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Journée nationale des amis de Maria Valtorta. www.associationmariavaltorta.frMore
Journée nationale des amis de Maria Valtorta.
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En avril 1993, l'Église catholique se prononce de nouveau à propos de Maria Valtorta, après l'interdiction de publier dès 1949, la mise à l'Index en 1960 et la lettre du cardinal Ratzinger en 1985. De nouveau, la Congrégation pour la doctrine de la foi répète que les « visions » et les « dictées » qu'aurait reçues Maria Valtorta « ne peuvent être considérées comme étant d'origine surnaturelle …More
En avril 1993, l'Église catholique se prononce de nouveau à propos de Maria Valtorta, après l'interdiction de publier dès 1949, la mise à l'Index en 1960 et la lettre du cardinal Ratzinger en 1985. De nouveau, la Congrégation pour la doctrine de la foi répète que les « visions » et les « dictées » qu'aurait reçues Maria Valtorta « ne peuvent être considérées comme étant d'origine surnaturelle ». À l'initiative du cardinal Ratzinger et de la Congrégation, la Conférence des évêques italiens demande à l'éditeur de Maria Valtorta de publier un démenti à l'intérieur des volumes « qui indique clairement, dès la toute première page, que les "visions" et les "dictées" auxquelles il est fait allusion sont simplement des formes littéraires utilisées par l'auteur pour raconter la vie de Jésus à sa manière. Elles ne peuvent être considérées comme étant d'origine surnaturelle.

Plusieurs théologiens catholiques, dont le prêtre jésuite Mitch Pacwa, ont réexpliqué pour quelles raisons l'Église catholique a clairement condamné, à plusieurs reprises, l'ouvrage de Maria Valtorta. Ils ont relevé de nombreuses et graves incohérences théologiques, incompatibles avec le dogme catholique : par exemple, le « péché originel » est décrit comme une scène d'attouchements sexuels ou encore Maria Valtorta désigne Jésus-Christ sous le nom de « l'Homme-Dieu » alors que pour le catholicisme il est « Dieu fait homme ». Sur un plan plus anecdotique, l'ouvrage présente des anachronismes, par exemple l'usage de tournevis à l'époque christique. L'Église catholique n'est jamais revenue sur cette condamnation, prononcée au minimum sept fois : en 1949, 1959, 1960, 1961, 1985 et deux fois en 1993.


VS :
Le 6 janvier 1960, (voir l'historique) l'Osservatore Romano, organe officiel du Vatican, publie un article commentant le décret, en date du 16 décembre 1959, de la mise à l'Index des livres prohibés de la vie de Jésus de Maria Valtorta.

L’article n’est pas signé, comme c’est l’usage, mais nous le pensons rédigé par le Père Girolamo Berruti, un dominicain.

Cela faisait suite à deux évènements :

d’une part l’encouragement explicite du Pape Pie XII à la publication de cette vie de Jésus (audience du 26 février 1948), Termes attestés sous serment par trois des témoins.
"Publiez l’œuvre telle qu’elle. Il n’y a pas lieu de donner une opinion quant à son origine, qu’elle soit extraordinaire ou non. Ceux qui liront comprendront".

et d’autre part la censure décidée parallèlement, et en sous-main, par deux commissaires du Saint-Office en 1949. Si les évènements sont relatés par le Père Berti, théologien et soutien de Maria Valtorta, on ne trouve aucune trace écrite d’une quelconque condamnation :

- Ni dans les
Actes du Saint Siège .
- Ni dans un quelconque écrit officiel. Sauf une allusion non datée à une semonce non relatée.

Ce qui explique la mise à l’Index fut prononcée dix ans plus tard sans avertissement préalable requis par le code de procédure. Les censeurs estimaient l’avoir déjà fait. Malheureusement, là non plus, il n’existe aucune lettre écrite à l’éditeur ou à l’auteure comme il est requis.

Cet amateurisme et cette cacophonie surprennent, mais Mgr Giovanni Pepe, l’un des deux commissaires à l’origine de cette censure, semble coutumier du fait : il fut demis de ses fonctions en août 1952 à la demande de Pie XII : il avait publié une mise à l’Index de livres parlant du Padre Pio sans l’aval du Pape qui ne le souhaitait pas
[1].

Nous avons d’ailleurs de fortes raisons de penser que ceux qui mirent à l’Index la vie de Jésus de Maria Valtorta, sont les mêmes qui "persécutèrent" le Padre Pio selon le mot de Luigi Peroni, un de ses biographes
www.maria-valtorta.org/ValtortaWeb/MariaValtorta08.htm.

La vie de Jésus de Maria Valtorta fut une des
dernières œuvres à être mise à l’Index avant la suppression définitive, en 1966, de ce catalogue quatre fois séculaire. Elle ne fut suivie que par La vie de Jésus de Jean Steinmannwww.maria-valtorta.org/ValtortaWeb/MariaValtorta08.htm puis par l’ensemble des œuvres de Pierre Teilhard de Chardinwww.maria-valtorta.org/ValtortaWeb/MariaValtorta08.htm.

Bien que l’encouragement du Pape fut connu des censeurs, l’ouvrage de Maria Valtorta fut censurée au titre de
l’article 1385, paragraphe 1, § 2 du Code de droit canonique de 1917, en vigueur au temps de Maria Valtorta. Il stipulait qu’aucun livre touchant à un sujet religieux ne peut être édité sans imprimatur. Hors c’était le cas de la vie de Jésus de Maria Valtorta qui ne pouvait fournir une attestation écrite dans ce sens.

Il s’agit d’une condamnation disciplinaire et non doctrinale. Les condamnations doctrinales sont régies par un autre article du code : le § 1399. On imagine mal d’ailleurs que des souverains Pontifes, des cardinaux, des théologiens et des biblistes
aient pu soutenir une œuvre contraire à la foi, voire même futile ou nocive. Cela est du simple bon sens.

La censure intervient en décembre 1959 : plus de trois ans après la publication du premier tome (juin 1956). Il faut dire qu’entre-temps le Pape Pie XII, qui avait encouragé la publication, était mort : ceci explique cela.