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L’Union européenne mobilisée, mais divisée, face aux lois homophobes en Hongrie

Dix-sept Etats ont cosigné un texte pour dénoncer les dispositions jugées discriminatoires pour les homosexuels et les transgenres impulsées par le parti de Viktor Orban. Le sujet a été inscrit à l’ordre du jour du Conseil européen de jeudi et vendredi.

Par  (Vienne, correspondant régional),  (Bruxelles, bureau européen) et  (Bruxelles, bureau européen)

Publié le 24 juin 2021 à 05h18, modifié le 24 juin 2021 à 10h14

Temps de Lecture 6 min.

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Un supporteur avec un drapeau de fierté LGBT court sur le terrain pendant les hymnes nationaux avant le match du groupe F du championnat de football Euro 2020 entre l’Allemagne et la Hongrie à l’Allianz Arena de Munich, en Allemagne, le 23 juin 2021.

Après la migration, l’indépendance de la justice ou la liberté des médias, les droits des personnes LGBT sont devenus un autre facteur de division au sein de l’Union européenne (UE). Le projet de loi hongrois, jugé discriminatoire pour les homosexuels et transgenres, qui doit entrer en vigueur le 1er juillet, a déclenché une polémique tellement vive, au cours des derniers jours, que le président du Conseil européen, Charles Michel, a décidé de l’inscrire au menu du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement, attendus à Bruxelles, jeudi 24 et vendredi 25 juin.

Mardi, à Luxembourg, quatorze pays membres cosignaient un texte exprimant une « profonde préoccupation » à propos d’une législation qui entraîne, selon les signataires, d’évidentes discriminations à l’égard des personnes LGBT et viole « la liberté d’expression sous le prétexte de protéger les enfants ». La déclaration déplore une atteinte à « l’inclusion, la dignité humaine et l’égalité, des valeurs fondamentales de notre Union ». Les pays du Benelux, la France, l’Allemagne, l’Espagne, l’Irlande, les Etats scandinaves et les Baltes, seuls ex-pays de l’Est de la liste, ont approuvé le texte. Le Portugal, qui exerce la présidence tournante de l’UE, a invoqué son devoir de réserve. L’Autriche, l’Italie et la Grèce ralliaient les signataires un peu plus tard, portant leur nombre à dix-sept.

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Face à cette coalition, la ministre hongroise de la justice, Judit Varga, a invoqué le « droit de défendre nos familles et d’éduquer nos enfants, un droit souverain dans lequel il n’y a pas de compétences concurrentes de l’UE ». « C’est une loi grotesque », répliquait son homologue suédois. Le secrétaire d’Etat français, Clément Beaune, a dénoncé, quant à lui, une « assimilation dangereuse entre pornographie et homosexualité », jugeant que « ce type de confusion peut mener à la haine ». « Diffamation sans fondement », affirmait Budapest, dans un communiqué diffusé mercredi soir.

Von der Leyen : « Ce projet de loi est une honte »

Présentée et adoptée en quelques jours, le 15 juin, par les députés du Fidesz, le parti du premier ministre hongrois, Viktor Orban, la loi controversée consiste en fait en des amendements à des dispositions antipédophilie. Ils prévoient de rendre inaccessibles aux mineurs tous les « contenus qui montrent ou encouragent la sexualité en elle-même, le changement de genre ou l’homosexualité ».

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