je le ressentais comme

-un battement de cœur,

-une respiration,

-un air qui m’insufflait la vie et me maintenait dans l’ordre, l’harmonie, la dissolution de mon petit atome dans sa mer divine.

 

Mais alors que mon petit esprit était envahi par des pensées de la Divine Volonté,

mon doux Jésus ajouta :

 

Ma fille,

il n’y a d’ordre, de repos et de vie véritable que dans ma Divine Volonté.

 

En fait,

la vie de chaque créature, son premier acte de vie, est formé dans le sein de son Créateur.

 

Puis, comme une naissance, nous la sortons à la lumière du jour.

Nous avons en nous la vertu génératrice, La créature est notre enfant.

Ainsi elle porte en elle la semence qui génère.

Avec cette semence la créature forme beaucoup d’autres naissances.

En continuant à manifester sa vie, elle forme la naissance

-de ses saintes pensées,

-de ses chastes paroles, et

le merveilleux enchantement de ses œuvres,

le doux bruit de ses pas,

-des rayons éclatants de ses battements de cœur.

 

Toutes ces naissances qui sont formées par les créatures font leur chemin et montent vers leur Créateur,

-pour le reconnaître comme leur Père,

-pour l’aimer,

-pour l’entourer du cortège de sa longue descendance, comme notre Gloire et celle de notre Vertu génératrice.

 

Mais pour que notre vertu génératrice soit féconde,

il faut que notre Divine Volonté domine dans la naissance(la créature) qui sort de nous.

Autrement il y a le danger que cette créature

soit transformée en brute et

perd la vertu génératrice du bien.

Si elle génère, c’est pour générer des passions, des faiblesses et du vice. Il leur manque la vertu de pouvoir monter vers nous.

En plus, ces naissances sont condamnées comme ne nous appartenant pas.

 

Je pensais à l’Incarnation de mon doux Jésus dans le sein maternel de la céleste Souveraine.

Mon doux Jésus, se manifestant à l’extérieur de moi, me serra dans ses bras avec une inexprimable tendresse.

Il me dit :

 

*Ma fille,

 *La Création fut une ardeur d’amour si intense et si grande

qu’en débordant de notre Être divin, lle investit l’univers tout entier et

se répandit partout.

 

Et notre Fiat s’exprimait et opérait dans cette course d’amour qui se poursuivit sans pouvoir s’arrêter

avant de s’être répandue partout et d’avoir donné son premier baiser à toutes les créatures, qui n’existaient pas encore.

Son baiser d’amour était

-un baiser de joie, -de bonheur

qu’il imprima sur toutes les générations .

 

Notre divin Fiat, qui participait à cette course,

-ne s’est pas contenté d’un seul baiser,

-mais s’est prononcé en formant des soleils, des cieux, des étoiles, des mers et la terre, et tout ce qui peut être vu dans le grand vide de l’univers.

Ainsi,

 l’ardeur de notre amour dans la Création

fut une ardeur

-de célébration

-d’amour,

-de bonheur et

-de joie

avec laquelle nous devions jouer et faire les délices de toutes les créatures.

 *En m’incarnant dans le sein maternel,

 l’ardeur d’amour

-que nous ne pouvions plus contenir et

-qui débordait

suivait la même course que dans Création.

 

C’était une ardeur

-d’amour

-de tendresse,

-de compassion,

-de miséricorde.

 

Elle mettait en jeu la vie d’un Dieu

afin de

trouver l’homme et

lui donner ses baisers d’amour, de tendresse, de compassion et de pardon .

Enfermant la vie de toutes les créatures dans sa mer d’amour,

-elle lui donnait le baiser de vie,

-offrant sa vie d’amour pour donner la vie à l’homme.

 Notre amour atteignait l’excès dans l’Incarnation

-parce qu’il n’était pas, comme dans la Création, un amour qui célèbre et se réjouit,

-mais un amour douloureux, souffrant et sacrificiel qui donnait sa vie pour refaire la vie de l’homme..

Mais notre amour n’est pas encore satisfait.

Mets ta main sur mon Cœur et sens comme il bat, au point que je sens qu’il explose.

Tends l’oreille et entends comme il bouillonne, semblable à une mer en tempête

qui forme des vagues gigantesques et veut déborder pour tout recouvrir.

 

*Il veut faire sa troisième course d’amour.

 Dans cette ardeur d’amour, il veut former le Royaume de ma Divine

 Volonté.

Cette ardeur d’amour s’unira

-à celle de la Création et

-à celle de l’Incarnation

pour n’en former qu’une seule.

 Elle sera l’ardeur de l’amour triomphant.

Elle donnera son baiser

-d’amour triomphant,

-d’amour conquérant,

-d’amour qui triomphe de tout

pour donner

son baiser de paix éternelle,

- son baiser de lumière qui mettra en fuite la nuit de la volonté humaine

en faisant se lever le plein jour de ma Divine Volonté, porteuse de tous biens. Comment j’attends ce jour!

Notre amour bouillonne tellement en moi que je ressens la nécessité de le laisser déborder. Si tu savais quel soulagement je ressens lorsque, le laissant déborder avec toi,

je te parle de mon divin Vouloir…

L’ardeur de mon amour, qui me fait délirer de fièvre, se calme.

Et me sentant apaisé, je me mets à l’œuvre pour que tout en ton âme puisse être ma Volonté. Par conséquent, sois attentive et laisse-moi faire.

 

Après quoi mon pauvre esprit errait dans l’amour de mon doux Jésus.

Je vis devant moi une grande roue de lumière qui brûlait plus qu’un feu

avec autant de rayons que de créatures venues et à venir à la lumière du jour. Ces rayons investissaient chaque créature.

Avec une force ravissante, ils les capturaient dans le centre de la grande roue de lumière.

Là il y était Jésus qui les attendait au sein de son amour pour les dévorer

- non pas pour les faire mourir,

-mais pour les enclore dans sa petite Humanité afin

-de les faire renaître et grandir,

-de les nourrir de ses flammes dévorantes et

-leur donner une vie nouvelle – une vie toute d’amour.

 

Mon petit Jésus, qui venait de naître,

enfermait en lui la grande naissance de toutes les générations

mieux qu’une tendre mère qui porte en elle une vie naissante – pour les amener à la lumière, formée par son amour,

mais avec des souffrances inouïes et même avec sa mort.

Puis mon tendre Jésus, si petit , centre de cet abîme de flammes, me dit : Regarde-moi et écoute-moi. Ma fille, au centre de cet abîme de flammes

-Je ne respire que des flammes,

je ne sens dans mon souffle que les flammes de mon amour dévorant que m’apporte le souffle de toutes les créatures.

Dans mon petit Cœur palpitent des flammes qui s’étendent et capturent les pulsations de toutes les créatures pour les placer dans mon Cœur ; et je sens toutes ces palpitations dans mon petit Cœur.

Tout est flammes – jaillissant de mes petites mains, de mes petits pieds immobiles.

Ah ! que mon amour est exigeant !

Afin de m’enfermer complètement et de me faire donner la vie à toutes les créatures,

il me place au milieu d’un feu dévorant.

Oh ! combien je ressens les péchés, les misères et les souffrances de toutes les créatures.

 

Je suis encore petit, mais rien ne m’est épargné !

Je peux dire : « Tous les maux tombent en moi et autour de moi. »

Et au milieu de ces flammes dévorantes, chargées de tant de souffrances, je les regarde toutes et, en pleurant, je m’exclame :

 

« Mon amour m’a à nouveau fait don de toutes les créatures. Il me les a données dans la Création, et elles m’ont échappé.

il me les donne à nouveau en me concevant dans le sein de ma Maman. Mais suis-je certain qu’elles ne m’échapperont pas ?

Seront-elles à moi pour toujours ?

Oh ! comme je serais heureux si aucune ne voulait m’échapper.

Leurs souffrances seraient pour moi un repos si tous mes chers enfants, chères naissances sorties de moi, conçus dans ma petite Humanité, étaient sauvés. »

 

Et, pleurant et sanglotant, je regardais chacun d’eux en face pour les émouvoir par mes larmes.

 

Je répétais :

« Mes chers enfants, ne me quittez pas, ne partez plus. Je suis votre Père, ne m’abandonnez pas.

Oh, je vous en prie,

-reconnaissez-moi,

-ayez pitié au moins du feu qui me dévore, de mes ardentes larmes

et tout cela à cause de vous. Car je vous aime trop.

Je vous aime comme Dieu.

Je vous aime en Père très passionné, Je vous aime comme ma vie. »

 

Mais sais-tu, petite fille de mon divin Vouloir, ce qu’était la plus grande préoccupation de mon amour ?

 

C’était de dévorer, dans les créatures, leur volonté humaine.

Car elle est à l’origine de tous les maux.

En dépit de toutes les flammes dévorantes de mon amour, elle formait des nuages pour ne pas se laisser brûler.

Oh ! ce qui me torturait le plus était la volonté humaine qui non seulement formait des nuages, mais les scènes les plus douloureuses dans mon Humanité elle-même.

 

Par conséquent, prie pour que ma Divine Volonté soit connue et règne dans la créature.

Alors tu pourras m’appeler bienheureux Jésus. Sinon, mes larmes ne cesseront pas.

J’aurais toujours une raison de pleurer sur le sort de cette pauvre humanité gisant dans le cauchemar de sa misérable volonté.

Mon abandon dans le divin Fiat continue. Mon tendre Jésus,

-se faisant voir en tout petit Enfant, dans mon cœur ou dans le sein de la céleste Maman, -mais si petit et d’une beauté ravissante, tout amour, le visage inondé de larmes.

Et il pleure parce qu’il veut être aimé.

 

Il me dit en soupirant :

Ah ! ah ! pourquoi ne suis-je pas aimé ?

Je veux renouveler dans les âmes tout l’amour que j’avais en m’incarnant Mais je ne trouve personne à qui le donner.

 

En m’incarnant, ma Maman souveraine me laissa donner libre cours à mon amour.

Elle recevait dans son Cœur maternel tout l’amour que rejetaient les créatures. Ah ! elle était

le dépositaire de mon amour repoussé,

la douce compagne de mes souffrances, et

l’ardent amour qui séchait mes pleurs

 

Les plus grandes œuvres ne peuvent pas être accomplies par soi tout seul. Il faut être au moins deux ou trois, en dépositaires et nourriciers de l’œuvre elle-même.

Sans être nourries, les œuvres ne peuvent pasxavoir la vie. Le danger existe qu’elles meurent dès leur naissance.

Cela est si vrai que dans la Création, les trois Personnes Divines étaient présentes

Puis nous avons fait l’homme dépositaire de notre œuvre. Non encore satisfaits,

-car les œuvres seules n’apportent pas le bonheur,

-nous lui avons donné la compagnie de la femme.

 

Dans l’Incarnation, les trois Personnes Divines participaient.

Elles étaient en ma compagnie – ou plutôt, elles étaient inséparables de moi, en plus de la céleste Reine .

Elle-même était la dépositaire divine de tous les biens de l’Incarnation.

Tu vois ainsi

-combien la compagnie de la créature m’est nécessaire pour former mon œuvre

-une créature qui se mettrait à ma disposition pour recevoir le grand bien que je veux lui donner.

 

Alors, veux-tu être ma seconde Maman ?

Veux-tu recevoir le grand bien du renouvellement de mon Incarnation, comme dots du Royaume de mon divin Fiat ?

De cette manière, j’aurai deux mamans

-la première, qui me laissa former le Royaume de Rédemption,

-la seconde, qui me laissera former le Royaume de ma Divine Volonté. Et plaçant ses petites mains sur mon visage, en me caressant,

Il me dit : « Ma maman !

Ma maman!

L’amour maternel surpasse tout amour.

Ainsi, tu m’aimeras de l’amour insurpassable d’une mère. »

Après quoi il garda le silence, voulant que je le berce dans mes bras.

 

Puis Il ajouta :

« Ma fille, tu dois maintenant connaître l’excès de mon amour – où il m’a conduit.

 

*En descendant du Ciel sur la terre,

il m’a conduit dans une prison obscure et très étroite qui était le sein de

 ma Maman. Mais mon amour n’était pas satisfait.

Il a formé pour moi dans cette prison elle-même un autre cachot qui était mon

 Humanité, laquelle emprisonnait ma Divinité.

La première prison a duré neuf mois.

la seconde prison de mon Humanité a duré pour moi jusqu’à trente-trois ans. Mais mon amour ne s’est pas arrêté là.

Vers la fin de la prison de mon Humanité, il a formé pour moi la prison de

 l’Eucharistie,

-la plus petite des prisons

-une petite hostie dans laquelle il m’a emprisonné, Humanité et Divinité.

J’ai accepté d’être là comme mort, sans laisser entendre

un souffle,

un mouvement ou

-un battement de cœur

et non pas pour quelques années, mais jusqu’à la consommation des siècles.

Ainsi je suis passé de prison en prison – elles sont inséparables de moi. C’est pourquoi on peut m’appeler le divin Détenu, le Prisonnier céleste.

 

-Dans les deux premières prisons, dans l’intensité de mon amour, j’ai amené à l’accomplissement le Royaume de Rédemption.

-Dans la troisième prison de l’Eucharistie,

j’amène à l’accomplissement le Royaume de mon divin Fiat.

 

Et c’est pourquoi je t’ai appelée à la prison de ton lit

-pour qu’ensemble,

-prisonniers tous les deux, dans notre solitude, unis ensemble,

nous puissions mener à son accomplissement le Royaume de ma Volonté.

 

Si une Maman m’était nécessaire pour la Rédemption,

j’avais aussi besoin d’une maman pour le Royaume de mon Fiat.

 

Mon amour exigeant voulait une mère emprisonnée afin de la maintenir à ma disposition.

Par conséquent, Je serai ton prisonnier

-non seulement dans la petite hostie,

-mais aussi dans ton cœur.

Tu seras ma chère prisonnière,

-tout attentive à m’écouter et

-à rompre la solitude d’un si long emprisonnement.

 

Et bien que nous soyons des prisonniers,

-nous serons heureux parce que nous amènerons à maturité le Royaume de la Divine Volonté

-pour le donner aux créatures.

 

Je pensais à tout ce que mon doux Jésus, avec tant de bonté,

-daigne dire à ma pauvre âme, et

-qui, relu selon les circonstances, resplendit de lumière. Et mon toujours aimable Jésus me dit :

 

Ma fille,

lorsque je parle, je libère une lumière de vérité et je veux qu’elle soit acceptée et caressée par l’âme.

 

Si cette lumière est acceptée et occupe dans l’âme une place d’honneur, elle appelle une autre lumière.

Ainsi, une lumière en appelle une autre. Sinon, elle retourne à sa Source.

Et quand l’âme

-revient les lire si elles sont écrites, et les méditer,

-mes vérités sont comme un fer forgé.

 

Lorsque le fer est battu, chauffé au rouge, il fait jaillir des étincelles de lumière. Mais s’il n’est pas battu, le fer reste un métal dur, noir et froid.

 

Il en est ainsi pour mes vérités :

Si l’âme les lit et les relit pour retirer toute la substance

que contiennent mes vérités qui ont été communiquées à l’âme,

symbolisée par le fer avec sa noirceur et sa froideur elle est chauffée au rouge.

En méditant ces vérités,

-elle se donne à elle-même des coups,

-elle qui a eu le bienfait d’entendre ma vérité.

Celle-ci, se sentant honorée, étincelle de lumière avec d’autres vérités.

 

Mais si mes vérités manifestées restent dans l’oubli et n’occupent pas une place d’honneur,

elles demeurent comme enterrées.

 

Mais on n’enterre pas les vivants.

En fait, mes vérités sont des lumières qui apportent et possèdent la Vie.

Par conséquent,

-comme elles ne sont pas sujettes à la mort, le temps viendra où

-d’autres les chériront et

-condamneront ceux qui les ont gardées dans l’oubli et ensevelies. Si tu savais

-combien il y a de lumière dans tout ce que je t’ai manifesté sur ma Divine

Volonté, et

-quelle lumière scintillerait si ces vérités étaient lues et relues, tu serais toi-même stupéfaite par tout le bien qu’elles feraient.

 

Je continuais ensuite mes actes dans le divin Vouloir.

Je pensais à la solitude de Jésus dans le sein de sa Maman. Jésus ajouta :

Ma fille, combien la compagnie de la créature est pour moi douce et agréable. Comme ma descente du ciel sur la terre fut précisément

-pour elle

-pour la trouver, la faire mienne, la garder en ma compagnie. Je me sens dédommagé.

Cependant, sache que :

 

La simple compagnie de la créature qui m’aime et essaie de briser ma solitude peut me satisfaire.

 

Mais ce n’est pas suffisant lorsqu’il s’agit de celle qui vit dans ma Divine Volonté

Je veux alors qu’elle toujours avec moi, spectatrice

-de mes larmes d’enfant,

-de mes gémissements,

-mes sanglots,

-mes souffrances,

-mes travaux et

-mes pas, et

-aussi de mes joies.

Car je veux en faire le dépôt en elle.

 

En fait, ma Volonté étant en elle, ce serait trop dur pour moi si je ne l’avais pas continuellement avec moi pour la tenir toujours au courant de tout.

Ma Divine Volonté ressent le besoin irrésistible

de partager avec la créature tout ce qu’Elle fait dans mon Humanité, afin que la Volonté qui règne en moi, et celle qui règne dans la créature, ne soit pas une Volonté divisée.

 

Et c’est pourquoi

je t’appelle en chacun de mes actes et

je veux que tu saches ce que j’ai fait et ce que je suis en train de faire afin de t’en faire don et de pouvoir dire :

« Celle qui vit dans ma Divine Volonté ne me quitte jamais

nous sommes serrés l’un contre l’autre et inséparables. »

Et moi : « Mon amour, ta course d’amour ne s’arrête jamais. Elle court, elle court toujours.

J’ai l’impression d’être incapable de faire mes courses d’amour comme elle les fait

Je suis trop petite et je ne peux pas courir partout pour t’aimer. »

 

Mon doux Jésus ajouta :

Ma fille,

tu peux toi aussi faire des courses d’amour dans la mer immense de la Divine Volonté.

Tu feras comme le navire :

-lorsqu’il veut traverser la mer, il s’élance et les eaux s’écartent pour le laisser passer,

-il file et laisse derrière lui un sillage dans la mer.

-peu à peu le sillage disparaît et il ne reste plus trace de son passage.

Cependant, le navire a fait sa course dans la mer et il arrive où il voulait. De la même manière, si l’âme veut aimer,

-elle plongera dans la mer de mon divin Fiat et

-elle formera sa course d’amour.

 

Sa course sera pour l’éternité

Il n’en sera pas pour elle comme pour le navire

qui ne laisse rien derrière lui dans la mer où il est passé.

Car les eaux, orgueilleuses, se referment derrière lui sans laisser de trace. Au contraire, dans la mer de mon divin Vouloir,

-lorsque l’âme s’élance en elle pour y faire sa course,

-nos eaux divines bouillonnent et

-dans leur bouillonnement forment le sillon qui ne disparaît pas

Son signe demeure et montre à tous la course d’amour de la créature dans notre mer.

 

De sorte que nous pouvons dire :

« C’est ici qu’est passée pour faire sa course d’amour celle qui vit dans notre Volonté.

Car ce qui est fait en elle demeure indélébile. »

 

De la même manière,

-si tu veux faire ton adoration, -si tu veux être embellie,

-si tu veux être sanctifiée, -si tu veux être puissante et sage plonge-toi dans notre Volonté.

En faisant ta course, tu resteras tout amour, toute belle, toute sainte Tu acquerras la science de qui est ton Créateur.

Tous tes mouvements seront de profondes adorations.

Tu laisseras dans notre mer autant de sillons que de courses faites dans le divin Fiat,

si bien que nous dirons :

« Dans cette course que la petite fille de notre divin Vouloir a faite dans notre mer,

elle a formé le sillon de sainteté, et nous l’avons sanctifiée et elle est restée sainte.

Dans cette autre course, elle a plongé dans la mer de notre beauté et formé son sillon,

nous l’avons embellie et elle est restée belle.

 

Dans cette autre course, elle a formé le sillon de nos connaissances, et elle nous a connus, nous lui avons parlé et nous nous sommes fait connaître en lui parlant longuement de notre Être divin .

Notre parole l’a liée, identifiée avec nous.

 

Nous ressentons l’irrésistible besoin

-de nous faire connaître toujours davantage, et

-de lui faire le grand don de lui manifester nos vérités.

 

Ainsi, pour chaque course que tu fais dans notre Fiat suprême, tu prends toujours de ce qui est à nous.

Notre amour, bouillonnant, nous parle de toi et nous montre tes courses avec leurs bouillonnements comme signe que tu es allée dans notre mer divine. »

 

Je pensais au moment où mon très doux Enfant Jésus, trépignant d’amour, est sorti du sein de sa céleste Maman. Quelle joie pour elle de pouvoir le serrer dans ses bras, l’embrasser et rivaliser d’amour avec celui qui l’aimait tant.

Mais alors que de nombreuses pensées envahissaient mon esprit à propos de la sainte naissance du Divin Enfant, je le sentis qui sortait de moi pour se placer dans mes bras et, tendant ses petites mains vers mon cou, il me dit :

 

« Ma fille,

-toi aussi embrasse-moi et serre-moi contre toi,

-comme je t’embrasse et te serre contre moi.

Aimons-nous en rivalisant d’amour sans jamais nous arrêter. »

Et s’abandonnant dans mes bras comme un tout petit Enfant, il garda le silence.

Mais qui peut dire les étreintes d’amour et les tendres baisers ? Je crois préférable de ne pas en parler.

Puis, reprenant la parole, il ajouta :

 

Ma fille,

la naissance dans le temps fut la renaissance de ma Divine Volonté dans mon Humanité.

En renaissant en moi, elle apporta la bonne nouvelle de sa renaissance dans les générations humaines.

Mon Fiat est éternel.

Mais on peut dire qu’il est pour ainsi dire né en Adam afin de former la longue génération de renaissances dans la créature.

Mais comme Adam a rejeté cette Divine Volonté, il a ainsi empêché les nombreuses renaissances qu’elle devait avoir en chaque créature Avec un amour constant et invincible, ma Divine Volonté attendait mon Humanité afin de pouvoir naître à nouveau dans la famille humaine.

 

Par conséquent, tout ce que j’ai fait tout au long de ma vie

-mes larmes d’Enfant, mes gémissements et mes vagissements n’étaient que des renaissances de ma Divine Volonté

qui se formait en moi pour renaître dans les créatures.

 

En fait, comme ma Divine Volonté née à nouveau en moi était en ma possession,

j’avais le droit et le pouvoir de la faire renaître dans la créature.

Ainsi, ce que mon Humanité faisait

ses pas, œuvres, paroles et souffrances, mon souffle et ma mort elle-même

tout cela formait les renaissances de ma Divine Volonté pour les créatures qui recevraient le bienfait de la renaissance de mon divin Fiat.

Comme je suis la tête de la famille humaine et que j’appelais mes membres dans mes actes - j’appelais en moi les nombreuses renaissances de mon divin Vouloir

pour les faire passer et renaître dans mes membres, les créatures. Par conséquent, ce n’est pas un seul et unique acte que j’ai accompli

 ma vie sacramentelle elle-même, chaque hostie consacrée,

est la renaissance continuelle de mon Vouloir suprême préparée pour la créature.

Je suis le vrai sacrifié d’une cause si sainte : que ma Volonté règne. Je suis moi-même celui qui a formé en moi son Royaume.

En le faisant renaître en moi autant de fois qu’il renaîtrait dans les créatures, je formais son très saint empire et son règne parmi mes membres.

 

Ma fille,

-après avoir mis en sûreté le Royaume de ma Divine Volonté dans mon Humanité,

-je devais le manifester afin de le faire connaître.

C’est pourquoi je suis venu vers toi et J’ai commencé à te raconter la longue histoire de mon divin Fiat.

Et tu dois savoir que j’ai fait et continue

à faire autant de manifestations,

à dire autant de vérités,

à prononcer autant de mots qu’il y a de renaissances, comme ma Volonté l’a fait dans mon Humanité.

Ses renaissances en moi et ses vérités que je te manifeste seront en parfait équilibre.

 

Chaque renaissance faite en moi dans mon divin Vouloir et chaque hostie consacrée

-trouvera pour elle-même une manifestation et une vérité

-qui la confirme et la fera renaître dans la créature.

 

 Notre Parole est porteuse de vie.

N’est-ce pas notre parole « Fiat » qui, en se prononçant, créa

les cieux, le soleil et

tout ce qui peut se voir dans l’univers entier, et

la vie même de l’homme ?

Jusqu’à ce que fût prononcé le « Fiat », tout était en nous Lorsqu’il fut prononcé,

-il peupla les cieux et la terre d’un grand nombre d’œuvres belles et dignes de nous, et

-il donna le départ de la longue génération de tant de vies humaines.

Tu vois ainsi comment tout ce que je te dis sur ma Divine Volonté,

-avec la puissance de ma parole créatrice,

-apportera au sein de la famille humaine ses nombreuses naissances faites en moi.

Voilà la grande raison d’une si longue histoire et de mon continuel discours.

 

Cela contrebalancera

tout ce qui fut fait par nous dans la Création, et

tout ce que j’ai fait dans la Rédemption.

 

Et si je semble parfois garder le silence,

-ce n’est pas que j’aie fini de parler,

-c’est que je me repose.

 

En fait, c’est ce que je fais habituellement dans les paroles et les œuvres qui sortent de moi.

Tout comme je l’ai fait dans la Création Je n’ai pas toujours parlé.

Je disais « Fiat », puis je m’arrêtais. Je prononçais mon Fiat à nouveau

 

C’est cela que je fais avec toi : je parle, je te donne ma leçon et je fais une pause

premièrement pour jouir des effets de mes paroles,

ensuite pour te disposer à recevoir la nouvelle vie de ma leçon.

 

Par conséquent, sois attentive et que ton envol dans ma Divine Volonté soit continuel.

 

Je sentais ma petite intelligence capturée et transportée pour regarder le nouveau-né Jésus sur les genoux de ma céleste Maman

tantôt pleurant,

tantôt gémissant, ou

tout engourdi et tremblant de froid.

Oh ! comme ma petite âme voulait se fondre dans l’amour pour le réchauffer et calmer ses pleurs.

Mon céleste et charmant petit Enfant, m’appelait près de lui dans les bras de sa Maman

Il me dit :

 

Ma fille du divin Vouloir, viens écouter mes leçons.

En descendant du Ciel sur la terre pour former la Rédemption, je devais former le nouvel Éden.

Je devais restaurer, dans mon Humanité,

-le premier acte et

-le commencement de la création de l’homme. Bethléem a donc été le premier Éden.

Je ressentais dans ma petite Humanité

-toute la force de notre puissance créatrice,

-l’ardeur de notre amour avec lequel l’homme fut créé.

Je sentis les fibres de son innocence, de sa sainteté, du règne dont il était investi.

Je sentis en moi cet homme heureux – oh ! comme je l’aimais Comme il avait perdu sa place d’honneur, je reprenais sa place. Car il convenait

-que je place d’abord en moi l’ordre dans lequel l’homme a été créé,

-pour descendre ensuite dans son malheur afin de le relever et de le mettre en sûreté.

 

Il y a donc en moi

-deux actes continus, fusionnés en un seul

-l’Éden de félicité avec lequel je devais mettre en vigueur toute la beauté, la sainteté, la sublimité de la création de l’homme

Il était innocent et saint

Moi, le surpassant, je n’étais pas seulement innocent et saint, mais le Verbe éternel.

Ayant en moi

-tout pouvoir possible et imaginable, et

-une Volonté immuable, je devais

réordonner complètement le commencement de la création de l’homme,

et relever l’homme déchu.

 

Sinon,

-je n’agirais pas en Dieu et

-je ne l’aimerais pas non plus comme notre œuvre, sortie et créée dans l’ardeur de notre amour.

Notre amour se serait senti arrêté et comme impuissant – ce qui ne peut pas être –

s’il n’avait pas totalement réparé

-le sort de l’homme déchu, et

-la destinée de la manière dont il fut créé.

 

Cela

-aurait été une entaille dans notre Création

-nous aurait accusés de faiblesse

si nous n’avions pas restauré l’homme complètement.

 

Par conséquent, Bethléem a été mon premier Éden où j’ai fait et embrassé

tous les actes accomplis par cet Adam innocent, et

ceux qu’il aurait accomplis s’il n’était pas tombé.

 

Notre Divinité attendait avec justice ma réparation à sa place En refaisant ce que l’innocent Adam aurait fait,

je m’abaissais et

je lui tendais la main pour le relever de son état d’homme déchu.

 

Par conséquent, m’arrêtant ici et là, mon Humanité ne faisait

-que former les nouveaux Édens

parce qu’en moi se trouvaient tous les actes -du commencement de la création de l’homme.

Partout où je m’arrêtais avec mon innocence et ma sainteté, je pouvais former de nouveaux Édens .

 

Ainsi,

l’Égypte était l’Éden, Nazareth était l’Éden, le désert était l’Éden, Jérusalem était l’Éden, le Calvaire était l’Éden.

Ces Édens que je formais appelaient le règne de ma Divine Volonté.

 

Ce sont des preuves certaines que,

tout comme j’ai accompli le Royaume de la Rédemption et et qu’il fait sa ronde pour être établi dans le monde entier,

 

ces Édens, ces paradis terrestres eux aussi,

en qui tous les actes furent accomplis par Moi, comme si l’homme n’était pas tombé,

-suivront les actes de la Rédemption et

-feront leur ronde pour établir le Royaume de mon Divin Fiat.

 

Par conséquent, je te veux toujours avec moi pour que tu puisses

-me suivre dans tous mes actes et

-tout offrir

afin que ma Divine Volonté puisse régner et dominer. Car c’est cela qui intéresse le plus ton Jésus.

 

Puis il ajouta :

 

Ma fille,

ma Divine Volonté agissait en moi en Reine, car elle l’a en vérité toujours été. De fait, elle est ma Reine par nature.

Dans notre Divinité, elle occupe la première place, régit et règne sur tous nos attributs.

Il n’est pas un seul de nos actes où elle n’occupe son rang de Reine.

Elle est donc Reine du Ciel, de la terre, de la Création Elle règne partout et sur toute chose.

 

Par conséquent, vouloir que l’homme

-fasse notre Divine Volonté et

-lui donne le rang de Reine

était le plus grand honneur et l’amour le plus insurpassable que nous lui donnions.

Comme une seule et unique Volonté régnait,

nous lui permettions de s’asseoir à notre divine table pour partager nos biens avec lui.

Nous le voulions heureux Nous voulions la gloire

de voir heureux celui que nous avions créé avec tant d’amour de nos mains créatrices.

Ainsi, notre divin Vouloir et notre amour ne pouvaient

-ni se satisfaire

-ni s’en tenir simplement à l’œuvre de la Rédemption.

Ils veulent poursuivre jusqu’à ce que l’œuvre soit accomplie. D’’autant plus

-que nous ne savons rien faire à moitié et

-que nous pouvons atteindre tout ce que nous voulons, ayant les siècles à notre disposition.

 

 

 

Mon abandon dans le Fiat continue.

Poursuivant ma ronde dans ses œuvres, je m’en sentais entourée. Chacune d’elles attendant que je la reconnaisse comme œuvre de mon Créateur

afin de nous unir d’un lien inséparable.

Il me semblait que la Divine Volonté, avec sa lumière,

s’écoulait dans toute la Création comme notre sang coule dans les veines, et

-qu’elle aussi coulait dans les actes, paroles, pas, souffrances et larmes de Jésus.

 

J’allais à la recherche de toutes choses comme si toutes m’appartenaient,

pour les aimer et

pour les reconnaître. Je faisais cela.

Mon doux Jésus me dit :

Ma fille,

celle qui vit dans notre Divine Volonté

est en communication avec tout ce que nous avons créé, parce que ma Volonté est en tout et appartient à toutes choses.

 

Une est la Volonté qui domine et agit.

Ainsi toutes choses sont à ma Volonté comme des membres par rapport au corps.

La Tête est Dieu, qui a un tel lien avec toutes choses qu’elles lui sont inséparables.

Car c’est notre divin Vouloir qui coule comme acte premier de vie.

Seule la volonté humaine, -si elle veut agir par elle-même, sans union avec la nôtre,

peut briser cette admirable union, ce lien d’inséparabilité entre Dieu, les choses créées et les créatures.

 

Par conséquent,

ma Divine Volonté est porteuse pour la créature

de tous nos actes accomplis dans la Création et la Rédemption

 

Elle est révélatrice de nos secrets.

Notre Volonté est une avec la créature qui vit en elle Comment peut-elle se cacher ?

Et moi, ma fille,

combien je me sentirais malheureux si je ne te rendais pas consciente

-de mes larmes,

-de mes plus intimes souffrances,

-de ce que j’ai fait lorsque j’étais sur terre.

 

Dans ma tristesse, je dirais :

« La petite fille de ma Volonté ne sait pas elle-même

-tout ce que j’ai fait et souffert

-pour recevoir le retour d’amour de ses petits ‘Je t’aime’ répétés et

-pour lui faire don de ce qui m’appartient. »

 

Par conséquent,

je te fais don de chaque chose

-que tu sais être à moi et

-que tu aimes comme t’appartenant.

 

Je dis avec joie :

« J’ai toujours quelque chose à donner à ma fille, et elle a toujours quelque

chose à recevoir C’est pourquoi nous serons toujours ensemble. Car nous sommes en train, moi de donner, et elle de recevoir. »

 

Après cela,

-je continuais ma ronde dans tous les bons actes accomplis depuis le commencement de la Création de toutes les créatures, y compris mon premier père Adam,

-afin de les offrir pour obtenir le Royaume de la Divine Volonté sur la terre.

 

Mon doux Jésus, se manifestait en moi Il me dit :

 

Ma fille, il n’est pas une chose bonne qui ne vienne de ma Divine Volonté

 

Cependant,

 il existe une différence entre les actes et les effets de ma Divine Volonté.

 

 La Création fut un acte de mon Fiat

Oh ! combien de belles choses en sont sorties :

cieux, soleils, étoiles, air qui devaient servir à la vie naturelle de la créature. La mer, le vent, tout était plénitude et multiplicité des œuvres.

 

En fait, un seul acte de ma Divine Volonté est capable de tout combler et de tout accomplir.

 

 La création de l’homme a été un acte de mon Fiat

Que n’a-t-il pas mis dans la petite circonférence de l’homme ?

Intelligence, yeux, ouïe, bouche, parole, cœur, et même notre ressemblance, par quoi nous l’avons fait porteur de son Créateur.

Combien de prodiges ne renferme-t-il pas ? Non seulement cela.

La Création entière fut placée autour de lui pour le servir.

C’est comme si un premier acte de notre Fiat fait dans la Création voulait servir le deuxième acte accompli en créant l’homme.

 

Un autre acte de notre Divine Volonté fut la création de la Vierge

 immaculée

Les prodiges opérés en elle furent si grands que le ciel et la terre en étaient stupéfaits.

 

Si bien qu’elle est parvenue à faire descendre sur terre le Verbe divin, ce qui forma un autre acte de mon Fiat – et ce fut mon Incarnation .

Tu sais combien elle fut porteuse de tous les bienfaits pour la famille humaine.

Tout le reste des bienfaits parmi les créatures

vertus, prières, bonnes œuvres, miracles –

sont les effets de mon divin Vouloir.

 

Ils agissent selon les dispositions des créatures.

Ils sont toujours limités et sans cette plénitude capable de remplir le Ciel et la terre.

 

Par contre,

les actes de mon divin Fiat sont indépendants de ces dispositions

On peut donc voir la grande différence entre les actes et les effets.

 

 ceci se voit très bien dans le soleil et les effets qu’il produit.

Le soleil, en tant qu’acte, est toujours fixé dans sa plénitude de lumière

qui, avec majesté, remplit la terre.

Il ne cesse jamais de donner sa lumière et sa chaleur

Les effets du soleil, dépendent des dispositions de la terre et sont inconstants On peut voir la terre tantôt couverte de fleurs multicolores, tantôt dénudée et sans beauté,

C’est comme si le soleil n’avait pas la vertu communicative de toujours communiquer ses admirables effets à la terre.

On peut dire que c’est la faute de la terre.

Le soleil ne manque de rien.

Ce qu’il était hier, il l’est encore aujourd’hui et il le sera demain.

 

Or lorsque je te vois faire aussi ta ronde dans les effets de mon divin Fiat,

-comme si tu voulais ne rien manquer afin de tout enclore en lui et

-de lui rendre les hommages, l’amour et les effets qu’il produit,

-de lui demander de venir sur la terre pour y régner,

tu disposes notre Volonté à former un autre acte de notre divin Fiat.

En fait, tu dois savoir que

 le Fiat Voluntas Tua sur la terre comme au ciel sera un autre acte de

 notre Fiat suprême

 Ce ne sera pas un effet, mais un acte

mais avec une magnificence telle que tous en seront stupéfaits.

 

Tu dois savoir que

l’homme a été créé par nous avec ce prodige :

il devait posséder en lui l’acte continuel de notre Divine Volonté.

En la rejetant, il a perdu l’acte et il est resté avec les effets. Parce que nous savions que

-tout comme la terre ne peut pas vivre sans au moins les effets que produit le soleil,

-si elle ne veut pas vivre dans la plénitude de sa lumière et de sa chaleur, l’homme ne pouvait pas lui non plus vivre sans au moins les effets de notre Divine Volonté,

puisqu’il avait rejeté sa vie.

Par conséquent,

le Royaume de notre Divine Volonté ne sera rien d’autre que

-le rappel de l’acte continuel de notre divin Fiat opérant dans la créature.

Et c’est la raison de mon long discours sur mon Fiat.

Ce n’est rien d’autre que le commencement de l’acte continuel de mon divin Fiat,

qui ne finit jamais lorsqu’il veut opérer dans la créature, et

qui est si multiple dans les œuvres, dans les beautés, dans la grâce et dans la lumière

que ses limites sont à perte de vue.

 

Par conséquent,

continue ta ronde dans tout ce mon divin Fiat a fait et produit. Ne t’en lasse jamais, si tu veux obtenir un Royaume si saint.

 

Puis il ajouta :

Ma fille,

tous comme les effets sont produits par ma seule et unique Volonté, et

-qu’ils agissent selon les dispositions des créatures,

les actes de notre Divine Volonté, indépendamment de ces dispositions, sont produits par l’unité de l’acte unique de notre divin Fiat.

Ainsi, en nous, l’acte est toujours un.

Parce qu’en nous, il n’y a pas de progression des actes Il peut sembler à la créature que nous faisons

tantôt l’acte de la Création,

tantôt de la Rédemption, et

que nous voulons maintenant former le règne de notre Divine Volonté parmi les créatures,

 

C’est la manifestation que nous leur faisons de ce que possède notre acte seul et unique,

de telle sorte que

pour elles, -il leur semble que nous faisons et sortons de nombreux actes distincts,

mais pour nous, tout était enclos en un seul acte unique.

Dans l’Unité de notre divin Vouloir, qui enferme un seul acte, rien ne peut s’échapper .

Elle enferme toutes choses, elle fait tout,

elle embrasse tout, et

elle est toujours un seul acte.

 

Par conséquent,

les effets que produit notre Fiat et

les actes de notre Fiat

viennent toujours de l’unité de notre seul et unique acte.

 

Je me sentais abandonnée dans le Fiat suprême et je me disais :

« Que pourrais-je donner à mon Jésus bien-aimé ? »

 

Et lui, immédiatement :

« Ta volonté. »

 

Et moi : « Mon amour, je te l’ai donnée.

Je crois que je ne suis plus libre de te la donner, parce qu’elle est à toi. »

 

Et Jésus :

Ma fille,

chaque fois que tu veux me faire le don de ta volonté, je l’accepte comme un don nouveau, Car je laisse son libre arbitre à la volonté humaine de sorte que la créature peut être dans l’acte continuel de toujours me la donner.

Et je l’accepte autant de fois qu’elle veut me la donner. Car elle se sacrifie chaque fois qu’elle m’en fait le don.

Et voyant la constance de la créature dans ce don continuel, je vois qu’il existe de sa part une décision véritable et qu’elle aime et estime le don de ma Volonté.

Et je lui fais le don continuel de ma Volonté tout comme elle me fait le don continuel de la sienne.

En étendant sa capacité

car la créature est incapable de recevoir tout l’infini de mon Vouloir –

je continue d’accroître

la sainteté, l’amour, la beauté, la lumière et la connaissance de ma Divine Volonté .

 

Ainsi, dans l’échange que nous faisons

toi de ta volonté et moi de la mienne,

nous redoublons les dons et

notre Volonté demeure unie autant de fois et aussi souvent que nous en faisons l’échange.

Par conséquent, j’ai toujours quelque chose à te donner, et toi également. Parce que dans ma Volonté, les choses n’ont pas de fin et surgissent à chaque instant

Lorsque tu me donnes ta volonté,

elle acquiert au contact de la mienne les prérogatives

-de pouvoir se donner continuellement à ton Jésus.

 

Je suivais ensuite

 les actes de la Divine Volonté en les accompagnant de mes « Je t’aime ».

 

Je pouvais comprendre la grande différence de grandeur et de magnitude entre les œuvres du divin Fiat et mes petits « Je t’aime ».

 

Oh ! comme je me sentais petite et véritablement comme une nouveau-née devant ce Fiat qui peut tout faire et tout embrasser.

Et mon aimable Jésus, me serrant dans ses bras, me dit :

 

Ma fille,

celle qui vit dans ma Divine Volonté est ma riche banque sur la terre.

 

Lorsque tu dis ton « Je t’aime », je l’investis avec le mien. Petit, il devient grand, se diffuse à l’infini,

de sorte que les richesses de mon amour deviennent incommensurables. Et je les dépose dans la banque de ton âme.

Et lorsque tu continues tes actes, je les investis avec les miens.

Je les dépose dans ta banque afin d’avoir ma banque divine sur la terre.

 

Par conséquent, tes petits actes accomplis dans ma Divine Volonté servent

-à me donner quelque chose à faire,

-laisser couler nos divines qualités, qui sont infinies,

dans tes petits actes où elles se mélangent pour devenir nôtres,

-et les déposer dans la banque de ton âme

afin que notre banque puisse trouver en toi son ciel.

 

Ne sais-tu pas que celle qui doit vivre dans notre Divine Volonté doit être un nimbe du ciel ? De sorte que si l’on s’abaisse vers la terre

mais jusqu’à éliminer toute distance –

jusqu’au point sur la terre où se trouve cette heureuse créature, on doive voir le ciel, et non plus la terre.

Et ma Divine Volonté ne voudrait pas être sans son ciel. Elle se formerait alors un ciel pour elle-même.

Les rideaux du ciel s’abaisseraient pour rendre hommage à ce Fiat à Qui ils reconnaissent devoir leur existence.

C’est pourquoi tous les Bienheureux restent stupéfaits en voyant un nimbe du ciel sur la terre.

Mais leur stupéfaction cesse immédiatement lorsqu’ils voient que

-cette Divine Volonté qui forme leur ciel et tout leur bonheur

-est présente et règne dans cette créature,

-précisément au point où ils voient que les rideaux du ciel, en s’abaissant, entourent cette créature pour chanter les louanges de mon Fiat suprême.

 

Par conséquent, sois attentive, ma fille. Si je te dis cela, c’est pour que tu saches

-combien est grand le don de te faire connaître ma Volonté, et

-comment elle veut former en toi son Royaume,

 

pour que tu puisses me remercier et m’en être reconnaissante.

 

Bien qu’abandonnée dans le divin Fiat, je me sentais également annihilée, mais tellement que je me voyais plus petite qu’un atome.Je me disais :

« Comme je suis misérable, petite et insignifiante. »

Et mon adorable Jésus, interrompant ma pensée et se faisant sentir et voir, me dit :

 

Ma fille,

grande ou petite, tu appartiens à notre famille divine. Tu en es membre et cela nous suffit.

Mieux encore,

c’est pour toi le plus grand honneur et la plus grande gloire que tu puisses posséder.

Et moi :

« Mon amour, nous sommes toutes sorties de toi et toutes nous t’appartenons, par conséquent, il n’est pas étonnant que je t’appartienne. »

 

Et Jésus :

Il est vrai que toutes les créatures m’appartiennent par liens de création. Mais il y a une grande différence entre celles

-qui m’appartiennent non seulement par liens de création,

-mais par un lien de fusion des volontés,

c'est-à-dire que ma Volonté est la seule et unique volonté.

Je peux dire que celles-là m’appartiennent par des liens de vraie famille.

 

Parce que la Volonté

est la chose la plus intime qui puisse exister en Dieu comme en la créature.

La Volonté est la partie essentielle de la vie.

Elle est la directrice.

Elle est la reine qui a la vertu de lier, par des liens inséparables, Dieu et la créature

C’est par cette inséparabilité

que l’on peut reconnaître qu’elle appartient à notre famille divine.

 

N’en est-il pas ainsi dans un royaume ?

Tous appartiennent au roi, mais de combien de façons différentes :

-certains font partie du peuple,

-d’autres de l’armée,

-certains sont ministres,

-d’autres sentinelles,

-certains sont courtisans,

-celle-ci est la reine du roi,

-d’autres sont ses enfants.

Mais qui fait partie de la famille royale ? Le roi, la reine, et ses enfants.

On ne peut pas dire de tout le reste du royaume qu’il fait partie de la famille royale.

Même si tous

appartiennent au royaume,

sont sujets à ses lois,

et que les rebelles sont mis en prison.

 

Par conséquent,

-même si toutes nous appartiennent

-mais de combien de manières différentes

seule la créature qui vit dans notre Divine Volonté vit parmi nous.

 

Notre divin Fiat nous l’apporte sur ses genoux de lumière au tréfonds de notre sein divin.

Nous ne pouvons pas la mettre en dehors de nous-mêmes.

il faudrait pour cela mettre hors de nous notre divin Vouloir. Ceci nous ne pouvons ni voulons le faire.

Au contraire,

nous sommes heureux de l’avoir, de la câliner, comme un cher souvenir

lorsque notre amour débordant produisit la Création en voulant que

la créature vive dans l’héritage de la Divine Volonté et

amuse son Créateur de ses innocents sourires.

 

Et si tu te vois petite, c’est l’amour exubérant de mon Fiat qui,

veillant jalousement sur toi,

ne te concède pas un seul acte de ta volonté humaine.

L’humain n’a par conséquent pas de croissance et tu te sens toujours petite. C’est parce que ma Volonté veut former sa vie dans ta petitesse.

Lorsque la Vie divine grandit, la vie humaine n’a plus de raison de grandir.

 Par conséquent, tu dois te satisfaire de rester toujours petite.

 

Je continuais ensuite mon abandon dans la Divine Volonté et mon doux Jésus ajouta :

 

Ma fille,

celle qui dans mon divin Fiat vit en Dieu.

Par conséquent elle possède et peut donner les biens qu’elle possède. L’Être divin l’entoure de partout de telle sorte qu’elle

-ne voit, -ne sent et -ne touche rien d’autre que Dieu.

Elle trouve en lui ses délices, ne comprend et ne connaît que lui seul. Tout disparaît pour elle.

Si elle est en son Dieu, il ne lui reste que le souvenir

-d’être encore en pèlerinage,

-et qu’un pèlerin doit prier pour ses frères.

Car étant en mesure de donner les biens qu’elle possède, elle doit les leur accorder selon leurs dispositions.

Rappelle-toi, il y a des années,

-je voulais te placer dans mon Cœur et tout disparaissait pour toi,

-et tu ne voulais plus en sortir

 

Moi, pour te rappeler que tu étais en pèlerinage, je te plaçais

-à l’extérieur à la porte de mon Cœur ou

-dans mes bras

pour te faire voir les maux de l’espèce humaine afin de prier pour eux. Tu n’étais pas contente.

Car tu ne voulais pas sortir de mon Cœur.

 

C’était le commencement de la vie dans ma Divine Volonté

-que tu ressentais dans mon Cœur

-à l’abri des dangers et de tous les maux.

Parce que Dieu lui-même se tient autour de l’heureuse créature pour la défendre contre tout et contre tous.

Par contre, les créatures qui ne sont pas ma Divine Volonté et ne vivent pas en elle,

se trouvent dans la condition de pouvoir recevoir, mais non de donne. Comme elles vivent en dehors de Dieu et non en Lui,

elles voient la terre et elles ressentent les passions qui

-les mettent continuellement en danger et

-leur communiquent une fièvre intermittente,

de sorte qu’elles sont tantôt en santé, tantôt malades.

 

Elles veulent faire le bien.

Et puis elles se fatiguent, s’ennuient, s’irritent et abandonnent. Elles ressemblent à des créatures

-qui n’ont pas de maison où être en sécurité, et

-qui vivent en pleine rue, exposées au froid, à la pluie, au soleil brûlant, aux dangers, et

-qui vivent d’aumônes.

Juste châtiment pour celles qui pourraient vivre en Dieu, mais qui se contentent de vivre en dehors de lui.

Je suivais le divin Fiat dans l’œuvre de la Création.

Comme elle me semblait

belle, pure, majestueuse, ordonnée et digne de Celui qui l’avait créée!

 

Il me semblait que chaque petite chose créée avait en elle sa petite histoire à me raconter sur ce Fiat qui lui avait donné la vie. Et lorsque le Fiat leur avait donné le jour, elles devaient faire connaître ce qu’elles savaient de la Divine Volonté.

 

Toutes ensemble, elles devaient raconter la longue histoire de ce Fiat. Ce Fiat,

-non seulement les avait créées,

-mais, en les préservant, leur donnait pour tâche de raconter sa longue histoire,

Elle confia à chaque chose créée une leçon à raconter aux créatures

-pour leur faire connaître cette Divine Volonté qui les avait créées.

 

Mon pauvre esprit

-errait en contemplant la Création et

-voulait écouter toutes les belles histoires

que chaque chose créée voulait me dire sur le divin Fiat.

 

Alors,mon doux Jésus, se manifestait hors de moi.

Il me dit :

Petite fille de mon éternelle Vouloir, je veux que tu saches que

l’œuvre de la Création, de la Rédemption, et celle du Royaume de notre Volonté

sont toutes des œuvres de notre Fiat Suprême.

 

Le Fiat Suprême est Celui qui agit.

Les trois Personnes divines y participèrent.

C’est à notre Divin Fiat que nous avons donné la tâche

-de créer la Création,

-de former la Rédemption et

-de rétablir le Royaume de notre Divine Volonté.

 

En fait, dans les œuvres qui sortent de l’intérieur de la Divinité,

-c’est toujours notre divin Vouloir qui opère,

-même si notre Être divin y participe toujours.

 

Parce que notre Volonté

possède la vertu directrice et opérante, et

a la charge de toutes nos œuvres.

 

Tout comme tu as des mains pour agir et des pieds pour marcher. Si tu veux agir tu ne te sers pas de tes pieds, mais de tes mains, même si tout ton être participe à l’œuvre que tu veux accomplir.

 

Il en va de même pour notre Être Divin.

Il n’est pas une partie de nous qui ne participe pas. Mais c’est notre Divine Volonté qui dirige et agit.

 

D’autant plus que siegeant dans la Volonté Divine, Sa vie coule en notre Sein.

Elle est notre Vie.

Si elle sort de notre sein divin – c'est-à-dire, si elle sort et demeure – elle porte à l’extérieur de nous la vertu créatrice de ce qu’elle veut faire, diriger et préserver.

 

Ainsi, comme tu le vois, tout est l’œuvre de notre divin Fiat

Par conséquent toutes les choses créées sont comme autant de ses enfants

qui veulent raconter l’histoire de leur Maman.

 

Parce que,

-sentant sa vie en elles et

-sachant d’où elles viennent,

elles ressentent chacune le besoin de raconter

-qui est leur Maman,

-combien elle est bonne,

-combien elle est belle, et

-combien elles sont heureuses et belles  parce qu’elles ont reçu la vie d’une telle Mère.

 

Oh ! si les créatures avaient comme vie ma Divine Volonté,

elles apprendraient sur elle bien des choses merveilleuses,

et il leur serait impossible de ne pas parler d’elle. Par conséquent, elles ne feraient que

parler de ma Divine Volonté et

l’aimer.

Et elles donneraient leur vie pour ne pas la perdre. Puis Il ajouta :

Ma fille,

notre Divine Volonté est tou. Comme elle est partout,

-l’âme qui vit immergée en elle ne fait que prendre continuellement de Dieu ,

-et Dieu dans l’acte continu de se déverser en elle Si bien que

-non seulement il la remplit, et comme elle est incapable de tout contenir en elle,

-il forme des mers autour d’elle.

En fait, notre Divine Volonté ne serait pas satisfaite

si elle ne pouvait pas laisser l’âme qui vit en elle participer à toutes les particules de nos divines qualités, autant que cela est possible pour une créature.

De telle sorte que l’âme doit pouvoir dire : « Vous me donnez tout et je vous donne tout. Dans votre Divine Volonté, je peux tout vous donner de vous- même. »

C’est pourquoi celle qui vit dans notre Fiat est inséparable de nous

 

-Nous sentons sa petitesse couler dans notre puissance. Elle s’en emplit tant qu’elle peut

Elle l’honore parce qu’elle le rend possible à notre puissance de se communiquer à la créature.

Nous sentons cette âme couler

dans notre beauté et elle semplit de notre beauté, dans notre amour, et elle s’emplit de notre amour, dans notre sainteté, et elle en demeure remplie.

Mais en demeurant remplie, elle nous honore Parce qu’elle nous place dans la condition

-de l’embellir de nos divines beautés,

-de la remplir de notre amour,

-de lui imprimer notre sainteté,

de manière à mettre en évidence toutes nos divines qualités.

 

Bref, elle nous permet d’agir et de nous imprimer en elle.

Car il n’est pas convenable pour nous de la garder en notre Divine Volonté sans avoir notre ressemblance.

Elle peut être petite et ne pas pouvoir contenir en elle tout notre Être divin. Mais il est possible de partager toutes nos divines qualités

autant qu’il est possible avec une créature

de sorte que rien ne lui manque. Nous ne voulons rien lui refuser

 

D’ailleurs, ce serait le refuser à notre Divine Volonté, nous le refuser à nous- mêmes

Puisque c’est ce que nous voulons faire.

Par conséquent, sois attentive, ma fille. Tu trouveras dans notre Fiat

-le but véritable pour lequel tu as été créée,

-ton origine,

-ta noblesse divine

Tu trouveras tout, tu recevras tout. Et à ton tour tu nous donneras tout.

 

Je faisais ma ronde dans la Divine Volonté.

J’arrivais au point où

fut créée la Reine du Ciel, et où la Divinité déposa les vêtements de Justice.

Comme si Elle revêtait des habits de fête, elle renouvelait l’acte solennel de la Création. Elle appelait à la vie la créature qui

-en vivant dans la Divine Volonté, -seul dessein pour lequel Dieu avait créé

l’homme

-ne sortirait pas de la maison de son Père.

 

Car seule notre volonté humaine nous place

-à l’extérieur de Dieu, de sa demeure, de ses biens, de sa lumière, de sa sainteté.

En créant la Sainte Vierge, Dieu reprenait

-les fêtes de la Création,

-ses doux sourires,

-ses saintes conversations avec les créatures.

Il débordait de tant d’amour qu’il la fit immédiatement Reine de tout l’univers, commandant à tous et à toutes choses

-de l’honorer comme telle et, prosternés à ses pieds vénérables,

de la reconnaître comme Reine et de chanter ses louanges.

Aussi, à ma façon habituelle je chantais les louanges de ma Mère Reine, la saluant au nom de tous

-Reine du Ciel et de la terre,

-Reine des cœurs et

-céleste Impératrice qui règne sur toute chose, même sur son Créateur.

Je lui disais :

« Je vous en prie, régnez sur tous avec votre universel empire

pour que la volonté humaine puisse rendre ses droits à la Divine Volonté.

Régnez sur notre Dieu pour que le divin Fiat puisse descendre dans les cœurs et

régner sur la terre comme il règne au Ciel. »

Je faisais cela.

Mon doux Jésus se manifesta en moi pour chanter avec moi les louanges de la céleste Maman du ciel

Me serrant contre lui, Il me dit :

 

Ma fille,

que la vie dans ma Divine Volonté est belle !

Elle maintient présent tout ce qui a été fait par Dieu. La créature

-trouve tout ce que le Créateur a fait,

-participe à ses œuvres, et

-peut rendre à son Créateur les honneurs, l’amour, la gloire de cet acte.

 

On peut dire que l’âme qui vit dans la Divine Volonté

-nous place dans la condition de renouveler nos plus belles œuvres, et

-se fait la répétitrice de nos fêtes.

La création de la Vierge dit clairement

-ce que signifie notre Divine Volonté et

-ce qu’elle peut faire.

 

Dès qu’Elle eut pris possession de son Cœur virginal,

-sans attendre une seule minute,

-nous l’avons immédiatement faite Reine. C’était notre Volonté de la couronner.

Car il n’était pas convenable qu’une créature

-possédant notre Volonté

-ne porte pas la couronne de Reine et le sceptre de commandement.

 

Notre Divine Volonté ne veut rien refuser.

Elle veut tout donner à celle qui la laisse former son Royaume dans son âme. Et tu dois savoir que

tout comme tu trouves présente dans le divin Fiat la création de la Dame souveraine et

et que tu chantes ses louanges comme Reine,

-elle t’a toi aussi trouvée présente dans le divin Fiat et a entendu ton chant.

La Maman ne veut pas être surpassée par la fille Elle a depuis ce moment chanté tes louanges

-pour honorer cette Divine Volonté qui devait te posséder

-et pour te rendre ton chant.

Combien de fois elle demande aux cieux, au soleil, aux Anges et à toute chose

-de chanter les louanges de sa petite fille qui veut vivre dans ce Fiat qui forma sa gloire, sa grandeur, sa beauté et son bonheur.

 

Je continuais ensuite mon abandon dans le divin Fiat. Mon doux Jésus ajouta :

 

Ma fille,

lorsque ma Divine Volonté règne dans l’âme, Elle agit et dirige tout ce qu’Elle fait.

Il n’y a pas une chose que l’âme fasse

-sans que ma Divine Volonté ne place son premier acte

-pour appeler son acte divin sur l’acte de la créature.

Ainsi, lorsqu’elle pense,

-Elle forme sa première pensée et

-Elle appelle toute la sainteté, toute la beauté, tout l’ordre de la divine Intelligence .

La créature

-est incapable de recevoir notre intelligence, et

-n’a pas non plus l’espace suffisant pour cela. Ainsi ,

chaque fois que mon Fiat -accomplit son premier acte dans l’intelligence de la créature,

-avec sa puissance, il étend sa capacité

-afin de pouvoir enclore une nouvelle intelligence divine dans l’esprit de la créature.

On peut dire par conséquent que là où elle règne, ma Volonté est

la première à respirer,

la première à palpiter,

le premier acte de la circulation du sang, afin de former

dans la créature sa respiration divine, sa palpitation de lumière, et

- dans la circulation du sang la transformation totale

 de sa Divine Volonté dans l’âme et le corps de la créature.

 

Et en faisant cela, elle lui donne la vertu et la rend capable

-de respirer avec le souffle divin,

-de battre avec sa palpitation de lumière,

-de sentir le tout de sa Vie Divine, mieux que le sang qui circule dans tout son être.

Par conséquent, partout où règne ma Volonté,

-c’est la condition d’actrice qui ne cesse d’être en opération. En se faisant spectatrice,

-elle fait ses délices de ses scènes divines

-qu’elle-même déploie dans la créature

qui prête son être comme une matière entre ses mains pour la laisser déployer

-les scènes les plus merveilleuses et les plus belles

-que mon Fiat veut réaliser dans l’âme où règne et domine mon divin Vouloir.

Mon envol dans le divin Fiat continue.

Je comprends mieux comment le Ciel et la terre en sont remplis.

Il n’est pas une chose créée qui ne soit porteuse d’une Volonté si sainte. Mon esprit errait dans le Fiat

Mon doux Jésus, se manifestant en moi, me dit :

 

Ma fille,

toutes les choses créées, par ma Divine Volonté dans Laquelle elles vivent, ressentent quand mon divin Vouloir

veut manifester

une vérité qui Lui appartient,

une ne connaissance sur Lui-même, ou accomplir une de ses œuvres.

La Volonté qui domine toute la Création est une.

Ainsi les œuvres sentent en elles-mêmes la vertu communicative, créatrice et préservatrice qui veut agir et se faire connaître.

Par conséquent, elles sentent qu’une autre sœur veut se joindre à elles et elles célèbrent la nouvelle venue.

Chaque Parole manifestée au sujet de mon divin Vouloir

-fut un Fiat prononcé par nous et

-venu au monde, tel un enfant du sein de notre Volonté.

 

Ce Fiat est le même que celui de la Création, lequel,

-formant son écho,

-fait ressentir sa force vitale là où réside notre Volonté.

 

Ce qui arrive, lorsque notre divin Fiat veut agir, se prononcer, se faire connaître et manifester d’autres vérités, est comparable à ce qui se passe lorsque les membres d’une famille voient que leur mère est sur le point de donner naissance à d’autres petits enfants.

 

Toute la famille est en fête parce qu’elle s’agrandit.

Chaque fois que s’ajoute un autre petit frère ou une autre petite sœur, tous se réjouissent et célèbrent la venue des nouveaux arrivants parmi eux.

La Création est ainsi .

Elle est sortie du sein de ma Divine Volonté. Toutes mes œuvres forment une famille.

Elles sont unies entre elles et il leur semble que l’une ne peut vivre sans l’autre.

Ma Volonté les unit au point de les rendre inséparables. Parce qu’elles sentent que la Volonté qui les domine est une.

 

Entendant parler

-si longuement de mon Fiat

-des nombreuses connaissances qu’Il continue de te manifester,

elles ont le sentiment que le nombre de la génération divine de mon Fiat s’accroît et

la famille de la Création se voit grandir

Et Il célèbre le prélude du Royaume de ma Divine Volonté.

Par conséquent,

-lorsque Je te parle de mon Fiat et

-lorsqu’ Il se prononce en se manifestant, les cieux s’abaissent avec révérence

-pour recevoir la nouvelle naissance de l’enfant parmi eux,

-lui rendre honneur et célébrer sa venue.

Ma fille, lorsque ma Divine Volonté veut se prononcer,

-Elle s’étend partout et

-Elle fait sentir sa force créatrice et son écho en toutes les choses où Elle règne.

 

Après quoi je continuais à prier pour que

le bienheureux Jésus hâte la venue du Règne tant attendu de la Divine Volonté sur la terre.

 

Mon bien-aimé Jésus qui attend lui-même avec tant d’impatience le triomphe de la Divine Volonté, semblait touché par cette prière.

 

Il me dit :

Ma fille, les prières faites dans le divin Vouloir pour obtenir la venue de son Royaume sur la terre exercent un grand empire sur Dieu.

Dieu lui-même ne peut ni les mettre de côté ni refuser de les accorder.

En fait, lorsque la créature prie dans mon divin Fiat, nous ressentons la force de notre Volonté qui prie avec sa propre Puissance.

Elle s’étend partout avec son immensité.

Embrassant la force universelle, la prière se répand partout. De telle sorte que nous nous sentons encerclés de tous côtés. C’est notre propre Volonté qui prie en nous.

Cette prière se transforme en commandement et nous dit :

« Je le veux. »

Et comme elle règne avec son doux empire sur notre Être divin, nous disons :

« Nous le voulons. »

C’est pourquoi les prières faites dans notre divin Fiat peuvent être appelées

-décisions,

-commandements,

qui portent le contrat signé de ce qui est voulu

Si ce qui est voulu ne peut pas être vu instantanément,

c’est parce que nous disposons les causes secondaires de façon à laisser sortir de nous ce que nous avons décidé.

Par conséquent, il n’est pas question de mettre en doute que, tôt ou tard, on verra descendre du Ciel ce qui, par décision, lui a été accordé.

 

Par conséquent, si tu aimes voir mon Royaume sur la terre , continue les prières dans notre Fiat :

-des prières qui meuvent le Ciel et la terre, et Dieu lui-même. Je prierai avec toi pour obtenir cette intention.

D’autant plus que la raison ultime de la Création est précisément que règne notre Divine Volonté sur la terre comme au Ciel.

 

Je pensais à la façon dont le règne de la Divine Volonté pouvait venir sur la terre et de quelle manière pourrait se dérouler sa venue.

Qui aura la chance de recevoir en premier un si grand bien ?

Et mon Jésus, se faisant voir, me serra contre lui en me donnant trois baisers, et il me dit :

 

Ma fille,

la venue du règne de la Divine Volonté se fera tout comme celle de la Rédemption.

On peut dire que Rédemption fait sa ronde à travers le monde, une ronde qu’elle n’a pas encore terminée parce tous les peuples ne connaissent pas encore ma venue sur terre, et sont par conséquent privés de ses biens.

La Rédemption continue

-de préparer les peuples et

-de les disposer pour le Règne de ma Divine Volonté.

 

Ainsi, tout comme la Rédemption a eu son commencement, non dans le monde tout entier, mais au centre de la Judée parce que dans cette nation se trouvait le petit noyau de ceux qui attendaient ma venue :

Celle que j’avais choisie comme Mère, et saint Joseph qui devait être mon père nourricier

c’est dans cette nation que

je m’étais manifesté aux prophètes

en leur annonçant que j’allais venir sur la terre.

Il était juste que, là où cela était connu, ils soient les premiers à m’avoir parmi eux.

 

Bien qu’ils aient fait preuve d’ingratitude et que beaucoup n’ont pas voulu me connaître,

-qui pourrait cependant nier que ma céleste Mère, les Apôtres, les disciples, faisaient partie de la nation juive et

-qu’ils furent les premiers proclamateurs qui risquèrent leur vie pour faire connaître aux autres nations ma venue sur terre et les bienfaits qu’apporte ma Rédemption ?

Il en ira ainsi pour le Royaume de mon divin Fiat :

les villes, les provinces, les royaumes qui auront été les premiers

-à apprendre les connaissances sur ma Divine Volonté et

-sa Volonté exprimée de vouloir venir régner parmi les créatures seront les premiers à recevoir les bienfaits que son Règne apportera.

Et ensuite, suivant sa voie avec ses connaissances, il fera sa ronde parmi les générations humaines.

 

Ma fille,

l’analogie est grande

-entre la façon dont s’est déroulée la Rédemption et

-la manière dont adviendra le Règne de ma Divine Volonté.

*Ainsi, dans ma Rédemption,

j’ai choisi une Vierge, qui n’avait en apparence aucune importance selon le monde, qui la

désignerait en raison de ses richesses, de la hauteur de sa dignité ou de ses positions.

-La ville de Nazareth elle-même était sans importance .

-Et elle habitait une toute petite maison.

Je l’ai choisie à Nazareth. Je voulais que cette ville appartienne à la capitale,

Jérusalem, où se trouvait le corps des pontifes et des prêtres qui me représentaient alors et annonçaient mes lois.

 

 Pour le règne de ma Divine Volonté,

-j’ai choisi une autre vierge, qui en apparence, n’a aucune importance pour ce qui est de ses richesses ou de la hauteur

de sa dignité.

-la ville elle-même de Corato n’est pas importante, mais elle appartient à Rome où réside mon représentant sur la terre, le Pontife romain de qui viennent mes lois divines.

Tout comme il se fait un devoir de faire connaître ma Rédemption à tous les peuples, il se fera aussi un devoir de faire connaître le Règne de ma Divine Volonté.

On peut dire qu’ils procéderont de la même manière pour le Royaume à venir de mon Fiat Suprême.

 

Après quoi je continuais ma ronde dans le divin Vouloir.

Arrivée en Éden, je priais Jésus

de restaurer bientôt le but de la création de l’homme tel qu’il sortit de ses mains créatrices. Mon bien-aimé Jésus me fit sentir, en se manifestant en moi, son divin Cœur bondissant de joie.

Toute tendresse, Il me dit :

 

Ma fille,

chaque fois que l’Éden est mentionné,

mon Cœur tressaille de joie et de tristesse en se rappelant

-comment et de quelle manière l’homme a été créé,

-le bonheur de sa condition,

-sa ravissante beauté,

-sa souveraineté,

-nos joies innocentes et

-les siennes qui faisaient notre délice.

Que notre enfant était beau, une naissance digne de nos mains créatrices!

Ce souvenir est si doux et si agréable à mon Cœur que je ne peux m’empêcher de bondir de joie et d’amour.

Notre Divine Volonté était sa protection contre tous ses maux,

Elle préservait la manière dont il était sorti de nos mains créatrices et

Elle le mettant en compétition avec son Créateur,

Elle le plaçait dans la condition de pouvoir donner son amour et ses joies innocentes à Celui qui l’avait créé.

 

En le voyant si changé, déchu de son bonheur et dans les maux de sa volonté humaine,

en le voyant malheureux, mon tressaillement de joie est suivi immédiatement par un sentiment de douleur intense.

Et si tu savais combien j’aime te voir revenir dans cet Éden

-pour placer devant moi ce qui fut fait beau, saint et grandiose dans la création de l’homme…

Tu me donnes la satisfaction, le plaisir de bondir à nouveau de joie et de placer un lénitif sur mon tressaillement de douleur.,

 

Ce douleur est telle que,

-si elle n’était pas suivie par l’espérance certaine que mon enfant, en vertu de mon Fiat,

doit me revenir heureux en me donnant ses joies innocentes, comme cela a été établi par nous en le créant,

-mon tressaillement de tristesse n’aurait pas de répit,

-et mes cris de douleur seraient propres à faire pleurer le Ciel lui-même.

 

Par conséquent, en entendant ton refrain continuel :

« Je veux le Règne de votre Divine Volonté »,

mon Cœur divin sent s’arrêter ses tressaillements de douleur.

 

Bondissant de joie, je dis :

« La petite fille de ma Divine Volonté veut et demande mon Royaume. » Mais pourquoi le veut-elle ?

Parce qu’elle Le connaît, elle L’aime et elle Le possède.

Par conséquent elle prie pour que les autres créatures puissent le posséder.

 

En fait, étant donné que ma Divine Volonté est à l’origine de la vie de l’homme,

Elle seule lui donne la capacité

-de pouvoir tout recevoir de son Créateur, et

-de pouvoir lui redonner tout ce qu’il veut, et tout ce que veut son Créateur. Mon Fiat a la vertu de changer les conditions de l’homme, son bonheur.

Avec mon Fiat,

toutes choses lui sourient, toutes l’aiment,

toutes veulent le servir et se considèrent fortunées

-de servir en l’homme ma Divine Volonté,

-c'est-à-dire dans la créature où règne ma Divine Volonté.

 

Je poursuis mon abandon dans le divin Vouloir.

Mon pauvre esprit semble toujours envahi par tout ce qui concerne une Volonté si sainte.

J’ai même l’impression que mes pensées plongent dans son océan de lumière pour en sortir comme autant de messagères amenant avec elles plein de merveilleuses nouvelles.

Une pensée veut dire une chose, et une autre pensée autre chose sur ce Fiat qu’elles glorifient

-en apprenant et

-en recevant sa Vie.

Je suis ravie de les écouter.

Souvent il m’est impossible de dire avec des mots les merveilleuses nouvelles que m’apportent mes pensées sur la mer de lumière de la Divine Volonté.

Je ressens le besoin d’être guidée par Jésus, d’être nourrie de ses paroles, sinon je serais incapable de dire quoi que ce soit.

Aussi, pendant que j’étais dans la mer du divin Fiat, mon doux Jésus, se faisant voir en train de m’aider à mettre des paroles sur ce que pensait mon esprit, me dit :

 

Ma fille,

les effets de la vie dans ma Divine Volonté sont admirables.

Mon Fiat

maintient la créature continuellement tournée vers le Ciel et

la fait grandir non par la terre, mais par le Ciel

 

Ma Volonté est une avec la Volonté qui opère dans la créature. Ainsi cette Volonté met la créature en ordre avec son Créateur : Elle continue à lui manifester

-qui est Celui qui l’a créée,

-combien Il l’aime, et

-de quelle façon Il veut être aimé.

Exposant la créature aux reflets divins, son Créateur se réjouit.

Il peint et fait grandir son Image en celle qui possède et partage la même Volonté que Celui qui l’a créée.

Mon Fiat la maintient en permanence tournée vers le Ciel.

Elle n’a pas le temps de regarder la terre, étant absorbée par l’Être suprême. Même si elle les regardait, toutes les choses de la terre se transformeraient en Ciel.

Car partout où Elle règne, ma Volonté a la vertu de changer la nature des choses.

Ainsi, tout devient Ciel pour la créature qui vit dans ma Divine Volonté.

Elle grandit pour le ciel parce que le Ciel de ma Divine Volonté règne dans son âme.

 

Par contre,

la créature qui vit de volonté humaine est toujours tournée vers elle-même. En se regardant elle-même,

-la volonté humaine découvre sans cesse ce qui est humain et

-elle se place dans le reflet de ce qui existe dans le monde inférieur. De telle sorte que l’on peut dire

-qu’elle vit de terre et

-qu’lle grandit sans la ressemblance de Celui qui l’a créée.

 

La différence est telle entre l’une et l’autre que si les créatures pouvaient la voir,

-elles aimeraient et souhaiteraient toutes ardemment vivre en mon Fiat,

-elles abhorreraient la vie de la volonté humaine et

-elles considéreraient comme le plus grand des malheurs ce qui leur fait perdre le but et l’origine de ce pour quoi elles ont été créées.

Il en serait comme d’un roi

-qui dépose sa couronne, ses habits royaux,

-descend de son trône pour se revêtir de haillons, se nourrir de vils aliments et vivre dans une étable en compagnie des bêtes qui sont ses passions.

Le sort de ce roi ne serait-il pas pitoyable ?

Telle est la créature qui se laisse dominer par sa volonté humaine.

 

Après quoi je continuais à penser

à toutes les choses que mon bien-aimé Jésus avait opérées dans ma pauvre petite âme

à toutes ses attentions affectueuses

qu’il me serait impossible d’énumérer même si je le voulais.

Mais qui peut dire ce que j'étais en train de penser et la raison pour laquelle ma petite intelligence semblait submergée par tout ce qui m’était arrivé dans ma

vie ?

J’étais absorbée par toutes ces pensées.

Alors mon plus grand et unique bien, Jésus, me serrant contre lui, me dit avec une inexprimable tendresse :

 

Ma fille,

mon mode d’agir dans ton âme symbolise la Création tout entière.

La Création fut une grande œuvre. Comme nos œuvres sont ordonnées,

nous nous sommes contentés de créer d’abord les petites choses

les cieux, les étoiles, le soleil, la mer, les plantes et tout le reste c'est-à-dire petites en comparaison avec la création de l’homme

-qui devait surpasser toute chose et établir sa suprématie sur tout.

 

Lorsque les choses doivent servir celui qui doit être leur maître et leur roi,

-aussi grandes et puissantes qu’elles puissent paraître,

-ces choses demeurent toujours petites comparées à celui qu’elles doivent servir.

 

Ainsi, lorsque l’univers eut été créé et que toutes les choses furent à leur place,

-attendant celui autour de qui, comme une armée bien en ordre,

-elles devaient s’aligner pour le servir et obéir à ses désirs, nous avons créé l’homme.

 

Toutes les choses créées, et son Créateur lui-même,

se penchèrent sur lui pour lui chanter notre amour éternel et lui dire :

« Nous avons toutes la marque de notre Créateur et nous la portons sur toi, qui est à son image. »

 

Le Ciel et la terre étaient tous en fête.

Notre Divinité célébra elle-même avec tant d’amour la création de l’homme

-qu’à son simple souvenir

notre amour bouillonne si fort qu’il déborde et forme des mers immenses autour de nous.

 

Le Royaume de ma Divine Volonté est plus grand que l’œuvre de la Création.

On peut dire que c’est un appel à l’Être divin pour opérer plus que la Création elle-même.

 

Ainsi, tout ce que j’ai fait dans ton âme symbolise la Création.

Je te voulais tout entière à moi afin d’être libre de faire ce que je voulais.

Je voulais faire le vide dans ton âme de toute chose ,pour pouvoir y déposer mon ciel .

Et mes nombreux discours sur les vertus,

-pratiquées par toi de la façon dont je le voulais,

-étaient des étoiles que j’utilisais pour orner le ciel que j’avais étendu en toi.

 

Par conséquent, je voulais

tout refaire en toi et

être compensé pour tout ce que la famille humaine avait fait de mal et d’indigne.

 

Pour rappeler le Soleil de mon divin Fiat, il était nécessaire de préparer comme il convient celle qui devait recevoir, en premier, la vie de ma Divine Volonté.

C’est pourquoi j’ai fait couler des flots de grâces, les floraisons les plus belles, presque comme dans la création de l’homme en qui devait régner mon divin Fiat.

C’est la même chose en toi :

tout ce que j’y ai fait était placé en attente, comme une armée divine,

pour former le cortège du Soleil de ma Volonté éternelle.

 

Et tout comme dans la Création

-nous avons créé en abondance tant de choses qui devaient servir l’homme

-parce que cet homme devait laisser ma Divine Volonté régner en lui.

 

Pour toi aussi,

tout a été fait pour que ma Volonté puisse trouver sa place d’honneur et de gloire.

C’est pourquoi il était nécessaire de te préparer avec tant de grâces et d’enseignements,

toutes choses petites comparées au grand Soleil de mon divin Vouloir qui, par ses manifestations,

-en se faisant connaître,

formait sa vie afin de régner et de former son premier Royaume dans la créature.

 

Par conséquent, ne sois pas surprise

Cela est l’ordre de notre Sagesse et de notre Providence qui fait d’abord les choses petites et ensuite la plus grande, pour servir de cortège et de décorum aux grandes choses.

 

Y a-t-il quelque chose que mon divin Fiat ne mérite pas ? Quelque chose qui ne lui soit pas dû ?

Et quelque chose qui n’ait pas été fait par lui ?

Par conséquent, lorsqu’il s’agit de ma Volonté, ou de la faire connaître,

le ciel et la terre se prosternent avec révérence,

et tous adorent en silence,

ne serait-ce qu’un seul acte de ma Divine Volonté.

Mon pauvre esprit est sous le doux enchantement de l’éclatant Soleil du Fiat éternel.

Oh ! combien de magnifiques et touchantes scènes se déroulent en moi, si bien que si je pouvais les décrire comme je les vois, tous seraient sous le charme et diraient en chœur :

« Nous voulons faire la Divine Volonté. »

 

Mais hélas, je suis toujours la petite ignorante qui ne sait que balbutier. En comprenant

le grand bien de ce divin Vouloir et

comment nous nageons dans ses gigantesques vagues de lumière d’une indicible beauté et d’une inatteignable sainteté,

je me disais :

« Comment est-il possible qu’un bien si grand ne soit pas connu. Et qu’alors que nous nageons en lui, nous ignorions le grand bien

-qui nous entoure,

-qui nous investit au-dedans comme au-dehors,

-qui nous donne la vie.

 

Uniquement parce que nous ne le connaissons pas, nous ne bénéficions pas des admirables effets de tous les grands bienfaits que contient une Volonté si sainte ?

Ô de grâce, révèle-toi, Fiat omnipotent, et la face de la terre sera changée.

 

Et aussi, pourquoi Notre-Seigneur bienheureux n’a-t-il pas voulu manifester,

-au commencement de la Création,

-les nombreuses et admirables choses que sa Très Sainte Volonté veut faire et donner aux créatures ? »

Et tandis que mon esprit errait, comme ravi dans le doux enchantement du divin Vouloir, mon amour, ma vie, Jésus, le céleste Maître, qui charme par son aimable discours sur sa propre Volonté, me dit en se faisant voir :

 

Ma petite fille de ma Volonté,

ni l’âme, ni le corps de la créature ne peuvent vivre sans ma Divine Volonté. Puisque elle est son acte primordial de Vie.

La créature se trouve dans la condition

-soit de recevoir son acte de vie continuel

-ou de ne pas pouvoir avoir d’existence.

Et comme l’homme fut créé

-pour vivre dans l’opulence des biens de cette Divine Volonté, son héritage bien-aimé, l’homme a par conséquent été créé pour vivre de nous et dans notre maison, comme un fils qui habite avec son père.

 

Sinon, comment pourrait-il être notre plaisir, notre joie et notre bonheur s’il ne devait pas vivre près de nous, avec nous et dans notre Divine Volonté ?

Un fils qui est au loin ne peut pas faire la joie de son père, son sourire, son plaisir.

Au contraire, la simple distance brise l’amour et apporte l’amertume de ne pas pouvoir jouir du bien-aimé.

 

Tu vois donc que l’homme a été créé pour vivre dans notre intimité, dans notre maison, dans notre Divine Volonté afin que nous puissions assurer nos joies et notre bonheur éternel ainsi que le sien.

Mais l’homme, notre fils, bien qu’il fût heureux dans la maison de son Père,

-se rebella et quitta la maison paternelle, et

-en faisant sa volonté, il perdit le sourire de son Père, ses joies très pures.

Comme il pouvait vivre sans le concours de notre Divine Volonté,

nous avons agi en Père et lui avons donné sa part légale de notre Divine Volonté

non plus comme vie, qui le portait dans le giron du Père pour le rendre heureux et saint, - mais pour le garder en vie sans le rendre heureux comme avant,

t lui donner les choses de première nécessité selon son comportement.

Sans ma Divine Volonté, il ne peut y avoir de vie.

Et si mon divin Fiat est si peu connu,

c’est parceque les créatures n’en connaissent que la part légale. Souvent cette part légale n’est même pas reconnue complètement, parce que celui qui vit de cette part légale n’habite pas dans la maison du Père. Il est loin du Père et se trouve souvent dans la position de gâter par des actes indignes la part légale elle-même qu’il a reçue.

 

Par conséquent, ne soit pas surprise qu’on sache peu de choses sur ma Divine Volonté

si on ne vit pas en Elle,

si on n’est pas dans l’acte continuel de recevoir sa Vie

-qui rend heureux, qui sanctifie, et

-qui, parce qu’on se trouve près d’elle, dévoile ses secrets, fait connaître

-qui elle est,

-ce qu’elle peut donner à la créature et

-combien elle désire la prendre dans son giron pour former en elle sa vie Divine.

 

D’autant plus qu’en faisant sa volonté,

-l’homme s’est placé lui-même dans la condition de serviteur. Un serviteur n’a pas droit à l’héritage de son maître,

mais seulement à une misérable compensation qui lui fait vivre une vie pleine d’épreuves.

 

Par conséquent, ma fille, on peut dire

-qu’avec toi j’ai ouvert les portes

-pour te laisser entrer et vivre dans notre maison, dans notre Divine Volonté non plus de ta part légale, mais en tant que notre heureuse héritière.

 

Après quoi il ajouta :

Ma fille,

de plus, étant donné que dans ce peu

qui a été dit sur ma Divine Volonté dans toute l’histoire du monde,

n’ayant connu que la part légale, ils ont écrit sur elle

-ce qu’ils avaient connu de mon Fiat après le péché,

-quelles relations il a avec les créatures, même si elles l’offensent et ne vivent pas dans notre maison.

 

Mais sur les relations qui ont existé entre mon Fiat et l’Adam innocent avant le péché,

ils n’ont rien écrit.

 

Comment pouvaient-ils écrire si personne n’a vécu dans ma Divine Volonté comme dans sa propre maison ?

Comment pouvaient-ils connaître ses secrets et le grand prodige que la vie opérante d’une Divine Volonté peut accomplir dans la créature ?

 

Par conséquent, ils pouvaient et ils peuvent dire de mon divin Fiat

-qu’il dispose tout,

-qu’il commande et

-qu’il concourt.

Mais quant à dire

comment ma Divine Volonté opère en elle-même, dans sa maison,

la puissance de son immensité qui peut tout faire en un instant,

-enveloppe toute chose, dans la créature comme en elle-même

c’est là une science que la créature ne connaissait pas jusqu’à maintenant.

 

Cela ne pouvait être écrit

-que par une manifestation de mon divin Fiat,

-et à celle qu’il appelait à vivre dans notre maison comme notre fille, tout près de nous, dans ma Volonté – et non pas au loin.

De telle sorte qu’en pouvant nous amuser avec elle,

nous lui ferions prendre connaissance de nos secrets les plus intimes

 

Et si nous avions voulu lui manifester

-ce qui concerne notre Volonté en relation avec la créature

-alors qu’elle ne vivait pas en Elle, Elle ne nous aurait pas compris.

Cela aurait été pour elle comme un dialecte étranger et incompréhensible.

 

 

Le divin Vouloir continue à occuper ma petite intelligence.

En m’immergeant en lui, je sens sa force vivifiante qui m’enveloppe au-dedans comme au-dehors.

Mon Jésus, qui semble se cacher derrière les vagues immenses de lumière de son divin Vouloir, se déplace souvent dans ces vagues de lumière

Se faisant voir, avec une indicible tendresse, Il me dit :

 

Ma fille, ma Divine Volonté est une pulsation sans cœur :

c’est la créature qui est le cœur, et ma Volonté la pulsation. Vois l’inséparable union qui existe entre mon Fiat et la créature. Le cœur n’est rien, il n’a aucune valeur sans la pulsation

Avec la pulsation, la vie de la créature est constituée. Mais la pulsation ne peut pas battre sans le cœur.

Telle est ma Divine Volonté .

Si elle n’a pas le rien du cœur de la créature,

elle n’a pas de lieu où former sa pulsation de Vie pour établir et former sa Vie Divine.

Alors, n’ayant pas un cœur, ma Divine Volonté l’a créé dans la créature

afin d’avoir son cœur où pouvoir former sa pulsation.

 

De plus, ma Divine Volonté est un souffle sans corps

la créature est le corps, ma Volonté est le souffle.

Le corps sans le souffle est mort .

Ainsi, ce qui forme le souffle de la créature est ma Vie divine. On peut dire, par conséquent que :

« Le corps de ma Divine Volonté est celui de la créature, et son souffle est celui de mon divin Vouloir. »

Vois l’union qui s’ensuit entre les deux

une union qui ne peut être séparée Car si le souffle cesse, la vie s’arrête.

Par conséquent, ma Vie divine est tout pour la créature Elle est la parole sans la bouche,

Elle est la lumière sans les yeux, Elle est l’ouïe sans les oreilles, Elle est le travail sans les mains, Elle est le pas sans les pieds.

 

Par conséquent l’âme qui vit dans ma Divine Volonté

lui sert de bouche, d’yeux, d’oreilles, de mains et de pieds. Ma Volonté

-se restreint afin de pouvoir s’enclore dans la créature,

-tout en demeurant immense. Victorieuse,

elle forme son Royaume dans la créature,

s’en sert comme si elle était son corps dans lequel elle palpite, respire, parle, agit et marche.

 

Par conséquent, la souffrance de mon divin Fiat,

-du fait que les créatures ne se prêtent pas à lui laisser faire toutes ses opérations en elles, est incompréhensible.

Avec une divine et indicible patience,

-il attend celles qui doivent vivre dans sa Volonté

-afin de pouvoir reprendre son discours et sa divine activité pour former son Royaume parmi les créatures.

Par conséquent,

-sois attentive,

-écoute ma fille le discours de mon divin Fiat,

-donne-lui vie dans tous tes actes,

et tu verras les prodiges inattendus que ma Divine Volonté fera en toi.

 

Que tout soit pour la gloire de Dieu et l’accomplissement de sa Très Sainte Volonté.

 

Deo gratias

 

 

23 septembre 1929 – Celle qui vit dans la Volonté de Dieu, dans sa petitesse, enferme le Tout et donne Dieu à Dieu. Les prodiges divins 3

28 septembre 1929 – Le premier baiser, effusion d’amour entre la Mère et le Fils. Chaque chose créée contient en elle-même sa propre effusion. C’est une création continue pour celle qui vit dans le Fiat. Satisfaction divine. 6

2 octobre 1929 – Seule la Divine Volonté rend la créature heureuse. Elles sont la proie l’une de l’autre. Celui qui n’a pas véritablement la volonté de faire le bien est un pauvre infirme  et Dieu ne veut pas se servir de lui. 10

7 octobre 1929 – Le divin Fiat est inséparable de ses œuvres. Le terrible moment de la chute d’Adam 13

12 octobre 1929 – En vivant dans la Divine Volonté, la volonté humaine monte,

et la Divine descend. Comment sont acquises les prérogatives divines 16

15 octobre 1929 – Tous attendent le récit de l’histoire de la Divine Volonté. L’absence  des actes de la créature dans la Divine Volonté. 18

18 octobre 1929 – Beauté de la Création. Pour celle qui vit dans la Divine Volonté, Dieu est toujours dans l’acte de création. La créature qui vit dans le divin Vouloir redouble son amour pour Dieu. Les deux bras : immutabilité et fermeté 20

21 octobre 1929 – Parallèle entre la venue du Verbe sur la terre et la Divine Volonté. 24

24 octobre 1929 – Dans la Divine Volonté l’âme a tout en son pouvoir, parce qu’elle trouve en Elle la source des œuvres divines et elle peut les répéter quand elle veut 26

27 octobre 1927 - Le règne de la Divine Volonté ne pouvait pas venir avant la venue de Notre-Seigneur sur la terre. Le greffon de Jésus-Christ et le greffon d’Adam 28

30 octobre 1929 – Celle qui vit dans la Divine Volonté peut parcourir toutes les œuvres de Dieu et acquérir les droits divins 32

6 novembre 1929 – Jésus est le centre de la Création. La parole est l’épanchement de l’âme- sa valeur. Qui est porteur des œuvres de Dieu ? 34

10 novembre 1929 – Seuls les petits entrent pour vivre dans la Divine Volonté. Exemple du petit garçon. Différence entre la création de l’univers et celle de l’homme. 37

14 novembre 1929 – Les droits de la Création sont justes et saints. Exemple du soleil. Celle qui vit dans la Divine Volonté est le vrai soleil 40

20 novembre 1929 – La paix est le parfum, l’air, le souffle de Jésus. Toutes les œuvres de Dieu sont ordonnées. Il fait les petites choses en premier, et ensuite les plus grandes. Exemple de la Création et de la Rédemption. 43

26 novembre 1929 – Chaque acte accompli dans la Divine Volonté est une Vie Divine que l’on acquiert. Comment les créatures ravissent Dieu. 46

30 novembre 1929 – La condition de l’homme avant le péché. En chacun de ses actes, il cherchait Dieu, il trouvait son Créateur, il donnait et il recevait. La volonté humaine est nuit pour l’âme. 49

3 décembre 1929 – Différence entre la sainteté fondée dans les vertus et celle

fondée dans la Divine Volonté. 51

10 décembre 1929 – Équilibre parfait de Dieu dans ses œuvres. Triple  équilibre 54

16 décembre 1929 –Jésus n’avait besoin de rien, possédant en lui-même la force créatrice de tous les biens. Le divin Vouloir est porteur de toutes les choses créées. La vertu génératrice 55

18 décembre 1929 – Ardeur d’amour. Les trois ardeurs de l’amour de Notre- Seigneur. L’amour dévorant - il dévora toutes les âmes. Larmes de l’Enfant Jésus 59

23 décembre 1929 - Lorsque Jésus parle de ses vérités, il libère de la lumière. Les vérités, lues et relues, sont comme du fer forgé. Course de la Divine Volonté. 65

25 décembre 1929 – La naissance de Jésus fut la renaissance de la Divine Volonté dans son Humanité . Tout ce qu’il a fait était une renaissance de cette Divine Volonté formée en Lui pour la faire renaître dans les créatures. Jésus était le vrai sacrifié de sa Volonté. 69

29 décembre 1929 – En descendant du Ciel sur la terre, Jésus forma le nouvel Éden. La Divine Volonté a toujours été Reine. 72

2 janvier 1930 – Différence entre les actes et les effets du divin Fiat. Combien de bienfaits peut produire un de ses actes. Exemple du soleil. 75

7 janvier 1930 – Échange de dons entre Dieu et la créature. Celle qui vit dans la Divine Volonté est la banque divine sur terre et forme un nimbe du Ciel 80

10 janvier 1930 – Celle qui vit dans la Divine Volonté appartient à la famille divine. Différentes manières d’appartenir à Dieu ; exemple d’un royaume.

Certaines vivent en Dieu, d’autres en dehors de Dieu. 82

16 janvier 1930 –Dans la Création, dans la Rédemption et dans le Royaume de la Divine Volonté Celle quiopère est la Divine Volonté. Les trois Personnes Divines coopèrent. La Création veut raconter l’histoire de la Divine Volonté.

Celle qui vit dans la Divine Volonté reçoit tout, peut tout donner, et participe à toutes les qualités divines 85

20 janvier 1930 –La vie dans la Divine Volonté est tellement belle. L’âme permet à Dieu de répéter ses œuvres. Le divin Fiat est à la fois acteur et spectateur 88

26 janvier 1930 – Chaque Parole de Jésus au sujet de son Fiat est tel un enfant qui sort de son Sein, et possède la force communicative de se communiquer à toute la Création. La Puissance  de la prière faite dans la Divine Volonté 91

6 février 1930 – Les effets de la vie dans la Divine Volonté et ceux dans la volonté humaine. La manière d’opérer dans l’âme symbolise la Création. D’abord Il fait les petites choses, puis les plus grandes 97

17 février 1930-La Divine Volonté est la pulsation et la créature le cœur. La Divine Volonté est le souffle et la créature le corps. Inséparabilité des uns et des autres 107

Le Royaume du Divin Fiat chez les créatures

Le Livre du Ciel

 


Tome 28

Appel des créatures à revenir à la place, au rang et au but

pour lesquels elles ont été créées par Dieu

 

 

Luisa Piccarreta

La Petite Fille de la Divine Volonté


 

Je suis toujours la proie de ce divin Fiat qui sait comment conquérir avec force et douceur.

Par sa douceur, il m’attire de façon irrésistible.

Par sa force, il me gagne de telle sorte qu’il peut faire de moi ce qu’il veut.

« Oh ! saint Vouloir, puisque tu fais ma conquête,

laisse-moi faire la tienne avec ta force et ta douceur mêmes.

 

Et cédant à mes continuelles supplications,

-viens régner sur la terre,

-forme ton doux enchantement à la volonté humaine, et

-que tout devienne Divine Volonté sur la terre. »

 

Je pensais au divin Vouloir lorsque mon doux Jésus se fit voir en se manifestant en moi.

Il me dit :

 

Ma fille,

si tu savais ce que signifie te faire la proie de ma Divine Volonté !

 

L’âme reste entourée de notre immutabilité et tout devient pour elle immuable.

Immuables : la sainteté, la lumière, la grâce, l’amour.

 

L’âme ne ressent plus la diversité des manières d’être humaines, mais la stabilité des divines.

Par conséquent, quiconque vit dans mon divin Vouloir peut être appelé « ciel », lequel demeure toujours fixe et stable à sa place d’honneur parmi les étoiles.

Et si le ciel se meut, comme il est solidaire de la Création qui se meut, il ne change pas de place et ne bouge pas lui-même,

mais demeure toujours immuable avec toutes les étoiles. Telle est l’âme qui vit dans ma Divine Volonté.

Elle peut se déplacer et accomplir différentes actions.

 

Mais comme l’âme se déplacera

-dans la puissance de mon divin Fiat et

-de concert avec ma Divine Volonté, elle sera toujours ciel et

elle restera immuable dans ses biens et les prérogatives dont ma suprême Volonté l’a dotée.

Par contre, celle qui vit en dehors de mon divin Fiat,

-sans sa puissance agissante,

peut être appelée du nom de ces étoiles errantes

qui tombent dans l’espace comme si elles n’avaient pas de point fixe. Et ces âmes ressemblent à ces étoiles qui tombent tête première comme si elles s’étaient détachées de la voûte du ciel.

Telle est l’âme qui ne vit pas dans ma Divine Volonté.

 

Elle change à tout moment

Et elle ressent en elle-même une telle variété de changements qu’elle se lasse de faire continuellement le bien. Et si quelque étincelle de lumière sort de cette âme, c’est comme la lumière d’une de ces étoiles qui disparaît immédiatement.

 

On peut dire que c’est là le signe pour savoir si une âme vit dans la Divine Volonté : l’immutabilité du bien.

Et le signe pour savoir si l’on vit dans la volonté humaine : l’âme change à tout moment.

 

Après quoi je suivais les actes du divin Fiat.

Je faisais ma ronde dans les œuvres de la Création, en Éden, dans les points les plus élevés et les personnes les plus éminentes de l’histoire du monde,

pour demander le Royaume de la Divine Volonté sur la terre au nom de tous. Mon doux Jésus, se manifesta en moi. Il me dit :

 

Ma fille, en se retirant de ma Divine Volonté,

l’homme donna la mort aux bienfaits que mon divin Fiat aurait fait surgir en lui si mon Fiat n’avait pas été rejeté.

 

Lorsque l’homme sortit de ma Divine Volonté,

l’acte continu de la vie divine mourut en l’homme.

La sainteté qui toujours grandit, mourut.

La beauté qui jamais ne cesse afin de rendre toujours plus beau, mourut elle aussi, ainsi que - l’amour inépuisable qui jamais ne dit « C’est assez »

et veut toujours donner.

Plus encore, en rejetant ma Divine Volonté,

-c’est l’ordre qui mourut, avec l’air et la nourriture qui auraient nourri l’homme continuellement.

 

Tu vois donc combien de bienfaits divins l’homme a fait mourir en lui par son retrait de ma Divine Volonté ?

Or là où il y a eu mort du bien,

il faut le sacrifice de la vie pour faire renaître ce bien.

C’est pourquoi, lorsque j’ai voulu

renouveler le monde et donner un bien aux créatures,

j’ai demandé avec justice et sagesse le sacrifice de la vie,

-comme j’ai demandé à Abraham qu’il me sacrifie son fils unique, ce qu’il a fait.

 

Et c’est moi qui l’en ai empêché.

Dans ce sacrifice qui coûtait à Abraham plus que sa propre vie

-s’est levée la nouvelle génération d’où devait descendre le divin libérateur et rédempteur

qui allait faire renaître le bien dans la créature.

 

Avec le passage du temps, j’ai permis à Jacob le sacrifice et la grande douleur de la mort de son fils bien-aimé, Joseph. Même si Joseph n’était pas mort,

il l’était en réalité pour Jacob.

C’était le nouvel appel qui s’élevait à nouveau dans ce sacrifice Le libérateur céleste demandait que renaisse le bien perdu.

 

C’était aussi la même chose pour ma venue sur terre : je voulais mourir. Avec le sacrifice de ma mort, j’appelais

-la renaissance de toutes ces vies et du bien que la créature avait fait mourir.

 

Et je voulais ressusciter pour confirmer la vie du bien et la résurrection de la famille humaine. Quelle grande offense que de faire mourir le bien !

Si grande que le sacrifice d’autres vies est nécessaire pour le faire renaître.

 

Or avec ma Rédemption et le sacrifice de ma Mort, comme la Divine Volonté ne régnait pas (dans la créature), tout le bien n’était pas ressuscité dans la créature. Ma Divine Volonté est réprimée et

Elle ne peut pas développer la sainteté qu’elle veut. Le bien souffre de façon intermittente.

Tantôt il revit, tantôt il meurt.

Et mon Fiat reste avec la souffrance continuelle

de ne pas pouvoir faire renaître dans la créature tout le bien qu’il voudrait.

 

C’est pourquoi je suis resté dans la petite Hostie sacramentelle,

-parti du ciel,

-mais resté sur terre parmi les créatures

afin de naître, de vivre et de mourir – quoique de façon mystique – pour que tout le bien puisse renaître dans les créatures,

ce bien que l’homme avait rejeté en se retirant de ma Divine Volonté.

 

Et uni à mon sacrifice,

j’ai demandé le sacrifice de ta vie pour que renaisse le Royaume de ma Divine Volonté parmi les générations humaines.

Et dans chaque tabernacle, je suis en éveil pour accomplir

-l’œuvre de la Rédemption et

le « Fiat voluntas tua sicut in caelo et in terra »,

me satisfaisant de mon propre sacrifice et de ma mort en chaque hostie afin de faire se lever à nouveau

-le soleil de mon divin Fiat

-et l’ère nouvelle de son triomphe complet.

 

En quittant la terre, j’ai dit :

« Je vais au ciel et je reste sur terre dans le Sacrement. »

Je me contenterai d’attendre des siècles. Je sais que cela me coûtera beaucoup.

 

Les offenses inouïes ne me manqueront pas, plus encore peut-être que durant ma Passion. Mais je m’armerai de patience divine.

 

Et de cette petite hostie, j’accomplirai l’œuvre.

Je ferai régner mon Vouloir dans les cœurs et je continuerai à rester

parmi les créatures pour jouir des fruits de tous les sacrifices que j’ai subis.

 

Par conséquent, sois unie avec moi au sacrifice pour une cause si sainte et pour le juste triomphe de ma Volonté qui va régner et dominer.

 

 

Je pensais au grand désir que mon toujours aimable Jésus avait de faire connaître sa sainte Divine Volonté. Je me disais : « Il aime, soupire et désire que vienne son Royaume.

 

Et pourtant, il tarde tellement à le faire se lever parmi les créatures.

S’il le voulait, il pourrait tout faire. Ce n’est pas la puissance qui lui manque.

Il pourrait en un seul instant transformer le ciel et la terre. Qui peut résister à sa puissance ? Personne.

 

De plus, en Jésus, vouloir (quelque chose) et pouvoir (quelque chose), c’est une seule et même chose. Alors, pourquoi ce retard ? »

Je pensais à cela lorsque mon doux Jésus se manifesta en moi et Il me dit :

Ma fille,

attendre, désirer et vouloir un bien c’est se disposer à le recevoir.

Lorsque quelqu’un reçoit un bien qu’il a longtemps attendu, il aime ce bien, l’apprécie, en prend soin et accueille le porteur de ce bien

qu’il attendait depuis longtemps.

De plus, c’est là un autre excès de notre amour :

que la créature désire ardemment le bien que nous désirons lui donner parce que nous voulons que la créature y mette du sien,

-au moins par ses soupirs, ses prières et sa volonté de vouloir ce bien, pour que nous puissions dire :

« Vois, tu l’as mérité parce que de ton côté, tu as fait ce que tu pouvais pour l’obtenir. »

 

En réalité, tout est un effet de notre bonté.

C’est pourquoi nous commençons par faire connaître ce que nous voulons donner aux créatures. On peut dire que nous lui envoyons de la correspondance, des lettres d’amour.

Ainsi, nous envoyons nos messagers qui disent ce que nous voulons donner.

Et tout cela pour disposer les créatures, leur faire désirer ce grand don que nous voulons leur faire.

N’est-ce pas ce que nous avons fait pour le Royaume de la Rédemption ?

 

Il y a eu quatre mille ans d’attente. Plus le temps approchait, plus les missives se faisaient pressantes et les lettres plus fréquentes.

Et tout cela pour les bien disposer.

 

C’est la même chose pour le Royaume de la Divine Volonté. Je retarde parce que je veux

-qu’ils le connaissent,

-qu’ils prient pour sa venue,

-qu’ils désirent son règne et

-qu’ils comprennent la grandeur de ce don afin que je puisse leur dire :

« Vous l’avez voulu et mérité, et il vient régner parmi vous.

Par votre connaissance, vos prières et votre désir, vous avez formé son peuple choisi où je peux dominer et régner. »

Sans un peuple, un royaume ne peut pas être formé.

 

Et c’est aussi la raison pour laquelle il faut que l’on sache que ma Divine Volonté veut régner sur la terre : pour qu’ils prient, désirent et se disposent à former son peuple

où ma Divine Volonté

-peut descendre parmi eux et

-former son palais royal, son siège, son trône.

 

Par conséquent, ne sois pas étonnée de voir tant d’intérêt de ma part à vouloir le règne de ma Volonté, et à le retarder.

Ce sont les dispositions de notre inatteignable sagesse qui dispose chaque chose avec ordre. Le retard sert à donner leur envol à ses connaissances qui seront comme des lettres, des télégrammes et des appels téléphoniques, autant

de messagers qui forment le peuple de ma Divine Volonté. Aussi, prie, et que ton envol soit continuel. »

 

Après quoi je poursuivais ma ronde dans le divin Fiat. Arrivée en Éden, je m’attardais à penser

-à l’échange d’amour entre Dieu et Adam innocent.

-comment la Divinité, ne trouvant aucun obstacle de la part de l’homme, en déversait sur lui des torrents.

Avec son amour, la Divinité faisait le ravissement de l’homme en lui faisant entendre une douce voix qui lui disait : « Fils, je t’aime, je t’aime tant. »

Et Adam, blessé et ravi par cet amour éternel, répétait à son tour :

« Je t’aime, je t’aime. »

 

Et se jetant dans les bras de son Créateur, Adam se serrait si fort contre lui qu’il ne savait comment s’en détacher parce que son Créateur était le seul amour qu’il connaissait.

Et l’aimer était son unique raison de vivre.

 

Mon esprit se perdait dans cet échange d’amour entre Dieu et la créature lorsque mon doux Jésus, toute bonté, me dit :

 

Ma fille, quel doux souvenir que la création de l’homme.

Il était heureux, et nous aussi. Nous goûtions le fruit du bonheur de notre œuvre. Nous avions tant de plaisir à l’aimer et à être aimés par lui.

Notre Divine Volonté le conservait jeune et beau.

Et en l’apportant dans ses bras de lumière, notre Volonté nous faisait contempler combien l’œuvre que nous avions créée, notre cher fils, était belle.

Il était comme un fils dans notre maison, dans nos biens infinis. Et puisqu’il était notre fils, il était aussi le propriétaire.

Il aurait été contre la nature de notre amour de ne pas faire de notre fils un propriétaire,

lui que nous aimions tant et qui nous aimait.

Dans un amour vrai, on ne dit pas « ceci est à moi et ceci est à toi », mais tout est mis en commun.

 

Et l’avoir fait propriétaire ne nous causait aucun ennui. Au contraire, cela nous réjouissait. Il nous faisait sourire Il nous amusait.

Et il nous faisait les merveilleuses surprises de nos propres biens.

De plus, comment ne pouvait-il pas être propriétaire s’il possédait notre Divine Volonté

qui règne suprême sur toute chose ?

En ne faisant pas de lui un propriétaire, nous aurions dû mettre notre Volonté en esclavage,

ce qui était impossible. Il n’y a pas d’esclavage où règne notre Volonté,

mais tout est propriété.

 

Par conséquent, tant que l’homme vécut dans notre divin Fiat, il ne connut pas l’esclavage. Lorsque l’homme eut péché en se retirant de notre divin Vouloir,

il perdit la propriété et se réduisit lui-même en esclavage. Quel changement !

De fils à serviteur !

Il perdit le commandement sur les choses créées et devint le serviteur de tout.

 

En se retirant de notre divin Fiat, l’homme se sentit ébranlé jusqu’en ses fondements

et sa personne même vacilla.

Il connut ce qu’était la faiblesse et eut le sentiment d’être le serviteur de ses passions,

ce qui lui fit éprouver un sentiment de honte. Il en arriva au point de perdre son empire.

 

La force, la lumière, la grâce et la paix n’étaient plus en son pouvoir comme avant.

Il devait les implorer de son Créateur avec des larmes et des prières. V ois-tu maintenant ce que signifie vivre dans mon divin Vouloir ? C’est être propriétaire. Quiconque fait sa propre volonté est un serviteur.

 

Surprise par ce que Jésus avait dit, je lui dis :

« Mon amour, s’il est consolant de t’entendre parler de ton divin Vouloir, il est également douloureux d’entendre parler du mal de la volonté humaine. »

 

Jésus ajouta :

 

Ma fille, s’il est nécessaire de te parler de mon divin Fiat qui servira d’invitation, d’attrait, et de voix tendres, douces et fortes pour vous inviter tous à vivre dans le palais royal de ma Divine Volonté afin de ne plus être serviteurs, mais propriétaires.

Il est également nécessaire de vous parler du mal de la volonté humaine, car je n’enlèverai jamais à l’homme son libre arbitre.

 

Par conséquent, dans le Royaume de ma Divine Volonté, il est nécessaire que je crée la garde montée royale, ces nobles sentinelles qui rendent les créatures attentives en leur faisant connaître le grand mal de la volonté humaine pour qu’elles soient attentives

 

Ainsi, abhorrant la volonté humaine, les créatures aiment le bonheur et la propriété que leur donne ma Divine Volonté.

 

 

Je vis toujours dans la souffrance de la privation de mon doux Jésus. Quel dur martyre !

Sans son saint Vouloir qui prend la place de Jésus et me fait sentir continuellement que lorsque son Vouloir me donne la vie, il me garde continuellement occupée et perdue en lui, je ne saurais pas comment vivre.

 

Mais avec tout cela, et avec tous les chers souvenirs de Jésus, je pensais que je ne pourrais jamais le perdre de vue.

Ses visites douces et répétées, tous ses stratagèmes amoureux, toutes ses surprises qui me donnaient le sentiment de vivre plus dans le Ciel que sur la terre, et même le simple souvenir de Jésus sont de cruelles blessures qui aggravent mon douloureux martyre.

 

« Ah ! Jésus, Jésus ! Comme il t’est facile de mettre de côté et d’oublier celle qui t’aime et dont tu constitues le martyre.

Tu m’as souvent dit toi-même que tu m’aimais ! Ah ! Jésus, reviens ! Je n’en peux plus. »

 

Mais alors que ma pauvre âme ressentait une fièvre qui voulait Jésus et délirait maladroitement, mon doux Jésus se manifestant en moi et me prenant dans ses bras, presque pour mettre fin à mes maladresses, Il me dit :

 

Ma fille, calme-toi, calme-toi. Je suis là.

Je ne t’ai pas mise de côté et la nature de mon amour ne peut oublier personne. Au contraire, je suis en toi pour conduire tous tes actes dans ma Divine Volonté parce que je ne veux pas qu’un seul de tes actes, même le plus petit, ne soit noble et divin et ne porte le sceau de mon divin Fiat. Je veux voir mon Fiat palpiter dans tous tes actes.

 

Voici toute mon attention :

former le premier exemplaire de l’âme qui doit vivre dans mon divin Vouloir.

 

Il dit cela puis garda le silence.

 

Je continuai ma ronde dans le divin Fiat. Je voulais rassembler tout ce que les créatures avaient fait pour tout enclore dans la Divine Volonté. Mon très grand bien, Jésus, ajouta :

 

Ma fille, la vie dans mon divin Vouloir est l’appel de tous les actes des créatures à l’unité de mon Vouloir.

Tous sont sortis de l’unité de notre Vouloir, de notre acte unique qui donne vie à tous les actes et c’est justice que tous nous reviennent pour reconnaître d’où ils sont sortis.

La reconnaissance

-de l’origine d’un acte,

-de Celui qui donne la vie à des actes si nombreux, et de quelle façon, est le plus bel hommage à notre puissance et notre sagesse

qui, par un seul acte, est la vie de tous les actes.

 

Seule la créature qui vit dans mon Fiat,

-embrassant toute chose en lui,

-ramassant tout comme en une seule poignée et

-enfermant toute chose dans ce Vouloir en qui elle vit, parvient dans notre unité à nous apporter toute chose

et nous rend les hommages véritables de tous les effets de notre acte unique.

 

C’est pourquoi les rondes dans notre Divine Volonté non seulement rassemblent tout,

mais communiquent aussi son acte à toutes les choses créées de sorte que

-le Ciel tout entier s’arrête pour adorer avec tes adorations,

-le soleil pour nous aimer avec ton amour,

-et le vent pour glorifier avec toi.

Bref, toutes les choses créées sont investies par ma Volonté. Lorsqu’elles sentent l’acte que tu accomplis dans ma Volonté,

elles s’arrêtent pour nous adorer et nous rendre gloire et action de grâce, de sorte que nous sentons que dans notre divin Fiat,

la créature nous donne la plénitude de l’amour, la totalité de l’adoration et la gloire complète.

 

Par conséquent, continue ton envol dans mon divin Vouloir et ne t’occupe de rien d’autre,

car tu as beaucoup à faire.

Puis je continuais à penser à l’unité du divin Vouloir, et mon doux Jésus ajouta : Ma fille, sais-tu ce que signifie « Unité de Divine Volonté » ?

Cela signifie que tout ce qui est beau, bon et saint vient de l’intérieur de cette unique Volonté.

 

Dans cette unique Divine Volonté qui est nôtre,

une est son unité,

un est son acte.

Mais tout en étant un, la Volonté, l’unité et l’acte s’étendent partout.

Ainsi, quiconque vit dans notre divin Vouloir se fusionne dans notre unité Tout ce qu’il fait ne sort pas de nous, mais demeure en nous.

Par contre, pour quiconque vit à l’extérieur de notre divin Vouloir, nous ressentons la douleur de ses actes arrachés à notre Volonté.

Et comme cette âme enlève ces actes, elle ne les retourne pas parce que sa volonté n’est pas une avec notre Divine Volonté.

 

Par conséquent, la grande différence pour l’âme qui vit en dehors de notre Fiat est que tous ses actes sont divisés et brisés, et non fusionnés ensemble.

 

Ainsi, cette âme n’aura pas le plaisir de ressentir en elle

la plénitude de la lumière, du bonheur,

ni de tous les biens,

mais tout ne sera que misère, faiblesse et manque de lumière.

 

 

Mon abandon dans le Fiat continue. Je me sens attachée dans ses bras de lumière si serrée que je suis incapable de faire le moindre mouvement, et je ne désire d’ailleurs pas m’en aller. Je vais bien éviter de m’éloigner de son sein de lumière. Il me semble qu’il y a entre le divin Vouloir et moi un accord, et que nous sommes tous deux incapables de nous séparer l’un de l’autre.

« Ô saint Vouloir, comme tu es aimable et puissant !

Tu m’attires, tu me ravis et tu m’enchantes par ton aménité. Et moi, enchantée, je ne sais comment ne pas me fixer en toi. Mais par ta puissance, tu domines fermement ma petitesse.

 

Tu te déverses en torrents de sorte que j’ai perdu le chemin pour sortir de son interminable lumière. Mais quelle heureuse perte.

 

Oh ! je t’en prie adorable Fiat, que tous perdent aussi le chemin afin qu’ils ne connaissent que celui qui conduit dans ta Divine Volonté. »

Mais comment les créatures peuvent-elles connaître un tel bien ?

Je pensais à cela lorsque mon doux Jésus, se faisant entendre en moi, me dit :

 

Ma fille, les connaissances de mon divin Vouloir sont des chemins qui peuvent conduire les créatures dans les bras de lumière de mon divin Fiat. Les connaissances sont des semences. Et cette semence marque le commencement de la naissance de ma Divine Volonté dans la créature.

Chaque connaissance sera comme une petite gorgée de vie qui formera la maturité de cette vie divine dans la créature.

C’est pour cette raison que je t’ai dit bien des choses sur mon divin Fiat. Chaque connaissance apportera quelque chose qui fera mûrir la vie de mon Vouloir dans les âmes

-l’une apportera la semence,

-une autre la naissance, la nourriture, l’air, la lumière, et

-une autre encore la chaleur.

Chaque connaissance contient un degré plus élevé de maturité.

Par conséquent, plus les créatures chercheront à savoir ce que j’ai manifesté sur mon divin Fiat, plus elles se sentiront mûrir.

Mes connaissances sur mon divin Fiat façonneront les âmes et éteindront les feux de la volonté humaine par leur toucher.

Ces connaissances seront comme une Mère de miséricorde qui,

à n’importe quel prix, veut guérir son enfant et le voir beau et en santé.

 

Si tu savais ce que signifie une connaissance de ma Divine Volonté !

Ces connaissances contiennent la science de la formation de la vie de ma Divine Volonté pour former le peuple de son Royaume.

 

Même dans le monde naturel cela se passe ainsi.

Quiconque veut enseigner doit connaître ce qui concerne les sciences.

S’il ne veut pas s’appliquer à connaître les sciences, il ne sera jamais préparé pour être enseignant.

 

Et selon le degré des sciences qu’il a étudiées, son degré d’instruction sera plus ou moins élevé :

-avec un peu de science, il pourrait avoir la formation d’un enseignant à l’élémentaire.

-S’il a beaucoup de science, il pourrait avoir la préparation pour être professeur dans une école supérieure.

 

Ainsi, selon ce qui est connu – dans les arts comme dans les sciences – ils sont d’autant mieux formés dans ce bien qu’ils connaissent, et capables de faire grandir chez les autres le bien de la science et de l’art qu’ils possèdent.

 

Or si je t’ai donné tant de connaissances sur ma Divine Volonté, ce n’était pas pour t’apprendre de merveilleuses nouvelles, non, non. C’était pour en former la science en toi d’abord, et ensuite parmi les créatures, afin que cette science qui est divine et toute du Ciel soit connue, qu’elle puisse faire grandir la vie de mon divin Fiat et former son Royaume.

 

Après quoi je poursuivis ma ronde dans le divin Vouloir en m’arrêtant ici et là sur ce que mon bien-aimé Jésus avait fait et souffert.

 

Il était blessé par les actes mêmes que je plaçais autour de lui, et par ce que je lui disais : Mon amour, mon « Je t’aime » court dans le tien. Vois, Jésus, combien

tu nous as aimés. Et pourtant, une chose reste à faire. Tu n’as pas tout fait. Il te reste à nous faire le grand don de ton divin Fiat comme vie parmi les créatures afin qu’il puisse régner et former son peuple. Bientôt, ô Jésus ?

Qu’est-ce que tu attends ? Tes œuvres mêmes et tes souffrances l’exigent : « Que ta Volonté soit faite sur la terre comme au ciel. » Je pensais cela lorsque mon Jésus se manifesta hors de moi et me dit :

 

Ma fille, lorsqu’une âme se souvient de ce que j’ai fait et souffert au cours de ma vie ici-bas, je sens mon amour renaître.

Mon amour se dilate et déborde, et la mer de mon amour forme les plus hautes vagues pour se déverser doublement sur les créatures.

Si tu savais avec quel amour je t’attends lorsque tu fais tes rondes dans mon divin Vouloir et dans chacun de mes actes, parce qu’en lui tout ce que j’ai fait et souffert est en acte comme si je le faisais réellement à cet instant.

 

Et avec tout mon amour, je t’attends pour te dire : « Vois, ma fille, j’ai fait cela pour toi, j’ai souffert cela pour toi. Viens reconnaître les propriétés de ton Jésus, qui sont aussi les tiennes. »

Mon Cœur souffrirait si la petite fille de mon divin Vouloir ne reconnaissait pas tous mes biens.

 

Cacher nos biens à celle qui vit dans mon divin Fiat serait ne pas la considérer comme une fille, ou ne pas avoir pleinement confiance en elle, ce qui ne se peut jamais parce que notre Volonté l’identifie si bien avec nous que ce qui est à nous est à elle.

Ce serait donc une souffrance pour nous et nous serions dans la condition d’un père richissime propriétaire de nombreuses propriétés et dont les enfants ignorent que leur Père possède tant de biens.

 

Par conséquent, ne connaissant pas ces biens, ces enfants ont l’habitude de vivre dans la pauvreté et de manière rustique ; et ils ne s’habilleraient pas non plus de façon noble. Ne serait-ce pas une souffrance pour le père qui a des biens cachés à ses enfants ?

Mais en les faisant connaître, leurs manières de vivre changeraient. Et ils se vêtiraient et se comporteraient noblement selon leur état.

 

Ce serait une douleur pour un père terrestre et plus encore pour ton Jésus, qui est le Père céleste. En te faisant connaître ce que j’ai fait et souffert, et tous les biens que possède mon divin Vouloir, mon amour grandit envers toi et ton amour augmente toujours plus.

 

Et mon Cœur se réjouit de voir notre petite fille riche de tous nos biens.

Par conséquent, tes rondes dans mon divin Vouloir sont un exutoire pour mon amour, et elles me disposent à te faire connaître de nouvelles choses et à te

donner une petite leçon de plus sur tout ce qui nous concerne, et elles te disposent à écouter et à recevoir nos dons.


Mon envol dans le divin Fiat continue. Mon pauvre esprit est incapable de ne pas faire le tour de ses actes innombrables. Je sens qu’une force suprême maintient mon esprit fixé sur les œuvres de mon Créateur et il tourne et tourne sans jamais se fatiguer.

 

Et, oh ! combien de belles surprises il découvre. Tantôt dans la Création, tantôt dans la Rédemption dont Jésus lui-même se fait le narrateur et où, lorsque quelque chose me surprend, ce n’est rien d’autre qu’une plus grande invention de son amour.

En faisant mes rondes en Éden et dans les temps avant sa venue sur terre, je me disais :

 

« Pourquoi Jésus a-t-il attendu si longtemps avant de venir racheter l’humanité ?

»

Se manifestant en moi, il me dit :

 

Ma fille, lorsque notre infinie sagesse doit donner un bien aux créatures, elle ne calcule pas le temps, mais les actes des créatures, car les jours et les années n’existent pas devant la Divinité : uniquement un jour unique et éternel. Par conséquent, nous ne mesurons pas le temps, mais nous comptons les actes accomplis par les créatures.

 

Ainsi, dans le temps qui te semble si long, les actes que nous voulions pour venir racheter l’homme n’avaient pas été accomplis. Seuls les actes déterminent ce  qui fait venir le bien, et non le temps. Plus encore, les actes contraignent notre Justice à éliminer les créatures de la surface de la terre comme cela s’est passé dans le déluge dont seul Noé a mérité d’être sauvé avec sa famille en obéissant à notre Volonté et par son sacrifice à long terme dans la construction de l’arche.

 

Par ses actes, il a mérité la continuation de la nouvelle génération dans laquelle le Messie promis devait venir. Un sacrifice à long terme et continuel possède un tel pouvoir d’attraction et de ravissement sur l’Être suprême qu’il le détermine à donner de grands biens et une continuation de la vie à l’humanité.

Si Noé ne nous avait pas obéi et ne s’était pas sacrifié pour accomplir un long travail, il aurait été renversé par la tempête du déluge. Et ne s’étant pas sauvé

lui-même, le monde et la nouvelle génération auraient pris fin.

 

Vois-tu ce que signifie un long et continuel sacrifice ? Il est si grand qu’il met en sûreté et fait se lever

-une vie nouvelle chez les autres,

-ainsi que le bien que nous avons établi de donner.

C’est pourquoi, pour le Royaume de ma Divine Volonté, je voulais ton long et continuel sacrifice de tant d’années au lit.

Ton long sacrifice te met en sûreté, mieux que dans l’arche, dans le Royaume de ma Divine Volonté et incline ma bonté à donner un si grand bien pour la faire régner parmi les créatures.

 

Après quoi je continuai ma ronde dans le divin Fiat pour apporter tous les actes des créatures en hommage à mon Créateur, et je me disais :

« Si je suis capable

de rassembler tout ce qu’elles ont fait et

de tout enclore dans le divin Vouloir,

les actes ne se changeront-ils pas en actes de la Divine Volonté ? »

 

Et mon doux Jésus ajouta :

 

Ma fille,

 

chacun des actes de la créature possède sa semence selon la façon dont il a été accompli.

S’il n’a pas été fait dans mon divin Fiat, il ne possède pas la semence de mon Fiat.

Par conséquent, il ne sera jamais un acte de ma Volonté.

Parce qu’en le faisant, il lui manquait la semence de lumière de ma Volonté qui a la vertu de changer l’acte en soleil

Puisque la semence de lumière du divin Fiat est le premier acte dans l’acte de la créature.

 

Dans les actes des créatures, cela se produit de la façon suivante :

-si une personne possède une semence de fleurs et qu’elle la plante, elle aura des fleurs.

-Si elle plante une semence de fruits, elle aura des fruits.

La semence de fleurs ne donnera pas des fruits et celle des fruits ne donnera pas des fleurs, Mais chacune donnera selon la nature de la semence.

Tels sont les actes des créatures.

S’il y avait un bon dessein dans l’acte, une sainte raison pour me plaire et m’aimer, on verra - dans une acte la semence de bonté,

-et dans l’autre, celle de sainteté, la semence pour me plaire, la semence pour m’aimer.

Ces semences ne sont pas de la lumière, mais spécifient laquelle sera la fleur, le fruit, une petite plante, et laquelle un précieux joyau. Et je ressens l’hommage de la fleur, du fruit, etc. ; mais non l’hommage qu’un soleil peut me donner.

Ne rassemblant tous ces actes pour les enclore dans mon Fiat, ces actes restent ce qu’ils sont, chacun avec la nature que la semence lui a donnée.

Et l’on voit que ce sont des actes de la créature et non des actes que ma Divine Volonté peut accomplir avec sa semence de lumière en chacun d’eux.

 

La semence de Divine Volonté n’est pas accordée à l’acte

-si la créature ne vit pas dans la Divine Volonté, et

-si la créature n’accorde pas la place d’honneur à la Divine Volonté dans ses actes.

 

Je faisais ma ronde dans le divin Fiat afin de suivre tous ses actes.

Arrivée en Éden, j’ai compris et admiré l’acte magnifique de Dieu et son amour débordant et exubérant de la création de l’homme.

Et incapable de contenir ses flammes, mon aimable Jésus me dit :

 

Ma fille,

notre amour s’est tellement épris de l’acte lorsque nous avons créé l’homme que nous n’avons rien fait d’autre que nous réfléter sur lui,

de sorte qu’il était une œuvre digne de nos mains créatrices.

 

Et alors que nos reflets pleuvaient sur lui, il arriva que soient infusés dans l’homme : l’intelligence, la vue, l’ouïe, la parole, le battement de cœur, les mouvements des mains et les pas des pieds.

Notre Être divin est très pur Esprit ; par conséquent, nous n’avons pas les sens. Dans la totalité de notre Être divin, nous sommes une très pure et inaccessible lumière.

Cette lumière est œil, ouïe, parole, œuvre et pas. Cette lumière fait toute chose, voit toute chose, entend toute chose et se trouve partout. Personne ne peut échapper à l’empire de notre lumière. Par conséquent, lorsque nous avons créé l’homme, notre amour était tel que notre lumière le formait en apportant sur lui nos reflets.

 

Et en le formant, notre lumière lui apportait les effets des reflets de Dieu. Est-ce que tu vois, ma fille, avec quel amour l’homme a été créé ? Notre Être divin est allé jusqu’à se dissoudre en reflets sur lui afin de lui communiquer notre image et notre ressemblance.

Aurions-nous pu lui donner un plus grand amour ? Et pourtant, l’homme se sert de nos reflets pour nous offenser alors qu’il aurait dû les utiliser pour venir à nous et, avec les reflets que nous lui avons donnés, nous dire :

« Avec quelle beauté votre amour m’a créé et, en échange, je vous aime, je vous aimerai toujours, et je veux vivre dans la lumière de votre Divine Volonté. »

 

Après quoi je continuai à suivre les actes dans le divin Fiat et je me disais :

« Je répète et répète continuellement la longue histoire de mes actes du divin Vouloir,

le long chant monotone de mon ‘Je vous aime’. Mais quels sont leurs effets ?

Oh ! si je pouvais obtenir que la Divine Volonté soit connue et règne sur la terre, au moins pour moi, cela (mes actes) en vaudrait la peine. »

 

Mais je pensais cela lorsque mon bien-aimé Jésus me serra très fort contre son Cœur.

Il me dit :

Ma fille, la fermeté dans la demande

-forme la vie du bien qui est demandé,

-dispose l’âme à recevoir le bien qu’elle veut, et

-pousse Dieu à accorder le don demandé.

 

Plus encore, en répétant tous ses actes et ses prières,

l’âme a formé en elle la vie, la pratique et l’habitude du bien qu’elle demande. Dieu, gagné par la fermeté de la demande, en fera don à l’âme.

 

En vertu des actes répétés; la créature reçoit de Dieu la Vie du Don. Le bien demandé se convertira en nature.

Ainsi la créature se sentira propriétaire et victorieuse Elle se sentant transformée dans le don qu’elle a reçu.

 

Ainsi, ton incessante demande pour le Royaume de ma Divine Volonté forme sa Vie en toi.

Tes continuels « Je t’aime » forment la vie de mon Amour en toi.

Puisque je t’ai fait le don des deux, tu te sens comme si ta nature même ne ressentait rien d’autre que la vertu vivifiante de mon Vouloir et de mon Amour. La fermeté dans la demande est l’assurance que le don est tien.

Et la demande pour tous du Royaume de ma Divine Volonté est le prélude à ce que les autres puissent recevoir le grand don de mon Fiat suprême.

Par conséquent, continue à répéter tes actes et ne t’en lasse pas.

 

Ma pauvre intelligence se sent poussée à traverser la mer immense du divin Fiat et à aller chercher ses actes dans sa mer d’amour pour l’adorer et lui tenir compagnie.

Mon pauvre esprit est ainsi sous l’influence d’une force irrésistible qui le fait toujours errer à la recherche des actes du Vouloir suprême.

Mais en faisant cela, je me disais :

« Quel bien est-ce que je fais en parcourant toujours et encore la mer du divin Fiat ? »

Mon doux Jésus me dit :

 

Ma fille, chaque fois que tu parcours la mer de mon divin Vouloir,  tout ce que tu prends en lui forme tes petites gouttes dans notre mer, lesquelles se dispersent en elle pour en être inséparables.

 

Nous sentons tes petites gouttes qui nous aiment pour former une seule vie avec nous.

Et nous disons :

« La nouveau-née de notre Vouloir nous aime dans notre mer, et non en dehors. Il est juste que nous lui accordions les droits lui permettant de venir aussi souvent qu’elle le veut dans notre mer. Plus encore, elle ne veut que ce que nous voulons. »

 

Et c’est notre plus grande joie de la voir nous apporter en son petit sein l’ensemble de notre Divine Volonté qui déborde de toute part tandis qu’elle reste éclipsée dans sa lumière.

Nous aimons voir sa petitesse enfermée dans notre lumière.

Si tu ressens cette force irrésistible de venir faire tes petites rondes dans notre mer,

c’est la force dominante de notre Fiat qui aime voir ta petitesse former les gouttes de lumière dans sa mer.

C’est ce que signifie entrer dans le premier acte de notre Vouloir : la créature prend sa place en lui et forme ses gouttes.

Aussi, considère-toi très fortunée de faire des rondes dans notre Fiat.

 

Après quoi je suivis les actes du divin Fiat dans la Création.

Il me semblait que toute chose palpitait de l’amour du Créateur pour les créatures.

Le ciel, les étoiles, le soleil, l’air, le vent, la mer et toutes les choses créées sont

en parfaite harmonie entre elles, si bien que tout en étant distinctes, elles vivent fusionnées ensemble.

Cela est si vrai que là où il y a la lumière du soleil,

-on trouve dans le même espace l’air, le vent, la mer et la terre,

-mais chacun avec sa palpitation d’amour distincte envers la créature. Je pensais à cela et à d’autres choses lorsque mon aimable Jésus, me serrant très fort dans ses bras, me dit :

 

Ma fille, notre amour dans la Création était exubérant, mais toujours envers l’homme.

En chaque chose créée, nous avons mis autant d’actes d’amour que la créature doit faire usage de cette chose créée.

 

Notre divin Fiat maintient l’équilibre dans toute la Création et en est la vie perpétuelle.

Lorsqu’il voit que la créature est sur le point de se servir de la lumière du soleil,

Il met en marche notre amour pour que notre amour soit contenu dans la lumière que reçoit la créature.

 

Si la créature boit de l’eau, notre amour se manifeste pour dire à la créature qui boit :

« Je t’aime. »

Si la créature respire, notre amour lui répète : « Je t’aime. »

Si elle marche sur la terre, notre amour dit sous ses pas : « Je t’aime. »

 

Il n’est rien que la créature prenne, touche et voie, en quoi notre amour ne fait son heureuse rencontre avec la créature en lui disant « Je t’aime », pour lui donner l’amour.

 

Mais sais-tu qu’elle est la raison de tant d’insistance de notre amour ?

C’est afin que nous recevions la rencontre de l’amour de la créature en chaque chose qu’elle prend.

 

Ainsi, l’amour infini voulait rencontrer l’amour fini pour n’en former qu’un seul et mettre l’équilibre de l’amour de Dieu dans la créature.

La créature se sert des choses créées sans même penser que notre amour va à sa rencontre dans les choses qu’elle prend pour lui faire entendre notre refrain répété

« Je t’aime, Je t’aime »,

 

Elle se sert sans même jeter un regard vers celui qui lui envoie les choses créées.

Ainsi l’amour de la créature reste déséquilibré.

Parce qu’il ne rencontre pas notre amour, l’amour de la créature perd son équilibre et demeure désordonné dans tous ses actes.

Car il a perdu l’équilibre divin et la force de l’amour de son Créateur.

Aussi, sois attentive dans tes échanges d’amour afin de me faire réparation pour tant de froideur de la part des créatures.

 

Après quoi je continuai mes rondes dans les actes de la Divine Volonté Je me disais :

« À quoi bon faire et refaire toutes mes rondes dans le Fiat suprême pour suivre ses actes ? »

 

Mon doux Jésus ajouta :

Ma fille, toute vie a besoin de nourriture.

Sans nourriture, la personne n’est pas formée et ne grandit pas.

Et si la personne manque de nourriture, il y a danger que la vie lui soit enlevée.

 

Or, suivre ma Volonté, t’unir à ses actes, faire et refaire tes rondes en elle, sert à former l’aliment pour nourrir et former la vie de ma Volonté dans ton âme, et la faire grandir.

Ma Volonté ne sait pas comment se nourrir des autres actes, si ce n’est les actes accomplis dans notre Vouloir .

Elle ne peut pas non plus se former dans la créature ni grandir, à moins que la créature n’entre en notre Volonté.

 

Et par l’union des actes de la créature à ma Divine Volonté, ma Volonté forme sa naissance de lumière pour former sa vie de Divine Volonté dans la créature.

Plus la créature forme des actes de Divine Volonté,

plus elle s’unit avec les actes de Divine Volonté et vit en elle,

plus est abondante la nourriture que forme la créature pour nourrir la vie de ma Volonté et la faire grandir plus vite dans son âme.

Par conséquent, en faisant tes rondes dans ma Volonté, c’est la Vie que tu formes.

C’est une nourriture

-qui sert au développement de la vie de ma Divine Volonté dans ton âme, et

-qui sert à préparer la nourriture pour nourrir ma Volonté dans les autres créatures.

 

Aussi, sois attentive et ne désire pas arrêter.

 

Mon abandon dans le Fiat continue. En suivant ses actes,

-je pensais aux et

j’accompagnais

les douleurs très amères de mon doux Jésus.

 

Je me disais : « Comme je veux défendre Jésus et l’empêcher de recevoir de nouvelles offenses. » Se manifestant en moi et me tenant dans ses bras, il me dit :

 

Ma fille,

si tu veux me défendre de telle sorte que les offenses ne m’atteignent plus, fais-moi réparation dans ma Divine Volonté.

Car en faisant réparation dans ma Volonté, tu formes un mur de lumière autour de moi.

Et s’ils m’offensent, leurs offenses resteront à l’extérieur de ce mur de lumière. Elles n’entreront pas à l’intérieur.

Je me sentirai protégé par ce mur de lumière, c'est-à-dire par ma Volonté même.

Je pourrai y être en sûreté.

Ainsi, ton amour dans ma Divine Volonté formera pour moi un mur d’amour et de lumière.

 

Ton adoration et tes réparations formeront pour moi un mur de lumière, d’adorations et de réparations de sorte que les refus d’amour et les actes de mépris des créatures ne m’atteindront pas, mais resteront à l’extérieur de ces murs.

Et si je les ressens, ce sera comme à distance.

Parce que ma fille m’a entouré du mur infranchissable de ma Divine Volonté.

 

Ma fille,

l’amour, les réparations et les prières en dehors de mon Fiat sont à peine de petites gouttes. Par contre, dans ma Divine Volonté, les mêmes choses et les mêmes actes sont

-des mers, -de très hautes murailles et des rivières sans fin.

Ma Volonté est immense, et elle rend immenses les actes de la créature.

 

Après quoi je suivis le Fiat dans la Création et mon esprit était perdu dans la compréhension de l’acte continu du Fiat envers les créatures à travers les choses créées de manière directe. Directement, l’acte continu du Fiat suprême nous apporte dans ses bras pour être notre mouvement, notre respiration, notre palpitation et notre vie.

Oh ! si les créatures pouvaient voir ce que cette Divine Volonté fait pour nous! Oh ! comme ils l’aimeraient et se laisseraient dominer par elle !

 

Mais hélas, alors

-que nous sommes inséparables de la Divine Volonté,

-que tout nous vient par Elle et

-qu’Elle est plus que notre vie même, Elle n’est pas reconnue,

nous ne La regardons pas et

nous vivons comme si nous étions loin d’Elle.

 

Alors que je faisais mes rondes dans la Création, se manifestant à l’extérieur de moi,

mon bien-aimé Jésus me dit :

 

Ma fille, toutes les choses créées disent « amour ».

Mais le soleil, avec sa lumière et sa chaleur, a la suprématie sur toute chose et il est le semeur de mon amour. Dès son lever, le soleil commence ses semailles d’amour.

 

La lumière et la chaleur du soleil recouvrent la terre Passant de fleur en fleur, par un simple toucher de lumière,

-il sème la diversité des couleurs et des parfums,

-il déverse les semences d’amour, des différentes qualités divines et de ses parfums d’amour.

 

Passant de plante en plante, d’arbre en arbre avec son baiser de lumière, il déverse

la semence de douceur de l’amour divin sur les uns,

la diversité de nos ressemblances divines sur les autres, et

la substance de l’amour divin sur d’autres.

En somme, il n’est pas de plante, de fleur ou de brin d’herbe

qui ne reçoive la semence de notre amour que le soleil lui apporte.

 

Et irradiant toute la terre, les montagnes et la mer de sa lumière,

le soleil sème partout l’amour de la lumière éternelle de son Créateur.

 

Mais connais-tu la raison de ces semailles continuelles et ininterrompues de notre amour que fait le soleil sur la surface de la terre et de tant de manières ? Est-ce peut-être pour la terre ? Pour les plantes ? Ah ! non ! Tout est pour les créatures.

Oh ! oui ! Pour leur amour, et pour avoir un échange d’amour avec elles.

 

Et, oh ! combien nous sommes blessés et amers

lorsque nous voyons que les créatures utilisent les fleurs, les fruits et les autres choses sans reconnaître qu’en tout ce qu’elles prennent,

-il y a la semence de notre amour

que nous avons déversé sur chaque chose créée à travers le soleil. Et pour tant d’amour, on nous refuse un « Je t’aime ».

Après quoi, il se tut.

La souffrance de Jésus était si grande que j’en restais affligée. Je continuai mes actes dans le divin Fiat et Jésus ajouta :

Ma fille, bien que le soleil soit un semeur infatigable de notre amour sur la terre,

lorsqu’il se retire pour former le jour en d’autres régions,

le soir semble apporter la paix sur la terre

en lui donnant la possibilité de produire ou de ne pas produire la semence

que le soleil a plantée en se réservant un nouvel assaut de la semence d’amour.

 

Par contre, le soleil de ma Divine Volonté ne quitte jamais l’âme.

En reflétant sa lumière sur l’âme, plus que le soleil, ma Volonté est un divin semeur dans l’âme et elle forme son soleil dans la créature avec ses reflets.

 

Par conséquent, pour qui vit dans ma Divine Volonté,

-il n’y a pas de nuits, pas de coucher de soleil, par de lever de soleil, pas d’aurore,

-mais toujours le plein jour

parce que la lumière de mon divin Vouloir est donnée à la créature pour être sa propre nature.

 

Et ce qui est donné à l’âme comme sa nature propre reste sa propriété. Plus encore, le soleil de ma Divine Volonté possède la source de la lumière. Il peut former autant de soleils qu’il le désire.

 

De plus,

-même si l’âme qui vit dans mon Vouloir possède son propre soleil du divin Vouloir

qui jamais ne se retire,

-le soleil de mon Fiat a toujours une lumière et une chaleur nouvelle à donner, une nouvelle douceur, de nouvelles ressemblances, une beauté nouvelle.

Et l’âme a toujours quelque chose à prendre.

Il n’existe pas de pauses comme avec le soleil qui est sous la voûte des cieux Car ne possédant pas la source de lumière, le soleil ne peut pas former autant de soleils que de tours de la terre autour de lui.

 

Mais pour le soleil de mon divin Vouloir, qui possède la source, sa lumière brille toujours.

Et en appelant continuellement la créature à œuvrer avec lui, le soleil de mon divin Vouloir donne toujours à la créature son acte nouveau et interrompu.


 

Ma pauvre âme ressent l’irrésistible besoin de traverser la mer interminable du Fiat suprême. Plus que par un puissant aimant, je me sens attirée à faire mon doux séjour dans le cher héritage que m’a donné mon cher Jésus, qui est son adorable Volonté. Il me semble que Jésus m’attend pour me donner ses admirables leçons, tantôt sur un acte accompli par son divin Fiat, tantôt sur un autre.

 

Mon esprit s’est alors perdu dans la ronde des actes interminables de son divin Fiat.

Et en arrivant dans le cher Éden, où tout était célébration, mon cher Jésus me dit en m’arrêtant :

 

Ma fille, si seulement tu savais avec combien d’amour la création de l’homme fut formée !

À son seul souvenir, notre amour monte et forme de nouvelles inondations. Notre amour se réjouit au souvenir de notre œuvre – belle, parfaite et réalisée avec un art d’une telle maîtrise que personne ne peut en former une semblable.

L’homme était si beau

qu’il en arrivait à éveiller la jalousie dans notre amour, que tout de l’homme soit pour nous.

De plus, l’homme était fait par nous .

Il était nôtre. Être jaloux de lui était un droit de notre amour.

 

Cela est si vrai que notre amour en arriva au point

-où tous les premiers actes accomplis en Adam furent l’œuvre de son Créateur : La première palpitation, la première pensée, la première parole.

 

En somme, tout ce qu’il aurait pu faire ensuite contenait nos premiers actes que nous avions accomplis en lui. Et les actes d’Adam ont suivi nos premiers actes. Ainsi, lorsqu’il aimait, son amour venait de l’intérieur de notre premier acte d’amour.

 

S’il pensait, sa pensée venait de notre première pensée, et ainsi de suite. Si nous n’avions pas fait en lui les premiers actes, il n’aurait rien pu faire, ni savoir comment faire quoi que ce soit.

Par contre, avec l’acte suprême faisant ses premiers actes,

-nous avons mis en Adam autant de petites fontaines que d’actes premiers accomplis en lui.

Chaque fois qu’il voulait répéter nos premiers actes,

-il avait ces petites fontaines à sa disposition

et autant de sources diverses d’amour, de pensées, de paroles, d’œuvres et de pas.

 

Par conséquent, tout nous appartenait, à l’intérieur comme à l’extérieur de l’homme.

Et notre jalousie n’était pas seulement un droit

C’était aussi justice que tout devait être pour nous et de nous.

 

De plus, nous lui avons donné notre divin Vouloir pour le conserver beau, nouveau, et le faire grandir d’une beauté divine. Notre amour n’était pas content ni satisfait de lui avoir tant donné, mais voulait continuer à toujours lui donner ; il ne savait pas dire « C’est assez ». Notre amour voulait continuer son œuvre d’amour.

Et pour l’avoir avec lui et s’occuper de lui, notre amour lui a donné notre propre Vouloir qui le rendrait capable de toujours recevoir et de le garder toujours avec nous, dans une unique Volonté. Avec ma Volonté, tout était garanti et en sûreté, pour lui comme pour nous.

L’homme devait être notre plaisir, notre joie et notre bonheur, et l’objet de notre conversation.

Ainsi, au souvenir de la création de l’homme, notre amour est en fête.

 

En le voyant

-sans la garantie de notre Fiat,

-sans sécurité, et par conséquent chancelant,

-défiguré et loin de nous, notre amour est triste.

Il ressent tout le poids de notre amour infini comme enfermé en lui-même Parce qu’il ne peut pas se donner à l’homme

Parce qu’il ne le trouve pas dans notre Divine Volonté. Mais ce n’est pas tout.

Ce n’est pas seulement sur Adam que notre amour se répandait

au point d’en arriver à faire tous les premiers actes à partir desquels tous les actes humains devaient avoir la vie.

Mais chaque créature qui devait voir le jour était présente dans l’acte de création de l’homme.

 

Et notre Fiat, uni à notre amour, courait et les embrassait toutes en aimant chacune d’un amour unique, et notre amour plaçait la primauté de nos actes en chaque créature qui viendrait au monde, car pour nous, il n’y a ni passé ni futur et tout est présent et en acte.

 

S’il n’en était pas ainsi, notre Fiat se trouverait restreint et bloqué, incapable

d’étendre ses flammes au point d’enclore toutes les créatures dans sa lumière afin de faire en chacune ce qu’il fait en une seule.

Ce n’était donc pas seulement Adam qui avait le bonheur de la Création. Toutes les autres créatures étaient enrichies de tous les biens et, en lui, propriétaires de ces mêmes biens.

 

De plus, tous les actes que Dieu accomplit en une seule créature, les autres créatures en acquièrent le droit, sauf celles qui ne veulent pas faire usage de ces actes. N’est-ce pas ce qui se passe dans la Rédemption ?

Comme la souveraine Dame du Ciel a eu le bienfait de me concevoir et de me donner le jour, toutes les autres créatures ont acquis les droits des bienfaits de la Rédemption.

 

Et toutes ont acquis le droit de me recevoir dans leur cœur. Et seule la créature ingrate qui ne me veut pas demeure privée de moi.

 

Ma fille, en désobéissant à notre Volonté, Adam a perdu notre royaume. Et pour lui, tous les biens de notre Fiat étaient sans la vie nourrissante et vivifiante de notre Divine Volonté. On peut dire qu’il a été comme le destructeur des biens du Royaume de ma Divine Volonté dans son âme, car ces biens, s’il leur manque la vertu vivifiante et la nourriture continuelle, perdent peu à peu la vie.

 

Tu dois savoir que pour redonner vie à ces biens dans les créatures, il était nécessaire qu’une créature rappelle mon Fiat dans son âme et ne lui refuse rien pour le laisser régner librement en elle. Mon Fiat sera alors capable d’administrer à nouveau aux biens sa vertu vivifiante et nourrissante, de ramener à la vie les biens détruits. C’est pourquoi ma Divine Volonté, en te subjuguant, et toi en acceptant d’être subjuguée, a ranimé sa vertu vivifiante dans ton âme.

 

Et t’appelant dans sa demeure, ma Volonté te nourrit afin de rappeler en toi tous ses biens.

 

-Tous les actes que tu accomplis dans ma Divine Volonté, faisant et refaisant tes rondes dans ses actes,

-et ta continuelle demande pour son Royaume sur la terre,

ne sont rien d’autre qu’une nourriture que te donne ma Volonté.

 

Ceci constitue le droit pour les autres créatures de recevoir à nouveau le Royaume de ma Divine Volonté avec la vie de tous ses biens.

 

Lorsque je veux accorder un bien à toutes les créatures, je place sa source dans une créature.

 

À partir de cette source, j’ouvre de nombreux canaux et je donne le droit à chacun de prendre les biens que cette source possède.

Par conséquent, sois attentive et que ton envol dans ma Divine Volonté soit continuel.

 

 

 

Il me semble que mon doux Jésus a le désir de parler de l’amour débordant avec lequel l’homme a été créé.

Il veut raconter son histoire

pour faire connaître l’intensité de son amour et

pour attirer la sympathie de sa petite fille,

pour lui donner la raison pour laquelle il l’aime tant et pourquoi il a le droit d’être aimé.

 

 

Puis, faisant mes rondes dans son divin Vouloir, et arrivée en Éden, il poursuivit :

 

Fille de mon divin Vouloir,

je veux te faire connaître tous les détails de la création de l’homme

afin que tu comprennes l’excès de notre amour et le droit de notre Fiat de régner sur lui.

 

Tu dois savoir que

dans la création de l’homme, notre Être divin s’est trouvé dans la situation de la nécessité de notre amour pour lui (de devoir l’aimer).

 

Parce que tout ce que nous lui avons donné, n’est pas resté détaché de nous, mais a été transfusé en nous.

Cela est si vrai qu’en soufflant en lui, nous avons infusé en lui la vie.

Nous n’avons pas détaché notre souffle de celui que nous avons créé en lui. Mais nous avons rendu son souffle identique au nôtre,

de telle sorte que lorsque l’homme respira, nous avons senti son souffle dans le nôtre.

 

La parole fut créée avec notre Fiat.

Prononçant la parole sur les lèvres de l’homme, avec notre Fiat , la parole n’est pas restée détachée.

c’était un grand don fait à l’homme de l’intérieur de notre divin Vouloir.

 

Si nous avons créé en lui l’amour, le mouvement et les pas,

-cet amour est resté lié à notre amour,

-ce mouvement à nos mouvements et

-ces pas avec la vertu communicative de nos pas dans ses pieds.

 

Nous sentions

-l’homme en nous, et non à l’extérieur de nous,

-non pas le fils loin de nous, mais proche de nous. Ou plutôt, fusionné en nous.

 

Comment pourrions-nous ne pas l’aimer

s’il était nôtre,

si sa vie était dans la continuation de nos actes ? Ne pas l’aimer irait contre la nature de notre amour.

Et puis, qui donc n’aime pas ce qui lui appartient et qui a été formé par lui ?

 

Par conséquent, notre Être suprême s’est trouvé, et se trouve même encore maintenant dans la situation du besoin d’aimer l’homme.

Parce que l’homme est encore et toujours maintenant ce que nous avons créé. Nous sentons son souffle dans le nôtre.

Sa parole est l’écho de notre Fiat. Nous n’avons pas retiré tous nos biens.

Nous sommes l’Être immuable et ne sommes pas sujets au changement. Nous avons aimé et nous aimons.

Cet amour est tel que nous nous mettons nous-mêmes dans la condition de nécessité de l’aimer.

 

Telle est la raison

-de tous nos stratagèmes d’amour,

-et pour ce dernier assaut par lequel nous voulons lui faire le grand don de notre Fiat

afin qu’il le fasse régner dans son âme.

Parce que sans notre Vouloir, l’homme ressent les effets de la vie divine en lui, mais il n’en perçoit pas la cause.

Par conséquent, il ne se soucie pas de nous aimer.

Notre Volonté Divine lui fera ressentir ce qui lui donne la vie.

Alors, même lui ressentira le besoin d’aimer, d’aimer celui qui est la cause première de tous ses actes et qui l’aime tant.

 

Je continuai alors ma ronde dans la Création et mon toujours aimable Jésus ajouta :

 

Ma fille, regarde l’ordre qui règne dans tout l’univers.

Il y a les cieux, les étoiles, les soleils. Tout est ordonné.

Plus encore, dans la création de l’homme notre Être divin a répandu l’ordre de nos divines qualités dans les profondeurs de son âme comme autant de soleils.

Par conséquent, nous avons répandu

-le ciel d’amour en lui,

-le ciel de notre bonté,

-le ciel de notre sainteté,

-le ciel de notre beauté,

et ainsi de suite pour tout le reste.

 

Après avoir étendu l’ordre des cieux de nos divines qualités, notre Fiat, dans la voûte de ces cieux, s’est constitué soleil de l’âme.

Celle-ci , avec sa chaleur et sa lumière se réfléchissant en elle, doit grandir et conserver notre Vie divine dans la créature.

Et comme nos divines qualités désignent notre Être suprême,

ces cieux étendus dans l’homme indiquent qu’il est notre demeure.

 

Qui pourra dire comment et avec quel amour nous avons créé l’homme ? Oh ! si l’homme savait qui il était et ce qu’il possédai!

Oh ! combien plus il s’estimerait!

Comme il serait attentif à ne pas entacher son âme!

Comme il aimerait celui qui l’a créé avec tant d’amour et de grâce!


Mon abandon dans la Divine Volonté continue.

Sa lumière m’éclipse, sa force m’enchaîne et sa beauté me ravit, si bien que je me sens clouée sans possibilité de sortir de la pensée d’un si saint Vouloir ni de m’empêcher de le regarder.

Sa vie me tue et je me perds dans son immensité.

Mais tandis que mon esprit se perdait dans le Fiat omnipotent, mon doux Jésus se manifesta en moi et, me serrant dans ses bras, il me dit :

 

Ma fille, ma Divine Volonté court toujours vers la créature comme un premier acte de vie pour la rendre heureuse, l’embrasser et la débarrasser du poids de tous les actes humains.

 

Car tout ce qui n’est pas ma Volonté dans la créature est dur, lourd et oppressant.

Ma Volonté vide la créature de tout ce qui est humain et rend tout léger par son souffle.

 

Par conséquent, le signe que l’âme vit dans ma Divine Volonté est de se sentir heureuse en elle-même.

 

Car ma Volonté est heureuse par nature et ne peut pas apporter le malheur à qui vit en elle. Parce qu’elle ne possède ni ne veut le malheur.

Ma Divine Volonté ne peut changer sa nature.

Ainsi, quiconque vit dans mon Fiat

-sent en lui-même la vertu qui donne le bonheur et

-ressent une veine de bonheur couler en tout ce qu’il fait,

ce qui rend léger chaque acte, chaque souffrance et chaque sacrifice.

Ce bonheur

-apporte avec lui l’exclusion de tous les maux et

-remplit la créature d’une incroyable force.

 

De telle sorte qu’en toute vérité la créature peut dire :

« Je peux tout et je parviens à tout faire parce que je me sens transmutée en Divine Volonté. Celle-ci a fait fuir hors de moi : faiblesse, misères et passions.

 

Ma volonté elle-même, rendue heureuse par la Divine Volonté,

-veut boire à larges gorgées son bonheur divin et

-ne veut vivre de rien d’autre que de la Divine Volonté. »

 

Le malheur, l’amertume, les faiblesses et les passions n’entrent pas dans ma Volonté, mais restent à l’extérieur.

L’air balsamique de ma Volonté adoucit et fortifie toute chose.

 

Plus l’âme vit dans ma Volonté et répète ses actes dans mon divin Vouloir, plus elle acquiert des degrés de bonheur, de sainteté, de force et de divine beauté.

 

Même dans les choses créées,

l’âme sent le bonheur que ces choses apportent de leur créateur.

Ma Divine Volonté veut que la créature qui vit en elle ressente la nature de son bonheur.

Ainsi, ma Divine Volonté rend la créature heureuse

-dans la lumière du soleil,

-dans l’air qu’elle respire,

-dans l’eau qu’elle boit,

-dans la nourriture qu’elle prend et

-dans la fleur qui la réjouit.

 

Bref, en toute chose, ma Volonté fait que la créature sent que ma Volonté ne peut rien donner à la créature sinon du bonheur.

Par conséquent, le Ciel n’est pas lointain, mais à l’intérieur de l’âme. Il veut la voir heureuse en toute chose.

 

J’ai alors continué ma ronde dans la Création pour suivre le divin Fiat en toute chose créée.

Je regardais tout pour y mettre mon habituel « Je t’aime » afin de l’aimer en retour pour tant d’amour répandu dans tout l’univers.

Mais mon esprit voulait interrompre la course de mes continuels « Je t’aime » en me disant en moi-même : « La vie de ce ‘Je vous aime’ que je répète est-elle en

moi ? »

Je pensais à cela lorsque mon doux Jésus, me serrant très fort contre lui, me dit :

 

Ma fille, tu as oublié qu’un seul « Je t’aime » dans ma Divine Volonté a la vertu,

après avoir été dit une fois, de ne jamais cesser de dire « Je t’aime, je t’aime ». Le « Je t’aime » dans ma Divine Volonté est la Vie.

Et la vie ne peut cesser de vivre, elle doit avoir son acte continuel. Mon Fiat ne sait pas faire des actes finis.

Et tout ce qu’une créature fait en lui, acquiert la vie continuelle.

Le souffle, la pulsation et le mouvement continuel sont nécessaires pour vivre. Ainsi les actes accomplis dans ma Divine Volonté ,ayant leur commencement en Elle , sont changés en vie.

Comme la Vie, ils acquièrent la continuation du même acte, sans jamais s’arrêter.

 

Par conséquent, «Je t’aime» n’est rien d’autre que la continuation de ton premier

«Je t’aime ». Étant Vie, ton premier « Je t’aime » veut être nourri pour grandir. Il veut le souffle, la pulsation et le mouvement de la Vie.

Et en répétant tes « Je t’aime », ton premier « Je t’aime » sent la pulsation, le souffle et le mouvement, et grandit dans la plénitude de l’amour

Et (répétant tes « Je t’aime ») il sert à multiplier autant de Vies d’amour que de « Je t’aime » que tu as prononcés.

 

Par conséquent, un « Je t’aime » appelle et rappelle avec insistance l’autre « Je t’aime ». C’est pourquoi tu ressens un besoin, une nécessité d’amour de suivre le cours de ton « Je t’aime ». Un vrai bien ne reste jamais isolé, moins encore dans ma Divine Volonté.

Elle est Vie sans commencement ni fin.

Tout ce qui est fait en Elle n’est pas sujet à une fin ni à une interruption.

 

Par conséquent, un « Je t’aime » sert

à rappeler à la vie un autre « Je t’aime » et à le maintenir en vie.

Les « Je t’aime » sont des pas de Vie d’amour que la créature faits dans mon Vouloir.

Aussi, ne t’arrête pas. Continue la course de ton « Je t’aime » pour Celui qui t’aime tant.

 

Ma petite âme continue sa course dans les œuvres créées par la Volonté Divine . Je regardais la Création pour m’unir aux hommages que les choses créées rendent à mon Créateur

Je voyais que tout était bonheur en elles.

Le ciel était heureux dans son extension. Il semble dire « plénitude de joie » Toutes ses étoiles sont des degrés de bonheur que possède le ciel.

Et en les élevant vers son Créateur, le ciel Le glorifie avec le bonheur de son extension et tous les degrés des étoiles qu’il possède.

 

Oh ! comme le soleil est heureux

de s’élever vers Celui qui l’a créé,

de Lui apporter gloire et hommages pour tant de bonheur.

Mais alors que mon esprit se perdait dans tous ces bonheurs que possède la Création,

mon doux Jésus me dit :

 

Ma fille, toutes les choses créées sont heureuses.

Elles sont heureuses parce qu’elles ont été créées par une Volonté Divine qui est Elle-même éternellement heureuse.

Elles sont heureuses de la fonction qu’elles occupent,

-heureuses dans l’espace où elles se trouvent,

-heureuses parce qu’elles glorifient leur Créateur.

Rien de ce que nous avons créé n’a été créé malheureux. Chaque chose possède la plénitude du bonheur.

 

Or, si dans toute la Création nous avons répandu tant de bonheur. Dans la création de l’homme nous ne l’avons pas simplement créé doublement heureux en lui donnant

la veine du bonheur dans l’esprit,

la vue, la parole, le battement de cœur, le mouvement et les pas.

Car nous avons aussi mis en son pouvoir le bonheur lui-même, le multipliant

en chaque acte bon, chaque bon pas et chaque bonne parole, et

en tout ce qu’il aurait fait.

Il n’y avait pas de limite à son bonheur, comme pour les choses créées.

 

L’homme avait reçu la vertu d’un bonheur toujours croissant, mais uniquement s’il se laissait dominer par ma Divine Volonté.

 

Sans ma Volonté, le bonheur ne peut pas régner.

Oh ! si les choses créées pouvaient sortir de notre Fiat, elles perdraient à l'instant le bonheur et deviendraient les plus malheureuses des œuvres.

C’est pourquoi, si tu veux être heureuse, laisse-toi dominer par ma mon divin Vouloir.

Car lui seul a la vertu

-de procurer le bonheur à la créature et

-de changer les choses les plus amères en le plus doux des nectars.

 

Ma fille, tu dois savoir que nous aimions la créature d’un amour parfait. Par conséquent, en la créant, nous avons mis en elle :

la perfection du bonheur, de l’amour, de la sainteté et de la beauté.

 

Ainsi la créature pourrait

entrer en compétition avec nous et

nous rendre de façon complète : bonheur, amour et sainteté

 

Alors nous trouverions en elle nos délices au point de pouvoir dire :

« Comme elle est belle l’œuvre que nous avons créée ! »

 

Et pour nous assurer que nos dons ne subissent aucun dommage dans la créature,

nous avons confié la créature à notre Divine Volonté. Celle-ci serait la Vie de la créature pour veiller sur

-notre bonheur, notre amour, notre sainteté et notre beauté dans la créature en les faisant toujours grandir.

 

En rejetant notre Divine Volonté, tous les biens prennent fin.

Il n’est pas de plus grand malheur que de ne pas se laisser dominer par ma Divine Volonté.

Car elle seule est la conservatrice et l’appel de nos biens dans la créature.

Comme d’habitude, je suivais les actes de la Divine Volonté dans la Création. Je comprenais que la Création est à ce point unie à son Créateur

-qu’elle ressemble à un membre en union avec son corps et

qui, en vertu de cette union, ressent la chaleur, le mouvement et la vie. Je pensais à cela lorsque mon toujours aimable Jésus me dit :

 

Ma fille, chaque chose créée

est pour moi un membre distinct et

m’est donc utile pour maintenir l’ordre et la vie de la Création. Et à travers la Création, je l’utilise pour manifester

-tantôt ma miséricorde,

-tantôt ma puissance et

-tantôt ma justice.

Ma Création est immergée dans ma Volonté Divine .

Elle ne peut avoir ni mouvement ni fonction si mon divin Fiat ne lui donne pas

-le mouvement ou

-la capacité de fonctionner.

Or, tout comme la Création, la créature est un membre de Dieu.

Tant qu’elle reste unie à Dieu, elle participe à toutes les qualités de Dieu . Tout comme un membre attaché au corps participe

-à la circulation du sang,

-à la chaleur et au mouvement de ce corps.

 

Mais qui maintient la soudure de cette union ?

Qui maintient en permanence et en pleine force ce membre de la créature attaché à son Créateur ? Ma Divine Volonté.

Ma Divine Volonté est

-le lien d’union,

-la communication de la chaleur et du mouvement

qui rend sensible en chaque mouvement la Vie du Créateur.

Et plus que le sang, ma Divine Volonté met en mouvement dans ce membre :

la sainteté, la force, l’amour et la bonté : bref, toutes les qualités de son Créateur.

 

Mais si ma Volonté n’est pas là, la créature sera un membre détaché qui ne peut pas être en communication avec le corps. La créature semble unie en apparence, mais elle sera comme un membre paralysé qui vit difficilement, et sans mouvement.

Et ce sera pour la tête divine une gêne et une souffrance que d’avoir un membre sans pouvoir lui communiquer le bien de sa vie.

Après quoi, il ajouta :

Ma fille, ma Divine Volonté rassemble tout ce qui lui appartient. Jalouse de ses actes, ma Divine Volonté n’en laisse pas se perdre même un seul.

Car chacun de ses actes en contient une infinité, une éternité complète qui ne finit jamais. Par conséquent, ce sont des actes qu’il ne faut pas perdre.

 

Et lorsque mon Fiat forme ses actes, l’amour et la jalousie de son acte sont si grands que mon Fiat le garde en son sein de lumière,

comme une gloire et un triomphe de la puissance de ses œuvres.

Or, lorsque l’âme vit dans ma Divine Volonté et enferme ses actes dans ma Volonté, il devient un acte de Divine Volonté.

Ensuite, d’elle-même, l’âme

-répète tous les actes que fait la Divine Volonté et

-donne à la Divine Volonté la gloire et la réciprocité des actes divins de la créature.

 

Alors, oh ! comme mon divin Fiat se sent triomphant sur cette créature lorsqu’il trouve en elle un acte pur de sa Volonté.

Il se fait le rassembleur de tout ce que cette créature peut faire.

Mon divin Fiat n’en perd pas même un souffle. Car il voit sa Volonté opérante en toute chose.

Cela suffit pour rendre les actes dignes de mon divin Fiat.

Et il aime tant la créature qu’il la garde entièrement dans son sein de lumière pour lui donner la vie continuelle de son Vouloir et recevoir d’elle sa réciprocité.

 

Par conséquent, ma fille, sois attentive à recevoir la Vie de la Divine Volonté afin de pouvoir dire : « Tu me donnes la Vie de la Divine Volonté, et je te donne la Vie de la Divine Volonté. »

 

Je me sentais opprimée à cause des privations de mon doux Jésus. Oh, Dieu, quelle souffrance ! Elle est sans merci, sans soulagement, sans soutien.

Si Jésus nous manque, tout manque.

C’est pourquoi on ressent le manque de la Vie de Celui qui donne la Vie. C’est une douleur qui transforme tout l’être humain en des voix qui appellent Celui qui peut donner la vie.

C’est une souffrance de lumière qui révèle avec plus de clarté qui est Jésus. Mais alors que je baignais dans la dure souffrance de sa privation, une autre douleur est venue s’ajouter qui martelait ma pauvre intelligence.

 

Ils m’avaient dit qu’ils doutaient de mes écrits, que j’avais écrit que Jésus m’avait enlacée, embrassée, et qu’il était venu presque chaque jour. Mon pauvre esprit n’a pas résisté.

 

Et j’ai dit des bêtises :

«Tu vois, mon amour, ce que c’est que de ne pas te faire voir et reconnaître ? Si tu faisais cela, ils seraient pris au piège et incapables d’être sans toi.

Ils te prendraient toi-même au piège et tu serais incapable d’être sans eux. »

 

J’étais torturée par des doutes et des craintes qu’il n’est pas nécessaire de raconter.

Dans sa compassion pour moi, et toute bonté, mon doux Jésus me dit :

 

Ma fille, calme-toi, calme-toi.

Tu sais que je n’ai jamais toléré les doutes et les craintes en toi. Ce sont les vieilles guenilles de la volonté humaine.

Là où règne mon divin Fiat, il ne permet pas ces misères, car il est paix et sécurité par nature, et il rend telle l’âme qui se laisse dominer par sa lumière.

Par conséquent, ce que je veux de toi, c’est que ton souffle, tes battements de cœur et tout ton être ne soient rien d’autre que ma Volonté et mon amour.

L’amour et la Divine Volonté réunis forment la plus grande offrande et le plus bel hommage que puisse faire la créature à son Créateur.

 

C’est l’acte qui ressemble le plus à notre acte.

Aussi, continuons à toujours nous aimer sans jamais interrompre notre amour.

 

Une Divine Volonté toujours accomplie et un amour jamais interrompu, voilà la plus grande chose qui puisse exister au Ciel et sur la terre.

Ceci n’appartient qu’à notre Être divin et à celle qui s’abandonne à notre Vouloir.

Et puis, ma fille, pourquoi t’affliger à ce point de ce qu’ils ont dit ? Je suis l’auteur des lois et nul ne peut me soumettre à une autre loi. Je fais ce que je veux et ce qui me plaît.

La disposition des âmes, l’accomplissement de mon dessein sur une âme, c’est là un droit que je me réserve, et à moi seul.

 

Qu’est-ce qui est le plus grave ?

Me donner sacramentellement chaque jour, entrer dans la bouche, descendre dans l’estomac et peut-être même dans des âmes remplies de passions afin de communiquer ma vie,

de mélanger mon Sang avec leur sang ?

Ou donner un baiser ou une étreinte à celle qui m’aime et ne vit que pour Moi ? Oh ! comme il est vrai

-que les hommes ont la vue courte,

-qu’ils rendent petites les grandes choses et grandes les petites, uniquement parce qu’elles ne sont pas communes à tous.

 

De plus, tout ce qui s’est passé entre toi et moi – les nombreuses intimités, les excès de mon amour et mes visites répétées, tout était nécessaire pour le don de ma Divine Volonté qui devait se faire connaître à travers toi.

Si je n’étais pas venu souvent, comment aurais-je pu te dire tant de choses sur ma Divine Volonté ? Si je n’avais pas fait mon siège dans ton cœur comme en un temple vivant, mes leçons n’auraient pas été aussi continuelles.

 

Par conséquent, ils doivent comprendre que tout ce que j’ai fait à ton âme était nécessaire à ma Divine Volonté qui est digne de toute chose.

Tout était nécessaire pour faire entendre tant de condescendances amoureuses, pour leur faire comprendre combien j’aime la créature et à quel point je peux l’aimer pour l’élever jusqu’à mon pur amour et à la pleine confiance qu’elle doit avoir envers celui qui l’aime tant.

 

Parce que s’il n’y a pas une confiance totale entre le Créateur et les créatures,

elles ne peuvent être élevées pour vivre dans ma Divine Volonté.

 

Le manque de confiance fait toujours obstacle à l’union entre le Créateur et la créature.

C’est ce qui empêche l’envol vers celui qui l’aime tant. C’est ce qui fait vivre la créature au ras du sol.

Et même si la créature ne tombe pas, le manque de confiance lui fait ressentir la force de ses passions.

Plus encore, le manque de confiance a été le point faible au cours des siècles.

Il est même arrivé que de bonnes âmes aient été retardées sur la voie des vertus à cause du manque de confiance.

Pour chasser cette léthargie que produit l’esprit du manque de confiance, je voulais

-me montrer tout amour envers toi, et avec intimité , mieux qu’un père pour sa fille,

-t’appeler non seulement toi, mais aussi toutes les autres âmes, à vivre comme des enfants et à être bercées dans mes bras.

J’y ai pris plaisir, et toi aussi.

Comme il est beau que la créature soit tout amour et toute confiance envers moi. Je peux alors lui donner ce que je veux et elle n’a pas peur de recevoir ce qu’elle veut. Ensuite, avec une véritable confiance installée entre moi et la créature, le plus grand obstacle pour faire régner ma Divine Volonté dans les âmes a été écarté.

 

Par conséquent, ma fille, je connais la raison d’être de mes plans, ce qu’ils doivent faire et ce que je fais de grand et de beau lorsque je choisis une créature.

Et les créatures, que savent-elles de cela ?

En conséquence, elles ont toujours quelque chose à dire sur mes œuvres.

Et cela ne m’a pas été épargné durant ma brève existence sur terre alors que ma très sainte Humanité était parmi les créatures et que j’étais tout amour pour elles.

 

Si je me rapprochais trop des pécheurs, ils trouvaient quelque chose à redire – qu’il ne convenait pas que je les fréquente.

Et je les ai laissé dire. Et sans m’occuper d’eux, je l’ai fait. Je suis allé vers plus de pécheurs encore.

Je les aimais plus fort pour les attirer à m’aimer.

 

Si je faisais des miracles, ils y trouvaient à redire parce que j’étais le fils de saint Joseph et que le Messie promis ne pouvait pas venir d’un artisan. Et ils élevaient des doutes sur ma divine Personne au point de former des nuages autour du soleil de mon Humanité.

Et je n’ai pas fait se lever le vent pour me sortir de leurs nuages.

Je réapparaissais dans une lumière plus radieuse au milieu d’eux

pour accomplir le dessein de ma venue sur la terre, qui était la Rédemption.

Par conséquent, ne sois pas surprise qu’ils aient trouvé quelque chose à dire sur la façon de me conduire envers toi.

Bien qu’ils aient formé des nuages autour de l’œuvre que j’ai accomplie avec toi, je ferai se lever les brises pour me débarrasser de ces nuages.

 

S’ils aiment la vérité, ils sauront que ma façon d’agir avec toi, même si elle n’a pas été la même avec d’autres âmes, était nécessaire pour notre amour, parce qu’elle était nécessaire à notre Volonté pour la faire connaître et régner.

Puis il ajouta avec un accent plus tendre encore : Ma fille, ces pauvres âmes ne sont pas habituées à marcher dans les champs de lumière de ma Divine Volonté. En conséquence, il n’est pas étonnant que leur intelligence soit restée aveugle.

Mais si elles s’accoutument à regarder la lumière, elles verront clairement que seul mon amour pouvait accomplir tant de choses.

Et comme je désire tellement que ma Divine Volonté soit connue afin qu’elle règne, je voulais être exubérant dans l’excès de mon amour que je contenais dans mon Cœur.

Plus encore, tout ce que j’ai fait avec toi peut être appelé un prélude à ce que je ferai à ceux qui se laissent dominer par mon Fiat !

Mais tous ceux

-qui avaient quelque chose à dire concernant mon Humanité sur terre, et

-qui n’ont pas accepté de croire à la sainteté de mes œuvres, sont demeurés privés du bien que je venais offrir à tous.

Et ils sont restés en dehors de mes œuvres.

 

Ce sera la même chose pour ceux qui murmurent à propos de ce que je fais et de ce que je dis. Et s’ils n’acceptent pas, ils resteront eux aussi privés et à l’extérieur du bien que je voulais offrir à tous avec tant d’amour.

Mon abandon dans le Fiat continue. Mon pauvre esprit suivait la Création pour tenir compagnie aux actes accomplis en elle par la Divine Volonté, et mon doux Jésus me dit :

Ma fille, toutes les choses créées invitent la créature à faire la Volonté Divine . Elles n’ont pas de voix, et elles parlent.

Mais elles parlent selon l’acte que le divin Vouloir développe en elles.

Car chaque chose créée déploie un acte distinct de la Volonté Divine .

Et avec cet acte, la chose créée appelle la créature à accomplir la Divine Volonté.

À cette fin, chaque chose créée a reçu de Dieu un délice particulier pour inviter la créature, d’une façon mystérieuse, à faire sa Divine Volonté.

C’est ainsi que l’ordre et l’harmonie entoure la créature de sorte que le soleil avec sa lumière et sa chaleur appelle la créature à accomplir la Volonté de son Créateur.

 

Caché sous les voiles de la lumière,

mon divin Fiat, avec insistance et sans jamais se lasser, appelle la créature à recevoir sa Vie

-pour qu’elle soit capable de la déployer comme Il la déploie dans le soleil. Comme s’il était près de l’attaquer pour qu’elle l’écoute,

le soleil

investit la créature de tous côtés, à droite, à gauche, par-dessus sa tête, et

s’étend même sous les pieds de la créature pour lui dire dans son langage de lumière :

« Regarde-moi, écoute-moi.

-Vois comme je suis beau.

-Vois quel bien je fais à la terre parce qu’une Divine Volonté règne et domine sur ma lumière !

Et toi, pourquoi n’écoutes-tu pas mon toucher de lumière

en recevant la Vie du divin Vouloir pour le faire régner en toi ? »

Le ciel te parle avec le doux scintillement des étoiles.

Le vent te parle avec sa force, la mer avec son murmure et le tumulte de ses vagues.

L’air te parle dans ta respiration et tes battements de cœur.

La petite fleur te parle avec son parfum.

En somme, toutes les choses créées rivalisent entre elles

pour t’appeler à recevoir ma Volonté et à la faire régner

afin que le Ciel et la terre ne soient plus qu’un seul acte de Divine Volonté.

 

Oh ! si elles voulaient écouter

-toutes les voix de la Création,

-des voix muettes, mais bien réelles et toujours présentes, l

es créatures laisseraient régner la Divine Volonté tout comme elle règne avec un complet triomphe dans tout ce qui a été créé par nous.

 

Je continuais alors ma ronde dans la Création.

Arrivée en Éden, je suivais ce que Dieu a fait dans la création de l’homme.

Mon bien-aimé Jésus me dit alors :

Ma fille, lorsque tu parviens au point de la création de l’homme, nous nous sentons blessés et nous avons devant nous la scène émouvante de sa création. Notre amour grandit, déborde et court pour chercher l’homme tel qu’il fut créé par nous.

 

Dans son délire, notre amour veut

-embrasser l’homme,

-le serrer sur notre sein, magnifique et saint tel qu’il est sorti de nos mains créatrices.

Et ne le trouvant pas, notre amour

-se change en délire de souffrance amoureuse et

-soupire après celui qu’il aime tant.

Or tu dois savoir que notre amour était tel en créant l’homme, qu’aussitôt après sa création

-nous l’avons placé dans nos divines frontières, et

-nous lui avons donné la volonté humaine comme un petit atome immergé dans l’immensité de la Divine Volonté.

La vie dans la Divine Volonté était donc chose innée pour l’homme parce qu’il en était un petit atome.

 

Notre Divinité dit à l’homme : « Nous mettons à ta disposition notre Divine Volonté

pour que le petit atome de ta volonté humaine ressente le besoin

-de vivre dans l’immensité de la Volonté Divine ,

-de grandir dans sa sainteté,

-de s’embellir dans sa beauté et

-de se servir de sa lumière. »

 

Se voyant petit, l’homme se sentait heureux de vivre dans les frontières de notre Fiat et de vivre de nos divines qualités.

Et nous faisions nos délices de voir ce petit atome de la volonté humaine vivre dans nos frontières infinies, sous nos soins. Sous notre regard, l’homme croissait en beauté et en grâce, d’une beauté si rare – propre à nous ravir et à faire que nous trouvions en lui nos délices.

Mais le bonheur de l’homme et notre joie de l’avoir créé furent brefs.

Cet atome de volonté humaine n’a pas voulu vivre de la Divine Volonté, mais de lui-même.

 

On peut dire que l’homme a réprimé notre Volonté pour vivre de la sienne Car peu importe son désir de sortir de notre Volonté, il n’a pas pu trouver le

moindre espace où aller parce qu’il n’existe pas de lieu où notre Volonté ne se trouve.

Par conséquent, quel que fût le désir de l’homme de ne pas vivre dans notre Volonté, il n’avait nulle part où aller.

Ainsi, tout en étant dans notre divin Fiat, il y vivait comme s’il n’y était pas.

Il vivait volontairement de ses misères et des ténèbres que lui-même formait.

C’est après cela que nous soupirons continuellement : que l’homme

-cesse de réprimer notre Vouloir et

-réprime plutôt l’atome de sa propre volonté afin

-qu’il puisse vivre heureux et saint, et

-que nous puissions trouver en lui nos délices.

 

Oh ! combien je languissais après ma céleste patrie.

J’aurais voulu disparaître de la terre sans plus jamais y voir n’y entendre personne.

J’aspire à me jeter dans les bras de Jésus pour lui dire :

« Mon amour, serre-moi dans tes bras. Ne me lâche plus.

Car c’est seulement dans tes bras que je me sens en sécurité et sans crainte. Jésus, aie pitié de moi. Tu sais ce qui se passe dans mon âme. Ne m’abandonne pas. »

 

J’essayais de toutes mes forces de m’abandonner dans le Fiat suprême.

Pris de compassion pour moi et en se faisant voir, mon doux Jésus me dit avec tendresse :

 

Ma pauvre fille, courage.

Tu sais que tu n’es pas seule à souffrir, mais que tu as ton Jésus qui souffre avec toi.

Je souffre même plus que toi, car ce sont des choses qui me concernent plus que toi.

Ces souffrances sont si dures que mon Cœur transpercé en est déchiré.

Mais ce qui doit nous consoler, c’est que ce sont des choses extérieures à nous. Rien n’a changé entre moi et toi. Les choses sont comme elles étaient.

Les jugements humains n’ont aucun pouvoir sur nos intimités et nos communications.

Ils ne peuvent donc pas nous blesser.

Par conséquent, je veux que jamais ton vol dans ma Divine Volonté ne soit interrompu.

Ma Volonté Divine possède la vertu répétitive.

Toutes les choses créées par nous et qui demeurent dans notre Vouloir possèdent la vertu

-de répéter l’acte continuel qu’elles ont reçu de Dieu dans la Création, et

-de donner chaque jour leur acte aux créatures.

 

Chaque jour, le soleil donne sa lumière, et l’air se laisse continuellement respirer. Chaque jour, l’eau se donne à l’homme pour le désaltérer, le laver et le rafraîchir.

Et toutes les autres choses créées répètent ainsi la vertu répétitive de mon divin Fiat.

Et si certaines de ces choses créées pouvaient sortir de mon divin Fiat,

elles perdraient immédiatement la vertu de répéter leur acte continuel . Celui-ci, quoiqu’ancien, est toujours nouveau pour le bien des créatures.

C’est le signe le plus sûr que les choses créées sont dans ma Divine Volonté.

 

Et voici quel est le signe que l’âme vit en elle et se laisse dominer par elle :

si ses actes, quoiqu’anciens, possèdent la vertu d’être toujours nouveaux et continuels.

 

Dans ma Divine Volonté, il n’y a pas d’arrêt.

L’âme ressent l’aisance et la vertu de son acte continuel.

Le soleil interrompt-il sa course en donnant toujours sa lumière ? Certainement pas.

Telle est l’âme qui vit dans ma Divine Volonté.

Elle ressent toute la plénitude de la vertu vivifiante des bienfaits divins et de l’acte continuel du divin Fiat en elle, comme s’il était converti en sa nature.

 

Or, mes actes et ceux de ma céleste Mère répètent leur acte continuel tout comme les choses créées. Parce qu’ils sont faits dans la Divine Volonté et animés par elles, nos actes possèdent la vertu répétitive.

Et mieux que le soleil,

nos actes dardent les créatures et font pleuvoir sur leur tête tous les biens de tous nos actes qui, quoiqu’anciens, sont toujours

nouveaux et

pour le bien de cette malheureuse humanité. Car ils possèdent l’acte continuel.

 

Mais malgré qu’ils soient répandus sans arrêt sur leur tête, nos actes ne sont pas pris par les créatures.

Et les créatures ne reçoivent le fruit de nos actes continuels que

-si elles les reconnaissent, les implorent et veulent les recevoir. Sinon, elles ne reçoivent rien.

 

C’est la même chose avec le soleil.

Si la créature ne sort pas à l’extérieur pour jouir du bien de sa lumière continuelle,

la créature ne reçoit pas tout le bien de sa lumière, et elle ne le reçoit que si elle sort.

Et si quelqu’un d’autre n’ouvre pas la porte, même si le soleil revêt la terre entière de son acte continuel de lumière, la créature restera dans les ténèbres.

 

Par conséquent, ma fille, si tu veux recevoir tous les biens de ton Jésus et de la souveraine Dame du Ciel, tu les trouveras tous en acte dans notre Fiat.

Implore-les pour toi, reconnais-les, et tu seras sous la pluie de nos actes continuels.


 

Ma petite intelligence ressent le besoin extrême du divin Vouloir, car lui seul est mon soutien, ma force et ma vie.

Oh, Divine Volonté ! S’il te plaît, ne m’abandonne pas.

Si moi, qui suis ingrate, je n’ai pas su comment suivre ton vol et ta lumière, s’il te plaît, pardonne-moi.

 

Et en renforçant ma faiblesse,

-absorbe en toi le petit atome de mon existence et

-fais qu’il vive perdu en toi afin de vivre toujours et uniquement de ta Volonté suprême.

 

Mon esprit se perdait dans le divin Fiat

Mon doux Jésus, faisant sa petite visite dans mon âme, me dit : Ma fille, courage. Je suis avec toi. De quoi as-tu peur ?

Si tu savais la beauté et la valeur que la volonté humaine acquiert lorsqu’elle

entre et demeure de façon continuelle dans mon Fiat !

 

Ah ! Ne perds pas un instant de vie en lui !

Tu dois savoir que lorsque la volonté humaine entre dans la Divine Volonté, notre lumière l’embellit et la revêt d’une rare beauté.

 

L’âme est si fusionnée qu’elle ne se sent pas étrangère à son Créateur.

Elle sent que son être est tout entier dans l’Être suprême et que l’Être divin est tout à elle.

Et avec la liberté de l’enfant, sans crainte et avec une confiance ravissante, l’âme s’élève dans l’unité de la Volonté de son Créateur.

Et dans cette unité, l’atome de la volonté humaine place son « Je t’aime ». Et alors que l’âme forme son acte d’amour,

le tout de l’amour divin tourne, entoure et embrasse le « Je t’aime » et se transmue en ce « Je t’aime » de la créature. Et l’amour divin rend le « Je t’aime » de la créature tellement grand – aussi grand que notre amour.

Et nous sentons les fibres, la vie de notre amour dans le petit « Je t’aime » de la créature.

Et nous répondons à ce « Je t’aime » en donnant le bonheur de notre amour au petit « Je t’aime » de la créature.

 

Ce petit « Je t’aime » ne sort plus de l’intérieur de l’unité de notre Vouloir. Et en restant là, le « Je t’aime » se diffuse tellement dans l’orbite du Fiat qu’il ne fait plus que suivre partout la Divine Volonté.

Et c’est la même chose pour tous les autres actes que la créature propose de faire dans notre Volonté.

 

Tu dois penser à ceci :

que c’est une Volonté créatrice qui entre dans l’acte de la créature, et que cette Volonté doit par conséquent accomplir

-des actes louables,

-des actes qu’elle sait comment faire et qui sont propres à une Divine Volonté. Je me sentais alors plus opprimée que jamais.

Mon pauvre esprit était affligé par des pensées qui m’écrasaient.

Elles chassaient la sereine beauté du jour de paix dont je jouis toujours et que Jésus tenait pour si important. Lui était jaloux de ma paix et ne permettait pas qu’elle soit troublée.

Et maintenant, j’ai l’impression qu’ils veulent déclencher une tempête sur ma tête.

Des personnes faisant autorité, après avoir lu quelques volumes de mes écrits, trouvaient que les intimités dont Jésus avait usé avec moi faisaient problème

 

Le fait de répandre son amertume dans mon âme indigne, et bien d’autres choses, n’était pas une façon d’agir conforme à la dignité divine vis-à-vis d’une créature.

Mes anciens confesseurs ainsi que de saintes personnes en autorité

-à qui je demandais avec inquiétude si c’était Jésus qui agissait ainsi avec moi, m’assuraient que c’était bien Jésus,

et ils me disaient qu’Il avait l’habitude de plaisanter sur terre avec ses créatures. Dans ma simplicité, je croyais leurs assurances

Et je me suis mise entre les mains de Jésus en le laissant faire de moi ce qu’Il voulait.

 

Même s’il devait me soumettre à d’atroces souffrances ou même à la mort, j’étais heureuse chaque fois que cela arrivait

parce qu’il me suffisait de savoir que Jésus était heureux.

 

De plus, ce que Jésus a fait avec moi,

-que ce soit en déversant son amertume,

-ou en m’amenant avec lui,

-ou quoi que ce soit d’autre, ne m’a jamais laissé l’ombre

-d’une impression de péché, ou

-de quelque chose de mal ou d’impie. Son toucher était toujours pur et saint.

Et plus pur encore ce qui sortait de sa bouche dans la mienne et

qui était comme une petite fontaine qui venait de sa bouche pour se déverser dans la mienne.

Et quant aux souffrances que je ressentais,

je découvrais combien Jésus souffrait et comme le péché était laid.

 

Et j’aurais donné ma vie bien des fois plutôt que l’offenser.

Je sentais mon petit être convertir tout en réparation pour pouvoir défendre mon doux Jésus. Par conséquent, penser qu’un acte aussi saint de Jésus avait été si mal interprété me semblait si horrible que je n’avais pas de mots pour l’exprimer. Pris de compassion pour moi, mon bien-aimé Jésus se fit voir et, tendrement,Il me dit :

 

Ma fille, n’aie pas peur.

Ma façon d’agir est toujours pure et sainte .

Quoi que je fasse, même si elle paraît étrange aux créatures parce que toute sainteté n’est pas dans la façon d’agir extérieure, mais sort

-de la fontaine de sainteté intérieure et

-des fruits que produit ma façon d’agir.

Si les fruits sont saints, pourquoi vouloir juger la manière ? J’ai aimé ma manière, et par conséquent je l’ai utilisée.

C’est à son fruit que l’on juge l’arbre – pour savoir s’il est bon, médiocre ou mauvais.

 

Et à mon très grand regret, au lieu de juger les fruits,

ils ont jugé l’écorce de l’arbre et peut-être pas même la substance et la vie de l’arbre lui-même. Les pauvres !

 

Que peuvent-ils comprendre

-en ne regardant que l’extérieur de mon action

-sans examiner les fruits qu’elle a produits ?

Ils restent dans l’obscurité et peuvent souffrir la disgrâce des pharisiens qui, ne regardant que l’écorce de mes œuvres et de mes paroles et non la substance des fruits de ma vie, sont restés aveugles et ont fini par me donner la mort. Ainsi, un jugement est rendu sans avoir imploré l’aide de l’auteur et dispensateur des lumières, et sans consulter celui qu’ils jugent si facilement !

 

Et quel mal ai-je fait, et quel mal as-tu reçu lorsque je déversais – de ma bouche dans la tienne – la petite fontaine qui sortait de la source de mon amertume et de ce que les créatures me donnaient ?

Je n’ai pas déversé en toi le péché, mais une partie de ses effets.

Tu as ainsi ressenti l’intensité de l’amertume, de la nausée, et combien le péché est laid.

En ressentant ces effets, tu as abhorré le péché et compris combien Jésus souffre. Tu as transmué ton être, et même toutes les gouttes de ton sang en réparation pour ton Jésus.

Ah ! tu n’aurais pas aimé souffrir autant pour me faire réparation si tu n’avais ressenti les effets du péché en toi et combien Jésus souffre d’en être offensé.

 

Mais ils peuvent dire que parce que je l’ai fait de la bouche, j’aurais pu le faire différemment. J’ai aimé le faire ainsi.

Je voulais agir comme un Père avec sa petite fille.

Parce qu’elle est petite, elle laisse faire ce que l’on veut.

Et son Père se déverse dans sa petite avec affection et amour comme s’il trouvait en elle sa propre vie

Parce qu’Il sait qu’elle ne refuserait rien à son Père, même si cela voulait dire le sacrifice de sa propre vie.

 

Ah ! ma fille, mon crime est toujours l’amour. Et c’est aussi le crime de celle qui m’aime.

Sans rien trouver d’autre à juger, ils jugent l’excès de mon amour et de celui de mes enfants qui ont peut-être donné leur propre vie pour ceux qui les jugent.

Ils peuvent juger comme ils veulent.

 

ais quelle ne sera pas leur confusion

-lorsqu’ils se présenteront devant Moi et lorsqu’ils verront clairement

-que c’est bien Moi qui agissais de la manière qu’ils condamnaient,

-et que leur jugement a empêché

la venue d’une grande gloire pour moi, et d’un grand bien parmi les créatures, un bien qui est de savoir avec plus de clarté ce que veut dire

agir dans ma Divine Volonté et

faire qu’elle règne ?

Il n’y a pas de crime plus grand que celui de faire obstacle à un bien.

 

Par conséquent, ma fille, je te recommande

-de ne pas te laisser troubler

-ni de rien changer à ce qui se passe entre toi et moi.

Donne-moi l’assurance que mon œuvre trouvera en toi son accomplissement. Ne me cause aucune peine.

Je voulais diffuser le bien autour de toi, mais l’humain se met en travers de mes desseins.

 

Aussi, prie pour

-que la volonté humaine soit vaincue et

-que le Royaume de ma Divine Volonté ne soit pas étouffé parmi les créatures.

 

Mais je te dis que les connaissances de ma Divine Volonté ne resteront pas enfouies.

Elles font partie de ma vie divine et cette vie n’est pas sujette à la mort. Tout au plus peuvent-elles rester cachées, mais mourir, jamais.

Parce qu’il est décrété par la Divinité que le Royaume de ma Divine Volonté sera

connu.

 

Et lorsque nous décrétons, aucun pouvoir humain ne peut s’y opposer. C’est tout au plus une question de temps.

Et en dépit des oppositions et des jugements contraires des personnes en autorité,

je ferai comme je le veux.

 

Et si, avec leurs jugements, ils veulent enterrer un si grand bien et tant de vies divines de mes vérités, je les écarterai pour faire ce que je veux.

 

Je placerai d’autres personnes, -plus humbles et plus simples,

-mieux portées à croire en mes admirables et multiples manières d’en user avec les âmes.

Et avec leur simplicité, étant mieux disposées, plutôt que de chercher des arguties, elles reconnaîtront que ce que j’ai manifesté sur ma Divine Volonté est un don du Ciel.

 

Et celles-là me serviront admirablement

pour propager les connaissances de mon Fiat dans le monde. N’est-ce pas ce qui s’est passé pour ma venue sur terre ?

Les sages, les savants et les dignitaires ne voulaient pas m’écouter.

Ils avaient plutôt honte de s’approcher de moi.

Leur doctrine leur faisait croire que je ne pouvais pas être le Messie promis, au point d’en venir à me haïr.

 

Je les ai écartés pour choisir les humbles, les simples et les pauvres pêcheurs qui m’ont cru. Je m’en suis servi de façon admirable pour former mon Église et propager le grand bien de la Rédemption. Je ferai la même chose pour ma Divine Volonté.

 

Ainsi, ma fille, ne te tracasse pas en entendant parler de toutes ces difficultés qu’ils soulèvent. Ne changeons rien à ce qui se passe entre toi et moi.

Continue à faire dans ma Divine Volonté ce que je t’ai enseigné.

Je n’ai jamais omis quoi que ce soit de ce que j’avais à faire pour la Rédemption, même si tout le monde ne me croyait pas.

 

Tout le mal est resté avec eux (ils sont demeurés dans les ténèbres parce qu’ils ont plutôt jugé l’écorce de l’arbre que ses fruits).

Pour moi, il fallait que je continue ma course qui avait été établie pour l’amour des créatures.

Tu feras la même chose. Poursuis ton abandon dans ma Divine Volonté et tes actes en elle.Je ne te quitterai pas. Je serai toujours avec toi.

 

Mon abandon dans la Divine Volonté continue.

Oh ! oui ! Je la sens qui, comme l’air, se laisse respirer par ma pauvre âme. Je sens sa pure lumière qui repousse les obscurités de la nuit de ma pauvre âme.

Alors que ma volonté humaine se lève pour se mettre en action,

la lumière de la Divine Volonté, en régnant avec douceur sur ma volonté,

-chasse non seulement les ténèbres en ne permettant pas à ma volonté humaine d’avoir la vie, mais m’appelle avec force et m’attire pour suivre ses actes.

 

Alors, en suivant ses actes divins, je voyais combien il nous aime . Parce que de chacun de ses actes sortaient des mers d’amour pour les créatures.

Mon toujours aimable Jésus, faisait voir son Cœur revêtu de flammes d’amour ardentes pour les créatures. Il me dit :

 

Ma fille, mon amour pour les créatures est si grand que pas un instant il ne cesse de les aimer. Si mon amour cessait un seul instant de les aimer,

tout l’univers et toutes les créatures finiraient dans le néant.

Mais l’existence de toutes choses avait le premier acte de vie de mon amour total, entier, infini et incessant.

Pour que mon amour ait toute sa plénitude, j’ai fait sortir de moi ma Divine Volonté comme acte de vie de tout l’univers et de chaque acte de la créature.

 

Ma Volonté est la vie de toute chose .

Mon amour est la nourriture continuelle de toute la Création. La vie ne peut pas être sans nourriture.

Si la nourriture ne trouve pas la vie, elle n’a personne à qui se donner ni personne à nourrir.

 

Par conséquent, toute la substance de toute la Création

-est ma Volonté comme Vie, et

-est mon amour comme nourriture.

 

Toutes les autres choses sont superficielles et ornementales.

Les cieux et la terre sont remplis de mon amour et de ma Volonté.

Il n’est pas de lieu où ils ne soufflent pas comme un vent impétueux vers les créatures.

Et cela toujours, sans jamais s’arrêter.

Ma Volonté et mon amour sont toujours en acte pour se déverser sur les créatures.

Si bien que si la créature pense, ma Divine Volonté se fait la vie de l’intelligence de la créature, et mon amour, nourrissant l’intelligence, la développe.

Si la créature regarde, ma Divine Volonté se fait la vie de ses yeux, et mon amour nourrit la lumière par laquelle elle voit.

Si la créature parle, si son cœur bat, si elle travaille ou marche,

ma Volonté se fait la vie de sa voix, mon amour la nourriture de ses paroles.

 

Ma Divine Volonté se fait la Vie de son cœur, mon amour la nourriture de ses battements.

En somme, il n’est rien que puisse faire la créature où

-ma Volonté ne s’écoule comme vie et

-mon amour comme nourriture.

 

Mais quelle n’est pas notre douleur en voyant que la créature ne reconnaît pas

-Celle qui forme sa vie et

-Celui qui nourrit tous ses actes !

 

Après quoi je poursuivais mes actes dans la Divine Volonté. Et je me disais :

« Quelle gloire est-ce que je donne à Dieu en répétant toujours les mêmes actes, et

quel bien cela me fait-il ? »

 

Et mon doux Jésus me dit :

Ma fille, un acte seul ne forme pas la vie ni toutes les œuvres dans les créatures. Dans la Création, la Divinité elle-même voulait au moins six répétitions pour former toute la machine de l’univers.

Nous aurions pu créer toutes choses d’un seul Fiat.

Mais non, il nous a plu de le répéter pour avoir le plaisir de voir surgir de nous par notre force créative :

-tantôt le ciel bleu,

-tantôt le soleil,

-et ainsi de suite pour toutes les choses que nous avons créées.

 

Le dernier Fiat a été répété sur l’homme,

comme l’accomplissement de toute l’œuvre de la Création.

Notre Fiat n’ait pas ajouté un autre Fiat pour créer d’autres choses.

Il se répète toujours lui-même pour maintenir et conserver toutes choses en action dans son souffle de Fiat, comme si nous les avions créées (à cet instant). Par la répétition, l’amour grandit et le plaisir est redoublé.

 

On apprécie plus ce qui est répété.

Et on ressent la vie de l’acte qu’on répète.

Ainsi, lorsque tu continues tes actes dans ma Divine Volonté, tu viens à former en toi la Vie de ma Divine Volonté.

En répétant tes actes, tu fais grandir cette Vie et tu la nourris. ££

 

Crois-tu qu’en ne les répétant que quelques fois tu aurais pu former sa vie en toi

?

Non, ma fille. Tu aurais pu tout au plus sentir son air balsamique, sa force et sa lumière, mais non pas former sa vie.

 

Les actes qui ne cessent jamais sont nécessaires afin de pouvoir dire :

« Je possède la vie du Fiat. »

N’est-ce pas la même chose dans la vie naturelle ?

La nourriture et l’eau ne sont pas données une seule fois, puis mis de côté sans que plus rien d’autre ne soit offert à la créature

Elles sont données chaque jour. Si on veut conserver la vie, il faut la nourrir. Sinon, elle s’éteint d’elle-même.

Par conséquent, continue tes actes dans mon Fiat

-si tu ne veux pas que sa vie s’éteigne et n’ait pas son accomplissement en toi.

 

Mon pauvre cœur se trouve pris entre deux insurmontables puissances : le divin Fiat et la douleur de la privation de mon doux Jésus.

Les deux sont puissantes sur mon pauvre cœur :

-La privation de celui qui faisait tout le bonheur de ma pauvre existence se convertit pour moi en intense amertume

-Le divin Vouloir qui me subjugue

m’absorbe dans sa Divine Volonté pour transmuer en lui mon amertume.

Je me trouvais sous ces terribles oppressions lorsque mon doux Jésus est venu me surprendre pour me dire :

 

Ma fille, courage. N’aie pas peur. Je suis ici avec toi. Et le signe, c’est que tu sens en toi la

Vie de mon Fiat. Je suis inséparable de mon Fiat.

Tu dois savoir que notre Volonté est en continuel mouvement dans notre Être divin.

Son mouvement ne cesse jamais, ses œuvres sont toujours en action. Par conséquent, elle opère toujours.

 

Les merveilleuses surprises qui se produisent lorsque la créature entre dans

notre Divine Volonté sont enchanteresses et prodigieuses. Lorsque la créature entre, notre Vouloir s’approche de la créature.

Il s’en approche au point de remplir complètement la créature. La créature

n’est pas capable de l’embrasser entièrement

ni de le contenir tout entier en elle.

Ainsi notre Vouloir déborde au point de remplir le Ciel et la terre.

De sorte que l’on voit que la petitesse de la créature enferme une Divine Volonté qui maintient son mouvement incessant et ses œuvres en action dans la créature.

 

Il n’existe rien

-de plus grand,

-de plus saint,

-de plus beau,

-de plus prodigieux

que l’action de mon Vouloir dans la petitesse de la créature.

 

Lorsque mon Vouloir est à l’œuvre, étant donné que la créature ne peut pas

-l’enfermer totalement en elle,

-ni l’embrasser en totalité puisque

-mon Vouloir est infini et

-elle n’a pas la possibilité d’enclore l’immense et l’infini,

la créature prend autant qu’elle en peut contenir jusqu’à ce que mon Vouloir déborde.

Lorsque mon Vouloir déborde,

on peut voir la créature sous une pluie lumineuse

-de rares et diverses beautés intérieures et extérieures

qui font les délices de notre Être divin au point de causer notre ravissement.

 

Parce que nous voyons que la petitesse humaine,

en vertu de notre Fiat qui la remplit,

est transmuée dans les beautés de nos divines qualités.

 

Celles-ci ont la force

-de nous ravir et

-de nous faire ressentir nos joies très pures et notre inexprimable bonheur dans la créature.

 

Tu dois savoir que chaque fois que la créature

-appelle mon Vouloir à agir en elle comme une vie opérante et

-se plonge en lui pour y demeurer submergée, cela nous plaît tant que tout notre Être y contribue et nous attachons à cette action toute la valeur que contient notre Être divin.

Plus encore, notre divin Fiat a le premier acte de vie dans l’acte de la créature. La créature n’a été que participante.

Par conséquent, puisque c’est notre acte, nous y mettons tout le poids de notre Vie divine. Vois-tu maintenant ce que signifie acccomplir un acte dans notre Volonté ? Ce que signifie multiplier les actes ?

 

Et comprends-tu combien grande est la perte de celle qui n’agit pas dans notre Vouloir ?

 

Je pensais aux nombreuses vérités

_que mon bienheureux Jésus m’avait dites sur la Divine Volonté et

-que j’avais mises sur le papier uniquement par obéissance.

 

Je pensais à ces gens qui, en les lisant, non seulement ne sont pas saisis par ces vérités, mais semblent les considérer comme des vérités auxquelles il ne faut pas attacher d’importance.

J’en étais très troublée.

Alors que pour moi ces vérités sont comme des soleils

plus beaux les uns que les autres et

capables d’illuminer le monde entier. Pour d’autres, c’est le contraire.

 

Il semble que pour eux ces vérités ne sont même pas capables de réchauffer le monde et de lui donner un peu de lumière. Je pensais à cela lorsque mon aimable Jésus me dit :

 

Ma fille,

ici-bas, toutes les choses, autant dans l’ordre naturel que dans l’ordre surnaturel, sont voilées. Il n’y a qu’au Ciel qu’elles sont dévoilées

parce que dans la Patrie céleste, il n’y a pas de voiles. Les choses sont vues comme elles sont.

 

Ainsi, là-haut, l’intellect n’a pas à travailler pour les comprendre puisque d’elles-mêmes les choses se montrent comme elles sont.

Et s’il existe un travail dans la demeure bienheureuse, s’il est possible d’appeler vraiment cela un travail,

-c’est d’être heureux et de jouir des choses que l’on voit ouvertement.

Ce n’est pas comme cela ici-bas.

Comme la nature humaine est corps et esprit, le voile du corps empêche l’âme de voir mes vérités. Les sacrements et tout le reste sont voilés.

 

Moi-même, le Verbe du Père, j’avais le voile de mon Humanité.

Toutes mes paroles et mon Évangile étaient sous la forme d’exemples et d’images

Tous ceux qui venaient vers moi

-pour m’entendre avec foi dans le cœur,

-avec humilité et le désir de connaître les vérités que je leur manifestais afin de les mettre en pratique, me comprenaient. I

 

lls déchiraient ainsi le voile qui cachait mes vérités Ils trouvaient le bien de mon acte avec foi et humilité.

Vouloir connaître mes vérités était pour eux un travail qu’ils accomplissaient.

 

Et avec ce travail,

-ils déchiraient le voile et

-ils trouvaient mes vérités telles qu’elles sont en elles-mêmes.

 

Par conséquent, ils restaient attachés à moi et au bien que mes vérités contenaient.

D’autres ne faisaient pas ce travail.

Ils touchaient le voile de mes vérités et non le fruit qui était en elles. Ils en étaient donc privés et ne comprenaient rien.

Alors, me tournant le dos, ils m’ont quitté.

 

Telles sont les vérités qu’avec tant d’amour j’ai manifestées sur ma Divine Volonté. Pour faire que mes vérités brillent comme des soleils dévoilés, ce qu’elles sont, les créatures doivent faire leur part, parcourir le chemin pour les toucher, qui est la foi.

 

Elles doivent

-désirer mes vérités,

-vouloir les connaître,

-prier et humilier leur intelligence

afin d’ouvrir leur intellect pour que le bien de la Vie de mes vérités entre en elles.

 

En faisant cela, elles

-déchireront le voile et

-trouveront les vérités plus brillantes que le soleil.

 

Sinon, elles resteront aveugles et je répéterai les paroles de l’Évangile :

« Vous avez des yeux et vous ne voyez pas,

des oreilles et vous n’entendez pas,

une langue et vous êtes muets. »

 

Même dans l’ordre naturel, toutes les choses sont voilées. Les fruits ont le voile de la pelure.

 

Qui aime le bien de manger les fruits ?

Celui qui fait le travail de s’approcher de l’arbre, de cueillir le fruit et d’enlever la pelure qui cache le fruit. Celui-là aime le fruit et fait du fruit qu’il désire sa nourriture.

Les champs sont voilés par la paille. Qui prend le bien que cache la paille ?

 

Celui qui enlève la paille, prend le bien du grain pour former le pain et en faire sa nourriture quotidienne.

 

Bref, toutes les choses ici-bas ont un voile qui les recouvre pour donner à l’homme

-le travail,

-la volonté et

-l’amour de les posséder et de les aimer.

 

Or mes vérités surpassent grandement les choses naturelles et se présentent aux créatures comme de nobles reines voilées dans l’acte de se donner à la créature.

Mais mes vérités veulent le travail de la créature.

 

Elles veulent les pas de la volonté de la créature qui s’en approche afin

-de les connaître,

-de les posséder et

-de les aimer.

Ceci constitue les conditions nécessaires pour déchirer le voile qui les cache.

 

Lorsque le voile des vérités est levé,

les vérités apparaissent dans la lumière pour se donner à celui qui les a cherchées.

Voilà pourquoi certains lisent les vérités sur ma Divine Volonté sans comprendre ce qu’ils lisent Plus encore, ils en sont confus.

Il leur manque la vraie volonté de vouloir les connaître.

On peut dire qu’il leur manque le travail pour les connaître. Sans travail, on ne peut rien obtenir.

Ils ne méritent pas non plus un si grand bien.

Et moi, avec justice, je leur refuse ce que je donne abondamment

-aux humbles,

-à ceux qui désirent ardemment le grand bien de la lumière de mes vérités.

Ma fille, combien de mes vérités sont étouffées par ceux

-qui n’aiment pas les connaître et

-ne veulent pas faire leur petit travail pour les posséder !

 

Je sens qu’ils voudraient m’étouffer s’ils le pouvaient.

Dans ma douleur, je suis obligé de répéter ce qui est dit dans l’Évangile. Je le ferai par des actes :

 

Je prendrai de ceux qui n’ont rien ou seulement un peu de mes biens. Je les laisserai dans leur misère noire parce que ces âmes,

-ne voulant pas mes vérités et

-ne les aimant pas,

les gardent sans les apprécier et sans fruit.

Et je donnerai plus abondamment à celles qui on.

Car elles conserveront mes vérités comme de précieux trésors et elles les feront fructifier toujours plus.

 

Je suis sous l’empire du divin Fiat, le seul qui connaît mes profondes blessures qui s’enveniment et se multiplient dans ma pauvre âme.

Mon seul espoir est

-que seul le divin Vouloir règne dans ces circonstances pénibles et malheureuses de mon existence ici-bas, et

-que ces circonstances précipitent mon départ vers la patrie céleste. .

Je me trouvais dans le cauchemar de ces amères souffrances. Mon doux Jésus me dit :

 

Ma fille, ne t’accable pas.

Car l’accablement engendre le découragement qui redouble le poids de la souffrance.

Si bien que la pauvre créature se traîne péniblement sur la voie qu’elle doit suivre.

Alors que mon Vouloir voudrait la voir voler vers la lumière infinie de ma Volonté.

 

Et maintenant, la souffrance. C’est Moi qui te rends ces petites visites dans la souffrance.

La souffrance est le voile.

Mais à l’intérieur se trouve ma Personne qui,

-cachée sous le voile de la souffrance, visite la créature.

 

Et maintenant, les nécessités (de la créature).

C’est Moi qui suis caché dans les nécessités.

Je dispose les nécessités pour que je puisse faire les plus belles visites afin de me faire le secours de ces nécessités.

 

Ainsi, je visite les créatures

non seulement en me faisant voir,

mais de tant d’autres façons .

 

On peut dire

-qu’en chaque rencontre,

-en chaque circonstance,

-dans les grandes comme dans les petites choses,

se trouve une visite que je me dispose à faire à la créature

-pour lui donner ce dont elle a besoin.

 

Et pour qui vit dans mon divin Vouloir, ayant ma résidence permanente dans la créature,

non seulement je la visite,

mais j’agrandis aussi les limites de mon Vouloir.

 

Je continuais à suivre les actes du Fiat suprême afin de

-pouvoir suivre l’Amour incessant et interminable de mon Créateur avec mes actes d’amour.

 

Mon doux Jésus me dit :

Ma fille, si tu savais combien ton amour m’est doux! Car c’est

-notre écho que j’entends dans ton amour,

-nos fibres divines qui, élevant ton amour dans le nôtre, fait courir si agréablement ton amour dans notre amour en nous disant :

« Je veux vous aimer autant que vous m’avez aimée, et comme vous m’avez aimée.

Car je veux vous dire que je vous aime autant de fois que vous me l’avez dit. »

 

Nous en sommes si heureux

que nous voulons que la créature soit la répétitrice de notre amour.

Nous augmentons l’amour de la créature

au point d’entendre le doux son de l’amour de la créature dans tout notre Amour.

 

Plus encore, la première chose

-qui a mis en mouvement le premier acte en tout ce que nous avons fait pour les créatures était l’Amour.

Et puisque

-sans notre Volonté, notre amour aurait été comme un feu sans lumière

-sans amour notre Volonté aurait été comme une lumière sans chaleur, ce qui a donné vie à notre amour a été le Fiat.

 

Par conséquent, ce qui nous a mis en mouvement était l’Amour. Mais ce qui a donné et donne Vie à tout, c’est notre Divine Volonté.

 

C’est pourquoi quiconque veut trouver la vraie Vie doit venir dans notre Divine Volonté où l’âme

-trouvera la plénitude de notre amour et

-obtiendra les prérogatives de notre Amour, qui sont :

-un amour qui féconde,

-un amour qui croît,

-un amour qui embrasse tout,

-un amour qui meut tout dans l’amour,

-un amour insurpassable et sans fin,

-un amour qui aime tout et qui conquiert tout.

 

Par conséquent, lorsque je t’entends

-courir d’une chose créée à une autre et

placer ton « Je t’aime » sur chaque acte de ma Volonté afin de revêtir les actes de ma Volonté de tes « Je t’aime »,

j’entends le doux son de ton amour dans le nôtre, et je t’aime d’autant plus.

 

Puis Il ajouta avec un tendre accent :

Ma fille,

notre amour pour les créatures est si grand, que dans chaque acte qu’elle accomplit

-notre Amour court pour l’aimer et

-notre Vouloir court afin de former la Vie dans son acte.

 

Ainsi, pour chaque pensée que la créature forme dans son esprit se trouve un acte d’amour que nous lui envoyons .Et notre Volonté se prête à former la vie de sa pensée.

Dans chaque parole qu’elle prononce, dans chaque battement de son cœur, dans chacun de ses pas,

se trouvent autant d’actes de notre Amour

-qui courent vers la créature et

-dans lesquels notre Fiat se prête à former la vie

-de ses paroles,

-des battements de son cœur et

-des pas de ses pieds.

 

La créature est ainsi pétrie par notre amour et elle vit dans la douce tempête de notre amour. Par-dessus la créature plane notre amour incessant qui l’aime tant. Et notre amour court rapidement donner à la créature la vie de chacun de ses actes, même les plus petits.

 

Oh ! si les créatures savaient combien nous les aimons et combien nous sommes enclins à les aimer toujours, toujours

au point que nous ne laissons pas même une seule de ses pensées nous échapper sans lui envoyer notre amour distinct et spécial,

Oh ! combien elles nous aimeraient!

Notre amour ne resterait pas si seul – sans l’amour des créatures !

 

Notre amour descend continuellement vers les créatures.

Leur petit amour ne se dispose pas à s’élever vers son Créateur.

 

Quelle souffrance, ma fille, d’aimer et de ne pas être aimé.

C’est pourquoi,

lorsque je trouve une créature qui m’aime, je sens son amour s’harmoniser avec le mien . Lorsque mon amour descend vers cette créature , son amour s’élève vers moi.

et Je lui envoie une abondance

-de grâces,

-de faveurs et

-de dons divins

au point de stupéfier et le Ciel et la terre.

Je pensais à ma céleste Maman lorsqu’elle a été enlevée au ciel.

J’offrais mes petits actes dans le divin Fiat en hommage à son honneur et à sa gloire.

Mon doux Jésus me dit :

 

Ma fille,

la gloire, la grandeur et la puissance de ma céleste Maman dans la patrie du ciel sont insurpassables. Sais-tu pourquoi ? Sa vie sur terre a été vécue dans notre divin Soleil.

Elle n’est jamais sortie de la demeure de son Créateur. Elle ne connaissait rien d’autre que notre Volonté.

Elle n’aimait rien en dehors de nos intérêts et ne demandait rien qui ne soit pour notre gloire.

 

On peut dire qu’elle formait le soleil de sa vie dans le Soleil de son Créateur. Ainsi, quiconque veut la trouver dans la céleste demeure doit venir dans notre Soleil

-où la Reine souveraine ayant formé son soleil répand sur tous ses rayons maternels bienfaisants.

 

Elle est d’une beauté si radieuse qu’elle ravit le ciel tout entier. Chacun se sent doublement heureux d’avoir

-une Mère si sainte et

-une Reine si glorieuse et si puissante.

 

La Vierge est

-la première et unique fille qui possède son Créateur, et

- la seule qui ait fait sa vie dans le Soleil de l’Être suprême.

 

Ayant tiré sa vie de ce Soleil éternel, il n’est pas surprenant

-que celle qui vivait de lumière ait formé son soleil éblouissant qui fait la joie de toute la Cour céleste.

 

C’est exactement cela que signifie vivre dans ma Divine Volonté : vivre de lumière et former sa vie dans notre propre Soleil.

 

Tel était le dessein de la Création :

avoir des créatures créées par nous,

-nos propres enfants bien-aimés,

-dans notre propre demeure,

-les nourrir de notre propre nourriture,

-les revêtir de vêtements royaux et

-leur donner la jouissance de nos propres biens.

 

Sur terre, quel père et quelle mère peuvent penser

- à mettre ceux qui sont nés de leurs viscères à l’extérieur de leur demeure, leurs enfants, sans faire don de leur héritage à leurs propres enfants ?

 

Je crois qu’il n’y en a pas.

Mais combien de sacrifices ne font-ils pas pour rendre leurs enfants heureux ? Si un père et une mère terrestres sont capables de cela – combien plus le Père céleste!

Il voulait et désirait que ses enfants restent dans sa demeure pour

-les avoir autour de lui,

-être heureux avec eux et

-les porter comme une couronne de ses mains créatrices.

Mais l’homme ingrat

-a quitté notre demeure,

-rejeté nos biens et

-s’est contenté d’errer à l’aventure et de vivre dans les ténèbres de sa volonté humaine.

 

Mon abandon dans la Divine Volonté continue.

Je me sens absorbée par son invincible puissance si bien que je ne peux que suivre ses actes. Je suivais ses actes accomplis dans la Création lorsque mon aimable Jésus me dit :

Ma fille, l’amour de mon divin Fiat pour les créatures est si grand qu’il prend toutes les formes afin de pouvoir se donner à la créature.

 

Il prend la forme du ciel qui demeure étendu au-dessus de la créature.

Et en demeurant perpétuellement étendu, mon divin Fiat embrasse la créature de tous côtés, la guide, la protège et la défend sans jamais se retirer, et demeure toujours un ciel pour son ciel dans le cœur de la créature.

 

Mon divin Fiat prend la forme des étoiles et fait doucement descendre son scintillement sur la créature pour la caresser de ses baisers de lumière et s’insinuer doucement pour former les étoiles des plus belles vertus dans l’âme de la créature.

 

Mon Fiat prend la forme du soleil pour irradier la créature de sa lumière et descendre dans les profondeurs de l’âme avec sa vibrante chaleur.

Et avec la force de sa lumière et de sa chaleur, mon Fiat forme les nuances des plus belles couleurs pour former le soleil de son Fiat dans la créature.

 

Mon divin Fiat prend la forme du vent pour purifier la créature. Et sous son empire, en soufflant, il maintient allumée la vie divine et la fait grandir dans le cœur de la créature.

 

Ma Divine Volonté s’abaisse à tout cela.

Son amour est tel qu’il constitue la vie de tout ce qui peut servir la créature.

Ma Divine Volonté en arrive à prendre la forme de l’air qui se laisse respirer,

la forme de l’aliment qui nourrit la créature et de l’eau qui étanche sa soif.

En somme, il n’est rien qui serve la créature où ma Volonté ne se trouve pas

pour continuellement donner à la créature.

 

Mon Fiat entoure la créature de multiples façons pour l’entourer de ses formes d’Amour

afin que

-si la créature ne reconnaît pas ma Divine Volonté d’une manière, elle la reconnaisse d’une autre. Et comment la créature répond-elle?

- si ma Divine Volonté n’éveille pas la créature d’une façon, elle l’éveille d’une autre,

 

afin de recevoir au moins

-un regard,

-un sourire de satisfaction,

-une invitation à la laisser descendre dans l’âme pour y régner,

-un « Merci » de gratitude pour tant de folies d’amour ?

Ah ! combien de fois ma Divine Volonté reste là

sans que la créature lui accorde la moindre attention! Quelle souffrance ! Combien ma Divine Volonté en est transpercée !

Mais malgré tout, ma Divine Volonté ne s’arrête pas.Elle continue toujours et

toujours.

Et elle ne cesse pas, avec sa fermeté toute divine,

de laisser courir sa vie divine dans toutes les choses créées.

Elle attend avec une invincible patience celle qui doit la reconnaître et la recevoir afin de

-former sa Vie dans les apparences de la forme humaine (de la créature) et

-compléter ainsi le Règne de tout ce que nous avons créé.

 

Après quoi je suivis la Divine Volonté dans les actes de la Création.

Parvenue en Éden où l’homme fut créé, mon toujours aimable Jésus ajouta :

 

Ma fille, la création de l’homme était le centre où notre Fiat et notre amour se sont investis pour y tenir leur siège éternel.

Notre Être divin tenait toute chose en nous :

le centre de notre amour et

le développement de la vie de notre Vouloir.

 

Avec la création de l’homme, notre Être divin voulait former le second centre de notre amour afin que notre Fiat puisse développer des vies humaines avec son règne et son empire, comme il le faisait dans notre Être suprême.

 

Tu dois savoir que dans la création d’Adam, toutes les créatures ont été créées en lui.

Toutes étaient présentes, aucune ne nous échappait.

Nous aimions toutes les créatures autant que nous l’aimions, et nous les aimions toutes en lui.

En formant l’humanité d’Adam avec tant d’amour,

-le façonnant et le touchant de nos mains créatrices,

-formant ses os,

-déployant les nerfs,

-les recouvrant de chair,

-formant les harmonies de la vie humaine,

toutes les créatures étaient façonnées et pétries en lui.

 

Nous formions les os et étendions les nerfs de toutes les créatures. Et en les couvrant de chair, nous y laissions

-la touche de nos mains créatrices,

-le sceau de notre amour et

-les vertus vivifiantes de notre Vouloir.

 

En insufflant l’âme en Adam, avec la puissance de notre souffle omnipotent,

-des âmes ont été formées dans tous les corps

avec la même puissance par laquelle l’âme fut formée en Adam.

 

Vois-tu alors que chaque créature est une nouvelle Création, comme si nous avions créé le nouvel Adam ?

 

Parce qu’en chaque créature nous voulons renouveler le grand prodige de Création, l’investiture du centre de notre amour et le développement de la vie de notre Fiat.

L’excès de notre amour en créant l’homme était tel que jusqu’à la venue de la dernière créature sur terre, nous serons dans l’acte continu de Création

pour donner à chacune ce qui fut donné au premier homme créé :

-notre amour débordant,

-la touche de nos mains créatrices pour la formation de chacun d’eux.

 

Par conséquent, ma fille, je recommande que tu saches reconnaître et conserver en toi

l’investiture de notre amour et

l’opération de la vie de notre Fiat. Tu éprouveras

-les prodiges de la Création continuelle et

-notre amour débordant qui t’inonde d’amour.

Ainsi, tu n’éprouveras rien d’autre que mon Amour et ma Volonté.


Mon abandon dans le divin Fiat continue.

Une force invincible me transporte dans ses actes divins.

Je sens et je sais que la Divine Volonté opère dans toutes les choses créées. Cette Divine Volonté m’invite doucement à la suivre dans ses actes pour avoir ma compagnie. Je faisais cela lorsque mon toujours aimable Jésus me dit :

 

Ma fille, toutes les choses créées sont remplies de ma Divine Volonté qui est restée en elles -non pour nous, car nous n’en avions pas besoin,

-mais par amour pour les créatures,

en se donnant de multiples façons en tout ce que nous avons créé.

 

En véritable mère, ma Divine Volonté voulait s’attacher à tout ce qui venait à la lumière du jour (à tout ce qui naissait).

Elle voulait

-se donner à chaque instant et sans interruption, à petites gorgées, pour former sa vie et étendre son Royaume en chaque âme.

 

Tu vois qu’il n’est rien où mon Fiat ne veuille se donner.

 

On peut dire que chaque chose créée forme un trône d’amour de mon Fiat

où il fait descendre sa miséricorde, ses grâces et sa voie pour communiquer sa Vie divine.

Ma Divine Volonté se tient aux aguets pour voir quel bien elle peut faire à ses enfants,

pour voir s’ils lui ouvrent leur cœur pour

recevoir ses biens et

se conformer à ses fins divines.

 

Ainsi, chaque chose créée est un appel que ma Divine Volonté lance à la créature

pour recevoir le don que ma Divine Volonté veut lui faire.

Chaque chose créée est un amour nouveau qui veut donner la becquée aux créatures,

un geste vers la créature et dans la créature.

 

Mais, oh ! quelle ingratitude de la part des créatures !

Ma Divine Volonté embrasse les créatures, les serre sur son sein de ses bras de lumière.

Et elles échappent à sa lumière sans retourner son étreinte et sans un regard pour celle qui les aime tant!

 

Par conséquent, ma fille,

soit la réparatrice pour ma Divine Volonté.

Suis-la dans tous les appels qu’elle te fait à travers chaque chose créée

-pour lui rendre amour pour amour et

-pour recevoir les gorgées de sa Vie divine dans les profondeurs de ton âme

-pour la laisser libre de régner.

 

Après quoi j’ai suivi les actes de la Divine Volonté. J’ai continué mon abandon dans le Vouloir suprême.

 

Mon pauvre esprit était occupé par les nombreux incidents que Notre Seigneur avait disposés et dispose encore dans ma pauvre existence. Et mon doux Jésus ajouta :

 

Ma fille,

-les croix, les incidents, les mortifications,

-les actes, l’abandon des créatures et

-tout ce qui peut être souffert pour mon amour

ne sont que de petites pierres marquant la route qui conduit au ciel.

 

Ainsi, au moment de la mort, la créature verra

-que tout ce qu’elle a souffert lui a été utile pour former la voie qui marquait

-de façon indélébile

-avec des pierres immuables

la voie droite qui conduit à la Patrie céleste.

 

Et si, dans tout ce que ma Providence a disposé pour la souffrance de la créature,

celle-ci le souffre

-pour accomplir ma Divine Volonté et

-pour recevoir non la souffrance, mais un acte de vie divine,

alors la créature formera autant de soleils que d’actes accomplis et soufferts.

,

Ainsi la route de la créature sera marquée à droite comme à gauche de soleils qui,

-prenant la créature et

-la revêtant de lumière,

la conduiront vers les célestes régions.

Par conséquent, les nombreux incidents de la vie sont nécessaires. Car ils servent à former et à tracer la route du ciel.

Si les routes ne sont pas formées, il est difficile de se rendre d’un pays à un autre.

Bien plus encore pour atteindre la gloire éternelle.

 

Je me sentais immergée dans le divin Fiat. Sa lumière éblouissait mon intellect.

Et en m’absorbant dans sa lumière,

il me fait suivre ses actes comme je le faisais dans la Création.

En faisant cela, je ressentais une amertume et une oppression telles que j’avais de la difficulté à accomplir mes actes dans le divin Vouloir. Mon doux Jésus, pris de compassion, me dit :

 

Ma fille, quelle peine me fait ton amertume! Je la sens couler dans mon Cœur.

Alors, courage.

Ne sais-tu pas que les oppressions et les amertumes sont le lent poison du bien,

qui produit une difficulté telle

-qu’il réduit l’âme à une souffrance extrême qu’elle ressent dans son cœur, et mon amour souffre dans le cœur de la créature ;

-La créature ressent la souffrance sur ses lèvres, et ma prière souffre,

-La créature ressent la souffrance dans ses mains et ses pas, et mes pas et mes œuvres souffrent.

 

Et encore plus pour la créature qui veut vivre dans la Divine Volonté La volonté de la créature est une avec la mienne.

Alors je ressens la souffrance dans ma divine Personne.

Alors courage. Abandonne-toi dans mes bras

Je ferai se lever une lumière plus éblouissante de ma Divine Volonté qui,

-se transformant en berceau,

te bercera pour te communiquer mon divin repos.

 

Et avec sa lumière et sa chaleur,

-je détruirai le lent poison de tes amertumes

pour le changer en douceur et en fontaine de satisfactions.

Et en te reposant dans le berceau de ma Divine Volonté, tu prendras un doux repos.

Et au réveil, tu verras que les amertumes et les oppressions auront disparu. Je te prendrai dans mes bras et tu connaîtras ta douceur et ta sérénité habituelles

pour faire grandir en toi la Vie de ma Divine Volonté.

 

Je continuais alors autant que je le pouvais mon abandon dans le divin Fiat. Mon doux Jésus ajouta :

Ma fille,

les amertumes, les oppressions, et tout ce qui ne concerne pas mon Vouloir occupent un espace dans ton âme.

Et ma Divine Volonté ne se sent pas libre d’étendre sa lumière

pour faire se lever la Vie en chaque particule et chaque recoin de ton âme avec sa vertu créatrice et vivifiante.

Elle se sent entourée de nuages qui, bien que le soleil soit présent,

-s’interposent entre lui et la terre et

-empêchent ses rayons de descendre avec la plénitude de sa lumière pour illuminer la terre.

 

Ma Volonté se sent bloquée par les nuages d’amertumes et d’oppressions pour étendre sa lumière

-dans les profondeurs de la créature et

-dans les plus petits recoins de son âme.

Ma Volonté se sent empêchée de pouvoir dire :

« Tout dans la créature est ma Volonté, tout me concerne et tout est mien. »

Et ton Jésus qui s’est efforcé de former une âme tout entière dans sa Volonté en souffre et reste bloqué dans ses œuvres.

 

Tu dois savoir que je suis le divin administrateur de mon Fiat dans la créature. Et lorsque je vois la créature disposée à faire ma Volonté

-en toute chose,

-en chaque acte qu’elle accomplit,

je suis prêt à faire l’acte préparatoire.

 

Supposons que tu veuilles faire un acte d’amour. Je me mets immédiatement au travail.

Je place mon souffle dans cet acte d’amour.

J’y place une dose de mon amour.

Je remplis l’acte d’une variété de beauté que contient ma Volonté.

 

Le divin administrateur de mon Vouloir que je suis

-administre ma Divine Volonté sur cet acte d’amour

de telle sorte que cet acte, l’acte de la créature, est reconnu comme un acte qui sortit du centre de ma Divinité.

 

Je suis très jaloux des actes animés par ma Divine Volonté que veut faire la créature.

Je ne permets aucune différence entre nos actes.

 

Pour cela, je place ce qui est mien ainsi que mon œuvre dans l’acte de la créature.

Et je dois faire cela en tous ses actes.

Si la créature veut faire des actes d’adoration, de prières, de sacrifice,

j’y place mon œuvre pour que

-cette adoration soit l’écho de l’adoration divine,

-sa prière l’écho de la mienne et

-son sacrifice la répétition du mien.

 

En somme, je dois me trouver en chaque acte de la créature ,

ton Jésus, possesseur de ma Divine Volonté.

Je ne serais par l’administrateur de ma Divine Volonté si je ne trouvais pas

la sainteté,

la pureté et

l’amour

de mon Humanité dans l’acte de la créature.

 

Par conséquent, je veux trouver la créature libre de tout nuage qui pourrait porter ombrage à ma Divine Volonté.

Par conséquent, sois attentive, ma fille.

Ne fais pas obstacle à l’œuvre que je veux accomplir dans ton âme.


Je poursuivais mes actes dans le divin Vouloir

Mon pauvre esprit s’est arrêté en Éden où Dieu créa l’homme pour donner le commencement de la vie à la créature. Mon bien-aimé Jésus, toute tendresse et bonté, se fit voir et Il me dit :

 

Ma fille, l’Éden est un champ de lumière dans lequel notre Être suprême a créé l’homme. On peut dire que l’homme a été créé dans la lumière de notre Fiat. Son premier acte de vie était lumière qui étendait un champ interminable de lumière devant et derrière lui, à sa gauche comme à sa droite. Son premier acte devait suivre son cours afin de former la vie d’Adam, avec Adam attirant autant de lumière que d’actes afin de former une lumière bien à lui, un bien personnel en vertu de ses actes, même si la lumière provenait de ma Divine Volonté.

 

Or chez celui qui œuvre dans ma Divine Volonté du début à la fin, dont tous les actes sont rattachés au commencement de la lumière où la vie de la créature a été formée et avait son premier acte de vie, la lumière est la gardienne de cette vie, elle la défend et ne laisse rien d’étranger entrer dans la lumière de la créature afin de former un des prodiges que seule la lumière est capable de former.

Par contre, celui qui descend de cette lumière entre dans l’obscure prison de sa volonté.

Et ce faisant, il attire les ténèbres. Il attire autant de ténèbres que d’actes pour former des biens de ténèbres qui lui sont propres. Les ténèbres ne savent pas comment veiller sur celui qui vit en elle et ne peuvent pas le défendre.

Et si cette créature accomplit un acte bon, cet acte est toujours obscur, car il est relié aux ténèbres.

Et comme les ténèbres n’ont pas la vertu de savoir la défendre, des choses étrangères liées à ces ténèbres pénètrent dans cette âme : les molestations des faiblesses, les ennemis des passions et les voleurs acharnés qui font plonger la créature tête première dans le péché – au point de la précipiter dans les ténèbres éternelles où il n’y a plus d’espoir de lumière. Quelle différence entre celui qui vit dans la lumière de ma Divine Volonté et celui qui vit emprisonné dans la volonté humaine !

 

Après quoi je continuai à suivre l’ordre de la Divine Volonté dans la Création. Ma pauvre petite intelligence s’est arrêtée au point où Dieu créa la Vierge immaculée. Mon aimable Jésus, se manifestant en dehors de moi, me dit :

 

Ma fille, tous les bons et saints actes des Prophètes, des Patriarches et de tout le peuple de l’Ancien Testament formaient le terrain où l’Être suprême a semé la semence pour former la vie du céleste Enfant qui a germé en Marie, car la semence a été prise de la race humaine.

La Vierge, ayant en elle-même la vie opérante de la Divine Volonté, agrandit le terrain pas ses actes, le féconda, le divinisa et fit couler en lui, mieux qu’une pluie bienfaisante et restauratrice, la sainteté de ses vertus et la chaleur de son amour.

Et dardant le terrain de la lumière du soleil de la Divine Volonté qu’elle possédait en propre, elle prépara le terrain pour faire germer le céleste Sauveur. Et notre Divinité a ouvert le Ciel pour faire pleuvoir le Juste, le Saint, le Verbe dans ce germe. C’est de cette façon que fut formée ma vie divine et humaine, pour former la Rédemption de la race humaine.

 

Tu vois ainsi que dans toutes nos œuvres dirigées pour le bien des créatures, nous voulons trouver un soutien, un lieu, un terrain où placer notre œuvre et le bien que nous voulons donner aux créatures. Sinon, où le mettrions-nous ? Dans les airs ? Sans qu’il y ait au moins une âme qui le sache et nous attire par ses actes en formant le petit terrain ?

 

Et sans un céleste semeur pour semer le bien que nous voulons donner ? Si, des deux côtés – Créateur et créature – on ne travaillait pas ensemble : la créature qui se prépare par ses petits actes à recevoir, et Dieu qui donne, ce serait comme si nous ne faisions rien et ne voulions rien faire pour la créature.

Ainsi, les actes de la créature préparent le terrain pour le divin semeur. S’il n’y a pas de terre, il n’y a pas de plantation à espérer. Personne ne va planter sans avoir un petit terrain.

 

Et Dieu moins que personne, céleste semeur, lancera-t-il la semence de ses vérités, le fruit de ses œuvres, s’il ne trouve dans la créature le petit terrain.

Pour se mettre à l’œuvre, la Divinité veut d’abord avoir une entente entre elle et l’âme. Lorsque l’entente est conclue et que nous voyons que l’âme veut recevoir ce bien – qu’elle nous prie et forme pour nous le terrain où placer ce bien, alors, avec amour, nous le donnons. Sinon, ce serait exposer nos œuvres inutilement.

 

Je suivais la Divine Volonté et mon pauvre esprit était occupé par toutes les choses que mon doux Jésus me disait sur le Royaume du divin Fiat.

Dans mon ignorance, je me disais :

« Oh ! que sa réalisation, son règne et son triomphe sur la terre sont difficiles ! » Mais mon doux Jésus me dit :

Ma fille,

la Rédemption est due à la fidélité de la Vierge reine.

 

Oh ! si je n’avais pas trouvé cette sublime créature qui

-ne me refusait rien,

-ne reculait devant aucun sacrifice, s’il n’y avait pas eu

-sa fermeté pour demander la Rédemption sans jamais hésiter,

-sa fidélité inlassable,

-son amour ardent et incessant,

-sa constance devant son Créateur quoi qu’il puisse advenir, que ce soit de la part de Dieu ou des créatures !

 

Les liens qu’elle formait entre le Ciel et la terre,

-l’ascendant qu’elle avait acquis,

-son pouvoir sur le Créateur

étaient tels qu’elle se rendait digne de faire descendre sur terre le Verbe divin.

 

Par sa fidélité jamais interrompue et parce que notre Divine Volonté elle-même régnait dans son Cœur virginal, nous n’avions pas la force de lui résister.

 

Sa fidélité était la douce chaîne qui m’a lié et ravi du Ciel jusqu’à la terre.

C’est pourquoi ce que les créatures n’ont pas obtenu durant bien des siècles, elles l’obtiennent par la Reine souveraine.

Ah ! oui, elle seule était digne

-de mériter que le Verbe divin descende du Ciel sur la terre, et

-de recevoir le grand bien de la Rédemption

de telle sorte que si elles le veulent, toutes peuvent recevoir ce grand bien.

 

La fermeté, la fidélité et l’immuabilité dans le Bien et

la demande du Bien connu peuvent être appelées des vertus divines, non pas humaines.

 

Par conséquent,

ce serait nous renier nous-mêmes que de lui refuser ce qu’elle nous demande.

 

Il en est ainsi dans le Royaume de la Divine Volonté.

Nous voulons trouver une âme fidèle

-en qui nous pouvons agir et -qui, par la douce chaîne de la fidélité, nous lie de toutes parts

de telle sorte que notre Être divin ne trouve aucune raison de ne pas lui donner ce qu’elle demande.

 

Nous voulons trouver notre fermeté

qui est le soutien nécessaire pour enclore dans l’âme le grand bien qu’elle demande.

Il ne serait pas convenable pour nos œuvres divines de les confier à des âmes inconstantes et qui ne sont pas disposées à faire des sacrifices pour nous.

Le sacrifice de la créature est la défense de nos œuvres. Cela veut dire mettre nos œuvres en lieu sûr.

 

Et lorsque nous avons trouvé la créature fidèle et

lorsque l’œuvre nous quitte pour prendre place dans la créature, le travail est fait. La semence est jetée.

Et petit à petit, elle germe et produit d’autres semences, et elles se répandent. Quiconque le désire peut se procurer cette semence pour la faire germer dans son âme.

 

Le fermier n’en fait-il pas autant ? Si ce fermier possède cette semence qui peut faire sa fortune, il la sème dans sa terre où elle germe et peut produire dix, vingt, trente semences. Le fermier ne plante alors pas seulement une semence, mais toutes celles qu'il a récoltées.

Et il retire tant qu’il peut semer suffisamment pour remplir toute sa terre et arriver au point où il peut même donner aux autres la semence de sa fortune.

 

Moi, fermier céleste, je peux faire bien plus.

Parce que je trouve une créature qui a préparé le terrain de son âme

où je peux lancer la semence de mes œuvres.

 

Cette céleste semence de ma Divine Volonté  plantée dans les profondeurs de leur âme va germer. Et petit à petit elle grandira et se fera connaître,

aimer et désirer par un petit nombre, puis par beaucoup.

 

Par conséquent, ma fille, sois fidèle et attentive.

Fais en sorte que je puisse semer cette céleste semence en ton âme et que rien ne vienne gêner sa germination. Si la semence est là, il y a l’espoir certain que la germination peut produire d’autres semences.

Mais si la semence n’existe pas, tout espoir cesse.

Et il est inutile d’espérer le règne de ma Divine Volonté.

 

Tout comme il aurait été vain d’espérer la Rédemption si la céleste Reine ne m’avait pas conçu dans son sein maternel, fruit de sa fidélité, de sa fermeté et de son sacrifice.

 

Par conséquent, laisse-moi agir, et je m’occuperai de tout le reste.

 

Je suis toujours dans ma chère et sainte hérédité du divin Fiat. Je ressens le besoin extrême de ne jamais en sortir parce que le petit atome de mon existence a conscience de son néant et ce rien ne peut rien faire si le divin Vouloir, en jouant avec lui, ne le remplit pas de son tout pour lui faire faire ce qu’il veut.

 

Et, oh ! combien je ressens le besoin que le divin Vouloir me retienne dans sa vie et que j’y reste toujours. Et moi, toute craintive, je sens que je ne peux vivre sans le divin Fiat. Mon doux Jésus, avec une inexprimable bonté, me dit alors :

 

Ma fille, n’aie pas peur. La peur est le fouet du pauvre rien pour que ce rien frappé par le fouet de la peur se sente faiblir et perdre sa vie. Par contre, l’amour est ce qui pousse le rien à se jeter dans le tout. Le tout le remplit de sa vie divine et le rien ressent la vraie vie qui n’est pas sujette à décliner, mais à vivre toujours.

 

Tu dois savoir que l’amour qui nourrit notre Être divin pour la créature est si grand que nous donnons de nous-mêmes pour que la créature soit capable de

rivaliser avec son Créateur. C’est pourquoi nous lui donnons notre Volonté, notre amour et notre vie afin que la créature les fasse siens pour remplir le vide de son néant et soit ainsi capable de me rendre Volonté pour Volonté, amour pour amour, vie pour vie.

Et nous, bien qu’ayant donné ces choses à la créature, nous acceptons qu’elle nous les donne comme si elles étaient siennes, nous réjouissant que la créature puisse rivaliser avec nous – elle qui nous donne, et nous qui recevons.

 

Nous faisons cela pour redonner à la créature ce qu’elle nous a donné afin qu’elle ait toujours quelque chose à nous donner. Si la créature ne veut pas recevoir, elle ressent alors le vide de son néant sans une Divine Volonté qui la sanctifie et sans l’amour qui l’amène à aimer son Créateur.

Et c’est alors que sur ce rien, les maux se précipitent, les fouets de la peur, les terreurs des ténèbres, les pluies de toutes les misères et les faiblesses qui donnent le sentiment que la vie se meurt. Pauvre rien qui n’est pas rempli par le tout !

 

Puis je continuai à prier, totalement abandonnée au doux règne de la Divine Volonté. Et mon bien-aimé Jésus ajouta :

 

Ma fille, dans la création de l’homme, notre Vouloir suprême établit déjà tous les actes que doivent accomplir toutes les créatures, et il s’est constitué le premier la vie de tous ces actes. Il n’y a donc aucun acte humain qui n’ait sa place dans notre Divine Volonté. Aussi, lorsque la créature accomplit chacun de ses actes, notre Divine Volonté se met en action dans l’acte humain de la créature. Par conséquent, toute la puissance et la sainteté d’une Divine Volonté entrent dans l’acte de chaque créature.

 

Chaque acte (chacun des actes établis des créatures) est entré dans l’ordre de toute la Création, chacun prenant sa place, presque comme des étoiles dont chacune occupe une place dans le bleu du ciel. Et comme toute la race humaine avec tous ses actes a été ordonnée et formée par notre divin Fiat dans la Création, lorsque la créature accomplit un acte, tout l’ordre de la Création est mis en mouvement et notre divin Vouloir est mis en action comme s’il créait à ce moment-même toute la Création.

 

Cela se produit parce que tout est en acte dans notre Vouloir, et l’acte de la créature entre dans l’acte de notre Vouloir et, prenant sa place établie par Dieu, les effets de toute la Création sont renouvelés et l’acte humain entre dans la course de toutes les choses créées où il a sa place distincte.

 

Cet acte humain est toujours en action dans le mouvement divin pour adorer et aimer son Créateur. Ainsi, l’opération de la créature dans notre Divine Volonté peut être appelée le champ fécond et divin de notre Volonté elle-même dans le petit champ de la créature.

 

 

Je continue dans mon état habituel. Je demeurais à l’acte par lequel la Reine souveraine donna naissance à l’Enfant Jésus

(lui donna le jour) . Le pressant contre son sein, elle l’embrassa encore et encore avec délice avant de lui donner son doux lait. Oh ! combien j’attendais de pouvoir également donner à mon Enfant Jésus mes baisers affectueux et mes tendres embrassements.

Lui, se faisant voir comme s’il les recevait, me dit :

 

Fille de mon Vouloir, la valeur des actes de ma céleste Mère était telle parce qu’ils sortaient du sein immense de ma Divine Volonté,

par où elle possédait son Royaume, sa vie. I

 

l n’y avait pas en elle de mouvement, d’acte, de respiration ou de battement de cœur

qui ne fût rempli du Vouloir suprême au point d’en déborder.

Les tendres baisers qu’elle me donnait sortaient de cette fontaine.

Les chastes étreintes avec lesquelles elle embrassait mon Humanité infantile contenaient l’immensité de mon Vouloir suprême.

 

En m’allaitant au lait très pur de son sein virginal par lequel elle me nourrissait, je tétais au sein immense de mon Fiat. Dans ce lait, je tirais les joies infinies de

mon Fiat, son indescriptible douceur, la nourriture, la substance, la croissance de mon Humanité,

de l’immense abîme de ma Divine Volonté.

 

Ainsi, dans ses baisers, je sentais l’éternel baiser de mon Vouloir qui, lorsqu’il accomplit un acte, ne cesse jamais son action.

 

Dans ses embrassements, je sentis m’embrasser une immensité divine. Par ma Volonté qui la comblait toujours, dans son lait, elle me nourrissait divinement et humainement. Elle me rendait les joies célestes et les contentements de mon divin Vouloir.

 

Si la Reine souveraine n’avait pas eu en son pouvoir une Divine Volonté,

je n’aurais pas été satisfait de ses baisers, de son amour, de ses embrassements et de son lait.

Mon Humanité tout au plus aurait était satisfaite.

Mais ma Divinité, le Verbe du Père,

qui contenait l’infini et l’immensité en mon pouvoir, voulait

-des baisers infinis, des embrassements immenses,

-un lait comblé de joies et de douceurs divines.

 

C’est ainsi seulement que j’étais satisfait :

que ma Mère, possédant ma Divine Volonté, pût mes donner

-des baisers, des embrassements,

-de l’amour et tous ses actes qui me donnaient de l’infini.

 

Tu dois savoir que tous les actes accomplis dans ma Divine Volonté en sont inséparables.

On peut dire que l’acte et la Volonté forment une seule et même chose. La Volonté peut être appelée Lumière et l’Acte Chaleur,

lesquels sont inséparables l’un de l’autre.

 

Ainsi, quiconque possédera mon Fiat comme Vie aura en son pouvoir tous les actes de la céleste Mère.

 

Elle avait tous leurs actes en son pouvoir de telle sorte que dans ses baisers et ses embrassements, je me sentais embrassé par tous ceux qui doivent vivre dans ma Volonté.

 

Et dans ces âmes qui doivent vivre dans ma Volonté,

je me sens à nouveau embrassé et étreint par ma Maman.

 

Tout est mis en commun et en parfait accord avec mon Vouloir. Chaque acte humain descend de son sein.

Et avec sa puissance, elle le fait retourner au centre d’où il est sorti.

 

Par conséquent, sois attentive et ne laisse rien échapper de ce qui entre dans ma Divine Volonté si tu veux tout me donner et tout recevoir.

 

Mon pauvre esprit continue sa course dans la Divine Volonté. La Divine Volonté est toujours

-mon soutien,

-mon commencement,

-le milieu et la fin de mes actes.

Sa vie court en moi comme le doux murmure de la mer qui ne s’arrête jamais. Et moi, en échange d’hommage et d’amour, je donne à la Divine Volonté le murmure de mes actes que ce divin Fiat me fait faire. Mon toujours aimable Jésus continue de me dire :

Ma fille, chacun des actes accomplis dans la Divine Volonté forme une résurrection dans l’âme. La vie n’est pas formée d’un seul acte, mais de nombreux actes unis ensemble.

Ainsi, plus il y a d’actes, plus l’âme s’élève dans mon Vouloir pour former une vie complète, toute de ma Divine Volonté.

 

La vie humaine est formée de nombreux membres distincts pour pouvoir former sa vie.

S’il n’y avait qu’un seul membre, elle ne pourrait être appelée vie. Et s’il lui manque un membre, ce serait une vie déficiente.

Ainsi, les actes répétés dans mon Vouloir servent à former les différents membres de la Divine Volonté dans la créature. Et en servant à unir ces actes pour former la vie, ils servent aussi à nourrir cette vie. Comme ma Divine Volonté n’a pas de frontières, plus il y a d’actes accomplis en elle plus la vie divine grandit dans la créature.

 

Et lorsque la vie divine s’élève et grandit, c’est la volonté humaine qui meurt en raison de ces actes accomplis dans mon divin Vouloir. La volonté humaine ne trouve pas de nourriture et se sent mourir avec chaque acte accompli dans ma Divine Volonté.

Et chaque fois que la volonté humaine fait sa volonté dans ses actes, c’est la Divine Volonté qu’elle fait mourir dans ces actes.

 

Oh ! Combien il est terrible de voir une volonté finie placer un Vouloir infini à l’extérieur de son acte, alors qu’il veut lui donner sa vie de lumière, de beauté et de sainteté.

 

Je continuai mes actes dans le divin Vouloir avec mon refrain habituel :

« Je vous aime, je vous aime en tout ce que vous avez fait pour notre amour. » Mais en faisant cela, je me disais : « Mon refrain des ‘Je t’aime, je t’aime’ doit être fatigant pour mon bienheureux Jésus. Alors, à quoi bon le redire ? »

Et mon doux Jésus, se manifestant en moi, me dit :

 

Ma fille,

l’amour vrai, accompagné par ces paroles « Je t’aime », ne me lasse jamais.

Car étant moi-même un complexe d’amour et d’acte d’amour continu qui jamais ne cesse d’aimer, lorsque je trouve l’amour dans la créature, c’est moi-même que je trouve.

 

Le signe que l’amour de la créature fait partie de mon amour, c’est lorsque l’amour de la créature est continu. Un amour interrompu n’est pas un signe d’amour divin.

Ce peut être tout au plus

-un amour de circonstances,

-un amour d’intérêts qui cesse lorsque ceux-ci s’arrêtent.

 

Même les mots « Je t’aime, je t’aime » ne sont rien d’autre que l’air que mon amour produit dans la créature et qui, condensé dans la créature, produit de nombreux éclairs de lumière vers celui que la créature aime.

Et moi, lorsque j’entends dire « Je t’aime, je t’aime », sais-tu ce que je dis ?

 

Je dis : « Ma fille produit des éclairs de lumière dans l’air de son amour pour moi, et un éclair n’attend pas l’autre. »

Alors, tous les actes continus (faits dans mon Vouloir) sont ceux qui ont la vertu de conserver, nourrir et faire grandir la vie de la créature.

 

Regarde le soleil. Il se lève chaque jour et il a son acte continuel de lumière. On ne peut pas dire qu’en se levant chaque jour il fatigue les hommes et la terre.

C’est tout le contraire.

Tous attendent le lever du soleil. Et c’est seulement parce qu’il se lève chaque jour qu’il forme la nourriture de la terre.

Jour après jour, il nourrit peu à peu la douceur des fruits jusqu’à les amener à maturité.

Il nourrit les différentes nuances des couleurs des fleurs et le développement de toutes les plantes. Et ainsi de suite pour tout le reste.

Un acte continu peut être appelé un miracle éternel, même si les créatures n’y prêtent pas attention.

 

Mais ton Jésus ne peut faire moins qu’y prêter attention.

Car je connais la vertu prodigieuse d’un acte jamais interrompu.

Par conséquent, ton « Je t’aime » sert à

-conserver,

-nourrir et

-faire grandir la vie de mon amour pour toi.

Si tu ne nourris pas cette vie de mon amour pour toi, elle ne peut pas grandir ni recevoir la multiplicité des douceurs et la variété des couleurs divines que contient mon amour.

Je vis entre les privations continuelles de mon doux Jésus. Ah ! sans lui, je ne trouve pas mon centre en qui je repose. Aussi, je ne sais quel vol je dois prendre (pour le trouver).

Je ne trouve pas le guide en qui je peux avoir confiance. Je ne trouve pas celui qui, avec tant d’amour, s’est fait mon maître pour me donner les plus sublimes leçons.

Ses paroles sont des pluies de joies, d’amour et de grâces sur ma pauvre âme. Et maintenant, tout est profond silence. Je voudrais que le ciel, le soleil, la mer et toute la terre éclatent en sanglots pour crier vers celui que je ne trouve plus, car je ne sais pas où se dirigeaient ses pas. Mais hélas ! personne ne me conduit vers lui.

 

Personne n’a pitié de moi ! « Ah ! Jésus, reviens, reviens vers celle dont tu disais vouloir qu’elle ne vive que pour toi et avec toi. Et maintenant, tout est fini. » Mon pauvre cœur est rempli et qui pourrait dire de combien de douleurs à cause de la privation de son Jésus, de sa vie, de son tout. Etc., etc… Et tout en me trouvant dans cet état de véhémence et d’amertume, je suivais les actes de la Divine Volonté. En un instant, tout fut présent devant moi.

Mon toujours aimable Jésus se fit voir et, toute tendresse, il me dit :

 

Ma fille, courage.

Mon amour n’a pas de limite.

Par conséquent, j’aime la créature d’un amour infini et insurpassable. Tu dis que tu m’aimes. Mais quelle différence y a-t-il entre l’amour créé et l’amour qui crée ?

 

La Création te donne une image de la différence.

 

Regarde le soleil. Sa lumière et sa chaleur emplissent tes yeux et revêtent toute ta personne.

Et pourtant, combien de lumière prends-tu ? Très peu. A peine une ombre. Ce qui reste de la lumière du soleil est si grand qu’il est possible d’en revêtir toute la terre :

symbole de ton petit amour créé qui, bien que tu t’en sentes remplie au point d’en déborder, sera toujours un tout petit amour.

 

Mieux que le soleil, l’amour de ton Créateur demeure toujours immense et infini : surpassant toute chose, il amène la créature dans son triomphe d’amour en la faisant vivre sous la pluie continuelle de son amour créateur.

 

L’eau est un autre symbole. Tu en bois. Mais combien en bois-tu réellement en comparaison de ce qui existe dans la mer, les rivières, les puits et les entrailles de la terre ?

Très peu, on peut dire. Et ce qui reste symbolise l’amour créateur qui, par sa propre vertu, possède les mers immenses et sait aimer la créature d’un amour immense.

La terre elle-même te parle de ton petit amour. De combien de sol as-tu besoin pour soutenir tes pieds ? À peine un peu d’espace. Et combien il en reste ! Ainsi, entre l’amour du Créateur et celui de la créature existe-t-il une vaste et incommensurable différence.

 

Ajoutons également que le Créateur, en créant l’homme, l’a doté de ses

propriétés.

Par conséquent,

il l’a doté de son amour, de sa sainteté, de sa bonté, de son intelligence et de sa beauté.

En somme, il a doté l’homme de toutes ses divines qualités, lui accordant le libre arbitre afin de mettre notre dot au travail pour l’augmenter toujours, selon qu’il grandira plus ou moins, plaçant ses propres actes dans nos propres divines qualités, conformément à la tâche qui lui a été confiée de garder et de faire fructifier la dot que nous lui avons accordée.

 

Notre infinie sagesse ne voulait pas mettre à l’extérieur l’œuvre de nos mains créatrices, notre naissance et notre fils, sans lui donner de ce qui est à nous. Notre amour n’aurait pas supporté de lui donner le jour (de le faire naître) – nu et sans biens.

Cela n’aurait pas été digne de nos mains créatrices. Si nous ne lui avions rien donné, notre amour n’aurait pas eu beaucoup de raisons de l’aimer. Mais parce qu’il est nôtre, qu’il a ce qui est de nous, et coûte tellement à notre amour, nous l’aimons beaucoup au point de lui donner ma vie.

 

Lorsque les choses ne coûtent rien et n’ont rien reçu, elles ne sont pas aimées. C’est exactement ce qui maintient brûlant et vivant le feu ardent de notre amour. C’est parce que nous lui avons beaucoup donné que nous donnons encore à la créature.

 

Vois-tu alors quelle grande différence il y a entre l’amour de la créature et celui du Créateur ? Si la créature nous aime, elle prend de notre bien que nous lui avons donné pour nous aimer. Elle aime, bien que ce soit le petit amour créé, comparé à l’amour créateur.

Cependant, nous voulons ce petit amour ; nous languissons après lui. Nous le convoitons.

Et lorsque la créature ne nous le donne pas, nous délirons.

C’est comme pour un père qui aime son fils et lui fait don de ses biens.

Et ce fils bien-aimé prend souvent les fruits de ces biens qu’il a reçus pour en faire cadeau à son père. Oh ! comme le père est heureux, et bien qu’il n’ait pas besoin de ces dons, il se sent aimé par son fils à cause de ces dons. Le don est la marque et la parole d’amour de son fils.

Et l’amour du père grandit pour ce fils. Le père se sent honoré, satisfait d’avoir donné ses biens à celui qui l’aime et qui nourrit l’affection de son père.

 

Mais quelle ne serait pas la douleur du père si le fils ne lui envoyait jamais rien de ce qu’il a reçu ! Il briserait ainsi son devoir le plus sacro-saint, l’amour entre le fils et le père, et transformerait ainsi en souffrance la joie et le bonheur de la paternité.

 

Nous aimons la créature plus qu’un père, et tout notre bonheur est d’être aimés

en retour.

Et si la créature ne nous aime pas, notre paternité se changerait en chagrin si elle le pouvait.

 

Par conséquent, ma fille, plus tu nous aimes, plus tu fais de dons à ton Père céleste.

Ces dons nous plaisent parce qu’ils sont les fruits de nos biens divins accordés avec tant d’amour par ton Créateur.

 

Mon abandon dans la Divine Volonté continue, bien qu’avec crainte, parce qu’en raison de mon infidélité je pourrais avoir le malheur d’être rejeté du merveilleux Ciel du Fiat suprême.

Oh mon Dieu ! Quelle souffrance !

« Mon Jésus, ne permettez pas que je sorte de ma chère hérédité que vous m’avez donnée avec tant d’amour et dont vous avez toujours pris pour moi un soin jaloux.

Je vous le demande, pour l’amour du ciel que vous avez avec tant d’amour étendu par-dessus ma tête, symbole du ciel qu’avec un amour plus grand encore vous avez enclos dans ma pauvre âme et qui est votre Volonté.

Que votre Volonté règne en moi et que son Royaume s’étende sur le monde entier.

Je vous le demande avec l’amour qui vous a fait créer le soleil qui brille continuellement sur la terre, qui n’arrête jamais sa course pour m’offrir son amour de lumière, vivante et réelle image du soleil de votre Vouloir en qui, plus que dans une mer de lumière, vous avez enclos votre petite fille.

Je vous le demande

-à cause du labyrinthe de souffrances

dans lequel j’ai été enveloppée et assiégée,

-des souffrances qui me donnent continuellement le désir de boire et de me sentir sous des tempêtes qui menacent de me suffoquer,

-des souffrances que je préfère ne pas mettre par écrit.

 

Jésus, Jésus, aie pitié de moi et fais que ta Divine Volonté règne en moi et dans le monde entier. »

 

Je répandais ainsi ma douleur lorsque mon doux Jésus, ma chère vie, tendit les bras pour me soutenir et me dire :

Ma fille, courage. La peur de perdre un bien signifie

-qu’on le possède,

-qu’on le connaît et qu’on l’aime, et

-que cette possession n’est pas usurpée, mais un juste droit de propriété.

 

Lorsqu’un bien est possédé par un juste droit de propriété, aucune loi, humaine ou divine, ne peut de façon légitime faire perdre ce bien que l’on possède.

C’est encore plus vrai si telle est la Volonté de ton Jésus

que tu possèdes l’hérédité de mon divin Fiat avec droit de propriété, et que je j’ai donné avec tant d’amour

 

afin que tu puisses demander en droit que son Royaume vienne sur la terre.

Parce que quiconque possède ma Volonté a le droit de demander que son Royaume vienne sur la terre et s’étende partout.

 

Et comme mon Vouloir remplit le ciel, le soleil, la mer et toute chose,

-bien qu’ils n’aient pas de raison,

ils sont librement dominés par la force et la raison puissantes de mon Fiat

-dont ils ne se sont jamais séparés.

 

Par conséquent, au nom du ciel, du soleil et de toute chose, tu as le droit de demander pour eux son Royaume.

 

Étant donné que toute chose, de la plus petite à la plus grande, animée par ma Divine Volonté,

est toujours supérieure à l’homme.

Parce que sans ma Divine Volonté l’homme occupe la dernière place

l’homme est la plus dégradée et la plus humiliée de toutes les choses créées. Il est la créature la plus nécessiteuse et la plus pauvre, celle qui pour vivre doit tendre la main à toutes les choses créées pour recevoir la charité de leurs effets bienfaisants.

Et parfois, ils lui sont refusés par la Volonté expresse de celui qui domine toute chose créée.

 

Plus encore, la Volonté de Dieu dresse les éléments contre l’homme pour lui faire connaître

ce que signifie ne pas vivre dans l’hérédité de ma Divine Volonté.

Seule ma Volonté

-donne l’exaltation des œuvres de nos mains créatrices,

-leur accorde la place d’honneur et

-les dote de tous les biens de telle sorte qu’elles n’ont besoin de personne.

Mieux encore, ma Volonté rend ces œuvres dominatrices d’elles-mêmes et de toute chose

en vertu de ma Volonté qu’elles possèdent.

Chacun s’incline et se sent honoré d’être sous leur domination.

Aussi, ne crains pas. Car la peur rend

-malheureux le bien que l’on possède et

-amères les joies très pures, saintes et divines de mon Fiat.

 

Plus encore, chaque acte accompli dans ma Divine Volonté

forme une nourriture pour nourrir les actes passés accomplis en elle.

 

Et cela parce que de nombreux actes réunis entre eux ont formé la Vie de ma Volonté dans l’âme, et la vie ne peut pas être conservée ni grandir sans nourriture.

 

Ainsi, un acte sert à en conserver un autre et à former la vie de ma Volonté dans la créature. Les actes répétés forment l’eau pour arroser la vie de ma Volonté, de même que l’air permet la respiration continuelle à cette vie toute du ciel.

Les actes répétés forment la pulsation du cœur pour que la vie de ma Volonté ressente le battement continuel de mon Vouloir. Ils forment la nourriture pour garder en vie ma Volonté.

 

Le corps ne peut vivre sans nourriture, sans air à respirer ni sans battements de cœur qui donnent le mouvement à toute sa vie.

Il n’est pas non plus suffisant pour former la vie humaine

-de ne prendre de la nourriture que de temps en temps,

-de respirer et d’avoir des battements de cœur par intervalles.

Mais le corps a besoin de tout cela toujours et encore

parce que seuls les actes continus ont la vertu de former la vie. Sinon, la vie s’éteint.

 

Celui qui veut former en lui la vie de mon Vouloir a besoin d’actes répétés. De telle sorte que cette vie ne manque pas

-d’air pour respirer,

-de nourriture pour s’alimenter,

-de chaleur et de lumière afin que la créature puisse sentir dans son âme la vie du ciel.

Par conséquent, ne t’inquiète de rien d’autre

sinon de toujours progresser dans ma Divine Volonté.

 

Mon abandon dans la Divine Volonté continue, mais ma pauvre existence se

développe très souvent parmi les amertumes et les privations de mon doux Jésus.

Entre-temps, je languis après lui au point de me sentir moi-même manquer de vie.

Car il est ma vie et je ne connais pas d’autre vie ni d’autre plaisir sinon Jésus.

Alors, s’il vient pour un peu de temps, s’il me fait revivre, il rend amère cette bouffée de vie qu’il m’a donnée.

 

Car il ne me parle que des grands châtiments que la divine justice a préparés,

et comment les éléments vont se liguer contre l’homme : l’eau, le feu, le vent, les rochers et les montagnes vont se transformer en armes mortelles.

De violents tremblements de terre vont faire disparaître des villes et des hommes, et cela dans toutes les nations. Même la nôtre ne sera pas épargnée.

 

Et puis il y a les révolutions qui existent déjà, celles qui arriveront et les guerres qui sont sur le point d’éclater. Il semble que le monde entier sera pris dans le filet que les hommes sont eux-mêmes en train de préparer.

Mais Jésus dit cela avec beaucoup d’amertume et il m’a quittée sans mes souffrances habituelles qu’il me communiquait d’ordinaire auparavant.

J’étais remplie d’amertume et continuais mes actes dans le divin Vouloir lorsque mon doux Jésus se fit voir et Il me dit :

 

Ma fille, relève-toi.

Entre dans ma Volonté opérante. Elle est immense.

Mais dans son immensité, il n’est pas de lieu où elle n’exerce des actes spéciaux et distincts envers l’humanité. Bien que ma Volonté soit une, une est son immensité, un sont ses actes.

Elle contient dans son immensité l’ordre de tous les effets qui, en tant qu’actes, sortent de l’acte unique pour se répandre sur chaque créature.

 

Chaque créature les reçoit alors selon sa propre disposition. Si la créature se trouve disposée à m’aimer,

elle reçoit les effets de l’amour que répand ma Volonté opérante. Si la créature est disposée à être bonne,

elle reçoit les effets de la bonté opérante de mon Vouloir. Si elle est disposée à se rendre sainte,

elle reçoit les effets de la sainteté de mon Vouloir.

 

Ainsi, selon ses dispositions, l’immensité de mon Fiat déverse ses effets distincts sur chaque créature qui les convertit en actes.

Et quiconque n’est pas disposé ne reçoit rien,

bien que ma Divine Volonté soit toujours opérante sur chaque créature.

 

Et comme ces créatures ne veulent pas recevoir le bien que ma Volonté veut leur donner, ma Justice convertit en châtiments ces biens que rejette la créature.

C’est pourquoi ma Divine Volonté est toujours à l’affût à l’intérieur des éléments pour voir si les créatures sont disposées à recevoir le bien de sa Volonté opérante continuelle.

 

Se voyant rejetée, ma Volonté, lassée, arme les éléments contre les créatures. Par conséquent, des châtiments imprévus et de nouveaux phénomènes sont sur le point de se produire.

Par ses tremblements presque continuels, la terre avertit l’homme de faire preuve de bon sens. Sinon, la terre va s’effondrer sous ses pieds parce qu’elle ne veut plus le soutenir. Graves sont les malheurs qui sont sur le point d’arriver. Autrement, je ne t’aurais pas suspendue de ton état habituel de victime.

 

Mais pour la créature qui entre dans ma Divine Volonté, aucun acte ne lui échappe.

La créature court vers chacun des actes opérants de ma Volonté,

-les adore,

-les remercie,

-les aime,

-honore partout le Vouloir suprême, et

-elle leur tient compagnie.

Et, dans sa petitesse, la créature voudrait garantir tous les actes de ma Volonté avec son petit amour. Par conséquent, celle qui vit dans ma Volonté peut défendre les droits d’un aussi saint Vouloir. C’est pourquoi je te veux toujours dans ma Volonté. Que jamais tu ne veuilles en sortir.

 

Je faisais ma ronde dans la Création pour suivre les actes que fait le divin Fiat dans les choses créées.

Arrivée en Éden, il me semblait que mon aimable Jésus m’attendait pour me communiquer l’amour, la bonté la sainteté, la puissance et tout ce qu’il avait fait en créant l’homme, mettant tout de lui en l’homme

-au point de le remplir de lui-même et de ses divines qualités,

-au point de les faire déborder en dehors de l’homme.

Dieu confia à l’homme une tâche, le plus grand honneur de l’homme :

que l’amour, la bonté, la sainteté et la puissance de Dieu lui servent à développer sa vie dans les bienfaits mêmes de celui qui l’avait créé.

 

Je me sentais saturée des divines qualités. Mon doux Jésus me dit alors :

Ma fille, l’homme a été créé pour être inséparable de Dieu.

Et si Dieu n’est pas connu et aimé, c’est exactement parce que l’homme pense que Dieu est l’Être qui est loin de lui, comme si nous n’avions rien à faire avec l’homme, ni lui avec nous.

 

Croire que Dieu est lointain fait que l’homme s’écarte de Dieu.

En conséquence, tout ce que l’homme possédait lorsqu’il fut créé, c'est-à-dire nos divines qualités elles-mêmes, demeure affaibli et étouffé

Et pour beaucoup, comme si elles n’avaient plus de vie.

 

Notre Divinité n’est pas lointaine, mais proche. Elle est même à l’intérieur de l’homme.

Et dans tous ses actes. Notre douleur est donc grande de voir les créatures nous tenir à distance et croire que nous sommes loin d’elles.

C’est pourquoi elles ne nous connaissent pas et ne nous aiment pas. Croire que nous sommes lointains est l’instrument mortel qui tue l’amour de la créature pour son Créateur. L’éloignement brise l’amitié.

 

Qui peut aimer et connaître un Être distant, ou espérer de lui quelque chose ? Personne.

Nous sommes obligés de répéter :

« Nous sommes avec elles, en elles, et il semble qu’elles ne nous connaissent pas. »

Et alors que leur amour et leur volonté sont loin de nous

parce qu’elles ne nous aiment pas, elles disent que nous sommes loin d’elles.

C’est la raison pour laquelle certains de ceux qui ont lu concernant mes intimités avec toi en sont venus à douter de moi. C’est exactement parce qu’ils croient que je suis un Dieu distant et qu’à cause de cette distance, il ne pourrait pas y avoir autant d’intimité entre toi et moi.

 

Ma fille,

veux-tu savoir ce qui rend Dieu vivant dans le cœur des créatures ? C’est ma Volonté régnant dans la créature.

 

Parce qu’en ne donnant pas vie à la volonté humaine, mon Fiat permet à la créature de ressentir la vie de son amour, de sa puissance, de sa bonté et de sa sainteté qui court dans tous les actes de la créature.

Pour cette créature, ce n’est pas un Dieu distant qui existe, mais un Dieu proche dont la vie est la cause première de la vie de la créature et de tous ses actes.

En conséquence, la vie dans ma Divine Volonté maintient la vigueur de tous les biens que nous avons donnés à l’homme en le créant.

Elle fait de lui le trône de Dieu et de sa gloire, où Dieu règne et domine.

 

Après quoi je continuais à suivre tout l’admirable et le sublime accompli par le

divin Fiat dans la Création. Je me disais :

« Je veux entrer dans le soleil pour trouver la Divine Volonté opérant dans la lumière du soleil pour donner à la Divine Volonté toute la beauté, la pureté, la sainteté et la puissance qu’une volonté humaine opérant dans la lumière du soleil peut contenir.

Je veux entrer dans le bleu du ciel pour l’embrasser et donner à la Divine Volonté ma volonté opérante dans l’immensité des cieux et la multiplicité des étoiles, afin de donner à la Divine Volonté la gloire et l’amour d’un ciel et autant d’actes de profonde admiration qu’il existe d’étoiles.

Et de cette façon, je suivais toutes les choses créées. » Mais en faisant cela, une pensée m’est venue :

« Les choses créées n’ont pas de raison-les choses créées sont des voiles qui cachent ce Fiat-et avec la divine raison du Fiat, plus grande que si les choses créées avaient une raison

et par la puissance du Fiat, le Fiat

-domine les choses créées,

-maintient le parfait équilibre et

-s’adore, s’aime et se glorifie lui-même par lui-même. »

 

Je pensais cela lorsque mon bien-aimé Jésus se fit voir et, me serrant entre ses bras avec tendresse, il me dit :

 

Petite fille de mon divin Vouloir, ma Volonté est une.

Bien qu’elle ait la vertu de dédoublement, elle se trouve à chaque instant

-en toute chose et

-en chaque acte

de telle sorte que chacun peut l’avoir pour soi-même

-dans ses propres actes et

-dans sa propre vie.

Mais ma Volonté ne perd pas son unité. Elle est toujours une.

Et avec sa force singulière, elle maintient

-l’union, l’harmonie, l’ordre,

-la communication et

-l’inséparabilité là où elle règne

Elle garde toute chose en elle-même , en un acte unique. L’acte est un. Ma Volonté est une.

 

Mais elle s’étend partout sans laisser ne serait-ce qu’un atome des choses créées

qui soit privé de sa vie opérante et vivifiante.

 

Ah oui ! les choses créées sont réellement des voiles qui cachent ma Volonté.

Ma Volonté se voile de lumière.

En s’étendant dans le soleil avec sa lumière,

elle caresse les créatures, les embrasse, les réchauffe et les aime.

 

Ma Volonté s’étend dans le ciel et fait des étoiles ses yeux pour regarder les créatures.

Les doux scintillements des étoiles sont des voix silencieuses qui semblent appeler doucement les créatures vers la Patrie céleste.

 

Ma Volonté se déverse dans l’air.

Et en l’emplissant totalement, elle se fait le souffle des créatures.

Et en soufflant sur elles, ma Volonté se fait respirer pour donner la vie aux créatures.

 

Ma Volonté court vers les créatures dans toutes les choses créées

pour leur donner tous ses effets distincts,

leur offrant son amour, sa vie et leur conservation.

Mais l’acte est un. Une est la Volonté qui emplit la terre et le Ciel.

 

Maintenant, ma fille, pour celle qui fait ma Volonté et vit en elle :

-lorsque cette créature accomplit son acte,

elle attire en elle tous les actes que mon Fiat a pu faire et continue à faire.

Ma Volonté attire la créature et l’acte de la créature dans l’acte de ma Volonté. Ainsi, en vertu de sa Volonté une,

Elle attire la créature dans le ciel, le soleil, l’air et toute chose.

 

Et sais-tu alors ce qui se passe ?

Ce n’est plus une Raison divine et une Volonté Divine qui remplissent seules le ciel et la terre, mais une autre raison et une autre volonté,

une raison et une volonté humaines qui,

se dispersent elles-mêmes dans la Raison et la Volonté divines,

 

On peut dire alors que cela devient comme le voile des choses créées.

C’est un voile qui a une raison et une volonté humaines

sacrifiées et fusionnées dans la Raison divine et la Volonté divine.

 

Alors, mon Fiat ne se trouve plus seul à s’aimer, s’honorer et se glorifier lui- même dans les choses créées, mais maintenant il y a une autre volonté : une volonté humaine qui l’aime, l’adore et le glorifie

dans le ciel, dans le soleil et dans l’air.

en somme, partout où mon Fiat se retrouve et où il règne en chaque chose distincte.

 

Ainsi, lorsque ma Volonté Divine attire en elle et dans ses actes la volonté humaine

pour la faire aimer, adorer et glorifier avec l’amour, l’adoration et la gloire de ma Volonté,

la créature, ne voulant vivre de rien d’autre que de ma seule Volonté,

attire en elle tous les actes accomplis par ma Volonté et

se rend capable d’aimer et de sanctifier comme une Divine Volonté sait aimer et sanctifier

Et la Volonté divine étend son ciel et forme son soleil.

En somme, ma Divine Volonté poursuit son art divin comme elle a commencé et continue à le faire dans la Création.

 

Vois-tu alors

-ce que veut dire faire une chose dans ma Volonté divine?

-que ne pas le faire signifie perdre le soleil de ma Volonté, son soleil, son air, ses mers de grâce et son art divin ?

Par conséquent, je veux toujours trouver en elle la petite fille de ma Divine Volonté.

 

Mon envol dans le divin Vouloir continue. Il me semble que j’appelle le divin Vouloir parce que sinon, il me manquerait la vie du bien, la vie de l’amour, la vie de la lumière et la vie de la paix.

Ma volonté humaine, se voyant seule, me donnerait l’assaut pour donner vie à mes passions.

C’est pourquoi je crains tant d’être privée, ne serait-ce qu’un seul instant, du Fiat opérant en moi.

Car lorsque la Divine Volonté reste en moi, ma volonté humaine demeure cachée et n’ose pas bouger devant une Volonté si sainte et si puissante.

Ainsi, j’appelle la Volonté divine et elle m’aide à m’apporter ses actes pour que je la suive et lui tienne compagnie.

Et comme le divin Vouloir a tout créé pour l’amour des créatures, lorsqu’il sent une créature près de lui et fusionnée en lui, il en éprouve tant de plaisir qu’il se sent payé de retour pour tout ce qui est sorti de ses mains créatrices.

 

Je suivais les actes de la Divine Volonté dans la Création lorsque mon doux Jésus se fit voir. Me regardant, il me dit :

 

Ma fille, combien il m’est doux de regarder une âme qui se laisse façonner par ma Divine Volonté. C’est un triomphe des deux côtés.

-Ma Volonté investit l’intelligence de la créature, et

-celle-ci se laisse investir. En somme, il se forme un accord des deux côtés.

Ma Volonté forme alors son triomphe sur chaque pensée de la créature.

Et la créature acquiert et porte en triomphe dans son esprit tant de pensées divines.

Ainsi, ma Divine Volonté triomphe

-en donnant à la créature et

-en prenant possession de la créature.

L’âme triomphe en la voulant et en la recevant.

 

Alors, si la créature regarde, parle, si son cœur bat, si elle travaille ou si elle marche,

-ce sont toujours des triomphes de ma Volonté sur la créature,

-et la créature triomphe et prend possession de ces actes divins.

Entre ces échanges de triomphes et de possessions se forment tant de joies et de bonheur des deux côtés qu’il t’est impossible de tout comprendre.

Tu dois savoir que ce bien, le triomphe et la possession, apporte joie et bonheur lorsqu’il apparaît entre deux êtres. Un bien isolé n’a jamais rendu personne heureux.

Le bien qui se sent isolé perd toute la beauté du bonheur.

 

Ainsi, ma Volonté Divine cherche sa créature pour former ses triomphes afin de pouvoir former avec la créature ses joies et son bonheur sur terre.

 

Il y a quelque temps que je n’ai pas écrit parce que mon pauvre cœur est gonflé d’amertume au point de m’emporter dans les plus hautes vagues tempétueuses de souffrance et de profondes humiliations.

Je n’avais pas la force de mettre sur papier une page de la période la plus douloureuse de mon existence ici-bas. Dans la véhémence de ma douleur, je répétais à notre Seigneur :

«J’ai cherché

-un consolateur au milieu de tant de souffrances et je n’en ai pas trouvé

-un ami pour dire un mot en ma faveur, et je n’en ai pas trouvé,

-plus encore, celui qui devrait me soutenir et me donner un souffle de courage, je l’ai trouvé changé comme s’il était devenu mon pire ennemi. »

 

Ah, oui ! je peux bien répéter avec mon doux Jésus :

« Une meute de chiens m’a entourée pour me mettre en pièces et me dévorer. » Je crois que les cieux ont pleuré sur mon sort, tout comme mon doux Jésus a

pleuré avec moi bien souvent. Oh ! combien il est vrai qu’il ne reste que Jésus (avec l’âme) dans la souffrance et les humiliations!

Les créatures sont bien présentes lorsque tout nous sourit et nous apporte gloire et honneur. Mais quand c’est le contraire qui arrive, elles s’enfuient et laissent la pauvre victime seule et abandonnée.

 

« Ô Jésus ! mon très grand bien, ne me laisse pas seule dans cette douloureuse période de ma vie. Laisse-toi avec moi, ou prends-moi avec toi.

Je t’en prie, aide-moi ! Aide-moi, ô Jésus ! »

Et ce qui me tourmente le plus, ce sont les luttes que je dois soutenir avec mon doux Jésus.

 

À cause de l’impression des volumes de la Divine Volonté,

on m’accuse au Saint-Office de choses que je ne connais même pas.

 

Je ne sais pas où mes accusateurs vivent ni qui ils sont, et ils sont aussi éloignés de moi que le ciel l’est de la terre.

Il y a quarante-six ans que je suis alitée.

On peut dire que je suis une malheureuse enterrée vivante.

Je ne connais pas la terre et je ne me souviens même pas d’avoir eu un amour intéressé.

Mon doux Jésus a toujours veillé sur mon cœur et l’a gardé complètement détaché.

Que le Seigneur en soit remercié à jamais !

Ils ont calomnié au Saint-Office la visite du prêtre qui vient m’appeler à l’obéissance dans l’état de mes souffrances. Il y a donc eu des impositions et des interdictions.

Un combat est ici engagé avec mon bien-aimé Jésus. Je le prie de me libérer, ou qu’il fasse tout lui-même

Cest-à-dire qu’il me jette dans les souffrances et me libère quand cela lui plaît. Et Jésus, toute bonté, me dit :

Ma fille, crois-tu que je ne sois pas capable de le faire ? Je peux le faire ! Mais je ne veux pas. Pour moi, ma Volonté a plus de prix que ma Puissance.

Je peux en un instant créer le ciel et la terre Et l’instant d’après, les détruire.

Telle est la force de ma Puissance.

Mais en détruisant un acte de ma Volonté, ce que je ne veux ni ne peux faire, je détruirais l’ordre des actes de ma Volonté

qui, de toute éternité, viennent de la stabilité divine.

Ce serait agir contre ma sagesse, contre mes propres desseins et contre mon amour.

Je n’agirais pas en Dieu, mais en homme qui change facilement d’idée

-selon que les choses lui plaisent ou lui déplaisent,

-selon ce qu’elles lui apparaissent et

-selon qu’il les aime ou non. Je suis l’immuable.

 

Je ne change rien dans les desseins et les actes que ma sainte et Divine Volonté, dans sa haute sagesse, a établi d’accomplir.

Je n’agirais pas alors comme Dieu en changeant seulement parce qu’ils ont voulu t’accuser de noires calomnies en se servant de leur autorité avec une malicieuse perfidie pour parvenir jusqu’au Saint-Office.

 

On en arrive là lorsqu’un mal a atteint un excès et que plus aucune autorité ne peut y remédier. Et c’est justement à cela que l’on peut reconnaître l’extrême perfidie de tes accusateurs.)

Faudrait-il que je change mes voies et mes desseins que depuis tant d’années j’accomplis sur toi ? Oh ! si tu savais quelle douleur ils ont causée à mon Cœur qui, incapable de supporter la torture, m’oblige à frapper tous ceux qui ont participé à une aussi noire accusation.

Et ne va pas croire que je vais le faire aujourd’hui.

En temps et lieu, ma justice armera son bras contre eux.

Personne, personne ne sera épargné. La douleur qu’ils m’ont causée est trop grande.

 

Et moi : « Mon amour, si tu me laisses tomber (dans l’état de victime) et que tu ne m’aides pas à me libérer, qu’est-ce que je vais faire ?

Tu ne veux rien changer à ta façon d’agir avec moi.

Si les autorités, qui voient les choses différemment, n’acceptent pas ce que tu veux,

comment vais-je le faire ? Au moins, assure-moi que tu vas m’emmener au ciel.

 

Ainsi, toi et moi, et eux aussi, nous serons tous contents. Ne vois-tu pas dans quel labyrinthe ils m’ont placée ?

Je suis l’accusée, la condamnée, comme si j’étais devenue la créature la plus méprisable sur terre et qu’une malédiction était tombée sur ma pauvre existence.

 

Jésus, Jésus ! Aide-moi.

Ne m’abandonne pas. Ne me laisse pas seule. Si tous ont la cruauté de m’abandonner, toi, Jésus tu ne me laisseras pas seule, n’est-ce pas ? » Ma douleur était si grande que j’éclatai en sanglots.

Et Jésus, pleurant lui aussi, me dit :

 

Courage, ma brave fille. Tu dois savoir que ma Divine Volonté opère de deux manières :

l’une volontaire et l’autre permissive.

 

Lorsque ma Volonté agit de façon volontaire,

-elle accomplit mes desseins, elle forme la sainteté.

Et la créature qui reçoit cet acte volontaire de ma Volonté l’obtient entouré -de lumière, de grâce et avec de l’aide.

Rien ne doit manquer à cette créature fortunée

pour pouvoir remplir cet acte volontaire de ma Volonté.

D’autre part, ma Divine Volonté agit de façon permissive

lorsque les créatures, avec le libre arbitre qu’elles possèdent,

cherchent à lier les mains du Tout-Puissant, comme dans la situation présente où elles veulent changer les choses à leur façon et non comme moi je les ai disposées jusqu’à ce jour avec tant d’amour. Elles me contraignent ainsi à agir de façon permissive.

Et ma Volonté permissive comporte justice et châtiment. L’aveuglement de tes accusateurs est grand, et qui sait jusqu’où ils iront. Je vais par conséquent agir avec ma Volonté permissive.

 

Comme ils refusent la manière voulue par moi, je vais te suspendre de l’état de victime.

Et ma justice, ne trouvant plus son soutien, va se décharger librement contre ces gens.

 

Je fais la première ronde dans toutes les nations. Si bien que très souvent je te suspends de l’état de victime parce que je te vois trop aigrie pour ma cause et par ce qu’ils veulent.

 

Et à cause de toute leur perfidie à ton égard, et parce qu’en te voyant si amère je n’ai pas le cœur de te jeter dans ton état habituel de souffrances

-que tu as reçues avec tant d’amour et

-que moi, avec un amour plus grand encore, je t’ai communiquées.

Par conséquent, je vais passer par-dessus toi. Mais si tu savais ma douleur! Et dans ma douleur je continue à dire : « Ingratitude humaine, que tu es épouvantable ! »

 

Je suis prêt pour la deuxième ronde de châtiments dans toutes les nations, répétant tremblements de terre, mortalités, phénomènes imprévus,

maux de tous genres suffisants pour frapper de terreur et choquer.

Les châtiments s’abattront comme un épais brouillard sur les gens Et beaucoup en resteront nus et affamés.

Et lorsque la seconde ronde sera terminée, je commencerai la troisième. Et là où les châtiments feront le plus rage,

les guerres et les révolutions seront plus impitoyables.

 

Ma fille,

je te recommande une chose : la patience.

Oh, je t’en prie, ne me cause pas la douleur d’opposer ta volonté à la mienne.

Rappelle-toi

combien de grâces je t’ai accordées,

-avec quel amour je t’ai aimée pour gagner ta volonté et la faire mienne.

Si tu veux me rendre heureux, assure-moi que jamais, jamais tu ne feras ta volonté.

 

Et pour moi, assurant Jésus que jamais je ne veux faire ma volonté, les circonstances sont telles que je vis avec la crainte continuelle et qui m’empoisonne,

-de pouvoir tomber dans la grande disgrâce de ne pas toujours faire la Divine Volonté.

Mon Dieu, quelle souffrance.

 

Quel tourment pour mon pauvre cœur, d’autant plus que dans mon état inconstant,

je passe des jours sans être dans un état de souffrance.

Et maintenant, je suis torturée à l’idée

que Jésus m’a quittée et que je n’aurai plus jamais le bonheur de le voir.

Et dans ma peine, je répète : « Adieu, Jésus. Nous ne nous reverrons plus. Tout est fini. »

Et je pleure Celui qui était plus que ma vie. Je passe deux, trois jours dans cette torture.

Et quand je me persuade que je ne tomberai plus dans cet état de souffrances, Jésus me surprend alors et me fait tomber dans les souffrances.

Et je suis alors torturée par la pensée : « Comment serai-je obéissante ? »

Ainsi, d’une manière comme de l’autre, j’éprouve tant de tristesse et d’amertume que je ne sais plus moi-même comment continuer à vivre.

J’espère que mon doux Jésus aura pitié de ma souffrance et qu’il emportera sa pauvre exilée dans la patrie céleste.

« Je te prie seulement, Jésus, de mettre fin à cette tempête. Par ta puissance, commande-lui de se calmer.

Et en donnant ta lumière à ceux qui ont causé cette tempête,

-ils sauront tout le mal qu’ils ont fait et

-ils pourront se servir de cette lumière pour se sanctifier eux-mêmes. »

 

 

Fiat !

Nos cum prole pia Benedicat Virgo Maria

 

26 février 1930 – Il est nécessaire de désirer un bien. Si le peuple de la Divine Volonté n’est pas formé, la Divine Volonté ne peut pas avoir son Royaume.

Quiconque vit dans le Fiat est propriétaire. La créature qui fait son propre vouloir est servante. 6

5 mars 1930 – Jésus veut voir son Fiat palpiter dans les créatures. La vie dans son Fiat est un appel à tous les actes dans la Divine Volonté. Ce que signifie l’unité. 10

9 mars 1930 – Les connaissances de la Divine Volonté contiennent la science de former sa vie et le peuple de son Royaume. Avec le souvenir de ce que Jésus a fait et souffert, l’amour de Jésus est renouvelé, dilaté, et déborde pour le bien des créatures. 12

12 mars 1930 – Dieu ne tient pas compte du temps, mais plutôt des actes que nous accomplissons. Exemple de Noé. Le bien que possède un sacrifice continuel et à long terme. Chaque acte de la créature possède sa semence distincte. 15

24 mars 1930 – La créature n’est rien d’autre qu’un effet des reflets de Dieu. L’amour de Dieu dans la création des créatures. La fermeté dans la répétition des mêmes actes forme dans l’âme la vie du bien qui est voulu. 17

1er avril 1930 – Ce que signifie entrer dans le premier acte du divin Vouloir. Les petites gouttes que forme la créature dans la mer de lumière du divin Vouloir.

Dieu a placé autant d’actes d’amour dans toutes les choses créées que la chose créée doit servir la créature. La vie a besoin de nourriture. 19

12 avril 1930 – Les actes accomplis dans le divin Vouloir sont des murs de lumière autour de Jésus. Le soleil est le semeur de l’amour de son Créateur. Le soleil de la Divine Volonté forme son soleil dans la créature Il est un divin semeur dans la créature. 21

18 avril 1930 – Tous les premiers actes furent accomplis par Dieu en Adam. La jalousie de l’Amour divin. Garantie et certitude du divin Fiat pour la créature.

Dans la création de l’homme, chacun était présent et en acte. La vertu vivifiante et nourrissante du divin Vouloir. 25

23 avril 1930 – En créant l’homme, Dieu n’a pas détaché l’homme de Lui-même. Condition de nécessité pour aimer l’homme. Le dernier assaut. Le grand don de la Divine Volonté. L’ordre que Dieu avait en créant l’homme. 28

2 mai 1930 – La Divine Volonté court toujours vers la créature pour l’embrasser et la rendre heureuse. Elle a la vertu de le vider de tout mal. La course du « Je t’aime » dans le divin Vouloir. 30

10 mai 1930 – Toutes les choses créées sont heureuses parce qu’elles ont été créées par une Volonté Divine. Dieu a aimé l’homme d’un amour parfait et lui a fait don d’amour, de sainteté et de parfaite beauté. 32

20 mai 1930 – Toute la Création est un membre de Dieu et participe à toutes les qualités divines. La Divine Volonté rassemble tous les actes qui lui appartiennent.

34

2 juin 1930 – La Divine Volonté est paix et sécurité. Les doutes et les peurs. Jésus, auteur des lois. Nécessité des vérités de Jésus. Le manque de confiance en Dieu : point faible de nos siècles. 36

18 juin 1930 – Toutes les choses créées appellent les créatures à accomplir la Volonté Divine. En créant l’homme, Dieu l’a placé à l’intérieur de ses limites divines. 39

4 juillet 1930 – Toutes les choses créées possèdent la vertu répétitive du divin Fiat. Je me sentais écrasée sous le poids des terribles oppressions qui entourent ma pauvre existence. 42

9 juillet 1930 – Valeur de la volonté humaine lorsqu’elle entre dans la Divine Volonté. Craintes à cause des jugements d’autorité. Réponses de Jésus et ses

enseignements. 44

16 juillet 1930 – La Divine Volonté est Vie. L’amour est nourriture. Un acte tout seul ne forme pas la vie ni un acte complet. La nécessité de la répétition des actes pour former la Vie de la Divine Volonté. 49

24 juillet – La Divine Volonté est un mouvement continu dans notre être divin. Le prodige du moment où la Divine Volonté œuvre dans la créature ; la satisfaction de Dieu. 51

12 août 1930 – Le découragement redouble le poids des peines. Jésus nous visite. L’amour est le premier moteur du premier acte dans tout ce que Dieu a fait pour les créatures. Mais la Divine Volonté a donné vie à l’amour. 56

15 août 1930 – La Vie de la Reine souveraine a été formée dans le Soleil divin.

59

24 août 1930 – La Divine Volonté prend toutes les formes pour se donner à la créature. La création de l’homme, investiture du centre de l’Amour et du divin Fiat. 61

29 août 1930 – Les choses créées sont remplies de Divine Volonté. Les croix forment les routes qui conduisent au Ciel. 64

20 septembre 1930 – Amertumes, le lent poison du bien. La Divine Volonté, berceau de l’âme. Jésus, administrateur divin de sa Très Sainte Volonté. 66

30 septembre 1930 – Éden, champ de lumière. Différence entre celle qui œuvre dans la Divine Volonté et celle qui opère dans la volonté humaine. Le petit terrain de la créature. Le semeur céleste. 68

7 octobre 1930 – Comment nous devons la Rédemption à la fidélité de la Très Sainte Vierge Marie. Fidélité, la douce chaîne qui enchante Dieu. Le céleste fermier. Nécessité de la semence pour pouvoir diffuser les œuvres divines. 70

12 octobre 1930 – La crainte est le fouet du pauvre rien. L’amour de Dieu pour les créatures est tel qu’il fait entrer la créature en compétition avec Lui. Dieu a établi tous les actes que toutes les créatures devaient accomplir. 72

18 octobre 1930 – Valeur des baisers et des embrassements de la Vierge à l’Enfant Jésus. Parce qu’elle possédait la Divine Volonté, tous ses actes étaient rendus infinis et immenses pour Jésus. Résurrection des actes accomplis dans le divin Vouloir. Effets des « Je t’aime ». 74

9 novembre 1930 – Différence entre l’amour créé et l’amour qui crée. La dot que Dieu réserve à la créature. Exemple. 77

20 novembre 1930 – La crainte de perdre un bien signifie qu’on le possède. Qui a le droit de demander le Royaume de la Divine Volonté. Nourriture pour former et faire grandir la vie de la Divine Volonté dans la créature. 80

24 novembre 1930 – Il n’existe pas de lieu où ma Divine Volonté n’exerce son acte opérant sur les créatures. Les créatures reçoivent les effets de cet acte unique selon leurs dispositions. Jésus parle de châtiments. 82

30 novembre 1930 - La raison pour laquelle Dieu n’est pas connu ni aimé : c’est qu’on le croit un Dieu distant des créatures ; alors qu’en réalité, il en est inséparable. Comment la Divine Volonté attire l’âme et comment l’âme attire en elle le divin Fiat. 84

21 décembre 1930 – Triomphes de la Divine Volonté lorsque la créature se laisse façonner par le divin Fiat. Échange de triomphes des deux côtés. 88

Le Royaume du Divin Fiat chez les créatures

 

Le Livre du Ciel



Tome 29

 

Appel des créatures à revenir à la place, au rang et au but

pour lesquels elles ont été créées par Dieu

 

 

 

Ma vie, mon doux Jésus, oh ! viens à mon aide, ne m’abandonne pas.

 

Avec la puissance de ta très sainte Volonté,

-investis ma pauvre âme et éloigne de moi tout ce qui me trouble et me torture !

-fais se lever en moi ce nouveau soleil de paix et d’amour !

Sinon, je ne sens plus assez de force pour continuer à faire le sacrifice d’écrire. Déjà ma main tremble et ma plume ne court plus sur le papier.

 

Mon amour, si tu ne m’aides pas, si tu n’écartes pas de moi ta Justice

-qui me met dans le terrible état où je suis,

je me sentirai incapable d’écrire encore même un seul mot.

 

Aussi, aide-moi et je m’efforcerai d’obéir autant que possible à celui

qui me commande d’écrire tout ce que tu m’as dit sur ta très sainte Volonté. Comme ce sont des choses passées,

je rassemblerai tout ce qui concerne ta Divine Volonté.

Je me sentais oppressée et inondée d’une intense amertume. Alors mon doux Jésus se fit voir en moi

Il me prenait dans ses bras pour me soutenir.

 

Il me dit :

Ma fille, courage, pense

qu’un divin Vouloir règne en toi et

qu’Il est une source de bonheur et de joie éternelle.

 

L’amertume et les oppressions

-forment des nuages autour du soleil de ma Volonté et

-empêchent ses rayons de briller sur ton être

 

Ma Volonté veut te rendre heureuse.

Il sent que le bonheur qu’Il veut te donner est repoussé par ton amertume. Tu as à ta disposition un Soleil divin.

 

 

  3

Mais à cause de ton amertume, tu ressens cette pluie

-qui t’oppresse et

-qui remplit ton âme à ras bord.

 

Tu devrais savoir

-que l’âme qui vit dans ma Volonté se trouve au centre de la sphère du Soleil divin

-et qu’elle peut dire : « Le Soleil est à moi. »

 

Mais celle qui ne vit pas en lui se trouve à la circonférence de la lumière que répand partout le Soleil divin.

 

Mon Vouloir, avec son immensité, ne peut ni ne veut se refuser à personne. Il est comme le soleil qui est contraint de dispenser à tous sa lumière,

bien que tous ne veuillent pas la recevoir.

 

Et pourquoi ?

Parce que ma Volonté est Lumière.

Et parce que la nature de la Lumière est de se donner à tous,

-à ceux qui ne la veulent pas

-comme à ceux qui la veulent.

 

Mais quelle est la grande différence entre

-l’âme qui vit au centre de mon Soleil divin et

-celle qui est à sa circonférence ?

 

C’est que la première possède les biens de la Lumière, et ils sont infinis.

La lumière la défend contre tous les maux

afin que le péché n’ait pas de vie dans cette lumière.

 

Si des amertumes se lèvent, ce sont comme des nuages qui ne peuvent pas avoir une vie éternelle.

Une petite brise de ma Volonté suffit pour disperser les nuages les plus lourds. Et l’âme se retrouve plongée au centre de son Soleil qu’elle possède.

 

D’autant plus que les amertumes de celles qui vivent dans mon Vouloir sont toujours pour ma cause.

Je peux dire

-que je ressens l’amertume avec toi et

-que si je te vois pleurer, je pleure avec toi

parce que ma Volonté me rend inséparable de celle qui vit en elle. Je ressens ses souffrances plus que si elles étaient miennes.

 

De fait, ma Volonté qui réside dans cette âme

appelle mon Humanité en celle qui souffre pour lui faire répéter sa vie sur la terre Oh ! quels divins prodiges se produisent :

4

de nouveaux courants sont ouverts entre la terre et le ciel à cause de cette nouvelle vie de souffrances

que Jésus peut vivre dans sa créature !

 

Mon Cœur est humain, mais il est aussi divin et possède la plus douce tendresse. Lorsque je vois souffrir une créature qui m’aime, les attraits et les tendresses de mon Cœur sont si puissants!

Alors mon très tendre amour liquéfie mon Cœur .

Et Il se déverse sur les souffrances et sur le cœur de ma créature bien-aimée.

 

Par conséquent, Je suis avec toi dans la souffrance et à double titre :

-comme acteur des souffrances et

-comme spectateur.

Ainsi Je peux jouir des fruits de ma souffrance que Je veux développer en la créature.

Pour celle qui vit dans ma Volonté,

il y a des Soleils au centre de sa vie et nous sommes inséparables. Je la sens palpiter en Moi .

Et elle sent ma vie palpiter dans l’intimité de son âme.

 

Quant à celle qui vit à la circonférence de la lumière : Le Soleil de ma Divine Volonté se répand partout.

Mais cette créature n’est pas propriétaire de la lumière.

 

Car la vraie possession n’existe que

-si un bien réside en soi et

-si personne ne peut vous l’enlever, ni dans cette vie ni dans l’autre.

Le bien qui se trouve au-dehors est sujet au danger et il ne peut pas procurer la sécurité.

 

Ainsi l’âme souffre de faiblesse, d’inconstance et de passions.

Ceux-ci la tourmentent au point de se sentir distante de son Créateur.

 

C’est pourquoi

Je te veux toujours dans ma Volonté

pour me laisser continuer Ma Vie sur la terre.

 

Je continuais alors mes petits actes

 d’adoration, d’amour, de louange et de bénédiction

dans le divin Fiat à mon Créateur.

Le divin Vouloir les répandait alors partout.

Car il n’est pas d’endroit où Il ne se trouve pas.

 

Mon toujours aimable Jésus ajouta :

  5

Chère fille de ma Volonté, tu dois savoir que ma Volonté ne fait rien à moitié. Elle fait tout si parfaitement qu’elle peut dire :

 

« Là où est ma Volonté est aussi mon acte. »

Notre Divinité voit dans notre Divine Volonté l’adoration et l’amour de sa créature. Ainsi Elle trouve partout son repos dans son immensité.

La créature dans notre Volonté devient pour nous une pause. Rien ne nous est plus délicieux que ce repos.

 

Ce repos est le symbole du repos que Nous avons pris après avoir créé toute la Création.

 

Toutes les choses de la terre et du ciel sont remplies de notre Divine Volonté.

Elles sont comme des voiles qui la cachent, mais des voiles muets. Dans leur mutisme elles parlent éloquemment de leur Créateur.

C’est en fait ma Volonté cachée dans les choses créées qui parle par ces signes :

-dans le soleil par la chaleur et la lumière,

-dans le vent qui domine,

-dans l’air qui forme le souffle des créatures.

Oh ! si le soleil, le vent, l’air et toutes les choses créées pouvaient avoir le bien de la parole, combien de choses ils pourraient dire à leur Créateur !

 

Quelle est l’œuvre de l’Être suprême capable de parler ? C’est la créature. Nous l’avons tant aimée en la créant que nous lui avons donné le grand bien de la parole.

Notre Volonté voulait se faire parole dans la créature. Elle voulait quitter le mutisme des choses créées.

Et elle forma en elle l’organe de la parole afin de pouvoir converser avec elle.

 

C’est pourquoi la voix des créatures est un voile qui parle. Avec elle, ma Volonté converse éloquemment et sagement. La créature ne dit pas, ni ne fait pas toujours la même chose, telles ces choses créées

-qui ne changent jamais d’action et

-qui sont toujours à leur poste pour faire la même action que Dieu attend d’elles.

Ainsi, ma Volonté peut multiplier continuellement les manières d’agir de la créature.

 

Nous pouvons dire que Dieu parle non seulement dans la voix,

mais aussi dans les œuvres, les pas, l’esprit et le cœur des créatures.

 

Mais quelle n’est pas notre tristesse lorsque nous voyons que cette création qui parle se sert du grand bien de la parole pour nous offenser.

 

 

6

Nous voyons qu’elle utilise ce don

-pour faire offense au donateur et

-pour empêcher le grand prodige de grâces, d’amour, de divines connaissances et de sainteté que je peux accomplir dans l’œuvre parlante de la créature !

 

Mais pour celle qui vit dans ma Volonté, ce sont des voix qui parlent . Oh ! combien de choses je lui manifeste !

-Je suis continuellement en action,

j’ai toute liberté de faire et de dire des choses surprenantes et

j’accomplis le prodige de ma Volonté qui parle, aime et agit dans la créature. Par conséquent, donne-moi pleine liberté.

Alors tu verras ce que mon Vouloir est capable de faire en toi.

 

Je pensais à tout ce que mon doux Jésus m’avait dit Mon Seigneur bien-aimé répéta :

Ma fille, la substance de notre Être divin est une immensité de lumière très pure

qui produit une immensité d’amour.

 

Cette lumière possède tous les biens, toutes les joies, un bonheur interminable et d’indescriptibles beautés.

Cette lumière investit toute chose, voit toute chose, comprend toute chose.

Car il n’existe pour elle ni passé ni futur, mais un acte unique, toujours en action. Cette acte produit une multiplicité d’effets propres à remplir les cieux et la terre.

L’immensité d’amour que produit notre lumière nous fait aimer

-notre Être et

-tout ce qui sort de nous

d’un amour capable de faire de nous des amants parfaits.

Nous ne sommes capables de rien sinon aimer, donner et demander de l’amour.

 

L’écho de notre lumière et de notre amour

-se répercute dans l’âme de la créature qui vit dans notre Volonté

-pour la transformer en lumière et en amour.

 

Comme nous sommes heureux de former nos modèles de nos mains créatrices ! Si tu veux rendre ton Jésus heureux,

-sois attentive et

-veille à ce que ta vie ne soit formée que de lumière et d’amour.

 

Je faisais tout ce que je pouvais pour m’abandonner dans la Divine Volonté.

Je pensais à toutes les vérités concernant son saint Vouloir que mon bien-aimé Jésus m’avait manifestées.

Chaque vérité embrassait l’infini et contenait assez de lumière pour remplir le ciel et la terre.

  7

Je sentais la force de la lumière et le poids de l’infini m’envahir d’un amour indescriptible. Ils m’invitaient à les aimer et à les faire miens en les mettant en pratique.

 

Mon esprit se perdait dans une aussi grande lumière. Mon doux Jésus me dit : Ma fille,

notre travail sur la créature a commencé avec la Création.

Il continue dans le monde. Celui-ci contient notre force créatrice

qui parle et forme les plus belles et les plus merveilleuses des œuvres.

 

Dans l’œuvre des six Fiat qui ont formé la grande machine de l’univers, j’ai inclus l’homme qui devait y vivre et être le roi de toutes nos œuvres. Or après avoir tout réordonné, notre amour nous a invités au repos.

Le repos ne veut pas dire que le travail est terminé. C’est une pause avant de reprendre le travail.

 

Veux-tu savoir quand nous reprenons le travail ? Chaque fois que nous manifestons une Vérité, nous reprenons l’œuvre de la Création.

 

Tout ce qui a été dit dans l’Ancien Testament était des reprises du travail.

Ma venue sur terre n’était rien d’autre qu’une reprise du travail par amour pour les créatures.

Ma doctrine, les nombreuses vérités énoncées par ma bouche, démontraient clairement mon intense labeur pour les créatures.

 

Comme dans la Création, notre Être divin s’est reposé.

Avec ma mort et ma résurrection, je voulais aussi prendre un repos

afin de donner le temps à mon travail de porter fruit parmi les créatures. Mais c’était toujours une pause et non la fin du travail.

 

Jusqu’à la fin des siècles,

notre œuvre sera une alternance de travail et de repos, de repos et de travail.

Tu vois ainsi, ma chère fille, le long travail que j’ai dû faire avec toi pour te manifester toutes ces vérités sur ma Divine Volonté.

 

Notre Être suprême cherche par-dessous tout à se faire connaître. Ainsi je n’ai rien épargné dans un si long travail

J’aie pris souvent des petits moments de repos

-pour te donner le temps de recevoir mon travail et

-pour te préparer à d’autres surprises sur l’œuvre de ma parole créatrice.

 

Par conséquent,

sois attentive à conserver et à ne rien perdre du travail de ma Parole.

 

 

 

8

Sa valeur est infinie et suffisante pour sauver et sanctifier un monde tout entier.

 

 

 

Mon abandon dans le divin Fiat continue, bien que je vive dans le cauchemar

-d’une intense amertume,

-de pleurs continuels et

-dans une atmosphère d’agitation malsaine

qui me privent de ma paix et de ma sérénité habituelles.

 

J’y suis résignée, j’embrasse la main qui me frappe.

Mais je ressens le feu qui me brûle et les nombreuses tempêtes qu’il déclenche dans ma pauvre existence.

Mon Jésus, aide-moi, ne m’abandonne pas !

Jésus déchire souvent les voiles d’épais nuages qui m’entourent en me disant quelques paroles d’encouragement mais je dois rester dans cet état.

Alors mon doux Jésus m’a surprise. Il me dit :

 

Ma chère fille, courage.

Ne crains pas que je puisse jamais t’abandonner.

e sens ma vie en toi et si je t’abandonnerais, cette vie serait

-sans nourriture pour la faire grandir,

-sans lumière pour la rendre heureuse.

Elle n’aurait plus le cortège de ma vie divine que j’ai moi-même formée en toi.

 

Tu devrais savoir

-que ma vie n’a en moi-même besoin de rien pour grandir et

-que ma vie ne peut pas diminuer.

Mais la vie que je forme dans la créature doit pour grandir

-recevoir de la nourriture divine

-afin que peu à peu la vie divine puisse remplir la créature tout entière. Je ne peux par conséquent pas te quitter.

S’il peut te sembler que je suis parti et que tout est fini entre nous,

je reviens soudainement vers ma petite fille pour lui donner la nourriture de ma Volonté.

 

Tu dois savoir

-que ma Volonté est Lumière et

-que celle qui vit en elle acquiert ses propriétés.

  9

Ainsi, lorsqu’elle travaille,

-ses œuvres s’emplissent de lumière au point de déborder et

-elles apparaissent avec les propriétés de la lumière de son Créateur.

 

si ce sont les propriétés de l’amour divin, elles emplissent l’amour de la créature,

si la créature adore, les propriétés de l’adoration divine remplissent l’adoration de la créature. Bref, il n’y a pas d’acte de la créature qui ne soit rempli par les propriétés divines.

Dans ma Volonté, la volonté humaine disparaît. Et les propriétés divines restent à sa disposition.

 

Oh, si tous pouvaient savoir

-ce que signifie vivre dans mon divin Vouloir, et

-le grand bien qu’ils en retirent de la façon la plus simple qui soit !

 

Je continuai alors mon abandon dans le divin Fiat.

Je ne pouvais pas dire autre chose que mon « Je t’aime » dans les actes divins. Je me disais :

« Jésus, mon amour, mon ‘Je t’aime’ s’écoule dans ton souffle, sur ta langue, dans ta voix et dans les plus petites particules de ton adorable Personne. »

 

En faisant cela, le bien-aimé de ma vie s’est fait voir en train de placer mon

« Je t’aime » dans son Cœur , à l’extérieur et à l’intérieur de sa divine Personne. Il y prenait tant de plaisir qu’il m’incitait

-à répéter tous les « Je t’aime » que je pouvais afin de les voir dans tout son Être.

Puis me serrant contre lui, Il me dit :

 

Ma fille, l’Amour est vie.

Quand cet amour sort de l’âme qui vit dans ma Volonté,

elle possède la vertu de former la Vie de l’ Amour en Dieu Lui-même. La substance de la Vie divine est Amour.

Ainsi la créature forme en Dieu une autre Vie divine. Et nous le sentons formée en nous par la créature.

 

C’est la Volonté Divine qui permet à la créature de former la Vie divine, la Vie de l’Amour en Dieu. Cette vie que la créature a formée avec son amour uni à notre Volonté, est le triomphe de Dieu et de la créature.

 

Nous prenons ce triomphe de Vie Divine formée par la créature pour donner ce bien à toutes les créatures.

Nous le donnons comme un don précieux que leur fait la petite fille de notre Vouloir.

 

 

 

10

Nous attendons avec impatience qu’elle vienne avec son amour former d’autres Vies divines dans notre Être suprême.

 

Ma fille, notre Amour n’est pas stérile.

Il contient la semence capable de générer la Vie continuelle.

 

Lorsque tu disais tes « Je vous aime »

-dans le battement de mon Cœur,

-dans mon Souffle,

Je générais un autre battement, un autre souffle, et ainsi de suite. Je sentais en Moi la génération de ton « Je vous aime »

qui formait la Vie nouvelle de mon Amour.

 

Oh ! comme J’étais heureux de penser

Que ma fille formait ma propre Vie en Moi, toute d’Amour !

Si tu savais combien est émouvant cet acte de la créature

qui donne Dieu à Dieu avec son amour ! Combien il nous ravit !

 

Et dans notre ravissement nous donnons un autre amour

afin d’avoir la satisfaction de devoir répéter nos nouvelles vies d’amour.

 

Par conséquent,

aime, aime beaucoup et tu rendras plus heureux ton doux Jésus.

Je vis des jours très amers et ma pauvre existence est un cauchemar. Mon Jésus, aide-moi !

Ne m’abandonne pas !

Tu as toujours été si bon pour moi

Tu m’as soutenue avec tant d’amour dans les combats de ma vie, ah ! ne m’abandonne pas alors que les attaques sont maintenant plus furieuses!

 

Mon amour, montre ta puissance ! Tu vois, Jésus,

-que ce ne sont pas des démons

que je pourrais mettre en fuite par un signe de croix,

-mais ce sont des supérieurs que toi seul peux mettre à ce poste.

 

Je suis la pauvre condamnée et je ne sais pas moi-même ce que j’ai fait.

  11

Oh ! que mon histoire est triste. Ils ont dit

-qu’ils voulaient me mettre sous la direction d’un autre prêtre délégué par l’évêque et qui va faire venir des médecins pour avoir toutes les preuves qu’il voudra.

Je serai abandonnée par les autres et placée sous son autorité. J’ai éclaté en sanglots en apprenant cela, sans pouvoir m’arrêter Mes yeux sont comme des fontaines.

 

Je passe la nuit à pleurer et à prier Jésus

-de me donner des forces et

-de mettre fin à cette tempête.

«Tu vois mon amour, lui dis-je, il y a plus de deux mois que je suis en lutte continuelle :

-des luttes avec des créatures,

-des luttes avec toi pour que tu ne me fasses pas tomber dans les souffrances. »

 

Combien il m’en coûte de me battre avec mon Jésus ! Mais

-non parce que je ne voulais pas souffrir,

-mais parce que je ne peux plus supporter la situation

J’arrêterai de pleurer lorsqu’il acceptera de me libérer des problèmes avec ce prêtre. Parce que c’est toujours la guerre.

Et je pleurais si amèrement que je sentais mon sang couler comme un poison dans mes veines, si bien que j’avais souvent l’impression d’être morte et de ne plus respirer.

Je continuais à pleurer et à sangloter. J’étais dans cette mer de larmes. Mon Jésus me serra dans ses bras et Il me dit tendrement, comme s’Il allait pleurer Lui aussi :

Ma chère fille,

ne pleure plus. Je ne peux plus le supporter.

Tes larmes ont atteint les profondeurs de mon Cœur et ton amertume est si vive qu’il est près d’éclater.

 

Courage, ma fille,

sache que Je t’aime énormément et que cet amour me fait violence pour te satisfaire.

Si, jusqu’à présent, je t’ai quelquefois suspendue de l’état de souffrance, c’était pour faire comprendre que c’est ma Volonté qui continue à te maintenir comme Je l’ai fait durant quarante-six ans.

 

Mais à présent qu’ils veulent te mettre au pied du mur,

ils me placent dans la condition où je dois faire usage de ma Volonté permissive pour te suspendre de l’état de victime.

 

Par conséquent, n’aie pas peur.

 

12

Car maintenant Je ne te communiquerai plus mes souffrances.

Je ne m’étendrai plus en toi de telle sorte que tu demeurais raide et immobile. Tu n’auras donc plus besoin de quelqu’un.

Reste calme, ma fille..

Ils ne veulent plus que tu tombes dans les souffrances et je ne le ferai plus.

 

Tu dois savoir que l’état de souffrances dans lequel Je te mettais, c’était mon Humanité qui voulait continuer en toi sa vie de souffrances. Ma Volonté demeure maintenant en toi la chose la plus importante.

Tu dois me donner ta parole

-que tu vivras toujours en Elle,

-que tu seras la sacrifiée, la victime de ma Volonté.

 

Assure-moi, ma chère fille, que tu n’omettras rien de ce que Je t’ai appris à faire. Et continue ce que tu as fait dans mon Fiat jusqu’à maintenant.

La chose la plus importante pour ton Jésus est

-de mettre en sécurité les droits de ma Volonté dans ton âme. Par conséquent, dis-Moi que tu me donneras satisfaction.

 

Et moi :

« Mon Jésus, je le promets, je le jure, je veux continuer à faire ce que tu m’as enseigné,

mais tu ne dois pas me quitter.

Car je peux tout faire avec Toi, mais sans Toi je ne suis bonne à rien. ».

 

Jésus reprit :

Ne crains rien, je ne te quitterai pas.

Sache que je t’aime et que c’est eux qui m’ont amené à arrêter de te faire tomber dans cet état de souffrances. C’est mon amour pour toi, en te voyant pleurer si fort, qui a conquis ma Volonté pour lui faire dire, c’est assez.

 

Mais sache que les calamités vont pleuvoir à présent. Ils les méritent.

S’ils n’acceptent pas les victimes que je veux et comme je les veux, ils méritent avec justice d’être sévèrement punis.

Et ne crois pas que je ferai cela le même jour.

Laisse passer un peu de temps et tu verras ce que ma justice a préparé.

 

J’ai passé la première journée sans me disputer avec Jésus

qui m’avait assurée qu’il ne me ferait pas tomber dans les souffrances.

Ainsi je n’avais plus à demander de pouvoir accepter les souffrances que Jésus voulait me donner. Mais si la lutte était terminée, il me restait la peur que mon bien-aimé Jésus pourrait me prendre par surprise

Afin de me calmer, Il me dit :

  13

Ma chère fille, n’aie pas peur, Jésus te l’a assez dit.

Je ne suis pas une créature pour manquer à ma parole. Je suis Dieu et lorsque j’ai parlé, je ne change pas.

Je t’ai dit que même s’ils ne se calment pas, je ne te ferai pas tomber dans les souffrances. Et il en sera ainsi.

 

Et même si le monde est bouleversé à cause de ma Justice qui veut punir les créatures, je tiendrai parole.

Parce que tu dois savoir que rien ne peut apaiser ma justice et changer les plus grands châtiments en rescrits de grâce, sinon la souffrance volontaire.

Et les vraies victimes ne sont pas celles qui souffrent

-par nécessité, par maladie ou par accident. Car le monde est rempli de ces souffrances.

 

Les vraies victimes sont celles qui ont volontairement accepté de souffrir

-ce que Je veux qu’elles souffrent,

-et comme Je le veux.

Ce sont elles les victimes qui me ressemblent.

Ma souffrance a été entièrement volontaire.

Ils n’auraient pas pu me causer la plus petite souffrance si je ne l’avais pas voulue.

 

C’est pourquoi je t’ai presque toujours demandé, lorsque je devais te faire tomber dans la souffrance, si tu l’acceptais volontairement

Une souffrance forcée ou endurée par nécessité n’est pas grand-chose devant Dieu.

 

Ce qui parvient à ravir et à lier Dieu lui-même, c’est la souffrance volontaire.

Si tu savais à quel point tu as blessé mon Cœur en te remettant entre mes mains comme un petit agneau pour que je puisse te lier et faire de toi ce que je voulais !

Je t’ai enlevé le mouvement, je t’ai pétrifiée.

Je peux dire que je t’ai fait ressentir des souffrances mortelles et tu m’as laissé faire

Ce n’était rien encore.

 

Car le pire était que tu ne pouvais pas sortir de l’état dans lequel ton sacrificateur t’avait placée si un de mes ministres ne venait te rappeler à l’obéissance.

C’est cela qui te constituait une vraie victime. Pas même à un malade ni à des prisonniers,

on n’enlève la possibilité de demander de l’aide en cas de besoin extrême.

 

C’est à toi seule que mon amour avait préparé la plus grande croix.

Car Je voulais et Je veux encore faire de grandes choses avec toi.

Plus grands sont mes desseins, plus inhabituelle est la croix que Je forme.

 

14

Je peux dire qu’il n’y a jamais eu au monde une croix semblable à celle qu’avec tant d’amour ton Jésus a préparée pour toi.

 

Par conséquent ma tristesse est indescriptible de me voir contrarié par des créatures,

-quelle que soit leur position d’autorité,

concernant la façon dont Je veux agir avec les âmes.

 

Ils veulent me dicter des lois comme si les leurs avaient plus d’importance que les miennes.

Ma douleur est donc grande et ma justice veut punir ces gens qui sont pour moi la cause d’une si grande souffrance.

 

 

 

Je suivais mes actes dans la Divine Volonté Je présentais

-les sacrifices qu’ont offerts les saints de l’Ancien Testament,

-ceux de ma céleste Maman,

-tous les sacrifices de mon bien-aimé Jésus, avec tout le reste.

Le divin Vouloir les place tous en ordre devant mon esprit Je les offrais comme le plus bel hommage à mon Créateur.

Je faisais cela lorsque mon doux Jésus se manifesta en moi et Il me dit :

 

Ma fille,

en tout ce que les saints ont pu faire ou souffrir au cours de l’histoire du monde,

il n’est aucun sacrifice auquel ma Volonté n’ait participé avec sa Force, son Aide et son Soutien.

 

Lorsque l’âme offre ces sacrifices à Dieu en hommage de gloire

-en rappelant la mémoire de ce sacrifice et de cette œuvre, ma Divine Volonté les reconnaît et accorde la vertu

de redoubler la gloire de ce sacrifice.

 

Un vrai bien ne cesse jamais d’exister, ni au ciel ni sur terre.

Il suffit qu’une créature le rappelle et l’offre :

-la gloire est renouvelée au ciel et

-les effets de ce bien descendent sur la terre pour le bien des créatures.

 

  15

De fait, n’est-ce pas le bref cours de ma vie sur la terre

-qui est la vie de mon Église,

-qui la nourrit et lui sert de Maître ?

 

Je peux dire que ce sont

-mes Souffrances qui la soutiennent et

-mes Doctrines qui l’enseignent, afin que tout le bien que j’ai fait

-ne meure pas,

-mais continue à vivre, à grandir et à se donner à ceux qui le veulent.

 

Et lorsque la créature se les remémore,

elle se met déjà en rapport avec mes biens.

Quand elles les offrent, ils se redoublent pour se donner à elle.

Et je ressens la gloire de ce que j’ai fait par amour pour les créatures.

 

Celle qui œuvre dans ma Divine Volonté acquiert cette vertu de renaissance. Mon Fiat se hâte d’y placer la semence de lumière qui possède la vertu de réanimer chaque instant et chaque acte,

comme le soleil qui se lève pour chaque plante et chaque fleur Car il ne donne pas la même chose à tous :

-il produit un effet sur la plante et

-donne une couleur à la fleur, et à chacune une couleur distincte.

 

C’est la même chose pour les actes accomplis dans ma Divine Volonté :

-ils s’exposent aux rayons de mon Soleil divin et

-ils reçoivent la semence de lumière qui fait se lever une variété de beautés et de couleurs distinctes dans chaque acte de la créature.

Et un acte en appelle un autre.

 

De sorte que celle qui vit dans ma Volonté avec la semence de lumière réanimée

-me donne toujours des choses nouvelles et

-demeure toujours dans l’acte de réanimation de l’amour, de la gloire et de la Vie de son Créateur.

 

Après quoi j’ai continué mes actes dans la Divine Volonté

Je voulais tout embrasser afin de placer toute chose créée dans mon adoration, mon amour, ma gratitude pour Celui qui m’avait tant aimée et qui avait créé

tant de choses par amour pour moi. Mon doux Jésus ajouta :

 

Ma fille,

grand est l’Amour de mon Fiat pour celle qui vit et œuvre dans ma Divine Volonté lorsqu’il voit la petitesse de la créature qui va vers toutes les choses créées

 

16

-pour y mettre ses petits actes afin de dire

-que non seulement elle aime cette Divine Volonté, mais

-qu’elle veut reconnaître tous ses actes comme autant de gages d’amour.

 

L’amour fait se lever un autre amour

Mon Vouloir accorde à l’âme les droits des biens divins.

Ainsi chaque acte accompli par la créature

est un droit qu’elle acquiert sur les biens de son Créateur.

 

C’est donc de droit qu’elle se sent aimée par l’Être suprême. Car elle a placé son amour dans l’Amour éternel .

Et elle a acquis le droit d’être aimée.

 

L’amour de la créature et l’amour divin sont ainsi fusionnés.

Et les parties ressentent chacune le droit de s’aimer l’une l’autre. C’est de plein droit que la créature

-reçoit la lumière du soleil,

-respire l’air,

-boit l’eau,

-se nourrit des fruits de la terre, et ainsi de suite.

Oh! comme est grande la différence de celle qui jouit de droit des biens divins ! Elle peut être appelée fille, alors que les autres ne sont que servantes.

Et la créature qui détient ces droits Nous donne

-l’amour d’un enfant,

-un amour désintéressé,

-un amour qui dit l’amour vrai.

Vis par conséquent toujours dans ma Volonté

afin de ressentir en toi tout l’amour de la divine paternité.

 

 

Je continue de vivre dans l’amertume de mon état présent. La pensée

-que mon bien-aimé Jésus fait pleuvoir des calamités et

-que les gens sont nus et affamés me torture.

 

  17

L’idée

-que mon bien-aimé est resté seul dans sa souffrance et

-que je n’y participe plus avec Lui est pour moi un tourment.

 

Il me semble

-que Jésus veille à ne pas me laisser tomber dans les souffrances comme avant, et

-qu’il cache toutes les souffrances en lui-même pour me laisser libre.

 

En me voyant affligée, il me semble que son amour intense lui fait mettre ses souffrances de côté pour se tourner vers mon affliction et me dire :

 

Ma fille, ma fille, courage.

Ton Jésus t’aime toujours et son amour n’a en rien diminué. Cela parce que ce n’est pas toi qui m’as refusé la souffrance. Non, ma fille n’aurait jamais fait cela et c’est eux qui l’ont forcée.

 

Et moi, pour te donner la paix et te faire voir

-que c’est bien moi qui t’ai maintenu durant tant d’années dans cet état de souffrances

-que ce n’était ni une maladie ni une cause naturelle, mais c’était ma bonté paternelle qui voulait avoir une créature

-qui pourrait compenser pour mes souffrances sur la terre, et cela pour le bien de tous –

 

Et maintenant, ils m’ont obligé à cause de leurs exigences

-de faire cesser tes souffrances en te faisant faire une pause.

 

Cela montre clairement que c’était ton Jésus qui était l’auteur de ton état.

Mais je ne peux pas cacher ma douleur qui est si grande que je peux dire que les créatures ne m’en ont jamais causé de semblable dans toute l’histoire du monde. Mon Cœur est si déchiré par cette douleur que je suis forcé de te cacher la profonde déchirure pour ne pas accroître ton amertume.

En voyant l’indifférence de certains – et tu sais qui ils sont –

-qui se comportent comme s’ils ne m’avaient rien fait,

cela augmente ma douleur et oblige ma justice à poursuivre cette pluie de calamités.

 

Ma fille, je te l’ai déjà dit,

s’il faut que je te suspende un seul mois de ton état de souffrances,

ils verront combien de châtiments s’abattront sur la surface de la terre.

 

Et pendant que ma Justice suivra son cours,

 

18

-je continuerai à te faire connaître ma Divine Volonté et

-tu recevras les bienfaits de ses connaissances.

 

Car chaque connaissance fait grandir la vie de ma Volonté en toi. Chaque acte accompli dans cette nouvelle connaissance de mon Fiat étend ainsi son Royaume dans ton âme.

D’autant plus que les créatures ne peuvent entrer dans ma Divine Volonté

-pour nous déranger et

-pour nous dicter leurs lois.

Nous serons donc libres de faire ce que nous voulons avec une entière liberté. Sois donc attentive à continuer de traverser ses interminables mers.

 

Pendant qu’il disait cela, ma petite intelligence se sentait transportée dans un abîme inaccessible de lumière. Cette lumière cachait toutes les joies et toutes les beautés.

Elle semblait être de la lumière, mais en regardant à l’intérieur, il n’y avait pas de biens qu’elle ne possédât. Mon doux Jésus ajouta :

 

Ma fille, notre Être divin est une lumière très pure,

-une lumière qui contient tout, emplit tout, voit tout, accomplit tout,

-une lumière dont nul ne peut voir les limites, la hauteur et la profondeur.

 

La créature se perd dans notre lumière.

Car elle ne voit pas ses rivages ni ses portes pour en sortir.

Et si la créature prend de cette lumière, ce ne sont que de petites gouttes qui la remplissent jusqu’à en déborder.

Mais notre lumière ne diminue en rien

parce qu’elle est remplacée immédiatement par la réanimation de notre lumière.

 

De sorte que notre Être divin est toujours au même niveau, en parfait équilibre Nous pouvons donner autant que nous voulons

-si nous pouvons trouver les âmes qui veulent prendre de ce qui est à nous, sans que nous ne perdions rien.

En vérité, si nous trouvons une âme qui veut prendre, nous nous mettons à l’œuvre

Car tu dois savoir

-qu’il y a en nous le repos absolu,

-que rien n’est à faire et

-qu’il n’y a rien à enlever ni à ajouter.

 

Notre bonheur est entier et complet.

Nos joies sont toujours nouvelles, et notre Volonté une , nous donne un repos parfait avec les béatitudes de notre Être divin, qui n’a ni commencement ni fin.

 

  19

De sorte que cet abîme de Lumière que tu vois, contient un abîme

-de joie, de puissance, de beauté, d’amour et de tant d’autres choses Nous, dans notre félicité, nous reposons en elles

Parce que l’on peut appeler vrai et absolu un repos

-où rien ne manque et

-auquel rien ne doit être ajouté.

 

Au lieu de notre Divinité,

c’est notre travail qui va au champ, et ce champ c’est les créatures. Ces mêmes divines qualités qui,

-en nous, donnent le repos,

-en dehors de nous sont à l’œuvre.

Et nous mettons alors notre Volonté à l’œuvre pour le bien des créatures. C’est ce divin Fiat que nous mettons à l’œuvre dans la Création,

-d’où sont sorties toutes choses,

qui ne quitte jamais son travail et œuvre sans cesse : Il œuvre à la conservation de toute chose,

un labeur

-qui veut être connu,

-qui veut régner, un labeur

-qui amène d’autres âmes à la lumière du jour dans le monde où il forme ses admirables desseins

pour y développer son œuvre et pouvoir travailler toujours.

 

Il œuvre aussi en rappelant des âmes au sein de l’éternité.

Notre Divine Volonté est la travailleuse infatigable

qui ne s’épargne aucun effort, même pas pour celle qui ne la reconnaît pas.

 

Notre Amour est à l’œuvre ainsi que notre Miséricorde, notre Puissance, et aussi notre Justice pour le bien des créatures.

 

Sinon notre Être suprême ne serait pas équilibré et parfait.

Car il y aurait en Lui une faiblesse si notre Justice devait être mise de côté alors qu’il y a toutes les raisons de La laisser suivre son cours.

 

Tu vois ainsi que ce sont les créatures qui sont notre travail. Car sorties de l’enthousiasme de notre amour,

notre amour nous amène à œuvrer à les aimer toujours. Car si notre œuvre d’Amour devait cesser,

la Création retomberait dans le néant.

 

Mon abandon continue dans le divin Fiat

Je faisais mes actes en Lui afin de pouvoir m’unir à ses actes. Ainsi toute la Création s’alignait devant mon esprit

Il me disait dans son langage muet

-que le divin Vouloir m’avait aimée autant de fois qu’il avait créé de choses et

-que c’était maintenant à mon tour de l’aimer en chaque chose créée, et de lui rendre autant d’actes d’amour

afin que son amour et le mien ne restent pas isolés, mais qu’ils puissent se tenir compagnie.

 

Pendant ce temps, mon doux Jésus avait pénétré si loin dans les profondeurs de mon âme qu’il ne m’était pas donné de le voir, et Il me dit :

 

Ma fille, notre amour pour la créature était en nous ab aeterno Nous l’avons toujours aimée.

Mais notre premier amour s’est extériorisé hors de nous dans la Création. Notre Fiat en se prononçant a créé point par point le ciel, le soleil, etc.,

-extériorisant ainsi en chaque chose créée

notre amour contenu de toute éternité pour les créatures.

 

Mais tu sais ma fille qu’un amour en appelle un autre.

Notre amour extériorisé dans la création de l’univers a expérimenté combien est douce l’expression de l’amour.

 

C’est seulement en l’extériorisant

-que l’amour est exprimé et

-que l’on goûte combien il est doux d’aimer.

 

C’est pourquoi notre amour ayant commencé à être extériorisé

-n’a plus connu de paix avant d’avoir créé celui pour lequel Il avait commencé à s’extérioriser en semant l’amour dans toutes les choses créées.

 

Ainsi l’amour refluait puissamment en Nous dans sa Volonté

de faire un Acte d’Amour complet, appelant l’homme du néant

afin

-de lui donner l’être et

-de créer en lui notre propre Vie d’Amour.

 

Sans créer en lui la Vie d’Amour pour être aimés en retour,

 

  21

il n’y aurait pas eu de raison, divine ou humaine, pour extérioriser autant d’Amour envers l’homme.

 

Si Nous l’aimions tant, il était raisonnable et juste qu’il nous aimât. Mais n’ayant rien en propre,

-il convenait à notre sagesse et à nous-mêmes

de créer la Vie d’Amour afin d’être aimés en retour par la créature.

 

Tu vois, ma fille, l’excès de notre Amour :

Avant de créer l’homme,

il ne nous suffisait pas d’avoir extériorisé notre amour dans la Création.

 

Mais manifestant notre Être divin, nos qualités,

-nous avons déployé des mers de puissance et nous l’avons aimé dans notre puissance.

-Nous avons déployé des mers de sainteté, de beauté, d’amour etc., et nous l’avons aimé dans notre sainteté, notre beauté et notre amour

 

Ces mers devaient servir à investir l’homme pour qu’il puisse

-trouver dans toutes nos qualités l’écho de notre puissance d’amour et

-nous aimer avec cette puissance d’amour,

d’un amour saint, d’un amour d’une enchanteresse beauté.

 

Et c’est après que ces mers de nos divines qualités furent sorties de nous que nous avons créé l’homme en l’enrichissant de nos qualités

autant qu’il pouvait en contenir afin

qu’il ait lui aussi un acte capable de faire écho

-dans notre puissance,

-dans notre amour,

-dans notre bonté, et

qu’il puisse nous aimer avec nos propres qualités.

 

Nous voulions l’homme

-non comme un serviteur, mais un enfant,

-non pas pauvre, mais riche,

-non à l’extérieur de nos biens, mais dans notre héritage.

 

Pour confirmer tout cela,

nous lui avons donné comme Vie et comme Loi notre Volonté.

 

Voilà pourquoi nous aimons tant la créature : parce qu’elle tient de Nous. Ne pas aimer ce qui vient de soi-même est

-étranger à la nature et

-contraire à la raison.

 

Je sentais mon pauvre esprit immergé

dans l’interminable Lumière de la Divine Volonté. Je cherchais à suivre ses actes dans la Création Je me disais :

 

«Je voudrais être le ciel pour pouvoir étendre partout et sur tous mon amour, mon adoration et ma gloire envers mon Créateur.

Je voudrais être le soleil et avoir assez de lumière pour remplir le ciel et la terre, tout convertir en lumière et lancer dans cette lumière mon cri continuel de

Je vous aime, je vous aime’ ».

 

Mon esprit disait ces bêtises lorsque mon doux Jésus se fit voir et Il me dit :

 

Ma fille, toute la Création

symbolise Dieu, l’ordre de la diversité des saints et des âmes.

 

Son harmonie,

-l’union que possède toute la Création,

-l’ordre,

-l’inséparabilité,

tout symbolise la hiérarchie céleste avec son Créateur à la tête.

 

Regarde le ciel qui s’étend partout et contient sous sa voûte azurée toutes les choses créées. Elle règne sur tous.

De telle sorte que personne ne peut se soustraire à sa vue et à son empire.

Oh ! combien il symbolise Dieu qui étend partout son empire auquel personne ne peut échapper.

Ce ciel qui contient tout présente cependant une grande variété de choses créées. Certaines sont aussi proches que les étoiles qui, vues d’en bas,

-paraissent petites bien qu’elles soient très grandes et

-avec une variété de couleurs et de beautés.

 

Dans leur course étourdissante avec toute la Création

-elles forment une symphonie et la plus belle des musiques.

Leur mouvement produit une musique si belle qu’aucune musique ici-bas ne peut lui être comparée.

 

Ces étoiles semblent vivre du ciel et s’identifier à lui.

C’est le symbole des âmes qui vivront dans la Divine Volonté :

-elles sont si près de Dieu et si identifiées à lui

 

  23

qu’elles recevront toute la variété des qualités divines

-dont elles vivront pour former le plus bel ornement du ciel pour leur Créateur.

 

Ma fille, regarde encore.

Sous le ciel, mais comme détaché de lui et entre le ciel et la terre, on peut voir le soleil, une étoile créée pour le bien de la terre.

 

Sa lumière va vers le haut et vers le bas

comme si elle voulait embrasser et le ciel et la terre.

L’on peut dire que comme sa lumière touche le ciel, il vit du ciel

 

Il est symbole de ces âmes choisies par Dieu

-pour faire descendre les grâces du ciel et les ramener sur la terre pour rappeler de vivre dans la Divine Volonté

 

La première de ces âmes choisies est ma céleste Maman,

-unique comme le soleil,

-qui étend ses ailes de lumière

 

Sa lumière s’élève vers le haut et descend vers le bas afin

-de réunir Dieu et l’homme,

-de le réconcilier avec son Créateur et

-de le conduire vers Lui par sa lumière.

 

Les étoiles semblent vivre pour elles-mêmes, unies au ciel divin. Mais le soleil vit de Dieu pour se donner à tous.

Sa mission est de faire du bien à tous.

 

Tel est le Soleil de la Reine souveraine.

Mais ce Soleil ne sera pas seul. Car beaucoup d’autres petits Soleils se lèveront qui tireront leur lumière de ce grand Soleil. Ce seront ces quelques âmes qui auront pour mission de faire connaître ma Divine Volonté.

 

Ainsi ce qui est en bas, la terre, la mer, les plantes, les fleurs, les arbres, les montagnes, les forêts en fleur, tout symbolise les saints et tous ceux qui entrent par la porte du salut.

 

Mais vois la grande différence :

-le ciel, les étoiles, le soleil n’ont pas besoin de la terre Ce sont eux au contraire qui donnent beaucoup à la terre. Ils lui donnent la vie et la soutiennent.

Plus encore, toutes les choses créées par Nous dans les hauteurs

-sont toujours à leur poste,

-ne changent jamais,

 

 

 

24

-ne croissent ni ne diminuent.

Parce que leur plénitude est telle qu’elles n’ont besoin de rien.

 

Au contraire, la terre, les plantes, la mer, etc., changent.

Elles ont tantôt une belle apparence pour disparaître ensuite complètement Elles ont besoin de tout, d’eau, de lumière, de chaleur,

de semences pour se reproduire. Quelle différence !

 

Les choses créées dans les hauteurs

-peuvent donner et

-n’ont besoin que de Dieu pour se conserver. Par contre, la terre

-a non seulement besoin de Dieu,

-mais de tout le reste.

 

Si une main humaine ne venait pas la travailler, elle resterait stérile sans produire grand-chose. Voilà la différence :

-l’âme qui vit dans ma Volonté n’a besoin que de Dieu pour vivre.

mais celle qui ne l’a pas au départ implore l’aide et le soutien de tous. Si ce soutien lui manque

-elle reste comme la terre qui ne sait pas comment produire un grand bien.

 

Par conséquent,

si tu veux n’avoir besoin que de ton Jésus, que

ta vie et le commencement de tous tes actes soient uniquement dans ma Volonté. Tu me trouveras toujours prêt, plus désireux de te le donner que toi de le recevoir.

Au contraire, l’aide et le soutien des créatures sont donnés chichement et de mauvais gré, si bien que celui qui les reçoit en ressent l’amertume.

 Mon aide, au contraire, apporte la joie et le bonheur.

 

Après quoi je continuai mon « Je vous aime » dans le divin Fiat

Je pensais : « Mais mon amour est-il pur ? » Et mon bien-aimé Jésus ajouta :

 

Ma fille, un regard en toi-même te dira si tu me donnes un amour pur :

-si ton cœur palpite, soupire et ne désire que mon amour,

-si tes mains ne travaillent que pour mon amour,

-si tes pieds ne marchent que par amour,

-si ta volonté ne désire que mon amour,

-si ton intelligence cherche toujours le moyen de m’aimer, sais-tu alors que fait ton « Je vous aime » ?

 

  25

Il rassemble tout l’amour que tu as en toi

pour n’en faire qu’un seul acte d’amour pur et complet pour ton Jésus.

 

Ta parole ne fait alors qu’extérioriser l’amour que tu as en toi. Mais

-si en toi tout n’est pas Amour et

-si’l y manque la fontaine d’Amour,

cet Amour ne peut être ni pur ni complet.

 

Mon abandon dans le Vouloir divin continue.

 

Mais les circonstances dans lesquelles je me trouve sont telles et si nombreuses que ma pauvre volonté humaine semble vouloir sortir

-par toutes parties de mon être

pour avoir un acte quelconque de vie.

Et je me sens écrasée et brisée sous le poids énorme de mon vouloir humain. Oh ! comme il vrai de dire qu’il est le plus cruel des tyrans

 

Mon Jésus, aide-moi, ne m’abandonne pas, ne me laisse pas sous l’autorité de ma volonté !

Si tu le veux, tu peux la placer sous le doux empire de ta Divine Volonté.

 

Et mon bien-aimé Jésus se faisait voir en moi après m’avoir entendue.

Il me dit :

 

Ma fille, courage, ne t’inquiète pas tant.

Souffrir sous le poids de sa propre volonté est une souffrance des plus douloureuses.

Et si tu l’avais voulu, ce ne serait plus une souffrance et elle serait changée en satisfaction.

Sentir sa volonté est une chose. Vouloir sa volonté en est une autre.

Écarte donc de ton esprit l’idée que tu pèches toujours parce que tu sens ta volonté.

 

Par conséquent, n’aie pas peur. Je veille sur toi.

Et lorsque je vois que ta volonté veut avoir sa vie en toi, Je te fais souffrir pour la faire mourir de souffrance.

 

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Fais confiance à ton Jésus, parce que ce qui te rend plus mal, c’est la méfiance. Ah ! c’est toujours la volonté humaine qui trouble l’âme,

même lorsque je la tiens dans mes bras !

 

Et cette souffrance

-de ressentir le poids des volontés humaines, combien ton Jésus l’a ressentie!

Car elle m’a accompagnée toute ma vie.

Par conséquent, unis ta volonté à la mienne.

Offre-les pour le triomphe de ma Volonté dans les âmes.

 

Mets tout de côté et viens te reposer dans ma Divine Volonté.

Elle t’attend avec tant d’amour au centre de mon Cœur pour t’aimer.

Et le plus bel amour qu’elle veut te donner est le repos dans tes souffrances.

Oh! comme il est doux de voir notre petite fille se reposer,

-elle qui nous aime et

-nous qui l’aimons !

 

Et pendant que tu reposes, mon Vouloir veut faire pleuvoir sur toi la céleste rosée de sa lumière. Dans l’unité de sa Lumière, il fait toujours un acte sans jamais cesser de le faire,

et un acte que l’on peut appeler complet. Car il n’est sujet à aucune interruption.

Cet acte jamais interrompu

-dit tout,

-embrasse tout et

-aime toutes les créatures.

 

De ses hauteurs où cet acte ne dit jamais « c’est assez »,

Il projette une infinité d’effets qui lui font tenir dans sa main le ciel et la terre. Et il communique la rosée céleste des effets

-de sa sainteté,

-de son amour et

-de sa vie divine aux créatures.

 

Mais c’est

-pour que la créature les convertisse en actes de sorte qu’elle ressente en elle-même l’acte

-de Vie divine,

-de la Lumière de notre sainteté et

-de son Amour.

 

La créature qui vit dans ma Volonté

 

  27

-y forme sa vie et sa nourriture, et

-grandit sous la pluie de rosée céleste de l’acte unique de son Créateur.

Et ces effets transformés en actes dans la créature forment son petit Soleil qui dit avec ses petites réflexions :

« Amour, Gloire et Honneur continuels à celui qui m’a créée. »

 

Si bien que le Soleil divin et le Soleil formé par ma Divine Volonté dans la créature

-se rencontrent continuellement,

-se blessent l’un l’autre.

Le petit Soleil est transformé dans le Soleil immense de l’Éternel.

Ils forment ensemble la vie d’un amour réciproque et jamais interrompu.

 

Cet amour continuel enivre et endort le vouloir humain. Il procure le plus beau des repos à la créature.

 

Après quoi je suivais mes actes dans la Divine Volonté. Je comprenais comment,

lorsque nous nous disposons à faire un acte,

avant que nous puissions accomplir cet acte, le divin Vouloir y place son acte premier

-afin de donner la Vie à l’acte dans la créature.

 

Mon doux Jésus ajouta :

Ma fille, chaque acte de la créature est triple :

Tout d’abord l’acte est formé dans la Force créatrice

Fondé sur l’Acte de la Force créatrice, la créature forme l’acte de son amour agissant qui est nourri par la Force créatrice.

Selon l’intensité de l’amour de la créature, sa prolixité, cet acte aura un bien, une valeur.

Et il reçoit ainsi plus ou moins de nourriture de la Force créatrice. Rien n’est plus délicieux, plus plaisant et plus agréable à Dieu que de nourrir les actes de la créature.

Parce qu’en voyant qu’il y a de nous dans l’acte humain, nous nous en sentons propriétaires.

Reconnus par eux, nous les sentons comme affiliés,

-non comme des enfants éloignés, mais proches, unifiés à nous,

formant pour nous une couronne d’enfants qui à juste titre veulent ce qui est à nous.

 

C’est avec joie que de tout notre amour nous nourrissons leurs actes afin que nourris par nous,

ils deviennent de nobles enfants dignes de leur Père céleste.

Après l’acte de la Force Créatrice

et l’acte d’amour agissant de la créature vient l’acte de l’Amour de l’accomplissement.

 

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Un acte n’est pas accompli et on ne peut pas lui attribuer sa juste valeur s’il lui manque ne serait-ce une virgule, un point, une nuance quelconque.

Si on ne peut pas attribuer une valeur à un travail inachevé, celui-ci ne peut récolter ni honneur et ni gloire.

 

Par conséquent, l’amour agissant est suivi de l’amour reconnaissant. Celui-ci consiste à remercier et à donner à Dieu ce qui est à Dieu.

 

La créature a reçu de Dieu l’acte primordial.

Elle l’a continué en y apportant son amour . Mais nourri par Dieu, elle l’ accomplit avec un amour encore plus grand. Et elle rend à Dieu ce qui a eu son origine en Dieu.

 

Voilà le dernier point et la plus belle nuance de l’acte de la créature. A celui-ci Dieu lui-même accorde son appréciation divine .

Il se sent honoré et glorifié par le petit cadeau reçu.

En vertu de cela Il donne à la créature d’autres occasions d’accomplir de nouveaux actes

afin de la garder toujours près de lui et de maintenir le contact avec elle.

 

 

Je me retrouve de nouveau dans le cauchemar de mes souffrances habituelles. Après un mois de répit où mon doux Jésus ne m’immobilisait plus, je reviens au point de départ.

Pendant cette période c’était comme si je m’étais vidée de toutes mes peines. Puisque mon doux Jésus ne me maintenait plus raide ni immobile.

Avant, dans mon état de souffrances, la vie paraissait vouloir me quitter. Tellement elle était étouffée . Je n’avais plus la moindre maîtrise de moi-même. J’attendais avec une patience que seul Jésus seul pouvait me donner, le confesseur.

Il devait m’ appeler à l’obéissance et me redonner le mouvement et me faire sortir de l’abîme où je me trouvais.

 

Ainsi je me sentais libre.

Bien que j’aime partager les souffrances de Jésus, ma nature triomphait. D’autant plus que je n’avais plus besoin de personne.

 

 

  29

C’est pourquoi me retrouvant à nouveau liée et entravée dans l’abîme comme avant, ma pauvre nature éprouve une telle répugnance.

Si mon doux Jésus ne vient pas à mon aide, ne me renforce pas, ne m’attire pas avec des grâces particulières, je ne sais pas ce que je pourrais faire pour ne pas retomber dans cet état de souffrances.

 

Ah ! mon Jésus, aide-moi ! Toi qui m’as soutenue durant tant d’années de peines intenses !

Oh ! si tu veux que je continue, sois mon Appui et use de ta miséricorde envers cette pauvre pécheresse afin que je ne m’oppose pas à ta très sainte Volonté !

Je me trouvais ainsi entre les répugnances et les craintes de me retrouver dans mes souffrances habituelles

 

Alors mon adorable Jésus se montrant profondément peiné, me dit : Ma fille, qu’est-ce qu’il y a ?

Tu ne veux plus souffrir avec moi ? Tu veux me laisser seul ?

Tu veux m’enlever les droits que tu m’as accordés si souvent de pouvoir faire de toi ce que je veux ?

 

Ma fille, ne me cause pas ce chagrin, abandonne-toi entre mes bras et laisse-moi faire ce que Je veux.

 

Et moi : « Mon amour, pardon, tu sais les combats que je mène et dans quelles profondes humiliations j’ai été jetée.

Si les choses étaient restées comme avant, t’avais-je jamais rien refusé ?

Pense, par conséquent, mon Jésus à ce que tu fais et dans quel labyrinthe tu me jettes si tu me fais retomber dans mes souffrances habituelles.

Si je te dis Fiat, c’est avec force que je te le dis, mais je me sens mourir. Jésus, Jésus, aide-moi ! »

 

Ma chère fille, n’aie pas peur,

-l’humiliation est porteuse de gloire,

-le mépris des créatures amène l’appréciation divine et

-l’abandon à leur mépris rappelle la fidèle compagnie de ton Jésus.

 

Aussi, laisse-moi faire.

Si tu savais à quel point la justice est armée,

-tu ne t’y opposerais pas et

-tu me prierais plutôt de te faire souffrir pour épargner en partie tes frères.

 

D’autres régions seront dévastées et la misère est aux portes des cités et des nations. Mon cœur ressent une telle tendresse en voyant l’état de désolation et de bouleversement auquel se réduit la terre.

Ma tendresse si sensible pour les créatures devient offensée par la dureté du

 

 

30

cœur humain. Oh ! combien m’est intolérable la dureté du cœur humain ! D’autant plus que le mien est toute tendresse et bonté envers eux.

 

Un cœur dur est capable de tous les maux

Il en arrive à se moquer de la souffrance des autres.

Il transforme la tendresse de mon cœur pour lui en souffrances et en blessures profondes.

 

La plus belle prérogative de mon cœur est la tendresse.

Les fibres, les affections, les désirs, l’amour, les battements de mon Cœur ont tous pour origine la tendresse.

 

Si bien que

-mes fibres sont tendres,

-mes affections et mes désirs sont des plus tendres,

-mon amour et mes battements de Cœur sont si tendres que mon Cœur se liquéfie de tendresse.

 

Ce tendre Amour me fait tant aimer les créatures

que Je suis heureux de souffrir moi-même plutôt que de les voir souffrir.

 

Un amour qui n’est pas tendre est

-comme un aliment sans assaisonnement,

-comme une beauté vieillie qui ne sait pas comment attirer quelqu’un pour se faire aimer,

-comme une fleur sans parfum, un fruit aride et sans saveur.

 

Un amour dur et sans tendresse est inacceptable

Il n’a pas la vertu de se faire aimer par qui que ce soit

Aussi mon Cœur souffre-t-il tellement en voyant la dureté des créatures, qu’elles en arrivent à changer mes grâces en calamités.

 

Tout à coup, je me suis sentie emportée par une force suprême

à laquelle je ne pouvais pas résister. Malgré ma grande répugnance, je me suis abandonnée à la Divine Volonté, mon seul refuge.

Et Jésus, pour me donner la Force, s’est fait voir un bref instant. Il me dit:

 

Ma fille, en créant l’homme, notre Divinité extériorisa : Sainteté, Amour, Bonté, Beauté, et ainsi de suite.

Elles allaient permettre à la créature

-de devenir sainte, bonne,

-d’avoir d’échanges d’amour avec Nous.

 

 

 

  31

Or nos biens n’ont pas été pris entièrement par l’homme et ils attendent que quelqu’un vienne les prendre.

 

Alors, viens dans nos biens, viens prendre les miettes de la sainteté, de l’amour, de la bonté, de la beauté, de la fermeté.

Je parle de miettes par rapport à ce que tu laisseras derrière toi. Car nos Biens sont immenses.

Ce que la créature peut prendre est comparable à des miettes, bien qu’elle en soit comblée jusqu’à en déborder.

Notre amour est alors heureux de voir la créature bien-aimée, au sein de nos biens, remplie jusqu’à ras bord.

Ces miettes qu’elle prend à notre table céleste,

sont autant de mets divins, différents, les uns que les autres, dont elle se nourrit.

 

Lorsqu’elle nous donne ses actes, alimentés de miettes divines,

qui possèdent la sainteté, la bonté, la fermeté, l’amour et une grande beauté. Nous reconnaissons tout de suite en eux notre nourriture divine.

Oh !, comme nous sommes heureux de recevoir ces actes empreints de divin. Nous sentons nos parfums,

Nous touchons notre sainteté et notre bonté, et

Nous nous sentons récompensés pour les miettes que Nous lui avons données.

 

Mon abandon continue dans le saint Vouloir.

Mais je sens ma répugnance bien vivante en tombant dans l’état des souffrances habituelles. Ces répugnances sont causées par les luttes que je dois soutenir et les conditions qu’ils m’imposent.

 

Dans l’amertume de mon âme, j’ai dit à mon Jésus :

« Mon amour, tu veux me faire tomber dans les souffrances et même l’offense, mais je ne veux pas opposer ma volonté à la tienne.Tu veux le faire et je le ferai. Mais de moi-même, je ne veux rien faire. »

 

Jésus tout attristé me dit :

Ma fille, que pourrais-je faire de tes souffrances sans ta volonté ?

Je ne pourrais rien en faire.Elles ne pourraient me servir à désarmer la Justice divine ni à apaiser mon juste mépris.

 

 

32

Car ce que la créature possède de plus beau et de plus précieux est la volonté . C’est de l’or et tout le reste ne représente que des choses superficielles et sans substances. Les souffrances en elles-mêmes n’ont pas de valeur.

 

Par contre, si le fil doré de la volonté spontanée court dans les souffrances, il a la vertu de les changer en or très pur, digne de celui qui a souffert volontairement jusqu’à mourir pour l’amour des créatures.

 

Si je voulais de la souffrance sans volonté, elle est si répandue dans le monde que je pourrais en prendre si j’en voulais.

 

Il manque à ces souffrances le fil doré de la volonté Elles ne m’attirent pas, ne blessent pas mon Cœur .

Je n’y trouve pas non plus l’écho de mes souffrances volontaires. Elles n’ont donc pas la vertu de changer en grâces les calamités.

 

Les souffrances sans volonté sont vides,

sans plénitude de grâce, sans beauté, sans pouvoir sur mon Cœur divin.

 

Un quart d’heure de souffrances volontaires surpasse les plus atroces souffrances du monde . Parce que ces dernières sont d’ordre humain.

Alors que les souffrances volontaires sont d’ordre divin.

 

C’est pourquoi, de la petite fille de ma Volonté,

Je n’accepterais jamais ses souffrances sans la spontanéité de sa volonté.

 

C’est cela

-qui t’a rendue belle et gracieuse,

-qui a ouvert le courant des manifestations de ma Divine Volonté.

Et ceci , avec une force magnétique, m’a poussé à visiter si souvent ton âme.

 

Ta volonté sacrifiée volontairement pour mon amour était mon sourire et mon amusement. Elle avait la vertu de changer en joies mes tristesses.

 

Je préférerais garder pour Moi les souffrances

plutôt que de te faire souffrir sans l’assentiment spontané de ta volonté.

 

Cela te dégraderait et te ferait descendre dans les profondeurs de la volonté humaine, perdant alors le noble titre et la précieuse caractéristique de

fille de ma Volonté !

 

 L’acte forcé n’existe pas dans ma Volonté.

  33

Personne ne l’a forcée à créer le ciel, le soleil, la terre, l’homme lui-même.

Elle a tout fait volontairement, sans que personne ne lui dise rien, par amour pour les créatures.

Pourtant ma Volonté savait qu’elle aurait à souffrir pour leur cause. C’est pourquoi je ne veux forcer personne à vivre dans ma Volonté.

Etre forcé appartient à la nature humaine.

La force est impuissance, elle est mutabilité, elle est le vrai caractère de la volonté humaine.

 

Par conséquent, sois attentive, ma chère fille.

ne changeons rien et ne cause pas ce chagrin à mon Cœur déjà si affligé.

 

Noyée dans mon amertume, je Lui dis :

« Mon Jésus, et pourtant ceux qui sont au-dessus de moi me disent :

 

Comment cela est-il possible ? Pour quatre ou cinq personnes qui ont voulu faire le mal, Il enverrait tant de châtiments ? Notre Seigneur est raisonnable.

C’est parce que les péchés sont nombreux qu’il y a toutes ces calamités’. Et il y a beaucoup d’autres choses qu’ils disent et que tu connais. »

 

Et Jésus, toute bonté, répondit :

Ma fille, comme ils se trompent !

Ce n’est pas pour le péché de quatre ou cinq qu’avec tant de perfidie ils en sont venus même aux calomnies – ceux-là seront punis individuellement –,

mais c’est pour le soutien qu’ils m’ont enlevé.

 

 Tes souffrances me servent de soutien.

 Si ce soutien m’est enlevé, ma Justice ne trouve personne pour la soutenir.

Restant sans soutien, elle a fait pleuvoir,

-durant le temps où tu as été libérée de tes souffrances habituelles, une pluie continuelle de terribles calamités.

S’il y avait eu ce soutien, même si les calamités devaient arriver, il y en aurait eu le dixième ou le cinquième.

 

D’autant plus

-que ce soutien était formé de souffrances volontaires voulues par Moi et

-que dans les souffrances volontaires, il entre une Force divine.

Telle que je pouvais dire que Je me faisais moi-même un soutien dans tes souffrances pour soutenir ma Justice.

 

Sans tes souffrances, il me manque la matière pour former le soutien Et ma Justice reste libre de faire ce qu’Elle veut.

 

 

 

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Cela devrait leur faire comprendre le grand bien que J’ai fait

-à tous et au monde entier

en te gardant durant tant d’années dans un état de souffrances volontaires.

 

Par conséquent, si tu ne veux pas que ma Justice continue à ébranler la terre,

-ne me refuse pas tes souffrances volontaires. Moi je t’aiderai. N’aie pas peur. Laisse-moi faire.

 

Après quoi je m’abandonnais tout entière au divin Fiat avec la crainte

-de pouvoir refuser quelque chose à Jésus et

-de manquer de faire toujours la Divine Volonté. Cette crainte déchire mon âme et me trouble.

Ce n’est qu’en la présence de Jésus que je retrouve la paix.

 

Mais si je Le perds de vue,

je retombe dans la tempête des craintes, des peurs et des répugnances. Pour me réconforter, mon doux Jésus ajouta:

Ma chère fille, courage, relève-toi, ne t’accable pas.

Veux-tu savoir comment la lumière de ma Divine Volonté se forme dans ton âme ?

 

Les désirs répétés sont comme autant de souffles. En soufflant sur ton âme, ils appellent

les petites flammes,

les petites gouttes de lumière qui s’enflamment en toi.

Plus les désirs sont intenses, plus il y a de souffles pour nourrir et intensifier la petite flamme.

Si le souffle cesse, la petite flamme risque de s’éteindre.

 

Ainsi, pour former et allumer la petite flamme,

-il faut avoir ces désirs véritables et incessants. Pour que la lumière grandisse et se développe,

-il faut l’amour que contient la semence de la lumière.

 

Tu soufflerais en vain avec tes désirs si le matériel inflammable manquait à tes souffles répétés.

Mais qui met en sûreté cette petite flamme

-de façon à la rendre impérissable,

-sans risque de s’éteindre ?

 

Les actes accomplis dans ma Divine Volonté.

Ils prennent le matériau enflammé de la petite flamme de notre Lumière éternelle,

  35

-qui n’est pas sujette à s’éteindre.

Ils le maintiennent toujours vivant et toujours grandissant.

Et la volonté humaine est éclipsée et aveuglée devant cette Lumière.

Aveugle, elle ne se sent plus le droit d’agir et laisse la pauvre créature en paix.

 

Par conséquent, n’aie pas peur, je vais t’aider à souffler. Nous soufflerons ensemble.

La petite flamme deviendra plus belle et plus brillante.


 

Mon abandon continue dans les bras de la très sainte et suprême Volonté.

Je suis sous les épais nuages d’une inexprimable amertume

qui m’enlève la beauté de la divine Lumière que je ressens cachée derrière les nuages,

Lorsque je dis mon « Je vous aime » et que je fais mes actes dans le Fiat, Il forme le tonnerre.

Faisant jaillir l’éclair Il déchire les nuages. Par ces ouvertures, la brillante Lumière

-entre dans mon âme et

-m’apporte la lumière de Vérité que Jésus veut manifester à sa petite créature.

 

Il me semble que

plus je répète mes « Je vous aime »,

plus les coups de tonnerre et les éclairs déchirent les nuages pour toucher mon Jésus qui m’envoie sa Lumière pour annoncer sa visite à sa petite fille remplie d’amertume.

 

Je me trouvais dans cet état lorsque mon bien-aimé Jésus est venu, compatissant et affligé.

Les graves offenses qu’il avait reçues lui avaient brisé les bras.

Se jetant dans les miens, Il me demanda de l’aide au milieu de tant de souffrances.

Je ne sais pas comment lui résister.

Le serrant entre mes bras je sentis qu’il me communiquait ses souffrances,

mais à un point tel

que je me sentais mourir.

J’étais tombée dans l’abîme de mon état de souffrances. Fiat !...

 

Cependant, la pensée de pouvoir soulager Jésus avec mes petites souffrances me donna la paix.

 

 

36

Jésus m’avait laissée seule dans mes souffrances. Il est revenu ensuite et Il m’a dit :

 

Ma fille,

l’Amour véritable ne peut

-rien faire

-ni rien souffrir sans que celle qui m’aime y prenne part.

Combien est douce dans la souffrance la compagnie des personnes qui nous sont chères !

 

Leur présence atténue pour moi les souffrances et je les sens qui me redonnent vie

Me redonner vie par la souffrance est le plus grand amour que je puisse trouver dans la créature Je lui redonne ma vie en échange.

L’amour est alors si grand qu’ils s’échangent le Don de la Vie.

 

Mais sais-tu ce qui m’a attiré dans tes bras pour te demander de l’aide dans mes souffrances ? Ce sont le tonnerre continuel de tes « Je vous aime » et les éclairs qui m’ont poussé à venir me jeter dans tes bras pour te demander de m’aider.

 

Tu dois également savoir que

-ma Divine Volonté est Ciel et que ton humanité est terre.

En faisant tes actes dans ma Divine Volonté, tu prends le Ciel.

Plus tu accomplis des actes, plus tu prends place dans le Ciel de mon Fiat.

 

Et tandis que tu prends le Ciel, ma Volonté prend ta terre.

Le Ciel et la terre sont fusionnés et restent ainsi perdus l’un dans l’autre.

 

Après quoi je continuai mon abandon dans le divin Fiat.

 

Mon bien-aimé Jésus est revenu avec son Cœur ouvert d’où le sang coulait à flots.

Dans ce divin Cœur,

toutes les souffrances de Jésus

-souffertes dans toutes les parties de sa divine Personne se trouvaient centralisées.

 

Car c’est là qu’est

-le siège et

-le commencement

de toutes ses souffrances

 

Ils circulent à travers toute sa très sainte Humanité

comme autant de ruisseaux qui remontent vers son très saint Cœur

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Et ils apportent avec eux les tourments de sa divine Personne.

 

Jésus ajouta :

 

Ma fille,

combien je souffre ! Regarde ce Cœur :

-combien de blessures,

-combien de douleurs,

-combien de souffrances il cache.!

Il est le refuge de toutes les souffrances.

Il n’y a pas de peine, de spasme de douleur ni d’offense qui ne remonte dans ce Cœur.

 

Mes souffrances sont si nombreuses. Ne pouvant plus en soutenir l’amertume,

-je cherche la créature qui acceptera d’en prendre une petite partie pour me permettre un soupir de soulagement.

 

Lorsque je la trouve, je la tiens si serrée contre moi que je ne sais plus comment la quitter.

Je ne me sens plus seul. J’ai quelqu’un

-à qui je peux faire comprendre mes souffrances,

-à qui je peux confier mes secrets et

-en qui je peux déverser mes flammes d’amour qui Me consument.

 

C’est pourquoi je te demande souvent d’accepter une partie de mes souffrances. Car elles sont si nombreuses.

Et si je ne vais pas vers mes enfants pour demander de l’aide, vers qui devrais-je aller ?

 

Je resterais comme un père

-sans enfants,

-qui n’a pas de descendance, ou que

-des enfants ingrats ont abandonné.

Ah, non, non, tu ne m’abandonneras pas, n’est-ce pas, ma fille ?

 

Et moi :

« Mon Jésus, jamais je ne t’abandonnerai.

Mais tu me donneras la grâce, tu m’aideras dans les conditions où je suis en ce moment

Car tu sais combien elles sont difficiles.

« Mon Jésus, aide-moi, car moi aussi je te dis avec mon cœur : Oh ! ne m’abandonne pas, ne me laisse pas seule.

 

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Oh ! combien j’ai besoin de toi vivant ! Aide-moi ! Aide-moi ! »

 

Et Jésus adoptant un aspect très doux prit ma pauvre âme dans ses mains Et, au tréfonds de mon âme, Il écrivit :

« Je mets ma Volonté dans cette créature,

 comme commencement, milieu et fin. »

 

 

Puis Il répéta : Ma fille,

Je mets ma Divine Volonté dans ton âme comme commencement de Vie. De là descendront tous tes actes comme d’un point unique.

Se diffusant dans tout ton être, en ton âme et en ton corps,

ils te feront ressentir la vie palpitante de mon divin Vouloir en toi. Mon Vouloir cachera en Lui tous tes actes comme en un sanctuaire, conformément à son divin commencement.

 

Ayant ma Divine Volonté comme commencement,

tu resteras tout entière ordonnée à ton Créateur.

-Tu reconnaîtras que tout commencement vient de Dieu, et

-Tu nous donneras la gloire et l’échange d’amour

de toutes les choses créées sorties de nos mains créatrices.

 

En faisant cela,

-tu embrasseras l’œuvre de la Création

dont Nous sommes le commencement, la vie et la conservation.

 

Du commencement, tu passeras au milieu. Tu dois savoir que l’homme

-en se retirant de notre Divine Volonté

a refusé de reconnaître le commencement et il s’est désordonné. Il est resté fragile, sans soutien, sans force.

À chaque pas, il se sentait enclin à tomber comme

-si le sol pouvait se dérober sous ses pieds et

-le ciel pouvait déclencher sur sa tête une terrible tempête.

 

Il faut maintenant un milieu pour raffermir la terre et faire sourire le ciel. C’est ma venue sur la terre qui est ce milieu,

qui réunit

-le ciel et la terre,

-Dieu et l’homme.

 

À celle qui contient ma Divine Volonté comme commencement, le milieu lui sera révélé.

Elle embrassera l’œuvre entière de la Rédemption. Elle donnera

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-la gloire et

-l’échange d’amour

de toutes les souffrances que j’ai souffertes pour racheter l’homme.

 

Or s’il y a un commencement et un milieu, il doit y avoir une fin . La fin de l’homme est le ciel.

Pour celle qui contient ma Divine Volonté comme commencement,

-tous ses actes

s’écoulent dans le ciel comme une fin où cette âme doit arriver, commencement de sa béatitude qui n’aura pas de fin.

 

En ayant ma Divine Volonté comme fin,

tu me donneras la gloire et l’échange de l’amour dans cet heureux séjour céleste que j’ai préparé pour les créatures.

 

Par conséquent, ma fille, sois attentive. Je scellerai dans ton âme

ma Divine Volonté, comme commencement, milieu et fin.

Ceci sera pour toi la Vie et un Guide sûr

qui te conduira entre ses bras jusqu’au pays céleste.

 

Ma vie continuelle sous l’empire du Fiat éternel m’implique corps et âme. Je ressens son poids infini.

Comme un atome perdu dans cette infinité, je sens ma volonté humaine broyée et presque morte sous l’empire d’une immense et éternelle Divine Volonté.

 

« Mon Jésus, aide-moi et donne-moi la force dans l’état douloureux où je suis Mon pauvre cœur saigne et cherche un refuge au milieu de tant de souffrances. Et toi seul, mon Jésus, peux m’aider.

Oh ! aide-moi, ne m’abandonne pas »…

 

Alors que ma pauvre âme épanchait sa souffrance,

mon doux Jésus s’est fait voir en moi accompagné de six anges,

-trois à la droite et

-trois à la gauche de son adorable Personne.

Chaque ange tenait entre ses mains une couronne, sertie de brillants joyaux, comme pour l’offrir à notre Seigneur.

J’étais dans l’émerveillement.

 

 

 

40

Mon doux Jésus me dit :

Courage, ma fille, le courage est pour les âmes résolues à faire le bien. Elles demeurent imperturbables sous la tempête.

Même si le tonnerre et les éclairs peuvent les faire trembler,

-elles restent sous la pluie et

-elles s’en servent pour se laver et en sortir plus belles encore, sans se préoccuper de la tempête.

Elles sont plus que jamais résolues à ne pas abandonner le bien qui a été entrepris.

 

Le découragement est le fait des âmes irrésolues qui ne parviennent jamais à terminer un bien. Le courage ouvre la voie,

le courage fait fuir toutes les tempêtes, le courage est le pain des forts,

le courage appartient au guerrier qui sait gagner toutes les batailles.

Par conséquent ma fille, courage, n’aie pas peur ; et de quoi aurais-tu peur ?

 

Je t’ai donné six anges pour veiller sur toi.

Chacun d’eux a pour tâche de te guider sur la voie interminable de mon éternel Vouloir

afin que tu puisses échanger avec Moi

-tes actes,

-ton amour,

-et ce que la Divine Volonté a fait en prononçant les six Fiat dans la Création.

 

Chaque ange détient par conséquent un Fiat et ce qui est sorti de ce Fiat,

-afin de t’appeler à échanger chacun de ces Fiat, même au sacrifice de ta vie.

 

Ces anges rassemblent tes actes. Ils forment avec eux des couronnes. En se prosternant,

ils les offrent à la Divinité

en échange de ce que notre Volonté divine a fait, afin qu’Elle puisse

-être connue et

-former son Royaume sur la terre.

 

Mais ce n’est pas tout.

À la tête de ces anges, il y a Moi

-qui les guide et veille sur toi en toute chose,

-qui forme en toi les actes eux-mêmes et cet amour voulu par nous afin que tu puisses

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-avoir suffisamment d’amour et

-pouvoir échanger pour tant de grandes œuvres de notre Vouloir suprême.

 

Aussi n’arrête pas.

Tu as beaucoup à faire :

-tu dois Me suivre, Moi qui n’arrête jamais.

-tu dois suivre les anges, car ils veulent accomplir la tâche qui leur a été confiée, Et tu dois accomplir ta mission de fille de notre Volonté divine .

 

Après quoi je me sentais inquiète et je pensais :

« Les circonstances de ma vie sont des plus douloureuses.

D’autant plus que souvent je me sens perdue au milieu d’une tempête qui semble

-ne jamais vouloir s’arrêter, et

-même s’intensifier.

Et si notre Seigneur ne me donne pas de l’aide et une grâce surabondante, ma faiblesse est si grande que je pourrais vouloir sortir de la Divine Volonté. Et si cela arrive, pauvre moi, tout sera perdu. »

 

Je pensais à cela lorsque mon adorable Jésus étendit les bras pour me soutenir. Il me dit :

Ma fille, tu devrais savoir que les actes accomplis dans ma Divine Volonté sont

-impérissables et

-inséparables de Dieu.

Ils sont le souvenir continuel

-que l’âme a eu le bonheur de travailler avec la Divine Volonté,

-que Dieu a tenu en Lui la créature pour accomplir ce travail avec sa Divine Volonté.

Ce souvenir heureux, opérationnel et saint, fait :

que nous gardons toujours le souvenir de Dieu en l’âme. L’un et l’autre deviennent inoubliables

Si la créature devait avoir le malheur de sortir de la Divine Volonté et d’errer au loin,

-elle s’éloignera,

-mais elle sentira toujours sur elle le regard de son Dieu qui tendrement la rappelle.

Elle aura son propre regard tourné vers Celui qui la regarde continuellement.

Si elle s’en aille errer au loin, elle ressent

-ce besoin irrésistible,

-ces solides chaînes

qui la tirent dans les bras de son Créateur.

 

C’est ce qui est arrivé à Adam.

Le commencement de sa vie s’est passé dans ma Divine Volonté.

Bien qu’il ait péché et ait été chassé du Paradis pour aller vivre sa vie, Adam était- il perdu ?

 

 

42

Ah ! non!

Car il sentait au-dessus de lui la puissance de notre Volonté dans laquelle il avait travaillé

Il percevait l’œil qui le surveillait et invitait le sien à Nous regarder.

Et il gardait le cher souvenir des premiers actes de sa vie dans notre Volonté. Tu ne peux pas t’imaginer

-ce qu’est le travail dans notre Volonté et

-tout le bien qu’il représente.

L’âme acquiert par là des gages d’une valeur infinie

-pour tous les actes accomplis dans notre Fiat. Ces gages demeurent en Dieu.

Car la créature n’a ni la capacité ni le lieu où les placer,

-tant est grande la valeur qu’ils contiennent.

 

Pourrais-tu jamais croire

qu’alors que nous gardons ces gages de la créature d’une valeur infinie,

-nous pourrions permettre qu’elle soit perdue,

-elle à qui appartiennent ces gages si précieux ? Ah ! non, non !...

 

Aussi, ne crains rien.

Les actes accomplis dans notre Volonté sont

-des liens éternels,

-des chaînes qu’il est impossible de briser.

 

Si tu sortais de notre Volonté, ce qui n’arrivera pas,

-tu partirais, mais tes actes resteraient et ne pourraient sortir. Car ils ont été faits dans notre maison.

 

La créature détient des droits sur ce qui est fait

-dans notre maison, dans notre Volonté.

En sortant de notre Volonté, elle perdra ses droits.

 

Mais ces actes auront la puissance de rappeler celle qui les possédait. Par conséquent, ne trouble pas la paix de ton cœur.

Abandonne-toi en Moi et n’aie pas peur.

 

Je suivais mes actes dans le divin Fiat.

Oh ! comme je voudrais que rien ne m’échappe de ce qui a été fait,

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-dans la Création comme

-dans la Rédemption,

afin de pouvoir rivaliser avec mes petits et incessants

« Je vous aime, je vous adore, je vous remercie, je vous bénis et je vous prie de faire venir le Royaume de votre Divine Volonté sur la terre ! ».

 

Alors que je pensais cela, mon aimable Jésus me dit :

Ma fille, notre œuvre divine est tellement surabondante

que la créature est incapable de prendre la surabondance des biens que nous mettons dans notre Création.

Cependant, nous lui demandons toujours sa petite participation.

Selon la petitesse ou la grandeur de ce qu’elle fait,

-nous mettons à la disposition plus ou moins de biens

dans l’œuvre que nous voulons accomplir pour le bien des créatures.

 

Parce que les actes de la créature nous servent de petit terrain ou de lieu où déposer nos biens.

Si l’endroit où l’espace est petit, nous ne pouvons y mettre que peu de choses. S’il est grand, nous pouvons y mettre plus.

Mais si nous voulons y mettre plus encore, la créature sera incapable de le prendre et de comprendre ce qui lui a été donné.

 

Tu vois par conséquent la nécessité des actes de la créature

afin que nos œuvres puissent vivre au milieu des générations humaines.

 

Lorsque la créature commence ses petits actes, ses prières, ses sacrifices

-pour obtenir le bien que nous voulons lui donner,

alors elle se met en communication avec son Créateur. Elle commence ainsi une sorte de correspondance.

Alors, tous ses actes ne sont que des petites lettres qu’elle lui envoie. Dans celles-ci , la créature tantôt prie, tantôt pleure et tantôt offre sa vie

-pour amener son Créateur à lui accorder le bien qu’Il veut lui donner. Cela dispose la créature à recevoir, et Dieu à donner.

Si ce n’état pas le cas, manquant la voie, il n’y aurait pas de communication. La créature ne connaîtrait pas Celui qui veut donner.

Ce serait donner et exposer nos dons à des ennemis,

que Nous n’aimons pas, - qui ne Nous aiment pas Ceci ne peut pas se faire.

Lorsque nous voulons accomplir une œuvre,

-nous voltigeons toujours au-dessus de la créature que nous aimons et qui nous aime.

 

Car c’est l’Amour qui est la semence, la substance et la vie de nos œuvres.

 

44

Sans Amour, l’œuvre manque de souffle, ne palpite pas.

Celle qui reçoit le don ne l’apprécie pas et elle risque de mourir à la naissance.

 

Tu vois par conséquent la nécessité de tes actes et du sacrifice de ta vie pour que ma Divine Volonté soit connue et puisse régner.

Il n’existe pas d’œuvre plus grande. C’est pourquoi je veux

-tes actes répétés,

-tes prières incessantes et

-le sacrifice continu d’une vie d’enterrée vivante :

ce n’est rien d’autre que ce grand espace où je peux déposer un tel Bien.

 

Ton petit acte est une lettre que tu nous envoies et où nous lisons :

« Ah ! oui, il y a une créature qui

-veut notre Volonté sur la terre et

-veut nous donner sa propre vie pour la faire régner ! »

 

Après quoi nous disposons les choses, les grâces et les événements

qui rempliront ton petit espace. Nous attendons qu’il s’agrandisse pour y déposer le grand don du Royaume de notre Volonté.

 

C’est ce qui s’est passé dans la Rédemption.

J’ai attendu longtemps avant de descendre du ciel sur la terre

afin de donner suffisamment de temps au peuple élu pour préparer,

-avec leurs actes,

-leurs prières et

-leurs sacrifices,

le petit espace où j’ai pu déposer les fruits de la Rédemption,

-si abondants que les créatures n’ont pas encore tout pris.

 

Sils avaient fait plus, j’aurais donné plus. Mais si j’avais voulu donner plus encore,

-sans avoir eu d’abord ne serait-ce qu’une virgule ou un point de leurs actes, cela aurait été pour eux comme

-un livre inintelligible, écrit dans une langue inconnue,

-un trésor sans clé dont on ignore le contenu

 

Parce que l’acte de la créature est

-cet œil qui lit et

-cette clé qui ouvre

afin de pouvoir prendre mes dons.

 

Et donner sans faire connaître le bien qui est donné

-aurait été une souffrance

  45

-est un acte indigne de notre sagesse.

 

Par conséquent, sois attentive à suivre ma Divine Volonté.

Plus tu la suivras et plus tu la reconnaîtras, et plus elle t’accordera des biens en surabondance.

 

Ma fille,

le Souffle, le Cœur, la Circulation et le Sang de la Création,

-c’est notre Amour, notre Adoration et notre Gloire.

 

Nous y mettons ce que nous sommes en nous-mêmes. Notre nature est Amour pur.

Notre Sainteté est telle que ce que cet Amour produit n’est que

-adoration profonde et

-gloire éternelle de notre Être divin.

 

C’est pourquoi dans la Création nous avons dû mettre ce que nous possédons Nous ne pouvions pas sortir de nous ce qui ne nous appartenait pas.

 

Par conséquent, le souffle de la Création est Amour

Chaque palpitation de mon cœur l’orne d’un amour nouveau dont la circulation répète sans cesse : « Adoration et Gloire à notre Créateur. »

 

Lorsque la créature se tourne vers les choses créées pour y mettre son amour, elle manifeste le sien et elle prend le nôtre

Cela fait surgir un autre amour qui attend à son tour de recevoir et de donner son amour.

Il y a alors échange et rivalité entre les choses créées et la créature qui s’unissent entre elles pour donner amour, adoration et gloire à notre Être suprême.

 

Par conséquent, si tu veux aimer,

pense que toutes les choses créées ont pour mandat de te donner de l’amour

toutes les fois qu’elles reçoivent le tien.

 

La fête de notre Amour sera ainsi maintenue entre le Ciel et la terre. Tu ressentiras le bonheur de notre Amour.

Le Souffle de l’amour, la Palpitation de l’adoration et la Gloire éternelle circuleront dans ton sang envers ton Créateur.

 

Tu devrais savoir que nos œuvres sont remplies de Vie.

Notre force créatrice détient la vertu de déposer la semence vitale dans toutes nos œuvres et de la communiquer aux créatures qui les utilisent.

 

La Création est remplie de nos œuvres créatrices.

 

 

 

46

La Rédemption est un champ illimité de nos actions accomplies.

Parce qu’elles apportaient aux créatures la vie et le bien qu’elles contiennent. De sorte que nous sommes entourés de la magnificence de nos œuvres, mais avec la souffrance

-qu’elles ne soient pas prises et

-que beaucoup ne soient même pas connues des créatures. Ces œuvres sont alors comme mortes.

Car elles ne produisent des fruits de vie qu’autant que la créature les utilise.

 

Et qu’un si grand nombre de nos œuvres soient compromises,

-que tant de nos propriétés ne produisent pas les fruits qu’elles contiennent,

-et que nous voyions en plus la pauvre créature faible et sans la vie des vrais biens,

cela nous afflige tellement

-que tu ne peux pas comprendre la condition de souffrance dans laquelle nous placent les créatures.

 

Nous nous trouvons dans la condition d’un père de nombreux enfants

-qui prépare pour eux un repas.

En le préparant se réjouit de savoir que ses enfants

-ne jeûneront pas et

-pourront manger de ce qu’il prépare ;

 

Il met la table, prépare une variété de plats.

Puis il appelle ses enfants pour goûter aux merveilleux mets qu’il a préparés. Mais les enfants n’écoutent pas la voix du père.

Et le repas reste là sans que personne y touche.

 

Quel n’est pas le chagrin de ce père en voyant que ses enfants

-ne sont pas assis à sa table et

-ne mangent pas des plats qu’il a préparés pour eux !

Et voir la table couverte de mets est pour lui une souffrance.

 

Telle est notre situation en voyant que les créatures ne s’intéressent pas

-aux nombreuses œuvres que nous avons faites pour eux avec tant d’amour.

 

C’est pourquoi

-plus tu prendras de ce qui est à nous,

-plus tu recevras de Vie divine et

-plus tu nous rendras heureux.

 

Tu guériras ainsi en Nous la profonde blessure de l’ingratitude humaine.

 

 

Mon abandon dans la Divine Volonté continue.

Son doux empire entraîne ma pauvre volonté ,qui voudrait fuir les douloureuses circonstances dans lesquelles je me trouve.

Mais le Fiat omnipotent, avec la Force irrésistible de sa Lumière dirigée sur la nuit de ma volonté,

-m’en empêche et

-forme le jour de Lumière dans mon âme

qui me pousse à faire mes petits actes dans son divin Vouloir.

 

Je me disais :

« Pourquoi Jésus tient-il tant

à ce que je n’arrête pas de répéter mes actes dans son adorable Volonté ? »

 

Jésus, toute tendresse et bonté, me dit :

Ma fille,

parce que tous les actes que tu fais en toi sont des actes enseignés et formés par Moi.

De sorte qu’ils sont mes actes.

Je ne veux pas que tu restes en arrière au lieu de les continuer avec Moi.

 

Car tu dois savoir que

lorsque J’accomplis une œuvre dans l’âme,

lorsque Je parle et que J’enseigne,

ton Jésus est si puissant qu’Il convertit en nature le bien enseigné et formé dans la créature.

Et ce bien en nature ne peut pas être détruit.

 

C’est comme si Dieu te donnait

-la vue comme propriété de ta nature et qu’elle ne te servait pas à regarder,

-la voix, les mains, les pieds,

et qu’ils ne te servaient pas à voir, à parler, à travailler et à marcher. Ne serait-ce pas condamnable ?

 

Or, de la même façon que J’attribue les dons en nature au corps, lorsque Je parle, ma Parole créatrice a la puissance de

de donner le don que je veux faire par ma Parole à l’âme.

 

Parce qu’un seul de mes Fiat peut contenir un ciel, un soleil, une prière incessante et les transformer en tant que dons. en nature de l’âme.

 

 

48

Cela signifie que ce tu accomplis au-dedans de toi,

ce sont des dons naturels que ma parole a formés en toi.

 

Alors, fais attention à ne pas rendre mes dons inutiles. Je les ai mis en toi afin que,

-avec ces actes répétés de mon Vouloir,

nous puissions demander ensemble le grand Don que ma Divine Volonté vienne régner sur la terre

 

D’autant plus, ma chère fille, que les actes répétés sont comme la sève de la plante :

sans elle, la plante sèche et ne peut produire ni fleurs ni fruits. Parce que la sève est le sang vital de la plante qui

-circule en elle, la conserve,

-la fait grandir et produire les fruits les plus beaux et les plus savoureux pour former la gloire et le bénéfice du fermier.

Cependant cette sève ne se forme pas par la plante toute seule.

Le fermier doit veiller à arroser et cultiver la plante, et pas seulement une fois, mais sans cesse, Il doit la donner l’aliment quotidien qui lui permet de s’épanouir afin de pouvoir ses fruits à celui qui la cultive. Mais si le fermier est paresseux, la plante perd sa sève et meurt.

 

Tu vois maintenant ce que représentent les actes répétés.

Ils sont le sang de l’âme, l’aliment, la conservation et la croissance de mes dons.

Moi, l’Agriculteur céleste , je ne cesse pas de t’arroser! Je ne risque pas d’être paresseux.

Puisque c’est toi qui reçoit ce sève vital, celle-ci vient à toi lorsque tu répètes les actes dans ma Volonté au fonds de ton âme.

A ce moment-là, tu ouvres la bouche et Je déverse se sang dans ton âme, pour te procurer :

-la chaleur divine,

-l’aliment céleste.

Et en y ajoutant mes autres Paroles, Je te conserve et J’y accroît mes dons.

Oh ! si la plante avait la raison et était capable de refuser d’être arrosée par le fermier,

quel serait le sort de cette pauvre plante ?

Elle perdrait la vie ! Et quelle douleur pour le pauvre agriculteur!

 

Le fait de répéter les actes signifie :

-vouloir vivre et s’alimenter.

-c’est aimer et apprécier,

-c’est assouvir les désirs

 

 

  49

-c’est satisfaire, rendre heureux ton Agriculteur céleste

qui a travaillé dans le champ de ton âme avec tant d’amour ;

Lorsque je te vois répéter tes actes, seule ou avec Moi,

-tu me donnes les fruits de mon labeur et

-Je me sens aimé de nouveau et récompensé pour les nombreux dons que je t’ai faits.

Et Je me dispose à t’en faire de plus grands.

 

Sois donc assidu et fais que ta constance te fasse vaincre et dominer ton Jésus.

 

Après quoi je sentais que je devais retomber dans un état habituel de souffrances..

Etant donné les impositions du moment, je répugnais à accepter, ma pauvre nature en tremblait et je m’entendais dire à mon doux Jésus :

« Père,

si c’est possible que ce calice s’éloigne de moi.Mais que ta volonté soit faite et non la mienne. »

Mon bien-aimé Jésus ajouta :

 

Ma fille,

Je ne veux pas des souffrances forcées, mais volontaires.

Car les souffrances forcées perdent la fraîcheur, la beauté et le doux enchantement de leur ressemblance avec les souffrances de ton Jésus qui ont toutes été souffertes par Moi volontairement

Les souffrances forcées sont comme ces fleurs fanées et ces fruits encore verts que le regard dédaigne et la bouche refuse d’avaler, tant ils sont insipides et durs.

 

Tu devrais savoir que lorsque je choisis une âme,

-Je forme en elle ma résidence, et

-Je veux être libre de faire ce que je veux dans ma maison, d’y habiter comme il me plaît sans restriction de la part de la créature.

-Je veux une absolue liberté,

sinon Je suis malheureux et gêné dans mon action.

 

Ce serait le plus grand des malheurs,

-même pour la plus pauvre des personnes, de ne pas être libre dans sa petite masure.

Je connaîtrais alors l’infortune d’un malheureux qui après

-avoir formé une demeure avec beaucoup d’amour,

-l’avoir équipée et mise en ordre pour y vivre,

se voit avec tristesse imposer des conditions et des restrictions.

 

On lui dit :

« Tu ne peux pas dormir dans cette chambre, dans celle-ci tu ne peux pas recevoir et

 

50

dans celle-là, tu ne peux pas passer. »

 

Bref, il ne peut pas aller où il veut ni faire ce qu’il veut.

De sorte que le pauvre se sent malheureux parce qu’il a perdu sa liberté. Et il regrette les sacrifices qu’il a consentis pour construire cette demeure.

 

Je suis celui-là. Combien d’œuvres, combien de sacrifices, combien de grâces

il a fallu pour adapter une créature et en faire ma demeure !

 

Et lorsque j’en prends possession, c’est ma liberté que j’aime plus que tout dans ma maison

Et lorsque j’y trouve tantôt les répugnances, tantôt les restrictions,

au lieu d’avoir une demeure adaptée à moi, c’est Moi qui dois m’adapter à elle.

 

Je ne peux pas y développer ma vie ou mes voies divines Je ne peux pas non plus y accomplir le dessein pour lequel,

-avec tant d’amour, j’ai choisi cette demeure. Par conséquent, je veux la liberté.

Si tu veux me rendre heureux, laisse-moi faire ce que Je veux.

Je suis toujours dans le cher héritage de la Divine Volonté.

Partout où mon esprit se tourne, je la vois qui règne avec son doux empire sur ma pauvre âme. Et d’une voix si éloquente, si douce, si forte et exhalant tant d’amour qu’elle serait capable de changer en feu le monde entier, Elle me dit :

 

Je suis Reine et je t’attends en chacune de mes œuvres pour venir former et étendre ton petit Royaume divin dans ces œuvres.

Regarde-moi, je suis Reine, et une Reine a le pouvoir de donner à ses enfants ce qu’elle veut, d’autant plus que

-mon Royaume est universel,

-ma puissance sans limites, et

-que j’aime ne pas être seule dans mon Royaume. Reine, je veux

-le cortège, la compagnie de mes enfants et

-diviser entre eux mon empire universel.

 

 

  51

Tes œuvres sont donc des rencontres avec ta céleste Reine

qui attend de pouvoir te faire ses dons comme gage certain de son Royaume.

 

Mon pauvre esprit était plongé dans la lumière immense de la Divine Volonté lorsque mon toujours aimable Jésus me dit :

 

Ma fille,

celui qui veut recevoir doit donner.

Le don dispose la créature à recevoir et Dieu à donner. Ton Jésus agit souvent ainsi :

-lorsque je veux quelque chose de la créature, je donne. Si je veux de grands sacrifices, je donne beaucoup,

de sorte

-qu’en voyant tout ce je lui ai donné,

-elle aura honte et n’aura pas le courage de me refuser le sacrifice que je lui demande.

 

Le don

-est presque toujours le gage que la personne va recevoir elle aussi,

-il attire son attention, son amour. Le don

-est une marque d’appréciation,

-il est espérance,

-il réveille dans le cœur le souvenir du donateur.

 

Et combien de fois des personnes qui ne se connaissaient pas sont devenues amies à cause d’un don ?

 

Dans l’ordre divin le donateur est toujours Dieu

Il est le premier à faire ses dons à la créature.

 

Mais si elle ne fait rien

pour rendre à son Créateur, ne serait-ce qu’un peu d’amour, de gratitude, un petit sacrifice.

Nous n’envoyons plus rien.

Car en ne nous donnant rien, elle interrompt le contact et rompt la merveilleuse amitié que nos dons réciproques allaient faire éclore..

 

Ma fille,

donner et recevoir sont les premiers actes indispensables

qui montrent clairement

-que nous aimons la créature et

-qu’elle nous aime.

Mais cela ne suffit pas.

Elle doit savoir comment recevoir

 

 

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-en convertissant en nature le bien reçu,

-en le mangeant et

-en le mastiquant parfaitement de façon à convertir le don en sang pour l’âme.

 

Et c’est la raison de nos dons : voir converti en nature le don que nous avons fait. Car nos dons ne sont plus alors en danger et ils nous disposent à en faire de plus grands.

Et la créature ayant converti notre don en nature,

-elle le met en sécurité,

-elle en reste propriétaire et

-elle sentira en elle le bien, la source, de ce don reçu converti en nature.

 

Et comme nos dons sont porteurs de paix, de bonheur, de force invincible et d’air céleste,

elle ressentira en elle la nature

-de la paix, du bonheur et

-de la force divine qui formeront en elle l’air du ciel.

 

Voilà par conséquent la raison pour laquelle

je garde le silence après t’avoir fait le grand don de ma parole

C’est parce que j’attends que tu manges et mastiques bien ma parole, de façon à voir que ce que je t’ai dit s’est changé en toi en nature .

 

Lorsque je vois cela, je ressens alors le besoin irrésistible de te parler à nouveau Car un don que je fais en appelle un autre.

Mes dons ne peuvent pas rester seuls.

Je suis toujours porté à donner, à parler et à agir avec celui qui convertit mes dons en nature.

 

Après quoi je pensais  à la Divine Volonté et combien il me semblait difficile que son règne puisse venir. Mon bien-aimé Jésus répondit :

 

Ma fille,

-tout comme la levure possède la vertu de faire lever le pain, ma Volonté est le levain des actes de la créature.

 

En appelant ma Divine Volonté dans ses actes,

ils en reçoivent le ferment et forment le pain du Royaume de mon Vouloir.

 

La levure à elle seule ne suffit pas pour faire beaucoup de pain.

Il faut beaucoup de farine et quelqu’un qui mélange la levure avec la farine.

Il faut de l’eau pour les unir et permettre de pétrir la farine avec la levure pour lui communiquer sa vertu.

Puis il faut le feu pour les changer en pain que l’on peut manger et digérer.

Le Livre du Ciel – Tome 29      –   53

Ne faut-il pas plus de temps et plus d’actes pour former le pain que pour le manger ?

Le sacrifice, c’est de le former.

Le manger se fait immédiatement et on peut goûter le sacrifice.

 

Par conséquent, ma fille, il ne suffit pas que mon divin Fiat ait la vertu de fermenter tes actes et de les vider de volonté humaine pour les changer en pain de Divine Volonté

Il faut la continuation des actes et des sacrifices, et pendant très longtemps

-pour que mon Vouloir fasse lever tous ces actes et former beaucoup de pain et le tenir en réserve pour les enfants de son Royaume.

 

Lorsque tout sera formé, il restera à disposer les événements

Cela est plus facile et peut se faire immédiatement parce qu’il est en notre pouvoir de faire bouger les choses selon ce que nous voulons.

 

N’est-ce pas ce que J’ai fait pour la Rédemption ?

Mes trente longues années de vie cachée étaient comme un levain où tous mes actes ont fait se lever le grand bien de la Rédemption, la brève partie de ma vie publique et ma Passion.

 

C’est mon pain que la Divine Volonté a formé et fait se lever dans mes actes pour que par la fraction du pain chacun puisse

-recevoir le pain des rachetés et

-recevoir les forces nécessaires pour se mettre en sûreté.

 

Par conséquent, ne pense plus à cela.

Pense plutôt à faire ton devoir et ne laisse aucun acte s’échapper dans lequel il n’y a pas le levain de ma Divine Volonté afin qu’elle fasse se lever ton être.

Je penserai à tout le reste.

 

Je pensais ensuite : « Mais qu’est-ce que mon Jésus a gagné à ce que je sois dans ce triste état et pourquoi tient-il tant à ce que je tombe dans mes souffrances habituelles avec tous les problèmes qu’il me fait donner aux autres, ce que je pourrais appeler mon martyre ?

 

Oh, comme il est dur

d’avoir affaire aux créatures,

de sentir que l’on a de toute nécessité besoin d’elles !

Cela m’humilie tellement que j’en suis anéantie dans mon propre néant. » Je pensais à cela et à d’autres choses lorsque mon doux Jésus me dit :

 

Ma fille, veux-tu savoir ce que j’y ai gagné ?

 

 

 

 

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Ma Divine Volonté accomplie, et cela est tout pour moi.

Un seul acte accompli de ma Divine Volonté comprend tout le ciel, la terre, et tout moi-même.

 

Il n’y a pas

-d’amour que je ne trouve en lui,

-de bien qu’il ne possède,

-de gloire qu’il ne me rende.

Tout le reste demeure centralisé dans un acte accompli de ma Volonté. L’heureuse créature qui l’accomplit peut me dire :

« Je t’ai tout donné, même toi-même, je ne peux te donner rien de plus. »

 

Parce que ma Divine Volonté contient tout, il n’y a aucune chose ni aucun bien qui lui échappe.En accomplissant ce que Je veux, la créature découvre que c’est ma Volonté qui est en elle.

Et je peux dire : « En te faisant la grâce de te laisser faire un acte accompli de ma Volonté, Je t’ai tout donné. »

 

En vérité, en accomplissant cet acte,

-mes souffrances surgissent,

-mes pas, mes paroles et mes œuvres redoublent et se mettent en marche pour se donner aux créatures.

 

Parce que ma Divine Volonté œuvrant aussi dans les créatures

met en marche toutes nos œuvres afin de faire se lever la vie nouvelle. Et tu me demandes ce que j’ai pu y gagner ?

Ma fille, pense à faire que ta vie puisse être un acte continu de ma Volonté.

 

 

 

Je suis de nouveau dans le cher héritage du divin Fiat. Il me semble qu’il me murmure à l’oreille :

 

« Comme j’étais au commencement, je serai toujours, dans les siècles des siècles.

Et si tu veux demeurer dans ma Divine Volonté,

-tu seras toujours égale à toi-même,

-tu ne changeras jamais d’action,

-tu feras toujours ma Volonté.

  55

Tes actions, tu peux les appeler dans leur variété des effets du premier et unique acte de ma Volonté

-qui coule dans tes actes afin de les faire un,

-qui possède la vertu de produire comme le soleil le magnifique arc-en-ciel des variétés de couleurs, effet de sa lumière, sans que change son acte unique de toujours donner la lumière.

 

Quel sentiment de bonheur dans l’âme de pouvoir dire :

« Je fais toujours la Divine Volonté ! »

 

Ma petite et faible intelligence était absorbée dans la lumière de la Divine Volonté. Je sentais en moi sa Force Une et Puissante me préparer une couronne pour m’en investir

Ses innombrables et multiples effets étaient porteurs

-de joie, de paix, de force d’âme,

-de bonté, d’amour, de sainteté et

-d’une indescriptible beauté.

Ces effets étaient comme autant de baisers de Vie qu’ils donnaient à mon âme. J’en demeurais propriétaire. J’étais émerveillée.

Mon toujours aimable Jésus me dit :

 

Ma fille,

tous les actes accomplis par la créature dans la Divine Volonté sont confirmés par Dieu comme actes divins.

Cette confirmation forme la vie de ces actes. Ils sont marqués du sceau divin comme actes

impérissables

toujours nouveaux et

d’une beauté enchanteresse.

Je pourrais appeler les actes faits dans ma Divine Volonté une création nouvelle de la créature. Lorsqu’elle accomplit ses actes dans ma Volonté,

mon Fiat vient y imposer sa Force créatrice et son Acte les confirme.

 

Cela se passe comme dans la Création :

la force créatrice de ma Volonté se hâtait de créer toutes choses qui demeuraient immuables et sans jamais changer.

Le ciel, le soleil, les étoiles ont-ils changé ? Ils sont tels qu’ils furent créés.

Car partout où mon Vouloir place sa force créatrice,

-la vie éternelle de cet acte demeure et,

-confirmée, elle ne peut jamais changer.

Tu vois ainsi ce que signifie agir et vivre dans ma Divine Volonté :

-c’est vivre sous l’empire d’une force créatrice

 

 

56

qui confirme et met en sécurité tous les actes de la créature en les rendant immuables.

 

Si bien qu’en vivant dans mon Vouloir, la créature demeure confirmée

-dans le bien qu’elle fait,

-dans la sainteté qu’elle veut,

-dans la connaissance qu’elle possède,

-dans le triomphe du sacrifice.

 

La divinité de notre Volonté faite spontanément demeure sous l’empire de l’amour

-qui court irrésistiblement,

-qui veut donner à la créature.

Si bien que dans l’enthousiasme de notre amour

l’homme a été créé par touches de nos divines qualités.

 

Notre Être divin étant très pur Esprit, il n’avait ni mains ni pieds.  Nos divines qualités nous servaient de mains pour former l’homme .

Nous déversant sur lui tel un torrent impétueux, nous l’avons façonné

et en le touchant nous avons infusé en lui les effets de nos suprêmes qualités.

 

Ces touches sont restées dans l’homme

On voit par conséquent en lui certaines merveilleuses qualités

de bonté, de talent,

d’intelligence et autres

 

Elles sont la vertu de nos touches divines qui,

-en continuant de façonner l’homme, produisent leurs effets.

 

Elles sont nos gages d’amour avec lesquels nous l’avons pétri et qui, bien qu’il

ne s’en souvienne pas et

peut-être même ne nous connaisse pas, poursuivent leur office divin d’aimer notre Être divin.

 

Or si quelqu’un touche un objet ou une personne,

celui qui touche ressent l’impression de la personne touchée. Comme nos touches de divines qualités sont restées dans l’homme,

l’impression de l’avoir touché est restée dans nos suprêmes qualités, si bien que nous le sentons en nous-mêmes.

 

Alors comment ne pas l’aimer ?

 

Par conséquent, dans la mesure où l’homme agit dans notre Volonté, nous allons

 

  57

à sa rencontre

avec de nouvelles inventions d’amour et notre heureux refrain de l’aimer toujours.


 

Je continuais mes actes dans le divin Vouloir.

Je m’unissais aux actes accomplis dans la Création

-afin de Lui rendre l’Hommage, l’Amour et l’Adoration pour chaque chose créée par amour pour les créatures,

 

Mon pauvre esprit s’est transporté en Éden, dans l’acte de la chute de l’homme :

-comment le serpent infernal, par son astuce et ses mensonges, incita Ève à se séparer de la Volonté de son Créateur,

-Comment Ève, par ses flatteries,

incita Adam à tomber dans le même péché. C’est alors que mon bien-aimé Jésus me dit :

Ma fille,

mon Amour ne s’est pas éteint à cause de la chute de l’homme. Il s’est enflammé encore plus.

Bien que ma Justice l’ait justement puni et condamné,

mon Amour embrassant ma Justice et sans qu’intervienne le temps, promit le futur Rédempteur .

 

Et Il dit au serpent trompeur avec l’empire de ma Puissance :

« Tu t’es servi d’une femme pour arracher l’homme à ma Divine Volonté

Moi, au moyen d’une autre femme ayant en son pouvoir la Puissance de mon Fiat, Je détruirai ton orgueil et Elle t’écrasera la tête de son pied immaculé. »

Ces paroles

-brûlèrent le serpent infernal plus que l’enfer lui-même et

-lui mirent tant de rage au cœur qu’on ne pouvait plus l’arrêter.

 

Il n’a pas cessé de tourner et de retourner la terre pour découvrir celle qui devait lui écraser la tête,

-non pas pour l’écraser,

-mais afin de pouvoir, par ses arts infernaux,

par son astuce diabolique,

-faire tomber celle qui devait le vaincre,

-l’affaiblir et le lier dans les ténèbres de l’abîme.

 

 

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Pendant quatre mille ans il a parcouru la terre

Lorsqu’il voyait des femmes plus vertueuses et meilleures,

-il livrait son combat,

-il les mettait à l’épreuve de toutes les manières.

Puis il les laissait après s’être assuré, par quelque faiblesse ou défaut, que ce n’était pas par elles qu’il devait être vaincu.

 

Puis Il poursuivait sa tournée.

 

Elle est cependant venue la créature céleste qui devait lui écraser la tête Et l’ennemi a senti en elle une telle Puissance que ses jambes faiblirent E il n’eut pas la force de s’en approcher.

Fou de rage,

-il sortit tout l’arsenal de ses armes infernales pour la combattre,

-il tenta de l’approcher,

-mais il sentit qu’il faiblissait, les jambes brisées, et il fut contraint de battre en retraite.

 

C’est donc de loin qu’il épiait

ses admirables vertus,

sa Puissance et

sa Sainteté.

 

Et moi, afin de le confondre et de jeter en lui le doute,

Je lui faisais voir dans la céleste Dame souveraine des choses humaines,

telles que prendre de la nourriture, pleurer, dormir, etc., Et il se persuadait que ce n’était pas Elle.

Parce qu’une personne aussi puissante et aussi sainte ne pouvait pas être sujette aux besoins naturels de la vie.

Puis le doute le reprenait et il voulait revenir à l’assaut. Mais en vain.

Ma Volonté est Puissance et Elle affaiblit tous les maux et toutes les puissances infernales.

Elle est Lumière qui se fait connaître par tous et fait sentir sa Puissance là où elle règne

De sorte que même les démons ne peuvent refuser de la reconnaître.

 

C’est pourquoi la Reine du ciel était et demeure la terreur de l’enfer tout entier.

 

Mais le serpent sent sur sa tête les quelques paroles qu’il a entendues en Éden Mon irrévocable condamnation qu’une femme lui écrasera la tête

Et il sait qu’en ayant la tête écrasée,

  59

-son royaume sur la terre sera renversé,

-qu’il perdra son prestige, et

-que tout le mal qu’il a fait en Éden au moyen d’une femme sera réparé par une autre femme.

 

Et bien que la Reine du ciel

-l’ait affaibli,

-lui ait écrasé la tête, et

que Je l’aie Moi-même attaché à la croix

-de sorte qu’il n’est plus libre de faire tout ce qu’il veut,

il peut encore s’approcher de quelques malheureux pour en faire des fous.

 

D’autant plus qu’il voit

-que la volonté humaine n’est pas encore subjuguée par la Volonté divine,

-que son Règne n’est pas encore formé.

 

Et il craint qu’une autre femme ne doive finir de brûler ses temples

pour que la condamnation qu’il a « sa tête écrasée par le pied de la Reine immaculée »

trouve son achèvement.

Car il sait que lorsque Je parle,

ma Parole possède la vertu communicative aux autres créatures.

 

Certain que celle qu’il craignait était la Très Sainte Vierge Marie,

et incapable maintenant de la combattre, il a repris sa ronde.

Il cherche partout afin de voir si une autre femme aurait reçu de Dieu la mission de faire connaître la Divine Volonté pour qu’Il règne.

Comme il t’a vue écrire beaucoup sur mon Fiat,

-le simple doute que ce pourrait être toi lui a fait se lever tout l’enfer contre toi. C’est la raison pour tout ce tu as souffert – en se servant de méchants hommes qui inventent des calomnies et des choses qui n’existent pas.

Mais en te voyant tellement pleurer,

-les démons sont persuadés que tu n’es pas celle

-qu’ils craignent tant,

-qui est capable de mener à la ruïne leur royaume diabolique.

 

Voilà pour ce qui concerne la Reine du ciel à propos du serpent infernal. Maintenant je veux te dire ce qui concerne les créatures à son égard.

 

Ma fille, la céleste Créature était pauvre.

Ses dons naturels étaient en apparence ordinaires, rien d’inhabituel n’apparaissait extérieurement. Elle épousa un pauvre artisan qui gagnait son pain quotidien avec son modeste travail.

Suppose que l’on ait su d’avance, chez les docteurs et les prêtres, qu’elle serait la

 

 

60

Mère de Dieu, que c’était elle, parmi tous les grands de ce monde, qui serait la Mère du futur Messie.

Ils lui auraient livré une guerre inlassable, personne ne l’aurait cru et ils auraient  dit :

« Est-il possible qu’il n’y ait pas eu et qu’il n’y ait pas maintenant d’autres femmes en Israël,

et que c’est cette pauvre femme qui devait être la Mère du Verbe éternel ? Il y a eu Judith et Esther, et tant d’autres. »

Personne ne l’aurait cru et ils auraient élevé des doutes et des obstacles sans nombre.

 

Ils ont eu des doutes concernant ma Personne divine

-en ne croyant pas que j’étais le Messie tant attendu.

Beaucoup en arrivaient encore à ne pas croire que j’étais descendu sur la terre

-en dépit des nombreux miracles que j’opérais

-pour inciter les plus incrédules à croire en Moi !

 

Ah ! ceux dont le cœur est endurci, obstiné, sont incapables de recevoir un bien Les vérités, les miracles mêmes sont pour eux comme morts et sans Vie.

À plus forte raison pour la Mère céleste quand rien de miraculeux ne se manifestait extérieurement.

 

Maintenant, ma fille, écoute-moi.

Les doutes les plus sérieux, les plus graves difficultés qu’ils ont trouvés dans tes écrits

sont réellement les suivants :

 

Je t’ai dit que je t’ai appelée à vivre dans le Royaume de ma Divine Volonté en te donnant la mission spéciale et unique de faire connaître mon Règne.

 

Je l’ai dit moi-même dans le Pater Noster et la sainte Église le dit encore :

«Que ton Règne arrive, que ta Volonté soit faite sur la terre comme au ciel. »

 

Il n’est pas dit dans cette prière que ce Règne est sur la terre, mais qu’il vienne. Je n’aurais pas composé cette prière si elle ne devait pas avoir ses effets.

 

Or, pour y arriver, ne devais-je pas choisir une autre femme,

-elle que le serpent infernal craint tellement,

lui qui au moyen de la première femme a perdu l’humanité ?

 

Et Moi pour le confondre, je me sers de la femme

-pour réparer ce qu’il m’a fait perdre et

-pour rétablir pour tous le bien qu’il cherchait à détruire.

 

  61

De là par conséquent la nécessité

-de la préparation, -des grâces,

-de mes visites et -de mes communications.

 

Cela n’a pas plu à celui qui a lu et de là ces doutes et ces difficultés : Il n’est pas possible

-que parmi tant de grands saints aucun n’ait vécu dans le Règne de ma Volonté et

-que c’est elle seule qu’Il préfère à tous les autres.

 

Lorsqu’ils ont lu que Je te plaçais à côté de la Reine souveraine

-parce qu’ayant vécu dans le Royaume de mon divin Fiat tu pouvais l’imiter,

-voulant faire de toi une image qui lui ressemble, et

que je te mettais entre ses mains afin qu’elle puisse te guider, t’aider, te protéger pour que tu puisses l’imiter en toute chose,

cela leur a paru d’une très grande absurdité.

Par une fausse et malicieuse interprétation du sens,

ils ont dit que tu aurais déclaré être une Reine. Que d'erreurs !

Je n’ai pas dit que tu es comme la Reine du ciel, mais que Je veux que tu lui ressembles.

 

Tout comme j’ai dit à tant d’autres âmes qui me sont chères que je voulais qu’elles soient semblables à moi.

Mais cela ne faisait pas qu’elles devenaient Dieu comme Moi.

 

De plus, la Dame du ciel étant la vraie Reine du Royaume de ma Volonté,

il lui appartient d’aider et d’enseigner les heureuses créatures qui veulent entrer pour y vivre.

 

Il semble que pour eux,

Je n’aie pas le pouvoir de choisir qui Je veux et quand Je veux.

 

Mais le temps le dira.

Tout comme ils ne peuvent pas refuser de reconnaître que la Vierge de Nazareth est ma Mère, ils ne pourront pas refuser de reconnaître

-que je t’ai choisie dans l’unique dessein de faire connaître ma Volonté et

-qu’à travers toi je ferai que la prière « Que ton Règne arrive » s’accomplisse.

 

Il est certain

-que les créatures sont des instruments entre mes mains et

-que Je ne regarde pas qui elles sont.

Mais si Je sais que ma Divine Volonté a décidé de travailler au moyen de cet instrument,

cela me suffit pour accomplir mes plus hauts desseins.

 

 

 

62

Et quant aux doutes et aux difficultés des créatures,

-Je m’en sers en temps et lieu pour les confondre et les humilier,

Mais cela ne m’arrête pas et Je poursuis le travail que Je veux faire à travers la créature.

Par conséquent, suis-Moi toi aussi et ne fais pas machine arrière.

 

Pour le reste, on peut voir d’après leur façon de penser

-qu’ils n’ont considéré que ta personne.

Mais ils n’ont pas tenu compte de ce que ma Divine Volonté peut faire et sait faire.

Et lorsque ma Volonté décide de travailler dans une créature en vue de ses plus grands desseins parmi les générations humaines,

-personne ne lui dicte de lois,

-personne ne lui dit qui devrait être choisi, ni le temps ni le lieu, mais c’est dans l’absolu qu’Elle agit.

 

Elle ne tient pas non plus compte de certains petits esprits qui

-ne savent pas s’élever dans l’ordre divin et surnaturel,

-ni s’incliner devant les œuvres incompréhensibles de leur Créateur et qui, alors qu’ils veulent raisonner avec leur raison humaine,

-perdent la raison divine et demeurent confus et incrédules.

 

Mon pauvre esprit nageait dans la mer immense du Fiat éternel. Je coulais en lui comme un ruisselet et dans ma petitesse, je voulais embrasser son immensité pour me remplir tout entière de son saint Vouloir et avoir la satisfaction de dire :

«Mon petit être n’est rien d’autre qu’un acte unique de la Divine Volonté, mon minuscule ruisselet est tout plein de ce Vouloir qui emplit le ciel et la terre. Oh saint Vouloir, sois la vie, l’acteur et le spectateur de tous mes actes afin qu’en faisant tout renaître en toi, cela devienne l’appel de tous les actes des créatures à renaître dans ton Fiat et que son Règne s’étende dans toutes les créatures ! »

 

Mais en faisant cela, je me disais :

« Quel bien est-ce que je fais

en appelant les actes des créatures à renaître dans la Divine Volonté ? » Mon aimable Jésus me dit :

  63

Ma fille,

le bien n’est pas sujet à mourir

Lorsqu’apparaît la vie du bien, il se place à la défense de toutes les créatures. Et si les créatures sont disposées à prendre ce bien,

-elles sont non seulement défendues.

-mais elles prennent la Vie de ce bien.

Et le bien apparaît et forme autant de vies que de créatures qui le prennent.

 

Et pour celles qui n’y sont pas disposées,

il reste à leur défense en attendant qu’elles s’y disposent.

 

Les actes accomplis dans mon Vouloir

-acquièrent la semence de la Lumière. En tant que Lumière,

-bien qu’elle soit Une,

-elle possède la vertu

de donner de la lumière à tout œil qui veut le bien de la lumière pour le faire sien. De sorte que les plus petits actes faits dans ma Divine Volonté,

-qui est immense et comprend tout, deviennent lumière et défense pour tous.

De plus, la créature redonne ainsi à son Créateur

-l’amour, la gloire et l’adoration qu’il est en droit d’attendre et d’exiger des créatures.

 

Les actes faits dans mon Vouloir tiennent toujours du prodige et disent par eux- mêmes :

« Nous sommes la défense de chaque créature.

Nous nous tenons entre le ciel et la terre afin de défendre les créatures Notre lumière est la lumière de chaque esprit .

Nous sommes les défenseurs de notre Créateur en faisant réparation , par nos actes éternels

pour les offenses qui montent de la terre. »

 

Et le bien est toujours le bien.

Crois-tu que tout ce que j’ai fait en étant sur terre ait été pris par les créatures ? Combien il en reste encore !

Mais on ne peut pas dire de ce reste que ce n’est pas du bien.

 

Des siècles et des siècles passeront.

Le temps viendra où tout le bien que j’ai fait prendra vie parmi les créatures. Ce qui n’est pas pris aujourd’hui,

-d’autres créatures pourront le prendre demain et à d’autres époques.

 

La vie véritable du bien ne se fatigue pas d’attendre.

Les actes de mon Vouloir disent avec un air de triomphe :

 

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« Nous ne sommes pas sujets à la mort

Par conséquent le temps viendra assurément où nous donnerons nos fruits qui feront se lever autant d’autres vies qui nous ressemblent. »

 

Crois-tu que parce que tu ne vois pas l’effet de tous tes actes dans notre Divine Volonté,

il n’en sortira rien de bon ?

Certes, cela semble être le cas aujourd’hui.

Mais attends que viennent les temps et ils diront le grand bien qui en sortira.

Aussi, continue et ne te décourage pas.

Tu dois savoir que seule l’abondance du bien est la preuve la plus certaine qui assure Dieu et l’âme de l’état dans lequel elle se trouve.

 

Un état prolongé de patience dans les souffrances

-et les situations douloureuses de la vie,

-une prière redite sans jamais se lasser de la répéter,

-la fidélité, la constance et une égalité d’âme dans toutes les circonstances, c’est cela qui forme suffisamment d’espace,

-arrosé par le sang de son propre cœur,

où Dieu se sent appelé par tous les actes des créatures

-qui lui donnent l’assurance qu’il peut y achever ses plus grands desseins.

 

Et la créature ressent dans l’abondance de ses actes

-sa maîtrise sur elle-même et

-l’assurance qu’elle ne vacillera pas.

 

Le bien d’un jour ne dit rien.

C’est un bien aujourd’hui, certes, mais pas demain lorsqu’il dit faiblesse et inconstance, fruits de la volonté humaine.

Un bien inconstant dit que pour la créature, ce bien, cette vertu, n’est pas sa propriété. Par conséquent un bien qui ne lui appartient pas se change en mal, et la vertu en vice.

 

Tu vois par conséquent que l’âme, pour être certaine de posséder un bien ou une vertu, doit sentir en elle la vie de cette vertu.

Et, avec une constance de fer, année après année et durant toute sa vie, elle doit s’exercer à ce bien.

Et Dieu est alors assuré qu’il peut y déposer son bien et opérer de grandes choses dans la constance de la créature.

 

C’est ce que j’ai fait avec la Reine du ciel.

Je voulais la constance de quinze années de vie pure et sainte, toute dans la Divine Volonté, pour descendre du ciel sur la terre dans la virginité de son sein.

 

 

  65

J’aurais pu le faire avant, mais je ne le voulais pas.

Je voulais d’abord ses actes d’assurance et de constance de sa vie de sainteté, presque pour lui donner le droit de devenir ma Maman

Et je voulais attendre afin que ma Sagesse infinie me donne raison d’avoir d’opéré en elle des prodiges inouïs.

 

Et n’est-ce pas la raison

pour la longueur de tes souffrances, et

pourquoi je voulais être sûr de toi, non par des paroles, mais par des actes ?

N’est-ce pas ce qui explique mes si nombreuses visites et toutes les vérités que je t’ai manifestées dans la constance de ta vie sacrifiée ?

Et je peux dire que je me suis fait voir et que je t’ai parlé dans le centre de feu de ton sacrifice.

 

Et quand je t’entends dire : « Comment est-il possible, mon Jésus, que mon exil soit si long ? N’as-tu pas pitié de moi ? » Et moi, sais-tu ce que je dis ? :

« Ah ! ma fille ne connaît pas bien le secret que contient un sacrifice prolongé, et que plus il est long, plus grands sont les desseins à accomplir.

Par conséquent, fais-moi confiance et laisse-moi faire. »

 

 

Mon abandon dans la Divine Volonté continue.

Mon pauvre esprit s’arrête ici et là, comme si je voulais me reposer dans chacun des effets

de la Divine Volonté, qui sont innombrables bien que son acte soit un.

De sorte que je n’arrive jamais à les retrouver tous et bien moins encore à les comprendre .

Et voyant qu’étant trop petite, il ne m’est pas donné de les embrasser tous, je m’arrête sur un de ses effets pour mon plaisir et mon repos.

 

Mon doux Jésus, qui prend tant de plaisir à me trouver dans son adorable Volonté, s’arrête pour me souffler sa Vie et il me dit :

 

Ma fille,

comme il est doux de te trouver dans ma Divine Volonté, non pas comme ces créatures qui s’y retrouvent

-parce qu’elles y sont forcées,

-par nécessité et

-parce qu’elles ne peuvent pas faire moins,

et qui tout en étant en Elle, ne la connaissent pas, ne l’aiment pas , ni ne l’apprécient.

 

 

66

Mais toi, tu t’y trouves volontairement.

Tu la connais, tu l’aimes et tu arrives même à y trouver un doux repos Aussi je me sens très attiré vers toi.

D’autant plus que la puissance de ma Volonté impose à ton Jésus de se révéler Je ne peux rien lui refuser.

Car je pourrais dire que le seul bonheur qui me vienne de la terre est

-de trouver la créature dans ma Divine Volonté.

Et lorsque je l’y trouve, je veux lui rendre ce bonheur qu’elle me donne

-d’abord en la rendant heureuse

-puis en la préparant et en la disposant à faire un acte dans ma Volonté. J Je prépare pour cela l’espace.

Parce que la grandeur, la sainteté et la puissance d’un acte accompli dans ma Volonté sont telles que la créature ne pourrait le contenir si je ne lui en donnais pas la capacité.

 

Celle qui vit dans ma Volonté est par conséquent inséparable de Moi

Parce qu’ayant fait cet acte, Je dois préparer pour elle l’acte suivant. D’autant plus

-que je ne laisse jamais la créature là où elle est arrivée et

-que je la fais toujours grandir jusqu’à pouvoir lui dire :

« Je n’ai rien de plus à lui donner. Je suis heureux de lui avoir tout donné. »

 

Tu dois savoir que lorsque la créature accomplit un acte dans ma Divine Volonté,

-elle se plonge en Dieu et

-Lui se plonge en elle.

En se plongeant l’un dans l’autre,

-Dieu communique son acte nouveau jamais interrompu,

-l’humain reste sous l’autorité de la Divine Volonté et la créature ressent

-un amour nouveau,

-une puissance et une fraîcheur nouvelles avec tous les divins repos,

de sorte qu’à chacun de ses actes la créature se sent renaître à une vie divine Sans perdre ce qu’elle a reçu dans les actes précédents,

-elle acquiert et s’incorpore la vie nouvelle qui lui a été communiquée,

si bien qu’elle se sent élevée, grandie et nourrie par des aliments nouveaux.

 

C’est pourquoi celle qui vit dans notre Volonté

-acquiert toujours des connaissances nouvelles sur son Créateur.

Cette nouvelle connaissance lui amène le courant du nouvel acte continu que Dieu possède.

Ne vois-tu pas le ciel, les étoiles et le soleil ? Vois-tu peut-être quelque changement en eux ?

Ou après tant de siècles ne sont-ils pas aussi jeunes, aussi beaux et aussi

  67

nouveaux que lorsqu’ils furent créés ? Et pourquoi ?

Parce qu’ils sont sous l’empire de la force créatrice de notre Fiat

-qui les a créés et

-qui demeure en eux comme une vie éternelle.

Par conséquent, la permanence de ma Volonté dans la créature produit par son empire une vie nouvelle de patience, de prière, de sacrifice et de joies infinies. Voilà ce que ma Volonté veut faire de la créature qui vit en elle.

 

Je continuai à penser au divin Vouloir et mon doux Jésus ajouta :

 

Ma fille,

lorsque ma Divine Volonté émet un acte,

-elle ne s’en retire jamais et

-il devient éternel.

 

La Création elle-même le dit .Elle accomplit continuellement ces actes que mon Vouloir a mis en elle en les créant,

Les choses créées peuvent se dire les répétitrices des actes de ma Divine Volonté.

Le ciel reste toujours étendu sans se retirer jamais d’un point quelconque Il répète ainsi les actes de la Divine Volonté.

 

Le soleil donne toujours la lumière et accomplit les actes innombrables de la Divine Volonté qui lui sont confiés dans sa lumière. Il donne

-la couleur et le parfum à chaque fleur,

-les goûts et les saveurs aux fruits,

-la croissance aux plantes,

-la lumière et la chaleur à chaque créature.

 

Et il accomplit encore beaucoup d’autres actes.

Il poursuit sa course avec majesté accomplissant tous les actes qui lui sont confiés,

Il est le véritable symbole de la majesté et de l’empire de ma Volonté.

 

La mer par son murmure,

l’eau qui se donne aux créatures,

la terre qui verdit et produit des plantes et des fleurs, tous accomplissent une multitude d’actes de ma Volonté

-qui est le moteur de toute chose et

-qui contient toute la création dans l’acte d’accomplir sa Volonté. Et tous sont par conséquent très heureux

Ils ne perdent pas leur poste d’honneur et ne sont pas sujets à mourir parce que

ma Volonté à l’œuvre dans les choses créées leur donne la vie éternelle.

 

 

68

Seule la créature,

-elle qui devrait témoigner plus que les autres en accomplissant l’acte continuel de ma Volonté, -elle seule s’écarte du moteur de ma Volonté et

-elle en arrive même à s’opposer à un Vouloir si saint. Quelle tristesse !

Et quel compte ne m’en rendra-t-elle pas ?

 

Mon Jésus garda le silence

Se retirant, il me laissa dans la lumière de sa Volonté Oh !, combien de choses j’ai pu comprendre !

Mais qui peut les dire toutes ?

 

D’autant plus que sa Volonté en parle avec des paroles célestes.

Et me retrouvant en moi-même, je dois adapter ces paroles célestes au language humain

Dans la peur de créer la confusion, je me contente de passer par-dessus

dans l’espoir que, si Jésus le veut, il s’adaptera à parler avec les mots d’ici-bas.

 

Après quoi je poursuivais mes actes dans le divin Fiat

Mon pauvre esprit s’arrêta dans la petite maison de Nazareth

-où la Reine du ciel, le Roi céleste Jésus et saint Joseph vivaient dans le Royaume de la Divine Volonté.

 

Ce Royaume n’est donc pas étranger à la terre :

-la maison de Nazareth,

-la famille qui y vivait, appartenaient à ce Royaume et il y régnait parfaitement. Je pensais cela lorsque mon grand Roi Jésus me dit :

Ma fille, bien sûr que le Règne de la Divine Volonté a déjà existé sur la terre.C’est pourqoui il y a un véritable espoir qu’Il revienne en sa pleine vigueur.

 

Notre maison de Nazareth était son vrai Royaume mais nous n’avions pas de peuple.

 

Or tu dois savoir que chaque personne est un Royaume. C’est pourquoi la créature qui laisse ma Volonté régner en elle peut être appelée un petit Royaume du Fiat suprême.

Elle est ainsi une petite maison de Nazareth que nous possédons sur la terre.

 

Et, si petite soit-elle, comme notre Volonté règne en elle,

le ciel ne lui est pas fermé et

elle possède les mêmes droits que dans le céleste pays

elle aime avec le même amour,

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elle se nourrit avec la nourriture de là-haut et

elle est incorporée dans le Royaume de nos interminables régions.

Et pour former le grand Royaume de notre Volonté sur la terre,

nous allons premièrement construire les toutes petites maisons de Nazareth,

-c'est-à-dire les âmes qui voudront connaître ma Volonté pour la faire régner en elles.

Je serai, avec la Reine souveraine, à la tête de ces toutes petites maisons.

 

Car ayant été les premiers à posséder ce Royaume sur la terre,

-c’est notre droit, que nous ne céderons à personne, d’être leurs intendants.

 

Ces toutes petites maisons répètent notre maison de Nazareth. Ainsi nous formerons

-tant de petits États,

-tant de provinces.

Après avoir été bien formés et ordonnés comme autant de petits Royaumes de notre Volonté,

ils fusionneront ensemble pour former un seul Royaume et un seul grand peuple.

 

Par conséquent, afin de réaliser nos plus grandes œuvres,

notre manière est de commencer par agir à travers une créature seule.

Après l’avoir formée nous en faisons un canal , nous permettant d’inclure dans nos œuvres

-deux, puis trois autres créatures.

Et nous élargissons ensuite pour former un petit noyau

-qui grossit pour inclure le monde entier.

 

Nos œuvres commencent dans l’isolement de Dieu et de l’âme. Elles se terminent en continuant leur Vie au sein de peuples entiers.

 

Et lorsque l’on voit le commencement d’une de nos œuvres, c’est le signe certain qu’elle ne mourra pas à la naissance.

 

Tout au plus restera-t-elle cachée pendant quelque temps. Puis elle continuera et formera sa Vie éternelle.

Par conséquent,

Je veux te voir toujours avancer, toujours davantage, dans ma Volonté divine.

 

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(1)Je suis toujours dans la mer du Vouloir suprême. Oh ! combien de belles choses on y trouve.

Il y a tous les actes de Jésus en action,

il y a ceux de la Reine souveraine, ceux de notre Père céleste,

-ceux qu’il a faits et

-ceux qu’il va faire.

C’est une mer qui n’est pas divisée, mais « une », interminable. C’est le tout.

 

Dans cette mer, il n’y a ni périls ni crainte de naufrage parce que l’heureuse créature qui s’y immerge abandonne ses vieux vêtements et revêt les divins.

Pendant que je me trouvais dans cette mer, mon doux Jésus m’a rendue présente au moment de sa Passion où les apôtres

se dispersèrent , fuirent,

en le laissant seul et abandonné entre les mains des ennemis. Et Jésus, mon très grand bien, me dit :

 

Ma fille,

-la plus grande tristesse de ma Passion,

-le clou qui a le plus transpercé mon cœur,

fut l’abandon et la dispersion de mes apôtres.

Je n’avais pas un seul ami vers qui tourner mon regard.

 

En effet, l’abandon, les offenses, l’indifférence des amis dépassent, oh combien !

-toutes les souffrances et même la mort que peuvent nous infliger des ennemis.

 

Je savais que mes apôtres devaient me donner ce clou et que lâchement ils allaient fuir.

Mais je l’acceptais parce que, ma fille,

-celui qui veut accomplir une œuvre ne doit pas s’arrêter aux souffrances. Il doit plutôt se faire des amis

-quand tout va bien,

-que tout lui sourit,

-qu’il va semant les triomphes et les prodiges, et communique même une force miraculeuse à celui dont il fait son ami et son disciple.

 

Tout le monde alors se vante d’être l’ami de celui qui est entouré de gloire et d’honneur.

Et chacun espère.

Combien d’amis et de disciples veulent alors y prendre part.

Car la gloire, les triomphes et les temps heureux sont de puissants aimants qui attirent les créatures vers le triomphateur.

 

Qui veut être l’ami et le disciple d’un malheureux calomnié, humilié et méprisé ?

  71

Personne.

Tous vivent alors dans la crainte et ont en horreur de s’approcher de lui.

Ils en arrivent même à refuser de reconnaître celui qui était auparavant leur ami, comme saint Pierre l’a fait avec moi.

 

C’est pourquoi il est inutile d’espérer avoir des amis

lorsque la créature vit le cauchemar des humiliations, des mépris et des calomnies.

Il est donc nécessaire de se faire des amis pendant

-que les cieux vous sourient et

-que la fortune veut vous placer sur un trône

si l’on veut que ce bien, ces œuvres qu’ils souhaitent, puissent

-prendre Vie et

-se poursuivre dans les autres créatures.

 

Je me suis fait des amis alors que je semais les miracles et les triomphes, jusqu’à ce qu’ils en arrivent à croire

que je devais être leur Roi sur la terre et

qu’ayant été mes disciples, ils occuperaient les premières places auprès de moi.

Et malgré qu’ils m’aient abandonné durant ma Passion, lorsque ma Résurrection a fait éclater mon triomphe,

-les apôtres se sont rétractés,

-ils se sont regroupés entre eux et tels des triomphateurs,

-ils ont suivi ma doctrine, ma vie, et ont formé l’Église naissante.

Si je leur avais reproché de m’avoir abandonné sans faire d’eux mes disciples à l’heure de mes triomphes, je n’aurais eu personne pour parler de Moi après ma mort et me faire connaître.

 

Par conséquent le temps heureux, la gloire sont nécessaires. Il est aussi nécessaire

-de recevoir les clous qui transpercent et

-d’avoir la patience de les supporter afin d’avoir le matériau de mes plus grandes œuvres et qu’elles puissent prendre vie parmi les créatures.

 

Les souffrances, les humiliations,

les calomnies et le mépris par lesquels tu passes ne sont-ils pas en tout la répétition de ma vie ?

 

Je sentais répéter en toi le clou de l’abandon et de la dispersion de mes apôtres en voyant que si peu restaient pour t’aider.

Je te voyais abandonnée et seule dans mes bras

avec le clou de l’abandon de ceux qui t’avaient soutenue. Dans ma douleur je disais :

« Monde mauvais, comme tu sais bien répéter les scènes de ma Passion dans mes enfants ! »

 

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Et tu offrais ton amertume

-pour le triomphe de ma Volonté et

-pour aider ceux qui devaient la faire connaître.

 

Par conséquent, courage dans les circonstances douloureuses de la vie. Mais sache que ton Jésus ne t’abandonnera jamais.

C’est là une chose que je suis incapable de faire. Mon amour n’est pas de nature inconstante.

il est ferme et constant et ce que dit ma bouche sort de la vie du cœur.

 

Les créatures, par contre,

ils disent une chose et sentent autre chose dans leur cœur .

ils y mêlent aussi bien des objectifs humains, même en se faisant des amis. Et tu les vois ainsi changer selon les circonstances.

D’où la dispersion de ceux

-qui semblaient vouloir mettre leur vie en jeu durant les temps heureux et

-qui fuient lâchement quand vient le temps des humiliations et du mépris.

 

Ce sont là tous les effets de la volonté humaine et c’est la vraie prison de la créature capable de former beaucoup de petites chambres

-qui n’ont cependant pas de fenêtres

parce qu’elle n’a pas l’intention de créer des ouvertures pour recevoir le bien de la lumière.

Et les passions,

-les faiblesses, la peur,

-les craintes excessives,

-l’inconstance

sont autant de chambres obscures de sa prison

dans lesquelles la créature reste enfermée, les unes après les autre.

 

La peur engendre la crainte.

Et la créature s’éloigne alors de Celui qui offre sa Vie par Amour pour elle.

Par contre,

l’âme où règne ma Volonté vit dans mon palais où il y a tant de lumière que

les souffrances,

les humiliations et

les calomnies ne sont que

des escaliers de triomphes et de gloire, et

l’accomplissement de grandes œuvres divines. Au lieu de s’enfuir et abandonner le pauvre martyr

-précipité dans la poussière par la perversité humaine,

elle se rapproche de lui en attendant patiemment l’heure du nouveau triomphe.

  73

Oh, si ma Volonté avait régné pleinement dans les apôtres, ils ne se seraient certainement pas enfui au moment

-où j’avais le plus besoin de leur présence, de leur fidélité, dans mes si nombreuses peines,

au milieu d’ennemis qui voulaient me dévorer.

 

J’aurais voulu avoir mes amis fidèles autour de moi.

Car il n’y a rien de plus réconfortant que d’avoir un ami auprès de soi quand il y a l’amertume. Et ayant mes chers apôtres près de moi, j’aurais vu en eux les fruits de mes souffrances.

Et, oh, combien de doux souvenirs ils auraient rappelés dans mon Cœur, qui auraient été un baume dans mon immense amertume !

Ma Divine Volonté avec sa lumière les aurait empêchés de fuir Et ils se seraient serrés autour de moi.

 

Mais comme ils vivaient dans la prison de leur volonté humaine,

-leur esprit s’obscurcit

-leur cœur se refroidit,

-la peur les envahit,

et d’un moment à l’autre , ils oublièrent tout le bien qu’ils avaient reçu de moi. Non seulement ils m’abandonnèrent, mais ils se séparèrent les uns-les autres.

Voilà encore une fois les effets du vouloir humain qui

-ne sait pas maintenir l’union et

-ne sait que disperser en un seul jour

le bien qui a été fait durant tant d’années et avec tant de sacrifices.

Par conséquent, que ta seule crainte soit de ne pas faire ma Volonté.

 

 

Je ressens la Force puissante du divin Fiat qui m’appelle en lui pour suivre ses actes.

Ma petite intelligence s’est arrêtée en Éden dans l’acte de la création de l’homme.

Quel acte solennel !

 

Cela eut lieu après la création de toutes les choses

comme pour fêter celui pour qui Il avait mis au monde l’entière Création, afin qu’elle devienne le palais, somptueux et confortable,

où l’homme allait habiter, sans qu’il lui manque rien. Il suffit de dire qu’il s’agissait d’un palais conçu

74

-par notre Père céleste et par la Puissance de son divin Fiat. Je pensais à cela et mon doux Jésus me dit :

 

Fille bien-aimée, ma joie est immense lorsque la créature se souvient de mon Amour dans la création de l’homme.

Notre amour ressemblait à celui d’une mère qui donne le jour à son enfant. Notre amour se hâtait d’enclore en lui la créature afin que partout,

-à l’extérieur comme à l’intérieur d’elle-même,

elle puisse entendre la voix de notre amour lui disant : « Je t’aime, je t’aime. »

 

Le doux son de notre amour

-lui murmure à l’oreille,

-bat dans son cœur, et

-l’embrasse ardemment et

-résonne fortement sur ses lèvres,

-l’étreint dans nos bras paternels comme pour lui dire en triomphe que notre amour, quel qu’en soit le prix, veut aimer la créature.

 

Si bien qu’il n’existe rien de plus doux, rien de plus agréable,

que de nous rappeler avec quel amour nous avons créé l’homme et toutes choses.

 

Et notre plaisir est si grand que, pour l’heureuse créature qui vient devant notre adorable Majesté pour nous rappeler un si grand amour,

-nous redoublons nos liens d’amour pour elle,

-nous lui donnons de nouvelles grâces, une nouvelle lumière, et

-nous l’appelons celle qui renouvelle notre fête.

 

Car dans la Création tout n’était que fête pour nous et pour tous.

Et la créature qui rappelle ce que nous avons fait dans la Création met en fête

-notre amour, notre puissance, notre sagesse créatrice qui a créé tout l’univers avec une inimitable maîtrise,

laquelle s’est surpassée dans la création de l’homme.

 

C’est pourquoi toutes nos divines qualités sont en fête.

La créature regarde ce qu’elle a mis en fête par son souvenir et son petit échange d’amour.

Nos qualités divines rivalisent entre elles pour redoubler

-tantôt l’amour, tantôt la bonté et tantôt la sainteté.

Bref, chacune de nos divines qualités veut donner de ce qu’elle a

afin de répéter dans la créature ce que nous avons fait dans la Création.

 

Par conséquent,

répète souvent le doux souvenir de l’amour insurpassable que nous avons eu

  75

dans la Création. C’est une créature sortie de nous,

une de nos images,

un de nos enfants que nous avons mis au jour et à qui avons témoigné tant d’amour.

 

En éveillant ce souvenir, nous l’aimons encore plus.

Si bien que la Création tout entière n’est rien d’autre qu’une manifestation de notre Volonté amoureuse envers la créature.

Et dans ce témoignage d’amour elle répète : « Fiat, Fiat » afin d’orner toute la Création de son parade d’amour.

 

D’autant plus que chaque acte, parole, pensée accomplis dans notre divin Vouloir forment la nourriture de l’âme

-qui conserve la vie,

-qui la fait grandir et lui donne la force nécessaire

pour former suffisamment d’aliments et ne pas devoir rester à jeun.

 

En fait, les actes continus ne sont donc rien d’autre que la nourriture préparée d’un jour à l’autre

afin d’avoir toujours quelque chose à manger.

Sans ces actes, la pauvre créature n’aura rien pour calmer sa faim et ces actes bons, saints et divins mourront en elle.

Si les actes ne sont pas continuels, la nourriture deviendra rare. Lorsqu’elle est insuffisante, la vie du bien s’affaiblit.

Cette faiblesse fait perdre le goût et l’appétit de se nourrir.

 

Par contre, lorsque les actes sont continuels, chacun d’eux apporte sa contribution :

-celui-ci fabrique les aliments,

-celui-là apporte l’eau,

-l’autre le feu pour les faire cuire.

-d’autres encore procurent les condiments qui donneront du goût afin de satisfaire l’appétit.

En somme, les actes répétés

ne sont rien d’autre que la cuisine divine dressant la table céleste pour la créature.

 

Comme il est beau de voir la créature

-préparer les aliments divins par la continuation de ses actes dans notre Fiat, et

-se nourrir des mets de notre céleste pays !

 

Car tu dois savoir

-qu’une sainte pensée en appelle une autre,

-un mot, une bonne action invite l’autre à s’alimenter, Et la nourriture forme la vie.

 

 

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Après quoi je continuais à penser à la Divine Volonté et au grand bien que l'on reçoit en vivant abandonnée dans ses bras.

Mon doux Jésus ajouta :

 

Ma bonne fille, le grand bien de la Vie dans le divin Vouloir est

-étonnant et

-presque incompréhensible à la créature humaine.

Tu dois savoir que tout ce que l’on fait de bien et de saint dans ma Divine Volonté n’est rien d’autre qu’une semence qui germe dans le champ de l’âme

-pour donner une lumière divine et

-pour former un commencement qui n’aura pas de fin

Parce que tout ce qui est fait dans ma Divine Volonté est semé,

-germe et grandit de façon admirable sur la terre pendant qu’elle y vit,

-et trouvera son achèvement dans le ciel.

 

Le développement ultime, la variété de beautés,

-les tons, les teintes les plus belles lui seront donnés dans la Patrie céleste.

 

Cela veut dire que

chaque acte que la créature fait sur terre lui donnera droit à une place plus grande dans la céleste demeure, en la possédant d’avance,

pour chaque acte supplémentaire la créature amènera avec elle de nouvelles béatitudes, de nouvelles joies que mon Vouloir lui aura communiquées.

Mon divin Fiat ne cesse jamais de donner à la créature.

Il veut qu’elle grandisse en sainteté, en grâce, en beauté jusqu’à son dernier souffle de sa vie ici-bas.

Et il se réserve d’apporter le dernier coup de pinceau pour l’accomplissement de son triomphe dans les célestes régions.

 

Dans ma Volonté il n’y a pas d’arrêts. Les circonstances de la vie

tantôt les souffrances,

tantôt les humiliations et

tantôt la gloire

forment les chemins pour pouvoir toujours courir en Elle. et

-lui donner libre champ pour semer dans la créature de nouvelles semences divines

que le divin Fiat s’engage

à cultiver et

à faire grandir de façon admirable,

jusqu’à leur achèvement dans la céleste gloire.

 

  77

In fine rien ne commence au ciel.

Mais tout commence sur terre et s’accomplit au Ciel ..

 

 

Mon abandon dans la Divine Volonté continue,

bien que dans le cauchemar des privations de mon doux Jésus.

 

Combien mon pauvre cœur est torturé et troublé de ne pas trouver celui dont le souffle céleste fait battre ce cœur !

Mon Jésus, ma vie, ne disais-tu pas toi-même :

que tu voulais me faire respirer ton souffle divin

-afin de pouvoir former ma vie dans les battements de ton Cœur

pour que le mien puisse vivre des tiens, de ton amour, de tes souffrances et de toi tout entier ?

 

Mais alors que mon pauvre cœur épanchait sa douleur de la privation de son Jésus bien-aimé, j’ai entendu intérieurement sa voix claire résonner dans mes oreilles.

Il disait avec une indescriptible tendresse :

 

« Père très saint, je te prie pour mes enfants et pour tous ceux que tu m’as donnés parce que Je reconnais qu’ils sont miens. Je les serre entre mes bras pour les protéger de la tempête qui se prépare contre mon Église. »

Puis il ajouta :

 

Ma fille,

combien de reniements il y aura, combien de masques vont tomber ! Je ne pouvais plus supporter leur hypocrisie

Ma justice était accablée par tant de faux-semblants et ils n’ont pas pu conserver plus longtemps le masque derrière lequel ils se cachaient.

 

Par conséquent, prie avec moi afin

-que ceux qui doivent servir pour ma gloire demeurent en sécurité et

-que ceux qui veulent frapper mon Église restent dans la confusion.

 

Après quoi il garda le silence.

Mon pauvre esprit a pu voir un grand nombre de choses mortelles et tragiques. Alors que je priais, Jésus, mon très grand bien, répéta :

 

Ma fille,

 

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-pour pouvoir communiquer un bien aux autres,

il est nécessaire de posséder la plénitude de ce bien.

Car l’âme qui le possède en connaît les effets, la substance, la manière d’acquérir ce bien.

Elle aura donc la vertu lui permettant

-d’infuser ce bien chez les autres,

-de pouvoir dire les beautés, les prérogatives et les fruits que ce bien produit. Par contre, si une âme n’a su acquérir

-qu’une gorgée de ce bien, de cette vertu, et

-qu’elle veut commencer à l’enseigner aux autres,

elle ne connaîtra pas en profondeur la plénitude de cette vertu .

 

Par conséquent, elle ne saura pas

-comment redire son grand bien

-ni donner la façon de l’acquérir .

 

Elle ressemblera à un enfant qui ayant à peine appris les voyelles veut jouer au maître devant les autres :

-pauvre enfant, son jeu tournera à la farce

Car il sera incapable de poursuivre son enseignement !

Les vrais saints commençaient d’abord par être si remplis

-d’amour,

-de divines connaissances,

-de patience, etc.,

Et lorsqu’ils en étaient remplis au point de ne plus pouvoir tout contenir en eux,

-le bien qu’ils possédaient débordait pour se communiquer aux autres. Leur parole était enflammée.

Elle était lumière. Et ils enseignaient

-non pas superficiellement

-mais de façon pratique et substantielle le bien qu’ils possédaient.

 

C’est la raison pour laquelle beaucoup veulent se faire enseignants, mais ne font aucun bien.

Car n’ayant pas suffisamment de nourriture en eux, comment pourraient-ils nourrir les autres ?

Après quoi je m’abandonnais dans le Fiat suprême. Mon pauvre esprit s’y perdait

Tout à coup je me suis retrouvée face à l’Etre divin.

De Lui émanait une lumière interminable étalée en d’innombrables rayons

-auxquels très souvent, s’entremêlaient des petites lumières

-qui paraissaient naître et s’alimenter de la même manière

afin de former leur propre vie et grandir comme Dieu le voulait.

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Quel enchantement que ces Hauteurs divines !

Sa présence enchante, l’œil se perd dans son immensité Si grande est sa beauté, la multiplicité de ses joies infinies,

qu’elle semble tomber telle une pluie abondante de son Être divin.

On en reste muet et l’on est par conséquent incapable d’en dire quoi que ce soit. J’étais tout immergée dans ce qui se présentait à mon esprit

Alors mon bien-aimé Jésus me dit :

 

Fille de mon divin Vouloir, regarde cette immense lumière.

Elle n’est rien d’autre que notre Volonté qui émane du centre de notre Être divin.

Lorsque nous prononçâmes Fiat , Elle s’étendit

pour former par sa Force créatrice toutes les choses créées. Afin qu’aucune d’elles ne sorte de sa Lumière,

ce qui est sorti de nos mains créatrices, resta en Elle..

 

Les entrelacements que tu vois dans les rayons de notre lumière sont en fait toutes les choses créées :

-certaines sont maintenues dans notre lumière pour ne pas être soumise à aucun changement,

-d’autres, les créatures qui vivent dans notre Vouloir, sont non seulement protégées, mais elles sont constamment alimentées par la Lumière de Dieu,

-afin d’entrelacer, par leurs petites lumières,

le divin Vouloir Lui-même pour qu’Il opère en elles

 

Ces petites lumières laissent le champ libre à notre divin Fiat pour Le laisser continuellement travailler en elles.

Elles nous laissent toujours de quoi faire. Elles nous laissent continuer l’œuvre que nous avons commencée dans la Création avec tant d’amour.

Lorsque la créature nous donne l’occasion de continuer notre travail

-en nous laissant la liberté de travailler dans sa petite lumière,

cela nous plaît tellement que nous faisons participer la petite lumière à notre œuvre.

 

Nous ne nous sentons pas isolés de la créature.

Mais Nous jouissons de la beauté de sa compagnie et elle de la nôtre.

Par conséquent, en vivant dans la Volonté divine, tu ne Nous laisseras jamais seuls. Et tu auras le grand bonheur de profiter de notre compagnie.

 

 

Je faisais ma ronde dans la Création

pour y suivre les actes accomplis en elle par la Divine Volonté. Il me semblait qu’en chaque chose créée il y avait,

 

80

telle une noble Reine,

l’adorable Volonté comme centre de vie

-pour y faire sa douce rencontre avec la créature

Mais cette rencontre est faite par celle qui la reconnaît en chaque chose créée.

Dans cette heureuse rencontre,

-les correspondances sont ouvertes des deux côtés,

-elles célèbrent ensemble, la Divine Volonté donne et la créature reçoit.

 

Mon esprit se perdait dans les choses créées. Alors mon très grand bien, Jésus, me dit :

 

Ma fille,

toute la Création manifeste

la Paternité,

la Puissance,

l’Amour et

l’Harmonie de Celui qui l’a créée.

Mais sais-tu pour qui Nous nous sentons Père ?

 

Pour celle qui se rappelle et reconnaît que toute la Création est la propriété de son Créateur

qui, voulant manifester sa Paternité pour les créatures, a créé tant de belles choses par Amour pour elles

 

C’est par conséquent pour celle

qui Le reconnaît et

qui,- pour le payer de retour et le remercier, - se presse autour de son Père céleste

comme une fille qui reconnaît

-ses biens et

-qu’il les a créés parce qu’Il veut que sa fille entre en possession des biens de son Père.

Si tu savais notre joie

-de nous sentir Père et

-de voir nos enfants se presser autour de nous grâce aux choses que nous avons créées !

 

La créature,

-en se rappelant et en reconnaissant ce que Dieu a fait pour elle, Nous aime comme un Père et Nous l’aimons comme notre fille Nous sentons que notre Paternité n’est pas stérile, mais féconde.

 

Ainsi,

Je me sens Rédempteur et

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Je fais posséder les bénéfices de la Rédemption

à celle qui se rappelle et reconnaît ce que J’ai fait et souffert dans ma vie et ma Passion,

 

Et J’entoure l’heureuse créature de mes souffrances, de mes œuvres, de mes pas

pour l’aider, la sanctifier et lui faire sentir les effets de ma Vie entière.

Et en celle qui reconnaît ce que notre amour a fait et peut faire dans l’ordre de la grâce,

Je me sens comme l’Amant passionné et Je lui rends propriétaire de mon Amour Ainsi elle ressentira tant d’amour pour moi qu’elle ne pourra plus vivre sans m’aimer.

 

Puisque l’amour véritable consiste à faire sans cesse ma Volonté, Je réalise un prodige de mon amour et de mon Vouloir.

 

Quelle tristesse ce serait pour un père d’avoir des enfants et de ne pas les voir autour de lui pour s’aimer et profiter des fruits de ses viscères.

Telle est notre Divinité.

Nous avons étendu notre paternité de façon infinie dans la Création. Comme Père nous veillons sur nos enfants pour qu’ils ne manquent de rien.

Nos bras ressentent le besoin extrême de les serrer contre nous pour leur donner de l’amour et en recevoir .

Lorsque nous voyons la créature courir vers nous pour nous embrasser, oh, comme nous sommes heureux

-que notre paternité soit reconnue et

-que nous pouvons être un Père pour nos enfants !

 

Les membres de notre génération sont innombrables. Pourtant, ceux qui nous entourent sont peu nombreux.

 

Tous les autres sont loin, physiquement, volontairement, loin de notre ressemblance, loin du cœur,

Dans notre douleur de voir si peu d’enfants autour de nous, nous disons :

« Et nos autres enfants, où sont-ils ?

Comment se fait-il qu’ils ne ressentent pas le besoin

-d’avoir un Père céleste,

-de recevoir nos paternelles caresses,

-de posséder nos biens ? »

 

Alors sois attentive à reconnaître nos biens et nos œuvres

Tu entendras notre paternité dans le ciel constellé d’étoiles qui par leur doux scintillement

t’appellent leur fille

et te témoignent l’amour de ton Père.

 

 

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Notre paternité s’étend dans le soleil qui par sa lumière vibrante t’appelle fille et te dit : « Reconnais dans ma lumière le grand don de ton Père qui t’aime tellement qu’Il veut que tu possèdes cette lumière.»

Notre paternité s’étend partout :

-dans l’eau que tu bois,

-dans la nourriture que tu prends,

-dans la diversité des beautés de la nature. Nos œuvres ont une voix commune.

Toutes t’appellent « fille du Père céleste »

Comme tu es sa fille, elles veulent être possédées par toi.

 

Quel sera notre bonheur si en toute chose créée par nous,

-à notre tendre voix qui t’appelle fille,

nous pouvons entendre ta voix nous appeler « Père » et nous dire :

« Voilà un don de mon Père . Oh, Combien Il m’aime ! Et moi aussi je veux L’aimer beaucoup, beaucoup. »

 

 

Je pense au divin Vouloir

Comment ce Royaume peut-il jamais venir sur terre ?

Étant donné les tempêtes qui nous menacent et la triste condition des générations humaines, cela paraît impossible.

Et il me semble que cette impossibilité est augmentée

-par l’indifférence et l’indisposition de ceux qui au moins sont dits bons,

-mais qui n’ont aucun intérêt à faire connaître un Vouloir si saint et sa Volonté qui veut nous faire la grande grâce de vouloir régner parmi les créatures.

 

Comment est-il possible de faire vivre un bien que l’on ne connaît pas ? Je pensais cela lorsque mon aimable Jésus me surprit en me disant :

 

Ma fille, ce qui est impossible aux yeux des hommes est possible pour Dieu.

Tu dois savoir que la plus grande grâce que nous avons faite à l’homme dans sa création fut

-de lui donner la possibilité d’entrer dans notre Divine Volonté

-pour y accomplir ses actes humains.

 

Le vouloir humain était petit et le Vouloir divin grand. Celui-ci possédait la vertu

d’absorber le petit dans le grand et

de changer la volonté humaine en Vouloir divin.

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C’est pourquoi Adam, au commencement de sa création,

-entra dans l’ordre de notre Divine Volonté et qu’il y accomplit un grand nombre d’actes .

Si en se retirant de notre Vouloir, il est sorti de notre Volonté,

ses actes humains accomplis dans notre Vouloir sont demeurés comme

-un gage et un droit de l’homme, et

-le commencement et la fondation d’un Royaume qu’il a acquis.

 

Dans la Divine Volonté, ce que l’on accomplit en elle est indélébile

Dieu lui-même ne peut annuler un seul acte accompli par la créature dans le Fiat suprême.

 

Sortant de ma Volonté, Adam, le premier homme créé,

-était en conséquence la racine, le tronc de toutes les générations humaines afin qu’elles puissent hériter,

-presque comme les branches qui sortent des racines et du tronc de l’arbre de l’homme.

 

Comme toutes les créatures qui dans la nature ont hérité

du germe et de la semence du péché originel,

ils ont hérité de ses premiers actes accomplis dans notre Vouloir et qui constituent le commencement et le droit du Royaume de notre divin Vouloir pour les créatures.

 

C’est pour confirmer cela que la Vierge immaculée est venue œuvrer et suivre les actes d’Adam de façon à compléter le Royaume tout entier de la Divine Volonté et être la première héritière d’un Royaume si saint, et à donner le droit à ses chers enfants d’en prendre possession.

Et pour compléter tout cela, mon Humanité est venue

possédant par nature ma Divine Volonté

qu’Adam et la Reine souveraine possédaient par grâce

afin de confirmer par le sceau de ses actes ce Royaume de la Divine Volonté.

 

De sorte que ce Royaume existe en réalité

parce qu’une Humanité vivante a formé ses actes en lui,

des actes qui sont les matériaux nécessaires à la formation de ce Royaume afin de donner le droit au reste de l’humanité de le posséder.

 

Et pour le confirmer encore plus, j’ai enseigné le Notre Père

afin que par cette prière la créature puisse

-s’y disposer,

-acquérir les droits de le recevoir, et

que Dieu se sente le devoir de le lui accorder.

 

 

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En enseignant le Pater Noster, j’ai moi-même mis entre leurs mains le droit de le recevoir . J’ai entrepris de donner un Royaume si saint.

 

Et chaque fois que la créature récite le Notre Père, elle acquiert une sorte de droit d’entrée dans ce Royaume :

-premièrement parce que c’est une prière

enseignée par moi et qui contient la valeur de ma prière .

-deuxièmement parce que l’amour de notre Divinité envers les créatures est si grand

que nous faisons attention à tout,

que nous remarquons tout, même les plus petits actes, les saints désirs, les petites prières,

afin d’y répondre par de grandes grâces.

 

On peut dire que ce sont des occasions, des prétextes que nous recherchons pour pouvoir lui dire :

« Tu as fait cela et nous te donnons cela .

Tu as fait ce qui est petit et nous te donnons ce qui est grand. »

 

Ainsi le Royaume existe.

Et si je t’ai si souvent parlé de ma Divine Volonté,

ce n’était que les préparations de bien des siècles de mon Église :

les prières, les sacrifices et les récitations continuelles des Pater Noster qui ont porté notre bonté

-à choisir une créature

-pour lui manifester les nombreuses connaissances de notre Volonté et ses grands prodiges.

 

J’ai lié ainsi ma Volonté aux créatures en lui donnant de nouveaux gages de son Royaume.

Et lorsque tu écoutais et cherchais à te conformer aux enseignements que je te donnais,

tu formais de nouveaux liens afin de lier les créatures dans ma Volonté.

 

Tu dois savoir que je suis le Dieu de tous

Lorsque je fais un bien, je ne le fais jamais isolément

Je le fais pour tous, excepté ceux qui n’en veulent pas et ne veulent pas le prendre.

Et lorsqu’une créature me correspond,

Je ne la vois pas comme si elle était seule, mais comme appartenant à toute la famille humaine, de sorte que le bien de l’une est communiqué aux autres.

Or si le Royaume existe,

-que mon Humanité vivante l’a possédé et a vécu en lui,

-que ma Volonté veut régner parmi les créatures

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mes connaissances elles-mêmes le disent de façon claire.

 

Comment peux-tu alors penser qu’il est impossible que ce Royaume vienne ?

 

Tout est possible pour Moi.

Je me servirai des tempêtes elles-mêmes et des événements nouveaux

-pour me préparer ceux qui doivent s’employer à faire connaître ma Volonté Les tempêtes serviront à purifier l’air mauvais et à évacuer ce qui est nuisible.

 

C’est pourquoi je disposerai toute chose.

Je sais ce qu’il faut faire et j’ai les temps à ma disposition. Par conséquent, laisse faire ton Jésus

Tu verras comment ma Volonté sera connue et accomplie.

 


Je faisais ma ronde dans la Divine Volonté pour suivre ses actes. J’étais arrivée au point où le céleste Enfant était en Égypte

Sa céleste Maman le berçait pour l’endormir

tout en confectionnant de ses mains maternelles un petit habit pour le divin Enfant.

Je m’unissais à sa Maman pour faire courir entre ses doigts et dans le fil mes « Je vous aime » à Jésus afin de les tisser dans le petit habit.

Sur le pied de la Reine qui balançait le berceau, je plaçais le mien

afin de pouvoir moi aussi le bercer et faire pour Jésus ce que faisait sa Maman.

 

Et c’est alors que le céleste Enfant, entre la veille et le sommeil, dit : « Mes deux Mamans ? »

Me rappelant cela et ce qui est écrit dans le livre vingt-quatre, je pensais en moi- même :

« Voilà que mon cher Jésus répète quand même ces doux mots ‘Mes deux Mamans’. »

Après la tempête si terrible

-qui avait dévasté ma pauvre âme comme une averse de grêle, et

-qui sait combien d’autres fautes j’avais commises,

je pensais que Jésus n’aurait plus pour moi ce tendre amour qui lui faisait dire si gentiment :

« Mes deux Mamans. »

Je pensais cela et alors mon aimable Jésus me dit : Ma fille, comme tu n’avais pas arrêté

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-de t’unir continuellement avec notre céleste Maman,

-de placer pour moi tes « Je vous aime » dans ce qu’elle faisait, est-ce que je pouvais cesser de dire : « Mes deux Mamans » ?

 

Je t’aimerais alors moins que toi tu m’aimes.

Alors que jamais je ne me laisse dépasser par amour pour la créature. Tu devrais aussi savoir

-que tout ce que la créature fait dans ma Divine Volonté,

-ce bien que fait la créature a la vertu de se convertir en nature. Un bien véritable en nature n’est jamais perdu.

Il n’y a pas non plus de difficultés à le répéter aussi souvent qu’on le veut.

 

Aurais-tu peut-être de la difficulté à respirer, à toucher ? Non, parce que c’est dans ta nature.

Si tu ne le veux pas, il te faut plutôt faire un effort, et un effort qui pourrait te coûter la vie.

Et c’est là le plus grand prodige de ma Volonté :

-convertir en nature la prière, l’amour, la sainteté, ses connaissances.

Et lorsque je vois que la créature s’est placée sous l’autorité de ma Volonté,

-si bien que ma Volonté a été capable de changer en nature,

mes biens divins, mes paroles résonnent dans l’âme avec ma puissance créatrice et lui donnent la maternité de nature

 

Comment alors ne pas répéter :

« Mes deux Mamans ? » Ce que je dis est réalité.

N’est-il pas vrai que ma Maman est ma Mère selon l’ordre de la nature et

qu’elle est aussi ma Mère selon l’ordre divin en vertu de la Divine Volonté qu’elle possédait ?

 

Si elle n’avait pas possédé mon Vouloir, elle n’aurait pu être ma Mère,

-ni dans l’ordre humain

-ni dans l’ordre divin.

 

Oh, combien de choses ma Volonté est-elle capable de faire dans la créature qui se laisse dominer par elle !

Ma Volonté sait comment

-faire descendre l’ordre divin dans l’humain et

-convertir en nature l’ordre divin.

Elle sait accomplir des prodiges capables de stupéfier le ciel et la terre.

 

Laisse-toi dominer par ma Volonté et je ferai résonner en toi mes douces paroles :

« Ma chère Maman, que mon Fiat garde pour Moi sur la terre. »

 

Après quoi je suivais le divin Fiat dans la Création et je me disais :

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« Je veux entrer dans le soleil et le vider de l’amour que Dieu y a mis par amour pour les créatures

et sur les ailes de sa lumière, le rapporter à mon Créateur en échange de mon amour.

 

Je veux vider le vent pour lui rapporter l’impétuosité, les gémissements et la domination de l’amour afin de régner sur le divin Cœur

pour apporter le Royaume de la Divine Volonté sur la terre.

Je veux vider le ciel de l’amour qu’il contient afin de rapporter à mon Créateur l’amour qui ne finit jamais, qui ne dit jamais c’est assez,

et le lui apporter en échange de mon amour pour lui partout et en tous. »

 

Mais qui peut dire toutes les folies que j’ai dites à propos de toutes les choses créées. Je faisais cela. Alors mon doux Jésus me dit :

 

Fille de ma Volonté, combien m’est agréable

l’âme qui entre dans mon Vouloir pour y trouver toutes mes œuvres !

Et volant d’une chose créée à l’autre, elle calcule selon ses faibles moyens

combien d’amour, de bonté, de puissance, de beauté et d’autres choses J’ai pu mettre dans chaque chose créée.

 

Pour celle qui est dans ma Volonté ce qui est à Moi est à elle.

Elle embrasse tout et le rapporte en Moi et autour de Moi en échange de son amour.

Je sens revenir à Moi

-l’Amour que nous avons mis dans la Création,

-la puissance, la bonté et la beauté avec lesquelles nous avons peint toute la Création.

Et dans notre excès d’amour, nous disons :

« La fille de notre Volonté nous retourne nos œuvres, notre amour, notre bonté et tout le reste. Tout en nous les retournant, elle les laisse à leur poste.

Et nous ressentons de la joie et du bonheur

comme si nous faisions à nouveau toute la Création. »

 

Or tu dois savoir qu’en créant tout l’univers, la variété de tant de choses diverses, Nous avons émis un acte déterminé et suffisant pour chaque chose,

de telle sorte qu’aucune ne peut outrepasser la limite dans laquelle elle a été créée.

Cependant, bien que ce fût un acte déterminé

-que les choses créées ne peuvent pas dépasser, c’était un acte complet.

Si bien que les créatures ne peuvent prendre tout le bien que contient chaque chose créée et elles n’en ont d’ailleurs pas la capacité.

 

Qui donc en vérité pourrait dire :

 

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« Je peux prendre toute la lumière du soleil » ? ou :

« Le ciel par-dessus ma tête n’est pas suffisant pour moi » ? ou :

« Toutes les eaux ne parviennent pas à me désaltérer » ? ou :

« La terre n’est pas suffisante sous mes pieds » ? et bien d’autres choses.

 

Et cela parce que lorsque notre Divinité accomplit un acte et crée des choses :

-si grand est notre Amour,

-si surabondants le luxe, l’étalage et la splendeur de ce que nous possédons !

 

Aucune de nos œuvres ne peut être qualifiée de pauvre. Toutes sont une manifestation grandiose,

-certaines par un luxe de lumière,

-d’autres par la splendeur de leur beauté,

-d’autres encore par la variété de leurs couleurs .

 

Elles semblent vouloir dire dans leur langage muet :

« Notre Créateur est immensément riche, beau, puissant, sage.

Nous sommes toutes par conséquent, telles des œuvres dignes de lui, nous faisons un étalage de ce luxe dans la fonction que Dieu nous a donnée. »

 

Or, ma fille, tel ne fut pas le cas en créant l’homme

Nous n’avons pas mis en lui un acte déterminé, mais un acte toujours en croissance.

Notre Amour ne voulait pas dire à l’homme que c’est assez.

Cela aurait été comme un obstacle à notre Amour, un arrêt à notre enthousiasme.

Non, non, notre «c’est assez » n’a pas été prononcé dans la création de l’homme. Il n’a pas mis une fin, mais un acte toujours grandissant.

De façon à ce que nos manifestations d’amour ne puissent pas avoir de fin, mais être capables de manifester une splendeur de luxe, de grâce, de sainteté, de beauté, et de bonté et de tout le reste autant qu’il lui plairait.

Nous avons attaché notre acte croissant à son libre arbitre

afin qu’il ne puisse y avoir aucun obstacle au luxe dont il serait capable.

 

Et pour que notre acte croissant dans l’homme

-puisse avoir tous les soutiens possibles et imaginables,

Nous avons également mis notre Divine Volonté à sa disposition

-afin de lui permettre de maintenir aux dépens de notre Volonté tout le luxe désiré et la surabondance des biens de son Créateur.

Notre amour n’a pas osé dire :

« C’est assez pour l’homme, notre enfant – jusqu’ici, tu peux aller.» Non, non, cela aurait été comme si un père disait à ses enfants :

« Jusqu’à une certaine date, vous pourrez vous asseoir à ma table, puis ce sera fini. »

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Ce ne serait pas l’amour d’un père, mais d’un maître. Que l’enfant puisse vouloir arrêter de recevoir de la nourriture de son père, cela se peut, mais que le Père lui dise :

« Tu resteras dans le jeûne », il ne le fera jamais.

Telle est notre bonté : nous ne dirons jamais c’est assez à la créature.

Notre acte croissant lui servira continuellement de la nourriture pour la faire grandir et la conserver.

M mais si la créature ingrate refuse de se servir de notre acte croissant,

-ce grand don que lui a fait son Créateur, nous aurons la tristesse de voir

notre chère enfant jeûner, dans la pauvreté,

notre acte entravé et sans vie.

Et la créature changera notre enthousiasme d’amour en tristesse.

 

Par conséquent, si tu veux que notre acte croissant puisse avoir la vie en toi,

-ne sors jamais de notre Divine Volonté

qui veillera jalousement à te faire toujours, toujours grandir.

 

 

Mon pauvre esprit semble ne pas savoir faire autre chose que penser à la Divine Volonté

Il trouve sa vie en tout ce que je vois, ceci pour l’intérieur.

A l’extérieur, il ne trouve que le divin Fiat qui aime tellement et veut être aimé. Je ressens le besoin de le trouver en toutes choses pour

-le respirer, sentir ses pulsations de lumière,

comme le sang qui circule dans l’âme et se fait vie primordiale de mon pauvre être.

Et là où je ne sais pas comment Le trouver en toutes choses, je me sens manquer

-de pulsations continuelles dans le cœur,

-de bouffée d’air permettant la vie de la Divine Volonté dans mon âme.

Et je priais Jésus de m’enseigner à Le trouver en toutes choses afin de ne jamais manquer de sa Vie éternelle en moi.

Mon très grand bien, Jésus, me dit dans sa bonté :

 

Ma fille,

celle qui fait ma Volonté et vit en Elle forme dans son âme le livre du divin Fiat.

Mais ce livre

doit être complet et non pas vide, ni avec des pages partiellement remplies.

 

 

 

 

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S’il n’est pas complet, elle va rapidement avoir fini de le lire.

N’ayant plus rien à lire dans ce livre, elle s’intéressera à d’autres livres.

La vie de la Divine Volonté sera interrompue et comme brisée dans la créature.

Par contre, si le livre est complet,

-elle aura toujours quelque chose à lire et

-s’il lui semble avoir fini, j’ajouterai d’autres pages plus sublimes encore afin que jamais ne lui manquent

la vie, la connaissance nouvelle et

-la substantielle nourriture de mon divin Vouloir.

 

Il doit y avoir bien des pages à l’intérieur de ce Livre :

-des pages sur l’intelligence, la volonté et la mémoire,

-une page sur le désir, l’affection, le battement de cœur, le mot qu’il faut savoir pour répéter ce qui a été lu.

 

Autrement ce sera un livre qui ne sera bon pour personne.

Car pour celui qui forme un livre, le premier objectif est de le propager.

 

L’intérieur du livre doit donc avoir des pages écrites sur ma Divine Volonté.

Le livre doit être plein au point de ne pas trouver autre chose à lire que sur ma Volonté et Elle seule.

Et lorsque l’âme aura rempli l’intérieur de son livre,

elle connaîtra bien le livre extérieur de la Divine Volonté.

 

Toute la Création n’est rien d’autre que le livre de ma Divine Volonté.

Chaque chose créée est une page qui forme un très grand livre avec bien des volumes.

Après avoir formé son livre intérieur et l’avoir bien lu,

l’âme saura comment bien lire le livre extérieur de la Création .

 

Et en toutes choses elle retrouvera ma Divine Volonté en acte pour lui donner

-sa vie,

-ses très hautes et sublimes leçons et

-sa délicate et sainte nourriture.

Pour l’âme qui aura formé en elle ce livre du divin Fiat et l’aura très bien lu, il en sera comme pour celle qui avait un livre,

-l’a lu et relu,

-en a bien étudié les parties les plus difficiles,

-a résolu toutes les difficultés,

-rendu clairs les points obscurs,

de telle sorte qu’elle a consumé sa vie sur ce livre :

Si une personne de l’extérieur lui apporte un autre livre semblable, elle le connaîtra très certainement et reconnaîtra le sien dans ce livre. D’autant plus que ma Divine Volonté

  91

a enclos la créature dans son cercle très saint et

a placé dans les profondeurs de son âme le livre de son Fiat

Et dans la Création mon Fiat a répété ce livre divin

de sorte que l’un se fait l’écho de l’autre et qu’ils s’entendent merveilleusement.

 

Tu vois par conséquent qu’il est nécessaire

-de reconnaître le livre du divin Fiat dans les profondeurs de son âme,

-de bien le lire pour en faire une Vie éternelle .

L’âme pourra ainsi lire avec facilité les très belles pages du grand livre de ma Volonté

dans toute la Création.

 

Après quoi je continuais mes actes dans la Divine Volonté et mon doux Jésus ajouta :

Ma fille, ma Divine Volonté maintient son acte continuel qu’elle ne cesse jamais de déverser sur toutes les créatures pour les revêtir d’un acte continuel

-de lumière,

-de sainteté,

-de beauté,

-de soutien,

-de puissance et

-de bonheu.

 

Son amour est tel qu’un acte n’attend pas l’autre pour se déverser en torrents plus abondants que la pluie sur toutes les créatures.

Cet acte continuel est reconnu et reçu par tous les habitants de la contrée céleste de telle sorte qu’il forme des surprises toujours nouvelles

-de joies ineffables et

-de bonheur sans fin.

On peut dire qu’il forme la vie et la substance de la béatitude de tous les bienheureux.

Or, puisque ma Divine Volonté possède de nature cet acte continuel, elle ne peut ni ne veut changer de régime.

Comme elle donne cet acte continuel au ciel, elle le donne aussi

-à toute la Création et

-à chaque créature.

 

Car chacune reçoit la vie de son acte continuel. S’il devait cesser, la vie de toutes s’arrêterait.

Tout au plus peut-il y avoir des changements d’effets.

 

Car ma Divine Volonté agit en fonction des dispositions de chaque créature . Par conséquent, ce même acte continuel produit

 

 

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-sur certaines un effet et

-un autre effet sur d’autres.

Il en est aussi qui malheureusement, bien qu’elles soient continuellement sous la pluie de cet acte continuel de lumière, de sainteté, de beauté, etc.,

-n’en sont même pas mouillées

-ni illuminées, ni saintes, ni belles,

-et qui convertissent en elles-mêmes cet acte continuel de bonté en ténèbres, en passions et peut-être aussi en péché.

 

Mais mon Vouloir ne cesse cependant pas

de faire pleuvoir son acte continuel de biens divins sur tous.

 

Car il se trouve lui-même dans la condition du soleil qui même

-si les êtres humains ne voulaient pas recevoir sa lumière,

-ni les arbres, les plantes et les fleurs auxquels il pourrait communiquer

-les si nombreux et admirables effets que son acte de lumière continuelle contient,

-c'est-à-dire la douceur, la saveur, le magnifique arc-en-ciel avec toutes ses couleurs continuerait quand même son acte de lumière.

 

Si le soleil était doté de raison, voyant tous les bienfaits qu’il possède, dans la grande roue de sa lumière et qu’il donne réellement, ne sont pas reçus, il pleurerait de douleur des larmes de lumière brûlante.

 

Ma Divine Volonté est plus que le soleil :

Elle contient dans sa lumière infinie tous les êtres et toutes les choses.

Sa nature est de vouloir donner toujours. Et toujours elle donne.

Si tous voulaient tout prendre, ils seraient tous saints. Le monde serait transformé en bonheur.

Mais pour sa très grande souffrance, ses biens ne sont pas reçus. Ils sont même rejetés dans sa lumière elle-même.

 

Mais elle ne s’arrête pas et avec un tendre et insurpassable amour,

elle poursuit son acte continuel qui est de donner ce que sa Lumière possède .

 

 

Je suivais mes actes dans la Divine Volonté et je me disais : « Comment peut-on savoir si le divin Fiat règne dans la créature ? Et ma pauvre âme a-t-elle ou non le bien de son règne ? » Mais je pensais à cela lorsque mon doux Jésus me dit :

Le mouvement est signe de la vie

Là où il n’y a pas de mouvement, il ne peut y avoir de vie.

 

Par conséquent, pour savoir si la créature possède ma Volonté, il faut que dans l’intimité de son âme elle sente

 que ma Volonté seule est le mouvement premier de tout ce qui se passe en elle

 

Parce que si Elle règne,

 ma Volonté fera sentir son premier mouvement divin

sur quoi vont s’appuyer tous les actes intérieurs et extérieurs.

Ma Volonté sera donc

-le premier mouvement,

-le mot d’ordre,

-le commandant,

-le souverain,

de sorte que chaque acte restera dans l’attente de ce premier mouvement avant d’agir et de passer à l’action.

 

Ainsi lorsque la créature sent dans ses actes le premier mouvement de mon

 Vouloir, c’est un signe que ma Volonté règne dans son âme.

 

Par contre, si la créature sent dans son premier mouvement

-un objectif humain, -son propre plaisir,

-des satisfactions naturelles, -l’enthousiasme du plaisir avec les créatures, non seulement ma Volonté ne régnera pas, mais

de Reine Elle deviendra servante, servant la créature dans ses actes.

 

Car il n’y a pas d’acte que puisse faire la créature

si ma Divine Volonté n’y participe, soit pour dominer soit pour servir.

 

Or tu dois savoir, ma fille,

que le passeport pour entrer dans mon Royaume est

-une volonté résolue de ne jamais faire sa propre volonté,

 quel que soit le sacrifice, même au prix de sa vie.

 

 Cet acte résolu, mais véritable, est comme la signature que l’on appose sur le passeport pour se rendre dans le Royaume de ma Divine Volonté.

 

 Si la créature signe pour l’envoyer, Dieu signe pour la recevoir.

 

Cette dernière signature aura tant de valeur que tout le ciel viendra accueillir la créature dans le Royaume de la Divine Volonté.

 

 

 

 

94

Tous auront les yeux fixés sur celle qui a sur la terre la Vie dans le Royaume de la Volonté divine qu’eux possèdent dans le ciel.

 

Mais le passeport n’est pas suffisant.

 

Il faut aussi étudier

-la langue,

-les mœurs et

-les coutumes

de ce divin Royaume.

 

Ce sont

-les connaissances,

-les prérogatives,

-les beautés et

-la valeur

que contient ma Volonté.

Sinon la créature serait comme une étrangère qui ne pourrait ni prendre l’amour ni être aimée.

 

Si elle ne fait pas le sacrifice d’étudier pour être capable de parler cette

 langue,

si elle n’est pas adaptée aux coutumes de ceux qui vivent dans ce Royaume si saint, elle vivra isolée.

 

Car faute de la comprendre, ils l’éviteront. Et l’isolement ne rend personne heureux.

 

Après quoi la créature doit passer de l’étude à la pratique de ce qu’elle a

 appris.

 

Après un temps de pratique, elle est enfin déclarée citoyen du Royaume de ma Divine Volonté.

Elle goûtera alors tous les bonheurs qui se trouvent dans un Royaume si saint. Ils deviendront sa propriété.

Elle aura acquis le droit de vivre dans le Royaume comme en son pays. Après quoi Jésus ajouta :

Ma fille, celle qui vit dans mon Vouloir devient l’artisane de Paix entre Dieu et la créature.

Ses actes, ses paroles, ses prières et ses petits sacrifices

-sont tous des liens de paix entre le ciel et la terre, Ce sont des armes de Paix et d’Amour

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avec lesquels la créature combat son Créateur afin

-de le désarmer,

-de le rendre propice et

-de transformer les fléaux en miséricorde.

La volonté humaine a formé la guerre qu’elle a livrée contre Celui qui l’avait créée,

-allant jusqu’à briser l’alliance, l’ordre et la paix.

 

Ainsi mon Vouloir,

-par la force de son omniprésence qui règne dans la créature, convertit ce que fait la créature

-en liens d’alliance, d’ordre, de paix et d’amour.

Si bien qu’Il s’élève de la créature un petit nuage blanc

-qui s’étend et monte jusqu’au trône divin,

pour éclater en autant de voix que d’actes accomplis par la créature

-qui dit :

« Grand Dieu, je t’apporte la paix de la terre et

-Tu me donnes Ta Paix pour que je la rapporte comme un lien de paix entre Toi et la génération humaine. »

 

Ce petit nuage monte et descend, descend et monte, et il joue le rôle d’artisan de paix entre le ciel et la terre.

 

 

Je me sentais tout immergée dans le Fiat.

Son air est si doux, si rafraîchissant que je me sens renaître à chaque instant à une vie nouvelle.

Mais que respire-t-on dans cet air du divin Vouloir ?

 

On respire un air

-de lumière, -d’amour, -de douceur,

-de force d’âme, -de connaissance divine, etc..

Ainsi la créature se sent rendue à une vie nouvelle.

 

Cet air bénéfique et balsamique qu’elle respire fait grandir dans la créature la vie divine. Cet air est tellement puissant.

Ce qu’elle inspire à chaque respiration est suffisant pour lui donner la Vie Elle doit en expirer le surplus. Mais quel est ce trop-plein qu’elle expire ?

 

96

C’est ce qu’elle a reçu après en avoir fait le plein, c'est-à-dire l’Amour, la Lumière et la Bonté qu’elle a respirés et qu’elle veut redonner.

Mon pauvre esprit se perdait dans cet air divin. Alors mon doux Jésus me dit : Ma fille,

tous les actes bons accomplis par la créature dans ma Divine Volonté s’élèvent

vers Dieu.

Car Il détient la Puissance divine pour attirer dans la contrée céleste ce que l’on fait dans son Vouloir.

 

C’est Lui qui par sa Puissance divine les fait retomber en pluie bienfaisante sur la créature.

De telle sorte que quand la créature aime, bénit, adore, remercie ou loue. Dieu lui répond par une pluie d’Amour, de Bénédictions et de Remerciements. Parce qu’Il s’est senti aimé et remercié par la créature.

Et Il éclate en pluie de louanges devant toute la cour céleste.

 

Oh ! combien notre divine bonté attend l’adoration, les doux «Je vous aime » de la créature afin de pouvoir donner libre cours à notre amour et dire :

« Fille, Je t’aime. » Il n’y a pas d’acte que la créature puisse faire pour nous que notre tendresse paternelle ne lui rende multiplié.

 

Après quoi je continuai mes actes dans le divin Fiat. Mon bien-aimé Jésus ajouta :

 

Ma fille,

ma Volonté divine porte la créature dans ses bras.

Son amour est tel qu’elle maintient autour d’elle toute la Création dans un acte qui toujours crée afin

-de lui plaire,

-de la rendre heureuse et

-de lui dire :

 

« Ma Force créatrice maintient toute cette machine de l’univers. Si Elle se retirait, le soleil disparaîtrait.

En même temps le ciel et tout ce qu’il contient tomberait dans le néant. Parce qu’ il est sorti du néant

Et en le créant, ma Puissance créatrice le maintient continuellement.

 

Elle peut dire en toute réalité :

« C’est vraiment pour toi que j’ai créé le soleil,

pour que ta vie, ta route soit parsemée de lumière

pour l’azur du ciel,

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pour que ton regard s’élève et se plaise dans son extension. Je crée tout pour toi.

Je maintiens tout en ordre parce que Je t’aime. »

 

Ma Divine Volonté se fait Vie dans l’acte de toutes choses. Elle les soutient et les conserve.

Elle les place autour de la créature pour lui faire sentir à travers toutes ces choses

sa Vie inébranlable,

sa Force immuable,

son Amour invincible.

On peut dire que ma Divine Volonté l’embrasse partout comme triomphe de son Amour.

Et Elle ne maintient pas seulement l’ordre extérieur et toutes choses dans un acte de création. Elle maintient intérieurement, par sa Force créatrice,

l’intérieur tout entier de l’ordre de la créature.

De sorte que ma Volonté est toujours dans l’acte de créer

-le battement de cœur, le souffle,

-le mouvement, la circulation du sang,

-l’intelligence, la mémoire et la volonté.

 

Elle court comme la Vie dans le battement du cœur, dans le souffle et en toute chose.

Elle soutient et conserve sans jamais se retirer de l’âme et du corps. Et alors que ma Volonté suprême est tout, qu’elle fait tout, donne tout, Elle n’est pas reconnue et Elle est même oubliée.

 

On pourrait dire comme Je l’ai dit aux apôtres :

« Je suis avec vous depuis si longtemps, et vous ne me connaissez pas encore ! »

 

Ils connaissent bien des choses qui ne forment pas la Vie de la créature. De ma Volonté rien n’est connu qui forme la vie et l’acte continu de la vie, sans lequel la créature ne pourrait pas vivre.

 

Par conséquent, ma fille, sois attentive et reconnais

-en toi et à l’extérieur de toi,

-en toutes choses,

ma Volonté qui est plus que ta vie même.

 

Tu sentiras des choses admirables, son acte continuel

-qui t’aime d’un Amour inlassable et

-qui à cause de cet Amour, te donne la Vie.

 

 

Je suis de nouveau dans les bras du divin Fiat.

Il me semble que son immense lumière m’entoure comme une mer . Faisant mes actes d’amour, d’adoration et de remerciement,

je prends de cette lumière l’Amour que possède la Divine Volonté.

Je n’en prends cependant qu’autant qu’il m’est possible. Car il est si immense

-qu’une créature ne saurait tout prendre et

-que je n’ai ni la capacité ni l’espace pour contenir cet amour interminable qui me remplit tout entière, de telle sorte que malgré que je sois une créature, mon amour envers celui qui m’a créée est plein et entier.

 

D’où mon adoration

Parce que les actes accomplis dans la Divine Volonté doivent avoir une plénitude telle que la créature doit pouvoir dire :

« Mon être entier se dissout en amour et en adoration. Il ne reste rien de moi. »

 

Le Créateur doit pouvoir dire :

«Tout l’amour qu’elle pouvait me donner, elle me l’a donné. Il ne reste rien pour elle-même. »

 

Comme je faisais mes petits actes dans cette mer,

-de petites vagues se sont formées jusque dans mon intelligence

-où elles se sont transformées en lumière de connaissance de la Divine Volonté.

 

Mon toujours aimable Jésus me dit :

Ma fille, celle qui vit dans ma Divine Volonté

a toujours quelque chose à faire avec la lumière, jamais avec les ténèbres.

Comme la lumière est fertile, elle donne naissance dans l’âme aux connaissances qu’elle possède.

La vertu de la lumière est merveilleuse et miraculeuse

Si en la regardant on ne voit rien d’autre que de la lumière,

elle possède intérieurement la plénitude des biens,

mais elle ne les communique pas à celle qui ne fait que les regarder

et seulement à celle qui se laisse toucher, façonner, étreindre, embrasser par ses ardents baisers.

-en touchant, elle purifie,

-en embrassant, elle enferme sa lumière dans l’âme et

-avec une fécondité qui ne sait pas être oisive, elle travaille sans cesse et communique le bel arc-en-ciel des couleurs et des divines beautés,

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-elle infuse avec ses beautés les merveilleuses vérités et les ineffables secrets de son Créateur.

Vivre dans la lumière de ma Divine Volonté et ne pas pouvoir être

-la lumière des choses divines, de nos secrets,

-ne pas sentir la vertu fécondante de la lumière,

ce serait comme si Dieu voulait séparer la vie de sa créature.

 

Notre unique dessein était que notre Volonté soit aussi celle de la créature parce que nous voulons vivre avec elle de façon permanente.

C’est pourquoi il serait absurde

-de vivre dans mon Vouloir et

-de ne pas sentir la fécondité des biens que possède cette lumière, qui est celle de rendre semblables la vie de Dieu et de la créature.

 

Puis il ajouta :

Ma fille,

vois par conséquent dans la Création toutes les préparations en vue de cette fête des plus solennelles, celle que notre Divinité voulait solenniser avec la créature dès le commencement de son existence.

Que n’avons-nous pas préparé pour que cette fête soit des plus solennelles ?

 

Des cieux constellés d’étoiles, un soleil radieux de lumière,

des vents de fraîcheur, des mers,

des floraisons et des fruits d’une grande variété de goûts et de saveurs. Après avoir tout préparé, nous avons créé l’homme

-pour qu’il puisse faire la fête et nous avec lui.

Il était juste que le maître de la fête

-qui avait tout préparé avec tant d’amour puisse en profiter avec lui,

d’autant plus que la substance de la fête était formée par la compagnie des invités que l’on voulait à cette fête

Afin que cette fête ne soit jamais interrompue entre nous et l’homme, nous lui avons donné la Volonté même qui réglait notre Être divin

afin que le régime et la règle entre Dieu et la créature puissent être un.

 

Mais lorsque l’homme s’est retiré de notre Volonté,

-il a perdu notre régime et notre règle,

-et les deux côtés ont cessé de faire la fête.

 

Par conséquent,

Lorsque tu fais tes actes dans notre Volonté et

Lorsque tu rappelles tout ce que Nous faisons dans la Création pour préparer notre fête avec la créature,

-nous sentons que notre Fiat est ton régime et ta règle.

 

100

Cela renouvelle nos liens, nous presse de former la nouvelle fête et nous fait répéter celle de la Création.

 

Et moi : « Mon bien-aimé Jésus, si grand que soit mon désir de vivre dans ton Vouloir, et je voudrais plutôt mourir que ne pas faire ta très sainte Volonté,

je me sens cependant méchante et sale. Comment puis-je répéter cette fête pour toi ? »

 

Jésus reprit :

Si grand est notre amour pour celle qui a décidé de vivre dans notre Volonté et pour toujours, que notre Vouloir se fait lui-même pinceau de lumière

 

Avec ses touches de lumière et de chaleur, il purifie la créature de toutes ses taches afin qu’elle n’ait pas honte de se tenir en son adorable présence.

Il lui permet de célébrer avec nous avec confiance et amour.

 

Par conséquent, laisse-toi peindre par ma Divine Volonté, même au prix de n’importe quelles souffrances.

Ma Volonté s’occupera de tout.

 

Mon abandon continue dans le divin Vouloir.

Je comprenais le grand bien que ressent ma petite âme en vivant sous l’autorité d’un Vouloir si saint

Sa jalousie et son Amour sont tels qu’il veille sur les moindres choses et semble dire :

« Personne ne la touche si ce n’est moi, et malheur à celui qui oserait. »

 

Je pensais alors :

« Il m’aime tant.

Ai-je jamais eu le malheur de m’opposer à une Volonté si aimable et si adorable ?

J’ai des doutes sérieux,

-spécialement dans cette dernière période de mon existence et

-avec ce qui s’est passé,

qu’il ait pu y avoir des ruptures entre ma volonté et la Divine Volonté. »

 

Mon pauvre esprit était dévasté par ce triste doute.

Alors mon doux Jésus, ne supportant plus de me voir affligée, dans sa bonté, me dit :

 

  101

Ma chère fille,

« chasse de ton esprit tout doute et toute anxiété.

Car ils t’affaiblissent et brisent ton envol vers ce Vouloir qui t’aime tant.

Il est vrai qu’il y a eu des réflexions, des craintes, des manques d’abandon total, de sorte que tu as pu ressentir le poids de ta volonté comme

si elle voulait s’éloigner pour aller son propre chemin.

 

Et tu es devenue cette toute petite enfant qui a peur de tout, si bien qu’il lui arrive très souvent de pleurer.

Je te tiens alors serrée entre mes bras

en veillant toujours sur ta volonté pour la tenir en sécurité.

Il n’y a donc pas eu, ma fille, de véritables ruptures entre ma Divine Volonté et la tienne.

Si – que le ciel t’en garde, ma fille – -cela avait pu arriver, tu aurais encouru le même malheur que celui d’Adam.

 

Combien de préparations ont précédé son existence ! Notre amour ne nous laissait pas en paix.

Nous formions

-un ciel et un soleil,

-un magnifique jardin et

-tant d’autres choses,

-tous ces actes préparatoires.

Nous avons donné libre cours à nos œuvres par amour pour cet homme. Et en le créant, notre amour

-déversa notre Vie divine en lui,

-se faisait vie permanente de cet homme.

De sorte qu’il sentait la Vie éternelle à l’intérieur

comme à l’extérieur de lui-même dans nos œuvres créées par amour pour lui.

 

Notre amour était si grand qu’il s’est fait révélateur de notre Être divin à l’intérieur de l’homme. Parce qu’il avait établi notre vie permanente en lui.

Et Il se faisait révélateur à l’extérieur.

Ainsi chaque chose créée était une révélation de notre Amour qui l’avait faite pour lui.

D’autant plus que dans la Création

-toutes les choses créées étaient données à l’homme,

-ainsi que notre Vie,

de façon permanente et non par intervalles.

 

Un amour qui dit aujourd’hui oui et demain non est un amour brisé. La nature de notre amour n’est pas adaptée à un amour interrompu.

Notre Amour est éternel et ne dit jamais c’est assez.

 

 

102

C’est pourquoi Adam,

-en se séparant de notre Divine Volonté,

a dilapidé toute la Création avec notre Vie qui était en lui.

 

C’est une très grave offense que de se retirer de notre Divine Volonté. De sorte que nous avons mis de côté toutes nos préparations,

ce grand bien que nous avions formé .

Nous nous sommes retirés de l’homme.

Avec Nous toute la Création est restée offensée.

 

Si bien que lorsqu’Adam a formé la rupture avec notre Volonté, il a offensé

-le ciel, les étoiles, le soleil,

-l’air qu’il respirait,

-la mer, la terre sur laquelle il marchait.

 

Tous se sentaient offensés.

Parce que ma Divine Volonté est comme

-la pulsation du cœur et

-la circulation du sang

de toutes les choses créées.

 

Toutes ressentaient la tristesse de la rupture du vouloir humain.

Ils sentaient que la Pulsation dont elles recevaient la vie et la conservation était touchée.

 

Par conséquent, s’il y avait jamais eu une rupture entre ta volonté et la mienne, J’aurais mis de côté

-toutes mes nombreuses préparations faites dans ton âme et

-mes si nombreuses grâces accordées.

Et Je me serais retiré en te mettant de côté.

 

Si tu continues à sentir ma Présence, c’est le signe

-que ma Volonté reste ferme en toi, et

-que ta volonté demeure à son poste.

 

 Si tu savais ce que peut signifier ne pas faire ma Volonté !

 

La créature ose

-empêcher et faire mourir ce mouvement qui jamais ne cesse, et

-donner la mort aux saints actes que ma Divine Volonté a établi de compléter dans la créature.

 

Ma Volonté veut donner la Vie divine.

  103

Si Elle veut donner et

si la volonté humaine ne la reçoit pas et s’y oppose,

la créature fabrique alors le couteau pour tuer et étouffer cette Vie divine dans son âme.

 

Il lui semble que ne pas faire ma Volonté ne soit rien. Alors que cela constitue

-tout le mal de la créature et

-la plus grande offense envers notre suprême Majesté.

 

Par conséquent,

sois attentive et que ton abandon en ma Volonté soit continuel.

Je suis toujours là, au centre du divin Fiat,

bien que dans le cauchemar de la privation de mon doux Jésus. Oh ! comme il est douloureux de sentir Jésus s’échapper, Lui

-qui m’aime et que j’aime et

-qui forme ma vie de force, d’amour et de lumière, s’échappe de ma vie.

Oh ! mon Dieu, quelle souffrance de sentir la vie, mais qui n’est pas la vraie vie. Quelle torture, quelle lacération !

Et comme je me sens répéter : « Il n’y a pas de douleur semblable à la mienne . Le ciel et la terre pleurent avec moi

Tous implorent pour moi le retour de ce Jésus qui m’aime et que j’aime ! »

 

Je m’abandonnais encore plus dans ce divin Fiat

que personne ne peut m’enlever, pas même Jésus lui-même.

Il se cache et s’éloigne parfois de moi, mais son divin Vouloir ne me quitte jamais. Il est toujours avec moi.

Mon pauvre esprit parcourt tout ce que le divin Fiat a fait et fait encore pour notre amour.

 

Je pensais à ce grand Amour manifesté dans notre création..

Alors mon Jésus bien-aimé sortit de sa cachette et Il me dit :

 

« Ma fille,

la création de l’homme était le centre

-où notre Divinité centralisa tous les biens qui devaient s’élever dans la créature.

 

 

104

Nous avons mis en elle la Vie divine et la Volonté divine , la vie humaine et la volonté humaine.

 

La vie humaine devait nous servir de résidence.

Les deux volontés fusionnées devaient former une vie commune en parfait accord. La volonté humaine prendrait notre Volonté pour former ses actes,

et notre Volonté demeurerait dans l’acte continuel du don de soi afin que la volonté humaine puisse

rester modelée et

toute informée dans la Divine Volonté.

 

Or il n’y a pas de vie,

-qu’elle soit humaine ou spirituelle et divine,

qui n’ait besoin de nourriture pour grandir, devenir plus forte, s’embellir et se réjouir,

d’autant plus que nous avions mis notre vie divine dans l’homme.

 

Comme il était incapable de recevoir toute la plénitude de l’Être divin, nous avons mis en lui ce qu’il pouvait contenir de notre vie,

-lui donnant la liberté de la faire grandir autant qu’il le pouvait et le voulait.

 

Notre vie dans l’homme a besoin de nourriture pour grandir. Ainsi il était nécessaire de mettre en lui une Divine Volonté.

Car notre Vie divine n’aurait jamais pu s’adapter aux aliments de la volonté humaine.

 

C’est pourquoi tous les actes de la créature accomplis

-en vertu de notre Divine Volonté et

-en elle,

servaient de nourriture et faisaient grandir notre vie divine en elle

 

De telle sorte que dès que la créature faisait ses actes dans notre Fiat, elle prenait

-tantôt de notre amour et nous en nourrissait,

-tantôt de notre force d’âme,

-tantôt de notre infinie douceur,

-tantôt de nos joies divines pour nous en nourrir.

Quel ordre, quelle harmonie entre l’homme et nous dans la Création, jusqu’à lui demander notre propre nourriture,

-non parce que nous en avions besoin, mais afin de maintenir

-l’enthousiasme d’amour,

-la correspondance,

-l’union inséparable entre lui et nous !

 

  105

Tandis qu’il s’occupait de nous, Nous nous occupions

-à le nourrir et à préserver notre chère résidence,

-à lui faire d’autres merveilleux dons afin

-de le rendre plus heureux,

-de l’aimer plus et

-de nous faire aimer davantage.

 

Mais veux-tu savoir quels sont les dons les plus merveilleux que nous faisons à la créature ? C’est en lui manifestant

-une connaissance de notre Être suprême,

-une vérité qui nous concerne,

-un de nos secrets,

voilà le don le plus beau que nous lui faisons.

 

Chacun de ces dons forme un lien supplémentaire entre la créature et nous. Et chaque vérité est une propriété que nous mettons dans son âme.

C’est que dans l’âme où règne notre Volonté, nous trouvons

-notre divine nourriture,

-notre propriété dans la mesure où cela est possible pour une créature,

-notre résidence .

 

C’est par conséquent nous-mêmes que nous trouvons

-dans notre maison,

-dans notre centre,

-au milieu de nos propriétés.

 

Vois-tu par conséquent ce que signifie

-faire régner notre Volonté, et

-le grand bien de te faire connaître nos vérités ?

 

Chacune de nos vérités porte son bien distinct :

-l’une apporte sa lumière,

-l’autre sa force d’âme,

-d’autres leur bonté, leur sagesse, leur amour, etc. ;

chacune d’elles lie de façon spéciale la créature à Dieu et Dieu à la créature.

 

Sache par conséquent comment

-correspondre à de si nombreux dons que t’a faits ton Jésus,

-et vivre toujours dans notre Vouloir.

 

106

Mon abandon dans la Divine Volonté continue.

Je sens sa force enchanteresse qui s’impose doucement sur moi, mais sans me forcer.

Car il n’aime pas les choses forcées. Elles ne sont pas pour lui.

Ce sont des choses qui ne lui appartiennent pas.

 

C’est pourquoi il veille à ce que tous mes actes

-reçoivent la vie de la Divine Volonté et

-puissent devenir comme ses propres actes.

 

Il me semble que chacun des actes accomplis dans son adorable Volonté est une victoire

qu’il remporte sur la petitesse de ma volonté.

Et je me disais : « Que la nature humaine est laide sans la Divine Volonté. » Mon doux Jésus me dit :

Ma fille,

la nature humaine qui vit sans ma Volonté est laide.

Parce qu’elle a été créée par l’Être suprême pour vivre unie avec le divin Fiat Si bien qu’en vivant sans lui, un mouvement survient dans la nature humaine :

dans ce mouvement, l’ordre, la force, l’amour, la lumière, la sainteté, la raison elle- même est ôté.

Toutes ces merveilleuses dots sont là dans la créature parce que Dieu les y a placées comme en un sanctuaire. Mais elles ne sont plus à leur place, toutes en désordre.

Comme elles ne sont plus à leur poste, l’une joue contre l’autre :

-les passions combattent la sainteté,

-la faiblesse combat la force,

-l’amour humain combat le divin,

-la créature le Créateur, etc.

 

La nature humaine sans la Divine Volonté se change en laideur. Elle se retourne.

Dans son désordre, elle part en guerre contre son Créateur.

 

L’âme et le corps ont été créés par Dieu pour vivre ensemble.

Si le corps voulait avoir une vie séparée de l’âme,

ne subirait-il pas une triste transformation au point de ne plus reconnaître ce qu’il était ?

Dans la création de l’homme, notre Divinité a fait participer notre infinie Sagesse,

-celle d’un artisan expert

  107

qui possède toute la science et tout l’art de créer, et qui voit dans son omniscience que

-pour que cet homme puisse être notre honneur et digne

-de l’œuvre de nos mains créatrices,

-de notre gloire et

-de la sienne aussi, il doit

-être formé d’un corps et d’une âme, et

-être chargé de notre Volonté comme vie première de l’âme et du corps, de sorte que

-ce qui est l’âme pour le corps,

-notre Volonté devait l’être pour l’un et pour l’autre.

 

C’est pourquoi la créature a été créée et a eu son commencement : corps, âme, volonté humaine et Volonté divine, tous ensemble, qui devaient avoir une Vie en commun dans le plus grand accord.

 

Notre Volonté qui avait la primauté devait se faire

-nourricière,

-conservatrice et

-dominatrice

de cette créature.

 

Or

-si la nature humaine sans notre Divine Volonté est laide,

-unie à notre Volonté elle est d’une rare et enchanteresse beauté.

 

Dans sa création, nous avons placé le germe et la semence de lumière.

Mieux qu’une tendre mère, notre Fiat étendit ses ailes par-dessus cette semence. Il la caresse, lui donne son souffle, l’embrasse, la nourrit, la fait grandir et lui communique avec sa chaleur et sa lumière toutes les diversités de beautés divines.

 

La nature humaine qui reçoit cette participation est sous l’impétueuse et continuelle influence d’une force, d’une sainteté, d’un amour tout divin. Elle grandit pour devenir belle, aimable et admirable aux yeux de tous.

 

Ainsi la nature humaine, comme elle fut créée par nous, n’est pas laide, mais belle.

Nous ne savons d’ailleurs pas faire une chose laide.

Mais elle peut se rendre laide elle-même

en ne demeurant pas dans les voies pour lesquelles elle a été créée et voulue par nous.

 

Tu vois par conséquent combien il est nécessaire que les créatures

 

108

-fassent notre Volonté et

-vivent dans notre Volonté

afin qu’elle entre dans le premier acte de sa création.

Car si cela est détruit, la créature en reste défigurée et sans vie véritable. Toutes les choses ont été créées isolées.

Tout le bien consiste à se conserver comme elles furent créées par Dieu.

 

Il en va ainsi pour les sciences :

si une personne voulait apprendre à lire sans vouloir apprendre les voyelles et leur union avec les consonnes,

-ce qui est le commencement et le fondement, la substance d’où dérivent les sciences,

pourrait-elle jamais apprendre à lire ?

Elle pourrait se passionner pour les livres, mais sans jamais apprendre.

 

Tu vois par conséquent les lignes nécessaires à suivre

-concernant la façon dont les choses ont été formées au commencement de leur existence,

si on ne veut pas passer

-du beau au laid,

-du bien au mal,

-de la vie à la mort.

 

Que peut espérer de bon la créature

-qui ne vit pas unie à notre Volonté

-en qui fut établi le commencement de la Création ?

 

Oh ! si toutes pouvaient comprendre,

-comme elles seraient attentives à se laisser dominer, nourrir, élever par ma Volonté,

laquelle étant au commencement de leur existence formerait en elles

toute la beauté, le bien, la sainteté et la grande fortune de la vie ici-bas,

et ensuite la grande gloire de leur vie là-haut !

 

Après quoi je continuais mes actes dans la Divine Volonté Il me semblait que ces actes avaient alors la vertu

-d’unir le ciel et la terre,

-d’attirer tous les célestes habitants à observer la créature qui se laissait investir par la Volonté divine, pour qu’Il agisse dans ses actes.

 

Mon doux Jésus ajouta :

 

  109

Ma fille, il n’y a rien

-de plus beau,

-de plus saint,

-de plus gracieux

qui possède une vertu et une force plus enchanteresse qu’une âme dominée par ma Divine Volonté.

Elle est le sourire du Ciel sur la terre.

Chacun de ses actes est un enchantement pour son Créateur qui sent la douce force de sa Volonté dans la créature et

se laisse agréablement ravir, et

Tous les bienheureux sentent que sur la terre il y a une âme qui ravit la Volonté du ciel

pour la faire sienne et vivre en commun avec eux.

 

Oh ! Ils sont doublement heureux voyant que ce Fiat qui les béatifie et leur apporte la félicité suprême règne aussi dans un point de la terre, où Il opère et triomphe.

L’on voit sur ce point de la terre

-une nuée du ciel,

-une Divine Volonté à l’œuvre,

-un sourire de la Patrie céleste qui attirent l’attention de tout le ciel

pour qu’il la défende et jouisse de ce sourire que forme la Divine Volonté dans cette créature.

 

Parce que les saints sont inséparables de tous ses actes et y participent selon leur mérite. Puisque les actes accomplis dans ma Divine Volonté sont autant de chaînes d’amour qui courent entre le Ciel et la terre et qui les aiment toutes sans exception.

Comme la créature les aime toutes, elle est pour tout le monde la bienvenue.

 

Par conséquent, ma fille, sois attentive

Vole, cours toujours dans mon divin Vouloir afin de former le sourire du ciel sur la terre.

Il est beau de voir le sourire du ciel.

Mais comme le bonheur et le sourire sont ses propriétés, la terre est rendue

-plus belle,

-plus attirante .

Parce que le sourire céleste que ma Divine Volonté forme dans la créature n’est pas sa propriété

 

 

Mon abandon dans le divin Vouloir continue

Je cherche à unir autant qu’il m’est possible mes petits actes à ceux de la Divine Volonté

afin qu’ils soient un avec les siens au point de pouvoir presque dire :

« Ce que tu fais, je le fais. Je me plonge dans ta lumière afin de pouvoir m’étendre avec toi

et je peux ainsi embrasser et aimer toutes les créatures avec ta propre Volonté. » Je faisais cela lorsque mon bien-aimé Jésus me dit :

 

Ma fille, la vertu et la puissance des actes accomplis dans ma Divine Volonté sont telles

qu’ils se changent en divins messagers quittant la terre pour la voûte des Cieux

Ces messagers sortent de ma Divine Volonté, mais sont envoyés par une créature qui œuvre et vit en elle. Ainsi ils apportent avec eux le droit d’entrer dans notre céleste région

 

Ils apportent l’heureuse nouvelle que la terre veut le Règne de notre Vouloir . Puisqu’une petite exilée qui œuvre et vit dans notre Volonté ne fait rien d’autre

-que se servir de ce Vouloir qui règne dans le ciel

-pour lui demander de descendre régner sur la terre comme il règne au ciel.

 

Ces messagers de lumière, combien de secrets ne cachent-ils pas ! La lumière de notre divin Vouloir

-est déjà en elle-même la secrétaire de toutes choses divines et humaines,

-et sait comment garder le secret véritable.

Lorsque l’on voit en apparence de la lumière, elle cache à l’intérieur de cette lumière tous les secrets de toutes choses. Rien ne peut lui échapper.

 

Cette lumière contient le grand secret de toute l’histoire de la Création. Elle ne confie ses secrets qu’à celui qui veut vivre dans sa lumière

 

Parce que la lumière contient la vertu

-de disposer la créature à vivre et à comprendre les divins secrets,

-et si nécessaire à la disposer à offrir sa vie

afin de pouvoir donner vie à ses divins secrets et au dessein de la Création

qui était seulement que notre Volonté règne sur la terre comme elle règne dans le ciel.

 

Par conséquent, ma fille, si tu veux être attentive à toujours vivre dans ma Volonté,

  111

-elle te confiera tous les secrets de l’histoire de la Création,

-elle fera le dépôt dans ton âme de toutes ses joies et de ses immenses tristesses. Comme avec sa secrétaire, avec sa vibrante lumière, se transformant en pinceau, Elle peindra en toi le soleil, le ciel, les étoiles, la mer et les magnifiques floraisons.

 

Parce que lorsqu’elle parle, ma Volonté ne se contente pas uniquement de paroles. Car les mots ne sauraient suffire

-à son amour inextinguible et

-à son interminable lumière. Elle veut des actes.

 

Par conséquent, avec sa vertu créatrice,

tandis qu’elle confie ses secrets,

elle parle et forme la Création nouvelle dans la créature ; Ma Volonté ne se contente pas de dire ses secrets.

Mais Elle veut faire des œuvres qui contiennent ses secrets.

 

C’est pourquoi on verra dans la créature qui vit dans ma Volonté

-des Cieux nouveaux,

-des soleils plus brillants que dans la Création elle-même.

 

Car tu dois savoir qu’il y a dans ma Volonté

-une soif, un désir ardent de vouloir être à l’œuvre toujours.

Elle cherche la créature qui veut l’écouter et recevoir sa vertu créatrice afin de ne pas exposer inutilement ses œuvres.

 

Pour en être sûre, elle cherche cette Volonté dans l’âme.  Lorsqu’elle la trouve elle voit ses œuvres garanties par ce divin Fiat. Elle ne s’épargne aucun effort

Elle accomplit alors pour toi les plus belles œuvres et les plus grands prodiges.

 

Oh ! puissance et omnipotence de mon Vouloir !

Si toutes les créatures te connaissaient, elles t’aimeraient et te laisseraient régner. Et la terre serait changée en ciel !

 

 

Je faisais mes actes dans le divin Vouloir.

Je priais qu’il puisse revêtir tout mon être

afin que tous mes battements de cœur, souffles, paroles et prières sortent de moi tels des actes répétés de la Divine Volonté.

 

112

Oh ! comme je voudrais être un acte continu de la Divine Volonté afin de pouvoir dire :

«J’ai en mon pouvoir tous tes actes et ton amour.

Je fais par conséquent ce que tu fais et je ne t’aime pas moins que tu m’aimes ! »

 

Il me semble que l’amour vrai ne sait pas se restreindre

Il veut s’étendre au point de vouloir un amour infini dans sa puissance.

Comme il n’est pas donné à la créature de pouvoir l’embrasser, elle a recours à la Divine Volonté pour l’obtenir.

Se plongeant en elle, la créature dit avec la plus haute satisfaction :

« J’aime d’un amour infini. »

Ma petite intelligence se perdait dans le divin Fiat. Alors lorsque mon aimable Jésus me dit :

 

Ma fille,

celle qui se satisfait du petit amour que possède la créature

-ne connaît pas la nature de l’amour véritable. D’autant plus ce cet amour est sujet à s’éteindre.

Si elle s’en contente, la créature en vient à manquer de la source nécessaire qui donne vie à la flamme de l’amour véritable et le nourrit.

 

Tu vois ainsi, ma fille, que notre paternelle bonté a donné à l’homme en le créant

la liberté de pouvoir venir à nous aussi souvent qu’il le voulait

sans y mettre aucune limite.

Au contraire, pour l’inciter à venir beaucoup plus souvent, nous lui avons promis qu’à chacune de ses visites,

il recevrait la belle surprise d’un nouveau don.

 

Cela aurait été pour notre amour inextinguible une souffrance s’il n’avait eu toujours quelque chose à donner à ses enfants.

 

Il attend même avec impatience leur arrivée pour leur faire l’une après l’autre la surprise de dons plus beaux les uns que les autres.

Notre amour veut festoyer avec la créature

Il est heureux de préparer lui-même les festivités pour avoir l’occasion de toujours donner.

 

Il est comme le père qui veut être entouré par ses enfants

-non pour recevoir,

-mais pour donner et préparer les fêtes et les banquets pour se réjouir avec ses enfants.

 

 

 

  113

Quelle pourrait être la douleur d’un père aimant

si ses enfants ne venaient pas ou n’avaient rien à lui donner ?

Pour notre paternelle bonté,

-il n’y a pas de danger que nous n’ayons pas quelque chose à leur donner,

-mais il y a celui que nos enfants ne viennent pas. Notre amour devient délirant parce qu’il veut donner.

Et pour être plus sûr de l’endroit où la créature déposerait les dons,

il veut trouver en elle notre Divine Volonté qui préservera la valeur infinie de nos dons.

 

La créature cessera de se trouver petite dans son amour, ses prières et ses actes Mais elle se sentira unie avec notre Volonté qui coule en elle comme une veine infinie,

de sorte que tout deviendra infini pour la créature :

son amour, ses prières, ses actes et toutes choses.

 

En nous aimant, elle ressentira alors en elle le contentement qui n’est autre que nous-mêmes.

Parce qu’elle tiendra un divin Vouloir en son pouvoir, et c’est Lui qui court dans ses actes.

 

Après quoi je continuais ma ronde dans les actes que le Fiat omnipotent avait faits dans la Création afin d’aimer, d’honorer et de remercier ce qu’il avait fait.

 

Je comprenais l’ordre, l’union et l’inséparabilité que possèdent toutes les choses créées,

et cela uniquement parce qu’une Divine Volonté les domine.

De sorte que toute la Création peut être appelée un acte unique et continu de la suprême Volonté.

Cet acte, - étant donné que la Volonté qui règne est une - ,

maintient la paix, l’ordre, l’amour et l’inséparabilité entre toutes les choses créées.

 

Car autrement, s’il n’y avait pas une Volonté unique,

-mais plus d’une qui les domineraient,

il n’y aurait pas de véritable union entre les choses créées

 

Le ciel serait en guerre avec le soleil, le soleil avec la terre, la terre avec la mer, etc.

Ils imiteraient les hommes qui ne se laissent pas dominer par un seul et unique Vouloir suprême, De sorte qu’il n’y a pas d’union véritable entre eux et que les uns se dressent contre les autres.

 

Mon Jésus, mon amour, oh, combien je voudrais être un acte unique de ta Volonté pour être en paix avec tous et posséder l’union et l’inséparabilité du ciel, du soleil, et de toutes choses !

 

 

114

Et tu trouverais en moi l’amour

que tu as mis dans le ciel, le soleil, et en toutes choses. Mon doux Jésus ajouta :

 

Ma fille,

toutes les choses que nous avons créées possèdent la force unitive et le lien d’inséparabilité. Notre divin Fiat sait comment faire des choses distinctes entre elles.

De telle sorte qu’une chose créée ne puisse pas dire : « Je suis comme l’autre. »

 

Le ciel ne peut pas dire qu’il est soleil et le soleil ne peut pas dire qu’il est mer.

Mais il ne sait cependant pas

comment faire des choses isolées et séparées entre elles.

 

L’union plaît tellement à notre divin Fiat qu’il les place dans la condition où l’un ne peut pas se séparer de l’autre.

 

Bien qu’ils soient distincts et que chacun ait sa fonction,

-l’ordre et l’union dans leur mouvement sont tels

-que ce mouvement est un,

-et que une est leur ronde incessante.

Mais pourquoi mon Fiat rend-il leur mouvement et leur ronde continuels ? C’est afin

-de leur donner cette course d’amour vers Celui qui les a créées, et

-de les faire courir vers les créatures pour exercer leur fonction d’offrande de l’Amour de leur Créateur qui les a créées pour elles.

 

Or la créature possède le lien de toutes les choses créées Elle tourne avec elles.

 

Ainsi, si tu respires,

c’est l’air qui te fait respirer, palper, circuler le sang dans tes veines. L’air te donne le souffle, le battement de ton cœur.

Il le prend pour te le redonner à nouveau.

Et tandis qu’il donne et prend incessamment ton souffle, ll tourne et court avec toutes les choses créées.

Et ton souffle tourne et court avec l’air.

 

Ton œil, en se remplissant de la lumière, court dans le soleil.

Tes pieds courent avec la terre.

 

 

 

 

  115

Mais veux-tu savoir qui possède le bien de sentir

-la force, l’union, l’ordre et l’inséparabilité de toutes les choses créées vivantes, et

-la course de tout son être vers le Créateur ?

C’est celle qui se laisse dominer et possède la Vie de ma Volonté.

 

Les choses n’ont pas changé et sont comme elles étaient au commencement. C’est la créature qui a changé en ne faisant pas notre Volonté.

Mais la créature qui fait notre Volonté et se laisse dominer par Elle occupe la place d’honneur telle que créée par Dieu

 

Par conséquent nous la trouvons

-dans le soleil,

-dans le ciel,

-dans la mer

et en union avec toutes les choses créées.

Oh ! comme il est beau de la trouver dans toutes les choses

-que nous avons créées et

-que nous avons faites uniquement par amour pour elle.

Mon pauvre esprit,

-tournant dans les actes accomplis par la Divine Volonté,

-retrace tous ceux qu’elle a faits pour

-les reconnaître, les aimer, les apprécier et

-les offrir comme le plus bel hommage à cette Divine Volonté comme les dignes fruits de ses œuvres.

Je faisais cela lorsque mon doux Jésus me dit :

 

Ma fille, comme il est agréable et doux à mon cœur

-de t’entendre retracer tout ce que ma Divine Volonté a fait

-pour le reconnaître, l’aimer et nous l’offrir comme le plus bel hommage de l’amour que nous avons eu pour les créatures en créant tant de choses !

Ton âme en les retraçant sonne la cloche comme un appel à toutes les choses sorties de notre divin Fiat et pour nous dire : « Combien de belles choses vous avez créées pour moi afin de m’en faire don et comme gage de votre amour !

Et à mon tour, je vous les redonne

en cadeau et en gage de mon amour pour vous. » Ainsi nous sentons

116

-la vie de la créature palpiter dans nos œuvres,

-son petit amour courir dans le nôtre, et le dessein de la Création est réalisé.

 

Connaître nos œuvres et le dessein pour lequel elles ont été faites

est le point de soutien de la créature où elle trouve une Divine Volonté en son pouvoir.

C’est notre prétexte pour lui faire d’autres surprises, de nouveaux dons et de nouvelles grâces.

 

Et moi : « Mon amour, une pensée m’afflige :

J’ai peur de pouvoir manquer la continuation de mes actes dans ta Divine Volonté et

qu’offensé par l’interruption du son de ma cloche,

tu me mettes de côté et cesses de me donner la grâce de me laisser vivre dans ta Volonté. »

Jésus ajouta :

 

Ma fille, n’aie pas peur Tu dois savoir

-qu’un pas donne naissance à un autre pas,

-un bien est la vie et le soutien d’un autre bien et

-qu’un acte appelle à la vie un autre acte.

 

Et qu’aussi le mal, la faute, est la vie d’un autre mal et d’autres fautes.

Les choses ne restent jamais isolées, mais ont presque toujours leur succession

 

Le bien est comme la semence qui contient la vertu générative :

-pourvu que la créature ait la patience de la semer dans le sein de la terre, elle produira dix, vingt ou cent fois plus.

De la même manière, si la créature a la patience et veille

-à inclure dans son âme la semence du bien qu’elle a fait,

elle aura la génération, la multiplicité, le centuple des actes bons qu’elle a accomplis.

 

Si tu pouvais savoir ce que signifie accomplir un acte bon ! Chaque acte est

-une protection que la créature acquiert,

-une voix devant notre trône qui parle en faveur de celle qui a fait un bien. Chaque acte bon est un défenseur de plus pour la créature.

Si en raison des circonstances de la vie,

elle se trouve dans des situations difficiles et dangereuses

-où elle semble vouloir vaciller et tomber,

  117

les actes bons qu’elle a faits deviennent des assaillants qui nous harcèlent pour que la créature qui

-nous a aimés et a eu une succession d’actes bons ne vacille pas.

Ils se précipitent autour de la créature pour la soutenir afin qu’elle ne capitule pas devant le danger.

 

Et s’il devait y avoir une séquence d’actes accomplis dans notre Volonté, chacun des actes aurait une valeur, une divine vertu qui défend la créature !

 

Nous voyons en chacun de ses actes notre Volonté mise en péril .

Nous nous faisons alors nous-mêmes les défenseurs et les soutiens de celle qui a donné Vie à notre divin Fiat dans ses actes.

Pouvons-nous

-nous renier nous-mêmes ou

-désavouer l’œuvre de notre Volonté dans la créature ? Non, non.

 

Aussi, n’aie pas peur, et abandonne-toi comme un tout nouveau-né dans nos bras pour sentir notre soutien et la protection de tes propres actes.

Crois-tu qu’un bien répété et continu ne soit rien ?

Ce sont des propriétés divines que la créature acquiert,

des armées qui sont formées pour la conquête des célestes régions.

 

Celui qui a de nombreux bons actes continus est semblable à celui qui a acquis de nombreuses propriétés.

Un revers ne peut pas lui faire beaucoup de mal.

Car ses nombreuses propriétés rempliront le vide créé par ce revers.

Par contre, celui qui n’a acquis que peu de choses ou qui n’a rien,

-le moindre petit revers suffit à le jeter sur le pavé dans la plus sordide misère.

Voilà ce que c’est que faire beaucoup de bien, ou rien qu’un peu, ou pas du tout. Par conséquent, je te le répète,

-sois attentive,

-sois-moi fidèle;

Et ton vol dans ma Volonté sera continuel.

 

Jésus ajouta :

Ma fille, tu dois savoir qu’en te disposant à faire tes actes dans ma Divine Volonté, Elle reste conçue dans ton acte.

En le faisant tu lui donnes le champ libre pour former sa Vie dans l’acte que tu accomplis.

Tes nouveaux actes servent de nourriture à ceux déjà accomplis. Parce que ma Divine Volonté est Vie.

 

118

Lorsqu’elle a été enclose dans les actes de la créature, Elle ressent le besoin. d’air, de souffle, de battements de cœur, de nourriture.

D’actes nouveaux sont nécessaires parce qu’ils servent à maintenir

-son air divin,

-son souffle continuel,

-ses battements ininterrompus et

-la nourriture

pour faire grandir ma propre Volonté dans la créature.

 

Tu vois par conséquent la continuation de tes actes est nécessaire pour faire vivre et régner ma Volonté dans la créature.

Sinon mon Vouloir serait gêné, sans son triomphe complet dans tous ses Actes.

 

Mon abandon dans la Divine Volonté continue. Faisant mes actes, je pensais :

« Mais est-il vrai que Jésus aime la continuité de mes petits actes ? » Et Jésus se faisant sentir me dit :

 

Ma fille, un amour interrompu ne peut jamais conduire à l’héroïsme

Parce que n’étant pas continuel, il forme beaucoup de vides dans la créature

-qui produisent la faiblesse et la froideur,

-qui éteignent presque la petite flamme allumée, en lui enlevant la fermeté de l’amour.

 

L’Amour avec sa lumière montre Qui est Celui qu’elle aime.

Par sa chaleur elle maintient allumée la flamme et fait naître l’héroïsme de l’amour véritable,

si bien qu’elle est heureux de donner sa vie pour Celui qu’elle aime.

 

Un amour continuel a la vertu d’engendrer dans l’âme de la créature Celui qu’ elle aime en permanence. Cette naissance se forme au centre de son amour continuel.

tu vois donc ce que signifie un amour incessant ?

 

C’est former le bûcher sue lequel te brûler et te consumer toi-même afin d’y former la vie de ton Jésus bien-aimé. C’est-à-dire : «Je consume ma vie dans un amour continuel afin de faire vivre Celui que j’aime éternellement.»

 

 

  119

Oh ! si je n’avais pas toujours aimé la créature d’un amour qui ne dit jamais c’est assez,

Je ne serais jamais descendu du ciel sur la terre pour donner ma vie au milieu de tant de souffrances et d’héroïsmes, par amour pour elle !

 

Ce fut mon Amour continuel qui, comme une douce chaîne, m’attirait et m’a fait accomplir cet acte héroïque pour obtenir son amour. Un amour continuel peut arriver à tout, il peut tout faire et tout faciliter, et il sait comment convertir toute chose en amour.

 

A l’inverse, un amour interrompu peut être appelé

-un amour de circonstance, un amour intéressé, amour vile , qui en arrive souvent,

-si les circonstances changent,

à renier et même à mépriser celui qu’on aime.

 

D’autant plus que seuls les actes continuels forment la vie dans la créature. Lorsqu’elle forme son acte,

-la lumière, l’amour, la sainteté, augmentent dans l’acte lui-même selon l’acte qu’elle accomplit. C

 

C’est pourquoi un amour ou un bien interrompus ne peuvent être appelés

ni amour véritable

ni vie véritable

ni bien véritable.

 

Puis il ajouta avec un tendre accent :

 

Ma fille, si tu veux que ton Jésus complète en toi ses desseins d’amour,

-fais que ton amour et tes actes soient continuels dans mon Vouloir.

 

Parce que c’est dans la continuité que Celui-ci

-peut disposer de son mode d’agir divin.

-peut s’engager dans l’acte pérenne de la créature. Et il se hâte d’accomplir ce qu’il a établi pour elle,

 

Car en vertu de ses actes incessants,

-il trouve alors l’espace, les préparations nécessaires et la vie même où pouvoir

-former ses admirables desseins et

-accomplir ses plus belles œuvres

 

En outre chaque acte accompli dans ma Volonté est

-un lien de plus reformé entre la Divine Volonté et la volonté humaine,

 

 

 

120

-un pas de plus dans la mer de son Fiat,

-un grand droit supplémentaire que l’âme acquiert.

 

Après quoi je continuais à prier devant le tabernacle de l’Amour .

Je me disais : « Que fais-tu, mon amour, dans cette prison d’Amour ? »

 

Toute bonté, Jésus, me dit :

 

Ma fille, veux-tu savoir ce que j’y fais ? Je fais ma journée.

Tu dois savoir que J’ai enfermé toute ma vie passée ici-bas en une journée.

 

Ma journée commence par ma conception et, après ma naissance.

Les voiles des accidents sacramentaux me servent de langes pour l’âge infantile.

Lorsque par ingratitude les hommes me laissent seuls et cherchent à m’offenser, Je vis mon exil en compagnie d’une âme aimante

-qui telle une seconde mère ne sait pas se détacher de moi et

-me tient fidèlement compagnie.

De cet exil, je passe à Nazareth pour y vivre ma vie cachée

en compagnie des quelques rares bonnes âmes qui m’entouraient. Poursuivant ma journée,

lorsque les créatures s’approchent pour me recevoir,

je revis ma vie publique en répétant mes scènes évangéliques,

accordant à tous mes enseignements, les soutiens et les réconforts qui leur sont nécessaires.

J’agis comme un Père, un maître, un médecin et au besoin aussi comme un juge.

 

Je passe ainsi ma journée à vous attendre et à faire du bien à tous.

Et comme il m’arrive souvent de rester seul sans un cœur qui bat à mes côtés ! Je sens autour de Moi un désert et je reste seul, seul à prier.

Je ressens la solitude de mes jours passés dans le désert ici-bas et, oh ! combien cela me peine !

Mon amour jaloux cherche des cœurs, et Je me sens isolé et abandonné. Mais ma journée n’est pas terminée avec cet abandon.

 

Il ne se passe pas de jours sans que des âmes ingrates ne viennent m’offenser et me recevoir de façon sacrilège,

E elles me font vivre ma journée avec ma Passion et ma mort sur la croix.

 

Ah ! c’est le sacrilège et la mort la plus impitoyable que je reçois dans ce sacrement d’amour.

Si bien que dans ce tabernacle,

 je passe ma journée à refaire tout ce que j’ai fait dans les trente-trois années de

 ma vie mortelle.

 

  121

Et en tout ce que J’ai fait et tout ce que Je fais, le dessein premier, le premier acte de vie est que la Volonté de mon Père soit faite sur la terre comme au ciel.

 

Alors dans cette petite hostie, je ne fais rien d’autre qu’implorer

-que ma Volonté et celle de mes enfants soit une,

 

Et je vous appelle dans cette Divine Volonté en qui vous trouvez toute ma Vie en action .

Et en la suivant, en la méditant et en l’offrant,

-vous vous unissez à ma journée eucharistique

afin d’obtenir que ma Volonté soit connue et règne sur la terre.

 

Et ainsi vous pouvez dire vous aussi : « Je passe ma journée avec Jésus. »

 


Mon pauvre esprit semble ne rien savoir faire hormis se perdre dans le divin Fiat Et, oh ! quelle douleur lorsque, même pour un bref instant, il est ravagé par l’ombre d’une pensée de ne pas être tout entier dans la Volonté de Dieu !

Je sens, hélas, le poids de ma malheureuse volonté.

Par contre, s’il n’entre rien en moi qui n’est pas la Volonté de Dieu,

je me sens heureuse,

je vis dans l’immensité de sa lumière,

je ne peux même pas savoir où finit sa lumière qui forme pour moi le séjour céleste de la paix éternelle.

Oh ! puissance du Vouloir suprême,

ne me quitte pas un seul instant. Toi qui sais comment changer

l’humain en divin,

la laideur en beauté,

les souffrances en joies,

bien qu’elles restent des souffrances.

 

Tes bras de lumière me tiennent si étroitement que tout le reste, dispersé par ta lumière, n’ose plus m’inquiéter ni briser mon bonheur. Je pensais cela lorsque mon doux Jésus, comme pour approuver et confirmer mes pensées, me dit :

 

Ma fille, n’est-ce pas que ma Divine Volonté est belle !

Ah ! elle seule est porteuse du vrai bonheur et de la grande fortune de la pauvre créature

qui, en faisant sa propre volonté, ne fait rien d’autre que

 

122

-briser son bonheur,

-interrompre le courant de lumière et

-changer sa fortune en un très grand malheur.

Et lorsque la créature se dispose à faire ma Volonté, elle réhabilite les biens perdus .

Parce que la substance de ma Divine Volonté est lumière .

Et toutes ses œuvres peuvent être appelées des effets de cette lumière.

 

De sorte qu’en celle qui se laisse dominer,

l’acte sera un,

mais comme substance de la lumière qu’elle possède.

 

La créature sentira ses nombreux effets

Parce que cet acte unique produira comme effet de sa lumière :

-les œuvres, la parole, les pensées,

-les palpitations de ma Volonté dans la créature qui pourra dire :

« Tout cela est un acte unique de suprême Volonté.

Et tout le reste n’est rien d’autre que les effets de cette lumière. »

 

Les effets de cette lumière sont admirables Ils prennent

-toutes les ressemblances,

-toutes les formes des œuvres,

-des pas, des paroles, des souffrances,

-des prières et des larmes,

mais toutes animées par la lumière

qui forme une telle variété de beauté que ton Jésus en demeure ravi.

 

Comme pour le soleil

-qui anime chaque chose de sa lumière sans rien détruire ni changer,

-mais elle vient y mettre de lui-même et

-elle communique la variété des couleurs, la diversité des saveurs,

en leur faisant acquérir une vertu et une beauté qu’elles ne possédaient pas.

 

Telle est ma Divine Volonté :

-sans rien défaire de ce que fait la créature,

Elle embellit l’âme de sa lumière et lui communique sa Puissance divine.

 

Après quoi je continuais mon abandon dans le divin Fiat en suivant ses actes Mon Jésus bien-aimé ajouta :

 

Ma fille, tout bien sort de Dieu à maturité

Cette maturation est formée entre Dieu et l’âme.


Vois-tu, en faisant tes actes, tu t’exposes aux rayons du divin Soleil Sous la chaleur et la lumière, tes actes

-ne restent pas arides et insipides,

-mais ils mûrissent. Et toi avec eux

-dans l’amour et

-dans les divines connaissances en tout ce que tu fais.

 

Et Moi,

-te voyant mûrie dans ces actes,

je prépare en moi-même un autre amour et d’autres vérités à te dire. Il ne sort de moi rien de stérile.

Mais tout est fécond et bien mûri dans la flamme vivante de mon amour. Ainsi tu reçois la vertu pour former en toi de nouvelles maturations.

 

C’est pourquoi j’attends souvent la conclusion de tes actes pour te faire la surprise de te faire connaître d’autres vérités. Celles-ci, comme autant de souffles de chaleur et de lumière,

-agissent en faisant mûrir dans ton âme les biens et les vérités que ton Jésus t’a communiqués.

 

Tu vois ainsi la nécessité de tes actes

-pour te disposer à recevoir d’autres connaissances de mon divin Fiat

-afin de me laisser trouver en toi la continuation de tes actes pour les faire mûrir. Sinon que pourrais-je faire ?

 

Je resterais comme un soleil qui en parcourant la terre

-ne trouverait pas une fleur ou un fruit à faire mûrir.

De sorte que tous les admirables effets que contient le soleil resteraient dans sa lumière. Et la terre ne recevrait rien.

 

C’est pourquoi le Ciel ouvre aux âmes qui travaillent la Puissance miraculeuse de la Lumière de mon divin Vouloir,

non pas aux âmes oisives, mais à celles

-qui œuvrent,

-qui se sacrifient, qui aiment,

-qui trouvent toujours quelque chose à faire pour Moi.

 

Tu devrais savoir que les béatitudes du ciel reviennent sur la terre

-pour aller se déposer dans l’âme qui œuvre dans ma Volonté.

Car elles ne veulent pas la laisser privée des joies et du bonheur célestes Alors que cette âme forme une seule et unique Volonté avec le ciel.

124

Cependant, les âmes bienheureuses,

si elles baignent dans les joies divines, n’en acquièrent aucun mérite.

 

Par contre, pour l’âme encore en voyage, cela s’ajoute à son bonheur et à ses mérites

 

Parce que pour celle qui fait ma Volonté sur la terre, tout est méritoire :

-la parole, la prière,

-le souffle et les joies elles-mêmes se convertissent en mérites et en nouvelles acquisitions.

 


 

Je suivais mes actes dans le divin Vouloir. Je priais mon très grand bien Jésus

-de faire se lever en chacun de mes actes le Soleil de la Divine Volonté afin que je puisse lui donner avec chaque acte

l’amour, l’hommage et la gloire.

Ce Soleil formerait pour lui en chacun de mes actes un jour

de lumière divine, d’amour et de profonde adoration

en communiquant ce jour dans mon acte par sa Volonté.

Oh ! comme je voudrais dire en chacun de mes actes, qu’il soit grand ou petit :

« Je fais un jour pour Jésus afin de l’aimer plus. »

Je pensais cela. Alors mon bien-aimé Jésus, répétait sa petite visite habituelle dans mon âme. Et Il me dit

 

Ma fille, ma Divine Volonté est le jour véritable pour la créature. Mais afin de former ce jour,

-ma Volonté doit être appelée dans l’acte de la créature

afin de se placer dans l’acte pour faire se lever son divin jour.

 

Et elle possède la vertu

-de changer l’acte, la parole, le pas, les joies et les souffrances en jours des plus splendides et des plus enchanteurs.

 

Pendant que la créature sort de son sommeil,

Ma Volonté attend. d’être appelée à former en elle son jour d’action.

Ma Volonté est pure lumière.

Elle n’est pas adaptée à travailler dans l’acte obscur de la volonté humaine.



Elle change l’acte en jour pour former son splendide plein jour -des actions héroïques et divines- avec un ordre et une beauté dignes seulement de sa vertu vivifiante et opérante.

 

On peut dire que ma Volonté attend derrière les portes de l’acte de la créature

-comme le soleil derrière les fenêtres des chambres.

 

Bien que la lumière soit abondante à l’extérieur,

celles-ci restent dans l’obscurité

parce que les portes ne sont pas encore ouvertes.

 

Ainsi, bien que ma Divine Volonté soit la lumière qui éclaire tout,

-l’acte humain est toujours obscur

si le jour de ma Volonté n’est pas appelé à se lever en lui.

 

Par conséquent, appelle ma Volonté à se lever en chacun de tes actes, si tu veux

-qu’elle forme en toi son jour magnifique, et

-que je puisse trouver en toi et en chacun de tes actes mes journées d’Amour qui m’entourent de joies et de délices pour Me faire répéter :

« Mes délices sont d’être avec les enfants de ma Divine Volonté. »

 

Je passerai mes jours heureux en toi,

-non dans la nuit malheureuse de ta volonté humaine,

-mais dans le séjour de pleine lumière et la paix éternelle de mon céleste pays.

 

Ah ! oui, Je le répète :

«Je suis heureux dans la créature. Je sens en elle

l’écho de mon jour passé ici-bas sur la terre et

l’écho du jour que je passe dans ma prison dans le Sacrement de l’Amour, tous remplis de ma Divine Volonté. »

 

C’est pourquoi si tu veux me rendre heureux,

-fais que je trouve en toi la vertu opérante de ma Divine Volonté

-qui sait comment former pour Moi le jour le plus beau et la plus brillante lumière, tout parsemés de joies ineffables et de bonheur céleste.

 

Puisque la créature, depuis le début de sa création, est sortie de Dieu dans le jour heureux et pacifique de notre Divine Volonté :

en elle tout était lumière, plein midi, à l’intérieur comme à l’extérieur.

 

En son cœur, devant ses yeux, par-dessus sa tête et même sous ses pas, elle voyait et sentait la vie palpitante de ma sainte Volonté.

 

 

126

Celle-ci, lorsqu’Elle la tenait immergée dans la plénitude de la lumière et du bonheur, lui fermait toutes les voies et les pas du malheur humain.

 

Et c’est la créature qui en faisant sa volonté humaine forme

-les sorties,

-les voies malheureuses,

-les pas douloureux,

-la nuit oppressive faite non de repos, mais de veilles des passions, des agitations et des tourments,

cela dans ma Divine Volonté elle-même!

 

Et cela parce que la créature a été créée uniquement pour ma Volonté

-afin de vivre en Elle et pour Elle,

Il n’y a pas de dessein pour elle, ni sur la terre ni au ciel, ni même en enfer, en dehors de mon divin Fiat.

 

C’est pourquoi la créature qui vit dans ma Divine Volonté

ferme ces sorties, par chacun de ses actes en Elle

supprime les voies de malheur qu’elle a formées,

fait disparaître les pas douloureux,

étouffe la nuit.

 

Le repos vient qui met un terme à tous ses maux.

Alors mon Vouloir lui-même qui voit que la créature veut vivre en Lui

la caresse,

la met en fête et

l’aide à supprimer ses voies de sortie.

 

Il ferme les portes de ses maux parce que

Nous ne voulons pas et Nous n’aimons pas que la créature soit malheureuse.

 Car cela nous déshonore et forme sa douleur et la nôtre.

 

Par conséquent , Nous voulons la voir heureuse, et de notre bonheur même. Oh ! comme il est douloureux pour notre cœur paternel

-de posséder d’immenses richesses, des joies infinies, et

-de voir nos enfants dans notre propre maison, c'est-à-dire notre propre Volonté, dans la pauvreté, le jeûne et le malheur.

 

 

Je faisais ma ronde dans la Divine Volonté

pour suivre tous ses actes accomplis par Amour pour nous


Arrivée en Éden, je m’arrêtais à l’acte où Dieu créa l’homme : Quel moment solennel ! Quel enthousiasme d’amour !

Un acte que l’on peut appeler

-très pur,

-complet,

-substantiel et ininterrompu d’Amour divin.

 

L’homme

a été formé,

a eu son commencement,

est né dans l’Amour de son Créateur.

 

Il était juste qu’il grandît comme il avait été pétri et animé par le souffle,

-comme une petite flamme, de l’haleine de Celui qui l’aimait tant.

Je pensais à cela. Alors mon doux Jésus visita ma petite âme et me dit:

 

Ma fille, la création de l’homme n’était rien d’autre qu’une effusion de notre amour. Cependant il lui était impossible de tout recevoir en lui-même.

Il n’avait pas la capacité de recevoir en lui un acte de Celui qui lui avait donné le jour.

C’est pourquoi notre acte est resté à l’intérieur et à l’extérieur de lui afin qu’il puisse l’utiliser comme nourriture pour grandir devant Celui qui l’avait créé avec tant d’amour et qui l’aimait tant.

 

En créant l’homme, Nous ne déversions pas seulement notre amour mais

-toutes nos divines qualités,

-la puissance, la bonté, la beauté, etc.,

Elles se sont également répandues au dehors.

 

Avec ce déversement de nos divines qualités

-la table céleste demeurait toujours préparée à la disposition de l’homme.

 

Quand il le désirait , il pouvait venir s’asseoir à la table céleste pour

-se nourrir de notre bonté, puissance, beauté, amour et sagesse, et

-grandir devant Nous avec ces mêmes divines qualités et le modèle de notre ressemblance.

 

Chaque fois qu’il venait en notre présence pour prendre une gorgée de nos divines qualités, Nous le prenions sur nos genoux pour se reposer et digérer ce qu’il avait pris

-afin qu’il puisse se nourrir à nouveau de nos mets divins

-pour former sa croissance complète de bonté, de puissance, de sainteté et de beauté comme le désirait notre Amour et le voulait notre Volonté.

Lorsque nous faisons un travail, notre Amour est si grand

-que nous donnons et préparons tout

 

128

pour que rien ne puisse manquer à notre œuvre .

 

Nous faisons des œuvres complètes, jamais à moitié.

S’il semble manquer quelque chose, c’est à cause de la créature

qui ne prend pas tout ce que nous avons servi pour son bien et pour notre gloire.

 

Après quoi je continuais à penser à la Divine Volonté. Mon bien-aimé Jésus ajouta :

 

Ma fille,

la Vie dans la Divine Volonté est un don que nous faisons à la créature. C’est un grand Don

qui dépasse en valeur, en sainteté, en beauté et en bonheur tous les autres dons, d’une manière infinie et insurpassable.

 

Lorsque nous accordons ce Don si grand,

-nous ne faisons rien d’autre qu’ouvrir les portes

pour rendre la créature propriétaire de nos divines possessions.

 

C’est un lieu

-où les passions et les périls n’ont plus vie et

-où aucun ennemi ne peut la blesser ou lui faire mal.

 

Le Don confirme la créature

-dans le bien,

-dans l’amour,

-dans la Vie même du Créateur.

 

Le Créateur demeure confirmé dans la créature Ainsi il y a inséparabilité entre l’un et l’autre.

 

Avec ce don, la créature sentira que son sort a changé :

-de pauvre, elle deviendra riche,

-malade, elle se rétablira parfaitement,

-malheureuse, elle sentira que tout s’est transformé pour elle en bonheur.

 

 Vivre dans le Don de notre Volonté est très différent de faire notre Volonté.

 

Le premier est un prix, une prime. C’est notre décision

-de conquérir la créature avec une force invincible et irrésistible,

-de remplir la volonté humaine de façon sensible de sorte

qu’elle touchera de sa main et avec clarté le grand bien qui lui vient,

 

 

  129

Il faudrait être fou pour sortir d’un tel bien.

Parce que tant que l’âme est en voyage, les portes ne se referment pas derrière le don, mais restent ouvertes.

 

Si bien que librement et sans être forcée l’âme peut vivre dans notre Don, d’autant plus qu’avec ce Don, elle ne fera pas notre Volonté par nécessité, mais parce qu’elle L’aime et qu’Elle est sienne.

 

Par contre, faire notre Volonté n’est pas une prime, mais un devoir et une nécessité que l’âme doit subir qu’elle le veuille ou non.

 

Les choses qui sont faites par devoir et par nécessité, si elles peuvent s’échapper, elles s’échappent.

Parce qu’en elles n’entre pas l’amour spontané qui fait que l’on aime et reconnaît notre Volonté

comme étant digne d’être aimée et connue.

 

La nécessité

-cache le bien qu’elle contient et

-fait sentir le poids du sacrifice et du devoir.

 

Au contraire, la Vie dans notre Vouloir

-n’est pas un sacrifice, mais une Conquête,

-ce n’est pas un devoir, mais de l’Amour.

 

La créature se sent perdue dans notre don .  Elle l’aime non seulement comme notre Volonté,

mais aussi parce qu’elle lui appartient exclusivement.

Ne pas Lui donner la première place, le règne, la domination, serait ne pas s’aimer elle-même.

 

Or, ma fille,

c’est cela que nous voulons donner à la créature : notre Volonté comme Don.

Parce que la regarder et la posséder comme étant à soi fera qu’il sera facile de lui laisser former son Royaume.

 

Ce Don avait été fait à l’homme en Éden. Il l’a rejeté avec ingratitude. Mais notre Volonté n’a pas changé. Nous le gardons en réserve.

Ce que l’un a rejeté, avec des grâces plus surprenantes, Nous le gardons prêt à être donné aux autres.

Peu importe le temps.Parce que pour nous, les siècles sont comme un seul point. Il faut cependant de grandes préparations de la part des créatures

-pour connaître le grand bien de ce don afin de soupirer après lui.

 

130

Mais le temps viendra où notre Volonté sera possédée par la créature comme un Don .

 

 

Je me sentais opprimée à cause des privations de mon doux Jésus.

Quel clou déchirant que personne ne peut enlever ni calmer pour apporter un peu de soulagement à un tel martyre !

 

Seuls son retour et son aimable Présence peuvent transformer comme par enchantement le clou et la souffrance en joies très pures.

Seul Jésus sait comment nous les communiquer par son aimable Présence.

 

C’est pourquoi je ne faisais que m’abandonner dans les bras de la Divine Volonté. Je priais qu’elle me révèle Celui après qui je soupire.

Je faisais cela lorsque mon aimable Jésus illumina ma pauvre âme comme l’éclair

 

Il me dit :

 

Courage, ma bonne fille,

tu t’accables trop et ton accablement te réduit à l’extrême en jetant en toi le doute

-que ton Jésus ne t’aime pas et que peut-être Il ne viendra plus.

 

Non, non, Je ne veux pas de ce doute.

Les oppressions, les doutes, les craintes sont des blessures à mon Amour.

Et elles affaiblissent ton Amour pour Moi

en te faisant perdre l’élan et l’envol pour aller vers Moi et M’aimer.

Et le flot de l’Amour continu pour Moi est brisé,

-te voilà pauvre et malade et

-je ne trouve plus le puissant élan de ton amour ininterrompu qui m’attire vers toi.

 

Tu dois savoir que tous les actes de ma Divine Volonté, qui sont innombrables, se réduisent tous à un point et à un acte unique.

C’est la plus grande merveille de notre Être suprême de former, posséder et voir tous les actes possibles et imaginables en un seul acte.

Ainsi tous les actes accomplis par la créature dans notre Volonté se réduisent à un acte unique.

 

Or pour avoir la vertu de placer tous les actes en un seul acte, la créature doit

 

 

  131

former et posséder en elle-même l’Amour continuel et ma Volonté éternelle qui fera commencer tous les actes par la vertu d’un acte unique.

 

Tu vois par conséquent que tout ce que tu as fait dans ma Volonté

-est réuni en un acte unique, et

-forme ton cortège, ton soutien, ta force, ta lumière qui ne s’éteint jamais.

Et ils t’aiment tant qu’en devenant bras, ils te gardent comme une chère élève de mon Fiat parce que c’est en toi qu’ils ont été formés et ont reçu la vie.

 

Par conséquent,

-ne t’accable pas,

jouis des fruits de mon Vouloir

Si tu vois que je tarde à venir, attends-moi avec un amour patient Quand tu y penseras le moins,

-Je te surprendrai en te faisant ma petite visite habituelle et

-Je serai heureux de trouver en toi ma Volonté toujours dans l’acte de m’aimer. Après quoi Il ajouta :

Ma fille, notre Divine Volonté est grande, puissante, immense, etc..

Ce qui n’est guère surprenant puisque toutes ces divines qualités sont nôtres par nature.

Et ils forment toutes ensemble notre Être suprême. De sorte que par nature nous sommes

-immenses en puissance,

-immenses en amour, en beauté, en sagesse, en miséricorde, etc.,

Comme nous sommes immenses en toutes choses, tout ce qui sort de nous demeure dans les filets de nos immenses divines qualités.

 

Or ce qui suscite les plus grandes merveilles,

-c’est de voir que l’âme qui vit dans notre Divine Volonté

contient dans son petit acte l’immense et puissant acte de son Créateur,

-c’est de voir alignés dans les petits actes de l’être fini

l’immense amour, l’immense sagesse, la beauté infinie, la miséricorde sans limites, l’interminable sainteté de Celui qui l’a créée.

 

Que le petit renferme le grand est chose plus merveilleuse que le grand qui contient le petit.I

Il est aisé à notre grandeur de tout embrasser, de tout enfermer. Sans avoir besoin d’arts ou d’industrie,

puisque rien ne peut échapper à notre immensité.

 

Mais pour que le petit renferme le grand,

il y faut un art particulier, une divine industrie

 

 

132

que seuls notre puissance et notre grand amour peuvent former dans la créature. Si nous n’y mettions pas du nôtre, elle ne pourrait le faire d’elle-même.

 

C’est par conséquent la merveille des merveilles, le plus grand des prodiges de la Vie dans notre divin Fiat. L’âme devient si belle et si ingénieuse que c’est pour nous un enchantement de la voir .

 

On peut dire qu’en chacun de ses petits actes converge un de nos miracles. Sinon le petit ne pourrait pas renfermer le grand.

Notre Bonté est si grande

-qu’Elle y prend le plus grand plaisir et

-qu’Elle attend avec tant d’amour que la créature lui donne l’occasion d’exercer l’art divin des miracles continuels.

 

Que la vie dans notre Vouloir soit donc pour ton cœur plus que tout. Ainsi tu seras satisfaite. Et nous serons plus satisfaits avec toi.

Tu seras dans nos mains créatrices notre champ d’action et notre œuvre continuelle.

Si tu savais combien nous aimons œuvrer dans les âmes qui vivent dans notre Vouloir, tu veillerais plus attentivement à ne jamais en sortir.

 

Après quoi je suivais mon abandon dans le divin Fiat.

J’étais accompagnée d’une tristesse à cause de tant choses affligeantes qui encombraient mon pauvre esprit et qu’il n’est pas nécessaire de rapporter ici Car il est juste que Jésus seul sache certains secrets intimes.

Avec l’accent le plus tendre, mon bien-aimé Jésus me dit:

 

Ma fille, tu dois savoir :

dans la nature le jour et la nuit,

l’âme a elle aussi sa nuit, l’aurore, le point du jour, le plein midi et le coucher de soleil.

La nuit appelle le jour et le jour la nuit .

On peut dire qu’ils s’appellent mutuellement.

 

La nuit de l’âme, ce sont mes privations.

Mais pour celle qui vit dans ma Divine Volonté ces nuits sont précieuses Ce ne sont pas des repos paresseux, des sommeils sans repos.

Non, non, ce sont des nuits de repos opérants, de sommeil paisible.

 

Car en voyant venir cette nuit, elle s’abandonne dans mes bras

-pour laisser reposer sa tête fatiguée sur mon divin cœur et

-pour sentir ses battements,

-pour retirer de son sommeil un amour nouveau et me dire pendant qu’elle dort :

« Je t’aime, je t’aime, ô mon Jésus ! »

  133

Le sommeil de celle qui m’aime et vit dans ma Volonté

ressemble à celui du petit enfant qui en fermant ses yeux appelle dans un demi- sommeil :

« Maman, maman ».

Parce qu’il veut ses bras et son sein maternel pour pouvoir dormir. Si bien qu’à son réveil,

-la première parole de l’enfant est « Maman », et

-le premier sourire, le premier regard est pour la Maman.

 

Telle est l’âme qui vit dans mon Vouloir.

Elle est le petit enfant qui, lorsque vient la nuit, cherche Celui qu’elle aime afin de tirer

-une force nouvelle,

-un amour nouveau pour aimer plus encore.

 

Comme il est beau de voir cette âme endormie demander, désirer, soupirer après Jésus !

Cette demande et ce désir appellent l’aube, forment l’aurore et la venue du grand jour,

qui appelle le soleil.

Je me lève pour former la course du jour et son plein midi.

 

Mais tu sais, ma fille, qu’ici-bas sur la terre les choses alternent.

Ce n’est qu’au ciel qu’il fait toujours plein jour

parce que ma Présente est éternelle au sein des bienheureux.

 

C’est pourquoi lorsque tu vois que Je suis sur le point de partir, sais-tu où je m’en vais ?

À l’intérieur de toi.

Après avoir enseigné ton âme et t’avoir donné mes leçons dans la lumière de ma Présence,

afin que

-tu puisses très bien les comprendre et

-qu’elles puissent te servir de nourriture et de travail durant le jour, Je me retire et Je forme le coucher de soleil.

 

Et Je me cache en toi durant le brève nuit

-pour être comme l’acteur et le spectateur de tous tes actes.

 

Si pour toi cela peut sembler être la nuit, c’est pour Moi le plus beau des repos Car après t’avoir parlé, Je prends mon repos dans ma Parole elle-même.

Et les actes que tu accomplis Me servent

-de berceuse,

 

 

134

-de soulagement,

-de défense et

-de doux délassement dans mes spasmes d’amour.

 

Par conséquent, laisse-Moi travailler.

Je sais quand ce doit être le jour ou la nuit, pour toi et pour moi, dans ton âme.

Je veux une Paix éternelle en toi

afin que Je puisse achever ce que Je veux.

 

Si tu ne demeures pas en paix, Je me sens importuné dans mon travail.

Et c’est avec peine, et non plus facilement, que Je vais accomplir mes desseins.

 

 

 

Mon pauvre esprit tourne autour du Soleil du Fiat suprême Je le trouve entouré par

-toutes les œuvres,

-les sacrifices,

-les souffrances et

-les héroïsmes

accomplis par les anciens et les nouveaux saints, ceux de la Reine du ciel et aussi

ceux qui ont été accomplis pour l’amour de notre bienheureux Jésus.

 

Le divin Vouloir conserve tout.

Premier acteur de tous les actes bons des créatures, il les garde jalousement en dépôt et s’en sert pour sa gloire et celle de ceux qui les ont accomplis.

 

Et moi, voyant que tout était de la Volonté de Dieu,

-comme elle est aussi mienne, tout était mien

 

En tournant en chaque acte, je les offrais comme miens

-pour mieux glorifier le Vouloir éternel et

-pour demander que son Règne vienne sur la terre.

Je faisais cela lorsque mon aimable Jésus me surprit et me dit :

 

Ma fille, écoute l’admirable secret de mon Vouloir. Si la créature veut trouver tout ce qui a été fait

-de beauté, de bien, de sainteté

 

  135

dans toute l’histoire du monde

-par Moi,

-par la céleste Maman et

-par tous les saints,

elle doit entrer dans la Divine Volonté C’est en elle qu’on retrouve tous les actes.

 

En reconnaissant chaque acte,

-tu l’as rappelé,

-tu l’as offert

Ainsi les saints qui ont accompli cet acte, ce sacrifice, se sont sentis appelés par l’âme et ont vu leur acte palpiter à nouveau sur la terre.

La gloire pour leur Créateur et pour eux-mêmes en est redoublée.

Et toi qui as offert cet acte, tu es recouverte par la rosée céleste du bien de ce saint acte

Et selon la noblesse et la hauteur du dessein avec lequel il a été offert, plus intenses et plus grands sont la gloire et le bien qu’il produit.

 

Combien de richesses possède ma Volonté !

En elles sont tous mes actes, ceux de la Reine souveraine,

-qui tous attendent d’être appelés et offerts par la créature afin

-d’en redoubler les bienfaits pour les créatures et

-de nous rendre une double gloire.

 

Ces actes veulent être rappelés pour palpiter d’une vie nouvelle au sein des créatures.

Mais faute d’attention,

-il en est qui meurent,

-d’autres sont faibles et survivent avec difficulté,

-certains sont glacés par le froid ou n’ont rien pour satisfaire leur faim.

Notre bien, nos actes et nos sacrifices ne sortent pas s’ils ne sont pas appelés Parce qu’en se souvenant d’eux et en les offrant, les créatures se disposent

-à les reconnaître et

-à recevoir le bien que nos actes contiennent.

 

Il n’y a pas alors de plus grand honneur que tu puisses rendre au ciel tout entier que d’offrir les actes

qu’ils ont accomplis sur la terre pour le noble dessein très haut et très sublime de faire venir sur terre le Règne de la Divine Volonté.

Après quoi je continuais à penser au divin Vouloir. Mon bien-aimé Jésus ajouta :

 

Ma fille,

chaque acte, prière, pensée, affection, parole,

 

136

-afin d’être accepté, parfait, ordonné et complet, doit s’élever jusqu’au but voulu par Dieu lui-même.

 

Parce que lorsque la créature s’élève dans son acte jusqu’à l’objectif voulu par l’Être suprême, elle embrasse le commencement et place dans son acte le dessein pour lequel Dieu l’a créée.

Dieu et la créature se donnent alors la main pour vouloir et faire la même chose.

 

En faisant cela,

-l’ordre divin,

-l’acte divin et

-la raison pour laquelle Dieu veut qu’elle accomplisse son acte entrent dans l’acte de la créature.

Ainsi le dessein divin entre dans l’acte.

Il devient complet, saint, parfait et ordonné et l’auteur de cet acte le devient également.

Par contre,

si la créature ne s’élève pas jusqu’au but voulu par Dieu dans son acte,

-elle descend jusqu’au commencement de sa création et

-elle ne sentira pas la vie de l’acte divin en elle.

 

Elle accomplira peut-être de nombreux actes, mais incomplets, défectueux, désordonnés.

Ce seront des actes ayant perdu l’objectif voulu par le Créateur. C’est pourquoi la chose qui nous plaît le plus est

de voir notre propre dessein dans l’acte de la créature. On peut dire alors qu’elle continue

-notre Vie sur la terre et

-notre Volonté agissante

dans ses actes, ses paroles, et en toutes choses.

 

 

Je me sens tout entière revêtue de la force omnipotente du divin Fiat qui m’absorbe et me transforme dans sa lumière.

 

Cette lumière est amour et fait palpiter en moi la vie du Créateur.

Cette lumière est parole et me communique les plus merveilleuses nouvelles sur

le commencement de mon existence,

les relations,

 

les liens d’union,

la vertu communicante,

l’inséparabilité qui existe encore entre Dieu et moi.

 

Mais qui maintient tout cela en pleine vigueur, si ce n’est la Divine Volonté ? Oh ! Puissance du Fiat suprême.

 

Prostrée dans l’immensité de ta lumière,

-je t’adore profondément et

-mon petit rien se perd dans ton amour.

 

Je pensais cela lorsque mon doux Jésus me dit :

Ma chère fille,

seul mon Vouloir maintient et conserve intact, par un acte continuel, le commencement de la création de la créature.

Notre Être suprême a donné le commencement et animé sa vie par la Puissance de notre Souffle divin.

Ce souffle ne devrait jamais être interrompu.

D’autant plus que lorsque nous donnons et que nous accomplissons un acte, nous ne le retirons jamais.

Cela sert à former l’œuvre complète de l’être que nous mettons au jour.

 

Ce premier acte sert à donner le commencement et à former la Vie. Il sert également à faire de la créature un acte achevé.

Par notre Souffle, nous formons en elle nos actes continuels afin d’achever notre Vie divine.

Notre Souffle forme par petites gorgées la croissance de notre Vie dans la créature.

En se donnant, Il forme notre acte achevé de sainteté, de beauté, d’amour, de bonté, etc.

 

Lorsque nous l’avons remplie au point de ne plus avoir d’acte à mettre en elle parce qu’elle est limitée, notre souffle cesse et sa vie se termine sur la terre.

 

Afin d’immortaliser notre souffle dans le ciel,

-nous transportons notre vie achevée en elle, notre acte terminé, dans notre céleste séjour comme un triomphe de notre création.

 

Il n’existe pas de beautés plus rares que ces vies et ces actes achevés dans le séjour céleste.

 

Ces vies sont les narratrices

-de notre puissance,

-de l’enthousiasme de notre amour.

 

 

Elles sont les voix

-qui disent notre souffle omnipotent,

-qui ne peuvent former que la Vie divine, notre acte achevé dans la créature.

 

Mais sais-tu où nous pouvons former cette vie et cet acte achevé qui sont nôtres ? Dans l’âme qui vit dans notre Divine Volonté et se laisse dominer par elle.

Ah, c’est en elle seulement que nous pouvons former la vie divine et développer notre acte complet !

 

Notre Vouloir dispose la créature à recevoir toutes les qualités et les couleurs divines.

Notre souffle jamais interrompu, comme le pinceau de l’artiste, peint avec une maîtrise admirable et inimitable les plus beaux coloris et forme les images de notre Être suprême.

Sans ces images, il n’y aurait

-pas eu cette grande œuvre de la Création

-ni la grande œuvre de la puissance de nos mains créatrices.

 

Créer le soleil, le ciel et les étoiles, et tout l’univers aurait été un magnifique néant pour notre puissance.

Mais au contraire,

-toute notre puissance,

-tous nos arts divins,

-l’indescriptible excès de notre amour intense,

c’est d’accomplir notre acte achevé dans la créature en formant en elle notre Vie.

 

Notre gratification est telle

que nous restons Nous-mêmes sous le charme de l’acte que nous développons.

 

Accomplir un acte achevé dans la créature est

-la plus grande gloire qui nous glorifie le plus,

-l’amour le plus intense qui nous louange le plus,

-la puissance qui nous loue continuellement.

 

Mais hélas, pour celle qui ne vit pas dans notre Vouloir,

-combien d’actes brisés et sans conclusion,

-combien de nos vies divines à peine conçues ou qui tout au plus naissent sans croître !

Les créatures brisent la continuation de notre œuvre et nous lient les bras.

Elles nous mettent dans la position d’un maître

qui possède une terre, mais que des serviteurs ingrats empêchent

-de faire ce qu’Il veut avec sa terre,

-de l’ensemencer et d’y planter ce qu’il veut.

 

Pauvre maître dont la terre est stérile, sans le fruit qu’il pourrait en recevoir en raison de l’iniquité de ses serviteurs !

 

Les créatures sont notre terre.

Le serviteur ingrat, c’est le vouloir humain qui en s’opposant au nôtre nous empêche de former notre Vie divine en elles.

Or tu dois savoir que dans le ciel personne n’entre sans posséder

-notre Vie divine,

-ou au moins notre Vie conçue ou née.

Telle sera la gloire, la béatitude des bienheureux

en fonction de la croissance de notre Vie formée en eux.

 

Quelle sera la différence

-pour celle qui lui a à peine permis d’être conçue, de naître ou de croître,

-par rapport à la créature qui nous a laissé former une Vie complète ?

La différence sera telle qu’elle est incompréhensible à la nature humaine. Celles-là seront comme le peuple du Royaume céleste.

Par contre, celles qui sont à notre image seront comme des princes, des ministres, la noble cour, l’armée royale du grand Roi.

Par conséquent, la créature qui fait ma Divine Volonté et vit en Elle peut dire :

« Je fais tout et j’appartiens aussi comme cette terre à la famille de mon céleste Père. »

 

 

Ma petite existence tourne toujours dans le divin Vouloir. Je sens qu’il me tire toujours plus vers lui.

Chaque parole, lumière ou connaissance de sa part est

-une vie nouvelle qu’il infuse en moi,

-une joie inhabituelle que je ressens et

-un bonheur sans fin, plus grand que ce qu’il m’est possible de contenir parce que je suis trop petite.

 

Je me sens comme si mon cœur pouvait éclater de joie et de bonheur divins. Oh ! Divine Volonté.

Fais-toi connaître, posséder et aimer afin que tous puissent être heureux, mais d’un bonheur céleste et non terrestre !

 

Je pensais cela.

Alors mon doux Jésus me fit sa petite visite et Il me dit :

 

Ma fille,

 


chaque acte que tu accomplis dans ma Divine Volonté est un pas que tu fais vers Dieu. Dieu fait alors un pas vers toi.

 

Le pas de la créature est l’appel qui invite le pas divin à aller à sa rencontre. Nous ne nous laissons jamais dépasser ou vaincre par ses actes;

-si elle fait un pas, nous en faisons cinq, dix.

Parce que notre amour est plus grand que le sien, Il précipite et multiplie les pas pour hâter la rencontre et plonger les deux l’un dans l’autre.

 

C’est souvent Nous qui faisons le premier pas pour inviter la créature à venir vers nous.

Nous voulons notre créature.

Nous voulons lui donner quelque chose de nous. Nous voulons qu’elle nous ressemble.

Nous voulons la rendre heureuse.

 

Par conséquent nous faisons tout pour l’appeler.

Celle qui est dans notre Volonté, oh ! comme elle entend le doux bruit de nos pas et se hâte de venir vers nous afin de recevoir les fruits de nos pas.

 

Veux-tu savoir quels sont ces fruits ? Notre Parole créatrice.

Car aussitôt que se produit la rencontre, la créature se jette au centre de notre Être suprême.

Nous la recevons avec tant d’amour que,

-incapables de le contenir, Nous l’unissons à nous.

 

Par notre parole nous déversons sur elle nos Connaissances en faisant d’elle une partie de notre Être divin.

Si bien que chacune de nos paroles est un épanchement.

Les degrés de connaissances que la créature acquiert par notre Parole sont autant de degrés de participation qu’elle reçoit de son Créateur.

 

Chaque acte que tu accomplis dans ma Divine Volonté devient ainsi un chemin pour ce pas afin de te former tout entière de Divine Volonté.

Ma Parole se servira de toi avec la formation, la lumière et la participation à notre Divinité.

 

Après quoi mon abandon dans le divin Fiat a continué. Mon doux Jésus ajouta :

Petite fille de ma Volonté, tu dois savoir que

l’unique dessein de la Création était notre amour qui

-en se manifestant en dehors de Nous,

a formé son centre où développer son dessein.

 

Ce centre était la créature en qui nous devrions

-faire palpiter notre Vie et

-lui faire sentir notre amour.

Et toute la Création devrait être la circonférence de ce centre, un peu comme les rayons du soleil

-qui devraient entourer, embellir et soutenir ce centre

-qui, en se fixant en Nous,

devrait Nous donner le champ où manifester un amour nouveau

-pour rendre ce centre plus beau, plus riche, plus majestueux, et

-sur lequel notre amour pourrait se pencher

pour accomplir une œuvre digne de nos mains créatrices.

 

Toutes les créatures devraient former, unies entre elles, le centre de notre Amour manifesté.

 

Mais beaucoup se sont éloignées du centre.

Notre amour est resté suspendu, sans avoir sur quoi se fixer

-pour accomplir son dessein premier, la raison même de sa sortie. Mais l’ordre de notre sagesse, la vie active de notre amour manifesté ne pouvait tolérer l’échec de notre dessein.

 

Tout au long des siècles, il y a toujours eu une âme que Dieu a formée comme centre de toute la Création.

 

C’est en elle

-que notre Amour s’appuyait et

-que notre Vie battait et atteignait le dessein de toute la Création.

 

C’est au moyen de tous ces centres

-que la Création est maintenue et

-que le monde existe encore.

Sinon il n’aurait plus de raison d’exister.

Car il lui manquerait la vie et la cause de toute chose.

 

Il n’y a donc pas eu et il n’y aura jamais de siècle

où nous ne choisirons pas des âmes chères, plus ou moins importantes,

-qui formeront le centre de la Création et

-en qui nous aurons notre Vie qui palpite et notre Amour à l’œuvre.

Selon les époques, les temps, les besoins et les circonstances,

-elles ont été offertes pour le bien et la défense de tous, et

-elles seules ont soutenu mes droits sacro-saints et

m’ont offert le champ où maintenir l’ordre de mon infinie Sagesse.

 

Or tu dois savoir que ces âmes ont été choisies par notre Être divin en chaque siècle comme centre de la Création

 

-selon le bien que nous voulions faire et faire connaître, et aussi

-selon les besoins des centres éparpillés,

d’où la diversité de leurs actions, de leur parole et du bien qu’elles ont fait. Mais toute la substance de ces âmes était ma Vie palpitante et mon Amour manifestéà l’œuvre en elles.

 

Nous t’avons choisie en ce siècle comme centre de toute la Création afin de faire connaître

-le grand bien avec plus de clarté et

-ce que signifie faire notre Volonté

pour que chacun puisse la désirer et appeler son Règne.

 

Afin que les centres dispersés puissent

-se réunir en ce centre unique et

-n’en former qu’un seul.

La Création est une naissance issue par la Puissance de ma Volonté divine. Il est juste et nécessaire que tous reconnaissent

-qui est cette Mère qui avec tant d’amour leur a donné le jour

afin que tous ses enfants puissent être unis à la Volonté de leur Mère.

Ayant une seule Volonté, il sera facile de former un centre unique où cette céleste Mère fera palpiter notre Vie divine et notre Amour à l’œuvre.

 

D’autant plus que le vice prédominant de ce siècle, l’idole d’un grand nombre, est le vouloir humain, même dans le bien qu’ils font.

C’est pourquoi l’on voit que de l’intérieur de ce bien sortent bien des fautes et des péchés.

Cela montre que la source qui les animait n’était pas pure, mais vicieuse. Parce que le vrai bien sait produire de bons fruits.

C’est à cela que l’on sait si le bien que l’on fait est vrai ou faux.

Il y a donc une extrême nécessité de faire connaître ma Volonté divine,

-lien d’union,

-puissante arme de paix,

-bienfaisante restauratrice de la société humaine.

 

 

Je suis toujours dans les bras de la Divine Volonté qui forme son jour de lumière dans ma petite âme, et bien qu’un nuage apparaisse dans ce jour, la puissance de sa lumière se fixe sur lui et le nuage se voyant observé s’enfuit, se dissipe et semble dire : « On voit qu’il n’y a pas de place pour moi dans ce jour que forme la Divine Volonté dans la créature. » Et il semble qu’elle lui répond :

 

Là où je suis, il n’y a de place pour personne parce que je veux un acte unique de ma Volonté avec la créature, ce qui n’admet aucune chose qui ne m’appartienne pas.

 

Oh ! Divine Volonté, combien tu es admirable, puissante et aimable, et combien grande ta jalousie là où tu règnes. Oh ! mets toujours en fuite mes misères, mes faiblesses et les nuages de ma volonté afin que mon jour puisse être toujours éternel et le ciel de ma petite âme toujours serein. Mais je pensais cela lorsque mon aimable Jésus me dit :

 

Ma fille, le bien est Lumière.

Si ce bien est accompli dans ma Divine Volonté, il se forme autant de rayons que d’actes bons, et mon Fiat se fixe sur ces rayons de lumière dans la circonférence de sa Lumière éternelle.

Si bien que ces actes prennent place dans nos actes et remplissent une double fonction :

-une de louange, d’adoration et d’amour éternel envers notre adorable Majesté, et

une autre de défense, de miséricorde, d’aide et de lumière pour la génération humaine selon les circonstances où elle se trouve.

 

Par contre,

si les actes bons ne sont pas accomplis dans ma Volonté et avec sa puissance, bien qu’ils soient lumière,

ils n’ont pas la force de s’agrandir pour se fixer dans la circonférence de notre lumière, et

ils restent sans soutien comme des rayons brisés et donc sans vie éternelle. Faute de posséder la source de lumière, ils risquent de s’éteindre peu à peu.

 

Après mon abandon dans le divin Vouloir, je me sentais tout affligée par la privation de mon doux Jésus. Sa privation est comme un marteau qui toujours bat pour aggraver encore ma peine.

Et il arrête de battre lorsque le divin invité sort de sa cachette pour rendre sa petite visite à sa créature bien-aimée : sa douce présence, sa gentillesse fait renaître la joie de la tristesse elle-même. Et le marteau cesse son constant et cruel travail.

Mais dès que le céleste visiteur se retire, il recommence à battre et ma pauvre âme est alors aux aguets, au cas où il pourrait être vu et entendu à nouveau. Et j’attends avec impatience Celui qui m’a blessée et qui seul a le pouvoir de guérir cette plaie, hélas si douloureuse !

 



Mais j’épanchais ainsi ma peine lorsque mon doux Jésus revint Embrassant ma pauvre âme, Il me dit :

 

Fille, Je suis ici. Abandonne-toi dans mes bras et repose-toi.

Ton abandon en moi appelle mon abandon en toi et forme mon doux repos dans ton âme.

L’abandon en Moi forme la douce et puissante chaîne qui me lie si étroitement à l’âme que Je ne peux plus m’en détacher, au point de me constituer son cher et tendre prisonnier.

L’abandon en Moi donne naissance à la vraie confiance

 

Alors l’âme a confiance en Moi et J’ai confiance en elle. J’ai confiance en son amour qui ne faiblira pas,

J’ai confiance en ses sacrifices qui ne me refuseront jamais rien de ce que je demande,

et J’ai pleinement confiance de pouvoir accomplir mes desseins.

 

L’abandon en Moi dit qu’elle me donne la liberté et que je suis libre de faire ce que Je veux. En me confiant en elle, Je lui manifeste mes secrets les plus intimes.

 

Par conséquent, ma fille, Je te veux entièrement abandonnée dans mes bras. Plus tu seras abandonnée en Moi plus tu sentiras mon abandon en toi.

Et moi : « Comment puis-je m’abandonner en toi si tu t’échappes ? »

 

Jésus ajouta :

L’abandon est parfait lorsque, voyant que Je m’échappe, tu t’abandonnes encore plus. Cela ne facilite pas mon départ, mais me lie encore plus.

 

Puis Il ajouta :

Ma fille, la vie, la sainteté consiste en deux actes :

Dieu donne sa Volonté et la créature la reçoit.

 

Après cela la vie a été formée en elle par cet acte de la Divine Volonté qu’elle a reçu pour le redonner en acte de sa volonté

afin de le recevoir à nouveau.

Donner et recevoir, et recevoir et donner. Tout est là.

 

Dieu ne pourrait pas donner plus que l’acte continuel de sa Volonté à la créature. La créature ne pourrait pas donner plus à Dieu.

Car tout ce que la créature peut recevoir de sa Divine Volonté a été reçu par elle comme formation de Vie divine.


Tout l’intérieur de la créature devient

comme le peuple du Royaume de la Divine Volonté :

-l’intelligence,

peuple fidèle qui se glorifie d’être dirigé par le commandant en chef du divin Fiat

-la foule des pensées qui se pressent alentour et aspirent à connaître et à aimer toujours plus le grand Roi qui siège intronisé au centre de l’intelligence

de la créature,

-les désirs, les affections, les palpitations qui sortent du cœur

augmentent le nombre des habitants de mon Royaume Oh, comme ils se pressent autour de son trône !

Ils sont tous attentifs, prêts à recevoir les ordres divins et à les exécuter au prix même de leur vie.

 

Quel peuple obéissant et ordonné que celui du Royaume de mon divin Fiat ! Il n’y a pas de disputes, pas de dissensions.

Il y a uniquement cette foule de gens à l’intérieur de cette heureuse créature qui ne veut qu’une seule et même chose.

Telle une armée bien entraînée,

ils se placent dans la forteresse du Royaume de mon divin Vouloir.

 

Ainsi, lorsque l’intérieur de la créature devient tout entier mon peuple,

-Il sort de l’intérieur et

-Il augmente le peuple des paroles, le peuple des œuvres, le peuple des pas.

 

On peut dire que chaque acte que forme ce peuple céleste contient la parole, l’ordre écrit en lettres d’or : « Volonté de Dieu. »

 

Et lorsque cette foule de gens se met en marche pour exécuter chacun sa fonction, ils sortent le drapeau avec la devise « Fiat », suivie par les mots écrits en vivante lumière : « Nous appartenons au grand Roi du Fiat suprême. »

 

Tu vois par conséquent que chaque créature qui se laisse dominer par mon Vouloir forme un peuple pour le Royaume de Dieu.



 

29-1-13 février 1931 – La créature qui vit dans le divin Vouloir, vit au centre de sa Lumière. A l’inverse, celle qui ne vit pas dans le divin Vouloir se trouve à la circonférence de sa Lumière. Le repos de Dieu. La Création est muette et la créature est la voix de la Création. L’écho de Dieu dans la créature.

Lorsque Dieu manifeste ses Vérités, Il sort de son Repos et Il poursuit son Œuvre. 3

29-2-15 février 1931 – La Vie divine a besoin de nourriture pour croître dans la créature. La créature, forme sa Vie divine en Dieu, avec son amour..

L’Amour divin contient la semence pour générer la Vie continuelle. 9

29-3-17 février 1931 – Conditions imposées, larmes amères. Jésus console Luisa avec l’assurance de lui accorder la grâce de ne pas la laisser tomber dans les souffrances. Seulement la souffrance volontaire constitue la vraie victime. 11

29-4-2 mars 1931 – Offrir le sacrifice des saints redouble leur gloire. La Divine Volonté contient la vertu renaissante. Celle qui vit dans la Divine Volonté acquiert les droits des Biens divins. 15

29-5-6 mars 1931 - Jésus seul a été l’auteur de son état de souffrances.

Pourquoi ils l’ont forcé à permettre une pause. Dieu est le repos absolu. En dehors de Dieu, c’est le travail 17

29-6-9 mars 1931 – Le premier Amour de Dieu pour l’homme s’est exprimé dans la Création. l’Amour complet dans la création de l’homme 21

29-7-16 mars 1931 – Le ciel et la Création symbolisent la hiérarchie céleste. Un acte de pur Amour 23

29-8-23 mars 1931 – Ressentir sa propre volonté est une chose, la vouloir en est une autre. la Volonté divine veut donner le plus beau repos. Actes triples dans l’acte de la créature 26

29-9-30 mars 1931 – Les humiliations sont porteuses de gloire. La tendresse du Cœur de Jésus. Un cœur dur est capable de tous les maux. Invitation à prendre les miettes dans les biens divins 29

29-10-2 avril 1931 –Ce que la créature possède de plus précieux est la volonté. Puissance des souffrances volontaires. La petite flamme est enflammée dans l’âme et elle est alimentée. 32

29-11- 4 avril 1931 – Le « Je vous aime » est tonnerre. La Divine Volonté est ciel, notre humanité est terre. Les souffrances du cœur de Jésus. Échange de vie. La Divine Volonté, commencement, milieu et fin 36

29-12-16 avril 1931 – Le courage appartient aux âmes résolues. Jésus est à la tête de six anges. Les actes accomplis dans la Divine Volonté sont des

gages d’une valeur infinie, des liens éternels, des chaînes impossible à briser 40

29-13-24 avril 1931 – Pour opérer, Dieu veut les actes des créatures comme un petit terrain où déposer ses œuvres. Le souffle et le cœur battant de la Création. Les œuvres de Dieu sont porteuses de Vie. 43

29-14- 4 mai 1931 – La Puissance de la Parole de Jésus. Les actes répétés sont comme la sève pour les plantes. Les souffrances forcées perdent leur fraîcheur. Jésus veut être libre dans l’âme 48

29-15-10 mai 1931 – Celui qui veut recevoir doit donner. Les voies de Jésus. Les dons divins, porteurs de paix. La Volonté divine contient la vertu du levain. Le bien contenu dans un acte achevé dans la Divine Volonté. 51

29-16-16 mai 1931 – La Divine Volonté confirme les actes de la créature.

Enthousiasme de l’Amour divin en créant l’homme. Touches des divines qualités 55

29-17-19 mai 1931 – Scènes de l’Éden. La Chute de l’homme. La Reine du ciel écrase la tête du serpent infernal. Les paroles de Jésus contiennent la vertu communicative. Il parle des doutes et des difficultés 58

29-18- 27 mai 1931 – La Vie du Bien ne meurt pas et défend toutes les créatures. Un bien abondant met en sécurité Dieu et l’âme. 63

29-19- 31 mai 1931 – Le bonheur de Jésus est de trouver sa créature dans la Divine Volonté. Dieu se plonge dans la créature et elle en Dieu. La toute petite maison de Nazareth 66

29-20- 5 juin 1931 – Il est nécessaire de se faire des amis quand le temps est propice. Tristesse de Jésus à cause de l’abandon des apôtres. La volonté humaine est la prison de la créature 70

29-21- 8 juin 1931 – Plaisir de Dieu lorsque l’on se rappelle ce qu’Il a fait dans la Création. Les actes répétés forment la nourriture de l’âme. Tout commence sur terre et s’achève dans le ciel 74

29-22- 16 juin 1931 – Jésus prie. Nécessité de posséder un bien pour pouvoir le communiquer aux autres. Les petites lumières forment l’entrelacé avec la grande Lumière de la Volonté divine. 78

29- 23- 23 juin 1931 – La Création manifeste la Paternité divine et Dieu se sent Père de ceux qui Le reconnaîssent dans ses Œuvres. 80

29-24 - 30 juin 1931 – La plus grande grâce que Dieu ait faite à l’homme était de le rendre capable de faire ses actes dans la Volonté divine. Ce Royaume existe 83

29-25- 2 juillet 1931 – La Volonté divine contient la vertu de convertir en nature le Bien que l’on fait. Le retour de l’œuvre de son Créateur. La Création contient un acte déterminé, la créature un acte en croissance. 86


29-26- 6 juillet 1931 – Le livre du Fiat dans les profondeurs de l’âme. Le livre du Fiat dans la Création. La Divine Volonté maintient toutes les créatures sous la pluie de son Acte continuel 90

29-27- 13 juillet 1931 – Le mouvement est signe de vie. Le passeport pour entrer dans le Royaume de la Divine Volonté. La langue et la cité de ce Royaume. L’artisan de paix est entre Dieu et les créatures. 93

29-28- 17 juillet 1931 – Pluie bénéfique. La Création continue de la Volonté divine, son ordre extérieur et intérieur. La créature est portée dans ses bras.

..................................................................................................................................... 96

29-29- 3 juillet 1931 – Fécondité de la lumière. La Création : fête de Dieu et de la créature. La Divine Volonté : régime et règle 99

29-30- 27 juillet 1931 – Le grand mal de celle qui ne fait pas la Divine Volonté. L’exemple très intéressant d’Adam. 101

29-31- 3 août 1931 – Chaque acte accompli dans mon divin Vouloir fait grandir la Vie divine dans la créature. Le plus grand Don de Dieu : les Vérités. 104

29-32- 10 août 1931 – Laideur de la nature humaine sans la Divine Volonté. Beauté de la créature qui vit en elle. Le sourire du Ciel sur la terre. 106

29-33- 22 août 1931 – Les messagers divins qui apportent les merveilleuses nouvelles dans la Patrie céleste. La Divine Volonté ne se satisfait pas de paroles, mais veut accomplir des actes. 111

29-34- 30 août 1931 – Dieu veut la créature pour Lui-même afin de lui faire la surprise de nouveaux dons. L’amour, l’ordre et l’inséparabilité de toutes les choses créées. La créature est liée à elles 112

29-35- 7 septembre 1931 – L’appel de toutes les œuvres sorties du Fiat. La vie palpitante de la créature en elles. Protections, voix qui parle, assaillants.

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29-36- 12 septembre 1931 - L’amour véritable forme le feu où se consumer soi-même afin de faire revivre celui que l’on aime. Le jour de Jésus dans

l’Eucharistie 119

29-37- 16 septembre 1931 – Effets admirables de la lumière de la Divine

Volonté. Le ciel s’ouvre pour les âmes au travail. Nos actes sont autant de souffles qui font mûrir le bien 122

29-38- 21 septembre 1931 – La Divine Volonté forme le jour dans l’acte de la créature. En faisant sa volonté humaine, elle forme les chemins vers la sortie, les pas douloureux, les nuits de veille 125

29-39- 29 septembre 1931 – Croissance de la créature devant la divine Majesté.  Vivre dans la Divine Volonté est un Don que Dieu fera à la créature.

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29-40- 4 octobre 1931 – Les doutes et les craintes sont des blessures pour l’Amour. La Divine Volonté est un Acte unique. La plus grande des merveilles. La nuit et le jour de l’âme 131

29-41- 8 octobre 1931 – La Divine Volonté, dépositaire de tous les actes de tous les saints. Dieu et la créature se donnent la main. Les actes perdus du dessein de notre Créateur 135

29-42- 12 octobre 1931 – Souffle incessant de Dieu. Vie divine et acte achevé de Dieu dans la créature. Le peuple, les princes, la noble cour et l’armée royale du Royaume céleste 137

29-43- 20 octobre 1931 – Rencontres des pas entre Dieu et la créature. Dieu a formé la créature au centre de la Création 140

29-44- 26 octobre 1931 – Les actes bons accomplis dans la Volonté divine se changent en Lumière. Admirables effets de l’abandon dans les bras de Jésus. La créature qui se laisse dominer par la Volonté divine devient un peuple de son Royaume. 143

 

 

Le Royaume du Divin Fiat chez les créatures

 

Le Livre du Ciel

 

Tome 30

Appel des créatures à revenir à la place, au rang et au but

pour lesquels elles ont été créées par Dieu

 

Mon Jésus, centre et vie de ma petite âme, ma petitesse est telle que je sens le besoin extrême, mon amour, d’être serrée dans tes bras.

Que ma grande faiblesse t’inspire la pitié.

Je suis toute petite et tu sais que les petits enfants ont besoin de langes et de lait maternel pour se nourrir et grandir.

Je sens le besoin d’être enveloppée des langes de l’amour et pressée contre ta divine poitrine pour me donner le lait de ta Divine Volonté pour me nourrir et m’élever.

Écoute-moi, ô Jésus, car j’ai besoin de ta vie pour vivre

Je veux vivre de toi. Alors c’est toi qui pourras écrire ce que tu veux. Je ne ferai que te prêter ma main et tu feras tout le reste. C’est ainsi que nous nous comprenons, ô Jésus.

 

Après quoi je m’abandonnais dans les bras de Jésus qui murmura à mon oreille :

« Ma petite fille, plus tu t’abandonneras en Moi, plus tu sentiras ma vie en toi J’occuperai la première place dans ton âme.

Tu sais que la vraie confiance en Moi forme les bras et les pieds de l’âme pour grimper jusqu’à Moi et me presser si fort queJje suis alors incapable de me libérer de ton âme.

Celle qui n’a pas confiance n’a ni bras ni pieds et demeure ainsi une pauvre infirme.

Ta confiance sera par conséquent ta victoire sur Moi.

Je te tiendrai serrée dans mes bras, attachée à ma poitrine pour te donner continuellement le lait de ma Divine Volonté.

 

Tu dois savoir que chaque fois que l’âme fait ma Volonté, Je me reconnais dans la créature.

Je reconnais mes œuvres, mes pas, mes paroles et mon amour.

C’est alors le Créateur se reconnaît, Lui et ses œuvres dans la créature. Et la créature se reconnaît en Lui.

Cette reconnaissance mutuelle entre Dieu et l’âme rappelle le premier acte de la création. Dieu sort de son repos pour continuer son œuvre de création avec la créature qui vit et œuvre dans mon Vouloir.

Car notre travail ne s’arrête pas.

Il y a eu seulement une pause pour le repos.

La créature, en faisant notre Volonté, nous appelle au travail.

Mais c’est un doux appel.

 

Car pour nous, ce travail est

-un bonheur nouveau,

-des joies nouvelles et

-de prodigieuses conquêtes.

C’est pourquoi nous ne faisons que continuer nos épanchements

-d’amour, de puissance,

-de bonté et de sagesse inatteignable qui ont commencé dans la Création.

 

La créature sent que son Dieu ne se repose pas et qu’il continue son œuvre de Création.

La créature œuvre dans notre Vouloir

Elle sent le commencement dans son âme

-d’une pluie d’amour de Dieu, de sa puissance et de sa sagesse qui ne demeurent pas inactives mais qui œuvrent dans son âme.

Oh ! si tu savais la satisfaction et le plaisir que nous ressentons lorsque la créature nous appelle au travail.

Par son appel,

-elle nous reconnaît,

-elle nous ouvre les portes,

-elle nous laisse régner et

-elle nous donne toute liberté de faire ce que nous voulons dans son âme. Nous accomplissons alors un travail digne de nos mains créatrices.

Si tu veux que notre travail soit continuel, ne laisse jamais notre Divine

Volonté t’échapper, . Elle t’appartiendra

Elle sera ta porte-parole lorsque tu feras entendre ta voix pour nous appeler . Nous entendrons son doux murmure à nos oreilles et nous descendrons immédiatement dans notre propre Vouloir à l’intérieur de ton âme pour continuer notre œuvre.

Car tu dois savoir que des actes continuels forment la vie et des œuvres accomplies.

Ce qui n’est pas continuel peut être appelé effet de mon Vouloir et non vie formée dans la créature

Les effets s’évanouissent peu à peu et l’âme reste dans le jeûne. Aussi, courage et confiance.

Va toujours plus avant dans la mer de la Divine Volonté.

 

Après, je suivais les actes que mon très grand bien Jésus avait accomplis dans son Humanité lorsqu’Il était sur la terre

 

Se faisant entendre Il me dit :

« Ma fille, ma volonté humaine n’a pas eu qu’un seul acte de vie. Elle restait dans l’acte

- de recevoir l’acte continuel de ma Divine Volonté - que je possédais en tant que Verbe du Père.

C’est pourquoi tous mes actes, souffrances, prières, souffles, palpitations,

-accomplis par ma volonté humaine dans la vie de la Divine Volonté formaient autant de nœuds pour relier les volontés humaines à la mienne.

Ces volontés humaines étaient semblables à des résidences,

-certaines écroulées,

-d’autres endommagées et

-certaines réduites à un tas de ruines.

 

Ainsi, ma Divine Volonté, travaillant dans mon Humanité par mes actes, préparait les secours afin de

-soutenir celles qui s’effondraient,

-cimenter celles qui étaient endommagées et

-rebâtir sur leurs ruines les résidences détruites.

Je ne faisais rien pour Moi-même. Je n’avais pas de besoins.

Je faisais tout afin de refaire, de réhabiliter les volontés humaines. Mon seul besoin était l’amour et je voulais être aimé en retour.

 

Or pour recevoir tous mes secours, mes souffrances et mes travaux, la créature doit unir sa volonté à la mienne

Alors, elle se sentira immédiatement reliée à Moi.

Tous mes actes l’entoureront afin de soutenir, cimenter et relever la volonté humaine.

Dès qu’elle se sera unie à Moi en décidant de faire ma Divine Volonté, tous mes actes, comme une armée aguerrie,

-se porteront à la défense de la créature et

-formeront le bateau de sauvetage sur la mer tumultueuse de la vie.

 

Mais pour celle qui ne fait pas ma Volonté, je pourrais dire qu’elle ne reçoit rien.

Car ma Volonté est seule pourvoyeuse

de tout ce que j’ai fait par amour et pour l’amour de la créature.

 

 

 

Mon abandon dans le divin Vouloir continue. Oh ! avec quelle tendresse il m’attend dans son sein maternel pour me dire :

« Fille de mon Vouloir, ne me laisse pas seul. Ta Maman te veut avec elle.

Je veux ta compagnie dans l’incessant travail que je fais pour toutes les créatures.

Je fais tout pour elles, Je ne les quitte pas un seul instant sinon elles perdraient leur vie.

Et pourtant, il n’y en a pas une qui me reconnaisse.

Au contraire, elles m’offensent alors que Je fais tout pour elles.

Oh ! que la solitude est pénible ! C’est pourquoi je soupire après toi, ma fille. Oh ! combien ta compagnie m’est chère dans mes actes !

La compagnie rend doux le travail

Elle en enlève le poids et elle est porteuse de joies nouvelles. »

 

Mon esprit était perdu dans la Divine Volonté.

Alors mon aimable Jésus me faisait sa petite visite et me dit:

 

« Ma fille, ma Volonté est infatigable.

Voulant maintenir la vie, l’ordre et l’équilibre de toutes les générations et de l’univers entier, Elle ne peut et ne veut cesser son travail.

Chacun de ses mouvements est une naissance liée par des liens inséparables.

L’air donne une image de ma Volonté : personne ne le voit, mais il donne naissance au souffle des créatures et il est inséparable de la respiration humaine.

Oh ! si l’air cessait de se laisser respirer, la vie de toutes les créatures s’arrêterait d’un seul coup.

 

Ma Volonté est plus que l’air qui n’est que le symbole

-de ce qui produit la vie de la respiration,

-de la vertu vitale de mon divin Vouloir.

Ma Volonté est en Elle-même la Vie et la Vie incréée.

 

Dieu maintient établis tous les actes des créatures, et leur nombre.

La promesse de ces actes, parce qu’ils sont établis par Dieu, est prise par ma Divine Volonté : elle les ordonne et introduit en eux sa Vie

Mais qui permet l’accomplissement de ces actes établis par l’Être suprême ?

La créature

-qui coopère et se laisse dominer par la Divine Volonté et

-qui avec sa coopération et son règne sent le lien et l’inséparabilité avec Elle, et sent couler sa Vie divine dans ses actes.

Mais si la créature ne coopère pas, elle perd le Règne de ma Divine Volonté Au lieu de faire ma Volonté elle fait la sienne

Chaque acte de la volonté humaine forme un vide pour le divin dans l’âme.

Ces vides défigurent la pauvre créature.

Elle a été faite pour Dieu, et lui seul peut combler ces vides. Car tous les actes établis devraient être remplis de l’Être divin.

 

Oh ! que ces vides sont horribles.

Ils sont comme des voies tordues, des actes sans commencement divin et sans vie.

C’est pourquoi rien ne détruit plus la créature que sa volonté.

 

Ma Volonté est un acte opérant et incessant à l’intérieur et à l’extérieur de la créature.

Mais qui reçoit cet acte opérant ?

La créature qui la reconnaît dans tous ses actes,

-celle qui l’aime, qui l’estime et qui l’apprécie.

Étant reconnue, ma Volonté laisse toucher son acte opérant et incessant La créature sent en elle

-ses bras, la puissance de ses mouvements,

-la vertu vivifiante de son souffle,

-la formation de la vie dans les battements de son cœur.

 

Partout, à l’extérieur comme à l’intérieur,

la créature se sent revivifiée, touchée, étreinte, embrassée par ma Volonté.

 

Lorsque ma Volonté voit que la créature ressent ses étreintes amoureuses, elle la serre encore plus fort contre son sein divin et forme ses douces chaînes d’inséparabilité entre elle et sa créature bien-aimée.

 

Il lui semble être payée de retour en étant reconnue pour son travail incessant. Avec sa puissance ma Volonté ôte le voile qui la cache à la créature et lui fait connaître qui est Celle qui forme la Vie de tous ses actes.

Ainsi, plus tu La reconnaîtras, plus tu sentiras combien elle t’aime Tu l’aimeras plus encore toi aussi.

 

Tu dois aussi savoir que l’âme sans ma Divine Volonté est comme une fleur cueillie à la plante. Pauvre fleur ! Ils lui ont enlevé la vie, car elle n’est plus rattachée à la racine et elle cesse de recevoir les humeurs vitales qui circulaient comme son sang et la maintenaient vivante, fraîche, belle et parfumée.

Elle a perdu la racine qui comme une mère

-l’aimait, la nourrissait et

-la tenait serrée contre son sein.

Et tandis que la racine reste enterrée et vivante sous la terre pour

-donner la vie à ses enfants les fleurs et

-les rendre belles au point d’attirer l’attention humaine par ses doux enchantements,la fleur qui a été cueillie et détachée de la plante,

comme si elle avait perdu sa mère,

-semble devenir mélancolique,

-elle perd sa fraîcheur et finit par se faner. Telle est l’âme qui vit sans ma Divine Volonté.

Elle a été détachée de la racine divine qui l’aimait plus qu’une mère et la

nourrissait

 

La Divine Volonté vit enterrée

Elle vit dans tous ses actes et dans les profondeurs de l’âme de la créature

-pour lui administrer les divines humeurs

Ces humeurs circulent comme le sang dans tous ses actes

pour la maintenir fraîche, belle et embaumée par ses divines vertus afin de former le plus doux enchantement de la terre et du ciel.

 

Mais comme l’âme s’est détachée de ma Divine Volonté, elle perd sa vraie Maman qui

-la gardait sous ses soins maternels,

-la serrait sur son sein, la défendait contre tout et contre tous,

Ces âmes finissent par

se défigurer et

perdre tout ce qui est bon,

à se sentir tristes et mélancoliques parce qu’elles vivent

sans celle qui les générait, sans la vie et sans les caresses de leur Maman,

 

De sorte que l’on peut dire qu’elles sont :

-de pauvres orphelines abandonnées et sans protection,

-tombées peut-être aux mains des ennemis et

-tyrannisées par leurs passions intérieures.

 

Oh ! si la racine avait la raison, combien de cris de détresse elle pousserait

-en voyant la vie de sa fleur arrachée, et

-en étant obligée de rester là comme une mère stérile sans la couronne de ses enfants !

Mais si la plante ne pleure pas, ma Volonté pleure en voyant tant de ses enfants orphelins,. Ce sont des orphelins volontaires qui éprouvent toutes les souffrances d’être orphelins

alors que leur Mère est vivante.

Celle-ci ne cesse de se lamenter et de rappeler autour d’elle la couronne de ses enfants !


 

Je me sens la proie de la Divine Volonté, mais proie volontaire et non forcée. Je sens aussi le besoin vivant de me constituer la proie, ce qui me rend heureuse dans le temps et l’éternité.

Je cherche par conséquent à faire de tous mes actes la proie de la Lumière de la Divine Volonté, de sa Sainteté, de sa Vie même.

C’est pourquoi je l’appelle pour l’enfermer dans mes actes et pouvoir dire :

« Chacun de mes actes

-est une proie et une conquête que je fais, une proie et une conquête de la Divine Volonté sans Sui je ne peux vivre.

C’est pourquoi il est juste et bon que j’en fasse ma proie.

En étant la proie l’une de l’autre, il me semble que nous maintenons

la correspondance,

le jeu et l’amour qui s’enflamme de plus en plus de part et d’autre. »

 

Il me semblait, en pensant cela, que mon doux Jésus était ravi de mes sottises

Je me disais :

« Après tout, je suis petite et à peine née

Si je dis une sottise ce n’est pas très grave puisque les tout-petits en font souvent.

Jésus est heureux de saisir l’occasion de donner une petite leçon comme Il l’a déjà fait. »

 

Visitant ma petite âme, Il me dit :

« Ma petite fille de mon Vouloir,

il est certain que tout ce qui se passe entre le Créateur et la créature,

-les actes qu’elle accomplit et ce qu’elle reçoit de Dieu, sert à maintenir la correspondance

-pour mieux se connaître et s’aimer,

-et pour entretenir le jeu entre les deux, afin d’en arriver

-à ce que Dieu veut de la créature et

-à ce qu’elle veut de Dieu.

 

Ainsi chaque acte est un jeu préparé afin

-de faire les plus belles conquêtes et

-de se devancer l’un l’autre.

 

L’acte sert

-de matériel pour le jeu et

-de promesse

pour avoir quelque chose à donner à celui qui gagne.

 

Dieu, en donnant, fait sa promesse.

Et la créature par son acte fait la sienne. Ils établissent le jeu.

Notre bonté est si grande que Nous nous faisons faibles afin de permettre à la créature de gagner.

D’autres fois, nous nous faisons forts et nous vainquons.

 

Nous faisons cela pour activer la compétition.

En faisant plus d’actes, elle donne plus de gages et

elle est ainsi capable de vaincre pour compenser une défaite.

 

Après tout, comment pourrait-on maintenir l’union si nous n’avions rien à donner à la créature et si elle n’avait rien non plus à nous donner ?

 

Tu vois par conséquent que chaque acte est une promesse envers Nous. Elle nous permet de donner de plus grandes grâces.

C’’est une correspondance que tu ouvres entre la terre et le ciel. C’ est un jeu par lequel tu appelles ton Créateur à venir vers toi.

 

Plus encore, chaque acte accompli avec la Divine Volonté dans l’acte de la créature

est une semence divine qui germe en elle.

L’acte prépare la terre où ma Volonté jette sa semence afin qu’elle germe pour devenir une plante divine.

Parce que c’est en fonction de la semence jetée dans le sein de la terre que cette plante est née.

 

Si c’est une semence de fleurs, il naît une fleur. si c’est une semence de fruits, il naît un fruit.

 

Or ma Divine Volonté sème en chaque acte de la créature une semence distincte :

ici une semence de sainteté, ailleurs une semence de bonté, etc.

Plus la créature accomplit d’actes dans ma Volonté, plus il y a de terre où mon Vouloir peut préparer sa semence distincte pour emplir la terre de ces actes humains.

C’est pourquoi la créature qui se laisse dominer par ma Divine Volonté est belle et spéciale Chacun de ses actes contient une variété de semences divines et une note de son Créateur :

un acte qui dit sainteté,

un autre qui dit miséricorde,

d’autres qui disent justice, sagesse, beauté, amour .

Bref, on peut voir une divine harmonie avec un ordre qui montre que la main de Dieu est à l’œuvre en elle.

Vois-tu par conséquent la nécessité de l’acte de la créature pour que nous puissions semer notre semence divine ?

 

Sinon, où la déposer si nous n’avons pas de terre ?

Ce sont donc les actes qui forment la terre où peuvent germer nos semences divines dans la créature.

Par conséquent, on peut dire que la créature

-qui fait notre divin Vouloir et

-qui vit en lui

peut être appelée celle qui reproduit son Créateur et abrite en elle-même celui qui l’a créée.

 

Après quoi je continuais mes actes dans le divin Vouloir .

Ma petitesse voulait tout étreindre dans mon embrassement d’amour

afin de pouvoir faire ma petite course d’amour partout et en toutes choses. Mon doux Jésus ajouta :

Ma fille,

aimer signifie posséder et vouloir faire sien la personne ou l’objet que l’on aime.

Aimer veut dire se lier, par un lien d’amitié, de parenté ou de descendance, selon l’intensité plus ou moins grande de l’amour.

Ainsi :

-si entre la créature et Dieu il n’y a pas de vide d’amour divin,

-si tous ses actes courent vers Dieu pour l’aimer,

-s’ils ont leur commencement et leur fin dans l’amour,

-si la créature voit tout ce qui appartient à l’Être suprême comme sien, tout cela exprime l’amour de l’enfant pour son Père.

Parce qu’alors la créature ne sort

-ni des divines propriétés

-ni de la résidence du Père céleste.

Car l’amour constitue un droit dans la créature :

-droit des descendants,

-droit de partage des biens,

-droit d’être aimée.

 

Chacun de ses actes d’amour est une note vibrante qui palpite dans le cœur divin et lui dit : « Je t’aime » et « Aime-moi ».

Ce son ne s’arrête pas tant que la créature ne sent pas la note de son

Créateur

-qui répond en écho au son de son âme : « Je t’aime, ô enfant. »

Oh ! combien nous attendons le « Je t’aime » de la créature

-pour lui faire prendre sa place dans notre amour et

-pour avoir le doux plaisir

de pouvoir lui dire : « Je t’aime, ô enfant » et

de lui donner le très grand droit de nous aimer et d’appartenir à notre famille.

 

Un amour interrompu ne fait

-pas que nos choses soient les siennes

-ni qu’elles les défendent .

Il ne peut pas être appelé l’amour d’un enfant.

C’est tout au plus

-un amour d’amitié,

-un amour de circonstance,

-un amour d’intérêt,

-un amour de nécessité qui ne constitue pas un droit.

Car seuls les enfants ont le droit de posséder les biens du Père.

Et le Père a le devoir sacro-saint, également avec les droits humains et divins, de faire posséder ses biens par ses enfants.

Par conséquent, aime toujours

afin que ma Volonté trouve dans tes actes :

-l’amour,

-la rencontre, et

-ton baiser à ton Créateur.

 

 

 

Je ressens le saint devoir, la force irrésistible, la nécessité extrême

-de vivre dans la résidence que m’a donnée mon céleste Jésus

-qui est son adorable Volonté.

S’il m’arrive de faire quelques sorties, oh ! combien elles me coûtent! Je sens alors tous les maux me tomber dessus.

Je sens toute la différence qui existe entre la vie dans ma chère résidence où mon bien-aimé Jésus m’a assigné ma place.

Et je bénis celui qui m’a donné une si heureuse résidence et le grand bien de faire connaître sa très sainte Volonté.

Mais mon intelligence traversait la grande mer du Fiat suprême.

Alors mon bien-aimé Jésus s’est manifesté dans ma pauvre âme. Il m’a dit :

 

Ma fille,

-être dans la résidence de ma Divine Volonté,

-’est être à son poste d’honneur donné par Dieu à la créature quand il lui a donné le jour.

 

Et celle qui est à son poste, Dieu fait qu’elle ne manque de rien,

-ni de sainteté,

-ni de lumière,

-ni de force,

ni d’amour.

 

Il met à la disposition de la créature tout ce qu’elle veut prendre à l’intérieur comme à l’extérieur de cette source, de sorte qu’elle vit dans l’abondance de tous les biens.

 

Tous les actes accomplis dans la Divine Volonté ont la vertu opérative de Dieu qui se sent attiré par cette puissance même à œuvrer dans l’acte de la créature.

Ces actes ont par conséquent la vertu

-de se jeter avec élan et puissance dans la mer de la Divine Volonté pour la mettre en mouvement et dans l’attitude

-de redoubler sa gloire

-de lui faire opérer une bonté, une miséricorde et un amour nouveaux envers toutes les créatures.

Avec ses actes, la créature ne fait rien d’autre que

-mettre en marche le divin moteur pour le faire travailler.

Il est vrai que Nous sommes en nous-mêmes -un mouvement continuel

-qui produit sans fin des œuvres.

Il est également vrai qu’en faisant ses actes dans notre Volonté, la créature entre dans ce mouvement pour y mettre le sien.

Et notre mouvement se sent tourner et mouvoir à travers la créature pour produire nos œuvres.

Nous sentons immédiatement son acte avec toutes nos œuvres. Sentir la créature avec Nous et nos actes est

-la plus grande gloire et

-le plus grand bonheur

que nous puissions recevoir.

 

Cela te semble-t-il peu de choses

que nous lui donnions la vertu de mettre en mouvement tout notre Être divin ?

 

Il nous plaît qu’elle soit à son poste et nous la laissons faire ce qu’elle veut. Car nous sommes assurés qu’elle ne fera que ce que nous voulons.

 

C’est tout le contraire pour celle qui vit dans sa volonté humaine . Ses actes n’ont pas l’élan divin.

Ils restent en bas et remplissent souvent d’amertume leur Créateur.

Après quoi je me disais : « Oh ! comme je voudrais donner à mon Jésus, pour lui témoigner mon amour, autant de vies pour autant d’actes que j’accomplis!»

 

Jésus ajouta :

 

Ma fille,

tu dois savoir qu’en chaque chose que fait la créature, nous donnons l’acte de Vie qui sort de nous.

-Si elle pense, nous lui donnons la vie de la pensée de notre intelligence,

-si elle parle, nous mettons dans sa voix la vie de notre parole .

-si elle travaille, la vie de nos œuvres court en elle .

-si elle marche, nous lui donnons la vie de nos pas.

 

Vois-tu,

il y a deux actes de vie qui doivent coïncider dans chaque acte de la créature :

-premièrement l’acte de vie divine,

-suivi immédiatement de l’acte de la créature.

Si en tout ce qu’elle fait, la créature agit pour Celui qui lui a donné la vie, un échange de vie est formé : la vie que nous donnons et la vie que nous recevons.

 

Et malgré la grande différence qui existe entre nos actes de vie et ceux de la créature,

Nous en sommes cependant glorifiés et satisfaits,

-parce qu’elle peut nous donner et

-qu’elle nous donne.

Plus encore, tous les actes accomplis par elle,

-afin de nous donner l’échange de vie,

ne restent pas à l’extérieur, mais à l’intérieur de Nous,

en témoignage de vie éternelle de la créature.

Nous ressentons l’échange

-de sa vie

-contre la vie que nous avons donnée dans notre Être divin. Notre Vouloir et notre amour nous apportent

le doux murmure de la vie de ses pensées dans notre intelligence,

le doux murmure de sa parole dans notre voix, Ses œuvres murmurent doucement à nos œuvres et le doux bruit de ses pas nous murmurent :

« Amour et témoignages de vie à mon Créateur. »

 

Et Nous disons dans notre élan d’amour :

« Qui est celle qui murmure dans notre Être divin avec la vie de nos actes ?

C’est celle qui est dans notre Vouloir et qui travaille purement par amour.

»

 

Mais quelle n’est pas notre tristesse

lorsque nous donnons vie aux actes de la créature sans rien recevoir.

Ces actes restent à l’extérieur de nous et sont perdus.

Parce qu’il leur manque la marée de notre Vouloir et de notre amour qui nous les apporte. Et la plus grande partie de ces actes apporte le sceau de l’offense de celle qui leur a donné vie.

 

Oh ! si les créatures pouvaient clairement comprendre

ce que signifie faire leur propre volonté, elles mourraient de douleur en comprenant

-le grand mal dans lequel elles se précipitent

-et le grand bien qu’elles perdent en ne faisant pas notre Divine Volonté !

 

Sois attentive, ma fille,

-si tu ne veux pas perdre les yeux de l’âme, c'est-à-dire ma Volonté

-et qu’après les avoir perdus, tu ne comprennes plus ton grand malheur.

Comme tant d’autres créatures ne comprennent pas

-qu’elles ont dilapidé la Divine Volonté afin de faire la leur. Et pour faire quoi ? Pour être malheureuses!

 

 

Je me sentais oppressée par les privations de mon doux Jésus. Fatiguée de mon long exil je me disais : « Je n’aurais jamais cru vivre si longtemps ! »

Oh ! si ma vie avait pu être plus courte, comme pour beaucoup, je n’aurais pas dépassé tant d’autres en âge, mais Fiat, Fiat. »

 

Je sentais que mon esprit voulait dire des bêtises

Alors j’ai prié Jésus de m’aider et j’ai juré de vouloir toujours faire son adorable Volonté.

Et mon souverain Jésus, dissipant l’obscurité qui m’entourait, fit sa petite visite à mon âme. Il me dit avec une indescriptible tendresse :

 

Ma bonne fille, courage.

Ton Jésus veut te donner plus et recevoir de toi encore plus.

Ainsi Je permets la prolixité du temps.

Il n’y a pas de comparaison possible entre l’âme qui m’a donné des preuves pendant quelques années et celle qui l’a fait durant de longues années.

Un temps prolongé dit toujours plus :

les circonstances, les preuves et les souffrances sont plus nombreuses

et il faut rester fidèle, constant et patient non pas durant quelque temps, mais longtemps.

Oh ! que de choses cela nous dit!

 

Tu dois savoir que les heures de vie sous l’empire de ma Divine Volonté sont autant

-de vies divines,

-de grâces,

-de beautés et

-d’ascendances nouvelles vers Dieu,

-de correspondances à une gloire nouvelle.

 

C’est nous qui mesurons le temps que nous donnons.

Nous attendons l’échange de l’acte de la créature afin de lui donner à nouveau.

 

La créature a besoin de temps

-pour digérer ce que nous avons donné et

-pour faire un autre pas vers nous.

 

Si rien ne s’ajoute à ce que Nous avons donné,

-Nous ne continuons pas et

-nous attendons ses actes afin de donner à nouveau.

 

C’est pourquoi il n’est rien

-de plus grand,

-de plus important,

-de plus acceptable pour Nous

qu’une existence prolixe et pieusement vécue.

 

Chaque heure est déjà une preuve supplémentaire

-d’amour, de fidélité et de sacrifice que la créature nous a donnée.

Et nous comptons aussi les minutes

afin que toutes soient remplies de grâces et de nos charismes divins.

 

Nous ne pouvons compter que peu d’heures dans une vie brève.

Et nous ne pouvons pas lui donner de grandes choses parce que ses actes sont peu nombreux.

 

Par conséquent, laisse-moi faire.

Je veux que tu sois contente de ce que je fais. Et si tu veux être heureuse, pense

-que chaque heure de ta vie est une promesse d’amour

que tu me donnes et qui me servira à te promettre de t’aimer plus. Est-ce que cela ne te rend pas heureuse ?

 

Après quoi je suivis mes actes dans la Divine Volonté

Je sentais sur moi son empire et son immensité qui me submergeaient intérieurement.

Mon bien-aimé Jésus ajouta :

 

Chère fille de ma Volonté, vivre dans ma Volonté signifie reconnaître sa paternité, et la créature qui se sent fille veut être tenue sur les genoux de son Père, vivre dans sa maison et avec justice.

Car sa naissance est reconnue, elle que le Père a engendrée avec tant d’amour et a mise au jour, et toutes les autres choses sont vues comme extérieures et sans le doux lien de paternité ou de progéniture. La créature voit ainsi avec clarté qu’en sortant de la maison du Père, elle sera une fille perdue qui n’aura même pas une tanière où former sa résidence.

 

C’est pourquoi celle qui agit et vit dans notre divin Vouloir

-déchire les voiles de notre Puissance et trouve son Créateur Qui

-l’aime puissamment et

-en déchirant le voile. attire sa créature à l’aimer lui-même puissamment

 

La créature a trouvé le sanctuaire de la Puissance divine et n’a plus

 peur.

Parce que si le Créateur est puissant, il l’est afin de l’aimer et de se faire aimer.

 

Aimant d’un Amour Puissant, la créature joue un jeu. Elle déchire le voile

de l’amour divin,

de la sagesse,

de la bonté,

de la miséricorde et

de la justice divines,

et trouve autant de sanctuaires qui l’aiment

-judicieusement et

-avec une bonté des plus tendres et des plus excessives,unie à une miséricorde inouïe.

Ces sanctuaires l’aiment.

La créature trouve cet amour débordant qui l’aime immensément et avec

justice

selon l’ordre de l’Être divin.

Passant d’un sanctuaire à l’autre, non pas à l'extérieur, mais à l’intérieur de ces voiles,

elle sent les reflets de son Créateur.

Et elle l’aime judicieusement, avec bonté et tendresse, unie à la miséricorde,

-laquelle étant inutile à son Dieu,

Il la tourne pour le bien de toutes les générations. Elle ressent l’amour qui reflue en son sein .

Oh, comme elle voudrait se dissoudre en Amour afin de pouvoir l’aimer ! Mais la Justice la conserve.

Elle lui donne,

-autant qu’il est possible pour une créature, l’amour juste et la confirmation dans la vie.

 

Ma fille,

combien de choses de nos divines qualités ces voiles ne cachent-ils pas. Mais il est donné à celle qui vit dans notre divin Vouloir, et à personne d’autre, de déchirer ces voiles.

Elle seule a le bonheur de voir son Dieu non pas voilé, mais tel qu’il est en lui- même.

Comme nous ne sommes pas reconnus pour ce que Nous sommes en Nous- mêmes,

-les créatures ont des idées basses et parfois tordues de notre Être suprême Cela parce que n’ayant pas en elles notre Volonté,

elles ne sentent pas en elles la Vie de Celui qui les a créées.

 

Elles touchent nos voiles, mais non ce qui est à l’intérieur. Ils trouvent par conséquent

notre Puissance aussi accablante et

notre Lumière aussi aveuglante

que si elles étaient dans l’acte de Les éloigner de Nous et de Les tenir à distance.

Elles sentent notre sainteté voilée qui leur fait honte

Découragées, elles vivent immergées dans leurs passions, mais avec leur culpabilité.

 

Parce qu’il y a une sentence prononcée par nous dans le paradis terrestre :

« Ici, on n’entre pas.

Cet endroit est réservé à la créature qui agit et vit dans notre Volonté. »

 

C’est pourquoi les premières en ont été chassées

Et nous avons placé un Ange pour leur en interdire l’entrée.

Notre Volonté est le Paradis des créatures,

-terrestres sur terre et

-célestes au ciel.

Et on peut dire qu’un Ange veille sur lui .

 

Celle

-qui ne veut pas agir et vivre dans ses bras et

-qui veut vivre en commun dans sa résidence serait une intruse si elle voulait entrer.

 

Mais elle ne le peut même pas.

Parce que nos voiles se font si épais qu’elle ne trouverait pas le chemin pour s’y rendre.

Et de même qu’un Ange en garde l’entrée

Il y a un autre Ange qui guide et donne la main à celle qui veut vivre dans notre Volonté.

 

Sois par conséquent heureuse de mourir mille fois

-plutôt que de ne pas vivre dans notre Volonté.

 

Tu dois savoir que :

le Créateur ne quitte pas des yeux l’heureuse créature qui veut vivre en lui. Lorsque la créature accomplit ses actes,

la Divine Volonté lui donne son bain de divine lumière.

 

Ce bain lui donne des Forces et lui fait sentir le divin repos.

La lumière en se formant, produit dans sa nature, cachées sous ses voiles,

-fécondité, douceur, saveurs et couleurs.

 

Si bien que n’étant en apparence que lumière,

on trouve cachées en elle des qualités si belles et si innombrables qu’aucun élément ne peut dire qu’il lui ressemble.

 

Au contraire, c’est de cette Lumière

-que les éléments implorent la fécondité et le bien

-que chaque élément doit accomplir dans l’ordre où il a été placé par Dieu.

 

On peut appeler l’âme

- Lumière des choses créées,

-symbole de la Lumière incréée de notre divin Fiat qui anime toute chose.

Avec ce bain de lumière divine,

-alors qu’elle se prépare à accomplir ses actes dans ma Volonté,

l’âme se sent si adoucie, modelée, parfumée, renforcée, purifiée, éclatante et belle

-que Dieu lui-même se sent ravi par une beauté si rare.

Ce bain de Lumière est comme une préparation

-pour franchir le seuil et

-pour déchirer le voile qui cache notre Être divin aux créatures humaines.

 

C’est d’ailleurs notre intérêt que celle qui vit dans notre Vouloir

-nous ressemble et

-ne puisse rien faire qui serait indigne de notre Majesté trois fois sainte.

 

Pense par conséquent que ma Volonté te donne un bain de Lumière, chaque fois que tu te disposes à accomplir ton acte dans son interminable lumière.Sois donc attentive à la recevoir.

 

 

 

Je continue mon abandon dans le divin Fiat. Ses douces chaînes m’enserrent,

-mais pas pour me priver de ma liberté, non, non,

-mais pour me rendre plus libre dans les champs divins et

-pour me défendre contre tout et contre tous.

 

De sorte que je me sens plus en sécurité enchaînée par la Divine Volonté.

En accomplissant mes actes en Elle,

-je ressentais le besoin d’être aidée par ma céleste Maman pour soutenir mes petits actes afin qu’ils puissent recevoir le sourire et la satisfaction du divin.

 

Le céleste consolateur, qui sait ne rien refuser à ceux qui veulent lui plaire, visita ma pauvre âme et Il me dit:

« Ma fille,

notre céleste Maman détient la primauté sur tous les actes bons des créatures.

En tant que Reine, elle a le mandat et le droit de reprendre tous les actes des créatures dans ses actes.

Son amour de Mère et de Reine est si grand que

-lorsque la créature se prépare à former son acte d’amour,

des hauteurs de son trône, elle fait descendre un rayon de son amour,

-revêt et entoure cet acte pour y placer son acte premier d’amour.

 

L’acte de la créature s’élève à nouveau

dans ce rayon et dans la source de son amour.

 

Et elle dit à son Créateur :

« Adorable Majesté, dans mon Amour qui s’élève toujours vers Vous, voici l’amour de mes enfants fusionné dans le mien et

-qu’avec mon droit de Reine j’ai retiré dans ma mer d’amour

afin que vous puissiez trouver dans mon Amour celui de toutes les créatures.»

 

Si les créatures adorent,

si elles prient,

si elles réparent,

si elles souffrent,

le rayon d’adoration descend.

Des hauteurs de son trône, la Reine

-émet le rayon vivifiant depuis la mer de ses souffrances et

-revêt et entoure l’adoration, la prière, les souffrances des créatures

 

Lorsqu’elles ont fait et formé l’acte, le rayon de lumière

-s’élève à nouveau vers son trône et

-se fusionne dans les sources et les mers d’adoration, de prière, de réparation, de souffrances de la céleste Maman

 

Elle répète :

« Très Sainte Majesté,

mon adoration s’étend dans toutes les adorations des créatures, ma prière prie dans leurs prières, répare avec leurs réparations

Comme Mère mes souffrances revêtent et entourent leurs souffrances.

Je ne me sentirais pas Reine

si je ne courais pas mettre mon premier acte dans tous leurs actes.

Je ne goûterais pas la douceur d’être Mère

si je n’allais pas entourer, aider, compenser, embellir et fortifier tous les actes des créatures afin de pouvoir dire :

« Les actes de mes enfants sont un avec les miens Je les tiens en mon pouvoir

Je prie Dieu

-de les défendre, de les aider, et

-qu’ils soient le gage certain de leur venue jusqu’à moi au ciel. »

 

C’est pourquoi, ma fille, tu n’es jamais seule dans tes actes.

 

Tu as avec toi ta céleste Maman

-qui non seulement t’entoure,

-mais qui avec la lumière de ses vertus nourrit tes actes pour leur donner la Vie.

Tu dois savoir que la Reine souveraine, dès son Immaculée Conception,

-a été la seule et unique créature

à former l’anneau de conjonction entre le Créateur et la créature

-qui avait été brisé par Adam.

Elle a accepté le divin mandat de relier Dieu et les hommes

Elle les a reliés par ses premiers actes de fidélité, de sacrifice, d’héroïsme,

-en faisant mourir sa volonté dans chacun de ses actes, non pas une fois, mais toujours,

afin de faire revivre la Vie de Dieu.

 

C’est de là qu’est sortie une source divine d’Amour

qui unissait Dieu et l’homme dans tous ses actes.

 

Ses actes, son amour maternel, son Règne de Reine sont les ciments

-qui unissent aux siens les actes des créatures pour les en rendre inséparables,

-sauf pour la créature ingrate qui refuse de recevoir le ciment de l’amour de sa Mère.

Tu dois donc être convaincue

-qu’autour de ta patience,

il y a la patience de la Maman Reine qui entoure, soutient et nourrit la tienne.

-Autour de tes souffrances, ses souffrances t’entourent qui soutiennent et nourrissent comme une huile balsamique la dureté de tes souffrances.

Elle est la Reine affairée

-qui ne sait pas demeurer oisive sur son trône de gloire.

Elle descend, accourt comme une Mère dans les actes pour les besoins de ses enfants.

 

Remercie-la par conséquent pour tant de sollicitudes maternelles Remercie Dieu d’avoir donné à toutes les générations une Mère

-si sainte et

-si aimable.

Elle aime tant qu’elle arrive à retracer tous les actes de ses enfants

-pour les revêtir des siens et

-pour compenser ainsi ce qui leur manque en beauté et en bonté.

 

Après quoi je continuais ma ronde habituelle dans les choses créées afin de suivre ce que la Divine Volonté avait fait en elles.

Oh ! combien elles me semblaient belles et ravissantes.

Chaque fois que j’y reviens je trouve

-des surprises qui m’enchantent,

-des nouveautés que je n’avais pas comprises,

-l’amour ancien et nouveau de Dieu qui n’est jamais muet.

Mon esprit errait dans les horizons de la Création. Mon Jésus me surprit et Il me dit :

 

Ma petite fille de mon Vouloir, nos œuvres sont belles, n’est-ce pas ? Elles ne peuvent ni changer ni se transformer.

La Création dit et révèle

-notre Être divin,

-notre solidité dans nos œuvres,

-notre équilibre et notre universalité en toutes choses.

 

Si plaisantes ou déplaisantes que puissent être nos choses, notre immutabilité garde toujours sa place d’honneur.

 

Nous n’avons rien changé dans ce que nous avons créé.

Si la créature voit et sent de si multiples changements,

c’est elle-même qui change et transforme en toute circonstance.

 

Comme elle change intérieurement comme extérieurement, il lui semble que nos œuvres changent.

 

Ce sont ses changements

qui l’entourent et qui ont la force de la sortir de notre immutabilité. En nous tout est continuel et équilibré.

Ce que nous avons fait dans la Création continue toujours.

Tout a été fait pour une créature qui devait vivre dans notre Volonté. Lorsque la créature se met en règle avec elle,

notre œuvre créatrice développe son acte continuel dans la créature.

 

Celle-ci ressent alors :

-la vie de notre immutabilité,

-le parfait équilibre de nos œuvres,

-notre amour qui l’aime toujours et sans cesse.

Là où nous trouvons notre Volonté, nous continuons l’œuvre de notre Création.

Non parce que la nôtre a été interrompue du fait que la créature ne fait pas notre Volonté.

Non, non, cela ne risque pas d’arriver.

 

Mais parce qu’il lui manque la raison pour laquelle elle a été créée, qui est de faire notre Volonté .

 

Et c’est pourquoi les créatures n’ont :

-pas les yeux pour voir notre équilibre parfait qui demeure au-dessus d’elles pour équilibrer leurs œuvres et les rendre immuables de notre immutabilité,

ni les oreilles pour entendre ce que disent nos œuvres,

ni les mains pour les toucher et recevoir l’amour continuel que nous leur offrons .

 

Par conséquent, les créatures

-se rendent elles-mêmes étrangères à la maison de leur Père céleste tandis que nos actes continuent et poursuivent leur course..

Mais pour elles, ils restent comme suspendus et sans effets.

 

 

 

Je retourne toujours dans le divin Vouloir.

Il semble que ma petite âme prend son envol dans sa Lumière

-pour me consumer et

-perdre ma vie en lui.

Mais une fois consumée, je renais alors

à un amour nouveau,

à une lumière, une connaissance, une force et une union nouvelles avec Jésus et sa Divine Volonté.

Oh ! heureuse résurrection qui apporte tant de bien à mon âme.

Il me semble que mon âme dans la Divine Volonté est toujours dans l’acte de mourir afin

-de recevoir une vie nouvelle et

-de former peu à peu la résurrection de ma volonté.

 

Alors mon très grand bien Jésus visitait ma petite âme et Il me dit:

« Ma fille, notre Volonté est le premier point et le soutien immuable et inébranlable de la créature.

Elle est alors portée dans les bras de notre immensité si bien que rien ne vacille en elle ni au-dehors,

mais que tout devient fermeté et insurpassable force d’âme.

 

C’est pourquoi nous voulons qu’elle fasse notre Volonté et rien d’autre, afin de trouver dans les profondeurs de son âme notre sanctuaire.

Ce foyer qui toujours brûle et jamais ne s’éteint, la lumière qui forme le jour divin et éternel.

Lorsqu’elle règne, notre Volonté libère de tout ce qui est humain. Du centre de son âme, la créature nous donne

-des actes divins,

-des honneurs divins,

-des prières divines et

-un amour divin

qui possèdent une force invincible et un amour insurpassable.

Lorsque dans mon Vouloir tu voulais embrasser toutes les œuvres

-de ceux qui sont au ciel et

-des créatures qui sont sur la terre

afin que tous puissent demander que la Divine Volonté soit faite sur la terre comme au ciel,

toutes les œuvres sont restées marquées du grand honneur

de demander que mon Fiat soit la Vie de chaque créature et qu’Il règne et domine.

 

Notre Divinité reçut le plus grand honneur :

-que toutes les œuvres demandent la Vie, le Royaume de la Divine Volonté.

Pas un seul rescrit de grâce n’est accordé par Nous s’il ne porte la signature dorée de notre Vouloir .

 

Les portes du ciel ne sont ouvertes qu’à celle qui veut faire notre Volonté.

Nos genoux paternels ne peuvent la recevoir pour la prendre dans nos bras et la faire reposer dans notre sein d’amour à moins qu’elle ne vienne comme fille de notre Vouloir.

 

Vois par conséquent la grande diversité observée par notre Être suprême

-en créant le ciel, le soleil, la terre, etc.,

-par rapport à la création de l’homme.

 

En créant les choses, il a placé un « ça suffit »,

-de sorte qu’elles ne peuvent ni croître ni diminuer, bien qu’il ait mis en elles toute la somptuosité, la beauté et la magnificence des œuvres sorties de nos mains créatrices.

Au contraire, en créant l’homme, comme nous devions avoir en lui

-notre siège et

-donc notre Volonté dominante et à l’œuvre, notre Être suprême n’a pas dit « ça suffit ».Non.

 

Il a donné à l’homme la vertu de faire une multiplicité

-d’œuvres, de paroles, de pas, tous différents les uns des autres.

Notre Volonté dans l’homme resterait empêchée

-s’il n’avait pas reçu la vertu de faire toujours de nouvelles œuvres, sans être sujet à une seule et unique,

-à redire la même parole, à faire les mêmes pas de la même manière

Il a été créé par nous Roi de la Création

Parce que le Créateur, le Roi des rois, devrait vivre en l’homme, il était juste que celui qui formait la résidence de notre Être divin

fût le petit roi qui allait dominer les choses que nous avions créées.

Et lui-même, par amour pour nous, devait avoir le pouvoir de réaliser

-non pas une seule œuvre, mais

-des œuvres nombreuses,

-des sciences nouvelles,

afin de pouvoir commencer des choses nouvelles, et aussi afin de faire honneur à Celui

-qui vit en lui et

-qui, entretenant avec lui une conversation familière,

lui apprenait à faire et à dire tant de merveilleuses choses.

 

C’est pourquoi notre amour en créant l’homme était insurpassable à tel point qu’il devait couvrir tous les siècles afin de donner et de recevoir de l’amour et former en l’homme le Royaume de notre Divine Volonté.

 

Nous n’avons pas envers la créature d’autre dessein ni d’autre sacrifice, si ce n’est celui de faire notre Volonté

-afin de pouvoir lui donner le titre de roi sur elle-même et sur les choses créées,

-et pouvoir vivre en elle avec la bienséance et les honneurs qui appartiennent à notre citadelle et notre palais.

 

Je m’abandonnai dans le divin Vouloir. Mon bien-aimé Jésus ajouta :

Ma bonne fille, tu dois savoir que notre Volonté vit, règne et siège au centre de notre Être divin.

Elle fait un avec Nous et de son centre émanent les rayons de sa lumière qui remplissent le ciel et la terre.

-Les actes de celui qui vit dans notre Vouloir sont formés au centre de sa Vie qui est notre Être divin.

-Par contre, celui qui ne fait que faire notre Volonté fait également le bien, mais il ne vit pas en Elle.

Ses actes sont formés dans les rayons qui émanent de son centre.

 

Il y a une différence entre

-celui qui peut œuvrer dans la lumière que le soleil répand à partir du centre de sa sphère,

-et celui qui peut monter jusqu’au centre de lumière.

 

Celui-là sentira la consommation et la renaissance de son être dans ce centre

de lumière de telle manière qu’il lui serait difficile de se détacher de cette sphère de lumière.

Par contre, ceux qui travaillent dans la lumière qui emplit la terre ne ressentent pas la Force intense de la lumière qui les consume et ils ne renaissent pas dans cette lumière.

Bien qu’ils fassent le bien, ils restent ce qu’ils sont.

 

Telle est la différence entre

-celui qui vit dans ma Volonté et

-celui qui fait ma Volonté.

 

Ainsi autant de fois l’âme agit dans ma Volonté,

autant de fois elle renaît à la Vie divine et se consume pour mourir à ce qui est humain. Que ces Résurrections de l’âme sont belles !

 

Qu’il suffise de dire qu’elles sont formées par la Sagesse et la Maîtrise de l’Artisan divin, ce qui dit tout, toute la beauté et tout le bien que nous pouvons faire avec la créature.

 

 

 

Mon abandon dans le divin Fiat continue. Son pouvoir s’impose sur moi

Il veut que je Le reconnaisse comme vie de chacun de mes actes afin

-de pouvoir étendre, avec sa puissance, de nouveaux cieux de beauté et d’amour,

-de pouvoir reconnaître son acte dans mon acte,

-de reconnaître qu’il ne sait comment faire de petites choses, mais seulement de grandes choses et propres à émerveiller le ciel tout entier,

et afin de pouvoir rivaliser avec toutes ses œuvres.

 

Par contre, si je ne Le reconnais pas,

-mon acte ne peut pas recevoir la Puissance de l’Acte de la Divine Volonté. Il reste l’acte d’une créature sans sa Puissance.

Oh ! Divine Volonté, fais que je Te reconnaisse toujours afin

-de pouvoir mettre dans mon acte la potentialité glorieuse des œuvres de ton adorable Volonté.

Je pensais cela lorsque mon bien-aimé Jésus

fit une brève visite à ma pauvre âme. Il me dit :

 

Ma fille,

reconnaître ce que ma Volonté peut faire dans l’acte de la créature

-forme l’Acte divin en elle.

 

Cet acte sert de base à ma Divine Volonté pour y mettre le commencement divin. En le formant elle Le revêt de son Immutabilité.

 

Ainsi la créature sentira en son acte

-un commencement divin qui ne comporte pas de fin et

-une immutabilité qui jamais ne change .

Elle aura en elle le son de la cloche de son acte continuel qui poursuit sa course.

C’est le signe qui montre si l’âme a reçu dans ses actes le divin commencement : la continuation.

Un acte prolixe dit que Dieu vit dans ses actes, il dit la confirmation du bien.

 

Car si grande est la valeur, la grâce, les puissances d’un acte continuel qu’il remplit

-ses petits vides d’une intensité d’amour,

-ses petites faiblesses auxquelles est sujette la nature humaine.

L’on peut dire qu’un acte continuel, une vertu continuelle, est le juge, l’ordre et la sentinelle de la créature.

 

C’est pourquoi J’attache tant d’importance à ce que tes actes soient continuels.

Car ils ont en eux mon Acte .

Je sentirais mon Acte déshonoré dans les tiens.

 

Vois-tu, ma fille, si grand est mon épanchement d’Amour

que Je veux que tout ce que j’ai fait pour la créature soit reconnu,

et cela uniquement afin de donner.

J’ai un désir ardent de donner . Je veux former les dépositaires

-de ma vie, de mes œuvres,

-de mes souffrances, de mes larmes, de tout.

Mais je ne peux les donner s’ils ne sont pas reconnus.

 

Ne pas les reconnaître m’empêche d’approcher pour déposer dans les créatures

ce qu’avec tant d’Amour Je veux leur donner. Elles resteraient alors sans les effets.

Elles seraient comme des aveugles qui ne voient pas ce qui les entoure.

La connaissance est au contraire pour l’âme la vision qui fait naître le désir

et l’amour,

et par conséquent la gratitude envers Moi qui désire tant donner.

 

Les âmes gardent alors jalousement le trésor que j’ai déposé en ellesS Selon les circonstances, elles se servent :

de ma vie comme guide,

de mes œuvres pour confirmer leurs œuvres,

de mes souffrances pour supporter leurs souffrances et de mes larmes pour se laver si elles sont tachées,

Et, oh ! comme je suis heureux si elles se servent de Moi et de mes Œuvres pour s’aider elles-mêmes.

C’était là mon dessein en venant sur la terre :

être parmi elles et en elles, le petit frère qui les aide dans leurs besoins.

 

Lorsqu’elles Me reconnaissent,

-Je ne fais que me réfléter en elles pour sceller le bien qu’elles ont reconnu, un peu comme le soleil qui en réfléchissant sa lumière sur les plantes et les fleurs communique la substance des saveurs et des couleurs,

non pas en apparence, mais en réalité.

 

Si donc tu veux recevoir beaucoup, cherche à connaître

-ce que ma Volonté a fait et continue de faire dans la Création,

-ce qu’elle a fait dans la Rédemption

Et je t’agrandirai sans rien te refuser de ce que Je te fais savoir.

 

Sache au contraire que si je n’arrête pas

-de me comporter envers toi comme un Maître et

-de te faire connaître tant d’autres choses qui me concernent,

c’est parce que je veux continuer à te donner ce que Je te fais connaître.

 

Je ne serais pas heureux

si je n’avais quelque chose à donner, et des choses toujours nouvelles, à ma fille.

 

J’attends par conséquent avec impatience que tu mettes en place dans ton âme ce que tu as appris pour que tu puisses le considérer comme tien.

Tandis que tu le mets en place et afin de t’y aider, je continue

-à te caresser, à te modeler et

-à te fortifier en agrandissant ta capacité.

Bref, Je renouvelle ce que j’ai fait lors de la création de la première créature.

Plus encore, ce sont mes choses

-que tu as connues et

-que je veux déposer en toi.

 

Je ne veux me confier Moi-même à personne, pas même à toi.

Je veux moi-même et de mes mains créatrices préparer leur place et les déposer en toi.

Et pour qu’elles soient en sécurité, je les entoure

-de mon amour,

-de ma force et

-de ma lumière

en guise de gardes.

 

Sois par conséquent attentive et ne laisse rien t’échapper.

Et tu me donneras ainsi le temps et l’espace pour te faire les plus merveilleuses surprises.»

 

Après quoi ma petite intelligence continua à traverser l’interminable mer de Divine Volonté,

 

Mon très grand bien Jésus ajouta :

Ma fille, nous avons des champs et des mers interminables et divins.

Ils sont remplis de joies, de béatitudes et de beautés enchanteresses de toutes sortes, et ils possèdent la vertu de toujours offrir des joies nouvelles et des beautés toutes différentes les unes des autres .

Cependant, ces mers et ces champs sont remplis de béatitudes innombrables. Mais Nous n’y trouvons pas de Vie qui palpite alors que nous sommes la Vie et le Cœur de toutes choses, même de nos joies.

Il y manque le cœur de la créature

-qui palpite dans le nôtre et

-qui remplit de vie nos champs et nos mers interminables. Or, veux-tu savoir qui nous apporte sa vie ?

Ce n’est pas une chose nouvelle. Nous en avons des quantités !

C’est celle qui vient vivre dans notre Volonté

Car en débordant hors de nous, notre Volonté forme pour nous nos mers et nos champs divins remplis de tous les bonheurs possibles et imaginables.

 

Et la créature vient en ces champs comme Vie.

Nous avons le grand bonheur et la grande gloire qu’elle puisse nous donner une Vie.

Et bien que cette Vie vienne de nous,

la créature est libre d’être ou de ne pas être dans nos champs divins .

Et la créature perd et sacrifie sa liberté humaine pour prendre dans notre

Volonté la divine liberté et vivre en tant que Vie dans nos champs et nos mers sans limites.

 

Et, oh ! comme il est beau de voir cette Vie qui

-se fait Souffle parmi les foules compactes de nos bonheurs et de nos joies, et

-jette sa semence, son grain de blé, image de sa volonté qui forme là son épi, si réellement grand, mais en réalité et non en apparence, de vie agissante et palpitante dans notre champ céleste.

Ou encore comme un petit poisson, symbole également de sa volonté qui telle une vie palpite, nage dans notre mer, vit et s’alimente, s’amuse et joue à des milliers de jeux avec son Créateur, non pas comme une joie, mais comme une Vie.

 

Il y a une grande différence entre

celles qui peuvent nous donner nos joies et celles qui peuvent nous donner une Vie.

 

C’est pourquoi nous pouvons dire que nos champs sont déserts et nos mers sans poissons lorsqu’il y manque la Vie des créatures

-pour les remplir et

-pour nous permettre de donner et de recevoir Vie pour Vie.

 

Mais le temps viendra où ils seront remplis et nous aurons le plein contentement et la grande gloire

-qu’au milieu de nos nombreuses joies,

-nous aurons une abondance de Vies qui viendront vivre dans ces champs et nous donneront Vie pour Vie.

 

Or tu dois savoir que ces champs et ces mers sont à la disposition de celles

-qui vivent sur terre et

-qui veulent avoir pour vie notre Divine Volonté, et non de celles qui vivent au ciel

Car ces âmes ne peuvent ajouter un iota à ce qu’elles ont fait.

 

Elles vivent une vie de bonheur et de joie dans nos champs divins, et non une vie agissante.

On peut dire de ces âmes que ce qu’elles ont fait est fait. Au contraire, c’est après des vies d’action et de conquête sur terre que nous soupirons, celles qui sur terre entrent dans nos champs pour y travailler et conquérir à la manière divine.

Plus encore, lorsque l’homme a péché, il est sorti de notre Volonté et les portes de nos champs lui ont été fermées avec justice.

 

Nous voulons maintenant, après tant de siècles, ouvrir ces portes

-à celle qui veut entrer, sans la forcer, mais librement, afin de peupler nos champs divins et

-de donner une forme nouvelle, un mode de vie tout nouveau à la créature, et de pouvoir recevoir d’elle non plus des œuvres, mais en chacun de ses actes une vie formée de notre vie même.

 

C’est la raison pour laquelle

Je te parle tant de ma Volonté avec la Force de ma Parole créatrice.

-Je les disposerai,

-Je leur donnerai le désir,

-Je changerai leur volonté humaine, et sachant

que je veux ouvrir les portes, elles frapperont et Je leur ouvrirai immédiatement afin

-de me satisfaire moi-même et

-d’avoir mon peuple heureux à qui Je me donnerai moi-même, pour l’échange de ma Vie que j’ai donnée pour eux,

leur vie en échange de la Mienne.

Je n’ai jamais parlé sans raison ni en vain.

 

*J’ai parlé dans la Création .

Ma Parole a servi à former les admirables choses de tout l’univers .

*J’ai parlé dans la Rédemption

Ma parole, mon Évangile, sert de guide, de lumière et de soutien à mon Église.

 

L’on peut dire que ma Parole est la Substance et ma Vie qui palpite dans le sein de l’Église.

Et si j’ai parlé et parle encore de ma Divine Volonté. Ce ne sera pas en vain, non

Mais j’en aurai les admirables effets

La vie de ma Volonté sera connue, agissante et palpitante au sein des créatures.

 

Aussi laisse-Moi faire, et je disposerai les choses de telle sorte que ma Parole

ne restera pas lettre morte, mais

vivra et donnera la Vie avec tous ses admirables effets.

 

Plus encore, nos mers et nos champs célestes

seront comme une Mère pour les âmes fortunées qui voudront vivre en elles.

 

Elles les éduqueront dans la Voie divine,

Elles les nourriront avec des mets de choix pris sur la table céleste. Elles les élèveront de noble et sainte manière

de sorte que dans tous leurs actes, leurs pas et leurs paroles

on verra écrit en termes clairs qu’elles sont semblables à leur Créateur.

Dieu reconnaîtra

-la mélodie de sa voix dans leur parole,

-sa puissance dans leurs œuvres,

-le doux mouvement de ses pas courant dans les leurs.

 

Ravi Il pourra dire :

« Qui est celle qui me ressemble ?

Qui sait imiter ma voix douce, harmonieuse et forte capable de remuer et le ciel et la terre ?

Qui est-elle ? Qui est-elle ?

 

Ah ! c’est celle qui vit dans nos champs divins.

Il est juste qu’elle nous ressemble en toute chose, autant que cela est possible pour la créature.

 

Elle est notre fille, et cela suffit.

Nous permettons qu’elle nous imite, qu’elle nous ressemble.

 

Elle sera

notre gloire,

notre œuvre créatrice,

celle après qui soupire son Père céleste ! »

Ces âmes formeront la nouvelle hiérarchie dans leur céleste Région où une place leur est réservée et qu’il n’est donné à personne d’autre d’occuper.

 

 

 

Je me sentais inondée par la mer de lumière de la Divine Volonté.

Oh! combien je voudrais être comme le petit poisson dans cette mer

pour ne voir, toucher et respirer rien d’autre que la lumière, la vivante lumière. Oh! comme je serais heureuse de m’entendre dire que je suis la fille du Père céleste.

 

Je pensais cela et d’autres choses lorsque le chéri de ma vie, le doux et souverain Jésus, visita ma pauvre âme en faisant venir de son adorable Personne une mer interminable de lumière d’où sortaient des âmes qui peuplaient la terre et le ciel .

 

Et Jésus m’appela et me dit :

« Ma fille,

Je veux que tu viennes ici dans cette lumière.

La vertu de ma lumière, son mouvement comme fontaine de Vie ne fait rien d’autre que faire sortir de son sein de lumière des âmes, c'est-à-dire la vie des créatures.

Sa puissance est telle que son mouvement fait surgir l’âme.

Je veux ma chère fille ici avec Moi au sein de ma lumière, c'est-à-dire de ma Volonté.

Parce que lorsque des âmes sont formées et sortent,

Je ne veux pas être seul et

Je veux ta compagnie afin que tu reconnaisses

le grand prodige de la création des âmes et

l’excès de notre Amour.

 

Et puisque je te veux dans ma Volonté,

Je veux les déposer en toi et te les confier.

Non pour les laisser seules dans leur pèlerinage sur la terre,

mais pour avoir quelqu’un qui les protège et les défende avec Moi.

 

Oh !

combien m’est douce la compagnie de celle qui prend soin des Vies qui sortent de Moi. Cela m’est si agréable que je fais de celle qui vit dans ma Volonté

-la dépositaire de la création des âmes,

-le canal par lequel je les fais venir à la lumière afin de les faire retourner dans la céleste Région.

Je veux tout donner à celles qui veulent vivre dans mon Fiat.

 

Leur compagnie est nécessaire

-à mon amour,

-à mes épanchements et

-à mes œuvres

qui ont besoin d’être reconnus.

 

Des actes qui ne sont pas reconnus sont comparables à des œuvres

-qui ne connaissent pas le triomphe et la gloire,

-qui ne chantent pas victoire.

Par conséquent, ne me refuse pas ta compagnie.

Ce serait refuser à ton Jésus un épanchement d’amour.

Mes œuvres n’auraient pas la compagnie et la satisfaction de la créature Elles resteraient isolées.

Mon Amour contenu se changerait en Justice.

 

Après quoi je pensais à la naissance du petit Enfant Jésus,

spécialement lorsqu’Il est sorti du sein Maternel. Le céleste Enfant me dit :

 

Ma très chère fille, tu dois savoir

qu’à peine sorti du sein de ma Maman

J’ai ressenti le besoin de l’Amour et de l’Affection divine.

 

J’ai quitté mon Père céleste dans l’Empyrée, nous nous aimions d’un Amour divin .

Tout était divin entre les Personnes divines : affections, sainteté, puissance, etc.

Je ne voulais pas que cela change en venant sur terre. Ma Divine Volonté a préparé la divine Mère pour que j’aie

le Père divin au ciel et

la Mère divine sur terre

 

En sortant du sein Maternel, dans le besoin extrême de ces divines affections, Je me précipitais dans les bras de ma Maman pour recevoir son Amour divin comme premier aliment, premier souffle, premier acte de Vie pour ma petite Humanité.

Elle fit jaillir les mers d’Amour divin que mon Fiat avait formées en elle pour m’aimer d’un Amour divin comme mon Père M’aimait au ciel.

 

Et, oh ! comme j’étais heureux.

Je trouvais mon Paradis dans l’Amour de ma Maman.

Or, tu sais que l’Amour vrai ne dit jamais c’est assez .

S’il pouvait le dire, il perdrait la nature du véritable Amour divin.

 

C’est pourquoi même dans les bras de ma Maman,

-alors que je prenais nourriture, souffle et amour, un Paradis qu’elle me donnait,

-mon amour s’étendait, se faisait immense, embrassait les siècles, suivait, courait, appelait, se faisait délirant, parce qu’il voulait les filles divines.

 

Ma Volonté, pour apaiser mon Amour, me présenta les filles divines qu’avec le passage des siècles il aurait formées pour Moi.

Je les regardais, les embrassais, les aimais et

Je recevais le souffle de leurs affections divines

 

Et je vis que la Reine divine ne resterait pas seule, mais qu’elle aurait les générations de nos filles divines.

 

Ma Volonté sait

comment faire le changement et donner la transformation, et

comment former la noble greffe de l’humain en divin.

Par conséquent, lorsque je te vois travailler en elle, je me sens donner et répéter le Paradis que ma Maman Me donnait lorsqu’elle reçut dans ses bras le petit Enfant que J’étais.

C’est pourquoi celle qui fait ma Volonté et vit en Elle fait se lever et forme la douce et belle espérance que ce Royaume viendra sur la terre

Et je me sens heureux dans le Paradis de la créature que mon Fiat a formé en elle.

 

Tandis que mon esprit continuait à penser à ce que Jésus m’avait dit, avec un amour très tendre et très intense, Il ajouta :

Ma bonne fille, notre amour court continuellement vers la créature.

 

Notre mouvement amoureux ne cesse jamais de courir :

-dans le battement du cœur,

-dans les pensées de l’esprit,

-dans le souffle des poumons,

-dans le sang qui circule,

Il court et court toujours pour raviver avec notre note et notre mouvement d’amour

le cœur, la pensée et le souffle.

Il veut la rencontre de l’amour palpitant

avec le souffle amoureux,

avec la pensée qui reçoit et Nous donne l’amour.

 

Et pendant que notre Amour court avec une inimitable rapidité, l’amour de la créature ne fait pas la rencontre du nôtre .

Il reste derrière et ne suit pas la course de notre amour qui court sans jamais ’arrêter

Et comme il ne Nous voit pas, il ne Nous suit même pas alors que nous continuons à tourner

-dans le battement de son cœur,

-dans le souffle et dans l’être tout entier de la créature .

 

Et dans notre délire nous nous exclamons :

« Notre amour n’est ni connu, ni reçu, ni aimé par la créature, et si elle le reçoit, c’est sans le connaître.

Oh ! comme il est dur d’aimer et de ne pas être aimé. »

Et pourtant, si notre amour devait cesser de courir, leur vie s’arrêterait à l’instant.

 

Ce serait comme pour une horloge : s’il y a le cordon, elle fait entendre son tic-tac et indique admirablement les heures et les minutes.

Et elle sert à maintenir l’ordre du jour et l’ordre public. Si le cordon cesse de

remonter l’horloge, on n’entend plus le tic-tac, il s’arrête et reste sans vie. Et il peut y avoir beaucoup de désordre parce que l’horloge ne marche plus.

 

Le cordon de la créature est mon Amour qui court tel un cordon céleste. Et alors le cœur bat, le sang circule et il forme le souffle.

On peut appeler cela les heures, les minutes et les instants de l’horloge de la vie de la créature.

Et l’on voit que si je ne fais pas courir le cordon de mon Amour les créatures ne peuvent pas vivre Et pourtant, je ne suis pas aimé.

Mon amour continue sa course, mais dans un amour douloureux et délirant.

 

Qui nous enlèvera cette souffrance et qui adoucira notre délire d’Amour ? Celle qui aura pour vie notre Divine Volonté.

C’est sa vie qui formera le cordon dans le cœur, le souffle et la succession de la créature.

Elle formera un doux enchantement avec notre amour, et notre cordon et les siens marcheront d’un même pas.

 

Notre tic-tac continuel sera suivi par les siens et notre amour ne sera plus seul dans sa course, mais il la poursuivra avec la créature.

C’est pourquoi je ne veux rien d’autre que ma Volonté, ma Volonté dans la créature.

 

 

 

Mon abandon continue dans le divin Fiat, mais une pensée m’inquiétait :

« Comment ce Royaume de la Divine Volonté peut-il jamais venir ?

 

Le péché abonde, le mal augmente, les créatures me semblent peu disposées à recevoir un si grand bien, au point que parmi toutes les bonnes âmes qui peuvent exister, il n’y en a pas une qui veuille réellement se préoccuper de faire connaître la Divine Volonté.

Si Dieu n’opère pas un prodige par son omnipotence, le Royaume de la Divine Volonté pourra rester au ciel, mais pour la terre, il est inutile d’y penser. »

 

Je pensais à cela et à d’autres choses lorsque mon bien-aimé Jésus, en faisant sa visite habituelle à mon âme, me dit :

 

« Ma fille, tout est possible pour nous.

Les impossibilités, les difficultés, les escarpements infranchissables des créatures fondent devant notre suprême Majesté comme neige sous un ardent

soleil.

Tout est là si nous le voulons. Tout le reste n’est rien.

 

N’est-ce pas ce qui s’est passé dans la Rédemption ?

Le péché abondait plus que jamais, il restait à peine un petit cercle de gens qui attendaient avec ferveur le Messie, et parmi eux, combien d’hypocrisies, combien de péchés de toutes sortes, et même d’idolâtrie.

 

Mais il était décrété que je devais venir sur terre.

Devant nos décrets, tous les maux ensemble ne peuvent empêcher ce que nous voulons faire.

 

Un seul acte de notre Volonté nous glorifie plus que ne nous offensent tous les maux et tous les péchés des créatures :

 

Parce que notre acte de Volonté est divin et immense.

Dans son immensité, il embrasse l’éternité, tous les siècles, et il s’étend à toutes les créatures.

C’est pourquoi il n’appartient pas à notre Sagesse infinie de ne pas donner vie à un seul acte de notre Volonté à cause des maux des créatures.

Nous sortons ce que nous devons faire de notre divin côté et nous le faisons. Nous laissons les créatures dans leur côté humain et nous agissons en Souverains . nous régnons sur tous et sur toutes choses, même sur le mal, et nous émettons nos décrets.

 

Tout comme ma venue sur terre était notre décret, le Royaume de notre Volonté sur la terre est lui aussi décrété.

On peut dire que l’un et l’autre sont un seul et même décret et que le premier acte de ce décret ayant été accompli, il reste le second.

 

Il est vrai que les bonnes dispositions des créatures sont nécessaires pour donner le grand bien qu’un acte de notre Volonté peut produire. Par conséquent cela peut tout au plus prendre du temps pendant que nous agissons au milieu des maux des créatures afin de les disposer.

 

Il est vrai que les temps sont mauvais, que les peuples eux-mêmes sont fatigués.

Ils voient que toutes les voies sont fermées et ne trouvent pas le moyen d’en sortir même pour satisfaire les besoins naturels essentiels.

 

Les oppressions, les exigences des chefs sont insupportables : une juste souffrance puisqu’ils ont élu comme chefs des hommes sans Dieu, de

mauvaise vie, sans justification et qui méritent d’être en prison plutôt qu’à la tête.

 

Bien des trônes et des empires ont été renversés et ceux qui restent sont branlants et sur le point d’être défaits, si bien que la terre sera presque sans roi et livrée aux mains d’hommes iniques.

Pauvres gens, mes pauvres enfants sous le régime d’hommes sans pitié, sans cœur et sans grâce pour être capables de servir de guide à leurs sujets.

L’époque du peuple juif est déjà en train de se répéter alors que j’étais sur le point de venir sur terre et ils étaient sans roi et sous le règne d’un empire étranger, d’hommes barbares et idolâtres qui ne connaissaient même pas leur Créateur.

 

Et ce fut pourtant le signe de ma venue imminente parmi eux.

Il y a beaucoup de ressemblances entre cette époque et le temps présent, avec la disparition de trônes et d’empires et l’annonce que le Royaume de ma Divine Volonté n’est plus très éloigné.

 

Ayant un Royaume pacifique et universel, ils n’auront pas besoin d’un roi qui les domine, et chacun sera son propre roi. Ma Volonté sera pour eux loi, guide, soutien, vie et Roi absolu de tous et de chacun, et tous les chefs arbitraires et sans justification voleront en éclats, et le vent emportera leur poussière.

 

Les nations continueront donc à se battre entre elles, certaines pour faire la guerre, d’autres des révolutions, entre elles et contre mon Église.

Il y a un feu au milieu d’elles qui les dévore sans leur donner la paix, et elles ne savent pas comment donner la paix .

C’est le feu du péché et le feu de l’action sans Dieu qui ne leur donne pas de paix.

Elles n’auront jamais la paix si elles n’appellent pas Dieu parmi elles comme régime et lien d’union et de paix.

 

Et je les laisse faire, et je leur ferai toucher de leurs mains ce que signifie être sans Dieu.

 

Mais cela n’empêchera pas la venue du Royaume de mon Fiat suprême.

Toutes ces choses sont de la créature, du monde d’en bas, que ma puissance renverse et disperse quand elle le veut. Et elle fait surgir de la tempête le ciel très serein et le plus brillant soleil.

Le Royaume de ma Divine Volonté vient des hauteurs du ciel, il est formé et décrété au sein des Personnes divines, et nul ne peut le toucher ni le

disperser.

 

Nous travaillerons d’abord avec une seule créature et formerons en elle le premier Royaume, puis en quelques autres, et ensuite avec notre omnipotence nous le répandrons partout.

 

Sois-en certaine et ne t’inquiète pas si les maux s’aggravent .

Notre puissance, notre amour conquérant possèdent la vertu de vaincre toujours.

Notre Volonté peut tout faire et avec une patience invincible, Elle sait attendre, même pendant des siècles.

 

Mais ce qu’elle veut, elle doit le faire et c’est beaucoup plus que tous les maux des créatures.

*Son invincible puissance et sa valeur infinie seront comme des gouttes d’eau.

*Leurs maux comme autant de riens qui serviront au triomphe de notre amour et à la très grande gloire de notre Volonté accomplie.

 

Et lorsque nous aurons la grande gloire de former son Royaume en une seule créature, elle sera comme un Soleil que tous auront le droit et le plaisir de posséder. Mieux qu’un soleil sa lumière donnera le droit à toutes les créatures de posséder un Royaume si saint.

Et avec une infinie sagesse nous ferons abonder les grâces, la lumière, les soutiens et des moyens surprenants pour leur permettre de faire régner le Royaume de ma Divine Volonté parmi elles.

 

Par conséquent, laisse-moi faire.

Lorsque ton Jésus te dira, c’est assez, ce sera déjà fait. ous les maux et toutes les créatures réunis

-n’ont ni droit ni pouvoir sur notre Volonté et

-ne peuvent empêcher un seul acte de notre Volonté voulue par les décrets de notre Sagesse.»

 

Après quoi je continuais à penser au divin Fiat et mon doux Jésus ajouta :

« Ma fille, ma Volonté est Lumière et la volonté humaine est une chambre obscure où vit la pauvre créature. Quand mon Vouloir pénètre dans cette sombre chambre, Il l’illumine tout entière jusque dans les coins les plus reculés de l’âme.

Ma Volonté se fait lumière de la pensée, de la parole, de l’action et des pas, mais avec une merveilleuse diversité.

 

Les pensées prennent une variété de couleurs animées par la Lumière.

*et la parole, l’action, les pas prennent tous une autre variété de couleurs .

*et lorsque la créature répète la pensée, la parole, l’action, les pas animés par la lumière de ma Volonté, les ombres des couleurs divines sont ainsi formées.

*Et la beauté est que toutes les couleurs sont animées par la lumière.

 

Oh ! comme il est beau de voir la créature animée par l’arc-en-ciel de nos divines couleurs.

C’est une des plus belles scènes qui se présente à nous et qui nous réjouit. Nous regardons et nous voyons :

*que ce n’est rien d’autre que la réflexion de nos pensées, de nos actions, etc., qui a formé la variété de nos couleurs divines, et

*que c’est notre Volonté qui fait un étalage de lumière dans les actes de la créature, ce qui nous ravit par son doux enchantement et nous rend spectateurs de nos actes.

 

Et combien nous attendons avec amour la répétition de ces scènes si belles et si ravissantes!

 

 

 

Je continue à suivre le divin Vouloir . je le sens toujours sur moi qui s’enferme dans mes actes pour avoir la satisfaction de me dire : « Ton acte est le mien parce qu’il a en lui ma vie qui l’a formé. »

 

Il me semble qu’avec une douce, aimante et aimable patience, il m’observe afin d’enclore sa vie et le mouvement de ses pas dans les miens pour pouvoir s’emprisonner dans mon acte tout en demeurant immense comme il est.

 

Mais qui peut dire ce que je ressens sous l’empire de la Divine Volonté ?

Je suis toujours la minuscule petite ignorante qui connaît à peine l’abc de la Divine Volonté. Les mots me manquent bien souvent et si mon esprit est rempli, qui sait combien de choses je voudrais dire, mais je ne trouve pas les mots pour l’exprimer, et je passe. Sur quoi mon doux Jésus me surprit en disant :

 

Ma fille, ma Volonté agit de bien des façons surprenantes et différentes selon les dispositions des créatures. Souvent elle fait savoir ce qu’elle veut, mais laisse aux créatures le soin de le faire ou de ne pas le faire, et cela s’appelle une Volonté voulue.

À cela s’ajoute parfois la Volonté commandée, et elle donne alors une double grâce pour faire observer le commandement, et cela pour tous les chrétiens . ne pas le faire signifie alors que l’on n’est même pas chrétien.

L’autre manière est la Volonté opérative, qui travaille dans l’acte de la créature et agit dans cet acte comme s’il était le sien, et où ma Volonté met par conséquent sa vie, sa sainteté, sa vertu opérative.

 

Mais pour en arriver là, cette âme doit être habituée à la Volonté voulue et commandée qui prépare le vide dans l’acte humain afin de recevoir l’acte agissant du divin Fiat.

 

Mais cela ne s’arrête pas là : l’acte opérant appelle l’acte accompli, et l’acte accompli est l’acte le plus saint, le plus puissant, le plus beau et le plus éclatant de lumière que puisse accomplir ma Divine Volonté.

 

Et l’acte étant accompli, tout ce que ma Volonté a fait est alors contenu dans l’acte, de sorte que l’on voit couler et demeurer en cet acte le ciel, le soleil, les étoiles, la mer et la béatitude céleste, toutes les choses et toutes les créatures.

 

Surprise, je lui dis : « Mais comment un seul acte peut-il tout enclore en lui ? Cela semble incroyable. »

Et Jésus ajouta :

 

Pourquoi, incroyable ! Ma Volonté ne peut-elle pas tout faire et tout enclore dans le plus grand acte comme dans le plus petit ? Tu dois savoir que dans les actes accomplis de ma Volonté entre l’inséparabilité de tout ce qu’elle a fait et fera.

 

Sinon ce ne serait pas un acte unique, mais un acte qui resterait sujet à une succession d’actes, ce qui ne peut être ni dans notre Être divin ni dans notre Volonté. La Création en est un exemple palpable.

 

Regarde le ciel, acte accompli du Fiat, tabouret de la céleste Patrie où courent tous les bonheurs et toutes les joies avec les Anges et les saints, et où nous formons notre trône.

Ce ciel forme la voûte azurée par-dessus la tête des créatures et dans ce même espace apparaît la multitude des étoiles, mais elles ne s’étendent pas au-delà du ciel. Plus bas, il y a le soleil, le vent, l’air, la mer, mais toujours  sous ce même espace du ciel.

 

Et tandis que chacun accomplit sa tâche, si grande est leur inséparabilité que dans le même temps et le même lieu on voit :

le soleil darder ses rayons de lumière,

le vent siffler et lancer ses souffles rafraîchissants .

et l’air se laisse respirer,

la mer fait entendre son murmure et

ils semblent fusionnés tant est grande leur inséparabilité,.

Si bien que la créature peut en même temps et au même endroit profiter du ciel, du soleil, du vent, de la mer et des fleurs de la terre.

Les actes accomplis par ma Divine Volonté ne sont pas sujets à se séparer parce qu’à partir de la Volonté une qui les unit, c’est par la force et par la puissance unitive qu’ils sont unis.

Ce n’est donc pas étonnant si dans l’acte accompli que ma Volonté réalise dans la créature, elle enferme tout.

 

Et que tout est représenté comme si l’on pouvait voir toutes ses œuvres à l’intérieur d’une vitre. Tandis que chaque chose demeure à son poste. Et toutes reflètent avec une admirable puissance l’acte accompli de ma Volonté dans l’acte de la créature.

C’est pour cette raison que dans un acte accompli de ma Volonté, aussi bien dans la créature qu’en dehors d’elle, la valeur est si grande que quoi que nous donnions, il nous reste toujours quelque chose à donner.

Parce que la créature n’a pas la capacité de prendre toute la valeur qu’il contient. Il la remplit jusqu’à ras bord, déborde à l’extérieur, forme des mers autour d’elle, et qu’a-t-elle pris ?

 

Très peu, parce que cet acte enferme l’infini et que la créature est incapable de prendre la valeur infinie d’un acte de mon divin Fiat.

 

Il serait plus facile d’enfermer toute la lumière dans le cercle de sa pupille, et cela est impossible. L’œil peut se remplir de lumière, mais combien de mers de lumière restent en dehors de la pupille. Pourquoi ?

Parce qu’il y a un divin Fiat dans ce soleil qu’il n’est pas donné à sa pupille d’enclore. Les créatures pourront prendre autant de lumière qu’elles voudront, mais sans jamais l’épuiser.

Il n’y aura jamais d’image véritable d’un acte accompli de ma Volonté dans la créature.

Par conséquent, sois attentive et fais en sorte que la vie de ma Volonté soit dans tes actes.

 

 

Je faisais comme d’habitude ma ronde dans les actes de la Divine Volonté. En elle et avec elle, il me semblait pouvoir embrasser toutes choses, me souvenir de tout et voir tout ce que la Divine Volonté avait fait.

 

Ce théâtre infini se présentait à mon petit esprit qui me faisait goûter d’innombrables scènes divines d’une indescriptible douceur, et les scènes les plus belles et les plus ravissantes que la puissance du divin Fiat avait produites dans la ronde de la Création, de la Rédemption et de la Sanctification.

Il me semble que cette ronde a été faite au cours des siècles, et dans cette ronde tant de choses belles et merveilleuses ont été accomplies que le ciel et la terre en sont stupéfaits, et cette ronde a été faite pour que nous en fassions le tour et nous faire connaître tout ce que peut faire le divin Fiat et tout ce qu’il fait par amour pour nous.

 

Je tournais dans la ronde infinie du divin Vouloir lorsque mon aimable Jésus, rendant visite à sa petite nouveau-née, me dit :

 

« Petite fille de ma Volonté, si tu pouvais savoir combien il me plaît de te voir tourner dans la ronde infinie de mon divin Fiat et de voir ta surprise devant ses prodiges, ses admirables et adorables œuvres, ses scènes enchanteresses et ravissantes. Dans mon enthousiasme d’amour, je dis :

 

« Comme je suis heureux que ma fille soit spectatrice et admire les admirables scènes de Celui qui les a créées pour elle ! »

Mais ce n’est pas tout.

Tu dois savoir que pour acquérir une propriété, il faut qu’il y ait quelqu’un pour l’accorder, pour donner la liberté de la visiter à celle qui va l’acquérir, la conduire presque par la main pour lui faire voir tous

-les biens que contient la propriété,

-les fontaines qu’elle possède,

-la rareté de ses plantes,

-la fertilité du sol,

et tout cela sert à faire tourner la tête de celle qui devrait l’acquérir. Et pour celle qui devrait l’acquérir, il est nécessaire

*qu’elle s’attende à ce que la propriété lui soit accordée,

*qu’elle fasse des arrangements considérables afin de lier celui qui devrait céder la propriété pour qu’il ne soit plus capable de se désister.

 

Ainsi, ma bienheureuse fille, comme je veux donner le Royaume de ma Divine Volonté,

il est nécessaire que tu fasses ta tournée dans ses divines propriétés.

Je te prends par la main pour te faire voir

ses mers interminables,

les biens, les prodiges, les merveilles étonnantes, les joies, les bonheurs et

toutes les choses d’une valeur infinie qu’il possède

afin que le connaissant, tu l’aimes et en deviennes si amoureux que non seulement

tu ne voudrais pas vivre sans lui, mais

que tu donnerais ta vie pour acquérir un Royaume si saint, si paisible et si beau.

Mais ce n’est pas encore assez.

Il faut de ta part des gages, des avances et des arrangements.

Notre amour et notre bonté sont tels que voulons donner notre Volonté en propriété à la créature.

Nous mettons à sa disposition ce que notre Volonté a fait afin que les créatures puissent l’utiliser comme équivalent de gages et d’arrangements pour recevoir un don si grand

.

Ainsi, lorsque tu fais ta tournée dans la Création, tu regardes

le ciel et tu te félicites de voir la belle voûte azurée tapissée d’étoiles,

le soleil étincelant de lumière.

 

Tu reconnais et tu sens le Fiat palpitant qui a tout créé pour l’amour des créatures,

et avec le petit amour qui sort de ton cœur tu aimes celui qui t’a tellement aimée.

 

Ton amour est scellé dans les hauteurs du ciel, dans la lumière du soleil, et tu nous donnes le ciel comme gage, les étoiles comme avances et le soleil comme arrangement.

 

Parce que c’est pour toi qu’ils ont été créés, et c’est donc assez pour que tu possèdes notre Volonté comme vie puisqu’elle est déjà tienne et qu’elle peut être un arrangement valide pour obtenir son Royaume

 

Ainsi, en faisant ta tournée dans toutes les autres choses créées, tu les reconnais et tu nous aimes.

Et toutes les fois que tu répètes tes rondes, tu répètes aussi les gages, tu fais les arrangements et tu organises et disposes les choses pour donner les grâces et les soutiens afin de pouvoir donner comme Royaume le grand don du Fiat voluntas tua sur la terre comme au ciel.

 

Nous savons que la créature n’a rien à nous donner. Et notre amour nous impose

-de donner nos actes comme s’ils étaient les siens,

-de mettre entre ses mains nos œuvres comme une pièce de monnaie divine afin qu’elle ait suffisamment de moyens

pour marchander avec notre Être suprême. Mais si elle n’a rien,

-elle a son petit amour sorti du nôtre dans l’acte de sa création et

-elle possède cependant une particule de l’Amour infini de Dieu.

 

Et lorsque la créature Nous aime, elle dispose l’attitude de l’infini Et nous sentons

-la force magnétique de la particule de notre amour infini,

-cette palpitation d’amour en elle qui nous aime, qui l’élève, l’étend au point d’arriver jusqu’à nous et de vouloir entrer dans l’infini d’où elle est sortie.

Oh ! combien elle nous ravit, et dans l’enthousiasme de notre amour, nous disons :

« Qui peut résister à la force de notre Amour infini qui sort de la créature et nous aime? »

 

Donner le ciel et la terre nous semble peu de chose pour la payer de son petit amour qui bien que petit possède la particule de l’infini. Et cela nous suffit.

Oh! que ce précieux gage d’amour de la créature nous est doux et cher!

 

Et comme il n’est rien dans la ronde des siècles qui n’ait été uni à notre Volonté, ta tournée dans la création de l’homme est une visite que tu fais afin de savoir

-ce que J’ai accompli et

-quelles mers de grâces, de sainteté et d’amour de l’homme ont été mises dans sa création

 

Tu aimerais alors faire tien cet amour afin de nous aimer.

Et tu fais tes arrangements avec Nous, avec les actes mêmes par lesquels nous avons créé l’homme.

Et lorsque tu fais ta tournée dans la Création de la Vierge,

-dans ses mers de grâces,

-dans ma venue sur la terre et

-dans tout ce que j’ai fait et souffert,

tu offres comme arrangement la Reine du ciel, ma vie elle-même et tous mes actes.

 

Ma Volonté est tout.

Pour se donner à la créature, Alle veut être reconnue

Elle veut avoir quelque chose à faire, Elle veut marchander avec la créature.

Plus la créature la visite dans ses actes,

plus ma Volonté y trouve des gages et des arrangements Et elle commence le déboursement de son capital.

 

Toutes les Vérités et les Connaissances que je t’ai données concernant la Divine Volonté ne sont-elles pas du capital que j’ai placé dans ton âme ?

Et ma Volonté est si exubérante qu’elle peut remplir le monde tout entier

-de lumière, d’amour, de sainteté, de grâces et de paix.

Et n’est-ce pas après une ronde dans ses actes que Je t’attends déjà avec tout mon Amour pour te donner ses gages et ses avances que son Royaume viendrait sur la terre ?

 

Tu as donné tes gages et mon Fiat t’a donné les siens.

L’on peut dire que chaque Vérité et chaque Parole que ma Volonté a dite à son sujet étaient -des dispositions qu’Elle prenait pour former ce Royaume,

-un prélèvement qu’Elle demandait pour former son armée,

-un capital qu’Elle déboursait pour la maintenir,

-des joies et des délices pour attirer les créatures,

-une Force divine pour les conquérir.

 

Parce qu’avant d’agir, Nous ordonnons toute chose.

Ensuite Nous démontrons

que Nous avons fait connaître les actes que nous avons accomplis.

 

Et comme nous voulons donner ce bien aux créatures,

il est nécessaire, juste et raisonnable de le vouloir avec au moins une créature afin que de cette créature, il passe à une autre.

 

Nous n’accomplissons pas nos œuvres dans les airs,

mais nous voulons un petit monticule où former nos plus grandes œuvres.

 

La Reine du ciel n’était-elle pas notre petit monticule où former notre grande œuvre de la Rédemption, qui s’est ensuite étendue à tous et à tous ceux qui La veulent ?

 

Par conséquent, que ton vol dans ma Volonté soit continu afin d’échanger tes gages contre ses capitaux et d’accélérer la venue de son Royaume sur la face de la terre.

 

Après quoi je me sentais plus que d’ordinaire immergée dans le divin Fiat, et mon souverain Jésus ajouta :

 

Ma fille,

lorsque ma Divine Volonté travaille dans l’âme, elle est immédiatement connue.

En travaillant, elle étend dans l’être humain :

 suavité, douceur, paix, force d’âme, fermeté .

 

Avant ce travail, elle souffle et imprime en lui son Fiat omnipotent qui déploie son ciel autour de l’œuvre qu’Il veut accomplir.

 

Il semble que sans son ciel ma Volonté ne sait pas comment travailler. Pendant son travail Elle fait résonner son doux et harmonieux écho dans les trois divines Personnes en les appelant à la Lumière de ce qu’Elle fait dans l’âme.

 

La Volonté est une avec les Personnes divines en ce qu’Elle accomplit dans l’âme.

Ce qu’elle fait dans les Personnes divines produit son puissant écho dans la créature.

Dans cet écho ma Volonté lui apporte :

les admirables secrets,

-l’ineffable douceur,

l’amour inséparable dont aiment les divines Personnes,

et le doux accord qui règne entre elles.

Cet écho est le porteur des choses les plus intimes de l’Être suprême dans la créature.

Là où travaille ma Volonté, l’écho de l’une fusionne dans l’autre .

Celui d’en haut se fait le révélateur divin, celui des profondeurs qui résonne en Dieu possède la vertu de parler avec puissance dans les voies divines pour le bien des créatures et de ce même amour que veulent les Personnes divines.

 

Ma Volonté forme avec sa puissance les douces chaînes, et elle identifie et transforme Dieu dans la créature de telle sorte que Dieu se sent refait dans la créature et la créature se sent refaite en Dieu. Oh ! ma Volonté, combien tu es admirable et puissante.

Tu étends tes douces chaînes

Tu lies Dieu et la créature de sorte que tout retourne dans mon sein divin.

 

 

Ma petite âme continue à traverser l’interminable mer du divin Fiat.

 

Et, oh ! quelle surprise après avoir l’impression d’avoir parcouru une longue route, je m’aperçois que je n’ai fait que quelques pas en comparaison de ceux qu’il me reste à faire.

Le chemin est si interminable que même si je marchais durant des siècles, je me trouverais toujours au commencement.

Il y a tant à savoir sur le divin Vouloir qu’en me trouvant dans cette mer, je me sens toujours comme une petite ignorante ayant à peine appris les voyelles de la Divine Volonté.

J’apprendrai peut-être les consonnes dans la céleste Patrie que j’espère atteindre immédiatement.

Oh ! comme je voudrais pouvoir inspirer la pitié du ciel pour mettre fin à mon long exil.

Mais après tout, Fiat, Fiat, Fiat !

 

Mon toujours aimable Jésus, par compassion pour moi, me serra dans ses bras et me dit :

 

« Ma bienheureuse fille, courage, ne t’afflige pas tant.

 

Pour le moment, je veux que ton ciel soit ma Divine Volonté.

Elle sera ta céleste Patrie sur la terre.

Elle ne manquera pas de te réjouir et de te donner également les joies pures d’en haut.

 

Là où elle règne, ma Volonté a le pouvoir de faire usage de bien des modes pour donner de nouvelles surprises de joies et de satisfactions

afin que l’âme qui la possède puisse avoir son Paradis sur la terre.

 

Elle exerce sa domination qui s’étend

-dans l’esprit, dans les paroles, dans le cœur et l’être tout entier de la créature,

-même dans le plus petit mouvement.

 

Oh ! que sa domination est douce. Elle est

-domination et vie,

-domination et force,

-domination et lumière qui dispersent les ténèbres.

Elle enlève les barrières qui peuvent empêcher le bien. Et son règne met les ennemis en fuite.

 

Bref, la créature se sent portée par la domination de la Divine Volonté.

Sous son règne la créature reste maîtresse

-d’elle-même,

-de ses actes et

-de la Divine Volonté elle-même

qui bien qu’elle domine et règne, est

d’une suavité,

d’une force et

d’une douceur telles

qu’elle s’unit à la créature et veut que les deux règnent ensemble.

 

Parce que son règne est pacifique,

ma Volonté donne à tous les actes de la créature le baiser de Paix.

Ce baiser, suave et doux,

-captive la volonté humaine dans la Volonté divine.

Elles étendent ensemble leur règne

pour former le Royaume divin dans les profondeurs de l’âme.

 

Il n’existe rien de plus beau, de plus cher, de plus grand et de plus saint que de sentir la domination de ma Volonté couler dans tous les actes.

Et dans l’être tout entier de la créature, je pourrais dire

-que le Ciel vient en second

après le Règne de ma Volonté au cœur de la créature qui est encore en chemin,

 

Parce que dans les saints, ma Volonté n’a plus rien à ajouter. Il ne Lui reste plus qu’à les féliciter éternellement.

 

Au contraire, dans l’âme qui est encore en route,

-l y a les œuvres que ma Volonté peut accomplir dans l’âme,

-une vie nouvelle qu’elle peut infuser,

-des conquêtes nouvelles à obtenir

afin d’agrandir et d’étendre encore son empire.

 

La domination totale de ma Divine Volonté dans la créature est notre victoire continuelle. Chaque acte qu’elle accomplit dans la créature par sa domination est une victoire que nous remportons.

Et la créature reste victorieuse de ma Divine Volonté dans ses actes.

 

Au ciel, par contre, nous n’avons plus rien à conquérir parce que tout nous appartient, et chaque bienheureux a achevé son œuvre en expirant. C’est pourquoi notre œuvre de conquête est sur la terre dans les âmes en voyage, et non au ciel. Au ciel, nous n’avons rien à perdre ni rien à acquérir.

 

Lorsque ma Divine Volonté est assurée de sa domination totale dans la créature, elle commence à parler. Tu dois savoir que chacune de ses paroles

est une création. Ma Volonté ne peut pas rester oisive là où elle règne, et comme elle possède la vertu créatrice, elle ne sait pas comment parler sans créer. Mais qu’est-ce qu’elle crée ?

C’est elle-même qu’elle veut créer dans la créature, elle veut faire étalage de ses divines qualités, et elle le fait parole après parole, presque comme je l’ai fait dans la Création de l’univers où je n’ai pas dit seulement une parole, mais autant de paroles qu’il y avait de choses distinctes que je voulais créer.

L’âme nous coûte plus que l’univers tout entier, et lorsque ma Volonté est assurée de son règne, elle n’épargne pas ses paroles.

 

Lorsqu’elle reçoit l’acte de sa parole créatrice, ma Volonté agrandit la capacité de la créature et la prépare à d’autres actes

.

De sorte que ma Volonté parle et crée la lumière, elle parle et crée la douceur,

elle parle et crée la force d’âme divine, elle parle et crée son jour de paix,

elle parle et crée ses connaissances, et

chacune de ses paroles est porteuse de la création du bien qu’elle possède et révèle

Sa parole se fait annonciatrice du bien qu’elle veut créer dans l’âme.

 

Qui pourra te dire la valeur que possède une seule parole de ma Divine Volonté?

Et combien de ciels, de mers de richesses, quelle variété de beautés elle dispose dans la créature fortunée qui possède sa douce et heureuse domination ?

Et après le travail, c’est la joie, le bonheur qui vient. Ma Volonté est par nature riche de joies innombrables.

 

Elle veille sur la créature qui s’est prêtée à recevoir la création de ses paroles Et, oh ! comme elle est heureuse.

Car elle voit que chaque création reçue donne naissance à une joie et à un bonheur sans fin

Elle passe alors du mode parole au mode félicitation.

Et pour faire en sorte que la créature soit plus heureuse encore, ma Volonté ne se met pas de côté.

Non, elle se félicite avec la créature.

Et pour la réjouir encore plus, ma Volonté lui explique la nature et la diversité des joies qu’elle a créées dans son âme, uniquement parce qu’Elle l’aime et veut la voir heureuse.

 

Et étant donné que les joies et les bonheurs, lorsqu’ils sont seuls,

-ne sont pas complets et semblent mourir,

Je me laisse Moi-même avec toi afin de pouvoir toujours te féliciter et préparer les nouvelles joies, œuvres de ma parole créatrice.

 

C’est pourquoi la seule fête et le seul bonheur que nous ayons sur terre, c’est l’âme qui se laisse posséder par le règne de ma suprême Volonté.

 

C’est en elle que notre parole, notre vie et nos joies trouvent leur place.

 

L’on peut dire que l’œuvre de nos mains créatrices est dans l’ordre où elle fut établie par notre infinie sagesse, c'est-à-dire à sa place d’honneur dans notre Divine Volonté.

Par contre, la créature qui se laisse dominer par la volonté humaine est dans le désordre et l’abandon continuel de notre œuvre créatrice.

Par conséquent, sois attentive, ma fille, et rends heureux celui qui veut ton bonheur dans le temps et l’éternité.

 

Après quoi je continuais à nager dans la mer de lumière du divin Fiat.

Je me sentais inondée de lumière et ses connaissances étaient si nombreuses que je ne savais pas à laquelle m’attacher, étant donné ma petitesse.

Je ne savais pas où les mettre et elles se dispersaient dans sa lumière. Je demeurais surprise et sans savoir quoi dire.

Alors mon doux Maître Jésus ajouta :

 

« Ma fille, ma Volonté est la rassembleuse de toutes ses œuvres. Elle cache tout dans sa lumière.

C’est dans sa lumière qu’elle les défend et les met en sûreté. Que ne fera pas cette lumière

-pour mettre en sûreté la créature, la plus belle œuvre de nos mains créatrices, et

-pour la faire redevenir belle et éclatante comme nous l’avons créée ?

 

Ma Volonté te rassemble dans son sein et te recouvre de lumière pour faire disparaître tous les maux.

Si la créature est aveugle, sa lumière lui donne la vue.

Si elle est muette, ma Volonté lui donne la parole par sa lumière. La lumière l’envahit de tous côtés et

lui donne l’ouïe si elle est sourde .

boiteuse, elle la redresse .

laide, sa lumière la rend belle.

Une mère n’en fait pas autant que ma Divine Volonté pour rendre belle sa créature et la restaurer.

Ses armes sont de lumière.

Car il n’est pas de puissance que la lumière ne contienne et de bien qu’elle ne possède pas.

 

Que ne ferait une mère qui a donné le jour à un bel enfant qui l’enchante par sa beauté et le voit par malheur devenir aveugle, muet, sourd et infirme . pauvre mère, elle regarde son enfant et ne le reconnaît plus. Son œil éteint  qui ne voit plus, sa voix argentée dont l’appel faisait tressaillir de joie la maman, elle ne l’entend plus . ses petits pieds qui couraient pour aller se blottir dans son sein se traînent maintenant avec peine.

 

Cet enfant est pour la pauvre mère la plus déchirante des douleurs . et que ne ferait-elle pas si elle savait que son enfant pouvait redevenir ce qu’il était ?

Elle mettrait pour cela le monde entier sens dessus dessous et il lui serait doux de donner même sa propre vie pour que son enfant retrouve sa beauté première.

 

Mais, pauvre mère, il n’est pas en son pouvoir de redonner cette beauté à son cher enfant. Et ce sera à jamais pour elle une souffrance et une épine très douloureuse qui traverse son cœur maternel.

Tel est l’état de la créature qui fait sa propre volonté : aveugle, muette, infirme

 

Notre Volonté se lamente et verse des larmes de lumière ardente. Mais ce qu’une mère ne peut pas faire pour son enfant infirme, ma Divine Volonté en a le pouvoir.

 

Plus qu’une mère, ma Volonté mettra à sa disposition des capitaux de lumière qui ont la vertu de restituer

-tous les biens et

-toute la beauté de la créature.

 

La Divine Volonté, tendre Mère aime avec vigilance la créature, le travail de ses mains, plus qu’un enfant très cher, qu’ elle a mis au monde,

mettra sens dessus dessous non seulement le monde entier, mais tous les siècles afin

de préparer et

de donner

les puissants remèdes de lumière qui ravivent, transforment, redressent et embellissent .

Elle s’arrêtera lorsqu’elle verra dans son sein maternel, belle comme à sa naissance, l’œuvre de ses mains créatrices qui la paiera de ses nombreuses souffrances et fera sa joie pour l’éternité.

 

Toutes ces connaissances sur ma Volonté ne sont-elles pas des remèdes ?

Chacune de mes manifestations et chaque parole que je dis est une force dont j’entoure la faiblesse de la volonté humaine, c’est une nourriture que je prépare, un appât, une saveur, une lumière pour lui faire retrouver la vision perdue.

 

Par conséquent, sois attentive et ne perds rien de ce que ma Volonté te manifeste parce qu’en son temps, tout servira et rien ne sera perdu.

Est-ce que tu crois que ma Volonté ne tient pas le compte ne serait-ce que d’une seule parole qu’Elle te dit ? Tout est compté et rien n’est perdu.

 

Elle a formé dans ton âme son siège pour y déposer ses vérités,

Le siège premier les garde en réserve en lui-même comme le plus grand trésor lui appartenant,

De telle sorte que si tu disperses une manifestation ou une parole qui lui appartient, l’original est déjà conservé en elle-même.

Car tout ce qui concerne ma Divine Volonté est d’une valeur infinie Et l’infini n’est pas et ne peut pas être sujet à la dispersion.

Il conserve au contraire jalousement ses Vérités dans les divines archives.

 

Par conséquent, apprends toi aussi

-à être jalouse et vigilante, et

-à apprécier ses saintes leçons.

 

 

 

Je me sentais tout inquiète à propos des si nombreuses vérités que mon bienheureux Jésus m’avait dites sur la Divine Volonté.

Je sentais en moi le dépôt sacré de ses vérités, j’éprouvais également une sainte crainte concernant la façon dont je les gardais dans ma pauvre âme, souvent très exposée, et sans l’attention appropriée à une vérité dont la valeur est infinie.

Et, oh ! comme je voudrais imiter les bienheureux qui tout en sachant tant de choses sur la Divine Volonté, ne disent rien à personne.

Ces bienheureux gardent tout en eux-mêmes, se béatifient et se félicitent les uns les autres, mais sans rien dire aux pauvres âmes encore en voyage.

Ils n’envoient même pas un seul mot pour leur faire connaître une seule des nombreuses vérités qu’ils connaissent. Je pensais à cela lorsque mon aimable Jésus, toute bonté et visitant ma petite âme, me dit :

Chaque Parole que je t’ai dite sur ma Divine Volonté n’était rien d’autre qu’une petite visite que je t’ai faite pour te laisser la substance du bien que contient ma Parole.

 

Sans pouvoir me fier à toi parce que tu étais incapable de garder une seule de mes paroles, Je suis resté moi-même pour veiller sur l’infinie valeur de mes vérités que Je déposais dans ton âme.

Tes peurs ne sont donc pas justifiées. Je veille sur tout.

Ce sont

-des vérités célestes,

-des choses du ciel,

-des épanchements de l’amour réprimé de ma Volonté, et cela depuis bien des siècles.

 

Et avant de te parler, j’avais déjà décidé de rester en toi pour veiller sur ce que j’allais y déposer. Tu entres dans le deuxième mode, et Moi je suis le premier gardien.

 

Ces petites visites étant porteuses de choses célestes,

tu les emporteras avec toi dans la céleste Patrie comme triomphe de ma Volonté et

comme garantie

-que non seulement son Royaume viendra sur la terre,

-mais qu’elle a établi le commencement de son règne.

 

Les Paroles qui resteront sur le papier laisseront un souvenir éternel disant que ma Volonté veut régner parmi les générations humaines.

 

Ces Paroles seront

des aiguillons,

des incitations,

des supplications divines,

une force irrésistible,

des messagères célestes,

des chefs du Royaume de mon divin Fiat .

 

Elles seront aussi un puissant reproche pour ceux

-qui devraient s’employer à faire connaître un si grand bien et

-qui, par paresse ou en raison de vaines craintes,

ne parcourent pas le monde entier pour apporter l’heureuse nouvelle de l’ère bienheureuse du Royaume de ma Volonté.

 

Par conséquent, abandonne-toi à Moi et laisse-moi faire.

Après quoi je continuais mes actes dans la Divine Volonté où se trouve en action tout ce qu’elle avait fait dans la Création comme si elle était en train de la créer,

afin de les donner comme manifestation de son amour envers la créature.

 

Je suis trop petite.

Ainsi il m’est impossible de tout prendre, et j’avance petit à petit jusqu’où je peux arriver . La Divine Volonté m’attend en chaque chose créée pour répéter et reproduire l’acte créateur et me dire :

 

Vois-tu à quel point Je t’aime ? J’ai tout créé pour toi.

Et c’est pour toi que je conserve l’acte créateur en action

afin de te dire non pas avec des paroles, mais avec des actes : « Je t’aime ! » Je t’aime tant que je suis remplie d’amour, de désirs ardents, je délire du désir d’être aimée.

 

Si bien qu’avant même la Création, j’ai préparé pour toi

-la voie, toute d’amour,

en maintenant en action l’acte créateur qui te dit à chaque instant :

« Je t’aime et Je veux de l’amour. »

 

Après quoi je traversai les choses créées afin de ne pas laisser souffrir l’Artisan d’amour parce que j’aurais pu ne pas recevoir l’amour qu’il avait laissé pour moi dans les choses créées.

J’arrivai à l’acte d’amour exubérant de la création de l’homme pour me trouver sous la pluie de cet intense amour. Et mon toujours aimable Jésus me dit :

 

Bienheureuse fille, notre façon d’agir avec les créatures ne change jamais . Elle a commencé dans la création, elle continue et demeurera toujours.

Celle qui entre dans notre Volonté touche de ses mains notre acte créateur, toujours en action, et notre amour toujours nouveau qui se donne à la créature

 

Ce n’est pas seulement notre Amour, mais notre grand Amour qui fait sortir de notre sein et diriger vers elle

-une bonté, une puissance, une sainteté et une beauté nouvelles, de sorte que nous maintenons la créature sous la pluie

-de nos actes nouveaux et toujours en action.

 

Si bien que toute la création est dans l’acte de se répéter et de se donner aux créatures.

Nos modes d’action sont toujours les mêmes et ne changent jamais.

La béatitude des bienheureux du ciel est continuellement nourri de notre acte nouveau qui ne cesse jamais.

Nous faisons la même chose pour la créature qui vit dans notre Divine Volonté sur terre.

 

 

Nous nourrissons son âme

-de sainteté nouvelle,

-de bonté nouvelle,

-d’amour nouveau

Nous la maintenons sous la pluie de nos actes nouveaux. Notre Volonté est toujours en acte.

 

Avec cette différence que les bienheureux n’acquièrent rien de nouveau et ne font que baigner dans les joies toujours nouvelles de leur Créateur.

Au contraire, l’heureux voyageur sur la terre qui vit dans notre Vouloir est toujours dans l’acte de faire de nouvelles conquêtes.

 

C’est pourquoi la créature qui ne fait pas notre Volonté et ne vit pas en Elle se rend étrangère à la famille céleste .

Elle ne connaît pas les biens de son céleste Père et recueille à peine les gouttes de l’Amour et des Biens de son Créateur.

Elle se fait fille illégitime qui n’a pas droit aux Biens de son divin Père.

 

Seule ma Volonté lui donne

-le droit des descendants, et

-la liberté de prendre ce qu’elle veut dans la maison de son Père céleste.

Celle qui vit dans notre Volonté est comme la fleur qui reste sur la plante. Sa mère la terre ressent le devoir

de donner aux racines de la fleur une place dans sa propre maison,

de la nourrir des humeurs vitales qu’elle possède

de l’exposer aux rayons du soleil pour lui donner ses couleurs.

 

Et elle attend la rosée de la nuit pour faire en sorte que sa fleur puisse

-résister à l’ardeur des baisers du soleil,

-se développer et recevoir le caractère des plus intenses et des plus beaux parfums.

On peut donc dire que la mère terre est la nourriture et la vie de la fleur.

 

 Telle est l’âme qui vit dans notre Volonté.

Nous devons lui donner sa place dans notre maison et mieux qu’une mère

-la nourrir, l’élever et

-lui accorder les grâces pour être capable d’être exposée au-dedans et au dehors à l’ardente lumière de l’immensité de notre Volonté, et de la supporter.

 

Par contre, celle qui ne fait pas notre Volonté et ne vit pas en elle est comme la fleur

qu’on a cueillie et mise dans un vase.

Pauvre fleur, elle a déjà perdu sa maman qui avec tant d’amour la nourrissait, l’exposait au soleil pour la réchauffer et lui donner ses couleurs .

Bien qu’il y ait de l’eau dans le vase, ce n’est pas sa mère qui la lui donne et ce n’est donc pas une eau nourrissante.

Même si elle est conservée dans le vase, la fleur est sujette à se faner et à mourir.

 

 Telle est l’âme sans notre Volonté.

Il lui manque la divine Maman qui l’a engendrée. Il lui manque la vertu nourrissante et fécondante,

il lui manque la chaleur maternelle qui la réchauffe et avec sa lumière lui donne des touches de beauté pour la rendre belle et vermeille.

Pauvre créature sans la tendresse et l’amour de celle qui lui a donné la vie, et qui dans son exil grandira sans beauté et sans vrai bien !

 

Après quoi je faisais ma tournée dans la Divine Volonté afin de trouver tous les actes de la créature

-pour y mettre mon « Je vous aime » et

-pour demander dans chaque acte

le Royaume de la Divine Volonté sur la terre.

 

Mon doux Jésus ajouta :

« Ma fille,

quand ma Divine Volonté est invoquée dans l’acte de la créature,

-elle ôte la rudesse de la volonté humaine,

-elle adoucit ses voies,

-réprime sa violence et

-avec sa lumière réchauffe les œuvres engourdies par le froid du vouloir humain.

De sorte que celle qui vit dans ma Divine Volonté

prépare les grâces préventives pour les générations humaines afin de la faire connaître.

Dans chaque acte accompli dans ma Volonté,

la créature forme la marche pour monter jusqu’à elle.

Et Je peux apporter aux créatures les connaissances du Fiat suprême. De sorte qu’à celle qui vit en Elle, ma Divine Volonté donne les vertus

maternelles qui lui font remplir le rôle d’une vraie mère en rapprochant Dieu et les créatures.

Tu vois par conséquent la nécessité de tes actes dans ma Volonté pour former un long escalier

-qui devrait monter jusqu’au ciel

pour obtenir comme par violence, avec sa propre Force divine,

-que mon Fiat descende sur la terre pour y former son Royaume.

 

Les créatures qui se trouveront sur cet escalier seront les premières

-à le recevoir et

-à permettre qu’Il règne parmi elles.

 

Sans escalier, personne ne peut monter. Il est donc nécessaire qu’une créature le construise pour permettre aux autres de monter.

 

Pour que cette créature puisse s’y prêter nous devons lui donner le rôle d’une mère qui,

-aimant les créatures comme des enfants qui lui ont été donnés par ma Divine Volonté, accepte ce mandat et

-ne s’épargne ni travaux ni sacrifices, et

-offre si nécessaire sa vie même pour l’amour de ses enfants.

 

Plus encore, en lui donnant le rôle de mère, ma Divine Volonté

-dote son âme de l’Amour maternel de son propre Cœur et

-lui donne une Tendresse divine et humaine afin de conquérir Dieu et les créatures

-pour les unir et leur faire accomplir la Divine Volonté.

 

Il n’est pas de plus grand honneur que nous puissions donner à la créature que la maternité.

Elle est porteuse des générations.

Nous lui donnons les grâces pour former le peuple de prédilection.

 

Et bien que maternité signifie Souffrance, elle aura la joie toute divine de voir sortir de sa souffrance les enfants de ma Volonté.

 

Par conséquent, répète toujours tes actes et ne recule pas. Reculer est le fait des lâches, des paresseux, des inconstants.

Ce n’est pas celui des forts et moins encore celui des enfants de ma Volonté.

 

Je suivais les actes du divin Fiat.

Il me semblait qu’en chacun de ses actes, Il préparait pour moi une bouffée d’Amour

-qu’il contenait en lui-même et

-qu’il désirait ardemment faire sortir de Lui pour l’emprisonner dans ma pauvre âme .

Cet amour que je ressentais,

-je l’envoyais moi-même vers Celui qui m’aimait tant comme une nouvelle bouffée d’amour pour lui dire avec la plus intense affection : « Je t’aime ! »

ll me semble que la Divine Volonté a un tel désir d’être aimée qu’Elle place elle-même dans l’âme cette dose d’amour pour se faire aimer.

Puis elle attend l’amour de la créature pour pouvoir lui dire :

« Comme Je suis heureuse que tu m’aimes. »

Je pensais à cela lorsque mon Jésus adoré me fit sa petite visite et me dit :

 

Ma fille, tu dois savoir que notre amour tient de l’incroyable.

Notre Divine Volonté est l’espionne de la créature et la surveille pour savoir quand elle est disposée à recevoir sa bouffée d’amour contenu.

Car elle sait que la créature ne possède pas une grande quantité d’amour divin . C’est à peine si elle dispose de la particule d’amour infini avec lequel elle a été créée.

Si celle-ci n’a pas été entretenue, elle est comme le feu

-qui couve sous les cendres,

et que s’il y a bien du feu, les cendres le recouvrent de sorte

-qu’on ne sent même pas sa chaleur.

 

Nous ne voulons pas de l’amour humain.

Et notre Volonté utilise donc des stratagèmes amoureux :

elle espionne pour connaître les dispositions, puis elle souffle.

Sa bouffée disperse comme une légère brise les cendres que la volonté humaine a formées

La particule de notre Amour infini reprend vie et s’enflamme. Mon divin Vouloir continue à souffler et ajoute de l’Amour divin.

 

L’âme se sent délivrée et réchauffée Elle ressent ces amoureux renouveaux.

A partir de la particule d’amour infini qu’elle possède,

-elle nous aime et

-elle nous donne notre amour divin comme étant le sien.

Tu dois savoir que l’amour de ma Divine Volonté est si grand qu’elle utilise tous les moyens .

Elle se fait espionne et souffle.

Comme une Mère, elle tient la créature entre ses bras,

comme une sentinelle, elle la surveille, comme une Reine, elle règne sur elle,

comme un soleil, elle l’illumine et elle va jusqu’à la servir

 

Lorsque ma Volonté veut déposer en toi

-ses connaissances,

-ses vérités, et

-même une de ses paroles, que fait-elle ?

 

Elle souffle au point de former en toi son monticule d’amour et de lumière pour enclore ses vérités dans le petit mont d’amour qu’elle a formé en toi.

 

De sorte que c’est à cet amour qu’elle confie ses vérités et sa lumière, Sachant que seul son Amour possède le désir véritable de les conserver pour te stimuler afin qu’elles ne restent pas cachées en toi.

 

Oh ! s’il n’y avait pas ce monticule de mon amour qui renferme toutes les connaissances de mon Fiat,

-combien de choses seraient restées enfouies dans ton âme

-sans que personne n’en sache jamais rien.

 

C’est la raison pour laquelle ma Volonté doit d’abord te manifester ses vérités. Elle s’affaire autour de toi pour te préparer et mettre en toi cet amour nouveau afin de former le nouveau monticule pour y  mettre ses  vérités  en sûreté  dans la banque de son Amour divin.

 

Si je t’attends dans ses actes avec tant d’amour, c’est qu’ils sont

-nos prétextes habituels,

-des occasions pour nous de chercher cet intervalle,ce point de la créature afin de pouvoir lui donner

-de l’amour nouveau,

-de nouvelles grâces.

Mais bien plus que vouloir sa compagnie, Nous ne savons comment ne pas rester avec la créature qui veut faire notre Volonté

Puisque déjà notre Volonté la tient entre ses bras dans nos actes de sorte qu’elle est avec Nous et avec tout ce que Nous faisons.

 

Après quoi je suivais ma ronde dans les actes de la Divine Volonté

Arrivée au point de la création de l’homme, je restais sur place pour en être la spectatrice.

Avec quel amour il a été créé par le divin Artisan!

 

Jésus, mon très grand bien, ajouta :

Petite fille de ma Volonté,

nous révélons aux tout petits nos ineffables et infinis secrets. Nous voulons d’autant plus révéler que la créature était parmi nous dès l’origine.

 

Afin que la créature puisse toucher se réaliser l’amour inimaginable dont sa petitesse a été aimée et est aimée encore.

 

Puisqu’elle était présente, elle était déjà en Nous dans l’acte de la création de l’homme. Ainsi elle peut célébrer et Nous pouvons célébrer ensemble l’acte solennel de sa création.

Or, tu dois savoir que notre Être suprême s’est trouvé dans une sorte de profonde extase dans l’acte de création de la créature.

Notre amour enchante notre Être divin.

Notre amour nous ravit et notre Fiat nous a fait agir avec sa vertu créatrice.

 

C’est dans cette extase amoureuse que sont sortis de nous :

les dons, les grâces, les vertus, les beautés, les saintetés, etc., dont nous devions doter et enrichir les créatures.

Notre amour n’était pas satisfait avant d’avoir mis en ordre en dehors de nous tout pour servir à toutes et à chacune,

toutes les diversités de saintetés, de beautés et de dons afin que chacune soit l’image de son Créateur.

Ces legs et ces richesses sont déjà à la disposition de chaque créature.

Si bien que chacune en naissant détient déjà la dot que Dieu a sortie de lui à la création de l’homme.

Mais combien l’ignorent et ne se prévalent pas des droits que Dieu leur a donnés, et tout en étant riches, vivent pauvrement et si loin d’une vraie sainteté, comme s’ils n’étaient pas des êtres sortis du Dieu trois fois saint, et ne savent pas comment rendre la créature sainte, belle et heureuse, semblable à Dieu lui-même.

Mais les siècles ne finiront pas et le dernier jour ne viendra pas sans que tout ce que nous avons produit dans notre extase d’amour ne soit pris par les créatures, car on peut dire qu’elles ont pris très peu de ce que nous avons mis à leur disposition.

 

Mais vois, ma chère fille, un autre excès de notre amour ardent. En sortant de Nous les dots, les grâces, les dons,

Nous ne les avons pas détachés de Nous

afin que les créatures,

-en prenant nos dons, avec notre inséparabilité, puisse recevoir la nourriture continuelle

-pour entretenir nos dons, notre sainteté, notre beauté.

 

Avec nos dons Nous avons rendu la créature inséparable de nous Parce qu’elle ne possède pas les aliments et les saintetés nécessaires

pour nourrir nos dons.

Nous nous manifestons nous-mêmes pour donner des aliments et des dons afin d’alimenter notre sainteté et nos grâces célestes.

 

Ainsi Nous sommes dans l’acte continuel de demeurer avec la créature,

tantôt pour lui donner l’aliment qui nourrira notre sainteté,

tantôt celui qui nourrira notre force,

tantôt la nourriture spéciale qui nourrira notre beauté.

.

Bref, nous restons près d’elle,

-toujours occupés à lui donner les divers aliments pour chaque don que nous lui avons fait, Cela sert

-à conserver,

-à faire grandir et

-à couronner nos dons.

Et avec nous l’heureuse créature reste couronnée de nos dons.

 

C’est pourquoi en faisant un don à la créature, Nous nous engageons envers elle,

-non seulement à la nourrir.

Mais Nous lui donnons aussi la promesse

-de notre travail,

-de notre inséparabilité et

-de notre vie même.

 

Parce que si nous voulons notre ressemblance, nous devons donner notre vie afin de pouvoir produire notre ressemblance en elle.

Nous le faisons avec plaisir Notre Amour

-répète pour Nous notre extase et

-Nous fait tout donner pour nous faire prendre la petitesse de la créature

-qui est aussi nôtre et

-qui est sortie de nous.

 

Tu peux ainsi comprendre quelles sont

-nos sollicitudes,

-nos extases d’amour lorsque nous donnons

-non pas un don,

-mais notre Volonté même comme Vie de la créature, d’une part pour nourrir nos dons et

d’autre part pour nourrir notre Volonté.

 

Déjà la créature en vertu de notre Volonté nous ravit continuellement par elle- même. Et nous éprouvons de continuelles extases d’amour.

Dans ces extases nous ne faisons que déverser

-des torrents d’amour, -des océans de lumière, -d’indescriptibles grâces .

 

Rien n’est donné avec mesure. Parce que nous devons

-non seulement nourrir notre Volonté, mais

-faire qu’elle soit courtisée et honorée d’honneurs divins dans la créature.

 

Par conséquent, ma fille, sois attentive et ne laisse rien d’humain sortir de toi, afin de pouvoir toi aussi honorer ma Volonté par des actes divins en toi.

 

 

Mon abandon dans le divin Vouloir continuel.

Je me sens toujours comme un petit atome qui va et vient dans ses actes afin d’y trouver ma vie et la sienne

Et mon atome ne cesse de courir et de courir

Car je ressens le besoin extrême de trouver la Vie dans le Fiat !

 

Sinon je sens que je ne peux pas vivre sans sa Vie. Sans ses actes j’ai l’impression de jeûner.

Et je dois donc me dépêcher de trouver de la vie et de la nourriture.

 

Plus encore, la Divine Volonté m’attend avec un Amour indescriptible dans ses actes pour préparer la nourriture de sa petite fille.

Mon esprit se perdait dans sa lumière.

Alors mon doux et céleste Souverain Jésus a fait sa petite sortie chez sa petite fille. Il m’a dit :

 

Fille bienheureuse, comme elle est belle ta course dans ma Volonté.

 

Bien que tu sois le petit atome, nous pouvons t’élever comme nous le voulons. Les tout petits peuvent grandir en prenant les traits qui nous ressemblent.

Nous enseignons nos voies divines, notre science céleste.

 

Ainsi la créature oublie les voies grossières et l’ignorance de la volonté humaine. Ceux qui sont grands sont déjà formés.

Nous ne pouvons refaire que peu de chose ou rien du tout .

Ils sont habitués à vivre comme des grands selon la volonté humaine. Et il faut des miracles pour détruire les habitudes, si l’on y parvient.

Par contre, avec les petits, cela Nous est facile et ne coûte pas grand-chose. Car ils n’ont pas des habitudes radicales.

 

Ils ont tout au plus de brèves impulsions passagères.

Il suffit d’un petit mot, d’un souffle de notre lumière pour faire en sorte que la créature ne s’en souvienne plus.

Par conséquent, sois toujours petite si tu veux que ma Divine Volonté soit pour toi une véritable Mère qui t’élève pour notre gloire et aussi pour la tienne.

 

Or tu dois savoir qu’un acte continuellement renouvelé forme l’habitude.

 Un acte qui jamais ne cesse est seulement de l’Être suprême.

Si la créature se sent en possession d’un acte qui toujours se répète, cela signifie que Dieu a mis sa vie et sa voie dans cet acte.

 

Un acte continuel est Vie divine et Acte divin

Seule la créature qui vit dans ma Divine Volonté peut sentir

-la puissance, la vertu, la force miraculeuse d’un acte qui ne cesse jamais.

 

Parce qu’ayant été élevée par nous, il ne lui est pas aisé

-de se retirer de nos voies et

-de ne pas sentir en elle la Vie et les Actes continuels de Celle qui l’a élevée.

 

Par conséquent, ta course et le sentiment de toujours ressentir le besoin de trouver notre Vie et la tienne

-dans le Fiat,

-dans ses actes,

c’est Nous qui courons en toi

afin de rester toujours dans nos Actes incessants. Dans cette course, nous courons ensemble

Nos actes qui sont en toi ont une Vie commune avec nos actes qui sont en dehors de toi.

 

Lorsque tu ressens ce besoin extrême, Nous ressentons le besoin extrême d’amour

pour faire que ta petitesse tourne dans tous les actes de notre Fiat. Parce que n’étant pas capable de les enfermer tous en toi-même,

c’est en tournant en eux que tu peux prendre ce qu’il t’est possible de prendre. Par conséquent, cours, cours sans cesse

Je dis que nous courons toujours.

Car il n’y a pas de plus grande grâce que je puisse donner à la créature que de lui faire sentir en elle-même la vertu d’un Acte continuel.

Après quoi je continuais à suivre les actes de la Divine Volonté Mon bien-aimé Jésus ajouta :

 

Ma fille,

à chaque tournée que tu fais, tu formes un de tes actes dans l’Acte de ma Divine Volonté.

Ce sont autant de liens en plus que tu formes en Elle.

Ils sont confirmés autant de fois qu’il y a d’actes que tu accomplis dans le divin Fiat.

Ill demeure confirmé autant de fois en toi . Et à chaque lien et confirmation que tu fais,

-ma Volonté agrandit ses mers autour de toi. Comme sceau de confirmation ma Volonté y place

-une de ses vérités,

-une de ses connaissances.

Elle te manifeste un degré supplémentaire de valeur que contient ma Volonté .

 

Mais sais-tu ce que font en ton âme

-ces liens, ces confirmations,

-ces vérités, ces connaissances,

-ces plus grandes valeurs qu’il t’arrive de connaître ? Ils font grandir en toi la Vie de ma Volonté.

 

Non seulement cela.

La répétition de tes actes apportera autant de degrés supplémentaires de valeur

que ceux que tu as connus.

 

Tes actes sont placés dans la balance de la Valeur divine où

ils valent autant que ce que tu as connu et

ont autant de valeur que celle qui t’a été communiquée par nous dans ton acte.

Ainsi ton acte d’hier, répété aujourd’hui,

n’a pas la même valeur qu’hier,

mais acquiert la nouvelle valeur que nous avons fait connaître.

 

C’est pourquoi les actes répétés,

-accompagnés par les vérités et les connaissances nouvelles,

acquièrent jour après jour de nouveaux degrés de valeur infinie et toujours croissante.

 

Non seulement nous plaçons les actes de la créature accomplis dans notre Volonté dans notre balance éternelle

pour leur redonner le poids d’une valeur infinie.

Mais nous les conservons dans notre Banque divine afin de les redonner au centuple .

 

Par conséquent, chaque fois que tu répètes tes actes,

c’est autant de fois que tu places ta petite pièce de monnaie dans notre banque divine.

Et tu acquiers ainsi autant de droits de recevoir de Nous encore plus.

 

Tu vois par conséquent jusqu’où peut aller l’excès de notre amour,

au point de vouloir Nous faire Nous-mêmes débiteurs de la créature  en recevant les petites pièces de ses actes dans notre immense banque

-qui en possède tant.

 

Et nous aimons tant cependant recevoir les petites pièces afin de lui donner le droit de recevoir les nôtres.

Notre amour veut à tout prix s’exercer sur la créature

 

Il veut être continuellement en rapport avec elle et cela

-pour pouvoir donner, et

-peut-être aussi pour perdre.

Combien de fois, parce que nous voulons lui donner,

lui faisant connaître un si grand nombre de nos merveilleuses choses, Nous voulons lui faire sentir à quel point notre parole est douce et puissante, et elle se montre froide, indifférente, sans même se retourner vers nous.

 

Et notre amour reste vaincu par l’ingratitude humaine.

Mais jamais la petite fille de notre Volonté ne fera cela, n’est-ce pas ?

 

Ta petitesse te fait ressentir le besoin extrême que tu as

-de ton Jésus, -de son Amour et -de sa Volonté.

 

 

 

Mon doux Jésus, par sa force enchanteresse, m’attire toujours dans son adorable Volonté pour me faire traverser la multiplicité de ses œuvres qui semblent m’attendre

pour me donner quelque chose en plus de ce qu’elles m’ont déjà donné.

 

Je suis surprise de tant de bonté et de libéralité divines. Afin d’infuser en moi

-un amour et un désir plus grands de suivre les actes de la Divine Volonté, mon bien-aimé Jésus me dit :

 

Bienheureuse fille de mon Vouloir, chaque fois

-que tu t’élèves dans ma Volonté pour t’unir à chacun de ses actes, et

-que tu unis tes actes aux siens, l’acte divin s’élève et te donne

-un degré de grâce, d’amour et de sainteté,

-un degré de vie et de gloire divine.

Ces degrés réunis constituent la substance nécessaire pour former la Vie divine dans la créature .

 

Certains forment les battements de cœur,

d’autres la parole, l’œil, la beauté ou la sainteté de Dieu dans les profondeurs de l’âme.

Nos actes se lèvent à mesure que la créature s’approche afin de donner ce qu’ils possèdent.

Ils l’attendent avec impatience pour

-se mettre en éveil et

-former leurs divins épanchements

afin de les déposer et de les répéter dans les actes de la créature.

 

Celle qui s’unit avec les actes de la Divine Volonté nous donne des occasions de travailler, mais dans quel but ? Celui de former notre Vie par notre travail dans la créature.

 

Tu dois savoir que la créature,

-en s’élevant dans notre Divine Volonté,

quitte tout et se réduit à son rien.

Ce rien reconnaît son Créateur Le Créateur reconnaît

-le rien qui s’est séparé de sa lumière,

-et non le rien encombré de choses qui ne sont pas de lui..

 

Trouvant le rien dans la créature, il la remplit de son tout.

 

Voilà ce que signifie vivre dans ma Volonté : se vider de tout .

Et, léger, léger, voler dans le sein du Père céleste pour que ce rien reçoive la Vie de Celui qui l’a créé.

Notre Volonté est notre Vie et notre Nourriture. Nous n’avons pas besoin de nourriture matérielle. Elle nous donne la nourriture de ses saintes œuvres.

La créature est une avec nos œuvres,

Ainsi Nous voulons trouver en elle notre Volonté comme Vie.

Ainsi, non seulement elle, mais toutes ses œuvres nous servent de nourriture. Nous lui donnons en échange notre nourriture.

Le fait de nous nourrir l’un autre avec les mêmes nourritures crée l’accord entre Dieu et la créature.

 

Cet accord produit la paix, la communication des biens, l’inséparabilité . Il semble

-que l’haleine divine souffle dans la créature et

-que celle de la créature souffle en Dieu. Ils s’unissent au point d’avoir le sentiment

-que le souffle de l’un serait un avec celui de l’autre.

 

C’est alors que se produit

-l’accord de Volonté,

-l’accord d’amour,

-l’accord des œuvres.

 

Nous sentons que le souffle

-que nous avons mis dans la création de l’homme, et

-qu’il a coupé en faisant sa propre volonté, renaît dans la créature.

Notre Volonté possède la vertu

-de régénérer en elle ce qu’elle a perdu à cause du péché et

-de réordonner ce qui est sorti de nos mains créatrices.

 

Après quoi je faisais ma tournée dans la Création et la Rédemption. Mon souverain Jésus ajouta :

 

« Ma fille, nos œuvres souffrent de l’isolement

si elles ne sont pas reconnues comme des œuvres faites par amour pour les créatures.

 

Il n’y avait pas d’autre raison d’accomplir des œuvres si merveilleuses dans la Création que de les donner comme autant de témoignages de notre Amour.

Nous n’avions aucun besoin, et tout a été fait dans un immense amour pour les créatures.

Or notre Amour n’est pas reconnu en chaque chose créée,

nos œuvres restent seules, sans cortège, sans honneurs et comme séparées des créatures. De sorte que le ciel, le soleil et les autres choses créées sont seuls.

Ce que j’ai fait dans la Rédemption, mes travaux, mes souffrances, mes larmes et tout le reste demeure isolé.

 

Et qui forme la compagnie de nos œuvres ? La créature

-qui les reconnaît,

-qui fait sa tournée en elles et y trouve notre Amour palpitant pour elle,

-qui désire la compagnie de ma Volonté pour donner et recevoir de l’Amour.

 

Lorsque tu fais ta tournée dans ma Volonté pour

y trouver nos œuvres,

reconnaître notre Amour et

y mettre le tien,

Je me sens tellement attiré que Je t’attends presque en chacune de mes œuvres

-pour avoir ta compagnie, ton cortège.

 

Je me sens payé de retour pour tout ce que J’ai fait et souffert .

Et lorsque parfois tu tardes à venir, J’attends et Je fais le guet dans mes œuvres

pour voir quand tu vas venir Me donner le plaisir de ta compagnie. Par conséquent, sois attentive et ne Me fais pas attendre.

 

 

Je continuais mes actes dans la Divine Volonté pour trouver tous ses actes et les fusionner ensemble afin de pouvoir dire : « Je fais ce qu’elle fait. »

Oh ! quel bonheur de penser que je fais ce que fait la Divine Volonté. Mon aimable Jésus, visitant sa petite fille, me dit :

 

Ma bonne fille, si tu savais le vide

-qui se forme dans l’acte de la créature lorsqu’il n’est pas rempli par ma Volonté.

Si bien que dans cet acte manquent la plénitude de la sainteté et la plénitude de l’infini.

Et comme il y manque l’infini, on y voit l’abîme du vide que seul l’infini pourrait remplir.

Parce que la créature, dans tous ses actes, a été faite pour l’infini .

Lorsque ma Volonté court dans ses actes, Elle y met l’infini. Et on voit son Acte rempli de Lumière.

Parce que ma Volonté le tient dans son sein de Lumière. Et Elle rend l’acte complet avec en lui l’infini.

 

Mais lorsque ma Volonté n’entre pas dans l’acte de la créature

-comme vie, commencement, moyen et fin,

l’acte est vide et rien ne peut remplir l’abîme de ce vide. Et si on y trouve le péché,

on peut voir dans cet acte un abîme de ténèbres et de misères à en donner le frisson.

 

Or, ma fille,

combien il y a au cours des siècles de ces actes vides de l’infini !

L’infini est rejeté par l’acte humain.

 

Ma Volonté détient un droit sur chacun des actes de la créature. Pour venir régner, Elle veut une créature

-qui vive en elle,

-qui puisse aller retracer tous ses actes vides afin

de prier ma Volonté,

de la presser de venir mettre l’infini dans chaque acte afin que la Divine Volonté puisse

-reconnaître son acte en chacun de ses actes et

-faire que son règne soit accompli.

 

Et bien que ses actes puissent être passés,

il existe toujours, pour la créature qui vit dans ma Volonté, la possibilité de faire et de réparer.

 

Parce que dans ma Volonté se trouve le pouvoir de tout refaire et de tout réparer

pourvu que ma Volonté trouve une créature qui s’y prête.

 

Comme ce sont des actes de la créature accomplis sans ma Volonté, une autre créature unie à ma Volonté est capable de tout réparer et réordonner.

 

C’est pourquoi, ma fille, je l’ai dit et je le répète : nous faisons tout ce qu’il faut

-pour que soit connue la Divine Volonté et

-pour la faire régner.

Rien ne doit manquer de notre part :

-prière,

-sacrifice même de la vie,

-prendre pour ainsi dire en main tous les actes de la créature

pour l’appeler à y mettre du sien, afin que ce soit mon « Je vous aime » et le tien, ma prière et la tienne qui crient :

« Nous voulons la Divine Volonté. »

 

Ainsi toute la Création et tous les actes seront couverts par la Divine Volonté. Elle se sentira appelée

-par chaque acte de la créature,

-de tous les points et par chaque chose créée.

 

Parce que toi et Moi avons lancé l’appel, au prix même du sacrifice de la vie,

-en chaque chose et en chaque acte,

afin que la Divine Volonté puisse venir et régner.

Ce sera

-une puissance devant le trône de Dieu,

-une force magnétique,

-une attirance irrésistible,

que tous ces actes s’écriant ensemble

qu’ils veulent que la Divine Volonté vienne régner parmi les créatures.

 

Mais qui est-ce qui s’écrie ainsi ?

C’est moi et la petite fille de mon Vouloir.

Alors, ravie, ma Volonté descendra pour régner.

 

Ainsi, les tournées répétées

-dans la Création,

-dans mes actes mêmes,

-dans ceux de la céleste Maman, font servir ces actes divins

-à un Règne si saint, et

-à copier les actes des créatures afin d’y mettre ce qui peut y manquer .

 

Mais tous doivent appeler d’une seule voix, directement ou indirectement

-à travers celle qui veut faire le sacrifice de se faire la suppliante et la réparatrice afin d’obtenir que ma Volonté vienne régner parmi les générations.

 

C’est pourquoi ce que Je te fais faire et ce que Je fais avec toi sont

-des actes, des préparations, des formations,

-des substances et des capitaux nécessaires.

 

Lorsque nous aurons fait tout ce qu’il faut de mon côté et du tien afin que plus rien ne manque, nous pourrons dire :

« Nous avons tout fait et il ne reste rien à faire de notre part »,

comme je l’ai dit dans la Rédemption :

 

« J’ai tout fait pour le rachat de l’homme.

Mon amour ne sait plus quoi inventer pour le mettre en sûreté »,

 

Et je suis parti pour le ciel en attendant que l’homme puisse prendre le bien qu’avec le sacrifice de ma Vie j’avais formé et donné.

 

Ainsi, lorsqu’il ne restera rien d’autre à faire pour le Royaume de ma Volonté sur la terre, tu pourras toi aussi monter au ciel et attendre dans la Patrie céleste que les créatures prennent les substances, le capital, le Royaume qui sera déjà formé dans le Fiat suprême.

 

C’est pourquoi Je te redis toujours : « Sois attentive. »

N’omets rien, faisons notre part lorsqu’il n’y a rien d’autre à faire .

Les circonstances, les événements, les choses, la diversité des personnes feront le reste.

 

Et comme ce Royaume est déjà formé, il sortira de lui-même et fera son règne. Une chose est nécessaire :

plus de sacrifices pour le former afin que sa sortie se fasse bientôt.

 

Mais afin de le former, il est nécessaire que quelqu’un offre

-sa propre vie et

-le sacrifice d’une volonté sacrifiée par des actes continuels dans ma Volonté.

 

Après quoi Il garda le silence et reprit ensuite :

« Ma fille,

tu dois savoir que chaque acte de la créature a sa place autour de Dieu.

 

Tout comme chaque étoile a sa place sous la voûte des cieux. Ainsi chacun de leurs actes a sa place.

Quels sont ceux qui quittent la voie royale, comme propriété de la céleste Patrie et occupent la place d’honneur la plus élevée et rendent une gloire divine à leur Créateur ?

 

Ce sont les actes accomplis dans ma Volonté.

Lorsqu’un de ces actes quitte la terre, les cieux eux-mêmes s’inclinent. Tous les Bienheureux vont à sa rencontre pour accompagner cet acte jusqu’à sa place d’honneur autour du Trône suprême.

Tous se sentent glorifiés dans cet acte. Parce que la Volonté éternelle

-a triomphé dans l’acte de la créature

-et y a mis son acte divin.

 

Par contre, les actes qui ne sont pas faits dans ma Volonté,

-et peut-être même les bons,

ne partent pas par la voie royale .

Ils empruntent des voies tortueuses et font un très long arrêt en passant par le Purgatoire où ils attendent la créature pour être purifiés par le feu .

Lorsqu’ils ont fini de se purifier, ils partent alors vers le Ciel pour y prendre leur place,

non parmi les hauts rangs, mais dans les rangs secondaires.

 

Vois-tu la grande différence ?

Pour les premiers, à peine l’acte est-il formé qu’il ne reste pas avec la créature Car étant une chose du ciel, il ne peut demeurer sur la terre et il prend donc immédiatement son envol vers la Patrie

 

De plus, tous les Anges et tous les Saints exigent comme leur appartenant ce qui a été formé par la Divine Volonté.

Parce que tout ce qui vient de ma Volonté, sur la terre comme au ciel, est propriété de la céleste Patrie.

 

Par conséquent, le plus petit acte de ma Volonté est demandé par le Ciel tout entier.

Car chaque acte est une fontaine de joies et de béatitudes qui leur appartient. C’est tout le contraire pour la créature qui n’œuvre pas dans ma Volonté.

 

 

 

Je suis toujours entre les bras de la Divine Volonté qui mieux qu’une Mère

me tient serrée entre ses bras, entourée par sa lumière pour infuser en moi Va vie du ciel.

 

Il me semble qu’elle m’accorde toute son attention

afin d’avoir la grande gloire de posséder une fille toute de Divine Volonté,

-qui n’a pris aucune autre nourriture,

-qui ne connaît aucune autre science, aucune loi ni saveur ni plaisir autre que sa Volonté .

Par conséquent, afin de me tenir occupée et étrangère à toute chose, Elle me fait un si grand nombre de surprises.

Elle me dit tant de belles choses,

-toutes plus belles les unes que les autres,

-mais toujours des choses

qui font que mon pauvre esprit demeure ravi et plongé dans ses bras de Lumière.

 

Et bien que ses actes soient sortis, elle contient encore centralisé en Elle- même

tout ce qu’Elle a fait. Ainsi

si l’on regarde à l’intérieur de sa Volonté, on y trouve un acte unique,

si l’on regarde à l’extérieur,

on trouve des œuvres innombrables et des actes qu’il est impossible de compter.

 

Je sentais dans la Divine Volonté le commencement de mon existence comme si j’allais en ce point sortir à la Lumière. J’en restais surprise.

Et mon bien-aimé Jésus m’a fait sa brève petite visite et m’a dit : Ma fille, née et renée dans mon Vouloir, chaque fois

-que tu t’abandonnes avec pleine connaissance dans ses bras de lumière et

-que tu y demeures, tu renais en ma Volonté

Ces renaissances sont toutes plus belles les unes que les autres.

 

C’est pourquoi je t’ai si souvent appelée la petite nouveau-née de ma Volonté Parce qu’en renaissant, tu reviens à nouveau pour être renée.

Car ma Volonté ne sait pas rester inactive pour celle qui vit avec Elle.

Elle veut toujours une nouvelle naissance de façon continue dans la créature,

-l’absorbant continuellement en elle-même

Si bien que mon Fiat renaît dans la créature et que la créature renaît dans ma Volonté.

 

Ces renaissances des deux côtés sont une Vie qui est échangée. C’est le plus grand témoignage, l’acte le plus parfait,

que d’être une nouveau-née et

d’échanger sa vie entre soi afin de pouvoir dire à l’autre :

« Tu vois à quel point je t’aime puisque je te donne

-non pas des actes, -mais la vie continuelle. »

 

C’est pourquoi, ma fille,

-ma Divine Volonté place l’heureuse créature qui vit en Elle dans le premier acte de la Création

-la créature ressent son commencement en Dieu,

la vertu créatrice, vivifiante et préservatrice de son souffle omnipotent,

-et la créature sent qu’en se retirant, elle retourne à son néant d’où elle est sortie .

Elle ressent par conséquent sa renaissance continue dans les bras de son Créateur.

La créature se sent à son commencement

Ainsi elle restaure à Dieu le premier acte de Vie qu’elle a reçu de lui. Cet acte est le plus saint, le plus solennel et le plus bel Acte de Dieu lui- même.

 

Après quoi j’ai poursuivi ma ronde dans les actes de la Divine Volonté

 

Et, oh ! combien je voudrais tout embrasser,

ainsi que ceux que tous les Bienheureux ont faits,

-afin

-de rendre pour chaque acte honneur et gloire à Dieu et aux Saints, et

-de les honorer au moyen des actes qu’ils ont accomplis. Mon bien-aimé Jésus ajouta :

Ma fille,

lorsque la créature se rappelle, honore et glorifie

-ce que son Créateur et son Rédempteur a fait pour elle afin de la mettre en sûreté,

-et aussi ce que les Saints ont fait,

elle devient la protectrice de tous ces actes.

 

Le ciel, le soleil et toute la Création se sentent protégés par la créature. Ma vie terrestre, mes souffrances et mes larmes

-se sentent abrités en elle et

-trouvent leur protectrice.

 

Non seulement les Saints trouvent une protection dans sa mémoire Mais ils voient leurs actes vivifiés, renouvelés parmi les créatures. Brefs, ils sentent que la vie est rendue à leurs actes.

 

Oh ! combien de belles œuvres et de vertus demeurent enfouies dans ce bas monde

parce qu’il n’y a personne pour s’en souvenir et les honorer.

La mémoire rappelle les œuvres du passé et les rend présentes.

Mais sais-tu ce qui se passe ? Il se produit un échange : la créature devient protectrice par sa mémoire.

 

Toutes nos œuvres, la Création, la Rédemption et tout ce que les Saints ont fait,

tous se font eux-mêmes protecteurs de leur protectrice.

Ils s’assemblent autour d’elle pour

-la protéger, la défendre,

-monter la garde en sentinelles.

Tout en s’abritant en elle pour être protégées,

-chacune de nos œuvres,

-toutes les souffrances,

-toutes les œuvres et toutes les vertus de mes Saints rivalisent pour être sa garde d’honneur de façon

à ce qu’elle soit défendue par tout et par tous.

 

Lorsque tu demandes avec chaque acte le Royaume de la Divine Volonté , il n’est pas de plus grand honneur que tu puisses rendre.

 

Tous se sentent appelés et à agir comme messagers entre le ciel et la terre pour un Royaume si saint.

 

Tu dois savoir que tout dans le passé, le présent et l’avenir, tout doit servir pour le Royaume du divin Fiat.

 

Lorsque ta mémoire demande ce Royaume au moyen

-de nos œuvres, des vertus et des actes de chacun, tous

-se sentent mis au service de ma Volonté et

-prennent leur fonction et leur place d’honneur.

 

Tes tournées sont nécessaires parce qu’elles servent à préparer le Royaume de la Divine Volonté. Par conséquent, sois attentive et continue.

 

 

J’ai continué ma ronde dans les œuvres divines.

Je sens mon pauvre esprit fixé autour des œuvres de mon Créateur.

Sa course est presque continuelle parce que ces œuvres étant faites par amour pour moi, je ressens le devoir

de les reconnaître,

de m’en servir comme d’un escalier pour monter vers Celui qui m’a tant aimée, qui m’aime,

et pour lui donner mon petit amour parce qu’Il veut être aimé. Mais en faisant cela, je me disais :

« Et pourquoi mon esprit devrait-il toujours courir ? »

Il me semble ressentir sur moi une Force puissante qui maintient ma course.

Mon doux Jésus m’a fait sa petite visite et m’a dit :

 Ma fille, tout tourne autour de la créature .

 

Le ciel tourne, et il ne sort pas de sa voûte azurée.

Le soleil tourne, et avec ses petits tours de lumière, il lui donne lumière et chaleur.

L’eau, le feu, l’air, le vent et tous les éléments tournent autour de la créature en lui donnant les propriétés qu’ils contiennent.

Ma Vie elle-même et toutes mes œuvres sont dans une ronde continuelle autour des créatures afin d’être dans l’acte continuel de me donner à elles.

En fait, tu dois savoir que ès que le bébé est conçu,

ma conception tourne autour de la conception du bébé pour le former et le défendre.

Et lorsqu’il naît, ma naissance tourne autour du nouveau-né

pour lui donner les secours de ma naissance, de mes larmes, de mes gémissements.

Et mon souffle même tourne autour de lui pour le réchauffer.

Le nouveau-né ne m’aime pas, sinon inconsciemment, et je l’aime déjà follement.

J’aime son innocence, mon image en lui. J’aime ce qu’il devrait être.

Mes pas tournent autour de ses premiers pas pour les affermir et ils continuent à tourner jusqu’aux derniers pas de sa vie afin de les garder dans la tournée de mes pas.

 

Bref,

-mes œuvres tournent autour de ses œuvres,

-mes paroles autour des siennes,

-mes souffrances autour de ses souffrances et

lorsqu’il est sur le point de rendre son dernier souffle de vie,

-mon agonie tourne autour de lui pour le soutenir, et

-ma mort avec sa puissance inexpugnable tourne autour de lui pour donner une aide

inattendue, et

-tout le divin se presse jalousement autour de lui

pour faire que sa mort ne soit pas une mort, mais une vie pour le ciel.

Et je peux dire que ma Résurrection elle-même tourne autour de son sépulcre

en attendant le temps propice pour appeler, avec l’empire de ma Résurrection, la résurrection de son corps à la vie éternelle.

 

Toutes les œuvres sorties de ma Volonté ne font que tourner et tourner. Car c’est dans ce dessein qu’elles ont été créées.

S’arrêter veut dire ne pas avoir la vie et ne pas produire le fruit que nous avons établi.

Ce qui ne peut pas être.

Parce que l’Être divin ne sait pas faire des œuvres mortes ou qui ne portent pas fruit.

 

C’est pourquoi la créature qui entre dans ma Volonté

-prend place dans l’ordre de la Création et

-ressent le besoin de tourner avec toutes les choses créées.

 

Elle ressent la nécessité de faire sa rapide tournée autour

-de ma conception, de ma naissance,

-de mon enfance et de tout ce que j’ai fait sur la terre.

 

Et la beauté est que pendant que les créatures tournent autour de toutes nos œuvres,

nos œuvres tournent autour d’elles.

Toutes rivalisent entre elles pour tourner les unes autour des autres.

 

Mais tout cela est un effet et le fruit de mon divin Vouloir, car étant continuellement en mouvement, la créature qui est en lui ressent l’effet de ce mouvement et par conséquent le besoin de courir avec lui.

 

En vérité je te le dis, si tu ne ressens pas le besoin continuel de tourner autour de nos œuvres, c’est un signe que ta vie n’est pas de façon permanente dans ma Volonté, mais que tu fais quelques sorties, quelques échappées, et par conséquent la course s’arrête, car il manque celle qui donne vie à la course .

 

Et lorsque tu entres à nouveau dans ma Volonté, tu te replaces dans l’ordre et tu poursuis la course parce qu’une fois de plus la Divine Volonté est entrée en toi. Par conséquent, sois attentive, car tu as affaire à une Volonté omnipotente qui toujours court et embrasse toute chose.

 

Après quoi je me disais : « À quoi pourra servir ma course et à quoi bon ces tournées dans les actes de la Divine Volonté ? »

 

Et le céleste Jésus ajouta :

« Ma fille, tu dois savoir que chacun des actes de la créature contient la valeur du dessein qui anime son acte.

Le dessein est comme la semence qui placée dans le sol est recouverte de terre,

non pour mourir, mais pour naître et former le plant chargé de branches, de fleurs et de fruits appartenant à cette semence.

La semence ne le voit pas et le dessein reste caché dans son plant Mais c’est aux fruits qu’on reconnaît la semence, si elle est bonne ou mauvaise.

Tel est le dessein.

C’est une semence de lumière et on peut dire qu’il reste comme enterré et recouvert dans l’acte de la créature.

 

Et si le dessein est saint, tous les actes qui viennent de ce dessein seront des actes saints. Parce qu’il y a le dessein initial, la première semence qui anime et donne vie à la succession des actes du dessein premier.

Et ces actes forment la vie du dessein dans laquelle on voit les fleurs et les fruits de vraie sainteté.

 

Et même alors la créature, avec la pleine connaissance de sa volonté,

-ne détruit pas le dessein premier et

-peut être sûre que ses actes sont contenus dans ce dessein premier.

 

Ainsi, ta course dans tous nos actes aura le dessein que tu veux, de former son Royaume.

 

Par conséquent tous tes actes seront centralisés dans mon Fiat Ils se convertissent en semence de lumière

et ils deviendront tous des actes de ma Volonté.

 

Avec éloquence et par des voix mystérieuses et divines,

Elle demande la venue d’un Royaume si saint au cœur des générations humaines.

 

 

 

Mon abandon dans le Fiat continuel.

Mais je sens mon extrême pauvreté, mon néant, la souffrance continuelle de la privation de mon doux Jésus.

Si ce n’était de son divin Vouloir

-qui me soutient et

qui souvent me relie au ciel pour infuser en moi une vie nouvelle,

je n’aurais pas pu continuer sans Celui qui souvent se dérobe, se cache .  Et moi je reste là dans le feu de l’amour à l’attendre parce qu’il me consume

lentement.

lorsque j’en suis à ces extrémités , Jésus reprend alors sa brève visite. C’est pourquoi je me disais :

« Jésus m’a immobilisée et enchaînée avec des chaînes qui ne risquent pas de se briser. je Je suis réellement une pauvre prisonnière.

Oh ! combien je voudrais avoir la compagnie de ma céleste Maman pour que sous sa direction je puisse vivre comme il le faut dans la Divine Volonté. »

 

Je pensais cela lorsque mon Jésus me refit sa petite visite et me dit avec tendresse :

 

Ma chère prisonnière ! Comme je suis heureux de t’avoir immobilisée et enchaînée.

Car mes liens et mes chaînes expriment mon amour en te gardant à ma disposition .

j’ai utilisé des liens et des chaînes pour que tu sois prisonnière seulement pour moi.

Mais le sais-tu ?

L’amour veut son semblable. Si Je t’ai emprisonnée,

Je me suis d’abord constitué prisonnier pour toi dans ton propre cœur.

Ne voulant pas être seul, Je t’ai emprisonnée toi aussi afin de pouvoir dire :

« Nous sommes deux prisonniers qui ne savent comment vivre l’un sans l’autre. »

Nous pouvons ainsi préparer le Royaume de la Divine Volonté. Travailler seul n’est pas agréable, mais la compagnie

-rend le travail plaisant,

-invite à travailler,

-adoucit le sacrifice et

-forme les plus belles œuvres.

Et en te voyant demander pour guide notre céleste Maman,

ton Prisonnier exultait de joie à l’idée d’avoir sa douce compagnie dans notre travail.

 

Tu dois savoir qu’elle était la véritable et céleste Prisonnière de ma Divine

 Volonté.

Elle en connaît par conséquent tous les secrets, toutes les voies. Et elle possède les clefs de son Royaume.

En vérité, chacun des actes de la Reine prisonnière préparait en elle le lieu où recevoir les actes de la créature accomplis dans la Divine Volonté.

Et, oh ! combien la céleste Dame souveraine attend avec impatience

-de voir si la créature travaille dans mon Fiat afin

-de pouvoir prendre ces actes de ses mains maternelles et

-de placer en eux ses propres actes comme des promesses et des gages de vouloir le Royaume de la Divine Volonté sur la terre.

 

Ce Royaume était déjà formé par moi dans la céleste Dame.

Il existe déjà, et il ne reste maintenant qu’à être donné aux créatures. Pour qu’il soit donné, il est nécessaire de le connaître.

Elle est la plus sainte des créatures, la plus grande.

Elle ne connaît aucun Royaume sinon celui de ma Divine Volonté. Elle occupe en lui la première place.

Ainsi la céleste Reine sera de droit

-l’Annonciatrice,

-la Messagère,

-la Conductrice

d’un Royaume si saint.

 

Par conséquent, prie-la, invoque-la.

Elle sera pour toi un guide, un maître. Avec un amour tout maternel

-elle recevra tous tes actes et

-elle les placera dans les siens en disant :

« Les actes de ma fille sont comme les actes de sa Maman

Ils peuvent donc rester avec les miens

pour redoubler le droit de donner aux créatures le Royaume de la Divine Volonté. »

 

Comme ce Royaume est le sien, Dieu doit le donner et la créature doit le recevoir.

Il faut les actes des deux parties pour obtenir l’intention.

C’est pourquoi celle qui détient

-le plus d’ascendant,

-le plus de puissance,

-le plus d’empire

sur le divin Cœur est la souveraine Dame du ciel.

Ses actes resteront en tête, avec la succession des autres actes des créatures

-transformés en actes divins

en vertu de ma Volonté afin de leur donner le droit de recevoir ce Royaume.

 

Dieu, en voyant ces actes, se sentira poussé à l’accorder

-en raison de cet amour qu’il avait dans la Création lorsqu’il a créé toutes choses

afin que

-sa Volonté soit faite sur la terre comme au ciel et

-chaque créature soit un Royaume où sa Volonté puisse avoir son Règne absolu.

 

Par conséquent, continue toujours à travailler et à vivre dans le Fiat suprême.

 

Après quoi mon esprit était perdu dans le divin Vouloir. Mon doux Jésus ajouta :

 

Ma fille, l’âme qui entre dans ma Volonté est convertie en Lumière. Tous ses actes,

-sans rien perdre de leur diversité, de leur nature et de ce qu’ils sont en eux- mêmes,

sont vivifiés et animés par cette lumière.

 

Ainsi chaque acte, quoique distinct en lui-même, a pour Vie la lumière de mon Fiat .

Mon Fiat est ravi de former avec sa Vie de lumière, la pensée, la parole, l’œuvre, etc.

Et l’âme, premier soleil animé par le Fiat, forme avec ses actes

-le soleil, les étoiles, la mer qui toujours murmure,

-le vent qui gémit, qui parle, qui hurle, qui siffle, qui caresse et forme son repos

 

L’âme donne une lumière divine

à son Créateur,

à elle-même.

Elle descend même dans les profondeurs des créatures.

Comme la lumière est féconde et possède la vertu de se répandre partout, elle forme les plus belles floraisons, mais toutes revêtues de cette lumière.

 

Et voilà que ma Divine Volonté

-répète sa chère Création dans l’âme qui vit dans cette lumière,

-une Création plus belle encore parce que si la Création est muette et parle éloquemment, c’est toujours dans un langage sans paroles.

Mais la Création que ma Divine Volonté forme dans l’âme est toute de paroles. Le soleil de ses œuvres parle,

la mer de ses pensées,

le vent de ses paroles, le bruit de ses pas,

les vertus de ses fleurs qu’elle laisse en marchant et tout ce qu’elle fait parle,

-telles des étoiles brillantes qui par leur scintillement

prient, aiment, louent, bénissent, restaurent et remercient continuellement, sans jamais s’arrêter,

Le Fiat suprême est heureux de former en elle le merveilleux langage de la Création avec tant d’amour, et tout animé de sa divine Lumière.

 

C’est pourquoi il n’est pas surprenant que ton Jésus forme sa demeure continuelle

au sein de cette Création qui parle et que ma Divine Volonté forme pour moi. Ce serait plus étonnant que je n’y sois pas.

 

Parce que le Maître, le Roi, n’aurait pas celle qu’Il a formée avec tant d’amour. À quoi bon la former si je n’y réside pas pour jouir de ma Création qui parle ?

 

Plus encore, il y a dans cette Création qui parle,

-toujours quelque chose à faire,

-quelque chose à ajouter.

 

Chacun de ses actes est une voix qu’elle acquiert et qui me parle

-de Moi et

-de son amour pour moi avec éloquence.

Je me dois de l’écouter

Je veux également profiter des saveurs qu’elle me donne.

Je les aime tant que je soupire après elles et je ne peux donc pas les mettre de côté.

 

Ainsi il y a toujours quelque chose à donner et à prendre. Je ne peux donc pas la laisser un instant sans Moi.

Tout au plus il arrive que

-tantôt je parle et

-tantôt je garde le silence,

-tantôt je me fais sentir et

-tantôt je demeure caché.

Mais quitter celle qui vit dans ma Volonté, je ne le peux pas.

Par conséquent, sois certaine qu’à moins que tu ne t’éloignes de lui, ton Jésus ne te quittera pas . Je serai toujours avec toi et tu seras toujours avec Moi.

 

 

Je pensais à la Divine Volonté et je me disais : « Si Notre Seigneur aime tant faire connaître un Vouloir si saint et s’il veut qu’il règne parmi les créatures, pourquoi alors veut-il qu’on prie pour l’obtenir ? Car une fois qu’il veut quelque

chose, il peut aussi le donner sans que quelqu’un prie autant pour l’avoir. » Et mon doux Jésus me surprit en disant :

Ma fille,

la connaissance de ma Volonté est la plus grande chose que je puisse donner et que la créature puisse recevoir.

Et son Règne est

-la confirmation de son grand don,

-l’accomplissement de sa Volonté lorsqu’Elle est connue.

Il est donc nécessaire de la Lui demander. En demandant sa Volonté,

-la créature acquiert l’amour pour l’aimer,

-elle acquiert les dots de sacrifice nécessaires pour la posséder

 

En demandant, le vouloir humain perd du terrain.

Il s’affaiblit, perd de sa force et se dispose à recevoir le Règne du Vouloir suprême.

Et Dieu se voit ainsi prié de se disposer Lui-même à la donner.

Les dispositions sont nécessaires des deux côtés pour faire ces célestes dons.

 

Combien de dons voulons-nous faire,

-mais que nous gardons parce qu’on ne nous les demande pas Nous attendons avant de les donner qu’on nous les demande.

 

Demander, c’est comme ouvrir un commerce entre le Créateur et la créature. Si la créature ne demande pas, le commerce est fermé et nos célestes dons ne descendent pas se mettre en circuit sur la face de la terre.

C’est pourquoi la première des nécessités indispensables pour obtenir le Royaume de la Divine Volonté est de le demander par d’incessantes prières.

 

Parce que lorsque l’on prie, les petites lettres nous arrivent tantôt avec des sollicitudes,

tantôt avec des supplications,

tantôt avec un accord ayant affaire à notre Volonté, jusqu’à ce que la dernière arrive avec l’accord final.

 

La deuxième nécessité, plus indispensable que la première pour obtenir ce Royaume, c’est de savoir ce qui peut être obtenu.

Qui pourra jamais

-penser à un bien,

-le désirer et l’aimer,

s’il ne connaît pas ce qu’il peut obtenir ? Personne.

Si les anciens n’avaient pas su que le futur Rédempteur devait venir,

-personne n’y aurait jamais pensé,

-personne n’aurait prié ni espéré le salut

Parce que le salut et la sainteté en ce temps-là demeuraient fixés et centralisés dans un futur Sauveur céleste.

En dehors de cela, il n’y avait pas d’espoir d’un bien.

Le fait de savoir que l’on peut avoir un bien forme la substance, la vie, la nourriture de ce bien dans la créature.

 

De là les si nombreuses connaissances de ma Volonté que je t’ai manifestées afin qu’on sache que l’on peut avoir le Royaume de ma Volonté.

Lorsque l’on sait qu’un bien peut être obtenu, les arts, les industries et les moyens sont mis en œuvre pour l’obtenir.

 

Le troisième moyen nécessaire est de savoir que Dieu veut donner ce Royaume.

C’est ce qui jette les fondations, l’espoir certain de l’obtenir, et forme les dernières préparations pour recevoir le Royaume de ma Divine Volonté. Car savoir que celui qui possède un bien que l’on désire et pour lequel on soupire est déjà consentant à le donner

On peut dire que c’est la dernière grâce et l’acte final avant d’obtenir ce que l’on veut.

 

En fait, si je ne t’avais pas manifesté que je peux et que je veux donner ma Divine Volonté pour qu’elle règne parmi les créatures, tu aurais été, comme toutes les autres, indifférente envers un bien si grand.

 

De sorte que ton intérêt et tes prières ont été cause et effet de ce que tu as connu.

 

Et moi-même, lorsque je suis venu sur terre pendant les trente années de ma vie cachée, on peut dire que je n’ai apparemment fait du bien à personne et que personne ne me connaissait.

 

Je suis resté parmi les créatures sans être remarqué.

Tout le bien se faisait entre moi et le Père du ciel, ma céleste Mère et le cher saint Joseph parce qu’ils savaient qui J’étais.

Tous les autres n’en savaient rien.

Au moment que Je suis sorti de ma retraite et Je me suis fait connaître en disant que J’étais réellement le Messie, leur Rédempteur et leur Sauveur.

Alors, malgré que Je me sois fait connaître, J’ai attiré sur moi calomnies, persécutions, contradictions et colère, la haine des Hébreux, la Passion et la mort même.

Tous ces maux qui sont tombés sur moi en avalanche ont commencé lorsque

-Je me suis fait connaître,

-J’ai affirmé qui J’étais réellement, le Verbe éternel descendu du ciel pour les sauver.

Cela est si vrai que lorsque J’étais dans la maison de Nazareth et qu’ils ne savaient pas qui J’étais, personne ne me calomniait ni ne me voulait du mal.

En me révélant, tous les maux sont tombés sur moi.

 

Mais cela était nécessaire pour me faire connaître, sinon Je serais reparti pour le ciel sans avoir accompli ce pour quoi Je suis venu sur terre.

Au contraire, en me faisant connaître, j’ai attiré tous les maux

Dans cet abîme de calamités, j’ai formé mes Apôtres, annoncé l’Évangile, opéré des prodiges.

Ma connaissance a poussé mes ennemis à m’infliger toutes ces souffrances, jusqu’à me donner la mort sur la croix.

Mais j’ai obtenu ce que je voulais : que beaucoup allaient me connaître parmi tant d’autres qui ne voulaient pas me connaître, et accomplir ma Rédemption.

Je savais qu’en me faisant connaître la perfidie et l’orgueil des Hébreux allaient faire tout cela.

Mais il était nécessaire que je me fasse connaître.

Parce qu’une personne ou un bien qui n’est pas connu ne peut pas être porteur de vie ou de bien.

Le bien et les vérités qui ne sont pas connus demeurent empêchés en eux- mêmes comme ces mères stériles qui s’éteignent avec leur génération.

 

Tu vois donc combien il est nécessaire que l’on sache

-que Je peux donner le Royaume de ma Divine Volonté, et

-que Je veux le donner.

Je peux dire qu’il y entre la même nécessité que de faire savoir que j’étais le Fils de Dieu quand Je suis venu sur terre.

 

Et il est également vrai que beaucoup en sachant cela vont refaire ce qu’ils ont fait lorsque j’ai fait savoir qui J’étais, le Messie tant attendu :

calomnies, contradictions, doutes, suspicions, comme cela a déjà commencé dès la publication qui faisait connaître ma Divine Volonté.

Mais cela n’est rien, et le bien possède la force de blesser

-le mal,

-les créatures et

-l’enfer

qui,

-se sentant blessés,

-se sont armés contre le bien et

voudraient l’annihiler avec celle ou celui qui voudrait le faire connaître

Mais en dépit de tout ce qu’ils ont voulu faire la première fois,

-parce que ma Volonté voulait que naisse sa connaissance et son désir de régner,

ils l’ont comme étouffée et elle a cependant fait ses premiers pas.

Ce que certains n’ont pas cru, d’autres l’ont cru.

Le premier pas appellera le second, puis le troisième, et ainsi de suite. Malgré le fait qu’il ne manquera pas de gens pour soulever des contradictions et des doutes. ..

Mais il est absolument nécessaire

-que l’on connaisse ma Divine Volonté,

-qu’on sache que Je peux la donner et que Je veux la donner.

Telles sont les conditions

-sans lesquelles Dieu ne peut pas donner ce qu’Il veut donner, et

-sans quoi la créature ne peut pas le recevoir.

 

Par conséquent, prie et ne cesse pas de faire connaître ma Divine Volonté. Les temps, les circonstances et les personnes changent.

Ce ne sont pas toujours les mêmes.

Ce que l’on ne peut pas obtenir aujourd’hui peut être obtenu demain, en dépit de la confusion de ceux qui ont étouffé un si grand bien.

Mais ma Volonté triomphera et aura son Royaume sur la terre.

 

Après quoi je continuais à penser à la Divine Volonté.

Je m’abandonnais tout entière dans ses divins bras, et mon bien-aimé Jésus ajouta :

« Ma bonne fille, tu dois savoir que ma Divine Volonté possède et contient en elle toutes choses :

-toutes les joies,

-toutes les beautés,

Tout sort de ma Volonté qui sans rien perdre contient tout en Elle-même.

 

On peut dire que ma Volonté porte toutes choses en son immense sein de lumière.

De sorte que toute créature vit en Elle

 

Avec cette différence que celle

-qui de toute sa volonté veut vivre dans ma Volonté et

-qui se laisse subjuguer par son règne y vit comme une fille. A titre de fille, elle devient héritière

-des joies, des beautés et des biens de sa Mère, la Divine Volonté De sorte que cette divine Mère est totalement résolue

-à l’embellir, à l’enrichir et à faire la joie de sa fille.

Par contre, la créature

-qui veut vivre de la volonté humaine et

-qui ne se laisse pas subjuguer par son Règne vit également dans cette sainte Volonté, sauf qu’elle n’y vit pas en fille, mais en étrangère

 

Toutes les joies se convertissent pour cette créature en amertumes,

-les richesses en pauvreté,

-la beauté en laideur. Car vivant en étrangère,

-elle se sépare des biens que possède ma Divine Volonté et

-elle mérite avec justice de ne rien posséder.

 

Le vouloir humain qui la subjugue lui donne ce qu’il contient : passions, faiblesses et misères.

Rien n’échappe à ma Divine Volonté, pas même l’enfer.

Comme ces créatures ne l’ont pas aimée dans leur vie, elles ont vécu comme des rameaux détachés, mais toujours à l’intérieur de ma Divine Volonté, jamais à l’extérieur.

Maintenant, dans ces sombres prisons, les joies, les bonheurs et les béatitudes de ma Divine Volonté sont converties en souffrances et en tourments éternels.

 

Par conséquent, la vie dans ma Volonté n’est pas nouvelle, comme certains le croient.

Tous vivent déjà dans ma Volonté, les bons comme les méchants. Si l’on veut parler de nouveauté, c’est dans la façon d’y vivre.

 

La créature qui reconnaît ma Volonté comme un acte continuel de Vie Lui donne la suprématie dans tous ses actes.

Parce que la Vie dans ma Volonté est la sainteté de tous les instants que reçoit la créature.

On peut dire qu’elle grandit continuellement en sainteté, mais une sainteté nourrie par ma Volonté et qui croît avec Elle.

De sorte qu’elle ressent ma Volonté comme une Vie plus grande que sa propre vie.

 

Par contre, la créature qui ne vit pas dans ma Volonté,

-même si elle y demeure,

ne la reconnaît pas dans tous ses actes Et elle vit

-comme si elle était éloignée et ne pouvait pas recevoir l’acte continuel de sa vie,

bien qu’elle le reçoive.

De cette manière, la sainteté de la vie dans mon Vouloir n’est pas formée C’est au mieux une sainteté de circonstance.

De sorte que ces créatures ne se souviennent de ma Divine Volonté que lorsqu’elles sont oppressées par un besoin, une peine, une croix, et c’est alors qu’elles s’exclament « Que la Divine Volonté soit faite ». Et dans tout le reste de leur vie, où est ma Volonté ?

N’est-elle pas déjà avec elles, qui contribue à tous leurs actes ? Elle était là, mais les créatures ne la reconnaissaient pas.

 

Il en est comme d’une mère qui vit dans son palais et qui a donné le jour à de nombreux enfants.

Certains restent toujours autour de leur mère qui

-infuse en eux ses nobles manières,

-les nourrit de bons et délicats aliments,

-les habille de vêtements convenables,

-leur confie ses secrets et

-les constitue héritiers de ses biens.

On peut dire que la mère vit dans les enfants et les enfants dans la mère. Ils se félicitent mutuellement et vivent d’un amour inséparable.

Les autres enfants vivent aussi dans le palais de leur mère, mais ils ne sont pas toujours autour d’elle.

Ils trouvent leur plaisir à vivre dans les chambres éloignées de celle de leur mère et n’apprennent donc pas ses nobles manières et ne s’habillent pas

convenablement.

La nourriture qu’ils prennent leur fait plus de mal que de bien et s’ils vont parfois vers leur mère, ce n’est pas par amour, mais par nécessité.

 

D’où la grande différence entre les uns et les autres, bien que tous vivent dans le palais de la mère. Ainsi, chacun vit dans ma Volonté

Mais seul celui qui le veut vit de ma Volonté, vit en Elle comme un enfant avec sa Mère.

Pour les autres, même s’ils vivent dans ma Volonté,

-certains ne la connaissent même pas,

-d’autres y vivent comme des étrangers et

-d’autres encore ne la connaissent que pour l’offenser.

 

 

 

Je me sentais tout entière immergée dans le divin Vouloir et

oh ! combien de pensées peuplaient mon esprit. Sa lumière formait des vagues qui se succédaient et se convertissaient en voix, en murmure et en musique céleste, mais comme il est difficile de retenir le langage de cette interminable lumière !

Lorsque l’on est en elle, il semble que l’on comprenne beaucoup, mais dès qu’elle se retire, il ne reste que des gouttelettes, et le doux et inoubliable souvenir d’avoir été dans la lumière du Fiat éternel.

Si le bienheureux Jésus ne faisait pas le miracle de s’abaisser pour s’adapter à la nature humaine, je n’aurais rien eu à dire.

Mais j’avais en esprit l’image du Royaume de la Divine Volonté et je voulais que Jésus me dise quelles étaient ses conditions pour être certaine de sa venue.

Et mon céleste Maître visita sa petite nouveau-née de son Vouloir et il me dit : Ma bienheureuse fille,

les conditions absolues, nécessaires, et de la plus haute importance

-qui forment la vie et la nourriture pour assurer le Royaume de ma Divine Volonté,

sont de demander de la créature les degrés et la continuité d’un long sacrifice.

C’est pourquoi notre bonté,

-en vertu du sacrifice qu’elle demande,

doit accorder à celle à qui elle demande ce sacrifice des grâces surprenantes.

 

De telle sorte qu’à cette créature,

-fascinée par mon amour, par mes dons et par mes grâces, il lui semblera que ce sacrifice n’est rien.

 

Mais elle sait :

-que sa vie est finie et

-qu’elle n’aura plus aucun droit sur elle-même.

Tous les droits appartiendront à Celui qui lui demande ce sacrifice.

 

Si elle ne connaissait pas toute l’intensité du sacrifice qu’elle accepte,

il n’aurait pas toute sa valeur.

 

Parce que plus elle connaît la grandeur et le poids du sacrifice, plus il acquiert du prix.

La connaissance détermine la valeur exacte et complète du sacrifice. Mais pour celle qui ne connaît pas le poids d’un sacrifice, oh !

combien cela diminue la valeur, la grâce, le bien que l’on devrait obtenir.

 

Notre amour reste blessé.

Notre pouvoir se sent impuissant devant une créature

-à qui nous demandons de grands sacrifices,

-lui faisant connaître le poids auquel elle devrait se soumettre.

Et qui accepte tout uniquement par amour pour nous et afin d’accomplir notre Volonté.

Le sacrifice prolongé entraîne la continuité de la prière .

Oh ! comme nos oreilles restent attentives, notre regard ravi, en voyant que sous le feu du sacrifice que nous demandons, elle prie.

 

Que demande-t-elle ?

Ce que nous voulons : que notre Volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Ah ! si elle le pouvait, elle mettrait sens dessus dessous la terre et le ciel.

Elle voudrait tout avoir en son pouvoir afin de faire en sorte que tous demandent ce qu’elle veut pour que son sacrifice atteigne son but et apporte les fruits voulus par Dieu.

 

Notre bonté paternelle est telle qu’il nous est impossible de ne pas accorder la demande d’un long sacrifice et d’une prière continue.

 

Telles sont les conditions de la part des créatures et c’est ce que nous avons fait avec toi, Nous voulons que tu le saches.

Parce que nous ne donnons pas ces choses à des aveugles qui à cause de leur cécité ne connaissent pas les biens et on ne les leur donne pas.

Et moins encore aux muets, car dans leur mutisme, ils n’ont pas les mots pour manifester nos vérités et nos grâces.

La première chose que nous donnons est

-la connaissance de ce que nous voulons faire avec elle

Et nous donnons et nous faisons alors ce que nous avons disposé.

 

On peut appeler

connaissance : le commencement, le vide : la semence

-où placer le sacrifice, nos choses, et

-où faire naître la belle prière qui nous affaiblit, nous lie avec des chaînes, des liens inséparables, et fait que nous nous rendons à ce qu’elle veut.

 

Plus encore, notre Volonté étant vie et travail qui donne vie à tous et à toute chose,

afin de venir régner sur la terre, exige

-de la part de la famille humaine la vie d’une créature à sa disposition

-que sans s’y opposer cette créature reste sous l’autorité de sa Divine Volonté qui pourra faire de cette vie ce qu’elle veut.

De la part des créatures, cela lui servira de lieu et de condition pour assurer son Royaume. Viennent ensuite les conditions de la part de Dieu.

Mais à qui peut-il les poser

sinon à la créature à qui Il a demandé les sacrifices ? De sorte que

-ce long temps de manifestation de nombreuses vérités sur ma Divine Volonté,

-tout le temps passé à parler de son Royaume et du bien qu’il veut et devrait faire,

-sa longue souffrance d’environ six mille ans depuis qu’il veut régner et que les créatures l’ont rejeté,

-les nombreuses promesses de biens qu’il veut donner, de bonheur et de joies si elles le laissent régner,

tout cela n’était que des assurances que j’ai données à la créature, de ce Royaume de mon Fiat .

 

Ces assurances étaient faites et scellées dans cette chose très sacrée et très précieuse qui se trouve dans le centre de feu de ton sacrifice voulu par Nous.

 

Je peux dire que je ne me lasse jamais de donner des assurances . Tu pourrais dire que je reviens toujours avec

-de nouvelles manières,

-de nouvelles vérités,

-de nouvelles formes et des images surprenantes sur ma Divine Volonté.

Je n’en aurais jamais dit autant si je n’avais été certain que mon Royaume pouvait avoir son règne sur la terre.

 

C’est pourquoi il est pratiquement impossible que

-mon discours prolongé et

-un sacrifice aussi continuel de ta part ne produisent pas les fruits tant attendus

-de la part de Dieu et

-de la part des créatures.

 

Par conséquent, continu ton envol dans ce Fiat

qui a le pouvoir de se faire un chemin,

d’abattre toutes les difficultés, et

qui peut par la force de l’amour former ses amis les plus fidèles et ses défenseurs contre ses plus impitoyables ennemis.

 

Puis Il ajouta :

Ma fille,

-ma conception, ma naissance, ma vie cachée,

-mon Évangile, les miracles, mes souffrances, mes larmes,

-mon sang versé et ma mort

ont tout réuni, ont formé une invincible armée en vue d’accomplir ma Rédemption.

Ainsi,

toutes mes manifestations de ma Divine Volonté,

-du premier au dernier mot que je vais dire, devraient servir à former l’armée entraînée

-avec amour, avec une force invincible,

-avec une lumière irrésistible, avec un amour transformant. Cette armée jettera sur les créatures un filet.

Si elles veulent s’en dégager, elles ne feront que s’y empêtrer au point de ne plus savoir comment en sortir.

 

Pendant qu’elles chercheront à en sortir,

les très nombreuses manifestations de ma Volonté continueront à les assaillir et à étendre encore le filet.

 

Se voyant alors tout empêtrée, la créature prendra plaisir à toutes les beautés de la vérité et elle se sentira heureuse d’avoir trébuché dans le filet de mes vérités manifestées. Ces vérités formeront ainsi l’accomplissement du Royaume de ma Divine Volonté ! Chaque manifestation de ma Volonté est ainsi une arme qui devrait servir à l’accomplissement d’un Royaume si saint.

 

Si je l’ai manifesté et que tu n’en parles pas, tu le priveras des armes nécessaires . par conséquent, sois attentive.

 

Tu dois de plus savoir que toute parole qui sort de la Sagesse incréée contient vie, substance, œuvre et enseignement.

De sorte que chaque vérité manifestée sur notre Divine Volonté aura dans notre Royaume sa propre fonction :

-bien des vérités serviront à former et à faire croître la vie de la Divine Volonté dans la créature

-d’autres auront pour tâche de la nourrir.

-d’autres seront chargées de la défendre en formant une armée autour de la créature,

si bien que nul ne pourra la toucher. Tu vois par conséquent la nécessité

-de mon discours continuel et

-des nombreuses vérités que j’ai manifestées .

 

C’est un Royaume que je devais former.

On ne peut pas Le constituer avec :

-quelques paroles,

quelques actes et quelques fonctions. Il en faut un grand nombre !

Et chacune de mes vérités a la vertu d’occuper une fonction afin de maintenir un ordre parfait, une paix éternelle.

Ce sera un écho du ciel et les créatures baigneront dans une mer de grâces et de bonheur, sous un soleil sans nuages. Le ciel sera toujours serein.

Mes vérités sur ma Divine Volonté seront les seules lois qui régneront . Car les créatures y entreront pour vivre sous les lois de ce Royaume

-non d’oppression,

-mais d’amour.

 

Ce seront des lois qui se feront doucement aimer.

Parce que les créatures trouveront en elles la force, l’harmonie, le bonheur et l’abondance de tous les biens.

Par conséquent courage et va toujours de l’avant dans ma Divine Volonté.

 

 

 

 

Je retourne toujours dans le saint divin Vouloir et ne peux faire autrement Car étant la Vie, c’est toujours la vie, le souffle, le mouvement et la chaleur que l’on sent.

C’est ainsi avec la Divine Volonté,

-lorsqu’on la ressent,

c’est sa vie, sa chaleur, son mouvement et tout ce qu’elle contient qui est ressenti.

Avec seulement cette différence que l’on fait attention

tantôt à une chose qui renferme la vie,

tantôt à une autre.

 

Et je me disais :

« Comment une créature peut-elle redevenir belle et sainte comme elle l’était en sortant des mains créatrices de Dieu, afin de réaliser le Royaume du Fiat au sein de la famille humaine ? »

 

Mon bien-aimé Jésus me surprit en me disant :

Ma fille, toutes les œuvres de notre Être suprême sont parfaites et achevées. Pas une seule n’est faite à moitié.

La création est achevée et parfaite.

De fait, les choses de nécessité absolue ne sont pas nombreuses comparées

-au luxe,

-à la splendeur de notre puissance, de notre amour et de notre magnificence.

 

Faudrait-il que l’homme, celui pour qui toutes choses ont été créées, soit notre seule œuvre défectueuse et inachevée ?

De quoi s’agit-il ?

Que notre Fiat puisse avoir son Royaume en chaque créature.

 

Parce que l’homme a péché,

-il en est resté souillé et laid,

et comme une résidence qui s’écroule,

-il est exposé aux voleurs et à ses ennemis.

 

Comme si notre Puissance pourrait être limitée, sans le pouvoir de faire

-ce qu’Elle veut,

-comme Elle le veut, et

-autant qu’Elle le veut.

 

Quiconque croit que le Royaume de notre Volonté ne peut pas venir doute de l’Être suprême lui-même.

Nous pouvons faire toute chose. Le vouloir peut nous manquer.

Mais lorsque nous le voulons, notre Puissance est si grande

que ce que nous voulons faire, nous le faisons, Rien ne peut résister à notre Puissance.

 

C’est pourquoi nous avons le Pouvoir

-de réhabiliter l’homme,

-de le rendre plus beau qu’avant, plus fort qu’il ne l’était, et

-avec le souffle de notre Puissance enfermer dans les ténèbres de l’abîme les voleurs et les ennemis de l’homme.

 

Si bien que l’homme,

si loin qu’il soit parti de notre Divine Volonté, n’a pas cessé d’être notre œuvre.

 

Bien qu’il soit désordonné,

notre Puissance, qui veut autour d’elle une œuvre accomplie et parfaite, mettra une limite

-aux désordres de l’homme,

-à ses faiblesses,

 

Elle lui dira avec son empire :

« Là, ça suffit ! Rentre dans l’ordre!

Reprends ta place d’honneur comme œuvre digne de ton Créateur. »

Ce sont des prodiges de notre omnipotence que notre Volonté va opérer et contre lesquels l’homme n’aura pas la force de résister.

Mais sans y être forcé il sera spontanément séduit et attiré

-par une force suprême, par un invincible amour.

 

La Rédemption n’était-elle pas un prodige de notre Puissance

voulu par notre Volonté et par notre amour qui sait tout conquérir,

-même les plus noires ingratitudes,

-les fautes les plus graves,

et répondre par l’amour là où l’homme ingrat l’a le plus offensé ?

 

Si mon Royaume était attiré par l’homme,

il est certain qu’il ne pourrait pas revenir même avec les secours de ma Rédemption

Parce que l’homme n’est pas disposé à les prendre.

Beaucoup ne cessent pas d’être pécheurs, faibles, souillés par les fautes les plus graves.

 

Mais attiré par ma Puissance, par mon Amour,

lorsque les deux déborderont un peu plus pour le toucher,

avec ma Volonté, pour le conquérir,

-l’homme se sentira ébranlé et renversé.

 

De telle sorte qu’il

-renaîtra du mal vers le bien et

-reviendra dans notre Divine Volonté d’où il est sorti, afin de reprendre son héritage perdu.

 

Sais-tu en quoi tout repose ?

Tout repose en ce que ma Volonté le veut et en a décidé ainsi par ses divins décrets .

S’il y a cela, tout est fait.

Et cette décision est si vraie qu’il y a des faits.

Tu dois savoir que lorsque Je suis venu sur terre comme Rédempteur, ma sainte Humanité contenait en même temps tous les actes de ma Volonté

-comme dépôt à donner à la créature.

 

Je n’avais pas de besoins parce que j’étais la Divine Volonté Elle-même.

 

Mon Humanité a alors agi en Mère très tendre

en enfermant en elle-même autant de naissances de ma Volonté que d’actes qu’elle a accomplis

afin de leur donner le jour et la naissance dans les actes des créatures pour former dans leurs actes le Royaume des actes de mon Fiat.

C’est pourquoi mon Fiat reste là, comme une Mère,

-attendant avec un amour qui le met au supplice, de donner le jour à ces naissances divines.

 

L’autre fait est que J’ai moi-même enseigné le Pater Noster,

afin que tous puissent prier pour que mon Règne arrive et que ma Volonté soit faite sur la terre comme au ciel.

 

Si mon Règne ne devait pas venir, il aurait été inutile d’enseigner cette prière. Je ne sais pas faire des choses inutiles . de plus, toutes ces vérités manifestées sur ma Divine Volonté ne disent-elles pas clairement que ce Royaume viendra sur la terre, non par l’œuvre des hommes, mais par celle de notre omnipotence ?

Tout est possible lorsque nous le voulons.

Nous facilitons autant les petites choses que les grandes parce que toute la vertu et la puissance sont dans notre acte et non dans le bien que reçoit l’acte de notre Puissance.

 

En fait, lorsque J’étais sur terre, ma Puissance courait dans tous mes actes

 

Le toucher de mes mains devenait Puissance, comme l’empire de ma voix, etc. .

 

Et c’est avec la même facilité que je rappelai à la vie

-une jeune fille morte depuis quelques heures et

-Lazare mort depuis quatre jours,

lui dont le corps dégageait déjà une puanteur insupportable . J’ai commandé qu’on lui enlève les bandages

Et je l’ai appelé avec l’empire de ma voix : « Lazare, sors de là ! »

 

À l’appel de ma voix Lazare est ressuscité, la corruption a disparu avec la puanteur, et il est revenu à la vie comme s’il n’était pas mort.

Véritable exemple de la façon dont ma Puissance peut faire renaître le Royaume de mon Fiat parmi les créatures.

 

Voilà un exemple palpable et certain de ma Puissance,

-que malgré le fait que l’homme soit corrompu,

-que la puanteur de ses fautes l’infecte plus qu’un cadavre et

-qu’il peut être appelé un malheureux couvert de bandages

qui a besoin de l’empire divin pour le dégager des bandages de ses passions.

 

Mais si l’empire de ma Puissance le revêt et le veut,

-sa corruption n’aura plus vie.

Il se relèvera en bonne santé et plus beau qu’avant.

 

Par conséquent, on peut tout au plus douter

-que ma Divine Volonté ne le veuille pas

parce que les hommes pourraient ne pas mériter un si grand bien.

 

Mais douter que ma Puissance pourrait ne pas pouvoir le faire, cela, jamais.

 

 

Mon abandon dans le divin Vouloir continue.

Je me sens comme une petite enfant nourrie à petites gorgées de cette nourriture céleste qui produit dans mon âme

-force et lumière, et une indescriptible suavité .

 

Chaque vérité que mon bien-aimé Jésus manifeste à sa petite nouveau-née est une scène

-des plus touchantes et des plus belles

qu’il place dans mon esprit comme porteur de béatitude de la céleste Patrie.

 

Je me sentais ainsi immergée dans un grand nombre de vérités du Fiat suprême et mon aimable Jésus, rendant visite à sa petite enfant, me dit :

 

Ma petite fille de mon Vouloir,

tu dois savoir que si notre Être suprême donnait à la créature le ciel tout entier, le soleil, la terre et la mer,

il ne donnerait pas autant que lorsqu’il lui communique les vérités sur la Divine Volonté

 

Parce que toutes les autres choses resteraient à l’extérieur de la créature, tandis que les vérités pénètrent les fibres les plus intimes de son être.

Je façonne le cœur, les affections et les désirs, l’intellect, la mémoire et la volonté pour les transformer tous en Vie de Vérité.

Et en les façonnant, Je répète les prodiges de la création de l’homme. Avec le toucher de mes mains,

-Je détruis les germes du mal et

-Je fais renaître la semence d’une vie nouvelle.

La créature sent mon toucher et, en la façonnant, la vie nouvelle que je lui rends.

Tandis que le ciel, le soleil et la mer n’ont pas la vertu transformante de former pour la créature un ciel, un soleil et une mer .

Tout le bien se réduit à ce qui est extérieur, et rien de plus.

Tu vois par conséquent tous les biens que tu renfermes par toutes ces Vérités qui te sont manifestées ?

Par conséquent, sois attentive pour correspondre à un bien si grand.

 

Après quoi je continuais à penser à toutes ces Vérités sur la Divine Volonté. Combien de joies, combien de divines transformations !

Elles ont véritablement été les révélatrices de l’Être suprême.

 

Je n’aurais jamais connu mon Créateur, mon Père céleste, si les saintes vérités n’avaient été comme des messagères qui m’apportent tant de merveilleuses nouvelles sur leur adorable Majesté.

Et alors que tant de vérités peuplaient mon esprit, un doute surgit en moi :

Est-ce vraiment Jésus qui m’a manifesté tant de vérités, ou est-ce l’ennemi ou ma fantaisie ? Et Jésus m’a surprise et me dit :

 

Ma bonne fille, comment peux-tu douter ?

À elle seule la multiplicité de tant de vérités sur ma Divine Volonté est une preuve certaine que seul ton Jésus pouvait avoir parlé si longtemps sur ce sujet en thèmes si variés et si puissants.

Car possédant la source de la Divine Volonté, il n’est pas étonnant que j’aie pu te manifester, de si nombreuses manières pourrais-je dire, les petites gouttes de Lumière des Connaissances de mon adorable Volonté.

 

Je dis qu’elles sont pour moi des gouttes en comparaison de la mer vaste et infinie que je pourrais encore te dire

Car si je voulais te parler de toute l’Éternité, il y a tant à dire sur les connaissances concernant mon Fiat suprême que je n’en finirais jamais.

Mais pour toi, ce que je t’ai manifesté a été comme des mers parce que tu es une créature finie.

C’est pourquoi la longueur de mon discours est la preuve la plus certaine et la plus convaincante

-que seul ton Jésus pouvait tenir tant de raisonnements,

-que lui seul pouvait savoir tant de choses concernant mon Vouloir lui-même.

 

L’ennemi ne possède pas la source. Pour lui, y goûter le brûlerait encore plus. Parce que ma Divine Volonté est ce qu’il hait le plus et ce qui le tourmente le plus.

 

Et si c’était en son pouvoir,

-il mettrait la terre sens dessus dessous,

-il utiliserait tous les arts et toutes les ruses pour que personne

-ne connaisse

-ni ne fasse ma Volonté.

Ce serait moins encore ta fantaisie, si limitée et si petite .

 

Oh ! comme la lumière de la raison s’éteindrait bien vite.

At après avoir donné deux ou trois raisons, tu aurais fait comme ceux

-qui veulent parler

-et soudain sont frappés de mutisme sans pouvoir continuer à discourir. Et, confuse, tu aurais été réduite au silence.

 

Seul ton Jésus a une Parole

-toujours nouvelle, pénétrante,

-remplie de force divine, de suavité admirable, de surprenantes vérités, devant laquelle l’intelligence humaine est contrainte de s’incliner en disant :

« On voit ici le doigt de Dieu. »

 

Par conséquent, reconnaît un tel bien.

Et que ton centre en toutes choses soit ma seule Volonté.

 

 

Je suis toujours entre les bras de la Divine Volonté comme une petite enfant serrée entre les bras de sa Maman

-qui me tient si pressée entre ses bras de lumière

-qu’elle ne me laisse voir et toucher que la Divine Volonté.

 

Et je me disais : « Oh ! si j’avais pu être libérée de la prison de mon corps,

-mes envols vers le Fiat auraient pu être plus rapides,

-j’aurais plus appris,

-je n’aurais fait qu’un acte unique avec elle.

Mais il me semble que ma nature me fait faire des interruptions, comme si elle

-mettait des obstacles et

-me rendait difficile de toujours courir dans la Divine Volonté. »

 

Je pensais cela lorsque mon divin Maître visita mon âme et me dit :

 

Bienheureuse fille, tu devrais savoir que celle qui vit dans ma Divine Volonté possède la vertu de maintenir ordonnée la nature de la créature.

Au lieu d’être un obstacle, elle l’aide à accomplir plus d’actes divins.

 

Elle est pour les fleurs comme une terre,

qui lui permet de former les magnifiques floraisons

-qui la recouvrent presque par la variété de leur beauté, et

-à qui le soleil communique la diversité des plus belles couleurs en les rendant brillantes par sa lumière.

 

S’il n’y avait pas la terre, les fleurs n’auraient pas d’endroit

-où former leur vie,

-où faire naître leur beauté.

Le soleil n’aurait personne à qui communiquer l’étalage

-de ses magnifiques couleurs et

-de sa pure douceur.

 

Telle est la nature humaine pour l’âme qui vit dans la Divine Volonté. Elle est une terre fertile et pure qui offre un champ d’action

-pour que se forment non seulement les magnifiques floraisons,

-mais pour faire émerger autant de soleils que d’actes accomplis.

 

Ma fille,

c’est un enchantement de beauté : la nature humaine qui vit dans ma Divine Volonté,

-couverte et caché,

comme sous un champ de fleurs toutes revêtues de la plus brillante lumière.

 

L’âme n’aurait pas pu à elle seule produire une telle variété de beauté. Mais unie à ma Divine Volonté, elle trouve

-les petites croix,

-les nécessités de la vie,

-les circonstances variées, tantôt pénibles tantôt heureuses, qui comme des graines

-servent à ensemencer la terre de la nature humaine pour former son champ de fleurs.

 

L’âme n’a pas de terre et ne pourrait produire une floraison. Unie au corps, oh ! que de belles choses elle peut faire !

Plus encore, cette nature humaine a été formée par moi.

Je l’ai modelée morceau par morceau en lui donnant la plus belle forme .

Je peux dire que J’ai agi comme un divin Artisan

en y mettant une telle maîtrise que personne d’autre ne pourrait atteindre. Je l’aimais et Je vois encore le toucher de mes mains créatrices

-imprimé sur sa nature humaine.

C’est pourquoi elle est aussi mienne et elle m’appartient.

Tout est en parfait accord : nature, âme, volonté humaine et divine.

 

Lorsque la nature humaine se prête ainsi à devenir terre,

-la volonté humaine est dans l’acte de recevoir la Vie de la Divine Volonté

dans ses actes,

-elle se laisse dominer en tout,

-et elle ne connaît rien d’autre que ma Volonté comme vie, actrice, porteuse et préservatrice de toute chose.

Oh ! que tout alors est saint, pur et magnifique !

 

Mon Fiat est au-dessus d’elle avec son pinceau de lumière pour

-la perfectionner,

-la diviniser,

-la spiritualiser.

Sa nature ne peut plus être un obstacle aux envols dans ma Volonté.

 

Tout au plus peut-elle être pour toi un obstacle à ton vouloir,

-auquel tu dois ne jamais donner vie

afin que dans ta terre il n’y ait pas de peur.

Car si elle est présente, ta terre reçoit et donne ce qu’elle a reçu.

 

En vérité, ta terre

-donne encore plus et

-change les semences en fleurs, en plantes et en fruits.

Sinon, elle demeure dans son silence et reste une terre stérile.

Je remerciais Jésus pour sa belle leçon

J’étais tout heureuse de savoir que ma nature humaine ne pouvait pas me faire mal.

 

Au contraire, elle pouvait m’aider à faire grandir la vie de la Divine Volonté dans mon âme, Et je continuai mes rondes, mes envols dans ses actes.

 

Mon doux Jésus ajouta :

« Ma fille,

ma Divine Volonté possède l’inséparabilité de tous ses actes et effets,

-autant lorsqu’Elle travaille seule en dedans comme en dehors d’Elle-même,

-que si Elle travaille dans la créature. ou encore lorsque la créature travaille

-en Elle

-ou afin d’exécuter ce que veut ma Divine Volonté.

 

De cette façon, ma Volonté

produit de ce qui est à Elle et

le retient comme faisant partie de ses actes et de ses propriétés, inséparables d’Elle-même.

 

Si la créature vit dans ma Divine Volonté,

ces actes deviennent une propriété commune à l’une et à l’autre.

Si la créature fait des sorties, elle perd

-ses premiers droits sur ceux qui avaient été faits dans notre maison,

-puis la substance, la vie de l’acte, la sainteté, la beauté, les prérogatives nécessaires pour pouvoir former un de nos actes produits par notre divin Vouloir.

La créature n’a rien fait d’autre

qu’aider et concourir avec sa volonté pour travailler avec la nôtre. Mais de substance, il n’y a rien qui vienne d’elle.

C’est pourquoi, en persistant à vivre dans notre Vouloir, elle maîtrise avec Elle. Si elle en sort, c’est avec Justice qu’elle ne touche rien.

Mais si elle revient, elle acquiert de nouveau le droit de maîtrise.

 

Mais il y a une grande différence entre

-celle qui vit dans ma Divine Volonté et travaille avec Elle,

-et celle qui sans vivre dans ma Divine Volonté, accomplit un acte dans les circonstances voulues par mon Fiat.

Cette dernière prend dans son acte ma Volonté limitée. L’acte accompli reste ce qu’il est, sans continuer son action

Bien que ces actes soient eux aussi inséparables de ma Volonté, on voit cependant que ces actes n’ont pas agi continuellement :

-c’est en étant limités qu’ils ont pris ma Divine Volonté

-et c’est limités qu’ils demeurent.

 

Par contre, celle qui vit et travaille dans ma Volonté acquiert l’Acte incessant de travail continuel.

Ces actes seront toujours des agents dans mon Fiat et ne perdront jamais l’attitude.

 

L’œuvre de mon Vouloir ne cessant jamais, ces actes deviennent ceux de la créature.

 

C’est pourquoi je te veux toujours dans mon Fiat si tu veux le prendre

-non de façon limitée et par gouttes,

-mais comme une mer

afin d’en être si remplie que

-tu ne verras et

-tu ne toucheras rien d’autre que ma Divine Volonté.


 

Mon abandon dans le divin Fiat continue.

Je ressens son appel dans tous ses actes qui sont

-dans le ciel, dans le soleil, dans la mer,

-dans le vent et

-dans les actes accomplis dans la Rédemption.

Parce que rien n’existe qui ne soit sorti du divin Vouloir. Et Il m’appelle pour me dire :

J’ai tout fait pour toi,

-viens jouir de tout ce qui t’appartient et que j’ai créé pour toi,

-ne sois pas étrangère à tout ce qui est à toi et

-ne laisse pas seules et isolées nos possessions.

Viens faire entendre ta voix pour qu’elle résonne dans toutes les choses créées.

 

Fais-nous entendre le doux bruit de tes pas.

La solitude nous pèse, ta compagnie nous met en fête et nous apporte les douces surprises des joies que peut nous donner notre créature bien-aimée.

 

Mon esprit tournait dans ses œuvres.

Alors mon aimable Jésus visita ma pauvre âme et Il me dit:

 

Bienheureuse fille de mon Vouloir,

toutes les choses créées l’ont été pour les créatures.

Ainsi ma Divine Volonté est restée en chacune d’elles pour appeler la créature.

Car elle ne voulait pas rester seule.

Mais Elle voulait y voir celle pour qui les choses ont été créées afin

-de lui en donner les droits et

-de ne pas être frustrée du dessein pour lequel ma Volonté les avait créées.

 

Et qui entend cet appel ? Celle qui possède ma Volonté comme Vie.

L’écho de ma Volonté qui se trouve dans les choses créées forme le même écho dans l’âme qui la possède

Il la porte entre ses bras là où mon Vouloir l’appelle.

 

Et comme l’âme détient les droits que Je lui ai donnés,

-si elle aime, toutes les choses créées disent amour.

-si elle adore, elles disent adoration.

-si elle remercie, elles disent merci. De sorte que on peut voir voltiger

-dans le ciel, le soleil, la mer, le vent et dans toute chose, même dans le petit oiseau qui chante,

-l’amour, l’adoration, l’action de grâce de la créature qui possède ma Divine Volonté.

 

Combien est vaste

-l’Amour et

-tout ce que l’âme peut dire et faire

lorsque le ciel et la terre sont en son pouvoir! Mais ce n’est rien encore.

 

Tu dois savoir que pour l’âme qui possède ma Divine Volonté,

la divine omnipotence entre dans ses œuvres et

une véritable puissance veut se diffuser partout et en tous, pour tout rappeler dans cet acte.

 

Comme son empire se fait sentir par tous, ma Volonté attire l’attention de tous. De sorte que tous ressentent la Puissance active de mon Fiat dans l’acte de la créature. Parce que je peux appeler cet acte non le sien, mais le mien.

Les Anges et les Saints se trouvent en possession de ma Volonté. Tous

-ressentent un courant de sa Puissance couler dans la Création et

-cherchent à la recevoir

En s’inclinant, ils adorent, remercient et aiment l’œuvre de la Divine Volonté.

 Un acte de ma Volonté est la plus grande et la plus belle chose qui soit

-au ciel et

-sur la terre.

Un seul de ses actes possède toute la puissance!

 

Ainsi ,

 que ma Volonté œuvre seule ou dans l’acte humain,

 

Elle peut

apporter l’innovation,

la transformation de toute chose et

faire naître des choses nouvelles qui n’existaient pas encore.

Un acte de ma Divine Volonté prend sa place dans l’Ordre divin Avec son Empire tout-puissant Il règne sur tous.

Il règne

-par son amour séduisant, sa beauté ravissante,

-avec ses joies et ses douceurs infinies .

C’est un acte qui inclût tout en lui-même.

 

Et celles qui n’en ressentent pas la beauté

-sont contraintes de ressentir sur elles-mêmes le poids de la Justice.

 

Mais parmi les créatures qui ressentent le toucher de la puissance d’un acte de ma Volonté, aucune ne sera exclue.

Et seuls ces actes s’alignent pour un hommage continuel vers Dieu

Parce que les actes qui donnent le plus de gloire et un hommage continuel à Dieu

sont uniquement les actes accomplis dans le Fiat. Car ce sont des actes reproduits par Dieu lui-même Et ils participent à son acte incessant.

 

Après quoi je faisais mes actes dans la Divine Volonté Mon doux Jésus ajouta :

 

« Ma fille,

l’âme qui vit dans ma Volonté est dans l’acte continuel de renaissance dans les actes qu’elle accomplit en Elle.

 

 Si elle aime,

-elle est dans l’acte continuel de renaître dans l’Amour divin

-elle forme alors en elle la Vie de l’Amour

qui prend la primauté dans tout son être à travers

-ses battements de cœur,

-sa respiration,

-ses mouvements,

-ses regards,

-ses pas et

-sa volonté

Et tout le reste devient Amour.

Chaque fois qu’elle renaît, l’Amour grandit, cet Amour qui est Vie. Dans l’Acte de toujours renaître et grandir, il y a la Force

-qui ravit et qui blesse,

-et qui en même temps qu’elle Nous blesse, nous ravit, mais avec notre Puissance divine elle-même .

Nous sentant blessés, nous faisons jaillir notre Amour de nos plaies Et nous blessons notre créature bien-aimée .

Avec chaque nouvelle naissance nous redoublons notre Amour pour elle.

 

Ainsi, lorsqu’elle répare, et autant de fois qu’elle répare dans notre Volonté,

-elle renaît dans la divine Réparation et

-elle forme la Vie de réparation dans son âme.

De sorte que le souffle, le mouvement, la volonté et tout son être acquièrent la Vie de Réparation.

 

Et comme ce n’est

-pas avec un acte unique qu’elle Nous fait réparation,

-mais avec une Vie entière,

cette Vie détient le Pouvoir désarmant

En nous désarmant, elle convertit les fléaux en grâces.

 

 Il en est ainsi pour tout ce que la créature peut faire dans notre Divine Volonté.

 Ce sont des Vies qu’elle acquiert qui sont nourries par nos Sources divines.

 

Ainsi lorsqu’elle nous loue, nous rend grâce, nous bénit dans notre

 Divine Volonté, elle forme une Vie entière d’action

-de grâce, de remerciements

-de louange et

-de bénédiction envers son Créateur .

 

Chaque fois qu’elle le fait, alors qu’elle renaît et grandit dans ses actes, elle forme la plénitude de la Vie.

 

Ainsi

-chacun de ses battements de cœur,

-chaque souffle,

-chaque pensée et chaque parlole

-chacun de ses pas,

-le sang qui circule dans ses veines,

chaque particule de son être dit : « Je t’aime, je te remercie, je te loue, je te

 bénie».

 

Oh ! comme il est beau de la voir posséder autant de vies.

Pour autant de fois qu’elle renaît dans ses actes accomplis dans notre divin Fiat, et

pour autant de vies qu’elle possède,

 

Nous sentons dans un battement de son cœur :

-autant de battements,

-autant de souffles, de mouvements et de pas.

 

Certains nous disent amour,

-d’autres, réparation, action de grâce, louange et bénédiction.

Ces renaissances et ces vies forment la plus belle harmonie dans la bienheureuse créature qui a eu le bien de les acquérir.

Et notre satisfaction est si grande que

-notre regard est toujours fixé sur elle,

-nos oreilles toujours attentives à l’écouter

 

La puissance de notre Vouloir appelle notre continuelle attention.

Lorsqu’elle nous dit « Je vous aime » Nous lui redisons « Nous t’aimons, ô fille. »

Lorsqu’elle nous fait réparation, Nous la pressons sur notre cœur Lorsqu’elle nous rend grâce et nous bénit, Nous lui répétons :

 

« Nous te remercions parce que tu nous remercies, Nous te rendons grâce parce que tu nous rends grâce, Nous te bénissons parce que tu nous bénis ».

 

Nous pouvons dire que nous entrons en compétition avec elle. Les cieux et la terre sont stupéfaits de voir

-le Créateur entrer en compétition avec sa créature bien-aimée. C’est pourquoi Je te veux toujours dans ma Volonté.

 

Parce que c’est en Elle que tu Nous donnes

de faire, de dire et de former notre exutoire d’Amour.

 

 

 

Je me sentais tout immergée dans le divin Vouloir.

Une foule de pensées préoccupaient mon esprit, mais toujours sur le Fiat lui- même

Car en lui, on ne peut penser à rien d’autre :

son doux enchantement, sa lumière qui revêt toute chose,

ses si nombreuses vérités qui nous entourent de tous côtés chassent tout ce qui ne lui appartient pas.

L’heureuse créature qui est dans la Divine Volonté se retrouve dans une atmosphère céleste : heureuse, dans la plénitude de la paix des saints Si elle veut quelque chose, c’est que tous puissent jouir de son bonheur.

 

Je me disais :

« Comment se fait-il que les créatures puissent venir vivre dans la Divine

Volonté pour pouvoir former son saint Royaume ? » Mon bien-aimé Jésus me surprit Il me dit :

 

Ma fille, comme tu es petite !

On voit que ta petitesse ne sait pas comment s’élever dans

-la puissance,

-l’immensité,

-la bonté et

-la magnanimité de ton Créateur

Et de sa petitesse elle mesure notre grandeur et notre libéralité.

Pauvre petite, tu te disperses dans nos interminables Puissances.

Et tu ne sais comment accorder le juste poids à nos voies divines et infinies. Il est vrai que pour la créature, humainement parlant,

-entourée comme elle l’est par les maux,

vivre dans mon Vouloir qui forme son Royaume parmi les créatures, c’est comme si elle voulait toucher le ciel avec son doigt, ce qui est impossible.

 

Mais ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu.

 

Tu dois savoir que la Vie dans notre Volonté est un Don

que notre magnanimité veut faire aux créatures. Avec ce Don la créature se sentira transformée :

-pauvre, elle deviendra riche,

-faible, elle sera forte,

-ignorante, elle sera savante,

-esclave de viles passions,

elle deviendra la douce et volontaire prisonnière d’une Volonté si sainte

qui ne la rendra pas prisonnière, mais qui la rendra souveraine :

-d’elle-même,

-des divines possessions et

-de toutes choses créées.

 

Il en sera comme de ce pauvre

-vêtu de misérables haillons et

-vivant dans un taudis sans portes, ouvert aux voleurs et aux ennemis.

Il n’a pas assez de pain pour satisfaire sa faim et il est obligé de mendier.

 

Si un roi devait lui faire don d’un million,

-son destin changerait et

il ne serait plus ce pauvre mendiant,

mais il serait un seigneur possédant palais et villas,

-vêtu avec bienséance et avec suffisamment de nourriture pour pouvoir aider les autres.

 

Qu’est-ce qui a changé le destin de ce malheureux ? Le million reçu en cadeau.

 

Or si une vile pièce de monnaie

a la vertu de pouvoir changer le destin d’un pauvre malheureux, bien plus encore

 le grand Don de notre Volonté, accordé en cadeau,

-pourra changer le malheureux destin des générations humaines,

sauf pour ceux qui volontairement voudront rester dans leur malheur.

 

Plus encore du fait que ce don fut fait à l’homme au commencement de sa création.

Avec ingratitude il le rejeta pour faire sa volonté et se retirer de la nôtre.

 

 La créature qui maintenant se dispose à faire notre Vouloir prépare

la place, la bienséance,

la noblesse

où pouvoir déposer ce don si grand et si infini.

 Nos connaissances sur le Fiat l’aideront et la prépareront de façon surprenante

 à recevoir ce Don

Ce qu’elle n’a pas pu obtenir aujourd’hui, elle l’obtiendra demain.

 

Par conséquent, Je fais ce que ferait un roi

-qui voudrait élever une famille jusqu’à des liens de parenté avec sa réelle famille .

Pour cela, le roi prend d’abord un membre de cette famille,

-il le place dans son palais, l’élève, le nourrit à sa table,

-il l’habitue à ses nobles voies, lui confie ses secrets

Pour rendre cette créature digne de lui il la fait vivre dans sa Volonté.

Pour plus de sécurité, afin qu’elle ne descende pas dans la bassesse de sa famille,

Il lui fait le Don de son vouloir pour qu’elle puisse y trouver sa Puissance.

 

Ce que le roi ne peut pas faire,

Je peux Moi le faire en dédoublant ma Volonté afin d’en faire Don à la créature.

 

C’est pourquoi

-le roi garde les yeux fixés sur elle,

-il continue à l’embellir, à la revêtir de beaux et précieux vêtement

De sorte qu’il en devient épris

Incapable de résister plus longtemps, il se l’attache par le lien permanent du mariage.

De sorte qu’ils deviennent un don l’un pour l’autre.

 

Les deux parties détiennent ainsi le droit de régner Cette famille acquiert les liens de parenté avec le roi Le roi,

-par amour pour celle qui s’est donnée à lui,

-et parce qu’il s’est lui aussi donné à elle, appelle cette famille à vivre dans son palais

en lui faisant le même don qu’Il a fait à celle qu’il aime tant. C’est ce que nous avons fait.

D’abord nous avons appelé un membre de la famille humaine à venir vivre dans le palais de notre Vouloir. Petit à petit, Nous lui avons fait don de Ses Connaissances, de ses plus intimes Secrets.

En faisant cela, nous éprouvons des satisfactions et des joies indescriptibles. Nous sentons combien il est doux et précieux d’avoir une créature qui vit dans notre Vouloir.

Et notre amour nous incite, en vérité il nous oblige, à lui faire le don de notre Fiat omnipotent.

Plus encore du fait

-qu’elle nous a fait le don de son vouloir,

-qu’elle était déjà en notre pouvoir et que notre Divine Volonté était capable

-d’être en sécurité et à sa place d’honneur dans la créature.

 

Après avoir fait le don de notre Fiat à un membre de cette famille humaine, elle acquiert le lien et le droit de ce don

Parce que

-jamais nous ne faisons des œuvres ou des dons à une seule créature, et

-ces œuvres et ces dons sont toujours faits de façon universelle.

C’est pourquoi ce don sera prêt pour toutes les créatures, à condition

-qu’elles le veuillent et

-qu’elles s’y disposent.

 

Ainsi le don de la Vie dans ma Volonté

-n’est pas une propriété de la créature et

-n’est pas non plus en son pouvoir

 

Mais il est un Don que Je fais quand Je veux,

-à qui Je veux et

-quand Je veux.

C’est un Don du Ciel fait

-par notre grande Magnanimité et

-par un Amour inextinguible.

 

Avec ce Don, la famille humaine se sentira tellement liée à son Créateur

-qu’elle ne s’en sentira plus éloignée,

-mais elle se sentira proche au point

-de pouvoir être de sa famille et

-de pouvoir cohabiter dans son palais.

Avec ce don, ses membres se verront si riches

-qu’ils ne sentiront plus les misères, les faiblesses, les passions belliqueuses,

-mais que tout sera force, paix, abondance de grâce.

 

En reconnaissant le Don chacun dira :

« Dans la maison de mon Père céleste,

-il ne manque rien,

-j’ai tout à ma disposition et toujours en vertu du don que j’ai reçu. »

 

Nous faisons toujours des dons par l’effet

-de notre grand amour et

-de notre très haute magnanimité .

 

S’il n’en était pas ainsi.

Ou si nous voulions nous préoccuper de savoir

-si la créature le mérite ou non,

-si elle a fait des sacrifices,

alors ce ne serait plus un don, mais un paiement.

Et notre don deviendrait comme un droit et un esclave de la créature.

 

Mais nous-mêmes et nos dons ne sommes esclaves de personne. En fait, l’homme n’existait pas encore

Et déjà, et avant qu’il ne fût, nous avions déjà créé le ciel, le soleil, le vent, la

mer, la terre en fleurs et tout le reste afin d’en faire don à l’homme. Qu’avait-il fait pour mériter des dons aussi grands et éternels ? Rien.

Et dans l’acte de sa création nous lui avons fait ce grand don qui dépassait

tous les autres, celui de notre Fiat omnipotent.

 

Et bien qu’il l’eût rejeté, nous n’avons pas cessé de le lui donner. Non.

Mais nous tenons ce don en réserve

afin de donner aux enfants le don même que le père a rejeté.

 

Le don est fait dans l’excès de notre amour qui est si grand

-qu’il ne sait ce qu’il peut faire et

-qui ne se préoccupe pas des comptes.

 

Alors qu’il accorde un paiement si la créature

accomplit de bonnes œuvres,

se sacrifie elle-même

Il donne alors avec une juste mesure et selon ses mérites. Il n’en va pas ainsi dans le don.

 

C’est pourquoi la créature qui pourra douter de ce que cela signifie ne comprend pas

notre Être divin

ni notre ampleur,

ni jusqu’où peut aller notre amour.

 

Nous voulons cependant

-la correspondance de la créature,

-la gratitude et

-son petit amour.

 

 

 

Je continuais à penser

-à la Divine Volonté et

-aux graves maux du vouloir humain, et comment sans la vie du Fiat il est

-sans vie, sans guide, sans lumière,

-sans force, sans nourriture,

-ignorant parce qu’il ne possède pas le maître pour lui enseigner la science divine.

De sorte que sans la Divine Volonté la créature ne sait rien de son Créateur. On peut dire qu’elle est illettrée.

Si elle sait quelque chose, c’est à peine l’ombre d’une voyelle, mais sans clarté

Parce que sans la Divine Volonté, il ne fait jamais jour et c’est toujours la nuit.

 

C’est la raison pour laquelle Dieu est si peu connu.

Le langage céleste, les divines vérités ne sont pas compris parce que la Divine Volonté ne règne pas comme vie du premier acte. I

ll me semblait voir devant mon esprit la volonté humaine

-mourant de faim, en haillons, crétine, salie, boiteuse et

-enveloppée d’une épaisse ténèbre.

Comme elle n’est pas habituée à vivre de lumière et à la regarder,

-chaque petite lumière de vérité voile sa vue, la confond et l’aveugle encore plus.

Oh ! combien il faut pleurer la grande infortune de la volonté humaine. Sans la Divine Volonté, il semble qu’il lui manque

la vie du bien et

la nourriture nécessaire pour vivre.

 

Je pensais cela lorsque mon céleste Maître me rendit sa petite visite et me dit :

 

Ma bienheureuse fille,

faire sa propre volonté est si grave que le mal ne serait pas aussi grand

si la créature entravait la course du soleil, du ciel, du vent, de l’air et de l’eau.

 

Et pourtant cette course causerait une terreur et un désordre tels que l’homme ne pourrait plus vivre.

Et pourtant ce grand mal ne serait rien comparé à celui de faire sa propre volonté .

Parce que la créature n’entrave pas alors la course des choses créées, mais celle du Créateur lui-même.

 

En se retirant de notre Volonté, Adam a entravé la course des dons que le Créateur devait donner à sa créature bien-aimée.

S’il l’avait pu, il aurait contraint Dieu à l’immobilité.

 

Notre Être suprême, en la créant,

-voulait rester en correspondance continuelle avec la créature,

-il voulait lui faire tantôt ce don, tantôt un autre.

Il voulait lui faire tant de belles surprises, jamais interrompues.

 

Mais en faisant sa volonté, la créature dit silencieusement à son Créateur :

« Retire-toi, je n’ai nul endroit où placer tes dons. Si tu me parles, je ne te comprends pas.

Tes surprises ne sont pas pour moi, je me suffis à moi-même. »

 

Et c’est avec raison qu’elle dit cela.

Parce que sans ma Volonté comme vie première, elle a perdu la vie et la capacité

-de pouvoir placer mes dons,

-de comprendre notre céleste langage

Et elle se rend étrangère à nos plus belles surprises.

 

En ne faisant pas notre Volonté, la créature perd

-la Vie divine,

-les actes les plus beaux, plus intéressants

et plus nécessaires que sa création et que la façon dont elle fut créée par Dieu.

 

En se retirant de notre Fiat, l’homme s’est désorganisé de telle sorte que chacun de ses pas hésitait parce

-qu’il rejetait l’acte vital de sa vie,

-qu’il se détachait de l’acte stable et permanent qui devait vivre avec lui comme en une seule vie, c'est-à-dire notre Divine Volonté.

 

De telle sorte que nous nous sentons immobilisés par l’homme. Parce que nous voulons donner et nous ne le pouvons pas.

Nous voulons parler et il ne nous écoute pas.

C’est comme si de loin nous faisions entendre notre douloureuse lamentation en lui disant :

« Oh ! homme, arrête, rappelle en toi cette Volonté que tu as rejetée. Peu lui importe tes maux

Elle est prête à prendre possession de toi et à former en toi son Royaume, un Royaume

-de règne,

-de paix,

-de bonheur,

-de gloire,

-de victoire pour Moi et pour toi.

 

Oh ! Cesse

-de vouloir être esclave et

-de vivre dans le labyrinthe de tes maux et de tes misères. Car ce n’est pas pour cela que je t’ai créé,

-mais pour être roi de toi-même et de toute chose.

 

Par conséquent, appelle ma Volonté comme vie.

Elle te fera connaître ta noblesse et les hauteurs de la place où Dieu t’avait mis.

Oh ! comme tu en seras content, et comme tu contenteras ton Créateur. »

 

Après quoi Il ajouta :

« Ma fille,

la créature qui entre dans ma Divine Volonté sent alors la vraie vie en elle- même.

Parce que c’est dans ma Volonté qu’elle voit avec clarté

-son néant, et

-combien ce rien a besoin du Tout qui l’a tirée du rien afin qu’elle vive. Et lorsqu’elle se reconnaît, le Tout la remplit de lui-même.

Ce rien ressent alors la vraie vie

Et la créature trouve en lui le contact immédiat

-de sainteté, de bonté, de puissance, d’amour et de sagesse divine. Elle reconnaît en elle-même

-la puissance de l’œuvre créatrice,

-sa vie palpitante et

-le besoin extrême de cette Vie divine,

sans laquelle il lui semble ne pas avoir de vie en elle.

 

C’est uniquement ma Volonté qui fait reconnaître à la créature son vrai néant. Et ma Volonté continue à souffler sur ce néant

-pour y maintenant toujours vivante la Vie divine qui s’y est enflammée afin de la faire grandir comme une œuvre digne de nos mains créatrices.

 

Par contre, sans notre Volonté, la créature sent qu’elle pourrait être quelque chose

Et le Tout reste à l’extérieur de ce rien.

 

Après quoi j’ai suivi mes actes dans la Divine Volonté.

 

Mon pauvre esprit était perdu dans la multiplicité de ses œuvres

-qui couraient à la recherche de la créature pour l’embrasser et l’entourer afin

-de la défendre,

-de lui offrir son aide,

-de la féliciter et

-de lui faire entendre ses complaintes amoureuses, ses notes douloureuses dans les profondeurs de son cœur,

En tout ce que fait le divin Fiat, Il cherche la créature et Il veut la trouver et l’aimer .

Alors que la créature

-ne le recherche pas, ne l’entoure pas et ne lui fait pas entendre ses notes amoureuses ni ses douces complaintes, disant qu’elle veut Celui qui l’aime tant et qu’elle devrait aimer.

 

Je me perdais dans ses œuvres divines. Alors mon doux Jésus reprit la parole :

Ma fille, toutes nos œuvres ad extra ont été et seront faites uniquement pour les créatures et à cause d’elles, car nous n’avons pas de besoins.

 

C’est pourquoi la créature est toujours là qui miroite et court dans nos actes dont elle est la raison. Et comme chaque acte a un but, la raison qui nous fait agir est la créature.

C’est elle qui occupe la première place dans tous nos actes

Par conséquent nous pouvons dire :

« Tu étais avec nous lorsque nous avons étendu le ciel et formé le soleil. Nous t’avons donné dans cet azur et cette lumière la place d’honneur et tu les parcourais.

En chaque acte du Verbe accompli sur la terre, en chaque souffrance, en chaque parole, tu avais ta place centrale et tu les parcourais en propriétaire. »

 

Or nous n’avons pas donné à la créature cette place dans nos actes pour la rendre inutile et pour qu’elle les parcoure presque dans l’oisiveté. non, non. L’oisiveté n’a jamais sanctifié personne.

 

Nous l’avons placée dans nos actes parce qu’en eux nous pouvions mettre les siens.

Nos actes devaient servir de modèle, de lieu où mettre ses actes en plus grande sécurité.

Nous travaillons nous aussi. Aimer, c’est travailler.

C’est notre œuvre parce qu’aimer c’est travailler, vivifier, créer et maintenir toute chose, tous, et chacun.

Et malgré le fait que la créature occupe cette place dans nos œuvres, oh ! combien d’entre elles demeurent vides des actes des créatures.

 

En vérité, la créature ne les connaît même pas Elle vit comme si nous ne lui avions rien donné.

 

C’est pourquoi nos œuvres sont en souffrance et la demandent sans cesse. Parce que tout en ayant cette place d’honneur en elles,

-la créature ne les utilise pas

-et elle ne travaille pas non plus avec son amour à l’œuvre de son Créateur.

 

Et pourtant les siècles ne finiront pas.

Parce que nos œuvres n’ont pas réalisé le dessein pour lequel elles ont été faites, qui est d’avoir les créatures à l’œuvre en leur centre.

Et ces créatures seront celles qui laisseront ma Divine Volonté

 

 

 

Je reviens toujours au Fiat suprême

Je sens en moi le doux enchantement de sa lumière, de sa paix et de son bonheur .

Oh ! comme je voudrais que le monde entier connaisse un tel bien afin que tous prient pour la venue de son Royaume sur la terre.

 

En pensant cela je me disais :

« La vie dans le divin Vouloir est un don que Jésus veut faire aux générations humaines.

Et Jésus désire si ardemment que cette Divine Volonté soit connue pour qu’elle règne. Pourquoi ne se hâte-t-il pas de nous faire ce don ? »

 

Jésus, mon très grand bien, visitant mon âme, toute bonté, me dit :

« Ma fille, tu dois savoir que

-si Je brûle du désir de voir régner ma Divine Volonté, Je ne peux pas encore faire ce don.

 

Car il faut d’abord que les Vérités que j’ai manifestées, étant connues des créatures,

aient le grand bien de former la vision qui les rendra capables

-de la comprendre et

-de se disposer à recevoir un si grand bien.

 

On peut dire qu’il manque maintenant aux créatures

-les yeux pour voir et

-la capacité pour comprendre la Divine Volonté.

 

C’est pourquoi

 J’ai commencé par manifester toutes ces vérités sur ma Divine Volonté.

 

Lorsque les créatures connaîtront mes vérités,

-elles formeront l’orbite où placer la pupille et l’animer d’une lumière suffisante pour pouvoir regarder et comprendre le don,

-qui plus qu’un soleil, leur sera donné et confié.

 

Si je voulais le donner aujourd’hui,

-ce serait donner le soleil à un aveugle.

La pauvre petite, tout en ayant un soleil tout entier, serait toujours aveugle. Son sort ne changerait pas et elle n’en retirerait aucun bien.

 

Elle aurait plutôt la souffrance d’avoir reçu un soleil sans même

-pouvoir le voir ou en recevoir les effets bienfaisants.

 

Par contre, la créature qui ne serait pas aveugle,

-que de bienfaits elle recevrait en lui faisant le don d’un soleil qui serait à sa disposition !

Ce serait pour elle une fête permanente

-qui la mettrait à même de donner la Lumière aux autres

Elle serait entourée et aimée par tous ceux

-qui désirent obtenir le bien de la Lumière qu’elle possède.

C’est pourquoi faire aujourd’hui le grand don de ma Divine Volonté,

-qui plus que le soleil changera le sort des générations humaines, serait faire à des aveugles des dons inutiles

Je ne sais pas donner des choses inutiles.

 

J’attends par conséquent, dans le délire et avec une divine patience, que les créatures puissent

-non seulement voir le don de mon Fiat,

-mais qu’elles soient capables de l’accueillir en elles pour y former son Royaume et étendre son règne.

 

Patience, par conséquent

Et les choses se feront en temps voulu et conformément à notre Souveraineté.

 

Notre Être suprême agit comme un père qui voudrait faire un grand don à son petit enfant.

 

Le père appelle l’enfant et lui laisse voir le don en lui disant :

« Ce don est préparé pour toi et il est déjà tien » Mais il ne le lui donne pas.

L’enfant, émerveillé et ravi à la vue de ce don que le père veut lui faire,

-reste près du père en le priant de le lui donner.

Et incapable de s’en éloigner, il prie et prie encore en disant qu’il veut avoir ce don.

 

Pendant ce temps, le père qui voit son enfant près de lui en profite

-pour l’instruire

-et lui faire comprendre la nature de ce don, le bien et le bonheur qu’il en retirera.

 

L’enfant acquiert de la maturité grâce aux manifestations du père. Il devient capable

-non seulement de recevoir le don,

-mais de comprendre tout ce que le don qu’il doit recevoir renferme de bien et de grandeur.

 

Il presse alors de plus en plus le père Il prie et prie encore.

Il languit après ce don jusqu’à en pleurer et ne plus pouvoir vivre sans ce don.

 

On peut dire qu’il a formé en lui-même,

-par ses prières et ses soupirs,

-et en acquérant les connaissances sur le don que son père lui a préparé, la vie et l’espace où recevoir le don tel un dépôt sacré.

 

Ce retard du père pour accorder le don à son enfant a eu l’effet d’un plus grand amour.

Il brûlait du désir de faire ce don à son enfant.

Mais Il voulait qu’il soit capable de comprendre le don qu’il recevait.

 

Dès qu’il a vu en lui la maturité nécessaire pour recevoir un tel bien, Il le lui a immédiatement accordé.

C’est ainsi que nous agissons

Plus qu’un père nous aspirons à faire le grand don de notre Volonté à nos enfants.

Mais nous voulons qu’ils sachent ce qu’ils vont recevoir . Les connaissances sur notre Volonté

-font grandir nos enfants et

les rendent capables de recevoir un si grand don.

 

Toutes les manifestations que j’ai faites seront véritablement les yeux de l’âme

-qui lui permettront de voir et de comprendre ce que notre paternelle Bonté veut donner aux créatures depuis tant de siècles.

 

Plus encore du fait que les connaissances que j’ai manifestées sur ma Divine Volonté,

-étant connues par les créatures,

jetteront en elles la semence qui fait germer l’amour de progéniture envers le Père céleste .

 

Elles sentiront notre Paternité

Si le Père céleste veut qu’elles fassent sa Volonté, c’est

-parce qu’Il les aime et veut les aimer comme ses enfants afin qu’elles puissent participer à ses biens divins.

 

Par conséquent,

nos Connaissances du divin Fiat leur apprendront à vivre comme des enfants C’est alors que tout étonnement cessera quant au désir de notre Être suprême de vouloir faire le grand don de sa Volonté à ses enfants.

 

C’est un droit des enfants de recevoir les biens du père

Et c’est un devoir du père que de donner ses biens à ses enfants.

 

La créature qui veut vivre comme une étrangère ne mérite pas les biens du père.

 

Plus encore du fait que notre Paternité désire, languit et brûle du désir de faire

ce don

afin que la Volonté du Père et de ses enfants soit une.

Alors, oui, notre Amour paternel se reposera

lorsque nous verrons l’œuvre sortie de nos mains créatrices

-dans le sein de notre Vouloir,

-dans notre maison,

et que notre Royaume sera peuplé par nos chers enfants.

 

Après quoi je continuai à penser à la Divine Volonté Il me semble ne pas pouvoir cesser d’y penser.

Mon céleste Maître ajouta :

 

Bienheureuse fille,

tous les actes accomplis par ma Divine Volonté sont si bien reliés entre eux qu’ils sont inséparables.

De sorte que si l’on veut les trouver, il semble d’abord que l’on ne trouve qu’un acte seul., Mais en pénétrant plus avant, on voit que tous ces actes distincts sont fusionnés au point qu’il est impossible de les distinguer les uns des autres.

Cette force d’union et d’inséparabilité forme la nature de l’œuvre divine.

 

La Création elle-même le dit :

-si une seule étoile devait se détacher de la place qu’elle occupe et qui la relie à toutes les autres choses créées, elle tomberait et jetterait partout la confusion, si grande est l’inséparabilité et l’union qui les maintient.

 

Toutes les choses créées ont ensemble la vie, bien qu’elles soient distinctes entre elles, et forment la belle harmonie de la Création.

Séparées, on peut dire qu’elles perdent la vie et sèment partout la confusion. Il en est ainsi de la volonté humaine séparée de la Volonté de son Créateur.

Non seulement elle tombe.

Mais elle sème partout la confusion.

Faut-il s’en étonner, elle dérangerait si elle le pouvait l’ordre même de son Créateur.

 

La volonté humaine créée par nous et séparée de la nôtre

-serait comme une étoile détachée de sa place

où elle possédait la force divine, l’union d’un accord et de tous les biens avec son Créateur.

En se détachant, elle perd

-la force, l’union et les biens nécessaires à la vie.

Son sort est alors nécessairement de jeter partout la confusion.

L’âme qui vit dans ma Divine Volonté

sent dans son premier acte la force et l’union de tous les actes du divin Fiat.

De sorte qu’un acte inclut et enferme tous les autres actes.

L’âme sent le besoin de continuer ses actes pour se connecter

afin de développer la force de la Divine Volonté qu’elle sent en elle, Comme une vie

-qui ne sait pas être sans se faire sentir et

-veut respirer, palpiter et œuvrer.

 

Un acte

-en appelle un autre et

-forme la séquence des actes avec l’union de ces actes dans ma Volonté.

 

Mais pour former une vie, il ne suffit pas

-d’un acte,

-d’un souffle,

-d’un battement de cœur.

Non, il faut la continuation de l’acte de respiration, de palpitation et de travail. En vivant dans ma Divine Volonté l’âme respire et palpite.

Et mon Fiat forme sa vie entière de travail,

pour tout ce qu’une créature est capable d’enclore en elle-même.

Par conséquent,

si tu veux sa Vie en toi, que tes actes soient continuellement dans ma Volonté.

 

 

 

Mon pauvre esprit baigne dans la mer immense de la Divine Volonté. Cette mer murmure continuellement, mais que murmure-t-elle ?

Amour, louange, action de grâce.

 

l’Être suprême

-fait rencontrer son murmure avec celui de la créature,

-et donne de l’amour pour recevoir de l’amour.

 

Quelle douce rencontre entre le Créateur et la créature

-qui se donnent mutuellement de l’amour

Dans cet échange sont formées

-des vagues d’amour, de lumière et d’indescriptibles beautés

dans lesquelles la créature, incapable de les contenir en elle-même, se sent noyée .

 

Si elle a pu prendre, Dieu sait combien,

-le sentiment d’en être inondée

l’empêche de pouvoir répéter ce qu’elle ressent en elle

-des ineffables secrets d’amour, de lumière, de divines connaissances que le murmure de l’Éternel a renfermés dans son âme.

 

Mais perdue dans un si grand nombre de connaissances

-au point de ne pas savoir les répéter, je m’entendis balbutier.

Faute d’un vocabulaire adéquat et pour ne pas commettre de bévues, je passe.

 

Mon aimable Jésus, pris de compassion pour mon incapacité et ma petitesse, me serra dans ses bras et Il me dit :

Ma bienheureuse fille,

il est vrai que ta petitesse se sent noyée dans l’immensité

-de ma lumière,

-de mon amour, et

-des innombrables vérités que contient notre Être saint et adorable.

 

Mais notre Puissance et notre Immensité prennent plaisir à remplir ainsi la créature

-de lumière,

-d’amour,

-de connaissances diverses et

-de sainteté

au point de la submerger.

 

C’est une scène des plus ravissantes :

de voir la créature baignée dans notre immensité,

-qui veut parler,

-mais qui est noyée dans la Lumière, l’Amour et les surprenantes Vérités.

 

Oh ! comme il est beau qu’elle veuille parler de ce qu’elle ressent Nos vagues la recouvrent et la réduisent au silence.

C’est cependant un étalage de Nous-mêmes que nous faisons à notre créature bien-aimée, Nous agissons comme un maître qui veut faire étalage de sa science devant son petit disciple.

Il montre tout son savoir et le disciple écoute, se remplit l’esprit et le cœur.

Le maître a dit tant de choses que le disciple est incapable de rien répéter. Mais cela sert cependant

-à lui faire apprécier et aimer le maître, et

-à espérer atteindre les hauteurs de sa science.

Comme le disciple est sous sa guidance, cela permet au maître

-de se faire connaître et

-de recevoir l’attention, l’affection et la fidélité du disciple.

 

C’est ce que nous faisons :

afin de nous faire connaître et aimer, lorsque nous voyons

la créature vidée de toute chose,

qu’elle ne veut plus rien d’autre que notre Divine Volonté,

Nous sommes ravis au point de l’inonder de Lumière, d’Amour et de Vérités Nous concernant.

 

Puis Nous découpons partie par partie ce que nous lui avons insufflé en une fois,

Et nous prenons plaisir à nous adapter à ses petites capacités.

 

Tu dois savoir que la créature qui vit dans la Divine Volonté va réacquérir,

-parmi d’autres prérogatives,

 le Don de Science infuse,

un don

-qui sera pour elle un guide afin de connaître notre Être divin,

-qui facilitera l’exercice du Royaume de la Divine Volonté dans son âme.

 

Ce don sera pour elle un guide dans l’ordre des choses naturelles Il sera la main qui la guidera en toute chose

Il lui fera connaître

-la vie palpitante du divin Vouloir dans toutes les choses créées et

-le bien qu’Il lui apportera continuellement.

 

Ce don a été donné à Adam au commencement de sa création Il possédait avec notre Divine Volonté le Don de Science infuse

 

De telle sorte qu’il connaissait avec clarté

-non seulement nos divines Vérités,

-mais aussi toutes les Vertus bénéfiques

que possédaient toutes les choses créées pour le bien de la créature, des plus grandes jusqu’au plus petit brin d’herbe.

 

Lorsqu’il rejeta notre Divine Volonté, notre Fiat retira

-sa vie et

-le don qu’Adam avait reçu.

Il est resté depuis

-dans l’obscurité,

-sans la pure et véritable lumière de la connaissance de toutes choses.

 

C’est pourquoi,

-avec le retour de la Vie de ma Volonté dans la créature,

le don de Science infuse lui sera rendu.

 

Ce Don est inséparable de ma Divine Volonté comme la Lumière est inséparable de la Chaleur

 

Où règne ma Volonté

elle forme dans les profondeurs de l’âme , l’œil rempli de Lumière. L’âme,en regardant de cet œil divin,

acquiert la connaissance

-de Dieu et

-des choses créées

pour autant que cela est possible à une créature.

 

Mais lorsque ma Volonté se retire, l’œil demeure aveugle

parce que ma Volonté qui l’anime l’a quitté et n’est plus la vie active de la créature.

 

C’est ce qui se produit avec le corps :

La créature dont l’œil est sain peut voir, distinguer les couleurs et les gens. Mais si la pupille devient obscure, elle perd la lumière et reste aveugle.

Elle ne peut alors plus rien distinguer.

La créature pourra tout au plus se servir du toucher pour connaître et comprendre quelque chose. Mais la lumière est épuisée et éteinte.

 

La créature aura peut-être des yeux.

Ils ne seront plus remplis de la vie de lumière, mais d’épaisses ténèbres porteuses de souffrance de la vie perdue.

Telle est ma Volonté.

 

Là où Elle règne,

Elle centralise dans l’âme ce don de Science infuse, qui mieux que l’œil voit et comprend,

sans effort,

les vérités divines et

les plus difficiles connaissances de notre Être suprême, mais avec une merveilleuse facilité et sans étude.

Plus encore pour les choses naturelles dont personne ne connaît

-la substance,

-le bien qu’elles contiennent, sinon Celui qui les a créées.

 

Il n’est donc pas étonnant que notre divin Vouloir se fasse le révélateur

de notre Être divin et

des choses que lui-même a créées dans l’âme où Il règne . Et s’Il ne règne pas, tout est ténèbre pour la pauvre créature.

 

Nos enfants sont aveugles.

Ils ne connaissent pas et ils n’aiment pas Celui

-qui les a créés,

-qui les aime plus qu’un père et

-qui languit après l’amour de ses enfants.

 

Ma Divine Volonté ne sait pas se présenter les mains vides là où Elle règne Mais Elle apporte tous les biens qu’elle possède.

Et si par ingratitude ses enfants la contraignent à se retirer,

Elle emporte tout avec Elle, car Elle est inséparable de ses biens.

Elle fait comme le soleil .

Il apporte le matin sa lumière à la terre et tous ses effets bienfaisants. Et en se couchant le soir, il emporte avec lui sa lumière.

Et il n’en reste pas une goutte pour la nuit.

 

Et pourquoi ?

-Parce qu’il lui est impossible de se détacher d’une seule particule de lumière, car il est inséparable de sa lumière

-et que là où il va avec la plénitude de sa lumière, il forme le plein jour.

 

Par conséquent, sois attentive.

Parce que là où règne ma Volonté, Elle veut faire de grandes choses

 

Elle veut tout donner . incapable de s’adapter à faire de petites choses Elle veut former le grand jour et faire étalage de ses Dons et de sa Magnificence.

 

 

Mon petit esprit continue à traverser la mer du divin Fiat.

Il me semble qu’Il occupe la première place et règne sur toutes choses, comme aussi sur l’Être suprême

 

Il dit : « C’est en vain que vous cherchez à m’échapper. »

 

En toutes choses Il peut dire : « Je suis ici. Je suis, et Je suis ici pour vous donner la vie.

Je suis l’Insurmontable. Personne ne peut me dépasser,

-ni en Amour,

-ni en Lumière,

-ni dans mon Immensité

où je forme pour Moi autant de vies que je veux donner aux créatures. »

 

Oh ! puissance du divin Vouloir.

Dans ton Immensité Tu recherche les actes des créatures pour former tes Vies en chacun d’eux.

Elles ne les reçoivent pas ou les rejettent

Et cette vie demeure étouffée en Toi, dans ton immensité.

 

Et Toi,

-sans jamais te lasser, et

-avec un amour capable de tout conquérir,

Tu continues tes recherches des actes humains

-pour leur donner ta vie et

-pour y entrer à chaque instant !

 

Mais mon esprit se perdait dans la mer du Fiat.

Alors, mon céleste Maître, visitant sa petite fille, me dit : Bienheureuse fille de mon Vouloir,

chaque acte accompli dans ma Volonté

-est un pas que fait la créature pour se rapprocher de Dieu Et Dieu fait à son tour un pas vers elle.

 

 Nous pouvons dire que le Créateur et la créature

 sont toujours en marche l’un vers l’autre, sans s’arrêter.

 

Ma Volonté descend dans l’acte de la créature pour y former son pas de Vie divine,

Elle monte dans le Fiat, dans les divines régions, pour se faire conquérante

-de lumière,

-d’amour,

-de sainteté et

-de connaissances divines.

De sorte que chaque acte, parole, souffle, pulsation dans ma Volonté est un pas de Vie divine que fait la créature.

 

Et mon Fiat soupire après ces actes

-pour en faire son champ d’action et

-pour y former autant de vies divines dans la créature.

 

Tel était le dessein de la Création :

-former notre vie dans la créature,

-avoir en elle notre champ d’action divine

 

C’est pourquoi nous aimons tant qu’elle fasse notre Volonté

-afin de mettre en sûreté notre Vie en elle et non pas en nous

Parce Nous n’avons besoin de personne et Nous nous suffisons à nous- mêmes.

 

C’était le grand prodige

-que nous voulions et

-que nous voulons accomplir en vertu de notre Volonté :

 former notre Vie dans la vie de la créature.

 

Par conséquent, si nous ne le faisions pas, la Création resterait

sans son dessein premier,

-un empêchement à notre amour,

-une continuelle amertume à regarder

 

Alors, Nous voyons en elle

-une œuvre si grande et d’une telle magnificence non réalisée,

-et notre dessein manqué.

 

Et s’il n’y avait pas en nous la certitude

-que notre Volonté pourrait avoir son règne dans la créature

-pour former notre Vie en elle,

notre amour brûlerait toute la Création et la réduirait à rien.

 

Et si notre Volonté supporte tant de choses,

c’est parce que nous voyons notre dessein réalisé au-delà du temps.

 

Mais lorsque la créature fait sa volonté,

-elle fait des pas en arrière et

-elle s’éloigne de son Créateur

 

Et Dieu fait des pas en arrière et forme entre les deux une distance infinie. Tu vois par conséquent la nécessité

-de persévérer de façon continuelle, de travailler dans ma Divine Volonté afin de réduire la distance créée par la volonté humaine entre Dieu et la créature .

Et ne crois pas qu’il s’agisse d’une distance personnelle. Je suis en toute chose, en tous, au ciel et sur la terre.

 La distance que forme la volonté humaine sans ma Volonté

est une distance

-de sainteté,

-de beauté,

-de bonté,

-de puissance,

-d’amour,

qui sont des distances infinies

 

Seul mon Vouloir à l’œuvre dans la créature peut

réunir,

rejoindre, et

rendre inséparables l’un de l’autre, mon Vouloir et la créature.

 

C’est ce qui s’est passé dans la Rédemption.

 

Chaque manifestation faite par nous concernant la descente du Verbe sur la terre

était autant de pas

-que nous avons faits vers l’humanité qui priait et l’attendait.

 

Ces pas apportaient

-nos manifestations,

-nos prophéties et

-nos révélations

aux créatures qui ont ainsi pu faire leurs pas vers l’Être suprême.

 

De sorte qu’elles ont continué à marcher vers Nous et Nous vers elles. Lorsque le temps est venu de devoir descendre du ciel sur la terre,

-nous avons augmenté le nombre des Prophètes

afin de pouvoir faire plus de révélations et accélerer notre rencontre .

Car dans les premiers temps du monde,

-il n’y avait pas de prophètes,

-et nos manifestations étaient si rares

qu’on peut dire qu’on ne faisait qu’un pas par siècle.

 

La lenteur de ces pas avait pour effet

-de refroidir la ferveur les créatures

-qui étaient presque toutes prêtes à dire que ma descente sur terre était une chose absurde, et non une réalité.

Tout comme on le dit aujourd’hui du Royaume de ma Volonté : une façon de parler, et une chose presque impossible à réaliser.

 

C’est pourquoi avec les Prophètes venus après Moïse,

-presque dans les derniers temps avant ma descente sur la terre, la marche des deux côtés a été accélérée par nos manifestations .

 

Puis est venue la souveraine Dame du ciel qui

-non seulement marchait,

-mais courait

pour hâter la rencontre avec son Créateur

pour le faire descendre et accomplir la Rédemption.

 

Tu vois ainsi comment mes manifestations sur la ma Divine Volonté sont des preuves certaines

-que ma Divine Volonté est en marche pour venir régner sur la terre, et

-que la créature à qui ces manifestations ont été faites, avec une constance de fer,

marche et court elle aussi

-pour faire cette première rencontre et

-pour offrir son âme,

afin que ma Divine Volonté puisse

-y régner et

-faire ainsi le pas qui la fera régner parmi les créatures.

 

C’est pourquoi tes actes doivent être continuels.

 

Car seuls les actes continuels peuvent

-accélérer la marche,

-surmonter les obstacles, et

-être les seuls conquérants capables de conquérir Dieu et la créature.

 

Après quoi la foule de mes pensées sur la Divine Volonté continuait

 

Après avoir reçu la Sainte Communion, je me disais :

 « Quelle différence y a-t-il entre les Sacrements et la Divine Volonté ? »

Mon Souverain Jésus, déchirant les voiles eucharistiques se fit voir et avec un soupir douloureux , Il me dit :

 

Ma bienheureuse fille, la différence est grande entre les deux. Les Sacrements sont les effets de ma Volonté.

Par contre, ma Volonté est Vie

Par sa puissance créatrice de vie, c’est elle qui forme et donne vie aux Sacrements.

Les Sacrements n’ont pas la vertu de donner Vie à ma Volonté Car elle est éternelle et n’a ni commencement ni fin.

 

Mon adorable Volonté occupe toujours la première place en toutes choses Possédant par nature la vertu créatrice,

Elle crée les choses et la Vie elle-même

-partout où elle veut,

-quand et comment elle veut.

 

On peut dire que la différence est celle qui existe

 entre le soleil et les effets que le soleil produit.

 

Ceux-ci ne donnent pas vie au soleil,

-mais reçoivent la vie du soleil et

-doivent rester à sa disposition.

Parce que la vie des effets est produite par le soleil.

 

Les Sacrements sont reçus

-en un certain temps,

-en un certain lieu et

-en certaines circonstances.

 

Le Baptême est donné une fois, et c’est tout.

Le Sacrement de Pénitence est donné lorsque la créature est tombée dans le péché.

Ma vie sacramentelle elle-même est donnée une fois par jour.

Et la pauvre créature ne ressent pas en elle dans cet espace de temps

-la force,

-l’aide des eaux baptismales qui la régénère continuellement,

-ni les paroles sacramentelles du Prêtre qui la réconfortent continuellement en lui disant :

« Je t’absous de tes péchés. » .

 

La créature ne trouve pas non plus, dans ses faiblesses et les épreuves de la journée, le Jésus sacramentel qu’elle peut prendre avec elle durant toutes les heures de la journée.

Par contre, ma Divine Volonté possède l’acte primordial de la Vie.

Elle est capable de donner la Vie.

Par sa domination, Elle et le maintient au-dessus de la créature. A chaque instant, Elle se donne en tant que Vie :

vie de lumière,

vie de sainteté,

vie d’amour,

vie de fermeté, force d’âme. Bref, elle est Vie.

Les temps, les circonstances, les lieux et les heures n’existent pas pour Elle.

Il n’y a ni restrictions ni lois.

 

D’autant plus quis s’agit de « donner la Vie ».

Et la Vie est formée par des actes continuels et pas par des actes de temps en temps.

 

Dans la fougue de son Amour, la créature est sous son empire continuel Et elle reçoit

-un baptême continuel,

-une absolution jamais interrompue et

-une communion de chaque instant.

 

Plus encore

Notre Volonté fut donnée à l’homme au commencement de sa création comme vie éternelle vivant en lui.

De cette substance, du fruit de la Création, notre Volonté allait former notre Vie dans la créature. A travers cette Vie, Nous avons tout donné.

Et l’homme pouvait trouver en Elle tout ce dont il avait besoin. Tout était à sa disposition. : aide, force d’âme, sainteté, lumière.

Tout était mis en son pouvoir. Et ma Volonté prit l’engagement de lui donner tout ce qu’il voulait, à condition qu’il la laisse le dominer et habiter dans son âme.

Lorsque l’homme fut créé., les Sacrements n’étaient pas nécessaires. Parce qu ‘il posséda ma Volonté, l’Origine et la Vie de tous les biens.

Ils n’avaient aucune raison d’exister, en tant que aides, moyens de guérison et de pardon.

 

Mais lorsque l’homme rejeta notre Volonté, il se retrouva alors

-sans vie divine et donc

-sans vertu nourrissante,

-sans l’acte continuel qui renouvelait et faisait grandir sa vie.

S’il n’est pas mort entièrement, c’est par les effets que ma Divine Volonté lui donna

selon ses dispositions, les circonstances et les temps.

 

Voyant que l’homme se dégradait de plus en plus,

-pour le soutenir et l’aider,

notre paternelle Bonté instaura la loi et tant que norme de sa vie.

 

Lors de la Création, il n’avait que ma Volonté divine, qui

-en même temps que notre vie continue,

-lui apporta en nature, notre loi divine.

Nous n’avions besoin ni de lui dire quoi que ce soit, ni de le commander. Car il la ressentait en lui-même comme sa propre vie.

D’autant plus que là où règne ma Volonté, il n’y a pas de lois ni de commandements.

Les lois sont pour les serviteurs, pour les rebelles, pas pour nos enfants.

 

C’est l’Amour qui entretient les rapports entre Nous et ceux qui vivent dans notre Vouloir.

Malgré les lois, l’homme ne changea pas.

 

L’homme était l’idéal de notre Création et pour lui seul tout a été créé! Alors Je choisis de venir moi-même sur la terre au milieu d’eux, pour leur apporter

-des appuis plus valables,

-des remèdes plus salutaires,

-des moyens plus sûrs et

-des secours plus puissants.

 

J’ai institué les Saints Sacrements. Ceux-ci agissent

-selon les temps et les circonstances, et

-selon les dispositions des créatures,

en tant su’ effets et œuvres de ma Divine Volonté.

 

Mais si l’âme ne laisse pas entrer ma Divine Volonté en elle comme vie, elle gardera toujours

-ses misères,

-une vie brisé

-elle sera à la merci de ses passions vivantes.

Sa sainteté et son salut lui-même seront toujours chancelants. Car seul la Vie continuel de ma Volonté

-envoûte les passions, les misères, et

forme les actes opposés de

-sainteté,

-de force d’âme, fermeté

-de lumière et

-d’amour

dans les maux des créatures,

Ainsi le vouloir humain se trouvant dans son doux enchantement, sent couler dans ses maux :

la beauté, le bien et la sainteté de l’acte de vie continuel transmis par la douce et agréable domination de ma Volonté.

Et la créature La laisse faire ce qu’Elle veut.

 

Car un acte continuel qui donne la Vie éternelle

-ne peut jamais être atteint au moyen

-d’autres actes,

-d’autres aides ou

-d’autres moyens, si forts et saints qu’ils puissent être.

 

Il n’y a pas de mal plus grand

-que puisse faire la créature à elle-même,

ni de plus grand tort qu’elle puisse causer à notre paternelle Bonté,

-que ne pas laisser régner en elle notre Volonté.

 

Si elle le pouvait elle nous induirait à détruire toute la Création La créature a été créée pour être notre résidence,

pas uniquement elle,

mais toutes les choses créées, les cieux, le soleil, la terre, toutes ces œuvres.

Ayant été générés par notre Grandeur suprême, nous avons le droit de les habiter.

En demeurant en elles,

-Nous les conservons dignement. Nous les maintenons

-toujours belles et toujours nouvelles, et telles que nous les avons mises au

monde..

Or la créature, qui ne fait pas notre Volonté, nous met en dehors de notre résidence.

Il en est alors comme d’un riche Seigneur qui veut construire un grand et magnifique palais. Lorsque le palais est construit, il veut y demeurer.

Mais ils lui ferment la porte au nez et lui jettent des pierres Si bien

-qu’il ne peut y mettre les pieds et

-qu’il ne peut pas demeurer dans la résidence qu’il a construite.

Cette résidence ne mériterait-elle pas d’être détruite par celui qui l’a construite ?

 

Mais il ne le fait pas parce qu’il aime son œuvre. Il attend et attend encore

Car il sait

-qu’il peut vaincre par l’amour et

-que sa résidence lui ouvrira d’elle-même les portes pour le laisser entrer et lui donner la liberté de vivre en elle.

C’est dans ces conditions que nous place la créature en ne laissant pas notre Volonté régner dans son âme :

-elle nous ferme les portes en plein visage et

-elle nous jette les pierres de ses fautes.

 

Et nous, avec une invincible et divine patience, nous attendons.

Puisque la créature ne veut pas recevoir notre Volonté comme vie en elle. avec une paternelle Bonté nous lui donnons les effets de notre Volonté :

-les lois,

-les Sacrements,

-l’Évangile,

-les secours par mes exemples et mes prières. .

 

Mais tout cela ne peut égaler le grand bien octroyé par ma Volonté comme vie éternelle de la créature.

 

Parce que ma Volonté est en même temps

- les lois, les Sacrements, l’Évangile, la Vie.

Elle est tout : elle peut tout donner parce qu’ Elle possède tout.

 

Cela suffit pour comprendre la grande différence qu’il y a entre ma Volonté comme vie continuelle dans la créature et

entre les effets qu’Elle ne peut pas produire de manière pérenne,

mais selon les circonstances, dans le temps, dans les Sacrements eux- mêmes.

Et bien que les effets puissent apporter de grands biens, ils ne peuvent jamais parvenir à produire tous les biens que la vie de ma Divine Volonté

-régnant et dominant dans la créature peut produire.

 

Par conséquent, sois attentive, ma fille.

Donne-Lui la sainte liberté de faire ce qu’Elle veut dans ton âme.


 

Ma petite âme tourne toujours dans le divin Fiat. Elle ressent le besoin irrésistible de vivre en Lui.

Parce qu’en lui tout est mis à ma disposition, tout est à moi .

 

C’est comme une invitation secrète que me font toutes les choses créées dans les profondeurs de mon cœur

en me disant de leur voix muette :

« Viens en nous, viens nous posséder et jouir de toutes les belles œuvres que le Créateur a faites

pour toi et

pour nous donner à toi. »

Oh ! quel doux enchantement contient la Création vue à travers les voiles de la Divine Volonté!

 

Ma petite âme était tout absorbée dans le doux enchantement de la Création. alors mon bien-aimé Jésus, refaisait sa petite visite. Il me dit :

 

Ma bienheureuse fille, pour la créature qui vit dans ma Divine Volonté tout est présent. Le passé et l’avenir n’existent pas pour elle, ni pour nous. Tout est en acte, dans l’instant.

 

Elle entre dans l’ordre divin.

Notre Bonté paternelle ne veut pas donner un amour antérieur ressenti au moment de la Création, ni un amour à venir qui ne toucherait pas son coeur.

En ce qui concerne le premier, la créature aurait m’impression que l’amour qui sortit de notre sein ne lui serait pas destiné directement. Pour le second, qu’il s’agirait d’amour et d’ œuvres à espérer.

D’autant plus que pour nous le passé et le futur n’existent pas.

Le passé et l’avenir sont pour la créature qui vit en dehors de notre Volonté parce qu’elle ne regarde que l’apparence de nos œuvres, et non l’intérieur. Tandis que la créature qui vit dans ma Volonté voit nos œuvres à l’intérieur de nous.

Et elle voit notre Création continuelle pour chaque créature.

 

L’heureuse créature qui vit dans notre Vouloir,

Nous lui faisons voir et toucher de la main notre acte en train

-d’étendre le ciel,

-de créer le soleil, le vent, l’air, la mer, etc., le tout pour elle

Elle voit et comprend avec clarté

-notre amour intense en créant toute chose pour elle,

-notre puissance et notre sagesse en les ordonnant par amour pour elle. Elle se sent enveloppée et comme submergée par les vagues

-de notre amour,

-de notre puissance,

-de notre sagesse et

-de notre bonté

en chaque chose créée.

Et tout en se sentant submergée, elle voit que son Créateur

-ne finit pas la Création,

-qu’il ne dit jamais que c’est assez,

mais qu’Il continue et continue toujours son acte créateur pour elle. Elle voit que notre acte créateur et opérant ne cesse jamais,

Et elle se fait l’écho de notre amour et ne s’arrête jamais de nous aimer.

 

Oh ! comme il est beau de trouver dans la créature un amour continuel qui jamais ne cesse, tout comme le nôtre.

 

Elle se voit noyée dans notre Amour continuel

-qui maintient l’acte créateur par amour pour elle. Afin de répondre à notre amour,

elle se sert de ses mêmes stratagèmes pour Nous imiter et elle Nous dit :

 

« Suprême Majesté,

oh ! Si je le pouvais je ferais moi aussi

-des cieux, des soleils et tout ce que vous êtes capable de faire, par amour pour vous

Mais je ne peux pas Vous donner un ciel et un soleil avec tout ce que Vous m’avez donné. Ainsi je veux beaucoup, beaucoup vous aimer. »

 

Et, oh ! comme nous nous sentons satisfaits et payés de retour lorsque la créature

-se sert de notre amour et

-nous donne notre amour, son acte, afin de nous aimer.

 

Il n’y a dans notre Volonté aucune chose dissemblable entre le Créateur et la créature.

Si elle aime, elle se sert de notre amour pour nous aimer. Si elle travaille, elle œuvre dans nos œuvres,

Elle n’aime ni ne travaille en dehors de notre amour, ni de nos œuvres. On peut dire

-que notre amour est le sien,

-que son amour est le nôtre, et

que nous avons fait ensemble nos œuvres.

 

Ainsi la Vie dans notre Vouloir nous félicite, nous et la créature Parce que

-Nous l’avons créée pour Nous et

-nous voulons avoir à faire quelque chose avec elle,

-nous voulons être ensemble, travailler ensemble, nous féliciter l’un l’autre et

-nous voulons nous aimer l’un l’autre ensemble.

 

Notre dessein n’était pas de la tenir à distance, non, non, Il était d’être ensemble et de la fusionner en Nous.

Afin de la garder absorbée,

nous lui avons donné notre acte créateur et agissant, qui en créant les choses

-formait ses ondes d’Amour et

-ouvrait des veines de Bonheur dans la créature.

 

Ainsi elle sentait

-non pas seulement notre Volonté en elle, notre vie palpitante et agissante,

-mais aussi la mer immense de nos joies et de notre bonheur au point de détenir le Paradis dans son âme.

La Création mais aussi la Rédemption est sans cesse en acte, en train de se répéter.

 

La créature qui vit dans ma Divine Volonté

ressent l’acte continuel de ma descente du ciel sur la terre.

C’est réellement pour elle, par amour pour elle

que Je descends, Je suis conçu, Je nais, Je pâtis et Je meurs.

 

Pour me rendre la pareille,

-elle me reçoit, elle est conçue en moi,

-elle renaît en moi, vit avec moi et meurt avec moi afin de ressusciter avec moi.

Il n’y a rien que j’aie fait qu’elle ne veuille refaire avec moi.

 

Si bien qu’elle est

inséparable de la Création,

inséparable de la Rédemption et de tout ce que J’ai fait.

Si elle est inséparable de toutes nos œuvres, de ma Vie elle-même, que ne donnerais-Je pas à celle qui vit dans notre Volonté ?

 

Comment ne pas tout centraliser en elle ?

Mon amour ne pourrait le supporter si Je ne le faisais pas.

Alors si tu veux tout avoir, vis dans ma Volonté.

Car je ne donne jamais avec parcimonie mais Je donne tout.

Ainsi tu auras le grand bonheur de sentir en toi tout ce que nous faisons, en acte continuel.,

Tu comprendras

-à quel point tu as été aimée par ton Créateur et

-combien tu es obligée de l’aimer.

 

Après quoi je m’abandonnai dans les bras de la Divine Volonté Mon esprit était troublé à cause de certains souvenirs douloureux Mon doux Jésus, touché de compassion pour moi est venu me bénir.

 

Sa bénédiction a été une rosée bienfaisante qui m’a redonné le calme parfait Je me sentais comme une enfant toute timide, sortie et libérée d’une tempête Mon bien-aimé Jésus, toute bonté, me dit :

 

Ma bonne fille, courage, n’aie pas peur

Car le courage est une arme puissante qui tue la frilosité et chasse toute crainte. Mets tout de côté.

Viens dans ma Divine Volonté former ta brise pour souffler sur toutes nos œuvres. Elles sont toutes ordonnées dans notre Fiat

 

Mais elles ne se meuvent pas toutes seules.

Elles veulent la brise des créatures pour aller vers elles.

Si la brise est forte, elles courent, elles volent pour être les porteuses des biens que possède chacune de nos œuvres.

Si bien que l’âme qui entre dans notre Volonté

s’unit à nos actes pour faire les siens dans les nôtres.

 

En s’unissant, la créature forme une brise

Et avec la force même de notre Volonté elle met en mouvement, appelle, enchante, renforce toutes nos œuvres avec sa douce et pénétrante brise. Et elle les met en marche vers les créatures.

Oh ! combien nous en sommes heureux

Combien nous languissons après cette douce et revigorante brise que la créature nous apporte dans notre Vouloir.

 

Par conséquent, sois attentive, ne perds jamais la paix! Sinon tu ne pourras venir dans notre Volonté pour former

ta brise, - les doux réconforts,

la fraîcheur de ton amour ardent et - le mouvement pour nos œuvres. Car ils n’entrent dans notre Vouloir que par ces âmes pacifiques.

Il n’y a pas de place pour les autres .

Si notre Volonté ne te sent pas suivre ses pas et si ses œuvres ne sont pas courtisées par ta brise, nous disons avec tristesse :

« Oh ! la fille de notre Volonté reste en arrière et elle Nous laisse seuls sans sa compagnie. »

 

Ma fille,

tu dois savoir qu’en créant l’homme, notre Être divin déversa une pluie de sainteté, de lumière, d’amour, de beauté, de bonté, etc.

Cette pluie a cessé des que l’homme se retira de notre Volonté divine.

 

L’âme qui vit en Elle, qui unit ses actes aux nôtres,

Nous apporte cette légère brise et

met en mouvement toutes nos œuvres,

 

Nous reformons cette pluie et Nous la déversons

d’abord sur cette chanceuse créature et

après puis sur toutes les autres.

 

La brise favorable dans notre Fiat

-appelle la pluie,

-l’invoque et languit après elle

de la part de notre Être suprême,

 

Par contre, les agissements de la volonté humaine en dehors de la nôtre forment des vents contraires et

chassent notre pluie bienfaisante qui doit rester en l’air.

 

C’est pourquoi nous voyons tant de créatures comme des terres arides, sans fleurs et sans fruits.

Mais cela ne fait aucun tort à celle qui vit dans notre divin Vouloir. Car elle est à l’écart de tous.

Venant vivre avec sa divine famille , elle sent sans cesse tomber sur elle

la pluie continuelle de notre Divinité.

 

 

Mon abandon dans le divin Vouloir continue.

Je sens sa force omnipotente me revêtir tout entière et ma petite âme défaite

de telle sorte que je ne veux rien, ne sens rien et ne touche rien si ce n’est uniquement la Divine Volonté,

 

Si un petit nuage investit mon esprit, immédiatement sa divine lumière m’inonde et presque sans m’en donner le temps, me fait prendre mon envol. Je vais me réfugier dans les bras de ma céleste Mère ou dans ceux de mon très doux Jésus pour retrouver ma chère Vie. .

 

Je prie tantôt l’une et tantôt l’autre de me garder au sein de leurs actes afin de pouvoir rester en sécurité et protégée contre tout et contre tous.

 

Je pensais à cela et à d’autres choses.

Alors mon très grand Bien Jésus me serra dans ses bras et Il me dit :

 

Bienheureuse fille,

-mes actes et ceux de ma Maman Reine,

-notre amour, nos saintetés,

sont continuellement dans l’acte d’attente pour joindre tes actes aux nôtres afin de leur donner la forme de nos actes et y placer notre sceau

Comme les actes de notre Souveraine Dame du ciel,

ils sont tissés avec mes actes et par conséquent inséparables.

 

La créature qui vient vivre dans notre divin Vouloir

-vient travailler dans notre entrelacement et

-ses actes demeurent enfermés au sein de nos actes

où notre Vouloir les garde comme un triomphe et une œuvre du divin Fiat. Rien n’entre dans nos actes qui n’ait pris naissance dans notre Fiat.

Tu vois par conséquent

que pour celle qui vit dans notre Volonté,

-la sainteté se forme au sein de notre sainteté, qu’elle aime au sein de notre amour et

qu’elle œuvre au sein de nos œuvres.

 

Celle qui œuvre dans notre Vouloir sentira comme par nature son inséparabilité de nos actes, et nous des siens.

Tout comme la lumière est inséparable de la chaleur et la chaleur de la lumière.

Ces âmes sont par conséquent

-notre triomphe continuel,

-notre gloire,

-notre victoire sur la volonté humaine.

 

Ce sont des propriétés divines que nous formons en elles et elles en nous. Le vouloir humain et le divin Vouloir s’embrassent continuellement. Ils fusionnent.

Dieu développe sa Vie dans la créature et la créature développe sa vie en Dieu.

De plus, pour celle qui vit dans ma Volonté, il n’est rien se rapportant à mon Fiat sur quoi la créature n’acquière ses droits :

-un droit sur notre Être divin,

-un droit sur sa céleste Mère, sur les Anges, les Saints,

-un droit sur le ciel, le soleil, toute la Création.

 

Dieu, la Vierge et tous les autres acquièrent un droit sur la créature. C’est ce qui arrive lorsque deux jeunes époux s’unissent par un lien indissoluble,

que les deux parties acquièrent un droit

-sur leur personne et

-sur tout ce qui les concerne toutes deux.

C’est un droit que personne ne peut leur enlever.

Ainsi la créature qui vit dans notre Vouloir forme le nouveau, le vrai et véritable mariage avec l’Être suprême.

 

Un mariage se trouve ainsi formé avec tout ce qui lui appartient. Oh ! comme il est beau de voir cette créature mariée à tous .

Elle est la chérie, la bien-aimée de tous et c’est avec raison que tous l’aiment, l’espèrent et languissent après sa compagnie.

 

Elles les aiment tous et donne à tous un droit sur elle.

Et la nouvelle et longue relation qu’elle a acquise avec son Créateur, oh ! si elle pouvait être vue de la terre, on verrait

-que Dieu la porte dans ses bras,

-que la Reine souveraine la nourrit des mets exquis du divin Vouloir,

-que les Anges et les Saints la courtisent,

-que le ciel s’étend par-dessus elle pour la couvrir et la protéger, et pour s’en prendre à qui toucherait à elle.

Le soleil fixe sur elle sa lumière et l’embrasse de sa chaleur, le vent la caresse.

Il n’est rien de créé qui ne se prête à exercer sa fonction autour d’elle.

 

Ma Volonté l’entoure afin que tous et toute chose puissent la servir et l’aimer. C’est ainsi que la créature qui vit dans ma Volonté donne à chacun quelque chose à faire.

Et tous se sentent heureux de pouvoir étendre leur champ d’action à l’intérieur et à l’extérieur de cette heureuse créature.

Oh ! si toutes les créatures pouvaient comprendre ce que signifie vivre dans ma Divine Volonté, oh ! combien elles y aspireraient et rivaliseraient ensemble pour faire en elle leur céleste séjour.

Après quoi je me sentais plus que jamais abandonnée dans l’immensité de la lumière du divin Vouloir.

 

Je voyais et sentais en moi mon doux Jésus tout attentif à la petitesse de ma pauvre âme. Il prenait soin de tout.

 

Il voulait tout me donner, tout faire

-pour que l’on voie qu’avec un toucher de son doigt

 

Il formait le battement du cœur,

-animait le souffle, le mouvement,

-mettait en ordre les pensées, les paroles et toute chose,

mais avec tant d’amour et de tendresse que c’en était un ravissement.

 

Voyant mon étonnement, Jésus me dit :

Ma petite fille, ne sois pas étonnée de toutes ces attentions et des tendresses aimantes que Je manifeste en toi et au dehors de toi.

Tu dois savoir que dans l’âme où règne ma Divine Volonté, c’est Moi-même qui sers. C’est pourquoi à cause de la bienséance de ma Divinité et de ma sainteté, J’accomplis mes actes comme si c’était pour ma vie elle-même.

 

Et j’y mets par conséquent

-l’intensité de mon amour,

-l’ordre de mes pensées,

-la sainteté de mes œuvres.

En voyant la docilité de la créature qui se prête en tant que fille à recevoir

-les fonctions de son Père, sa tendresse aimante, la vie du Père dans sa fille, oh ! combien Je me sens heureux et honoré de la servir.

 

Je continuais ensuite mon abandon dans les bras de Jésus, et Il ajouta :

Bienheureuse fille, mon Humanité aime tant les membres de la famille humaine que je les ai portés et que je les porte encore dans mon Cœur. Je les tiens serrés dans mes bras.

Chacune de mes souffrances, de mes prières et de mes œuvres ont été de nouveaux liens d’union entre Moi et eux.

 

Tout mon Être et tout ce que J’ai fait,

tout descendait, dévalait comme un torrent impétueux vers chaque créature

-pour se dissoudre en amour et

-pour constituer des liens d’union, de sainteté et de défense qui, en formant un obscur concert de voix,

-courtisaient et cajolaient dans un délire d’amour en disant à chacune :

« Je vous aime, mes enfants, je vous aime beaucoup et Je veux être aimé. Mon Humanité

a réordonné et établi l’union véritable entre le Créateur et les créatures, et les a reliées toutes entre elles comme membres unis à la tête.

 

 C’est réellement Moi qui me suis fait la tête de toute la famille humaine.

La vertu contient en elle-même la force de se relier non seulement avec le Père, mais aussi avec les créatures.

Si l’une exerce la patience, sa patience se relie à toutes celles qui ont de la patience et elle dispose les autres à avoir de la patience.

Ainsi la créature qui est obéissante, celle qui est humble, celle qui est bienfaisante, forment ensemble les différentes catégories dans mon Église.

 

Que dire alors de l’étendue des liens que forme la créature qui vit dans ma Divine Volonté.

Comme elle se trouve au ciel et sur la terre, elle dispose ses liens partout. Avec ses actes, elle relie le ciel et la terre et appelle toutes les créatures à vivre dans la Divine Volonté.

 

 

Je faisais ma ronde dans la Divine Volonté pour retracer tout ce qu’Elle a fait afin de faire miens ses actes et de pouvoir dire :

« J’étais et je suis avec toi, et je fais ce que tu fais . De sorte que ce qui est à moi est à toi.

Ce que les Saints ont fait dans ta vertu est aussi à moi, parce que tu es la source qui circule partout et produit tous les biens.

 

Et j’arrivai au point de l’histoire où Dieu demande à Noé le sacrifice de la

 construction de l’arche. Et j’offrais le sacrifice comme s’il était le mien afin de demander le Royaume de la Divine Volonté sur la terre.

Je faisais cela .

Alors mon bienheureux Jésus, me retenant à ce point de l’histoire, me dit :

Ma fille,

tout le bien de l’histoire du monde est fondé dans le sacrifice demandé des créatures par ma suprême Volonté.

Plus est grand le sacrifice que nous demandons, plus est grand le bien que nous y mettons.

Et nous demandons ces grands sacrifices

-lorsque les créatures, par leurs péchés, méritent la destruction du monde. Nous faisons ainsi sortir du sacrifice, au lieu de la destruction, la vie nouvelle des créatures.

Tu dois savoir qu’à ce point de l’histoire du monde, les créatures méritaient de ne plus exister. Toutes devaient périr.

 

En acceptant le mandat que nous lui avons donné et en se présentant pour le grand sacrifice

-de la construction d’une arche durant tant d’années,

 Noé a racheté le monde pour les générations futures.

 

En se sacrifiant si longtemps, à travers les difficultés, les peines et la sueur, il a déboursé les pièces de monnaie, non pas d’or ou d’argent, mais de tout son être dans l’acte de suivre notre Vouloir.

Il a ainsi produit suffisamment de pièces pour racheter ce qui était sur le point d’être détruit.

 

Ainsi si le monde existe encore, il le doit à Noé qui,

-par son sacrifice et

-en faisant notre Volonté comme nous voulions qu’il la fasse, a sauvé l’homme et tout ce qui devait servir l’homme.

Un sacrifice prolongé voulu par Dieu annonce

-de grandes choses, des biens universels

C’est une douce chaîne qui relie Dieu et les hommes.

Nous-mêmes,

-tant que la créature forme pour nous un sacrifice prolongé, ne sortons pas des liens de cette chaîne

-qui nous est si douce et si chère

que Nous nous laissons lier par elle autant qu’il lui plaît.

Ainsi Noé, par son sacrifice prolongé,

a racheté la continuation des générations humaines.

 

Après un autre espace de temps dans l’histoire du monde est venu Abraham.

 Et notre Vouloir lui a commandé de sacrifier son fils.

 

C’était un dur sacrifice pour un malheureux père.

On peut dire que Dieu a mis l’homme à l’épreuve et exigé une épreuve inhumaine et presque impossible à exécuter.

Mais Dieu a le droit de demander ce qu’Il veut et tous les sacrifices qu’Il veut.

 

Le pauvre Abraham était placé dans une situation si difficile que son cœur saignait et il ressentait sur lui-même le coup fatal qu’il devait porter à son fils unique.

Le sacrifice était excessif, si bien que notre Bonté paternelle en demanda l’exécution, mais non l’achèvement, sachant qu’Abraham ne lui aurait pas survécu.

Il serait mort de chagrin après un acte aussi atroce que de tuer son propre enfant. Car c’était un acte qui dépassait les forces de la nature.

Mais Abraham a tout accepté.

Il ne pensait à rien, ni à son enfant, ni à lui-même parce qu’il était consumé par le chagrin dans son propre enfant.

Si notre Vouloir, comme Nous le lui avions commandé,

-n’avait pas empêché son geste fatal,

il aurait fait le sacrifice voulu par nous, même s’il serait mort avec son fils bien- aimé.

Or ce sacrifice était

-grand,

-excessif,

-uniquement voulu par Nous dans l’histoire du monde.

 

Eh bien, ce sacrifice l’a élevé si haut

qu’il a été constitué Chef et Père des générations humaines.

 

Et avec le sacrifice du sacrifice de son fils,

-il a déboursé la monnaie de sang et d’immense chagrin afin de racheter le futur Messie

-pour le peuple hébreu et

-pour tous les hommes.

De fait, après le sacrifice d’Abraham,

Nous nous sommes fait souvent sentir parmi les créatures, ce que nous n’avions pas fait auparavant.

Le sacrifice possédait la vertu de nous rapprocher des créatures.

Et nous avons formé les Prophètes jusqu’à ce que vienne le Messie attendu.

 

Or après un autre laps de temps prolongé,

-voulant donner le Royaume de notre Volonté, Nous voulions un sacrifice sur lequel nous appuyer.

Alors que la terre est inondée de péchés et mérite d’être détruite, le sacrifice de la créature la rachète.

Par son sacrifice la créature appelle de nouveau la Divine Volonté

-à régner et

-à faire renaître dans le monde la vie nouvelle de mon Vouloir parmi les créatures.

C’est pourquoi

j’ai demandé le sacrifice prolongé de ta vie sacrifiée sur un lit de souffrance.

C’était la nouvelle croix que je n’ai demandée ni donnée à personne,

-qui devait former ton martyre quotidien.

Tu le sais parce que si souvent tu m’as fait verser des larmes.

Ma fille,

lorsque Je veux donner un grand bien, un nouveau bien aux créatures, Je donne une nouvelle croix . Et je veux un nouveau et unique sacrifice. Une croix dont l’homme ne s’explique pas la raison, mais cette raison est divine.

Et l’homme est dans l’obligation

-non pas de la scruter,

-mais de s’incliner devant elle et de l’adorer. Il s’agissait du Royaume de ma Volonté

Mon amour voulait et devait inventer de nouvelles croix et de nouveaux sacrifices jamais encore offerts

afin de trouver

-les prétextes, le soutien, la force,

-la quantité de monnaie et la chaîne la plus longue pour être lié par la créature.

 

Et le signe certain que nous voulons donner au monde un grand et universel bien, c’est la demande à une créature d’un grand et prolongé sacrifice.

 

Ce sont les assurances et les certitudes du bien que nous voulons donner. Lorsque nous trouvons une créature qui accepte,

-nous faisons pour elle un prodige de grâce.

Dans son sacrifice nous formons la Vie du bien que nous voulons donner.

 

Ainsi ma Volonté veut former son Royaume dans le sacrifice des créatures.

-elle s’en entoure afin d’être en sécurité.

Et avec ce sacrifice Elle veut défaire la volonté humaine et ériger la sienne.

 

Avec cela se trouve formée la monnaie de divine lumière devant notre Divinité afin de racheter le Royaume de notre Divine Volonté

pour le donner aux générations humaines.

Par conséquent, ne t’étonne pas

-de la longueur de ton sacrifice

-ni de ce que nous avons fait et disposé pour toi.

 

Cela était nécessaire à notre Volonté.

Ne pense pas non plus au fait

que tu ne vois pas et ne sens pas chez les autres les effets de ton sacrifice.

 

Il est nécessaire qu’avec ton sacrifice, tu fasses l’achat de notre Divinité.

Et après avoir négocié avec Dieu l’achat est mis en sécurité.

Et en son temps le Royaume du divin Vouloir prendra vie avec certitude.

Parce que l’achat aura été fait par le sacrifice d’une créature appartenant à la famille humaine.

 

 


 

Je suis entre les bras du divin Fiat.

Son empire s’étend en toute chose sur ma petitesse. Mais ce n’est pas esclavage, non.

C’est un union, une transformation.

La créature sent qu’elle domine avec lui.

En se laissant dominer, elle acquiert la vertu de dominer la Volonté suprême elle-même.

 

Mon esprit baignait dans la mer du divin Fiat à en être submergé par ses vagues

Alors mon céleste Jésus, visita ma pauvre âme et Il me dit :

 

Ma bienheureuse fille,

la vie dans mon Vouloir renferme des prodiges et des secrets en si grand nombre

que le ciel et la terre en sont stupéfaits.

Tu dois savoir que lorsque la petitesse de la créature entre dans mon Vouloir, elle se répand dans son immensité

La Divine Volonté la reçoit dans ses bras pour en faire sa conquête Le vouloir humain se fait lui-même conquérant du Vouloir divin.

Or dans ces conquêtes réciproques,

la Divine Volonté célèbre la conquête de la volonté humaine et s’en sert comme elle veut.

 

La volonté humaine célèbre la grande conquête faite par la Volonté divine. Voulant se servir d’elle, elle l’envoie au Ciel comme conquête et porteuse des joies et des bonheurs nouveaux qu’elle possède.

 

Ma Volonté conquise par l’âme ne se reprend pas

En se dédoublant, elle reste et elle part pour sa céleste Patrie afin de se conformer au désir de celle qui l’a conquise.

Elle transporte

-la nouvelle conquête qu’elle a faite du vouloir humain ainsi que

-les joies et les bonheurs que renferme la Divine Volonté conquérante.

 

Ma Volonté glorieuse et bienheureuse qui est au Ciel, et ma Volonté conquérante qui est sur terre,

-s’embrassent et

-inondent les célestes régions des joies nouvelles que possède ma Divine Volonté conquérante.

 

Tu dois savoir que

les joies de ma Volonté conquérante

sont distinctes et très différentes de celles de ma Volonté bienheureuse.

 

La Volonté conquérante

-ne reste pas au pouvoir des Bienheureux,

-mais elle est au pouvoir de la créature qui doit l’envoyer de la terre. Elle est formée

-dans le feu de la souffrance et de l’amour, et

-sur l’annihilation de son propre vouloir.

 

Par contre, les joies bienheureuses

-restent au pouvoir des Bienheureux et

-sont les fruits et les effets du Céleste séjour où ils se trouvent.

 

Il y a une grande différence entre :

 les joies de ma Volonté conquérante et celles de ma Volonté

 bienheureuse.

 

Je peux dire que mes joies conquérantes

-n’existent pas au ciel,

-mais uniquement sur terre.

Et, oh ! comme il est beau de voir

-la créature se faire autant de fois conquérante de mon Vouloir

-qu’elle accomplit ses actes en lui, pour l’envoyer

-tantôt au ciel,

-tantôt au purgatoire,

-tantôt parmi les créatures terrestres, selon son désir.

 

Plus encore du fait que ma Volonté étant partout,

-elle ne saurait faire moins que se dédoubler

pour apporter le fruit, les joies et les conquêtes nouvelles que la créature a faits avec elle.

 

Ma fille,

il n’y a pas de scène plus émouvante, plus délicieuse ou plus utile que de voir la petitesse de la créature venir dans notre Divine Volonté

-pour accomplir ses petits actes et

-pour faire sa douce conquête d’une Volonté immense, sainte, puissante et

éternelle

qui renferme tout, peut tout accomplir et possède tout.

 

La petitesse de la créature, en se voyant conquérante d’un divin Fiat aussi interminable,

en reste stupéfaite

Elle ne sait pas où le mettre

Elle voudrait l’enfermer en elle-même, mais il lui manque l’espace.

Elle en prend par conséquent ce qu’elle peut, jusqu’à s’en emplir complètement.

Mais elle voit qu’il reste encore des mers immenses

Elle est brave et elle voudrait que toutes soient capables de prendre un si grand bien.

C’est pourquoi elle l’envoie au Ciel comme un droit sacré de la céleste Patrie pour quiconque en veut

Elle s’empresse d’accomplir d’autres actes dans ma Volonté

afin de pouvoir l’acquérir encore à chaque acte qu’elle accomplit.

Voilà le véritable commerce divin que Dieu et la créature forment entre le Ciel et la terre.

 

Après quoi mon esprit continuait à se perdre dans ce Fiat

-qui veut toujours se donner à la créature et

-qui en se donnant ne finit jamais de donner.

 

Mon doux Jésus ajouta :

Ma fille, la volonté humaine est la source et la substance de la vie de la créature.

Elle tire d’elle la vie des œuvres, les pensées de son esprit, la variété et la multiplicité de ses paroles.

Si la vie humaine n’avait pas de volonté libre,

ce serait une vie sans source et sans substance.

 

Elle perdrait alors toute beauté, la spécificité,

l’admirable entrelacement que peut tisser la vie humaine.

 

Ainsi, là où elle règne, la Divine Volonté se fait

-Source,

-Substance et

-Vie

des actes accomplis en elle.

 

C’est pourquoi lorsqu’elle pense, parle et travaille, cette source

-se diffuse dans les actes de la créature,

-accomplit toujours des actes nouveaux et

-forme l’harmonie de l’œuvre divine dans la créature.

Or tu dois savoir que toute notre sollicitude est pour ces actes Parce qu’en eux se forme la génération de nos actes divins dans les profondeurs de la créature.

 

Et, oh ! quelle satisfaction de pouvoir continuer la génération de nos actes. Dans cette génération,

-Nous nous sentons le Dieu à l’œuvre,

-non pas le Dieu empêché de pouvoir développer la génération de nos actes parce que notre Volonté n’est pas en elle.

 

C’est pourquoi à notre sollicitude s’ajoutent notre garde et notre jalousie de ces actes.

Ton Jésus demeure à l’intérieur et autour de la créature afin de la garder. Ma jalousie a le regard fixé sur elle pour la surveiller, afin

-de me féliciter et

-de prendre pour moi

tout le plaisir que possède la génération de ses actes accomplis dans notre Volonté.

 

Car après tout, notre Volonté est d’une valeur infinie.

Ne pas garder un seul de ses actes serait agir contre nous-mêmes.

 

Tu dois en effet savoir qu’étant la source et la substance de notre Être suprême,

-notre puissance, notre sainteté,

-notre bonté et tous nos attributs

forment la couronne autour de notre Volonté et de tous ses actes, afin

-de dépendre d’elle et

-de lui rendre hommage et

-de garder tous les actes qu’elle accomplit en nous comme dans la créature.

 

Par conséquent, sois attentive et accepte d’être dominée par mon Vouloir si tu ne veux pas perdre à jamais ton Jésus, celui après qui tu languis et que tu aimes et désires tellement.

 

 

 

Je me sens sous l’empire de la Divine Volonté.

Si pour une minute je ne le ressens plus, je suis sans vie, sans nourriture,

sans chaleur, comme si la vie divine s’arrêtait.

Parce que personne n’est là pour la former et la nourrir.

Dans ma peine je répète : « Jésus, aide-moi, sans ton Vouloir, je meurs de faim. »

Mon bien-aimé Jésus a eu pitié de moi Tout amour et tendresse, Il m’a serrée dans ses bras et Il m’a dit :

 

Ma petite fille de mon Vouloir, courage, ne te martyrise pas.

La vie divine formée et nourrie par mon Vouloir ne peut pas mourir

Si tu ressens la faim, c’est parce que tu n’entends pas toujours mon discours sur les autres merveilles et nouveautés que possède ma Volonté.

L’interruption de ma parole te fait ressentir une faim toujours nouvelle pour la nourriture qu’Elle possède.

Mais cela te prépare à recevoir la nouvelle nourriture de sa connaissance pour te

faire grandir et nourrir uniquement de celle du divin Vouloir.

Tu n’en accepterais aucune autre et tu préférerais mourir de faim parce que celle qui a goûté si souvent à sa nourriture ne sait comment s’adapter à une autre.

 

Mais cette faim est aussi un bienfait.

Parce qu’elle peut te servir d’accès à la céleste Patrie.

Tu dois savoir que la seule nourriture de ces célestes régions est

l’acte nouveau et jamais interrompu de ma Divine Volonté.

 

Cette nourriture possède toutes les saveurs, tous les délices, est la nourriture quotidienne et de tous les instants dans la Jérusalem céleste.

Et avoir faim signifie la Vie et non la mort.

Par conséquent attend avec une patience sans borne la nourriture de ma Volonté

qui apaisera ta faim par une telle abondance que tu seras incapable de tout absorber.

 

Je l’interrompis pour lui dire :

« Mon amour, mon cœur saigne en te disant cela.

Mais il me semble que tu n’as plus pour moi cet amour continuel qui

-te faisait parler toujours et

-me faisait tant de ravissantes surprises de ton Être et de ton Vouloir.

 

Je sentais et touchais de ma main ton Cœur palpitant d’amour pour moi au point où j’étais contrainte de dire : ‘Combien tu m’aimes, mon Jésus.

 

Et maintenant, à cause de tes interruptions, il me semble que je ne suis pas toujours aimée. Passer d’un amour continuel à un amour interrompu est le

plus cruel des tourments. Et je vais répétant : ‘Je ne suis pas aimée ! Je ne suis pas aimée par celui que j’aime tant !’ »

 

Jésus m’a interrompue en disant :

 

Ma fille, que dis-tu là ?

Tu dois savoir que lorsque la créature nous aime,

-ne pas l’aimer serait agir contre la nature de notre Être divin. Si cela pouvait arriver.

 

Et si nous étions capables de souffrir, l’amour de la créature

-nous condamnerait à une vie de tourments et

-deviendrait notre persécuteur.

Il n’y aurait pas de paix jusqu’à ce

-que leur amour à tous les deux soient fusionnés,

-qu’ils s’embrassent et r

-qu’ils retrouvent la paix ensemble.

 

Ah ! tu ne sais pas ce que c’est :

‘’aimer et ne pas être aimé par celui et celle qu’on aime’.

 Celui qui aime porte la souffrance de l’autre

parce qu’il demeure à son poste et accomplit le plus sacro-saint des devoirs.

 

C’est dans cet état que se trouve notre Être divin.

Parce que nous aimons trop et que l’homme ne nous aime pas. Notre amour poursuit la créature que nous aimons

Il la place dans une condamnation à perpétuité, Il la tourmente et Il ne lui laisse pas de paix.

 

Ne pas trouver de repos est le signe certain

-que la créature a été visée par notre amour,

-qu’Il veut conquérir l’amour de la créature en la persécutant. Par conséquent, sois tranquille.

Si tu nous aimes, notre amour t’a aimée avant toi. L’inséparabilité de notre amour et du tien est telle

-que ton amour forme la petite chaleur et

-que le nôtre, en nourrissant le tien, forme l’immensité de la lumière . De telle sorte que l’un et l’autre perdent la vertu séparative.

C’est comme s’ils étaient une seule et unique nature.

Et ils vivent toujours ensemble pour que l’un forme la vie de l’autre.

Par conséquent, si ma parole n’est pas continuel, cela ne signifie pas un amour brisé.

 

Non, il serait interrompu si tu ne sentais pas que

-tu veux faire ma Volonté , même au prix de ta vie,

Cela voudrait dire que tu ne l’as plus en ton pouvoir.

Si ma bonté en est venue à mettre notre Volonté en ton Pouvoir, cela assure que mon Amour pour toi est continuel.

 

Parce que tu dois savoir que la créature qui fait notre divin Vouloir et vit en lui n’est rien d’autre que la Vie agissante de Dieu lui-même dans la créature

Notre amour pour celle qui se laisse dominer par notre divin Vouloir est si grand qu’il se laisse doucement emprisonner par elle

Il se restreint, se réduit et Il prend plaisir à aimer et à travailler dans son âme.

Mais tout en se restreignant, Il demeure immense et œuvre de manières infinies, comme nous aimons et œuvrons en nous-mêmes.

Parce que notre nature est celle de l’Immensité, de l’Infini.

Tout ce que nous faisons demeure immense et infini comme nous le sommes

 

Oh ! quelle satisfaction qu’en nous restreignant dans sa petitesse nous laissons libre cours à notre amour et à nos œuvres .

Elle en est comblée, débordante. Elle en remplit le ciel et la terre.

Et nous avons la grande gloire et l’honneur

d’aimer et de travailler comme Dieu dans sa petitesse . Si tu savais ce que signifie

-un seul acte d’amour,

-une seule œuvre accomplie par Nous en toi, tu en mourrais de joie.

Et toute l’éternité ne suffirait pas pour Nous remercier d’un si grand bien.

Par conséquent, laisse-moi agir, laisse-moi faire ce que Je veux avec to. Sois certaine que nous en serons heureux Toi et moi.

 

 

 

Je suis toujours occupée par et dans le divin Vouloir.

Il y a toujours à faire en lui, mais ce n’est jamais un travail qui fatigue.

Au contraire, il donne des forces, fait grandir la vie divine et inonde de joie et de paix, et l’on sent en soi et à l’extérieur de soi une atmosphère céleste.

Je baignais dans les vagues éternelles du divin Vouloir

Alors mon très grand bien, Jésus, visita ma petite âme et Il me dit :

 

Bienheureuse fille,

c’est moi qui forme l’atmosphère céleste à l’intérieur et à l’extérieur de la créature. Parce que dès qu’elle entre dans mon divin Vouloir,

-J’observe ses actes avec lesquels elle forme le terrain.

Et moi je forme la semence divine pour la jeter dans l’acte de la créature.

Ainsi ses actes servent de sol.

Et moi, le céleste Fermier, en le remplissant de mes semences,

Je l’utilise pour faire la récolte des œuvres accomplies dans ma Volonté.

Vois-tu à quoi sert

la continuation des actes accomplis dans la Divine Volonté ?

Elle sert à me donner la tâche et les occasions de ne jamais quitter la créature Parce qu’elle me donne toujours quelque chose à faire.

Et je ne veux ni ne peux laisser vide un sol si précieux,

-formé dans ma Volonté et

-exposé aux rayons vivifiants du divin Soleil.

C’est pourquoi mon Fiat t’appelle à travailler dans mon Vouloir. Toi aussi tu m’appelles.

Et, oh ! comme il est doux de travailler ensemble dans mon Fiat. C’est un labeur qui ne fatigue pas

Il est plutôt porteur de repos et des plus magnifiques conquêtes.

 

Puis Il ajouta :

Ma fille,

tu dois savoir que l’acte que Nous accomplissons dans la créature contient trois actes en un :

-l’acte de préservation,

-l’acte de nutrition, et

-l’acte primordial de création.

Par ces trois actes réunis en un seul, Nous donnons à nos actes la Vie éternelle.

La créature qui les possède ressent en elle la Force créatrice qui ôte toutes les faiblesses de la nature humaine.

 L’acte de nutrition est toujours occupé à lui donner sa nourriture

-pour empêcher qu’elle en prenne une autre, et

-pour la préserver de tous les maux.

Cette nourriture est semblable à l’embaumement qui empêche la corruption

 L’acte de préservation reconfirme et préserve la pureté et la beauté du bien.

Nos trois actes réunis en un seul sont des forteresses inexpugnables

-que nous donnons à la créature qui laisse régner en elle notre Volonté qui la rend si forte que personne ne peut lui faire de mal.

 

Après quoi mon petit esprit continua ma ronde dans la Divine Volonté à la recherche de ses actes

-pour enfermer mes actes dans les siens

-pour faire qu’ils soient un.

C’est tout cela la satisfaction de mon long exil,

-pouvoir travailler avec le Vouloir suprême,

-faire disparaître mes actes dans les siens.

J’ai le sentiment de prendre le ciel dans ma main.

Je sens couler dans mes actes les éternelles béatitudes.

Je ne me sens ni distante ni séparée de ma chère et céleste Patrie.

 

Mon esprit était rempli de pensées sur la Divine Volonté.

Alors Jésus, mon très grand bien, refaisait sa petite visite et Il me dit:

 

Ma petite fille de ma Volonté, je veux que tu saches

-que chacun de tes actes dans ma Volonté te régénère chaque fois.

-que tu grandis d’une manière toute nouvelle dans notre Fiat De sorte que tu ressens le ciel

et l’Être suprême a la grande joie de se régénérer dans l’acte de la créature. Former notre vie dans son acte est notre fête, notre désir.

Nous unissons tous nos stratagèmes d’amour.

Et nous recevons la gloire complète que la créature nous donne.

 

Or tu dois savoir que le sacrifice appelle Dieu de ses voix puissantes.

Et faire notre Volonté le fait descendre dans l’âme afin de le mettre à l’œuvre comme ce Dieu qu’Il est.

 

Et moi :

«Mon amour, bien que je cherche à toujours travailler dans ton Vouloir et que je prie et prie encore pour que son Royaume vienne sur la terre, on ne voit rien venir. »

 

Et Jésus :

Ma bonne fille, cela ne veut rien dire.

Car tu dois savoir que les prières, les actes accomplis dans notre Vouloir,

-lorsqu’ils entrent dans notre acte divin,

ils ont un pouvoir tel qu’ils doivent apporter aux créatures le bien qu’ils contiennent.

Ils se mettent à l’affût pour observer les siècles et les surveillent

-avec Amour,

-avec une patience inépuisable,

Ils attendent et attendent encore

Et avec la lumière qu’ils possèdent, ils frappent à la porte des cœurs,

Ils se font lumière dans les esprits, et cela sans se lasser jamais. Car ils ne sont pas sujets à se fatiguer ni à perdre de la puissance.

Ils agissent comme gardiens et fidèles sentinelles.

Et ils ne partent pas avant d’avoir donné le bien qu’ils possèdent. Ces actes sont possesseurs de mon Vouloir .

Ils veulent de façon absolue le donner aux créatures. Et si une leur échappe, ils en visent une autre.

 

Si un siècle ne les reçoit pas, ils ne s’arrêtent ni ne partent Parce que nous avons mis les siècles en leur pouvoir.

Ils forment et formeront notre armée divine parmi les générations humaines afin de former le Royaume de notre Volonté.

 

Il y a dans ces actes l’homme couronné par le pouvoir divin

Et ils donnent aux créatures le droit de posséder un tel Royaume. Notre Volonté est à l’œuvre dans ces actes

Elle donne à Dieu le droit

-de régner et

-de dominer la créature avec notre Fiat omnipotent.

Ils sont le dépôt et le capital qui paie Dieu pour les créatures

Et ils détiennent le droit de donner aux générations humaines ce qui a été payé.

Comme un soleil qui jamais ne se retire ni ne se fatigue

de couvrir la terre de sa lumière pour donner le bien qu’il contient.

 

Plus encore que des soleils, ils tournent pour chaque cœur, ils tournent dans les siècles,

ils sont toujours en mouvement et ne consentent jamais à la défaite, même pour celles

auxquelles ils n’ont pas donné ma Volonté agissante qu’ils possèdent.

Et cela plus encore du fait qu’ils savent avec certitude qu’ils obtiendront ce qu’ils veulent, et la victoire.

Par conséquent, si tu ne vois rien, ne t’inquiète pas . Continue ta vie et tes actes dans ma Volonté.

Voilà ce qui est plus nécessaire que n’importe quoi : former l’argent afin de payer pour un Royaume si saint pour tes frères.

Et puis, tu devrais savoir que ma vie sur terre et mes actes eux-mêmes se trouvent dans les mêmes conditions.

J’ai payé pour tous. Et ma Vie et ce que J’ai fait

-reste à la disposition de tous et

-veut se donner à tous pour offrir le bien qu’ils possèdent.

 

Bien que je sois parti pour le ciel, je suis parti et je suis resté afin de tourner

-dans les cœurs et

-dans les siècles

pour donner à chacun le bien de ma Rédemption.

 

 

Environ vingt siècles ont passé et ma Vie et mes Actes continuent à tourner. Mais tout n’a pas été pris par les créatures

Si bien que certaines régions ne me connaissent pas encore.

Ainsi ma vie, la plénitude de mes biens et mes actes ne se retirent pas.

Ils courent et tournent toujours.

Ils embrassent les siècles comme s’il n’y en avait qu’un pour donner à chacun les biens qu’ils possèdent.

 

Il est par conséquent nécessaire de prier pour payer et former le capital. Le reste viendra de lui-même.

Aussi, sois attentive et que ton envol dans mon Fiat soit continuel.

 

 

Deo gratias

 

4 novembre 1931 - La confiance forme les bras et les pieds de l’âme. Dieu continue l’œuvre de la Création dans l’âme qui fait sa Volonté. La Divine Volonté est le  ciment de la volonté humaine. 2

9 novembre 1931 –Dieu maintient établis les actes des créatures. Travail et acte incessants de la Divine Volonté. Celle qui ne fait pas la Divine Volonté reste sans Mère, orpheline et abandonnée. 5

16 novembre 1931 – Chacun de nos actes est un jeu, une promesse afin de gagner des grâces célestes. Notre acte est une terre où le divin Vouloir jette ses semences. Comment l’amour constitue un droit 9

29 novembre 1931 – Impulsion et empire des actes accomplis dans la Divine Volonté. Échange de vie entre le Créateur et la créature, doux murmure de l’Être divin 12

6 décembre 1931 – Bienfait de la prolixité du temps. Dieu compte les heures et les minutes pour les remplir de grâces. Celle qui fait la Divine Volonté déchire le voile qui cache son Créateur. Le Royaume de Lumière que donne la Divine Volonté. 15

8 décembre 1931 – La Reine du ciel retrace les bons actes des créatures dans ses mers de grâces. Immutabilité de Dieu et mutabilité de la créature. 20

14 décembre 1931 – Celui qui fait la Divine Volonté est porté dans les bras de son immensité. L’homme, citadelle de Dieu. Différence entre celui qui vit dans la Divine Volonté et celui qui fait la Divine Volonté. 24

21 décembre 1931 –Un acte continuel est juge, ordre et sentinelle de la créature. Qui sont les dépositaires de Jésus. Champs divins et mers divines. 27

25 décembre 1931 – Désir de Jésus pour la compagnie de la créature. Besoin extrême du petit Enfant Jésus d’être aimé d’un amour divin par sa céleste Mère 33

3 janvier 1932 – Certitude de la venue du Royaume de la Divine Volonté sur la terre. Toutes les difficultés fondent comme neige sous un soleil

ardent. La volonté humaine est une chambre obscure pour la créature. 37

7 janvier 1932 – La Divine Volonté peut être voulue, commandée, opérative et accomplie. Exemple : la Création 41

12 janvier 1932 – Ronde dans la Divine Volonté. Gages, avances et arrangements de la part des créatures. Capital de la part du Créateur.

Écho que la Divine Volonté forme dans les créatures. 43

12 janvier 1932 – Modes que la Divine Volonté utilise pour dominer,  parler et féliciter. Le ciel reste derrière. Victoire de Dieu et victoire de la créature. La Divine Volonté rassembleuse de ses œuvres. Exemple d’une mère qui se lamente sur son enfant infirme 48

24 janvier 1932 – Chaque petite visite de Jésus est porteuse de vérités célestes. Celle qui vit dans ma Divine Volonté est sous la pluie de l’acte nouveau de Dieu. Exemple de la fleur. Chacun des actes accomplis dans la Divine Volonté est une marche. Fonction de la Mère. 54

30 janvier 1932 – La Divine Volonté : espionne, sentinelle, Mère et Reine. Son souffle forme le monticule d’amour dans l’âme afin d’y enclore ses vérités. Extases d’amour du Créateur . Aliments qu’il donne à ses dons

......................................................................................................................  59

6 février 1932 – La créature qui vit dans la Divine Volonté devient élevée par Dieu avec des traits divins et des manières divines. La course dans le Fiat. Les actes accomplis dans ma Volonté sont placés sur la balance éternelle et mis en sûreté dans la Banque divine. 64

10 février 1932 – Travail de Dieu dans l’âme qui vit dans la Divine Volonté. Compréhension entre Dieu et la créature. Jésus recherche la compagnie de la créature dans ses œuvres. 67

16 février 1932 – Les actes accomplis sans la Divine Volonté sont vides de l’infini. Il est nécessaire de faire tout ce qu’il y a à faire, puis d’attendre les événements pour que vienne le Royaume de la Divine Volonté. Les actes accomplis dans ma Volonté partent pour le ciel en  tant que propriété de la céleste Patrie. 70

24 février 1932 – Renaissances continuelles de la créature dans la Divine Volonté.La créature devient protectrice des œuvres divines. 74

6 mars 1932 – Celle qui vit dans la Divine Volonté ressent le besoin de faire sa tournée dans les œuvres divines. Toutes les œuvres divines

tournent autour de la créature. Le but, la semence de lumière 77

13 mars 1932 – La prisonnière et le divin Prisonnier. La Vierge, annonciatrice, messagère et conductrice du Royaume de la Divine Volonté. La créature qui vit dans la Divine Volonté forme la voix de la Création 80

20 mars 1932 – Trois conditions nécessaires pour obtenir le Royaume de la Divine Volonté. Chacun vit dans la Divine Volonté. Différentes manières d’y vivre. 84

27 mars 1932 – Conditions de l’assurance pour que le Royaume du Fiat vienne sur la terre. Les manifestations de ma Volonté seront une armée entraînée avec l’amour, les armes, le filet pour conquérir la créature 90

2 avril 1932 – La Puissance divine mettra un terme aux maux de l’homme et lui dira : « Ici, c’est assez. » Notre Seigneur démontre par des faits 95

9 avril 1932 – Comment Jésus façonne la Création pour la faire renaître à la vie nouvelle de sa vérité. Comment Jésus peut seul manifester tant de vérités sur la Divine Volonté, parce qu’il en possède la source 99

13 avril 1932 – La nature humaine qui se laisse dominer par la Divine Volonté : champ de son action et terre en fleurs. La Divine Volonté possède l’inséparabilité. 101

23 avril 1932 – La créature devient appelée par la Divine Volonté. Elle renaît dans ses actes autant de fois qu’elle les accomplit en Elle.

Compétition entre le Créateur et la créature 105

30 avril 1932 –La vie dans la Divine Volonté est un don. Exemple du pauvre et exemple du roi. Ce don est un excès de l’Amour et de la Magnanimité de Dieu qui donne sans se préoccuper de la grande valeur et de la quantité de ce qu’Il donne. 109

8 mai 1932 – La créature, en faisant sa volonté, empêche le cours des dons de Dieu Si elle le pouvait, elle le contraindrait à l’immobilité. Dieu dans toutes ses œuvres accorde la première place à la créature 114

15 mai 1932 –Les Connaissances de la Divine Volonté formeront les yeux et la capacité de voir et de recevoir le don du divin Fiat. Elles habitueront les créatures à vivre comme ses enfants. Désordre de la volonté humaine. 118

22 mai 1932 – Scènes ravissantes que l’âme forme pour son Créateur. La Divine Volonté fera le don de science infuse à la créature, qui sera comme un œil divin 123

30 mai 1932 – La Divine Volonté recherche l’acte de la créature pour former sa Vie en elle. Différence entre les Sacrements et la Divine Volonté. Ma Volonté est Vie. Quels sont ses effets? 127

30-33- 12 juin 1932 – La créature qui vit dans notre Volonté trouve toutes nos œuvres en acte et accomplies pour elle. Celle qui vit dans la Divine Volonté joue le rôle d’une brise pour les Œuvres divines. 137

17 juin 1932 – Celle qui vit dans notre Divine Volonté place, travaille et tisse ses actes en commun avec ceux de la Vierge et de Notre Seigneur. Elle forme un mariage entre toutes les choses qui appartiennent à la Divine Volonté. 141

26 juin 1932 – Sublimité et puissance du sacrifice. Dieu, lorsqu’il veut donner un grand bien, demande le sacrifice de la créature . exemple de Noé et d’Abraham. 145

29 juin 1932 – Prodiges et secrets que renferme la vie dans la Divine Volonté. Scènes émouvantes. Génération des actes divins dans la créature, garde et divine jalousie 149

9 juillet 1932 – Faim que produit la Divine Volonté. Sentence de Vie d’amour. Dieu forme la persécution de l’Amour pour la créature 152

14 juillet 1932 – Atmosphère céleste, Jésus à l’affût de l’acte de la créature. Labeur de l’un et de l’autre. Les actes accomplis dans la Divine Volonté observent et embrassent les siècles et sont les gardiens et les sentinelles des créatures 155

Deo gratias 159

Le Royaume du Divin Fiat chez les créature

 LE LIVRE DU CIEL

 

 

Tome 31



 

Mon très doux Jésus, mon céleste Maître, prends ma petite âme entre tes mains et,

si Tu le veux, continue tes divines leçons sur ta Volonté. Je ressens le besoin extrême d’être nourrie de ta Parole.

C’est toi-même qui m’y as habituée et m’as donné ce genre de vie. Tu as fait que je vis de Toi et de ta douce Parole.

Il est certain que ce n’est pas moi qui ai formé ce genre d’existence.

 

Non, c’est Toi, Jésus,

si bien que je te sentais plus que je ne me sens moi-même. Lorsque Tu gardes le silence,

je sens que cette vie est brisée et c’est le plus dur des martyres. Si tu veux cesser de parler, je suis prête à te dire : Fiat ! Fiat ! Fiat ! Mais prends pitié de moi et ne me laisse pas seule et abandonnée.

 

Je me sentais totalement abandonnée dans les bras de la Divine Volonté Je n’aspirais à rien sinon au Ciel.

 

ll me semble que je n’ai plus rien d’autre à faire que

-de finir ma vie dans la Divine Volonté sur la terre et

-de la commencer au ciel.

Alors mon céleste Jésus visita ma pauvre âme et Il me dit :

 

Ma petite fille de mon Vouloir,

tu t’inquiètes trop et je ne le veux pas.

 

Je te vois si accablée au milieu de tant de Biens.

Cela montre que tu penses plus à toi qu’aux Biens que ton Jésus t’a donnés. Cela montre aussi que tu n’as pas encore bien compris

-les Dons et les Biens que tu as reçus de ton Jésus.

 

Tu dois savoir

-que chaque Parole est un Don et

-qu’elle renferme par conséquent un grand bien. Parce que ma Parole a la Vertu créatrice.

Elle est communicative et formative

Lorsque nous la prononçons, elle forme le nouveau Bien à donner à la créature.

 

Ainsi, je t’ai dit autant de Paroles

que je t’ai fait connaître de Vérités et de Biens que je t’ai donnés. Et ces Dons renferment des Biens divins, tous distincts.

Tout est

-dans la Parole qui sort de nous et

-dans Laquelle est formé le Bien que nous voulons faire sortir.

 

Lorsque ce Bien sort,

il est certain qu’il aura sa Vie chez les créatures

 

Parce que ces Biens sont animés et formés par notre Puissance créatrice.

Ils sont conservés dans notre Parole même

-pour assurer le bien que nous voulons donner. Notre parole ébranlera le Ciel et la terre

-afin de donner le fruit du bien qu’elle possède.

 

Ma fille, tu dois aussi apprendre une autre chose étonnante concernant nos Paroles.

 

Suppose que Je te parle de Sainteté.

 Cette Parole renferme le don de Sainteté divine

qui doit être fait à la créature dans la mesure du possible pour une créature.

 

Si Je te parle de la Bonté divine, ma parole renferme le don de bonté. Si Je parle de Divine Volonté, elle contient le don de notre Volonté.

En somme, ce que notre parole dit de la Beauté, de la Bonté, de la Grandeur ou de la Sainteté, elle le contient dans ce don.

 

Écoute à présent un geste de nos stratagèmes amoureux.

C’est comme si nous n’étions heureux

que lorsque nous formons de nouvelles inventions d’amour à donner aux créatures.

 

Par conséquent,

 

si notre parole dit sainteté,

-c’est parce que nous voulons faire le don de notre divine sainteté afin

-que la créature soit à égalité avec notre sainteté et

-qu’elle puisse rivaliser avec nous.

Oh ! quel bonheur de voir notre sainteté divine opérant dans la créature !

 

Si nous entendons la créature dire :

« Je sens la sainteté de mon Créateur imprégnée en moi.

Oh ! comme Je suis heureuse de me sentir capable de l’aimer avec sa sainteté elle-même. »

Oh ! alors, notre amour devient extrême et se déverse sur la créature

de façon si exubérante qu’il en devient excessif.

 

De la même manière,

si notre parole dit Bonté et Divine Volonté,

-c’est parce que nous voulons faire le don de notre bonté et de notre Divine Volonté

afin

-que la créature puisse être à égalité avec notre bonté et notre Volonté, et

-qu’elle puisse soutenir la compétition avec son Être suprême.

 

Tu ne peux pas comprendre notre immense Joie en voyant la créature dotée de nos qualités divines dont notre Parole était porteuse.

 

C’est notre habitude de parler à une créature.

Notre parole est si fertile, puissante et pleine d’une lumière qu’elle devient tel le soleil qui,

d’un coup de lumière éclaire et fait bénéficier tout et chacun de ses bienfaits.

 

Pourquoi cette inquiétude alors que tu vois que ton Jésus se sert de sa Parole pour ajouter de plus en plus de dons!

Et ces dons auront vie en toi, mais aussi en beaucoup d’autres créatures. Car ils possèdent la Force génératrice qui donne et génère en continu.

 

Notre parole est le fruit de nos entrailles. Elle est donc notre fille. Et comme fille, elle apporte le bien qui a été généré par son Père.

 

Alors, au lieu d’être accablée, pense plutôt à ton Jésus et aux nouvelles surprises qu’Il veut te faire par ses divines Paroles afin d’être disposée à recevoir un tel Bien.

Je continuai à penser à la Divine Volonté, et mon doux Jésus ajouta : Ma fille,

lorsque l’âme permet d’être dominée, investie et subjuguée par ma Divine

Volonté

-en chaque partie de son être,

-que ce soit de l’âme ou du corps,

ma Volonté opérante est alors en possession de tout.

L’esprit est alors animé par la Science de la Divine Volonté,

-la voix la possède pour en parler,

-les mains la possèdent,

-les pieds possèdent ses Pas divins,

-et le cœur possède son Amour.

 

Et combien ma Volonté sait aimer !

Ainsi,

tout est uni et forme la sainteté divine dans la créature et

nous retrouvons tous nos droits dans la créature.

 

Comme tout est à nous, nous trouvons

les droits de la Création,

les droits de notre sainteté, de nos œuvres,

les droits de notre divin Fiat, de notre bonté et de notre amour.

 

Bref,

il n’est rien qui nous appartienne que nous ne retrouvons et

-qui, par conséquent, est notre droit-

et en échange la créature trouve son droit dans son Créateur.

 

Comme la Volonté des deux est une,

les droits de l’un sont les droits de l’autre.

 

Par conséquent, voilà ce que signifie vivre dans mon Vouloir :

c’est recevoir de droit

-notre Sainteté,

-notre Amour,

-notre Science et

-notre Bonté.

 

Nous ne pouvons donner moins

parce qu’ils sont la propriété de la créature de la même manière qu’ils sont la propriété de notre Fiat,

car sa vie est déjà vécue dans notre Fiat.

 

De plus, celle qui vit dans notre Volonté grandit toujours

-en sainteté, en amour et en beauté,

-comme en toute autre chose.

 

Cette croissance continuelle forme un acte nouveau que la créature peut donner à son Créateur.

 

Nous donnons à la créature l’acte nouveau que nous possédons par nature, Et la créature nous le donne en vertu de notre Volonté.

 

Et, oh ! quelle satisfaction pour les deux, quelle joie ils éprouvent !

Pouvoir recevoir de la créature, et Pour nous, pouvoir donner !

 

 Donner et recevoir

-maintient l’aliment de correspondance,

-conserve l’union qui grandit toujours.

C’est comme le souffle qui garde le feu allumé et la flamme de l’amour vivante, sans danger qu’ils s’éteignent.

 

Par conséquent,

va toujours de l’avant dans ma Volonté et tout ira bien.

 

 

Bien que je sois sous le poids des privations de mon très doux Jésus, je suis dans les bras de la Divine Volonté.

Sans Jésus, les heures sont des siècles et les jours interminables.

Et, oh ! comme sa douce et aimable présence me manque, et je sens toute la dureté de mon long exil.

Mais alors que je gémis et soupire,

le divin Fiat déverse sa lumière sur ma souffrance pour la soulager.

En même temps Elle me fait courir dans les ondes éternelles de ses actes afin de les unir aux siens et de n’en faire qu’un.

 

Ah ! il semble qu’il ne me laisse même pas le temps de souffrir d’être privée de Celui que j’aime tant !

Sa lumière s’impose sur tout, elle éclipse et absorbe tout.

Elle réclame tout et ne vous permet pas de perdre du temps,

même dans les choses les plus saintes, comme la privation de Jésus.

 

Je nageais dans une mer de douleur lorsque Jésus, ma Vie, est venu dans un éclair qui disparut rapidement.

Il visita ma pauvre âme et Il me dit :

 

( 2) Ma bonne fille, courage !

Laisse-toi conduire par la Lumière de ma Divine Volonté Elle convertira

-tes tristesses,

-tes souffrances et

-mes privations

en paix et en divines conquêtes.

 

La nature de sa lumière éclipse, corrobore, fortifie, et partout où elle va, elle ôte la force et la vie à la douleur.

Elle la transforme en conquêtes et en joies.

 

Parce que la force de sa lumière surmonte cette peine et prend sa place. Les autres choses perdent la vie.

Si, face à la lumière de ma Divine Volonté, la créature ressent d’autres effets et d’autres désirs, cela signifie :

-que l’âme n’a pas la plénitude de sa Lumière et

-que ma Divine Volonté ne règne pas complètement dans l’âme. Sa Domination est absolu et inconditionnel.

Il a le droit suprême

-de tout absorber,

-de ôter la vie à toutes les autres choses. Elle convertit tout en Divine Volonté.

 

Tu dois savoir qu’une rosée bienfaisante descend sur la créature chaque fois qu’elle accomplit un acte dans ma Volonté.

Cela

lui conserve sa fraîcheur divine et

anesthésie tout ce qui ne Lui appartient pas.

 

Et, oh ! qu’elle est belle

-toujours fraîche dans ses actes, dans son amour, et dans sa douleur,

-dans l’espoir de recueillir la rosée

pour recevoir l’opium qui convertira la peine en une douce conquête de mon divin Vouloir !

 

La fraîcheur rend aimable et attrayant, aussi bien une personne qu’une chose. Les vieilles choses ne plaisent à personne.

 

C’est pourquoi j’aime tant celle qui vit dans ma Divine Volonté

parce que je sens en elle notre fraîcheur divine et nos parfums suaves. Bref, elle Nous donne ce qui est à Nous.

 

Et moi, ton Jésus, j’enferme cette créature aimée dans mon divin Cœur. Je la forme et la fais grandir uniquement dans ma Volonté.

 

Ainsi, ce groupe d’enfants de mon Vouloir sera formé dans mon très saint Cœur

comme autant de petites reines, les enfants du grand Roi.

 

(3 ) Poursuivant dans mon état de dépression dû à la privation de mon doux Jésus,

je me disais :

« Et bien que je sois privée de Celui qui est ma vie même, je ressens une paix profonde.

Je ne crains même pas de le perdre s’il s’avérait que ce soit de ma faute que le céleste Jésus me prive de Lui.

Dans ma petite âme je ne sens que le murmure d’une mer tranquille qui répète sans cesse, ‘Je t’aime’, mon petit « Je t’aime » qui ne demande rien d’autre que la venu du Règne de ta Volonté sur terre.

 

Et je forme mes ondes, encore et encore, pour me libérer de mon exil et prendre d’assaut le Ciel afin de le renfermer dans la céleste Patrie.

Mais en vain !

 

Mes ondes retombent en vain dans cette mer pendant que je continue de murmurer : « Je t’aime ! Je t’aime ! »

Et Je demande en même temps le Ciel et la Terre à te demander ton Fiat.

 

Mon esprit bredouillait.

Alors mon Jésus immensément bon me serra dans ses bras. Toute tendresse, Il me dit :

 

( 4) Petite nouvelle -née de ma Volonté !

Tu sembles vouloir te perturber et je ne le veux pas.

 

Je ne veux pas de tempêtes dans la mer de ton âme. Je veux uniquement la paix éternelle .

 

Les craintes, les soucis et les doutes sont des tempêtes.

Ils empêchent le murmure continuel de ton paisible « Je t’aime » qui doit couler et murmurer toujours pour l’emporter sur ton Créateur afin qu’il envoie son Vouloir sur la terre pour y régner.

 

Tu dois savoir que pour celle qui se laisse dominer par ma Volonté et vit en elle,

-les maux n’ont plus de vie.

-ni la graine qui fait naître la crainte de m‘offenser, les peurs et les perturbations.

 

Le corps et l’âme demeurent confirmés dans le bien.

Ils se trouvent dans les mêmes conditions que les bienheureux qui ne sont plus touchés par le mal.

Le mal n’a plus de vie en eux.

 

Parce que

-dans ces célestes régions,

-dans ma Volonté,

le mal, les forces du mal ne peuvent absolument pas entrer.

 

Ainsi, celle qui vit dans ma Volonté peut être appelée citoyenne du ciel

et elle en acquiert les droits.

 

Et si elle se trouve sur la terre, elle est

comme une citoyenne perdue de la céleste Patrie

que ma Divine Volonté a placée 

en vue de son grand dessein et

pour le bien de la misérable humanité.

 

Mais bien qu’elle soit sur la terre, elle ne perd pas

-les droits des citoyens du ciel,

-ni celui de vivre avec les biens de la céleste Patrie.

 

Et bien qu’elle se sente perdue,

-elle possède légitimement le ciel dans son âme

-afin de vivre non de la terre, mais du ciel.

 

Ah ! la vie dans la Divine Volonté appelle le Ciel sur la terre. Sa lumière écrit sur le front en lettres indélébiles :

« Amour éternel, Paix inébranlable, confirmation de tous Biens, fille de l’Être suprême ! »

 

Par conséquent,

-je te veux toujours dans ma Volonté

-pour que tu puisses jouir des biens de ta céleste Patrie qui sont :

---amour continuel,

---paix immense et

---Divine Volonté comme vie de tous les bienheureux.

 

 

(1 ) Je pensais à la Divine Volonté et à la manière dont tous les droits appartiennent à celui qui lui accorde le plein empire, et comment ceux que les autres obtiennent par pitié et miséricorde, par la bonté de Dieu, il l’obtient de droit.

 

Il obtient de droit la sainteté parce que ce qui le domine est saint et possède la vertu de transformer le corps et l’âme en sainteté, bonté et amour.

 

Aussi, les victoires, les conquêtes et les droits sont tous à lui. Et il assiège le ciel comme quelqu’un qui le possède.

Quelle différence entre celui qui vit dans la Divine Volonté et celui qui vit de sa volonté humaine !

Je pensais à cela lorsque mon adorable Jésus m’a refait sa petite visite. Il m’a dit :

 

Bienheureuse fille,

la différence entre l’un et l’autre est grande et incalculable :

-Celui qui ne vit pas dans ma Volonté est comme le soleil pour ceux qui sont paresseux.

Bien que ses rayons les revêtent de sa lumière et de sa chaleur,

-ils ne font rien,

-ils n’apprennent et

-ils ne gagnent rien.

La lumière du soleil est pour eux rendue stérile, Comme ils restent sans rien faire,

-ils se fatiguent,

-ils sont dérangés par sa lumière et

-ils recherchent les ténèbres comme repos pour leur malheureuse paresse.

 

Par contre, pour ceux qui travaillent,

-la lumière est active.

-est lumière pour l’œil afin de voir tout ce qu’il doit faire.

Car peu importe la lumière qu’il puisse y avoir en dehors de l’œil,

si l’œil n’a pas la lumière de la vie,

la lumière qui l’entoure ne servira à rien.

Et si l’œil n’a pas la lumière extérieure,

le fait d’avoir la lumière comme vie dans son œil ne lui sera d’aucune utilité.

 

Ma bonté paternelle a placé cette union et cette harmonie entre

-la lumière extérieure de la créature et

-la lumière de son œil.

L’une ne peut agir sans l’autre.

 

Ma Volonté est lumière pour les mains

-si elles veulent travailler,

-si elles veulent écrire,

-lire, etc.

Ainsi la première partie active de la créature est faite par la lumière.

 

Sans elle, il serait presque impossible

-de pouvoir faire un peu de bien et

-de pouvoir gagner un morceau de pain pour vivre.

 

Telle est la lumière de ma Volonté pour celui qui ne vit pas en elle Elle brille et existe pour tous,

mais elle n’opère pas et ne domine pas dans l’acte de la créature.

 

Malgré toute sa lumière,

-la créature reste paresseuse,

-elle n’apprend rien du divin et

-ne conquiert rien.

Les plus belles choses sont fatigantes et ennuyeuses pour cette créature. La volonté qui veut vivre dans la mienne est

-comme un œil rempli de lumière et

-qui se rend capable de s’unir avec la lumière de ma Volonté. Comme elles sont en accord,

elles accomplissent des œuvres grandes et prodigieuses qui étonnent le ciel et la terre.

 

Vois-tu ce que signifie vivre dans ma Volonté ? C’est ne pas être paresseux.

La petite lumière de l’âme en harmonie avec la lumière du Fiat éternel

-la rend opérante dans les actes du Fiat et

-forme l’inséparabilité entre les deux.

 

Une multitude de pensées sur la Divine Volonté continuaient à occuper mon esprit, et mon céleste Jésus ajouta :

 

( 4) Bienheureuse fille,

-ma Volonté produit la lumière dans l’âme.

-La lumière à son tour engendre la connaissance.

La lumière et la connaissance, dans leur mutuel échange d'amour,

engendrent l’amour de Dieu.

Ainsi, partout où règne ma suprême Volonté, la Très Sainte Trinité règne elle aussi en acte.

 

Notre adorable Divinité est amenée de par sa nature même et de façon irrésistible à générer continuellement et sans interruption.

-Le premier acte générateur est accompli par nous.

-Le Père m’engendre continuellement et

-moi, son Fils, je me sens continuellement engendré en lui.

 

Le Père céleste m’engendre et m’aime, je suis engendré et je l’aime.

De l’un et de l’autre procède l’Amour.

 

Cet acte générateur qui jamais ne cesse renferme

-toute notre merveilleuse connaissance,

-nos secrets,

-nos béatitudes,

-tous les temps,

-toutes nos dispositions,

-notre puissance et

-notre sagesse.

Toute l’éternité est contenue dans un acte générateur qui forme l’unité de notre Être divin.

 

Par conséquent, cet Amour réciproque

-que forme la Troisième Personne de notre Être suprême,

-inséparable de nous,

-ne se contente pas de cet acte générateur,

-mais veut générer en dehors de nous dans les âmes.

 

Et voilà que cette tâche est confiée à notre Volonté qui animée par notre Amour

descend dans les âmes et avec sa lumière

forme notre divine génération.

 

Mais cela ne peut être accompli qu’en celles qui vivent dans notre Vouloir. Il n’y a pas de place en dehors de notre Volonté où former notre vie divine.

Notre parole ne trouverait pas les oreilles capables d’écouter.

Et faute de notre connaissance, l’Amour ne trouverait pas la substance avec laquelle engendrer.

Notre Sainte Trinité est alors désordonnée dans la créature.

Par conséquent, seule notre Volonté peut former notre divine génération.

 

Aussi, sois attentive et écoute ce que veut te dire cette Lumière afin de lui donner le champ d’action de son acte générateur.

 

 

Je faisais ma ronde dans les actes de la Divine Volonté et, oh ! combien je voulais lui donner l’échange de mes actes.

Comme je suis trop petite et incapable d’accomplir des actes égaux aux siens pour les échanger, je viens avec mon petit « Je t’aime ».

Bien qu’il soit petit, Jésus le veut. Il l’attend pour me dire :

La petite nouveau-née de ma Volonté a placé ce qui est sien dans nos actes. Nos actes ne sont plus seuls et ils ont la compagnie de celle pour qui ils ont été créés. C’était et c’est toujours notre Volonté que de donner un champ d’action à la créature dans nos actes pour pouvoir dire : « Aimons et agissons dans un seul et unique champ. »

Je me disais : « Qu’est-ce que mon petit « Je t’aime « peut avoir de spécial pour que Jésus l’aime et le veuille à ce point ? »

Et mon bien-aimé Jésus, toute bonté, me dit :

 

Petite fille de mon Vouloir, tu dois savoir

-que j’aime ton « Je t’aime» et

-que je l’attends toujours.

Je t’aime et ne cesse jamais de t’aimer, et si tu arrêtes tes « Je t’aime » j’ai l’impression -que je te donne mon amour continuel et

-que tu ne me le retournes pas.

Et mon amour a le sentiment que tu l’as volé.

 

Par contre, lorsque

-mon « Je t’aime « court et

trouve le tien prêt à être donné et à recevoir mes « Je t’aime »,

-mon amour se sent payé de retour.

 

Et il n’y a pas de laps de temps entre mon « Je t’aime » et ton « Je t’aime ». Il y a une course, une compétition d’amour entre le Créateur et la créature. De plus, lorsque je vois que tu es sur le point de me dire « Je t’aime »,

-ma Volonté revêt ton petit « Je t’aime » pour le rendre grand, et

je retrouve mon amour dans le tien. Comment puis-je ne pas vouloir l’aimer ?

 

Ma fille, ce sont mes stratagèmes habituels.

Je donne afin de recevoir. Voilà mon commerce :

-j’aime, je donne de l’amour

-pour recevoir de l’amour, et

-si je ne suis pas aimé,

mon commerce fait faillite.

 

Et comme l’amour est ma passion,

-je ne me lasse jamais et

-je ne regarde jamais en arrière.

Je recommence et reprends mon commerce.

J’ai une abondance de stratagèmes et de tendresse pour renouer ma faillite d’amour dans la créature.

 

Oh ! si tu savais

-comme mon Cœur est blessé et

-combien il souffre

lorsque je dis « Je t’aime « et que

la créature n’entend pas l’appel de mon amour

pour recevoir son amour.

De plus, tu dois savoir que l’amour est le sang de l’âme. Ma Volonté est vie, dans l’ordre naturel.

-La vie ne peut pas fonctionner sans le sang,

-et le sang ne peut pas circuler s’il n’a pas de vie.

 

Et on jouit de la vie en fonction de l’abondance du sang.

C’est la même chose dans l’ordre surnaturel.

Ma Divine Volonté ne peut pas fonctionner sans le sang de l’amour.

Plus il y a d’amour, plus elle sera forte, en santé et active.

Sinon, elle souffrira d’anémie et pourrait finir par être déficiente.

 

Ainsi, lorsqu’il n’y a pas suffisamment de sang d’amour, bien qu’elle soit vie,

-ma Volonté est rendue malade et inactive dans l’âme

-parce que le sang de l’amour lui manque pour pouvoir fonctionner.

 

Toutes les vertus sont rendues anémiques et

-la patience,

-la force et

-la sainteté sont flétries et converties en défauts.

 

C’est pourquoi il y a beaucoup d’anémie dans le monde, car il y manque la pureté du sang de mon amour et, en conséquence,

le monde se dirige vers une terrible déficience qui entraînera la ruine du corps et de l’âme.

 

C’est pourquoi j’aime tant ton « Je t’aime « et je le veux

tous mes actes,

dans toutes les choses créées, et

dans chaque acte des créatures

afin de former assez de sang pour servir d’antidote et de remède à l’anémie existante.

Ce sera la préparation du Royaume de ma Divine Volonté.

 

C’est pourquoi je ressens le besoin de ton amour.

Il est vrai qu’il est petit, mais je ne le vois pas comme petit ou grand. Je vois qu’il est donné dans la puissance de ma Volonté

-qui convertit les plus petits actes en actes très grands

-les revêt d’une telle beauté que j’en suis ravi.

 

Ainsi, c’est assez de le faire simplement en sachant

-que je le veux,

-que je l’aime, et

-que cela me rend heureux.

Je verrai à le rendre grand ou petit.

Et ton « Je t’aime », je le veux

-dans le battement de ton cœur,

-dans l’air que tu respires,

-dans le soleil,

-le ciel,

-en toute chose.

Oh ! comme je voudrais voir ton « Je t’aime » investir

le Ciel et

la terre,

les créatures et

le Créateur.

 

 

Mon petit esprit continue de se dépenser dans le divin Vouloir.

Il me semble ne pas pouvoir exister sans me plonger dans ses vagues pour trouver en acte ce qu’il a fait par amour pour nous

 

Mais au milieu de cette immensité d’amour, mon amour gémissait douloureusement à cause de la privation de mon doux Jésus.

Je ressens son profond silence dans mon âme

même si l’air y est très pur,

le ciel très clair et constellé d’étoiles scintillantes de toutes les couleurs et

qu’un soleil brille continuellement sur ma petitesse afin que tout en moi devienne Divine Volonté.

 

Tout est paix et sérénité.

Pas même le bruit d’un petit souffle de vent.

Tout cela est un effet et une caractéristique du Fiat éternel.

 

Et cependant, je me disais :

« Il me semble qu’il me manque le Roi,

-Celui dont l’amour est inexprimable,

-Celui qui a tout fait et tout ordonné en moi,

et que je me sens seule parce qu’il n’est pas là.

Mais dis-moi, pourquoi m’as-tu quittée ? Pourquoi ne parles-tu pas ? » Et mon cher Jésus, touché par mes gémissements,

m’a prise dans ses bras et m’a dit :

 

Ma fille, ne sois pas surprise.

Après avoir travaillé, j’ai l’habitude de vouloir trouver le repos parmi mes œuvres

-qui sont plus qu’un doux lit,

-qui se prêtent dans l’acte de profonde adoration et

-qui, dans leur silence, me donnent le repos.

 

Le repos après le travail est la récompense du travail.

C’est le plaisir et le bonheur que le sacrifice sait comment donner.

 

N’est-ce pas ce que j’ai fait dans la Création ?

J’ai commencé par créer avec mon Fiat parce que notre Parole est travail. Elle est passage.

Elle est tout.

Lorsque tout a été accompli et ordonné, j’ai trouvé le plus beau et le plus doux des repos. Notre Être suprême alterne entre le travail et le repos.

Le travail appelle le repos et le repos nous appelle au travail. Aussi, ne veux-tu pas que je me repose dans ton âme ?

Tout ce que tu vois en toi n’est rien d’autre que l’œuvre de ton Jésus.

 

Chaque parole que je t’ai dite était une œuvre que j’accomplissais Par ma parole j’ai formé en toi une création nouvelle,

plus belle que la Création elle-même. La Création devait servir le corps.

Tandis que cette nouvelle création devait servir les âmes afin de leur donner la Vie de ma Volonté.

 

Si je n’alternais pas entre le travail et le repos, ce serait un signe que je n’avais pas la liberté de travailler dans ton âme avec ma puissance créatrice.

J’aurais alors continué mon travail jusqu’à obtenir ce que je voulais Ensuite je me serais reposé.

Tant que je n’ai pas terminé une œuvre, je ne me repose pas.

 

Si après un repos je travaille à nouveau, c’est parce que j’entreprends de nouvelles œuvres.

Ne veux-tu pas que Je me repose sous ce ciel serein, ces étoiles et ce soleil qui fait tomber sur moi cette pluie de douces et rafraîchissantes gouttes

-qui m’invitent au repos par leurs doux chants ?

 

Dans leur silence ils me disent : « Que tes œuvres, ta Volonté opérante et la Puissance créatrice de la Vie que tu nous as données sont belles !

Nous sommes tes œuvres, repose-toi en nous, et nous formerons ta gloire et ton adoration perpétuelle. »

 

À ces douces paroles,

-Je me repose et me réveille en même temps,

-Je préserve mon œuvre et

-Je prépare d’autres œuvres que Je vais accomplir.

 

Si seulement tu savais ce qu’est mon premier travail après mon repos ! Je commence mon travail en disant à la créature un doux « Je t’aime ».

 

Je veux recommencer mon travail en donnant mon Amour .

afin que la créature, touchée et ravie par la force irrésistible de mon Amour. me laisse faire et agir dans son âme.

 

Je lui demande des sacrifices, toujours par la voie de l’amour. Mon amour l’investit, la rend heureuse, l’absorbe et l’enivre.

 

La créature enivrée, grisée, me laisse faire tout ce que Je veux, jusqu’à sacrifier sa propre vie.

Parce que mon « Je t’aime » sorti des profondeurs de ma Divinité contient

l’Immensité qui est partout , qui est infini,

la Puissance qui peut tout

Sagesse qui dispose de tout.

Tout ce qui existe sent la force de mon « Je t’aime ». Tous le répètent avec moi.

Le ciel le répète avec toute la cour céleste.

Les étoiles le disent et leur scintillement se convertit en « Je t’aime ». Le soleil, le vent, l’air et l’eau disent : « Je t’aime » .

Parce qu’ayant été dit par moi, mon « Je t’aime» a retenti en toute chose et partout.

Tout le répète avec moi.

 

A ce moment là, la créature se sent sous la pluie d’un immense « Je t’aime» . Et noyée dans mon amour, elle se laisse faire, sans dire un mot.

Et elle se prête à me laisser accomplir les plus belles œuvres.

 

La créature ressent aussi le besoin de me dire aussi « Je t’aime »

Elle se rend compte que son « Je t’aime » est trop petit devant le mien parce qu’elle ne possède pas les armes de l’immensité, la Puissance et l’Infinité.

Elle ne veut pas rester en arrière et elle utilise le subterfuge de le dire dans la Puissance de ma Volonté.

Oh ! comme cela me rend heureux!

En outre il M’incite à travailler, à répéter mon « Je t’aime « direct et spécial. Il est vrai que j’aime tout un chacun. Mon amour est là pour tous.

 

Mais lorsque je veux accomplir quelque chose d’exceptionnel, de nouvelles œuvres, des desseins particuliers, J’ajoute à mon amour général, un amour spécial et distinct.

Celui-ci, en plus de fasciner la créature, Me sert aussi de matière, de terrain où

travailler et étendre mes œuvres.

 

Par conséquent, laisse-Moi faire.

Je sais quand il faut travailler, parler, garder le silence, et quand il faut se reposer. Fiat !

 

 

Je suis constamment immergée dans l’océan du divin Vouloir qui étale devant moi l’entière Création. Quel immense théâtre !

Des scènes émouvantes

-révèlent clairement le grand amour de Dieu pour la créature et

-induisent le cœur pour le faire aimer !

 

Je pensais à la grande ingratitude humaine qui reste insensible à son amour et ne l’aime pas. Alors mon Jésus m’a surprise avec son Cœur plein d’amour et Il m’a dit :

 

Ma bonne fille, notre Être suprême conçut la Création pour

donner de l’Amour et

recevoir en échange l’amour des créatures.

Rien n’a été créé qui n’ait eu cette raison : recevoir un échange d’Amour.

Sinon, nos œuvres n’auraient pas été communicatives, fructueuses, nourrissantes et remplies de vie pour rendre l’homme heureux.

Elles auraient été tels des tableaux agréables à admirer, qui n’apportent rien à personne.

 

Tandis que, en voulant cet échange,

-nous lui communiquâmes la lumière afin de lui donner la vie de la lumière.

 l’air pour lui donner la vie du souffle,

 l’eau, la nourriture et le feu afin de lui donner la vie et les biens qu’ils possèdent,

-et ainsi de suite pour tout le reste.

 

Combien d’actes de vie nous avons placés autour de la créature

-pour la faire grandir, la nourrir et entretenir sa vie !

En fait, notre amour avait besoin d’un retour.

Les œuvres qui ne reçoivent rien sont des œuvres sans cortège et sans appréciation.

Peu importe l’usage que les créatures puissent en faire, elles restent des œuvres isolées et non appréciées, comme si elles n’étaient pas des bienvenus.

 

La créature, par son retour ne prend pas simplement l’œuvre pour s’en servir,

mais elle entre à l’intérieur pour reconnaître Celui qui l’a créée par amour. L’échange donne vie à la reconnaissance , à la gratitude. On peut dire que l’échange maintient la communication, l’amitié et la correspondance entre Celui qui fait le don et celui qui le reçoit.

 

Ma fille, écoute une autre facette de notre amour immense pour l’homme. Afin d’avoir ce retour, en créant l’homme, nous avons placé en lui notre Volonté opérante unie à la sienne.

Dans l’acte de Création notre Volonté a créé par amour pour lui, tant de choses. En son âme Il posséda la Divine Volonté. Ainsi l’homme pouvait avoir une force égale et nous donner l’échange que nous souhaitions

 

Notre Fiat agissait dans la Création et dans la créature.

Il devait utiliser la volonté humaine pour se servir de tous ces actes, petits ou grands.

Cela pour pouvoir former le juste retour de toutes ces œuvres réalisées dans la Création. D’autant plus qu’il connaissait le nombre, la variété, la beauté et la valeur de toutes nos œuvres.

Notre Fiat devait donc opérer dans la créature

-avec la même multiplicité, somptuosité et beauté, avec lesquels Il avait créées toutes choses dans l’univers.

afin d’avoir le retour de ses œuvres extérieures,

-par ses œuvres intérieures, faites au fond de l’âme.

 

 La Divine Volonté devait se servir de la volonté humaine, en tant que matière entre ses mains pour continuer sa Création.

C’est pourquoi l’homme, en rejetant notre Volonté, a fait cesser notre vie opérante dans ses actes que notre Volonté aurait utilisés pour les transformer en cieux, en étoiles, en soleils, en mers, etc.

 

Il a fait obstacle à notre œuvre, il l’a arrêtée, il a bouleversé les douces harmonies et les chers échanges qui auraient pu exister en vertu de notre Vouloir. Nous aurions pu tout faire en lui si notre Volonté avait eu sa force opérante en lui.

 

C’est la raison de notre hâte, de nos soupirs, de notre insistance et de nos souffrances pour que la terre de l’homme puisse devenir un champ d’action dans lequel notre Vouloir aurait toute liberté de faire ce qu’Il veut.

 

Et ne pense pas que seul l’Être suprême veuille l’échange dans ses œuvres. Car la première raison pour ses œuvres est d’avoir aussi l’échange pour la créature.

 

Si cet échange est là, ou si au moins le désir de cet échange est présent,

la créature a

-des mains et des pieds pour bouger,

-une bouche pour parler,

-une force pour le sacrifice et

-le temps pour agir.

 

Mais s’il n’y a pas d’échange, la créature semble ne pas avoir

-de mains, de pieds, de bouche, de force et de temps. Elle sent que la vie de cette œuvre est morte.

Il semble que l’échange ne soit rien, mais ce n’est pas vrai. C’est au contraire le commencement et la vie de toute œuvre. L’échange est par conséquent une nécessité pour mon Amour. Et il me permet de poursuivre l’œuvre de la Création.

 

Je continuai mon abandon dans le divin Fiat

Un flot de pensées, de doutes et de difficultés surgissait dans mon esprit. Mon céleste Maître ajouta :

 

Ma fille,

ma Volonté a la vertu de centraliser tout l’être d’un homme dans un acte. Ma Volonté agit dans la créature avec sa vertu unifiante.

Elle centralise les pensées, le cœur, les pas et toute chose de telle sorte que la créature ressent

-non seulement ses actes,

-mais aussi son être tout entier investi par sa Force opérante.

 

Ses actes sentent le commandement de ma Volonté opérante. Tout ne fait qu’une seule chose.

Cette force unifiante rend la créature dominante et ordonnée.

 

Parce que le premier don que fait mon Fiat est celui

-de l’ordre et

-de la maîtrise sur soi. Ainsi, la créature

-prend son empire divin et

-devient un matériel malléable dans les mains de ma Volonté Et elle se prête à ses œuvres merveilleuses.

 

Au contraire, sans ma Volonté,

-la créature ne possède même pas la force unifiante dans ses actes.

 

Par conséquent, on la voit

-éparpillée, -sans ordre, et

-comme un matériel durci qui ne prend pas la forme que notre Vouloir veut lui donner. Fiat !


 

Mon petit esprit fait toujours ses rondes

-à l’intérieur et à l’extérieur du divin Vouloir.

J’ai beau tourner et tourner, je ne me fatigue jamais.

Je sens une Force mystérieuse qui me pousse et jamais ne me dit d’arrêter. Elle me dit :

« Cours,

-cherche ses actes,

-aime, adore, embrasse, transforme tes actes en les siens

-et forme toute ta vie dans la Divine Volonté. »

 

Et si je ne sais que dire au cours de mes rondes, je raconte ma petite histoire :

« Je t’aime, je t’aime, je t’adore, je te bénis ô adorable Volonté, en toutes tes œuvres. »

 

Et comme c’est aujourd’hui la naissance de la Reine du Ciel, je me suis arrêtée pour penser au grand prodige de sa naissance

-où le ciel et la terre étaient en adoration devant ce divin prodige.

Mon immense bien, Jésus, avec un amour et une tendresse inexprimables, me dit :

 

Bienheureuse fille de ma Volonté,

la naissance de ma céleste Mère renferme tout ensemble

-tous les prodiges et toutes les merveilles Sais-tu pourquoi ?

Ce n’était pas seulement elle qui naissait pure, sainte, belle et immaculée. Non.

 

Avec la céleste enfant naissait ma Divine Volonté déjà conçue et incluse en elle pour former sa vie opérante et grandir dans cette gracieuse enfant.

Ma Volonté s’est enclose afin de naître avec la céleste créature. Elle s’est servie de son corps pour opérer et former sa Vie divine. C’était un prodige que seul

l’Amour éternel,

la Sagesse et la Puissance divines pouvaient opérer !

 

Pas seulement une Vie était donnée,

ni simplement un don pour la libérer de la tache originelle.

Pour notre Puissance, cela n’aurait été rien

qui a attiré l’attention de tous et a causé leur stupéfaction.

 

Mais c’est ma Volonté qui est née avec elle dans le monde.

Si bien que le ciel et la terre en furent bouleversés.

 

Tous étaient attentifs

Ils sentaient une force mystérieuse,

la force même qui dominait et préservait toute la Création.

C’était notre Volonté qui donne le mouvement à toute chose Elle se plaçait elle-même et toute la Création

au service et à la disposition de cette nouveau-née.

 

C’est pourquoi la naissance de ma Volonté avec elle fut le commencement qui amena tous les autres prodiges à être centralisés en elle.

 

Là où règne mon Fiat,

-il n’y a pas de bien qui ne soit présent,

-et il n’y a pas de prodige qui ne soit accompli.

 

Il veut

-manifester son Amour et sa Puissance en formant sa Vie opérante et

-la déposer autant qu’il est possible pour la créature de la contenir.

 

Par conséquent, admire et rends grâce à notre Être suprême qui en est venu à tant d’amour pour cette nouveau-née, qu’Il a fait que notre Volonté, laquelle n’a ni commencement, ni fin, ni limites, a pu renaître en elle.

 

Je suivis alors les œuvres de la Divine Volonté dans toutes les choses créées. Mon aimable Jésus ajouta :

 

Ma fille, les choses créées ont été faites par Nous comme autant de voies offertes à l’homme pour venir à nous.

Nous avons laissé toutes les portes ouvertes afin qu’en tout temps,

-s’il voulait venir,

Il n’aurait pas à frapper ou à les ouvrir pour venir à Nous.

 

Il était notre fils

Il était juste et raisonnable qu’il ait toutes les avenues ouvertes

-pour aller vers son Père céleste et

-pour rester avec lui pour l’aimer et être aimé,

-pour pouvoir demander en tant que fils des grâces et des faveurs.

 

Mais sais-tu ce que ce fils ingrat a fait ? Il a lui-même fermé la voie.

Il a formé des barrières et fermé les portes avec le péché.

Il a rompu toute correspondance avec Celui qui lui a donné sa vie.

Veux-tu savoir qui revient ouvrir les portes et brûler les barrières ? Quiconque m’aime et vit dans ma Divine Volonté.

 L’amour et mon Fiat sont les Forces puissantes qui brûlent et vident tout. Elles ouvrent toutes les avenues afin de ramener le fils dans les bras de son céleste Père.

 

Tu dois savoir que

-toutes les vertus, les bonnes œuvres,

-l’Amour et la Vie dans ma Divine Volonté forment la noblesse de l’homme.

 

Mais la substance de cette noblesse est la Richesse de ma Grâce. Tout le bien repose sur elle

-qui devient la fontaine et la gardienne de tout le bien qui peut être fait.

Sinon, on peut dire que l’homme, bien que d’origine noble, est sans richesses.

 

Aussi, par besoin, il se voit commettre des actes, indignes de sa noblesse. En fait, si quelqu’un est noble sans être riche, il ne peut se vêtir comme un noble ou vivre dans des palais.

Sa noblesse est donc réduite à un souvenir de son état.

 

Ainsi, pour celui qui ne possède pas la richesse de ma grâce, tout le bien se voit réduit à des vertus sordides.

Ils font qu’on le voit souvent

-pauvre en patience, en prière, en charité,

et ainsi de suite pour toutes les autres vertus.

 

Le bien qui est formé par ma noblesse

-est préservé par la richesse de ma grâce Ma Volonté forme le Roi

-qui domine et,

-qui, avec une divine maîtrise, régit et ordonne toute chose.

 

 

 

Mon abandon dans la Divine Volonté continue

Je me sens cachée par ses vagues éternelles qui embrassent tout. Rien n’échappe à son immensité.

Quiconque veut tout trouver, tout embrasser et entendre l’histoire de chaque chose doit entrer dans cette mer du Fiat suprême.

Mon esprit se perdait en lui

Alors mon doux Jésus rendit visite à ma petite âme et Il me dit :

 

Ma bienheureuse fille, ma Volonté renferme tout, ou plutôt chaque créature y a sa page écrite sur la façon dont son histoire et sa vie doivent se dérouler.

 

Et cette page est là, écrite de toute éternité dans la lumière de notre Volonté. La vie de chaque créature a eu son commencement dans le temps, mais elle n’a pas eu de commencement dans notre Être suprême et elle était aimée par nous d’un amour sans commencement ni fin. La Création n’existait pas encore que nous aimions la créature parce qu’elle était déjà en nous.

 

Dans le temple de notre Divinité était inclus la naissance de chaque créature. En chacune nous voyions sa page écrite, les événements, et sa petite histoire. Et nous aimions la créature plus intensément, selon

-ce qui était écrit, et

-la façon dont notre très sainte Volonté devait être plus ou moins accomplie et glorifiée.

 

Tu n’existais pas encore, mais notre Volonté te contenait.

Avec amour, nous te donnions une place, un repos sur nos genoux paternels. Nous te donnions des leçons diverses sur notre Fiat.

Et, oh ! quel plaisir nous avions à te voir écouter et écrire dans ton âme, comme pour le copier, ce qui était écrit dans notre page éternelle.

 

Tu dois savoir que ce que nous voulons que la créature fasse dans notre Volonté est d’abord fait et formé par nous dans notre Vouloir

Puis, s’écoulant hors de nous, ma Volonté veut l’accomplir et le former dans la créature, et y avoir son champ d’action pour cette divine activité.

 

Notre amour est si grand

que nous voulons que la créature fasse ce que nous avons fait et rien d’autre.

Nous lui donnons le modèle de notre acte afin qu’elle le copie.

 

Combien d’aide et d’assistance nous lui donnons pendant qu’elle le copie! Nous lui donnons notre Volonté comme acte personnel et premier matériel afin que la copie sorte conformément à notre dessein !

 

Pour quiconque fait sa propre volonté, chacun de ses actes ne fait que

-ruiner notre dessein,

-annuler ce qui est écrit sur notre page. Chaque mot écrit contenait

-un amour spécial et éternel,

-le développement de sa vie selon notre ressemblance, dans laquelle la créature devait inclure

-son histoire d’amour et

-l’accomplissement de la Divine Volonté envers son Créateur.

 

Le vouloir humain ne fait que

-falsifier cette page,

-renverser notre ressemblance.

Au lieu de former une copie à l’image de notre page écrite avec amour, la créature forme sa propre page écrite

-avec des notes de souffrance et de confusion, et

-une histoire si vile et si basse que les siècles n’en garderont pas le souvenir.

 

Et l’Éternel ne trouve pas l’écho de son histoire écrite sur sa page où devaient être racontées les louanges de sa divine histoire dans la créature.

Ma fille, il y a une idée fausse dans ce bas monde où l’on croit que la créature peut vivre en dehors de nous ; quelle erreur, quelle erreur !

La Création tout entière n’est rien d’autre qu’un héritage issu de Nous. Par conséquent, il est nôtre, il nous appartient

Bien que nous l’ayons créé, nous l’avons fait inséparable de nous

Nous voulons la gloire et l’honneur de notre patrimoine.

 

Nous voulons que les créatures ne soient pas de viles servantes, mais nos enfants, des princesses de notre Royaume.

Et cette noblesse a été donnée à la créature par l’inséparabilité de notre Volonté.

Si bien que la créature ne peut rien faire sans elle, ni vivre séparée d’elle. L’enfer lui-même ne peut pas en être séparé.

Tout au plus,

-une créature peut avoir ma Volonté opérante tandis

-qu’une autre l’aura uniquement pour maintenir son être, sans donner à ma Volonté la possibilité de faire le bien.

 

Vivre sans ma Volonté serait avoir un corps vivant sans l’âme.

Ce qui est impossible.

 

On voit bien que lorsque l’un des membres du corps est coupé,

-il n’a plus le mouvement,

-il perd la chaleur et se putréfie parce que l’âme est absente.

C’est ce qui arriverait si ma Volonté devait manquer ; tout retournerait au néant. Voici ce qu’est la Vie dans ma Volonté :

sentir couler dans son être, dans tous ses actes,

-la lumière, la force divine et la vie de ma Volonté

 

Parce que là où il n’y a pas son acte agissant, l’acte demeure

-sans vie, sans chaleur, sans force et sans lumière divine.

Il est comme mort au bien

Lorsqu’il n’a pas en lui le bien, c’est le mal qui est formé et l’âme finit putréfiée.

 

Oh ! si la créature pouvait se voir sans la force opérante de mon Vouloir. Elle se verrait si déformée qu’elle en serait horrifiée !

 

Par conséquent,

laisse-toi toujours emporter par les vagues éternelles de mon Vouloir en qui tu trouveras :

-ta page écrite, ton histoire tissée pour toi avec tant d’amour.

Ainsi tu ne seras plus contrariée par ce que nous avons disposé pour toi.

Tu trouveras que ce sont toutes des choses qui t’appartiennent . Par une absolue nécessité ils doivent

-former ta vie,

-remplir ton histoire, et

-satisfaire notre besoin d’Amour

que nous voulions de toute éternité, qui est de faire connaître notre Volonté.

 

Sois fidèle,

-n’entrave pas notre amour et

-laisse-nous libres de développer nos admirables desseins formés sur toi.

 

Après quoi je poursuivis mon abandon dans le divin Fiat, et mon doux Jésus ajouta :

 

Ma bonne fille, celle qui fait mon Vouloir et vit en lui s’élève jusqu’à l’unité de ma Volonté et descend en elle en toute chose, afin de m’aimer en tout, en toutes les créatures, et en chacun de leurs actes.

 

Et moi : « Mon amour, quoi que je fasse pour t’aimer en tous et dans tous leurs actes, et voulant couvrir chacun de mon amour afin que tu reçoives de l’amour de tous, je vois cependant que tous ne t’aiment pas. C’est pour moi une tristesse parce que j’ai le sentiment que mon amour n’a pas la force vitale et que, par conséquent, je ne sais comment te faire aimer par tout le monde. »

 

Et Jésus : Ma fille, c’est la force de l’unité de mon Vouloir qui te précipite sur tous et sur toute chose pour aimer et me donner un échange d’amour pour tous. Et si tous ne me donnent pas leur amour, je ne peux pas dire que je ne reçois pas le tien ; plus exactement, je sens dans ton amour la note d’amour que chacun devrait me donner, et, oh ! combien je suis heureux.

 

Tu dois savoir que c’est là notre fonction divine :

De la hauteur de notre seul et unique acte que jamais nous n’interrompons, notre lumière, notre amour, notre puissance et notre bonté descendent .

Ils se mettent à la poursuite

-de tous les actes, battements de cœur, pas, paroles et pensées pour les façonner, les investir et les sceller de notre amour.

 

Nous ressentons un besoin irrésistible d’Amour de partir à la recherche de tous et de tout, Rien ne nous échappe, pas même un battement de cœur, pour donner notre « Je t’aime ». Et pourtant, les créatures ne nous aiment pas .

Plus exactement, il y a celles qui fuient sous la pluie de notre amour.

 

Mais nous continuons, nous n’arrêtons pas.

Parce que notre nature divine est Amour et elle doit aimer.

Nous ressentons la satisfaction, le bonheur que notre amour nous donne en aimant.

Il a la vertu d’aimer tout le monde et de s’étendre sur tous et partout.

Il n’y aurait pas en nous la plénitude du bonheur si notre amour souffrait

-d’un manque de puissance d’aimer, ou même

-d’avoir à s’arrêter s’il ne reçoit rien en retour.

 

Alors continue

-à aimer pour tous et

-à tout submerger de notre amour.

 

Et bien que tu n’obtiennes pas tout ce que tu veux,

tu ressentiras les notes de bonheur de notre amour en voulant nous aimer pour tous.

 

 

Je suis toujours dans les bras du divin Vouloir comme une petite enfant qui veut être bercée dans les bras de sa mère pour entrer dans un doux sommeil. Et si sa mère ne la berce pas,

-la pauvre petite ne se sent pas en sécurité,

-elle est troublée,

-elle pleure et implore sa mère de la prendre dans ses bras pour s’y reposer. Et elle se calme lorsqu’elle obtient ce qu’elle veut.

 

Je suis comme cette petite enfant qui vient à peine de naître

Je ressens vivement le besoin d’être en sécurité dans les bras du Fiat pour être bercée et protégée.

Et comme je n’ai pas d’expérience,

je ressens le besoin d’être guidée et de savoir ce que je dois faire dans sa Volonté.

Je me sentais oppressée par les privations de mon doux Jésus et à cause d’autres incidents. Alors Jésus, mon immense bien, toute bonté, me dit :

 

Ma petite nouveau-née de mon Vouloir, viens dans mes bras. Tu as raison de dire que tu n’es en sécurité que dans mes bras. Il n’y a aucun danger dans ma Volonté

Mieux qu’une mère Elle te tient serrée contre son sein. Elle te nourrit de sa Lumière et de son Amour.

Il n’y a pas d’oppressions, de tristesse ni de craintes.

Ces choses-là sont en dehors de ma Volonté.

 

Dans ma Volonté, il n’y a que Paix, Joie et une continuelle Disposition.

Il y a tant à faire dans ma Volonté que l’âme n’a ni le temps ni le moyen d’être opprimée.

 

 L’oppression n’est rien d’autre que le manque d’abandon dans mes bras.

L’abandon produit un doux sommeil

Dans ce sommeil, l’âme rêve de Celui qu’elle aime et de Celui qui l’aime tant qu’Il tient l’âme fermement contre son sein.

 

Au contraire, l’oppression et la peur produisent la veille

La créature s’intéresse à elle-même et non à Celui qui l’aime et veille sur elle.

 

Tu dois savoir

-que faire ma Volonté et vivre en Elle forme ma Vie en toi et

-qu’un abandon total appelle mes œuvres.

 

La créature qui ne vit pas abandonnée en Moi entrave ma vie et mes œuvres.

Et je suis malheureux si je ne peux pas développer ce que je veux dans la créature.

Par conséquent, abandonne-toi totalement en Moi et je m’occuperai de tout.

 

Après quoi j’ai fait mes rondes dans la Création

-pour y placer mon échange d’amour en tout ce que Dieu a créé et préservé par pur amour.

Mon bien-aimé Jésus ajouta :

 

Ma fille,

la grande étendue du monde attachée à la grande étendue de la Divinité tourne continuellement, animée pas notre incessant mouvement.

 

Elle tourne autour de Nous pour Nous rendre la Gloire, l’Honneur et l’Amour avec lesquels elle est sortie de nous.

Nous sommes ainsi au milieu de nos œuvres

En tournant autour de nous, elles enchantent notre Être suprême par des voix secrètes et mystérieuses.

 

Nous sentons notre Vie dispersée dans les choses créées et que nous reviennent

-la pulsation de notre amour,

-la profondeur de notre adoration,

-la louange de notre gloire,

-le halo de notre étincelante beauté et

-la vie de notre lumière.

 

La créature qui fait sa ronde dans nos œuvres s’unit

-pour nous donner tout ce que la Création nous donne.

 

Ma Divine Volonté lui donne une place dans toutes les choses créées pour y faire ce qu’elles font.

Et en faisant sa tournée, elle acquiert

-plus d’amour et plus de lumière et plus de connaissance, ce qui l’embellit plus encore.

 

C’est un enchantement de voir

-qu’en faisant sa tournée elle prend la Vie de son Créateur et la copie. Et mon divin Fiat lui donne le droit d’avoir sa place d’honneur dans ses œuvres.

Qui vit dans notre Volonté est inséparable

-de nous, et

-de la plus grande à la plus petite des œuvres de notre Création.

 

La force créatrice de notre Volonté l’unit à toute chose avec une indissoluble et éternelle unité.

 

 

Mon abandon dans le Fiat continue

Plus je m’abandonne, plus je me sens fortifiée par sa Force. Sa vie anime la mienne.

Sa lumière me rassure.

Il me révèle avec clarté Celui en qui je m’abandonne totalement.

 

Il me donne le puissant désir de parcourir ses œuvres

En son Amour, Il veut que sa petite fille soit la spectatrice de ce qu’il a fait par

Amour pour les créatures.

Je faisais ma tournée lorsque mon souverain Jésus m’arrêta dans l’acte de la création de l’homme.

 

Il me dit :

 

Ma fille,

quel doux souvenir : la création de l’homme !

Il a été créé dans une de nos extases d’Amour.

Notre Amour était si grand que nous étions en admiration devant l’œuvre que nous avions mise au jour.

La beauté dont nous l’avions investi, la sainteté dont nous l’avions rempli, sa forme et l’harmonie avec laquelle il avait été formé nous captivaient.

Ses prérogatives, chacune de ses qualités, étaient pour nous des extases d’Amour qui nous ravissaient.

Notre Amour en était ébranlé, subjugué, et nous mettant en extase.

Il faisait naître en nous un amour impérieux et agissant pour l’homme. Et dans cette extase d’Amour, nous étions ravis.

Nous ne faisions attention à rien.

Nous ne mettions aucune limite pour manifester notre Amour. Nous l’avons enrichi de tous les biens.

Nous n’avons laissé aucun vide en lui afin que son amour pour nous soit entier et qu’il puisse nous fasciner afin que nous l’aimions continuellement.

 

Le souvenir de la création de l’homme fait revivre notre extase d’Amour envers lui.

 

La créature qui fait sa ronde dans notre Volonté et trouve nos œuvres

-en préparation pour la création de l’homme

fait sonner la cloche qui appelle toutes les créatures

-à reconnaître cet Amour de Dieu pour l’homme.

Et ce doux son éveille notre attention, réveille notre amour. Il fait surgir en nous cette extase d’Amour envers l’homme.

Une extase signifie un épanchement sans limites sur celui qui est aimé.

 

Celui qui vit dans notre Volonté possède la Force de faire se lever en nous notre extase d’Amour qui se déverse sur la créature.

Par notre Puissance, nous faisons que la créature soit en extase pour Nous

afin qu’il ne lui reste rien et que tout se déverse dans notre Être suprême.

 

Il se produit un épanchement entre les deux.

Par conséquent, rien ne nous plaît tant que de voir la créature dans la Volonté même

où elle fut créée.

Voir nos œuvres. Les connaître.

Sentir la pulsation de notre Amour que possède chaque chose créée.

Tel était le trousseau que nous préparions et que nous donnions à l’homme à la création de toute chose.

 

Qui donc reçoit la Vie du bien que contiennent les choses créées ?

Qui profite d’un aussi splendide trousseau, et a les droits de le posséder ? Celui qui les reconnaît.

En les connaissant, il y trouve notre Amour palpitant, notre Volonté opérante, et il les aime. Il aime en eux cet Être suprême qui l’aime tant.

 

Par conséquent, sois attentive et constante en faisant ta ronde dans nos œuvres

pour que nous puissions contribuer mutuellement à nous aimer.

 

Il y aura entre nous une extase d’Amour .

Tu pourras profiter du grand trousseau que le Créateur t’a donné avec tant d’Amour.

 

Après quoi mon petit esprit parcourut les actes accomplis dans la Divine Volonté.

En passant de l’un à l’autre, j’arrivai à la Conception de la Très Sainte Vierge

 Marie.

 

Oh ! mon Dieu. Le Ciel restait muet devant cet acte accompli dans la Divine Volonté.

Les Anges semblaient balbutier, sans pouvoir tout dire sur ce grand prodige. Ah ! Dieu seul peut en parler.

Car il est l’auteur de ce prodige qu’il a opéré dans cette conception. Et je restai stupéfaite.

Alors mon aimable Jésus me surprit et Il me dit :

 

Ma fille,

la Conception de la Vierge Immaculée était un nouvel acte de notre Volonté,

c'est-à-dire dans le temps

nouveau dans la manière,

nouveau dans le temps, et

nouveau en grâce.

 

En Elle, toute la Création a été renouvelée.

 

Dans notre Regard qui embrasse toute chose et dans notre Immensité, nous avons appelé toutes les créatures ainsi que tous leurs bons actes

présents, passés et futurs, comme s’ils n’étaient qu’un,

 

afin que cette Conception pût être formée

-sur tout être et sur toute chose

-pour donner ce droit à tous,

-et leur donner ce droit sur toute chose, non avec des paroles, mais avec des faits.

 

Lorsque notre Volonté accomplit un acte qui doit être utile

en tant que bien universel pour tous, personne n’est mis de côté.

 

Ma Volonté, par son omnipotence, réunit toute chose : les créatures et leurs actes

(sauf ceux qui sont accomplis dans le péché, car le mal n’entre pas dans nos actes) .

 

Elle accomplit les actes qu’Elle veut faire.

Tu vois, tes actes y participent. Tu as fait ta part. Par conséquent, en droit, tu es sa fille.

Et la Vierge Reine est ta Mère.

 

 Sais-tu pourquoi nous avons créé ainsi cette sainte créature ?

 

C’était afin

-de renouveler la Création tout entière,

-de l’aimer d’un amour nouveau, et

-de mettre en sûreté tous les êtres et toutes choses sous les ailes de cette créature et céleste Mère.

 

Nos œuvres ne sont jamais isolées.

Nous partons toujours d’un seul et unique acte.

 

Si cet acte est un,

-il unit toute chose et

-il accomplit toute chose comme si tous les actes étaient un.

 

Telle est notre omnipotence, notre force créatrice :

-faire toute chose en un acte,

-trouver toute chose, et

-faire le bien pour tous.


 

La Divine Volonté, avec ses doux enchantements, continue de tisser dans mon âme sa vie divine. Elle la fait grandir, lui donne sa forme, la nourrit, la couvre de ses ailes de lumière et la cache si bien que pas même un souffle de vent ne peut empêcher la croissance de sa vie dans mon âme.

 

Oh ! sans la Divine Volonté qui mieux qu’une mère se montre tendre et aimante et me garde dans ses bras, recouverte de lumière dans toutes les circonstances de ma vie, oh ! ce serait sans elle trop pénible et je ne sais pas ce que je ferais.

 

Mais sa lumière me calme et me fortifie, et je continue.

Oh ! adorable Volonté, combien je te remercie pour tant de bonté.

Je t’offre l’infini de ton Vouloir pour te remercier comme tu le mérites.

 

Mon esprit était immergé dans sa lumière lorsque mon bien-aimé Jésus m’a refait sa courte visite et m’a dit :

 

Ma bienheureuse fille,

comme il est beau de voir la créature sous les ailes de Lumière de ma Volonté ! La créature recouverte de cette lumière ne voit, ne sent et ne touche rien d’autre que sa mère de Lumière qui la recouvre.

Si d’autres créatures blessent, battent et remplissent cette créature d’amertume,

elle s’enfonce plus profondément dans les bras de lumière et

elle répond à ceux qui veulent la blesser avec un sourire de Lumière et elle les ridiculise en confondant leur humaine perfidie.

Oh ! puissance de ma Volonté opérante.

 

Elle échappe à tout. Elle triomphe de tout

Avec sa lumière, elle forme son trône de gloire impériale dans l’âme qui lui donne la liberté d’agir.

 

Tu dois savoir que sa puissance est telle

qu’elle prend tous les siècles pour n’en faire qu’un seul.

 

Son règne s’étend partout.

Tous les actes bons des créatures ne sont rien d’autre que des atomes qui, réunis ensemble, ne forment qu’un acte.

Ils reconnaissent son pouvoir et se prosternent à ses pieds,

ils forment la gloire et l’adoration des générations humaines de cette Volonté suprême.

 

Le soleil en est un symbole, qui n’est rien d’autre que des atomes de lumière qui, assemblés, forment le soleil qui donne la lumière à la terre.

Mais ces atomes sont armés d’une Puissance divine. Chacun d’eux contient un pouvoir merveilleux

 

Si bien qu’il lui suffit de toucher la terre

-pour communiquer aux plantes les bienfaits et les merveilleux effets de la formation d’une vie distincte pour chaque plante et chaque fleur.

 

De la même manière, les actes des créatures, bien qu’ils soient des atomes, contiennent le merveilleux pouvoir de ma Volonté

Par conséquent, ils sont remplis de merveilleux effets.

 

Tu dois savoir que lorsque la créature est disposée à accomplir un acte dans ma Volonté, ma Volonté l’arme de sa Puissance et le simplifie.

Elle forme le vide, forme la nature divine dans la volonté humaine. Victorieuse, ma Volonté forme sa vie dans la volonté de la créature.

 

Elle va toujours de l’avant.

Elle ne s’arrête que si la volonté humaine lui barre la route en faisant sa propre volonté et non la mienne.

 

Quelle offense que de barrer la voie de mon Vouloir dans la volonté de la créature !

J’ai créé les créatures afin d’avoir ces chemins dans la volonté humaine pour les parcourir continuellement et y avoir mon acte agissant.

 

Et quiconque

-obstrue ma route

-veux arrêter la continuation de ma Création,

-entrave mes pas et

-me lie les mains pour m’empêcher d’agir.

Oh !

ne pas faire ma Volonté semble peu de chose.

Pourtant, c’est la plus grande des offenses et elle crie vengeance devant la Divine Majesté pour les pauvres créatures,

spécialement lorsque l’on sait que ma Volonté veut une œuvre ou un sacrifice.

 

Ne pas faire ma Volonté,

c’est se saisir de la Vérité,

ce qui est un péché contre le Saint-Esprit qui crie vengeance devant Dieu.

Connaître ma Volonté et ne pas l’accomplir, c’est

fermer le Ciel,

rompre les relations divines et

ne pas reconnaître le divin mandat que chaque créature a l’obligation de connaître et

auquel elle doit se soumettre, serait-ce au prix de sa vie.

 

Par conséquent, sois attentive, adore ma Volonté et ce que J’ai disposé

 pour toi si tu veux rendre ton Jésus heureux.

 

 

Je suis toujours la proie du divin Fiat. doubler reproduire l’Amour qu’Il avait en créant tant de choses pour moi. Il semble que le divin Vouloir soupire après l’amour de ses créatures bien-aimées afin de trouver un endroit où reposer son grand amour.

Le ciel, le soleil et le vent ne sont rien d’autre que des appels pressants pour nous dire : « « Je t’ai précédé avec mon Amour, et ne Me privez pas du tien.» Je voyais que tout m’appelait à aimer mon Créateur.

Alors mon bien-aimé Jésus me surprit et Il me dit :

 

Ma fille,

J’ai créé un ciel constellé d’étoiles qui s’étend par-dessus ta tête,

J’ai aussi créé un ciel en toi. Et ce ciel est ton âme qui s’étend partout, du sommet de ta tête à l’extrémité de tes pieds. Il n’y a pas d’endroit en toi où ce ciel ne s’étende.

Tu as ainsi un ciel au-dessus de toi et un autre ciel en toi qui est plus beau encore.

Et tout ce que ce ciel fait par le moyen de ta nature, c'est-à-dire penser, parler, marcher et souffrir, sont des brillantes étoiles dans le ciel de ton âme..

 

Le soleil qui brille dans ce ciel est ma Volonté. La mer qui s’écoule est ma grâce

Le vent est mes sublimes vérités qui forment les champs de fleurs des plus magnifiques vertus.

Il n’aurait pas été digne de notre Sagesse ni de la Puissance de notre Amour de seulement faire la Création à l’extérieur et non à l’intérieur de la créature,

-en laissant ainsi l’intérieur, la partie vitale et essentielle, sans un ciel avec des étoiles et des soleils.

 

Non, non, lorsque nous accomplissons une œuvre, nous la remplissons à l’extérieur comme à l’intérieur de nos créations et de notre vie

Si bien qu’il ne doit pas y avoir une particule de son être qui ne ressente pas la Vie et la Force de nos œuvres créatrices.

 

C’est pourquoi nous aimons tant la créature qui est notre œuvre

Nous laissons en elle notre Vie pour préserver ce que nous avons créé.

 

C’est pourquoi quiconque ne sent pas en lui la Vie de ma Volonté,

-la connaît en théorie, mais non en pratique.

Lorsqu’un bien est connu et mis en pratique, il a la vertu

-de former la substance de la Vie du Bien qui est connu. Sinon, le bien resterait sans être mis en pratique,

-comme une peinture qui n’ayant pas la Vie,

n’a pas la vertu de former sa vie en qui la regarde.

 

Ma Volonté est Vie.

Nos œuvres sont des œuvres vivantes, non des œuvres mortes.

Cependant, pour celui qui ne les connaît pas, ne cherche pas à les connaître, et ne les met pas en pratique, ces œuvres sont pour lui sans Vie, comme des œuvres mortes.

C’est par conséquent dans la mise en pratique que J’attends la créature afin

-de réaliser,

-de former,

-de faire grandir la Vie de mon Vouloir et

-de rendre vivantes nos œuvres dans la créature.

 

Après quoi je ressentais dans mon âme une peur, un doute quant à la présence de mon doux Jésus dans mon âme,

ou s’il s’était retiré en me laissant seule et abandonnée. Mon Dieu !

 

Quelle cruelle épine qui nous transperce et nous fait ressentir une mort cruelle ! Mais mon toujours aimable Jésus m’a surprise et Il dit :

 

Ma fille, n’aie pas peur.

 

Pour te rassurer,

Je veux te dire quel signe montre que Je réside dans ton âme, et quand Je la quitte.

Si l’âme se soumet à ma Volonté, l’aime, lui donne la première place, c’est alors un signe que Je suis là

Parce que ma présence a la vertu de garder la volonté humaine sujette à la mienne.

Par contre, si l’âme se sent rebelle envers ma Volonté, c’est alors le signe certain que Je me suis retiré.

Par conséquent, sois calme et n’aie pas peur.

 

 

La mer du divin Vouloir continue de murmurer dans mon âme. Oh ! que son murmure est doux, pénétrant et bouleversant.

Il me transporte tellement que Je murmure avec lui comme si cette mer divine était mienne.

Fusionnée en Elle, je ne sais plus comment faire autre chose que ce que fait la Volonté suprême. Je murmurais : « Amour, Adoration, Joies, Bonheur et Beauté », évoquant les inspirations qui entraient en moi

Alors mon doux Jésus visita sa petite fille et Il lui dit :

 

Ma bienheureuse fille,

 ta petitesse dans l’interminable mer de notre Vouloir est notre plus grande joie.

Tu dois savoir que celle qui vit dans notre Volonté émet trois actes qui sont :

 coopérer, aider et recevoir.

 

-Dans le premier, elle collabore aux actes de son Créateur, étant donné que la Volonté de l’un est la Volonté de l’autre.

Il n’est rien dans ce que fait cette Divine Volonté en quoi elle ne place la créature pour collaborer à son opération.

C’est pourquoi mon Vouloir n’est plus seul. Il sent l’inséparabilité de celle qui vit en lui.

Il sent dans ses actes une volonté finie dans l’infini qui aime et collabore dans la multiplicité à l’incessante opération de nos œuvres.

Ainsi, quiconque vit dans notre Volonté brise notre solitude Nous sentons sa participation dans notre mer divine.

 

Par un continuel épanchement de sa petitesse en nous,

elle acquiert les droits de notre Vouloir afin de faire ce qu’il fait.

Oh ! tu ne peux pas comprendre notre bonheur, notre joie, de sentir que la créature collabore afin de ne rien faire d’autre que ce que nous faisons.

 

L’acte de coopération donne naissance à l’acte d’assistance

L’âme coopère et aide.

Nous ne faisons rien sans qu’elle le sache et y collabore. Comment cacher quelque chose à celle

-qui est déjà avec nous,

-qui collabore et

-a sa place dans notre Vouloir ?

 

Mais ne fera-t-elle que collaborer et aider ?

Oh ! non. Un autre acte se lève. C’est celui de recevoir comme sien et comme nôtre

l’infini de notre Amour et de nos œuvres,

-si bien que sa petitesse ne sait où mettre un si grand amour et de si grandes œuvres.

 

Et elle reste par conséquent dans notre Vouloir avec tout le dépôt des biens qu’elle a reçus, et cela de droit, parce que dans ce Vouloir, il y a ce qui est à elle.

 

Tu dois savoir que tout ce qui est fait dans notre Volonté est si grand

que la créature est incapable de le posséder et de le restreindre à elle-même.

 

Par conséquent, il lui faut faire usage de cette même Volonté dans laquelle elle a travaillé afin de le conserver en dépôt.

De plus, tout ce que la créature fait dans notre Vouloir avec la puissance de notre Volonté – les petites offrandes de ses actions,

-sa petitesse et

même le petit « Je t’aime »

sont autant d’espaces qu’elle prend dans notre Volonté.

 

Plus elle occupe des espaces, plus elle acquiert des droits,

et elle ressent en elle les droits divins et la force divine qui continuellement la ravissent et lui donnent son envol

de sorte que sa vie devient totalement formée dans la Divine Volonté.

Et comme ce mode de vie devait être celui de toutes les créatures, telle était la raison de notre Création.

Mais c’est avec une immense amertume

que nous voyons qu’elles vivent presque toutes dans la bassesse de leur volonté humaine.

 

 

Mon petit esprit se sentait rempli des douces leçons de mon aimable Jésus. Inquiet, il voulait provoquer des doutes et des craintes.

Je sais que lorsque Jésus le veut, il permet à l’âme

-d’arriver là où il veut et

-comme il veut.

 

Il n’y a pas de lois pour lui et personne n’est là pour lui en dicter.

Il ne prête pas attention aux manières humaines de voir les choses.

Il fait d’ailleurs toujours quelque chose de nouveau pour les confondre.

 

Aucune âme ne dépasse la Puissance de son amour.

Peu importe le nombre de doutes et de craintes qu’elles rapportent.

Il s’en moque et les laisse à leur bavardage pendant qu’il agit dans l’âme qu’il a choisie.

 

Et bien que je sache tout cela, ma fragilité se rappelait mon douloureux sort. Je me sentais secouée et je dis :

« Qui sait combien de doutes il y aura concernant tout ce discours de Jésus ! » Je me sentais très malheureuse et affligée.

Mais Jésus veillait sur ma pauvre âme et, répétant sa petite visite, toute bonté, il me dit :

Bienheureuse fille, ne t’inquiète pas. Ma Volonté a la vertu :

de faire mourir tout ce qui ne lui appartient pas et

de changer en lumière les faiblesses et les misères mêmes de la créature.

 

Tout ce que je te dis :

-n’est pas vertu de la créature,

-mais vertu et puissance de ma Volonté qui peut tout.

 

Ma Volonté est symbolisée par le soleil qui, à son lever, chasse et fait et mourir les ténèbres. Et lorsqu’il revêt la terre, il donne à toute chose sa vie de lumière.

 

Ainsi en est-il de mon Vouloir.

Et lorsque la créature se laisse revêtir par la puissance de sa lumière :

les ténèbres la quittent et

ses maux meurent pour être convertis en vie de lumière.

 

Celui qui ne comprend pas montre qu’il est illettré.

Par conséquent ne peut pas comprendre ce qu’est ma Volonté et ce qu’elle peut faire.

Il ne peut pas non plus comprendre ce à quoi peut parvenir

-celui qui vit dans ma Volonté et

-peut être investi de sa lumière.

Par conséquent, laisse-les parler. Je vais agir et ils continueront à parler. S’ils n’ont pas étudié en profondeur ma Volonté, que veux-tu qu’ils comprennent ?

 

Ils sont peut-être de savants docteurs en d’autres choses, mais sur ma

Volonté, ils seront toujours de petits ignorants.

Par conséquent, laisse-les de côté et pensons à agir en actes et non en paroles.

Tu dois savoir que pour quiconque travaille dans ma Divine Volonté :

ses œuvres,

ses actes et

-son adoration pour Dieu

sont accomplis et formés dans l’éternité parce que ma Divine Volonté est éternelle.

 

Et tout ce qui peut être fait en elle ne sort pas de l’éternité et reste confirmé comme des œuvres, des adorations et de l’amour divins et éternels.

On peut dire que ce sont des œuvres de la créature transfusées en Dieu et dans lesquelles Dieu lui-même a opéré.

 

Ce qui est humain ne rentre pas dans le divin Vouloir ou dans l’éternité. Pour entrer, ce qui est humain doit perdre sa vie afin de réacquérir la vie des œuvres de Dieu lui-même.

 

Par conséquent, celui qui vit dans notre Vouloir en vient à être vu par nous :

non dans le temps,

mais dans l’éternité.

Pour notre cortège et notre honneur :

ses actes doivent être nos actes,

son amour notre amour.

Nous sentons que la créature vient dans notre Vouloir nous donner une occasion :

de nous permettre d’agir et

de lui donner notre amour afin que nous soyons aimés avec notre propre amour.

Tout doit être nôtre.

Tout ce que fait la créature doit être imprégné de l’image de son Créateur.

 

Par contre, celle qui œuvre en dehors de ma Divine Volonté opère dans le temps.

Tout ce qui est fait dans le temps, ce sont des œuvres :

sans confirmation, ou plutôt

-qui doivent attendre le jugement pour être

confirmées ou

condamnées,

ou purifiées par le feu du Purgatoire.

Elles sont considérées comme des œuvres de la créature où pourrait manquer la plénitude :

-de la sainteté,

-de l’amour, et

-de la valeur infinie.

 

C’est tout le contraire pour qui œuvre dans notre Volonté. Comme ce sont nos actes, tous possèdent la plénitude :

-de sainteté,

-d’amour,

-de beauté,

-de grâce,

-de lumière et

-de valeur infinie.

 

Il y a une telle distance entre les uns et les autres que si tous le comprenaient, oh ! combien ils seraient attentifs à vivre dans notre Vouloir afin de

rester exempts de tout acte humain et

-remplis de l’acte opérant d’une Divine Volonté.

 

Par conséquent, sois attentive et ne fais rien qui ne soit imprégné et vidé par la lumière de ma Volonté.

 

Tu me rendras immensément heureux

-en me permettant d’agir en Dieu que Je suis.

 

Ainsi je t’attends dans ma Divine Volonté afin de :

toujours aller vers toi,

-d’étendre mes bras vers toi pour agir en toi, et

-de pouvoir parler et rester avec toi pour entretenir de douces conversations et

-te manifester les secrets mystères de mon Fiat suprême.

 

Après quoi je pensais à tout ce que Jésus, mon immense bien, m’avait dit. Et c’est comme si des doutes et des difficultés voulaient se lever en moi.

Et lui, avec une inexprimable maîtrise, me dit :

 

Ma bonne fille, ne sois pas étonnée de tout ce que je te dis. Tout est possible à ma Volonté.

L’impossible n’existe pas.

 

Si la créature se laisse conduire par ma Volonté, tout est fait.

 

Tu dois savoir que tout ce que je te dis sert à former, ordonner et harmoniser le Royaume de la Divine Volonté.

Je refais ce que j’ai fait dans la Création : j’ai prononcé le Fiat, puis il y eut un silence.

 

Et bien qu’ils parlent de jours, en ces temps les jours n’existaient pas.

 

Par conséquent, on peut aussi parler d’époques au cours desquelles j’ai formé

la grande machine de l’univers.

Je parlais et je travaillais, et j’étais si satisfait de l’œuvre produite par ma parole que mon Fiat me disposait, ravi, à prononcer un autre Fiat, puis un autre encore.

Et mon Fiat ne s’arrêta que lorsque je vis

-que rien ne manquait à mon œuvre,

-que tout était somptuosité, beauté, ordre, harmonie, et

-que pour jouir de mes œuvres, j’y demeurais comme vie.

 

Mon Fiat est resté comme gardien, ce même Fiat qui avec sa puissance

-me liait à mes œuvres et

-m’en rendait inséparable.

 

Tout est dans l’énonciation de mon premier Fiat. En donnant mes premières leçons,

J’ai déposé dans l’âme la Puissance et l’œuvre de mon Fiat Lorsque Je commence, Je peux dire que Je n’arrête pas avant d’avoir achevé mon œuvre.

 

Que dirait-on si la Création était à moitié terminée ?

Ce ne serait pas une œuvre digne de moi et mon amour n’aurait pas été exubérant.

 

C’est pourquoi un Fiat m’attire et ravit le suivant.

Il forme le vide dans la créature

pour placer l’ordre et l’harmonie de mon Fiat opératif.

Il dispose la créature et m’impose de donner d’autres leçons afin de former tous ensemble de nombreux actes.

Unis, ils forment la Création nouvelle, plus belle et plus harmonieuse

que la machine de l’univers qui doit servir pour le Royaume de ma Volonté.

 

C’est pourquoi chaque parole est

-une œuvre,

-un autre épanchement de notre amour. Elle donne la finalité à mon premier Fiat

Se donnant la main, le premier et le dernier Fiat prononcés formeront l’entrelacement de la nouvelle Création de mon Royaume

dans les profondeurs de l’âme.

 

Transmis aux descendants, ce Royaume sera plus que l’univers lui-même porteur de biens, de sainteté et de grâces pour les générations humaines.

Tu vois donc ce que signifie

-une parole de plus ou de moins,

-une leçon de plus ou de moins.

Ce sont des œuvres qui, si elles ne sont pas reçues, ne signifient rien.

Mon Fiat alors ne m’attire pas et ne me captive pas pour prononcer d’autres Fiat.

Par conséquent, l’œuvre n’est pas achevée. Moi je veux attendre et répéter mes leçons.

 

Si je les répète, c’est le signe que tu n’as pas tenu compte de ce que j’ai dit. Et je veux que rien ne manque parce que tout ce que j’ai à te dire sur ma Volonté a été établi.

Par conséquent, sois attentive et laisse-Moi faire ce que Je veux.

 

Après quoi je pensais à ce qui était écrit au commencement de cette section, que quiconque agit dans la Divine Volonté travaille dans l’éternité, et que celui qui agit en dehors d’elle travaille dans le temps.

 

Je me disais : « Pourquoi cette grande différence ? » Jésus, mon immense amour, ajouta :

 

« Ma fille, c’est facile à comprendre.

Suppose que tu aies reçu de l’or avec lequel tu as pu fabriquer un grand nombre de beaux objets en or.

Mais si je t’avais donné du cuivre ou de l’acier, tu n’aurais pas pu changer en or le cuivre ou l’acier et tu aurais par conséquent fabriqué des objets en cuivre et en acier.

Compare maintenant ces objets de cuivre et d’acier avec les objets en or. Quelle différence dans leur valeur !

Et pourtant, tu y as consacré le même travail. Tu as fait des objets identiques.

Mais à cause de la différence dans le métal, les objets en or sont étonnamment supérieurs aux autres en valeur, en beauté et en élégance.

 

Pour celui qui agit avec sa volonté humaine,

-même en faisant le bien, comme il est dans le temps, on peut dire que tout ce qu’il fait, ce sont des œuvres temporelles et sujettes à des milliers de misères.

Ce seront toujours des œuvres humaines d’une valeur minimum parce qu’il leur manque le fil d’or, la lumière de ma Volonté.

 

Mais celui qui agit en ma Volonté aura ce fil d’or en son pouvoir Il aura en plus le Créateur opérant dans son acte.

Il aura en son pouvoir l’éternité, et non le temps.

 

C’est pourquoi il n’y a pas de comparaison suffisante pour exprimer la différence entre les deux.

La vie dans ma Divine Volonté est exactement ceci :

ma Volonté a l’acte premier et opératif dans la créature.

 

Elle fait comme le maître qui veut développer le thème qu’il a donné à son élève.

Il lui donne le papier, met le stylo dans sa main, et il place sa main sur celle de son élève.

Et il développe le thème avec la main de l’élève et celle du maître qui écrivent ensemble.

 

Ne peut-on pas dire que c’est le maître qui agissait

et qu’il a placé dans ce thème sa science et sa belle calligraphie De telle sorte que personne ne peut y trouver l’ombre d’un défaut !

 

Mais l’élève n’a pas bougé. Il a pour lui le travail de son maître. Il lui a permis de diriger sa main sans aucune résistance.

Il était même heureux de voir les belles idées, les précieux concepts qui le ravissaient.

Ne peut-on pas dire que l’élève possède la valeur et le mérite de l’œuvre de son maître ?

 

C’est ce qui arrive à celui qui vit dans ma Volonté :

la créature doit subir l’acte que veut accomplir mon Vouloir. Il ne peut pas être mis de côté .

Et il doit placer ce qui est nécessaire et digne de son acte divin.

 

Notre bonté est telle que nous rendons la créature propriétaire de nos actes eux-mêmes.

 

Par contre, celui qui ne vit pas dans notre Volonté

-ressemble à l’élève auquel le maître a donné un thème, mais sans se faire l’acteur de ce thème.

Il laisse faire l’élève qui peut alors commettre des erreurs.

Car il agit selon ses petites capacités et ne sent pas au-dessus de lui la capacité et l’acte opératif de son maître.

Et le thème n’est rien d’autre que notre grâce.

 

Elle ne quitte jamais la créature, même dans le petit bien qu’elle fait. Selon les dispositions de la créature, elle se prête

-comme acte opératif ou acte d’assistance,

 

Car il n’est pas de bien qui puisse se faire sans

-l’aide et -le soutien de la grâce divine.


 

Je suis dans les profondeurs de mon néant.

Me sentant privée de mon doux Jésus, je sentais mon néant vide de sa vie et sans force ni soutien. Après avoir reçu la Sainte Communion, je me sentais opprimée et amère.

Jésus, ayant pitié de moi, me dit :

Ma fille, courage, ton néant avec Jésus est toute chose.

 

Tu peux me donner toute chose parce que tu dois savoir que je ne descends pas seul lorsque tu me reçois sacramentellement, mais que je descends avec toutes mes œuvres.

Je te rends propriétaire de ma vie sacramentelle.

Je te rends aussi propriétaire de toutes mes œuvres.

 

Par conséquent, si tu le veux, tu as beaucoup à me donner parce que tu as mes œuvres en ton pouvoir.

 

De plus, ma vie sacramentelle

que tu reçois dans la sainte Hostie est entourée

-des actes accomplis dans mon Humanité lorsque je me suis reçu moi-même en instituant le Très Saint Sacrement,

-avec les actes accomplis par ma céleste Mère lorsqu’elle me reçut sacramentellement,

-et avec tous les actes de ceux qui vivent dans ma Volonté.

 

Cela parce que ces actes sont inséparables de moi et restent incorporés à Moi comme faisant partie de ma Vie même.

Par conséquent, tu peux tout me donner parce qu’ils servent

-à couvrir ta misère,

-à compenser pour ton amour et

-à t’empêcher presque d’avoir honte Car sinon tu n’aurais rien à me donner.

 

Mais en Me les donnant, ils se dédoublent et deviennent

-mes actes et tes actes,

-ceux de la Reine souveraine et

-ceux des âmes qui vivent dans ma Volonté De sorte que je les ai deux fois au lieu d’une. Et ma vie sacramentelle demeure entourée

-deux fois d’actes,

-deux fois d’amour et

-d’une plus grande gloire.

Tel est le commerce que je pratique lorsque je me communique aux âmes : Je donne de ce qui est à Moi pour le recevoir en double

Ma vie sacramentelle demeure active pour avoir cet échange. Mais hélas ! Combien n’en font aucun usage !

Et ces âmes restent sans rien avoir à me donner .

Je suis privé d’une nouvelle cour, sans leurs actes et avec la peine de ne pas pouvoir exercer mon commerce d’amour.

 

Tu ne me feras pas cela.

Parce que si je viens, c’est aussi parce que je veux me donner moi-même. Et me recevoir, quoi que la créature puisse me donner,

-cela forme ma satisfaction, mon bonheur et mon paradis dans le Très Saint Sacrement.

 

Donner et ne rien recevoir des créatures forme

-mon purgatoire dans la petite prison de l’Hostie sacramentelle,

-un purgatoire que l’ingrate créature forme pour moi.

 

Par conséquent, sois attentive et avec courage et sans réserve aucune, donne- moi ce qui est mien et donne-moi tout de toi-même afin que je puisse dire :

« Je lui ai tout donné et elle m’a tout donné. »

Tu formeras ainsi mon bonheur et mon commerce d’amour.

 

Après quoi je faisais ma ronde dans la Divine Volonté

Il me semblait que toutes les choses créées, les unes après les autres, m’invitaient

-à les connaître comme œuvre du Fiat omnipotent, où il attendait mon petit échange d’amour.

 

Et si petit qu’il soit, Il le voulait, Il le demandait

afin d’obtenir la raison d’avoir fait toute la Création. J’essayais de suivre la Divine Volonté

Alors mon aimable Jésus, répétait sa petite visite. Il me dit :

 

Ma bienheureuse fille,

tout ce que notre paternelle bonté a accompli dans la Création et la Rédemption n’a pas encore reçu l’échange de la part des créatures.

 

La raison en est que le dessein pour lequel la Création fut créée était :

que l’homme accomplirait notre Volonté en toute chose.

 

La Volonté opérante dans la Création devait obtenir son acte opératif continuel dans la créature.

De telle sorte que l’écho de l’une devait former l’écho de l’autre pour ne faire qu’un.

Mais la vertu opérante de ma Volonté reste seule avec toute sa magnificence, sa puissance, sa sagesse et sa beauté.

 

Elle demeure dans la sphère céleste Mais dans l’homme, elle est réprimée.

L’homme n’a pas en lui ma Volonté opérante.

Ainsi il n’a pas l’oreille pour entendre sa vertu opérante dans la création.

 

Par conséquent, n’ayant pas atteint leur dessein, nos œuvres demeurent sans échange.

Le dessein forme l’échange de toute œuvre accomplie, grande ou petite.

 

Tu dois être convaincue que personne ne travaille dans l’ordre divin ou dans l’ordre humain sans le dessein d’obtenir un échange.

 

Ce dessein peut être appelé le commencement de la Vie d’une œuvre. L’échange en est l’accomplissement.

Oh ! combien d’œuvres n’auraient pas de commencement s’il n’y avait pas le dessein.

Et ils resteraient à mi-chemin s’il n’y avait la certitude de l’échange !

L’échange soutient des sacrifices inouïs.

Il confère à Dieu et aux créatures l’héroïsme excessif.

 

Or

-si ma Volonté ne forme pas son Royaume dans les âmes

-et si elles ne lui donnent pas la liberté de les dominer par sa vertu créatrice et opérante,

le véritable échange ne Nous est pas donné.

Nous serons par conséquent toujours dans l’attente Nous verrons nos œuvres merveilleuses

-à mi-chemin et

-sans l’accomplissement de notre dessein.

 

Il manque ainsi

-la chose la plus belle,

-l’acte le plus important,

-le dessein en vue duquel toutes choses furent créées.

 

Tu vois donc

combien il est nécessaire que vienne le Royaume de ma Divine Volonté!

 

Plus encore,

-en ne recevant pas son échange,

notre œuvre créatrice

-reste suspendue et

-ne peut pas poursuivre l’œuvre de Création.

 

Car il est établi

-qu’à partir de la Création extérieure que possèdent les créatures,

-la Création intérieure dans les profondeurs de l’âme

devait être poursuivie.

 

Cela peut être accompli si ma Volonté détient

-la première place,

-la liberté de travailler dans la volonté humaine.

 

Si ma Volonté ne l’a pas,

-elle ne peut pas poursuivre son œuvre créatrice,

-elle en est empêchée, incapable de créer

-des cieux, des étoiles et des soleils nouveaux,

-ainsi que tout le reste.

Sans pouvoir poursuivre nos œuvres et sans être capable de continuer

-ce que nous avons établi de faire dans les créatures en vertu de notre Volonté,

 

comment pouvons-nous avoir l’échange

-si nous n’avons pas encore fini de faire ce que nous voulons, et

-si l’œuvre de Création que nous avons commencée il y a tant de siècles n’a pas encore été achevée ?

 

Parce que l’œuvre de Création

-doit comprendre ce que mon Fiat devait faire tout ensemble dans la Création afin de pouvoir dire que notre œuvre est achevée.

 

Et si notre Vouloir n’a pas encore fait tout ce qu’Il veut faire, comment peut-il

-dire que J’ai achevé mon œuvre,

-avoir un retour pour tout ce qu’il a fait ?

 

Lorsque nous aurons obtenu le dessein de la créature

-faisant toute chose dans notre Volonté et vivant en elle,

-ayant son règne afin de laisser le champ libre à la magnificence de ses œuvres,

 

lorsque le dessein de la volonté de l’un sera le dessein de l’autre,

alors nous pourrons recevoir l’échange de tout ce que nous avons accompli par amour pour les créatures.

Par conséquent, sois attentive, et va toujours de l’avant dans ma Volonté.

 

 

Je recommence toujours à neuf ma ronde dans les actes de la Divine Volonté. Bien qu’il me semble

-avoir fait ma ronde dans ses œuvres et

-avoir compris la beauté,

la sainteté et les biens infinis qu’elle contient,

en refaisant ma ronde, je me sens comme une illettrée, une petite ignorante.

 

Je vois qu’il y a encore beaucoup

-à comprendre,

-à prendre et

 apprendre

des œuvres de la Volonté suprême.

Ma petite intelligence semblait sous le charme de la magnificence de ses œuvres. Alors mon céleste Jésus visita ma pauvre âme et Il me dit :

Ma bienheureuse fille, mes œuvres contiennent une valeur et des biens infinis C’est pourquoi, s’il te semble avoir tout compris,

-tu t’aperçois en y retournant

qu’il y a encore beaucoup, beaucoup à comprendre.

 

L’infini ne peut pas être inclus dans le fini.

Le fini , tout au plus, peut être rempli.

Mais tout enfermer de l’infini sera impossible.

 

Et comme ton intelligence est finie, elle est consumée devant l’infini. Elle est remplie.

Et il lui semble tout comprendre.

Mais ce n’est pas vrai.

Plutôt, étant remplie, elle ne peut plus mettre une autre connaissance divine. Mais le fait de remâcher et repenser la Connaissance

forme un nouvel espace dans ton intelligence.

Se retrouvant parmi nos œuvres, la créature trouve alors de nouvelles choses à comprendre et à apprendre.

C’est pourquoi tu te sens d’abord illettrée chaque fois que tu te retrouves devant la magnificence de nos œuvres divines.

Tu dois savoir

-qu’autant dans les œuvres de Création

-que dans les œuvres de Rédemption, nous avons placé en chaque chose

-la plénitude de bonheur, de lumière, de grâce, de bonté,

-et ainsi de suite pour toutes les autres qualités divines.

 

Toutes ces prérogatives sont dans l’acte

-d’être déversées sur la créature pour la rendre heureuse.

 

Le bonheur de nos œuvres, tel un air céleste, porte avec lui

-son parfum, un baume divin

pour qui s’en approche afin de comprendre.

Débordantes, nos œuvres communiquent les biens qu’elles possèdent.

 

Par nos œuvres, nous avons placé les créatures sous la pluie torrentielle de notre bonheur pour les rendre heureuses.

Mais comme elles ne s’en approchent pas pour comprendre,

-elles sont malheureuses et

-elles sentent l’air empoisonné de leur volonté humaine.

Personne n’agit avec le dessein

-de se rendre malheureux et

-de ne pas utiliser le bien de son œuvre.

 

Moins encore l’Être suprême qui a fait toute chose afin de former l’escalier du bonheur pour la créature.

 

C’est notre seule satisfaction de voir la créature parmi nos œuvres afin

-d’être unie à elles,

-d’en jouir et

-de les comprendre, et

-de former la norme pour savoir comment agir en elles.

 

Et comme notre Volonté ne sait pas créer des œuvres dissimilaires, Elle répète dans la créature le fac-similé de nos œuvres.

 

Après quoi je continuai à me sentir totalement immergée dans la Divine Volonté.

Mon toujours aimable Jésus ajouta :

 

Ma fille, ne t’étonne pas. Tout est possible dans ma Volonté.

 Avec Elle, la créature a le Tout en son pouvoir, et elle peut tout faire

 

Elle se sent régner sur son être

Rien ne sort de la créature qui ne soit revêtu d’un acte, d’une force et d’un pouvoir divins.

Ce qui est humain meurt dans notre Volonté, mais c’est une mort heureuse et glorieuse. La volonté humaine meurt pour ressusciter avec la vie des actes

-d’une puissance divine et

-d’une Volonté qui n’est pas celle de la créature.

 

Et la créature, sous l’empire qu’elle sent régner en elle,

-si elle devait faire d’autres choses avec son propre vouloir,

-même des choses saintes et bonnes, ne les ferait jamais.

 

Elle serait heureuse de demeurer même durant des siècles sans rien faire plutôt que de faire un seul acte sans ressentir sur cet acte l’empire de l’acte opératif de ma Volonté.

 

Parce que dans ma Volonté la créature comprend clairement ce que signifie un acte de ma Volonté opérante.

 

Comparés à un seul acte de ma Volonté, des milliers d’actes accomplis sans l’acte divin ne seraient presque rien.

 

Tu dois savoir que lorsque la créature entre dans notre Vouloir,

-notre bonté est si grande et

-nous sommes si heureux de l’avoir avec nous

que nous lui cédons nos œuvres, nos pas, notre amour dans la mesure où cela est possible pour la créature.

 

Ainsi, chaque fois qu’elle accomplit un acte dans la Divine Volonté, elle acquiert un de nos pas, une de nos œuvres.

Elle prend alors notre amour, notre bonté, notre puissance. Totalement heureuse elle nous dit :

 

« Dans votre Vouloir, j’ai votre Amour en mon pouvoir

ainsi, je peux vous aimer autant que vous vous aimez vous-mêmes.

J’ai vos œuvres en mon pouvoir pour vous glorifier

J’ai vos pas dans les miens pour parcourir le même chemin que vous à la recherche de toutes les créatures pour les amener toutes devant votre adorable Majesté. »

 

Notre Être suprême, dans son immensité, est partout.

Il est la vie de chaque œuvre, de chaque pas et de chaque battement du cœur.

Lorsqu’elle voit que des créatures nous offensent, ah ! fidèle, elle voudrait nous cacher dans sa petitesse et placer sa vie au lieu de la nôtre, pour notre défense.

 

Oh ! comment ne pourrions-nous pas aimer cette créature. Il y a dans notre Volonté des prodiges inouïs

Comme Elle n’est pas connue, il n’est pas étonnant qu’ils ne comprennent pas ce que je te dis.

 

Mais toi, ne t’arrête pas. Suis sa lumière, et sois sa proie bienheureuse.

 

 

Je suis toujours la proie du divin Fiat.

Ma petitesse ne se lasse pas de tourner en elle avec le ferme espoir d’être consumée dans sa lumière et le désir de pénétrer toujours plus avant dans sa connaissance pour y goûter de nouvelles saveurs.

 

Car chaque connaissance additionnelle est une nouvelle saveur que l’on reçoit et qui stimule l’appétit pour y goûter davantage.

L’on ressent parfois une faim insatiable, jamais satisfaite.

Et on veut rester la bouche ouverte pour recevoir ce céleste aliment.

 

Tant de choses fourmillaient dans mon esprit à propos de la Divine Volonté. Si je voulais tout écrire, je ne sais où l’on trouverait le papier

Je me limite par conséquent à ce que je peux écrire. Quelques doutes se répandaient dans mon esprit.

Alors mon céleste maître Jésus visita sa petite nouveau-née et Il me dit :

 

Bienheureuse fille,

un acte prend plus de valeur lorsque le bien qu’il contient est connu.

Par plus de connaissance, la créature acquiert davantage parce qu’elle accomplit cet acte sur la base de la valeur qui est connue.

Et notre bonté paternelle ne sait tromper ni se moquer de personne. Si nous faisons connaître la valeur d’un acte,

-c’est parce que nous voulons donner la valeur que nous manifestons

Le signe certain que nous voulons la donner est la connaissance de la valeur de cet acte.

 

Nous faisons comme le roi qui prend du papier sans valeur et inscrit sur l’un la valeur cent, sur un autre mille, et sur un autre encore la valeur un million.

Le papier a la même qualité, la même forme, mais selon le nombre qu’il porte,

c’est cela qu’il vaut. Par conséquent, qu’est-ce qui confère la valeur au papier ? Le nombre et l’image du roi qu’il utilise comme monnaie pour son royaume.

 

Nous faisons la même chose.

Le papier est l’acte de la créature,

la connaissance est notre image divine,

et la valeur est le nombre que nous inscrivons dessus.

 

Qu’y a-t-il d’étonnant alors si nous disons qu’un acte de notre Volonté surpasse en valeur tous les actes réunis de toutes les créatures accomplis en dehors de notre Volonté ?

C’est

-notre image qui est imprimée sur le papier de l’acte humain,

-la valeur de la Connaissance inscrit dessus le nombre.

Ne sommes-nous pas les propriétaires

qui placent la valeur que nous voulons sur le papier de la volonté humaine ?

 

Si le propriétaire est le roi qui inscrit la valeur qu’il veut sur ce vil papier, à plus forte raison le faisons-nous pour former la monnaie qui doit circuler dans notre céleste Patrie.

 

De plus, notre Volonté était un don gratuit que nous avons fait à l’homme. Il ne nous a rien payé pour l’obtenir

Il n’avait d’ailleurs ni l’argent ni les moyens suffisants pour nous payer,

en dehors du très vil papier de la volonté humaine que, pour son malheur, il ne voulait même pas nous prêter pour pouvoir conserver notre grand don.

Et nous étions pourtant son Père très tendre et très aimant.

 

Et entre le Père et les fils, on ne tient pas de comptes parce qu’il est connu que le Père doit donner aux enfants, et, qu’avec justice, ils ont l’obligation d’aimer et d’estimer ce que leur Père leur donne.

 

Telle est la raison pour le besoin de la connaissance de la Divine Volonté ; et nous le faisons peu à peu afin que la créature apprécie ce grand don que nous voulons gratuitement lui faire. La connaissance va engendrer l’appétit, le désir de mieux connaître notre Volonté, et la volonté humaine va peu à peu se disposer à subir la transformation et l’unification de la Divine Volonté.

 

Et nous, sans nous préoccuper de savoir si la créature peut ou non nous payer, nous mettrons-là notre image et l’incalculable valeur divine. Et nous serons heureux de voir nos enfants riches et heureux de notre richesse et de notre bonheur divins.

Et mon doux Jésus ajouta :

Ma fille, tu dois savoir que lorsque la créature agit dans notre Volonté, son acte subit la divine fécondité dans laquelle la semence divine est formée dans chacun de ses actes et qui, circulant dans l’âme, forme la divine semence dans sa pensée, sa parole, et en toute chose.

De telle sorte que dans son petit acte peut se voir le doux enchantement de son Créateur, heureux de donner vie à l’acte de la créature par son aimante présence.

 

Oh ! si tous pouvaient voir la douce surprise, le prodige inouï : l’Être suprême inclus dans la brève ronde de l’acte humain.

Ils en seraient si stupéfaits que le grand prodige de l’univers ne leur semblerait rien comparé à cela.

 

 

Mon abandon dans le Fiat continue.

Sa force enlevante, investit et absorbe, et ma petite âme se sent si petite, à peine un atome. Et elle sent également son immensité qui ne peut être enclose en un si petit cercle.

Mais en dépit de sa petitesse, mon âme ne veut pas rester inactive.

 

Elle veut aimer, bénir, glorifier et remercier celui qui aime tant Il a mis à la disposition de l’âme sa Divine Volonté.

Mon âme était perdue en lui lorsque mon souverain Jésus visita ma petite âme et lui dit :

 

Tu ne veux pas comprendre la valeur que contient un acte accompli dans ma Divine Volonté. Sa valeur est si élevée et sa grandeur est telle que la créature qui l’a fait ne peut elle-même la contenir. Comme l’âme est elle-même comblée sans pouvoir le contenir, l’acte déborde et s’écoule dans l’immensité du Fiat éternel.

 

Et tout ce que le  Fiat  submerge  et  enferme  dans  son  immensité  répète  cet acte de la créature.

Ainsi, lorsque tu m’aimes, que tu m’adores, me bénis et me remercies, tu accordes un grand champ à toutes les choses créées pour répéter ton acte, si bien que le ciel et la terre, le soleil et le vent, les mers et les rivières,  les plantes et les fleurs, tous disent en chœur : « Nous t’aimons, nous t’adorons, nous te prions. »

C’est comme un écho qui résonne partout et en tout.

Et avec la force investie qu’elle possède, ma Volonté absorbe cet écho et fait en sorte que toute chose reprend l’acte que la créature a accompli dans ma Volonté.

Et alors, quelle douce surprise, quel merveilleux enchantement qu’un acte puisse régner sur toute chose et faire que tout le répète.

 

Le petit atome qui entre dans notre Vouloir

-est rendu puissant sur tous et

-nourrit doucement tous et chacun de son acte pour que son Créateur soit aimé.

Par conséquent, notre Être suprême ressent

que la créature qui entre dans notre Vouloir peut mouvoir toute chose. Sa voix coule partout.

Ne voulant pas rester seule,

-Elle investit,

-Elle règne et

-Elle fait dire ce qu’Elle veut

à tout ce qui est investi par le Fiat.

 

La créature veut-elle aimer ? Elle fait dire alors à toute chose : Amour. Veut-elle adorer, bénir ? Tout se prête alors pour adorer et bénir.

C’est notre Vouloir qui veut qu’elle le fasse.

Et la créature est investie de son Pouvoir et de son Empire.

Et c’est notre délice de voir la petitesse de la créature s’écouler dans notre Immensité..

Nous sentons l’accompagnement de la créature.

 

Parce qu’être en sa compagnie signifie que nous sommes ensemble avec la créature,

-pour reconnaître l’acte qu’elle a accompli ainsi que sa valeur, afin qu’elle puisse nous dire combien elle Nous aime.

 

Plus la créature sait que son acte est grand, plus elle nous donne Plus nous nous sentons aimés, plus nous l’aimons.

 

Ainsi, seule la créature vient de la terre pour briser notre solitude.

Elle seule est l’actrice

qui peut mouvoir toute chose pour nous faire aimer, bénir et remercier.

 

Il est vrai qu’il y a d’autres créatures dans notre Divine Volonté Mais elles y sont

sans savoir

-que nous sommes en elles,

pour qui elles travaillent et

sans connaître la valeur de leurs œuvres,

Elles vivent en étrangères et comme loin de nous. Et c’est pour nous une grande peine :

-avoir des enfants,

-les avoir dans notre maison, qui est notre Volonté, et être comme si nous ne les avions pas.

 

Ils ne reconnaissent pas celui qui leur donne la vie et les aime tant.

Ce n’est pas ce qui se passe avec ceux qui savent qu’ils vivent dans notre

 Volonté.

Nous nous reconnaissons entre nous Nous vivons comme Père et enfants

Ou plutôt, ils vivent en nous et nous en eux. Et nous ne formons qu’une seule Volonté.

 

 

Mon abandon dans la Divine Volonté continue.

Bien que la lumière de l’éternel Fiat ne me quitte jamais,

je suis dans le cauchemar des privations répétées de mon bien-aimé Jésus. Ses vagues de lumières m’investissent au-dedans comme au-dehors

Elles deviennent

-battement de cœur, souffle,

-mouvement et nourriture de ma petite âme.

 

Ah ! si ce n’était

-de la Divine Volonté dont la vie remplace tout, et

-de Jésus lui-même,

un seul coup mettrait fin à la vie et cette lumière m’emporterait au Ciel.

 

« Mais, me disais-je, que mon exil est long ! Quel bien est-ce que je fais ?

Et même si je le faisais, quelle est l’importance du bien que je pourrais faire ? » Je pensais cela lorsque ma chère vie, le doux Jésus, répétant sa petite visite, me dit :

 

Ma fille, courage !

Ma Volonté te consume dans sa Lumière pour former en toi sa Copie divine.

Et sa jalousie est si grande qu’elle ne cesse pas un instant de t’envoyer sa lumière pour ne pas te laisser le temps de faire ta volonté, mais toujours la

mienne.

Et à quel point ce bien est-il spécial ? Tout est dans l’opération du bien :

-il est la substance de la sainteté,

-il est le soleil qui brille parmi les créatures par l’entremise des pas, des paroles et des œuvres saintes des créatures.

 

Lorsque la lumière donne à la créature chaleur et lumière, elle donne lumière et chaleur à tous ceux qui l’entourent. Le bien produit la gloire impérissable sur la terre et au ciel.

 

Qui peut enlever la gloire d’un bien que l’on a fait ? Personne . Ni Dieu ni la créature.

Et de l’intérieur de cet acte bon s’élève par nature la gloire que cet acte contient.

 

Si bien que parfois les créatures sont oubliées, mais le bien ne l’est pas. Et il demeure comme vie au milieu d’elles.

 

Par conséquent, chaque bien accompli

-chante la gloire et

-devient le narrateur de celui qui l’a fait.

 

Ainsi, même si tu ne faisais qu’un seul bien en restant en vie, toute l’éternité te chanterait une plus grande gloire.

 

Je poursuivais comme d’habitude ma ronde dans le divin Vouloir. J’animais toutes les choses créées avec mon petit « Je t’aime ».

Je voulais le laisser imprimé sur toutes choses pour qu’il devienne la voix qui demande que le Royaume de la Divine Volonté vienne sur la terre.

Le bienheureux Jésus, me surprenait une fois de plus. Il ajouta : Ma petite fille de mon Vouloir,

tu dois savoir que

-mon impatience et mon délire de vouloir être aimé par les créatures sont si grands que,

-en cachette, sans me faire voir,

Je place dans les profondeurs de leur âme une dose de mon Amour.

 

Selon leurs dispositions, J’augmente la dose et elles.

Sentant en elles mon Amour, elles me disent de tout leur cœur :

« Je t’aime, je t’aime. »

Et moi, me sentant aimé, je triomphe dans l’amour de la créature.

Ainsi, chaque « Je t’aime « de la créature est pour Moi un triomphe. Et bien que Je l’aie moi-même placé là secrètement,

il m’importe peu que ce soit un artifice de ma part pour me faire aimer.

 

De plus, je tiens à ce qu’il soit venu de la volonté de la créature, de sa voix. Me sentant touché, je le ressens comme un amour venu de la créature.

Chaque « Je t’aime » est ainsi un triomphe de plus que tu permets à ton Jésus de connaître.

 

Tu cherches à couvrir

-le ciel et la terre, et

-tout ce qui est animé et inanimé par ton « Je t’aime »,

Ainsi Je vois toute chose parsemée de la beauté de l’amour de la créature.

 

Et, ravi, je dis dans la force de mon amour :

« Oh ! oui, comme Je suis heureux. Je suis déjà aimé.

Et si je triomphe dans l’amour de la créature, elle triomphe dans mon amour. »

 

Après avoir dit cela, Il a gardé le silence. L’enthousiasme de son amour est si grand que, chancelant, il cherchait le repos dans mes bras.

 

Après quoi, ranimé, il répétait avec une plus grande insistance :

 

Ma chère fille, tu dois savoir que ce que je désire et ce qui m’intéresse le plus est de faire savoir que j’aime la créature.

Je veux dire à l’oreille de chaque cœur : « Mon enfant, Je t’aime » Je serais heureux si j’entendais qu’on me réponde également :

« Jésus, je t’aime ».

 

 Je sens l’irrésistible besoin d’aimer et d’être aimé.

 

Oh ! combien de fois on me laisse suffoquer dans mon Amour. Parce que lorsque J’aime sans me sentir aimé,

mon amour ne trouve pas à s’épancher et Il m’étouffe !

 

C’est pourquoi J’aime tant tes « Je t’aime ».

Lorsque tu le dis, il prend la forme d’une flamme rafraîchissante qui en venant dans mon grand feu d’amour m’apporte un repos et répand une rosée bienfaisante sur les flammes qui me brûlent.

Il apporte la tranquillité à mon amour, à mes délires et à ma frénésie amoureuse.

Parce que je suis aimé, je peux donner de ce qui est à moi.

En pouvant donner de ce qui est mien, mon amour trouve à s’épancher.

 

Ma fille, les cieux et la terre sont remplis et inondés de mon amour.

Il n’est pas de lieu où mon amour ne ressente le besoin de déborder pour courir à la recherche de cœurs et dire ses petits mots :

« Ma fille, je t’aime, je t’aime. Et toi, dis-moi que tu m’aimes. »

 

Et mon amour est tout oreilles pour entendre la créature prononcer son

« Je t’aime ».

Si elle l’affirme, mon amour se sent rassuré dans la créature et il prend son doux repos. Sinon, il court, parcourt le ciel et la terre et ne s’arrête pas avant d’avoir trouvé quelqu’un qui lui dise « Je t’aime ».

 

Chaque « Je t’aime » de la créature est un exutoire à mon amour.

Cet amour, en entrant dans le mien, est incorporé dans mon propre amour qui a la vertu d’être diffusé en restant entier.

Et formant les fissures, l’amour de la créature ouvre sa voie pour décharger mon amour. Cet amour est pur lorsque ma Volonté l’anime.

 

Vois-tu alors ce qu’est la longue psalmodie de tes « Je t’aime »? Ce sont autant d’exutoires que tu donnes à ton Jésus

Ils m’appellent à venir me reposer dans ton âme.

 

Par conséquent, je veux que tu me dises toujours ton « Je t’aime ». Je veux le voir dans tout ce que j’ai fait pour toi.

J’aime toujours l’entendre, toujours.

Et lorsque tu ne le dis pas, en soupirant, je dis :

« Ah ! même la petite fille de mon Vouloir ne me donne pas un continuel exutoire me permettant de me décharger dans son petit amour. »

 

Et je reste là dans ma peine et j’attends ton cher petit refrain :

« Je t’aime, je t’aime. »

 

Aime-moi, ma fille, Aime-moi.

Aie pitié de mon cœur blessé qui agonise.

Je ne tiens plus, je délire, et comme un amant, j’implore ton amour.

 

Et dans ma hâte, je t’embrasse, je te serre contre mon cœur

-pour te faire sentir combien mon amour est ardent et

-pour qu’au contact de mes flammes tu sois prise de pitié pour moi et que tu m’aimes.

 

Oh ! rends-moi heureux et aime-moi.

 

Lorsque je ne suis pas aimé,

-Je me sens malheureux dans mon amour et

-J’en arrive à délirer.

Et lorsqu’un cœur compatissant est pris de pitié pour Moi et qu’il M’aime, Je sens mon infortune se changer en bonheur.

 

Alors, chacun de tes « Je t’aime » devient un autre petit morceau de bois

-que tu jettes dans l’océan immense de mon amour et

-qui, se transformant en une petite flamme,

augmente d’un degré ton amour pour ton Jésus qui souffre.

 

 

 

 

 

Je me sens comme une petite enfant entre les bras de la Divine Volonté. Oh ! combien le fait d’être une petite nouveau-née me semble vrai.

Comme je suis sur le point de naître, un autre acte de la Divine Volonté est déversé sur moi ou une autre connaissance m’est manifestée, et je renais dans cet acte et dans cette connaissance comme dans une vie nouvelle dans la Divine Volonté, que je n’avais pas en mon pouvoir et que je ne connaissais pas avant.

 

Dans l’acte de recevoir cette vie nouvelle, je me sens renaître.

 

Et alors que je suis en train de renaître, la Divine Volonté me donne un autre de ses actes. Elle m’investit d’une autre de ses connaissances

Je suis toujours dans l’acte de renaître. Oh ! puissance du Fiat suprême!

 

Tu ne sais jamais quitter la créature Il semble plutôt que tu me places

-dans le labyrinthe de ton immense lumière,

-dans l’acte de me donner toujours une vie nouvelle.

Et je ressens le besoin de recevoir ta vie continuelle pour rester perdue en toi. Oh ! quelle heureuse perte!

Car ce n’est pas une perte, mais une conquête de Vie divine nouvelle que la créature fait venir.

 

Mon esprit était perdu dans le divin Fiat lorsque mon divin Maître, visitant sa petite nouveau-née, me dit :

 

Ma petite fille,

mon Amour est si grand que pour recevoir le don de la volonté de la créature,

Je suis toujours dans l’acte de lui faire le don de ma Volonté dans tous les actes qu’elle accomplit.

Je suis le premier à accorder mon Don.

Je suis toujours en train d’épier pour savoir si la créature est sur le point d’accomplir un acte pour faire le don de ma Volonté dans cet acte.

 

Ainsi, la créature, en voyant le grand don que je lui fais, me fera le petit don de sa volonté. Avec ce don de mon Vouloir que Je donne ainsi dans tous les actes de la créature,

-la créature reçoit un nouvel acte de Vie divine, et

-Je la fais renaître dans cette Vie divine qu’elle acquiert.

 

Et tandis qu’elle est formée dans cette Vie divine,

Je n’attends pas et je lui fais immédiatement le don de mon Vouloir. De cette manière,

-en faisant mon don et

-en voulant recevoir celui de la créature, je crée l’alternance de vie de la créature

Ainsi elle ressent la croissance et la renaissance continuelle de sa vie dans le divin.

 

Ce don que je fais est si grand

-que lorsque je suis sur le point de le faire,

les cieux sont stupéfaits et s’inclinent respectueusement

-pour adorer un don si grand et louer leur Créateur pour tant de générosité.

 

Et tous sont attentifs pour être spectateurs de la façon dont ce don se développe dans l’acte de la créature.

Et témoins de la nouvelle renaissance de la créature dans la Vie divine, ils frémissent en voyant le grand prodige de la créature renaissant

à une nouvelle Vie divine chaque fois que ce don de ma Volonté est accordé.

 

Et, oh ! comme ils Me remercient pour tant de bonté

Parce que tous se sentent plus heureux en voyant ce Don de mon Vouloir opérant

dans l’acte de la créature.

On peut dire que

-dans cet échange de volontés,

-dans ce don réciproque,

un mariage a lieu entre l’âme et Dieu.

 

Il est toujours nouveau.

Et lorsqu’il y a mariage, tout le monde

-fête les nouveaux mariés et

-chante les louanges du Créateur

Parce que je ne fais pas seulement le Don de mon Fiat.

Mais avec ce Don, Je donne ma Vie qui forme le lien d’inséparabilité

en quoi consiste la substance d’un vrai mariage entre l’humain et le divin.

 

Oh ! l’immense ingratitude

 de quiconque ne reçoit pas ce Don de mon Vouloir dans ses actes,

spécialement en voyant ma hâte de vouloir le leur accorder !

 

Je les prie et les implore de le recevoir Très souvent je m’efforce de créer

-de nouveaux incidents,

-des circonstances inattendues afin d’avoir de nouvelles occasions

de leur faire plus souvent le don de mon Fiat.

 

Et lorsque Je vois qu’ils ne l’acceptent pas,

-Je sens mon entreprise d’amour se changer en chagrin Je peux dire que le ciel pleure avec Moi.

Parce que lorsque ma Volonté agit dans l’acte de la créature, les cieux sont impliqués dans ma Volonté.

 

Et tous fêtent si ma Volonté est acceptée Ou ils souffrent si elle est rejetée.

Par conséquent, sois attentive.

Je ne veux rien d’autre dans tes petits actes que le continuel échange d’acceptation

-du don de ma Volonté et

-du don de la tienne

En tout ce que tu fais, que tu pries, souffres, travailles, en toute chose.

 

Oh ! comme tu me rendras heureux !

Je serai à l’affût de ton acte

afin qu’il ait les exigences d’un acte digne de ma Divine Volonté.

 

Je me sentais totalement investie par le divin Vouloir. Je le sentais palpiter dans ma petite âme.

Son air céleste et balsamique formait en moi un ciel Je ressentais le bonheur d’en haut.

 

Je me sentais même plus heureuse que les citoyens du ciel.

 

 Parce qu’ils n’ont pas le Don d’un acte de la Divine Volonté

-comme acte conquérant,

-comme nouvelle naissance en Dieu.

Ils n’ont que le don de célébration et de louange, mais pas celui de conquête.

 

Moi, par contre,

-je peux faire de nouvelles conquêtes

-je peux inclure dans mon acte une Divine Volonté opérante.

Alors que mon esprit divaguait, mon doux Jésus me surprit et Il me dit :

 

Bienheureuse fille,

Je veux te donner la raison pour laquelle Je veux

-que la créature reçoive le don de ma Volonté dans tous ses actes, et

-qu’elle me donne chaque fois sa volonté.

 

Parce que s’il y avait l’échange dans un acte et pas dans un autre,

-dans celui où il n’y a pas d’échange, il se formerait dans l’âme un vide Et ce vide se remplirait de misères, de faiblesses et de passions.

 

En agissant ainsi, la Vie divine reste brisée, comme détachée

Par conséquent les vraies renaissances ne peuvent pas se produire Parce qu’il leur manquerait

-la nourriture,

-la matière principale de l’acte continuel de mon Fiat qui forme ses nouvelles naissances en Dieu.

 

Plus encore, sans l’acte continuel de ma Volonté, il est impossible de recevoir

-ses grands dons et ses grands biens qui stupéfient le ciel et la terre.

 

En entendant cela, je dis :

« Dis-moi, mon amour, pourquoi es-tu si intéressé

-à vouloir la volonté de la créature et

-à donner la tienne ? »

 

Jésus dit:

« Tu veux savoir pourquoi ?

Parce qu’en prenant la volonté de la créature, Je la mets en sûreté

En donnant la mienne, Je la saisis de tous côtés Et Je place ma Vie en sécurité dans la créature.

 

Il n’y a rien ni personne où ma Volonté n’ait ses liens de règne et de conservation

Ainsi Je sens l’heureuse créature avec Moi en tous et en toute chose.

 

Et Je peux alors dire en fait et non en paroles :

« Ce qui est à Moi est à toi, et J’ai tout fait pour toi. »

 Avec cela, mon dessein est réalisé.

La créature, qui est mon œuvre créatrice, n’est plus un sujet d’inquiétude Car elle n’est plus en danger.

Puisque ma Divine Volonté en fait le siège dans son espace infini. Ainsi, il n’y a plus qu’

-à jouir de cette créature et

-à se rendre mutuellement heureux d’un bonheur jamais interrompu par aucun de nous.

 

C’est pourquoi Je n’aurai de repos

que lorsque je verrai la créature investie du don de mon Fiat.

 

Je suis continuellement à l’affût

parce que je sais que sa volonté peut nous trahir.

Par conséquent, je dois user de stratagèmes et d’entreprises amoureuses. Je dois toujours être à l’œuvre.

 

Il n’y pas de repos pour moi. Par contre,

-lorsque la volonté de la créature est en mon Pouvoir et

-lorsque ma Volonté est au pouvoir de la créature, Je me repose quant à sa destinée.

Il n’y a plus de danger.

 

Et si Je veux un échange continuel entre la créature et Moi, c’est pour avoir l’occasion

d’agir,

de pouvoir parler et de poursuivre une douce conversation. Je veux toujours donner de ce qui est à Moi.

 Je me sers du prétexte de vouloir l’échange de la volonté de la créature

 afin de pouvoir lui redonner ma Volonté.

 

Mais la volonté de la créature était déjà mienne Et ma Volonté était déjà celle de la créature.

 

Seulement, en donnant de nouveau ma Volonté,

J’ajoute de nouvelles Vies divines et des Grâces surprenantes.

 

Par conséquent, Je te veux toujours dans mon Vouloir. Nous pouvons alors être assurés que tu seras toujours avec Moi et Moi avec toi.


 

Mon abandon dans le Fiat continu.

Aujourd’hui c’est Noël et j’ai passé la nuit sans voir le céleste Enfant. J’avais le cœur brisé d’être sans Celui qui forme ma vie et mon tout.

 

Oh ! vivre sans Lui,

c’est comme vivre sans être en vie, torturée, sans force et sans soutien. C’est la plus terrible des morts pour ma pauvre âme

Dans l’anxiété et la peur, je priais l’Être suprême de dévoiler Celui qui m’aimait tant et qui formait mon dur martyre.

 

Oh ! à cet instant, une immense lumière qui remplissait le ciel et la terre ravit mon esprit. Quelle merveille !

Je vis le divin Enfant renaître en chaque chose créée et en chaque cœur.

 

L’Enfant Jésus était partout multiplié, dédoublé,

né de nouveau d’une manière infinie, en chaque chose et en tous.

Par conséquent, chaque chose et chacun avait le bien de sentir naître le céleste Enfant.

 

Oh ! qu’il était beau de le voir si petit: petit

-dans le soleil,

-dans les étoiles,

-dans tous les éléments,

-dans toutes les créatures.

 

Tous et toutes choses

chantaient ses louanges et avaient

-le grand honneur,

-le bien immense de sa naissance et

possédaient la douce sécurité d’avoir chacun pour soi l’Enfant Jésus.

 

Ainsi, dans l’émerveillement et la stupeur, je voyais que Jésus était né même en moi.

J’ai voulu en soupirant et avec ardeur le serrer entre mes bras et il m’a permis de le faire.

Il en était même heureux et avec tendresse, Il me dit :

 

Ma fille,

« aime-moi, aime-moi. Je suis né pour aimer et être aimé. » Afin d’agir en Dieu, ma naissance devait être universelle.

 

Je n’aurais pas agi en Dieu si je n’étais pas né de façon universelle pour que chacun puisse dire :

« le céleste Enfant est né pour moi. Il est mien, et cela est si vrai que je le possède déjà. »

-Mon amour aurait été empêché si je n’avais pas pu naître en tous.

-Ma puissance serait limitée.

Mon immensité serait estreinte si ma renaissance n’était pas universelle. Il ne faut pas s’en étonner.

 

Tout comme ma Divinité remplissait le ciel et la terre,

en s’incorporant dans ma petite Humanité,

ma Divinité était multipliée et se dédoublait de telle sorte

-qu’elle renaissait en toute chose et en tout être.

 

Ce sont les manières divines et infinies que nous avons afin que chacun puisse

-prendre le bien que nous faisons et

-être comblé de nos œuvres.

 

Et plus encore, étant venu du ciel sur la terre, je voulais prendre chair afin de

-glorifier parfaitement le Père céleste et

-compenser pour ce que chaque homme n’avait pas fait.

 

C’est pourquoi ma petite Humanité voulait renaître en chaque chose créée : parce que l’homme ne nous avait pas donné

la gloire,

l’échange d’amour

pour avoir créé le ciel, le soleil, et tant d’autres choses.

 

Et mon Humanité étant née de nouveau en elles,

glorifiait complètement mon céleste Père pour toute l’œuvre de la Création.

 

L’homme, en rejetant ma Divine Volonté, était devenu impuissant en tout. Je venais afin d’être son Sauveur,

pour réparer, défendre et le glorifier.

 

Je l’ai recouvert du vêtement de mon Humanité pour le mettre en sécurité Et J’ai répondu de lui pour tous devant mon Père céleste.

Mon amour était tel que

ma Divinité, pour donner libre cours à mon amour,

m’a amené à naître en chaque cœur et en chaque chose.

Cela est si vrai que les premières choses venues

-pour me reconnaître et

-pour chanter mes louanges furent les choses créées.

 

Parce que,

-sentant en elles ma naissance,

-elles étaient en fête et

-elles se réjouissaient.

 

Mais sais-tu dans quels cœurs il y a fête lorsque je nais ?

Dans ceux qui

-possèdent ma Divine Volonté et

-reconnaissent immédiatement que je suis né dans leur cœur. Il y a en eux une fête éternelle pour moi.

Les autres, par contre,

-me font pleurer,

-me font souffrir

En péchant, ils préparent le couteau pour me blesser et me tuer.

 

Je demeurais ensuite totalement immergée dans son amour.

En vertu de la scène émouvante du céleste Enfant naissant de manière si universelle et en chacun, je pouvais comprendre beaucoup de choses. I

 

l est préférable de les parcourir en silence parce que, ne sachant pas comment les expliquer, je pourrais dire des bêtises.

Afin de fêter le céleste Enfant, je m’abandonnais totalement dans la Divine Volonté.

Il revint à nouveau.

Il était si gracieux, d’une beauté si rare, et personne ne peut être comme lui. Il s’est enfermé dans mon cœur comme lieu de sa naissance.

Il était tout amour et il répétait en moi ses pleurs infantiles, ses gémissements et ses sanglots d’amour.

 

Comme il était émouvant de Le voir tantôt pleurer, tantôt sangloter et tantôt gémir.

Avec l’armée de ses larmes,

avec les stratagèmes de ses sanglots et les prières de ses gémissements, sa renaissance se faisait en tous et en toute chose.

 

De cette manière, il était le kidnappeur qui, avec la force d’un Dieu qu’il possédait, fascinait les cœurs et y pénétrait pour former en eux sa nouvelle naissance.

Oh ! cieux, inclinez-vous avec moi, aimez et adorez le céleste Enfant.

 

Mais mon esprit était perdu dans ce grand mystère lorsque mon doux Enfant, entre ses larmes et ses sanglots entrecoupés d’un céleste sourire, ajouta :

Ma bienheureuse fille, étant Dieu, il ne pouvait pas en être autrement.

 

Ma naissance était non seulement universelle,

mais je me trouvais aussi dans la même condition que le soleil.

 

Qu’on le veuille ou non, chaque chose créée et chaque créature reçoit du soleil la lumière et la chaleur de son impérieuse lumière.

 

Avec la même suprématie que je possède sur tout et sur tous,

le soleil semble dire dans son langage muet, qui est plus fort que s’il parlait :

 

« Où vous me recevez avec amour

où je vous investirai du droit que je possède de vous donner la lumière.

Et si vous ne voulez pas me recevoir, je vous encerclerai de telle sorte que vous ne pourrez pas fuir ma lumière. Et j’aurai la grande gloire d’avoir donné à tous la lumière. »

 

Le soleil est le symbole de ma naissance.

Lui aussi renaît chaque jour pour toute chose et pour tous.

 

Je ne renais pas seulement de façon universelle, mais lorsque je renais, j’envahis.

Lorsque je renais dans le cœur, j’envahis

l’esprit avec mes pensées,

les yeux avec mes larmes, l

la voix avec mes gémissements.

 

De cette façon, je fais une invasion universelle de toutes les créatures. Je les prends de tous côtés jusqu’à ce qu’elles ne puissent plus fuir.

 

*Si elles me reçoivent avec amour,

-non seulement ma vie naît en elles,

-mais elle grandit de façon surprenante.

 

*Si elles ne me reçoivent pas avec amour,

je renais en elles avec les droits d’un Dieu que je possède,

mais je ne grandis pas. Je reste petit, et je suis comme en réserve en attendant que mes gémissements et mes pleurs les induisent peut-être à m’aimer.

Et si je ne réussis pas, ma vie se transforme alors pour eux en justice.

oh ! combien mon petit cœur est torturé de voir ma naissance, qui est tout amour,

changée en justice pour les pauvres créatures.

 

Par conséquent, puisque je suis né en toi, permets-moi de grandir afin que mes gémissements et mes pleurs se transforment en joie.

 

 

 

 

Je faisais mes rondes dans la Création afin de suivre les actes de la Divine Volonté.

Il me semblait que chaque chose créée ouvrait la voie pour

-recevoir mon acte,

-le courtiser, et

-lui donner l’échange de la Divine Volonté

qu’elle possédait comme actrice et conservatrice.

 

Je faisais cela lorsque le céleste petit Enfant me fit sa brève visite et me dit :

 

Ma fille, quiconque fait la Divine Volonté, en faisant ses actes, se déverse en elle. Il n’y a pas une particule de son être qui ne prenne sa place dans le Vouloir suprême.

 

Comme toute chose est enclose dans mon Vouloir,

-tout ce que Dieu a créé,

-tout ce qu’il a fait et fera,

-tout est déversé dans l’acte de la créature comme en un seul acte, de telle sorte que cet acte est

-rempli,

-embelli et

-encerclé

par tout ce que ma Volonté a fait et fera.

 

Si bien que tu peux voir tous les actes divins

-imprégnés,

-fusionnés et

-entourés

dans l’acte de la créature.

 

Lorsque ma Volonté agit

-dans notre Divinité ainsi que

-dans les actes humains,

elle ne sait ni ne veut se détacher de l’acte humain.

Elle

unit au contraire les deux et

forme le nouvel acte qu’elle veut accomplir.

 

On peut dire que tout notre Être divin avec tous ses actes se déverse sur la créature.

 

-Nous nous cachons et nous nous enfermons dans la créature

-tout en restant ce que nous sommes dans notre immensité et notre interminable puissance.

 

Mais notre bonheur est redoublé de la part de la créature

parce qu’elle nous a donné l’occasion de dédoubler notre vie avec nos actes.

 

Et nous recevons la gloire, l’honneur, l’amour de notre vie et nos actes mêmes de la part de celle qui permet d’être possédée par notre Volonté.

 

C’est ce qui se passe avec le soleil qui, de la hauteur de sa sphère, se donne à la terre.

Il semble ne donner que sa lumière, mais ce n’est pas vrai. Il donne avec sa lumière tout ce qu’il possède.

 

Cela est si vrai que tu peux voir la terre recouverte d’une variété de couleurs, de goûts et de saveurs.

Qui a donné tant de beauté, de substance, et autant de couleurs ?

 

La lumière ? Ah ! non.

C’est parce que la lumière a donné

-la substance,

-les propriétés que la lumière (le soleil) possède.

On peut dire que la terre est enrichie, embellie par les propriétés que possède le soleil. Mais alors que le soleil donne, il ne perd rien de ce qu’il possède.

 

Oh ! si le soleil pouvait raisonner, comme il se sentirait plus heureux et glorifié du grand bien qu’il donne à la terre.

 

Reproduire notre vie et nos actes dans notre créature bien-aimée est pour nous un bonheur.

Et nous goûtons la grandeur de la créature qui nous a donné le champ

-pour faire usage de notre pouvoir communicatif et

-pour nous reproduire en elle.

Et moi, en entendant cela, je me disais :

Et s’il y a le péché, les passions, comment la créature peut-elle recevoir ce grand bien? »

 

Jésus ajouta :

Bienheureuse fille, lorsque l’âme est à la merci de ma Volonté, celle-ci a la vertu de faire perdre la vie du mal.

Il n’y pas de péché ou de passion qui ne ressente ce coup mortel. Ils meurent de leur propre mort.

Lorsque ma Volonté règne dans l’âme, ils sentent leur vie s’en aller.

 

Quant au mal, ma Volonté est comme la glace qui fait que les plantes

- fanent, -se dessèchent et -meurent.

C’est comme la lumière pour les ténèbres qui, lorsque paraît la lumière,

- disparaissent et –meurent.

 

En fait, personne ne sait où elles sont parties. Ma Volonté est comme la chaleur pour le froid :

-le froid meurt sous la vertu de la chaleur.

Si la glace, la lumière et la chaleur peuvent faire mourir les plantes,

les ténèbres et le froid, ma Volonté a bien plus encore la vertu de faire mourir tout mal.

 

Tout au plus,

-si l’âme ne permet pas d’être toujours dominée par ma Volonté,

-alors, là où ma Volonté ne règne pas toujours,

elle ne peut communiquer tous les biens et convertir toute chose en vie divine.

 

Et là où manque la vie divine, c’est là que surgit le mal.

 

Il peut se passer ce qui arrive aux plantes lorsque la force de la glace est enlevée.

Bien que fatiguées, elles commencent à reverdir.

Si la lumière est retirée, les ténèbres sont de retour, et si la chaleur est enlevée, le froid revient.

 

C’est pourquoi il y a grande nécessité

-de toujours faire ma Volonté et

-de vivre toujours en elle si tu veux

-pouvoir bannir tout mal et

-éradiquer même les racines de tes passions.

 

Plus encore, mon divin Vouloir veut toujours donner à la créature, mais afin de donner,

il se tient à l’affût pour voir à quel point la créature agit dans ma Volonté. Parce que pour chaque acte accompli dans ma Volonté,

la créature acquiert un droit divin.

 

Ainsi, les actes accomplis par la créature sont autant de droits acquis dans la mer de mon Fiat.

Ma Volonté acquiert le même nombre de droits sur la créature.

Ces droits de part et d’autre font de Dieu et de la créature des propriétaires.

 

Et ma Volonté dédoublée et enfermée dans l’âme,

-selon ce que la créature est capable de contenir,

-prend la créature dans la mer immense de son Vouloir qui règne en Dieu.

 

Ma Volonté veut

-toujours donner et

-augmenter toujours la capacité de la créature.

Elle prend de la mer de ma Volonté et

agrandit la petite mer du Vouloir dans les profondeurs de l’âme.

 

On peut dire qu’elle fait de l’âme un petit bateau afin

-d’aller et

-de tourner

dans la mer immense de son Vouloir.

 

Et dans la mesure où l’âme est disposée et agit,

ma Volonté enclot à son tour de nouvelles doses de Divine Volonté.

 

Par conséquent, je te veux toujours dans ma Volonté afin que

-tu me donnes le droit de pouvoir toujours te donner,

- et toi de pouvoir toujours recevoir. Fiat !

 

 

Je faisais comme d’habitude ma tournée dans toute la Création pour y rencontrer la Divine Volonté dominante et lui donner l’échange de l’amour pour avoir créé tant de choses pour moi avec grand amour.

 

Il me semblait que chaque chose créée était dans l’attente de recevoir le sceau de mon « Je t’aime ».

C’était un droit, un tribut, un petit signe attendu de la terre pour cette Volonté qui avait tant donné à toutes les créatures et

qui était pour elles à la fois celle qui agit et qui conserve.

 

Mais en faisant cela, il me semblait que mon doux Jésus prenait lui-même de ses mains mon « Je t’aime « et le plaçait comme un sceau sur ces choses créées.

Il les mettait ensuite de côté, là où je le lui indiquais, pour qu’il continue son intense activité de mettre les « Je t’aime » sur toutes les autres choses créées.

Et je m’émerveillais de voir l’intérêt de Jésus qui attendait patiemment. Je me disais :

« Mais qu’est-ce que mon petit Je t’aime peut avoir de si important pour en arriver à préoccuper et intéresser Jésus ? »

Et lui, s’arrêta un peu pour me parler et me dit :

 

Ma bienheureuse fille, sais-tu ce qu’est ton Je t’aime ? Il est comme la ponctuation dans un document.

 

La confusion est si grande dans un document sans ponctuation entre les idées et les expressions que celui qui le lit, n’y voyant aucun sens, l’interprète à sa manière qui peut être belle ou détestable.

Et pourtant, qu’est-ce qu’un point, une virgule, un point d’interrogation et tous les autres signes de ponctuation ?

 

Ce n’est rien comparé au travail d’écriture d’un seul caractère. Tel est ton « Je t’aime » :

c’est la ponctuation dans l’écriture de ta vie, de tes paroles, de tes œuvres, de tes pas et même de ton cœur.

 

La ponctuation de ton « Je t’aime «

-met de l’ordre dans tous tes actes,

-replace les idées,

-donne l’expression la plus belle et

-te fait connaître celui qui par amour a formé la page et le caractère de ta vie. Mais ne n’est pas tout.

Ce point, cette petite virgule de ton Je t’aime, s’élève bien haut et ponctue nos pages divines, nos célestes caractères de toute la création.

 

Qu’est-ce que la Création ?

N’est-ce pas la page divine sortie de Nous

-avec nos célestes caractères imprimés sur cette page de création qui était ponctuée

-avec tant d’ordre et d’harmonie,

-avec les idées justes,

-avec les plus belles et les plus émouvantes expressions,

écrites avec tant de valeur artistique que nul artiste ne peut imiter ?

 

Ton « Je t’aime » s’unit à la ponctuation divine.

En ponctuant, il reconnaît la valeur de nos caractères. Il apprend à lire notre page.

Il comprend avec les idées justes tout ce que nous avons fait par amour.

Il reçoit les plus belles et les plus émouvantes expressions de son Créateur. Il nous donne le petit tribut,

il compense avec cette petite richesse que nous, avec l’amour de la justice,

nous attendons des créatures.

 

Plus encore, ton « Je t’aime» possède la vertu naturelle d’être converti en bien.

Je prends, moi, avec un amour total, les points et les virgules de tes

« Je t’aime ».

Je place ta petite lumière sur notre divine ponctuation.

 

Et regardant toute la Création, je ressens un amour intense en voyant dans la ponctuation céleste celle de la petite fille de notre Vouloir.

 

Mais dis-moi, ma fille, pourquoi me dis-tu « Je t’aime » et pourquoi veux-tu revêtir toutes les choses créées de ton « Je t’aime « ?

Et moi : Parce que « je t’aime » et que je veux être aimée par toi.

Et Jésus : Par conséquent, tu dis « Je t’aime » parce que tu m’aimes.

Mon plus grand bonheur, mes soupirs, mes attentes et mes délires ne sont-ils pas d’être aimé par les créatures ?

 

Ne sais-tu pas

-qu’avec chaque « Je t’aime » Je murmure dans l’oreille de ton cœur :

« Je t’aime », et

-que Je place la ponctuation céleste sur la page et les caractères de ta vie ? N’es-tu pas heureuse ?

 

Et moi : Mon amour, non, ce n’est pas assez.

Je ne suis pas heureuse avec seulement ta ponctuation. Ma ponctuation peut être suffisante pour toi.

Car comme je suis petite et bonne à rien, je ne sais rien faire d’autre.

 

Mais toi, tu sais comment faire toute chose. Pour me rendre heureuse, je veux que ce soit toi qui formes ma page et les caractères de ma vie.

 

Jésus :

Oui, oui, je veux te rendre heureuse. Je peux te dire que c’est ce que je fais.

Sache alors que pour écrire une page, il faut du papier, de l’encre, une plume, tout le matériel nécessaire pour avoir une page écrite.

Si une seule chose manque, l’écriture ne peut pas prendre vie.

 

Or, le papier, c’est ma Divine Volonté

qui comme fondement de toute chose doit former la page de vie.

 

Tu dois savoir que plus que le papier,

-ma Volonté s’est étendue comme fondement de toute la Création

afin de recevoir les divins caractères d’un amour incessant

-dans lequel nous déversons nos qualités et nos œuvres divines

qui sont plus que des caractères indélébiles.

 

De la même manière,

l’âme doit posséder ma Divine Volonté comme fondement de toute chose.

 

Mais ce n’est pas suffisant.

 

IL faut aussi un Amour incessant

afin de former lencre pour pouvoir écrire sur ce papier de lumière. Mais le papier et l’encre ne suffisent pas pour former les caractères.

 

Il faut aussi la plume des saintes œuvres,

la variété des sacrifices et

les circonstances de la vie

pour former la plume et être capable d’écrire des caractères qui soient beaux et ordonnés ainsi que des expressions émouvantes qui, parfois, provoquent les larmes et remplissent alors le cœur de joie.

 

De cette façon, quiconque sera capable de les lire se sentira transformé Et il recevra la vie du bien que possède cette page.

 

Et moi, auteur et écrivain divin, lorsque je trouve le papier, l’encre et la plume,

tout comme j’ai formé et écrit la page de la Création,

avec un immense délice, Je m’emploie à former et à écrire la page de la créature.

Plus belle encore peut-être que la Création.

 

Par conséquent, tiens toujours prêts le papier, l’encre et la plume Je te promets d’écrire la page de ta vie où pourra se voir tout

ce que Moi seul j’ai formé et écrit. Ainsi, tu resteras heureuse, et Moi aussi.

 

 

Ayant reçu la Sainte Communion, je faisais mon action de grâce habituelle Alors je vis Jésus, mon bien immense, affligé et taciturne, comme s’Il avait besoin de compagnie.

Je m’approchai de lui et tentai de le consoler en me montrant toujours unie à lui afin de ne jamais le laisser seul.

Jésus sembla très heureux et pour épancher sa peine, Il me dit :

 

Ma fille, sois-moi fidèle et ne me quitte pas, car la souffrance de la solitude est toujours la plus oppressante parce que la compagnie est le soutien et le

secours de celui qui souffre.

Sans une compagnie, la souffrance est dure à cause de l’absence de celle qui pourrait soulager sa peine ou même lui offrir un amer remède.

 

Ma fille, combien d’âmes me reçoivent sacramentellement dans leur cœur et me laissent seul ! Je suis en elles comme en un désert, comme si je ne leur appartenais pas.

Elles me traitent en étranger.

 

Mais sais-tu pourquoi elles ne prennent pas part

à ma vie, à mes vertus, à ma sainteté,

à mes joies et à mes souffrances ?

Parce que tenir compagnie à quelqu’un signifie

participer à tout ce que la personne qui est près, fait et souffre.

 

Par conséquent, me recevoir et ne pas prendre part à ma Vie est pour Moi la plus amère des solitudes .

Demeurant seul, Je ne peux pas leur dire de quel amour Je brûle pour elles.

 

Mon Amour reste alors isolé, ainsi que ma Sainteté, ma Vertu et ma Vie. Ce n’est que solitude en dedans et en dehors de Moi.

 

Oh ! combien de fois Je descends dans les cœurs et Je pleure parce que je m’y retrouve seul.

Et je vois que l’on ne s’occupe pas de Moi, que je ne suis ni apprécié ni aimé. Si bien que je suis contraint, à cause de leur indifférence,

d’être réduit au silence et à la tristesse.

Et comme elles ne prennent pas part à ma vie sacramentelle, Je me sens mis à part dans leur cœur.

 

Et voyant que je n’ai rien à faire,

-avec une patience divine et inébranlable,

J’attends la consommation des espèces divines dans lesquelles mon éternel Fiat

m’avait emprisonné, en laissant à peine quelque trace de ma descente.

 

Je ne pouvais rien laisser de ma vie sacramentelle, à peine quelques larmes Parce que ces âmes ne participant pas à ma Vie.

Il leur manquait le vide où j’aurais pu laisser les choses

qui se rapportent à Moi et

que je voulais placer en commun avec elles.

 

Il y a ainsi beaucoup d’âmes

-qui me reçoivent sacramentellement et

-qui n’ont rien à me donner qui m’appartienne.

Elles sont stériles de vertu, d’amour, de sacrifice. Pauvres choses, elles se nourrissent de Moi

Mais comme elles ne me tiennent pas compagnie, elles continuent d’avoir faim.

 

Oh ! à quelle souffrance et à quel martyre ma vie sacramentelle se voit soumise.

Je me sens souvent étouffé par l’Amou.

Je voudrais être libre et Je soupire pour descendre dans ces cœurs. Mais, hélas, je suis obligé de les quitter plus suffocant qu’avant !

 

Comment épancher mon amour si personne ne fait attention aux flammes qui me brûlent ? D’autres fois, des flots de douleurs m’inondent.

Je soupire après un cœur qui me soulagera de mes souffrances, mais en vain.

 

Ces âmes veulent que je participe à leurs souffrances, et je le fais.

Je cache mes souffrances dans mes larmes pour les consoler, et je reste là sans le soulagement que j’espère.

Mais qui peut te dire toutes les souffrances de ma vie sacramentelle ? Celles qui me reçoivent et me laissent dans une amère solitude sont plus nombreuses que celles qui me tiennent compagnie dans leur cœur.

 

Et lorsque je trouve un cœur qui me tient compagnie, je lui communique ma vie et j’y laisse le dépôt

-de mes vertus,

-le fruit de mes sacrifices et

-la participation de ma vie.

Et je fais de cette âme ma demeure, mon refuge et le lieu secret de mes souffrances

 

Et je ressens l’échange du sacrifice de ma vie eucharistique parce que je trouve celle qui brise ma solitude, sèche mes pleurs, me donne la liberté d’épancher mon amour et mes peines.

 

Voilà celles qui me servent d’espèces vivantes,

non comme des espèces sacramentelles qui ne me donnent rien et ne font que me cacher lorsque je fais le reste moi-même.

Elles ne me disent même pas un mot pour interrompre ma solitude. Elles sont des espèces muettes.

 

Par contre, dans les âmes qui me servent d’espèces vivantes, nous développons ensemble notre vie ;

nous n’avons qu’un seul cœur qui bat, et si je sens que l’âme y est disposée, je lui communique mes souffrances et

je continu ma passion dans cette âme.

Je peux dire que des espèces sacramentelles, je passe aux espèces vivantes afin de continuer ma vie sur la terre, non plus seul, mais avec cette âme.

 

Tu dois savoir que souffrir n’est plus en mon pouvoir et que par amour, je demande à ces âmes qui sont des espèces vivantes de me donner ce qui me manque.

 

Par conséquent, ma fille, lorsque je trouve un cœur qui m’aime et me tient compagnie en me donnant la liberté de faire ce que je veux, j’en viens à des excès. Je ne fais plus attention à rien.

donne tant que la pauvre créature se sent inondée de mon amour et de mes grâces.

C’est pourquoi ma vie sacramentelle ne reste plus stérile quand je descends dans ces cœurs, non, car je m’y reproduis, je m’y dédouble et continue ma vie en eux.

 

Et ces âmes sont mes conquérantes qui administrent leur vie à ce pauvre

indigent et qui me disent : « Mon amour, tu as eu ton tour pour souffrir et maintenant, c’est le mien. Par conséquent, permets-moi de te remplacer et de souffrir à ta place. »

 

Alors, oh, comme je suis heureux !

Ma vie sacramentelle conserve sa place d’honneur parce qu’elle reproduit d’autres vies dans les créatures.

C’est pourquoi je te veux toujours avec moi afin

-que nous puissions vivre ensemble,

-que tu prennes à cœur ma vie, et moi la tienne.

 

 

Je pensais au divin Vouloir et une foule de pensées envahissaient mon esprit, et je me disais : « Je me demande pourquoi Jésus est si intéressé à ma volonté pour me donner la sienne en échange ?

C’est moi qui en profite. En ayant une Divine Volonté en mon pouvoir, je possède et enferme toute chose en moi, et même Dieu lui-même.

 

Mais la chose la plus étonnante, c’est qu’en échange pour tout cela, Il veut ma volonté.

 

À quoi peut lui servir cette faible et insignifiante volonté qui peut seulement produire plus de mal que de bien

Il est évident que Jésus ne comprend pas la valeur exacte de ce qu’il donne comparé à ce qu’il reçoit en échange. Pourvu qu’il obtienne ce qu’il veut, il ne tient pas compte du fait que ce soit peu ou rien en comparaison de la valeur de ce qu’il a donné. Mais c’est à cela que l’on voit que cet amour est un amour vrai. »

 

Mon esprit était plongé dans ces bêtises lorsque je vis Jésus qui écoutait attentivement mes idioties. Il semblait heureux et il me dit :

 

Ma bienheureuse fille, je n’aurais jamais rien à donner à la créature si je devais considérer qu’elle peut me donner quelque chose, parce que pour commencer, tout ce qu’une créature peut me donner lui a déjà été donné par moi.

Aussi, en me donnant, elle ne peut rien me donner d’autre que ce qui est à moi.

Par conséquent, mon amour me fait toujours agir sans tenir de compte.

Tenir des comptes avec les créatures serait restreindre mon amour et perdre la liberté de donner librement ce que je veux aux créatures.

 

Ce serait difficile. De plus, pour vous donner ma Divine Volonté il est nécessaire que vous me donniez la vôtre parce que deux volontés ne peuvent régner dans un cœur.

Ils seraient en guerre et votre volonté serait un obstacle à la mienne qui ne serait pas libre de faire ce qu’elle veut. Et moi, pour que ma Volonté soit libre, j’insiste toujours pour que vous me donniez la vôtre.

 

Mais ce n’est pas tout ! Tu dois savoir que ta volonté est faible, insignifiante, mais lorsqu’elle vient entre mes mains créatrices et transformantes, elle change d’aspect.

Je la rends puissante, je lui donne vie, je mets en elle le mérite qui produit le bien et je l’utilise afin de ne pas la laisser oisive.

 

Je deviens le céleste jardinier qui travaille dans le champ de ta volonté et j’en fais un magnifique champ de fleurs et le jardin de mes délices.

 

De sorte que ce qui est insignifiant entre tes mains et peut-être même nuisible, change de nature dans mes mains et me devient utile en me donnant le plaisir d’en faire un petit lot de terre à ma disposition et que je peux fleurir.

 

Ainsi, afin de pouvoir donner, je veux ce qui est petit et insignifiant, même comme prétexte pour pouvoir donner ce qui est grand et pouvoir dire :

« Cette âme m’a donné et je lui ai donné en échange. »

 

Il est vrai qu’elle m’a peu donné, mais c’est tout ce qu’elle avait.

Et abandonner pour moi ce peu qu’elle a, c’est pour moi le plus grand des

cadeaux et je confie alors toute chose à l’exubérance de mon amour en faisant don à la créature de tout ce qui lui manque.

 

Après quoi je continuai à penser à la Divine Volonté et je m’efforçai de suivre ses actes lorsque mon bien-aimé Jésus me dit :

Ma bienheureuse fille, en t’efforçant de suivre les actes de ma Divine Volonté, tu te tournes vers elle et mon Fiat vient à ta rencontre pour

te recevoir,

donner ses actes et

Les faire un avec les tiens.

 

Et je reçois la douce surprise de ton attention et l’enchantement de ton amour. Je ne te perds jamais de vue

J’assiste alors à la plus émouvante scène de ton rien dans le Tout, de ton petit être dans le Grand, du fini dans l’Infini, alternant entre Dieu et la créature.

Et dans cet échange, l’un est consumé dans l’autre par pur amour.

 

Tu dois savoir que lorsque nous avons amené la créature à la lumière du jour, nous lui avons donné la dot et le trousseau de nos divines particules. La dot est notre Volonté. Elle n’est pas limitée ; nous lui donnons la liberté d’accroître sa dot.

 

Les actes que tu accomplis dans notre Volonté sont autant de nouvelles propriétés que tu acquiers.

En plus de celles que ton Créateur t’a données, dans l’excès de notre amour, nous disons à la créature :

 

« Plus tu accompliras des actes dans notre Volonté,

plus grand sera le champ divin que nous te donnerons pour y placer tes actes.

 

De cette manière, tu travailleras dans notre champ céleste et nous te donnerons un champ de la grandeur que tu voudras.

 

Assure-toi qu’il ne soit pas stérile et sois attentive à ton travail, car nous serons heureux de voir que tu agrandis ton domaine. »

 

Nous sommes comme un père qui accorde une dot à son fils. Ce fils travaille et se sacrifie si bien

-qu’il augmente sa dot et

-qu’il agrandit toujours ses propriétés.

Et le père est ravi de voir ces propriétés et la fortune de son fils comme si elles étaient les siennes.

 

Nous faisons la même chose. Et même plus.

Lorsque nous voyons que la créature est attentive, prête à faire n’importe quel sacrifice, nous ne la laissons pas seule et nous travaillons ensemble.

 

Nous lui prêtons tout ce dont elle a besoin :

 Volonté, sainteté, nos actes, tout,

afin de nous réjouir en voyant notre fille propriétaire de tant de biens. Fiat !

 

 

 

Je pensais aux nombreuses vérités que mon adorable Jésus m’a manifestées sur la Divine Volonté et, oh ! combien de surprises, de joies et d’émotions

inondent mon esprit concernant ces vérités.

 

Elles semblaient descendre du Ciel toutes ordonnées pour remplir la terre.

Leur intense activité était de former un chemin en elles-mêmes afin de nous faire retourner dans ces vérités, et entourer ensuite la créature afin qu’elles n’en sortent pas.

Et mon céleste Jésus, visitant ma pauvre âme, me dit :

 

Ma petite fille de mon Vouloir, tu dois savoir

-que chaque vérité que j’ai manifestée sur ma Divine Volonté n’était qu’une autre façon de m’approcher de la créature.

 

Lorsque notre Être suprême parlait,

-Il faisait un pas de plus vers les créatures,

-Il plaçait une divine particule de plus à leur disposition, et

-Il traçait de nouveaux liens d’union et d’Amour.

Notre parole est toujours une naissance qui sort de Nous.

 

C’est notre Verbe qui descend du ciel

-à la recherche de notre créature après qui Nous soupirons.

Et notre Trinité sacro-sainte,

-attirée par la puissance du Verbe qui est inséparable de nous, fait son chemin

Et pas à pas nous nous rapprochons de celle à qui notre Parole est parvenue.

 

Tu dois savoir que lorsque nous décidons de manifester une vérité par notre Verbe,

c’est une partie de Nous qui sort de nous,

Alors notre Être suprême prend un aspect inhabituel. Une joie nouvelle nous investit.

Il sort de nous une communication de nouvelles béatitudes.

Le ciel tout entier, en voyant notre aspect inhabituel, se rend déjà compte

-que Nous sommes sur le point de sortir une nouvelle Parole de Vérité. Parce que les premières à célébrer ces paroles

-sont les trois Personnes divines,

et ensuite le ciel tout entier avec nous.

 

Ces vérités sont les Dons du grand Roi

-qui sait comment faire mouvoir et investir toute chose.

 

C’est notre Parole

-qui a une vertu créatrice, vivifiante et transformante, et

-qui certaines fois saisit, écrase et fait tout voler en éclats.

 

Et sur les ruines,

-elle fait se lever la vie de notre parole et

-elle forme les plus belles choses, une création nouvelle. Ces œuvres magnifiques étonnent le ciel et la terre.

Que peut faire notre Fiat ? Il peut tout faire !

Et qu’est-ce que fera la chaîne d’un si grand nombre de nos Fiat ? Notre Fiat transformé en Parole de vérité possède

-une invincible vertu,

-une puissance inexprimable,

-une fermeté immuable dans le bien qu’il veut former dans la puissance de mon Fiat qui parle.

 

Tu ne veux pas comprendre

le grand don,

le grand bien

qu’une seule parole de Vérité divine renferme Mais avec le temps, tu comprendras

 

Lorsque tu verras les actions, les œuvres que mes Vérités ont produites.

 

Mes vérités ont le pouvoir non seulement

-d’attirer et de porter notre Être divin,

-d’aller vers les créatures et souvent même de courir après elles, mais elles donnent aussi des grâces qui permettent aux créatures

-d’aller de l’avant et

-de courir vers celui qui vient à elles pour leur donner le grand bien que mon Fiat a prononcé.

 

 Nos vérités sont puissantes lorsqu’elles sortent de notre Être divin.

Parce que si elles sortent, elles veulent donner la Vie et le Bien qu’elles possèdent.

 

Et entre-temps, elles veulent disposer les créatures à s’approcher de la source d’où elles sont sorties afin de les transformer dans le bien de cette vérité.

Tout est alors comme si une nouvelle vérité sortait de nous.

 

Tout au plus le temps, les siècles peuvent passer, et cela n’est rien Car nos vérités sont armées

-non seulement de puissance,

-mais d’une invincible et divine patience.

 

Elles ne se fatiguent pas d’attendre. Elles sont infatigables et inflexibles.

Elles doivent d’abord donner le bien, la vie qu’elles possèdent,

puis, triomphantes et victorieuses, rapporter au ciel les fruits de leurs conquêtes.

 

Par conséquent, ma fille, sois attentive à écouter mes vérités.

Tu dois d’abord penser à l’endroit d’où elles viennent, à celui qui te les envoie, au bien qu’elles veulent te faire, à la vie qu’elles possèdent et aux pas faits par Dieu et les créatures pour s’en approcher.

 

Et ne doute pas parce que tu ne vois pas les effets dans le monde, le bien et la vie que mes vérités possèdent ; le temps se chargera de tout et dira toute chose.

Quant à toi, pour l’instant, participe et Jésus s’occupera de tout le reste.

 

De plus, tu dois savoir que nous devons d’abord former l’endroit dans l’âme où nos vérités peuvent descendre, et ensuite nous décidons de les faire sortir de notre sein paternel.

 

Car en faisant sortir de notre Être suprême ces vérités qui doivent être converties en œuvres pour les créatures, nous ne les laissons pas suspendues en l’air et oisives.

Non, notre sagesse ne fait jamais des choses inutiles.

Si nous les faisons sortir, elles doivent être porteuses du bien qu’elles renferment.

 

C’est pourquoi il doit y avoir le lieu où notre bonté peut les diriger de façon à ce qu’elles commencent immédiatement leur intense activité de participation et de transformation du bien qu’elles possèdent, même si au commencement ce n’est que dans une seule âme.

 

Et ensuite, elles se diffusent si bien qu’elles forment des armées de créatures du bien que nos vérités possèdent

Et lorsqu’elles auront ces nobles armées, elles transporteront nos vérités dans leur sein vers notre céleste Patrie.

 

Ce sont les conquérantes qui peupleront le ciel.

Elles sont comme des messagères qui parcourent la terre, sèment la semence, la travaillent, rassemblent la récolte et, pour la mettre en sûreté, l’emportent dans les régions célestes.

 

Elles sont infatigables et n’arrêtent jamais jusqu’à ce qu’elles aient atteint leur but. Par conséquent, sois attentive et ne transgresse rien de ce que ton Jésus t’a enseigné.

 

 

 

 

Je continuais mes actes dans le divin Vouloir et je sentais une force puissante qui me submergeait, m’unifiait et m’identifiait aux œuvres divines.

Je pourrais dire que mon être était si diminué que je me sentais perdue dans la mer immense qui débordait en dedans et en dehors de moi. Ses vagues éternelles me soulevaient et me submergeaient et je ressentais plus la vie divine que la mienne.

 

Et mon toujours aimable Jésus, celui qui vous renverse puis vous relève, vous donne la mort et en même temps vous fait renaître à une vie nouvelle, visitant sa petite fille, me dit :

 

Ma bienheureuse fille, notre amour est exubérant et plus nous donnons plus nous voulons donner aux créatures. Notre amour, en donnant, déborde de partout et veut noyer les créatures d’amour, de sainteté, de beauté, de lumière et de bonté.

Plus nous donnons et plus notre passion de les aimer et d’être aimés augmente.

 

Tu dois savoir que notre Être suprême possède par nature la puissance créatrice, la vertu rédemptrice et la vie qui revivifie et sanctifie toute chose.

 

Or, dans la Création, nous avons agi seuls, sans la créature.

Mais après l’avoir créée, notre amour pour elle était si grand que nous voulions continuer à développer la créature avec la nature.

 

Et si nous conservons la Création, c’est comme si nous étions toujours dans l’acte de créer. Cette force créatrice unifie et investit les âmes, et continue la Création à l’intérieur de chacune d’elles. Et qu’est-ce que nous créons ?

Des cieux nouveaux d’Amour, des soleils nouveaux de Connaissances, des mers nouvelles de Grâces, un air nouveau de Sainteté, des vents frais nouveaux qui embaument la créature, une Vie nouvelle toujours croissante dans notre Divine Volonté, de magnifiques fleurs nouvelles, des désirs saints. Bref, l’écho de toute chose dans la création.

 

Notre vertu créatrice se répercute dans les âmes.

Avec une sagesse et une bonté qui n’appartient qu’à nous,

 nous créons toujours sans jamais nous arrêter. Si la Création devait cesser, ce qui ne se peut, nous devrions restreindre notre nature créatrice.

 

Mais avec tout cela, nos divines Grandeurs s’abaissent, nous descendons dans les profondeurs des créatures et nous y développons avec elles notre vertu créatrice.

 

Nous ne voulons pas agir seules

La solitude arracherait nos bras et limiterait notre puissance et notre vertu créatrices.

Afin de pouvoir aimer plus, nous avons formé en nous-mêmes une loi d’amour et nous avons créé en nous le besoin d’aimer. L’amour est ainsi en nous une nécessité

Mais une nécessité voulue qui n’est imposée par personne.

 

Et c’est ce besoin d’Amour qui nous fait faire tant de choses inouïes

Il nous fait nous livrer à des excès et à des folies envers les créatures.

 

Il aurait été absurde et contraire à un Être parfait, ce que nous sommes, de créer des choses et des êtres vivants sans les aimer.

Nous commençons par les aimer, et nous laissons ensuite aller les choses avec notre amour comme acte premier.

Nous les mettons au jour comme une naissance, un épanchement et un triomphe de notre amour. Si ce n’était pas le cas, la Création aurait été un poids insupportable et non un objet de gloire et d’honneur. Les choses que l’on n’aime pas s’en vont.

 

Mais nous aimons tant les créatures que nous nous enfermons en elles comme prisonniers volontaires afin de former en elles notre vie divine et de les remplir de nous-mêmes dans la mesure où elles peuvent nous contenir.

 

Et pour aimer encore plus les créatures et être aimés par elles, nous voulons que la créature connaisse notre amour et que nous voulons sa compagnie afin de voir et de toucher ce que nous opérons et comment nous voulons notre vie divine dans son âme.

Notre amour n’a pas de repos et selon

-la disposition,

-la coopération et

-les besoins de la créature, nous développons tantôt

-notre puissance créatrice,

-tantôt notre force rédemptrice, et

tantôt notre force sanctifiante.

 

Mais toujours de concert avec la créature, jamais seuls.

**Nous voulons utiliser la vertu créatrice,

mais nous voulons que la créature le sache et la reçoive.

 

**Nous voulons utiliser la vertu rédemptrice si le péché la tyrannise, mais nous voulons

que la créature ressente le bien que nous voulons donner et

-qu’elle le reçoive avec amour et gratitude.

 

**Nous voulons utiliser la vertu sanctifiante, mais nous voulons qu’elle se prête

-à recevoir la transformation de nos actes saints dans ses propres actes

-pour recevoir notre vertu sanctifiante.

 

Si l’âme ne reste pas avec nous et n’unit pas sa petite activité intense à notre grand œuvre,

ce serait pour nous comme un développement de notre intense activité d’amour sur des choses inanimées qui ne ressentent rien et ne savent rien du grand bien qu’elles sont en train de recevoir.

 

Et pour elles, ce serait un Dieu distant qu’elles ne connaissent pas et n’aiment pas.

Tu dois savoir que notre amour est si grand que toutes les créatures se trouvent et nagent dans cette mer immense de notre amour.

 

Et si nous ne sommes pas satisfaits d’une telle immensité d’amour, notre Être suprême agit comme un pêcheur et cherche à pêcher quelques gouttes d’amour des créatures :

les petits actes, les petits sacrifices et les petites souffrances endurés par amour pour nous, ou un « je t’aime « qui vient du fond du cœur.

 

Nous allons à la pêche de tout ce qui vient de notre mer pour avoir la satisfaction, le bonheur et l’échange de l’amour de la créature.

Nous soupirons tant après lui que nous en faisons notre activité quotidienne, et nous préparons un plantureux festin pour notre céleste table.

 L’amour vrai a la vertu de transformer les choses.

Il donne le doux enchantement à nos divins élèves et rend beaux, gracieux et agréables les petits actes d’amour des créatures.

De telle sorte que la créature nous captive, nous blesse et nous rend heureux Nous permettons d’être captivés par la plus désirée des conquêtes.

 

Par conséquent, si tu veux nous rendre heureux et être porteuse de joies et de bonheurs pour ton Dieu, alors, aime, aime toujours, et ne cesse jamais de nous aimer.

 

Et pour être plus en sécurité, enferme-toi dans le divin Fiat. Il ne permettra à rien

-de ce qui est amour pour ton Créateur de s’éloigner de toi.

 

 

 

Mon petit esprit était totalement occupé par les nombreuses vérités que mon bienheureux Jésus m’avait manifestées sur la Divine Volonté.

 

Chacune se présentait à moi comme un divin prodige, toutes distinctes les unes des autres, non de la terre, mais du Ciel, et toutes dans l’acte de se livrer à l’assaut de la créature pour se communiquer à elle et la transformer en leur merveilleuse vertu toute céleste et divine.

 

En même temps je me disais :

« Ce sont des vérités divines et célestes, aimables, pénétrantes, remplies de lumière et de sainteté et en qui ne se trouve pas même l’ombre de ce qui est humain

Pourtant, il en est encore qui en lisant ces vérités auraient des doutes et de la difficulté.

Et tu le sais, ô Jésus, car tu sais tout. »

 

Je me sentais tout opprimée et je soupirais après mon doux Jésus pour lui dire ma peine. Et lui, me surprenant, me dit :

 

Ma bonne fille, ne t’afflige pas à cause de cela.

Tu dois savoir que pour connaître une vérité, il faut l’aimer. C’est l’amour qui donne de l’appétit.

L’appétit donne la saveur et la saveur aiguise la faim pour manger tout son soûl

et bien mâcher la substance de la nourriture que sont précisément mes vérités.

 

La mastication facilite la digestion de sorte que la possession du grand bien que l’on possède est ressentie, et elle produit ma vérité.

Ainsi, les doutes et les difficultés qui surviennent fondent comme neige sous les rayons d’un soleil brûlant.

 

Mais si ces vérités ont à peine fleuri et n’ont pas été consommées par une profonde étude et avec un amour qui génère l’appétit, pourquoi s’étonner qu’il se lève des doutes et des difficultés ?

Oh ! au lieu de juger ces vérités, il aurait été préférable de dire :

« Cette nourriture n’est pas pour nous, nous n’avons pas la volonté de la manger ! »

 

Mais il est bien connu que mes vérités trouvent place dans les cœurs simples

plutôt que chez les savants. Cela s’est passé dans ma Rédemption.

A ma grande tristesse, aucun des sages et des intelligents ne m’a suivi Mais les pauvres, les ignorants et les cœurs simples sont venus.

 

Tu dois savoir que mes vérités sont des semences que moi, céleste fermier, je continue à semer dans les âmes, et si je sème je suis certain de récolter les fruits.

 

Souvent il m’arrive d’être comme le pauvre semeur qui jette sa semence sur la terre et, faute d’humidité, la terre n’est pas capable de consommer la semence pour l’absorber et la convertir en sol pour faire sortir la substance de la semence qu’elle a absorbée et produire dix, vingt ou cent fois plus.

 

D’autres fois, par manque de pluie, la terre s’est durcie et elle ne trouve pas la substance et la vie que renferme la semence. Et le pauvre fermier doit avoir de la patience s’il veut recevoir la récolte de ses semailles.

 

En ayant répandu la semence, il a déjà fait quelque chose, et il garde espoir. Qui sait, la pluie pourrait donner l’humidité à la terre qui, possédant la substance de la semence, ferait sortir ce que le fermier a planté. Ou, en rendant la terre moins dure, pourrait la stimuler et lui donner le moyen de reproduire la semence.

 

Ainsi, bien que la terre ne produise pas immédiatement la multiplicité de la semence qu’elle a reçue, le temps, les circonstances et la pluie peuvent produire une abondante récolte à laquelle le semeur ne s’attendait pas.

Or, si le fermier, malgré toutes les difficultés de la terre, peut espérer recevoir une abondante récolte, moi, céleste fermier, je pourrai bien plus encore après

avoir semé tant de semences de célestes vérités dans les profondeurs de ton âme, emplir le monde entier de ce que je récolterai.

 

Veux-tu croire

-qu’à cause des doutes et des difficultés de quelques-uns,

qui sont comme une terre sans humidité, durcie et desséchée,

-Je n’aurais pas une abondante récolte ? Ma fille, tu te trompes !

Les temps, les gens et les circonstances vont changer, et ce qui semble noir

aujourd’hui pourrait paraître blanc demain ;

parce que bien souvent les choses sont vues selon les dispositions dans lesquelles on se trouve et en fonction de la vision à court ou à long terme que possède l’intellect.

 

Pauvres créatures ! Elles sont bien à plaindre ! Mais tout est dans le fait que j’ai déjà semé.

 

La chose la plus importante, la plus substantielle et la plus intéressante était

de manifester ma vérité.

Si j’ai fait mon travail, la chose principale est déjà en acte.

 

J’ai trouvé ta terre où déposer la semence : le reste suivra.

Les doutes, les difficultés et les souffrances auront la même utilité que le bois et le feu pour le fermier qui prépare la récolte qu’il a engrangée pour en faire sa nourriture.

 

De la même manière, ces doutes, ces difficultés et ces souffrances nous sont utiles à toi et à Moi comme des soleils qui font mûrir mes semences dans leur cœur.

 

Pas seulement avec des paroles, mais comme le bois et le feu qui,

-avec le sacrifice de sa propre vie, préparera et convertira cette récolte en le plus doux des aliments pour en nourrir les créatures.

 

Ma fille, lorsque je suis venu sur la terre, si j’avais tenu compte

-de ce qui se disait sur moi et

-des contradictions aux vérités que je manifestais,

je n’aurais ni formé ma Rédemption ni manifesté mon Évangile.

 

Et pourtant, ceux qui étudiaient les Écritures et enseignaient la religion au peuple étaient de la classe noble et parmi les plus savants.

 

Je les ai laissé parler

Avec amour et une invincible patience J’ai supporté

-leurs continuelles contradictions et

-les souffrances qu’ils me causaient.

 

Et cela m’a servi de bois

-pour me brûler et me consumer sur la croix par amour pour eux et pour tous.

 

Aujourd’hui encore, si je voulais faire attention à ce qui s’est dit sur les vérités de ma Divine Volonté, j’aurais voulu mettre fin aux manifestations et aux desseins que je veux accomplir en les manifestant.

Mais non, nous ne souffrons pas de mutabilité. Les œuvres divines sont immuables.

 

Les œuvres de l’homme ont cette faiblesse :

-ses actes dépendent de l’appréciation des autres. Pas les nôtres.

 

Lorsque nous décidons,

-rien ne peut nous mouvoir,

-ni les créatures toutes ensemble

-ni même l’enfer tout entier.

Mais nous attendons avec un amour inépuisable les temps, les circonstances et les personnes que nous utiliserons pour ce que nous avons établi.

 

Par conséquent, ne t’inquiète pas et adopte nos manières divines. Si nécessaire, offre le sacrifice de ta vie

 pour obtenir que ma Divinité soit connue et règne dans le monde entier.

 

Mon doux Jésus garda le silence et je continuai à penser à l’impossibilité de faire régner la Divine Volonté sur la terre comme au ciel.

Jésus soupira et ajouta :

Ma bienheureuse fille, ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu. Et s’il était impossible que ma Volonté puisse régner sur la terre comme au ciel, ma totale bonté paternelle n’aurait pas enseigné la prière du Notre Père.

 

Pourquoi prier pour des choses impossibles ?

Je n’aurais pas été le premier à la réciter avant tant d’amour et avant tous les autres.

Je ne l’aurais pas apprise aux Apôtres pour qu’ils l’enseignent au monde entier comme la prière la plus belle et la plus substantielle de mon Église.

 

Je ne veux pas des choses impossibles et je ne les demande pas non plus des créatures. Par conséquent, s’il était impossible à ma Divine Volonté de régner sur la terre comme au ciel, j’aurais enseigné une prière inutile et sans effet, et je ne sais pas faire des choses inutiles.

Tout au plus,

-J’attends, même pendant des siècles, et

-Je dois attendre que la prière que j’ai enseignée porte des fruits.

 

De plus, sans que personne ne me le dise, c’est gratuitement que j’ai donné ce grand bien que ma Volonté soit faite sur la terre comme au ciel.

 

Comme dans la Création, c’est sans qu’on me le demande que j’ai étendu les cieux, créé le soleil et tout le reste.

 

C’est la même chose avec ma Volonté quand j’ai dit spontanément :

« Priez pour que ma Volonté soit faite sur la terre comme au ciel. «

 

Et lorsqu’il est dit spontanément :

Priez pour que cela arrive, sans que personne ne me le demande, cela signifie que dans mon omniscience j’ai d’abord considéré toute chose et bien réfléchi à toute chose.

 

Par conséquent, lorsque j’ai vu que cela était possible, j’ai décidé d’enseigner le Notre Père, voulant que la volonté humaine s’unisse à la nôtre pour demander avec ardeur que notre Volonté règne sur la terre comme au ciel.

 

Ainsi, tout ce que j’ai manifesté sur ma Volonté est contenu dans ces mots :

Que votre Volonté soit faite sur la terre comme au ciel.

 

Ces quelques paroles contiennent des abîmes de grâces, de sainteté, de lumière, de communications et de transformations divines entre le Créateur et la créature.

 

Ma fille, c’est cela le don que moi, ton Jésus, j’ai fait aux générations humaines en accomplissement de ma Rédemption.

Mon amour n’était pas encore satisfait. Mes souffrances ne m’apportaient pas pleine satisfaction. Je voulais donner et donner encore. Je voulais voir mon ciel sur la terre parmi mes enfants.

 

Par conséquent,

quelques jours avant de monter au ciel, j’ai décidé de donner ma Volonté sur la terre comme au ciel, et j’ai enseigné le Notre Père dans lequel j’ai établi de faire ce don. Ce que ton Jésus a établi doit se réaliser entièrement.

 

Par conséquent, ne doute pas, et si d’autres veulent en douter, laisse-les faire. Que savent-ils de la façon dont les choses doivent se produire ?

J’ai entre mes mains la Puissance et le Vouloir, et cela suffit. Et toi, demeure en paix et poursuis tes envols.

Fais confiance à ton Jésus et tu verras.


 

Mon pauvre esprit traversait la mer du divin Fiat Dans la mesure de sa petite capacité,

je comprenais sa valeur, sa sainteté et le grand prodige du fait

-qu’une créature qui vit en elle puisse contenir une Volonté si sainte et interminable,

-se faisant ainsi porteuse et possesseur de ce saint Vouloir qui comprend et enferme toute chose.

 

Il n’y a pas sujet à s’étonner lorsque ce qui est grand renferme ce qui est petit. Mais que ce qui est petit contienne ce qui est grand est chose incroyable Dieu seul est capable de tels prodiges.

 

Bonté de Dieu, combien tu es admirable !

Tu es plus qu’une mère tendre et aimante qui veut s’enclore dans le fils pour le mettre en sécurité et

pour voir sa vie répétée dans son enfant

avoir la gloire de pouvoir dire : « Le fils est semblable à sa mère. »

 

Mais alors que mon esprit se réjouissait dans les joies pures du divin Fiat, une triste tempête affligea mes joies.

Et je compris le grand mal et la terrible offense faite à Dieu lorsque nous prenons la liberté de faire notre volonté.

Et mon bien-aimé Jésus, répétant sa brève visite, me dit avec amertume :

 

Ma bonne fille, ah ! la volonté humaine. Elle fait la guerre à Dieu.

Les armes qu’elle utilise contre son Créateur la blessent elle-même et son âme est déchirée en morceaux devant Dieu.

 

 Chaque acte de la volonté humaine la sépare de son Créateur, de sa sainteté, de sa force, de sa puissance, de son amour et de son immutabilité.

Sans ma Divine Volonté, la créature devient semblable à une cité assiégée dont les ennemis obligent tous les habitants à mourir de faim dans les tourments

 

Mais avec cette différence :

le bourreau qui déchire ses membres est la volonté de l’âme elle-même.

Ce ne sont pas des ennemis qui la tourmentent, car elle est devenue sa propre ennemie.

Si tu savais la douleur que je ressens en voyant des âmes mises en pièces !

Chaque acte de la volonté humaine est une division que l’âme forme entre son Dieu et elle.

Elle se retire de la beauté de sa Création.

Elle devient frigide à l’amour pur et véritable. Elle perd son origine et

se prépare à un enfer anticipé si sa volonté la précipite dans un péché grave,

ou au purgatoire si le péché est léger.

 

 La volonté humaine est comme une gangrène pour le corps :

elle a la vertu de déchirer la chair en morceaux et de déformer la beauté de la créature.

 

 Pauvres âmes sans ma Divine Volonté !

Elle seule possède la vertu unifiante.

Elle unifie tout : pensée, désir, affection, amour et volonté humaine. Elle donne à la créature la merveilleuse forme unifiante.

 

Par contre, sans ma Volonté, la pensée veut une chose, la volonté une autre, le désir autre chose et l’affection une autre chose encore

De telle sorte qu’ils s’engagent dans une bataille et, dans la confusion, ils se divisent entre eux.

Ah ! il ne peut y avoir ni paix ni union sans ma Volonté.

Il manque alors celle qui place le ciment unissant les parties divisées et qui rend l’âme forte contre les maux qui surgissent.

 

 C’est pourquoi ton Jésus ne fait que pleurer la ruine de ces âmes.

 

Elles sont plus renversées que celles de Jérusalem qui, au lieu de reconnaître son Messie,

ne l’ont pas accueilli et lui ont donné la mort.

 Ma Volonté ne sera pas reconnue elle non plus.

Alors qu’elle est parmi eux et en eux,

ils forment dans leur âme de petites cités qui sont renversées et

ils m’obligent à leur répéter la menace qu’il ne restera pas pierre sur pierre.

 

Sans ma Volonté, ce sont des citadelles sans roi.

 

Par conséquent, elles n’ont

-personne pour les protéger et les défendre,

-personne pour leur administrer la nourriture nécessaire pour faire le bien et

-personne pour les empêcher de s’empêtrer dans le mal.

 

Et Je pleure sur leur sort, et je prie qu’ils reconnaissent ma Volonté, qu’ils l’aiment et lui permettent de régner. Et toi, prie avec Moi.

Après quoi je suivis les actes que mon Jésus avait accomplis lorsqu’il était sur terre et je le priai de tout mon cœur qu’en vertu de ses actes il fasse connaître à tous sa Volonté.

 

Et en suivant ce qu’il avait fait, mon esprit s’arrêta dans l’acte où mon amour éternel, Jésus, parcourait les champs et se réjouissait en voyant les fleurs qu’il cueillait de ses mains créatrices.

Et moi, je voulais placer mon « Je t’aime » sur chacune des fleurs

-pour qu’elles se changent en voix et en fleurs

qui parlent afin qu’elles puissent demander que sa Volonté soit connue et aimée.

Jésus se fit entendre et, toute bonté, Il ajouta :

 

Bienheureuse fille, Je veux te parler de mes peines et du secret de mon cœur.

Tu dois savoir que

la volonté humaine était le clou le plus transperçant de mon cœur.

Je parcourais les chemins et les champs couverts fleurs, les arbres pleins de fruits et je ressentais la joie de ma Création.

 

Et ces champs de fleurs, plus que des fleurs, symbolisaient la beauté, la vitalité, la fraîcheur et la merveilleuse expression de la créature, et j’étais dans la joie.

 

Mais immédiatement le clou du vouloir humain m’a fait voir qu’elles se fanaient, se décoloraient et séchaient, s’inclinaient sur leur tige en mourant, et leur parfum se changeait en odeur nauséabonde tandis que les fruits des arbres devenaient sûrs et pourrissaient, symboles du mal auquel la volonté humaine réduit la créature.

 

Ma souffrance était grande et ces fleurs me tiraient les larmes des yeux, car je sentais pénétrer plus intensément le clou du vouloir humain.

Et ma douleur est si intense que j’attends ton » Je t’aime « pour me demander

que le bien de ma Volonté et le mal de la volonté humaine soient connus, que la mienne soit faite que les créatures méprisent la leur.

 

Souvent j’ai regardé le ciel constellé d’étoiles et le soleil faisant majestueusement briller sa lumière qui dominait toute la terre.

 

Ils étaient des symboles

-du ciel de l’âme et

-du soleil de ma Volonté qui devait briller dans ce ciel Si bien que sa lumière devait dominer

le ciel de l’âme et

la magnifique terre fleurie de son corps.

Et mon cœur bondissait de joie.

Mais, oh ! que ces moments furent brefs.

 

Immédiatement, la pluie de la volonté humaine a surgi pour former de noirs nuages,

chargés de tonnerre et d’éclairs et qui cachaient le soleil. Ils ont effacé le beau spectacle d’un ciel serein

Pleuvant sur la pauvre créature, ils ont dévasté le ciel de l’âme et la terre de son corps, semant partout la désolation et l’horreur.

 

Je peux dire que lorsque je suis venu sur la terre, je n’ai pas fait un pas sans être transpercé par le clou de la volonté humaine.

 

Depuis le moment de ma naissance jusqu’à l’instant de ma mort, la volonté humaine a formé le plus dur et le plus continuel des martyres, car elle a transformé en laideur ma plus belle œuvre créatrice.

 

Et moi, en tout ce que j’ai fait et souffert, j’avais toujours en vue la volonté humaine pour la mettre en sûreté.

 

Et, oh ! combien j’aime la créature qui appelle mes actes, s’unit à moi, et sur le feu de mon sacrifice même et de mon amour se sacrifie elle-même pour obtenir le grand bien que ma Volonté soit connue et qu’elle domine le vouloir humain, source de tous les maux de la pauvre créature.

 

Par conséquent, Je te veux toujours avec Moi.

Ne me laisse jamais seul afin que Je puisse répéter ma Vie en toi. Rendons grâce à Dieu !


 

 

31-1- 24 juillet 1932 – Par sa parole, Jésus génère sa sainteté, sa bonté, etc., dans la créature. Folie d’amour pour mettre la créature à égalité et pouvoir rivaliser avec elle 3

- 7 août 1932 – La lumière de la Divine Volonté ôte la vie à toutes les autres choses. La Divine Volonté donne un divin repos. La créature qui vit en Elle est confirmée dans le bien et elle acquiert le droit d’être citoyenne du Ciel.

.......................................................................................................................... 7

- 14 août 1932 – Celui qui ne vit pas dans la Divine Volonté se trouve dans la condition de ceux qui sont paresseux devant la lumière du soleil.

Quiconque vit dans la Divine Volonté possède la Très Sainte Trinité en acte. 10

- 21 août 1932 – Le désir de Jésus et le besoin qu’il ressent du

«Je t’aime » de la créature. Son Amour est en faillite. L’Amour est le sang de l’âme. L’anémie qui existe dans le monde. 13

- 28 août 1932- Divines alternatives : travail et repos. Dieu saisit toujours la créature au moyen de l’amour. Amour universel et spécial. 16

- 4 septembre 1932 – L’échange, le besoin d’Amour divin. La Divine Volonté opérante. Continuation de la Création 19

31-7-8 septembre 1932 - Le prodige de la naissance de la Reine du Ciel. Les moyens de communication entre le Créateur et la créature. Ce qui forme la noblesse de l’homme. 22

-18 septembre 1932 – La page écrite dans la Divine Volonté est l’histoire de la créature. Dieu ne nous veut pas servantes, mais princesses dans son Royaume. L’Amour divin est en quête de toutes les créatures pour les aimer. 24

- 25 septembre 1932 – La Divine Volonté appelle la Vie de notre Seigneur dans l’âme. L’abandon appelle ses œuvres. la Divine Volonté donne des droits à celle qui vit en Elle. 28

- 9 octobre 1932 – Dieu a créé l’homme dans une extase d’Amour. La Création est le trousseau de l’homme. Le doux son de la cloche, l’extase entre le Créateur et la créature. Prodige de la Conception de la Vierge. 30

- 16 octobre 1932 – La Divine Volonté prend tous les siècles pour n’en faire qu’un seul. Elle simplifie, forme le vide, forme la Nature divine et sa marche dans la volonté humaine 34

- 21 octobre 1932 – La créature : un ciel constellé d’étoiles. La Création est inclus dans la créature. La pratique du Bien forme la Vie du bien dans la créature. Le signe que Jésus réside dans l’âme. 36

- 30 octobre 1932 – Celui qui vit dans ma Volonté émet trois actes : coopérer, aider et recevoir. Toutes les divines qualités appellent  continuellement Celui qui vit dans sa Volonté à le former et à lui permettre de grandir à leur image. 38

- 6 novembre 1932 – Dieu agit en actes et non en paroles. La créature qui œuvre dans la Divine Volonté opère dans l’Eternité. Celle qui œuvre en dehors opère dans le temps. Les paroles de Jésus sont des Œuvres 39

- 13 novembre 1932 – L’industrie et le commerce de Jésus dans le Saint Sacrement. L’un forme son paradis et l’autre son purgatoire. 46

- 20 novembre 1932 – Dieu a placé le bonheur dans ses œuvres pour rendre la créature heureuse. Chaque acte accompli dans la Divine Volonté est une œuvre, un pas, un amour que Dieu cède à la créature. 50

- 27 novembre 1932 – La volonté humaine est comme une feuille de papier où est imprimée la divine image et Dieu place sur elle la valeur qu’il veut. Exemple, Dieu enclos dans l’acte de la créature 53

- 6 décembre 1932 – La valeur d’un acte accompli dans la Divine Volonté. Comment il devient puissant pour tous. L’âme qui vit dans la Divine Volonté est la seule administratrice qui fait tout pour faire aimer son Créateur.

........................................................................................................................  55

- 16 décembre 1932 –le bien fait lever la gloire dans notre nature et devient le narrateur de celui qui l’a fait. Le « Je t’aime » est dans chaque acte un triomphe pour Jésus et comment il cache son amour afin d’être aimé. 57

- 21 décembre 1932 – Échange de dons entre Dieu et l’âme. Renaissance continue de la vie divine. Le lien du mariage, une célébration pour tous. Comment la Divine Volonté assiège la créature. 61

- 25 décembre 1932 – La naissance de l’Enfant Jésus était universelle. Il est né en tout et en tous. Il est venu pour nous recouvrir du vêtement de son Humanité afin de nous mettre en sûreté. L’exemple du soleil. 66

- 6 janvier 1933 – La Divine Volonté avec tous ses actes se cache dans la créature qui agit en elle. Elle ressent de la gratitude envers celle qui lui permet de produire sa vie. Les droits des deux. Le petit bateau. 70

- 14 janvier 1933 – La page de vie. La Création est la page céleste. Le

« Je t’aime » est la ponctuation de ces pages. Le divin auteur et écrivain. 73

- 18 janvier 1933 – La solitude où Jésus est placé par ceux qui le reçoivent sacramentellement. Ses larmes et ses souffrances. Les espèces muettes et les espèces vivantes. La continuation de la Vie de Jésus dans la créature 76

- 22 janvier l933 – Pourquoi Jésus ne veut pas tenir de compte avec la créature. La volonté humaine, champ d’action de Jésus. Dot et trousseau que Dieu donne à la créature 79

- 29 janvier 1933 – Puissance de la vérité. Les pas de Dieu dans la créature. Apparence inhabituelle de l’Être suprême. 82

- 12 février 1933 – Dieu possède la puissance créatrice par nature. Nécessité d’aimer. Dieu, prisonnier volontaire de la créature. Le divin Pêcheur. La prise journalière 85

- 24 février 1933 – Le céleste fermier et le semeur humain. L’immobilité des voies divines. À quoi servent les souffrances et les contradictions 88

- 5 mars 1933 – Comment la volonté humaine réduit l’âme en miettes et forme des citadelles désordonnées sans roi et sans défense. Les larmes de Jésus 93

Table des Matières 97


Le Royaume du Divin Fiat chez les créatures

Livre du Ciel

Tom 32

 

Mon céleste souverain Jésus, cache-moi dans ton divin Cœur afin que je puisse commencer ce livre

-non pas à l’extérieur,

-mais à l’intérieur de ton Cœur.

La lumière de ton divin Vouloir sera la plume , trempée dans le feu de ton amour pour me dicter ce que tu veux me dire.

Je ne serai qu’une simple auditrice qui te prêtera le papier de ma petite âme. C’est toi-même qui écriras

-ce que Tu veux,

-comme Tu le veux et

-autant que Tu le veux.

 

Mon aimable Maître, ne me laisse rien écrire par moi-même, sinon je ferai mille bêtises.

Et toi, ma Reine souveraine,

cache-moi sous ton manteau,

-défends-moi contre tout et

ne me laisse jamais seule

afin que je puisse accomplir en toute chose la Divine Volonté.

 

Après quoi je continuais à penser à l’adorable Fiat. Je me sentais entourée par toutes les choses créées. Chacune disait : Je suis la Divine Volonté.

Ce que tu vois de nous extérieurement ne sont que les haillons qui la recouvrent.

Mais en nous se trouve une vie active et palpitante. Combien nous nous sentons glorieuses et honorées

-de former le vêtement de la Divine Volonté.

 

Le soleil forme pour Elle un vêtement de lumière,

le ciel un vêtement d’azur,

les étoiles un vêtement d’or,

la terre un vêtement de fleurs.

 

Bref, toutes les choses avaient eu l’honneur de former le vêtement de la Divine Volonté.

Et toutes en chœur se réjouissaient.

étais émerveillée, stupéfaite.

Je me disais : oh ! si je pouvais moi aussi dire que je suis le vêtement de la Divine Volonté, combien je serais heureuse.

Et mon grand Roi Jésus rendit visite à sa petite fille et lui dit :

 

Ma bonne fille,

être Roi, Créateur, Divine Volonté, cela signifie :

-dominer, investir et maintenir notre Vie en chaque chose que Nous avons créée.

 

Créer signifie

-étendre sa propre vie,

-cacher notre Volonté créatrice dans la chose même que nous créons.

Créer,

-c’est faire venir les choses de rien,

-y enfermer le Tout

afin de les conserver dans l’intégrité de beauté où nous les avons créées.

 

Tu dois savoir que

ma Volonté est une Reine déguisée en chaque chose créée

 

Si les créatures la reconnaissent sous ses vêtements,

-Elle se révèle et

-Elle donne en abondance ses actes divins et ses dons royaux comme seule cette céleste Impératrice est capable de donner.

Si elle demeure inconnue,

-Elle reste cachée, sans faire ni bruit ni pompe de sa royale personne, mais sans donner en abondance les dons que seul un Vouloir si saint peut accorder.

 

Les créatures touchent ses vêtements

Mais de mon Fiat et de ses dons, elles ne savent et ne reçoivent rien Et mon Fiat reste

-dans la tristesse de ne pas être reconnu et

-dans le cauchemar de ne pas avoir fait ses dons divins

 

Parce que sans le connaître, la créature n’a

-ni la capacité

-ni la volonté

de recevoir ses dons royaux.

 

J’agis comme un roi qui passe déguisé au milieu de ses sujets S’ils le remarquent, bien qu’il ne porte pas les vêtements royaux, ils le reconnaîtront à ses manières, à son visage, et

ils viendront l’entourer pour lui rendre les honneurs dus à un roi,

ils lui demanderont des dons et des faveurs

 

Le roi récompensera l’attention de ceux qui le reconnaissent sous son déguisement en leur donnant plus que ce qu’ils veulent ;

Pour ceux qui le ne reconnaissent pas,

-il reste un inconnu sans rien leur donner.

 

D’autant plus qu’eux-mêmes ne lui demandent rien, croyant qu’il n’est que l’un des leurs.

Voilà ce que fait ma Volonté lorsqu’elle est reconnue sous le vêtement des choses créées.

Elle se révèle.

 

Mais elle n’attend pas comme le roi qu’on lui demande des dons et des faveurs Car c’est elle-même qui dit : « Je suis ici, que voulez-vous ? »

Et elle surabonde de dons et de faveurs célestes. Mais ma Volonté fait encore plus que le roi

 

Car en se dédoublant,

-c’est sa propre Vie qu’elle donne à la créature qui l’a reconnue, ce qu’un roi ne peut faire.

 

Tu peux alors dire : « Je suis la Volonté de Dieu ».

Tu peux faire de toi la guenille, le vêtement qui cache ma Divine Volonté.

 

Non seulement si tu la reconnais dans les choses créées, mais

-si tu la reconnais en toi-même,

-si tu lui accordes de régner dans tous tes actes, et

-si tu mets à son service tout ce que peut faire la guenille de ton être pour faire grandir sa Vie en toi,

ma Volonté te remplira alors à tel point qu’il ne restera de toi que les haillons qui te serviront seulement de couverture.

 

Et toutes les choses créées seront plus heureuses. Parce que tu seras la guenille vivante.

Parce que tu partageras avec ma Volonté

ses joies, son bonheur et aussi ses infinies souffrances.

 

Car Elle veut être la Vie de toutes les créatures

Mais les ingrates ne la laissent pas entièrement régner.

Bref, vous vivrez toujours ensemble

Tu lui tiendras éternellement compagnie en ne formant avec Elle qu’une seule et même Vie.

Je continuai après cela à suivre les actes accomplis par la Divine Volonté dans la Création.

Elle est toujours dans l’acte de créer, en vertu de la conservation

-qu’elle exerce sans cesse en chaque chose créée, je la trouve toujours dans l’acte créateur

-afin de pouvoir dire avec des faits à toutes les créatures :

« Combien Je vous aime! »

C’est réellement pour vous que je crée toute la machine de l’univers ! Oh ! reconnaissez combien Je vous aime ! »

Mais ce qui m’a le plus étonnée, c’était

-que le Fiat éternel m’attendait,

-qu’il me voulait dans l’acte créateur afin de pouvoir me dire :

« Viens dans mon acte, faisons ensemble ce que je fais. »

Je me sentais confuse et mon éternel amour Jésus me surprit en disant :

 

Petite fille de mon Vouloir, courage, pourquoi cette confusion ? Dans ma Volonté, il n’y a pas ce qui est tien et ce qui est mien L’acte de l’un doit s’unir à l’acte de l’autre pour n’en faire qu’un seul Lorsque la créature entre dans notre Vouloir,

-elle demeure confirmée dans l’acte que mon Fiat est en train de faire.

Son amour et ses astuces amoureuses sont si grands qu’Il veut pouvoir dire à la créature :

 

« Nous l’avons fait ensemble. C’est ainsi que

-l’étendue du ciel,

-la lumière éclatante du soleil et

-tout le reste

sont à toi et à moi. Nous avons sur eux des droits communs. »

 

Par conséquent, mon acte est toujours présent Parce que Je veux la créature toujours avec moi

Son amour est le seul objet de tous mes efforts et que je veux entendre me dire dans l’acte même que j’accomplis :

« Je t’aime, je t’aime, je t’aime. »

Ne pas avoir de « Je t’aime » dans une œuvre si grande et si merveilleuse,

-ne pas être reconnu, ce serait comme si notre amour connaissait la défaite.

Mais non ! non! Parmi un si grand nombre de créatures, Nous devons en trouver une

-qui aime et travaille avec nous,

-qui nous donne le petit échange

afin que notre amour puisse trouver son épanchement et son bonheur de la part de la créature.

En entrant dans notre Fiat,

elle demeure confirmée et liée dans ses actes divins. De telle sorte que sa vertu qui a le pouvoir de lier puisse unir Dieu et les créatures.

 

Dans la Création comme dans la Rédemption,

il n’existe pas d’actes passés. Tout se passe au présent. Pour l’Être suprême, le passé et l’avenir n’existent pas. Ceci signifie que ton Jésus est toujours en train

-d’être conçu,

-de naître,

-de pleurer,

-de souffrir,

-de mourir et

-de ressusciter.

Tous mes actes continus

-assiègent chaque créature sans jamais s’arrêter,

-la noient dans mon amour ardent, auquel Je donne libre cours, répétant sans cesse :

 

« Vois, c’est uniquement pour toi

-que Je descends du Ciel,

-que Je suis conçu et

-que Je viens au monde.

Toi, viens te concevoir avec Moi

afin de renaître avec Moi à une Vie nouvelle que ton Jésus t’apporte.

 

Regarde-Moi,

-Je pleure pour toi,

-Je souffre pour toi.

 

Aie pitié de mes larmes et de mes souffrances, Souffrons ensemble

-pour que tu répètes ce que j’ai fait et

-pour que tu modèles ta vie sur la mienne afin que je puisse te dire : ‘Ce qui est à moi est à toi. Tu es la reproductrice de ma Vie. »

 

Quand Je meurs, Je l’appelle à mourir avec Moi.

Non pour la faire mourir, mais pour la faire ressusciter avec la même vie que Celui qui l’aime tant.

C’est ainsi que ma Vie est continuellement répétée. Car un Amour passé ou futur ne me satisferait pas Ce ne serait ni l’Amour ni la Rédemption d’un Dieu.

 

C’est l’acte présent qui a la vertu

-de toucher, de conquérir et de disposer la créature

à offrir sa vie par amour pour Celui qui offre Sa vie pour elle.

 

Il y a quand même une énorme différence de la part des créatures :

Certaines m’écoutent .

Elles prennent comme un acte présent tout ce que nous avons fait,

-aussi bien dans la Création que dans la Rédemption.

Elles forment leur vie avec Nous

et elles sentent couler dans leurs actes nos actes divins. Tout leur parle de Dieu.

 

 Par contre, d’autres

les considèrent comme des choses du passé. Elles n’en conservent que la mémoire.

La mémoire ne forme en elles ni la Vie divine ni l’héroïsme de la Sainteté.

 

Prends par conséquent les choses telles qu’elles sont réellement,

-toujours en acte, (dans le moment présent.)

Ainsi Je t’aimerai et tu m’aimeras toujours.

 

 

Je suis toujours la proie du divin Fiat.

Son amour est si grand qu’il ne reste pas un instant sans nourrir ma pauvre âme.

Pour ce faire Il me veut à ses côtés dans ses actes pour préparer ensemble la nourriture dont j’ai besoin. Or, suivant ainsi ses actes,

je me suis arrêtée dans celui de la création de l’homme.

Me faisant une surprise, Jésus, mon immense Bien, m’a dit :

 

Ma bienheureuse fille, notre suprême bonté ne se contenta pas d’aimer l’homme en mettant l’univers tout entier à sa disposition.

 

Afin d’épancher notre intense Amour, Nous avons produit nos divines qualités afin de nourrir son âme :

-Puissance, Sagesse, Bonté,

-Amour, Sainteté, Force d’âme constituaient sa nourriture divine et céleste.

 

Chaque fois qu’il venait vers nous, nous dressions notre céleste table pour le nourrir et le rassasier.

Rien ne nous unit et ne nous identifie plus avec la créature que la nourriture qui devient en elle sang, chaleur, force, croissance et vie.

Notre Divinité voulant la nourrir de nos divines qualités se faisait chaleur, force, croissance et vie de la créature.

 

Mais ce n’était pas assez.

Digérée, cette nourriture ne faisait pas seulement grandir la créature toute belle et sainte avec les vertus de la nourriture qu’elle prenait.

Mais elle servait à faire grandir la vie divine

-qui ne s’adapte pas à la nourriture humaine.

 

Elle a besoin de cette nourriture divine

-pour grandir et

-pour former sa vie dans les profondeurs de l’intérieur de l’âme.

 

Est-il possible de faire preuve

-d’un amour plus grand,

-d’une union plus intime et plus inséparable que d’offrir en nourriture

-notre Être divin,

-nos immenses et infinies qualités,

pour que la créature grandisse à notre ressemblance ?

 

Et qu’elle puisse ensuite nous administrer cette nourriture dans son âme

-pour ne pas nous laisser jeûner et

-pour pouvoir dire :

« Dieu nourrit l’âme.

Moi avec la nourriture qu’Il me donne,

- je nourris sa Vie et je La fais grandir en moi. »

 

L’amour est alors satisfait lorsqu’il peut dire :

« Tu m’as aimé et Je t’ai aimé . Ce que tu as fait pour moi, je l’ai fait aussi pour toi. »

 

Nous savons que la créature ne peut jamais parvenir jusqu’à nous. Alors Nous lui donnons de ce qui est nôtre .

Nous sommes ainsi égaux entre nous, heureux et satisfaits, la créature et Nous.

 

Parce que l’amour vrai se sent heureux et satisfait lorsqu’il peut dire :

« Ce qui est à toi est à moi. »

Et ne crois pas qu’il en était ainsi seulement pour le premier homme. Ce que nous faisons une fois, Nous le continuons toujours.

Nous sommes maintenant tout à la disposition des créatures.

 

Chaque fois

-qu’elle s’unit à notre Volonté,

-qu’elle se perd dans la nôtre et la laisse dominer, c’est une visite qu’elle rend à notre Être suprême. Nous, nous allons la renvoyer à jeun ?

Ah ! non, non seulement nous la nourrissons.

Nous lui donnons de ce qui est à Nous afin qu’elle ait suffisamment de nourriture

-pour grandir comme le veut notre Vouloir, et

-pour que rien ne lui manque pour continuer à faire grandir en elle notre Vie.

 

Et pour qu’il ne lui manque rien, nous lui donnons même en surabondance

De sorte que s’il manque quelque chose, c’est toujours de la part de la créature et jamais de notre côté.

 

Après quoi mon pauvre esprit continua à se perdre dans le divin Vouloir Mon toujours aimable Jésus ajouta :

Ma bienheureuse fille, ma Divine Volonté est dépositaire

-de tout ce qui a été fait par nous et

-de tout ce que les créatures ont fait.

Rien ne manque, pas même une pensée, une parole.

Les plus grandes œuvres comme les plus petites, les pas, les souffles, les souffrances, tout y est en dépôt.

Tout ce que tu fais prend place dans ma Volonté. Tu ne peux rien cacher.

Car elle te comprend dans son immensité.

Avec sa Puissance elle est actrice de tout ce que tu fais. Ses droits divins la rendent maître

-de posséder,

-de connaître et

-de conserver l’œuvre entière de toutes les générations humaines, de les récompenser et de les châtier selon ce qu’elles méritent.

 

Sa bonté et sa puissance sont telles qu’Elle ne perd

-pas une étoile,

-pas un rayon de lumière du soleil,

-pas une goutte d’eau de la mer

Et elle ne perd donc pas non plus une seule pensée de la créature.

Elle le voudrait mais elle ne le pourrait pas.

Car son Omniscience la trouve en acte dans sa Volonté.

 

Oh ! si la créature pouvait comprendre qu’une Divine Volonté reçoit en dépôt tout ce qu’elle fait et pense,

oh ! comme elle veillerait à ce que tout soit saint et droit.

Elles appelleraient la Volonté suprême à être la vie de tout ce qu’elles font

-pour ne recevoir aucun jugement négatif sur leurs actes.

Ceux-ci demeureraient en dépôt dans le divin Vouloir

-comme des actes que personne ne peut avoir la témérité de juger.

Ce seraient des actes du divin Vouloir à l’œuvre dans la créature.

 

De plus, la Divine Volonté est dépositaire de tous et de toutes choses. La volonté humaine est aussi dépositaire de ses pensées, paroles, pas, œuvres, etc..

Elle ne perd rien de ce qu’elle fait.

Elle fait un avec elle et tout est scellé et ineffaçable.

Chaque parole, souffrance, pensée demeure marquée en Elle d’un caractère indélébile.

Tout demeure écrit et scellé.

La mémoire peut avoir oublié bien des choses. La volonté retient tout et ne perd rien.

Elle est dépositaire et porteuse de tous ses actes.

 

Ainsi le divin Vouloir est dépositaire de tous et de toutes choses

La volonté humaine est dépositaire et porteuse individuelle d’elle-même.

Quel triomphe ce sera éternellement,

-quel honneur et

-quelle gloire pour la créature qui a agi et pensé dans la piété !

 

Et quelle confusion pour celle qui a déposé dans la volonté humaine péchés, passions, œuvres indignes,

et s’est faite porteuse de ses propres maux !

Si ses maux sont très graves, elle deviendra la pâture des flammes éternelles. Si elles ont moins graves, elle sera la pâture des flammes purgatives.

Le feu et les souffrances purifieront la volonté humaine salie.

Mais elle ne pourra pas restituer le bien et les saintes œuvres qu’elle n’aura pas faits.

 

Par conséquent, sois attentive à cause de tout

-ce qui est écrit et

-ce que ni toi ni Nous ne perdons.

 

Chaque pensée, chaque mot aura sa Vie éternelle

Ce seront les amis fidèles et inséparables de la créature.

 

Tu dois donc former tes bons et saints amis

afin qu’ils puissent de donner la Paix, le Bonheur et la Gloire éternelle.


 

 

Je me retrouve investie,

comme assiégée par la lumière de l'Éternel Vouloir. Ma petitesse est telle que, ayant peur de moi-même,

je me cache de plus en plus dans cette céleste demeure. Oh ! Combien j'aimerais pouvoir détruire ma petitesse, pour ne resentir que le Vouloir Divin.

 

Mais je comprends

-que je ne le peux pas

-que Jésus ne veut qu'elle soit complètement détruite.

Il la veut petite, vivante, afin de pouvoir opérer dans un vouloir vivant, et avoir son petit champ d'action dans ma petitesse.

Petite, faible et incapable, elle doit se prêter, avec raison, à recevoir la grande Œuvre du Divin FIAT.

 

Dans ce séjour tout est parfois silence et paix,

dans une sérénité où on ne sent pas le moindre souffle de vent. D’autres fois, une brise légère rafraîchit et fortifie.

Là Le céleste Occupant, Jésus, se révèle et parle avec Amour de son Palais, de ce qu’Il a fait et de ce que fait son aimable et adorable Volonté.

Et Jésus me dit :

 

Ma petite fille de ma Divine Volonté, tu dois savoir que la petitesse de la créature nous sert d’espace où former nos œuvres.

Comme dans la Création, le rien nous permet d’appeler à la vie nos plus belles œuvres.

Nous voulons que cette petitesse soit vide

de tout ce qui ne nous appartient pas, mais vivante pour qu’elle puisse

-voir combien nous l’aimons, et

-sentir la vie des œuvres que notre Volonté développe en elle.

 

Tu dois te contenter de vivre sans en être la propriétaire.

Le grand sacrifice et l’héroïsme de celle qui vit dans la Divine Volonté est donc

-de rester vivante pour subir l’autorité divine

afin qu’Elle puisse faire

-ce qu’Elle veut,

-quand Elle le veut et

-tant qu’Elle le veut.

C’est là le sacrifice des sacrifices, l’héroïsme des héroïsmes.

 

Cela te semble-t-il peu de chose pour une créature

-de sentir la vie de sa propre volonté sans qu’elle puisse s’en servir, comme si elle n’en avait pas le droit,

-de perdre volontairement sa propre volonté

afin qu’elle puisse servir à ma Volonté en tant que son droit ?

 

Jésus garda le silence.

Puis, comme s’Il lisait dans mes pensées certains doutes sur la Divine Volonté, Il ajouta :

 

Ma fille,

les plus grandes œuvres accomplies par notre Être suprême ont toutes été faites gratuitement,

-sans regarder si les créatures le méritaient et

-sans qu’on nous les demande.

 

Si Nous avions tenu compte de cela,

Nous aurions eu les pieds et poings liés et Nous aurions arrêté nos œuvres. Et, en plus de

-ne pas être glorifiés par les créatures ingrates,

-être en même temps privés de la gloire et des louanges de nos propres œuvres, ah non ! Non !

 

D'autant plus qu'une seule de nos propres œuvres Nous glorifie plus

que toutes les œuvres ensemble sorties de toutes les générations humaines.

 

Un seul Acte accompli par notre Volonté emplit le Ciel et la terre. Avec sa Vertu et sa Puissance régénératrice et communicative,

Il régénère pour Nous tant de Gloire infinie qu’il est à peine donné aux créatures de le comprendre.

Quel était donc le mérite de l'homme dans la Création

du ciel, du soleil et de tout le reste ?

ll n’existait pas encore et il n'a pas eu son mot à dire.

Ce qui signifie que la Création fut une œuvre de Dieu immense et d'une magnificence extraordinaire, complètement gratuite.

 

En ce qui concerne la Rédemption, crois-tu que l’homme l’ait mérité ?

Sûrement pas!

Elle fut gratuite aussi. Et si l’homme nous pria pour l’avoir, c’était parce que Nous lui avions promis la venue du futur Rédempteur.

Mais l'initiative était la nôtre.

Car Nous avions décrété que le Verbe s'incarnerait.

Cela se réalisa au moment où le péché et l'ingratitude humaine galopaient et inondaient la terre entière .

Si les créatures ont pu faire quelque chose, il ne s'agissait que de petites gouttes largement insuffisantes pour mériter une œuvre aussi grandiose.

Cela relève de l’incroyable qu’un Dieu se fasse semblable à l’homme pour lui apporter le salut, alors que celui-ci l'avait tellement offensé.

 

Maintenant, l'œuvre si grande qui est celle de faire connaître ma Volonté

-afin qu'Elle règne parmi les créatures, sera aussi notre œuvre gratuite.

 

Et l’erreur dans tout cela c'est

qu'elles croient en avoir le mérite et d'y prendre part, ah oui ! Tandis qu'elles n'apporteront que quelques petites gouttes.

Comme ce fut le cas des Hébreux lorsque Je suis venu les délivrer.

 

Mais la créature étant ce qu'elle est, Nous apporterons toujours notre part gratuite

Et, la comblant de Lumière, de Grâces et d'Amour, Nous la bouleverserons à tel point, qu'

-elle sentira en elle une force et un amour jamais ressentis,

-elle sentira palpiter notre Vie dans son âme encore plus fort.

Aussi, ce sera doux pour elle de se laisser dominer par notre Volonté.

 

Notre Vie existe encore maintenant dans l'âme. Elle lui fut donnée au moment de sa création.

Mais Elle y est si bien cachée et réprimée, que c'est comme si Elle ne l'avait pas,

-restant comme le feu sous les cendres,

qui Le couvrent et l'écrasent et l'empêchent de répandre sa chaleur.

 

Mais il suffit d'un vent turbulent pour

-que les cendres soient chassées et

-que le feu montre à nouveau sa vie.

 

De la même façon, le vent turbulent de la Lumière de mon FIAT mettra en fuite

-le mal, les passions qui cachent, telles les cendres, la Vie Divine en elle Et, la sentant si vivante, la créature aura honte

de ne pas laisser dominer notre Volonté.

 

Ma fille, le temps le dira

Et ceux qui n'y croient pas resteront décontenancés."

 

Ensuite, j'ai suivi la Divine Volonté dans l’Incarnation du Verbe pour faire

ma course d’Amour, d’Adoration et d’acte de Grâce dans cet Acte

-si solennel,

-si rempli de tendresse et d’excès d’Amour

que le Ciel et la terre en restaient muets et tremblants,

-sans trouver les mots pour exprimer un Amour aussi incroyable Mon doux Jésus, avec une tendresse à briser le cœur, me dit :

Très chère fille, dans mon Incarnation,

l’Amour était si grand que les Cieux se sont inclinés et la terre s’est élevée.

 

Si les Cieux ne s’étaient pas abaissés,

-la terre n’avait pas la vertu de pouvoir s’élever.

 

C’est le Ciel de notre Être suprême qui dans un excès d’Amour, le plus grand qui fût jamais,

s’est abaissé pour embrasser la terre et l’élever jusqu’à Lui

-pour l’unir à Lui-même pour avoir avec elle une vie commune, et

-pour former non seulement un excès d’Amour, mais une chaîne continuelle d’excès, restreignant mon Immensité dans le petit cercle de mon Humanité.

 

Pour moi la Puissance, la Force et l’Immensité étaient ma Nature Et en faire usage ne m’aurait rien coûté.

 

Ce qui me coûtait était que dans mon Humanité, Je devais restreindre mon Immensité et être

-comme si Je n’avais ni Puissance ni Force

alors qu’elles étaient avec Moi et inséparables de Moi.

 

Et je devais m’adapter aux petits gestes de mon Humanité uniquement par amour.

Mon Humanité est descendue dans tous les actes humains pour les élever et leur donner la forme et l’ordre divins.

 

L’homme, en faisant sa volonté, avait détruit en lui la voie et l’ordre divin.

Et ma Divinité recouverte par mon Humanité est venue refaire ce que l’homme avait lui-même détruit.

Est-il possible de manifester un Amour plus grand envers une créature si ingrate ?


 

Ma petite âme a le besoin extrême de vivre dans les bras du divin Fiat et comme je suis à peine nouveau-née, je suis faible et ne sais pas encore faire un pas, et si je voulais m’y essayer, je me tromperais et courrais le risque de me faire du mal.

 

Par crainte de ce que je peux faire, je m’abandonne encore plus dans ses bras en disant :

« si Tu veux que je fasse quelque chose, faisons-le ensemble parce que je ne sais rien faire toute seule. »

 

Et je sens alors en moi un courant continuel d’Amour, un Mouvement, un Souffle qui n’est pas de moi, mais si bien fusionné en moi que je ne sais plus ce qui est à moi ou non

Alors que j'étais dans mes pensées, mon souverain Jésus me faisait une petite surprise.

Et plein de bonté Il me dit :

 

Fille bénie, tu dois savoir que notre notre Être divin n’est rien d’autre qu’une substance toute d’Amour, si bien que toute chose, en Nous comme en dehors de Nous est Amour .

 

Notre souffle est Amour et l’air que nous respirons est Amour.

Notre palpitation d’Amour forme la circulation d’un pur Amour dans notre Être divin

dans une course qui jamais ne s’arrête.

 

Et comme cette circulation conserve notre Vie dans un pur et parfait équilibre d’Amour, elle donne à tous de l’Amour et voudrait que tous lui donnent de l’Amour.

 

Et ce qui n'est pas amour

-n'entre pas en Nous,

-n'y a pas sa place.

Car la plénitude du Nôtre brûlerait tout ce qui n'est pas du pur et saint Amour. Mais, qu'est-ce qui dirige notre Vie dans cet Amour ?

La Lumière, la Sainteté, la Puissance, l’Omniscience et l'Immensité de notre Volonté qui emplit le Ciel et la terre de notre Être Suprême,

-qui est donc partout,

-qui ne fait qu'aimer.

 

Mais cet Amour et cette Volonté ne sont pas stériles.

Bien au contraire, Ils sont féconds et génèrent continuellement. Agissant dans chaque soupir, Ils forment

-les œuvres les plus belles et les plus merveilleuses,

-les prodiges les plus inouïs,

au point que les générations humaines se sentent ignores, confuses, et restent sans voix,

face à la plus petite de nos œuvres.

 

Maintenant, brave fille, écoute l'immense prodige de notre Vie dans la créature, dont personne ne peut se vanter, malgré son amour et sa puissance :

 

"Je peux Me bilocaliser, et, bien qu'en restant Celui que Je suis, Je peux reproduire ma Vie dans une personne que J'aime."

Celui qui dirait cela serait fou, car ni les anges, ni les saints n'ont ce pouvoir. Seul ton Dieu, ton Jésus le possède, notre Être étant plénitude, totalité, complétude.

 

Dans notre Immensité où Il se trouve, qui enveloppe toute chose, Il respire. Et par un simple souffle, Nous formons notre Vie Divine dans la créature.

Et notre Volonté la domine, la nourrit, la fait grandir et forme le grand prodige d'enfermer notre Vie Divine dans le petit cercle de l’âme de la créature.

 

Ton « je t'aime » continuel est donc le nôtre. Il est le souffle de notre Vie, il est le battement de cœur dont les palpitations disent sans cesse des

«je t'aime , je t’aime, je t’aime».

Ce qui sert sert à maintenir notre Vie qui ne sait rien faire d’autre qu’aimer, donner de l’Amour et vouloir être aimée.

 

Ce « Je t’aime » qui est à Nous est aussi le tien, notre Souffle est aussi le tien. Et lorsque nous te donnons de l’Amour, tu nous donnes aussi de l’Amour.

Et notre « Je t’aime » est fusionné avec le tien,

Il se rencontre Lui-même et se sent comme un seul « Je t’aime » alors qu’ils sont deux.

En se ravissant l’un l’autre, ils n’en forment plus qu’un.

 

Mais qui peut sentir cette Vie divine palpiter en elle ? La créature qui vit dans notre Volonté

Elle ressent notre Vie, nous ressentons la sienne, et Nous vivons ensemble.

 

Toutes les autres créatures l’étouffent et vivent comme si elles ne pouvaient pas l’avoir. Et mon amour donne sans recevoir.

Et je vis en elles dans un douloureux délire amoureux,

sans même que ces créatures sachent que Je suis elles.

 

Alors, sois assidue, et fais que ton «je t'aime » soit continuel. Car il n'est que le jaillissement du Mien."

 

Ayant repris ma ronde dans la Création et en vertu de sa divine Immensité, je sentais sa vie palpiter dans les choses créées attendant avec un amour indescriptible le battement de cœur du « Je t’aime » de ma petitesse.

 

Je me disais : « Quelle différence y a-t-il entre

la façon d’être de Dieu dans la Création et celle dans l’âme de la créature ? » Et mon toujours aimable Jésus, toute bonté, me dit :

 

Ma fille, il y a une grande différence.

Notre Divinité dans les choses créées est dans l’Acte de création et de conservation,

-sans ajouter ni retirer quoi que ce soit à ce qui a été fait.

Parce que chaque chose créée possède la plénitude du bien qu’elle contient.

 

Le soleil possède la plénitude de la lumière,

le ciel, la totalité de l’extension de son manteau azuré,

la mer, la plénitude des eaux, etc…

Et ils peuvent dire : nous n’avons besoin de rien.

Car telle est notre abondance que nous pouvons donner sans jamais nous épuiser.

Nous rendons par conséquent une gloire parfaite à notre Créateur.

 

Par contre, dans la créature humaine, notre Acte divin est

-créateur, conservateur, opérant et croissant.

 

Car notre amour n'a pas mis de limites pour elle, voulant constamment donner de nouvelles choses .

Si elle est consentante, notre vertu opère sans cesse :

-tantôt Nous lui donnons un nouvel amour,

-tantôt une nouvelle lumière,

-de nouvelles science, sainteté, beauté. Et, tout en donnant, Nous opérons.

 

En effet, en créant la créature,

Nous avons mis en place un commerce entre le Ciel et la terre, dont notre mode opératoire consiste

-à donner de notre côté, et

-du sien à recevoir

 

En plus, Nous ne voulons pas opérer tout seuls.

D'ailleurs si Nous pouvions ressentir de la peine, notre félicité serait assombrie si elle n'était pas auprès de Nous.

 

Ainsi, de notre Amour surgit notre Acte continuel qui maintient la créature sous la pluie de notre amour et de notre Acte Créateur, Conservateur, opérant et croissant.

 

 

(1) Le Vouloir Divin s'étend en moi et autour de moi.

La jalousie de sa lumière est telle qu'Elle veut -que rien de ce qui ne lui appartient pas, ne puisse entrer en moi,

-pour pouvoir accomplir et faire grandir la Vie de la Divine Volonté en moi,

-pour que je regarde et reproduise ses modes divins.

Il se contente de m'administrer ce qu'il faut pour pouvoir me dire :

"Les œuvres de notre fille sont petites, parce que la créature ne pourra jamais nous égaler.

Mais elles sont modelées et ressemblent aux nôtres."

 

Mon esprit suivait la lumière de la Divine Volonté. Alors mon doux Jésus venait voir ma petite âme. Plein d'amour Il me dit: •

 

(2 ) Ma fille, un acte est terminé lorsque celui qui y travaille accomplit en lui tout ce qui est nécessaire à son accomplissement.

S’il manque quelque chose ou si on peut y ajouter quoi que ce soit, on ne peut pas dire que ce travail est terminé.

 

C’est toujours ainsi que nous travaillons,

-en mettant tout ce nous pouvons mettre d’Amour, de Puissance et de Beauté afin que l’œuvre qui sort de nos mains soit terminée, complète et parfaite.

Ce n’est pas que nous nous épuisions nous-mêmes. Car l’Être suprême n’est jamais épuisé

 

Mais c’est que dans l’œuvre que nous avons faite, nous n’avons plus rien à y mettre pour qu’elle soit complète et que si nous voulions y mettre davantage, ce que nous pouvions ajouter aurait été inutile, sinon nuisible.

 

C’est cela que nous avons fait dans l’œuvre de la Création, de la Rédemption, et pour les desseins concernant la sainteté de chaque créature.

 

Qui peut dire qu’il manque quelque chose à la Création ?

Qui peut dire que notre amour à l’œuvre dans la Rédemption ne s’est pas épuisé,

-si grand qu’il y en a encore d’interminables mers que les créatures peuvent prendre et qu’elles n’ont pas encore prises, et que ces mers refluent autour d’elles parce qu’elles veulent apporter leurs fruits, les cacher dans leurs vagues afin que l’amour, les œuvres, les souffrances infinies du Dieu humanisé puissent prendre vie en elles ?

 

Nous ne sommes satisfaits qu’après nous avoir épuisés et c’est l’Amour épuisé qui nous apporte le repos et le bonheur

Mais si nous avons autre chose à donner ou à faire dans nos œuvres, cela nous garde éveillés, nous sommes aux aguets, notre Être divin est tout entier sur ce que nous sommes en train de faire pour donner, même au point de ne pas trouver l’acte complet dans la plénitude de notre épuisement.

 

Dans la Création et dans la Rédemption, il n’y avait pas de luttes ni d’empêchements à notre épuisement pour accomplir nos œuvres Parce que l’œuvre ne dépendait de personne.

Aucune volonté humaine n’y participait qui pouvait Nous empêcher de Nous épuiser comme Nous le voulions.

 

Toute lutte vient de la part des créatures pour chaque dessein de sainteté que Nous voulons accomplir en elles

 

Et, oh ! quelles difficultés elles nous causent

-lorsque la volonté humaine refuse de s’unir à la nôtre,

-si elle ne se remet pas entre nos mains

pour que nous puissions la conduire comme nous le voulons afin

-d’achever nos desseins et

-de Nous épuiser nous-mêmes en formant un Acte complet.

 

Ah ! nous ne pouvons pas donner ce que nous voulons,

- si ce n’est des miettes et des étincelles de notre amour

Parce que la volonté humaine est toujours en train de nous rejeter et de nous livrer combat.

 

Aussi, lorsque nous trouvons une volonté qui s’y prête, c’est avec abondance et surabondance

-que nous donnons,

-que nous veillons sur elle

mieux qu’une mère sur son enfant pour la faire grandir belle et attirante, afin de former

-la gloire et l’honneur de l’enfant et

-le bien du monde entier.

 

Ainsi, Nous ne la quittons pas un instant,

nous donnons toujours,

nous la tenons toujours occupée pour ne pas lui laisser le temps de s’occuper d’autre chose afin de pouvoir dire :

« Tout est à nous », nous pouvons nous épuiser sur cette créature.

 

Comme notre Amour est plaideur,

c’est avec Justice qu’elle veut mettre dans tous ses actes

-tout ce qu’elle peut,

-tout son amour,

-toute sa vie,

afin de pouvoir dire :

« Tu t’es épuisé pour moi, si bien que je ne peux même contenir tout ce que tu m’as donné, et je veux moi aussi m’épuiser pour toi. »

 

La créature se modèle donc sur nos œuvres et elle copie nos actes divins. D’où la jalousie de la Divine Volonté, la lumière qui toujours brille en toi et autour de toi .

Parce qu’elle veut que tout soit à elle.

Et bien qu’alors que ta volonté se sent vivante, elle ne doit pas avoir de vie pour que ma Volonté forme sa Vie en elle et complète ses actes divins.

 

Pouvant ainsi me vanter d’avoir donné tout ce que je voulais donner, je me suis épuisé dans cette créature et elle s’est épuisée pour moi.

Il n’est pas de bonheur plus agréable, de fortune plus grande que cet épuisement mutuel entre Dieu et la créature.

 

Mais qu’est-ce qui peut produire tout cela ? Un acte complet de notre Volonté agissante.

Après quoi je continuai mes actes dans la Divine Volonté et en les suivant, j’arrivai en Éden où l’Amour divin m’arrêta, et mon souverain Jésus me dit :

Ma bienheureuse fille, notre Être divin est lumière très pure et nos Attributs sont autant de Soleils tous distincts les uns des autres, mais unis ensemble et inséparables pour former notre couronne.

 

À sa création, la créature s’est trouvée dans ces immenses Soleils pour y former sa petite voie.

Et qui peut former cette petite voie ?:

La créature qui vit dans notre Volonté

Alors que nos divins attributs s’alignent à sa droite et à sa gauche pour lui indiquer le chemin afin de guider ses pas pour qu’elle puisse

former sa petite voie, et

sur sa route recueillir des gouttes de lumière dont elle demeure couverte et qui sont un enchantement Car elle se nourrit de cette lumière qui l’embellit Et elle ne comprend ni ne sait comment parler autrement que dans cette lumière.

Mes Attributs entourent et aiment cette créature comme la pupille de leurs yeux.

Ils sentent sa vie en eux et leur vie en elle Ils se donnent la tâche

-de la rendre aussi belle qu’Ils le peuvent et

-de ne pas la laisser dévier d’un pas du chemin qu’Ils ont formé dans cette interminable Lumière.

 

Si bien que pour la créature qui vit dans notre Volonté, on peut appeler dans le temps cette voie « petite ».

 

Mais dans l’Éternité,

ce ne sera plus la petite, mais la longue voie, ou plutôt la voie qui ne finit pas Parce que la Lumière est sans fin.

Ces créatures seront toujours sur la voie pour recevoir de cette lumière sans fin :

des beautés, des joies et des connaissances nouvelles.

Notre Amour s’est manifesté plus que jamais dans cet Éden en créant l’homme Finalement, pour le mettre plus en sécurité, nous avons formé sa voie en l’éclairant de la lumière de nos Attributs

Il en est sorti parce qu’il ne voulait pas faire notre Volonté.

 

Mais notre Bonté était telle qu’Elle n’a pas fermé cette voie.

Elle la laissa ouverte pour celle qui veut vivre uniquement dans notre Divine Volonté.

 

 

 

Je faisais mes rondes dans le divin Vouloir.

Je me sens comme un petit papillon qui tournoie dans sa Lumière et son ardent amour, espérant toujours que j’y resterai brûlée et consumée dans sa divine Lumière pour me sentir une seule chose avec sa Très Sainte Volonté

Comme je pars du premier point de la Création, j’y trouve toujours de nouvelles surprises d’Amour qui me laissent ébahie

Mon Très Haut Jésus, afin de me faire mieux comprendre, me dit :

 

Ma fille, puisque tu aimes ton séjour dans les actes de notre Être suprême dans la Création, je me sens ravi et contraint par mon amour de te raconter l’histoire d’amour que nous avons eue dans la Création et tout ce que nous

avons fait par pur amour pour les créatures, car venir dans nos actes, c’est comme entrer dans notre maison et ne rien dire de tous ces actes serait comme te renvoyer à jeun, ce que notre amour ne sait pas et ne veux pas faire.

 

Tu dois donc savoir que notre Fiat a étendu cette voûte azurée que notre amour a constellée d’étoiles, mettant en chacune un acte d’amour continuel pour les créatures, si bien que chaque étoile peut dire : « Ton Créateur t’aime et ne peut jamais cesser de t’aimer, et nous sommes ici sans jamais bouger afin de pouvoir te dire ‘Je t’aime, je t’aime’ » Mais notre Fiat a aussi créé le

Soleil qu’il a rempli de tant de lumière afin de pouvoir éclairer toute la terre.

 

Et notre amour, en compétition avec le Soleil, l’a rempli d’effets innombrables : effets de douceur, variété de beautés, de couleurs, de goûts et seule la terre, parce qu’elle est touchée par cette lumière, reçoit ces admirables effets de vie.

 

Il redit son admirable et incessante petite chanson : je t’aime avec mon amour de douceur,

je t’aime et je veux te rendre belle, je veux t’embellir de mes divines couleurs et si j’embellis les plantes pour toi, je te veux plus belle encore.

 

Sache que dans cette lumière, je descends vers toi pour te dire avec force que je t’aime, et je tends l’oreille pour t’entendre me dire « Je t’aime ».

Je peux dire que le Soleil est rempli de mes continuels « Je t’aime ». Mais hélas !

La créature ne m’accorde aucune pensée et ne fait pas attention à notre amour manifesté de tant de façons que cela suffirait à la noyer et à la consumer d’amour.

Mais nous n’arrêtons pas, notre Fiat continue.

 

J’ai créé le vent et notre amour le remplit de ses effets pour que la fraîcheur, les tourbillons, le sifflement, les gémissements, les fracas du vent soient des

« Je t’aime » répétés que nous disons à la créature.

 

Dans la fraîcheur et les tourbillons, nous lui soufflons notre amour, et même dans les gémissements et les hurlements du vent nous redisons notre amour incessant.

 

La mer, la terre ont été créées par notre Fiat, les poissons, les plantes qu’elles produisent sont des effets de notre amour qui répète puissamment en chaque chose que je vous aime. Je vous aime en toute chose, je vous aime en vous, et mon amour est si grand, oh ! ne me refusez pas votre amour.

 

Et il semble pourtant que les créatures n’aient pas d’oreilles pour nous entendre ni de cœur pour nous aimer.

Par conséquent, lorsque nous trouvons une créature qui nous écoute, nous la

gardons afin de pouvoir épancher notre amour avec une petite secrétaire de l’histoire de la Création.

 

Après quoi il garda le silence et je continuai dans les actes de la Divine Volonté pour arriver à la Rédemption, et mon Jésus bien-aimé ajouta :

 

Ma bienheureuse fille, écoute encore ma longue histoire d’amour. Je pourrais dire que c’est une interminable chaîne d’amour incessant et jamais interrompu.

Après tout, j’ai créé la créature afin de l’aimer, de l’unir à Moi.

Eet ne pas l’aimer serait aller contre ma Volonté, J’agirais contre ma propre nature qui est tout amour.

Je l’ai créée parce que J’éprouvais le besoin d’exprimer mon amour et lui faire entendre ce doux et continuel murmure : « Je t’aime, je t’aime, je t’aime. » Tu dois savoir que dès ma Conception et durant tout le cours de ma Vie,

J’ai placé Amour, Conquête et Triomphe dans tous les actes que J’ai accomplis.

 

Mon œuvre était très différente de celle des créatures. Il était en mon pouvoir

-de faire ou de ne pas faire,

-de souffrir ou de ne pas souffrir.

 

Mon Omniscience ne me cachait rien.

J’ai d’abord mis ma Volonté dans mes actes,

-la plénitude de sainteté,

-la plénitude d’amour,

-la plénitude de tous les biens.

 

Avec pleine connaissance, J’ai œuvré ou j’ai souffert selon ce que Moi-même Je voulais.

Je suis ainsi devenu le conquérant et le triomphateur de mes actes. Mais sais-tu pour qui J’ai réalisé ces conquêtes et ces triomphes ?

 

Pour les créatures.

Je les aimais tant et Je voulais donner.

Je voulais être le Jésus conquérant, leur donner moi-même mes conquêtes et mes triomphes pour faire leur conquête.

Si bien que ma Vie ici-bas n’était rien d’autre qu’un acte d’Amour continuel et héroïque pour qui les conquêtes et les triomphes ne sont jamais suffisants afin de rendre mes enfants heureux.

Et j’ai fait cela pour toute chose.

Je possédais la vertu de pouvoir me rendre d’une ville à l’autre sans faire usage de mes pas

Mais je voulais marcher et Je courais.

Je courais afin de mettre dans chacun de mes pas mon Amour.

Et en chacun d’eux Je me faisais conquérant et triomphateur de mes pas.

Oh ! si les créatures avaient prêté attention, elles auraient senti dans mes pas ce cri continu :

« Je cours, Je cours à la recherche des créatures pour les aimer et être aimé. »

 

Ainsi, lorsque Je travaillais avec saint Joseph pour nous procurer les nécessités de la vie, c’est l’Amour qui courait.

Ce sont des conquêtes et des triomphes que Je remportais Parce qu’un seul Fiat aurait suffi à tout mettre à ma disposition Voyant que Je me servais de mes mains pour un petit profit,

-les cieux en étaient stupéfaits,

-les Anges demeuraient ravis et muets de Me voir m’abaisser aux plus humbles actions de la vie.

Mais mon amour y trouvait son épanchement. Il débordait dans mes actes.

Et j’étais toujours le divin conquérant et triomphateur.

Je n’avais pas besoin de prendre de la nourriture

Mais j’en prenais par amour et pour faire de nouvelles conquêtes et de nouveaux triomphes.

Je m’adonnais ainsi aux choses les plus humbles et les plus basses de la vie, ce qui n’était pas nécessaire pour Moi.

Mais je l’ai fait afin de former ainsi autant de manières distinctes

-de faire courir mon amour,

-de former des conquêtes et des triomphes nouveaux sur mon Humanité afin de les donner à celles que J’aime tant.

C’est pourquoi la créature qui ne m’aime pas forme mon plus douloureux martyre et crucifie mon Amour.

 

Une seule de mes larmes, un seul soupir aurait suffi pour former la Rédemption.

 

Mais mon amour n’aurait pas été satisfait.

Étant capable de donner et de faire plus, mon Amour serait demeuré empêché en lui-même.

Et il n’aurait pas pu se glorifier de dire :

« J’ai tout fait, j’ai tout donné, j’ai tout souffert. Je vous ai tout donné, mes conquêtes sont surabondantes, mon triomphe est complet. »

Je peux dire que J’en suis même venu à confondre l’ingratitude humaine par mon Amour, par mes Excès et des Souffrances inouïes.

 

C’est pourquoi J’ai mis moi-même en chaque souffrance l’intensité de la plus amère et de la plus intense douleur,

les plus humiliantes confusions, la plus cruelle barbarie.

 

Et après avoir chargé pour Moi ces souffrances des plus douloureux effets, tels que seul un homme Dieu pourrait endurer,

Je me suis présenté pour en souffrir

Et, oh ! les admirables conquêtes de mes souffrances et le complet triomphe que mon amour a obtenus!

 

Personne n’aurait pu Me toucher si je ne l’avais pas voulu. C’est là tout le secret.

Car mes souffrances étaient volontaires, voulues par Moi. Elles contiennent par conséquent

-le secret miraculeux,

-la force conquérante,

-l’amour qui porte au remords

 

Elles possèdent la vertu

-de balayer le monde entier et

-de changer la face de la terre.

 

 

Je continue à penser aux souffrances de mon Jésus passionné, et arrivée au dernier souffle de sa vie, je sentais résonner au plus profond de mon cœur :

«Entre tes mains, Père, Je remets mon esprit

Ce fut pour moi la plus sublime leçon, le rappel de tout mon être entre les mains de Dieu, le plein abandon entre ses mains paternelles.

Mon esprit était perdu dans ces réflexions

quand mon Jésus douloureux visita ma petite âme et me dit :

 

Ma bienheureuse fille, ma vie ici-bas a commencé comme elle s’est terminée . Et dès l’instant de ma conception mon acte était continuel.

 

Je peux dire qu’à tout moment

Il me mettait entre les mains de mon Père céleste.

C’était le plus bel hommage que son Fils puisse lui donner, la plus profonde adoration,

le sacrifice le plus total et le plus héroïque, le plus intense amour de progéniture

que pouvait lui donner mon plein abandon entre ses mains.

Par la voix de mon Humanité qui demandait tout, J’obtenais tout ce que Je voulais.

 

Mon céleste Père ne peut rien refuser à son Fils unique abandonné entre ses bras.

Mon abandon de chaque instant était l’acte le plus agréable,

si bien que je voulais couronner le dernier souffle de ma vie par ces mots,

« Père, entre tes mains Je remets mon esprit. »

L’abandon est la plus grande des vertus,

c’est une promesse à Dieu de s’abandonner entre ses mains, un abandon qui dit à Dieu :

 

« Je ne veux rien savoir de moi-même,

-ma vie n’est pas à moi, mais à Toi, et la Tienne est à moi. »

 

Par conséquent,

-si tu veux tout obtenir,

-si tu veux m’aimer en vérité,

vis abandonnée entre mes bras.

 

Laisse-moi sentir à chaque instant l’écho de ma vie.

Abandonne tout entre mes mains!

Et Je te porterai dans mes bras comme la plus chère de mes filles.

 

Après quoi je suivais tout ce que la Divine Volonté avait fait .

Je les sentais bien ordonnés en moi

pour que je puisse les suivre l’un après l’ autre. J’étais surprise et mon doux Jésus ajouta :

 

Petite fille de mon Vouloir, tu dois savoir que

-celle qui fait ma Divine Volonté et vit en Elle ne peut faire moins que

-d’avoir toujours présents en elle tous les actes accomplis par ma Volonté. Elle contient tout en elle-même.

Elle est toujours en acte et contient tout ce qu’elle a fait.

De sorte qu’il n’est pas étonnant que dans l’âme où Elle règne ma Volonté contienne tous ses actes

avec l’ordre tout entier qu’elle contenait en les créant.

Et la créature peut avec facilité suivre ces actes un par un pour s’unir à eux, comme si elle voulait l’imiter.

Si une créature se trouve avec ma Volonté, comment peut-elle s’abstenir de faire ce qu’elle fait et de mettre en action,

-unis à ma Volonté

son petit amour, son adoration, ses remerciements, ses attentions et ses émerveillements pour des œuvres si grandes ?

 

Mieux encore, tu dois savoir que ma Volonté donne un cordon à l’âme qui se prête à le recevoir auquel sont accrochées toutes nos Œuvres.

En le suivant, l’âme les connaît toutes.

Il en est comme pour l’horloge : si quelqu’un tire le cordon, les petites roues tournent, l’horloge marque les minutes et les heures, et celui qui la possède a le privilège de connaître toutes les heures du jour.

 

Mais si l’on ne tire pas le cordon, l’horloge ne marque rien et c’est comme si elle n’était pas en vie. Et celui qui la possède n’a pas le privilège de connaître les heures de la journée.

Nous pouvons appeler notre horloge

-l’âme qui laisse régner en elle notre Volonté. Nous lui donnons le cordon.

Et elle marque les minutes et les heures de nos œuvres.

Elle a le bien de connaître les heures du jour de notre Divine Volonté.

 

Si une âme tire le cordon,

l’horloge continue son tic-tac jusqu’à la fin du cordon lui-même. Elle n’interrompt pas sa marche.

De sorte que l’âme qui reçoit le cordon de ma Volonté doit la faire marcher. Et si elle veut l’arrêter, elle en est incapable.

Parce que le cordon

met en action les petites roues de son âme et

la fait aller de l’avant dans le grand jour des heures de nos œuvres.

 

Par conséquent, sois attentive pour recevoir le bien de ce divin cordon si tu veux connaître les heures du Jour du Fiat suprême.

 

D’autant plus que si l’âme se dispose

à faire ma Volonté et

à la suivre,

tout ce que ma Volonté a fait cherche à entrer dans cet acte Parce que son Acte étant unique, elle n’a pas d’actes détachés.

 

Par conséquent tout ce qu’elle a fait

-dans l’ordre de la Création, de la Rédemption,

-dans les Anges et dans les Saints,

ma Volonté l’enferme dans l’œuvre de la créature qui œuvre en elle

 

Parce que si Elle se donne,

ma Volonté ne se donne pas à moitié, mais tout entière.

Tout comme le Soleil qui se donne à la terre

-ne se donne pas à moitié,

-mais tout entier avec la plénitude de sa lumière

Et il se produit des merveilles sur la face de la terre.

 

Ainsi ma Volonté, si la créature L’appelle pour être la Vie de ses actes, se donne avec la plénitude

-de sa Lumière,

-de sa Puissance et

-de sa Sainteté dans ses œuvres.

 

Si Elle n’apportait pas tout avec elle,

ma Volonté entrerait dans la créature et dans ses actes comme un Roi

-sans cortège,

-sans armée et

-sans puissance créatrice,

et rendrait ainsi inopérantes les merveilles que nous pouvons accomplir.

 

Ah ! non, non. La créature qui œuvre dans notre Volonté doit pouvoir dire :

« Je prends en main le ciel.

Je prends d’assaut le ciel et je le place dans mon acte. »

 

 

Mon abandon dans le divin Fiat continue.

Je sens que vivre en Lui est pour moi d’une extrême nécessité et que si je ne le faisais pas ce serait comme si je n’avais plus

-la terre sous mes pieds,

-le ciel par-dessus ma tête,

-l’air pour respirer,

-le soleil pour m’éclairer et me réchauffer,

-la nourriture pour me nourrir . Comment ferais-je alors pour vivre ?

Et si je pouvais vivre, combien ma vie serait malheureuse !

Mon Dieu, épargne-moi de vivre un seul instant en dehors de ta Volonté.

Je pensais cela lorsque mon toujours aimable Jésus me fit une petite visite et me dit :

 

Ma fille,

 vivre en dehors de ma Volonté c’est vivre sans connexion avec la Vie divine,

en dehors du Ciel,

comme si l’âme ne pouvait pas avoir d’amitié, de relations avec le Père céleste.

On peut dire alors que si l’âme sait qu’elle a un Père,

-elle ne le connaît pas,

-qu’elle vit loin de lui,

et que par conséquent elle ne participe pas à ses biens divins,

 

"Ma fille, vivre au-dehors de ma Divine Volonté, c'est vivre

-sans être connecté à la Vie Divine,

-isolé du Ciel,

-privé de l'Amitié, de la Connaissance et de la Relation avec son Père Céleste.

 

On peut dire que la créature sait qu'elle a un Père Mais elle ne Le connaît pas.

Elle vit loin de Lui et ne partage pas ses biens

 

D’autant plus que, chaque fois qu'elle accomplit un acte de volonté humaine, elle s'emplit de terre et participe aux malheurs que produit le terrain

acquis par ses actes humains.

 

Parce que la volonté humaine, sans la connexion avec la Divine, produit énormément de terre dans laquelle

-elle sème : passions, épines, péchés, et

-elle récolte les misères et les tristesses qui affligent sa vie.

 

Donc, chaque acte de volonté humaine ne fait qu'apporter un peu de terre.

 

Tandis que celui que la créature accomplit dans ma Volonté, lui fait perdre le terrain humain et acquérir celui du Ciel.

Et plus elle en fait, plus elle agrandit ses propriétés célestes.

Moi-même, Je lui administre la semence et, devenant l'agriculteur céleste, Je sème avec elle les plus belles vertus,

J'en fais ma demeure, mon refuge et y forme mes délices.

Je ne trouve aucune différence entre mon séjour au Ciel avec les saints dans les régions célestes,

et celui dans le ciel de cette créature

J'ai même plus de plaisir à rester dans le ciel de la volonté humaine sur terre. Pour la simple raison qu'en celui-ci J'ai du travail à faire, afin de l'agrandir davantage.

 

Je peux ainsi faire de nouvelles acquisitions, recevoir de l'amour. Et, bien que le travail soit un sacrifice, il a la vertu de produire

-de nouvelles inventions,

-de nouvelles beautés et

-de nouveaux arts.

C'est le travail qui fait surgir

-les choses les plus extraordinaires,

-les sciences les plus prestigieuses et profondes.

 

Puisque J'excelle en tous les arts et en toutes les sciences, Je forme dans ce ciel

-les travaux les plus magnifiques,

-les inventions les plus artistiques et nouvelles et

-Je communique les sciences les plus élevées

 

Du coup, Je me transforme

-tantôt en Maître et enseigne les sciences les plus sublimes,

-tantôt en Sculpteur, formant des statues vivantes,

-ou encore, en Agriculteur, et mes mains créatrices convertissent le petit terrain de la créature en ciel.

Cela faisant, J'éprouve un grand plaisir à user de tous mes arts. Et Je m'amuse.

Car Je passe d'un travail à un autre, inventant de nouvelles choses.

Et les nouveautés sont toujours plaisantes, savoureuses et porteuses de gloire. D'où, ces cieux terrestres apporteront de nouvelles surprises et satisfactions à toute la cour céleste.

 

Quand ma Volonté Divine règne en tant que Vie dans la créature, Je peux tout faire.

Parce qu'elle devient, entre mes mains, de la matière première, avec laquelle Je peux effectuer mes travaux divins.

 

Le fait de pouvoir travailler est pour moi la chose la plus agréable en alternance avec le plus doux repos.

 

A l'inverse, au Ciel, dans ma patrie céleste,

le travail n'existe pas, ni de mon côté, ni de celui de la créature.

 

Car cette dernière a tout arrêté à l'instant où elle entre dans ces régions célestes, en se disant :

"Mon travail est terminé. Ce qui est fait est fait.

Et je ne puis ajouter une seule petite virgule à mes actions, ni à ma sainteté." De même, que Je ne peux plus faire de nouvelles conquêtes dans son âme Parce que la mort valident ses actions. Elle ne peut pas faire un pas de plus.

 

Ainsi, tout n'est que gloire et triomphe.

Tout l'étalage de nouvelles joies, félicités et béatitudes continues, qui ravissent le Ciel tout entier, ne vient que de Moi.

 

J'apprécie donc davantage les cieux terrestres de l'humain vouloir.

 

Parce que les conquêtes, le travail et les saveurs que Je trouve en eux, n'existent pas là où tout est Gloire et Triomphe,

dans les régions de ma Patrie divine.

 

Alors, fais attention à ne jamais sortir de ma Volonté .

Et Je te promets de poursuivre sans cesse mon œuvre divine dans ton âme..

 

Après quoi je continuai à penser au grand bien que la Divine Volonté  apporte à la créature. Mon souverain Jésus ajouta :

 

Ma bienheureuse fille, tu dois savoir que

-notre Amour de la créature et

-notre désir de l’avoir avec Nous sont tels qu’à peine créée,

Nous lui avons assigné une place royale dans notre Divine Volonté.

 

Chaque créature possède ainsi sa place d’honneur dans notre divin Palais de sorte que son commencement, son premier acte de vie,

-dans l’éternité comme dans le temps, est dans notre Fiat.

 

Elle n’était pas encore dans le monde que déjà nous l’aimions.

Et non seulement nous la regardions avec plaisir en lui accordant sa place.

 

Mais Nous lui avons donné en cortège

notre Amour, notre Sainteté, notre Puissance, notre Lumière et notre Beauté.

 

Elle est la noble princesse qui descend des hauteurs du ciel pour s’en aller en exil

Mais notre Vouloir ne la quitte pas,

-Il descend avec elle,

-Il l’accompagne

dans son exil et en chaque acte qu’elle accomplit, dans ses souffrances,

dans ses joies ou

dans ses rencontres.

 

Il place en premier son acte divin

de sorte qu’elle conserve sa noblesse et son état de princesse.

 

Et après l’avoir comblée de tous les biens,

au point qu’il ne lui reste plus d’espace où mettre d’autres biens, elle remonte vers le ciel, dans les hauteurs des sphères

 

Et en triomphateur Il la présente à toute la Cour céleste. Voilà ce que ma Divine Volonté veut faire.

Voilà ce qu’Elle est capable de faire avec la créature.

 

Mais à notre grande tristesse, nous voyons qu’en descendant en exil, Elle ne pense plus à son Poste royal ni à la Noblesse de son origine.

et qu’elle voudrait échapper à notre Volonté

qui mieux qu’une tendre Mère la porte dans ses bras.

 

Et nous voyons que la créature, se servant des portes des sens que nous lui avons donnés, descend dans les profondeurs de sa volonté humaine.

Les portes que nous avions données pour remonter vers nous afin qu’après l’exil elle puisse s’échapper dans le sein de son Créateur,

elle s’en sert plutôt pour fuir

dans les misères, les faiblesses et les passions qui la rendent ignoble.

elle ne se voit plus comme la princesse du ciel, mais comme la servante de la terre.

 

Malgré cela nous ne fermons pas nos portes qui sont

-notre Amour,

-notre paternelle Bonté,

-notre miséricorde,

-les espérances que nous avons.

 

Dès que nous voyons qu’elle ferme ses propres portes pour venir dans notre Volonté,

-nous allons vers elle,

-nous ouvrons toutes grandes nos portes

 

Et en la voyant belle et misérable,

-avec ses habits de Princesse sales et déchirés, Nous ne lui faisons pas de reproches,

 

Mais avec une Compassion toute paternelle nous lui disons : « Où es-tu allée ?

Pauvre fille, à quoi tu as été réduite.

Vois-tu tout le mal que tu as fait en vivant dans les profondeurs de ta volonté humaine, séparée de la nôtre ?

Tu as marché sans guide, sans lumière, sans nourriture, sans défense.

Aussi, ne recommence plus

afin qu’en retraçant ton chemin tu refasses le bien perdu. »

 

Nous savons que la créature sans notre Divine Volonté ne peut faire aucun bien.

 

C’est comme si elle voulait

-regarder sans avoir des yeux,

-marcher sans avoir de pieds,

-vivre sans nourriture.

Par conséquent, sois attentive et ne sors jamais de notre divin Vouloir si tu veux

-trouver la force, la lumière, le soutien et

-avoir ton Jésus lui-même à ta disposition.

 

 

Mon abandon continue dans le divin Vouloir.

Mon esprit est souvent sous l’emprise de deux courants, c'est-à-dire

-celui du grand bien de la Divine Volonté

qui élève l’âme au-dessus de toute chose

et la porte dans les bras de son Père céleste, là où tout est joie, fête et sourires divins qui font oublier à l’âme enivrée la terre et toutes ses misères.

 

Car dans la Divine Volonté, même le souvenir du mal a disparu Autrement le bonheur ne serait pas complet.

 

-Et l’autre courant, celui de l’abysse de la volonté humaine qui jette l’âme dans toutes les misères

et la porte presque dans les bras des démons pour qu’ils la tyrannisent autant qu’il leur plaît.

 

Je pensais à cela lorsque mon souverain Jésus se manifesta près de moi. Il me dit :

 

Ma bienheureuse fille, lorsque l’âme entre dans mon Vouloir, Il lui dit avec son empire :

« Oublie tout, même la maison de ta mère la terre, et viens vivre du ciel ».

 

Car il n’y pas de place pour les misères et le malheur ,

ma lumière détruit tout et transforme les maux en bien.

Tu dois savoir que

la volonté symbolise le souffle qui enflamme ou éteint la vertu

 

-si l’on veut enflammer, en soufflant sur une petite étincelle, on peut provoquer un grand feu.

-si la volonté est d’éteindre, en soufflant, on peut lui enlever la vie et la réduire en cendres.

Telle est la volonté humaine.

 

-Si elle veut faire la Mienne, elle souffle dans tous ses actes Et ma Volonté anime ce souffle de sa Puissance

Et ses petits actes, comme des étincelles, sont changés en flammes.

 

En répétant ses actes, elle répète le souffle de façon

à faire de la petite créature une flamme de Lumière de Divine Volonté.

 

Par contre, si elle veut faire sa volonté, elle éteint toute chose par son souffle et demeure dans une nuit profonde, sans même le bien des petites étincelles.

 

Ainsi la créature qui vit dans ma Volonté acquiert la lumière dans sa nature. Elle voit la lumière dans tous ses actes et ils lui parlent de lumière.

 

La créature qui fait sa propre volonté acquiert les ténèbres et la nuit dans sa nature. Et l’obscurité naît de tous ses actes qui lui parlent de misères, de peur et d’appréhensions qui rendent sa vie insupportable.

 

Après quoi je continuai à penser à la Divine Volonté. Je la sentais en moi et autour de moi, tout attentive,

comme si Elle voulait tout me donner et tout faire avec moi Mon doux Jésus ajouta :

 

Petite fille de ma Volonté,

tu dois savoir que lorsque l’âme décide de vivre dans ma Volonté, Son Amour pour cette âme est si grand que

-lorsqu’elle se prépare à faire un acte, mon Fiat offre son acte dans cet acte.

Ainsi

le vouloir humain devient champ d’action,

et que mon acte devient vie.

Aussi :

Lorsque la créature palpite, mon Fiat offre sa palpitation divine, et lorsqu’elle respire, Il offre son souffle .

Lorsque la créature veut parler, Il offre sa parole dans sa voix.

Il offre sa pensée dans ses pensées, son mouvement dans ses pas.

 

Ma Divine Volonté devient ainsi la pourvoyeuse de ses actes dans ceux de la créature.

Son amour devient alors incessant. Ses attentions inlassables.

Parce que ma Volonté veut former sa vie entière autant que cela est possible pour une créature.

 

Ma Volonté veut trouver en elle

sa sainteté, ses palpitations, son souffle, ses paroles, etc.,

Comment le pourrait-elle sans les lui donner et les lui offrir continuellement ?

 

Par conséquent, il se produit une telle identification

entre la Divine Volonté et la créature qui veut vivre en elle que les deux en deviennent inséparables.

 

Et mon Vouloir ne tolérerait lui non plus aucune séparation d’avec la créature qui se prête à lui laisser former sa Vie.

 

Aussi, sois attentive, et ton envol sera continuel dans ma Divine Volonté.

 

 

 

Je me sentais immergée dans le Fiat suprême où je répétais ma ronde unie à ses actes,

et je sentais ses vagues d’amour déferler sur moi en m’apportant l’amour de mon Créateur.

Oh ! comme j’étais heureuse de me sentir aimée par Dieu.

 

Je crois qu’il n’existe pas de bonheur plus grand pour la créature, que ce soit au ciel ou sur la terre,

que d’avoir une place dans le sein du Père céleste

qui fait se lever ses vagues d’amour afin de l’aimer.

 

J’étais sous l’effet de ces vagues

Mon doux Jésus, toute bonté, visita ma pauvre âme et Il me dit :

Ma bienheureuse fille,

faire une tournée dans les actes

que nous avons accomplis dans la Création comme dans la Rédemption

par Amour pour les créatures

-fait surgir un Amour nouveau dans notre Être divin qui investit celle qui s’unit à nos actes divins.

 

En s’unissant à nos Œuvres,

-elle prépare la petite place  où recevoir nos ondes d’Amour

En les recevant, elle Nous aime également d’un Amour nouveau Et elle forme ses propres ondes d’amour pour son Créateur.

 

Ainsi elle occupe une petite place d’amour dans notre Être divin, et Nous occupons notre Place dans la créature.

 

Tu dois savoir que

la vraie Sainteté est formée par les degrés d’amour avec lesquels tu es aimée par Dieu.

 

Tu dois savoir que la vraie sainteté se forme selon les degrés de l'amour que Dieu lui porte. Quand elle reçoit cet amour divin et aime à son tour,

Dieu se dispose à l'aimer davantage, d'un nouvel amour.

Celui-ci est l'acte le plus extraordinaire qu'Il puisse faire à la créature

 

La sainteté, la gloire sont constituées par le nombre de fois où Dieu l'a aimée et elle L'a aimé. Tu dois savoir que notre Entité Suprême aime tout un chacun de façon universelle et générale Mais Il ajoute au premier, un amour spécial adressé à celle qui,

-se sentant aimée, Nous donne son amour.

 

Cela signifie que,

-si elle a été aimée de façon spéciale une, trois, dix, cent fois, selon le nombre, elle acquière autant de degrés de sainteté, donc de gloire.

 

Tu vois que faire tes rondes dans ma Volonté, t’unir à ses actes, cela nous appelle à t’aimer d’un amour spécial et nouveau.

 

Et Dieu t'appelle à L'aimer de ton amour spécial et nouveau. Et Il témoigne devant le Ciel et la terre :

"C'est vrai, Je l'ai aimée, mais elle m'a aimé.

Je peux dire que mon Amour appelait le sien et le sien appelait le Mien à nous aimer. «

 

Ainsi, celle qui vit dans notre Volonté met notre amour en sécurité, Elle nous évite la douleur qu'il soit rejeté.

D’'ailleurs, pour nous montrer qu'elle L'a reçu, elle Nous retourne le sien."

 

Or, songeant à la Divine Volonté, mille

Après quoi je pensais à la Divine Volonté et des milliers de pensées envahissaient mon esprit : des pensées de doutes, d’anxiétés, de certitudes, d’attentes, de désir que la Volonté soit la vie de ma vie.

Je voulais son doux empire en moi et en dehors de moi.

Je pensais à cela lorsque mon toujours aimable Jésus ajouta :

 

Ma petite fille de mon Vouloir,

tu dois savoir que lorsque Je manifeste un Bien, une Vérité,

c’est un signe certain que Je veux donner ce bien ou faire le don d’une vérité afin qu’ils deviennent la propriété de la créature.

 

Sinon, Je la tromperais, Je la séduirais et lui ferais perdre son temps avec des milliers de désirs inutiles sans lui donner la possession d’un bien que Je lui aurais fait connaître.

Je suis incapable de tromper et Je ne fais pas de choses inutiles.

 

-Je décide d’abord de donner un bien,

-puis Je manifeste la nature de ce bien et

-place déjà en même temps sa semence dans la profondeur de l’âme,

 

afin qu’elle commence à sentir le commencement de la Vie nouvelle du bien que Je lui ai fait connaître

 

La succession de mes manifestations sert

-à faire germer la semence,

-à l’arroser

pour former la Vie entière du Don que Je veux lui faire.

 

Et le signe que l’âme a accepté et apprécié la Vie nouvelle du Don que Je veux lui faire,

c’est que Je continue à manifester

-les différentes qualités,

-les belles prérogatives,

-la valeur immense que possède mon Don.

 

Et lorsqu’il est certain que l’âme possède la Vie entière du Don que Je veux lui faire,

Je lui fais connaître

-mes desseins,

-l’œuvre que J’ai accomplie en elle, et

-le Don qu’elle a déjà en sa possession.

Ma Sagesse est infinie, mes industries d’Amour innombrables.

 

En premier J’accomplis des faits,

puis viennent les Paroles pour apprendre à la créature

comment recevoir, conserver et utiliser le Bien qui lui a été donné et révélé

 

Donner un Bien sans le faire connaître serait comme donner de la nourriture à un cadavre

Et je ne m’occupe pas des cadavres, mais des vivants.

 

Faire connaître un Bien à l’âme sans le lui accorder serait une plaisanterie et ne serait pas selon notre divine nature.

 

Alors, si Je t’ai manifesté tant de Vérités sur ma Divine Volonté, c’est parce que Je veux te faire le Don de sa Vie opérante en toi. S’il n’en était pas ainsi, Je ne t’aurais pas dit tant de choses.

 

Mon discours lui-même est

-messager, porteur et dépositaire du grand don de ma Divine Volonté, non seulement à toi, mais au monde entier.

 

Par conséquent,

-sois attentive à ce que ma semence soit reçue en toi pour se changer même en nature,

-et tu sentiras alors par des faits le Bien de ma Volonté régnant dans ton âme.

 

N’est-ce pas ainsi que J’ai agi avec ma Mère céleste ?

 

Premièrement, je l’ai formée, préparée et dotée.

J’ai préparé la place et J’ai étendu mon Ciel dans la profondeur de son âme. Je lui ai fait connaître bien des choses.

Et lui faire connaître, c’était lui en faire don.

Je pouvais dire que la Mère et le Fils agirent premièrement ensemble.

 

Lorsque plus rien ne manqua

à ma sainteté, à ma divine bienséance,

au nouveau Ciel qu’elle habitait sur la terre,

Je lui ai alors manifesté le secret que Je l’avais élue pour être ma Mère.

Et c’est lorsque J’eus manifesté le secret qu’elle s’est sentie Mère de son Créateur.

 

Tu vois par conséquent la nécessité

-de manifester ce que Je veux faire avec la créature afin que Dieu et la créature veuillent la même chose.

Mon Incarnation elle-même ne s’est pas produite avant. Elle s’est produite dans l’acte lui-même de savoir

-que Je la voulais comme Mère et

-qu’elle a accepté de l’être.

 

Il faut par conséquent être très attentif

lorsque Je fais connaître un bien que Je veux faire à la créature.

Elle ne connaît pas mes desseins

et Je ne fais pas tout connaître immédiatement.

 

Mais c’est la main dans la main que Je manifeste et travaille pour en arriver au point où Je veux aller.

 

Et si la créature n’est pas attentive et ne me suit pas, elle peut être laissée à mi-chemin .

J’aurai alors la tristesse

de ne pas pouvoir faire mes dons et

de ne pas accomplir mes desseins.

 

 

 

Je suis toujours avec le Fiat suprême, son doux empire, son puissant attrait, ses baisers de lumière qu’il dépose dans mes actes pour s’y enfermer

afin de former sa vie.

Il est le doux enchantement de ma petite âme. Entre émerveillement et étonnement, je m’exclame :

« Oh ! Divine Volonté, combien tu m’aimes pour t’abaisser jusqu’à mon petit acte

pour y enfermer ta Vie opérante! » Mon petit esprit se perdait en Lui.

Mon doux Jésus, lui aussi sous le charme des manières admirables de son Vouloir,

toute bonté et tendresse, me dit :

 

Très chère fille de ma Divine Volonté,

mon divin Vouloir est en lui-même un miracle continuel.

Descendre dans l’acte de la créature pour y former son Acte, sa Vie, est le miracle le plus grand. Il est le seul à pouvoir le faire.

Il a la vertu d’investir et de pénétrer partout

 

Par son baiser de lumière Il ravit l’acte de la créature, le transforme, le rend conforme.

Et par sa vertu miraculeuse, Il forme son acte dans celui de la créature sans le détruire.

Au contraire.

Il utilise l’espace pour y installer son acte et Il se sert du vide pour y former sa Vie,

si bien que

-de l’extérieur, on voit l’acte humain et

-de l’intérieur, les merveilles, la sainteté, le grand miracle de l’acte divin.

 

Ainsi la créature qui fait ma Volonté et vit en Elle n’a pas besoin de miracles. Elle vit sous la pluie des miracles de mon Vouloir.

Et elle possède en elle-même la source, la fontaine qui transforme la créature dans la vertu miraculeuse de ma Divine Volonté, de sorte que l’on voit en elle

-le miracle de la patience invaincue,

-le miracle de l’amour éternel envers Dieu,

-le miracle de la prière continuelle sans fatigue.

 

Et si l’on voit des souffrances, ce sont des miracles

-de conquêtes, de triomphes et de gloire qu’elle enferme dans ses souffrances.

 

Car à l’âme qui vit en Elle, ma Volonté veut donner le miracle de l’héroïsme divin.

Dans les souffrances, elle place

-le poids et la valeur infinis, l’empreinte, le sceau et les souffrances de ton Jésus.

 

Ma fille,

tu dois savoir, que notre amour envers celle vit dans la Divine Volonté est si grand

que nous lui faisons don de tout ce que Nous faisons dans la Création et la Rédemption.

Et elle fait sien tout ce qui est à nous.

Parce que tout est à elle et à Nous, comme une chose connaturelle dans ses actes,

et parce qu’ elle cherche la Divine Volonté,

elle se trouve tantôt dans le ciel, tantôt dans le soleil, dans la mer, etc.

 

Elle sent en elle-même toute la sainteté de nos œuvres qui sont aussi les siennes.

Identifiée à elles, elle comprend ce que signifie conserver

-un ciel toujours étendu,

-un soleil qui donne toujours sa lumière,

-une mer qui toujours murmure,

-un vent qui par ses tourbillons apporte à tous les caresses de son Créateur.

Ainsi elle se sent ciel, étoiles, soleil, mer et vent et, oh ! comme elle nous aime!

 

Et avec la force ravissante de son amour qui est notre Amour, elle vient déposer toute chose devant notre Trône divin.

Combien nous sommes enchantés par ses notes et ses courants d’amour. Nous pouvons dire que si nous conservons cette créature sur la terre, c’est pour faire d’elle la porteuse de nos œuvres que nous avons répandues dans la Création.

 

Il semble qu’elle les rassemble pour venir à nous et nous dire combien nous l’avons aimée et combien elle nous aime.

 

Mais c’est plus beau encore lorsqu’elle passe dans le Royaume de mes actes de la Rédemption.

Avec quel amour elle va d’un acte à l’autre,

-les embrasse, les adore et les remercie,

-les enferme dans son cœur et me dit dans son amour :

 

Jésus, ta vie sur terre s’est terminée, mais tes œuvres, tes paroles et tes souffrances sont restées. Maintenant, c'est à moi de continuer ta Vie Tout ce que tu as fait, doit servir à la mienne

Parce que, si Tu ne me donnes pas tout, je ne peux pas

-faire de moi un autre Jésus,

-ni continuer ta Vie sur la terre."

 

A cela, avec autant d'Amour, Jésus réponds :

"Ma fille, tout t'appartient. Prends de Moi ce que tu veux

D'ailleurs, plus tu prendras, plus Je serai content et plus Je t'aimerai."

 

Mais la plus belle chose de cette heureuse créature, c’est

-qu’en voulant tout et en prenant tout,

elle s’aperçoit qu’elle ne peut pas contenir tout ce qu’elle a reçu.

 

Et elle vient à son Jésus,

-me donne tout,

-se répand en Moi avec sa petitesse, son petit vouloir. Et, oh ! combien J’en suis heureux.

Je peux dire que nous échangeons nos Vies en permanence :

Moi en elle et elle en Moi.

 

Nous sommes si unis à celle qui vit dans notre Volonté que,

ni Nous ne pouvons l'écarter de nos œuvres,

ni elle ne peut s'écarter de Nous .

 

Si cela se pouvait, ce serait comme si l’on séparait en deux la lumière du soleil.

Et il est impossible de diviser l’unité de la lumière.

Et si l’on voulait essayer de diviser la lumière, elle en serait humiliée et, avec la force de son unité, elle s’en moquerait.

 

Ou encore, ce serait vouloir

fendre le ciel en deux,

séparer la force du vent,

l’unité de l’air,

toutes choses impossibles.

Parce que leur vie, la force qu’ils possèdent est dans leur unité.

 

C’est dans ces conditions que l’on trouve la créature qui vit dans notre Volonté,

-avec sa force, son mérite, sa beauté, sa sainteté dans la force unique et unie avec son Créateur.

 

Par conséquent, sois attentive et que ta vie soit

-en Nous,

-avec Nous et

-avec nos Œuvres.

 

 

Mon pauvre esprit compare souvent

-la beauté, la puissance, la valeur infinie et les innombrables prérogatives de l’éternel Vouloir d’une part,

-et les précipices, la laideur et tous les maux du vouloir humain d’autre part.

 

Mon Dieu, quelle différence !

Si l’on pouvait la voir, on donnerait sa vie plutôt que de faire sa propre volonté. Je tremblais en pensant à tous les grands malheurs dans lesquels ma volonté pourrait me précipiter. Mon bien-aimé Jésus me surprit et Il me dit :

 

Ma bienheureuse fille, courage! Il est nécessaire que tu saches

-où peut mener la vie dans ma Divine Volonté, et

dans quel abysse tombe la créature qui se laisse dominer par son propre vouloir.

 

En fait, chaque malheur que je te fais connaître

est une porte que je te fais fermer à la volonté humaine.

C’est une sentinelle que je place au cas

-où tu voudrais encore y entrer et descendre dans le précipice du vouloir humain.

Cette sentinelle te repousse et garde la porte fermée.

 

Chaque fois que je te fais connaître d’autres maux du vouloir humain, ce ne sont que d’autres défenses et sentinelles que j’ajoute

pour que tu ne descendes pas dans les profondeurs de ces abysses.

 

Car tu dois savoir que les maux de la volonté humaine

-sont autant de portes qu’elle possède pour te faire descendre

-dans le royaume des maux, des vices, des terribles horreurs de l’enfer vivant, au point de te rendre repoussante, insupportable à Dieu et à toi-même.

 

Et en te faisant connaître tous les aspects du mal, Je ne fais que

-murer ces portes et les marquer de mon sceau en disant : « Cette porte ne s’ouvrira plus!. »

 

La volonté humaine a ses portes et ses escaliers

-pour descendre dans l’abîme du mal, et non pour monter.

 

Ma Divine Volonté a ses portes et ses escaliers qui montent à ses cieux, ses immenses biens qui forment le Paradis vivant pour la créature qui la possède.

 

Chaque connaissance sur ma Volonté

-ouvre une porte,

-forme un escalier,

-trace une voie que tu dois parcourir pour pouvoir posséder avec des faits ce que tu as appris.

 

Tu vois par conséquent le grand bien de tant de connaissances que je t’ai manifestées.

Ce sont autant de portes qui facilitent ton entrée dans son Royaume

A chaque porte, j’ai placé un Ange en sentinelle afin qu’il puisse te donner la main et te conduire en sécurité dans les régions de la Divine Volonté.

Chaque connaissance est une invitation, et te confère une force divine .

Elle te fait sentir le besoin extrême, l’absolu nécessité de vivre dans la Divine Volonté.

 

Après se faire connaître, ma Volonté tend les bras pour te prendre dans les siens et t’amener dans cette connaissance qu’elle t’a manifestée.

Elle l’adapte à ta capacité, façonne ton âme afin d’entrer en elle

comme humeur vitale, comme sang, comme air.

Et Elle produit en toi la Vie, les Biens que possède sa Connaissance.

Elle te guide. Et mieux qu’une Mère, Elle veille à ce que sa fille ait absorbé jusqu’à

la dernière goutte de ce qu’Elle lui a fait connaître afin de lui ouvrir à nouveau son sein

-pour se déverser dans sa fille et

-pour lui faire connaître d’autres valeurs, d’autres effets que contient la Vie dans mon Vouloir.

Et ma Volonté recommence son travail parce qu’Elle veut voir en elle

-la valeur de sa Vie,

-les effets et la substance de ses Biens.

 

ln fine, les connaissances au sujet de la Divine Volonté instruisent le vouloir humain, qui acquière aussi bien la science que la raison.

Car, non seulement il est juste

-qu'Elle puisse régner et dominer en tant que vie primordiale dans l'âme, mais en plus, ce Saint Vouloir lui fait acquérir

un bien inestimable,

un honneur et une gloire immense qu'est la Royauté divine, afin qu'elle se sente la fille du grand Roi. •

 

Lorsque la créature en est arrivée à comprendre tout cela grâce aux connaissances et aux leçons que mon divin Vouloir lui a données, tout est accompli.

Ma Volonté a conquis le vouloir humain et le vouloir humain a conquis la Divine Volonté.

Les connaissances de ma Volonté sont très nécessaires parce qu’elles servent à dessécher les humeurs mauvaises pour y substituer les saintes humeurs.

Elles sont comme un soleil qui darde ses rayons sur le vouloir humain

pour lui communiquer sa vie, sa sainteté, et l’ardent désir de posséder le bien qu’il connaît.

Par conséquent, sois attentive à écouter ses leçons et à correspondre à un tel bien.

 

 

Mon abandon dans le Fiat continue.

Je suis à peine une nouveau-née et je ressens le besoin de rester dans ses bras

pour boire à longs traits le lait de ses vérités

afin de recevoir les vagues de ses lumières, le doux réconfort de sa chaleur.

Je sens que le divin Vouloir veut aussi me tenir dans ses bras, serrée contre son sein de Lumière, afin de pouvoir m’infuser l’acte continuel de sa Vie qui opère en moi.

Parce que la Vie est due aux actes qui ne cessent jamais. Autrement elle ne s’appellerait pas la Vie.

C’est pourquoi,

-si je ne voulais pas rester dans ses bras pour recevoir ses reflets continuels de sa Vie, ou -s’il ne voulait pas me tenir dans ses bras, je ne pourrais pas former sa Vie en moi.

 

Si bien que le mot Vie se réduirait à un mot ou à une peinture, non pas à une réalité.

Mon Jésus, fais

-que cela ne se produise pas et

-que sa Vie se forme réellement dans mon âme.!

Pendant que j’essayais de rester dans les bras de la Divine Volonté . Alors mon Jésus souverain visita ma petitesse. Et Il me dit :

 

Fille de mon Cœur, tu as raison de ressentir le besoin extrême de rester dans les bras de la Volonté Divine.

Cela signifie

se mettre à sa disposition et

l’obliger à s’ engager à former sa Vie dans la créature.

 

Si la créature ne se met pas dans ses bras, elle reste au loin Et la vie ne se forme pas à distance, mais tout près,

-unie avec cette vie que l’on veut recevoir.

Aucune mère n’a conçu son enfant de loin, mais plutôt à l’intérieur de son sein. Une semence ne peut pas germer ni produire sa plante si elle ne s’unit pas et ne se cache pas sous la terre.

 

Ainsi, dire que je veux former la vie de la Divine Volonté en moi

et ne pas rester dans ses bras, en harmonie avec elle pour vivre de son souffle omnipotent, cela est impossible.

 

Tu dois savoir que notre Être suprême se sert

de la même puissance créatrice que dans la Création.

Il continue à l’utiliser dans les actes que fait la créature dans la Divine Volonté. Chaque acte que la créature accomplit en Elle subit une nouvelle création.

Et mon Fiat, en vertu de sa Puissance créatrice, est conçu dans l’acte de la créature.

 

Il se produit une continuelle alternance :

la créature prête l’acte

et ma Divine Volonté crée et se conçoit elle-même dans cet acte .

En se concevant,

-elle y forme sa Vie et

-Elle l’élève avec la nourriture de sa lumière et de son amour.

 

Les cieux en sont stupéfaits et demeurent muets d’émerveillement devant un simple acte de la créature qui contient en lui-même

la force créatrice de la conception du divin Fiat.

 

En demeurant dans ses bras, la créature se met à notre disposition

Et nous, en la tenant dans nos bras, nous nous mettons nous-mêmes à sa disposition.

Et elle nous fait sa douce promesse de nous permettre

-de faire avec elle tout ce que nous voulons.

Si bien que sa vie, ses actes, sont autant de promesses qu’elle nous fait.

 

Et en ayant ses promesses, nous pouvons sans crainte

-utiliser notre vertu créatrice et

-travailler en Dieu dans l’acte de la créature.

Tu dois savoir que lorsque notre Volonté est à l’œuvre,

-aussi bien en nous

-que dans l’acte humain,

Elle ne met jamais de côté sa vertu créatrice,

-ce qu’elle ne peut d’ailleurs pas faire puisqu’elle est dans sa nature. Donc tout ce qu’Elle fait est une Création.

Et la créature qui vit en Nous subit dans ses actes son Acte créateur.

Oh ! combien de merveilles se produisent!

 

Par conséquent, sois attentive, respectueuse et reconnaissante.

Reçois en toi et dans tes actes cette vertu créatrice qui veut faire non de petites, mais de grandes choses, dignes de notre adorable Volonté.

 

 

Mon pauvre esprit est toujours occupé par le divin Fiat. En plus d’être la Vie, elle veut être ma nourriture.

Car la Vie, il faut l’alimenter sinon on meurt de faim.

C’est pourquoi il me donne très souvent des mets délicieux et célestes qui ne sont que d’autres vérités au sujet de son divin Vouloir.

Ainsi Il me nourrit et Il laisse grandir sa Vie en moi .

Et combien de fois je ressens le besoin que mon bienheureux Jésus me dise quelque chose concernant son Vouloir, car je me sens mourir de faim.

Mon aimable Jésus, parce que c’est lui-même qui veut et me donne cette faim, visita ma pauvre âme et me dit:

 

Ma fille, ton désir d’être nourrie par ma parole touche si fort mon cœur que Je cours vers toi pour te donner la divine nourriture que moi seul peux te donner.

 

Ma parole est Vie et forme en toi une Vie divine. Elle est lumière et elle t’illumine

Et la vertu illuminative demeure en toi et te donne toujours la lumière. C’est un feu qui fait monter la chaleur en toi, c’est un aliment qui te nourrit.

 

Or tu dois savoir que je ne considère pas l’action externe de la créature, mais l’intention qui forme la vie de l’action et qui est comme l’âme de l’action et devient comme le voile de l’intention. Il en est comme de l’âme avec le corps.

Ce n’est pas le corps qui pense, parle, bat, travaille et marche, mais l’âme qui donne vie à la pensée, la parole, le mouvement, de sorte que le corps est le voile de l’âme.

 

En la couvrant, il s’en fait le porteur, mais la partie vitale, l’action, le pas vient de l’âme. Telle est l’intention, vie véritable des actions.

Or si tu appelles ma Divine Volonté comme Vie de ton esprit, battement de ton cœur,

action de tes mains, etc., tu formeras

-la vie de l’intelligence de ma Volonté dans ton esprit,

-la vie de ses actions dans tes mains, son pas divin dans tes pieds, de telle sorte que tout ce que tu feras

-servira de voile à la Vie divine

qu’avec ton intention tu as formée dans l’intérieur de tes actes.

Mais quelle est cette intention ?

C’est ta volonté faisant appel à la Mienne et

-qui se vide d’elle-même et

-qui forme le vide dans son acte

afin de céder la place à l’action de ma Volonté

-qui, se faisant voile elle-même,

cache dans les actions, même les plus ordinaires et naturelles, l’action extraordinaire d’un Dieu.

Si bien que de l’extérieur, on ne voit que des actions communes, mais que si l’on ôte le voile du vouloir humain.

On y trouve la vertu opérante de l’Acte divin.

 

Et ce qui forme la sainteté de la créature,

-ce n’est pas la diversité des actions ni les œuvres qui font du bruit, non,

mais la vie ordinaire, les actions nécessaires de la vie que la créature doit accomplir pour vivre.

Toutes ces actions sont les voiles qui cachent notre Volonté.

Elles se transforment en un champ d’action où Dieu lui-même s’abaisse afin de devenir lui-même acteur de ces actions divines.

 

Et tout comme le corps voile l’âme, la volonté humaine voile Dieu.

Elle le cache et forme au moyen des actions ordinaires la chaîne des actions extraordinaires de Dieu dans l’âme.

 

Par conséquent, sois attentive, appelle ma Volonté en tout ce que tu fais et ma Volonté jamais ne te refusera son acte.

afin de former en toi, autant qu’il est possible, la plénitude de sa sainteté.

 

 

Ma pauvre et petite intelligence était envahie par des pensées concernant la Divine Volonté et je me disais :

Pourquoi Jésus insiste-t-il tellement pour que l’on prie que vienne le Règne de sa Divine Volonté ?

 

Il est vrai que ce sera pour la créature la plus grande des acquisitions que d’avoir en son pouvoir

-un immense Vouloir,

-une Puissance inépuisable,

-un Amour toujours brûlant,

-une Lumière inextinguible,

-une Sainteté incroyable et toujours plus grande,

au point de pouvoir dire qu’il ne lui reste plus rien à désirer puisqu’elle possédera alors toute chose.

Mais pour Dieu, quel peut être son avantage, sa Gloire, son Honneur ?

 

Je pensais à cela lorsque mon Jésus souverain visita ma petite âme et, toute bonté, il me dit :

 

Ma fille, très chère fille de ma Volonté,

si je désire tellement que ma Divine Volonté prenne sa place et règne en souveraine dans la créature,

c’est pour que mon Être suprême puisse se trouver lui-même dans la petitesse humaine.

 

Pense bien à ce que cela peut signifier

qu’un Dieu parte à la recherche de lui-même, et où ?

 

dans l’expansion des cieux ? non.

dans l’étendue de la lumière qui occupe toute la terre ? non.

alors, dans la multiplicité des eaux de mer ? non.

 

C’est dans le petit cœur humain de la créature

que nous voulons cacher

-notre Immensité,

-notre Puissance,

-notre Sagesse et tout notre Être divin.

 

Nous cacher dans ce qui est grand n’est pas une grande chose. Mais c’est dans les petites que nous montrons plus d’Amour, plus de Puissance, etc..

 

Comme Nous pouvons tout faire et que nous le faisons,

c’est pour Nous un plus grand délice.

Nous mettons plus d’ardeur à nous cacher dans la petitesse humaine que dans les grandes choses.

 

Et si Nous ne trouvons pas en elle notre Volonté,

Nous ne pouvons pas non plus nous y chercher et nous y trouver nous-mêmes. Il nous manque la place où nous installer

Tous nos divins Attributs seraient incapables

de cacher notre Vie divine là où n’est pas notre Volonté.

 

Tu vois par conséquent que si nous voulons et désirons ardemment que la créature prie et désire vivre du divin Vouloir,

c’est parce que nous partons à la recherche de nous-mêmes en la créature. Nous voulons nous y trouver nous-mêmes comme en notre propre centre.

 

Cela te semble-t-il peu de chose ce grand avantage

que Nous trouvions la gloire et l’honneur que nous recevons

lorsque le petit cœur humain cache notre Volonté et notre Vie elle-même

pour pouvoir Nous rendre double Amour, double Puissance, double Sagesse et Bonté,

-afin que Nous nous trouvions mis en compétition avec nous-mêmes

 

Si tu ne le comprends pas,

cela signifie que tu es encore aveugle aux voies interminables de ma Divine Volonté.

 

En voulant que notre Fiat règne dans la créature,

Nous cherchons et Nous nous trouvons en elle. La créature, en voulant notre Fiat,

se cherche elle-même en Dieu et elle se trouve en Lui.

 

Tu vois par conséquent

-par quels échanges,

-par quel travail des deux côtés,

-par quels stratagèmes et

-par quelle ingéniosité amoureuse

Dieu se cherche continuellement dans la créature .

 

Mais où se trouve-t-Il ? Au centre de la créature.

Et lorsqu’Il se cherche et se recherche encore, appelle et appelle encore,

là où l’appelle son Amour,

là où sa propre Vie réside, la créature de son côté

imite son Dieu,

tourne et retourne,

cherche et recherche,

appelle et appelle encore,

où se trouve-t-elle alors elle-même ? dans le centre Divin.

 

Voilà ce qu’est l’échange de vie entre les deux. C’est :

-la Volonté qui domine la créature et Dieu, et

-le même Amour qui les anime.

 

Il n’est donc alors pas étonnant que ce que l’un fait, l’autre le fasse également. Et seule notre Volonté est capable de ces prodiges.

Sans elle, tout est stérile. Rien n’est possible de la part de Dieu, et du côté des créatures.

Nous nous sentons prisonniers de nous-mêmes .

La créature se sent prisonnière de sa volonté humaine,

-sans envol, empêchée en elle-même et

-sans vie divine.

 

Par conséquent, n’est-il pas juste que nous ne voulions qu’une chose : que notre Volonté règne et domine ?

 

 

Mon vol dans la Divine Volonté continue et je sens que s’il ne devait pas continuer,

il me manquerait

-la vie pour vivre,

-la nourriture pour satisfaire ma faim,

-la lumière pour voir et

-les pieds pour marcher.

Hélas, je resterais immobilisée, enveloppée dans une nuit profonde. Je perdrais ma route et je resterais au milieu du chemin.

 

Mon Dieu, mon Jésus, sainte Maman, délivrez-moi Et lorsque vous me voyez en danger de m’arrêter,

-venez à mon aide,

-donnez-moi la main pour que je ne m’arrête pas. Ou alors portez-moi au ciel

-où ces dangers n’existent pas et

-où je pourrai me vanter de dire :

« Je ne me suis jamais arrêtée de sorte que je n’ai jamais manqué de rien, ni de nourriture ni lumière ni de Celui qui me conduisait par ses doux enseignements et me ravissait. »

 

Mon esprit était plongé dans la Divine Volonté lorsque mon sage Maître me surprit par une brève petite visite et Il me dit :

 

Ma bienheureuse fille,

celle qui vit dans ma Divine Volonté ressent le besoin de ne jamais interrompre sa marche

Il n’y a aucun danger qu’elle s’arrête, ni sur la terre ni au ciel

Parce que ma Volonté étant éternelle, ses voies et ses pas sont interminables. La créature qui vit en elle reçoit dans sa nature le bien de pouvoir marcher toujours.

S’arrêter dans ma Volonté ferait que ma vie divine manquerait un acte qu’elle forme dans l’acte de la créature.

Car tu dois savoir

que celle qui vit dans ma Volonté en arrive au point de pouvoir répéter notre vie divine et

-que notre Fiat lui donne alors tous les matières nécessaires pour se faire dans ses actes

la répétitrice de la Vie même de Dieu.

 

Si tu savais

-ce que signifie répéter notre Vie,

-la Gloire, l’Honneur et l’Amour que cela nous donne.

 

Le Bien qu’elle fait descendre sur toutes les générations est incalculable Seule notre Volonté détient le pouvoir d’accomplir un aussi grand prodige

Car personne d’autre n’a ce pouvoir de répéter notre Vie divine dans la créature.

 

En entendant cela, je lui dis :

« Mon amour, que dis-Tu là ? Comment une créature peut-elle en arriver à pouvoir faire une telle chose ? Il me semble que cela tient de l’incroyable. »

 

Et Jésus m’interrompit pour me dire :

 

Ma fille, ne t’étonne pas.

Car tout est possible à ma Volonté, même répéter notre Vie.

 

Tu dois savoir que notre Être suprême possède par nature la vertu de se répéter

autant qu’il le veut, comme nous répétons de fait notre vie divine tout entière pour chaque individu, chaque chose créée.

Partout et en tout lieu où notre immensité nous porte notre puissance nous forme, et de cette vie unique que nous possédons nous multiplions nos vies divines, si bien que seules les créatures qui ne la veulent pas ne la prennent pas.

 

Autrement, dire que Dieu est partout, au ciel comme sur la terre, ce ne serait que des mots et non des faits.

Or, celle qui vit dans notre Volonté peut simultanément dans ses actes faire avec notre vie ce qui est continuellement répété par amour pour les créatures Et nous sentons par conséquent notre vie répétée par sa petitesse.

 

Et, oh ! quelle satisfaction et quel bonheur cela nous donne, et combien notre amour y trouve son exutoire, son échange d’amour en sentant sa vie répétée par sa créature bien-aimée. Et dans cet excès d’amour et de joie indescriptible, nous disons :

« Nous lui avons tout donné et elle nous a tout donné.

Elle ne peut pas nous donner plus puisque nous sentons qu’elle nous apporte notre immensité.

Elle apparaît de tous côtés et se fait sentir en tous points et, oh ! Comme il est doux et agréable de sentir partout notre vie dans ses

« Je vous aime, je vous adore, je vous remercie, je vous bénis’. » Ainsi la mission que nous confions à celle qui vit dans notre Vouloir, c’est de répéter notre vie divine.

Par conséquent, sois attentive et que ta marche soit continuelle.

 

Après quoi je continuai à penser à la Divine Volonté et mon toujours aimable Jésus ajouta :

Ma fille,

si tu voyais les douces et plaisantes surprises que nous fait la créature dans notre Volonté !

Elle est toute petite et dans notre Fiat,

elle se trouve entourée d’une immensité sans fin, d’un pouvoir sans limites .

elle ressent un Amour qui l’envahit tout entière jusqu’à lui faire sentir

qu’elle n’est plus qu’Amour,

que notre Beauté l’investit et elle en demeure ravie.

 

Et la petite créature

fait marcher ses petits pieds,

regarde l’Immensité qui l’entoure,

 

Et personne ne sait tout ce qu’elle veut prendre de cette immensité, mais elle ne parvient qu’à prendre quelques gouttes

-de notre Puissance,

-de notre Amour et

-de notre Beauté.

 

Pourtant ces quelques gouttes sont assez pour la remplir au point

-de déborder et

-de former autour d’elle des rivières d’Amour, de Puissance et de Beauté. Et notre petite créature en est embarrassée.

Elle se fatigue parce qu’elle voudrait prendre plus.

Mais elle ne le peut parce qu’il lui manque l’espace où placer tout ce qu’elle veut prendre.

 

Et notre Être suprême prend plaisir à voir ses efforts et son embarras.

Nous lui sourions et la petite créature Nous regarde en demandant de l’aide. Parce qu’elle ressent le besoin de pouvoir s’étendre dans notre Immensité, notre Puissance et notre Amour

Mais sais-tu pourquoi ?

 

Parce qu’elle veut Nous donner plus, elle veut avoir la satisfaction de pouvoir nous dire :

« Mes efforts et mes embarras, c’est pour Vous dire que je Vous aime.

 

Oh ! si je pouvais posséder tout votre Amour, comme je serais heureuse de pouvoir dire

que je Vous aime autant que vous m’aimez. »

Cette petite créature, par ses efforts, ses embarras et ses paroles, Nous touche, Nous ravit et Nous enchaîne.

Et sais-tu alors ce que nous faisons ?

Nous prenons cette petite créature et Nous nous adaptons à elle.

 

Par un prodige de notre omnipotence, nous faisons couler notre Immensité, notre Puissance, notre Sainteté, notre Amour, notre Beauté et notre Bonté,

de telle sorte que notre Être divin demeure en elle et autour d’elle, inséparable de cette créature.

Et voyant que tout est à elle, la petite créature nous dit dans un excès d’amour :

 

« Combien je suis satisfaite et heureuse.

Je peux dire que votre Immensité est à Vous comme à moi Je Vous aime d’un Amour immense, d’un Amour puissant auquel il ne manque rien,

-ni votre Sainteté ni votre Bonté ni votre Beauté qui ravit, qui conquiert et obtient tout. »

 

Ne pas satisfaire la petite créature humaine dans notre Volonté est pour nous chose impossible.

Comme sa petitesse ne peut s’adapter à Nous, c’est Dieu qui s’adapte à elle. Et cela s’avère facile pour Nous.

Car aucun élément en elle ne Nous est étranger et tout Nous appartient. Et plus elle sera petite et plus nous veillerons à la rendre belle.

Par contre, dans la créature qui ne vit pas dans notre Volonté, il y a tant d’éléments qui nous sont étrangers :

-une volonté, des désirs, des affections et des pensées qui ne sont pas nôtres On peut dire que c’est elle qui devrait s’adapter à Nous en ôtant ce qui n’est pas nôtre.

 

Sinon, elle ne pourrait pas comprendre notre Volonté et moins encore monter et entrer dans les sphères célestes.

C’est pourquoi elle restera

-vide de Dieu,

-remplie de misères dans les difficultés de la vie humaine.

 

Combien de vies humaines se retrouveront sans croissance de Vie divine Parce qu’elles

-n’auront pas fait ma Volonté,

-n’auront pas cherché à comprendre

ce que signifie la Vie dans ma Volonté et le grand bien qu’elles peuvent en recevoir.

 

C’est pourquoi il y aura tant de petites ignorantes ne connaissant rien de leur Créateur…


 

Mon abandon dans la Divine Volonté continue. Je suis toujours petite et j’ai besoin de ma Maman éternelle, c'est-à-dire la Divine Volonté qui me porte toujours dans ses bras, m’accorde tous ses soins, me défend, m’aide, me nourrit et par son doux empire maintient mon vouloir humain à l’écart.

 

Je vis, mais sans vie, recevant dans ses actes l’attitude de la Volonté suprême. Je reposais dans ses bras en ressentant les mystérieux délices et le repos du céleste Pays lorsque mon souverain Jésus me fit une petite visite et Il me dit :

 

Ma bienheureuse fille,

comme Je suis heureux de te trouver dans les bras de ma Divine Volonté!

Je suis en sécurité et toi aussi lorsque tu es dans ses bras, et tandis que tu te reposes,

Elle travaille pour toi et ses œuvres sont divines et d’une valeur infinie. Et en te voyant possesseur de ses œuvres, je me réjouis en disant :

 

« Oh ! que ma famille est riche.

Tu dois savoir que chacun des actes de la Divine Volonté que la créature se prête volontairement à recevoir est un jonc d’union qu’elle forme et acquiert avec son Créateur.

 

On peut dire que cet anneau

-enferme en lui-même Dieu et l’âme,

-qu’il les réunit et les fait vivre d’une vie unique en formant l’inséparabilité de l’un et de l’autre.

 

Ainsi, les actes de ma Volonté représentent les anneaux formant une longue chaîne

qui réunit Dieu et la créature, laquelle est

-non seulement reliée, mais également liée par une stabilité et une immutabilité divines.

Si bien

-que la créature n’est plus sujette au changement et

-qu’elle se sent ferme et stable dans le sein de son Père céleste.

 

Elle peut alors dire en toute sécurité :

mon séjour est en Dieu et je ne connais rien ni personne, si ce n’est mon Créateur.

Cet anneau d’union et ce lien de stabilité produisent une fécondité éternelle. La créature génère continuellement avec cette fécondité

Amour, bonté, courage, grâce, patience, sainteté et toutes les divines vertus qui possèdent la vertu de dédoublement,

de telle sorte que tout en les possédant, la créature est capable

-de les dédoubler

-en les donnant à qui elle veut et à qui veut les prendre.

 

Par contre, pour celle qui ne laisse pas travailler ma Divine Volonté,

-ses actes sont des anneaux brisés qui n’ont pas la vertu d’enfermer Dieu et la créature

 

Comme ils sont brisés,

-ils s’en échappent et

-ils ne peuvent former un lien ni de stabilité ni de fécondité,

mais demeurent des actes stériles qui ne produisent pas des générations de bien.

 

Après quoi je continuai à penser à la Divine Volonté et je me disais :

« Mais comment peut-on accomplir un acte de total Vouloir divin? Et qu’est-ce que cela veut dire ?

Et mon bien-aimé Jésus, toujours bon envers sa petite ignorante, ajouta :

 

"Ma fille, tu me demandes comment on fait un acte accompli de Vouloir Divin ?

 

Tu dois savoir que c'est la puissance de ma Volonté qui forme cet acte accompli

Car la créature toute seule en est incapable Ma Volonté investit la petitesse humaine

La volonté humaine se laissant investir, les deux deviennent la proie l'une de l'autre.

 

Or, cela faisant, la Puissance de mon FIAT vide la créature de tout ce qui ne Lui appartient pas

Et, puisqu'IL l'emplit à ras bord de l'Être Divin, celle-ci

-sent en elle la plénitude de la vie de son Créateur,

-la sent couler à torrents, dans la moindre parcelle de son être De ce fait, elle sent en elle-même,

-dans les limites de sa capacité,

la plénitude et l'intégralité de l'Entité Suprême.

 

Possédant Dieu, qui ne sait pas faire d'actes incomplets,

-elle n'a plus rien à ajouter à son acte,

-elle se trouve donc dans les conditions divines de ne pouvoir faire que des actes accomplis.

Tu vois, maintenant, ce que signifie et comment faire un acte accompli : il faut posséder Dieu, afin qu'IL opère dans ton acte.

 

Ces actes sont si puissants, qu'ils attirent l'attention de tous.

Et les Cieux se baissent pour regarder ce que leur Créateur opère de grandiose

dans l'acte de la créature.

D'où, possédant cette plénitude et intégralité divines,

-elle possède tout et,

-quand elle prie, sa prière possède les pleines valeurs divines,

-ses vertus sont alimentées de la Vie qu'elle possède

 

Aussi, si elle veut donner ses actes

-à Dieu en tant qu'hommage,

-ou aux créatures en tant qu'aide, elle donnera Dieu en même temps.

 

Imagine les bienfaits que produiront ces actes accomplis dans mon Vouloir."

 

 

 

(1)Je suis toujours la proie du divin Vouloir. Je sens en moi sa vie palpitante, porteuse de bonté et de lumière, qui bien que muette parle avec des faits, parle en m’aimant toujours, parle en formant sa vie, en me faisant grandir, en se faisant sentir.

 

Oh ! bienheureux mutisme qui sait convertir en voix mystérieuses

ton Mouvement, ta Sainteté, ton Amour, et tout ton Être en voix opérante. Mon esprit se perdait dans le Fiat lorsque mon doux Jésus me fit une petite visite surprise et Il me dit :

 

(2 ) Ma bienheureuse fille,

tu dois savoir que celle qui vit dans ma Divine Volonté forme la résidence de mon Vouloir suprême

 

Une résidence

-n’a aucun droit et

-n’est pas maîtresse de ce qu’elle veut,

Elle sert de garde, de défense et de réconfort pour qui y demeure.

Ainsi l’âme perd son droit dans le Droit divin.

Elle abandonne le droit de commander volontairement à ma Divine Volonté Et elle reste comme garde, défense et réconfort de mon divin Vouloir

qui y développe sa Vie comme Il lui plaît.

 

En faisant ma Volonté, la volonté humaine se change

-non seulement en résidence,

-mais en résidence honorable que mon Fiat va décorer de frises divines.

 

Cette résidence formera son Palais

qui fera l’étonnement des Anges eux-mêmes. C’est là que mon Fiat fera étalage

-de son Amour, de sa Sainteté, de sa Lumière, de sa Beauté incréée.

 

Il y formera sa Vie, une vie opérante dans la volonté de la créature.

Il existe en nous des droits que nous possédons par nature afin d’opérer de grandes choses.

Notre Puissance est sans limites, Elle peut tout faire et arrive à tout. Et si nous ne faisons pas toutes choses,

-c’est parce que nous ne le voulons pas

-et non parce que nous ne le pouvons pas.

 

Mais en armant notre puissance

-en nous faisant œuvrer dans le petit cercle de la volonté humaine, nous pouvons dire que nous faisons montre

-de plus d’Amour,

-de plus d’Art divin,

-de plus de Puissance

Parce qu’en cette volonté nous devons restreindre ce qui en Nous est immense.

Par conséquent notre Amour se manifeste plus en nous faisant œuvrer dans la créature qui sentira ma Volonté vivre en ellle.

Elle sentira sa Vie divine s’écouler partout,

dans ce qu’elle fait,

dans ses pas,

dans son cœur,

dans son esprit et

même dans sa voix.

 

Elle fera de son être autant de chambres qui donneront à ma Divine Volonté toute liberté pour la laisser

-tantôt parler et

-tantôt travailler,

-tantôt marcher et

-tantôt aimer.

Bref, pour faire tout ce qu’Elle voudra.

 

Après quoi je continuai à penser à toutes ces Vérités que Jésus m’avait dites sur sa Divine Volonté. Mon bien-aimé ajouta :

 

Ma fille, chaque vie a besoin

-non seulement de nourriture,

-mais d’une matière propre à former cette vie à son commencement et durant sa croissance.

Ce n’est qu’en Nous que les choses n’ont pas de commencement Dans les créatures, chaque chose à son début.

Pour qu’il y ait un commencement de Vie agissante de ma Divine Volonté dans la créature,

Nous devons lui administrer la matière première pour la former. Et sais-tu ce qu’a été cette matière première?

Ce sont

-les premières Connaissances

-et la Vérité que Je t’ai manifestées sur ma Divine Volonté.

 

Elles ont formé l’humeur, la chaleur et le premier acte de Vie pour former le commencement de cette Vie.

 

Après avoir formé le commencement de cette vie, il a fallu la former, l’élever et la nourrir.

 

Ainsi, en suivant les manifestations de mon Vouloir,

certaines ont servi à la former,

certaines à l’élever et

d’autres à la nourrir.

Si je n’avais pas continué mon discours sur ma Volonté, elle aurait pu suffoquer ou être une Vie sans croissance.

 

Parce qu’elle ne peut être nourrie que par la vérité et les connaissances

qui la concernent.

Tu vois par conséquent la nécessité de mon long discours sur mon Fiat.

 

Il fallait le faire connaître aux créatures

-pour former sa Vie et

-pour qu’il ne manque pas de la nourriture divine de ses propres vérités qui

seules peuvent le nourrir

 

Car en dehors de la créature, ma Volonté n’a besoin de rien ni de personne Puisqu’elle est par nature vie, nourriture et toute chose.

Par contre, ayant besoin dans la créature d’une participation de sa part

-sous forme de Connaissances et de Vérité sur Elle-même,

ma Volonté forme sa Vie dans la mesure où la créature La connaît.

 

Et ces connaissances forment

-entre les deux un indissoluble mariage,

-et la substance, la chaleur, la croissance et la nourriture de la Vie de ma Volonté dans la créature.

C’est pourquoi Je reviens à mon discours Car il sert

-ma Volonté en toi et

-à te la faire mieux connaître, aimer et apprécier.

 

Ainsi, lorsque les créatures auront connaissance

-de mon long discours,

-de mes visites presque continuelles,

-des nombreuses grâces qui servent à former en toi la Vie de ma Divine Volonté,

 

elles seront émerveillées

par mes voies,

par les grâces que J’ai accordées et

par toutes les Vérités que J’ai dites.

C’était la Vie qui devait être formée et la Vie a besoin d’actes continuels.

 

Y a-t-il une vie qui puisse dire qu’elle n’a pas besoin d’actes continuels ? Aucune.

 

Les œuvres n’ont pas besoin d’actes continuels Mais la Vie exige

-la respiration, les battements du cœur,

-le mouvement continuel,

-une nourriture qui la soutient chaque jour,

-un vêtement qui la recouvre,

-une demeure qui lui assure la sécurité.

 

Tu vois par conséquent que tout ce que J’ai fait et ferai

était nécessaire pour Moi afin de former cette Vie de ma Divine Volonté. Cela était nécessaire pour que

-tu puisses la recevoir et la posséder, et

et ne pas lui faire manquer de ce qui est nécessaire à une Vie divine.

 

Lorsque J’agis, c’est avec Sagesse, Ordre et divine Harmonie.

 

Fallait-il que Je te dise

que mon Fiat voulait former en toi cette Vie de ma Divine Volonté

-sans te La faire connaître,

-sans te donner

les Matières divines pour La former et la Nourriture pour la faire grandir ?

 

Je ne sais pas faire de telles choses. Si Je dis que Je veux quelque chose,

Je dois donner tout ce qui est nécessaire, et de façon surabondante,

-pour que la créature soit en mesure de faire ce que Je veux.

 

Et comme les créatures ne connaissent pas ma façon d’agir,

-certaines s’étonnent,

-d’autres doutent, et

-d’autres encore en arrivent à condamner mon œuvre et la créature

que J’ai créée afin de compléter mes grands desseins pour le monde entier.

 

Car la Vie de ma Divine Volonté à l’œuvre dans la créature

-n’est pas sujette à la mort ni à finir,

-mais aura sa perpétuité au sein des générations humaines.

 

Ainsi, laisse-Moi faire et poursuis toujours ton envol dans ma Divine Volonté.

 

 

Je suis toujours dans les bras du divin Fiat qui m’arrête

-tantôt dans une de ses œuvres et

-tantôt dans une autre.

Il semble vouloir me faire bien comprendre ce qu’Il a fait par Amour pour nous.

C’est pourquoi Il m’arrêta dans l’Acte de la Conception de la Vierge afin de voir comment la Divine Volonté

-a pris place, a grandi et s’est diffusée dans ses petits membres

-croissait à mesure que la Reine elle-même grandissait.

Quel prodige

-de les voir évoluer ensemble,

-de voir la Divine Volonté descendre et s'enfermer dans la petitesse de la Sainte Vierge

afin de grandir avec Elle !

 

Je regardais toute émerveillée

Alors me faisant une surprise, mon cher Maître divin m'a dit :

 

"Brave fille, le fait de faire vivre la Reine Céleste dans le Divin FIAT fut l'acte

le plus grandiose, le plus héroïque et d'amour intense qu'accomplit notre Entité Suprême.

 

Car, même si nos biens sont immenses et innombrables,

-en Lui donnant notre Volonté en tant que vie, Nous ne pouvions plus rien ajouter Puisqu'Elle représente tout.

Ainsi, la petite Vierge formait en Elle-même la source de tous les biens divins, dans les limites de sa capacité.

 

Or, en grandissant avec notre Volonté, la petite Souveraine formait

_dans son âme, dans son cœur, dans ses œuvres et dans ses pas, d'innombrables soleils parlants

Par leurs voix de Lumière ils nous parlaient d'Amour, de notre propre Être Divin, du genre humain. Même ses pas, ses petites mains, les battements de son cœur nous parlaient

Et ces voix de lumière pénétraient dans notre sein, en Nous-mêmes.

 

Ses paroles ne cessaient jamais

Parce que, vivant dans la Reine Céleste, notre Vouloir qui est un être parlant,

-non pas avec des voix humaines mais avec des voix arcanes et divines, a toujours quelque chose à dire

Il est inépuisable. Le Divin FIAT étant la Parole, la Parole agissante , la Parole créatrice.

Comment pouvait-elle arrêter sa Parole si elle l’avait en son pouvoir ?

C’est pourquoi sa parole

-nous assiégeait, nous ravissait, nous entourait de tous côtés,

-nous occupait de telle sorte qu’elle en était irrésistible et invincible jusqu’à lui donner ce qu’elle voulait.

 

Sa parole était puissante et elle vainquit notre puissance. Elle était suave et douce et subjugua notre Justice.

Elle était lumière et l’emporta sur notre Être suprême, notre Amour et notre Bonté.

 

Enfin, rien ne pouvait résister aux voix puissantes de cette Céleste Créature.

 

Tout en parlant, mon doux Jésus me montra la Reine Céleste

De son cœur sortit un soleil qui envahissait la Cour céleste et la terre tout entière.

Ses rayons étaient constitués de lumière éblouissante, avec des voix qui parlaient à Dieu, aux saints et aux anges et à toutes les créatures de la terre.

 

En fait, ma Mère Céleste possède toujours sa Parole continuelle, son Soleil qui parle à son Dieu avec des voix de lumière, Lui disant qu'Elle l'aime et le glorifie divinement,

Elle parle aux saints et elle est pour la cour céleste une Mère béatifiante et porteuse de joie.

Elle parle à la terre et, comme Mère, elle nous trace le chemin qui conduit au Ciel.

Mon cher Jésus a ajouté :

 

Tu vois ainsi ce que signifie la vie dans la Divine Volonté. La créature acquiert ainsi l’acte, la parole, l’amour continuel.

Ce qui sort de ma Volonté maintient la vertu opérative et illuminative et les actes triomphants font alors la conquête de Dieu.

 

Après quoi je continuai ma ronde dans les actes du divin Fiat et je m’arrêtai à la création de l’homme en offrant les mêmes actes divins et ceux de l’Adam innocent pour demander le Royaume de la Divine Volonté et Jésus, mon très grand bien, ajouta :

 

Ma bienheureuse fille,

en offrant nos actes lors de la création de l’homme avec ceux de l’Adam innocent

pour demander le Royaume de ma Divine Volonté,

-tu as renouvelé les joies que nous avons connues en créant l’homme

-et tu as formé de nouveaux liens d’union entre la Divine Volonté et l’homme.

 

Ces actes formaient le lieu où créer l’homme et lui administrer la Vie pour l’animer.

Ces mêmes actes formeront ainsi la voie lui permettant de revenir dans notre Volonté.

 

Par conséquent, nos actes, lorsqu’ils sont offerts, deviennent armés d’une Puissance

qui nous fait décider de donner ce que la créature demande,

-d’autant plus qu’ils sont porteurs de joie et nous mettent en fête.

Et qui ne sait pas que les fêtes abondent en dons jamais encore offerts ?

 

Tu dois savoir qu’aucune création ne nous a donné autant de joie que celle de l’homme. Sais-tu pourquoi ?

Parce qu’elle nous donnait le pouvoir de donner

les battements de notre cœur,

notre vie, notre amour.

Et en donnant Nous nous donnions à nous-mêmes.

Car ni le ciel, ni le soleil, ni les étoiles, ni le vent, ni rien de ce que nous avons créé

n’avait le pouvoir de nous donner quoi que ce soit.

 

Par conséquent,

-la joie de recevoir n’existait pas dans les choses créées, et

-la joie de donner, lorsqu’il n’y a pas d’échange, demeure isolée et sans compagnie.

 

Mais en créant l’homme, Nous lui donnions le pouvoir

de Nous donner notre Vie, notre Cœur éternel qui bat et donne l’Amour.

 

C’était notre joie

-de donner ce pouvoir à l’homme,

-de sentir notre Cœur en lui,

-de mettre notre Vie à sa disposition pour qu’Il puisse nous aimer avec une Vie divine.

 

L’homme pouvait ainsi nous féliciter et échanger avec nous ses joies, des joies qui pouvaient être égales aux nôtres.

En voyant notre Vie en lui,

en sentant battre notre cœur en lui, notre joie était telle

-que nous étions en extase devant le si grand prodige de la création de l’homme

 

Et en nous offrant maintenant nos actes,

Nous sentons que se répètent les joies et le doux souvenir de sa création.

Par conséquent, continue tes offrandes si tu veux

-nous donner des joies et

-nous incliner à donner le Règne de notre Volonté sur la terre.

 

 

Je suis toujours dans les bras de la Divine Volonté.

Elle semble vouloir m’avoir toujours avec elle pour me donner sa Vie continuelle et j’ai l’ardent désir de La recevoir. Sans elle, j’aurais l’impression de voir la vie se dérober sous mes pieds, mon cœur semblerait mourir de faim,

et rien ne pourrait nous donner la moindre miette pour satisfaire cette faim.

 

Ô Divine Volonté, vis avec moi si tu veux me rendre heureuse et trouve en moi le bonheur de ta Vie même. J’étais perdue dans le Fiat lorsque mon bien-aimé Jésus me fit une brève visite et me dit :

 

Ma bienheureuse fille, tu pourrais dire que c’est un délire, une passion divine de ma Volonté qui veut vivre avec la créature et se soumettre à elle pour adopter la petitesse humaine. Pourquoi ?

 

Parce que mon divin Vouloir a toujours un acte nouveau à donner à la créature.

Mais si elle ne vit pas avec Lui et si elle n’a pas l’habitude

de faire ses actes en union avec Lui pour ne former qu’un seul et même acte, Je ne peux pas donner cet acte.

 

Parce que, premièrement, la créature ne serait pas digne de le recevoir

et que, deuxièmement, elle ne comprendrait pas la valeur de ce grand Don et n’aurait pas la vertu de L’absorber en elle comme sa propre vie.

 

En vivant avec ma Divine Volonté, la créature acquiert

-une vie nouvelle,

-des voies divines,

-une science céleste,

-la pénétration des choses les plus profondes.

 

Bref, puisque mon Fiat est le Maître des maîtres, c’est Lui

-qui crée la plus haute science,

-qui fais connaître les choses sans leurs voiles et telles qu’elles sont réellement.

Aussi, en vivant avec la créature,

-il ne veut pas qu’elle reste ignorante,

il l’instruit, Il lui fait ses surprises en lui rappelant sa divine histoire,

-ce qui la transforme et la rend capable de recevoir cet acte nouveau que mon Vouloir veut lui donner.

 

Et en chaque acte que l’âme accomplit en union avec mon Vouloir, elle acquiert une nouvelle prérogative de ressemblance divine.

 

En vivant avec mon Vouloir,

-l’âme se raffine, s’embellit et devient dans nos mains créatrices le canevas désiré par le peintre.

Et plus la toile sera fine, plus belle sera l’image qu’Il désire peindre sur cette toile.

 

Il semble que

-les coups de son pinceau deviennent plus artistiques et

-ses couleurs d’autant plus vivantes que la toile est plus fine.

 

Si bien que l’image de la toile

-en devient vivante et

-acquiert une valeur qui fait l’admiration de tous.

 

Or ma Volonté est plus qu’un Peintre divin et ne se lasse jamais de donner :

une beauté,

une sainteté et

une science nouvelles.

 

Elle n’attend qu’un acte accompli avec Elle

-pour l’enrichir,

-se faire mieux connaître et

-se servir de ses coups de pinceau divins

 

pour élever cette âme

-à une hauteur et

-à une rare beauté

propre à faire l’admiration des générations,

 

de telle sorte que toutes l’appelleront bienheureuse.

 

Tous seront heureux d’avoir la chance de la regarder avec tous les nouveaux actes

-reçus par Dieu

-en vertu du fait qu’elle a agi dans ma Volonté.

 

Elle sera louée et exaltée comme la plus belle œuvre de mon divin Fiat.

-Son désir de s’abaisser jusqu’à vivre dans la créature,

- son délire divin,

sont des signes qu’Il veut faire avec elle

-de grandes choses et

-dignes de sa puissance créatrice.

 

C’est pourquoi la Vie dans mon Fiat est la plus heureuse fortune

-qui soit

-qui devrait être le délire, la passion et l’ambition ardente de toute créature.

 

Après quoi je sentis en moi et en dehors de moi la mer murmurante du divin Fiat. Oh ! combien il est suave et doux.

Il murmure, il parle et caresse sa créature bien-aimée. Il murmure et il l’embrasse,

Il la serre dans ses bras en lui disant :

« Je t’aime et Je demande de l’amour. »

 

Rien n’est plus beau ni plus agréable que le « Je t’aime » d’un Vouloir si saint Et Il demande en échange le petit amour de la créature.

 

Je sentais son divin murmure couler comme une vie dans tout mon être Mon doux Jésus ajouta :

 

Ma fille, savoir

-où elle se trouve,

-ce qu’elle doit faire en Nous,

-ce qu’elle peut recevoir, sans oublier ce qu’elle a reçu,

ce sont là des signes que l’âme vit dans ma Divine Volonté.

 

Parce que dire qu’elle vit dans notre Volonté

-sans savoir où est ce divin Palais qui s’offre à être sa résidence serait ne pas l’apprécier.

 

Car lorsque les choses, les personnes et les lieux ne sont pas connus, ils ne peuvent être appréciés.

 Dire que l’on vit dans le divin Vouloir et ne pas Le connaître est absurde

 

Ce n’est pas une réalité, mais une façon de parler. Car la première chose que fait ma Volonté c’est

-de se révéler,

-de se faire connaître de la créature qui veut vivre en elle.

 

Lorsque l’âme sait où elle se trouve,

elle sait ce qu’elle doit faire avec un Vouloir si saint

-qui veut tout afin de pouvoir tout donner.

 

L’âme agit alors de façon à pouvoir recevoir sa Sainteté, sa Lumière Et elle vit des biens de cette Volonté avec Qui elle demeure

 

La connaissant,

elle n’a plus le sentiment de s’abaisser dans sa volonté humaine. D’autant plus que celle-ci ne lui appartient plus.

 

La créature acquiert ainsi avec cette Connaissance

-l’ouïe pour entendre ma Volonté,

-la voix pour lui parler,

-l’esprit pour la comprendre,

-la confiance dans les voies divines pour tout Lui demander et tout recevoir.

 

Si bien que la créature n’est plus dans l’ignorance des biens qu’elle possède, mais qu’elle veille à les conserver et à remercier cette Volonté,

qui s’abaisse jusqu’à vivre avec elle.

 

Or, si une créature lit ces lignes que Je te fais écrire

-sans comprendre ce qui est écrit et

-et met en doute une vérité si sainte,

c’est le signe qu’elle ne vit pas dans ma Volonté.

 

Comment peut-elle comprendre si elle n’a pas en elle cette Vie si sainte,

-si elle n’a jamais goûté à ses Délices,

-si elle n’a jamais entendu ses magnifiques Leçons,

-si son palais n’a jamais goûté cette céleste Nourriture que sait lui donner ma Volonté ?

 

Elle ignore par conséquent ce que mon Fiat peut faire et donne. Et si elle l’ignore, comment peut-elle le comprendre ?

Si on ne connaît pas un bien,

-si on n’a pas au moins les dispositions de vouloir y croire, on est alors dans

-un aveuglement de l’esprit et

-une dureté du cœur

qui peuvent même conduire à mépriser ce Bien.

 

Mais pour la créature qui Le connaît et le possède, ce Bien forme sa fortune et sa gloire.

 

Et elle donnerait sa vie humaine

pour posséder la Vie de mon Fiat et ses Biens qu’elle a connus.

 

Et parce qu’elle Le connaît,

-elle tend l’oreille pour l’écouter,

-elle ouvre grands les yeux pour le voir,

-elle l’aime de tout son cœur et

-elle ne parle que de lui.

 

En fait, elle voudrait avoir un nombre infini de bouches pour dire

-tout le bien qu’elle en pense,

-les prérogatives de celui dont elle possède la vie

parce que sa bouche ne suffit pas à dire tout ce qu’elle sait. C’est pourquoi lorsque je veux faire un don,

spécialement le grand don de ma Volonté comme vie de la créature, je commence par la lui faire connaître.

 

Je ne veux pas donner la Lumière

-pour qu’elle la mette sous le boisseau comme si elle ne l’avait pas, ni faire des dons pour qu’ils soient cachés ou enterrés en elle.

Quel serait alors mon profit ?

Et si la pauvre créature ne les connaît pas,

comment pourrait-elle y correspondre, m’aimer et les apprécier ?

 

Si Je donne, c’est parce que

-Je veux que nous ayons la Vie ensemble et que,

-unis, nous profitions des biens que Je lui ai donnés.

 

Ton Jésus se fait alors la sentinelle

qui garde avec vigilance ce qu’Il a donné à sa créature bien-aimée.

 

C’est pourquoi connaître signifie posséder, et posséder signifie connaître.

Les vérités deviennent difficiles et sans Vie pour celle qui ne les connaît pas.

Par conséquent, sois attentive et profite de ce que ton Jésus t’a donné et fait connaître.

 

 

 

Mon pauvre esprit continue à traverser la mer du Fiat.

Il me semble être toujours dedans, mais sans pouvoir l’embrasser tout entière. Je suis trop petite et combien il me reste à parcourir et à comprendre !

Toute l’éternité n’y suffirait pas.

J’étais perdue dans son immensité lorsque mon bien-aimé Jésus me surprit en disant :

 

Ma bienheureuse fille, il est certain que l’éternité ne suffira pas pour traverser la mer immense de mon Vouloir et bien moins encore les petites heures de ta vie.

Il suffit que tu sois en Nous pour être heureuse.

Et prends soin de ramasser les petites gouttes que ta capacité te permet de prendre.

 

Tu dois savoir que nous sommes si heureux de voir notre créature dans la mer

de notre Fiat pour comprendre et acquérir d’autres Connaissances afin de former en elle un autre acte de vie de notre Volonté,

que notre adorable Majesté s’incline jusque dans les profondeurs de la créature

pour toucher sa petite intelligence.

 

Et, de nos mains créatrices et par notre Puissance,

nous formons l’espace où renfermer ce nouvel acte de notre Volonté.

 

Car aucun acte ne donne plus de Gloire et d’Amour qu’un Acte de notre Volonté accompli dans la créature

Si bien que les cieux et la Création s’inclinent pour adorer ma Volonté accomplie dans la petite créature.

 

Mon Vouloir envahit tout.

Et il n’est pas un point où Il ne se trouve.

Il appelle le Ciel et la terre à honorer ses actes accomplis dans la petitesse humaine.

 

Après quoi je continuai à penser à la Divine Volonté et je me disais :

« Mais quelle différence y a-t-il entre celle qui fait la Divine Volonté et celle qui vit en elle ? » Et mon aimable Jésus, toute bonté, ajouta :

 

Ma fille, il y a une grande différence entre les deux. Celle qui vit dans ma Volonté

-possède la Vie de ma Volonté, et

-reçoit de Dieu la Vie continuelle pour la conserver, la nourrir et la faire grandir dans la créature.

La Vie possède et la Vie reçoit.

Au contraire, la créature qui fait ma Divine Volonté reçoit les effets de ma Volonté

La distance est telle qu’il ne peut y avoir de comparaison entre la Vie et les effets.

N’y a-t-il pas une différence entre la vie et l’œuvre ?

 

La vie palpite, pense, parle, aime, marche et répète autant qu’elle le souhaite pour celle qui la possède.

 

Par contre, l’œuvre étant un effet de la vie,

elle ne peut ni palpiter, ni penser, ni parler, ni aimer, ni se répéter.

Et il peut arriver que l’œuvre elle-même se consume avec le temps et disparaisse

Et combien ont déjà cessé d’exister ?

Mais la vie ne se consume pas.

Si le corps est consumé par la mort, c’est pour peu de temps. Et l’âme ne se consume pas, même si on le voulait.

 

Tu vois par conséquent la différence entre la vie et les effets qu’elle peut produire.

Les effets sont produits par le temps, les circonstances, les lieux, tandis que la vie n’est jamais interrompue.

Toujours elle palpite et maintient son pouvoir de produire différents effets selon les circonstances.

 

La créature qui vit dans ma Volonté possède en elle sa Vie.

 

Elle a toujours en son pouvoir et non par intervalles :

-la sainteté, la grâce, la sagesse, la bonté et toute chose.

Puisque c’est la Vie qu’elle possède, dans l’âme comme dans le corps. De sorte que les plus petites particules de son être contiennent le Fiat omnipotent.

 

Et il court mieux que le sang dans la créature, si bien que si elle palpite, le Fiat palpite.

Si elle pense, le Fiat s’imprime dans ses pensées.

Si elle parle, elle sent couler mon Fiat dans sa voix et elle parle de lui. Si elle travaille, ses œuvres sont pétries de mon Fiat.

Et si elle marche, ses pas disent mon Fiat.

Il est la vie de ma fille et elle doit le sentir dans tout son être, et c’est la moindre des choses qu’elle puisse faire.

 Il n’en est pas ainsi pour la créature qui fait ma Volonté.

Si elle veut sentir ma Volonté, elle doit l’invoquer et la prier, mais quand l’invoque-t-elle ?

 

Dans les circonstances douloureuses de la vie, dans le besoin,

-lorsqu’elle se voit pressée par l’ennemi,

un peu comme celles qui appellent le médecin lorsqu’elles sont malades. Mais si elles vont bien, le médecin reste pour elles un étranger.

C’est pourquoi la vie éternelle de mon divin Vouloir n’existe pas en elles Elles sont par conséquent changeantes dans le bien, la patience, la prière.

Elles ne sentent pas en elles le besoin

-de posséder ma Volonté ni de l’aimer d’un amour véritable.

Parce que lorsque les actes ne sont pas continuels, ma Volonté n’a pas son Règne en elles.

 

Elles-mêmes ne l’ont pas en leur pouvoir et l’Amour reste ainsi brisé.

La différence est donc grande entre la Vie et les effets.

La Vie fait ressentir le besoin de vivre de la Divine Volonté, mais non les effets.

 

Si les créatures n’ont pas en elles la Vie de ma Volonté, elles restent indifférentes.

C’est pourquoi

vouloir toujours ma Volonté signifie que l’on a en soi la Vie de ma Volonté.

 

 

 

Je suis toujours le petit atome dans la Divine Volonté, la nouvelle-née à peine née.

Et je ressens le besoin extrême d’être nourrie et élevée dans ses Bras paternels.

Sinon le vouloir humain se lève en moi pour former sa malheureuse existence.

 

Mon Dieu, aie pitié de moi et ne permets pas je connaisse ni acquière une vie, si ce n’est celle de la Divine Volonté. Affligée et oppressée par les privations presque continuelles de mon doux Jésus qui m’imposent un martyre dont Dieu connaît la dureté, je craignais que ma malheureuse volonté humaine  n’obtienne quelque chose de moi.

Je ne pouvais plus en supporter davantage et mon bien-aimé Jésus, afin de m’infuser du courage, me prit dans ses bras et me dit :

 

Ma bienheureuse fille, courage, bannis la peur de ton cœur.

C’est une arme qui peut tuer ou blesser l’Amour et faire perdre la familiarité avec ton Jésus, Et je ne sais ni ne veux rester sans intimité avec celle qui veut vivre de ma Volonté.

Ce serait comme si elle ne voulait pas être une seule et même chose avec Moi.

 

Si tel était le cas, je ne pourrais pas dire que la Volonté qui nous anime

-est une, et

-forme ta vie et la mienne.

Mais je devrais dire alors que tu as ta volonté et que j’ai la mienne. Cela, Je ne le veux pas

Car la vie dans ma Volonté n’existerait plus en toi.

 

Je veux au contraire que pour chacune de tes souffrances, même celle de ma privation,

tu appelles toujours ma Volonté

De sorte que tous tes actes forment le canal par où elle peut trouver la voie et l’endroit où enfermer ses biens et les faire couler en abondance par le canal que tu as préparé.

 

Chacun de tes actes peut être un canal de grâces, de lumière et de sainteté que tu prêtes à ma Volonté qui te fera propriétaire des biens qu’elle dépose dans tes actes pour le bien de tous.

Tu vois par conséquent que tes souffrances et tes actes

-devraient me servir de canal pour y déposer les miens,

ce qui est toujours pour moi un bonheur de me savoir aimé et connu.

 

Mon désir de déposer mes divines propriétés dans les actes des créatures

-pour qu’elle en devienne maîtresse est si grand

que Je suis toujours aux aguets, telle une vigilante sentinelle, pour voir

-si ses actes sont exempts de vouloir humain et

-si elle fait appel à ma Divine Volonté

qui, en voyant le vide dans les actes humains, utilise ces canaux pour y déposer

-les plus grandes grâces,

-les plus sublimes connaissances,

-une sainteté la plus semblable à la sienne,

et pour former ainsi la dot divine de sa créature bien-aimée.

 

Après quoi Il garda le silence avant d’ajouter d’un ton plus tendre :

 

Ma fille,

tu dois savoir que pour celle qui vit dans ma Divine Volonté il n’y a pas de temps à perdre.

Elle ne doit pas non plus se préoccuper de bagatelles que sont ses peurs, ses agitations et ses doutes.

Celle qui possède le meilleur doit laisser de côté le moindre.

Celle qui doit prendre le soleil et s’en réjouir ne doit pas s’intéresser aux petites lumières.

Le jour a plus de valeur que la nuit

Si elle veut s’occuper des deux, elle risque de ne pas profiter de la pleine lumière du soleil ou de tout ce que le plein jour peut faire.

Et il se peut qu’en s’occupant de ce qui est moindre, elle perde le meilleur.

 

D’autant plus que

-ma Divine Volonté veut toujours être dans l’acte de donner à celle qui vit en elle.

Et la créature doit toujours être dans l’acte de recevoir.

 

Si la créature veut s’intéresser à autre chose,

-ma Volonté est contrainte de s’arrêter

Parce qu’elle ne trouve pas la créature prête à recevoir ce qu’elle veut donner Et cela brise le divin courant.

 

Si tu savais ce que cela veut dire, combien tu resterais attentive.

 

De plus, tu dois savoir que lorsque la créature agit dans ma Divine Volonté, elle entre dans les banques divines pour y effectuer des transactions d’une valeur infinie.

Comme elle vient dans notre Vouloir et bien que petite,

elle vient alors en maîtresse et se fait propriétaire de ce que possèdent nos banques.

 

Elle prend tout ce qu’elle peut prendre et comme elle ne peut pas tout emporter avec elle de ce qu’elle prend, elle en laisse en dépôt avec nos propres trésors. Nous la laissons faire et nous nous réjouissons de ses transactions

Et telle est notre bonté que nous lui donnons de l’intérêt sur les acquisitions qu’elle vient de faire.

 

Ainsi, chaque fois que la créature accomplit ses actes dans notre Volonté,

-elle ouvre le commerce entre le ciel et la terre et

-elle met en circulation notre sainteté, notre Puissance, notre Bonté et notre Amour.

 

Pour ne pas être en reste avec notre créature bien-aimée,

-elle s’élève et nous descendons dans les profondeurs du vouloir humain et,

-en ouvrant notre commerce,

nous faisons l’acquisition de la volonté humaine,

une opération que nous désirons beaucoup et qui nous est très agréable.

 

Nous entrons ainsi en compétition avec la créature et nous nous conquérons l’une l’autre.

 

Ma bonne fille, il n’est pas possible que la créature vive dans notre Vouloir sans travailler avec Nous et Nous avec elle, ou sans Nous faire sentir en elle.

 

Ce ne serait plus alors notre Vie que Nous développerions dans la créature, mais une façon de parler et non une réalité.

La Vie a un besoin absolu

-de mouvement,

-de se faire sentir,

-de respirer,

-de palper, parler, donner de la chaleur.

 

Comment une Vie peut-elle être étouffée et continuer à être, à vivre et à se faire sentir ?

Cela est impossible à Dieu comme à la créature.

 

Par conséquent, ne t’inquiète pas lorsque tu sens que tout est silence en toi.

 

Ce ne sont que de brefs incidents puisque Je ressens moi-même le besoin de te faire sentir que ma Vie existe en toi.

Être en toi sans faire sentir ma Présence serait mon plus cruel martyre. Je peux le faire pour quelque temps, mais pas pour toujours.

Alors, n’y pense plus, abandonne-toi en Moi et Je penserai à tout.

 

 

 

Je suivais la Divine Volonté dans ses actes de la Création comme de la Rédemption

où chaque acte avait un lien avec la volonté humaine pour que la Volonté divine y ait sa place

Comme de nombreux actes humains ne recevaient pas la sainteté de l’acte divin parce qu’ils ne Lui donnaient pas la première place, je me disais :

 

Combien il est difficile pour le Fiat suprême d’étendre son Royaume dans les actes humains des créatures

alors

qu’elles ne reconnaissent même pas l’Acte divin qui court en elles, et

qu’elles ne l’apprécient pas et

qu’elles ne lui donnent pas la suprématie qui Lui est due.

et que les actes humains ressemblent à un peuple sans roi et sans ordre, ennemi des Actes divins qui veulent lui donner la Vie.

Il ne reconnaît pas cette Vie qui court en lui.

Mon Dieu, me disais-je, comment votre Volonté formera-t-elle son Royaume? » Et mon toujours aimable Jésus, plein de tendresse et d’amour,

comme s’il avait besoin de s’épancher, me dit :

 

Bienheureuse fille de ma Volonté, il ne fait pourtant aucun doute.

Et il est plus certain que mon Vouloir aura son Royaume parmi les créatures que ma descente du ciel sur la terre fut certaine.

Étant Roi, Il devait constituer le Royaume de mon Fiat que l’homme avait rejeté. Ainsi ma Divinité unie à mon Humanité est descendue du Ciel afin d’acheter ma Divine Volonté pour les créatures.

 

Chacun de mes actes

-était un débours sur le prix à payer et

-permettait à la divine Majesté de racheter ce que l’homme avait rejeté et perdu.

 

Mes actes, ma souffrance, mes larmes et ma mort elle-même sur la croix n’étaient rien d’autre que le prix à payer pour acheter ma Divine Volonté et la donner aux créatures.

 

L’achat a eu lieu, le prix a été payé, la Divinité l’a accepté et le paiement a été conclu avec le sacrifice de ma Vie. Aussi, comment ce Royaume ne viendrait-il pas ?

 

Tu dois savoir que puisque mon Humanité a travaillé, souffert et prié, mon divin Fiat est descendu dans les profondeurs de mes actes humains pour former son Royaume.

 

Comme j’étais la tête, le frère aîné de toutes les générations humaines,

le Royaume passait à mes membres et jusqu’aux plus petits de mes frères.

 

La Rédemption était cependant nécessaire parce qu’Elle devait servir

-à cultiver le sol des volontés humaines,

-à les purifier,

-à les préparer et les embellir, et

-à leur faire connaître ce qu’avait coûté à cet Homme-Dieu l’achat de cette Divine Volonté pour la donner aux créatures

afin qu’elles puissent recevoir la Grâce d’être sous le Règne de ma Volonté.

 

 S’il n’y avait pas eu d’abord la Rédemption,

il n’y aurait pas eu le prix du débours et l’acte préparatoire à un bien si grand.

 

Tu dois savoir que la Divinité avait premièrement décrété la Rédemption pour que puisse descendre du ciel le Royaume de ma Divine Volonté. L’un devait servir de débours pour l’autre.

Parce qu’étant divin et d’une valeur infinie, il fallait un Homme-Dieu pour pouvoir payer et acquérir un Vouloir divin afin de le redonner à celui qui l’avait perdu.

 

Sinon, je ne serais pas descendu du ciel uniquement pour le racheter. J’ai plus veillé à restituer les droits à notre Volonté offensée et rejetée qu’à la Rédemption elle-même.

Je n’aurais pas agi en Roi

-si j’avais mis mes créatures en sûreté en mettant ma Volonté de côté sans Lui donner les droits auxquels Elle a droit

-en Lui restituant son Royaume parmi les créatures.

 

Sois donc certaine que c’est pour un dessein si saint que tu souffres et pries.

 

Ensuite, j'ai repris à me fondre dans le FIAT Divin. J'avais besoin de me retrouver dans son océan,

pour accéder à la nourriture nécessaire à alimenter et à conserver sa propre Volonté dans mon âme,

et pour prendre Son acte nouveau continuel, qu'Elle a besoin d'avoir même en moi. Tandis que je baignais dans sa mer divine, mon cher Jésus a ajouté :

 

Bienheureuse fille,

la toute petite rivière de mon Vouloir qui est en toi ressent le besoin de se plonger dans la mer immense de ma Volonté.

 

La créature qui vit dans mon Vouloir a

-en elle la petitesse de sa petite mer de mon Vouloir et

-en dehors d’elle-même son immense mer.

Et la petite ressent le besoin de se plonger dans la grande afin d’agrandir toujours plus sa petite mer.

Et c’est ce qu’elle fait chaque fois qu’elle accomplit un acte dans ma Volonté.

 

Elle vient alors se baigner dans la grande mer.

Et elle prend ainsi la nourriture, les divins rafraîchissements qui font qu’elle se sent toute renouvelée d’une Vie divine nouvelle

 

Ma Volonté possède la vertu communicative

Elle ne laisse pas sortir la créature de cette grande mer

-sans la remplir à ras bord des actes nouveaux de sa Volonté.

 

Tu vois par conséquent que ma Volonté attend tes actes

-pour te donner son bain et

-pour te communiquer les nouvelles prérogatives que tu ne possèdes pas encore.

 

Si tu pouvais savoir ce que signifie un nouveau bain dans la mer de mon divin Vouloir !

 

Chaque fois qu’une créature se sent renaître d’une vie nouvelle,

-elle acquiert une connaissance nouvelle sur Celui qui l’a créée,

-elle se sent plus aimée encore par son Père du ciel.

-et il s’élève en elle un amour nouveau pour Celui qu’elle aime.

 

Bref, c’est alors la fille

-qui connaît et veut connaître encore mieux son Père, et

-qui ne veut rien connaître sans sa Volonté.

 

C’est le divin Père qui appelle sa fille pour l’avoir avec Lui afin d’en faire un de ses modèles.

 

Par conséquent, sois attentive et ne laisse s’échapper aucun acte qui ne prenne possession dans mon Fiat suprême.

 

 

Je suis sous les vagues éternelles du divin Vouloir Il me semble qu’Il veut

-que je fasse attention à ses vagues,

-que je les reconnaisse,

-que je les reçoive en moi,

-que je les aime afin qu’Il me dise :

 

« Je suis le Vouloir éternel. Je suis sur toi, je t’entoure de partout.

-J’investis ton mouvement, ta respiration et ton cœur pour les faire miens afin de me créer de l’espace et de pouvoir étendre ma Vie en toi.

-Je suis l’Immensité qui veut se restreindre dans la petitesse humaine.

-Je suis la Puissance qui fait ses délices en formant ma Vie dans la faiblesse créée.

-Je suis le Saint qui veut tout sanctifier.

Regarde-Moi bien et tu verras ce que Je sais faire et ce que Je ferai à ton âme. »

 

Mon esprit était tout absorbé par le divin Vouloir.

Alors mon toujours aimable Jésus me refit sa petite visite et Il me dit :

 

Ma bienheureuse fille,

ma Volonté est le moteur qui avec une constance de fer assaille la créature de tous côtés, de l’intérieur comme de l’extérieur,

-pour l’avoir à lui-même et

-pour opérer le grand prodige de former en elle sa Vie divine.

On peut dire qu’Il l’a créée pour former et répéter sa Vie en elle et cela à n’importe quel prix.

 

Il tourne autour d’elle en toutes choses et semble lui dire :

« Regarde, c’est Moi. Je viens former ma Vie en toi. »

Et tel un assaillant, Il l’attaque de tous côtés,

-à l’intérieur comme à l’extérieur,

de sorte que la créature qui veut y faire attention,

-ressent ma Divine Volonté déborder de partout en formant le prodige de sa Vie divine.

Et personne ne peut résister à sa puissance.

 

Et sais-tu ce que fait cette Vie divine ? Elle redonne la Vie.

Elle rappelle toute chose à la Vie, tout ce qu’elle a fait dans cette vie et ce qui a été fait de bien par toutes les créatures.

Elle rappelle le doux souvenir de ses œuvres comme si elles voulaient les répéter.

 

Rien n’échappe à sa Vie, elle sent la plénitude de toute chose

Et, oh ! combien la créature se sent heureuse, riche, puissante et sainte. Elle se sent revêtue de tous les actes bons des autres créatures

Et elle aime pour toutes, en glorifie le divin Fiat comme s’ils étaient les siens Et mon Vouloir sent que ses œuvres lui sont rendues par elle,

-c'est-à-dire l’amour, la gloire de ses œuvres divines

Et elle répète par ce souvenir la gloire et l’amour des autres créatures.

 

Oh ! combien d’œuvres tombées dans l’oubli, combien de sacrifices,

combien d’actes héroïques

-oubliés au cours des générations humaines et auxquels on ne pense plus.

 

Il n’y a donc

plus la répétition continuelle de la gloire

-ni personne pour renouveler l’amour de ses actes

Et ma Divine Volonté formant sa vie dans la petitesse humaine fait resurgir ce souvenir

afin

-de donner et de recevoir,

-de centraliser toute chose en Elle-même et

-de former son divin Campement.

 

Par conséquent, sois attentive à recevoir ces vagues de mon Vouloir. Elles se déversent à nouveau sur toi afin de changer ton destin

Et si tu les reçois, tu seras sa bienheureuse créature.

Après quoi je continuai à penser à la Divine Volonté et je me disais :

« Mais comment cette Vie divine peut-elle être formée dans l’âme ? »

 

Mon doux Jésus ajouta :

 

Ma fille,

la vie humaine est composée de l’âme, du corps, de membres distincts les uns des autres. Mais quel est le mouvement premier de cette vie ? : la volonté.

 

Si bien que sans elle la vie ne pourrait

-ni accomplir de belles œuvres,

-ni acquérir des sciences,

-ni être capable de les enseigner.

 

Par conséquent toute la beauté de la vie disparaîtrait de la créature Si elle possède beauté, héritage, valeur et talent, il faut l’attribuer

au mouvement de l’ordre que la volonté maintient sur la vie humaine.

 

Or, si ma Divine Volonté détient ce mouvement de l’ordre sur la créature, Elle forme alors en elle sa Vie divine.

 

Ainsi, pourvu que la créature accepte de recevoir

-ce mouvement de l’ordre de ma Volonté en elle et autour d’elle comme premier mouvement de tous ses actes,

déjà ma vie divine devient formée et occupe son poste royal dans les profondeurs de l’âme.

 

Le mouvement est la vie et si le mouvement a son origine dans la volonté humaine, on peut l’appeler vie humaine.

Si au contraire il a son commencement dans ma Volonté, on peut l’appeler Vie divine. Tu vois combien il est facile de former cette vie, à condition que la créature le veuille.

Je ne demande jamais des choses impossibles à la créature

Je les facilite plutôt, les rendant adaptables et praticables avant de les demander.

 

Et lorsque Je les demande, afin de m’assurer qu’elle pourra faire ce que je lui demande,

Je m’offre à faire avec elle ce que Je veux qu’elle fasse.

 

Je peux dire que Je me mets à sa disposition pour qu’elle puisse trouver force, lumière, grâce et sainteté non pas humaines, mais divines.

Je ne vais pas là pour lui donner d’abord ce que Je peux lui donner ni faire ce que je peux faire.

Mais dès que la créature fait ce que Je veux, Je lui donne avec une telle abondance qu’elle ne sent plus le poids, mais le bonheur du sacrifice, ce que ma Divine Volonté sait comment donner.

 

Et tout comme la vie humaine maintient sa vie, ses membres distincts et ses qualités, notre Être suprême maintient lui aussi ses très pures qualités qui ne sont pas matérielles.

Car il n’existe en nous aucune matière qui forme notre vie.

 

Sainteté, Puissance, Amour, Lumière, Bonté, Sagesse, Omniscience, Immensité, etc….forment notre Vie divine.

Mais qu’est-ce qui constitue le mouvement qui régit, qui développe avec une incessante et éternelle motion toutes nos divines qualités ? notre Volonté.

 

Elle est le moteur, l’intendante qui donne à chacune de nos qualités une vie agissante. Si bien que sans notre Volonté, notre Puissance serait sans exercice, notre Amour sans manifestation, et ainsi de suite.

Tu vois par conséquent combien tout est dans la Volonté et qu’en la donnant à la créature, nous lui donnons tout.

 

Et comme les créatures sont nos petites images créées par nous, par notre souffle, de minuscules flammes d’amour répandues par nous dans toute la Création, que nous leur avons donné une volonté libre unie à la nôtre

afin de former les fac-similés voulus par nous,

-rien ne nous donne plus de gloire, d’amour et de satisfaction que de trouver notre vie, notre image,

notre Volonté dans les œuvres que nous avons créées.

 

Par conséquent, nous confions tout à la puissance de notre Fiat pour obtenir ce que nous voulons.

 

Ma fille,

tu dois savoir que tant dans notre Divinité et dans l’ordre surnaturel

-que dans l’ordre naturel des créatures, il y a une vertu de nature,

une prérogative innée de vouloir produire la vie,des images qui lui ressemblent. Et par conséquent un ardent désir de se retransmettre en vie et en œuvre qui la produisent.

 

Il n’y a pas dans la Création une seule chose qui ne nous ressemble pas.

Le ciel nous ressemble dans l’immensité, les étoiles dans la multiplicité de nos joies et de nos infinies béatitudes.

Il y a

-dans le soleil la ressemblance de notre lumière,

-dans l’air celle de notre vie qui se donne à tous et à qui nul ne peut échapper même s’il le voulait,

-dans le vent qui se fait sentir tantôt avec véhémence et tantôt caresse doucement les créatures et les choses, mais elles ne le voient pas, tout comme

-dans notre puissance et notre omniscience

voyons et nous entendons tout et tenons toutes choses entre nos mains et que pourtant elles ne nous voient pas.

 

Bref, il n’y a rien qui n’ait une similitude avec nous, toute chose nous rend grâce et nous loue et chacune remplit son rôle pour faire connaître chaque qualité de son Créateur.

 

Or dans l’homme, ce n’est pas seulement une œuvre que nous avons créée, mais c’est une vie humaine et une vie divine qui furent créées en lui.

C’est pourquoi nous voulons et désirons ardemment reproduire en lui notre vie et notre image.

 

Nous en arrivons à le submerger d’Amour.

Et lorsqu’il ne se laisse pas inonder, parce qu’il est libre, Nous en sommes à le persécuter d’amour

-sans lui laisser trouver la paix dans tout ce qui nous échappe.

 

Ne nous trouvant pas en lui, nous lui faisons une guerre incessante

Parce que nous voulons que notre belle image et notre vie soient reproduites en lui.

Et comme toutes choses sont faites et greffées par nous, il existe également dans l’ordre naturel cette vertu

-de vouloir reproduire des choses et une vie similaires.

 

Tu le vois dans la mère qui génère un enfant

Elle veut ardemment le voir venir au jour semblable à ses parents. Et si l’enfant leur ressemble, combien ils sont heureux.

Ils s’en vantent et veulent le montrer partout. Ils l’élèvent dans leurs coutumes et leurs voies.

 

Bref, cet enfant devient leur préoccupation et leur gloire.

Mais par contre, si l’enfant ne leur ressemble pas, s’il est laid et difforme, oh ! combien d’amertume et de tourments.

 

Et ils en viennent à dire dans leur grande tristesse : on dirait que cet enfant n’est pas de nous ni de notre sang. Humiliés et confus, ils voudraient presque le cacher pour que personne ne le voie.

Et cet enfant sera toute sa vie la torture de ses parents.

Toute chose possède la vertu de reproduire des choses similaires :

-la semence produit d’autres semences,

-la fleur d’autres fleurs,

-l’oiseau d’autres petits oiseaux, etc.

 

Ne pas reproduire des choses similaires, c’est aller contre la nature humaine et divine.

 

Par conséquent, notre plus grand chagrin est que la créature ne soit pas semblable à Nous.

 

Et seule celle qui vit dans notre Volonté peut être

-la joie,

-la porteuse de la Gloire et du Triomphe de notre œuvre créatrice.

 

 

 

Mon abandon dans le Fiat continue

Je ne peux faire moins que ressentir le murmure de sa Vie. Ne pas sentir ce murmure serait comme ne plus avoir de vie. Ce murmure

-donne la Lumière et la Force,

-il vous fait sentir sa Vie qui réchauffe et vous transforme en elle.

 

Divine Volonté, combien tu es aimable et admirable. Comment ne pas t’aimer ? Je suivais ses œuvres qui refluaient vers moi pour m’aimer et me dire,

 

« nous sommes vos œuvres, faites pour vous .

Prenez-nous, possédez-nous et faites-les vôtres

afin d’avoir dans ce que vous faites un modèle qui est le nôtre.

 

Je suivais les œuvres de la Rédemption lorsque mon doux Jésus me retint . Il me dit :

Brave fille,

toutes nos œuvres ne furent qu'un excès d'amour envers l'homme Chaque excès me poussait à en faire un autre.

Ma venue sur terre ne fut pas suffisante pour le reproduire.

Chacune de mes peines, voire chacun de mes souffles lui étaient adressés Je l'appelais dans mon omniscience.

Je le serrais dans mes bras,

Je le modelais pour le remettre en état et lui donner la nouvelle Vie que Je lui avais amenée du Ciel, fraternisant avec lui pour qu'il fasse partie de la progéniture de mon Père Céleste.

 

Cela ne fut toujours pas suffisant

Pour le lier davantage à Moi, Je fis en sorte que mon Humanité devienne la dépositaire

-de toutes les œuvres,

-de tous les sacrifices et les pas de l'homme.

 

Regarde comme tout est enfermé en Moi,

ce qui M'amène à les aimer doublement en chacun de leurs actes.

 

J'ai formé mon Humanité en M'incarnant dans le sein de la Reine Immaculée,

Me constituant le chef de la famille humaine

afin d'assembler toutes les créatures pour qu'elles deviennent mes membres.

 

De ce fait, tout ce qu'elles font M'appartient.

Et J'enferme tout dans le sanctuaire de ma sainte Humanité,

-gardant aussi bien le petit bien que le grand. Mais, sais-tu pourquoi ?

 

Puisque tout passe par Moi, J'attribue la valeur comme s'il s'agissait

-de mes œuvres,

-de mes sacrifices et

-de mes prières.

 

La Vertu du chef descend ainsi dans les membres.

Et, après avoir tout mélangé, Je leur donne la valeur de mes mérites.

 

Du coup, la créature se retrouve en Moi

Et Moi, en tant que chef, Je me retrouve en elle.

 

Crois-tu, pour autant, que mon amour ait été ou soit assouvi ? Ah ! Non, il ne le sera jamais

Car la nature de l'Amour divin est

-d'inventer en permanence des nouveautés amoureuses, pour donner de l'Amour et en recevoir.

 

Si c'était le cas, ce serait mettre des limites et enfermer notre Amour en Nous. Ce qui n'est pas possible étant immense.

Et parce que c'est dans sa nature de devoir sans cesse aimer.

 

Voilà pourquoi Je veux que mon Humanité suive le champ immense de ma Divine Volonté, qui fera des choses incroyables par Amour pour les créatures.

 

Les connaissances La concernant servent à La faire régner. Puisque sans régner

 

Elle

-ne peut pas abonder,

-ni faire étalage de ses surprises amoureuses.

Alors, sois assidue et tu verras de quoi est capable ma Volonté."

 

 

Le divin Vouloir ne m’abandonne jamais. Il me semble être toujours en moi et au-dehors de moi pour me surprendre et mettre son acte en tout ce que je fais.

 

Que je prie, souffre, travaille et même si je dors,

Il veut me donner son divin repos dans mon sommeil. Il veut toujours avoir quelque chose à faire

 

Et en tout ce que je fais, Il m’appelle pour me dire :

« Fais-moi descendre dans les profondeurs de tes actes Et Je te ferai monter dans les hauteurs des miens.

Nous serons en compétition, toi pour monter et Moi pour descendre. »

 

Mais qui pourra dire ce que la Divine Volonté me fait sentir dans mon âme, ses excès d’amour, sa condescendance, son continuel intérêt pour ma pauvre âme ?

J’étais sous l’empire du divin.

Alors mon très grand Bien, Jésus, m’inondant à nouveau de Lui-même, me dit :

 

Brave fille, rien ne m’émeut et ne me ravit autant que de voir

-la petitesse humaine sous l’empire de ma Volonté,

-le Divin dans l’humain,

-le grand dans le petit,

-le fort dans le faible

qui se cachent l’un dans l’autre pour se conquérir l’un l’autre.

 

La scène est si belle et si ravissante

que j’y trouve les pures Joies et le Bonheur divin que la créature peut me donner.

Même si Je sais qu’en fait,

c’est ma propre Volonté qu’elle Me donne par le canal de la volonté humaine.

 

Si tu pouvais savoir quels délices J’y trouve,

tu te laisserais toujours conquérir par ma Volonté.

 

Je peux dire que Je quitte le ciel pour connaître les joies très pures que ma Divine Volonté sait me donner dans le petit cercle de la créature sur la terre.

Tu dois savoir que celle qui fait ma Volonté et laisse ma Vie couler dans ses actes

appelle continuellement Dieu et ses attributs

Et il se sent continuellement appelé par la créature.

 

Elle l’appelle

-tantôt parce qu’elle veut sa Puissance,

-tantôt son Amour,

-tantôt sa Sainteté,

-sa Lumière, sa Bonté, sa Paix imperturbable.

 

Bref, elle L’appelle toujours parce qu’elle veut ce qui est de Dieu

Et toujours Il attend de pouvoir lui donner en retour ce qu’elle demande. Il se sent appelé et il l’appelle afin de lui dire :

« Y a-t-il autre chose que tu veux avoir de mon Être divin ?»

 

Prends ce que tu veux.

 

D’ailleurs, déjà lorsque tu m’appelles, Je prépare pour toi ma puissance, mon amour,

ma lumière, ma sainteté, tout ce qui est nécessaire dans ton acte. » Si bien que Dieu appelle l’âme et l’âme appelle Dieu

C’est un appel mutuel pour donner et pour recevoir.

 

Et Dieu, afin de donner,

-forme la vie de ma Volonté dans la créature,

-la fait grandir et former le doux enchantement du Créateur lui-même.

 

Un acte continuel possède ce pouvoir qui fait que Dieu ne sait comment se dégager de la créature, ni la créature de Dieu.

 

Ils ressentent le besoin irrésistible de rester attachés l’un à l’autre. Seule ma Volonté sait produire ces actes continuels

qui jamais ne cessent et

qui forment le caractère véritable de la Vie dans ma Volonté.

 

À l’inverse,

-un caractère changeant, une œuvre brisée, sont le signe d’un vouloir humain

-qui ne procure ni fermeté ni paix et

-qui ne sait produire qu’épines et amertumes.


 

Mon abandon dans le Fiat continue.

Je sens son souffle omnipotent qui veut faire grandir et magnifier sa Vie en moi. Il veut me remplir au point de réduire ma volonté humaine à un voile qui La recouvre.

 

Or je me disais :

« Mais pourquoi ce saint Vouloir tient-il tellement à former sa vie dans la créature au point de remuer ciel et terre pour arriver à ses fins.

Et quelle différence y a-t-il entre la Divine Volonté comme Vie et la Divine Volonté comme effet ? »

 

Mon toujours aimable Jésus me serra dans ses bras avec une indescriptible bonté et me dit :

 

Ma bienheureuse fille, rien n’est plus beau, plus saint, plus agréable et plus propre à me plaire et à me glorifier que la formation de la Vie de notre divin Vouloir dans la créature.

En elle est alors créé un petit Paradis où notre Être suprême est ravi de descendre pour y faire son séjour.

 

Nous avons alors deux Paradis au lieu d’un seul où nous trouvons

-nos harmonies, -une beauté qui enchante,

-des joies très pures

qui redoublent notre bonheur

d’avoir formé une vie de plus dans le petit cercle de la créature.

 

Si peu que ce soit et selon la capacité de la créature,

Nous trouvons dans ce Paradis tout ce qui nous appartient.

 

La petitesse de la créature nous séduit d’autant plus et nous admirons l’Art divin qui par la vertu de sa Puissance a renfermé ce qui est grand dans ce qui est petit.

 

Nous pouvons dire qu’avec notre entrelacement d’Amour, Nous avons transmué les choses,

plaçant les grandes dans les petites et les petites dans les grandes.

 

Sans notre divin Prodige,

Nous n’aurions pu former ni la Vie ni le Paradis dans la créature.

Cela te semble-t-il peu de chose que d’avoir une Vie de plus et un autre Paradis à notre disposition pour Nous féliciter plus encore ?

 

Tu dois savoir que ni le ciel ni le soleil ni la Création tout entière ne nous ont autant coûté.

 

Et nous n’y avons pas non plus

-déployé autant d’Art et de Maîtrise ni autant d’Amour qu’en formant la Vie de notre Volonté dans la créature afin de

-Nous créer un Paradis de plus où exercer notre maîtrise et

-trouver nos délices.

 

Le ciel, le soleil, la mer, le vent et toutes choses parlent de Celui qui les a créés.

Ils nous désignent, nous font connaître et nous glorifient. Mais ils ne Nous donnent pas une Vie

Et ils ne forment pas non plus pour Nous un autre Paradis.

Ils ne servent que la créature en qui notre paternelle Bonté a promis de former notre Vie. Et cela nous coûte tant.

 

Notre Fiat utilise sa vertu agissante et répétitive

dans son Fiat continuel sur cette bienheureuse créature

-afin de la couvrir de l’ombre de sa puissance Si bien qu’un Fiat n’attend pas l’autre.

 

En soufflant sur elle, Il dit Fiat,

-s’Il la touche, Il répète Fiat,

-s’Il l’embrasse, Il utilise son Fiat agissant

et Il la façonne et pétrit en elle sa Vie divine.

 

On peut dire

-que par son Souffle Il forme sa vie dans la créature et

-qu’avec sa Vertu créatrice, Il la régénère et forme en elle son petit Paradis.

 

Et que ne trouvons-Nous pas en elle ? Qu’il suffise de te dire

-que Nous y trouvons tout ce que nous voulons,

-et ce tout est pour Nous.

 

Tu vois par conséquent

la grande différence qu’il y a entre la vie de la Divine Volonté et son effet.

 

Dans la Vie de la Divine Volonté,

-les Vertus, la Prière, l’Amour, la Sainteté se convertissent tous en nature dans la créature.

 

Ce sont des mouvements qui se forment toujours en elle de sorte qu’elle sent en elle la nature

-de l’Amour,

-de la Patience et

-de la Sainteté,

tout comme elle sent naturellement

-l’esprit qui pense,

-les yeux qui voient,

-la bouche qui parle,

et cela sans effort de sa part

Parce que Dieu lui a donné ces mouvements par nature . Et elle se sent maître de les utiliser comme elle veut.

 

Ainsi, en possédant la Vie de la Divine Volonté

-tout est saint,

-tout est sacré.

 

 Les difficultés cessent, les inclinations au mal n’existent plus

Même si la créature change d’action en faisant tantôt une chose tantôt une autre, la vertu unitive de ma Volonté

-les unit et

-forme un seul acte avec la diversité d’autant de beautés que d’actes accomplis.

 

Et la créature en arrive à sentir que son Dieu est tout à elle

-au point d’éprouver que dans l’excès de son Amour, il s’est livré lui-même au pouvoir de la créature.

 

En vertu de la Divine Volonté qu’elle possède en tant que Vie, la créature ressent cette Vie comme sa naissance.

 

Et la Divine Volonté l’élève avec une telle finesse d’Amour et de profonde Adoration qu’elle en demeure naturellement absorbée

dans son Créateur qui est déjà tout à elle.

 

La plénitude de son Amour et le Bonheur qu’elle ressent sont tels,

-qu’incapable de les contenir

elle voudrait donner à tous la Vie de la Divine Volonté

pour rendre tout le monde heureux et saint.

 

Ce n’est pas le cas de la créature qui ne possède pas la Vie de la Divine Volonté, mais seulement sa vertu et son effet.

Tout est alors difficile.

La créature en ressent le bien selon le temps et les circonstances. Que ces circonstances cessent et elle ressent le vide du bien.

Ce vide produit l’inconstance, le changement de caractère et la fatigue,. Elle ressent le malheur du vouloir humain,

Elle ne connaît plus la paix .

Et elle ne peut la donner à personne.

 

Elle ressent en elle le bien

comme si elle sentait des membres disloqués ou en partie détachés

-dont elle n’est plus maîtresse et

-qui ne la servent plus.

 

Ne pas vivre dans ma Volonté, c’est

-se faire esclave et

-ressentir tout le poids de l’esclavage.

 

 

Je me sentais petite, petite au point de ne pas savoir comment faire un pas et après avoir communié, je ressentais le besoin de m’abriter comme une enfant dans les bras de Jésus pour lui dire :

« Je t’aime, je t’aime beaucoup »,

sans pouvoir dire autre chose parce que trop petite et trop ignorante.

 

Mais mon doux Jésus attendait que je dise autre chose et j’ajoutai :

« Jésus, Je T’aime avec l’Amour de notre Maman du Ciel. » Et Jésus me dit :

 

Comme il est doux et rafraîchissant pour moi de me sentir aimé avec l’amour de la fille et de notre Maman.

 

Je ressens sa tendresse maternelle, ses enthousiasmes d’amour, ses chastes embrassements et ses ardents baisers se déverser dans la fille.

Et la Mère et la fille m’aiment, elles m’embrassent et me serrent dans leurs bras dans une même étreinte.

 

Retrouver la fille qui veut m’aimer avec ma céleste Mère et qui m’aime comme ma Maman, ce sont mes très purs délices, mes épanchements d’amour,

Et j’y trouve le plus agréable échange pour tous les excès de mon Amour. Mais dis-moi, avec qui d’autre veux-tu m’aimer ?

Et il se tut, attendant que je lui dise avec qui je voudrais aussi l’aimer. Et moi, presque un peu embarrassée, j’ajoutai :

« Mon doux Jésus, je veux t’aimer avec le Père et le Saint-Esprit. »

Mais il semblait ne pas encore être content, et je dis :

« Je veux t’aimer avec tous les Anges et tous les Saints. »

 

Il me dit : « Et avec qui d’autre ? »

 

Avec tous les voyageurs sur la terre et même jusqu’à la dernière créature qui existera en ce monde.

Je veux te les amener tous et toutes choses, même le ciel, le soleil, le vent et la mer afin de t’aimer avec tous. »

 

Et Jésus tout Amour, au point qu’Il semblait ne pas pouvoir en contenir les flammes, ajouta :

 

Ma fille,

voilà mon ciel dans la créature,

la Sacro-Sainte Trinité qui cède son Amour pour M’aimer avec elle

les Anges et les Saints qui rivalisent entre eux afin de M’aimer avec elle,

 

C’est cet acte immense qui amène tout dans le Tout qui est Dieu Et le Tout en tout.

 

Ta petitesse, tes voies infantiles dans ma Divine Volonté embrassent toute chose et toute créature.

Tu veux tout me donner même l’adorable Trinité Elle-même. Et comme tu es petite, personne ne veut rien te refuser.

Et tous s’unissent à toi pour aimer avec la toute petite.

En m’amenant tout dans le Tout et en m’aimant, tu diffuses le Tout en tous. Et mon Amour étant un lien d’union et d’inséparabilité,

Je trouve mes œuvres, mon Paradis, tout et tous dans l’âme :

 

Et je peux dire que rien ne me manque,

ni le ciel ni ma céleste Maman,

ni le cortège des Anges et des Saints. Tous sont avec Moi et tous M’aiment.

Voilà les stratagèmes et les industries d’amour de la créature qui M’aime,

-qui appelle le tout,

-qui demande l’amour de tous

afin de M’aimer et de Me faire aimer par tous.

Après quoi je continuai à penser au divin Vouloir, et mon doux Jésus ajouta :

 

Ma bienheureuse fille,

la créature qui possède la Vie de ma Divine Volonté ressent en elle le mouvement divin, elle ressent le mouvement de Dieu dans le ciel.

 

Notre mouvement est une Œuvre, il est un Pas, il est une Parole. Il est toute chose.

Et comme notre Volonté est une avec celle de la créature,

-elle sent couler en elle le même mouvement avec lequel Dieu lui-même se meut.

Et puisque cette Œuvre, ce Pas et cette Parole sont divins,

-ce que ma Volonté même fait en nous-mêmes, Elle le fait aussi dans la créature.

 

De telle sorte que la créature sent en elle non seulement la Vie, mais la Noblesse et la Manière de Celui qui l’a créée.

 

Et elle ne ressent plus le besoin de Lui demander sa Volonté

puisqu’elle se sent elle-même possesseur de notre Volonté qui l’occupe.

 

Si bien qu’elle Lui donne

-son amour pour aimer,

-sa parole pour parler,

-son mouvement pour se mouvoir et œuvrer.

Et, oh ! comme il est facile à la créature de savoir ce que ma Volonté veut d’elle.

Il n’y a plus ni secrets ni rideaux pour la créature qui vit dans notre Volonté.

 

Mais tout est révélé et nous pouvons dire que nous ne pouvons pas nous cacher d’elle parce que notre même Volonté nous révèle déjà.

Qui donc pourrait se cacher de soi-même,

-ne pas connaître ses propres secrets et ce qu’il veut faire ? Personne.

 

On peut se cacher des autres, mais de soi-même, ce serait impossible.

 

Telle est notre Volonté qui se fait elle-même révélatrice et éclaire la créature concernant ce qu’elle fait et ce qu’elle veut faire, et lui fait les grandes surprises de notre Être divin.

 

Mais qui peut dire jusqu’où peut arriver la créature et tout ce qu’elle peut faire en possédant la Vie de notre Divine Volonté ?

 

La véritable transformation et consommation se produit alors avec la créature

en Dieu,

Et Dieu prend une part active et dit : « Tout est mien et Je fais tout dans la créature. »

 

C’est le véritable mariage divin dans lequel Dieu abandonne son Être divin à sa créature bien-aimée.

Par contre, pour qui vit de la volonté humaine,

il en est comme de l’homme qui descendant d’une noble famille prend pour épouse

une créature grossière, fruste et mal élevée.

Il échangera peu à peu ses belles et nobles manières pour des façons rustres et bourrues et au point de ne plus se reconnaître lui-même.

 

Quelle distance sépare une créature qui vit dans notre Volonté de celle qui vit de la volonté humaine !

 

Les premières forment le céleste Royaume sur la terre,

-enrichi de bonté, de paix et de grâces, et on peut les appeler la partie noble.

 

Les secondes forment le royaume des révolutions, des discordes et des vices. Elles n’ont pas la paix et ne savent comment la donner.

 

 

Je faisais ma ronde dans la Création et il me semblait que toutes les choses créées voulaient avoir le grand honneur d’être offertes en hommage et à la gloire de leur Créateur.

 

Je passais de l’une à l’autre et je me sentais si riche d’avoir tant de choses à donner à celui qui m’aime tant, et alors qu’il avait fait toute chose pour moi, me permettait de les lui donner afin de pouvoir lui dire :

 

« Je vous aime par le moyen de vos œuvres qui sont imprégnées de votre amour et qui m’apprennent à vous aimer. »

Je faisais cela lorsque Jésus mon très grand Bien me surprit et, toute bonté, Il me dit :

 

Comme il est beau de trouver notre fille au milieu de nos œuvres. Nous sentons qu’elle veut rivaliser avec nous.

Nous avons créé toutes choses pour elle afin de l’aimer et nous lui avons tout donné pour qu’elle puisse les posséder et en profiter,

-qu’elles soient les narratrices de notre puissance et les porteuses de notre amour,

-et c’est pourquoi elle ressent en chaque chose créée notre amour qui l’entoure

-et l’embrasse, et qui en la modelant lui dit avec fermeté et tendresse

« Je t’aime ».

 

Elle sent nos embrassements d’Amour quand nous la prenons sur notre Sein divin.

Au milieu de tant d’amour elle se sent perdue et confuse.

Et pour rivaliser avec nous elle fait la même chose que Nous en faisant descendre jusqu’à elle toutes ces choses créées.

Et se mettant en route avec chaque chose créée, elle ressent ce que Nous faisons pour elle et combien Nous l’aimons.

 

Elle répète alors pour Nous ce que Nous faisons pour elle : elle répète pour nous nos étreintes amoureuses, nos ardents baisers, notre enthousiasme d’amour.

Et, oh ! quel plaisir de voir la créature monter vers Nous et Nous apporter ce que nous lui avons donné avec tant d’Amour.

Notre Volonté lui sert de guide et l’amène jusqu’à nous pour faire l’échange de ce que Nous avons donné.

 

Si bien que la créature qui vit dans notre Volonté est la rassembleuse de toutes nos œuvres qu’elle apporte dans notre sein pour nous dire :

« Je vous aime avec votre Amour même,

Je vous glorifie au moyen de votre Puissance. Vous m’avez tout donné et je vous donne tout. »

 

Après quoi je continuai ma ronde dans la Divine Volonté et, arrivée au Paradis, je me disais :

« Oh ! comme je voudrais avoir l’amour et l’adoration de l’Adam innocent pour être capable moi aussi d’aimer Dieu de l’amour même avec lequel la première créature fut créée par Dieu. » Et mon doux Jésus me surprit et me dit :

 

Ma bienheureuse fille,

celle qui vit dans ma Divine Volonté trouve en Elle ce que tu cherches. Parce que de tout ce qu’Elle fait, rien ne sort et tout demeure en ma Volonté, inséparable de celle dont elle forme la Vie même.

C’est pourquoi Adam n’a rien pu emporter avec lui de tout ce qu’il avait fait dans ma Divine Volonté.

 

Tout au plus le doux souvenir

de combien il avait aimé,

des mers d’amour qui l’inondaient,

des pures joies qu’il éprouvait et

de ce qu’il avait fait dans notre Fiat augmentait-il encore son amertume.

 

Un seul acte accompli dans notre Volonté, un amour, une adoration formée en elle, tout est si grand que la créature n’a pas la capacité de le contenir ni

l’endroit où le mettre.

Et, par conséquent, il n’y a que dans ma Volonté que ces actes peuvent être accomplis et possédés.

 

C’est pourquoi la créature qui entre dans ma Volonté trouve en acte

--tout ce que l’Adam innocent a fait en Elle :

son amour, sa tendresse de fils envers son Père céleste,

la divine Paternité qui recouvrait de tous côtés de son ombre son fils afin de l’aimer.

 

Cette créature fait alors que tout lui appartient. Et elle aime, adore et répète ce que l’Adam innocent a fait.

Ma Divine Volonté ne change ni ne se transforme. Ce qui fut, est et sera. Pourvu que la créature entre dans ma Volonté et qu’elle ait sa vie en elle, ma Volonté ne fixe ni limites ni restrictions.

 

Elle dit au contraire : « Prends tout ce que tu veux, aime-moi comme tu le veux . Dans mon Fiat, ce qui est à toi et à moi. »

Ce n’est qu’en dehors de ma Volonté que commencent

-les divisions, les séparations,

-les distances et

-le commencement de ta vie et de la Mienne.

 

Tu dois savoir au contraire que tout ce que la créature fait dans notre Volonté devient premièrement fait en Dieu.

Et par ces actes la créature reçoit en elle la transmission de l’amour et des actes divins. Et elle continue de faire ce qui a été fait dans notre Être suprême.

Quelles sont belles ces vies qui reçoivent la transmission de ce qui a été premièrement fait en Nous. Ce sont nos plus belles œuvres.

 

Les magnificences de la Création, le ciel, le soleil leur sont inférieures. Elles les surpassent toutes. Elles sont les saintetés absolues décidées par Nous. Elles ne peuvent pas nous échapper.

 

Nous leur donnons tant de nous-mêmes que nous les submergeons de nos biens. De telle sorte que l’on ne trouve pas en elle le vide pour penser si elle doit correspondre ou non. Parce que le courant de Lumière et d’Amour divin la maintient assiégée et fusionnée à son Créateur.

Et nous lui donnons une telle connaissance des choses qui sert son libre arbitre qu’elle ne fait rien par force, mais d’une volonté spontanée et résolue.

Ces célestes créatures sont notre occupation, notre œuvre continuelle.

Elles nous tiennent toujours occupés parce que notre Volonté ne sait pas être oisive, parce qu’elle est vie, travail et mouvement éternels.

 

C’est pourquoi la créature qui vit en elle a toujours à faire et donne toujours à faire à son Créateur.

 

 

Mon pauvre esprit semble ne pas pouvoir faire autre chose que penser à la Divine Volonté.

Je ressens sur moi une force puissante qui ne me laisse pas le temps de penser et de vouloir autre chose que ce Fiat qui est tout pour moi.

Et je me disais : « Oh ! comme je voudrais vivre dans la Divine Volonté comme on vit au Ciel. »Et mon doux Jésus m’a fait une petite visite surprise et m’a dit :

 

Ma bienheureuse fille, dans ma céleste Patrie règne l’acte unique et universel, un avec la volonté de tous, de sorte que l’un veut ce que les autres veulent.

Personne ne change d’action ni de volonté, chaque bienheureux ressent mon Vouloir comme sa propre vie et comme tous ont une seule et même volonté, elle forme la substance du bonheur du ciel tout entier.

 

D’autant plus que ma Divine Volonté ne peut ni ne sait accomplir des actes interrompus, mais uniquement des actes continuels et universels.

 

Et comme ma Volonté règne parfaitement et triomphalement, tous ressentent comme de nature sa vie universelle, et tous sont remplis à ras bords de tous les biens qu’elle possède, chacun selon sa capacité, et du bien que chacun a fait durant sa vie.

 

Mais personne ne peut changer ni de volonté, ni d’action, ni d’amour.

La puissance de ma Divine Volonté maintient tous les bienheureux absorbés, unifiés et fusionnés en elle, comme s’ils ne faisaient qu’un.

 

Mais peux-tu croire que l’acte universel de ma Volonté, sa vie palpitante et sa communicabilité à chaque créature ne s’étendent que dans le Ciel ? Non, non. Ce que ma Volonté fait au Ciel, elle le fait aussi sur la terre, sans changer d’action ni de manière.

Son acte universel s’étend à chaque voyageur sur la terre et la créature qui vit en elle ressent sa vie divine, sa sainteté, son cœur incréé qui, en se constituant vie de la créature, se déverse toujours en elle par son mouvement incessant, sans jamais s’arrêter, et l’heureuse créature qui la laisse régner la ressent partout, en elle et au-dehors.

 

Son acte universel l’entoure de tous côtés de sorte qu’elle ne peut sortir de ma Volonté qui la tient toujours occupée à recevoir en lui donnant continuellement, de sorte qu’en voulant ma Volonté, elle n’a pas le temps de rien faire d’autre ni de penser à autre chose.

 

C’est pourquoi la créature peut dire et être convaincue que l’on vit au ciel comme on vit sur la terre.

 

L’endroit seul est différent, mais un est l’amour, une la Volonté et une l’action. Mais sais-tu qui ne ressent pas la vie du ciel dans son âme, ni l’acte universel ni la force une de ma Volonté ?

Les créatures qui ne se laissent pas dominer par elle et ne lui laisse pas la liberté de régner, de sorte que l’action, l’amour et la volonté changent à tous moments.

Mais ce n’est pas ma Volonté qui change, elle ne peut pas changer.

 

C’est la créature qui change, parce que vivant de la volonté humaine,

elle ne possède pas la vertu ni la capacité de recevoir l’acte unique et universel de ma Volonté et la pauvre petite se sent changeante, sans fermeté dans le bien, toujours comme un roseau vide qui n’a pas la force de résister au moindre souffle de vent.

 

Les circonstances, les rencontres, les autres créatures sont le vent qui l’a fait se retourner tantôt vers une action, tantôt vers l’autre,

et on la voit par conséquent tantôt triste,

-tantôt heureuse,

-tantôt remplie de ferveur,

-tantôt pleine de froideur,

-tantôt inclinée aux vertus et

-tantôt aux passions.

Bref, lorsque cessent les circonstances, l’acte cesse lui aussi.

 

Oh ! volonté humaine !

Comme tu es faible, changeante et pauvre sans ma Volonté parce qu’il te manque alors la vie du bien qui devrait animer ta volonté

Et la vie du ciel est loin de toi.

Ma fille, il n’est pas de plus grande disgrâce, ni de mal qui mérite plus de

pleurs, que de faire sa propre volonté.

 

Après quoi je pensais : « Mais pourquoi Dieu tient-il autant à ce que l’on fasse la Divine Volonté ? » Et mon toujours aimable Jésus ajouta :

 

Ma fille, veux-tu savoir pourquoi Je tiens tant à ce que l’on fasse ma Volonté ?

Parce que c’est la raison pour laquelle j’ai créé la créature, et en ne la faisant pas,

elle brise le dessein pour lequel je l’ai créée,

elle m’enlève les droits qu’avec raison et divine sagesse J’ai sur elle, et elle se dresse contre Moi.

Cela ne te semble-t-il pas grave que des enfants se dressent contre leur Père ?

 

Et puis, J’ai créé la créature

afin qu’elle puisse être et former la matière première entre mes mains

afin d’avoir le plaisir de former de ce matière mes plus grandes et mes plus belles œuvres pour qu’elles puissent

-me servir et orner ma céleste Patrie, et

-recevoir d’elles ma plus grande gloire.

 

Et voilà que cette matière s’échappe de mes mains.

Il se dresse contre Moi et avec tous ces matières que J’ai formés, Je ne peux pas exécuter mes œuvres,

Je suis réduit à l’oisiveté parce que ma Volonté n’est pas en eux.

 

Ils ne se prêtent pas à recevoir mes œuvres

Ils deviennent durs comme pierre et peu importe les coups qu’ils reçoivent, ils n’ont pas la souplesse nécessaire pour recevoir la forme

que Je veux leur donner.

 

Ils se brisent, se réduisent en poussière sous les coups. Mais je ne parviens pas à former le plus petit objet.

Je reste là comme un pauvre artisan qui, après avoir formé tant de matières premières.

Or, fer, pierre, Il les prend entre ses mains afin de former les plus belles statues. Ces matériaux ne s’y prêtent pas.

 

Au contraire, ils se mettent contre lui et il ne parvient pas à développer son art merveilleux, de sorte que les matériaux ne servent qu’à encombrer l’espace et non à réaliser ses grands desseins.

Oh ! combien cette inactivité pèse à cet artisan.

Je suis cet artisan, parce que ma Volonté n’étant pas dans les créatures, elles ne sont pas capables de recevoir mes œuvres.

Et il n’y a personne pour les attendrir,

personne qui les prépare à bien recevoir ma vertu créatrice et opérante.

 

Et si tu pouvais savoir ce que signifie

-être capable de faire quelque chose,

-avoir les matériaux pour le faire, sans être en mesure de faire quoi que ce soit, tu pleurerais avec Moi devant un tel chagrin, pour un affront si grave.

 

Cela te semble-t-il peu de chose de voir tant de créatures qui encombrent la terre.

Parce qu’elles n’ont pas en elles la Vie opérante de ma Volonté,

il ne M’est pas possible de développer mon art et de faire ce que Je veux ?

 

Par conséquent, aie bien à cœur de faire que ma Divine Volonté vive dans ton âme.Car elle seule sait comment disposer les âmes à recevoir tout le potentiel de mon art.

Ainsi tu ne réduiras pas ton Jésus à l’inaction.

Je serai l’ouvrier diligent pour former de toi ce que Je veux.

 

Gloire à Dieu toujours et à jamais.


 

 

- 12 mars 1933 – Les choses créées sont les haillons qui couvrent la Divine Volonté. Exemple du roi déguisé. La Création et la Rédemption sont toujours en acte pour appeler les créatures à travailler ensemble 3

- 19 mars 1933 – La Nourriture que l’Être suprême donne à la créature sert à faire grandir l’âme et à faire grandir la Vie divine dans l’âme. La Divine Volonté est dépositaire de tous et de toute chose. 8

- 26 mars 1933 – La petitesse dans la Volonté Divine. Dieu accomplt gratuitement les œuvres les plus grandioses. • Exemple : la Création et la Rédemption, ainsi que le règne • de la Divine Volonté. Dans l'incarnation les cieux descendent. 12

- 2 avril 1933 - Le souffle et le battement de cœur de Dieu est le « Je t’aime » . Son amour est générateur et agissant.  Le plus grand prodige est d’enclore Sa Vie dans la créature. 16

- 9 avril 1933 – L’Amour divin est si grand qu’Il s’épuise dans son œuvre. La Jalousie de la Divine Volonté. La petite voie de la créature dans la Divine Volonté. 19

- 16 avril 1933 - Dieu veut en chaque chose créée toujours nous dire

« Je t’aime ». Jésus a toujours placé dans tous les actes de sa vie : l’amour, les conquêtes, les triomphes. 22

- 23 avril 1933 - La vie de Jésus a été un abandon continuel entre les mains du Père. La créature qui vit dans la Divine Volonté n’interrompt jamais sa marche. Exemple de l’horloge. Elle prend le ciel d’assaut. 26

- 29 avril 1933 – La créature qui fait la volonté humaine prend la terre. Et celle qui fait la Volonté divine prend le ciel. Jésus sait pratiquer tous les arts. Il prend du plaisir dans son travail. La créature est la noble Princesse qui descend des hauteurs du ciel 29

- 7 mai 1933 – La volonté symbolise le souffle qui tantôt enflamme et tantôt éteint la vertue. La Divine Volonté pourvoyeuse de ses actes dans les actes de la créature. 34

- 14 mai 1933 – Petite place d’amour que l’âme occupe dans son Créateur, et petite place que Dieu occupe dans l’âme. La sainteté devient formée par les degrés d’Amour avec lesquels tu es aimé par Dieu. Jésus

répand les semences d’abord par des faits et puis par des paroles 36

- 25 mai 1933 –La Divine Volonté est un miracle permanent. La créature qui vit en Elle est porteuse des œuvres divines. Ses champs d’action sont la Création et la Rédemption 40

- 28 mai 1933 – Précipice, portes et enfer vivant du vouloir humain. Portes, escaliers et Paradis vivant de la Volonté Divine. La nécessité des connaissances, l’acquisition de la royauté. La fille du grand Roi 43

- 4 juin 1933 –Celle qui vit dans la Divine Volonté reçoit la force créatrice continuelle de la création. La respiration avec le souffle de la Volonté Divine. 45

- 15 juin 1933 - L’intention forme la vie de l’action. Elle forme le voile pour cacher l’action divine. L’Acteur caché. 47

- 25 juin 1933 – Dieu se cherche continuellement dans la créature. Il se trouve au centre de l’âme qui vit dans sa Divine Volonté.  La créature se cherche en Dieu et elle se trouve en son Centre divin 49

- 29 juin 1933 –La Divine Volonté ne cesse jamais de répéter notre vie. La mission qui est confiée à Luisa. Dieu s’adapte à la petitesse humaine. 51

- 8 juillet 1933 – Chaque acte accompli dans la Divine Volonté est un jonc d’union, un lien de stabilité, une fécondité éternelle. Ce que signifie un acte accompli dans la Divine Volonté. 56

- 30 juillet 1933 – La créature qui fait la Divine Volonté forme sa résidence qui sert de garde, de défense et de réconfort à la Divine Volonté elle-même.  Ses connaissances forment sa vie. 58

- 6 août 1933 –La céleste Reine grandissait avec la Divine Volonté et elle possédait le Soleil parlant. La Joie de Dieu en créant l’homme. Le

Pouvoir  qu’il lui a donné. 62

- 13 août 1933 – Le délire divin et la passion du divin Vouloir qui veut vivre avec la créature. Son acte nouveau et le Peintre divin. Ce que signifie vivre dans le Vouloir suprême. 65

- 20 août 1933 - la Divine Majesté s’incline vers la créature lorsqu’elle la voit disposée à accomplir un acte dans sa Volonté. La différence entre celle qui vit et celle qui fait la Divine Volonté. Elle demeure pétrie dans le Fiat 70

- 2 septembre 1933 – Canaux, relations entre le ciel et la terre, commerce de l’âme qui vit dans la Divine Volonté. Compétition d’Amour entre la créature et le Créateur 73

- 10 septembre 1933 –Notre Seigneur débourse le prix à payer pour sa Divine Volonté afin de la donner aux créatures. Baigner dans le divin Vouloir. La petite mer de l’âme et la grande mer de Dieu 76

- 17 septembre 1933 – La Divine Volonté est le moteur et l’assaillante. Elle donne la vie, elle rappelle à la vie et réveille le souvenir de toute chose. Le mouvement de la Divine Volonté forme sa vie dans la créature. 79

- 24 septembre 1933 – L’Humanité de Notre-Seigneur est le sanctuaire et la gardienne de toutes les œuvres des créatures. L’amour  ne dit jamais que c’est assez 84

- 1er octobre 1933 – Scènes ravissantes qui font le bonheur de Jésus dans l’âme qui vit en lui. Leur appel continuel vers Dieu et la créature. 86

15 octobre 1933 – Maîtrise de l’art divin. Le petit Paradis de Dieu. Labyrinthe de l’Amour, vertu génératrice du Fiat. Dieu dans la puissance de la créature 88

- 22 octobre 1933 - Jésus trouve son ciel dans la créature. Sa céleste Mère avec tous dans le Tout et le Tout en tous. La Divine Volonté se fait révélatrice et abandonne son Être divin à la créature. 91

- 30 octobre 1933 – La Divine Volonté guide de l’âme, et l’âme rassembleuse des œuvres de son Créateur. Celle qui vit dans la Divine Volonté reçoit la transmission de ce qui a été fait premièrement par Dieu et qui lui est ensuite communiqué. 94

- 10 novembre 1933 - La Divine Volonté ne change ni d’action ni de façon de faire. Ce qu’elle fait au Ciel, elle le fait sur la terre. Son acte est universel et unique. Celle qui ne vit pas dans ma Volonté réduit le divin Artisan à l’oisiveté et elle échappe à ses mains créatrices. 97

Le Royaume du Divin Fiat chez les créatures

Le Livre du Ciel

 

Tome 33

Appel des créatures à revenir à la place, au rang et au but

pour lesquels elles ont été créées par Dieu



 

Mon céleste et souverain Jésus et ma grande Dame du ciel,

-venez à mon aide,

-placez la petite ignorante que je suis au milieu de vos très saints Cœurs.

 

Alors que j'écris, mon cher Jésus, sois mon souffleur

Et toi, ma céleste Mère, guide la main de ta fille sur le papier

-de façon à ce que je sois entre mon Jésus et ma Maman lorsque j'écris, pour que je ne mette pas un seul mot de plus que ce qu'ils veulent et me disent.

 

Avec cette confiance au cœur, je commencerai à écrire le 33e tome. Ce sera peut-être le dernier, je n'en sais rien

Mais je garde l'espoir que tout le ciel aura pitié de la petite exilée que je suis et qu'ils vont bientôt la rapatrier chez eux

Mais pour le reste, Fiat ! Fiat !

 

Après quoi je continuai à penser à la Divine Volonté, centre et vie de ma pauvre existence, Mon Jésus, répétant sa fugitive petite visite, me dit :

 

Ma brave fille,

tu dois savoir que lorsque l'âme est disposée à faire ma Divine Volonté, elle forme le passeport qui lui permet d'entrer dans les interminables régions du Royaume du Fiat.

Mais sais-tu

-qui fournit le matériel pour le constituer et

-qui se prête à le signer et à lui donner droit d’entrée dans mon Royaume ?

 

Ma fille, l’acte de se disposer à faire ma Volonté est si grand, que ma Vie elle- même et mes mérites forment le papier et les caractères.

Et c'est ton Jésus qui appose sa signature pour lui accorder droit d’entrée.

On peut dire que le ciel tout entier se précipite pour aider celle qui veut faire ma Volonté.

Et je ressens un amour tel que je prends la place de cette créature fortunée Et je me sens aimé d’elle avec ma propre Volonté.

 

Me voyant aimé d’elle par ma propre Volonté, mon amour se fait jaloux et il ne veut pas perdre

-un seul souffle,

-un seul battement de cœur de l'amour de cette créature.

Imagine ma sollicitude,

-les défenses que je prends,

-les soutiens que je donne,

-les stratagèmes amoureux que j'utilise.

En un mot, Je veux me refaire en elle

Et afin de me refaire, Je m’expose pour former un autre Jésus dans la créature. Par conséquent, Je mets en œuvre tout mon art divin pour obtenir ce que je veux.

Je n’épargne rien.

Je veux tout faire, tout donner là où règne ma Volonté.

Je ne peux rien lui refuser parce que je le refuserais à moi-même.

 

Se disposer à faire ma Volonté forme le passeport.

L'acte initial forme la voie que l'on doit suivre, chemin du ciel, saint et divin.

Par conséquent, à celle qui entre dans ma Volonté Je murmure à l'oreille de son cœur : Oublie la terre, déjà elle n'est plus à toi.

À partir de maintenant, tu ne verras que le ciel.

 

Mon Royaume n'a pas de limites, aussi ton chemin sera long.

Il faut donc que dans tes actes tu accélères le pas afin de

de te former de nombreuses voies et

de prendre un grand nombre des biens qui sont dans mon Royaume. C'est pourquoi

-l'acte initial forme la voie,

-son accomplissement forme l'escorte.

 

Lorsque je vois que l'escorte est formée,

J'agis comme un moteur afin d’accélérer sa marche.

Oh ! comme il est beau et délicieux de marcher dans ces voies que la créature a formées dans ma Volonté.

 

Ces actes accomplis dans ma Volonté sont des siècles

-qui contiennent des biens et des mérites incalculables

 

Parce que c'est le divin moteur qui marche. Il va à une telle vitesse qu’en une minute

-il renferme les siècles et

-il rend la créature si riche, si belle et si sainte

que nous sommes fiers de la présenter à toute la Cour céleste

-comme le plus grand prodige de notre art créateur.

 

De plus, lorsque la créature forme son acte dans ma Divine Volonté,

-les veines de l'âme se vident de ce qui est humain. Je pourrais dire qu’il y coule un sang divin

-qui fait ressentir en substance les vertus divines dans la créature et

-qui possède la vertu de s’écouler presque comme le sang de la Vie elle-même qui anime son Créateur, ce qui les rend inséparables l'un de l'autre.

Si bien que

-celui qui veut trouver Dieu peut le trouver à son poste d’honneur dans la créature,

-et qui veut trouver la créature la trouvera dans le Centre divin.

 

 

 

Je faisais ma ronde dans les œuvres du divin Fiat

Je suis trop petite et je ressentais le besoin d'être portée dans ses bras parceque

 

-tantôt je me perds dans son immensité et dans la multiplicité de ses œuvres,

-tantôt je ne sais comment avancer.

Mais comme Il veut

me faire connaître ses œuvres,

laisser trouver sa parole et son œuvre d'amour et

dire combien Il m'a aimée,

 

Il me prend dans ses bras et Il me conduit à travers les interminables chemins de la sainte Volonté de mon Jésus et de ma Maman.

 

Mais ce n'est pas assez. Il met en moi

-dans chacune de ses œuvres, dans la mesure où je peux le contenir,

-l’amour de chaque œuvre.

 

Il veut entendre en moi le son que contient chaque œuvre.

Je suis également une de ses œuvres, un acte de sa Volonté. Et ayant tout fait par amour pour moi, il veut que je mette en moi

tous les sons et

toutes les notes d’amour que ses œuvres contiennent.

 

Entretemps, mon bien-aimé Jésus me surprit et me dit :

Ma fille bien-aimée, tu ne peux savoir à quel point Je suis heureux de te voir parcourir les œuvres que nous avons créées.

Elles sont imprégnées d’amour et lorsque tu tournes en elles,

elles débordent d'amour et

elles te donnent l'amour dont elles sont remplies.

C'est une des raisons pour lesquelles je veux que tu tournes dans nos œuvres.

 

Elles préparent la table de notre amour pour les créatures.

Elles se sentent honorées d'avoir une de leurs petites sœurs parmi elles,

-qui se nourrit et

-qui forme en elle

autant de notes d’amour de leur Créateur - que d’œuvres qui furent créées.

Mais ce n'est pas tout.

Ma Divine Volonté ne se contente pas de faire parcourir notre petite fille dans nos œuvres.

 

Après

-lui avoir fait connaître tant d’œuvres de la Création et

-l’avoir remplie d’amour à ras bord,

elle la porte dans ses bras jusque dans le sein de l'Être suprême,

qui la jette comme un petit galet dans les mers interminables de ses attributs.

 

Et qu'est-ce que fait la petite fille de notre Vouloir ? Comme un petit galet jeté dans la mer,

elle fait onduler toutes les eaux de la mer et

agite ainsi la mer entière de notre Être divin.

 

Et en nageant en Lui, elle s’inonde

-d’amour, de lumière, -de sainteté, de sagesse, de bonté, etc.

Et, oh ! comme il est beau de la voir et de l'entendre dire alors qu'elle se sent submergée :

 

« Tout ton Amour m’appartient et je le mets en acte

pour te prier de faire que le Royaume de ta Volonté vienne sur la terre. Ta Sainteté, ta Lumière, ta Bonté, ta Miséricorde sont à moi.

Ce n'est plus ma petitesse qui te prie,

mais ce sont tes Mers de Puissance et de Bonté

-qui Te prient,

-qui Te pressent,

-qui T’assaillent et veulent que ta Volonté règne sur la terre. »

 

De sorte que l'on voit la petitesse de la créature

agir en reine dans notre Être divin,

réunir notre Immensité et notre Puissance. et

elle nous fait demander à nous-mêmes ce qu'elle veut et ce que nous voulons.

 

Elle comprend bien qu'il n'y a pas d'autres biens que notre seule Volonté. Et pour les obtenir, elle les fait demander par les infinités de nos divines qualités,

comme si elles lui appartenaient.

 

Ceci lui donne un charme et une beauté

qui nous ravissent,

qui nous rendent faibles et

qui nous font faire ce qu'elle veut et ce que nous voulons.

 

Elle devient notre écho et ne sait rien nous dire ni nous demander, si ce n'est que notre Volonté

-envahisse toutes choses et

-puisse former une seule Volonté une avec toutes les créatures.

 

Ainsi, lorsque la créature

-a compris ce que signifie la Divine Volonté et

-sent sa vie couler en elle, elle ne ressent plus le besoin de quoi que ce soit d’autre.

 

Parce qu'en possédant mon Vouloir, elle possède tous les biens possibles et imaginables.

Il ne lui reste plus que le désir ardent que ma Volonté

-embrasse et se constitue la vie de toutes choses.

Et cela parce qu'elle voit que c'est ce que veut ma Volonté, et sa petitesse le veut ainsi.

 

Après quoi je continuai à penser à la Divine Volonté et au grand mal de la volonté humaine. Mon bien-aimé Jésus ajouta en soupirant :

 

Ma fille, la créature qui fait sa propre volonté se met à part et travaille seule.

 

Il n'y a personne pour l'aider, personne pour lui donner force et lumière afin de faire le mieux possible ce qu'elle fait.

 

Tout le monde la laisse à elle-même, isolée, sans défense.

On peut l'appeler l'abandonnée, l'âme perdue dans la Création,

-qui souffre parce qu'elle veut faire sa propre volonté.

Elle ressent le poids de la solitude dans laquelle elle s'est placée en l'absence de toute aide.

 

Oh ! combien je souffre de voir tant de créatures se séparer de Moi.

Afin de leur faire sentir ce que signifie agir sans ma Volonté,

-je me tiens aussi loin que possible,

-leur faisant ressentir tout le poids de la volonté humaine

qui ne leur laisse pas de repos et devient leur plus cruel tyran. C'est tout le contraire pour la créature qui fait ma Volonté.

 

Tous sont alors avec elle, le ciel, les saints, les anges. Car pour l'honneur et le respect de ma Divine Volonté chacun est obligé

d'aider cette créature et

de la soutenir dans les actes où entre ma Volonté.

 

Ma Volonté

-se met elle-même en communication avec tous et

-leur commande de l'aider, de la défendre et d’en faire le cortège de leur compagnie.

La grâce et une lumière chatoyante sourient déjà dans son âme.

Ma Volonté lui administre ce qu'il y a de mieux et de plus beau dans son acte.

 

Je suis Moi-même à l'œuvre dans la créature qui fait ma Volonté.

Je La fais couler dans ses actes pour en avoir l'honneur, l'amour et la gloire de mes actes de la créature qui a opéré dans ma Volonté.

C'est pourquoi elle ressent

-cette connexion avec tous,

-la force, le soutien, la compagnie et la défense de tous.

 

C'est pourquoi celle qui fait ma Volonté et vit en elle peut être : appelée la retrouvée de la Création, la fille, la sœur, l'amie de tous.

 

Elle est comme le soleil qui des hauteurs de sa sphère fait pleuvoir la lumière et s’étend

-pour renfermer toute chose dans sa lumière,

-pour se donner à tous sans se refuser à personne.

 

Telle une sœur fidèle, sa lumière :

-embrasse toutes choses et

-donne en gage de son amour envers toutes les choses créées ses effets bénéfiques,

en se constituant elle-même vie de l'effet qu'elle donne.

 

En certaines, elle forme la vie de douceur.

En d'autres choses créées, la vie de parfum, en d'autres la vie de couleurs, etc. Ainsi ma Volonté, des hauteurs de son trône, fait pleuvoir sa Lumière.

Et là où elle trouve la créature qui veut la recevoir pour la laisser dominer, elle l’entoure, l'embrasse, la réchauffe, la façonne pour lui faire atteindre sa maturité.

C'est comme si son admirable Vie devenait la Vie de la créature.

Et tous sont alors avec elle puisque tout vient de mon adorable Volonté.

 

 

 

 

Je suis toujours la petite ignorante de l'Être suprême.

Lorsque la Divine Volonté me plonge dans ses mers, je peux à peine lire les voyelles

Et je suis si petite que je peux à peine avaler quelques gouttes de tout ce que possède le Créateur.

 

C'est pourquoi en tournant dans les œuvres du divin Fiat, je restais en Éden où je voyais la création de l'homme

Je me disais :

« quelle a pu être la première parole qu’Adam a prononcée lorsque Dieu l'a créé ? »

 

Mon très grand bien Jésus me rendit une brève visite.

Toute bonté, comme si lui-même voulait me le dire, il m’expliqua :

 

Ma fille, J'ai moi aussi le désir de te dire quel fut le premier mot prononcé par les lèvres de la première créature créée par nous.

Tu dois savoir que dès qu’Adam ressentit la Vie, le Mouvement et la Raison,

il vit son Dieu devant lui et

il comprit que c'est Lui qui l'avait formé.

Il ressentait en lui-même, dans toute leur fraîcheur et avec reconnaissance,

-les impressions,

-le toucher de ses mains créatrices

 

Et dans un élan d'amour, il prononça ses premières paroles :

« Je t’aime mon Dieu, mon Père, auteur de ma vie. »

Et ce n'était pas seulement sa parole, mais

-la respiration,

-le battement de cœur,

-les gouttes de son sang qui couraient dans ses veines,

-le mouvement de tout son être qui disaient en chœur : « Je t’aime, je t’aime, je t’aime. »

De sorte que la première leçon qu'il apprit de son Créateur, la première parole qu'il apprit à dire,

la première pensée qui prit vie dans son esprit,

le premier battement qui se forma dans son cœur, ce fut « Je t’aime, je t’aime

».

Il se sentait aimé, et il aimait.

Je pourrais dire que son « Je t’aime » n'avait pas de fin.

Il ne s'est interrompu que lorsqu'il eut le malheur de tomber dans le péché.

 

Notre divinité était touchée d'entendre « Je t’aime, je t’aime » des lèvres de l'homme.

Car c'étaient les paroles que nous avions créées dans l'organe de sa voix, qui nous disaient « Je t’aime »

Et c'était notre amour que nous avions créé dans la créature qui nous disait « Je t’aime ».

 

Comment ne pas être touché ?

Comment ne pas le payer en retour d’un amour plus grand, plus fort, digne de notre magnificence, en l’entendant dire « Je t’aime ».

 

Ainsi nous lui répétions « Je t’aime »

Mais dans notre « Je t’aime », nous faisons couler la Vie et l’œuvre de notre Divine Volonté. De sorte que nous placions dans l'homme, comme dans un de nos temples, notre Volonté qui se trouvait ainsi enfermée dans le cercle humain tout en restant en nous

afin que

-l'homme puisse accomplir de grandes choses et

-notre Volonté soit la pensée, la parole, le battement de cœur, le pas et l'œuvre de l'homme.

 

Notre amour ne pouvait rien donner de plus saint, de plus beau, de plus puissant

que notre Volonté opérant dans l’homme,

qui seule pouvait former la vie du Créateur dans la créature.

 

Et, oh ! combien il nous était agréable de voir notre Volonté occuper son poste d'actrice,

et la volonté humaine éblouie par sa lumière,

-jouir de son Paradis et

-Lui donner pleine liberté de faire ce qu'Elle voulait, Lui accordant

la suprématie en toutes choses et

poste d'honneur qui convient à un Vouloir si saint.

Tu vois par conséquent que le commencement de la vie d’Adam fut : un acte rempli d'amour envers Dieu, de tout son être.

Sublime leçon - ce commencement de l'amour- qui devait courir dans toute l'œuvre de la créature.

La première leçon qu'elle reçut de notre Être suprême, dans l'échange de son « Je t’aime », a été :

Il aimait répondre tendrement à son « je t’aime ».

Il lui donnait en même temps la première leçon de notre Divine Volonté qui

-lui communiquait sa Vie et

-lui infusait la science de ce que signifie notre divin Fiat.

 

A chaque «Je t’aime»,

notre Amour préparait des leçons toujours plus belles de notre Vouloir. Il en était ravi et nous faisions nos délices de converser avec lui.

Nous faisions couler sur lui des rivières d'amour et de joies éternelles.

Ainsi la vie humaine devenait renfermée par Nous dans l'Amour et dans notre Volonté.

 

Par conséquent, ma fille, il n'est pas pour nous de plus grande souffrance que de voir

-notre Amour ainsi brisé dans la créature et

-notre Volonté entravée, étouffée, sans vie et sujette à la volonté humaine. Aussi, sois attentive et commence toute chose dans l'Amour et dans ma Divine Volonté.

 

 

 

Mon pauvre esprit continue à traverser la mer infinie du Fiat et il n'en finit jamais de marcher. Dans cette mer, l’âme sent son Dieu la remplir à ras bord de son Être divin.

Ainsi elle peut dire : « Dieu m'a tout donné de lui-même. Et s'il n'a pas mis en moi son immensité, c'est parce que je suis trop petite. »

 

Dans cette mer, j'ai trouvé en acte

-l'ordre, l'harmonie,

-les mystères obscurs de la façon dont Dieu a créé l'homme, et des prodiges inouïs.

 

L'amour est exubérant,

la maîtrise est insurpassable, et le mystère est si grand que

l'homme lui-même

-ni les sciences ne peuvent répéter avec clarté la formation de l'homme.

 

C'est pourquoi je continuai à être surprise par la magnificence et les prérogatives que possède la nature humaine.

Mon bien-aimé Jésus, me voyant si surprise, me dit :

 

Ma bienheureuse fille,

ton étonnement va cesser lorsqu’en regardant bien cette mer de ma Volonté, tu verras où, qui, comment et quand chaque créature a été entièrement formée.

 

Où? Dans le sein éternel de Dieu.

Par qui ? Par Dieu lui-même qui leur a donné l'origine.

Comment? L'Être suprême lui-même a formé

-la série de ses pensées,

-le nombre de ses paroles,

-l'ordre de ses œuvres,

-le mouvement de ses pas et

-les palpitations de son cœur.

 

Dieu a donné

-cette beauté,

-cet ordre et

-cette harmonie

afin de pouvoir se retrouver lui-même dans la créature

-avec une plénitude telle

qu’elle ne trouverait pas de place où mettre quelque chose d'elle-même

-qui n'aurait pas été placé là par Dieu.

 

Nous étions ravis en la regardant,

-de voir que dans le petit cercle humain notre Puissance avait inclus notre œuvre divine.

Dans notre excès d'amour, nous lui avons dit :

« Comme tu es belle !

-Tu es notre œuvre,

-tu seras notre gloire, le sommet de notre amour, le reflet de notre sagesse, l'écho de notre puissance, le porteur de notre amour éternel. »

 

Et nous aimions la créature d'un amour éternel, sans commencement ni fin.

Et quand cette créature a-t-elle été formée en nous ? Ab aeterno.

Par conséquent, si elle n’existait pas dans le temps, elle a toujours existé dans l'éternité.

Elle avait en nous son poste, sa vie palpitante, l'amour de son Créateur.

 

De sorte que la créature a toujours été pour nous

-notre idéal,

-le petit espace où développer notre œuvre créatrice,

-le petit sommet de notre vie,

-l'exutoire de notre amour éternel.

C'est pourquoi il y a tant de choses que les humains ne comprennent pas. Ils ne peuvent pas les expliquer parce que c'est l'œuvre de la divine incompréhensibilité.

 

Ce sont

-nos obscurs mystères célestes,

-nos fibres divines dont nous seuls connaissons les mystérieux secrets,

-les clefs que nous devons toucher

lorsque nous voulons faire des choses nouvelles et inhabituelles dans les créatures.

 

Et comme elles ne connaissent pas nos secrets,

elles ne peuvent pas comprendre non plus les voies compréhensibles

-que nous avons placées dans la nature humaine.

 

Elles arrivent à en juger à leur manière

Mais elles ne peuvent pas trouver la raison de ce que nous faisons dans la créature

qui est obligée de s'incliner devant ce qu'elle ne comprend pas.

 

La créature qui ne fait pas notre Volonté

met en désordre tous nos actes, ordonnés ab aeterno dans la créature.

 

Par conséquent, elle se défigure elle-même et crée le vide de nos actes divins, formés et ordonnés par nous dans la créature humaine.

Nous nous aimions en elle,

-dans la série de nos actes formés par pur amour et placés dans le temps.

Nous voulions que la créature participe à ce que nous avions fait Mais pour cela, la créature avait besoin de notre Volonté.

 

Elle lui donnait la vertu divine de faire dans le temps ce qui avait été fait par nous et sans elle dans l'éternité.

Il n'est pas étonnant que si l’Être divin avait formé la créature dans l'éternité, ce même divin Vouloir le confirmait et le répétait dans le temps.

C'est-à-dire qu'il continuait son œuvre créatrice dans la créature.

 

Mais sans ma Divine Volonté, comment la créature peut-elle

-s'élever, se conformer, s'unir,

-ressembler à ces actes que nous avions avec tant d'amour formés et ordonnés en elle ?

C'est pourquoi la volonté humaine ne fait que

-déranger nos plus belles œuvres,

-briser notre amour,

-sortir nos œuvres.

Mais elles demeurent en nous parce que nous ne perdons rien de ce que nous avons fait.

 

Tout le mal demeure avec la pauvre créature Parce qu'elle ressent l'abîme du vide divin,

ses œuvres sont sans force et sans lumière,

ses pas sont hésitants,

son esprit confus.

 

De sorte que sans ma Volonté, la créature est comme

-une nourriture sans substance,

-un être paralysé,

-un sol sans culture,

-un arbre sans fruits,

-une fleur qui dégage une mauvaise odeur.

Oh ! si notre Divinité pouvait être sujette aux larmes,

nous regretterions amèrement celle qui ne se laisse pas dominer par notre Volonté.

 

 

 

Bien qu'elle nage dans la mer de la Divine Volonté, ma petite âme est transpercée par les clous de la privation de mon doux Jésus.

Quelle terrible souffrance, quelle torture dans ma douloureuse existence !

 

Oh ! comme je voudrais pouvoir verser des torrents de larmes.

Je voudrais pouvoir changer l'immensité de la Divine Volonté en pleurs amers pour que mon doux Jésus me prenne en pitié lorsqu'il s'éloigne de moi

-sans me dire où il va,

-sans me montrer le chemin où la trace de ses pas pour je puisse le rejoindre.

 

Mon Dieu ! Mon Jésus ! Comment peux-tu ne pas être pris de compassion envers cette petite exilée dont le cœur est brisé à cause de toi ?

Mais alors que sa privation me faisait délirer, je pensais à la Divine Volonté J'avais peur

-que son empire, sa vie, puisse ne plus être en moi et

-que mon éternel amour Jésus me quitte, se cache et ne s'occupe plus de moi.

Je lui demandai de me pardonner

Mon bien-aimé Jésus, toute bonté, pris de compassion en voyant que je ne pouvais pas endurer cela plus longtemps, est revenu quelques instants pour me dire avec amour :

 

Ma petite fille de ma Volonté, on voit que tu es petite Il suffit que je m'arrête un peu pour que tu te perdes.

Tu as peur, tu doutes, tu es opprimée.

Mais sais-tu où tu te perds ? Dans ma Volonté.

Et comme Je te vois dans ma Volonté, Je ne me hâte pas de venir. Parce que Je sais que tu es en sécurité.

 

Tu dois savoir que lorsque l'âme fait ma Divine Volonté,

Je peux librement faire dans cette âme tout ce que Je veux, opérer les plus grandes choses.

Mon Vouloir la vide de toutes choses.

Il forme pour moi l'espace où je peux placer la sainteté de mon acte infini. L’âme se met à notre disposition.

Notre Volonté l’a préparée et rendue capable

de recevoir la vertu opérante de notre Être suprême.

 

Au contraire, lorsque notre Divine Volonté n'est pas faite, nous devons nous adapter, nous restreindre.

Au lieu d'être à notre manière habituelle une mer, Nous devons donner nos grâces gorgée par gorgée

-alors que nous pouvons donner des rivières.

Oh ! comme cela nous pèse de devoir travailler dans la créature qui n'a pas notre Volonté.

 

Elle nous rend incapables de nous faire connaître. Parce que l'intelligence humaine, sans notre Volonté,

-est comme un ciel couvert de nuages qui -obscurcit la raison et

-la rend aveugle devant la lumière de nos connaissances.

 

Elle sera au milieu de la lumière, mais incapable de rien comprendre. Elle restera toujours illettrée devant la lumière de nos vérités.

Si nous voulons lui donner notre sainteté, notre bonté et notre amour, nous devons les donner par petites doses, par fragments

Parce que la volonté humaine est encombrée

-de ses misères,

-de ses faiblesses et

-de ses défauts,

ce qui la rend incapable et également indigne de recevoir nos dons.

Sans notre Volonté, le pauvre vouloir humain ne sait pas comment s'adapter pour recevoir

-la vertu de nos œuvres créatrices,

-les grands embrassements de son Créateur,

-nos stratagèmes amoureux,

-les blessures de notre amour.

 

Souvent la créature

-fatigue notre divine patience et

-nous force à être incapables de lui donner quelque chose.

 

Et si notre amour nous oblige à lui donner quelque chose,

-c'est pour elle une nourriture qu'elle ne sait pas digérer. Parce qu'elle n'est pas unie à notre Volonté.

Il lui manque la force et la vertu digestive pour absorber ce qui vient de nous. Par conséquent, on voit immédiatement que lorsque notre Volonté n'est pas dans l'âme, le vrai bien n'est pas pour elle.

 

Devant la lumière de mes vérités, elle est devenue aveugle et plus stupide. Elle ne les désire pas et les regarde comme si elles ne lui appartenaient pas. C'est tout le contraire pour l'âme qui fait ma Volonté et vit en elle.

 

 

 

Je suis sous la pluie du divin Fiat qui pénètre jusqu’à la moelle de mes os. Il me dit Fiat, Fiat, Fiat.

Je l'appelle sans cesse à former

-sa Vie dans mes actes,

-son battement dans mon cœur,

-son souffle dans le mien,

-sa pensée dans mon esprit.

 

J'aurais voulu pouvoir m'attacher le divin Vouloir

-pour former sa vie en moi, toute de Divine Volonté.

Cette pensée m'inquiétait.

Mais mon très grand bien Jésus me rendit une brève visite et me dit :

 

Ma petite fille de mon Vouloir, tu dois savoir que lorsque la créature

-invoque et appelle mon Fiat,

-implore pour que sa Vie soit formée en elle,

elle émet une lumière qui fait l'enchantement de Dieu.

 

Il regarde la créature.

Il fait l'échange de son doux enchantement avec le vide dans l'acte de la créature afin de pouvoir enfermer la Divine Volonté dans son acte.

Il y développe sa vie et l'heureuse créature acquiert le pouvoir de la faire sienne. Comme elle lui appartient, elle l'aime plus que sa propre vie.

 

Ma fille,

La créature sait que c'est un Don reçu de Dieu.

Et elle se sent heureuse et victorieuse d'en avoir la possession

 

Mais il ne lui est pas possible

-d'aimer ma Divine Volonté comme il convient,

-ni de ressentir le besoin de sa Vie

Ainsi ma Volonté ne peut pas se développer en toute liberté dans la créature.

 

Par conséquent, le fait de l'appeler te dispose à cela Et tu ressens le grand bien de posséder sa vie.

Tu l'aimeras alors comme Elle mérite d'être aimée

Tu la garderas jalousement pour ne pas perdre un seul de ses souffles.

 

Comme je souffrais un peu plus que d'habitude, je me disais :

«Oh! Comme je voudrais que ma souffrance me donne des ailes

pour voler jusqu'à ma céleste Patrie. Ainsi, au lieu de m'affliger, mes petites souffrances seraient pour moi une fête. »

Je me sentais inquiète et mon bien-aimé Jésus ajouta :

 

Ma fille, ne sois pas surprise.

Les souffrances précèdent le sourire de la gloire.

Elles triomphent en voyant les conquêtes qu'elles ont remportées.

Les souffrances confirment et établissent

la gloire plus ou moins grande de la créature.

 

C'est en fonction des souffrances que la créature

reçoit les nuances de beauté les plus variées et les plus belles. Et en se voyant ainsi transformée, elle triomphe.

 

Les souffrances de la terre commencent leur éternel sourire qui ne finit jamais, aux portes du ciel.

Les souffrances de la terre sont porteuses d'humiliation Mais aux portes éternelles, elles sont porteuses de gloire. Sur terre, elles rendent la pauvre créature malheureuse.

Mais avec le miraculeux secret qu’elles possèdent, elles opèrent

-dans les fibres les plus intimes et dans l'être humain tout entier le Royaume éternel.

 

Chaque souffrance a son rôle particulier.

Elles peuvent être ciseau, marteau, lime, pinceau, couleur. Et lorsqu'elles ont fini leur travail, triomphantes

-elles conduisent la créature au ciel et

-elles la quittent lorsqu’elles voient chaque souffrance échangée contre une joie distincte, un bonheur éternel.

 

Pourvu cependant que la créature

-les reçoive avec amour et

-ressente avec chaque souffrance

le baiser, l'embrassement et l'étreinte de ma Divine Volonté.

 

C'est alors que les souffrances possèdent leur miraculeuse vertu. Autrement, c'est comme si elles n’avaient pas les outils appropriés pour accomplir leur œuvre.

 

Mais veux-tu savoir qui est la souffrance ? Je suis la Souffrance

Et Je me cache en elle afin de former les œuvres profondes de ma céleste Patrie. Et Je rends en échange et avec usure pour le bref séjour

que les créatures m'ont accordé sur la terre.

 

Je suis emprisonné dans la pauvre prison de la créature afin de continuer ma Vie de souffrance sur la terre.

Il est donc juste que ma Vie reçoive

ses joies, ses bonheurs, son échange de gloire dans la Région céleste

 

Ainsi, cesse d'être surprise si ce sont tes souffrances qui sourient

-avant les victoires,

-avant les triomphes et les conquêtes.

 

 

 

 

 

Je faisais ma ronde dans le divin Fiat

Mon pauvre esprit s'arrêtait à différents actes divins

afin d'y voir la beauté, la puissance, l'infini de la Divine Volonté créatrice.

Il semble que toutes les suprêmes qualités étaient exposées dans toute la Création

afin

-d'aimer les créatures,

-de se faire connaître,

-de s'unir à elles et

-de les emmener jusque dans le sein du Créateur d'où sont sorties toutes choses.

 

Tous les actes de la Divine Volonté sont des aides puissantes, révélatrices Et elles se font porteuses des âmes jusque dans la céleste Patrie

-pour celles qui se laissent dominer par elle.

 

Je m'arrêtai au point où le divin Fiat accomplit l'acte solennel de la création de l'homme, Mon bien-aimé Jésus me surprit et Il me dit :

 

Ma bienheureuse fille, arrête-toi avec Nous pour regarder

-la maîtrise, la somptuosité, la noblesse,

-la puissance et la beauté

avec lesquelles l'homme fut créé.

Toutes nos divines qualités s'écoulaient dans l'homme.

 

Chacune voulait couler plus abondamment que l'autre et s'unir avec lui. Notre lumière coulait sur l'homme pour en faire son frère de lumière,

-notre bonté pour en faire son frère de bonté,

-notre amour

pour les remplir de notre amour et

pour former son frère d'amour, de puissance, de sagesse, de beauté, de Justice

 

Et notre Être suprême se réjouissait de voir nos divines qualités

-toutes à l'œuvre

pour s'unir avec l'homme.

Et notre Volonté, qui prenait vie dans l'homme,

-maintenait l'ordre de nos divines qualités pour le rendre aussi beau que possible.

 

Notre occupation principale était l'homme

Notre regard était fixé sur lui pour qu'il puisse Nous imiter et s'unir à Nous,

-et cela non seulement en le créant,

-mais durant tout le cours de sa vie.

 

Nos qualités étaient toujours à l'œuvre

pour maintenir la fraternisation avec celui qu'elles aimaient tellement.

Et après cette union avec lui sur la terre, elles préparaient

-la grande fête de la fraternisation à la gloire de la céleste Patrie.

 

Fraternisation de joies, de béatitude, de bonheur infini.

-J'aime l'homme parce qu'il a été créé par nous et qu'il est tout à nous.

-Je l'aime parce que notre Être divin se déverse toujours sur lui plus qu'un torrent impétueux.

-Je l'aime parce qu'il possède ce qui vient de moi et par conséquent, je m'aime moi-même en lui.

-Je l'aime parce qu'il est destiné à peupler le ciel, et comme mon frère de gloire, nous nous glorifierons l'un l'autre.

Je serai sa gloire comme vie, et il sera ma gloire comme œuvre.

 

Si j'aime tellement qu'une créature vive dans ma Volonté,

-c’est parce qu'avec elle mes divines qualités trouvent leur place d'honneur et

-et qu'elles peuvent maintenir la fraternisation avec la créature.

 

Sans ma Volonté dans la créature,

-elles ne trouvent pas de place et

-elles ne savent pas où se mettre.

La fraternisation est brisée et ma vie est étouffée.

 

Ma fille,

quel changement mortel lorsque la créature se retire de ma Volonté. Je ne retrouve plus mon image ni ma vie qui grandit en elle.

Mes qualités ont honte de s'unir à elle.

Parce que lorsque le vouloir humain est séparé du divin, tout est dérangé et devient figé.

Par conséquent, prends bien soin de ne pas sortir de ma Volonté. Avec Elle,

-tu seras unie avec tout ce qui est saint,

-tu seras la sœur de toutes nos œuvres, et

-tu auras en ton pouvoir ton Jésus lui-même.

 

Après quoi je continuai mes actes dans le divin Vouloir Mon souverain Jésus ajouta :

 

Ma fille, tout ce que la créature accomplit dans ma Volonté s’identifie à elle. acquière la force unitive, communicative et diffusive.

Puisque nos actes divins s'étendent à tous, chaque créature en profite.

Ainsi, la créature qui œuvre dans notre Vouloir, avec ses actes fait du bien à tous et chacun, Et elle est honorée et glorifiée d’être la porteuse universelle du bien à toutes choses et à tous.

 

Moi :

Pourtant, mon amour, on ne voit pas dans les créatures le fruit de ce bien universel. Oh ! Si toutes pouvaient le recevoir, combien il y aurait de transformations dans ce bas monde.

 

Jésus répondit :

C'est parce qu'elles ne le reçoivent pas avec amour. Leur cœur est une terre stérile

Elles n'ont pas suffisamment de semences que notre lumière peut féconder. C'est comme pour le soleil qui illumine et réchauffe toute la terre

Mais s’il ne trouve pas de semences à féconder, il ne peut pas lui procurer sa vertu générative et productive.

 

Malgré sa lumière et sa chaleur, pas un seul bien n'a été reçu.

Mais le soleil est malgré tout honoré et glorifié d'avoir donné sa lumière à tous. Personne n'a pu y échapper.

Il demeure triomphant parce qu'il a donné sa lumière de façon universelle à tous et à toutes choses.

 

C'est la même chose pour nos œuvres et nos actes. Car ils possèdent la vertu

-de pouvoir se donner de façon universelle à toutes les créatures et

-de faire du bien à toutes.

 

C'est pour nous le plus grand honneur et la plus grande gloire. Il n'y a pas de plus grand honneur ni de plus grande gloire que de pouvoir dire :

«  Je suis le Porteur du bien à tous . J'embrasse toutes les créatures dans mon acte.

Je possède la vertu de générer le bien chez toutes.

 

Mon idéal est la créature.Ainsi, Je l'appelle dans ma Volonté afin qu'avec Moi elle s'étende à toutes les créatures,

-pour qu’elles sachent comment et avec quel amour œuvre ma Volonté.

 

 

Mon abandon continue dans la Divine Volonté.

En voyant tout ce qui a été fait en Elle, le petit atome de mon âme se tournait et se retournait pour lui donner également mon petit « Je t’aime » pour tout ce qu'elle avait fait dans l'éternité par amour pour toutes les créatures.

Mon bien-aimé Jésus m’arrêta dans les vagues de l'interminable Amour de la Conception de ma céleste Maman

Toute bonté, il me dit :

 

Petite fille de ma Volonté, ton « Je t’aime », si petit soit-il, touche notre Amour.

Par les blessures qu'il nous fait, il nous donne l'occasion

-de manifester notre Amour caché,

-de révéler nos secrets intimes, et à quel point Nous avons aimé les créatures.

Tu dois savoir que nous aimions toute l'humanité

Mais nous étions contraints de conserver caché dans notre Être divin tout l'immense enthousiasme de notre amour

Parce que nous ne trouvions pas dans cette humanité

-la Beauté qui ravissait notre Amour,

-ni l'Amour qui, en nous touchant,

ferait sortir le nôtre pour inonder l'humanité, se faire connaître, l'aimer et se faire aimer.

Les créatures étaient immergées dans la léthargie des fautes au point de nous les rendre horribles à voir.

Mais notre amour brûlait

Nous les aimions et nous voulions que notre Amour parvienne à toutes les créatures.

Comment faire ?

Nous avons dû beaucoup manœuvrer pour y arriver et voici comment. Nous avons appelé à la vie la toute petite Vierge Marie.

Nous l’avons créée :

toute pure, toute sainte, toute belle, tout amour,

sans la tâche du péché originel

Notre propre Divine Volonté fut conçue avec elle. Ainsi, entre elle et Nous,

il y avait libre accès, union éternelle et inséparable Divinité.

 

La céleste Reine nous ravissait par sa beauté.

 

Son amour nous touchait et notre Amour débordant s'est caché en elle. Notre amour pouvait se manifester en voyant sa beauté et son amour pour toutes les créatures.

Et J'aimais toutes les créatures d’un amour caché dans cette céleste Reine. Nous aimions toute l'humanité en elle.

Et à travers sa beauté, elle ne nous semblait plus laide.

 

Notre amour n'était plus restreint en nous.

Mais il était diffusé dans le cœur d'une créature si sainte.

En lui communiquant notre divine Paternité, et en aimant en elle toutes les créatures,

elle a acquis la divine Maternité.

Ainsi elle pouvait aimer toutes les créatures comme ses enfants générés par son Père céleste.

 

Elle sentait que nous aimions en elle toutes les créatures

Elle voyait que notre amour formait la nouvelle génération de l'humanité dans son Cœur maternel.

Peut-on imaginer un plus grand stratagème d'Amour par notre paternelle Bonté pour aimer les créatures, même celles qui nous offensaient,

que celui de :

 

-choisir dans cette même race une créature,

-la rendre aussi belle que possible pour que notre Amour

-ne puisse plus trouver d'obstacle à aimer toutes les créatures en elle et pour la faire aimer par toute l'humanité ?

Toutes les créatures peuvent trouver dans cette céleste Reine notre Amour caché.

D'autant plus qu'en possédant notre Divine Volonté,

elle nous dominait pour nous faire aimer toutes les créatures.

 

Et nous, par notre doux empire, nous la dominions pour qu'elle soit la Mère la plus affectueuse de toutes. L'amour vrai ne sait pas ne pas aimer.

Il utilise tous les arts, saisit toutes les occasions, les plus grandes comme les plus petites afin de pouvoir aimer.

Notre amour est tantôt caché, tantôt révélé.

Il est parfois direct et parfois indirect afin de faire connaître que nous aimons d'un amour incessant celle que nous avons sortie de la profondeur de notre Amour.

Nous ne pouvions pas faire à toutes les générations un don plus grand que celui de cette inimitable créature

-comme Mère de toute l'humanité et

-porteuse de notre amour caché en elle pour le donner à tous ses enfants.

 

Après quoi je continuai à penser à la Divine Volonté.

La pensée que ma céleste Maman possédait dans son Cœur maternel l'Amour caché avec lequel mon Créateur m'aimait, me remplissait de joie.

Et penser que Dieu me regardait à travers ma céleste Mère, à travers sa sainteté, sa ravissante beauté !

Oh ! Combien j'étais heureuse de savoir que je ne devais plus être aimée et regardée toute seule, mais aimée et regardée à travers ma Maman.

Oh ! et pour que mon Jésus m'aime encore plus,

-elle me couvrira de ses vertus,

-elle m'habillera de sa beauté et

-elle cachera mes misères et mes faiblesses.

 

La pensée me vint que cela ne pouvait se faire que lorsque la Reine du ciel vivait sur la terre et que lorsqu'elle fut enlevée au ciel, ce stratagème d'amour divin s'arrêtait.

Mon doux Jésus est revenu pour me dire :

 

Ma bienheureuse fille,

nos œuvres continuent toujours et sont inséparables de Nous.

Notre Amour caché continue dans la Reine du ciel Et Il continuera toujours.

Ce ne serait pas une œuvre de Dieu si tout ce que nous faisons pouvait

-être séparé de Nous et

-ne pas avoir une Vie éternelle.

 

Notre amour peut sembler sortir de nous, mais en réalité, il reste avec nous. Et l'Amour qui coule sur les créatures

-est inséparable de Nous et

-rend inséparable celle qui a reçu notre amour.

 

Ainsi

-toutes nos œuvres, au ciel comme sur la terre,

-toutes les créatures qui ont vu le jour, ne nous quittent pas pour autant.

Mais elles sont toutes inséparables de nous,

en vertu de notre immensité qui englobe toutes choses. Il n'y a pas d'endroit où elle ne se trouve pas.

Et Elle rend inséparable tout ce que nous faisons.

 

Nous ne pouvons pas être séparés de nos œuvres, ni nos œuvres de nous. On peut dire qu'elles forment un seul corps avec nous

Notre Immensité et notre Puissance sont comme un sang

-qui circule et maintient toutes choses en vie.

Tout au plus peut-il y avoir une distinction entre les œuvres, mais jamais de séparation.

 

J'ai été stupéfaite en entendant cela et je dis :

« Et pourtant, mon amour, il y a les réprouvés qui déjà sont séparés de Toi. Ils sont aussi des œuvres sorties de Toi. Pourquoi est-ce qu'ils ne t'appartiennent plus ? »

 

Et Jésus dit:

« Tu te trompes ma fille. Ils ne m'appartiennent plus dans l'Amour Mais dans la Justice, mon immensité conserve son Pouvoir sur eux.

Et s'ils n'appartenaient pas à ma Justice punitive, Elle n'aurait pas à les punir. Car ils ne m'appartiendraient pas à l'instant où ils perdent la vie.

Mais si cette vie existe, il y a quelqu'un qui la conserve et qui avec Justice la punit.

 

La Dame souveraine possède toujours au ciel notre Amour caché envers chaque créature.

C'est son plus grand triomphe et sa plus grande joie :

de sentir toutes les créatures aimées par son Créateur en son Cœur maternel.

Et comme une vraie Mère, combien de fois elle les cache

-dans son amour pour les faire aimer,

-dans ses souffrances pour les faire pardonner,

-dans ses prières pour leur faire obtenir les plus grandes grâces.

 

Oh ! comme elle sait couvrir ses enfants et les excuser devant le trône de notre majesté.

Par conséquent, laisse ta céleste Maman te couvrir, elle qui pensera aux besoins de sa fille.

 

 

 

Je me sens petite, mais si petite que j’en éprouve le besoin extrême que la Divine Volonté, plutôt que ma Mère,

-me porte dans ses bras, me nourrisse de ses paroles,

-administre le mouvement de mes mains, soutienne mes pas,

-forme le battement de mon cœur et la pensée de mon esprit. Ô Divine Volonté, combien Tu m'aimes !

Je sens ta Vie se déverser en moi

-pour me donner la vie,

-attendre les atomes de mes actes pour les investir de sa force créatrice et me dire :

Les atomes de ma fille sont à moi parce qu’ils possèdent mon invincible force.

Mon esprit demeurait surpris de voir les stratagèmes amoureux et maternels de la Divine Volonté.

Alors mon toujours aimable Jésus, qui veut toujours être le spectateur de ce que le divin Vouloir fait en moi, me dit :

 

Ma petite fille, tu dois savoir que mon suprême Vouloir cherche toujours la créature

-qui veut naître en lui et grandir dans ses bras sous ses soins maternels

 

Et lorsqu'elle voit que sa petite fille veut se donner avec ses petites œuvres pour lui dire qu'elle l’aime, cette divine Mère

-la presse contre sa poitrine,

-fortifie le mouvement, la parole et le pas de sa fille.

 

Sa Force l'investit tout entière, la transforme. Bien que petite, elle se voit forte et victorieuse

Et cette Mère prend plaisir à se faire vaincre par sa petite fille. De sorte que cette créature se voit

-forte dans l'amour,

-forte dans la souffrance,

-forte dans les œuvres.

Elle est invincible auprès de Dieu.

Ses faiblesses et ses passions tremblent devant elle.

 

Dieu lui-même sourit et change sa Justice en Amour et en Pardon devant la force d'âme de cette créature et de celle de sa Maman qui la rend forte et invincible.

 

Par conséquent, si tu veux être victorieuse sur toutes choses,

-grandis dans les bras de ma Volonté.

Elle se coulera en toi, tu sentiras sa vie palpitante et elle t’élèvera à sa ressemblance.

Tu seras son honneur, son triomphe et sa gloire.

 

Après quoi je continuai à penser à la Divine Volonté.

Les plus merveilleuses scènes de l'œuvre divine se sont présentées à mon esprit

dans l'acte de se donner à moi, afin de se faire connaître

pour recevoir mon petit amour, ma gratitude et ma reconnaissance. Mon bien-aimé Jésus ajouta :

Ma bienheureuse fille, à celle qui vit dans ma Volonté, tous les temps lui appartiennent

Et J'aime l'entendre me répéter ce que les créatures n’ont pas fait pour Moi,

qui ai travaillé pour elles avec tant d'amour.

Par conséquent, celle qui vit dans ma Volonté trouve la Création en action. Elle se retrouve dans l'azur du ciel, dans le soleil rayonnant, dans les étoiles scintillantes. Elle me donne ses baisers, son amour filial.

 

Combien je suis heureux de trouver dans toutes ces choses créées

-les baisers, l'acte de reconnaissance de ma fille.

Je convertis pour elle toutes ces choses en joie et J'en fais sa propriété.

Oh ! comme il est beau d'être reconnu dans ces œuvres que nous avons accomplies et aimées.

 

La créature trouve la petite époque de l’Adam innocent et me donne avec lui ses innocentes étreintes, ses chastes baisers, son amour d'enfant.

 

Combien Je suis heureux de voir ma paternité reconnue, aimée et honorée

Je leur donne à mon tour mes baisers, mes étreintes paternelles, et leurs droits de propriété. Que ne donnerai-Je pas à mes enfants après avoir été aimé et reconnu comme Père ?

 

Je ne leur refuse rien, car je ne sais rien refuser à celle qui vit dans ma Volonté.

Il y a en elle échange d'œuvres, d'amour réciproque, scènes émouvantes qui forment le paradis de Dieu et de l'âme.

Oh ! qu'elle soit mille fois bénie celle qui vient vivre dans le céleste séjour de ma Volonté.

La créature qui fait la Divine Volonté

-entre en Elle comme une Reine et

-se présente devant Nous entourée de toutes ses œuvres.

 

Elle fait sienne la Conception de la Vierge.

Et en s'unissant à la Vierge, la créature Nous donne ce que Nous lui donnons.

Et nous recevons l'amour, la gloire, les mers immenses

dont Nous avons doté cette Vierge comme si elle les répétait. Quels abysses de grâce sont renouvelés entre le ciel et la terre. L’âme dans la Divine Volonté devient la répétitrice de ses œuvres.

 

La créature est incapable de Nous donner en un seul acte ce qui a été formé par Nous en un seul et unique Acte.

 

Ainsi sa petitesse parcourt notre Volonté et prend tantôt une œuvre, tantôt une autre, Et avec l'empire que lui donne notre Volonté, elle descend dans l'Incarnation du Verbe.

 

Comme il est beau de la voir

-investie de son amour,

-ornée de ses larmes et de ses plaies,

en possession de ses prières.

Toutes les œuvres du Verbe l'entourent au-dedans comme au-dehors.

 

Il les convertit pour elle

-en joies,

-en béatitude et

-en force d'âme avec l'inséparabilité de son Jésus comme temple sacré dans

son cœur

afin de faire d'elle la répétitrice de sa Vie.

 

Oh ! quelles scènes émouvantes elle présente devant Dieu

lorsque, avec Jésus dans son cœur, -elle prie, souffre, aime avec Jésus. Et lorsque dans sa petitesse infantile elle dit :

 

« Je possède Jésus, il me domine et je le domine.

Je lui donne ce qu'il ne possède pas, mes souffrances, afin de former sa vie complète en moi.

Il est pauvre en souffrances, parce que glorieux, il ne peut en avoir. Je lui fournis ce qu'il n'a pas et il me donne ce qui me manque. »

 

Ainsi, dans notre Volonté la créature est la vraie Reine.

Tout lui appartient et elle nous fait la surprise de nos œuvres. Ce qui nous ravit et forme notre bonheur,

c'est ce que la créature peut nous donner dans notre très sainte Volonté.

 

 

 

Je continuai ma ronde dans la Divine Volonté

Son doux empire, son irrésistible force, son amour et sa lumière inextinguible se déversaient sur ma petitesse.

Celle-ci était ravie de trouver dans la mer de la Divine Volonté

-ses douces surprises,

-ses voies toujours nouvelles,

-sa ravissante beauté,

-son immensité qui porte comme en son sein toutes choses en elle.

Mais ce qui frappe le plus, c'est son amour pour la créature. Elle semble n'avoir

-d’yeux que pour la regarder,

-de cœur que pour l’aimer,

-de mains et de pieds que pour la presser sur son sein et lui montrer le chemin.

 

Ô combien Elle désire donner sa Vie à la créature pour qu'elle puisse en vivre.

Il semble que ce soit

-un délire qui la tient, un vœu qu'elle a fait,

-une victoire qu'elle veut remporter à tout prix, que sa Vie puisse former la vie de la créature.

Mon esprit était perdu au milieu de ce spectacle d'Amour de la Divine Volonté. Mon doux Jésus, toute tendresse, me dit :

Ma fille,

en faisant sa propre volonté, l’homme a perdu

-la tête, la divine raison,

-le régime, l’ordre de son Créateur. Et comme il n'était plus le chef,

tous les membres voulaient occuper cette place.

 

ils n'en ont ni la vertu ni la capacité,

ils ne savaient comment maintenir ni le régime ni l’ordre entre eux. Et chaque membre se dressait contre l'autre.

Ils étaient divisés entre eux, de sorte qu’ils demeuraient éparpillés qu’ils ne possédaient pas l'unité du chef.

 

Mais notre Être suprême aimait l’homme Le voir sans chef nous faisait souffrir.

C'était le plus grand déshonneur de notre œuvre créatrice.

Nous ne pouvions tolérer un tourment si grand chez celui que nous aimions tant.

 

Mais notre Divine Volonté nous dominait.

Notre amour conquérant m'a fait descendre du ciel sur la terre pour

-me constituer le Chef de l’homme et

-réunir tous les membres dispersés sous le Chef.

 

Et les membres ont acquis le régime, l’ordre, l’union et la noblesse du Chef. De sorte que

-mon Incarnation,

-tout ce que J'ai fait et souffert et

-ma mort elle-même,

n'était rien d'autre que ma façon de partir à la recherche de ces membres éparpillés

afin de communiquer, en vertu de mon Chef divin,

la vie,

la chaleur et

la résurrection

à des membres morts

-pour faire de toutes les générations humaines un corps unique sous mon Chef divin.

 

Combien cela m'a coûté ! Mais mon amour m'a permis

-de tout surmonter,

-de faire face à toutes les souffrances et

-de triompher de tout.

Tu vois ainsi, ma fille, ce que signifie

-ne pas faire ma Volonté,

-perdre la tête,

-se séparer de mon Corps et

-devenir des membres détachés

qui avec difficulté et à tâtons avancent à la manière des monstres et inspirent la pitié.

 

Tout le bien de la créature est centralisé dans ma Divine Volonté et Elle forme notre gloire et celle des générations humaines.

C'est notre délire et notre promesse d’obtenir que

par l'amour et des sacrifices inouïs,

la créature vive dans notre Volonté.

 

Par conséquent, sois attentive et contente ton Jésus.

 

 

 

Ma pauvre intelligence tourne toujours dans le divin Fiat pour le rencontrer dans ses actes et m’unir à eux, les courtiser, les aimer et pouvoir lui dire :

« J’ai l’amour de tes actes en mon pouvoir

Par conséquent je t’aime comme Toi tu m'aimes et ce que Tu fais, je le fais aussi.»

 

Oh ! comme il est beau de pouvoir dire :

« Je suis disparue dans la Divine Volonté.

Par conséquent sa force, son amour, sa sainteté, son œuvre sont à moi. Nous avons le même pas, le même mouvement et le même amour. »

 

Et la Divine Volonté tout en fête semble dire :

« Comme Je suis heureuse.

Je ne suis plus seule, je sens en moi un battement de cœur, un mouvement, une volonté qui court avec moi. Nous sommes fusionnées.

Elle ne me laisse jamais seule et fait tout ce que je fais.»

 

Mon esprit était perdu dans le divin Vouloir et je me disais :

« Mais qu'est-ce que font tous mes actes dans la Divine Volonté alors que je ne fais rien. C'est elle qui fait tout et comme je suis en elle,

la Divine Volonté me dit que je fais ce qu'Elle fait.

C'est avec raison. Car être dans la Divine Volonté et ne pas faire ce qu'elle fait est chose impossible.

Parce que son pouvoir est si grand qu'Il investit mon néant qui fait ce que font tous ses actes. D'ailleurs, elle ne sait ni ne peut agir autrement.»

Et mon doux Jésus, me surprenant par une de ses brèves visites, me dit :

 

Ma petite fille de ma Volonté, comme c'est beau.

La créature ne peut pas recevoir de plus grand honneur que d'être admise en Elle.

Les petits actes accomplis dans ma Volonté embrassent les siècles Comme ils sont divins,

ils sont investis d'un tel pouvoir que l'on peut faire avec eux ce que l'on veut et tout obtenir.

L’Être divin reste lié dans ces actes parce qu'ils sont les siens. Et il doit leur donner la valeur qu'ils méritent.

De plus, tu dois savoir que les actes accomplis dans ma Volonté forment les voies qui doivent servir aux âmes pour entrer dans ma Volonté.

Et ces voies sont si nécessaires.

Si des âmes héroïques ne viennent pas d'abord vivre dans ma Volonté

-afin de former les grandes voies de son Royaume, les générations, ne trouvant pas les voies d’accès,

-ne sauront pas comment entrer dans ma Volonté.

 

Ma fille, avant de construire une cité,

-on trace d'abord les voies qui doivent constituer l’ordre de la cité C'est après qu'on jette les fondations pour la construire.

Si les routes, les sorties, les voies de communication ne sont pas formées, il y a alors danger qu'au lieu d’une cité,

les citoyens construisent une prison d’où ils ne sauraient sortir. Tu vois combien les voies sont nécessaires.

Cette cité sans voies, c'est la volonté humaine qui dans sa prison a fermé toutes les routes

qui mènent à la céleste cité de ma Divine Volonté.

 

L'âme qui entre dans ma Volonté

-brise la prison,

-détruit la cité infortunée qui n'a pas de voies ni de sorties.

 

Et le divin Ingénieur, uni à la puissance de mon Vouloir,

-forme le plan de la cité,

-l’ordre des voies et des communications .

 

Et tel un insurpassable Artisan,

-Il construit la nouvelle citadelle de l’âme avec maîtrise et

-Il trace les voies de communication qui permettent aux autres âmes

d'entrer et de bâtir des citadelles pour former un Royaume. Et la première sera le modèle de toutes les autres.

 

Tu vois par conséquent à quoi serviront les actes accomplis dans ma Volonté. Ils sont si nécessaires que sans eux, Je n'aurais pas le moyen de La faire régner.

 

Par conséquent, Je te veux toujours dans ma Volonté Et n'en sors jamais si tu veux rendre ton Jésus heureux.

 

 

 

(1)J'ai l’impression d'entendre l'écho continuel du divin Fiat qui gronde dans mon âme.

 

Avec son invincible puissance, Il appelle dans ses actes mes petits actes pour n'en faire qu'un seul. Il semble trouver ses délices dans cette créature.

Il ne se sent plus seul et trouve quelqu'un à qui raconter ses joies et ses peines.

 

Bref, Il ne connaît plus la solitude et n'est plus réduit au silence. Au contraire, lorsque la créature ne vit pas dans le divin Vouloir, Il ressent le poids de la solitude.

 

Il veut parler et confier ses secrets, mais Il n'est pas compris Parce qu'il manque la lumière de sa Volonté

qui fait comprendre à la créature son langage céleste.

Il est dans la tristesse, car alors qu'Il n'est que voix et paroles, il ne trouve personne à qui dire un seul mot.

 

Oh ! Adorable Volonté, fais-moi vivre en Toi

afin que je puisse briser ta solitude et te donner l’espace où Tu pourras parler. Mais alors que mon esprit était perdu dans les vastes horizons du divin Fiat, mon doux Jésus, répétant sa petite visite, me dit dans sa bonté :

 

(2 )Ma petite fille de mon Vouloir, il est bien vrai que la créature

qui ne vit pas dans notre Volonté la tient dans la solitude et la réduit au silence.

Tu dois savoir que chaque créature est pour nous une œuvre nouvelle et distincte,

et que nous avons par conséquent des choses nouvelles à dire.

Si elle ne vit pas dans notre Vouloir, nous la sentons éloignée de nous parce que sa volonté n'est pas dans la nôtre.

Par conséquent, nous nous sentons seuls, entravés dans notre œuvre Lorsque nous voulons dire quelque chose,

c'est comme si nous parlions à des sourds muets.

C'est pourquoi celle qui ne vit pas dans notre Volonté est notre croix. Elle nous empêche d'avancer, nous lie les mains, détruit nos plus belles œuvres

Et Moi qui suis le Verbe, J’en suis réduit au silence.

 

(3) Or, tu dois savoir que l’âme en état de grâce est le temple de Dieu. Mais lorsque l'âme vit dans notre Volonté, c'est Dieu lui-même qui se fait le Temple de l'âme.

Et combien est grande la différence entre

la créature temple de Dieu et Dieu Temple de l'âme.

 

le premier est un temple exposé aux périls, aux ennemis, sujet aux passions.

Bien souvent, notre Être suprême se trouve dans ces temples comme en un temple de pierre, abandonné, où Il n'est pas aimé comme Il devrait l’être.

Et la petite lampe de son amour continuel que l’âme devrait avoir en hommage au Dieu

qui réside en elle, est éteinte par manque d'une huile pure.

Et si cette âme devait tomber dans un péché grave,

-notre temple s'écroule et

-l’âme est occupée par des voleurs et des ennemis qui la profanent et se moquent d'elle.

-Le second Temple, qui est Dieu Temple de l'âme, n'est pas exposé aux dangers.

Les ennemis ne peuvent pas s'en approcher, les passions s'éteignent.

Et l'âme dans ce Temple divin est comme la petite Hostie qui porte Jésus en elle

Avec l’amour éternel qu'elle en retire, l'âme est nourrie et devient la petite lampe vivante

qui toujours brûle sans jamais s'éteindre.

Ce Temple occupe un poste royal et l'âme est notre gloire et notre triomphe.

 

Et que fait la petite Hostie dans notre Temple ?

Elle prie, elle aime, elle vit de la Divine Volonté .

-Elle prend la place de mon Humanité sur la terre et

-elle occupe mon poste de souffrances ;

-elle appelle toutes nos œuvres pour lui faire cortège, la Création, la

Rédemption,

-elle les fait toutes siennes et elle leur commande.

Elle les place toutes comme une armée autour de son acte de prière, d'adoration et de glorification.

 

Mais elle se tient toujours à la tête pour faire faire à nos œuvres ce qu'elle veut qu’elles fassent et termine toujours par son petit refrain que nous aimons tant :

« Que votre Volonté soit connue et aimée, qu'elle règne et domine dans le monde entier. »

 

De sorte que les désirs, les soupirs, les intérêts, les sollicitudes et les prières de cette petite Hostie qui vit dans notre Temple divin, c'est que notre Fiat

embrasse toute chose,

éloigne tous les maux des créatures et

par son souffle tout-puissant il occupe son poste dans le cœur des créatures pour se faire la vie de toutes.

Y a-t-il une chose plus belle, plus sainte, plus importante et plus utile au ciel et sur la terre que ce que fait cette petite Hostie qui vit dans notre Temple ?

De plus, notre amour use de tous les stratagèmes pour la créature qui vit dans

notre Volonté. Il se fait petit et s'enferme dans son âme afin d'y former sa vie.

Il se fait Temple somptueux pour la mettre en sécurité et jouir de sa compagnie. L'âme qui vit dans notre Volonté pense toujours à nous et nous pensons toujours à elle. Par conséquent, prends bien soin de toujours être dans notre Volonté.

 

Après quoi je continuai à penser à la Divine Volonté et mon bien-aimé Jésus ajouta :

Le signe que l'âme vit dans ma Volonté, c’est que toutes les choses, intérieures et extérieures, sont porteuses de ma Volonté

Car dire que l'on porte la vie en soi et ne pas la sentir est chose impossible. Par conséquent, elle sentira ma Volonté dans son battement de cœur, dans son souffle, dans le sang qui circule dans ses veines, dans la pensée qui lui vient à l'esprit, la voix qui donne vie à sa parole, etc.

L’acte intérieur qui résonne dans l’acte extérieur fait que ma Volonté se trouve

-dans l’air qu'elle respire,

-dans l’eau qu'elle boit,

-dans la nourriture qu'elle prend,

-dans le soleil qui lui donne sa lumière et sa chaleur.

Bref, l'intérieur et l'extérieur se donnent la main et forment la vie de ma Volonté dans ses actes.

La vie ne se forme pas par un seul acte, mais par des actes continuels et répétés.

Dans ma Volonté, tous nos actes sont présents comme en un seul acte et la

créature entre dans la puissance de nos actes présents et fait ce que nous faisons.

 

Elle est investie de notre force créatrice par notre amour qui toujours grandit. Elle comprend que c'est réellement pour elle qu'il fait toutes choses.

Et, oh ! combien elle aime son Créateur et veut tout faire pour lui.

 

Par contre, pour la créature qui vit en dehors de notre Fiat,

tout ce que nous avons fait est considéré comme choses du passé, faites pour tout le monde et pas simplement pour elle.

Par conséquent, l’amour n'est pas éveillé en elle.

Eelle dort et demeure comme en léthargie avec un amour distant et non en acte.

 

Par conséquent, la différence entre la créature qui vit dans ma Volonté et celle qui vit en dehors d'elle est si grande qu'il n'y a pas de comparaison possible.

Aussi, sois attentive et remercie-Moi pour le grand bien que Je t'ai fait en te faisant savoir ce que signifie la vie de ma Volonté.

 

 

 

Mon pauvre esprit semble ne pas pouvoir s'empêcher de partir à la recherche des actes accomplis dans la Divine Volonté.

S'il le pouvait, il me semble qu'il me manquerait

-le palais où résider,

-la nourriture pour m'alimenter,

-l'air pour respirer,

-les pas pour parcourir ses interminables domaines.

Tandis que je pars à la recherche des actes de la Divine Volonté, ce sont eux qui me cherchent et s'unissent à moi.

Il semble qu'ils me murmurent à l'oreille : « nous sommes en ton pouvoir et avec le pouvoir de ces actes, tu as suffisamment de quoi demander le Royaume de notre Fiat suprême. »

Il faut des actes divins pour obtenir un divin Vouloir.

Pour la créature qui vient dans notre Volonté, nos actes l'entourent et portent les siens en triomphe pour demander le règne de notre Volonté sur la terre.

Mon esprit se réjouissait

-dans la lumière enchanteresse de mes petits actes entourés par les mers des actes divins, -dans mon petit amour entouré par la mer de l'Amour divin qui

d'une voix mystérieuse et incessante ne faisait que demander « le Fiat voluntas tua sur la terre comme au ciel. »

Alors mon souverain Jésus me surprit et, tout amour, il me dit :

 

Ma bienheureuse fille, comme il est doux et consolant d'entendre ma Volonté,

-avec tous ses actes,

-dans le petit acte d'amour et d'adoration de la créature, demander le Règne du Fiat sur la terre.

Mon Fiat se sert du petit amour de la créature comme porte-parole

pour faire résonner ma Volonté dans tous ses actes et lui faire demander son Royaume.

Il ne veut pas le faire seul et veut pour cela qu'elle serve d'intermédiaire. Mais veux-tu savoir à quoi sert cette prière qui contient une puissance et des armes divines pour nous faire la guerre de manière incessante?

Elle sert

-à appeler Dieu sur la terre,

-à donner la vie à toutes les créatures,

-à faire que ma Divine Volonté et toutes ses œuvres viennent régner sur la terre.

Elle sert à préparer la place de la créature en Dieu.

C'est une prière divine et prodigieuse qui sait comment tout obtenir.

 

Après quoi je continuai à m'abandonner dans les bras de Jésus. Son divin Cœur bondissait de Joie, d'Amour et de Bonheur. Il ajouta :

 

Ma fille, tous les actes de mon Humanité possèdent la vertu générative.

C'est pourquoi l’esprit qui pense et génère des pensées saintes, pense et génère Science, Sagesse, Connaissances divines, Vérité nouvelle.

Tout cela coule comme un torrent dans l’esprit de la créature sans jamais cesser de générer.

 

Ainsi, chaque créature possède tout cela comme en réserve dans son esprit. Il y a une différence :

 

-certaines honorent ces vertus et leur laisse la liberté de produire le bien qu'elles possèdent

-d'autres ne s'en occupent pas et les étouffent.

Mes regards génèrent

des regards d'amour, de compassion, de tendresse et de miséricorde. Je ne quitte personne des yeux.

Mes regards se multiplient sur toutes les créatures Avec quelle pitié Je regarde les misères humaines.

Ma pitié est si grande que pour mettre la créature en sûreté,

-mon regard l’enferme dans ma pupille

-pour la défendre,

-pour l’entourer d’affection et d’une inexprimable tendresse au point d’en stupéfier le ciel tout entier.

Ma langue parle et génère des paroles qui donnent la vie et des enseignements sublimes.

Elle génère des prières, des flèches d'amour pour donner la génération de mon amour ardent à toutes les créatures afin de me faire aimer par toutes.

Mes mains génèrent des œuvres, des plaies, des clous, du sang, des étreintes, afin de donner à toutes les créatures

-un baume pour adoucir leurs plaies,

-des clous pour les blesser et les purger,

-du sang pour les laver,

-des embrassements pour les emporter en triomphe dans mes bras.

 

Toute mon Humanité génère continuellement afin de se reproduire en chaque créature.

 

Notre Amour divin consiste réellement en ceci :

se reproduire en chaque créature.

Et si nous n'avions pas la vertu générative,

cela ne pourrait pas être une réalité, mais une façon de parler. Or Nous accomplissons d'abord les actes en Nous-mêmes

Si nous utilisons la parole, c'est afin de confirmer les actes.

D'autant plus que mon Humanité est inséparable de la Divinité qui

-possède par nature la vertu générative et

-se tient au-dessus des créatures comme une Mère avec les bras ouverts pour générer en elles une vie admirable.

Mais veux-tu savoir qui reçoit les effets, tout le fruit de cette génération continue ?

C'est la créature

-en qui règne ma Volonté et

-qui non seulement reçoit la génération de mes actes, mais les reproduit de façon admirable.

 

 

 

Je suis toujours dans le cher patrimoine du Fiat.

Je sens son doux empire qui m'absorbe et m’investit au point que je n'ai plus le

temps de m'attrister de la privation de mon bien-aimé Jésus qui est pour moi, hélas, si douloureuse.

Ses actes continuels, multiples et infinis s’imposent sur moi

-pour me rendre présente et participante au bien qu'ils contiennent,

-pour me dire combien Il m'aime et me demander si je l'aime.

 

Mon esprit était perdu et ravi en voyant qu'Il voulait toujours

-me donner de Lui-même et

-me rendre présente à ses Actes. Quelle Bonté !

Quel Amour !

Et mon souverain Jésus me surprit en disant :

 

Ma petite fille de ma Volonté,

ton Jésus a la mission de manifester les secrets de ma Divine Volonté.

Son Amour est tel

-qu'Il ne sait être et

-qu’Il ne peut être

sans Se donner lui-même, de façon continuelle, à la créature.

 

Tu dois savoir que lorsque ma Volonté accomplit un acte,

-Elle appelle dans cet acte toutes les créatures, et

-Elle se donne tout entière afin de donner à chacune le bien que cet Acte possède.

 

De sorte que toutes les créatures

-sont contenues dans son Acte et

-reçoivent le Bien de cet Héritage divin.

 

Avec cette différence que celle qui est volontairement et par amour dans notre Volonté conserve la possession de ce Bien.

Le bien de la créature qui n'est pas dans notre Volonté

-ne reste pas perdu,

-mais attend son héritière,

celle qui décidera d'avoir la vie dans notre Volonté qui lui en donnera la possession.

 

Et avec une libéralité toute divine,

Nous donnons à la créature qui n’est pas dans notre Volonté les intérêts de ce bien,

-c'est-à-dire les effets,

afin qu'elle ne meure pas de faim des biens de son Créateur. Notre Volonté possède par nature la vertu universelle.

Par conséquent, en chacun de ses actes,

-Elle embrasse toutes les créatures,

-Elle les appelle toutes et offre à chacune d'elles ses biens divins.

 

Le soleil est l’image et le symbole de notre Divine Volonté. Créé par mon Fiat avec sa vertu universelle,

il offre sa lumière à toutes les créatures sans la refuser à personne.

Et si on ne voulait pas prendre le bien de sa lumière, le soleil ne détruirait pas cette lumière. Il ne le peut d'ailleurs pas.

Il attend que l'on décide de prendre le bien de la lumière et se donne immédiatement,

-même à celles qui ne décident pas directement d’en prendre le bien.

À certaines choses Il donne la fécondité et la maturation, à d'autres le développement et la douceur.

Il n'existe pas de choses créées auxquelles le soleil ne donne de lui-même. De sorte que la créature, en se servant des plantes pour se nourrir,

-prend les effets et les intérêts

que donne la lumière et que volontairement, elle ne prend pas.

 

Ma Volonté fait plus encore que le soleil dans tous ses actes et offre à toutes les créatures ses biens divins.

Celle qui vit dans notre Volonté en a la propriété et elle possède le bien que ma Volonté lui a donné en chacun de ses actes.

Elle sent en elle-même la nature du bien puisque le bien est en son pouvoir.

La bonté, la patience, l’amour, la lumière, l’héroïsme du sacrifice, tout est à sa disposition.

 

Si elle en a l'occasion, elle les pratique sans effort.

Sinon elle les conserve toujours, telles de nobles princesses qui forment l'honneur et la gloire de la propriété que ma Volonté lui a donnée.

Il en est comme pour l'œil de la créature qui possède la vue.

S'il est nécessaire de regarder et d’aider avec la vue qu'il possède, elle le fait. Si ce n'est pas nécessaire, elle ne perd pas la vue et conserve son œil qui forme son honneur et sa gloire.

 

Posséder ma Volonté et ne pas en posséder les vertus est presque impossible.

Ce serait comme

-un soleil sans chaleur,

-une nourriture sans substance,

-une vie sans battements de cœur.

 

Par conséquent, celle qui possède ma Volonté a tout en sa possession,

-comme dons et propriété que ma Divine Volonté lui apporte.


 

Je suis sous les plus hautes vagues du divin Fiat qui me fait voir et toucher de la main que les choses et tous les actes divins

-ont leur origine dans le divin Vouloir et

-sont tous porteurs d'une Volonté si sainte.

De sorte que le dessein premier de Dieu, autant dans la Création que dans la Rédemption, n'était rien d'autre que de

-former la vie palpitante de la Divine Volonté en chaque créature et en toutes choses.

Il voulait

-son poste royal et

-la transfusion de toutes choses et de chaque acte dans sa Volonté.

 

Cela avec justice et raison.

Car étant l’auteur de toute chose et de toute créature, comment s'étonner qu'il veuille sa juste place en tout ?

Je suivais la Divine Volonté dans ses actes. J'arrivai à la Rédemption.

Mon Jésus me dit en soupirant :

 

Ma fille, le but premier de la Rédemption, dans notre esprit, était de faire revivre le Royaume de la Divine Volonté dans la créature.

C'était l’acte le plus beau et le plus noble que notre Volonté avait placé en elle. C'est en vertu de cet acte que nous aimions follement la créature.

Elle avait ce qui venait de nous.

Nous nous aimions nous-mêmes en elle.

Par conséquent notre amour était parfait, entier et incessant.

 

C’était comme si Nous ne pouvions pas nous défaire d'elle.

Nous sentions cette Volonté à l’intérieur de la créature qui nous imposait de l'aimer

 

Si je suis descendu du Ciel, c’est sous l’Empire et la Puissance de mon Fiat qui m'appelait en réclamant ses droits

-de faire revivre et de mettre en sûreté son acte noble et divin, et

-de restaurer son Royaume dans les créatures.

 

Il n'y aurait pas eu d'ordre et nous aurions agi contre notre nature

 

- si, en descendant du ciel,

J'avais mis les créatures en sûreté et

que notre Volonté

qui est divine et le plus bel acte que nous ayons placé en elles,

commencement, origine et fin de toutes choses -

n'avait pas été mise en sûreté,

 

- et si son Royaume n'avait pas été restauré dans les créatures.

 

Qui ne pense à se sauver d'abord soi-même avant de sauver les autres ? Personne.

Et ne pas pouvoir se sauver soi-même est le signe que l'on ne possède

-ni la vertu , -ni le pouvoir de sauver les autres.

 

En restaurant le Royaume de ma Volonté dans la créature,

J'ai accompli l’acte le plus grand, un acte que Dieu seul peut opérer,

-c'est-à-dire celui de mettre en sûreté ma Vie elle-même dans la créature.

 

Et en me sauvant moi-même, J'ai mis en sûreté toutes les créatures.

Elles n'étaient plus en danger parce qu'elles avaient en leur pouvoir une Vie divine en qui elles trouvaient tous les biens dont elles avaient besoin.

 

C'est pourquoi ma Rédemption, ma Vie, mes Souffrances et ma Mort serviront

-à disposer les créatures envers ce Bien, et

-à préparer au grand prodige du Royaume de ma Volonté dans les générations humaines.

 

Et si elles ne voient pas encore les Fruits et la Vie de ma Volonté, cela ne veut rien dire. Parce qu'il y a dans mon Humanité la Semence et la Vie de mon Fiat.

 

Cette semence possède la vertu

-de former la longue génération de tant d'autres semences dans les cœurs afin de régénérer en eux

-le renouveau de la Vie de ma Volonté dans les créatures.

 

 

 

Il n'y a par conséquent pas un Acte accompli par notre Être suprême qui ne sorte de notre Volonté

 

Son amour est tel qu'Il se fait Vie dans nos actes. Comme Il est Vie, Il exige ses droits de se développer.

Aussi, comment pourrais-Je venir pour racheter

si Je ne restaurais pas ces droits dans ma Volonté ?

Ces droits ont été restaurés dans ma céleste Mère et dans mon Humanité. C'est alors que J'ai pu venir restaurer.

 

Autrement, Je n'aurais trouvé ni le chemin ni le lieu où descendre.

Et mon Humanité s'était engagée envers l’Être suprême, par ses souffrances,

à le rétablir dans ses droits,

à le faire régner dans le temps et dans la famille humaine. Par conséquent, prie et unie à Moi.

N'épargne pas le sacrifice de ta vie

-pour une cause si sainte et si divine, et

-pour un amour si héroïque et si grand envers toutes les créatures.

 

Ce que je venais d'écrire m’inquiétait et je me disais :

Comment se peut-il que lorsqu'Il dit que son but premier pour sa venue sur terre était d'établir le Royaume de la Divine Volonté

-alors que les fruits de la Rédemption sont abondants,

-mais qu'on n’en voit presque aucun du Règne de son Fiat ? Jésus ajouta :

 

(3) Ma fille, il serait absurde et contraire à l’ordre divin de ne pas donner la primauté à notre Volonté comme nous l'avons fait.

 

Le Royaume de la Divine Volonté a commencé

-d'abord dans ma céleste Mère

-puis dans mon Humanité qui possédait la plénitude de la Volonté suprême.

Je représentais avec la Reine du ciel la famille humaine tout entière.

En vertu de ce Royaume que nous possédions afin de réunir tous les membres éparpillés, la Rédemption pouvait venir.

C'est véritablement de l'intérieur du Royaume de ma Volonté que la Rédemption est sortie.

Si ma Mère et Moi n'avions pas possédé ma Volonté,

son Royaume serait resté un rêve dans notre Esprit divin.

 

Comme je suis la Tête, le Roi et le Sauveur véritable de l’humanité,

les membres de cette humanité ont droit à ce qui se trouve dans la Tête, et

les enfants ont le droit d'hériter des biens de leur Mère.

 

C'est pourquoi la Rédemption est venue.

La Tête veut

-guérir les membres et se les attacher par le moyen des souffrances et de la mort

afin de jouir en eux des vertus de la Tête.

La Mère veut réunir ses enfants pour se faire connaître afin de les constituer héritiers de ce qu'elle possède.

 

Il fallait le temps pour que du Royaume de ma Volonté

-sorte la Rédemption comme son premier acte.

La Rédemption sera un puissant moyen

de communiquer aux membres le Royaume que possède la Tête.

 

Et Moi qui insiste tellement pour que les créatures commencent par ma Volonté,

Moi qui possède la Vie de cette Volonté et qui devait descendre du ciel sur la terre et payer un tel prix, Je ne devrais pas donner la primauté à ma Volonté ?

 

Oh ! ma fille, cela signifie alors que l'on ne sait pas vraiment

-qu'un acte de ma Volonté a plus de valeur que toutes les actes des créatures ensemble et -qu'il est bien certain que la Rédemption avait la Vie de ma Volonté,

tandis que la Rédemption ne possédait pas la vertu de donner la Vie à ma Volonté.

 

Mon Fiat est éternel, il n'avait de commencement ni dans l’éternité ni dans le temps. Tandis que la Rédemption avait son origine dans le temps.

Puisque ma Volonté n'a pas de commencement et qu'elle seule peut donner la vie à toutes choses, Elle possédait par sa nature la primauté sur toutes choses.

 

Et il n'est rien que nous fassions sans que règne et prédomine notre Volonté. Mais tu dis que l'on peut voir les fruits de la Rédemption alors que ceux du Royaume de la Divine Volonté ne sont pas encore visibles.

 

Cela signifie que l'on ne comprend pas nos manières divines d’agir.

Car nous faisons d'abord les petites choses avant de donner place à nos grandes œuvres et de réaliser notre principal dessein.

 

Écoute-moi, ma fille, car dans la Création notre dessein premier était l'homme. Mais au lieu de commencer par créer l'homme,

Nous avons créé le ciel, le soleil, la mer, la terre, la mer et les vents comme habitation

-où placer cet homme et lui faire trouver tout ce dont il avait besoin pour vivre.

 

Dans la création de l'homme lui-même,

Nous avons commencé par faire le corps avant de lui infuser l'âme,

-plus précieuse,

-plus noble, et

-qui a plus de valeur que le corps.

Il est souvent nécessaire de faire en premier les petites choses afin de préparer une place digne pour nos œuvres sublimes.

Pourquoi s'étonner, par conséquent, qu'en descendant du Ciel sur la terre, notre dessein premier dans notre esprit était de constituer le Royaume de notre Volonté dans la famille humaine ?

D'autant plus que la première offense de l'homme était dirigée contre notre Volonté.

C'est donc avec justice que notre premier objectif devait être

-de réparer la partie offensée de notre Volonté,

-de lui restituer sa place royale.

C'est après qu’est venue la Rédemption

-de façon surabondante et

-avec des excès d'amour propres à étonner le ciel et la terre.

 

Mais pourquoi en premier ?

Parce qu'elle devait servir à préparer convenablement et somptueusement,

-par le moyen de mes souffrances et de ma mort,

un royaume, une armée, une habitation comme cortège où faire régner ma Volonté.

 

Pour guérir l'homme, il fallait mes Souffrances Pour lui donner la vie, il fallait ma Mort.

Et pourtant,

-une seule de mes larmes,

-un seul de mes soupirs,

-une seule goutte de mon sang aurait suffi à sauver tout le monde.

 

Car tout ce que Je faisais était animé par ma suprême Volonté. Je peux dire que c'était Elle qui dans mon Humanité courait

-dans tous mes Actes,

-dans mes Souffrances les plus atroces,

afin de chercher l'homme pour le mettre en sécurité.

 

Comment pourrait-on nier la finalité primordiale à Vouloir si saint, si puissant qu’Il embrasse toutes choses dans lesquelles il n'y a ni vie ni bien sans cette Volonté ?

Cette pensée même est absurde.

Je veux donc que tu reconnaisses ma Volonté en toute chose en tant qu’acte primordial.

Tu te placeras ainsi dans notre Ordre divin

où rien n'existe qui ne donne la suprématie à notre Volonté.

 


 

Mon pauvre cœur a un besoin extrême

-de s’abandonner dans le Fiat

-de sentir sa Paternité et sa Maternité divines.

Avec ses bras de lumière Il me garde pressée contre son sein afin de se déverser en moi comme une très tendre Mère

-qui aime sa fille d'un amour inséparable, au point de vouloir générer sa vie en elle.

Cela semble être un délire, une passion divine de cette sainte Mère dont les regards, l'attention, la sollicitude et le cœur sont continuellement dans l’acte

-de concevoir et

-de faire grandir sa vie dans sa fille, tout abandonnée dans ses bras.

 

Si bien que l'abandon dans la Divine Volonté

-facilite les soins et

-permet les sollicitudes de cette céleste Mère

pour former sa vie toute de Volonté Divine dans la créature.

 

Ma jolie maman, oh ! Ne me détache pas de ton sein de lumière afin que je puisse sentir ta Vie en moi

qui me fait continuellement savoir

-combien tu m'aimes,

-qui tu es, et combien belle, aimable et adorable tu peux être.

Mais alors que mon esprit était perdu dans l'abandon total au divin Vouloir, mon doux Jésus, renouvelant sa brève petite visite, me dit :

 

Ma bienheureuse fille, plus on comprend mon Vouloir,

mieux on peut profiter de sa Beauté et de sa Sainteté, et participer à ses Biens. L’abandon dans ma Volonté détruit tous les obstacles et garde sans effort l'âme bien serrée dans les bras de mon Fiat qui peut régénérer sa Vie divine dans la créature.

Voici ce que dit un abandon véritable et complet :

« Fais de moi ce que Tu veux. Ma vie t'appartient et je ne veux plus m’en soucier. »

 

De sorte que l'abandon possède la vertu

de mettre la créature au pouvoir de ma Divine Volonté.

Car tu dois savoir que toute chose, et la nature humaine elle-même, participent au mouvement éternel de Dieu. De sorte que tout tourne autour de Lui.

Toute la création, le souffle, le battement de cœur, la circulation du sang, sont tous sous l'empire du Mouvement Eternel qui leur donne la vie..

Comme toutes les choses et toutes les créatures tirent leur vie de ce mouvement,

elles sont inséparables de Dieu.

Comme elles ont la vie, elles tournent toutes autour de l'Être suprême.

Du coup, la respiration, le battement de cœur, le mouvement humain, ne dépendent pas d’eux, qu’ils le veuillent ou pas..

L'on peut dire qu'ils ont la Vie en Dieu avec toutes les choses créées.

 

Seule la volonté humaine, ayant été créée avec le grand don du libre arbitre afin de pouvoir nous dire librement qu'elle »nous aime ».

Non parce qu'elle y est obligée comme peuvent être contraints la respiration de respirer,

le cœur de palpiter et la créature de recevoir le mouvement de son Créateur.

Sans y être obligée, elle peut nous aimer et être avec nous afin de recevoir la vie agissante de notre Vouloir.

C'était l'honneur et le très grand don que nous avions fait à la créature qui s'est avec ingratitude retirée

-de notre union et de cette inséparabilité, et par conséquent

-de son union avec toutes choses.

 

C'est alors qu'elle s'est perdue, dégradée et affaiblie. La créature a perdu cette force unique.

Elle est la seule dans toute la Création à avoir perdu

-sa route, sa place, son honneur, sa beauté, sa gloire.

Elle s'écarte de la place qu'elle conserve dans notre Volonté qui l'appelle et se languit de la mettre à sa place d'honneur pour

-que personne ne perde la vie du mouvement incessant,

-qu’elle ne se sente pas pauvre et faible, mais riche du mouvement éternel de son Créateur.

Parce qu'elle ne veut pas occuper le poste royal dans notre divin Vouloir, la volonté humaine égarée est la plus pauvre de toutes.

Comme elle se sent pauvre et malheureuse, elle fait le malheur de la famille humaine.

 

Par conséquent, si tu veux être riche et heureuse, ne descends jamais de ta place d'honneur qui se trouve dans notre Volonté.

Tu auras alors toute chose en ton pouvoir, la Force, la lumière, et ma Volonté Elle-même.


 

Je me sentais pauvre, pauvre en amour. Mais je voulais l'aimer infiniment.

J'avais reçu mon doux Jésus sacramentellement et Il était inondé d'amour. Je n'en avais que quelques petites gouttes et Il me demandait pourtant de l'amour afin de pouvoir m'en donner. Mais comment égaler le sien ?

Alors je me suis dit que ma céleste Maman veut que j'aime mon Jésus et son Jésus énormément.

Je vais alors verser les petites gouttes de mon amour dans les mers de son amour et je dirai alors à Jésus :

« Je t'aime tellement que je t'aime comme ta Maman t'aime. »

Il me semblait

-que la Dame souveraine se réjouissait de voir que sa fille aimait Jésus avec son amour et -que lui était encore plus content de savoir qu'il était aimé avec l'amour de sa Maman.

Tout heureux, il me dit :

 

Ma petite fille de mon Vouloir, tu dois savoir que la créature qui vit dans mon Fiat n'est jamais seule dans ses actes.

Elle est incorporée à tout ce que mon Fiat a fait, fait et fera en Elle-même comme dans toutes les créatures.

De sorte que je ressentais dans l'amour de ma Mère l'amour de la fille, et dans l'amour de la fille, l'amour de ma divine Mère.

 

Oh ! comme elles sont belles tes petites gouttes d'amour investies

-dans les mers d'amour de ma Maman.

Lorsqu'une créature vit dans ma Volonté, Je sens le ciel couler

-dans ses actes,

-dans son amour,

-dans sa volonté.

 

Je sens que la créature est au Ciel et ses actes, son amour, sa volonté investissent l’Empyrée pour former un seul acte, un seul amour et une seule volonté avec tous

Le ciel tout entier se sent aimé,

-glorifié dans la créature qui se sent elle-même aimée par tous dans le ciel.

 

Dans ma Volonté, tout est unité.

La séparation n'existe pas, ni les distances ni les temps.

Les siècles disparaissent dans mon Vouloir

 

Avec sa Puissance, Il dévore tout en un seul souffle et forme un seul acte continuel de toutes choses.

 

Quelle heureuse fortune pour la créature qui vit dans ma Volonté et qui peut dire :

« Je fais ce que l'on fait au ciel

Et mon amour n'est pas différent de leur amour. »

 

Il n'y a que pour celles qui ne vivent pas dans ma Volonté que les actes sont séparables et leurs souffrances solitaires. Leurs actes sont différents de nos actes

-parce qu'ils ne sont pas investis par la Puissance de ma Volonté qui possède la vertu de convertir en lumière ce que l'on fait en elle.

 

Comme ces actes ne sont pas lumière,

ils ne peuvent pas s'incorporer avec les actes de notre Volonté,

lumière inaccessible qui sait comment convertir toutes choses en lumière. Il n'est donc pas étonnant que lumière et lumière s'incorporent ensemble.

 

Ensuite je m'abandonnai dans les bras de l'Enfant Jésus qui se fit voir Rempli d'amour, il s’abandonna dans le mien afin de jouir de l'amour  que je lui donnais venant de Lui et de sa Maman. Et Il ajouta :

 

Ma fille,

si tu me vois petit Enfant, c'est en vertu de ma Divine Volonté

qui possède en elle-même toutes les périodes de ma vie sur terre, mes larmes, mes souffrances et tout ce que J'ai fait.

Ma Volonté répète à chaque instant différentes périodes de ma vie afin d’en donner les admirables effets aux créatures.

 

Elle me forme

tantôt en petit Enfant afin de donner les fruits de mon enfance, mon très tendre amour qui pleurait afin

-d'obtenir celui des créatures et

-de me permettre de recevoir de la tendresse et de la compassion pour mes larmes,

 

tantôt en petit garçon d’une beauté enchanteresse afin

-de me faire connaître et

-de ravir la créature,

tantôt comme jeune homme pour l'enchaîner d'une inséparable union, et

tantôt en Crucifié pour me permettre de réparer.

Et ainsi de suite pour tout le reste de mon Humanité sur terre.

 

Oh ! puissance et insurpassable Amour de ma Volonté.

Ce que J'ai fait durant ce petit espace de 33 ans, après être monté au ciel, ma Volonté le fera pendant des siècles et des siècles

-en tenant ma Vie prête à être donnée à chaque créature.

 

Or, tu dois savoir que la sainte Église a le grand honneur d'avoir des âmes à qui il est donné de me voir,

de m'entendre parler, comme si Je vivais à nouveau avec elles.

 

Cela est dû à ma Volonté Divine

-qui forme mon apparence me rendant visible aux créatures

 

Mon Humanité est renfermée dans son Immensité et possède, grâce à Elle, l'acte présent, qui me donne l'apparence

-d'une petit enfant à ma naissance,

-celle d'un jeune enfant une fois que J'ai grandi. Elle a ma Vie entière entre ses mains.

Elle décide de l'aspect qu'Elle veut me donner et forme mon apparence à tout âge.

Elle maintient ma Vie au présent au milieu des créatures. Ma Volonté garde ton Jésus vivant.

Elle forme mon apparence selon leurs dispositions. Elle me donne à elles

-en leur faisant entendre que Je pleure,

-en leur faisant sentir que Je souffre, que Je continue à naître et à mourir, que Je brûle d'envie d'être aimé.

Qu'est-ce que ma Volonté ne fait pas ? Elle fait tout,

Elle a

-la suprématie sur toute-chose,

-la vertu conservatrice et

-l'équilibre parfait et continuel de toutes nos œuvres.

 

Malheureusement, ma fille, et c'est avec une douleur immense que Je le répète,

on ne connaît pas suffisamment

mon adorable Volonté,

-ce qu'Elle fait,

les bienfaits qu'Elle distribue sans cesse aux créatures.

 

C'est pourquoi Elle veut être connue.

Parce qu'Elle n'est ni appréciée, ni aimée et n'a pas la suprématie sur nos

œuvres.

Alors que notre Volonté est la source primordiale.

 

Nos œuvres sont comme autant de petites fontaines

qui puisent et reçoivent la Vie et les Biens qu'elles donnent ensuite aux créatures.

 

Oh ! si l'on savait

-ce que signifie la Volonté de Dieu,

-le bien qu'Elle offre aux créatures,

la terre en serait transformée et si fortement attirée

que l'on resterait le regard fixé sur Elle pour recevoir ses Biens éternels.

 

Mais, comme Elle n’est pas connue et ceux qui ne La connaissent pas sont nombreux,

les créatures ne pensent pas du tout à Elle, et ne profitent pas complètement de ses biens,

 

Mais même si,

-qu'ils le veuillent ou non,

-qu'ils La connaissent ou non,

-qu'ils y croient ou pas, c'est mon FIAT Divin

-qui donne la vie, le mouvement et tout le reste et

-qui est le mobile de toute la Création.

 

 

Et c'est pourquoi mon divin Fiat aime tant être connu pour

-ce qu'Il fait et

-ce qu'Il peut faire,

afin de pouvoir dispenser de nouveaux dons et témoigner de son amour envers les créatures avec une plus grande abondance.

 

C'est pour cela que J'ai voulu le sacrifice de ta vie,

-un sacrifice que je n'ai demandé à personne,

-un sacrifice qui te coûte tant,

même si tu ne comptes pas ce sacrifice

que lorsque les obstacles et les circonstances surviennent. Mais Moi

-Je le compte tous les jours,

-J'en mesure l'intensité, la difficulté et la perte de vie quotidienne à laquelle tu te soumets.

 

Brave fille,

ton sacrifice était nécessaire à ma Volonté pour se faire connaître.

Pour donner ses connaissances et se faire connaître Elle voulait

se servir de toi comme d'un canal,

faire de ton sacrifice une arme puissante afin

-de conquérir,

-de se révéler,

-d'ouvrir son sein de lumière et

-de manifester qui Elle est.

 

D'autant plus que la créature,

-en faisant sa propre volonté humaine, rejetait et perdait la vie de la Divine Volonté.

 

Il était donc nécessaire qu'une créature accepte

-le sacrifice de perdre sa vie et la maîtrise d'elle-même afin que mon Vouloir puisse

-agir, -se faire connaître et

-restaurer sa Vie divine.

 

Il en est toujours ainsi dans nos œuvres.

 

Lorsque Nous voulons agir avec surabondance envers les créatures, Nous demandons le sacrifice d'une créature comme prétexte.

C'est alors que Nous faisons connaître le Bien que nous voulons faire.

Ce Bien est accordé selon les connaissances que les créatures acquièrent.

 

Par conséquent, sois attentive et ne cherche pas à t’occuper l’esprit de pensées inutiles sur la raison de ton état. Il était nécessaire à notre Volonté. Cela suffit et tu devrais t'en réjouir et La remercier.

 

 

 

 

Je continue mon abandon dans le divin Fiat.

Ses actes sont les aliments qui font grandir Sa Vie en moi. Sa Force

-s'impose sur ma volonté humaine,

-la ravit , la conquière dans la Sienne Elle lui disant :

« Vivons ensemble et tu seras heureuse de mon propre Bonheur.

Je t’ai créée

-non pas pour que tu restes loin de Moi

-mais pour être avec Moi, dans ma Volonté.

Si je t'ai créée, c'est parce que J’avais besoin d’aimer et d'être aimé.

La création était nécessaire à mon Amour, petit sommet du champ d'action de ma Volonté.

 

Ô adorable Volonté, combien tu es aimable et merveilleuse.

Tu me veux en toi afin de donner libre cours à ton amour et tu veux que les créatures vivent dans ton divin Vouloir parce que tu ne nous as pas créées sans volonté comme le ciel et le soleil, afin de pouvoir faire ce que tu veux.

 

Je pensais cela lorsque mon doux Jésus me fit une surprise. Toute bonté, Il me dit :

Bienheureuse fille, tu dois savoir que parmi toutes les choses que nous avons créées, la volonté humaine est la plus belle, celle qui nous ressemble le plus. On peut donc l'appeler reine, car c'est ce qu'elle est.

 

Toutes les choses sont belles.

Le soleil est beau avec sa lumière vivifiante qui réjouit, sourit à tous et se fait l'œil, la main et le pas de toutes choses. Le ciel est beau qui couvre toutes choses de son manteau étoilé.

Mais si belles que soient toutes les choses créées, aucune ne peut se vanter d'avoir fait pour nous le plus petit acte d'amour véritable.

Il n'y a pas d'échange.

Tout est silence et ce que nous faisons, nous le faisons seuls.

 

Personne ne répond à toutes nos mers d'amour.

Pas la moindre réponse. Car elle doit être formée entre deux volontés qui possèdent la raison et savent si elles font le bien ou le mal.

 

La volonté humaine a été créée reine au milieu de la Création, reine d'elle-même et échange d'amour avec son Créateur.

 

Reine de toutes les choses créées, elle peut librement faire un monde

-de bien,

-des prodiges de valeur,

-d'héroïsme et

-de sacrifices

si elle se met du côté du bien.

 

Mais si elle se place du côté du mal,

elle peut en tant que reine faire un monde de ruines

et se précipiter de la plus grande hauteur

jusque dans la plus basse et la plus profonde des misères.

 

Nous aimons entre tous la volonté humaine parce que nous l'avons faite reine. Elle peut nous dire qu'elle nous aime.

Elle peut nourrir notre besoin d’aimer. Elle peut rivaliser d’amour avec nous

Parce que nous l'avons dotée de ces prérogatives en lui donnant même notre ressemblance.

 

Elle n'est rien d'autre qu'un simple acte.

Cependant elle est la main, le pied, la voix de son être humain.

 

Si la créature n'avait pas une volonté,

elle serait

-semblable aux bêtes,

-esclave de tous,

-sans l'empreinte d'une noblesse divine, du très pur esprit de notre Divinité.

 

Il n'y a en Nous rien qui soit matériel

Cependant nous investissons toutes les créatures et toute chose.

 

Nous sommes

-la vie, le mouvement,

-le pilier, la main et l’œil de toutes les créatures.

 

La vie humaine coule de nos doigts

Et nous sommes le souffle et le battement de chaque cœur.

 

Et ce que nous sommes pour tous et pour toute chose, la volonté humaine l’est pour elle-même.

On peut dire qu'en raison des prérogatives qu'elle possède,

elle peut se voir en nous et nous trouvons en elle notre petit miroir.

 

Puissance, sagesse, bonté et amour de notre Divinité peuvent former leurs reflets en un seul acte de la volonté humaine.

 

Oh ! volonté humaine, comme tu as été créée belle par ton Créateur !

 

Le ciel et le soleil sont beaux, mais tu les surpasses en beauté. Et même si tu n'avais pas d'autre beauté.

 

Pour la simple raison que tu peux nous dire que tu nous aimes, tu possèdes

-la plus grande gloire,

-l’enchantement capable de ravir ton Créateur.

 

 

Je me sens entre les bras de la Divine Volonté qui, avec une insurpassable bonté, me montre tout ce qu'elle a fait par amour des créatures.

Et comme tout a été fait par pur amour, elle semble ne pas être heureuse à moins d’être connue et aimée à son tour par celles qui sont la cause de toutes ses œuvres et de son indescriptible magnificence.

 

Mon esprit était perdu dans la multiplicité des œuvres divines et mon toujours aimable Jésus, répétant sa brève visite, me dit :

 

Ma petite fille, notre amour et nos œuvres veulent prendre vie dans la créature.

Ils veulent qu'on les sente palpiter pour lui donner l'amour et les fruits que contiennent nos œuvres qui,

-en prenant naissance dans la créature, produisent l'amour et les fruits divins.

 

Tout ce que nous avons fait est toujours en acte. Et nous appelons la créature dans l’acte en cours pour lui faire connaître

-nos œuvres,

-tout l'amour qu’elles contiennent,

-avec quelle sagesse et quelle puissance elles ont été formées et que c’est toujours pour elle que nous agissons.

 

Tout ce que nous avons fait était pour nous faire aimer de la créature.

 

Nous n'avons besoin de rien.

Parce que nous possédons en nous-mêmes, dans notre Être divin, tous les biens possibles et imaginables

Comme nous avons la vertu créatrice,

nous pouvons créer tous les biens que nous voulons.

 

Par conséquent, toutes nos œuvres externes ont été faites

-pour les créatures,

-pour leur donner l'amour, leur faire connaître celui qui les aime tant, afin que cela puisse leur servir d'escalier

-pour monter jusqu'à Nous et nous donner leur petit amour.

Nous nous sentons volés et trahis par la créature qui ne nous aime pas.

 

Ma fille, veux-tu savoir qui est celle qui peut

-recevoir notre Amour contenu dans les choses créées,

-connaître notre dessein,

-recevoir les connaissances et

-nous donner son amour en échange ?

 

Celle qui vit dans notre Volonté.

Lorsque la créature entre dans ma Volonté,

Elle la presse contre son sein avec ses ailes de lumière. Comme Elle possède l'acte incessant Elle lui dit :

« Regarde-Moi et agissons ensemble afin que tu saches ce que Je fais. »

 

Mon amour est distinct d'une chose créée à l'autre.

Tu reçois tous les degrés de mon Amour ardent au point

-d’être couverte et inondée d'Amour et

-de répéter uniquement que tu m'aimes, que tu m'aimes, que tu m'aimes.

Mais si la créature ne le sait pas, elle est incapable

-de recevoir la plénitude de l'Amour ou

-de goûter les fruits de nos œuvres.

 

Mais Je vais te faire une autre surprise. Lorsque la créature entre dans notre Volonté pour connaître tout ce que nous avons fait

-dans la Création,

-dans la Rédemption et

-en toutes choses,

elle est non seulement admirablement enrichie par les œuvres de son Créateur,

mais elle nous donne aussi une gloire nouvelle comme si nos œuvres pouvaient être répétées.

 

Ce que nous avons fait passe par le canal de la créature qui est dans notre Volonté.

Nous nous sentons répéter la gloire en vertu de cette Volonté comme si Nous étendions un nouveau ciel et que nous formions une nouvelle Création.

 

Lorsque nous la sentons venir dans notre Volonté, Nous l'accueillons. Nous débordons d'un Amour nouveau pour elle. Nous lui disons :

« Viens, touche de ta main ce que nous avons fait.

 

Nos œuvres sont vivantes pour toi, elles ne sont pas mortes.

En le sachant, tu répéteras la nouvelle gloire et le nouvel échange d'amour. »

 

Il est vrai que nos œuvres nous louent et nous glorifient par elles-mêmes.

En vérité, c'est nous-mêmes qui Nous louons et Nous glorifions continuellement.

 

Mais la créature dans notre Volonté nous donne quelque chose de plus. Elle nous donne

sa volonté agissante dans nos œuvres,

son intelligence pour les connaître et

son amour pour Nous aimer.

 

Nous ressentons alors la gloire

-qu'une volonté humaine répète pour nous cette gloire,

-comme si nos œuvres se répétaient.

 

C'est pourquoi Je te veux toujours dans mon divin Fiat afin de

-recevoir ses secrets et

-boire à grandes gorgées ses admirables Connaissances.

 

Lorsqu'elle est connue,

la vie est communiquée,

les œuvres sont répétées et

le but est atteint.

 

 

 

Le divin Vouloir ne me laisse jamais seule et semble toujours me surveiller afin d'investir ma pensée, ma parole, le plus petit de mes actes.

Il réclame mon attention. Il veut que je sache

qu'Il désire investir mes actes et

qu'en se surveillant l'un l'autre, Il donne et je reçois.

 

Si je me laisse disraire, Il me le reproche,

mais avec une douceur propre à me briser le cœur. Il me dit :

 

L’attention est l'œil de l'âme qui

-connaît le don que Je veux faire et

-la dispose à le recevoir.

Je ne veux pas donner mes biens aux aveugles. Je veux que tu voies et que tu saches.

Mais sais-tu pourquoi ?

C'est en voyant mon don que tu l'apprécies et en le connaissant que tu l'aimes. Je te fais ressentir ma Lumière, ma Puissance, mon Amour

Je sens répété dans ta petite pensée l'Amour que la Divine Volonté sait comment donner.

 

Par conséquent, la première chose

-que fait ma Divine Volonté pour celle qui veut vivre en elle,

c'est de lui donner la vue pour nous regarder et nous connaître.

 

Et lorsque nous sommes connus,

-tout est fait, et

-la vie de ma Divine Volonté est assurée dans toute sa rigueur.

 

Après quoi mon esprit se perdait dans une mer de lumière et de pensées Mon doux Jésus me surprit en me disant :

 

Ah ! ma fille, la vie dans ma Volonté, c’est la vie du ciel ! C'est ressentir dans l'âme

-la vie de la lumière,

-la vie de l'amour,

-la vie de l'action divine,

-la vie de la prière.

Tout est vie palpitante dans ses actes.

Tu dois savoir que la créature qui fait la Divine Volonté et vit en elle devient un aimant pour les actes divins.

Ses mouvements, ses pensées et ses œuvres sont magnétiques au point de magnétiser son Créateur qui est attiré par elle jusqu’à ne plus pouvoir s'en séparer.

 

Le regard de l'Être suprême est magnétisé et reste fixé sur elle,

-ses bras magnétisés tiennent fermement la créature contre son sein.

Elle attire tant notre amour que nous le déversons sur elle au point d'en arriver à sentir qu'elle nous aime comme nous nous aimons nous-mêmes.

 

Lorsque la créature est devenue pour nous cet aimant, notre amour en vient à des excès. Lorsqu'elle forme ses actes, même les plus petits, Il y imprime notre sceau divin.

Et nous les faisons passer pour nos actes avec une empreinte de notre Image suprême.

Et nous les plaçons dans nos trésors divins comme notre propre monnaie que la créature nous a donnée.

Et si tu pouvais savoir ce que signifie

-pouvoir dire que notre Être suprême a reçu nos pièces de monnaie des créatures

avec notre image frappée sur ces pièces pour les authentifier, ton cœur en exploserait de joie.

Nous avons le pouvoir de donner aux créatures. Ce n'est rien d'autre qu'un exutoire de notre amour.

 

Mais lorsque la créature est rendue capable de donner et

que ce sont nos actes mêmes et non les siens qu'elle nous donne, des pièces de monnaie frappées à notre image,

l’Amour qui surpasse tout ne peut plus être contenu . Et dans notre enthousiasme nous disons :

 

«Tu nous as touché.

L'aimant de tes actes nous a enchantés. et nous a faits les doux prisonniers de ton âme. Nous allons nous aussi te toucher pour te ravir et t'emprisonner avec nous. »

 

Par conséquent, ma fille,

je veux que tu sois tout œil et tout oreille

afin de bien voir et de bien savoir ce que ma Divine Volonté veut faire en toi.

 

 

 

Il me semble que le divin Vouloir veille continuellement à ce que le premier acte de son adorable Volonté coule toujours en moi.

Avec une admirable et divine jalousie Il investit et entoure toutes choses. Que l’acte soit petit ou grand, Il vérifie s’il possède la Vie de sa Volonté.

 

Parce que la valeur et la grandeur d'un acte est confirmée par la Volonté qu'il contient.

Tout le reste, si grand que cela puisse être, se réduit à un très mince voile qui suffit à couvrir et à cacher le grand trésor, la Vie inimitable de la Divine Volonté.

Mon esprit était tout occupé par la Divine Volonté.

Jésus, mon très grand bien, semble prendre un inexprimable plaisir à parler de sa Volonté. Toute bonté, Il me dit :

 

Ma bienheureuse fille,

-pour qu'un acte puisse me plaire et

-pour que ma Volonté puisse former en lui sa Vie tout entière, tout l'intérieur de la créature doit être centralisé dans mon Fiat !

La volonté doit le vouloir,

-son désir doit être ardent, en accord avec la volonté

-les affections et les tendances doivent uniquement désirer recevoir la vie de ma Volonté dans leur acte,

-le cœur doit l’aimer et renfermer dans son battement la Vie de ma Volonté,

-la mémoire doit s'en souvenir et

-l’intelligence doit la comprendre.

De sorte que tout doit être centralisé dans l'acte où ma Volonté veut former sa Vie.

Car pour former une vie, il est nécessaire d'avoir

-une volonté, un désir, un cœur, des affections,

-des tendances, une mémoire et une intelligence.

Sinon on ne pourrait pas dire que c'est une vie complète et parfaite.

 

C'est pourquoi ma Volonté fait le vide parfait afin de pouvoir reproduire

-la Vie de son Amour dans l'amour de la créature,

-ses Désirs et ses Tendances divines dans ceux de la créature,

-son Battement incréé dans le battement créé,

-sa Mémoire infinie dans la mémoire finie.

Bref, elle veut être totalement libre de former une vie complète et non à moitié formée.

Lorsque la créature abandonne sa vie, ma Divine Volonté lui donne la Sienne en échange.

 

C'est alors que sa vie

-devient féconde et

-génère sous le voile qui la recouvre

Amour, Désir, Tendances, Mémoire de ma Volonté

pour y former le grand prodige de sa Vie dans la créature.

 

Sinon, on ne pourrait pas parler de Vie, mais simplement d'adhésion à ma Volonté,

-et même pas en toutes choses,

-et partiellement

Parce que cela n'apporterait pas les effets ni les biens que ma Volonté possède.

 

Ce serait comme pour le soleil :

si sa lumière ne possédait pas la chaleur, la douceur, les goûts, les parfums, elle ne pourrait pas former

les magnifiques nuances de couleurs,

la variété des douceurs, des goûts et des parfums.

Si le soleil peut les donner à la terre, c'est parce qu'il les possède S'il ne les avait pas,

ce ne serait pas une véritable lumière de vie, mais une lumière stérile et inféconde.

C’est pareille pour la créature.

Si elle ne cède pas toute la place à ma Volonté, elle ne peut pas posséder

-son Amour qui ne finit jamais,

-les douceurs des saveurs divines, et

-tout ce qui compose la vie de ma Volonté.

 

Alors ne conserve rien de toi et pour toi.

Tu nous donneras la grande gloire d'avoir une vie de notre Volonté sur la terre sous le voile de ton être mortel. Tu auras le grand bienfait de La posséder.

Tu sentiras couler dans ton être, comme un flot rapide,

-le bonheur, les joies, la fermeté du bien,

-l’amour qui toujours aime.

La douceur, les goûts, les conquêtes de ton Jésus seront toujours à toi.

 

Ton être continuera de souffrir ici-bas

Mais il aura la vie de la Divine Volonté pour le soutenir.

 

Il se servira de ses souffrances

pour développer la Vie de ses conquêtes et de ses victoires divines sous sa forme humaine.

 

Alors, avance toujours dans ma Volonté.

 

 

Je faisais ma ronde dans la Divine Volonté.

Mon petit vouloir humain brûlait du désir de tisser tous ses actes et de les faire miens

afin de pouvoir maîtriser toutes choses et d'avoir en mon pouvoir

-une gloire infinie, un amour éternel,

-des actes innombrables distincts les uns des autres et qui ne finissent jamais afin de pouvoir toujours donner

-de l’amour,

-de la gloire et

-des œuvres à mon Créateur.

 

En tant que fille de sa Volonté, je ressens le besoin de tout posséder afin d'avoir

-un amour qui ne dit jamais que c'est assez et

-des actes divins dignes de la suprême Majesté. Et mon toujours adorable Jésus,

comme pour confirmer ce que je pensais, me dit :

 

Ma fille, tout appartient àla créature qui fait ma Volonté et vit en elle,. Lorsque ma Volonté donne quelque chose à la créature, elle ne lui apporte pas une seule œuvre, mais toutes ses œuvres.

Parce qu'elles sont inséparables de ma Volonté.

 

Elle s'en sert pour créer l’espace

et nourrir, féliciter, enrichir de ses immenses richesses la créature qui vit en elle et lui permettre de toujours recevoir.

 

Si ma Divine Volonté ne voulait pas

-tout et toujours donner, et

-toujours recevoir de celle qui vit en Ele,

ce ne serait pas une vie réellement heureuse dans ma Volonté.

 

Parce que la substance du bonheur est formée par

-de nouvelles surprises, des échanges de dons,

-des œuvres diverses et multiples

possédant chacune une source de joies variées

que l'on s'échange et qui témoignent de leur amour mutuel.

 

La créature et ma Volonté

-se coulent l'une dans l'autre et se communiquent les secrets. Elle fait de nouvelles découvertes de la Divinité.

Et elle acquiert d'autres Connaissances de l'Être suprême.

 

La vie dans ma Volonté n'est pas une plaisanterie, mais une vie de travail et d'activité continuelle.

Tu dois savoir qu'il n'y a rien de ce qui a été fait

-par Dieu,

-par les saints et

-par tous les autres

qui ne soit donné à celle qui vit dans ma Volonté

Parce qu'il n'y a rien de bien qui ne lui appartienne pas.

De même que tu ressens le besoin de posséder toutes choses, tous ressentent le besoin de se donner à toi.

Mais veux-tu savoir pourquoi ils veulent passer par le canal du vouloir humain ?

 

C'est pour

-donner le bien qu'ils possèdent et

-reproduire le bien et la gloire de leurs actes à leur Créateur.

 

Et si toi tu désires reconstituer nos œuvres et celles de tout le ciel, elles semblent dire l'une après l'autre :

« Je ne peux pas le faire par moi-même,

-alors prends-moi en ton pouvoir,

-réunis-nous toutes ensemble, afin que

-un soit l'amour de toutes,

-une la gloire de cet Être suprême

qui nous a donné naissance en son sein et nous a donné la vie. »

 

C'est pourquoi la vie dans ma Divine Volonté est

-le prodige des prodiges,

-l'unité de toutes choses.

C'est tout posséder, tout recevoir et tout donner.

 

Je veux toujours donner à la créature.

Je désire ardemment qu’elle entre dans mon Fiat

afin de pouvoir lui donner ce que Je veux et satisfaire mes désirs.

 

Ensuite je me disais :

Mais à quoi cela sert-il, quelle gloire est-ce que je donne à mon Dieu

en demandant toujours que sa Volonté soit connue et occupe sa place royale dans les créatures ?

Il me semble que je ne sais pas demander pour les autres.

Il me semble que Jésus lui-même est fatigué de m'entendre répéter la même histoire :

Je veux la vie de son Fiat pour moi et pour tous les autres. Je pensais cela lorsque mon doux Jésus ajouta :

 

Ma fille, tu dois savoir que

lorsque la créature prie continuellement pour obtenir un bien, elle acquiert la capacité de posséder ce bien.

Elle aura alors la vertu de le faire posséder par les autres.

Prier, c'est comme débourser l’argent pour obtenir le bien que l'on veut.

 

La prière forme le respect, l’appréciation, l'amour

qui est nécessaire pour le posséder.

La prière forme dans l'âme le vide où mettre le bien désiré.

 

Autrement, si Je voulais lui donner ce bien, elle n'aurait pas où le mettre.

Tu ne peux donc pas me donner une plus grande gloire qu'en me demandant

que ma Volonté soit connue et qu'Elle règne.

 

C'est la Prière que Je fais, le désir ardent de mon Cœur.

 

Tu dois savoir que mon Amour est si grand que Je veux faire connaître ma Volonté.

 

Incapable de contenir cet Amour, il déborde sur toi et Je te fais dire :

« Que ton Fiat vienne, que ta Volonté soit connue. »

Si bien que c'est Moi et non pas toi qui prie en toi.

 

C'est mon excès d'Amour qui sent le besoin de s'unir à la créature

-afin de ne pas être seul à prier pour ce bien,

-et afin de donner plus de valeur à cette prière,

 

Je mets en ton pouvoir

-mes œuvres, toute la Création, ma Vie, mes Larmes, mes Souffrances, pour que cette prière

-ne soit pas seulement des mots,

-mais une prière confirmée

par mes Œuvres, ma Vie, mes Souffrances et mes Larmes.

 

Oh ! qu'il est doux d'entendre ton refrain se faire l'écho de ma prière :

« Que ton Fiat vienne, que ta Volonté soit connue. »

Si tu ne faisais pas cela, tu étoufferais ma prière en toi et Je resterais seul à prier avec amertume.

Mais tu dois également savoir que Je ressens le besoin

-de retracer toutes mes Œuvres et mes Souffrances

afin de me demander que ma Volonté soit connue et qu'Elle règne.

 

Celui qui a connu ma Volonté et aime ce grand bien ne peut pas s'abstenir

-de demander continuellement que tous La connaissent et La possèdent.

 

Par conséquent, pense que Je suis là et que Je prie avec toi lorsque tu penses que le moins que tu puisses faire,

c'est de prier pour le triomphe de ma Volonté.

 

 


 

Ma petite intelligence ressent la force irrésistible du divin Vouloir

qui l'appelle et la veut au milieu de toute la Création pour lui faire voir et comprendre

-l'harmonie et l'ordre de toutes les choses créées, et

-comment chacune apporte son tribut à son Créateur.

 

Il n'est pas une chose créée, si petite ou si grande soit-elle,

-destinée à occuper le grand espace de l'atmosphère, qui n'apporte son tribut distinct à Celui qui l'a créée.

Et malgré qu'elle n’ait pas de raison et qu'elle soit muette, c'est en ne quittant jamais le poste que Dieu lui a assigné qu'elle apporte sa gloire éternelle.

 

Je pensais alors que j'occupe moi aussi une place dans le grand espace vide de la Création, mais puis-je dire que je suis à la place voulue par Dieu ?

Ma volonté fait-elle toujours la Volonté de Dieu comme le reste de la Création ? Je pensais cela lorsque mon bien-aimé Jésus me surprit

Toute bonté, Il me dit :

 

Ma bienheureuse fille,

tout ce qui sort de notre Être suprême est innocent et saint.

Il ne peut sortir de notre Sainteté et de notre infinie Sagesse des êtres ou des choses ayant la moindre tache et ne contenant pas l'utilité d'un bien.

Toutes les choses créées

-ont dans leur nature la vertu créatrice et

-nous rendent par conséquent continuellement le tribut et la gloire qui nous sont dus.

Parce que nous leur avons donné le jour.

Et nous ne savons pas faire des choses ayant la moindre tache, ou qui soient inutiles.

Ainsi tout ce qui a été créé par nous est saint, pur et beau. Nous recevons le tribut de toutes choses et notre Volonté reçoit son acte accompli.

 

Ma fille, il n'est pas une chose créée, animée et inanimée qui ne commence sa vie

en accomplissant notre Volonté et en lui apportant son tribut.

 

Toute la Création n'est déjà rien d'autre qu'un acte unique de notre Volonté.

Elle y occupe a place royale et maintient

-sa vie agissante de lumière dans le soleil,

-sa vie agissante de force et d'empire dans le vent,

-sa vie agissante d'immensité dans celle de l'espace.

 

En chaque chose créée, ma Volonté développe sa vie et maintient tout en son sein.

De sorte que rien

-ne peut se mouvoir par soi-même

-ni faire aucun mouvement si ma Volonté ne le veut pas.

 

Et les voiles des choses créées nous donnent continuellement

-le tribut,

-la grande gloire et

-le grand honneur

d'être dominés par notre Volonté.

 

Et lorsque le péché a été effacé de la créature, le nouveau-né n'est-il pas innocent et saint ?

 

Et avec la période du baptême dans la vie du bébé - jusqu'à ce que le péché actuel n'entre dans son âme - le bébé n'est-il pas un acte de ma Volonté ?

 

Et s'il remue, s'il parle, pense et fait bouger ses petites mains, tous ces petits actes voulus et disposés par ma Volonté

ne sont-ils pas des tributs et une gloire que nous recevons ?

 

Peut-être sont-ils inconscients,

mais ma Volonté reçoit de sa petite nature ce qu'elle veut.

C'est seulement le péché qui

-fait perdre la Sainteté et

-fait sortir la vie agissante de ma Volonté hors de la créature

 

Parce que s'il n'y a pas de péché,

-nous la portons dans notre sein,

-nous l'entourons de notre Sainteté et

-elle ne peut que ressentir en elle-même la vie agissante de ma Volonté.

 

u vois par conséquent que toutes les créatures et toutes choses ont leur commencement et leur naissance avec ma Volonté,

-innocente, sainte et digne de Celui qui les a créées.

 

 

Mais celle qui conserve cette innocence et cette sainteté,

celle qui demeure toujours à son poste dans ma Volonté, elle seule est triomphante dans l'espace de l'univers.

Elle est le porte-étendard,

-celle qui rassemble toute l'armée de la Création

pour amener à Dieu avec une voix et une pleine connaissance

-la gloire, l'honneur et le tribut de chaque chose et de chaque créature.

 

On peut dire par conséquent

-que ma Volonté est tout pour la créature et

-que sa naissance est le premier acte de la continuation de sa conservation dans la créature.

 

Jamais ni l'amour ni la grâce de ma Volonté

-ne quitte celle qui veut vivre en Elle et la connaître.

Et même si elle est chassée par le péché, elle ne la quitte pas.

Ma Volonté l'enferme dans l'empire de sa Justice punitive

De sorte que la créature et toutes choses sont inséparables de ma Volonté.

 

Par conséquent, que ma Volonté règne seule dans ton cœur. Reconnais en Elle

-ta vie,

-la Mère qui t'élève et te nourrit, et veut te former pour son plus grand honneur et sa plus grande gloire.

 

 

 

Je me sentais immergée dans le divin Vouloir. Toutes les vérités manifestées peuplaient mon esprit.

Elles voulaient se dire et se redire afin de se faire connaître.

Mais hélas, leur discours était du ciel et les mots me manquaient pour répéter leurs célestes leçons, même si je sentais que ces vérités étaient porteuses de Sainteté et de Joies divines.

J'étais tout immergée dans le Fiat lorsque mon toujours aimable Jésus, avec un amour indescriptible, me dit :

 

Parce que tu es la petite fille de ma Volonté, J'ai besoin de te faire connaître ses secrets.

Si Je ne le faisais pas, Je serais étouffé par les hautes vagues d'amour qui sortent de Moi.

Parler de ma Volonté est pour moi

-un repos,

-un soulagement,

-un baume

qui atténue mes flammes et m'empêche d'être étouffé et brûlé par mon amour.

Je suis tout amour

Je manifeste mon plus grand amour en parlant de mon divin Vouloir.

 

Mais sais-tu pourquoi ?

L'essence de notre vie devient reconnue en parlant de notre Volonté et

-mon Fiat dans ma Parole se dédouble et

-reproduit notre Vie parmi les créatures.

Il n'y a pas pour nous de plus grande gloire ni de meilleur exutoire à notre amour excessif que de voir notre vie se dédoubler

-pour se donner, s'installer et

-pour occuper notre place centrale.

Car dans la mesure où elle en est capable,

c'est un Royaume d'amour et de notre Volonté que la créature acquiert.

Notre œuvre créatrice n'est pas terminée et elle continue,

-non pas en créant des cieux et des soleils nouveaux dans l'univers, non. Car notre divin Fiat est réservé pour continuer la Création en vertu de sa Puissance créatrice.

Lorsqu'Il prononce son Fiat pour

-créer,

-se dédoubler,

-répéter notre Vie divine parmi les créatures,

Il ne peut pas y avoir de continuation plus belle de la Création. Par conséquent, fais attention à ce que Je dis et écoute-Moi.

Toutes les vérités de la Divine Volonté qui doivent être manifestées sont établies ab aeterno dans notre suprême Majesté.

Ces vérités sont autant de reines de notre Être divin

-qui attendent d'apporter sur la terre le grand bien des connaissances de notre Fiat

pour lui enseigner à vivre selon les vérités qu'elles annoncent.

 

Ces reines de mes vérités

-donneront le premier baiser de la vie du Fiat et

-posséderont la vertu de transformer en Vérité elle-même

les créatures qui écouteront et resteront avec elles pour les aider.

 

Nous serons pour elles tout Amour, disposés à leur donner ce qu'elles veulent, pourvu qu'elles les écoutent et se laissent conduire par Elles.

Toutes les vérités de notre Volonté ne sont pas encore sorties. Celles qui restent attendent avec impatience de quitter notre Divinité

-pour remplir leurs fonctions de porteuses et de transformatrices du bien qu'elles possèdent.

Et lorsque toutes les Vérités que nous avons préparées seront manifestées, ces nobles reines donneront toutes ensemble l'assaut à notre Être divin Avec une invincible armée possédant nos armes divines,

Elles feront notre conquête.

Et elles obtiendront le triomphe du Royaume de la Divine Volonté sur la terre. Il nous sera impossible de leur résister.

En faisant la conquête de Dieu, elles feront aussi celle des créatures.

 

Si je continue de parler, c'est que toutes les reines ne sont pas sorties de notre Divinité

pour accomplir leur fonction.

Le discours de ma Volonté

-est la continuation de la Création du Fiat qui a créé l'univers

La création de l’univers a été une préparation à la création de l'homme,

 

Ma parole aujourd'hui sur mon Fiat n'est rien d'autre que la continuation de la Création pour préparer la somptuosité

-de mon Royaume et

-de ceux qui vont le posséder.

 

Par conséquent, sois attentive et que rien ne t’échappe.

Autrement tu étoufferais un acte de ma Volonté et tu m'obligerais à répéter mes leçons.

 

 

 

(1)Je faisais ma ronde dans les actes de la Divine Volonté

En passant d'une œuvre à l'autre, j'en arrivais à la création de l'homme. Mon doux Jésus m’y retint et avec un inexprimable amour qu'Il ne pouvait contenir, Il me dit :

Ma fille, mon amour me fait ressentir le besoin de parler de la création de l'homme.

Toute la Création est déjà imprégnée de notre amour

Elle parle, bien qu'avec un langage muet et si elle ne parle pas elle le dit par des actions.

La Création est la très grande narratrice de notre amour pour l'homme. Et cet amour, mieux qu'un soleil, se répand sur toutes choses.

Lorsque la Création fut achevée, nous avons créé l'homme. Mais avant de le créer, écoute l'histoire de notre amour pour lui. Notre adorable Majesté avait établi

-de faire l’homme roi de toute la Création,

-de lui donner la maîtrise sur toutes choses et

-de le rendre maître de toutes nos œuvres.

Pour être un vrai roi en actes et non en paroles, il devait posséder en lui-même tout ce que nous avions fait dans la Création.

Ainsi, pour être le roi du ciel, du soleil, du vent, de la mer et de toutes choses,

-il devait posséder en lui un ciel, un soleil, etc.. De sorte que la Création puisse se refléter en lui.

Et il devait posséder les mêmes qualités pour se refléter dans la Création et la maîtriser.

 

En fait, s'il n'avait pas un œil capable de voir, comment pouvait-il jouir de la lumière du soleil et la prendre quand il en voulait ?

S'il n'avait pas des mains et des pieds pour parcourir la terre et prendre ce qu'elle produit, comment pouvait-il s'appeler roi de la terre ?

S'il n'avait pas d'organe respiratoire pour respirer l'air, comment pouvait-il l'utiliser ?

Et ainsi de suite…

 

C'est pourquoi avant de créer l’homme, nous avons regardé toute la Création et dans un excès d'amour nous nous sommes exclamés :

« Comme nos œuvres sont belles.

Mais l'homme sera l’œuvre la plus belle.. Nous allons tout centraliser en lui.

AInsi nous retrouverons la Création à l’extérieur et à l’intérieur de lui. »

Et en le façonnant, nous avons enfermé en lui

-le ciel de la raison,

-le soleil de l'intelligence,

-la rapidité du vent dans la pensée,

-la force de caractère dans la volonté,

-le mouvement dans l'âme où nous avons contenu la mer de grâces,

-l’air céleste de notre amour et

-tous les sens du corps comme la plus belle floraison. Oh ! que tu es beau, homme.

 

Mais nous n'étions pas encore satisfaits.

Nous avons placé en lui le grand soleil de notre Volonté.

Nous lui avons fait le grand don de la parole

afin qu'il puisse par des actes et avec des paroles être l’éloquent narrateur de son Créateur. Ainsi il est devenu notre image.

Et nous prenons plaisir à l’ enrichir de nos plus belles qualités.

 

Mais cela ne suffisait pas encore.

Dans notre amour exubérant envers lui, notre immensité le retrouvait partout. A chaque instant, notre omniscience le cherchait partout .

Notre Puissance le soutenait jusque dans les fibres de son cœur en l’amenant partout dans nos bras paternels.

Notre Vie et notre Mouvement

-palpitaient dans son cœur,

-respiraient dans son souffle,

-travaillaient dans ses mains,

-marchaient dans ses pieds jusqu'à se faire un tabouret sous ses pas.

 

Notre paternelle Bonté, afin de mettre notre cher fils en sécurité, fit en sorte qu'il ne pourrait pas être séparé de nous, et nous de lui.

Qu'est-ce que nous aurions encore pu faire et que nous n'avons pas fait ?

 

C'est parce qu'il nous avait beaucoup coûté que nous l'aimions autant. Nous avions

-déboursé pour lui notre amour, notre puissance, notre Volonté et

-fait usage de notre Sagesse infinie.

 

Nous ne demandions rien d'autre

-que son amour,

-qu'il puisse vivre librement dans notre Volonté et

-qu’il reconnaisse combien nous l'avons aimé et tout ce que nous avons fait pour lui.

Telles sont nos prétentions amoureuses Qui aura la cruauté de nous les refuser ?

Mais hélas ! Il y en a malheureusement qui nous les refusent et forment ainsi des notes douloureuses dans notre amour.

Par conséquent, sois attentive et que ton vol dans notre Volonté soit continuel. (3)Ensuite je continuai ma ronde dans la Création

Incapable de faire autre chose, j'offris

l'extension du ciel à Dieu afin de l'adorer,

le scintillement des étoiles en guise de profondes génuflexions,

la lumière du soleil pour l'aimer. Mais en faisant cela je me disais :

« Mais le ciel, les étoiles, le soleil ne sont pas des êtres animés. Ils n'ont pas de raison et ne peuvent pas faire ce que je veux . »

Et mon bien-aimé Jésus, toujours aimable, ajouta :

(4)Ma fille, avant de faire la Création, il a fallu que notre Volonté le veuille et le décide.

Lorsque notre Volonté l’a voulu, elle a converti en œuvre  ce  qu'elle  voulait. De sorte qu'en chaque chose créée,

il y a notre Volonté

-qui veut et qui agit, et

-qui reste toujours dans l’acte de vouloir et d'agir.

 

De sorte qu'en offrant à notre suprême Majesté le ciel, le soleil, etc., la créature n'offre

pas la chose matérielle et superficielle qu'elle voit,

mais le vouloir et l'action de la Volonté de Dieu qui se trouvent en chaque chose créée.

Et si ces choses n'ont pas la raison, il y a en elles

-une raison divine,

-un vouloir et une œuvre de la Volonté de Dieu qui animent toutes choses.

 

En les offrant, la créature nous offre

-l’acte le plus grand, la très sainte Volonté,

-les œuvres les plus belles, non pas interrompues, mais continuelles, en quoi se trouvent

-les plus profondes adorations,

-l'amour le plus parfait,

-la plus grande gloire que la créature puisse nous donner

par le moyen du vouloir et de l’action de notre Volonté dans toute la Création.

Le ciel, les étoiles, le soleil et le vent ne disent rien.

Mais ma Volonté et la tienne disent que nous voulons les utiliser, et cela suffit.

 

 

 

J'ai impression que je pourrais nager dans l'abîme immense de la Divine Volonté.

Je suis trop petite et je n'arrive à prendre que quelques petites gouttes.

Le peu que je prends reste avec moi, mais inséparable du Fiat suprême dont je ressens le caractère inséparable de tous ses actes.

Ô Divine Volonté, Tu aimes tellement celle qui vit en toi que Tu ne veux ni ne peux rien faire sans la participation de celle qui vit déjà en toi.

Tu dis dans l'enthousiasme de ton amour :

« Ce que Je fais, tu dois le faire aussi, toi qui vis en Moi.»

Il me semble que Tu ne serais malheureuse si tu ne pouvais pas dire :

« Je fais ce que fait la créature et elle fait ce que Je fais. »

Mon esprit était perdu dans la Divine Volonté et je ressentais ses liens. Alors mon doux Jésus répéta sa petite visite dans mon âme et Il me dit :

Petite fille de mon Vouloir, tu dois savoir que

l’inséparabilité de ma Volonté pour la créature qui vit en Elle est si grande

-que rien de ce qu'elle fait au Ciel et dans la Création ne se fait sans la participation de celle qui vit en elle.

 

Le corps possède l'inséparabilité de ses membres.

Tous les autres membres participent à ce que fait l’un d'entre eux.

 

Ainsi la créature qui vit dans ma Volonté devient l'un de ses membres Tous les deux ressentent leur inséparabilité : ce que l'une fait, l'autre le fait aussi.

C'est pourquoi ma Volonté se réjouit au ciel et enchante toute la Cour céleste en faisant connaître des joies inouïes sur la terre à la créature qui vit dans son Vouloir.

 

Elle développe ses œuvres,

Elle sanctifie et renforce sa vie, et

Elle remporte autant de conquêtes que

d'actes, de battements de cœur, de paroles,

-de pensées et de pas

que la créature accomplit dans ma Volonté.

 

Au ciel, les bienheureux participent aux œuvres et aux conquêtes que ma Volonté remporte sur la terre dans les âmes qui vivent en Elle.

Les bienheureux ressentent l'inséparabilité de leurs actes et le bonheur de ma Volonté conquérante.

 

Ceci leur procure

-des joies nouvelles,

-les merveilleuses surprises

que mon Fiat conquérant sait donner aux créatures.

 

Ce sont les conquêtes d'une Divine Volonté.

Ainsi les bienheureux qui vivent déjà en Elle

les ressentent comme autant de nouvelles mers de bonheur.

Le ciel se sent inséparable

du souffle même des créatures qui vivent dans ma Volonté sur la terre.

 

En vertu de cette Volonté, les créatures ressentent

-l'inséparabilité des joies et des bonheurs du ciel, et

-la paix des saints.

 

La fermeté et la confirmation dans le bien sont converties en nature, la vie du ciel coule dans ses membres mieux que le sang dans ses

veines.

Tout est inséparable pour la créature qui vit dans ma Volonté.

Que ce soit du ciel, du soleil ou de toute la Création, rien ne peut se séparer d'elle.

Tout semble lui dire : « Nous sommes inséparables de toi. »

 

Les souffrances mêmes que J'ai endurées sur la terre,

ma Vie, mes Œuvres, lui disent toutes : « Nous sommes à toi. »

Elles entourent la créature, l’investissent, occupent le poste d'honneur et s'attachent à elle de façon inséparable.

 

C’est pourquoi la créature qui vit dans mon Vouloir se sent toujours petite.

 

Car en ressentant son inséparabilité des grandes et innombrables œuvres de mon Amour, de ma Lumière et de ma Sainteté,

elle est véritablement toute petite au milieu de toutes mes œuvres.

 

Mais elle est une petite fortunée, aimée de tous.

 

Elle parvient même à donner au ciel des beautés, des conquêtes et des joies nouvelles.

Par conséquent, si tu veux tout avoir,

vis toujours dans mon Vouloir et tu seras la plus heureuse des créatures.

 

 

 

Je suis dans les vagues éternelles du divin Fiat.

Mon pauvre esprit ressent son doux enchantement, sa Puissance et sa Vvertu opérative

qui me font faire ce qu'Il fait.

 

Il me semble

-qu'avec son œil de lumière, Il donne vie à toutes choses et

-qu'avec son empire Il règne sur tout.

Rien ne lui échappe, pas même un souffle.

Il donne tout, Il veut tout, mais avec tant d'amour que cela en est incroyable.

Et le plus stupéfiant, c'est qu'Il veut que la créature sache ce qu’Il fait afin qu’elle soit inséparable de Lui-même et

qu'il lui fasse faire tout ce que fait la Divine Volonté Elle-même.

Je demeurais sous le charme.

Si mon doux Jésus n'était pas venu me secouer en me faisant sa petite visite, je serais restée là Dieu sait combien de temps.

Mais toute bonté et amour, Il me dit :

 

Ma bonne fille, ne sois pas étonnée.

Tout est possible pour celle qui vit dans ma Volonté.

Il existe un amour réciproque entre Dieu et la créature à tel point que la petitesse humaine en arrive à vouloir et à faire les actes de Dieu.

 

Elle les aime tant qu'elle donnerait sa vie pour défendre, aimer et donner toute la gloire, la première place d'honneur à un seul de ces Actes divins.

En échange, Dieu fait siens les actes de la créature. Il retrouve en eux

-Lui-même, la fougue de son amour et la grandeur de sa Sainteté.

 

Oh ! combien Il les aime.

Et dans cet amour réciproque, ils s’aiment tellement qu'ils demeurent prisonniers l'un de l'autre, mais d'un emprisonnement volontaire

qui les rend inséparables.

 

Ils sont heureux :

-Dieu qui se sent aimé et trouve sa place dans la créature et

-elle, se sent aimée par Dieu et occupe sa place dans l’Être suprême.

 

Il n'y a pas de plus grand bonheur pour la créature que de pouvoir dire qu'elle est certaine d'être aimée par Dieu.

Il n'y a pas de plus grand bonheur pour Nous que d'être aimés par celle que nous avons créée dans le seul but de nous aimer et d'accomplir notre Volonté.

 

La créature qui vit dans son Créateur voudrait que tous l'aiment et le reconnaissent.

En vertu du divin Fiat qui l’anime, elle veut rappeler tous les actes des créatures en Dieu afin de pouvoir lui dire :

« Je vous donne tout et je vous aime. »

 

Elle s'unit

-à la pensée du divin Vouloir pour chaque intelligence,

-à son regard pour chaque œil,

-à sa parole pour chaque voix,

-à son battement pour chaque cœur,

-à son mouvement pour chaque acte,

-à son pas pour chaque pied.

Y a-t-il une chose que la créature qui vit dans ma Volonté ne veuille pas me donner ? Elle veut tout me donner.

 

C'est pourquoi elle dit à ma Volonté :

« J'ai besoin de posséder ton amour, ta puissance, afin d'avoir un amour qui puisse te dire « Je t'aime » pour toutes les autres créatures. »

 

Notre Volonté trouve ainsi en elle l’amour et l'échange de tous les actes des créatures.

Oh ! ma Volonté, quelle puissance tu accordes à l'âme qui vit en toi !

C'est un labyrinthe d'Amour dans lequel la petitesse humaine se sent submergée par l'Amour.

Et l'âme ressent le besoin de répéter son petit refrain,

« Je t'aime, Je t'aime »,

pour exprimer le grand Amour que ma Divine Volonté lui donne.

 

 

Notre Vie est une histoire d'Amour ab aeterno.

Et elle doit être celle de l'âme qui vit dans notre Volonté.

Il doit y avoir entre elle et Nous un accord propre à former un seul Acte et un seul Amour.

 

Ma bienheureuse fille, Je veux que tu saches

-combien nous aimons les créatures et

-que nous déversons continuellement sur elles notre Amour.

 

Notre premier acte de Bonheur, c'est aimer et donner de l'Amour. Si nous ne donnons pas d'Amour, notre Être suprême manque

-de Souffle,

-de mouvement et

-de nourriture.

Faute de donner de l'amour et d’accomplir des actes d'amour,

Nous arrêterions le cours de notre Vie divine, ce qui ne peut pas être.

C'est ce qui explique nos trouvailles et nos stratagèmes d’Amour, qui sont innombrables, pour aimer sans cesse non seulement en paroles, mais aussi en faits.

 

C'est ainsi que nous avons créé le soleil qui donne à tous sa lumière et sa chaleur.

Il transforme la face de la terre pour donner aux plantes couleurs, parfums et douceurs.

Il n'est rien où le soleil ne produise son effet.

Il amène la semence à maturation afin de nourrir l'homme et de lui donner le plaisir de saveurs innombrables.

 

Notre Être suprême se réserve la part la plus noble de l'homme, c'est-à-dire

l'âme.

 

Nous organisons et nous façonnons son intérieur. Mieux que la lumière du soleil, nous plaçons

-la semence de la pensée dans son intelligence,

-la semence de la mémoire dans sa mémoire,

-la semence de notre Volonté dans la sienne,

-la semence de la parole dans sa voix,

-la semence du mouvement dans ses œuvres,

-la semence de notre amour dans son cœur, etc.

 

Si la créature est attentive à notre œuvre dans le champ de son âme

-car nous ne retirons jamais notre divin soleil

qui brille au-dessus d’elle de jour comme de nuit, mieux qu'une tendre mère pour

-la nourrir, la réchauffer,

-la défendre, travailler avec elle,

-la couvrir et la cacher dans notre amour –

 

alors nous aurons une magnifique récolte qui servira

-à la nourrir avec nous,

-à louer notre amour, notre puissance et notre sagesse infinis. Mais si la créature n'est pas attentive à notre action,

-notre semence divine est étouffée,

-elle ne produit pas le bien qu'elle possède et

-la créature demeure à jeun, sans nourriture divine, et

-Nous restons à jeun de son amour.

Comme il est triste de semer sans pouvoir récolter.

 

Mais notre amour est tel que nous n'abandonnons pas.

Nous continuons à l'éclairer et à la réchauffer tout comme le soleil qui ne se fatigue pas de donner sa lumière

-même s'il ne trouve pas de plantes ni de fleurs où jeter la semence de ses effets.

Oh ! que de bienfaits pourrait donner le soleil

s'il ne trouvait pas tant de terres stériles, pierreuses et abandonnées.

 

De la même manière,

si nous trouvions plus d'âmes qui feraient attention à Nous,

Nous pourrions donner tant de bienfaits qui transformeraient les créatures pour en faire sur terre des saints et des images fidèles de leur Créateur.

Mais en vivant dans notre Divine Volonté la créature ne risque pas

-de ne pas recevoir notre semence quotidienne et

-de ne pas travailler avec son Créateur dans le champ de son âme.

 

C'est pourquoi Je te veux toujours dans mon Fiat.

Ne pense à rien d'autre pour que nous ayons une belle récolte et nous aurons toi et moi de la nourriture en abondance pour en donner aux autres.

Et nous serons heureux d'un même et unique bonheur.

 

 

 

Je suis toujours en route dans le divin Fiat. Ma petite intelligence n'arrête jamais.

Elle court, elle court toujours afin de suivre, dans la mesure du possible, la course incessante des actes que la Divine Volonté accomplit par Amour pour les créatures.

 

Il m'est impossible d'imaginer ne pas courir dans son Amour, alors que je sais qu'Il m’aime et ne cesse jamais de m'aimer. Je me sens dans le labyrinthe de son Amour.

Je l'aime sans effort et je veux connaître son amour pour savoir combien Il peut m'aimer plus encore.

Je suis alors surprise de voir son immense mer d'Amour alors que le mien est à peine une petite goutte sortie d'ailleurs de cette mer d'amour.

 

Il est bon pour moi de rester dans cette mer d'amour et de lui dire : « Ton amour est à moi et par conséquent nous nous aimons d'un même amour. » Cela me calme et le divin Vouloir est content.

 

Il est nécessaire d'avoir de l'audace et de prendre son amour, autrement, il ne nous reste rien à donner qu’un amour si minuscule qu'il meurt sur les lèvres. Je disais ces bêtises lorsque mon doux Jésus, le bien-aimé de ma vie, m'a fait une brève visite. Il semblait prendre plaisir à m'entendre et Il me dit :

 

Ma petite fille, les actes, les sacrifices spontanés et non forcés que la créature fait pour Moi me sont si agréables que pour y prendre plus de plaisir Je les enferme dans mon Cœur

Ma satisfaction est telle que je répète :

« Qu'ils sont beaux, que son Amour est doux. »

Je retrouve en eux

-ma manière divine,

-mes souffrances spontanées,

-mon amour qui aime toujours, sans que personne ne me force ni ne me prie.

 

Tu dois savoir qu'une des plus belles caractéristiques de ma Divine Volonté est de posséder par nature et comme propriété légitime la vertu de spontanéité.

Tout en elle est spontanéité.

Si elle aime, si elle travaille, si par un acte unique elle donne la vie et conserve toutes choses, elle le fait sans effort et sans être priée par personne.

Sa devise est :

« Je le veux et je le fais. »

 

Car qui dit effort dit nécessité et nous n'en avons aucune. Qui dit effort dit manque de puissance

 

Nous sommes tout-puissants par nature et que tout dépend de nous. Notre puissance peut

-faire toutes choses en un instant, et

-tout défaire l'instant d'après si nous le voulons.

 

Qui dit effort dit manque d'amour.

Notre amour est si grand qu'il tient de l'incroyable.

 

Nous avons tout créé sans avoir été priés par qui que ce soit ou que quelqu'un nous le dise. Et dans la Rédemption elle-même,

-aucune loi ne m'obligeait à tant souffrir et même à mourir,

sinon ma loi d'Amour et la vertu coopérative de ma divine spontanéité.

 

Si bien que les souffrances ont été premièrement formées en Moi. Je leur ai donné la vie

-pour les investir ensuite dans les créatures

qui me les ont redonnées.

 

Et c'est avec cet Amour spontané par lequel Je leur avais donné la Vie que Je les ai reçues des créatures.

Personne n'aurait pu me toucher si Je ne l'avais voulu.

Toute la Beauté, la Bonté, la Sainteté, la Grandeur est dans l'œuvre accomplie de façon spontanée.

 

Celui qui travaille et aime par force perd ce qu'il y a de plus beau. C'est alors un travail et un amour sans vie et sujet au changement Alors que la spontanéité produit la fermeté dans le bien.

 

Ma fille, le signe que l'âme vit dans ma Divine Volonté est

-qu'elle aime, travaille et souffre elle aussi spontanément sans aucun effort.

 

Ma Volonté qui est en elle lui communique sa spontanéité

afin de l'avoir avec Elle dans son Amour qui court, dans ses œuvres qui n'arrêtent jamais.

Autrement, ce serait pour ma Volonté une gêne de l'avoir dans son sein de lumière

sans la caractéristique de sa spontanéité.

La créature garde alors le regard fixé sur mon divin Fiat

Car elle ne veut pas rester en arrière, mais courir avec Lui pour aimer avec son Amour et se retrouver dans ses Œuvres

afin de Le payer de retour et louer sa Puissance et sa Magnificence créatrice.

Par conséquent, cours, cours toujours.

Et fais que ton âme, sans y être forcée, plonge toujours. dans mon divin Vouloir afin de partager sa multitude de stratagèmes amoureux pour les créatures.

 

 

 

Je ressens une force irrésistible qui ne me permet jamais d'arrêter.

Il me semble que chaque chose créée me dit tout ce que mon doux Jésus a fait et a souffert:

« C'est pour toi et par amour pour toi que J'ai tout créé . Tu ne veux

-rien mettre de toi par amour pour Moi,

-rien qui vienne de toi dans ce que J'ai fait pour toi ?

 

J'ai pleuré pour toi, J'ai souffert et Je suis mort pour toi.

Et tu ne veux rien mettre dans mes larmes, dans mes souffrances et dans ma mort ?

Tout mon être te recherche et tu ne veux pas rechercher toutes mes choses pour les investir et y enclore ton « Je t'aime » ?

Je suis tout amour et tu ne veux pas être tout amour pour Moi ? »

 

J'étais confuse et mon pauvre esprit a suivi le cours des actes accomplis par la Divine Volonté afin de pouvoir dire :

« J'ai mis moi aussi quelque chose de moi dans tes actes. C'est peut-être un petit Je t'aime’

Mais dans mon Je t'aime’, j'ai tout mis de moi-même. »

 

Je continuai ma course lorsque que mon doux Jésus m'a fait sa petite visite surprise

Toute bonté, Il me dit :

Ma bienheureuse fille,

tu dois savoir que l’Amour véritable dans la créature

-me fait tout oublier et

-me dispose à concéder que ma Volonté vienne régner sur la terre.

Ce n'est pas que Je perde la mémoire

Ce serait un défaut et il ne peut pas y en avoir en Moi

C'est parce que J'éprouve un si grand plaisir dans l'Amour véritable de la créature

lorsque toutes les particules de son être Me disent qu'elle m'aime.

Cet amour débordant M'investit et parcourt tout mon Être et toutes mes Œuvres..

Ainsi il me fait ressentir son amour partout et en toutes choses.

C'est pour jouir de l'amour de cette créature que Je mets toutes choses de côté comme si Je les oubliais.

La créature me dispose à Lui donner

-des choses surprenantes,

-tout ce qu'elle veut, et

-à compléter le Royaume de ma Volonté.

 

L'Amour véritable possède un tel Pouvoir

qu'il appelle ma Volonté à devenir la Vie de l'être humain.

Tu dois savoir que lorsque J'ai étendu les cieux et créé le soleil, dans mon omniscience J’ai vu ton amour

-parcourir le ciel,

-investir la Lumière du Soleil et

-former dans toutes les choses créées une petite place afin de m'aimer.

Oh ! combien J'étais heureux, et ma Volonté depuis lors

courait vers toi et vers ceux qui m’aimeraient pour être la vie de cette petite place d'amour.

Tu vois par conséquent

-que ma Volonté traversait les siècles

pour les rassembler en un seul point et en un seul acte,

-et que Je trouvais la petite place d'amour où mettre sa Vie

afin de La poursuivre dans toute sa majesté et son divin décorum.

 

Je suis venu sur la terre

Mais sais-tu en qui Je trouvai la petite place où mettre ma Vie ?

Dans l'amour véritable de la créature.

 

Déjà Je voyais ton amour qui

-me couronnait,

-investissait toute mon Humanité et

-coulait dans mon Sang, dans toutes mes Particules, se mélangeant presque avec Moi.

Tout était pour Moi en acte et comme présent. Mes larmes trouvaient la petite place où se couler,

-mes souffrances et ma vie le refuge où se mettre en sûreté,

-ma mort trouvait même la résurrection dans l'amour véritable de la créature, et ma Divine Volonté trouvait son Royaume où régner.

Par conséquent, si tu veux que ma Divine Volonté vienne régner et être la vie des créatures, fais en sorte

-que Je trouve ton amour partout et en toutes choses, et

-que Je le ressente toujours.

 

Tu formeras ainsi le feu où tout brûler.

En consumant tout ce qui n'est pas de ma Volonté, tu formeras l'endroit où pouvoir placer ma Volonté.

Alors toutes mes œuvres trouveront leur place, le refuge

-où continuer le bien et la vertu agissante qu’elles possèdent. Il y aura ainsi un échange.

 

Tu trouveras ta petite place en Moi et en toutes mes œuvres. Je la trouverai en toi et dans tous tes actes.

Aussi, va toujours plus loin dans ma Divine Volonté afin de former le bûcher de l’amour

tu te consumeras avec tous les obstacles qui L'empêchent de régner parmi les créatures.

 

 

 

Je suis toujours à la recherche des actes de la Divine Volonté.

Comme elle ne reste jamais à rien faire, il est merveilleux de pouvoir dire à mon Créateur que son divin Fiat m’aime tellement

qu'Il étend le ciel, crée le soleil, donne la vie au vent et à toutes choses parce qu’Il m'aime.

 

Et son amour est si grand qu'Il me dit avec des actes et avec des paroles :

« C'est pour toi que J'ai fait cela. »

J'ai fait mon tour dans la Création et le soleil, les étoiles.

Le soleil ainsi que toute chose semblaient venir vers moi avec leur petit refrain :

« C'est pour toi que notre Créateur nous a créés, parce qu'Il t'aime. Alors viens aimer Celui qui t'aime tant. »

 

Je me suis dispersée dans les choses créées.

Mon toujours aimable Jésus est venu à ma rencontre pour me dire :

 

Ma petite fille de mon divin Vouloir, notre Amour dans la Création est si grand

-que si la créature voulait y prêter attention,

elle en serait submergée et ne pourrait faire autrement que Nous aimer.

 

Écoute ma fille, jusqu'où arriva notre Amour pour elle.

Nous avons mis au monde la Création sans la doter de raison

Oh ! Si on la lui avait accordée, quelle gloire nous aurait apporté :

-un ciel étendu toujours à la même place, parce que telle était notre Volonté !

-Un soleil qui, immuable, administre fidèlement notre lumière, notre Amour, notre douceur, nos parfums et tous nos bienfaits, parce que c'est ce que Nous voulons !

-Un vent qui souffle et domine dans le vide infini de l'univers,

-une mer qui murmure sans cesse.

S'ils avaient possédé la raison, quelle gloire ne nous auraient-ils pas dispensée

?

 

Mais non, notre Amour

-cria plus fort que notre gloire et

-nous empêcha de doter de raison la Création.

 

Nous nous sommes dit :

"C'est par Amour pour la créature que tout a été créé. C’est à elle que revient la raison,

afin qu'elle vienne au Ciel

-pour nous donner en retour un amour incessant et une gloire pérenne, pour avoir étendu le ciel au-dessus de sa tête, et

-pour pouvoir ainsi entendre en chaque étoile, le cri de son amour inébranlable.

 

afin qu'elle vienne dans le soleil et, en s'y transformant,

-elle nous paie en retour avec un amour de lumière, de douceur, et

-qu'elle nous rende l'amour que le soleil lui donne pour administrer nos bienfaits."

 

Nous voulons donc la créature en toutes les choses créées

-pour qu'elle nous apporte, et c'est un juste droit,

ce que l'entière Création nous aurait donné, si elle avait possédé la raison.

Si Nous avons doté la créature de raison, c'est

-pour que notre Volonté puisse la dominer et ait sa place royale en elle comme Elle l'a dans la Création, et

-pour que, en l'unifiant avec toutes les choses créées,

 

elle comprenne les notes d'amour que Nous lui adressons et

elle nous retourne les siennes chargées d'amour permanent et de gloire pérenne.

 

Puisque Nous ne cessons jamais de l'aimer, en paroles et avec des actes, elle est obligée

-de nous aimer et de ne pas rester en arrière, mais plutôt,

-de venir à notre rencontre,

mettant son amour dans les mêmes notes amoureuses que les nôtres.

 

En outre, notre Amour ne voulant jamais s'arrêter, Il donne continuellement à la créature.

Il n'est satisfait que quand il trouve de nouvelles astuces amoureuses, pour lui dire : "Je t'ai constamment aimée, et d'un amour opératif."

 

En effet, notre Fiat investissait chaque chose créée d'un amour distinct, dans lequel Il mettait,

-pour l'une, toute sa Puissance,

-pour l'autre sa Douceur, son Amabilité,

-ou encore son Amour qui ravit, qui retient, qui vainc,

de telle sorte que la créature ne puisse pas nous résister.

 

On peut dire que notre FIAT

se servait dans la Création, d'une armée dont les armes étaient

-l'Amour, les unes plus puissantes que les autres, et

avait doté la créature de raison

afin qu'elle comprenne et reçoive ces armes d'Amour par les choses créées.

 

Etant investie de ces expédients d'Amour particuliers, elle allait ainsi pouvoir nous dire,

non seulement avec des paroles mais aussi avec des actes, tel que Nous le faisons :

 

"Je t'aime d'un amour puissant, doux, aimable, au point de me sentir languir, de m'évanouir, et d'avoir besoin que tes bras me soutiennent. » Serrée contre Toi, je sens que mon amour Te ravit, Te lie à moi et Te vainc.

Ce sont les mêmes armes d'Amour que tu m'as fournies, qui t'aiment et qui nous poussent dans la bataille de l'Amour."

 

Ma fille, combien d'Amour caché possède la Création!

Puisque la créature ne s'élève pas dans notre Volonté pour venir vivre en Elle,

-bien que dotée de raison,

elle ne comprend rien, et elle nous prive de ce juste retour qui nous est dû.

 

Dans ce cas, que fait-il notre Amour ?

Il attend avec une patience invincible et perpétue son cri,

-qui supplie la créature de l'aimer,

ayant sacrifié par amour pour elle, la gloire interminable que lui aurait donnée la Création tout entière, s'il l'avait dotée de raison.

 

Par conséquent, sois attentive en vivant dans notre Divin Vouloir, afin que, en te révélant notre Amour,

Il te cède les armes pour que tu Nous aimes à travers ses propres qualités, oh ! Combien Je serai heureux, et toi aussi.

 

 

 

Je reviens toujours dans le céleste héritage du divin Fiat.

Chacun de mes actes semble me faire retourner dans les bras de mon Père céleste. Pour y faire quoi ?

Pour recevoir un regard, un baiser, une caresse, un petit mot d'amour,

une connaissance de plus sur son Être suprême afin de pouvoir mieux l'aimer

 

Pas seulement pour recevoir,

mais aussi pour lui donner l'échange de sa paternelle Tendresse.

Dans le divin Vouloir, Dieu développe sa paternité avec un tendre et indescriptible amour comme s'il attendait lui-même la créature pour la bercer dans ses bras et lui dire :

 

« Sache que Je suis ton Père et que tu es ma fille.

Oh ! combien J'aime la couronne de mes enfants autour de moi. Je suis plus heureux lorsqu'ils m’entourent. »

 

Je sens que je suis Père et il n'y a pas de plus grand bonheur que de posséder un grand nombre d'enfants qui témoignent de l'Amour de leur Père. »

Et la créature qui entre dans le divin Vouloir ne fait rien d'autre que

d'être une fille pour son Père.

Mais lorsqu'elle est à l'extérieur du divin Vouloir, les droits de Paternité et de progéniture cessent.

 

Mon esprit se perdait dans une foule de pensées sur le divin Fiat.

Alors mon souverain et céleste Jésus, le chéri de ma vie, m'a prise dans ses bras avec un amour plus que paternel, et Il m’a dit :

 

Ma fille, ma fille, si tu pouvais savoir

-avec quelles impatiences, avec quels soupirs

J'attends et attends encore de te voir revenir dans ma Volonté, tu reviendrais plus souvent.

Mon amour ne me laisse pas de repos tant que Je ne te vois pas sauter dans mes bras pour que

-Je puisse te donner mon Amour, ma Tendresse paternelle, et

-recevoir le tien.

Mais sais-tu quand tu sautes dans mes bras ?

 

Lorsque, toute petite, tu veux m'aimer et que tu ne sais pas comment faire,

c'est ton « Je t'aime » qui te fait sauter dans mes bras.

Et comme tu vois que ton « Je t'aime » est tout petit,

tu prends hardiment mon Amour pour me dire un très grand « Je t'aime » Et J'ai le plaisir d'avoir ma fille qui M'aime avec mon Amour.

Mes délices sont d'échanger mes actes avec cette créature dans ma Volonté.

Car c'est à mes enfants que Je donne, et non à des étrangers à qui Je devrais donner avec mesure.

Mais pour mes enfants, Je leur laisse prendre ce qu'ils veulent.

 

Ainsi, chaque fois que tu penses à faire couler des petits actes dans ma Volonté,

-ta prière, tes souffrances, ton « Je vous aime », ton travail, ce sont des petites visites que tu rends à ton Père pour lui demander quelque chose Et ton Père peut alors te répondre :

«Dis-moi ce que tu veux. »

Et sois certaine que tu obtiendras toujours des dons et des faveurs.

 

Jésus a gardé le silence et j'ai ressenti le besoin extrême de me reposer dans ses bras pour me consoler de ses nombreuses privations.

Mais je me suis aperçue avec surprise que mon doux Jésus avait un pinceau à la main et qu'avec une admirable maîtrise, il peignait dans mon âme vivante les actes de la Divine Volonté accomplis dans la Création et la Rédemption. Il  reprit la parole et ajouta :

 

Ma Volonté renferme toutes choses, à l'intérieur comme à l'extérieur d'elle- même. Là où Elle règne, elle ne sait ni ne peut être sans la Vie de ses actes.

 

Parce que l'on peut appeler ses Actes les Bras, le Pas, la Parole de ma Volonté. C'est pourquoi être dans la créature sans ses œuvres serait pour ma Volonté comme une Vie brisée, ce qui ne peut pas être.

Par conséquent, Je ne fais rien d'autre que peindre ses œuvres afin que là où il y a la vie, ses œuvres deviennent centrales.

Tu vois par conséquent dans quel abîme divin se trouve la créature qui possède ma Volonté en elle.

 

Elle ressent en elle-même sa Vie avec toutes ses œuvres centralisées dans sa petitesse, pour autant que cela soit possible pour une créature.

Et en dehors d'elle-même,

la créature ressent son infinité qui possède la force communicative.

 

Et il lui semble être sous une pluie abondante qui fait pleuvoir sur elle

-ses Œuvres, son Amour et la multiplicité de ses Biens divins.

 

Ma Divine Volonté comprend toute chose et veut tout donner à la créature. Elle veut pouvoir dire :

« Je ne lui ai rien refusé, J'ai tout donné à celle qui vit dans ma Volonté. »

 

 

 

Mon pauvre esprit se perd dans le divin Vouloir, mais à un point tel

que je ne sais plus comment répéter ce que je comprends ni ce que je ressens dans ce céleste séjour du divin Fiat.

 

Tout ce que je peux dire, c'est que je ressens la divine Paternité

-qui m'attend entre ses bras

pour me dire avec tout son amour :

 

« Nous sommes entre Père et enfant.

Viens dans ma paternelle tendresse et mon infinie douceur.

Permets-moi d’être pour toi un Père, car il n'y a pour moi pas de plus grand plaisir que de pouvoir développer ma paternité.

Viens sans crainte, viens en tant que fille me donner l’amour et la tendresse d'une fille. Lorsque ma Volonté est une avec la tienne,

Je reçois la Paternité et tu reçois le droit d'être ma fille. »

 

Oh ! Divine Volonté, combien tu es admirable et puissante.

Toi seule a la vertu d'effacer la distance et la dissemblance avec notre Père céleste.

Il me semble que vivre en toi, c'est véritablement ressentir la divine paternité et se sentir fille de l'Être suprême.

Une foule de pensées envahissaient mon esprit.

Mon doux Jésus m'a fait une brève visite pour me dire :

 

Ma bienheureuse fille, vivre dans ma Volonté c'est véritablement acquérir le droit d'être fille.

Et Dieu obtient la suprématie, le commandement, le droit du Père. Lui seul sait comment unir les uns et les autres pour ne former qu'une seule vie.

 

Tu dois savoir que

la créature qui vit dans mon divin Vouloir acquiert trois prérogatives.

 

Premièrement, le droit à la Vie Divine.

Tout ce qu'elle fait est vie.

Si elle aime, elle ressent la vie de l'Amour qui court dans l'esprit, le souffle, le cœur.

Elle ressent en toutes choses la vertu vitale qui forme en elle

-non pas un acte sujet à prendre fin,

-mais la continuation d'un acte qui forme la vie. Lorsqu'elle prie, qu'elle adore, qu'elle fasse réparation,

elle ressent la vie incessante de la prière, de l'adoration, de la réparation divine

qui ne connaît pas d'interruption.

Chacun des actes accomplis dans ma Volonté est un acte vital que l'âme acquiert.

 

Tout est Vie dans ma Volonté.

Et l'âme acquiert la vie du bien qu'elle fait dans ma Volonté.

La créature qui vit dans ma Volonté a la vie en son pouvoir Et elle sent la continuation de la vie de cet acte.

Sinon, elle ne sent pas sa continuation et on ne peut pas appeler vie ce qui ne continue pas.

 

C'est seulement dans ma Volonté que ces actes trouvent la plénitude de la Vie. Parce qu'ils ont pour commencement la Vie divine

-qui n'a pas de fin et

-qui peut par conséquent donner vie à toutes choses.

 

Au contraire, en dehors de ma Volonté, même les plus grandes œuvres ont une fin.

Oh ! quelle merveilleuse prérogative que ma Volonté seule est capable de donner à l'âme qui sent ses actes se changer en Vie divine éternelle.

 

La deuxième prérogative est le droit de propriété.

Mais qui peut l'accorder ?

Qui peut la constituer propriétaire ?

Ma Volonté elle-même.

Car en elle, il n'y a pas de pauvreté et tout est abondance.

Abondance de sainteté, de lumière, de grâces, d'amour ;

Et comme la créature en possède la vie, il est juste que ces divines propriétés soient les siennes.

Si bien que la créature se sent maîtresse de la sainteté, maîtresse de la lumière, de la grâce, de l'amour et de tous les biens divins.

En dehors de ma Volonté, la créature ne peut donner qu’avec mesure et sans accorder la propriété. Quelle différence entre les deux !

 

Cette deuxième prérogative donne naissance à la troisième : le droit de gloire.

 

Il n'y a aucune chose que puisse faire la créature, petite ou grande, naturelle ou surnaturelle,

qui ne lui donne

-le droit de gloire,

-le droit de glorifier son Créateur en toutes choses, même dans le souffle et dans le battement de cœur, glorifiés en Celui d'où vient toute gloire.

 

C'est pourquoi tu trouveras dans ma Volonté

-un droit divin sur toutes choses.

Car elle aime abandonner ses droits divins

-à la créature qu'Elle aime comme sa fille.

 

 

 

Je suis toujours entre les bras de la Divine Volonté et dans l’intense amertume des privations de mon doux Jésus.

 

Plus qu’une mer, elle inonde ma pauvre âme.

Sa lumière est inaccessible et je ne peux ni l’enfermer dans mon âme ni la comprendre. Mais elle ne me quitte jamais.

Surmontant la mer de mon amertume, elle s’en sert comme d’une victoire sur ma pauvre volonté humaine.

 

Ma bienheureuse fille,

tu dois savoir que nous avons doté la créature de raison

-pour qu’elle puisse connaître le bien et le mal dans les actes qu’elle accomplit.

Si son acte est bon, elle en gagne

-un nouveau mérite,

-une nouvelle grâce,

-une nouvelle beauté et

-une plus grande union avec son Créateur.

 

S’il est mauvais, elle en reçoit une souffrance qui lui fait ressentir sa faiblesse et la distance qui la sépare de Celui qui l’a créée.

 

 La raison est l’œil de l’âme

 

La lumière qui parvient jusqu’à la créature lui fait voir

-la beauté de ses bonnes œuvres, le fruit de ses sacrifices Lorsque la créature fait le mal, la raison sait comment la déchirer.

La raison possède cette vertu que

-si la créature agit bien, elle se sent

au poste d’honneur et maîtresse d’elle-même.

Et à cause du mérite qu’elle acquiert, elle se sent forte et en paix.

-Si elle fait le mal, la créature se sent confuse et esclave de ses propres maux.

 

Lorsqu’elle accomplit de bons actes dans ma Divine Volonté en vertu de la

raison qu’elle possède, Nous lui donnons le mérite des actes divins. Ce mérite lui est donné en fonction de ses Connaissances

 

Si la volonté humaine veut œuvrer dans la Nôtre, elle s’élève tellement

qu’elle ne reste plus dans les profondeurs des actes humaines, bien que bons.

 

Mais elle entre dans le divin Vouloir.

Et elle imprègne son acte comme une éponge

-de sa Lumière, de sa Sainteté et de son Amour. Si bien que son acte disparaît dans le nôtre .

Et que c’est notre acte divin qui réapparaît.

 

Et comme la créature perd tout prestige humain dans notre Divine Volonté, on croit que la créature elle-même ne fait rien, mais cela n’est pas vrai.

 

Lorsque ma Volonté travaille, c’est en vertu du fil de la volonté humaine

-qu’elle a reçu dans ses mains et

-qui forme son prestige et ses conquêtes sur les actes de la créature.

 

La raison humaine abandonne les droits qu’elle a reçus en hommage à ma Volonté.

Cela, c’est plus que faire quelque chose.

Parce que Dieu reçoit alors

l’échange du plus beau des dons qu’il a faits à la créature, c'est-à-dire la raison et la volonté.

 

La créature nous donne avec cela tout ce qu’elle peut nous donner Elle nous reconnaît.

Elle se renonce elle-même.

Elle nous aime d’un très pur amour

Notre Amour est tel que nous la revêtons de nous-mêmes.

Nous lui donnons nos œuvres de telle sorte

que la créature ne peut plus rien faire sans notre Volonté.

 

Et notre bonté est si grande que même lorsque la créature fait le bien humainement, Nous lui en donnons le mérite humain.

Parce que nous ne laissons jamais sans récompense un seul acte de la créature.

On peut dire que nous gardons les yeux fixés sur elle afin de voir ce que nous pourrions lui donner.

 

Après quoi Il garda le silence

Je continuai à penser comment cette Divine Volonté a toujours l’œil sur nous et nous aime tant qu’Elle ne nous quitte pas un seul instant

Alors mon doux Jésus reprit la parole :

 

Ma fille, ma Divine Volonté est tout pour la créature.

Sans ma Volonté, elle ne pourrait pas vivre même une minute.

Tous ses actes, ses mouvements et ses pas lui viennent de ma Volonté. La créature les reçoit sans savoir d’où ils viennent ni qui lui donne la Vie.

C’est pourquoi beaucoup

-ne pensent pas à tout ce que ma Volonté fait pour elles et

-ne lui accordent pas les droits qui lui sont dus.

 

Il est nécessaire de savoir que ces droits de mon divin Vouloir permettent à la créature qui les connaît

-de pouvoir faire cet échange et

-de savoir qui est Celui qui donne la Vie à ses actes

qui ne sont rien d’autre que des statues animées par mon divin Vouloir.

 

Et ces droits sont innombrables :

droits de création, de conservation, d’animation continuelle.

Tout ce que ma Divine Volonté a créé et qui sert au bien-être de l’homme constitue un droit.

 

Le soleil, l’air, le vent, l’eau, la terre et toutes choses ont été créés par ma

Volonté.

Elles sont autant de droits qu’Elle détient sur l’homme.

 

De plus,

ma Rédemption, le pardon après le péché, ma grâce, le bienfait du travail

sont des droits plus grands encore que ma Volonté a acquis sur la créature.

 

On peut dire que la créature est façonnée par ma Volonté  qui est cependant inconnue. Quelle souffrance de ne pas être reconnue !

 

Afin d’avoir le triomphe, la Vie de ma Volonté dans la créature, il est nécessaire qu’elle sache

-ce que ma Volonté a fait et continue de faire par Amour pour les créatures et

-quels sont ses justes droits.

 

Lorsque la créature saura cela,

-elle se mettra en règle avec mon Vouloir,

-elle sentira qui forme sa vie, qui lui donne le mouvement et fait battre son cœur.

 

En recevant de ma Volonté la Vie qui forme sa Vie, elle lui rendra

-l’hommage, l’amour et la gloire avec cette Vie même formée en elle. Et ma Volonté recevra ses droits.

La créature rendra alors dans le sein de Lumière de ma Volonté

tout ce qui Lui appartient et qu’Elle a donné avec tant d’amour à la créature.

Bref, ma Volonté sentira naître à nouveau dans ses bras celle qu’avec tant d’amour Elle a créée.

Oh ! si tous pouvaient connaître

-les droits de ma Volonté,

-son amour ardent et constant

Il est si grand, mieux qu’une mère Elle lui donne la vie et le jour.

Sa jalousie d’amour est si grande qu’elle ne la quitte pas un seul instant.

 

Elle l’investit de tous côtés, au-dedans comme au-dehors. Bien que la créature ne le sache pas et ne l’aime pas,

ma Volonté continue avec un héroïsme divin

-à l’aimer et

-à être la vie et la source des actes de la créature.

Oh ! ma Volonté, toi seule es capable d’aimer avec un amour héroïque, fort, incroyable et infini celle que tu as créée et qui ne te reconnaît même pas.

Ingratitude humaine, que tu es grande !

 

Il me semblait toucher de la main le grand Amour du divin Fiat et je me

disais : Comment peut-on vivre en lui ? Peut-être en ayant toujours l’intention de vivre en lui ? Mon aimable Jésus ajouta :

 

Ma bonne fille, il n’y a pas d’intentions dans la Vie dans ma Divine Volonté.

Les intentions servent lorsque les actes ne peuvent pas être accomplis parce que la créature ne possède pas la vertu de donner vie à tout le bien qu’elle veut faire.

Et cela ne peut être qu’en dehors de la Vie dans ma Volonté.

Je lui donne alors le mérite non pas d’un acte, mais d’une sainte intention.

 

Mais il y a dans ma Volonté la vertu vivifiante, active et opérative.

 

De sorte qu’en tout ce que la créature veut faire,

-elle trouve Celle qui forme la Vie de ses actes,

-elle sent la Force vivifiante qui donne Vie à ses actes et les convertit en œuvres.

C’est pourquoi tout change dans ma Volonté.

Tout possède la Vie : l’Amour, les Prières, l’Adoration, le Bien que l’on veut faire Toutes les vertus sont pleins de Vie et par conséquent

non sujets à une fin ou à un changement.

 

Celle qui lui administre la Vie et possède la Vie contient ces actes en Elle- même. A la créature qui vit en elle, Je donne le mérite des œuvres animées par ma Volonté.

 

La différence entre l’intention et les œuvres est grande.

 

 L’intention symbolise les pauvres, les malades qui,

-incapables de faire ce qu’ils voudraient ont la bonne intention

-d’exercer la charité,

-de faire le bien et beaucoup d’autres belles choses

 

Mais leur pauvreté, leur infirmité les en empêchent

Et elles sont comme prisonnières sans pouvoir faire le bien qu’elles voudraient.

 

Au contraire, l’action dans ma Divine Volonté symbolise les riches qui ont des richesses à leur disposition.

Alors que l’intention n’a pas de valeur.

La créature qui vit dans ma Volonté peut aller où elle veut pour

-faire la charité, faire du bien à tous et aider tout le monde.

 

Il y a tant de richesses dans ma Volonté que la créature

-se perd en Elle et

-peut prendre à pleines mains tout ce qu’elle veut pour aider tout le monde

Et en plus, sans cris et sans bruit, comme un rayon de lumière, elle offre son aide et se retire.

 

 

 

Je retourne toujours dans la mer interminable de la Divine Volonté pour y prendre ses gouttes qui nourrissent, conserve et font grandir sa Vie que je sens en moi.

De sorte que chacune de ses vérités est un repas céleste et divin que Jésus me donne pour me nourrir.

Chaque vérité du Fiat suprême est une partie du ciel qui descend en moi pour m'entourer et

pour attendre que j'accomplisse mes actes pour les porter dans la céleste Patrie.

 

J'étais dans sa divine Lumière.

Alors mon bien-aimé Jésus m'a refait sa petite visite. Il m'a dit :

 

Ma bienheureuse fille, le ciel est toujours ouvert pour celle qui vit dans ma Volonté.

Elle se penche et fait avec la créature ce qu'elle est en train de faire. Elles aiment, travaillent, prient et réparent ensemble.

 

Ma Volonté aime tellement ces actes accomplis ensemble

-qu'Elle ne les laisse pas dans les profondeurs de la terre,

-mais qu’Elle les apporte jusque dans le Séjour céleste pour le mettre à leur poste royal, telles des conquêtes faites dans le bas monde

qui lui appartient comme à sa créature bien-aimée.

Ce qui est fait dans mon Vouloir appartient au ciel. La terre n'est pas digne de le posséder.

Combien grandes sont la sécurité et le bonheur que la créature acquiert en

pensant

-que ses actes sont tous au pouvoir du divin Fiat,

-qu’ils se trouvent au ciel comme étant sa propriété non pas humaine, mais divine,

-et qu'ils attendent celle dont ils veulent former la cour et la couronne de gloire. L'amour, la jalousie et l'identification de ma Volonté avec ces actes sont si

grands qu'Elle ne veut même pas les laisser dans la créature,

 

Mais Elle les conserve en elle-même

comme partie de sa vie et de la créature afin d'en profiter et d'avoir le plaisir d'être aimée,

et comme une avance de la gloire qu'Elle lui donnera dans la céleste Patrie.

 

Ces actes accomplis dans ma Volonté racontent l'histoire d'Amour entre le Créateur et la créature

Il n'est pas de plus grand plaisir que d'entendre raconter

-combien J'ai aimé,

-combien mon Amour en arrive à des excès,

jusqu'à M’abaisser moi-même, à vouloir faire avec elle ce que fait la créature.

 

De plus, la créature me dit

-son amour,

-qu'elle a reçu mon acte en elle-même et

-qu'un amour réciproque se forme entre les deux et les rend heureux.

 

Oh ! comme il est beau de voir

-qu'alors que la créature est toujours en exil,

-ses actes sont au ciel comme mes conquêtes que j'ai faites dans la volonté humaine.

Ils prennent chacun leur office,

-certains pour m'aimer comme Je sais aimer,

-d'autres pour m'adorer d'une adoration divine, et

-d'autres encore forment pour Moi une musique céleste pour m'exalter, me louer et me remercier du grand prodige de l'œuvre de ma Volonté.

 

Par conséquent, sois attentive et qu'il n'y ait rien où tu ne m'appelles afin que ce que tu fais soit toujours animé par ma Divine Volonté.

 

Je continuai à penser au Fiat suprême.

Des milliers de pensées envahissaient mon esprit lorsque mon aimable Jésus ajouta :

 

Ma fille, la créature a été créée par Nous et rien que pour Nous. C'est par conséquent son devoir sacro-saint

-qu'en chacun de ses actes elle appelle Celui qui l'a créée

pour lui donner dans cet acte l'empire et la place royale qui Lui sont dus.

 

L'acte de la créature reçoit ainsi l'honneur

-de posséder la Force et la Lumière d’un Acte divin.

C'est notre Volonté que cet acte de la créature devrait être rempli de notre Être divin. Si elle ne l’est pas, la créature nous refuse un droit.

Elle nous place alors en dehors de ses actes qui restent

-des actes humains, sans force et sans lumière divine,

-dans une obscurité si dense que son intelligence peine à faire quelques pas dans ces ombres noires,

 

C'est le juste retour pour celle

-qui peut avoir de la Lumière, mais n'allume pas,

-qui peut accéder à la force, mais ne l'appelle pas,

et qui, tout en se servant de l'acte et de l'œuvre conservatrice et actrice de Dieu, L'exclut de cet acte.

 

Or, Nous avons décrété qu'aucune âme n'entre au Ciel si elle n'est pas emplie à ras bord de notre Volonté et de notre Amour. Il suffit, en effet, qu'elle en manque un tout petit peu, pour que le Ciel ne s'ouvre pas pour elle.

 

Voilà la nécessité du Purgatoire. afin

-qu'elle se vide, à travers les peines et le feu, de tout ce qui est humain

-quelle s'emplisse de désirs, de soupirs, de martyres, de pur Amour et de Divine Volonté,

 

pour pouvoir entrer dans la patrie céleste,

-de façon à remplir les conditions permettant d'être admise dans la demeure céleste.

 

Par contre, si les créatures faisaient tout cela sur terre,

-en appelant notre Vie dans leurs actes,

chacun d'eux serait une nouvelle gloire et une beauté supplémentaire,

-étant scellés par l'œuvre du Créateur.

 

Oh ! Avec combien d'Amour Nous recevons et retrouvons ces âmes, qui ont laissé la place à l'Acte divin dans les leurs.

 

Parce que Nous nous reconnaissons en elles et elles en Nous D'où, il y a une telle félicité de part et d'autre,

-que le Ciel tout entier est émerveillé en voyant quelles joies, gloires et béatitudes l'Entité Suprême déverse sur ces chanceuses créatures.

 

Par conséquent, Je te veux toujours dans ma Volonté et dans mon Amour, afin que l'amour brûle tout ce qui ne m'appartient pas et

que ma Volonté, avec son pinceau de Lumière, forme notre Acte dans le tien."

 

 


 

Je me sentais emportée dans les vagues éternelles de la Divine Volonté. Je ressentais son mouvement continuel comme une vie qui murmure.

 

Mais qu'est-ce que dit son murmure ? Elle murmure l'amour pour tous,

elle murmure et félicite,

elle murmure et réconforte,

elle murmure et donne la lumière,

elle murmure et donne la vie à toutes les créatures, elle les conserve toutes et forme l'acte de chacune,

elle les investit et les cache en elle-même pour se donner à chacune et tout recevoir.

 

Oh ! Puissance de la Divine Volonté,

Oh ! comme je voudrais Te posséder comme Vie de l'âme, vivre de toi pour ne connaître que toi.

Mais, oh ! combien tu es lointaine.

Trop de choses sont nécessaires pour arriver à vivre de la Divine Volonté.

 

Je pensais cela lorsque mon doux Jésus, ma chère la vie, me surprit et, toute bonté, il me dit

 

Ma bienheureuse fille, dis-moi ce que tu veux. Veux-tu que ma Volonté règne et devienne ta vie ?

Si tu le veux vraiment, alors tout est fait.

Parce que notre amour est si grand et notre désir si ardent

que la créature possède notre Volonté pour avoir sa Vie en elle,

 

Si la volonté humaine le veut vraiment, notre Volonté emplit le vouloir humain de notre Vouloir suprême afin de former sa Vie et de vivre au centre même de la créature.

Tu dois savoir que la Divine Volonté et la volonté humaine sont deux puissances spirituelles.

 

 

La Volonté Divine est Immense et sa Puissance est inatteignable. La puissance de la volonté humaine est petite.

 

Mais comme les deux puissances sont spirituelles, l'une peut se déverser dans l'autre pour ne former qu'une seule vie.

Toute la puissance est dans le vouloir. Cette puissance est spirituelle.

 

Elle contient l'espace pour être capable de mettre dans sa volonté le bien qu'elle veut, et aussi le mal.

De sorte que ce que veut la volonté, elle le trouvera en elle.

 

Si elle veut l'amour propre, la gloire, l'amour des plaisirs et des richesses, elle trouvera dans son vouloir

-la vie de l'amour propre, de la gloire, des plaisirs et des richesses.

Si elle veut pécher, le péché aussi formera sa vie. Plus encore,

si elle veut la Vie de notre Volonté dans la sienne,

-qui est voulue et commandée par Nous avec tant de soupirs,

si vraiment elle La veut,

elle aura le grand bien de posséder notre Volonté comme Vie.

 

S’il n'en était pas ainsi, la Sainteté de la Vie dans mon Vouloir serait une sainteté difficile et presque impossible.

Mais Je ne sais pas enseigner des choses difficiles ni vouloir des choses impossibles.

 

Ma manière habituelle est plutôt de faciliter,

-autant que cela est possible pour la créature,

les choses les plus ardues et les plus durs sacrifices

 

Et si cela est nécessaire, j’y mets aussi du mien

afin que la petite puissance de son Vouloir soit soutenue, aidée, animée par mon invincible Puissance

Je rends ainsi facile le Bien de la Vie dans mon Vouloir que la créature veut posséder.

 

Et mon Amour est si grand que pour le rendre encore plus facile, Je murmure à l'oreille de son cœur :

« Si tu veux vraiment ce bien,

Je le ferai avec toi, Je ne te laisserai pas seule.

Je mettrai à ta disposition ma Grâce, ma Force, ma Lumière et ma Sainteté. Nous serons deux pour faire le Bien que tu veux posséder

 

Il ne faut par conséquent pas grand-chose pour vivre de ma Volonté Et tout est dans le vouloir.

 

Si la créature l’a décidé.

Et si elle le veut fermement et avec persévérance, elle a déjà conquis la mienne et elle L’a faite sienne.

Oh ! combien de choses peut contenir la Puissance spirituelle qu’est le vouloir humain. Il accumule et ne perd rien.

 

Il ressemble à la lumière du soleil :

combien de choses le soleil ne renferme-t-il pas alors qu’on ne voit que la lumière et la chaleur?

 

Et pourtant, les biens qu'il contient sont presque innombrables.

On le voit qui touche la terre et lui communique des biens admirables On ne voit cependant que la lumière.

 

Il en est ainsi de la volonté humaine.

Que de biens elle peut contenir si elle le veut.

 

Elle peut avoir l'Amour, la Sainteté, la Lumière, la Réparation, la Patience, toutes les Vertus et aussi son Créateur lui-même.

 

Comme elle est une Puissance spirituelle,

elle possède la vertu et la capacité d'avoir en elle tout ce qu'elle veut. Elle a non seulement le pouvoir

de posséder le Bien qu'elle veut,

mais de se transmuer elle-même dans le Bien qu'elle contient.

De sorte que la volonté humaine se changera dans la nature du bien qu'elle veut.

 

Malgré qu'elle ne fasse pas un grand nombre des choses qu'elle veut vraiment faire, ces choses demeurent dans la volonté comme si elles étaient faites.

 

On voit que lorsque l’occasion se présente de faire le Bien qu’elle voulait,

-comme elle en possède la Vie,

c’est avec promptitude, avec amour et sans hésitation

-qu’elle fait ce bien qu’elle désirait faire depuis si longtemps.

 

Symbole du soleil qui ne trouvant ni la semence ni la fleur, ne donne

-pas le bien pour faire germer la semence

-ni le bien pour donner leurs couleurs aux fleurs

Mais dès qu’il lui est donné de pouvoir les toucher de sa lumière,

-comme il possède la vie,

il fait immédiatement germer la semence et donne leurs couleurs aux fleurs. La volonté humaine possède les caractères indélébiles

-de tout ce qu'elle fait et

-de tout ce qu'elle veut faire

 

Si la mémoire oublie, la volonté ne perd rien.

Elle possède le dépôt de tous ses actes sans rien perdre.

On peut dire par conséquent que tout l'homme est dans la volonté.

Si cette volonté est sainte,

les choses les plus indifférentes sont alors également saintes pour lui.

Si elle est mauvaise,

les choses bonnes peuvent également être changées pour lui en actes pervers.

 

Par conséquent, si tu veux véritablement la Vie de ma Divine Volonté, il ne faut pas grand-chose.

 

D'autant plus qu'en union à la tienne,il y a la Mienne qui le veut avec une Puissance qui peut faire toutes choses

On verra par des faits si en toutes choses tu agis en détentrice d'une Divine Volonté.

 

Aussi, sois attentive ma fille

Que ton envol soit toujours continuel dans le Fiat suprême.

 

 

 

(1)Je sens mon petit atome, ou plutôt le rien que je suis, perdu dans le Tout du divin Vouloir. Oh ! combien je sens ce Tout dans le rien de la créature.

Sa vie libère sa Puissance agissante, sa Vertu créatrice qui peut faire tout ce qu'elle veut dans ce rien.

On peut dire que ce rien est le jeu du divin Fiat qui par son règne

-séduit la créature, la ravit, la comble Et le rien lui laisse faire ce qu'il veut

La créature ne perd rien du bien qu'elle reçoit.

Je pensais cela. Alors mon doux Jésus m'a fait sa petite visite et Il m'a dit : (2)Ma fille, lorsque l'âme vit dans ma Divine Volonté,

-elle abandonne ses haillons,

-elle se vide de toutes choses afin d’être et de demeurer ce pur rien Mon Vouloir

-l'investit,

-la remplit avec le Tout,

-la domine et forme en elle des prodiges de Sainteté, de Grâce et de Beauté dignes de son Pouvoir créateur.

De plus, dans ce vide du rien,

Il génère son Amour et forme sa Vie divine en se rendant maître du rien

-au point de rendre la créature maîtresse avec le Fiat suprême.

 

Et comme son règne vient du Tout qu'elle possède, elle ressent en elle cette Vertu dominante et règne sur la Divine Volonté elle-même.

De sorte qu'elles règnent toutes les deux dans le plus grand accord avec un seul amour et une seule Volonté.

La volonté humaine sent sa vie dans la mienne

Elle ne fait rien sans ressentir que mon acte veut travailler avec elle.

Ma Volonté qui sent ma vie dans la créature

s'impose sur le rien pour le faire travailler dans le Tout.

 

Ainsi, lorsque la créature a décidé avec une volonté ferme de vivre dans la mienne,

mon Vouloir commence à former sa vie dans la sienne

-pour y développer sa Bonté, sa Puissance, sa Sainteté et la plénitude de son Amour.

 

La Vie est la manifestation de la Volonté qu'elle possède Elle est

-le vêtement qui la recouvre,

-le son de sa voix,

-la narratrice de ses Merveilles, de son Infinitude et de sa Puissance.

 

C'est pourquoi ma Divine Volonté ne se contente pas

-d'avoir la créature qui vit en Elle, le rien dans le Tout.

Non, non, ma Volonté est satisfaite

lorsqu'elle enferme le Tout dans le rien pour y former sa Vie agissante et dominante, et qu’Elle donne dans le rien ce qu'Elle veut.

 

Par conséquent, lorsque Je te parle de ma Volonté, c'est ton Jésus qui te parle Parce que Je suis sa Vie, son Représentant, le Narrateur de mon Fiat qui se cache en Moi.

C'est pourquoi le plus grand des prodiges est

-de former ma Vie divine dans le rien de la créature.

 

Seul mon Vouloir a cette vertu.

Car en possédant la Force créatrice,

-il peut se créer Lui-même,

-Il peut créer sa Vie en qui veut Le recevoir.

 

Lorsqu'elle possède ma Vie, l'âme participe à ma Sainteté, à mon Amour.

Oh ! comme il est beau d'entendre le rien dire avec le Tout, amour et gloire. Et avec la Force dominante qu'elle ressent,

l'âme se diffuse dans les actes divins et règne avec ma Volonté.

 

Il n'est pas pour nous de plus grande satisfaction que de sentir le rien travailler et régner dans notre Être divin. Alors fais en sorte de toujours vivre dans ma Volonté.

 

Ayant repris mon tour dans la Divine Volonté, arrivée à l'Immaculée Conception, mon doux Jésus m'a demandé de m'y arrêter. Il me dit :

 

Ma fille,

Je veux que tu pénètres plus profondément

dans l'Immaculée Conception de ma très sainte Mère,

dans ses prodiges,

combien elle aima son Créateur et

combien par Amour pour Nous elle aima les créatures.

 

Dès sa Conception la petite Reine a commencé sa Vie avec la Divine Volonté, donc avec son Créateur.

Elle ressentait toute la Force, l'Immensité et l'enthousiasme de l’Amour divin au point de se sentir perdue et submergée d'Amour

Si bien qu'elle ne pouvait rien faire d'autre que d'aimer Celui qui l’aimait tellement.

 

Elle se sentait aimée au point de remettre sa volonté en son Pouvoir pour posséder sa Vie, ce que l'on peut appeler

-le plus grand Amour de Dieu,

-l'amour le plus héroïque,

-l'amour qui seul peut dire :

«Je ne peux rien te donner de plus, je t'ai tout donné.»

Et la petite Reine a consacré sa vie à L’aimer comme elle était aimée. Elle n'a pas perdu un seul instant sans L'aimer et à chercher à égaler son Amour.

 

Rien n'était caché à notre Divine Volonté qui possède l’Omniscience de toutes choses.

Elle rendait présente à cette sainte créature

-toutes les générations humaines,

-chaque faute qu'elles avaient commise et allaient commettre

 

Dès le premier instant de sa Conception, la céleste petite,

-qui ne connaissait pas d'autre vie que celle de la Divine Volonté,

commença à souffrir d'une Souffrance divine pour chaque faute de la créature. Si bien qu'elle formait autour de chacune de ces fautes

-une mer d'Amour et de Souffrance divine.

Ma Volonté, qui ne sait pas comment faire de petites choses,

-forma dans sa belle âme des mers de Souffrance et d'Amour pour chaque faute et pour chaque créature.

 

C'est pourquoi la sainte petite Vierge fut dès le premier instant de sa vie Reine de Douleur et d'Amour.

 

Parce que notre Volonté, qui peut faire toutes choses, lui donna cette Souffrance et cet Amour.

Si ma Volonté ne l'avait pas soutenue de sa Puissance,

-elle serait morte pour chaque faute, et

-elle se serait consumée d'amour pour chaque créature qui devait exister.

 

Et notre Divinité commença à avoir, en vertu de notre Volonté,

-une Douleur divine et un Amour divin pour chaque créature.

 

Oh ! combien nous nous sentons satisfaits et payés de retour pour chacune En vertu de cette Souffrance et de cet Amour divins,

-nous ressentons une inclination envers chaque créature.

 

Son amour était si grand qu'en devenant maître de nous, elle nous a fait aimer ceux qu'elle aimait.

Si bien que le Verbe éternel, lorsque cette sublime Créature a vu le jour, se précipite pour aller à la recherche de l'homme et le sauver.

 

Qui peut résister à la Puissance agissante de notre Volonté dans la créature. Que ne peut-elle faire et obtenir quand elle le veut ?

 

Oh  !  si  chacun  pouvait  connaître  le  grand  bien  que  nous faisons aux générations humaines en leur donnant cette céleste Reine.

 

C'est elle

-qui préparera la Rédemption,

-qui conquit son Créateur et

-qui porta le Verbe éternel sur la terre.

 

Oh ! tous se presseraient alors autour de ses genoux maternels pour implorer d'elle cette Divine Volonté dont elle possède la Vie.


 

Je suis dans les bras de mon adorable divin Vouloir, mais immergée dans la souffrance de la privation de mon bienheureux Jésus. Les heures sont des siècles sans lui.

Quelle souffrance, quelle mort continuelle, sans pitié ni merci. C'est avec justice qu'il me punit parce que j'ai été si ingrate et si peu coopérative.

 

Mais, mon amour,

-cache mes misères dans tes plaies,

-couvre-moi de ton Sang,

-unis mes souffrances aux tiennes

pour qu'elles crient ensemble pitié, pardon pour cette pauvre créature. Mais sans toi je ne suis plus capable d'endurer plus longtemps.

Je donnais libre cours à ma souffrance

 

Alors mon doux Jésus, pris de compassion pour mon long martyre, me fit une visite éclair et Il me dit :

 

Ma bienheureuse fille, courage, sois sans inquiétude. Ma Divine Volonté met toute chose en ton pouvoir.

Ainsi tu peux dire que mes souffrances, mes blessures, mon Sang, tout

t'appartient.

Tu n’as même pas besoin de Me le demander.

Tu peux les prendre pour t’en servir selon tes besoins. Tant il est vrai

-que celle en qui règne ma Volonté n'a pas besoin de lois,

-qu'elle sent en elle-même sa nature changée en loi divine Et elle ressent la force de la loi comme substance de sa vie.

 

Ma loi est une loi d’Amour, de Sainteté et d'Ordre.

Ainsi elle ressent en elle-même la nature de l'Amour, de la Sainteté et de l’Ordre.

 

Là où règne ma Volonté son Amour est si grand

-qu'Il transforme en nature les Biens qu'Il veut donner à la créature De sorte qu'elle en devient propriétaire.

 

Personne ne peut les lui enlever

Je me fais moi-même le gardien des dons en nature concédés à cette créature.

 

Mon doux Jésus garda le silence. Mon esprit nageait dans la mer de la

Divine Volonté.

Puis reprenant la parole Il ajouta :

 

Ma fille,

tu dois savoir que celle qui vit dans ma Volonté met tout le monde à l’œuvre.

 

Mon Père céleste, en voyant la créature dans son divin Vouloir,

l’entoure pour former son image et sa ressemblance.

D'autant plus que trouvant en elle sa Volonté, il trouve la matière

qui se prête à recevoir son œuvre pour former la très belle image qui Lui ressemble.

Oh ! quelle satisfaction quand il peut produire son image et mettre à l’œuvre la céleste Mère. Car trouvant ma Divine Volonté dans la créature, elle trouve quelqu'un pour lui tenir compagnie et recevoir sa maternité comme fille.

Elle trouve quelqu'un à qui communiquer sa fécondité, ses actes accomplis dans mon Vouloir. Elle trouve quelqu'un de qui elle peut faire son modèle et sa copie fidèle.

Oh ! quelle satisfaction pour cette céleste Mère

-de pouvoir donner ses soins diligents, ses maternelles sollicitudes,

-de pouvoir être une vraie Mère et donner son héritage.

Et lorsque la Volonté est une entre la Mère et la fille, elle peut se faire comprendre et mettre en commun ses grâces, son amour, sa sainteté dans son travail.

Elle se sent heureuse parce qu'elle trouve quelqu'un

-qui la courtise,

-qui lui ressemble et vit avec sa même Divine Volonté. Les créatures qui vivent dans ma Volonté sont

-ses filles favorites, ses chéries, ses secrétaires.

On peut dire qu'en vertu de mon divin Vouloir, elles possèdent un aimant puissant qui attire tellement cette céleste Mère qu'elle ne peut détacher d'elles son regard.

Et la grande Dame, afin d'assurer leur sécurité, les entoure

-de ses vertus, de ses douleurs,

-de son amour et de la vie même de son Fils. Mais ce n'est pas tout.

Lorsque Je vois que l'âme a mis de côté sa volonté pour vivre de la mienne,

Je me mets à l’œuvre pour former mes membres.

Ma Tête si sainte ressent le besoin de former des membres saints pour s'y reposer et pouvoir leur communiquer sa vertu.

Et qui peut former pour moi des membres saints, sinon ma Volonté ?

C'est pourquoi mon opération est incessante pour celle qui vit dans ma Volonté.

On peut dire que Je veille à l'intérieur comme à l'extérieur

afin que personne n'entre en elle pour interrompre mon travail.

 

Et afin de former ses membres,

-Je reprends et J'achève à nouveau mon œuvre pour les régénérer,

-Je reprends vie pour les faire renaître,

-Je pleure, Je souffre, Je prêche,Je meurs,

toujours pour communiquer mes humeurs vitales et divines dans ses membres

afin qu’ils soient fortifiés et divinisés, et rendus dignes de ma très sainte Tête.

Oh ! Combien Je suis heureux de répéter et de former par mon travail celles qui vont répéter ma Vie.

Mais que ne ferais-Je pas et que ne donnerais-Je pas à celle qui vit dans ma Volonté ?

Ma Volonté m'enferme dans la créature pour

me faire travailler et

former de mes mains créatrices des membres dignes Lorsque l'âme reçoit mon travail,

Je me sens heureux et payé de retour pour l'œuvre de la Création et de la Rédemption.

 

Les Anges et les Saints,

-en voyant le Père céleste, la Reine souveraine et leur Roi à l'œuvre dans cette créature, veulent Nous aider eux aussi.

 

Entourant l'heureuse créature,

-ils travaillent à sa défense,

-ils chassent les ennemis,

-ils la libèrent des périls et

-ils forment des murs de force d'âme pour que personne ne vienne l'importuner.

 

Tu vois par conséquent

-que celle qui vit dans ma Divine Volonté met tout le monde à l'œuvre et

-que tout le monde s'occupe d'elle.

 

 

 

Je me sentais abandonnée dans les bras du divin Vouloir et mon esprit était inondé de peurs et d'appréhension. Je les offrais à mon doux Jésus pour qu'Il

puisse les investir de son Fiat et les changer pour moi en paix et en amour. Jésus me fit une petite visite et, toute bonté, Il me dit :

 

Ma bienheureuse fille,

bien qu'elle puisse être sainte, la peur est toujours une vertu humaine. Elle brise l'envol de l'Amour.

Elle fait naître la crainte et la difficulté en faisant regarder à gauche et à droite et la créature en arrive à craindre Celui qui l'aime tant.

 

La peur fait perdre le doux enchantement de la confiance qui fait vivre la créature dans les bras de son Jésus

Si sa crainte est trop grande, elle perd Jésus et vit toute seule.

 

Au contraire, l'Amour est une vertu divine dont le feu contient la vertu purifiante

-pour nettoyer l'âme de toute tache,

-pour l'unir et la transformer en son Jésus.

L'Amour donne à l'âme une confiance qui ravit Jésus.

Le doux enchantement de la confiance est tel

-qu'ils se ravissent l'un l'autre et

-que l'un ne peut pas être sans l'autre.

Et si elle regarde, l'âme ne voit que Celui qui l'aime tant.

Si bien que son être devient enfermé dans l'Amour. L'amour est l'enfant inséparable du divin Vouloir.

Ainsi il accorde la première place à ma Divine Volonté.

Il s'étend dans tous les actes de la créature humaine et spirituelle,

-ennoblit toutes choses

Les actes humains restent sous la forme et avec la matière dont ils ont été formés.

Ils ne subissent pas un changement externe

Tout changement reste dans la profondeur de la volonté humaine.

Tout ce qu'elle fait demeure, -même les choses les plus indifférentes, pour se changer en choses divines et confirmées par la Divine Volonté.

 

L’œuvre de ma Volonté est incessante et porte sur tout ce que fait la créature. Elle étend son séjour de paix.

Telle une vraie Mère, elle enrichit sa chère fille de conquêtes divines.

 

Par conséquent, écarte toute peur. Dans mon Vouloir, la crainte, la peur ou la méfiance n'ont aucun droit à l’existence.

Ce ne sont pas des choses qui nous appartiennent. Et tu ne dois vivre que d'Amour et de ma Volonté.

 

Tu dois savoir que l'une des joies les plus pures que la créature puisse me donner est de Me faire confiance. Elle est alors pour Moi une fille.

Et Je fais pour elle ce que Je veux.

Je peux dire que la confiance en Moi fait connaître qui Je suis.

 

Je suis l'Être immense Ma bonté n'a pas de fin

Ma miséricorde est sans limites. Lorsque Je rencontre plus de confiance,

J'aime les créatures avec encore plus d'abondance.

 

Après quoi je continuai mon abandon dans le divin Vouloir en le priant

-de se déverser dans ma petite âme et

-de me faire renaître dans le divin Fiat.

Oh ! comme je voudrais être un acte unique de Divine Volonté. Mon doux Jésus reprit la parole et Il me dit :

 

Ma fille, tu dois savoir que

-toutes les choses créées et

-tout ce que J'ai fait et souffert dans la Rédemption poursuit la créature afin de lui dire :

« Nous t'apportons l’Amour de ton Créateur pour recevoir le tien.

Nous sommes les messagers qui descendent dans la bassesse de la terre pour remonter et apporter comme en triomphe ton petit amour à notre Créateur.»

 

Mais connais-tu le grand bien qui vient à toi ?

Tu demeures confirmée

-dans l'Amour et dans ses œuvres,

-dans sa Vie,

-dans ses Souffrances,

-dans ses Larmes et

-en toutes choses.

 

De sorte que, ma fille, tu te trouves dans toutes nos œuvres. Notre Volonté te porte partout et nous sommes confirmés en toi.

Il se produit un échange d'actes et de vie :

la créature dans le Créateur et

le Créateur dans la créature qui se fait la répétitrice des actes divins.

Je ne pourrais accorder une grâce plus grande

ni la créature pourrait en recevoir une qui lui soit supérieure.

 

Cette confirmation dans nos œuvres reproduit en elle tous nos biens.

Notre Sainteté, notre Bonté, notre Amour et nos attributs sont transmis dans la créature.

Nous la contemplons ravis et dans notre excès d'Amour nous disons :

Admirable, Saint, Parfait est notre Être dans

notre Immensité, Lumière, Puissance, Sagesse, Amour et interminable Bonté.

Mais comme il est beau de voir dans la créature cette immensité de nos attributs.

Oh ! comme elle Nous glorifie et comme elle Nous aime.

 

Elle semble Nous dire : « Je suis petite et il ne m’est pas donné de contenir en moi toute ton immensité. Mais ce que Tu es, je le suis aussi.

La Divine Volonté T'a enfermé en moi.

-Je T'aime avec ton Amour,

je Te glorifie avec ta Lumière,

je T'adore avec ta Sainteté,

et je Te donne toute chose parce que je possède mon Créateur.

 

Que peut faire ma Divine Volonté dans la créature lorsque celle-ci se laisse dominer par Elle ?

Elle peut tout faire.

Par conséquent, sois attentive si tu veux avoir et donner toute chose.

 

 

 

Je suis entre les bras de mon aimable.

Jésus qui m'entoure tellement de son divin Vouloir que je ne saurais comment vivre sans lui.

Je Le sens en moi qui me domine de son doux empire. Et, avec un amour indescriptible,

-Il se fait la vie de ma pensée, de mon cœur et de mon souffle,

-et Il pense, palpite, respire avec moi.

 

Il semble me dire :

« Comme Je suis heureux que tu sentes que Je suis la vie

-de ta pensée,

-de ton cœur et

-de tout ce que tu es.

Tu me sens en toi et Je te sens en moi

Nous sommes tous les deux heureux d'être un et deux.

C'est ma Volonté que sent la créature. Elle sait que Je suis avec elle.

Je me penche sur tous ses actes

Et Je les fais avec elle

pour lui donner la ressemblance de ma Vie et de mes Actes divins.

 

Combien Je souffre lorsque les créatures

-me mettent de côté et

-ne reconnaissent pas mon empire

Alors que c'est réellement Moi qui forme leur vie.

Après quoi je me disais:

Il me semble impossible que le Royaume de la Divine Volonté puisse venir.

Comment peut-il venir si les maux abondent de façon si horrible ? Et mon doux Jésus, mécontent, me dit :

 

Ma bienheureuse fille, si tu en doutes,

-c'est que tu ne crois pas en ma Puissance qui n'a pas de limites, et

-que tu ne reconnais pas que Je peux faire toutes choses quand Je le veux.

 

Tu dois savoir

-qu'en créant l'homme nous avons mis en lui notre vie et

-qu'il était notre résidence.

 

Or, si nous ne mettons pas en sûreté cette Vie qui est la nôtre,

-avec son décorum, son empire et tout son triomphe

 

en faisant

-connaître que Nous sommes dans cette résidence et

-qu'elle se sent honorée d'être dominée et habitée par un Dieu,

 

si Nous ne faisons pas cela,

alors c’est que notre Puissance est limitée, qu'Elle n'est pas infinie.

 

Celui qui n'a pas le pouvoir de se sauver lui-même est encore moins capable de sauver les autres.

 

Mais le vrai bien, la Puissance qui n'a pas de limites,

commence par se mettre soi-même en sûreté pour s'écouler ensuite dans les autres.

 

En venant sur la terre pour souffrir et mourir,

Je suis venu mettre l'homme en sûreté, lui qui est ma résidence.

 

Ne te semble-t-il pas étrange qu'en mettant sa résidence en sûreté

le Propriétaire n'aurait ni les Droits ni la Puissance de se mettre lui-même en sûreté ?

Ah ! non, non, ma fille, ce serait absurde et contraire à l'ordre de notre Sagesse infinie.

La Rédemption et le Royaume de ma Volonté sont un, inséparables l'un de l'autre.

Je suis venu sur terre

-pour former la Rédemption de l'homme et

-pour former en même temps le Royaume de ma Volonté afin

-de Me sauver moi-même,

-de retrouver mes Droits qui me sont dus avec justice comme Créateur. Et dans la Rédemption, Je me suis soumis

-à un grand nombre d'humiliations,

-à des souffrances inouïes et même à être crucifié.

 

J'ai tout subi afin

-de mettre en sûreté ma résidence et

-de lui restituer toute la somptuosité, la beauté, la magnificence avec lesquelles Je l’avais formée, pour qu'elle soit à nouveau digne de Moi.

Or, alors que tout semblait fini et que mes ennemis pensaient m'avoir enlevé la vie,

ma puissance qui est sans limites a rappelé la vie à mon Humanité.

 

En ressuscitant, tout a ressuscité avec Moi,

-les créatures, mes souffrances, les biens que j'avais acquis pour elles, . De même que l'Humanité triompha de la mort,

ma Volonté ressuscita et triompha dans les créatures, en attendant son Royaume.

 

Si mon Humanité n'était pas ressuscitée, si Elle n'avait pas eu cette puissance,

la Rédemption aurait échoué et on aurait pu douter que ce fût l'œuvre de Dieu.

 

C'est ma Résurrection qui a fait connaître qui J'étais

J'ai mis le sceau sur tous les biens que je suis venu apporter sur la terre.

 

Ainsi ma Divine Volonté sera le double sceau.

La transmission dans les créatures de son Royaume que mon Humanité possédait.

Puisque J'ai formé ce Royaume de ma Divine Volonté dans mon Humanité, pourquoi devrais-tu douter que Je le donnerai ?

 

Ce sera tout au plus une question de temps. Le temps n'est pour nous qu'un simple point.

Notre Puissance fera des prodiges. Elle donnera à l'homme des grâces nouvelles, un amour nouveau, une lumière nouvelle.

Nos résidences nous reconnaîtront.

C'est spontanément qu'elles nous donneront notre Règne.

Notre Vie sera en sécurité avec ses pleins droits dans la créature. Tu verras avec le temps ce que ma Puissance sait faire et peut faire

Elle sait conquérir toutes choses et abattre les rebelles les plus obstinés.

 

Qui donc peut résister à ma Puissance qu'avec un seul Souffle,

Je ne l'abatte, le détruise et refasse toutes choses selon ce qui me plaît le plus. Par conséquent, prie et que ton appel soit continuel :

« Que vienne le Royaume de ton Fiat et

que ta Volonté soit faite sur la terre comme au ciel. »

 

 

 

Mon pauvre esprit continue son envol dans l’interminable lumière du divin Vouloir.

Il n'y a rien au ciel ou sur la terre qui ne lui doive sa naissance.

Toutes choses et toutes les créatures le disent à Celui qui les a générées. Jamais elles ne se lassent de raconter

-son origine éternelle,

-son inatteignable sainteté,

-son amour qui toujours génère,

-son Fiat qui toujours parle.

 

Il parle à l’esprit et il parle au cœur avec des voix qui articulent, gémissent, supplient, réglementent, avec une douceur propre à émouvoir les cœurs les plus obstinés.

 

Mon Dieu, quelle Puissance dans ton Vouloir ! Oh ! que je vive toujours de lui.

Je pensais cela. Alors mon doux Jésus m'a fait sa petite visite et m'a dit avec une indescriptible bonté :

 

Ma fille, ma Volonté ! Ma volonté !

Elle est tout, Elle fait tout, Elle donne à tous.

Qui peut dire qu'il n'a pas tout reçu de ma Volonté ?

 

Tu dois savoir que la créature n’est sainte que dans la mesure où elle est en ordre et en relation avec ma Volonté.

Plus elle est unie à Elle, plus elle est en union avec Dieu.

Sa valeur et ses mérites se mesurent à la relation qu'elle a eue avec ma Volonté.

 

Le fondement, la base, la substance et l'origine des biens dans la créature dépendent

-du nombre des Actes qu'elle a accomplis dans ma Volonté et

-de la Connaissance qu'elle en a.

 

Si bien que si elle a fait entrer mon Vouloir dans tous ses actes,

elle peut dire : « tout est saint, pur et divin en moi ».

Et nous pouvons tout lui donner, tout mettre en son pouvoir, même notre Vie.

 

Par contre, si elle n'a rien fait dans ma Volonté et qu'elle n’en sait rien, Nous n'avons rien à lui donner parce qu'elle ne mérite rien.

Car il lui manque la semence pour générer le bien qui Nous appartient.

Par conséquent, elle ne reçoit pas le droit au salaire de son Père céleste. Si elle n'a pas travaillé dans notre champ, nous pouvons dire :

« Je ne te connais pas ».

C'est pourquoi, si en toutes choses, ou au moins partiellement, elle n'a rien fait dans ma Volonté, le ciel sera fermé à la créature.

 

Elle n'a pas le droit d'entrer dans la Patrie céleste. Voilà pourquoi nous insistons tellement

-pour que la créature fasse notre Volonté et

-qu'Elle soit connue

Car nous voulons peupler le ciel de nos enfants bien-aimés.

Comme tout est sorti de nous, nous voulons que tout revienne dans notre sein divin.

 

Après quoi je continuais à penser à la Divine Volonté

Je priais qu'avec son omnipotence qui peut faire toutes choses, elle puisse

-conquérir tous les obstacles et

-faire que son Royaume vienne, et que sa Volonté puisse régner sur la terre comme au ciel.

 

Je pensais cela lorsque mon doux Jésus présenta à mon esprit un grand nombre de choses mortelles et horrifiantes propres à ébranler les cœurs les plus durs et à abattre les plus obstinés. Ce n'était que frayeur et terreur.

 

J’en étais si affligée que je pensais mourir et je priais qu'il nous épargne tous ces fléaux.

Mon bien-aimé Jésus, comme s'Il avait pitié de mon affliction, me dit :

Courage, ma fille, tout servira au triomphe de ma Volonté.

 

Si Je frappe, c'est parce que Je veux restaurer la santé. Mon amour est si grand que

-si Je ne peux conquérir par la voie de l'Amour et des Grâces, Je cherche à conquérir par la peur et la terreur.

 

La faiblesse humaine est si grande que souvent elle ne fait pas attention à mes grâces.

Elle est sourde à mes voix, elle rit de mon amour.

Mais il suffit de toucher à sa peau, de lui enlever les choses nécessaires à sa vie naturelle pour faire tomber son arrogance.

Elle se sent si humiliée qu'elle devient comme un chiffon Et Je peux faire d'elle ce que Je veux,

-spécialement si sa volonté n'est pas perfide et obstinée.

 

Il suffit d'un châtiment, qu'elle se voie au bord du sépulcre, et elle revient dans mes bras.

Tu dois savoir que J'aime toujours mes enfants, mes créatures bien-aimées.

 

Je donnerais mes entrailles pour qu’ils ne soient pas frappés, si bien que dans ces temps mortels à venir, Je les ai remis entre les mains de ma céleste Maman.

 

Je les lui ai confiés pour qu'elle les mette en sûreté sous son manteau. Je lui donnerai tous ceux qu'elle voudra.

Et la mort elle-même sera impuissante sur ceux qui seront sous la garde de ma Maman.

 

Pendant qu'il disait cela mon doux Jésus m'a fait voir que la Reine souveraine descendait du ciel

-avec une indescriptible majesté,

-une tendresse toute maternelle

et parcourait toutes les nations pour marquer

-ses chers enfants et

-ceux qui ne devaient pas être touchés par les fléaux.

Les créatures que ma céleste Maman avait marquées, les fléaux n'avaient pas le pouvoir de les toucher.

 

Mon doux Jésus a donné le droit à sa Maman de mettre en sûreté tous ceux qu'il lui plaisait. Comme il était émouvant de voir la céleste Impératrice parcourir toutes les parties du monde qu'elle prenait dans ses mains maternelles.

Elle les rassemblait contre son sein, les cachait sous son manteau afin qu'aucun mal ne puisse toucher ceux que sa maternelle bonté plaçait sous sa protection, gardait et défendait.

Oh ! si chacun pouvait voir avec quel amour et quelle tendresse

la céleste Reine accomplissait cet office,

tous pleureraient de consolation et aimeraient celle qui Nous aime tant.

 

 

Je faisais ma ronde dans les actes de la Divine Volonté et mon doux Jésus faisait pleuvoir sur moi une pluie d'actes d'amour.

Pendant que le soleil tournait dans le ciel, dans le vent et dans toutes les autres choses créées, une pluie d'actes d'amour tombait sur moi.

 

Être aimée par Dieu est le plus grand des bonheurs.

C'est la plus belle gloire qui puisse être au ciel et sur la terre Et je ressentais également l’extrême besoin de L'aimer.

Oh ! comme je voudrais être Jésus lui-même pour faire pleuvoir sur lui ma pluie d'amour.

 

Mais hélas, je sentais la grande distance.

Car les œuvres en lui sont réelles alors que dans ma petitesse,

-je devais utiliser ses œuvres pour lui dire que je l'aimais

 

De sorte que mon amour en était réduit à un désir.

J'étais malheureuse parce que je ne l'aimais pas comme lui pouvait m'aimer.

Je pensais cela. Alors Jésus, mon très grand bien, avec un amour et une bonté indescriptibles, me dit :

 

Ma bienheureuse fille, ne sois pas malheureuse. Ne sais-tu pas que J'ai le pouvoir

-de compenser pour toute chose et

-de me faire aimer par l'amour de la créature ?

Lorsqu'il est question d'amour, je ne rends jamais la créature malheureuse. Parce que l'Amour est une de mes passions.

 

Mais sais-tu ce que Je fais pour rendre heureuse celle qui m'aime ? Je me dédouble pour prendre place en chaque chose créée.

Et Je fais pleuvoir l'Amour.

Puis Je prends place dans la créature.

Je lui donne la vertu de faire pleuvoir son amour sur Moi.

Je fais sien l'amour que Je lui donne

C'est avec justice qu'elle peut Me Le donner comme si c'était le sien. J'ai la satisfaction qu'elle m'aime comme Je l’ai aimée.

Bien que Je sache que cet amour est le mien, cela m’importe peu. Car Je ne suis pas avare.

Mais ce qui m'importe est

-que la créature veut M'aimer comme Je l'aime et

-qu'elle voudrait pouvoir faire pour Moi ce que J'ai fait pour elle.

 

Cela Me suffit et Je suis heureux de pouvoir lui dire :

« Tu m'as aimé comme Je t'ai aimée. De plus, tu dois savoir

-que J'ai créé un univers tout entier pour en faire don à la créature et

-que Je suis resté en chaque chose créée pour faire tomber sur elle une pluie d'Amour.

 

Si la créature reconnaît dans ce Don le grand Amour que son Créateur a pour elle,

alors le Don lui appartient, la pluie de notre Amour est pour elle.

C'est pourquoi lorsqu'elle Nous les redonne avec tout son Amour, Nous nous sentons aimés de la même manière et

Nous lui faisons à nouveau ce don

pour qu'il y ait entre nous un continuel échange d'Amour.

 

Si tu pouvais savoir

-à quel point Je suis heureux et

-combien mon amour est touché

 

en sentant que tu répètes

-que tu M'aimes,

-que tu M'aimes en chaque chose créée,

-que tu M'aimes dans ma Conception, dans ma Naissance, en chacune de mes Larmes de mon Enfance.

 

Je ressens la vie de ton amour en chaque Souffrance, en chaque goutte de Sang,

 

Afin de te le rendre,

-en chaque chose que J'ai faite dans ma Vie ici-bas, Je forme une pluie d'Amour pour toi.

 

Oh ! si tu pouvais voir combien d'amour Je déverse sur toi.

Il y en a tant que dans l'enthousiasme de mon Amour Je l'embrasse en toi. Je suis tellement heureux de voir que tu sens mes embrassements et mes

baisers.

J'attends les tiens afin d'être payé de retour pour un tel amour.

 

Je poursuivis mon abandon dans le Vouloir suprême Parcourant l’étendue du ciel qui sert

-de plancher et de tabouret à la céleste Patrie, et

-de voûte aux voyageurs d’ici-bas,

cette voûte azurée me semblait jouer un double office

 

Elle servait de plancher somptueux à ceux qui l’habitaient et de voûte royale aux voyageurs d’ici-bas, unissant les uns et les autres afin que ce puisse être la Volonté et l’Amour de tous.

C'est pourquoi, me prosternant avec le ciel,- j'appelais ceux d'en haut et ceux de la terre pour adorer mon Créateur en nous prosternant tous ensemble,

-pour que ce soit l'adoration, l'amour et la Volonté de tous.

.Je faisais cela. Alors mon doux Jésus ajouta :

 

Ma fille, le premier devoir de la créature est d'adorer Celui qui l'a créée

Et le premier acte qui représente la Sainteté est le devoir.

 

Le devoir appelle l'ordre

Et l'ordre fait naître la plus belle des harmonies entre le Créateur et la créature :

-harmonie de Volonté,

-harmonie d'Amour, d’Attitude et d'Imitation.

Le devoir est l’essence de la sainteté

Toutes les choses créées possèdent en leur nature l'empreinte de l’Adoration véritable

Ainsi la créature qui s’unit aux choses créées

peut rendre la plus parfaite adoration à Celui qui l'a créée.

 

Chaque chose créée envoie une profonde adoration à Celui qui l'a créée. La créature unie aux choses créées, en vertu de notre Vouloir,

-les met toutes en adoration,

 

Ainsi elle rend à Dieu le devoir de chacune S'élevant au-dessus de toutes,

-elle nous les apporte et

-elle vient palpiter dans notre battement de Cœur et respirer dans notre Souffle.

Oh ! Combien sont douces et agréables cette respiration et ces pulsations dans les nôtres.

 

Du coup, pour les lui rendre, Nous palpitons dans son cœur et respirons dans sa respiration

en tant que Vie, étendue et croissance de notre Être Suprême en elle.

 

 

Et voilà que le devoir d'adoration fait naître le premier devoir de l'acte de la créature, donner Vie à son Créateur dans sa propre âme.

 

Elle lui accorde le règne, la liberté

-de se former Lui-même,

-de palpiter et

-de respirer,

-de la remplir d'Amour

afin de pouvoir dire avec des faits :

 

« Cette créature est porteuse de son Créateur Elle me laisse faire ce que Je veux.

Cela est si vrai que Je possède son battement de cœur.

Tout ce qui est à elle est à Moi et tout ce qui est à Moi est à elle.

J’occupe le poste d'Amour en elle et elle occupe le poste d'honneur en Moi.

 

Si bien que le ciel et la terre se donnent le baiser de paix et d'union permanente. »

 

 

 

Je faisais ma ronde dans le divin Vouloir

Je m’'arrêtai dans tout ce que ma céleste Maman avait fait dans la Divine Volonté.

Le divin Fiat se dédoublait, se multipliait

-pour former un enchantement de beauté, de grâce et d'œuvres

qui ne laissaient pas seulement le ciel et la terre stupéfaits, mais Dieu lui- même,

-en se voyant renfermé dans la Reine souveraine et œuvrer divinement en elle comme en lui-même.

Oh ! comme j'aurais aimé pouvoir donner moi-même à mon Dieu toute la gloire que la Dame souveraine lui donnait par tous ses actes

que la volonté humaine avait accomplis dans le sanctuaire, dans le secret, sous les voiles de la Dame immaculée.

 

Je pensais cela lorsque mon très grand bien, Jésus, me surprit par une brève visite. Il me dit :

Ma petite fille de mon divin Vouloir,

il n'y a pas de notre part de prodige, de bonté, d'amour ou de magnanimité comparables à notre descente dans les profondeurs de la volonté humaine pour y travailler en Dieu que nous sommes, comme si nous travaillions en nous-mêmes.

 

C'est pourquoi notre infinie Sagesse, dans un excès d'amour envers la créature, lui a donné son petit libre arbitre.

 

En lui donnant ce libre arbitre, nous nous sommes mis à sa disposition, si elle veut

-que nous descendions dans sa petitesse et sa bassesse et

-que notre Volonté fasse en elle ce qu'elle peut faire dans notre Être suprême.

Ce don du libre arbitre à la créature a été

-le plus grand prodige, un amour sans égal. Nous nous sommes assujettis à elle

-comme si nous voulions dépendre de la créature

pour le bien et l’œuvre que nous voulions accomplir en elle.

 

C'est une marque d'amour insurpassable

-que de laisser à cette volonté son libre arbitre pour que la créature puisse nous dire :

 

« Vous êtes venus dans ma maison et je dois venir dans la vôtre. C'est pourquoi Vous faites ce que vous voulez en moi,

et vous me laissez faire ce que je veux en Vous. »

Tel est l'accord que nous avons conclu entre la créature et Nous. En lui donnant le libre arbitre,

la créature pouvait nous dire qu'elle nous donnait quelque chose

qu'elle avait en son pouvoir.

 

N'est-ce pas là une magnanimité, un amour

-qui surpassent tout et

-que seul notre Être suprême pouvait et voulait accorder ? Mais ce n'est pas tout.

 

Notre Amour contemplait avec plaisir ce libre arbitre de la créature. Il forma de nombreux centres où se dédoubler lui-même

-pour y former des Royaumes où nous manifester dans nos œuvres divines,

-les multipliant à l’infini, sans restriction et sans limites,

œuvrant divinement dans ces centres comme si Nous étions en Nous-mêmes. Plus encore, c'est dans les petites volontés humaines

que notre Amour se manifestait le plus. Sa Puissance y était plus grande

 

Parce qu'il est plus difficile

de restreindre notre Immensité dans le petit cercle des volontés humaines.

 

C'est presque mettre une limite à notre Puissance que

-de nous abaisser dans les profondeurs du vouloir humain et

-de nous sentir dans la créature parce que nous voulions qu'elle travaille avec nous, comme si elle s'adaptait à nous, et nous devions nous adapter à elle.

 

Notre Amour est si grand qu'il s'adaptait également à ses manières humaines. Cela nous donnait plus à faire.

Notre amour aime jusqu'à l'excès cette volonté humaine qui lui permet de régner librement.

 

Par contre, lorsque nous travaillons en dehors du cercle humain, qui sait ce que nous pouvons faire!

Nous avons

une Immensité qui peut parvenir à toute chose,

un Pouvoir sans limites qui peut tout

 

Comme nous sommes capables de tout,

Nous ne travaillons pas en faisant les œuvres les plus grandes. Il suffit que nous le voulions et en un instant Nous faisons tout.

 

Mais lorsque Nous voulons travailler dans la créature,

-presque comme si nous avions besoin d'elle, nous devons la séduire,

nous devons lui dire tout le bien que Nous voulons pour elle et ce que Nous voulons faire.

 

Nous ne voulons pas une volonté forcée.

Par conséquent, nous voulons qu'elle le sache et nous ouvre spontanément les portes,

en se sentant honorée de notre Travail dans sa volonté.

 

C'est dans ces conditions que notre amour nous a placés dans la création de l'homme. Il l'aimait tellement qu'il en arriva à lui donner le libre arbitre

pour qu'il puisse dire : « Je peux donner à mon Créateur. »

 

C'est pourquoi la gloire et le bonheur que la créature me donne lorsqu'elle me laisse travailler dans sa volonté sont si grands que personne ne peut le comprendre.

C'est notre propre gloire et notre honneur qu'elle nous donne.

Notre vie court dans tous ses actes et notre Amour peut dire :

« Je donne Dieu à Dieu. »

 

C'est le point le plus élevé que la créature puisse atteindre. C'est l'amour le plus excessif où peut en arriver un Dieu.

 

Oh ! si les créatures pouvaient comprendre l'Amour, le grand Don que Nous leur faisions en leur donnant une volonté libre.

Ce don les élevait au-dessus du ciel, du soleil, de l'univers entier.

Je peux faire avec eux tout ce que Je veux sans rien demander à eux.

 

Mais avec la créature, Je m'abaisse, Je lui demande avec amour une petite place dans sa volonté pour y travailler et y faire quelque bien.

Mais hélas ! beaucoup me le refusent et rendent ma Volonté inopérante dans la volonté humaine. Ma peine est infinie devant une telle ingratitude.

 

Or, lequel admirerais-tu le plus entre

-un roi qui travaille dans un palais où il règne et commande à tout le monde, fait du bien à tous, un palais où tous font ce que veut ce roi,

-ou bien alors un roi qui descend dans les profondeurs d'un taudis et fait ce qu'il ferait dans son palais ?

 

N'est-il pas plus admirable, n'est-ce pas un plus grand sacrifice, une plus grande intensité d'amour de travailler comme roi dans un petit taudis que dans un palais ?

Dans le palais, toutes les choses se prêtent à le laisser travailler comme roi. Par contre, dans le taudis, le roi doit s'adapter et s'efforcer de faire tout ce qu'il ferait dans son palais. C'est là où nous en sommes.

 

Travailler dans le palais de notre Divinité, faire de grandes choses, cela est dans notre nature.

Mais faire ces choses dans le taudis du vouloir humain, cela tient de l'incroyable.

C'est l'excès de notre très grand Amour.

 

 

Il me semble ne pas pouvoir trouver de repos sans m'abandonner dans les bras de la Divine Volonté qui me plonge dans sa mer interminable où je vois tout ce qu'Elle a fait par amour pour les créatures.

Je m'arrête tantôt à un point et tantôt à un autre de ses œuvres multiples pour les admirer, les aimer, les embrasser. Je La remercie pour tant de magnificence et tant d’actes amoureux envers nous, pauvres créatures.

 

Sur mon parcours, je me suis retrouvée avec surprise devant la grande Dame, notre Reine et notre Maman, la plus belle œuvre de la sacro-sainte Trinité.

Je restais à la contempler, mais je ne trouve pas de mots pour dire ce que je comprenais.

Mon aimable Jésus, avec une douceur et un amour indescriptibles, me dit :

 

Ma fille, que ma Maman est belle!

Son empire s'étend partout, sa beauté ravit et enchaîne tous. Tout être s’incline pour la vénérer.

La Divine Volonté l’a faite ainsi pour moi Elle l’a rendue inséparable de Moi

Il n'y a pas un seul acte que la Reine souveraine n'ait accompli sans Moi.

 

La Puissance de ce divin Fiat prononcé par Moi et par elle,

-ce Fiat qui m'a conçu dans son sein virginal en donnant vie à mon Humanité, ce Fiat est toujours le même

Et dans toutes mes œuvres, le divin Fiat de ma Mère possédait le droit de mon divin Fiat pour faire ce que Je faisais.

 

Tu dois savoir que lorsque J'ai institué le sacrement de l'Eucharistie,

-son divin Fiat était présent avec le mien.

C'est ensemble que nous avons prononcé le Fiat de la transsubstantiation du pain et du vin en mon Corps, Sang, Âme et Divinité.

 

Puisque Je voulais son Fiat dans la Conception, Je le voulais aussi dans cet acte solennel qui marquait le commencement de ma Vie sacramentelle.

Qui aurait eu le cœur de tenir ma Maman à l'écart d'un acte qui témoignait d'un excès d’Amour si exubérant qu'il tient de l'incroyable !

 

Non seulement elle était avec Moi.

Mais Je la constituai Reine d'amour de ma vie sacramentelle.

 

Avec l'amour d'une vraie Mère, elle m'a offert à nouveau son sein pour me défendre et y trouver réparation contre les horribles ingratitudes et les énormes sacrilèges que J'allais malheureusement recevoir dans ce Sacrement d'Amour.

 

Ma fille, c'est là mon dessein.

Je veux que ma Volonté soit la Vie de la créature

-pour l'avoir avec Moi,

-pour qu'elle aime avec mon amour, œuvre dans mes œuvres.

 

Bref, Je veux sa compagnie dans mes actes. Je ne veux pas être seul .

S'il n'en était pas ainsi, à quoi servirait d’appeler la créature dans ma Volonté si Je devais rester le Dieu isolé,

et elle rester toute seule sans prendre part à nos œuvres divines ?

 

Et non seulement dans l'institution du très saint Sacrement,

-mais dans tous les actes que j'ai accomplis durant tout le cours de ma vie, en vertu de ce Vouloir unique qui nous animait, ce que j'ai fait, ma Maman l'a fait elle aussi.

 

Si Je faisais des miracles, elle était avec Moi pour opérer le prodige.

Je sentais dans la Puissance de ma Volonté la souveraine Dame du Ciel

qui avec Moi ramenait les morts à la vie. Si Je souffrais, elle souffrait avec Moi.

J'avais sa compagnie en toutes choses

Ses œuvres et mes œuvres fusionnaient ensemble. Voilà le très grand honneur que mon Fiat lui donnait,

-l'inséparabilité d'avec son Fils,

-l'unité avec ses œuvres.

 

La Vierge était la très grande gloire qui témoignait de Moi.

Si bien qu'elle reçut le dépôt de mes œuvres accomplies dans son Cœur maternel pour en garder jalousement même le Souffle.

Cette unité de la Volonté et des œuvres enflammait un tel amour entre nous qu'il était suffisant

-pour mettre le feu à l'univers tout entier et

-à le consumer d’un pur amour.

 

Jésus garda le silence et je restais dans les mers de la céleste Dame souveraine.

Qui peut dire ce que je comprenais ?

Mon très grand bien Jésus reprit la parole :

 

Ma fille, que ma Maman est belle ! Sa Majesté enchante. Même les cieux s'inclinent devant sa Sainteté

Ses richesses sont interminables et incalculables. Personne ne peut prétendre lui ressembler.

 

Elle est par conséquent Dame, Mère et Reine. Mais sais-tu quelles sont ses richesses ? Les âmes.

Chacune a plus de valeur qu'un monde tout entier. Aucune n'entre dans le ciel si ce n'est à travers elle et en vertu de sa Maternité et de ses souffrances.

 

De sorte que chaque âme est sa propriété

Et que l'on peut en vérité lui donner le nom de vraie Dame.

 

Tu vois par conséquent combien elle est riche.

Ses richesses sont spéciales.

Elles sont pleines de vies parlantes, amantes, qui célèbrent la céleste Dame.

 

Elle est

-la Mère d'innombrables enfants,

-la Reine qui aura son peuple dans le Royaume de la Divine Volonté.

Ses enfants et ce peuple formeront sa plus radieuse couronne,

-certains comme un soleil,

-d'autres comme des étoiles qui couronneront son auguste Tête d'une beauté propre à ravir le ciel tout entier.

 

C'est ainsi que les enfants du Royaume de ma Divine Volonté

-seront ceux qui lui rendront les honneurs dus à une Reine et

-se transformeront en soleils qui formeront pour elle la plus belle des couronnes.

 

Oh ! si l'on pouvait comprendre ce que signifie vivre dans mon Vouloir, combien de divins secrets seraient révélés,

combien de découvertes sur leur Créateur!

 

C'est pourquoi tu dois préférer mourir

plutôt que ne pas vivre dans ma Divine Volonté.

 

 

 

Mon esprit reviens toujours dans la mer interminable du divin Vouloir qui murmure en souriant avec Amour à la créature et veut ses sourires d'Amour.

Il ne veut pas que la créature reste en arrière et ne Lui rende pas la pareille.

Il est d'ailleurs presque impossible

de ne pas faire ce que fait ma Divine Volonté quand on vit en Elle .

Mais, comment exprimer ce que ressent la créature dans cet océan Divin,

au contact de Ses baisers purs et de Ses chastes effusions qui lui infusent la paix céleste, la Vie Divine et une telle fermeté,

à pouvoir vaincre Dieu Lui-même ?

 

Oh ! Comme J'aimerais que tous viennent vivre dans cette mer. Car c'est certain, ils n'en sortiraient plus jamais.

 

Pendant que tout cela trottait dans mon esprit, je pensais :

"Mais qui pourra le voir et quand viendra-t-il ce royaume du FIAT Divin ? Oh ! Comme cela paraît difficile."

Venant me rendre sa petite visite, mon cher Jésus m'a dit: •

 

"Ma fille, pourtant il viendra.

Ta mesure est humaine. C'est celle des tristes temps des générations présentes. Par conséquent cela te semble difficile.

 

Mais les mesures de l'Être suprême sont divines et si longues que ce qui paraît impossible à l'être humain est pour Nous facile.

Il nous suffira de faire se lever un vent impétueux

-qui purifiera l'air malsain de la volonté humaine et

-qui emportera toutes les tristes choses de ces temps.

Il en fera un tas qu'il dispersera comme de la poussière emportée par un vent impétueux.

 

Notre vent sera si fort qu'il ne sera pas facile de lui résister.

D'autant plus que ses vagues seront remplies de Grâces, de Lumière et d'Amour

qui submergeront les générations humaines. Et elles se sentiront transformées.

 

Combien de fois une tempête n'a-t-elle pas ravagé une ville tout entière,

-transportant des hommes, des arbres, de la terre et des eaux à de grandes distances sans que rien ne puisse s'y opposer ?

Que dire alors d'un Vent divin, voulu et décrété par nous avec notre Force créatrice ?

 

Et puis il y a la Reine du ciel qui prie continuellement avec son empire pour que le Royaume de la Divine Volonté arrive sur la terre.

Quand lui avons-nous jamais refusé quoi que ce soit ?

Ses prières sont pour nous des vents impétueux auxquels nous ne pouvons résister.

 

Et la force même qu'elle possède de notre Volonté est pour nous

-un empire,

-un commandement.

Elle a pleinement le droit de demander que ce qu'elle possède au ciel vienne sur la terre. Elle peut donc donner ce qui lui appartient, d'autant plus que ce Royaume sera appelé le Royaume de la céleste Impératrice.

 

Elle sera comme une Reine au milieu de ses enfants sur la terre.

Elle mettra à leur disposition des mers de Grâces, de Sainteté, de Puissance.

Elle mettra en fuite tous les ennemis Elle élèvera ses enfants dans son sein. Elle les cachera dans sa Lumière,

-les couvrant de son Amour,

-les nourrissant de ses propres mains avec la nourriture de la Divine Volonté.

 

Que ne fera-t-elle pas, cette Mère et cette Reine au milieu

-de son Royaume, de ses enfants et de son peuple ? Elle accordera

-des grâces inouïes,

-des surprises encore jamais vues,

-des miracles qui ébranleront le ciel et la terre.

 

Nous lui laisserons le champ libre parce qu'elle formera pour nous le Royaume de notre Volonté sur la terre.

Elle sera le guide, le vrai modèle.

Et le Royaume de la céleste Reine souveraine sera pur.

 

Par conséquent, prie toi aussi avec elle

Et, en son temps, vous obtiendrez ce que vous demandez.

 

 

 

Je suis entre les bras de la Divine Volonté, mais avec un clou dans le cœur en raison de la privation de mon doux Jésus.

J'attends et j'attends encore, et cette attente est la souffrance qui me torture le plus.

Les heures me semblent des siècles, les jours sont interminables

 

Et si jamais devait me venir à l’esprit le doute que ma chère vie, mon doux Jésus, ne viendrait plus, oh ! alors je ne sais pas ce qui m'arriverait.

 

Je veux sortir de moi-même, de la Divine Volonté elle-même

-qui me garde emprisonnée sur cette terre, et m'envoler avec délice vers le ciel.

 

Mais même cela je ne peux pas le faire parce que ses chaînes sont si solides qu'elles ne peuvent se briser et je me sens attachée encore plus solidement. Si bien qu'aussitôt que j’y pense,

je finis par un abandon encore plus intense dans le Fiat suprême.

Mais je délirais, incapable d'endurer plus longtemps ma souffrance. Alors mon toujours aimable Jésus revint vers sa petite fille.

 

Il se faisait voir avec une plaie dans le Cœur d'où sortait du Sang et des flammes, comme s'il voulait recouvrir toutes les âmes de son Sang et les brûler de son Amour.

Toute bonté, il me dit :

 

Ma fille, courage, ton Jésus souffre également.

Les souffrances les plus douloureuses que me donnent les créatures sont les souffrances intimes qui me font verser du Sang et des flammes

Mais ma souffrance la plus grande est l'attente continuelle. Mes regards sont toujours fixés sur les âmes

Lorsque Je vois qu'une créature est tombée dans le péché,

J'attends et j'attends encore son retour dans mon Cœur pour lui pardonner Ne la voyant pas venir, Je l'attends avec le pardon dans les mains.

 

Cette attente

-est pour Moi une souffrance renouvelée et

-forme en Moi un tourment qui fait jaillir le Sang et les flammes de mon Cœur transpercé.

Les heures et les jours me semblent des années. Oh ! comme il est difficile d'attendre.

 

Mon amour pour la créature est si grand que lorsque Je lui ai donné le jour, J'ai établi

-combien d'actes d'amour elle devait faire pour Moi,

-combien de prières,

-combien de bonnes œuvres elle devait accomplir.

 

Cela afin de permettre que Je puisse

-l'aimer toujours,

-lui accorder les grâces, les secours pour faire le bien.

Mais les créatures se servent de cela pour former les souffrances de l'attente.

Oh ! combien d'anticipations d'un acte d'amour à l'autre, même si elles le font pour Moi ! Quelle lenteur à faire le bien, à prier, même si elles le font!

Et Moi j'attends et j'attends toujours.

 

Je sens l'impatience de mon Amour qui me fait délirer, languir, et former pour moi des souffrances si intimes que J’en mourrais si Je pouvais mourir.

Je serais mort aussi souvent que Je n'ai pas été aimé par les créatures.

 

De plus, il y a ma longue attente dans le Sacrement de mon Amour.

J'y attends toutes les créatures.

J'en arrive à compter les minutes et J'attends beaucoup d'entre elles en vain.

D'autres viennent avec une froideur glaciale

comme pour Me mettre au plus fort de ce dur martyre de mon attente.

Rares sont celles qui m'attendent elles aussi

Et c'est en elles seulement que Je me sens encouragé.

Je me sens rapatrié dans leur cœur. Je donne libre cours à mon Amour et

Je trouve réparation pour le dur martyre de mon attente continuelle.

 

Certaines semblent croire que cette Souffrance n'est rien Mais c'est elle pourtant qui constitue le martyre le plus dur

 

Et toi, tu peux dire combien il t’en coûte de devoir m'attendre.

Au point que si Je ne venais pas mettre fin à cette attente en venant te soutenir,

tu ne pourrais pas continuer.

 

Et il y a une autre attente plus douloureuse encore, c’est l'attente, le désir ardent, les longues impatiences du Royaume de ma Divine Volonté.

Il y a près de 6000 ans que J'attends que la créature revienne.

 

Je l'aime tellement que Je veux la voir heureuse.

Mais pour cela nous devons vivre dans une Volonté une.

Car chaque acte opposé à ma Volonté est un clou qui me transperce.

 

Et sais-tu pourquoi ? Parce que cet acte rend la créature plus malheureuse et moins semblable à Moi.

En me voyant dans la mer immense de mon bonheur alors que mes enfants sont malheureux, oh ! combien Je souffre!

 

Et tandis que J'attends et attends encore,

-Je les entoure,

-Je les comble de Grâces, de Lumière, pour leur permettre de courir, d'avoir la Vie et un seul Vouloir avec Moi. Cela changera leur sort

Nous aurons des biens en commun, un bonheur sans fin.

 

Les autres souffrances Me donnent quelque répit. Mais la souffrance de l'attente ne s’arrête jamais.

Elle me tient toujours en éveil.

Elle me fait utiliser les inventions d'Amour les plus excessives jusqu'à en étonner le ciel et la terre.

 

Elle me fait prier la créature, la supplier de ne plus me faire attendre,

-que Je ne peux plus le supporter,

-que ce poids de l'attente est trop lourd pour moi.

 

Ma fille, unis-toi toujours à Moi pour attendre le Royaume de ma Volonté. Et unis-toi à toutes les anticipations que Me font souffrir les créatures.

 

Ainsi nous serons au moins deux

Et ta compagnie donnera un répit à une souffrance si dure.

 

 

Je suivais les actes de la Divine Volonté qui me transportait dans une mer de lumière interminable dans laquelle la Divine Volonté me rendait présent avec quel Amour Dieu avait aimé la créature.

Et cet amour était tellement grand que si la créature pouvait le comprendre, son cœur éclaterait d’un pur amour, incapable de résister devant

l'enthousiasme, les stratagèmes,

les trouvailles, les finesses de cet Amour de Dieu.

 

Étant trop petite, ces flammes me dévoraient.

Mon bien-aimé Jésus, visita ma petite âme pour me soutenir. Il me dit :

 

Ma bienheureuse fille, écoute-Moi, laisse-Moi soulager mon Amour.

Tu dois savoir que la créature a toujours été avec nous dans notre Esprit divin. Elle a toujours occupé son poste dans le sein de son Créateur

 

Depuis l’éternité chaque acte, chaque pensée, parole, œuvre et pas de la créature était marqué de notre Amour spécial.

De sorte qu'en chacun de ses actes se trouve la chaîne de nos actes d'Amour qui enveloppe la pensée, la parole, etc., de la créature.

Et cet Amour donne Vie. Il nourrit les répétitions de tous ses actes.

 

Oh ! comme la créature dans notre Esprit divin est belle!

Car elle est formée par le souffle continuel de notre Amour,

-un Amour voulu, non forcé,

-un Amour non pas de nécessité, mais venant de la vertu générative de notre Être suprême qui toujours génère et place son amour continuel sur ses œuvres, en vertu de notre Fiat omnipotent.

 

Si mon Fiat ne pouvait pas générer de nouvelles œuvres et maintenir son acte d'Amour continuel, Il se sentirait étouffé dans ses flammes et paralysé dans son mouvement continuel.

Nous voulons que la créature sorte de notre Sein divin. Et Nous lui faisons faire son petit chemin dans le temps.

 

Notre amour ne cesse pas de suivre, d'investir, de courtiser tous ses actes de son Amour spécial.

Si cet amour devait lui manquer, la créature n'aurait pas

-le moteur, la force générative et vivifiante de l'être humain.

 

Oh ! si les créatures savaient

-qu'en chacune de leurs pensées,

-en chaque parole et en chaque œuvre,

-dans leur souffle et dans leurs pulsations, se trouve un Amour distinct de leur Créateur, oh ! combien elles Nous aimeraient

Et elles cesseraient de profaner par des actes indignes un Amour si grand.

 

Tu vois par conséquent combien Je t'aime et combien ton Jésus sait aimer. Aussi, apprends de Moi à m'aimer.

C'est la prérogative de notre Amour

-de toujours aimer ce qui est sorti de nous,

-de faire surgir de notre Amour tous les actes de la créature.

 

Jésus garda le silence et je restais à penser aux excès de l'Amour divin. Alors mon bien-aimé Jésus ajouta :

 

Ma fille, écoute-moi encore.

Notre amour est si grand qu'en chaque chose que nous faisons nous appelons toutes les créatures pour donner à chacune le bien de l'œuvre que nous accomplissons.

Notre œuvre ne serait pas divine si nos actes n'avaient pas la vertu de pouvoir donner le bien qu'ils contiennent.

C'est pourquoi tu sens que ma Conception dans le sein d'une Vierge fut la plus grande œuvre de toute l'histoire du monde.

Parceque notre Fiat a voulu s’incarner de son plein gré.

-non pas parce que les hommes le méritaient ou pour notre besoin personnel. Le seul qui en avait besoin fut notre Amour.

 

C'est d'ailleurs pour cette raison que ce fut un acte si immense,

-qui renfermait, embrassait tous avec un tel Amour, à paraître si incroyable, que le Ciel et la terre en sont émerveillés encore aujourd'hui,

-tous ayant été pénétrés d'un tel Amour qu'ils pouvaient sentir ma Vie conçue en toute créature.

 

Mon Amour me porte donc à me concevoir

en chaque âme,

à chaque instant et

pour l'éternité.

 

N'est-ce pas ce que Je fais

-en chaque Hostie consacrée,

-en chaque créature qui m'aime et fait ma Divine Volonté ?

 

Mais ce n'est pas tout.

Car tant que mon Amour n'est pas à l'excès, au point de dire : "Je n'ai plus rien à te donner", Il n'est pas satisfait

De la sorte, voici jusqu'où Il va

 

Puisque dans le sein de la Sainte Vierge

Je respirais à travers son souffle,

J'étais réchauffé par sa chaleur, nourri de son sang,

aussi, j'attends le souffle, la chaleur, la croissance de la créature qui me possède,

-pour développer ma Vie.

 

Sais-tu en quelles conditions me met mon Amour ?

Lorsqu'elle m'aime, la créature me fait respirer, me réchauffe, me donne tout le bien qu'elle fait.

 

En priant, en souffrant pour Moi, en M'adorant et en Me glorifiant,

-elle me fait grandir, me laisse libre de mes mouvements

-et elle contribue à me former dans son âme

 

Par contre, si elle ne m'aime pas et ne me donne rien, Je manque de souffle, de chaleur, de nourriture et Je ne grandis pas

Hélas ! Voilà à quoi me confrontent mon Amour et l'ingratitude humaine.

 

Or, si la créature me donne le bien qui me fait grandir, me faisant remplir toute son âme de ma Vie,

Oh ! A ce moment-là,

-Je fais évoluer ma Vie en elle,

-Je marche dans ses pieds,

-J'opère dans ses mains,

-Je parle dans sa voix,

-Je pense dans son esprit,

-J'aime dans son cœur et Je suis satisfait.

Combien Je suis heureux !

 

De la créature il ne reste plus que le voile qui Me couvre,

Je suis le propriétaire, l'acteur, Je forme mon champ d'action, Je peux faire ce que Je veux

 

Ma Volonté Divine répète continuellement son FIAT Omniscient.

Mon Amour a été conçu et est follement heureux parce qu'il a formé sa Vie en elle.

 

ln fine, dans tout ce que Je fais,

-aussi bien dans la Création,

-que dans la Rédemption,

-dans la Sanctification et

-dans ma Vie Eucharistique,

-sur la terre comme au Ciel,

mon Amour court d'un vol rapide,

afin d'apporter

-mes bienfaits,

-la sainteté de mes œuvres à tous.

 

Et personne alors ne peut dire,

-la Divine Volonté n'a pas fait cela pour moi,

-je n'ai pas reçu ce bien.

 

Si des créatures ingrates ne reçoivent pas ce bien, c'est entièrement leur faute Car de mon côté il ne manquait à personne.

Mais tu vois jusqu'où va mon Amour

Car bien qu’elles ne Me laissent pas grandir,

qu’elles Me privent du souffle de leur amour, de la nourriture de ma Volonté, qu’elles Me laissent dans le froid parce que leur volonté n'est pas avec Moi, Je reste quand même là sans vêtements, comme un être misérable et abject.

Les créatures devraient Me servir afin de Me vêtir

Et bien que leurs œuvres ne soient ni justes ni saintes et qu’elles soient loin de Me plaire, Je ne pars pas.

 

Je supporte tant d'ingratitude humaine avec une infinie patience en préparant

-une surprise d’Amour,

-une Grâce encore plus éclatante,

pour leur donner ce qui est nécessaire afin de Me faire grandir dans leur âme ;

Car Je veux à tout prix

-former ma Vie dans la créature,

-utiliser tous les arts pour obtenir ce que Je veux.

 

Bien souvent je suis contraint d'avoir recours aux fléaux pour me faire connaître tel que Je suis dans son âme.

Ma fille, aie de la compassion et répare avec Moi pour tant d'ingratitude humaine.

 

Je suis tout pour les créatures

Je leur donne le souffle, le mouvement, la chaleur et la nourriture Et elles me refusent avec ingratitude ce que Je leur ai donné.

 

Je leur ai fait le grand honneur d'être mon temple vivant, mon palais sur la terre. Quelle souffrance, quelle douleur !

Par conséquent Je te recommande de ne pas Me laisser sans le souffle de ton amour. Donne-Moi au moins ce qui est nécessaire pour Me laisser grandir.

 

Fais que ma Volonté soit ta Vie pour que Je puisse demeurer dans ton palais avec le décorum et la somptuosité que mérite ton Jésus.

 

 

 

Je faisais ma ronde dans la Divine Volonté pour retracer tous ses actes accomplis dans la Création et mettre mon petit « je t'aime » pour m'unir à toutes les choses créées afin de glorifier mon Créateur et de pouvoir dire :

« Je suis à ma place d'honneur, je remplis mon office,

je suis un acte continuel de la Divine Volonté,

je peux dire que je ne suis rien, que je ne fais rien,

mais que je fais tout parce que je fais la Divine Volonté. «

Je pensais cela.

Alors mon très grand bien Jésus m'a rendu sa petite visite et Il m'a dit :

 

Ma bienheureuse fille, chaque chose créée à un office distinct.

 

Bien que leur volonté soit une, toutes ne font cependant pas la même chose.

Ce ne serait pas selon l'ordre ni la vertu de la Sagesse divine si une chose créée devait répéter ce qu'une autre fait déjà.

Mais comme une est la Volonté qui les domine,

-la gloire que l'une reçoit, Je la donne aussi à l'autre

 

Parce que toute la substance qu'elle possède, le bien et la valeur dont elles sont investies, tout cela fait qu'elles peuvent dire :

« Je suis un Acte continuel de la Volonté de mon Créateur. »

Il n'aurait pas  pu me donner une gloire, un honneur, une vertu plus grands  que d'être un acte unique de la Divine Volonté.

 

Le petit brin d'herbe, avec sa petitesse, le petit espace qu'il occupe sur la terre, semble ne rien faire. Personne ne le regarde.

 

Et pourtant, parce que ma Volonté le voulait ainsi et qu’il ne cherche pas à faire plus que ce qu'un brin d'herbe peut faire afin d’accomplir ma Volonté,

la gloire qu'il me rend égale celle du soleil qui règne avec tant de majesté sur la terre qu'on peut l’appeler le miracle continuel de toute la Création.

Toutes les choses créées sont unies entre elles. Ainsi ce petit brin d'herbe,

le soleil dans toute sa majesté lui donne ses petits baisers et sa chaleur,

le vent le caresse,

l'eau l'arrose,

la terre lui donne une petite place où former sa petite vie.

Et pourtant, qu'est-ce que fait un petit brin d'herbe ? Rien, pourrait-on dire.

 

Mais comme il possède ma Volonté,

il a la vertu de faire du bien aux générations humaines.

Car ayant créé toutes choses par Amour et pour le Bien des créatures, toutes possèdent la vertu secrète de donner le bien qu’elles possèdent.

 

Tu vois par conséquent que toute chose accomplit ma Volonté afin de ne jamais sortir de cette divine et interminable enceinte.

Bien qu'en apparence il semble qu'on ne fasse rien, c'est une participation à l'œuvre divine et l'on peut dire : « Ce que Dieu fait, je le fais aussi. »

 

Cela te semble-t-il peu de chose ?

C'est Dieu qui fait tout et l'âme participe à tout.

Ce n'est pas à cause de la diversité des actions ou des fonctions que la créature peut dire qu'elle fait de grandes choses.

 

Mais parce que ma Volonté

-les confirme ou les annule,

-les place dans l'ordre divin et

-y appose son image comme sceau de ses œuvres.

En ce qui concerne la diversité des fonctions et de l'action, elle est ordre et harmonie de ma Sagesse infinie.

 

Tout comme au ciel

il y a diversité de chœurs des anges, diversité de saints,

-celui-ci est martyr,

-l'autre est vierge,

-celui-là confesseur,

 

ma Providence maintient sur la terre les diverses fonctions

-de roi,

-de juge,

-de prêtre

L’un commande et l'autre obéit.

Si tous devaient remplir la même fonction, qu'adviendrait-il de la terre ? Un désordre complet.

 

Oh ! si tous pouvaient comprendre que seule ma Divine Volonté sait comment faire de grandes choses,

oh ! combien ils seraient tous heureux.

Chacun aimerait la petite place, l'office où Dieu l'a placé.

Mais comme les créatures se laissent dominer par le vouloir humain, elles voudraient

-faire des choses par elles-mêmes,

-accomplir de grandes actions, ce qu'elles ne peuvent pas faire.

En conséquence, elles ne sont jamais satisfaites des conditions où la divine Providence les a placées pour leur bien.

 

Par conséquent, sois satisfaite de faire

-une petite chose unie à ma Volonté,

-et non une grande chose sans elle.

 

D'autant plus que ma Volonté est immense

et que tu te retrouveras dans tous ses actes.

Tu te retrouveras

-dans son Amour,

-dans sa Puissance,

-dans ses Œuvres

 

De telle sorte que tu ne pourras rien faire sans Elle et qu'Elle ne pourra rien faire sans toi.

C'est ainsi que la vie dans mon Vouloir fait des prodiges qui tiennent de l'incroyable,

-le rien de la créature est dans la Puissance du tout,

-une Volonté qui peut tout est la proie du rien.

 

Y a-t-il quelque chose que ce rien ne pourrait pas faire ?

La créature fera alors des œuvres dignes d'un Fiat suprême.

 

C'est pourquoi l'acte le plus beau, le plus solennel, le plus agréable pour Nous est le rien de la créature nous laissant toute liberté de faire ce que Nous voulons.

 

 

 

Mon pauvre esprit ressent le besoin de se couler au centre du divin Vouloir pour y trouver le Souffle, la pulsation et l'Amour de la vie divine.

Personne ne peut vivre sans ce souffle et cette pulsation.

Sans le Fiat, ma pauvre âme formerait le plus douloureux Purgatoire et ma volonté humaine me jetterait dans l'abîme de tous les maux. Je pensais cela lorsque mon bien-aimé Jésus m'a surprise et, toute tendresse, il me dit :

 

"Fille bénie de mon Vouloir, Je suis si heureux que tu aies compris que tu ne peux pas vivre sans mon FIAT.

 

Celle qui ne vit pas en Lui,

-non seulement elle forme son purgatoire vivant,

-mais en plus, elle bloque et enferme dans mon cœur, tous les bienfaits que J'avais préparés pour elle, Elle me fait soupirer et

-elle forme le purgatoire à mon Amour,

-elle supprime mes flammes,

-elle m'empêche ainsi de communiquer mon Souffle, ma Vie, d'où

-ma respiration est coupée,

-ma Vie est bloquée

Et Je n'ai pas le bonheur de pouvoir me communiquer à la créature. Maintenant, tu dois savoir que,

-en tout ce que Je fais, ma finalité primordiale est de faire vivre la créature de ma Volonté.

C'était donc le but de la Création de faire vivre la créature d' Elle.

 

Quand ce n'est pas le cas, elle étouffe ma Vie dans les choses créées. Alors que, en venant sur la terre, c'est ma Volonté que Je suis venu lui apporter.

 

Tu dois même savoir que, dès que l'âme est décidée à vivre dans mon Vouloir,

-ma très Sainte Humanité prend place en elle,

-mon sang pleut sur elle telle une pluie diluvienne,

-mes peines, l'entourent, la fortifie, tel un mur inexpugnable, l'embellissent merveilleusement, de façon à ravir en elle cette Volonté Divine

et ma propre mort forme la résurrection permanente de l'âme qui vit en Elle.

 

Du coup, la créature se sent continuellement régénérée

-dans mon Sang, dans mes Peines et

-dans mon Amour, jusque dans mon Souffle,

dans lesquels elle trouve la grâce nécessaire pour vivre de ma Volonté Divine.

 

Parce que Je mets tout à sa disposition, tout comme ma très sainte Humanité avait mon divin Vouloir à sa disposition.

Ainsi, Je place mon divin Vouloir à l'intérieur et à l'extérieur de la créature afin de donner Vie en elle à ma Volonté.

 

Mais pour la créature qui décide de ne pas vivre dans ma Volonté,

-mon Sang ne tombe pas en pluie parce que ma Volonté n'est pas là pour le régénérer.

-mes Souffrances ne forment pas le mur de défense, parce que le vouloir humain

-détruit continuellement mes œuvres et

-rend ma Mort impuissante à tout faire renaître dans mon Vouloir.

 

Et ma Vie, mes Souffrances et mon Sang, si l'âme ne vit pas de ma Volonté, restent à la porte du vouloir humain

-à attendre avec une impatience inépuisable de pouvoir entrer.

Ils l’assaillent de tous côtés afin de lui donner la grâce de vivre de mon Vouloir.

 

Si mon Sang, mes Souffrances et ma Vie n'entrent pas, ils restent étouffés en Moi

Et, oh! Comme Je souffre en voyant que l'âme ne Me donne pas la liberté de lui donner le bien que Je veux.

Mon Amour, mes Souffrances, mes Plaies, mon Sang et mes Œuvres me torturent en entendant toutes ces voix qui me disent continuellement avec compassion :

« Cette créature Nous fait obstacle, elle Nous rend inutiles et comme sans Vie pour elle parce qu'elle ne veut pas vivre de la Divine Volonté.

Ma fille, comme il est douloureux

-de vouloir faire le bien,

-d'être capable de le faire,

-et de ne pas le faire.

 

Après quoi je continuai mon abandon dans le divin Vouloir qui m'avait transportée en dehors de moi-même.

Et, oh ! comme il était horrible de regarder la terre. J'aurais voulu rentrer en moi-même pour ne rien voir

Mais mon doux Jésus, comme s'il voulait que je voie des scènes aussi atroces, m'arrêta et Il me dit :

 

Ma fille, comme il est douloureux de voir tant de perfidie humaine.

Les nations se mentent entre elles et entraînent les malheureux peuples, mes pauvres enfants, dans la tourmente et le feu.

Tu dois savoir que la tempête sera si forte que tel un vent impétueux elle emportera les rochers, la terre et les arbres pour faire place nette en vue de nouvelles plantes.

 

Cette tempête servira

-à purifier les peuples et

-à faire se lever le jour serein de la paix et de l'union fraternelle.

 

Prie, afin que tout puisse servir

-à ma Gloire,

-au triomphe de ma Volonté et

-au Bien de tous.

 

 

 

Je me sentais abandonnée dans les bras de mon doux Jésus qui ressentait le besoin de soulager son ardent amour.

Parler de son amour est un soulagement

Faire comprendre les souffrances que lui causent les obstacles à son amour, c'est pour lui un très grand soulagement.

Oh ! comme il est douloureux de l'entendre dire d'une voix suppliante et à moitié étouffée :

Aimez-Moi, aimez-Moi. Je ne veux rien d'autre que de l'Amour. Mes plus grandes souffrances sont de ne pas être aimé

Je ne suis pas aimé parce que ma Volonté n'est pas faite.

 

C'est ma Volonté

-qui est porteuse de mon Amour et

-qui me fait aimer par la créature d'un amour divin. Lorsque Je ressens cet Amour,

-Je suis libéré de l'intensité de mes flammes et

Je ressens le doux repos et le soulagement dans mon propre amour que me donne la créature.

 

Je pensais à cela lorsque mon très grand bien Jésus, rendant visite à ma petite âme,

s'est fait voir au milieu de ses flammes, et Il m’a dit :

 

Ma fille, si tu savais à quel point mon Amour me place dans des situations difficiles.

Mon Père céleste était à Moi.

Je L'aimais d'un Amour si intense que Je me considérais heureux d'offrir ma Vie pour que personne ne puisse L'offenser.

 

J'étais un avec Lui. Je ne pouvais ni ne voulais ne pas L'aimer. Notre vertu divine forme un seul Amour qui est donc inséparable d’avec mon Père céleste.

Les créatures sorties de mon Humanité étaient à Moi, incorporées en Moi. Et Je pouvais dire qu’elles formaient mon Humanité elle-même.

 

Comment alors ne pas les aimer?

Ce serait comme ne pas aimer sa propre Vie.

Oh ! dans quelles conditions difficiles mon Amour me place, quels obstacles Il fait se lever!

Mon plus grand martyre était de voir que ce Père que J'aimais était offensé.

 

J’aimais les créatures, elles étaient déjà miennes

Je les sentais en Moi, et elles ne M'épargnaient aucune offense, aucune ingratitude.

Mon Père céleste voulait avec Justice les frapper, les défaire

Et Je me trouvais entre les deux pour être frappé par Celui que J'aimais tant, subissant les souffrances de ses créatures.

 

Si Je continuais avec le Père à être offensé, Je les aimais aussi à la folie.

Et J'ai offert ma Vie pour sauver chaque créature.

Je ne pouvais ni ne voulais Me séparer de mon Père céleste. Parce qu'Il était à Moi et Je L'aimais.

 

Mais c'était mon devoir, en Fils véritable, de lui redonner

-toute la gloire, l'amour, la satisfaction que toutes les créatures lui devaient.

Et bien que frappé par d'indescriptibles souffrances, Je le voulais ainsi Parce que Je L'aimais et que J'aimais ce peuple pour qui J'étais frappé.

 

Ah ! mon amour seul, parce qu'Il est divin, sait comment former

-de telles inventions d'Amour,

-des obstacles tels qu'ils tiennent de l'incroyable.

Il forme l'héroïsme de l'Amour véritable où l'on finit

-par être consumé par le feu de l'Amour pour ceux que l'on aime,

-par les incorporer à soi pour former une seule et même Vie. Ah ! dans quelle situation Me place mon Amour.

 

Je suis tellement rempli d'Amour que Je ressens le besoin de l'exprimer

-par des Œuvres, des Souffrances, la Lumière, des Grâces surprenantes.

 

Et il est si grand que Je suis toujours à l'intérieur et à l'extérieur de la créature pour la servir.

Je la sers avec la lumière dans le soleil pour continuer à répandre cet Amour, Je la sers avec l'air pour qu'elle respire,

Je la sers avec l'eau pour étancher sa soif, Je la sers avec les plantes pour la nourrir, Je la sers avec le vent pour la caresser,

Je la sers avec le feu pour la réchauffer.

Il n'y a rien dans la Création ou dans la Rédemption

qui n’ait été fait par un Amour incapable de se contenir et qui est sorti de Moi pour se manifester aux créatures.

Qui pourra te dire

-combien Je souffre de ne pas être aimé,

-combien mon Amour est torturé par l'ingratitude humaine.

 

J'en arrive

-à prendre leurs fautes sur Moi pour en souffrir comme si elles étaient miennes,

-à faire la pénitence qu'elles demandent,

-à prendre sur mes épaules tous leurs maux pour les changer en bienfaits.

Je prends tout sur Moi jusqu'à leur donner dans mon Humanité le poste de membres très chers.

Je trouve de nouvelles inventions d'Amour pour leur faire sentir combien Je les aime.

Quelle douleur et quelle tristesse de voir que Je ne suis pas aimé ! Aussi, ma fille, aime-Moi ! Aime-Moi !

 

C'est lorsque Je suis aimé

-que mon amour trouve son repos et

-que ses tortures se changent en doux délassements.

 

 

 

Mon pauvre esprit ressent le besoin de se reposer dans le divin Vouloir, de se sentir aimé par Celui-là seul qui sait comment l'aimer.

Il sent en lui la vie, et sa douce compagnie est son plus grand bonheur.

Mais s’il ressent le besoin d'être aimé, il éprouve également avec une fièvre ardente celui de L’aimer et il voudrait pouvoir se consumer d'amour, sortir de son exil afin de pouvoir L'aimer au ciel d'un amour plus parfait.

 

Mon Jésus ! Quand auras-Tu pitié de moi ?

Je pensais cela lorsque mon bien-aimé me refit sa petite visite et me dit :

 

Ma fille, l'amour et la Volonté de Dieu marchent ensemble. Ils ne sont jamais séparés et forment une seule et même vie.

Si bien que si ma Volonté a créé de nombreuses choses, elle les a créées dans l'amour,

et elles ne seraient pas dignes de notre infinie sagesse si nous n'aimions pas ce que nous avons créé.

Par conséquent, chaque chose créée, même la plus petite, possède

-la source de notre Amour et

-une voix qui continuellement soupire avec Amour:

 

Je suis la Divine Volonté et Je suis sainte, pure, puissante et belle. Je suis Amour et J'aime.

Je ne cesserai jamais d'aimer

-même celles que Je ne convertis pas entièrement dans l'Amour.

 

Tu vois par conséquent, ma fille, que ma Divine Volonté aimait, puis créa ce qu'elle aimait.

 

L'amour est notre souffle, notre pulsation et notre air.

 

Comme l'air est communicatif et que rien, ni personne ni chose ne peut

échapper à l'air, notre Amour qui est air véritable investit toutes choses C'est avec justice qu'il veut être maître de tout et être aimé par tous.

 

Lorsque l'Amour n'est pas aimé, Il sent que le Souffle et la Pulsation lui sont enlevés et que l'air n'a plus sa vertu communicative.

 

Si la créature fait ma Volonté et qu'elle n'aime pas, on ne peut pas dire en fait qu'elle fait ma Volonté.

Ce sera peut-être la Volonté de Dieu

-par circonstance, par nécessité, par moments.

 

Parce que seul l’Amour divin possède la vertu unitive,

-celle qui unit et centralise toutes choses dans ma Divine Volonté pour former la vie.

 

Il lui manque alors mon Amour qui seul sait rendre et transmuer la créature en matière adaptable afin de faire de cette créature la Vie de la Divine Volonté.

 

Sans l’Amour, elle serait alors comme un objet dur qui ne peut recevoir aucune effigie de l'Être suprême. Mon amour est comme un ciment qui remplit toutes les lésions du vouloir humain.

Il le rend malléable

-pour lui donner la forme qu'il veut et

-pour graver sur lui le sceau de la Vie divine.

 

La Volonté de Dieu et l'Amour sont donc inséparables.

Si tu veux faire ma Volonté, tu veux aimer

Si tu aimes, tu mettras en sûreté ma Volonté en toi. Ma Volonté et l'Amour vont la main dans la main.

Ma Volonté créée, et l'amour se prête comme matière

-pour subir l'acte créateur et

-pour produire nos plus belles œuvres.

 

Aussi, lorsque Nous ne sommes pas aimés, Nous entrons dans un délire. Nous sentons

-que nos bras sont brisés,

-que nos mains créatrices ne trouvent pas la matière pour former notre vie dans la créature.

 

C'est pourquoi en allant de pair et en nous aimant l'un l'autre, Nous aimerons toujours et nous serons tous deux heureux.

 

Si tu veux vivre dans mon Vouloir, Je mettrai à ta disposition mon Amour.

Et tu auras en ton pouvoir l'amour héroïque et incessant qui ne dit jamais que c'est assez.


 

Je sens en moi le Vouloir suprême qui veut que je subisse dans mes petits actes la Puissance de son Acte divin. Il veut être appelé par la créature.

Il ne veut pas agir en intrus ni entrer de force.

 

Il veut

-que la créature le sache et

-que le vouloir humain embrasse le divin Vouloir et lui abandonne son poste pour se mettre à sa suite, et

-que l’âme se sente honorée que le Vouloir divin soit à l’œuvre dans son acte.

Mon esprit se perdait et, oh ! combien de choses je comprenais sans trouver les mots pour les répéter. Et mon bien-aimé Jésus, toute bonté, me dit :

 

Ma bienheureuse fille, tu n’as pas encore compris ce que signifie

ma Volonté à l’œuvre dans l’acte humain de la créature.

 

Elle descend dans l’acte humain

avec sa Puissance créatrice,

avec sa Lumière et son luxe de Grâces innombrables.

Elle se déverse dans l’acte humain et use de sa Puissance pour créer son Acte en lui.

Créer signifie qu’Elle crée autant d’actes et en autant de fois qu’Elle veut créer

-pour autant de créatures qui sont disposées et peuvent recevoir cet Acte de ma Volonté.

 

Cet acte contient des prodiges inouïs de Grâces, de Lumière et d’Amour. Il contient la Vie palpitante et créatrice du divin Vouloir.

 

C’est pourquoi, s’agissant d’un acte si grand, mon Vouloir ne veut pas l’accomplir

-si la créature n’en est pas consciente,

-si elle-même ne le veut pas et ne languit pas après la Volonté créatrice d’un Vouloir si saint et si puissant.

 

Quelle différence, ma fille, avec la créature qui fait le bien et prie

-parce qu’elle sent que c’est son devoir,

-que la nécessité le lui impose, ou encore

-parce qu’elle souffre

-ou qu’elle s’y sent obligée.

 

Si bonne que soit la raison, ce sont toujours des actes humains

-qui n’ont pas la vertu de se multiplier à volonté, et

-qui ne possèdent pas la plénitude des Biens, ni de la Sainteté, ni de l’Amour.

 

Et il leur arrive d’être mêlés aux plus viles passions Car il leur manque la vertu créatrice

-qui crée le bien,

-qui sait et peut défaire elle-même tout ce qui n’appartient pas à sa sainteté.

 

C’est ainsi que l’âme qui laisse ma Divine Volonté agir dans ses actes

-laisse le champ libre à la création continuelle

 

Oh! Comme ma Volonté se sent glorifiée et aimée

-de pouvoir créer ce qu’elle veut dans l’acte de la créature.

 

Elle sent que sa souveraineté, son empire et sa royauté sont reconnus, aimés et respectés. Les cieux en tremblent.

Tous sont plongés dans un acte de profonde adoration lorsqu’ils voient ma Divine Volonté créer dans l’acte de la créature.

 

 

Oh ! si les créatures savaient ce que signifie la vie dans mon divin Vouloir, elles rivaliseraient entre elles pour vivre dans mon Vouloir,

-qui serait peuplé des enfants de ma Volonté

 

Comme la volonté humaine se sent incapable d’agir dans la mienne, elle ne ferait que suivre la continuité des actes du divin Vouloir.

 

C’est la continuation des actes d’un bien

-qui forme l’ordre, l’harmonie et la diversité des beautés,

-qui constitue l’enchantement et la formation de la vie et du bien que l’on doit acquérir.

 

Notre propre Vie n’est-Elle pas une répétition continuelle ?

Nous aimons toujours

Nous répétons la conservation de l’univers

Et Nous maintenons ainsi l’ordre, l’harmonie et la vie de l’univers.

Oh ! Si Nous ne la répétions pas toujours, ne serait-ce que pour un instant,

-on verrait le dérangement de toutes choses.

 

Par conséquent,

-répète toujours dans ma Volonté tes petits refrains continuels,

-suis toujours ma Volonté dans tes actes pour répéter en toi son acte créateur Tu seras ainsi capable de former non seulement l’Acte, mais la plénitude de sa Vie.

 

Après quoi je pensais à tout ce qui concerne la Divine Volonté

Je me demandais comment la créature peut parvenir à tant de choses Mon doux Jésus reprit la parole et Il me dit :

 

Ma fille, tu dois savoir que

dès l’instant où la créature décide véritablement

-de vouloir vivre dans ma Divine Volonté, et

-de ne jamais faire sa propre volonté, quel qu’en soit le prix,

 

mon Fiat, avec un amour indescriptible,

-forme le germe de sa Vie dans les profondeurs de l’âme, et cela avec une telle Puissance et une telle Sainteté

-que ce germe ne pousse pas avant d’avoir placé l’âme à son poste,

en la libérant de ses faiblesses, de ses misères et de ses taches, s’il y en a.

 

L’on peut dire que le Fiat forme à l’avance son Purgatoire en la purgeant de tout ce qui pourrait empêcher qu’une Vie de Divine Volonté soit formée en elle. Car ma Volonté et les péchés ne peuvent ni exister ni demeurer ensemble.

 

Tout au plus pourrait apparaître une faiblesse apparente que la lumière et la chaleur de mon Fiat purifient immédiatement.

Mon Fiat conserve toujours en mains l’acte purificateur

-pour qu’il n’y ait dans l’âme aucun obstacle qui pourrait empêcher

-non seulement la croissance,

-mais le développement de ses Actes dans l’acte de la créature.

C’est pourquoi la première chose que fait ma Volonté est

-de lui enlever d’avance le Purgatoire, en faisant qu’il soit souffert d’avance, afin d’être plus libre

-de faire vivre l’âme en Lui et

-de former sa Vie comme il Lui convient.

 

C’est pourquoi si la créature devait mourir

-après un acte définitif et volontaire de vivre dans mon Vouloir, elle prendra son envol vers le ciel.

 

Ou plutôt, c’est ma Volonté qui la portera en triomphe dans ses bras de Lumière,

-comme une naissance,

-comme son cher enfant.

Et s’il n’en était pas ainsi, on ne pourrait pas dire :

« Que votre Volonté soit faite sur la terre comme au ciel ». Ce serait une façon de parler, et non une réalité.

 

Au ciel où elle règne, il n’y a ni péchés ni Purgatoire Si ma Volonté règne dans la créature sur la terre,

-il ne peut y avoir ni péchés ni peur du Purgatoire.

 

Mon Fiat sait comment tout purifier

Parce qu’il veut être seul à son poste pour régner et dominer.

 

 

 

Mon abandon continue dans le divin Vouloir.

Mais plus j'avance dans sa mer, plus je ressens le besoin de sa Vie pour continuer à vivre

Après avoir reçu la Sainte Communion, je ressentais le besoin de l'aimer.

Mais le pauvre rien que je suis n’avait pas assez d'amour pour aimer celui qui l'aime tant. Mon amour était si pauvre que j'avais honte devant l'amour de Jésus, si grand que l'on n’en voyait pas les limites Et pourtant je voulais l'aimer.

Mon bien-aimé Jésus me dit pour me donner du courage :

 

Ma bienheureuse fille, ne t'accable pas.

Car pour celle qui vit dans ma Volonté le tout est dans le rien

 

En voulant m'aimer, elle m'aime avec mon Amour.

Je trouve en elle mon Amour puissant, sage, attirant, immense De sorte que ce rien de la créature m'entoure de tous côtés

Et je me sens lié par son amour qui est semblable au mien et auquel Je ne peux échapper.

 

Elle me blesse et me contrôle au point de me rendre petit.

Je ressens le besoin de me reposer dans les bras de son amour. Mais ce n'est pas tout.

La créature qui vit dans ma Volonté possède son Jésus de manière pérenne Car il possède la vertu de former, d’élever et de nourrir ma Vie dans la créature.

En me recevant dans le Sacrement, Je trouve un autre Jésus, c'est-à-dire Moi- même, que la créature aime, adore et remercie.

Je peux dire que Je répète le grand miracle que j'ai accompli

-en instituant le Sacrement de l'Eucharistie

dans lequel Je Me communiais Moi-même, c'est-à-dire ton Jésus qui recevait Jésus.

 

C'était

-le plus grand honneur,

-la plus complète satisfaction,

-l’échange de l'héroïsme de mon Amour que de Me recevoir Moi-même.

Je possédais tout ce qui était dû à ma vie sacramentelle,

-un Dieu égal à Dieu lui-même.

Je pouvais dire que ce que Je Lui donnais, elle me le redonnait.

 

Or pour la créature qui vit dans ma Volonté, il est impossible de ne pas posséder son Jésus C'est pourquoi en me recevant dans le Sacrement Je peux dire :

« Je vais Me trouver Moi-même dans la créature

Et Je trouve ce que Je veux. Ma vie qui nous unit n'en forme qu'une seule, Je trouve mon palais,

Je trouve l'amour qui m'aime toujours,

Je trouve la compensation du grand sacrifice

de tout ce que Je fais et souffre dans ma Vie sacramentelle. » Mon amour excessif Me porte avec une force irrésistible

-à répéter le miracle de Me recevoir Moi-même.

Mais cela ne m'est donné que dans la créature où règne ma Divine Volonté.

 

 

 

Je sens que je suis dans les bras de la Divine Volonté.

C’est comme si Elle m'attendait pour opérer dans mon petit acte afin que je me repose dans ses œuvres avec Elle.

Et, me surprenant par sa petite visite, mon doux Jésus m'a dit :

 

"Ma fille, à partir du moment où la créature opère dans ma Volonté, ses actes retrouvent leur place dans notre Être Divin.

 

Notre grande Bonté garde plein d'emplacements vides pour pouvoir recueillir tous les actes humains possédant la vertu créatrice en Elle,

-qui viennent vers leur Créateur tous joyeux, et

-remplissent ces vides que notre Amour tient à disposition en Nous,

pour pouvoir dire avec des faits :

"Ce sont nos Actes, parce que la créature fait ce que Nous faisons. » Et tout ce qui est accompli dans notre Volonté reste en Nous

Sinon ce serait comme si notre Vie était sujette à se séparer, ce qui est impossible.

 

Etant donné que Nous sommes indissociables

-non seulement de notre Entité Suprême,

-mais aussi de tous nos actes et de ceux qui vivent dans notre Vouloir,

que Nous avons de la place pour tous et. regroupant tout, Nous formons un seul acte.

 

En plus de leur place d'honneur,

-ces actes trouvent en Nous la Vie pérenne et le repos.

Et Nous sentons la joie, félicité que la créature a enfermées dans le sien

-en l'accomplissant dans notre Volonté,

 

Nous sentons que notre FIAT

-Nous aime,

-Nous glorifie et

-Nous béatifie

dans l'acte de cette dernière comme Nous le méritons.

 

Oh ! Combien Nous sommes heureux,

-non pas de notre félicité naturelle,

-mais de celle que nous donne la créature.

Car Nous nous sentons récompensés de l'œuvre de la Création.

 

Trouves-tu que c'est peu de chose de lui donner la vertu de pouvoir rendre heureux son Créateur ?

 

Notre joie est telle que Nous nous abandonnons dans ses bras Et en la serrant dans les nôtres,

-Nous reposons en elle,

-en même temps qu'elle se repose en Nous

Et notre repos ne s'interrompt que lorsqu'elle Nous surprend par d'autres nouveaux actes.

 

Ainsi, Nous passons sans cesse du bonheur au repos et du repos au bonheur.

 

Ah ! Cette béate créature qui, vivant dans notre Volonté Divine, peut rendre heureux Celui qui possède la mer des joies infinies et de la félicité sans fin."


 

Mon pauvre esprit est dans les vagues impétueuses du Vouloir Divin,

impétueuses et pacifiques à la fois, et

porteuses de tellement de félicité

que la pauvre créature se sent restreinte et incapable de toute la recevoir.

 

En suivant les actes du FIAT, arrivant à celui de la création de l'homme, je pensais :

"Avec quel amour l'Adam innocent a pu aimer notre Seigneur avant de tomber dans le péché."

Me surprenant, mon cher Jésus m'a dit :

 

Ma fille, il m’a aimé autant que cela est possible pour une créature. Adam n’était qu’ amour et chacune de ses fibres aimait son Créateur. Il sentait la vie de son Créateur palpiter dans son cœur

L'amour véritable appelle à chaque instant celui qu'il aime

Et en donnant sa vie avec son amour, il reprend pour sa propre vie celui qu'il aime.

Lorsque ma Divine Volonté est aimée dans la créature, plus rien ne s'oppose à son empire. Elle règne et forme dans la créature son Royaume tant attendu.

Lorsque la créature m'aime autant qu'elle le peut, il n'y a plus en elle aucun espace vide de Dieu.

Elle me garde avec son amour au centre de son âme, de sorte que je ne peux ni sortir ni me libérer d'elle.

Et si Je pouvais sortir, ce que je ne pourrais jamais faire, elle me suivrait

Car nous ne pouvons pas nous séparer l'un de l'autre puisque notre amour est le même.

C'est pourquoi la créature qui M'aime peut dire en vérité :

« J'ai fait la conquête de Celui qui m'a créée,

-je l'ai en moi,

-je le possède,

-il est tout à moi et

-personne ne peut me l'enlever. »

 

Ma fille, l'amour en Adam avant le péché était parfait, total.

Ma Volonté était sa Vie de sorte qu'il la ressentait plus que sa propre vie.

 

Lorsqu'il pécha, la Vie de mon Fiat se retira et la Lumière resta en lui Sans quoi il n'aurait pas pu vivre et serait retourné au néant.

En le créant, nous avons agi comme un Père

-qui met ses biens et sa vie elle-même en commun avec son propre enfant.

 

Adam a désobéi à son propre Père et s’est rebellé contre lui. Et le Père a été contraint avec tristesse

-de le mettre à la porte de sa résidence,

-de ne plus lui laisser en commun la possession ni de ses biens ni de sa vie

 

Mais son Amour est si grand que bien que distant,

Il ne le laisse pas manquer des biens de première nécessité

Parce qu'Il sait que si le Père se retire, la vie de l'enfant est finie. C'est ce qu'a fait ma Divine Volonté.

Elle a retiré sa Vie, mais elle a laissé sa Lumière en soutien et comme moyen nécessaire pour que son enfant ne périsse pas entièrement.

 

Mais en retirant sa Vie,

-toutes les choses et toutes les œuvres de Dieu ont été voilées pour l'homme.

 

Ma Divine Volonté a voilé l’intelligence, la mémoire et la volonté de l'homme

-qui est resté comme ces pauvres mourants dont la pupille de l'œil recouverte d'un voile

ne voit plus clairement la vie de la lumière.

 

Ma Divinité elle-même en descendant du ciel sur la terre s'est voilée de mon Humanité.

 

Oh ! si les créatures avaient possédé la Vie de ma Volonté, elles m'auraient immédiatement reconnu parce que ma Volonté aurait révélé qui J'étais

Et elles auraient immédiatement connu et aimé ce divin Vouloir en moi.

 

Elles seraient venues en foule autour de Moi et n'auraient pas pu se séparer de Moi, reconnaissant sous l'apparence de leur chair le Verbe éternel,

-Celui qui les aimait tant qu'Il est venu comme l'un des leurs.

 

Et Je n'aurais pas eu besoin de me manifester moi-même. Car ma Volonté en résidant en elles m’aurait révélé

Et Je n'aurais pas été capable de me cacher.

 

Il a fallu au contraire que je dise qui j'étais, et combien ne m'ont pas cru ? C'est pourquoi tout demeure voilé pour les créatures en qui ne règne pas ma Volonté.

Les Sacrements eux-mêmes, que mieux qu'une nouvelle Création j'ai laissés avec tant d'amour dans mon Église, sont voilés pour elles.

Combien de surprises, combien de secrets et de choses merveilleuses la créature

-dont la pupille est voilée ne peut ni comprendre, ni voir, ni goûter, d'autant plus que ce voile est le vouloir humain

-qui l'empêche de voir ces choses qui sont en elle-même.

 

Mais en régnant dans les créatures, ma Volonté enlèvera ce voile et tout sera révélé.

Les créatures verront alors les caresses que nous leur faisons à travers les choses créées, les baisers, les étreintes amoureuses

-qui sont en chaque chose créée

Elles sentiront notre ardent battement de Cœur qui les aime.

Elles verront notre Vie couler dans les Sacrements

-pour se donner à elles continuellement

Elles ressentiront le besoin de se donner elles-mêmes à Nous. Ce sera le grand prodige que ma Divine Volonté accomplira,

-de déchirer tous les voiles,

-de répandre des grâces inouïes,

-de prendre possession des âmes

De telle sorte que personne ne pourra lui résister Et elle aura ainsi son Royaume sur la terre.

 

Jésus hâte-toi d'accomplir ce que Tu dis et que Tu veux Et ta Volonté sera faite sur la terre comme au Ciel.

 

33-1- 19 novembre 1933 L’âme qui se dispose à faire la Divine Volonté forme le passeport, la voie, le train. Jésus veut se reproduire Lui-même dans la créature. Le Signataire et le Moteur céleste. 3

33-2- 26 novembre 1933 – Les œuvres de Dieu dressent la table pour la créature. Vivant dans son divin Vouloir, elle agit en reine dans les mers de l’Être suprême.  La créature qui fait sa propre volonté est tenue à l’écart et reste l’âme abandonnée et perdue de la Création 5

33-3- 10 décembre 1933 – La première parole qu’Adam a prononcée . La première leçon que Dieu lui donna. La Divine Volonté à l’œuvre dans l’homme 9

33-4 -18 décembre 1933 – La créature a été formée par Dieu ab aeterno et L’ aimée d’un Amour éternel. La volonté humaine est l’œuvre déréglée parmi les œuvres de son Créateur 11

33-5- 2 janvier 1934 – Quand l’âme fait la Divine Volonté, Dieu peut librement faire en elle ce qu’Il veut, opérer de grandes choses. Parce qu’Il trouve la capacité et l’espace pour ce qu’Il veut donner aux créatures 14

33-6- 14 janvier 1934 – Douceur et enchantement de la part de Dieu et de la créature. Elle acquiert le pouvoir de faire sienne la Divine Volonté. Les souffrances sourient avant la gloire, avant les triomphes et les conquêtes. Jésus est caché dans les souffrances 16

33-7- 28 janvier 1934 – Fraternisation dans la gloire entre l’Être suprême et la créature sur terre. Puissance sur Jésus lui-même. La créature qui œuvre dans la Divine Volonté acquiert la Force unitive, communicative et diffusive. 18

33-8- 4 février 1934 - L'amour de Dieu caché dans la Vierge. La Paternité divine lui donne la Maternité divine et génère en elle, comme ses enfants, les générations humaines. La divine Immensité rend toutes ses œuvres inséparables. 21

33-9- 10 février 1934 -La créature qui vit dans ma Divine Volonté est élevée dans ses bras. Ma Volonté forme avec sa force d'âme sa petite victorieuse. Elle est sa petite Reine qui répète sa vie avec son Jésus dans son cœur 25

33-10- 24 février 1934 - En faisant sa propre volonté la créature perd la tête, la divine raison, l'ordre et le régime. Jésus est le Chef de la créature.

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33-11- 4 mars 1934 - Les actes accomplis dans la Divine Volonté forment les voies et embrassent les siècles. Ce qui forme la prison. L’Ingénieur divin et l'insurpassable Artisan 30

33-12- 11 mars 1934 - La créature qui ne vit pas dans la Divine Volonté la laisse seule et la réduit au silence. Le temple de Dieu. La Divine Volonté est le temple de l’âme. La petite Hostie. Signe pour savoir si la créature vit dans la Divine Volonté. 32

33-13- 25 mars 1934 - La prière de la Divine Volonté se fait porte-parole des actes du divin Fiat. L’Humanité de Notre Seigneur possède la vertu générative. L'Amour divin consiste en ceci qu'il doit être reproduit en tous et en chacun 35

33-14- 28 avril 1934 – La Divine Volonté appelle en chacun de ses actes toutes les créatures afin de leur donner tout le Bien que ses actes contiennent. Exemple : le soleil 37

33-15- 6 mai 1934 - Le premier dessein de la Rédemption est de restaurer la Vie de la Divine Volonté dans la créature. Il fait les petites choses avant d'accomplir les grandes. 40

33-16- 12 mai 1934 – La nécessité absolue de l'abandon dans le divin Vouloir. Ses vertus. Toutes les créatures tournent autour de Dieu. Seule la volonté humaine vagabonde et perturbe  tout 44

33-17-20 mai 1934 - La Divine Volonté absorbe en elle-même comme en un seul souffle tous les actes accomplis en Elle pour n'en former qu'un seul. La Divine Volonté forme les états de l’Humanité de Notre-Seigneur et les rend présents aux créatures 47

33-18 - 16 juin 1934 - La volonté humaine fut créée reine au milieu de la Création.  Tout coule entre les doigts de notre Créateur 51

33-19- 24 juin 1934 - La créature qui vit dans notre Volonté sent battre le Cœur divin dans ses œuvres. Elle connaît ses desseins, travaille avec lui, et elle est la bienvenue de notre Fiat 54

33-20- 29 juin 1934 - L'attention est l'œil de l'âme. Il n'y a pas d'aveugles dans la Divine Volonté. L’aimant, l’empreinte de l'Image divine dans nos actes. Dieu se fait prisonnier de la créature. 56

33-21- 8 juillet 1934 - Ce qui est nécessaire pour former la Vie de la Divine Volonté dans la créature. Le voile qui la cache. L’échange de vie. 58

33-22- 15 juillet 1934 - La créature qui vit dans la Divine Volonté se met en mesure de pouvoir recevoir de son Créateur et d’être toujours capable de Lui donner. Celle qui prie débourse les pièces de monnaie, forme le vide, et acquiert la capacité de posséder ce qu'elle demande. 60

33-23- 20 juillet 1934 - Tout ce qui sort de Dieu est innocent et saint. La Création est un acte unique de la Divine Volonté. Qui est celle qui triomphe dans l'espace de l'univers 63

33-24- 24 juillet 1934 - Dieu établit les vérités qui doivent être manifestées

sur la Divine Volonté. Dieu multiplie, répète et piège la Vie divine. La Création n'est pas terminée, mais continue. 66

33-25- 5 août 1934 L’histoire de l’amour de Dieu et la Création renfermée dans l'homme. Les notes douloureuses dans l’Amour de Dieu 68

33-26- 24 septembre 1934 - La créature qui vit dans la Divine Volonté en devient membre et acquiert l’inséparabilité de toutes les œuvres de son Créateur 71

33-27- 7 octobre 1934 - Amour réciproque entre Dieu et la créature . Echange d'action. Labyrinthe d'amour où se trouve placée celle qui vit dans mon Fiat. Dieu est le semeur dans le champ des âmes. 73

33-28- 21 octobre 1934 - La spontanéité est une caractéristique et une propriété de la Divine Volonté. Toute la beauté, la sainteté et la grandeur résident en Elle. 77

33- 29- 5 novembre 1934 - L'Amour véritable dans la créature forme dans les œuvres divines la petite place où mettre la Vie de la Divine Volonté. 79

33-30-18 novembre 1934 - L'Amour de Dieu dans la Création. La gloire qu'elle lui aurait rendue si elle avait été dotée de raison. Le sacrifice que l'Amour fait de sa Gloire.Son cri continuel. L’armée est équipée d'Amour. L’ échange d'Amour entre Dieu et la créature. 81

33-31- 25 novembre 1934 - La Vie dans la Divine Volonté est comme celle qui existe entre le Père et l’enfant. Les Actes de la Divine Volonté sont  des visites du Père céleste. La créature qui vit dans la Divine Volonté est placée dans un Abîme divin 84

33-32- 20 janvier 1935 - La vie dans la Divine Volonté fait ressentir à la créature la paternité de son Créateur et le droit d'être sa fille. 86

Chacun des actes accomplis dans ma Volonté est un acte vital que l'âme acquiert 87

(3)Tout est Vie dans ma Volonté. Et l'âme acquiert la vie du bien qu'elle  fait dans ma Volonté. 87

33-33- 24 février 1935 - La Raison est l'œil de l'âme, la Lumière qui fait connaître la Beauté de ses bonnes Œuvres. Les droits de la Divine Volonté. En Elle, il n'y a pas des intentions, mais des actes. 88

33-34- 10 mars 1935 – Ce que l’on fait dans la Divine Volonté ne reste pas dans les profondeurs de la terre, mais part pour le ciel afin d’y occuper un

poste royal dans la céleste Patrie 93

33-35- 19 mars 1935 - La Divine Volonté et le vouloir humain, deux Puissances spirituelles. Il est facile de posséder la Vie de la Divine Volonté. Jésus n’enseigne et ne demande pas des choses impossibles. 95

33-36- 12 avril 1935 – La créature qui vit dans la Divine Volonté abandonne ses haillons, se réduit à rien. Le Tout forme sa Vie dans le rien. La céleste Reine nous aime dans sa conception. Les prodiges que le divin Vouloir a opérés en elle 99

33-37- 14 mai 1935 - La créature qui fait la Divine Volonté n'a pas besoin de lois. Celle qui vit dans ma Volonté met tout le monde à l’œuvre : le Père céleste, la Mère céleste, et Jésus lui-même 103

33-38- 26 mai 1935 - La peur est une vertu humaine, l'Amour une vertu divine. La confiance ravit Jésus. La créature qui accomplit la Divine Volonté se retrouve avec toutes les œuvres divines et demeure confirmée dans ma Volonté 105

33- 39- 31 mai 1935 – Comment la Puissance divine n'a pas de limites. Certitude que le Royaume de la Divine Volonté doit venir. La Rédemption et son Royaume sont inséparables 108

33-40- 6 juin 1935 - La créature qui vit dans le Vouloir de Dieu a Dieu lui- même en son pouvoir. La Reine du ciel parcourt toutes les nations pour mettre en sûreté ses enfants 111

33-41- 10 juin 1935 - Pluie d'Amour que Notre-Seigneur déverse de l'intérieur des choses créées sur les créatures. Il se dédouble dans la créature et se voit égalé dans son Amour 114

33-42- 17 juin 1935 - Dieu, en accordant aux hommes le libre arbitre, s'est mis à notre disposition. Il s'adapte à la créature comme s’Il avait besoin d'elle. Les conditions d'Amour dans lesquelles Dieu s'est placé lui-même par amour pour les créatures 117

33-43- 8 juillet 1935 – Inséparabilité d’avec son Créateur de celle qui vit dans la Divine Volonté. La Reine du Ciel avec Jésus dans l’Institution du très saint Sacrement. Les enfants de la Divine Volonté seront les soleils et les étoiles qui couronneront la souveraine Dame céleste. 120

33-44- 14 juillet 1935 – Certitude du Royaume de la Divine Volonté sur la terre. Vent impétueux qui purifiera les générations. La Reine du Ciel est placée à la tête de ce Royaume. 123

33-45- 21 juillet 1935 - Les souffrances les plus intimes et les plus douloureuses de Jésus sont les attentes, les inventions et les délires de l'Amour 125

33-46- 28 septembre 1935 – L’Amour divin investit chaque acte de la créature. Dieu appelle toutes les créatures dans toutes ses œuvres et fait du bien à chacune. La formation de la Vie divine dans la créature.

Comment elle est alimentée et élevée. 128

33-47- 4 octobre 1935 - Toute la gloire et tout l'amour reposent dans le fait de pouvoir dire par des faits : « Je suis un acte continuel de la Volonté de mon Créateur. » Nécessité de la diversité des fonctions et de l'action   132

33-48- 7 octobre 1935 - La créature qui ne vit pas de la Volonté de Dieu forme son Purgatoire vivant sur la terre et est en prison. L'amour divin. Une tempête impétueuse, des scènes déchirantes. 135

33-49- 13 octobre 1935 – L’Amour de Jésus est si grand qu'il sent le besoin de se confier à la créature. Il se tient entre le Père céleste et les créatures et continue d’être épris d'Amour pour elles. 137

33-50- 20 octobre 1935 – L’Amour et la Divine Volonté vont d'un même pas. L'Amour constitue la première matière adaptable pour former la Vie de Dieu dans la créature. 140

33-51- 27 octobre 1935 - La Divine Volonté descend dans l'acte humain et crée en lui sa Vie palpitante. Elle souffre à l’avance le Purgatoire de la créature qui vit dans sa Volonté 142

33-52- 4 novembre 1935 – La créature qui vit dans la Divine Volonté possède son Jésus de manière pérenne. Il renouvelle le miracle qu’il a opéré de se recevoir lui-même en instituant le très saint Sacrement. 145

33-53-17 novembre 1935- Tout ce que l'on fait dans la Divine Volonté prend sa place en Dieu 146

33-54- 24 novembre 1935 – L’amour véritable appelle toujours Celui qu’Il aime et Le renferme en lui-même. Tout est voilé en dehors de la Divine Volonté. Exemple 148

LE LIVRE DU CIEL -    Tome  33 - Table des Matières 150


Le Royaume du Divin Fiat chez les créatures

 LE LIVRE DU CIEL

Tome 34

 


Jésus mon roi d'amour et Maman ma divine Reine.

Oh ! tissez ma volonté dans la vôtre pour n'en faire qu'une seule.

Enfermez-moi dans votre Cœur pour que je n'écrive rien en dehors de vous,

-mais tout dans le Cœur de mon Jésus et dans le sein de ma céleste Maman afin de pouvoir dire :

« C'est Jésus qui écrit et c’est ma Maman qui me dicte les paroles. »

 

Aidez-moi et donnez-moi la grâce de vaincre la grande répugnance que je ressens en commençant un autre tome, vous qui connaissez mon pauvre état. Je ressens le besoin d'être soutenue, fortifiée et renouvelée par la puissance de votre divin Fiat afin de pouvoir faire en toutes choses et toujours votre Divine Volonté.

 

Je me sentis immergée dans le divin Vouloir qui prit l'aspect d'un acteur

afin de pouvoir entrer dans les plus intimes parties de mon âme et travailler en moi. J'étais surprise

Mon doux Jésus, rendant visite à ma petite âme, toute bonté, me dit :

 

Ma bienheureuse fille,

lorsque la créature agit et vit dans la Divine Volonté,

notre Être suprême la darde continuellement de sa Lumière.

 

Il darde son esprit pour mettre en elle la noblesse des pensées divines de sorte que la créature ressent

dans son intelligence, sa mémoire et sa volonté,

la sainteté, le souvenir de son Créateur,

l'Amour, la Volonté de celui qui, agissant comme acteur, forme en elle l'Ordre divin et la Sagesse divine.

 

Il darde de ses baisers de lumière la substance divine de son esprit, de sorte qu'en elle tout est noble, tout est saint, tout est sacré.

Cet acteur de mon Vouloir,

-forme son siège dans l'intelligence créée, avec sa puissance et sa maîtrise,

-forme là son Image.

 

Il darde son cœur pour y former la noblesse

-de l'amour, des désirs, des affections, des battements de cœur Il darde la bouche pour y former la noblesse des paroles.

Il darde les œuvres et les pas et forme la sainteté des œuvres, la noblesse des pas.

Il ne darde pas simplement l'âme, mais aussi le corps. Avec sa lumière il investit le sang et l'ennoblit,

de sorte que la créature sent couler dans son sang et dans ses membres la Plénitude, la Sainteté, la Substance de la divine Noblesse.

Cet acteur de ma Divine Volonté joue le rôle d'un insurpassable Artisan pour transformer

-Dieu en créature et

-la créature en Dieu.

Lorsque ma Volonté est arrivée à l'acte le plus grand qu'elle puisse accomplir :

-former avec Dieu et la créature une vie unique,

-les rendant inséparables l'un de l'autre,

ma Volonté se repose alors de son travail.

 

Il ressent une grande joie parce qu'elle a conquis la créature. Elle a formé en elle son œuvre et accompli sa Volonté.

 

Ma Divine Volonté semble alors dire dans son enthousiasme d'amour :

«J'ai tout accompli dans la créature.

Il ne me reste plus qu'à la posséder et à l'aimer.»

 

En entendant cela, j’étais inquiète. Alors mon aimable Jésus ajouta :

Ma fille, pourquoi douter ?

Le soleil ne remplit-il pas lui aussi sa fonction

-lorsqu'il darde la fleur de sa lumière,

lui donnant ainsi la substance de la couleur et du parfum,

-lorsqu'il darde le fruit pour lui infuser la douceur et le goût,

-lorsqu'il darde les plantes

en communiquant à chacune la substance et les effets dont elle a besoin ?

Si le soleil peut faire tout cela,

ma Divine Volonté peut et sait faire mieux encore toutes choses Le soleil cherche la semence pour lui donner ce qu'il possède.

Ainsi ma Divine Volonté

cherche les dispositions des créatures qui veulent vivre de ma Volonté

-pour les darder aussitôt et

-pour leur communiquer la substance et la noblesse divines afin de former et de faire grandir sa Vie.


 

Je faisais ma ronde dans les actes de la Divine Volonté

Arrivée à l'acte de la création de la Vierge immaculée par le Fiat omnipotent, je m'arrêtai.

Oh ! quelle surprise de prodiges inouïs.

L’enchantement du ciel, du soleil et de toute la Création ne peuvent s’y comparer et,

oh ! combien ils demeurent inférieurs à la Reine souveraine. Et mon doux Jésus, me voyant si surprise, me dit :

 

Ma bienheureuse fille,

tu dois savoir qu'il n'y a pas de beauté, de valeur ou de prodiges qui puissent se comparer à la Conception immaculée de cette céleste Créature.

Mon Fiat omnipotent a fait d'elle une nouvelle Création, ô combien plus belle, plus prodigieuse que la première.

Mon divin Vouloir n'a ni commencement ni fin. Le plus grand prodige était

-que cette Créature puisse renaître, non pas une seule fois,

-mais qu’elle grandisse à chaque instant, à chaque acte et à chaque prière. Dans cette croissance ma Volonté multipliait ses prodiges à l'infini.

 

Nous avons créé l'univers de façon admirable.

Nous le maintenons sous l’empire de notre acte créateur et conservateur, sans rien lui ajouter.

Mais dans cette Vierge, nous maintenons l’acte de création,

de conservation et de croissance. C'est le prodige des prodiges. La vie de notre Vouloir renaissait en elle.

Sa croissance continuait en chacun de ses actes.

 

Notre Fiat, afin de renaître en elle,

s'est prononcé lui-même dans l'acte de sa Conception.

Et la somptuosité, la sublimité, la hauteur, l'immensité et la puissance de notre acte étaient si grandes

qu'elle prenait tout le monde dans le filet de son amour, sans rejeter personne. Tout le monde peut prendre le bien que possède notre Fiat,

hormis ceux qui pourraient ne pas le vouloir.

 

Notre Divinité, en voyant renaître notre Volonté dans cette sainte Créature lui partageait ses droits divins,

 

de sorte qu'elle était maîtresse

de notre amour,

de notre puissance,

de notre sagesse et

de notre bonté,

et Reine de notre Fiat.

Elle nous ravissait par l’acte continuel de notre Vouloir.

Elle nous aimait tellement qu'elle en arrivait à nous aimer pour tous. Elle couvrait toutes les créatures.

Elle les cachait dans son amour et Elle nous faisait ressentir l'écho de l'amour de tous et de chacun.

 

Oh ! combien nous nous sentons liés et emprisonnés par l'amour de cette très Sainte Vierge. D'autant plus qu'elle nous aimait, nous adorait, nous priait et agissait avec l'acte continuel de croissance de notre Fiat qu'elle possédait.

Elle avait en elle-même son Créateur.

Lorsqu'elle nous aimait ainsi,

nous nous sentions absorbés en elle sans être capables de lui résister Car sa puissance était si grande

qu'elle nous dominait et enfermait en elle-même notre très Sainte Trinité.

 

Nous l'aimions tellement que nous la laissions faire ce qu'elle voulait. Qui aurait eu le cœur de lui refuser quoi que ce soit ?

 

Nous étions heureux de la satisfaire

-parce qu'une âme qui nous aime est notre bonheur,

-parce que nous ressentions l'écho et la joie de son bonheur.

La créature qui possède la vie de notre Volonté est tout pour nous.

C'est le grand prodige de celle qui possède la vie de notre Volonté que de participer au droit divin. La créature sent alors que son amour ne finit jamais Cet amour est si grand qu'elle peut aimer pour tous et donner à tous de l'amour Car son acte continuel de croissance ne dit jamais à sa sainteté que cela suffit.

D'autant plus que la Reine souveraine qui possède la vie de notre Volonté peut

-toujours nous donner,

-toujours nous parler,

-toujours nous tenir occupés

Nous avons toujours à lui donner et à lui communiquer nos secrets amoureux, si bien que nous ne faisons jamais rien sans elle.

 

C'est en elle d'abord que nous les faisons sentir, puis nous les déposons dans son Cœur maternel.

C’est de ce Cœur qu'ils descendent dans l'heureuse créature qui doit recevoir ce bien.

 

De sorte

-qu'il n'y a pas de grâce qui descende sur la terre,

-il n'y a pas de sainteté qui soit formée ni de pécheur qui se convertisse,

-il n'y a pas d'amour qui descende de notre trône qui n’aient d’abord été déposés dans son Cœur de mère qui forme la maturation de ce bien, le féconde de son amour.

 

Elle l'enrichit de ses grâces .

Si nécessaire, avec la vertu de ses souffrances, elle le dépose dans la créature qui doit le recevoir.

Si bien que celle qui le reçoit ressent la divine Paternité et la Maternité de sa Mère céleste. Nous pouvons le faire sans elle, mais nous ne le voulons pas. Qui aurait le cœur de la mettre de côté ?

Notre amour, notre sagesse infinie, notre Fiat lui-même nous l'imposent, et ne nous laissent rien faire qui ne descende d'abord à travers elle.

 

Tu vois par conséquent jusqu'où va notre amour pour celle qui vit de la Divine Volonté - jusqu'à ne rien vouloir faire sans elle.

Elle est l'harmonie de notre sagesse infinie qui tourne toujours autour de nous comme tourne la Création de l'univers

En tournant, ils fécondent la terre et maintiennent la vie naturelle de toutes les créatures.

 

Ainsi, cette Création nouvelle de la Conception de la Dame immaculée tourne toujours autour de Dieu et Dieu tourne toujours autour d'elle.

Ils maintiennent la fécondité du bien.

Ils forment la sainteté des âmes et le rappel des créatures vers Dieu.

 

 

Mon pauvre esprit est toujours transporté dans la mer de la Divine Volonté qui lui rend présent et comme en acte tout ce qu'elle a fait par amour pour les créatures.

Elle attend ardemment que les créatures reconnaissent ce qu'elle a fait, combien elle les a aimées, et de pouvoir leur dire dans leurs actes : Nous les faisons ensemble, nous ne travaillons plus seule.

 

Si bien que ce que j'ai fait, tu le fais aussi,

Nous pouvons dire que nous nous sommes aimées avec un amour égal.

Comme il est beau de pouvoir se dire l'une à l'autre, tu m'as aimée et je t'ai aimée.

C'est la compensation des œuvres les plus grandes et des plus douloureux sacrifices.

Mon esprit tournait dans la Création, dans l'acte où le Fiat omnipotent se prononçait, créait et étendait le ciel azuré, et mon éternel amour, mon doux Jésus, se réjouissait de m'avoir avec lui dans cet acte pour lui tenir compagnie et, en me gardant, Il me dit :

 

Ma bonne fille,

aimer et ne pas se faire connaître est contraire à la nature de l'amour véritable. Parce que l'amour vrai veut se répandre, courir et voler à la recherche de celle qu'il aime.

Et après l'avoir trouvée, s'il l'enferme et la cache dans son amour pour la transformer en ses propres flammes, il veut trouver en elle son même amour, ses mêmes œuvres accomplies par amour par celle qu'il aime.

 

La créature ne peut jamais faire ce que nous faisons pour elle Ainsi notre amour

-appelle la créature,

-la cache dans son propre amour, et

-la fait agir avec notre acte créatif et conservateur,

de sorte que la créature peut dire en réalité : « Je t'ai aimé. Ce que tu as fait pour moi, je l’ai fait aussi pour toi.»

 

Et nous nous sentons réellement aimés en retour avec notre même amour et nos mêmes œuvres.

 

Tu dois savoir que lorsque la créature s'élève elle-même avec sa volonté

-dans la nôtre,

-dans les choses que nous avons créées,

notre Être suprême renouvelle en elle l'acte créatif. Oh !

Que de merveilles de grâce, de sainteté, de soleils dans son âme nous accomplissons!

 

Notre acte fait ses délices de se répéter lui-même .

Lorsque la créature tourne dans les choses créées, notre amour veut se faire connaître, il veut lui faire toucher de la main combien nous l'aimons

Il répète en elle notre acte créatif qui n'est jamais sujet à s’interrompre. De sorte qu'elle ressent

toute la force de notre amour,

la puissance de nos œuvres.

Saisie de stupeur, elle nous aime avec la force créatrice que nous avons infusée en elle.

 

Et, oh ! quelle satisfaction de nous voir connus et aimés par celle que nous aimons tant.

Si nous avons créé tant de choses, c'est que nous attendions la créature

-pour lui faire connaître combien nous l'aimons et

-pour lui donner en chaque chose créée la potentialité de notre amour afin de nous faire aimer.

L’amour, lorsqu'il n'est pas connu, est malheureux. Lorsqu'il n'est pas retourné par celle qu'il aime,

-il se sent entravé dans son action,

-sa vie se perd et ses plus belles œuvres tombent dans l'oubli.

 

Mais lorsque l'amour est connu et aimé,

Sa vie multiplie notre acte créateur dans la créature afin d'être aimé comme nous l'aimons.

 

Son action est libre, il peut

voler vers la créature bien-aimée,

la presser sur son sein pour l'aimer et nous faire aimer par elle. Et notre amour ressent le bonheur de l'amour qu'elle nous apporte.

 

Par conséquent, il n'y a pas de plus grand honneur que la créature puisse nous rendre que de venir dans notre Divine Volonté.

Lorsque nous la voyons arriver,

-nous mettons à sa disposition toute la Création qui lui appartient parce que c'est pour elle que tout a été fait.

 

Et en tournant dans chaque chose créée, elle trouve notre puissance créatrice qui l’investit et lui communique notre amour qui est en chaque chose créée.

Et elle peut nous aimer avec notre force créatrice qui s'élève.

Elle peut nous aimer comme elle le veut et autant qu'elle le veut.

C'est ainsi que l'Amour du Créateur et de la créature échangent un baiser.

L’un se repose dans l'autre.

Ils ressentent tous deux la satisfaction de l'amour en vérité. Oh ! combien est belle la compagnie de celle qui nous aime.

 

Notre satisfaction est si grande que notre amour s'élève et invente

-des œuvres plus belles encore,

-des industries d'amour pour aimer et nous faire aimer.

 

 

Je suis entre les bras du divin Fiat qui attire tellement que mon petit rien se trouve perdu dans le Tout.

Bien que perdu, il sent que sa vie est soutenue, nourrie et ravivée par le Tout.

Si je voulais m'en retirer, ce serait impossible parce que je ne trouverais même pas un trou où me réfugier sans y retrouver mon Tout.

Et mon petit rien n'aurait plus de vie.

Je sentais que le divin Vouloir soufflait sur mon rien

Il me faisait sentir sa Vie, son Amour et sa Puissance.

Mais alors que mon esprit nageait dans le Tout et dans son interminable lumière,

mon bien-aimé Jésus rendit visite à ma petite âme Toute bonté, Il me dit :

 

Ma petite fille de ma Volonté,

-comme il est surprenant, merveilleux et sublime de travailler dans mon divin Vouloir. Lorsque la créature accomplit son acte en lui,

-cet acte est débarrassé de ce qu'il a d'humain et

il acquiert l'union de l'unité de l'acte divin.

La créature occupe alors son poste royal.

Son acte est dans l'unité de notre acte unique. Si elle aime, elle aime dans notre unité

Si elle nous adore, si elle nous bénit, si elle nous comprend,

-c'est à l'intérieur de notre unité.

Elle ne voit, ne fait et ne sent rien en dehors de nous.

Tout se passe à l’intérieur de notre Être divin.

Elle peut dire : « Je ne connais, je n'aime et je ne veux rien d'autre que le divin Vouloir, et que son unité me maintienne enclose en lui. »

 

Le plus grand bonheur, la grâce la plus sublime pour la créature, la gloire, le plus grand honneur pour Nous est :

de posséder la volonté humaine et son acte dans notre unité.

Sais-tu pourquoi ?

 

Parce que

-Nous pouvons alors donner de l'amour quand nous le voulons et

-Nous pouvons nous faire aimer quand nous le désirons.

-Nous pouvons l'enrichir de grâce, de sainteté et de beauté.

-Nous pouvons nous sentir ravis par les biens et la beauté que nous avons infusés en elle.

Nous pouvons aimer cette créature, confier le Tout au rien, puisqu'elle contient ce qui est à Nous.

Elle sentira la Puissance et l'Amour qui la rendront capable de défendre le Tout.

Nous nous sentons en sécurité dans ce rien parce que nous lui avons accordé nos armes pour

-Nous mettre en sécurité et

-Nous défendre.

 

Mais ce n'est pas tout.

Tout ce que peut faire la créature,

les actions naturelles,

les actes les plus indifférents,

les paroles, les œuvres, les pas,

tous ces actes possèdent notre unité et sont unis aux nôtres,

 

Notre Unité est le symbole du soleil qui avec les effets de sa lumière forme la beauté, les floraisons, l'enchantement de toute la Création.

 

De même, revêtue de la lumière de mon Fiat, elle en possède les effets. Parce que l’ acte et la Volonté sont un.

Alors les effets sont innombrables et ils peuvent former

les plus rares beautés et

l’enchantement le plus séduisant

pour Celui qui l’a créée et qui la possède dans son Unité.

 

Ma fille, notre Être suprême possède un Acte unique.

Cela veut dire que toute la Création et chaque créature ne sont que l’effet de l'unité de notre Acte.

Ainsi en s'unifiant, la volonté humaine devient notre effet continu.

 

Sais-tu ce que signifie cet effet ?

Donner à la créature en permanence et toujours recevoir d’elle.

 

Je demeurais stupéfaite et fixée dans le divin Vouloir.

Je comprenais tant de choses sur cette union dans l'Unité divine. Elle enfermait toute la Création

Toutes les créatures étaient encloses dans cette unité, soutenues et unies dans cette unité qui soutient et donne Vie à toutes choses.

Et je regardais le ciel avec toutes ses lumières et sa beauté

qui possédait toute la variété des couleurs dans la voûte azurée.

 

Et ces lumières si nombreuses faisaient cependant une unité

-qui pénétrait les cieux et

-qui descendait dans les profondeurs pour donner à tous la lumière sans jamais s'arrêter.

Mon doux Jésus ajouta :

 

Ma fille, ces lumières sont les merveilles des actes accomplis dans mon divin Vouloir. Comme elles sont belles!

Elles portent l'empreinte de leur Créateur.

 

Ma pauvre et petite volonté ressent le besoin extrême du divin Vouloir. Sans lui, je suis dans le jeûne, sans force, sans chaleur et sans vie.

Je sens la mort à chaque instant parce qu'il n'y a personne d'autre pour me nourrir de sa vie.

C'est pourquoi je répète : « J'ai faim. Viens ô Divine Volonté me donner ta vie et me rassasier de toi, sinon je vais mourir. »

Je délirais en voulant sentir en moi la plénitude de la Divine Volonté.

Alors mon doux Jésus répéta en moi sa brève visite. Toute bonté, Il me dit :

 

Ma bienheureuse fille, ton délire, ta faim, ton besoin extrême de vouloir sentir la Vie de ma Volonté à chaque instant sont

-autant de blessures pour mon Cœur, de violentes déchirures amoureuses qui me font courir, voler vers toi pour faire grandir la Vie de ma Volonté en toi.

 

Tu dois savoir que dès que la créature veut faire ma Volonté

pour vivre et émettre ses actes en Elle, elle appelle son Créateur.

Celui-ci est appelé par la Puissance de son propre Vouloir dans la créature. Il ne peut pas lui résister et Il répond sans tarder.

En outre, Nous ne Nous laissons jamais dépasser en Amour.

Nous prenons des devants. Dès que nous voyons qu'elle va nous appeler, nous ne lui en laissons pas le temps, c’est Nous qui l'appelons

 

Et elle accourt dans notre Être divin comme dans son propre centre.

Elle se jette dans nos bras et nous la serrons si fort au point de la transformer en nous-même.

Un accord parfait s’installe alors entre Créateur et créature.

 

Notre fougue amoureuse est telle

que nous l'aimons doublement et avec un amour nouveau.. Mais ceci ne nous suffit pas.

L’Amour que notre Etre lui communique est si abondant qu’elle peut Nous aimez, elle aussi avec un Amour nouveau et redoublé.

Si tu savais ce que signifie être aimé par Dieu d’un amour nouveau et redoublé, et pouvoir L’ aimer de la même façon!

Ces merveilles et ces prodiges existent uniquement dans notre Volonté Divine . Dieu s'aime Lui-même dans la créature, tout étant Sien.

 

Il n'est donc pas étonnant

-qu'Il émette en permanence son nouvel Amour,

-qu’Il Le double, le décuple autant qu’Il veut,

et qu’Il accorde en même temps la grâce à la créature de L’aimer avec son propre Amour.

Si ce n’était pas le cas, il y aurait une trop grande disparité entre l’un et l’autre. La pauvre créature se retrouverait trop humble, anéantie, privé d’ élan et d'amour envers son Créateur.

Et lorsque deux êtres ne peuvent pas s'aimer d'un même amour, cette inégalité produit de la tristesse, alors que notre Volonté est Unité et qu'elle donne librement son amour à la créature pour qu'elle puisse aimer.

Elle lui donne sa sainteté pour la rendre sainte, sa sagesse pour se faire connaître.

Il n'est rien que ma Volonté possède et qu'Elle ne lui donnerait pas.

 

D'autant plus

-qu'en vivant dans notre Fiat,

-en mettant de côté sa volonté pour donner Vie à la nôtre dans ses actes,

la créature a formé en elle la petite Vie de notre Vouloir qui demande à grandir

 

Il suffit

-d'un acte de plus dans mon Vouloir pour qu'il grandisse,

-d'un soupir pour satisfaire la faim,

-d'un désir entier pour que mon Vouloir

accoure dans tout son être et forme la nourriture suffisante pour que la créature se sente satisfaite avec tout ce qui appartient à son Créateur.

Si elle est attentive,

Ma Volonté fera tout ce qu'il faut pour former sa Vie dans la créature. »

 

 

Je faisais ma ronde dans les actes de la Divine Volonté.

Je cherchais à revêtir de mon amour le ciel, le soleil et toute la Création. J’arrivais dans les actes de la Rédemption.

Mon doux Jésus a enclos ses actes en moi et répété les scènes les plus émouvantes pour me rendre mon petit amour.

J’étais surprise et mon bien-aimé Jésus, toute tendresse et tout amour, me dit :

 

Ma bonne fille, fille de ma Volonté,

tu dois savoir que mon amour est si grand que pour m’en libérer je veux répéter mes œuvres

Mais en qui puis-je le faire ?

En qui puis-je trouver la place où les enclore pour me sentir aimé ? En celle qui vit dans ma Volonté.

Lorsque la créature fait sa tournée dans mes œuvres afin

-de les connaître,

-de les aimer et

-de les appeler,

elle les reproduit en elle

Elle forme ainsi le théâtre de nos œuvres, et combien de scènes émouvantes.

Voilà le ciel qui s’étend,

le soleil qui se lève dans toute sa majesté,

la mer qui murmure et forme ses vagues comme pour inonder d’amour son Créateur.

 

Voilà maintenant que la créature forme les champs de fleurs les plus belles en leur faisant nous dire son petit refrain :

« Je vous aime, je vous glorifie, je vous adore, et que votre Fiat vienne régner sur la terre. »

 

Il n’y a pas un être que la créature n’appelle en elle-même

pour nous répéter son petit refrain : « Je vous aime, je vous aime. »

 

Ma fille, notre amour n’est pas satisfait s’il ne peut pas

-tout donner et

-répéter nos œuvres en celle qui vit dans notre Volonté. Mais ce n’est pas tout. Tu le sens.

En tournant dans les œuvres de la Création, elle répète mes œuvres.

C’est mon très grand plaisir et délice

d’assister aux très splendides scènes de la Création dans la créature.

 

Lorsqu’elle tourne dans les actes de la Rédemption pour les faire siens, Je répète ma Vie. Je répète

-ma Conception,

-ma Naissance durant laquelle les Anges répètent le gloire au Ciel et paix sur la terre aux hommes de bonne volonté

Si l’ingratitude humaine m’oblige à pleurer, je pleure en elle.

Parce que je sais que mes larmes seront payées de retour et ornées de son « Je vous aime ».

 

C’est pourquoi Je répète ma vie, mes pas, mes leçons

Lorsqu’ils me renouvellent les coups, les souffrances, la Crucifixion et la mort, Je ne souffre jamais en dehors de cette créature.

Mais je vais en elle pour endurer mes souffrances, la croix et la mort. Parce qu’elle ne me laissera pas seul.

Parce qu’elle

-prendra part à mes souffrances et

-restera crucifiée avec moi, et

-me donnera sa vie en échange de ma mort.

 

C’est ainsi que dans celle qui vit dans ma Volonté Je trouve

-le théâtre de ma Vie,

-les scènes émouvantes de mon Enfance et de ma Passion.

 

Je trouve

les cieux qui me parlent,

les soleils qui m’aiment,

les vents qui gémissent d’amour pour moi,

-bref, toutes les choses créées réunies pour me dire un petit mot, un « Je vous aime », un témoignage de reconnaissance.

 

Mais qui les fait parler ?

Qui prend la voix de toutes choses ? Celle qui vit dans ma Volonté.

 

Ma Volonté la transforme au point

-qu’il n’y a pas d’amour qu’elle ne donne

-ni d’œuvre que ma Volonté ne puisse répéter en elle.

 

Ces créatures peuvent par conséquent se dire

-les Vies de ma Volonté et

-les répétitrices des œuvres de leur Créateur.

 

 

Je subis la privation de mon doux Jésus et je me sens accablée comme si ma vie voulait s'arrêter.

Mais le divin Vouloir triomphe de mon petit être en se levant dans mon âme Il m'appelle à vivre ma journée dans sa Volonté.

 

J'ai l'impression

-que lorsque je me sens mourir sans mourir, il forme sa victoire et son triomphe,

-que sa vie surgit plus belle par-dessus ma volonté mourante, pleine de majesté et d'un amour redoublé.

Oh ! Divine Volonté, combien tu m'aimes !

Tu me fais ressentir la mort afin de mieux centraliser ta Vie en moi.

 

Après quoi je continuai ma journée dans ses actes divins.

Arrivée à l'Incarnation du Verbe

l'Amour était si grand que je me sentais brûlée et consumée dans ses flammes divines.

 

Jésus, mon très grand bien, noyé dans ses flammes d'amour, me dit :

Ma bienheureuse fille,

En m'incarnant dans le sein de ma céleste Mère, mon Amour était si grand que le ciel et la terre ne pouvaient pas le contenir.

L'acte de mon Incarnation s'est produit en un acte unique d'Amour si intense, si fort et si grand,

qu'il était plus que suffisant pour brûler d'Amour toutes choses.

 

Tu dois savoir qu'avant de m'incarner, mon céleste Père regarda en Lui-même. Incapable de contenir l'enthousiasme de son Amour,

Il déversa des mers et des torrents d'Amour.

Dans cet enthousiasme d'Amour, Il regarda son Fils. Je me retrouvai dans ces mêmes flammes d'Amour.

Et je me commandai à Moi-même de pouvoir M'incarner.

 

C'est cela que Je voulais.

Dans un élan d'amour, sans quitter mon Père ni le Saint-Esprit, le grand prodige de l'Incarnation s'est produit.

 

Je restai avec mon Père tout en descendant en même temps dans le sein de ma Mère.

 

Les Trois Personnes Divines étaient inséparables et par conséquent je pouvais dire :

Je restai au ciel et Je descendis sur terre.

Le Père et le Saint-Esprit sont descendus avec moi sur terre et Ils restaient au ciel.

 

Il y avait dans cet acte si grand de notre Être divin un tel débordement d'Amour que

les Cieux en demeuraient stupéfaits et

les Anges surpris et muets, tous blessés dans nos flammes d'Amour.

 

L'Incarnation n'était rien d'autre qu'un acte de notre Divine Volonté.

Y a-t-il une chose que notre Volonté ne puisse faire ?

Par sa Puissance et son Amour infini, Elle parvient même à opérer ce prodige inouï, encore inconnu,

-de nous faire demeurer au Ciel et

de descendre dans la prison du sein maternel.

C'est ce que voulait notre Volonté, et c’est ce qui Il fut.

 

Ma fille,

chaque fois que l'âme veut faire notre Volonté, mon Père céleste

-regarde premièrement en Lui-même,

-appelle en conseil la sacro-sainte Trinité

afin de remplir cet acte de notre Volonté de tous les biens possibles et imaginables.

Il La fait ensuite sortir de Lui-même,et

Il fait investir la créature par cette Volonté agissante, communicante et transformante.

 

Et tout comme dans l'Incarnation , -les Trois Personnes divines

-sont restées au Ciel et

-sont descendues dans le sein de la Vierge immaculée, Ma Volonté, par sa Puissance,

-transporte avec Elle dans son acte coopératif la divine Trinité dans la créature

-et La laisse au Ciel.

Elle forme alors dans la volonté humaine son Acte divin.

 

Qui pourra dire les merveilles encloses dans cet Acte de notre Volonté ? Notre Amour s’élève et se diffuse au point de ne plus trouver où se mettre. Lorsqu'Il a tout rempli, Il se retire en notre source.

Et notre sainteté se sent honorée par l'Acte divin de notre Volonté à l'œuvre dans la créature

Elle se répand en grâces surprenantes

afin de communiquer sa sainteté à toutes les créatures.

 

Ce sont des prodiges inimaginables que ma Volonté accomplit lorsque la créature l'appelle à travailler en elle.

 

Par conséquent, fais tout disparaître dans ma Volonté. Nous mettrons tout en ton pouvoir.

Et tu seras capable de tout nous donner, même nous-mêmes.

 

Après quoi je sentais ma petite intelligence si remplie de la Divine Volonté qu'elle ne pouvait La contenir.

Je poursuivis ma ronde dans ses Actes divins.

J'arrivai à l'acte où la Reine immaculée fut conçue.

 

Je comprenais comment l'Être suprême,

-avant de l'appeler à la vie, déversa en elle tant d'Amour, qu'elle

ressentait le besoin d'aimer son Créateur et

avait en elle-même cet Amour qu'elle exprimait. J'étais surprise et mon bien-aimé Jésus ajouta :

Ma fille, ne sois pas surprise.

Lorsque nous donnons le jour à une créature,

en la créant, nous lui accordons toujours une dose d'Amour.

Nous lui accordons ainsi sa part de notre Substance divine.

Selon les desseins que nous formons sur elle, nous augmentons la dose de notre Amour.

Bien que chaque créature possède en elle-même une particule de la substance de l'Amour divin. Autrement, comment pourrait-elle Nous aimer si Nous n'avions pas donné ce qui vient de Nous pour Nous faire aimer ?

 

Ce serait demander à quelqu'un ce qu'il ne possède pas.

Nous savons déjà que la créature ne possède rien par elle-même.

 

Par conséquent, nous devons enclore comme en un sanctuaire

-notre amour et notre Volonté

pour lui demander de Nous aimer et de faire notre Vouloir.

 

Et si nous le demandons,

c'est parce que nous savons qu'elle a en son pouvoir notre Amour et notre Vouloir ,

que nous avons nous-mêmes placés dans les profondeurs de son âme.

 

Si la créature Nous aime, cette dose de notre amour surgit, est magnifiée. Et la créature ressent le besoin

-de Nous aimer plus puissamment et

-de vivre de la Volonté de son Créateur.

Si elle ne Nous aime pas, cet amour ne grandit pas.

Et les faiblesses humaines, les passions, forment la cendre de notre Amour, au point que la créature en arrive à ne plus ressentir le besoin de Nous aimer.

 

La cendre a recouvert et étouffé notre Feu divin. Bien que le feu existe, elle ne le sent pas.

 

Alors que chaque fois que la créature Nous aime, elle ne fait rien d'autre que souffler pour chasser la cendre afin de sentir le feu qui brûle en son sein.

Ce feu deviendra si grand qu'elle ne sera plus capable de vivre sans Nous aimer.

 

Ma fille,

dès le premier instant de sa Conception, la Reine immaculée,

sentait en elle l'Amour de son Créateur et notre Volonté agissante, plus que sa propre vie.

Elle Nous aimait tellement qu'elle ne perdait pas un seul instant sans Nous aimer.

Elle magnifiait ainsi cette dose d'Amour au point

-de pouvoir Nous aimer pour toutes les créatures,

-de donner de l'Amour à toutes, et

-d'aimer chacune d’elle toujours et sans jamais cesser.

Tu dois savoir que notre Amour est si grand

-qu'en plaçant cette dose d'amour dans la créature nous mettons en elle une semence de Bonheur.

Car le vrai Bonheur doit occuper son poste royal dans l'âme.

Le bonheur qui ne réside pas dans l'âme ne peut pas être appelé un bonheur véritable. C'est un vent impétueux qui

-remplit la pauvre créature d'amertume,

se disperse bientôt en laissant des traces converties en épines qui la rendent amère.

Il n'en est pas ainsi pour le Bonheur que nous plaçons à l'intérieur de l'âme. Il est durable et grandit toujours.

Il se félicite et il Nous félicite.

La créature qui n’aime pas ne peut jamais être heureuse. Celle qui n'aime pas

ne peut jamais avoir aucun dessein ni aucun intérêt pour achever une œuvre

ni sentir l'héroïsme de faire du bien à quelqu'un

Le sacrifice qui donne à l'Amour les plus merveilleuses teintes n'existe pas pour elle.

 

C'est pourquoi la très Sainte Vierge possédait la mer de Bonheur Car elle avait autant de Vies d'Amour que de créatures existantes.

De plus, en ne faisant jamais sa volonté et toujours la mienne, elle formait autant de vies de ma Volonté en elle.

Elle peut donner à chaque créature une Vie d'Amour et une Vie de Vouloir divin.

Il est donc juste qu'elle soit Reine de l’Amour et Reine de la Volonté suprême.

 

C'est pourquoi la Reine souveraine aime et désire avec ardeur faire sortir ces Vies

-pour les déposer dans les créatures et

-pour former le Royaume de pur Amour et le Royaume de notre Volonté.

 

Elle atteindra ainsi

le point maximum d'Amour pour son Créateur, et

le point maximum d'Amour et de bienfaits pour les créatures.

 

 

Je suis toujours dans la mer du divin Vouloir où je trouve Force, Paix et Amour. Car la Divinité voit ma petitesse et que je ne suis bonne à rien.

Elle m'aime tant. Et Elle met sa Volonté à l'œuvre dans ma petitesse.

Elle arme la lumière qui m'entoure de sa sainteté, sa sagesse, sa bonté et sa force

pour que sa Volonté trouve en moi ses divines qualités afin de pouvoir faire en moi son Acte.

C'est Elle qui vient donner la grâce à la créature pour la faire œuvrer en Elle. Après quoi je suivis les actes de la Divine Volonté

-qui me portait dans ses bras, me soutenait,

-qui s'insufflait en moi pour me faire recevoir la participation de ses actes.

 

J'arrivai dans l'acte de la Conception de la Vierge Je me trouvai dans le petit Cœur de la Vierge conçue.

Mon Dieu, je ne sais plus quoi dire, je ne sais plus comment continuer. Mon doux Jésus, me faisant comprendre, m'a dit :

 

Bienheureuse fille de mon Vouloir, tu as raison,

-tu es inondée par les vagues de mon Vouloir,

-tu te noies et ta petite capacité reste perdue et a besoin de ton Jésus

afin de mieux expliquer ce que tu vois, mais que tu ne sais pas comment le dire.

Sache, ma fille,

-que notre Amour est si grand

pour celles qui veulent vivre et qui vivent dans notre divin Vouloir

-que nous les rendons participantes de toutes nos œuvres dans la mesure où cela est possible pour une créature et en Nous lui donnons le mérite de nos œuvres divines.

 

Lorsque la créature entre dans notre Volonté,

celle-ci met en action son œuvre divine comme si elle agissait en cet instant même.

En unissant la créature à son Acte,

Elle lui fait voir les prodiges de son œuvre,

Elle confirme la créature dans le bien et lui fait sentir la vie nouvelle de son acte.

 

Tu as vu la conception de la Reine souveraine.

En étant dans ma Volonté tu t'es vue toi-même conçue dans son sein maternel.

 

Tu vois combien sont différents les prodiges inouïs de l’Immaculée Conception pour celle qui vit dans ma Volonté qui animait cette Conception, à laquelle tous sont soumis.

Elle appelait toutes les créatures à être présentes afin qu’elles puissent

-rester conçues dans son sein virginal et

-recevoir sa Maternité, son aide, sa défense, et

-trouver le refuge et le soutien de cette céleste Mère.

 

Celle qui vit dans notre Vouloir se trouve dans l'Acte qui conçoit.

Elle est la fille dont la volonté cherche spontanément sa Mère et elle prend place, enclose dans le sein maternel, afin que la céleste Reine soit sa Mère.

 

Cette créature aura part

-aux richesses de la Reine souveraine,

-à ses mérites,

-à son Amour. Elle sentira en elle la noblesse et la sainteté de cette Reine parce qu'elle sait à qui elles appartiennent.

 

Et Dieu la rendra participante des Biens infinis et de l'Amour exubérant présents à la Conception de cette sainte Créature.

Ainsi, lorsque la créature

-recherche nos œuvres et

-les appelle dans notre Volonté pour les connaître et les aimer, nous mettons notre Volonté au centre de ses actes

et nous lui faisons ressentir

-tout notre Amour,

-la Puissance de notre Force créatrice.

 

Et la petitesse de la créature

-les subit et

-s’en emplit autant que sa capacité en peut contenir

 

Ma fille,

il Nous serait impossible de ne pas faire participer à nos œuvres celle qui vit dans notre Volonté.

Ce ne serait pas non plus notre Amour véritable parce que nous possédons par nature la Force communicative et Nous voulons communiquer nos Biens divins à tous .

Ce sont les créatures qui les rejettent.

Mais pour celle qui vit dans notre Vouloir, Nous nous manifestons en communiquant nos biens, parce que il n’y a aucune opposition de sa part. Si Nous ne le faisions pas, Nous empêcherions d’agir notre Être divin.

Puisque c'est notre grand Bonheur d'aimer, de donner en abondance à nos créatures bien-aimées.

 

Tu comprends maintenant la grande différence entre celle qui vit dans notre Volonté

et les autres?

 

Les autres créatures se trouvent

dans nos œuvres,

dans la Conception de la Sainte Vierge,

dans l'Incarnation du Verbe,

dans mes souffrances,

dans ma mort et même

dans ma Résurrection,

mais elles s’y trouvent en vertu de notre Puissance et de notre Immensité,

Je dirais presque par nécessité et non par amour, ni parce qu'elles connaissent nos biens ou parce qu'elles aiment faire en eux leur séjour pour y trouver leur

joie.

En fait, c'est parce que personne ne peut se soustraire à notre Être divin.

 

Alors que la créature qui vit dans notre Volonté recherche nos œuvres, les connaît, les aime et les apprécie.

Elle vient prendre sa place en elles, et elle aime et travaille avec Nous.

C'est pourquoi elle en est participante, et acquiert des Connaissances et un Amour nouveaux. Tandis que les autres ne connaissent pas nos œuvres, ne nous aiment pas et n’ont pas un mot à Nous dire. On pourrait dire qu'elles encombrent notre immensité, Et nombreuses sont celles qui nous offensent;

 

C'est par conséquent notre ardent désir que l'âme vive dans notre Vouloir. Nous avons toujours quelque chose à faire avec elle et à lui donner.

Elle se tient toujours avec nous, un acte en appelle un autre et nous nous connaissons bien. Notre Volonté nous la fait connaître et aimer et forme ainsi l'union éternelle de la créature dans notre Volonté.

 

 

Mon pauvre esprit continuait à tourner dans les actes de la Divine Volonté.

 

Je me disais : Quelle différence y a-t-il entre

celle qui appelle la Divine Volonté dans ses actes et

celle qui fait de bonnes œuvres sans l'avoir appelée ?

 

Mon doux Jésus me fit sa petite visite et Il me dit :

 

Ma fille, il n'y a pas de comparaison possible entre l'une et l'autre. La première,

-en appelant ma Volonté dans ses actes, se débarrasse de ce qui est humain

-et elle forme le vide dans son vouloir humain pour faire de la place au mien. Mon Vouloir

-embellit, sanctifie,

-forme sa Lumière dans ce vide avant de prononcer son Fiat créateur.

Il appelle à la Vie son Œuvre divine dans cette œuvre humaine.

Et la créature non seulement participe à cet acte.

Elle devient propriétaire de l'acte divin

qui possède la puissance, l'immensité, la sainteté et la valeur divine qui sont inépuisables.

 

C'est pourquoi dans celle qui vit dans notre Vouloir, Nous nous trouvons nous-mêmes avec nos actes qui Nous honorent et Nous couronnent.

 

Par contre, en celles qui font de bonnes œuvres sans être animées par notre Vouloir,

ce n'est pas nous-mêmes que nous trouvons, mais l'acte fini de la créature. Nous ne trouvons rien de nous dans ce qu'elles font

Ainsi Nous leur donnons le mérite comme paiement

Mais ce paiement n'est pas la propriété qu'elles peuvent toujours produire.

C'est pourquoi ces créatures symbolisent celles

-qui vivent au jour le jour,

-et difficilement avec le paiement qu’elles reçoivent.

 

Mais elles ne deviennent jamais riches.

Elles ressentent toujours le besoin d'être payées pour leurs œuvres afin de pouvoir vivre.

Et si elles ne travaillent pas, elles courent le risque de mourir de faim, c'est-à- dire

-de ne pas avoir la satisfaction du bien, la vie des vertus, mais la sordide misère des passions.

 

Au contraire, pour celle qui vit dans notre Vouloir, tout est abondance.

 

Nous lui disons Nous-mêmes : prends ce que tu veux et autant que tu peux prendre.

Nous mettons à ta disposition

-nos richesses, notre lumière,

-notre sainteté et notre amour

parce que ce qui est à nous et à toi et ce qui est à toi est à nous.

Il ne nous reste plus qu'à vivre et à travailler ensemble.

 

Après quoi j’accompagnai l'Ascension de Jésus au Ciel. Il était tellement beau, toute majesté,

entouré de la plus brillante lumière qui ravissait et captivait les cœurs.

Mon doux Jésus, toute bonté et tout amour, me dit :

 

Ma bienheureuse fille,

il n'est rien dans ma vie qui ne symbolise le Royaume de ma Divine Volonté.

 

En ce jour de mon Ascension, je me sentais victorieux et triomphant. Mes souffrances étaient terminées.

Je les laissais parmi mes enfants sur la terre pour les aider et les soutenir, comme un refuge où

se cacher dans leurs propres souffrances et

s'inspirer de mon héroïsme dans leurs sacrifices.

 

Je peux dire que j'ai laissé mes Souffrances, mes Exemples et ma Vie elle- même comme une semence qui grandit pour former le Royaume de ma Divine Volonté.

 

De sorte que je partais et restais en même temps. Je restais en vertu de mes souffrances.

Je restais dans leur cœur pour être aimé.

Après que ma très sainte Humanité fut montée au ciel,

je me sentais davantage pressé par le lien de la famille humaine.

 

Et comme Je n'aurais pas été adapté

pour recevoir l'amour de mes enfants et de mes frères que je laissais sur la terre,

Je suis resté dans le Très Saint Sacrement afin

-de pouvoir toujours me donner à eux et

-qu'ils puissent me recevoir continuellement

pour trouver le repos, le soulagement et le remède à tous leurs besoins.

 

Nos œuvres ne souffrent pas la mutabilité.

Ce que nous faisons une fois, nous le faisons toujours.

 

J'avais aussi en ce jour de mon Ascension une double couronne.

La couronne de mes enfants que j'amenais avec moi dans la céleste Patrie, et la couronne de mes enfants que je laissais sur la terre.

 

Ils symbolisaient le petit nombre qui seront le commencement du Royaume de ma Divine Volonté.

Tous ceux qui m'ont vu monter au Ciel ont reçu de nombreuses grâces

-pour consacrer leur vie à faire connaître le Royaume de la Rédemption et

-pour poser les fondations de mon Église

afin de rassembler dans son sein maternel toutes les générations humaines.

C'est ainsi que

les premiers enfants du Royaume de ma Volonté seront peu nombreux.

Mais les grâces dont ils seront investis seront si grandes et si nombreuses qu'ils consacreront leur vie à appeler toutes les âmes à vivre dans ce saint Royaume.

 

Une nuée de lumière m'a caché à la vue de mes disciples qui sont restés figés en regardant ma Personne.

L’enchantement de ma Beauté était si grand

que leurs yeux ravis ne pouvaient plus s'abaisser pour regarder la terre.

Si bien qu'il a fallu un Ange pour les secouer et les faire retourner au cénacle.

 

 

C’est également le symbole du Royaume de mon Vouloir.

La lumière sera si grande qu'elle va investir ses premiers enfants qui porteront la beauté, l'enchantement et la paix de mon divin Fiat, de sorte qu'ils voudront connaître et aimer un bien si grand.

 

Le plus beau symbole est celui de ma Maman présente parmi mes disciples pour assister à mon départ vers le Ciel.

 

Elle est ainsi la Reine de mon Église pour l'aider, la protéger et la défendre. Elle sera présente parmi les enfants de ma Volonté.

Elle sera toujours le moteur, la vie, le guide, le modèle parfait, la majesté du Royaume du divin Fiat si cher à son Cœur.

 

Ses ardents désirs, ses délires d'amour maternel sont :

vouloir que ses enfants vivent sur terre dans le Royaume où elle a vécu.

 

Elle ne se contente pas d'avoir ses enfants au Ciel dans le Royaume de la Divine Volonté. Elle les veut aussi sur terre.

Elle pense

-que la mission de Mère et de Reine que Dieu lui a donnée n'est pas achevée,

-qu'elle ne sera terminée que lorsque la Divine Volonté régnera sur la terre parmi les créatures.

Elle veut que ses enfants lui ressemblent et possèdent l'héritage de leur Maman.

 

C'est pourquoi la grande Dame met tout son Cœur et tout son amour à aider la créature qu'elle voit disposée à vouloir vivre dans la Divine Volonté.

 

Par conséquent, dans les difficultés, pense qu'elle est avec toi

-pour te soutenir,

-pour te donner de la force et

-pour prendre ton vouloir dans ses mains maternelles afin qu'il reçoive la Vie du Fiat suprême.


 

Ma pauvre intelligence suivait la vie de mon doux Jésus dans la Divine Volonté. Là je le trouvais dans l’acte de continuer sa vie lorsqu’Il était sur la terre

Oh! Combien de merveilles, combien de surprises d’amour inimaginables !

 

Si bien que le divin Fiat contient tous les actes de la Vie de Jésus comme dans l'acte de les répéter toujours par amour pour les créatures

afin de donner à chacune sa vie tout entière, ses souffrances, son ardent amour.

 

Mon doux Jésus, toute bonté, me dit :

 

Ma petite fille de mon Vouloir, mon Amour veut s'épancher

Il ressent le besoin de faire connaître à celle qui veut vivre dans ma Volonté ce que j'ai fait et ce que je fais,

afin que ma Volonté revienne régner et dominer parmi les créatures. Tu dois savoir que toute ma Vie n'était rien d'autre que

l’appel continuel de ma Volonté au milieu des créatures, et

le rappel des créatures dans mon Fiat suprême.

 

De sorte que conçu,

mon Fiat symbolisait le rappel, le retour de sa conception dans les créatures, ce Fiat suprême qu'avec une si grande énormité les créatures avaient sorti de leur âme.

Il rappelait les créatures à être conçues en lui.

 

Ainsi conçu, le Fiat suprême faisait revivre mon Vouloir

-dans toutes les œuvres humaines,

-dans toutes mes larmes d'enfants, mes gémissements, mes prières et mes soupirs.

 

Il rappelait

-avec mes larmes et mes soupirs,

ma Volonté dans les larmes, les souffrances et les soupirs des créatures.

 

Ceci afin qu'il n'y ait rien en quoi les créatures ne puissent sentir la force et l’empire de ma Volonté qui pourrait régner en elles.

Cette Volonté, prenant pitié de mes larmes et de celle des créatures leur donnerait la grâce du retour dans son Royaume.

 

 Mon exil symbolisait aussi la façon dont les créatures étaient exilées de mon

Vouloir.

Je voulais être exilé pour rappeler ma Volonté parmi les pauvres exilées afin de

-pouvoir les rappeler, et

-convertir l’exil en Patrie où elles ne seraient plus tyrannisées par les ennemis, un peuple étranger, les viles passions,

mais où elles auraient la plénitude des biens de ma Volonté.

 

 Mon retour à Nazareth symbolise ma Divine Volonté!

 

J'y ai vécu caché.

Son Règne était en pleine action dans la famille sacrée.

Il était le Verbe, la Divine Volonté en personne, voilée par mon Humanité

 

Cette même Volonté qui régnait en Moi

se diffusait dans toutes les créatures,

les embrassait,

était le mouvement et la Vie de chacune d'elles.

Je sentais en Moi le mouvement et la vie de chaque créature

-dont mon Fiat était l’acteur qui souffre,

-dont la souffrance n'est pas reconnue,

-qui ne reçoit pas un remerciement, un Je vous aime, un acte de gratitude, ni de la part du monde entier ni de Nazareth lui-même,

où non seulement ma Volonté, mais aussi ma sainte Humanité a vécu au milieu des créatures.

 

Mon Humanité qui n’a jamais cessé de donner la Lumière à celles qui seraient capables de Me voir et de s'approcher de Moi.

Mais dans ma Souffrance, je restais toujours le Dieu caché.

 

Tel est le sort de mon divin Vouloir.

L'homme a été créé avec la Force créatrice du Fiat.

Il est né et a été pétri, imprégné du Fiat

qui administre en lui le mouvement, la chaleur, la vie.

 

L'homme finira sa vie dans le Fiat. Et pourtant,

-qui le sait,

-qui est reconnaissant de cet acte divin continuel qui

-sans jamais se lasser et

-avec tant d'amour

pénètre la vie de la créature pour lui donner sa Vie ? Presque personne, ma fille.

Faire du bien,

-être la cause première de la conservation et

-donner la vie éternelle à la créature,

-maintenir l'ordre de toutes les choses créées autour d'elle et uniquement pour elle,

et ne pas être reconnu,

-voilà la souffrance des souffrances!

Et la patience de ma Volonté tient de l'incroyable!

Mais connais-tu la raison de cette patience si constante et inébranlable ? C'est parce que ma Volonté sait

-que son Royaume viendra,

-que sa Vie palpitante sera reconnue parmi les créatures.

 

C’est en vue de la grande gloire qu'Elle recevra en étant reconnue

-que ma Volonté se fait la Vie de chaque vie et

-que parce qu'elle est la Vie, elle recevra chacune de ces vies pour régner en elles.

 

Elle ne sera plus cachée, mais révélée et reconnue. C'est pourquoi

-ma Volonté supporte tant de refus d'être reconnue et que

-seule une divine Patience pourrait supporter tant de siècles d'ingratitude humaine.

 

 De Nazareth, je passai au désert et dans la grande solitude,

-la plupart du temps avec le rugissement des animaux féroces autour de moi, symbole de ma Divine Volonté

qui n'étant pas connue, forme

-le désert autour de la créature et

une solitude qui engendre l’horreur et la peur.

 

Le Bien devient désert .

Et l'âme est entourée par des animaux féroces qui sont ses passions brutales poussant des rugissements de colère, de furie bestiale, de cruauté, de toutes sortes de maux.

 

Ma sainte Humanité retraçait pas à pas

-les souffrances que ma Divine Volonté avait endurées

afin de la restaurer et de la rappeler pour régner au milieu des créatures.

 

Je peux dire que

-chacun de mes battements de cœur,

-chaque souffle,

-chaque parole et

-chaque souffrance

était le continuel rappel de ma Volonté

pour se faire connaître par les créatures et régner en elles

pour leur faire connaître le grand bien, la sainteté, le bonheur de vivre dans le Fiat.

 

 Du désert, je passai à la vie publique

 

où rares étaient ceux qui croyaient en Moi, que j'étais le Messie.

 

J’ai voulu utiliser ma Puissance, semant des miracles, afin de former mon peuple.

Pour que, s'il ne croyait pas mes paroles,

il puisse croire par la puissance de mes miracles.

 

Telles étaient mes divines et amoureuses industries,

pour que, à n'importe quel prix, je fasse connaître que j'étais leur Sauveur.

 

Car sans me connaître, elles ne pouvaient pas recevoir le bien de la Rédemption.

Il était donc nécessaire de me faire connaître

pour que ma venue sur la terre ne soit pas inutile pour elles.

Oh ! Ma vie publique symbolise tellement

le triomphe du Royaume de mon Fiat parmi les créatures

 

Avec des vérités surprenantes je Le ferai connaître. Pour y arriver, je ferai des miracles, des prodiges .

 

Avec la puissance de mon Vouloir,

-Je rappellerai la Vie à la vie les cadavres.

-Je répéterai le miracle de la résurrection de Lazare. Malgré le fait

-qu’elles se soient décomposées dans le mal,

-qu’elles soient devenues un corps malodorant comme Lazare, mon Fiat les rappellera à la Vie.

Il arrêtera la puanteur du péché, il les ressuscitera dans le bien.

 

Bref, je me servirai de toutes mes divines industries pour que mon Vouloir règne au milieu du peuple.

 

Tu vois par conséquent :

en chaque parole que J'ai dite et en chaque miracle que J'ai opéré,

-j'ai appelé ma Volonté à régner au milieu des créatures

-Je les ai appelées à vivre dans mon Fiat.

 

 De la vie publique, Je suis passé à la Passion,

Celle-ci est symbole de la Passion de ma Volonté.

Durant tant de siècles Elle avait souffert de toutes ces volontés rebelles des créatures qui, en refusant de se soumettre à ma Volonté, avaient

-fermé le Ciel,

-brisé les communications avec leur Créateur.

Et elles étaient devenues les esclaves malheureuses de l'ennemi infernal.

 

Mon Humanité lacérée recherchait la mort.

Crucifiée, elle représentait l'humanité malheureuse sans mon Vouloir devant la divine Justice.

En chaque souffrance elle appelait mon Fiat à donner le baiser de paix aux créatures afin de les rendre heureuses

Je les appelais dans mon Fiat pour mettre fin à la douloureuse Passion de ma Volonté.

 

 Finalement la Mort qui préparait ma Résurrection.

 

Elle appelait toutes les créatures à ressusciter dans mon divin Fiat.

Et, oh ! comme elle symbolise la Résurrection du Royaume de ma Volonté.

 

Mon Humanité blessée, déformée, méconnaissable, est ressuscitée en pleine santé avec une beauté enchanteresse, glorieuse et triomphante.

 

Elle préparait le triomphe, la gloire de ma Volonté,

-appelant en elle toutes les créatures et

-demandant que chacune puisse ressusciter dans mon Vouloir pour passer

-de l’état de cadavre à la vie,

-de la laideur à la beauté,

-du malheur au bonheur.

 

Mon Humanité ressuscitée assure le Royaume de ma Volonté sur la terre.

Elle était mon acte unique de triomphe et de victoire. Elle était importante pour Moi.

 

Parce que je ne voulais pas partir pour le Ciel avant d'avoir pu donner tout ce qui peut permettre aux créatures de rentrer à nouveau

-dans le Royaume de mon Vouloir et

-dans toute la gloire, le bonheur, le triomphe de mon Fiat suprême afin qu'Il puisse dominer et régner en elles.

Par conséquent, unis-toi à Moi.

Fais qu'il n'y ait aucun acte que tu fasses et aucune souffrance que tu subisses sans appeler ma Volonté à occuper sa place royale et dominante

Ta victoire sera de la faire connaître, aimer et désirer par toutes les créatures.


 

Le divin Vouloir m’appelle avec force dans la mer interminable de sa Volonté Oh ! comme on y est bien !

 

Combien de surprises!

Combien de choses merveilleuses l’on comprend, qui produisent

-des joies infinies,

-une vie divine,

-un amour qui ne dit jamais c'est assez, mais qui fait voir et sentir

-que tout est Divine Volonté,

-que toute la création forme un acte unique du Vouloir suprême.

 

Mon esprit se perdait en Lui

Alors mon doux Jésus me rendit sa petite visite Avec un amour inexprimable, Il me dit :

 

Bienheureuse fille de mon Vouloir, tu dois savoir que

 le chef du Royaume de ma Divine Volonté est Dieu lui-même.

 Notre Divinité ne fait que continuer son acte unique.

Nous ne faisons jamais la volonté de quiconque, mais toujours la nôtre.

 

La couronne de nos attributs est dominée par notre Fiat.

Son Royaume est en nous et s'étend en dehors de nous

-dans notre immensité,

-dans notre amour, notre pouvoir et notre bonté,

-en toutes choses.

Si bien que pour nous, tout est notre Volonté.

 

 En second lieu viennent la Création, les cieux, les soleils, les étoiles, les vents et les eaux, ainsi que le plus petit brin d'herbe.

Ils ne font rien d'autre qu'un acte continuel de notre Fiat.

Il y a entre eux et Nous un acte respiratoire.

Nous émettons le souffle de notre Volonté et la Création le reçoit.

En l'émettant à son tour elle Nous donne le souffle que Nous lui avons donné. Ce sont tous des effets que notre Volonté a insufflés en eux

Elle s'unit à notre acte unique.

Combien de gloire et d'honneurs ne recevons-nous pas, combien notre Être suprême est exalté

-simplement de ce que notre Volonté a insoufflé dans toute la Création qui sait comment Nous rendre le souffle que Nous lui avons donné.

Il y a une telle unité de Volonté avec toute la Création

-que tout ce qui sort de nous et entre dans la Création forme un acte unique de Volonté suprême.

 

La multiplicité et la diversité des choses

-qui se voient et

-qui se produisent

ne sont que les effets que produit notre acte unique.

Car notre Fiat ne change jamais et n'est pas non plus sujet au changement.

Toute sa puissance est réellement de pouvoir faire un acte unique

pour produire tous les effets possibles et imaginables.

 

 En troisième lieu viennent tous les Anges, les Saints et les Bienheureux

de la Patrie céleste.

Ils tournent autour de notre Être suprême.

Ils respirent la force, la sainteté, l'amour, les joies infinies et les bonheurs sans nombre du divin Vouloir.

 

Ils forment une vie unique avec Lui.

Ils ressentent en eux cette Vie comme leur propre vie.

Ils la ressentent à l’extérieur quand Elle leur apporte la mer d'un bonheur divin toujours nouveau.

 

-Unique est l'acte que la Divine Volonté forme dans le Ciel,

-un est le souffle.

 

Une seule chose est nécessaire, la Divine Volonté. S'il fallait jamais que dans le Ciel entrât

-un seul acte, un seul souffle qui ne fût pas la Divine Volonté, la céleste Patrie perdrait

-tout son enchantement, toute la beauté et tout le charme dont elle est investie. Mais cela ne peut pas être.

 

Tu vois par conséquent que mon Fiat détient toute la suprématie.

 

Un seul souffle remplit les bienheureux de mers de joies et de bonheurs incomparables. En émettant le souffle notre Divinité ressent le bonheur dont jouissent tous les saints.

Nous magnifions notre Vouloir suprême

comme commencement, source et origine de tous les biens.

 

 En quatrième place vient la famille humaine.

Les créatures tournent autour de Nous

Mais leur volonté n'est pas une avec la nôtre.

Ainsi elles ne respirent pas notre Vouloir qui apporte l'ordre, la sainteté, l’union

et l’harmonie avec son Créateur.

Par conséquent, elles restent éparpillées, désordonnées et loin de nous. Ce sont des êtres malheureux.

La paix, le bonheur, l'abondance des biens se trouvent loin d’eux et tous les maux viennent de ce que notre Volonté n'est pas la leur.

Nous n'échangeons pas notre souffle et cela empêche

la communication de nos biens,

l’union parfaite avec notre Être suprême.

 

Notre main créatrice

-qui devrait former son chef-d’œuvre le plus beau en chaque créature en est empêchée par l’absence de notre Volonté.

Elle ne trouve pas leur âme préparée, adaptable pour rendre faisable notre art divin.

Là où manque notre Vouloir, nous ne savons que faire de cette créature.

 

Voilà pourquoi nous désirons tellement que notre Divine Volonté règne et forme la vie en elle.

Car notre œuvre créatrice est empêchée,

-nos œuvres sont suspendues,

-le travail de notre Création est incomplet.

 

Pour obtenir cela,

-une doit être la Volonté du ciel et de la terre,

-une la vie,

-un l'amour,

-un le souffle.

Tel est le grand bien que nous voulons pour les créatures.

 

Nous voulons encore accomplir bien des œuvres merveilleuses. Mais le vouloir humain

-entrave nos pas,

-attache nos bras et

-rend inactives nos mains créatrices.

 

C'est pourquoi la créature qui veut faire notre Volonté et vivre en elle nous donne du travail.

Et nous faisons d’elle ce que Nous voulons.

 

Tu dois savoir que lorsque la créature décide de vivre de la Divine Volonté, elle met en sécurité son salut, sa sainteté.

Nous sommes en elle comme dans notre maison. Sa volonté nous sert de matériau

-dans lequel nous prononçons le Fiat en chacun de ses actes afin de former des œuvres dignes de Celui qui vit en elle.

Nous agissons comme un roi qui utilise les pierres, le tuf et le mortier pour former un palais somptueux afin d'émerveiller le monde entier.

Pauvre roi, s'il lui manque les pierres et les matériaux nécessaires pour bâtir le palais. Bien qu'il ait toute la bonne volonté et tout l’argent pour le faire, faute de matériaux,

il restera sans palais.

 

C'est notre cas, s'il nous manque la volonté de l’âme. En dépit de notre puissance et de notre Volonté,

nous ne pouvons pas former dans l'âme le magnifique palais digne de notre résidence s'il nous manque la volonté de l'âme.

Mais lorsque la créature nous donne sa volonté et prend la nôtre,

nous sommes en sécurité,

nous trouvons tout à notre disposition,

les petites choses comme les grandes, les naturelles et les spirituelles, tout est à nous Et nous pouvons nous servir de tout pour accomplir l’œuvre de notre Fiat omnipotent.

 

Et comme notre Volonté ne sait pas rester oisive, elle fait le rappel de ses œuvres dans le palais qu'avec tant d'amour elle a formé dans la créature.

Elle l’entoure de toutes les œuvres de la Création

Les cieux, le soleil et les étoiles lui rendent hommage.

Elle met en ordre dans la créature tout ce que j'ai fait dans la Rédemption, ma Vie, ma Naissance, mes Pleurs d'enfant, mes Souffrances et mes Prières.

 

Rien ne devrait manquer à ma Volonté parce que tout est sorti d'Elle. Tout lui appartient de plein droit.

Par conséquent elle forme, là où elle règne, la centralisation de toutes ses œuvres.

Et, oh ! les beautés, l'ordre, l’harmonie, les biens divins qui sont formés dans cette créature !

Les Cieux sont stupéfaits et tous admirent l'amour et la puissance de la Divine Volonté, et ils l’adorent en tremblant.

Par conséquent, laisse travailler ma Volonté

Elle fera de grandes choses qui vont te stupéfier.

 

En plus de notre amour, notre Sagesse éternelle a établi

-toutes les grâces que nous devrions donner à la créature,

les degrés de sainteté qu'elle devrait acquérir,

la beauté dont nous devrions l’orner,

l'amour avec lequel elle devrait nous aimer, et

les actes eux-mêmes qu'elle devrait accomplir.

 

Là où règne notre Fiat, tout devient réalisé.

L'ordre divin est en pleine force, pas même une virgule n’est déplacée.

Notre œuvre est en totale harmonie avec les œuvres de la créature Oh ! combien elle fait nos délices.

Et lorsque nous lui aurons donné notre dernier amour dans le temps et

qu'elle aura accompli notre dernier acte de Divine Volonté dans sa vie mortelle, notre amour lui donnera l’envol dans notre céleste Patrie et notre Volonté la recevra dans le Ciel comme un triomphe de sa Volonté agissante et conquérante qui,

avec tant d'amour, a vaincu sur la terre.

 

De sorte que son dernier acte sera l’entrée qu'elle fera dans le Ciel afin de vivre dans notre Volonté un bonheur sans fin.

 

Au contraire, là où notre Vouloir ne règne pas il n'y a pas d'ordre divin,

-mais combien de nos œuvres brisées et sans effet,

-combien de vides divins, remplis parfois de passions et de péchés. Il n'y a pas de beauté, mais une difformité qui fait pitié.

 

Par conséquent, sois attentive et fais que notre Vouloir règne et vive en toi.

 

 

Mon pauvre esprit est incapable de ne pas tourner et voler dans le divin Vouloir, ma pauvre volonté humaine ressentait la pression de la Divine Volonté et je me disais :

 

Ah, oui, c'est merveilleux de sentir le triomphe, le règne, le bonheur, les merveilleuses conquêtes de la vie dans le divin Vouloir

Mais le vouloir humain doit continuellement mourir.

Il est vrai que c'est un très grand honneur que l'amour de Dieu descende dans la volonté de la créature et qu'avec sa majesté et sa puissance, il fasse ce qu'il veut.

 

Et la volonté humaine reste à sa place et ne peut faire que ce que Dieu fait. Mais elle doit arrêter tout ce qui vient d'elle, et c'est le sacrifice des sacrifices, spécialement en certaines circonstances.

Oh ! comme la vie peut parfois lui paraître douloureuse, comme si elle n'en avait pas, parce que le divin Fiat ne tolère pas que même une fibre de vouloir humain puisse agir en lui.

Et une foule de pensées occupaient mon pauvre esprit lorsque mon doux Jésus, par compassion pour mon ignorance et l’état douloureux dans lequel je

me trouvais, est venu avec une incroyable tendresse mettre sa très sainte main sur ma tête, et il me dit :

 

Ma bienheureuse fille, courage, ne te tourmente pas. Mon divin Vouloir veut tout parce qu'il sait qu’un seul petit acte, un désir, une fibre de vouloir humain, gâcherait ses plus belles œuvres. L'ordre divin et sa sainteté seraient entravés, son amour restreint, sa puissance limitée.

 

C'est pourquoi il ne tolère pas que même un fragment de vouloir humain puisse avoir sa vie.

Il est vrai que c'est le sacrifice des sacrifices.

Aucun autre sacrifice ne peut avoir le poids, la valeur, l'intensité du sacrifice de vivre sans sa volonté

Si bien qu'il est nécessaire d'avoir

-la vie éternelle,

-le miracle continuel de mon divin Vouloir, pour être capable de souffrir ce sacrifice.

Les autres sacrifices, en comparaison, peuvent être appelés

des ombres, des images,

des peintures, des jeux d'enfants qui pleurent pour rien.

 

Parce que c'est lorsqu'il y a le vouloir humain que

-dans la souffrance,

-dans les situations douloureuses,

on ne se sent pas seul, sans vie, sans satisfactions

 

Par conséquent les sacrifices semblent beaucoup plus légers. Mais ils sont cependant vides

de Dieu, de sainteté, d'amour,

de lumière, de vrai bonheur,

et peut-être même pas vides de péchés. Car le vouloir humain, sans le mien,

n'est jamais capable de faire des choses bonnes et saintes.

 

Si mon Fiat n'avait pas la vertu

-de contenir en lui le vouloir humain sans lui donner vie ou

-de l'enfermer en lui-même afin qu'il ne trouve ni la place ni le temps de pouvoir agir,

Il ne pourrait pas travailler

-avec cette divine splendeur, ce luxe et cette pompe avec lesquels Il accomplit habituellement nos œuvres.

S'il y avait eu dans la Création une autre volonté,

elle aurait empêché la somptuosité, la splendeur et la pompe divines que nous avons mises dans toute la Création.

Elle aurait empêché

-l'extension du ciel, la multiplicité des étoiles,

-l'immensité de la lumière du soleil, la variété de tant de choses créées. Elle nous aurait mis une limite.

 

C'est pourquoi notre Vouloir veut être seul

afin de pouvoir faire ce qu'il sait faire et veut faire.

 

C'est pourquoi il veut avoir la volonté humaine en lui,

-coopérante, spectatrice, admiratrice de ce qu'Il veut faire en elle.

Mais elle doit être convaincue, si elle veut vivre dans ma Volonté,

-que la sienne ne peut plus agir et

-qu'elle doit servir afin d'enfermer ma Volonté dans la sienne pour la laisser accomplir ses œuvres en toute liberté,

-avec toute la somptuosité,

-avec le luxe de grâces et

-avec la pompe de ses divines variétés.

 

La première chose que nous voulons est une absolue liberté. Nous voulons être libres, ma fille, quels que soient

-les sacrifices que nous demandons et

-les œuvres que nous voulons faire.

Sans cela, la vie dans ma Volonté sera une façon de parler, mais en réalité elle n'existera pas.

 

Mon Jésus a gardé le silence.

 

Je pensais à tout ce qu'il m'avait dit et je me disais :

Il a raison de dire que le vouloir humain ne peut pas agir devant la sainteté et la puissance de son Vouloir divin.

Le vouloir humain s'est déjà placé dans ce néant.

Trop de choses sont nécessaires pour agir devant une Divine Volonté. On se sent incapable.

Et je prie moi-même de ne pas avoir le grand malheur d'avoir formé un mouvement, une fibre de mon propre vouloir.

Mais ma croix, et tu la connais, est d'être dans le labyrinthe ou tu m'as placée. Je me sens entravée et humiliée même dans la poussière.

 

Tu savais de qui j'avais besoin.

Incapable de m'aider moi-même, pas un jour, pas une année Oh ! comme cela est difficile.

Je sais

-que c'est uniquement ton Vouloir qui me donne la force et la grâce, et

-que par moi-même je n'aurais pas été capable de le supporter. Je ressentais tant d'amertume qu'il me semblait mourir.

Mon toujours aimable Jésus, avec compassion, reprit son discours :

 

Ma fille, ma Divine Volonté veut faire dans la créature un acte complet. Et sais-tu ce que signifie un acte complet de ma Volonté ?

 

Cela veut dire un acte complet de Dieu

dans lequel il place sainteté, beauté, amour, puissance et lumière jusqu'à en étonner le Ciel et la terre.

 

Dieu lui-même doit en être ravi au point de former

-son siège, son trône de gloire dans cet acte complet qui

-le servira lui-même et

-descendra comme une rosée bienfaisante pour le bien de toutes les créatures.

 

C'est pourquoi, afin de faire cet acte complet,

je dois déposer sur toi une croix nouvelle, jamais encore donnée à aucune autre,

-pour faire se lever en toi les dispositions nécessaires chez toi

-pour recevoir et chez moi pour accomplir cet acte complet de ma Volonté.

Sans rien, on ne peut rien faire.

Par conséquent, toi afin de recevoir et nous afin de donner des choses nouvelles,

nous devions disposer des croix nouvelles qui,

-unies au travail continuel de notre Vouloir, prépareraient tout ce qu'il faut pour un acte si grand.

 

Tu dois savoir que mon Fiat ne t'a jamais quittée.

C'est pourquoi tu ressens sa douce impression et sa loi sur

chaque fibre,

-chaque mouvement et désir de ton vouloir.

 

Jaloux de toi et de l'acte complet qu'il voulait faire, mon Fiat a maintenu son règne royal.

Mais sais-tu pourquoi ?

 

Écoute un doux et cher secret :

Lorsque mon Vouloir dominait ton esprit, ton regard, tes paroles, Il formait ainsi

-ton Jésus dans ton esprit,

-son regard dans le tien,

-ses paroles dans les tiennes.

Lorsqu'il dominait les fibres, le mouvement, le cœur,

Il formait ainsi les fibres, le mouvement du Cœur de ton Jésus en toi.

Lorsqu'Il dominait les œuvres, les pas, tout ton être,

Il formait ainsi ses œuvres, ses pas, Jésus tout entier en toi.

 

Et si ma Volonté t’avait donné la liberté de faire tes propres actes,

-même dans les choses les plus petites et les plus innocentes, Elle n’aurait pas pu former ton Jésus en toi.

 

Et moi je ne peux ni ne veux vivre d'une volonté humaine.

Mon Vouloir n'aurait pas pris la décision de me former dans l'âme s'il n'avait pas été certain que je pourrais trouver ma Volonté Elle-même avec laquelle mon Humanité était animée.

Ce sera réellement son Règne sur la terre

-de former autant de Jésus

que de créatures qui veulent vivre de la Divine Volonté, avec Jésus dans leur âme.

 

Son Royaume aura sa somptuosité, sa sublimité, son luxe de choses inouïes, Et il sera assuré.

C'est alors que dans le Royaume de mon divin Fiat j’aurai autant de Jésus vivants

qui m'aiment, me glorifient, et me rendront une gloire complète. C'est pourquoi je languis après ce Royaume.

Et toi aussi tu languis après lui. Ne t’intéresse à rien d'autre.

Laisse-moi faire.

Aie confiance en Moi. Et je penserai à tout.

Après quoi je continuai à penser à la Divine Volonté et mon doux Jésus ajouta : Ma fille, la lumière est le symbole de mon divin Vouloir.

Sa nature est de se répandre autant qu'il peut et où il peut.

Mon divin Vouloir ne refuse sa lumière à personne, qu'on le veuille ou non.

Tout ce qui peut arriver,

-c'est que celui qui veut se servir de la lumière l’utilise pour faire de grandes choses, alors que celui qui ne le veut pas ne fait aucun bien.

Mais il ne peut pas nier qu'il a reçu le bien de la lumière.

 

Telle est ma Volonté qui plus que la lumière

-se répand partout,

-investit chaque créature et chaque chose.

Et le signe que l'âme possède ma Volonté est qu'elle ressent le besoin

-de se donner aux autres avec Elle,

-de faire du bien à tous,

-de courir vers tous avec ses actes

pour faire autant de Jésus et les donner à tous.

 

Ma Volonté est de tous. Je suis le Jésus de tous.

Par conséquent Je suis heureux

lorsque la créature fait siennes ma Volonté et ma Vie, et

lorsqu'elle veut me donner à tous.

Elle est alors ma joie et ma fête continuelles.

 

 

 

 

Je continue mon abandon dans le Fiat.

Mon pauvre esprit nage dans la mer divine et comprend les célestes arcanes Mais je ne sais comment les répéter, car il n'y a pas de mots ici-bas pour cela.

Lorsque je suis dans cette mer divine et que je regarde son immensité, il n'y a pas d’êtres ou de choses qui puissent lui échapper.

Tous les êtres et toutes les choses forment leur vie et la reçoivent dans le divin Vouloir. Mais que peut prendre la créature de cette immensité ?

 

À peine quelques gouttes tant elle est petite.

En prenant les gouttes, elle n'est pas capable de sortir de cette immensité.

Elle la sent courir

intérieurement et extérieurement,

à sa droite et à sa gauche,

partout,

incapable même pour un instant de se débarrasser d'elle. Oh ! Divine Volonté, combien tu es admirable !

 

Tu es tout à moi, Tu m’élèves en Toi. Je te trouve partout.

Tu m'aimes toujours jusqu'à former la Vie de ma vie.

Mon esprit était perdu dans cette mer lorsque mon doux Jésus, toute bonté, sortit de cette mer

Il s’approchait de moi, et Il me dit :

 

Fille de mon Vouloir, tu as vu que l'immensité de mon Fiat est inatteignable. Aucun esprit créé, peu importe sa sainteté, ne peut l’embrasser et voir où finissent ses limites. Tous ont une place en Lui.

Chaque créature possède son petit champ dans l'immensité de ma Divine Volonté.

Mais qui travaille ce petit champ assigné à la créature ? Celle qui vit dans ma Volonté.

Parce qu’ Elle prend la créature dans son sein.

Elle la met au travail, unie à l’œuvre qu’Rlle veut accomplir

dans le tout petit champ qui a été donné à la créature dans ma Volonté.

 

Elle possède sa Force créatrice.

Ainsi ce que la créature pourrait faire durant un siècle, elle le fait en une heure avec ma Volonté.

Ainsi en une heure elle peut acquérir un siècle

d'amour,

de travaux,

de sacrifices,

de connaissances divines,

de profondes adorations.

 

Et après le travail, ma Volonté appelle l’âme au repos afin de se reposer et de se féliciter mutuellement.

 

Ensuite en voyant la beauté du petit champ, la joie qu'elle ressent, afin de se féliciter l'une l'autre davantage,

elles retournent au travail.

C'est une alternance de travail et de repos.

 

Car parmi les si nombreuses qualités que possède la Divine Volonté, il y a l'attitude du mouvement continu.

 

Elle n'est pas oisive.

À chaque chose créée, Elle a donné son œuvre continue afin de se glorifier et de faire du bien à tous.

 

Dans ma Volonté, l'oisiveté n'existe pas. En Elle tout est travail.

 

Si elle aime c’est un travail,

si elle s'occupe à connaître, c'est un travail,

si elle adore, si elle souffre, si elle prie, c'est un travail et un travail divin et non pas humain.

 

Ce travail se convertit en argent d'une valeur infinie, qu'elle peut acquérir pour agrandir leur petit champ.

 

Ma fille,

tu dois savoir que c’est ma Volonté absolue que la créature fasse ma Volonté.

Combien il me tarde de la voir régner et travailler en elle, combien je veux l'entendre dire :

« la Volonté de Dieu est la mienne,

ce que Dieu veut, je le veux .

ce que Dieu fait, je le fais. »

 

Comme c’est ma Volonté qui vit en elle,

elle doit lui donner les moyens et l’aide nécessaire.

Et voilà mon Humanité qui se met à la disposition de la créature dans le tout petit champ de l'immensité de ma Volonté assignée à la créature,

afin que je puisse démontrer

-ma force pour soutenir sa faiblesse,

-mes souffrances pour l’aider dans les siennes,

-mon amour pour cacher le sien dans le mien,

-ma sainteté pour la recouvrir,

-ma vie pour la soutenir et lui fournir le modèle.

 

Bref, ma Divine Volonté doit trouver autant de Jésus que de créatures qui veulent vivre de ma Volonté.

 

Alors, ma Volonté ne trouvera plus d'obstacles parce que les créatures

seront cachées en Moi et

auront la volonté de faire plus de choses avec Moi qu'avec elles-mêmes.

 

Et les créatures trouveront toute l’aide nécessaire en surabondance pour vivre de ma Volonté.

 

Il en est toujours ainsi avec Dieu lorsqu'il veut quelque chose :

Il donne tout ce qui est nécessaire pour que ce qu'Il veut puisse arriver.

 

C'est pourquoi j'aime que les créatures savent ce que je mets à la disposition de celles qui veulent vivre de ma Volonté.

 

Elles trouveront ma Vie qui leur fournira tout ce qui est nécessaire pour les faire vivre dans la mer de mon divin Vouloir.

 

Sinon, leur petit champ dans mon immensité restera sans travail .

par conséquent sans fruits, sans bonheur et sans joie.

Elles seront comme celles qui vivent sous le soleil sans jamais rien faire. Et le soleil ne servira qu’à les brûler et à leur donner une soif ardente, au point d'avoir l'impression de mourir.

 

Toutes les créatures, en raison de la création, se trouvent dans cette immensité.

Mais si leur volonté ne travaille pas avec la Mienne, elles vivent seules.

Elles sentiront tous les biens brûler et seront assoiffées par les passions du péché et les faiblesses qui les tourmenteront.

C'est pourquoi il n'y a pas de mal plus grand que de ne pas vivre de ma Volonté.

 

Après quoi je poursuivis ma ronde

dans les actes accomplis par la Divine Volonté dans la Création.

 

J'arrivai à la Conception de la très Sainte Vierge. Mon doux Jésus m'arrêta et me dit :

 

Ma fille, le plus grand prodige de la Création est la Vierge.

Le divin Vouloir subjugua son vouloir humain dès le premier instant de sa Conception, Et le vouloir de cette Sainte Créature subjugua le divin Fiat.

 

L’un faisait la conquête de l'autre. Ils étaient gagnants tous les deux.

Le divin Vouloir entra en Roi dominant dans son vouloir humain.

Les chaînes de ce grand prodige divin commencèrent dans cette sublime créature.

 

La force incréée se déversa dans la force créée de telle sorte qu'elle pouvait soutenir toute la Création comme si elle n'était qu'un fétu de paille.

Toutes les choses créées ressentaient la Force créée dans la Force incréée qui les soutenait et contribuait à leur conservation.

Combien elles se sentaient honorées et heureuses parce qu’une Force créée coulait en toutes choses comme leur Reine afin de les soutenir et de les conserver.

Sa Force était telle qu’elle régnait sur tous et même sur son Créateur. Elle était invincible.

Car avec la Force du divin Fiat elle conquérait tous et toutes choses.

 

Tous se laissaient conquérir par cette divine Impératrice parce qu'elle possédait une Force puissante et ravissante à laquelle personne ne pouvait résister.

Les démons eux-mêmes se sentaient affaiblis et ne savaient où se cacher de cette force insurpassable.

 

Tout l’Être suprême coulait dans cette volonté créée qui avait été subjuguée par la Divine Volonté.

L’ Amour infini se déversait dans l'amour fini.

Tous et toutes choses se sentaient aimés par cette sainte créature.

Son amour était si grand que mieux que l'air elle se faisait respirer par tous. De sorte que cette Reine d'amour ressentait le besoin d'aimer toutes les

créatures en Mère et Reine de toutes.

Elle était revêtue de notre beauté jusqu'à posséder la force, l'amour, la bonté, la grâce ravissante qui la faisait aimer par tous,

même par les choses qui ne possèdent pas la raison.

 

De sorte qu'il n'y avait pas un acte, une prière, une adoration, une réparation qui n’emplissait le ciel et la terre.

Elle maîtrisait toutes choses, et son amour et tout ce qu'elle faisait s'écoulait dans le ciel, dans le soleil, dans le vent, en toutes choses.

 

Notre Être suprême se sentait aimé et adoré dans toutes les choses créées, par cette sainte créature.

Une vie nouvelle s'écoulait en toutes choses. Elle nous aimait pour tous et nous faisait aimer par tous.

La Volonté incréée avait eu la place d'honneur dans la volonté créée. Elle était capable de faire toutes choses, de nous donner l’échange, à la disposition de qui nous avions mis toute la Création.

 

Avec la conception de cette grande Reine,

-la vraie vie de Dieu commença dans la créature et

-la vie de la créature en Dieu.

Oh ! les échanges d'amour, de courage, de beauté, de lumière entre l'une et l'autre !

Les prodiges qui alternaient en elle étaient par conséquent continus et inouïs. Les cieux et la terre étaient stupéfaits.

Les Anges demeuraient ravis devant l'œuvre de ma Divine Volonté dans la créature.

 

Ma fille,

en vivant dans le divin Vouloir cette Grande Dame se sentit de fait

Reine de tous et de toutes choses et

également Reine du Grand Roi divin,

si bien qu'elle forma la porte du Ciel pour faire descendre le Verbe éternel.

Elle prépara le chemin et la chambre de son sein où Il ferait sa demeure et dans l’enthousiasme de son amour Elle me dit :

Descends, ô Verbe éternel, tu trouveras en Moi ton Ciel, tes joies, cette même Volonté qui règne dans les Trois Personnes divines.

 

Mais elle forma aussi la porte et le chemin permettant aux âmes d'accéder à la Patrie céleste.

Et c'est seulement parce que la Vierge a vécu sur terre de la Divine Volonté comme si elle vivait au Ciel que les bienheureux ont pu

-entrer dans les célestes régions et

-jouir de ses délices.

Parce que la céleste Mère les tenait cachés

-dans sa gloire et

-dans tous les actes qu'elle accomplit dans la Divine Volonté Ainsi les bienheureux ressentent dans leurs joies,

l'amour, les œuvres, la puissance de cette Mère et Reine qui les rend heureux.

 

Qu'est-ce que peut faire ma Volonté ? Tous les biens possibles et imaginables.

 

Dans la créature où elle règne,

Elle donne une puissance qui en arrive à dire :

 

« Fais ce que tu veux, commande, prends, donne. Je ne te refuserai jamais rien

Ta force est irrésistible, ton pouvoir me rend faible.

Je remets tout entre ses mains, parce qu'elle agit en Maîtresse et Reine.

 

Tu dois savoir que

cette sainte créature ressentit dès sa conception la palpitation de mon Fiat en elle.

Elle m'aima avec chaque battement de son cœur.

Et la Divinité redoublait d'Amour avec chaque battement de cœur. Elle sentait dans son souffle celui du divin Vouloir.

Elle nous aimait en chaque souffle et nous la payions de retour avec notre

amour redoublé en chacun de ses souffles.

Elle sentait le mouvement du Fiat dans ses mains, dans ses pas, dans ses pieds

Elle ressentait dans tout son être la Vie du divin Vouloir.

Elle nous aimait en toutes choses, pour elle-même et pour tous. Et nous l'aimions toujours et à chaque instant.

Notre amour courait comme un torrent rapide.

Elle nous gardait toujours attentifs et en fête

afin de recevoir son amour et de lui donner le nôtre.

 

Si bien qu'elle en arriva à couvrir tous les péchés et toutes les créatures de notre amour.

C'est pourquoi notre Justice restait désarmée par cette invincible amante. Nous pouvons dire qu'elle faisait de notre Être suprême ce qu'elle voulait. Oh ! comme je voudrais

-que chacun puisse comprendre ce que signifie vivre dans le divin Vouloir, afin de pouvoir rendre tout le monde heureux et saint.


 

Je suis toujours entre les bras du divin Vouloir.

Je sens en moi et en dehors de moi sa Puissance créatrice qui ne me laisse pas le temps de faire autre chose.

Je ne veux et ne demande rien d'autre, pour moi comme pour tous, que le Règne de la Divine Volonté sur la terre.

Mon Dieu, quelle force magnétique Elle possède. Elle donne tout, elle vous investit de toutes parts.

Mais en même temps elle prend tout

ce qui appartient à la petitesse de la pauvre créature.

 

Mon pauvre esprit était immergé dans la foule des innombrables pensées sur le divin Fiat quand mon toujours aimable Jésus rendit visite à ma petite âme. Toute bonté, Il me dit :

Ma bienheureuse fille, notre amour infini est toujours excessif et il tient de l'incroyable. Qu'il suffise de te dire qu'il est si grand que

Nous ne faisons que penser à la créature.

Notre mouvement incessant se reflète en elle pour lui donner la vie. Notre amour se reflète en elle pour lui dire continuellement « Je t'aime ». Notre puissance se reflète en elle pour la soutenir.

Bref, notre sagesse se reflète en elle et la dirige Notre lumière se reflète en elle et l'illumine.

Notre bonté se reflète en elle et prend pitié d'elle. Notre beauté se reflète en elle et l'embellit.

Notre Être suprême se répand sans cesse sur la créature. Mais ce n'est pas tout.

Car en nous reflétant en elle, elle aussi se reflète en nous. Ainsi si elle pense nous ressentons le reflet de ses pensées,

-en parlant, elle reflète en nous sa parole. Nous sentons

-le reflet de ses battements de cœur en notre sein,

-le mouvement de ses travaux,

-le piétinement de ses pieds.

 

Il existe une telle inséparabilité entre l’Être divin et l’être humain que l'un se déverse continuellement dans l'autre.

 

Notre amour est si grand que Nous Nous plaçons dans la condition

de ne pas pouvoir être sans la créature.

Mais ce n'est pas encore fini.

Si notre amour ne donne pas dans l’excès, il n'est pas satisfait.

Sachant que si la créature ne possède pas la Vie de notre divin Vouloir, il y a une grande différence

entre eux,

entre ses reflets et les nôtres.

 

Ainsi notre divin Vouloir se fait amour suppliant.

Si elle pense, il la prie de laisser notre Volonté régner dans son esprit, si elle parle, il la supplie de le laisser régner dans ses paroles,

si elle touche, travaille et marche,

Il l'implore de laisser ma Divine Volonté régner partout avec elle. En tout ce qu'elle fait,

-que ce soit une plainte, un soupir, une prière,

Il lui dit continuellement :

« Reçois mon Fiat, sois investie par mon Fiat! Oh ! possède mon Fiat!

Laisse-Moi voir mon Fiat régner, dominer et se réjouir dans ta vie. Je te prie de ne pas Me refuser ton vouloir et Je te donnerai le mien.

Et s'Il obtient cela,

-comme s'il avait obtenu la chose la plus précieuse,

Il enferme la créature dans son amour, la voile de sa lumière. Il monte la garde.

 

Triomphant, Il ressent en elle les notes de son Amour. Ils disent tous deux :

« Nous nous aimons d'un même amour

Nous avons la même vie, ton Fiat qui et à toi et à Moi. »

 

Si bien que l'harmonie, l'ordre de son Créateur s'élève en elle. Notre Volonté, notre Amour a atteint son but.

Il ne lui reste plus qu'à jouir de sa créature bien-aimée.

 

Par conséquent, ma fille,

-faire don de la vie de notre Volonté à la créature nous tient à cœur. Nous soupirons tellement depuis des siècles, ou plutôt de toute éternité, que nous contemplions avec plaisir le prodige de notre Vie en elle.

 

Nous éprouvions la joie, le bonheur

de tant de vies multipliées et formées dans les créatures.

Autrement, la Création n’aurait pas été une grande chose.

Si nous avons créé et amené tant de choses à la lumière du jour, c'est parce que cela devait servir au prodige des prodiges

-de former en vertu de notre Fiat notre Vie dans la créature,

faute de quoi cela aurait été pour nous comme si nous n'avions rien fait.

Aussi, fais plaisir à ton Jésus

Donne la paix à mon amour toujours délirant. Unis-toi à moi.

Soupire, prie et demande que ma Volonté règne en toi et en toutes les créatures.

 

Et en disant cela, il prit un voile de lumière pour me couvrir tout entière. Je ne savais comment sortir de sous ce voile.

Après quoi je continuai à penser à la Divine Volonté

Oh ! combien de douces et chères surprises passaient dans mon esprit. Ah ! Si l'on savait comment les dire avec des mots, je pourrais étonner le monde entier Tous aimeraient posséder la Divine Volonté.

Mais le langage du ciel ne s'adapte pas au langage de la terre. Je suis par conséquent obligée de passer.

 

Mon bien-aimé Jésus, revenait vers sa pauvre petite et ignorante fille. Avec un amour indescriptible, Il me dit :

Fille de mon Vouloir, écoute-moi, fais attention. Je veux te parler de l'acte d'amour

-le plus beau,

-le plus tendre et

-le plus intense de mon Fiat.

 

Tu dois savoir que tous les actes, pensées et paroles passés, présents et futurs,

sont tous présents devant l’Être suprême. Si bien que les créatures

-n'existaient pas encore dans le temps  et leurs actes brillaient déjà devant nous.

Et à cause de cela, parce que mon Fiat accomplit l'acte avant la créature,

il n'y a pas de pensée, de parole ou d'œuvre que mon Fiat ne commence pas.

Tu peux dire que

-premièrement tout est formé en Dieu avec tous les actes, et

-qu'ensuite nous amenons la créature à la lumière du jour.

Or la créature en faisant sa propre volonté s'est retirée des actes divins. Mais elle ne peut pas détruire la Vie de ces actes

-qui avaient pour origine le Fiat et

-qui étaient sa propriété,

elle qui a elle-même changé les actes divins en actes humains.

 

Mais si l'homme refuse de reconnaître celui qui a donné la Vie à ses actes, mon Vouloir ne refuse pas de les reconnaître.

C'est pourquoi la créature ressent le plus grand excès d'Amour de mon Vouloir quand elle décide avec une immuable fermeté

-de vouloir vivre de ma Volonté,

-de la laisser régner et dominer en elle.

 

Notre infinie bonté est si grande.

Notre amour ne sait pas comment résister à une décision véritable de la créature, d'autant plus qu'Il ne veut pas voir en elle des acteurs différents des nôtres.

 

Comprends-tu ce qu'il fait ?

Il recouvre alors tous les actes de la créature de ma Volonté. Il les façonne, les transforme dans sa lumière.

Ainsi Il voit

-que tout est transformé par le prodige de son amour,

-que tout devient sa Volonté dans la créature.

Avec un amour tout divin il continue à former sa Vie et ses Actes dans la créature.

N'est-ce pas là un Amour étonnant et excessif de mon Vouloir

-que de décider de faire vivre de ma Volonté même les plus ingrates. Il sait qu'Il veut

mettre tout de côté,

-tout couvrir et fournir ce qui manque de ma Volonté en elles ?

 

Cela montre également l'absolu de notre Volonté. Elle veut régner parmi les créatures,

-sans faire attention à rien,

-ni à ce qui manque à la créature. Elle veut donner

-non pas en paiement pour ce que la créature mériterait, oh non, mais

-en don gratuit de notre grande libéralité et

-pour l’accomplissement de notre propre Volonté.

 

Et accomplir notre Volonté, cela est tout pour Nous.

 

 

Mon pauvre esprit s'immergeait dans le divin Fiat

Il trouva en acte la Conception de la Reine immaculée. Il était tout en fête.

Il rassemblait tout le monde autour de lui, les anges et les saints,

pour leur faire voir

-ce prodige inouï,

-les grâces, l'amour avec lequel le divin Fiat appela du néant cette sublime Créature, afin que chacun puisse

-la connaître et

-l’exalter comme Reine et Mère de toutes les créatures.

 

Je demeurais surprise et je serais restée là ,

-Dieu sait combien de temps ,

si mon doux Jésus ne m'avait pas appelée pour me dire :

 

Je veux honorer ma céleste Mère.

Je veux raconter l’histoire de son Immaculée Conception.

Moi seul peux en parler, qui suis l'Auteur d'un prodige si grand.

 

Ma fille,

le premier acte de cette Conception fut un Fiat prononcé par nous

-avec une solennité et une plénitude de grâces, propres à enclore toute chose et toute créature.

 

Nous avons centralisé en cette Conception de la Vierge dans notre divin Fiat

--le passé et le futur,

l’Incarnation du Verbe.

 

Nous l'avons conçue et incarnée dans la même Incarnation de Moi-même,

futur Rédempteur

Mon Sang qui était en acte comme si Je le répandais Moi-même

-la nourrissait,

-l’embellissait,

-la confirmait et

-l'affermissait continuellement de manière divine.

 

Mais ce n'était pas suffisant pour mon Amour.

Tous ses actes, ses paroles et ses pas furent premièrement conçus

-dans mes actes,

-dans mes paroles et

-dans mes pas.

C’est alors qu’ils eurent la vie.

 

Mon Humanité était le refuge, la cachette, l'incorporation de cette céleste Créature.

Lorsqu’ elle nous aimait, son amour était incarné et conçu dans mon amour. Oh ! combien son amour nous aimait !

Il enfermait tout et toutes choses.

Je peux dire qu'elle aimait comme un Dieu sait aimer.

Elle avait les mêmes folies d'amour pour nous et pour toutes les créatures. Et quand cet amour aime une fois, il aime pour toujours sans jamais cesser. Sa prière était conçue dans ma prière et elle avait par conséquent

-une valeur immense,

-un pouvoir sur notre Être suprême.

Qui pouvait lui refuser quoi que ce soit ?

Ses souffrances, ses peines, ses martyres qui étaient si nombreux,

-furent premièrement conçus dans mon Humanité, et

Ensuite elle ressentait en elle-même la vie des souffrances et des atroces martyres, tous animés par une Puissance divine.

 

C'est pourquoi on peut dire

-qu'elle a été conçue en Moi,

-que de Moi est sortie sa vie.

 

Tout ce que j'ai fait et souffert entourait cette sainte Créature pour

-lui faire cortège et

-me déverser continuellement sur elle afin de pouvoir lui dire :

 

«Tu es la vie de ma Vie,

-tu es toute belle,

-tu es la première rachetée.

Mon divin Fiat t’a modelée, t’a créée par son souffle.

Il t’a conçue dans mes œuvres, dans mon Humanité elle-même. »

 

Ma fille,

la Conception de cette céleste Créature dans le Verbe incarné fut faite par nous avec

-la plus haute sagesse,

-une puissance inatteignable,

-un amour inépuisable et

-une bienséance propre à nos œuvres.

 

Comme il fallait que Moi, le Verbe du Père,

je descende du Ciel pour m'incarner dans le sein d'une Vierge, sa virginité ne suffisait pas à la sainteté de ma Divinité.

 

Il était par conséquent nécessaire à notre amour et à notre sainteté

-de l’exempter de la tâche du péché originel et

-que cette Vierge soit d'abord conçue en Moi avec toutes les prérogatives les vertus et les beautés que devait posséder le Verbe incarné.

 

Je pouvais alors être conçu en celle qui avait été conçue en Moi. Je trouvai en elle

-mon Ciel,

-la sainteté de ma vie,

-mon propre Sang

qui avait généré et irrigué le sien si souvent.

 

J'y trouvai ma Volonté qui,

-lui communiquant sa divine fécondité, forma sa Vie et Celle du Fils de Dieu.

 

Mon divin Fiat, pour la rendre digne de Me concevoir,

la gardait revêtue de son empire continuel qui possède tous les actes comme s'il s'agissait d'un seul afin de tout lui donner.

 

Il appela en acte

-mes mérites anticipés,

-toute ma vie.

Et Il la déversa continuellement dans sa belle âme. C'est pourquoi

Moi seul peut raconter la véritable histoire de l’Immaculée Conception et toute

sa vie. Parce que je l'ai conçue en Moi et que Je suis la lumière de toutes choses.

 

Si la sainte Église parle de la céleste Reine,

ils ne peuvent dire que les premières lettres de l’alphabet

-de sa sainteté,

-de sa grandeur et

-des dons qui l’ont enrichie.

 

Si tu savais la satisfaction que je ressens en parlant de ma céleste Mère! Tes demandes seraient innombrables.

Tu me donnerais tellement de joie en Me faisant parler de celle que j'aime tant et qui m'a tant aimé.

 

 

 

 

Mon très bon Jésus me tient immergée dans le grand prodige de la Reine souveraine.

Il me semble qu'il veut continuer à parler de ce que Dieu a fait dans cette grande Dame. Et avec un air de fête et une joie inexprimable, Il me dit :

 

Écoute-moi…

Ma bienheureuse fille, les prodiges inouïs, les surprises que je vais te raconter vont étonner tout le monde.

 

Je ressens le besoin amoureux de faire connaître

-ce que nous avons fait pour cette céleste Mère et

-le grand bien que toutes les générations ont reçu.

 

Tu dois savoir que dans l'acte de Conception de cette sainte Vierge, notre Divine Volonté

-qui possède tout et

-qui avec son immensité embrasse toutes choses,

possède la clairvoyance de tous les êtres possibles et imaginables.

 

Et sa vertu qui, lorsqu'elle travaille,

-accomplit toujours une œuvre universelle,

appela toutes les créatures à être conçues dans le Cœur de cette Vierge.

 

Mais ce n'était pas suffisant pour notre amour.

Donnant dans les plus incroyables excès, notre Volonté a fait concevoir cette Vierge en chaque créature

afin que toutes puissent

-avoir une Mère et

-ressentir sa maternité dans les profondeurs de leur âme.

 

Une Mère qui

-les aime comme ses enfants et

-les garde conçus en elle pour

se tenir à leur disposition,

les élever,

les guider,

les protéger contre les périls, et

les nourrir

avec sa puissance maternelle

-du lait de son amour et

-de la nourriture qu'elle-même a reçue, c'est-à-dire le divin Fiat.

 

Notre Volonté a en elle

-sa pleine liberté,

-sa domination totale et

-sa puissance.

 

Elle appela toutes les créatures dans cette céleste Créature pour avoir la joie

-de les voir toutes contenues en elle et de l’entendre dire :

« tes enfants sont déjà tous en moi.

Par conséquent je vous aime pour chacun d’eux. «

 

Notre Volonté va ensuite en chaque âme

pour sentir l'amour de notre Fille, toute belle et tout amour.

 

Et nous pouvons dire qu'il n'y a pas de créature pour qui elle ne s'engage pas de nous aimer. Notre Fiat l’a élevée afin de lui donner toutes choses et dès le premier instant de sa vie nous l'avons constituée Reine de notre Fiat, Reine de notre amour, et lorsqu'elle nous aimait sa maternité apparaissait dans son amour et harmonisait l'amour de toutes les créatures.

 

Oh ! comme il était beau cet amour qui ne formait plus qu'un, comme il nous touchait, nous félicitait au point de nous faire languir pour cet amour qui nous désarmait et nous faisait voir toutes choses, le ciel, le soleil, la terre, les mers et les créatures couverts et cachés dans son amour.

 

Oh ! comme il était beau de la voir, de la sentir Mère de toutes les créatures. Et formant en elles sa mer d'amour, elle envoyait ses notes, ses flèches, ses dards amoureux à son Créateur.

Agissant en vraie Mère, elle nous les apportait devant notre trône dans la mer de son amour pour que nous les regardions afin de nous rendre propices, et avec la force de notre divin Vouloir elle s'imposait à nous, les mettait dans nos bras, pour les caresser, les embrasser et leur accorder des grâces surprenantes. Quelle sainteté était ainsi formée et demandée par cette céleste Mère, et son amour demeurait en éveil.

 

Tu dois aussi savoir que dès le premier instant de la vie de cette céleste Créature notre amour était si grand que nous l'avons dotée de toutes nos divines qualités.

De sorte qu'elle avait pour dot notre puissance, notre sagesse, notre amour, notre bonté, notre lumière et tout le reste de nos divines qualités.

Déjà à toutes les créatures que nous amenons à la lumière du jour nous accordons cette dot. Aucune créature ne naît sans être dotée par son Créateur, mais comme elles se sont retirées de notre Volonté, on peut dire qu'elles ne le savent même pas.

Mais cette Sainte Vierge n'est jamais sortie de notre Volonté et elle a sa vie éternelle dans les mers interminables de notre Fiat.

 

C'est pourquoi elle a grandi avec nos attributs et en formant ses actes dans nos divines qualités, elle formait des mers de puissance, de sagesse, de lumière, etc. Nous pouvons dire qu'en vivant avec notre science nous lui donnions des leçons continuelles sur son Créateur.

Elle grandissait dans notre connaissance et connaissait si bien l'Être suprême que ni ange ni saint ne pouvait se comparer à elle. Tous étaient des ignorants devant elle parce qu’aucun n'a grandi et fait sa vie avec nous.

 

Elle entrait dans nos secrets divins, dans les cachettes les plus intimes de notre Être divin sans commencement ni fin, dans nos joies et nos béatitudes impérissables et avec notre puissance qu'elle avait en son pouvoir, elle nous dominait et nous maîtrisait.

Et nous la laissions faire. En fait, nous étions heureux de sa maîtrise et afin de la rendre encore plus heureuse, nous lui donnions nos chastes embrassements, nos sourires amoureux, nos condescendances, en lui disant : Fais ce que tu veux.

 

Notre vouloir a tant d'amour envers la créature et son désir de la voir vivre en lui est si grand que s'il obtient cela, il la jette dans un abîme de grâce et d'amour jusqu'à la submerger, et la petitesse humaine est contrainte de dire : C'est assez, je suis déjà noyée, je me sens dévorée par ton amour, je ne suis plus capable d'en supporter davantage.

 

Tu dois savoir que notre amour n'est pas satisfait et ne dit jamais c'est assez. Peu importe ce qu'il donne, il veut toujours donner plus

Lorsque nous donnons, c'est pour nous une fête. Nous préparons la table pour celle qui nous aime et nous la pressons de rester avec nous pour avoir la vie ensemble.

 

Ma fille,

écoute maintenant

un autre prodige de notre Fiat dans cette sainte Créature.

comment elle nous aimait et étendait sa maternité à toutes les créatures. Dans chacun de ses actes,

-si elle aimait, priait ou adorait,

-si elle souffrait, tout,

-et même le souffle, le battement de cœur, le pas, comme tout était notre Fiat, tout était triomphe et victoire

que notre Être suprême obtenait dans les actes de la Vierge.

 

La céleste Dame triomphait et conquérait en Dieu.

Tous les instants de son admirable et prodigieuse vie

étaient des triomphes et des victoires entre Dieu et la Vierge. Mais cela n'est rien.

Agissant en véritable Mère,

-elle appelait tous ses enfants,

-elle les couvrait et les cachait dans tous ses actes,

-elle les recouvrait de ses victoires,

leur donnant tous ses actes avec toutes ses victoires et tous ses triomphes.

Puis, avec une tendresse et un amour

à briser le cœur et

à nous sentir conquis, elle nous dit :

« Adorable Majesté, regardez-les,

ce sont tous mes enfants, mes victoires et mes triomphes sont de mes enfants,

ce sont mes conquêtes et je les leur donne.

Si la Maman a conquis et triomphé, les enfants ont conquis et triomphé. »

 

Et tous les triomphes et les victoires qu’elle a eus en Dieu

sont autant d’actes que les créatures auraient accomplis.

 

Ainsi chacune peut dire :

« J’ai reçu en dot les actes de ma Maman Reine.

Comme sceau elle m’a revêtue des victoires et des triomphes qu’elle a eus avec son Créateur. »

 

Si bien que la créature qui veut se sanctifier trouve

-la dot de sa céleste Mère,

-ses triomphes et ses victoires,

pour parvenir à la plus haute sainteté.

 

La plus faible trouve

-la force de la sainteté de sa Maman et

-ses triomphes pour devenir forte.

 

L’affligée et la souffrante trouvent

la dot des souffrances de sa céleste Mère

pour obtenir le triomphe et la victoire de la résignation .

La pécheresse trouve la victoire et le triomphe du pardon.

 

Bref, chaque créature trouve dans la Reine souveraine

-la dot, le soutien, l’aide pour l’état où elle se trouve.

 

Comme il est beau, émouvant et ravissant

-de voir cette céleste Mère en chaque créature,

-de sentir combien elle aime ses enfants et prie pour eux.

 

C’est le plus grand des prodiges entre le Ciel et la terre.

Nous ne pouvions accorder un plus grand bienfait aux créatures.

 

Je dois te dire, ma fille, une souffrance de ta céleste Mère est : l'ingratitude des créatures devant un si grand amour.

Cette dot, qu’avec tant de sacrifices allant jusqu'à l'héroïsme du sacrifice de son Fils avec tant d'atroces souffrances,

-certains ne la connaissent pas,

-d'autres s'y intéressent à peine . Et ils vivent dans la pauvreté.

 

Combien elle souffre de voir que ses enfants

-sont pauvres et

-ne possèdent pas ces immenses richesses d'amour, de grâce et de sainteté

 

Parce que

-ce ne sont pas des richesses matérielles,

-mais les richesses de cette céleste Mère et pour lesquelles elle a donné sa vie.

Et voyant que ses enfants ne les possèdent pas,

-elle doit garder ses richesses sans la raison pour laquelle elle les a acquises, C'est une souffrance continuelle.

 

C'est pourquoi elle veut faire connaître ce grand bien à tous. Parce que si on ne le connaît pas, on ne peut pas le posséder.

 

Elle a acquis ces dots en vertu du divin Fiat

-qui régnait en elle,

-qui l’aimait au point de lui laisser faire ce qu'elle voulait pour en arriver au bien des créatures.

 

C'est pourquoi ce sera mon divin Vouloir

-qui mettra au grand jour ces célestes dots et

-qui leur en fera prendre possession.

Par conséquent, prie pour qu'un bien si grand soit connu et désiré par les créatures.

 

 

Je continue le même thème sur la très Sainte Vierge. Une lumière qui descend du sei

n de l’Éternel investit mon pauvre esprit, mais c'est une lumière qui parle et dit tant de choses sur la céleste et souveraine Dame que je ne sais comment faire pour tout dire sur elle. Mais mon bien-aimé Jésus, avec sa bonté habituelle, me dit :

 

Courage, ma fille, je vais t'aider, je vais te communiquer les mots. Je sens

l’irrésistible besoin de faire connaître qui est cette Mère, les dots, les privilèges et le grand bien qu'elle fait et peut faire à toutes les générations.

 

Par conséquent, écoute-moi et je te dirai des choses qui ne vous sont jamais venues à esprit, ni à toi ni aux autres, afin d'ébranler les plus incrédules et les plus ingrats des pécheurs, et pour te dire aussi jusqu'où peut aller notre amour.

 

Un amour qui ne se donnait jamais de repos, qui courait avec rapidité et faisait se livrer notre Être divin à des excès propres à étonner le ciel et la terre au point que chacun s'exclame : Est-il possible qu'un Dieu ait aimé à ce point les créatures ?

 

C'est pourquoi, ma fille, tu sens ce que fait notre grand amour. Les créatures avaient un Père céleste et cela ne satisfaisait pas notre amour.

 

Dans son désir et sa folie d'amour, il voulut former pour elle une Mère céleste et une Mère terrestre, de sorte que si les sollicitudes, l'amour et la tendresse de la Paternité céleste pouvaient ne pas leur suffire pour l'aimer, l'amour, la tendresse indescriptible de cette céleste et humaine Mère serait l'anneau de conjonction qui éliminerait toute distance, peur et crainte, si les créatures s'abandonnaient entre ses bras, pour se faire conquérir par son amour afin d'aimer celui qui l’avait formée pour obtenir leur amour et se faire aimer.

 

Il fallait par conséquent les prodiges les plus extraordinaires et un amour

inépuisable que seul un Dieu peut donner pour réaliser ce projet. Nous avons appelé du néant cette sainte Créature et en nous servant de la même semence des générations humaines, mais purifiées, nous lui avons donné la vie.

 

Dès le premier instant de cette vie la vertu céleste de notre divin Fiat lui était unie pour former une vie divine et humaine qui grandit divinement et humainement, et participant à la divine fécondité, forma en elle le grand prodige de pouvoir concevoir un homme et un Dieu.

Elle put former avec le germe humain l'Humanité du Verbe incarné et avec le germe du Fiat, elle conçut le Verbe divin. Il n'y eut plus alors de distance entre Dieu et l'homme.

 

La Vierge étant humaine et céleste rapprocha l'homme et Dieu et donna la filiation à tous ses enfants afin qu’ils puissent s'approcher de lui et contempler en lui et en elle les mêmes traits, les voir revêtus de la même nature humaine. Ils auraient alors la confiance et l'amour pour se laisser conquérir et aimer celui qui les aimait tant.

Quel amour une bonne Mère ne reçoit-elle pas de ses propres enfants ?

D'autant plus qu'elle était puissante et riche et qu'elle aurait donné sa vie pour mettre en sécurité ses propres enfants.

Et que n'a-t-elle pas fait pour les rendre heureux et saints ?

L'Humanité du Verbe et la Mère céleste et humaine sont comme des dépôts où confier l'amour pour toutes les créatures et leur dire avec amour : N'ayez pas peur, venez à nous, nous nous ressemblons en toutes choses, venez pour que nous puissions tout vous donner.

Mes bras seront toujours prêts à vous embrasser, et pour vous défendre, je vous enfermerai dans mon Cœur pour tout vous donner. Qu'il suffise de vous dire que je suis votre Mère et que mon amour est si grand que je vous garde conçus dans mon Cœur.

 

Mais tout cela n'est rien encore. Il était Dieu, il devait travailler en Dieu. Notre amour courait pour inventer d'autres stratagèmes d'amour excessif.

Tu serais toi-même stupéfaite en les apprenant, et lorsque les générations humaines en entendront parler, elles nous aimeront tellement qu'elles nous rendront une grande partie de notre amour. Fais bien attention, ma bienheureuse fille, et remercie-moi pour ce que je vais te dire.

Comme je le disais :

il ne suffisait pas à notre amour qu'en vertu de notre Fiat chacun pourrait être conçu dans le Cœur de cette Vierge.

Afin d'avoir une maternité véritable, non en paroles, mais avec des faits, elle a été conçue en chaque créature afin que chacune puisse avoir une Mère bien à elle. Et pour posséder le plein droit que chaque créature puisse être son enfant, notre amour est passé un autre excès.

 

Tu dois savoir que cette céleste Reine, ayant la plénitude de notre divin Fiat qui possède par nature sa vertu de génération et de bilocation, peut avec le divin Fiat générer et déplacer autant qu'elle veut son Fils Dieu.

 

Notre amour s'est imposé sur cette céleste Créature et dans son désir, avec la vertu de mon Fiat qu'elle possédait, il lui donna le pouvoir de la laisser générer son Jésus en chaque créature, de le faire naître, de l'élever, de faire tout ce qui lui convient pour former la vie de son cher Fils.

Elle compense pour tout ce que la créature ne peut pas faire. S’il pleure, elle sèche ses pleurs ; s’il a froid, elle le réchauffe. S'il souffre, elle souffre avec lui.

Alors qu'en agissant comme Mère elle élève son Fils, elle est aussi une Mère pour la créature qu'elle élève.

Si bien qu'on peut dire qu'elle les élève ensemble, qu'elle les aime d'un même amour, qu'elle les guide, les nourrit, les habille ; et formant de ses bras maternels deux ailes de lumière, elle les recouvre et les cache dans son Cœur pour leur donner le plus beau des repos.

 

Ce n'était pas suffisant pour notre amour que le Verbe puisse s'incarner pour générer un Jésus en chaque créature et donner une Mère à toutes les générations humaines ; non, non, notre amour n'aurait pas été excessif.

Sa course était si rapide, il ne savait pas s'arrêter et il s'est calmé un peu lorsque, avec son pouvoir, il a généré cette Mère en chaque âme afin que chacune puisse avoir Mère et Fils à sa disposition.

 

Oh ! comme il est beau de voir cette céleste Mère générer avec amour son Jésus en chaque créature pour y former un prodige d'amour et de grâce. Tel est l’honneur et la très grande gloire que lui a donnés son Créateur, et le plus grand amour que Dieu puisse manifester aux créatures.

Mais il n'y a pas à s'en étonner, car notre Fiat peut tout faire et ce qu'il veut faire est déjà chose faite. Il faut plutôt s'étonner de savoir à quels excès il a poussé son amour de l'homme.

 

 

Je poursuis le même thème.

Je pensais à ce que je venais d'écrire et je me disais :

Cette chaîne d'amour excessif qui semble ne jamais finir est-elle possible ?

Je sais que rien n'est impossible à Notre-Seigneur, mais en arriver à faire descendre des hauteurs de sa sainteté cette céleste Mère dans la profondeur de nos âmes pour nous élever comme ses très tendres filles, générer en nous son Fils Jésus et nous élever avec lui, cela tient de l'incroyable.

 

Et même si j'avais le cœur débordant d'amour et de joie en sentant qu'avec un amour indescriptible elle m’élevait comme sa fille avec son cher Fils, il me semblait ne pas pouvoir le dire et l’écrire de façon à ne pas soulever des difficultés et des doutes.

Mais mon cher Jésus, prenant une allure imposante qui ne permettait pas de lui résister, me dit :

 

Ma fille, je veux que tu écrives ce que je t'ai dit. Il y a dans ce que je t'ai dit des mers d'amour pour les créatures et je ne veux pas être suffoqué.

Par conséquent, si tu n'écris pas, je me retire.

As-tu oublié que je dois faire la conquête de l'homme par l'amour, mais par un amour auquel il lui sera difficile de nous résister ?

 

J'ai répondu Fiat immédiatement et mon bien-aimé Jésus reprit son aspect doux et aimable, et avec un amour qui me brisait le cœur, il ajouta :

 

Ma bienheureuse fille, il n'y a pas de doute à avoir. Mon Être est tout amour, et lorsqu’il semble que je me suis livré à des excès d’amour tels qu’il n’est pas possible de faire plus, d’autres excès d’amour suivent.

Mais ces bienfaits n’ont pas été détruits. Ils existent et existeront et lorsqu’un bien n’est pas détruit, il y a toujours la certitude qu'il parviendra à celui à qui il était destiné.

 

La grande Reine a commencé sa vie dans l’héritage de cette Divine Volonté avec une telle abondance qu'elle se sentait submergée par les biens de son Créateur, et par son Fiat elle hérita la fécondité et la maternité divine et humaine, elle hérita le Verbe du Père céleste, elle hérita toutes les générations humaines, et celles-ci héritèrent tous les biens de cette céleste Mère.

 

Elle possède le droit comme Mère de générer dans son Cœur maternel ses enfants, mais pour notre amour et le sien, ce n'était pas assez.

Elle voulait générer en chaque créature, et comme elle était héritière du Verbe divin elle avait le pouvoir de le générer en chacun de ses enfants. S'ils peuvent hériter les maux, les passions, les faiblesses, pourquoi ne peuvent-ils pas hériter les biens ?

 

C'est pourquoi l’Héritière céleste veut faire connaître l'héritage qu'elle veut donner à ses enfants. Elle veut donner sa Maternité aux créatures afin qu’en la générant, elles soient comme des Mères et qu’elles l'aiment comme elle l'a aimée.

 

Elle veut former autant de mères à son Jésus afin de le mettre en sécurité et que plus personne ne puisse l'offenser.

Parce que l'amour de cette Mère est bien différent des autres amours.

C'est un amour qui brûle toujours, c'est un amour qui donne vie à son cher Fils. Elle veut doter les créatures de son amour maternel et les rendre héritières de son propre Fils. Oh ! Comme elle se sentira honorée de voir que les créatures aiment son Jésus avec son amour de Mère.

 

Tu dois savoir que son amour pour moi et pour les créatures est si grand  qu'elle se sent inondée et incapable de le contenir plus longtemps, elle m'a prié de manifester ce que je t'ai dit, son grand héritage pour lequel elle attend ses héritières et ce qu'elle peut faire pour elles en me disant :

« Mon fils, n'attend pas plus longtemps, agis bientôt, manifeste mon grand héritage et ce que je peux faire pour les créatures. Je me sens plus honorée, plus glorifiée, lorsque c'est toi qui dis ce que ta Maman peut faire que lorsque je le dis moi-même. » Cependant, tout ceci n'aura son plein effet, la vie palpitante de cette Dame souveraine, que lorsque ma Volonté sera connue et que les créatures prendront possession de l'héritage de leur Mère.

 

Après quoi mon doux Jésus me donna un baiser et me dit :

 

C’est dans le baiser que se communique le souffle et je voulais par conséquent t'embrasser pour te communiquer avec mon souffle omnipotent la certitude des

biens et du grand prodige que ma Mère apportera aux générations humaines. Mon baiser est la confirmation de ce que je veux faire.

Je demeurais surprise et Il ajouta :

Et toi, donne-moi ton baiser afin de recevoir le dépôt de tous ces biens et de reconfirmer ta volonté dans la mienne. S'il n'y a pas quelqu'un qui donne et quelqu'un qui reçoit, un bien ne peut être ni formé ni possédé.

 

 

Je pensais à l'incarnation du Verbe et aux excès d'amour de la Divinité qui semblaient comme des mers englobant toutes les créatures. Elles voulaient leur faire sentir combien elles les aimaient afin d'être aimées.

Elles leur murmuraient continuellement à l'intérieur comme à l'extérieur : Amour, amour, amour, amour nous donnons et amour nous voulons.

 

Et notre céleste Mère, se sentant blessée par le cri continuel de l'Éternel qui donnait de l'amour et voulait de l'amour, se voyait tout attentive afin de rendre cet amour à son cher Fils, le Verbe incarné, en formant une surprise d'amour. Le céleste Enfant que j'attendais sortit du Sein maternel et se jetant dans mes bras,

tout heureux, il me dit :

 

Sais-tu, ma fille, que ma Maman prépara pour moi la fête de ma naissance ? Et sais-tu comment ? Dans les mers d'amour qui descendaient du Ciel par la descente du Verbe éternel, elle sentait le cri continuel de Dieu qui voulait être aimé en retour.

Elle sentait dans son sein nos anxiétés, nos soupirs ardents, mes gémissements.

Souvent elle ressentait mes pleurs et mes sanglots, et en chaque gémissement, une mer d'amour que j'envoyais vers chaque cœur afin d'être aimé.

 

Et voyant que je n'étais pas aimé, elle et moi nous pleurions et sanglotions Chaque sanglot redoublait mes mers d'amour pour conquérir les créatures par l'amour. Mais elles convertissaient pour moi ces mers en souffrances.

Je me servais des souffrances pour les convertir en autant d'autres mers d'amour.

 

Ma Maman voulait me faire sourire dans ma naissance et préparer la fête pour son petit enfant. Elle savait que je ne peux pas sourire si je ne suis pas aimé, ni participer à aucune fête si l'amour n'y est pas.

Par conséquent, comme elle m'aimait d'un véritable amour de Mère et possédait, en vertu de mon Fiat, des mers d'amour, et comme elle est Reine de toute la Création, elle invita le ciel avec son amour et mit sur chaque étoile le sceau du « Je t’aime, ô Fils » pour moi et pour tous.

 

Elle invita le soleil dans sa mer d'amour et elle imprima sur chaque goutte de lumière son «Je t’aime, ô Fils», et elle demanda au soleil de revêtir de sa lumière son Créateur et de le réchauffer afin qu'il puisse ressentir en chaque goutte de lumière le « Je t’aime » de sa Maman.

 

Elle investit le vent de son amour et avec chaque souffle elle scella le «Je t’aime,ô Fils», Puis elle l'appela afin de le caresser et qu'il puisse ressentir avec chaque souffle le

« Je t’aime, ô Fils, Je t’aime, ô Fils ».

Elle invita l'air tout entier dans ses mers d'amour

afin qu'en respirant il puisse ressentir le souffle d'amour de sa Mère.

 

 Elle recouvrit la mer tout entière de sa mer d'amour, chaque frétillement de poissons.

La mer murmura « Je t’aime, ô Fils »,

et les poissons frétillaient « Je t’aime, ô Fils ».

 

Il n'est rien que ma Mère n'ait revêtu de son amour

Avec son empire de Reine, elle commanda à tous de recevoir son amour afin de redonner à Jésus l'amour de sa Maman.

 

C'est pourquoi les gazouillis, les trilles et les pépiements des oiseaux, même chaque atome de la terre étaient revêtus de son amour.

Le souffle des bêtes venait avec le « Je t’aime » de ma Mère, le foin était revêtu de son amour.

Il n'y avait rien que je puisse voir ou toucher sans ressentir la douceur de son amour.

 

Elle me préparait ainsi la plus belle des fêtes dans ma naissance, la fête

-de l'amour et

-de l’échange de mon grand amour que m'a fait trouver ma douce Mère.

C’est son amour qui

-calmait mes pleurs,

-me réchauffait dans la mangeoire où j'étais transi de froid. Je trouvais dans son amour celui de toutes les créatures.

 

Elle m'embrassait,

Elle me pressait contre son Cœur et

Elle m’aimait avec l'amour d'une Mère pour tous ses enfants.

Et moi, je sentais en chaque créature son amour maternel.

Je les aimais comme ses enfants et comme mes chers frères et sœurs.

 

Ma fille, y a-t-il une chose que l'amour animé par un Fiat omnipotent ne puisse faire ?

Il devient un aimant qui attire de façon irrésistible et supprime toute dissemblance.

Avec sa chaleur, il transforme et confirme celui qu'il aime.

Il embellit de façon incroyable au point de ravir le ciel et la terre. Ne pas aimer une créature qui nous aime s'avère impossible.

 

Toute notre puissance et notre force divine sont rendues faibles et impotentes devant la force victorieuse de celle qui nous aime.

C'est pourquoi tu me donnes également la fête que ma Mère m'a donnée à ma naissance. Invoque le ciel et la terre avec ton « Je t’aime, ô Jésus,».

Que rien ne t'échappe.

Fais-moi sourire parce que je ne nais pas qu’une seule fois, mais je renais toujours.

Souvent mes renaissances sont sans sourire et sans fête.

Et je reste seul avec mes pleurs, mes sanglots et mes gémissements, dans un froid qui me fait trembler et engourdit tous mes membres.

 

Par conséquent, serre-moi contre ton cœur pour me réchauffer avec ton amour.

Avec la lumière de ma Volonté forme pour moi le vêtement pour m'habiller. Ainsi tu feras aussi pour Moi la fête et je la ferai pour toi en te donnant un amour nouveau et une connaissance nouvelle de ma Volonté.

 

 

Je suis entre les bras du divin Fiat qui

m'entoure de sa lumière.

rappelle sur ma pauvre existence l'acte continuel de sa Volonté,

 

Cet acte

-qui me donne la vie,

-qui m'aime et

-sans lequel je ne pourrais pas vivre ni trouver celui qui m'aime vraiment.

C'est pourquoi Il me veut tout attentive à recevoir cet Acte de Vie de sa Volonté

afin de ne pas l’empêcher

-de faire ce qu'Il veut faire, et

-que je lui fasse obstacle.

Car la Volonté de Dieu et l'Amour rivalisent entre eux L'un ne peut être sans l'autre.

Je me trouvais sous cet acte du Fiat lorsque mon bien-aimé Jésus, avec une bonté indescriptible, me serra contre son divin Cœur et me dit avec tendresse :

 

Ma bienheureuse fille, ma Volonté est tout pour la créature et sans elle tu n'aurais même pas la vie.

Tu dois savoir que chaque créature possède depuis le début de son existence un acte voulu et décidé par ma Volonté

Ma Volonté porte en elle-même un acte d'amour intense envers celui ou celle qui commence à vivre.

Tu vois par conséquent comment la création de la créature commence sous la loi d'un acte d'amour et de Divine Volonté, voulu avec toute la plénitude de connaissance.

Si bien que ces deux actes, Amour et Divine Volonté, sont pourvus

de toutes les grâces,

-de pouvoir, de sagesse, de sainteté et

-de beauté

avec lesquels la créature vivra et accomplira sa vie.

 

Ma Volonté ayant formé son premier acte, elle ne se sépare pas de la créature. Elle la crée, la forme, l’élève, développe son acte afin de la reconfirmer dans son acte voulu.

De sorte que ma Volonté et mon Amour

-courent en chaque acte humain et

-forment la vie, le soutien, la défense et le refuge de la créature, et l’entourant de leur pouvoir,

-ils la nourrissent de sa vie.

Mon amour l’embrasse et la tient pressée contre sur son sein.

Ma Volonté l’entoure de tous côtés afin de maintenir l’acte voulu que mon Fiat a prononcé pour l’amener à l’existence.

 

Cet acte voulu par notre Fiat est

-le plus grand et le plus puissant, et

-celui qui glorifie le plus notre Être divin,

un acte que même le ciel ne peut contenir ni comprendre.

 

Il te semble à toi peu de chose que notre Volonté coure en chaque acte de la créature et ne dise pas avec des mots, mais avec des faits : Je suis à toi, à ta disposition.

 

Oh ! reconnais-Moi.

Je suis la vie, ton acte.

Si tu me reconnais, tu me donneras ton petit retour d'amour Si petit soit-il,

-je le veux,

-je le réclame

afin de me rassurer

-dans mon œuvre continuelle et

-dans la vie que je mets en toi.

 

Et mon amour, afin de ne pas rester derrière mon Fiat, ressent le besoin irrésistible

-de courir et d'aimer chacun des actes de la créature et

-de dire en chacun d’eux, « Je t'aime et tu M'aimes ».

 

De plus, si la créature vient à reconnaître cet acte voulu de mon Fiat,

Il fait alors d'elle des prodiges inouïs de sainteté et de beauté qui formeront

-les plus magnifiques ornements de la Patrie céleste, et

-les vies les plus resplendissantes à la ressemblance de leur Créateur. Parce que notre Volonté ne sait pas faire des êtres qui ne nous ressemblent pas.

La première chose que crée notre Fiat est notre ressemblance.

Parce qu'il veut se retrouver dans l'acte qui se développe dans la créature. Sinon il pourrait dire :

« Tu ne nous ressembles pas, et par conséquent tu ne m'appartiens pas. »

S'il n'est pas reconnu et aimé, il forme alors une souffrance pour ma Volonté. Même si elle court dans chaque acte de la créature qui n'aurait pas la vie sans elle.

 

Dans sa douleur, ma Volonté sent

-sa Vie divine rejetée,

-la sainteté qu'elle veut développer repoussée et sent enfermées dans son acte voulu

-les mers de grâces dont elle voudrait inonder la créature, et

-la beauté dont elle devrait la recouvrir.

Par conséquent, ma Volonté peut dire :

« Il n'y a pas de douleur comparable à ma douleur. Car

-il n'y a pas de bien que je ne voulais lui donner,

-il n'y a pas d'acte où je n'avais mis le mien.

 

Par conséquent, ma fille, sois attentive.

Pense qu'en chacun de tes actes se trouve une Divine Volonté qui le forme et lui donne la vie, parce qu'Elle t'aime.

Ma Volonté veut que tu connaisses la Vie qu'Elle te donne, et cela en confirmation de Ses Actes en toi.

Par conséquent, choisis plutôt de mourir plutôt que d'empêcher cet acte voulu de ma Volonté depuis le commencement de ton existence.

Comme il est beau de pouvoir dire :

« Je suis la Volonté de Dieu.  Car il a fait toutes choses en moi. Il m'a créée.

Il m'a formée.

Il m'emportera dans ses bras de Lumière jusque dans les célestes Régions c comme une victoire et un triomphe de son Fiat omnipotent et de son Amour. »

 

Après quoi mon esprit continua à nager dans la mer du Fiat.

Oh ! comme il était beau de le voir si attentif à investir mon souffle et mon amour de son Souffle divin et de son Cœur divin pour former sur mon petit amour sa mer d'Amour, tellement ravi qu'Il attendait avec impatience mes petits actes humains afin de former son Œuvre divine.

 

Et mon bien-aimé Jésus célébrait le triomphe de l’œuvre du Fiat dans ma petite âme.

Toute bonté, Il me dit :

 

Fille de mon Vouloir,

-comme je suis heureux de voir que ma Divine Volonté agit dans l'acte de la créature.

Cet acte est petit. Ainsi ma Volonté prend plaisir à le perdre dans son grand acte

qui n'a pas de limites, et à s'exclamer triomphante :

« J’ai vaincu. La victoire m'appartient.

A chaque acte de ma Volonté en elle, je fais la fête. «

 

Tu dois savoir que la gratification de notre Être suprême est si grande

en voyant le petit acte humain perdu, identifié à notre acte, comme s'il avait perdu la vie afin de donner vie au nôtre,

-que nous élevons cet acte,

-que nous l'appelons notre acte dans la hauteur de notre acte éternel.

L'Éternité entoure cet acte et tout ce qui a été fait et sera fait autour d'elle sera identifié avec cet acte

De sorte que toute l'Éternité appartient à cet acte. Cet acte vit dans le sein de l'Éternel

Il forme une fête de plus pour notre Être suprême,

-par conséquent une fête de plus pour le ciel tout entier et

une aide, une force et une défense pour toute la terre.

La créature qui fait notre Volonté La laisse vivre en elle. C'est la satisfaction unique que nous connaissons.

C'est le véritable échange que nous recevons pour avoir fait la Création. C’est la rivalité d'amour entre le Créateur et la créature.

C’’est notre mise en mouvement

-pour donner de nouvelles surprises de grâces, et pour la créature de les recevoir.

 

Par conséquent, si la créature court dans notre Fiat afin de lui laisser le champ libre pour agir, dans l’enthousiasme de notre amour, nous disons :

« La créature nous paye en retour pour tout ce que nous avons fait. »

Après tout, n'avons-nous pas fait toutes choses et la créature elle-même afin qu'elle puisse faire notre Volonté en toutes choses ?

 

C'est ce qu'elle fait, et cela nous suffit. Même si elle ne fait rien d'autre.

Si cela est suffisant pour nous, à plus forte raison ce devrait l’être aussi pour elle de vivre toujours dans notre Volonté.

Ainsi, elle est à nous et nous sommes à elle.

Il te semble peu de chose de pouvoir dire : « Dieu est à moi, tout à moi et Il ne peut pas m’échapper parce que son Fiat omnipotent Le maintient lié en moi. »

 

 

Je suis sous les vagues éternelles du Fiat et mon pauvre esprit court et court toujours pour être recouvert de ces vagues qui courent elles-mêmes pour me recouvrir.

Ce jeu forme entre nous le plus beau des repos.

Mais pendant que je courais, mon très grand Bien Jésus me retenait et Il m'a dit :

 

Ma fille, comme elle est belle la course de mon Fiat avec la fille de ma Divine Volonté. Les deux s’entremêlent et dans toutes les choses créées où court ma Volonté on peut voir le petit fil du vouloir humain qui tisse avec mon Fiat.

Et il semble que mon Fiat ne soit pas satisfait s'il ne voit pas ce fil du vouloir humain dans le ciel, dans le soleil et en toutes choses.

C'est comme une compétition entre le Vouloir divin qui veut investir le vouloir humain et le vouloir humain qui veut être revêtu par le Vouloir divin.

 

Je dis avec surprise : « Mais comment le vouloir humain qui est si petit peut-il être étendu à toute chose, et avec le Fiat embrasser l’immensité de toute la Création ? »

Mon doux Jésus ajouta :

 

« Ma fille, ne t'étonne pas. Comme tout a été créé pour la créature, il était juste et approprié que l'âme et la volonté humaine puissent investir et embrasser

toutes choses, tout dominer et posséder des merveilles plus grandes que la Création elle-même.

 

D'autant plus qu’unie à ma Volonté, à quoi la créature ne peut-elle pas arriver ?

Elle ne peut pas embrasser notre immensité parce que cela n'est donné à personne.

Mais nous lui avons donné le droit

de d’aller partout, dans tout ce qui a été fait pour elle,

de tout étreindre?

de s’approprier nos œuvres, pourvu qu'elle soit dans notre Fiat.

 

Mon Fiat verrait son dessein brisé et ne pourrait pas supporter de ne pas trouver le vouloir humain dans ses œuvres.

Il veut vivre avec la créature, reconnaître ses œuvres dans les siennes. Elles Lui rappellent combien il l'a aimée et combien il veut être aimé.

Par conséquent, ma Volonté est très attentive.

Elle est comme un espion qui observe la créature pour voir si elle est sur le point de faire un petit acte, un acte d'amour, un souffle, un battement de cœur, afin de pouvoir l’investir de la puissance de son Souffle et lui dire :

 

J'ai accompli mes œuvres pour toi et tu dois travailler pour Moi.

Par conséquent ce que tu fais est à Moi

C'est mon droit, tout comme mes œuvres sont ton droit.

Telles sont les lois de la Vie dans ma Volonté, « le tien » et « le mien » cessent des deux côtés, ils ne forment plus qu'un acte unique et ils possèdent les mêmes biens.

Mais ce n'est pas tout.

Car pour celle qui vit dans notre Fiat, ce fil de la volonté humaine court

-dans ma conception, dans ma naissance,

-dans mes pleurs d'enfants et dans mes souffrances.

 

Ecoute une chose très tendre :

Lorsque ce fil du vouloir humain se tisse avec le Mien pour revêtir tous les actes et toutes les souffrances de ton Jésus,

-Je ressens la joie et la raison d'être conçu et d’être né,

Je suis heureux d'avoir pleuré par amour pour lui et

mes larmes ne courent plus sur mon visage en voyant que la volonté humaine

-les emperle avec son amour,

-les embrasse, les adore et les aime.

 

Oh ! comme Je suis heureux et victorieux de sentir

que mes larmes et mes souffrances ont conquis le vouloir humain.

Je sens son flux dans tous mes actes et jusque dans ma Mort elle-même.

Il n'est rien que nous n'ayons fait par amour pour lui,

Ainsi il n'y a rien où ma Volonté n'appelle cette volonté humaine. Pour en être plus sûre, Elle tisse ses œuvres avec les siennes.

Il n'est pas question de la laisser derrière.

Avec un enthousiasme d'amour indescriptible Elle lui dit :

Ma Volonté est à toi, mes œuvres sont à toi, reconnais-les, aime-les. Ne t'arrête pas. Cours. Ne laisse rien t’échapper.

 

En ne les reconnaissant pas, tu risquerais de perdre tes droits à ce que tu ne connais pas et que tu ne possèdes pas.

Tu me ferais de la peine si dans ma Volonté

Je ne trouvais pas la tienne tissée dans mes œuvres.

Je me sentirais privé de ma finalité, trahi dans l'amour, tel un père dont ses enfants

ne vivent

ni dans sa maison,

ni dans ses propriétés,

ni dans ses œuvres,

restent distants et mènent une vie pauvre et indigne d'un tel père.

Par conséquent, les anxiétés, les soupirs, l’avidité de mon Fiat sont incessants. Il remuerait le ciel et la terre,

Il ne s'épargnerait rien pour que la créature puisse vivre en harmonie avec lui et posséder ses propres biens.

 

De plus, tout ce que nous avons fait dans la Création comme dans la Rédemption,

tout est en acte pour se donner à l'homme.

Ils sont au-dessus de sa tête, mais suspendus sans pouvoir se donner parce qu'il ne les connaît pas, ne les appelle pas et ne les aime pas afin de les prendre dans son âme et de recevoir un tel bien.

 

Chez celle qui possède notre Volonté, toute la Vie que j'ai passée sur terre trouve le refuge, l'espace, l’endroit où continuer ma Vie, mes Œuvres

L'âme met en pratique et convertit dans sa nature mes Œuvres et ma Vie.

 

Ainsi cette créature est le refuge

-de notre Sainteté,

-de notre Amour et

-de la Vie de notre Volonté.

 

Quand notre amour n'est plus capable de se contenir et veut se donner à l'excès,

nous trouvons refuge en elle pour épancher notre amour.

Nous déversons de tels charismes de grâces que les cieux stupéfaits et tremblants adorent l’œuvre de notre Divine Volonté dans la créature.


 

Je suis dans la puissance du Fiat suprême

qui toujours veut me donner de ce qui est à Lui,

-afin de toujours me tenir occupée, et

-pour que nous ayons toujours quelque chose à faire ensemble à travers ma pauvre âme.

Sil perçoit quelque vide qui ne soit pas sa Volonté, avec une activité admirable et inimitable,

-il voit ce qui me manque de tous les actes qu'Il a accomplis par amour pour les créatures,

-et tout heureux il le scelle dans mon âme en me donnant une petite leçon. J'étais surprise et mon toujours aimable Jésus, visitant sa petite fille, me dit :

Brave fille, ne sois pas surprise.

L'amour de mon Vouloir est exubérant, mais avec la plus haute Sagesse. Car il veut faire pour celles qui vivent dans son Vouloir,

-des œuvres dignes de lui,

-de petites répétitrices de sa Vie, de son Amour, et

-cacher en elles la Sainteté et la Multiplicité de ses Œuvres.

 

Il veut continuer son œuvre créatrice

Il veut former, répéter et étendre toute la Création, voire d’avantage, dans la créature qui vit dans sa Volonté.

 

Ecoute jusqu'où va son Amour.

Mon Fiat a créé la Création et à chaque chose créée il assigne une valeur, un amour, une fonction distincte de façon à produire un bien distinct pour les créatures.

Si bien que le ciel a une fonction et un amour qui lui appartiennent en propre. le soleil, le vent, la mer en ont une autre.

Ils accomplissent des fonctions distinctes. Ainsi de suite pour toutes les choses créées.

 

Maintenant écoute ce que fait ma Volonté pour la créature qui vit en Elle.

Tout ce qu'Elle fait lui appartient.

Elle enferme dans un acte la valeur, l'amour et la fonction du ciel, et elle donne à la créature l'amour et la valeur du ciel.

Dans un autre acte, ma Volonté prononce son Fiat et elle y place la valeur et l'amour qu'elle avait en créant le soleil et elle lui fait remplir la fonction du soleil.

Dans un autre, ma Volonté place la valeur du vent, son amour dominant. Prononçant son Fiat lui fait accomplir la fonction du vent.

Dans un autre encore, ma Volonté place la valeur de la mer .

Prononçant son Fiat, Il lui fait accomplir la fonction de la mer et lui donne la vertu de murmurer toujours, « amour, amour, amour. »

 

Bref, il n'est pas un acte de la créature où ma Volonté ne prenne plaisir

-à prononcer son Fiat et

-à placer ici la valeur de l’air, là le doux chant des oiseaux, ici le bêlement des agneaux, ici la beauté de la fleur.

Et si les actes de la créature ne parviennent pas à étendre l’œuvre de la Création,

ma Volonté se sert

-du battement de cœur, du souffle, de la rapidité du sang qui circule dans ses veines. Elle anime toutes choses de son Fiat et y forme la Création tout entière.

 

Et après avoir tout achevé de tout ce qu’elle a fait dans la Création par amour pour les créatures, ma Volonté étend son empire

Avec sa force créatrice Elle

-conserve toutes choses,

-maintient l'ordre de la nouvelle Création qu'elle a formée dans les actes de la créature.

Elle se sent alors aimée et glorifiée

Car elle ne trouve pas la Création sans raison, sans volonté et sans vie. Mais elle y trouve

la force d'une raison, d'une volonté et

une vie qui a volontairement subi la puissance de son Fiat dans ses actes, sa vertu créatrice, sa vie divine, son amour infatigable.

 

En un mot, la créature lui a laissé faire avec elle ce qu'Elle a voulu de son souffle et de ses actes.

 

Ma bienheureuse fille,

-continue à m'écouter,

-laisse-moi épancher mon amour.

 

Je ne peux plus le contenir. Je veux te dire

jusqu’où il peut aller et

tout ce qu'il peut faire pour celle qui vit dans mon Fiat.

 

Crois-tu

-que ma Volonté ait été satisfaite,

-qu’elle ait dit cela Lui suffit

après avoir placé la valeur, l'amour et les différentes fonctions de toute la Création

dans la créature qui vit en harmonie avec elle, dans une seule et unique Volonté ?

Non, non. Tu dois savoir

-que je suis venu sur la terre et

-que dans la chaleur de mon amour,

j'ai offert ma vie, mes souffrances et ma mort même

-afin de racheter pour les créatures ma Divine Volonté qu'elles avaient avec tant d'ingratitude rejetée et perdue.

 

Et ma Vie était le prix à payer pour son rachat afin d'en rendre la possession à mes enfants.

Il fallait donc un Dieu capable de posséder une valeur suffisante pour acheter une Divine Volonté.

Tu vois par conséquent qu'il est certain que le Royaume de ma Volonté viendra

puisque son rachat a été fait par Moi.

 

Et après avoir formé l'ordre de la Création avec toute la somptuosité et la sublimité de son œuvre créatrice, lorsque la créature répète ses actes, ma Volonté prononce dans cet acte-là son Fiat pour y former ma vie et placer sa valeur ; dans cet autre, elle prononce son Fiat pour y placer ses souffrances et la valeur de mes souffrances.

Ma Volonté prononce son Fiat dans ses larmes pour y placer la valeur des miennes..

Suivant mon Fiat dans ses œuvres, dans ses pas dans ses battements de cœur, Elle y enferme la valeur de mes œuvres, de mes pas et de mon amour. Il n'y a pas de prières ni même d'actes naturels où mon Fiat ne place pas la valeur de mes Actes.

 

Avec celle qui vit dans ma Volonté, je me sens répéter ma Vie.

Sa valeur redouble pour acheter ma Divine Volonté pour le bien des générations humaines.

On peut dire qu'il y a une compétition entre Moi et elle pour celui qui veut donner le plus afin que ma Volonté puisse être à nouveau possédée par la famille humaine.

 

Mais ce n'est pas tout.

Mon Fiat n'est pas satisfait si ses œuvres ne sont pas achevées.

À la valeur de la Création et de la Rédemption qu'il a placée dans l'âme, Il ajoute en elle avec un amour incroyable la Patrie céleste

Il fait résonner sa gloire, ses joies, les béatitudes éternelles comme sceau et confirmation de l'œuvre créatrice et rédemptrice qu'Il a formée en elle.

Après quoi, étant plus certain,

-Il crée dans cette âme son battement de cœur, son souffle,

-il fait circuler mieux que le sang sa Vie, sa Lumière

Triomphant, il lui donne un nom nouveau, il l’appelle « Mon Fiat ».

Ce nom est le nom le plus beau, qui fera sourire tout le Ciel et trembler tout l’enfer.

Ce nom que je ne peux donner

-qu'à celle qui vit dans ma Volonté et

-qui m'a laissé faire avec elle ce que je veux.

 

Ma fille, y a-t-il quelque chose que mon Fiat omnipotent ne puisse faire et donner ?

Il va jusqu'à donner ses droits sur son propre pouvoir, sur son amour, sur sa justice.

 

Et il incorpore en lui-même la volonté de la créature et lui dit :

« Sois attentive. Je ne veux rien d'autre de toi que tu fasses ce que je fais.

Par conséquent, il est nécessaire que tu sois toujours avec Moi, et Moi avec toi. »

 

 

Je me sentais tout immergée dans le divin Vouloir.

Il me semblait que le ciel et la terre prient pour que vienne son Royaume sur la terre afin que la Volonté de tous soit une et qu'Elle règne sur la terre comme au ciel.

 

La Reine du Ciel s'unit à cette prière par des soupirs ardents,

-avec les anges, les saints,

-avec toute la Création et la Divine Volonté Elle-même qu'elle possède, pour que le Fiat descende dans les cœurs pour y former sa Vie.

Je pensais cela lorsque mon aimable Jésus, dans un profond soupir d'amour et le cœur battant si fort qu'il pourrait éclater, me dit :

 

Fille de mon Vouloir, écoute-moi.

Je suis presque submergé par mon amour, Je ne peux plus le contenir.

A n'importe quel prix, même s'il me fallait bouleverser le ciel et la terre, Je veux que ma Volonté vienne régner sur la terre.

Ma céleste Maman s'est unie à Moi sans jamais cesser de me répéter :

 

« Mon Fils, fais-le bientôt. Ne tarde plus.

Utilise tes stratagèmes d'amour, agis en Dieu puissant que Tu es. Fais que ton Vouloir investisse le monde entier.

Et avec son pouvoir et sa majesté, uni à un amour auquel personne ne peut résister,

-prends possession du monde et

-règne sur la terre comme au ciel.

Elle me dit cela avec des soupirs ardents, un cœur brûlant et avec les stratagèmes de l'amour d'une Mère auquel Je ne peux pas résister.

 

Elle ajoute : Mon Fils, Fils de mon Cœur, tu m'as fait Reine et Mère. Mais mon peuple et mes enfants, où sont-ils ?

Si j'étais capable de tristesse, je serais la plus malheureuse des Reines et des Mères parce que je possède mon Royaume sans avoir mon peuple

qui vit avec la même Volonté que sa Reine. Si je n'ai pas mes enfants,

à qui puis-je confier le grand héritage de leur Mère, et

où trouverai-je la joie, le bonheur de ma Maternité ?

 

Par conséquent, fais que le divin Fiat règne et ta Maman sera alors heureuse. Elle aura son peuple et ses enfants qui vivront

-avec elle,

-avec la même Volonté que leur Mère.

 

Crois-tu que je puisse rester indifférent à ce discours de ma Mère qu'elle fait résonner continuellement à mes oreilles et qui doucement investit mon Cœur comme des flèches et des blessures d'amour continuelles ?

Je ne peux pas et je ne le veux pas.

D'autant plus qu'elle ne m'a jamais rien refusé et que je n'aurais pas la force de lui résister.

Mon divin Cœur me presse de la satisfaire.

Unis-toi à nous et prie pour que ma Volonté soit connue et vienne régner sur la terre.

Pour te confirmer grandement dans cette prière je veux te faire entendre ma douce Maman.

 

J'ai alors senti qu'elle était tout proche

Elle me cachait sous son manteau azuré pour m’élever jusqu'à son sein maternel.

Elle me dit avec un Amour que je ne sais comment décrire :

« Fille de mon Cœur maternel, le Royaume de la Divine Volonté sera mon Royaume.

La sacro-sainte Trinité me l’a confié comme Elle m'a confié le Verbe éternel lorsqu'Il est descendu du ciel sur la terre.

 

Elle m'a confié son Royaume et mon Royaume.

Par conséquent mes soupirs sont ardents, mes prières incessantes. Je n'arrête pas d'assaillir la très sainte Trinité

avec mon amour,

avec les droits de Reine et de Mère qu'elle m'a donnés, afin que ce qu'elle m'a confié

vienne au jour,

forme sa vie,

et que mon Royaume triomphe sur la face de la terre.

 

Tu dois savoir que mon désir est si grand qu'il me brûle, J'ai le sentiment de ne pas avoir de gloire.

-alors que j'en ai tellement que le ciel et la terre en sont remplis.

si je ne vois pas pleinement formé le Royaume de la Divine Volonté parmi mes enfants. Car chacun de ces enfants qui vivra en Lui

me donnera tant de gloire qu'il redoublera celle que je possède.

 

C'est pourquoi, en me voyant privée, j'ai le sentiment de ne pas recevoir

-la gloire d'une Reine et

-'amour d'une Mère

de la part de mes enfants.

 

Mon Cœur ne cesse d'appeler et de répéter,

« Mes enfants, mes enfants, venez à votre Mère, et aimez-moi comme une Mère puisque je vous aime comme mes enfants.

Si vous ne vivez pas avec la Volonté dans laquelle j'ai vécu,

-vous ne pouvez pas me donner l'amour de vrais enfants et

-vous ne pouvez pas savoir jusqu'où va mon amour pour vous. »

Tu dois savoir

-que mon amour est si grand et mon impatience si ardente de voir exister ce Royaume sur la terre

que je descends du ciel et parcours les âmes pour voir celles qui restent les plus disposées à vivre du divin Vouloir.

 

Je suis pour ces âmes comme un espion. Lorsque Je les vois bien disposées,

-J’entre dans leur cœur et

-Je forme ma Vie en elles.

Je les prépare en l'honneur de ce Fiat qui

-viendra en prendre possession et

-formera sa vie en elles.

 

J’en serai par conséquent inséparable.

Je mettrai ma vie, mon amour, mes vertus, mes souffrances à leur disposition, comme un mur de courage insurpassable

afin qu’elles puissent trouver dans leur Mère ce qu'il faut pour vivre dans un Royaume si saint.

 

Et alors

-ma fête sera complète,

-mon amour reposera dans mes enfants,

-ma Maternité trouvera celle qui m'aime comme une enfant, je donnerai des grâces surprenantes et

je mettrai en fête tout le ciel et la terre.

 

J'agirai en Reine et dispenserai des grâces inouïes.

 

Par conséquent, ma fille, tu resteras unie à ta Maman

pour prier et implorer avec moi le Royaume de la Divine Volonté.

 

 

Ma pauvre petite âme se sent entourée par la Divine Volonté

-à l'intérieur comme à l'extérieur,

-à droite comme à gauche.

Elle coule en moi, et même sous mes pieds. Partout elle court pour me dire :

« C'est moi

-qui forme ta vie,

-qui te réchauffe de ma chaleur,

-qui forme ton mouvement, ta respiration. Reconnais que ta vie est animée par moi Et je ferai en toi des choses dignes de moi.

 

Mon esprit était perdu dans le Fiat lorsque mon doux Jésus m'a fait sa brève visite, comme s'il ressentait le besoin de m'aimer et de parler de sa Volonté.Il me dit :

 

Ma petite fille de mon Vouloir, mon amour réprimé ressent le besoin de

s'épancher, sinon Il me fait délirer et suffoquer dans mes propres flammes. Mon discours est par conséquent

-un épanchement d'amour,

-un soulagement pour mon cœur.

Pour me rétablir, je cherche quelqu'un qui veuille m'écouter.

 

Tu vois jusqu'où peut aller mon amour et le grand prodige de la vie agissante

de ma Volonté dans la créature.

Un acte de plus accompli par la créature dans ma Volonté est

-une harmonie de plus qu'elle crée entre le ciel et la terre,

-c'est une nouvelle musique céleste qu'elle forme pour son Créateur, une musique d'autant plus agréable qu'elle nous vient de la terre.

 

Car les choses du ciel sont à nous.

Personne ne peut dire dans la Patrie céleste que quelqu'un nous donne quelque chose.

Puisque c'est nous qui donnons, qui rendons heureux et qui béatifions .

 

Mais l'âme qui est sur terre peut dire : « Je donne à mon Créateur. »

Et nous sommes ravis et nous donnerons à nouveau notre Volonté

qui agit en elle et forme pour nous une autre nouvelle et belle musique.

 

Comme il est beau

-de sentir notre Ciel sur la terre,

-d'entendre une nouvelle musique céleste qui vient de cette voyageuse. Tout le ciel est en fête et nous ressentons alors que la terre est à nous. Et nous l'aimons plus encore.

Chaque acte de plus que la créature fait dans ma Divine Volonté emporte le ciel et la terre.

Parce que tous, anges et saints, courent dans cet acte avec la Création elle- même

pour occuper leur place d'honneur dans l'acte de ma Volonté.

 

Personne ne veut rester en dehors de l'acte de mon divin Fiat.

Il se produit une véritable centralisation de tous et de toutes choses.

Ma Volonté ne pourrait pas faire moins que faire participer tous ceux en qui Elle règne.

 

Lorsque ma Volonté travaille, elle veut tout enclore et tout donner.

Parce qu'elle ne sait pas comment faire des actes incomplets, mais seulement des actes complets avec la plénitude de tous les biens.

Mais qui pourra te dire, ma fille, ce qui se passe dans cet emportement du ciel et de la terre lorsque mon Vouloir agit dans la créature ?

 

Lorsque chacun veut prendre part à cet acte, il se produit

-des merveilles,

-des prodiges inouïs

-des scènes si émouvantes

que les cieux en sont étonnés et restent en extase devant la puissance de ma Volonté.

 

Et où donc ? Dans le petit cercle de la créature.

Et tous sont impatients d'être à nouveau emportés dans l'acte agissant de ma

Volonté dans la créature.

 

Oh ! avec quelle impatience ils l'attendent.

Ils se sentent embellis et ressentent le merveilleux bonheur de l'acte conquérant de ma Volonté dans la créature, ce qu'ils ne peuvent plus avoir dans le ciel

 

Parce qu'il n'y a plus pour eux

-de conquêtes à faire

-ni rien à acquérir dans le ciel.

Ce qu'ils ont fait sur la terre a pris fin, et c'est fini. Mais ce n'est pas encore tout.

Car faire un acte de plus dans ma Volonté

-c’est incorporer Dieu dans la créature et la créature en Dieu,

-installer l'un dans l'autre.

Et la Vie de l’un coule dans la Vie de l'autre presque comme du sang dans les veines. C'est la fusion du battement de cœur humain dans le battement du Cœur éternel.

 

La créature sent en elle comme une vie, l'amour, la sainteté, la vie de son Créateur.

Et l'Éternel sent couler en lui-même le petit amour de la créature qui, en vivant en lui, forme un amour et une volonté une.

Chaque souffle, chaque battement de cœur et chaque mouvement sont

des blessures, des flèches, des dards d'amour que la créature envoie à Celui qui l’a créée.

 

Et, oh ! le ciel tout entier reste stupéfait lorsqu’il regarde Dieu et trouve la créature fusionnée en lui, qui l’aime avec son amour.

Ils regardent la créature sur la terre et trouvent leur Créateur qui a son trône dans la créature et vit avec elle.

 

Tels sont les très grands excès de notre amour envers celle que nous aimons tant. Lorsque nous trouvons la créature qui se prête à nous et ne nous refuse rien,

nous ne regardons pas sa petitesse, mais plutôt ce que nous savons et pouvons faire. Nous pouvons tout faire et en faisant un étalage de notre amour et de tout notre Être divin, nous investissons la créature et nous nous laissons investir.

Nous faisons de grandes choses dignes de Nous, mais avec une telle magnanimité que chacun demeure surpris et stupéfait.

 

Qu'il suffise de te dire qu’à chaque acte de plus que fait la créature dans ma Volonté, comme si nous avions besoin de la créature, nous donnons tellement

que nous augmentons les grands liens d'union et d'amour entre Nous. Nous en arrivons

à lui donner des droits nouveaux sur notre Être divin, et à nous sur elle.

 

L’acte de notre Fiat sur la créature est si grand qu'il n'y a pas assez de siècles pour dire ce qui se passe.

Ni les anges ni les saints ne peuvent dire tout le bien qu'il contient.

Seul ton Jésus peut dire tout le bien qui est formé dans cet acte Parce que c'est Moi qui en suis l’acteur.

Je sais comment dire ce que je fais, et la grande valeur que je place en toi.

 

Par conséquent, sois attentive. Tu ne peux pas me donner une satisfaction et un amour plus grands qu’en me prêtant tes petits actes, ton petit amour,

pour que je fasse descendre en eux ma Volonté afin de La laisser travailler.

 

Son amour est si grand qu'elle ressent le besoin d'avoir son champ d'action dans les petits actes de la créature.

 

 

Je continuai à nager dans la mer immense du divin Vouloir et je me disais : Mais comment la créature peut-elle former cette vie du Fiat en elle-même ? Je me sens si minuscule que cela me semble impossible.

 

Peut-être que vivre en lui est plus facile.

Parce que je trouve tellement d'espace que je n'en vois pas les limites.

Mais quant à mettre le Fiat en moi, il me semble qu'il n'y a pas d'espace pour faire cela. Et mon toujours aimable Jésus, avec sa bonté habituelle, me dit :

 

Ma fille, tu dois savoir que notre puissance est si grande

que nous prenons plaisir à former notre vie dans la petitesse de la créature pourvu qu'elle ne soit pas encombrée par d'autres choses

qui ne nous appartiennent pas.

C'est souvent sur le pur néant que nous accomplissons les plus grandes choses.

C'est notre Volonté que cette Vie de notre Vouloir puisse être formée et possédée dans son âme.

Ainsi, tout ce que nous avons créé et qui existe au ciel et sur la terre reçoit de Nous le mandat que tout

-doit aider et servir la créature, et

-servir de moyens pour former à faire grandir cette vie en elle.

De sorte que la première qui se prête

à communiquer et

à faire sentir

la Puissance et l'Amour de notre Volonté, c'est toute la Création.

 

Elle a reçu de nous la vertu qu’alors elle nourrit, aide et soutien la vie naturelle., Elle pénètre ainsi à l’intérieur de l'âme par des actes humains.

Ceux-ci pénètrent dans l'âme et remplissent une double fonction.

Si ces actes trouvent la petite Vie de ma Volonté,

cette Volonté même qui se trouve dans les choses créées, la Création

-embrasse cette Volonté qu'elle trouve dans la créature,

-elle la façonne,

-elle agrandit sa capacité

 

Trouvant son petit paradis, Elle se repose et administre l’aide et les moyens que contient cette chose créée

afin de voir à ce que rien ne manque

pour faire grandir et maintenir la Vie de ma Volonté dans la créature.

 

C'est pourquoi

 le ciel est toujours étendu au-dessus de sa tête pour veiller sur la créature afin que rien ne puisse entrer qui ne soit la Volonté de Dieu.

 Le soleil se rapproche et manifeste son amour en faisant sentir sa chaleur Il remplit son œil de lumière pour guider ses mains et ses pas

Pénétrant dans l'âme, il la remplit de l'amour, de la lumière et de la fécondité dont ma Volonté est remplie

Il la laisse le dépôt de sa chaleur et de sa lumière, de sorte qu'elle ne puisse pas vivre sans l'amour et la lumière qui appartiennent à ma Volonté.

Et ce soleil poursuit sa course et forme les magnifiques floraisons, la variété des couleurs et tout le reste pour l'amour de la créature qui possède ma Volonté.

 

On peut dire que chaque fois que le soleil revêt la créature, c'est ma Volonté qui la visite afin de voir

si elle a besoin de quelque chose,

s'il ne manque rien pour faire grandir sa Vie en Elle.

Que n'ai-je pas déjà fait et

que ne ferais-je pas pour former cette vie de mon Fiat dans la créature ?

 

C'est pourquoi l'air qui sert à donner la respiration du corps sert aussi à donner le souffle de ma Volonté à l'âme.

 Le vent qui sert à purifier l'air de la nature, sert à donner les caresses, les baisers, la loi de ma Volonté à ma Vie qu'elle possède.

Il n'y a pas de chose créée, ayant en elle mon Vouloir, qui ne coure dans l'intérieur de l'âme pour l’aider, la défendre et la faire grandir comme Je le veux.

 

Mais ce n'est pas tout.

Ma Volonté en créant les choses doit être voilée afin de former cette Vie en elles.

Mais combien de créatures ne la reçoivent pas et ma Volonté reste dans ses voiles, réprimée et incapable de donner les biens qu'elle possède.

 

Il existe une deuxième manière, plus splendide

C’est tout l'Amour qui brûle en nous, notre désir

-que la créature possède la Vie de notre Volonté,

-que chaque acte, pensée, parole, battement de cœur, travail et mouvement de la créature soit une émanation divine de ce que nous faisons.

Notre Être divin court en chacun de ses actes pour lui donner de ce qui est à Nous ; Nous l'entourons, Nous la vivifions pour la faire renaître dans notre Volonté.

Nous pouvons dire que Nous Nous mettons à sa disposition pour former cette vie.

 

Mais sais-tu la raison de notre intérêt ?

C'est que nous voulons que notre Volonté forme la merveilleuse génération de la Divine Volonté dans la volonté de la créature.

Nous aurons ainsi autant de vies qui nous aiment, qui nous glorifient. Comme la Création sera belle !

Tout sera à nous.

Nous trouverons partout notre trône et notre vie palpitante.

 

Mais il y a encore une troisième manière.

Les circonstances de la vie, les occasions, l'ordre de ma Providence autour de chaque créature, les mortifications, les peines, sont autant de moyens pour faire grandir et développer d'une manière admirable cette Vie de ma Volonté dans les créatures.

C'est pourquoi il n'y a rien en quoi ma Volonté ne prépare son acte premier de Vie à donner aux créatures. Oh ! si toutes les créatures pouvaient être attentives !

Elles se sentiraient si heureuses et en sécurité sous la pluie d'un Vouloir si saint qui les aime tant qu'il en arrive à l'excès de vouloir former sa Vie dans la pauvre créature.

 

Le divin Vouloir ne me quitte jamais.

Il semble vouloir me confirmer de plus en plus et me faire désirer vivre en Lui. Non seulement à moi, mais tous à ceux qui voudront vivre, il veut dire des choses nouvelles Ceci signifie un acte de plus accompli dans sa très sainte Volonté.

 

Mon doux Jésus qui se fait le porte-parole d'un Vouloir si saint, visita ma petite âme. Il me dit :

 

Ma bienheureuse fille, je veux encore te dire tout le bien que contient un acte de plus de la créature dans mon Vouloir.

Ma Volonté est Vie et ne fait rien d'autre que générer cette Vie.

Chaque acte de plus que la créature accomplit en Elle contient l'acte générateur que possède ma Volonté. En faisant cet acte, la créature prête le voile où former et cacher cette divine Naissance.

Lorsque l'acte est accompli, ma Volonté parcourt le monde entier afin de trouver des âmes bien disposées où elle pourra

-déposer sa naissance générée, et

-former un enfant du Royaume de son Fiat.

 

Tu vois par conséquent que chaque acte forme un enfant de plus dans mon Royaume, de sorte que

-plus d’ actes sont accomplis dans ma Volonté,

-plus le Royaume de mon Vouloir est peuplé.

Ma fille, c'est là un délire de notre Être suprême de vouloir que la créature vive dans notre Volonté. Nous utiliserons toutes les astuces de l'amour pour arriver à ce but.

 

Comme il est beau de voir que les premiers enfants de notre Fiat utiliseront leurs actes pour former la nouvelle génération de Vie de notre Volonté dans la créature.

Notre amour est si grand que nous profitons de leurs actes pour donner ce grand bien qui contient le ciel et la terre.

 

Après avoir dit cela, mon doux Jésus me fit voir

-qu'Il gardait dans son divin Cœur tous les actes accomplis dans son Vouloir,

-y compris ceux de la céleste Maman, qui étaient nombreux.

Et à l’intérieur de chaque acte généré était la Vie débordante de la Divine Volonté.

Il se tournait vers toutes les générations.

Là où il trouvait des âmes mieux disposées,

-il s'approchait,

-il leur parlait à l'oreille,

-il soufflait sur elles comme s'il voulait faire une création nouvelle,

puis comme pour une fête, il disposait alors avec l'acte, la Vie de sa Volonté.

Il ne voulait pas séparer l'Acte de la Vie de sa Volonté. Car étant l'acte premier où il avait généré sa Vie,

Il ne voulait pas s'en détacher et Il voulait servir de gardien de cette Vie. En voyant cela, je demeurais émerveillée et inquiète.

Je me disais : Tout cela est-il possible ?

Il me semble que cela tient de l'incroyable. Mon doux Jésus reprit son discours :

 

Fille, pourquoi t'en étonner ?

Ma Volonté ne peut-elle pas faire ce qu'elle veut ? Il suffit qu'elle le veuille et tout est fait.

 

Et c’est ce que fait le soleil, lui que l'on peut appeler l'ombre de mon Fiat. Lorsqu'il trouve les fleurs et les plantes qu'il touche de sa lumière,

-il génère la couleur, le parfum,

-il fait pousser la plante et

-il génère la douceur des fruits et une grande diversité de couleurs et de saveurs

pour toutes les fleurs et les fruits qu'il touche de sa lumière et réchauffe de sa chaleur.

Mais si le soleil ne trouve ni fleurs ni fruits à revêtir de sa lumière et de sa chaleur,

il ne donne rien. Il retient en lui-même tous les biens qu'il possède.

 

Telle est ma Volonté qui mieux que le soleil,

lorsqu'elle trouve la créature qui La veut et L'appelle dans ses actes,

-descend dans les profondeurs de l'acte humain,

-l'investit, le réchauffe, le transforme..

Comme elle possède la Vie, ma Volonté génère la Vie et forme alors un Prodige divin.

Et comme le soleil, si ma Volonté

ne trouve pas celle qui veut vivre dans mon Vouloir pour y former ses actes, toutes les vies divines que je pourrais donner

-demeurent dans ma Volonté et

-attendent avec une patience infinie celle

qui me laissera générer ma Vie dans ses actes.

 

Ma Volonté est une tendre Mère

qui possède en Elle-même la longue génération de ses Vies qui veulent sortir à la lumière

pour former la longue génération de ses enfants qui devraient former son Royaume.

Par conséquent, ma Volonté cherche la créature qui lui prêtera ses actes. Mais sais-tu pourquoi elle va chercher les actes de la créature ?

Ayant à descendre dans les profondeurs des actes humains pour y former sa Vie,

ma Volonté veut se servir de ces actes pour donner cette Vie aux créatures.

 

D'autant plus que cette vie ne peut pas être formée à l'extérieur des personnes, mais toujours en elles.

Autrement il lui manquerait

-les choses nécessaires,

-les humeurs vitales pour y former une Vie.

 

C'est pourquoi ma Volonté ne peut pas former sa Vie

-à partir du ciel

-ni à l’extérieur de la créature.

Mais Elle doit descendre dans les créatures. Et la volonté humaine

-doit céder la place à la Volonté divine,

-doit participer avec Elle.

Car nous ne voulons pas forcer les choses.

 

Et lorsque nous avons trouvé cette créature, qui peut te dire

-ce que nous faisons alors,

-les grâces que nous déversons,

-le bien que nous lui voulons!

Il ne s'agit pas alors d'œuvres, mais de Vies à former. C'est pourquoi nous ne nous épargnons rien.

Ce n'est qu’au ciel que la créature saura tout ce que nous avons fait.

Par conséquent, sois attentive et demeure toujours sous la pluie de mon Vouloir

qui revêtira tous tes actes pour les animer de sa Vie.

Et tu me donneras ainsi autant d'enfants que d'actes que tu accompliras.

 

 

 

 

Je faisais ma ronde dans le divin Fiat

afin de suivre dans la mesure du possible

-ses actes divins,

-la Création et tous les saints actes des créatures,

-sans exclure ceux de ma céleste Mère

-ni ceux de mon cher Jésus.

Mais ce qui est extraordinaire, c'est que je les retraçais en les faisant miens. Le divin Vouloir me les donnait comme si j'avais un droit sur toutes les choses offertes à mon Créateur, comme

-l'hommage le plus merveilleux,

-l'amour le plus intense,

-l'adoration la plus profonde envers celui qui m'avait créée.

 

Je me sentais investie

du soleil, du ciel avec toutes les étoiles,

du vent et de toutes choses.

Tout était à moi parce que tout était de la Divine Volonté.

J'étais dans l’admiration et mon doux Jésus, répétant en moi sa brève visite, me dit :

 

Ma bienheureuse fille, pourquoi t'en émerveiller ?

Tu dois savoir que tout ce qui est saint et bon appartient à mon Fiat Et il veut tout donner à celle qui vit avec lui.

Il se produit un échange des deux côtés.

Et la créature ne veut rien garder pour elle-même,

elle veut tout donner, et

mon Vouloir veut tout lui donner, même lui-même.

 

D'autant plus que la Création, la Rédemption, la Reine du ciel, tous les actes bons et saints ne sont rien d'autre que le Souffle de Dieu.

Il souffla et dit Fiat. Et il fit toute la Création.

Il souffla et appela la Très Sainte Vierge Marie à la vie. Il souffla et fit descendre le Verbe éternel sur la terre.

Il souffla et donna Vie aux bonnes œuvres de toutes les créatures.

La créature qui vit en Moi ne fait rien d'autre que retracer toutes ses œuvres afin de trouver son Souffle divin

-pour les apporter à Dieu comme des fruits

-du souffle et de la puissance de son Créateur.

Combien il se sent glorifié et aimé

en trouvant dans les œuvres qui lui sont offertes par la créature,

-son Souffle,

-sa Vie elle-même.

Chaque fois que la créature tourne dans ses œuvres,

Il sent que lui sont redonnés sa Vie, sa Gloire, son Amour.

 

Oh ! comme il attend ces cadeaux.

Car Il sent qu'on Lui redonne ce qu'Il a donné. Il se sent à nouveau aimé dans ses œuvres.

Il sent son amour et sa puissance reconnus. Sa divine Satisfaction est si grande

-qu'il déverse des torrents d'amour et de grâces sur celle qui a connu ses œuvres et son Amour.

 

C'est pourquoi, ma fille,

lorsque la créature vit avec ma Volonté,

Elle lui fait don avec un Amour sans égal de tout ce qu'Elle possède. Elle la rend maîtresse de toutes choses.

Parce que si quelque chose ne nous appartient pas, nous n'avons pas le droit de le donner aux autres.

Par conséquent, mon Vouloir lui faisant don de toutes choses la rend capable

-de donner à son Créateur et

-de recevoir son échange redoublé.

 

Mais ce don ne peut être fait que lorsque la créature

reconnaît nos œuvres,

les apprécie et

les aime.

L'amour donne le droit à la créature

de faire siennes les choses qui appartiennent à mon Vouloir éternel.

Si mon Vouloir ne faisait pas don à la créature de tout ce qui lui appartient, il se sentirait

-entravé dans son amour,

-séparé dans ses œuvres.

Parce qu'Il ne pourrait pas dire :

« Ce qui est à moi est à toi, et ce que je fais, tu le fais.»

 

Ma Volonté ne le tolérerait pas. Elle dirait :

« Vivre ensemble, former la Vie et ne pas pouvoir tout lui donner, cela est impossible pour mon amour. Ce serait comme si je ne pouvais pas me confier à elle.

Non, non, je veux tout donner à celle qui vit dans ma Volonté. »

 

Tu dois savoir que l'Amour de mon Fiat est si grand pour celle qui vit en Lui que si la créature,

-non pas à cause de sa volonté, mais par faiblesse et impotence, ne suit pas tous les actes de mon Vouloir,

-ou encore si à cause de souffrances ou d'autres choses encore sa vie ne coule pas dans ma Volonté, son Amour est si grand

que ma Volonté fait ce que la créature devrait faire.

 

Elle compense pour toute chose, rappelle son attitude, son ordre, son amour,

de sorte que l'âme se secoue et reprend sa vie avec ma Volonté.

Cela afin que la vie humaine ne soit ni divisée ni séparée de ma Volonté.

Si elle ne le faisait pas, le vide divin resterait là.

Mais son amour ne le tolère pas et ma Volonté agit en pourvoyeuse de ce qui manque à la créature

Parce qu'elle veut que la Vie divine ne lui manque jamais, mais soit continuelle dans la créature. Peut-on avoir un Amour plus grand ?

 

Il en arrive à dire : Courage, ne crains pas, viens vivre en moi en toute confiance

Si tu ne devais pas toujours couler dans mon Fiat, j'aurai pitié de toi et je prendrai ta part de travail. Ce que tu ne pourras pas faire, je le ferai pour toi en toutes choses.

 

Le Royaume de ma Volonté est un Royaume

-d'amour,

-de confiance et

d'accord entre les deux parties.

 

 

Mon envol dans le divin Vouloir continue.

Il me semble qu'il ne fait rien d'autre que déverser de l'amour sur les créatures qui

-en se voyant aimées si intensément

ne peuvent contenir un amour si grand et

-ressentent le besoin d'aimer Celui qui les aime tant.

 

On peut dire que l'Amour divin est si grand

qu'il ébranle et remue d'une façon irrésistible pour se faire aimer.

Les flèches d'Amour qu'il envoie pour blesser les créatures leur servent pour blesser à leur tour Celui qui les a blessées.

Je me trouvais dans cet abîme d'amour lorsque mon cher Jésus, la douceur de ma vie, me surprit. Il me dit :

 

Fille de ma Volonté, tu dois savoir que notre Amour est si grand

que si dans le bonheur de notre Être divin l'inquiétude pouvait entrer,

-ce qui ne peut pas être,

elle ferait de l'Être divin le plus malheureux et le plus inquiet des Êtres.

Puisque

-nous aimons d'un Amour infini et incessant, que

-nous pouvons noyer toutes choses et tous les êtres dans notre amour, nous ressentons le besoin d'être aimés en retour.

 

Mais, hélas, nous attendons en vain et nos gémissements d'Amour tournent au délire. Notre amour au lieu de s'arrêter court encore plus vite.

Et sais-tu où va notre amour pour trouver un soulagement et se reposer un peu avant de reprendre immédiatement son vol pour déverser son Amour incessant

?

Il va dans les âmes qui vivent dans ma Volonté.

Parce qu'elles sont déjà noyées dans mon Amour, elles entendent

-mes gémissements,

-mon besoin d'être aimé en retour.

Elles me rendent immédiatement mon Amour.

Tout comme nous ressentons le besoin d'être aimé en retour, e

lles sentent la nécessité, le besoin d'être aimées par Celui qui les aime tant.

 

Ma fille, notre Vouloir circule comme le sang

-dans tous les cœurs des créatures,

-dans toute la Création.

 

Il n'existe pas d'endroit où Il ne se trouve pas. Son centre et extensible à travers toute chose.

Avec sa Puissance et son Amour créateur, comme par un simple souffle, Il conserve et donne la Vie à toute chose et à toute créature.

Et en chaque chose Il développe sa Vie d'Amour. Pourquoi est-ce qu’Il crée ? Parce qu'Il aime.

Pourquoi est-ce qu'Il conserve et circule en toute créature ? Parce qu'Il aime.

La créature qui vit dans notre Vouloir, nous voulons sentir qu'elle nous aime dans tous les cœurs. Qu’elle est belle la note d'amour de la créature en chaque cœur!

Et si ces créatures ne nous aiment pas, il y en a une qui nous aime.

 

Dans le ciel, dans le soleil, dans le vent, dans la mer, en toutes choses nous voulons sa note d'amour. Notre Vouloir la transporte partout et comme Il vit en elle, le premier don qu'Il leur fait est l'Amour.

Mais Il donne

afin de recevoir l’échange d'amour de toutes les créatures et de toutes choses.

 

Le délire d'amour de notre divin Fiat est si grand qu'Il transporte cette note d'amour de la créature jusque dans l'Empyrée.

Et Il dit à tous les bienheureux :

Écoutez comme est belle la note d'amour qui vit sur la terre dans ma Volonté.

Ill fait résonner cette note amoureuse dans les saints, dans les anges, dans la Vierge, dans la sacro-sainte Trinité.

De sorte que tous en ressentent la double gloire et célèbrent la Divine Volonté à l’œuvre dans la créature.

Et ensemble, ils célèbrent la créature qui a laissé œuvrer la Divine Volonté pour qu'elle puisse être sur la terre et célébrée dans le ciel.

La Divine Volonté ne tolérerait pas que celle qui vit en Elle puisse ne pas Lui donner l'échange dAamour de toutes choses et de toutes les créatures.

 

Mon divin Fiat trouve dans la créature tout ce qu'Il veut

Il trouve sa vie et la sienne,

Il trouve la gloire qui lui est due,

Il trouve l'appréciation, l'estime qui lui est due,

Il trouve une confiance filiale qui lui permet de tout lui donner. Si bien que l'amour est générateur de tous les biens divins.

 

Par conséquent, ma fille, sois attentive et aime dans ma Volonté. Tu trouveras alors

-tout l'Amour pour aimer tout le monde et

-l'Amour de Celui qui t'aime tant.

 

Après cela, quant aux misérables circonstances de ma vie, il n'est pas nécessaire de les mettre sur papier. Mieux vaut qu'elles soient connues au ciel. Je me sentais oppressée, ennuyée et presque troublée, sans la paix habituelle et mon abandon entier dans le divin Fiat. Mon doux Jésus me surprit et Il me dit :

 

Ma fille, qu'est-ce que tu fais ?

Ne sais-tu pas que l'âme sans la plénitude de ma Volonté et l'abandon total en Elle

est comme une terre sans eau incapable de produire un seul brin d'herbe. Elle meurt de soif sans pouvoir faire le plus petit bien et personne ne peut la désaltérer.

Sans le soleil de mon Fiat,

-elle mourra dans l'obscurité qui assombrira ses yeux,

-elle ne verra pas le bien qu'elle doit faire et

-elle n'aura pas la chaleur pour faire mûrir le bien lui-même. Sans ma Volonté,

-elle se sentira sans Vie divine.

 

Et le corps sans l'âme devient pourriture et on l'enterre.

Sans la vie de mon Vouloir, les passions font pourrir la créature et elles l’enterrent dans les péchés.

En plus de cela, les oppressions et les troubles empêchent l’envol dans ma Volonté. L'âme perd sa vélocité et ne peut pas suivre toutes ses .

Comme elle n'a pas suivi toutes nos œuvres, je ne peux pas l'emporter pour la faire reposer dans le sein de notre Divinité.

 

Par conséquent,

-sois attentive,

-mets entre les mains de ton Jésus les oppressions, les troubles qui te dérangent.

Je les mettrai dans la lumière et la chaleur de mon Fiat pour qu’ils soient brûlés.

Tu te sentiras libre.

Tu suivras plus facilement l’envol dans mon Vouloir.

Je ne veux pas que tu sois inquiète et je penserai à tout.

 

Ma fille, sois en paix.

Autrement la vie de ma Volonté ne peut pas se développer et grandir comme je le veux.

Ce sera pour moi une très grande tristesse. Je ne serai pas libre de respirer, de palpiter.

Et je me sentirai empêché de continuer ma Vie en toi.

 

 

Mon vol dans le divin Fiat continue.

Je sens en lui que tout m'appartient et que je dois connaître et aimer ce qui est à moi et qu'Il m'a donné avec tant d'amour.

Je tournais dans les œuvres du divin Vouloir

Alors mon cher Jésus, douceur de ma vie, m'a refait sa petite visite. Toute bonté, Il me dit :

Ma petite fille de mon Vouloir,

combien il est vrai que pour aimer il faut posséder ce que l'on aime. Il est presque impossible de ne pas aimer ce qui est à Nous.

C'est pourquoi J'aime tant les créatures

Je les conserve, Je leur donne la Vie parce qu'elles sont mes œuvres. Je les ai créées, Je les ai mises au monde, elles sont à Moi

Je suis le battement de leur cœur, leur souffle, la vie de leur vie. Je ne peux que les aimer.

 

Si je ne les aimais pas, mon amour m'en ferait le continuel reproche. Il me dirait : Pourquoi les as-tu créées si tu ne devais pas les aimer ? C'est un droit d'aimer, d'aimer ce qui nous appartient.

Ma justice me condamnerait, tous mes attributs me feraient la guerre.

Et pour être aimé par les créatures, je leur dis :

Je suis votre Dieu, votre Créateur, votre Père céleste. Je suis tout à vous.

 

C'est pourquoi je dis également à celle qui veut vivre dans mon Vouloir : Tout est à toi,

-le ciel, le soleil, toute la Création est à toi,

-ma vie est à toi,

-mes souffrances et mon souffle t'appartiennent.

 

C'est pourquoi tu ressens comme moi le besoin d'aimer, d'aimer ce qui est à toi,

ce que t'a donné ton Jésus.

 

Tu dois savoir que la Création, mon Humanité, sont les champs dans lesquels l'âme développe ses actes et vit dans ma Divine Volonté. Comme elle en a reçu la possession, elle ressent le besoin de circuler, comme le sang dans les veines, dans les œuvres de son Créateur.

Elle veut connaître la valeur et le bien qu'elles font, la fonction qu'elles occupent afin de les aimer encore plus, de les apprécier et de se sentir plus heureuse, plus riche des nombreux biens qu'elle possède.

 

C'est pourquoi elle s'approche maintenant du soleil afin de connaître les secrets de sa lumière, l'arc-en-ciel de ses couleurs, la vertu de sa chaleur, le continuel miracle qu'il développe à la surface de la terre où, par le simple toucher de sa lumière, il ravive, colore, adoucit et transforme.

Oh ! combien elle aime le soleil parce qu'il est à elle, et elle aime d'autant plus celui qui l’a créé. Et elle en est ainsi pour toutes les autres choses créées.

 

Elle veut connaître la vertu secrète qu'elles contiennent afin de mieux les aimer, d'en être plus reconnaissante et de mieux aimer celui qui lui en a donné la possession. Il n'est pas étonnant que celle qui vit dans mon divin Fiat soit appelée l'héritière de toute la Création.

 

Du champ de la Création, elle passe au champ de mon Humanité, mais comment te dire, ma fille, les merveilles qui se produisent dans ce champ vivant ?

Ce ne sont pas seulement des œuvres comme dans la Création, mais une vie humaine et divine. La créature se met à ma place et je ne peux le lui refuser parce que je suis l'une d'elles. Elles ont un droit sur moi et je suis heureux qu’elles me possèdent parce qu'alors elles m’aimeront plus encore.

Dans ce champ, les créatures répètent ma vie. Elles aiment avec mon amour  et leurs actes fusionnés avec les miens forment dans mon Humanité des soleils, des cieux et des étoiles, oh ! combien plus beaux que ceux de la Création.

Combien Je me sens aimé et glorifié.

Parce que ces soleils, ces cieux et ces étoiles ne sont pas muets comme ceux de la Création. Ce sont des soleils qui parlent avec la plénitude de la raison, et comme ils parlent bien de mon amour !

Ils parlent et ils m’aiment, ils parlent et ils me racontent les histoires des âmes et celle de mon amour, et ils m’obligent ainsi à les mettre en sûreté.

 

Ils parlent et ils se recouvrent de mes souffrances afin de répéter ma vie

Je sens les larmes de ces âmes couler dans mes larmes, dans mes paroles, dans mes œuvres et dans mes pas

Je sens en elles le soulagement de mes souffrances, mon soutien, ma défense, mon refuge.

Et mon amour pour elles est si grand que j'en arrive à les appeler ma vie. Oh ! combien je les aime. Je les possède et elles me possèdent.

Posséder et aimer, même jusqu'à la folie, c'est la même chose.

 

Ces âmes qui vivent dans ma Volonté sont disposées à recevoir toutes les souffrances de mon Humanité parce qu'il est impossible pour moi de souffrir. Car glorieuse dans le ciel, ma Volonté avec son souffle omnipotent

-crée les souffrances et la douleur, et

-forme en elles mon Humanité vivante et tout ce qui lui manque.

Et ces âmes sont les nouveaux Sauveurs

qui donnent leur vie afin de sauver le monde entier.

 

C'est ainsi que du ciel

-Je regarde la terre et

-Je trouve autant de Jésus qui, saisis par la même folie de mon amour, offrent leur vie au prix des souffrances et de la mort afin de me dire : Je suis ta fidèle image.

 

Les souffrances me font sourire parce que j'y enferme les âmes. Combien je les aime !

Je ne me sens plus seul.

Je suis heureux et victorieux parce que j'ai de la compagnie

-qui développe la même vie, les mêmes souffrances, et

-qui veut ce que je veux.

C'est ma plus grande joie et mon Paradis sur la terre.

 

Tu vois par conséquent combien sont grandes et prodigieuses les choses que peut faire ma Divine Volonté, pourvu que la créature vive en elle.

Ma Volonté forme mon Humanité vivante et me procure la joie de ma céleste Patrie.

Par conséquent, aie bien à cœur de toujours vivre dans ma Volonté. Ne pense à rien d'autre.

Car si tu fais cela, je sens mon amour brisé en toi.

Si tu savais combien il m'en coûte de ne pas être aimé, même pour un instant. Parce que dans cet instant,

-je reste seul,

-tu brises mon bonheur.

Et, dans mon délire d'amour, je répète :

Comment cela se peut-il ? Je l'aime toujours et elle n'en fait pas autant. Par conséquent, sois attentive. Car je ne veux jamais rester seul.

 

 

Je suis sous les vagues éternelles du divin Vouloir.

Si quelques pensées m'échappent, ces vagues se font plus fortes et submergent ma pensée et mes peurs d'une façon qui me redonne immédiatement la paix.

Je poursuis ma course avec le divin Fiat.

 

C'est pourquoi je suis souvent tourmentée à la pensée de pouvoir encore sortir de ce divin Fiat. Mon Dieu, quelle souffrance. Je me sens mourir rien que d'y penser.

Il me semble alors que je ne serai plus la sœur des choses créées. Je perdrai ma place parmi elles.

Elles ne seront plus miennes.

Que donnerai-je alors à mon Dieu s'il ne me reste que le pur néant.

Je me sentais si mal en pensant à cela que j'étais sous la torture et mon doux Jésus, pris de compassion devant l’état où j'étais réduit, accourut pour me soutenir dans ses bras et, toute bonté, il me dit :

 

Ma fille, qu'est-ce que tu fais ? Courage.

Tu te tourmentes trop et ton Jésus ne le veut pas.

Cette souffrance est le signe que tu ne veux pas sortir de ma Divine Volonté. Et ta volonté me suffit.

Elle est pour moi un gage certain et je la tiens contre mon divin Cœur comme la chose la plus précieuse afin que personne d’autre n'y touche que Moi.

Je ne tiens pas compte des sentiments de la créature, qui n'existent pas pour Moi.

Souvent ils servent à la faire se jeter dans mes bras pour que je la libère de

 ses ennemis qui lui font perdre la paix.

 

Tu dois savoir que lorsque l'âme m'a donné sa volonté avec une ferme décision et une connaissance certaine de ce qu'elle fait, sans vouloir la reprendre,

elle a déjà trouvé une place dans la mienne et j'en suis de droit le propriétaire. Comment peux-tu croire que ces droits soient faciles à abandonner ?

En vérité, j'utiliserai tous les moyens, je mettrai en jeu ma puissance elle-même pour que ce qui constitue mes intérêts ne me soit pas enlevé. Tu dois savoir que le transfert de sa volonté est pour la créature le lien le plus fort qui puisse exister avec le Créateur, et ils deviennent inséparables. Nous sentons sa vie comme si elle était la nôtre, car une est la Volonté qui nous anime.

 

Crois-tu qu'avec une simple pensée, un sentiment, ces liens pourraient être brisés, que tu pourrais perdre notre inséparabilité et

que nous abandonnerions ce qui est à nous, et cela sans décider par des actes répétés que la créature veut faire sa volonté ?

Ma fille, tu te trompes. D'autant plus que notre amour pour elle est si grand qu'aussitôt après nous avoir donné son vouloir, nous entourons de murs la créature.

 

 D'abord d’un mur de lumière afin que si elle voulait en sortir, l'éclipse de la lumière fait qu'elle ne sache plus où aller et elle reviendrait alors se cacher dans le sein de son Créateur.

 Le second mur est tout ce que mon Humanité a fait sur la terre, mes pleurs, mes œuvres, mes pas et mes paroles, mes souffrances, mes plaies et mon sang entourent d'un mur l'heureuse créature afin de l'empêcher de sortir, car ce mur contient le secret, la force et la vie pour donner vie à celle qui vit dans le divin Vouloir.

Et crois-tu qu'après avoir obtenu la conquête de cette volonté par mes souffrances, je laisserais partir ce qui m'a coûté mon sang, ma vie et ma mort ?

Ah ! tu n'as pas encore bien compris mon amour. Lorsqu'il s'agit d'une simple résignation, il est facile de ne pas faire ma Volonté parce que ces créatures ne m'ont pas abandonné leurs droits.

 

Elles tiennent à leur volonté et par conséquent elles sont tantôt résignées, tantôt impatientes ; elles aiment tantôt le ciel et tantôt la terre. Mais la créature qui m'a donné sa volonté a pris place dans l'Ordre divin.

Elle veut et fait ce que nous faisons.

Elle se sent reine et il lui est alors presque impossible de sortir de notre Fiat. Et elle ne serait pas non plus adaptée à être une servante, une esclave, si elle devait sortir de notre Vouloir.

 

Le troisième mur est celui de toute la Création qui sent en elle la vertu agissante du divin Vouloir.

Ce mur possède en lui la vie du divin Vouloir et pour lui rendre hommage, le soleil avec sa lumière, le vent avec son empire, bref toutes les choses créées ressentent la force créatrice, la vertu toujours nouvelle et toujours agissante dans la créature, et toutes les choses créées ne peuvent que tourner autour de la créature pour jouir des œuvres de ce Fiat qui les anime. Par conséquent, n'y

accorde pas même une pensée. Jouis de la paix de ce Vouloir que tu possèdes, et ton Jésus pensera à tout.

 

 

Mon pauvre esprit ne fait que plonger dans la mer du Fiat suprême et s'il est vrai que je ressens en moi le ciel du divin Vouloir, il m'arrive souvent de perdre Jésus dans l'immensité de ce ciel.

 

Je ne le trouve plus et sa privation est le plus dur martyre de ma pauvre existence ici-bas. Je dois en être réduite pour le trouver à un état si misérable que je me sens proche de la mort, et lorsqu'il vient, tantôt par un stratagème d'amour, tantôt avec une surprenante vérité, je sens revenir ma vie au point d'en oublier les souffrances passées.

Ah! Jésus, comme tu fais bien toute chose.

Et je pensais : Pourquoi Jésus ne m'amène-t-il pas dans ses célestes régions ? Pourquoi me rend-il la vie si dure ? Il me semble que je vois les portes et qu'il ne me reste qu'un saut à faire pour entrer, mais alors une force puissante me fait reculer et je retourne dans mon pauvre exil.

Je pensais à cela. Mon doux Jésus, toute bonté et compassion, me dit :

 

Ma bienheureuse fille, courage.

Le courage détruit les plus solides places fortes. Il peut vaincre les armées les mieux entraînées.

Il affaiblit notre puissance, ou plutôt il se l'approprie et conquiert ce que veut la créature.

Et nous, voyant qu'elle n'a pas le moindre doute d'obtenir ce qu'elle veut, car le doute diminue le courage, nous lui donnons plus que ce qu'elle demande.

 

Ma fille, courage, confiance et insistance, amour dans notre Volonté, voilà les armes qui nous blessent, nous affaiblissent, et permettent à la créature d'obtenir de nous ce qu'elle veut.

 

Je veux te dire la raison pour laquelle je te retiens sur cette terre. Tu sais que notre Divine Volonté est immense et qu'il manque à la créature la capacité et l'espace pour être capable de l'embrasser tout entière. Il lui est par conséquent nécessaire de la prendre par petites gorgées, que tu lui donnes lorsque tu accomplis tes actes dans mon Vouloir.

 

Lorsque je te manifeste une vérité concernant mon Vouloir, si tu pries, si tu désires que mon règne arrive, si tu souffres pour l'obtenir, ce sont toutes des petites gorgées qui augmentent la capacité et forment l'espace où placer les

gorgées de mon Vouloir.

Et en faisant cela, tu enfermes tantôt une génération, tantôt une autre, qui doit posséder le Royaume du divin Fiat.

 

Tu dois savoir que les générations sont comme une famille où chacun a droit à l'héritage du Père, dont les membres forment un corps unique dont je suis la Tête.

Et lorsqu'un membre accomplit et possède un bien, les autres membres acquièrent le droit de faire est de posséder ce bien.

 

Tu n'as pas encore enfermé toutes ces générations qui doivent posséder ma Volonté et c'est pourquoi elles ont encore besoin de la chaîne de tes actes, de ton insistance et de tes souffrances afin de pouvoir prendre d'autres gorgées pour former l'espace, de leur donner le droit de vouloir posséder mon Royaume.

Dès que tu auras accompli le dernier acte nécessaire, Je t'amènerai immédiatement dans la céleste Patrie.

 

Ma fille, ma Divine Volonté englobe dans son immensité toutes choses. Il n'y a pas un être qui ne baigne en Elle.

Par conséquent, tout ce que fait une créature devient le droit de toutes Et chacune peut répéter cet acte.

Tout au plus certaines peuvent-elles ne pas vouloir le répéter et le posséder.

 

Alors, Je ne veux pas reconnaître qu’elle vit dans ma Volonté et que sa vie est animée par le divin Fiat.

Ces créatures-là sont les aveugles qui,

-éclairées par le soleil, ne voient pas sa lumière et

-sont comme s’il faisait nuit.

Elles sont comme paralysées.

Bien qu'elles aient l'usage de leurs membres pour faire le bien, elles se contentent de rester immobiles.

Elles sont les muettes qui ne savent parler, volontairement aveugles, paralysées et muettes.

 

Mais pour toutes les autres, comme ma Volonté est vie et communication, tout ce que l’on fait dans ma Volonté est Vie.

 

C'est un bien et un droit pour toutes

Chacune peut répéter cet acte afin de former l'œuvre de la Vie divine en elle. Les premiers droits

-pour faire que le Royaume de mon Vouloir soit possédé par les générations humaines

ont été donnés à Adam

Car dans la première époque de sa vie,

ses actes étaient accomplis dans le divin Vouloir.

 

Et bien qu'il ait péché et perdu volontairement la vie agissante de ma Volonté en lui et de la sienne en nous, ses actes sont restés, parce que ce que l'on fait dans notre Vouloir ne sort jamais de nous. Ce sont nos gains, nos victoires sur le vouloir humain. Ils sont à nous et nous ne perdons jamais ce qui est à nous.

C'est pourquoi la créature qui entre dans notre Volonté y trouve le premier amour d'Adam, ses premiers actes qui lui donnent le droit de posséder notre Fiat et de répéter les mêmes actes qu'il a accomplis. Ses actes parlent encore, son amour est encore fusionné dans le nôtre et il aime sans cesse avec notre amour.

 

C'est pourquoi l'œuvre dans le divin Vouloir est éternelle et reste à la disposition de toutes les créatures, de sorte que c’est par ingratitude qu’on ne la prend pas pour s’en servir et recevoir la vie.

 

Ces droits de posséder la vie de ma Volonté ont été donnés par la Reine du ciel, car elle fait aussi partie de l'humanité, mais de façon plus grande et avec plus de sacrifices parce qu’il lui en a coûté la vie de son propre Fils-Dieu pour donner la possession du Royaume de notre Fiat aux générations humaines.

Et comme il lui en a tellement coûté, c'est elle qui prie et implore le plus pour que ses enfants entrent dans ce Royaume si saint.

Et puis il y a eu ma descente du ciel sur la terre où, en prenant chair humaine, chacun de mes actes, chaque souffrance, prière, larme, soupir, œuvre et pas, constituait un droit pour les générations humaines de posséder le Royaume du Fiat.

 

Je peux dire que mon Humanité est à toi.

Toutes celles qui veulent entrer dans le Royaume trouveront en elle

la porte, les droits et le vêtement royal pour y entrer.

 

Mon Humanité est le vêtement qui doit couvrir et habiller décemment toutes celles qui veulent posséder le Royaume.

Mon amour est si grand que j'appelle les autres créatures afin qu'avec des grâces prodigieuses et le sacrifice de leur vie, je les fasse vivre dans mon Vouloir, et qu'elles puissent constituer de nouveaux droits en payant de leur vie afin de donner la possession de mon Royaume à la famille humaine.

Par conséquent, garde toujours ta volonté dans la mienne

afin que tes actes puissent prendre leur envol dans la céleste Patrie.


 

Mon envol dans le Fiat se poursuit et je le sens venir à ma rencontre à chaque instant, dans chaque chose que je touche ou que je fais, dans les souffrances et dans les joies, dans toutes les choses créées qu’il place autour de moi pour que je les utilise. Il semble m’espionnerpour se faire connaître et me dire :

 

Je suis ici, dis-moi ce que tu veux, tu feras mon bonheur si tu me rends capable d'abondance, car je suis heureux du bonheur de ma fille.

Mon esprit baignait dans la mer divine lorsque mon bien-aimé Jésus me fit sa petite visite surprise, et avec un amour qu'il ne pouvait plus contenir, il me dit :

 

Ma bienheureuse fille, l'amour excessif de la Divine Volonté tient de l'incroyable. Lorsque la créature vit en elle, qu’elle a formé la petite mer du Fiat dans son âme, ma Volonté cherche toujours à agrandir cette mer dans le cercle de l'âme. Tu la sens courir avec un amour irrésistible dans chacun des actes de l'âme.

 

Si ma Volonté voit qu'elle doit faire usage de la parole, elle court à sa rencontre, investit la parole de son Fiat et augmente la puissance divine dans la parole de la créature. Si elle voit que la créature doit travailler, ma Volonté accourt, lui prend les mains et les investit de son Fiat en accroissant la puissance divine de ses œuvres.

 

Si elle voit que l'âme a le désir de devenir toujours meilleure, elle se précipite et augmente sa bonté.

Il n'y a pas de pensée, de battements de cœur ni de souffle

-que ma Volonté ne revête de son Fiat

afin de faire grandir sa sagesse, sa beauté et le cœur de son Amour éternel.

 

Mais ce n'est pas tout.

Crois-tu que mon Vouloir puisse arrêter sa course vers la créature qui possède son Vouloir ? Il se sert en réalité de tout ce qu'il peut.

 

 Si le soleil brille sur elle, il accourt pour lui donner plus de lumière.

Comme la créature est plus grande que le soleil, il lui donne les propriétés que contient la lumière

Il les augmente même. Il lui donne

sa douceur divine, sa fécondité, la diversité de ses parfums célestes,

le goût de ses saveurs divines,

ses qualités suprêmes comme ses plus belles variétés de couleurs.

Et il fait cela avec la puissance de son Fiat

pour que sa créature bien-aimée, plus qu'un soleil, ne soit que lumière et chaleur.

 

 Si le vent souffle sur la créature, mon Vouloir accourt pour la revêtir de son Fiat Il augmente la puissance de son amour, de ses gémissements divins

afin de la faire gémir avec ses propres soupirs et ses gémissements pour que son Royaume vienne sur terre.

Il l'embrasse, il la caresse et la serre contre lui pour lui faire sentir

-combien il l’aime et

-combien il veut être aimé en retour.

 

 Si elle boit de l'eau,

il accourt pour la revêtir de sa fraîcheur et des célestes rafraîchissements.

 

 Si elle prend de la nourriture,

Il la nourrit de sa Volonté pour que la vie divine grandisse dans la créature. Il reconfirme toujours plus sa présence en elle.

 

Bref, il n'est rien où mon Vouloir n’accoure et, oh ! quelle fête lorsqu'il voit que la créature reçoit cette douce rencontre et le bien que sans cesse il veut lui donner.

 

Et si la créature se précipite elle aussi en toutes choses vers celui qui accourt vers elle, mon Fiat est alors pris d'un amour tel que son interminable mer

-monte,

-forme des vagues énormes, et

-se déverse dans la toute petite mer pour agrandir de façon merveilleuse et prodigieuse la capacité et la largeur de la petite mer de cette âme.

Ma fille, notre Divinité aime toujours et sans cesse, elle donne sans jamais s'arrêter.

 

S'il n'en était pas ainsi, il y aurait une limite à notre puissance et à notre amour. Mais même nous, nous en sommes incapables parce que notre Être est infini. Il court à la recherche de celle qui nous aime et veut être aimé en retour.

C'est pourquoi les limites n'existent pas.

Il est possible que quelques ingrates ne veuillent pas nous reconnaître.

Elles sont alors comme les aveugles qui bien que le soleil ne leur refuse pas sa lumière, -elles ne la voient pas,

-elles ne la connaissent pas,

-mais elles ne peuvent cependant pas nier qu’elles ressentent sa chaleur.

 

Mais cela ne peut pas arriver à celle qui vit dans notre Vouloir.

Il la place lui-même en sentinelle

dans l'attente continuelle de nos rencontres pour courir vers nous

 

Si notre amour, afin de la faire courir davantage,

-cache notre course alors que nous courons toujours,

oh ! comme notre pauvre fille est brisée d’angoisse, au point que nous sommes bientôt contraints de lever immédiatement le voile qui nous cache pour lui dire :

« Nous sommes ici, calme-toi

Ne crains pas que nous n’abandonnions jamais notre fille, la fille de notre Vouloir. »

 

Et pour la tranquilliser,

-nous lui faisons ressentir notre Amour bien vivant et

-nous lui accordons en abondance de plus grandes grâces.

 

 

Je pensais à la Divine Volonté à l'œuvre dans la créature. Mon Dieu, que de surprises, de scènes émouvantes, de merveilles et de prodiges que seul un Dieu peut accomplir !

 

La petitesse humaine demeure stupéfaite et ravie en voyant l'immensité du divin Fiat qui

-tout en restant immense

-s'enferme dans son petit acte et avec sa puissance créatrice

y forme son acte

-avec une chaîne de prodiges divins inouïs.

 

Tant et si bien

-que les cieux en demeurent stupéfaits et

-que la terre tremble devant l'acte du divin Vouloir en action dans la créature.

Mon esprit se perdait dans ces surprises lorsque mon très grand bien Jésus, répétant sa brève petite visite, toute bonté, me dit :

 

Ma petite fille du Fiat suprême, notre amour est si grand que dès que la créature appelle notre Vouloir dans son acte, il accourt et descend dans l'acte de la créature.

 

Appeler notre Vouloir n'est rien d'autre que préparer le petit endroit où il devrait travailler.

L'appeler, c’est dire qu’on l’aime et qu'on ressent le besoin de l'action de ma Volonté afin que la créature

-ne travaille plus seule,

-mais devienne le marchepied et l'admiratrice d'un Vouloir si saint.

 

Il descend alors et apporte avec lui

-sa vertu créatrice,

-ses joies et ses béatitudes célestes,

-la Trinité sacro-sainte elle-même comme spectatrice et actrice de son travail. Et dans le petit espace de la créature, mon Vouloir

-prononce son Fiat,

-forme des prodiges et des merveilles qui

-surpassent le ciel et le soleil,

-dépassent toute la beauté de la Création.

 

Il crée sa musique divine, les soleils les plus éblouissants. Il crée sa vie agissante, ses joies nouvelles.

Si bien que les Anges et les Saints voudraient quitter les célestes régions pour profiter de l’action de leur Fiat créateur.

 

La beauté, la somptuosité, la vertu vivifiante de cet Acte divin sont si grandes que mon divin Vouloir les emporte dans le ciel

-comme une conquête et un triomphe de l'âme où il a travaillé, afin d'offrir des joies et des béatitudes nouvelles à la Cour céleste.

La joie et la gloire qu'ils en reçoivent sont si grandes qu’ils ne font que remercier mon divin Vouloir

qui avec tant d'amour a œuvré dans la créature.

 

Car il n'existe pas de gloire ni de joie plus grande que ce travail et cette conquête de mon Vouloir dans la créature.

 

Surprise d'entendre cela, je lui dis : « Mon amour, si cet acte est transporté au ciel, la pauvre créature reste sans rien et privée de cet acte. »

Jésus ajouta :

Non, non, ma fille, l'acte est toujours celui de la créature. Personne ne peut le lui enlever

 

S’il réjouit la céleste Patrie, il demeure comme base, fondation et propriété dans les profondeurs de l'âme.

Cette conquête est la sienne .

Si elle réjouit la Cour céleste, elle ne perd rien .

Elle ressent en elle la vertu créatrice et continuelle de mon Fiat toujours en train d’opérer de nouvelles conquêtes.

L'acte demeure dans l'âme en même temps qu'il est emporté au ciel comme

une gloire et une joie nouvelle pour les Saints, et

une pluie bénéfique pour tous les habitants de la terre.

La famille humaine est ainsi liée au ciel et le ciel à la terre. Un lien existe entre eux et tous ont le droit d’y participer.

Ce sont des membres unis entre eux de façon connaturelle Ce bien les parcourt pour se donner à tous.

Et lorsque ma Volonté œuvre dans l'âme, tous se tiennent dans l'attente. Car immergés dans le Fiat, ils sentent qu'il va se mettre à l'œuvre.

Ils attendent avec impatience de recevoir

-les merveilleuses conquêtes et

-les joies nouvelles que ma Volonté sait accomplir.

C'est pourquoi la créature qui la laisse œuvrer dans ses actes devient

-la joie nouvelle du ciel,

-la bienvenue, la chérie,

-celle qui est attendue par toute la Cour céleste.

D'autant plus que dans le ciel, il n'existe plus de joies ou de conquêtes nouvelles.

Ils les attendent par conséquent de la terre.

 

Oh ! si tous pouvaient connaître ces secrets de mon divin Fiat, ils donneraient leur vie

pour pouvoir vivre en lui et

pour le faire régner dans le monde entier.

 

Après quoi je continuai à penser à la Divine Volonté. Je la sens en moi qui me donne la vie.

Je la sens à l’extérieur de moi comme une tendre Mère qui

-me porte dans ses bras,

-me nourrit, m’élève et

-me défend contre tout. Mon doux Jésus ajouta :

Ma fille, que ma Volonté est belle !

Personne ne peut se vanter d'aimer la créature autant qu'Elle. Son amour est si grand qu'elle

-veut tout faire pour elle et

-ne veut confier cette tâche à personne.

Ma Volonté crée la créature avec son Fiat,

-elle l’élève, la nourrit, la porte dans ses bras de lumière,

-elle lui enseigne les sciences les plus sacrées,

-elle lui révèle les secrets les plus cachés de notre Être suprême,

-elle lui donne la connaissance de notre amour, des flammes qui me brûlent

afin de la faire brûler avec nous.

 

Dans chacun de ses actes ma Volonté ne la laisse jamais seule. Elle accourt pour y mettre sa Vie.

De sorte que chaque acte

est animé par sa vie divine et

possède la vertu de pouvoir produire cette vie.

Et ma Volonté prend ces vies dans les actes de la créature afin de donner

-une vie divine, une vie de grâce, de lumière, de sainteté aux autres créatures,

-et une vie de gloire à toute la Cour céleste.

 

Ma Volonté est toujours à l'œuvre et veut se donner à tous par l’intermédiaire de celle qui vit dans son Vouloir.

Et lorsqu'elle a formé la plénitude de son chef-d'œuvre, ma Volonté l’emporte au ciel en triomphe

-comme une victoire de sa puissance et de son art divin

-qu'elle sait et peut mettre en œuvre dans la créature

pourvu que celle-ci se prête à vivre en Elle et se laisse porter dans ses bras.

 

Par conséquent, sois attentive et laisse travailler un Vouloir si saint qui t'aime tant et veut être aimé.

 

 

Mon abandon dans le divin Vouloir continue. Mon pauvre esprit est oppressé par les incidents de la vie, trop pénibles pour moi. Je cherche refuge dans le centre du Fiat où je me sens renaître d’une vie nouvelle, rajeunie et réconfortée, mais dès que je me retire de ce centre, les oppressions ressurgissent à nouveau au point de me valoir les justes reproches de mon cher Jésus qui me dit :

 

Ma fille, fais attention.

Parce que je ne sais que faire d’une âme qui n'est pas en paix. La paix est mon céleste séjour.

La cloche qui par ses douces vibrations appelle mon Vouloir à régner, c'est la paix.

La paix possède une voix si puissante qu'elle

-appelle le ciel tout entier, et

-éveille son attention pour en faire le spectateur des merveilleuses conquêtes de l'œuvre du divin Vouloir dans la créature.

La paix chasse les terribles tempêtes Elle fait apparaître

-le sourire céleste des Saints,

-le doux enchantement d'un printemps qui ne finit jamais.

 

Par conséquent, ne me cause pas le chagrin de ne pas te voir en paix.

 

Je cherchais alors à me plonger davantage dans le divin Vouloir afin de ne plus penser à moi, de suivre ses actes de la Création comme de la Rédemption, et mon bien-aimé Jésus couvrant ma pensée de sa voix créatrice, tout amour, me dit :

 

Ma bienheureuse fille, laisse-toi aller et viens dans ma Volonté.

Nous ressentons le besoin extrême de faire savoir jusqu'où va notre amour pour celle qui vit en elle.

Et notre amour est si grand que nous attendons avec impatience qu'elle s'unisse et s'identifie à nos œuvres,

afin de lui en donner les droits comme si elles étaient siennes.

 

Notre puissance créatrice est toujours en acte.

En s'identifiant à Nous comme si Nous renouvelions nos œuvres, nous lui en faisons le don et Nous lui disons :

« Ce sont tes œuvres, fais avec elles ce que tu veux.

 

Avec nos œuvres en ton pouvoir

-tu peux Nous aimer autant que tu veux,

-tu peux Nous donner une gloire infinie,

-tu peux faire du bien à qui tu veux

Tu as un droit non seulement sur nos œuvres,

-mais sur Celui qui a créé toutes choses

Nous prenons un droit sur toi qui est déjà nôtre.

 

Comme ils sont doux ces droits de la petitesse humaine dans notre Être divin. Ce sont de douces chaînes d'amour

-qui nous font aimer avec plus d'intensité notre œuvre créatrice

Dans notre enthousiasme d'amour, nous redisons :

« Comme elle est belle !

Elle est à nous, toute à nous, et nous sommes tout pour elle. Il ne nous reste plus qu'à nous aimer l’un l'autre.

Nous l'aimerons d'un amour éternel et elle nous aimera d'un amour éternel. »

 

Je demeurais surprise comme si je pouvais avoir un doute.

Jésus ajouta :

Fille, ne sois pas surprise.

C'est la pure vérité ce que ton Jésus te dit. Il veut être aimé!

Il veut faire savoir jusqu'où la créature peut en arriver et combien Il l'aime!.

 

Nous voulons avoir la satisfaction de lui faire posséder ce que nous possédons et qu'elle Nous aime comme Nous savons aimer.

Pour celle qui vit dans notre divin Vouloir, cela est presque connaturel.

 

Elle trouve notre Fiat en train de créer le ciel et le soleil, elle s'unit à cet acte afin de faire ce que nous faisons.

Notre bonté est telle que dans cette union, nous avons formé un mariage Dans notre Vouloir nous avons formé l'acte de donner le ciel et le soleil en cadeau à la créature.

 

Avec ce don,

-elle nous donne la gloire d'un ciel étendu,

-elle nous aime en chacun de ses points,

-elle fait du bien aux créatures pour leur faire posséder un ciel, et comme elle a le soleil en son pouvoir,

-elle nous donne la gloire de donner la lumière au globe terrestre.

 

Tout homme qui est revêtu de la lumière et de la chaleur du soleil est

-une gloire qu'elle nous donne,

-une petite sonate d'amour qu'elle joue pour nous, qui enchante et augmente notre amour.

Chaque plante, chaque fruit et chaque fleur fécondés et réchauffés par sa chaleur

-sont des cris de gloire et d'amour qu'elle nous donne.

Le petit oiseau qui chante au soleil levant, le petit agneau qui bêle,

sont tous des accents de gloire et d'amour qu'elle nous envoie.

Et les mérites de tant de biens que fait le soleil à la terre sont incalculables. À qui appartiennent-ils ?

À celle qui vit dans notre Volonté.

En elle, ce qui est à nous est à elle.

Comme n'avons pas besoin de mérites, c'est à elle que nous les laissons. Nous ne voulons toujours en échange que son cri d'amour en chaque chose ainsi que dans le bien que font toutes les choses créées, le vent, l'air et toutes choses.

 

En entendant cela,

j'étais non seulement stupéfaite,

mais je voulais créer beaucoup de difficultés.

En passant aux actes de la Rédemption,

je me trouvais immergée dans ses souffrances.

 

Mon toujours aimable Jésus, peut-être pour me convaincre, s'est fait voir en moi dans l'acte de souffrir la douloureuse Crucifixion.

J'ai pris part à ses souffrances et je suis morte avec lui. Son Sang divin coulait, ses plaies étaient ouvertes.

Et lui, avec un tendre et émouvant accent, comme pour me briser le cœur, me dit :

 

Je suis en toi. Je suis à toi. Je suis à ta disposition.

Mes plaies, mon Sang, toutes les souffrances sont à toi. Tu peux faire avec moi ce que tu veux.

En véritable imitatrice et amante, sois magnanime et courageuse.

 

Prends mon Sang pour le donner à qui tu veux,

prends mes plaies pour guérir celles des pécheurs,

prends ma vie pour donner la vie de grâce, de sainteté et d'amour de la Divine Volonté à toutes les âmes.

Prends ma mort pour que les âmes mortes dans le péché reviennent à la vie. Je te donne toute liberté.

Fais-le. Tu sais le faire, ma fille

Je me suis donné à toi et cela suffit.

Tu penseras à faire que tout me revienne dans la gloire et à me faire aimer. Ma Volonté donnera l’envol pour apporter mon Sang, mes plaies, mes baisers, ma tendresse paternelle à mes enfants et à tes frères.

 

Par conséquent, ne sois pas surprise.

C'est véritablement une œuvre divine que de répéter ces œuvres continuellement pour en faire don aux créatures.

Chacune pourra dire, tout est à moi et Dieu lui-même est à moi.

Oh ! comme nous sommes heureux de voir les créatures recevoir nos dons et posséder leur Créateur.

Ce sont là les excès de notre amour. Pour être aimés,

-nous voulons faire sentir combien nous les aimons et

-quels dons nous voulons leur faire.

 

Pour celle qui vit dans notre Volonté, ce serait pour nous la voler que de ne pas lui faire don de toutes choses, et cela nous ne le voulons pas.

 

Par conséquent, sois attentive.

Que ton âme soit toujours embaumée par notre paix divine.

Car nous ne connaissons pas l’inquiétude.

Tout sera pour toi sourire, douceur et amour de ton Créateur.


 

 

La mer du divin Vouloir continue de m'inonder et comme je suis incapable de faire quoi que ce soit, il semble ravi de me donner de ses mains maternelles, comme à un tout petit enfant, la nourriture de son Fiat, et de m'enseigner mot à mot, syllabe par syllabe, les premières voyelles de la science de la Divine Volonté.

Et lorsque je semble avoir compris quelque chose, combien il est heureux d'avoir la certitude de former une âme toute de Divine Volonté. Et en voyant ses soins maternels, combien je suis heureuse et je le remercie de tout mon cœur.

Mon bien-aimé Jésus, porte-parole de son Vouloir, toute bonté, me dit :

 

Ma petite fille de mon Vouloir, chaque vérité que je te manifeste sur mon Fiat le fait grandir en toi.

C'est une bouchée de plus qui sert à te fortifier et à te rendre plus conforme à lui.

C'est une gorgée que tu prends dans la mer immense de ma Volonté.

C'est une propriété de plus que tu acquiers.

 

Tu dois savoir que pour chaque acte que tu accomplis dans ma Volonté, nous préparons pour toi la Table céleste.

Si tu aimes, nous te donnons à manger notre amour ;

si tu nous comprends, nous te nourrissons de notre Sagesse.

Combien de merveilleuses et nouvelles connaissances elle te donne sur ton Créateur,

si bien que ton Dieu devient la nourriture de choix.

 

Par conséquent, en tout ce que tu fais, il te nourrit

-de notre puissance,

-de notre bonté,

-de notre douceur,

-de notre force,

-de notre lumière et

-de notre miséricorde.

 

La petitesse humaine qui vit dans notre Vouloir éternel absorbe

gorgée par gorgée,

bouchée par bouchée.

Parce qu'elle est petite et autant qu'il est possible pour une créature d'absorber, ce qu'elle doit prendre de notre Être divin.

Ce que nous lui servons fait notre délice à tous deux. Nous donnons et elle reçoit.

Nous donnons de ce qui est à nous et elle nous donne sa petitesse. Nous faisons en elle ce que nous voulons, et elle se prête à notre travail.

C'est un échange mutuel, une harmonisation, une conversation qui forme nos plus belles œuvres

Nous développons la vie de notre Volonté dans la créature sans qu'elle fasse rien.

Il est par conséquent nécessaire de travailler, de parler, de nous faire comprendre afin d'en faire les plus belles statues, les reproductions de notre vie.

 

C'est pourquoi, lorsque nous trouvons des créatures qui veulent

-nous écouter,

-se donner à nous afin de nous recevoir,

nous ne nous épargnons rien et nous faisons tout ce que nous pouvons pour ces créatures.

Ma fille, lorsque la créature est nourrie de notre Fiat au point de ne pas vouloir d'autre nourriture et d'avoir formé la chaîne de ses actes tous scellés par les caractéristiques des divines vertus, Dieu reste ainsi prisonnier de ses divines vertus dans la créature.

 

Alors, si elle aime, c'est Dieu qui manifeste la Puissance

-de son Amour, de sa bonté, de sa sainteté, etc., dans les actes de la créature

 

Si bien que la puissance des actes que Dieu accomplit dans la créature est si grande

-qu'elle recouvre le ciel et la terre,

-qu’elle plane au-dessus de toutes les âmes pour les revêtir de la puissance de son amour,

pour les emporter et leur donner le baiser du divin Vouloir.

De sorte que la famille humaine ressent sa puissance, son amour qui veut régner.

Le Dieu caché leur donne ces droits au moyen d'une créature qui appartient à leur race humaine

Des droits qu'elles ne peuvent refuser de reconnaître sans perfidie, mais que ma puissance saura renverser et conquérir.

 

Aussi, laisse-moi achever l’œuvre de ma Volonté en toi. Ne t'y oppose en rien.

Toi et moi nous serons heureux de la voir régner dans les autres créatures. Après quoi j’ai reçu la sainte Communion.

Mon cher Jésus s'est fait voir en moi, tout petit, et la Mère céleste étendait son manteau d'azur au-dessus de moi et du divin Enfant.

 

Puis je l'ai sentie en moi qui embrassait et caressait son cher Fils qu'elle tenait dans ses bras, pressé contre son cœur.

Elle le nourrissait et lui témoignait mille stratagèmes d'amour.

 

J'étais émerveillée et la céleste et souveraine Maman me dit avec un amour qui faisait mon admiration :

 

« Ma fille, il n'y a pas de quoi être surprise. Je suis inséparable de mon cher Jésus. Là où est le Fils, la Mère doit être là elle aussi.

Mon devoir est de l’élever dans les âmes. Il est tout petit.

Les âmes ne comprennent pas comment elles doivent l’élever

Elles n'ont pas le lait de l'amour pour le nourrir, calmer ses pleurs et le réchauffer lorsqu'elles le laissent transi de froid.

Je suis la Maman, je connais les besoins de mon divin Enfant Et lui ne voudrait pas rester sans sa Mère.

 

Nous sommes tous les deux inséparables

Je répète dans les âmes ce que j'ai fait lorsqu'il était petit Enfant. Je prends soin des âmes pour le rendre heureux.

C’est ma mission très céleste et lorsque je vois mon Fils dans les âmes, j’accours et je descends en elles pour veiller à ce qu'il grandisse.

 

La Volonté de mon Fils est une avec la mienne

Là où il est, je suis moi aussi avec lui pour remplir mon devoir de Mère

-envers Celui qui m'aime tant, et

-envers la créature que nous aimons aussi tellement.

Car c’est alors pour moi comme la naissance de jumeaux : mon Fils-Dieu et la créature. Comment ne pas les aimer ? »

 

Puis elle ajouta avec un accent tendre et très émouvant :

Ma fille, comme elle est belle, grande et prodigieuse, la vertu de la Divine Volonté.

Elle vide l'âme de tout ce qui n'est pas lumière ou divin, elle unit ce qui est distant et lointain,

elle répète ce qui a été fait à travers les siècles et les siècles pour rendre connaturel l'acte humain dans le divin.

 

C'est une force créatrice qui arrive à se multiplier pour transformer sa vie dans la créature. Par conséquent, aime-la beaucoup et ne lui refuse rien.


 

Je reviens toujours dans la mer du divin Vouloir et les si nombreuses vérités qu'Elle m'a manifestées.

Elles envahissent mon petit esprit comme autant de soleils resplendissants qui veulent tous me raconter l’histoire du divin Fiat, mais chacun à sa manière.

Certains veulent me dire l’histoire de son éternelle lumière,

-d'autres de sa sainteté,

-quelques-uns de la manière dont il forme sa vie dans le centre de l'âme.

 

Bref, ils ont tous quelque chose à dire sur une Volonté si sainte.

Tous ont une mission spéciale d'être porteurs du bien que chacun a en lui. Unis tous ensemble, ils formaient une seule et unique Vie.

Mais pour être capables de déposer le bien que chacun possédait, ils voulaient

-être écoutés, reconnus, priés et appréciés,

-les portes de l'âme ouvertes

afin de pouvoir déposer la Vie qu’ils contenaient.

 

J'étais perdu au sein de si nombreux messagers qui tous voulaient me dire l'histoire éternelle du Fiat.

Et mon très grand bien Jésus, me refaisant sa petite visite. Il me dit avec un amour indescriptible :

 

Ma petite fille du divin Vouloir,

tu dois savoir que le plus grand miracle que puisse accomplir mon Être divin est de manifester sur Nous une vérité.

 

Car elle est d'abord formée et mûrie dans notre sein. Nous la faisons sortir comme une naissance,

-porteuse de la Vie divine pour le bien des créatures.

Les flammes de notre Amour sont si grandes que nous ressentons alors le besoin de manifester nos naissances divines.

 

Tu vois par conséquent que

-ce n'est pas le soleil ni le ciel ni le vent que nous manifestons dans une vérité, mais notre Vie, comme porteuse de la Vie divine aux créatures.

 

Les autres miracles, la Création elle-même, sont nos œuvres, mais pas notre vie. Les vérités sont par contre la Vie éternelle.

Si elles trouvent quelqu'un pour les recevoir,

-elles se bilocalisent,

-se multiplient de façon incroyable pour chaque créature,

si bien que chacune peut les garder pour elle-même, -comme une Vie qui lui appartient.

 

Ces Vérités sont nos Naissances.

Elles ressemblent en toutes choses à notre Être suprême.

Elles ne sont pas une voix, mais elles parlent et font parler.

Elles n'ont pas de pied, mais elles marchent, et si rapidement que personne ne peut les rattraper ni les entraver.

Elles entrent dans l'intelligence et forment la pensée afin de se faire connaître. Elles se transmuent afin de se faire posséder.

Elles renouvellent la mémoire afin de ne pas oublier.

Elles marchent dans les chemins du cœur afin de se faire aimer. Elles n'ont pas de main et elles travaillent.

Elles n'ont pas d’yeux et elles regardent. Elles n'ont pas de cœur et génèrent l'Amour.

 

Les vérités ne sont rien d'autre que

-les Vies palpitantes de notre Être divin au milieu des créatures,

-la palpitation de notre cœur. Parce que

-notre cœur est la créature.

-nous, pur Esprit, nous nous trouvons partout.

Nous sommes le cœur que l’on sent battre sans le voir

 

Nous formons la Vie pour la donner à toutes les générations humaines.

C'est pourquoi il n'y a pas de miracle comparable à celui de la manifestation d'une Vérité.

 

C'est une de nos Vies que nous dévoilons.

Qui mieux qu'un soleil se fera lumière pour les créatures, et qui en les dardant de sa chaleur vitale fera mûrir sa vie,

-premièrement dans celles où elle est dirigée,

-pour se diffuser ensuite dans celles qui voudront la recevoir.

 

Et si elles trouvent des ingrates qui ne veulent pas recevoir un si grand bien, nos Vérités ne sont pas pour autant sujettes à la mort ni à perdre la vie.

 

Elles attendent, avec une patience infinie, durant des siècles s'il le faut,

les générations nouvelles à qui elles donneront les biens qu'elles possèdent . Elles accompliront le dessein pour lequel elles sont sorties du Sein divin.

 

Pour manifester nos vérités, nous regardons les siècles.

Lorsque nous sommes certains qu'elles vont se répandre et multiplier nos vies parmi les créatures,

-nous les faisons connaître

-pour donner le bien qu'elles possèdent et

-afin d’en recevoir l'honneur divin et la gloire divine.

 

Nous ne faisons jamais des choses inutiles.

Crois-tu que toutes les vérités que nous t'avons manifestées sur notre Volonté avec tant d'amour

ne donneront pas leurs fruits et

qu'elles ne formeront pas leur vie dans les âmes ?

 

Si nous les avons manifestées, c'est parce que nous savons avec certitude qu'elles porteront des fruits et

qu'elles établiront le Royaume de notre Vouloir parmi les créatures.

 

Et si ce n'est pas aujourd'hui, parce qu'il leur semblera que ce n'est pas une nourriture qui leur convient et que les créatures mépriseront peut-être ce qui pourrait former en elles la vie divine,

 

Le temps viendra où elles rivaliseront entre elles pour savoir qui possédera le plus grand nombre de ces vérités.

Les connaissant, elles les aimeront.

Leur amour en fera une nourriture convenable. Elles formeront la Vie que mes Vérités leur offriront.

 

Par conséquent, sache que c'est une question de temps. Je sais ce qui arrivera. Je n'arrêterai pas.

Je continuerai de manifester mes vérités et toi,

poursuis ton envol et continue à m'écouter et à les mettre en pratique.

 

 

La mer du divin Vouloir murmure continuellement,

avec tellement d'harmonie, d'ordre et de paix

que ses vagues pourtant très hautes sont toujours pacifiques.

Et en recouvrant les créatures, le ciel et la terre,

-elle commence par leur donner le baiser de la paix avant d'entrer dans leur âme.

Si les créatures ne reçoivent pas le baiser de paix,

-c'est que le divin Vouloir n'est pas là

C car il n'y a pas de place pour lui là où la paix n'existe pas.

Mon esprit était perdu dans cette mer

lorsque mon toujours aimable Jésus, rendant visite à ma petite âme, me dit avec une paix et une douceur divines :

 

Ma bienheureuse fille, ma Volonté est ordre, et le signe qu'elle règne dans l'âme est l'ordre parfait qui génère la paix, de sorte que la paix est fille de l'ordre, et l'ordre est le fils immédiat généré par mon Fiat.

 

Mais tu ne sais pas tout le bien que l'ordre produit. Il rend la créature maîtresse d'elle-même et de toutes les choses créées puisque sa domination est divine, générée par mon Vouloir. Elle domine sur ma Volonté elle-même et sur toutes choses.

 

Mais ce n'est pas tout. La vertu de l'ordre est admirable. Elle communique à tous ses vagues pacifiques et dominatrices.

 

Elle fait sienne

-la force de la Création, des saints qui sont au ciel, la force divine elle-même. Ses manières ordonnées et pacifiques sont si pénétrantes et insinuantes que tous la laissent faire ce qu'elle veut. Comme elle sait donner à tous et qu'elle ne retient rien pour elle-même, il est juste que tous se donnent à elle.

 

C'est pourquoi la créature ressent en elle la paix, la joie et le bonheur de la

Patrie céleste. Chacun se sent uni, relié par une union inséparable parce que ce que ma Volonté unit n'est pas sujet à la séparation.

 

C'est pourquoi l'ordre entraîne l’union, l'accord entre tous. III tu voudras à ceux qui voudront recevoir et posséder ce grand don.

 

Ce Fils est à Moi, il est mon don et je connais son secret amoureux, ses angoisses, ses désirs au point qu'il en arrive à me dire avec des sanglots :

« Maman, donne-moi aux âmes, je veux des âmes. » Je veux ce qu'il veut.

Je peux dire que je soupire et pleure avec lui parce que je veux que tous possèdent mon Fils, mais je dois mettre en sécurité la vie du grand don que Dieu m'a confié.

 

Par conséquent, s'il descend dans les cœurs sacramentellement, je descends avec lui pour garantir mon don.

Je ne peux pas laisser seul mon pauvre Fils qui n'aurait pas sa Maman avec lui lorsqu'il est si maltraité.

Certains ne lui disent même pas un Je t'aime qui vient du cœur, et c'est moi qui dois l'aimer.

 

D'autres le reçoivent de façon distraite sans penser au grand don qu'ils

reçoivent,

et je me penche vers lui pour qu'il ne sente pas leurs distractions et leur froideur. Certains en arrivent à le faire pleurer et je dois calmer ses pleurs en faisant de doux reproches à la créature afin de ne pas le faire pleurer pour moi.

 

Combien de scènes émouvantes se produisent dans les cœurs qui le reçoivent sacramentellement. Ce sont des âmes qui ne se contentent pas de l'aimer et je leur donne mon amour avec le sien pour qu'ils n'en fassent qu'un seul.

Ce sont des scènes du paradis. Les anges eux-mêmes en sont ravis, et nous sommes encouragés par les souffrances que les autres créatures nous ont données.

 

Mais qui est capable de tout dire ?

 

Je suis la porteuse de Jésus et il ne veut pas partir sans moi, si bien que lorsque le prêtre est prêt de prononcer les paroles de la consécration sur la sainte Hostie,

je fais des ailes de mes mains maternelles pour qu'il descende dans mes mains,

pour le consacrer et afin qu'il ne soit pas touché par des mains indignes,

je lui fais sentir mes mains qui le défendent et le recouvrent de mon amour.

 

Mais ce n'est pas encore assez.

Je veille toujours afin de voir s'ils veulent mon Fils,

-si bien que si un pécheur se repent de ses péchés graves et que la lumière de la grâce se lève dans son cœur, je lui apporte immédiatement Jésus qui le confirme avec son pardon, et je pense à tout ce dont il a besoin pour conserver ce cœur converti.

 

Je suis la porteuse de Jésus parce que je possède en moi le Royaume de sa Divine Volonté. Il me révèle à qui il veut, et je cours et vole pour l'apporter sans pour autant le quitter. Je ne suis pas seulement celle qui porte, mais qui regarde et écoute ce qu'il fait et dit aux âmes.

 

Crois-tu que je n'étais pas présente pour écouter toutes les leçons que mon cher Fils t’a données sur sa Divine Volonté ?

 

J'étais là, j'ai goûté chaque parole qu'il te disait et à chaque parole je remerciais mon Fils en me sentant doublement glorifiée de l’entendre parler du règne que je possédais déjà, qui a été toute ma fortune et la cause du grand don de mon Fils

Et en le voyant parler, je voyais greffée la fortune de mes enfants avec la mienne.

 

Oh ! combien j'étais heureuse.

Toutes les leçons qu'il t'a données sont déjà écrites dans mon cœur

En les voyant répétées en toi, je ressentais à chaque leçon un Paradis de plus. Et chaque fois que tu n'étais pas attentive et que tu oubliais,

-je demandais pardon pour toi et

je le priais de répéter ses leçons.

 

Et lui, pour me faire plaisir et parce qu'il ne peut rien refuser à sa Maman, Il te répétait ses belles leçons. Ma fille, je suis toujours avec Jésus.

 

Je me cache parfois en lui et il semble tout faire comme si je n'étais pas avec lui.

Mais je suis en lui.

Parfois, il est caché dans sa Maman et me fait faire certaines choses, mais il est toujours avec moi.

D'autres fois, nous nous révélons ensemble et les âmes voient la Mère et le Fils qui les aiment tant, selon les circonstances et ce dont elles ont besoin.

 

Souvent, c’est l'Amour que nous ne pouvons plus contenir qui nous fait avoir ces excès envers elles

Mais sois certaine que si mon Fils est présent, je suis là moi aussi, et que si je viens, mon Fils est là avec moi.

 

C'est une mission

-qui nous a été donnée par l'Être suprême et

-que je ne peux ni ne veux refuser.

 

D'autant plus que ce sont

les joies de ma Maternité,

les fruits de mes souffrances,

la gloire du Royaume que je possède,

la Volonté et l'accomplissement de la sacro-sainte Trinité.

 

 

Je me sentais entre les bras du divin Vouloir et je me disais : Il me semble difficile de pouvoir vivre parfaitement en lui.

 

La vie est pleine d'obstacles, de souffrances et de circonstances dans lesquels nous sommes absorbés.

Son cours rapide nous empêche de courir comme nous le devrions dans ce divin Fiat dont le souffle et le cœur courent toujours en nous pour nous donner la Vie.

Et mon doux Jésus, par pitié pour mon ignorance, toute bonté, me dit :

 

Ma bienheureuse fille, tu dois savoir

que l’intérêt premier de notre Être suprême est

-de vouloir que la créature vive dans notre Volonté.

Puisque c'est l’unique raison pour laquelle nous lui avons donné la vie.

 

Lorsque nous voulons quelque chose,

-nous donnons aussi tous les moyens et toute l'aide nécessaire pour que les créatures soient capables de nous donner

-ce que nous voulons qu’elles nous donnent,

S'il faut pour cela un miracle continuel de notre part, nous le faisons, pourvu que nous atteignions notre but.

 

Tu ne sais pas ce que signifie un acte voulu par nous et accompli dans la créature. Sa valeur et la gloire qu'il nous donne sont si grandes qu’il en arrive à être une couronne pour l'Éternel.

La satisfaction qu'il nous donne est si grande que nous plaçons notre Être divin à la disposition de la créature afin que notre acte voulu par nous et accompli par elle puisse avoir la vie.

 

Première dot que nous donnons à celle qui veut vivre dans notre Volonté, le premier soutien, la protection la plus sûre, ce sont les vérités.

Elles ouvrent la voie et, jalouses, se placent en sentinelles fidèles autour de celle qui veut vivre dans mon Fiat.

La lumière de nos vérités qui appartiennent à notre Volonté ne quitte plus cette heureuse créature.

 

Elle la recouvre, la caresse, la façonne et l'embrasse.

Elle lui donne par petites gorgées son intelligence pour se faire comprendre . Elle accompagne la vie de mon Vouloir qui règne en elle.

 

Les vérités qui sortent de notre sein ont pour mission d'enclore les âmes dans la lumière qu'elles possèdent. Elles gardent les yeux fixés sur les créatures qui ne peuvent leur échapper ni se fatiguer d’elles bien que les siècles puissent passer.

Elles restent toujours à leur place.

 

Tu vois par conséquent l'importance de la dot que je donnerai à celle qui vivra dans notre Vouloir éternel, toutes les connaissances que j'ai manifestées en elle, ses immenses valeurs, ses mérites, son amour et l'amour qu'elle m'a poussé à manifester.

 

Ce sera la grande dot, le divin héritage que je donnerai à celles qui voudront

vivre dans mon Fiat et où elles trouveront l'aide surabondante pour devenir riches et heureuses.

 

Elles trouveront dans ces vérités la tendre Mère

qui les prendra dans son sein comme de petits enfants

-pour les envelopper de lumière, les nourrir et les faire dormir dans son sein,

-pour les mettre en sécurité, marcher dans leurs pas, travailler dans leurs mains,

-parler dans leurs voix,

-aimer et battre dans leurs cœurs pour leur servir de Maîtresse et leur parler des scènes ravissantes de la Patrie céleste.

Les créatures trouveront dans ces vérités

-celle qui pleure et souffre avec elles,

-qui sait faire usage même de leur souffle, des choses les plus petites, des petits riens qu'elle changera en conquêtes divines et en valeurs éternelles.

 

Mon Jésus, tu as raison, mais la faiblesse humaine est si grande que j'ai peur de faire des petites sorties en dehors de ta Volonté.

 

Et Jésus reprit :

Ma fille, les craintes me déplaisent.

Tu dois savoir

-que mon intérêt est si grand,

-que l'amour qui me brûle est si fort pour que l'âme vive dans ma Volonté,

-que je fais la promesse de tout faire et de suppléer pour elle en toutes choses.

 

Cependant, je fais cela

-lorsqu'une décision ferme constante a été prise de vivre dans ma Volonté

-lorsque l'âme fait tout ce qu'elle peut.

 

Tu devines là un de mes secrets, ma fille, et jusqu'où peut me conduire mon amour.

Tu pressens ce que je fais lorsque la créature,

-ébranlée et perdue à cause des souffrances que moi-même je dispose,

-ne sait plus comment suivre les actes de la vie qui règne en elle.

 

Et moi, parce que je ne veux pas que cette vie

-qui est la Vie soit brisée, et

-qu'elle ne soit pas une vertu que les créatures accomplissent par intervalles et selon les circonstances, mais une vie qui demande par nécessité un acte continuel

 

Je suis celui qui veille et demeure jalousement en sentinelle pour veiller à ce que sa course ne soit pas interrompue. Je fais alors ce qu'elle devrait faire.

Remuée par mon action dans mon Fiat,

-elle revient à elle-même et poursuit sa course dans mon Vouloir.

 

Et moi, sans même lui parler de son interruption,

-je reprends à partir du moment où elle s'est arrêtée

de sorte que la vie de mon Fiat est restée ininterrompue en elle parce que j'ai suppléé à tout.

 

D’autant plus que dans sa volonté, c'est ce qu'elle voulait, mais que c’est sa faiblesse qui a causé l'interruption.

Tu vois par conséquent

-que je veux à tout prix que l'on vive dans ma Volonté, et

-que s'il faut pour cela des miracles continuels, je les fais. Mais as-tu remarqué ma tendresse, la force de mon amour ?

 

Ayant brisé sa course, je ne lui en fais pas le reproche.

Je ne lui en parle pas et si elle remarque qu'elle a manqué en quelque chose, je l'encourage, je compatis avec elle afin qu'elle ne perde pas confiance et, toute bonté, je lui dis : N’aie pas peur.

 

J'ai suppléé à tout pour toi et tu seras plus attentive, n'est-ce pas ? Et elle, en voyant ma bonté, l'aime encore plus. Je sais que je dois donner de moi-même pour que la créature puisse vivre dans ma Volonté et j'agirai par conséquent comme un roi qui désire grandement que son royaume soit peuplé.

 

Il fait savoir au monde entier

que tous ceux qui le veulent peuvent venir dans son Royaume Il veut que l'on sache, afin d'envoyer de l’argent pour le voyage,

qu’il mettra à leur disposition une résidence, des vêtements et de la nourriture en abondance.

 

Le roi leur promet de leur donner des biens qui les rendront riches et heureux. La bonté de se roi sera si grande qu'il vivra avec son peuple qu'il aime tellement que c'est avec ses richesses qu’il les a rachetés de leur vie de misères et de malheurs.

 

Je ferai connaître au monde entier

-qui Je suis et

-que Je veux le peuple de mon divin Vouloir.

 

Pourvu qu'ils me donnent leur nom et qu'ils me fassent savoir

qu'ils veulent venir dans mon Royaume, je leur donnerai tous les biens. Le malheur n'aura plus de place en aucune créature.

Chacune possédera son royaume

Elle sera reine d'elle-même et partagera la vie avec son Créateur. Je me montrerai si généreux que toutes en seront ravies.

Ma fille, oh ! combien je désire la vie de la créature dans ma Volonté. Prie et soupire avec moi

Et il te sera doux de donner ta vie pour un Royaume si saint.

 

 

Je suivais le divin Vouloir dans ses actes.

Oh ! combien de surprises, combien de choses consolantes.

On ressent tant d'amour, jusqu'à être submergés par les flammes divines. Mon doux Jésus voulait me faire connaître ce que signifie

une soumission,

un acte de plus dans le divin Vouloir. Toute bonté, Il me dit :

 

Ma fille,

si tu savais à quel point mon Amour ressent le besoin extrême

-de se donner et

-de faire savoir ce qu'Il déverse dans la créature lorsqu'elle se soumet à ma Volonté et devient comme notre fille pour vivre en Elle !

Lorsqu'elle se soumet et

lorsque nous la voyons dans nos divins domaines, qui sont interminables,

-Nous sommes ravis et

-Nous déversons sur elle une nouvelle mer d'amour,

si grande qu'elle se sent submergée et, incapable de tout contenir.

 

Elle fait don des mers d'amour qu'elle a reçues

-à toutes les choses créées,

-aux saints,

-aux anges,

-au Créateur lui-même,

ainsi qu'aux cœurs bien disposés sur cette pauvre terre.

 

Nous nous sentons donnés à tous pour être aimés par tous. Quel commerce, quelles amoureuses industries !

Nous nous sentons répéter nos surprises d'amour, nos échanges divins.

 

Lorsque la créature se soumet à notre Volonté pour la faire régner, elle forme en elle-même un endroit

-où nous laisser travailler comme Dieu dans son petit champ.

Les prodiges, les industries d'amour que nous accomplissons sont si nombreux que les cieux eux-mêmes s'abaissent et contemplent stupéfaits

-ce que nous faisons dans la créature où règne notre divin Fiat.

 

Tu dois savoir que notre Création n'a pas été achevée dans l'homme Elle a été interrompue par son retrait de notre Vouloir.

Nous ne pouvions plus nous confier à lui.

Et la continuation de notre œuvre créatrice est demeurée comme suspendue.

 

C'est pourquoi nous attendons avec impatience

-que la créature revienne dans les bras de notre Fiat pour le laisser régner en Elle.

 

Nous reprendrons alors la continuation de la Création

Oh ! combien de choses magnifiques nous accomplirons. Nous lui ferons des dons surprenants.

 

Notre Sagesse mettra en œuvre tout son art divin.

Combien de belles images qui nous ressemblent pourra-t-elle créer par cette divine lumière :

-toutes magnifiques,

-mais distinctes les unes des autres en sainteté, en puissance et en beauté.

 

Notre Amour ne sera plus entravé lorsque notre Vouloir peut faire et donner tout ce qu'Il veut

Il le manifestera en donnant afin de reprendre son Amour réprimé.

 

Nous serons libres de donner, ainsi ces temps seront les nôtres Nous ferons connaître

-qui Nous sommes,

-combien Nous aimons les créatures et

-combien elles devraient Nous aimer.

 

Nous mettrons notre Amour à leur disposition

afin de pouvoir Nous aimer et aimer les uns les autres avec un seul et même amour.

Celles qui vivront dans notre Vouloir seront notre triomphe, notre victoire, notre armée divine, la continuation de notre Création et son accomplissement.

 

Crois-tu que ce ne soit rien pour nous

-de vouloir donner et de ne pas pouvoir donner ?

 

D’avoir le pouvoir de créer des prodiges innombrables de grâce et de sainteté,

-et parce que notre Volonté ne règne pas dans les âmes, d'être rejetés et empêchés de créer nos plus belles œuvres ?

C'est le sommet de notre souffrance.

C'est pourquoi, en ne faisant jamais ta volonté, tu apaiseras notre peine.

 

Et en faisant toujours la nôtre,

-tu auras notre Puissance, notre Amour en ton pouvoir. Tu pourras ainsi ravir notre Fiat

-pour le faire régner dans les générations humaines.

 

 

Mon vol dans le divin Vouloir continue.

Je me sens portée dans ses bras avec un amour et une tendresse tels que j'en reste confuse d'être aussi aimée et entourée de sa maternelle bonté.

Mon doux Jésus me refaisait sa petite visite Il me dit avec un amour à fendre le cœur :

 

Ma fille de mon Vouloir,

si tu savais quel plaisir je prends à voir une âme entrer dans notre Volonté.

 

On peut dire que nous courons l'un vers l'autre Lorsque nous nous rencontrons,

notre Volonté la revêt de sa lumière,

notre Amour l’embrasse,

notre Puissance la prend dans ses bras,

notre Sagesse la dirige,

notre Sainteté l’investit et y place son sceau,

notre Beauté l'embellit.

Bref, tout notre Être divin l'entoure pour lui donner de ce qui est à Nous.

 

Mais sais-tu pourquoi ?

Parce que lorsqu'elle entre dans notre Vouloir,

-non pour vivre du sien, mais du nôtre, Nous recevons ce qui est sorti de Nous.

 

Nous sentons que

-Nous est restituée la raison pour laquelle Nous l'avons créée. Par conséquent nous sommes en fête.

 

Il n'existe pas d'acte plus beau, de scène plus enchanteresse que celle de la créature qui entre dans notre Volonté.

Et chaque fois qu’elle y entre, nous la renouvelons dans notre Être divin en lui donnant de nouveaux charismes d'Amour.

 

C'est pourquoi celle qui vit dans notre vouloir nous maintient en fête.

Elle ressent le besoin de vivre en nous afin d'être caressée par son Créateur

Et nous sentons le besoin d'être caressés par elle et de lui donner de nouveaux héroïsmes de grâce et de sainteté.

 

Jésus garda le silence.

Je me sentais plongée dans le Vouloir éternel, étonnée

-de sentir combien nous sommes aimés par Dieu si nous vivons dans son Vouloir.

Des milliers de pensées agitaient mon esprit, et mon bien-aimé Jésus reprit : Ma fille, ne sois pas surprise de ce que Je viens de le dire.

Je te dirai des choses plus surprenantes encore et combien je voudrais que

tous puissent les entendre pour que tous décident de vivre dans ma Volonté.

 

Tu sens combien il est beau et consolant de savoir ce que mon amour me pousse à la te dire. Mon Amour est si grand que je ressens le besoin de te dire jusqu'où nous allons pour celle qui vit dans notre Vouloir.

 

Tu dois savoir que

lorsque l'âme décide avec fermeté

-de ne plus vivre de sa volonté, mais de la nôtre,

son nom devient écrit au ciel en caractères indélébiles de lumière

 

Elle devient enrôlée dans la Milice céleste

-comme héritière et fille du Royaume de la Divine Volonté.

Mais cela ne suffit pas à notre Amour. Nous la confirmerons dans le bien. De sorte qu'elle ressentira une telle horreur pour chaque petit péché

-que non seulement elle ne sera plus capable de tomber,

-mais elle restera confirmée dans les biens, dans l'amour, dans la sainteté, etc., de son Créateur.

 

Elle sera comme investie par la prérogative du District Elle ne sera plus considérée comme une exilée

Si elle reste sur terre,

ce sera comme représentante de la Milice céleste et non comme exilée.

 

Elle disposera de tous les biens et pourra dire :

Étant donné que sa Volonté est toute à moi, ce qui est à Dieu est à moi. Elle se sentira propriétaire de son Créateur.

Elle ne travaille plus avec sa volonté, mais avec la Mienne.

Ainsi toutes les barrières qui l'empêchaient de sentir son Créateur sont brisées.

 

Les distances ont disparu, les dissemblances entre elle et Dieu n'existent plus.

Elle se sentira tellement aimée par Celui qui l’a créée

que son cœur débordera d'amour pour aimer celui qui l'aime

 

Se sentir aimée par Dieu

est la joie, l'honneur, la gloire la plus grande pour la créature.

 

Ma fille, ne sois pas surprise.

Notre dessein, la raison pour laquelle la créature a été créée, c’est de trouver en elle

notre Vie,

le Règne de notre Volonté et

notre Amour

afin d'être aimés et de l'aimer.

S'il n'en était pas ainsi, la Création ne serait pas une œuvre digne de nous.

 

Je sentais mon cœur exploser de joie en entendant ce que mon cher Jésus venait de me dire

Je pensai : Un si grand bien est-il possible ? Et mon doux Jésus ajouta :

 

Ma fille,

ne suis-je pas le propriétaire capable de faire et de donner ce que je veux ?

Il suffit que Je le veuille, et tout est fait.

 

C'est aussi ce qui se passe dans ce bas monde, d'une certaine manière. Lorsqu'un homme signe son nom dans l’armée du gouvernement qui, pour être sûr de lui, lui fait prononcer un serment de fidélité.

Ce serment le lie à l’armée

Il reçoit un uniforme de la milice afin que tous sachent qu'il appartient à l’armée.

Et après avoir fait preuve de ses capacités et de sa fidélité,

il reçoit un salaire pour la vie, que personne ne peut lui enlever. Il ne manque de rien.

 

Il peut avoir des serviteurs et vivre avec tous les conforts de la vie et après un temps prendre sa retraite.

Et qu'a-t-il donné au gouvernement ?

Uniquement la partie extérieure de sa vie

qui lui a valu le droit de recevoir sa solde durant sa vie.

Par contre, celle qui prend la ferme décision de me donner sa volonté

m'a donné la partie la plus noble et la plus précieuse d'elle-même, c'est-à-dire sa volonté.

 

Comme elle m'a donné tout l'intérieur et l'extérieur, et même le souffle, elle a ainsi mérité d'être enrôlée dans l'armée divine.

Pour que chacun reconnaisse qu'elle appartient à notre milice,

comment puis-je la laisser manquer de quoi que ce soit et ne pas l’aimer ? Ce serait alors pour ton Jésus une grande tristesse.

Cela m'enlèverait la paix que je possède par nature de ne pas aimer

celle qui m'a tout donné et qu'avec un amour indescriptible

je possède, que

je garde dans mon cœur, et

à qui je donne ma Vie elle-même.

 

 

Je me trouvais tout investie du divin Vouloir.

Je le trouvais partout qui voulait me donner sa Vie, et combien j'étais heureuse de sentir son empire qui voulait à tout prix et par ses amoureux stratagèmes me prendre dans sa vie éternelle. J'en demeurais surprise et mon toujours aimable Jésus, visitant ma pauvre petite âme, me dit avec sa douceur et sa bonté habituelles :

 

Ma bienheureuse fille, si tu savais combien je suis heureux et combien mon amour est soulagé de te manifester ses célestes arcanes, l'amour de notre Être suprême, notre adorable Volonté. J'attends de pouvoir te dire comment nous nous trouvons parmi les créatures et le grand bien que nous pouvons leur faire. Tu sais que notre immensité englobe toutes choses.

Notre pouvoir et notre force sont si grands que nous portons comme une plume dans nos bras tous les êtres et toutes les choses. Tout cela est naturel dans notre Être trois fois saint, si bien que si nous voulions nous diminuer, nous ne pourrions le faire.

 

Notre immensité et notre puissance coulent dans chaque fibre du cœur, dans tous les souffles, dans la rapidité du sang qui coule dans les veines, dans la vélocité de la pensée. Nous sommes les acteurs, les spectateurs et la lumière de toutes choses.

 

Mais tout cela n'est rien. Ce ne sont que les qualités de notre Être suprême. Ce qui est plus étonnant encore, c'est que nous voulons former toutes ces vies

en chaque créature.

 

C'est une œuvre divine que d'avoir la vertu de pouvoir former autant de vies divines que de créatures à qui nous avons donné le jour. Les créatures sont à nous, elles ont été créées par nous, nous vivons ensemble et parce que nous les aimons notre amour nous porte avec une force et une puissance irrésistibles à former notre vie en elles.

 

Et notre art créateur, non content de créer les créatures, veut dans l'enthousiasme de son amour se créer lui-même en chaque personne créée. Tu vois par conséquent dans quelles conditions nous nous trouvons parmi la famille humaine. Nous sommes toujours dans l'acte de former notre vie dans les créatures, mais notre art créateur reste rejeté et suffoque sans pouvoir continuer notre divine création.

 

Nous vivons parmi elles, elles vivent à nos dépens, elles vivent parce qu'elles vivent de nous, et nous avons pourtant la grande peine de ne pas pouvoir former notre vie en elles. Ce serait la plus grande satisfaction, la plus grande gloire qu’elles pourraient nous donner si elles nous accordaient la liberté d'être la vie de chacune d’elles.

 

Mais sais-tu où nous sommes libres de former cette vie ? En celle qui vit dans notre Volonté.

 

Notre divin Fiat nous prépare la matière première où former notre vie

Il y place sa puissance, sa sainteté, son amour et il nous appelle dans les profondeurs de l'âme. Et lorsque nous trouvons cette matière adaptable et pratique, nous formons notre vie divine avec un amour indescriptible.

 

Nous la formons et nous l'élevons avec délice.

Nous développons notre art créateur autour de cette céleste créature. Alors la chaîne des prodiges commence.

Elle possède son Créateur

Notre Volonté travaille et elle devient la porteuse de tous et de toutes choses. Si elle pense, elle nous apporte les pensées de tous et se fait la suppléante et la réparatrice de toutes les intelligences humaines.

Si elle parle, si elle travaille, si elle marche, elle porte les paroles, les œuvres, les pas de chacun.

 

La Création elle-même lui fait cortège et la fait porteuse du ciel, des étoiles, du soleil, du vent et de toutes choses. Elle n'oublie rien.

Elle nous apporte l'hommage, la gloire de toutes nos choses créées, et même l'hommage du doux chant des petits oiseaux.

Elle possède la Vie de Celui qui l’a créée. Ainsi elle fait de tout cela notre couronne.

En fait, toute chose a le désir être apportée par celle qui possède la faculté de parler afin que

-pour chaque chose elle puisse dire l’histoire d'amour pour laquelle chacune été créée par son Créateur.

 

Ainsi celle qui possède notre Volonté acquiert aussi notre jalousie d'amour. Nous voulons tout pour elle

Et en toute Justice parce qu'il n'y a rien que nous ne lui avons pas donné. Et c'est donc avec Justice que nous voulons tout.

Elle aussi, saisie par notre folie d'amour, veut tout avoir afin de pouvoir tout nous donner .

Et, jalouse, elle veut tout nous apporter

afin de pouvoir nous dire pour tous et pour toute chose créée son petit mot d'amour.

 

Par conséquent, celle qui vit dans notre Volonté ne reste jamais seule.

Elle est d'abord avec son Créateur avec qui elle est toujours en compétition d'amour pour savoir comment ils peuvent tous deux s’aimer plus.

Et elle se fait la porteuse de toutes les choses qui l’entourent, vers celui qu'elle aime.

 

Il est Amour infini et Il veut voir dans la créature

-toutes les choses converties en amour par amour pour lui.

 

 

Je suis entre les bras du divin Vouloir qui mieux qu'une vigilante sentinelle veut non seulement être la vie de tous les actes, mais pénétrer dans tous les recoins de mon cœur et de mon esprit. Il me rappelle à l'ordre si tout ce qui entre en moi ne fait pas partie du Fiat. Et mon aimable Jésus rendit visite à ma petite âme pour se faire le Maître qui veut tout enseigner à sa fille, et il me dit :

 

Bienheureuse fille de ma Volonté,

tu dois savoir que tes réflexions, impressions, oppressions, mélancolies, doutes, petites peurs, entravent

-les réflexions divines,

-les saintes impressions,

-le vol rapide vers le ciel,

-les joies du vrai bien,

-la céleste paix.

Ce sont comme autant de détritus jetés dans un lac.

Alors que la créature regarde dans ces eaux limpides

-comme dans un miroir et

-pour y voir toute sa personne belle et ordonnée.

 

Que se passe-t-il alors ?

Pendant qu'elle se contemple dans ces eaux limpides, on y jette quelques déchets. L'eau est troublée.

Des rides apparaissent à sa surface.

Qu'arrive-t-il à la pauvre créature qui se regardait dans ces eaux ?

 

Les rides qui se sont formées à la surface de l'eau emportent un pied, un bras, une main, une tête, de sorte que la créature se voit toute déformée par les ondulations qui ont troublé la limpidité des eaux

De sorte qu’elle ne voit malheureusement plus son image tout entière à cause de ces quelques débris.

 

C'est le cas de l'âme créée par Dieu qui mieux qu'une claire fontaine permettait à Dieu de se voir en elle, et elle-même en Dieu.

 

À présent, les réflexions, les oppressions, les doutes, les peurs, etc., sont autant de gravats jetés dans les profondeurs de l'âme, et Dieu ne se voit plus tout entier en elle, mais divisé en petits morceaux, de sorte que la force, la joie, la sainteté et la paix divines sont divisées.

 

Cela empêche la créature de savoir qui est Dieu, combien il l'aime et ce qu'il attend d'elle. Ces détritus entravent la marche de la créature et la font boiter, ce qui l’empêche de voler pour se contempler en celui qui l’a créée.

Ce qui semblait de peu d'importance a maintenant formé la connaissance de Dieu dans la créature, l’union, la sainteté, le regard de Dieu dans la créature et de la créature en Dieu.

 

On ne peut pas dire que ces gravats soient des petits riens alors qu'il leur manque la solidité et la substance de l'amour vrai.

Ils sont toujours turbides et Dieu ne peut plus se voir en eux pour y former son image.

Par conséquent, sois attentive et recherche toujours ma Volonté.

 

Jésus a gardé le silence et j'ai continué à penser au grand mal que ces réflexions peuvent nous faire, et mon doux Jésus ajouta :

 

Ma fille, ce n'est que dans ma Volonté que l'âme

-parvient au sommet de la plus haute sainteté et

-peut renfermer en elle-même un acte complet, pour autant que cela est possible à une créature

-de se remplir elle-même de ma Volonté

au point

-de ne laisser en elle aucun vide et

-de convertir en sa propre nature le bien qu'Elle fait.

 

Si elle aime mon Fiat, la vague d'amour

-la recouvre tout entière,

-investit ses fibres les plus intimes,

-se fait Reine et convertit en nature son amour dans la créature

au point qu'elle en ressentira le souffle, le cœur, le mouvement, les pas et tout son être, de sorte qu'elle ne saura plus faire autre chose qu’aimer.

 

Cette vague d'amour s'élève jusqu'au ciel et monte à l'assaut de son Créateur pour l'aimer toujours

Parce que lorsque le bien et convertit en nature, la créature ressent le besoin de répéter le bien reçu comme un acte qui constitue sa vie.

Si elle adore, elle sentira sa nature changée en adoration de sorte que tout ce qu'elle ressentira se changera en adorations profondes pour son Créateur.

 

Si elle fait réparation, elle sentira le besoin de retrouver toutes les offenses pour y mettre sa réparation.

 

Bref, ma Volonté avec sa Force créatrice

-ne laisse aucun vide et

-sait convertir en nature tout ce que la créature accomplit en Elle.

 

Tu vois quelle différence il peut y avoir pour

-celle qui vit dans ma Volonté et la possède comme une vie agissante, et

-celle qui la reconnaît comme une vertu, peut-être dans les circonstances les plus douloureuses de la vie, mais non dans toutes les autres.

 

Je veux te dire maintenant une autre consolante surprise.

Notre bonheur est si grand lorsque la créature décide de vivre avec une immuable fermeté dans notre Vouloir,

qu'au moment de sa mort, nous la confirmons dans le bien où elle se trouve elle-même.

 

Car tu dois savoir que tout ce qu'elle a fait dans sa vie,

-ses prières, sa vertu, ses souffrances,

-ses bonnes œuvres,

servent à former notre Vie divine dans son âme.

 

Pas une âme bienheureuse n'entre dans le ciel

sans posséder cette Vie divine selon le Bien qu'elle aura fait.

Et selon que les âmes auront accompli plus ou moins ma Volonté, elles recevront plus ou moins.

Parce que l'âme doit posséder en elle le vrai bonheur et les vraies joies.

 

Si bien que si les âmes mourantes ne sont pas remplies à ras bord avec l'amour et ma Volonté,

je les confirme bien, mais elles n'entrent pas au ciel.

 

e les envoie au Purgatoire pour remplir ces vides d'amour de ma Volonté par des souffrances, des angoisses et des soupirs.

 

Et lorsqu'elles sont entièrement remplies et véritablement transformées en mon amour et ma Volonté, elles peuvent alors prendre leur envol vers le ciel.

 

Quant à celle qui ne veut plus faire sa propre volonté mais seulement la mienne, nous n'attendons pas. Notre amour nous porte avec une force irrésistible à la confirmer d'avance dans le bien et à convertir en nature notre amour et notre Volonté, de sorte qu'elle sentira que mon Amour et mon Vouloir sont en elle.

Elle ressentira plus ma Vie que la sienne.

Mais il y a une différence avec celles

qui sont confirmées au moment de la mort et qui ne grandiront plus dans le bien.

Leurs mérites sont terminés.

 

Pour les âmes qui vivent dans ma Volonté,

-ma Vie grandit toujours,

-les mérites ne finissent pas.

Elles auront les mérites divins et continueront à m'aimer et à vivre dans ma Volonté.

 

Ainsi elles me connaîtront mieux, elles m'aimeront mieux et elles augmenteront leur gloire.

Je peux dire que je cours en chacun de leurs actes pour leur donner mon baiser, mon amour, et reconnaître qu’elles sont à moi.

Je leur en donne la valeur et le mérite comme si je l'avais fait moi-même.

 

Ah ! tu peux comprendre ce que nous ressentons pour la créature qui vit dans notre Vouloir, combien nous l'aimons et voulons la rendre heureuse en toutes choses.

 

Parce que c'est en elle

-que nous trouvons la réalisation du dessein de la Création,

-que nous centrons la gloire que toutes les choses devraient nous donner. Ainsi notre Volonté accomplie est entièrement nôtre.


 

La mer du divin Vouloir murmure toujours et forme souvent ses vagues impétueuses pour monter à l'assaut des créatures

-pour les emporter dans ses vagues amoureuses et

-pour leur donner sa Vie,

mais avec tant d'insistance et d'Amour

que l’on demeure étonnés qu'Elle semble avoir besoin de nous, pauvres créatures.

 

Oh ! combien il est vrai que Dieu seul sait comment nous aimer.

Mon esprit se perdait dans cette mer lorsque mon doux Jésus me fit sa brève visite.

Il me dit :

 

Ma bienheureuse fille de mon Vouloir,

as-tu vu combien est doux le murmure de la mer de ma Volonté ?

Et les âmes qui vivent en Elle ne font que murmurer avec cette mer, échos parfaits de mon Fiat.

 

Elles ne cessent de murmurer « Amour, Gloire, Adoration. » Si elles respirent, elles murmurent Amour.

Si le sang circule dans leurs veines, si elles pensent,

si elles marchent,

en tout ce qu'elles font elles murmurent Amour, Gloire à notre Créateur.

 

Et si elles appellent ma Volonté dans leurs actes,

elle forme des vagues impétueuses pour y mêler Dieu et les créatures afin que le ciel et la terre ne forment plus qu'une seule et même Volonté.

 

Un acte dans ma Volonté peut être un vent impétueux qui emporte avec force

-les passions, les faiblesses, les mauvaises habitudes,

-l'air putréfié du péché afin de leur substituer

-les vertus, la force divine, les saintes habitudes,

-l'air sanctifiant de ma Volonté.

 

Un acte dans mon Vouloir peut être un air universel

-qui pénètre partout et en tous,

-de nuit comme de jour. Il peut

-se faire respirer pour infuser sa vie, sa sainteté, et

-emporter l'air malsain du vouloir humain pour y substituer l'air saint de mon Fiat et

pour le parfumer, le revivifier et le guérir par son air divin.

 

Un acte dans mon Fiat peut être une atmosphère céleste

qui contient en elle toutes nos œuvres, la Création elle-même Il peut avec la force de nos œuvres

-assaillir notre divinité et s'imposer sur nous pour nous faire accorder des grâces et des dons

afin de rendre les créatures capables de recevoir le Royaume de notre Vouloir.

 

Un acte dans notre Volonté peut contenir une merveille

telle que la créature est incapable d'en comprendre toute la valeur.

 

Jésus a gardé le silence et je demeurais inondée par cette mer. Je me sentais transportée dans la Patrie céleste

au milieu de trois cercles de lumière

 

au sommet desquels se trouvaient la Reine du ciel et Notre-Seigneur

-dans une beauté et un amour indescriptibles,

parmi une multitude d'âmes toutes transformées dans la lumière

-où elles vivaient et grandissaient,

mais gardées, dirigées et nourries par Jésus et la céleste Mère.

 

Combien de merveilleuses surprises on pouvait voir.

Ces âmes possédaient la ressemblance et la vie de leur Créateur. Mon doux Jésus et sa Mère me dirent :

Ces cercles de lumière que tu vois sont un symbole de la sacro-sainte Trinité. Les âmes sont celles qui formeront le Royaume de la Divine Volonté.

Ce Royaume sera formé dans le sein de la divinité.

Les Chefs de ce Royaume seront la Mère et le Fils qui le garderont jalousement.

Tu vois par conséquent la certitude de ce Royaume.

Il est déjà formé parce qu'en Dieu les choses sont déjà faites.

Par conséquent, prie pour que ce qui est au ciel soit réalisé sur la terre.

 

Je me trouvais après cela dans la très grande tristesse de me retrouver à nouveau dans la prison de mon corps. Et Jésus, mon très grand bien, toute bonté, me dit :

 

Ma fille, notre Être divin est tout amour.

Cet amour est si grand que nous ressentons le besoin de faire sortir de nous cet amour, peu importe si la créature le mérite ou non.

Si nous avions voulu faire attention aux mérites, toute la Création serait restée dans notre sein.

Lorsque nous aimons, nous œuvrons. Nous avons aimé et nous avons créé la Création, Comme don de notre libéralité et de l'excès de notre amour agissant, nous en avons fait don à l'homme.

Nous n'aimons pas faire nos dons comme des paiements ou contre un mérite

 

Où pourrait-on trouver

-suffisamment d'argent pour payer nos dons,

-ou tous les actes pour les mériter ?

 

Cela entraverait notre Amour, le réprimerait en nous

rien donner à la créature

même ne pas l'aimer.

Parce que si nous aimons, nous devons œuvrer et donner.

 

Notre Être suprême se trouve très souvent dans de tels délires d'Amour que nous ressentons le besoin de faire sortir de notre sein divin des dons et des grâces pour les donner aux créatures.

Mais pour former ces Dons, nous devons

-aimer et

-les manifester afin de les faire connaître.

Ainsi, lorsque nous aimons, nous œuvrons.

Si nous parlons, notre Parole créatrice consigne le don Elle le confirme et dote la créature de notre don.

Notre parole est la porteuse qui nous permet décharger de notre amour réprimé.

 

Mais veux-tu savoir pourquoi

nous ne faisons pas nos dons contre un paiement ou un mérite ?

 

C'est parce que nous les faisons à nos enfants.

Lorsque des dons sont faits aux enfants, on ne se préoccupe pas de savoir s'ils le méritent. On les fait à cause de l'Amour qu'il y a entre nous.

Tout au plus le leur faisons-nous comprendre. D'où la nécessité de la parole afin

-qu'ils apprécient les dons,

-qu'ils les gardent et

-qu'ils aiment celui qui les leur a donnés et qui les aime tant.

 

Par contre, on les donne comme paiement ou comme mérite

à des serviteurs et

à des étrangers

Et, oh ! avec combien de mesure.

 

C'est pourquoi, dans l'excès de notre Amour

-sans lequel personne ne pourrait ni prier ni mériter,

nous avons fait la Création pour en faire Don à l'homme.

 

Dans un autre excès, nous avons créé la Vierge pour en faire Don.

Dans un autre excès, Moi, le Verbe éternel je suis descendu du Ciel pour me donner Moi-même et me faire la douce proie de l'homme.

Dans un autre grand excès d'amour, je ferai le grand Don du Royaume de mon Vouloir.

La céleste Vierge héritière de ce Royaume

-appellera les créatures ses enfants

pour qu'ils reçoivent le Don de son grand Héritage.

 

Ma fille, si l’âme permet à la Divine Volonté de régner,

-son amour ne sera plus stérile, mais fertile.

Il ne sera plus réduit à de simples paroles ou à des œuvres. Elle sentira en elle la Force créatrice de notre Amour

Elle se mettra elle-même dans notre condition où,

lorsque nous aimons, nous œuvrons, et

si nous œuvrons, nous donnons, nous faisons le grand Don de notre Être divin.

 

Notre Amour est si grand que si nous donnons,

nous voulons tout donner et nous mettre nous-mêmes au pouvoir de la créature.

 

Notre amour ne serait pas satisfait s'il ne disait pas :

« J'ai tout donné, je n'ai plus rien à lui donner.»

 

En possédant notre Volonté

-nous sommes en sécurité,

-nous sommes chez nous,

avec tout le décorum, tous les honneurs et la bienséance appropriée à notre Divinité.

 

La créature possède ainsi notre propre Force créatrice.

Si elle nous aime, dans son amour, en échange pour notre don, elle va nous donner le don de sa vie.

Ainsi c'est la Vie que nous échangeons entre nous.

 

Chaque fois qu'elle nous aimera, notre Force créatrice multipliera sa vie pour nous la donner en cadeau.

Son amour ne restera pas isolé, mais avec la plénitude de sa vie qu'elle met elle-même au Pouvoir de son Créateur.

Et c'est ainsi qu'il y aura part égale entre le Créateur et la créature : la vie qu'elle reçoit et la vie qu'elle donne.

Si la créature a ses limites, ma Volonté compensera pour elle.

D'autant plus qu'en nous faisant le don de sa vie, elle nous donne tout. Il ne reste rien pour elle-même.

Notre amour en est satisfait et payé de retour.

 

Par conséquent,

si tu veux tout donner et toujours recevoir de nous, fais que notre Volonté règne en toi.

Alors tout te sera accordé.

 

 

Je faisais ma ronde dans la Création pour suivre les actes de de la Divine Volonté

Oh ! combien de surprises.

Chacun des actes avait de quoi faire le bonheur de tous.

Mon toujours aimable Jésus, en me voyant étonnée, toute bonté, me dit :

 

Ma fille, notre Être suprême possède la fontaine du bonheur, c'est pourquoi il ne peut sortir de nous que des choses ou des êtres heureux. Toute la Création possède cette plénitude de bonheur capable de donner à toute la terre un bonheur terrestre parfait.

 

Adam possédait cette plénitude de bonheur.

Tout était bonheur et joie pour lui et comme il possédait en lui-même mon Vouloir, il contenait des mers de satisfactions, de béatitudes et de joies sans fin.

 

Lorsqu'il est sorti de ma Volonté par le péché, la joie l’a quitté

Toutes les choses créées ont repris les joies qu’elles possédaient dans leur sein

-pour ne plus donner à l'homme que les moyens nécessaires,

-non plus comme à un propriétaire, mais comme à un serviteur ingrat. Tu vois par conséquent que ce n'est pas de nous que vient le malheur.

Nous ne pouvons pas le donner

puisqu'il est impossible de donner ce qu'on ne possède pas.

 

C'est le péché qui a jeté en l'homme la semence

-du malheur, de la tristesse et

-de tous les maux qui l'encerclent au-dedans comme à l'extérieur de lui-même

.

C'est pourquoi lorsque la céleste Dame et ma très sainte Humanité

-sont venues sur la terre,

toute la Création était en fête et souriait.

 

Elle a recommencé à nous inonder de joie et de bonheur.

Le soleil nous donnait les joies de sa lumière,

-il réjouissait notre vue par la variété de ses couleurs,

-il nous donnait la joie de ses baisers d'amour qu'il possédait et

-il s'étendait avec révérence sous nos pieds pour nous adorer.

 

Le vent nous recouvrait des joies de sa fraîcheur et éloignait de nous l'air putride de tant de péchés.

 

Les oiseaux nous entouraient pour nous donner les joies de leurs trilles et de leurs chants.

Leur musique était si belle que j'étais obligé de leur commander de s'éloigner de nous et de prendre leur envol pour exalter leur Créateur.

 

La terre fleurissait sous mes pas pour me donner la joie de ses floraisons.

Je leur commandais de ne pas me faire autant de démonstrations et les fleurs m'obéissaient.

L'air m'apportait les joies de notre souffle omnipotent.

 

 Lorsque l'homme respirait,

Nous lui donnions une Vie débordante de Joies et de Bonheurs divins.

 

En respirant , Je sentais venir les joies et les bonheurs que nous connaissions dans la création de l'homme.

Il n’y avait pas une seule chose créée qui ne voulût manifester les joies qu'elle possédait,

non seulement pour me féliciter,

mais pour me rendre les hommages et les honneurs dus à son Créateur.

 

Je les offrais à mon Père céleste

afin de lui donner la gloire, l'honneur, l'hommage et l'amour

-pour tant d'œuvres merveilleuses et magnifiques

accomplies par nous dans la Création par Amour pour l'homme.

 

Ma fille, ces joies existent toujours dans les choses créées. La Création a été faite par nous

avec splendeur et somptuosité, et

avec la plénitude du bonheur.

 

Rien n'a été perdu.

Parce que nous attendons nos enfants, les enfants de notre Volonté qui pourront connaître les joies et le bonheur terrestre

que possède toute la Création.

 

Et je peux dire que c'est par amour pour eux qu'elles existent encore. Et si les créatures ne connaissent plus la plénitude du bonheur,

il leur reste au moins les choses nécessaires pour être capables de vivre.

Le fait que la Création existe encore après tant

-d’ingratitudes humaines,

-de péchés horribles,

montre la certitude du Royaume de ma Volonté sur la terre

 

En le possédant la créature deviendra capable

-de recevoir les joies de la Création,

-de nous donner la gloire, l'amour et l'échange de tout ce que nous avons fait pour elle en faisant tout le bien imaginable que peut faire la créature.

 

Tout est dans la possession de notre Vouloir.

Parce qu'à l’origine la Création était tout entière dans notre Volonté, aussi l'homme.

Tous vivaient dans notre Volonté et c'est en Elle qu'ils trouvaient ce qu'ils voulaient,

la joie, la paix, l'ordre parfait. Tout était à leur disposition.

L’origine étant perdue, tout a changé d'aspect.

Le bonheur est devenu tristesse,

la force s’est changée en faiblesse,

l'ordre en désordre,

la paix en guerre.

 

Sans ma Volonté le pauvre homme est véritablement l'aveugle, le paralysé, qui ne peut faire un peu de bien qu’avec difficulté et amertume.

Lorsqu'elles sont guidées par l'origine qui leur a donné l’existence, les choses trouvent la voie et le bonheur qui résulte des œuvres de bien qu'elles ont entreprises.

Si elles perdent l'origine,

-elles sont sens dessus dessous,

-elles vacillent,

-elles perdent la voie et

-elles finissent par ne plus savoir rien faire.

 

Et si elles semblent faire quelque chose, elles font pitié. Il en est également ainsi dans les choses humaines.

Si le maître voulait enseigner au petit garçon les consonnes et pas les voyelles,

-étant donné qu'il y a des voyelles dans tous les mots et toutes les lettres de toutes les sciences, des plus simples aux plus compliquées,

le pauvre petit garçon n'apprendrait jamais à lire. S'il le voulait, il deviendrait fou.

 

Qui a produit tout ce mal ?

Le retrait à l’origine de ce que sont les voyelles. Ah ! ma fille,

-si l'homme ne revient pas à son origine,

-s'il ne revient pas dans ma Divine Volonté, mon œuvre créatrice sera une œuvre brisée.

 

Sans les premières voyelles de ma Divine Volonté,

-Elle pourra bien lui donner de la lumière et lui parler,

le pauvre homme ne comprendra pas parce qu'il lui manque l'origine.

 

ll lui manque les premières voyelles pour pouvoir lire mes leçons sur mon Fiat.

 

Sans la base, sans la fondation, sans maître, sans défense, son crétinisme est tel qu'il n'a pas conscience de son état.

C'est pourquoi il n'implore pas pour revenir dans mon Vouloir afin

-d'apprendre les premières voyelles avec lesquelles il a été créé par Dieu, et

-d’être en mesure de continuer à apprendre la véritable science céleste

pour former ainsi sa fortune autant sur terre que dans le ciel.

 

Par conséquent, je murmure toujours à l’oreille du cœur :

« Mon enfant,

-reviens dans ma Volonté,

-retourne à ton origine

si tu veux me ressembler,

si tu veux que je te reconnaisse comme mon enfant. « Oh ! comme il est triste d'avoir

-des enfants qui ne me ressemblent pas,

-des enfants ignobles, pauvres, dégradés, malheureux.

 

Et pourquoi tout cela ? Parce qu'ils ont rejeté le grand héritage du Père céleste. Ils me contraignent à pleurer sur leur sort.

 

Ma fille, prie pour que tous reconnaissent ma Volonté. Et toi,

-reconnais et apprécie ma Volonté,

-aime-là plus que ta propre vie, et n’en perds pas un seul instant.


 

34-1 - 2 décembre 1935 - La Divine Volonté darde la créature pour y agir en actrice, former la noblesse divine et rendre inséparables Dieu et la créature. Exemple : le soleil 3

34-2- 8 décembre 1935 – Prodiges de l'Immaculée Conception. Communication des droits divins. Comment Dieu ne fait rien sans sa céleste Mère 5

34-3- 15 décembre 1935 - L'amour véritable veut se faire connaître, se répandre, courir et voler à la recherche de celle qu'il aime parce qu'il sent le besoin d'être aimé en retour. Puissance de l’acte créatif que reçoit la créature en tournant dans la Création 7

34-4- 29 décembre 1935 - Le poste royal de la créature dans l'union de la Divine Unité. Elle demeure unie en lui et peut former les plus rares beautés et l’enchantement de son propre Créateur 9

34-5 - 5 janvier 1936 - Celle qui vit dans le Vouloir divin forme sa Vie en Elle. Elle est nt aimée par Dieu d'un amour nouveau et redoublé 11

34-6- 22 janvier 1936 - Celle qui vit dans la Divine Volonté forme le théâtre des œuvres de son Créateur et répète en elle-même la scène émouvante de la Rédemption 13

34-7- 1er mars 1926 – Les prodiges de l’Incarnation du Verbe divin. Les Cieux en sont étonnés et les Anges en restent muets. Les prodiges de l’œuvre de la Divine Volonté dans la créature. La divine Trinité appelée en conseil. Dieu en la créant place une dose de son Amour dans la créature.

........................................................................................................................................................15

34-8- 21 avril 1936 - Étalage divin pour celle qui vit dans sa Volonté. Il la rend participante de ses œuvres. Il veut toujours donner et œuvrer avec la créature. 19

34-9- 20 mai 1936 - Différence entre celle qui appelle la Divine Volonté dans ses actes et celle qui accomplit de bonnes œuvres sans Elle. L'Ascension. Jésus monta aux Cieux et resta sur la terre 22

34-10- 31 mai 1936 –la Divine Volonté contient tous les actes de Jésus comme en acte afin de toujours les répéter par Amour pour les créatures. La Vie de Jésus symbolise l’appel du Royaume de la Divine Volonté sur la terre. 26

34-11- 14 juin 1936 – Dieu et sa Volonté. Sa Volonté et la Création, sa Volonté et les êtres célestes, sa Volonté en désaccord avec la famille humaine. 31

34-12- 4 juillet 1936 - Un acte de la volonté humaine peut gâcher l'Ordre divin et ses plus belles œuvres. La première chose que Dieu désire est une absolue liberté. Comment la Divine Volonté formera là où elle règne autant de Jésus 35

34-13- 23 Août 1936 - Le tout petit champ assigné à la créature dans l’immensité de la Divine Volonté. Jésus met sa Vie à la disposition des créatures, jusqu'à ce qu'il obtienne qu’elles vivent dans le divin Vouloir. Le grand prodige de la Création de la Vierge 40

34-14- 3 novembre 1936 - Réflexions entre le Créateur et la créature. Inséparabilité des deux. A chaque instant Dieu demande que la créature reçoive la Vie de sa Volonté. Lorsque la créature décide de vivre de sa Volonté, Dieu couvre tout ce qu'elle a fait de sa Divine Volonté. 46

34-15- 8 décembre 1936 - Dans sa conception, la Reine du Ciel fut conçue dans les mérites, dans la vie, dans l'amour et les souffrances du futur Rédempteur, afin de pouvoir concevoir le Verbe divin en elle, pour venir sauver les créatures. 49

34-16- 20 décembre 1936 - Le divin Fiat a fait concevoir la Vierge en chaque créature afin que chacune puisse l’avoir pour Mère. La dot que Dieu donna à la Vierge. Triomphes et victoires de Dieu, victoires et triomphes de la Vierge en qui toutes les créatures sont dotées. 52

34-17- 24 décembre 1936 - La Mère céleste et divine et la Mère humaine. La course d'Amour de Dieu dans laquelle Il laisse cette Mère générer son Jésus dans chaque créature en vertu du Fiat 57

34-18- 28 décembre 1936 - La céleste Héritière. Elle appelle ses enfants à hériter de ses biens. Elle arrive à doter les âmes de son Amour maternel afin de former d'autres Mamans à Jésus. 60

34-19- 1er janvier 1937 - La fête que la Reine du Ciel prépara pour son Fils Jésus dans sa naissance. L'amour est un aimant qui transforme et embellit 62

34-20- 4 janvier 1937 - Chaque créature possède même dès le commencement de son existence un acte voulu et décidé par la Divine Volonté qui la crée, l’élève et la forme. Fête de Jésus en chaque acte de la créature qui fait sa Volonté. 64

34-21- 10 janvier 1937 –le Vouloir divin et le vouloir humain sont  entrelacé. Tendresse de Jésus pour celles qui vivent dans son Vouloir. Il est même heureux d'avoir pleuré et souffert pour elles . Le refuge des œuvres de Dieu 68

34-22- 24 janvier 1937 - Pour celle qui vit en Elle, la Divine Volonté forme la répétition de sa Vie et de son Amour. Elle forme et étend en elle toute la Création et tout ce que Jésus a fait. Il lui donnera un nom nouveau en l’appelant : Mon Fiat. 71

34-23- 10 février 1937 - Le Royaume de la Divine Volonté sera le Royaume de la Reine du Ciel. Ses désirs ardents et ses prières incessantes. Les assauts d'amour qu'elle donne à la Divinité pour l’obtenir. Elle met sa vie à la disposition des créatures afin de leur donner la grâce de les faire vivre de la Divine Volonté. 74

34-24- 26 février 1937 – Un acte de plus de la créature accompli dans la Divine Volonté est l'harmonie, la musique et le ravissement du ciel et de  la terre. C'est l’installation de la créature en Dieu et de Dieu dans la créature. 77

34-25- 6 mars 1937 - La Création, premier moyen d'aider à former la Vie de la Divine Volonté en nous. Deuxième moyen, Dieu directement. Troisième, les circonstances de la vie. 80

34-26- 14 mars 1937 - La Divine Volonté est Vie. Elle forme la génération de sa Vie dans les actes de la créature qui veut vivre en Elle et former la longue génération des enfants du divin Fiat. 82

34-27- 18 mars 1937 - La Divine Volonté fait don de toutes ses œuvres à la créature qui vit en Elle. Le souffle de Dieu dans ses œuvres et dans toutes les saintes œuvres des créatures. La Divine Volonté se fait la pourvoyeuse de tout ce qui manque à la créature 85

34-28- 22 mars 1937 - Le divin Fiat a besoin d’Amour pour être aimé à nouveau. Il donne tant d'Amour à celle qui vit en Lui pour la faire aimer dans tous les cœurs et dans toute la Création afin que son Amour soit échangé contre l'amour de tous. L'âme sans le Fiat est comme une terre sans eau. Des maux et des troubles 88

34-29- 26 mars 1937 – La Création, l'Humanité de Notre-Seigneur, sont les champs où l'âme développe ses actes qui vivent dans la Divine Volonté. Elle forme l'Humanité de Notre-Seigneur et le Paradis pour Jésus sur la terre. 91

34-30- 4 avril 1937 - Lorsque la créature donne sa volonté à Dieu, Dieu acquiert sur elle des droits divins . Trois murs de résistance sont formés afin de ne pas la laisser sortir en dehors du Fiat 94

34-31- 8 avril 1937 - Tout ce qui est fait dans le divin Vouloir constitue un droit pour chacun, et chacun peut faire ce bien. Ces droits ont été donnés par Adam, par la Reine du ciel, par Notre-Seigneur qui a préparé pour nous le vêtement royal 96

34-32- 18 avril 1937 – Rencontres continuelles entre le divin Vouloir et la créature. Celle qui vit dans le divin Vouloir a formé la toute petite mer du Fiat. Elle court toujours en toutes choses afin de donner de nouvelles grâces et un nouvel amour 99

34-33- 25 avril 1937 – Prodige de l'acte de la Divine Volonté en action dans la créature. Celle qui laisse la Divine Volonté travailler en elle devient la désirée, la bienvenue, la chérie de toute la Cour céleste. Tout ce que la créature fait dans la Divine Volonté acquiert la vertu de produire la Vie divine. 101

34-34- 6 mai 1937 Jésus ne sait que faire d’une âme qui ne possède pas la paix. À celles qui vivent dans le divin Vouloir, Dieu fait le don de toutes ses œuvres et de sa Vie elle-même pour leur faire voir combien et comment Il veut être aimé 104

34-35- 10 mai 1937 - Dieu se fait nourriture pour la créature ; l’échange, l'harmonie, la conversation entre les deux forment les plus belles œuvres. La Reine du ciel continue son travail de Mère et fait grandir son Fils dans les créatures 108

34-36- 16 mai 1937 - La Naissance divine des Vérités, le plus grand miracle que Dieu puisse accomplir et le grand bien qu'elle apporte aux créatures. 111

34-37- 23 mai 1937 - La Divine Volonté est ordre et paix. Ce qui est un signe de son Règne. Celle qui vit dans le divin Vouloir est toujours renouvelée en sainteté, en fraîcheur et en amour divins. L’acte créateur et croissant des biens divins court dans ses actes 113

34-39- 6 juin 1937 - L’intérêt que Dieu prend à ce que la créature vive dans sa Volonté. La dot qu’il lui fera. Jésus en sentinelle pour fournir ce qui manque à la créature et, si besoin est, faire aussi des miracles. Exemple d'un roi 116

34-40- 18 juin 1937 - Ce que l'on obtient et ce que signifie se soumettre à

la Divine Volonté. Échanges et abandons entre la Divine Volonté et l'âme. Les mérites que l'on acquiert. Exutoire d'amour. Il existe en chaque chose créée un dépôt d'Amour pour nous. 120

34-41- 28 juin 1937 - Ce que Dieu fait à la créature lorsqu'elle entre dans sa Volonté. Lorsqu'elle décide de vivre dans le divin Vouloir, son nom est écrit au ciel. Elle reste confirmée dans le bien, dans l'amour et la sainteté divine. Et elle devient enrôlée dans la Milice céleste. Exemple. 122

34-42- 4 juillet 1937 - Dieu veut former tant de ses vies divines en chaque créature. Celle qui vit dans le divin Vouloir se fait porteuse de tous et de toutes choses à son Créateur 125

34-43- 12 juillet 1937 - Les réflexions humaines prennent la place des divines et sont les déchets qui forment la source de l'âme turbide. La Divine Volonté convertit son amour en nature, et la créature qui vit en Elle peut s'attendre à cela au moment de la mort. 127

34-44- 25 juillet 1937 - Un acte dans le divin Vouloir peut être un vent impétueux, un air, une atmosphère céleste. Trois cercles. Lorsque Dieu aime, Il œuvre. S’Il parle, Il donne. 131

34-45- 2 août 1937 - La Création possède le bonheur parfait, capable de donner le bonheur terrestre aux créatures. Le péché empêche le bonheur. Le grand mal de celle qui se retire de l'origine. Exemple. 135

Table de Matières -  Tome 34 139



Le Royaume du Divin Fiat chez les créatures

Le Livre du Ciel

Tome 35


 

Ma douce vie, mon très grand bien, Jésus, viens à mon aide.

Ma petitesse et ma misère sont si grandes que je ressens le besoin extrême de sentir en moi ta vie palpitante et amoureuse.

 

Sinon je me sens incapable de te dire même un petit « Je t'aime ».

Je t'en prie, ne me laisse pas seule, puisque la tâche d'écrire sur la Divine Volonté est entièrement la tienne.

Je ne ferai que te prêter ma main et être attentive à l'écoute de tes saintes paroles. Tu feras tout le reste. Alors, penses-y, ô Jésus.

 

Et j'appelle à l’aide ma céleste Mère

-pour qu'elle me garde sur ses genoux pendant que j'écris, et

-pour qu'elle me synchronise avec son Cœur maternel pour me faire sentir ses douces harmonies du divin Fiat

afin que je puisse écrire tout ce que Jésus veut que j'écrive sur son adorable Volonté.

 

 

Mon envol se poursuit dans le divin Vouloir. Il m'attend avec un amour immense .

Il me prend dans ses bras de lumière et Il me dit :

 

Ma fille,

« Je t'aime, Je t'aime. »

Et toi, dis-moi que tu m'aimes pour que Je puisse

placer mon grand « Je t'aime » sur ton petit « Je t'aime »,

l'étendre dans l'immensité de mon Fiat et

faire que tous et toutes choses puissent t’aimer alors que tu m'aimes pour tous et toutes choses.

Je suis l'Immensité et J'aime donner aux créatures pour en recevoir mon Amour immense.

 

Je donne et Je reçois

-les harmonies, les diverses notes,

-la douceur et les sons enchanteurs et ravissants contenus dans mon Amour. Lorsque ma Volonté aime,

-les cieux, le soleil, toute la Création,

-les anges et les saints,

-tous aiment avec moi.

 

Ils attendent tous avec impatience le « Je t'aime » de Celui à qui ils destinaient leur « Je t'aime ».

Ainsi, sur les ailes de ma Volonté J’envoie à tous ton « Je t'aime »

-pour les payer en retour de l'amour qu'ils ont pour toi, uni à mon amour.

 

Lorsqu'on aime, c'est pour être aimé en retour.

Ne pas recevoir de l'amour en retour est la plus dure des souffrances, une souffrance qui fait délirer.

 

C'est le clou qui transperce le plus et qui ne peut être enlevé que par le remède, le baume d'un retour d'Amour.

 

Je me disais alors :

Mon Dieu, qui pourrait jamais te payer de retour pour ton grand amour ? Peut-être la Reine du ciel peut-elle prétendre au mérite d'avoir payé de retour son Créateur… Et moi ? Et moi ? Je me sentais opprimée.

Mon toujours adorable Jésus m'a fait sa petite visite et, toute bonté, il me dit :

 

Fille de ma Volonté, ne t'inquiète pas.

Pour l'âme qui vit dans ma Volonté, il y a une harmonie parfaite dans l'amour. En possédant sa Vie dans la créature, ma Volonté dédouble son Amour.

Ainsi lorsqu'elle veut aimer, elle aime en Elle-même et en l’âme, puisqu'Elle possède sa Vie.

 

Dans ma Volonté,

l'amour est dans une harmonie parfaite,

les joies et le bonheurs d'un pur amour sont toujours en pleine force.

 

Notre bonté paternelle pour l'âme qui vit dans notre Volonté est si grande

que nous comptons les respirations, les battements de cœur, les pensées, les paroles et les mouvements pour les rendre avec les nôtres et les remplir d'Amour.

Dans notre excès d'amour, nous disons à cette créature :

« Elle nous aime et nous devons l'aimer.

Et en l’aimant, nous lui témoignons des dons et des grâces à en étonner le ciel et la terre. »

 

C'est ce que nous avons fait avec notre Reine.

Nous lui avons témoigné tant de choses, mais sais-tu ce que signifie ce témoignage ?

C'est nous-mêmes que nous regardons, et nous voulons donner tout ce que nous sommes et tout ce que nous possédons.

Une dissemblance serait pour nous une cause de souffrance.

La créature, en se voyant différente de nous, n'aurait plus pour nous la confiance d'une fille, une confiance qui vient du fait de partager les mêmes biens et les mêmes dons.

 

De plus, vivre dans notre Divine Volonté, c'est exactement cela : une seule Volonté, un seul Amour, des biens communs.

Tout ce qui pourrait manquer à la créature,

Nous le donnons nous-mêmes pour compenser et dire :

« Ce que nous voulons, elle le veut aussi.

Notre amour et son amour sont un seul amour, et comme Nous l'aimons, elle nous aime. »

 

Ma fille,

Nous ne pourrions pas ne pas élever la créature au niveau de notre ressemblance, ni ne pas faire connaître nos biens à celle qui vit dans notre Volonté.

Ma céleste Mère, dès le premier instant de son existence, possédait la vie de mon divin Fiat. Nous nous aimions d'un même amour et nous aimons la créature d'un amour identique.

 

Notre amour pour elle est tel que,

-tout comme nous avons notre hiérarchie d’anges au ciel, de même que les différents ordres de saints,

-la grande Dame, la céleste Impératrice qui possède le grand héritage de notre Volonté, invitera ses propres enfants à posséder son héritage

lorsque notre Royaume sera établi sur la terre.

Nous lui donnerons la grande gloire de former la nouvelle Hiérarchie qui sera semblable aux neuf chœurs des anges.

 

Elle aura le chœur des Séraphins, des Chérubins, etc., ainsi que le nouvel ordre des saints qui vivaient dans son héritage.

Elle les aura formés sur la terre et les emmènera au ciel en s'entourant de la nouvelle Hiérarchie, celle des nouveau-nés dans le divin Fiat,

nés dans son propre amour, ceux qui vivaient dans son héritage.

 

Ce sera l'accomplissement de l'œuvre de la Création, notre «consumatum est».

Nous aurons le Royaume de notre Volonté parmi les créatures grâce à l'Héritier céleste qui a voulu donner sa Vie

-pour chacune d'elles,

-pour que son règne arrive.

Combien nous serons glorifiés et heureux lorsque la Reine souveraine aura sa

propre Hiérarchie tout comme nous avons la nôtre.

 

Bien plus encore puisque

notre Hiérarchie sera également la sienne et

la sienne sera la nôtre.

Car tout ce qui est fait dans notre Volonté est inséparable.

 

Si tu savais combien cette céleste Reine aime les âmes.

Image fidèle de son Créateur, elle trouve en elle-même

les mers d'amour, de grâce, de sainteté, de beauté et de lumière.

 

Elle regarde alors les créatures et veut se donner tout entière avec toutes ses mers pour que les créatures puissent avoir leur Maman avec toutes ses richesses.

C'est pour elle une grande douleur de voir ses enfants si pauvres alors que leur Mère est si riche.

Elle voudrait les voir dans ses mers d'amour, aimant comme elle leur Créateur, cachés dans sa sainteté, embellis par sa beauté, comblés de sa grâce.

 

Mais elle ne les y voit pas.

Si elle n'était pas dans un état de gloire où les souffrances n'ont pas de place, elle mourrait de douleur pour chaque créature qui ne vit pas dans la Divine Volonté.

Par conséquent, elle prie sans cesse.

Elle met toutes ses mers dans ses prières pour supplier que la Divine Volonté soit faite sur la terre comme au ciel.

 

Notre amour est si grand que par la vertu de notre Volonté, elle se dédouble en chaque créature pour

préparer l'intérieur de son âme,

la synchroniser avec son Cœur maternel en la serrant dans ses bras pour la disposer à recevoir la Vie du divin Fiat.

 

Oh ! combien elle prie en chaque cœur notre adorable Majesté en disant :

« Hâte-toi ! Je ne peux plus contenir mon amour.

Je veux voir mes enfants vivre avec moi dans cette Divine Volonté qui forme toute ma gloire, ma richesse, mon grand héritage.

Fais-moi confiance.

Je saurais comment défendre mes enfants et ta Volonté qui est aussi la mienne. »

 

L'amour de cette céleste Reine et Mère est insurpassable.

Ce n'est qu'au ciel que les créatures sauront combien elle les aime, et tout ce qu'elle a fait pour elles.

Son acte le plus exubérant, le plus grand et le plus magnanime est de vouloir que ses enfants possèdent le Royaume de ma Volonté comme elle-même le possède.

 

Oh ! que ne ferait pas pour cela la céleste Dame !

Toi aussi, unie à elle, prie pour un dessein aussi saint.

 

 

 

 

Mon envol continue dans le divin Vouloir

Mais ses surprises sont toujours nouvelles, investies d'un amour

-qui fait notre ravissement et

-qui laisse débordant d'une joie telle que l'on voudrait rester cachée en lui, sans jamais le quitter.

Oh ! adorable Volonté, combien je voudrais que tous te connaissent pour t'aimer et le laisser régner, et se laisser prendre dans ton filet d'amour. Je pensais cela lorsque mon doux Jésus rendit visite à ma petite âme et toute bonté, il me dit :

 

Petite fille de ma Volonté, les surprises, les nouveautés, les secrets et les attirances de ma Volonté sont innombrables. Celle qui veut y entrer en demeure renouvelée et magnétisée dans la mesure où elle ne veut plus en sortir. Elle ressent son Empire divin et le baume céleste qui, en changeant sa nature, l'élève à une vie nouvelle.

 

Tu dois savoir que la Divine Volonté accorde tant de pouvoir à la créature qu'elle ressent son empire même dans ses plus petits actes.

Si elle aime, elle ressent l'empire de son Amour. Si elle parle, elle ressent sa Force créatrice.

Si elle travaille, elle ressent l'empire et la vertu de ses Œuvres qui l'entourent et apportent cette Volonté

à chaque cœur pour la faire régner et dominer en lui. Notre Volonté

-sent son propre empire dans l'acte de la créature et

-se sent forcée de donner ce que la créature veut dans cet acte.

Si elle veut aimer,

-elle nous fait aimer dans cet acte et

-elle obtient pour nous de l'amour. Si elle veut que notre Volonté règne,

elle Nous amène par son propre empire au point de prier que tous puissent recevoir notre Volonté.

Un acte dans notre Volonté ne s'arrête jamais. Il nous dit :

« Je suis votre acte. Vous devez me donner ce que je veux. »

 

On peut dire qu'il prend le contrôle sur notre Puissance, la dédouble et la multiplie. La créature, bien qu'elle nous implore,

-ne demande pas, mais

-prend tout ce que veut son acte. D'autant plus que dans notre Volonté,

nous ne voulons pas qu'un acte soit différent de nos propres actes. Par conséquent, nous nous laissons régir et dominer.

Puis Jésus garda le silence.

Je suis incapable d'exprimer ce que je ressentais…

Mon esprit était si magnétisé par ses paroles et investi par son empire que je voulais donner ma vie pour que tout le monde le connaisse.

Et mon bien-aimé Jésus reprit :

 

Ma fille, il n'y a pas de quoi être surprise. Tout ce que je te dis est pure vérité.

Ma Volonté est tout et peut faire toute chose.

Ne pas mettre dans notre propre condition celle qui vit dans notre Volonté, cela n'est pas de notre Être suprême.

 

La créature qui peut tout au plus nous voir dans ce qui est naturel,

-lorsqu'elle vit dans notre Volonté,

se reconnaît elle-même comme

grâce, participation et expression de notre amour et de notre Volonté. C'est ainsi que ma Volonté veut que la créature soit.

Par conséquent, nous voulons qu'elle vive dans notre Vouloir afin que ses actes et les nôtres puissent

-être fusionnés, et

-résonner d'un seul timbre, d'une seule valeur, d’un seul amour. Nous ne pouvons ni ne voulons résister à un de nos actes.

 

De plus, tu dois savoir que la vie dans notre Volonté est unité.. Si la créature aime, Dieu est toujours à la tête de son amour.

Ainsi, son amour et celui de la créature sont un seul amour. Si la créature pense, Dieu est à la tête de ses pensées.

Si elle parle, Dieu est la source de ses paroles.

Si elle travaille, Dieu est le premier acteur opérant dans ses œuvres. Si elle marche, Dieu conduit ses pas.

La vie dans ma Volonté n'est rien d'autre que

la vie de la créature en Dieu et

la vie de Dieu en elle.

 

Il nous est impossible de laisser notre amour, notre puissance et nos actes en dehors de l'âme qui vit dans notre Volonté.

Si la Volonté est une, tout le reste va de soi :

-unité de l'amour,

-unité des œuvres,

-unité de choses.

C'est pourquoi la vie de notre divin Fiat est le prodige des plus grands prodiges

un prodige encore jamais vu et jamais encore entendu.

 

Nous voulions faire ce prodige que seul un Dieu peut accomplir dans la créature parce que nous ne pouvions plus contenir l'exubérance de notre amour.

Mais la créature, ingrate, n'a pas accepté. Cependant, nous n'avons pas changé notre Volonté.

Bien que notre amour ait été entravé et réprimé, il nous tourmente et nous utiliserons de tels excès d'amour, d'industries et de stratagèmes que nous obtiendrons que notre Volonté soit une avec la créature.

 

 

 

 

Je me sens emportée dans les vagues du divin Vouloir qui veulent pénétrer au plus profond de mon âme

-pour se faire connaître et

-pour me faire ressentir sa Vie, ses joies célestes,

les biens immenses que la Divine Volonté veut donner à tous ceux qui vivent en Elle.

Mon bien-aimé Jésus semble attendre avec impatience pour continuer à parler du divin Fiat. Toute bonté Il me dit :

 

Ma bienheureuse fille, Je suis tellement heureux lorsque je vois que l'âme est disposée

 m'écouter,

-à recevoir le grand don apporté par ma parole. Je ne parle que si Je vois l'âme bien disposée.

En fait, si elle ne l’est pas, ma Parole ne peut pas accorder ce don qu’Elle- même génère.

Tu dois savoir que

-plus la créature recherche ma Volonté,

-plus elle veut la connaître, l'aimer

et ne pas la laisser sortir d’aucun de ses actes,

-plus ma Volonté grandit pour atteindre sa plénitude.

Il suffit d’une petite attention, d’ un soupir, du désir de vouloir sa Vie. Oh ! combien elle grandit merveilleusement

jusqu'à atteindre les hauteurs de la sphère divine,

jusqu'à connaître les secrets les plus élevés et les plus intimes !

 

Ma Volonté est Vie, et la Vie ne veut pas s'arrêter.

Elle veut continuellement grandir et pour cela elle attend

-le plus petit acte,

-la plus petite invitation amoureuse de la créature.

 

Elle ne veut pas que sa croissance soit forcée

Mais elle désire que ce soit la créature qui désire la croissance continuelle et la plénitude de ma Volonté.

 

En même temps que ma Volonté, grandissent dans son âme :

la force divine,

la sainteté, la beauté, le bonheur, la connaissance et

la plénitude des biens innombrables que possède mon divin Fiat.

 

Tu vois ainsi tout ce que peut signifier

-un acte additionnel,

-un soupir,

-un désir,

-un appel à ma Volonté.

 

Cela signifie

-acquérir davantage de Force divine,

-c'est être embellie à tel point que nous en sommes nous-mêmes ravis.

Nous la regardons sans cesse Nous reconnaissons en elle

-notre Force et notre Bonté, et combien alors nous l'aimons!

 

Nous sommes d'autant plus heureux

qu'elle est pour nous porteuse de nos joies et de nos biens.

 

Devant cette créature notre Amour grandit. Il déborde et Il se déverse sur elle au point

-de la remplir et

-de former en elle et autour d'elle un labyrinthe d'amour impatient,

un ardent désir de faire grandir la plénitude de notre Volonté.

 

Ma fille, il y a une grande différence entre

-celles qui sont attentives, tous yeux et toutes oreilles, à ma Volonté, et

-celles qui simplement la veulent, mais sans aucune attention spéciale.

 

Il semble que celles-là n'ont pas

-d’yeux pour la voir,

-de cœur pour l'aimer

-ni de voix pour l'appeler en toutes choses.

 

Elles possèdent peut-être ma Volonté en partie. Mais sa plénitude est bien loin d'elles.

 

Mon Jésus a ensuite gardé le silence et je restais immergée dans les vagues éternelles du divin Vouloir, si bien que mon pauvre esprit ne savait comment en sortir.

 

J'ai eu envie de dire : Jésus, c'est assez pour maintenant. Mon esprit ne peut pas contenir tout ce que Tu veux me dire.

 

Mon doux Jésus, plaçant sa main sur mon front, poursuivit : (4)Ma fille, continue à écouter.

Vois jusqu'où peut parvenir une âme qui vit dans ma Volonté.

Ma Volonté la rend consciente de toutes nos œuvres.

Notre Être suprême maintient continuellement ses œuvres en action.

 

Pour nous, le passé et l’avenir n'existent pas.

Le Père céleste génère continuellement son Fils. Et entre le Père et le Fils procède le Saint-Esprit.

 

Telle est la Vie en nous-mêmes,

qui comme le cœur et la respiration forme notre vie, générant et procédant continuellement.

 

Autrement,

il nous manquerait la vie

de la même manière que la vie manquerait à la créature

-si son cœur ne battait pas et

-si elle ne respirait pas continuellement.

Dans cette génération et procession continuelle, nous formons des Joies, des Bonheurs et des Satisfactions immenses et si grandes

que nous sommes incapables de les contenir en Nous-mêmes. Elles débordent et forment la Joie et le Bonheur du Ciel tout entier.

 

C'est de ces Biens immenses produits

-par la génération continuelle du Verbe et

-par la procession du Saint-Esprit que sont sorties

-la somptuosité et la magnificence du moteur de la Création tout entière,

-la création de l'homme,

-la Conception de la Vierge immaculée et

la descente du Verbe sur la terre.

 

Tout cela et bien plus encore se reproduit  toujours dans notre Être divin, ainsi que le Père génère sans cesse son Fils et que le Saint-Esprit procède.

 

Celle qui vit dans notre Volonté est spectatrice de ces prodiges divins. Elle reçoit continuellement le Fils généré par le Père, et le Saint-Esprit qui toujours procède. Oh ! combien de joies, d'amour et de grâces elle reçoit! Elle nous donne la gloire de cette Génération permanente.

 

Nous générons toujours dans notre Volonté et elle trouve la Création tout entière en acte.

Nous accordons de droit à cette créature tous les biens de la Création. Elle est la première glorificatrice de tout ce que nous avons créé.

 

Elle trouve en acte la Vierge conçue,

ses mers d'amour, toute sa vie.

La Vierge lui donne la possession de tout

 

Cette créature prend tout en nous glorifiant pour le grand bien que nous avons fait lorsque nous avons créé cette céleste Créature.

Elle trouve en acte

la descente du Verbe,

-sa naissance,

-ses pleurs,

-sa vie palpitante et

-aussi ses souffrances.

 

Nous lui donnons la possession de tout et elle prend tout.

Elle nous glorifie et elle nous aime pour toutes les créatures et pour toutes choses.

Dans notre Volonté, la créature peut dire :

«Tout est à moi, et Dieu lui-même ainsi que la Divine Volonté.» Par conséquent, elle ressent le devoir

-de nous glorifier et

-de nous aimer

en chaque chose et en chaque créature.

Il nous est impossible de ne pas donner à celle qui vit dans notre Volonté

ce que nous avons fait et

ce que nous continuons à faire.

 

Notre amour ne le supporterait pas. Il nous ferait souffrir. D'autant plus que nous ne perdons rien en donnant.

Au contraire, nous nous sentons plus glorifiés et ravis si la créature vit avec

nous, consciente de toutes nos œuvres et les possédant toutes.

 

Pouvoir dire : «Tout ce qui est à nous est à toi » constitue notre plus grand bonheur.

 

La désunion n'apporte jamais aucun bien :

le « tien » et le « mien » brisent l’amour et produisent le malheur. Dans notre Volonté, la désunion n'existe pas, ni le « tien » et le « mien ». Car tout est en parfaite harmonie.

 

 

Mon vol dans le divin Vouloir continue.

Ses attirances et ses charmes deviennent plus insistants. Son désir de vivre dans l'âme est tel qu'il emprunte

tantôt l'attitude de la prière,

tantôt de la supplication,

tantôt celui de la promesse,

au point de promettre à la créature des dons nouveaux,

-plus merveilleux et inattendus, si elle Le laisse régner.

 

Seules des ingrates pourraient résister à autant d'attentions.

Mon esprit était envahi par toutes les supplications et tous les soupirs du divin Fiat.

Mon doux Jésus, ma chère vie, est revenu me faire une petite visite. Et comme s'il voulait déverser tout son amour, toute bonté, Il me dit :

 

Ma bienheureuse fille, si tu savais dans quel labyrinthe d'amour nous sommes placés par celles qui ne vivent pas dans notre Volonté.

Je peux dire que pour chacun des actes qu'elles accomplissent,

-chaque parole, pensée, battement de cœur,

-chaque souffle que nous ne voyons pas couler dans notre Volonté, la vie de notre Volonté et de notre amour demeure réprimée.

 

Notre Volonté en ressent tant de peine qu'elle éclate en sanglots.

Elle gémit et soupire parce qu'elle ne trouve pas sa vie, ses actes, ses battements de cœur, ses paroles et la sainteté de notre intelligence dans la créature.

Elle se sent mise de côté et rejetée de l'intérieur de la créature et de tout ce qu'elle fait.

Elle sent que son amour est étouffé et que ses bras sont liés, incapables d'œuvrer dans la créature.

 

Ma fille, quelle douleur.

-Pouvoir donner la vie et ne pas la donner

-pouvoir parler avec des paroles humaines et en être réduit au silence parce que la créature ne lui laisse aucune place dans ses paroles ;

-pouvoir aimer avec notre amour dans son cœur, et ne pas trouver d’endroit où le mettre.

Oh ! combien notre amour demeure entravé, presque sans vie, parce que la créature ne vit pas dans notre Volonté !

 

Maintenant tu dois savoir que lorsque l'âme agit dans notre Divine Volonté,

-Dieu devient son modèle et

-l'acte devient la matière nécessaire pour recevoir le divin Modèle.

 

Par conséquent, notre Bonté plus que paternelle est tout attentive pour voir ce que fait l'âme qui vit dans notre Volonté.

Si elle s'apprête à penser, à parler ou à travailler, notre Volonté scelle en elle

le modèle de sa sagesse,

le modèle de sa parole créatrice et la sainteté de ses œuvres. Notre amour est tel que nous voulons devenir

-la vie de sa vie,

-le cœur de son cœur et

-l'amour de son amour.

Notre désir d'amour est tel que nous voulons faire d’elle notre image.

Nous ne pouvons obtenir cela qu’avec celle qui vit dans notre Volonté

Car il ne lui manque pas alors la matière dont nous avons besoin pour réaliser notre image.

 

Après quoi Jésus poursuivit en insistant beaucoup : (5)Ma fille, notre amour est si grand

que nous ne faisons rien d'autre que d'accorder des dons à la créature.

Le premier don a été la Création tout entière. Puis ce fut la création de l'homme.

Combien de dons n'a-t-il pas reçus! Le don d'intelligence

-dans lequel nous avons placé le modèle, l’image de notre très Sainte Trinité; la vue, l'ouïe, la parole sont des dons que nous lui avons accordés.

 

Non seulement nous lui avons fait ces dons

Mais nous avons également entrepris de les préserver en demeurant dans l'acte de toujours les lui donner.

 

Notre amour consiste à faire un don

de telle sorte que nous ne nous en détachons pas.

 

Nous restons à l'intérieur de ce don pour le garder et le mettre en sécurité.

Oh ! combien notre amour est exubérant, combien il nous attache partout ! Notre amour nous laisse faire ces dons, mais il ne les laisse pas à la merci de la créature, Car elle n'aurait pas la vertu de les préserver.

C'est pourquoi nous nous offrons pour les préserver.

Pour aimer encore plus la créature, nous nous plaçons dans l'acte de les donner continuellement.

 

Que puis-je encore te dire, ma fille,

-sur le grand don que nous avons fait à la créature en créant sa volonté humaine ?

 

En premier, nous avons créé l'espace,

puis le ciel, les étoiles, le soleil, l'air et le vent, etc.

Cet espace devait me servir à la création de toutes les autres œuvres.

Ce ne serait pas une œuvre digne de notre sagesse que de créer les choses sans avoir l'espace où les placer.

 

De la même manière, en créant la volonté humaine, Nous avons créé le vide, l'espace

-où mettre le grand don de notre très Sainte Volonté que nous avons donnée à l'homme.

Cet espace devait servir à notre Volonté agissante. Nous devions y mettre

-les cieux les plus immenses,

-les soleils les plus brillants.

Non pas simplement un seul, mais un pour chaque acte que l'homme accomplirait.

 

Par conséquent,

-si la Création devait servir l'homme,

-cet espace de la volonté humaine devait servir son Dieu et former ses délices en le laissant toujours capable de former son trône, sa chambre divine.

 

J'ai fait à l'homme le don de former cet espace en lui afin d'avoir l'endroit

-où communiquer avec lui,

-d'être seul avec lui, en sa douce compagnie. Je voulais avoir ma chambre secrète.

Mon amour voulait lui dire beaucoup de choses. Mais je voulais avoir l’environnement où lui parler

-pour que mon amour puisse se donner complètement à l'homme, qui s’abandonnerait lui-même complètement à Dieu.

 

C'est pourquoi je désire tellement qu'il vive dans ma Volonté : parce que Je veux avoir à moi seul ce que J'ai créé.

Je veux avoir ma place, mon trône, ma chambre divine.

Je ne peux pas achever la Création avant que l'homme ne revienne dans ma Divine Volonté et ne m'accorde ma place royale dans sa volonté.

 

Nous avons tant d'autres belles choses à faire, beaucoup d'autres choses à dire dans cet espace de la volonté humaine.

 

Mais nous ne pouvons ni les dire ni les faire

-parce que notre Volonté est absente, et

-parce que notre espace est tout encombré.

Nous n'avons pas d’endroit où mettre nos œuvres. Si nous voulons parler,

-il ne nous comprendra pas,

-il n'aura même pas les moyens d'entendre.

 

Par conséquent, nous accomplirons des prodiges inouïs pour retrouver ce qui est à nous : l'espace et notre chambre divine.

 

Et toi, prie et souffre pour que je puisse retrouver ce qui est à moi. Ne me refuse pas l'espace de ta volonté humaine

-pour que mon amour puisse s'y déverser et

-pour que je puisse poursuivre l’œuvre de la Création.

 

Je suis entre les bras du divin Vouloir.

Il m'aime tellement qu'il ne me laisse pas quitter ses bras plus que paternels pour me garder et m'élever comme il veut.

 

Et s'il m'entend dire que je l'aimeoh ! combien Il se réjouit et m'entoure des mers de son amour qui me répètent à chaque instant combien il m'aime.

Et mon doux Jésus, rendant visite à ma pauvre âme et me trouvant dans les bras de sa Volonté, me dit tout joyeux :

 

Ma bienheureuse fille,

combien J'aime te trouver toujours abandonnée dans ses bras.

Ta destinée est assurée, tu seras nourrie de notre propre Nourriture. Nous aurons les mêmes biens.

 

Tu dois savoir que le seul but de la Création était exactement celui-ci : la Création devait servir de résidence à l'homme et

l'homme devait nous servir de résidence.

 

Nous voulions former autant de nos Vies que de créatures à qui nous donnions le jour. Chacune d’elles devait posséder notre Vie, une vie d’action et de parole Car nous ne pouvons être sans parler ni agir.

Sinon, ce serait former des prisons pour nous-mêmes,

-des prisons qui nous imposeraient le silence et l'inutilité.

 

Notre Être suprême parle et agit :

-la parole annonce les œuvres,

-et les œuvres manifestent qui nous sommes en formant des béatitudes et des joies qui font

-nos délices et

-ceux des créatures qui vivent avec nous.

 

Par conséquent, chacune de nos paroles et de nos œuvres est pour nous

-une joie nouvelle et

-un bonheur nouveau que nous créons pour nous.

 

C'est pourquoi nous voulons créer dans l'homme une vie qui parle et agit : nous devions créer ces merveilles de notre Être divin

-pour créer toujours plus de nouvelles et merveilleuses créations.

 

Nous voulions montrer à tous

-ce que nous pouvons et savons faire,

-la voie vers une joie et un bonheur nouveaux. Et où tout cela nous mène-t-il ?

Dans notre résidence, qui est l'homme.

Mais veux-tu savoir qui est notre parole ? C'est notre Volonté.

 

Elle est

l'opératrice de nos œuvres,

la narratrice de notre Être divin,

la porteuse et la gardienne de notre Vie dans la créature.

 

Sans elle, nous ne quittons pas notre trône et

nous ne formons aucune vie dans aucune résidence.

 

Vois-tu la grande nécessité

-de posséder notre Divine Volonté et

-de vivre en Elle ?

 

Avec Elle, nous pouvons tout faire :

-réaliser nos plus belles œuvres,

-maintenir la portée de notre action,

-former les vies de notre Être autant que nous le voulons.

 

Sans notre Volonté, tout est entravé :

-notre Amour, notre Puissance, nos Œuvres, tout est arrêté.

On pourrait dire que nous sommes pour les créatures un Dieu muet. Quelle ingratitude !

 

Quel crime de nous réduire au silence !

 

Nous voulions honorer les créatures par notre Vie en elles,

-en faire les résidences pour nos délices et nos émerveillements.

Et elles nous ont rejetés sans nous accorder la liberté de former cette vie. Elles ont plutôt accordé une résidence

-aux passions, au péché et aux vices les plus horribles.

 

Pauvre homme, sans notre Volonté. Sans dessein divin !

C'est comme s'il voulait vivre sans respirer, sans un cœur qui bat et sans circulation du sang qui sont les fondations de la vie humaine.

Quelle vie pourrait-il avoir ? Ne serait-ce pas plutôt comme se tuer sur place ? Telle serait notre vie dans la créature :

-pas de cœur qui bat, pas de mouvement et pas de parole.

Une vie tourmentée et oppressante qui finit par la mort.

 

Il est vrai que toutes les créatures existent dans notre puissance et notre immensité. Nous sommes en chacune et partout

Mais sans notre divin Vouloir en elles,

-les créatures ne nous entendent jamais parler.

 

Elles ne comprennent rien à notre Être suprême. Si elles vivent dans notre immensité,

c'est parce que rien ne peut être en dehors de nous.

Les hommes ne se sentent pas comme s'ils étaient nos fils, Mais ils sont pour nous comme des étrangers…

Quelle douleur ! Avoir tant de choses à dire, et garder le silence !

Pouvoir faire tant de merveilles, et être incapable de les accomplir parce que notre Volonté ne règne pas en eux !

 

Et pourtant notre amour est tel qu'il ne s'arrête pas.

Nous ne les quittons pas des yeux pour voir qui veut vivre dans notre Volonté Nous tendons l'oreille pour savoir qui l'appelle.

 

Nous sommes tout amour pour placer notre grand amour sur le petit amour de la créature. Dès que nous voyons qu'elle est disposée,

-nous formons notre parole et

-nous lui disons l'histoire de notre Volonté, la longue histoire de notre amour éternel. Combien nous l'aimons. Combien nous soupirons après l'Amour

 

Tu dois savoir que lorsque nous aimons sans trouver quelqu'un qui nous aime, notre amour ne sait où se tourner pour être aimé en retour.

Il erre partout en trépignant d'impatience et délire..

Et s'il ne trouve pas même un petit « Je t'aime » d'une créature sur quoi se reposer,

il se retire en nous-mêmes dans notre centre d'amour.

Mais il le fait avec une souffrance qu'un esprit créé ne peut comprendre.

Les souffrances d'un amour sans retour sont indicibles. Elles surpassent toutes les autres.

Nous voulons toujours donner, nous sommes dans un acte continuel de dons. Mais nous voulons trouver dans la créature la volonté de recevoir :

un désir, un soupir,

un petit espace où placer notre Volonté et tout ce que nous voulons donner et faire.

Ces désirs et ces soupirs sont comme

-des oreilles qui nous écoutent,

-des yeux qui nous regardent,

-des cœurs qui nous aiment,

-des esprits qui nous comprennent.

 

Si nous ne trouvons pas ces petits espaces, nous ne pouvons rien donner à la créature qui reste aveugle, sourde, muette et sans cœur.

Par conséquent, notre Volonté est chassée

Et elle retourne dans l’espace de nos célestes régions.

 

Entièrement investie dans la Volonté divine, je ne continuai qu’ à penser à Elle.

Je priais mon cher Jésus de m'aider et de me garder enfermée dans son Cœur pour que je puisse y vivre et ne rien connaître hormis sa Volonté.

Il est revenu et il m'a dit :

 

Ma fille, tous les biens de la créature sont liés à ma Volonté. Si elle se délie de ma Volonté, tous les biens sont perdus.

Tu dois savoir que chaque fois qu'elle fait sa volonté humaine,

-elle perd la Volonté divine et tous ses biens.

-Elle perd tout ce qui est beau, tout ce qui est saint et tout ce qui est bon.

 

C'est une perte incalculable.

La pauvre créature est jetée dans la plus terrible misère.

Elle perd ses droits sur tout ce qui est bon et elle est constamment malheureuse.

 

Même si elle semble avoir des biens, ce n'est qu'en apparence : ils finissent par la torturer entièrement.

 

Par contre, chaque fois qu'elle décide de faire ma Divine Volonté avec fermeté,

-elle perd sa volonté humaine avec ses misères et ses passions.

-Elle perd tous les maux, les misérables guenilles et les vêtements dégoûtants que la volonté humaine avait formés.

Quelle heureuse perte !

Perdre des maux et des misères est une gloire et une victoire. Mais perdre des biens, c'est une lâcheté est un déshonneur.

 

Si elle le veut, la créature peut recouvrer la grande perte de ma Volonté, une perte qu'elle a subie en faisant sa propre volonté.

Elle recevra alors l’aide de notre puissance, de notre amour et de notre propre Volonté.

 

En retrouvant ses droits sur tous les biens, elle sera défendue afin de regagner la bataille perdue.


 

 

Mon pauvre esprit est assiégé par la Divine Volonté.

Je veux tellement parler de ses vérités que je suis tout simplement incapable de les retenir parce que ma capacité est trop petite

Je suis obligée de lui dire : Arrête un peu maintenant, Jésus.

Tu veux dire trop de choses et je ne suis pas capable de les retenir.

Je ne pourrai pas tout dire et bien moins encore tout écrire ce que tu veux.

Et mon doux Jésus, par compassion pour ma petitesse et toute tendresse, me dit :

 

Ma fille de ma Volonté, ne t'inquiète pas.

Ta petitesse demeure dissoute dans ma Volonté. Tu n'es pas celle qui doit manifester ses vérités. Mais c’est ma Volonté elle-même qui aura la tâche de raconter tout ce qu'elle veut faire connaître.

 

Elle investira ton esprit,

elle se fera petite sur tes lèvres et

elle fera connaître qui elle est réellement.

 

Tu ne peux certainement pas le faire toi-même. Mais si tu places ta volonté dans la nôtre,

-nous arrangerons tout et

-nous ferons connaître tout ce que nous voulons dire.

 

Tu dois savoir que nous voulons faire du bien aux créatures, ou révéler une vérité, ce qui est le plus grand bien que nous puissions leur faire.

Car en parlant nous faisons un don qui mûrit d’abord dans le sein de notre Divinité.

Et lorsque nous ne pouvons plus le contenir

parce que notre amour veut tellement que les créatures le possèdent, au point

-de ne plus pouvoir contenir notre impatience et

-de languir du désir de voir ce bien transmis aux créatures, alors nous vous le donnons.

 

Nous nous trouvons dans la condition douloureuse d'une pauvre mère qui,

-arrivée au terme de sa grossesse,

sent qu'elle mourrait si elle ne donnait pas le jour à son bébé. Nous ne pouvons pas mourir

Mais si nous ne donnons pas le jour au bien auquel nous voulons donner naissance,

-notre amour atteint de tels excès que,

si les créatures pouvaient le voir, elles comprendraient

-à quel point un Dieu peut aimer et

combien elles le peinent lorsqu'elles n'acceptent pas le Don qu'il veut leur faire.

 

Par conséquent, lorsque nous trouvons une créature qui le reçoit, nous confirmons le don, Nous fêtons et nous nous sentons victorieux à cause du bien que nous avons donné.

 

Et notre bébé

-mis au jour avec tant d'amour et

-reçu par une créature

circulera parmi toutes les créatures Grâce à sa vertu génératrice,

-il générera beaucoup d'autres naissances jusqu'à remplir le monde entier.

Nous aurons la grande gloire

-de voir le ciel et la terre remplis de notre don et de nos biens, et

-de les voir possédés par celles qui veulent les recevoir. Nous ressentons partout

les voix aimantes,

les notes de notre amour qui nous retournent notre amour réprimé. Nous n'aurions pas pu accorder notre don

-si nous n'avions pas trouvé au moins une créature désireuse de le recevoir.

 

Faire le bien est pour nous une passion. Donner est la folie continuelle de notre amour.

Lorsque nous trouvons une créature qui veut le recevoir

-nous trouvons notre vie et notre repos dans ce don.

Nous aimons tellement la première créature qui se dispose à recevoir notre don

que nous lui accordons notre confiance et faisons d'elle notre secrétaire. Et elle, se sentant tellement aimée,

-s'engage à nous aimer pour toutes les autres créatures Et, oh ! quelle compétition entre elle et nous!

 

Tu dois savoir que chaque parole est

un épanchement de notre amour envers la créature. Ainsi, chaque parole que nous avons déjà dite sur notre Divine Volonté

est un amour que nous avons répandu.

 

Réconfortés par cet épanchement, nous avons continué

-à parler,

-à former une chaîne de nos épanchements d'amour

Puisque ce que nous avions gardé en nous était un amour réprimé.

Si tu savais tout ce que signifie ce déversement d'amour et les biens qu'il produit !

Ce déchaînement de notre amour remplit le ciel et la terre Il investit toutes choses et embaume toute souffrance.

Il devient le jour dans la nuit de la culpabilité,

-convertissant les pécheurs,

-assurant la marche de celui qui avance en boitant dans le bien,

-affermissant les bons.

 

En somme, il n'y a pas un bien

-qu'une parole de notre épanchement d'amour

ne puisse faire.

 

Par conséquent, nous laisser parler est le plus grand bien que puisse faire la créature :

-c'est un retour d'amour,

-un don de vie divine aux créatures ,

-c'est la plus grande gloire que nous puissions recevoir.

 

Y a-t-il une chose qu’une de nos Paroles ne puisse pas faire ? Elle peut tout faire.

On peut dire que si une créature est disposée à l'écouter,

-elle donne vie à notre parole.

Puisque nous ne parlons jamais si nous ne trouvons pas quelqu'un qui veuille écouter.

 

Celle qui nous écoute nous aime tellement que c'est pour nous comme si elle voulait nous donner vie parmi les créatures.

Alors nous mettons notre vie à sa disposition. Par conséquent, écoute avec attention.

Laisse-nous répandre notre amour

Parce que souvent, lorsque nous n'avons personne à qui exprimer notre amour,

ces épanchements sont transformés en justice.

 

Jésus a gardé le silence.

Qui peut dire ce qui restait dans mon esprit ? Je n'ai pas les mots pour le dire. Par conséquent,

je m'arrête et je m'abandonne dans les bras de Jésus pour me reposer avec celui

-qui m'aime tellement et veut être aimé en retour,

-qui se donne à moi tout entier pour être aimé comme il m'aime.

 

Je continuai ma ronde dans la Création

-pour suivre les actes accomplis par le divin Vouloir et les faire miens, afin d’être capable de l'aimer comme lui m'a aimée.

 

Je parcourais la voûte azurée en me disant :

« Ce ciel sert

-de voûte pour les résidents de la terre et

-de sol pour les résidents du ciel.

Puisqu’il sert à tout le monde, tous ont le devoir

-d'adorer celui qui, avec tant d'amour, a créé cette voûte céleste pour nous la donner.

J'appelais alors tous les anges, les saints et tous les résidents de la terre pour que tous fassent

un retour d'amour, d'adoration, de gloire et de reconnaissance envers notre Créateur

qui nous a tant aimés qu’il nous a donné ce ciel.

Dans la Divine Volonté, je pouvais les appeler et les embrasser tous comme s’ils ne faisaient qu'un pour aimer avec moi.

Mon doux Jésus se sentait aimé et touché par tant de voix Avec un amour indicible, il me dit :

 

Ma fille,

la puissance d'un acte accompli dans ma Volonté est si grande qu'on a du mal à y croire.

Lorsque tu as fait appel à tous, puisque tu as une volonté libre, digne de mérite

, Je me sentais aimé par tous.

Lorsque tu as émis ton acte, ma Volonté a fait jaillir d’Elle laissait sortir d'elle- même un amour, une gloire et une félicité infinis dont tous ont été investis.

 

Les anges et les saints

sentent ainsi davantage de gloire de bonheur et d’amour de la part de Dieu . La terre reçoit plus d’aide et de grâces, selon la disposition des créatures.

 

Tous les actes accomplis dans ma Volonté reçoivent ce grand bien. Parce que ma Volonté appartient à tous.

Et tous ont un droit à cet acte.

 

Étant donné que c'est un acte accompli par une âme pèlerine

-qui obtient le mérite de chaque bien qu'elle fait, son mérite devient

-un mérite commun et

-également une joie, un amour et une gloire communs.

Si tu savais ce que signifie

être aimé davantage par Dieu en retour,

la joie et la gloire que peut donner un Dieu, oh ! combien tu serais plus attentive !

 

Les anges et les saints, qui le savent,

languissent après ton appel pour obtenir ce grand bien. Et lorsque tu ne les appelles pas, tout inquiets, ils disent :

« Elle ne nous appelle pas aujourd'hui ? "

 

Par conséquent, bien que tu sois sur terre, ton mérite monte jusqu'au ciel pour donner un amour nouveau et un bonheur renouvelé aux célestes résidents.

 

Oh ! comme je voudrais que tous sachent ce que signifie vivre dans ma Volonté !

Cette connaissance est semblable à l'appétit qui crée le désir de savourer la nourriture.

Mais sans appétit,

-on ressent de l'aversion pour cette même nourriture et

-on n'y prend pas plaisir.

 

Telle est la connaissance :

-c'est la petite porte pour mes dons, le bien que je veux faire aux créatures, et

-c'est la confirmation de la possession.

La connaissance génère l'estime et l'appréciation de mes vérités. C'est alors seulement que je parle,

lorsque je sais que mes paroles sont aimées, écoutées et appréciées.

 

Mieux encore, lorsque je vois de l'estime et de l'amour,

je me sens attiré par mon amour à manifester d'autres vérités.

 

Mais si je n'en vois pas, je garde le silence et je ressens la douleur de mon amour réprimé… Tu ne vas pas me faire cela, n'est-ce pas ?

 

 

Mon vol continue dans le divin Fiat. Oh ! Qu’Il est content

-de tenir la créature sur ses genoux et

-qu’elle soit et opère toujours avec Lui.

 

La compagnie de la créature le rend encore plus heureux qu'il ne l'est déjà. Parce qu'il trouve en elle quelqu'un

-qui le regarde et qui l'aime, et

-qui voudrait lui ressembler en lui appartenant tout entier.

S'il aime, il trouve quelqu'un qui l'aime également.

s'il travaille, il trouve quelqu'un qui reçoit ses œuvres

s'il est offensé, il trouve quelqu'un pour le défendre et lui fait souvent transformer sa justice en grâces.

 

Par conséquent, il use avec elle de tous ses stratagèmes d'amour. Mon esprit était perdu dans le divin Vouloir

Alors mon doux Jésus, rendant visite à ma petite âme, tout amour, me dit :

 

Ma bienheureuse fille, l'amour de ma Volonté ne s'arrête jamais.

Il cherche toujours de nouveaux moyens, de nouvelles oeuvres d'amour, au point d'enfermer celle qui vit en lui

dans les lieux intimes et cachés de ses amoureux secrets.

Ill lui montre sa création intime d'amour toujours nouveau, toujours croissant,

-dans laquelle il garde des territoires et des districts, comme en un seul souffle d'amour.

Il lui dévoile les arcanes et les secrets célestes de notre Divinité, lui montrant de nouvelles manières

-d'atteindre la puissance amoureuse et

-les prodiges de cette puissance pour celles qui vivent en elle, pourvu qu'il trouve ces créatures dans sa Volonté.

 

Ma Volonté prend goût à dire

à cette créature des choses toujours nouvelles,

-à lui faire de nouvelles surprises d'amour.

 

Écoute encore ce que fait ma Volonté :

Elle se fait toute petite dans la créature, tout en demeurant immense.

Elle aime et elle dit : ‘Ah ! la créature m'aime comme Moi Je l'aime.’ Comme rien d'autre que l'amour ne peut entrer en nous,

ma Volonté qui se fait petite à l'intérieur de la créature, change tout ce qu'elle

fait en amour.

Qu’elle prie, qu'elle adore ou qu'elle travaille,

ma Volonté transforme tout en amour,.

Avec une puissance toute divine ma Volonté transporte les actes de la créature dans le sein de notre Divinité afin qu'ils trouvent place dans notre amour.

 

Nous considérons ces actes comme les nôtres Nous entendons en eux la prière éternelle

-de notre amour,

-de notre adoration,

-de nos éternelles œuvres d'amour.

 

Oh ! combien nous sommes glorifiés et ravis lorsque la créature peut dire : Ma prière, mon adoration et mes actes sont éternels

Car ils sont revêtus de votre amour éternel.

C'est votre Divine Volonté qui les a rendus tels et je vous aime comme vous m'aimez.

C'est là précisément notre folie, notre désir d'amour :

-nous voulons agir et aimer dans la créature comme nous agissons et aimons en nous-mêmes.

 

Mais seule notre Volonté qui règne et opère dans la créature peut atteindre un tel degré.

En fait, si nous nous abaissons, ce n'est pas pour perdre notre Être divin en ce qui est limité, Mais c'est pour élever la créature à l'infini et lui donner de nous- mêmes,

en scellant ses petits actes, même ses souffles et ses mouvements, de notre amour éternel.

C'est pourquoi la Création tout entière n'était rien d'autre qu'un épanchement d'amour.

Nous voulions avoir la compagnie de nos œuvres et des créatures à qui nous avions donné le jour

afin de nous aimer d'un même amour.

Ma fille, quelle souffrance de ne pas avoir été compris par les créatures. À cause de cela, nous ne pouvons pas recevoir le bien

-de leur dire qui nous sommes,

-de faire connaître que nous ne sommes qu’amour.

Nous voulons donner de l'amour et recevoir de l'amour.

Oh ! combien je voudrais que tous sachent cela !

 

Jésus a gardé le silence, plongé dans ses flammes d'amour… Puis, comme s'il ressentait le besoin

-de se déverser encore,

-d’enflammer le monde entier de son amour, Il ajouta en soupirant :

Écoute, ma fille, une autre grande surprise sur

-l'intensité de notre amour et

-l'étendue de notre désir d'amour.

 

Notre Être suprême aime tant la créature que nous allons même jusqu'à l’excès de l'initier. Nous nous faisons tout petits pour nous enfermer en elle.

Nous voulons

-marcher avec ses pieds,

-travailler avec ses mains,

-parler avec sa bouche,

-regarder avec ses yeux,

-penser avec son intelligence, et

-palpiter et aimer dans son cœur.

Afin de faire tout ce que fait la créature et de la manière dont elle le fait, Nous voulons

avoir des pieds, des mains, une bouche, des yeux et un cœur comme la créature.

Et nous le lui demandons comme si nous n'en étions pas les propriétaires absolus.

 

Nous lui disons :

Aimons-nous l'un l'autre.

Nous donnons ce qui est de nous et tu nous donnes ce qui est à toi.

 

En fait, notre Être suprême, le très pur Esprit, est un pas sans pied Sans marcher, il est partout. Il fait tout.

Il opère toutes choses sans avoir besoin de mains. Il est parole sans bouche.

Il est lumière et peut tout voir sans yeux.

Mais comme nous aimons beaucoup la créature, nous aimons l’imiter.

 

C'est un immense stratagème de notre amour que seul un Dieu peut accomplir Au lieu de dire à la créature « Tu dois nous imiter. Tu dois faire ce que nous faisons »,

Nous lui disons : «Nous voulons t’imiter et faire comme toi ».

Car enfin, elle est notre créature, l’œuvre de nos mains créatrices. Elle est sortie de nous, de la puissance de notre amour créateur. Il n'est pas étonnant que nous voulions

-descendre en elle, l'imiter et faire ce qu'elle fait à sa manière.

 

Ce n'est là que rendre honneur à nous-mêmes et donner de l'importance à nos œuvres. Mais nous ne pouvons le faire que dans la créature où règne notre Volonté.

Nous pouvons alors

-tout faire en elle,

-épancher notre amour,

-nous imiter l'un l'autre,

Puisqu'elle est complètement disposée à faire ce que nous voulons.

 

Par contre, là où notre Volonté ne règne pas,

nous pouvons dire que nous ne pouvons rien faire.

 

Écoute maintenant une autre surprise d'amour qui est presque incroyable. Lorsque la créature nous a donné la liberté

-de l'imiter,

-de nous donner vie en elle

pieds, mains et bouche – nous l’appelons ‘Notre Imitation’

 

En la laissant entrer dans notre Être divin,

la Puissance de notre Fiat lui donne ses pas sans pied

en la laissant être partout :

-dans les anges,

-dans les saints,

-dans la Reine céleste et

-même dans notre sein divin.

 

Oh ! comme nous sommes heureux de voir

-qu'elle n'est plus entourée par la nature humaine,

-mais libre avec nous,

-travaillant sans avoir de mains et

-parlant sans avoir de bouche – et, oh ! combien de paroles… Avec notre Parole, elle nous raconte la longue histoire

-de notre amour et de notre Fiat en action.

 

Elle sent s'écouler en elle notre Sagesse éternelle et,

oh ! combien de choses elle nous dit sur notre Être divin.

Elle parle et parle encore.

Et combien nous prenons plaisir à entendre la créature parler de ce que nous sommes.

 

Emportée par nos propres flammes d'amour,

elle ressent même le besoin de nous aimer sans son cœur Parce que son cœur a ses limites.

Tandis que notre amour sans un cœur n'a pas de limites, il est immense. C'est pourquoi la créature se débarrasse du cœur et elle aime dans notre Amour infini.

Est-ce que tu vois, ma fille ?

Serait-il possible de donner des surprises d'amour plus belles que celles-là ? Avoir le plaisir, le goût de l’imiter;

-faire tout ce qu'elle fait comme un prétexte d'amour,

-l'appeler à nous imiter et

-lui faire faire ce que nous faisons !

Les abîmes de notre amour sont si nombreux

En plus, ils sont toujours à la recherche de nouveaux stratagèmes d'amour.

 

Je ne peux pas dire ce que je ressentais dans mon esprit,

-l’immensité de lumière qui, se changeant en paroles, parlait de tous les stratagèmes d'amour de mon Créateur… Puis mon doux Jésus ajouta :

 

Ma fille, écoute encore.

Notre amour est tel qu'il ne nous laisse pas en paix si nous ne trouvons de nouvelles inventions d'amour pour aimer et être aimés.

Si nous ne le faisions pas, nous nous condamnerions nous-mêmes à la paresse.

Cela ne peut pas être dans notre Être suprême

Parce que nous sommes un acte continuel d'amour brûlant éternel et d'œuvres sans fin.

 

Notre Sagesse et telle qu'elle accomplit toujours de nouvelles choses. Nous nous enfermons dans l'âme où règne notre Volonté

Et avec largesse nous déversons notre amour. Nous centralisons

-tout ce que nous avons fait,

-tout ce que nous faisons et

-tout ce que nous ferons, en répétant dans l'âme

-nos plus belles œuvres,

l'épanchement de notre amour et

les nouvelles inventions de notre Sagesse,

si nombreuses que la créature ne peut les compter.

Oh ! combien de scènes touchantes ! La créature devient

le théâtre de notre amour,

le dépôt de nos œuvres incessantes,

le refuge de nos délices, de nos joies et de notre bonheur,

le lieu caché de nos arcanes et de nos secrets célestes,

l'étalage de toutes nos beautés. Sais-tu pourquoi ?

Pour que nous en jouissions ensemble.

Puisque rien ne peut manquer de nos œuvres là où règne notre Volonté.

 

La créature nous encercle dans son âme

Et elle nous laisse faire ce que nous faisons en nous-mêmes.

 

Tout cela parce que nous voulons qu'elle sache

-qui nous sommes,

-ce que nous pouvons faire et

-comment nous aimons.

Et pour lui donner une preuve plus certaine,

nous lui donnons notre amour,

nous la laissons aimer comme

nous aimons afin qu'elle puisse toucher de ses mains comment un Dieu peut aimer.

Puis, nous faisons d'elle notre délice,

-nous lui faisons faire ce que nous faisons en même temps que nous.

 

Ne sois pas surprise.

C'est la nature de la Volonté et d'un amour véritable :

-unifier avec nous la créature,

-l'aimer et la faire aimer comme nous aimons. Il ne doit pas exister de disparités.

Autrement, cela rendrait la créature malheureuse de voir

-que nous l'aimons tant, et

-qu'elle ne le peut pas,

-que nous pouvons faire tant de choses et

-qu'elle ne peut rien faire... Pauvre enfant.

Elle serait dans notre Être divin sous le poids d'une profonde humiliation,

-comme une étrangère, sans confiance,

-comme un pauvre devant un riche.

Nous ne pouvons tout simplement pas faire cela.

 

Si elle est avec nous, tout ce qui est à nous doit être à elle également.

La vie de notre Fiat est unité, œuvres et joies en commun. C'est cela

qui nous rend plus heureux et nous donne un champ immense pour épancher notre amour.

 

Mon envol dans la Divine Volonté continue.

Je suis étonnée de voir à quel point Elle veut toujours donner.

Je suis petite et je ne peux pas enfermer en moi son immensité.

Alors elle m'attend avec une patience et un amour invincibles

pour mettre en moi les vérités et les grâces qu'Elle me permet de prendre. Et lorsqu'Elle voit que je les possède,

Elle se prépare bien vite à me donner et à me dire encore plus de choses

surprenantes. Volonté de Dieu, combien tu m'aimes ! Comment pourrais-je jamais te le rendre ?

 

Alors mon adorable Jésus est venu me faire sa petite visite habituelle. Toute bonté, Il me dit :

 

Bienheureuse fille, c'est notre Divinité qui possède par nature le désir de toujours donner.

 

Toi tu possèdes ta respiration et que tu respires toujours, -même si tu ne le veux pas

Nous possédons également l'acte continuel de toujours donner.

Même si avec ingratitude la créature ne prend pas ce que nous donnons,

-tout en restant autour de nous

pour louer la perfection, la bonté, la sainteté et la générosité de notre Être suprême,

 

Nous continuons à attendre avec une patience dont nous seuls sommes capables,

-les créatures qui pourraient prendre ce que les autres ont rejeté, comme triomphe de notre Amour envers la créature.

 

Et notre amour est si grand que nous nous adaptons à elles en leur donnant petit à peti.

Car la petite créature ne peut pas prendre tout ce que nous voulons lui donner. Mais notre amour doit être continuel.

Nous nous sentirions défaillir et manquer de souffle si nous ne donnions pas.

Notre Divine Volonté veut être la vie de la créature,

C’est l'acte le plus grand, le plus exubérant, que seul un Dieu peut accomplir.

 

Afin d'être possédée par la créature, notre Volonté lui donne sa vertu de prière. Elle confirme ce don en faisant prier toutes les choses créées.

Elle s'impose sur notre amour, notre puissance et notre bonté et fait prier notre amour, notre puissance et notre bonté.

Et tous nos attributs prient

Même notre justice, notre miséricorde et notre courage prient.

Personne ne peut y manquer.

Chaque fois que notre Volonté veut accomplir un acte ou faire un don, nous nous mettons tous à genoux pour faire ce qu'elle veut.

 

Lorsque tous ont prié, et même nos divins attributs, nous confirmons le don. La prière de cette créature devient universelle

Chaque fois qu'elle prie, elle a une puissance telle que tous ensemble prient, même nos attributs.

 

La créature a reçu avec ce don le droit sur tous. Que ne pourrait-on obtenir avec ce don de prière ?

On peut dire

-que les cieux sont mis en branle et

-que notre Être lui-même se sent charmé et prisonnier Alors il se rend.

 

Après le don de prière, je continue en lui donnant le don de l'amour.

 

Afin de la confirmer dans l'amour, elle aime alors avec un amour nouveau

-dans le soleil, dans le ciel, dans le vent et même dans notre Être divin pour acquérir le droit

-d'aimer et d'être aimée par tous avec un nouvel amour continuel. Oh ! si tu savais ce que signifie

-être aimé par tous d'un amour toujours plus grand et

-d'avoir le pouvoir de tout aimer avec un amour croissant !

 

-Et de pouvoir dire à ton Créateur :

« Ton amour pour moi est toujours plus grand et toujours nouveau . Toujours plus grand et toujours nouveau est mon amour pour toi ! »

 

Cet amour surpasse les cieux

Il remplit la Patrie céleste et ses vagues viennent se déverser dans notre sein divin.

Oh ! quelles merveilles ! Tous en sont étonnés .

Ils glorifient mon divin Vouloir pour un si grand don accordé à la créature.

 

Et en lui donnant ce don,

-Nous augmentons sa capacité pour qu'elle puisse

comprendre le don qu'elle a reçu, et

l’utiliser.

 

Nous pouvons lui donner le don

-d'inséparabilité,

-de l'union avec Dieu,

pour qu'elle en arrive au point de sentir notre vie plus que la sienne propre. Dieu devient pour elle l'acteur et le spectateur

Tandis qu'elle reste la porteuse de son Créateur,

-vivant sa Vie, son Amour et sa Puissance. Avec ce don, tout devient sa propriété.

Elle a un droit sur tout.

 

Et lorsque nous voyons qu'elle possède ce don,

-nous ajoutons celui de la rendre triomphante sur tout,

-triomphante sur elle-même,

-triomphante sur Dieu.

 

Tout est triomphe en elle, triomphe de grâce, de sainteté et d'amour Nous l'appelons ‘notre gagnante’.

Nous la laissons tout gagner parce que c'est le don que nous lui avons fait Lorsque nous donnons, nous voulons voir les fruits contenus dans notre don.

 

Par conséquent,

-chaque acte qu'elle accomplit dans notre Volonté,

-chaque parole, chaque œuvre, chaque pas,

forme autant d'harmonies différentes entre elle et nous, toutes plus belles les unes que les autres.

Elle nous tient constamment en alerte. Notre amour est si grand

-que nous l'entourons extérieurement de toutes nos œuvres et

-que nous l’investissons intérieurement

en répétant tous nos actes qui ont été porteurs de vie,

-vie de la Reine et

-vie du Verbe sur terre,

-vie qui était un excès d'amour continuel et donnant la vie à tous.

 

Nous donnons toujours.

Nous ne sommes jamais épuisés.

L'âme qui vit dans notre Volonté est le plein jour

de nos œuvres continuelles et

de notre vie qui palpite et répète nos actes toujours en action et qui ne cessent jamais.

Elle est notre triomphe, notre petite gagnante.

Notre désir d'amour est exactement cela : Nous voulons être gagnés par la créature. Lorsqu'elle gagne,

notre amour est libéré et

notre impatience et notre désir d'amour trouvent vie et repos dans la créature.

 

 

Je faisais ma ronde dans la Création

-pour retracer tous les actes du divin Vouloir,

-pour les faire miens, les embrasser, les adorer et placer mon petit « Je t’aime »

en reconnaissance

-de l’amour dont la Divine Volonté m’aimait

pour ce qu’elle faisait pour moi et pour nous tous.

 

Oh ! combien de surprises, combien de choses nouvelles peuvent être comprises.

Combien de divins secrets de leur Créateur contiennent les œuvres créées ! Mon adorable Jésus. rendait visite à ma petite âme

Me voyant surprise, Il me dit :

 

Ma fille, nos œuvres sont toujours nouvelles et s’harmonisent avec leur Créateur.

Il y a tant d’harmonie entre elles et Nous.

Elles savent toujours comment dire des choses nouvelles concernant Celui qui les a créées.

 

D’autant plus

-qu’elles sont inséparables de Nous et

-qu’elles reçoivent le nouveau contact de notre Être divin.

 

C’est pourquoi, en suivant les actes de mon divin Vouloir,

-tu trouves toujours de nouvelles surprises et

-tu comprends de nouvelles choses que nos œuvres possèdent.

 

Tu dois savoir que lorsque nous donnâmes le jour à la Création du sein de notre Divinité ,

celle-ci était déjà en nous dans l’éternité.

En la générant par notre Fiat, nous établîmes aussi,

-dans une mer d’amour,

tout ce que la créature allait devoir accomplir.

La Création est donc pleine de toutes les choses qui sont à faire, jusqu'au dernier homme.

Ceci est invisible aux yeux humains, mais visible et palpitante pour Nous dans notre Volonté.

Notre Volonté forme une création encore plus belle que la Création elle-même. Nous la portons dans notre giron divin, bien qu'elle occupe toute l'atmosphère

 

Aussi, dès leur naissance,

Nous donnons aux créatures, par nos mains créatrices, ce qu'elles doivent accomplir.

 

 

En tant que Principe de chacun de leurs actes, Nous mettons

-comme fondement la vie de notre FIAT et

-notre amour en tant qu'aliment

 

Car Nous ne faisons ni ne donnons rien

-si notre Vouloir n'est pas le principe et

-si l'Amour n'est pas la nourriture

 

Car ce ne serait pas digne de notre Grandeur Suprême d'offrir des œuvres

-qui ne portent ni notre Vie,

-ni ne possèdent l'aliment qu'est notre Amour.

 

L'entière Création, que Nous avions dans notre Sein Divin depuis l'éternité,

-à laquelle notre amour, désireux de s'épanouir, décida de donner le jour, fut engendrée avec tous les actes

-qu'allaient devoir accomplir les générations humaines.

 

Notre FIAT Divin renferment en Lui la Création et les actes humains

Il se mit donc dans l'expectative

-de donner naissance à la créature

pour lui administrer les actes qui lui appartenaient.

 

N’est-ce pas là un Amour exubérant que seul un Dieu pourrait avoir :

C'est à dire : donner, former les actes et ensuite donner le jour à la créature pour les faire.

Et en faisant ces actes, la créature formera la sainteté, l’amour et la gloire, pour elle-même et pour Celui qui la créa!

 

Mais ce n’est pas tout ! Notre amour ne s’arrête jamais. Lorsque cette naissance est venue,

 

Nous générâmes en même temps une dose de notre Puissance

-pour soutenir la créature dans ses actes,

-pour les armer et les équiper d’une Puissance divine.

 

Nous avons également fourni une portion de notre Sagesse,

-qui devait animer son intelligence et tous ses actes

Ainsi,

si les créatures détiennent de nouvelles sciences, inventions ou découvertes

-qui paraissent invraisemblables,

elles sont dues à notre sagesse dont elle a été investie.

 

Nous lui administrâmes aussi,

une dose d'Amour, de Sainteté, de Bonté, de tous nos attributs etc.

La créature n'existait pas encore et Nous nous occupions déjà d'elle.(l’homme). Dès cette naissance, Nous attendons

-de la voir posséder notre Puissance, Sagesse, Amour, Sainteté et Bonté. Nous les mettions à sa disposition pour la faire aussi belle que Nous le pouvions,

afin de pouvoir lui dire :

"Tu nous ressembles en tout, Nous n'aurions pas pu te faire plus belle." Le fait

-de mettre au monde nos qualités divines et

-tous les actes que l'homme allait devoir accomplir -avant de lui donner la vie, est pour nous le signe d’un Amour intense qui tient de l’incroyable.

 

Dans notre délire d’amour, Nous disions :

« Ô homme, combien Je t’aime ! Je t’aime dans ma Puissance,

Je t’aime dans ma Sagesse, dans mon Amour et dans ma Sainteté. Je t’aime dans ma Bonté et même dans les actes que tu accompliras.

Je t’aime tant que Je les ai tous mis en attente pour toi.

 

Notre divin Vouloir, à qui nous avons tout confié

-nos divins attributs ainsi que tes propres actes s qui seront les tiens est dans l’acte de te les offrir tous

-comme un épanchement de son Amour pour toi. »

Mais ce n’était pas encore assez pour notre amour qui, s’il pouvait l’être [ce qui ne peut pas], nous rendrait malheureux.

 

Tu dois savoir que notre Être suprême possède par nature un acte toujours nouveau.

 

Par conséquent ces actes, établis pour chaque créature,

-seront nouveaux et distincts les uns des autres :

-distincts dans leur sainteté,

-toujours nouveaux dans leur beauté, les uns plus beaux que les autres,

-nouveaux dans leur amour,

-nouveaux dans leur puissance,

-nouveaux dans leur bonté.

Ces actes sont formés et alimentés par Nous. Ainsi ils possèdent tous nos caractéristiques variés

-dans la sainteté, dans l’amour et dans la Beauté, chacun différent de l'autre.

 

Ils seront ordonnés tels que nous le sommes. Ils seront

-le modèle de nos diverses beautés,

-la fécondité de notre amour,

-l’harmonie de notre sagesse.

 

Mais, même si dans la Création toutes nos œuvres sont belles,

le ciel n'est pas le soleil,

le vent n'est pas la mer,

les fleurs ne sont pas des fruits.

 

Cependant, tout en étant distincts entre eux,

-ils sont tous beaux et

-ils forment l'harmonie des innombrables beautés, à l'image des actes et des créatures.

 

Tu dois savoir que ces actes accomplis dans ma Volonté forment une armée

-de nouvelles beautés

-d’une nouvelle sainteté,

-d' un nouvel amour

Simplement les regarder nous ravisse.

 

Nous attendons donc avec impatience la venue des créatures qui,

-en possédant notre Vouloir,

seront équipées de cette armée et posséderont ces actes.

 

Tu vois combien il est certain que le Royaume de ma Volonté s’établira sur la terre puisque ses actes existent déjà !

Telle une noble armée ils seront libérés de ma Volonté . pour se laisser posséder par les créatures.

 

Ma fille, la Création jaillit de mon FIAT

Tout ce qui est dans mon Vouloir doit me revenir en tant qu'œuvre digne de notre puissance.

Nous serons pleinement glorifiés lorsque Nous nous reconnaîtrons dans la créature et dans ses actes.

 

Nous pouvons tout donner et elle peut tout recevoir, à condition que notre Vouloir règne en elle

Dans le cas contraire, se formant entre elle et Nous une énorme distance, Nous ne pouvons rien lui donner.

 

Mais ce n'est pas encore fini ma fille

Car, ayant pris la ferme décision de donner le Royaume de notre Vouloir aux créatures,

Nous voulons qu'elles connaissent

-les Biens qu'IL possède et

-jusqu'où peuvent aller les actes accomplis en Lui.

 

Car, si elles ne connaissent pas ses Bienfaits,

-nos enfants seront tous aveugles, sourds et muets, incapables de parler de leur Créateur.

Et, en même temps,

ils ne pourront ni aimer, ni apprécier ce qu'ils possèdent.

 

En effet, dans notre Vouloir, tous ont

-la vue claire, l'ouïe fine et la parole animée par la Force créatrice.

 

Ils auront ainsi une grande facilité d'élocution, seront intarissables dans leurs dires,

au point d'en ébahir plus d'un.

Même les Cieux s'abaisseront avec plaisir pour les écouter.

 

Les enfants de ma Volonté seront la joie de tous et les vrais narrateurs de leur Créateur.

Et, seulement à ce moment-là, Nous trouverons qui sait parler de Nous.

 

Car ce sera notre Volonté qui parlera en eux,

Laquelle est la seule et unique à pouvoir parler de notre Entité Suprême. Alors, continue de m'écouter.

Quand la créature possédera notre Vouloir,

tous ses actes, petits et grands, humains et spirituels

-seront animés par ma Volonté,

-s'élèveront entre le Ciel et la terre,

-investiront et entrelaceront ensemble le ciel, le soleil, les étoiles, la Création tout entière .

Ils s'élèveront même encore plus haut.Ils investiront tous les actes de la Reine du ciel

et s’identifieront à eux

Ces actes auront le pouvoir d'investir

-les actes de notre Divinité,

-de nos joies et de notre béatitude, ainsi que les actes de tous les saints.

 

Et lorsqu'elles auront enfermé toutes choses en elles-mêmes,

-sans rien laisser en dehors,

les créatures présenteront leurs actes devant notre divine Majesté

-pour nous les offrir comme des actes complets auxquels il ne manque rien.

 

Oh ! quelle joie, quelle gloire pour nous, de trouver dans ces actes

-le ciel, le soleil,

-tous les actes de la Reine du ciel,

-l'Amour avec lequel elle nous a aimés,

-nos propres Actes,

-nos Joies et

-notre Amour incessant !

Ces actes accomplis dans notre Volonté redoublent pour Nous la gloire de la Création

Ils redoublent la gloire et l'amour que nous avons reçus de la Reine souveraine Ils redoublent notre gloire et la gloire de tous les saints.

 

Il suffit de dire que notre Volonté est entrée dans ces actes pour que tout soit dit et que tout soit inclus.

Partout où règne notre Volonté, elle déchaîne l’amour et la gloire. Elle réunit toutes choses en elle-même.

D’ailleurs elle a un droit sur toutes choses puisque tout lui appartient.

Or, ces actes faits dans notre Vouloir forment dans l'âme des merveilles

indicibles ..

 

Notre FIAT Divin se sert d'eux pour créer en elle des mers d'amour

n'ont pas des mers qui murmurent, mais des mers qui parlent.

Elles parlent de notre amour avec une telle éloquence que, ravis, Nous avons envie de les écouter tout le temps.

 

Les voix de cette créature nous touchent. Ses paroles sont des dards.

Elle a toujours quelque chose à nous dire sur l’histoire de notre amour. Cela nous plaît tellement que nous l'écoutons toujours avec attention. Nous ne voulons rien manquer de ce qui concerne notre amour.

 

Comme il est beau d'entendre la créature

-qui possède notre mer parlant d’amour,

-qui parle toujours de notre amour !

 

Et ma Volonté, possédant la créature qui vit en Elle, n’en fait qu’à sa guise. Elle forme

-des œuvres qui parlent de nos œuvres,

-des pas qui parlent de nos voies…

 

Notre Volonté est la Parole,

Ainsi partout où Elle règne, Elle donne la parole à tout ce que fait la créature pour en faire un prodige divin.

 

ln fine, il n'y a rien de plus grand, de plus saint, de plus beau et qui nous glorifie le plus

que de vivre dans notre Volonté,

Il n'y a pas de Bien plus grand que nous puissions donner à la créature. Aussi, sois attentive et suis-Mooi, si tu ne veux pas arrêter mon discours.

 

 

 

(1 )Je suis à la merci de la Divine Volonté.

Je sens ses inquiétudes, ses agitations amoureuses du fait qu'Elle veut se faire connaître,

-et non pas pour se faire craindre,

-mais pour se faire aimer, posséder,

-pour que l'on s'identifie à Elle, afin de pouvoir dire à la créature :

"Vivons ensemble, de la sorte tu feras ce que Je fais.

Mon amour m'inspire le besoin de vivre cœur à cœur, voire avec un seul cœur avec toi.

S'il te plaît, ne me refuse pas ta compagnie,

Je sais qu'il te manque beaucoup de choses pour être capable de vivre avec moi,

 

Mais, ne t'inquiète pas, Je me chargerai de tout .

Je t'habillerai de mes habits royaux de lumière, Je armerai ton bras de ma puissance,

Je t’offrirai tout mon Amour en faisant couler, dans tes fibres les plus intimes, la

Vie et l'amour de ma Volonté.

Il suffit que tu le veuilles et c'est déjà fait."

 

Surprise, je me suis mise à prier afin qu'IL me donne la grâce de vivre de Volonté Divine,

parce que j'avais peur de moi-même.

Venant me rendre sa petite visite coutumière, avec sa grande bonté, mon doux Jésus me dit :

 

"Petite fille de mon Vouloir, pourquoi avoir peur Dans ma Volonté la peur n'existe pas

il y a uniquement de l'Amour, du Courage et de la Fermeté au plus haut degré. Et, une fois sa décision prise, la créature n'en sort plus.

 

Tant et si bien que, celle qui vit en Elle, ne prie pas, elle ordonne. Elle est propriétaire. Ainsi elle peut prendre ce qu'elle veut,

Nous mettons tout à sa disposition car tout en elle est sacré et saint

 

Vivant dans notre Vouloir, elle ne voudra ni ne nous ordonnera que ce que Nous voulons

Alors ses ordres nous amusent, nous rendent joyeux, au point de lui dire : "Prends, veux-tu autre chose ? Plus tu prends, plus tu nous rends heureux."

 

Quand la créature veut notre Volonté,

ses actes sont autant de messagers entre le Ciel et la terre. Ils montent et descendent continuellement.

Ils deviennent

tantôt des messagers de paix, d'amour,

tantôt de gloire.

Parfois, ils commandent même à notre Justice divine de s'arrêter

-en prenant sur eux toute notre furie.

 

Que de bien peuvent faire ces messagers !

Dès que nous les voyons arriver devant notre Trône, Nous nous reconnaissons en ces actes.

Ceux-ci, déguisés par les voiles humains des actes des créatures, cachent notre Volonté .

Mais c'est toujours notre Volonté

 

Et ravis, Nous disons :

« Quel art d'amour elle possède !

Elle se cache dans les actes des créatures pour ne pas être reconnue. Mais nous la reconnaissons quand même.

Comme c'est nous-mêmes qui aimons, nous lui laissons faire tout ce qu'elle veut. »

Nous appelons ces actes ‘nos actes’. Nous les reconnaissons comme tels,

même si la créature y a participé en prêtant ses actes comme vêtements pour les recouvrir.

 

Elle est le soutien sur lequel ma Divine Volonté peut s'appuyer, et se réjouir pour développer sa Vie,

pour accomplir des prodiges inouïs,

tout en se cachant dans la créature , se couvrant de son apparence humaine.

 

D’autant plus que son FIAT est à l'origine de l'entière Création et de toutes les créatures,

-qui vivent, grandissent et sont conservées en Lui.

Le Fiat l’ est acteur et le spectateur de tous leurs actes Et, après avoir accompli leur vie dans son FIAT,

-elles voleront au Ciel dans un acte voulu par son Vouloir.

 

Aussi, tout Lui appartient, Il a tous les droits et rien ni personne ne peut lui échapper.

Celle qui vit en Lui

-Le connaît,

-est au courant de tout ce qu'IL fait,

-L'égaie avec sa compagnie,

-forme sa joie et

-a la confirmation de ce qu'IL veut faire en elle

 

Tandis que, celle qui ne vit pas en Lui

-ne Le connaît pas,

-se retrouve isolée et

-elle forme sa souffrance continuelle.

 

Après quoi Il ajouta avec une tendresse d'amour indicible :

 

Ma bienheureuse fille, comme il est beau de vivre dans ma Volonté ! La créature qui fait cela nous met toujours en fête.

Elle ne connaît rien d'autre que ma Volonté et tout devient pour elle Volonté de Dieu :

-la souffrance est Volonté Divine,

-la joie est Volonté Divine,

-ses battements de cœur, sa respiration et ses mouvements, tout devient Volonté Divine

Ses pas et ses œuvres sont

les pas de ma Volonté ainsi que

la sainteté des œuvres de mon Fiat.

La nourriture qu'elle prend, son sommeil, les choses les plus naturelles deviennent pour elle Volonté de Dieu.

 

En tout ce qu'elle voit, sent et touche,

elle voit, sent et touche la vie palpitante de ma Volonté.

 

Ma Volonté la maintient toujours si occupée et investie d'Elle-même

que, jalouse, Elle ne permet à rien d'autre, pas même à l’air, de ne pas être Volonté Divine.

 

Pour la créature tout est notre Volonté et il en est de même pour nous. Nous sentons la créature

-dans le tout de notre Être divin,

-dans le Cœur et

-dans le Mouvement.

Nous ne pouvons ni ne voulons rien faire sans la créature qui vit dans notre Volonté.

 

Notre amour est tel que nous la faisons couler dans toutes nos œuvres Elle participe avec nous au maintien de notre Acte de création et de préservation !

Elle est avec nous, faisant ce que nous faisons, voulant ce que nous voulons

Et nous ne pouvons pas la mettre de côté puisque

-la Volonté que nous possédons est une –

-un l'Amour,

-un l’Acte que nous accomplissons !

Voilà ce qu'est la Vie dans notre Volonté :

-vivre toujours ensemble,

-être une seule et même chose.

 

Tel était le besoin de notre Amour :

-avoir la compagnie de la créature,

-trouver en elle nos délices,

-la garder dans notre giron pour être heureux ensemble.

 

Et comme la créature est petite, nous voulons lui donner notre Volonté

afin de pouvoir lui donner notre Vie, notre Acte et nos modes en chacun de ses actes .

Ils sont nôtres par nature, siens pas grâce. Telle est notre joie et notre plus grande gloire.

 

Crois-tu que ce soit peu de chose de donner notre Être afin

-qu'une créature, trop petite pour pouvoir le contenir, puisse nous le rendre

avec elle-même -et que nous, en retour, nous puissions nous donner à nouveau ?

C'est un don réciproque continuel

-qui fait surgir tant d'amour et de gloire

que nous nous sentons payés de retour pour lui avoir donné la Vie.

 

C'est pourquoi, tout ce que fait la créature sans permettre à notre Volonté d’entrer,

est

un déchirement que nous ressentons,

un droit dont nous nous sentons privés,

une joie que nous perdons.

 

Par conséquent, sois attentive afin que tout en toi ne soit que Volonté Divine.

 

 

De plus, pour chaque acte que la créature accomplit dans notre Vouloir divin,

nous redoublons notre Amour envers elle.

Lorsque cet Amour l'investit, il lui transmet

-notre Sainteté, notre Bonté et notre Sagesse.

 

Du coup elle reçoit deux fois plus

-de sainteté, de bonté et de connaissances au sujet de son Créateur.

 

Puisque Nous l'aimons avec un amour double,

à son tour elle nous aime avec un amour, une sainteté et une bonté deux fois plus grands.

Notre amour est opératif. Il part de notre Être Suprême afin d'aimer la créature doublement.

Il lui accorde la grâce de pouvoir nous aimer avec un amour toujours croissant.

 

Il nous est impossible d'ajouter quelque chose à un acte rendu si grand dans notre Volonté.

Car on peut dire que ces actes ravissent notre amour et notre sainteté. Ils forment la voie pour qu'elle puisse connaître

-Qui Nous sommes et

-combien Nous l'aimons."


 

(1) Le divin Vouloir continue de m’investir.

Je sens en moi son mouvement qui me parle avec tant d’éloquence S’il n’accomplissait pas un miracle pour se faire comprendre,

je serais incapable de répéter ce qu’Il dit. Il s’adapte à mes capacités.

parce que lorsqu’il parle, sa parole étant créatrice, il veut créer le bien qu’elle contient et si je ne pouvais pas le comprendre, je ne pourrais pas m’approprier ce bien et moins encore le donner aux autres comme propriété du Fiat suprême.

Je me disais alors : « Comment se fait-il que son mouvement soit parole ? » Et mon doux Jésus visita ma pauvre âme et, tout amour, il me dit :

 

Bienheureuse fille du divin Vouloir,

sache que là où règne ma Volonté avec sa Puissance créatrice, son Mouvement est sa Parole,

Elle parle dans les œuvres, dans les pas, dans l’esprit et dans le souffle…

 

Ma Volonté veut établir son Royaume.

Ainsi Elle parle afin de créer sa Vie divine en chacun des actes de la créature.

 

Par conséquent, il faut la plus grande attention

pour entendre où elle veut commencer son enseignement.

 

Par la Puissance de sa Parole, sa Volonté investit

-l’acte humain,

-la respiration,

-le battement de cœur,

-la pensée et

-la parole humaine pour former en eux

-son Œuvre divine,

-la Respiration, le Battement de cœur, la Pensée et la Parole divine.

 

Ces actes s’élèvent jusqu’au ciel et se présentent devant la Très Sainte Trinité. Notre Divinité les regarde, et que trouvons-nous ?

Nous nous trouvons nous-mêmes, notre Vie et même notre Très Sainte Trinité reproduite dans ces actes.

Nous regardons le prodige de notre Volonté qui a submergé la créature de sa Puissance en faisant d’elle la répétition de notre Vie.

Oh ! combien nous en sommes heureux et ravis Car nous trouvons en elle

-la Sainteté qui nous ressemble,

-notre Amour qui nous aime,

-l’Intelligence qui nous comprend,

-notre Puissance et notre Bonté

qui nous font aimer l’humanité par les liens de notre douceur.

Nous nous reconnaissons en elle et Nous trouvons l’œuvre de la Création comme Nous voulons qu’elle soit.

 

Un seul de ces actes contient tant de merveilles

-qu’elles ne trouvent pas suffisamment de place où se mettre, si grande est leur splendeur.

 

Ce n’est que dans notre Immensité qu’elles trouvent l’espace où demeurer fusionnées avec nos actes. Quelle ne sera pas notre Gloire et celle de la créature puisque ses actes, en vertu de notre Fiat, ont leur place parmi les actes de son Créateur ?

Oh !

Si toutes savaient ce que signifie

-vivre dans notre Divine Volonté,

-la laisser régner,

elles rivaliseraient entre elles pour

-en être investies et

-devenir les répétitrices de la Vie divine !

 

Mon bien-aimé Jésus a gardé le silence.

Je demeurais immergée dans la mer du divin Vouloir, comme stupéfaite : Mon Dieu, jusqu’où peut parvenir celle qui vit dans ta Volonté !...

Et une foule de pensées, comme autant de voix, me parlaient pour me dire…, Mais je suis incapable de le répéter. Je le serai peut-être lorsque je serai dans la Patrie céleste et que j’en posséderai le langage.

 

Et mon très grand bien, Jésus, continua :

 

Ma fille, ne sois pas surprise.

Tout est possible dans ma Volonté.

L’Amour véritable, lorsqu’il est parfait, commence par soi-même.

 

Le vrai modèle est la Très Sainte Trinité.

Mon Père céleste s’aimait lui-même. Dans son Amour, Il généra son Fils.

il s’aimait lui-même dans son Fils.

Moi, son Fils, Je m’aimais moi-même dans le Père.

De cet amour procéda le Saint-Esprit.

Par cet amour de soi-même le Père céleste généra

-un seul Amour,

-une seule Puissance,

-une seule Sainteté, etc.

Il noua l’inséparable union des Trois Personnes divines.

 

Lorsque nous avons créé la Création, nous nous sommes aimés nous-mêmes. Nous nous aimions nous-mêmes en étendant le ciel et en créant le soleil.

C’est l’amour que nous avions pour nous-mêmes qui nous poussa à créer tant de choses merveilleuses dignes de nous et inséparables de nous.

 

Lorsque nous avons créé l’homme,

l’amour pour nous-mêmes est devenu plus intense.

 

Comme nous nous aimions en lui,

notre amour reproduisait notre vie et notre image dans les profondeurs de son âme.

On ne peut donner que ce que l’on possède. Notre amour étant parfait.

En nous aimant nous-mêmes,

nous ne pouvions nous séparer de ce qui sortait de nous.

 

Notre Volonté, en voulant que la créature vive en elle afin de former notre Royaume,

s’aime Elle-même.

S’aimant ainsi, Elle veut donner ce qu’elle possède.

 

Notre Volonté est heureuse uniquement

lorsqu’elle forme la répétition de notre Vie et

lorsqu’elle agit dans les actes de la créature.

 

C’est alors que

-triomphante et victorieuse, et

-avec la plus haute gloire et le plus grand honneur pour Nous,

Elle les apporte dans notre sein divin

afin que nous puissions reconnaître notre Vie dans les actes de la créature qui vit dans notre Volonté.

 

Tel est le sens de s’aimer Elle-même dans tout ce qu’Elle veut faire et produire

:

se donner elle-même afin de former un autre être semblable à Elle-même (Dieu).

 

Notre Volonté est la fécondatrice et la semeuse de notre Vie.

Lorsqu’elle trouve des âmes disposées,

-Elle s’aime elle-même,

-Elle les féconde de son Amour,

-Elle sème dans ces âmes ses actes divins qui, réunis ensemble, forment le grand prodige de la Vie divine dans la créature.

 

Par conséquent, abandonne-toi complètement dans ma Volonté. Laisse-La faire de toi tout ce qu’Elle veut.

Et nous serons heureux, toi et Nous.

 

 

 

Je faisais ma ronde dans les actes de la Divine Volonté.

Je m'arrêtai à la Conception de la Sainte Vierge pour offrir à Dieu la Puissance et l'Amour que les Personnes divines avaient mis dans la Conception de la céleste Dame

afin d'obtenir que leur Règne vienne sur la terre. Mon doux Jésus me surprit et me dit :

 

Ma fille, lorsque cette Sainte Vierge fut conçue, notre fête avec l'humanité a recommencé. En fait, dès le premier instant de sa Conception, elle hérita notre Divine Volonté qui commença aussitôt son intense travail divin dans sa belle âme.

En chaque respiration, battement de cœur et pensée, notre Volonté forma par sa puissance créatrice des prodiges enchanteurs de sainteté, de beauté et de grâce.

Au point que Nous-mêmes qui étions acteurs et spectateurs en même temps que notre Vouloir Divin en demeurions ravis.

Dans notre élan d’Amour, Nous disions :

« Qu'elle est belle la créature avec notre Vouloir!

Elle nous donne la possibilité de créer nos plus belles œuvres Et elle donne vie à notre Vie en elle."

 

Notre amour jubilait, était en fête, parce que notre héritière divine, l'héritière de notre Volonté et de notre propre Vie, avait vu le jour.

Notre Volonté opérait activement en Elle. Ainsi elle était toute et exclusivement à Nous.

Nous sentions en Elle

-notre respiration,

-nos pulsations,

-notre amour qui brûle et aime en continu,

-nos mouvements dans les siens.

 

Notre beauté transparaissait

-lorsqu'Elle bougeait ses pupilles,

-dans les gestes de ses petites mains,

-dans le doux enchantement de sa voix ravissante.

 

Elle nous tenait tellement occupés que Nous ne pouvions détourner notre regard d'Elle,

ne serait-ce qu'un court instant.

Elle était bel et bien à Nous, toute à Nous

Elle était totalement nôtre, et notre Volonté était déjà la sienne, de droit.

Nous reconnaissions en cette sainte Créature notre divine Héritière Et en possédant notre Volonté, elle possédait déjà toutes choses.

 

La Sainte Vierge avait sa propre humanité en qui elle réunissait la famille humaine tout entière, comme des membres reliés au corps.

En voyant en elle l'humanité tout entière,

-à sa Conception, par amour pour elle,

Nous avons donné le premier baiser de paix à toute l'humanité pour en faire l'héritière de notre divine Héritière

- à l'exception de quelques créatures ingrates qui ne voudraient pas la recevoir.

 

Tu comprends maintenant, pourquoi il est certain que le règne de notre Volonté s'établira sur la terre. Parce qu' il y a déjà celle qui l’ a hérité. Comme cette créature appartient à la race humaine, toutes les créatures ont acquis le droit de pouvoir le posséder.

 

Cette céleste Souveraine, en témoignage de son amour, s'est donnée entre nos mains créatrices comme gage, pour que tous puissent recevoir le Royaume.

 

Ce gage, possédait la Vie de notre Volonté. Ainsi il avait une valeur infinie Elle pouvait par conséquent s'engager elle-même pour tous.

Quel doux et cher gage représentait cette sainte Créature entre nos mains !

Elle faisait couler sa vie et ses actes dans notre Vouloir divin,

Ainsi elle formait des pièces de monnaie divines

pour être capable de nous payer pour ceux qui allaient hériter notre divin Fiat divin.

 

C'est alors que mon Humanité est venue, unie au Verbe éternel. Avec ma Vie, mes Souffrances et ma Mort,

J'ai payé un prix suffisant

-pour racheter notre Divine Volonté et

-pour La donner aux créatures en héritage.

Un seul acte, une seule respiration, un seul mouvement dans ma Volonté contient une valeur capable d'acheter le ciel et la terre, tout ce que l'on peut désirer.

 

Par conséquent, puisse ma Volonté, et uniquement ma Volonté, être ta vie et ton tout.

 

Je plongeais de plus en plus dans le Vouloir divin... Quelle force ravissante Il possède !

Sa douceur, ses attraits et sont si charmants que l'on ne voudrait pas perdre un seul souffle émanant de Lui.

Mon doux Jésus ajouta :

 

"Ma fille, les prodiges de ma Volonté sont inouïs.

Sa puissance est telle que, dès que la créature opère en Elle, Elle assemble ce qu'elle a fait avant.

Et Elle redonne à chacun de ses actes, le mérite, le bien, sa puissance, comme si elle l'accomplissait à l'instant présent. Elle l'enrichisse de telles grâces et beautés que le Ciel en est enchanté.

 

Ensuite Elle en investit tous les saints, telle une céleste rosée, leur distribuant la nouvelle gloire et félicité que renferment les actes de la créature dans ma Volonté.

Cette rosée se déverse sur toutes les âmes voyageuses,

afin qu'elles sentent Sa puissance et Sa grâce dans leurs actes.

 

Combien d'âmes brûlées par les passions, le péché, les plaisirs malsains,

-ressentant la fraîcheur de cette rosée divine reviennent dans le bien.

 

Un seul acte dans ma Volonté envahit le ciel et la terre

Si ma Volonté ne peut pas trouver des âmes disposées à recevoir un tel bien, Elle se met à chercher et guette les circonstances, les occasions et les désillusions de la vie, prête à les investir, les parfumer et leur donner le bien qu'elle possède.

 

Les actes dans ma Volonté ne sont jamais paresseux.

Ils sont remplis de lumière, d'amour, de sainteté et de douceur divines. Ils ressentent le besoin

-de donner la lumière à ceux qui vivent dans les ténèbres,

-de donner de l'amour à ceux qui sont froids,

-de donner de la sainteté à ceux qui vivent dans le péché,

-de donner de la douceur à ceux qui sont dans l'amertume.

Ces actes sont les vrais enfants de mon divin Fiat, et ils ne s'arrêtent jamais. Ils continuent leur course, pendant des siècles même si nécessaire,

pour donner le Bien qu'ils possèdent.

 

Et comme ils sont animés par la Puissance de mon Fiat, ils peuvent dire :

«Nous pouvons tout faire parce qu'une Volonté divine nous a donné la vie. »

 

 

Mon pauvre esprit continue à traverser la mer du divin Vouloir.

Il me semble qu’Il veut me dire toujours des choses nouvelles sur ce qu’Il peut et veut faire dans la créature dans laquelle Il règne.

Puisque mon doux Jésus est très heureux de parler de sa Volonté, dès qu’il voit une créature disposée à écouter son histoire, Il s’en fait lui-même le narrateur pour la faire connaître et aimer.

En me refaisant sa petite visite, Il me dit :

 

Ma fille,

si je voulais te parler toujours de mon Fiat, J’aurais toujours de choses nouvelles à te dire parce que son histoire est éternelle – elle ne finit jamais –

-soit sur ce qu’Il est lui-même ou

-ce qu’il peut faire dans la créature.

 

Tu dois savoir qu’un seul acte de ma Volonté dans la créature contient tant

-de Puissance, de Grâce, d’Amour et de Sainteté que si ma Volonté n’opérait pas un prodige,

la créature ne serait pas capable de le contenir

Car c’est un acte infini et ce qui est limité ne peut pas tout embrasser.

 

Écoute jusqu’où va mon Amour :

lorsque la créature se dispose et appelle ma Volonté dans son acte, ma Divine Volonté opère.

 

En opérant, Elle appelle

-son Infinité,

-sa Vie éternelle et

-sa Puissance qui s’impose par-dessus tout,

-son immensité qui appelle et embrasse tous et toutes choses… Personne ne peut être mis de côté dans son opération.

Puis, lorsqu’elle a tout renfermé en elle-même, ma Volonté forme son œuvre.

 

Tu vois ainsi ce qu’est un acte dans ma Volonté :

un acte

-infini,

-éternel,

-armé d’une puissance divine,

-immense.

Si bien que personne ne peut dire « Je n’étais pas là dans cet acte. »

 

Ces actes ne peuvent pas être sans produire

-une grande Gloire divine pour notre suprême Majesté ainsi

-qu’un Bien immense pour les créatures.

 

Ces actes accomplis avec la créature

-opèrent comme Dieu opère,

-unissant Dieu et la créature : Dieu qui donne, la créature qui reçoit.

Ces actes sont comme des prétextes pour notre amour et qui nous disent :

« La créature nous a donné une place dans son acte.

Elle nous a laissé la liberté de faire ce que nous voulons. » Ainsi, notre Amour s’impose sur nous pour

-nous faire donner ce que nous sommes et

-nous honorer nous-mêmes ainsi que notre propre Volonté opérante. Notre Amour atteint de tels prétextes et impatiences d’amour

-qu’il voudrait que nous n’arrêtions jamais de donner

plaçant devant nous

-notre Immensité infinie,

-notre Puissance qui peut tout faire,

-notre Sagesse qui dispose toutes choses.

 

Ces actes sont divins. Ainsi Ils sont capables

-de former le passeport pour d’autres créatures et

-de les laisser entrer dans le Royaume de notre Volonté.

 

Ils donneront un enfant à notre Royaume de sorte que

plus il y a d’actes accomplis dans un notre Vouloir,

plus notre Royaume sera peuplé.

 

Tout le Bien débordera sur ceux

qui ont été les premiers à donner Vie à ma Volonté dans leurs actes.

 

Tu dois savoir que les premiers passeports ont été formés par Moi et par ma céleste Mère pour les premiers enfants de ma Volonté.

Ces passeports portent ma signature, écrite

-avec mon sang et

-avec les souffrances de la très Sainte Vierge.

Sur tous les autres passeports est apposé ma signature, sinon ils ne seraient pas reconnus.

 

Par conséquent, la créature qui vit dans ma Volonté possède

-ma Vie en tant que principe,

-mon Amour en tant que battement de cœur,

-mes œuvres et mes pas en tant que dot,

-ma Volonté elle-même en tant que parole.

 

Je suis moi-même en elle.

Oh ! combien Je l’aime et Je me sens aimé avec mon propre amour.

 

Et l’âme ressent une joie et une satisfaction si grandes parce qu’elle peut

-m’aimer non plus avec son petit amour, mais avec mon amour éternel.

-m’embrasser avec mes œuvres,

-courir après Moi avec mes pas, elle sent que Je suis sa vie.

Elle trouve tout en Moi, et Moi en elle.

 

Alors ma fille, sois attentive si tu veux être heureuse et me rendre heureux également.

 

Après quoi je me sentais un peu souffrante et je toussais bruyamment.

Je demandais à chaque quinte de toux que la Divine Volonté vienne régner sur la terre.

Et mon doux Jésus, toute tendresse, me serra bien fort dans ses bras et me dit

:

Ma fille,

Je savais que tu demanderais ma Volonté à chaque quinte de toux. Mon Cœur en était touché – débordant d’amour.

Il me semblait recevoir, dans ta toux,

-mon Immensité qui m’enveloppait et demandait ma Volonté,

-ma Puissance et mon Infinitude qui faisaient demander par tous

le Règne de ma Volonté, au point que j’étais moi-même obligé de dire :

 

« Ma Volonté, viens régner. Ne tarde pas plus longtemps ! »

Je ressens une telle violence que Je fais et dis simplement ce que la créature fait et dit.

Je veux que tu demandes ma Volonté

-dans tes souffrances,

-dans la nourriture que tu prends,

-dans l’eau que tu bois,

-dans le travail que tu fais

-dans ton sommeil.

Je veux que tu engages ta respiration et tes battements de cœur à demander que ma Volonté vienne et règne.

 

De cette façon, tout sera une occasion de demander ma Volonté

même le soleil qui emplit tes yeux,

-le vent qui souffle sur toi,

-le ciel au-dessus de ta tête…

 

Tout sera pour toi une occasion de demander que ma Volonté règne parmi les créatures.

En faisant cela, tu placeras entre mes mains de nombreux gages

dont le premier sera ton être tout entier.

 

Si bien que tu ne feras pas même un mouvement

sans demander que ma Volonté soit connue et désirée par tous.

 

 

Je sentais mon pauvre esprit envahi par un grand nombre de vérités que Jésus me faisait écrire sur la Divine Volonté

Je me disais :

«Qui sait quand ces vérités sur le divin Fiat vont venir au jour, et le bien qu’elles produiront?» Mon doux Jésus me surprit alors par sa petite visite et, toute bonté et tendresse, il me dit :

 

Ma fille,

Je ressens Moi aussi le besoin amoureux de te faire voir

-l’Ordre que ces vérités vont avoir et

-le Bien qu’elles produiront.

 

Ces vérités sur ma Divine Volonté formeront le Jour de mon Fiat au milieu les créatures.

Ce Jour se lèvera au fur et à mesure de que celles-ci les connaîtront.

 

Dès que les créatures commenceront à connaître les premières Vérités que je t’ai manifestées, pointera une aurore resplendissante

-pourvu que les créatures aient la bonne volonté et soient prêtes à en faire leur vie.

 

Cependant, ces vérités auront en même temps la vertu

-de disposer les créatures et

-d’éclairer les si nombreux aveugles

qui ne les connaissent pas, ni ne les aiment pas.

 

Une fois que l’aurore se sera levée,

les créatures se sentiront investies d’une Paix céleste et affermies dans le Bien.

Elles soupireront après d’autres vérités

lesquelles formeront le commencement du Jour de ma Divine Volonté.

 

Ce commencement du jour augmentera la Lumière et l’Amour.

Toutes choses vont concourir au bien de ces créatures

Les passions perdront le pouvoir de les faire tomber dans le péché.

 

On peut dire qu’elles ressentiront l’ordre premier du Bien divin qui facilitera leurs actes.

Elles sentiront une Force qui leur permettra de faire toute chose Puisque sa vertu première est exactement cela :

injecter dans l’âme une transformation de sa nature dans le Bien.

 

Ainsi, ressentant le grand bien du commencement de ce Jour, elles attendront avec impatience que le jour avance.

 

Elles connaîtront alors plus de vérités qui formeront la plénitude du jour. Elles sentiront distinctement dans ce plein jour

la Vie de ma Volonté en elles

sa Joie et son Bonheur,

- sa Vertu Créatrice et Opérative.

 

Elles sentiront la possession de ma Vie même en devenant porteuses de ma Divine Volonté.

 

Le plein jour provoquera en elles un si grand désir de connaître plus de vérités qui, lorsqu’elles seront connues, formeront le plein après-midi.

 

La créature ne se sentira alors plus jamais seule

Il n’y aura plus jamais de séparation entre elle et ma Volonté.

Ce que ma Volonté fera, la créature le fera elle aussi – opérant ensemble. Tout lui reviendra de droit – le ciel, la terre, et Dieu lui-même.

 

Tu vois donc quelle finalité noble, divine et précieuse ont ces Vérités concernant ma volonté Divine, que Je t’ai fait écrire pour former son Jour?

-pour certaines, elles formeront l’aurore ;

-pour d’autres, le commencement du jour ;

-pour d’autres encore la plénitude du jour et,

-finalement, le plein après-midi.

Ces vérités formeront, selon leurs connaissances,

-les différentes catégories des âmes qui vivront dans ma Volonté. Une connaissance de plus, ou une de moins,

-les feront s’élever ou demeurer dans les différentes catégories.

 

La connaissance sera la main qui les élèvera jusqu’aux plus hautes catégories Elle sera la vie même de la plénitude de ma Volonté en elles.

 

Je peux affirmer qu’avec ces Vérités, J’ai formé le jour pour quiconque veut vivre dans ma Divine Volonté. Un jour céleste, plus grand que la Création elle- même, non pas de soleil ou d’étoiles.

Parce que chaque Vérité a la vertu de créer notre Vie dans la créature.

 

Ô homme combien cela surpasse la Création tout entière!

En manifestant autant de Vérités au sujet de ma Divine Volonté, notre Amour surpassait toute chose.

Notre gloire, de la part des créatures, sera complète.

Parce qu’elles posséderont notre Vie pour Nous glorifier et nous aimer.

 

En ce qui concerne l’émergence de ces Vérités :

J’avais le Pouvoir et l’Amour pour aider la créature à qui je devais les manifester,

De la même manière, J’aurai le Pouvoir et l’Amour

pour investir les créatures et pour les transformer en ces Vérités elles-mêmes.

 

Du coup, en sentant la Vie, les créatures ressentiront le grand besoin d’extérioriser ce qu’elles sentiront en elles.

 

Ne t’inquiète pas.

Pouvant faire toute chose, Je ferai tout et Je prendrai soin de tout.

 

Ensuite je continuais à suivre les actes de la Divine Volonté qui contenaient

toutes les œuvres,

tout l’amour,

toutes les prières et les souffrances,

la vie palpitante,

les souffles et tout ce que la Reine du ciel a fait, comme si elle était en train de tout faire.

 

Et je serrais ces actes contre moi,

-je les embrassais,

-je les adorais et

-je les offrais pour obtenir la venue du Royaume de la Divine Volonté sur la terre.

Mon doux Jésus ajouta alors :

 

Ma bienheureuse fille, celle qui vit dans ma Volonté peut entrer ou elle veut et elle peut tout me donner :

-même ma Maman céleste, comme si elle était la sienne

-son Amour pour moi

-tout ce que Je fis.

 

Elle peut même reproduire ma vie, et me la donner pour m’aimer, comme si c’était la sienne,

Tu dois savoir :

Je formais le Jour de la créature

en te manifestant de nombreuses vérités sur ma Divine Volonté,

 

Ainsi la Souveraine du Ciel forma la dotation destinée aux créatures qui vivront dans ma Divine Volonté :

-par son amour, ses souffrances, ses prières et ses actes,

lesquels accomplis dans ma Divine Volonté, remplissaient le ciel et la terre Elle soupire et languit de pouvoir en doter ses enfants !

Elle se voit inondée d’un grand nombre de richesses de grâce, d’amour et de sainteté

Mais elle ne peut pas trouver ses enfants pour les en doter parce qu’ils ne vivent pas dans la Volonté où elle a vécu.

 

Regarde, ma fille, comme il est écrit en tout ce qu’elle a fait et souffert

« Pour mes enfants ». Par conséquent,

si elle aime, elle appelle ses enfants pour recevoir la dotation de son amour

afin de nous les faire reconnaître comme ses enfants et nos enfants également,

pour que Nous les aimions comme Nous l’aimons.

 

Si elle prie, elle veut donner la dotation de sa prière. En somme, elle veut les doter

-de sa sainteté,

-de ses souffrances et

-de la Vie même de son Fils.

 

C'est émouvant

de La voir garder ses enfants dans son cœur maternel comme dans un sanctuaire, et

les appeler dans tous ses actes et dans sa respiration, en disant à notre Être suprême :

"Tout ce que Je suis et possède est pour mes enfants.

S'il vous plaît, écoutez-Moi, mon cœur est en train d'éclater d'amour.

 

Ayez pitié d'une Mère

qui aime et qui veut donner une dot à ses enfants pour qu'ils soient heureux. Ma félicité n'est pas complète, parce qu'ils ne jouissent pas de ce que Je possède

 

Alors, faites en sorte que le Vouloir Divin soit vite connu,

-afin qu'ils voient la souffrance de leur Mère qui veut leur octroyer une dot pour qu'ils soient saints et heureux."

 

Crois-tu que Nous puissions rester indifférents face

à ce spectacle si émouvant,

à son amour brûlant et

à sa tendresse maternelle

avec lesquels, évoquant ses droits de Mère, Elle nous prie et nous conjure ?

 

Ah ! Non!

Combien de fois, devant ses attentions ,

Je manifeste d'autres vérités surprenantes au sujet de mon FIAT,

afin qu'Elle puisse former une dot plus grande à ses enfants. Puisqu'il leur sera donné selon leurs connaissances.

 

Toi aussi, entre ans mon Vouloir Divin et prie, supplie avec cette Mère Céleste, que notre Volonté soit connue et règne dans toutes les créatures.

 

 

Le divin Vouloir continue de m’inonder de sa lumière et libère un pouvoir qui forme des prodiges dans les actes de la créature au point qu’elle en demeure ravie.

Il montre réellement la Puissance créatrice

qui enferme tout et toutes choses dans le petit acte humain.

 

Ô puissance et amour de la Divine Volonté, combien tu es insurpassable ! Ta puissance conquiert toutes choses, ton amour est incroyable !

Mon adorable Jésus veut que puissent être compris les prodiges inouïs que son divin Fiat peut faire dans la créature. Il me dit :

 

Fille de ma Volonté, les flammes de mon amour sont telles que je suffoque. Et pour pouvoir libérer mon amour qui me fait brûler et trépigner d’impatience,

Je reviens pour te dire ce que ma Volonté peut faire dans la créature. Pour que ma Volonté puisse régner, on doit savoir

-qui Elle est,

-l’étendue de son Amour,

-quelle Puissance Elle possède et

ce qu’Elle peut faire.

Maintenant, écoute.

Lorsque la créature Lui laisse la liberté d’opérer,

-elle appelle son immensité et sa puissance et

-elle enferme tous et toutes choses dans cet acte.

 

Notre divinité reçoit dans cet acte l’amour de chaque créature.

Nous entendons dans cet acte les voix et les battements de tous les cœurs qui nous disent :

« Nous vous aimons. Nous vous aimons ! »

 

Notre Volonté nous donne l’adoration qui est due à leur Créateur

-par chaque créature et chaque chose.

Elle anime toutes choses et nous entendons dans cet acte même

le soleil, le ciel et les étoiles

la Création tout entière

qui nous dit : « Nous vous aimons, nous vous adorons, nous vous glorifions ! »

 

Par conséquent, nous recevons tout de notre Volonté qui opère dans la créature.

Notre amour pour chaque créature est payé de retour et notre gloire et complète.

Notre Volonté peut tout nous donner, même à travers l’acte de la créature. Aussi, emportée par son amour envers celle qui la laisse agir dans son acte, Elle lui dit :

« Je te donne tout, ma fille.

Je te placerai devant notre Majesté suprême comme celle

-qui nous a aimés pour toutes les créatures,

-qui nous a donné la gloire et l’adoration pour toutes,

-qui nous a fait aimer même par le soleil, le ciel…

 

La Création tout entière harmonisée et toutes les choses créées disaient entre elles,

Amour, amour pour notre créateur.’

 

Par conséquent, Je te donne le mérite pour toutes choses : tout est à toi. Ma volonté ne sait ni ne veut opérer que si elle peut tout enfermer et tout faire. »

J’étais surprise et je me disais :

« Est-ce possible. Tout cela est-il possible ? »

 

Et mon Jésus ajouta :

Ma fille, ne sois pas surprise.

Un seul acte dans ma Volonté est plus grand que le ciel et la terre. Son Immensité n’a pas de limites, sa Puissance est infinie

Elle tient tout dans sa main.

Elle opère avec un amour infini qui peut donner de l’amour à tout.

Après avoir aimé tout le monde – oh ! combien d’amour il lui reste encore. Notre amour est parfait.

 

Premièrement, Nous nous aimons nous-mêmes

Nous assurons nos intérêts, notre gloire et notre amour .

Puis, nous descendons dans les créatures en les aimant avec notre propre Amour,

Nous glorifiant Nous-mêmes avec nos œuvres. Qui ne pense pas d’abord à lui-même ?

 

Par conséquent,

-que notre Volonté opère en nous-mêmes ou dans les créatures, il faut d’abord que celles-ci nous donnent, de droit,

-ce qui nous est dû et qui nous convient, pour toutes et pour chacune. Ensuite, les créatures recevront, chacune selon ses dispositions.

 

Après quoi je continuais à être inondée par les vagues du divin Vouloir

des vagues de Lumière, chargées de Vérités et d’Amour,

voulant faire connaître ses Prodiges, sa Puissance et ce qu’Il veut donner à la créature.

 

Je suivais ainsi ses actes de création pour les faire miens et pouvoir dire :

« Ce qui appartient à Jésus est à moi également. » Mon adorable Jésus est revenu et ajouta :

Fille de ma Volonté, lorsque la créature revient dans nos œuvres pour les contempler, les aimer et les faire siennes,

notre amour nous fait courir vers elle

pour l’accueillir et renouveler nos œuvres pour elle seule, comme si nous étions dans l’acte de les répéter.

 

Nous centralisons en elle

-tout notre Amour ainsi que

-notre Puissance,

-nos Joies,

-les stratagèmes et les folies d’Amour que nous ressentions en faisant la Création tout entière.

 

Dans notre excès d’amour, nous la regardons et nous trouvons le ciel et l’amour que nous ressentions en étendant sa voûte azurée.

 

Puis nous la regardons encore et nous trouvons la variété des étoiles

lorsqu’elle donne à chacune sa voix pour lui faire dire

« Je t’aime, je t’aime, je t’aime »…

Ces voix des « Je t’aime » forment la plus belle des musiques célestes Ce doux son nous enivre. Et dans notre ivresse, nous lui disons :

 

« Fille, comme tu es belle !

Tu nous donnes des joies infinies.

Même lorsque nous avons créé toutes choses,

nous n’avons pas reçu des mélodies et des joies comme celles-là

 

Car il manquait une créature qui, unie à notre Volonté,

ferait dire à nos œuvres : « Je vous aime, je vous aime, je vous aime »

 

À la vue d’un tel déploiement d’amour,

Nous renouvelons la création du soleil, du vent, de la mer et de l’air,

-centralisant en elle tout l’amour et la divine harmonie que nous ressentions en créant tous ces éléments.

Oh ! quelle joie pour nous, et quel retour d’amour elle nous donne. En la regardant, nous trouvons

-un soleil qui brûle d’amour pour nous ;

-un vent qui souffle et gémit d’amour, qui forme de mystérieuses voix d’amour pour nous entourer et nous dire : « Tu m’as aimé et je t’aime.

C’est de l’amour que tu m’as donné et c’est de l’amour que je te donne…»

 

Et il forme des vagues impétueuses dans sa mer,

-au point de nous donner un air d’amour pour chaque souffle de la créature. Nous nous sentons continuellement touchés et défaillants d’amour.

 

Une âme qui vit dans notre Volonté est tout pour nous. Elle nous occupe continuellement .

Elle nous aime toujours, mais avec notre propre amour.

Chaque fois qu’elle accomplit ses actes dans notre Fiat, nous renouvelons les œuvres de la Création .

Pour nous amuser,

nous l’aimons et nous faisons qu’elle nous aime,

nous utilisons chaque acte qu’elle accomplit comme matériel pour renouveler nos diverses œuvres créées.

Et notre amour n’est cependant pas satisfait. Il veut ajouter plus encore

Alors il se crée

-de nouveaux prodiges de grâce et

notre vie elle-même dans la créature bien-aimée.

 

Nous aimons beaucoup opérer seul à seul

comme si nous faisions toutes choses pour elle seule.

 

Cela fait se lever vers nous qui l’aimons beaucoup, plus d’amour, d’estime et d’appréciation.

 

Ainsi, dans la mesure où elle s’unit à nous, nous renouvelons ses œuvres. Si elle s’unit dans les œuvres de Création, nous renouvelons nos œuvres de Création ;

Si elle s’unit à nos œuvres de Rédemption, nous renouvelons les œuvres de Rédemption.

Ainsi, je répète les actes de ma naissance. Et en la regardant, je trouve

-ma naissance en elle,

ainsi que l’amour pour lequel je suis 

tandis qu’elle m’aime de ce même amour avec lequel je suis venu sur terre.

 

Crois-tu que ce soit pour moi peu de chose de trouver mon propre amour

-qui m’a fait naître, pleurer, souffrir, marcher et travailler ? Avec elle, seul à seul, je répète ma vie ici-bas

Ma Divine Volonté la fait m’aimer de ce même amour avec lequel je l’aimais lorsque j’étais sur terre pour vivre ma vie Rédemptrice.

 

Par conséquent, la vie dans ma Divine Volonté est tout pour la créature – et tout pour nous.

 

Je suivais les actes du divin Vouloir dans ses œuvres et je me disais :

« Qu’est-ce qui serait une plus grande gloire pour Dieu, suivre les actes de la Création ou ceux de la Rédemption ? »

Jésus est revenu pour me dire :

 

Ma fille, les deux me plaisent beaucoup. Mais il y a une différence.

Dans les œuvres de Création, la créature trouve notre Majesté en fête

-qui crée de nombreuses choses avec comme raison principale de servir notre Volonté régnant dans la Création.

Toutes les choses créées devaient servir de dépôt

-pour son retour d’amour, d’adoration et de gloire envers nous.

 

Toutes les choses créées parlent de notre amour envers les créatures. Et la créature, à travers elles, devait aimer leur Créateur.

Tu dois savoir que chacun de tes « Je t’aime », que tu caches

-dans le soleil, dans le ciel et dans les autres choses créées, est pour nous un joyau.

 

Nous les aimons, nous les embrassons, nous les étreignons et ils font notre délice

Nous nous sentons glorifiés et payés de retour pour tout ce que Nous avons fait.

Crois-tu que nous restions indifférents devant les nombreux « Je t’aime » avec lesquels tu as revêtu la Création. Pas du tout !

Nous les regardons, un par un, comme nos joyaux.

Ils nous donnent la gloire que nous avions durant la Création. Par conséquent, que notre fête continue.

 

Si ces « Je t’aime » ne peuvent être vus que par nous-mêmes,

c’est parce que notre Volonté, immense également dans la Création,

-éclipse par sa lumière tes « Je t’aime » en les gardant jalousement cachés dans son sein.

 

Il en est comme du soleil dont la lumière et la chaleur sont plus grandes et plus intenses

que tous les précieux effets contenus en lui.

Ils ne peuvent pas être vus, mais il est certain que le soleil possède ces effets.

 

En fait, si sa lumière touche la fleur, elle lui donne la couleur,

-peignant comme un artiste la variété des beautés et des couleurs pour former le doux enchantement des générations humaines.

 

Si sa lumière touche les plantes et les fruits,

-elle leur donne la variété des douceurs et des goûts.

Cela montre comment le soleil n’est pas seulement lumière et chaleur,

-mais cache aussi d’autres biens dans son sein de lumière.

 

Il en est ainsi de la créature qui vit dans notre Volonté. Lorsqu’elle aime et adore, elle forme

la beauté de son arc-en-ciel d’amour dans ses œuvres,

la variété des joies et des douceurs de ses bonnes actions qu’elle cache jalousement dans son sein.

 

Ma Volonté est la cachette pour l’amour et pour tout ce que la créature

accomplit en elle, formant ainsi

-le plus bel ornement de nos œuvres divines et

-le doux enchantement de nos yeux.

Et nous en sommes si heureux que nous le montrons à toute la Cour céleste pour qu’ils s’en réjouissent avec nous.

 

Par conséquent, la créature ne peut nous donner plus de joie qu’en suivant nos actes de Création.

Car elle s’unit ainsi à notre dessein. Elle se joint à notre Amour.

Nous sentons ses baisers qui se mêlent aux nôtres dans un même et unique amour.

 

Quelle joie, quel bonheur d’avoir avec nous la créature

-qui nous aime et

-qui fait tout ce que nous voulons faire !

 

Dans la Rédemption, le dessein est différent :

-c’est l’homme coupable que nous recherchons.

Dans la Création, tout était fête : nos œuvres nous souriaient avec joie, amour et gloire.

Au contraire, dans la Rédemption : souffrances, amertume, pleurs, remèdes pour restaurer l’homme…

Mais la créature, en entrant dans notre Volonté,

-peut investir toutes mes souffrances, mon amertume et mes pleurs

avec ses tendres et compatissants « Je t’aime » et cacher en eux son joyau.

 

Ainsi, en embrassant ces joyaux, -Je ne suis pas seulement réconforté, soutenu et accompagné par celle qui vit dans ma Volonté

Mais dans les joyaux de ses « Je t’aime » je trouverai aussi

-celle qui sèche mes larmes,

-celle qui partage mes souffrances

celle qui me défend.

 

Par conséquent, je te veux toujours dans ma Volonté.

Ainsi, que ce soit dans la fête ou dans les souffrances, Je te garderai toujours avec moi.

 

Mon pauvre esprit continue de nager dans la mer du divin Vouloir. Ses surprises sont si grandes si nombreuses.

Son impatience de voir sa Vie dans la créature est telle qu’il m’est impossible de tout répéter.

Mon bien-aimé Jésus, visitant mon âme, me dit avec un amour indicible :

 

Ma bienheureuse fille,

c’est pour moi une grande fête de parler de ma Volonté. Le Ciel s’unit à Moi dans cette célébration.

Comme tous me voient parler de ma Volonté, ils se font attentifs et ils écoutent.

Parler de ma Divine Volonté est la plus grande fête que je puisse donner à toute la Cour céleste.

 

Ma Volonté fait se lever

-l’Amour opérant dans les âmes sur la terre et

-l’Amour béatifique dans le ciel.

 

Lorsqu’il n’y a pas d’Amour, je ne me déplace même pas –

je n’y vais pas et ne sais pas non plus quoi faire avec la créature.

Mais l’Amour que ma Volonté fait surgir est immense.

Il n’y a pas de lieu où celle qui vit dans ma Volonté ne peut pas se trouver tout investie et presque surchargée de mon Amour.

 

Elle a bientôt notre même destinée :

-aimer partout et en tout lieu

-aimer tous et toujours.

Nous sentons qu’elle Nous aime dans le cœur de tous. Son amour court partout

Elle Nous aime

-dans le soleil, dans les cieux,

-dans le scintillement des étoiles,

-dans les murmures du vent et de la mer,

-dans la course des poissons, dans le chant des oiseaux…

Nous sentons qu’elle nous aime également dans le cœur des anges et des saints,

et même dans notre Sein divin.

 

Tout le monde dit :

Sois la bienvenue ! Oh ! combien nous t’attendions.

Viens occuper ta place d’honneur ! Viens adorer en nous notre Créateur !

 

Ma Volonté jalouse la tient serrée contre Elle

-pour l’inonder d’un amour toujours nouveau et

-pour lui fait faire, pour elle seule, des chants et des hymnes d’amour, de doux enchantements d’amour – des blessures d’amour.

 

Elle semble dire :

« J’ai trouvé quelqu’un qui m’aime et je veux en profiter.

Je ne serai pas heureuse si elle ne me disait pas toujours et partout

« Je t’aime, je t’aime. »

L’âme qui vit dans notre Volonté sera

-notre triomphe, notre victoire,

le dépôt de notre amour, notre gloire continuelle.

 

Mon Amour ressent le besoin de la compagnie de cette créature pour s’y déverser et recevoir son amour.

 

C’est pourquoi Je veux respirer avec elle, palpiter et opérer avec elle. Cette union peut produire

-les joies les plus merveilleuses,

-les satisfactions les plus ineffaçables,

-les œuvres les plus grandes

-l’amour le plus intense.

 

Ma Volonté donnera tellement d’Amour à cette créature qui vit en elle qu’il lui sera possible d’inonder la Création tout entière.

 

Mon Vouloir étendra un nouveau ciel d’amour sur toutes les générations humaines pour se sentir embrassé et aimé par l’amour de cette créature qui fut donné par ma Volonté elle-même, partout, en tous et en tout lieu.

Et cette créature, étreignant et aimant ma Volonté, dira :

« Ô suprême Vouloir, viens régner sur la terre ! Investis toutes les générations ! Conquiers et gagne tout ! »

 

Ne vois-tu pas combien il est beau

-de vivre dans ma Volonté,

-d’avoir ton amour en son pouvoir qui possède tant de puissance et de vertu que personne ne peut lui résister ?

Quand cet amour aura tout investi , l’amour d’une créature

qui vivait dans notre Fiat et

qui porte avec elle le lien de la famille humaine Nous Nous laisserons vaincre.

 

Nous abattrons tous les obstacles.

Et nous aurons notre Royaume sur la face de la terre.

 

Par conséquent, prie et que tout serve à me demander

que ma Volonté puisse venir régner sur la terre comme au ciel.

Je continuais à être inondée dans le divin Fiat qui déversait sur moi Lumière et Amour :

Lumière, pour se faire connaître, Amour, pour être aimé.

Et mon doux Jésus est revenu pour ajouter :

 

Ma fille,

comme il est beau de vivre dans ma Volonté ! Nous ne pouvons pas être sans cette créature. Nous pensons toujours

-à lui faire de nouvelles surprises,

-à lui donner quelque chose de nouveau,

-à lui dire de nouvelles choses pour qu’elle puisse mieux connaître notre Fiat.

 

Selon sa Connaissance, nous pouvons agrandir la mer de notre Amour en elle. La connaissance est la petite cloche qui, lorsqu’elle sonne, appelle

-notre puissance,

-notre sainteté,

-notre bonté et

-notre amour

avec un son très doux

-pour les enfermer dans la créature qui vit dans ma Volonté

-pour nous faire opérer des prodiges inouïs.

 

Tu dois savoir que lorsque nous trouvons notre Volonté dans la créature,

-nous nous sentons béatifiés, et

-nous aimons tant la regarder.

 

Pour en profiter encore plus,

-nous regardons son esprit

pour y engendrer

la conception,

la naissance et

la croissance

de notre intelligence.

 

-Nous regardons sa bouche

pour y concevoir notre parole et la faire grandir.

De sorte qu’elle parlera de notre Être suprême avec tant d’éloquence et de grâce qu’elle sera aimée par tous ceux qui auront le bonheur de l’écouter.

 

-Nous regardons sa volonté

pour y faire renaître et grandir notre Volonté à une vie nouvelle.

 Nous regardons son cœur

pour y concevoir notre propre amour

ses harmonies, ses stratagèmes

pour nous faire gagner et la faire toujours renaître dans notre Amour.

 

Nous regardons ses pieds,

pour y concevoir et y faire grandir nos œuvres et nos pas…

 

Nous pourrions faire tout cela en une seule foi. Mais nous ne le faisons pas afin

-de passer plus de temps avec elle

-de profiter d’elle plus longtemps.

 

Notre amour est tel que nous voulons former

nos propres mains créatrices notre vie même dans la créature.

 

Tout ce que nous sommes, nous voulons le lui donner.

Notre amour n’est pas satisfait si nous ne répétons pas notre vie en elle.

 

Nous ne découvrons le matériau adaptable que si nous trouvons en elle notre Volonté qui a préparé, purifié et embelli le terrain pour nous.

En formant notre Vie, nous chantons victoire et gloire à notre Être divin. Et que fait-elle ?

Elle nous donne la nourriture pour être nourris et grandir en elle. Elle nous donne l’eau pour notre soif.

Elle nous donne

-son être pour nous vêtir,

-son âme comme chambre,

-son cœur comme lit pour nous y reposer, et

-tous ses actes afin d’être amusés et entourés par nos propres joies célestes.

 

Qui peut te dire, ma fille,

tout ce que nous pouvons faire et donner à la créature qui vit dans notre Volonté ?

Nous donnons tout et toutes choses – et elle nous donne tout.

 

 

 

Mon pauvre esprit nage dans la mer du divin Vouloir.

Je le sens qui respire, palpite et circule, mieux que le sang dans les veines de mon âme.

Il me dit :

« Je suis ici, en toi et en dehors de toi – plus que ta propre vie. Je cours en chacun de tes actes.

Je rends chaque chose facile pour toi avec mon amour, etJe te rends heureuse. »

 

En même temps, Il me montrait toutes les peines que je souffrais, revêtues de lumière

-en les gardant serrées contre son cœur comme autant de conquêtes de sa Volonté.

J’étais encore préoccupée

Mon toujours adorable Jésus me rendit visite et Il me dit :

 

Ma petite fille de ma Divine Volonté, sache que

-toutes les souffrances que ma très sainte Humanité a endurées sur la terre

-chaque larme que j’ai versée,

-chaque goutte de mon sang,

-chaque pas et

-chaque mouvement, et

-même ma respiration

ont été et sont encore investis par une voix unique avec laquelle ils parlent et crient continuellement :

Nous voulons que le Royaume de la Divine Volonté règne et domine parmi les créatures. Nous voulons que nos droits divins soient placés en force !...

Et ils prient, ils parlent et ils gémissent autour de notre Trône suprême, sans jamais s’arrêter, pour que la Volonté du ciel et de la terre soient une.

 

La créature qui s’unit

-à mes souffrances,

-à mes battements de cœur,

-à mes respirations,

-à mes pas et à mes œuvres

prie, parle et gémit avec tout ce que J’ai fait et souffert sur terre. I

 

IL n’y a pas de bien qui ne vienne de mes souffrances.

De mes souffrances, unies à celles de la créature, surgit le plus grand bien. Mes souffrances servent de dépôt – de demeure aux siennes..

Elles forment ensemble une seule prière, une seule voix – une seule Volonté.

 

Mieux encore, mes souffrances portent les souffrances de la créature et tout ce qu’elle fait devant notre Majesté, pour qu’elle obtienne de faire ce que je fis..

 

Les souffrances de la créature kidnappent mes souffrances sur la terre

afin d’inclure toutes les créatures dans mes souffrances et dans les siennes, pour disposer toutes les créatures à recevoir la Vie de ma Divine Volonté.

L’union avec Moi , de ces souffrances avec mes souffrances, produit le grand prodige de ma Vie dans la créature.

Une vie qui opère, parle et souffre comme si J’étais à nouveau sur la terre.

 

Ainsi, J’anime l’être tout entier de la créature avec la Puissance de mes actes. Ma Vie s’écoule même dans les choses les plus banales,

afin

que tout puisse être mien, animé par ma Puissance créatrice, et

qu’elle puisse me donner l’Amour et la Gloire de ma propre Vie.

 

Crois-tu que ma Volonté n’ait pas tenu compte de tout ce que tu as souffert ? Bien sûr que si.

Ma Volonté préserve dans son sein de lumière

-toutes tes souffrances – petites ou grandes –

-tous tes soupirs de détresse et toutes tes privations.

 

Elle s’en est même servi comme matière pour

-pouvoir concevoir, faire naître et développer sa Vie.

Elle a pu grandir à travers chacune de tes souffrances qui était nourrie par sa Sainteté, remplie de l’ardeur de son Amour, et embellie par son inatteignable Beauté.

 

Ma fille, combien tu dois me remercier

-pour tout ce que J’ai disposé pour toi, et

-pour tout ce que je t’ai fait souffrir.

Tout a servi à former ma vie en toi ainsi que le triomphe de ma Volonté.

 

Quel bonheur pour la créature de voir que ses souffrances

-servaient ma Vie, si sainte,

et l’aboutissement sera de posséder ma Volonté Divine.

 

Crois-tu que ce soit peu de chose que le Créateur montre son besoin de la créature,

Lui qui est omnipotent et donne la vie à toutes choses ? N’est-ce pas là le plus grand excès de notre amour ?

 

Jésus garda le silence.

J’ai continué à penser à ce qu’il venait de me dire.

J’ai vu toutes mes souffrances alignées en moi. Elles répandaient des rayons de lumière,

Transformées en souffrances de Jésus, elles formaient le soutien divin et la protection des créatures.

Par leur voix et ses soupirs continuels, elles demandaient que la Divine Volonté vienne régner. Jésus poursuivit :

Ma bonne fille, notre amour est tel que partout et en tout lieu

même dans le plus petit brin d’herbe,

-dans l’air que respire la créature,

-dans l’eau qu’elle boit,

-même sous ses pas lorsqu’elle marche sur le sol

Nous envoyons nos voix, nos cris d’amour: « Je t’aime, Je t’aime, Je t’aime! »

 

Notre amour est inconsolable tant

-qu'il n'est pas entendu et

-qu'il ne reçoit pas en retour le « je t'aime » de la créature

 

Du coup, dans notre délire amoureux, Nous disons :

"Ah ! Personne ne nous écoute, personne ne répète «je t'aime » pour Nous. A quoi bon dire « Je t'aime » si personne ne Nous le rend ?

A qui le disons Nous, à l'air, au vent, à l’espace ?

Notre « Je t'aime» ne sais pas, où aller, ni où s’appuyer,

s’il ne trouve pas le « Je t’aime » de la créature qui le reçoit pour l'échanger avec le sien,

afin que son amour trouve refuge dans le nôtre si immense, pour prendre appui et croître toujours davantage.

 

Lorsque la créature entend notre « Je t’aime » et nous le renvoie, dans notre excès d’amour et apaisés par son amour, Nous disons :

 

« Finalement, on nous écoute.

Notre amour a trouvé où aller, un lieu de refuge. Nous avons été reconnus.

Nous avons trouvé quelqu’un qui dit « Je t’aime.» Alors notre Amour est en fête.

 

Mais lorsque que nous ne pouvons pas trouver quelqu’un qui dit « Je t’aime », Alors Nous ne trouvons pas

-quelqu’un qui nous reconnaisse,

-qui nous écoute –

-quelqu’un qui nous aime.

Combien il est dur d’aimer et de ne pas être aimé !

 

Combien je voudrais que tous sachent qu’avec mon amour,

-Je les soutiens,

-Je les serre dans mes bras,

-Je les aime et

-Je les fais respirer.

-Je les aime et je fais battre leur cœur .

-Je les aime et je leur donne la parole.

-Je les aime et je leur donne la marche

-Je les aime et je leur donne le mouvement, la pensée, la nourriture, l’eau…

 Tout ce qu’ils sont et tout ce qu’ils reçoivent est l’effet de mon amour débordant.

 

N’est-ce pas alors une horrible ingratitude que de ne pas aimer ? C’est faire de notre amour un martyr

parce que nous avons aimé et nous ne sommes pas aimés.

 

Après quoi je me disais :

« Mais comment la créature peut-elle savoir que Notre-Seigneur lui dit et lui répète ses continuels « Je t’aime » afin de pouvoir Lui donner les siens en retour ? »

Mon doux Jésus ajouta :

 

Ma fille,

c'est pourtant facile de le savoir,

si la créature possède ma Volonté en tant que sa propre vie. Celle-ci la dote de son ouïe et de sa parole divine.

Ainsi elle entend quand son Créateur lui dit «Je t'aime» Et elle répond à son tour« je t'aime ».

En plus, dès qu'elle perçoit qu'elle va le recevoir, le sien va à la rencontre du « je t'aime » divin, comme voulant rivaliser avec son Dieu.

 

Ma Volonté donne tout à celle qui vit en Elle,

-ses bras pour L'embrasser,

-ses pas pour courir après Lui, et

-et notre Nature divine étant tout Amour,

 

Nous avons besoin d'aimer, tant et si bien que,

-si l'on voulait nous en empêcher, on nous étoufferait

Ce serait comme si on ôtait la respiration à notre Vie Divine. Parce que en Nous l'amour

c'est la respiration,

le mouvement et notre propre Vouloir, Et ne pas aimer Nous est impossible.

Elle seule sait

-mettre de l'ordre entre la créature et le Créateur,

-la garder continuellement consciente de notre Amour et de notre Sainteté

en la mettant en communication avec notre Être suprême.


 

Je sens sa Vie en moi débordante d’amour

Elle déverse des mers d’amour en disant à chaque cœur :

« Je t’en prie, regarde-moi, connais-moi et reçois-moi dans ton cœur ! Laisse- moi régner !

Je viens chargé de tous mes biens pour vivre avec toi.

 

Mais, hélas, Je ne suis pas reconnue. Et même, ils me rejettent.

Et comme je ne suis pas connu, mes lois d’amour ne s’appliquent pas pour eux.

Mes biens demeurent en moi et il ne m’est pas possible de les donner à mes enfants.»

 

Je suivais ensuite les actes de la Divine Volonté. Arrivée à la voûte azurée constellée d’étoiles,

j’appelais avec moi les résidents du ciel et les résidents de la terre

afin qu’ensemble nous puissions payer de retour, avec notre petit amour, l’Amour de Dieu qui avec tant d’amour avait créé l’étendue du ciel

pour nous recouvrir et nous cacher dans son Amour.

 

Tous, sans exception, ont le devoir d’aimer Celui qui nous a tant aimés. Je faisais cela lorsque mon très grand bien, Jésus, visitant ma petite âme. Tout amour, Il me dit :

 

Ma bienheureuse fille,

si seulement tu savais avec quel amour j’attendais

-que tu les appelles tous,

-que tu sentes dans ton acte le retour d’amour pour tous ! Dès que tu commences à appeler,

-Je fais sonner la petite cloche des résidents du ciel et de la terre.

-Je n’arrête de sonner que lorsque Je vois que tous ont accouru dans ton acte.

 

Les premiers sont les résidents célestes qui, vivant dans ma Volonté, ne peuvent ni ne veulent être mis de côté. Ils sentent la Divine Volonté unifiante qui les unit à cet acte.

Mieux encore, ils attendent avec impatience mon appel afin de pouvoir retourner mon amour.

Comme celle qui les appelle est une créature de la terre qui possède sa volonté propre,

ils sentent qu’ils peuvent me donner à travers elle un amour nouveau.

Oh ! comme ils se réjouissent au son de ma petite clochette et volent se placer dans cet acte de la créature qui veut m’aimer.

Quant aux résidents de la terre, il se trouve qu’ils entendent à peine la vibration de ma clochette parce que tous ne vivent pas dans ma Volonté.

 

Lorsque Je les vois tous réunis dans cet acte,

notre Divinité se place, tout attentive, dans une attente amoureuse .

Oh ! comme il est beau d’entendre dans cet acte les voix innombrables qui nous disent :

 

«Nous vous aimons, nous vous aimons. Nous vous reconnaissons dans vos œuvres !

Combien vous nous avez aimés. Pour tout cela, nous vous rendons votre amour ! »

Notre Être suprême, touché par toutes ces voix, déverse encore plus de mers d’amour,

les couvrant et les revêtant avec tant de joie et de bonheur

que tous en demeurent ravis et jouissent d’un paradis de plus, grâce à cette créature.

 

Celle qui vit dans notre Volonté

nous donne le champ pour de nouvelles œuvres et

-fait jaillir plus fortement notre Amour. Incapable de le contenir,

Nous déversons de nouvelles mers d’amour pour aimer la créature et être aimés.

Oh ! combien nous l’aimons!

 

Tu dois savoir que le besoin le plus urgent de notre Être suprême est : la compagnie de la créature.

Nous ne voulons pas être le Dieu isolé, ni garder la créature loin de nous . L’isolement n’a jamais produit ni grandes œuvres ni bonheur.

La compagnie donne naissance au bien et fait surgir les plus belles œuvres. C’est pourquoi nous avons créé tant de choses : pour avoir l’occasion d’avoir sa compagnie pour autant de choses créées.

Nous sommes toujours dans l’acte de faire ce que nous avons fait une fois. Et celle qui vit dans notre Volonté nous accompagne toujours.

Elle reçoit notre acte créateur et nous recevons la gloire et le retour de l’amour créé.

 

Par conséquent, nous lui gardons compagnie

-dans les sphères célestes,

-dans le soleil qui brille,

-dans le vent qui souffle,

-dans l’air que tous respirent,

-dans le murmure de la mer .

Partout et en tout lieu elle nous suit, elle nous défend et nous retourne l’amour. Elle ne peut pas vivre sans nous – sans nous aimer.

Et nous ne pouvons pas être sans elle.

Jaloux, nous la gardons serrée contre notre sein divin.

 

Ensuite Il ajouta :

La compagnie de la créature nous est si chère que Nous passons du bon temps,.

Nous prenons des décisions importantes

pour notre gloire et le bien des générations humaines Nous accomplissons nos desseins avec elle.

 

en sa compagnie, notre Amour

-renaît à une vie nouvelle et

-invente de nouveaux stratagèmes d’amour et de nouvelles surprises

pour enchanter les créatures et les pousser à nous aimer- toujours davantage.

 

Sans sa compagnie, en qui pourrions-nous nous épancher ? Sur qui pourrions-nous former nos desseins ?

Où pourrions-nous placer notre Amour toujours renaissant ? Sans la compagnie de la créature, nos biens seraient

-déprimés,

-incapables de donner vie à ce que nous voulons faire par amour pour les créatures.

 

Tu vois alors combien est nécessaire sa compagnie

à notre amour,

à nos œuvres

à l’accomplissement de notre Volonté.

 

 

Aujourd’hui, nageant dans le divin Vouloir, mon pauvre esprit se trouva face à la Conception de la Reine du ciel. Oh ! quelles merveilles. Quelles surprises. On ne peut simplement pas les décrire tout .

Et je me disais : « Que peut-on encore dire d’autre sur l’Immaculée Conception après tout ce que l’on a déjà dit ? »

Mon adorable Jésus me surprit et, tout en fête, comme s’il voulait célébrer la Conception de la céleste Reine, il me dit :

 

Ma bienheureuse fille ?

oh ! combien de choses encore J’ai à te dire sur la Conception de cette céleste Créature. C’est une Vie que nous étions en train de créer – pas une œuvre.

Il y a une grande différence entre une œuvre et une vie.

De plus, c’était une vie à la fois divine et humaine

dans laquelle il devait y avoir une harmonie parfaite de sainteté, d’amour et de puissance

qu’aucune autre Vie ne pouvait égaler.

 

Les merveilles que nous avons accomplies en créant cette vie étaient telles qu’il nous a fallu opérer le plus grand des prodiges – une chaîne de miracles – pour que cette Vie puisse contenir tout le bien que nous déposions en elle.

 

Cette sainte Créature, conçue sans le péché originel, ressentait la Vie de son Créateur ,

sa Volonté opérante qui ne fit rien moins que faire se lever de nouvelles mers d’amour.

Oh ! combien elle nous aimait.

Elle pouvait nous sentir à l’intérieur et à l’extérieur d’elle-même.

Oh ! comme elle courait pour être partout et en tout lieu – là où était la vie de son Créateur.

Cela aurait été pour elle le plus dur et le plus cruel des martyres que de ne pouvoir être partout avec Nous pour Nous aimer.

Notre Volonté lui donnait des ailes

Notre vie, tout en restant en elle, se trouvait partout

-pour être aimée et

-pour jouir de Celui qu’elle aimait tant et qui l’aimait en retour.

 

Ecoute maintenant une autre surprise.

Dès qu’elle fut conçue, elle commença sa course, et nous l’avons aimée d’un amour infini .

Ne pas l’aimer aurait été pour nous aussi le plus grand des martyres.

 

Elle courait à l’extérieur à la recherche de notre Vie qu’elle possédait déjà en elle-même.

Car un bien n’est jamais complet s’il n’est pas possédé en dedans comme en dehors

 

Elle demeurait conçue dans le ciel et dans les célestes sphères

dont les étoiles formaient sa couronne, en la louant et en la proclamant comme leur Reine. Et elle acquit les droits de Reine sur toutes les sphères célestes.

Notre Immensité l’attendait dans le soleil

et elle courut et fut conçue dans le soleil qui,

devenant un diadème pour son adorable tête,

la revêtit de sa lumière et la loua comme Reine de lumière.

 

Notre immensité est notre puissance l’attendaient aussi dans le vent, dans l’air, dans la mer – et elle courait et courait… sans jamais s’arrêter.

Ainsi, elle demeura conçue dans le vent, dans l’air et dans la mer,

en acquérant les droits de Reine sur toutes choses.

 

La souveraine Dame fait couler sa puissance, son amour et sa maternité dans le ciel, dans le soleil, dans le vent, dans la mer et même dans l’air que chacun respire. Elle fut conçue partout – en tout lieu et en toute créature.

 

Partout où se trouvait notre Puissance,

elle élevait son trône pour nous aimer et aimer tout le monde.

Ce fut le plus grand miracle accompli par notre amour tout-puissant :

la multiplier en toutes choses et dans tous les êtres créés

pour que nous puissions la trouver partout et en tous.

 

La céleste Reine est comme le soleil.

Même si quelqu’un ne veut pas à la lumière du soleil, cette Lumière s’impose quand même et dit :

« Que vous me vouliez ou non, je dois poursuivre ma course. Je dois vous donner la lumière. »

 

Mais si quelqu’un pouvait se cacher de la lumière du soleil,

personne ne peut se cacher de la Dame souveraine.

Autrement, elle ne pourrait pas être appelée

Reine et Mère universelle de tous et de toutes choses.

Et Nous ne savons pas comment prononcer des paroles sans produire des faits.

 

Peux-tu voir ainsi l’étendue de notre Puissance et de notre Amour dans la Conception de cette sainte Créature ?

Nous l’avons élevée à un tel degré de hauteur et de gloire qu’elle peut dire :

« Là où se trouve mon Créateur, je suis aussi – pour l’aimer.

 

Il m’a revêtue d’une telle puissance et d’une telle gloire que je suis souveraine sur tout.

Tout dépend de moi.

Mon règne s’étend partout à tel point

-qu’en étant conçue dans toute chose

-je continue à concevoir en moi le soleil, le vent, la mer – toute chose.

Je possède tout en moi – même mon Créateur. Je suis Souveraine et propriétaire de tout.

Telle est

-mon inaccessible hauteur,

-ma gloire que personne ne peut égaler, et

-mon grand honneur :

 

Avec mon amour

j’embrasse tous,

j’aime tout et

j’appartiens à tout.

Je suis la Mère de mon Créateur. »

 

 

Je me sentais immergée dans le divin Vouloir.

Il me semblait qu’en faisant mes actes dans le Fiat au milieu de ses vagues de lumière, cette lumière devenait de plus en plus forte et se concentrait de plus en plus sur moi.

Je ressentais un besoin grandissant de l’aimer et de la respirer – plus que ma propre vie.

 

Sans elle, j’avais l’impression de manquer d’air, de chaleur et de cœur Mais en retournant faire mes actes dans le divin Vouloir,

j’ai senti que le souffle, la chaleur et le battement de cœur divin revenaient faire les délices de ma pauvre existence.

 

C’est par conséquent pour moi un besoin – un besoin vital – de vivre dans la Divine Volonté. Mon doux Jésus est alors revenu rendre visite à ma petite âme et, toute bonté, il me dit :

 

Ma bienheureuse fille,

tout comme la nature forme son jour dans la vie humaine durant laquelle toutes les actes de la vie sont accomplies,

de la même manière ma Divine Volonté forme son jour dans les profondeurs de la créature qui vit dans ma Volonté.

 

Lorsque la créature commence

à former ses actes en elle,

à l’appeler comme sa propre vie,

Elle commence son jour en formant une robe très brillante dans les profondeurs de son âme.

Cette aurore réunit sa Puissance, renouvelant dans la créature

-la puissance du Père,

-la sagesse du Fils,

-la vertu et l’amour du Saint-Esprit.

 

Elle commence ainsi son jour avec la très Sainte Trinité

qui descend dans les moindres actes et les endroits les plus secrets de la créature afin de vivre avec elle et de faire tout ce qu’elle fait.

 

Cette aurore fait fuir les ténèbres de l’âme de sorte que tout devient lumière en elle.

Elle se place en sentinelle afin que tous les actes de la créature puissent recevoir la lumière de la Divine Volonté.

Cette aurore est le premier repos de Dieu dans la chambre de l’âme .

Elle est le commencement du jour éternel

dans lequel la Vie de l’Être suprême commence avec la créature.

 

Ma Volonté ne s’en va pas.

Elle ne peut et ne sait comment être sans l’adorable Trinité. Elle ne peut qu’aller de l’avant

entraînant toujours avec elle, de façon irrésistible, l’adorable Trinité, formant la chambre divine

où les Personnes divines peuvent retrouver leur créature bien-aimée.

Partout où elle règne, ma Volonté a le pouvoir de tout centraliser – même notre Vie divine.

 

Comme il est beau le commencement du jour de celle qui vit dans notre Fiat.

 Il est l’enchantement du Ciel tout entier.

 

Si la Cour céleste pouvait être sujette à l’envie, elle envierait celle qui a le bonheur de posséder dans son âme,

tout en vivant encore dans le temps, le commencement du Jour éternel,

le Jour précieux où Dieu commence à vivre sa Vie en compagnie de la créature.

 

Dès que la créature commence le second acte dans le divin Vouloir, le Soleil de ma Volonté éternelle se lève.

 

La plénitude de sa lumière est telle qu’elle investit la terre tout entière,

-visitant tous les cœurs

en apportant le ‘Bonjour’ de lumière et les joies nouvelles de toute la Cour

céleste.

 

Cette lumière déborde

-d’amour, d’adoration, de reconnaissance, de gratitude, de gloire et de bénédiction .

Mais à qui tout cela appartient-il ?

À la créature qui, avec son acte dans ma Volonté, fait se lever le soleil qui brille sur tous,

afin que tous puissent trouver celle qui a aimé Dieu pour eux

celle qui l’a adoré, remercié, béni et glorifié.

Chacun y trouve la chose qu’il était censé faire pour Dieu. Elle compense pour tous.

Un acte dans ma Volonté doit renfermer toutes choses.

Il a le pouvoir et la capacité de compenser pour tous et de faire le bien à tous. Sinon, on ne pourrait pas dire que c’est « un acte accompli dans ma Volonté ». Ces actes sont remplis de prodiges inouïs, dignes de notre Œuvre créatrice.

 

 Lorsqu’elle arrive à son troisième acte dans notre Volonté,

le plein après-midi de notre Soleil éternel est formé dans la créature.

 

Sais-tu ce qu’elle nous donne avec ce plein après-midi ? Elle prépare pour nous un banquet.

Et sais-tu ce qu’elle nous donne comme nourriture ? L’Amour que nous lui avons donné – nos divines qualités.

Tout porte la marque de notre beauté et de nos purs et chastes parfums.

Cela nous plaît tellement que nous mangeons à satiété. Même si quelque chose devait manquer à notre condition,

-comme la créature est dans notre Volonté, elle est propriétaire de tous nos biens.

 

Elle prend alors dans notre trésor ce dont elle a besoin et prépare pour nous le plus magnifique banquet, digne de notre suprême Majesté.

 

Et nous invitons tous les anges et tous les saints à prendre place à ce céleste Banquet

afin qu’ils puissent prendre et manger avec nous

-l’amour que nous avons reçu de la créature qui vit dans notre Volonté. Après avoir partagé ce banquet,

les autres actes que la créature accomplit dans notre Volonté servent

pour certains à former pour nous

des mélodies célestes, des chants d’amour, les scènes les plus ravissantes

d’autres répètent nos Œuvres qui sont toujours en acte.

 

En somme, elle nous tient toujours en alerte.

Et lorsqu’elle a donné cours à toutes ses actes dans notre Volonté, nous lui

donnons le repos et nous nous reposons avec elle.

Après le repos, nous commençons une autre journée de travail, et ainsi de suite.

 

La vraie loyauté consiste à vivre dans notre Volonté. Bien souvent, lorsque cette loyale fille,

-voit que ses frères et sœurs sont sur le point d’être frappés par les châtiments mérités pour leurs péchés,

-ne termine pas sa journée, mais prie et souffre

pour implorer des grâces pour leurs âmes ainsi que pour leurs corps.

 

La vie de celle qui vit dans ma Divine Volonté est

-une joie et une gloire nouvelle pour le Ciel,

-une aide et des grâces pour la terre.

 

 

Je suis en proie au divin Vouloir.

Il ne fait que déverser hors de lui-même des mers de Lumière et d’Amour. Mais il ne semble pas satisfait avant de voir

-sa Vie de lumière et le petit amour sortant de la créature

se rencontrer, s’embrasser et s’aimer mutuellement d’un même amour. Oh ! combien Il se réjouit.

 

Et dans son excès d’amour, il dit :

« La vie de ma Volonté est à l’intérieur et à l’extérieur de la créature. Je la possède. Elle est toute à Moi.»

Et je pensais : « Est-ce que le petit amour de la créature disparaît dans la mer immense de l’amour divin ? »

Mon adorable Jésus, revenant visiter ma petite âme comme inonder de ses flammes d’amour, me dit :

 

Fille de ma Volonté, chaque chose que fait la créature en gardant ma Volonté comme principe est vie – si petite soit-elle – contient une Vie divine.

 

Par conséquent, dans la mer infinie de ma Volonté et de mon Amour,

on peut voir un grand nombre de petites vies d’amour et de lumière nager et flotter, ayant pris leur place dans notre mer.

Oh ! combien nous nous sentons payés de retour parce que

-c’est une vie d’Amour qu’elle nous a donnée dans son petit amour, et

-une vie de lumière qu’elle nous a donnée en faisant ses actes

parce qu’ils ont été formés dans le centre de vie de notre Fiat qui possède la vraie vie.

Par conséquent ce sont des Vies qui sortent de lui.

 

Mon Fiat les génère et les forme d’abord en lui-même. Ensuite Il leur donne le jour depuis son Sein divin.

 

Ainsi, chaque « Je t’aime » possède la vie d’amour; Chaque adoration possède la vie de divine Adoration; Chaque vertu exercée possède chacune à son tour –

la vie de divine bonté, la sagesse, la force, la puissance, la sainteté…

Comme ce sont de petites vies qui ont reçu la vie de notre Vie, elles ne peuvent rester seules.

C’est pourquoi elles courent poursuivre leurs petites vies à l’intérieur de nos mers infinies. Oh ! combien elles nous aiment.

 

Elles sont peut-être petites, mais nous savons que la créature ne peut nous donner que de petites choses Car les grandes choses – les immensités – sont nôtres.

La créature ne saurait même pas où les mettre si nous les lui donnions. Il lui faut donc prendre refuge en nous.

Et nous, en la voyant dans nos mers, Nous nous sentons payés de retour par cet amour que nous voulons de la créature.

 

Me voyant incréduel par rapport à ce que Jésus me venait de dire, Jésus a ajouté :

 

Veux-tu le voir pour te convaincre de ce que je te dis ? Jésus me fit alors voir

-ses mers interminables investissant le Ciel et la terre et

-le petit amour de la créature, et

-tout le reste accompli dans sa Divine Volonté,

comme un grand nombre de vies petites, mais belles, qui nageaient dans ces mers.

Certaines restaient à la surface pour fixer leur regard sur leur Créateur. D’autres couraient se jeter dans ses bras – pour l’étreindre ou pour l’embrasser Une autre plongeait dans la mer.

En somme, elles avaient des milliers de caresses et de stratagèmes amoureux pour Celui de qui elles avaient reçu la vie.

L’Être suprême les regardait, mais avec un amour qui le faisait appeler toute la Cour céleste pour célébrer avec lui en disant :

 

Regardez-les, comme elles sont belles !

Ces vies formées par les actes de la créature – et par ma Volonté –

sont ma gloire, mon triomphe, mon sourire.

Elles sont l’écho de mon amour, de mon harmonie et de mon bonheur ! »

Je pouvais voir toutes ces vies

-dans le soleil, dans les étoiles, dans l’air,

-dans le vent et dans la mer.

Chaque « Je t’aime » était une vie d’amour

qui courait prendre sa place d’honneur dans les mers divines.

 

Quel enchantement ! Que de beautés ! Que de surprises indicibles ! J’étais sans voix… et je ne savais que dire.

Et Jésus :

 

As-tu vu, ma fille, combien de rares beautés de vie ma Volonté est capable de faire ?

Son amour et sa jalousie sont si grands qu’elle les garde dans sa propre mer.

Mais ce n’est pas tout, ma fille. Je veux te dire une autre surprise.

Pour la créature qui vit dans ma Volonté, un « Je t’aime » n’attend pas l’autre.

Avec la vie d’amour contenue dans ces prodigieux » Je t’aime »,

ils se suivent les uns les autres et courent prendre leur place dans notre mer infinie.

 

Ils rivalisent entre eux

-celui-ci court plus vite,

-cette autre veut prendre la tête,

-celui-là veut être le premier à se jeter dans nos bras,

-un autre bondit en tête pour se blottir dans notre sein divin… La vie ne peut pas rester immobile.

 

Ces petites vies – si petites soient-elles – ont un souffle, un cœur qui bat, un pas et une voix. Elle nous regarde de tous leurs yeux.

Elles respirent l’amour et nous donnent de l’amour. Elles sont palpitantes d’amour.

Elles ont notre pas puisque nous sommes en mouvement et que nous marchons parce que nous aimons.

Leurs voix parlent toujours d’amour et elles nous aiment tant, qu’elles veulent toujours entendre notre histoire d’amour éternel.

 

Ces petites vies ne meurent jamais – elles sont éternelles avec nous. Les « Je t’aime » les actes dans ma Volonté peuplent le ciel.

Ces petites vies se répandent partout :

-dans la Création tout entière,

-dans les saints et dans les anges. Combien d’entre elles entourent la Reine !

Elles veulent prendre place partout

au point de descendre dans le cœur des créatures sur la terre en se disant entre elles :

« Comment notre Créateur peut-il être dans les cœurs humains sans notre petite vie d’amour ?

Ah ! non, non. Nous sommes petites .

Nous pouvons entrer en eux et aimer notre Créateur pour eux. »

 

Ces petites vies sont l’enchantement du ciel tout entier.

Elles sont les plus grandes merveilles de notre Être suprême

celles qui en vérité nous paient de retour pour notre amour éternel.

Leurs folies d’amour sont si inhabituelles qu’en les regardant, on sait quelles sont nos filles ,

des vies formées et créées par notre divin Vouloir.

 

Comment exprimer ma surprise ? Jésus reprit ::

Ne sois pas surprise.

Même ma Vie ici-bas ne fit rien d’autre qu’émaner ma vie.

Mes pas sont encore sur la terre à la recherche des créatures – ils n’arrêtent jamais.

Tous les siècles auront la vie de mes pas.

Ma bouche est encore en train de parler parce que chacune de mes paroles contenait une vie qui parle toujours.

 

Seuls ceux qui ne veulent pas écouter ne peuvent entendre ma voix. Mes larmes sont remplies de vie et toujours dans l’acte de couler

-sur le pécheur pour le toucher, l’amener au repentir et le convertir, ainsi que

-sur les justes et les bonnes âmes – pour les embellir et conquérir leur cœur pour m’aimer.

 

Chaque souffrance , chaque goutte de mon sang est une vie distincte qui contient et forme

une force pour les souffrances de toutes les créatures, et

-un bain pour tous leurs péchés.

Ce sont les prodiges de ma Volonté.

 

Lorsqu’elle règne avec sa vertu créatrice sur chaque acte-même le plus insignifiant,

ma Volonté crée la vie pour nous faire aimer.

Tu dois être convaincue qu’avec un si grand amour, il n’est pas possible que nous ne soyons pas aimés.

Par conséquent, notre Volonté qui pense à tout et sait faire toute chose, crée de nombreuses vies à partir des actes de la créature qui vit en elle.

Elle compense pour notre Amour et rend moins vive notre impatience d’amour et notre éternel délire d’amour. Par conséquent, vis toujours dans notre Volonté.

Aime continuellement et tu seras l’enchantement de tout le ciel, notre fête perpétuelle.

Et nous serons à toi. Nous nous célébrerons l’un l’autre.

 

 

 

Mon pauvre esprit était accaparé par les grandes merveilles et les prodiges que le divin Vouloir peut opérer lorsqu’Il règne dans la créature.

Et je me disais : « Quel heureux destin de vivre dans le divin Vouloir !

Il ne peut pas y avoir de plus grand bonheur, que ce soit au ciel ou sur la terre.

Mais comment pourra-t-il jamais régner sur la terre si les maux et les péchés abondent de façon si horrifiante ?

Seule une puissance divine, avec un de ses plus grands prodiges, pourrait y parvenir; sinon le Royaume de la Divine Volonté régnera au ciel, mais non sur la terre… »

 

Je pensais cela lorsque mon doux Jésus – ma douce vie – visita ma pauvre âme et me dit avec une indicible bonté :

 

Ma brave fille,

il a été décrété dans le consistoire de la très Sainte Trinité que ma Divine Volonté aura son Royaume sur la terre.

Nous accomplirons autant de prodiges qu’il le faudra. Nous ne reculerons devant rien pour obtenir ce que nous voulons.

Mais toujours, nous utilisons les moyens les plus simples, et cependant les

plus puissants, pour subjuguer le ciel, la terre et toutes les créatures dans l’acte que nous voulons.

 

Tu dois savoir que dans la Création, il n’a fallu que notre souffle omnipotent pour insuffler la vie dans l’homme. Mais combien de prodiges dans ce souffle ! Nous avons créé l’âme avec les trois puissances – véritable image de notre adorable Trinité. Avec cette âme, l’homme avait

le cœur, la respiration, la circulation du sang, le mouvement, la chaleur, la parole, la vue…

Que fallait-il pour réaliser tous ces prodiges dans l’homme ? Le plus simple de nos actes, armé de notre puissance :

notre souffle et le flux de notre amour qui, incapable de se contenir plus longtemps, courait, courait vers lui, au point de faire de lui le plus grand prodige de l’œuvre de la Création tout entière.

 

Mais, ma fille, puisque l’homme n’a pas vécu dans notre Divine Volonté,

-ces trois puissances ont été obscurcies et

-notre adorable image est restée déformée en lui,

de sorte qu’il a perdu le premier battement du Cœur de l’amour de Dieu dans son cœur,

et le Souffle divin dans son souffle humain.

 

Ou plutôt, il ne la pas réellement perdu – il a simplement cessé de le sentir. Il ne sent plus

-la circulation de la vie divine,

-le mouvement du bien,

-la chaleur de l’amour suprême,

-la parole de Dieu dans la sienne,

-la vue qui lui permet de regarder son créateur… Tout a été obscurci, affaibli – parfois même déformé.

 

Que faut-il pour restaurer cet homme ?

Nous lui redonnerons le souffle avec un amour plus fort et toujours croissant. Nous soufflerons dans la profondeur de son âme ;

nous soufflerons avec plus de force dans le centre de sa volonté rebelle

avec une force propre à secouer les maux dans lesquels il est emprisonné. Ces passions seront terrassées et terrifiées devant la puissance de notre souffle.

Elles se sentiront brûlées par notre feu divin.

 

La volonté humaine sentira la vie palpitante de son Créateur.

Et elle le cachera comme un voile, de sorte que l’homme retournera au Porteur de son Créateur. Oh ! combien nous serons heureux.

Nous allons restaurer l’homme et le guérir par notre souffle.

Nous serons semblables à une mère très tendre qui a un enfant infirme et qui par son souffle et ses murmures s’épanche sur son enfant.

Elle ne cessera de souffler sur lui que lorsqu’elle l’aura guéri et embelli, comme elle voulait qu’il soit. La puissance de notre souffle ne le quittera pas.

 

Nous n’arrêterons de souffler que lorsque nous le verrons revenir dans nos bras paternels. Nous voulons qu’il soit beau, comme nous.

C’est alors seulement que nous sentirons que notre enfant a reconnu notre bonté paternelle, et combien nous l’aimons.

Tu vois alors ce qu’il faut pour que notre Volonté vienne régner sur la terre :

la Puissance de notre Souffle omnipotent.

C’est avec lui que nous renouvellerons notre vie dans l’homme. Toutes les vérités que je t’ai manifestées

les grands prodiges de la vie dans ma Volonté

seront les plus belles et les plus grandes propriétés que je lui donnerai en cadeau.

Cela aussi est un signe certain que son Règne viendra sur la terre parce que lorsque je parle

-je commence par accomplir des faits

-et c’est ensuite que je parle.

Ma parole est la confirmation de ce don et des prodiges que je veux accomplir.

Pourquoi dévoiler mes propriétés divines et les faire connaître si son Royaume ne devait pas venir sur la terre ?

 

Maintenant, Je reviens sur le sujet du 18 décembre, à propos des actes accomplis dans le Vouloir Divin et de quelle façon ils se changent en Vie.

Je me disais alors : « Dans l’ordre divin, qu’adviendra-t-il de toutes les bonnes œuvres qui ne sont pas sorties du divin Vouloir et par conséquent ne peuvent pas avoir la vie, puisqu’il leur manque la semence de cette vie ? » Et mon doux Jésus, toujours aimable, me dit :

 

Ma fille,

il n’est pas surprenant que chaque acte de la créature- même un petit « Je t’aime » accompli dans ma Volonté et possédant par nature sa vie créatrice

atteigne sa maturité dans le centre de sa vie divine. Ces actes acquièrent naturellement à nouveau la vie.

Tout ce qui est fait dans ma Volonté est régénéré dans notre amour éternel, et acquiert la longue génération de nombreuses vies divines qui nous appartiennent exclusivement.

Les bonnes œuvres qui ne sont pas accomplies dans notre Volonté peuvent être comme de beaux ornements à l’intérieur de nos œuvres créatrices Certaines peuvent être plus belles que d’autres – mais elles n’ont jamais la vie.

Même dans l’ordre de la Création, il y a des vies et il y a des ornements.

Les fleurs ne sont pas des vies, et elles forment un magnifique ornement à la terre – bien qu’il ne soit pas permanent.

Les fruits ne sont pas des vies, mais ils servent à nourrir l’homme et à lui faire goûter de nombreuses douceurs – bien qu’elles ne soient pas durables, et l’homme ne peut pas toujours les goûter quand il le veut.

 

Si les fruits et les fleurs étaient des vies, l’homme pourrait toujours en jouir.

Le soleil, le ciel, les étoiles, le vent et la mer ne sont pas des vies, mais comme ce sont nos œuvres, que de bien ne font-ils pas ? Ils servent de magnifique et

première résidence à l’homme… Que sont les maisons des hommes

comparées à la grande résidence que nous avons faite de tout l’univers ? Il y a une voûte azurée parsemée d’or qui ne ternit jamais

Il y a un soleil qui ne s’éteint jamais.

Il y a l’air qui, respiré, donne la vie.

Il y a le vent qui purifie et rafraîchit… et bien d’autres choses encore.

 

Il était nécessaire pour notre amour de faire un mélange d’œuvres et de vies parce qu’elles devaient servir

-à faire les délices de l’homme,

-à servir de décorum et de résidence décente

pour celui que nous avions créé avec tant d’amour.

 

Comme nous avions créé des œuvres plus que suffisantes,

l’homme devait profiter de nos œuvres et vivre dans notre Divine Volonté

afin de former de nombreuses Vies d’Amour et de Gloire pour Celui qui l’aimait tant.

 

Mais la différence entre les œuvres et la vie est grande.

La vie ne meurt pas, tandis que les œuvres sont sujettes à de nombreux changements

Si elles ne sont pas justes et saintes,

-au lieu de former notre ornement,

elles forment notre déshonneur et leur propre confusion

peut-être même leur condamnation.

 

 

(1)Je suivais les actes du divin Vouloir et mon pauvre esprit s’arrêta dans l’acte de

la descente du Verbe divin sur la terre.

Mon Dieu ! Que de merveilles, que de surprises d’amour, de puissance, de divine sagesse !

Elles sont si grandes si nombreuses qu’on ne sait par où commencer pour en parler.

Et mon bien-aimé Jésus, comme inondé dans sa mer d’amour qui forme ses vagues,

me surprit en disant : (2)Ma bienheureuse fille,

dans ma descente sur la terre les merveilles- l’ardeur de notre amour

furent si grandes et si nombreuses que ni les anges ni les créatures ne peuvent comprendre tout ce que notre Divinité a opéré dans le mystère de mon Incarnation.

 

Tu dois savoir que notre Être suprême possède par nature son mouvement incessant.

Si ce mouvement pouvait s’arrêter, ne serait-ce qu’un instant – ce qui ne peut pas être-

tout serait paralysé et sans vie . Parce que toute chose

la vie, la préservation de tout ce qui existe dans le ciel et sur la terre

toute chose

dépend de ce mouvement.

 

Par conséquent, en descendant du ciel sur la terre, Moi, Verbe et Fils du Père, Je suis sorti de notre mouvement premier.

Je veux dire qu’en y demeurant, je suis parti.

Le Père et le Saint-Esprit sont descendus avec moi

-ils étaient participants

(jamais je n’ai accompli un seul acte, sinon avec eux) et

-Ils demeuraient cependant sur le Trône pleins de Majesté, dans les Régions célestes.

Lorsque Je suis parti,

mon Immensité, mon Amour et ma Puissance sont descendus avec moi.

 

Mon amour – qui est incroyable et n’est pas satisfait s’il ne forme pas, à partir de ma vie, une vie pour chaque créature existante –

fit non seulement cela,

mais forma également ma vie partout et en tout lieu – en la multipliant.

 

Gardant mon immensité dans sa puissance,

-mon amour la remplit d’un grand nombre de mes vies

afin que chacun puisse avoir pour soi une vie venant de moi, et que la divinité puisse recevoir la gloire et l’honneur d’une vie divine

-pour autant de choses et de créatures que nous avons mises au jour.

Ah ! notre amour nous payait de retour pour l’œuvre de Création. Et en formant un grand nombre de nos vies,

-nous étions non seulement payés de retour,

-mais cela nous donnait même encore plus que ce que nous avions fait.

 

Notre Divinité était sous le charme Il ressentait un doux enchantement

en voyant les tours et les stratagèmes de notre amour –

en voyant un si grand nombre de nos vies répandues.

Puisque notre amour utilisait notre propre immensité comme cercle pour les y placer.

 

Par conséquent, alors que ma vie était le centre, mon immensité ma puissance était la circonférence dans laquelle ces innombrables vies étaient déposées.

Ces vies s’offraient à tous et à toutes choses pour nous aimer et être aimées.

 

J’étais surprise en entendant cela et mon doux Jésus, sans me laisser de temps, ajouta immédiatement :

 

Ma fille, ne sois pas surprise.

Lorsque nous opérons, nos œuvres sont complètes Si bien que personne ne puisse jamais dire :

« Il n’a pas fait cela pour moi. Sa vie n’est pas toute à moi. »

 

Ah, l’Amour ne peut pas naître lorsque les choses

ne sont pas nôtres et

ne sont pas en notre pouvoir.

Et n’est-ce pas aussi ce que fait le soleil – cette œuvre créée par nous – en devenant lumière pour les yeux au point de les remplir tout entier de lumière et d’être en même temps lumière – pleine et entière – pour la main qui travaille, pour le pas qui marche ?

 

De cette manière, chacun – les choses créées comme les créatures – peut dire

:

« Le soleil est à moi. »

Alors que le centre du soleil est dans les hauteurs de l’atmosphère, sa lumière part et demeure.

Avec son cercle de lumière, il investit la terre et devient lumière pour tous

même pour la petite fleur et le minuscule brin d’herbe.

 

Le soleil n’est pas vie. I

Il a de la lumière, et c’est de la lumière qu’il donne avec les biens contenus dans cette lumière.

Notre Divinité est Vie : l’Auteur et la Vie de toute chose.

 

Par conséquent, en descendant du ciel sur la terre,

je devais faire des actes complets et – plus que le soleil –

-déployer ma vie,

-la multiplier en de nombreuses vies,

afin que le ciel, la terre et toutes choses puissent posséder ma Vie.

Autrement, cela n’aurait pas été

une Œuvre digne de notre Sagesse et de notre Amour infini.

 

Jésus garda le silence et je continuai à penser à la naissance du petit Enfant Jésus.

Et il ajouta :

 

Petite fille de ma Volonté, la fête de ma naissance fut la fête –

le commencement de la fête – de ma Divine Volonté.

 

Alors que les anges chantaient

« Gloire à Dieu au plus haut des cieux

et paix sur la terre aux hommes de bonne volonté »,

 

Tous les anges et toute la Création entraient en fête et,

-en célébrant ma naissance,

ils célébraient la fête de ma Divine Volonté.

 

En fait, avec ma naissance, notre Divinité recevait une gloire véritable au plus haut des cieux Et les hommes connaîtront la vraie paix lorsqu’ils reconnaîtront ma Volonté

en lui donnant le règne et en lui permettant de régner.

 

Ce n’est qu’alors qu’ils ressentiront le bien de ma Volonté – et ils ressentiront la force divine ;

alors seulement le ciel et la terre chanteront ensemble :

« Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre aux hommes qui posséderont la Divine Volonté. »

Tout sera en abondance dans ces hommes, et ils posséderont la paix véritable.

 

Je continuai à penser à la naissance du petit Roi Jésus.

Et je lui dis : « Beau petit enfant, dis-moi, qu’est-ce que tu as fait quand tu as vu la grande ingratitude humaine envers ton grand amour ? »

Et Jésus dit :

 

Ma fille,

si j’avais tenu compte de l’ingratitude humaine envers mon grand Amour, je serais retourné au ciel .

Mais j’aurais alors attristé et rempli d’amertume mon Amour et transformé la fête en deuil.

 

Voudrais-tu alors savoir ce que Je fais dans mes plus grandes œuvres afin de les rendre encore plus belles ?

Avec le plus grand étalage de mon Amour, je mets tout de côté;

l’ingratitude humaine, les péchés,

les misères, les faiblesses .

Je laisse libre cours à mes plus grandes Œuvres comme si toutes ces choses n’existaient pas.

Si j’avais voulu faire attention aux maux de l’homme, Je n’aurais pas pu

-accomplir de grandes œuvres

-ni mettre tout mon Amour en action.

 

Je serais resté entravé – suffoqué dans mon propre Amour.

Au contraire, afin d’être libre dans mes œuvres et de les rendre aussi belles que possible,

-Je mets tout cela de côté et, si nécessaire,

-Je recouvre tout de mon Amour

de sorte que je ne vois rien d’autre que mon Amour et ma Volonté.

Je vais de l’avant avec mes plus grandes Œuvres

Je les accomplis comme si personne ne m’avait offensé.

Pour notre gloire, rien ne peut manquer à notre décorum – à la beauté et à la grandeur de nos Œuvres.

 

C’est pourquoi je voudrais que toi non plus tu ne te préoccupes pas

-de tes faiblesses,

-de tes maux et

-de tes difficultés.

 

En fait, plus la créature pense à ces choses, plus elle se sent faible et

plus la pauvre créature se sent submergée par le mal.

Alors que ses misères la pressent avec toujours plus de force.

 

Penser à la faiblesse nourrit la faiblesse et la pauvre créature tombe encore plus bas.

Le mal devient plus fort et les misères la réduisent à la famine. Mais si elle n’y pense pas, elles disparaissent d’elles-mêmes.

 

Dieu est complètement le contraire.

Un bien en nourrit un autre – un acte d’amour appelle plus d’amour. Un abandon dans ma Divine Volonté lui fait ressentir une Vie divine nouvelle en elle-même.

Par conséquent,

penser au bien forme la Nourriture et la Force pour faire plus de bien.

 

C’est pourquoi je veux que tu ne penses qu’

-à m’aimer et

-à vivre dans ma Volonté.

Mon amour brûlera toutes tes misères et tous tes maux Et mon divin Vouloir deviendra ta vie,

en se servant de tes misères comme base sur laquelle élever son trône.

 

Je continuai alors à penser au petit nouveau-né Jésus .

Et, oh ! comme cela me brisait le cœur de le voir pleurer, sangloter, gémir et trembler de froid.

Je voulais placer un de mes « Je t’aime »

-pour chaque souffrance et chaque larme du divin Enfant,

-pour le réchauffer et calmer ses pleurs. Mon Jésus ajouta :

 

Ma fille,

je peux sentir celle qui vit dans ma Volonté dans mes larmes et dans mes vagissements.

Je la sens couler dans mes sanglots et dans le tremblement de mes petits membres.

En vertu de ma Volonté qu’elle possède, elle change

les pleurs en sourires, et

les sanglots en joies célestes.

Avec ses chants d’amour, elle me réchauffe

Et elle transforme les souffrances en baisers et en étreintes.

 

Mieux encore, sache que celle qui vit dans ma Volonté

reçoit les greffes continuelles de tout ce que fait mon Humanité.

-Si je pense, je greffe ses pensées,

-si je parle et prie, je greffe sa parole,

-si je travaille, je greffe ses mains .

 

Je ne fais rien qui ne forme une greffe pour la créature, pour faire d’elle la répétition de ma vie.

 

Plus encore, étant donné

-que ma Divine Volonté est en elle et

-que je peux trouver ma puissance, ma sainteté et ma vie même pour faire tout ce que je veux avec elle.

Combien de prodiges ne puis-je pas faire lorsque je trouve ma Volonté dans la créature !

Je suis venu sur terre

-pour couvrir toutes choses de mon amour,

-pour noyer tous les maux et

-pour tout brûler de mon amour.

En toute justice, je voulais payer de retour mon Père. Car il était juste qu’il fût restauré

-dans son honneur, dans la gloire,

-dans l’amour et dans la gratitude que tous lui devaient . C’est pourquoi mon amour ne pouvait trouver de paix.

 

Il a rempli les vides de sa gloire et de son honneur Au point que, par l’amour, il paya de retour la Divinité

-qui avait créé un ciel, un soleil, un vent, une mer, une floraison et tout le reste. Alors que l’homme n’avait pas encore murmuré même un seul « Merci »

-pour tous les biens qu’il avait reçus.

 

L’homme avait été le vrai voleur – l’ingrat – l’usurpateur de nos biens.

Mon amour a couru afin de remplir les abysses de distance entre le Créateur et la créature. Il a payé mon céleste Père avec l’amour

Et c’est avec l’amour qu’il a racheté les générations humaines

-pour leur rendre la vie de ma Divine Volonté,

ayant déjà formé avec elle de nombreuses vies en rançon.

 

Et lorsque c’est mon amour qui paye, sa valeur est telle qu’il peut payer pour tous et racheter tout ce qu’il veut. Par conséquent, tu as déjà été rachetée par mon amour Alors, laisse-moi t’aimer et te posséder.

 

 

 

Je continuai à penser à la Divine Volonté.

Combien de scènes touchantes me venaient à l’esprit !

Un Jésus qui pleure, qui prie, qui souffre parce qu’il veut être la vie de chaque créature,

et une foule d’enfants infirmes – des aveugles, des muets, des boiteux, des paralysés et d’autres encore couverts de plaies au point d’en faire pitié.

Et mon doux Jésus, avec un amour que lui seul peut avoir, court de l’un à l’autre

-pour les serrer contre son cœur,

-pour les toucher de ses mains créatrices

pour les guérir et parler à leur cœur en leur disant lentement et calmement :

 

« Mon enfant, Je t’aime .

Reçois mon amour et donne-moi le tien, et Je te guérirai – par l’Amour.»

 

Mon Jésus, ma chère vie, combien Tu nous aimes !

J’étais suffoquée par son amour – qui venait de son souffle brûlant Lorsqu’il me surprit et me dit :

Fille de mon amour, laisse-moi épancher mon amour .

Je ne peux plus le contenir. Combien il est dur d’aimer sans être aimé.

Ne pas avoir quelqu’un à qui je puis donner mes surprises d’amour est pour notre Être suprême la souffrance la plus inexprimable. Alors, écoute.

 

Tu dois savoir que je suis venu sur la terre pour sauver mes résidences. L’homme est ma résidence que j’avais formée avec tant d’amour.

Ma puissance et l’art créateur de ma Sagesse y avaient participé pour la rendre digne de moi.

Cette résidence était le prodige de notre amour et de nos mains divines.

 

Or, en se retirant de notre Volonté, notre résidence s’est effondrée et obscurcie - une résidence pour des ennemis et des voleurs.

Quelle souffrance pour nous !

C’est pourquoi ma Vie ici-bas a servi

-à rendre, à restaurer et à sauver

cette résidence que nous avions formée avec tant d’amour.

 

Elle nous appartenait

Il valait la peine de la sauver pour pouvoir y résider à nouveau.

J’ai utilisé tous les remèdes imaginables pour sauver cette résidence. J’ai exposé ma vie elle-même pour la renforcer et la cimenter à nouveau.

J’ai répandu tout mon Sang pour la nettoyer de sa saleté

Avec ma mort, j’ai voulu restaurer sa vie pour la rendre digne de recevoir à nouveau Celui qui l’avait créée - comme sa résidence,.

 

Ayant utilisé tous les moyens possibles pour sauver notre résidence, il convenait également que nous sauvions le Roi qui y avait résidé.

Notre amour demeurait entravé à mi-chemin dans sa course

-comme suspendu et empêché dans son élan.

 

Par conséquent, le Royaume de notre Volonté sauvera ce Fiat

-qui fut rejeté par la créature

-pour permettre son entrée dans sa résidence et

-pour le faire régner et dominer comme le Souverain qu’Il est.

 

Sauver les résidences

-ne serait pas une œuvre digne de notre sagesse créatrice si nous laissions Celui qui est censé y résider,

-errer à l’extérieur sans Royaume et sans Empire.

 

Sauver les résidences sans se sauver soi-même

sans pouvoir vivre dans les résidences sauvées

serait absurde.

 

Comme si nous n’avions pas assez de puissance pour nous sauver nous- mêmes. Cela ne sera jamais.

 

Si nous avons eu le pouvoir de sauver notre œuvre créatrice,

nous aurons aussi le pouvoir de sauver notre propre vie dans notre œuvre.

 

Oh ! oui, nous aurons notre Royaume et nous accomplirons pour cela des prodiges inouïs.

Notre amour accomplira sa course. Il ne s’arrêtera pas à mi-chemin.

Il se débarrassera des entraves, continuera sa course,

-apportant le baume aux plaies de la volonté humaine. Et Il décorera ses résidences avec des ornements divins.

 

Avec son empire, il appellera notre Fiat pour y résider et régner, en lui donnant tous les droits qui lui sont dus.

Si le Royaume de ma Volonté n’était pas certain,

pourquoi est-ce que je réparerais et restaurerais les résidences ?

 

Ah ! ma fille, tu ne comprends pas bien ce que signifie

« Ne pas faire notre Volonté » :

Ils nous enlèvent tous nos droits

Ils étouffent un grand nombre de nos vies divines.

 

Notre amour était – et il est toujours – si grand.

Que dans chaque acte de la créature nous voulions nous créer nous-mêmes

-pour être aimés,

-pour être connus, et

-pour avoir un continuel échange de vies entre nous et les créatures. Il est impossible de faire cela sans notre Volonté.

 

Seule notre Volonté a la puissance et la vertu

-d’adapter la créature à recevoir notre vie divine, et

-à mettre notre amour sur la voie afin de nous créer nous-mêmes dans l’acte de la créature.

 

Tu dois savoir qu’en tout ce qu’elle fait dans notre Volonté, une force irrésistible nous appelle.

Nous la regardons, nous nous reflétons en elle

Et avec un amour irrésistible nous créons notre vie…

 

Si tu savais ce que signifie créer notre vie !

Il y a un si grand déploiement d’Amour

que dans notre excès d’Amour nous disons :

 

Ah ! la créature nous laisse former notre vie en son acte.

Nous ressentons l’égalité avec notre amour, notre sainteté et notre gloire

Et nous attendons avec impatience la répétition continuelle de ses actes dans notre Volonté

-pour répéter notre vie

-pour avoir, dans son acte, Nous-mêmes qui nous aimons et nous glorifions.

 

Alors seulement, nous remplissons l’étendue véritable de la Création : tous et toutes choses nous servent.

Même le plus petit acte de la créature sert

-à répéter notre vie et

-à montrer notre amour.

 

Par conséquent, vivre dans notre Vouloir sera

-tout pour nous et

-tout pour la créature.

 

 

Je continue mon vol dans le divin Vouloir, en me disant :

« Vivre dans la Divine Volonté est presque incroyable. Comment peut-on y vivre?

Les misères et les faiblesses que l’on ressent…

Les rencontres, les circonstances, sont si nombreuses..

 

Même lorsque qu’on les éprouve, on dirait que la Divine Volonté veut

tout investir de sa Lumière et tout brûler de son Amour

afin que entre Sa Volonté et la créature il ne reste que l’Amour et sa Volonté.»

 

Je pensais cela lorsque mon doux Jésus qui veille toujours pour voir si quelque chose se passe en moi qui n’est pas selon sa Volonté, me dit :

 

Ma brave fille, ma jalousie envers celle qui vit dans ma Volonté est telle que

-Je ne tolère pas même une pensée, une faiblesse ou quoi que ce soit qui n’ait pas la vie en Elle.

 

Tu dois savoir que commencer à vivre dans ma Volonté demande

-une décision de la part de Dieu, et

-une ferme décision de la part de la créature de vivre en Elle.

Or, cette décision est animée par

-une vie nouvelle - une Force divine nouvelle

afin de rendre la créature invincible,

-quels que soient les maux ou les circonstances de la vie.

Cette décision n’est pas sujette à des changements Car lorsque nous décidons,

-nous n’avons pas affaire à des enfants qui jouent avec leurs décisions, mais à la créature que nous savons qu’elle va persévérer.

 

Par conséquent, nous donnons de nous-mêmes afin qu’elle ne puisse pas abandonner.

Elle peut ressentir les misères, les maux et les faiblesses, mais cela ne veut rien dire.

Puisque ces choses meurent devant la Puissance et la Sainteté de ma Volonté Elles ressentent la souffrance de la mort et elles s’enfuient.

D’autant plus que les misères ne sont pas nées de la volonté humaine .

Parce que étant émergée dans ma Volonté, elle ne peut vouloir, que ce que Je veux.

 

Ma Volonté utilise même souvent ces misères pour en faire les plus belles conquêtes.

Elle répand sur elles sa Vie

-pour former son Royaume,

-pour imposer son empire et

-pour convertir les faiblesses en victoires et en triomphes.

Pour celle qui vit dans ma Volonté,

-toutes choses doivent servir à l’expression de l’Amour le plus beau que la créature donne à Celui qui forme sa vie,

un peu comme :

une pierre, une brique et même de la ferraille peut servir celui qui veut se construire une belle maison.

 

Tu dois savoir qu’avant qu’elle entre dans notre Volonté,

nous glorifions tout

nous couvrons et cachons tout dans notre amour

afin de ne rien voir si ce n’est l’amour dans cette créature.

 

Une fois que notre amour a tout caché – même les misères – elle prend sa place dans notre Volonté.

De plus, chaque fois qu’elle accomplit ses actes,

-elle est d’abord purifiée,

et alors notre Volonté l’investit, en faisant d’elle tout ce qu’Elle veut. Ma fille, il n’y a dans ma Volonté ni jugements ni juges

La sainteté, l’ordre, la pureté et l’utilité de nos manières d’agir

-sont si grands et si nombreux

que tous doivent baisser la tête et adorer tout ce que nous faisons. Par conséquent,

-ne perds pas la paix

-ne pense pas aux misères et aux circonstances.

 

Laisse-les à la merci de ma Volonté afin que Je puisse en faire les prodiges de son Amour.

 

(4) Ensuite Il ajouta :

Ma fille, tout ce que la créature fait dans ma Divine Volonté est premièrement formé au ciel ,

-dans le Jour éternel qui ne connaît pas la nuit.

La Cour céleste tout entière sait déjà qu’une créature de la terre a pris refuge dans la Patrie céleste qui est déjà la sienne – mais pour y quoi faire ?

 

Pour entrer dans le centre du Fiat et appeler sa Puissance et sa Vertu créatrice afin de lui donner l’occasion d’opérer dans son acte.

Oh ! avec quel Amour elle est accueillie

non seulement par le divin Vouloir,

mais aussi par la très très Sainte Trinité.

 

Ils la mettent en harmonie avec eux-mêmes.

Ils embaument son acte et souffle en lui leur Puissance créatrice

-pour en faire de grandes merveilles et

-pour donner au ciel tout entier tant de joie et de bonheur que dans toutes les Régions célestes résonnent des voix harmonieuses :

« Merci, merci. Vous nous avez donné le grand honneur

d’être les spectateurs de votre Volonté opérant dans l’acte de la créature ! »

 

Le ciel est inondé de joies et de bonheurs nouveaux . Du coup, tous en sont reconnaissants et l’appellent, tous ensemble « Notre bienvenue ».

Cette créature plus que céleste se sent

aimée par Dieu avec un double amour et

-submergée de nouvelles mers de grâce.

 

Elle s’élève vers le ciel pour apporter ses actes et laisser Dieu former en eux ses merveilles, En redescendant, elle ramène ce que Dieu a opéré en eux.

Elle les répand sur la terre. Elle en investit la Création tout entière pour que tous puissent recevoir la gloire et la joie des merveilles que le divin Fiat a opérées dans ses actes.

La créature ne pourrait pas

-nous rendre un hommage plus grand,

-nous donner un amour et une gloire plus sublimes

qu'en nous laissant faire ce que Nous voulons dans ses actes.

 

Nous pouvons créer des choses magnifiques, sans que qui que ce soit ne nous le demande

C'est ce que Nous avons fait avec la Création

Mais, à l'époque, il n'y avait personne qui puisse nous prêter un soupir, un refuge où poser nos merveilleuses créations.

Tandis que maintenant il y a celles qui peuvent s'exprimer et nous donner leurs nombreux actes,

même naturels, -puisque même la nature nous appartient.

Et tout peut nous être utile pour former en elles les plus grandes merveilles.

 

Notre Amour éprouve plus de satisfaction et notre Puissance est davantage exaltée

en accomplissant nos œuvres les plus immenses

-dans le petit acte de la créature, qu'à l'extérieur de celui-ci.

 

D'ailleurs, ce sont toujours les mêmes prétextes de notre amour qui,- voulant donner,

trouve l'occasion de dire :

"Elle m'a donné, Je lui ai donné.

Il est vrai que c'est peu de chose, mais elle n'a rien gardé pour elle Il est donc juste que Je lui donne tout, Moi y compris."

 

 

 

Mon pauvre esprit flottait dans le Vouloir Divin, et je voyais les inquiétudes, les désirs et le plaisir qu'IL ressentait, quand la créature était disposée à vivre avec Lui,

afin de l'aimer avec son propre amour,

ne serait-ce que pour recueillir dans son âme, son anxiété et ses soupirs ardents et Lui dire : "Je suis là avec Toi, pour apaiser tes inquiétudes amoureuses et te faire plaisir, je ne Te laisserai jamais seul."

 

Venant rendre visite à ma petite âme avec un amour qui paraissait vouloir éclater son cœur adorable, mon cher Jésus, ma douce vie m'a dit :

 

"Ma très chère fille, le Ciel et la terre et toutes les créatures sont enveloppés, enfermés dans notre amour intense. Notre Vouloir coule avec une

telle rapidité en chaque fibre, en chaque atome, à chaque instant et avec une telle plénitude, qu'il ne reste rien, même pas un souffle, qui ne soit sa Vie Notre amour est si ardent qu'il a besoin que quelqu'un apporte un peu de fraîcheur à son ardeur.

 

Or, veux-tu savoir qui peut donner cette fraîcheur à l'intensité et à la plénitude de notre amour ?Le « je t'aime » de la créature

Et, plus elle en dit, plus elle Nous rafraîchit.

 

Ce « je t'aime », entrant dans nos flammes, les coupe, les soulage, les apaise Et, tel le plus grand réconfort, il dit : "Je t'aime, je t'aime .

Vous aimez pour avoir de l'amour en retour, et moi, je suis là pour Vous aimer."

 

Ce «je t'aime » chemine dans notre immensité et y forme sa petite place où s'installer.

Ainsi, le « je t'aime » de la créature est le support du nôtre, notre réconfort, et apaise notre amour atténuant ses délires.

 

Ma fille, aimer et ne pas être aimé c'est comme

-si on voulait empêcher notre amour de s'épanouir, le réprimer en Nous et

-vouloir nous faire sentir l'intense souffrance d'un amour non partagé Alors, Nous allons à la recherche de quelqu'un qui nous aime.

 

Le « je t'aime » de la créature est si réconfortant que Nous donnerions n'importe quoi pour le recevoir. Tu vois, celle qui vit dans notre Volonté est donc le refuge de notre Vie.

Et Nous échangeons sans cesse nos vies mutuellement : Elle nous donne la sienne et Nous lui donnons la nôtre.

Dans cet échange de vies, Nous pouvons

-mettre ce qui nous appartient,

-faire ce que Nous voulons et

-nous sentir tel le Dieu que Nous sommes.

 

Celle qui vit dans notre Vouloir nous sert de refuge.

Elle est le théâtre de nos œuvres, le réconfort de notre amour Et elle nous donne le retour de l’amour de toute la Création, Nous trouvons tout en elle.

Nous l'aimons tellement que Nous nous sentons obligés de lui donner ce qu'elle veut.

Chacun de ses actes accomplis en Lui nous lie davantage à elle, ajoutant de nouvelles chaînes.

 

Sais-tu ce qu'elle nous donne pour que Nous nous sentions redevables envers elle ?

Notre Vie, nos œuvres, notre amour et notre propre Volonté. Tu trouves que

c'est rien ?

 

Ce qu'elle nous donne est si surabondant!

Si Nous ne possédions pas notre Puissance qui nous permet de tout faire, Nous n'aurions pas les moyens de Nous acquitter.

Mais, puisque notre Amour ne se laisse jamais dépasser par celui de la créature,

-Il découvre toujours de nouvelles trouvailles et

-Il invente de nouveaux stratagèmes,

arrivant même à lui donner maintes fois notre Vie, pour payer en retour sa chère créature

 

Aussi, dans sa fougue amoureuse IL lui dit:

« Je suis si ravi que tu vives dans mon Vouloir -car tu es ma joie et ma félicité - que Je me sens obligé de te donner l'air que tu respires.

Et, du coup, Je respire avec toi.

Je t'amène le soleil et sa lumière dans mes mains, et ne te laisse pas seule, Je reste avec toi.

Je t'amène avec mes mains, l'eau, le feu, la nourriture et tout le reste,

-parce que Je me sens obligé envers toi.

Et Je veux rester pour voir comment tu les prends.

 

Je veux tout faire Moi-même. Si en les prenant elle me dit :

"Je prends tout dans ta Volonté parce que je t'aime . Je veux t'aimer et te glorifier avec ton propre Vouloir."

Oh ! tu n'imagines pas le réconfort qu'elle me donne, en essayant de s'acquitter envers Moi.

 

Et Je la laisse faire.

Mais ensuite, Je reviens avec mes surprises amoureuses.

Alors, fais en sorte de me faire plaisir en vivant cœur à cœur et en bonne harmonie avec ma Volonté. Ainsi nous serons heureux tous les deux."

 

 

Je faisais ma ronde dans le divin Fiat .

Oh! combien je désirais qu’aucun acte ne m’échappe de tout ce qu’Il avait fait dans la Création comme dans la Rédemption.

 

Il me semble que je manque quelque chose si je ne reconnais pas tout ce qu’il a fait pour pouvoir aimer, embrasser et serrer tout cela contre mon cœur comme si tout m’appartenait.

Le divin Vouloir serait mécontent

-si celle qui vit en Lui ne connaissait pas tous ses actes, et

-s’il ne pouvait pas trouver le petit « Je t’aime » de sa bien-aimée en tout ce qu’il a fait. Il n’y a rien qu’il n’ait fait pour cette créature.

 

J’arrivais donc au point où le céleste Enfant était en Égypte en train de faire ses premiers pas.

 

J’embrassais ses pas, je plaçais mon « Je t’aime » en chacun d’eux

Et je lui demandais les premiers pas de sa Volonté pour toutes les générations humaines. J’ai essayé de le suivre en toutes choses.

S’Il priait, s’Il pleurait – je demandais

-que sa Volonté puisse animer toutes les prières des créatures, et

-que ses larmes puissent régénérer la vie de son Fiat dans la famille humaine. J’étais attentive à le suivre en toutes choses

 

Alors l’Enfant Roi, visita ma petite âme et Il me dit :

 

Fille de ma Volonté, Je suis tellement heureux lorsque la créature ne me laisse pas seul ! Je la sens derrière moi, devant moi, et dans tous mes actes. Tu dois savoir que mon exil en Égypte n’a pas été sans conquêtes.

 

Lorsque j’avais environ trois ans, de notre petite masure,

Je pouvais entendre les enfants qui jouaient et criaient dans la rue.

Et tout petit que J’étais, Je suis allé me joindre à eux.

Dès qu’ils me virent, ils ont couru vers moi

en se bousculant pour être le plus près possible parce que

-ma beauté,

-l’enchantement de mon regard et

-la douceur de ma voix

étaient si grands qu’ils en étaient ravis.

Ils m’entouraient et m’aimaient tellement qu’ils ne pouvaient plus se détacher de moi.

 

J’aimais moi aussi ces enfants et je leur ai fait mon premier petit sermon en l’adaptant à leurs petites capacités.

 

Car lorsque l’amour est vrai, il essaye

-non seulement de se faire connaître,

-mais également de donner tout ce qui peut rendre heureux dans le temps et dans l’éternité.

D’autant plus que, possédant l’innocence, ils pouvaient facilement me comprendre.

Et veux-tu savoir sur quoi portait mon sermon ? Je leur ai dit :

 

« Mes enfants, écoutez-moi.

Je vous aime beaucoup et Je veux vous faire connaître votre origine. Regardez le ciel.

Vous avez là-haut un Père céleste. Il vous aime beaucoup.

Il ne s’est pas contenté d’être seulement votre Père du ciel ,

de vous guider, de créer pour vous un soleil, une mer, une terre et des fleurs pour vous rendre heureux, vous aimant d’un amour exubérant.

 

Il voulait descendre dans votre cœur pour former sa Résidence royale dans les profondeurs de votre âme, en se faisant le doux prisonnier de chacun de vous.

Mais, pour faire quoi ?

Pour donner vie à votre cœur, votre souffle et votre mouvement. Ainsi, lorsque vous marchez, il marche dans vos pas .

Il bouge avec vos petites mains. Il parle avec votre voix…

 

Il vous aime beaucoup et lorsque vous marchez ou bougez

Il vous embrasse,

Il vous serre dans ses bras et vous porte en triomphe comme ses propres et chers enfants.

 

Combien de baisers et d’étreintes cachées notre céleste Père ne vous donne-t- il pas !

Mais, puisque par manque d’attention vous n’avez pas laissé

-votre baiser rencontrer son baiser, et

-vos étreintes rencontrer son embrassement paternel,

Il était dans la douleur de voir que ses enfants ne l’embrassaient pas.

 

Mes chers enfants, savez-vous ce que ce céleste Père veut de vous ?

Il veut être reconnu en vous et avoir sa propre place dans le centre de votre âme.

Il vous donne toute chose.

Il n’est rien qu’Il ne vous donne pas.

Il veut votre amour en tout ce que vous faites.

Aimez-le !

Que l’amour soit toujours dans votre petit cœur, sur vos lèvres, dans vos œuvres

en toutes choses .

Et ce sera la délicieuse nourriture que vous donnerez à sa Paternité.

 

Il vous aime beaucoup et veut être aimé.

Personne ne pourra jamais vous aimer comme il vous aime. Il est vrai que vous avez un père sur la terre,

mais combien différent de l’amour du Père céleste !

 

Votre père sur la terre ne peut pas toujours vous suivre,

-surveiller vos pas où dormir avec vous

Il ne palpite pas non plus dans votre cœur

Si vous tombez, il peut même ne pas le savoir.

 

Au contraire, votre Père céleste ne vous quitte jamais.

Si vous êtes sur le point de tomber, iIl vous tend sa main pour ne pas vous laisser tomber

Si vous dormez, Il veille sur vous

Et même si vous jouez et que vous faites quelque chose d’impertinent, Il est toujours avec vous et Il sait tout ce que vous faites.

Par conséquent, aimez-Le beaucoup, beaucoup !

 

Et dans mon excitation, je leur dis :

Donnez-moi votre parole que vous allez toujours, toujours L’aimer ! Dites avec moi : « Nous t’aimons notre Père qui es aux cieux.

Nous t’aimons, notre Père qui demeure dans nos cœurs ! »

 

Ma fille, à mes paroles ,certains enfants furent émus, restaient immobiles, d’autres étaient ravis, pleurèrent de joie..

Certains se sont serrés contre Moi et ils ne voulaient plus me laisser partir.

Je leur ai fait sentir la Vie palpitante de mon Père céleste dans leur petit cœur. Ils étaient dans la fête parce qu’ils n’avaient plus un Père qui était loin d’eux, mais qui demeurait dans leur propre cœur.

Et pour les raffermir et leur donner la force de me quitter,

-J’ai béni ces enfants en renouvelant sur eux notre Puissance créatrice invoquant la Puissance du Père, la Sagesse du Fils, moi-même, et la Vertu du Saint-Esprit.

Et je leur ai dit : «Allez. Vous reviendrez. Alors ils m’ont quitté…»

 

Ils allaient revenir le jour suivant, presque en foule – une masse – d’enfants. Ils se sont mis

-à surveiller quand Je devais sortir, et

-à regarder ce que Je faisais dans notre masure. Et lorsque Je sortais, ils battaient des mains.

Ils faisaient la fête et criaient tellement que ma Mère sortait pour voir ce qui se passait.

Oh ! comme elle était ravie de voir son Fils parler à ces enfants avec tant de grâce.

Son cœur débordait d’amour et elle pouvait voir les premiers fruits de ma Vie

ici-bas

 

Puisque pas un de ces enfants qui m’écoutaient – pas un seul d’entre eux – ne s’est perdu.

Sachant qu’ils avaient un Père dans leur cœur était comme un dépôt

-pour pouvoir posséder la Patrie céleste –

-pour aimer ce Père qui était aussi dans les cieux.

 

Ma fille, ce sermon que tout petit Enfant Je donnai aux enfants de l’Égypte était la fondation – l’essence de la création de l’homme.

Il contient la plus indispensable doctrine et la plus haute sainteté.

Il fait surgir l’amour à chaque instant : l’amour entre le Créateur et la créature.

Quelle douleur de voir de si nombreuses petites vies qui ne connaissent pas la Vie d’un Dieu dans leur âme !

Ces enfants grandissent sans Paternité divine comme s’ils étaient seuls au monde.

Ils ne sentent et ne savent pas combien ils sont aimés. Alors, comment peuvent-ils m’aimer ?

Sans amour, le cœur s’endurcit et la vie se dégrade. Pauvre jeunesse !

Ils s’adonnent aux crimes les plus graves…

C’est une douleur pour ton Jésus et Je veux que ce soit pour toi aussi une douleur.

 

Alors, prie pour que tous sachent

-que Je suis dans leur cœur –

-que J’aime et que Je veux être aimé.

 

 

Le divin Vouloir est toujours autour de moi . Tantôt il m’appelle

Tantôt il me tient serrée sur son giron de lumière.

Si je réponds à son appel ,si je l’embrasse à mon tour,

-Il m’aime tellement – il veut tant me donner – que je ne sais plus où le mettre.

 

Je demeure confuse au milieu de tant d’amour et de générosité J’appelle alors la sainte Volonté qui m’aime tant.

Mon doux Jésus visita ma petite âme et Il me dit avec une indicible tendresse :

 

Fille de ma Volonté, tu dois savoir que seul ton Jésus connaît les secrets de mon Fiat.

Parce que, comme Verbe du Père,

Je me glorifie en devenant le narrateur de tout ce qu’il a fait pour la créature.

Son Amour est exubérant.

Il t’a appelée en tout ce qu’il a fait,

-dans les œuvres de la Création comme

-dans les œuvres de la Rédemption.

Et si tu écoutais son appel en disant : « Je suis ici. Dis-moi ce que tu veux ? », Il te ferait le don de ses œuvres.

Si tu ne répondais pas, il continuerait toujours à t’appeler jusqu’à ce que tu écoutes.

 

Lorsqu’Il créait le ciel, il t’appelait dans sa voûte azurée en disant :

« Ma fille, viens voir le beau ciel que j’ai créé pour toi. Je l’ai créé pour t’en faire don.

Viens recevoir ce grand cadeau.

Si tu ne m’écoutes pas, Je ne peux pas te le donner et tu me laisses ici, à t’appeler constamment avec le cadeau dans mes mains.

Mais Je ne cesserai pas de t’appeler jusqu’à ce que tu possèdes mon don. »

 

Le ciel a une si grande étendue que la terre est comme un petit point en comparaison.

Par conséquent, chacun y a sa place – le ciel pour chacun J’appelle chaque créature par son nom pour lui faire ce don.

Mais qu’elle n’est pas la douleur de ma Volonté

-en appelant sans cesse et

sans être entendu.

Alors qu’elle regarde le ciel comme si ce n’était pas un cadeau pour elle.

 

Ma Volonté t’aime tellement qu’en créant le soleil,

Elle t’appelait avec ses voix de lumière et parte à ta recherche pour t’en faire cadeau.

C’est pourquoi ton nom est écrit dans le soleil avec des caractères de lumière. Il n’est pas possible que je l’oublie.

Et lorsque sa lumière descend de sa sphère jusqu’à toi, elle continue de t’appeler…

 

Elle ne se contente pas de t’appeler des hauteurs de sa sphère

Mais t’appelant de plus en plus, elle veut aller jusqu’en bas pour te dire avec sa lumière et sa chaleur : « Reçois mon cadeau. J’ai créé ce soleil pour toi. »

Et si on l’écoute, combien elle est heureuse de voir que la créature possède le soleil comme s’il lui appartenait – comme un don reçu de son Créateur.

 

Ma Volonté t’appelle partout et en tout lieu.

Elle t’appelle dans le vent :

-tantôt avec autorité, tantôt en gémissant,

-tantôt comme si elle voulait pleurer pour que tu écoutes afin de pouvoir recevoir le don de cet élément.

 

Elle t’appelle dans la mer avec son murmure pour te dire :

« Cette mer est à toi. Accepte-la comme un cadeau de moi. »

 

Si l’âme répond à l’appel, le Don est confirmé.

Si elle ne répond pas, les dons restent suspendus entre le Ciel et la terre.

En fait, si ma Volonté appelle, c’est

parce qu’Elle veut être appelée à maintenir l’échange entre elle et les créatures

pour se faire connaître et

pour faire surgir un amour incessant entre elle et celle qui vit dans son Fiat.

 

Seules les créatures qui vivent dans la Divine Volonté

-peuvent entendre ses nombreux appels

Car si elle les appelle de l’intérieur de ses œuvres,

Elle se fait aussi entendre dans la profondeur de son âme – en appelant des deux côtés.

 

Que pourrais-Je te dire de plus concernant les nombreuses fois où

-je t’ai appelée et

-t’appelle encore

dans tous les actes de mon Humanité ?

 J’ai été conçu, et je t’ai appelée pour te faire le don de ma Conception.

Je suis né, et

-Je t’ai appelée plus fort au point de pleurer et de gémir

pour obtenir ta compassion et pour que tu puisses bientôt me répondre, pour te faire le don

-de ma naissance, de mes pleurs, de mes plaintes et de mes vagissements. Si ma céleste Maman m’entourait de langes, je t’ai appelée pour être emmaillotée avec moi.

 

En somme, je t’ai appelée

-en chaque parole que je disais,

-en chaque pas que je faisais,

-en chaque peine que je souffrais,

-en chaque goutte de mon Sang.

 

Je t’ai appelée même dans mon dernier souffle sur la Croix, pour te faire don de tout.

Et pour te mettre en sûreté, je t’ai placée avec moi entre les mains de mon Père céleste.

Où ne t’ai-Je pas appelée pour te donner tout ce que J’ai fait,

-pour épancher mon amour,

-pour te faire sentir combien Je t’aimais,

-pour laisser la douceur de ma voix ravissante descendre dans ton cœur une voix qui ravit, qui crée et conquiert,

-pour entendre ta voix me dire :

« Me voici. Dis-moi, Jésus, ce que Tu veux ? »

comme une réponse à mon amour et une promesse d’accepter mes dons . Alors Je peux dire: « J’ai été entendu. Ma fille m’a reconnu et elle m’aime.»

Il est vrai que ce sont des excès de notre amour. Mais aimer sans être reconnu et aimé…

Personne ne pourrait le supporter ni continuer à vivre.

Par conséquent, nous continuerons nos folies d’Amour – nos stratagèmes

pour donner libre cours à notre vie d’Amour.

 

Puis il ajouta avec un excès d’Amour encore plus intense :

 

"Ma fille, Nous soupirons et nous angoissons souvent, parce que,

-voulant que la créature reste tout le temps avec Nous, Nous voulons en continu lui donner ce qui nous appartient.

 

Mais, sais-tu de quoi il s'agit? De notre Volonté.

En lui donnant cela, elle reçoit le bien le plus grand.

Aussi, en la submergeant de notre amour, de notre beauté, sainteté et ainsi de suite,

Nous lui disons : "Nous t'avons tellement comblée, et toi, tu ne nous donnes rien ?"

 

Du coup la créature, gênée, parce que ce qu'elle peut nous donner nous appartient,

nous donne sa volonté comme le plus bel hommage à son Créateur.

 

Veux-tu savoir ce que Nous faisons ?

Chaque fois qu'elle nous l'offre, Nous lui en octroyons le mérite

Et Nous lui accordons la Nôtre, autant de fois qu'elle nous offre la sienne,

-doublant en elle notre sainteté, notre amour etc."

 

En entendant cela j'ai dit :

"Mon cher Jésus, je suis largement gagnante en recevant le mérite autant de fois que je te donne ma volonté . Et recevoir la Tienne en échange est pour moi un très grand profit.

Mais Toi, qu'est-ce que tu gagnes?"

En esquissant un sourire, Il a répondu :

 

« À toi le mérite et à Moi le gain de recevoir toute la gloire de ma Volonté Divine.

Chaque fois que Je te La donne, ma Gloire divine, que Je reçois par la créature, est doublée, multipliée au centuple.

C’est alors que Je peux dire : « Elle me donne tout et Je lui donne tout. »

 

 

Mon vol dans le divin Vouloir continue.

Je rendais visite à Jésus dans le Sacrement et je voulais embrasser tous les Tabernacles et chaque Hostie sacramentelle pour vivre avec mon prisonnier Jésus.

 

Et je me disais : Quel sacrifice! Quel long emprisonnement , non pas durant des jours, mais depuis des siècles !

Pauvre Jésus… Pourrait-il au moins être payé de retour pour tout cela ? Mon bien-aimé Jésus, visita ma petite âme

Tout immergé dans ses flammes d’amour, Il me dit :

 

"Brave fille, ma première prison fut l'amour, lequel m'enserra en lui si étroitement, que Je ne pouvais ni respirer, ni palpiter, ni opérer sans lui. Ce fut donc mon amour qui m'emprisonna dans le tabernacle,

-mais avec raison et immense et divine sagesse.

 

Or, tu dois savoir que ce furent les chaînes de mon Amour qui me firent descendre du Ciel dans mon Incarnation.

Je vins sur la terre à la recherche de mes enfants et frères, pour leur former des prisons d'Amour, afin qu'ils ne puissent en sortir.

Mais, tout en partant, Je restai au Ciel parce que mon Amour me fit prisonnier dans les contrées célestes.

 

Maintenant, ayant accompli ma mission ici-bas, Je partis au Ciel, et Je restai en même temps, captif de chaque Hostie Sacramentelle. Mais, sais-tu pourquoi ?

 

Parce que mon amour, mon doux emprisonnement, me disait

« Le dessein pour lequel tu es descendu du ciel sur la terre n’est pas accompli. Où est le Royaume de notre Volonté ?

Il n’existe pas et n’est pas connu.

Demeure prisonnier dans chaque Hostie sacramentelle,

ainsi il n’y aura pas seulement un Jésus, comme dans notre Humanité, mais un Jésus pour chaque Hostie sacramentelle existante.

.

 

Toutes tes Vies feront brèche et fureur d'Amour

-devant la Divinité et

-dans chaque cœur qui te recevra.

 

En descendant dans les cœurs, chacune de ces vies sera parlante et dira un petit mot pour faire connaître notre Vouloir.

Tu parleras donc de notre FIAT, dans le secret du cœur des créatures, Tu seras le Porteur de notre Royaume. »

 

J’ai reconnu que les demandes de mon Amour étaient justes et j’ai accepté de rester sur terre afin de former le Royaume de ma Volonté – jusqu’au complet accomplissement de l’œuvre.

 

Tu vois, en étant aussi bien au Ciel que sur la terre,

ma Vie répandue en tant d'Hosties Sacramentelles ne sera pas inutile ici-bas.

Car cela me permettra de former avec certitude le Royaume de mon Vouloir.

 

Sans cette certitude, Je ne serais pas resté

Parce que c'est un sacrifice encore plus grand que celui de ma Vie mortelle Combien de larmes secrètes, de soupirs amers,

-au milieu de ses flammes d'amour dévorantes, dans lesquelles

Je voudrais brûler toutes les âmes qui doivent vivre dans mon Vouloir Divin,

-pour qu'elles renaissent à une nouvelle Vie.

 

Ce Règne sortira du centre de mon Amour

-qui évincera tous les maux de la terre, -comptant sur lui-même. Il armera son Omnipotence.

Après de nombreuses victoires, Il obtiendra notre Règne au milieu des créatures pour le leur donner.

 

Mais Je ne voulais pas rester captif tout seul.

Mon amour s’est enflammé plus encore et t’a choisie pour être prisonnière avec des chaînes si fortes qu’il t’est impossible de m’échapper.

C’est un épanchement de mon amour qui me permet, grâce à ta compagnie,

-de te parler abondamment de ma Volonté –

-de son impatience,

-de ses soupirs et

-de son désir de régner

C’est aussi un prétexte de mon Amour

pour pouvoir dire devant la suprême Majesté :

« Une créature de la race humaine est déjà notre prisonnière.

Nous lui parlerons de notre Volonté

pour la faire connaître et étendre son Royaume.

 

Cette prisonnière est comme un dépôt pour toute la famille humaine pour que nous ayons notre Royaume de droit.

Je peux dire que chacune de mes vies sacramentelles est également comme un dépôt que Je vous donne,

-suffisant pour assurer mon Royaume pour mes enfants.

 

Mais à ces nombreux dépôts, mon amour voulait ajouter le dépôt d’une simple créature qui porte les marques de mon emprisonnement :

-pour renforcer les liens entre la créature et le Créateur

-pour accomplir et finaliser le Royaume de notre Volonté parmi les créatures. »

 

Mes prières dans chaque Tabernacle sont incessantes pour que les créatures connaissent ma Volonté et la laissent régner

Tout ce que je souffre – pleurs et soupirs

-Je l’envoie au Ciel pour obtenir que la Divinité concède une grâce si grande.

-Je l’envoie vers chaque cœur,

pour qu’ils aient compassion de mes pleurs et de mes souffrances et qu’ils acceptent de recevoir un bien si grand.

 

Jésus garda le silence et je me disais : « En se faisant prisonnier, mon cher Jésus accomplit un acte d’héroïsme si grand que seul un Dieu en était capable. Mais tout en étant prisonnier, il est également libre D’autant plus qu’Il est libre dans le ciel où il possède la plénitude de sa liberté.

Et même sur terre, combien de fois ne vient-il pas à moi sans ses voiles sacramentels ?

 

Mais ma pauvre existence est emprisonnée… et cette fois, c’est bien réussi. Il sait en quelle étroite prison il m’a placée et combien mes chaînes sont dures. Et je ne peux pas être comme lui, qui est à la fois prisonnier et libre…

Ma prison est continuelle. » Je pensais cela lorsque Jésus reprit :

 

Ma fille, ma pauvre fille, tu as subi le même sort que Moi!

Lorsque mon Amour veut accorder un bien, il n’épargne rien – ni sacrifices ni souffrances.

C’est presque comme s’Il ne voulait pas entendre parler d’autre chose : son seul objet est de faire naître ce Bien. Il fallait que Je le fasse.

Il ne s’agissait pas d’un Bien quelconque, mais de l’établissement du Royaume de la Divine Volonté sur la terre. Ce Bien sera si grand qu’aucun autre ne peut lui être comparé.

Tous les autres seront comme

des gouttes d’eau devant la mer

de petites étincelles devant le soleil.

 

Par conséquent, ne sois pas surprise si, comme tu dis,

« cette fois, c’est bien réussi ».

Ton emprisonnement continuel était nécessaire à mon amour

-pour me tenir compagnie et

-pour me permettre de te parler de la connaissance de ma Volonté qui est pour moi si importante et qu’il me fallait faire connaître.

 

Tu dois savoir que lorsque Je t’en parle, mon Amour

-te paie de retour et

-te libère des entraves de ta volonté humaine pour te rendre libre dans les territoires et les domaines du Royaume de ma Volonté.

 

Toute la connaissance est dirigée vers ceci :

libérer la créature des chaînes

-de sa volonté,

-de ses passions et

-de ses misères.

 

Par conséquent, remercie-Moi pour ce que J’ai fait de toi. Mon Amour saura comment te payer de retour.

Je tiendrai compte de chacun de tes respirations et de chaque instant de ton emprisonnement.

 

Ensuite je continuais à penser aux prodiges du divin Vouloir. Mon bien-aimé Jésus ajouta :

 

Fille de ma Volonté, comme l’a dit ton Jésus,

-en descendant du Ciel sur la terre : « Je m’en vais et Je reste ».

Lorsqu’il est monté au Ciel, Il a dit : « Je reste et Je m’en vais ».

Ma parole répète, en descendant comme Sacrement dans les créatures :

« Je m’en vais et Je reste dans les Tabernacles ».

 

De la même manière, la créature qui vit dans ma Volonté peut répéter ma parole dans tous ses actes.

Dès qu’elle commence son acte, son Jésus est formé dans cet acte. Ma vie a la vertu de se multiplier à l’infini aussi souvent que Je le veux.

 

Par conséquent, en toute vérité, elle peut dire :

« Je m’en vais et je reste. »

Je m’en vais au ciel

-pour le béatifier,

-pour atteindre ma Patrie et

-pour faire connaître à tous mon cher Jésus que j’ai enfermé dans mon acte

afin que tous puissent profiter de sa présence et l’aimer.

 

Je reste sur terre, comme Vie,

-en soutien et défense pour tous mes frères et sœursQue de beautés dans un acte accompli dans ma Volonté !

 

Mon pauvre esprit nage dans la mer du divin Vouloir. Son murmure est continuel – mais que murmure-t-il ?

Amour, âmes, et lumière qui veut investir chacun de ses enfants et régner parmi eux.

Oh ! combien de stratagèmes d’amour Il utilise pour les faire rentrer dans le sein de sa lumière d’où ils sont issus.

Et Il s’écrie dans sa douleur :

« Mes enfants, mes enfants, laissez-moi régner et je vous donnerai tant de grâces que vous reconnaîtrez que vous êtes les enfants de votre Père céleste !

»

Mon esprit se perdait dans cette mer divine

Mon doux Jésus, ma douce vie, répéta sa petite visite Toute bonté, Il me dit :

 

Ma petite fille de mon divin Vouloir,

-si grande est mon impatience,

-si nombreux les soupirs.

Parce que ma Volonté veut régner dans l’acte de la créature.

Je commence à épier pour voir si l’âme appelle l’acte premier de mon Vouloir dans ses propres actes.

 

Lorsqu’Il est appelé,

Il prend un air de fête et court s’insuffler dans l’acte de la créature

-pour imprimer sur elle sa Force créatrice et

-pour le convertir en nature divine.

Alors, cette créature sent la nature de l’Amour divin qui

-l’investit,

-l’entoure et

-s’écoule comme du sang

dans ses veines jusque dans la moelle de ses os, dans le battement de son cœur.

Son être tout entier ne parle que d’Amour.

La conversion des actes humains en Nature divine

est le plus grand prodige que peut accomplir ma Volonté.

Elle ne peut donner que ce qu’elle possède :

Elle possède l’amour et c’est l’amour qu’elle donne.

 

Oh ! combien elle est heureuse

-de n’avoir et de ne ressentir que de l’amour,

-et de ne pouvoir être sans aimer.

On peut dire que ma Volonté a jeté la créature dans son propre labyrinthe d’Amour.

 

Aussi, si elle adore, remercie où bénit, sa Force divine court

-changer cette adoration, cette action de grâces et cette bénédiction en Nature divine.

 

Par conséquent, la créature a en son pouvoir, comme par nature,

de toujours adorer, remercier et bénir la suprême Majesté. Parce que ce que ma Volonté communique par nature

-possède l’acte continuel et incessant.

 

Nous la tenons alors à notre disposition. Notre Amour

-trouve quelqu’un qui L’aime avec son propre Amour et

-ressent le besoin de se déverser,

ayant trouvé une créature en qui libérer ses épanchements.

 

Notre majesté trouve ses adorations éternelles dans la créature qui peut réellement lui dire un divin Merci – un divin Je te bénis.

En somme, nous trouvons quelqu’un qui peut nous donner de nous-mêmes. Oh ! combien nous aimons cette créature plus que céleste.

Elle nous garde toujours en activité

de sorte que nous pouvons lui donner tout ce que nous voulons. Et pour nous, donner signifie être plus béatifiés et plus heureux.

Par contre, celle qui ne vit pas dans notre Vouloir nous laisse oisifs – sans activité.

 

Et si nous donnons quelque chose, tout est mesuré Puisque nous ne savons pas où le mettre.

Nous craignons que cette créature

-ne le perde et

-ne soit pas capable d’apprécier le peu que nous lui donnons.

Puis, avec encore plus d’inquiétude, Il ajouta :

 

Ma bonne fille, les prodiges que mon Fiat opère dans l’acte de la créature qui vit en Lui sont inouïs.

Lorsqu’Il voit qu’elle est sur le point de l’accomplir, mon Fiat court prendre cet acte entre ses mains

Il le purifie, le façonne et l’investit de sa lumière. Puis il regarde

-pour voir si cet acte peut recevoir sa sainteté et sa beauté

pour voir s’Il peut l’enclore dans son immensité.

Et s’il peut laisser s’écouler en lui sa puissance, son amour.

 

Une fois qu’il a fait tout cela – parce que rien ne peut manquer à son acte – Il l’embrasse, Il l’étreint et Il s’épanche tout entier sur lui.

Avec un amour et une solennité indescriptibles,

Il prononce son Fiat omnipotent et

Il crée un autre lui-même dans cet acte.

 

Les Cieux deviennent tout attentifs lorsque ma Volonté est sur le point d’opérer dans l’acte de la créature ; émus, émerveillés et ravis ils s’exclament :

« Est-il possible qu’un Dieu trois fois saint

-avec sa Volonté aime au point de se créer lui-même dans l’acte de la créature ? »

 

Mon Fiat revient voir ce qu’il a fait dans l’acte de la créature et Il en est enchanté – ravi de voir une vie nouvelle.

Saisi d’une joie indescriptible,

-Il met le ciel tout entier en fête et

-Il déverse une abondance de grâces sur toute la terre. J’appelle ces actes :

« Ma Vie, mon Acte, l’écho de ma Puissance - les Prodiges de mon Amour».

 

Ma fille, rends-moi heureux.

Telles sont les joies de la Création – les fêtes de ma vertu créatrice :

être capable de former une de mes Vies pour chaque acte accompli par la créature.

Par conséquent, appelle-moi toujours dans tes actes, ne me laisse jamais de côté

Et Je ferai toujours des choses nouvelles en toi – à en étonner tous les peuples.

Je n’aurai le retour et la gloire de la Création tout entière

que lorsque J’aurai rempli le ciel et la terre d’un grand nombre de mes Vies nouvelles.

 

 

 

Je suis sous l’empire du divin Vouloir.

Sa vertu créatrice a une telle force

qu’elle fait sentir son doux empire sur la pauvre créature. Celle-ci, doucement , sans se sentir forcée,

s’accorde avec le Fiat,

lui donne toute liberté de faire tout ce qu’il veut. Elle lui dit même :

« Combien je suis honorée

-que tu veuilles faire un prodige de mon être

-au point de vouloir utiliser ta force créatrice et opérante dans ma pauvre âme.

»

 

Mon esprit était immergé dans la vertu créatrice du divin Fiat Mon Jésus me dit

:

 

Fille de ma Volonté, combien mon Fiat est beau lorsqu’il opère avec sa vertu créatrice ! Tu vois qu’il n’utilise pas la violence, mais la douceur – une irrésistible douceur

Peut-être plus irrésistible que la violence elle-même.

Il embaume la créature de sa douceur, en lui faisant sentir la beauté du divin. Si bien qu’elle-même s’écrie : » Dépêche-toi, sainte Volonté, ne tarde pas plus longtemps.

Je languis de te voir opérer en moi avec ta vertu créatrice. »

Ma fille, nous n’avons jamais aimé des choses ou une volonté forcées. De fait, nous ne voulons même pas de ces choses.

Elles sont très humaines et ne s’accordent pas avec notre Amour et nos œuvres.

Tout est spontanéité et plénitude de Volonté.

Nous voulons un bien, nous le désirons et nous le faisons.

 

Et nous le faisons avec une telle plénitude d’Amour et de Grâce que personne ne peut nous égaler.

Au point que si nous ne voyons pas de spontanéité et de désir de recevoir le bien que nous voulons faire dans la créature, nous ne faisons rien.

Tout au plus, nous attendons, en lui faisant entendre

nos soupirs

notre impatience anxieuse Mais nous n’agissons pas?

pas avant de la voir disposée avec amour à recevoir l’œuvre de son Créateur.

 

Maintenant tu dois savoir que la vie de notre Volonté continue à grandir dans la créature avec chaque acte qu’elle accomplit en Elle

Lorsqu’elle atteint la plénitude où tout en elle est ma Volonté, nous commençons à déployer notre Amour et nos Grâces afin qu’à chaque instant nous lui donnions

un Amour nouveau et

-de nouvelles grâces surprenantes.

 

Nous manifestons

notre pompe divine ainsi que

la magnificence et la splendeur de nos stratagèmes d’amour.

Tout ce que nous lui faisons porte la marque de la générosité de son Créateur. Lorsque l’âme est remplie de notre divin Vouloir, nous ne ménageons rien:

-ce que nous avons, nous le donnons

-et tout ce qu’elle désire est à elle.

 

L’opulence dont nous témoignons est telle que

-nous faisons couler une note de nos divines mélodies pour chacun de ses actes,

de sorte que même notre musique ne puisse lui manquer.

Et elle joue souvent pour nous de magnifiques petites sonates de nos notes divines

Oh! combien nous sommes ravis dans les harmonies de nos mélodies et de nos sons divins.

Tu dois savoir que pour l’âme qui vit dans notre Volonté, nous surpassons l’opulence, la pompe, la magnificence et la somptuosité que nous avons utilisées dans la Création.

Tout était abondance :

abondance de lumière qui ne peut être mesurée,

extension des cieux, opulents de beautés et ornés d’innombrables étoiles.

Chaque chose fut :

-créée avec abondance,

-investie d’une splendeur et d’une opulence

telle que personne ne pourrait jamais manquer de rien.

Au contraire, chacun peut donner sans avoir besoin de recevoir.

 

Seule la volonté humaine

-impose des limites et des contraintes à la créature,

-la plonge dans les misères et

-l’empêche de recevoir mes biens.

 

Par conséquent, j’attends impatiemment

-que ma Volonté puisse être connue et

-que les créatures puissent vivre en Elle.

 

Je ferai alors montre de tellement d’opulence

que chaque âme sera comme une nouvelle Création :

belle, mais distincte de toutes les autres. Je m’amuserai.

Je serai son insurpassable architecte Je déploierai tout mon art créateur.

Oh !

-combien J’attends ce moment,

-combien Je le désire,

combien Je soupire.

La Création n’est pas terminée.

Il me reste encore à accomplir mes plus belles œuvres.

 

Par conséquent, ma fille, laisse-moi travailler. Et sais-tu quand je travaille ?

Quand je te manifeste une Vérité sur ma Divine Volonté. Je deviens immédiatement l’architecte

Et je travaille en toi avec mes mains créatrices

afin que cette Vérité puisse devenir la Vie dans ton âme. Oh ! combien Je prends plaisir à mon travail.

L’âme devient comme une cire malléable dans ma main

-pour être formée dans la Vie que Je veux.

 

Par conséquent, sois attentive et laisse-Moi faire.

 

 

(1 ) Mon vol continue dans le divin Vouloir.

Oh ! combien je me sens perdue dans son immensité. Sa puissance et son activité sont telles que

lorsqu’il opère dans l’acte de la créature,

 

Il veut

-donner cet acte à tous,

-remplir le ciel et la terre pour faire voir et sentir à tous

ce qu’il peut faire et combien il peut aimer.

 

J’étais surprise

Mon bien-aimé Jésus, rendait une visite à ma petite âme. Toute bonté, Il me dit :

 

Ma bienheureuse fille,

l’Amour de ma Volonté qui opère dans la créature est tel qu’Il peut sembler incroyable.

 

Lorsqu’Elle travaille, ma Volonté veut que tous reçoivent cet acte et se l’approprient.

Avec son souffle omnipotent, ma Volonté met des ailes sur cet acte afin de l’imposer

-au soleil, aux cieux, aux étoiles, au vent, à la mer et même à l’air que tous respirent.

Puis l’acte s’élève plus haut jusqu’aux régions célestes .

Tous – les anges, les saints, la Mère et Reine, et même notre Divinité – subissent cet acte. De ce fait chacun peut dire : « Cet acte est le mien. »

 

Et sais-tu pourquoi ?

L’Amour de ma Volonté est tel qu’Il veut

-que chacun possède cet acte, qui donne la Vie à tous.

Il veut décorer, orner et revêtir tous et toute chose de sa Vertu créatrice

afin de recevoir de toute chose et de chacun la Gloire, l’Amour et l’Honneur de ma Volonté.

 

Mon Vouloir n’arrête jamais.

Il n’est satisfait que lorsqu’il voit que son acte a rempli toutes choses.

Il emporte alors avec lui – comme en triomphe – la créature qui L’ a laissé opérer librement dans son acte, pour le faire connaître et aimer par tous.

 

Ce sont nos fêtes – nos pures joies de Création :

pouvoir mettre dans l’acte humain de la créature ce qui nous appartient comme si nous voulions doubler notre puissance, notre immensité, notre amour et notre gloire à l’infini dans cet acte.

 

Et cela n’a rien d’étonnant – notre Divine Volonté est partout.

Par conséquent nos actes qui animent les actes de la créature s’envolent,

-vont s’abriter dans notre Vouloir,

même dans les endroits les plus petits et les plus secrets où ma Volonté est présente.

 

Ces actes nous servent de retour d’Amour pour toute la Création, comme une très douce compagnie – narrateurs de notre Être suprême.

C’est pourquoi notre amour est exubérant pour celle qui veut vivre dans notre Fiat.

Nous avons les yeux fixés sur elle – presque pour l’espionner – et voir quand elle nous donnera son acte pour laisser notre vertu créatrice opérer en lui.

Cette créature est pour nous

-le témoignage de notre amour

-l’activité de notre puissance.

Elle devient la répétitrice de notre propre Vie.

 

Après quoi je continuai ma ronde dans le divin Vouloir

Mon doux Jésus transportait ma petite volonté dans l’acte créateur de sa Volonté.

Mon Dieu, que de surprises !

Ma pauvre intelligence se perd et elle est incapable de rien dire.

Puis, mon toujours adorable Jésus, me refaisant sa brève petite visite. Toute bonté Il me dit :

 

Ma bonne fille,

notre Fiat a manifesté notre amour opérant, puissant et sage dans la Création. De telle sorte que toutes les choses créées sont remplies

-de notre amour,

-de notre puissance,

-de notre sagesse et

-de notre indicible beauté.

Nous pouvons les appeler « les administrateurs de notre Être suprême ».

 

Mais nous avons fait plus encore dans la création de la Reine Souveraine. Notre amour n’était pas satisfait par une simple démonstration.

Il voulait adopter une attitude

-de piété,

-de tendresse et

-de compassion, profonde et intime

au point de se transformer en Larmes d’Amour pour les créatures.

C’est pourquoi, en prononçant notre Fiat pour la créer et l’appeler à la vie,

-nous avons créé le pardon, la miséricorde et la réconciliation entre nous et l’humanité.

Nous les avons déposés dans cette céleste Créature comme administrateurs entre nos enfants et les siens.

 

Par conséquent,

la Dame souveraine possède des mers

-de pardon,

-de miséricorde et

-de piété,

-ainsi que des mers de larmes de notre amour

dans lesquelles elle peut couvrir toutes les générations humaines, régénérées dans ces mers créées par nous en elle –

-des mers de pardon, de miséricorde et de piété

-d’une tendresse propre à adoucir les cœurs les plus durs.

 

Ma fille, il était juste que tout soit déposé dans cette céleste Mère

afin que, possédant le règne de notre Volonté, nous puissions tout lui confier.

 

Elle est la seule qui possède suffisamment d’espace pour pouvoir posséder ces mers créées par nous.

 

Avec sa puissance créatrice et préservatrice,

notre Volonté maintient intact tout ce qu’elle crée,

sans que rien ne diminue jamais malgré nos dons continuels.

 

C’est pourquoi là où notre Volonté n’est pas présente,

-nous ne pouvons ni donner, ni confier, ni déposer,

-nous ne trouvons tout simplement pas l’espace.

 

Notre amour demeure entravé dans l’accomplissement des nombreuses œuvres magnifiques que nous voulons accomplir dans les créatures.

Ce n’est que dans la Dame souveraine que notre amour

-ne trouve aucun obstacle et

-il a manifesté et accompli tant de merveilles

qu’il lui a donné la divine Fécondité et a fait d’elle la Mère de son Créateur.

 

Alors, mon bien-aimé Jésus m’a montré tous les actes qu’il a accomplis avec sa céleste Mère . Leurs mers d’amour devenaient alors une. Soulevant leurs vagues jusqu’au Ciel, ils investissaient toute chose, même notre Divinité.

Ils formaient une dense pluie d’amour sur notre Être divin.

Ces mers apportaient l’amour de tous – le rafraîchissement et le baume par lequel notre Être divin était apaisé – tournant la Justice en mouvement d’Amour pour les créatures.

 

On peut dire que notre Amour régénérait la famille humaine d’un amour nouveau

Dieu l’aimait avec un Amour redoublé – mais où ? Dans la Reine et dans son cher Fils.

 

Écoute maintenant une autre surprise. Lorsque, petit enfant,

-Je suçais le lait de ma Maman,

-Je suçais les âmes parce qu’elle les gardait en dépôt

En me donnant son lait, elle déposait en Moi toutes les âmes.

 

Elle voulait

-que Je les aime,

-que Je les embrasse toutes et

-que Je fasse d’elles ma victoire et la sienne.

Mieux encore – en me donnant le lait, elle me faisait téter sa maternité et sa tendresse, s’imposant sur moi de telle sorte que j’aimais les hommes avec un amour maternel et paternel. Je recevais en moi sa maternité et son indicible tendresse, de sorte que j’aimais les âmes avec un amour divin, maternel et paternel.

 

Après avoir déposé toutes les âmes en moi, avec un de mes stratagèmes d’amour – avec un souffle, avec un doux regard – je les redéposai dans son Cœur maternel et pour la payer de retour, je lui donnai mon amour paternel – mon amour divin qui est incessant, ferme, inébranlable et ne change jamais.

L’amour humain change facilement, c’est pourquoi je voulais que mon inséparable Mère ait les mêmes attributs que mon amour pour aimer les âmes comme seul Dieu peut aimer. Par conséquent, chaque acte qu’elle accomplissait, des plus petits jusqu’aux plus grands, était un échange de dépôt des âmes – moi en elle et elle en moi.

Plus encore, je peux dire que nous multipliions ce dépôt des âmes parce que je gardais dans mon divin Cœur, avec la plus grande jalousie, tout ce que je recevais de ma chère Maman comme le plus grand cadeau qu’elle pût me faire.

 

Et elle recevait mon don si jalousement qu’elle utilisait toute sa maternité pour conserver ce don que son Fils lui faisait.

Dans ces échanges de dépôt, notre amour grandissait et aimait toutes les créatures avec un amour nouveau.

Nous formions des projets sur la manière de les aimer plus encore et de faire leur conquête, par l’amour, en exposant notre vie pour les sauver.

 

 

Je suis dans les bras du divin Vouloir qui m’aime tellement et qui pour me le montrer veut continuellement me raconter son éternelle et longue histoire d’amour, ajoutant toujours de nouvelles surprises, au point que l’on en demeure ravi en trouvant impossible de ne pas l’aimer.

Seuls des êtres ingrats et stupides pourraient ne pas l’aimer.

Le divin Fiat m’a fait prendre conscience de tout ce qu’il avait fait dans la

descente du Verbe sur terre, et mon Jésus, me refaisant sa petite visite, toute bonté, me dit :

 

Ma petite fille de ma Volonté, tu dois savoir que mon amour est si grand qu’il a besoin d’être libéré et de confier ses secrets à celle qui vit dans ma Volonté afin qu’en prenant conscience de toute chose, nous puissions l’aimer d’un seul amour et répéter en elle tout ce que j’ai fait en moi-même.

Écoute, ma fille, les excès auxquels mon amour s’est livré en me faisant faire des choses inouïes et incroyables pour les esprits créés.

 

En venant sur terre, je voulais me faire Jésus pour chaque créature qui avait existé, existe et existera. Chacune devait avoir son propre Jésus

complètement à elle

à sa disposition.

 

Chacune devait avoir ma Conception pour demeurer conçue en moi – ma naissance pour renaître,

mes larmes pour être lavée, mon âge infantile pour être restaurée et commencer sa vie nouvelle,

-mes pas pour guider les siens,

-mes œuvres pour faire se lever ses œuvres dans les miennes,

-mes souffrances comme baume et force pour ses souffrances

et en remboursement de toute dette contractée envers la divine Justice,

-ma mort pour retrouver sa vie,

-ma Résurrection pour renaître entièrement dans ma Volonté, pour la gloire qu’elle devait donner à son Créateur.

 

Et tout cela avec le plus grand Amour, avec raison,

-avec Justice et

-avec la plus haute Sagesse.

 

Mon céleste Père

-devait trouver en moi autant de vies auxquelles Il avait donné et aller donner le jour,

afin d’être satisfait, glorifié et payé de retour pour son grand amour. Même si toutes les créatures n’allaient pas prendre cette vie,

mon Père céleste exigea ma vie

afin d’être glorifié pour tout ce qu’il avait fait dans l’œuvre de Création et de Rédemption.

 

Je peux dire que dès que l’homme se retira de ma Volonté,

-la gloire qui était due à mon divin Père cessa. Par conséquent,

-si Je n’avais pas formé de moi-même un Jésus pour chaque créature

existante,

la gloire du Père céleste aurait été incomplète. Et je ne peux pas faire des œuvres incomplètes.

 

Mon Amour aurait été en guerre contre Moi si je n’avais pas formé beaucoup de Jésus : -premièrement, pour notre propre gloire et décorum, et

-ensuite, pour donner ce bien complet à chaque créature.

 

Notre douleur est innombrable.

Car, malgré toutes mes Vies offertes à chaque créature

-certaines ne les reconnaissent,

-d’autres ne les regardent même pas,

-d'autres ne s'en servent pas ou n'en prennent que quelques miettes, voire les offensent.

Rares sont celles qui disent:

 

"Je fais la Vie de Jésus, avec Jésus, j’aime comme Jésus et je veux ce que Jésus veut."

 

Ces créatures sont, avec moi, le retour de la gloire et de l’amour de Création et de Rédemption.

Mais même si toutes mes vies ne servent pas à la créature,

-elles servent admirablement la gloire de mon divin Père

Puisque je ne suis pas venu sur terre seulement pour les créatures,

-mais également pour réintégrer les intérêts et la gloire de mon Père céleste.

 

Oh ! Si tu pouvais voir

-le beau cortège que forment mes Vies autour de notre Divinité, et

-combien d'amour et de gloire émanent d'elles, tu en serais si émerveillée qu'il te serait difficile de rentrer en toi-même !

 

Jésus garda le silence. Je restai avec la scène dans mon esprit de tous ces Jésus pour autant de créatures existantes.

Mais j’avais une épine dans mon cœur qui me torturait et me remplissait d’amertume – jusque dans la moelle de mes os – pour une personne qui m’était très chère, nécessaire à ma pauvre existence, qui était en danger de mort

Je voulais à tout prix sauver cette personne.

Par conséquent, j’ai pris la Divine Volonté, je l’ai faite entièrement mienne et dans ma souffrance, j’ai dit à Jésus : « Jésus, ta Volonté est la mienne.

Ta Puissance et ton Immensité sont en mon pouvoir. Je ne le veux pas

C’est pourquoi toi non plus tu ne dois pas le vouloir. »

Mon Dieu, j’avais l’impression de combattre une Puissance.

Et afin de gagner, mon esprit s’était mis devant la Divinité tandis que je plaçais autour d’elle - l’étendue des cieux avec toutes les étoiles en prière,

l’immensité de la lumière du soleil avec la force de sa chaleur,

la Création tout entière – en prière . Et également

les mers de puissance et d’amour de la Reine du ciel,

mes souffrances et le sang répandu par Jésus,

comme autant de mers autour de la Divinité – toutes en prière.

 

Et ensuite, tous les Jésus pour chaque créature,

afin qu’ils puissent donner un soupi , une prière, pour obtenir ce que je voulais.

 

Mais quels ne furent pas ma surprise et mon émoi

-en voyant et en entendant

que tous les Jésus de toutes les créatures priaient pour obtenir ce que je voulais.

Je restai confuse en voyant tant de bonté et de complaisance divines. (5)Qu’il soit remercié et béni à jamais. Et que tout soit pour sa gloire.

 

Je suis sous l’empire du divin Vouloir qui aime et soupire d’être reconnu dans toutes ses œuvres. Il semble prendre la petite créature par la main, l’emporter dans son vol

pour lui montrer tout ce qu’il a fait, combien il l’a aimée en chaque chose créée, et comment, de droit, il veut être aimé en retour.

 

Aimer sans recevoir de l’amour en retour est la plus grande des souffrances. J’ai été surprise, et mon toujours adorable Jésus, visitant ma petite âme, toute bonté me dit :

 

Ma bienheureuse fille, aimer et être aimé, est pour notre amour le meilleur des repos.

Le bonheur de la terre s’unit au bonheur du ciel

Lorsqu’ils s’embrassent, nous sentons que la terre elle aussi

-fait notre délice, nous apporte l’amour de la créature qui nous reconnaît et nous aime.

Elle nous apporte la plus belle des joies et le plus grand des bonheurs. D’’autant plus que les joies du ciel sont les nôtres et que personne ne peut nous les enlever.

Et celles que nous recevons par l’amour de la créature sont pour nous des joies nouvelles qui forment nos nouvelles conquêtes.

 

Après nous avoir reconnus dans nos œuvres,

-la créature vole pour reconnaître celui qui l’a créée. Être reconnus est pour nous la gloire la plus grande

-l’amour le plus intense que nous puissions recevoir.

C’est en étant reconnus que nous formons notre armée, la divine milice,

-notre peuple à qui nous ne demandons rien d’autre que le tribut d’être aimés.

 

Nous mettons toutes nos œuvres à leur disposition pour les servir,

-donnant en abondance tout ce qui peut les rendre heureux.

S’ils ne nous reconnaissent pas, nous sommes comme le Dieu sans armée et sans peuple. Quelle douleur de donner le jour à tant de créatures et de rester sans armée et sans peuple !

 

Maintenant, écoute encore.

Dès que la créature nous reconnaît dans les choses créées – et qu’elle nous aime,

nous scellons en elle une note d’amour et de bonheur pour son Créateur. En continuant à reconnaître son Créateur,

elle nous reconnaît et

Nous reconnaissons notre Être divin en elle.

 

Si tu savais ce que signifie se reconnaître l’un l’autre !

Notre amour, en étant aimé, nous donne la paix et aime plus intensément celle qui L’aime.

Il atteint un tel excès que pour se reconnaître dans la créature, il se crée lui- même.

Mais pour quoi faire ?

Pour se reconnaître dans la créature et être aimé.

 

Qu’il est beau de nous reconnaître nous-mêmes dans la créature !

Elle devient pour nous notre trône, notre chambre divine – notre ciel. Les mers de notre amour l’inondent.

Ses petits actes forment des vagues d’amour qui

-nous aiment,

-nous glorifient et

-nous bénissent

Elle nous reconnaît en nous-mêmes.

Elle nous reconnaît en elle-même.

Elle nous reconnaît dans toutes les choses créées.

Et nous la reconnaissons dans toutes nos œuvres :

-dans le ciel, dans le soleil,

-dans le vent

-en toutes choses.

Notre amour, uni à notre Fiat,

-la porte partout et

-nous la plaçons en ordre à l’intérieur de toutes nos œuvres.

 

Après quoi mon esprit continua à baigner dans la mer du divin Vouloir. Mon Dieu, que de surprises, que de merveilles !

Et mon doux Jésus, visitant ma petite âme tout inondée de ses flammes d’amour, me dit :

 

Bienheureuse fille de ma Volonté,

mon amour ne me laisse pas en paix s’Il ne me fait pas révéler de nouvelles surprises concernant le divin Fiat.

Il veut te faire connaître la sublimité et la noblesse de la place qu’il occupe pour ceux qui vivent dans le divin Vouloir, à la fois dans la Création et dans notre Être divin.

Tu dois savoir que la créature qui vit dans notre Divine Volonté occupe la première place dans la Création.

Toutes les choses créées se sentent si reliées et unies à elle qu’elles deviennent ses membres inséparables.

 

Par conséquent,

le soleil est son membre, l’étendue du ciel, le vent et l’air

- que tous respirent sont ses membres.

Toutes les choses créées se sentent heureuses – honorées d’être les membres de cette créature fortunée ; et certaines deviennent son cœur, d’autres sa main, d’autres encore ses pieds, ses yeux, son souffle.

En somme, il n’y a pas une chose créée qui n’ait sa place distincte et n’exerce le ministère d’être son membre.

Son âme, comme la tête, garde ses membres en ordre et reçoit de Dieu tout l’amour,

toute la sainteté, toute la gloire et tous les biens que contiennent les choses créées

D’autant plus que toutes les choses créées sont également nos membres.

 

Par conséquent, pour la créature qui vit dans notre Volonté,

-ses membres sont les nôtres et nos membres sont les siens.

Ils maintiennent notre Être suprême en communication avec la créature et nous

devenons pour elle plus que le sang qui circule dans les veines de son âme. Le continuel battement d’amour en palpitant dans son cœur.

 

La respiration divine en respirant dans son âme. Aimant cette créature d’un amour excessif,

nous mettons en circulation son petit amour et ses actes dans notre Être divin. Nous sommes jaloux des battements de son cœur et de son souffle

Nous les enfermons dans les nôtres.

 

Rien ne sort d’elle qui ne demeure enfermé en nous-mêmes

-pour la payer en retour de notre amour et

-pour entendre son doux et délicieux refrain :

« Je vous aime, je vous aime, je vous aime ».

 

Lorsque notre amour ne trouve pas l’amour de la créature,

-il demeure suspendu et

-il crie de douleur comme s’il voulait assourdir la créature en lui disant :

 

« Pourquoi est-ce que tu ne nous aimes pas ?

Ne pas nous aimer et pour nous la plus cruelle des blessures. »

 

Mais ce n’est pas tout.

 

Si notre amour n’atteint des excès, il n’est pas satisfait. Veux-tu savoir pourquoi nous avons fait de la Création de nombreux membres qui devaient

nous servir comme nos membres

ainsi que les membres de la créature ?

Nous avons placé en chaque chose créée nos dons, notre sainteté et notre amour

-comme porteurs de ce que nous voulions donner à la créature et

comme messagers de ce qu’elle faisait pour nous.

 

Toutes les choses créées sont des dépositoires comblés de tout ce que nous voulions lui donner.

Le ciel, avec toutes ses étoiles, symbolise

-la multitude de nos actes nouveaux et distincts que nous voulions lui donner.

Le soleil symbolise

notre lumière éternelle avec laquelle nous voulons l’inonder, et

la chaleur et ses effets représentent notre amour qui veut également l’inonder pour lui faire sentir combien nous l’aimons,

alors que ses effets sont la variété des beautés dont nous voulions la revêtir.

 

Dans chaque souffle du vent, nous placions nos baisers et nos caresses amoureuses,

Et dans ses vagues impétueuses notre amour dominant, pour l’emporter dans notre amour avec nos étreintes afin de la rendre inséparable de nous.

En somme, chaque chose créée possède nos dons destinés à la créature.

 

Mais qui donc les prend ?

Uniquement celles qui vivent dans notre Volonté.

Je peux dire que toutes les choses créées sont remplies de nos dons,

-mais elles ne peuvent pas les donner ,

elles ne peuvent pas être leurs porteuses parce qu’elles ne trouvent pas celle qui vit dans notre divin Fiat, qui a la vertu et le pouvoir de placer la créature en communication avec toutes nos œuvres –

plus que ses propres membres – et avec son Créateur lui-même

plus que sa propre vie.

 

Combien de prodiges inouïs n’allons-nous pas sortir de notre Sein divin pour les créatures qui laisseront régner notre Volonté !

 

Nos œuvres chanteront triomphes et victoires Et les mains pleines :

nous donnerons en abondance

les dons et les biens de leur Créateur qu’elles possèdent.

 

Toutes seront heureuses :

celles qui donnent et

celles qui reçoivent.

 

Par conséquent, sois attentive et ne t’inquiète de rien

sinon de vivre dans ma Volonté. Parce que

-J’ai beaucoup à te donner,

-et toi, tu as beaucoup à recevoir.

 

J’étais surprise et je me disais :

« Ce qu’il vient de dire est-il réellement possible ? Cela semble incroyable ! » Et mon doux Jésus ajouta :

 

Ma fille, ne sois pas surprise. Tu dois savoir que tout ce que nous avons fait devait servir la créature qui devait posséder ma Divine Volonté comme Vie.

C’était nécessaire à notre décorum, notre sagesse, notre puissance, et à notre Majesté. Lorsque la créature s’est retirée de notre Volonté, la Justice exigeait que nous lui enlevions tout ce qui devait servir dignement notre suprême Majesté.

Et la créature est restée comme une tête sans ses membres.

Pauvre tête qui n’a pas de membres ! Quel bien pourrait-elle jamais faire ?

Il est vrai que la tête a la suprématie sur les membres, mais sans les membres, la tête ne peut rien faire.

Elle n’a pas de Vie et pas d’œuvres.

 

Mais puisque ma Volonté veut retourner dans la créature, mon amour veut , exige

non seulement la restitution des membres,

mais également la Vie même de Celui qui les a créés.

Le règne de notre Volonté

-remettra en vigueur toutes ses œuvres et

-rendra à la créature tout ce qu’elle a perdu en faisant sa propre volonté humaine

qui

-dévaste tous les biens,

-brise toutes les communications avec nos œuvres et avec son Créateur lui- même,

pour devenir comme un os disloqué qui

-perd toute communication avec tous ses membres

-et n’apporte que souffrance.

 

 

 

 

La mer du divin Vouloir ne cesse de me plonger dans ses vagues comme s’il voulait que rien d’autre n’entre en moi que sa lumière,

afin de grandir en moi par sa lumière, sa chaleur et la vie de sa Volonté.

 

Mais je me sentais malgré tout opprimée, avec un air de mélancolie en raison des circonstances, hélas trop pénibles de ma pauvre existence ici-bas.

Elle formait autour de moi les nuages comme pour m’empêcher de me réjouir

-de la beauté de la lumière,

-de la douceur de la chaleur

dans laquelle l’âme est fécondée pour renaître et grandir dans son Créateur.

 

Mon doux Jésus, qui veille jalousement sur ma pauvre âme, toute bonté, me dit

:

 

"Courage brave fille,

-les oppressions,

-la tristesse,

-le souci du passé n'ont aucune raison d'exister pour celle qui vit dans ma Volonté.

 

Ces notes-là ne s'accordent pas avec nos notes de joie,de paix et d'amour Elles produisent des sons faibles qui ne sont pas agréables à nos oreilles divines.

Elles sont comme des gouttelettes amères qui,

-une fois jetées dans notre océan divin, voudraient lui donner de l'amertume.

 

Tandis que, quand elle vit dans notre Vouloir,

Nous lui faisons posséder nos mers de joies et de félicité Et, s'il le faut, Nous mettons en son pouvoir notre puissance afin que tout lui soit propice et rien ne puisse lui nuire.

Parce que rien n'est plus puissant que notre Volonté.

Elle a en effet le pouvoir de tout broyer, aplanir, comme un vent impétueux.

Aussi, quand Nous voyons la créature dans notre Volonté,

-affligées et opprimée,

combien ses notes sont discordantes!,

Du moment qu'elle vit dans notre Vouloir,

Nous sommes contraints de sentir ses oppressions et son affliction .

 

Il n'est pas digne de notre Être Divin, ni de notre amour de nous mettre à l'écart quand la créature est triste.

 

Au contraire, nous utilisons notre puissance et nous l’inondons encore plus de notre amour pour que nous puissions la voir de nouveau avec un sourire sur les lèvres et la joie au cœur.

 

En plus, la pensée du passé est réellement absurde. C’est comme vouloir s’attribuer des droits divins. Tu dois savoir que tout ce que la créature a fait de beau et de bon, est déposé en Nous, en tant que témoignage de son amour et de la gloire qu’elle nous rend.

Elles s’en entourera lorsqu’elle entrera dans notre Patrie céleste.

 

Par conséquent, le plus bel acte de la créature est de s’abandonner dans nos bras – de façon à nous laisser faire tout d’elle ce que nous voulons, dans le temps présent comme dans l’éternité.

C’est alors seulement que nous prenons plaisir de faire d’elle une des plus belles statues pour orner notre Jérusalem céleste.

 

Puis il ajouta : Ma fille,

lorsque la créature s’abandonne dans notre Volonté, nous sommes tellement heureux

-qu’elle se déverse en nous , que nous déversons en elle

-notre vie nouvelle,

-notre amour nouveau,

-notre sainteté nouvelle et

-une connaissance nouvelle de notre Être suprême.

 

Lorsque la créature s’abandonne dans notre divin Vouloir, nous pouvons accomplir en elle les plus grands prodiges et les grâces les plus surprenantes Puisque notre propre Volonté recevra et déposera ce que nous voulons donner à la créature.

 

En s’abandonnant dans notre Volonté, elle prend le ciel d’assaut.

Son autorité est tel qu’elle s’ impose à notre Être divin pour l’enfermer dans sa petitesse. tandis qu’elle-même, triomphante, s’enferme dans notre Sein divin.

Les Cieux sont émerveillés et les anges et les saints en extase

Tous sentent couler en eux une vie nouvelle en vertu de l’acte d’abandon de la créature encore en pèlerinage sur la terre.

 

Et la trouvant abandonnée dans notre Fiat,

nous trouvons que nous pouvons faire tout ce que nous voulons elle se prête entièrement à notre pouvoir.

 

Nous commençons alors notre travail et nous formons dans son âme de nombreuses petites fontaines d’amour, de bonté, de sainteté, de miséricorde, etc.

 

De cette manière,

-lorsque notre amour veut aimer,

nous mettons en mouvement ces petites fontaines d’amour avec notre souffle omnipotent.

Et elles nous aiment, en laissant tant d’amour s’écouler de la fontaine au point d’inonder la Cour céleste tout entière.

 

-Lorsque nous voulons utiliser notre bonté, notre miséricorde et notre grâce, nous mettons ces fontaines en mouvement et la terre est inondée de notre bonté et de notre miséricorde – et certains sont convertis, d’autres reçoivent des grâces.

Nous pourrions faire tout cela directement de nous-mêmes

Mais il nous est plus agréable d’utiliser les fontaines que nous avons formées dans la créature.

 

À travers elles, nous nous sentons plus portés à faire miséricorde à tous. Nous avons notre intermédiaire entre le ciel et la terre, qui,

-dans son abandon,

nous fait déverser des grâces et aimer toutes les créatures d’un amour nouveau.

 

Par conséquent,

-plus tu seras abandonnée à notre Volonté,

-plus nous serons magnanimes envers toi et toutes les créatures.

Et toutes – au moins les mieux disposées – trouveront une force et une direction nouvelles.

 

J’étais surpris et il ajouta :

Ma bonne fille, comme je voudrais que tous découvrent ce que signifie vivre dans mon divin Vouloir. Cela semble incroyable, mais sais-tu pourquoi ?

Parce qu’ils ne connaissent pas ma Volonté et toute la série des prodiges qu’elle peut et veut accomplir dans la créature.

 

Ainsi, ne le sachant pas, elles croient qu’il est impossible que ma Volonté puisse faire dans la créature tout ce que je te dis. Oh ! si elles savaient.

Ce que ma Volonté fait et dit est peu de chose .

C’est la connaissance qui nous met en marche vers la créature et prépare notre place.

Elle forme l’espace où nous pouvons placer nos prodiges inouïs.

C’est la connaissance qui forme les yeux pour être capable de voir et d’apprécier nos merveilles divines. Tout est prodige pour celle qui vit dans notre Volonté.

 

Tu dois savoir que lorsqu’une créature accomplit ses actes dans ma Volonté, toutes les choses créées demeurent animées par sa volonté et sa parole.

 

Toutes les choses possèdent une voix :

-certaines disent ‘Amour’,

d’autres ‘Gloire’, ‘Adoration’,

d’autres ‘Merci’, et

d’autres encore ‘Bénédiction’ à notre Créateur.

Quelle harmonie elles forment dans l’atmosphère, quel doux enchantement au point que nous en sommes ravis.

Mais d’où viennent ces voix ?

Ce sont les voix de celles qui vivent dans notre Volonté.

 

C’est comme lorsque ces voix et ces chants

sont ingénieusement enfermés dans des instruments de bois et de métal. Les instruments chantent et parlent.

 

C’est la même chose pour celle qui vit dans ma Volonté :

-son amour de me voir aimé et glorifié est tel

qu’elle enferme sa volonté, sa voix et son amour dans la chose créée

 

Et certaines me racontent l’histoire de mon amour, d’autres chantent ma gloire

Il semble que toutes les choses ont quelque chose à me dire.

 

Oh ! combien je suis heureux de voir

-que la créature maîtrise la Création tout entière.

en reine, anime toutes choses et me fait aimer par toutes.

 

Oh ! que ce son est doux à nos oreilles divines. Je lui ai tout donné et elle me donne tout.

Alors je lui retourne tout à nouveau.

 

 

Je me sens dans les bras du divin Vouloir qui se conduit en maître avec moi. Il surveille même les plus petits riens pour les investir de sa Vie et de sa Lumière afin d’enfermer le Tout dans mon petit néant.

Quelle bonté ! Quel amour ! Il semble vouloir à tout prix avoir quelque chose à faire avec la créature. Mais faire quoi ?

Donner, toujours donner. En donnant, il s’épanche.

En donnant, il se sent opérationnel.

Parce qu’il fait beaucoup de choses de lui-même – des choses qui l’aiment, le louent pour ce qu’il est réellement.

 

Mon doux Jésus prend toujours grand plaisir à me dire des choses toujours nouvelles sur son adorable Volonté A ce moment Il visita ma pauvre âme comme s’il ressentait le besoin de me confier ses secrets. Il me dit :

 

Ma bienheureuse fille, la créature qui vit dans notre Volonté est notre amusement, notre plaisir, notre occupation perpétuelle.

Tu dois savoir que lorsque la créature s’unit à notre Vouloir et entre en lui, notre Volonté embrasse la volonté humaine, et la volonté humaine embrasse notre Volonté.

Nous-mêmes nous aimons, prions et demandons à nous-mêmes que notre Volonté puisse régner dans les générations humaines. La créature disparaît dans notre mer divine comme une petite goutte d’eau. Notre prière reste et  veut obtenir par sa Puissance ce que nous avons demandé à nous-mêmes. Nous ne pouvons pas ne pas l’exaucer..

Par conséquent, lorsque nous avons prié, nous nous mettons en marche Nous parcourons toutes les nations et tous les cœurs pour voir si nous

trouvons ne serait-ce qu’une petite disposition à vivre dans notre Volonté. Nous prenons alors cette petite disposition dans nos mains créatrices. Nous la purifions, la sanctifions et l’embellissons, plaçant en elle le premier acte de notre Volonté.

 

Et nous attendons afin de pouvoir placer le second acte, le troisième acte de la vie dans notre Fiat, et ainsi de suite. Par conséquent, tout ce que la créature fait dans notre Volonté en fait c’est nous-même qui le faisons: nous aimons, nous prions.

On peut dire que nous compromettons nous-même pour donner ce que Nous voulons.

Ne pas Nous exaucer Nous-même est impossible. Vois-tu donc ce que signifie vivre dans notre Volonté ?

La créature s’impose à Nous.et nous oblige de faire ce qu’elle veut.

 

Après quoi mon bien-aimé Jésus ajouta :

 

Ma fille, la vie de celle qui vit dans notre Volonté est formée à l’intérieur de notre Être divin. Elle est conçue, elle naît et renaît continuellement.

De même que notre Être divin génère en permanence, de même, elle est toujours en rain de renaître, et elle renaît à un amour nouveau, à une sainteté et une beauté nouvelles.

En renaissant, elle grandit et prend de nous en continu.

 

Ces naissances nouvelles sont sa plus grande fortune – et la nôtre également. Parce que nous sentons que non seulement la créature vit en nous, mais qu’elle renaît également et grandit dans notre vie. Elle se renouvelle dans notre propre acte , toujours nouveau.

Et lorsqu’elle renaît, nous prenons plaisir à la regarder parce qu’elle acquiert une beauté nouvelle – plus belle, plus attirante que la précédente.

 

Mais va-t-elle en rester là ? Ah ! non.

D’autres beautés vont l’investir sans s’arrêter jamais

nombreuses au point

-d’enchanter notre regard,

-de nous empêcher de la quitter afin d’admirer en elle nos beautés infinies.

 

Et nous aimons nos beautés dont nous la revêtons sans cesse.

En regardant cette créature sous la pluie de nos multiples beautés, notre Amour ne traîne pas.

Il la fait renaître à chaque instant dans notre amour, qui est toujours nouveau.

Par conséquent, elle nous aime avec un amour toujours nouveau, un amour qui grandit toujours et ne s’arrête jamais.

 

Qui pourra te dire ce qu’est la vie de cette créature formée en nous ? C’est notre paradis que nous formons en elle.

En renaissant en nous, elle nous donne des joies toujours nouvelles et de nouvelles surprises de bonheur.

Parce qu’en renaissant,

elle renaît dans notre Puissance, Sagesse, Bonté et Sainteté.

 

Reconnaissant notre Vie en elle, nous l’aimons

comme Nous nous aimons nous-mêmes.

 

Comme elle renaît en Nous bien des fois, Nous lui donnons la vertu de pouvoir recevoir notre semence afin de pouvoir semer en elle autant de Vies divines que nous voulons.

Et c’est alors qu’entre en jeu notre Volonté divine. Avec son Fiat, ma Volonté parle et crée.

Elle parle et sème des vies divines,

-les faisant grandir de son souffle,

les nourrissant de son amour,

leur donnant avec sa lumière les couleurs de toutes ses diverses beauté

 

Maintenant, étant née à plusieurs reprises en Nous,

Nous lui accordons la vertu de recevoir notre ensemencement

C'est à dire, que nous pouvons semer en elle autant de Vies Divines que Nous voulons.

 

C'est ici qu'entre en jeu notre Divine Volonté qui,

avec son FIAT, parle et crée, parle et sème la Vie Divine,

la faisant croître avec son souffle,

l'alimentant avec son amour,

lui donnant les teintes de ses différentes beautés avec sa lumière.

 

En plus, sa vie étant née de nombreuses fois et ayant grandi en Nous, Nous lui avons infusé toutes les prérogatives lui permettant de recevoir l'ensemencement de nos Vies Divines.

Elles sont les plus précieuses parce qu'elles possèdent la vertu créatrice et ont notre propre valeur.

 

Aussi, Nous pouvons dire :

"C'est Nous qui avons formé tant de Vies de Nous-mêmes et qui les avons semées dans la créature."

 

La lumière du soleil est comme l'ombre comparée à ces Vies et l'étendue du

ciel est petite vis à vis d'elles. Mais, veux-tu savoir à quoi serviront nos Vies formées avec tant d'amour dans la créature ?

 

Elles serviront à peupler la terre et à générer la Vie de notre Volonté dans la famille humaine.

Ce sont nos Vies, ma fille, et notre Vie est éternelle

Elles sont donc dans l'expectative de prendre possession des créatures afin de former avec elles une seule Vie.

Celle-ci est la finalité, notre grande raison divine

qui nous pousse à parler si longuement de notre Vouloir Divin.

 

-Chacune de nos Paroles représente une Vie, est une Vie que Nous générons,

-chaque Parole au sujet de notre FIAT, est une Vie que Nous exposons, qui communique avec les créatures,

-chaque Connaissance manifestée apporte notre baiser qui, par son souffle, forme notre Vie.

 

Et, puisque la vie possède le mouvement, la chaleur, les pulsations, la respiration.

Par conséquent, ne serait-ce que par nécessité, elle doit sentir notre Vie en elle, laquelle aura la vertu de transformer la vie de la chanceuse créature en la nôtre. .

 

Alors, notre chère fille, fais attention à ne perdre aucune parole concernant notre FIAT,

parce qu'il s'agit de Vies que Nous vivons dans les autres créatures.

 

La valeur d'une seule parole au sujet de notre FIAT est telle, que celle de l'entière Création est loin derrière, parce que la Création est notre œuvre, tandis qu'une parole Le concernant est Vie et la vie a toujours plus de valeur qu'une œuvre.

 

En outre, l'amour que Nous ressentons pour cette créature qui reçoit l'ensemencement de nos Vies Divines est si intense que, quand Nous lui parlons de notre Vouloir,

-il se déverse sur elle,

-il s'épanouit et

-il se sent aimé à son tour.

 

De ce fait, le poids de l'ingratitude humaine qui ne nous aime pas, s'efface Parce qu'il y a celle qui nous aime avec notre amour, lequel a la vertu

de se refaire de celui que toutes les créatures devraient nous donner,

de brûler tous leurs maux et

de rapprocher les distances les plus éloignées.

 

Nous l'aimons infiniment parce que notre amour trouve en elle le réconfort et sa

revanche.

Mais, Nous ne sommes pas les seuls à l'aimer,

-puisque la Reine Céleste l'aime comme sa tendre fille,

-les anges et les saints comme leur propre et inséparable sœur, Nous la faisons aimer du ciel, du soleil, du vent, de tous.

 

Ils sentent en elle la force et la vertu de notre amour. ils se sentent heureux de pouvoir l'aimer,

parce qu'elle apporte la joie à tous.

Nous ressentons pour elle un amour et une satisfaction si grands,

que Nous l'appelons notre consolatrice et la dépositaire de notre FIAT sur la terre,

Tout en elle nous appartient.

 

 

 

Il me semble que le divin Vouloir attend de moi qu’à chaque instant je puisse entrer en lui pour faire entrer mon acte dans tous ses actes et si je m’échappe un instant, il se sent isolé et pleure, inconsolable, la compagnie de sa créature ; et dans sa douleur, il dit :

 

Comment ! Tu me quittes ?

Pour toi, je me suis laissé dans les sphères, dans le soleil, dans l’air, pour te tenir compagnie et recevoir la tienne, mais sais-tu pourquoi ?

Pour t’aimer et pour être aimé, et afin de pouvoir dire : ce que je fais au ciel dans notre Être divin, je le fais dans les sphères et je veux le faire dans ma créature bien-aimée.

Mais si tu n’es pas dans mon Vouloir, tu te retires de moi et moi de toi, et je demeure isolé. Mais dans ma douleur, je ne cesse de t’appeler.

 

Divine Volonté, combien tu m’aimes ! Combien tu es aimable et admirable ! Et je ressentais la souffrance de sa solitude.

Mais mon doux Jésus m’a refait sa petite visite et m’a dit :

 

Brave fille de mon Vouloir, l’attente est une de nos plus grandes souffrances. Elle nous fait monter la garde.

Nous en arrivons à compter les souffles, les battements de cœur, les minutes lorsque nous ne sentons pas la créature avec nous

Pour lui faire sentir notre amour et nous aimer l’un l’autre d’un seul amour, Nous nous sentons harmoniser avec la créature.

Victorieuse nous la transportons dans notre sein divin.

C’est pourquoi, sans elle, les minutes nous semblent des siècles et nous languissons après son retour.

 

Plus encore, lorsqu’elle entre dans notre Vouloir et nous demande que notre Volonté vienne régner sur la terre, nous faisons la fête

Parce qu’elle veut alors ce que nous voulons. C’est une grande chose et la plus belle de toutes que la créature veuille ce que veut son Créateur.

Cela forme notre repos, notre amour sourit et il est apaisé.

 

Lorsqu’elle demande que notre Vouloir vienne régner,

-elle cogne à la porte de toutes les choses créées, au soleil, au vent, au ciel, aux étoiles et à toutes choses.

Je domine dans toutes ces choses et j’entends les coups qu’elle frappe. J’ouvre toutes les portes et je me mets en route afin de venir régner.

 

Mais elle ne s’arrête pas là Elle grimpe plus haut et frappe

à la porte de notre Divinité,

à celle de tous les anges et les saints et

à tous

elle me fait demander que mon Fiat vienne.

Que ces coups frappaient à la porte sont doux, puissants et pénétrants, parce que tout le monde ouvre et se fait tout oreille .

Elle continue et demande à tout le monde ce qu’elle veut. C’est pourquoi la vie dans notre Vouloir

remue ciel et terre et

prépare notre œuvre à une cause si sainte.

 

Ensuite Il ajouta :

Ma fille, veux-tu savoir pourquoi nous voulons que la créature vive dans notre divin Vouloir ?

 

C’est parce que nous voulons toujours lui faire des dons nouveaux,

-lui donner un amour nouveau, de nouveaux charismes.

Nous voulons lui dire des choses toujours nouvelles sur notre Être divin.

Et elle, parce qu’elle doit recevoir et nous écouter,

-si elle ne vit pas dans notre Vouloir, elle n’aura pas la place où mettre nos dons,

Nous ne pouvons pas faire de dons si nous n’avons pas un endroit où les

déposer

Nous restons avec la tristesse de vouloir donner et de ne pas pouvoir le faire Nous sommes comme suffoqués par l’amour et nous ne pouvons pas nous soulager parce qu’il n’y a personne pour le prendre

Nous sommes contraints de voir la pauvre créature faible et ignorante.

Quelle tristesse !

Alors que dans notre Vouloir, nous mettons tous nos biens en commun, Nous allons vers elle en disant :

« Prends ce que tu veux.

En remerciement, donne-nous le petit tribut de ton amour et de ta Volonté. »

Par conséquent, ma fille, faisons des pactes. Nous nous mettrons d’accord

-que je devrai toujours te donner et

-que tu devras toujours me donner ton petit amour.

 

Ainsi, nous serons toujours en communication, nous aurons toujours cela à faire ensemble, nous nous aimerons d’un même amour,

nous serons heureux d’un même bonheur.

Je souffrais et Jésus , agité dans son impatience reprit : (6)Ma fille, mes souffrances embrassent les tiennes,

elles les unissent aux miennes et leur font prendre vie dans mes propres souffrances

De sorte qu’elles reçoivent la valeur infinie et le bien de mes propres souffrances.

 

Dans ma Volonté,

les choses et les souffrances sont transformées,

et d’humaines elles deviennent divines.

 

Je sens que ce n’est pas la créature qui souffre Car je les forme en Moi.

Je crée ses souffrances en Moi afin de les souffrir avec ma créature bien- aimée.

C’est ma vie qui se répète en elle avec le cortège de mes souffrances C’est pourquoi je les appelle mes souffrances

Si tu pouvais savoir ce que je fais avec ces souffrances !

 

Je les place entre le ciel et la terre,

-comme une gloire et un amour éternel envers mon Père céleste,

-comme une défense et un refuge pour les créatures,

-comme un remords pour celle qui m’offense,

-comme un cri d’amour pour celle qui ne m’aime pas,

-comme une lumière pour celle qui ne me connaît pas.

 

Bref, je leur fais remplir tous les offices des biens qui sont nécessaires aux créatures.

 

Par conséquent, laisse-moi faire

Ce sont les œuvres que ton Jésus veut faire.

Je peux les accomplir dans celle qui vit dans ma Volonté.

 

 

Je suis entre les bras du Fiat qui aime tant sa créature bien-aimée vivant en lui qu’il la tient toujours serrée dans ses bras.

Il l’aime tellement qu’il la tient toujours dans son mouvement incessant.

Les plus petites distances, les moindres instants où il ne la sentirait pas dans sa propre vie seraient pour lui le plus douloureux des martyres d’amour, et dans son chagrin, il lui dirait :

 

Ma fille, ne t’éloigne pas de moi un seul instant Tu blesserais mon amour

Car ta vie est comme la nôtre et nous nous sentirions

-nous-mêmes déchirés,

-notre amour torturé

Car tu dois savoir que ton souffle crée la vie

Il souffle dans la nôtre, et lorsqu’il respire, nous nous sentons aimés. Ton mouvement s’anime dans le nôtre.

Il a notre vie, et travaille avec nous, il parle avec nos paroles.

Nous te sentons circuler dans notre Être divin comme le sang circule dans les veines des créatures

Il dit et répète toujours : « Je vous aime, je vous aime. »

 

L’âme qui vit dans notre Vouloir prend son envol et parcourt les choses créées,

rassemble notre amour éparpillé dans toute la Création, et

-vient s’abriter dans notre Être suprême en nous faisant la surprise de nous amener tout l’amour que toutes les choses créées devraient nous donner si elles avaient la raison.

Cette âme trouve toujours de nouveaux moyens pour nous aimer.

 

Parfois elle va chez sa Mère la Reine pour lui demander tout son amour et nous faire la surprise de nous apporter l’amour de la grande Dame en nous disant :

« Je vous apporte l’amour de ma céleste Maman pour vous aimer. »

Et, combien nous sommes heureux !

Il nous est impossible d’être sans celle qui vit dans notre Vouloir.

 

Oh ! Divine Volonté, combien d’amour et de puissance tu contiens pour celle qui vit en toi. J’étais si émerveillée que je ne savais plus quoi dire.

Et mon bien-aimé Jésus, répétant sa petite visite, me dit avec un amour indescriptible :

 

Ma fille, née et renée dans notre Vouloir, tu dois savoir que la vie dans notre Vouloir contient des prodiges et des merveilles inouïs au point d’ébranler les cieux tout entiers.

 

Ils s’inclinent avec révérence parce que dans cette créature,

-nous pouvons déployer notre œuvre créatrice,

-nous pouvons déposer notre amour, nos délires d’amour, nos anxiétés et nos soupirs, notre Volonté

Elle fera comprendre notre suprême Majesté. Elle nous fera aimer avec notre amour.

 

Sans elle, nous sommes comme un enseignant qui possède toutes les sciences

Il pourrait communiquer ses leçons à toutes les universités, à toutes les écoles Mais il ne trouve même pas un seul élève qui veuille apprendre ses sciences. Quelle tristesse pour cet enseignant qui possède toutes ces sciences sans pouvoir faire comprendre la valeur des sciences qu’ils possèdent !

 

Oh ! si cet enseignant pouvait trouver un seul élève qui accepterait d’apprendre ses sciences,

-il le prendrait sur ses genoux,

-il le garderait avec lui nuit et jour,

il sentirait que sa science ne mourra pas, mais vivra avec son élève.

Il ne serait plus seul, mais aimé par l’élève à qui il donne ses leçons L’amertume de sa vie serait changée en joies.

 

Telle est la situation de notre Être suprême.

Si nous ne trouvons pas celle qui vit dans notre Divine Volonté, nous sommes comme cet enseignant qui n’a personne à qui communiquer ses leçon

Nous possédons des sciences infinies et nous n’avons personne à qui dire un seul mot parce qu’il manque la lumière de notre Vouloir

-qui leur ferait comprendre ce que nous voulons leur enseigner.

 

Au contraire, si la créature vit dans notre Vouloir,

-Nous nous sentons revivre en elle

-Nous pouvons lui enseigner nos sciences divines qui formeront la vie en elle

Elle comprendra notre langue et nos merveilles célestes Elle nous aimera comme nous voulons être aimés.

Notre sort et le sien seront changés.

 

il n’y aura plus de solitude, la compagnie sera éternelle.

Nous aurons toujours quelque chose à dire et nous garderons celle qui nous écoute.

Notre souffrance éternelle sera changée en joies et en festivités parce que la créature vit dans notre Vouloir.

 

Mais si nous ne trouvons pas celle qui vit dans notre Volonté,

Nous sommes comme celui qui possède d’immenses richesses et ne trouve

-personne à qui les donner,

-personne pour prendre ses biens.

Pauvre homme, il est très malheureux, noyé dans ses richesses. Il souffre cruellement de solitude.

Il n’y a personne qui l’aime, qui le respecte, qui lui dise un seul merc.

 

Au contraire, il semble que tous le fuient et il ne trouve

-personne à qui donner ses richesses,

-personne qui veuille les prendre.

 

Sans compagnie, la joie meurt

Il sent que ses biens et sa vie ne vivent pas dans les autres. Cet isolement est sa plus grande amertume.

 

Oh ! combien de fois nous voulons donner, mais sans trouver personne à qui donner.

Ne pas faire notre Volonté, c’est

-nous fermer les portes,

-nous empêcher d’entrer,

-nous garder à distance et

-s’entourer soi-même de misère, de faiblesse et des plus horribles passions.

 

Que la vie dans notre Vouloir puisse

-éveiller des merveilles en chacun et

-nous émerveiller nous-mêmes de pouvoir mettre

l’infini dans le fini,

-l’immensité dans la petitesse.

 

Il est nécessaire que nous opérions ces merveilles et ces prodiges que l’amour qui règne sur notre Être divin nous pousse à accomplir, au point que les anges et les saints en demeurent étonnés et muets d’admiration.


 

 

Je continue mon vol dans le divin Vouloir.

Je peux sentir, lorsque j’entre en lui, l’air apaisant de ses vagues balsamiques. Tout est paix.

 

Sa Puissance est telle que l’âme se sent investie par une force qui la rend capable de faire n’importe quoi, même ce que fait Dieu lui-même.

Divine Volonté, combien tu es capable de changer la volonté humaine !

Ta puissance renouvelle la pauvre créature en la faisant naître à une vie nouvelle. C’est alors que mon adorable Jésus revenait me faire sa petite visite. Toute tendresse, Il me dit :

 

Ma petite fille de ma Divine Volonté,

lorsque la créature décide de vivre dans mon Vouloir, tout change pour elle. Notre Règne divin l’investit

Nous la faisons dominatrice de toute chose dominatrice

-de notre force,

-de notre bonté et

-de notre sainteté dominatrice de la lumière.

 

Le Ciel et la terre lui appartiennent de droit.

Nous la plaçons dans une atmosphère de sécurité et de paix immuable. Aucun bien, ni santé, ni beauté, ni joies divines ne peuvent manquer à cette créature qui vit dans notre Volonté.

Tous ses plus petits actes sont remplis de satisfactions au point de provoquer le sourire du Ciel tout entier et de notre Être suprême lui-même.

 

Par conséquent, nous sommes tous très attentifs

-lorsqu’elle aime et lorsqu’elle travaille pour en profiter et sourire avec elle.

 

Nous l’aimons au point de la mettre dans les mêmes conditions que nous : Nous aimons même.

Si nous ne sommes pas aimés, nous continuons à donner la vie,

même si on nous ignore et

même si nous sommes offensés.

Et si la créature revient vers nous en demandant pardon, Nous ne lui faisons aucun reproche

Et nous la serrons contre notre Sein divin.

 

On peut dire que c’est à Nous seuls que l’homme peut faire confiance. Non seulement il ne peut pas faire confiance aux autres créatures, mais il ne trouvera en elles que de l’inconstance et de la tromperie.

 

Au moment où il croira pouvoir compter sur elles, elles le quitteront. L’homme ne peut croire que la créature qui vit dans notre Volonté. Cette créature fera comme Nous :

-sans être aimée, elle aimera,

-ignorée ou offensée, elle courra après celui qui l’offense pour le sauver. Nous nous sentons présents dans celle qui vit dans notre Volonté.

Nous l’aimons tellement que nous ne cessons de déverser sur elle des rivières d’amour pour être aimés de plus en plus d’un amour redoublé et grandissant.

Après quoi il ajouta avec un amour encore plus tendre et plus touchant : (4)Ma fille,

la Création tout entière a été créée

dans un épanchement de notre amour très intense.

Par conséquent, les enfants de notre Fiat serviront la nécessité de notre amour. Notre amour ressent le besoin de s’épancher,

sinon nous nous sentons suffoquer dans nos flammes.

 

Voici pourquoi les enfants de notre Volonté sont nécessaires :

pour un continuel épanchement de notre amour. Nous les mettrons dans cette même condition

de sentir le besoin d’épancher leur amour en même temps que Nous. Nous épancherons de l’amour l’un sur l’autre.

 

Tout comme la Création a commencé dans un épanchement d’amour, de la même manière, nous la terminerons avec nos enfants

dans un épanchement d’amour.

 

Nos enfants serviront à compléter dans la gloire la Création tout entière. Ce ne serait pas une œuvre digne de nous

-si nous ne recevions pas la gloire que nous doivent les créatures

-pour avoir créé tant de choses par Amour pour elles.

 

Et il y a encore ce très haut, très noble, très saint et très sublime point : nous avons tout créé pour que tout puisse être enfermé et animé par notre Volonté.

 

Par conséquent,

Nous avons donné naissance à la Création,

ainsi elle doit nous revenir - dans notre adorable Fiat.

Si nous ne le faisions pas, ce serait comme si nous n’avions pas

-la Puissance nécessaire pour tout faire,

-l’Amour pour tout conquérir ou

-la Sagesse pour pouvoir tout disposer.

 

Les enfants de notre Fiat nous permettront d’accomplir en eux notre Volonté Ils seront par conséquent notre gloire, notre triomphe et notre victoire.

Ils seront nos enfants véritables qui

-non seulement porteront notre image,

-mais la vie du Père céleste lui-même qui demeurera en eux comme leur propre Vie.

 

Ces enfants seront notre vie, nos cieux et nos soleils. Oh ! comme nous prendrons plaisir à créer en eux

-des vents qui soufflent l’amour et

-des mers qui murmurent « Je vous aime, je vous aime. »

 

Nous trouverons tout en eux.

Il n’y aura plus de différence entre le Ciel et la terre. Ce sera pour nous une seule et même chose,

-soit que nous les gardions avec nous dans le ciel ou

-avec nous sur la terre.

 

Par conséquent,

chéris la chose qui devrait te préoccuper le plus : vivre dans notre Volonté.

 

Notre Amour trouvera

-son repos, sa délivrance et sa paix en toi , ainsi que

le commencement de notre bonheur sur terre dans le cœur de la créature.

 

Notre Volonté sera constamment sur toi, pour faire grandir en toi notre vie Notre Amour t’enverra sa brise continuelle

-pour t’aimer toujours d’un amour nouveau et

-pour recevoir le tien comme une expression et un retour de son amour.

 

Après quoi mon bien-aimé Jésus ajouta avec une tendresse si indicible que j’en avais le cœur brisé :

 

Ma bonne fille, si tous savaient ce que je te dis

-concernant tout ce que ma Volonté fait avec la créature et

-comment Elle vit avec elle,

ils se jetteraient tous dans ses bras sans jamais plus la quitter.

 

Tu dois savoir que ma Volonté est comme une vraie Mère pour la créature :

-elle la crée de ses mains,

-elle la conçoit dans son sein maternel, et

-elle ne la laisse jamais seule – pas même un seul instant dans ce sein maternel, comme à l’intérieur d’un lieu sacré.

 

Ma Volonté

-forme la créature,

-lui donne l’usage de ses membres,

-elle l’élève avec ses souffles,

-lui donne sa chaleur.

Après l’avoir bien formée, elle lui donne le jour.

 

Mais elle ne la laisse jamais seule.

Mieux qu’une mère, elle plane toujours au-dessus d’elle pour veiller sur elle, pour l’aider,

pour lui donner

-le mouvement, l’articulation de ses membres,

le souffle et les battements de cœur

Lorsqu’elle grandit, elle lui donne l’usage de la parole, des pas à ses pieds.

 

Tout ce que la créature fait, Elle le fait avec elle. pour lui apprendre la vie humaine.

Le principe de la vie humaine, aussi bien de l’âme que du corps, est donc ma Volonté qui demeure en elle, comme dans son refuge pour lui donner la Vie éternelle.

 

Ma fille,

tant que la faute ne s’installe pas dans la créature, tout en elle est ma Volonté. Dès la faute commise commencent aussi les pleurs et les souffrances de cette céleste Mère.

 

Oh ! combien Elle regrette son enfant. Mais elle ne l’abandonne pas pour autant.

Son amour la tient liée à la créature pour lui donner sa vie Bien qu’elle sent sa Vie divine étouffée,

-et peut-être même inconnue de la créature et non aimée,

l’Amour de ma Volonté est si grand qu’il continue sa Vie avec la créature,

-même si celle-ci l’offense, afin de le sauver

Notre bonté et notre amour sont si grands que nous utilisons tous les moyens pour sortir la créature de son péché – pour la sauver.

Et si nous ne réussissons pas durant sa vie,

nous faisons une dernière surprise d’Amour au moment de sa mort.

 

Tu dois savoir qu’à ce moment,

Nous donnons le dernier signe d’amour à la créature

en lui accordant nos grâces, amour et bonté,

en témoignant tellement de tendresses d’amour capables à adoucir et à gagner les cœurs les plus durs.

 

Lorsque la créature se trouve

-entre la vie et la mort

-entre le temps qui est sur le point de finir et l’éternité qui est sur le point de commencer – presque dans l’acte de quitter son corps,

Moi, ton Jésus je me laisse voir

-avec une amabilité qui ravit,

-avec une douceur qui enchaîne et adoucit les amertumes de la vie, spécialement en ce moment extrême.

 

Puis, il y a mon regard…

Je la regarde avec tant d’amour pour faire sortir de la créature

-un acte de contrition

-un acte d’amour,

-un acte d’adhésion à ma Volonté.

 

En ce moment de perte des illusions,

en voyant

en touchant de ses mains combien nous l’aimions et l’aimons encore,

*la créature ressent une si grande souffrance qu’elle se repent de ne pas nous avoir aimés.

*Elle reconnaît notre Volonté comme principe et accomplissement de sa vie. En satisfaction, elle accepte sa mort pour accomplir un acte de notre Volonté.

 

Car tu dois savoir que si la créature n’accomplissait même pas un seul acte de la Volonté de Dieu, les portes du Ciel ne s’ouvriraient pas.

Elle ne serait pas reconnue comme héritière de la Patrie céleste. Les anges et les saints ne pourraient pas l’admettre parmi eux.

Elle-même ne voudrait pas entrer, étant consciente que cela ne lui appartient pas.

 

Sans notre Volonté, il n’y a ni vraie sainteté ni salut.

 

Combien de créatures sont sauvées en vertu de ce signe de notre amour, à l’exception des plus perverties et des plus obstinées.

Même suivre le long chemin du Purgatoire serait plus convenable pour elles. Le moment de la mort est notre prise quotidienne – nous retrouvons l’homme perdu.

 

Puis il ajouta :

Ma fille, le moment de la mort est le temps de la perte des illusions.

À ce moment, toutes les choses se présentent les unes après les autres pour

dire :

« Adieu, la terre est finie pour toi. Maintenant commence l’éternité. »

 

C’est pour la créature

comme si elle était enfermée dans une chambre et que quelqu’un lui dise :

«Derrière cette porte, il y a une autre chambre dans laquelle se trouvent Dieu, le Ciel, le Purgatoire, l’Enfer , en somme, l’éternité. »

 

Mais la créature ne peut voir aucune de ces choses. Elle les entend affirmer par d’autres.

Et ceux qui les lui disent ne peuvent pas les voir non plus. De sorte qu’ils parlent presque sans même trop y croire

Alors ils ne savent pas accorder beaucoup d’importance à leurs paroles. Ils ne leur donnent pas un ton de réalité – comme quelque chose qui est certain.

 

Puis, un jour, les murs tombent

La créature peut voir de ses propres yeux ce qu’on lui avait dit avant. Elle voit son Dieu et son Père qui l’aimait d’un grand amour.

Elle voit

-les dons qu’il lui a faits, un par un,

-et tous les droits d’amour qu’elle lui devait et qui ont été brisés. Elle voit que sa vie appartenait à Dieu, et non à elle-même.

 

Tout passe devant elle :

-éternité, paradis, purgatoire, et enfer

la terre qui s’en va,

les plaisirs qui lui tournent le dos.

 

Tout disparaît

La seule chose qui lui reste présente dans cette pièce aux murs abattus : l’éternité.

Quel changement pour la pauvre créature !

 

Ma bonté est si grande, et je veux sauver tout le monde. Je permets la chute de ces murs

-lorsque les créatures se trouvent entre la vie et la mort

-au moment où l’âme quitte le corps pour entrer dans l’éternité

 

Ainsi elles puissent faire au moins un acte de contrition et d’amour pour moi, en reconnaissant sur elles mon adorable Volonté.

Je peux dire que je leur donne une heure de vérité afin de les sauver.

 

Oh ! Si toutes connaissaient les actes d’amour

que j’utilise au dernier moment de leur vie

pour les empêcher d’échapper à mes mains plus que paternelles, elles n’attendraient pas ce moment.

 

Elles m’aimeraient toute leur vie.

 

 

Mon pauvre esprit part toujours à la recherche des actes accomplis par le divin Vouloir.

Il me semble qu’alors que je les cherche, c’est eux qui attendent que je les trouve

Car ces actes aspirent

-à être connus par les créatures,

-à recevoir leurs « Je vous aime », et

-à leur faire connaître combien elles sont aimées.

 

L’âme se sent alors

-rapatriée dans les actes de son Créateur,

-immergée dans la mer de joies et de bonheur.

 

Mon toujours adorable Jésus, me voyant surprise, me refit sa petite visite et me dit :

 

Ma bienheureuse fille,

puisque l’homme a été fait par nous pour vivre dans notre Volonté, tous nos actes devaient servir comme autant de villes ou nations dans lesquelles l’homme pouvait trouver, de droit, sa Patrie

Dans ces différentes villes, il allait pouvoir

se promener, se réjouir

regarder les scènes charmantes et délicieuses

que son Créateur avait préparées pour lui avec tant d’amour.

 

On peut dire que le soleil est une ville .

Lorsque l’âme entre dans notre Volonté, elle y trouve cette ville de lumière avec la beauté des différentes couleurs et de douceurs.

 

Elle trouve notre acte créateur et festif plein de joie, d’amour et de bonheur indicible,

Elle s’immerge dans ces mers immenses de beauté, de douceur, d’amour et de joie pour faire de longues promenades dans sa patrie en propriétaire de tous les biens qu’elle y trouve.

Oh ! combien nous sommes heureux de voir nos œuvres – nos villes, créées uniquement pour l’homme, non plus désertiques, mais peuplées par nos enfants. En entrant dans notre Volonté, ils trouvent le chemin qui les conduit vers les différentes villes que nous avons formées dans la Création.

 

ils trouvent

ici un délice,

là une autre joie distincte,

ailleurs une connaissance plus grande de leur Créateur,

ailleurs encore un amour si intense

qui les étreint, les embrasse et leur communique la vie de l’amour.

 

Chaque chose créée possède quelque chose de nous-mêmes,

-non pour elle-même,

-mais afin de le donner aux créatures.

 

Cependant, les créatures doivent vivre dans notre Volonté,

-sinon les portes demeurent fermées.

Elles peuvent tout au plus profiter des effets,

-mais non de la plénitude des biens contenus dans nos œuvres.

 

C’est pourquoi, ma fille, pour être parfait et complet

l’acte de la créature doit commencer et finir dans notre Volonté.

 

Notre Volonté elle-même donne sa propre vie de lumière et d’amour afin

-que l’acte puisse être complet et

-que rien de beau, de saint et de bon ne puisse lui manquer.

 

Si cet acte ne commence pas dans notre Volonté,

-l’ordre, la sainteté et la beauté en seraient absents.

Cet acte ne pourrait pas porter le sceau de notre Volonté, comme « acte qui lui appartient ».

 

Il y a de quoi pleurer, ma fille,

-en voyant tant d’actes humains déréglés et désordonnés

-certains abandonnés au commencement,

-faits à moitié, auxquels il manque un point par ci, une virgule par là, Et, ce qui est pire encore,

-certains sont couverts de boue, de pourriture.

-d’autres sont embourbés dans fautes et ne font qu’irriter notre Justice.

 

C’est pourquoi Il ne peut rien y avoir de bon dans la créature sans notre Volonté.

Même s’il semble qu’elles aient fait un peu de bien,

-ce n’est qu’une apparence de bien qui ne peut pas durer. Parce qu’il ne possède pas la substance de la Vie de notre Fiat.

 

Il suffit d’un conflit ou d’une déception

pour que ce bien cesse et que elle regrette de l’avoir fait.

 

Par contre, tout ce qui est fait dans ma Volonté possède une inébranlable fermeté et ne s’arrête pas face aux contrariétés et déceptions.

Au contraire, ces actes s’intensifient pour donner la Vie du bien qu’ils possèdent.

 

Tu dois savoir que la créature qui fait ses actes dans notre Volonté accomplit des actes parfaits et complets.

Celle qui vit toujours dans notre Volonté se trouve sous une pluie continuelle de lumière qui déverse sur elle tous les effets des multiples beautés de notre Vie divine lorsque la créature agit, palpite ou respire.

 

Notre Être divin est une lumière très pure et sans fin

-qui contient tous les biens possibles et imaginables.

 

Il est lumière et il est parole.

Il voit tout – rien ne peut nous être caché. Cette lumière est également travail.

Elle est rythme et Elle est vie, qui donne vie à tous et à toutes choses. Elle contient d’inépuisables beautés, des joies et des bonheurs sans fin.

Celle qui vit toujours dans notre Volonté est toujours sous la pluie de lumière de notre Verbe souverain et créateur.

Oh ! combien notre Verbe transforme cette créature.

Il lui parle toujours de notre Être suprême en produisant sur elle tous nos divins effets avec une variété de beautés telle que nous en sommes nous-mêmes ravis.

 

Notre regard de lumière est constamment sur elle Nos pas la poursuivent toujours.

Nos œuvres l’étreignent de leurs bras de lumière et la tiennent serrée sur nos genoux.

Tous déversent sur elle notre lumière pour lui communiquer

-notre regard de lumière,

-nos œuvres et

-nos pas de lumière.

 

Par conséquent, la créature qui vit toujours dans notre Volonté est en communication continuelle et directe avec son Créateur

Elle reçoit tous les effets qu’un Dieu peut produire.

D’autre part, celle qui opère dans notre Volonté est en communication avec nos œuvres, et ses œuvres sont façonnées avec nos œuvres.

Je continuai ensuite à retracer les actes de la Divine Volonté Arrivée à ceux de Notre-Seigneur dans la Rédemption,

je les embrassais, les adorais et les bénissais , je les remerciais un par un

Utilisant le même amour avec lequel Jésus les aima, je les aimais moi aussi.

Et Jésus, ému et touché de voir ses actes aimés avec son même amour, me dit

:

 

Ma fille, seul l’Amour me touche, me blesse et me porte à parler pour révéler

-mes secrets à ma créature bien-aimée.

-des secrets qui sont cachés à ceux qui ne m’aiment pas.

Car sans m’aimer, ils ne comprendraient pas mon dialecte d’amour.

 

Tu dois savoir que chacun des actes que j’ai accomplis sur la terre

-contient une souffrance si intense

que si ma Divinité ne m’avait pas soutenu, cela aurait été suffisant pour me faire mourir.

 

En agissant, ma Volonté créait en Moi la souffrance

-de ne pas trouver la volonté humaine dans la mienne pour que Je puisse

l’enclore dans mes actes et

lui donner la vertu et la grâce de la faire vivre dans ma Volonté.

 

En tout ce que je faisais, que ce soit respirer, palpiter, regarder ou marcher,

Je cherchais la volonté humaine

afin de l’enclore et de lui donner la première place

-dans mon souffle,

-dans mon battement de cœur,

-dans mon regard et mes pas.

 

Quelle souffrance, ma fille,

-de vouloir faire le bien et

-de ne trouver personne à qui le donner !

 

Je voulais mettre la créature en lieu sûr, là où elle aurait pu être heureuse. Puisque mes souffrances, mes œuvres et mon Humanité elle-même auraient été

-non seulement sa défense,

-mais aurait formé également son palais royal dans lequel la créature aurait été logée comme une Reine.

 

Au lieu d’être reconnaissante et à l’écoute, la créature s’est éloignée

de moi

de mes souffrances

pour vivre malheureuse au milieu des dangers et des ennemis sans personne pour la défendre.

Quelle souffrance ! Quelle souffrance !

Je peux dire que ma plus grande douleur ici-bas,

-qui me causait une mort continuelle, était de voir que la créature

-ne faisait pas ma Volonté,

-ne vivait pas dans ma Volonté,

 

Parce que je voyais que mes actes

-n’accomplissaient pas le dessein pour lequel je les faisais

-ne donnaient pas la vie dont ils étaient investis.

 

Et si je n’avais pas pu voir et embrasser

tous les siècles comme en un seul acte présent,

ainsi que mes enfants bien-aimés qui allaient

-vivre dans ma Divine Volonté et

-devoir utiliser tout ce que mon Humanité faisait et souffrait

afin d’établir mon Royaume et en faire leur plus belle résidence , Je n’aurais pas pu supporter une aussi grande souffrance.

 

Par conséquent,

-continue à retracer mes actes, mes pas et mes souffrances, pour demander que ma Volonté vienne et règne sur la terre.

 

Ma douleur sera apaisée et se changera en amour

-pour abréger le temps et

-pour faire que ma Volonté soit connue, aimée – et règne.

Je te garderai pour moi comme un repos, une porteuse du baume pour mes souffrances.

 

Lorsque je verrai mes actes et mes souffrances aggravés

parce que la créature s’éloigne de ma Volonté, Je viendrai prendre refuge en toi

-pour apaiser et embaumer mes souffrances envenimées par la douleur.

 

 

Je me sens dans les bras du divin Fiat.

Son amour est si grand qu’il me nourrit de sa lumière et me réchauffe de sa chaleur.

Si je suis fatiguée, il me berce sur ses genoux pour me donner du repos et une vie nouvelle.

 

Divine Volonté, comme tu es adorable. Toi seule peux m’aimer véritablement. C’est en toi que je trouve un refuge à tous mes maux !

Je me sentais opprimée en voyant que ceux qui m’entouraient souffraient de grands sacrifices à cause de moi. Comme il est douloureux de voir les autres sacrifiés !

 

Et mon doux Jésus, me serrant dans ses bras dans un acte de compassion, toute tendresse, me dit :

 

Ma pauvre fille, courage. Je ne veux pas que tu penses à cela.

Tu dois savoir que je peux payer de retour et que je sais comment récompenser même les plus petits sacrifices – et certainement les plus grands.

 

Je tiens compte de tout et Je ne laisse même pas une respiration sans récompense

Plus encore si ces sacrifices sont faits

-pour quelqu’un qui m’aime

-pour quelqu’un qui veut vivre dans ma Volonté c’est comme si ces sacrifices étaient faits pour moi.

 

Pour que ces sacrifices soient faits dans ma Volonté, Je place en eux mes Saveurs divines afin qu’on puisse sentir le goût, le besoin et le plaisir de faire ces sacrifices.

Ces saveurs sont

-comme le sel et les épices pour la nourriture,

-comme la graisse pour les roues qui ne pourraient presque pas bouger. Mais lorsqu’on y a mis un peu de graisse, elles peuvent tourner.

 

La saveur divine vide le sacrifice en le rendant léger et agréable. C’est la raison pour laquelle, dans notre amour,

-nous avons créé une passion, un goût et un plaisir saints qui font qu’il nous est impossible de ne pas aimer la créature.

 

C’est cette passion d’amour qui nous a fait ressentir le besoin extrême

-de prouver notre amour pour les créatures par nos œuvres.

De fait, personne ne nous a priés de créer un ciel, un soleil et tant d’autres choses.

 

Après les avoir créées, nous les avons regardées et pris en elles tant de plaisir que,

dans un excès d’amour, nous nous sommes exclamés: « Comme nos œuvres sont belles ! »

Mais nous en recevrons plus de gloire et de plaisir

lorsque nos œuvres se donneront aux créatures pour les aimer et nous faire aimer.

À notre passion d’amour et à cet extrême besoin d’aimer,

nous avons ajouté plus de folie et de délire d’amour au point que nous ne pouvions plus nous satisfaire uniquement de nos œuvres. Notre amour atteignait un tel excès,

que nous ressentions le besoin de donner également la Vie.

 

Que ne m’a pas fait faire cette nécessité d’amour que je ressentais en moi ? Elle m’a fait

souffrir des douleurs inouïes,

subir les pires humiliations – et

même la mort au milieu de spasmes atroces.

 

Mais notre passion d’amour n’est pas satisfaite

si nous ne laissons pas la créature y participer.

 

Par conséquent, dans les sacrifices que nous lui faisons faire,

-nous créons la sainte passion, accompagnée de saveurs et de plaisirs, pour lui faire faire les plus belles conquêtes.

 

Cette passion

-devient ingénieuse,

-trouve mille formes nouvelles et

-semble ne pas pouvoir rester ou vivre sans agir.

 

S’il n’y a pas une passion et un goût pour le sacrifice – même dans les saintes œuvres –

il semble que ces œuvres soient simplement des peintures – elles ne sont pas vivantes. Elles ont une froideur et une apathie qui produit

plus de dégoût que de saveurs, et peut-être

plus de mal que de bien.

Par conséquent, ma fille, ne t’inquiète pas pour les sacrifices que les autres font pour toi.

 

En réalité, Je dois te dire qu’ils les font pour Moi et non pour toi

Et j’infuserai tant de grâce, de goût et de plaisir jusqu’à vider le sacrifice. Ensuite, selon l’amour avec lequel ils feront ce sacrifice, Je me déverserai en eux

Et lorsqu’ils feront ce sacrifice voulu par moi, Je ferai grandir ma Vie en eux.

 

N’est-ce pas, en fait, ma passion d’amour qui me fait parler si souvent de ma Volonté

afin de créer dans l’homme la passion de vivre dans mon Vouloir ?

En disant toutes ces choses, je veux noyer la volonté humaine dans nos saveurs divines – au point de lui faire décider de vivre dans ma Volonté en vertu du goût et du bonheur qu’elle ressent.

 

Et ne peux-tu pas dire toi-même combien de saveurs, de satisfactions et de joies j’ai mises dans l’état de sacrifice où je t’ai placée ?

 

Aussi, laisse faire ton Jésus qui sait comment ajuster le sacrifice et le rendre aimable, facile et même désirable

D’autant plus que j’ajoute la force, le soutien et la vie de mon propre sacrifice à celui de la créature.

Je peux dire que mon sacrifice

-prend le sacrifice de la créature sur ses genoux et

-devient guide, vie et lumière pour quiconque veut se sacrifier pour moi.

 

 

Mon pauvre esprit ressent le besoin extrême de retracer les actes du divin Vouloir comme respiration et cœur de ma pauvre existence.

Si je ne le faisais pas, j’aurais l’impression de manquer d’air et de cœur. Mon Dieu, comment peut-on vivre sans l’air et la vie de votre Volonté ?

Cela me semble impossible. Et mon doux Jésus, visitant ma petite âme, toute bonté, me dit :

 

Brave fille de ma Volonté, mon amour était si grand dans la création de l’homme

que je lui ai donné ma Volonté comme vie première et absolue nécessité,

-au point qu’il ne pourrait rien faire de bon sans elle.

La terre ne peut rien produire sans eau puisque l’eau et comme l’âme de la terre.

Mais sans le soleil qui féconde, purifie et embellit la terre par sa lumière et sa chaleur,

l’eau ne servirait qu’à rendre la terre boueuse comme un égout qui répandrait dans l’air une contagion capable d’infecter la terre.

 

La semence est nécessaire pour produire sur terre les plus belles floraisons, des plantes et des fruits

-qui font les délices du fermier et

-forment de la nourriture pour toutes les générations humaines.

 

C’est la nécessité de l’union de ces éléments qui forme la beauté, l’unité, la

bonté et la fécondité de nos œuvres créatrices.

Séparées, elles peuvent être dangereuses et nuisibles pour la pauvre créature Unies, elles peuvent faire beaucoup de bien.

 

De la même manière, j’ai créé la forte nécessité de ma Volonté dans la créature.

J’ai créé l’âme, comme de l’eau pour la terre,

-qui devait couler – plus que l’eau – dans la terre du corps. J’ai créé ma Volonté, comme soleil, lumière et chaleur,

-qui devait vivifier, féconder et embellir l’âme avec une beauté capable de continuellement nous ravir d’amour pour elle.

 

Puis, tout comme le fermier répand les semences dans le sol pour le faire produire,

ma Volonté s’est engagée à semer de nombreuses semences divines dans la créature,

qui devaient germer comme autant de soleils, les uns plus beaux que les autres,

-pour produire des floraisons et des fruits célestes

pour servir de nourriture aux créatures,- et même de nourriture pour leur Créateur

Car notre nourriture – notre vie – c’est notre Volonté.

 

Vois-tu alors la nécessité de l’union des actes

qui, comme des semences, sont formés par la créature ?

Cette nécessité détermine la croissance de ma Volonté en elle. Elle communique la vertu de nos divines qualités,

produisant de nombreux prodiges de grâce et de beauté.

 

Et nous aimons tellement la créature que non seulement nous devenons inséparables,

mais que nous opérons aussi continuellement en elle. Nous savons que

-si nous aimons, elle aime.

-si nous travaillons, elle travaille

Et qu’elle ne peut d’ailleurs rien faire sans nous.

 

S’il n’y avait pas d’union entre nous, elle serait réduite à l’inutilité, comme une terre sans eau, sans soleil et sans semences.

 

Par conséquent, comme nous l’aimons beaucoup, nous faisons tout en elle.

Peux-tu voir dans quelle dangereuse et presque horrible condition la créature se met sans notre Volonté ?

Puis il ajouta sur un ton de très grande tristesse :

Ma fille, comme il nous est pénible de ne pas voir la créature vivre dans notre Volonté !

 

En refusant de vivre en elle, elle veut nous confiner dans notre céleste Patrie. Elle ne veut pas que nous vivions avec elle sur la terre.

Notre Volonté est un poids pour elle.

Elle fuit notre sainteté, ferme la porte à la lumière et recherche l’obscurité.

Pauvre créature. En faisant sa volonté, elle mourra de froid et de famine, et dira :

« Le ciel ne m’appartient pas. »

Ces créatures vivent en exil sur la terre, sans soutien, sans défense et sans force

Le bien lui-même se transforme pour elles en amertume et même en défaut Elles forment notre souffrance et nous font continuellement suffoquer d’amour.

 

L’amour de notre Volonté est tel que

chaque parole ou connaissance que je manifeste concernant notre Vouloir

-est une Vie divine – et même une vie nouvelle, chacune différente de l’autre

différente en sainteté, en beauté et en amour.

 

C’est pourquoi notre délice est de faire connaître

-ce qu’est notre Volonté,

-ce qu’elle peut faire,

-et à quel noble et sublime état elle veut élever la créature dans notre Sein divin.

 

En fait, en la faisant connaître,

-nous ne faisons rien d’autre que déverser nos vies divines nouvelles Et lorsque ces vies sont possédées par la créature,

Nous recevons d’elle un renouveau d’amour, de beauté, de bonté, etc. Grâce à nos propres vies, combien nous nous sentons glorifiés et aimés par celle

à qui nous nous sommes révélés.

Nous faire connaître – trouver celle qui veut nous connaître – est l’acte qui nous glorifie le plus.

 

Notre amour trouve celle en qui il peut s’épancher

pour lui donner tout ce que nous voulons.

Après tout, pourquoi aurions-nous fait la créature si nous ne voulions pas nous faire connaître ?

 

C’est la connaissance

-qui nous fait descendre en elle, et

-qui lui donne les ailes pour monter jusqu’à nous.

Aussi, lorsque nous voyons ton désir d’en savoir davantage sur notre Volonté, Nous préparons immédiatement pour toi les plus belles surprises de notre Fiat omnipotent – -non seulement pour te faire connaître,

-mais pour te donner le bien que nous te révélons.

 

Après quoi, très ému, il ajouta :

Ma fille, celle qui vit dans ma Volonté est la créature désirée par tous, parce que tous se sentent aimés par elle.

 

Son amour s’étend à tous,

embrasse toute chose,

se place dans le cœur de tous, pour nous faire aimer par tous.

 

Même les plus petits « Je vous aime », « Je vous adore, Je vous bénis » de la créature qui vit dans notre sainte Volonté ont le droit d’être enfermés en tous.

Même les Saints et les Anges se sentent honorés de faire place en eux au plus petit « Je vous aime » de cette créature fortunée.

Et ils nous aiment ainsi avec ce « Je vous aime ».

Quelle ne sera pas sa joie lorsqu’elle viendra dans la Patrie céleste et qu’elle verra son

« Je vous aime »dans tous les Bienheureux qui aiment son Dieu !

 

Tout cela arrive de la façon la plus simple :

Puisque notre Volonté est tout, tout ce qui est fait en elle

trouve sa place partout et

acquiert l’acte continuel de toujours aimer.

 

Par conséquent, même le soleil, les cieux, les étoiles – la Création tout entière

posséderont ces actes afin de nous aimer et de nous bénir.

 

 

Mon pauvre esprit retourne toujours dans le divin Vouloir. Après avoir communié, je disais à mon adorable Jésus :

 

« Dans ta Volonté, tout m’appartient.

Ainsi « je t’aime » avec l’amour de ma Mère et Reine – qui est aussi la tienne. Je t’embrasse avec ses lèvres

Je te serre contre moi avec ses bras

T’emportant avec moi, je me réfugie dans son Cœur pour te donner ses joies, ses délices, sa maternité,

afin que tu puisses trouver la douceur et la protection que seule ta Maman peut te donner. »

 

Mais alors que je me réfugiais avec mon Jésus dans ma Maman – toute tendresse,

mon doux Jésus me dit :

 

Ma fille, et fille de ma Mère, comme je suis heureux de trouver la fille avec ma Mère et ma Maman avec sa fille.

Elle veut que les créatures

-m’aiment avec son propre amour et

-se servent de ses lèvres pour m’embrasser et de ses bras pour m’étreindre.

 

Elle veut leur sonner sa Maternité

pour me mettre en sûreté

pour que Je puisse les avoir toutes comme Maman.

Trouver la fille et la Mère qui m’aiment d’un seul amour est pour moi la plus grande des joies Je sens que des deux me donnent un nouveau Paradis sur la terre.

 

Mais ce n’est pas assez. Je veux trouver toutes choses en celle qui vit dans ma Volonté.

Si quelque chose manque, je ne peux pas dire que ma Volonté est complète dans la créature.

Je veux non seulement trouver

ma Maman avec la créature à sa place d’honneur comme Reine et Mère,

mais également mon Père céleste et le Saint-Esprit.

Aussi, ma fille, fais mes délices

en me disant que tu m’aimes comme le Père et le Saint-Esprit m’aiment.

 

Jésus gardait le silence et attendait que je lui dise ce qu’il voulait entendre. Malgré mon indignité, pour lui plaire, j’ai dit :

 

«Je t’aime

avec l’immense puissance d’Amour du Père et avec l’amour infini du Saint-Esprit.

 

Je t’aime avec l’amour dont tous les Anges et les Saints t’aiment.

Je t’aime avec l’amour dont toutes les créatures passées, présentes et futures t’aiment - ou devraient t’aimer.

 

Je t’aime pour toutes les choses créées

et du même amour dont tu les as créées…»

Mon doux Jésus poussa un long soupir, et Il ajouta :

 

Finalement, Je trouve satisfaction à mon désir ardent de trouver toutes choses dans la créature.

-Je trouve nos mers d’amour infinies,

-Je trouve les délices de ma Mère aimante –

-Je trouve toute chose et toutes les créatures.

 

C’est pourquoi

Je dois tout trouver dans la créature qui vit dans ma Volonté, et

Je dois la trouver chez toutes.

 

Après tout, mon Père céleste m’a engendré par amour

C’est pourquoi Je trouve avec moi, dans l’acte continuel de donner et de recevoir l’amour

celles qui m’aiment. Et que je ne laisse rien de notre amour leur échapper. Puis il ajouta :

 

Ma fille,

c’est pourquoi dans notre Amour Nous ressentons un immense besoin que les créatures nous connaissent – nous et nos œuvres.

 

Si elles ne nous connaissent pas, nous sommes comme mis à l’écart bien que nous vivions en elles et en dehors d’elles

Nous savons tout ce qu’elles font et tout ce qu’elles pensent. Nous les aimons en chacun de leurs actes

Mais non seulement elles ne nous aiment pas, mais elles ne nous reconnaissent même pas!

 

Quelle souffrance !

Si elles ne nous reconnaissent pas, l’Amour ne peut pas naître.

Et s’il n’y a pas d’Amour, nous ne trouvons pas de place pour nos œuvres. Notre Amour ne peut pas trouver un refuge où se répandre et s’abriter.

Tout demeure suspendu.

 

Nous voulons trouver le « Je vous aime » de la créature dans nos œuvres afin qu’en l’armant de notre Puissance

nous puissions mettre en lui nos plus grandes œuvres.

 

Oh ! combien nous sommes heureux de trouver son petit « Je vous aime » comme une étagère où disposer nos œuvres.

ll est douloureux pour Nous d’opérer sans trouver un endroit pour nos œuvres C’est comme si nos œuvres manquaient de Vie.

Notre amour opérant demeure réprimé – suffoqué.

Nous sommes capables d’agir et Nous ne le pouvons pas.

Parce que la créature, ingrate, ne nous reconnaît pas et ne nous aime pas.

Les créatures Nous lient les mains et nous confinent à l’inutilité alors que toutes nos œuvres sont dirigées pour leur bien.

 

Nous ne pouvons pas donner parce qu’il n’y a pas en elles

de Connaissance et d’Amour,

ni d’Espace où placer nos œuvres.

 

Car enfin, pourquoi devrions-nous agir

si nous ne trouvons personne qui accepte de recevoir nos œuvres ?

 

De plus, tu dois savoir qu’avant de faire une œuvre quelconque, nous cherchons quelqu’un capable

-de connaître cette œuvre,

-de la recevoir et de l’aimer. Alors seulement nous agissons.

 

Mon humanité elle-même n’a pas agi -

avant de trouver quelqu’un pour aimer et recevoir cet acte.

 

Et même alors, si Je ne trouvais pas quelqu’un qui le recevrait, comme Je pouvais voir à travers les siècles

Je dirigerais mon acte vers la créature

-qui l’aimerait, le connaîtrait et le recevrait.

 

Même lorsque Je pleurais comme un petit nouveau-né, Je dirigeais ces larmes vers celle

-qui allait se repentir, regretter ses péchés, et en être lavée afin d’acquérir à nouveau la vie de la grâce.

 

Lorsque Je marchais, mes pas étaient dirigés vers celle qui devait suivre le chemin du bien, pour être sa force et guider ses pas.

 

ll n’y a pas

-une œuvre que J’aie accomplie,

-une parole que J’aie dite ou

-une souffrance que J’aie soufferte dans laquelle Je ne cherchais

-les œuvres des créatures pour servir de tablette à mes œuvres,

-où pour leurs paroles où placer ma parole.

 

Mes souffrances cherchaient une tablette dans leur souffrance afin d’y placer le bien contenu dans tout ce que Je faisais.

C’est ma Passion d’Amour qui me faisait faire uniquement ce qui pouvait être utile à mes enfants.

C’est une des principales raisons pour lesquelles Je veux que la créature vive dans ma Volonté.

 

C’est alors seulement que toutes mes œuvres

la Création, la Rédemption, et même un seul de mes soupirs – pourront trouver un endroit où s’appuyer, pour devenir

les œuvres des œuvres des créatures,

les souffrances de leurs souffrances ,

la vie de leur vie.

 

C’est alors que tout ce que j’ai fait et souffert se transformera en gloire et en victoire

-pour chasser tous les ennemis et

-pour ramener l’ordre, l’harmonie, la paix et le céleste sourire du Père céleste parmi les créatures.

 

J’étais surprise et mon bien-aimé Jésus ajouta :

 

Ma bienheureuse fille,

la vie dans ma Volonté contiendra tant de surprises et de nouveautés divines qu’elle fera l’étonnement même des Anges et des Saints

D’autant plus que dans ma Volonté il n’y a pas des paroles, mais des faits.

 

Ma Volonté convertit les paroles, les désirs et les intentions en faits et en œuvres accomplis.

 

Alors que tout ce que la créature veut en dehors de ma Volonté se réduit

à des paroles, des désirs et des intentions.

 

Dans ma Volonté, qui possède la vertu créatrice,

-tout ce que veut la créature devient un fait accompli et une œuvre pleine de vie.

D’autant plus qu’en vivant dans notre Volonté

-elle est déjà consciente de ce que nous faisons, et

-elle sent ce que nous voulons.

 

C’est pourquoi elle nous accompagne dans nos œuvres, voulant tout ce que nous voulons. Elle ne peut tout simplement pas faire autrement et ne pourrait pas se tenir à l’écart.

Notre Fiat devient sa plus grande nécessité et elle ne peut s’en passer.

 

C’est pour elle

plus qu’une respiration qui doit donner et recevoir,

plus qu’un mouvement qui ressent le besoin extrême de se mouvoir.

En somme, ma Volonté est tout pour elle.

l est impossible pour elle de vivre sans ma Volonté.

Par conséquent, sois attentive et que ton envol soit toujours dans notre Fiat.

 

Que tout soit pour la gloire de Dieu et pour l’accomplissement de la Divine Volonté.

 

Deo gratias


 

- 9 août 1937 –Prodiges d’Amour dans le divin Vouloir. La Divine Volonté dédouble son amour pour être aimée avec son propre amour. La Reine du Ciel formera la nouvelle Hiérarchie dans son héritage. 3

- 15 août 1937 – L’empire des actes accomplis dans la Volonté divine. Dieu est à la tête des actes de l'âme qui vit dans la Volonté Divine. 7

- 23 août 1937 La Divine Volonté veut grandir et former sa plénitude dans la créature. Celle qui vit en Elle connaît toutes les œuvres de son Créateur qui la rend propriétaire de toutes les œuvres divines. 9

- 29 août 1937 - Dieu veut voir sa vie dans l'âme qui vit dans sa Volonté au point de devenir son modèle. Les dons que Dieu accorde à sa créature. L'espace de la volonté humaine : une chambre divine pour les merveilles de Dieu 13

35-6- 6 septembre 1937 - Raison de la Création. Parole et action de la vie de Dieu dans la Création. La parole de Dieu : la Divine Volonté. Celle qui fait sa propre volonté risque de perdre le Divin 16

35-7-12 septembre 1937 – Ces vérités sont le plus grand don que Dieu puisse nous faire. Naissance divine. Délires d'impatience de nous voir posséder ses dons. Épanchement d'amour : sa parole. Le grand bien d'un acte accompli dans sa Divine Volonté. 21

-20 septembre 1937 –La Divine Volonté n'arrête jamais et scelle de son amour éternel toutes les actions de la créature. Échange d'imitation et de vie entre le Créateur et la créature. 25

-26 septembre 1937 - Dieu donne sans cesse à la créature. Les dons qu'il fait à celle qui vit dans sa Volonté. La vie palpitante de Dieu. La petite gagnante. 31

- 3 octobre 1937 – les Prodiges de la Création. La dose de

Puissance et de Sainteté générée par Dieu par amour pour l’homme. Les actes accomplis dans le Fiat seront toujours nouveaux, distincts, les uns plus beaux que les autres. Ils renfermeront tout. Ils formeront les mers, les œuvres et les pas parlants de leur Créateur 35

-12 octobre 1937 - Les prières de celle qui vit dans le divin Vouloir sont comme des ordres, et ses actes sont des messagers entre le ciel et la terre. Pour l'âme qui vit dans le divin Vouloir, toutes les choses

deviennent Volonté Divine 41

-19 octobre 1937- La Divine Volonté forme la très Sainte Trinité dans la créature qui vit en Elle. Les merveilles de ses Actes. L'Amour véritable commence à partir d’Elle. La Divine Volonté féconde et sème la Vie divine dans les âmes 46

35-13- 25 octobre 1937 – La Reine souveraine est l’héritière de la Divine Volonté, et donc l’héritière de la Vie divine. Elle devint dans les mains créatrices de Dieu un gage précieux. Le bien immense que possède un Acte fait dans le Fiat Divin 49

35-14 - 31 octobre 1937 - Un acte de Divine Volonté contient tant de Puissance et d'Amour que si Dieu ne faisait pas un miracle, la créature ne serait pas capable de contenir cet Acte infini. Le passeport. 52

35-15- 7 novembre 1937 – Les vérités écrites sur la Divine Volonté formeront le Jour pour ceux qui vivront en elle. La Reine du ciel se  languit d’Amour et veut doter ses enfants. 55

35-16- 12 novembre 1937 – Un seul acte accompli dans la Divine Volonté aime pour toutes les créatures et donne tout ce que la créature doit à Dieu. Celle qui vit dans mon Fiat nous donne l’occasion de répéter nos œuvres en action. Dieu veut opérer – seul à seul. Le « Je t’aime » : un joyau de Dieu 59

35-17- 20 novembre 1937 – La Divine Volonté fait surgir l’Amour afin que partout Elle se sente aimée par la créature. Où que puisse être notre Volonté, nous trouvons le matériau adaptable pour la Conception, la Naissance et la Croissance de notre vie. 65

35-18- 29 novembre 1937 – Nos souffrances, unies aux souffrances de Jésus, forment sa Vie en nous. Il n’y a pas de bien qui ne vienne de ces souffrances. Le manque d’amour martyrise l’Amour divin 69

35-19- 6 décembre 1937 – Lorsque la créature vit dans le divin Vouloir, Jésus fait résonner sa petite sonnette pour appeler les résidents du Ciel et ceux de la terre. L’Amour divin a un besoin urgent de la compagnie de la créature. 74

35-20 - 8 décembre 1937 – La Conception de la Reine du ciel. Sa course d’amour. Où que fût le Créateur, elle était là pour l’aimer. Elle resta  conçue en chaque chose créée et fut constituée Reine du ciel, du soleil et de tout. 76

35-21- 14 décembre 1937 –La nature a son jour. Le divin Vouloir forme son jour au fond de l’âme qui vit en Elle. . Les prodiges qui se produisent en lui 79

35-22- 18 décembre 1937 – Tout ce qui est fait dans la Divine Volonté acquiert la Vie. Ces vies baignent et flottent dans les mers d’Amour du divin Vouloir 82

35-23- 21 décembre 1937 – Le Royaume de la Divine Volonté sur la terre a été décrété dans le consistoire de l’adorable Trinité. Le nouveau souffle de Dieu par lequel la créature sera restaurée. Différences entre Vies et œuvres. 86

35-24- 25 décembre 1937 – La descente du Verbe divin. Il quitta le ciel tout en y demeurant. Prodiges de l’Incarnation. Le commencement de la fête de la Divine Volonté. Dans ses œuvres divines Jésus met de côté l’ingratitude humaine. La greffe. L’Amour de Jésus. 89

35-25- 28 décembre 1937 –La Rédemption a servi à sauver les résidences. Le Royaume de ma Volonté servira à les sauver et à les rendre à Celui qui les a créées. Dieu crée sa Vie divine dans chaque acte accompli dans la Divine Volonté. 95

35-26- 2 janvier 1938 – Dans la Divine Volonté, les misères et les faiblesses sont transformées en de magnifiques conquêtes. Tout ce qui est fait dans le divin Vouloir est d’abord formé dans le ciel. Toute la Cour céleste y participe et ces actes descendent faire le bien sur la terre 98

35-27 - 7 janvier 1938 – Celle qui vit dans le divin Vouloir forme le refuge pour la Vie de la Divine Volonté. Le « Je t’aime » est le repos de l’Amour divin. Dieu se sent redevable envers celle qui vit dans sa Volonté. 101

35-28- 10 janvier 1937 – Le premier sermon que le petit Roi Jésus prêcha aux enfants de l’Égypte. Comment chacun d’eux avait dans son cœur le Père céleste qui les aimait et voulait être aimé. 103

35-29- 16 janvier 1938 – La Divine Volonté appelle la créature dans ses actes afin de lui donner ses œuvres. Si la créature répond, elle appelle Dieu et reçoit le Don. Échange de volontés entre les créatures et Dieu  107

35-30- 24 janvier 1938 – Notre-Seigneur est descendu du ciel pour rester sur terre dans les Tabernacles afin d’accomplir le Royaume de la Divine Volonté. Celle qui vit dans la Divine Volonté peut dire avec Jésus: « Je pars et je reste. » 111

35-31- 30 janvier 1938 – Tout ce qui est accompli par celle qui vit dans la Divine Volonté acquiert une nature divine. Les prodiges en créant la Vie divine dans l’acte humain. Fête pour le ciel tout entier. Le vrai retour pour la Création 115

35-32- 7 février 1938 –Dieu n’aime pas la force, mais la spontanéité. Étalage de magnificence, de splendeur et de somptuosité que le divin Vouloir accomplira en celles qui vivent en lui. La Création n’est pas terminée. 118

35-33- 14 février 1938 – Les actes de celle qui vit dans la Divine Volonté sont étendus à tous et deviennent les narrateurs de l’Être suprême.

Étalages d’Amour. Dieu créa le pardon en créant la Vierge. 120

35-34- 20 février 1938 – Jésus, dans son Incarnation, a fait de lui-même un Jésus pour chaque créature qui existera afin que chacune d’elles puisse avoir un Jésus à sa disposition 124

35-35 - 26 février 1938 – Dieu se reconnaît lui-même dans celle qui s’efforce de reconnaître Dieu dans ses œuvres. Bonheur que Dieu reçoit de l’amour de la créature. Place de l’homme dans la Création et dans la Divinité elle-même. La Divinité forme les membres de celle qui vit dans la Divine Volonté. 127

35-36- 6 mars 1938 - Oppressions et mélancolies n’ont pas de raison d’être dans la Divine Volonté. Elles forment les nuages et les petites gouttes d’amertume qui aigrissent Dieu et la créature. Prodiges de l’abandon dans le divin Vouloir. Toutes les choses créées sont animées par celle qui vit dans le Fiat 132

35-37- 12 mars 1938 – Dieu aime et se prie lui-même pour donner le Royaume de la Divine Volonté. La vie de celle qui vit en Elle est formée en Dieu. Elle renaît continuellement. Semer les Vies divines. Elle est accueillie et aimée par tous. 136

35-38- 16 mars 1938 – Le divin Fiat en arrive à compter les souffles, les minutes, pour faire revivre en lui la créature. Le marteau de porte qu’elle fait à toutes les créatures. Le divin Fiat veut être dans l’acte continuel de donner et de recevoir. Les souffrances de Jésus embrassent les souffrances de la créature. 140

35-39- 20 mars 1938 – Ruses amoureuses de la créature qui vit dans le divin Vouloir. Exemple d’un enseignant qui possède les sciences et ne trouve personne à qui les enseigner, d’un riche qui ne trouve personne à

qui donner ses richesses. 143

35-40- 22 mars 1938 – Dès que la créature se décide de vivre dans notre Vouloir, tout change pour elle, parce qu’elle est mise dans les mêmes conditions que la Divinité. Ce à quoi serviront les enfants du divin Fiat qui auront en eux la Vie de leur Père céleste. L’ultime regard d’Amour au moment de la mort. 146

35-41- 28 mars 1938 – Pour celles qui vivent dans la Divine Volonté, la Création représente autant de cités que la créature peut rapatrier. L’acte humain doit commencer et finir dans le divin Vouloir afin d’être complet. Pluie de lumière. La plus grande douleur de Jésus est de voir que les créatures ne vivent pas dans sa Volonté. 152

35-42- 30 mars 1938 – Lorsque les sacrifices sont faits avec bonne volonté, Jésus place en eux ses saveurs divines pour les rendre plaisants et aimables. Dieu créa en eux la passion pour l’Amour 156

35-43 - 14 avril 1938 –Dieu créa la nécessité de notre Volonté dans la créature. Elle ne pourrait pas vivre sans Elle. Exemple : Il créa la nécessité de l’eau et du soleil pour la terre. Celle qui ne veut pas vivre dans la Divine Volonté veut confiner Dieu au ciel. Chaque parole additionnelle sur la Divine Volonté donne une Vie nouvelle et distincte. 159

35-44- 10 avril 1938 –Jésus veut trouver toutes choses dans la créature qui vit dans la Divine Volonté, et veut la trouver en chacun. Dieu veut trouver dans notre amour le soutien pour ses œuvres et le lieu caché de sa vie. 162

LE LIVRE DU CIEL Tome 35 Table des Matières 168




Le Royaume du Divin Fiat chez les créatures

Livre du Ciel

Tome 36


 

Je suis toujours dans les bras du divin Fiat.

Oh ! combien j’ai besoin de sentir sa Vie qui respire, palpite et circule dans ma pauvre âme !

Sans lui, c’est comme si tout disparaissait ; la lumière, la sainteté, la force, le ciel lui-même, comme si même le ciel ne m’appartenait plus.

Tandis que à l’instant où je sens la vie du divin Fiat, tout resurgit en moi :

-La lumière avec sa beauté qui vivifie, purifie et sanctifie.

-Mon Jésus lui-même avec toutes ses œuvres.

-Le ciel, que le saint Vouloir enferme dans mon âme comme dans un sanctuaire pour qu’il soit tout à moi.

Ainsi, si je vis dans sa Volonté, tout m’appartient et je ne manque de rien.

 

Par conséquent, ô saint Vouloir, au commencement de ce 36e volume,

je te prie, je te supplie, je t’implore, ne me quitte pas même un seul instant pour que ce soit Toi qui parles et Toi qui écrives.

C’est Toi qui feras connaître qui tu es et combien tu veux être la Vie de tous pour donner ton Bien à tous.

 

Si tu me laisses faire cela toute seule, je ne saurai pas te faire connaître comme tu le veux parce que j’en suis incapable.

Mais si tu acceptes de le faire, tu triompheras, tu te feras connaître et tu auras ton royaume dans le monde entier.

 

Oh ! saint Vouloir, éclipse tous les maux des créatures par ta puissance ! Prononce ton omnipotent « Ça suffit » !

Pour que les créatures

quittent le chemin du péché et

se retrouvent à nouveau sur la voie de ta Volonté Divine

 

C’est à toi, Mère et Reine du divin Fiat,

que je te consacre ce volume d’une manière spéciale

-pour que ton amour et ta maternité se manifestent dans ces pages,

-pour appeler tes enfants à vivre avec toi dans ce Vouloir

dont tu possédais le Royaume.

Et je commence, agenouillée à tes pieds, en implorant ta bénédiction maternelle.

 

Mon esprit était immergé dans le divin Fiat

Alors mon doux Jésus, visita ma petite âme et avec une indicible bonté, Il me dit :

 

« Ma bienheureuse fille de ma Volonté,

combien de merveilles mon Vouloir est capable d’opérer dans la créature pourvu qu’elle lui donne la première place et toute la liberté pour travailler.

 

Mon Vouloir prend la volonté, la parole et l’acte que la créature veut faire. Il les infuse en Lui-même.

Il les investit de sa vertu créatrice.

Il prononce son Fiat et forme autant de vies qu’il existe de créatures.

 

Tu demandais dans ma Volonté le baptême de ma Volonté pour tous les futurs nouveau-nés afin que sa vie Règne en eux.

Ma Volonté n’a pas hésité un seul instant.

 

Elle a immédiatement prononcé son Fiat et Elle formé autant de vies que de nouveau-nés, les baptisant comme tu le voulais,

-premièrement avec sa Lumière

-pour donner ensuite sa Vie à chacun d’eux.

 

Même si ces nouveau-nés, que ce soit

-par non-correspondance ou

-par manque de connaissance, ne possèdent pas notre Vie,

cette Vie restera toujours avec Nous.

 

Si tu savais combien de ces Vies Nous aiment , Nous glorifient et Nous bénissent tout comme Nous aimons en Nous-mêmes!

 

Ces Vies divines sont notre plus grande gloire.

Mais ces Vies divines ne laissent pas de côté celle qui a donné à notre divin Fiat l’occasion de former ces vies pour autant de nouveau-nés qui ont vu le jour.

 

Elles la garde cachée en eux pour

-la faire aimer comme ils aiment et

-lui faire faire ce qu’ils font.

 

Et ces Vies divines ne laissent pas non plus de côté les nouveau-nés.

Elle veille sur eux et les défend pour être capable de régner dans leur âme.

Ma fille, qui pourra te dire combien nous aimons cette créature qui vit dans notre Vouloir ? Nous l’aimons tellement que notre Vouloir se met en son pouvoir,

si bien que l’âme fait de Lui ce qu’elle veut.

 

Si l’âme veut former nos Vies, Nous là laissons faire.

Si l’âme veut remplir le ciel et la terre de notre amour, nous lui laissons la liberté de le faire, Si bien que chaque chose Nous dit qu’Il nous aime.

 

Même dans le petit oiseau qui chante et gazouille, nous entendons le

« Je vous aime » de celle qui vit dans notre Vouloir.

Si dans la fougue de son amour, l’âme veut Nous aimer encore plus,

elle entre dans notre acte créateur et

elle prend plaisir à Nous créer des soleils, des étoiles et des cieux nouveaux pour leur faire dire sans arrêt : « Je vous aime », « Je vous aime ».

Et elle joue le rôle de narratrice de notre gloire.

 

Étant donné que dans notre Volonté la vue est très aiguisée, elle est fort attentive et tous yeux pour déceler ce que Nous voulons et comment nous donner encore plus d'amour."

 

Mon Dieu, combien de merveilles, que de surprises il y a dans votre Vouloir. Son doux enchantement est si grand que l’on en demeure non seulement ravi, mais comme embaumé et transformé dans les merveilles du Fiat, si bien que l’on ne sait plus comment en sortir.

 

Je me disais alors : Quelle est la différence entre

- celle qui vit dans le divin Vouloir,

 celle qui s’y résigne dans les circonstances difficiles de la vie, et

 celle qui ne fait pas du tout la Divine Volonté ?

 

Mon doux Jésus ajouta alors :

Ma bienheureuse fille, la différence est si grande qu’il n’y a pas de comparaison possible.

 

Celle qui vit dans mon Vouloir règne sur tout.

Nous aimons tellement cette âme que nous en arrivons à la laisser régner sur Nous-mêmes.

Nous aimons tellement voir la petitesse de la créature nous dominer que nous éprouvons des joies singulières parce que nous voyons que notre Volonté domine dans la créature et que la créature règne avec notre Vouloir.

 

Et, oh ! combien de fois nous la laissons l’emporter sur Nous !

Très souvent, notre joie est si grande que nous laissons notre Volonté vaincre dans la créature plutôt qu’en nous-mêmes.

 

De plus, la créature qui vit dans notre Vouloir est en contact continuel avec Lui.

Elle acquiert des sens divins de prévoyance.

La lumière de sa vue divine est si pénétrante et si claire

que la créature en arrive à se fixer en Dieu en qui elle regarde les divins mystères.

 

Notre sainteté et notre beauté sont palpables. Cette âme les aime et les fait siennes.

Avec ses yeux de lumière, cette âme trouve son Créateur partout. Il n’est rien en quoi cette âme ne le trouve pas.

 

Avec sa majesté et son amour, le Créateur enveloppe la créature Il lui fait sentir combien il l’aime.

Et, oh ! quelles joies indescriptibles des deux côtés :

-la créature – en se sentant aimée – et

-le Créateur, aimé par la créature en chaque chose.

 

Cette âme acquiert une ouïe divine.

Elle entend immédiatement ce que nous voulons. Elle nous écoute toujours avec attention.

Il n’est pas nécessaire de dire et de répéter ce que nous voulons. Un petit signe suffit, et tout est fait.

 

Cette âme acquiert le sens divin de l’odorat

et elle perçoit si ce qui l’entoure est bon et saint, et si cela vient de nous.

 

C’est âme acquiert le goût divin,

si bien qu’elle se nourrit d’amour et de tout ce qui vient du ciel, jusqu’à satiété.

 

Finalement, dans notre Vouloir, cette âme acquiert notre sensibilité,

-de telle sorte que tout en elle est pur et saint, et

il n’y a aucune crainte que le plus petit souffle puisse ternir cette âme.

 

L’âme qui vit dans mon Fiat est toute belle, charmante et gracieuse.

 

Par contre, celle qui est seulement résignée ne vit pas dans notre contact continuel.

On peut dire qu’elle ne connaît rien de notre Être suprême. Sa vue est très faible et malade, et nuit à la créature.

Elle souffre de myopie au plus haut point

Elle découvre avec difficulté les objets les plus nécessaires. Elle entend mal. Si elle nous entend,

oh ! combien il est nécessaire de la faire écouter !

Son sens de l’odorat, son sens du goût et son sens du toucher

-sont sensibles à ce qui est humain,

-se nourrissent de ce qui est terrestre,

-ressentent le toucher des passions et la douceur des plaisirs de ce monde.

Et il semble qu’en faisant ma Volonté en certaines circonstances douloureuses, elles ne s’en nourrissent

pas chaque jour,

mais dans les occasions où ma Volonté leur offre une souffrance.

 

Oh ! combien ces créatures deviennent nerveuses et malades au point d’inspirer la pitié ! Pauvre créature sans ma Volonté continue !

Comme elles me font pitié.

 

Et finalement, celles qui ne sont même pas résignées sont

-aveugles, sourdes, sans aucun sens de l’odorat.

 

Elles perdent le goût de tout ce qui est bon.

Ce n’est alors qu’une pauvre créature paralysée

qui ne peut même pas se servir pour s’aider elle-même.

Cette créature forme elle-même un réseau de malheurs et de péché dont elle ne sait comment sortir.

 

 

 

 

Mon pauvre esprit court et vole dans le divin Vouloir comme en son centre

-pour se reposer et

-pour y déposer sa dépouille,

et pour prendre en échange les vêtements

de sa lumière,

de son souffle,

de sa palpitation et

de son mouvement

qui agit en chacun et en toute chose pour donner la vie à tous.

 

Je nageais dans la mer des joies du divin Fiat.

Alors mon toujours aimable Jésus me faisait sa petite visite.

Il me dit avec un amour indicible :

 

Ma petite fille de mon Vouloir, comme il est beau de vivre dans ma Volonté. L’âme y respire alors avec notre souffle,

-son cœur bat avec le nôtre,

-elle bouge avec notre mouvement et

-elle se met en communion avec tous,

Elle fait ce que font les Anges, les Saints et toutes les choses créées, Et elle fait faire à tous ce qu’elle fait.

 

Les merveilles qui sont dans notre Vouloir sont surprenantes. Les scènes sont si touchantes que tous cherchent à en profiter et en demeurent ravis.

Qui sait ce qu’ils feraient

-pour être les spectateurs et

-pour profiter

des scènes délicieuses de l’âme qui vit dans notre Vouloir.

 

Tu dois savoir que lorsque l’âme commence à vivre dans notre Vouloir,

-elle respire dans notre souffle,

-son cœur bat dans le nôtre et

-elle agit dans notre mouvement.

 

Mais l’âme ne perd pas son souffle, son cœur et son mouvement Et elle ne les sépare pas non plus des nôtres.

 

Notre Volonté se trouve partout et circule mieux dans le souffle, le cœur et le mouvement de tous. Qu’arrive-t-il ?

Les Anges, les Saints, notre Divinité elle-même et toute la Création

ressentent en eux-mêmes le souffle et le cœur de la créature avec ma Volonté. Et ils sentent l’âme se mouvoir dans leur mouvement jusqu’au centre de leur être.

 

Le souffle, le cœur et le mouvement de la créature

-que ressent la Création tout entière

sont remplis de bonheur et de joies nouvelles indicibles.

 

L’âme – qui vit toujours sur terre dans la souffrance et la conquête avec son libre arbitre – en est porteuse en chaque Bienheureux.

 

 Le libre arbitre forme l’acte conquérant de la créature, Ainsi

-par le souffle de l’âme,

-par le battement de son cœur et

-par son mouvement,

mon Vouloir dépose dans les Bienheureux

-sa nouvelle satisfaction conquérante ainsi que

-la plénitude de la joie dont cette âme est porteuse.

A cette âme, mon Vouloir ne refuse jamais ses joies toujours nouvelles,

Elle donne aussi celles d’un seul souffle que cette âme accomplit dans ma Volonté.

Et, oh ! quelle joie pour les Bienheureux !

 

Notre Divinité elle-même et toute la Création,

-dans leur excès d’amour et

-dans une plénitude de joies, disent :

 

« Qui est celle qui respire, agit, et dont le cœur bat en nous ? Qui est celle qui, de la terre, nous apporte l’acte conquérant

-de joies pures, -d’amour nouveau, que nous n’avons pas dans le ciel,

qui nous rend si heureux et augmente notre amour envers Celui qui nous aime tant ? »

 

Et chacun reprend en chœur :

« Ah ! C’est une âme qui vit dans la Divine Volonté sur la terre ! »

Quelles merveilles, quels prodiges, quelles scènes enchanteresses ! Un souffle qui respire en chacun, même dans son Créateur.

Une âme qui agit en tous, jusque dans le ciel, dans les étoiles, dans le soleil, dans l’air, dans le vent et dans la mer.

Dans son mouvement, elle a tout en main, Et elle donne à Dieu

-amour, adoration et tout ce que chacun

-devrait lui donner,

-ne lui donne pas et

-ne lui a pas donné.

 

Elle donne à chacun : son Dieu, son Amour et sa Volonté. Cette âme se fait

porteuse de toute chose à Dieu, et

porteuse de Dieu à tous.

 

Et bien que toutes les créatures ne nous prennent pas, nous demeurons également aimés et glorifiés parce que la plénitude d’un seul acte, d’un seul mouvement dans notre Volonté est telle que toutes les créatures ne sont en comparaison qu’autant de petites gouttes d’eau devant une mer immense, qu’autant de petites flammes devant la grande lumière du soleil.

C’est pourquoi

-ce mouvement,

-ce souffle et

-ce battement de cœur

de la créature dans notre Volonté

-surpassent toutes choses,

-embrassent l’éternité, et

-forment des soleils et des mers infinis qui peuvent tout nous donner.

 

Si les autres choses ne prennent pas cette vie,

elles restent si petites qu’elles semblent ne pas exister.

 

Oh ! ma Volonté ! Comme tu es admirable, puissante et aimable !

 

En toi,

-la créature peut tout Nous donner,

-et Nous pouvons tout donner à la créature.

 

Cette créature

-couvre tout de sa lumière,

-fait naître l’amour et

-Nous donne de l’amour pour tous.

 

Nous pouvons dire quelle est la vraie réparatrice. Parce que lorsque les créatures nous offensent, nous sentons qu’elle peut nous cacher

dans son amour pour nous aimer,

dans sa lumière pour nous défendre .

Conserve tout près de ton cœur la Vie dans notre Vouloir.

 

Puis Il ajouta :

Ma fille,

notre Amour pour celle qui vit dans notre Divine Volonté est tel que

lorsqu’elle respire, elle Nous donne tout ce que nous avons fait :

la Création,

les Anges,

les Saints et

notre Être suprême lui-même

en hommage, en amour, et pour notre gloire.

Et saisis par un tel excès d’Amour, Nous redonnons à cette âme ce qu’elle Nous a donné.

 

Ainsi,

lorsque cette âme exhale son souffle,

-elle Nous redonne ce que Nous sommes.

Lorsqu’elle inspire, Nous lui redonnons ce qu’elle Nous a donné.

 

Nous sommes dans une relation continuelle. Nous échangeons continuellement des dons.

Ce faisant, nous maintenons la vigueur de l’amour et l’inséparabilité de ne pas pouvoir se détacher l’un de l’autre.

Et nous en éprouvons une satisfaction telle que Nous lui donnons tout ce qu’elle veut.

 

J’étais immergée dans le divin Vouloir

Une pensée me tourmentait concernant mon malheureux état :

depuis plus de 50 ans je devais succomber chaque soir à une sorte de mort et j’avais besoin des autres pour sortir de cet état.

 

Mon Dieu, je ressens une souffrance dont toi seul connais le prix.

Seule la peur de te déplaire et de ne pas faire ta Volonté me fait continuer. Sinon, qui sait ce que je ferais pour ne pas m’y soumettre.

Mon doux Jésus courut vers moi et en me serrant dans ses bras, Il me dit :

Ma bonne fille, courage. Ne te tourmente pas tant , Je ne le veux pas. C’est ton Jésus qui veut que tu sois dans cet état douloureux.

Lorsque tu succombes comme si tu perdais la vie, Je souffre avec toi. L’Amour vrai ne sait rien refuser à celui qu’il aime.

Cet état douloureux, comme si tu perdais la vie, était nécessaire et voulu par ma Divine Volonté.

Elle voulait trouver en toi

la réparation,

l’échange pour toutes les morts que les créatures Lui font subir lorsqu’elles La rejettent en ne Lui donnant pas sa Vie en elles.

Ta soumission à cette douleur de mort pendant si longtemps à fait réparation à ma Divine Volonté

-pour toutes les morts qu’Elle a subies.

Elle L’a appelée à embrasser la volonté humaine

-pour que les deux se réconcilient.

Ainsi, j’ai pu parler beaucoup de ma Volonté

-pour la faire connaître afin qu’Elle puisse régner.

 

Parce que je tenais celle qui

-me payait de retour et

-refaisait pour Moi

toutes mes vies qui étaient perdues pour les créatures et

-qui rejetées pour Moi,

suffoquaient dans l’inaccessible lumière de ma Volonté.

Tu dois savoir que pour chaque chose que fait la créature,

ma Volonté accourt pour donner et former une de ses Vies dans la créature. Lorsque la créature ne la reçoit pas, cette vie meurt pour la créature.

 

Cette grande souffrance de voir tant de mes Vies divines mourir pour la créature te semble-t-elle peu de chose ?

Il était par conséquent nécessaire de trouver une créature qui,

-d’une certaine manière,

me laissait tenter de former à nouveau ma Vie en elles.

 

Ma Volonté se trouve dans les conditions d’une pauvre mère

-prête à donner naissance à son enfant,

mais dont l’enfant est empêché de voir le jour et suffoque dans son sein. Pauvre mère ! Elle sent son enfant mourir dans son sein.

Et à cause de la souffrance, elle meurt avec lui.

 

Ma Volonté est comme cette mère.

Elle sent en elle toutes ces vies divines sur le point de naître et qu’elle veut donner aux créatures.

Mais alors que ma Volonté est sur le point de les mettre au monde, elle les sent suffoquer et mourir dans son propre sein.

Et ma Divine Volonté meurt avec elles.

Parce que sans ma Volonté, il ne peut pas y avoir de véritable vie

-de Sainteté, d’Amour et

-de tout ce qui a trait à notre Vie divine.

 

Par conséquent, ma fille, calme-toi et ne pense plus à ton état.

Nous l’avons voulu ainsi, c’est

-avec une très grande sagesse,

-avec un amour que nous ne pouvions plus contenir et

-selon notre divine manière d’agir.

C’est pourquoi il est nécessaire de t’incliner et d’adorer ce que nous disposons par amour pour les créatures.

 

 

Mon vol dans le divin Vouloir continue. Je ressens le besoin

-de faire mien tout ce qu’il a fait,

-d’y mettre mon petit amour, mes baisers affectueux, mes adorations profondes, ma gratitude pour tout ce qu’il a fait et souffert pour moi et pour tous.

J’arrivai au point où mon cher Jésus a été crucifié et élevé sur la croix dans des spasmes atroces et des souffrances inouïes.

Avec un accent tendre et compatissant à en briser le cœur, Il me dit :

 

Ma bonne fille,

la souffrance qui m’a le plus transpercé sur la croix fut ma soif ardente. Je me sentais brûler vivant. Tous les fluides vitaux étaient sortis par mes plaies.

 

Ces plaies, comme autant de bouches, brûlaient et ressentaient une soif ardente qui voulait se satisfaire, et incapable de me contenir, je criai : « J’ai soif ! »

Ce « J’ai soif » est resté et continue de dire « J’ai soif ».

Je n’arrête jamais de le dire. Avec mes plaies ouvertes et ma bouche brûlante, je dis toujours : « Je brûle, j’ai soif ! »

 

Ah ! donne-moi une petite goutte de ton amour pour calmer un peu ma soif ardente. En tout ce que fait la créature, je lui répète toujours la bouche ouverte et brûlante : « Donne-moi à boire, j’ai une soif ardente. »

 

De même que mon humanité disloquée et blessée n’avait qu’un seul cri :

« J’ai soif »

 

Lorsque la créature marche, Je crie à ses pas, la bouche brûlante :

« Donne-Moi tes pas faits pour mon amour afin de me désaltérer. »

 

-Si la créature travaille, Je lui demande ses œuvres accomplies uniquement par Amour pour Moi, pour rafraîchir ma soif ardente.

-Si la créature parle, Je lui demande ses paroles.

-Si elle pense, Je lui demande ses pensées comme autant de petites gouttes d’Amour pour apaiser ma soif ardente.

 

Ce n’était pas seulement ma Bouche qui était brûlante.

Ma sainte Humanité tout entière ressentait le besoin extrême d’un bain rafraîchissant pour éteindre le feu d’amour ardent qui me brûlait.

Et comme c’était pour les créatures que Je brûlais au milieu de souffrances atroces, elles seules pouvaient avec leur amour

-apaiser ma soif ardente et

-donner à mon Humanité un bain rafraîchissant.

Ce cri : « J’ai soif », Je l’ai laissé dans ma Volonté. Ma Volonté a pris l’obligation

-de le faire entendre à chaque instant dans les oreilles des créatures,

-de les amener

à compatir à ma soif ardente,

à leur donner mon bain d’amour et

à recevoir leur bain d’amour, même si ce ne sont que des petites gouttes – pour étancher la soif qui me dévore.

Mais qui m’écoute ? Qui ressent pour Moi de la compassion ? Uniquement celle qui vit dans ma Volonté.

Toutes les autres sont sourdes et peut-être que ma soif augmente avec leur ingratitude, ce qui me rend inquiet et sans espoir d’être soulagé.

Ce n’est pas seulement mon « J’ai soif », mais tout ce que j’ai fait et dit dans ma Volonté qui est toujours dans l’acte de dire à ma douloureuse Maman :

 « Maman, voici tes enfants. »

 

Et Je la mets à leur côté pour les aider et les guider, et la faire aimer par ses enfants.

Et elle, à chaque instant, se sent placée au côté de ses enfants par son Fils.

Et, oh ! combien elle les aime en Mère et leur donne sa maternité pour Me faire aimer comme elle m’aime.

 

Mieux encore, en leur donnant sa Maternité,

elle met également la perfection parmi les créatures

afin qu’elles puissent s’aimer entre elles d’un amour maternel :

un amour de sacrifice, désintéressé et constant.

 

Mais qui reçoit tous ces biens ?

Celles qui vivent dans notre Fiat et ressentent la maternité de la Reine.

 

On peut dire qu’elle met dans la bouche de ses enfants son Cœur maternel

afin qu’ils puissent s’allaiter et recevoir

la maternité de son amour, sa douceur, et

tout l’héritage dont son Cœur maternel est enrichi.

 

Ma fille, la créature qui veut

-Nous trouver et recevoir tous nos biens et ma Mère elle-même doit entrer dans notre Volonté et y rester.

 

Ma Volonté n’est pas seulement Vie pour Nous,

mais forme notre résidence autour de Nous dans laquelle Elle demeure. Avec son Immensité sont toujours en acte :

tous nos actes, - toutes nos paroles et - tout ce que Nous sommes. Rien ne sort de notre Volonté.

Celle qui veut les choses que nous avons

doit prendre plaisir à vivre avec ma Volonté.

 

Alors, tout devient sien, et rien ne lui est refusé.

Si nous voulons lui donner ce qui est à Nous et qu’elle ne vit pas dans notre Vouloir,

-elle ne l’appréciera pas, -elle ne l’aimera pas, et

-elle ne ressentira pas le droit de tout faire sien.

Et lorsque on ne possède pas les choses, l’amour ne grandit pas et il meurt.

 

Après quoi je continuai ma ronde dans tout ce que Notre-Seigneur a fait

 sur la terre. Je m’arrêtai à l’acte de la Résurrection.

Quel triomphe, quelle gloire. Le ciel tout entier est venu sur terre pour être spectateur d’une si grande gloire.

Et mon bien-aimé Jésus ajouta :

 

Ma fille,

dans ma Résurrection, le droit pour toutes les créatures de renaître en moi à une vie nouvelle a été établi.

Ma Résurrection fut la confirmation, le sceau

-de toute ma vie, -de mes œuvres,

-de mes paroles, et

-de ma venue sur terre

pour me donner à toutes et à chacune, comme Vie qui leur appartient.

 

Ma Résurrection fut

-le triomphe de toutes les créatures et

-la nouvelle conquête que chacune recevait de celui qui est mort pour toutes afin de leur donner la vie et de les faire renaître dans ma Résurrection.

 

Veux-tu savoir en quoi consiste la vraie Résurrection de la créature ? Ce n’est pas à la fin de ses jours, mais alors qu’elle vit encore sur la terre. Quiconque vit dans ma Volonté renaît à la lumière et peut dire :

Ma nuit est terminée.

 

Cette créature ressuscite dans l’amour de son Créateur de sorte que le froid et la neige n’existent plus pour elle. Elle ressent le sourire du printemps céleste.

Elle ressuscite à la sainteté qui chasse les faiblesses, les misères et les passions. Elle ressuscite à tout ce qui est céleste.

 

Si elle regarde la terre, le ciel ou le soleil, elle les voit

-pour trouver les œuvres de son Créateur et

-pour avoir l’occasion de lui dire sa gloire et sa longue histoire d’amour.

 

Celle qui vit dans mon Vouloir peut dire

-comme l’Ange aux pieuses femmes lorsqu’elles sont venues au sépulcre :

« Il est ressuscité. Il n’est plus ici. »

La créature qui vit dans mon Vouloir peut dire la même chose :

« Ma volonté n’est plus avec moi. Elle est ressuscitée dans le Fiat. »

Et si les circonstances de la vie, les occasions et les souffrances entourent la créature comme si elles cherchaient la volonté de la créature, celle-ci peut répondre :

« Ma volonté est ressuscitée. Je ne l’ai plus en mon pouvoir. J’ai en échange la Divine Volonté. »

Et avec sa lumière, je veux investir toutes choses m’entourant :

-les circonstances, les souffrances

pour en former autant de conquêtes divines.

 

Celle qui vit dans notre Vouloir trouve la vie dans les actes de son Jésus. Notre Volonté opérante, conquérante et triomphante,

-court toujours dans cette vie et

-nous donne tant de gloire que le ciel ne peut la contenir.

 

Par conséquent, vis toujours dans notre Vouloir.

N’en sors jamais si tu veux être notre triomphe et notre gloire.

 

 

Mon pauvre esprit court, vole dans le divin Fiat.

Si je ne le fais pas, je me sens inquiète, sans force, sans nourriture et sans air pour respirer. J’ai l’impression de ne pas avoir de pieds pour marcher, de mains pour agir et de cœur pour aimer.

 

J’ai alors besoin de courir vers son Vouloir pour trouver

-ses actes et me former moi-même avec ses actes :

-ses pieds qui courent, ses mains qui embrassent tout et qui agissent.

-l’amour - sans un cœur - qui prend l’amour de l’Éternel pour ne jamais cesser d’aimer.

Je pensais à toutes ces sottises lorsque mon toujours aimable Jésus me refit sa brève visite. Ravi de mes sottises et tout amour, Il me dit :

 

Ma bienheureuse fille, ne sois pas surprise de tes sottises. C’est exactement cela qui arrive.

Celle qui vit dans ma Volonté abandonne son être propre. Sa volonté entre dans la mienne .

L’âme se sert de nos œuvres afin de former les nouveaux membres nécessaires pour vivre dans ma Volonté. L’âme acquiert ainsi des pas nouveaux, des

mouvements nouveaux et un nouvel amour pour pouvoir s’identifier avec nos œuvres et faire ce que nous faisons.

 

Le signe le plus sûr que ma Divine Volonté règne et domine dans l’âme, c’est ce continuel mouvement d’amour (dans l’âme).

 

L’âme sait qu’elle

-n’a pas un amour qui ne cesse jamais et

-ne possède pas de multiples œuvres pour me les donner et m’aimer. Alors qu’est-ce que fait l’âme ?

 

Elle entre dans les interminables frontières de mon Vouloir. Elle voit

-le grand théâtre de la Création,

-la magnificence et la manifestation d’amour dont les créatures sont investies, et elle court d’une de nos œuvres à l’autre

pour rassembler tout l’amour que nous avons répandu dans toute la Création.

 

Cette âme

-place tout cela dans son sein et

-vient devant notre Majesté

pour nous donner toutes ces variétés d’amour que nous avons mises dans la Création.

 

Elle fait résonner ses notes d’amour dans toutes les notes d’amour de notre amour Créateur. Et, oh ! quel plaisir elle nous donne.

Quelles fêtes commencent entre le ciel et la terre ! Quelles mers d’amour entourent notre Trône !

 

Et lorsque cette âme a fait une fête de toute la Création, pour nous aimer encore plus, et

avec un amour redoublé,

elle descend de notre Trône et va répandre notre amour redoublé sur toutes les choses créées.

Et avec la puissance de notre Volonté qu’elle a en son pouvoir, elle fait dire à tous :

Amour, amour à notre Créateur.

 

Ainsi, celle qui vit dans notre Volonté peut être appelée

notre fête continuelle,

l’exutoire de notre amour.

Puis il ajouta avec un accent douloureux :

 

Ma fille, la créature qui ne vit pas dans notre Volonté tombe très bas. Même si elle fait le bien,

Parcequ’il lui manque

la lumière de notre Volonté et

la force de notre sainteté,

Le bien qu’elle fait reste couvert d’une fumée

-qui trouble la vue

-produit l’estime , l’amour-propre, la vaine gloire.

 

On peut dire que la créature reste empoisonnée

de sorte qu’elle ne peut pas produire un grand bien,

-ni pour elle-même -ni pour les autres.

 

Pauvres bonnes œuvres sans ma Volonté ! Elles sont

-comme des petites cloches sans aucun son,

-comme des pièces de monnaie sans l’image du roi, qui n’indiquent pas la valeur de l’argent.

 

Ses œuvres peuvent tout au plus se convertir en satisfactions personnelles. Et Moi, qui aime tant les créatures, Je suis souvent contraint de gâter le bien qu’elles font, afin qu’elles puissent

-entrer en elles-mêmes et -essayer d’agir de façon droite et sainte.

 

Mais pour celle qui vit dans notre Vouloir, il n’y a aucun danger

-que la fumée de l’amour-propre puisse entrer,

même dans les plus grandes œuvres qu’elle pourra accomplir.

 

Cette âme est la petite flamme nourrie par la grande lumière qui est Dieu. La lumière sait comment se débarrasser de l’obscurité des passions et de la fumée de l’amour-propre.

 

Comme cette âme est lumière,

elle comprend tout de suite que tout ce qu’elle fait de bien , c’est Dieu qui travaille dans son propre néant.

 

Si ce néant n’est pas vidé de tout ce qui ne se rapporte pas à Dieu,

Dieu ne descend pas au fond du néant de cette créature pour accomplir les grandes œuvres dignes de lui.

 

Ainsi, même l’humilité n’entre pas dans notre Vouloir. Y entre plutôt

-le néant de la créature,

-la connaissance qu’elle n’est rien et

que tout le bien qui entre en elle n’est rien d’autre que l’action divine.

Il arrive alors

-que Dieu soit le porteur du rien

-que le rien soit le porteur de Dieu.

 

Ainsi, dans mon Vouloir, toutes les choses changent pour la créature. La créature n’est rien d’autre que la petite lumière

-qui doit se soumettre – autant qu’elle le peut – à la grande lumière de mon Fiat, de telle sorte

-qu’elle ne fait rien d’autre

que se nourrir elle-même de lumière, d’amour, de bonté, et de sainteté divine. Quel honneur d’être nourrie par Dieu !

Par conséquent,

il n’est pas étonnant que la créature étant la petite flamme, Dieu s’en nourrisse.

 

Puis Il ajouta :

En plus d’un amour incessant, il y a un autre signe pour savoir

-si l’âme vit dans mon Vouloir et s’Il règne dans l’âme.

 

Ce signe est l’immutabilité.

Il n’y a que Dieu qui est immuable envers le bien et le mal.

 

Un caractère ferme et constant

-qui ne change pas facilement d’action,

-que seul une Patience divine peut posséder, la Constance de toujours faire un acte,

-sans se fatiguer jamais,

-sans jamais éprouver de gêne ou de regret, cela n’appartient qu’à Dieu.

 

Celle qui vit dans notre Fiat

-ressent son Immutabilité et

-se sent investie d’une telle Fermeté

qu’elle ne changerait d’action pour rien au monde.

 

Elle préférerait mourir plutôt que de ne pas continuer à faire ce qu’elle fait. De plus, ce qu’elle fait avec un esprit ferme et qui ne change pas,

cela a Dieu pour son commencement.

 

Par conséquent, cette âme perçoit Dieu dans son acte.

En répétant l’acte, elle sent que c’est Dieu qui coule dans son acte et l’anime. Comment pourrait-elle jamais cesser de répéter ce qui a commencé avec notre Être suprême ? Cette âme devrait sortir de notre Volonté pour changer d’acte.

Lorsque notre Volonté opère, Elle ne change jamais.

Ainsi, Elle fait agir de la même manière celle qui vit dans notre Vouloir.

 

Oh ! comme il est facile de voir qu’une personne ne vit pas dans notre Volonté !

 

Aujourd’hui, elle veut faire quelque chose, demain – une autre.

Un jour, elle aime faire un sacrifice – un autre jour, elle s’en écarte. On ne peut pas lui faire confiance.

Elle est comme un roseau qui s’incline selon les vents de ses passions.

 

La mutabilité de la volonté humaine est si grande qu’elle fait de la créature la risée

-d’elle-même, et

-peut-être également des démons.

 

C’est pourquoi j’appelle la créature à vivre dans notre Vouloir afin qu’elle puisse être soutenue et renforcée par notre Volonté.

 

C’est de cette manière qu’elle pourra rendre honneur à notre œuvre créatrice parce que seul l’homme est inconstant.

 

Toutes nos œuvres ne changent jamais.

Le ciel est toujours fixe et ne se fatigue jamais de s’étendre. Le soleil poursuit toujours sa course.

Il ne change jamais son action de donner sa lumière pour le bien de toute la terre.

L’air est toujours dans l’acte de se faire respirer.

Toutes les choses, telles qu’elles ont été créées par nous, se maintiennent et accomplissent toujours la même action.

 

Seul l’homme, en refusant de vivre dans notre divin Vouloir,

-abandonne les voies de son Créateur et

-ne sait pas mener ses œuvres à leur fin, ni les apprécier, ni en recevoir le mérite.

 

 

Mon vol continue dans le divin Vouloir.

Il est surprenant de voir qu’à chaque instant le divin Vouloir demande à la créature sa volonté humaine pour en faire un de ses plus aimables prodiges !

Comme il est émouvant de voir un divin Fiat demander sa volonté à la créature ! Mon doux Jésus, me voyant émue, m’a refait sa petite visite

Toute bonté, il me dit :

 

Ma fille,

c’est toujours notre amour

-qui nous pousse vers la créature avec une force irrésistible et

-qui nous place dans la position de demandeur,

comme si nous avions besoin de la créature, afin de pouvoir lui dire :

 

« Tu m’as aimé et Je t’aime. Tu m’as fait le don de toi-même, et Je me donne à toi. »

 

Tu dois savoir jusqu’où peut aller notre amour.

Chaque fois que nous demandons sa volonté à la créature et qu’elle nous la donne,

elle nous remet chaque fois une vie.

 

Et nous sommes toujours en train de demander une vie à la créature afin de lui donner l’occasion et le mérite de nous donner sa vie

-non pas seulement une fois,

-mais autant de fois que nous le lui demandons.

 

Crois-tu que ce soit peu de chose que la créature puisse nous dire : Je vous ai donné une vie chaque fois que vous me l’avez demandé, et non pas seulement une fois, mais des milliers de fois ?

 

Non seulement nous l’aimons avec un amour redoublé chaque fois qu’elle nous donne sa volonté.

Nous la récompensons chaque fois.

Mais nous nous sentons également glorifiés et aimés par toutes ces Vies qu’elle Nous a données.

 

Telles sont les finesses, les stratagèmes, les excès et les folies de notre amour exubérant qui ne peut pas s’empêcher d’inventer de nouvelles manières d’agir avec la créature afin de pouvoir dire :

« Jamais elle ne nous a refusé de nous donner sa volonté lorsque que nous la lui avons demandée. C’est pourquoi nous ne pouvons rien refuser à cette créature.»

 

N’est-ce pas là une manière insurpassable d’aimer dont seul un Dieu est capable ?

 

De plus, notre amour ne s’arrête pas là.

Nous sommes toujours à la recherche de la créature pour qu’elle s’identifie à nous. Lorsqu’elle aime dans notre Volonté,

nous lui faisons former sa petite mer d’amour dans l’infini de notre immense mer d’amour.

Cela pour sentir que son amour est dans le nôtre, et qu’elle aime avec le nôtre.

 

Nous savons qu’il sera plus petit parce que l’amour créé ne peut jamais atteindre l’amour créateur. Mais notre satisfaction est inexprimable parce qu’elle aime dans notre amour et avec notre amour.

Un amour divisé, un amour séparé de nous, ne peut jamais nous plaire ni nous blesser.

Et l’amour perdrait alors sa plus belle qualité.

Chaque fois que la créature nous aime dans notre Fiat, sa petite mer d’amour grandit dans notre mer divine. Nous nous sentons glorifiés et aimés en voyant grandir l’amour de notre créature.

 

Après quoi j’ai fait ma ronde dans la Création pour retracer tous les actes accomplis par la Divine Volonté, et mon aimable Jésus ajouta :

 

Ma bienheureuse fille,

la Création est la manifestation la plus enchanteresse de notre amour envers les créatures.

Il y a -le bleu du ciel avec ses étoiles, -le soleil étincelant, -le vent, -la mer, qui ne changent jamais.

Ils parlent ainsi à l’homme de notre Amour qui ne cesse jamais.

Et sur la terre il y a les fleurs, les plantes, les arbres et les petites herbes qui tous ont -une voix, un mouvement, -une vie d’Amour de leur Créateur,

jusqu’aux plus petits brins d’herbe,

afin de dire à tous l’histoire d’Amour de Celui qui les a créés pour l’homme.

 

Les choses créées sur la terre semblent mourir, mais ce n’est pas vrai. Elles renaissent plus belles encore.

 

Ce n’est rien d’autre que la nouvelle résurrection de l’Amour de Dieu pour les créatures, et pour donner une douce surprise d’amour, alors qu’elles semblent mourir, elles renaissent plus belles encore.

 

Et le Créateur, pour être aimé, met devant les yeux de l’homme le nouvel enchantement des floraisons et des fruits.

On peut dire que chaque fleur et chaque plante apporte le baiser, le « Je t’aime

» de son Créateur à celle qui les regarde et les prend.

Notre Amour suprême attend ainsi que la créature nous reconnaisse en chaque chose et nous envoie son « Je vous aime. » Mais nous attendons en vain.

 

Dans toutes les choses créées, notre Être suprême manifeste notre puissance

-d’amour, de sagesse, de bonté et d’ordre.

Nous les présentons à l’homme afin qu’il nous aime avec un amour puissant, sage et plein de bonté :

c’est-à-dire, que l’image de notre Amour divin soit en lui. Celle qui vit dans notre Volonté peut recevoir cela.

Parce que nous pouvons dire qu’elle vit de notre vie.

 

Mais en dehors de notre Volonté,

-l’amour est faible,

-la sagesse insipide,

-la bonté se change en défaut et

-l’ordre lui-même en désordre.

Pauvre créature sans notre Volonté, combien elle inspire la pitié !

Plus encore, nous aimons la créature avec un amour incessant et nous voulons trouver en elle l’amour qui ne finit jamais.

Lorsque la créature ne nous aime pas, elle forme de grands vides de notre amour dans son âme. Et notre amour, ne trouvant pas son amour dans ces vides, ne trouve pas d’endroit où se reposer. Il demeure suspendu, il erre, court, vole et ne trouve personne qui le reçoive.

Il crie, souffre le martyre et dit :

« Je ne suis pas aimé. J’aime et je ne trouve personne qui m’aime. »

 

Puis il ajouta avec un accent plus tendre :

« Très chère fille,

si tu savais jusqu’où peut aller mon amour pour celle qui vit dans ma Divine Volonté,

-tu m’aimerais tellement que ton cœur exploserait de joie

-ton amour et le mien te garderaient consumée, dévorée d’un pur amour pour moi.

 

Tu dois savoir que ma Divine Volonté rassemble tout ce que fait la créature qui vit en Elle.

Rien de ce qui est fait dans mon Fiat ne peut en sortir. Tout demeure dans nos champs de lumière.

Et ma Volonté, pour se réjouir, rassemble

-le mouvement de la créature,

-son amour, sa respiration, ses pas, ses paroles,

ses pensées et

-tout ce que la créature a fait dans notre Vouloir afin de tout incorporer dans notre vie.

 

Nous ressentons le besoin que les créatures continuent

leur respiration,

leurs mouvements et

leurs pas dans les nôtres.

C’est pourquoi nous appelons celle qui vit dans notre Vouloir :

-notre souffle,

-notre battement de cœur,

-notre mouvement et

-notre amour.

Nous ne pouvons ni ne voulons détacher de nous-mêmes le souffle de celle qui vit dans notre Vouloir . Nous sentirions alors notre Vie Nous être arrachée.

Aussi, lorsque cette créature agit, respire, etc.,

ma Volonté se met en fête et va rassembler avec beaucoup d’amour ce que la créature fait,

-comme si ma Volonté avait contribué

à former la respiration et le mouvement dans la créature, et

-comme si la créature contribuait

à donner la respiration et le mouvement à Dieu.

 

Tels sont les excès et les inventions de notre amour qui est heureux lorsqu’il peut dire :

« Ce que je fais, la créature le fait aussi.

Nous agissons, nous soupirons et nous aimons ensemble. »

 

C’est alors que nous ressentons

-le bonheur,

-la gloire, et

-la réciprocité

de notre œuvre créatrice qui,

 

tout comme Elle est sortie de notre sein paternel dans une flamme d’amour,

nous revient, tout amour, dans notre sein divin.

 

 

Mon pauvre esprit est sous une multitude de pensées concernant le divin Vouloir.

Elles semblent être des messagères qui nous apportent des informations sur ce saint Vouloir. J’étais surprise. Alors mon doux Jésus est revenu vers sa petite fille.Toute bonté, il m’a dit :

 

Ma bonne fille, il est extrêmement simple d’entrer dans ma Volonté. Parce que ton Jésus n’enseigne jamais des choses difficiles.

Mon amour fait que je m’adapte à la capacité humaine de sorte que la créature peut faire sans difficulté ce que J’enseigne et ce que Je veux.

 

Tu dois savoir que pour que la créature entre dans mon Fiat,

la première chose indispensable est

-de le vouloir, -de le désirer avec fermeté, -de vouloir vivre en Lui.

 

Deuxièmement, lorsque ce premier pas est franchi,

ma Divine Volonté entoure la créature de lumière et d’une telle attirance (pour la Divine Volonté) que la créature perd le désir de faire sa propre volonté.

Parce qu’après ce pas, elle s’est sentie souveraine.

Et la nuit de ses passions, de ses faiblesses et de ses misères s’est changée

-en jour, -en force divine.

 

Par conséquent, elle ressent le besoin extrême de faire un second pas, qui en appelle un troisième, un quatrième, un cinquième, etc.

 

Ces pas sont des pas de Lumière qui

-embellissent la créature,

-la sanctifient,

-la rendent heureuse,

-la dirigent et

-la font participer à la ressemblance de son Créateur, si bien que la créature

-n’éprouve pas seulement le besoin extrême de vivre dans mon Vouloir,

-mais ressent aussi mon Vouloir comme sa propre vie dont elle ne peut se séparer.

 

Vois-tu alors combien c’est facile ? Mais il est nécessaire de le vouloir. Lorsque la créature veut rentrer dans mon Fiat, ma bonté paternelle orne cette volonté de grâce, d’amour et de bonté.

Et comme c’est ce que je veux moi aussi,

-J’ajoute ce qui est à Moi et, si nécessaire,

-J’y mets ma propre vie pour lui donner toute l’aide et tous les moyens,

et ma vie contre la sienne pour la faire vivre dans mon divin Vouloir.

 

Je ne m’épargne rien lorsqu’il s’agit de faire vivre la créature dans mon Vouloir.

 

Ma fille, notre amour est si grand que nous établissons

-divers niveaux de sainteté et

-divers moyens de sainteté et de beauté pour orner l’âme dans notre Divine Volonté.

Nous les faisons distinctes les unes des autres.

-distinctes en beauté, en sainteté, en amour,

-toutes belles mais distinctes entre elles.

 

Certaines resteront dans la mer de lumière pour jouir des biens que possède ma Volonté. D’autres resteront sous l’action de ma Lumière opérante. Ce seront les plus belles.

Nous mettrons en jeu tout notre art créateur, notre art opérant.

En trouvant la créature dans notre Vouloir, nous pouvons faire tout ce que nous voulons.

La créature se prêtera à recevoir notre puissance créatrice.

Et nous créerons avec délice de nouvelles beautés, une sainteté encore inconnue, et un amour jamais encore donné aux créatures

Parce que la créature n’avait pas encore en elle la vie, la lumière et la force de notre Vouloir pour être capable de le recevoir.

 

Nous entendrons dans la créature

notre écho,

la force génératrice qui toujours génère

-l’amour,

-la gloire, et

-la répétition continuelle de nos actes et de notre vie.

 

La vie de notre Fiat est exactement cela : générer.

Et là où règne la vie de notre Fiat, il génère continuellement, sans jamais s’arrêter.

Il génère en nous et conserve la vertu génératrice de la sacro-sainte Trinité. Il génère de la créature où il règne, et Il génère notre image d’amour et de sainteté.

 

Nous avons donc encore beaucoup de travail à faire dans la Création. Nous devons reproduire nos actes et nos œuvres qui serviront de plus bel ornement à notre céleste Patrie.

 

Après quoi mon esprit se perdit dans la mer du Fiat qui me rendait tout présent, et tout semblait être à moi, de même que tout était à Dieu.

Mon bien-aimé Jésus, comme s’Il suffoquait dans ses flammes d’Amour, ajouta :

 

Ma bienheureuse fille,

celle qui vit dans ma Volonté a toujours été inséparable de son Créateur. D’aussi loin que l’éternité, cette créature était toujours avec nous.

Notre divin Vouloir nous a apporté cette créature et l’a placée dans nos bras et dans notre sein, et Il nous l’a fait aimer, courtiser et apprécier.

 

Et depuis ce moment, nous sentons en nous son amour palpitant qui nous appelait à travailler de nos mains créatrices pour faire une de nos plus belles

images.

Oh ! combien nous aimions trouver dans notre Volonté une créature en qui nous pouvions déployer notre œuvre créatrice.

 

Tu dois savoir que

lorsque Moi, le Verbe éternel, dans l’excès de mon amour, Je descendis du ciel sur la terre,

-ces âmes qui vivent et vivront dans mon Fiat, étant inséparables de nous, sont descendues avec Moi.

 

Et avec la céleste Reine à leur tête, elles formaient

mon peuple,

mon armée fidèle,

mon vivant palais Royal

dans lequel je me constituais vrai Roi de ces enfants de mon divin Vouloir.

 

Je ne serais jamais descendu du ciel sans être accompagné de mon peuple, sans un Royaume où je pouvais régner avec mes lois d’amour.

 

Pour Nous,

tous les âges sont comme un seul point

-dans lequel tout nous appartient et

-où nous trouvons tout en acte.

Je suis descendu du ciel comme maître et Roi de mes enfants.

Je me suis vu courtisé et aimé comme Nous savons aimer Nous-mêmes. Mon amour était si grand que Je les ai fait demeurer conçus avec moi.

Je n’aurais pas pu tolérer de ne pas trouver mes enfants qui m’aimaient. Nous avons vécu ensemble dans le sein de ma Maman souveraine.

Ils sont nés de nouveau avec Moi et ont pleuré avec Moi.

 

Ce que j’ai fait, ils l’ont fait. Nous avons marché, travaillé, prié et souffert ensemble.

Et je peux dire qu’ils étaient également avec Moi sur la croix pour mourir et ressusciter à une vie nouvelle

que je suis venu apporter aux générations humaines.

 

Ainsi, le Royaume de notre Volonté est déjà établi. Nous connaissons leur nombre.

Nous savons qui ils sont et nous connaissons leurs noms.

Notre Volonté nous fait déjà sentir leur ardente palpitation d’amour.

 

Oh ! combien nous les aimons et comme nous languissons après ce temps !


 

J'entends le Vouloir Divin m'appeler à chaque instant pour que je L'aime. Puisqu'on peut dire que mon amour ne représente que quelques gouttes,

Il veut me donner le sien pour que je possède,

-non plus des gouttes,

-mais des mers avec lesquelles lui dire que je L'aime énormément.

 

Quelle bontè de sa part!

IL veut donner ce qui est à Lui, pour avoir la satisfaction de pouvoir dire que la créature L'aime.

Revenant voir ma pauvre âme son cœur battait très fort

Me serrant dans ses bras, mon toujours aimable Jésus m'a dit :

 

"Fille bénie de mon Amour, le besoin d'être aimé fait que

-Je brûle,

-Je défaillis,

-Je délire.

Pour arriver à mes fins, sais-tu ce que Je fais ? Je mets mon Amour dans le cœur de la créature,

Je le fais couler dans son esprit, ses paroles, ses pas et ses œuvres, et Je le convertis en pièces de monnaie d'Amour Divin.

 

Pour que celles-ci puissent avoir cours en tant que notre monnaie, Je les frappe de mon image et J’écris autour :

"Jésus, Roi du règne de la Divine Volonté."

 

Or, cette monnaie d'Amour donne le droit à la créature de pouvoir me dire « Je t'ai aimé ».

 

Cet amour que notre Bonté a converti en pièces de monnaie, peut acheter

-ce qu'elle aime et

-ce qu'elle veut, ainsi.

 

Elle peut acheter

-notre Sainteté, notre propre Volonté, nos vertus, et

-même davantage d'amour si la créature le souhaite, parce qu'elle en a suffisamment.

 

Oh ! Combien Nous nous réjouissons en voyant qu'elle n'est plus pauvre, mais fort riche,

au point de pouvoir acheter nos vertus et notre propre Sainteté.

Que c'est beau de la voir posséder notre monnaie d'Amour

-qui la rend propriétaire de nos propres biens.

 

Cependant, Nous ne la donnons qu'à celle qui vit dans notre Vouloir, parce qu'elle

-ne la gaspillera pas,

-saura la conserver et la multiplier, afin

-de nous aimer toujours davantage, et

-de nous soulager de nos flammes dévorantes."

 

Alors que j'avais repris mon tour dans les actes du Vouloir Divin, je me sentais souffrante. Ma veille me rendait inquiète.

Car les minutes me paraissaient des siècles, une nuit éternelle J'attendais que mon Jésus vienne m'apaiser

Enfin, après une longue attente, mon cher Jésus se montra tout essoufflé Avec une grande bonté IL m'a dit :

 

 

Pauvre fille, comme il est dur de veiller, n’est-ce pas ?

Combien de fois ton Jésus se trouve dans cette souffrance, si cruelle et torturante !

Combien de veilles les créatures me font faire !

Je peux dire que je suis toujours en veille et je souffre de l’impatience de mon amour.

Si la créature pèche, je la sens s’échapper de mes bras. Je l’observe.

Je la regarde.

Je la vois entourée de démons qui font la fête et arrivent à ridiculiser le bien qu’elle a fait. Pauvre bien, couvert de la boue du péché.

Comme J’aime toujours la créature, Je lui envoie un peu de lumière, et Je l’observe.

Je lui envoie du remords pour qu’elle se relève, et Je l’observe. Les minutes me semblent des âges

Je ne peux pas me calmer si Je ne la vois pas revenir dans mes bras.

Et Je l’observe, et Je l’observe.

J’épie les battements de son cœur, les pensées de son esprit pour provoquer la mémoire de mon amour pour elle. Mais non, c’est en vain. Et Je suis contraint d’observer.

Quelle dure veille ! Si elle revient vers Moi, Je me repose un peu. Sinon, Je continue ma veille.

En voilà une autre qui veut faire un bien et prend son temps et ne se décide jamais.

Je la regarde. J’essaye de l’attirer avec mon amour, avec des inspirations et

même des promesses. Mais elle ne se décide pas. Elle trouve toutes sortes de prétextes, de difficultés, et me maintient en veille. Combien de veilles !

Combien de veilles les créatures m’obligent à faire, et de tant de façons.

Ton attente me permet d’avoir un peu de compagnie dans ma veille continuelle. Ainsi, nous souffrons ensemble.

Aime-moi, et je trouverai un peu de repos dans mes nombreuses veilles.

 

Après quoi Il ajouta avec un accent plus tendre :

« Fille de mes souffrances, veux-tu savoir qui ne me donne pas cette dure souffrance d’avoir à veiller ? Celle qui vit dans ma Volonté.

Lorsqu’elle décide de vivre dans ma Volonté, je déclare qu’elle est ma fille.

 

J’appelle le ciel tout entier et la sacro-sainte Trinité à fêter la nouvelle fille

que j’ai acquise. Tout le monde la reconnaît parce que J’écris « Ma fille » avec des lettres indélébiles dans mon Cœur et dans mon amour qui brûle toujours.

 

Dans mon Vouloir, elle est toujours avec moi. Tout ce que je fais, elle le fait. Par conséquent, dans mes renaissances continuelles, elle renaît avec moi et j’écris : « La fille de ma naissance » même dans mes larmes.

 

Bref, si je souffre, si je travaille, si je marche, j’écris :

« La fille de mes souffrances, de mes œuvres, la fille de mes pas. » Je l’écris partout.

 

Tu dois savoir qu’entre la paternité et la filiation, il y a des liens indélébiles.

Personne ne peut refuser de reconnaître les droits de paternité et de filiation,

-ni dans l’ordre surnaturel

-ni dans l’ordre naturel.

 

Ainsi, Moi, le Père, J’ai le devoir de constituer héritière

-de mes Biens,

-de mon Amour,

-de ma Sainteté

celle qui, avec tant de solennité a déclaré être ma fille.

Au point que je le porte écrit dans mon Cœur.

 

Si Je ne l’aimais pas, Je trahirais mon amour paternel. Par conséquent, Je ne peux pas ne pas l’aimer.

De plus, cette enfant a le devoir

-de M’aimer et

-de posséder les Biens de son Père,

-de Le défendre,

-de Le faire connaître et d

-de donner sa vie pour que personne ne M’offense.

Oh ! comme il est beau de voir mes enfants vivre dans mon Vouloir et en arriver à me dire :

« Mon Père, tu as veillé trop longtemps. Tu es fatigué, repose-Toi.

Et pour que ton repos soit doux, repose-toi dans mon amour et c’est moi qui veillerai. Je prendrai ta place auprès des âmes.

Qui sait si tu ne trouveras pas quelqu’un lorsque tu te réveilleras. Et moi, je me confie à ces enfants, et je me repose un peu.

 

Y a-t-il quelque chose que l’âme qui vit dans notre Volonté ne puisse faire ? Elle peut tout faire pour Moi parce que sa lumière traverse toutes mes souffrances. Et Je fais tout pour cette enfant.

Nous alternons entre nous les veilles et les repos.

 

Comme il est beau de vivre dans mon Vouloir :

la créature s’y trouve déjà dans nos propres conditions.

Ce que nous voulons, elle le veut.

 

Et voici la chose la plus sainte, la plus grande, la plus noble et

la plus remplie de majesté de pureté : vouloir ce que Dieu veut.

Vouloir ce que Dieu veut – aucun acte ne parvient

à une hauteur aussi sublime,

à une valeur infinie. Dieu est saint, pur, ordre et bonté.

 

En voulant ce que Dieu veut, la créature veut ce qui est saint, pur et bon.

Avec la plénitude de l’ordre, elle se sent renaître en Dieu, et elle fait ce que Dieu fait.

 

Dieu fait tout, embrasse tout et il est le mouvement de tous. Et cette âme concourt à ce que Dieu fait.

Pourrait-elle jamais faire un plus grand bien ?

 

Il n’y a rien qui puisse atteindre ou surpasser la Vie dans mon Vouloir.

Par conséquent, vit toujours dans mon Fiat et nous serons heureux, toi et Moi.

 

 

Je me sentais immergée dans le divin Vouloir. Sa lumière me faisait comprendre de nombreuses vérités, mais je me sentais incapable de les enclore dans un si petit esprit. Et j’éprouvais une répugnance à les manifester et à les

mettre sur le papier. Mon doux Jésus, visitant ma pauvre âme, toute tendresse et compassion pour mon incapacité, me dit :

 

Ma pauvre fille placée devant l’immensité de mon Vouloir est confuse et voudrait rester dans un doux repos pour profiter des joies et de son bonheur, dont elle est remplie. Mais non, ma fille. Il est également nécessaire de travailler.

 

Au ciel, c’est toujours la joie, mais sur la terre, il y a alternance entre la joie et le travail. Pour toi, le travail c’est manifester et écrire.

Entrer dans ma Volonté, c’est posséder les joies les plus vraies et les plus grands bonheurs. Mais dans le travail, Je ne te laisse jamais seule

J’en fais plus que toi, et tu n’aurais pas été capable de le faire sans moi.

 

Tu dois savoir que notre amour est si grand que lorsque notre bonté décide de dire une parole, de manifester une vérité hors de notre suprême Majesté, nous formons cet acte en nous-mêmes. Nous enfermons le bien qui doit être produit par cette vérité que nous faisons sortir.

Lorsque tout est prêt et complet – le bien que nous devons donner aux créatures en vertu de cette vérité que nous manifestons – nous offrons alors cette vérité à la créature comme porteuse du bien que nous voulons donner aux générations humaines.

 

Par conséquent, notre parole renferme tous les âges.

Et puisque nos paroles sont vie, elles possèdent la force créatrice.

En tout lieu où parviendra notre parole, les créatures sentiront que nous créons la Vie et elles ressentiront le bien que notre Vérité leur apporte.

 

Par conséquent, arrêter nos Paroles en ne les manifestant pas signifie arrêter tout le bien et toutes nos vies que nos paroles peuvent produire.

Et je sais, ma fille, que tu ne voudrais pas me causer cette peine et empêcher ce grand bien aux générations humaines, n’est-ce pas ?

 

Celle qui m’aime ne peut rien Me refuser, pas même le sacrifice de sa vie.

Par conséquent, sois attentive. Et ne te rends pas responsable d’avoir empêché tant de nos Vies divines qui doivent prendre Vie dans les créatures.

A cet instant précis, je souffrais tellement que je voulais rendre mon dernier souffle. Jésus accourut immédiatement pour me soutenir dans ses bras.

 

Il me dit : Quoi ? Tu veux venir au ciel ?

Et moi : Oui, si le ciel veut que Tu décides de m’y amener

Jésus : Ma fille, et alors ,qu’est-ce que nous ferions de la terre ?

Moi : Je n’en sais rien et je ne suis bonne à rien, et puis , la terre ne m’intéresse pas!.

Jésus poursuivit : Ma fille, et pourtant, elle doit ’y intéresser parce qu’elle intéresse Jésus et ton intérêt et le mien doivent ne faire qu’un.

 

Tu dois savoir

-que c’est encore trop tôt ,

-que tout n’a pas encore été manifesté concernant la Divine Volonté

Car plus elle est manifestée, plus les âmes sont prises dans le filet de sa lumière.

 

Et aussi,

-plus la Divine Volonté grandit et vient à maturité dans une créature,

-plus les créatures acquièrert le droit de la recevoir et

-plus nous sommes portés à embellir les générations humaines pour leur faire posséder

la Vie de notre Volonté.

 

Parce que notre bonté et notre amour sont si grands

-qu’en une seule créature, nous les voyons toutes, et

-que par amour pour une seule, nous faisons du bien à chacune.

Mais qui reçoit surabondamment ce bien qui est fait à chacune ? Celle

-qui a été la première à recevoir ce bien,

-qui a eu la bonté de nous écouter et de considérer nos vérités comme si elles étaient plus que sa propre vie et

-qui, sans s’occuper de sa propre vie, est prête

à la sacrifier à chaque instant par amour pour nous, à nous faire faire ce que nous voulons de cette vie.

 

Cela a tant de force sur notre Être suprême, il en est tellement transporté,

qu’une seule âme suffit pour que toutes reçoivent ce bien.

 

Mieux encore, les générations humaines sont reliées ensemble,

-plus que les membres du corps.

Par conséquent, il n’est pas étonnant qu’un seul membre sain et bon fasse couler ses saints fluides vitaux corporels dans les autres membres.

 

Ainsi, la force d’une seule créature qui vit dans notre Volonté est

 omnipotente au point

de pouvoir mettre sens dessus dessous le ciel et la terre,

de vaincre Dieu et les créatures.

Par conséquent, laisse-Moi terminer, et alors Je t’emmènerai immédiatement.

 

Puis Il ajouta :

Ma fille, plus on souffre, plus on ressent le besoin d’être aimé. Celui qui a le plus souffert, c’est Moi.

Par conséquent, les souffrances, mon Sang versé et mes larmes, se changent en voix amoureuses et suppliantes

qui veulent être aimées par celles

-qu’elles aiment tant, -qui m’ont fait tellement souffrir et pleurer.

 

Et celles qui m’aiment

-m’apportent le plus doux réconfort à mes souffrances et

-sèchent mes larmes.

Et mon Sang se convertit pour elles en un bain d’amour.

 

Sais-tu qui est celle qui change mes souffrances et mes pleurs en joie, en satisfactions ? Celle qui vit dans ma Divine Volonté.

Parce que dans la Divine Volonté, l’âme trouve l’amour qui m’aime toujours. Cette âme est le soutien de mes souffrances et mon continuel réconfort.

Et je me sens comme un Roi victorieux qui , bien que blessé,

a gagné la volonté de la créature avec les armes de ses souffrances et de son amour.

 

Oh ! combien je suis heureux

-de me sentir aimé et

-de vivre avec celle pour qui j’ai mené une douloureuse et sanglante bataille.

 

Mieux encore, J’ai tout créé pour être aimé.

Si l’amour me manque, je ne sais que faire de la créature. Parce que je ne trouve pas ce que je veux.

 

Tout au plus peut-il y avoir des diversités d’amour. Il peut y avoir

l’amour sous forme de réparation,

l’amour sous forme de compassion,

l’amour sous forme d’imitation.

Mais c’est toujours l’amour que je veux.

Si je ne trouve pas l’amour, ce ne sont pas des choses pour moi.

Et comme l’Amour est l’enfant de ma Volonté, si je trouve l’enfant, je trouve la Mère.

Par conséquent, je trouve tout, et tout ce qui signifie quelque chose pour moi. Alors je me repose et je suis heureux dans la créature, et la créature est heureuse et se repose en moi, et nous nous aimons d’un même amour.

 

Et moi : Mon bien-aimé Jésus,

-si tu languis tellement d’être aimé et que les créatures fassent ce que tu veux, pourquoi ne fais-tu pas abonder tellement tes grâces dans la créature

-qu’elles en ressentent la force d’agir et de t’aimer comme tu le veux ?

 

Jésus : Ma fille, au contraire,

je veux donner à la créature la force nécessaire, et même en surabondance,

-mais au moment et dans l’acte où la créature agit elle-même et opère ce que Je veux, et pas avant.

Je ne sais pas donner des choses inutiles.

Parce que les créatures m’en seraient encore plus redevables si elles en avaient la force et

si elles ne faisaient pas ce que Je veux.

 

Combien de fois, avant de passer à l’acte, les créatures

-se sentent impuissantes, et

-sont investies d’une force et d’une lumière nouvelle lorsqu’elles passent à l’action ?

 

C’est Moi qui les investis

Parce que Je ne manque jamais de donner la force nécessaire pour faire un bien. La nécessité me lie et me contraint, s’il est nécessaire, à faire ensemble ce que fait la créature.

Ainsi, dans les vraies nécessités

C’est Moi qui les veux et Je me trouve toujours avec les créatures dans leurs nécessités.

Si ce qu’elles font n’est pas nécessaire,

-Je me mets de côté et Je les laisse faire elles-mêmes.

 

Après quoi je me disais :

« Comme je suis misérable. J’ai l’impression de n’avoir rien fait pour Jésus en comparaison de tant de grâces. Qui sait comment Je devrais l’aimer.

Au contraire, je suis froide.

Il est vrai que je ne sais pas comment aimer quelqu’un d’autre sinon Jésus.

Mais je devrais être complètement transformée en flammes et je ne le suis pas. »

 

Pendant que je pensais cela, Jésus revint et me réprimanda doucement en me disant :

 

Ma fille, qu’est-ce que tu fais ? Veux-tu perdre ton temps ?

Ne sais-tu pas que ce que tu dois avoir à cœur, c’est de faire ma Volonté et de savoir si tu vis en elle ?

En elle, tout est amour :

-la respiration, -le battement de cœur, -le mouvement,

-la volonté humaine elle-même ne veut rien savoir d’autre que m’aimer.

 

Ma Volonté, jalouse de cette créature, forme l’air d’amour pour la créature de sorte qu’elle ne respire que l’amour.

Ton Jésus ne regarde jamais le sentiment de la créature.

Il regarde plutôt sa volonté et ce qu’elle veut. C’est cela que Je prends.

Combien de fois les créatures ressentent et ne font pas. Au contraire, si la créature veut, tout est fait.

 

De plus, dans ma Volonté, rien n’est perdu.

Pour qui vit dans ma Volonté, Celle-ci tient compte de tout :

-les respirations, -les battements de cœur,

-les petits « Je vous aime ».

 

Tout ce qui est fait dans ma Volonté demeure écrit avec des caractères indélébiles de Lumière et forme la Vie de mon Vouloir dans la créature.

Et souvent,

-les dons que je fais aux créatures,

-les actes que la créature a accomplis,

demeurent cachés comme sa propriété dans les profondeurs de sa volonté (à l’intérieur de la mienne) et il lui semble n’avoir rien fait.

 

Mais ce n’est pas vrai.

Selon les circonstances, ma Volonté lui fera sentir

-que sa lumière est en elle plus qu’un soleil,

-que la sainteté est à sa place d’honneur et

-que les vertus sont toutes dans l’acte de faire preuve d’héroïsme, s’il était besoin de les exercer.

 

Ma Volonté sait comment maintenir l’harmonie et son ordre divin là où Elle règne. Tout ce que fait ma Volonté acquiert le sceau de l’Éternel. Aussi, vis dans ma Volonté et ne pense à rien d’autre.

Ma Volonté veillera à ton bien-être mieux que toi.

 

 

Je continue mon vol dans le divin Vouloir.

Je sens qu’il m’investit entièrement et qu’Il veut occuper sa place royale

-dans les plus petits de mes actes, même les plus naturels,

-et peut-être même dans mon néant.

Et s’il ne le faisait pas, il ne pourrait pas dire

-que la plénitude de sa Volonté règne dans la créature.

Mon cher Jésus, répétant sa brève petite visite, toute bonté, me dit :

 

Ma fille, tout ce qui est sorti de nous, l’âme et le corps,

-a été formé par nous de nos mains créatrices. Tout doit donc être nôtre.

 Nous avons fait du corps un orgue.

Et chaque acte qui devait être fait pour accomplir la Divine Volonté aurait dû former une clé qui devait contenir

de nombreuses notes, et

des concerts de musique tous distincts les uns des autres.

 

Et l’âme devait être celle qui, en union avec le corps,

-devait former la voix, le chant.

Et en touchant ces clés, elle aurait dû former la plus belle des musiques.

 

Mais un orgue sur lequel personne ne joue est semblable à un corps mort. Il ne peut divertir ni réjouir personne.

Et celui qui connaît la musique, s’il ne possède pas d’instrument pour jouer,

-ne peut pas pratiquer son art

 

Il est donc nécessaire d’avoir quelqu’un

-qui parle, qui agit, qui a la vie pour former de la belle musique. Mais il faut également l’instrument qui contienne

-les clés, les notes et tout le reste.

 

Les deux sont nécessaires.

C’est le cas avec l’âme et le corps.

Il y a entre les deux une harmonie, un ordre et une union qui font que l’un ne peut rien faire sans l’autre.

 

C’est pourquoi

Je veille avec attention

-sur tes pas, tes paroles, le mouvement de tes pupilles, tes plus petits actes, afin que ma Volonté y ait sa vie, sa place.

 

Peu importe si l’acte est naturel ou spirituel, grand ou petit.

Mais nous regardons attentivement pour voir

-si tout est à Nous,

-si notre Vouloir a fait lever son soleil

de lumière, de sainteté, de beauté et d’amour.

 

Et nous nous servons même des plus petits actes

-pour accomplir nos plus merveilleux prodiges et

-pour former les plus belles scènes pour notre divertissement.

 

N’est-ce pas à partir de rien

que nous avons formé les merveilles et l’enchantement de toute la Création ?

 

Dans la Création de l’homme, n’est-ce pas à partir de rien que nous avons formé tant d’harmonies,

au point de faire l’homme à notre image et à notre ressemblance ?

 

Ma fille,

si la Création ne devait nous donner que ce qui est spirituel, elle nous donnerait fort peu.

 

Au contraire, en nous donnant même ses plus petits actes naturels, elle peut toujours nous donner,

Nous sommes en relation continuelle.

L’union entre nous et la créature ne s’interrompt jamais.

Mieux encore, les petites choses sont toujours présentes

-chez les petits comme chez les grands,

-chez l’ignorant comme chez le savant.

 

 Respirer, se mouvoir, se servir de choses personnelles,

ce sont des choses que tout le monde doit faire et continuer à faire.

 

Et lorsque ces choses sont faites

par amour pour Nous,

pour que nous formions la Vie de la Divine Volonté en elles,

voilà notre triomphe, notre victoire, et la raison pour laquelle nous avons fait la créature.

 

Vois-tu alors combien il est facile de vivre dans notre Vouloir ? Il n’est pas nécessaire de faire des choses nouvelles,

mais plutôt ce que l’on fait toujours,

 c’est-à-dire vivre sa vie comme nous l’avons donnée, dans notre Volonté.

 

Après cela mon doux Jésus ajouta :

 

Ma fille,

tout comme le soleil sème chaque jour

-lumière, chaleur, douceur, parfum, couleur et fécondité avec diversité

pour embellir ainsi toute la terre,

tout comme par le toucher de sa lumière et la formation de sa chaleur;

il féconde les plantes, les fait mûrir,

il produit la variété des couleurs et des parfums dans les fleurs pour le doux enchantement des générations humaines,

il en va de même pour celle qui vit dans ma Volonté.

La Divine Volonté surpasse l’action du soleil et sème en celle qui vit en elle :

-lumière, amour, variété de beautés et de sainteté,

-donnant à chaque semence la divine fécondité.

 

Comme il est beau de voir cette créature - embellie, - fécondée

par notre divine semence ! La beauté de cette créature est extraordinaire, au point de faire l’enchantement de nos pupilles divines !

 

Ma fille,

pour recevoir la semence du soleil, la terre, les fleurs et les plantes doivent accepter de recevoir le contact de sa lumière et de sa chaleur,

sinon le soleil restera dans les hauteurs de sa sphère

-sans pouvoir agir sur la terre qui sera stérile, sans fécondité ni beauté.

 

Car pour donner et recevoir un bien, il est nécessaire d’avoir

-une union, -un accord de part et d’autre,

sans quoi il est impossible à l’un de donner et à l’autre de recevoir.

 

De la même manière, l’âme, pour recevoir la semence de ma Volonté, doit vivre en elle.

Elle doit être toujours en union avec cet accord. Elle doit se rendre malléable pour recevoir la Vie nouvelle que ma Volonté veut lui donner.

 

Sinon, ma Volonté fait comme le soleil : elle ne sème pas et la créature demeure stérile, sans beauté, dans l’obscurité de sa volonté humaine.

C’est pourquoi je veux que l’âme vive dans mon Vouloir,

-non seulement pour que je puisse semer,

-mais afin que ma semence ne soit pas perdue.

Je me fais cultivateur afin de produire les plus grandes variétés de beautés.

 

Puis il ajouta avec encore plus de tendresse :

 

Ma bonne fille, mon amour veut toujours se lier davantage à la créature Plus il manifeste de vérités sur ma Volonté,

plus je crée de liens d’union entre Dieu et la créature.

 

Et en manifestant ces vérités, mon amour prépare le mariage entre Dieu et l’âme. Et plus il manifeste, plus le mariage sera célébré avec pompe et luxe. Veux-tu savoir quelque chose ?

Mes vérités serviront de dot pour pouvoir te marier à Dieu.

Elles feront connaître à l’âme qui est Celui qui s’abaisse et dont l’amour l’amène au point de vouloir s’unir (à l’âme) par les liens du mariage.

Mes vérités touchent et retouchent la créature.

 

Elles la façonnent.

Elles forment en elle la vie nouvelle.

Elles restaurent et embellissent en elle notre image et notre ressemblance comme lorsque nous l’avons créée.

Elles impriment sur elle le baiser divin d’union inséparable.

Une seule de nos vérités peut former une mer de prodiges et de créations divines en celle qui a le bonheur de l’écouter.

Une seule de nos vérités peut changer un monde

en le faisant passer de la perversité au bien et à la sainteté.

 

Parce que cette Vérité est une Vie qui vient de nous pour être manifestée pour le bien de tous.

 

C’est un nouveau soleil

-que nous faisons se lever dans les intelligences créées et

-qui, par sa lumière et sa chaleur, se fera connaître

pour transformer en lumière et en chaleur celle qui possède le bien de l’écouter.

C’est pourquoi

cacher une vérité que nous voulons avec tant d’amour faire sortir de notre sein paternel

-est le plus grand des crimes, et

-prive les générations humaines du plus grand des biens.

 

De plus, celle qui vit dans notre Vouloir, en nous épousant, met tous les saints en fête. Chacun participe à la noce divine. Et la fête a lieu au ciel et sur la terre.

Chaque acte de la créature qui vit dans notre Vouloir est une fête et un banquet préparé pour les Régions célestes.

 

Et les saints échangent des cadeaux nouveaux avec la créature.

Ils implorent Dieu de lui manifester d’autres vérités afin d’agrandir toujours davantage les limites de la dot laissée par Dieu à cette créature.

 

 

Je suis toujours dans la mer du divin Vouloir qui semble désirer que je sois attentive

-à ne pas laisser ma pauvre volonté humaine tourmentée entrer en moi. J’étais inquiète. Et mon doux Jésus, visitant ma petite âme, me dit :

 

Ma bienheureuse fille, courage N’aie pas peur.

La vertu et la puissance de ma Volonté sont si grandes que personne ne peut entrer en Elle et continuer à vivre.

De sorte que

tous les maux restent paralysés, aussi bien que

les passions et les mauvaises œuvres.

La volonté humaine subit une telle défaite qu’il lui semble mourir. Mais elle ne meurt pas.

Mais l’âme, avec grand plaisir, comprend que si elle sent le mal paralysé,

-la vie du bien grandit avec la lumière qui ne s’éteint jamais,

-la force qui jamais ne manque, et

-l’amour qui aime toujours.

 

L’héroïsme du sacrifice et une invincible patience s’élèvent dans l’âme.

Je peux dire que ma Volonté met le « Ça suffit » sur les maux de la créature. Parce qu’il ne peut y avoir de commencement et de Vie du Bien que dans ma Volonté.

 

Mon Fiat a le pouvoir de paralyser les maux.

Le bien demeure paralysé lorsque la volonté humaine domine seule dans la créature. Pauvre bien sous la paralysie de la volonté humaine !

 

La créature veut marcher et elle arrive à peine à se traîner. Elle veut agir, et les bras lui tombent.

Elle veut penser, et elle se sent étourdie et stupide.

 

La volonté humaine sans ma Volonté marque

-le commencement de tous les maux et

-la ruine totale de la pauvre créature.

Après quoi mon bien-aimé Jésus ajouta avec un doux accent : (4)Ma fille,

celle qui veut me posséder doit m’aimer. Aimer, c’est posséder.

 

Lorsque tu m’aimes, je suis formé dans ton âme.

Je grandis à mesure que tu me retournes mon amour. Parce que seul l’amour me fait grandir.

Lorsque tu répètes ton amour, je me fais connaître pour me faire aimer davantage.

Ainsi, tu m’aimes et je te fais sentir combien je t’aime. Lorsque tu m’aimes, je t’aime et je te possède.

Alors que nous nous aimons tour à tour,

-tu es formée en moi, tu grandis,

je te nourris de mon amour,

je te forme dans la vie de mon Vouloir,

je t’inonde de mes mers d’amour pour te faire sentir

combien je t’aime et

avec quelle tendresse je te fais grandir dans mon Cœur,

combien je te garde jalousement afin que tu m’aimes davantage et que tu fasses preuve envers moi de la même tendresse en gardant jalousement mon amour.

 

Et la créature veille à chaque instant à me donner sa vie

pour m’aimer et me rendre heureux et content dans son âme, tout comme je la rends heureuse et contente dans mon Cœur !

 

L’amour veut marcher la main dans la main.

Et si une personne aime sans être aimée, elle est malheureuse et ressent l’amertume de celle qui devrait l’aimer et ne l’aime pas.

 

Aussi, aime-moi toujours.

Et si tu veux vraiment M’aimer,

aime-moi dans mon Vouloir où tu trouveras l’amour qui ne finit jamais.

Tu formeras pour moi des chaînes d’amour si longues qu’elles m’attacheront au point

où je ne saurai plus comment me libérer de ton amour.

 

Après quoi je pensais

-au grand sacrifice de devoir écrire,

-à ma répugnance, aux combats que je menais pour prendre la plume. Seule la pensée de déplaire à mon cher Jésus me faisait faire le sacrifice

d’obéir à celui que me commandait de le faire.

 

Et pourtant, je me disais :

« Qui sait où et en quelles mains ils finiront par arriver* ?

Qui sait combien de chicanes, combien d’oppositions et de doutes ils vont rencontrer ? »

 

Je me sentais inquiète. Cette appréhension affligeait mon esprit et je me sentais mourir.

Et mon doux Jésus est revenu pour me calmer et me dire :

 

Ma fille, ne t’inquiète pas. Ces écrits ne sont pas les tiens, mais les miens. Et pour ce qui est des mains dans lesquelles ils arriveront,

personne ne pourra les toucher ni les détruire.

Je saurai comment en prendre soin et les défendre,

parce que c’est quelque chose qui me regarde.

Et tous ceux qui les prendront avec bonne volonté y trouveront une chaîne de lumière et d’amour avec laquelle j’aime les créatures.

 

Je peux appeler ces écrits

l’exutoire de mon amour,

les folies, les délires, les excès de mon amour

avec lesquels je veux gagner les créatures pour qu’elles reviennent dans mes bras.

Je leur ferai connaître à quel point je les aime.

 

Je veux en arriver à l’excès de leur donner le grand Don de la Vie de ma Volonté. Parce que c’est uniquement ainsi que l’homme pourra

-se mettre en sûreté,

-ressentir les flammes de mon amour et

-savoir combien je l’aime.

 

Quiconque

-lira ces écrits avec l’intention de trouver la vérité sentira mes flammes,

-se verra transformé en amour et m’aimera davantage.

 

Par contre, l’âme qui les lira avec l’intention d’y chercher des arguties et des doutes, son intelligence sera aveuglée et rendue confuse par ma lumière et par mon amour.

 

Ma fille, le bien et mes vérités produisent deux effets, l’un étant à l’opposé de l’autre :

 

-dans l’âme bien disposée, ils sont

lumière pour former l’œil de son intelligence, et

la vie pour lui donner la vie de sainteté que renferment mes vérités

 

Dans celles qui n’y sont pas disposées, ces Ecrits

les aveuglent et

les privent du bien que renferment mes vérités. Puis Il ajouta :

Ma fille,

sois courageuse et sans inquiétude.

Ce que ton Jésus a fait était nécessaire à mon amour et à cause de l’importance de ce que J’avais à te manifester concernant ma Divine Volonté.

Je peux dire que ces manifestations devaient être utiles à ma Vie et me permettre d’accomplir l’œuvre de Création.

 

Il était nécessaire qu’au début de ton état, J’utilise

-tous ces stratagèmes d’amour,

-tous ces moments d’intimité avec toi qui paressent incroyables.

Je t’ai fait vraiment souffrir pour voir si tu te soumettrais à tout. Je t’ai alors inondée de mes grâces, de mon amour.

J’ai soumise à nouveau à des souffrances pour être sûr que tu ne me refuserais rien. Et c’était pour gagner ta volonté.

 

Oh! si je ne t’avais pas montré combien je t’aimais, je ne t’aurais pas accordé tant de grâces !

 

Crois-tu qu’il était facile de te faire accepter cet état de souffrance, et pour aussi longtemps ? C’était mon amour et mes vérités

-qui te soutenaient et

-qui te maintiennent encore comme magnétisée en Celui qui t’aimait tant.

 

Mais tout ce que j’ai fait au commencement de ton état était nécessaire.

Il devait servir de fondation, de décorum, de préparation, de sainteté et de disposition à la grande vérité que je devais te manifester sur ma Divine Volonté.

En ce qui concerne les Ecrits, mon intérêt sera plus grand que le tien. Car ils sont à moi.

 

Et une seule Vérité sur mon Fiat

me coûte tellement que cela dépasse la valeur de toute la Création. Parce que la Création est une mes œuvres

Alors que ma Vérité est une Vie qui m’appartient.

 

C’est une Vie que Je veux donner aux créatures.

Et tu peux comprendre cela en raison de ce que tu as souffert et des grâces que je t’ai données pour arriver à te manifester mes vérités sur mon saint Vouloir.

 

Alors, sois calme, et aimons-nous ma fille.

Ne brisons pas notre amour qui nous a tellement coûté à tous les deux :

à toi, en mettant ta vie sacrifiée à ma disposition

et à moi, en me sacrifiant pour toi.

 

Après tout ce que Jésus avait dit, je me sentais parfaitement calme. Lorsqu’il me parlait, la paix me revenait.

 

Mais plus tard, en repensant à tout ce qui m’arrivait ces jours-ci, et qu’il n’est pas nécessaire de dire ici, je m’inquiétais à nouveau.

Je me sentais épuisée et extrêmement faible.

Et mon bien-aimé Jésus, pris de compassion, toute bonté, est venu me dire :

 

Ma pauvre fille, tu es sans nourriture.

C’est pourquoi tu n’as plus de force. Il y a deux jours que tu n’as pas pris de nourriture parce que n’étant pas en paix, je ne pouvais pas te donner la nourriture de mes vérités.

 

Parce que ces Vérités,

elles nourrissent l’âme,

elles communiquent également la force au corps.

 

De plus, étant inquiète,

tu ne m’aurais pas compris et

tu n’aurais pas été disposée à prendre une nourriture aussi exquise.

 

Car tu dois savoir que la Paix

-est la porte par où entrent les vérités,

-elle est le premier baiser et

-est l’invitation que les créatures font aux Vérités pour les écouter et les laisser parler.

 

Par conséquent, si tu veux que Je te donne beaucoup de nourriture,

reviens à un état de Paix.

Durant ces jours où tu étais inquiète,

le ciel, les anges et tous les saints tremblaient pour toi.

Parce qu’ils sentaient sortir de toi un air malsain qui ne leur convenait pas. Aussi, chacun priait pour que tu retrouves la paix.

 

La paix est le sourire du ciel, la source d’où jaillissent les joies célestes. De plus, ton Jésus n’est jamais troublé en dépit de toutes les offenses qu’ils peuvent me faire.

 

Je peux dire : Mon trône est Paix.

C’est pourquoi je te veux complètement en paix, ma fille, jusque dans la manière dont nous devons

-nous adapter l’un à l’autre et

-nous ressembler l’un l’autre :

Je suis paisible, tu dois être paisible.

 

Autrement,

le Royaume de ma Volonté ne sera pas capable de se stabiliser en toi, parce que c’est un Royaume de paix.

 

Quelques jours plus tard, le 31 mai,

un représentant du Saint-Siège arriva soudainement et prit les 34 volumes de Louisa.


 

 

Je ressens le besoin de m’enfermer dans le divin Vouloir pour continuer ma vie en lui.

Oh ! comme je voudrais qu’il m’emprisonne dans sa lumière pour que je ne puisse rien voir ni sentir, excepté ce qui concerne sa Volonté.

Et mon bien-aimé Jésus, me refaisant sa petite visite, toute bonté, me dit :

 

Ma bienheureuse fille,

Je te veux ici dans mon Vouloir, emprisonnée, pour que rien d’autre n’ait de vie en toi.

 

Tu dois savoir que toute l’harmonie de la créature est dans la continuité de ses actes bons accomplis dans mon Vouloir.

Un seul acte ne forme pas une harmonie ni une variété de beautés.

Mais de nombreux actes unis entre eux attirent l’attention de Dieu qui se met en attente des actes de la créature.

 

Et lorsque la créature forme ses actes, Dieu va communiquer

à celui-ci, la beauté

à un autre, la sainteté

à d’autres encore la bonté, la sagesse, l’amour.

En somme, ses actes sont dotés par Dieu de sa décoration et de sa qualité divine.

 

Les actes répétés dans la créature

-forment la force de l’âme,

-relient davantage Dieu à la créature, et

-forment le ciel dans les profondeurs de l’âme.

 

A mesure que la créature répète ses actes,

-l’un devient une étoile,

-un autre un soleil,

-un autre un vent qui gémit et souffle de l’Amour,

-un autre encore une mer qui continuellement murmure :

« Amour, Gloire, Adoration à mon Créateur. »

 

En somme, on peut voir l’atmosphère reproduite dans la créature.

Par contre, lorsque les actes ne sont pas répétés continuellement, il leur manque la force de l’un dans celle de l’autre.

Et il manque à l’acte la manière divine qui fait que lorsque la Divinité accomplit un acte,

Elle ne cesse jamais son action.

Elle la soutient continuellement de sa force créatrice.

De plus, un acte seul n’a jamais formé de sainteté.

Lorsque les actes ne sont pas continuels, ils ne possèdent ni la force ni la vie de l’amour, parce que l’amour ne dit jamais « Assez »,

il n’arrête jamais.

Si l’amour dit « Assez », l’amour se sent mourir.

De plus,

ce sont les actes continuels et répétés qui forment les belles surprises au ciel

-lorsqu’un acte arrive, procure sa joie, et

-qu’un autre le suit.

 

Cette âme ne fait qu’envoyer des actes continuels au ciel Elle fait l’enchantement de la Patrie céleste.

Ainsi, dans mon Vouloir,

il y a toujours quelque chose à faire et il n’y a jamais de temps à perdre. (3)Puis avec un accent d’amour plus fort et plus tendre, Il ajouta :

Ma fille,

qu’il est beau de voir qu’une âme aime agir dans la Divine Volonté.

Le ciel lui-même s’abaisse et tous s’arrêtent pour vénérer et adorer le Vouloir suprême

 

Parce qu’ils voient Sa Majesté, Sa Hauteur et Sa Puissance,

-enfermées dans le petit cercle de la créature

Qui fait ce qu’elle fait dans son royal Palace céleste,

et célèbre son amour et ses œuvres.

Le Vouloir suprême se sent si honoré qu’il se place lui-même comme une reine (dans la créature) pour avoir autant de reines que d’actes accomplis par la créature dans son Vouloir.

 

Il sent son régime divin, son sceptre régnant qui se déploie à sa manière royale, dans la créature qui lui rend les honneurs qui lui sont dus.

Mon Fiat embrasse tout ce qui existe.

Ainsi le Vouloir suprême se sent glorifié comme si tous le faisaient régner.

 

Nous ne pouvons pas

-trouver de beauté plus réelle,

-recevoir un amour plus grand,

-opérer des prodiges plus saisissants

que dans celle qui aime vivre dans notre Vouloir.

 

Mon désir est si grand que l’âme vive dans mon Vouloir,

-mon impatience et mes soupirs si ardents, que je vais répétant à l’oreille de son cœur :

« Oh ! fais-Moi plaisir, ne Me laisse pas soupirer plus longtemps !

 

Si tu veux vivre dans mon Fiat, la nuit finira pour toi et tu verras la pleine lumière du jour. Chaque acte accompli dans mon Vouloir sera un jour nouveau, porteur

-de grâces nouvelles,

-d’un amour nouveau,

-de joies inattendues.

Et toutes les vertus te feront fête.

Elles occuperont leurs places d’honneur comme autant de princesses qui accompagneront ton Jésus et ton âme.

Tu formeras pour Moi un trône d’une très brillante lumière où je régnerai en Roi en celle qui a formé mon Royaume.

En toute liberté, je dominerai tout ton être, même ton souffle. Je t’accompagnerai avec toutes

-mes œuvres, -mes souffrances,

-mes pas, -mon amour et -ma force qui serviront pour toi

-de défense, -d’aide et -de nourriture.

Il n’est rien que Je ne te donnerai si tu veux vivre dans ma Volonté. »

 

Tu dois savoir que notre Être suprême maintient la créature sous une pluie torrentielle d’Amour.

 

Toutes les choses créées font pleuvoir l’Amour sur elle. Le soleil fait pleuvoir sur elle sa lumière d’amour.

Le vent fait pleuvoir sur elle sa fraîcheur et ses caresses amours. L’air fait continuellement pleuvoir sur elle des vies d’amour.

 

Mon immensité qui l’enveloppe,

Ma puissance qui la soutient et la porte dans ses bras, Mon acte créateur qui la conserve,

font pleuvoir sur elle

-un Amour immense,

-un Amour puissant,

-un Amour qui crée l’Amour à chaque instant.

Nous sommes toujours sur la créature pour l’envelopper et l’inonder dans l’amour.

C’est ainsi que la créature Nous met dans un délire d’Amour.

 

Elle-même ne se laisse pas gagner à nous aimer. Quelle souffrance ! Quelle souffrance !

 

Mais veux-tu savoir qui a la connaissance exacte de cette pluie incessante de notre Amour ? Nous, qui faisons tomber cette pluie ininterrompue d’amour,

et celle qui vit dans notre Vouloir.

Cette âme sent notre pluie continuelle d’amour. Puisque, vivant dans notre Vouloir, tout lui appartient.

 

L’âme, pour répondre à notre amour,

ne sachant comment faire pour que sa pluie d’amour tombe sur Nous, prend

-toutes les choses créées,

-notre immensité et notre puissance,

-notre vertu créatrice qui est toujours dans l’acte de créer.

 

Et uniquement parce que nous aimons, elle s’élève dans notre Volonté même . Et elle fait pleuvoir

-un amour de lumière,

-des caresses d’amour,

-un amour immense et puissant sur notre Être divin.

 

C’est comme si elle voulait à son tour Nous porter dans ses bras pour nous dire :

« Vous voyez combien je Vous aime. Vous me portez dans vos Bras, et je Vous porte dans mes bras. Et ce sont votre Immensité et votre Puissance qui me permettent de Vous porter.

 

Ma fille, tu ne peux pas comprendre

-quel réconfort nous éprouvons,

-combien nos flammes sont rafraîchies et allégées

sous cette pluie d’amour que la créature fait tomber sur nous.

 

Notre satisfaction est telle que nous nous sentons

payés pour avoir créé toute la Création, et

payés avec la même monnaie d’Amour avec laquelle nous avons tant aimé la créature.

 

Notre Amour a la vertu de produire une suffisante abondance d’argent dans la créature pour payer ce que nous avons fait pour elle et ce que Nous lui avons donné.

Alors, dans la mer de notre joie, nous lui disons :

« Dis-nous, que veux-tu ? Veux-tu que nous inventions d’autres stratagèmes d’Amour ? Nous le ferons pour toi.

Dis-nous, que veux-tu ? Nous allons te satisfaire en tout. Nous ne te refuserons rien.

 

Te refuser quelque chose, ne pas te satisfaire en tout, ce serait

-comme Nous le refuser à nous-mêmes, et

-comme si nous voulions mettre un mécontentement dans nos joies qui ne finissent jamais ».

C’est pourquoi nous trouvons tout dans celle qui vit dans notre Vouloir. Cette créature trouve tout en nous.

 

 

Mon envol continue dans le divin Vouloir.

Je Le sens respirer, palpiter, agir et penser en moi.

 

Il semble que le divin Vouloir

mette de côté son Immensité, sa Hauteur et sa Profondeur, sa puissance,

se fasse tout petit pour entrer en moi et faire ce qu’Il fait. Il semble prendre plaisir à descendre de sa hauteur pour

s’abaisser jusqu’à moi et

respirer comme je respire, palpiter et agir dans mon mouvement.

 

Alors qu’en dehors de moi, Il reste toujours ce qu’Il est, immense et puissant, qui investit et entoure toute chose.

Si je voulais avec mon esprit profiter du divin Vouloir en moi

-pour lui donner ma vie et recevoir sa vie, je voulais également sortir de moi

-pour aller dans son Immensité, sa Puissance, sa Hauteur et sa Profondeur, qui n’ont pas de limites.

 

Mon esprit se perdait.

Alors mon doux Jésus, visita ma petite âme et toute bonté, Il me dit :

 

Ma petite fille de mon Vouloir, ma Volonté

investit et enveloppe

toute chose et toutes les créatures dans son sein de lumière, Elle possède tout et personne ne peut lui échapper.

Toutes les créatures vivent en Elle.

Bien qu’elles ne reconnaissent pas qui est Celle qui leur donne

-la vie, le mouvement, les pas,

-la chaleur, et

-même le souffle.

Nous pouvons dire que la créature vit dans notre Vouloir comme si elle vivait dans notre maison.

 

Nous lui donnons ce dont elle a besoin.

Nous la nourrissons avec une tendresse plus que paternelle. Pourtant elle ne nous reconnaît pas.

Et souvent, elle s’attribue à elle-même ce qu’elle fait alors que c’est Nous qui le faisons. Il lui arrive même d’offenser Celui qui lui donne la vie et la garde en vie.

 

Nous pouvons dire que nous avons dans notre maison un grand nombre d’ennemis qui vivent à nos dépens comme autant de voleurs de nos biens.

Notre amour est si grand qu’il nous contraint

-à donner la vie à ces créatures et

-à les nourrir comme si elles étaient nos amies.

Comme il est douloureux de voir que notre Volonté serve de résidence à celles

-qui ne nous reconnaissent pas et

-qui nous offensent.

 

Elles sont dans notre Volonté pour des raisons de Création, à cause de notre immensité.

Car si elles ne voulaient pas être dans notre Vouloir, il n’y aurait pas d’endroit où elles pourraient être puisqu’il n’y a aucun point au ciel ou sur terre qui ne soit ma Volonté.

 

Pour que la créature puisse dire qu’elle vit dans notre Volonté,

-elle doit le vouloir,

-elle doit le reconnaître.

 

En le voulant, la créature sent que tout pour elle est Volonté de Dieu. En le reconnaissant, elle sent sur elle-même notre action opérante.

 

Et c’est cela la Vie dans mon divin Vouloir :

sentir notre Puissance opérante

-à l’intérieur -comme à l’extérieur de soi.

 

En sentant notre Volonté opérer, la créature opère avec Elle. Si elle sent que Nous aimons, elle aime avec Nous.

Si Nous voulons Nous faire mieux connaître, elle est toute attention pour Nous écouter et recevoir avec amour la nouvelle vie de notre Connaissance.

En somme,

elle sent notre Vie opérante et

elle veut faire ce que Nous faisons, et elle veut Nous suivre en toutes choses.

 

Voilà la vie dans notre Vouloir :

-sentir notre Vie qui donne la Vie à la créature, et

-sentir notre action opérante qui agit, respire, et opère dans l’être de la créature.

 

Ces âmes sont

-nos demeures célestes,

-notre gloire dans notre demeure.

Nous sommes comme enfants et Père :

-ce qui est à Nous est à elles, mais elles le savent.

 

Elles ne sont pas des aveugles, ni des voleuses

-qui n’ont pas d’yeux pour regarder notre lumière,

-qui non pas d’oreilles pour écouter notre attention paternelle, et

-qui ne sentent pas en elles notre action opérante. Au contraire,

celle qui vit dans notre Vouloir ressent la Vertu de notre Action opérante

C’est le plus grand Don que nous puissions faire à la créature.

 

Aussi, sois attentive. Reconnais

-que ta vie vient de Nous,

-que Nous te donnons tout : ton souffle et ton mouvement, pour que nous puissions vivre avec toi.

 

Après quoi je continuais à penser aux grandes merveilles du divin Vouloir. Combien de surprises, combien de prodiges inouïs que seul le divin Fiat peut accomplir ! Et mon toujours aimable Jésus revint et ajouta :

 

Ma bienheureuse fille, j’ai fait la Création et toutes les créatures

-pour trouver en elles mes délices, et

-pour exprimer de notre Être suprême les excès de notre amour et la puissance prodigieuse de nos œuvres.

 

Nous avions tant de plaisir à créer autant d’œuvres multiples et variées dans l’ordre de la Création, qui devaient servir l’homme.

 

Nous avons encore plus de plaisir à opérer

des prodiges inouïs,

des œuvres jamais encore imaginées,

des beautés qui ravissent,

en celui qui doit nous être utile.

 

L’homme fut le premier acte de Création.

Par conséquent, nous devions avoir en lui suffisamment de délices pour toujours nous tenir occupés.

Il devait être toujours avec nous

-pour nous aimer et

-pour se faire aimer, et

-pour recevoir les grands prodiges de nos œuvres.

 Le retrait de notre Volonté mit fin à nos délices et à la poursuite de nos œuvres que nous voulions avec tant d’amour accomplir en l’homme.

 

Mais ce qui a été établi par nous doit avoir son accomplissement.

C’est pourquoi nous revenons à l’attaque

en appelant les créatures à vivre dans notre Vouloir, afin que ce qui fut décrété comme établi puisse

-être en opération,

-être exécuté avec ponctualité.

 

Tu dois savoir que lorsque l’âme accomplit ses actes dans notre Vouloir,

-notre amour est si grand que

nous centralisons notre Être suprême avec toutes nos œuvres dans cette âme.

 

Et, oh ! quels délices et quelles joies nous éprouvons en la voyant

-dans notre majesté,

-dominante, et

-entourée par toutes nos œuvres.

 

Les anges et les saints se penchent sur cette âme pour se centraliser en elle afin d’honorer leur Créateur.

Parce que là où est Dieu, chacun accourt

pour y trouver sa place d’honneur autour de nous.

 

Mais alors que tout est centralisé dans cette âme, il se produit une autre grande merveille :

l’âme est centralisée en tous et en chaque chose créée.

 

Notre Volonté aime tellement cette âme que partout où notre Volonté se trouve,

-elle multiplie l’âme et

-elle lui donne une place partout

pour que cette âme soit harmonisée avec notre Volonté dans toutes nos œuvres.

Il n’est pas possible pour nous d’être sans cette créature qui vit dans notre divin Vouloir. Il faudrait que nous divisions notre Volonté en deux

our qu’elle ne soit pas en tous et dans toutes nos œuvres. Mais nous ne le pouvons pas parce que notre Volonté n’est pas sujette à se diviser.

 

Elle est toujours une, et un seul acte.

De plus, notre amour nous ferait la guerre

si nous mettions de côté une créature qui vit dans notre Vouloir.

 

Mieux encore, la raison

-pour laquelle nous voulons qu’elle vive dans notre Volonté,

-pour laquelle nous la voulons avec nous,

-pour laquelle nous voulons qu’elle connaisse nos œuvres et

-pour laquelle nous voulons lui faire sentir les palpitations et les notes de notre amour, c’est que notre amour nous aime dans cette créature.

De loin, nos œuvres ne sont pas connues et notre amour n’est pas ressenti.

 

C’est pourquoi nous avons besoin d’être ensemble pour

-nous aimer l’un l’autre,

-nous connaître et agir ensemble.

Autrement, la créature va son chemin et nous allons le nôtre

Et nous restons privés de nos délices et de pouvoir opérer ce que nous voulons, à notre plus grand chagrin.

 

Par conséquent, sois attentive.

Vis toujours dans notre Vouloir si tu veux que nous vivions en toi et toi en Nous.

 

 

Je reviens toujours dans le divin Vouloir.

Son immensité est telle que lorsque je suis dans sa mer pour y embrasser tous ses actes, il me faudrait pour cela des siècles et même alors ce ne serait pas suffisant. J’étais perdue dans le Fiat

Mon doux Jésus ressent le besoin de l’amour de l’âme qui veut vivre dans son Vouloir.Il me dit :

 

Ma bienheureuse fille, lorsque je parle de ma Divine Volonté, mon amour devient réconcilié.

Il est calmé de ses angoisses et de ses délires.

Il trouve un doux repos dans ma parole, dans les vérités que je manifeste Parce qu’Il voit

-que son Amour prend place dans les créatures pour être aimé à nouveau, et

-que ma Volonté forme sa Vie.

 

Il est nécessaire de manifester les mérites et les biens qui sont en elle afin

d’attirer et de ravir les créatures,

de leur donner l’envie folle de vivre en elle, autrement elles ne bougeront pas.

Tu dois savoir

que chaque connaissance que je manifeste et

chaque acte accompli dans mon Vouloir,

courtisé par la connaissance que j’ai manifestée,est

une semence divine que l’âme acquiert.

Cette semence produira une science divine nouvelle

Et, oh ! combien la créature saura parler le langage de son Créateur! Chaque vérité sera un nouveau langage céleste

Elle aura la vertu de se faire comprendre par celle

-qui l’écoute et -qui veut recevoir cette semence divine.

 

Cette semence produira

-une vie nouvelle de sainteté,

-un amour nouveau,

-des bontés nouvelles,

-des joies et des bonheurs nouveaux.

 

Ces semences de ma vérité seront autant de nouvelles propriétés divines que l’âme pourra acquérir.

 

La gloire que nous recevons lorsque l’âme travaille dans notre Vouloir est si grande que nous la communiquons à tous les bienheureux.

 

Tu dois savoir que les semences divines que l’âme acquiert

-en vertu des connaissances de mon Fiat sont autant de degrés

-de notre connaissance et

-de notre gloire

auxquels l’âme va participer

lorsqu’elle aura terminé sa vie ici-bas et

lorsqu’elle arrivera dans notre céleste Patrie.

 

Pour correspondre à la connaissance acquise sur terre,

elle acquerra la double connaissance de notre Être suprême dans notre séjour céleste.

 

Chaque semence divine qu’elle aura reçue

sera un degré de gloire, de joie et de bonheur.

De sorte que le bonheur, la joie, la gloire des bienheureux seront proportionnés à la connaissance qu’ils auront eue de nous.

 

Entre nous et les bienheureux, les conditions sont celles de l’âme qui n’a pas étudié la diversité des langages.

En nous entendant parler, elle ne comprendra rien.

 

De plus, ces âmes ne pourront pas enseigner la variété des langages pour pouvoir gagner un haut salaire.

Elles devront donc se contenter d’enseigner le peu qu’elles savent, et gagner fort peu.

 

Si elles ne Nous connaissent pas sur la terre,

elles ne forment pas dans leur âme l’endroit où recevoir toutes nos joies et nos bonheurs,

 

Si elles veulent les donner aux autres,

-ils n’entreront pas en elles et ces âmes n’y comprendront rien.

 

Ainsi, la gloire des bienheureux correspondra

-aux actes de volonté qu’ils auront accomplis dans notre divin Vouloir.

 

Leur gloire et leur joie augmenteront

en proportion des connaissances qu’ils auront acquises.

 

Une seule connaissance de plus fera monter ces bienheureux à une telle hauteur que toute la Cour céleste en sera étonnée.

 

 Parce qu’une connaissance supplémentaire fait acquérir à l’âme une nouvelle

 Vie divine ,qui possède des biens et des joies infinis.

 

Et cela te semble-t-il peu de chose que l’âme soit propriétaire d’ autant de nos Vies divines ?

Quelle joie, quel bonheur, quel amour pouvons-nous donner

en échange pour ces nouvelles Vies divines qui lui appartiennent !

 

Aussi nous attendons les enfants qui vivront dans notre Vouloir pour Nous faire connaître sur la terre

 

Parce que notre Vouloir sera le Maître pour ces âmes

-qui leur enseignera les sciences nouvelles de leur Créateur et

-les rendra belles, sages, saintes et nobles en proportion des sciences acquises.

 

Nous les attendons dans notre Cour céleste pour les inonder

-de nos joies, de nos beautés et de nos bonheurs nouveaux que jusqu’à présent nous n’avons pas été capables de donner.

 

Le ciel et les bienheureux sont liés entre eux comme les membres d’une famille qui s’aiment d’un amour parfait.

Ainsi ils participeront à leur gloire et à leur joie

-non pas directement, mais indirectement

à cause des liens d’amour qu’ils possèdent entre eux.

 

Notre Être suprême attend avec impatience les enfants de notre Vouloir

-pour se faire connaître sur la terre

afin de manifester des profondeurs de notre sein divin des joies et des bonheurs

-qui ne finissent jamais

Parce que l’âme qui vit dans notre Vouloir a acquis dans ses actes

-l’infini et les joies inépuisables.

 

Puis Il ajouta avec une indescriptible tendresse :

Ma bonne fille, J’aime tellement les créatures.

Mais Je me sens plus attiré, ravi et gagné par l’âme qui vit abandonnée dans

 mes bras comme si elle n’avait personne au monde que son Jésus.

 

Elle n’a confiance qu’en Moi

S’ils viennent lui offrir d’autres soutiens,

-elle les refuse pour n’avoir que celui de son Jésus qui

-la tient serrée dans ses bras,

-la défend et veille à tous ses besoins. Voilà les âmes que J’aime tellement.

Elles sont

-mes préférées,

-celles que J’entoure de ma Puissance divine.

 

Je forme autour d’elles un mur d’Amour pour que les malheurs ne les touchent pas. Mon amour saura comment les défendre

Ma puissance saura comment abattre ceux qui veulent leur déplaire.

 

Les âmes abandonnées en Moi

-ne vivent que de Moi et

-Je ne vis que d’elles,

comme si nous vivions d’un seul Souffle et d’un seul Amour.

 

Si un soutien humain se présente,

elles regardent pour voir si Je suis dans ce soutien.

Si Je n’y suis pas, elles s’enfuient pour venir se réfugier dans mes bras. Je ne peux faire confiance qu’à ces âmes

 

C’est à elles que Je peux confier mes secrets et même m’appuyer sur elles.

Je suis sûr qu’elles ne quitteront pas ma Volonté parce qu’elles sont toujours avec Moi.

 

Au contraire, celles qui ne vivent pas complètement abandonnées en Moi

-s’échappent de mes bras,

-ne refusent pas les soutiens humains,

-y prennent plaisir et

-sont inconstantes.

Tantôt c’est Moi qu’elles regardent, tantôt les créatures.

Elles sont contraintes de sentir la désillusion des créatures

-qui ouvrent de profondes blessures dans leur âme. Elles sentent la terre dans leur cœur

La Vie de ma Volonté est loin d’elles.

 

Oh ! si elles voulaient s’abandonner dans mes bras,

la terre disparaîtrait pour elles et

elles ne s’intéresseraient à personne d’autre, Parce que Moi seul suffit.

 

 J’aime tellement l’âme qui vit abandonnée dans mes bras que Je lui manifeste

- mes plus grands excès d’Amour,

- mes finesses d’Amour.

 

Mes caresses sont pour elle

Et J’en arrive à inventer de nouveaux stratagèmes d’Amour pour la tenir occupée et entièrement identifiée à mon Amour.

 

C’est pourquoi, vis uniquement abandonnée dans mes bras. Et en toute chose tu trouveras ton Jésus

-qui te défend,

-qui t’aime et

-qui te soutient.

 

 

Mon vol dans le divin Vouloir continue.

J’ai l’impression qu’Il ne me laisse pas un instant.

Il veut toujours me donner de ce qui est à lui et veut toujours recevoir de moi. Et si je n’ai rien à lui donner parce que je ne suis en réalité rien,

-Il veut toujours que ma volonté se donne à lui

C’est cela qui le met en fête : recevoir en cadeau la volonté de la créature.

 

Et si nécessaire,

Il veut les mêmes choses qu’il a lui-même données afin de toujours recevoir. Et il est heureux de les recevoir pour les redonner à nouveau, accompagnées

-d’un amour nouveau,

-d’une lumière et d’une sainteté nouvelles. Divine Volonté, combien tu m’aimes !

Oh ! combien je voudrais te retourner ton Amour !

 

Je me sentais submergée dans le Fiat.

Mon toujours aimable Jésus, toute bonté, me dit :

 

Ma petite fille de ma Volonté, tu ne sais pas jusqu’où mon amour peut me conduire pour celle qui vit dans ma Volonté.

Combien d’inventions il me fait faire, toutes les combines qu’il me fait trouver.

 

J’en arrive à faire de nouvelles surprises

pour avoir toujours quelque chose à faire avec cette âme.

Et pour qu’elle soit toujours surprise et occupée avec Moi, je ne lui laisse pas de temps.

 

À un moment, je lui dis une Vérité. À un autre, je lui fais un Don.

À un autre moment encore, je lui fais voir

-notre Beauté qui la ravit,

-notre Amour qui gémit, qui brûle, qui est en délire, qui veut être aimé. En somme, je ne lui laisse pas de temps.

Et ce que je veux le plus, ce que je veux toujours, c’est qu’elle non plus ne me laisse pas de temps.

 

Écoute alors ce que je fais.

Afin de toujours donner et recevoir, j’appelle la créature à vivre dans ma Volonté Et je lui fais don de la Sainteté de ma Volonté,

-de sa lumière, de sa vie, de son amour, et

-de ses joies infinies pour autant que l’âme puisse en contenir.

 

Lorsque l’âme y a vécu quelque temps, la trouvant fidèle, Je vais vers elle et je lui dis :

« Donne-moi ce que Je t’ai donné. »

 

Cette âme, veut me faire voir combien elle m’aime.

Sans hésiter un instant,

-elle me donne immédiatement tout ce qu’elle a,

-même son souffle, son battement de cœur, son mouvement, tout.

 Elle me donne tout.

 

Elle ne garde rien pour elle.

Au contraire, elle est heureuse de tout donner à Jésus. Je prends tout.

Je regarde continuellement ce qu’elle m’a donné pour faire mes délices et mon bonheur de ses dons.

Je les dépose dans mon cœur pour en jouir comme étant la propriété de ma fille.

 

Mais crois-tu que cela me suffise ?

De la part de la créature, Je suis satisfait.

Mais de ma part, jamais. Mon amour ne me laisse jamais en paix. Il enfle, déborde, me fait faire les plus grands excès.

 

Et sais-tu ce que Je fais ?

 

Je confie mon Être à ma créature bien-aimée et Je redouble tout ce qu’elle m’a donné.

Je lui donne amour, lumière et double sainteté.

Je lui remets mon Souffle, mon Mouvement, ma Vie elle-même, de sorte

que Je respire dans son souffle,

que J’avance dans son mouvement,

que J’aime dans son amour.

 

Il n’est rien que Je ne fasse en elle. Je ne veux rien faire sans elle.

J’aurais l’impression de ne pas l’aimer en toutes mes choses.

 

Et pour mon amour, ce serait insupportable. Je dois tout donner à celle qui m’a tout donné.

Et cela te semble-t-il peu de chose

que ton Jésus te remette sa Vie pour te faire vivre avec Lui,

et demande que tu Lui remettes la tienne pour que Je puisse vivre de toi..

 

presque pour trouver une excuse afin

de toujours donner et recevoir,

d’avoir l’occasion de te raconter

la longue histoire de ma Volonté et mon éternelle histoire d’amour ?

 

Et ceci n’est pas simplement

-pour apprendre à la créature des choses nouvelles,

-pour lui faire voir combien Je suis bon, saint et puissant, mais pour pouvoir lui donner

-de mon Amour,

-de ma Volonté,

-de ma Sainteté,

-de ma Bonté et

-de ma Beauté.

N’est-ce pas là un Amour excessif et qui semble incroyable ?

 

Le simple fait de vouloir garder la créature avec Moi est déjà mon plus grand amour.

Car si Je veux la garder avec Moi,

c’est parce que Je veux lui donner de ce qui est à Moi.

 

Et comme cette créature ne possède rien qui soit digne de Moi,

Je lui donne de ce qui est à Moi pour qu’en le faisant sien elle puisse Me dire :

« Tu m’as donné et je Te donne ».

N’est-ce pas là un amour propre à briser et à toucher les cœurs les plus durs ?

 

Il n’y a que ton Jésus qui puisse et sache aimer de cette manière. Personne ne peut dire qu’il peut atteindre cet amour.

 

Cependant, Je peux rendre cela possible pour celle qui vit dans mon Vouloir.

Parce que chaque acte accompli en Lui est un soleil qui se lève avec toute la plénitude de gloire et de sainteté.

 

Et combien il me semble beau de trouver ma créature bien-aimée revêtue de ces soleils. Plus encore, en vivant dans mon Vouloir, cette âme n’a plus rien d’humain en elle.

Elle perd ses droits sur sa volonté et sur tout ce qui est humain. Tous ses droits sur sa volonté sont à Nous.

Et cette créature acquiert l’empire sur tout ce qui est divin.

 

Et, oh ! comme cela est beau.

Combien nous sommes satisfaits et heureux de voir cette créature qui domine de droit sur tout ce qui Nous concerne.

 

Elle domine sur notre Amour et prend autant qu’elle veut pour Nous aimer. Elle domine sur notre amour pour se faire aimer.

Elle domine sur notre sagesse et

elle nous fait dire des vérités de notre Être suprême jamais encore révélées. Elle domine sur notre Bonté et Lui fait pleuvoir une pluie plus que bienfaisante sur toutes les créatures.

 

Son empire est si doux et si puissant sur notre sein paternel qu’il en arrive à nous

faire dire : « Qui peut résister à notre fille ? Si tu le veux, nous le voulons. »

 

C’est pourquoi, si tu veux tout, ne sort jamais de notre Volonté. Tout sera à toi, et tu seras toute à Nous.

 

Puis, je continuais à penser à la Divine Volonté, à ses grandes merveilles et comment parfois, lorsque l’on traverse sa mer,

tout est serein, paix profonde,

son soleil divin est éblouissant de lumière, mais tout est silence.

 

Comme sa Parole est Vie,

on a le sentiment qu’il y manque la vie nouvelle que l’on aimerait recevoir. Je pensais cela lorsque mon doux Jésus ajouta :

 

« Ma fille,

le soleil de mon Vouloir parle toujours. Sa Lumière n’arrête jamais de parler. Il parle

avec sa chaleur,

avec sa fécondité et

avec l’empreinte de ses diverses beautés dans l’âme qui vit en Lui.

De plus, c’est Moi qui suis le porteur de sa Parole. En m’abaissant jusqu’à l’intelligence humaine,

Je rends facilement compréhensible

-la hauteur de la Parole de Lumière de mon Fiat avec des mots plus adaptables.

 

Ainsi, là où ma Volonté règne, elle ne peut pas être silencieuse. Elle continue de parler par la Lumière ou à travers ma Parole.

Mais lorsque tu n’es pas attentive, tu ne mâches pas bien, tu ne manges pas. Par conséquent, tu ne digères pas ce que Je te dis.

Ainsi, en ne mâchant pas, tu oublies et tu dis que Je ne t’ai rien dit.

 

Tu dois savoir que tous les âges et toutes les créatures passées et présentes sont enfermés

-dans chaque parole ou

-dans chaque acte accompli dans ma Volonté.

 

Le passé et le futur n’existent pas pour Nous ni pour celle qui vit dans notre Vouloir.

Nos vérités renferment tous les âges, tous les temps. Et elles sont porteuses de toutes les créatures

-dans l’acte de celle qui vit dans notre Fiat.

 

Ainsi, Nous trouvons dans cet acte :

Nous-mêmes et l’Amour et la Gloire que chaque créature devrait nous donner.

 

Lorsque la créature est sur le point d’opérer et de recevoir

-l’acte opérant du divin Fiat,

les cieux s’abaissent en révérence.

 

Ils sont stupéfaits de voir un Vouloir divin opérant dans l’acte humain. Tous ressentent qu’ils prennent part à cet acte.

 

Nous trouvons tout dans l’acte accompli par la créature dans notre Volonté. Nous trouvons

-notre Puissance qui nous honore comme nous le méritons,

-notre Immensité qui renferme toute chose et met tout à notre disposition,

-notre Sagesse qui loue notre Être suprême avec les accents les plus beaux,

-les Anges qui nous exaltent,

-les Saints qui répètent, ravis :

 « Saint, saint, trois fois saint le Seigneur notre Dieu

 qui avec tant de bonté opère et manifeste son amour dans l’acte de la créature. »

 

Nous pouvons dire qu’il ne nous manque rien. Notre gloire est complète.

Et notre amour trouve son doux repos et l’échange parfait.

 

C’est pourquoi nous soupirons tant après celle qui vivra dans notre Vouloir.

Il nous semble n’avoir rien fait dans la Création

parce que l’acte le plus grand que nous puissions accomplir nous manque.

 

Il est

-de voir notre Vie se répéter dans l’acte humain

-dans lequel Nous Nous trouvons Nous-mêmes ainsi que tous et toute chose.

 

Il n’y a pas de bienfait que nous n’accorderons à notre créature bien-aimée. Et il n’y a pas d’Amour et de Gloire que la créature ne Nous donnera pas.

 

Cette créature trouvera tout ce qu’elle veut en Nous Et Nous trouverons tout en elle.

 

Fille, être en mesure de tout donner et n’accorder qu’une petite part de nos bienfaits, c’est pour nous une souffrance.

Maintenir notre Amour restreint et bloqué

uniquement parce qu’il manque à la créature la Vie de notre Volonté, et ne pas pouvoir tout recevoir d’elle,

c’est la plus grande douleur de notre Œuvre créatrice.

 

Par conséquent, notre amour, notre puissance, notre sagesse et toute notre œuvre créatrice exigent que la créature vive dans notre Vouloir.

 

Ainsi, les âges ne finiront pas avant que notre Fiat ne forme d’abord son Royaume. Et en régnant, Il donnera tous les bienfaits et l’empire de ses biens aux générations humaines.

 

Par conséquent, prie, et fais de ta vie un acte continuel de ma Volonté pour obtenir qu’Elle vienne régner.

 

 

Je suis sous l’empire du divin Vouloir. Son pouvoir m’élève jusqu’en son centre.

Son amour, comme s’il me couvrait d’un baume, m’apporte son air céleste.

Sa lumière me purifie, m’embellit, me transforme et m’enferme dans l’ambiance du divin Vouloir de telle sorte que l’on oublie tout.

Parce que les joies et les scènes enchanteresses de l’Être suprême sont si grandes et si nombreuses que l’on en demeure ravi.

 

Oh ! Divine Volonté,

comme je voudrais que tous Te connaissent et puissent éprouver les joies si pures et les satisfactions ineffables qui ne se trouvent qu’en Toi !

Mon esprit était dans un bonheur indicible lorsque mon bien-aimé Jésus me refit sa brève petite visite. Toute bonté, Il me dit :

 

Ma petite fille de mon Vouloir, as-tu vu comme il est beau de vivre dans mon Vouloir ?

Nous sommes en communication continuelle avec la créature. Nous préparons des joies nouvelles pour chacun de ses actes afin de la rendre toujours plus heureuse.

 

Les actes accomplies dans le Fiat seront toujours dans l’acte de s’accomplir. Nos vies renaissent continuellement.

Notre Amour s’élève, et formant ses vagues

Il en revêt toutes les créatures et les appelle toutes dans cet acte afin que chacune puisse le répéter.

Et nous entendons l’écho qui nous dit que toutes nous aiment et nous glorifient. Les anges et les saints attendent tous avec une grande impatience l’acte de la créature accompli dans la Divine Volonté.

 

Mais sais-tu pourquoi ? Parce qu’ils en reçoivent alors une double gloire :

celle du ciel, et

la gloire, la joie et le bonheur nouveau d’un acte accompli dans mon Fiat.

 

Combien ils me remercient!

Comme ils aiment les créatures qui redoublent sans fin pour eux des joies et des satisfactions nouvelles !

 

Qui pourrait ne pas aimer celle qui vit dans ma Divine Volonté, qui nous donne

-des joies et des bonheurs, et

-la grande gloire de nous laisser faire ce que nous voulons en elle, qui donne à tous des joies et des bonheurs ?

Il n’y a pas de bienfait qui ne descende de cette créature. Ainsi, celle qui vit dans notre Vouloir n’est pas sujette

-à des peurs ou

-à un manque de confiance.

 

La méfiance ne trouve pas en elle de porte d’entrée parce que tout appartient à cette créature.

Elle se sent propriétaire de toute chose. Mieux encore, elle prend ce qu’elle veut. Sa vie n’est qu’Amour et notre Volonté.

 

Si bien

-qu’elle en arrive à souffrir nos propres folies d’amour et

-qu’elle serait heureuse de donner sa vie pour chaque créature afin de nous donner la gloire de faire connaître notre Volonté.

 

Après quoi je m’inquiétais à propos de ces écrits bénis et de l’insistance de mon bien-aimé Jésus à vouloir que je continue à écrire.

Et après tant de sacrifices, où vont-ils aboutir ? Mon Jésus, interrompant mes pensées, me dit :

 

Ma fille, ne t’inquiète pas.

Je serai le gardien vigilant de ces écrits qui m’ont tant coûté.

Ils me coûtent ma Volonté qui entre dans ses écrits pour en être la vie. Je pourrais les appeler le testament d’Amour que ma Volonté lègue aux créatures.

Ma Volonté se fait donatrice d’elle-même.

Elle appelle les créatures à vivre dans son hérédité, mais d’une manière

-si suppliante,

-si attirante et amoureuse, que seuls des cœurs de pierre

-ne seront pas émus de compassion et

-n’éprouveront pas le besoin de recevoir un si grand bien.

 

 Ces écrits sont remplis de Vies Divines qui ne peuvent être détruites.

 

Et si quelqu’un voulait s’y essayer,

il subirait le sort de celui qui voudrait détruire le ciel :

-offensé, le ciel lui tomberait dessus de tous côtés pour l’annihiler sous sa voûte azurée.

Ainsi, le ciel resterait à sa place.

Et tout le mal tomberait sur celui qui voulait le détruire.

Ou encore, le sort de celui qui voudrait détruire le soleil : le soleil se moquerait de lui et le brûlerait.

Ou bien encore de celui qui voudrait détruire les eaux de la mer : la mer le noierait.

Rien ne pourrait toucher ce que Je te fais écrire sur ma Volonté Car Je peux l’appeler une nouvelle Création vivante et parlante.

Ce sera le dernier exutoire de mon Amour envers les générations humaines.

 

Plus encore, tu dois savoir que

chaque Parole que Je te fais écrire sur mon Fiat redouble mon Amour

-envers toi et

-envers ceux qui les liront pour en rester couverts d’un baume de mon Amour.

 

Ainsi, en écrivant, tu me donnes l’occasion de t’aimer encore plus. Je vois le grand bien que ces écrits feront.

Je sens chacune de mes paroles, la vie palpitante des créatures qui connaîtront le bien de ma parole et qui formeront la Vie de ma Volonté en elles.

Par conséquent, tout sera entièrement dans mon propre intérêt.

Quant à toi, abandonne-Moi tout.

 

Tu dois savoir que ces écrits sont sortis du centre du grand soleil de ma Volonté,

dont les rayons sont remplis des vérités issues de ce centre,

lesquelles embrassent tous les temps, tous les âges et toutes les générations.

 Ces grands rayons de Lumière emplissent le ciel et la terre.

 

Avec cette Lumière, ils frappent à tous les cœurs,

 

Ils les prient et les supplient

-de recevoir la Vie palpitante de mon Fiat que notre Bonté Paternelle

a condescendu avec bienveillance à dicter de son centre

-d’une manière insinuante, attirante et pleine de Douceur, et

-avec un Amour si grand

qu’il paraît incroyable et propre à stupéfier les anges eux-mêmes.

 

Chaque Parole peut être appelée un prodige d’Amour,

chaque prodige plus grand que le précédent.

 

Ainsi, vouloir toucher à ces écrits, c’est vouloir toucher

à Moi-même,

au centre de mon Amour,

aux finesses amoureuses avec lesquelles J’aime les créatures.

 

Et Je saurai

-comment me défendre Moi-même et

-comment confondre celui qui voudra même le moins du monde désapprouver ne serait-ce qu’une seule des Paroles écrites sur ma Divine Volonté.

 

Aussi, continue à m’écouter, ma fille. Ne cherche pas à bloquer mon Amour ni à me lier les mains en repoussant dans mon sein ce qui doit encore être écrit.

 

Ces écrits sont pour Moi d’un trop grand prix. Ils me coûtent autant que Moi-même.

Par conséquent, J’en prendrai tellement soin

que Je ne permettrai pas que même une seule parole en soit perdue.

 

 

Je suis toujours dans les bras du divin Vouloir. Sa lumière chasse la nuit de ma volonté.

Sa beauté me ravit, son amour m’enchaîne

au point de ne plus savoir comment sortir de son sein de lumière. Je ne sais pas pourquoi j’avais peur de ma volonté.

 

Mon doux Jésus, visitant ma petite âme, me dit :

Ma bienheureuse fille,

la volonté humaine, unie à ma Volonté, sait également comment accomplir des prodiges.

 

Par contre, sans la mienne, la volonté humaine n’est qu’une pauvre infirme impuissante. Sans ma Volonté, elle est comme un disciple sans maître.

Pauvre petite chose !

Sans le maître, elle restera toujours ignorante,

-sans aucune science,

-sans art,

-incapable même de gagner un morceau de pain pour survivre.

 

Sans ma Volonté, la créature sera comme une personne qui a

-des jambes, mais sans pied,

-des bras, mais sans mains

-des yeux, mais sans pupilles

-une tête, mais sans raison.

 

Pauvre créature !

Dans quel abîme de misères elle se trouve !

On pourrait dire : Il aurait mieux valu pour elle qu’elle ne fût pas née.

 

La chose qui devrait lui causer le plus de terreur, c’est de ne pas vivre unie avec ma Volonté.

Tous les malheurs pleuvent sur cette créature.

 

Mais avec ma Volonté unie à la sienne,

la volonté humaine aura le Maître à sa disposition qui lui apprendra

les plus hautes et les plus difficiles sciences,

les arts les plus beaux,

si bien qu’elle sera un Prodige de Science sur la terre et dans le ciel.

 

Unie à la mienne, la volonté humaine

aura des jambes humaines et des pieds divins

qui la feront courir sur la route du bien sans jamais se lasser.

La Volonté humaine

aura des bras humains et des mouvements divins

qui auront la vertu d’accomplir les plus grandes œuvres et qui la feront ressembler à son Créateur.

 

Avec notre mouvement divin,

elle embrassera l’Éternel et nous gardera toujours pressés contre son cœur. Unie à notre Volonté, la volonté humaine aura une bouche d’homme,

mais la parole et la voix seront divines.

Et, oh ! comme nous parlerons bien de notre Être suprême !

 

En somme, la volonté humaine aura nos pupilles avec lesquelles, en regardant toutes les choses créées,

elle reconnaîtra en elles notre Vie, notre Amour, et combien elle doit nous aimer.

 

Unie à notre Volonté, la volonté humaine aura la raison divine Elle sentira une sorte de science infuse

-qui formera l’homme ordonné, tout entier dans l’ordre de son Créateur. Tout se convertira en bien.

 

Plus encore,

il n’est pas de bien qu’elle ne possédera si elle vit dans notre Volonté.

 

Notre Volonté sera le véritable échec

de tous les maux,

de tous les malheurs

Elle rappellera à la vie tous les biens. Car elle en possède la source.

 

De plus, pour celle qui vit dans notre Vouloir,

-chaque mouvement, respiration, palpitation,

-tout ce qu’elle fera

deviendra pour elle des conquêtes, des conquêtes divines.

 

Je peux dire de la créature qui vit dans notre Volonté

-qu’elle respire avec mon Souffle,

-qu’elle bouge avec mon Mouvement,

-qu’elle palpite avec ma Palpitation éternelle.

 

Ainsi, elle acquiert l’acte conquérant en chacun de ses actes.

 

Et cela lui est accordé avec Justice et un Amour exubérant.

Parce qu’en vivant dans notre Vouloir

-sans donner aucunement vie à sa volonté,

elle doit demeurer de droit dans les célestes Régions

-pour y faire ses délices de notre Volonté qui rend heureuse la créature.

 

Or, pour vivre de notre Volonté sur la terre,

 la pauvre enfant se prive des joies du ciel.

Cet acte est le plus héroïque qui soit et la marque d’un amour le plus intense par lequel

-le ciel tout entier,

-notre Divinité et

-la Reine souveraine du ciel

demeurent touchés, et aiment l’héroïsme de cette créature. Et, oh ! combien ils l’aiment !

 

Et notre amour, qui ne se laisse jamais surpasser par personne, accorde l’Acte conquérant et divin

-à chaque souffle de cette créature,

-à chacun de ses petits mouvements,

chaque fois qu’elle pense, qu’elle regarde, qu’elle parle. Les conquêtes sont innombrables.

 

Nous sentons que ce n’est pas la créature qui respire et qui se meut, mais Nous-mêmes.

Et nous lui donnons la valeur que contient notre souffle et notre mouvement, lesquels contiennent toutes les valeurs possibles et imaginables.

Ainsi, cette créature est la conquérante de notre vie et de nos actes.

 

Cette heureuse créature, avec son acte conquérant, devient l’exutoire

-de notre amour continu, -de notre bonheur et -de notre repos.

Et ses conquêtes sont les signatures continuelles de notre décret sur la venue du Royaume de notre Vouloir sur la terre.

Ses conquêtes abrègent le temps

Car notre vie opérante n’est plus étrangère à la terre, mais existe déjà Elle a formé son Royaume dans cette heureuse créature.

Par conséquent, sois attentive.

 

N’arrête jamais.

Je tiendrai compte de tout, même de ton souffle,

-pour t’aimer davantage et

-pour te faire faire de nombreuses conquêtes, plus belles les unes que les autres.

 

Ensuite Il ajouta :

Ma fille, lorsque la créature me fait don de sa volonté pour vivre dans ma Volonté, Je lui fais Don de la Mienne.

 

Mais sais-tu ce que fait ma Volonté avant de se donner ? Elle se répand sur l’acte de la créature

-pour l’embellir,

-pour en former le jour,

-pour sanctifier l’acte,

-pour y déposer ses joies divines avant de s’enfermer dans cet acte.

Et mon Fiat œuvre dans cet acte.

Toutes les choses créées reçoivent une vie nouvelle et une création nouvelle. Elles se sentent renouvelées en beauté, en amour, et dans la joie de leur Créateur.

Et alors que mon Fiat emplit son acte divin, l’acte demeure celui de la créature. Tous demeurent dans l’attente pour voir ce que la créature va faire de cet acte. Car c’est un acte qui comprend toute chose

Tous se sentent enfermés dans cet acte.

 

Et cette heureuse créature, que fait-elle ?

Elle le chérit, lui donne des baisers et l’embrasse.

Et sachant

qu’un si grand acte ne peut rester pour elle seule,

-dans un excès d’amour et de joie elle dit :

 

Adorable Volonté, Tu m’as donné une Volonté Divine. C’est une Divine Volonté que je te donne

-afin de Te donner en échange

-la reconnaissance, la gloire, la joie, l’amour que tu m’as donnés.

 

Ainsi, cet acte

court vers tous,

les sanctifie,

les embellit,

fait le bonheur de tous et

rend honneur à tous.

 

Personne

-ne peut égaler cet acte, c’est-à-dire,

-donner ma Volonté pour la recevoir et la donner à son tour.

 

 

Mon pauvre esprit se sent sous l’empire du Fiat qui l’attire à Lui pour Lui faire suivre ce qu’Il a fait pour l’amour de la créature.

Je suivais les actes de la Rédemption

Alors mon doux Jésus, visita ma petite âme et toute bonté, Il me dit :

 

Fille de ma Volonté, mon Amour ressent le besoin

-de s’ouvrir à celle qui m’aime et

-de lui confier mes secrets les plus intimes.

 

L’amour véritable a cette vertu de briser n’importe quel secret parce que l’amour veut trouver dans la personne bien-aimée

-ce qu’il possède lui-même,

-ses joies,

-ses peines et

-toutes ses autres prérogatives.

L’amour veut se retrouver lui-même dans la personne aimée.

 

Sache, ma fille, que

lorsque Je suis venu sur terre, mon amour ne m’a pas laissé de repos.

 

Dès ma Conception, J’ai commencé à former des chemins qui devaient servir aux créatures pour venir à Moi.

En formant ces chemins, Je les étendais, mais Je ne les détachais pas de Moi. Je demeurais le centre d’où partaient tous ces chemins.

 

Ainsi,

-mes actes, -mes paroles,

-mes pensées et -mes pas étaient tous des routes

-de Lumière,-de sainteté,

-d’amour, -de vertu et

-d’héroïsme que je formais.

Par conséquent, la créature trouve le chemin pour venir à moi avec chaque acte qu’elle accomplit.

 

Au commencement de ces chemins, qui sont innombrables, je place ma Volonté en Reine.

Je me tiens Moi-même au commencement de chaque chemin en attendant de recevoir les créatures dans mes bras.

Mais, souvent, j’attends en vain.

Et avec mon Amour qui ne me laisse ni paix ni repos,

je parcours la route pour les rencontrer au moins à mi-chemin

 

Et si je les trouve, j’investis l’acte de la créature de telle manière que je me fais Moi-même l’acte et le chemin de la créature.

 

Et avec un amour exubérant,

-je couvre ces créatures,

-je les cache dans mon amour,

-je les recouvre de mes actes.

Si bien que je me retrouve moi-même en elles.

Je les transporte pour les mettre en sûreté dans les bras de ma Volonté.

Ainsi,

-chaque pensée de la créature a le chemin de mes pensées,

-chaque parole a le chemin de mes paroles,

-chaque œuvre a le chemin de mes œuvres, de mes pas.

Si la créature souffre, elle a le Chemin et la Vie de mes Souffrances. Et si elle veut M’aimer, elle a le chemin de mon Amour.

 

J’ai entouré les créatures d’un si grand nombre de chemins qu’il leur est impossible de M’échapper.

Et si l’une d’elles m’échappe, je deviens délirant, je cours et je vole pour la retrouver.

Et lorsque je l’ai retrouvée, je m’arrête et je l’enferme dans mes chemins pour qu’elle ne puisse plus en sortir.

 

Ma venue sur terre

-n’était rien d’autre qu’un exutoire de mon amour,

réprimé durant tant de siècles, et pour lequel j’en suis arrivé à ces excès.

 

J’ai formé la nouvelle Création.

Je l’ai même surpassée dans la multiplicité des œuvres et dans l’intensité de mon amour.

 

Mais mon Amour est toujours réprimé.

Comme exutoire, je veux donner ma Volonté comme Vie afin

-de leur donner le plus grand bien que je puisse donner, et

-de recevoir la grande gloire d’avoir ses enfants dans notre Royaume.

 

Lorsque la créature entre dans notre Vouloir, notre satisfaction est très grande!

Parce qu’elle nous donne l’occasion

-de répéter en elle

-tout ce que Nous avons fait dans la Création et la Rédemption.

Notre amour veut se voir en acte (dans la créature)

comme si à ce moment nous faisions :

-l’étendue du ciel,

-le soleil étincelant de lumière,

-les vents qui soufflent

dans celle qui vit dans notre Vouloir, inondée

-de grâces et d’amour, de mers

qui murmurent Amour, gloire et adoration à mon Créateur, et la descente du Verbe.

 

Ma Volonté est la répétitrice dans la créature de ce que mon Humanité a fait.

Ainsi, nous sommes toujours dans l’acte d’opérer dans la créature.

Nous n’arrêtons jamais, car rien ne doit manquer à celle qui vit dans notre Vouloir.

Nos actes seront notre trône, notre accompagnement et la Vie même de la créature.

 

Notre amour pour la créature semble incroyable.

Nous ne la quittons pas des yeux pour voir si tout est enclos en elle.

 

Et combien de fois, parce que nous l’aimons tant,

-nous répétons notre acte opérant,

-nous ajoutons une beauté et une sainteté nouvelle aux chefs-d’œuvre que nous avons accomplis en elle !

 

Nous aimons toujours lui donner et la tenir occupée sous la pluie de nos actes opérants

afin

-de nous donner l’occasion de l’aimer et

-de nous faire aimer davantage.

 

Aussi, vis toujours dans notre Vouloir.

Alors tu sentiras le vent continuel de notre Amour et de notre Acte opérant

-qui non seulement répétera nos œuvres en acte, mais

-qui ajoutera aussi des choses nouvelles propres à stupéfier le ciel et la terre.

 

Ensuite, d’un ton compatissant, Il ajouta :

« Ma fille, toutes les créatures vivent dans mon Vouloir.

Et si elles ne voulaient pas vivre en Lui, elles ne trouveraient pas l’espace où pouvoir vivre. »

 

Mais qui ressent notre Vie Divine ?

Qui se sent enveloppée par notre Sainteté ? Qui éprouve la satisfaction

-de se sentir touchée par nos Mains Créatrices,

de se sentir embellie de notre beauté ?

 Qui se sent noyée dans notre Amour ? Celle qui veut vivre dans notre Vouloir.

Non pas celles qui s’y trouvent par la force de la Création.

 

Puisque notre immensité enveloppe tous les êtres et toutes les choses. Celles-là sont dans notre Vouloir sans nous connaître, comme

-de véritables usurpatrices de nos biens,

des enfants déloyaux et ingrats, dégénérés de leur Père.

Elles ne nous connaissent pas , ni ne nous aiment.

Ainsi nous ne trouvons pas en elles d’endroit où placer notre Sainteté et notre Amour.

 

Leurs âmes sont incapables de recevoir notre Beauté toujours nouvelle. Elles ne nous accordent rien, pas même les droits du Créateur.

Et bien qu’elles vivent dans notre Mer divine, elles sont quand même loin de nous.

En ne nous connaissant pas,

-elles ont dressé des barrières,

-elles ont fermé des portes et brisé les communications entre elles et nous.

 

La connaissance est le premier anneau de conjonction entre les créatures et Nous.

 

C’est la volonté de vivre dans notre Vouloir qui

-enlève les barrières et

-ouvre toutes les portes

pour les faire venir dans nos bras et se réjouir avec Nous.

 

C’est leur amour qui nous fait répandre à torrent notre Amour et nos Grâces, au point de les recouvrir de nos divines qualités.

S’il n’y a pas de connaissances, nous ne pouvons rien donner.

 

Au contraire, celle qui vit dans notre Vouloir nous connaît. En entrant dans notre Vouloir,

-elle donne son baiser à son Père,

-elle L’embrasse et place autour de Nous son petit amour. Et Nous lui donnons nos Mers d’Amour.

 

Et cette créature embrasse avec tout le ciel.

Nous pouvons dire que les fêtes commencent

entre cette créature et Nous,

entre le ciel et la terre.

 

Nous appelons nous-mêmes bienheureuse cette créature et Nous lui disons :

«Tu es la plus heureuse et la plus fortunée des créatures parce que

tu vis dans notre Vouloir.

tu vis et tu Nous connais,

tu vis et tu Nous aimes.

 

Et Nous te gardons

-cachée dans notre Amour,

-couverte par nos bras, et sous la pluie de nos grâces. »


 

Je suis dans les bras du divin Vouloir.

Je peux dire que je passe toute ma journée dans sa mer.

Tout ce qu’il a fait, dans la Création comme dans la Rédemption, se présente à moi et me dit

 

« Nous sommes déjà à toi.

Regarde avec quel Amour ton Créateur nous donne à toi.

 

Et toi, mets en nous ton petit amour

afin que l’Amour créateur aime dans l’amour créé, que l’amour créé aime dans l’Amour créateur et qu’ils soient tous deux victorieux. »

 

Alors que je suivais les actes du divin Vouloir, je voulais

prendre le ciel de force,

m’enfermer dans les célestes Régions pour ne plus jamais en sortir.

 

Oh ! combien cet exil me pèse !

Si le divin Fiat n’avait pas fait couler ses petits ruisseaux de joies et de bonheurs célestes,

je ne sais pas comment j’aurais pu le supporter ! J’étais remplie d’amertume.

Mon bien-aimé Jésus, qui veille toujours sur moi et ne veut pas que je m’occupe d’autre chose que de vivre dans son Vouloir, par compassion pour moi, me fit ce doux reproche :

 

Brave fille, pourquoi cette amertume ?

Dans ma Volonté, l’amertume fait mauvaise figure parce que ma Volonté est la source

-de toutes les douceurs,

-de tous les triomphes et

-de toutes les conquêtes.

 

Si les créatures sont amères, c’est parce

-qu’elles ne vivent pas dans ma Volonté et

-que leur volonté les tyrannise.

Elles souffrent alors d’amertume et demeurent vaincues.

 

Alors courage, ma fille.

Tu dois savoir que lorsque la créature vit dans ma Volonté,

elle ressent le besoin de sa Patrie céleste.

 

Elle sent déjà qu’elle en est propriétaire et

-en se privant de la gloire céleste pour mon amour,

en chacun de ses actes, je me sens donné à moi-même par cette créature.

 

Elle me donne

le Ciel tout entier

avec la Mer de Joies et de Bonheurs qui sont dans les célestes Régions. Alors, ne veux-tu pas donner cette joie à ton Jésus ?

Et si je ne finis pas de former en toi le Royaume de mon Vouloir,

comment puis-Je le transmettre aux autres ? Aussi, laisse-moi faire.

 

Ensuite Il a ajouté :

Ma fille,

mon Amour pour celle qui vit dans mon Vouloir est si grand que Je suis comme une maman

-ayant un fils infirme et

-qui a le pouvoir de donner à son fils la beauté la plus rare.

Cette mère s’étend sur lui, le réchauffe de sa chaleur. A force de baisers et d’embrassements elle lui veut faire retrouver l’usage de ses membres et le rendre beau.

Elle se sentira heureuse en voyant en lui le fruit de son amour maternel.

 

Mais la maman n’a pas ce pouvoir.

Elle sera par conséquent toujours malheureuse à cause de son fils.

 

Mais ce que la mère n’a pas, moi je l’ai.

Mon amour est si grand que lorsque la créature entre dans ma Volonté,

-je m’étends sur elle,

-je la réchauffe de mon amour pour l’appeler à une vie nouvelle,

-je l’embrasse sans cesse,

-je la presse contre mon cœur

pour enlever tout ce qui pourrait l’assombrir et lui ôter sa fraîcheur et sa beauté divine.

Puis

je souffle sur elle,

-Je lui envoie mon souffle régénérateur

pour générer en elle une vie nouvelle et la restaurer dans sa plus rare beauté.

 

Mais je ne m’arrête pas là : Je forme le trône de toutes mes œuvres J’y installe mon Vouloir comme un Roi sur son trône,

régnant et dominant dans cette créature.

Je peux dire : « Qu’aurais-je pu faire que je n’aie pas fait ? Aurais-je pu t’aimer davantage, et je ne l’ai pas fait ? »

 

Tu dois savoir que mon Amour va jusqu’à l’excès. Lorsque la créature fait ses actes dans mon Vouloir,

-j’appelle dans cet acte tous les actes possibles et imaginables que nous avons accomplis,

-y compris toute la Création, jusqu’à

-ma propre génération du Verbe qui procédait du Saint-Esprit,

-mon Incarnation dans le temps,

-tout.

 

J’enferme tout dans cet acte afin de pouvoir dire :

« C’est notre acte, un acte complet . il ne doit rien lui manquer. » Et la créature doit pouvoir nous dire :

Dans votre acte, tout est à moi et je peux tout Vous donner, même Vous-mêmes.

 

Par conséquent, notre gloire et notre amour résonnent dans chacune de nos œuvres.

 

Et la créature rassemble tout et se répand jusque dans notre sein divin. Oh ! comme il est doux d’entendre résonner en toutes choses :

« Gloire, amour à notre Créateur ! »

Mais qui nous a donné l’occasion de recevoir autant de notre gloire ? Celle qui vit dans notre Vouloir.

 

Puis Il ajouta à nouveau :

Ma fille,

lorsque la créature appelle ma Volonté dans ses actes et dans ses prières, ma Volonté répète cet acte avec elle et prie avec la créature.

 

Dans son immensité ma Volonté se trouve partout.

Ainsi la Création, le soleil, le vent, le ciel, les anges et les saints ressentent en eux la force de la prière créatrice, et tous prient.

Seule la créature ingrate qui ne veut pas recevoir n’en ressent pas les effets. Ma Volonté possède la Vertu de Prière.

Oh! Comme il est beau de voir cette créature

prier à la manière divine de la Divine Volonté,

imposer à tous la Vertu créatrice de ma Volonté et

les faire tous prier !

 

Cette prière s’impose sur nos divins attributs et fait tomber des pluies

de miséricorde,

de grâces,

de pardon et

d’amour.

Il suffit de dire que c’est Notre Prière, pour dire : « Elle peut tout donner. »

 

Tu dois savoir que la créature est déjà dans l’immensité de notre Volonté,

-qu’elle fasse notre Volonté ou qu’elle ne la fasse pas,

-qu’elle vive dans notre Volonté ou qu’elle n’y vive pas.

 

Plus encore, notre Volonté est

-la Vie de la vie de la créature,

-l’Acte de ses actes.

Elle l’aide continuellement dans son Acte créateur et conservateur.

 

Celle qui vit dans notre Volonté ressent

sa vie,

sa puissance,

sa sainteté, et

combien notre Volonté l’aime.

 

Ce qui se passe avec la créature est comparable aux poissons

-qui sont dans la mer et

-qui savent qu’ils y sont.

La créature ressent cette mer divine

-qui lui sert de lit,

-qui la porte dans les bras de ses eaux célestes,

-qui la nourrit, la fait se mouvoir dans sa mer, l’entretient et l’embellit.

 

Et si la créature veut dormir, notre Volonté forme son lit dans la profondeur de sa mer

pour que personne ne la réveille. Elle dort même avec elle.

 

L’amour de ma Volonté est si grand envers celle

-qui est dans sa mer

et qui le sait,

que ma Volonté accomplit dans cette créature tous les arts qu’elle veut exercer.

 

Et si la créature veut penser, ma Volonté pense dans la créature. Si la créature veut regarder, ma Volonté regarde dans ses yeux.

Si la créature veut parler, ma Volonté parle, la maintient en communication continuelle et lui dit toutes les merveilles de notre amour éternel.

Si elle veut travailler, ma Volonté travaille Si elle veut marcher, ma Volonté marche. Si elle veut aimer, ma Volonté aime.

Mon Fiat a toujours quelque chose à faire avec cette créature.

Non seulement cette créature Le reconnaît, mais elle ne Le laisse jamais seul. La créature s’enfonce toujours plus loin dans la mer de ma Volonté.

Parce qu’elle sait que si elle en sort, elle perd sa vie.

Ce serait comme pour le poisson qui meurt s’il sort de la mer.

 

Ces créatures qui vivent dans notre Vouloir sont nos demeures célestes. Avec leur amour, elles prennent plaisir à former des vagues dans notre mer pour nous divertir et nous rendre heureux.

 

Au contraire, les créatures qui sont dans l’immensité de notre mer et ne le savent pas ne ressentent rien de tout cela.

Elles ne ressentent pas notre attention paternelle qui les presse contre notre sein.

 

Elles vivent dans notre mer comme si elles ne vivaient pas.

Elles sont très malheureuses, comme si elles n’étaient pas nos enfants. Elles sont comme des étrangères.

 

Comme nous ne sommes pas connus, nous sommes contraints par leur ingratitude

-à ne pas leur dire même un seul mot, et

-à conserver réprimés dans notre sein les biens que nous aurions donnés. Et voir nos enfants pauvres, différents de nous

uniquement parce qu’ils ne nous connaissent pas,

c’est pour nous une souffrance.

 

Si nous leur donnions, ce serait comme dit l’Évangile :

« Ne donnez pas des perles aux pourceaux. »

Ne les connaissant pas, ils les recouvriraient de boue et les piétineraient.

 

Ainsi, la connaissance fait connaître :

-où nous sommes,

-avec qui nous sommes,

-ce que nous pouvons recevoir et

-ce que nous devons faire. Par conséquent,

celui qui ne le sait pas est véritablement aveugle : Malgré tous les biens qui l’entourent, il ne voit rien. il est le vagabond de la Création.


 

Je suis toujours dans les bras du divin Vouloir

Je ressens, en écrivant, le poids du grand sacrifice d’avoir à écrire Je l’offre à mon cher Jésus pour obtenir

que la Divine Volonté soit connue, désirée et aimée par tous.

 

Oh ! combien je voudrais donner ma vie pour qu’elle soit connue ! Comme je souffrais, c’est avec difficulté que je continuais à écrire Mon doux Jésus, pour me donner de la force, me dit :

 

Ma bienheureuse fille, courage, Je suis avec toi. Je suis si heureux que tu écrives cela

Pour chaque mot que tu écris,

-Je te donne un baiser, une étreinte et une de mes vies divines en cadeau. Sais-tu pourquoi ?

 

Parce que je vois représentée dans ces écrits notre Vie d’Amour éternel,

la copie de notre Divine Volonté opérante.

Notre amour, réprimé depuis six mille ans,

-éclate et trouve un soulagement pour nos flammes

-en faisant connaître combien il aime la créature,

au point de vouloir lui donner sa propre Volonté comme vie.

 

Et cela pour que nous puissions dire des deux côtés : Ce qui est à moi est à toi. L’amour vrai n’est satisfait que lorsqu’il peut dire :

« Nous nous aimons d’un amour égal. Ce que Je veux, elle le veut. »

 

S’il y avait une disparité quelconque d’amour, cela nous rendrait tous les deux malheureux. Si l’un voulait une chose et l’autre quelque chose d’autre, l’union, l’amour, prendraient fin. »

 

Mon Amour est un amour vrai

Et Je sais que la créature a un amour et une volonté limités.

 

Nous pouvons dire

-que nous nous aimons l’un l’autre avec un seul amour,

-que nous avons une Volonté une.

 

Si l’un ne devient pas la volonté de l’autre, l’amour vrai n’existe pas et il ne peut pas naître.

Par conséquent, tu devrais être heureuse de servir

-à l’épanchement de mon amour – réprimé durant de nombreux siècles –

-et à l’apaisement de mes flammes qui me rendent délirant.

 

Aussi, aimons-nous d’un même amour et disons ensemble :

« Ce que Tu veux, je le veux ».

Dis :

« Jésus, fais fondre ma volonté dans la tienne et donne-moi ta Volonté pour vivre ».

Après cette promesse mutuelle de vivre d’une seule Volonté, mon bien-aimé Jésus ajouta avec encore plus de tendresse :

Brave fille,

tu dois savoir que le pouvoir de chaque acte accompli dans ma Volonté est si grand qu’il ouvre un chemin vers le ciel pour soi-même et pour ceux qui suivent.

 

Chaque acte est par conséquent un chemin qui conduit au ciel. Tous ces chemins qui descendent du ciel

-s’entrelacent sur toute la terre et

-deviennent des voies et des guides sûrs pour tous ceux qui veulent entrer,

-en guidant la créature jusqu’au sein de son Créateur.

 

Tu vois alors ce qu’un acte dans ma Volonté peut faire : c’est un chemin de plus qui s’ouvre entre le ciel et la terre. Comme il est beau de vivre dans ma Volonté!

 

Et cet acte n’est pas seulement un chemin

Car lorsque l’âme est sur le point de l’accomplir, le souffle divin descend

En soufflant sur cet acte il remplit toute la Création de son souffle omnipotent. Et tous ressentent

-le réconfort,

-l’amour et

-la puissance

du souffle créateur qui a le pouvoir

de contenir tous les êtres et toutes les choses,

de les parfumer de son air divin et céleste.

 

Ma Volonté opérante doit faire des prodiges,

-dans la créature comme en nous-mêmes,

au point de pouvoir dire : « Je suis un acte divin, je peux tout faire. »

 

Il n’y a

-pas de plus grand honneur que nous puissions accorder aux créatures

-ni de gloire que nous puissions en recevoir

pour

-nous glorifier davantage,

-nous rendre plus heureux, plus glorieux et triomphants, que de faire opérer notre Volonté dans leur acte.

 

Nous nous sentons enfermés dans leur acte

tout en nous sentant libres d’opérer dans le cercle humain comme nous savons opérer en tant que Dieu.

 

Faire cela est pour nous d’un amour exubérant.

Nous aimons notre acte dans lequel nous voyons se déployer

-notre puissance et

-notre inatteignable beauté,

-notre sainteté,

-notre amour et

-notre bonté

qui recouvrent toutes les créatures, les embrassent et les étreignent, et

qui voudraient transmuer tous les êtres et toutes les choses dans nos domaines divins.

 

Comment est-il possible de ne pas aimer un acte aussi grand ?

Et comment est-il possible de ne pas aimer celle qui nous a servi de porteuse pour opérer tant de merveilles ?

Que ne donnerons-nous pas à cette créature ? Et qui pourrait lui refuser quoi que ce soit ?

 

Qu’il suffise de dire que celle qui vit dans notre Vouloir devance tout le monde.

Elle est la première en sainteté, en beauté et en amour. Nous entendons notre écho, notre souffle, dans son souffle.

 

Cette créature ne prie pas, elle prend plutôt ce qu’elle veut dans nos divins trésors.

Par conséquent, que la vie dans notre divin Vouloir te tienne toujours à cœur.

 

Ensuite Il a ajouté :

Ma fille, notre Volonté circule dans toutes les choses créées comme le sang dans les veines. L’acte premier, le mouvement et la chaleur viennent toujours de notre Volonté.

Mais

-si notre Volonté trouve une créature qui la reconnaît et vit en Elle,

-si notre Volonté continue à circuler en toute chose,

elle s’arrête cependant et forme son soutien dans cette créature pour opérer ses merveilles.

Et si notre Volonté, avec sa Puissance et son Immensité ne quitte jamais personne, avec cette créature, elle ouvre ses communications.

 

Parce que cette créature aura

-des oreilles pour l’entendre,

-une intelligence pour la comprendre et

-un cœur pour la recevoir et l’aimer.

 

Dans cette créature, notre Volonté déposera ses grâces, ses finesses d’amour. La volonté humaine qui vit de notre Volonté servira d’espace où notre Volonté continuera son acte opérant.

Notre Volonté y formera son centre, sa chambre divine et son exutoire d’amour continuel.

Et lorsque cette créature accomplira ses actes dans mon Vouloir,

-elle renaîtra en Dieu et Dieu en elle.

 

Ces renaissances feront se lever

de nouveaux horizons,

des cieux plus beaux,

des soleils plus resplendissants et

une nouvelle connaissance divine.

 

Pour chaque acte de plus que la créature accomplit dans mon Vouloir,

-nous nous sentons davantage portés à nous faire connaître,

-nous nous confions avec plus de sûreté à cette créature.

 

Et comme notre Volonté est en elle,

c’est avec jalousie qu’elle saura prendre soin de ce que nous lui disons et lui donnons.

Ainsi, à chaque renaissance, la créature renaîtra

-à un amour nouveau,

-à une sainteté et à une beauté nouvelle.

 

Par conséquent,

en regardant cette créature, dans le délire de notre amour, nous lui disons :

« Notre Vouloir te rend toujours plus belle et plus sainte.

Et plus tu demeures en Lui, plus tu grandis et plus tu renais dans notre Être divin.

 

Pour chaque acte additionnel que tu fais, notre Volonté s’impose pour

-nous faire donner ce qui vient de nous,

-te dire de nouveaux secrets,

-te faire faire de nouvelles découvertes de notre amour. » Si nous ne donnions pas toujours à cette créature,

nous sentirions qu’il manque quelque chose à notre vie divine, ce qui ne peut pas être.

 

Et la créature ne peut même pas exister si elle ne reçoit pas.

Elle sentirait le manque de nourriture, d’amour, de tendresse de son Père céleste.

 

Aussi, sois attentive. Reconnais que tu es portée dans les bras de la Paternité divine.

 

 

Mon vol dans le divin Vouloir continue.

Sa Puissance et son Immensité semblent avoir besoin

-de la compagnie de sa créature bien-aimée

pour l’emmener partout où le divin Vouloir se trouve.

Et lorsque la créature trouve ses œuvres, le divin Vouloir arrête la créature pour lui dire :

l’histoire que chacune de ses œuvres possède, et

la diversité d’amour avec laquelle elles sont animées. Et notre Vouloir prend tellement plaisir à faire connaître

-la source, -la spécialité

de ses œuvres, qu’il

-fait non seulement Don de ses œuvres à qui veut écouter,

-mais qu’Il les glorifie avec la créature.

 

Mon esprit était étonné, enchanté, lorsque mon toujours aimable Jésus me surpritI Il me dit :

 

Ma bienheureuse fille, il n’y a pas d’enchantement plus beau et qui ravisse davantage notre Être suprême que de voir la créature entrer dans notre Volonté. En entrant, elle nous prend dans ses bras .

Et elle se revêt intérieurement et extérieurement de notre Être divin.

Et nous, en échange, nous la prenons dans nos bras pour notre plaisir.

Et comme il est beau de la voir

si petite, mais si belle

petite et sage

petite et forte,

assez pour être capable de porter son Créateur ! Il n’est rien en quoi elle n’est pas comme Nous.

 

C’est seulement en entrant dans notre Vouloir

-que la créature acquiert nos divines qualités et

-qu’elle s’en revêt.

Avec le droit que nous lui donnons, la créature

-domine sur toute chose,

-se donne à tous,

-les aime tous,

-veut être aimée par tous et

-veut que tous Nous aiment.

Voir une créature qui veut que tous Nous aiment est

-la plus pure, la plus belle et la plus grande de nos joies.

 

Nous entendons notre écho qui veut

-que tout le monde nous aime et

-que nous aimions tout le monde.

 

Et si beaucoup ne nous aiment pas, nous nous sentons

-offensés et

-privés de nos droits de Créateur et de Père qui aime tellement ses enfants.

Nous nous sentons représentés par cette créature dans notre Volonté. Nous trouvons en elle nos mêmes folies d’Amour.

Comment ne pas l’aimer ?

Nous donnons alors notre premier baiser et l’ardeur de nos embrassements à cette créature. Et les stratagèmes d’Amour dont nous usons avec elle sont

inouïs. Et plus nous l’aimons, plus nous voulons l’aimer.

 

Jésus garda le silence. Puis Il ajouta :

 

Ma fille, toutes les choses créées t’attendent. Mais sais-tu pourquoi ?

Parce qu’elles ressentent avec toi

-en vertu de mon Fiat dont tout est animé, l’union et l’inséparabilité avec toi.

 

La suprématie sur toutes choses est donnée à la créature,

Ainsi elles t’attendent parmi elles

afin que tu puisses nous glorifier et nous aimer avec elles, selon la fonction de nous donner ce que chacune peut avoir.

 

Chaque chose créée possède la plénitude de son propre bien. Le soleil possède la plénitude de la lumière.

Chaque acte de lumière qu’il émet,

chaque effet et chaque bien qu’il libère de son sein de lumière est une continuelle sonate de gloire et d’amour qu’il nous donne.

 

Mais il ne veut pas la donner uniquement à nous.

Il veut également donner à celle pour qui il a été créé.

Nous sommes véritablement aimés et glorifiés lorsque la créature,

animée par notre Volonté,

court dans cet acte de lumière et nous aime et nous glorifie avec l’amour et la gloire de la Lumière.

 

Nous trouvons la créature, cachée dans cette lumière,

qui nous aime avec la plénitude de la lumière et de la chaleur. Nous trouvons dans la créature :

-l’amour qui nous blesse,

-l’amour qui nous adoucit,

-l’amour qui dit toujours « Amour ».

C’est pourquoi nous avons donné à la créature d’avoir en son pouvoir un soleil qui nous aime.

 

Si nous ne trouvons pas la créature dans les choses créées, nous ne sommes pas heureux. Ces choses créées deviennent comme des instruments sans résonance et sans vie.

 

Tout au plus, nous nous aimons et nous nous glorifions nous-mêmes. Mais ce n’est pas la créature qui nous aime et qui nous glorifie.

Nous avons alors échoué dans notre dessein.

 

 Le vent t’attend

-pour que ta voix se coule dans ses gémissements,

-pour que les choses créées entendent ton amour gémir vers leur Créateur.

 

Oh ! combien le vent se sent honoré lorsque les choses créées voient dans l’impétuosité du vent ton amour impétueux

-qui domine presque sur Celui qui créa le vent,

Il voit ses vagues et son souffle investis par ton « Je t’ aime »!

Et lorsque nous entendons tes souffles d’amour,

nous soufflons sur toi de l’amour pour être aimés davantage.

 

 L’air que chacun respire t’attend afin d’être animé par ta voix. Et dans chaque souffle que les choses créées reçoivent, elles reçoivent le « Je t’ aime » de leur Créateur.

 

Et dans chaque souffle que les choses créées émettent, ton « Je t’ aime » court

pour nous apporter dans le sein de ton « Je t’aime » :

 

Toutes les vies et tous les souffles changés en autant de voix d’amour.

Tous t’attendent afin de recevoir la nouvelle vie d’amour dont l’âme qui vit dans mon Vouloir est porteuse.

 

Même les saints, les anges et la Reine du ciel elle-même

t’attendent afin de pouvoir

- recevoir la fraîcheur et la joie de l’amour opérant de la créature, et

- être inondés de l’amour de cette heureuse créature qui,

bien qu’elle vive sur la terre, vit avec cette même Volonté qui est leur vie à eux.

 

Ils ressentent le nouvel amour de celle que mon Vouloir a comblée. Et chacun ressent la joie et l’amour conquérant que porte cette âme.

 

Ma fille,

quel ordre, quelle harmonie apporte celle qui vit dans ma Volonté entre le ciel et la terre!

Tous ses actes, tous ses mouvements et toutes ses pensées se changent en voix, en sons, en harmonies

-qui revêtent toutes les choses créées et

-qui font dire à toutes qu’elles nous aiment.

 

Si nous sommes aimés, chacun est aimé d’un amour nouveau avec nous. Le ciel tout entier demeure ravi en voyant

-les merveilles, -le doux enchantement de celle qui vit dans notre divin Fiat.

 

Tu dois savoir que mon Amour n’est pas satisfait

-si je ne prépare pas et je ne donne pas

de nouvelles surprises d’Amour à celle qui vit dans mon Vouloir,

-si je ne lui fais pas connaître de nouvelles choses.

 

Écoute, ma fille, combien je t’ai aimée :

mon Père céleste me générait et je l’aimais. Dans cet amour, je t’aimais également .

Parce que ma Volonté te gardait toujours présente.

Je génère continuellement, et dans l’ardeur de notre amour de Père et de Fils, le Saint-Esprit procéda.

 

Dans cette ardeur, Je t’aimais aussi d’un amour continuel. J’ai créé toute la Création.

Avant chaque chose créée, c’est toi que j’aimais d’abord avant de la créer. Je la déployais alors pour être à ton service.

Même dans l’amour entre Moi et ma céleste Maman, Je t’aimais.

 

Oh ! combien Je t’aimais en m’incarnant dans son sein virginal !

Je t’aimais en chaque souffle, en chaque mouvement, en chaque larme.

 

Ma Volonté te rendait présente

-parce que Je t’aimais et

-parce que tu recevais de Moi : mon souffle, mes larmes et mon mouvement.

 

Mon amour en est venu à un tel point pour celle qui vivrait dans mon Vouloir que même lorsque Je donnais des grâces à mes saints et

que Je les aimais,

celle qui vivrait dans mon Vouloir en venait à être enfermée dans cet Amour.

 

Je peux dire que Je t’ai toujours aimée. Je t’ai aimée en tous et en toute chose.

Je t’ai aimée dans tous les temps et en tous lieux. Je t’ai aimée partout et de tous côtés.

 

Oh ! si toutes savaient

-ce que signifie vivre dans mon Vouloir, et

-les mers d’amour et de grâces dont elles seraient inondées !

 

Oh ! si toutes savaient

que c’est un Dieu qui les aime d’un amour toujours nouveau, et

que dans notre Être divin nous pouvons avoir notre divine et prédominante passion que la créature vive dans notre Vouloir,

cela deviendrait alors aussi leur passion prédominante.

Quel qu’en soit le coût, elles donneraient leur vie pour vivre dans ce Fiat qui les aime tant.

 

 

Je me sens investie par le Fiat.

Il me semble qu’ Il m’appelle dans toutes les choses créées

-pour me donner son amour

-afin que je puisse l’aimer davantage.

 

Je me disais :

« Quelle différence y a-t-il entre l’Amour et la Divine Volonté ? » Mon adorable Jésus me refit sa petite visite et Il me dit :

Fille de ma Volonté, ma Volonté est Vie. Mon amour est nourriture.

Si la nourriture existait sans la vie qui la mange, elle serait inutile Dieu ne sait pas faire des choses inutiles.

La Vie est la raison de la nourriture. Elles sont toutes deux nécessaires.

 

La vie ne peut pas se faire grandir ni développer ses grandes œuvres sans se nourrir.

Et la nourriture resterait sans œuvres et sans le don de soi dans de merveilleuses choses si elle n’avait pas une Vie pour la recevoir.

 

De plus, ma Volonté est Lumière, et l’Amour est chaleur. Les deux sont inséparables l’un de l’autre.

La lumière ne peut pas être sans chaleur ni la chaleur sans lumière. Il semble qu’elles soient des jumelles nées d’une même naissance. Mais la lumière est sortie la première et la chaleur a suivi.

Ainsi, la chaleur est l’enfant de la lumière.

De la même manière, ma Volonté a son acte premier L’amour est sa fille favorite, son inséparable première-née.

 

Si ma Volonté ne veut pas, n’agit pas et ne veut pas opérer, l’Amour demeure caché dans sa Maman sans rien faire.

 

C’est la même chose dans la créature.

Si elle se laisse mouvoir par ma Volonté,

elle aura l’amour vrai, constant et immuable dans le bien.

 

Par contre, si la créature ne se laisse pas animer par ma Volonté, son amour sera une peinture d’amour, sans vie et inconstant.

 

Pauvre amour où il n’y a pas la vie de ma Volonté !

Le (prétendu) bien et les œuvres qu’il fera seront exposés

-au froid, -au gel de la nuit et

-à la brûlure du soleil

qui ont la vertu de brûler et d’assécher les plus belles œuvres !

Vois-tu, ma fille, la différence qui existe entre ma Volonté et l’Amour ? La fille ne peut pas naître sans la mère.

Que la possession de la vie de ma Volonté soit chère à ton cœur

si tu ne veux pas être

stérile dans le bien,

sans une génération capable de peupler le ciel et la terre.

Après quoi Il ajouta :

 

Ma bienheureuse fille, la Vie dans ma Divine Volonté

-met de l’ordre en toutes choses et fait connaître

-le Bien que possèdent toutes les choses créées et

-l’Amour dont elles sont investies.

 

Elle fait que ces choses créées se déversent sur la créature pour l’aimer,

-chacune avec un amour distinct que possède chaque chose créée.

C’est pourquoi nous nous trouvons dans celle qui vit dans notre divin Fiat :

-l’amour avec lequel nous avons créé et étendu le ciel, et

-la multiplicité de notre amour distinct avec lequel nous l’avons constellé d’étoiles.

 

Chaque étoile est un amour distinct

Nous voyons cet amour scellé dans la créature qui nous aime avec une diversité d’amour égale au nombre des étoiles

Nous sentons notre amour immense et infini couronné de la couronne de l’amour de la créature !

 

Oh ! combien nous sommes heureux de trouver dans la créature

-son amour qui couronne le nôtre !

Et pour y répondre, nous redoublons notre Amour dans la créature

-pour qu’elle nous aime davantage et

-pour que son amour pour nous dépasse le ciel avec toutes ses étoiles.

Nous trouvons dans la créature l’amour avec lequel nous avons créé le soleil.

 

Le soleil est un.

Mais la multiplicité des effets et des biens qu’il produit est innombrable.

 

Chaque effet est un amour distinct.

Il peut être

-un baiser, une caresse de lumière que le Créateur donne à sa créature

-une étreinte d’amour

-autant d’actes de vie que nous faisons naître de ces effets qui peuvent être appelés nourriture pour la vie des créatures.

 

Et dans celle qui vit dans notre Vouloir, nous trouvons

-notre amour et

-la multiplicité des effets avec lesquels nous avons créé le soleil.

 

Et, oh ! combien nous nous sentons recevoir en retour :

-notre amour, nos baisers,

-nos étreintes et la multiplicité des effets de notre amour que possède la lumière !

 

Et nous sentons notre inaccessible lumière couronnée

-de la couronne de lumière de l’amour de cette créature.

 

Qu’est-ce que notre Volonté ne nous fait pas trouver dans celle qui vit en elle ? Elle nous fait trouver l’amour avec lequel nous avons créé

-le vent, l’air, la mer,

-la petite fleur des champs,

-tous les êtres et toutes les choses.

 

Et la créature nous rend cet amour Elle le redouble même

Et nous redoublons l’amour avec lequel nous avons créé toutes choses.

 

Notre amour est en fête il se sent de nouveau aimé en retour

Il prépare de nouvelles surprises d’amour et forme la Création opérante dans la créature. Cet amour relie toute chose, le ciel et la terre.

Il s’écoule partout et Il forme tel un ciment pour réunir à nouveau ce que le manque d’amour entre Dieu et les créatures avait séparé.

 

Mon amour est si grand pour celle qui vit dans mon divin Vouloir que Je lui fais faire les mêmes choses que Moi..

Je lui donne le droit de faire mes actes comme s’ils étaient les siens. Et j’attends avec impatience que cette créature se serve

-de mes pas pour marcher,

-de mes mains pour travailler,

-de ma voix pour parler

A tel point que si parfois elle omet de se servir de Moi,

mon amour le lui reproche doucement et avec une indicible tendresse, Je lui dis :

« Aujourd’hui, tu ne m’as pas fait marcher.

Mes pas attendaient de marcher en toi et tu les as rendus immobiles.

Aujourd’hui, mes œuvres sont suspendues parce que tu ne m’as pas donné l’espace où travailler de tes mains.

J’ai toujours gardé le silence parce que tu ne m’as pas laissé parler dans ta voix.

Tu vois ?

J’ai même des larmes sur mon visage parce que tu ne les as pas enlevées

-pour te laver toi-même,

-pour te rafraîchir dans mon amour et

-pour faire un bain pour qui m’offense.

Et je sens toujours mon visage inondé de larmes.

 

Aujourd’hui, mes souffrances sont sans les baisers, la douceur de celle qui m’aime.

Et elles me semblent plus amères.

C’est pourquoi, Je veux que tu prennes tout . Ne me laisse rien.

Laisse mon Être avec tous mes actes s’appuyer sur toi et tous tes actes. Ainsi, Je t’appellerai mon appui, mon refuge.

Je mettrai en toi, dans la banque de ma Volonté qui règne en toi, tout ce que J’ai fait et souffert lorsque J’étais sur la terre.

 

Je le multiplierai et le centuplerai.

Je le ferai renaître continuellement à une vie nouvelle

pour que tu prennes ce que tu veux et me donne à tous,

afin que tous me connaissent et m’aiment. »

 

De plus, tu dois savoir que lorsque la créature fais ses actes dans ma Volonté, Elle appelle

toutes les choses créées,

les saints et les anges, à rejoindre son acte.

 

Oh ! quel merveille de les sentir m’aimer, me reconnaître, m’adorer , de les voir tous faire la même chose! Ma Volonté appelle et s’impose à tous.

Et chacun est heureux, honoré d’être enfermé dans cet acte accompli dans le divin Vouloir pour aimer avec un amour nouveau et avec l’amour de tous Celui qui les aime tant. »

 

 

 

 

Mon pauvre esprit est souvent investi par l’ardeur d’amour du divin Vouloir. Ses merveilles sont toujours surprenantes, plus belles les unes que les autres. Mon aimable Jésus me surprit par une petite visite

Avec un amour qui ravit mon âme, Il me dit :

 

Ma petite fille de ma Volonté,

-les prodiges, les merveilles et les scènes enchanteresses que Je déploie dans celle qui vit dans mon Vouloir sont

-multiples et si ravissantes qu’il n’a été donné à personne de les imiter.

 

Tu dois savoir qu’il y a d’innombrables demeures dans le ciel.

Mais les demeures préparées pour les âmes qui ont vécu dans mon Vouloir sur la terre seront les plus belles, et distinctes de toutes les autres.

Elles posséderont

des harmonies et des scènes divines ravissantes,

des joies toujours nouvelles qui surgiront des profondeurs de ma Volonté dans laquelle j’ai vécu.

 

Elles auront en leur pouvoir des joies et des bonheurs toujours nouveaux. Elles auront en leur pouvoir la capacité d’en former autant qu’elles voudront parce que mon Fiat a la vertu de toujours créer des joies nouvelles.

Leurs demeures seront le nouvel enchantement de ce séjour céleste.

 

Je veux te dire une autre surprise plus belle encore.

 

Au ciel, chaque bienheureux m’aura en lui-même comme

-son Créateur,

-son Roi,

-son Père, et

-son Glorificateur.

 

Et chacun m’aura à l’extérieur de lui-même, près de lui, de sorte qu’il se sentira porté dans mes bras.

Nous nous aimerons ensemble, nous serons heureux ensemble. Je ne serai pas un Dieu pour tous, mais un Dieu pour chacun.

 

 Chacun va m’avoir dédoublé à l’intérieur et à l’extérieur de lui-même.

Je le posséderai à l’intérieur et à l’extérieur de Moi.

Tous me posséderont à l’intérieur et à l’extérieur d’eux-mêmes comme si je n’étais que pour eux seuls.

 

Il n’y aurait pas une plénitude de bonheur en ayant un Dieu pour tous. Certains seraient près de lui, d’autres plus éloignés,

certains seraient à droite, d’autres à gauche.

Par conséquent, certains profiteraient de mes caresses, d’autres non. Certains se sentiraient plus aimés et plus heureux à cause de ma présence auprès d’eux, et d’autres non.

 

Chaque bienheureux m’aura pour lui-même à l’intérieur et à l’extérieur de lui,

-Nous ne nous perdrons jamais de vue,

-Nous aimerons ensemble et non pas loin l’un de l’autre.

 

Plus nous nous serons aimés sur la terre est plus nous nous serons connus,

plus nous nous aimerons au ciel.

De plus, ce que je donnerai à celle qui aura vécu dans mon Vouloir sur la terre sera si grand que tous les bienheureux en connaîtront un bonheur redoublé.

 

Il est vrai que j’ai mon trône d’où jaillissent des mers de joies suffisantes pour agrandir toute la Patrie céleste.

Mais mon amour n’est pas satisfait si

-je ne me dédouble pas et

-je ne descends pas pour être près et dans l’intimité de ma créature bien-aimée pour que nous soyons heureux et que nous nous aimions ensemble.

 

Comment serait-il possible d’être loin de celle qui vit dans mon Vouloir ?

S’il se forme entre la créature et nous l’inséparabilité de Volonté et d’Amour, comment est-il possible de se séparer même d’une semelle si

un est l’amour avec lequel nous nous aimons, et

une la Volonté avec laquelle nous opérons ?

 

D’autant plus que quiconque vit dans notre Vouloir est inséparable de tous, même des choses créées elles-mêmes.

Lorsque cette créature accomplit son acte dans notre Vouloir,

-elle appelle et embrasse tout le monde,

-elle les enferme tous dans son acte,

-elle s’impose sur tous pour faire ce que fait cette créature.

 

Ainsi, dans un acte accompli dans mon Vouloir

-Je reçois tout et ma Création elle-même pour m’aimer et me glorifier.

Ensuite Il a ajouté :

 

Ma fille, Je suis comme un roi qui a de nombreuses reines Et il existe entre chaque reine et le roi un amour

qui fait que l’un ne peut pas être sans l’autre. Ce roi forme alors de luxueux palais

Il y installe de la musique et les scènes les plus ravissantes

pour rendre sa reine heureuse et être heureux avec elle.

 

Si Moi Je peux me bilocaliser pour chacune d’elles afin que chaque reine soit heureuse de me posséder, ce roi ne le peut pas et il doit se contenter d’être tantôt avec l’une et tantôt avec l’autre.

 

Déjà cela rend leur amour malheureux. Ils sont accablés par un amour brisé dont ils ne peuvent pas jouir en permanence.

Si je n’avais pas la vertu de me donner à chacune comme si j’existais uniquement pour elle, mon amour me rendrait malheureux en quittant cette créature même un seul instant.

Mais Je suis un Roi qui courtise toujours mes reines. Et elles me courtisent toujours.

S’il n’en était pas ainsi, il n’y aurait pas de plénitude de bonheur dans la demeure céleste.

 

Après quoi je poursuivis ma ronde dans le divin Fiat Je m’arrêtai aux actes faits par Jésus sur la terre.

Mon doux Jésus ajouta :

 

Ma fille, le silence pour celle qui vit dans mon Vouloir et qui m’aime, me pèse. Parce que mon amour veut toujours dire et montrer

-jusqu’où Il va et

-de quelle manière Il aime la créature.

 

Tu dois savoir que lorsque j’étais sur terre,

il n’y a pas une chose que J’aie faite sans y chercher mes créatures bien-aimées

-pour les embrasser, les presser contre mon cœur et

-pour les regarder avec une tendresse paternelle.

 

Lorsque J’étais avec le soleil,

Je trouvais mes créatures bien-aimées dans sa lumière.

Car l’ayant créé pour elles, les créatures sont de droit comme des reines dans sa lumière. On ne peut pas dire que l’on est propriétaire d’un bien

-si on ne le possède pas et

-si on n’est pas à l’intérieur de ce bien.

 

C’est pourquoi Je trouvais mes créatures dans le soleil Je les embrassais et je les pressais contre mon Cœur. Et comme Je les avais également à l’intérieur de moi,

 

Je les embrassais à l’extérieur et à l’intérieur de Moi

en les pressant très fort,

assez pour les identifier à ma Vie elle-même.

Si Je les trouvais dans le vent, je courais pour les embrasser.

 

Si Je buvais de l’eau, Je les trouvais là également.

Oh ! avec quel amour Je les regardais et les embrassais ! Même dans l’air que Je respirais, Je les trouvais toutes !

Je sentais leur souffle.

Dans chaque souffle il y avait des baisers d’amour

-avec lesquels J’imprimais mon sceau.

 

Ainsi, dans chaque chose créée,

dans le ciel constellé,

dans la mer,

dans les plantes, dans les fleurs, en toutes choses, Je me retrouvais avec mes créatures bien-aimées

-pour redoubler d’amour envers elles, les fêter, les embrasser à nouveau et leur dire :

« Vos malheurs sont finis.

Parce que Je suis venu du ciel sur la terre pour vous rendre heureuses.

 

C’est Moi qui ai pris sur moi vos malheurs. Soyez en sécurité. En plus,

 Un Dieu qui vous aime sera

 votre fortune, votre défense et votre puissant secours ! »

 

De plus, la plus belle caractéristique de mon Amour est la spontanéité

Si bien que les souffrances mêmes

-qu’elles m’ont données dans la Passion,

 

Je les ai formées d’abord en Moi-même Je les ai aimées, couvertes de baisers.

Je les ai ensuite passées dans l’esprit des créatures pour qu’elles me les fassent souffrir dans mon Humanité.

 

Il n’y a pas de souffrances que les créatures m’aient données

-qui n’aient été d’abord voulues par Moi.

C’est en deuxième lieu qu’elles sont passées dans les créatures.

 

Ainsi, mes souffrances étaient

-saturées de mon Amour,

-couvertes de mes ardents baisers. Et elles possédaient la vertu créatrice

-de faire surgir l’Amour pour Moi dans les âmes.

 

 L’amour vrai se voit par la spontanéité.

Un amour forcé ne peut pas être appelé un amour vrai. Il perd la fraîcheur, la beauté et la pureté.

 

Oh ! comme les créatures se rendent malheureuses dans les sacrifices, et inconstantes !

Et s’il semble qu’elles aiment, comme cet amour est forcé,

-soit par nécessité ou

-par des gens dont elles ne peuvent se libérer,

les créatures sont malheureuses et amères.

 

Un amour forcé rend esclaves les pauvres créatures.

 

Au contraire, mon amour était libre, voulu par Moi. Je n’avais besoin de personne.

J’aimais, Je me sacrifiais au point de donner ma vie parce que Je le veux et que J’aime.

 

Aussi, lorsque je vois un amour spontané dans la créature, il me ravit et Je dis :

« Mon amour et le tien se donnent la main.

Par conséquent, nous pouvons nous aimer d’un même amour. »

Après quoi Il ajouta :

 

Ma fille,

 celle qui vit dans ma Volonté en vient

-à être prise en charge dans ma chambre divine,

-à posséder tous nos biens

Et notre force et notre lumière sont en son pouvoir.

 

Par contre, celle qui fait ma Volonté se forme le chemin qui sert

à l’atteindre et

à entrer dans ma Volonté.

Mais il y a des dangers sur la route.

 

Elle n’y trouvera

-pas d’eau prête à boire,

-ni de bonne nourriture pour se nourrir,

-ni de lit pour se reposer.

On peut dire qu’elle sera une pauvre voyageuse qui n’atteint jamais sa demeure.

 

Quelle différence entre celle qui vit dans mon Vouloir et celle qui fait ma Volonté. Mais il est nécessaire de former la voie.

 

C’est-à-dire

de vivre résigné,

de faire ma Volonté dans toutes les circonstances de la vie afin d’en arriver à pouvoir vivre dans mon Vouloir,

où l’on trouvera

sa chambre divine,

le centre de son repos,

l’exil changé en patrie.


 

Je sens le besoin de me donner continuellement à la Divine Volonté. Je suis comme le petit bébé qui cherche le sein de sa mère

-pour s’y réfugier, être en sécurité et s’abandonner dans ses bras. Je pensais à cela.

Alors mon bien-aimé Jésus, visitait ma petite âme Toute bonté Il me dit :

 

Ma petite fille de mon Vouloir,

-tu cherches refuge en Moi et

-Je cherche refuge en toi

pour aimer ma créature et me reposer en elle

afin que son amour me défende contre toutes les offenses des créatures.

 

Tu dois savoir que chaque fois

que la créature entre dans ma Volonté pour accomplir ses actes,

Je lui donne ma Vie divine et

elle me donne sa vie humaine.

 

Cette créature possède donc

- autant de Vies divines que d’actes accomplis dans ma Volonté

 

Honoré et glorifié Je demeure entouré de toutes ces vies humaines. Car un acte dans ma Volonté doit être complet.

Je me donne entièrement. Je ne retiens rien de mon Être suprême. Et cette créature me donne son être humain tout entier.

 

Quel bien la créature ne peut-elle pas recevoir en possédant autant de Vies divines ?

Lorsque la créature répète ses actes, mes Vies divines sont ajoutées. Et Je donne la vertu de bilocation à sa propre vie humaine au point de pouvoir dire :

«La créature m’a donné autant de vies que je lui ai donné de mes Vies divines. »

 

Je peux dire que Je trouve ma satisfaction complète

-lorsque je vois la créature me donner sa vie à chaque instant pour que Je puisse lui donner ma Vie.

 Mon plus grand triomphe est

 de voir la créature me donner sa volonté humaine.

 

Emporté par l’amour, Je chante ma victoire, une victoire qui m’a coûté

- la vie et

- l’attente de presque six mille ans durant lesquels J’attendais avec tant d’anxiété et de soupirs ardents et amers

-le retour de la volonté humaine dans la Mienne.

 

Après l’avoir obtenu, Je ressens le besoin de me reposer et de chanter victoire.

 

Il n’existe

-pas de joie plus belle que la créature puisse me donner que :

 de vivre dans mon Vouloir,

-ni de plus grandes souffrances qu’elle puisse me causer qu’ :

 en se retirant de ma Volonté.

 

Car je me sentirais alors offensé dans toutes les choses créées. Puisque mon Vouloir se trouve en tout partout,

 

Je sens l’offense arriver jusqu’à moi

-dans le soleil, dans le vent, dans le ciel, et

- jusque dans mon sein.

 

Quel chagrin, de voir

-le grand don de la volonté humaine que J’ai octroyé à la créature

-afin qu’elle serve à l’échange d’amour et de vie entre elle et moi, se convertir en une arme mortelle pour m’offenser.

 

Mais la créature qui vient vivre dans mon Vouloir est

-le remède,

-le baume analgésique qui fait disparaître cette cruelle souffrance. Comment pourrais-je

-ne me pas donner entièrement à elle et

-ne pas lui donner ce qu’elle veut ? Ensuite Il ajouta :

 

(3 Mon amour envers celle qui vit dans mon Fiat est si grand que

- lorsqu’elle a besoin de respirer, de manger, de se mouvoir, Je ressens alors le besoin de former une seule vie avec elle.

 

Puisque la créature vit dans ma Volonté, ma Volonté fait de la créature

-mon souffle, mon battement de cœur, mon mouvement, ma nourriture.

Maintenant,

Vois-tu combien son union permanente avec Moi et en Moi m’est nécessaire ?

Sinon, J’aurais l’impression qu’il me manquerait

-le souffle, le mouvement, le cœur et la nourriture de mon amour que m’apporte toute la Création.

Oh ! comme Je me sentirais mal !

 

Car celle qui vit dans mon Vouloir est à l’intérieur de notre Être suprême.,

Elle est la Création parlante, mouvante et palpitante qui, au nom de toutes les choses créées, nous nourrit de l’Amour que tous devraient nous donner.

Nous pouvons dire que notre Amour nourrit toutes les choses créées.

 

C’est pourquoi nous ressentons le besoin de recevoir l’échange d’Amour pour ne pas rester sans nourriture.

Et seule celle qui vit dans notre Vouloir, qui embrasse tout et nous aime en toute chose, peut nous donner cet échange de nourriture avec son amour.

 

Comme il est beau de voir la créature rassembler dans toute la Création

-notre Amour dispersé, et

-même notre Amour qui n’a pas été reçu à cause de l’ingratitude humaine, et Nous l’apporter pour Nous donner la nourriture d’Amour

au nom de tous et de toutes choses.

 

Cette créature forme l’enchantement du ciel tout entier, et nous l’appelons

-notre « bienvenue »,

-la « porteuse » de toutes nos œuvres,

« l’échange de notre amour en qui nous répétons nos merveilles ». Puis, avec une plus tendre affection, Il ajouta :

 

(4) « Ma fille, notre amour pour celle qui vit dans notre divin Fiat est si grand

-qu’il est plus facile pour une maman de se séparer de sa fille

-que pour nous de nous séparer de celle qui vit dans notre divin Fiat.

 

Nous ne pouvons pas nous en séparer parce que notre Volonté

nous unit,

transforme cette créature en nous-mêmes,

lui fait vouloir ce que nous voulons et faire ce que nous faisons.

 

Lorsque cette créature entre dans notre Volonté, notre Volonté

-la transporte partout,

-lui donne une place dans toutes les choses créées afin de

l’avoir partout, toujours en harmonie avec notre Volonté, et

lui dire de combien de manières notre Volonté l’a aimée.

 

Il nous est impossible d’être sans cette créature.

Nous devrions pour cela nous séparer de notre Volonté, et cela nous ne le pouvons pas.

 

Par conséquent, Je donne à cette créature une place dans le ciel étoilé. Comme il est beau de l’avoir avec Moi

-dans cette voûte azurée,

-dans cette interminable extension du ciel dont on ne peut pas voir où il finit !

 

Et je lui raconte l’histoire de notre amour éternel qui

-n’a pas de commencement,

-ne peut pas avoir de fin

-ni subir de changement.

 

Et puisque notre amour ne cesse jamais, nous attaquons la créature de tous côtés,

-par le haut, par le bas, sur la droite et sur la gauche, pour la bombarder de notre Amour.

Comme le ciel cache et recouvre tout l’intérieur du monde sous sa voûte constellée d’étoiles

-pour que les créatures soient défendues et recouvertes, notre Amour Immuable, mieux qu’un ciel,

-garde chaque créature couverte et cachée dans le ciel de notre amour.

 

Nous ressentons le besoin de dire à la créature combien et de quelles façons nous l’aimons, afin qu’elle Nous aime.

 

Aimer la créature et ne pas lui faire savoir combien nous l’aimons, cela est impossible. La créature forme le repos de notre Amour.

Et lorsque la créature Nous aime, bien que cette créature soit petite, Nous sentons que Nous est rendu un ciel d’Amour.

 

Et avec ses actes d’amour répétés, c’est comme si nous étions bombardés par des étoiles faisant pleuvoir sur Nous : « Amour, Amour, Amour. »

 

Vois-tu alors la nécessité pour notre Cœur

-de donner à la créature une place en chaque chose créée ? pour lui raconter l’histoire d’Amour propre à chaque chose créée

 

Je lui donne une place dans le soleil.

Et, oh ! combien de choses Je lui raconte au sujet de notre Être suprême !

Avec notre Lumière inaccessible

-qui investit toutes choses de son amour ardent,

-qui investit et se cache en chaque fibre du cœur et en chaque pensée la Parole,

Je parfume la créature,

Je la purifie et l’embellis, et

Je forme en elle, avec ma lumière qui est plus qu’un soleil, ma Vie d’Amour dans la créature.

 

Et cette créature ressent ma Lumière.

Et avec cette lumière, la créature veut entrer dans les lieux cachés

les plus intimes de notre Être suprême pour Nous aimer et être aimée.

 

Comme il est beau de trouver une créature qui Nous aime.

Notre amour y trouve son refuge, son repos, son exutoire, son échange. Alors, nous lui donnons une place partout

Parce que dans chaque chose créée nous devons lui dire un de nos secrets

d’amour. Combien de choses nous avons encore à lui dire. Et si la créature ne vit pas dans notre Vouloir,

-elle ne nous comprendra pas et

-elle nous réduira au silence.

 

Tu dois savoir que

-lorsque la créature accomplit ses actes dans ma Volonté, des soleils se lèvent.

 

Puisqu’un acte dans ma Volonté est si grand, il peut faire du bien à tous. Ces soleils, en se levant, courent au milieu des gens .

Elles apportent

-à certains un baiser de lumière

-à d’autres, la force

-chez d’autres, ils mettent en fuite les ténèbres

-à d’autres, ils indiquent la route

-avec d’autres, ils les rappellent dans le bien avec une forte voix de lumière. Un acte fait dans ma Volonté ne peut pas être sans produire de grands biens.

 

Ainsi que le soleil qui se lève à l’horizon

-court avec sa lumière pour éclairer les yeux de tous,

court et fait grandir les plantes

il colore les fleurs, purifie l’air et se donne à tous.

On peut dire qu’il renouvelle et revigore la terre, et forme la joie et la fête de la terre.

Aussi, si le soleil ne se levait pas, la terre se mettrait en deuil et éclaterait en sanglots.

Un seul acte dans ma Volonté est plus qu’un soleil. Sa lumière court et fait du bien à tous.

Elle les renouvelle et les revigore tous dans sa lumière,

-excepté ceux qui ne veulent pas le recevoir. Et même s’ils ne veulent pas le recevoir,

ils sont contraints de recevoir le bien de sa lumière,

tout comme celui qui ne veut pas recevoir la lumière du soleil est contraint

-par l’empire de sa lumière de sentir sa chaleur.

 

Tel est l’empire d’un seul acte dans mon Fiat.

Il ne peut pas être sans opérer des prodiges de grâces et des biens incalculables.

Ainsi, celle qui vit dans notre Vouloir fait toute chose, les embrasse tous et nous donne tout.

Si nous voulons de l’amour, elle nous donne de l’amour. Si nous voulons de la gloire, elle nous donne de la gloire.

Si nous voulons parler, nous avons quelqu’un qui nous écoute.

Et si nous voulons faire de grandes œuvres, nous avons quelqu’un en qui lesaccomplir, et qui nous en donnera l’échange.

 

C’est pourquoi Je te veux toujours dans notre Vouloir. N’en sors jamais.

 

 

Le divin Vouloir est toujours autour de moi.

Parce qu’il veut investir mes actes de sa lumière pour y étendre sa vie.

Il semble si attentif qu’il en arrive à me poursuivre de son amour et de sa lumière. Parce qu’il veut inclure sa vie dans tout ce que je fais.

 

Oh ! combien je suis heureuse de me sentir poursuivie par l’amour et la lumière du Fiat suprême ! Et mon doux Jésus m’a surprise et m’a dit :

 

Ma fille, tu vois quel excès d’amour mon amour peut atteindre.

Il veut que la créature vive dans mon Vouloir et en arrive à la poursuivre d’amour et de lumière.

La lumière éclipse tous les maux, si bien qu’en ne voyant que ma Volonté, la

créature s’abandonne en elle et lui laisse faire ce que nous voulons. L’amour la rend joyeuse, heureuse, et nous rend vainqueurs de la créature.

 

Tu dois savoir que lorsque la créature entre dans notre Vouloir pour former son acte, le ciel s’incline et la terre s’élève, et les deux se rencontrent.

Quelle heureuse rencontre !

Le ciel, se sentant transporté sur la terre par la force créatrice du divin Fiat, embrasse la terre, c’est-à-dire les générations humaines

 

Quel qu’en soit le prix, le ciel veut leur donner ce qu’il possède afin de satisfaire le divin Vouloir qui a transporté le ciel sur la terre. Parce que le divin Vouloir veut régner en tous.

La terre

les générations humaines-

se sentant élevées jusqu’au ciel, ressentent

-une force inconnue qui les attire vers le bien, et

-un air céleste qui s’impose à elles et les fait retrouver une vie nouvelle.

 

Un seul acte dans ma Volonté semble incroyable. Ces actes formeront le jour nouveau.

 

Les générations humaines, par ces actes,

-se sentiront renouvelées et régénérées dans le bien.

Ces actes formeront la disposition pour préparer les générations

-à recevoir sa vie et

-à la faire régner.

Les actes des créatures accomplis dans mon Vouloir constitueront

-la dot,

-les puissantes préparations,

-les moyens les plus efficaces pour obtenir un tel bien.

 

( 3) Après Il ajouta :

Ma fille, notre amour semble incroyable !

Lorsque nous devons manifester une vérité qui concerne notre Volonté,

-nous commençons par aimer cette vérité en nous-mêmes,

-nous la rendons facile,

-nous l’adaptons à l’intelligence humaine

pour que la créature puisse facilement la comprendre et en faire sa vie.

 

Nous meublons cette vérité de notre amour.

Puis, nous la faisons connaître comme un amant de l’amour qui veut se donner aux créatures,

qui éprouve le besoin de se former en elles.

Mais notre amour n’est pas encore satisfait. Nous purifions l’intelligence humaine,

nous l’investissons de notre lumière et nous la renouvelons afin qu’elle connaisse notre vérité.

 

L’intelligence humaine

-embrasse la vérité,

-l’enferme en elle-même et

-lui donne toute liberté de former sa vie

afin que l’intelligence demeure transformée en vérité même.

 

Ainsi, chacune de nos vérités apporte notre vie divine dans la créature, tel un amant qui aime et veut être aimé.

 

Et notre amour est si grand que nous nous adaptons aux conditions humaines pour rendre aisée la connaissance de la vérité.

Car si nous nous connaissons l’un l’autre,

il est facile de gagner la volonté humaine pour la faire nôtre,

et elle aura intérêt à posséder son Dieu.

Sans la connaissance,

-les chemins sont fermés,

-les communications sont brisées.

Et nous demeurons comme un Dieu éloigné des créatures.

 

Alors qu’en réalité nous sommes en elles et en dehors d’elles. Mais elles sont loin de nous.

Personne ne peut posséder un bien s’il ne le connaît pas. C’est pour cette raison que nous voulons faire savoir que

-celle qui vit dans la Divine Volonté et opère en elle, acquiert la Vie divine.

 

Lorsque la créature possède mon Fiat et sa vertu créatrice, tout ce que la créature fait,

-soit qu’elle pense, parle, travaille, marche ou aime, la Divine Volonté

étend sa Vie et pense, parle, travaille, marche, aime, et

-forme la Création opérante et parlante

La Divine Volonté se sert de la créature

-pour continuer sa Création, et

-pour la rendre même plus belle encore. La Création n’est donc pas terminée.

Mais elle continue dans les âmes qui vivent dans notre Vouloir.

 

Dans la Création on peut voir l’ordre, la beauté et la puissance de nos œuvres. Ainsi on verra dans la créature

-l’amour, l’ordre, la beauté et notre vertu créatrice répéter nos vies divines

autant de fois que la créature nous aura prêté ses actes pour nous laisser opérer.

 

La créature est une vie, et non pas une œuvre comme la Création.

C’est pourquoi nous ressentons un Amour irrésistible qui nous pousse à former nos vies en elle.

Et, oh ! combien nous sommes ravis et satisfaits !

Notre amour trouve son repos, et notre Volonté son accomplissement

-qui est de former notre vie dans la créature !

 

Pour celles qui ne vivent pas dans notre Vouloir,

-leurs œuvres et leurs pas sont sans vie, comparables à des peintures

-qui ne peuvent ni recevoir la vie ni la donner, ni produire aucun bien. Car elles en sont incapables.

Sans ma Volonté, il ne peut y avoir de Vie ni de Bien.

 

Après quoi, je suivais mes actes dans la Divine Volonté. Ayant reçu la Sainte Communion, mon doux Jésus me dit :

Qu’il est beau, lorsque je descends dans les cœurs sacramentellement,

-d’y trouver ma Volonté.

Je trouve tout dans ma Volonté. Je trouve ma Maman Reine.

Je sens que la gloire m’est redonnée comme si je m’étais incarné à nouveau. Je trouve toutes mes œuvres qui m’entourent, qui m’honorent et qui m’aiment.

Ma Volonté circule comme le sang et palpite dans toutes les choses créées. Ainsi les choses créées sont unies à moi comme des membres qui sortent de moi.

Et elles restent en moi.

 

Ainsi, de tout ce que j’ai fait sur la terre et de toutes les choses créées,

-certaines me servent de bras,

-d’autres de pieds,

-d’autres encore de cœur, de bouche

Et elles m’aiment et me glorifient à l’infini.

 

Pour la créature qui vit dans mon Vouloir, tout est à elle comme tout est à Moi.

Elle peut me donner mon Humanité vivante par amour pour Moi afin de pouvoir y trouver un refuge et être défendue partout.

Elle peut me donner l’Amour que j’avais lorsque j’ai créé le soleil. Combien de particularités d’amour cette lumière ne contient-elle pas ! Cette lumière est gorgée d’innombrables variétés et effets

-de douceurs, de couleurs, de parfums.

En chaque effet, il y a un amour distinct .

Vous pouvez voir par la variété des douceurs que l’un ne ressemble pas à un autre.

C’est mon amour insurpassable qui ne se contenta pas

-de faire sentir à l’homme une seule douceur de mon amour,

-ni de l’attirer par une seule couleur, par un seul le parfum.

veut l’inonder d’une diversité d’effets et le nourrir de mon Amour.

 

Ainsi, la première nourriture était mon Amour Les autres choses venaient en second.

 

Par conséquent, le soleil qui fait tant de bien à la terre

-s’étend sous les pas de l’homme avec sa lumière,

-remplit ses yeux de lumière,

-l’investit et le suit partout où il va.

 

C’est mon Amour

-qui court dans la lumière du soleil et

-qui, aimant l’homme, se fait piétiner par ses pas.

Mon Amour

-remplit ses yeux de lumière,

-l’investit et le suit partout.

 

Dans cette lumière se trouvent mes innombrables élans d’amour : il y a mon Amour qui languit, qui blesse, qui ravit.

il y a mon Amour qui brûle, qui adoucit toutes choses, qui redonne vie à tout

il y a mon Amour qui attaque la créature de tous côtés et la porte dans ses bras.

 

Regarde la Lumière, ma fille.

Tu seras toi-même incapable d’énumérer une aussi grande diversité de mon Amour.

Et si tu veux vivre dans ma Volonté, le soleil sera à toi. Il sera ton membre. Tu pourras me donner autant de diversités d’amour que je t’en ai donné moi- même.

 

Toutes les choses créées sont mes membres.

Le ciel et chaque étoile représente un amour distinct envers les créatures. Le vent, qui est mon membre,

-ne fait rien d’autre lorsqu’il souffle que souffler mon amour distinct.

C’est pourquoi il souffle

tantôt la fraîcheur de mon amour pour les créatures, et

tantôt il les caresse avec mon amour.

à d’autres moments, il souffle sur elles mon amour impétueux,

et à d’autres, il leur apporte la fraîcheur de mon amour par son souffle.

Même la mer : les gouttes d’eau se pressent les unes contre les autres pour ne jamais cesser de murmurer la diversité d’amour avec laquelle J’aime les créatures.

 

Dans l’air qu’elles respirent, Je leur envoie mon distinct «Je vous aime» en chaque souffle.

 

Ainsi, en descendant sacramentellement,

J’apporte avec moi comme mes membres les choses créées.

 

Je place les scènes ravissantes d’une si grande diversité et multiplicité de mon amour dans la créature comme une armée afin de l’aimer et de me faire aimer. Comme il est dur et douloureux d’aimer et de ne pas être aimé.

 

Aussi, vis toujours dans ma Volonté

Je te ferai savoir les si nombreuses manières dont Je t’ai aimée. Et tu m’aimeras comme Je veux que tu m’aimes.

 

 

Mon esprit nageait dans la mer du divin Vouloir.

Je m’arrêtai dans l’acte de l’enlèvement au ciel de ma Maman Reine. Combien de merveilles, combien de surprises d’amour captivantes.

Mon doux Jésus, comme s’il éprouvait le besoin de parler de sa céleste Mère, tout heureux, Il me dit :

 

Ma bienheureuse fille, aujourd’hui, la fête de l’Assomption est

la plus belle, la plus sublime et la plus grande fête

dans laquelle nous sommes le plus glorifiés, aimés et honorés.

 

Le ciel et la terre sont investis d’une joie inhabituelle jamais encore expérimentée.

Les anges et les saints se sentent eux-mêmes investis par

des mers de joies nouvelles et

de bonheurs nouveaux.

Ils chantent les louanges de la Reine souveraine avec des cantiques nouveaux

-qui l’emportent sur tout et

-qui donne de la joie à tous.

C’est aujourd’hui la fête des fêtes. C’est l’unique et le nouveau qui n’a jamais été répété.

Aujourd’hui, le jour de l’Assomption, la Divine Volonté opérant dans la Dame souveraine a été célébrée pour la première fois. Les merveilles sont ravissantes.

En chacun de ses plus petits actes, même dans son souffle et dans son mouvement,

on peut voir un si grand nombre de nos Vies divines

-qui s’écoulent comme autant de rois dans ses actes,

-qui l’inondent mieux que de brillants soleils,

-qui l’entourent d’ornements et la rendent si belle qu’elle fait l’enchantement des célestes Régions.

 

Cela te semble-t-il peu de chose que chacun

-de ses souffles,

-de ses mouvements,

-de ses travaux et

-de ses peines ait été rempli de tant de nos vies divines ?

Le grand prodige de la vie opérante de ma Volonté dans la créature est exactement cela : former

-autant de nos vies divines

-que d’entrées de ma Volonté dans le mouvement et dans les actes de la créature.

 

Puisque mon Fiat possède la vertu de bilocation et de répétition Il répète toujours sans jamais s’arrêter.

Ceci fait que la grande Dame sent ces vies divines se multiplier en elle. Ceci fait étendre immensément ses mers d’amour, de beauté, de puissance et de sagesse infinie.

 

Tu dois savoir que la multiplicité des actes qu’elle possède contient tant de nos Vies divines -qu’en entrant dans le ciel, elle peupla toute la céleste région

qui ne put les contenir toutes, et qu’elles remplirent toute la Création.

 

Il n’y a donc pas de lieu où ne s’écoulent

-ses mers d’amour et de puissance, et

-toutes nos vies dont elle est la propriétaire et la Reine.

Nous pouvons dire qu’elle nous domine, et que nous la dominons.

Et en se déversant dans notre immensité, notre puissance et notre amour, elle a peuplé tous nos attributs

-de ses actes et

-de toutes nos vies divines qu’elle avait conquises.

Ainsi,

-de partout,

-de l’intérieur et de l’extérieur de nous,

-de l’intérieur des choses créées et dans les lieux cachés les plus reculés, nous nous sentons aimés et glorifiés

-par cette céleste Créature et

-par toutes nos vies divines que notre Fiat a formées en elle.

 

Oh ! puissance de notre Vouloir!

Toi seul peux accomplir tant de prodiges au point de créer tant de nos vies divines dans celle qui te laisse dominer,

-pour nous faire aimer et glorifier comme nous le méritons et le voulons ! C’est pourquoi elle peut donner son Dieu à tous, car elle Le possède.

Plus encore, sans perdre aucune de nos Vies divines,

-lorsqu’elle voit une créature disposée et qui veut recevoir notre vie, elle a la vertu de reproduire de l’intérieur de notre Vie qu’elle possède ,

-une autre de nos Vies divines

pour la donner à celle qui nous veut.

 

Cette Reine Vierge est un prodige continu.

Ce qu’elle a fait sur la terre, elle le continue au ciel.

Parce que notre Volonté, quand elle opère autant dans la créature qu’elle le fait en Nous, cet acte alors ne finit jamais.

Et lorsque notre Volonté demeure dans la créature, Elle peut se donner à tous.

Le soleil arrête-t-il de donner sa lumière

parce qu’il a tant donné aux générations humaines ? Pas du tout.

 

Même s’il a tellement donné, il est toujours riche de sa lumière, sans perdre même une seule goutte de lumière.

Ainsi, la gloire de cette Reine est insurpassable.

 

Parce qu’elle a en sa possession notre Volonté opérante qui a la vertu de former dans la créature des actes éternels et infinis.

Elle nous aime toujours et ne cesse jamais de nous aimer avec nos vies qu’elle possède. Elle nous aime avec notre Amour.

Elle nous aime partout.

Son amour remplit le ciel et la terre et court se décharger dans notre sein divin. Et nous l’aimons tellement que nous ne savons comment être sans l’aimer.

 

Et alors qu’elle nous aime, elle aime toutes les créatures et elle nous fait aimer par toutes.

Qui peut lui résister et ne pas lui donner ce qu’elle veut ?

 

De plus, c’est notre Vouloir lui-même

-qui demande ce qu’elle veut et

-qui, par ses liens éternels, nous lie partout. Nous ne pouvons rien lui refuser.

Ainsi, la fête de l’Assomption est la plus belle.

 

Parce que c’est la fête de ma Volonté opérante dans cette grande Dame

Ceci l’a rendue si riche et si belle que les cieux sont incapables de la contenir. Les anges eux-mêmes en restent muets et ne savent comment parler de ce que ma Volonté accomplit dans la créature.

 

Après quoi, mon esprit demeurait émerveillé en pensant aux grands prodiges que le divin Fiat a opérés et continue d’opérer dans la céleste Reine.

Mon bien-aimé Jésus ajouta :

 

Ma fille, sa beauté est inatteignable

Elle enchante, fascine et conquiert.

Son amour est si grand qu’il s’offre à tous, qu’il aime tous et laisse derrière lui des mers d’amour.

On peut l’appeler

-Reine de l’Amour,

-Conquérante de l’Amour,

qui a tellement aimé que par cet amour, elle a gagné son Dieu.

 

Tu dois savoir que l’homme, en faisant sa volonté, a brisé les liens

-avec son Créateur et

-avec toutes les choses créées.

 

Cette céleste Reine, avec la puissance de notre Fiat qu’elle possédait,

-a réuni son Créateur avec les créatures,

-a réuni tous les êtres ensemble, les a unis et ordonnés.

Et avec son amour elle a donné une vie nouvelle aux générations humaines.

Son amour était si grand qu’il recouvrait et cachait en lui

-les faiblesses, les maux,

-les péchés et les créatures elles-mêmes dans ses mers d’amour.

Oh ! si cette Sainte Vierge ne possédait pas tant d’amour,

- il nous serait difficile de regarder la terre !

 

Mais non seulement son amour nous la fait regarder.

Mais il nous fait vouloir que notre Volonté règne sur la terre parce qu’elle le veut ainsi.

Elle veut donner à ses enfants ce qu’elle possède.

Et par l’amour, elle fera notre conquête et celle de ses enfants.


 

Je suis toujours en mouvement dans le divin Vouloir et je me disais avec inquiétude :

« Comment est-il possible que tant de Vies divines soient formées en nous pour autant d’actes que nous accomplissons dans le divin Vouloir ? »

Mon aimable Jésus, toujours prêt à me faire mieux comprendre, me dit :

 

Ma fille, pour nous, tout est facile,

pourvu que nous trouvions que la volonté humaine se prête à vivre dans notre Volonté. Notre délice est de former nos Vies qui respirent, qui marchent et qui parlent

comme dans leur mouvement, dans leur souffle et dans leurs pas.

La Volonté humaine se prête à nous comme autant de voiles en quoi former nos vies.

C’est le dernier exutoire de notre amour. Nous l’aimons tellement que

- si la volonté humaine nous prête son petit voile,

nous peuplons tous ses petits actes de la multiplicité de nos Vies divines.

 

De plus, il y a ma Vie Eucharistique qui fournit la preuve et la confirmation de ce que je te dis.

Ne sont-ils pas de petits voiles, ces accidents du pain dans lequel je suis consacré,

où je suis vivant et réel dans mon âme et mon Corps, mon Sang et ma Divinité ?

 

S’il y a des milliers d’hosties, je forme des milliers de Vies , une en chaque hostie.

S’il y a qu’une seule hostie, je forme une seule Vie. De plus, qu’est-ce que cette hostie me donne ?

Rien, pas même un « Je t’aime », ni souffle ni battement de cœur ni compagnie. Je reste seul.

Souvent, la solitude m’oppresse, me remplit d’amertume et j’éclate en sanglots. Comme il est lourd de n’avoir personne à qui parler.

Je suis dans le cauchemar d’un profond silence.

 

Qu’est-ce que l’hostie me donne à moi ?

L’endroit où me cacher, la petite prison où me rendre malheureux.

Mais puisque c’est

-ma Volonté qui veut que je demeure sacramentellement en chaque hostie,

-ma Volonté, qui n’est jamais porteuse de malheur ni pour nous ni pour les créatures

qui vivent en Elle,

-ma Volonté fait couler dans ma vie sacramentelle nos célestes joies

qui sont inséparables de nous. Mais ces joies viennent toujours de nous. Et l’hostie ne me donne jamais rien. Elle ne me défend pas ni ne m’aime.

Ainsi, puisque je fais cela dans l’hostie

- c’est-à-dire former un si grand nombre de mes vies qui ne me donnent rien Je fais encore bien plus dans celles qui vivent dans ma Volonté.

 

La différence entre

-mes Vies Sacramentelles et

-toutes les Vies que je forme dans celles qui vivent dans mon Vouloir est incalculable.

 

Elle est plus grande que la distance qui sépare le ciel de la terre.

 

Premièrement, dans ces créatures, nous ne sommes jamais seuls

 

Avoir de la compagnie est la très grande joie

qui rend heureuses la Vie divine et la vie humaine.

 

Tu dois savoir que

-lorsque Je forme ma Vie dans la pensée des créatures qui vivent dans mon Vouloir,

 

 Je sens la compagnie de l’intelligence humaine

qui m’accompagne,

qui m’aime,

qui me comprend et

qui met en mon pouvoir sa mémoire, son intellect et sa volonté.

 

 Notre image a été créée dans ces trois puissances.

 

Ainsi

Je me sens accompagné dans ma Mémoire éternelle qui n’oublie jamais rien. Je sens la compagnie de ma Sagesse qui me comprend

Je sens la compagnie de la Volonté humaine fusionnée avec la mienne , qui m’aime avec mon Amour éternel.

 

Comment est-il possible de ne pas multiplier nos vies en chacune de ses

 pensées lorsque nous trouvons qu’elle nous comprend et nous aime davantage ?

 

Nous pouvons dire que nous y trouvons notre avantage parce que

-plus nous formons de Vies,

-plus nous lui permettons de nous comprendre.

 

Nous lui donnons un amour redoublé et elle nous aime d’autant plus.

 

Si nous formons notre Vie dans sa parole,

nous trouvons la compagnie de sa parole.

 

Et comme notre Fiat est aussi celui de cette créature, nous trouvons tous les prodiges que notre Fiat opéra lorsque notre Fiat fut prononcé.

 

Si nous formons notre Vie dans son souffle,

-nous trouvons son souffle qui souffle avec nous,

-nous trouvons la compagnie de notre souffle omnipotent lorsque, en créant la créature, nous avons infusé la Vie en elle.

 

Si nous formons notre Vie dans son mouvement,

nous trouvons ses mains qui nous embrassent, qui nous tiennent fermement et qui ne veulent plus nous quitter.

 

Si nous trouvons notre Vie dans ses pas, ils nous suivent partout.

Quelle merveilleuse compagnie que celle qui vit dans notre Volonté. Il n’y a aucun danger qu’elle nous laisse jamais seul.

Nous sommes tous deux inséparables.

 

Ainsi, la vie dans notre Vouloir est le prodige des prodiges

où nous faisons la démonstration de toutes nos Vies divines.

 

Nous faisons savoir qui nous sommes, ce que nous pouvons faire.

Nous mettons la créature en ordre avec Nous, comme nous l’avons créée.

 

Car tu dois savoir que nos Vies apportent avec Elles

-des mers de lumière et d’amour,

-des mers de sagesse, de beauté et de bonté

qui investissent la créature pour lui faire posséder

-la lumière qui toujours grandit,

-l’amour qui jamais ne cesse,

-la sagesse qui toujours comprend et

-la beauté qui toujours s’embellit davantage.

 

Si nous aimons tellement que la créature vive dans notre Vouloir, c’est parceque

-nous voulons donner,

-nous voulons qu’elle nous comprenne,

-nous voulons peupler tous les actes humains de nos vies divines.

Nous ne voulons pas demeurer enfermés, réprimés dans notre cercle divin. Pouvoir donner et ne pas donner, combien cela nous est douloureux.

Et tant que la créature ne vivra pas dans notre Vouloir, elle restera toujours

-ignorante de notre Être suprême,

-incapable d’apprendre même le ABC de notre amour, combien nous l’aimons et tout ce que nous pouvons lui donner.

 

Ces créatures resteront toujours des enfants

-qui ne nous ressemblent pas,

-qui peut-être même ne nous connaissent pas, Ils sont dégénérés de leur Père.

 

 

Je continue de traverser la mer du divin Vouloir où tout semble m’appartenir : lumière, sainteté, amour.

Je me sens attaquée de tous côtés, tous veulent se donner à moi. Mon doux Jésus, visitant ma petite âme, me dit :

 

Ma fille,

ne sois pas surprise.

Lorsque la créature entre dans ma Volonté toutes les choses créées ressentent une irrésistible force qui les pousse à courir vers celle qui agit dans ma Volonté.

 

Ma Volonté, pour agir, veut l’accompagnement de toutes ses œuvres.

 

Premièrement, parce que ma Volonté est inséparable de tout ce qu’Elle a fait.

Deuxièmement, parce que lorsqu’Elle est opérante,

tous doivent prendre part à ce qu’elle fait afin de pouvoir dire :

« Mon acte est celui de tous. »

 

Cet acte monte jusqu’au ciel et rend heureuses toutes les régions célestes. Puis il descend dans les parties les plus basses de la terre pour

-se faire le pas, l’œuvre, la parole et le cœur de tous.

 

Si ma Volonté ne centralisait pas tout dans mon acte, il lui manquerait la pleine force communicative

-pour que tous puissent recevoir mon Acte de Vie

 

qui, avec un seul Acte,

-peut donner la vie à tous,

-soutenir et rendre heureux tout le monde et

-faire du bien à tous.

 

Ainsi, lorsque J’accomplis un acte,

-toutes les choses sorties de Moi courent s’enfermer dans mon acte pour recevoir la Vie nouvelle, la Beauté et le Bonheur nouveaux.

 

Et elles se sentent honorées et glorifiées dans mon acte. C’est pourquoi,

lorsque la créature entre dans ma Volonté et

lorsqu’elle est sur le point d’agir, d’aimer, personne ne veut rester à l’écart.

 

 Tout le monde accourt - la sacro-sainte Trinité accourt, la Vierge Reine accourt.

 

Mieux encore, Nous voulons la primauté dans cet acte Alors, toute chose et tout le monde accourt,

-à l’exception de la créature ingrate

qui, ne connaissant pas un si grand bien, ne veut pas le recevoir.

 

C’est pourquoi il peut y avoir de tels prodiges en un seul acte accompli dans ma Volonté qu’il est difficile pour la créature de pouvoir les dire tous.

Tu dois savoir que

cette créature fait tout ce que les autres créatures devraient faire.

 

 Si cette créature pense dans ma Volonté,

ma Volonté circule en chacune de ses pensées.

La créature, étant dans ma Volonté, circule avec Elle

Et elle me donne l’Hommage, l’Amour, la Gloire et l’Adoration de chaque pensée. Les créatures n’en savent rien.

 

Mais Moi qui connais toutes choses, Je reçois la gloire de tous les esprits créés.

 

 Lorsque la créature parle dans ma Volonté,

-comme ma Volonté est la voix de chaque parole,

Je reçois de nouveau la gloire et l’amour de chaque parole.

 

 Si elle marche dans mon Fiat,

-mon Fiat étant le pas de chaque pied,

la créature me donne l’amour, la gloire de chaque pas.

 

Et ainsi de suite pour toutes les autres choses.

Mais les créatures ne savent pas qu’à travers celle qui vit dans mon Vouloir, Je reçois l’amour et la gloire qu’elles devraient me donner.

Ce sont des secrets qui se passent entre Moi et celle qui vit dans mon Vouloir.

 

Mais il y a plus. Cette créature en arrive à me donner

la gloire et l’amour que les âmes perdues devraient me donner.

 

La vertu communicative de mon Fiat

-arrive à tout,

-donne tout à tous, et

-parvient à tout avoir.

 

Celle qui fait tout et donne tout a un droit sur tout et peut tout recevoir. Mais pour que l’âme reçoive tout,

-elle doit vivre dans notre Vouloir, avec nous, et

-elle doit vouloir ce que nous voulons.

 

 Ma Volonté a fait cela dans mon Humanité

Par un seul acte accompli par mon Humanité,

-ma Volonté s’est sentie aimée, glorifiée est satisfaite pour tous.

 

 Ma Volonté l’a fait dans la Reine du ciel.

Parce que si ma Volonté n’avait pas trouvé dans ses actes

-l’Amour qui aime pour tous,

-la Gloire et la Satisfaction pour tous, Moi, le Verbe éternel,

Je n’aurais pas trouvé le chemin pour descendre du ciel à la terre.

 

Ainsi, un seul acte dans ma Volonté peut

-tout me donner,

-m’aimer pour tous, et

-me faire accomplir les plus grands excès d’amour et les plus grandes œuvres pour les créatures.

 

Lorsque la créature est dans mon Vouloir, ma Volonté la trouve

-dans les pas de tous ceux qui m’aiment,

-dans leurs pensées et dans leurs paroles.

 

Mon contentement est si grand que dans l’excès de mon amour, Je lui dis :

« Tu fais ce que J’ai fait. C’est pourquoi Je t’appelle

« mon Echo », « mon Amour », « la petite répétitrice de ma Vie ».

(3 ) Pendant que je disais cela, la plénitude de son Amour était si grande qu’Il gardait le silence. Puis Il continua :

 

Ma bienheureuse fille, chaque acte de la créature dans ma Volonté est pour elle un jour, un jour plein de bonheur et de tous les biens.

Et si elle en fait dix, vingt, ce sont autant de jours qu’elle acquiert. Dans ces jours, cette créature prend possession du ciel.

 

Et comme elle est encore sur la terre, elle fait siens le soleil, le vent, la mer. Et sa nature reçoit en ornement la plus belle floraison,

-mais une floraison qui jamais ne se flétrit.

Oh ! comme elle sera belle lorsqu’elle viendra dans notre céleste Patrie ! Car elle possédera autant de jours que d’actes accomplis dans mon Vouloir.

 

Chacun aura

-son soleil distinct,

-son ciel bleu constellé d’étoiles,

-sa mer qui murmure l’amour,

-son vent qui siffle, mugit, gémit et souffle un amour impétueux, un amour qui domine.

Il ne manquera même pas à ces jours les plus belles floraisons, toutes différentes les unes des autres, pour chaque acte accompli dans ma Volonté.

 

Rien ne manquera en Beauté et en Bien à celle qui a vécu dans mon Fiat éternel.

 

Après cela, je continuais à parcourir les actes de la Divine Volonté. Mon pauvre esprit se perdit dans l’enchantement de la Création.

Que de merveilleuses surprises ! Combien de secrets d’amour elle contient ! Et enfin, l’œuvre la plus merveilleuse : la création de l’homme.

Mon doux Jésus reprit :

 

Ma fille, je peux appeler

-la création des êtres et

-la création de l’homme mes deux bras.

 

Parce que de toute éternité, ils étaient dans la Divinité .

En les sortant de la Divinité, Je ne les ai pas détachés de Moi-même.

 

Ils sont restés mes membres dans lesquels J’ai fait courir

la Vie,

le mouvement,

la force et

la vertu continuellement créatrice et conservatrice.

 

Le bras de la création des êtres sert au bras de la création de l’homme.

Mais dans ce bras, c’est Moi-même qui devais servir l’homme. Je le sers encore :

-avec la lumière, avec le vent, avec l’air pour qu’il respire,

-avec l’eau pour satisfaire sa soif,

-avec la nourriture pour le nourrir même avec la terre pour le réjouir par

-les plus belles floraisons et

-une abondance de fruits.

Dans ce bras, Je me suis mis Moi-même au service de l’homme.

 

Mon Amour ne lui refusait rien.

Je courais vers lui à travers les choses créées en les lui apportant dans mes bras. Parce que toutes les choses lui donnaient de la joie et du bonheur.

Dans ce bras, Je trouve toutes les choses telles qu’elles sont sorties de la Divinité.

Pas une goutte de lumière ou d’eau n’a été perdue, rien ne s’est changé. Tout ce qui est sorti

-occupe sa place d’honneur,

-me donne la gloire de mon amour éternel

 

Et tous les êtres me révèlent comme Celui qui les a créés

Ils révèlent ma puissance, mon inaccessible lumière et mon inatteignable beauté.

 

Chaque chose créée est une histoire de mon amour éternel qui dit

-combien J’aime celui pour qui toutes les choses ont été créées.

 

Puis, de la création des êtres, Je suis passé à la création de l’homme. Quel amour dans sa création ! Notre Être divin débordait d’amour.

 

En formant l’homme, notre Amour courait et investissait

-chaque fibre de son cœur,

-chaque particule de ses os.

Nous avons étendu notre amour dans ses nerfs. Nous avons fait courir notre amour dans son sang.

Nous avons investi de notre amour ses pas, son mouvement, sa voix, son battement de cœur et chacune de ses pensées.

 

Lorsque notre amour a formé l’homme, Je l’ai tellement rempli de notre Amour

-qu’en chaque chose, même dans son souffle, il devait nous donner de l’amour

-comme si nous l’aimions en toute chose.

Puis notre amour en arriva à l’excès

-de souffler dans l’homme pour lui laisser notre souffle d’amour.

 

Et comme accomplissement et couronnement :

Nous avons créé notre image dans son âme en lui faisant le don des trois puissances

-de mémoire,

-d’intellect et

-de volonté.

Nous demeurons en lui, il est notre porteur.

Ainsi, l’homme est uni à nous comme un membre. Nous sommes en lui comme dans notre demeure.

 

Mais combien de souffrance nous trouvons en lui. Notre amour n’a pas de vitalité.

Notre image est là, mais elle n’est pas reconnue.

Notre demeure est remplie d’ennemis qui nous offensent. Nous pouvons dire :

« Il a changé notre sort et le sien.

-Il a renversé notre dessein sur lui.

-Il ne fait qu’apporter de la souffrance à notre bras qui continue de l’aimer et de lui donner la vie. »

 

Ma fille, notre amour veut en arriver aux plus grands excès. Il veut sauver notre bras, qui est l’homme.

À n’importe quel prix, notre amour veut le mettre en ordre.

 

Nous serons contraints par notre amour

de souffler de nouveau en lui

pour expulser ses ennemis et nos ennemis.

Nous le couvrirons de nouveau de notre Amour

Et nous ferons entrer en lui la Vie de notre Volonté.

 

Il n’est pas digne

-de notre Majesté,

-de notre Sainteté,

-de notre Puissance et

-de notre Sagesse

qu’il y ait ce désordre dans notre œuvre créatrice , qui nous déshonore tellement. Ah ! non. Nous allons triompher de l’homme !

Et le signe certain, c’est que nous manifestons

-les prodiges de notre Vouloir

-et la façon de vivre en lui.

Si nous ne faisions pas cela, notre Puissance serait violée.

 

Comme si nous étions incapables de sauver notre œuvre, notre propre bras. Ce qui ne se peut pas.

Ce serait comme si nous ne pouvions pas faire ce que nous voulons.

Ah ! non, non ! Notre amour et notre Volonté vont l’emporter et triompher de tout !

 

 

 

(1)Je sens la Vie du divin Fiat dans mon âme, qui veut être

-mon mouvement, -mon souffle et -mon cœur.

Le divin Fiat veut une union dans laquelle la volonté humaine ne s’oppose en rien à ce que veut le divin Fiat.

Autrement, le divin Fiat se lamente, souffre et se sent placé sur la croix de la volonté humaine. Mon bien-aimé m’a refait sa petite visite et Il m’a dit :

 

(2 ) Ma bienheureuse fille, combien ma Volonté souffre dans la créature ! Sache que chaque fois que la créature fait sa volonté,

elle place la mienne sur la croix.

 La croix de ma Volonté est la volonté humaine,

-mais pas seulement avec trois clous comme celle où j’ai été crucifié,

-mais avec autant de clous que de fois où la volonté humaine s’oppose à la mienne,

-autant de fois que la Divine Volonté n’est pas reconnue.

Et lorsque ma Volonté veut faire le bien, on lui refuse avec des clous d’ingratitude. Quelle torture que cette crucifixion de ma Volonté dans la créature.

 

Combien de fois ma Volonté sent les clous placés

-dans son souffle, -son cœur et -son mouvement.

La créature ne sait pas que ma Volonté est la Vie

-de son souffle, de son cœur et de son mouvement.

 

Ainsi, le souffle, le cœur et le mouvement humains deviennent des clous qui empêchent ma Volonté

de développer en eux tout le bien qu’Elle veut faire.

 

Oh ! combien ma Volonté se sent crucifiée sur la croix de la volonté humaine ! Ma Volonté, avec son divin mouvement,

-veut faire se lever le jour dans le mouvement humain.

Mais la créature place le mouvement divin sur la croix.

Et, avec le mouvement de la créature, elle fait surgir la nuit et place la lumière sur la croix.

 

Combien ma lumière souffre en se voyant

-réprimée, crucifiée et réduite à l’impuissance par la volonté humaine !

 

Avec son souffle, ma Volonté veut que la créature respire son souffle

-pour lui donner la vie de sa sainteté et de sa force. Et la créature qui ne la reçoit pas place

-le clou du péché dans ma Volonté,

-le clou de ses passions et de ses faiblesses. Ma pauvre Volonté !

Dans quel état de souffrance et de crucifixion continue

-elle se trouve dans la volonté humaine !

 

La volonté humaine ne fait que mettre notre amour sur la croix .

Tous les biens que nous voulons lui donner sont remplis de ses clous.

 

Seule la créature qui vit dans ma Volonté ne place pas ma Volonté sur la croix. Je peux dire alors que c’est moi qui forme la croix de cette créature.

Mais cette croix est très différente.

Avec ma Volonté, mon Vouloir sait comment placer suffisamment de clous

-de Lumière,

-de Sainteté et

-d’Amour

pour rendre la créature forte de notre Force divine.

 

Ces clous ne lui causent pas de souffrance, mais qui la rendent heureuse.

Il lui donnent une beauté ravissante et sont porteurs de grandes conquêtes.

Celle qui en a fait l’expérience, ressent une telle félicité ,

u’elle nous prie et nous supplie de la tenir toujours sur la croix avec nos clous divins. Dès lors, elle ne peut plus s’échapper.

 

Si les deux volontés, l’humaine et la divine, ne sont pas unies, la volonté humaine formera notre croix et notre Volonté formera sa croix.

 

De plus, notre amour et notre jalousie sont si grands que nous ne laissons pas même un seul de ses souffles sans notre clou de Lumière et d’Amour

afin de l’avoir toujours avec nous et de pouvoir dire :

« Ce que nous faisons, elle le fait, et elle veut ce que nous voulons. »

Tu dois savoir que lorsque la créature entre dans notre Vouloir, tout est transformé.

-Les ténèbres se changent en Lumière,

-la faiblesse en Force,

-la pauvreté en Richesse,

-les passions en Vertus.

Il se produit un tel changement que la créature ne se reconnaît plus.

Son état n’est plus celui d’une vile esclave, mais d’une noble reine.

 

Notre Être divin l’aime tellement qu’il court dans les actes de cette créature pour faire ce qu’elle fait.

 

Et comme notre mouvement est continu,

-nous allons et nous l’aimons,

-nous allons et nous l’embrassons.

 

Notre mouvement va et

-l’embrasse,

-la rend plus belle,

-la sanctifie davantage.

En chaque mouvement, nous donnons de ce qui est à nous.

 

Et dans l’excès de notre amour,

-nous lui parlons de notre Être suprême,

-nous lui faisons connaître qui nous sommes et combien nous l’aimons.

 

Il y a une telle identification entre cette créature et Nous,

-notre Volonté étant une avec la volonté de la créature, que nous la sentons dans notre mouvement divin.

 

Et faisant sien ce qui est à Nous,

-elle nous aime avec notre Amour,

-elle nous donne notre inaccessible Lumière pour

-glorifier notre sainteté,

-nous exalter et

-nous dire :

 

« Saint, saint, Vous êtes trois fois saints.

Vous enfermez en vous toute chose, Vous êtes tout. »

 

Comme il est beau de voir la petitesse humaine dans notre Vouloir Elle a en son pouvoir notre Être divin pour

-nous le redonner,

-nous aimer et

-nous glorifier

comme nous le voulons et le méritons avec Justice

 

Dans notre Vouloir,

les parties se rendent égales,

les dissemblances disparaissent,

notre unité unit tout et toutes choses, et

Il fait de tous un seul acte pour se faire l’acte de tous.

 

En entendant cela, j’ai compris

-la Sainteté,

-la Beauté,

-la Grandeur

de vivre dans le divin Vouloir.

 

Je me disais : « Il me semble difficile de vivre en Lui . Comment la créature peut-elle jamais y arriver ? »

La faiblesse humaine,

les circonstances de la vie souvent très pénibles,

les rencontres inattendues,

les si nombreuses difficultés où on ne sait même pas quoi faire, tout cela détourne la pauvre créature d’une vie

aussi sainte et

qui exige de nous une si grande attention.

 

Et mon doux Jésus reprit la parole.

Avec une inexprimable tendresse à me briser le cœur, il ajouta :

 

Ma petite fille de mon Vouloir,

Je ne cesse de soupirer et Je tiens tant à ce que la créature vienne vivre dans mon Vouloir, que quand notre accord est conclu et qu’ elle a pris la ferme décision de vivre dans mon Fiat, pour obtenir que cela puisse se faire,

Je suis le premier à me sacrifier Je me mets à sa disposition,

Je lui donne toutes les Grâces,

-la Lumière, l’Amour, la Connaissance de ma Volonté,

de telle sorte qu’elle ressente elle-même le besoin de vivre en Elle.

 

Lorsque Je veux quelque chose

et qu’elle accepte avec promptitude de faire ce que Je veux,

c’est Moi qui m’occupe de tout.

 

Et si elle ne le fait pas en raison d’une faiblesse ou de circonstances,

-non à cause de manque de volonté ou négligence,

Je viens suppléer et faire ce qu’elle devait faire.

Et Je lui donne ce que J’ai fait comme si c’était elle qui l’avait fait.

 

Ma fille,

vivre dans mon Vouloir signifie recevoir une Vie, non pas une vertu.

Et la vie a besoin d’un mouvement continuel et d’actes continuels. Si ces choses devaient manquer, ce ne serait plus la vie

Ce serait tout au plus une œuvre qui n’a pas besoin d’actes continuels. Mais ce ne serait pas la vie.

Par conséquent, lorsque la créature ne fait pas ma Volonté

-à cause d’une indisposition involontaire ou d’une faiblesse, Je n’interromps pas la Vie, Je la continue.

 

Et peut-être que ma Volonté est là dans les dispositions mêmes qui permettent ses faiblesses.

Par conséquent, la Volonté de la créature court déjà dans la mienne. De plus, par-dessus tout, Je regarde

-l’accord auquel nous sommes parvenus entre nous,

-la ferme décision prise et contre laquelle il n’y a pas eu d’autre décision contraire.

Et compte tenu de cela, Je continue mon engagement à suppléer à ce qui manque. De plus, Je redouble les grâces.

 

Je l’entoure d’un amour nouveau avec de nouveaux stratagèmes amoureux pour la rendre plus attentive.

Et Je fais naître dans son cœur un besoin extrême de vivre dans ma Volonté. Ce besoin est utile à la créature

 

Car en sentant ses faiblesses,

-elle se jette dans les bras de ma Volonté en la priant de la tenir bien serrée afin de pouvoir toujours vivre avec Elle.

 

 

J’entends la mer du divin Vouloir qui toujours murmure en moi et en dehors de moi. Très souvent elle forme des vagues très hautes qui m’inondent au point que je le ressens plus que ma propre vie.

Oh ! Divine Volonté, combien tu m’aimes,

pour toujours vouloir te donner et former sans cesse ta vie dans ma pauvre âme !

Et ton amour est si grand qu’il en arrive à m’assiéger

-de lumière, d’amour et de soupirs pour obtenir ce que Tu veux !

Mon toujours aimable Jésus me surprit et me dit :

 

Ma bienheureuse fille, dans l’accomplissement de notre Volonté se trouve

toute la gloire que la créature peut nous donner,

l’amour avec lequel nous devons aimer la créature, et

l’amour avec lequel la créature doit nous aimer.

 

Ainsi, nous pouvons dire que dans un seul acte accompli dans notre Volonté,

nous avons tout fait

tout donné, même nous-mêmes, et

nous avons reçu tout.

 

Parce que lorsque la créature vit dans notre Volonté,

-nous donnons tout, et

-la créature prend tout et

-elle peut tout nous donner.

 

Par contre, si la créature ne vit pas dans notre Vouloir,

-si notre Volonté n’est pas accomplie, Nous ne pouvons pas tout donner.

La créature sera incapable de recevoir notre amour.

Et elle n’aura pas non plus la capacité de nous aimer autant que nous voulons être aimés.

Et nous n’aimons pas donner ce qui est nôtre

-par petites portions, comme si nous étions pauvres.

 

Nous n’aimons pas donner à moitié.

 

Être capables de donner et ne pas donner est toujours pour nous une souffrance Notre amour demeure réprimé et nous fait délirer.

 

C’est pourquoi nous voulons que l’âme vive dans notre divin Vouloir Car nous voulons toujours tout donner , sans jamais cesser de donner. Notre Être divin ne se fatigue jamais.

 

Plus nous donnons, plus nous voulons donner. Pour nous, donner est un repos, un bonheur,

c’est l’exutoire de notre Amour et la communication de notre Vie.

Mon Amour est si grand que Je suis dans l’âme pour me faire grandir.

Pour me faire grandir, Je veille continuellement sur la créature afin que ce qu’elle fait serve à faire grandir ma Vie en elle.

Je dispose de ses actes, de son amour, de telle sorte que

-certains forment mes Membres,

-d’autres mon Cœur,

-d’autres ma Nourriture,

-d’autres encore le Vêtement pour me couvrir et me réchauffer.

 

Je suis toujours en train d’unifier son mouvement et son souffle aux miens afin de trouver son mouvement et son souffle dans les miens,

comme s’ils étaient mon Mouvement et mon Souffle.

Je ne laisse rien perdre de ce qu’elle fait, pense, dit et souffre parce que tout doit m’être utile et faire grandir ma Vie.

Par conséquent, Je suis toujours enclin à agir, Je ne m’accorde aucun repos.

Et, oh ! comme Je suis content ! Combien Je suis heureux de travailler toujours à me faire grandir dans cette créature.

 

 Je n’ai pas créé la créature pour qu’elle demeure isolée.

Elle était mon œuvre. Par conséquent

Je devais déployer mon activité afin de former une œuvre digne de Moi.

 

Mais si elle ne vit pas dans ma Volonté, Je ne trouve pas a matière première pour former et faire grandir ma vie.

Nous vivons alors loin l’un de l’autre, comme isolés.

La solitude m’attriste. Le silence me pèse. Ne pouvant pas effectuer mon œuvre,

J’entre dans une folie d’amour et

Je me sens devenir un Dieu malheureux parce que Je suis mal-aimé par les créatures.

 

Aussi, ma fille, sois attentive. Vis toujours dans ma Volonté.

 

Laisse-Moi travailler dans tes actes

afin que Je ne sois pas en toi comme un Dieu qui ne peut et ne sait rien faire, alors que J’ai cette grande œuvre à accomplir :

-former ma Vie et la faire grandir afin qu’Elle devienne si belle

qu’eElle formera le doux enchantement de toute la Cour céleste.

 

Mais lorsque la créature ne vit pas dans notre Volonté, notre état est horrible. Notre vie est comme étranglée, brisée, divisée par la volonté humaine.

Les actes de cette créature ne peuvent pas nous servir à former et à faire grandir

notre Vie. Ils servent plutôt à la briser de telle sorte que l’on voit

-ici un de nos pieds,

-ailleurs une main,

-un œil dans un autre endroit.

Quelle pitié de nous voir ainsi éparpillés. Car notre Volonté est unité.

Là où elle règne,

-elle forme de tous ses actes un seul et unique acte

-pour former une seule et unique Vie.

 

Au contraire, la volonté humaine ne peut faire que des actes séparés entre eux qui n’ont pas la vertu de s’unir.

Pire encore, ils ne font que mettre en pièces notre Vie divine en eux. Rien n’est plus horrible

-c’est une scène qui arracherait des larmes aux pierres

que de voir dans l’âme qui fait sa propre volonté

la façon déchirante dont elle réduit notre Vie en elle.

 

Ses actes indignes, dissemblables de ceux de son Créateur

-rabaissent l’origine de sa création,

-forment le couteau qui met en pièces notre vie divine. Quelles souffrances pour Nous !

Combien notre œuvre créatrice en demeure déformée, déshonorée, et est détruit notre dessein pour la Création !

Ah ! si nous étions capables de souffrance, la volonté humaine remplirait d’amertume la mer immense de nos joies et de nos félicités !

 

Pendant que je suivis tout ce que la Divine Volonté a fait dans la Création ainsi que dans la Rédemption, tous les actes se reproduisaient à l’instant même devant moi. Et mon doux Jésus ajouta :

 

Ma fille, tout ce qui a été fait par notre Être suprême est tout en acte comme si nous étions en train de le faire par Amour pour les créatures.

Parce que toutes nos œuvres ont été faites pour elles.

La créature qui entre dans notre divin Vouloir les trouve toutes Et toutes veulent se donner à elle.

Et cette créature, se voyant tellement aimée, les fait siennes, les aime, et elle nous aime pour lui avoir fait tous ces dons.

 

Et à chaque Don que nous lui faisons,

la créature voudrait nous donner l’échange de sa vie

-en témoignage de gratitude et de reconnaissance, et

-pour Me remercier de tous les dons que nous lui avons faits.

La créature sent qu’elle a reçu le Don

-du soleil, du ciel étoilé, de la mer, du vent, de toute la Création. Elle ressent le Don

-de ma naissance, de mes larmes, de mes œuvres, de mes pas,

-de mes souffrances, de l’amour avec lequel Je l’ai aimée et l’aime encore. Oh ! combien elle est heureuse !

Et faisant siennes toutes mes Œuvres et ma Vie elle-même,

-la créature nous aime dans le soleil

 avec ce même Amour avec lequel Je l’ai créé.

-et ainsi de suite pour toutes les autres choses de la Création.

 

 Elle m’aime

-dans ma naissance, dans mes larmes, dans mes pas,

-dans mes souffrances, dans toutes choses.

Oh ! combien cette créature nous rend heureux et nous glorifie !

 

Notre contentement est si grand parce qu’il nous donne l’occasion

-de renouveler nos œuvres comme si nous les faisions de nouveau.

Aussi, notre Amour déborde et investit toutes choses d’un Amour nouveau. Notre Puissance se multiplie pour soutenir toute chose,

ainsi que notre Sagesse qui ordonne toute chose.

Notre œuvre créatrice court dans toute la Création et la Rédemption pour dire à la créature :

 

« Tout est à toi. Chaque fois que tu entres dans notre Vouloir, tu reconnais tous ces Dons pour les faire tiens.

Tu nous donnes l’occasion et la gloire comme si nous répétions de nouveau tout ce que nous avons fait par Amour pour les créatures. »

 

Notre Volonté est la répétitrice de toutes nos œuvres.

Notre Volonté les répète et les renouvelle chaque fois que la créature veut les recevoir.

 

Et si nos œuvres se donnent, elles restent cependant à leur place Elles se donnent et elles demeurent.

Et en se donnant, elles ne perdent rien. Elles en sont plutôt glorifiées davantage.

Aussi, sois attentive à toujours vivre dans notre Vouloir.


 

Je suis dans la mer du divin Vouloir au milieu d’immenses amertumes et humiliations, comme une pauvre condamnée. (Le 31 août 1938, un décret du Saint-Office condamnait les trois livres de Luisa en les mettant à l’Index des livres interdits.)

 

Si Jésus n’avait pas été là pour me donner force et soutien, je ne sais pas comment j’aurais pu continuer à vivre.

Mon doux Jésus participait à ma douleur et souffrait avec moi. Et dans le transport de sa peine et de son amour, il me dit :

 

Ma chère fille,

si tu savais combien Je souffre!

Si Je te permettais de le savoir, tu mourrais de douleur.

Je suis contraint de tout cacher, toute l’angoisse et la cruauté de la douleur que Je ressens pour ne pas t’affliger davantage.

Sache que ce n’est pas toi qu’ils ont condamné, mais Moi avec toi.

Je me sens à nouveau condamné.

Car lorsque le Bien est condamné, c’est pour Me condamner Moi-même. Quant à toi, unis ta condamnation et la mienne dans mon Vouloir

-à ce que J’ai subi lorsque J’ai été crucifié

 

Et Je te donnerai le Mérite

de ma Condamnation et de tous les Biens qu’elle produit. Elle m’a fait mourir,

Elle a appelé ma Résurrection à la vie

dans laquelle tous doivent trouver la vie et la résurrection de tous les biens.

 

Avec leur condamnation,

ils croient faire mourir ce que J’ai dit sur ma Divine Volonté.

 

Au contraire, Je permettrai ces flagellations et ces tristes incidents

-pour que mes Vérités ressuscitent

plus belles et plus majestueuses encore parmi le peuple. Donc, de mon côté et du tien, nous ne changerons rien.

Continuons à faire ce que nous avons fait, même si tout le monde se met contre Nous.

C’est la manière divine d’agir : de ne jamais changer dans ses œuvres Ce que font beaucoup de créatures mauvaises.

 

Je conserve toujours mes œuvres

-avec ma Puissance et ma Vertu créatrice

-par Amour pour ceux qui m’offensent. Je les aime toujours et sans cesse.

 

C’est parce que nous ne varions jamais dans nos œuvres qu’elles parviennent à leur accomplissement.

 

Elles demeurent toujours belles et apportent le bien à tous. Si nous changions, toutes les choses iraient à leur ruine Aucun bien ne serait jamais accompli.

 

Par conséquent, Je te veux avec moi dans cette affaire,

-toujours ferme et sans jamais sortir de mon Vouloir

-en faisant ce que tu as fait jusqu’à maintenant :

être attentive à m’écouter et être la narratrice de ma Volonté.

 

Ma fille, ce qui n’est pas profitable aujourd’hui le sera demain.

 

Ce qui semble obscur maintenant à des esprits aveugles

-se transformera demain en soleil pour d’autres qui ont des yeux Et que de bien cela fera!

Aussi, continuons ce que nous avons fait.

 

Faisons de notre côté ce qui est nécessaire afin que rien ne manque en matière

-de secours, -de lumière,

-de bien et -de surprenantes vérités,

afin que ma Volonté soit connue et qu’elle règne.

J’utiliserai tous les moyens d’amour, de grâces, et de châtiments.

Je toucherai tous les côtés des créatures pour que règne ma Volonté. Et lorsqu’il semblera que le vrai bien doit mourir,

il ressuscitera à nouveau plus beau et plus majestueux qu’avant.

 

Mais alors qu’il disait cela, il me fit voir une mer de feu dans laquelle le monde entier allait être enveloppé. J’étais secouée.

Mon aimable Jésus, en m’attirant vers lui, me dit :

 

Ma bienheureuse fille, courage. N’aie pas peur.

Viens dans ma Divine Volonté pour que sa Lumière t’enlève de l’esprit le triste spectacle vers lequel le monde est en train de courir.

Et en te parlant de mon Vouloir, apaisons les souffrances que nous connaissons malheureusement tous les deux.

Écoute combien il est beau de vivre dans mon Vouloir. Ce que Je fais, l’âme le fait elle aussi.

Lorsqu’elle entend que Je lui dis « Je t’aime », elle me répète immédiatement « Je t’aime ».

 

Et moi, en entendant que Je suis aimé, Je la transforme tellement en Moi que nous disons d’une seule voix :

« Aimons-les tous, faisons du bien à tous, donnons la vie à tous. »

 

Si Je bénis, nous bénissons ensemble ,

-nous adorons et nous glorifions ensemble,

-nous courons ensemble au secours de tous.

Et si les créatures m’offensent, nous souffrons ensemble.

 

Oh ! combien Je suis heureux de voir qu’une créature ne me laisse jamais seul ! Comme elle est belle la compagnie de celle qui

-veut ce que Je veux et fait ce que Je fais !

L’union fait naître le bonheur, l’héroïsme le bien, et la tolérance l’endurance.

 

Elle est une créature humaine qui appartient à la famille humaine,

laquelle ne fait que m’envoyer des clous, des épines et des souffrances. Moi, Je trouve dans cette âme un endroit où me cacher

J’ai la compagnie que Je désire,

Et Je sais que cette âme serait malheureuse si Je punissais les créatures comme elles le méritent.

 

Afin de ne pas lui déplaire, Je me retiens de punir les âmes comme elles le méritent. Aussi, ne me laisse jamais seul.

 

La solitude est une des plus dures et des plus intimes souffrances de mon Cœur. N’avoir personne à qui dire un mot,

-que ce soit dans la souffrance ou dans la joie,

me fait entrer dans des frénésies de souffrance et d’amour qui te feraient mourir de douleur si tu pouvais les connaître.

 

 C’est exactement cela ne pas vivre dans ma Volonté : me laisser seul !

La volonté humaine éloigne la créature de son Créateur. Et avec l’éloignement,

-la paix disparaît et les agitations la remplacent qui tourmentent l’âme..

Sa force diminue, -sa beauté se fane, le bien se meurt et- le mauvais s’élève, et les passions lui tiennent compagnie.

 

Pauvre créature sans ma Volonté.

Dans quel abîme de misères et de ténèbres elle se jette ! Elle est comme la fleur qui n’est pas arrosée.

Elle se sent mourir, sa couleur se ternit, elle se courbe sur sa tige et attend la mort.

Et si le soleil l’investit, voyant qu’elle n’est pas arrosée, il la brûle et la fleur finit desséchée. Tel est le sort de l’âme sans ma Volonté.

Elle est comme une âme sans eau.

 

Mes vérités elles-mêmes, qui sont plus brillantes que le soleil,

-ne trouvant pas l’âme arrosée par la Vie de ma Volonté, brûle davantage cette âme et l’aveugle.

 

L’âme se rend alors incapable

-de comprendre ces Vérités et

-de recevoir le Bien et la Vie qu’elles possèdent.

 

Et ces créatures vont jusqu’à combattre le Bien et mes Vérités elles-mêmes qui sont porteuses de Vie pour les créatures.

 

Par conséquent,

Je te veux toujours dans ma Volonté

afin que ni toi ni Moi n’ayons à souffrir la grande douleur de la solitude.

 

 

 

 

Je suis toujours dans la mer du divin Vouloir.

Je laisse mes souffrances et mon inexprimable amertume s’écouler en lui afin qu’elles

demeurent investies par sa force divine, et

se changent pour moi et pour tous en lumière.

Mon doux Jésus, visitant ma petite âme, toute bonté, me dit :

 

Ma bienheureuse fille,

la mer donne une place à tout ce qui s’immerge en elle

Elle donne une place aux poissons et les garde submergés dans ses eaux

-en leur donnant tout ce qui est nécessaire au maintien de leur vie. Les poissons sont les plus fortunées et les plus riches des créatures. Et il ne leur manque rien parce qu’ils vivent toujours dans la mer.

Oh ! si les poissons sortaient de la mer, leur vie s’arrêterait !

 

La mer reçoit toutes les créatures et cache tout dans ses eaux.

Si le navigateur veut traverser la mer et se rendre dans différentes régions, l’eau de la mer

-reçoit le navire et

-se transforme en chemin

pour l’accompagner jusqu’à ce qu’il atteigne sa destination. Tout peut trouver une place dans la mer.

 

Ma Volonté est ainsi.

Tous peuvent y trouver leur place.

Et avec un inexprimable amour, ma Volonté se fait

-Vie pour tous,

-route pour les conduire,

-lumière pour chasser les ténèbres de la vie, et

-force pour les soutenir.

Elle ne les laisse jamais seuls.

Ce que les créatures font, ma Volonté veut le faire avec elles.

 

Oh ! combien ma Volonté souffre de voir les créatures en dehors de sa mer ! Car elle les voit alors laides, sales, et si dissemblables qu’elles en sont dégoûtantes.

Les plus fortunées sont par conséquent celles qui vivent dans mon Vouloir. Elles sont portées dans le sein de ses vagues.

Et pourvu qu’elles vivent en Lui,

mon Vouloir pensera à tout ce qui est nécessaire pour leur bien.

 

Ensuite j’ai suivi mon doux Jésus dans ses souffrances

J’unissais mes peines aux siennes pour recevoir la force de ses souffrances pour me soutenir. Je me sentais écrasée.

Mon doux Jésus ajouta avec une indescriptible tendresse :

 

(4 ) Ma bienheureuse fille, J’ai souffert des souffrances inouïes.

Mais à côté de ces souffrances

couraient des mers de joie et de bonheur sans fin. Je voyais tout le bien qu’elles devaient produire.

Je voyais en elles les âmes qui devaient être sauvées.

Mes souffrances étaient saturées d’Amour. Ainsi sa Chaleur faisait mûrir

-les plus belles saintetés,

-les plus difficiles conversions,

-les grâces les plus surprenantes. Dans mes peines,

-Je sentais des souffrances d’une vive cruauté

qui m’amenaient à une mort impitoyable et brutale.

-En même temps Je sentais des mers de joies qui Me soutenaient et Me donnaient la Vie.

 

Si Je n’avais pas été soutenu par les joies que contenaient mes souffrances, Je serais mort à la première peine endurée.

Car la torture que j’ai endurée était si grande

que Je n’aurais pas été capable de prolonger ma vie.

 

Tes souffrances sont non seulement semblables aux miennes

Mais Je peux également dire que tes souffrances sont mes souffrances. Si tu savais combien Je souffre !

Je sens la cruauté et la torture qui me remplissent d’amertume jusque dans les profondeurs de mon Cœur.

Mais Je vois aussi dans ces souffrances les mers de joies

qui font surgir ma Volonté belle et majestueuse parmi les créatures.

 

 Tu ne sais pas ce que peut être une souffrance innocente soufferte pour Moi.

 

Son pouvoir est si grand que les cieux en sont étonnés

Tous veulent la satisfaction, le bien d’une souffrance innocente. Elle peut former par sa Puissance des mers

-de Grâces, de Lumière et d’Amour pour le Bien de tous.

 

Sans ces souffrances innocentes qui soutiennent ma Justice, Je précipiterais le monde entier dans la ruine.

Alors, courage! Ne te tourmente pas, ma fille.

 

Fais-moi confiance et Je penserai à tout, y compris à défendre les droits de ma Volonté pour la faire régner.

 

(5) Je peux dire que

tout ce queJ’ai dit concernant ma Volonté est une Création nouvelle,

-plus belle, plus diverse, plus majestueuse que la Création même que tout le monde peut voir.

Oh ! combien cette dernière lui est inférieure ! Il est impossible à l’homme

-de la détruire,

-de voiler la lumière du soleil,

-d’entraver l’impétuosité du vent ou de l’air que chacun respire, ou

-de faire un monticule de toutes choses.

 

Les créatures ne peuvent pas non plus étouffer,

bien moins encore détruire

ce que J’ai dit avec tant d’Amour concernant ma Volonté.

 

Car ce que J’ai dit est l’annonce d’une Création nouvelle.

Et chaque Vérité porte l’empreinte, le sceau de notre Vie Divine. Par conséquent, dans les vérités que Je t’ai manifestées, il y a

-des soleils qui parlent,

-des vents qui parlent et entraînent la créature dans mon Vouloir jusqu’à ce que mon Vouloir soit capable d’assiéger la créature par le règne de sa Puissance.

 

Dans ces Vérités, il y a

-mes diverses Beautés qui vont ravir les créatures,

-des mers d’Amour

dont les créatures seront continuellement inondées et

qui, avec leur doux murmure, amèneront les cœurs à m’aimer. Dans ces Vérités, Je place

-tous les biens possibles et imaginables,

-l’amour qui conquiert, qui ravit, qui adoucit, qui secoue.

 

Rien ne manque pour vaincre la créature et faire descendre ma Volonté avec le cortège et la majesté d’une armée de mes Vvérités

pour régner parmi les créatures.

Et la créature ne pourra jamais toucher ma nouvelle Création. Je saurai bien comment la préserver et la défendre.

 

De plus, ma fille, cette nouvelle Création me coûte

-non pas le travail de six jours,

-mais de cinquante années au moins, et même plus. Comment pourrais-je jamais permettre

-qu’elle soit réprimée,

-qu’elle n’ait pas sa vie et

-qu’elle n’entre pas dans la lumière ?

Ce serait parce que je n’ai pas suffisamment de puissance. Ce qui ne peut pas être.

Je saurai comment me la préserver, et ils ne peuvent toucher ni détruire une seule de mes paroles. Cette Création me coûte trop.

Et lorsque les choses coûtent autant, on utilise tous les moyens, tous ses talents. Et on donne sa propre vie pour obtenir ce que l’on veut.

Aussi, laisse-moi accomplir l’œuvre de cette nouvelle Création.

N’attache aucune importance à ce qu’ils disent et à ce qu’ils font.

Ce sont là les habituels bavardages humains qui changent comme le vent ;

ils voient noir, et si le vent tourne et enlève le bandeau de leurs yeux, ils voient blanc.

 

Je saurai

-tous les renverser et

-faire sortir mes Vérités

afin que telle une armée en aguerrie , elles conquérent la créature.

 

La patience est nécessaire de ma part et de la tienne. Et, inébranlables, allons de l’avant.

 

 

Je suis toujours dans le divin Vouloir, mais au milieu d’indicibles amertumes qui semblent vouloir rendre trouble la mer du divin Vouloir.

Mais cette mer du Fiat forme ses vagues. Sa mer me recouvre et me cache.

Elle adoucit mes amertumes, me redonne de la force et me fait continuer la route dans sa Volonté.

La puissance de la mer du Fiat est telle qu’elle réduit à rien mes amertumes pour en faire surgir sa vie pleine de douceur, de beauté et de majesté.

Et moi j’adore la Divine Volonté, je la remercie et je la prie de ne jamais me laisser seule et abandonnée. Puis mon doux Jésus, répétant sa petite visite, me dit :

 

Ma bonne fille, courage.

Si tu te tourmentes, tu vas perdre la Force de toujours vivre dans mon Vouloir. Ne fais même pas attention à ce qu’ils peuvent dire et faire.

Notre victoire, c’est qu’ils ne peuvent pas nous empêcher de faire ce que nous voulons.

 

Par conséquent, Je peux te parler de mon divin Vouloir et tu peux m’écouter. Aucun pouvoir ne peut s’opposer à nous.

Ce que Je te dis concernant mon Vouloir n’est rien d’autre que l’application de notre décret pris de toute éternité dans le Consistoire de notre Sacro-Sainte Trinité, que mon Vouloir doit avoir son Royaume sur la terre.

Et nos décrets sont infaillibles. Personne ne peut s’opposer à leur application. Tout comme la Création et la Rédemption furent décrétées,

 le Royaume de notre Volonté sur la terre est notre décret.

Par conséquent, pour appliquer notre décret, Je devais manifester

les Bienfaits qui sont dans le Royaume de notre Volonté,

ses Qualités, ses Beautés et ses Merveilles.

 

C’est la raison pour laquelle Je devais autant te parler pour pouvoir appliquer ce décret.

Ma fille, pour en arriver à cela, Je voulais gagner l’homme par l’Amour. Mais la méchanceté humaine m’en empêche.

J’utiliserai alors la Justice. Je vais balayer la terre.

Je vais la débarrasser des créatures malfaisantes qui,

-telles des plantes vénéneuses, empoisonnent les plantes innocentes.

 

Lorsque J’aurai tout purifié,

mes vérités trouveront la voie pour donner aux survivants

-la Vie, le Baume et la Paix que contiennent mes Vérités.

 

Et tous recevront mes vérités

Elles donneront aux survivants le baiser de Paix.

 

Pour la confusion de celles

-qui ne les ont pas crues,

-qui les ont même condamnées, mes vérités régneront.

Et J’aurai mon Royaume sur la terre afin que ma Volonté soit faite sur la terre comme au ciel.

Aussi, Je te le répète : ne changeons rien.

Continuons ce que nous faisons et nous chanterons victoire.

Et elles iront leur chemin où elles se couvriront de confusion et de honte.

Elles connaîtront le sort de l’aveugle qui ne croyait pas à la lumière du soleil parce qu’il ne la voyait pas.

Elles resteront dans leur aveuglement.

Et celles qui voient la lumière et qui croient seront heureuses.

Elles se réjouiront dans les bienfaits de la lumière pour leur plus grande joie.

 

Jésus garda le silence et mon pauvre esprit était attristé à cause des nombreux et horribles maux dont la terre est et sera investie.

 

A ce moment la Reine souveraine s’est fait voir.

Ses yeux étaient rouges à cause de ses larmes incessantes. J’avais le cœur serré de voir ainsi ma Mère céleste.

En pleurant, d’un ton maternel et une indescriptible tendresse, elle me dit :

« Ma très chère fille, prie avec moi.

 

Mon Cœur souffre en voyant

-les fléaux qui s’abattront sur l’humanité tout entière

-l’inconstance des chefs :

ils disent une chose aujourd’hui, et demain son contraire.

Ils jettent le peuple dans une mer de souffrances et même de sang.

 

Mes pauvres enfants ! Prie, ma fille.

Ne me laisse pas seule dans mes souffrances.

Que tout advienne pour le triomphe du Royaume de la Divine Volonté.

 

Après cela je suivis la Divine Volonté dans ses actes et je m’abandonnai tout entière dans ses bras. Mon doux Jésus poursuivit en disant :

 

(5 )Ma fille,

lorsque la créature entre dans notre Volonté pour la faire sienne,

l’âme fait sienne notre Volonté et nous faisons nôtre celle de la créature. Et en tout ce que fait l’âme,

-si elle aime,

-si elle adore,

-si elle travaille,

-si elle souffre,

-si elle prie,

notre Vouloir forme la semence divine dans ses actes.

 

Et, oh ! combien l’âme grandit en beauté, en fraîcheur et en sainteté !

 Notre Volonté est comme la sève pour les plantes.

S’il y a de la sève,

-les plantes peuvent croître en beauté,

-elles sont vertes avec de belles feuilles et

-elles produisent de beaux fruits charnus et délicieux.

Mais si la sève vient à manquer,

-la pauvre plante perd sa verdeur,

-ses feuilles tombent et

-elle n’a plus la vertu de produire de beaux fruits Elle finit par sécher parce que la sève est

-comme l’âme de la plante,

-comme les fluides vitaux qui soutiennent la plante et la font fleurir. C’est ainsi qu’est l’âme sans ma Volonté.

Elle perd son commencement, sa vie, son esprit du bien.

Elle perd sa couleur, elle devient laide.

Elle s’affaiblit et finit par perdre la semence du bien.

Si tu savais quelle compassion Je peux ressentir pour l’âme qui vit sans ma Volonté. Je pourrais l’appeler « la scène douloureuse de la Création ».

Moi qui ai créé toutes choses avec tant de beauté et d’harmonie,

à cause de l’ingratitude humaine Je suis contraint de voir mes plus belles créatures

-pauvres, faibles et

-couvertes de plaies, à inspirer la pitié.

Et pourtant, ma Volonté est à la disposition de tous. Elle ne se refuse à personne.

Seule la créature qui la rejette et qui, ingrate, ne veut pas la connaître,

se prive volontairement de ma Volonté – à notre très grande souffrance.

 

 

Je suis toujours dans la mer du Fiat suprême dont l’amour est si grand qu’il est incapable de le contenir.

 

Il veut faire voir à sa créature

les nouvelles surprises de son amour,

combien Il a aimé la créature et

combien Il l’aime encore.

Et s’Il trouve une créature qui l’aime, Il fera se lever un nouvel amour pour faire connaître à la créature

-que son amour ne cessera jamais et

-qu’il l’aimera toujours d’un amour nouveau et grandissant.

Et mon aimable Jésus, répétant sa petite visite, toute bonté, me dit :

 

Ma petite fille de ma Divine Volonté,

tu dois savoir que notre premier champ d’action fut la Création. Nous l’avions engendrée dans notre sein depuis l’ éternité.

Et nous aimions l’homme en chaque chose que nous donnâmes le jour parceque

toutes les choses ont été créées pour l’homme.

C’est uniquement pour lui, parce que nous l’aimions tant, que nous avions décrété de créer toutes ces choses au point de former pour lui

-la lumière du jour,

-la voûte azurée qui ne doit jamais perdre sa couleur,

-une floraison terrestre qui doit lui servir en tant que sol. Ensuite, la chose la plus grande :

nous ont mis notre amour en chaque chose créée

où il allait pouvoir se sentir

-comme dans notre giron et porté dans nos bras pour être heureux et recevoir la vie continue.

 

Et connais-tu la raison pour toutes ces préparations au point de nous faire sortir de notre intérieur comme dans un champ d’action, dans une œuvre ?

C’était par amour pour celui qui doit faire régner notre Volonté.

Pour un si grand travail, nous voulions notre récompense – notre dessein divin .

Nous voulions que l’homme et toutes les choses créées gardent notre Volonté comme vie, règle et nourriture.

Ce champ de notre action dure toujours.

Notre amour le parcourt avec une incroyable vélocité. Car nous ne sommes pas sujets au changement.

Nous sommes immuables. Ce que nous faisons une fois, nous le faisons toujours.

 

Cependant, même avec un champ d’action aussi étendu,

-après tant de travail, tant d’amour qui palpite

-en chaque chose créée et

-en chaque fibre de l’homme,

notre dessein n’est pas encore réalisé.

C’est-à-dire, que notre Vouloir règne et domine dans le cœur de l’homme.

 

Pourrions-nous jamais former

-un champ d’action aussi étendu,

-une œuvre qui continue toujours, sans parvenir à notre dessein ?

Cela ne pourrait jamais être.

Le seul fait que la Création continue est le signe certain que le Royaume de mon Vouloir aura sa vie et son triomphe complet parmi les créatures.

Nous ne savons pas faire des choses inutiles.

Nous commençons par déterminer avec une très haute sagesse

-le bien, le profit et la gloire que nous devons recevoir, puis nous agissons.

 

Je veux maintenant te dire une autre surprise.

Lorsque la créature entre dans notre Vouloir pour le faire régner, Nous nous mettons à nouveau à l’œuvre dans le champ d’action.

 

Nous renouvelons notre œuvre

Nous centralisons uniquement pour la créature notre nouvel amour en chaque chose créée. Et dans notre excès d’amour, nous lui disons :

« Vois-tu combien nous t’aimons ? C’est uniquement pour toi

-que nous déployons notre champ d’action,

-que nous répétons toutes nos œuvres.

 

Écoute, et tu entendras en chaque chose nos nouvelles notes d’amour qui te disent

-combien nous t’aimons,

-combien tu es couverte et cachée dans notre amour.

 

Et, oh les satisfactions et les joies que tu nous donnes

en nous permettant de répéter notre champ d’action pour celle

-qui vit dans notre Volonté et

-qui ne veut rien savoir d’autre que notre Volonté ! »

 

C’est alors que toute la Création et nous-mêmes,

-trouvant notre Vouloir dans la créature,

Nous reconnaissons cette créature comme notre enfant.

 

Toute la Création demeure centralisée dans cette créature, et la créature en nous.

Cette créature se fait inséparable de toutes les choses créées. Parce que notre Vouloir lui donne un droit sur tout.

 

Et notre champ d’action trouve

-sa récompense,

-la réciprocité de notre œuvre.

 

Une créature qui vit dans notre Vouloir

-travaille déjà avec nous,

-veut faire ce que Nous faisons,

-veut Nous aimer avec un même Amour.

 

Parce que la Volonté qui nous anime étant une,

il ne peut y avoir de dissemblances ni de disparités.

Ainsi, nous ne nous sentons plus isolés dans le champ de la Création. Nous avons notre compagnie.

C’est là

-tout notre triomphe,

-notre victoire, et

-le plus grand bien que nous puissions donner aux créatures.

 

Nous déployons notre champ d’action à l’intérieur de l’âme de la créature

-beaucoup plus que dans la Création qui entoure la créature.

Et nous créons en elle

-les soleils les plus éclatants,

-les plus belles étoiles,

-les vents qui soufflent continuellement l’amour,

-des mers de grâces et de beauté, et

-un air divin et balsamique.

 

Et cette créature reçoit tout et nous laisse libre dans notre champ d’action. Elle est notre vraie Création,

-celle qui ne s’est opposée en rien à ce que nous voulions faire et

-où toutes nos œuvres ont trouvé leur place.

Ainsi, notre champ d’action ne s’arrête jamais dans celle qui vit dans notre Fiat. Alors, sois attentive et reçois ce que nous voulons faire de toi.

 

Après quoi il ajouta avec un Amour indescriptible :

 

Ma fille,

-le soin le plus cher à notre Cœur,

-notre attention la plus assidue

est pour l’âme qui vit dans notre Vouloir. Nous ne la quittons pas des yeux.

 

Il semble que nous ne puissions rien faire d’autre que déployer sur cette âme notre vertu opérante et créatrice.

Notre amour nous amène à l’observer pour voir ce qu’elle veut faire.

Si elle veut aimer, notre vertu créatrice crée notre amour dans les profondeurs de son âme. Si elle veut nous connaître, nous créons notre connaissance.

Si elle veut être sainte, notre vertu créatrice crée la sainteté.

En somme, lorsque la créature veut faire une chose,

-notre vertu créatrice se prête à créer le bien qu’elle veut faire

de telle sorte que la créature sent en elle-même la nature et la vie de ce bien.

 

Nous ne pouvons et ne voulons refuser quoi que ce soit à celle qui vit dans notre Vouloir.

Ce serait comme le refuser à notre Vouloir lui-même, c’est-à-dire nous le refuser à nous-mêmes.

 

Il serait trop dur de ne pas utiliser notre vertu créatrice pour nous-mêmes.

Vois-tu alors à quelle hauteur et noblesse sublime est parvenue celle qui vit dans notre Vouloir ? Aussi, sois attentive .

 

Pense uniquement à vivre dans notre Vouloir.

De cette manière, tu sentiras notre vertu créatrice et opérante.


 

Je suis dans les bras du divin Vouloir, mais avec le cauchemar de terribles souffrances propres

à émouvoir le ciel et

-à le faire se précipiter pour

venir à mon secours et me donner la force de résister à un si douloureux état.

« Mon doux Jésus, aide-moi, ne m’abandonne pas. Je sens que je vais succomber.

Comme je souffre. »

Je disais cela lorsque mon doux Jésus, mieux qu’une tendre mère, a tendu ses bras vers moi pour me presser contre lui et, unissant ses larmes aux miennes, toute bonté, il me dit :

 

Ma pauvre fille, tes douleurs sont les miennes et Je souffre avec toi.

Alors, courage, abandonne-toi en moi et tu trouveras la force de les supporter Celle qui s’abandonne à moi devient comme un enfant élevé par sa mère qui

l’emmaillote pour le renforcer dans ses membres,

le nourrit de son lait,

le porte dans ses bras,

l’embrasse, le caresse.

S’il pleure, elle mêle ses larmes à celles de son enfant. La maman est la vie de son enfant.

Oh ! si le petit enfant n’avait pas sa maman, comme il lui serait difficile de grandir sans personne pour le nourrir de son lait, sans langes, sans avoir quelqu’un pour le réchauffer.

Il deviendrait malade, faible, et ne survivrait que par miracle !

 

Telle est l’âme qui vit abandonnée dans mes bras. Elle a son Jésus qui est pour elle plus qu’une mère.

 

*Je la nourris du lait de ma grâce.

*Je l’emmaillote avec la lumière de ma Volonté, ce qui lui donne des forces et la confirme dans le bien.

*Je la tiens serrée contre moi pour qu’elle ne sente que mon amour et les ardents battements de mon Cœur.

*Je la berce dans mes bras.

Si elle pleure, je pleure avec elle.

 

Tout cela pour qu’elle sente ma vie plus que la sienne. Elle grandit avec moi et Je fais avec elle ce que Je veux.

Mais celle qui ne vit pas abandonnée en moi vit pour elle-même, isolée, sans lait,

sans personne pour veiller sur son existence.

 

Celle qui vit abandonnée en moi

*trouve un refuge dans ses souffrances,

*l’endroit où se cacher pour que personne ne la touche.

Et si on devait vouloir la toucher, Je saurai comment la défendre.

Car ceux touchent celle qui m’aime font plus que me toucher moi-même.

 

Je la cache en Moi

Et Je jette dans la confusion ceux qui veulent frapper celle qui m’aime. J’aime tellement celle qui vit abandonnée en Moi

-que Je fais d’elle le plus grand des prodiges, capable d’étonner le ciel tout entier.

 

Et Je confonds ainsi ceux qui croyaient pouvoir la frapper

-en les couvrant de confusion et d’humiliation.

 

À toutes les douleurs que nous connaissons,

n’ajoutons pas cette souffrance qui serait la plus douloureuse : de ne pas vivre abandonnée en Moi, et Moi en toi, ma fille.

Laissons-les parler et faire ce qu’ils veulent, pourvu qu’ils ne touchent pas à notre union. Personne ne peut entrer

-dans nos secrets,

-dans les abysses de mon amour,

ni me faire obstacle dans ce que Je veux faire avec ma créature.

 Vivons dans une Volonté une, et tout ira bien entre toi et Moi.

 

Puis Il ajouta avec un amour encore plus tendre :

 

« Ma bienheureuse fille, mon Fiat est le soutien de toute la Création.

 

Tout dépend de lui. Il n’est rien qui ne soit animé par sa puissance. Sans mon Fiat, toutes les choses, et les créatures elles-mêmes,

ne seraient rien d’autre que des peintures ou des statues inanimées,

incapables de générer, de faire croître et de reproduire un bien quelconque.

 

Pauvre création, en l’absence de ma Volonté ! Et pourtant, Elle n’est pas reconnue.

Quelle souffrance !

Être la vie de toute chose et se sentir étouffé dans les choses que nous avons créées parce qu’on ne Nous connaît pas !

Quelle amertume !

-Si ce n’était pas par amour, et

-si nous étions capables de changer,

nous retirerions notre Volonté de toutes les créatures et de toute chose. Et tout serait réduit à rien.

 

Mais nous sommes immuables et nous savons avec certitude

-que notre Volonté sera connue, voulue, aimée, et

-que chacun la gardera plus que sa propre vie,

nous attendons – avec l’invincible patience que notre Divinité peut avoir et supporter

que notre Volonté soit reconnue.

 

Et c’est avec Justice et avec notre plus haute sagesse. Car nous ne faisons jamais de choses inutiles.

 

Si nous faisons quelque chose,

-c’est parce que nous voulons y trouver notre avantage,

-c’est-à-dire,

pour recevoir la gloire et l’honneur de toutes nos œuvres,

-même de la plus petite fleur des champs.

 

S’il n’en était pas ainsi, nous serions comme un Dieu

-qui ne saurait pas apprécier ses œuvres

-ni leur donner leur juste valeur.

 

Ainsi, c’est notre Justice que notre Volonté soit connue comme étant la Vie de toute chose afin que nous obtenions le dessein pour lequel Nous avons créé toute la Création.

 

Tu dois savoir que lorsque la créature veut faire notre Volonté et entre en elle, cette créature devient réhabilitée dans notre Volonté.

La créature est réhabilitée en sainteté, en pureté, en amour.

Et elle ressuscite dans la beauté et le dessein dans lequel nous l’avons créée. Elle perd le mal de la volonté humaine et commence la vie du bien.

Lorsque ma Volonté voit que l’âme veut vivre avec Elle,

ma Volonté fait comme celui qui a une horloge qui s’est arrêtée :

il tire sur la chaîne et l’horloge se remet en marche pour marquer les heures et les minutes, et servir de guide durant la journée de l’homme.

 

De la même manière, ma Volonté,

-voyant l’homme arrêté par la volonté humaine dans la voie du bien, lorsqu’elle entre dans l’homme, elle lui donne la chaîne divine.

De telle sorte que tout son être, humain et spirituel, sent

- la vie nouvelle et

la vertu de la chaîne divine dont il est investi,

et qui court

-dans son esprit, dans son cœur, en toute chose, avec une force irrésistible qui est sainte et bonne.

 

Cette chaîne marque les minutes et les heures éternelles de la vie divine dans l’âme.

Et, oh ! comme l’âme court en tout ce qui est divin ! Nous réhabilitons l’âme en toute chose.

Nous la faisons courir partout dans l’immensité de notre mer. Nous lui faisons faire et prendre ce qu’elle veut.

Et bien qu’elle ne puisse pas embrasser complètement notre immensité,

-même si elle vit dans notre mer, l’âme s’en nourrit.

 

Elle revêt les vêtements royaux de notre Vouloir. Dans notre mer,

-elle trouve son repos, la chaste étreinte de son Jésus, son amour réciproque,

-elle partage ses joies et ses peines et continue à grandir dans le bien.

 

Ma Volonté devient pour elle sa vie, sa passion prédominante. Notre chaîne la fait si bien courir qu’elle en arrive

-à former pour elle-même son petit palais royal dans notre mer, qui sera habité par la Sacro-Sainte Trinité

-qui aime cette créature fortunée et

-qui la comble toujours de grâces et de dons nouveaux.

 

Aussi, que la vie dans notre Fiat soit chère à ton cœur

-pour que nous trouvions en toi les joies et la gloire de toute la Création, le dessein pour lequel nous l’avons créée.

 

 

Ma pauvre existence ressent le besoin extrême de vivre dans le divin Vouloir. Les amertumes et les souffrances qui m’enveloppent sont si nombreuses qu’elles semblent vouloir m’arracher du divin Fiat

Je ressens alors plus que jamais le besoin de vivre en lui.

 

Mais en dépit de tous mes efforts pour vivre abandonnée dans ses bras, je ne peux m’empêcher de me sentir amère, hébétée et troublée

-par toutes ces agressions et ces souffrances qui m’entourent, au point de ne plus pouvoir continuer.

« Mon Jésus, ma céleste Maman, aidez-moi.

Ne voyez-vous pas que je suis sur le point de succomber ? Si vous ne me prenez pas dans vos bras,

si vous ne continuez pas à m’inonder des vagues de votre divin Vouloir, je tremble à la pensée de ce qui va m’arriver.

Oh ! ne me quittez pas, ne m’abandonnez pas à moi-même dans ce triste état. »

 

Je pensais cela lorsque mon toujours aimable Jésus accourut pour me prendre dans ses bras . Toute bonté, Il me dit :

Ma bonne fille, courage.

 

N’aie pas peur. Je ne peux ni ne veux t’abandonner. Il y a les chaînes de ma Volonté qui m’attachent à toi

Elles me rendent inséparable. Pourquoi craindre de sortir de ma Volonté ?

 

Tout comme tu es entrée dans ma Volonté par un acte ferme et décidé

de vouloir vivre en Elle, il faudrait pour en sortir un autre acte ferme et décisif.

 

Tu ne l’as pas fait et jamais ma fille ne le fera, n’est-ce pas ? Je veux que tu ne te laisses pas troubler

Car cela te fait perdre ta couleur et ta fraîcheur

Cela diminue ta force et te fait perdre la vivacité de la lumière du Fiat.

 

Mon amour demeure réprimé et ton attention faiblit.

Et bien que tu sois dans ma Volonté, c’est comme si tu étais dans une maison dans laquelle tu ne veux pas faire ce que tu devrais faire,

c’est-à-dire la décorer, l’ordonner et lui donner toute la magnificence qui convient.

 

Ainsi, parce que tu es troublée dans ma Volonté,

-tu ne veilles pas à recevoir mon acte créateur et opérant. Tu es comme dans un état de paresse. Mais, courage.

Puisque tu souffres à cause de Moi,

Nous te gardons dans notre Volonté comme une petite malade.

 

Je suis le premier à souffrir avec toi parce que ce sont mes souffrances Et Je souffre plus que toi.

Je suis pour toi un infirmier. Je t’aide, Je te fais un lit de mes bras, Je place autour de toi mes souffrances pour te fortifier.

Notre Maman Reine accourt pour tenir sur son sein sa petite fille malade.

 

Et puisque celle qui a agi dans mon Vouloir a été la porteuse de gloire et de joie

pour le ciel tout entier, tous accourent vers notre petite malade : les anges et les saints pour l’aider et voir à ses besoins.

Dans notre Volonté, les choses étrangères et qui ne nous concernent pas ne peuvent entrer.

Les souffrances elles-mêmes doivent être nos souffrances.

Sinon, elles ne trouvent pas le chemin pour entrer dans notre Volonté. Alors, courage. Ce que Je veux c’est que tu sois en paix.

 

Combien de fois, sous la pression de cruelles souffrances,

-J’ai été moi aussi rendu malade.

Et les anges accouraient pour me soutenir.

 

Mon Père céleste lui-même, en me voyant dans d’atroces souffrances, accourait pour Me prendre dans ses bras et calmer les gémissements de mon Humanité.

Ma Mère, combien de fois n’est-elle pas tombée malade dans mon Vouloir

en voyant les souffrances de son Fils, au point de se sentir mourir elle-même. Je courais pour la soutenir, la presser contre mon Cœur pour qu’elle ne succombe pas. Ainsi, c’est le courage et la paix que Je veux.

Ne te tourmente pas autant, et Je penserai à tout.

 

Puis Il ajouta :

Ma fille, tu ne connais pas encore

tout le bien que la créature reçoit en vivant dans ma Volonté,

la grande gloire qu’elle donne à son Créateur.

 

Chaque acte que la créature accomplit en Elle est un appuie

-sur lequel Dieu peut appuyer sa puissance d’Amour et de Sainteté.

Plus il y a d’actes répétés par cette créature, plus nous lui faisons confiance et

plus nous pouvons y appuyer ce qui est à nous.

 

Parce que notre Volonté est là qui donne la capacité et la force à la créature

-de recevoir ce que Nous voulons donner.

Par contre, si nous ne trouvons pas notre Vouloir , ni ses actes répétés en Lui,, nous ne trouvons pas où nous appuyer nous-mêmes.

 

Cette créature ne possède

-pas la force, la capacité ni l’espace capables de recevoir nos dons,

-ni la grâce que nous puissions avoir confiance en elle.

 

Pauvre créature sans notre Volonté ! Elle est une véritable citadelle

-sans portes,

-sans sentinelles pour la défendre, exposée à tous les dangers.

Et si nous voulions donner, ce serait exposer nos dons et notre vie elle-même à des dangers inutiles. Et ce serait essuyer des offenses et des ingratitudes, qui nous contraindraient à changer les dons et les grâces en châtiments.

 

Car tu dois savoir que lorsque la créature veut notre Volonté, Nous mettons nos intérêts en jeu.

Nous n’agissons jamais à notre détriment.

Nous assurons en premier lieu nos intérêts et notre gloire, puis nous agissons.

 

Autrement, ce serait comme si nous ne nous intéressions

ni à notre sainteté

ni à nos dons

ni à ce que nous faisons,

comme si nous ne connaissions pas nous-mêmes

-notre puissance

-ni ce que nous pouvons faire.

Qui a jamais commencé une entreprise sans mettre d’abord ses intérêts en sécurité?

Personne. Ce qui peut arriver, c’est qu’en raison d’un malheur dans son entreprise,

il puisse subir des pertes

Mais ayant d’abord pensé à mettre ses intérêts en sûreté,

ils lui serviront à ne pas descendre à une condition inférieure et il pourra maintenir son état.

 

Par contre, s’il n’avait pas mis ses intérêts en sûreté, il pourrait être réduit à mourir de faim.

C’est pourquoi nous voulons la créature dans notre Volonté. Parce que nous voulons mettre nos intérêts en sécurité.

Ce que nous donnons : amour, sainteté, bonté et tout le reste.

 

Notre Vouloir se charge de faire que tout nous soit retourné en actes divins. Nous donnons de l’amour divin et la créature nous donne de l’amour divin.

 

Notre Volonté

-transforme la créature en notre sainteté et bonté, et

-fait en sorte qu’elle nous donne des actes saints et bons.

Ses actes ressemblent aux nôtres parce que notre Volonté les rend tels. Et lorsque nous recevons de la créature ce qui est à Nous,

rendu divin par notre Fiat,

-notre Intérêt est en sûreté,

-notre Amour est en fête,

-notre Gloire triomphe.

Et nous préparons de nouvelles surprises d’amour, de dons et de grâces.

 

Lorsque nous retrouvons notre intérêt, plus rien d’autre n’a d’importance. Nous donnons avec une telle abondance que les cieux en sont stupéfaits.

 

 

Mon petit voyage dans le divin Vouloir continue,

bien qu’il me semble que ce soit avec difficulté et pas à pas.

 

Mais mon doux Jésus semble en être satisfait pourvu que je ne sorte pas de son Fiat. Je peux dire que je suis réellement malade à cause des si nombreux incidents douloureux de ma pauvre existence.

Alors, Il se contente du peu que je fais.

 

Mais Il ne cesse de me pousser et de m’encourager en me parlant des nouvelles surprises de son Vouloir pour que je continue mon envol.

C’est pourquoi, visitant ma petite âme, Il me dit :

 

Bienheureuse fille de ma Volonté,

combien Je désire que l’âme vive dans notre divin Vouloir.

 

Je suis si heureux lorsque l’âme répète ses actes dans mon Vouloir que Je lui prépare

-des dons nouveaux,

-des grâces nouvelles,

-un amour nouveau,

-une connaissance nouvelle,

pour qu’elle connaisse toujours davantage ma Volonté, et pour lui faire apprécier et estimer la Demeure céleste, dans laquelle elle a eu le grand honneur de résider.

 

Aussi, quand elle aime, Je double mon nouvel amour.

Si elle me rend mon amour, Je reviens toujours avec un amour nouveau et des surprises nouvelles. Si bien que la créature se sent tellement inondée que, confuse, elle répète :

 Est-il possible qu’un Dieu m’aime à ce point ?

Et en disant cela, emportée par mon amour, elle revient m’aimer et à nouveau Je la surprends avec mon amour.

Une compétition amoureuse s’installe :

la petitesse humaine s’harmonise avec l’amour de son Créateur.

 

Cette créature ne m’aime pas seulement pour elle-même.

Elle ressent tellement mon Amour qu’elle m’aime pour tous et pour toutes choses.

Nous sentons que la créature nous aime

-en chaque pas,

-en chaque mouvement,

-en chaque pensée,

-en chaque parole et battement de cœur de toutes les créatures. Elle nous aime dans le soleil, dans le vent, dans l’air, dans la mer.

Il n’est rien en quoi elle ne nous aime pas.

Et combien nous nous sentons heureux et glorifiés

-que cette créature nous aime en tous et en toutes choses !

 

Ainsi, Nous n’aimons pas seulement cette créature d’un amour nouveau, mais toutes les créatures.

Il se produit de tels prodiges dans un seul Acte d’Amour dans ma Volonté que le ciel tout entier se presse pour être spectateur et profiter des nouvelles surprises de notre Amour.

Notre Divinité elle-même attend avec une joie indicible

-que la créature vienne dans notre Vouloir pour Nous aimer

 

afin que nous puissions

-faire une démonstration de notre amour et

-nous sentir aimés par tous

Ainsi, notre amour sort dans le champ pour faire son chemin.

 

Et non seulement il sort.

Mais lorsque la créature répète son acte dans notre Fiat, nous sortons également

notre Puissance,

notre Bonté,

notre Sagesse

auxquelles tous pourront prendre part.

 

Nous aurons la joie de voir des générations humaines investies

-de notre pouvoir nouveau,

-de notre bonté et

-de notre sagesse nouvelles.

 

 Que ne ferons-nous pas pour cette créature qui vit dans notre Vouloir ?

Nous en arrivons à lui donner le droit de juger avec Nous. Et si Nous voyons qu’elle souffre

parce que le pécheur doit subir des jugements rigoureux,

afin de ne pas la laisser souffrir, Nous adoucissons notre juste sévérité. Et cette créature nous fait donner le baiser de pardon.

 

Et pour la satisfaire, nous lui disons :

« Pauvre enfant, tu as raison. Tu es à Nous et tu fais également partie des autres. Tu ressens en toi tes liens avec la famille humaine.

Aussi, tu voudrais que nous pardonnions à tous. Nous ferons ce que Nous pouvons pour te satisfaire,

pourvu que la créature ne méprise pas ou ne rejette pas notre pardon. »

 

Cette créature dans notre Volonté est la nouvelle Pâque qui veut mettre son peuple en sécurité.

Oh ! comme nous sommes heureux d’avoir cette créature toujours avec Nous dans notre Vouloir !

Parce qu’à travers cette créature nous nous sentons plus enclins

-à faire preuve de miséricorde,

-à concéder des grâces,

-à pardonner les pécheurs les plus obstinés et

-à abréger les souffrances des âmes du purgatoire.

 

Pauvre fille !

Elle a une pensée pour chacun, une souffrance semblable à notre souffrance. Elle voit la famille humaine comme nageant dans notre Vouloir sans le reconnaître. ils vivent au milieu des ennemis dans la plus sordide misère.

 

Puis Il ajouta :

Ma fille, tu dois savoir

-que lorsque la créature reconnaît notre Volonté,

-qu’elle l’aime et veut faire sa vie en elle, cette créature s’épanche dans son Dieu

et Dieu s’épanche lui-même dans cette créature.

 

Avec cet épanchement mutuel, Dieu

fait sienne la créature,

la fait participer à tous ses actes,

se repose dans la créature,

la nourrit et la fait grandir toujours davantage dans ses actes.

 

Et la créature fait sien Dieu.

Elle sent partout sa Présence et prend son repos dans Celui

-qui l’aime et

-qui forme sa vie et la vie de toutes choses.

 

De plus, comme la créature accomplit son acte dans notre Fiat,

-nous sentons le lien de tous les êtres créés.

Dans cet acte, elle veut nous donner et nous faire trouver

-toutes les créatures et toutes choses.

 

Cette créature nous semble faire que tous les êtres nous rendent visite pour que

-tous Nous reconnaissent,

-tous Nous aiment, et

-tous fassent leur devoir envers leur Créateur.

Et cette créature se fait le substitut de tous, aime pour tous et en toute chose. Rien ne doit nous manquer en un seul acte accompli dans notre Vouloir.

Sinon, nous ne pouvons pas dire que c’est notre acte.

 

Notre Volonté, pour son décorum et son honneur, offre à la créature

tout ce que les autres créatures et toute la Création devraient nous rendre s’ils avaient la raison.

 

Si nous ne trouvions pas notre Volonté en ce que fait la créature, ainsi que toute la gloire, l’honneur et la réciprocité qui nous sont dus

-pour avoir donné la vie à tant de créatures et

-pour avoir créé tant de choses pour le maintien de ces vies, où pourrions-nous les trouver ?

 

Notre Volonté, qui est Vie et soutien de toute chose, diffusée en tous, est notre très grande gloire.

 

La créature qui vit en Elle lui fournit l’occasion de lui faire accomplir ce que chaque créature devrait nous donner

-en gloire et en réciprocité pour les avoir créées.

 

Nous savions que la créature était finie.

Sa petitesse ne pouvait pas nous donner l’amour ni la gloire complète.

 

Aussi, nous avons exposé notre Être divin et la puissance de notre Vouloir pour recevoir ce qui nous était dû.

Et la créature, en vivant dans notre Vouloir, était la garantie qu’elle nous aimerait et nous glorifierait pour tous.

 

Ainsi, il y a des droits que nous exigeons pour que la créature vive dans notre Volonté :

-des droits de Création, de Rédemption,

-des droits de puissance, de justice et d’immensité La créature ne peut pas le faire seule

à moins qu’elle ne le fasse unie avec notre Vouloir.

Et ainsi nous pouvons dire :

« La créature nous aime et nous glorifie comme nous le voulons et le méritons. »

Par conséquent, si tu veux nous donner toute chose et nous aimer pour tous, vit toujours dans notre Vouloir

Et nous trouverons toute chose en toi, et nos droits seront satisfaits.

 

 

Mon pauvre esprit se sent transporté dans la mer de la Divine Volonté par une force suprême.

Et j’ai beau la parcourir en tous sens, je n’arrive jamais à en faire le tour.

Elle est si immensément grande qu’il n’est pas permis à ma petitesse de la regarder ou de l’embrasser tout entière.

 

Et même s’il me semble y avoir marché, son immensité est telle que j’ai l’impression de n’avoir fait que quelques pas. J’étais émerveillée

Alors mon aimable Jésus m’a fait sa petite visite et Il m’a dit :

 

Ma bonne fille, mon immensité est inaccessible. La créature ne peut pas l’embrasser tout entière.

Et peu importe ce que nous donnons de ce qui est à nous, comparé à notre immensité, ce sont à peine quelques gouttes.

 

Sache qu’un seul acte de notre Volonté est si grand

-qu’il surpasse toutes les choses possibles et imaginables et

-qu’il enferme et embrasse en lui-même tous les êtres et toutes choses.

 

Aussi, lorsque la créature offre son acte et l’accomplit investi par notre Vouloir,  la gloire que nous recevons est si grande que son acte occupe toute la Création. Car la Création n’a pas la raison.

 

Tandis que l’acte dans lequel la créature nous fait agir

-possède la plénitude de la raison humaine, laquelle,

-investie par la raison divine,

surpasse le ciel, le soleil et toute chose.

 

Par conséquent, si notre gloire est grande,

-la réciprocité de l’amour que nous recevons semble incroyable et

-le bien que la créature reçoit est incalculable.

Lorsque la créature nous donne son acte et que nous le faisons nôtre,

chacun veut se donner soi-même à la créature :

-le soleil avec sa lumière,

-le ciel avec son immensité,

-le vent avec sa puissance et son empire.

 

Toutes les choses trouvent une place dans cet acte et veulent se donner Parce que leur Dieu vient pour être glorifié

avec la plénitude de la raison humaine dont elles sont privées.

 

Jésus gardait le silence et je me disais,

« Comment est-il possible que notre acte acquière tant de bien

-uniquement en entrant dans la Divine Volonté ? »

 

Jésus ajouta :

Ma fille, cela se produit d’une façon simple et presque naturelle. Parce que notre Être divin est très simple. De même que nos actes.

 

Tu dois savoir que tout ce que la créature devrait faire de bien a été

fait, -formé, et -nourri par notre divin Vouloir.

 

On peut dire que les actes de cette créature existaient, existent et existeront dans ma Volonté.

Ils s’y trouvent ordonnés et disposés. Chacun d’eux a sa place dans notre Vouloir.

De plus, ils sont premièrement formés en nous .

Puis, chacun en son temps, nous leur donnons le jour.

 

En entrant dans notre Vouloir, l’âme trouve toute chose comme lui appartenant déjà et que nous voulons qu’elle prenne.

 

Par conséquent,

les actes humains trouvent nos actes divins établis par nous pour cette âme.

Les actes humains se précipitent dans nos actes divins qui leur appartiennent déjà,

ils les transforment en eux-mêmes et s’y enferment,

ils les embrassent

et l’acte humain devient ainsi un acte divin.

Et comme notre acte divin est grand et immense, alors que l’humain est petit, il se sent dispersé dans le divin comme s’il avait perdu sa vie.

 

Mais ce n’est pas vrai.

La petite vie existe, la raison humaine s’est dispersée, elle est fermée. Elle s’est laissé occuper par la nôtre,

-pour son très grand honneur et

-pour notre très haute gloire.

Parce que nous avons donné ce qui est nôtre à la créature.

Et jouant avec le petit atome de la volonté humaine,

-nous accomplissons des prodiges d’amour, de sainteté et de gloire pour nous- mêmes, propres

-à étonner le ciel et la terre et

-à nous faire sentir payés de retour pour avoir créé la créature avec toute la Création.

 

Tu dois savoir que tout ce que la créature fait dans notre Volonté demeure écrit en lettres de lumière indélébiles dans notre Fiat.

Ce sont ces actes qui, avec leur valeur infinie,

-auront le pouvoir de donner le Royaume de notre Volonté à la créature. C’est pour cette raison que nous attendons que ces actes soient accomplis.

 

Ils nous donneront une telle réciprocité d’amour et de gloire, et aux vivants tant de grâces, que les parts entre le Créateur et la créature deviendront égales afin que notre Volonté soit capable de régner parmi la famille humaine.

 

Un acte dans notre Volonté est si grand qu’il nous permet de faire et de donner toute chose.

Ensuite Il ajouta :

 

Ma fille, lorsque l’âme entre dans notre Vouloir, elle trouve toutes les vérités

-que Je lui ai manifestées et

-qu’elle a connues concernant ma Divine Volonté.

 

Lorsque ces Vérités ont été manifestées à l’âme,

-elle a reçu la semence de chacune d’elles et

-elle sent qu’elle les possède.

Et lorsque l’âme entre dans notre Vouloir et sent ces Vérités en elle-même, elle les retrouve dans mon Fiat comme autant de reines qui,

-en lui prenant la main, la font monter en Dieu et se font connaître davantage en lui donnant une nouvelle lumière et de nouvelles grâces.

 

Ainsi, mes Vérités forment la montée pour aller à Dieu. Et Dieu, en voyant la créature monter dans ses bras,

ressent tant d’amour qu’Il descend dans la profondeur de la créature pour

-savourer ses vérités,

-la confirmer et l’instruire sur la façon dont elle doit développer sa vie dans les vérités qu’elle a connues.

On peut dire que l’âme et Dieu forment une société divine qui travaille de concert et

qui aime d’un seul amour.

Tu dois savoir que les actes accomplis dans mon Vouloir

-unissent les temps et forment un seul acte.

La distance entre eux n’existe pas.

Ils sont tellement identiques que bien qu’ils soient innombrables, ils n’en forment qu’un .

Lorsqu’elle agit dans mon Vouloir, l’âme aime, adore, et unit les temps.

Les actes se trouvent unis entre eux avec les actes que l’Adam innocent

accomplissait lorsqu’il aimait et agissait dans les champs divins de notre Fiat.

Ils s’incorporent avec les actes et l’amour de la Céleste Reine

Et ils vont jusqu’à s’incorporer avec les actes et l’amour de notre Être suprême.

Ces actes ont le pouvoir de s’identifier avec tous et de prendre partout leur place d’honneur. Là où est ma Volonté, ils peuvent dire : « C’est là notre place. »

 

Ces actes accomplis dans notre Vouloir sont dotés d’une valeur divine. Chacun possède un bonheur nouveau, une joie nouvelle.

Si bien que la créature se forme

-des joies innombrables,

-des satisfactions et des bonheurs sans fin dans ses actes, assez pour se former un paradis de délices et de béatitudes

-en plus de ce que son Créateur lui donnera.

Et cela comme de manière innée. Parce que lorsque ma Volonté opère,

que ce soit en nous ou dans la créature,

Elle fait surgir la plénitude de ses joies et de ses délices Et elle investit ce qu’Elle opère.

Possédant par nature ses mers de joies toujours nouvelles et infinies, ma Volonté ne peut pas opérer

si Elle ne génère pas des joies et des délices nouveaux.

 

Ainsi, tout ce que l’âme accomplit dans mon Vouloir acquiert, en vertu de se Vouloir,

-la nature des joies célestes,

-l’inséparabilité de tout bien.

 

Et elle peut dire : «J’ai formé moi-même un paradis pour moi-même parce que le divin Fiat a opéré avec moi.»


 

Mon vol dans le divin Vouloir continue.

Faute de quoi j’aurais d’ailleurs l’impression de tuer moi-même mon âme. Dieu m’en préserve ! D’ailleurs, comment puis-je vivre sans Vie ?

Je pensais ensuite aux vérités que Jésus m’avait dites concernant sa Divine Volonté, comme si je voulais créer des doutes et que je ne comprenais pas bien. Je me disais :

« Est-il possible d’arriver à vivre à ce point dans le divin Vouloir ? » Mon bien-aimé Jésus, me surprenant, toute bonté, me dit :

 

Ma bienheureuse fille, ne sois pas étonnée.

Ma Volonté a le pouvoir de faire arriver la créature là où Elle veut, pourvu que ce soit ensemble.

Tu dois savoir que son Royaume sera formé et établi sur les vérités que ma Volonté a manifestées.

Plus elle manifeste de vérités,

plus son Royaume sera magnifique, beau, majestueux et surabondant de biens.

 

Mes vérités formeront

-le régime, les lois,

-la nourriture,

-la puissante armée, la défense et la Vie même de celle qui vivra en lui.

 Chacune de mes vérités assumera son office distinct :

-l’une sera un maître,

-une autre un père aimant ,

-une autre encore une très tendre mère qui, afin de ne pas exposer son enfant au danger, le porte dans son sein, le berce dans ses bras, le nourrit de son amour et l’habille de lumière.

En somme, chaque vérité sera porteuse d’un bien particulier.

 

Vois-tu quelle sera la richesse du Royaume de ma Volonté après avoir dit tant de Vérités ?

Il me déplaît que tu ne sois pas attentive à tout écrire.

 

Car il leur manquera alors un bien puisque les créatures recevront en fonction de ce qu’elles connaissent.

La Connaissance apportera

-la Vie,

-la Lumière et

-le Bien que possède cette connaissance.

Il est presque impossible de posséder un bien sans le connaître.

Ce serait comme s’il nous manquait

-des yeux pour voir,

-une intelligence pour comprendre,

-des mains pour agir,

-des pieds pour marcher,

-un cœur pour aimer.

 

 La première chose que fait la connaissance est de donner des yeux

pour que la créature ne continue pas à être une pauvre aveugle.

Et en se faisant voir par la créature, la connaissance se fait comprendre

afin que la créature désire le Bien et la Vie que la connaissance veut lui donner.

 

De plus, la connaissance de ma Vérité se fait elle-même

-actrice et -spectatrice

pour transmettre sa Vie dans la créature.

 

Tu dois savoir que les actes accomplis dans mon Vouloir sont inséparables, mais très distincts entre eux, distincts

-en sainteté,

-en beauté,

-en amour et

-en sagesse.

Ils porteront l’insigne de la sacro-sainte Trinité en Qui,

-si les Personnes divines sont distinctes, elles sont inséparables.

Leur Volonté est une, tout comme leur Sainteté, leur Bonté, et ainsi de suite.

Ainsi, ces actes seront inséparables et distincts.

Ils renfermeront en eux-mêmes l’insigne de la Suprême Trinité,

-Une et Trois,

-Trois et Une.

Plus encore, ils posséderont la Suprême Trinité qui sera leur Vie.

 

Ces actes seront notre très grande gloire et celle du ciel tout entier en voyant dans ces actes notre vie divine multipliée

autant de fois que d’actes accomplis par la créature dans notre divin Vouloir.

 

Je me disais alors :

« Comment peut-on savoir si l’on vit dans le divin Vouloir ? »

 

Mon doux Jésus ajouta : Ma fille, c’est facile.

Tu dois savoir que lorsque mon divin Fiat règne dans l’âme,

-Il a son acte opérant et continu, et

-Il ne sait pas être sans rien faire.

-Il est Vie, et cette Vie doit respirer, se mouvoir, palpiter et se faire sentir.

Elle doit être l’acte premier qui agit La créature

-se sent sous son Empire et

-suit ses actes, presque dans un mode continuel dans le divin Vouloir. Ainsi, la continuité est un signe certain que l’on vit dans mon Vouloir.

Avec cette continuité, la créature ressent le besoin

-de son souffle,

-de son mouvement,

-de la divine aptitude.

Si la créature interrompt ses actes continus,

elle sent qu’il lui manque la Vie, le mouvement et toute chose.

 

Et cette créature poursuit alors immédiatement ses actes continus.

Parce qu’elle sait qu’il lui en coûtera beaucoup si elle ne poursuit pas ses actes. Il lui en coûtera la Vie divine.

Et celle qui l’a déjà possédée ne la laisse pas s’échapper facilement.

 

Sais-tu ce qu’est cette opération de la créature dans le divin Vouloir ? C’est la manifestation de la Vie de ma Volonté dans la créature.

Parce que seule ma Volonté a la vertu de ne pas cesser ses actes continus.

Si elle pouvait s’arrêter, ce qui ne peut pas être, tous les êtres et toutes choses deviendraient comme paralysés et sans vie.

La créature ne possède pas par elle-même cette vertu d’opération continue.

 

Mais unie à mon Vouloir, elle a la vertu, la force, la volonté et l’amour pour le faire.

Ma Volonté sait

-comment changer les choses pourvu que la créature se laisse conduire et posséder par elle!

-comment opérer ses changements au point que la créature ne se reconnaît plus elle-même,

si la mémoire de sa vie passée demeure elle aussi distante.

 

Et il y a un autre signe.

Afin de régner, lorsque ma Volonté voit que l’âme est disposée,

-elle place d’abord un baume sur sa volonté et sur ses souffrances, avec un air de paix.

Ensuite elle forme là son trône.

Par conséquent, celle qui vit dans ma Volonté possède

-une force qui jamais ne faiblit,

-un amour qui en n’aimant personne aime tout le monde en Dieu d’un amour vrai.

 

A combien de sacrifices elle s’expose elle-même pour tous et pour chacun en particulier ! Pauvre enfant, elle est la vraie martyre et victime de tous !

 

Et, oh ! combien de fois en la voyant souffrir,

Je la regarde avec tendresse et compassion et, pour l’encourager, Je lui dis :

« Mon enfant, tu as subi le même sort que Moi.

Pauvre enfant, courage ! Ton Jésus t’aime encore plus ! »

 

Et parce qu’elle se sent aimée davantage par Moi, elle sourit dans ses souffrances et s’abandonne dans mes bras.

 

Ma fille,

pour connaître et posséder ce que ma Volonté sait faire, il faut être en Elle. Sinon, les créatures n’y comprendront pas le premier mot.

 

 

 

 

Il me semble que le divin Vouloir est à l’intérieur et à l’extérieur de moi dans l’acte de me surprendre lorsque je suis sur le point

de faire mes petites actes,

de dire mon petit « Je t’aime »,

pour investir mes actes de sa Lumière et les faire siens.

Son attention est si admirable et inimitable qu’elle dépasse tout entendement.

 

Si la créature n’est pas attentive à lui donner ses petits actes, oh ! comme Il souffre !

Oh ! comme je voudrais moi aussi être aussi attentive que Lui pour ne rien me laisser échapper afin que nous puissions nous surprendre l’un l’autre !

Je pensais cela. Alors mon doux Jésus visita ma petite âme Plein d’ amour Il me dit :

 

Ma bienheureuse fille, mon Vouloir est le spectateur de l’âme qui veut vivre en Lui. Il attend

-qu’elle aime pour aimer avec elle.

-qu’elle agit, pour devenir acteur et spectateur.

Mon Vouloir est dans l’attente continuelle de tous les actes de la créature

pour les investir,

pour en devenir acteur de les faire siens.

 

Tu dois savoir que lorsque l’âme entre dans ma Volonté, elle trouve

-la Sainteté de Dieu qui investit son âme,

-la Beauté divine qui l’embellit,

-son Amour qui la transforme en Dieu,

-sa Pureté qui la rend si pure qu’elle ne se reconnaît plus elle-même,

-sa Lumière qui lui donne la ressemblance divine.

Oh ! combien ma Volonté a le pouvoir de changer le sort humain !

C’est pour cette raison que ma Volonté devient la spectatrice qui veut accomplir son œuvre. Car elle a préparé de toute éternité ce qui doit être fait pour cette créature.

 

Elle ne veut pas être réprimée dans son mouvement incessant.

Elle en arrive à enfermer cette créature dans son mouvement éternel

-pour recevoir et donner

afin de ne pas avoir à souffrir d’attendre.

 

Parce que si celle qui vit dans sa Volonté ne vit pas avec Elle, Elle ne le tolère pas.

Si Elle ne sent pas cette âme dans son mouvement divin,

-sa Sainteté lui semble divisée,

-son  Amour entravé et étouffé.

 

C’est pourquoi nous avons ce petit champ divin où nous pouvons déployer notre œuvre : celle qui vit dans notre Fiat.

Notre Volonté nous administre les matériaux adaptables pour nous faire réaliser les plus belles œuvres.

Nous voulons travailler dans le petit champ de l’âme, nous voulons y trouver la matière de notre Sainteté.

Parce que nous ne mettons jamais nos saintes mains dans la boue humaine.

Pour accomplir nos plus belles œuvres, nous voulons trouver

-être attirés par notre Pureté,

-être ravis par notre Beauté et notre Amour qui nous oblige à opérer.

 

Seule notre Volonté peut nous fournir ces matières divines malléables que Nous modellons, créant des œuvres à éblouir le Ciel et la terre.

Dans la créature où il n’y a pas notre Vouloir , nous sommes contraints à ne rien faire.

Parce que Nous ne trouvons pas les bonnes matières

Et même s’il y a quelques bons actes, ils ne le sont qu’en appararences. Parce qu’ils sont gâtés par

l’ estime de soi ,

la gloire,

des intentions tordues.

 

Ainsi Nous refusons d’opérer dans cette créature

Parce que nous mettrions nos plus belles œuvres en danger.

Nous commençons d’abord par nous mettre en sûreté, puis nous opérons.

 

Tu dois savoir que

-plus la créature accomplit d’actes dans notre Vouloir,

-plus elle entre en Dieu,

-plus nous agrandissons le petit champ dans notre sein divin,

-plus nous pouvons accomplir de belles œuvres et

-plus nous pouvons donner de ce qui est à Nous.

 

La créature se trouve ainsi toujours dans l’acte croissant de notre Vie divine. Notre Amour aime tellement la créature.

 

Il la porte dans nos bras et nous fait dire continuellement :

« Nous te faisons à notre image et à notre ressemblance. » Et notre amour nous fait élever la créature avec

-notre Souffle divin,

-notre Sainteté,

-notre Puissance et

-notre Bonté.

Nous la regardons et nous voyons

-notre Reflet,

-notre Sagesse et

-notre Beauté enchanteresse.

Comment est-il possible d’être sans cette créature si nous sommes liés par nos prérogatives divines ?

 

Si elle possède nos choses, c’est pour nous aimer.

Et afin de payer ses dettes pour tout ce que Nous lui avons donné, elle nous donne continuellement ce que Nous lui avons donné.

 

Mieux encore, en vivant dans notre Vouloir,

la créature a reçu de nous la vertu de pouvoir produire la Vie, et non des œuvres. Parce qu’en donnant notre sainteté, notre amour et tout le reste,

nous donnons la vertu génératrice qui génère continuellement

-la vie de sainteté,

-la vie d’amour,

-la vie de lumière, de bonté, de puissance, de sagesse.

Et cette créature nous les offre,

-elle Nous en entoure et

-elle ne finit jamais de Nous rendre transformé en Vie ce que Nous lui avons donné.

 

Et, oh ! quelle satisfaction, quelle fête, quelle gloire de voir revenir vers Nous tant de Vies qui nous aiment, qui glorifient notre sainteté !

 

 Elles font écho à notre Lumière, à notre Sagesse et notre Bonté.

 

Les autres créatures, tout au plus, peuvent nous donner

-des œuvres de Sainteté et d’Amour,

-mais non pas de Vie.

 

C’est uniquement à celle qui vit dans notre Vouloir

-qu’est accordé le pouvoir de former tant de Vies avec ses actes. Parce qu’elle a reçu de nous la vertu génératrice

-de pouvoir générer autant de vies qu’elle veut

afin de pouvoir nous dire : Vous m’avez donné la Vie, je vous donne la Vie.

 

Vois-tu alors la grande différence ?

 La vie parle. Elle n’est pas sujette à finir. Elle peut générer. Tandis que les œuvres ne parlent pas, ne génèrent pas,

et sont sujettes à la dispersion.

 

Ainsi,

-ce que celle qui vit dans notre Vouloir est capable de nous donner, et

-comment elle est capable de nous aimer, personne ne peut y parvenir.

 

Car quelle que soit la grandeur des œuvres que les créatures qui ne vivent pas dans le divin Vouloir pourraient accomplir,

elles ne seraient toujours que

-des petites gouttes d’eau comparées à la mer,

des petites lumières comparées au soleil.

 

Un seul « Je t’ aime » par cette créature laisse derrière lui

-tout l’amour de toutes les autres créatures réunies.

Ce « Je t’ aime », si petit soit-il,

-marche, court, embrasse et

-s’élève au-dessus de tout.

Il vient dans nos bras

-pour nous embrasser et

-pour nous caresser mille et mille fois,

-pour nous dire tant de belles choses sur notre Amour.

Il se réfugie dans notre sein et nous l’entendons toujours nous dire :

 « Je t’ aime, je t’ aime, je t’ aime, Vie de ma vie. Vous m’avez générée et je vous aimerai toujours. »

 

Quoi qu’elle fasse, elle forme la Vie.

Si elle accomplit des actes bons et saints, en possédant la vie de notre Volonté, la créature génère la Vie de notre Bonté et de notre Sainteté.

Et en venant dans nos bras, ses actes nous parlent de l’histoire de notre Bonté et de notre Sainteté. Et, oh ! combien de belles choses elles nous disent !

Avec combien de grâce elles nous parlent de notre Bonté, de la hauteur et de la grandeur de la Sainteté que nous possédons !

 

Elles n’arrêtent jamais de dire combien nous sommes bons et saints.

Se jetant dans notre sein divin, elles pénètrent dans les lieux intimes les plus cachés pour apprendre encore plus à quel point nous sommes bons et saints Elles y restent pour continuer à louer combien nous sommes bons et saints.

 

Et, oh ! comme il est beau d’entendre notre divine histoire racontée par une volonté humaine unie à la nôtre, qui lui suggère ce qu’est son Créateur !

En somme, si elle veut nous glorifier, elle génère la vie de notre gloire et nous raconte notre gloire.

Si elle admire notre puissance, notre sagesse et notre beauté,

elle ressent en elle-même la vie de nos divines qualités et nous raconte combien nous sommes puissants, sages et beaux.

 

Elle nous dit : Vie de ma vie, je t’ai connue et je ressens le besoin de parler de toi et de te raconter notre divine histoire.

Ces vies sont notre plus grande gloire, notre longue génération, inséparables de nous.

Elles sont toujours en mouvement.

Elles ont toujours quelque chose à dire sur notre Être suprême. Et une vie n’attend pas l’autre :

si l’une vient, une autre la suit , et une autre encore. Elles ne finissent jamais.

 

 Notre contentement est complet, le dessein de la Création est réalisé :

 avoir la compagnie de la créature qui nous connaît.

 

Et tandis qu’elle est avec nous pour notre plaisir, nous la faisons grandir dans notre ressemblance. Qui n’aimerait pas la compagnie de celle qui lui appartient ? Bien plus encore,

nous aimons la compagnie de la créature parce que nous sommes la vie de sa vie.

Aussi, notre douleur fut immense lorsqu’Adam, notre premier fils, sortit de notre Vouloir pour faire sa volonté.

Le pauvre perdit la vertu génératrice de générer les Vies divines avec ses actes. Tout au plus pouvait-il encore faire des œuvres, mais non des vies.

 

Uni à notre Vouloir, il avait la vVertu divine en son pouvoir Elle pouvait former autant de vies qu’il voulait avec ses actes.

 

Ce qui lui est arrivé est comparable

-à une mère stérile à qui il n’a pas été accordé le pouvoir de générer, ou

-à une personne qui veut réaliser une œuvre et possède un fil d’or. Cette personne se sépare du fil d’or. Elle va même jusqu’à le piétiner.

Ce fil d’or rejeté, c’est ma Volonté comme vie

qui a été remplacée par le fil de sa volonté que l’on peut appeler un fil de fer.

 

Pauvre Adam !

Il ne pouvait plus accomplir des œuvres en or,

-revêtues par le soleil étincelant de mon Vouloir. Il devait se contenter

-de réaliser des œuvres en fer, et

-même de sales œuvres pleines de passions.

Le sort d’Adam a subi un tel changement qu’il en était presque méconnaissable. Il descendit dans des abîmes de misères.

La force et la lumière n’étaient plus en son pouvoir.

 

Avant le péché, dans tous ses actes, notre image et notre ressemblance grandissaient en lui parce que c’était une tâche que nous assumions dans l’acte de sa création, et

parce que nous voulions

-maintenir notre tâche,

-maintenir en vigueur notre parole créatrice à travers ses propres actes,

-le garder toujours avec nous et être en communication continuelle avec lui.

 

C’est pourquoi notre souffrance était grande. Si dans notre omniscience il n’était pas apparu que notre Volonté allait régner comme vie dans les siècles à venir,

-ce qui était comme un baume sur notre intense souffrance,

en raison de notre douleur, -nous aurions réduit à rien toute la Création.

 

Car si notre Volonté ne règne pas, la Création n’est plus pour nous d’aucune utilité. Elle ne servait plus que la créature.

Alors que nous avions créé toutes choses pour qu’elles nous servent Nous et elles.

Aussi, prie pour que ma Volonté revienne comme vie. Et toi, sois sa victime.


 

Je suis sous les vagues éternelles du divin Vouloir. Il veut toujours se donner aux créatures.

Mais Il veut que la créature le veuille aussi.

Le divin Vouloir ne veut pas être un intrus qui se fait trouver dans la créature sans qu’elle le sache.

Il veut qu’on le cherche.

Il veut donner à la créature son baiser d’Amour. Alors, comme un conquérant chargé de cadeaux,

Il entre dans la créature et la comble de ses dons.

 

Je pensais à cela.

Mon doux Jésus ressentait le besoin de confier ses secrets à sa créature et Il me dit :

 

Ma bienheureuse fille, mon Vouloir veut donner.

Mais il veut trouver la disposition de la créature pour déposer ses dons. La disposition est comme la terre entre les mains du fermier :

-peu importe la quantité de semences qu’il possède,

-sans avoir de terre où les semer, il ne pourra jamais planter.

 

Si la terre avait la raison et elle n’était pas disposée à recevoir ses semences, le pauvre fermier aurait l’impression

que les semences avec lesquelles il voulait enrichir la terre lui sont rejetées en plein visage.

Telle est ma Volonté.

Elle veut donner, mais si

-elle ne trouve pas l’âme disposée,

-elle ne trouvera pas d’endroit où placer ses dons.

À son grand désespoir, elle aura l’impression qu’ils lui sont rejetés en plein visage.

Et si elle voulait parler à l’âme, elle la trouverait sans oreille pour se faire entendre.

 

Ainsi, la disposition

-prépare l’âme,

-ouvre les portes divines,

-donne l’ouïe, et

-met l’âme en communication.

L’âme entend la disposition avant ce que mon Vouloir veut donner. De telle sorte qu’elle aime et attend ce qu’elle doit recevoir.

Si elle n’est pas disposée, nous ne donnons rien.

Parce que nous ne voulons pas exposer nos dons à l’inutilité.

 

La disposition est comme la terre pour le fermier,

-qui se soumet à ce que le fermier veut faire.

Elle se laisse travailler, sarcler, et elle met en sûreté dans ses sillons la semence

-qu’il veut lui donner.

 

C’est la même chose avec notre Être suprême. Si nous trouvons la disposition,

nous faisons nos travaux et nous préparons la créature en la purifiant.

De nos mains créatrices, nous préparons l’endroit

où placer nos dons et former nos plus belles œuvres.

Mais si l’âme n’est pas disposée, malgré toute notre puissance, il n’y a rien que nous puissions faire.

Parce que son intérieur est obstrué par des pierres, des épines et de viles passions.

Et comme l’âme n’est pas disposée, elle ne nous permet pas de les enlever.

 

Combien de sainteté part ainsi en fumée en raison du manque de disposition !

De plus, si elle n’est pas disposée, l’âme ne s’adapte pas à vivre dans notre divin Vouloir. Elle a même l’impression que notre Vouloir n’est pas pour elle.

La sainteté de notre Vouloir renverse la créature,

-sa Pureté lui fait honte, sa Lumière l’aveugle. Mais si l’âme est disposée,

-elle se jette dans les bras de notre Vouloir et

-elle nous laisse faire ce que nous voulons avec elle.

Elle est comme un tout petit enfant qui reçoit nos œuvres avec tellement d’amour que nous en sommes ravis.

 

Notre Vouloir, que fait-il ?

Il répand son mouvement divin.

Avec ce mouvement divin, l’âme trouve toutes nos œuvres en action. Elle les embrasse, les investit de son petit amour.

Elle trouve ma Conception et ma Naissance en action.

Et non seulement je la laisse faire, mais j’y trouve tant de plaisir que je me sens payé de retour pour être né sur la terre.

Parce que je trouve une âme qui renaît avec moi.

Mais cette âme va encore plus loin.

Le mouvement divin qu’elle possède la fait courir partout et trouver, comme une armée puissante,

-tout ce que mon Humanité a fait,

-mes larmes, mes paroles et mes prières,

-mes pas et mes souffrances.

Cette âme prend tout, embrasse et adore tout.

Il n’est rien de tout ce que j’ai fait qu’elle n’investisse de son amour. Et que fait-elle alors ?

Elle fait que tout lui appartient

Avec un charme et une manière infantiles,

-elle enferme tout dans son sein,

-elle s’élève jusqu’à notre Divinité,

-elle dispose tout autour de nous et

avec un transport d’amour, elle nous dit :

« Adorable Majesté, voyez combien de belles choses je vous apporte ! Tout est à moi.

Je vous apporte tout parce que tout cela vous aime, vous adore, vous glorifie en retour pour tout l’amour que vous avez pour Moi et pour nous tous. »

 

Ce mouvement divin que mon Vouloir place dans la créature qui vit en Lui est la Vie nouvelle qu’elle reçoit.

Avec ce mouvement, elle a un droit sur tout. Ce qui est à nous est aussi à la créature.

C’est pour cette raison qu’elle peut tout nous donner. Et, oh ! combien de surprises elle nous fait !

Elle a toujours quelque chose à nous donner.

Avec ce mouvement divin, elle a la vertu de courir partout.

Un instant, elle nous apporte la Création pour nous aimer tout comme nous l’avons aimée dans toutes les choses créées.

Un autre moment, elle nous apporte toutes les créatures qui nous aiment pour nous aimer pour tous et avec tous.

Une autre fois, elle nous apporte tout ce que j’ai fait lorsque j’étais sur terre

afin de pouvoir nous dire : Je vous aime comme vous vous aimez vous-mêmes.

 

Cette créature n’arrête jamais.

Il semble qu’elle ne peut pas vivre sans nous faire de nouvelles surprises d’amour.

Elle veut pouvoir nous dire :

« Je vous aime, je vous aime toujours. »

Et nous appelons cette créature notre joie, notre bonheur perpétuel.

Parce qu’il n’y a pas de plus grande joie pour nous que l’amour continu de la créature.

 

Car tu dois savoir qu’un seul acte accompli dans notre Vouloir

est plus qu’un soleil qui se lève.

Celui-ci avec sa lumière, investit toute la terre, la mer, les fontaines, et le plus petit brin d’herbe n’est pas oublié.

Tout est revêtu de lumière.

De la même manière, un acte accompli dans notre Vouloir

court, cherche, investit toutes choses,

forme son manteau d’argent resplendissant en dehors et à l’intérieur des créatures.

Ainsi parées il les apporte devant notre adorable Majesté

-pour qu’elles nous prient dans notre Volonté

-avec des voix de lumière et d’amour qui parlent pour tous.

Et plaçant un doux enchantement sur nos pupilles divines,

elle nous fait voir toutes les créatures habillées de notre divine Lumière.

Et nous exaltons le pouvoir de notre Fiat

-qui, avec la puissance de sa lumière,

sait comment cacher les misères humaines et les convertir en lumière.

 

On ne refuse rien à un de ses actes

parce qu’il a le pouvoir de nous donner toutes choses et de compenser pour tout.

 

En entendant cela je me disais :

« Si une créature vivant encore sur terre et qui vit dans le divin Vouloir peut faire tant de choses avec un seul acte,

que ne pourront pas faire les Bienheureux dans le ciel qui vivent dans la vie éternelle ? »

Et mon doux Jésus ajouta :

 

« Ma fille,

il y a une grande différence entre les Bienheureux et l’âme qui est encore sur la terre.

 

Les Bienheureux n’ont rien à ajouter.

Leur vie, leurs actes et leur volonté sont restés fixés en nous et ils peuvent dire :

« Notre jour est accompli. »

Il ne leur est pas accordé de faire plus.

Nous pouvons tout au plus leur donner des joies nouvelles et un amour nouveau.

Mais pour la personne qui vit encore sur la terre, son jour n’est pas fini. Et si elle veut, et qu’elle vit dans notre Vouloir, elle peut opérer

-des prodiges de grâces et de lumière pour le monde entier, et

-des prodiges d’amour pour son Créateur.

C’est pour cette raison que toute notre attention va vers l’âme qui vit encore sur la terre.

Parce que notre œuvre continue encore. Elle n’est pas terminée.

Et si l’âme s’y prête, nous accomplissons

-des œuvres comme jamais auparavant,

-des œuvres si belles qu’elles stupéfient le ciel et la terre.

 

C’est pourquoi notre souffrance est grande, lorsque nous trouvons une âme voyageuse

qui ne se prête pas à nous laisser faire les très belles œuvres que nous voulons accomplir.

 

Combien d’œuvres commencées et non terminées ! D’autres soudainement interrompues.

 

Car nous ne pouvons accomplir nos œuvres avec une inatteignable beauté

-que dans notre Vouloir et

-pour celle qui vit en Lui.

Parce que notre Vouloir nous administre les matériaux adaptables pour faire ce que nous voulons.

 

En dehors de notre Vouloir, nous ne trouvons pas

-la lumière suffisante,

-ni l’amour qui s’élève,

-ni le divin matériau.

Nous sommes contraints de nous croiser les bras sans pouvoir aller de l’avant. Et combien ne vivent pas dans notre Vouloir !

 

De plus, pour la créature qui vit encore sur la terre, il y a la monnaie du mérite qui circule.

Et notre image divine, qui possède une valeur infinie,

est imprimée dans tous ses actes animés par notre Vouloir.

 

Ainsi, lorsqu’elle le veut, elle a la monnaie pour nous payer ce qu’elle veut.

C’est pourquoi notre œuvre et notre intérêt sont pour les âmes qui vivent encore sur terre. Parce que c’est un temps de conquêtes.

Alors qu’au ciel, il n’y a plus d’acquisitions, mais uniquement la joie et le bonheur.

 

Je faisais ma ronde dans les actes que le divin Vouloir avait faits par amour pour nous.

Il me semble qu’ils voulaient que soit reconnu dans ce qu’Il a fait

-combien ils nous a aimés et

-combien ils nous aiment encore d’un amour qui ne finit pas.

 

Et je me disais :

« Quel bien est-ce que je fais en retournant toujours dans les actes du divin Vouloir ? »

Me surprenant, mon toujours aimable Jésus, toute bonté, me dit :

 

Ma bienheureuse fille, tu dois savoir que tout ce que nous avons fait,

-aussi bien dans la Création que dans la Rédemption,

n’était rien d’autre que former la dot de nos biens et de nos œuvres pour les créatures.

Celle qui entre dans notre Vouloir

-vient prendre possession de sa dot,

-la reconnaître et

-l’aimer.

 

Lorsque cette créature parcourt notre Vouloir pour connaître l’immensité de la dot

-que son Créateur lui a constituée,

cette créature forme ainsi son jour dans le temps.

Elle forme alors autant de jours qu’elle fait de rondes et de marches dans notre Vouloir

-pour le connaître et l’aimer.

C’est pour cette raison que je lui ai donné cette grande dot

-quelle peut recevoir et connaître dans le temps Parce qu’elle forme ainsi ses jours qui seront les jours

-qui couronneront le jour éternel d’éternité qui ne finit jamais.

 

Par conséquent,

-plus elle fait de rondes dans mon Vouloir,

-plus elle forme de jours qui la rendront plus riche et plus glorieuse dans le ciel.

 

Et si la créature ne prend pas soin

-de reconnaître,

-de posséder et

-d’aimer

cette grande dot,

elle sera une pauvre malheureuse qui vit dans la misère, forcée de mourir de faim

-alors qu’elle possède tant de biens.

 

Ce serait comme pour un père qui fait don de ses grandes richesses à son fils,

lequel ne cherche pas à les connaître ni à les posséder pour jouir de la dot que son père lui a laissée.

Malgré toute cette dot que ce fils pourrait posséder,

il n’est pas considéré comme riche parce qu’il ne s’occupe pas de ses biens. I l est pauvre.

Et on peut dire qu’il a perdu la noblesse du père, comme s’il n’était pas un fils légitime. Quelle souffrance ce serait pour ce pauvre père si riche et qui voit son fils pauvre,

couvert de haillons et mendiant son pain.

Ce fils, s’il en avait le pouvoir, ferait mourir son père de douleur.

 

C’est dans cet état que se trouve notre Être suprême.

Tout ce que nous avons créé est une dot que nous laissions à la créature pour

-la rendre heureuse et riche,

-lui faire connaître qui nous sommes, combien nous l’avons aimée et tout ce que nous avons fait pour elle.

Par conséquent, celle qui ne fait pas sa ronde dans nos œuvres

-ne les reconnaît pas,

-ne les possède pas, et

-ne forme pas le mérite de ses jours dans le temps. N’est-ce pas là une grande douleur pour nous ?

Aussi, viens toujours dans nos œuvres. Plus tu viendras,

plus tu les reconnaîtras, plus tu les aimeras et

plus tu auras le droit d’en prendre possession.

 

De plus, chaque acte accompli dans ma Volonté est un messager de paix qui part de la terre et vient jusqu’au ciel apporter la paix entre le ciel et la terre.

 

Chaque parole dite sur mon Vouloir apporte le lien de paix.

Le premier Bien que reçoit celle qui vit en Lui est le lien de paix entre elle et nous.

Elle se sent comme embaumée de notre paix divine. Avec ce lien de paix, elle ressent en elle-même la vertu d’agir comme artisane de paix entre le ciel et la terre.

Tout est paix en elle. Ses paroles, ses regards, ses mouvements sont pacifiques. Oh ! combien de fois, avec une seule parole, elle met la paix entre nous et les créatures !

Un seul de ses doux et pacifiques regards nous blesse et nous fait changer en grâces les flagellations !

 

Par conséquent, tous ses actes ne sont que

-des liens de paix,

-des messagers pacifiques qui apportent le baiser de paix des créatures à Dieu, et de Dieu aux créatures.

 

Plus la créature vit dans notre Volonté, plus elle pénètre dans notre famille divine, plus elle acquiert nos manières,

plus elle en vient à connaître nos secrets et nous ressemble davantage, plus nous l’aimons,

plus elle nous aime et nous met en condition de toujours lui donner

-de nouvelles grâces,

-de nouvelles surprises d’amour.

Nous la gardons dans notre maison comme faisant partie de notre famille. Nous pouvons dire :

« Elle mange à notre table et dort sur nos genoux. »

 

Vivre sans cette créature est pour nous impossible.

Notre Vouloir nous lie de telle manière qu’il nous rend la créature aimable et attrayante,

de telle sorte que nous ne pouvons pas être sans elle ni elle sans nous.

 

Ensuite il ajouta :

Ma fille, notre désir que la créature vive dans notre Vouloir est grand.

Nous nous trouvons dans la condition d’une pauvre mère qui ressent le besoin de donner naissance et ne peut pas.

Elle n’a pas d’endroit où placer son enfant

-ni personne pour le recevoir

-ni à qui le confier. Pauvre mère, comme elle souffre !

 

Notre Être suprême se trouve dans un tel état.

Nous ressentons le besoin de nous générer nous-mêmes, mais où allons-nous nous mettre ?

 

Si notre Volonté n’est pas la vie de la créature, il n’y a pas de place pour nous. Nous n’avons personne à qui nous confier ni personne pour nous nourrir, Nous ne trouvons pas l’escorte nécessaire à notre adorable Majesté.

Et comme notre Très Sainte Trinité est toujours dans l’acte de générer,

-ces naissances demeurent réprimées en nous

-alors que nous voulons générer notre divine Trinité dans les créatures.

 

Mais comme elles ne vivent pas dans notre Vouloir,

il n’y a personne pour recevoir notre divine génération.

 

Quelle souffrance de nous voir enfermés en nous-mêmes

sans pouvoir déployer le grand bien que notre génération éternelle peut faire aux créatures ! Notre Volonté embrasse toute chose.

Et celle qui vit en Elle, en formant ses actes, se fait ainsi la messagère de tous. Si elle aime, elle nous apporte l’amour de tous.

Si elle adore, à nous apporte l’adoration de tous. Si elle souffre, elle satisfait pour tous.

Un seul acte dans notre Vouloir doit surpasser, enfermer et embrasser tous les êtres et toutes choses.

Et cette âme en arrive au point de se faire porteuse de notre Être suprême. Parce que nous ne sortons jamais hors de notre Vouloir.

Et quiconque vit en lui peut nous enclore en chacun de ses actes pour nous apporter où il veut,

-aux créatures pour nous faire connaître,

-à toute la Création pour nous dire :

« Voyez combien je vous aime, puisque j’en arrive à vous apporter à vous- mêmes. »

 

Nous nous trouvons dans les conditions où la sphère du soleil se trouve elle- même, qui ne sort jamais de l’intérieur du cercle de ses rayons.

Et ses rayons descendent jusqu’à terre pour tout revêtir, même la plus petite plante. Sa sphère, de la hauteur où elle se trouve, ne sort jamais de sa lumière.

Elle marche avec elle et fait ce que font ses rayons.

 

Nous sommes ainsi.

Nous sommes les porteurs de notre Volonté et notre Volonté est porteuse de nous-mêmes. Nous sommes la vie une

Quiconque vit en elle se fait porteur de notre Être divin

Nous nous faisons nous-mêmes porteurs de la petite volonté humaine.

Nous aimons tellement cette créature qu’elle forme

-notre victoire et -la très grande joie de voir notre Volonté accomplie en elle.

 

 

La mer du divin Vouloir murmure toujours et forme ses plus hautes vagues pour attaquer les créatures.

-tantôt de lumière,

-tantôt d’amour,

-tantôt d’une beauté ravissante et

-à un autre moment encore avec des gémissements.

Parce qu’elle veut avoir sa petite place dans les créatures et vivre en elles. L’amour du divin Vouloir est inexprimable.

Il en viendrait à des excès.

Il utiliserait toutes ses stratégies d’amour à condition

-d’avoir la liberté de vivre dans la créature et

-de nous y faire vivre dans son Fiat !

J’en étais surprise et mon aimable Jésus me dit :

 

Fille de ma Volonté, tu ne sais pas

jusqu’où va notre Amour et

ce que nous ferons pour que la créature vive dans notre Volonté. C’est l’apogée de la Création.

Si Nous ne le faisons pas, nous pouvons dire

-que notre œuvre n’est pas accomplie et

-que nous n’avons pas fait ce que nous savons et pouvons faire.

 

Nous pouvons dire

que nous n’avons encore rien fait en comparaison de ce qui nous reste à faire.

 

Tu dois savoir que de toute éternité il était établi par notre Divinité

-que nous ferons de nous-mêmes autant de vies

que de choses que nous avons créées et d’actes que la créature fera dans notre Volonté.

 

Étant donné que notre Être est supérieur à tout, il est juste qu’il surpasse dans ses Vies

le nombre de toutes les choses créées et de tous les actes de la famille humaine.

Mais si la créature ne vit pas dans notre Volonté,

nous ne pouvons pas former notre Vie dans ses actes. Il nous manque la matière divine pour le faire.

Nous n’avions pas d’endroit où placer notre Vie.

Et puis, à quoi bon former ces Vies si personne ne veut les recevoir, les connaître et les aimer ?

 

Tu vois donc qu’il s’agit de l’acte le plus beau, le plus puissant et le plus sage ?

Puisqu’Il s’agit d’exposer nos Vies que nous avons déjà générées dans notre sein.

Nous ne pouvons pas les laisser sortir parce que notre Vouloir ne règne pas. Et crois-tu que ce soit peu de chose ce qui manque au grand œuvre de la Création ?

 

C’est l’acte le plus intéressant, le point culminant dans lequel la Création.

Tous les actes seront enveloppés d’une beauté si rare, et d’une gloire si grande, qu’en comparaison

-la beauté dont Nous les avions dotée et

-la gloire qu’ils nous ont données

dans le passé ne sont que de petites gouttes.

 

Ma fille, oh ! combien nous soupirons après cela ! Combien notre amour tressaille, gémit et délire

-en attendant que la créature vive dans notre Vouloir !

Et comme nous savons que bien des choses manqueront à la créature

-pour que ses actes puissent nous être utiles à former notre vie,

Nous sommes disposés à continuer notre œuvre afin de suppléer pour tout.

 

En chacun de ses actes, nous mettrons

-notre Amour, notre Sainteté, notre Bonté et notre Beauté

afin que rien ne manque de ce qui est nécessaire pour former notre Vie. Nous allons ainsi nous générer et nous reproduire nous-mêmes.

Et, oh ! quel échange d’Amour, de Sainteté et de Bonté nous aurons !

Nous serons heureux dans le doux enchantement de notre Beauté.

 

Comment pourrions-nous ne pas aspirer à ce qu’elle vive dans notre Vouloir ? Nous n’aurons

-pas seulement la créature,

-mais notre Vie elle-même générée dans ses actes.

 

Et alors que nous aurons la Joie d’avoir une de nos Vies,

-une autre suivra et une autre encore selon les actes que fera la créature.

 

Au moment où elle commencera son acte, Nous y participerons et nous deviendrons nous-mêmes les acteurs et les spectateurs de notre propre Vie. Ma fille, quelle Joie, quel Bonheur

-de pouvoir nous former nous-mêmes,

-d’avoir une créature qui nous connaît et qui nous aime, et

-de pouvoir posséder en elle notre Palais royal !

 

Et quel grand bien possédera la créature ! Sa petite sainteté restera dans la nôtre,

son petit amour restera dans le nôtre,

sa bonté et sa beauté resteront dans les nôtres, de telle sorte que

si elle accomplit un acte saint, elle aura notre Sainteté en son pouvoir.

Si elle aime, elle aimera avec notre Amour, et ainsi de suite ;

Ses actes s’élèveront de l’intérieur de nos actes . Parce que ce qui est fait dans notre Vouloir

¨-ne sort pas de nous et

ne sort pas non plus de nos actes.

 

Ainsi, cette créature nous aimera toujours et nous nous sentirons toujours aimés. Elle grandira toujours en sainteté, en beauté et en bonté.

Elle acquerra toujours de nouvelles connaissances de son Créateur parce qu’elle le sentira palpiter dans ses actes.

Ma Volonté se fera révélatrice.

Elle dira à la créature des choses toujours nouvelles sur notre Être divin pour lui permettre d’apprécier toujours plus notre Vie qu’elle possède.

La connaissance

-fait surgir un amour nouveau,

-communique d’autres variétés de notre beauté, et

-ne cessera jamais de dire à la créature des choses nouvelles, de la nourrir de ce que nous sommes.

 

Cette heureuse créature se sentira

prise dans le filet de notre amour,

investie par notre lumière et par l’enchantement de notre beauté.

 

Et nous serons tellement ravis de son amour que nous prendrons refuge dans cette créature -pour l’aimer et

-pour donner un exutoire à notre amour.

Nous l’embellirons au point de nous faire subir l’enchantement d’une si rare beauté.

 

Nous pouvons ainsi appeler toutes les autres choses des petites gouttes en comparaison de la créature qui vit dans notre Vouloir.

Aussi, sois attentive.

u me donneras la plus grande satisfaction qui soit et tu me rendras heureux si tu vis dans ma Volonté.

 

Après quoi je continuais à penser au grand bien de la Vie dans le divin Vouloir.

Mon doux Jésus reprit :

 

Ma fille, ce bien est si grand que je sens notre vie palpitante vivre dans cette créature.

Nous n’avons plus besoin de paroles pour nous comprendre. Notre souffle dans le souffle de la créature est parole qui

-investit l’être humain et

-le transmue en notre parole.

La créature sent que notre Parole parle

-dans son esprit,

-dans ses œuvres et

-dans ses pas.

Et la vertu de notre parole créatrice l’investit de telle sorte que notre parole

se fait sentir dans les fibres les plus intimes de son cœur et

change la créature elle-même en parole.

 

Ma parole devient en elle nature.

Ne pas faire ce que je dis et ce que je veux serait

comme si mon Verbe allait contre lui-même, ce qui ne peut pas être.

 

Ainsi, pour celle qui vit dans mon Vouloir, Je suis Parole

-dans son souffle,

-dans son mouvement,

-dans son intelligence,

-dans son regard, en toute chose.

 

Si bien qu’en se sentant fusionnée et trempée dans ma parole,

-sans avoir entendu le son de ma voix, elle s’émerveille et dit :

« Combien je sens ma nature changée en sa parole Mais je ne sais pas quand Il m’a parlé. »

 

Jésus répondit : « Ne sais-tu pas que Je parle à chaque instant ?

 

Même si tu ne m’entends pas Je parle, sachant que lorsque tu rentreras dans la petite chambre de ton âme, tu trouveras et prendras le don de ma Parole.

Mes paroles ne s’envolent pas

Elles restent dans la nature humaine et transforment cette créature.

Il y a une telle union et une telle transformation entre celle qui vit dans notre Vouloir et Nous,

-que Nous nous comprenons sans parler,

-et que Nous parlons sans paroles.

 

Et c’est le plus grand don que Nous puissions faire à la créature :

-parler avec le souffle, avec le mouvement.

 

Cette créature est tellement identifiée à Nous

que Nous agissons avec elle comme avec Nous-mêmes.

 Notre Être divin est entièrement Parole et Voix

 

Mais lorsque nous le voulons, nous ne laissons personne nous entendre. Aussi, sois attentive et laisse-toi guider en toute chose par mon Vouloir.


 

Le vol dans le divin Vouloir continue. .

ll semble que dans toutes les choses naturelles et spirituelles

le divin Vouloir veut se faire trouver et dire avec un amour indescriptible :

Je suis ici. Faisons-le ensemble. Ne le fais pas seule.

Sans moi, tu ne saurais pas comment le faire comme moi je le fais. Je resterais dans la souffrance d’être mis de côté.

Toi tu resterais dans la souffrance de ne pas avoir dans tes actes la valeur d’un acte de la Divine Volonté. Je pensais à cela .

Alors mon doux Jésus, répéta sa petite visite et toute bonté, Il me dit :

 

Ma bienheureuse fille, ma très sainte Humanité était la dépositaire de ma Divine Volonté. Il n’y avait pas un seul acte, grand ou petit,

dans lequel mon Humanité,

-se faisant comme un voile, ne cachait pas en toute chose mon divin Fiat,

-même dans mon souffle et dans mon mouvement.

 

Je n’aurais pas su comment respirer ni agir si Je ne l’avais pas eue en moi. Mon Humanité me servait de voile pour cacher

-ma Divinité.

-et le grand prodige du travail de mon Vouloir dans tous mes actes.

S’il n’en avait pas été ainsi, personne n’aurait été capable de m’approcher.

 

Ma Majesté et la radieuse lumière de ma Divinité aurait tout éclipsé. Ils auraient tous été renversés et auraient fui loin de moi.

 

Qui aurait jamais osé me causer la moindre peine ?

Mais J’aimais la créature et Je ne suis pas venu sur la terre pour faire étalage de ma Divinité, mais de mon Amour.

Je voulais donc me cacher sous le voile de mon Humanité

-pour fraterniser avec l’homme,

-pour faire ce que je faisais,

au point de lui permettre de me causer des souffrances inouïes et même la mort.

 

À présent, la créature qui s’unit à mon Humanité,

-dans tous ses actes et toutes ses souffrances, désirant trouver ma Volonté pour la faire sienne,

-brise le voile de mon Humanité et

-trouve dans mes actes le fruit, la vie, et les prodiges que J’ai accomplis en Moi. Et elle reçoit comme sa Vie ce que J’ai fait en Moi.

Et mon Humanité

-lui servira de Soutien et de Guide,

-elle sera comme un Maître pour la façon de vivre dans ma Volonté, de telle sorte que Je m’aurai Moi-même sur la terre,

-qui continuera à agir sous un voile pour cacher ce que ma Volonté veut faire.

 

Au contraire, celles qui me cherchent sans mon Vouloir, ne trouveront

-que mon voile et

-non la Vie de mon Vouloir.

Celle-ci ne pourra pas produire les prodiges

que mon Vouloir a opérés sous le couvert de mon Humanité.

C’est toujours ma Volonté qui sait comment cacher dans la créature

-les plus grands prodiges,

-les soleils les plus radieux,

-les merveilles encore inconnues,

comme en chacune de mes Humanités sur la terre.

 

Mais, hélas, Je les cherche et ne les trouve pas

Parce qu’il n’y a personne qui recherche ma Volonté avec fermeté.

 

Mon cher Jésus garda le silence et je pensais à ce qu’il venait de me dire. Je comprenais que tout ce que Jésus avait fait, dit et souffert était porteur du divin Vouloir.

Et reprenant la parole, Il ajouta :

 

Ma bonne fille,

non seulement mon Humanité cachait ma Divinité et ma Volonté de façon spéciale, mais toutes les choses créées les cachaient également.

Et la créature elle-même est un voile

qui cache notre Divinité et notre adorable Volonté.

Le ciel est un voile qui cache notre immense Divinité, notre fermeté et notre immuabilité.

La multiplicité des étoiles cache les multiples effets que notre immensité, notre fermeté et notre immuabilité possèdent.

Oh ! si l’homme, sous la voûte azurée, pouvait voir notre Divinité dévoilée, sans les voiles de ce bleu qui nous couvre et qui nous cache !

La petitesse de la créature serait écrasée par notre Majesté Elle marcherait en tremblant sous le regard continu

d’un Dieu pur, saint, fort et puissant.

 

Mais parce que nous aimons l’homme, nous restons sous un voile et nous lui fournissons ce dont il a besoin, mais secrètement.

 Le soleil est un voile qui cache notre inaccessible lumière, notre radieuse Majesté.

 

Nous devons faire un miracle pour restreindre notre lumière incréée afin de ne pas frapper l’homme de terreur.

Voilés par cette lumière que nous avons créée,

-nous nous approchons de la créature,

-nous l’embrassons et

-nous la réchauffons.

 

Nous étendons ce voile de lumière jusque sous ses pas, à sa droite et à sa gauche, et par-dessus sa tête.

Nous allons jusqu’à remplir ses yeux de lumière

Oh ! si seulement la délicatesse de sa pupille nous reconnaissait !

 

Mais non, tout est en vain !

Elle prend le voile de lumière qui nous cache

Et nous demeurons le Dieu inconnu au milieu des créatures. Quelle souffrance !

 

 Le vent est un voile qui cache notre empire.

L’air est un voile qui cache la vie continuelle que nous donnons aux créatures.

 

 La mer est un voile qui cache notre pureté, notre consolation et notre repos divins.

Son murmure cache notre amour continu.

Lorsque nous voyons que la créature ne nous écoute pas,

-nous formons de très hautes vagues pour causer un tumulte

afin qu’elle nous reconnaisse et parce que nous voulons être aimés.

 

 Dans tous les biens qu’il reçoit, notre Vie est là, voilée, qui s’offre à l’homme.

Notre Divinité qui aime tant l’homme en arrive à se voiler même de la terre

afin de rendre la terre ferme et stable sous ses pieds pour qu’il ne vacille pas.

 

Même

dans l’oiseau qui chante,

dans les plantes qui fleurissent, dans la variété de saveurs des fruits, notre Divinité se voile

-pour offrir à l’homme nos joies et

-pour le faire profiter des délices innocents de notre Être divin.

Et que dire des prodiges d’Amour

dans lesquels nous sommes voilés et cachés en l’homme !

Nous nous voilons

-dans son souffle,

-dans son battement de cœur,

-dans son mouvement,

-dans sa mémoire, son intellect et sa volonté.

 

Nous nous voilons

-dans sa pupille,

-dans sa parole,

-dans son amour.

Oh ! quelle souffrance de ne pas être reconnus ni aimés ! Nous pouvons dire :

« Nous vivons dans l’homme et nous le portons. Nous nous faisons porter par lui

ILn’y a rien qu’il puisse faire sans nous.

 

Et pourtant, nous vivons ensemble sans nous connaître ! » Quelle souffrance !

S’il nous connaissait, la vie de l’homme serait le plus grand prodige

-de notre amour et

-de notre omnipotence!.

 

Sous les voiles de notre Divinité, nous ne ferions qu’offrir à l’homme

-notre Sainteté, notre Amour,

en le couvrant de notre Beauté pour lui faire goûter nos délices.

 

Mais puisqu’il ne nous reconnaît pas,

il nous considère comme un Dieu loin de lui.

Si nous ne sommes pas reconnus, nous ne pouvons pas donner. Ce serait comme donner nos biens à un aveugle.

Et l’homme est contraint de vivre

sous le cauchemar de ses misères et de ses passions.

 

Pauvre homme qui ne nous connaît pas,

-ni dans les voiles qui nous cachent en lui,

-ni dans les voiles de toutes les choses créées.

 

Il ne fait que s’éloigner de notre Vie et du dessein pour lequel il a été créé. Souvent, -incapable de supporter son ingratitude,

les biens que contiennent nos voiles se changent pour lui en châtiments.

 

Aussi,

 Reconnais en toi que tu n’es rien d’autre qu’un voile qui cache ton Créateur

afin

-de pouvoir recevoir et

-que nous puissions t’administrer notre Vie divine dans tous tes actes.

 Reconnais notre Vie divine dans les voiles de toutes les choses créées

afin qu’elles t’aident à recevoir un si grand bien.

 

Après quoi je faisais ma ronde dans les actes du divin Vouloir. Combien de surprises dans ce saint Vouloir !

De plus, il attend la créature pour la mettre au courant de ses œuvres,

-pour lui faire savoir combien il l’aime et

-pour lui faire don de ce qu’il fait.

Il ressent la frénésie de toujours donner sans jamais s’arrêter.

Et il se contente de recevoir en échange le petit « Je t’aime » de la créature.

 

J’en arrivais alors à la Conception de ma Maman Reine. Que de merveilles ! Et mon doux Jésus reprit et me dit :

 

Ma bienheureuse fille, c’est aujourd’hui la fête de l’Immaculée Conception.

 C’est la plus belle et la plus grande fête pour nous, pour le ciel et la terre.

Dans l’acte d’appeler à partir de rien cette céleste créature,

Nous avons accompli des prodiges et des merveilles tels que le ciel et la terre en étaient comblés.

Nous avons appelé tout le monde, personne n’a été mis de côté, afin que chacun puisse renaître avec elle.

Ce fut ainsi la renaissance de tous et de toutes choses.

 

Notre Être divin débordait tellement que nous avons mis à sa disposition, dans l’acte de sa Conception,

-des mers d’amour, de sainteté et de lumière avec lesquelles nous pouvions

-aimer toutes les créatures,

-les rendre toutes saintes et

-leur donner à toutes la lumière.

La céleste petite sentait en elle un peuple innombrable renaître dans son petit Cœur.

 

Et notre paternelle bonté, qu’a-t-elle fait ?

Premièrement, Nous lui avons fait don de nous-mêmes afin d’avoir

le plaisir de l’accompagner, et

la joie qu’elle nous accompagne.

Ensuite, nous l’avons offerte en don à chaque créature.

Oh ! combien elle nous aimait et combien elle aimait toutes les créatures

-avec une intensité et une plénitude

telles qu’il n’est pas de lieu où son amour ne s’élève !

Toute la Création, le soleil, le vent, la mer, sont remplis de l’amour de cette sainte créature. Parce que la Création se sentait également renaître avec elle à une gloire nouvelle.

Mieux encore, la Création avait la grande gloire de posséder sa Reine. Si bien que lorsqu’elle prie

pour le bien de son peuple,

avec un amour auquel il n’est pas permis de résister, elle nous dit : « Adorable Majesté, rappelez-vous ce que vous m’avez donné. Je suis déjà à vous, et je suis à eux. Par conséquent, de droit, vous devez me le concéder. »

 

 

 

Je suis toujours dans les bras du divin Vouloir qui me montre tout. Il me dit : J’ai tout fait pour toi.

Mais je veux que tu reconnaisses à quels excès mon amour en est venu. » Mon esprit s’égarait. Mon toujours aimable Jésus qui veut toujours être le premier narrateur du Fiat et de ses œuvres, toute bonté, me dit :

 

Ma bienheureuse fille, faire connaître ce que nous avons fait pour les créatures est pour nous comme le retour de tout ce que nous avons fait. Mais à qui pouvons-nous le faire connaître ?

A celle qui vit dans notre Vouloir

 

Parce que notre Vouloir donne

la capacité de nous comprendre,

l’ouïe pour nous faire entendre

Elle transforme la volonté humaine pour qu’elle veuille ce que nous voulons lui donner.

 

Vois-tu alors dans quelle pénible condition nous mettent les créatures lorsqu’elles ne vivent pas dans notre Volonté ?

Elles font de nous un Dieu muet

-incapable de faire savoir combien il les aime et combien elles devraient nous aimer.

On peut dire que les communications entre le ciel et la terre sont rompues.

Tu dois savoir que tout a été créé pour en faire don aux créatures.

Chaque chose créée est porteuse du don et de l’amour avec lequel nous faisions ce don.

Mais sais-tu pourquoi ? La créature n’avait rien à nous donner

Nous l’aimons d’un amour suprême et nous voulons qu’elle ait quelque chose à nous donner

 

Ainsi nous l’avons comblée de nos dons comme s’ils étaient les siens. Parce que si l’on n’a rien à donner,

-la correspondance s’arrête,

-l’amitié est brisée et

-l’amour meurt.

C’est pourquoi celle qui vit dans notre Vouloir devient la dépositaire de toute la Création.

 

Et, quelle joie lorsqu’elle se sert de nos dons pour nous aimer et nous dire :

« Voyez-vous combien je vous aime ?

-Je vous donne le soleil pour vous aimer et

-je vous aime de l’amour avec lequel vous m’avez aimée dans le soleil. Je vous donne

-les hommages, les adorations de sa lumière, ses multiples effets pour vous aimer,

-son acte continu de lumière pour me diffuser partout et

pour mettre mon « Je vous aime » sur chaque chose que touche sa lumière ! »

 

Sais-tu alors ce qui se passe ? Nous voyons

-la lumière du soleil,

-tous ses effets,

-tous les lieux où pénètre sa lumière, ornés par

-le « Je vous aime »,

-les adorations et les hommages de la créature.

 

Mais il y a plus.

Le soleil porte en triomphe l’amour du Créateur et de la créature.

Ainsi, nous nous sentons unis dans le soleil par une seule Volonté et un seul amour.

Et si la créature veut nous aimer encore plus, elle nous dit hardiment :

« Vous voyez combien je vous aime ?

Mais ce n’est pas encore assez pour moi. Je veux vous aimer encore plus.

Alors j’entre dans votre inaccessible, immense et éternelle Lumière qui ne finit

jamais.

Et dans cette Lumière, je veux vous aimer avec votre amour éternel. »

 

Tu ne peux pas comprendre notre joie en voyant qu’elle nous aime

-non seulement dans nos dons,

-mais aussi en nous-mêmes.

 

Conquis par son amour,

-nous redoublons de dons en retour et

-nous nous abandonnons à elle pour être aimés,

non seulement de la manière dont nous aimons nos œuvres, mais ainsi que nous nous aimons nous-mêmes.

Et tout cela par amour pour la créature.

 

Et ainsi, la créature se sert de toutes les autres choses créées

-pour nous faire de nouvelles surprises d’amour en retour pour nos dons,

-pour maintenir la correspondance,

-pour nous dire qu’elle nous aime continuellement.

Et nous, qui ne savons pas recevoir sans donner, nous redoublons nos dons. Mais le plus grand don est de la voir portée dans les bras de notre Volonté.

 

Elle nous attire tellement que nous ne pouvons pas nous empêcher

-de parler de notre Être suprême et

-de lui donner une autre connaissance sur ce que nous sommes Ceci est le plus grand don que nous puissions faire.

il surpasse toute la Création.

 

Connaître nos œuvres est un don

Mais en nous faisant connaître, c’est notre Vie que nous donnons. C’est admettre la créature dans nos secrets.

C’est le Créateur qui fait confiance à la créature.

 

Vivre dans notre Vouloir, être aimés, cela est tout pour nous.

D’autant plus que l’amour de nous-mêmes forme notre nourriture continuelle. Mon céleste Père génère sans cesse son Fils parce qu’Il aime.

En me générant, il forme la nourriture qui nous nourrit.

Moi, son Fils, j’aime avec le même amour, et le Saint-Esprit procède Avec cela, nous formons d’autres nourritures pour nous nourrir.

Si nous avons créé la Création, c’est parce que nous aimons.

Et si nous la maintenons avec notre acte créateur et conservateur, c’est parce que nous aimons.

 

Cet amour nous sert de nourriture.

Si nous voulons que la créature nous connaisse dans nos œuvres et en nous-

mêmes, c’est parce que nous voulons être aimés. Nous nous servons de cet amour pour nous nourrir. Nous ne méprisons jamais l’amour.

Pourvu que ce soit de l’amour, il nous est utile, il nous appartient.

Notre amour apaise sa faim en étant aimé.

Ayant tout fait par Amour, Nous voulons que le ciel et la terre, et toutes les créatures, ne soient qu’amour pour nous.

 

Si tout n’est pas Amour, la souffrance entre.

Cela nous cause le délire d’aimer sans être aimés.

 

Notre Volonté est notre Vie. l’Amour est la Nourriture.

Vois à quelle noble et sublime hauteur nous voulons élever la créature Elle forme en elle-même la Vie de notre Volonté

Dans notre Fiat,

-toutes choses, les circonstances, les croix, l’air même qu’elle respire se convertiront pour elle en Amour afin de la nourrir.

 

Elle pourra dire : « La vie de votre Vouloir est à vous et elle est à nous. Nous nous nourrissons de la même nourriture. »

 

Nous voyons alors la créature grandir à notre image et à notre ressemblance. Et ce sont là nos vraies joies dans la Création, être capable de dire :

« Nos enfants nous ressemblent. »

 

Quelle ne serait pas la joie de la créature de pouvoir dire :

 « Je ressemble à mon Père céleste ! »

C’est pourquoi je veux que la créature vive dans mon Vouloir. Parce que je veux que mes enfants me ressemblent.

 

Si ces enfants ne reviennent pas dans mon Vouloir,

-nous nous trouvons dans la condition malheureuse d’un père noble et savant,

-capable d’instruire tout le monde.

Il est riche et doté d’une rare beauté.

Mais ses enfants ne lui ressemblent pas du tout. Ils sont déchus de la noblesse de leur père.

Ils sont pauvres, stupides, laids, sales au point d’en être dégoûtants. Le pauvre père se sent déshonoré dans ses enfants.

Il les regarde et ne les reconnaît presque plus. Il les voit aveugles, boiteux, malades

Ils en arrivent au point de ne même plus reconnaître leur père.

Ces enfants sont pour leur père une souffrance. Telle est notre situation. Ceux qui ne vivent pas dans notre Volonté

-nous déshonorent et sont pour nous une souffrance.

Comment peuvent-ils nous ressembler s’ils n’ont pas notre Volonté ?

 

Notre Volonté nourrit nos enfants avec notre propre nourriture qui forme en eux notre Sainteté. Ils sont alors embellis de notre beauté et ils acquièrent la grande connaissance de leur Père.

 

Notre Fiat parle dans sa lumière et leur raconte bien des choses au sujet de leur Père, jusqu’à ce qu’ils en deviennent amoureux ,au point de ne plus pouvoir vivre sans leur Père. Cela produit la ressemblance.

 

(4) Ma fille, sans ma Volonté, il n’y a

-personne pour les nourrir,

-personne pour les instruire,

-personne pour les former,

-personne pour les élever comme des enfants qui nous ressemblent.

 

Ils sortent de notre demeure et

-ne savent pas ce que nous faisons,

-ni qui nous sommes,

-ni combien nous les aimons ou ce qu’ils doivent faire pour nous ressembler.

 

Par conséquent, ils sont loin de notre ressemblance. Comment peuvent-ils être comme nous

-s’ils ne nous connaissent pas et

-s’il n’y a personne pour leur parler de notre Être divin ?

 

 

Mon pauvre esprit poursuit son chemin dans le divin Vouloir.

Oh ! combien le divin Vouloir est heureux de voir sa petite nouveau-née aller chercher ses actes afin de

-les connaître,

-de les embrasser,

-de les adorer,

-de les faire siens et

-de lui dire : « Combien vous m’avez aimée ! »

 

Je m’arrêtai ensuite à la descente du Verbe sur la terre. J’étais prise de pitié en le voyant seul.

Mon doux Jésus, avec une inexprimable tendresse, me surprit et me dit :

Ma très chère fille, tu te trompes.

La solitude vient de l’ingratitude humaine.

Mais pour ce qui est du divin, nos œuvres m’accompagnaient et ne me laissaient jamais seul.

Tu dois également savoir que le Père et le Saint-Esprit sont descendus avec moi. Alors que Je demeurais avec eux dans le ciel, ils sont descendus avec moi sur la terre.

Nous sommes inséparables.

Nous ne pourrions pas nous séparer, même si nous le voulions. Nous pouvons tout au plus nous bilocaliser.

Et tandis que nous avons notre trône dans le ciel, nous formons notre trône sur la terre,

mais sans jamais nous séparer.

Le Verbe (la Parole) peut bien prendre la partie opérative, mais le Père et le Saint-Esprit participent toujours..

De plus, lorsque je suis descendu du ciel,

dans l’acte de ma descente du ciel, tous firent partie de mon cortège pour me rendre les honneurs qui me m’étaient dus.

 Le ciel m’accompagnait avec toutes ses étoiles pour honorer mon immutabilité et de mon amour qui ne finit jamais.

 Le soleil m’accompagnait pour me rendre les honneurs de ma lumière éternelle. Oh ! combien il me glorifia par la multiplicité de ses effets !

Je peux dire qu’il me faisait un berceau de sa lumière. Et avec sa chaleur, il me disait dans un langage muet :

« Vous êtes la Lumière, et je vous honore, je vous adore et je vous aime de la lumière même dont vous m’avez créé. »

Tous m’entouraient : le vent, la mer, le petit oiseau, tous et toutes choses pour me donner l’amour et la gloire avec lesquels Je les avais créés.

 

Certains exaltaient mon empire, mon immensité, d’autres mes joies infinies. Les choses créées me faisaient la fête.

Et si je pleurais, elles pleuraient également parce que ma Volonté qui résidait en elles les informait de ce que je faisais.

Et, oh ! comme elles se sentaient honorées de faire ce que faisait leur Créateur ! Et j’avais la compagnie des anges qui ne me laissaient jamais seul.

Et comme tous les temps m’appartiennent, j’avais la compagnie de tous ceux qui allaient vivre dans mon Vouloir.

Ma Volonté les portait dans ses bras.

Je les sentais palpiter dans mon Cœur, dans mon Sang et dans mes Pas.

 

Et me sentant investi par eux tous, aimé par ma Volonté,

Je me sentais payé de retour pour ma descente du ciel sur la terre. Tel était mon premier dessein :

remettre de l’ordre dans le Royaume de ma Volonté au milieu de mes enfants.

Je n’aurais jamais créé le monde si je ne devais pas avoir les enfants

-qui me ressemblent et

-qui vivent de ma Volonté.

Ma Volonté se serait trouvée dans la condition d’une pauvre mère stérile

-qui n’a pas le pouvoir de générer et qui ne peut se former une famille.

 

Ma Volonté a le pouvoir

-de générer et

-de se former sa longue génération,

-de former sa famille divine.

 

Après quoi je continuais à penser à la descente du Verbe divin (la Parole), et je me disais : « Comment Jésus peut-il naître dans nos âmes ? »

Et le cher petit Bébé ajouta :

 

Ma fille, me faire naître est la chose la plus facile qui soit. De plus, nous ne savons pas faire des choses difficiles. Notre Puissance rend tout facile.

Pourvu que la créature vive dans notre Vouloir, tout est fait.

Lorsque la créature veut vivre dans notre Vouloir, elle forme déjà la demeure pour ton petit Jésus.

Dès le moment où elle veut commencer à faire ses actes, elle me conçoit. Lorsqu’elle aime dans mon Vouloir,

-elle me revêt de lumière et

-elle me réchauffe de toutes les froideurs des créatures. Chaque fois qu’elle me donne sa volonté et prend la mienne, Je m’amuse comme avec un jouet et

Je chante victoire pour avoir gagné le vouloir humain. Je me sens comme un petit Roi victorieux.

 

Vois-tu, ma fille, combien cela est facile pour ton petit Jésus ?

Parce que lorsque nous trouvons notre Volonté dans la créature, Nous pouvons tout faire.

Notre Volonté nous administre

-tout ce qui est nécessaire et

-tout ce que nous voulons pour former notre vie et nos plus belles œuvres. Mais lorsque notre Volonté est absente, nous sommes bloqués.

Chez certaines, c’est l’amour qui manque.

Chez d’autres, la sainteté. Chez d’autres, la puissance.

Et en d’autres encore, la pureté et tout ce qui est nécessaire

pour faire renaître notre vie et

Par conséquent, tout dépend des créatures.

De notre côté, Nous nous mettons nous-mêmes à sa disposition.

 

De plus, dans ma naissance, ma divine Maman m’a préparé une belle surprise.

Avec ses actes, avec son amour, avec la vie de ma Volonté qu’elle possédait, elle a formé mon Paradis sur terre.

Elle n’a fait que tresser toute la Création avec son amour, déployant des mers de beauté pour me faire voir

-nos divines beautés et

-sa propre beauté qui brillait en chacune d’elles.

 

 Comme il était beau de trouver ma Maman dans toute la Création

où je pouvais jouir de sa beauté et de la beauté de ses actes.

 

Elle déployait ses mers d’amour pour me montrer qu’elle m’aimait en toutes choses.

Je trouvais en elle mon Paradis d’amour

J’étais heureux et joyeux dans les mers d’amour de ma Maman.

 

Dans mon Vouloir, elle formait la plus belle musique, les plus délicieux concerts, de sorte que la musique de la Patrie céleste ne manquait pas à son petit Jésus.

 

 Ma Maman pensait à tout

afin que rien ne me manque des joies du Paradis que Je quittais.

En me penchant sur son Cœur, J’éprouvais des harmonies et des satisfactions telles que J’en étais ravi.

 

Ma chère Maman, en vivant dans mon Vouloir,

a pris le Paradis dans son sein et

l’a fait goûter à son Fils.

Tous ses actes ne servaient qu’

-à me rendre heureux et

-à redoubler mon Paradis sur la terre.

Ma fille, tu ne connais pas encore une autre surprise :

celle qui vit dans mon Vouloir est inséparable de Moi.

 

Chaque fois que Je renais, elle renaît de nouveau avec Moi. De sorte que Je ne suis jamais seul.

Je la fais renaître avec Moi à la Vie divine.

Elle renaît à un amour nouveau, à une sainteté nouvelle, à une beauté nouvelle. Elle renaît dans les connaissances de son Créateur

Et elle renaît dans tous nos actes.

Et même dans chaque acte qu’elle accomplit, elle m’appelle

-pour renaître et

-pour former un nouveau Paradis pour son Jésus.

Et Je la fais renaître avec moi pour la rendre heureuse.

 

 Rendre heureuse celle qui vit avec moi est une de mes plus grandes joies.

 

Aussi, sois attentive à vivre dans mon Vouloir

-si tu veux me rendre heureux,

-si tu veux que je trouve dans tes actes mon Paradis sur la terre.

Et je penserai à te faire goûter les océans de mes joies et de mes bonheurs. Nous nous rendrons heureux l’un et l’autre.

 

 

Bien que mon pauvre esprit vive un cauchemar de terribles douleurs et j’ai l’impression de mourir, je fais ce que je peux pour suivre les actes du Vouloir suprême, mais avec difficulté.

 

Je me tourne vers le Vouloir suprême pour y trouver

refuge et des forces dans l’état où Je me trouve.

Mon bien-aimé Jésus s’éprit de compassion et avec tendresse, Il me dit :

 

Fille de ma Volonté, courage. Ne te laisse pas aller.

Le découragement fait perdre des forces.

Tu te sens loin de moi qui vis en toi et t’aime tant.

 

Tu dois savoir que lorsque la créature entre dans notre Vouloir

pour y déposer sa volonté et

pour prendre la nôtre,

notre écho divin commence dans la créature. Et en entendant notre écho, nous disons :

« Qui a tant de vertu au point de produire

-l’écho de son amour, de son souffle et de son battement de cœur dans notre Être suprême ?

 

Ah! c’est une créature qui a reconnu notre Volonté et qui entre pour vivre en Elle. Qu’elle soit la bienvenue.

Nous, en échange, nous ferons sentir notre écho dans la créature De telle sorte que

nous respirerons d’un même souffle,

nous aimerons d’un même amour,

nous aurons le même battement de cœur, et

nous sentirons que la créature vit en nous.

 

Nous ne nous sentirons jamais seuls.

Et la créature sentira que nous vivons en elle.

Elle aura la compagnie de son Créateur qui ne la laissera jamais seule. »

 

Tu dois savoir que chaque acte accompli dans notre Vouloir ne finit jamais. Il est continuellement répété.

Comme ma Volonté se trouve partout,

cet acte se trouve répété au ciel, dans les choses créées, en toute chose.

Par conséquent, un acte dans notre Volonté

surpasse tout,

remplit le ciel et la terre, et

Nous donne tant d’amour et de gloire

que toutes les autres œuvres sont comme des petites gouttes en comparaison à la mer.

 

Parce que c’est nous-mêmes

-qui nous glorifions et

-qui nous aimons nous-mêmes dans la créature qui se recouvre de son Créateur et opère avec lui.

 

Quelle que soit la beauté des choses que la créature peut faire en dehors de notre Vouloir,

-elles ne peuvent jamais nous plaire

parce qu’elles ne nous donnent pas ce qui est à nous.

-Elles ne peuvent pas se diffuser partout.

 

En plus, un tel amour est si petit qu’il recouvre à peine l’acte que la créature accomplit, si déjà il puisse le faire.

 

Tu dois savoir que nous aimons énormément la créature. Cependant nous ne pouvons pas tolérer qu’elle soit parmi nous

-indécente,

-sale,

-sans beauté,

-dénudée ou couverte de haillons misérables.

 

Il ne serait pas digne de notre suprême Majesté d’avoir des enfants

qui ne nous ressemblent pas,

qui ne sont pas bienhabillés,

qui ne sont pas revêtus des vêtements royaux de notre Fiat.

Ce serait comme un roi qui laisse ses soldats et ses sujets t

-mal vêtus,

-couverts de saleté,

au point de rendre leur apparence répugnante :

 

Certains étant aveugles, d’autres boiteux ou difformes. Ne serait-ce pas un déshonneur pour ce roi

-d’être entouré d’une armée de misérables qui inspirent la pitié ?

Ne devrait-on pas condamner ce roi qui ne veille pas à se former une armée digne de lui ?

 

Ne devrait-on pas être en admiration,

-non seulement à la vue de la majesté de ce roi,

-mais également de sa belle armée bien ordonnée, de l’élégance des soldats, de ses sujets, des habits qu’elle porte ?

 

Ne serait-ce pas un honneur pour ce roi d’être entouré par des ministres et une armée qui font plaisir à regarder?

 

Notre invincible amour, avec une infinie sagesse,

-désireux de traiter avec chaque créature individuellement, a disposé de donner ma Volonté à la créature,

 

afin que ma Volonté puisse

-l’embellir de sa lumière,

-l’habiller de son amour, et

-la sanctifier de sa sainteté.

Vois-tu ainsi combien il est nécessaire

que notre Volonté règne dans la créature ?

 

Parce que ma Volonté seule a le pouvoir

-de purifier la créature et

-de l’embellir

afin de former notre divine armée.

 

Et nous serons alors honorés de vivre avec eux et en eux.

Ils seront nos enfants qui seront autour de nous, habillés de nos vêtements royaux et embellis à notre ressemblance.

 

C’est pourquoi notre Volonté commence par purifier, sanctifier et embellir. Ensuite, elle les admet dans notre Vouloir pour les faire vivre avec Nous. De plus, lorsque la créature entre dans notre Vouloir,

notre amour est si grand que notre Être divin

-fait tomber sur elle une pluie d’amour.

La voyant tellement aimée,

tous les anges et les saints accourent pour l’entourer et l’aimer.

 

La Création elle-même exulte de joie

en voyant notre Volonté triomphante dans cette créature.

Tous la comblent d’amour et, oh comme il est beau de voir cette créature que tous aiment ! Et la créature se sent si reconnaissante d’être aimée par tous qu’elle aime tout le monde en retour.

 

Après quoi je continuai ma ronde dans le divin Vouloir J’arrivai à la naissance du petit Jésus

qui tremblait de froid, pleurait et sanglotait amèrement.

Les yeux gonflés par les larmes, il me regarda et demanda mon aide. Et entre ses sanglots et ses gémissements, Il me dit :

 

Brave fille, le manque d’amour de la créature me fait pleurer amèrement. Lorsque Je vois que Je ne suis pas aimé, Je me sens blessé

Cela me cause tant de peine que Je sanglote. Mon amour court et poursuit chaque créature.

 

Je la cache et remplace sa vie avec ma Vie d’amour.

Mais ces ingrates créatures ne me disent même pas un seul « Je t’aime ». Comment pourrais-je ne pas pleurer ?

Aussi, aime-moi, si tu veux calmer mes pleurs.

 

Écoute, ma fille, et fais bien attention.

Je veux te dire une grande surprise de notre amour. Il faut que rien ne t’échappe.

Je veux te faire connaître l’étendue de la Maternité de ma céleste Mère,

-ce qu’elle a fait,

-combien cela lui a coûté, et

-ce qu’elle fait encore.

 

Tu dois savoir que la grande Reine n’était pas seulement ma Mère

-en me concevant,

-en me mettant au monde,

-en me nourrissant de son lait,

-en prenant soin de moi de toutes les manières possibles durant mon enfance.

Cela ne suffisait pas à son amour maternel ni à mon amour comme son Fils. Son amour maternel courait dans mon esprit

Si des pensées m’affligeaient, elle étendait sa Maternité dans chacune de mes pensées,

elle les cachait dans son amour et les embrassait.

Je sentais alors mon esprit caché sous son aile maternelle qui ne me laissait jamais seul. Chacune de mes pensées avait ma Mère

qui m’aimait et me donnait tous ses soins maternels.

 

 Sa Maternité

s’étendait en chacun de mes souffles et de mes battements de cœur.

 

Et si mon souffle où mon battement de cœur suffoquait d’amour et de peine, elle accourait avec sa Maternité

-pour ne pas me laisser suffoquer d’amour et

-pour mettre un baume sur mon Cœur transpercé.

 

Si je regardais, si je parlais, si je travaillais si je marchais, elle accourait pour recevoir mes regards, mes paroles, mes œuvres et mes pas dans son amour maternel.

 

Elle les couvrait de son amour maternel, les cachait dans son Cœur et me dorlotait. Je sentais son amour maternel jusque dans la nourriture qu’elle me préparait. Je goûtais, en la mangeant, sa Maternité qui m’aimait.

 

Et que dire de l’expression de sa Maternité dans mes souffrances ? Il n’y avait pas de souffrance ni de goutte de sang que je versais où je ne sentais ma chère Mère.

 

Après m’avoir dorloté, elle

-a pris mes souffrances et mon sang et

-les a cachés dans son Cœur maternel pour les aimer et continuer sa Maternité. Qui pourrait dire combien elle m’aimait et combien Je l’aimais ?

 

Mon Amour était si grand qu’il m’était impossible

de ne pas sentir en moi sa Maternité dans tout ce que Je faisais.

 

Je peux dire qu’elle courait pour ne jamais me laisser seul, même dans ma respiration. Et je l’appelais.

 

 Sa Maternité était pour Moi

-un besoin,

-un soulagement,

-un soutien pour ma vie ici-bas.

 

Écoute, ma fille, une autre surprise d’amour de ton Jésus et de ta céleste Mère. En tout ce que nous avons fait, l’amour n’a jamais connu d’obstacle entre nous. L’amour de l’un coulait dans l’amour de l’autre pour ne former qu’une seule Vie.

Mais en voulant faire la même chose avec les créatures, combien nous trouvons d’obstacles, de refus et d’ingratitudes. Mais mon amour n’arrête jamais.

 

Tu dois savoir que lorsque mon inséparable Mère étendait sa Maternité

-à l’intérieur et à l’extérieur de mon Humanité.

 

Je la constituais et la confirmais ainsi Mère

de chaque pensée,

de chaque souffle,

de chaque battement de cœur,

de chaque parole de toutes les créatures.

 

J’étendais sa Maternité

-dans leurs œuvres,

-dans leurs pas, et

-dans toutes leurs souffrances. Sa maternité court partout.

 

Dans les dangers de tomber dans le péché, elle court et couvre les créatures de sa Maternité pour les protéger de la chute.

Si elles tombent, elle leur laisse sa Maternité pour les défendre et les aider à se relever.

 

Sa Maternité court et s’étend sur les âmes qui veulent être bonnes et saintes, comme si elle trouvait en elles son Jésus.

 

Elle devient Mère de leur intelligence, elle guide leurs paroles,

elle couvre les créatures et les cache dans son amour maternel afin d’élever beaucoup d’autres Jésus.

Sa Maternité se montre sur le lit des mourants

En se servant des droits de son autorité de Mère que je lui ai donnés,

elle me dit avec un accent si tendre que je suis incapable de rien lui refuser :

 

Mon Fils, je suis Mère et ce sont mes enfants. J e dois les mettre en sûreté.

Si tu ne m’accordes pas cela, ma Maternité sera compromise. »

 

En disant cela, elle les couvre de son amour et elle les cache dans sa Maternité pour les sauver. Mon amour était si grand que Je lui ai dit :

 

« Ma Mère,

Je veux que tu sois la Mère de tous, et

Je veux que tu fasses pour toutes les créatures ce que tu as fait pour moi

Étends ta maternité sur tous leurs actes de telle sorte

que Je les verrai toutes couvertes et cachées dans ton amour maternel. »

 

Ma Mère accepta et demeura confirmée,

-non seulement comme Mère de toutes les créatures,

-mais aussi comme Celle qui couvrira chacun de leurs actes de son amour maternel.

 

C’est une des plus grandes grâces

que j’aie accordées à toutes les générations humaines.

 

Mais combien de souffrances ma Mère ne reçoit-elle pas ?

 

Les créatures vont jusqu’à

-nier sa Maternité et

-refuser de la reconnaître comme Mère.

C’est pourquoi le ciel tout entier prie et attend avec impatience que la Divine Volonté soit connue et qu’elle règne.

 

C’est alors que la grande Reine fera aux enfants de mon Vouloir ce qu’elle a fait à son Jésus. Sa Maternité prendra vie dans ses enfants.

 

Je donnerai ma place dans son Cœur maternel

à tous ceux qui vivront dans mon Vouloir.

Elle les élèvera pour moi, elle guidera leurs pas et elle les cachera dans sa Maternité et sa sainteté.

 

Son amour maternel et sa sainteté s’imprimeront dans tous leurs actes. Ils seront ses vrais enfants qui seront comme moi en toute chose.

Et, oh ! comme je voudrais que chacun sache que tous ceux qui veulent vivre dans mon Vouloir

-ont une Reine et une Mère puissante

-qui leur donnera tout ce qui leur manque et

-qui les élèvera dans son sein maternel.

 

En tout ce qu’ils feront, elle sera avec eux pour modeler leurs actes sur les siens. Si bien qu’ils seront connus comme des enfants qui ont été élevés et éduqués par la Maternité aimante de ma Maman !

Ce sont ces enfants qui la rendront heureuse et qui seront sa gloire et son honneur.

Fiat!!!

Adveniat Regnum tuum. Fiat Voluntad tua sicut in coelo et in terra.



 36-1- 12 avril 1938 – Celle qui vit dans la Divine Volonté prononce le Fiat en chacun de ses actes et forme ainsi autant de vies divines. Le Fiat se met entre les mains de la créature et la laisse faire de Lui ce qu’elle veut.

Différence entre celle qui vit dans la Divine Volonté, celle qui s’y résigne et celle qui ne la fait pas du tout. 3

36-2- 15 avril 1938 – Dès que  celle qui vit dans notre divin Vouloir, respire et se meut dans le Fiat, toute la Cour céleste sent son souffle et son mouvement dans le Vouloir divin, ainsi que la vertu conquérante et jouissante qu’elle possède . Lorsque la Divine Volonté est rejetée, Elle se trouve dans des conditions douloureuses. 7

36-3- 20 avril 1938 – Le « J’ai soif » de Jésus sur la croix continue à crier « J’ai soif » à chaque cœur. La vraie Résurrection est dans celle du divin Vouloir. Rien n’est refusé à celle qui vit en lui 12

36-4- 25 avril 1938 – Le signe que la Divine Volonté règne dans l’âme, c’est que l’âme ressent le besoin de l’aimer sans cesse. Le grand tort de ne pas opéreere le bien dans le divin Vouloir. La petite flamme alimentée par la Lumière infinie de Dieu 16

36-5- 2 mai 1938 – La Divine Volonté demande à chaque instant la volonté humaine à la créature pour pouvoir lui dire : « Tu ne m’as rien refusé et Je ne peux rien te refuser. » La créature forme sa petite mer d’amour dans la Mer divine. La Création est le doux enchantement de la manifestation de l’Amour divin envers les créatures 20

36-6- 6 mai 1938 – Pour vivre dans le divin Vouloir, il suffit de le vouloir et de faire les premiers pas. La Volonté divine possède la vertu génératrice.  Là où Elle règne, Elle génère sans jamais s’arrêter. « Celle qui vit dans ma Volonté a toujours été inséparable de son Créateur.» 24

36-7- 10 mai 1938 – Pour être aimé, Dieu met son amour dans le cœur de la créature et le convertit en pièces de monnaie. Les veilles de Jésus. La divine Paternité et la filiation de celle qui vit dans la Divine Volonté. Jésus écrit avec des lettres indélébiles  « Ma fille. » 28

36-8- 15 mai 1938 – La parole de Dieu est vie et renferme tous les âges. Il regarde toutes les générations humaines en une seule créature. Jésus ne sait que faire avec celle qui ne l’aime pas. Jésus se fait trouver dans les

nécessités des créatures. Jésus ne regarde pas ce que la créature ressent, mais plutôt ce qu’elle veut. 31

36-9- 17 mai 1938 – L’âme est la voix, le chant et les mains pour jouer (de l’instrument) Le corps est l’orgue. Le divin Vouloir veut les plus petits actes afin de faire lever son soleil. Ce que le soleil sème sur la terre- ce que la Divine Volonté sème. Le mariage que Dieu prépare avec ses Vérités. 36

36-10- 19 mai 1938 – La Divine Volonté forme la paralysie de tous les maux. La volonté humaine paralyse le bien. Aimer, c’est posséder. Dieu en vient à être formé dans la créature, et la créature en Dieu. Craintes concernant les écrits. 40

36-11- 27 mai 1938 – Les actes répétés et continuels relient davantage Dieu à la créature et forment la force de l’âme. ll est tellement beau de vivre dans le divin Vouloir. Dieu lui-même implore la créature. Une pluie d’Amour que Dieu fait tomber sur la créature et une pluie d’amour que fait tomber celle qui vit dans le Fiat 46

36-12- 5 juin 1938 – Le signe que la créature vit dans le divin Vouloir, c’est qu’elle sent la vie du divin Vouloir en elle, qu’elle sent son Acte opérant qui est le plus grand Don que le divin Vouloir donne à la créature.

Centralisation de Dieu dans la créature et de la créature en Dieu. Tout le monde vit dans le divin Vouloir 50

36-13- 12 juin 1938 – Vérités porteuses de semences divines. Les connaissances forment de nouvelles Vies divines. Échange de gloire que l’on aura au ciel. Celle qui vit abandonnée dans les bras de Jésus est sa préférée. 54

36-14- 16 juin 1938 – Le divin Vouloir veut toujours donner et recevoir. Les droits qui se perdent et les empires qui s’acquièrent. Dieu trouve toute chose dans l’acte accompli dans sa Volonté. 58

36-15-20 juin 1938- Celle qui vit dans le divin Vouloir est en communication continuelle avec Dieu. Renaissance et Amour qui renaît. La Divine Volonté rend tout le monde heureux et donne de la joie à tous. Jésus lui-même se fera le gardien vigilant de ces Ecrits qui seront entièrement dans son propre intérêt 64

36-16- 26 juin 1938 – La volonté humaine, unie à la Divine, sait également comment accomplir des prodiges. Sans la Divine Volonté, la volonté humaine est une pauvre infirme. Celle qui vit dans le divin Vouloir acquiert l’acte conquérant 67

36-17- 30 juin 1938 – L’amour vrai veut se retrouver dans la personne aimée. Notre-Seigneur a formé tant de manières de se faire trouver. Qui est le champ de Dieu. La connaissance ouvre toutes les portes entre Dieu et la créature. Chacun vit dans le divin Vouloir. La Divine Volonté est la répétitrice dans la créature de ce qu’a fait l’Humanité de Jésus. 71

36-18- 6 juillet 1938 – Tout ce qui est dans le divin Vouloir triomphe. Joies et conquêtes. L’office de Mère du divin Vouloir. Exemple du poisson dans la mer pour celles qui vivent dans le divin Vouloir. Chacun de nous est dans

le divin Vouloir 76

36-19- 11juillet 1938 – Lorsque l’amour est vrai, tout ce que l’un veut, l’autre le veut également. Chaque acte de la Divine Volonté est un chemin qui s’ouvre entre le ciel et la terre. Le souffle de Dieu dans la créature 81

36-20- 18 juillet 1938 – Comme il est beau de voir la créature dans la Divine Volonté. Les choses créées attendent l’Amour de leur Créateur. L’Amour exubérant de Dieu pour qui vit dans la Divine Volonté. La procession du

Saint-Esprit 85

36-21- 24 juillet 1938 – La différence entre la Divine Volonté et l’Amour. Celle qui vit dans le divin Vouloir reçoit le dépôt de l’Amour de toutes les choses créées et forme l’appui des actes de Notre-Seigneur. Appel général.

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36-22- 30 juin 1938 – Il y a d’innombrables demeures dans le ciel. Chaque bienheureux aura Dieu pour lui-même, à l’extérieur et à l’intérieur de lui, comme si Dieu était uniquement pour lui. Jésus nous aime dans toutes les choses créées. Spontanéité de Jésus dans les souffrances. Jésus a d’abord formé les souffrances de sa Passion pour Lui-même, puis Il les a passées dans l’esprit des créatures. 93

- 6 août 1938 – L’échange de vies entre la Divine Volonté et la volonté humaine. Victoire de Jésus. Il n’y a pas de plus grande offense que de se retirer de la Volonté divine. La Création parlante. Le battement de cœur et le souffle divins. Nécessité que Dieu parle à la créature 99

- 12 août 1938 – Lorsque la créature entre dans le divin Vouloir, le ciel se penche et la terre s’élève pour échanger le baiser de paix. L’amour de Dieu en manifestant la vérité. Toutes les choses deviennent vie. Toutes les choses créées sont membres de Jésus. Diversité de l’amour.

Connaissances de la Divine Volonté. La Création n’est pas finie. Elle continue dans les âmes qui vivent dans le divin Vouloir 104

- 15 août 1938 – La fête de l’Assomption est la plus belle et la plus sublime des fêtes. C’est la fête de la Divine Volonté opérante dans la céleste Reine 109

36-26-21 août 1938 – La différence entre la Vie sacramentelle de Jésus et la Vie qu’il forme dans celle qui vit dans son Vouloir 113

36-27-28 août 1938 –Un acte dans la Divine Volonté contient toute chose et peut aimer pour tous. Toute chose court dans cet acte. Chaque acte accompli dans la Divine Volonté est un jour que cette âme acquiert 116

- 5 décembre 1938 – La volonté humaine est la croix de la Divine Volonté et la Divine Volonté est la croix de la volonté humaine. Dans le divin Vouloir, les choses changent, les dissemblances n’existent pas. Jésus supplée à tout ce qui pourrait manquer à celle qui vit dans son Vouloir 122

- 11 septembre 1938 – Un acte dans l’accomplissement de la Divine Volonté est tout. Jésus fait grandir sa Vie dans celle qui vit dans sa Volonté. Horrible état de Dieu dans celle qui vit dans sa volonté humaine. Chaque fois qu’une créature entre dans notre Vouloir, Nous renouvelons notre œuvre. 126

36-30- 18 septembre 1938 – Jésus sent ses souffrances répétées dans les nôtres. Il ne change jamais dans ses œuvres et dans son Amour pour nous. Exemple de la fleur - de celle qui ne vit pas dans le divin Vouloir. Solitude de Jésus. 131

36-31- 27 septembre 1938 – La mer est un symbole de la Divine Volonté.

Près des souffrances de Jésus couraient des mers de joies. La puissance des souffrances innocentes. Tout ce que Jésus a dit concernant sa Volonté est une nouvelle Création 134

- 2 octobre 1938 – Il est décrété que le Royaume de la Divine Volonté doit venir sur la terre. Dieu doit balayer la terre. La Reine du ciel pleure et prie. La Divine Volonté est comme la sève pour les plantes. 138

- 10 octobre 1938 – Premier champ de l’action de Dieu : la Création. Le champ d’action de celle qui vit dans le divin Vouloir. La Création n’est pas terminée, elle continue dans les âmes qui vivent dans le divin Vouloir. Dieu ne peut rien refuser à celle qui vit dans son Vouloir 141

- 12 octobre 1938 – Celle qui vit abandonnée en Dieu trouve en lui sa paternité, son refuge, sa cachette. Le Fiat, soutien et vie de toute la Création. Dieu remonte la chaîne de celle qui veut vivre dans sa Volonté. 145

- 26 octobre 1938 – Les tristes effets des perturbations ; être en paix. L’attention à recevoir son acte créateur et opérant. La petite malade dans le divin Vouloir. Celle qui vit dans la Divine Volonté forme le soutien de son Créateur et nous plaçons nos intérêts dans sa sécurité. 148

- 30 octobre 1938 – La créature acquiert le droit de juger. Lorsque la créature aime dans notre Vouloir, nous doublons notre Amour pour elle. La Divine Volonté : vie et soutien de toute chose diffusée en tous. Dieu demande ses droits : que la créature vive dans son Vouloir 152

- 6 novembre 1938 – Un seul acte dans le divin Vouloir renferme et embrasse toute chose. Tout ce que la créature doit faire est en Dieu. Les actes humains trouvent les actes divins. Les actes accomplis dans le divin Vouloir unissent les temps et forment un seul acte 156

- 13 novembre 1938 – Les vérités sur la Divine Volonté formeront le régime, les lois, la puissante armée. Les connaissances de la Divine Volonté donneront les yeux36-21- 24 juillet 1938 – La différence entre la Divine Volonté et l’Amour permettant la possession d’un tel bien. L’insigne de la Très Sainte Trinité. Les signes à connaître pour savoir si nous vivons dans la Divine Volonté. 160

- 20 novembre 1938 – Le divin Vouloir spectateur de l’âme. Le divin Vouloir forme le matériel adaptable pour les œuvres de Dieu. L’âme qui vit dans le Fiat de Dieu est un petit champ divin. Plus la créature accomplit un acte dans le divin Vouloir, plus elle entre en Dieu. La créature génère la bonté et la sainteté de la Vie de Dieu si elle accomplit ses actes bons et saints en possédant la Volonté et la Vie de Dieu 163

- 26 novembre 1938 – La disposition prépare l’âme, ouvre les portes divines, donne l’entendement et met l’âme en communication. La Divine Volonté place le mouvement divin dans celle qui vit en Lui. Cette créature peut donner toute chose à son Créateur. Les âmes qui vivent dans la Volonté divine sur la terre et les Bienheureux dans le ciel 169

- 30 novembre 1938 – Celle qui fait ses rondes dans le divin Vouloir et reconnaît ses œuvres reçoit la dot des œuvres divines que Dieu lui a données. Elle forme ses jours qui couronneront le jour éternel d’éternité.

Elle se fait messagère de paix entre le ciel et la terre. La Divine Trinité veut se générer dans les créatures. La divine génération. L’âme qui vit dans le divin Vouloir est la porteuse de l’Être suprême 173

- 5 décembre 1938 – Le grand désir de Dieu que la créature vive dans

son Vouloir. Notre Divinité a établi que nous ferons autant de vies de nous- mêmes que de choses que nous avons créées et d’actes que la créature fera dans notre Vouloir. Connaissances de la Divine Volonté. Entre celle qui vit dans notre Vouloir et nous, nous nous comprenons sans parler et nous parlons sans paroles. 177

- 8 décembre 1938 – L’Humanité de Notre-Seigneur a servi de voile à sa Divinité et aux Prodiges du Vouloir divin. Toutes les choses créées et la créature elle-même sont des voiles qui cachent la Divinité. L’Immaculée Conception, la renaissance de tous. 182

- 18 décembre 1938 – Dieu ne donne pas si la créature ne veut pas recevoir et si elle n’a pas la connaissance de la chose qu’il veut donner. Douloureuses conditions lorsqu’on ne vit pas dans le divin Vouloir. La nourriture divine . L’amour. Conditions de Dieu lorsque la créature ne vit pas dans le divin Vouloir. La créature descend de sa ressemblance. Tout a été créé pour en faire don aux créatures. La Divine Volonté donne la capacité de nous faire comprendre, l’ouïe pour nous faire entendre. Elle transforme la volonté humaine. 187

- 25 décembre 1938 – La descente du Verbe (la Parole) – son dessein premier. Il il est facile de faire naître Jésus pourvu que l’on vive dans son Vouloir. Le Paradis que Jésus a trouvé sur la terre dans la Reine du ciel. 191

- 28 décembre 1938 L’écho entre le Créateur et la créature. Un acte dans le divin Vouloir se trouve partout. Le Roi et l’armée. La Maternité de la Reine du ciel 195

Tome 36 -  Table des Matières 202