Le culte des images remonte à la plus haute antiquité et répond à un besoin de notre nature, publié 13 novembre 2021
Le Culte des Images
Le Culte des Images - La Vie des Saints Le culte des images remonte à la plus haute antiquité et répond à un besoin de notre nature. Le culte des images est aussi ancien que le christianisme (S.Bas.), comme on le voit dans les catacombes, où l’on trouve des images de Notre-Seigneur, de la Sainte-Viergeavecl’enfant Jésus,des scènes de l’Ancien et du Nouveau Testament, surtout celles qui au milieudes persécutions rappelaient la puissance de Dieu et la résurrection future. (La résurrection de Lazare, Daniel dans la fosse aux lions, les trois jeunes gens dans la fournaise, etc.). Le culte des images se répandit avec le christianisme ; les crucifix, les statues des saints décoraient non seulement les églises, mais les forums et les voies publiques (Eus.). Ce culte trouva de violents adversaires dans quelques empereurs d’Orient (Léon III en l’an 726 et d’autres) qui firent brûler et briser les statues, badigeonner les images dans les églises, et martyriser les défenseurs de cette tradition ; ils portent le nom d’iconoclastes (briseurs d’images). Mais le concile de Nicée de 787 déclara que l’idolâtrie seule est défendue et que le culte des images est licite. Le culte répond parfaitement à un besoin de la nature humaine : nous honorons le portrait de nos parents, de nos amis, des hommes illustres, et la Providence divine veut que l’homme recouvre par les choses sensibles la félicité éternelle qu’elles lui ont fait perdre. Le culte des images était, il est vrai, sévèrement interdit aux Juifs (Exode XX, 4), parce que les Juifs étaient d’une nature très sensuelle, très portée à l’idolâtrie et que le Fils de Dieu ne s’était pas encore fait homme. Néanmoins, il y avait deux chérubins sur l’arche d’alliance dans le saint des saints, et Moïse éleva dans le désert un serpent d’airain, dont l’aspect guérissait les Israélites malades des morsures de serpent. (Nomb. XXI, 8).
Deuxième Concile de Nicée. 787. Les images religieuses sont celles qui représentent le Christ, les saints ou des vérités religieuses.
Le Christ est généralement représenté d’après un type uniforme; figure à la fois douce et sévère, cheveux longs, et une barbe moyenne ; souvent il a le Sacré-Cœur sur la poitrine. Marie est représentée comme N. D. de Bon Secours avec l’Enfant-Jésus sur les bras, comme N. D . des Douleurs (Pieta) avec le corps de Jésus mort sur les genoux, comme N. D . de l’Immaculée-Conception sans l’Enfant-Jésus, revêtue de blanc et de bleu, comme Reine du ciel (Apoc. XII, 1), revêtue d’or, debout sur la lune et couronnée d’étoiles. Les images des saints se reconnaissent à l’auréole : (ces effluves de lumière se montrèrent chez beaucoup de saints déjà de leur vivant : tels Moïse, S. Etienne et au-dessus d’eux le Christ à la Transfiguration). Les saints ont aussi leurs symboles caractéristiques qui indiquent leurs fonctions (tels les ornements sacerdotaux chez les papes, les pontifes), leurs vertus (le lys indique la pureté ; un livre, la science ; un cœur enflammé, la charité ; une palme, l’héroïsme ; l’olivier, la douceur) et les instruments de supplice de leur martyre (glaive, flèches, roue). S. Pierre porte des clefs. Les 4 évangélistes tirent leurs symboles du commencement de leurs évangiles : S. Matthieu a auprès de lui un homme, parce qu’il commence par la généalogie humaine du Christ ; S. Marc, un lion, parce qu’il commence par la prédication de Jean, la voixdans le désert ; S. Luc, un bœuf, car il commence par le sacrifice de Zacharie dans le temple ; S. Jean, un aigle à cause de la sublimité du début : Au commencement était le
Verbe… ; sa doctrine plane comme l’aigle.
D’autres images symbolisent des dogmes, comme la Ste Trinité,
le Purgatoire,
etc., ou bien représentent des scènes bibliques. (L’Annonciation, le baptême du Christ,
l’institution du S. Sacrement etc. ). Les trois personnes divines sont représentées d’après leurs apparitions (le Père comme un vieillard assis sur un trône, etc.) ;il est impossible de représenter Dieu en lui-même, les images ne doivent donc que symboliser des perfections et rendre sensibles des actes.(Cat. rom.).
Il y a des images miraculeuses de la Vierge en beaucoup de lieux de pèlerinage. Plus d’une de ces images a été miraculeusement préservée de la destruction, d’un incendie p. ex., ou bien c’est devant elles qu’ont eu lieu des guérisons. Dieu opère ces miracles pour proclamer la divinité de l’Église, et quoi qu’on puisse penser de chacun d’eux en détail, ce serait presque une impiété, de le nier tous en principe ; en effet le S. Siège contrôle sévèrement ces faits surnaturels et ne couronne officiellement une image qu’après des preuves péremptoires. La plus véritable de toutes les images est la Croixdu Sauveur. Nos églises, nos autels, nos cimetières sont tous ornés de la croix ; les sacrements ne sont jamais administrés, la sainte Messe jamais célébrée sans la présence de la croix, tant est grande la vénération de l’Église pour ce signe du salut. La croix resplendit sur les couronnes des princes, sur la poitrine des citoyens distingués par une décoration ; elle se dresse dans les campagnes, au bord des routes pour la consolation du voyageur et de l’agriculteur qui baigne son champ de la sueur de son front. La croix est la signature du pauvre ignorant incapable d’écrire, elle est le dernier objet que le mourant serre dans ses mains et emporte dans la tombe : elle doit orner l’appartement de tous les chrétiens, et c’est un mauvais signe quand on n’y rencontre que des images profanes
Les images de Dieu et de ses amis, dit S. Jean Dam., répandent la grâce du S. Esprit ;et le démon est chassé de tous les lieux où l’on érige une croix. (S. Ambr.). Plus d’une âme abîmée dans le vice a été touchée et s’est convertie à l’aspect d’une image : telle Ste Marie l’Égyptienne, et les saints surtout à l’agonie, ont aimé à fixer leurs regards sur une image sainte. Les images saintes préservent des distractions ; elles sont comme une échelle qui nous rend l’ascension du ciel plus facile (Alb. Stoltz) ; et puisqu’on prie mieux devant les images, ces prières sont plus efficaces, comme le montrent les nombreux ex voto des pèlerinages. Les images sont un enseignement, une leçon de choses, pour le dogme et pour la morale que nous devons imiter chez les saints, dont ces images sont comme une biographie (S. Germ.) ; les images enseignent même plus efficacement que les paroles. Ce qui frappe les yeux, disait déjà Horace (Art. poétique) émeut plus profondément que les paroles. Pour le peuple, les images remplacent le livre (S. Grég. Gr.) ; c’est pourquoi au Moyen-âge, avant l’invention de l’imprimerie, les images étaient très répandues : de cette époque datent les crèches et les chemins de croix.Les tableaux que les fidèles trouvent dans les églises sont comme un résumé en images de la doctrine chrétienne.
François SPIRAGOCatéchisme Catholique Populaire - Editions Lethielleux - 1903
Celui qui honore les saints, honore Jésus-Christ lui-mêmeet celui qui les méprise, méprise Jésus Christ
L'expression "le culte des images" induit souvent en erreur par l'analogie de ces deux mots. Les images sont des objets de culte et non pas l'objet du culte. Même pour les images les plus vénérables comme Jésus Miséricorde ou la Sainte face. Les Scapulaires les images de la médaille Miraculeuse, et encore d'autres ... L'image la croix suffit même à faire fuire certains âme. Comme il est effrayant …More
L'expression "le culte des images" induit souvent en erreur par l'analogie de ces deux mots. Les images sont des objets de culte et non pas l'objet du culte. Même pour les images les plus vénérables comme Jésus Miséricorde ou la Sainte face. Les Scapulaires les images de la médaille Miraculeuse, et encore d'autres ... L'image la croix suffit même à faire fuire certains âme. Comme il est effrayant pour l'esprit de regarder un film d'horreur, il est apaisant pour l'esprit de voir défiler sur son écran de veille des images Saintes, de Saints, de Vénérable, ... La paix à tous mes frères d'amour dans la foi.
Autrefois, aux portes de nos églises et au catéchisme, on diffusait des images pieuses: elles avaient le don d'émerveiller les enfants et les gens simples. Malheureusement, depuis les années 60, on a voulu supprimer la production et la diffusion de ces images sous prétexte qu'elles étaient mièvres ou bigotes, afin de les remplacer par des images stylisées modernistes. Mais celles-ci ont vite …More
Autrefois, aux portes de nos églises et au catéchisme, on diffusait des images pieuses: elles avaient le don d'émerveiller les enfants et les gens simples. Malheureusement, depuis les années 60, on a voulu supprimer la production et la diffusion de ces images sous prétexte qu'elles étaient mièvres ou bigotes, afin de les remplacer par des images stylisées modernistes. Mais celles-ci ont vite montré leur pauvreté spirituelle. La conséquence fut qu'en privant les catholiques, dès leur enfance, d'images pieuses traditionnelles, les responsables ont contribué à les éloigner de la pratique religieuse, à leur faire oublier Dieu et les fins dernières. De plus, la tendance après le concile Vatican II à réaménager l'intérieur de nombreuses églises de façon plus dépouillée, fonctionnelle avec des éléments d'art contemporain, a été une catastrophe.