Politique

[Un émigré en France] L’animalisme, ou la religion du moment…, par Paul de Beaulias

antispécisme animalisme

« Laissez une paroisse vingt ans sans prêtre : on y adorera les bêtes. »
— Saint Jean-Marie Vianney, curé d’Ars

Faut-il parler, comme le veut la doxa experte en néologisme indigeste, d’antispécisme ? Nous préférons le terme d’animalisme car, au fond, derrière la folie égalitariste qui veut effacer la différence indépassable entre hommes et animaux (nous avons une volonté et une intelligence faites pour le Ciel, là où les animaux n’ont pas ces facultés), on en vient de facto à adorer les bêtes, tout simplement, comme autrefois les païens adoraient des hommes-animaux ou des chimères anthropomorphes, dans une hybridation monstrueuse symbolisant l’anéantissement de notre humanité déchue qui ne connaît plus le Dieu qui nous restaure dans notre innocence originelle et nous élève à la condition divine, privilège de toute libéralité que nous ne méritons pourtant pas.

Bref, mes tribulations dans la France occupée par la république m’étonnent chaque jour : je vous fais part aujourd’hui d’un étonnement récurrent, celui de la progression de l’animalisme à tous les niveaux. Certes, le phénomène est plus urbain et parisien que provincial et campagnard, mais tout de même, j’ai pu être étonné par la sensiblerie parfois tout à fait ridicule éprouvé envers des animaux… Laissez-moi vous raconter un petit florilège en la matière :

Une parente proche se rue dans la maison en sanglotant, visiblement affectée. J’apprends que la cause de cet état provient d’un pigeon trouvé à moitié mort sur le trottoir. Elle a l’intention de déposer son chien et d’aller en urgence chez le vétérinaire pour tenter le tout pour le tout… La Providence lui a heureusement épargné ce ridicule, car en ressortant, le pigeon agonisant s’était fait gobé par un quelconque prédateur — était-ce un chien ou une mouette ? La nature n’est pas toujours aussi idyllique que nos contemporains, tous plus ou moins rousseauistes, veulent bien le croire — contre tout principe de réalité, bêtise rendue possible par un éloignement de la nature en pratique et une petite propagande animaliste tournant en continu, un stratagème révolutionnaire que nous connaissons bien, pour le malheur de tous.

Un ami d’enfance, apiculteur de sa condition, donne des cours pour apiculteurs débutants. Il trouve parfois comme élève un Parisien ou un citadin qui croit se mettre au vert… mais se confronte à la dure réalité. L’ami apiculteur, pour les besoins de son cours d’anatomie de l’abeille d’une part et pour montrer la réaction défensive des abeilles quand elles sentent le venin de leur congénère, doit tuer une abeille et la décortiquer, montrer le dard et la poche de venin, et expliquer l’excitation que peut provoquer l’odeur du venin dans une ruche. Une élève sensible et passionnée — mais manquant visiblement de raison et de tempérance — l’agresse presque en l’accusant d’être un assassin… « Madame, ce n’est pas comme si j’avais 5000 abeilles qui meurent en moyenne chaque jour dans mes ruches. Et puis, nous les exploitons pour le miel, la gelé royale et la cire, en leur piquant tout… Saviez-vous qu’une reine, dès la naissance, commence par massacrer toutes les autres reines qui ne sont pas encore sortis de leur alvéole ? »

Le même ami, plutôt écolo d’un point de vue politique, mais de la campagne quand même, me racontait encore l’histoire de sa collègue syndicaliste, écologiste radicale et, forcément, anti-chasse : l’absurdité totale pour quiconque vit à la campagne. Quand un sanglier détruit votre voiture ou que des nuisibles détruisent et endommagent les paysages et les campagnes, vous êtes bien contents que quelqu’un vous en débarrasse ! Le problème est que cette dame publiait des contenus militants sur le réseau interne du syndicat, sans délicatesse, alors que le conseil d’administration comprenait entre autres… le président de la fédération de chasse du coin, personnage clef de la société locale !

Ne parlons pas des discours idiots anthropomorphisant les animaux, les chiens en particulier. Il est fatiguant de devoir reprendre les affirmations oiseuses de tel ou tel devant vos enfants encore jeunes pour réaffirmer le catéchisme de l’Église.

Finissons sur un petit florilège législatif de la folie animaliste : mon beau-père me raconte qu’à Nice — et partout ailleurs en France, sans doute —, on ne peut tuer les mouettes. Des drones les stérilisent — procédé coûteux et légèrement cruel, mais passons (y aurait-il par ailleurs un collègue possédant une entreprise de drone dans le conseil municipal ou pas loin ?), et la folie s’accentue encore quand une mouette se prend dans des fils électriques, les arrache et pendouille sur une façade d’immeuble, continuant de se débattre et risquant d’accentuer le dommage. Pas le droit de l’abattre, là non plus ! En théorie, un agent doit monter sur une échelle de plusieurs mètres pour la décrocher et la relâcher — au péril de sa propre vie !

De même, les loirs sont protégés, alors même que c’est un fléau pour les maisons de campagne ! L’une de mes connaissances en a abattu une cinquantaine en quelques années. Et c’est très bien ainsi, ces satanés bêtes grignotent les isolations et endommagent les toitures par leur urine !

Petit clin d’œil gascon. J’apprends par un ami éleveur que les oies que l’on gave pour leurs foies gras raffolent de ce gavage qui leur est naturel : dans leur habitat naturel, elles se gavent naturellement pour migrer en Afrique du nord. En période de gavage, elles accourent vers le maître pour se faire gaver…

Bref, les animalistes, derrière leur sensiblerie, sont en fait bien cruels. Avec leur cœur de pierre, ils détestent non seulement l’humain (qu’ils acceptent par exemple de voir mourir par avortement) mais méprisent aussi les animaux, dont ils ignorent la nature intime et la réalité substantifique.

Ils ne contemplent évidemment jamais le Créateur dans ses créatures, mais prions pour que cela revienne ! La restauration doit se faire sur tous les plans !

Paul de Beaulias

Pour Dieu, pour le Roi, pour la France !


Série « Un émigré en France », par Paul de Beaulias :

  1. Engagement sur l’honneur
  2. Test antigénique et scandale sanitaire
  3. Vive la France !
  4. Altercation dans le tramway
  5. Mésaventures urbaines, entre désorganisation et totalitarisme
  6. L’animalisme, ou la religion du moment…

Une réflexion sur “[Un émigré en France] L’animalisme, ou la religion du moment…, par Paul de Beaulias

  • Benoît Legendre

    Je crois que nous pourrions tous citer le même genre d’exemples vécus ! la vie moderne bien pratique sur beaucoup de points il est vrai, nous a coupé de la réalité naturelle… encore que, pour ma part, ayant été rabatteur lors des chasses familiales dans ma jeunesse, et éclaireur SUF pendant plusieurs années, j’estime avoir la chance de posséder un minimum de connaissances et de bon sens sur nos amies (et serviteurs) les bêtes !

    Les réactions de nos contemporains deviennent certes de plus en plus affligeantes, et malheureusement les ravages exercés
    par nos médias complètement irresponsables ont pris une ampleur catastrophique… je me souviens qu’il y avait autrefois, mais fort tard dans la nuit, des émissions passionnantes de recettes de chasseurs, plusieurs fois j’ai salivé devant les images de chevreuil aux myrtilles ou de sanglier au vin !

    Dieu merci il existe encore des familles où subsiste encore l’exercice de la chasse ou de la pêche, et il ne doit pas manquer dans le sud-ouest des gens toujours amateurs de tauromachie ! je leur souhaite à tous de pouvoir vivre encore longtemps leur passion, et la pratique de ce qui est après tout notre culture et notre civilisation française et européenne, celle des hommes et des femmes attachés à leur terroir !

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