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Sa Sainteté Pie XII Pâques 1957 : Viens, Seigneur, Jésus ! Il y a tant de signes que ton Retour n’est pas loin ! A la page 11 de l’ouvrage de Mgr Aldo Gregori intitulé « La venue intermédiaire de …Plus
Sa Sainteté Pie XII Pâques 1957 : Viens, Seigneur, Jésus ! Il y a tant de signes que ton Retour n’est pas loin !

A la page 11 de l’ouvrage de Mgr Aldo Gregori intitulé « La venue intermédiaire de Jésus » nous est retranscrit le fantastique message radiophonique de Pâques 1957, généralement aujourd’hui totalement oublié et méconnu, où Sa Sainteté le Pape Pie XII s’exprimait déjà en des termes d’une clarté saisissante sur la proximité de la venue de Notre Seigneur pour nos temps.

Ce message radiophonique de Pâques 1957 m’a de plus été rapporté et confirmé en particulier par la mère d'une des filles spirituelles italiennes de Saint Padre Pio, sans que je ne lui en tienne mot, qui se rappelait nettement des paroles qu’avait prononcé Sa Sainteté le Pape Pie XII à cette époque. Le voici :

« Viens, Jésus, Notre Seigneur ! L’humanité n’a pas la force d’enlever l’obstacle qu’elle a placé elle-même, en essayant d’empêcher ton Retour. Envoie ton Ange, ô Seigneur, et fais que notre nuit devienne lumineuse comme le jour. Combien d’âmes se consument de désir pour le jour où Tu vivras et règneras seul dans les cœurs ! Viens, Seigneur, Jésus ! Il y a tant de signes que ton Retour n’est pas loin ! O Marie, toi qui L’as vu ressuscité, toi qui avec la première apparition de Jésus as vu se terminer l’inénarrable angoisse de la nuit de la Passion, Marie, à Toi nous offrons les prémices de ce Jour. Vers Toi, Épouse de l’Esprit Saint, se tournent notre cœur et notre espérance ».

A méditer en particulier par tous ceux qui accusent les prophètes actuels d'être millénaristes, car depuis la fin du 19 ième siècle tous nos Souverains Pontifes ont reconnu sans exception les signes du proche Retour du Christ dans la Splendeur de Sa Gloire en cette fin des temps comme Roi de Miséricorde, qui n'est pas à confondre avec son ultime période, la fin du monde pour le Jugement dernier, où le Christ notre Dieu viendra comme Juge suprême.


jeanderoquefort.free.fr

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La Seconde venue du Seigneur
et la mission de la France

d’après la Sainte Ecriture, le Magistère,
les écrits des Saints, et les révélations privées

Nous verrons toutes et tous très bientôt en notre cœur le Christ notre Dieu dans la Splendeur de Sa gloire
Francesco Federico
Francesco Federico
Jean de Roquefort
2.1.4 Distinction entre la « fin des temps » et la « fin du monde »
2.1.4.1 Catéchisme de l’Église Catholique
« Le salut [est] prêt à se manifester au dernier moment »
(1 P 1,5) nous indique l’Apôtre Saint Pierre.
Ainsi, comme le souligne la note ‘e’ page 2321 de la Bible de Jérusalem, le salut définitif s’opérera au cours de « la dernière période de l’histoire, inaugurée par Jésus, qui …Plus
2.1.4 Distinction entre la « fin des temps » et la « fin du monde »

2.1.4.1 Catéchisme de l’Église Catholique

« Le salut [est] prêt à se manifester au dernier moment »
(1 P 1,5) nous indique l’Apôtre Saint Pierre.
Ainsi, comme le souligne la note ‘e’ page 2321 de la Bible de Jérusalem, le salut définitif s’opérera au cours de « la dernière période de l’histoire, inaugurée par Jésus, qui s’achèvera par la Révélation ou Parousie (Cf. Jc 5,8 ; Mc 1,15) », correspondant à l'ultime moment de la « fin des temps » qu'est la « fin du monde » comme nous le disions au § 2.1.3.1 en référence aux § 782 et § 2771 du Catéchisme de l’Eglise Catholique.

En ce sens, il est remarquable de noter dans la Table Analytique du Catéchisme de l’Eglise Catholique en version française, la nette distinction, entre la « fin des temps » au mot « fin », page 694, et la « fin du monde » au mot « monde », page 713.

En ce qui concerne la « fin des temps » nous pouvons légitimement retenir les § 682, 686, 865, 1042, 1060 où la dénomination est directement employée, en lien logique avec les § 1043 à 1050 puisque l’on y traite du même sujet, comme le titre de la section nous l’indique « l’espérance des cieux nouveaux et de la terre nouvelle » (sachant que le § 48 de la constitution dogmatique du Concile Vatican II sur l’Eglise « Lumen Gentium », reproduit partiellement ci-dessous, prévoit également l’établissement « des cieux nouveaux et de la terre nouvelle » pour la période de la « fin des temps »).

En ce qui concerne la « fin du monde » nous retiendrons, de la même façon, les § 681, 1001 où la dénomination est directement employée.
Ainsi, pour le sujet qui nous intéresse, les deux paragraphes suivants du Catéchisme de l’Eglise Catholique apparaissent fondamentaux :

§ 681 : « Au Jour du Jugement, lors de la fin du monde, le Christ viendra dans la gloire pour accomplir le triomphe définitif du bien sur le mal qui, comme le grain et l’ivraie, auront grandi ensemble au cours de l’histoire ».

§ 682 : « En venant à la fin des temps juger les vivants et les morts, le Christ glorieux révélera la disposition secrète des cœurs et rendra à chaque homme selon ses œuvres et selon son accueil ou son refus de la grâce ».

2.1.4.2 Analyse et potentialité d'erreurs


Après avoir identifié les paragraphes du Catéchisme de l’Eglise Catholique relatifs à la « fin des temps » et la « fin du monde », allons plus avant dans notre analyse conceptuelle.
A la lecture des § 681 et 682, cités ci-avant, il apparaît clairement qu’il est question du retour glorieux du Christ et du Jugement, et que, dans ce cas, les dénominations « fin du monde » et « fin des temps » pourraient être identiques voire équivalentes, sachant que ce qu'énonce le Catéchisme de l’Eglise Catholique est parfaitement juste. C'est à nous de bien comprendre ce qui nous est dit, sans faire de raccourci trop rapide.

Saint Thomas d'Aquin identifie onze périodes pour la fin des temps, dont la onzième se conclue par la « fin du monde » pour le Jugement dernier. Par conséquent, la « fin du monde » caractérise l'ultime moment de la « fin des temps », et non pas la « fin des temps » elle-même, ce qui est très important de comprendre afin de pas commettre d'erreurs théologiques, liées à une méconnaissance de doctrine infaillible de la Sainte Eglise sur le sujet.

Pour ce faire, j’illustrerai préférentiellement mes propos et développerai mon argumentaire à partir du § 48 de la constitution dogmatique
du Concile Vatican II sur l’Eglise « Lumen Gentium »intitulé, page 84 de mon édition, « Caractère eschatologique de la vocation chrétienne » :
« Nous voilà donc déjà parvenus à la fin des temps (Cf. Co 10,11), […]. Mais tant qu’il n’y aura pas de nouveaux cieux et de terre nouvelle où habite la justice (Cf. 2 P3,13), l’Eglise voyageuse portera, dans ses sacrements et dans ses institutions, qui appartiennent à l’ère présente, le reflet de ce monde qui passe ; elle-même vit au milieu des créatures, qui jusqu’à présent soupirent et souffrent les douleurs de l’enfantement en attendant la révélation des fils de Dieu (Cf. Rm 8,19.22) […].
Avant de régner avec le Christ glorieux, nous comparaîtrons tous devant le tribunal du Christ pour recevoir le salaire du bien ou du mal que nous aurons accompli durant notre vie corporelle (Cf. 2 Co 5,10) ; et à la fin du monde « ceux qui auront fait le bien en sortiront pour la résurrection de la vie, et ceux qui auront fait le mal, pour la résurrection de la damnation (Cf. Jn 5,29 ; Cf Mt 25,46) ».

Rappelons tout d’abord, que ce texte a une portée dogmatique, c'est-à-dire qu’aucun fidèle y compris le Souverain Pontife lui-même ne peut le remettre en cause : c’est l’obéissance de la foi qui est ici requise pour l’ensemble des fidèles (Cf. § 2.1.1 Le « Magistère » de l’Eglise Catholique).
Son degré d’autorité garantit ainsi le caractère certain de ses affirmations, qui est par nature supérieur à celui du Catéchisme de l’Eglise Catholique et à fortiori tous les autres textes du Magistère « authentique » des papes, comme les discours, les homélies, ainsi que toute lettre apostolique ou encyclique.
La conjonction de coordination « et », placée entre les deux ensembles de propositions, fait apparaître une véritable césure dans le texte.
Ainsi, il est remarquable de vérifier que l’ensemble du texte précédant la conjonction de coordination « et »,concerne la période de la « fin des temps » qui doit s’achever par la seconde venue du Seigneur (Cf. § 782 et 2771 du Catéchisme de l’Eglise Catholique), alors que tout ce qui s’y trouve après (jusqu’au point final de la citation), se rapporte à la « fin du monde ».

Cette observation est d’une importante capitale puisqu’elle confirme également de manière claire et irréfutable la distinction majeure que l'on doit opérer entre « fin des temps » et la « fin du monde » , tout en rappelant que "distinction" ne signifie pas "séparation", nous permettant ainsi d’éviter une confusion assez systématique entre ces deux dénominations qui doivent toujours se comprendre à la lumière des considérations que nous venons de donner, à savoir que la « fin du monde » est l'ultime moment de l'ensemble de la période que l'on appelle la « fin des temps » qui lui (la « fin du monde ») est inclusive.

Pour bien montrer qu’en aucun cas, cela ne saurait être une erreur ou un ajout dans la traduction française, il convient de présenter également le texte latin original, dans lequel il est aisé de vérifier que la conjonction de coordination « et » s’y trouve bien initialement.

Le texte présente ci-dessous, est le plus officiel qui soit, puisque qu’il provient des documents originaux du Concile Vatican II, retranscrits et accessibles sur le site du Vatican :
« Iam ergo fines saeculorum ad nos pervenerunt (Cf. 1 Cor 10,11) […].Donec tamen fuerint novi coeli et nova terra, in quibus iustitia habitat (Cf. 2 Pt 3,13), Ecclesia peregrinans, in suis sacramentis et institutionibus, quae ad hoc aevum pertinent, portat figuram huius saeculi quae praeterit et ipsa inter creaturas degit quae ingemiscunt et parturiunt usque adhuc et exspectant revelationem filiorum Dei (Cf. Rom 8,19-22) [...].
Etenim, antequam cum Christo glorioso regnemus, omnes nos manifestabimur "ante tribunal Christi, ut referat unusquisque propria corporis, prout gessit sive bonum sive malum" (2 Cor 5,10) et in fine mundi "procedent qui bona fecerunt in resurrectionem vitae, qui vero mala egerunt, in resurrectionem iudicii" (Io 5,29; Cf. Mt 25,46) ».
Il est vrai que la remarque que nous venons de formuler n’est pas évidente au premier abord, puisqu’elle impose la juxtaposition d’un autre texte du Magistère pour lever l’ambiguïté conceptuelle qui peut exister si l'on ne connaît bien pas la doctrine authentique et infaillible de la Sainte Eglise relative à cette question.

C’est la raison pour laquelle, certains prêtres, exégètes, et théologiens, peuvent commettre, par un raccourci trop rapide, l’erreur sémantique fondamentale d’identifier « fin des temps » et « fin du monde », alors que la « fin du monde » fait partie intégrante de la « fin des temps », mais ne peut en aucun cas être assimilée à l'ensemble de la période de la « fin des temps ».

C’est avec insistance, que j’attire votre attention sur ce point précis de doctrine, car c’est un élément majeur pour l’ensemble de notre argumentation.
Ainsi, méconnaître l'authentique doctrine de la Sainte Eglise sur le sujet, peut engendrer de nombreux points de délicatesse à la lecture de nos textes bibliques et doctrinaux, et cultiver une certaine confusion, si notre approche n'est pas précise et rigoureuse.

Afin de montrer le caractère récurrent de cette facile possibilité d'erreur, il suffit par exemple de se reporter au passage de Mt 28,19-20 :

« 19 Allez donc, de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit, 20 et leur apprenant à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici que je suis avec vous pour toujours jusqu'à la fin du monde ».
qui trouve d’ailleurs lui-même un écho différent selon les paragraphes du Catéchisme de l’Eglise Catholique auxquels on se réfère :

§ 2 : « Pour que cet appel retentisse par toute la terre, le Christ a envoyé les apôtres qu'il avait choisi en leur donnant mandat d'annoncer l’Evangile : "Allez, de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, et leur apprenant à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et moi, je suis avec vous pour toujours, jusqu'à la fin du monde" (Mt 28,19-20). Forts de cette mission, les apôtres "s'en allèrent prêcher en tout lieu, le Seigneur agissant avec eux et confirmant la Parole par les signes qui l'accompagnaient" (Mc 16,20) ».
§ 788 : « Lorsque sa présence visible leur a été enlevée, Jésus n'a pas laissé orphelins ses disciples (Cf. Jn 14,18). Il leur a promis de rester avec eux jusqu'à la fin des temps (Cf. Mt 28,20), il leur a envoyé son Esprit (Cf. Jn 20,22 ; Ac 2,33). La communion avec Jésus en est devenue, d'une certaine façon, plus intense : "En communiquant son Esprit à ses frères, qu'il rassemble de toutes les nations, Il les a constitués mystiquement comme son corps" (LG 7) ».
ou encore dans le même Catéchisme de l’Eglise Catholique :

§ 988 : « Le Credo chrétien - profession de notre foi en Dieu le Père, le Fils et le Saint Esprit, et dans son action créatrice, salvatrice et sanctificatrice - culmine en la proclamation de la résurrection des morts à la fin des temps, et en la vie éternelle ».

alors qu’au § 1001 il est question de la Parousie et de la résurrection des morts liée à la « fin du monde » :

§ 1001 : « Quand ? Définitivement "au dernier jour" (Jn 6,39-40 ; Jn 6,44 ; Jn 6,54 ; Jn 11,24) ; "à la fin du monde" (LG 48). En effet, la résurrection des morts est intimement associée à la Parousie du Christ : Car lui-même, le Seigneur, au signal donné par la voix de l'archange et la trompette de Dieu, descendra du ciel, et les morts qui sont dans le Christ ressusciteront en premier lieu (1 Th 4,16) ».

Ces observations ont pour effet de nous rendre extrêmement vigilants quant à la juste compréhension de ce qu'enseignent les textes du Catéchisme de l’Eglise Catholique ainsi que ceux du Magistère authentique des Papes concernant les désignations « fin des temps » et « fin du monde ».

Ces remarques, loin d’affecter le contenu doctrinal des textes qui nous sont proposés, entendent simplement relever certaines ambigüités possibles par méconnaissance de la véritable doctrine de la Sainte Eglise sur le sujet, qui peuvent s’avérer préjudiciables pour de nombreux fidèles.

Afin de conforter notre distinction entre « fin des temps » et « fin du monde », on peut également rapprocher un autre texte, cette fois du Magistère « authentique » du Saint Père Benoît XVI. C’est un extrait de l’audience générale du 12 novembre 2008 :

« […] Enfin, un dernier point qui peut nous paraître un peu difficile. Saint Paul en conclusion de sa première Lettre aux Corinthiens, répète et fait dire aux Corinthiens une prière née dans les premières communautés chrétiennes de la région palestinienne : Maranà, thà! Qui signifie littéralement "Notre Seigneur, viens !" (16, 22). C'était la prière de la première chrétienté et le dernier livre du Nouveau Testament, l'Apocalypse, se termine lui aussi par cette prière : "Seigneur, viens !". Pouvons-nous nous aussi prier ainsi ? Il me semble que pour nous aujourd'hui, dans notre vie, dans notre monde, il est difficile de prier sincèrement pour que périsse ce monde, pour que vienne la nouvelle Jérusalem, pour que vienne le jugement dernier et le juge, le Christ. Je pense que si sincèrement nous n'osons pas prier ainsi pour de nombreux motifs, nous pouvons cependant également dire d'une manière juste et correcte, avec la première chrétienté : "Viens, Seigneur Jésus !". Bien sûr nous ne voulons pas qu'arrive la fin du monde. Mais d'autre part, nous voulons également que se termine ce monde injuste.
Nous voulons également que le monde soit fondamentalement changé, que commence la civilisation de l'amour, qu'arrive un monde de justice, de paix, sans violence, sans faim. Nous voulons tout cela : et comment cela pourrait-il arriver sans la présence du Christ ? Sans la présence du Christ, un monde réellement juste et renouvelé n'arrivera jamais. Et même si d'une autre manière, totalement et en profondeur, nous pouvons et nous devons dire nous aussi, avec une grande urgence dans les circonstances de notre époque : Viens, Seigneur ! Viens à ta manière, selon les manières que tu connais. Viens où règnent l'injustice et la violence. Viens dans les camps de réfugiés, au Darfour, au Nord-Kivu, dans de nombreuses parties du monde. Viens où règne la drogue. Viens également parmi ces riches qui t'ont oublié, qui vivent seulement pour eux-mêmes. Viens là où tu n'es pas connu. Viens à ta manière et renouvelle le monde d'aujourd'hui.

Par ce court extrait, le Saint Père évoque la réalité de notre temps actuel. Temps qui n'est pas celui de la « fin du monde » mais bien celui de la période finale du temps des nations selon Lc 21,24 où Israël est dispersé parmi les nations dites païennes, que comprend la « fin des temps ».

Le Saint Père évoque son désir que « se termine ce monde injuste » pour laisser place à celui de la « civilisation de l’amour ».
De plus il est important de souligner que le Saint Père emploi les termes « nous pouvons cependant (également) dire d'une manière juste et correcte », ce qui a pour effet de lever toute équivoque, en bien montrant le caractère véridique et sûr d’une telle perspective.
Notons également que le Saint Père appelle le Seigneur avec insistance une dizaine de fois dans ce court extrait, ce qui n’est absolument pas anodin ! Par une telle insistance, il entend en substance, nous signifier la proximité des évènements, en prenant le soin de préciser que le Christ reviendra selon « la manière et les manières » qu’Il connaît afin de « renouveler le monde d’aujourd’hui ».
L’annonce qui nous est faite est bien celle de la seconde venue du Seigneur pour cette « fin des temps » que le Saint Père prend le soin distinguer, il est vrai avec beaucoup de finesse de celle de la « fin du monde », en employant les termes : « Il me semble que pour nous aujourd'hui, dans notre vie, dans notre monde, il est difficile de prier sincèrement pour que périsse ce monde, pour que vienne la nouvelle Jérusalem, pour que vienne le jugement dernier et le juge, le Christ ».

Enfin, il convient de préciser quels temps sont à considérer lorsque l’on évoque le « Temps des Païens » ou « Temps des Nations païennes » selon Lc 21,24 :

Pour cela, je retranscris dans ce qui suit, une partie de la note ‘63’, page 46 de l’ouvrage « Le soleil du divin Vouloir » de Johannes de Parvulis, qui me paraît assez explicite :

« La race juive a dû vivre en exil à partir de l’année 70 après J-C [...]. En l’année 70 après J-C, les légions romaines ont pris Jérusalem, détruit le temple de Jérusalem et obligé les rescapés juifs à s’exiler. La somme des siècles que les Juifs ont dû passer en exil après ces évènements constitue le « Temps des Païens » ou « Temps des Nations païennes », (Lc 21,24). Puisque ce temps s’achève - car, en 1948, les Juifs ont pu rentrer à Jérusalem et réorganiser leur ancien Etat - cela signifie que les Juifs sont maintenant rendus à la fin des Temps [ce dont ils sont absolument convaincus, depuis leur retour à Jérusalem en 1948] qu’ils ont dû passer en exil, au sein des nations dites païennes ».

NB 1 : En lien direct avec la dernière apparition de Fatima du 13 octobre 1917, au cours de laquelle se réalisa le « Miracle » (annoncé par la Très Sainte Vierge Marie le 19 août 1917) par le signe prodigieux de la danse du soleil observé par 70 000 personnes, se produisit simultanément, le mois suivant, un autre signe : la perspective du retour d’Israël en Palestine, par la Déclaration Balfour, publiée le 2 novembre 1917.

NB 2 : « La Déclaration Balfour de 1917 est une lettre ouverte adressée à Lord Lionel Walter Rothschild (1868-1937), publiée le 2 novembre 1917 par Arthur James Balfour, le ministre britannique des Affaires Étrangères, en accord avec Chaim Weizmann, alors président de la Fédération Sioniste et qui sera élu en 1948 Président de l'Etat d'Israël […].
En publiant cette lettre le Royaume-Uni se déclare favorable à « l'établissement d'un foyer national pour le peuple juif en Palestine » (extraits de l’article « Déclaration Balfour de 1917 », de l’encyclopédie libre Wikipedia).

En complément voici la note ‘d’de la Bible de Jérusalem relative à Lc 21,24 :

« Les 70 ans de Jr 25,11 ; 29,10 ; 2 Ch 36,20-21 ; Dn 9,1-2, repris dans la prophétie des 70 semaines d’années de Dn 9,24-27, [représentent les] chiffres symboliques et mystérieux du temps accordé par Dieu aux nations païennes pour châtier Israël coupable, après quoi celui-ci verra sa délivrance ».

En conclusion, nous vivons actuellement la fin d’une ère où Satan aura atteint l'apogée de son pouvoir maléfique depuis la création du monde, à cause de la perversion et du péché de l'ensemble de l'humanité, dont notre génération est la pire de toutes, car dans sa très grande majorité elle a complètement rejeté Dieu, c'est raison pour laquelle l’apostasie est devenue généralisée (et verra donc très bientôt l'apparition de la personne de l'Antichrist selon 2 Th 2, par pure permission Divine, qui marquera le châtiment de ce monde coupable en raison de sa rébellion envers Son Créateur, Dieu et Maître de toutes choses, qui ne veut que le bonheur de Ses enfants).

C'est la fin du temps des ténèbres et de la barbarie de ce monde, fait de guerres fratricides, de bouleversements climatiques, fin de ce monde matérialiste et athée, dans lequel l’argent et le pouvoir règnent en maître, mais aussi fin de la souffrance humaine physique et morale et même de la mort du corps comme nous la connaissons (car ceux qui entreront dans les temps nouveaux vivront la Sainte Dormition comme la Très Sainte Mère de Dieu, la Vierge toute Pure et Immaculée et seront enlevés corps et âmes au Paradis céleste).

Un autre temps va s’ouvrir celui de la réconciliation de Dieu avec les hommes, une ère de paix de joie et d’amour, un monde nouveau qui ne connaîtra plus la décadence, mais vivra de l’harmonie même et de la présence du Dieu vivant, c’est l’ère de l’amour, de l’Esprit Saint qui s'en vient.

Dieu guérira tous les maux aussi longtemps que l’homme lui sera fidèle, sachant qu'avant la « fin du monde », l’humanité se pervertira de nouveau et Satan sera relâché une dernière fois par permission Divine comme écrit en Ap 20,7.
Jean de Roquefort
2.1.8 Distinction entre « Millénarisme » et « Millénaire », ou « Millenium »
Au tome 15 de l’Encyclopédie Universalis, à l’article « Millénarisme » de Jacques le Goff, nous lisons à la page 374 :
« Le millénarisme (forme latine de ce que l’on appelle aussi, à partir du grec, chiliasme) est une des formes les plus importantes des doctrines et mouvements eschatologiques qui se sont développés …Plus
2.1.8 Distinction entre « Millénarisme » et « Millénaire », ou « Millenium »

Au tome 15 de l’Encyclopédie Universalis, à l’article « Millénarisme » de Jacques le Goff, nous lisons à la page 374 :
« Le millénarisme (forme latine de ce que l’on appelle aussi, à partir du grec, chiliasme) est une des formes les plus importantes des doctrines et mouvements eschatologiques qui se sont développés au sein ou en marge de la plupart des religions et notamment du judéo-christianisme. Si des tendances millénaristes se rencontrent dans le judaïsme ancien et l’Ancien Testament (Ps 89,4 : "Mille ans devant tes yeux sont comme le jour d’hier qui a passé" en est peut être une préfiguration, le millénarisme chrétien proprement dit a sa source dans l’Apocalypse, [Chapitre] 20, [versets] 1-15, et spécialement [aux versets] 4-6 : "Puis je vis des trônes sur lesquels ils s’assirent, et on leur remit le jugement ; et aussi les âmes de ceux qui furent décapités pour le témoignage de Jésus et la Parole de Dieu, et tous ceux qui refusèrent d’adorer la Bête et son image, de se faire marquer sur le front ou sur la main ; ils reprirent vie et régnèrent avec le Christ mille années – c’est la première résurrection. Les autres morts ne purent reprendre vie avant l’achèvement des milles années. Heureux et saint celui qui participera la première résurrection. La seconde mort n’a point pouvoir sur eux, mais ils seront prêtres de Dieu et du Christ avec qui ils règneront mille années" […]. Dans l’Occident chrétien, le millénarisme, après avoir connu une grande vitalité dans le judéo-christianisme et dans le christianisme des trois premiers siècles dominés par des perspectives eschatologiques, est devenu, depuis Saint Augustin, suspect à l’orthodoxie chrétienne. Mais le millénarisme a été le moteur de nombreux mouvements hérétiques au Moyen Age et de certains courants de la Réforme, tel l’anabaptisme. Plus ou moins confiné au 17 ième et 18 ième siècles dans certaines sectes, il a connu au 19 ième et 20 ième siècles un rebondissement spectaculaire dans divers mouvements de révolte des pays colonisés et des contrées du Tiers Monde. On le retrouve probablement un peu, mais le plus souvent sans ses attaches chrétiennes, dans l’idéologie hippie. Son importance historique vient de la conjonction de croyances religieuses et d’aspirations sociales qu’il a fréquemment réalisées. Il a joué un rôle toujours contestataire et souvent révolutionnaire. On peut déceler des éléments millénaristes dans la plupart des révolutions, notamment dans la révolution anglaise du 17 ième siècle, mais même dans celles qui étaient a-religieuses ou antireligieuses, comme la Révolution française et la révolution russe ».
Contenu et potentialités
« Des liens étroits unissent millénarisme et messianisme. Le millénarisme, attente d’un Royaume qui serait le Paradis retrouvé, se place souvent sous la direction d’un chef charismatique, un messie
[…] mais il peut y avoir des millénarismes sans messie […]. Le millénarisme est l’attente d’un royaume de repos et de paix mais les millénaristes ont souvent recours à la violence pour hâter l’avènement du royaume. En effet, si le millénarisme « arrive » par lui-même et d’un coup, s’il n’a pas, en théorie, à être instauré, les millénaristes cherchent souvent à faciliter ou avancer sa venue par des actions révolutionnaires. Autre contradiction apparente : si le Royaume est situé dans l’avenir, il est en fait conçu comme le retour de l’âge d’or originel. Le millénarisme est presque toujours réactionnaire et révolutionnaire à la fois. Il comprend en général, quoique appelé préliminaires, qui sont surtout des épreuves, annoncées par des signes célestes et terrestres : comètes, météores, pluies de sang, famines, épidémies, tremblements de terre. Ces épreuves sont habituellement orchestrées par un antimessie, l’Antéchrist. L’ambiguïté de certaines de ces phases prémilléniales explique que des interprétations opposées aient été données d’un même personnage par des hommes soumis a des influences millénaristes mais appartenant à des clans ou des partis antagonistes. Ainsi, l’empereur Frédéric II (mort en 1250) était considéré par certains de ses contemporains, comme l’ "Empereur des derniers jours" destiné à conduire l’humanité ers le millénium et, par d’autres, comme l’Antéchrist ».

Puis à la page 375 dans la section 2 intitulée « Les grands moments du millénarisme chrétien » :

« Le millénarisme, très vivace dans le christianisme des premiers siècles, était professé aussi bien par des « orthodoxes », tels Irénée de Lyon à la fin du 2 ième siècle et Hippolyte de Rome au début du 3 ième siècle, que par des « hérétiques » comme les montanistes, d’origine phrygienne, et, déjà à la fin du 1 er siècle par certains gnostiques (Cérinthe). Au début du 3 ième siècle, le millénarisme asiate touche des chrétiens africains comme Tertullien. Au début du 4 ième siècle encore, Lactance place le millenium parmi les attraits du christianisme. Mais un courant antimillénariste se dessinait au sein du christianisme. Il fut d’abord inspiré par le discrédit d’une conception trop terrestre et matérielle de l’idéal chrétien, puis devant la crainte ressentie devant les tendances hérétiques et révolutionnaires des mouvements millénaristes. Origène, au 3 ième siècle, transporta le millenium de la société terrestre dans l’âme individuelle. Après des hésitations, Augustin, au début du 5 ième siècle, interpréta le millénarisme comme une allégorie spirituelle (Cité de Dieu, 20,7), et le poids de son autorité au Moyen Age fut une arme essentielle contre les millénaristes. En 431, le concile d’Ephèse condamna la conception littérale du millenium. Désormais l’Eglise insistera sur la parousie, le Jugement dernier, le second millenium, le millenium céleste ».


De ces considérations historiques apparaît clairement le fait que, pendant 2000 ans et à toutes époques de l’ère chrétienne, des mouvements à caractère sectaire et des dérives humaines se sont développés autour du « Règne des mille années » ou « Millénaire ». C’est la raison pour laquelle l’Église, à juste titre, a condamné toutes ces erreurs et graves dérives, en les désignant par le qualificatif de « millénarisme ».

D’un point de vue théologique, nous pouvons noter que la seule apparition du terme « millénarisme » dans le Catéchisme de l’Eglise Catholique se trouve au § 676 :

Cette imposture anti-christique se dessine déjà dans le monde chaque fois que l'on prétend accomplir dans l'histoire l'espérance messianique qui ne peut s'achever qu'au-delà d'elle à travers le jugement eschatologique : même sous sa forme mitigée, l'Eglise a rejeté cette falsification du Royaume à venir sous le nom de millénarisme (Cf. DS 3839), surtout sous la forme politique d'un messianisme sécularisé, "intrinsèquement perverse" (Cf. Pie XI, enc. "Divini Redemptoris" condamnant le "faux mysticisme" de cette "contrefaçon de la rédemption des humbles" ; GS 20-21).

Nous pouvons lire dans le Denzinger § 3839 page 812 la très courte section concernant le Millénarisme, sous forme de question-réponse, à la suite du Décret suivant du Saint-Office, daté du 19 (21) juillet 1944 :

« Le prêtre Manuel de Lacunza y Diaz avait écrit vers 1810, sous le pseudonyme de Juan Josafat ben-Ezra, un ouvrage intitulé Venida del Mesias en gloria y majestad, qui fut interdit par le Saint-Office le 6 septembre 1824. Il soutenait un millénarisme mitigé. Contre cette doctrine soutenue à nouveau au 20 ième siècle, le Saint-Office avait pris, dans une lettre du 11 juillet 1941 à l’archevêque José M. Caro Rodriguez du Chili (PerRMOr 31 [1942], 167), une décision qui correspond au décret qui suit.
Ed : AAS 36 (1944), 212 ».
Question : Que faut-il penser du millénarisme mitigé qui enseigne qu’avant le jugement dernier, précédé ou non de la résurrection de plusieurs justes, le Christ notre Seigneur viendra visiblement sur notre terre pour y régner ?
Réponse (confirmée par le souverain pontife le 20 juillet) :

Le système du millénarisme mitigé ne peut pas être enseigné de façon sûre.

Ainsi nous comprenons plus précisément la raison pour laquelle « le millénarisme mitigé ne peut pas être enseigné ne façon sûre ».

Il suffit simplement de s’entendre sur les mots, de bien identifier la portée qui leur est conférée, en s’attachant à ne pas parler de « millénarisme » alors que tout au long de notre étude nous faisant référence au « millénaire », qui lui, fait intégralement partie du donné biblique. C’est donc une vérité de foi, que personne ne peut nier puisque c’est Dieu Lui-même qui nous affirme l’existence de ces mille ans de paix durant lesquels Satan sera enchaîné (Cf. Ap 20,1-6).
Il suffit de donner une juste interprétation de ces « mille ans » de paix, en établissant sa correspondance avec le règne glorieux du Christ, comme explicitement mentionné dans les Saintes Ecritures en Ap 20,6 : « Heureux et saints ceux qui ont part à la première résurrection ! La seconde mort n'a point de pouvoir sur eux ; mais ils seront prêtres de Dieu et du Christ, et ils régneront avec lui pendant mille ans ».

Lorsque dans la question formulée ci-dessus, est évoqué que le « Christ notre Seigneur viendra visiblement sur notre terre pour y régner », il apparaît clairement qu’une seconde venue semblable à la première, au sens où le Verbe de Dieu s’incarnerait de nouveau, est totalement à proscrire.
La seconde venue du Seigneur telle que présentée dans notre étude, est essentiellement une venue dans les cœurs et dans les âmes et donc par nature invisible et cachée, bien qu’au regard de l’ensemble du « millénaire » biblique, certains évènements comme l’apparition de la Croix glorieuse dans le Ciel (le Signe du Fils de l’Homme selon Mt 24,30a) seront visibles par toute l’humanité.

Avec tout le respect que nous devons à Saint Augustin, nous ne pouvons légitimement pas retenir l’interprétation selon laquelle l’humanité est déjà entrée dans la période du millénaire biblique (en dehors des considérations liées à son symbolisme), au cours de laquelle il doit y avoir la paix, puisque Satan est enchaîné. A regarder un seul instant l’état du monde actuel et l’ensemble de l’humanité, c’est loin d’être le cas, bien au contraire !

En ce sens déjà en 1846 la Très Sainte Vierge Marie affirmait à La Salette par l’intermédiaire de Mélanie Calvat, comme nous pouvons le lire page 60 de l’ouvrage « Découverte du secret de La Salette » :

« En l'année 1864, Lucifer avec un grand nombre de démons seront détachés de l'Enfer ; ils aboliront la foi peu à peu et même dans les personnes consacrées à Dieu ; ils les aveugleront d'une telle manière, qu'à moins d'une grâce particulière, ces personnes prendront l'esprit de ces mauvais anges ; plusieurs maisons religieuses perdront entièrement la foi et perdront beaucoup d'âmes ».

Ou encore notre Seigneur Jésus le 2 novembre 1973 à Dozulé, comme relaté dans cet extrait de la page 88 des « Cahiers » de Madeleine Aumont :

« Vous vivez le temps du suprême effort du Mal contre le Christ. Satan est délié de sa prison. Il occupe la face entière de la terre". Jésus me parle toujours très lentement. Ce jour-là, Sa voix était très très grave. J'étais très triste en Le voyant ainsi. Ensuite, Il m'a dit : "Gog et Magog, son nombre est incalculable. Quoi qu'il arrive, ne vous inquiétez pas. Tous seront jetés dans le feu pour les siècles des siècles. Heureux celui qui n'est séduit que par le Dieu Suprême" ».
Par conséquent, l’interprétation de Saint Augustin qui fait malheureusement encore autorité jusqu’à ce jour, ne peut et ne devrait être logiquement retenue.
Le texte biblique quant à lui, est Parole de Dieu, qui par nature est dogmatique. Par conséquent, on ne peut et on ne doit occulter le sens littéral (qui est toujours un « garde-fou » comme nous le verrons au § 2.2.3 « Les différents sens de l’Ecriture »), qui porte indéniablement et intrinsèquement en lui-même la dimension fondamentale de paix qui doit régner pendant les mille ans (symboliques, quelques siècles en réalité. Cf. § 4.12.7).

Afin d’illustrer mes propos sur le sujet, je me permets de reprendre les excellentes explications données par Mgr Grégori, extraites de l’ouvrage « La venue intermédiaire de Jésus dans les écrits du Nouveau Testament », pages 60 à 62 :

« A partir de Saint Augustin, presque tous les commentateurs du chapitre 20 de l’Apocalypse repoussent catégoriquement notre l’interprétation [celle que nous présentons et retiendrons également dans notre étude par l’ensemble de notre argumentaire], car ils confondent le Millénaire avec le millénarisme, bien qu’ils ne soient pas d’accord quand ils essaient de l’expliquer.
La majeure partie des interprètes suit l’idée de Saint Augustin, selon lequel les « mille ans » sont compris depuis la Résurrection de Jésus-Christ jusqu’à la fin du monde. Il y en a quelques-uns qui retardent le commencement du Millénaire jusqu’à l’édit de Constantin (année 313). Il y en a qui le considèrent comme une allégorie du salut obtenu par quelques juifs dans le cadre de l’ancienne alliance et le situent dans l’Ancien Testament ; et il y en a qui l’interprètent même comme la gloire dont jouissent les bienheureux dans le Ciel, dans l’attente de la future résurrection glorieuse des corps.
Cette divergence générale d’opinions est le signe évident que les différentes interprétations ne donnent pas satisfaction. De fait il y en a, comme Jean-Louis d’Aragon et Alfred Wilkenhauser, qui le reconnaissent ouvertement.
Toutes ces interprétations se heurtent d’une façon éclatante à la nature du Millénaire, tel que le présente l’Apocalypse : une période de temps située entre deux autres périodes, caractérisées par l’influence du démon sur la vie des hommes : par conséquent c’est une période qui ne commence pas par la Résurrection de Jésus-Christ et encore moins par l’édit de Constantin, parce que le démon a continué, même après la Rédemption, sa guerre furibonde contre l’Eglise, avec d’atroces persécutions, des schismes et des hérésies, des idéologies perverses, etc. C’est une période pourtant postérieure à la vie de Jésus-Christ et qu’on ne peut pas situer, par conséquent, dans l’Ancien Testament. C’est une période de l’histoire de l’Eglise et c’est pourquoi on ne peut pas la rapporter à la gloire des bienheureux dans le Ciel. C’est une période durant laquelle le Satan sera emprisonné, ce qui signifie qu’on le réduira à l’impuissance de nuire spirituellement et matériellement aux hommes, période qui aura comme caractéristique la réalisation du Règne du Christ Rédempteur, qui de cette façon pourra avoir, à la fin, les fruits de son œuvre rédemptrice ».

C’est cette ligne directrice que nous suivrons tout au long de notre étude. Elle présente l’avantage d’une juste et cohérente analyse de nos temps actuels, précédant le « millénaire » d’Ap 20,1-6.
Bien entendu, il s’agit de considérer, qu’à proprement parler cette durée effective de temps peut être réellement d’environ mille années « car rien n’est impossible à Dieu » (Lc 1,37), comme s’avérer purement symbolique, ou même les deux à la fois.
En ce sens, voici l'enseignement du Père Patrick sur le sujet présenté aux pages 155 et 157 de son étude sur l'Apocalypse en commentaire d'Ap 20,1 :
« Puis je vis un ange descendre du ciel, ayant en main la clé de l'abîme ainsi qu'une énorme chaîne. Il maîtrisa le dragon, l'antique serpent, c'est-à-dire le diable, Satan, et l'enchaîna pour mille année, il le jeta dans l'abîme, tira sur lui les verrous, apposa des scellés, afin qu'il cessa de fourvoyer les nations jusqu'à l'achèvement des mille années. Après quoi il doit être relâché pour un peu de temps.
Nous voyons que ce n'est pas la fin du monde ! Il semblerait bien que la vie...continue !
Ici arrive le fameux règne des mille ans.
Certains groupes religieux disent que quand Jésus va revenir, il va prendre 144.000 personnes et établira son royaume sur la terre avec tous les saints pendant mille ans. Alors cela se terminera vers l'an 3007. Et après il y aura un nouveau déchaînement, une nouvelle lutte avec Lucifer...Est-il juste de dire cela ? Non, cela s'appelle la doctrine millénariste, et le millénarisme est une hérésie condamnée par l'Eglise.
D'autres disent que mille est symbolique : cela durera un temps mitigé (quelques jours, sept ans, puisque mille ans sont comme un jour et un jour comme mille ans). Cette explication également, d'une période d'or, même mitigée, est repousée par la doctrine de l'Eglise.
Comprenons plutôt que "mille" indique une grâce extraordinaire sur toute la terre où les dix commandements seront vécus à la puissance de la foi surnaturelle, de l'espérance surnaturelle, de la charité surnaturelle, et que nous serons vraiment à l'intime de la Très Sainte Trinité pendant cette période-là (1).


Note :

(1) : Le millénarisme mitigé est une doctrine que l'Eglise met de côté, sans la condamner. Nous allons rentrer dans ce Règne des mille ans, en sachant au moins ce qu'il n'est pas.
[...] C'est une histoire de temps : à un moment cela s'arrête, et après quelque chose de différent continue encore le parcours de l'histoire. L'Eglise disant donc que nous ne pouvons pas interpréter cette période comme un temps terrestre de mille années, il s'agit plutôt d'une seconde Venue très particulière.
Dans cette durée contemplative et incarnée de notre vie terrestre, "mille" désigne une manière de vivre flamboyante participée de l'Immaculée Conception qui nous sera donnée : la sainteté donnée viendra du Ciel selon un nouveau mode, différent de celui reçu par Saint François d'Assise ou Sainte Bernadette qui sont pourtants des géants. A un moment donné, cette sainteté dernière nous sera donnée. Ce moment de l'Eglise où le dragon se déchaîne tant que le Seigneur dans sa justice nous donne la grâce de pouvoir vivre ce déchaînement avec une grâce d'affinité qui y correspond. Cette plénitude mariale nous sera absolument indispensable : une plénitude d'ajustement à Dieu avec Joseph, une plénitude de participation effective et incarnée à la Sainte Famille, un soleil de sainteté : une étoile ne suffira plus à éclairer une nuit aussi épaisse.
Cette durée de l'Eglise du sixième sceau, de la septième trompette et du chapitre 20, des milles ans, est quelque chose de très fort. Nous y aspirons à chaque Eucharistie : Bienheureux les invités aux Noces de l'Agneau. Nous espérons qu'elle viendra bientôt ; nous voulons vivre ce Règne de l'Agneau, ce Règne des mille ans »
.

Enfin, pour écarter définitivement l’idée que le propos que nous tenons dans le cadre de cette étude n’est pas une forme de nouveau millénarisme, analysons deux interventions majeures du Pape Jean-Paul II, qui énonce clairement que le Retour du Christ Glorieux est proche (Cf. Analyse globale au § 5. Caractère imminent du Retour Glorieux du Christ), et dénonce dans le même temps toute forme de millénarisme :

- extrait de l’homélie prononcée à Beyrouth, le 11 mai 1997 lors de la visite pastorale au Liban :

« Assurément, vos ancêtres ont appris par la prédication apostolique, en particulier par les missions de saint Paul, l'histoire du salut, les événements qui se sont succédé du dimanche des Rameaux au Vendredi saint et au Dimanche de Pâques. Le Christ a été crucifié, mis au tombeau, mais il est ressuscité le troisième jour. Le Mystère pascal de Jésus Christ constitue le cœur même de l'histoire du salut, comme le montre bien, à la Messe, l'acclamation paulinienne après la consécration : "Nous proclamons ta mort, Seigneur Jésus, nous célébrons ta résurrection, nous attendons ta venue dans la gloire". Toute l'Eglise attend sa venue, en Orient et en Occident. Les fils et les filles du Liban attendent son nouvel avènement. Nous vivons tous l'Avent des derniers temps de l'histoire et nous cherchons tous à préparer la venue du Christ, à édifier le Règne de Dieu qu'il a annoncé ».

- extrait de l’homélie du 24 mai 1998 à Turin :

« Pourquoi restez-vous à regarder le ciel ? Ce Jésus …reviendra un jour (Ac 1,11). La question nous est adressée à nous aussi : nous sommes à présent dans le temps de l’attente, agissante et vigilante, du retour glorieux du Christ. Notre esprit, animé par une vive espérance, se réjouit et appelle : « Viens, Seigneur Jésus » et la réponse rapportée par le livre de l’Apocalypse, remplit de joie notre cœur, comme celui de tout croyant : « Oui, je viens bientôt ! Amen ! (Cf Ap 22,20) ».

Ainsi toute personne qui voudrait lier ces annonces à la notion même de « millénarisme » se condamnerait d’elle-même puisque dans la lettre apostolique « Tertio Milllenio Adveniente » du 10 novembre 1994 nous lisons au § 23 :

« Le pontificat actuel, depuis son premier document, parle du grand Jubilé d'une manière explicite et invite à vivre la période d'attente comme "un nouvel Avent". Il est ensuite revenu bien d'autres fois sur ce thème, s'y étendant largement dans l'encyclique Dominum et vivificantem. En effet, la préparation de l'An 2000 devient comme une de ses clés d'interprétation. Il n'est certes pas question de se prêter à un nouveau millénarisme, comme certains le firent à la fin du premier millénaire ; ce que l'on veut au contraire, c'est de rendre particulièrement attentif à tout ce que l'Esprit dit à l'Église et aux Églises (Cf. Ap 2,7 et suivants), comme aussi aux individus à travers les charismes qui sont au service de la communauté entière. On entend souligner ce que l'Esprit suggère aux diverses communautés, des plus petites, comme la famille, aux plus grandes, comme les nations et les organisations internationales, sans oublier les cultures, les civilisations et les saines traditions. Malgré les apparences, l'humanité continue à attendre la révélation des fils de Dieu et vit de cette espérance, comme en travail d'enfantement, selon l'image utilisée avec tant de force par saint Paul dans la Lettre aux Romains (Cf. Rm 8,19-22) ».
Confortons encore notre argumentation en nous reportant également au § 8, extrêmement significatif, de la lettre du Pape Jean-Paul II « aux religieux et religieuses des familles Montfortaines » du 8 décembre 2003 :
« L'Esprit Saint invite Marie à "se reproduire" dans ses élus, en développant en eux les racines de sa "foi invincible", mais également de sa "ferme espérance" (Cf. Traité de la vraie dévotion, n. 34). C'est ce qu'a rappelé le Concile Vatican II : "Cependant, tout comme dans le ciel où elle est déjà glorifiée corps et âme, la Mère de Jésus représente et inaugure l'Eglise en son achèvement dans le siècle futur, de même sur cette terre, en attendant la venue du jour du Seigneur, elle brille déjà comme un signe d'espérance assurée et de consolation devant le Peuple de Dieu en pèlerinage" (Const. Lumen Gentium, n. 68). Cette dimension eschatologique est contemplée par saint Louis-Marie, en particulier lorsqu'il parle des "saints des derniers temps", formés par la Sainte Vierge afin d'apporter dans l'Eglise la victoire du Christ sur les forces du mal (Cf. Traité de la vraie dévotion, n° 49-59). Il ne s'agit en aucune façon d'une forme de "millénarisme", mais du sens profond du caractère eschatologique de l'Eglise, liée à l'unicité et à l'universalité salvifique de Jésus Christ. L'Eglise attend la venue glorieuse de Jésus à la fin des temps. Comme Marie et avec Marie, les saints sont dans l'Eglise et pour l'Eglise, afin de faire resplendir sa sainteté, afin d'étendre jusqu'aux extrémités de la terre et jusqu'à la fin des temps l'œuvre du Christ, unique Sauveur ».

A la lumière de ces considérations, le propos que nous tenons tout au long de notre étude se situe dans la même optique que celle du Saint-Père Jean-Paul II et de tous ses prédécesseurs, qui depuis une centaine d’années ont tous eu sans exception, la certitude de la proximité du retour du Christ, sans pour autant que cela soit assimilé et assimilable à une quelconque forme de millénarisme. C’est bien dans cet esprit et dans cette perspective que l’étude sera menée.

Millénaire et millénium

Ces deux termes renvoient à la même réalité qui désigne le règne des mille ans de Jésus-Christ comme décrit en Ap 20,1-6.
Spina Christi 2
Jean de Roquefort 21:58
"Seule Mélanie, dans la version du secret rédigée le 6 juillet 1851, nous donne d’autres précisions majeures nous permettant, en particulier, de déterminer l’âge actuel approximatif de l’Antéchrist :
«
[…] un enfer régnera sur la terre. Ce sera alors que l’Antéchrist naîtra d’une religieuse ; mais malheur à elle ! Beaucoup de personnes croiront à lui, parce qu’il …Plus
Jean de Roquefort 21:58
"Seule Mélanie, dans la version du secret rédigée le 6 juillet 1851, nous donne d’autres précisions majeures nous permettant, en particulier, de déterminer l’âge actuel approximatif de l’Antéchrist :

«
[…] un enfer régnera sur la terre. Ce sera alors que l’Antéchrist naîtra d’une religieuse ; mais malheur à elle ! Beaucoup de personnes croiront à lui, parce qu’il se dira le venu du ciel, malheur pour ceux qui le croiront ! Le temps n’est pas éloigné, il ne passera pas deux fois 50 ans ».
- « l’enfer qui règnera sur la terre » une centaine d’années après l’apparition du 19 novembre 1846 [relevons tout de suite que lorsque le Ciel évoque un délai, ce n'est jamais à prendre en compte strictement au premier degré, à savoir à l'année près, l'annonce couvrant un espace de temps beaucoup plus large], peut nous ramener à plusieurs réalités qu'il convient de considérer, notamment la seconde guerre mondiale, les évènements de mai 1968 en France et d'autres encore que nous analyserons pour essayer de déterminer ceux qui restent le plus plausibles."


Et Vatican II..., non ?
Jean de Roquefort
5.1.3 Le Magistère des derniers Papes
5.1.3.1 Introduction
Voici en introduction de cette section, l’intégralité d’un article écrit par A. de Lanhou (sources : trinite.1.free.fr), qui récapitule de façon excellente les grands axes historiques et doctrinaux de l’enseignement donné par nos derniers souverains pontifes quant à l’établissement du Règne du Christ-Roi :
« Tous les Papes de l’époque …Plus
5.1.3 Le Magistère des derniers Papes
5.1.3.1 Introduction
Voici en introduction de cette section, l’intégralité d’un article écrit par A. de Lanhou (sources : trinite.1.free.fr), qui récapitule de façon excellente les grands axes historiques et doctrinaux de l’enseignement donné par nos derniers souverains pontifes quant à l’établissement du Règne du Christ-Roi :

« Tous les Papes de l’époque récente ont tenu à nous rappeler la promesse du retour du Christ, celle de son vrai royaume visible, royaume social reflet de son règne spirituel dans les âmes.
Le Pape Grégoire XVI, dans l’encyclique "Mirari vos" condamnait le libéralisme de La Mennais, qui face aux attaques de la révolution antichrétienne, se bornait à revendiquer la royauté du Christ au seul nom de la liberté humaine, mettant comme entre parenthèses les droits imprescriptibles de Dieu.
Pie IX, avec "Quanta Cura" et le "Syllabus", réaffirmait la nécessité, pour l’humanité, d’une société résolument chrétienne, et après lui Léon XIII, dans ses encycliques "Diuturnum illud"et "Immortale Dei" en développera les fondements théologiques. Pie X, tout nourri de la doctrine du cardinal Pie dont il emprunta la devise : "Tout instaurer dans le Christ", orientait son action et son enseignement dans l’affirmation de la royauté du Christ. Après lui, Benoît XV canonisa Jeanne d’Arc, prophétesse du Christ-Roi. Enfin le Pape Pie XI résuma dans "Quas Primas" l’enseignement de ses prédécesseurs, qu’il acheva par l’instauration solennelle de la fête du Christ-Roi.
Ne nous méprenons pas sur la signification de cette fête. À la question de Pilate : "
Tu es donc roi ? " Jésus répondra "Tu le dis : Je suis Roi", et l’apôtre Paul expliquera aux Philippiens : "C’est pourquoi Dieu l’a souverainement élevé et Lui a donné un Nom qui est au dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse au ciel, sur terre et dans les enfers…".
Léon XIII, le 8 février 1884, affirmant cette royauté, pouvait dire avec force que l’on ne saurait réduire ou ignorer les droits imprescriptibles de Dieu :
"
Toute société humaine qui prétend exclure Dieu de sa constitution et de son gouvernement… refuse le secours des bienfaits divins et mérite vraiment que l’appui du Ciel lui soit refusé. Malgré l’apparence de sa force et de ses richesses, elle porte en elle un principe secret de mort et ne peut avoir l’espoir de durer... Au contraire, il est facile d’éloigner ces causes de ruine en observant les principes de la religion catholique dans la constitution et dans le gouvernement, soit de la famille, soit de l’État ; car ils sont admirablement propres au maintien de l’ordre public et à la conservation des Sociétés". - (Que ne pourrait-on pas dire de l’Union Européenne !)
Léon XIII insistera plus tard : "Les hommes unis par les liens d’une société commune, ne dépendent pas moins de Dieu que pris isolément. Les chefs d’État doivent donc tenir pour saint le nom de Dieu et mettre au nombre de leurs principaux devoirs celui de favoriser la religion, de la protéger de leur bienveillance, de a couvrir de l’autorité tutélaire des loisLa loi du Christ, dans la société et les relations humaines, doit donc être en telle faveur qu’elle soit la règle et la maîtresse non seulement de la vie privée, mais de la vie publiqueCe qui est vrai des individus l'est presque autant pour les nations : elles aussi courent forcément à leur perte en s’écartant de la voie…".
Comme en écho, après lui, le Pape Pie X s’exclama avec force : "
Dieu n’est pas seulement le Seigneur et Maître des hommes considérés individuellement, mais Il l’est aussi des nations et des États : il faut donc que ces nations et ceux qui les gouvernent Le reconnaissent, Le respectent et Le vénèrent publiquementLa force des sociétés est dans la reconnaissance pleine et entière de la royauté sociale de Notre-Seigneur et dans l'acceptation sans réserve de la suprématie doctrinale de son Église".
Enfin, Pie XI, annonçant la fête du Christ-Roi, affirmait : "Le jour où les États et gouvernements se feront un devoir de se régler, dans leur vie politique, au dedans et au dehors, sur les enseignements et les préceptes de Jésus-Christ, alors, mais alors seulement, ils jouiront à l’intérieur d’une paix profitable, entretiendront des rapports de mutuelle confiance et résoudront pacifiquement les conflits qui pourraient surgir.... Jamais ne pourra luire une espérance fondée de paix durable entre les peuples tant que les individus et les nations refuseront de reconnaître et de proclamer la souveraineté de Notre Sauveur. Aussi, pour ramener et consolider la paix, nous ne voyons pas de moyens plus efficaces que de restaurer la Souveraineté de Notre-Seigneur
Comme Verbe de Dieu, consubstantiel au Père, le Christ ne peut qu’avoir tout en commun avec le Père, et, par suite, la souveraineté suprême et absolue sur toutes les créatures...Il revendique le titre de Roi, il proclame publiquement qu’il est Roi, il déclare solennellement que "toute puissance" lui a été donnée, sur la terre comme au Ciel. Qu’entend-il par là, sinon affirmer l’étendue de sa puissance et l’immensité de son Royaume ? Dès lors, faut-il s’étonner qu’il soit appelé par Saint Jean"le prince des Rois de la terre" ?
D’autre part, ce serait une erreur grossière de refuser au Christ-Homme la souveraineté sur les choses temporelles, quelles qu’elles soient. Et, à cet égard, il n’y a lieu de faire aucune différence entre les individus, les familles et les États ; car les hommes, ne sont pas moins soumis à l’autorité du Christ dans leur vie collective que dans leur vie privée. Les chefs d’État ne sauraient donc refuser de rendre, en leur nom personnel et avec tout leur peuple, des hommages publics de respect et de soumission à la souveraineté du Christ.... Les gouvernants et les magistrats ont l’obligation, aussi bien que les particuliers, de rendre au Christ un culte public et d’obéir à ses Lois. Les chefs de la société civile se rappelleront, de leur côté, le jugement final, où le Christ accusera ceux qui l’ont expulsé de la vie publique…ou ignoré…".
Le Père Avril résumait ainsi la doctrine des Papes : "Fondamentalement, explique-t-il, un État doit être chrétien : c’est le Christ qui lui délègue son triple pouvoir législatif, exécutif et judiciaire, pour lui permettre de procurer le bien commun à tous ses sujets. Le bien commun, c’est l’ensemble des conditions qui permettent à chacun d’assurer le plein exercice de ses droits dans le but d’accomplir sa destinée surnaturelle à laquelle reste subordonnée, comme moyen, la réalisation de sa destinée humaine,.. L’État chrétien doit adorer Dieu, l’honorer officiellement au nom de la société tout entière. Il doit établir les principes chrétiens dans la Constitution, dans la législation et les mœurs de façon à constituer le patrimoine substantiel de la nation. Il dit permettre au familles comme aux personnes de s’épanouir dans la foi, de pratiquer la morale et de célébrer le culte catholique, les familles formant alors les assises robustes de la cité catholique, rayonnant leur foi et attirant les âmes".

Tous ces textes de grande densité doctrinale ne permettaient aucune hésitation sur l’obligation, pour tous pouvoirs humains, des se situer en dépendance du projet divin sur l'humanité. Mais, dans le même temps, les papes étaient pleinement conscients que leur revendication du règne du Seigneur Jésus sur la société humaine était contraire au mouvement apparemment irréversible de l’humanité et en décalage complet avec le réel. Ces encycliques sociales affirmant la possibilité, ici-bas, d’une société chrétienne véritable, mettent en évidence la marche fatale de l’humanité vers l’athéisme social
Faudra-t-il un choc brutal pour que s’inverse cet égarement, alors qu’inlassablement nous implorons : "Notre Père qui êtes aux Cieux… que votre règne arrive sur la terre comme au Ciel…" Il est impensable que ne soit pas exaucée un jour cette prière adressée d’innombrables fois à Dieu, à sa demande même. Pour l’instant tout se passe comme si ce n’était qu’un beau rêve sa concrétisation possible, sauf en quelques exceptions partielles et fugitives.
L’histoire nous montre bien que la direction prise par l’humanité récuse ce règne du Christ. Aussi sommes tentés de nous résigner, d’ignorer cette dimension sociale et temporelle du règne du Christ, et de réduire ce règne à l’intériorité personnelle des croyants. Ne nous méprenons pas, réduire ainsi le règne du Christ à celui vivifiant de la grâce divine dans les âmes n’est que vision incomplète qui devra bien être rectifiée un jour
Notre conviction d’un règne du Christ survenant au cours de l’histoire humaine, doit donc demeurer intacte et éclairer notre attente de temps nouveaux commençant par un grand combat pour ou contre Dieu. Ce sera le moment de la grande épreuve, de la manifestation de l’Antéchrist, puis de l’écrasement de ce serviteur de Satan, et enfin de l’instauration du règne du Christ sur le monde. Alors nous verrons ce temps de paix et de grand épanouissement spirituel, alors disparaîtront les sectes et les fausses religions et le Royaume du Seigneur s’instaurera par l’évangélisation totale des peuples dont les gouvernements s’engageront au respect des lois divines, abolirons toutes les lois antireligieuses ou immoralement permissives… ».
5.1.3.2 Pie IX

De l’ouvrage « Le temps qui vient » :

- extrait de la déclaration du 12 avril 1871, pages 12 et 13 :
« Le triomphe final et véritable ne peut plus tarder. La condamnation et la réprobation de l’état actuel des choses, aux lèvres de tous les bons et même des moins bons, annonce déjà sa proximité ».
5.1.3.3 Léon XIII
De l’ouvrage « Le temps qui vient » :

- extrait de la page 13 :
« Dans une lettre apostolique, à l’occasion de ses noces d’argent papales (1902), déjà à la fin de sa longue vie, [le Saint Père exprimait] son "invincible espérance" que le triomphe, si souhaité, de la vérité dans le monde, se réalise "dans un avenir non éloigné" ».
Compléments à venir

5.1.3.4 Pie X
- extrait de la lettre encyclique « Ad Diem illum Laetissimum » du 2 février 1904 :
« […] Ces espérances, à la vérité, il en est peu qui ne se lamentent de ne les avoir point vues jusqu'ici se réaliser, et qui n'empruntent à Jérémie cette parole : "Nous avons attendu la paix, et ce bien n'est pas venu : le temps de la guérison, et voici la terreur" (Jr 8,15). Mais ne faut-il pas taxer de peu de foi des hommes qui négligent ainsi de pénétrer ou de considérer sous leur vrai jour, les œuvres de Dieu ? Qui pourrait compter, en effet, qui pourrait supputer les trésors secrets de grâces que, durant tout ce temps, Dieu a versés dans son Eglise à la prière de la Vierge ? Et, laissant même cela, que dire de ce Concile du Vatican, si admirable d'opportunité ? Et de la définition de l'infaillibilité pontificale, formule si bien à point à l'encontre des erreurs qui allaient sitôt surgir ? Et de cet élan de piété, enfin, chose nouvelle et véritablement inouïe, qui fait affluer, depuis longtemps déjà, aux pieds du Vicaire de Jésus-Christ, pour le vénérer face à face, les fidèles de toute langue et de tout climat ? Et n'est-ce pas un admirable effet de la divine Providence que Nos deux prédécesseurs, Pie IX et Léon XIII, aient pu, en des temps si troublés, gouverner saintement l'Eglise, dans des conditions de durée qui n'avaient été accordées à aucun autre pontificat ? A quoi il faut ajouter que Pie IX n'avait pas plus tôt déclaré de croyance catholique la conception sans tache de Marie que, dans la ville de Lourdes, s'inauguraient de merveilleuses manifestations de la Vierge, et ce fut, on le sait, l'origine de ces temples élevés en l'honneur de l'Immaculée Mère de Dieu, ouvrage de haute magnificence et d'immense travail, où des prodiges quotidiens, dus à son intercession, fournissent de splendides arguments pour confondre l'incrédulité moderne. Tant et de si insignes bienfaits accordés par Dieu sur les pieuses sollicitations de Marie, durant les cinquante années qui vont finir, ne doivent-ils pas nous faire espérer le salut pour un temps plus prochain que nous ne l'avions cru ? Aussi bien est-ce comme une loi de la Providence divine, l'expérience nous l'apprend, que des dernières extrémités du mal à la délivrance il n'y a jamais bien loin. "Son temps est près de venir, et ses jours ne sont pas loin. Car le Seigneur prendra Jacob en pitié, et en Israël encore il aura son élu" (Is. 14,1). C'est donc avec une entière confiance que nous pouvons attendre nous-mêmes de nous écrier sous peu : "Le Seigneur a brisé la verge des impies. La terre est dans la paix et le silence ; elle s'est réjouie et elle a exulté" (Is 14,5.7) ».
5.1.3.5 Benoît XV
Voici un extrait extrêmement significatif de la lettre encyclique « Ad Beatissimi Apostolorum Principis » donnée le 1 er novembre 1914 (par le Saint Père Benoît XV, à moins de deux mois du début de son pontificat, confirmant que l’ensemble de l’humanité était entrée dans la phase eschatolique décrite dans la Saint Ecriture par le commencement « des douleurs de l’enfantement » (Mt 24,8), prélude de la seconde venue du Seigneur :
« Dès que Nous eûmes, du sommet de la dignité Apostolique, embrassé d'un regard le cours des choses humaines, Nous fûmes saisis d'une vive douleur, en contemplant les déplorables conditions de la société civile. Comment, en effet, étant devenu le Père commun de tous les hommes, n'aurions-Nous pas eu le cœur violemment déchiré au spectacle que présente l'Europe et même le monde entier, spectacle assurément le plus affreux et le plus désolant qui se soit jamais vu de mémoire d'homme ? Ils semblent vraiment être arrivés ces jours dont Jésus-Christ a dit: Audituri estis praelia et opiniones praeliorum ... Consurget enim gens in gentem et regnum in regnum, (1). De tous côtés domine la triste image de la guerre, et il n'y a pour ainsi dire pas d'autre pensée, qui occupe les esprits. Des nations - les plus puissantes et les plus considérables - sont aux prises : faut-il s'étonner si, munis d'engins épouvantables, dus aux derniers progrès de l'art militaire, elles visent pour ainsi dire à s'entre-détruire avec des raffinements de barbarie ? Plus de limites aux ruines et au carnage : chaque jour la terre, inondée par de nouveaux ruisseaux de sang, se couvre de morts et de blessés.
A voir ces peuples armés les uns contre les autres, se douterait-on qu'ils descendent d'un même Père, qu'ils ont la même nature et font partie de la même société humaine ? Les reconnaîtrait-on pour les fils d'un même Père qui est aux Cieux ? Et tandis que des armées immenses se battent avec acharnement, la souffrance et la douleur, tristes compagnes de la guerre, s'abattent sur les Etats, sur les familles et sur les individus : chaque jour voit s'augmenter outre mesure le nombre des veuves et des orphelins; le commerce languit, faute de communications; les champs sont abandonnés, l'industrie est réduite au silence ; les riches sont dans la gêne, les pauvres dans la misère, tous dans le deuil ».
Le texte biblique cité par le Saint Père Benoît XV, est sans ambiguïté sur le caractère eschatologique qu’il entend souligner, puisqu’il renvoi au chapitre 24 de l’évangile de Matthieu, que nous avons identifié comme lié à la seconde venue du Seigneur (Cf. § 3.2 Identification des textes bibliques). C’est la période du commencement des douleurs de l’enfantement qui est particulièrement visée par la référence au texte biblique de référence (Cf. note ci-dessous).
Note :
(1) : « Mt 24,6-7 » :
« 6 Vous aurez aussi à entendre parler de guerres et de rumeurs de guerres; voyez, ne vous alarmez pas: car il faut que cela arrive, mais ce n'est pas encore la fin. 7 On se dressera, en effet, nation contre nation et royaume contre royaume. Il y aura par endroits des famines et des tremblements de terre ».
De l’ouvrage « Le temps qui vient », page 13 :

- extrait de l’allocution prononcée lors de l’approbation des miracles pour la canonisation de la Bienheureuse Marguerite-Marie Alacoque :
« Comme de l’aube se déduit la proximité du jour, nous saluons dans la pratique de la consécration des familles au Sacré-Cœur, l’aube de ce midi très désiré où la souveraineté de Jésus Christ sera reconnue de tous ».
5.1.3.6 Pie XI
- extrait de la lettre encyclique « Miserentissimus Redemptor » (sur l’acte de réparation au Sacré-Cœur de Jésus) donnée le 8 mai 1928 (traduit par mes soins de l’italien) :
« […] Comme nous le disions dans Notre Encyclique "Quas primas", Nous-mêmes, par l’extrême bonté de Dieu, portâmes à son plein accomplissement, quand selon les très nombreux désirs et vœux des Evêques et des fidèles, au terme de l’Année jubilaire nous institutâmes la fête du Christ Roi universel, à se célébrer solennellement dans le monde entier chrétien. Se faisant, non seulement nous mîmes en lumière l’immense empire que le Christ détient sur toutes choses, sur la société civile et domestique, sur les individus singulièrement, mais depuis lors nous goûtâmes ensemble par anticipation à la joie de ce jour si désiré où le monde entier se soumettra volontairement et joyeusement à la délicieuse domination du Christ-Roi »
- extrait de la lettre encyclique « Caritate Christi Compulsi » (sur le Cœur de Jésus) donnée le 3 mai 1932 (traduit par mes soins de l’italien) :
« Nous savons, Vénérables Frères, qu’en cette lutte pour la défense de la religion nous devons également utiliser tous les moyens humains légitimes qui sont à notre disposition. Pour cela, Nous, suivant les traces lumineuses de Notre Prédeceseur Léon XIII de sainte mémoire, avec Notre encyclique « Quadragesimo anno » nous avons soutenu avec tant d’énergie une plus équitable répartition des biens de la terre et avons indiqué les moyens les plus efficaces qui devraient redonner la santé et la force au corps social malade et rendre la tranquilité et la paix à ses membres souffrants. En effet, l’irresistible aspiration a rejoindre une possible félicité, également sur la terre, a été mise au cœur de l’homme par le Créateur de toutes choses, et le christianisme a toujours reconnu et promu avec engagement les justes efforts de la vrai culture et du sain progrès pour le perfectionnement et le développement de l’humanité. Mais face à cette haine satanique contre la religion, qui rappelle le « mistère d’iniquité » dont parle Saint Paul (2 Th 2,7), les seuls moyens humains et l’apport des hommes ne suffisent pas, et Nous croirons, Vénérables Frères, manquer à Notre apostolique ministère si nous ne voulions pas montrer du doigt à l'humanité ces merveilleux mystères de lumière, qui seuls cachent en soi la force de soumettre les puissances des ténébres déchaînées. Lorsque le Seigneur, descendant des splendeurs du Tabor, guérit le jeune garçon malmené par le démon, que les disciples n'avaient pas pu guerir, à leur humble question : « Pour quel motif n'avons-nous pas pu le chasser ? », il répondit par ces paroles mémorables : "Ce genre ne se chasse pas sinon par l'oraison et le jeûne" (Mt 17,18-20). Il Nous semble, Vénérables Frères, que ces divines paroles doivent justement s’appliquer aux maux de nos temps, qui seulement "par le moyen de la prière et de la pénitence" peuvent être conjurés ».
Il est très nécessaire de noter que la référence au passage de 2 Th 2,7 est tout à fait révélatrice de la gravité de nos temps actuels, signes précurseurs dans le texte biblique de la venue du Seigneur.
A l’instar de son prédécesseur, le Pape Pie XI confirme à nouveau que l’humanité est bien entrée dans la période du commencement « des douleurs de l’enfantement » dans la lettre encyclique « Divini Redemptoris » donnée le 19 mars 1937 :
§ 1 : « La promesse d'un Rédempteur illumine la première page de l'histoire humaine ; aussi, la ferme espérance de jours meilleurs adoucit le regret du paradis perdu et soutint le genre humain cheminant au milieu des tribulations ; mais, quand fut venue la plénitude des temps, le Sauveur du monde, par son apparition sur terre, combla l'attente et inaugura, dans tout l'univers, une nouvelle civilisation, la civilisation chrétienne, autrement plus parfaite que tous les progrès réalisés jusque-là, au prix de tant d'efforts, chez certains peuples privilégiés ».
§ 2 : « Mais, la lutte entre le bien et le mal, triste héritage de la faute originelle, continua à sévir dans le monde; l'ancien tentateur n'a jamais cessé, par ses promesses fallacieuses, de tromper le genre humain. C'est pourquoi, au cours des siècles, on a vu les bouleversements se succéder jusqu'à la révolution actuelle, qui est déjà déchaînée ou qui devient sérieusement menaçante presque partout, peut-on dire, et dépasse, par l'ampleur et la violence, ce qu'on a éprouvé dans les persécutions antérieures contre l'Église. Des peuples entiers sont exposés à retomber dans une barbarie plus affreuse que celle où se trouvait encore la plus grande partie du monde à la venue du Rédempteur » […].
Lutte contre tout ce qui est divin.

§ 22 : « C'est, hélas ! Le spectacle qui s'offre à nous : pour la première fois dans l'histoire nous assistons à une lutte froidement voulue et savamment préparée de l'homme contre " tout ce qui est divin "(1). Le communisme est par sa nature antireligieux et considère la religion comme " l'opium du peuple ", parce que les principes religieux qui parlent de la vie d'outre-tombe empêchent le prolétaire de poursuivre la réalisation du paradis soviétique, qui est de cette terre ».
Note :
(1) : « 2 Th 2,4 » : « 4 l'Adversaire, celui qui s'élève au-dessus de tout ce qui porte le nom de Dieu ou reçoit un culte, allant jusqu'à s'asseoir en personne dans le sanctuaire de Dieu, se produisant lui-même comme Dieu ».
La référence à 2 Th 2,4 de la note (1) fait intégralement partie du texte de la lettre encyclique. La lutte contre tout ce qui est divin, fait référence à l’esprit de l’antichrist, comme nous l’avons déjà abordé en profondeur au § 3.4.8 sur l’Antichrist. Le verset 4 désigne également, toute idéologie visant à nier la divinité du Christ, en particulier le communisme athée qui a pour fondement la négation de Dieu.
Ce texte nous laisse clairement percevoir combien le 20 ième siècle est marqué par cette ère antichristique dans laquelle l’ensemble de l’humanité est entrée.
Enfin, plus loin dans le texte, la perspective de l’avènement du Seigneur est clairement énoncée :
§ 45 : « Quant aux pauvres, tout en cherchant selon les lois de charité et de justice à se pourvoir du nécessaire et même à améliorer leur sort, ils doivent toujours rester, eux aussi, "des pauvres en esprit" (2), plaçant dans leur estime les biens spirituels au-dessus des biens et des jouissances terrestres, qu'ils se souviennent qu'on ne réussira jamais à faire disparaître de ce monde les misères, les douleurs et les tribulations, qu'à cette loi personne n'échappe. Il faut donc à tous la patience, cette patience chrétienne qui réconforte le coeur par les promesses divines d'un bonheur éternel. "Prenez donc patience, mes frères. - dirons-Nous encore avec saint Jacques, - jusqu'à l'avènement du Seigneur. Voyez, le laboureur, dans l'espérance du précieux fruit de la terre, attend patiemment jusqu'à ce qu'il reçoive la pluie de l'automne et celle du printemps. Vous aussi, soyez patients, et affermissez vos coeurs, car l'avènement du Seigneur est proche"(3). C'est ainsi que s'accomplira la consolante promesse de Notre-Seigneur: " Bienheureux les pauvres ! " Ce n'est pas une vaine consolation ni une promesse trompeuse comme celles des communistes, mais ce sont des paroles de vie et de vérité profonde, qui se réalisent pleinement ici-bas et ensuite dans l'éternité. Dans ces paroles et dans l'espérance du royaume céleste qui déjà leur appartient, "car le royaume de Dieu est à vous" (4), a proclamé Notre-Seigneur, combien de pauvres trouvent un bonheur que des riches cherchent en vain dans leur fortune, toujours inquiets et tourmentés par le désir insatiable de posséder davantage ».
Notes :
(2) : « Mt 5,3 ».
(3) : « Jc 5,7-8 ».
(4) : « Lc 6,20 ».
Afin de conforter la justesse de notre approche, relevons de passage de la fin de la lettre encyclique qui est sans équivoque :
§ 81 : « Et pour hâter cette paix tant désirée de tous, la " Paix du Christ dans le règne du Christ " (5), Nous mettons la grande action de l'Eglise catholique contre le communisme athée mondial sous l'égide du puissant protecteur de l'Eglise, Saint Joseph. Il appartient, lui, à la classe ouvrière; il a fait la rude expérience de la pauvreté, pour lui et pour la Sainte Famille, dont il était le chef vigilant et aimant; il reçut en garde l'Enfant divin quand Hérode lança contre Lui ses sicaires. Par une vie de fidélité absolue dans l'accomplissement du devoir quotidien, il a laissé un exemple à tous ceux qui doivent gagner leur pain par le travail manuel, et a mérité d'être appelé le Juste, modèle vivant de cette justice chrétienne qui doit régner dans la vie sociale ».
§ 82 : « Les yeux tournés vers les hauteurs, notre foi aperçoit les cieux nouveaux et la terre nouvelle dont parle Notre premier prédécesseur, Saint Pierre(6). Et tandis que les promesses des faux prophètes s'éteignent, sur cette terre, dans le sang et dans les larmes, resplendit d'une céleste beauté la grande prophétie apocalyptique du Sauveur du monde: "Voici que je fais toutes choses nouvelles" (7) ».
Notes :
(5) : « Lettre Encyclique Ubi arcano, 23 décembre 1922 (A. A. S., vol. 14,1922, page 691) ».
(6) : « 2 P 3,13 ; Cf. Is. 65,17.66,22. ; Ap 21,1 ».
(7) : « Ap 21,5 ».
5.1.3.7 Pie XII
De l’« Osservatore Romano » n° 74 du 29 et 30 mars 1948, page 1, colonne 1.
- extrait de l’Allocution pontificale du saint jour de Pâques prononcée le 28 mars 1948 :
« En cette année d’anxiété et de périls, en cette veille d’évènements mondiaux peut-être définitifs ou irréparables, se pose sur cette multitude croyante, pareil à une ombre pesante, un sentiment d’attente, qui émeut tous les esprits et tous les cœurs. Qui n’est pas aveugle le voit ; qui n’est pas spirituellement engourdi le sent…Rome, disons-nous, se trouve à un tournant des temps qui exige du chef et de ses membres de la chrétienté une souveraine vigilance et infatigable action. Veillez et priez. Ainsi le Seigneur avertissait-il les disciples à la veille de sa Passion. Veillez et priez, c’est le cri que nous vous lançons au nom du Rédempteur ressuscité, à vous et à vos concitoyens, à tous les fidèles du monde. La grande heure de la conscience chrétienne a sonné ».
De l’ouvrage « Le temps qui vient », page 14 :
« [Le Saint Père], donne à Rm 13,11 un sens eschatologique actuel : "Il est temps de répéter avec l’apôtre : Voici venue l’heure de nous réveiller de notre sommeil, parce que notre salut est proche" (allocution à la radio, le 10 février 1952). Lors d’un autre message radiodiffusé à la jeunesse féminine de l’Action Catholique (3 décembre 1954), il parle du jour où Jésus-Christ doit régner sur le monde : "Nous avons la ferme confiance qu’en un délai peut-être inférieur à ce qui serait humainement possible", "non sans une aide toute spéciale de Dieu", grâce à "une nouvelle et mystérieuse effusion de l’Esprit Saint". Aux enseignants (4 novembre 1955) : "Nous avons le ferme confiance que Dieu prépare à son Eglise un nouveau printemps". Aux jeunes, quelques mois avant sa mort (19 mars 1958) : "L’été est procheIl viendra et il viendra riche de moissons abondantesNous sommes à un printemps de l’histoirequi précède l’un des étés les plus fructueix et lumineux ».
A la page 11 de l’ouvrage de Mgr Aldo Grégori intitulé « La venue intermédiaire de Jésus » nous est donné le fantastique message radiophonique de Pâques 1957, généralement aujourd’hui totalement oublié voire méconnu, où le Pape Pie XII s’exprimait déjà en des termes d’une clarté absolue sur la proximité de la venue de Notre Seigneur pour nos temps :
« Viens, Jésus, Notre Seigneur ! L’humanité n’a pas la force d’enlever l’obstacle qu’elle a placé elle-même, en essayant d’empêcher ton Retour. Envoie ton Ange, ô Seigneur, et fais que notre nuit devienne lumineuse comme le jour. Combien d’âmes se consument de désir pour le jour où Tu vivras et règneras seul dans les cœurs ! Viens, Seigneur, Jésus ! Il y a tant de signes que ton Retour n’est pas loin ! O Marie, toi qui L’as vu ressuscité, toi qui avec la première apparition de Jésus as vu se terminer l’inénarrable angoisse de la nuit de la Passion, Marie, à Toi nous offrons les prémices de ce Jour. Vers Toi, Epouse de l’Esprit Saint, se tournent notre cœur et notre espérance ».
Ce message radiophonique de Pâques 1957 m’a de plus été rapporté et confirmé en particulier par une personne que Dieu m’a permis de rencontrer, sans que je lui en tienne mot d’ailleurs, qui se rappelait nettement des paroles qu’avait prononcé le Pape Pie XII.
5.1.3.8 Jean XXIII
En construction
5.1.3.9 Paul VI
- extrait de l’audience générale du 25 août 1965 durant le Concile Vatican II :
« Soyez attentif : notre regard offre la possibilité d’une triple orientation. Non seulement dans l'espace, mais aussi dans le temps. Une direction est tournée vers le passé ; l'Église regarde en arrière, avec l’oeil fixé à son point de départ, qu’est Jésus Christ. Ici la vision est limpide, même si elle embrasse l'histoire des deux Testaments, si pleine de points lumineux toujours mystérieux. Cette vision n'est jamais oubliée : c’est elle qui guide la route de Notre mystique navire, et c’est elle qui fait suspecter à certains que l'Église vit seulement du passé et dans le passé, ne regardant uniquement qu’en arrière. Mais il n'en est pas ainsi, car Notre oeil, même s’il est toujours vigilant, est également mobile et sait s’adapter à plusieurs perspectives différentes ; c’est l’oeil orienté sur le monde présent, sur la réalité historique présente, sur les vicissitudes présentes au sein dequelles l’Église et monde se rencontrent et se heurtent. Aujourd'hui cet œil est plus que jamais ouvert sur "les signes des temps" ; et dans l'intensité de son regard on perçoit aujourd'hui tant d'optimisme, tant de sympathie, tant d’intérêt amoureux ! C’est ce qu’évoquera le 13 ième schéma du Concile œcuménique lors de la prochaine session. Mais notre navigation spirituelle ne se limite pas à cette vision, comme beaucoup le font maintenant. Une autre vision s’offre à notre regard, qui se progète au loin dans le futur, où l’horizon est enveloppé d'un brouillard lumineux, qui ne le laisse pas voir en détail, mais entrevoir en images, en signes, en présages, qui suffisent à confirmer la direction du chemin entrepris et à imprimer à l'Église en marche une singulière énergie, une sûre accélération ; c’est l’espérance finale : la certitude de la future rencontre avec le Christ glorieux ».
- extrait de l’audience générale du 13 mai 1970 dont le thème principal était « L’Eglise en pèlerinage ». Le texte suivant provient du livret « Aimer l’Eglise » (Collection « Ce que dit le Pape »), pages 80 à 82 :
« Eglise en pèlerinage veut dire Eglise qui passe dans le temps. Et son histoire est caractérisée par deux éléments distinctifs. Premier élément : elle porte en elle des valeurs qu’il faut garder : la foi, la grâce, le Christ vivant dans le mystère de son corps mystique qui est l’Eglise ; ce qui veut dire que l’Eglise est vivante et qu’elle a la garantie de Dieu qu’aucune des adversités de l’histoire n’aura raison de son existence (rappelons-nous la prophétie du Seigneur : "Les portes de l’enfer ne prévaudront pas contre elle", et que ce pèlerinage aventureux, mais invincible, durera jusqu’à "la fin des temps". Deuxième élément : l’assurance que le pèlerinage de l’Eglise à travers les siècles aboutit à la rencontre ultime, glorieuse et éternelle avec Jésus-Christ vivant à la droite du Père, c'est-à-dire en Dieu, Dieu Lui-même, avec l’Esprit Saint, dans l’indicible mystère de la Très Sainte Trinité. L’Eglise a le sentiment que cet aboutissement est proche, presque imminent, et c’est pourquoi dans ce pèlerinage tourmenté elle dit au fond de mon cœur : "Oh ! Oui, viens, Seigneur Jésus !". Cette image de l’Eglise peut nous enseigner beaucoup de choses, des choses dont le sens profond est difficile à saisir, mais qui sont devenues monnaie courante dans le langage habituel. Et d’abord le sens de l’histoire, envisagé non par une simple succession de vicissitudes humaines livrées au hasard aveugle, au jeu inextricable du devenir naturel et cosmique et de la liberté humaine, mais comme un processus évolutif de l’humanité, guidé, ainsi que nous le croyons, par une pensée supérieure qui conduit toute chose vers un salut possible et libre. C’est pourquoi nous chrétiens, nous n’avons pas peur de l’histoire, c'est-à-dire des évènements et des changements qui la constituent, dévorant et engendrant hommes et choses : « Nous n’avons pas ici de demeure permanente, mais nous sommes en quête de celle qui doit venir ». Et c’est pourquoi nous sommes toujours disponibles aux choses nouvelles, au progrès ; quoi qu’il puise advenir, nous ne perdons ni confiance ni courage, nous sommes en chemin. Mais nous cheminons dans le monde, non pas comme des étrangers ou des fugitifs, mais en participant à sa vie difficile et tumultueuse, qu’elle soit joyeuse ou triste. Nous avons, précisément en tant que chrétiens, une mission à remplir, une charité à exercer dans le monde ; nous avons une responsabilité envers lui ».
- extrait de la déclaration commune signée le 10 mai 1973 dans la Tour Saint-Jean (au Vatican), par le Pape Paul VI et Chenouda III, Patriarche d’Alexandrie et du Siège de Saint Marc, (marquée par le retour des reliques de Saint Marc en Égypte) au cours de laquelle le souverain pontife récapitule, au moment de la visite d’adieu, tous les éléments de leur confession de foi commune, déclarant en dernier lieu comme point d’orgue de toutes leurs convergences : « Eux et nous attendons dans l’espérance la seconde venue de notre Seigneur lorsque sa gloire se révélera pour juger les vivants et les morts » en insistant également sur l’achèvement de l’œuvre de Dieu en faveur de l’unité entre catholiques et orthodoxes (et plus largement de tous les chrétiens) :
« Nous rappelons avec sincérité et insistance que la vraie charité, enracinée dans une fidélité totale à l’unique Seigneur Jésus-Christ et dans le respect mutuel des traditions de chacun, est un élément essentiel de cette recherche de la communion parfaite. Au nom de cette charité, nous rejetons toutes les formes de prosélytisme, dans le sens d’agissements par lesquels des personnes cherchent à troubler les communautés des autres en recrutant parmi elles de nouveaux membres par des méthodes ou avec des états d’esprit contraires aux exigences de l’amour chrétien ou à ce qui devrait caractériser les relations entre Églises. Que cesse cette manière de faire là où elle existerait. Catholiques et orthodoxes doivent s’efforcer d’approfondir la charité et de développer les consultations réciproques, la réflexion et la coopération sur le plan social et intellectuel, et doivent s’humilier devant Dieu, en suppliant Celui qui a commencé cette œuvre en nous de la porter à son achèvement ».
- extrait du discours prononcé à l'ouverture de l'année sainte 1975 :
« Je vous annonce la Parole du Christ. Je suis mandaté par le Christ, moi, successeur de Saint Pierre. C'est en son nom que je vous parle...Voilà que s'approche un moment vraiment favorable. C'est peut-être celui qui décidera de notre sort personnel et de notre sort éternel ; un moment de fortune suprême, si nous savons le saisir, de suprême mésaventure si, par hasard, il nous trouvait réfractaires à son écoute...Le royaume de Dieu est proche ! Convertissez-vous, pardonnez-vous les uns les autres, mettez-vous en paix et tâchez de comprendre ceci : l'Année Sainte est l'heure du passage du Seigneur. Les conditions mêmes de notre temps semblent être le prélude à une épiphanie chrétienne de l'Esprit ; celle-ci se manifestera peut-être par l'avènement de faits prodigieux ou encore par des témoignages douloureux dans lesquels le sang et les larmes des saints, c'est à dire des chrétiens vraiments fidèles, seraient une apologie plus éloquente que toute parole humaine ».
5.1.3.10 Jean-Paul II

Voici un extrait de l’homélie prononcée à Lourdes par le Cardinal Dias le 8 décembre 2007 (voir l’intégralité au § 5.1.3.10) reprennant la citation du Cardinal Karol Wojtyla, alors archevêque de Cracovie, qui affirmait clairement le 9 novembre 1976 avec grande lucidité :

« Nous sommes aujourd’hui face au plus grand combat que l’humanité ait jamais vu. Je ne pense pas que la communauté chrétienne l’ait compris totalement. Nous sommes aujourd’hui devant la lutte finale entre l’Eglise et l’Anti-Eglise, entre l’Evangile et l’Anti-Evangile ».
Le dernier jour de sa visite pastorale au Japon, le 26 février 1981, Jean-Paul II s’est rendu à Nagasaki et à la « Cité de l’Immaculée » (Mugenzai No Sono) fondée par le Père Kolbe en 1930.
Nous lisons, page 127 de l’ouvrage « Maximilien Kolbe, Patron de notre siècle difficile », que le Saint-Père y prononça « un discours sur l’héroïque générosité de Maximilien Kolbe, sur le le génie particulier de son apostolat et de sa dévotion envers la Vierge Immaculée » qu’il achèvera par une prière à la Vierge Marie (prononcée dans l’église de l’Immaculée toujours à la « Mugenzai No Sono ») figurant pages 129 et 130 du même ouvrage, dont voici quelques passages :
« Permets que moi, Jean-Paul II, Evêque de Rome et Successeur de Saint Pierre, et en même temps fils de la même nation que le Bienheureux Maximilien Kolbe - permets-moi, ô Immaculée, de te confier l’Eglise de ton Fils, l’Eglise qui depuis plus de quatre cents ans acomplit sa mission au Japon […]. Cette Eglise est véritablement le "petit troupeau" de l’Evangile, juste à l’image des premiers disciples, des premiers confesseurs ; le petit troupeau à qui le Christ dit : "Ne craignez point…car il a plu à votre Père de vous donner son Royaume" (Lc 12,32). O Mère Immaculée de l’Eglise, à travers ton humble intercession auprès de ton Fils, accorde à ce "petit troupeau" de devenir, de jour en jour, un signe plus éloquent du Royaume de Dieu au Japon ! Obtiens que, par sa médiation, ce Royaume resplendisse d’une plus vive lumière dans la vie de ce peuple, et qu’il se diffuse à travers la grâce de la foi et le saint Baptême. Puisse-t-il croître toujours plus vigoureusement à la faveur de la vie chrétienne exemplaire des fils et des filles du Japon. Puisse t-il se développer avec force dans l’attente de l’avènement du Seigneur, à l’heure où l’histoire du monde s’accomplira dans le Dieu Unique. Voilà ce que je Te confie, ô Immaculée incomparable, et cela, je l’implore du Christ à travers l’intercession de tous les Saints et Martyrs japonnais, et du Bienheureux Maximilien Kolbe, l’apôtre qui atant aimé cette nation. Amen ».
Ainsi, au cours de ses diverses interventions, le Saint-Père nous livrait souvent sa conviction d’un prochain retour du Christ, que l’humanité devait se préparer à recevoir comme dans un nouvel « Avent ». Voici les références les plus explicites :
- intervention du 15 aôut 1993 à Denvers (Colorado) lors de la huitième Journée Mondiale de la Jeunesse :
« Nous entrons dans l'Avent de la deuxième Venue du Christ et il faut nous y préparer par la Prière et le Témoignage ».
- extrait du discours donné à Rome le 28 février 1997 lors de l’assemblée plénière du conseil pontifical des communications sociales :
« …Le monde doit être informé de la vrai signification de l’année 2000, anniversaire de la naissance du Christ. Le jubilé ne peut être seulement le souvenir d’un événement du passé, aussi extraordinaire soit-il ; il doit être la célébration d’une Présence vivante et une invitation à regarder vers le second Avènement de notre Sauveur, moment où il instaurera une fois pour toutes son Règne de Justice d’Amour et de Paix ».
- extrait de l’homélie prononcée à Beyrouth, le 11 mai 1997 lors de la visite pastorale au Liban :
« Assurément, vos ancêtres ont appris par la prédication apostolique, en particulier par les missions de saint Paul, l'histoire du salut, les événements qui se sont succédé du dimanche des Rameaux au Vendredi saint et au Dimanche de Pâques. Le Christ a été crucifié, mis au tombeau, mais il est ressuscité le troisième jour. Le Mystère pascal de Jésus Christ constitue le coeur même de l'histoire du salut, comme le montre bien, à la Messe, l'acclamation paulinienne après la consécration : "Nous proclamons ta mort, Seigneur Jésus, nous célébrons ta résurrection, nous attendons ta venue dans la gloire". Toute l'Eglise attend sa venue, en Orient et en Occident. Les fils et les filles du Liban attendent son nouvel avènement. Nous vivons tous l'Avent des derniers temps de l'histoire et nous cherchons tous à préparer la venue du Christ, à édifier le Règne de Dieu qu'il a annoncé ».
- extrait de l’audience générale du 22 avril 1998 :
§ 1 : « Le chemin vers le Jubilé, tout en rappelant la première venue historique du Christ, nous invite également à regarder en avant, dans l'attente de sa seconde venue à la fin des temps. Cette perspective eschatologique, qui indique le but fondamental de l'existence chrétienne vers les réalités ultimes, est un appel permanent à l'espérance et, dans le même temps, à un engagement dans l'Eglise et dans le monde ».
- extrait de l’homélie prononcée le 24 mai 1998 à Turin :
« Pourquoi restez-vous à regarder le ciel ? Ce Jésus …reviendra un jour (Ac 1,11). La question nous est adressée à nous aussi : nous sommes à présent dans le temps de l’attente, agissante et vigilante, du retour glorieux du Christ. Notre esprit, animé par une vive espérance, se réjouit et appelle : « Viens, Seigneur Jésus » et la réponse rapportée par le livre de l’Apocalypse, remplit de joie notre cœur, comme celui de tout croyant : « Oui, je viens bientôt ! Amen ! (Cf. Ap 22,20) ».
- extrait de la Bulle d'indiction du grand jubilé de l'an 2000 « Incarnationis mysterium » du 29 novembre 1998 :
§ 2 : « L'entrée dans le nouveau millénaire encourage la communauté chrétienne à élargir son regard de foi vers des horizons nouveaux pour l'annonce du Règne de Dieu ».
§ 3 : « Jésus révèle le visage de Dieu le Père « miséricordieux et compatissant » (Jc 5,11), et par l'envoi de l'Esprit Saint il rend manifeste le mystère d'amour de la Trinité. C'est l'Esprit du Christ qui agit dans l'Église et dans l'histoire : il faut rester à son écoute pour reconnaître les signes des temps nouveaux et rendre toujours plus vivante dans le cœur des croyants l'attente du retour glorieux du Seigneur ».
- extrait du message donné au Vatican le 23 mai 1999 en la solennité de la Pentecôte, pour la Journée Mondiale des Missions du 24 octobre 1999 :
§ 9 : « […] La mission de salut est universelle : pour tout homme et pour tout l’homme. C’est la tâche de l’ensemble du Peuple de Dieu, de tous les fidèles. Le caractère missionnaire doit ainsi être la passion de chaque chrétien ; passion pour le salut du monde, et effort ardent pour instaurer le Royaume du Père. Pour que cela advienne, il faut une prière incessante qui alimente le désir d’apporter le Christ à tous les hommes. Il faut l’offrande de sa propre souffrance, en union avec celle du Rédempteur […]. Nous célébrons, le 24 octobre prochain, la dernière Journée Mondiale des Missions d’un millénaire, durant lequel l’oeuvre évangélisatrice de l’Eglise a porté des fruits vraiment extraordinaires. Remercions le Seigneur pour le bien immense réalisé par les missionnaires, et, tournant notre regard vers l’avenir, nous attendons avec confiance l’aube d’un nouveau Jour. Tous ceux qui travaillent aux avant-postes de l’Eglise sont comme les sentinelles sur les murs de la Cité de Dieu, à qui nous demandons : "Veilleur, où en est la nuit ? " (Is 21,11), et qui reçoivent la réponse : "C’est la voix de tes guetteurs : ils élèvent la voix, ensemble ils poussent des cris de joie, car ils ont vu de leurs propres yeux que le Seigneur revient à Sion" (Is 52,8). Leur témoignage généreux dans tous les endroits de la terre annonce : "Alors que nous sommes proches du troisième millénaire de la Rédemption, Dieu est en train de préparer pour le christianisme un grand printemps que l’on voit déjà poindre" (Redemptoris Missio, n·86). Que Marie, "l’Etoile du Matin", nous aide à répéter avec une ardeur toujours nouvelle le « Fiat » au dessein de salut du Père, afin que tous les peuples et toutes les langues puissent voir sa gloire (Cf. Is 66,18) […] ».
- extrait de l’audience générale du 4 octobre 2000 :
§ 5 : « "Faire mémoire" signifie donc "ramener dans le coeur" dans la mémoire et dans l'affection, mais c'est également célébrer une présence. "L'Eucharistie, véritable mémorial du mystère pascal du Christ, peut faire que ce souvenir de son amour vive en nous. C'est pour cela que l'Eglise reste en état de veille; sinon, si l'efficacité divine de ces stimulations, continuelles et très douces, ne la touchait pas, si elle ne ressentait pas la force vive des yeux de son Epoux fixés sur elle, elle serait très facilement oublieuse, tiède, infidèle" (Lettre apostolique Patres Ecclesiae, III: Ench. Vat., 7, 33). Cet appel à la vigilance rend nos liturgies eucharistiques ouvertes à la pleine venue du Seigneur, à l'apparition de la Jérusalem céleste. Dans l'Eucharistie, le chrétien affermit l'espérance de sa rencontre définitive avec son Seigneur ».
- extrait de l’homélie du 19 novembre 2000 à l’occasion du jubilé des militaires et des forces de police :
§ 3 : « Votre expérience quotidienne vous conduit à faire face à des situations difficiles et parfois dramatiques, qui mettent en danger la sécurité de l'homme. Cependant, l'Evangile nous réconforte en présentant la figure victorieuse du Christ juge de l'histoire. Par sa présence, Il illumine l'obscurité et même le désespoir de l'homme, et il offre à celui qui a confiance en Lui la certitude réconfortante de son assistance constante. Dans l'Evangile qui vient d'être proclamé, nous avons entendu une référence significative au figuier, dont les branches, lorsqu'apparaissent les premiers bourgeons, annoncent la période du printemps désormais proche. A travers ces paroles, Jésus encourage les apôtres à ne pas se décourager face aux difficultés et aux incertitudes du présent. Il les exhorte plutôt à savoir attendre et à se préparer à l'accueillir lors-qu'il reviendra. Très chers frères et soeurs, vous aussi vous êtes aujourd'hui invités par la liturgie à savoir "scruter les signes des temps", selon une expression chère à mon vénéré prédécesseur, le Pape Jean XXIII, récemment proclamé bienheureux. Pour autant que les situations soient complexes et problématiques, ne perdez pas confiance. Le germe de l'espérance ne doit jamais mourir dans le coeur de l'homme. Au contraire, soyez toujours attentifs à percevoir et à encourager tout signe positif de renouvellement personnel et social. Soyez prêts à favoriser par tous les moyens l'édification courageuse de la justice et de la paix ».
- extrait de l’homélie du 3 décembre 2000 à l’occasion du jubilé des porteurs de handicap :
« Le temps de l'Avent, qui commence précisément aujourd'hui, nous incite à nous préparer à accueillir le Seigneur qui viendra. Mais comment nous préparer ? La célébration significative que nous sommes en train d'accomplir fait apparaître qu'une façon concrète pour nous préparer à cette rencontre est la proximité et le partage avec celui qui, quel qu'en soit le motif, se trouve en difficulté. En reconnaissant le Christ dans notre frère, nous nous préparons à ce qu'Il nous reconnaisse lors de son retour définitif. C'est ainsi que la communauté chrétienne se prépare à la seconde venue du Seigneur : en plaçant au centre les personnes que Jésus lui-même a privilégiées, des personnes que souvent la société met en marge et ne prend pas en considération ».
- extrait de l’homélie du 17 décembre 2000 pour le Jubilé du monde du spectacle :

§1 : « "Réjouissez-vous [...] Le Seigneur est proche" (Ph 4,4-5). Le troisième dimanche de l'Avent d'aujourd'hui est caractérisé par la joie: la joie de qui attend Celui qui "est proche", le Dieu-avec-nous, préannoncé par les prophètes. C'est la "grande joie de Noël" que nous goûtons déjà aujourd'hui, une joie qui "sera celle de tout le peuple", car le Sauveur est venu et il viendra à nouveau nous rendre visite d'en-haut, comme un soleil qui se lève (Cf. Lc 1,78). C'est la joie des chrétiens, pèlerins dans le monde, qui attendent avec espérance le retour glorieux de Celui qui, pour venir à notre aide, s'est dépouillé de sa gloire divine. C'est la joie de cette Année Sainte, qui commémore les deux millénaires écoulés depuis que le Fils de Dieu, Lumière né de la Lumière, a illuminé par la splendeur de sa présence l'histoire de l'humanité. C'est pourquoi, dans cette perspective, les paroles du prophète Sophonie que nous avons écoutées lors de la première lecture, deviennent particulièrement éloquentes: "Pousse des cris de joie, fille de Sion! Une clameur d'allégresse, Israël! Réjouis-toi, triomphe de tout ton coeur, fille de Jérusalem! Yahvé a levé la sentence qui pesait sur toi; il a détourné ton ennemi" (So 3, 14-15): voilà l'"année de grâce du Seigneur", qui nous rachète du péché et de ses blessures! ».
§ 2 : « Cette annonce prophétique réconfortante retentit avec une forte intensité dans notre assemblée: "Yahvé ton Dieu est au milieu de toi, héros sauveur! Il exultera pour toi de joie, il te renouvellera par son amour" (So 3,17) ».
- extrait du § 3 du message du Saint-Père Jean-Paul II donné de Castel Gandolfo, le 25 juillet 2001 aux jeunes du monde à l'occasion de la 17 ième Journée Mondiale de la Jeunesse 2002 à Toronto au Canada :
« Vous êtes la lumière du monde. Pour beaucoup de ceux qui, dès le début, écoutèrent Jésus, comme pour nous aussi, le symbole de la lumière évoque le désir de la vérité et la soif de parvenir à la plénitude de la connaissance, inscrits au plus profond de tout être humain. Quand la lumière diminue ou disparaît totalement, on ne parvient plus à distinguer la réalité autour de soi. Au plus fort de la nuit, on peut se sentir apeuré et insécurisé, et l’on attend alors avec impatience l’arrivée de la lumière de l’aurore. Chers jeunes, il vous appartient d’être les sentinelles du matin (Cf. Is 21,11-12) qui annoncent l’arrivée du soleil qui est le Christ ressuscité ».
- Lors de l’audience générale du 21 mars 2001 intitulée « Marie, pèlerin de la foi, Etoile du troisième millénaire », le Saint Père nous présente la « Mère du Seigneur » comme « pèlerin d'amour » lorsqu’elle va visiter sa cousine Elisabeth, en référence au passage de Lc 1,39-42. Marie est « signe d'espérance » qui nous guide à « la rencontre avec Dieu Trinité » :
§ 5 : « Depuis que Dieu l'a regardée avec amour, Marie est devenue un signe d'espérance pour la foule des pauvres, les derniers de la terre qui deviennent les premiers dans le Royaume de Dieu. Elle suit fidèlement le choix du Christ, son Fils, qui répète à tous les pauvres de l'histoire : "Venez à moi, vous tous qui peinez et qui ployez sous le fardeau, et moi je vous soulagerai" (Mt 11,28). L'Eglise suit Marie et le Seigneur Jésus en marchant sur les voies tortueuses de l'histoire, pour relever, promouvoir et valoriser l'immense procession de femmes et d'hommes pauvres et affamés, humiliés et offensés (Cf. Lc 1,52-53). L'humble Vierge de Nazareth - comme l'observe saint Ambroise - n'est pas "le Dieu du temple, mais le temple de Dieu" (De Spiritu Sancto, III, 11,80). Comme telle, elle guide tous ceux qui ont recours à elle vers la rencontre avec Dieu Trinité : le Père, le Fils et l'Esprit Saint ».
- Tout renouveler dans le Christ : retrospective de tous les papes du 20 ième siècle

Au § 22 de la lettre apostolique « Tertio millenio adveniente » (A l’approche du troisième millénaire) du 10 novembre 1994, Jean-Paul II évoquait particulièrement l’attachement de les papes du 20 ième siècle à tout renouveler dans le Christ, en préparation de Sa venue dans la gloire :
« Au ministère de l'Évêque de Rome reviennent des tâches et des responsabilités propres en vue du grand Jubilé de l'An 2000. Tous les Papes du siècle qui va se conclure ont agi de quelque manière dans cette perspective. Avec le dessein de tout renouveler dans le Christ, Saint Pie X chercha à prévenir les développements tragiques que préparait la situation internationale du début du siècle. L'Église se rendait compte qu'elle devait agir fermement pour favoriser et défendre des biens aussi fondamentaux que la paix et la justice face à des tendances opposées qui s'affirmaient dans le monde contemporain. Les Papes de la période pré-conciliaire se dépensèrent dans ce sens avec une grande détermination, chacun avec ses problèmes particuliers: Benoît XV fut confronté à la tragédie de la première guerre mondiale, Pie XI dut se mesurer avec les menaces des systèmes totalitaires ou non respectueux de la liberté humaine, en Allemagne, en Russie, en Italie, en Espagne et, encore avant, au Mexique. Pie XII intervint contre la grande injustice constituée par le suprême mépris de la dignité humaine qui sévit durant la deuxième guerre mondiale. Il donna des orientations très claires, même pour la naissance d'un nouvel ordre mondial après la chute des systèmes politiques précédents.
En outre, au cours du siècle, à la suite de Léon XIII, les Papes ont repris systématiquement les thèmes de la doctrine sociale catholique, exposant les caractéristiques d'un juste système dans le domaine des rapports entre le travail et le capital. Il suffit de penser à l'encyclique Quadragesimo anno de Pie XI, aux nombreuses interventions de Pie XII, aux encycliques Mater et magistra et Pacem in terris de Jean XXIII, à Populorum progressio et à la lettre apostolique Octogesima adveniens de Paul VI. Je suis revenu moi-même à maintes reprises sur ce sujet: j'ai consacré l'encyclique Laborem exercens d'une manière particulière à l'importance du travail humain, tandis qu'avec Centesimus annus j'ai voulu réaffirmer la valeur de la doctrine de Rerum novarum cent ans plus tard. Dans l'encyclique Sollicitudo rei socialis, j'avais auparavant proposé à nouveau d'une façon systématique toute la doctrine sociale de l'Église dans le contexte de l'opposition entre les deux blocs Est et Ouest et du danger d'une guerre nucléaire. Les deux éléments de la doctrine sociale de l'Église - la sauvegarde de la dignité et des droits de la personne dans le cadre d'un juste rapport entre travail et capital, et la promotion de la paix - se sont retrouvés dans ce texte et ont été associés. C'est aussi la cause de la paix qu'entendent servir les Messages pontificaux annuels du 1er janvier, publiés à partir de 1968, sous le pontificat de Paul VI ».
Ainsi, Jean-Paul II aura été un astre éclatant de lumière pour que l’humanité revienne à son Sauveur et Roi. Est-il désormais possible de douter de cette grande attente que porte l’Église en elle-même pour la transmettre au monde ; Jésus ressuscité est sur le point de se manifester à nouveau ! L’incrédulité d’un grand nombre de chrétiens, à ce sujet, est consternante. Une sorte de voile semble couvrir les yeux, obscurcir les âmes, endurcir les cœurs, montrant combien sont grandes dans le monde les “fumées” de Satan” selon l’expression bien connue du Pape Paul VI. Seule nous dit la Bible, une thérapie de choc, salvatrice et miséricordieuse, sauvera l’humanité en provocant un immense renouveau spirituel permettant au monde de respirer au rythme de l’Esprit-Saint.
5.1.3.11 Benoît XVI
« Priez pour moi, afin que je ne me dérobe pas, par peur, devant les loups »
Ces paroles sont unes des premières prononcées par le Pape Benoît XVI lors de son homélie du 24 avril 2005, précisément pour la messe inaugurale de son pontificat.
On peut tout de suite observer qu’il n’est absolument pas anodin qu’un Souverain Pontife s’exprime de la sorte. Ces paroles sont en effet uniques, aucun de ses prédécesseurs n’a adressé aux fidèles une telle exhortation, alors que l’ensemble des Saintes Ecritures ainsi que le Magistère vivant de la Sainte Eglise n’a de cesse de nous appeler au courage et à la persévérance.
Nous le savons bien, le Pape Benoît XVI se situe dans la droite ligne de son prédecesseur le Pape Jean-Paul II, nous répétant inlassablement « n’ayez pas peur ! » et nous encourageant vivement à être de véritables témoins du Christ, dans la certitude de la victoire définitive du Christ.
Comment pourrait-il, en ce sens, nous exhorter à une ligne de conduite que lui-même ne tiendrait pas ; cela équivaudrait à du plus pur pharisaïsme, condamné fermement par Jésus dans le Saint Evangile en ces termes « A vous aussi, les légistes, malheur, parce que vous chargez les gens de fardeaux impossibles à porter et vous-mêmes ne touchez pas à ces fardeaux d'un seul de vos doigts ! ». (Cf. Lc 11,46 et Mt 23,4).
Au premier abord, il pourrait donc sembler qu’il y ait une contradiction entre le message évangélique et les paroles du Pape.
Est-ce possible ? Certes non, comme le dit Saint-Paul dans ses épîtres ! Cela serait alors un contre témoignage direct de l’Evangile. La vérité est donc ailleurs, mais où faut-il la chercher ? Que veut nous dire Benoît XVI successeur de Pierre lorsqu’il parle « de se dérober par peur devant les loups » ?
Et bien ! Celui qui a des oreilles, qu'il entende ce que l'Esprit dit aux Eglises ! (Cf. Ap 2,11.17.29 ; 3,6.13.22).
La réponse à ces questions se trouve toujours dans les Saintes Ecritures, puisque Dieu nous a tout dit par Son Verbe, le Dieu fait Homme, Jésus-Christ (Cf. C.E.C § 65 en référence à Saint Jean de la Croix dans le commentaire du Cardinal Ratzinger au § 2.3.3.1 de l’étude).
Cette fois-ci je vous pose moi-même la question, quel passage de la Sainte Ecriture peut faire écho à ces paroles du Saint Père en ces temps qui sont les nôtres, temps du combat final comme nous le signifiait clairement le Cardinal Karol Wojtyla (futur Pape Jean-Paul II) le 9 novembre 1976 :
« Nous sommes aujourd’hui face au plus grand combat que l’humanité ait jamais vu. Je ne pense pas que la communauté chrétienne l’ait compris totalement. Nous sommes aujourd’hui devant la lutte finale entre l’Eglise et l’Anti-Eglise, entre l’Evangile et l’Anti-Evangile » (Cf. paragraphe précédent et intégralité de l’homélie du Cardinal Dias ci-après).
Au vu de tout ce que nous avons déjà exprimé, depuis le début de notre étude, la réponse est certaine : ces paroles du Pape nous renvoient directement en 2 Th 2,1-10 :
« 1 Nous vous le demandons, frères, à propos de la Venue de notre Seigneur Jésus Christ et de notre rassemblement auprès de lui […]. 3 Que personne ne vous abuse d'aucune manière. Auparavant doit venir l'apostasie et se révéler l'Homme impie, l'Etre perdu, 4 l'Adversaire, celui qui s'élève au-dessus de tout ce qui porte le nom de Dieu ou reçoit un culte, allant jusqu'à s'asseoir en personne dans le sanctuaire de Dieu, se produisant lui-même comme Dieu. 5 Vous vous rappelez, n'est-ce pas, que quand j'étais encore près de vous je vous disais cela. 6 Et vous savez ce qui le retient maintenant, de façon qu'il ne se révèle qu'à son moment. 7 Dès maintenant, oui, le mystère de l'impiété est à l'oeuvre. Mais que seulement celui qui le retient soit d'abord écarté. 8 Alors l'Impie se révélera, et le Seigneur le fera disparaître par le souffle de sa bouche, l'anéantira par la manifestation de sa Venue. 9 Sa venue à lui, l'Impie, aura été marquée, par l'influence de Satan, de toute espèce d'oeuvres de puissance, de signes et de prodiges mensongers, 10 comme de toutes les tromperies du mal, à l'adresse de ceux qui sont voués à la perdition pour n'avoir pas accueilli l'amour de la vérité qui leur aurait valu d'être sauvés ».
Nous pouvons tout de suite observer que le « ce qui le retient » du verset 6, est obligatoirement et directement à relier avec « celui qui le retient » du verset 7, puisque l’on y décrit la même réalité de « quelque chose » ou de « quelqu'un » qui retient encore la venue de l’Impie.
En toute logique, et au regard de l’ensemble de notre étude, ce « quelque chose » ne peut être que la papauté et ce « quelqu’un » n’est autre que le Pape lui-même, puisque c’est une seule et même réalité qui est visée.
D’où l’importance de ne jamais isoler un passage de l’Ecriture, car cela serait faire une lecture fondamentaliste forcément erronée. L’Ecriture s’éclaire toujours par Elle-même, puisque Dieu nous a tout dit par son Fils.
En outre il est important de relever qu’à la deuxième partie du verset 7 il est mentionné : « celui qui le retient soit d’abord écarté » ; il ne faut pas ommettre de bien analyser ce verset car chaque mot est lourd de sens.
A la lumière de ce que nous venons d’évoquer, il est aisé de comprendre, que c’est bien le Pape qui retient la venue de l’ « Impie » c’est à dire de « l’Antéchrist ». Le signe de sa pleine manifestation adviendra donc au moment où le Saint Père Benoît XVI sera écarté et sans aucun doute contraint à l’exil. A ce sujet je développe un argumentaire sur la vraisemblance de sa venue en France au § 6.5 « Les Souverains Pontifes et la France ».
Cette vision est également partagée, en particulier par Saint Thomas d’Aquin comme l’affirme l’Abbé Augustin Lemann dans son ouvrage sur « L’Antéchrist », pages 67 à 71, dont je reprends ici l’ensemble de la thèse :
« Puisque l’Apostasie doit être le milieu préparatoire à l’avènement de l’Antéchrist, fléau le plus redoutable qui aura bouleversé le monde, le devoir qui s’impose n’est-il pas de lutter pour la refouler, en s’efforçant de ramener à Jésus-Christ et à l’Église les nations, les familles, les individus, qui s’en sont séparés ou qui menacent de le faire ? Le vent d’aveuglement et de défection qui emporte déjà une partie de la société et la fait se séculariser, c’est-à-dire se soustraire à l’Évangile et à l’Église, n’est peut-être que passager, Dieu ayant fait les nations guérissables. L’idée chrétienne peut de nouveau s’épanouir, embaumer et vivifier comme par le passé. Il n’y a donc pas lieu de se décourager. Loin de là ! Il faut se mettre résolument à l’oeuvre, s’y mettre avec confiance et générosité. Léon XIII n’en a-t-il pas donné l’exemple, et Pie X ne le donne-t-il pas actuellement ? Que n’a pas fait Léon XIII pour retenir les individus et les nations sur cette pente fatale de l’apostasie ? Bornons-nous aux Nations. Toute la politique religieuse de ce grand Pape semble s’être inspirée de cette exhortation de Saint Paul : "Que celui qui retient encore retienne, jusqu’à ce qu’il soit rejeté : Qui tenet nunc, retineat, donec de medio fiat" (2 Th 2,7). On sait à quelle occasion Saint Paul fit entendre cette exhortation. Traçant par avance le portrait de l’Antéchrist, tel qu’il a été reproduit dans ces pages, saint Paul découvrit encore aux Thessaloniciens qu’un obstacle retardait l’avènement de «l’homme de péché» : "Vous savez ce qui le retient, afin qu’il ne paraisse qu’en son temps», puis, il ajouta : "Que celui qui retient encore retienne jusqu’à ce qu’il soit rejeté". La Tradition n’ayant pas conservé les explications verbales développées par l’Apôtre devant les Thessaloniciens, des opinions très divergentes se sont formées dans le cours des siècles. Tout en les respectant profondément les unes et les autres, nos préférences vont à celle qu’a donnée Saint Thomas d’Aquin. L’interprétation de l’Ange de l’École explique le passé et éclaire l’avenir. Il ressort évidemment des paroles de saint Paul qu’il y a, contre l’apparition de l’Antéchrist, un obstacle et quelqu’un qui maintient l’obstacle ; il y a une barrière et un garde-barrière. L’Antéchrist ne fera son apparition que lorsque, le gardien de l’obstacle ayant été rejeté, mis de côté, l’obstacle lui-même sera enlevé. Or quel est cet obstacle, quelle est la barrière ? C’est, répond Saint Thomas, l’union et la soumission à l’Église Romaine, siège et centre de la foi catholique. Tant que la société demeurera fidèle et soumise à l’empire spirituel romain, transformation de l’ancien empire temporel romain, l’Antéchrist ne pourra point paraître. Telle est la barrière, tel est l’obstacle. Mais, par la bienfaisance de Dieu, à côté de cet obstacle, il y aussi un gardien, chargé de veiller, chargé de le maintenir ; et ce Gardien, c’est le Pape, Vicaire de Jésus-Christ. Tant que le Gardien sera reconnu, respecté, obéi, l’obstacle subsistera, la société demeurera fidèle à l’empire spirituel romain et à la fois catholique. Mais si ce Gardien, le Pape, vient à être méconnu, mis de côté, rejeté, l’obstacle disparaissant bientôt avec lui, l’Antéchrist sera libre de paraître. "Qui tenet, scilicet, romanum imperium, teneat illud donec ipsum fiat de medio. Quia medium est dùm universis circumquaque imperat, quibus ab ipso recedentibus, de medio auferetur, et tunc ille iniquus oportuno sibi tempore revelabitur". Eh bien, Léon XIII a-t-il été fidèle à l’exhortation de l’Apôtre ? S’est-il efforcé de maintenir l’obstacle, c’est-àdire la fidélité à la fois catholique et à l’empire spirituel romain ? Ce but n’a-t-il pas été celui de toute sa vie pontificale, ainsi qu’il l’exprimait un jour au Sacré-Collège : "Le gouvernement de l’Église, disait-il, Nous apparut d’abord comme un poids formidable et il est encore tel actuellement par suite des temps mauvais et de la condition difficile faite à l’Église, par la crainte d’un avenir plus terrible encore pour l’Église et pour la société... À cet effet, Nous avons cru que l’oeuvre la plus opportune et la plus conforme à Notre charge était de montrer aux peuples et aux princes ce port de salut et de les aider à y entrer. Nous avons consacré Notre vie dans ce but, persuadé que Nous agissons ainsi pour les intérêts de la religion et de la société" (2 mars 1887). Avec quelle constance et quelle fermeté ce but n’a-t-il pas été poursuivi par l’auguste Pontife ! À peine placé au gouvernail de la barque de Pierre, Léon XIII, comme le pêcheur qui reprend l’une après l’autre les mailles rompues de ses filets lacérés, s’est mis à reprendre l’un après l’autre tous les fils emmêlés des relations diplomatiques. Chaque État, non seulement de l’Europe mais du monde entier, s’est vu l’objet de ses prévenances et de ses soins : Que celui qui retient, retienne ! Bornons-nous à un résumé rapide de ses efforts pour retenir, ne fût-ce que par un fil, les nations à l’Église :
- Concordat avec la République de l’Équateur (en 1881).
- Concordat avec l’Autriche-Hongrie pour la Bosnie et l’Herzégovine (1881).
- Accord avec le gouvernement Russe sur certaines questions ecclésiastiques (1882).
- Conventions avec la Suisse pour régler l’administration ecclésiastique du Tessin et l’administration régulière
du diocèse de Bâle (1884).
- Concordat avec le Portugal pour les Indes Orientales (1885).
- Concordat avec le Montenegro (1886).
- Rétablissement des relations diplomatiques avec la Belgique (1886).
- Promotion d’un cardinal aux États-Unis (1886).
- Arbitrage entre l’Allemagne et l’Espagne au sujet des Carolines (1886).
- Échange de rapports bienveillants avec la Turquie, la Perse, la Cochinchine, la Chine (1886).
- Arrangements avec l’Allemagne et cessation du Kulturkampf (1887).
- Concordat avec la République de Colombie (1887).
- Reprise des relations diplomatiques avec la Russie (1888).
- Arrangements avec le gouvernement Anglais sur certains points de l’administration ecclésiastique de l’île
de Malte (1890).
- Appel à l’Orient et visite à Jérusalem par un Légat, le cardinal Langénieux (1893), etc., etc.
Que de soucis, que de patience, que de prudence, toutes ces négociations épineuses n’ont-elles pas exigées ! Mais il importait de retenir : Que celui qui retient, retienne ! Dans son allocution au Sacré-Collège, à l’occasion du 25 ième anniversaire de son élection, le 20 février 1903, Léon XIII dira : "Voici Notre dernière leçon : recevez-la et gravez-la tous dans vos esprits : C’est l’ordre de Dieu qu’il ne faut chercher le salut que dans l’Église, qu’il ne faut chercher l’instrument du salut, vraiment fort et toujours utile, que dans le Pontificat romain".

A la lumière de ces considérations poursuivons donc notre analyse. Comme le texte biblique de 2 Th 2,6-7 le laisse entendre, le Saint Père ne mourra pas, Dieu ne le permettra pas. C’est ce que confirme en particulier Notre Seigneur Jésus à Vassula Ryden lorsqu’il désigne le Saint Père par « Abel » et l’Antéchrist ou l’un de ses partisans par « Caïn » dans l’œuvre de la « Vraie Vie en Dieu ». Voici deux passages significatifs du tome 2 :
- extrait du message donné le 2 décembre 1987, page 41 :
« Moi Jésus, Je me tiendrai au milieu, entre Caïn et Mon Abel. Cette fois, Caïn se trouvera face à Moi au lieu de son frère. S'il lève la main pour frapper, c'est Moi qu'il devra frapper ; il sera dépouillé et se retrouvera nu face à Moi son Dieu. Mon Abel, Mon Abel bien-aimé, cette fois, tu vivras ; ton sang - qui est Mon Sang - ne sera pas versé, et Mon parfum embellira Mon Jardin, ce Jardin-même où fut versé le sang de Mon Abel [en référence au Saint Père Jean-Paul dont le sang a coulé le 13 mai 1981, place Saint Pierre de Rome] ».
- extrait du message donné le 28 décembre 1987, page 57 :
« Mon Abel vivra cette fois. La sincérité abolira le mal (ce qui signifie Abel conquerra Caïn) ».
Retournons de nouveau à la Parole de Dieu afin d’analyser ce que l’on appelle les « loups » dans la bouche du Vicaire du Christ, qui n’est autre que le prolongement de la Parole du Christ. Le Verbe Incarné nous affirme dans le Livre des Actes des Apôtres lorsque l’Apôtre Paul donne ses adieux à l’Eglise d’Ephèse en Ac 20,25-32 :
« 25 Et maintenant voici que, je le sais, vous ne reverrez plus mon visage, vous tous au milieu de qui j'ai passé en proclamant le Royaume. 26 C'est pourquoi je l'atteste aujourd'hui devant vous: je suis pur du sang de tous. 27 Car je ne me suis pas dérobé quand il fallait vous annoncer toute la volonté de Dieu. 28 Soyez attentifs à vous-mêmes, et à tout le troupeau dont l'Esprit Saint vous a établis gardiens pour paître l'Eglise de Dieu, qu'il s'est acquise par le sang de son propre fils. 29 Je sais, moi, qu'après mon départ il s'introduira parmi vous des loups redoutables qui ne ménageront pas le troupeau, 30 et que du milieu même de vous se lèveront des hommes tenant des discours pervers dans le but d'entraîner les disciples à leur suite.31 C'est pourquoi soyez vigilants, vous souvenant que, trois années durant, nuit et jour, je n'ai cessé de reprendre avec larmes chacun d'entre vous.32 Et à présent je vous confie à Dieu et à la parole de sa grâce, qui a le pouvoir de bâtir l'édifice et de procurer l'héritage parmi tous les sanctifiés ».
Ce passage de l’Ecriture s’actualise de façon magistrale avec le Saint-Père Benoît XVI. Même si Saint Paul parle de lui-même, la Parole de Dieu, comme en écho, trouve une résonance propre au cours des siècles, selon le caractère dynamique qui Lui est propre, comme nous l’avons souvent évoqué au cours de notre étude (en particulier au § 2.2.3 « Les différents sens de l’Ecriture »). Relevons dans le même temps que l’on fait référence à « trois années », ce qui correspond parfaitement à la période biblique des trois ans et demi du règne de l’Antéchrist, à savoir les 1260 jours d’Ap 11,3 soit 42 mois de 30 jours selon Ap 11,1 (période dans laquelle l’humanité est entrée depuis le printemps 1995. Cf. message donné à Vassula Ryden le 10 mai 1995, page 47 du supplément 9 de l’œuvre de « La Vraie Vie en Dieu »). Ainsi, la mention des « trois années » d’Ac 20,31 fait correspondre le moment de la venue de l’Antéchrist, dont le règne sera bref, symbolisé par la moitié d’une année.
Attardon-nous en ce sens, sur un passage extrêmement révélateur de la lettre encyclique « Spe Salvi facti sumus », (Sauvés dans l’Espérance) où le Pape nous parle explicitement de l’Antichrist, à travers une citation du philosophe Emmanuel Kant :
§ 19 : « Nous devons brièvement jeter un regard sur les deux étapes essentielles de la concrétisation politique de cette espérance, parce qu'elles sont d'une grande importance pour le chemin de l'espérance chrétienne, pour sa compréhension et pour sa persistance. Il y a avant tout la Révolution française comme tentative d'instaurer la domination de la raison et de la liberté, maintenant aussi de manière politiquement réelle. L'Europe de l'Illuminisme, dans un premier temps, s'est tournée avec fascination vers ces événements, mais face à leurs développements, elle a dû ensuite réfléchir de manière renouvelée sur la raison et la liberté. Les deux écrits d'Emmanuel Kant, où il réfléchit sur les événements, sont significatifs pour les deux phases de la réception de ce qui était survenu en France.
En 1792, il écrit son œuvre: « Der Sieg des guten Prinzips über das böse und die Gründung eines Reiches Gottes auf Erden » (La victoire du principe du bien sur le principe mauvais et la constitution d'un règne de Dieu sur la terre). Il y écrit: « Le passage progressif de la foi d'Église à l'autorité unique de la pure foi religieuse est l'approche du royaume de Dieu ». Il nous dit aussi que les révolutions peuvent accélérer les temps de ce passage de la foi d'Église à la foi rationnelle. Le « règne de Dieu », dont Jésus avait parlé, a reçu là une nouvelle définition et a aussi pris une nouvelle présence; il existe, pour ainsi dire, une nouvelle « attente immédiate »: le « règne de Dieu » arrive là où la foi d'Église est dépassée et remplacée par la « foi religieuse », à savoir par la simple foi rationnelle. En 1794, dans l'écrit « Das Ende aller Dinge » (La fin de toutes les choses), apparaît une image transformée. Kant prend alors en considération la possibilité que, à côté du terme naturel de toutes les choses, il s'en trouve aussi un contre nature, pervers. Il écrit à ce sujet: « Si le christianisme devait cesser d'être aimable [...], on verrait nécessairement [...] l'aversion et la révolte soulever contre lui le cœur de la majorité des hommes; et l'antéchrist, que l'on considère de toute façon comme le précurseur du dernier jour, établirait son règne (fondé sans doute sur la peur et l'égoïsme), fût-ce pour peu de temps; et comme le christianisme, destiné à être la religion universelle, serait alors frustré de la faveur du destin, on assisterait à la fin (renversée) de toutes choses au point de vue moral ».

C’est absolument fantastique d’analyser comment, avec grande finesse, le Pape Benoît XVI procède pour nous faire comprendre ce qui devra arriver dans peu de temps.
A la lumière de la seule raison, formulons tout d’abord un premier questionnement.
Benoît XVI avait-il vraiment besoin de citer précisément ce passage de Kant pour développer son argumentaire sur l’Espérance chrétienne ? Avait-il besoin de faire référence à l’Antéchrist, comme « le précurseur du dernier jour », qu’il « établirait son règne pour peu de temps » et qu’ « on assisterait à la fin (renversée) de toutes choses d’un point de vue moral » ? La réponse qui s’impose d’emblée, est clairement non !
Le Saint Père veut en effet nous suggérer la proximité de ces évènements, de façon indirecte à travers une citation. Rappelons que le Pape, et plus largement tout pasteur, n’a pas d’autre moyen que de procéder ainsi, en conformité avec ce que nous disions au § 5.1.1, puisque aucune mention explicite de la venue de l’Antéchrist et du temps du jugement ne peut être faite.
De plus, il est important de relever, qu’à travers de la citation d’Emmanuel Kant, que le Saint Père a pris le soin de choisir, est clairement évoqué le lien avec la France, ce qui n’est absolument pas fortuit.
Au regard de tout ce que nous avons montrer au cours de notre analyse : la France est un des pays où la franc-maçonnerie est plus qu’agissante. Mais il y a plus, là encore se cache la mission et le rôle de la France mais également le mystère d’iniquité qui doit se manifester pleinement, car nous savons que l’Antéchrist est né sur le sol de France (Cf. § 3.4.8 L’Antichrist et ses manifestations).
Enfin, pour conforter notre conviction que le Saint Père Benoît XVI est bien le Pape de la « fin des temps » rappelons tout d’abord la prophétie du Pape Saint Pie X, mort en 1914, comme retranscrite pages 243 et 244 du tome 1 de la série des ouvrages « Veillez et priez car l’heure est proche » :
« Tandis qu’ils donnait une audience, il entra soudain dans un sommeil mystérieux ; quand il revint à lui, il s’écria : « Ce que je vois est effrayant ! Sera-ce moi ? Sera-ce mon successeur ? Ce qui est sûr, c’est que le Pape quittera Rome, et pour sortir du Vatican, il lui faudra passer sur les cadavres de ses prêtres ».
Notons que ce fait n’est pas encore advenu et que cette prophétie rejoint la description de la troisième partie du secret de Fatima qui a été rendue publique, dans laquelle il est fait mention, en particulier que le Saint Père gravit une « montagne escarpée passant par une grande ville à moitié en ruines au milieu de cadavres de morts, avant d’arriver finalement à une grande croix, terme et point de référence de l’histoire ».
Rappelons également la prophétie de Saint Malachie dont la dernière devise « De la gloire de l’olive », s’applique à Benoît XVI (Cf. § 5.2.1), en lien direct avec celle de Garabandal (Cf. § 5.3.1.9), où il nous a été révélé que la « fin des temps » surviendrait après le troisième successeur du Pape Jean XXIII, c'est-à-dire après le Pape Jean-Paul II, sous le pontificat de notre Saint Père actuel, Benoît XVI.
Relevons en dernier lieu, que dans la Basilique Majeure de Saint-Paul-hors-les-murs, le dernier médaillon des papes est à l’éffigie de Benoît XVI et qu’après il n’y en a plusce qui est extrêmement révélateur. Pour autant, dans les temps nouveaux il y aura d’autres souverains pontifes, car l’histoire de l’humanité ne s’arrête pas à la « fin des temps » mais bien à la « fin du monde ».

- L’appel et l’annonce explicite de la proche venue du Christ
- extrait de l’homélie prononcée le 26 novembre 2005 à la Basilique Vaticane :
« […] En chantant ensemble les Psaumes, nous avons élevé nos coeurs à Dieu, en prenant l'attitude spirituelle qui caractérise ce temps de grâce: la "veillée dans la prière" et l'"exultation dans la louange" (Cf. Missel Romain, Préface de l'Avent II/A). Imitant le modèle de la Très Sainte Vierge Marie, qui nous enseigne à vivre dans une écoute religieuse de la parole de Dieu, nous nous arrêtons sur la brève Lecture biblique qui vient d'être proclamée. Il s'agit de deux versets contenus dans la partie conclusive de la Première Lettre de Saint Paul aux Thessaloniciens (1 Th 5,23-24). Le premier exprime le voeu de l'Apôtre à la communauté; le deuxième offre, pour ainsi dire, la garantie de son accomplissement. Le souhait est que chacun soit sanctifié par Dieu et demeure irréprochable dans toute sa personne - "esprit, âme et corps" - pour la venue finale du Seigneur Jésus; la garantie que cela puisse se produire est offerte par la fidélité à Dieu lui-même, qui ne manquera pas de mener à bien l'oeuvre commencée chez les croyants. Cette Première Lettre aux Thessaloniciens est la première de toutes les Lettres de saint Paul, probablement écrite en l'an 51. Dans cette première Lettre on sent, encore davantage que dans les autres, le coeur de l'Apôtre qui bat, son amour paternel, nous pouvons même dire maternel, pour cette nouvelle communauté. Et l'on sent aussi sa préoccupation pleine d'inquiétude pour que ne s'éteigne pas la foi de cette nouvelle Eglise, encerclée par un contexte culturel qui, sous de nombreux points de vue, est contraire à la foi. Ainsi, Paul conclut sa Lettre par un souhait, nous pourrions même dire par une prière. Le contenu de la prière que nous avons entendue est qu'ils soient saints et irréprochables au moment de la venue du Seigneur. La parole centrale de cette prière est "venue". Nous devons nous demander: que signifie venue du Seigneur? En grec c'est la "parousie", en latin l'"adventus": "avent", "venue". Qu'est cette venue? Nous concerne-t-elle ou non? Pour comprendre la signification de cette parole et donc de la prière de l'Apôtre pour cette communauté et pour les communautés de tous les temps - également pour nous - nous devons nous tourner vers la personne grâce à laquelle s'est réalisée de manière unique, singulière, la venue du Seigneur: la Vierge Marie. Marie appartenait à cette partie du peuple d'Israël qui, à l'époque de Jésus, attendait de tout son coeur la venue du Sauveur. Et à partir des paroles, des gestes rapportés par l'Evangile nous pouvons voir comment Elle vivait réellement plongée dans les paroles des Prophètes, elle était tout entière en attente de la venue du Seigneur. Toutefois, Elle ne pouvait pas imaginer comment cette venue se serait réalisée. Peut-être attendait-elle une venue dans la gloire. C'est pourquoi fut d'autant plus surprenant pour elle le moment où l'Archange Gabriel entra dans sa maison et lui dit que le Seigneur, le Sauveur, voulait prendre chair en Elle, d'elle, voulait réaliser sa venue à travers Elle. Nous pouvons imaginer l'émotion de la Vierge. Marie, avec un grand acte de foi, d'obéissance, dit oui: "Me voici, je suis la servante du Seigneur". Ainsi, Elle est devenue "demeure" du Seigneur, véritable "temple" dans le monde et "porte" à travers laquelle le Seigneur est entré sur la terre. Nous avons dit que cette venue est singulière: "la" venue du Seigneur. Toutefois il n'y a pas que la dernière venue à la fin des temps : dans un certain sens, le Seigneur désire toujours venir à travers nous. Et il frappe à la porte de notre coeur: es-tu disposé à me donner ta chair, ton temps, ta vie? Telle est la voix du Seigneur, qui veut entrer également dans notre époque, il veut entrer dans l'histoire humaine à travers nous. Il cherche également une demeure vivante, notre vie personnelle. Voilà la venue du Seigneur. C'est ce que nous voulons à nouveau apprendre pendant le temps de l'Avent: que le Seigneur peut venir également à travers nous. Nous pouvons donc dire que cette prière, ce souhait exprimé par l'Apôtre contient une vérité fondamentale, qu'il cherche à inculquer aux fidèles de la communauté qu'il a fondée et que nous pouvons résumer ainsi: Dieu nous appelle à la communion avec lui, qui se réalisera pleinement au retour du Christ, et Il s'engage lui-même à faire en sorte que nous arrivions préparés à cette rencontre finale et décisive. L'avenir est, pour ainsi dire, contenu dans le présent, ou mieux, dans la présence de Dieu lui-même, de son amour indéfectible, qui ne nous laisse pas seuls, qui ne nous abandonne pas même un seul instant, comme un père et une mère n'arrêtent jamais de suivre leurs enfants sur le chemin de leur croissance. Face au Christ qui vient, l'homme se sent interpellé dans tout son être, que l'Apôtre résume par les termes "esprit, âme et corps", indiquant ainsi toute la personne humaine, comme une unité articulée possédant une dimension somatique, psychique et spirituelle. La sanctification est un don de Dieu et une initiative venant de lui, mais l'être humain est appelé à y répondre de tout son être, sans que rien de lui ne soit exclu. C'est précisément l'Esprit Saint, qui dans le sein de la Vierge a formé Jésus, Homme parfait, qui mène à bien dans la personne humaine l'admirable projet de Dieu, transformant tout d'abord le coeur et, à partir de ce centre, tout le reste. Il arrive ainsi que dans chaque personne se résume toute l'oeuvre de la création et de la rédemption, que Dieu, Père, Fils et Esprit Saint, accomplit du début jusqu'à la fin de l'univers et de l'histoire. Et de même que dans l'histoire de l'humanité se trouve au centre le premier Avent du Christ et, à la fin, son retour glorieux, de même chaque existence personnelle est appelée à se mesurer à lui - de façon mystérieuse et multiforme - au cours du pèlerinage terrestre, pour être trouvée "en lui" au moment de son retour. Que la Très Sainte Vierge Marie, Vierge fidèle, nous guide pour faire de ce temps de l'Avent et de toute la nouvelle Année liturgique un chemin de sanctification authentique, à la louange et à la gloire de Dieu Père, Fils et Esprit Saint ».
La proximité de la venue du Seigneur est ici particulièrement mise en relief par le fait d’être « trouvé en lui au moment de son retour », c'est-à-dire appartenir totalement au Christ lors de « son retour glorieux » en étant « saints et irréprochables ». Le Saint Père insiste à nouveau en précisant que Dieu « s’engage lui-même à faire en sorte que nous arrivions préparés à cette rencontre finale et décisive ». Ce qui sous entend « un chemin de sanctification authentique, à la louange et à la gloire de Dieu Père, Fils et Esprit Saint » selon « l’admirable projet de Dieu, transformant tout d’abord le cœur et, à partir de ce centre, tout le reste ». L’exhortation est frappante et sans équivoque.
Lors de l’audiance générale du 23 août 2006 intitulée « Jean, le Voyant de Patmos », le Saint Père Benoît XVI s’attachait particulièrement à nous présenter le livre de l’Apocalypse. Beaucoup de thèmes présentés au cours de l’étude y sont logiquement abordés, puisque nous sommes dans les temps où s’actualisent toutes les pages de l’Apocalypse. En terminant son commentaire, il reprenait l’invocation finale « Viens, Seigneur Jésus ! » (Ap 22,20)dont il dégagera trois principaux sens, en appelant avec force, confiance et insistance pour notre temps, la venue définitive du Seigneur qui tranformera le monde :

« C'est précisément pour cela que Jean, le Voyant de Patmos, peut terminer son livre par une ultime aspiration, vibrant d'une attente fervente. Il invoque la venue définitive du Seigneur : "Viens, Seigneur Jésus!" (Ap 22,20). C'est l'une des prières centrales de la chrétienté naissante, également traduite par Saint Paul dans la langue araméenne : "Marana tha". Et cette prière, "Notre Seigneur, viens!" (1 Co 16,22), possède plusieurs dimensions. Naturellement, elle est tout d'abord l'attente de la victoire définitive du Seigneur, de la nouvelle Jérusalem, du Seigneur qui vient et qui transforme le monde. Mais, dans le même temps, elle est également une prière eucharistique : "Viens Jésus, maintenant !". Et Jésus vient, il anticipe son arrivée définitive. Ainsi, nous disons avec joie au même moment : "Viens maintenant, et viens de manière définitive!". Cette prière possède également une troisième signification : "Tu es déjà venu, Seigneur! Nous sommes certains de ta présence parmi nous. C'est pour nous une expérience joyeuse. Mais viens de manière définitive!". Et ainsi, avec saint Paul, avec le Voyant de Patmos, avec la chrétienté naissante, nous prions nous aussi: "Viens, Jésus! Viens, et transforme le monde ! Viens dès aujourd'hui et que la paix l'emporte !". Amen ! ».
C’est avec émotion que nous pouvons observer combien le Saint Père appelle à grand cri, avec une insistance inouïe la venue du Seigneur, et ce, à treize reprises dans ce court extrait. Il semble impossible de formuler une annonce plus explicite, surtout lorsque l’on observe que cet appel est caractérisé par deux dimensions fondamentales : la venue définitive pour notre temps par l’emploi des deux expressions « Viens Jésus, maintenant » ou « Viens dès aujourd’hui » et « de manière définitive » scandé à cinq reprises.
Lors de son voyage apostolique au Brésil le Pape Benoît XVI nous a donné le 13 mai 2007 sur l’esplanade du Sanctuaire d’Aparecida une homélie qui fait le lien avec de nombreux thèmes abordés au cours de notre étude, dont je présente ici les passages les plus significatifs :
« […] L'Esprit Saint et nous-mêmes". Telle est l'Eglise : nous, la communauté des croyants, le Peuple de Dieu, avec ses Pasteurs appelés à en guider le chemin; avec l'Esprit Saint, Esprit du Père envoyé au nom du Fils Jésus, Esprit de Celui qui est "plus grand" que tous et qui nous est donné par l'intermédiaire du Christ, qui s'est fait "petit" pour nous. Esprit Paraclet, Ad-vocatus, Défenseur et Consolateur. Il nous fait vivre en présence de Dieu, dans l'écoute de sa Parole, libérés du trouble et de la crainte, en ayant dans le cœur la paix que Jésus nous a laissée et que le monde ne peut donner (Cf. Jn 14,26-27). L'Esprit accompagne l'Eglise sur le long chemin qui s'étend entre la première et la seconde venue du Christ : "Je m'en vais et je reviendrai vers vous" (Jn 14,28), dit Jésus aux Apôtres. Entre "l'aller" et le "retour" du Christ, il y a son Corps ; il y a deux mille ans qui se sont déjà écoulés ; il y a également ces plus de cinq siècles au cours desquels l'Eglise est allée en pèlerinage dans les Amériques, en diffusant parmi les croyants la vie du Christ à travers les Sacrements et en semant dans ces terres la bonne semence de l'Evangile, qui a parfois rendu trente, parfois soixante et parfois cent pour un. Temps de l'Eglise, Temps de l'Esprit : c'est Lui le Maître qui forme les disciples; il leur fait aimer Jésus; il les éduque à l'écoute de sa Parole, à la contemplation de son Visage; il les conforme à son Humanité bienheureuse, pauvre en esprit, affligée, douce, affamée de justice, miséricordieuse, au cœur pur, artisan de paix, persécutée pour la justice (Cf. Mt 5,3-10) ».
Est ici question de « l’aller » et du « retour du Christ ». La proximité de cette venue du Christ, est ici particulièrement rendue par l’emploi du mot « déjà », révélateur du message que le Saint-Père entend faire passer en substance.
- extrait de l’homélie prononcée le 1er décembre 2007, en la Basilique Saint-Pierre, lors de la célébration des premières vêpres de l’Avent :
« L'Avent est, par excellence, le temps de l'espérance. Chaque année, cette attitude fondamentale de l'esprit se réveille dans le coeur des chrétiens qui, alors qu'ils se préparent à célébrer la grande fête de la naissance du Christ Sauveur, ravivent l'attente de son retour glorieux, à la fin des temps. La première partie de l'Avent insiste précisément sur la parousie, sur la dernière venue du Seigneur. Les antiennes de ces Premières Vêpres sont entièrement orientées, avec différentes nuances, dans cette perspective. La brève lecture, tirée de la Première Lettre aux Thessaloniciens (5,23-24), fait une référence explicite à la venue finale du Christ, en utilisant précisément le terme grec de parousie (v. 23). L'Apôtre exhorte les chrétiens à être irrépréhensibles, mais il les encourage surtout à avoir confiance en Dieu, qui "est fidèle" (v. 24) et qui ne manquera pas d'opérer la sanctification chez ceux qui répondront à sa grâce. Toute cette liturgie des vêpres invite à l'espérance en indiquant, à l'horizon de l'histoire, la lumière du Sauveur qui vient: "Ce jour, une grande lumière brillera" (2 antienne); "le Seigneur viendra dans toute sa gloire" (3 antienne); "sa splendeur remplit l'univers" (Antienne au Magnificat). Cette lumière, qui émane de l'avenir de Dieu, s'est déjà manifestée dans la plénitude des temps; c'est pourquoi notre espérance n'est pas privée de fondement, mais repose sur un événement qui s'inscrit dans l'histoire et qui, dans le même temps, dépasse l'histoire: c'est l'événement constitué par Jésus de Nazareth. L'évangéliste Jean applique à Jésus le titre de "lumière": c'est un titre qui appartient à Dieu. En effet, dans le Credo nous professons que Jésus Christ est "Dieu, né de Dieu, Lumière, née de la Lumière". J'ai voulu consacrer au thème de l'espérance ma deuxième Encyclique, qui a été publiée hier. Je suis heureux de l'offrir en esprit à toute l'Eglise en ce premier Dimanche d'Avent, afin que, durant la préparation à Noël, les communautés et chaque fidèle puissent la lire et la méditer, pour redécouvrir la beauté et la profondeur de l'espérance chrétienne. En effet, celle-ci est inséparablement liée à la connaissance de la face de Dieu, cette face que Jésus, le Fils unique, nous a révélée à travers son incarnation, sa vie terrestre et sa prédication, et surtout à travers sa sa mort et sa résurrection. L'espérance véritable et sûre est fondée sur la foi en Dieu Amour, Père miséricordieux qui "a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique" (Jn 3,16), afin que les hommes, et avec eux toutes les créatures, puissent avoir la vie en abondance (Cf. Jn 10,10). L'Avent est donc un temps favorable à la redécouverte d'une espérance qui n'est ni vague ni illusoire, mais certaine et fiable, car elle est "ancrée" dans le Christ, Dieu fait homme, roc de notre salut.Dès le début, comme il ressort du Nouveau Testament et en particulier des Lettres aux Apôtres, une nouvelle espérance distingua les chrétiens de ceux qui vivaient la religiosité païenne. En écrivant aux Ephésiens, Saint Paul leur rappelle qu'avant d'embrasser la foi dans le Christ, ils étaient "sans espérance, et, dans le monde, étaient sans Dieu" (Cf. Ep 2, 12). Cette expression apparaît plus que jamais actuelle pour le paganisme de nos jours: on peut en particulier l'appliquer au nihilisme contemporain, qui ronge l'espérance dans le coeur de l'homme, le poussant à penser qu'en lui et autour de lui ne règne que le néant: le néant avant la naissance, le néant après la mort. En réalité, sans Dieu, il n'y a pas d'espérance. Toute chose perd son "épaisseur". C'est comme si venait à manquer la dimension de la profondeur et que chaque chose s'aplatissait, privée de son relief symbolique, de son "ressaut" par rapport au pur matérialisme. Le rapport entre l'existence, ici et maintenant, et ce que nous appelons "l'au-delà" est en jeu: il ne s'agit plus d'un lieu où nous finirons après la mort, mais c'est en revanche la réalité de Dieu, la plénitude de la vie vers laquelle, pour ainsi dire, tend chaque être humain. A cette attente de l'homme, Dieu a répondu dans le Christ avec le don de l'espérance. L'homme est l'unique créature libre de dire oui ou non à l'éternité, c'est-à-dire à Dieu. L'être humain peut éteindre en lui-même l'espérance en éliminant Dieu de sa propre vie. Comment cela peut-il se produire? Comment peut-il arriver que la créature "faite pour Dieu", intérieurement orientée vers Lui, la plus proche de l'Eternel, puisse se priver de cette richesse? Dieu connaît le coeur de l'homme. Il sait que celui qui le refuse n'a pas connu son véritable visage, et c'est pourquoi il ne cesse de frapper à notre porte, comme un humble pèlerin qui cherche à être accueilli. Voilà pourquoi le Seigneur accorde encore du temps à l'humanité: afin que tous puissent arriver à le connaître ! Tel est également le sens d'une nouvelle année liturgique qui commence: c'est un don de Dieu, qui veut à nouveau se révéler dans le mystère du Christ, à travers la Parole et les Sacrements. A travers l'Eglise il veut parler à l'humanité et sauver les hommes d'aujourd'hui. Et il le fait en allant à leur rencontre, pour "chercher et sauver ce qui était perdu" (Lc 19,10). Dans cette perspective, la célébration de l'Avent est la réponse de l'Eglise Epouse à l'initiative toujours nouvelle de Dieu Epoux, "qui était et qui vient" (Ap 1,8). A l'humanité qui n'a plus de temps pour Lui, Dieu offre à nouveau du temps, un nouvel espace pour revenir sur elle-même, pour se remettre en marche, pour retrouver le sens de l'espérance. Voilà alors la découverte surprenante: mon espérance, notre espérance est précédée par l'attente que Dieu cultive à notre égard ! Oui, Dieu nous aime et c'est précisément pour cela qu'il attend que nous revenions à Lui, que nous ouvrions notre coeur à son amour, que nous mettions notre main dans la sienne et que nous nous rappelions que nous sommes ses enfants. Cette attente de Dieu précède toujours notre espérance, exactement comme son amour nous rejoint toujours en premier (Cf. 1 Jn 4,10). C'est dans ce sens que l'espérance chrétienne est dite "théologale": Dieu en est la source, le soutien et le terme. Quel grand réconfort dans ce mystère ! Mon Créateur a placé dans mon esprit un reflet de son désir de vie pour tous. Chaque homme est appelé à espérer en répondant à l'attente que Dieu a pour lui […]. O Marie, Vierge de l'attente et Mère de l'espérance, ravive dans toute l'Eglise l'esprit de l'Avent, pour que l'humanité tout entière se remette en marche vers Bethléem, où est venu, et où viendra à nouveau nous rendre visite le Soleil qui naît d'en-haut (Cf. Lc 1,78), le Christ notre Dieu. Amen ».
Toujours avec la finesse qui caractérise la personne de notre Saint Père, est ici évoquée la venue du Seigneur en lien direct avec l’espérance, ce qui n’est absolument pas fortuit. Ainsi, en substance, chaque fidèle est invité à espérer en la venue du Seigneur qui « accorde encore du temps à l'humanité: afin que tous puissent arriver à le connaître! ». La proximité de cette venue est mise en relief précisément par le fait que Benoît XVI, souligne expressément que l’espérance est le thème principal de la lettre encyclique qu’il vient de publier invitant chaque être humain à fixer « le Soleil qui naît d’en-haut, le Christ notre Dieu qui viendra à nouveau nous rendre visite ».
- extrait de l’Angélus prononcé le 2 décembre 2007, place Saint Pierre :
« Le développement de la science moderne a confiné la foi et l'espérance toujours davantage dans le domaine privé et individuel, si bien qu'aujourd'hui il apparaît de façon évidente, et parfois dramatique, que l'homme et le monde ont besoin de Dieu - du vrai Dieu! - autrement, ils restent dépourvus d'espérance. La science contribue beaucoup au bien de l'humanité, mais elle n'est pas en mesure de la racheter. L'homme est racheté par l'amour, qui rend la vie personnelle et sociale bonne et belle. C'est pourquoi la grande espérance, pleine et définitive, est garantie par Dieu qui est l'amour, par Dieu qui, en Jésus, nous a visités et nous a donné la vie, et [qui] en Lui reviendra à la fin des temps. C'est dans le Christ que nous espérons, c'est Lui que nous attendons ! Avec Marie, sa Mère, l'Eglise va à la rencontre de l'Epoux: elle le fait à travers les oeuvres de charité, parce que l'espérance, comme la foi, se démontre par l'amour. Bon Avent à tous ! ».
L’annonce de la proche venue du Christ est explicite : « C'est dans le Christ que nous espérons, c'est Lui que nous attendons ! Avec Marie, sa Mère, l'Eglise va à la rencontre de l'Epoux ». Tout est dit !
- Homélie du Cardinal Ivan Dias du 8 décembre 2007 à Lourdes
Voici l’intégralité du texte de l’homélie prononcée le 8 décembre 2007, fête de l’Immaculée Conception, par le Cardinal Ivan Dias, Préfet de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples, depuis la basilique Saint-Pie X, dans les Sanctuaires Notre-Dame de Lourdes, au cours de la messe internationale célébrée à l’occasion de l’ouverture solennelle du Jubilé du 150 ième anniversaire des apparitions. L’ensemble du texte est extrait des pages 12 et 13 du n° 156 de « Lourdes Magazine ».
C’est un document majeur pour notre sujet, car une grande partie des thèmes développés au cours de notre étude y sont admirablement réunis dans une synthèse dont la teneur est sans équivoque possible sur nos temps actuels.
Je me permets de le faire figurer dans cette section, puisque le Cardinal Dias a été spécialement mandaté par le Pape Benoît XVI, le chargeant de transmettre sa bénédiction apostolique :
« Nous voici rassemblés aux pieds de la Vierge Marie pour inaugurer l’Année Jubilaire en préparation pour le 150 ième anniversaire des ses apparitions en ce lieu béni. Je vous porte une salutation très cordiale de Sa Sainteté le Pape Benoît XVI qui m’a chargé de vous faire part de son amour et de sa sollicitude paternelle, de vous assurer de ses prières et de vous donner sa bénédiction apostolique. Comme pèlerins réunis dans l’amour du Christ, nous voulons rappeler avec gratitude et affection les apparitions qui ont …
Jean de Roquefort
5.1.2 Les documents Conciliaires de Vatican II
5.1.2.1 « L’Église attend l’heure où avec son époux, elle apparaîtra dans la gloire » (LG 6)
5.1.2.2 « Nous attendons la glorieuse manifestation de notre grand Dieu et Sauveur le Christ Jésus » (LG 48)
5.1.2.3 « Marie image de l’Église achevée au siècle avenir » (LG 68)
5.1.2.4 « Dieu nous prépare une nouvelle demeure et une nouvelle terre où …
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5.1.2 Les documents Conciliaires de Vatican II

5.1.2.1 « L’Église attend l’heure où avec son époux, elle apparaîtra dans la gloire » (LG 6)
5.1.2.2 « Nous attendons la glorieuse manifestation de notre grand Dieu et Sauveur le Christ Jésus » (LG 48)
5.1.2.3 « Marie image de l’Église achevée au siècle avenir » (LG 68)
5.1.2.4 « Dieu nous prépare une nouvelle demeure et une nouvelle terre où règnera la justice » (GS 39)
5.1.2.5 « Étendre partout le règne du Christ et préparer les voies à son avènement » (AG 1)
5.1.2.6 « Avant la venue du Seigneur il faut que la bonne nouvelle soit proclamée à toutes les nations » (AG 9)
5.1.2.7 « L’unité visible et vraiment universelle entre les disciples du Christ » (UR 1)
1 autre commentaire de Jean de Roquefort
Jean de Roquefort
3.4.8.15 La Très Sainte Vierge Marie aux bergers de La Salette
Bien que cela soit généralement assez méconnu, le Ciel nous a donné de grandes révélations au sujet de l’Antichrist, en particulier depuis l’unique apparition de la Très Sainte Vierge Marie aux bergers de la Salette, Mélanie Calvat (témoin principal) et Maximin Giraud, le 19 septembre 1846.
NB : Une analyse plus complète de …Plus
3.4.8.15 La Très Sainte Vierge Marie aux bergers de La Salette

Bien que cela soit généralement assez méconnu, le Ciel nous a donné de grandes révélations au sujet de l’Antichrist, en particulier depuis l’unique apparition de la Très Sainte Vierge Marie aux bergers de la Salette, Mélanie Calvat (témoin principal) et Maximin Giraud, le 19 septembre 1846.

NB : Une analyse plus complète de l’apparition est donnée au § 5.3.1.2.

Pour illustrer mes propos, je m’appuierai sur la très sérieuse étude menée par Hyacinthe Guillot, dont les sources sont identiques à celles de l’Abbé Michel Corteville.

J’ai opté pour cette version du texte écrite par Mélanie Calvat le 15 novembre 1879, présentée au chapitre 8 de l’ouvrage « La vrai Mélanie de la Salette » intitulé « Publication du message secret de la Salette » (que vous trouverez en intégralité au § 5.3.1.2) :

A la page 279 nous lisons que « l’Antichrist naîtra, d’une religieuse hébraïque, d’une femme vierge qui aura communication avec le vieux serpent, le maître de l’impureté ; son père sera évêque ; en naissant, il vomira des blasphèmes, il aura des dents, en un mot ce sera le diable incarné ; il poussera des cris effrayants, il fera des prodiges, il ne se nourrira que d’impuretés. Il aura des frères qui, quoi qu’ils ne soient pas comme lui des démons incarnés, seront des enfants de mal, à douze ans, ils se feront remarquer par leurs vaillantes victoires qu’ils remporteront ; bientôt ils seront chacun à la tête des armées, assistés par des légions de l’enfer ».
On retrouve exactement le même texte dans d’autres sources, comme par exemple, l’ouvrage de F.Sanchez-Ventura y Pascual « Marie annonce la fin des temps » aux pages 127 et 128. (Il est également accessible gratuitement sur internet sur le site : jesusmarie.free.fr).

Les deux enfants de La Salette recevront également de la Vierge Marie un secret chacun qui sera transmis (par les chanoines Rousselot et Gerin, meilleurs collaborateurs de Mgr De Bruillard, ordinaire du lieu) au Pape Pie IX et à lui seul en juillet 1851, comme on peut le lire, pages 164 et 165 de l’ouvrage de Jean-Baptiste Rousselot intitulé « Les deux voix de Sainte Jeanne d’Arc », précisant que « ces deux secrets n’ont été retrouvés que le 2 octobre 1999, dans les archives de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, au Vatican, par l’abbé Corteville ». Tout ceci est confirmé par Hyacinthe Guillot à la page 593 de son ouvrage qui publie exactement le même texte ainsi que par le Père Corteville.

Points de convergences et analyse conjecturale concernant l'année de naissance et l'âge de l'Antichrist

Seule Mélanie, dans la version du secret rédigée le 6 juillet 1851, nous donne d’autres précisions majeures nous permettant, en particulier, de déterminer l’âge actuel approximatif de l’Antéchrist :

« […] un enfer régnera sur la terre. Ce sera alors que l’Antéchrist naîtra d’une religieuse ; mais malheur à elle ! Beaucoup de personnes croiront à lui, parce qu’il se dira le venu du ciel, malheur pour ceux qui le croiront ! Le temps n’est pas éloigné, il ne passera pas deux fois 50 ans ».

Avant de poursuivre plus avant notre analyse, il convient d’énoncer un ensemble de points de référence sur lesquels nous pouvons nous appuyer en toute sureté :

- la rédaction de cette version du secret est datée du 6 juillet 1851, mais les renseignements qu’il contient nous ont en réalité été donnés lors de l’unique apparition du 19 septembre 1846.

- à la page 595 de l’ouvrage « La vrai Mélanie de la Salette », nous est précisé en note que l’affirmation « le temps n’est pas éloigné, il ne passera pas deux fois 50 ans » a été « retranchée par Mélanie de son secret publié à Lecce [et que] ce n’est pas des paroles de la Vierge qu’elle la tenait, mais de sa vision simultanée des évènements qui lui étaient prophétisés ».

C'est une remarque importante à prendre en compte. La question est ici de savoir quel crédit accorder à cette note, est-ce bien vrai que la Vierge n’est pas prononcée ces paroles visant à donner des précisions temporelles aussi importantes ? Nous allons essayer d’y répondre.

- « l’enfer qui règnera sur la terre » une centaine d’années après l’apparition du 19 novembre 1846 [relevons tout de suite que lorsque le Ciel évoque un délai, ce n'est jamais à prendre en compte strictement au premier degré, à savoir à l'année près, l'annonce couvrant un espace de temps beaucoup plus large], peut nous ramener à plusieurs réalités qu'il convient de considérer, notamment la seconde guerre mondiale, les évènements de mai 1968 en France et d'autres encore que nous analyserons pour essayer de déterminer ceux qui restent le plus plausibles.

- A la page 450 des « Cahiers de 1943 » nous est clairement annoncé par Notre Seigneur Jésus Lui-même dans la dictée 9 novembre 1943, que l’Antéchrist naîtrait bientôt, ce qui permet d’affirmer avec certitude qu’il n’est pas encore né à la fin de l’année 1943, plus exactement à la date du 9 novembre 1943.

De ces précisions nous pouvons d'ores et déjà déduire que la naissance de l’Antichrist se situe au plus tôt fin de l’année 1943 ce qui fait respectivement correspondre en 2015, un âge de 72 ans pour la limite d’âge maximale.
Concernant la limite d'âge minimale, voici, à ma connaissance, un des textes les plus assurés permettant d'affirmer que la personne de l'Antichrist est parmi nous déjà au moins depuis l'année 1997, le voici :

Notre Seigneur Jésus à Françoise

Du tome 2 de l’œuvre « Messages de conversion des cœurs » :

- extrait du message donné le 16 octobre 1997, page 225 :

« Tu sais que le serpent va venir, celui qui singe Ma loi et donne de la nourriture mensongère à Mes agneaux. Il est là, déjà, ce démon incarné, se réjouissant déjà de précipiter Mes enfants dans l’erreur. Il faut le détrôner avant qu’il ne prenne la place de Pierre, car tel est son but. Il faut que Mon petit enfant travaille, avant que pareille ignominie n’arrive. Il faut que tu sois l’instrument tranchant contre la franc-maçonnerie, que tu la délestes de son pouvoir mensonger avant qu’il ne soit trop tard. Réveille le peuple en annonçant le but de cette secte hideuse. Révèle les buts cachés de ces hommes en divulguant Mon Message ».

Ainsi la limite d'âge minimale de la personne de l'Antichrist est de 18 ans en 2015.

D'autre part, à l'aide des prédictions données par Notre Seigneur Jésus à Jeanne le Royer, Soeur de la Nativité en religion, nous savons qu'à l'instar du Christ, l'Antichrist inaugurera publiquement sa mission vers l'âge de 30 ans :
Du tome 2 de la série des ouvrages « Veillez et priez car l’Heure est proche », pages 487 et 488 :

« Hélas ! Mon père, dit la voyante à son directeur, je me trouve obligée de vous parler de la personne de personne de l’Antéchrist, ainsi que des maux que sa malice doit occasionner dans l’Église de Jésus Christ.
Quant à sa personne, Jésus Christ m’a fait voir qu’il l’avait mise au nombre des hommes rachetés de son sang et qu’il lui accordait, dès son enfance, toutes les grâces nécessaires et même des grâces prévenantes et extraordinaires dans l’ordre du salut.

Dans un âge avancé, il ne lui refusa pas les grâces fortes de conversion ; mais il en abusera comme les premières…
Quand ce méchant paraîtra sur la terre, tout l’orgueil, toute la malice de l’Ange rebelle et de ses complices y paraîtront avec lui. Il semble qu’il sera accompagné de tout l’Enfer et suivi de tous les crimes. Je l’instruirai dit Satan, et le prendrai sous ma conduite dès son enfance. Il n’aura pas dix ans qu’il sera plus puissant, plus savant que tousDès ce même âge, je lui ferai voir tous les royaumes et tous les empires de la terre ; je le rendrai maître du monde
Il sera savant, parfait dans l’art de la guerre. Enfin j’en ferai un dieu qui sera adoré comme le messie attendu. Il n’agira dans toute sa puissance qu’à l’âge de trente ans * ; mais auparavant, il fera valoir ses talents dans le secretAveuglé par l’orgueil de Lucifer même, je vois ce téméraire s’élever dans sa présomption jusqu’au trône de l’Eternel, comme pour lui ôter sa couronne et la placer lui-même sur sa propre tête ; il porte l’aveuglement jusqu’à se croire la Divinité, jusqu’à s’efforcer de l’anéantir, afin d’occuper son trône, et d’y recevoir l’adoration de toute créature, et d’étendre partout son empire sur les ruines de celui du Tout-puissant »
.

* singeant en cela le Christ Notre Dieu et Seigneur dont le ministère public commença à l'âge de trente ans.

NB : voici une preuve de plus allant à l'encontre des détracteurs du Saint Père François qui pensent qu'il est la personne l'Antichrist ou qu'il puisse le devenir, entendu qu'il aura 79 ans le 17 décembre 2015.

Nous pouvons également considérer une indication importante donnée par la Vierge de l'Eucharistie à Debora de Manduria, le 12 décembre 2010, qui demande de l'écouter sérieusement afin que le "mensonge" et le "meurtre" ne nous "tyrannisent pas" au delà des années 2020 (à prendre au sens large) :

« (…) Chers enfants, mes enfants, je prie et j’intercède pour que vous réussissiez à percevoir la lumière de Mon Fils dans l’obscurité de votre temps. Son amour pour chacun de vous est si grand qu’il m’a envoyée pour vous donner l’espérance que vous avez perdue. Si Babel est partout édifié, cela provient de nombreux et graves péchés qui alourdissent la sainte Justice.

Aujourd’hui je désire que vous m’écoutiez sérieusement pour que (la banalisation) du mensonge et du meurtre (sous toutes ses formes) ne vous tyrannisent pas au-delà d’une décennie.

Le Seigneur ne vous a pas abandonnés et pour cela, chers enfants, répondez avec bonté et confiance, parce qu’Il peut vous éviter un terrible châtiment qui pourrait survenir dans les mois prochains
. Si seulement on avait prêté attention à la prière de mes larmes ! Ne refusez pas mon aide et priez, réparez, offrez beaucoup pour ceux qui répandent le mal en incitant (les autres) à juger.
Je viens, chers enfants, pour appeler le plus grand nombre d’âmes au salut et je crains pour ceux qui tournent en dérision mes paroles et ne veulent pas changer de vie. »

D. : J’éprouve de la douleur et je pleure en pensant à mon pays que j’aime, à ceux qui n’ont pas cru à cause des motifs qui leur ont été donnés.

« Ne vous attristez pas, chers enfants, et tenez votre cœur ouvert à Dieu, parce qu’Il vous pardonne et accepte vos sacrifices. Un signe sera bientôt donné
»

(Elle bouge les bras; le manteau est maintenu sur les épaules mais ouvert vers le bas, il se referme et se rouvre par trois fois).

« Mes enfants, pas maintenant, mais à la fin, l’Esprit Saint confirmera mon passage dans ce lieu aussi et vous vous réjouirez d’avoir accepté mon message. A bientôt. Au revoir ».

Source : www.giovanipromanduria.org/index.php
Arnaud Dumouch
Merci Jean ! Magnifique. Que pensez-vous de cet avis :
Eschatologie catholique 42 ─ La fin du monde ne peut être pour notre époque (19 mn).
www.youtube.com/watch
Pas de date connaissable. Pourtant, il existe des signes annoncés. Ces signes sont loin d'être réalisés au début du XXI° s.Plus
Merci Jean ! Magnifique. Que pensez-vous de cet avis :

Eschatologie catholique 42 ─ La fin du monde ne peut être pour notre époque (19 mn).

www.youtube.com/watch

Pas de date connaissable. Pourtant, il existe des signes annoncés. Ces signes sont loin d'être réalisés au début du XXI° s.
Jean de Roquefort
Un prophète actuel du Seigneur (la discrétion m'a été demandé à ce sujet, donc je ne vous en dirai pas plus), mais pourquoi poser la question puisque généralement vous ne croyez pas au charisme de prophétie tel qu'il est pourtant décrit dans les Saintes Écritures, spécialement pour nos temps actuels ?
Roy-XXIII
S'il vous plaît Jean de Roquefort à qui "Jésus" a t-il dit que votre ami Franck Hernandez est « Son chanteur » ?
Roy-XXIII
Jean de Roquefort C'est mon ami le chanteur Franck Hernandez, que Notre Seigneur Jésus appelle "Son chanteur".
PARDON ????????????????? 🤨Plus
Jean de Roquefort C'est mon ami le chanteur Franck Hernandez, que Notre Seigneur Jésus appelle "Son chanteur".

PARDON ????????????????? 🤨
shazam
Merci. 👍 Votre ami Frank a fait de belles chansons. J'aime déjà "J'ai vu" (volume 1 et 2) ainsi que "En présence des anges" (volume 4).
🤗
Germen
👍 🤗 🤗
Jean de Roquefort
C'est mon ami le chanteur Franck Hernandez, que Notre Seigneur Jésus appelle "Son chanteur".
Ses chants font tout simplement pleurer de joie ! Dieu passe très fort à travers et par lui c'est sûr !
Ils sont tous disponibles en téléchargement gratuit sur mon site à l'url :
jeanderoquefort.free.fr/musiques_telechargement.html
Il écrit quelquefois ici sur Gloria :
@franck hernandez
😇 🤗 👍Plus
C'est mon ami le chanteur Franck Hernandez, que Notre Seigneur Jésus appelle "Son chanteur".

Ses chants font tout simplement pleurer de joie ! Dieu passe très fort à travers et par lui c'est sûr !

Ils sont tous disponibles en téléchargement gratuit sur mon site à l'url :

jeanderoquefort.free.fr/musiques_telechargement.html

Il écrit quelquefois ici sur Gloria :

@franck hernandez

😇 🤗 👍
shazam
"Monsieur Jean",
Fort bien.
😌 Mais, qui sont svp les 2 chanteurs que l'on entends ?
Merci pour votre vidéo.
🤗