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Père Rhod Sakani. Comment es-tu entré ici sans porter un habit de noce ? Bien aimés dans le Seigneur, La parabole du festin des noces que nous propose la liturgie de ce jour nous enseigne d’entrée …Plus
Père Rhod Sakani.

Comment es-tu entré ici sans porter un habit de noce ?
Bien aimés dans le Seigneur,
La parabole du festin des noces que nous propose la liturgie de ce jour nous enseigne d’entrée de jeu que la vie est une fête organisée par le Seigneur. Nous y sommes tous conviés. Répondre à une telle invitation, c’est entrer dans le monde de Dieu où se célèbre l’amour avec Lui-même. Que nous soyons bons ou mauvais, riches ou mendiants, le maître de la vie nous annonce que « tout est prêt », le seul critère est d’être sur la route.
Mais cette invitation rencontre une indifférence, parce que nous avons mille raisons d’apposer un refus, traiter l’invitation avec mépris. Malgré ce refus, le Roi de la parabole ne se décourage pas. Il continue les préparatifs. Pourquoi apposer un refus ?
Cette parabole a bien une histoire et une leçon.
Une histoire : le Roi représente Dieu ; les premiers invités représentent le peuple juif, les serviteurs du Roi sont les prophètes, puis le Christ et les apôtres. La seconde vague d’invitations auprès des mendiants seraient l’ouverture de la nouvelle alliance vers les païens.
S’agissant de la leçon, nous pouvons la résumer en ceci :
L’invitation de Dieu est généreuse, mais sa patience admet des limites. Un invité a été pris en défaut de ne pas avoir porté la tenue de noces. Il est exclu de la fête et la sanction est terrible.
Que représente donc l’habit qui est la condition d’accès à ce banquet ?
Nous pouvons dire que c’est la foi, mais une foi exprimée et soutenue par l’amour. Ce n’est qu’une telle foi qui est véritablement une réponse à l’appel de Dieu. Répondre à un tel appel ne saurait être une simple parole mais bien plus profondément des actes positifs à poser vis-à-vis de Dieu et de nos frères et sœurs. Une telle réponse doit se faire de manière libre et responsable. Enfin l’amour, encore et toujours l’amour. Et Saint Jean de la croix a écrit : « Au soir de notre vie, nous serons tous jugés sur l’amour ».
Que le Seigneur nous donne de répondre pleinement à son appel pour réjouir son cœur généreux à notre égard, toujours tourné vers l’idée d’une noce réussie.