Oui, Seigneur, je sais que le don que vous me faites de chaque instant de ma vie, de chaque souffle de respiration, de chaque battement de cœur, de chaque événement de mon existence, je sais que ce don n’est qu’amour , et que vous me le faites toujours pour mon plus grand bien et pour le bien de tous. Si j’en savoure tous les plaisirs de la vie, je dois donc aussi accepter toutes les douleurs de la maladie, du vieillissement et de la mort, et toujours comme un don de votre amour, pour notre plus grand bien à tous.
Je sais aussi parce que vous me le dites par des paroles qui ne passeront pas, et que Paul me le redit au cas ou j’aurais mal compris, que vous ne me demanderai pas plus que je n’en pourrais endurer et que, si je demeure greffée en vous, rien d’insupportable ne peut m’arriver. Dans la conscience que j’ai de de ma grande faiblesse, seule la confiance que j’ai en vous me permet de vous dire que je crois pouvoir vous suivre où vous m’emmènerez sur la Croix puisque c’est vous qui m’y menez; mais pitié, pas jusque dans l’épreuve ressentie d’un abandon de Dieu; l’heure venue, je vous demanderai encore cette dernière chose: que jamais je ne crie: “Seigneur ! Mon Dieu ! Pourquoi m’avez-vous abandonnée !” . Mes fautes ne me permettent pas l’abandon, ni de ma part, ni de la vôtre; n’est-ce pas pour cela aussi que vous êtes venu mourir avec nous pour nous ?
Un jour, quelqu’un à qui je faisais ce témoignage me disait que c’était de la soumission … quelqu’un qui je le crois, mourrait pour ses enfants mais … n’a rien compris à l’amour de Dieu ! Pourtant, que puis-je moi-même en comprendre ?