Symphytum
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Le péché contre le Saint-Esprit

Certains propagent d'abominables erreurs sur cette doctrine Catholique, comme quoi lorsque l'on a commis le péché contre le Saint-Esprit, le pardon nous est impossible à obtenir et ainsi nous sommes déjà damnés avant la fin de notre vie terrestre. Cette erreur provient d'une mauvaise glose des paroles de NSJC, qui a bien dit que celui qui commet ce péché précis ne serait pas pardonné.

Dans un but charitable et pour le seul amour de la vérité et de la doctrine Catholique je me propose de sommairement éclaircir ce point de doctrine.

Le catéchisme de Saint Pie X reconnait 6 sortes de péché contre le Saint-Esprit qui sont, le désespoir, l'obstination, la présomption, l'impénitence finale, l'opposition à la vérité connue, et l'envie des grâces accordées à nos frères. Selon celui-ci, on parle spécialement de péché contre le Saint-Esprit car ceux ci sont commis par pure malice (par l'amour du mal pour lui même), ce qui est totalement contraire à la bonté, qui est attribuée au Saint-Esprit. Ces péchés sont opposés à l'action du Saint-Esprit en nous qui nous pousse à nous éloigner du mal, et à ne point nous fixer dans le péché. Ces péchés sont les symptômes d'une âme profondément fixée dans le mal, et qui de plus refuse d'en sortir.

Selon Saint Thomas (Somme Théologique IIa-IIae, Q14), il est déclaré irrémissible selon ses diverses acceptions. Considérant l'impénitence, il déclare qu'il est donc appelé irrémissible car il n'est remis d'aucune façon, celui qui meurt en persistant dans le péché mortel, ne peut voir ses péchés remis. Selon d'autres acceptions, il est dit irrémissible, non pas dans le sens qu'il ne puisse être remis, mais parce qu'il ne le mérite pas, tant dans l'aspect de la peine que de la faute. Dans la peine parce que le péché commis par pure malice n'est pas susceptible d'être excusé par une quelconque circonstance. Dans la faute, parce que c'est un péché qui exclut ce qui produit la rémission des péchés, comme d'une maladie dont on ne guérirait point car l'on ne prendrait point le remède, bien qu'il existe et que Dieu puisse guérir cette maladie. Car cette circonstance ne ferme absolument pas la voie du pardon et de la guérison devant la toute puissance de Dieu, et cela arrive que de tels pécheurs en soient guéris comme par miracle. Cette circonstance peut fermer la voie du pardon et de la guérison seulement parce qu'on refuse obstinément de prendre son remède (cf l'exemple du malade plus haut). Ce péché est donc irrémissible en lui même, quand bien même Dieu peut le pardonner. Voici donc le sens précis de irrémissible, et personne ne saurait en tenir un autre sens, sans tomber dans l'hérésie, comme ceux qui disent que une fois commis, il ne puisse absolument pas être pardonné d'aucune façon, et que seuls ceux qui n'ont pas commis ce péché puissent être pardonnés à l'extrémité de la mort ou encore que seuls ceux qui ne l'ont pas commis peuvent se convertir ou se repentir.

Voilà, même si c'est façon succincte, ce que doit croire un Catholique pour être sauvé, ce que je fais sans réserve aucune.
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