Depuis leur arrivée à Nice en novembre 2017, après des séjours dans la rue et s'être soumis aux formalités nécessaires, les Zebi avaient été logés dans un hôtel niçois par la préfecture. Conformément à la réglementation.
Mais dimanche, ils se sont vus jetés à la rue par leur hôtelier. "La préfecture ne paye plus", leur a indiqué le professionnel qui, dans un acte de solidarité, leur a tout de même offert une nuit de plus.
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Grâce à la générosité d'un couple de Niçois, une formidable chaîne de solidarité s'est mis en place pour héberger provisoirement la famille.
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PARTIS D’ALBANIE POUR UNE VENDETTA
Ouvrier et mère au foyer, Veli et Marjolena ont dû quitter à regrets, le 27 octobre 2017, leur Albanie natale en raison d'un système de vendetta, fréquent dans ce pays.
Un crime commis par le grand-père de Veli a déclenché, expliquent-ils, un cycle de vengeance. Tant qu'un pardon n'a pas été formulé, la famille de la victime peut se venger en tuant un homme de l'autre clan.
Cette loi du talion s'appelle en albanais "gjakmarrja", la "reprise du sang". Cette coutume albanaise oblige parfois des familles à se terrer des années.
Les Zebi sont donc partis avec 500 euros en poche. Un billet d'avion jusqu'à Paris, puis le train. "Arrivés à Nice, nous n'avions plus un sou", expliquent Veli et Marjolena.
Une adresse mail a été créée pour aider la famille Zebi: solidaritefamillezebi@gmail.com
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