Tout à fait, un bon gigot d'agneau, y-a pas mieux pour fêter Pâques ! Et puis, ressuscité et remis de toutes ses Émotions, Notre Seigneur Jésus-Christ eut un petit creux et organisa un super barbecue avec ses amis sur la plage du Lac de Tibériade (Jean XXI, 1-24) : des "charbons allumés", du pain et des poissons grillés fraichement pêchés par Pierre et les autres. Quoi de mieux et de plus convivial pour fêter les retrouvailles  ? Manque plus qu'un petit vin de Galilée mais ça, Jean ne le dit pas... Et... zut aux vegans et aux pisse-vinaigres d'Arte  !

Après la lecture de la description, c'est plutôt un blasphème de dire que manger des animaux c'est la table du démon et, c'est communier avec le diable. Et ce n'est certainement pas saint Jean qui enseigne cela. Remarquez bien ce qui est écrit dans les Actes des Apôtres chapitre X, 10 à 16:
« Et ayant faim, il voulut manger. Mais pendant qu'on lui préparait quelque chose, il lui survint un ravissement d'esprit : et il vit le ciel ouvert, et un objet semblable à une grande nappe liée par les quatre coins, qui descendait du ciel sur la terre ; à l'intérieur il y avait toutes sortes de quadrupèdes, et de reptiles de la terre, et d'oiseaux du ciel. Et une voix se fit entendre à lui : Lève-toi, Pierre ; tue et mange. Mais Pierre dit : Je ne le puis, Seigneur ; car je n'ai jamais rien mangé de profane et de souillé. Alors la voix s'adressa à lui une seconde fois : Ce que Dieu a purifié, ne l'appelle pas profane. Cela se fit par trois fois, et ensuite l'objet fut retiré dans le ciel. »

Ce n'est pas bien de faire des blagues avec les choses saintes de la vraie Religion. Le catéchisme de la somme théologique nous enseigne que le Corps ressuscité et glorieux du Sauveur avait les qualités d'impassabilité, de subtilité, d'agilité et de clarté. Donc, le Corps glorieux de Notre-Seigneur ne ressentait plus les besoins de la nature comme la faim, ni ne ressentait quelconque souffrance ou inconfort.

"Donc, le Corps glorieux de Notre-Seigneur ne ressentait plus les besoins de la nature comme la faim, ni ne ressentait quelconque souffrance ou inconfort." (sic !) >>> je ne suis absolument pas d'accord avec vous et il est totalement faux d'affirmer que la chair ressuscitée ne s'alimente pas. Notre-Seigneur a voulu nous montrer le contraire dans cette scène évangélique; je n'ai malheureusement pas le temps de développer pour expliquer votre erreur aux graves conséquences. Après la résurrection de la chair, les sens ne seront pas abolis mais entièrement domestiqués et soumis à une âme droite, purifiée et sauvée...

Je n’ai pas écrit que le corps glorieux ne se nourrit pas, mais qu'il n'a pas besoin de se nourrir, ce qui est différent. Dans saint Luc, XXIV, 42-43, nous lisons que Notre-Seigneur Lui-même prit de la nourriture devant ses Apôtres pour leur montrer qu’Il était bien vivant et non un fantôme. Le Christ mangeât vraiment la nourriture, et non seulement en apparence, mais Il ne fut pas nourri. Sur ces versets saint Augustin commente que Notre-Seigneur mangeât et absorba sa nourriture, non par besoin de nature, mais par Sa puissance divine. (Pour plus de détails, voir les commentaires de Lapide).

Sans doute un corps ressuscité n’a nul besoin de nourriture ; mais il conserve néanmoins la faculté de recevoir les aliments et de les absorber en quelque manière. Voyez S. Augustin « la Cité de Dieu, XIII, 22 », Théophylacte, Euthymius, et Dom Calmet. (Pour plus de détails, voir les commentaires de Fillion).

Donc, il est important de commenter les saintes Écritures selon l'interprêtation de l'Église ou du consentement unanime des Pères, et non de l'expliquer par une opinion personnelle, afin de ne pas errer.