Ludovic Denim
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La mission divine de la France

Mission divine de la France (prophéties)

Sommaire
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1 LES PAPES

1.1 Anastase II

1.2 Saint Grégoire Ier

1.3 Etienne II

1.4 Saint Paul Ier

1.5 Urbain II

1.6 Saint Grégoire VII le Grand

1.7 Alexandre III

1.8 Innocent III

1.9 Grégoire IX

1.10 Clément V

1.11 Pie VI

1.12 Léon XIII

1.13 Saint Pie X

1.14 Pie XI

1.15 Pie XII

1.16 Jean-Paul II

2 LES SAINTS

2.1 Saint Remi

2.2 Saint Avit de Vienne

2.3 Saint Thomas d'Aquin

2.4 Sainte Jeanne d'Arc

2.5 Saint François de Sales

2.6 Saint Alphonse de Liguori

2.7 Sainte Thérèse de L'Enfant-Jésus

3 LES RÉVÉLATIONS ET APPARITIONS

3.1 NS Jésus-Christ à sainte Marguerite-Marie Alacoque

3.2 NS Jésus-Christ à sainte Catherine Labouré

3.3 NS Jésus-Christ à Sœur Marie Lataste

3.4 La Très Sainte Vierge Marie à La Salette

3.5 NS Jésus-Christ à la Bienheureuse Mariam de Jésus-Crucifié

3.6 La Très Sainte Vierge Marie à Marcelle Lanchon

3.7 NS Jésus-Christ à Marcel Van

3.8 La Très Sainte Vierge Marie à L'Ile-Bouchard

4 LES SOUVERAINS ET CHEFS D'ETAT FRANCAIS

4.1 Saint Louis de France

4.2 Louis XIII

4.3 Louis XVI

4.4 Henri V, Comte de Chambord

4.5 Charles de Gaulle

5 AUTRES CATHOLIQUES CONNUS

5.1 Bossuet

5.2 Cardinal Pie

5.3 Dom Guéranger

5.4 Marthe Robin

5.5 Cardinal Poupard

6 AUTRES SOURCES

6.1 Prière des Francs

6.2 Extrait de la loi salique

6.3 Manuscrit du Purgatoire

6.4 Hincmar de Reims, archevêque de Reims

7 ANECDOTE CONCERNANT LES APPARITIONS DE NS JESUS-CHRIST OU DE LA TRES SAINTE VIERGE MARIE

8 Références


LES PAPES

Anastase II

« Illustre et glorieux Fils, soyez sa (de l'Église) gloire, soyez pour elle une colonne de fer ! Nous louons Dieu, qui Vous a retiré de la puissance des ténèbres, pour faire d'un si grand Prince le défenseur de son Église et opposer votre gloire aux attaques des pervers. Continuez donc cher et glorieux Fils, afin que le Dieu tout-puissant entoure votre sérénité et votre royaume de sa protection et commande à ses anges de vous protéger dans toutes vos voies et vous donne la victoire sur tous vos ennemis » (Lettre à Clovis – 496-498, Anast. II, ép. II ad Clod. tom. VI, Conc. col. 1282 cité par Bossuet : Politique tirée de l'Écriture Sainte, tome I, livre VII, page 529, éd. Delestre Boulage 1822, et par Zeller, « Les Francs Mérovingiens : Clovis et ses fils », p. 38. Ib., page 21)

Saint Grégoire Ier

« Autant la dignité la dignité royale est au-dessus des autres conditions humaines, autant votre dignité à vous l'emporte sur celle de tous les autres rois. Régner est peu de choses, puisque d'autres que vous sont rois, eux aussi, mais ce qui vous constitue un titre unique, que les autres rois ne méritent point, c'est d'être catholique. » (Lettre du pape à Childebert II en 595)

Etienne II

« Pierre, apôtre, appelé par Jésus-Christ, Fils du Dieu vivant, et avec moi l'Église catholique, apostolique, romaine, maîtresse de toutes les autres, et Etienne, évêque de Rome, à vous, hommes très excellents, Pépin, Charles et Carloman, tous trois rois, aux évêques, abbés, ducs, comtes ; à toutes les armées et à tout le peuple de France. - Moi, Pierre apôtre, ordonné par la puissance divine pour éclairer le monde, je vous ai choisis pour mes fils adoptifs, afin de défendre contre leurs ennemis la cité de Rome, le peuple que Dieu m'a confié et le lieu où je repose selon la chair. Je vous appelle donc à délivrer l'Eglise de Dieu qui me fut recommandée d'en haut, et je vous presse, parce qu'elle souffre de grandes afflictions et des oppressions extrêmes... N'hésitez point, mes bien-aimés, mais croyez que je vous prie et vous conjure comme si j'étais présent devant vous : car, selon la promesse reçue de Notre-Seigneur et Rédempteur, je distingue le peuple des Francs entre toutes les nations... Prêtez aux Romains, prêtez à vos frères tout l'appui de vos forces, afin que moi, Pierre, vous couvrant tour à tour de mon patronage en ce monde et en l'autre, je vous dresse des tentes dans le Royaume de Dieu » (Frédéric Ozanam, Études germaniques, t. II, pp. 250, 251, Paris, 1872 : le Pape Etienne II (752-757) fait parler l'apôtre saint Pierre. Le docte professeur l'a accompagnée des réflexions suivantes : «En citant la lettre écrite par le pape Étienne au nom de l'apôtre saint Pierre (D. Bouquet, V, 495), je me suis borné aux passages les plus décisifs. La critique moderne ne permet plus de considérer cette lettre comme une supercherie religieuse, ni même comme une vaine prosopée ».

« Au dessus de toutes les nations qui sont sous le ciel, votre peuple franc s'est montré le plus dévoué envers moi, Pierre, apôtre de Dieu ». (Déclaration à Pépin Le Bref en 756)

Saint Paul Ier

« Nation Sainte, Sacerdoce Royal... Vos noms et ceux de vos Rois sont écrits dans le ciel et votre récompense est grande devant Dieu et ses Anges ». (757-767 : Epist. Pauli Papoe 1, coll. Labb. , tome IV, col. 187.)

Urbain II

« Le Royaume de France est le Royaume de Marie. Il ne périra jamais ! ».

« Français qui m'écoutez, rappelez-vous les vertus de vos ancêtres. Plus qu'à toute autre nation, Dieu vous a donné la gloire des armes. C'est de vous, surtout, que Jérusalem attend le secours dont elle a besoin... Armez-vous du glaive des Macchabées et allez défendre la maison d'Israël, Dieu le veut !" (...) Je vous avertis et vous conjure non en mon nom mais au nom du Seigneur, vous les hérauts du Christ, d'engager par de fréquentes proclamations les Francs de tout rang, gens de pieds et chevaliers, pauvres et riches, à s'empresser de secourir les adorateurs du Christ et de chasser loin des régions soumises à notre foi la race impie des dévastateurs….. C'est le Christ qui l'ordonne…A tous ceux qui partiront là-bas…. Une rémission immédiate de leurs péchés leur sera faite ; je l'accorde à tous ceux qui vont partir, investis par Dieu d'un si grand don » (Prêche aux Français de la première croisade le 27 novembre 1095 lors du concile de Clermont)

Saint Grégoire VII le Grand

« C'est par Clovis et les merveilleuses circonstances de son sacre que le roi de France acquit ce caractère de vicaire de Dieu, sergent du Christ, qui le plaçait autant au dessus des autres monarques que les autres monarques étaient eux-mêmes au dessus des particuliers » (1073-1085 : Le Grand Epist. Lib. VI, Caput VI, cité dans : La Mission Posthume de la Bienheureuse Jeanne d'Arc, Mgr Delassus, Ed Saint-Remi 1998, p. 137)

Alexandre III

« La France est un royaume béni de Dieu, dont l'exaltation est inséparable de celle du Saint Siège. » (1159-1181 : Epist. Guy t. L Conc. Col. 1 212. C'est également ce qu'affirmait Grégoire XI : t. XI, Conc. Col. 367)

Innocent III

« Les triomphes de la France sont les triomphes du Siège Apostolique, le mur inexpugnable de la Chrétienté. » (1198-1216)

Grégoire IX

« Dieu, auquel obéissent les légions célestes, ayant établi ici-bas des royaumes différents suivant la diversité des langues et des climats, a conféré à un grand nombre de gouvernements des missions spéciales pour l'accomplissement de ses desseins. Et comme d'autrefois il préféra la tribu de Juda à celle des autres fils de Jacob, et comme il la gratifia de bénédictions spéciales, ainsi Il choisit la France de préférence à toutes les autres nations de la terre pour la protection de la foi catholique et pour la défense de la liberté religieuse. Pour ce motif, le royaume de France est le royaume de Dieu même, les ennemis de la France sont les ennemis du Christ. Pour ce motif, Dieu aime la France parce qu'il aime l'Eglise qui traverse les siècles et recrute les légions pour l'éternité. Dieu aime la France, qu'aucun effort n'a jamais pu détacher entièrement de la cause de Dieu. Dieu aime la France, où en aucun temps, la foi n'a perdu de sa vigueur, où les rois et les soldats n'ont jamais hésité à affronter les périls et à donner leur sang pour la conservation de la foi et de la liberté religieuse... La tribu de Juda était la figure anticipée du royaume de France... Aussi nous est-il manifeste que le Rédempteur a choisi le béni royaume de France, comme l'exécuteur spécial de ses divines volontés. Il le porte suspendu autour de ses reins, en guise de carquois; il en tire ordinairement ses flèches d'élection quand avec l'arc de son bras tout puissant, Il veut défendre la liberté de l'Eglise et de la foi, broyer l'impiété et protéger la justice. Aussi tous nos saints prédécesseurs, dans leur détresse, n'ont pas manqué de réclamer un secours que les rois de France ne leur ont jamais refusé ! » (Lettre à Saint Louis, Anagni, 21 octobre 1239. Cité par saint Pie X, Discours pour la béatification de Jeanne d'Arc, 13 décembre 1908).

Clément V

« Dans la nouvelle alliance, la France est le peuple élu de Dieu et occupe à peu près la même place qu'Israël dans l'Ancien Testament ». (Bulle Rex gloriae, 27 avril 1311).

Pie VI

« Le Roi Très Chrétien Louis XVI a été condamné au dernier supplice par une conjuration impie, et ce jugement s'est exécuté (…) Qui pourra jamais douter que ce Monarque ait été principalement immolé en haine de la Foi et par esprit de fureur contre les dogmes catholiques (...) Ah ! France ! Ah ! France ! Toi que nos prédécesseurs appelaient le miroir de la Chrétienté et l'inébranlable appui de la foi ; toi qui, par ton zèle pour la croyance chrétienne et par ta piété filiale envers le Siège Apostolique, ne marche pas à la suite des nations, mais les précède toutes, combien tu nous es contraire aujourd'hui ! Ah ! encore une fois, France ! Tu demandais toi-même auparavant un roi catholique. Tu disais que les lois fondamentales du royaume ne permettaient pas de reconnaître un roi qui ne fut pas catholique. Et maintenant que tu l'avais, ce roi catholique, c'est précisément parce qu'il était catholique que tu viens de l'assassiner !... Jour de triomphe pour Louis XVI, à qui Dieu a donné et la patience dans les tribulations et la victoire au milieu de son supplice ! » (Allocution au Consistoire secret du 17 juin 1793 sur l'assassinat de Louis XVI)

Léon XIII

« Souvent nous disons en nous-mêmes : non, le Bon Dieu n'abandonnera pas un peuple qui ne se lasse pas de donner au monde de si éclatants témoignages de sa fidélité à son Eglise, de son amour filial au vicaire du céleste Rédempteur. Voilà pourquoi il importe, très chers enfants, pour le bien de votre patrie, comme pour celui de la religion, que vous continuiez à hardiment professer votre foi et votre union avec ce saint apostolique ; foi et union qui ont valu jadis à la France le titre glorieux de fille aînée de l'Eglise. Et ce titre glorieux, vous ne le perdrez jamais, pourvu que vous vous efforciez toujours de disposer des trésors de la Grâce, dont le Seigneur vous comble, en faveur de la Justice et de la Vérité. » (Discours aux pèlerins français, 2 mai 1879).

« La très noble nation française, par les grandes choses qu'elle a accomplies dans la paix et dans la guerre, s'est acquis envers l'Eglise catholique des mérites et des titres à une reconnaissance immortelle et à une gloire qui ne s'éteindra pas. Embrassant de bonne heure le christianisme à la suite de son roi Clovis, elle eut l'honneur d'être appelée fille aînée de l'Eglise, témoignage et récompense tout ensemble de sa foi et de sa piété. Souvent, dès ces temps reculés, vénérables frères, vos ancêtres, dans de grandes et salutaires entreprises, ont paru comme les aides de la Divine Providence elle-même. Mais ils ont surtout signalé leur vertu en défendant par toute la terre le nom catholique, en propageant la foi chrétienne parmi les nations barbares, en délivrant et protégeant les saints lieux de Palestine, au point de rendre à bon droit proverbial ce mot des vieux temps : Gesta Dei per Francos. Aussi leur est-il arrivé, grâce à leur fidèle dévouement à l'Eglise catholique, d'entrer comme en partage de ses gloires et de fonder des œuvres publiques et privées où se manifeste un admirable génie de religion, de bienfaisance, de magnanimité. Les pontifes romains, nos prédécesseurs, se sont plus à louer ces vertus de vos pères, et, en récompense de leurs mérites, à relever le nom français par de fréquents éloges. Très honorables sont pour votre nation les témoignages que lui ont rendus Innocent III et Grégoire IX, ces lumières éclatantes de l'Eglise ; le premier, dans une lettre adressée à l'archevêque de Reims, disait : Nous avons pour le royaume de France une amitié particulière ; parce que, plus que tous les royaumes de la terre, il a été de tous temps attentif et dévoué au Siège apostolique et à nous. Le second, dans une épître à Louis, affirmait que, dans le royaume de France, dont aucun malheur n'a pu ébranler le dévouement à Dieu et à l'Eglise, jamais n'a péri la liberté ecclésiastique, jamais la foi chrétienne n'a perdu sa vigueur. Pour conserver ces biens, les rois et les peuples de ce pays n'ont même pas hésité à verser leur sang et s'exposer aux derniers périls. Et comme Dieu, père des peuples, rend dès ce monde aux nations la récompense de leurs vertus et de leurs belles actions, ainsi a-t-Il largement départi aux Français la prospérité, l'honneur des armes, les arts de la paix, un nom glorieux, un empire puissant. Si la France, parfois oublieuse de ses traditions et de sa mission, a conçu envers l'Eglise des sentiments hostiles, cependant, par un grand bienfait de Dieu elle ne s'est pas égarée ni longtemps ni tout entière. Et plût à Dieu, qu'elle eût échappé saine et sauve aux calamités enfantées, pour le malheur de la religion et de l'Etat, en des temps voisins des nôtres ! […] C'est pourquoi la charité paternelle dont nous entourons toutes les nations, de même qu'elle nous a poussé naguère à exhorter, par des lettres que nous leur avons adressées, les évêques d'Irlande, d'Espagne et d'Italie, à rappeler à leurs peuples à leur devoir ; ainsi à l'heure présente, nous sommes déterminé, mû par le même sentiment, à dire à la France notre pensée et à lui ouvrir notre cœur. […] Il est facile d'éloigner ces causes de ruine en observant les préceptes de la religion catholique dans la constitution et dans le gouvernement, soit de la famille, soit de l'Etat ; car ils sont admirablement propres au maintien de l'ordre public et à la conservation des sociétés… » (Extrait de l'Encyclique "Nobilissima Gallorum gens", 8 février 1884).

« La France ne saurait oublier que sa providentielle destinée l'a unie au Saint-Siège par des liens trop étroits et trop anciens pour qu'elle veuille jamais les briser. De cette union, en effet, sont sorties ses vraies grandeurs et sa gloire la plus pure. Troubler cette union traditionnelle, serait enlever à la nation elle-même une partie de sa force morale et de sa haute influence dans le monde ". (Allocution aux pèlerins français, 13 avril 1888)

« A mesure qu'elle (la France) progressait dans la foi chrétienne, on la voyait monter graduellement à cette grandeur morale qu'elle atteignit, comme puissance politique et militaire. C'est qu'à la générosité naturelle de son cœur, la charité chrétienne était venue ajouter une abondante source de nouvelles énergies ; c'est que son activité merveilleuse avait rencontré, tout à la fois comme aiguillon, lumière directive et garantie de constance, cette foi chrétienne qui, par la main de la France, traça dans les annales du genre humain des pages si glorieuses. Et, encore aujourd'hui, sa foi ne continue-t-elle pas d'ajouter aux gloires passées de nouvelles gloires ? On la voit, inépuisable de génie et de ressources, multiplier sur son propre sol les œuvres de charité ; on l'admire partant pour les pays lointains où, par son or, par les labeurs de ses missionnaires, au prix même de leur sang, elle propage d'un même coup le renom de la France et les bienfaits de la religion catholique. Renoncer à de telles gloires, aucun Français, quelles que soient par ailleurs ses convictions, ne l'oserait ; ce serait renier la patrie… » (Extrait de l'Encyclique "Inter innumeras sollicitudines", 16 février 1892).

« C'est un noble dessein que celui dont vous avez pris l'initiative, de convier la France entière à célébrer solennellement cette année, après quatorze siècles, l'anniversaire du baptême de Clovis, roi des Francs-Saliens. Aussi nous accueillons avec une particulière satisfaction le désir que vous nous avez exprimé de nous associer à cette sainte et patriotique entreprise, en accordant à votre pays, que nous aimons, la faveur unique d'un jubilé national. On peut dire, en effet, que ce baptême du royaume des Francs et, assurément, les conséquences historiques de cet événement mémorable, ont été de la plus haute importance, non seulement pour ce peuple nouveau qui naissait à la foi du Christ, mais pour la chrétienté elle-même, puisque cette noble nation devait mériter, par sa fidélité et ses éminents bienfaits, d'être appelée la fille aînée de l'Eglise. […] Mais, afin que de telles solennités apportent à votre très noble nation ces fruits de salut que nous lui souhaitons vivement, il est absolument nécessaire qu'elle comprenne et apprécie le bienfait dont elle célèbre le souvenir, c'est-à-dire sa régénération dans le Christ, sa naissance à la foi. Un tel bienfait, incomparable en lui-même comme principe de vie et de fécondité dans l'ordre de la Grâce, est mémorable aussi, nul ne peut le méconnaître, par les résultats précieux de grandeur morale, de prospérité civile, d'entreprises glorieuses qui toujours en découlèrent pour la France ; on en retrouve le témoignage dans les temps mêmes où la nation vit surgir pour la religion des jours d'adversité et de deuil. Car, si elle céda parfois à de déplorables entraînements, toujours, après avoir souffert, elle sut réagir contre le mal et puiser dans sa foi de nouvelles énergies pour se relever de ses épreuves et reprendre la mission apostolique qui lui a été confiée par la Providence. […] Oui, […] nous prions le Dieu tout-puissant et miséricordieux, dans toute la véhémence de notre tendresse paternelle, qu'il donne à la France d'être une nation sainte, immuablement fidèle à son génie, à ses chrétiennes destinées ; que la foi de ses aïeux – une foi pleine, active, militante – grandisse dans ce noble peuple ; qu'elle reconquière les masses qui s'agitent aujourd'hui dans les ténèbres de l'incrédulité et qui, déçues, découragées par mille erreurs, s'affaissent dans l'ombre de la mort. Levez-vous et le Christ vous illuminera. Que tous les fils de la patrie française, de plus en plus dociles à écouter nos conseils, s'unissent dans la vérité, dans la justice, dans le respect mutuel et dans la charité fraternelle, comme les enfants d'un même père ; […] et que le cri de la loi salique s'échappe de leur poitrine, plus puissant que jamais : Vive le Christ qui aime les Francs ! » (Extrait d'une Lettre au cardinal Langénieux, archevêque de Reims, le 6 janvier 1896).

« C'est dans ce baptême mémorable de Clovis que la France a été elle-même baptisée ; c'est de là que date le commencement de sa grandeur et de sa gloire à travers les siècles » (Lettre apostolique du 8 janvier 1896)

« Depuis le jour où Nous avons été élevé à la chaire pontificale, la France a été constamment l'objet de Notre sollicitude et de Notre affection toute particulière. C'est chez elle, en effet, que, dans le cours des siècles, mû par les insondables desseins de sa miséricorde sur le monde, Dieu a choisi de préférence les hommes apostoliques destinés à prêcher la vraie foi jusqu'aux confins du globe, et à porter la lumière de l'Evangile aux nations encore plongées dans les ténèbres du paganisme. Il l'a prédestinée à être le défenseur de son Eglise et l'instrument de ses grandes oeuvres : Gesta Dei per Francos ». (Lettre encyclique du 8 septembre 1899)

« On peut bien dire sans crainte de se tromper qu'il a été dans les desseins de la divine Providence d'unir la France au Sacré-Cœur par les liens d'une affection privilégiée » DATE ?

« La France, périr ? Non, non ! Et par quoi, et par qui la remplacerait-on ? » DATE ?

Saint Pie X

« Dieu garde pour la France sa prédilection. La France ne cesse point d'être la Fille Aînée de l'Eglise. » (8 janvier 1905)

« Le salut de la France ne peut être obtenu que par la reconnaissance du règne du Christ sur la nation » (Lettre à l'abbé Debout, 8 mai 1906).

« Reims conserve la source baptismale d'où est sortie toute la France Chrétienne, et elle est justement appelée pour cela le Diadème du Royaume. C'était une heure ténébreuse pour l'Église de Jésus-Christ. Elle était d'un côté combattue par les Ariens, de l'autre assaillie par les Barbares ; elle n'avait plus d'autre refuge que la prière pour invoquer l'heure de Dieu. Et l'heure de Dieu sonna à Reims, en la fête de Noël 496. Le baptême de Clovis marqua la naissance d'une grande nation : la tribu de Juda de l'ère nouvelle, qui prospéra toujours tant qu'elle fut fidèle à l'orthodoxie, tant qu'elle maintint l'alliance du Sacerdoce et du Pouvoir public, tant qu'elle se montra, non en paroles, mais en actes, la Fille aînée de l'Église » (19 décembre 1907, à l'Archevêque de Reims, Monseigneur Luçon)

« Vous direz aux français qu'ils fassent trésor des testaments de saint Remi, de Charlemagne et de saint Louis, ces testaments qui se résument dans les mots si souvent répétés par l'héroïne d'Orléans : "Vive le Christ qui est Roi des Francs !" A ce titre seulement, la France est grande parmi les nations ; à cette clause, Dieu la protégera et la fera libre et glorieuse ; à cette condition, on pourra lui appliquer ce qui, dans les Livres Saints, est dit d'Israël : que personne ne s'est rencontré qui insultât ce peuple, sinon quand il s'est éloigné de Dieu. Ce n'est pas un rêve, mais une réalité ; je n'ai pas seulement l'espérance, j'ai la certitude du plein triomphe. Je suis affermi dans cette certitude par la protection des martyrs qui ont donné leur sang pour la foi et par l'intercession de Jeanne d'Arc, qui, comme elle vit dans le cœur des Français, répète aussi sans cesse au ciel la prière : Grand Dieu, sauvez la France ! » (A Mgr Touchet, évêque d'Orléans, lors de la lecture du décret de béatification de Jeanne d'Arc, 13 décembre 1908.)

« Le peuple qui a fait alliance avec Dieu aux fonts baptismaux de Reims se repentira et retournera à sa première vocation. Les mérites de tant de ses fils qui prêchent la vérité de l'Évangile dans le monde presque entier et dont beaucoup l'ont scellée de leur sang, les prières de tant de saints qui désirent ardemment avoir pour compagnons dans la gloire céleste les frères bien aimés de leur patrie, la piété généreuse de tant de ses fils qui, sans s'arrêter à aucun sacrifice pourvoient à la dignité du clergé et à la splendeur du culte catholique, et, par dessus tout, les gémissements de tant de petits enfants qui, devant les tabernacles, répandent leur âme, dans les expressions que Dieu même met sur leurs lèvres, appelleront certainement sur cette nation les miséricordes divines. Les fautes ne resteront pas impunies, mais elle ne périra jamais la fille de tant de mérites, de tant de soupirs et de tant de larmes » (29 novembre 1911)

« Un jour viendra, et nous espérons qu'il n'est pas très éloigné, où la France, comme Saül sur le chemin de Damas, sera enveloppée d'une lumière céleste et entendra une voix qui lui répètera : "Ma fille, pourquoi me persécutes-tu ?" Et sur la réponse : "Qui es-tu Seigneur ?", la voix répliquera : "Je suis Jésus que tu persécutes. Il t'est dur de regimber contre l'aiguillon, parce que dans ton obstination, tu te ruines toi-même." Et elle, tremblante et étonnée, dira : "Seigneur, que voulez-vous que je fasse ?" Et lui : "Lève-toi, lave tes souillures qui t'ont défigurée, réveille dans ton sein tes sentiments assoupis et le pacte de notre alliance, et va, fille aînée de l'Eglise, nation prédestinée, vase d'élection, va porter, comme par le passé, mon nom devant tous les peuples et tous les rois de la terre. » (Extrait de l'allocution prononcée lors de l'imposition de la barrette aux cardinaux de Cabrières, Dillot, Dubillard et Amette, le 29 novembre 1911. In Marquis de la Franquerie, La Mission divine de la France.)

Pie XI

« Les pontifes romains nos prédécesseurs ont toujours, au cours des siècles, comblé des marques particulières de leur paternelle affection la France, justement appelée la fille aînée de l'Eglise. […] Il est certain, selon un ancien adage, que le Royaume de France a été appelé le Royaume de Marie, et cela à juste titre.
Car depuis les premiers siècles de l'Eglise jusqu'à notre temps, Irénée et Eucher de Lyon, Hilaire de Poitiers, Anselme, qui de France passa en Angleterre comme archevêque, Bernard de Clairvaux, François de Sales, et nombre d'autres saints docteurs, ont célébré Marie et ont contribué à promouvoir et amplifier à travers la France le culte de la Vierge Marie de Dieu. A Paris, dans la très célèbre université de Sorbonne, il est historiquement prouvé que dès le XIII° siècle, la Vierge a été proclamée conçue sans péché. […] La Vierge-Mère en personne, trésorière de toutes grâces de Dieu, a semblé, par des apparitions répétées, approuver et confirmer la dévotion du peuple français. Bien plus, les principaux et les chefs de la nation se sont fait gloire longtemps d'affirmer et de défendre cette dévotion envers la Vierge. Converti à la vraie foi du Christ, Clovis s'empresse, sur les ruines d'un temple druidique, de poser les fondements de l'église Notre-Dame, qu'acheva son fils Childebert. Plusieurs temples sont dédiés à Marie par Charlemagne. Les ducs de Normandie proclament Marie reine de la nation. Le roi saint Louis récite dévotement chaque jour l'office de la Vierge. Louis XI, pour l'accomplissement d'un vœu, édifie à Cléry un temple à Notre-Dame. Enfin, Louis XIII consacre le royaume de France à Marie et ordonne que chaque année, en la fête de l'Assomption de la Vierge, on célèbre dans tous les diocèses de France de solennelles fonctions : et ces pompes solennelles, nous n'ignorons pas qu'elles continuent de se dérouler chaque année. […] C'est pourquoi, […] nous déclarons et confirmons que la Vierge Marie, mère de Dieu, sous le titre de son Assomption dans le ciel, a été régulièrement choisie comme principale patronne de toute la France auprès de Dieu, avec tous les privilèges et les honneurs que comportent ce noble titre et cette dignité. » (Extrait de la Lettre apostolique proclamant Notre-Dame de l'Assomption patronne principale de la France, Rome, 2 mars 1922. In Marquis de la Franquerie, La Vierge Marie dans l'Histoire de France.)

Pie XII

« Inutile d'invoquer je ne sais quel fatalisme ou quel déterminisme racial. A la France d'aujourd'hui, qui l'interroge, la France d'autrefois va répondre en donnant à cette hérédité son vrai nom : la vocation. Car, mes frères, les peuples, comme les individus, ont leur vocation providentielle ; comme les individus, ils sont prospères ou misérables, ils rayonnent ou demeurent obscurément stériles, selon qu'ils sont dociles ou rebelles à leur vocation. Fouillant de son regard d'aigle le mystère de l'histoire universelle et de ses déconcertantes vicissitudes, le grand évêque de Meaux écrivait (Bossuet, Discours sur l'histoire universelle, 3° partie, chap. 8) : Souvenez-vous que ce long enchaînement des causes particulières, qui font et qui défont les empires, dépend des ordres secrets de la Providence. Dieu tient du plus haut des cieux les rênes de tous les royaumes ; Il a tous les cœurs en sa main, tantôt Il retient les passions, tantôt Il leur lâche la bride, et par là Il remue tout le genre humain. […] C'est ainsi que Dieu règne sur tous les peuples. Ne parlons plus de hasard ni de fortune ; ou parlons-en seulement comme d'un nom dont nous couvrons notre ignorance. […] Une lumière resplendissante ne cesse de répandre sa clarté sur toute l'histoire de votre peuple ; cette lumière qui, même aux heures les plus obscures, n'a jamais connu de déclin, jamais subi d'éclipse, c'est toute la suite ininterrompue de saints et de héros qui, de la terre de France, sont montés vers le ciel. […] Saint Remi, qui versa l'eau du baptême sur la tête de Clovis ; saint Martin, moine, évêque, apôtre de la Gaule ; saint Césaire d'Arles ; ceux-là et tant d'autres, se profilent avec un relief saisissant sur l'horizon de l'histoire, dans cette période initiale qui, pour troublée qu'elle fut, portait cependant en son sein tout l'avenir de la France. Et sous leur action, l'évangile du Christ commence et poursuit, à travers tout le territoire des Gaules, sa marche conquérante, au cours d'une longue et héroïque lutte contre l'esprit d'incrédulité et d'hérésie, contre les défiances et les tracasseries de puissances terrestres, cupides et jalouses. De ces siècles d'effort courageux et patient devait sortir enfin la France catholique, cette Gallia sacra, qui va de Louis, le saint roi, à Benoît-Joseph Labre, le saint mendiant ; de Bernard de Clairvaux à François de Sales, à l'humble curé d'Ars ; de Geneviève, la bergère de Nanterre, à Bernadette, l'angélique pastourelle de Lourdes ; de Jeanne d'Arc, la vierge guerrière, la sainte de la patrie, à Thérèse de l'Enfant-Jésus, la vierge du cloître, la sainte de la "petite voie". La vocation, la mission religieuse de la France ! mes frères, mais cette chaire même ne lui rend-elle pas témoignage ? Cette chaire qui évoque le souvenir des plus illustres maîtres, orateurs, théologiens, moralistes, apôtres, dont la parole, depuis des siècles, franchissant les limites de cette nef, prêche la lumineuse doctrine de vérité, la sainte morale de l'Evangile, l'amour de Dieu pour le monde, les repentirs et les résolutions nécessaires, les luttes à soutenir, les conquêtes à entreprendre, les grandes espérances de salut et de régénération. Avec toute l'audace d'un homme qui sent la gravité de la situation, avec l'amour sans lequel il n'y a pas de véritable apostolat, avec la claire connaissance des réalités présentes, condition indispensable de toute rénovation, comme je crierais d'ici à tous les fils et les filles de France : "Soyez fidèles à votre traditionnelle vocation ! Jamais l'heure n'a été plus grave pour vous en imposer les devoirs, jamais heure plus belle pour y répondre. Ne laissez pas passer l'heure, ne laissez pas s'étioler des dons que Dieu a adaptés à la mission qu'Il vous confie ; ne les gaspillez pas, ne les profanez pas au service de quelques autre idéal trompeur inconsistant ou moins noble et moins digne de vous !" Mais pour cela, je vous répète, écoutez la voix qui vous crie : Priez, Orate Fratres ! Sinon, vous ne feriez qu'œuvre humaine, et, à l'heure présente, en face des forces adverses, l'œuvre purement humaine est vouée à la stérilité, c'est-à-dire à la défaite ; ce serait la faillite de votre vocation. […] Aussi, tandis que je considère cet état de choses et la tâche gigantesque qui, de ce chef, incombe à la génération présente, je crois entendre ces prières vénérables murmurer avec une pressante tendresse l'exhortation à l'amour ; et moi-même, avec le sentiment de la plus fraternelle affection, je vous la redis, à vous qui croyez à la vocation de la France : Mes frères, aimez ! Amate Fratres ! […] Dans un instant, quand, debout à l'autel, j'élèverai vers Dieu la patène avec l'hostie sainte et immaculée pour l'offrir au Père éternel, je lui présenterai en même temps la France catholique, avec l'ardente prière que consciente de sa noble mission et fidèle à sa vocation, unie au Christ dans le sacrifice, elle lui soit unie encore dans son œuvre d'universelle rédemption. » (13 juillet 1937, extrait du discours prononcé à Notre-Dame de Paris.)

« La France a partie liée avec le Christ qui n'a jamais été vaincu et ne le sera jamais » (1940, message radiodiffusé)

« Mère céleste, Notre-Dame, vous qui avez donné à cette nation tant de gages insignes de votre prédilection, implorez pour elle votre divin Fils; ramenez-la au berceau spirituel de son antique grandeur. Aidez-la à recouvrer, sous la lumineuse et douce étoile de la Foi et de la vie chrétienne, sa félicité passée. Regina pacis! Oh! oui! Soyez vraiment au milieu de ce peuple qui est vôtre la Reine de la paix, écrasez de votre pied virginal le démon de la haine et de la discorde. Faites comprendre au monde, où tant d'âmes droites s'évertuent à édifier le temple de la paix, le secret qui seul assurera le succès de leurs efforts: établir au centre de ce temple le trône royal de votre divin Fils et rendre hommage à sa loi sainte, en laquelle la justice et l'amour s'unissent en un chaste baiser. Et que par Vous la France, fidèle à sa vocation, soutenue dans son action par la puissance de la prière, par la concorde dans la charité, par une ferme et indéfectible vigilance, exalte dans le monde le triomphe et le Règne du Christ, Prince de la Paix, Roi des rois et Seigneur des seigneurs. Amen ». (15 mars 1941, Prière pour obtenir le relèvement du Royaume de France, Royaume de Marie).

« Voilà neuf ans que du haut de la chaire de Notre-Dame, nous exaltions dans toute la sincérité de notre âme la vocation et la mission historique de la France. Cette mission est plus urgente aujourd'hui que jamais ; cette recommandation ne fut jamais plus opportune (…) Le monde a besoin de la France... Que deviendrait le monde sans la France ! » (17 avril 1946)

« Il n'est pas rare qu'aux instants les plus critiques, ainsi qu'un coup de vent rompt les nuages et laisse voir l'étoile qui guidera le navigateur au port, le Seigneur envoie l'inspiration surnaturelle qui doit faire d'une âme le salut de son peuple. Levez donc les yeux, fils bien-aimés, dignes représentants d'une nation qui se glorifie du titre de fille aînée de l'Eglise, et regardez les grands exemples qui vous ont précédés. […] Vénérez les saints. […] Tombez à genoux devant le Dieu qui vous attend au tabernacle, renouvelez votre profession de foi, promettez-lui de nouveau votre fidélité la plus parfaite, et soyez sûrs que ce faisant vous répondrez à votre vocation d'hommes, de chrétiens, de Français. […] Et s'il peut sembler un moment que triomphent l'iniquité, le mensonge et la corruption, il vous suffira de faire silence quelques instants et de lever les yeux au ciel, pour imaginer les légions de Jeanne d'Arc qui reviennent, bannières déployées, pour sauver la patrie et sauver la foi." (Extrait du radio-message du 25 juin 1956.)

« Catholiques français, du sol généreux de ce jardin de l'Europe qu'est la France, germent les héros de la patrie et de la foi qui, par amour pour leur mère, si sa défense l'exige, savent batailler, souffrir et mourir dans la certitude que les lauriers du triomphe ne sauraient jamais manquer à qui accepte de se sacrifier pour une cause grande et juste. » (A l'occasion du cinquième centenaire du Procès de réhabilitation de Jeanne d'Arc, coïncidant avec la restauration de la Cathédrale de Rouen, 1956)

Jean-Paul II

« Aujourd'hui dans la capitale de l'histoire de votre nation, je voudrais répéter ces paroles qui constituent votre titre de fierté : Fille aînée de l'Eglise. (…) Il n'existe qu'un seul problème, celui de notre fidélité à l'Alliance avec la Sagesse éternelle, qui est source d'une vraie culture, c'est-à-dire de la croissance de l'homme, et celui de la fidélité aux promesses de notre baptême au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Alors permettez-moi de vous interroger : France, fille aînée de l'Eglise, es-tu fidèle aux promesses de ton baptême ? Permettez-moi de vous demander : France, fille aînée de l'Eglise et éducatrice des peuples, es-tu fidèle, pour le bien de l'homme, à l'Alliance avec la Sagesse éternelle ? Pardonnez-moi cette question. Je l'ai posée comme le fait le ministre au moment du Baptême. Je l'ai posée par sollicitude pour l'Eglise dont je suis le premier prêtre et le premier serviteur, et par amour pour l'homme dont la grandeur définitive est en Dieu, Père, Fils et Esprit » (1° juin 1980, Le Bourget).

LES SAINTS

Saint Remi

« Apprenez, mon fils, que le Royaume des Francs est prédestiné par Dieu à la défense de l'Eglise Romaine qui est la seule véritable Eglise du Christ. Ce Royaume sera un jour grand entre tous les Royaumes et il embrassera toutes les limites de l'Empire Romain et il soumettra tous les peuples à son sceptre Il durera jusqu'à la fin des temps ! Il sera victorieux et prospère tant qu'il sera fidèle à la foi Romaine. Mais il sera rudement châtié toutes les fois où il sera infidèle à sa vocation » (Allocution de saint Remi lors du Baptême de Clovis, 496).

« Que le présent testament que j'ai écrit pour être gardé respectueusement intact par mes successeurs les évêques de Reims, mes frères, soit aussi défendu, protégé, partout, envers et contre tous, par mes très chers fils, les rois de France, par moi consacrés au Seigneur à leur baptême, par un don gratuit de Jésus-Christ et la grâce du Saint-Esprit.
Qu'en tout et toujours il garde la perpétuité de sa force et l'inviolabilité de sa durée. […] Mais par égard seulement pour cette race royale qu'avec tous me frères et co-évêques de la Germanie, de la Gaule et la Neustrie, j'ai choisie délibérément pour régner jusqu'à la fin des temps, au sommet de la majesté royale pour l'honneur de la Sainte Eglise et la défense des humbles. Par égard pour cette race que j'ai baptisée, que j'ai reçue dans mes bras, ruisselante des eaux du baptême : cette race que j'ai marquée des sept dons du Saint-Esprit, que j'ai ointe de l'onction des rois, par le Saint-Chrême du même Saint-Esprit ; J'ai ordonné ce qui suit :

I° Malédictions :
Si un jour cette race royale que j'ai tant de fois consacrée au Seigneur, rendant le mal pour le bien, lui devenait hostile, envahissait ses églises, les détruisait, les dévastait :
Que le coupable soit averti une première fois par tous les évêques réunis du diocèse de Reims.
Une deuxième fois par les églises réunies de Reims et de Trêves.
Une troisième fois par un tribunal de trois ou quatre archevêques des Gaules.
Si à la septième monition il persiste dans son crime, trêve à l'indulgence ! Place à la menace !
S'il est rebelle à tout, qu'il soit séparé du corps de l'Eglise, par la formule inspirée aux évêques par l'Esprit-Saint ; parce qu'il a persécuté l'indigent, le pauvre, au cœur contrit ; parce qu'il ne s'est point souvenu de la miséricorde ; parce qu'il a aimé la malédiction, elle lui arrivera, et n'a point voulu de la bénédiction, elle s'éloignera.
Et tout ce que l'Eglise à l'habitude de chanter de Judas le traître et des mauvais évêques, que toutes les Eglises le chantent de ce roi infidèle.
Parce que le Seigneur a dit : "Tout ce que vous avez fait au plus petit des miens, c'est à Moi que vous l'avez fait, et tout ce que vous ne leur avez pas fait, c'est à Moi que vous ne l'avez pas fait."
Qu'à la malédiction finale on remplace seulement, comme il convient à la personne, le mot épiscopat par le mot royauté !
Que ses jours soient abrégés et qu'un autre reçoive sa royauté !
Si les archevêques de Reims, mes successeurs, négligent ce devoir que je leur prescris, qu'ils reçoivent pour eux la malédiction destinée au prince coupable : que leurs jours soient abrégés et qu'un autre occupe leur siège.

II° Bénédictions
Si Notre-Seigneur Jésus-Christ daigne écouter les prières que je répands tous les jours en sa présence, spécialement pour la persévérance de cette race royale, suivant mes recommandations, dans le bon gouvernement de son royaume et le respect de la hiérarchie de la Sainte Eglise de Dieu.
Qu'aux bénédictions de l'Esprit-Saint déjà répandues sur la tête royale s'ajoute la plénitude des bénédictions divines.
Que de cette race sortent des rois et des empereurs qui, confirmés dans la Vérité et la Justice pour le présent et pour l'avenir, suivant la volonté du Seigneur, pour l'extension de la Sainte Eglise, puissent régner et augmenter tous les jours leur puissance et méritent ainsi de s'asseoir sur le trône de David dans la céleste Jérusalem où ils règneront éternellement avec le Seigneur. Ainsi soit-il. »

Nota : Le testament de saint Remi fut également signé par six autres évêques et d'autres prêtres. Trois de ces évêques sont réputés pour leur sainteté : Saint Vedast, évêque d'Arras, Saint Médard, évêque de Noyon, et Saint Loup, évêque de Soissons.

Saint Avit de Vienne

« Puisque Dieu, grâce à votre zèle, va faire de votre peuple son peuple, il vous appartient de répandre chez les peuples d'au-delà, les trésors de votre cur, de propager les semences de la foi chez les peuples qui vous entourent et qui dans leur ignorance naturelle n'ont pas été touchés par la corruption de l'hérésie. N'épargnez rien pour leur envoyer des ambassadeurs et pour étendre le royaume d'un Dieu qui a tant glorifié le vôtre. Ainsi les peuples étrangers encore païens viendront au nom de la religion se ranger sous votre empire » (496, Lettre de félicitation à Clovis, in Clovis chez les historiens 1996, vol. 154, no 1 (ref. et notes dissem.), pp. 47-51, et in Avitus of Vienne: Letters and Selected Prose p. 362, « Epistula 46 »)

Saint Thomas d'Aquin

« Nous trouvons une preuve de cette sainteté dans les gestes des Francs et du Bienheureux Remi. Nous les trouvons dans la Sainte Ampoule apportée d'En-Haut par une colombe pour servir au sacre de Clovis et de ses successeurs et dans les signes, prodiges et diverses cures opérés par eux » (1256-1274, De Regimine principum, II, XVI)

Sainte Jeanne d'Arc

« Le Royaume n'appartient pas au Dauphin, il appartient à mon Seigneur (Dieu). Cependant Mon seigneur veut que le dauphin devienne roi et qu'il tienne le royaume en commande. » (1429, A Vaucouleurs, s'adressant à Baudricourt, pour le décider à lui donner une escorte afin qu'elle puisse aller trouver Charles VII à Chinon)

A Chinon, ayant attiré le Dauphin à part, elle lui répète la prière secrète qu'il a faite à Dieu et lève ainsi tous les doutes de Charles VII quant à sa propre légitimité et pour bien marquer qu'elle lui parle au nom de Dieu, elle le tutoie : " Je te le dis, de la part de Messire (Dieu), tu es le vrai héritier de France et fils du Roi ! " Après avoir donné à Charles VII les preuves de sa mission, elle lui révèle les desseins et les volontés de Dieu sur le Royaume et, ce faisant, proclame toute la substance du droit public chrétien et la royauté universelle du Christ. Elle s'adresse alors non seulement au Roi mais à toute la Cour afin de prendre tous les assistants à témoin, mais s'adressant au Roi publiquement, elle ne le tutoie plus bien qu'elle parle au nom de Dieu :

« Vous mande par moi le Roi des Cieux que vous serez sacré et couronné à Reims et que vous serez lieutenant du Roi des Cieux qui est Roi de France ! (…) Le Dauphin sera Roi malgré ses ennemis et moi je le conduirai à son sacre. »

Elle écrit au duc de Bourgogne, pour le faire rentrer dans le devoir :

« Tous ceux qui guerroient au Saint Royaume de France guerroient contre le Roi Jésus, Roi du Ciel et de tout le monde ! »

Enfin, au roi d'Angleterre qui veut usurper le Royaume de France :

« Jésus ! Maria ! Roi d'Angleterre, et vous, duc de Bedford, qui vous dites régent du Royaume de France, faites raison au Roi du Ciel de Son sang Royal (...) Roi d'Angleterre, rendez à Jeanne clefs de toutes les bonnes villes que vous avez enfoncées ; car elle est venue de la part de Dieu ! Archers, compagnons d'armes gentils et vaillants qui êtes devant Orléans, allez-vous-en en votre pays, de par Dieu ! Et si ne faites, donnez-vous garde de la bergère. Ne prenez mie votre opinion que vous tiendrez France du roi du ciel, fils de sainte Marie ; mais la tiendra le roi Charles, vrai héritier, qui entrera à Paris en belle compagnie. Si vous ne croyez les nouvelles de Dieu, en quelque lieu que vous trouverons, nous férirons dedans à horions, et si verrez lesquels auront meilleurs droits de Dieu ou de vous. Jeanne vous requiert que vous ne fassiez mie détruire. Si vous ne lui faites raison, elle fera tant que les Français feront le plus beau fait qui oncques fut fait en la chrétienneté. »

A Chinon, le 11 mars 1429 (plusieurs sources) :
« Aussi dès le lendemain le témoin se rendit auprès du roi à Chinon, et il y trouva cette Jeanne, qui s'entretenait avec le roi (…). Le lendemain Jeanne vint à la messe du roi et, lorsqu'elle vit le roi, elle s'inclina ; puis le roi l'emmena dans une chambre, avec le témoin et le sire de La Trémouille, que le roi retint, en ordonnant aux autres de se retirer. Alors Jeanne adressa plusieurs requêtes au roi, et entre autres pour qu'il donnât son royaume au Roi des cieux : après cette donation le Roi des cieux agirait comme il l'avait fait pour ses prédécesseurs, et le remettrait en son état antérieur ; il y eut aussi beaucoup d'autres choses, que le temoin ne se rappelle pas, mais dont on parla jusqu'au repas. » (Déposition du Duc d'Alençon. Illustre et très puissant prince et seigneur, le seigneur Jean, duc d'Alençon, âgé d'environ cinquante ans, produit, reçu, juré et interrogé devant les seigneurs juges, 3 mai 1456)

« D'abord, quand la Pucelle arriva auprès dudit roi, elle lui fit promettre de faire trois choses : la première, de se démettre de son royaume, d'y renoncer et de le rendre à Dieu de qui il le tenait. » (Procès de condamnation et de réhabilitation de Jeanne d'Arc dite La pucelle, publiés pour la première fois d'après les manuscrits de la Bibliothèque Royale, par Jules Quicherat, Tome IV, 1847, tiré de l'œuvre de Eberhard de Windecken publiée par Guido Goerres dans « Die Jungfrau von Orleans »)

« Respond qu'elle confesse qu'elle porta les nouvelles de par Dieu à son roy, que nostre Sire lui rendroit son royaume, le feroit couronner à Rains, et mectre hors ses adversaires. » Manuscrit de D'Urfé, fol. 28, r°.

A Saint-Benoît-sur-Loire, mardi 21 juin 1429, 16 heures. Jehanne dit à Charles :

« Sire, me promettez-vous de me donner ce que je vous demanderai ? »
Le Roi hésite, puis consent.
« Sire, donnez-moi votre royaume ».
Le Roi, stupéfait, hésite de nouveau ; mais, tenu par sa promesse et subjugué par l'ascendant surnaturel de la jeune fille :
« Jehanne, je vous donne mon royaume ».
Cela ne suffit pas : la Pucelle exige qu'un acte notarié en soit solennellement dressé et signé par les quatre secrétaires du Roi; après quoi, voyant celui-ci tout interdit et embarrassé de ce qu'il avait fait :
« Voici le plus pauvre chevalier de France : il n'a plus rien ».
Puis aussitôt après, s'adressant aux secrétaires :
« Écrivez : Jehanne donne le royaume à Jésus-Christ ».
Et bientôt après :
« Jésus rend le royaume à Charles ».

(Père Jean Dupuy, O.P. en 1429, Bibliothèque de l'Ecole des Chartes, 1885, p. 652)
(Breviarium historiale, texte rédigé au cours de l'été 1429, consultable par sept manuscrits, quatre à la Bibliothèque nationale, deux Bibliothèque Vaticane et un à Genève)
Sources : a-c-r-f.com/principal.html, document « Jésus-Christ, Roy de France », et stejeannedarc.net/…doc_JdA/Delisle_temoig_JdA.pdf (page 652)


Saint François de Sales

« Ah ! que les François sont braves quand ils ont Dieu de leur costé ! qu'ils sont vaillans quand ils sont devots ! qu'ils sont heureux à combattre les Infideles ! Leo qui omnibus insultat animalibus, solos pertimescit gallos, disent les naturalistes. C'est grand cas que la presence de ce capitaine françois ayt peu arrester la course des armes turquesques, et qu'à son aspect leur lune se soit esclipsée. Je m'en resjouys avec vous, ô France ! Et loué soit nostre Dieu, que de vostre arsenal soit sortie une espée si vaillante, et que l'empire soit venu à la queste d'un lieutenant-general à la cour de vostre grand roy, à qui c'est une grande gloire d'estre le plus grand guerrier d'un royaume, duquel sortent des princes qui au reste du monde sont estimés et tenus les premiers Aussi plusieurs estiment que ce sera un de vos roys, ô France, qui donnera le dernier coup de la ruine à la secte de ce grand imposteur Mahomet. (A Notre-Dame de Paris devant toute la cour royale, à l'occasion de l'oraison funèbre de Philippe-Emmanuel de Lorraine duc de Mercoeur, le 27 avril 1602)

Saint Alphonse de Liguori

« Hélas ! Il est bien vrai que ton influence est souveraine pour le mal comme pour le bien, dans les destinées du monde ! » (1732-1787, à propos de la France)

Sainte Thérèse de L'Enfant-Jésus

« J'aime la France, ma Patrie, je veux lui conserver la Foi. Ayez pitié de la France ! Délivrez-la des ténèbres qui l'environnent, Détournez-la du mensonge, Vous qui étiez une âme de lumière et de vérité. Vous qui disiez : « J'aime l'Eglise, ma Mère, je serais prête, pour la défendre, à verser tout mon sang ». Ramenez votre patrie infidèle à cette Eglise, Mère des âmes. » (1888 – 1897, Récréations pieuses, lorsque Thérèse joue Jeanne d'Arc)

LES RÉVÉLATIONS ET APPARITIONS

NS Jésus-Christ à sainte Marguerite-Marie Alacoque

Le 17 juin 1689 sera révélé à Sainte Marguerite-Marie le message à la France qui servira de référence aux catholiques français et dans lequel Notre Seigneur exprime 3 demandes :
- La consécration publique et solennelle du chef de l'Etat au Sacré-Cœur
- L'apposition du Sacré-Cœur sur le drapeau :
« Faites savoir au fils aîné de mon Sacré-Cœur que, comme sa naissance temporelle a été obtenue par la dévotion aux mérites de ma sainte Enfance, de même il obtiendra sa naissance de grâce et de gloire éternelle par la consécration qu'il fera de lui-même à mon Cœur adorable qui veut triompher du sien, et par son entremise, de celui des grands de la terre. Il veut régner dans son palais, être peint dans ses étendards et gravé dans ses armes pour les rendre victorieuses de tous ses ennemis, en abattant à ses pieds ces têtes orgueilleuses et superbes pour le rendre triomphant de tous les ennemis de la Sainte Eglise. »
- La construction d'un édifice en l'honneur du Divin Cœur et l'intercession auprès du Saint Siège pour obtenir la messe et tous les privilèges en vue de l'établissement du culte du Sacré-Cœur : « ... Faire faire un édifice où serait le tableau de ce Divin Cœur pour y recevoir la consécration et les hommages du roi et de toute sa cour (...). Faire autoriser la messe en son honneur par le Saint-Siège apostolique et en obtenir tous les autres privilèges qui doivent accompagner cette dévotion de ce Sacré-Cœur, pour laquelle il lui veut répartir les trésors de sa grâce de sanctification et de salut, en répandant avec abondance ses bénédictions sur toutes ses entreprises (du roi de France) qu'il fera réussir à sa gloire en donnant un heureux succès à ses armes pour le faire triompher de la malice de ses ennemis (...). Heureux donc qu'il sera, s'il prend goût à cette dévotion, qui lui établira un règne éternel d'honneur et de gloire dans ce Sacré-Cœur de Notre Seigneur Jésus-Christ, lequel prendra soin de l'élever autant que ce grand monarque en prendra de relever devant les hommes les opprobres et anéantissements que ce Divin Cœur y a soufferts... » (28 août 1689)

Lorsque Louis XVI prit la décision de faire ce qui était demandé au chef de l'Etat français, il était trop tard : c'est dans la prison du temple et en présence de toute sa famille qu'il s'engagea solennellement à respecter la volonté divine, le texte de cet engagement ayant été transmis par le père Hebert qui sera béatifié en 1826 : « Si par effet de la bonté infinie de Dieu, je recouvre ma liberté, ma puissance et ma couronne royale, je promets solennellement de révoquer la constitution civile du clergé (...) de prononcer un acte solennel de consécration de ma personne, de ma famille et de mon royaume au Sacré-Cœur de Jésus, d'ériger une chapelle ou un autel qui sera dédié au Sacré-Cœur de Jésus... Je ne puis aujourd'hui prononcer qu'en secret cet engagement, mais je le signerais de mon sang s'il le fallait. »

Dans la nuit du 18 au 19 juillet 1918, le Maréchal Foch consacre lui-même les armées françaises au Sacré-Cœur au cours d'une cérémonie privée dans l'Eglise de son quartier général à Bombon. En octobre 1919, lors de la séance d'ouverture du conseil général de Tarbes, il déclarera : « Si je devais faire l'historique de ce qu'ils furent, ces soldats, ce sont des pages d'épopée que vous entendriez. Ils ont dépassé toutes les limites de l'endurance, de la valeur et de la bonne volonté. Dieu sait en quelles épreuves terribles par la durée et la violence. Les actes accomplis par les évêques, les fidèles et l'armée, pour réaliser le message du Sacré-Cœur, en particulier le déploiement fréquent (malgré les interdits) du drapeau du Sacré-Cœur sur le champ de bataille, joint aux prières, aux sacrifices et aux réparations de toute la France, lui ont attiré la protection du Christ. Ne nous lassons pas de l'en remercier. »

« Ah ! que de bonheur pour vous et pour ceux qui y contribuent ! car ils s'attirent par là l'amitié et les bénédictions éternelles de cet aimable Cœur, et un puissant protecteur pour notre patrie... Il ne veut établir Son règne parmi nous que pour nous accorder plus abondamment ses précieuses grâces de sanctification et de salut. » (Lettre à la Mère de Saumaise, son ancienne supérieure, en date du 23 février 1689)

NS Jésus-Christ à sainte Catherine Labouré

« Que faut-il entendre par cette boule d'or, surmontée d'une petite croix d'or, que Marie portait dans ses mains et offrait à Dieu ? ». (Réponse de NS Jésus-Christ : ) « …Ce globe surmonté de la Croix symbolise aussi les âmes renfermées dans le Cœur de la Vierge et purifiées par le sang de Jésus qui y prend sa source. Cette boule que vous voyez représente le monde entier, la France particulièrement et chaque personne en particulier. » (27 novembre 1830)

NS Jésus-Christ à Sœur Marie Lataste

(pas de jugement de l'Eglise)
«Aujourd'hui, je veux vous parler de votre patrie. Je vous ai entretenue plusieurs fois de la France, mais je ne vous ai point dit encore ce qu'elle est ni comment elle agit. Écoutez Le premier Roi, le premier souverain de la France, c'est Moi ! Je suis le Maître de tous les peuples, de toutes les nations, de tous les empires, de toutes les dominations. Je suis particulièrement le Maître de la France. Je lui donne prospérité, grandeur et puissance au-dessus de toutes les autres nations, quand elle est fidèle à écouter Ma voix. J'élève ses princes au dessus de tous les autres princes du monde, quand ils sont fidèles à écouter ma voix. Je bénis ses populations plus que toutes les autres populations de la terre, quand elles sont fidèles à écouter ma voix. J'ai choisi la France pour la donner à mon Église comme sa fille de prédilection. A peine avait-elle plié la tête sous Mon joug, qui est suave et léger, à peine avait-elle senti le sang de Mon cœur tomber sur son cœur pour la régénérer, pour la dépouiller de sa barbarie et lui communiquer Ma douceur et Ma charité, qu'elle devint l'espoir de Mes pontifes, et, bientôt après, leur défense et leur soutien. Ils lui donnèrent le nom bien mérité de Fille aînée de l'Église. Or, vous le savez, tout ce qu'on fait à Mon Église, je le regarde comme fait à Moi-même. Si on l'honore, Je suis honoré en elle ; si on la défend, Je suis défendu en elle ; si on la trahit, Je suis trahi en elle ; si on répand son sang, c'est Mon sang qui coule de ses veines. Eh bien ! Ma fille, Je le dis à l'honneur, à la gloire de votre patrie, pendant des siècles, la France a défendu, protégé Mon Église ; elle a été Mon instrument plein de vie, le rempart indestructible et visible que Je lui donnais pour la protéger contre ses ennemis. Du haut du ciel, Je la protégeais elle, ses rois et leurs sujets. Que de grands hommes elle a produits, c'est-à-dire que de saints dans toutes les conditions, sur le trône comme dans les plus humbles chaumières ! Que de grands hommes elle a produits, c'est-à-dire que d'intelligences amies de l'ordre et de la vérité ! Que de grands hommes elle a produits, c'est-à-dire que d'esprits uniquement fondés par leurs actions sur la justice et sur la vérité ! Que de grands hommes elle a produits, c'est-à-dire que d'âmes embrasées du feu brûlant de la charité ! C'est Moi qui lui ai donné ces hommes qui feront sa gloire à jamais.» (Vision qu'elle eut en 1843, Letter XXVI, t. 3, page 405)

« Ma générosité n'est point épuisée pour la France ; J'ai les mains pleines de grâces et de bienfaits que Je voudrais répandre sur elle. Pourquoi a-t-il fallu, faut-il encore et faudra-t-il donc que je les arme de la verge de Ma justice ? Quel esprit de folle liberté a remplacé dans son cœur l'esprit de la seule liberté véritable descendue du ciel, qui est la soumission à la volonté de Dieu ! Quel esprit d'égoïsme sec et plein de froideur a remplacé dans son cœur l'esprit ardent de la charité descendue du ciel, qui est l'amour de Dieu et du prochain ! Quel esprit de manœuvres injustes et de politique mensongère a remplacé dans son cœur la noblesse de sa conduite et la droiture de sa parole, conduite et parole autrefois dirigées par la vérité descendue du ciel, qui est Dieu lui-même ! Je vois encore, je verrai toujours dans le royaume de France des hommes soumis à Ma volonté, des hommes amis de la vérité ; mais, à cette heure, ma fille, le nombre en est petit. Aussi elle brise le trône de ses rois, exile, rappelle, exile encore ses monarques, souffle sur eux le vent des tempêtes révolutionnaires, et les fait disparaître comme les passagers d'un navire englouti dans les abîmes de l'Océan. A peine leur reste-t-il dans ce naufrage une planche de salut qui les mène quelquefois au rivage. Je lui ai suscité des rois, elle en a choisi d'autres à son gré. N'a-t-elle point vu, ne voit-elle pas que Je me sers de sa volonté pour la punir, pour lui faire lever les yeux vers moi ? Ne trouve-t-elle pas aujourd'hui pénible et onéreux le joug de son roi ? Ne se sent-elle pas humiliée devant les nations ? Ne voit-elle pas la division parmi les esprits de ses populations ? Elle n'est point en paix. Tout est dans le silence à la surface ; mais tout gronde, tout mugit, tout fermente en dessous, dans le peuple, dans ceux qui se trouvent immédiatement au dessus du peuple comme parmi les grands. L'injustice marche tête levée et semble être revêtue d'autorité ; elle n'a pas d'obstacle, elle agit comme elle veut agir. L'impiété fait ses préparatifs pour dresser son front orgueilleux et superbe dans un temps qu'elle ne croit pas éloigné et qu'elle veut hâter de tout son pouvoir. Mais, en vérité, Je vous le dis, l'impiété sera renversée, ses projets dissipés, ses desseins réduits à néant, a l'heure où elle les croira accomplis et exécutés pour toujours. France ! France ! combien tu es ingénieuse pour irriter et pour calmer la justice de Dieu ! Si tes crimes font tomber sur toi les châtiments du ciel, ta vertu de charité criera vers le ciel : Miséricorde et pitié, Seigneur ! Il te sera donné, ô France, de voir les jugements de Ma justice irritée, dans un temps qui te sera manifesté et que tu connaîtras sans crainte d'erreur ; mais tu connaîtras aussi les jugements de Ma compassion et de Ma miséricorde, et tu diras : Louange et remerciement, amour et reconnaissance à Dieu, à jamais, dans les siècles et dans l'éternité. Oui, ma fille, au souffle qui sortira de Ma bouche, les hommes, leurs pensées, leurs projets, leurs travaux disparaîtront comme la fumée au vent. Ce qui a été pris sera rejeté, ce qui a été rejeté sera pris de nouveau. Ce qui a été aimé et estimé, sera détesté et méprisé ; ce qui a été méprisé et détesté, sera de nouveau estimé et aimé. Quelquefois, un vieil arbre est coupé dans une forêt, il n'en reste plus que le tronc ; mais un rejeton pousse au printemps, et les années le développent et le font grandir, il devient lui-même un arbre magnifique, l'honneur de la forêt. Priez pour la France, ma fille, priez beaucoup, ne cessez point de prier. »

La Très Sainte Vierge Marie à La Salette

(Reconnaissance par Mgr de Bruillard, évêque de Grenoble, le 10 novembre 1851)
« Le 19 septembre 1846, nous avons vu une belle Dame. Nous n'avons jamais dit que cette dame fut la Sainte Vierge mais nous avons toujours dit que c'était une belle Dame. Je ne sais pas si c'est la sainte Vierge ou une autre personne. Moi, je crois aujourd'hui que c'est la sainte Vierge. Voilà ce que cette Dame m'a dit : « Si mon peuple continue, ce que je vais vous dire arrivera plus tôt, s'il change un peu, ce sera un peu plus tard. La France a corrompu l'univers, un jour elle sera punie. La foi s'éteindra dans la France : trois parties de la France ne pratiqueront plus de religion ou presque plus, l'autre partie la pratiquera sans bien la pratiquer. Puis, après [cela], les nations se convertiront, la foi se rallumera partout. Une grande contrée dans le nord de l'Europe, aujourd'hui protestante, se convertira : par l'appui de cette contrée toutes les autres contrées du monde se convertiront. Avant que tout cela arrive, de grands troubles arriveront, dans l'Église, et partout. Puis, après [cela], notre Saint-Père le pape sera persécuté. Son successeur sera un pontife que personne n'attend puis, après [cela], une grande paix arrivera, mais elle ne durera pas longtemps. Un monstre viendra la troubler » (Rédaction du secret par Maximin Giraud, Grenoble, le 3 juillet 1851)

« Le temps de la colère de Dieu est arrivé! Si, lorsque vous aurez dit aux peuples ce que je vous ai dit tout à l'heure, et ce que je vous dirai de dire encore, si, après cela, ils ne se convertissent pas, (si on ne fait pas pénitence, et si on ne cesse pas de travailler le dimanche, et si on continue à blasphémer le Saint Nom de Dieu), en un mot, si la face de la terre ne change pas, Dieu va se venger contre le peuple ingrat et esclave du démon. Mon Fils va faire éclater sa puissance ! Paris, cette ville souillée de toutes sortes de crimes, périra infailliblement. Marseille sera détruite en peu de temps. Lorsque ces choses arriveront, le désordre sera complet sur la terre, Le monde s'abandonnera à ses passions impies. Le pape sera persécuté de toutes parts : on lui tirera dessus, on voudra le mettre à mort, mais on ne lui pourra rien, le Vicaire de Dieu triomphera encore cette fois[-là]. Les prêtres et les religieuses, et les vrais serviteurs de mon Fils seront persécutés, et plusieurs mourront pour la foi de Jésus-Christ. Une famine régnera en même temps. Après que toutes ces choses seront arrivées, beaucoup de personnes reconnaîtront la main de Dieu sur elles, se convertiront, et feront pénitence de leurs péchés. Un grand roi montera sur le trône, et régnera pendant quelques années. La religion refleurira et s'étendra par toute la terre et la fertilité sera grande, le monde content de ne manquer de rien recommencera ses désordres, abandonnera Dieu et se livrera à ses passions criminelles. [Parmi] les ministres de Dieu, et les Epouses de Jésus-Christ, il y en a qui se livreront au désordre, et c'est ce qu'il y aura de [plus] terrible. Enfin, un enfer régnera sur la terre. Ce sera alors que l'Antéchrist naîtra d'une religieuse; mais, malheur à elle ! Beaucoup de personnes croiront à lui, parce qu'il se dira le venu du ciel, malheur à ceux qui le croiront ! (Rédaction du secret par Mélanie Mathieu, Bergère de La Salette Grenoble 6 juillet 1851.)

NS Jésus-Christ à la Bienheureuse Mariam de Jésus-Crucifié

(pas de jugement de l'Eglise)
« Le 26 mai de cette année 1873, elle avait vu la France comme un champ arrosé par la pluie, éclairé et échauffé par le soleil ; mais la terre était couverte de mauvaises herbes, parmi lesquelles pourtant il y en avait quelques-unes de bonnes. J'ai dit à Jésus - Seigneur, pourquoi laissez-vous ces mauvaises herbes ? ...Je les laisse, m'a répondu le divin Maître, parce que les bonnes sont encore trop faibles ; elles ont leurs racines liées avec les mauvaises. Si j'arrache les mauvaises, les bonnes seront endommagées et elles se flétriront. Quand les bonnes seront plus fortes, j'arracherai tout ce qu'il y a de mauvais. Maintenant, c'est la paix bâtie sur le sable ; plus tard, j'établirai la paix sur le rocher ferme et rien ne pourra l'ébranler. La France est le centre de mon cœur ! » (alleluia-france.com/site_fr/msg_mariam.html)

« Voici ce que j'ai vu et entendu: Oui, Je ferai mes délices dans le sein de la France; elle sera encore la reine de tous les royaumes. Mais avant, il faut que la passoire passe », cité dans le livre Mariam, la petite arabe, de Amédée Brunot, Edts Salvator, 1984, 4°edt, p.60.

La Très Sainte Vierge Marie à Marcelle Lanchon

(pas de jugement de l'Eglise)
« Si, en union avec mon Divin Fils, j'aime toutes les nations qu'Il a rachetées de Son Sang, vois comme je chéris tout particulièrement ta chère Patrie...
Mon Fils désire que l'on fasse des images et des statues me représentant ainsi et que l'on m'invoque sous le vocable de Notre Dame de France. Si l'on répond à ce nouveau désir de Son Divin Cœur, la France reviendra tout particulièrement mienne, je la prendrai à jamais sous ma maternelle protection et mon Fils se plaira à répandre sur elle d'abondantes bénédictions. » (8 septembre 1914, jour où eut lieu ce que l'on a appelé « le miracle de la Marne » : les Allemands étaient arrêtés aux portes de Paris. Imprimatur de Mgr Roland Gosselin pour l'image de "Marie Reine de France", et pour la prière révélée lors des apparitions.)

NS Jésus-Christ à Marcel Van

(procès en béatification ouvert le 26 mars 1997, pas encore de jugement de l'Eglise)
... Il y a en France un seul parti vraiment fort et heureusement c'est lui qui l'emporte. C'est le Parti de la PRIERE, de Mes âmes épouses. Il est très puissant mais il doit utiliser l'arme de la Prière pour garder la France. Si elle n'avait cette arme pour la soutenir la France serait renversée... ». (1945-1947 : NS Jésus-Christ à Marcel VAN, cité par le cardinal NGUYEN VAN THUAN, qui était Président de la Commission Pontificale Justice et Paix et le Postulateur de la Cause de Béatification de Marcel Van).

« Oh !! Petit frère, il faut que tu pries vraiment beaucoup pour la France, surtout pour que les français soient toujours prêts à répandre mon Amour dans tout l'univers. Mais il faut faire en sorte que le règne de mon Amour s'établisse au plus intime de du cœur des français. Le mois prochain, ta sœur Thérèse te donnera une formule de prière à cette intention. Je ne t'ai pas demandé de prier spécialement pour aucun autre pays, je te l'ai demandé uniquement pour la France. Quand la France a la joie de t'avoir comme intercesseur, que peut-elle désirer de plus ? (Jésus souriant à Van). De plus, ces prières ne sortent pas de la bouche d'un homme de ce monde; elles ont leur source dans mon Amour même. Etant favorisée à ce point, qu'est ce que la France peut désirer de plus ? Et pourtant, il y a encore un très grand nombre qui ne savent pas m'aimer... O mon enfant, écoutes et écris ce que je vais te dire au sujet de la France. Mon enfant, prie pour le pays que j'aime particulièrement. Ah ! La France...La France... Si on ne prie pas, elle sera encore une fois malheureuse et le règne de mon Amour ne pourra que s'y établir que difficilement. O mon enfant, ne doute pas de ce que je viens de te dire en voyant que le situation de la France est déjà un peu plus stable.Mon enfant, je parle ainsi pour que la France soit avertie et sache prendre des précautions car l'ennemi veut faire de ce pays un foyer de discordes. Mon enfant, il faut beaucoup de prières.... France, France, promets-tu de m'être fidèle ? Es tu décidée à protéger et étendre le règne de mon Amour dans le Monde ? Après la menace du communisme, le Seigneur en évoque une autre, plus subtile et progressive : « Petit apôtre de mon amour, écris au sujet de la France… Français, mes enfants, et vous, mes prêtres de France, je vous aime. Soyez sur vos gardes afin de prévenir. L'ennemi de mon amour va vous lancer avant tout son poison à la tête. Soyez sur vos gardes. Ce parti, contrairement au parti communiste, ne nuira pas directement à mes enfants. Il ne détruira pas d'un seul coup le pays que j'aime, mais il le détruira peu à peu. Oui, peu à peu, il va se propager, peu à peu il va vomir sa fumée infernale pour vous faire mourir asphyxiés : il agira de façon à vous éloigner peu à peu de mon amour, pour vous rapprocher progressivement de l'amour profane. Oui, mes enfants, il agira ainsi peu à peu… Ayez confiance en mon amour, CONSACREZ VOTRE PAYS A MON AMOUR… Mieux vaudrait pour la France être gouvernée par un homme du peuple à l'esprit obtus, que de l'être par un ennemi de mon amour qui la mènerait à la ruine complète… » (11 Novembre 1945, Jésus-Christ à Van)

« Mon Père permettez moi de vous raconter avec ma sœur Thérèse, ce qui s'est passé hier soir. Je commençais à faire mon chemin de croix quand je vis Jésus assis qui regardait la France en versant d'abondantes larmes. Mais cette vision ne dura qu'un instant. A l'heure de la méditation, je vis de nouveau Jésus tout seul qui regardait de nouveau la France en pleurant et il disait d'une voix éplorée " France, France !!... Pourquoi m'abandonner ?....Non, Non...Puisse ce malheur ne jamais arriver..." Puis, sans parler davantage, il restait là à regarder en pleurant. Un instant après, j'aperçus ma sœur Thérèse qui me conduisait par la main. Cette fois là, elle avait revêtu son manteau et moi, j'étais tout petit comme la fois précédente. Je la vis donc sourire, se pencher vers moi et me dire" Récitons ensemble la consécration pour la France à Jésus". " O Jésus, nous consacrons la France à ton Amour ". Après l'avoir récitée 2 ou 3 fois, elle inclina la tête sur le cœur de Jésus pour pleurer. A ce moment là, Jésus ne pleurait plus mais il était triste Moi même je ne pleurais pas non plus , je tenais les yeux fixés sur Jésus qui, en silence, portait sur moi son regard plein d'Amour et de pitié. Alors Thérèse, tout en pleurant, adressait à Jésus certaines paroles que je répétais après elle. Mais comme elle parlait français, je ne comprenais absolument rien et j'ai tout oublié. Elle s'exprimait d'une voix tremblante et très claire et moi j'avais une voix élevée et très belle comme celle d'un enfant. Il m'est impossible de parler ainsi. Alors ma sœur Thérèse relevant la tête, Jésus lui donna un baiser puis presse la tête contre son cœur (de Thérèse), comme il aurait fait à un petit enfant. Ensuite Jésus me donna aussi un baiser mais j'étais si petit que Thérèse a du me prendre dans ses bras et Jésus se pencher pour me donner cette marque de tendresse. J'étais au comble de la joie. » (Vision sur la France d'après les colloques de Marcel Van Le 15 Novembre 1945)

« Pendant la bénédiction du Très saint sacrement, j'ai vu Jésus assis me prendre sur ses genoux (j'avais alors la taille d'un petit enfant) et m'étreindre dans ses bras. Je ne cessais de le regarder et lui, de son coté, me regardais aussi puis, approchant son visage du mien, il me donna un baiser. Ensuite, me faisant signe de regarder devant moi, il me dit à l'oreille "Regarde la France, regarde la France". Je tournai donc la tête et portai mon regard dans la direction qu'il m'indiquait de la main; j'aperçus un drapeau noir qui était planté là. Quand à ma sœur Thérèse, de son bras gauche, elle m'entourait l'épaule gauche et de ne cessait de me regardait en souriant comme si elle n'avait pas remarqué le drapeau planté devant elle... Un instant après, Jésus regarda ma sœur Thérèse et dit " Pauvre France ! Une fois libéré du communisme, elle aura affaire à une société secrète plus perverse encore : la Franc-maçonnerie". Puis il me dit : " Mon enfant, prie pour la France, sinon malheur à elle". En disant ces paroles, il avait l'air plus triste qu'auparavant, mais je n'ai pas vu pleurer. J'ai constaté seulement qu'il fixait du regard le drapeau noir qui se trouvait là; puis me regardant de nouveau, il sourit et me recommanda de vous communiquer ces choses... Durant la méditation qui suivit je revis ma sœur Thérèse. Elle avait d'abord les yeux fixés sur le drapeau puis elle me regarda de nouveau, ne cessant de sourire. Mais au moment où elle leva une seconde fois les yeux vers le drapeau noir, les larmes inondaient son visage. le regard fixé sur le drapeau, elle ne cessait de verser d'abondantes larmes. J'en fus tellement ému que je me mis moi même à pleurer. Thérèse pleurait toujours. C'était la première fois que je la voyais pleurer ainsi. Maintenant encore, quand j'y pense, je ne peux retenir mes larmes. Ma sœur leva ensuite les yeux sur Jésus qui, lui ne pleurait pas, se contentant de regarder le drapeau. j'ai entendu alors ma sœur Thérèse, toujours en pleurs, parler à Jésus en français. je n'ai retenu que quelques mois que, d'ailleurs, je ne peux écrire correctement....Elle disait " O mon Jésus...Jésus. Embrasse toi... La France...."C'est tout ce que j'ai retenu et je n'y comprends rien. Ma sœur Thérèse me regarda de nouveau, ses larmes avaient cessé de couler et elle me dit. "Mon cher petit frère, qu'es ce que tu penses de cela ?" Je me contentai de lui répondre "Tout ce que je peux faire c'est de prier" Elle ajouta " Oui, mon petit frère, prie, ne cesse de prier ". Vers la fin de l'oraison, je vis que le drapeau noir était brisé et qu'il gisait par terre. Alors, Jésus se pencha de nouveau sur moi..Comme au début..Thérèse fit de même et je ne vis plus rien, si ce n'est mes larmes qui coulaient en présence d'un si grand amour... Quand je me voyais assis sur les genoux de Jésus, je tenais en main du papier et une plume et j'étais très beau, n'ayant pas la taille que j'ai maintenant mais celle d'un enfant de 4 ans. Ma sœur Thérèse était, elle aussi très belle. Cette fois, je l'ai vue plus distinctement; son visage frais et souriant venait encore ajouter à ma beauté. Petit enfant de mon amour, écoute ! Je vais te dicter une prière et cette prière, je veux que les Français me la récitent : "Seigneur Jésus, aie pitié de la France ! Daigne la serrer sur ton Cœur ; montre-lui combien tu l'aimes. Purifie-la ; fortifie-la dans ton Esprit Saint. Que la France contribue à Te faire aimer de toutes les nations ! O Jésus, nous autres Français Te promettons fidélité. Oui, nous nous engageons à travailler d'un cœur ardent à l'extension de ton Règne sur la terre, ne comptant en rien sur nous, mais uniquement sur Toi. Amen. » (Cette prière aurait été dictée par Jésus-Christ le 14 novembre 1945 au jeune novice rédemptoriste Marcel Van)

« O France, pays que j'aime… Considère les paroles que je t'adresse ici… Français, mes enfants, si vous repoussez loin de vous mon amour, de quel amour pourriez-vous bien vous servir pour relever la France ? S'il n'y a aucun amour pour relever la France, alors la France se verra couverte d'épaisses fumées montant de l'enfer… » (Extraits de L'Amour ne peut mourir, Vie de Marcel Van (pp.208 et 209), par Marie Michel (Le Sarment-Fayard). Prières pour la France et le Vietnam dictées au frère Marcel Van, 1945-1947)

La Très Sainte Vierge Marie à L'Ile-Bouchard

(Culte autorisé par Mgr Ferrand, archevêque de Tours, le 15.08.1966 - Pèlerinages autorisés par Mgr Vingt-Trois, Archevêque de Tours, le 8 décembre 2001)
« Dites aux petits enfants de prier pour la France, car elle en a grand besoin » (8 décembre 1947).
« Je ne suis pas venue ici pour faire des miracles mais pour vous demander de prier pour la France » (10 décembre 1947).
« Je ne suis pas venue ici pour faire des miracles mais pour que vous priiez pour la France » (12 décembre 1947).

A Chateauneuf-de-Galaure, Marthe Robin reçoit le 8 décembre 1947 au matin son confesseur, l’Abbé Georges Finet, qui lui dit :
- Marthe, la France est foutue (sic). Nous allons avoir la guerre civile.
- Non mon Père, répond Marthe. La Vierge Marie va sauver la France à la prière des petits enfants.

LES SOUVERAINS ET CHEFS D'ETAT FRANCAIS

Saint Louis de France

« Cher fils, la première chose que je t'enseigne, est que tu mettes tout ton cœur à aimer Dieu. Car sans cela nul ne peut se sauver.
Garde-toi de faire chose qui à Dieu déplaise, c'est-à-dire péché mortel. Tu devrais même souffrir toutes manières de tourments plutôt que de pécher mortellement.
Si Dieu t'envoie adversité, souffre-la en bonne grâce et en bonne patience, et pense que tu l'as bien méritée et qu'Il te tournera tout à ton profit.
S'Il te donne prospérité, l'en remercie humblement, en sorte que tu ne sois pas pire, ou par orgueil ou par autre manière, de ce dont tu dois mieux valoir. Car l'on ne doit pas Dieu de ses dons guerroyer. Confesse-toi souvent, et élis confesseurs prud'hommes qui te sachent enseigner ce que tu dois faire et de quoi tu te dois garder. Tu te dois en telle manière comporter et avouer, que ton confesseur et ton ami t'osent sûrement reprendre et montrer tes défauts. Le service de sainte Eglise écoute dévotement sans bourder ni rire, regarder ça et là ; mais prie Dieu de bouche et de cœur en pensant à lui dévotement et spécialement à la messe à l'heure que la consécration est faite. Le cœur aie doux et pitoyable aux pauvres et aux malheureux, et les conforte et leur aide selon ce que tu pourras. Maintiens les bonnes coutumes du royaume et combats les mauvaises. Ne convoite pas sur ton peuple, ne le charge pas de taxe ni de taille, si ce n'est pour ta grande nécessité. Si tu as quelque affliction de cœur, dis-la aussitôt à ton confesseur ou à quelque prud'homme. Ainsi tu la porteras plus légèrement. Prends soin d'avoir en ta compagnie tous prud'hommes, soit religieux, soit séculiers, et parle leur souvent. Et fuis la compagnie des mauvais. Et écoute volontiers les sermons ou publics ou privés ; et recherche volontiers prières et pardons. Aime tout bien et hais tout mal en quoi que ce soit. Nul ne soit si hardi qu'il dise devant toi parole qui attire ou pousse à pécher, ou qu'il médise d'autrui par détraction. Ne souffre que l'on dise devant toi nulle vilenie de Dieu ni des saints, que tu n'en fasses aussitôt vengeance. Rends souvent grâces à Dieu de tous les biens qu'Il t'a faits, afin que tu sois digne d'en plus avoir. Pour justice et droiture garder, sois raide et loyal envers tes sujets, sans tourner ni à droite ni à gauche, mais toujours droit. Soutiens la plainte du pauvre jusques à temps que la vérité soit éclaircie. Si quelqu'un a affaire ou plainte contre toi, sois toujours pour lui et contre toi jusqu'à ce que l'on sache la vérité. Car ainsi jugeront tes conseillers plus hardiment selon droiture et selon vérité. Si tu détiens quelque chose d'autrui, par toi ou par tes devanciers, si c'est chose certaine, rends sans tarder. Si c'est chose douteuse, fais enquérir par sages hommes en hâte et diligemment. A cela tu dois mettre toute ton attention : que tes gens et tes sujets vivent en paix et en droiture sous toi, même les religieux et toutes les personnes de sainte Eglise. L'on raconte du roi Philippe, mon aïeul, qu'une fois un de ses conseillers lui dit que la sainte Eglise lui faisait grands torts et forfaits, parce que les clercs violaient ses droits et empiétaient sur son autorité ; que c'était bien étonnant qu'il le souffrît. Et le bon roi répondit qu'il le croyait bien. Mais quand il regardait les bontés et les courtoisies que Dieu lui avait faites, il voulait mieux abandonner de son droit que susciter contestation ou scandale à la sainte Eglise. A ton père et à ta mère tu dois honneur et révérence porter, et garder leurs commandements. Donne les bénéfices de sainte Eglise à personnes bonnes et dignes, et sur le conseil de prud'hommes. Et donne à ceux qui n'ont rien de sainte Eglise. Garde-toi de faire la guerre sans très grande délibération et surtout contre tout homme chrétien. S'il faut la faire, garde sainte Eglise et ceux qui n'ont en rien méfait de tout dommage. Apaise au plus tôt que tu pourras guerres et conflits, soit tiens, soit de tes sujets, comme saint Martin faisait. Sois diligent d'avoir bons prévôts et bons baillis ; et enquiers souvent d'eux et de ceux de ta maison, comme ils se conduisent. Efforce-toi d'empêcher péché et mauvais serment ; et fais détruire les hérésies de tout ton pouvoir. Encore je te requiers que tu reconnaisses les bienfaits de notre Seigneur, et que tu lui rendes grâces et merci. Prends garde que les dépenses de ton hôtel soient raisonnables et mesurées. Enfin, doux fils, je te conjure et requiers que si je meurs avant toi, tu fasses secourir mon âme en messes et oraisons par tout le royaume de France ; et que tu m'octroies spéciale part et plénière en tous les biens que tu feras. En dernier, cher fils, je te donne toutes les bénédictions que le bon père et pieux peut donner à son fils. Et que la benoîte Trinité et tous les saints te gardent et te défendent de tout mal ; et que Dieu te donne sa grâce de faire sa volonté toujours, de sorte qu'il soit honoré par toi. Et que nous puissions après cette mortelle vie être ensemble avec lui et le louer sans fin. Amen. » (Testament de saint Louis, 1214 - 1270)

Louis XIII

« Louis, par la grâce de Dieu, roi de France et de Navarre, à tous ceux qui ces présentes lettres verront, salut. Dieu, qui élève les rois au trône de leur grandeur, non content de nous avoir donné l'esprit qu'il départ à tous les princes de la terre pour la conduite de leurs peuples, a voulu prendre un soin si spécial et de notre personne et de notre Etat, que nous ne pouvons considérer le bonheur du cours de notre règne sans y voir autant d'effets merveilleux de sa bonté que d'accidents qui nous menaçaient. Lorsque nous sommes entré au gouvernement de cette couronne, la faiblesse de notre âge donna sujet à quelques mauvais esprits d'en troubler la tranquillité ; mais cette main divine soutint avec tant de force la justice de notre cause que l'on vit en même temps la naissance et la fin de ces pernicieux desseins. En divers autres temps, l'artifice des hommes et la malice du démon ayant suscité et fomenté des divisions non moins dangereuses pour notre couronne que préjudiciables à notre maison, il lui a plu en détourner le mal avec autant de douceur que de justice ; la rébellion de l'hérésie ayant aussi formé un parti dans l'Etat, qui n'avait d'autre but que de partager notre autorité, il s'est servi de nous pour en abattre l'orgueil, et a permis que nous ayons relevé ses saints autels, en tous les lieux où la violence de cet injuste parti en avait ôté les marques. Si nous avons entrepris la protection de nos alliés, il a donné des succès si heureux à nos armes qu'à la vue de toute l'Europe, contre l'espérance de tout le monde, nous les avons rétablis en la possession de leurs Etats dont ils avaient été dépouillés. Si les plus grandes forces des ennemis de cette couronne se sont ralliées pour conspirer sa ruine, il a confondu leurs ambitieux desseins, pour faire voir à toutes les nations que, comme sa Providence a fondé cet Etat, sa bonté le conserve, et sa puissance le défend. Tant de grâces si évidentes font que pour n'en différer pas la reconnaissance, sans attendre la paix, qui nous viendra de la même main dont nous les avons reçues, et que nous désirons avec ardeur pour en faire sentir les fruits aux peuples qui nous sont commis, nous avons cru être obligés, nous prosternant aux pieds de sa majesté divine que nous adorons en trois personnes, à ceux de la Sainte Vierge et de la sacrée croix, où nous vénérons l'accomplissement des mystères de notre Rédemption par la vie et la mort du Fils de Dieu en notre chair, de " nous consacrer à la grandeur de Dieu " par son Fils rabaissé jusqu'à nous et à ce Fils par sa mère élevée jusqu'à lui ; en la protection de laquelle nous mettons particulièrement notre personne, notre état, notre couronne et tous nos sujets pour obtenir par ce moyen celle de la Sainte Trinité, par son intercession et de toute la cour céleste par son autorité et exemple, nos mains n'étant pas assez pures pour présenter nos offrandes à la pureté même, nous croyons que celles qui ont été dignes de le porter, les rendront hosties agréables, et c'est chose bien raisonnable qu'ayant été médiatrice de ces bienfaits, elle le soit de nos actions de grâces. A ces causes, nous avons déclaré et déclarons que, prenant la très sainte et très glorieuse Vierge pour protectrice spéciale de notre royaume, nous lui consacrons particulièrement notre personne, notre état, notre couronne et nos sujets, la suppliant de nous vouloir inspirer une sainte conduite et défendre avec tant de soin ce royaume contre l'effort de tous ses ennemis, que, soit qu'il souffre le fléau de la guerre, ou jouisse de la douceur de la paix que nous demandons à Dieu de tout notre cœur, il ne sorte point des voies de la grâce qui conduisent à celles de la gloire. Et afin que la postérité ne puisse manquer à suivre nos volontés à ce sujet, pour monument et marque immortelle de la consécration présente que nous faisons, nous ferons construire de nouveau le grand autel de l'église cathédrale de Paris, avec une image de la Vierge qui tienne entre ses bras celle de son précieux Fils descendu de la croix ; nous serons représenté aux pieds du Fils et de la Mère, comme leur offrant notre couronne et notre sceptre. Nous admonestons le sieur Archevêque de Paris, et néanmoins lui enjoignons, que tous les ans, le jour et fête de l'Assomption, il fasse faire commémoration de notre présente Déclaration à la Grande Messe qui se dira en son église cathédrale, et qu'après les Vêpres dudit jour il soit fait une procession en ladite église, à laquelle assisteront toutes les compagnies souveraines, et le corps de la ville, avec pareille cérémonie que celle qui s'observe aux processions générales plus solennelles. Ce que nous voulons aussi être fait en toutes les églises tant paroissiales, que celles des monastères de ladite ville et faubourgs ; et en toutes les villes, bourgs et villages dudit diocèse de Paris. Exhortons pareillement tous les Archevêques et Evêques de notre royaume, et néanmoins leur enjoignons de faire célébrer la même solennité en leurs églises épiscopales, et autres églises de leurs diocèses ; entendant qu'à ladite cérémonie les cours de parlement, et autres compagnies souveraines, et les principaux officiers des villes y soient présents. Et d'autant qu'il y a plusieurs églises épiscopales qui ne sont point dédiées à la Vierge, nous exhortons lesdits archevêques et évêques en ce cas, de lui dédier la principale chapelle desdites églises, pour y être faite ladite cérémonie ; et d'y élever un autel avec un ornement convenable à une action si célèbre, et d'admonester tous nos peuples d'avoir une dévotion toute particulière à la Vierge, d'implorer en ce jour sa protection, afin que, sous une si puissante patronne, notre royaume soit à couvert de toutes les entreprises de ses ennemis, qu'il jouisse longuement d'une bonne paix ; que Dieu y soit servi et révéré si saintement que nous et nos sujets puissions arriver heureusement à la dernière fin pour laquelle nous avons tous été créés ; car tel est notre bon plaisir. Donné à Saint-Germain-en-Laye, le dixième jour de février, l'an de grâce mil-six-cent-trente-huit, et de notre règne le vingt-huitième. Louis XIII par la grâce de Dieu, Roi de France. » (Vœu de Louis XIII : Consécration de la France à la sainte Vierge, 10 février 1638).

Louis XVI

« Au nom de la Très Sainte Trinité, du Père, du Fils et du Saint Esprit. Aujourd'hui, vingt cinquième jour de Décembre, moi, Louis XVIe du nom, Roy de France, étant depuis plus de quatre mois enfermé avec ma famille dans la Tour du Temple à Paris par ceux qui étaient mes sujets, et privé de toute communication quelconque, même depuis le onze du courant avec ma famille, de plus impliqué dans un Procès dont il est impossible de prévoir l'issue à cause des passions des hommes, et dont on ne trouve aucun prétexte ni moyen dans aucune loi existante, n'ayant que Dieu pour témoin de mes pensées, et auquel je puisse m'adresser, je déclare ici en sa présence mes dernières volontés et mes sentiments. Je laisse mon âme à Dieu, mon créateur, je le prie de la recevoir en sa miséricorde, de ne pas la juger d'après ses mérites, mais par ceux de Notre Seigneur Jésus-Christ, qui s'est offert en sacrifice à Dieu, son Père, pour nous autres hommes, quelqu'indignes que nous en fussions, et moi le premier. Je meurs dans l'union de notre sainte Mère l'Eglise Catholique Apostolique et Romaine qui tient ses pouvoirs par une succession non interrompue de St Pierre auquel Jésus Christ les avait confiés. Je crois fermement et je confesse tout ce qui est contenu dans le Symbole et les commandements de Dieu et de l'Eglise, les Sacrements et les Mystères tels que l'Eglise Catholique les enseigne et les a toujours enseignés. Je n'ai jamais prétendu me rendre juge dans les différentes manières d'expliquer les dogmes qui déchirent l'Eglise de Jésus Christ mais je m'en suis rapporté et rapporterai toujours si Dieu m'accorde vie, aux décisions que les supérieurs Ecclésiastiques unis à la Saint Eglise Catholique donnent et donnèrent conformément à la discipline de l'Eglise suivie depuis Jésus Christ. Je plains de tout mon cœur nos frères qui peuvent être dans l'erreur, mais je ne prétends pas les juger, et je ne les aime pas moins tous en Jésus Christ suivant ce que la charité Chrétienne nous l'enseigne. Je prie Dieu de me pardonner tous mes péchés. J'ai cherché à les connaître scrupuleusement, à les détester, à m'humilier en sa présence. Ne pouvant me servir du Ministère d'un Prêtre Catholique, je prie Dieu de recevoir la confession que je lui en ai faite, et surtout le repentir profond que j'ai d'avoir mis mon nom (quoique cela fut contre ma volonté) à des actes qui peuvent être contraires à la discipline et à la croyance de l'Eglise Catholique à laquelle je suis toujours resté sincèrement uni de cœur. Je prie Dieu de recevoir la ferme résolution où je suis, s'il m'accorde vie, de me servir aussitôt que je le pourrai du Ministère d'un Prêtre Catholique, pour m'accuser de tous mes péchés, et recevoir le Sacrement de Pénitence. Je prie tous ceux que je pourrais avoir offensés par inadvertance (car je ne me rappelle pas d'avoir fait sciemment aucune offense à personne) ou ceux à qui j'aurais pu donner de mauvais exemples ou des scandales de me pardonner le mal qu'ils croient que je peux leur avoir fait. Je prie tous ceux qui ont de la Charité d'unir leurs prières aux miennes, pour obtenir de Dieu le pardon de mes péchés. Je pardonne de tout mon cœur, à ceux qui se sont fait mes ennemis sans que je leur en ai donné aucun sujet, et je prie Dieu de leur pardonner, de même que ceux qui par un faux zèle, ou par un zèle malentendu, m'ont fait beaucoup de mal. Je recommande à Dieu, ma femme, mes enfants, ma sœur, mes tantes, mes frères, et tous ceux qui me sont attachés par les liens du sang ou par quelqu'autre manière que ce puisse être. Je prie Dieu particulièrement de jeter de yeux de miséricorde sur ma femme, mes enfants et ma sœur qui souffrent depuis longtemps avec moi, de les soutenir par sa Grâce s'ils viennent à me perdre, et tant qu'ils resteront dans ce monde périssable. Je recommande mes enfants à ma femme, je n'ai jamais douté de sa tendresse maternelle pour eux, je lui recommande surtout d'en faire de bons chrétiens et d'honnêtes hommes, de leur faire regarder les grandeurs de ce monde-ci (s'ils sont condamnés à les éprouver) que comme des biens dangereux et périssables, et de tourner leurs regards vers la seule gloire solide et durable de l'Eternité. Je prie ma sœur de vouloir bien continuer sa tendresse à mes enfants, et de leur tenir lieu de mère, s'ils avaient le malheur de perdre la leur. Je prie ma femme de me pardonner tous les maux qu'elle souffre pour moi, et les chagrins que je pourrais lui avoir donné dans le cours de notre union, comme elle peut être sûre que je ne garde rien contre elle, si elle croyait avoir quelque chose à se reprocher. Je recommande bien vivement à mes enfants, après ce qu'ils doivent à Dieu qui doit marcher avant tout, de rester toujours unis entre eux, soumis et obéissants à leur mère, et reconnaissant de tous les soins et peines qu'elle se donne pour eux, et en mémoire de moi je les prie de regarder ma sœur comme une seconde mère. Je recommande à mon fils s'il avait le malheur de devenir Roi, de songer qu'il se doit tout entier au bonheur de ses concitoyens, qu'il doit oublier toute haine et tout ressentiment et nommément tout ce qui a rapport aux malheurs et aux chagrins que j'éprouve ; qu'il ne peut faire le bonheur des Peuples qu'en régnant suivant les lois, mais en même temps qu'un Roi ne peut les faire respecter, et faire le bien qui est dans son cœur, qu'autant qu'il a l'autorité nécessaire, et qu'autrement étant lié dans ses opérations et n'inspirant point de respect, il est plus nuisible qu'utile. Je recommande à mon fils d'avoir soin de toutes les personnes qui m'étaient attachées autant que les circonstances où il se trouvera lui en donneront les facultés, de songer que c'est une dette sacrée que j'ai contractée envers les enfants ou le parents de ceux qui ont péris pour moi et ensuite de ceux qui sont malheureux pour moi. Je sais qu'il y a plusieurs personnes de celles qui m'étaient attachées qui ne se sont pas conduites envers moi comme elles le devaient, et qui ont même montré de l'ingratitude, mais je leur pardonne (souvent dans les moments de troubles et d'effervescence on n'est pas le maître de soi) et je prie mon fils, s'il en trouve l'occasion, de ne songer qu'à leur malheur. Je voudrais pouvoir témoigner ici ma reconnaissance à ceux qui m'ont montré un véritable attachement et désintéressé. D'un côté si j'étais seulement touché de l'ingratitude et de la déloyauté des gens à qui je n'avais jamais témoigné que des bontés, à eux ou à leurs parents ou amis, de l'autre j'ai eu de la consolation à voir l'attachement et l'intérêt gratuit que beaucoup de personnes m'ont montrés. Je les prie d'en recevoir tous mes remerciements. Dans la situation où sont encore les choses, je craindrais de les compromettre si je parlais plus explicitement, mais je recommande spécialement à mon fils de chercher les occasions de pouvoir les reconnaître. Je croirais calomnier cependant les sentiments de la Nation si je ne recommandais ouvertement à mon fils M. De Chamilly et Hue, que leur véritable attachement pour moi, avait porté à s'enfermer avec moi dans ce triste séjour, et qui ont pensé en être les malheureuses victimes. Je lui recommande aussi Cléry des soins duquel j'ai eu tant lieu de me louer depuis qu'il est avec moi. Comme c'est lui qui est resté avec moi jusqu'à la fin, je prie Messieurs de la Commune de lui remettre mes hardes, mes livres, ma montre, ma bourse, et les autres petits effets qui ont été déposées au Conseil de la Commune. Je pardonne encore très volontiers à ceux qui me gardaient, les mauvais traitements et les gènes dont ils ont cru devoir user envers moi. J'ai trouvé quelques âmes sensibles et compatissantes, que celles-là jouissent dans leur cœur de la tranquillité que doit leur donner leur façon de penser. Je prie Messieurs de Malesherbes, Tronchet et de Sèze, de recevoir ici tous mes remerciements et l'expression de ma sensibilité, pour tous les soins et les peines qu'ils se sont donnés pour moi. Je finis en déclarant devant Dieu et prêt à paraître devant lui que je ne me reproche aucun des crimes qui sont avancées contre moi. Fait en double à la Tour du Temple le vingt cinq décembre mil sept cent quatre vingt douze. » (Testament de Louis XVI, 25 décembre 1792)

Henri V, Comte de Chambord

« Au-dessous de l'agitation de la politique, il y a une France qui souffre, une France qui ne peut pas périr et qui ne périra pas, car, lorsque Dieu soumet une nation à de pareilles épreuves, c'est qu'il a encore sur elle de grands desseins. » (Manifeste du 8 mai 1871)

« Il faut pour que la France soit sauvée que Dieu y rentre en maître pour que j'y puisse régner en roi ». (Lettre au comte de Mun)

Charles de Gaulle

« Nous avons une responsabilité, celle de jouer le rôle de la France ; ce rôle, dans mon esprit comme dans le vôtre, se confond avec un rôle chrétien. Notre pays ne serait pas ce qu'il est, c'est presque banal de le dire, s'il n'était pas d'abord un pays catholique. Partout où il m'est donné de passer, non seulement dans la métropole, mais à travers les pays de la Communauté, et souvent aussi en terre étrangère, les Françaises et les Français religieux sont présents. Je constate et salue leurs efforts, leurs mérites, et je prends acte de ce que servant Dieu, il servent aussi notre patrie. De tout cela je voudrais vous remercier très simplement, en ajoutant comme dernier mot, l'affirmation de mon entière confiance dans les destinées de notre pays. Je pense que si Dieu avait voulu que la France mourût, ce serait fait. Il ne l'a pas voulu, elle vit, l'avenir est à elle. » (Discours à Rome, le 27 juin 1959)

« Pour moi, l'histoire de France commence avec Clovis, choisi comme roi de France par la tribu des Francs, qui donnèrent leur nom à la France. Avant Clovis, nous avons la préhistoire gallo-romaine et gauloise. L'élément décisif pour moi, c'est que Clovis fut le premier roi à être baptisé chrétien. Mon pays est un pays chrétien et je commence à compter l'histoire de France à partir de l'accession d'un roi chrétien qui porte le nom des Francs. » (Dans sa biographie par David Schoenbrun, " les trois vies de Charles de Gaulle ", (traduction de Guy Le Clec'h), Julliard, 1965)

AUTRES CATHOLIQUES CONNUS

Bossuet

« La France portera toujours des Charlemagne, des saint Louis et des Louis le Grand ; et ces rois apprendront qu'être roi de France, c'est être vraiment Très chrétien, vrai Fils aîné de l'Eglise, et son protecteur naturel contre les impies. » (Lettre à Innocent XI, 24 novembre 1678)

Cardinal Pie

(s'adressant un jour à Napoléon III, vers 1860 - 1870)
« Ni la Restauration, ni vous n'avez fait pour Dieu ce qu'il fallait faire, parce que ni l'un ni l'autre, vous n'avez relevé Son Trône, parce que ni l'un ni l'autre vous n'avez renié les principes de la Révolution dont vous combattez cependant les conséquences pratiques, parce que l'Evangile social dont s'inspire l'Etat est encore la Déclaration des Droits de l'Homme, laquelle n'est autre chose, Sire, que la négation formelle des Droits de Dieu. Or c'est le droit de Dieu de commander aux Etats comme aux individus. Ce n'est pas pour autre chose que Notre-Seigneur Jésus-Christ est venu sur la terre. Il doit y régner en inspirant les lois, en sanctifiant les mœurs, en éclairant l'enseignement, en dirigeant les Conseils, en réglant les actions des gouvernements comme des gouvernés. Partout où Jésus-Christ n'exerce pas ce règne, il y a désordre et décadence... »

L'Empereur arrêta l'Evêque :
« Mais encore, croyez-vous que l'époque où nous vivons comporte cet état de choses et que le moment soit venu d'établir ce règne exclusivement religieux que vous me demandez ? Ne pensez-vous pas, Monseigneur, que ce serait déchaîner toutes les mauvaises passions ? »

« Sire, quand de grands politiques comme votre Majesté m'objectent que le moment n'est pas venu, je n'ai qu'à m'incliner parce que je ne suis pas un grand politique. Mais
je suis un évêque, et comme évêque je leur réponds : le moment n'est pas venu pour Jésus-Christ de régner ? Eh bien ! alors, le moment n'est pas venu pour les gouvernements de durer ».

Dom Guéranger

(1805 – 1875)
« Durant les treize années qu'il tint la place de Pierre (Saint Grégoire le Grand), le monde chrétien sembla, de l'Orient à l'Occident, ému de respect et d'admiration pour les vertus de ce chef incomparable, et le nom de Grégoire fut grand parmi les peuples. La France a le devoir de lui garder un fidèle souvenir ; car il aima nos pères, et prophétisa la grandeur future de notre nation par la foi. De tous les peuples nouveaux qui s'étaient établis sur les ruines de l'empire romain, la race franque fut longtemps seule à professer la croyance orthodoxe ; et cet élément surnaturel lui valut les hautes destinées qui lui ont assuré une gloire et une influence sans égales. C'est assurément pour nous, Français, un honneur dont nous devons être saintement fiers, de trouver dans les écrits d'un Docteur de l'Église ces paroles adressées, dès le VIème siècle, à un prince de notre nation : « Comme la dignité royale s'élève au-dessus des autres hommes, ainsi domine sur tous les royaumes des peuples la prééminence de votre royaume. Être roi comme tant d'autres n'est pas chose rare ; mais être roi catholique, alors que les autres sont indignes de l'être, c'est assez de grandeur. Comme brille par l'éclat de la lumière un lustre pompeux dans l'ombre d'une nuit obscure, ainsi éclate et rayonne la splendeur de votre foi, à travers les nombreuses perfidies des autres nations. » (Regest. Lib. IV. Epist. Viad Childebertum Regem. L'année liturgique, tome Le temps de la Septuagésime, à Saint Grégoire le Grand, p. 473, éd. Saint-Remi 2006 fac-simile de Mame et Fils 1922)

« Comme autrefois au Jourdain la colombe était vue sur les eaux, honorant non plus le baptême du Fils unique du Père, mais celui de la fille aînée de son Église : largesse du ciel, elle apportait l'ampoule sainte contenant le chrême dont l'onction devait faire de nos rois dans la suite des âges les plus dignes entre les rois de la terre » (L'année liturgique, vie de Saint Remi, éd. Saint-Remi 2006 fac-simile de Mame et Fils 1922)

« En dépit donc de la grande pitié qui était en icelle, le saint royaume c'était la France, pour qui priaient au pied du trône de Dieu Charlemagne et saint Louis : la France du XVème siècle, épuisée, mais toujours consciente des célestes prédilections, des destinées surnaturelles que lui transmirent ses pères ; toujours fière de son titre de fille aînée du Christ ; toujours fidèle, malgré déjà tant de misères morales, à la foi dans la profession de laquelle elle naquit, en cette ville de Reims où Jeanne avait pour mission de ramener le successeur de Clovis. Les Pontifes romains cessent-ils donc, même aujourd'hui, de redire en face des nations qu'elle est la nouvelle tribu de Juda, la préférée, la bénie entre ses sœurs ? C'est que, disent-ils, fût-ce en dehors de ses gouvernants de passage ou malgré eux, elle demeure contre la milice de Satan l'inépuisable carquois où le Dieu des armées tient en réserve ses flèches de choix qu'il lance sans fin, dans toutes les directions, pour la défense de son Église ou ses conquêtes nouvelles, à la poursuite de l'universelle rédemption. » (Le Temps Pascal Tome III, au 30 mai, vie de Sainte Jeanne d'Arc, p 650-653)

Marthe Robin

« La France tombera très bas. Plus bas que les autres nations, à cause de son orgueil et des mauvais chefs qu’elle se sera choisie. Elle aura le nez dans la poussière. Il n'y aura plus rien. Mais dans sa détresse, elle se souviendra de Dieu et criera vers Lui, et c'est la Sainte Vierge qui viendra la sauver. La France retrouvera alors sa vocation de Fille aînée de l'Eglise, elle sera le lieu de la plus grande effusion de l'Esprit Saint, et elle enverra à nouveau des missionnaires dans le monde entier ». (1936, cité in France réveille-toi p.178 - éd. L'Icône de Marie).

Cardinal Poupard

« Baptisé solennellement à Reims, la nuit de Noël 496, Clovis entend le redoutable avertissement de saint Remi : « Ce royaume sera victorieux et prospère tant qu'il sera fidèle à la foi Romaine, mais il sera rudement châtié toutes les fois où il sera infidèle à sa vocation. » Clovis devient le chef de file d'une longue lignée de princes chrétiens qui présidèrent aux destinées de la France et d'autres royaumes d'Europe, dont certains règnent encore en nos pays voisins. L'avertissement de saint Remi invite à porter un regard sur les dons reçus au baptême et sur les responsabilités qui en découlent. Responsabilité relevée par les saints de France : Irénée de Lyon, Hilaire de Poitiers, Honorat de Lérins, Césaire d'Arles. La mémoire de l'espérance appelle la France à un sursaut spirituel pour agir dans l'Église et dans le monde de manière conforme aux dons reçus depuis des siècles. Les peuples, comme les personnes, ont une âme et une vocation à remplir au cours de leur histoire, l'exceptionnel rayonnement de la France au travers des deux précédents millénaires, s'enracine dans sa vocation chrétienne depuis le Baptême de Clovis en 496. » (Symposium organisé le 1er décembre à l'athénée pontifical Regina Apostolorum, à Rome. Message similaire dans sa préface du 30 mai 1995)

AUTRES SOURCES

Prière des Francs

« Dieu Tout-Puissant et Eternel, qui avez établi l'empire des Francs, pour être dans le monde l'instrument de Vos divines volontés, le glaive et le bouclier de Votre Sainte Eglise, nous Vous en prions, prévenez toujours et partout de Votre céleste lumière, les fils suppliants des Francs, afin qu'ils voient ce qu'il faut faire pour réaliser Votre règne en ce monde et que, pour accomplir ce qu'ils auront vu, ils soient remplis de charité, de force et de persévérance. Par Jésus-Christ Notre Seigneur. Ainsi soit-il. » (Prière du XI° siècle, récitée dans les églises des Gaules. In Mgr Gay, Sainte Clotilde et les origines chrétiennes de la nation et monarchie françaises, éd. Enault et Vuaillat, Paris, 1867).

Extrait de la loi salique

« L'illustre nation des Francs qui a Dieu pour fondateur, puissante par les armes, constante dans la paix, profonde dans sa réflexion, corporellement noble, d'une pureté sans tache, d'une prestance sans pareille, intrépide, rapide, intraitable, récemment convertie à la foi catholique, indemne d'hérésie au temps où elle vivait à la manière des Barbares, sous l'inspiration de Dieu, a cherché la clé de la Sagesse, en désirant la justice et en restant fidèle à la piété. La loi salique fut dictée par les grands de la nation... Lorsqu'avec la faveur de Dieu, le roi des Francs Clovis, florissant, beau, illustre, reçut le premier baptême catholique, tout ce qui dans le pacte paraissait moins adapté fut amendé d'une façon lumineuse par Clovis, Childebert et Clotaire, par des décrets partout applicables. Vive le Christ qui aime les Francs ! Qu'Il protège leur royaume ! Qu'Il éclaire leurs chefs de la lumière de Sa grâce ! Qu'Il protège leur armée ! Qu'Il affermisse leur foi ! Que le Seigneur des seigneurs, Jésus-Christ, par un don gratuit de son amour, leur accorde de jouir de la paix et du bonheur temporel ! Telle est cette nation dont la bravoure fait la force. Elle a rejeté de ses épaules en combattant, le joug très dur imposé par les Romains, et après avoir connu le baptême, les Francs ont recouvert d'or et de pierres précieuses les corps des saints martyrs que les Romains avaient brûlés ou décapités ou fait déchirer par les bêtes. » (Prologue de la Loi salique, rédigé au VIII° siècle.)

Manuscrit du Purgatoire

« Saint Michel interviendra dans la lutte personnelle de l'Eglise. C'est lui qui est le chef de cette Eglise si persécutée, mais non bientôt anéantie, comme le pensent les méchants. C'est lui qui, également, est le Protecteur spécial de la France et qui l'aidera à se replacer à son rang de Fille aînée de l'Eglise, car, malgré toutes les offenses qui se commettent en France, il y a encore bien du bon, il y a des âmes bien dévouées. Quand saint Michel interviendra-t-il ? Je ne le sais pas ! Il faut beaucoup prier à ces intentions, invoquer l'Archange, en lui rappelant ses titres, et le supplier d'intercéder auprès de Celui sur le Cœur duquel il a un si grand pouvoir. Que la Sainte Vierge ne soit pas oubliée : la France est son Royaume privilégié entre tous ; elle la sauvera. On fait bien de demander partout des Rosaires et des chapelets : c'est cette prière qui est la plus efficace dans les besoins présents. Le vœu héroïque est une chose très agréable au bon Dieu et d'un grand secours aux âmes du Purgatoire et bien profitable aux âmes généreuses qui veulent bien le faire. Du reste, en cédant ainsi une partie de leurs mérites, au lieu de perdre, elles ne font que gagner ». (Imprimatur - Joseph PALICA Archip. Philippens, Vic. Gén., Roma – 1880).

Hincmar de Reims, archevêque de Reims

« Dans la nuit de Noël 496, au jour anniversaire et à l'heure même de Sa naissance, le Christ – lors de la naissance spirituelle de notre France et de nos Rois – voulut, par un miracle éclatant, affirmer la Mission providentielle de notre pays et de notre race Royale, au moment même où saint Rémi va proclamer cette Mission au nom du Tout-Puissant, pour sanctionner solennellement les paroles (divinement inspirées) de Son Ministre. À minuit, alors que le Roi, la Reine et leur suite sont dans l'Église Saint-Pierre où l'Archevêque les a convoqués, soudain une lumière plus éclatante que le soleil inonde l'Église! Le visage de l'évêque en est irradié! En même temps retentit une voix: La paix soit avec vous ! C'est moi! N'ayez point peur! Persévérez en ma dilection! Quand la voix eut parlé, ce fut une odeur céleste qui embauma l'atmosphère. Le Roi, la Reine, toute l'assistance épouvantée, se jetèrent aux pieds de saint Rémi qui les rassura et leur déclara que c'est le propre de Dieu d'étonner au commencement de Ses visites et de réjouir à la fin. » (869, Migne, Patrologie Latines, tome CXXV, p. 1159. Hincmar, Vita Sancti Remigii, chap. XXXVI)

ANECDOTE CONCERNANT LES APPARITIONS DE NS JESUS-CHRIST OU DE LA TRES SAINTE VIERGE MARIE

En se basant sur les quelques sites internet qui recensent les apparitions de NS Jésus-Christ ou de la Très Sainte Vierge Marie (cf. liste ci-dessous, ainsi que saint Joseph) et en comptant les apparitions reconnues officiellement, ainsi que de celles ayant reçu l'aval de l'Evêque du lieu, sans prendre en compte les apparitions n'ayant pas encore reçu de jugement de la part de l'Eglise (par exemple les révélations de Marthe Robin) mais en prenant en compte l'apparition de Notre-Dame de Boulogne en 833, qui a suscité tant de pèlerins, y compris saints et rois, on dénombre:

57 apparitions et révélations reconnues au moins par l'Evêque du lieu.

La France est le pays qui a bénéficié du plus grand nombre de manifestions surnaturelles (17), juste devant l'Italie (14).

Il s'agit des apparitions ou révélations suivantes :
833 : Notre-Dame de Boulogne (Boulogne-sur-Mer)
1491 : Notre-Dame des Trois Epis (Trois-Epis)
1519 : Notre-Dame de Grâces (Cotignac)
1649 : Notre-Dame de l'Osier (Vinay)
1652 : Notre-Dame de Toute Aide (Querrien)
1660 : Saint Joseph (Cotignac)
1664 : Notre-Dame de Bon-Rencontre (Le Laus)
1673 : Révélations à sainte Marguerite-Marie (Paray-le-Monial)
1682 : Notre-Dame de Lareu (Alan)
1830 : Apparitions de la Médaille Miraculeuse (Paris)
1836 : Notre-Dame des Victoires (Paris)
1840 : Apparitions de ND / scapulaire vert (Blangy)
1846 : Notre-Dame Réconciliatrice (La Salette)
1858 : L'Immaculée Conception (Lourdes)
1871 : Notre-Dame de l'Espérance (Pontmain)
1876 : La Mère Miséricordieuse (Pellevoisin)
1947 : Notre-Dame de la Prière (L'Ile-Bouchard)

Références

Liste des sites internet consultés pour effectuer ce dénombrement:
spiritualite-chretienne.com/marie/priere_4.html
dieu-sauve.chez-alice.fr/apparitions/apparitions.htm
fr.wikipedia.org/wiki/Apparitions
fr.wikipedia.org/wiki/Apparition_mariale
imageplus.midiblogs.com/…et-notre-dame-de-boulogne.html
www.mariedenazareth.com

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