MANIFESTATIONSLes gardes à vue liées à l'intrusion à la Pitié-Salpêtrière ont été levées

«Intrusion» à la Pitié-Salpêtrière: Toutes les gardes à vue ont été levées annonce le parquet de Paris

MANIFESTATIONSLe parquet de Paris a ouvert une enquête ce jeudi 2 mai pour « faire toute la lumière sur les circonstances de l’intrusion au sein de l’établissement de santé »
Les 32 gardes à vue ont été levées ce jeudi soir a fait savoir le parquet de Paris.
Les 32 gardes à vue ont été levées ce jeudi soir a fait savoir le parquet de Paris. - KENZO TRIBOUILLARD / AFP
Hélène Sergent

H.S. avec AFP

Le parquet de Paris a annoncé ce jeudi soir la levée de l’ensemble des 32 gardes à vue relatives à la tentative d'intrusion au sein de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris, en marge des manifestations du 1er-Mai. « L’enquête se poursuit afin de faire toute la lumière sur les circonstances de l’intrusion au sein de l’établissement de santé » a fait savoir le parquet de Paris à 20 Minutes.

L’hôpital est au cœur d’une polémique qui ne cesse d’enfler depuis mercredi 1er mai. Le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner avait évoqué une « attaque » de militants anticapitalistes d’ultragauche « black blocs » et Agnès Buzyn, la ministre de la Santé, a dénoncé de son côté une « exaction » et un acte « inqualifiable ». Le directeur général de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris, Martin Hirsch, qui a annoncé vouloir déposer plainte, a souligné le caractère « particulièrement vulnérable » des patients pris en charge dans le service de réanimation et fait état d’images de vidéosurveillance « absolument édifiantes ».

Une vidéo qui fragilise la thèse de l’Intérieur

Mais depuis, la vidéo d'un des soignants du service de réanimation, relayée sur Facebook, est venue contredire la version d’une attaque et appuyer celle d’un mouvement de panique avancée par plusieurs témoins. Selon eux, des manifestants auraient pu chercher à se réfugier dans l’enceinte de l’hôpital pour échapper aux charges des forces de l’ordre ou à l’air saturé de gaz lacrymogène.

Elle montre des manifestants fuyant soudainement vers des soignants postés sur une passerelle qui dessert la sortie de secours du service de réanimation, alors que des policiers entrent dans le site. Après s’être repliés dans le bâtiment, les soignants bloquent la porte tandis que les premiers manifestants arrivés sur la passerelle tirent sur la poignée.

Des critiques de la classe politique

Si les réactions politiques se sont d’abord concentrées sur l’exaction supposée à La Pitié, la communication gouvernementale s’est depuis retrouvée au centre des critiques de l’opposition, qui a sommé Christophe Castaner de s’expliquer. « Le ministre de l’Intérieur doit cesser de mettre de l’huile sur le feu et doit maintenant s’expliquer sur ses déclarations démenties par les faits », a tweeté Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat.

« Monsieur Castaner est un menteur, en plus d’être un incompétent », a lancé à Marseille le chef de file des Insoumis Jean-Luc Mélenchon. « S’il s’agit d’un mensonge délibéré, dans le seul et unique but de disqualifier et salir une mobilisation sociale, le ministre de l’Intérieur doit être démis de ses fonctions sans délai », a estimé Benoît Hamon (Génération. s).

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