Brigitte Marie Michellod
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Per Ipsum « Domine, ad quem ibimus? Verba vitae aeternae habes. » Jn 6,68 Dimanche 24 Octobre 2021 Vingt-deuxième Dimanche après la Pentecôte

St Raphaël


Évangile selon saint Matthieu 22,15-21.

En ce temps-là, les pharisiens se retirèrent et tinrent conseil contre Jésus, pour le prendre au piège dans ses paroles.
Et ils lui envoient leurs disciples, avec des Hérodiens, lui dire : " Maître, nous savons que vous êtes sincère et que vous enseignez la voie de Dieu en vérité, sans souci de personne, car vous ne regardez pas le visage des hommes.
Dites-nous donc ce qu'il vous semble : Est-il permis, ou non, de payer le tribut à César ? "
Mais Jésus, connaissant leur malice, dit : " Hypocrites, pourquoi me tendez-vous un piège ?
Montrez-moi la monnaie du tribut. " Et ils lui présentèrent un denier.
Et il leur dit : " De qui cette image et l'inscription ?
De César, " lui dirent-ils. Alors il leur dit : " Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. "



Extrait de la Bible catholique traduite par le chanoine Crampon

Saint Laurent de Brindisi (1559-1619)
capucin, docteur de l'Église
Sermon pour le 22e dimanche après la Pentecôte, 2-5 ; Opera omnia 8,335 (trad. Brésard, 2000 ans A, p. 248)

Etre réellement une image de Dieu

« Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. » Il faut rendre à chacun ce qui lui revient. Voilà une parole vraiment pleine de sagesse et de science célestes. Car elle nous enseigne qu'il y a deux sortes de pouvoir, l'un terrestre et humain, l'autre céleste et divin... Elle nous apprend que nous sommes ainsi tenus à une double obéissance, l'une aux lois humaines et l'autre aux lois divines...

Il nous faut payer à César la pièce portant l'effigie et l'inscription de César, à Dieu ce qui a reçu le sceau de l'image et de la ressemblance divines : « La lumière de ton visage a laissé sur nous ton empreinte, Seigneur » (Ps 4,7).
Nous avons été créés à l'image et à la ressemblance de Dieu (Gn 1,26). Tu es homme, ô chrétien. Tu es donc la monnaie du trésor divin, une pièce portant l'effigie et l'inscription de l'empereur divin.
Dès lors, je demande avec le Christ : « Cette effigie et cette légende, de qui sont-elles ? » Tu réponds : « De Dieu. » Je te réponds : « Pourquoi donc ne rends-tu pas à Dieu ce qui est à lui ? »
Si nous voulons être réellement une image de Dieu, nous devons ressembler au Christ, puisqu'il est l'image de la bonté de Dieu et « l'effigie exprimant son être » (He 1,3). Et Dieu « a destiné ceux qu'il connaissait par avance à être l'image de son Fils » (Rm 8,29).



Le Christ a vraiment rendu à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. Il a observé de la manière la plus parfaite les préceptes contenus dans les deux tables de la loi divine « en devenant obéissant jusqu'à mourir, et à mourir sur une croix » (Ph 2,8), et ainsi il était orné au plus haut degré de toutes les vertus visibles et cachées.