Si tu veux rouler sur le capot de ta bagnole, prends Marx comme chauffeur !!!
Bras droit du pape François (membre du fameux “C9”), président de la conférence des évêques d’Allemagne, le cardinal Reinhard Marx, archevêque de Munich, a exposé sa pensée dans un entretien accordé à la revue “Herder-Korrespondenz” (janvier 2018).
Il plaide en particulier pour une vision nouvelle de la morale sexuelle de l’Église, s’inscrivant dans un courant de “changement” initié par l’actuel pontificat : un changement plus respectueux de la “conscience” de l’homme (vision héritée de Martin Luther) et de sa “dignité” (on aimerait savoir ce que le cardinal entend par “dignité”...)
Devant les journalistes de la “Herder-Korrespondenz” le cardinal Marx a reconnu que grâce à son « travail scientifique avec Léonardo Boff » - ce théologien de la libération qui revendique un rôle de premier plan dans la rédaction de “Laudato si” - il a « compris que la praxis et la situation concrète de la société constituent une source de connaissance pour la théologie elle-même [et que] la conscience ne détermine pas simplement l’être, l’inverse étant également vrai. »
Ainsi, selon le cardinal Marx, l’Église apprend des circonstances, d’autrui. Elle apprend aussi des non-croyants ce qu’elle doit dire et comment elle doit le dire. Quand on lui demande où se l’enseignement de Jésus sur la vraie Vie en Dieu, le cardinal répond : « Je ne peux pas dire que je possède la vérité », estimant que si l’Église pensait détenir elle-même la vérité, alors « la foi ne serait plus qu’une pièce de musée ».
Dans cette optique, il est logique que le cardinal Marx poursuive en affirmant que « la théologie et l’Église doivent dire que l’émancipation, les droits de l’homme et la démocratie sont des progrès ». Et d’ajouter que « l’Église ne peut pas être soumise à des lois complètement différentes de celles des autres secteurs de la société. »
L’Église dont rêvent le cardinal Marx et le pape Bergoglio devrait-elle être constituée par un agrégat de communauté locale plus ou moins hétéroclites vivant sur le mode démocratique permettant de modifier la doctrine de la foi au cas par cas ? On n’en est pas loin puisque le prélat affirme que « ce ne sont pas les textes qui sont importants mais un véritable changement de conscience : prier ensemble et célébrer le culte ensemble. Nous ne pouvons pas nier les différences, mais ce n’est pas pour autant que les autres doivent devenir comme nous. » Et quand on l’interroge sur la question de la communion “à la même table” pour les couples mixtes - dont l’un des membres est catholique, l’autre pas - le cardinal répond simplement : « Tout en son temps. »
La question des “prêtres mariés” est aussi abordée au cours de l’entretien : « Elle doit être résolue au niveau de l’Église universelle », estime le cardinal qui ajoute que « cela doit être fait avec respect pour ceux qui, il y a quelques années, ont choisi le célibat, s’en tiennent à cette décision et font maintenant leur devoir. Mais le pape a évidemment raison : il faut que nous en discutions. »
Enfin, le cardinal exprime sa satisfaction d’avoir aujourd’hui un pape qui a « initié des processus qui sont autant de pistes pour le long terme. » Et de citer une idée reprise chez le théologien jésuite Michel de Certeau - l’un des préférés du pape François - à savoir qu’il faut une « “autorité qui autorise”, une autorité qui habilite et qui ne décide pas ».
Voilà qui est clair : démocratie dans l’Église, primauté de la conscience et de la liberté, doctrine minimaliste et floue, exaltation de l’homme au nom de la dignité de la créature face à la loi de Dieu, liturgies n'ayant plus aucun rapport avec la foi reçue des Apôtres...
Il n’y a là rien qui puisse rassurer et guider ceux qui s’inquiètent face à cette confusion volontairement entretenue aux niveaux les plus élevés de l’Église.
Source : www.proliturgia.org
(Mercredi, 3 janvier 2018)
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Album ACTU
Il plaide en particulier pour une vision nouvelle de la morale sexuelle de l’Église, s’inscrivant dans un courant de “changement” initié par l’actuel pontificat : un changement plus respectueux de la “conscience” de l’homme (vision héritée de Martin Luther) et de sa “dignité” (on aimerait savoir ce que le cardinal entend par “dignité”...)
Devant les journalistes de la “Herder-Korrespondenz” le cardinal Marx a reconnu que grâce à son « travail scientifique avec Léonardo Boff » - ce théologien de la libération qui revendique un rôle de premier plan dans la rédaction de “Laudato si” - il a « compris que la praxis et la situation concrète de la société constituent une source de connaissance pour la théologie elle-même [et que] la conscience ne détermine pas simplement l’être, l’inverse étant également vrai. »
Ainsi, selon le cardinal Marx, l’Église apprend des circonstances, d’autrui. Elle apprend aussi des non-croyants ce qu’elle doit dire et comment elle doit le dire. Quand on lui demande où se l’enseignement de Jésus sur la vraie Vie en Dieu, le cardinal répond : « Je ne peux pas dire que je possède la vérité », estimant que si l’Église pensait détenir elle-même la vérité, alors « la foi ne serait plus qu’une pièce de musée ».
Dans cette optique, il est logique que le cardinal Marx poursuive en affirmant que « la théologie et l’Église doivent dire que l’émancipation, les droits de l’homme et la démocratie sont des progrès ». Et d’ajouter que « l’Église ne peut pas être soumise à des lois complètement différentes de celles des autres secteurs de la société. »
L’Église dont rêvent le cardinal Marx et le pape Bergoglio devrait-elle être constituée par un agrégat de communauté locale plus ou moins hétéroclites vivant sur le mode démocratique permettant de modifier la doctrine de la foi au cas par cas ? On n’en est pas loin puisque le prélat affirme que « ce ne sont pas les textes qui sont importants mais un véritable changement de conscience : prier ensemble et célébrer le culte ensemble. Nous ne pouvons pas nier les différences, mais ce n’est pas pour autant que les autres doivent devenir comme nous. » Et quand on l’interroge sur la question de la communion “à la même table” pour les couples mixtes - dont l’un des membres est catholique, l’autre pas - le cardinal répond simplement : « Tout en son temps. »
La question des “prêtres mariés” est aussi abordée au cours de l’entretien : « Elle doit être résolue au niveau de l’Église universelle », estime le cardinal qui ajoute que « cela doit être fait avec respect pour ceux qui, il y a quelques années, ont choisi le célibat, s’en tiennent à cette décision et font maintenant leur devoir. Mais le pape a évidemment raison : il faut que nous en discutions. »
Enfin, le cardinal exprime sa satisfaction d’avoir aujourd’hui un pape qui a « initié des processus qui sont autant de pistes pour le long terme. » Et de citer une idée reprise chez le théologien jésuite Michel de Certeau - l’un des préférés du pape François - à savoir qu’il faut une « “autorité qui autorise”, une autorité qui habilite et qui ne décide pas ».
Voilà qui est clair : démocratie dans l’Église, primauté de la conscience et de la liberté, doctrine minimaliste et floue, exaltation de l’homme au nom de la dignité de la créature face à la loi de Dieu, liturgies n'ayant plus aucun rapport avec la foi reçue des Apôtres...
Il n’y a là rien qui puisse rassurer et guider ceux qui s’inquiètent face à cette confusion volontairement entretenue aux niveaux les plus élevés de l’Église.
Source : www.proliturgia.org
(Mercredi, 3 janvier 2018)
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Album ACTU