PARIS - Plusieurs voitures ont brûlé samedi 29 décembre en début de soirée devant le siège du journal Le Parisien, dans le XVe arrondissement de la capitale sans que les immeubles alentours soient touchés, ont indiqué à l'AFP les pompiers.
Ce "feu conséquent" est d'origine "accidentelle", a-t-on appris ce dimanche 30 décembre de source policière. Il "a pris accidentellement sur une voiture", a indiqué cette source, précisant que le conducteur a tenté de l'éteindre avant de quitter les lieux.
L'incendie s'était ensuite propagé "à six ou sept autres véhicules" stationnés à proximité du siège du Parisien et du quotidien économique Les Echos, dans le XVe arrondissement de Paris.
Avant 20H30, les pompiers avaient réussi à éteindre l'incendie, a constaté une journaliste de l'AFP tandis que la station de métro à quelques mètres derrière était fermée.
"La première voiture a mis du temps à partir en flammes et d'un seul coup elle s'est embrasée, et c'est parti comme une traînée de poudre le long du caniveau: six autres voitures se sont enflammées, comme s'il y avait un fil inflammable", a raconté Fabrice, un voisin qui a assisté à la scène de son appartement. Il explique s'être renseigné auprès d'un agent de police sur l'origine de la propagation du feu : un filet d'huile échappé du moteur de la voiture se serait vidé dans cette rue légèrement en pente, et le liquide inflammable se serait ainsi répandu en quelques secondes aux autres véhicules.
La présence de gilets jaunes dans le quartier a semé le doute
"Le feu est maîtrisé. Une enquête est en cours pour en déterminer les causes", avait twitté le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner samedi soir.
La maire de Paris, Anne Hidalgo avait exprimé "son soutien aux rédactions des journaux le Parisien et Les Echos et aux riverains" qualifiant l'incendie d'"inadmissible", faisant implicitement le lien avec la manifestation des "gilets jaunes", qui a ciblé plusieurs médias dans l'après-midi.
Des gilets jaunes, mécontents du traitement médiatique de leur mobilisation, s'étaient notamment rassemblés au pied des sièges de BFMTV, France Télévisions, Europe 1 et Radio France, situés non loin de celui du Parisien.
Interrogé par l'AFP, Stéphane Albouy, directeur des rédactions du Parisien, a expliqué qu'il "n'y avait pas de certitude sur l'origine" appelant à ne pas "tirer de conclusions hâtives".
"L'enquête dira si c'est vraiment une coïncidence, après les insultes contre d'autres rédactions aujourd'hui... Pendant ce temps des journalistes préparent le journal de demain. Merci aux messages de soutien", a tweeté Pierre Louette, PDG du groupe Les Échos-Le Parisien.
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