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Apollo XI : La théorie du complot décryptée

L'ombre de Neil Armstrong sur la lune, objet de tant de fantasmes et d'interrogations.
L'ombre de Neil Armstrong sur la lune, objet de tant de fantasmes et d'interrogations. © Reuters
Yannick Vely

Et si Neil Armstrong n’avait jamais marché sur le sol lunaire, le 20 juillet 1969 ? Le Net alimente toujours les fantasmes et répand des théories parfois troublantes.

Aux Etats-Unis, on appelle ça un hoax, un canular en version française, une altération de la vérité si crédible qu’elle devient, pour certains, la vérité elle-même. Des attentats du 11 septembre 2001 à l’assassinat de John Fitzgerald Kennedy en passant par l’affaire Roswell et la mort accidentelle de Lady Diana, les partisans du complot sont nombreux sur le réseau, remettant en cause les grands mythes contemporains. La mission Apollo XI a bien sûr alimenté les discussions les plus folles, avant même l’apparition d’Internet.

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En 1974, Bill Kaysing lance la machine à fantasme avec la sortie d’un livre, «Nous ne sommes jamais allés sur la Lune, l’escroquerie américaine à trente milliards de dollars», qui explique pourquoi et comment la NASA, en pleine guerre froide, a remporté la bataille médiatique et idéologique grâce à une banale mise en scène cinématographique. L’ouvrage sera republié en 2002, après la diffusion d’un documentaire sur la Fox intitulé «Théorie de la Conspiration : avons-nous été sur la Lune ?». Et comprendra un chapitre sur l’explosion de la navette Challenger, en 1986, qui aurait été sciemment planifié par la NASA, histoire de clore le sujet de la conquête spatiale…

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Avec l’aide supposée de Stanley Kubrick

Pour étayer leur théorie, les amoureux du complot reviennent sur les documents vidéos. Ils avancent des faits qu’ils considèrent objectifs et scientifiques : l’impossibilité pour le drapeau américain de flotter au vent, le satellite ne possédant pas d’atmosphère propre et, toujours pour cette raison, l’impossibilité d’observer certaines ombres, pourtant belles et bien présentes sur les images fournies par la NASA. Ajoutez à cela des disparitions suspectes d’astronautes, les mortelles radiations de la ceinture de Van Allen et une phrase mystérieuse prononcée par Neil Armstrong, - «bonne chance Mr Gorski»-, et vous tenez là un mensonge d’Etat aussi évident que la visite de la terre par de gentils extraterrestres.

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En 2002, le documentariste William Karel mène à son tour l’enquête et découvre l’incroyable vérité dans «Objectif Lune» («Dark Side of the Moon»). Avec les témoignages de personnalités reconnus de l’époque (Buzz Aldrin, Henry Kissinger, Christiane Kubrick, Donald Rumsfeld), l’auteur du «Monde selon Bush» décrit ce qui s’est réellement passé en 1969. Pressés par les Russes, les Américains ont bien entrepris un voyage lunaire, d’où l’existence de débris recueillis par les différents astronautes et analysés par les scientifiques du monde entier.

Mais devant l’incapacité à retransmettre l’événement en direct, le gouvernement de Richard Nixon avait prévu en plan B. Si les sons proviennent bien de la mission Apollo, les images, elles, ont été réalisées en studio, avec l’aide d’un certain Stanley Kubrick, dont «2001, l’Odyssée de l’espace» a justement été réalisé avec l’aide technique de la NASA. Convaincant non ? Sauf qu’il s’agit là d’un docu-menteur parfaitement crédible, mis en scène pour justement tourner en dérision les partisans du complot, et s’interroger sur la force d’une version émise avec aplomb…

Le fameux faux documentaire de William Karel

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