
Menzingen pourrait donc publier une sorte de mise au point savamment tournée sur cette question pour donner l'impression d'un apparent retour en arrière. Du genre : "en certaines circonstances, ou en certains lieux on pourra ...." La maison générale est coutumière de ce genre de procédé quand elle sent que, dans l'application de son programme de "normalisation", la fronde est un peu plus forte que prévue. C'est une stratégie libérale qui fonctionne bien en général. Un peu comme les 100 euros mensuels jetés par M. Macron à la foule des mécontents pour les calmer un peu et sauver son image mise à mal par la crise des Gilets Jaunes.
Mais comment peut-on imaginer que l'abbé Pagliarani fasse un texte qui aille "dans le bon sens" ?
Il ne peut faire qu'un seul "bon texte", c'est d'abandonner la juridiction concédée par François en 2017 sur ces mariages, et donc de la renvoyer à l'expéditeur romain, puis déchirer le Directoire interne de la FSSPX sur la matière !
Et si par impossible il le faisait, il doit mettre les confessions dans le même paquet-retour, fermer la porte de Wangs à Huonder, refuser d'envoyer les noms des ordinands à Rome, réhabiliter les sept Prieurs- doyens injustement sanctionnés, renvoyer l'abbé Bouchacourt, Mgr Fellay et l'abbé Schmidberger de Menzingen dans la mesure où ces derniers avaient lourdement sanctionné certains prêtres.
Et n'oublions pas enfin le plus important : toutes ces mesures pratiques découlent d'un principe posé en 2012, qui est bien la "possibilité de faire des accords pratiques sans conversion doctrinale du pape et de Rome". Par conséquent, la seule et unique mesure signifiant le vrai retour de Menzingen à la Tradition serait la réaffirmation solennelle du principe contraire et la négation du mauvais.
Sans cette réelle conversion, toutes les gesticulations et manoeuvres pharisaïques (cléricales) ne sont que des attrapes nigauds.