Tradition Catholique (Sede Vacante)
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 Apocalypse : la secte conciliaire prophétisée

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MessageSujet: Apocalypse : la secte conciliaire prophétisée    Apocalypse : la secte conciliaire prophétisée  EmptyDim 26 Avr - 14:29

Apocalypse + la bête à deux cornes


Apocalypse de saint Jean, chapitre 13 verset 11

Citation :
Puis je vis monter de la terre une autre bête, qui avait deux cornes semblables à celles d’un agneau, et qui parlait comme un dragon.


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MessageSujet: Re: Apocalypse : la secte conciliaire prophétisée    Apocalypse : la secte conciliaire prophétisée  EmptyDim 26 Avr - 14:30

Apocalypse : la secte conciliaire prophétisée  Aquina10

Citation :
« « Et je vis une autre bête », une assemblée de pseudos Apôtres... montant par un progrès d'un mal à un mal plus grave... ou s'élevant par l'orgueil... de la terre, de l'amour des choses de la terre.» (Saint Thomas Exp.2 in Apoc. 13,11)

Citation :
« Une autre bête. Il s'agit là de la persécution de l'Eglise par les faux Chrétiens de l'Antéchrist...
Car les pseudos Apôtres et faux Chrétiens persécutent l'Eglise plus cruellement que les princes et les païens.
« J'enverrai contre eux les dents de bêtes féroces.» (Deut. 32,24), de faux Apôtres lacérant l'Eglise par une fausse doctrine...» (Saint Thomas Exp.1 in Apoc. 13,11)

Citation :
« C'est donc de façon significative qu'il est dit que les cornes sont semblables à celles de l'Agneau, c.à.d. paraissent prêcher le Christ..

Cela revient à dire : Sa doctrine avait la ressemblance de celle de l'Agneau, à savoir le Christ.. mais en réalité il s'agissait des cornes du diable, c.à.d. de sa doctrine fétide...»

(Saint Thomas, Op. 68 sur l'Antéchrist)

Citation :
« C'est pourquoi il n'est pas dit simplement qu'elle avait les cornes de l'Agneau, mais « comme les 2 cornes de l'Agneau » .. elle ne les avait pas, mais paraissait les avoir... Mais elle parlait comme le dragon. Cette bête sera conforme au diable parlant dans l'Antéchrist. Ils parleront toutefois en simulant avoir les cornes de l'Agneau, afin de pouvoir ainsi tromper. D'où ce que dit Saint Grégoire au sujet de ce verset :

« Cette bête donc, c.à.d. la multitude des prédicateurs, assumera l'apparence de l'Agneau pour faire l'oeuvre du dragon ». Le nom de dragon donne aussi à entendre l'usage d'astuce et de venin.

Parler comme le dragon, c'est parler perfidement, en conformité avec le diable, c'est infuser du venin sous l'apparence de la vérité

(Saint Thomas Exp.1 et 2 in Apoc. 13,11)
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MessageSujet: Re: Apocalypse : la secte conciliaire prophétisée    Apocalypse : la secte conciliaire prophétisée  EmptyDim 26 Avr - 14:30

Apocalypse : la secte conciliaire prophétisée  Cornel10

Citation :
« « Et elle avait comme les 2 cornes de l'Agneau, mais elle parlait comme le dragon.». Saint Ambroise, Tertullien et d'autres.. entendent par cette bête un insigne imposteur qui sera comme un précurseur et un héraut de l'Antéchrist, comme Saint Jean-Baptiste le fut du Christ.. Joseph Acosta dit : Ces 2 cornes sont celles de la dignité épiscopale, celle de la mitre [qui est bicorne].

Il semblerait donc que ce pseudo-prophète sera un évêque apostat et se faisant passer pour religieux, traître à l'état ecclésiastique, qui propagera dans le peuple par ses discours le venin du dragon.» (Cornelius a Lapide in Apoc. 13,11)
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MessageSujet: Re: Apocalypse : la secte conciliaire prophétisée    Apocalypse : la secte conciliaire prophétisée  EmptyDim 26 Avr - 14:30

Apocalypse : la secte conciliaire prophétisée  Saint_10

Citation :
« Elle porte les cornes de l'Agneau, moyen par lequel elle inocule de façon cachée le venin du dragon.. Au sujet de cette bête, le Seigneur a dit :

« Prenez garde aux pseudos-prophètes qui viennent à vous sous le vêtement de la brebis, mais qui à l'intérieur sont des loups rapaces.» (Mt. 7,15)...

Il cite le prodige du feu, comme le plus grand parmi les autres, en sorte que, comme le Christ Seigneur a donné la grâce des dons du Saint-Esprit à ses disciples sous la forme d'un feu descendant sur eux, celle-ci trompe les siens comme par la descente d'un semblable charisme.»

(Saint Bède in Apoc. 13,11)
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MessageSujet: Re: Apocalypse : la secte conciliaire prophétisée    Apocalypse : la secte conciliaire prophétisée  EmptyDim 26 Avr - 14:31

Apocalypse : la secte conciliaire prophétisée  Sainta10

Citation :
« « Mais elle parlait comme le dragon », c'est là cette assemblée qui sous le nom Chrétien présente l'Agneau, afin d'infuser de manière cachée le venin du dragon, c'est là l'Eglise hérétique (haeretica Ecclesia ; [qui n'a de l'Eglise que l'apparence.] ).

Car elle n'imiterait pas la ressemblance de l'Agneau, si elle parlait ouvertement : à présent, elle feint l'identité Chrétienne pour tromper plus sûrement ceux qui n'y prennent point garde. C'est pourquoi le Seigneur a dit : « Prenez garde aux faux prophètes..» (Mt. 7,15)...

Et elle fera de grands signes, au point de faire descendre le feu du ciel. Puisque le ciel est l'Eglise, qu'est-ce d'autre que faire descendre le feu du ciel., si ce n'est de faire s'écouler des hérésies de l'Eglise ?, ainsi qu'il est écrit : « Ils sont sortis du milieu de nous, mais ils n'étaient pas des nôtres » (I Jn. 2,19).

Cette bête donc, avec ses deux cornes, détermine le peuple à adorer l'image de la bête, c'est-à-dire l'invention du démon.... les hypocrites reçoivent la bête sous le nom de Jésus-Christ

(Saint Augustin, hom. 11 in Apoc. ch. 13s)

Citation :
HOMÉLIE XI. - Dans la lecture qui vient de vous être faite, mes très-chers frères, vous avez entendu Saint Jean vous dire : « Et je vis une autre bête s'élever de terre. » (Apoc., XIII, 11.)
La terre a ici la même signification que la mer.

« Et elle avait deux cornes comme celle de l'agneau, » c'est-à-dire les deux Testaments à l'instar de l'Agneau, ou si l'on veut, de l'Eglise.
« Et elle parlait comme le dragon. » C'est elle qui sous le nom chrétien se couvre des apparences de l'Agneau, afin de répandre secrètement le poison du dragon; c'est l'Eglise des hérétiques.
Elle ne chercherait pas à imiter la ressemblance de l'Agneau, si elle parlait ouvertement et sans réserve, mais elle ne se couvre des dehors du christianisme que pour tromper plus sûrement ceux qui ne sont point sur leurs gardes.
C'est pour cela le Seigneur nous fait cette recommandation : «Gardez-vous des faux prophètes, etc. » (Matth., VII,15.)

« Et elle fit adorer par la terre et par ceux qui l'habitent la première bête dont la plaie mortelle avait été guérie; et elle opéra de grands prodiges, jusqu'à faire descendre le feu du ciel sur la terre devant les hommes. » (Apoc., XIII, 12, 13.)
Puisque le ciel c'est l'Eglise, le feu qui descend du ciel ce sont les hérésies qui tombent de l'Eglise, comme il est écrit : « Ils sont sortis de nous, mais ils n'étaient point de nous. » (I Jean, II, 20.)
Cette bête donc, avec ses deux cornes, détermine le peuple à adorer l'image de la bête, c'est-à-dire l'invention du démon.

« Et elle fera que tous aient le caractère de la bête sur la main droite ou sur le front. » Il veut parler ici du signe mystérieux du crime. Les saints qui sont dans l'Eglise reçoivent Jésus-Christ sur leur main et sur leur front; les hypocrites reçoivent la bête sous le nom de Jésus-Christ.

« Ceux qui n'ont pas adoré la bête ni son image et qui n'ont pas reçu son inscription sur le front ou sur la main, seront mis à mort. »
Il n'est pas contraire à la foi de voir dans cette bête la figure de cette ville impie, ou si l'on veut de cette réunion, de cette conspiration de tous les impies ou de tous les orgueilleux qui porte le nom de Babylone, c'est-à-dire confusion, et qui renferme dans son sein tous ceux qui ont voulu faire des choses dignes de confusion.
C'est le peuple des infidèles opposé au peuple fidèle et à la cité de Dieu.
Son image c'est l'hypocrisie, dont il fait profession, et qui est empreinte sur les hommes qui semblent professer la foi catholique et qui vivent néanmoins dans l'incrédulité; ils feignent d'être ce qu'ils ne sont pas, et on les appelle chrétiens, bien qu'ils n'en aient point le caractère véritable, mais seulement une fausse image.
C'est d'eux que l'Apôtre a dit : « Ils ont l'apparence de la piété, mais ils en rejettent la réalité. » (II Tim., III, 5) et l'Eglise catholique en contient un grand nombre de ce genre.

Les justes, au contraire, n'adorent point la bête, c'est-à-dire ne consentent point, ne se soumettent point à ses desseins pervers; ils ne reçoivent pas non plus l'inscription, c'est-à-dire la marque du crime, sur le front pour en faire profession, sur la main pour le mettre à exécution.

Or, ils feront « que nul ne puisse acheter que celui qui aura le caractère ou le nom de la bête, ou le nombre de son nom. C'est ici la sagesse. Que celui qui a de l'intelligence compte le nombre de la bête, car c'est le nombre d'un homme, » (Apoc., XIII, 17, 18) c'est-à-dire du Fils de l'homme Jésus-Christ, dont la bête a pris le nom parmi les hérétiques.

Comptons le nombre qu'il indique; une fois connu, nous trouverons plus facilement le nom et le caractère.
« Son nombre est six cent-seize. » Etablissons ce nombre d'après les Grecs, car c'est aux Eglises d'Asie que saint Jean écrit : « Et je suis, dit le Fils de Dieu, l'alpha et l'oméga. »
Le nombre six cent-seize s'écrit en grec Xς'. Ces lettres prises séparément forment un nombre; étant réunies elles forment un monogramme et un caractère, un nombre et un nom.
C'est le signe de Jésus-Christ, et nous en voyons ici la ressemblance que l'Eglise adore en vérité.
Les hérétiques, qui tout ennemis qu'ils sont de l'Eglise, cherchent à l'imiter, persécutent spirituellement Jésus-Christ, et cependant veulent se glorifier du signe de la croix de Jésus-Christ. Et cela, parce qu'il est dit : Le nombre de la bête est le nombre d'un homme…
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MessageSujet: Re: Apocalypse : la secte conciliaire prophétisée    Apocalypse : la secte conciliaire prophétisée  EmptyDim 26 Avr - 14:32

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MessageSujet: Re: Apocalypse : la secte conciliaire prophétisée    Apocalypse : la secte conciliaire prophétisée  EmptyJeu 14 Mai - 19:50

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MessageSujet: Re: Apocalypse : la secte conciliaire prophétisée    Apocalypse : la secte conciliaire prophétisée  EmptyMar 12 Juil - 11:27

L’Apocalypse du Père Leonardo Castellani

En 2010, une revue, intitulée Le Donjon et dirigée par M. l’abbé Pinaud, a eu la bonne idée de nourrir l’intelligence de ses lecteurs par des commentaires et des réflexions sur l’Apocalypse.
Après avoir cité saint Pie X qui, dès sa première encyclique, affirmait que la « perversion des esprits », telle qu’elle apparaissait au début du XXe siècle, donnait le « droit de craindre qu’elle ne soit le commencement des maux annoncés pour la fin des temps », le directeur de la revue annonçait la publication de trois ouvrages majeurs sur ce sujet : La Parousie du Cardinal Billot ; La Révolution expliquée aux jeunes gens de Mgr de Ségur et un commentaire de l’Apocalypse du Père Leonardo Castellani. Les deux premiers auteurs sont connus et leurs ouvrages faciles d’accès. Il n’en va pas de même de l’Apocalypse du Père Castellani. Avant de donner ce texte aux lecteurs de la Sapinière, donnons quelques renseignements biographiques sur ce jésuite argentin, ami du Père Meinvielle.

La vie de ce prêtre (1899-1981) est extraordinaire à plus d’un titre.

Leonardo Luís Castellani est né en Argentine, à Reconquista, province de Santa Fe, le 16 novembre 1899. Bachelier en 1917, il rentre au noviciat de la Compagnie de Jésus l’année suivante. Ses études sont brillantes et profondes : lettres, philosophie, histoire, castillan et italien. En 1928, il entame les études de théologie en Argentine au Séminaire Métropolitain qu’il achèvera à l’Université Grégorienne à Rome. Ordonné prêtre en 1930, il reste une année de plus pour préparer l’examen final du doctorat de philosophie et de théologie, qu’il obtient avec succès. En 1932, il part pour la France, où il reste trois années : il assiste à la Faculté de Philosophie de la Sorbonne comme élève régulier à des cours libres. En 1934, on lui accorde le diplôme d’Études Supérieures en Philosophie, section Psychologie. Entre

temps, il étudie la langue anglaise. Après un passage à Louvain, en Allemagne et en Autriche, pour approfondir ses études sur la psychologie et les problèmes d’éducation, il retourne dans sa patrie en 1935.

En Argentine, pendant onze années, il mène à bien une tâche intellectuelle énorme à travers la chaire, le livre et le journalisme. Comme professeur, il a enseigné au Collège d’El Salvador (logique et histoire) ; au Séminaire Métropolitain de Buenos Aires (psychologie et histoire de la philosophie) ; au Collège Maximal de San Miguel (méthodologie) ; et à l’Institut National du Professorat Secondaire (psychologie). Comme auteur, il a publié de nombreux livres, y compris une traduction espagnole avec notes et commentaires propres de la Somme Théologique de saint Thomas. Comme journaliste, il a écrit dans les publications catholiques et nationalistes du pays et a dirigé un temps la revue de son Ordre : Études.

Cet intense ministère montrera au Père Castellani les insuffisances de l’enseignement et de la formation dans le séminaire métropolitain et dans le gouvernement de la province d’Argentine de la Compagnie de Jésus. Ces problèmes le préoccupaient, et il crut de son devoir de chercher à y remédier en exposant ses critiques à travers les moyens que tout professeur de séminaire et tout membre éminent de l’Ordre avait à sa disposition. Mais ses jugements et ses avertissements n’ont pas été acceptés par ses supérieurs. Comme on ne pouvait rien contre le message, on chercha à se débarrasser du messager… Vers le milieu de 1946, le père provincial exhorta le Père Castellani à abandonner la Compagnie de Jésus afin de donner les apparences d’un choix volontaire à ce qui était en fait un désir d’exclusion.

Le Père Castellani ayant refusé ce subterfuge, la persécution allait s’abattre sur lui. On commença par lui refuser, contre tout droit, la voix active et passive dans les assemblées délibératives des profès. On l’exclut ensuite de celle qui devait traiter des insuffisances de la vie religieuse dans la province et de celle qui devait désigner trois candidats pour choisir un nouveau général à Rome… Tout cela, on le fit sans aucune justification. L’acceptation du Père Castellani de figurer sur une des listes de Alianza Libertadora Nacionalista pour aider un parti de la droite nationale, en raison de l’urgence politique, allait servir de prétexte alors pour justifier sa mise à l’écart. Une partie du clergé, notamment les Jésuites, était déjà atteinte de gauchisme, cette maladie des esprits…

Devant cette iniquité, le Père Castellani rédige dix lettres adressées aux profès argentins sur l’état de la province. En fait ces lettres furent toutes interceptées et n’ont jamais pu arriver à destination. Le Père Castellani décide alors de rencontrer le Général de la Compagnie à Rome afin d’informer l’autorité supérieure de tous ces faits. Arrivé à Gênes, le 1er janvier 1947, les supérieurs de la maison de la Compagnie refusent de le recevoir et lui ordonnent de poursuivre son voyage en Espagne… Le cardinal Siri, archevêque de Gênes, intercède en sa faveur et, finalement, le Général accepte de le recevoir… L’entretien ne dura pas même dix minutes… Le Père Général lui dit d’abandonner la Compagnie de Jésus. Comme le Père Castellani refuse toujours de quitter son Ordre, il reçoit en juin par écrit l’obligation de se transférer à Manresa en Espagne.

Il se soumet à cet ordre cruel, malgré une santé et une résistance nerveuse affaiblies par tous ces coups qu’il recevait depuis un bon moment. Et de manière héroïque, jusqu’au bout de ses forces, il restera deux années à Manresa dans de grandes souffrances intérieures et dans un ostracisme extérieur quotidien. Mais supporter plus longtemps ce supplice aurait pu le faire sombrer dans la folie… C’est pourquoi, avec l’aide et le conseil de quatre amis, et se rappelant l’exemple de saint Jean de la Croix, il s’enfuit du couvent pour chercher aide et salut dans sa patrie parmi les siens.

De retour en Argentine, le 18 octobre 1949, après la messe, on lui lit un décret d’expulsion de la Compagnie, signé par le père général et authentifié par le Souverain pontife. Pie XII dispensait la procédure des admonitions et de la défense de l’accusé… Le père Castellani fait immédiatement appel, canoniquement, aux deux autorités signataires. Mais étrangement, il restera sans réponse. Donc, en vertu de ce décret abusif, il est, à 50 ans, dans la rue, sans aucune indemnisation, avec une santé abimée et un esprit brisé, dans une situation socialement précaire et diffamante.

Heureusement, reçu amicalement dans sa maison, par Mgr Robert Tavella, archevêque de Salta, sa santé s’améliore peu à peu (1950-1952), mais la persécution, elle, continue : le père Castellani est interdit de confesser, de prêcher, d’exercer toute aumônerie et, par conséquent, il est privé de tous les moyens lui permettant de vivre de son ministère sacerdotal. En 1952, il s’établit à Buenos Aires et essaye de reprendre sa chaire à l’Institut National du Professorat Secondaire, poste qu’il gardera jusqu’en 1955.

À partir de cette époque, ses persécuteurs le laissent un peu plus tranquille. Les choses se tassent et cette relative tranquillité lui permet de commencer une nouvelle œuvre intellectuelle qui sera d’une impressionnante fécondité et qualité… Durant ces années, il dictera des cours de philosophie en divers endroits et toujours avec un vif succès auprès du public… En 1961, après 12 années, il obtient à nouveau la possibilité de célébrer la Messe publiquement dans une paroisse. En 1966, le nouveau nonce apostolique, Mgr Zanini, par voie d’autorité, met définitivement fin à la situation absurde et injuste qu’on faisait subir au père Castellani : on lui restitue même pleinement, sans réserve ni accord, le ministère sacerdotal.

Pendant cette longue période où il a été suspendu a divinis, le père Castellani, qui se désignait comme un ermite urbain, a consacré sa vie intellectuelle à l’étude des Saintes Écritures. Ses épreuves et sa science l’ont rendu plus perspicace sur les réalités divines. Parmi ses œuvres, il y a le commentaire de l’Apocalypse au sens littéral.

C’est ce commentaire, traduit et livré aux lecteurs du Donjon en 2009, que nous livrons aujourd’hui aux lecteurs de la Sapinière. Le père Castellani avait pour cet ouvrage une prédilection toute particulière et le considérait comme le meilleur de ses travaux. Pour mener à bien ce travail, il avait lu tous les commentateurs disponibles de l’Apocalypse, dans leurs langues originelles, et avait même dû reprendre le Grec pour traduire le texte original. Il confiera à ce sujet que « pour acheter un texte en Grec, j’ai cessé de fumer la pipe ; et pour le traduire, je l’ai reprise… »

On reste libre évidement de ne point partager tel ou tel jugement particulier du Padre Castellani sur ce si vaste mystère révélé par l’Esprit Saint à saint Jean, mais il est certain que ceux qui attendent le retour du Christ, ceux qui « attendent la bienheureuse espérance et l’apparition glorieuse de notre grand Dieu et Sauveur Jésus-Christ, qui s’est donné lui-même pour nous… » (Tite 2, 13), ne liront pas ce commentaire sans fruits pour leur vie chrétienne ni sans profit pour leur salut…

Car la fin des temps est proche… puisqu’elle a déjà commencé.

La source du chaos actuel est avant tout religieuse. La folie du monde vient de son orgueil à se fabriquer des idoles de toutes sortes et synthétisées aujourd’hui dans la déification de l’homme. Or, « le culte des idoles sans nom est le principe, la cause et la fin de tout mal. » (Livre de la Sagesse, 14, 21-27)

Or, comme nous l’avons montré dans notre livre l’Apothéose humaine, quand on en vient à perdre ou à rejeter la foi en Dieu qui est l’Être même, la source et le principe de tout ordre, on en vient à perdre la raison même. D’où ce mal-être généralisé dans un monde qui rejette sa finalité et sa raison d’être : la vie n’a plus de sens au double titre de direction vers un but et de connaissance de l’intelligible. Le monde ignore ce qu’un enfant de cinq ans sait grâce à son catéchisme : l’homme est un être raisonnable composé d’une âme et d’un corps, créé pour aimer, louer et servir Dieu et par là sauver son âme…

Toute personne sensée admet qu’il y a une vérité objective indépendante de nos volontés. Dans le monde physique des corps on s’y soumet, mais dans le monde des âmes on s’y refuse. En théologie, ce péché a un nom : c’est l’acédie. Pour s’étourdir, pour fuir le vide que crée sa folie, l’homme usera alors de sa raison uniquement pour construire, faire, fabriquer, consommer, bref se droguer et s’étourdir, afin d’éviter de penser (contempler la vérité) et d’aimer (agir moralement) ce qui l’obligerait à se convertir…

Notre monde a atteint une puissance physique jamais égalée à ce jour… mais une volonté de puissance sans sainteté est une puissance pour le mal. Pour faire disparaître le mal dans le monde, il faut le faire disparaître en nous ; et pour le faire disparaître en nous, il faut accueillir le royaume de Dieu et les exigences du message chrétien… Or cela est refusé par la masse humaine… « Au commencement était le Verbe, et le Verbe était en Dieu, et le Verbe était Dieu… Le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous. Il est descendu dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas compris. Il est venu chez les siens, et les siens ne l’ont pas reçu… mais à ceux qui l’ont reçu, il a donné pouvoir de devenir enfants de Dieu ». (Prologue de l’Evangile de saint Jean)

La masse humaine ne voulant pas de la religion chrétienne et de ses vérités révélées (création, désobéissance, chute, rédemption par la croix du Christ, jugement, gloire ou enfer…), elle est vouée à ne rien comprendre au mal dans le monde et au mal en lui ; ne luttant pas contre les péchés capitaux qui la rongent, et ne voulant plus se poser la question de l’origine du mal pour ne pas avoir à se convertir, la masse révoltée contre Dieu et l’ordre divin s’en prend au message de Dieu qui dénonce ce mal en l’homme lui-même, afin de le guérir, tout comme à ses messagers : le Christ, l’Évangile, l’Église, le prêtre, le chrétien ou même un simple ami d’une vérité dérangeante…

« Ne pensez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre, je suis venu apporter non la paix mais le glaive, je suis venu mettre en lutte le fils avec le père… on aura pour ennemis les gens de sa propre maison. » (Mt 10, 34-36)

Or celui qui ne se sait pas malade n’a aucune chance de guérir, il ne peut que périr… C’est aussi cela que nous a révélé l’Apocalypse qui nous dit qu’à la fin des temps, la puissance du mal sera à son paroxysme. Le mal et la cruauté, le massacre et l’esclavage, l’avilissement et la lâcheté, le mensonge et la malice, le non-sens et l’injustice, le meurtre légalisé et la destruction de la vie en tous ses domaines (physique, intellectuel, familial, social…) seront tels que seul le retour du Christ en gloire jugeant tous les hommes pourra mettre fin à cette iniquité déchaînée … Voilà le message de l’Apocalypse qui clôt la bonne nouvelle, la révélation évangélique du Christ.

La fin des temps sera donc le règne du mensonge, de la contrefaçon, de l’imposture et de la falsification… Et au nom de ces mensonges, on supprimera la vie et on persécutera les hommes qui refuseront l’idole du jour… car « le diable a été homicide dès le commencement, et n’est point demeuré dans la vérité. » (Jn 8, 44). Et comme il n’y aura rien de nouveau sous le soleil, l’hérésie du monde antéchrist ne sera que la globalisation synthétique de toutes les hérésies du passé qui résistaient ou tentaient de détruire l’œuvre de Dieu sur l’homme.

Et comme Satan est le singe de Dieu, là où Dieu le Père nous offre de nous diviniser par son Fils en incorporant tous les peuples dans son corps mystique qu’est l’Église afin de les  béatifier dans l’Esprit divin au ciel et pour l’éternité, le monde ennemi de Dieu lui, comme le serpent au jardin d’Eden à nos premiers parents, nous propose mensongèrement de diviniser l’homme par lui-même, d’unifier le monde mais en détruisant les peuples afin de construire un paradis technologique sur terre qui sera en fait un enfer inhumain… Tout cela, le mythe moderne le réalise au nom des droits de l’homme et de la fausse « liberté, égalité, fraternité… » qui ne sont que la falsification idolâtrique et naturaliste de la rédemption surnaturelle des hommes opérée par la Trinité sainte, Père, Fils et Esprit-Saint. Sur ce sujet, nous renvoyons nos lecteurs au chapitre correspondant de notre livre l’Apothéose Humaine.

« Là où est votre trésor, là aussi sera votre cœur. Que vos reins restent ceints et vos lampes allumées ! Et vous, soyez semblables à des hommes qui attendent leur maître à son retour des noces, afin que, lorsqu’il arrivera et frappera, ils lui ouvrent aussitôt. Heureux ces serviteurs que le maître, à son arrivée, trouvera veillant ! Je vous le dis en vérité, il se ceindra, les fera mettre à table et passera pour les servir. » (Luc 12, 34-37)

Au lecteur maintenant d’entrer dans le drame de l’Apocalypse où l’hédonisme universel va provoquer d’immenses souffrances, où le paradis technologique et transhumaniste qui rejette toute transcendance va devenir un enfer sur terre ; où la religion restera, mais falsifiée, au service de la politique de l’Antéchrist qui persécutera les saints qui seront « vaincus », comme le Christ en croix, avant de ressusciter glorieux grâce à l’Agneau qui « ôte les péchés du monde ».

Pour télécharger le pdf du commentaire de l’Apocalypse du Père Castellani, cliquez ici

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