@Christophe,
J'ai été sur les sites que vous m'aviez invité à visiter; j'ai lu quelques textes, cru retrouver quelque part votre signature...; j'ai appris des choses que j'ignorais, pris conscience que le fruit était plus pourri que je ne le pensais... J'ai regardé quelques photos, ouvert parfois des yeux horrifiés... J'ai visionné Liturgy Academy... Dans les folies auxquelles peut donner lieu parfois l'Eucharistie, ce qui m'énerve peut-être le plus, c'est l'infantilisme avec lequel sont traités les assistants. S'y résignent-ils tous, ceux qui n'ont pas d'autre choix que d'assister à ces pitreries?Il semble que non. A mes yeux, c'est le grand péché du modernisme catholique, que de traiter les croyants en "joyeux enfants débiles", sous le prétexte erroné de se rapprocher d'eux.
Ce dimanche, j'ai assisté à la messe diffusée sur une chaîne française. Le célébrant m'a semblé si peu célébré que j'en étais navré pour lui...
Il est évident qu'"entre ça et ça", entre le Sacrifice dépouillé dont je parlais et ces folies, la différence est abyssale.
Merci donc à vous de m'ouvrir un peu plus les yeux, Christophe...

Je parlais des dérives qui frappent la forme ordinaire de la liturgie romaine. Je ne visais aucunement la messe de Paul VI que j'approuve pleinement au même titre que la messe grégorienne.

J'ai déjà eu l'occasion de l'écrire : le seul grief que l'on peut formuler à l'encontre de la messe de Paul VI est de ne pas être codifiée aussi scrupuleusement que la messe dite de Saint Pie V. Cela donne donc libre cours aux pires fantaisies.

Cependant, il est simpliste de croire que les messes célébrées en France à l'heure actuelle correspondent à la messe de Paul VI. Rares sont les paroisses qui célèbrent cette messe. La plupart du temps, nous avons droit à une messe qui s'inspire vaguement de ce qui a été défini à l'époque par le Pape Paul VI.

Je sais distinguer le bon grain de l'ivraie et je reconnais pleinement la validité de la forme ordinaire du rite romain. Cependant, la messe (renouvellement du Sacrifice non sanglant du Christ) n'a pas à être l'objet de sacrilèges comme c'est hélas trop souvent le cas.

Je vous invite à vous référer aux articles du Salon Beige, d'Ab Imo Pectore et de Notre Dame des Neiges pour avoir un aperçu des dégâts qu'ont causé les tenants du "prétendu esprit du Concile" (pour reprendre les termes employés par le Pape Benoît XVI).

Entre ça et ça, vous avouerez qu'on constate une sacrée différence !

Pourquoi "destructeurs de l'Eglise" ?

Les destructeurs de l'Eglise sont ceux qui crachent à la figure du Pape et contestent en permanence son autorité. Ce sont les Dagens, les Vilnet, les Defoie, les Rouet, les de Berenger, les Gaillot... Tous ces Evêques qui n'ont pas manqué - à un moment ou un autre - de remettre en cause les enseignements de l'Eglise et le magistère des Papes. Toutes ces gens qui ont vidé les églises et ont débilisé les gamins avec leur nouvelle catéchèse (les caravaniers, les cameramen, Pierres Vivantes...). Toutes ces foutues conneries, je les ai apprises ! Et elles ne m'ont strictement rien apporté !

La messe grégorienne serait donc un venin ? Rien que ça ? Pourtant, cette messe était célébrée à l'époque de Luther ! Cette messe était célébrée du temps de Charlemagne ! Cette messe a été instaurée par Saint Grégoire le Grand ! Cette messe ne date pas d'hier, ni du XIX° siècle, comme vous vous plaisez à le prétendre. Cette messe est bien la messe de toujours ! Que cela heurte votre sensibilité, je m'en moque éperdument. La messe grégorienne a bien plus de dignité que les offices auxquels j'ai pu assister.

Ras-le-bol de ces messes où l'on se dandine, où l'on frappe dans ses mains, où l'on fait de la gratte, où l'on chante du Pierre Perret ou du Demis Roussos, où l'on dénature à sa convenance les prières, on l'on enseigne les évangiles selon TF1, où les laïcs consacrent l'Eucharistie et prononcent l'homélie... Ce genre de dérives ne sont en rien mentionnées dans les textes du concile Vatican II, et dont je vous recommande chaudement la lecture. Cela vous dispensera à l'avenir de débiter vos salades périmées.

Fichez donc la paix à l'Eglise ; Elle ne vous demande pas de Lui prodiguer vos conseils.