Paul VI et son oeuvre interviennent tout simplement dans la foulée du Sillon. Pie X expliquait en quoi cela consistait dans Notre charge apostolique de 1910.
«Condamné ! »
«La vérité est que les chefs du Sillon se proclament des idéalistes irréductibles, qu’ils prétendent relever les classes laborieuses en relevant d’abord la conscience humaine, qu’ils ont une doctrine sociale et des principes philosophiques et religieux pour construire la société sur un plan nouveau, qu’ils ont une conception spéciale de la dignité humaine, de la liberté, de la justice et de la fraternité, et que, pour justifier leurs rêves sociaux, ils en appellent à l’Évangile, interprété à leur manière, et, ce qui est plus grave encore, à un Christ défiguré et diminué.
[...]
Non, vénérables frères, il n’y a pas de vraie fraternité en dehors de la charité chrétienne, qui, par amour pour Dieu et son Fils Jésus-Christ notre Sauveur, embrasse tous les hommes pour les soulager tous et pour les amener tous à la même foi et au même bonheur du ciel. En séparant la fraternité de la charité chrétienne ainsi entendue, la démocratie, loin d’être un progrès, constituerait un recul désastreux pour la civilisation. Car si l’on veut arriver, et Nous le désirons de toute Notre âme, à la plus grande somme de bien-être possible pour la société et pour chacun de ses membres par la fraternité, ou, comme on dit encore, par la solidarité universelle, il faut l’union des esprits dans la vérité, l’union des volontés dans la morale, l’union des cœurs dans l’amour de Dieu et de son Fils, Jésus-Christ. Or, cette union n’est réalisable que par la charité catholique, laquelle seule, par conséquent, peut conduire les peuples dans la marche du progrès, vers l’idéal de la civilisation.» (Pie X, Notre Charge apostolique, 1910)
Pie X (Église catholique) versus «Je crois en l'amour» (célèbre réclame pour le dialogue interreligieux tournée en clair-obscur et grâce au concours du comédien argentin Jord Bergoglio pour la narration)