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Deux rassemblements convergeront le 1er mai avec un objectif apparemment commun. Les socialo-communistes et les Antifas seront là !

Deux rassemblements convergeront ensemble le 1er mai prochain à Montréal avec un objectif apparemment commun, c’est-à-dire manifester — chacun à leur manière — pour ou contre les mesures sanitaires et les politiques démesurées du gouvernement du Québec dans le cadre de la crise de coronavirus. Le premier rassemblement est organisé par les deux comptables Daniel Pilon et Samuel Grenier. Ce dernier est l’ancien vice-président et porte-parole de l’organisation « Entrepreneurs en Action du Québec » (EAQ) qui avait déposé devant la Cour supérieure du Québec une demande en ordonnance de sauvegarde pour que cessent les mesures imposées par le gouvernement,

Ce premier rassemblement aura lieu à 12H00 aux alentours du Stade olympique, qui est l’un des principaux centres de vaccination à Montréal. Le cortège se réunira sur la rue Sherbrooke (coin Davidson) et se dirigera vers l’est puis à gauche sur Viau, à gauche sur Rosemont, à gauche sur Bourbonnière et à gauche sur Sherbrooke. La marche se terminera au coin de la rue Pie IX.

Évidemment, comme plusieurs d’entre nous, les organisateurs considèrent les mesures sanitaires comme excessives et injustifiées et demandent un retour à la vie normale : « Le moment est venu de tous se lever en même temps pour créer un rassemblement historique et pacifique ». Ils ont fait fabriquer des pancartes qu’ils vendront aux manifestants au prix de 10$ chacune, alors que les organisateurs avaient déjà amassé entre 30,000$ et 40,000$ en dons de la part de ces mêmes manifestants. Les pancartes comportent d’un côté le titre du rassemblement « Québec debout! », et sur le verso se trouvent cinq slogans différents : « On veut un débat public »; « Non au passeport sanitaire »; « Sauvez nos PME »; « Respectez notre Charte »; « Non au couvre-feu ». Bien sûr, nous sommes à peu près tous d’accord avec ces messages qui expriment ce que les gens pensent.

Par contre, en règle générale, une manifestation doit être un mouvement spontané venant d’une population qui souhaite exprimer sa colère et sa frustration. Il s’agit d’un acte collectif se prononçant en faveur ou défaveur d’une opinion politique ou pour d’autres causes. (Wikipédia) Au contraire de cela, les organisateurs semblent vouloir contrôler et baliser la foule. Ils demandent aux manifestants — dans la mesure du possible — de s’habiller en blanc. Il y aura des ballons gonflés et de la musique, ce qui est incompatible avec ce qui devrait être un mouvement de colère généralisé. Je rappelle qu’au Québec les gens se suicident, les commerces font faillites, les familles se divisent, les vieillards meurent seuls, l’économie est mise à mal, les gens sont confinés et la population dans son ensemble subit un couvre-feu inique… le seul en Amérique du Nord. Où est donc la colère ici ?! Dans mon optique, on sort les ballons et on fait jouer de la musique lorsqu’on veut célébrer quelque chose. Que célèbre-t-on ici ?

Les organisateurs affirment eux-mêmes qu’ils souhaitent que l’événement soit une journée festive. Mais pourquoi donc ? Ils vont jusqu’à admettre que l’un des objectifs principaux sera de prendre de belles photos. Encore une fois, pourquoi donc ? pour faire belle figure sur la scène internationale … À mes yeux, ceci est bien superficiel alors que le sujet doit être traité en profondeur compte tenu de la gravité des actions posées par le gouvernement, De plus, tout ceci devient un peu trop mercantile. Tel que mentionné ci-haut, les organisateurs ont amassé près de 40,000$ en dons de la part de la population, ce qui ne les empêche pas de vendre des pancartes aux manifestants au prix de 10$ chacune. Évidemment, des justifications seront toujours trouvées, mais à mon avis il n’y en a aucune qui fasse le contre-poids. Et pourquoi donc avoir engagé quatre “disc jockey” avec un cachet de 1000$ chacun, alors que quatre personnes avaient offert leurs services bénévolement (vidéo à 23:55 min.) ? Et tout d’abord, pourquoi donc quatre “disc jockey” ? Que célèbre-t-on ici ? Ce sont des questions que les citoyens sont tous en droit de poser, sans que ceux-ci ne soient dénigrés et diffamés sur la place publique.

Le président de l’association « Entrepreneurs en Action du Québec » (EAQ), Benoit Girouard, s’est joint aux organisateurs de ce rassemblement. En effet, celui-ci a ouvert une boutique en ligne chez Shopify dans laquelle il vend ce qu’il appelle lui-même les « masques de la dissidence » au prix de 19,99$ chacun. Cette vente de produit sera justifiée avec ce message : « Les mesures du gouvernement ont causé toutes sortes de dommages collatéraux. Le masque en lui-même est source de division. Utilisons-le pour passer NOTRE message et se reconnaitre entre dissidents. » Chacun a le droit à son opinion, mais pour moi, cela signifie plutôt : « Manifester tout en restant docile » — « Sois rebelle mais tais-toi ». Comme le fait remarquer un internaute sur Youtube : « Tout le monde va voir que tu es contre le narratif, ton patron, tous les magasins, nos médecins à l’hôpital. Moi je trouve que cela ressemble beaucoup au passeport covid. »

Nous n’avons plus la dissidence que nous avions par le passé ! À moins que tout ceci ne soit récupéré par un autre mouvement qui, lui, est bien moins innocent et docile que le premier…

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