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Père Bernard Heudré: D’abord écouter. Dans les nombreux débats dont les médias nous abreuvent à satiété, vous avez sûrement, comme moi, été agacés par celles et eux qui n’arrêtent pas de couper …Plus
Père Bernard Heudré: D’abord écouter.

Dans les nombreux débats dont les médias nous abreuvent à satiété, vous avez sûrement, comme moi, été agacés par celles et eux qui n’arrêtent pas de couper la parole aux autres, parfois dès les premiers mots de la phrase. Ce qui se voudrait un échange n’est souvent qu’un dialogue de sourds.
C’est ce contre quoi Jésus nous met en garde dans cette parabole de Lazare et de l’homme riche. Certes il y a dès le début le discours développé par Luc sur l’argent détourné de son sens, sur l’argent qui enferme au lieu de servir la relation. Mais la pointe de la parabole est, cette fois-ci, la nécessité de l’écoute.
Ce qui a creusé l’abîme entre Lazare et le riche, c’est cette surdité qui a empêché ce dernier d’être à l’écoute de ce qui se passe autour de lui. C’est vrai que Lazare ne demande rien. Il se contente d’être là et sa seule présence est un appel, un appel qui, dramatiquement, est écouté par les chiens mais pas par le riche qui l’a sous les yeux, devant son portail.
Mais ce portail reste une frontière alors qu’il devrait être un passage. C’est vrai qu’ouvrir sa porte, c’est un risque car les turbulences de la vie ne demandent qu’à s’engouffrer.
C’est le même risque que l’on prend en se mettant vraiment à l’écoute des situations et des personnes. Jésus, lui, n’a pas hésité à courir sans cesse ce risque. Il accepte d’être dérangé, de bifurquer sur son chemin pour répondre à une demande.
En guérissant les sourds, c’est chacun de nous qu’il veut guérir. Ne coupons pas la parole à sa Parole.
Ne nous laissez pas sucomber
Couper la parole c'est le jeu diabolique de ceux dont l'esprit est tourné ver lui , ils viennent pratiquement tous du même bord en faisant des tirades a n'en plus finir .