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Notre Dame Les apotres décapités au chalumeau. Les statues qui ornaient le toit de Notre-Dame de Paris en attente de rénovation à Marsac-sur-l'Isle (Dordogne), le 16 avril 2019 Photo GEORGES GOBET. AFPPlus
Notre Dame Les apotres décapités au chalumeau.

Les statues qui ornaient le toit de Notre-Dame de Paris en attente de rénovation à Marsac-sur-l'Isle (Dordogne), le 16 avril 2019 Photo GEORGES GOBET. AFP

Quelques jours avant l’incendie à Notre-Dame, TF1 avait filmé le chantier de restauration

Les 12 apôtres et quatre évangélistes avaient quitté Notre-Dame jeudi. Ils ont rejoint la Socra ce vendredi matin.

LE BUCHER DE NOTRE DAME


stéphane klein

C’est ce vendredi 12 avril que 16 statues de la flèche de Notre-Dame de Paris sont arrivées à la Socra à Marsac-sur-l’Isle, près de Périgueux. Elles seront restaurées par roulement jusqu’en 2022.

Après leur dépose spectaculaire jeudi 11 avril à l’aide d’une grue de 100 mètres de haut, les statues qui ornent le bas de la flèche de la cathédrale Notre-Dame de Paris sont arrivées ce vendredi 12 avril, peu après 10 heures, dans les ateliers de la Socra.

La Société nouvelle de conservation et restauration archéologique, installée à Marsac-sur-l’Isle près de Périgueux, est chargée de leur donner un coup de neuf.

Les 12 apôtres ont fait le voyage debout, mais sans leur tête pour plus de sécurité, aux côtés des quatre évangélistes mis eux aussi en pièces détachées.

En cuivre repoussé, lourdes de quelque 150 kilos chacune, les statues vont être restaurées une à une par quatre spécialistes de la Socra. Vert de gris, tachées de traînées noires laissées par la pollution, elles n’avaient jamais été déposées depuis leur installation en 1857, à l’occasion de la restauration de la cathédrale par Viollet-le-Duc qui s’est d’ailleurs représenté en Saint-Thomas, le patron des architectes.

"C’est leur armature en acier qui s’est corrodée avec le temps qui nécessite ce travail.

L’enjeu est d’assurer la stabilité des quatre ensembles, composés chacun de trois apôtres et d’un évangéliste", explique Patrick Palem, le directeur de la Socra. Le chantier pourrait être rapidement mené mais il va s’échelonner en réalité jusqu’en 2022, car il s’inscrit dans celui bien plus lourd de la rénovation complète de la flèche.

Mais dès le mois de juin 2019, deux statues repartiront à Notre-Dame pour être exposées dans le choeur de la cathédrale et un roulement au fil de la restauration permettra ainsi aux Parisiens et aux touristes de les admirer de près, avant que toutes regagnent leur place.

L’opération, spectaculaire, s’est déroulée ce jeudi. Les statues sont attendues à la Socra de Marsac, où elles seront restaurées.

La cathédrale Notre-Dame de Paris est en vedette, ce jeudi 11 avril : une opération spectaculaire est organisée, à l’aide d’une grue de 100 mètres de haut, pour décrocher 16 statues de cuivre afin de les restaurer. C’est en Dordogne que les oeuvres doivent être convoyées : elles sont attendues vendredi 12 avril à la Socra de Marsac, près de Périgueux, entreprise chargée de leur redonner une nouvelle jeunesse.

"C’est un évènement exceptionnel, magique. C’est la première fois qu’on les voit de près depuis qu’elles ont été posées" dans les années 1860, s’enthousiasme Marie-Hélène Didier, conservatrice générale du patrimoine et en charge de la restauration.

Le coût de la restauration de ces statues sera d’environ 800 000 euros. Le budget total du projet de restauration de la flèche, financé par l’État, s’élevait lui à 11 millions d’euros

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Un peu d animation devant le bureau ce matin! Les statues de twitter.com/notredameparis sont descendues pour restauration. twitter.com/hashtag/notredamedeparis twitter.com/hashtag/paris twitter.com/hashtag/notredame twitter.com/…/111624126898260…

— VAM (@ValerieAMaitre) twitter.com/…/111624126898260…
Suite de la descente des statues de la flèche. La reconnaitrez-vous ? twitter.com/ministerecc twitter.com/notredameparis twitter.com/dioceseparis twitter.com/hashtag/fondationavenir… twitter.com/…/111624691160493…
— GabrielledelaBoulaye (@gabrielledlB) twitter.com/…/111624691160493…

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Notre-Dame: les statues échappent au sinistre, le coq de la flèche retrouvé

Les douze apôtres et quatre évangélistes monumentaux qui ornaient le toit de Notre-Dame ont échappé au sinistre de justesse, arrivés la semaine dernière près de Périgueux pour y être restaurés, et le coq, que l’on pensait détruit, a été retrouvé dans les décombres.

«Malheureusement le coq a fondu», déplorait mardi matin Patrick Palem, ex-pdg mais toujours conseil de la Socra, l’entreprise de Marsac-sur-l’Isle (Dordogne) chargée de restaurer les 16 statues de cuivre repoussé vert-de-gris datant du XIXe siècle, qui avaient été hélitreuillées jeudi dernier alors qu’elles entouraient la flèche.

Le coq de la flèche devait être décroché en juin pour rejoindre à son tour les ateliers de la Socra (Restauration et conservation d’oeuvres d’art et monuments historiques).

Ce coq, également en cuivre repoussé, abritait selon l’Eglise des reliques de sainte Geneviève et saint Denis, ainsi qu’un fragment de la couronne d’épines du Christ, censées protéger les Parisiens.

«C’est une bonne nouvelle. Tout ce que l’on peut retrouver, récupérer, est une bonne nouvelle, tout ce qu’on va trouver va nous aider dans la reconstruction», s’est réjoui mardi soir M. Palem auprès de l’AFP.

«Il faudra voir l’état (du coq), il doit être explosé, très altéré», a-t-il pressenti. «J’imagine qu’il y aura, qu’il y a peut-être des discussions en cours pour savoir si on le conserve en l’état, symboliquement, en considérant qu’il a été témoin de qui s’est passé, pour en reconstruire un à l’identique qu’on mettrait en haut de la flèche, ou bien si l’on décide de le restaurer et le redorer pour le remettre sur la flèche».

La restauration des seize statues elle, «est pour l’instant arrêtée et repoussée, ce n’est plus la priorité», a souligne M. Palem, spécialiste depuis 40 ans de la restauration du patrimoine et désormais conseiller de la Socra qu’il a vendue en octobre.
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Dordogne : la Socra vendue à un géant de la décoration de luxe

Officiellement en vente depuis le mois d’avril, la Société nouvelle de conservation et restauration archéologique (Socra) basée à Marsac-sur-l’Isle a trouvé preneur. Fin octobre, le médiatique président de la SAS (1), Patrick Palem, a revendu ses parts à Mériguet…

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Pour l’instant, les douze apôtres sont dans un entrepôt, alignés sur des palettes de bois, leur tête posée à leurs pieds car les statues ont été «décapitées» pour pouvoir être hélitreuillées.

«La statue, explique M. Palem devant l’un des apôtres, a été réalisée par un atelier qui s’appelle Monduit et qui avait aussi crée la Statue de la Liberté à New York. C’est du cuivre repoussé qui est fixé à une armature en acier avec une colonne vertébrale, comme nous.

C’est-à-dire qu’il y a une colonne vertébrale en acier et une peau en cuivre».

Le coût de la restauration de ces statues sera d’environ 800 000 euros. Le budget total du projet de restauration de la flèche, financé par l’État, s’élevait lui à 11 millions d’euros

Le chantier de la restauration des statues était estimé pour la Socra à «quelque 400.000 euros»,
selon M. Palem. «Mais la priorité, c’est un chantier à plus grande échelle, la reconstruction et la rénovation de Notre-Dame qui pourrait prendre entre 15 et 20 ans probablement pour un coût de plusieurs centaines de millions d’euros», a-t-il estimé.

L’extraction des seize statues de la flèche de Notre-Dame avait donné lieu jeudi à une opération spectaculaire d’hélitreuillage dans le ciel de Paris.

Ces œuvres avaient ensuite été acheminées par camion jusqu’aux ateliers de la Socra et elles devaient retrouver définitivement leur place en 2022.

Elles avaient été installées lors de la reconstruction de la flèche de la cathédrale, menée en 1859-1860 par l’architecte Eugène Viollet-le-Duc, qui s’est lui-même fait représenter sous les traits de Saint Thomas.

La flèche d’origine avait été construite en 1250, puis démontée dans les années 1786-1792.

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