1,135 tonne de cannabis saisie en 2017 à Toulouse : l’un des commanditaires présumés libéré

  • Interception du premier convoi, le 5 octobre 2017, à Portet-sur-Garonne par les gendarmes du GIGN, du GOS et de la SR.
    Interception du premier convoi, le 5 octobre 2017, à Portet-sur-Garonne par les gendarmes du GIGN, du GOS et de la SR. Photo DR, GD 31
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Géraldine Jammet

l'essentiel C’est l’un des plus importants dossiers de stupéfiants de ces dernières années. Un Toulousain vient d’être libéré sous contrôle judiciaire par la Chambre de l’instruction de Bordeaux. Il est suspecté d'avoir commandité l'un des go-fasts interceptés dans la région toulousaine, en octobre 2017. Ce qu'il nie fermement. En quelques semaines, la Section de recherches de Toulouse avait saisi 1, 135 tonne de cannabis.

Il est soupçonné d’avoir commandité un convoi à 333 kilos de résine. Dans un dossier qui pèse, au total, 1,135 tonne de cannabis. Mohamed D. vient d’être libéré. Interpellé en octobre 2017, ce Toulousain, âgé de 36 ans, se trouvait depuis en détention provisoire pour « trafic de stupéfiants » et « association de malfaiteurs ». « Il a toujours contesté les faits », martèle son avocat, Me Alexandre Parra-Bruguière qui s’est dit « très satisfait » de la décision rendue par la Chambre de l’instruction de la cour d’appel de Bordeaux. Placé sous contrôle judiciaire, son client devra ainsi émarger chaque semaine et ne pas quitter le territoire jusqu’au procès qui devrait être audiencé à la fin de l’année devant la juridiction interrégionale spécialisée (JIRS), à Bordeaux.

Berlines et motos saisies

Retour à l’automne 2017. Depuis plus d’un an, la Section de recherches (SR) de Toulouse travaille sur une « équipe » soupçonnée d’organiser des convois depuis le Maroc, via Gibraltar et l’Espagne à destination de Toulouse ou de la région parisienne. Le 5 octobre, le groupe d’observation et de surveillance (GOS), le GIGN et la SR font mouche en interpellant quatre individus qui viennent de débarquer à Portet-sur-Garonne en possession de 321 kilos de résine et 43 kilos d’herbe de cannabis. Le changement de plaque au Vernet était vain, ils étaient « filés » depuis les airs grâce à un hélicoptère. Quelques heures plus tard, le « patron » et son « bras droit » sont à leur tour arrêtés.

Le lendemain, le 6 octobre, un deuxième convoi à 333 kilos de résine est intercepté par les gendarmes dans un box à Cugnaux. En réalité, les militaires attendaient le retour des propriétaires de cette Mercedes qui aurait vraisemblablement dû regagner la région parisienne. Deux personnes sont alors placées en garde à vue. Dans la foulée, trois autres individus sont interpellés. Mohamed D. en fait partie. Il serait à la tête de ce réseau présenté comme distinct du premier. Dans le cadre de ce volet de l’enquête, plusieurs berlines et motos ont également été saisies. De possibles avoirs criminels issus du trafic.

En à peine deux jours, environ 700 kilos de cannabis avaient été saisis en octobre 2017.
En à peine deux jours, environ 700 kilos de cannabis avaient été saisis en octobre 2017. Photo DR, GD 31

Au total, onze personnes sont mises en examen et écrouées en octobre 2017. Mais deux manquent - toujours - à l’appel. Deux mandats d’arrêt internationaux ont été délivrés à leur encontre. Alors que tout ce petit monde était incarcéré, troisième salve le 10 novembre 2017. Au Perthus, la SR et le GOS saisissent 438 kilos de résine de cannabis, astucieusement dissimulés dans un semi-remorque espagnol. Loin d’être un habitué de la justice, le chauffeur est incarcéré. Mais les enquêteurs des « stups » de la SR ont tendance à croire que cette nouvelle course s’inscrit dans la lignée des deux autres convois. Ce que la défense réfute en bloc.


Un as du volant


Il y aurait pourtant un dénominateur commun à ces deux, voire trois réseaux : le convoyeur. Un chauffeur très réputé dans le milieu des stupéfiants pour ses compétences au volant, certes, mais aussi pour sa loyauté. En revanche, cela se payait. Environ trois fois plus cher que pour un go fast classique : 15 000 € la course.

Défendu par Me Pierre Dunac, lui aussi a été libéré sous contrôle judiciaire. Présumé innocent, il aurait forgé sa réputation du temps de la « Toulouse connection », à l’œuvre entre 2013 et 2015, qui avait importé 1,2 tonne de résine, également saisie par la SR. En janvier 2017, la « Hadj logistique », du nom du commanditaire, était jugée à Bordeaux. Le « boss » a écopé de 7 ans de prison.

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