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Les paroles de Brandmüller, c'est pas du toc mais du pur catho : ça donne des piles

La foi chrétienne ne recherche pas les bravos
A propos du mariage et inévitablement d'Amoris Laetitia, magnifique interview du cardinal Brandmüller au Frankfurter Allgemeine Zeitung.

La foi chrétienne ne recherche pas les applaudissements
Christian Geyer et Hannes Hintermeier
Frankfurter Allgemeine Zeitung
28 octobre 2017
Traduction d'Isabelle

* * *

L’amour peut-il être un péché ? Et si oui, qui peut le croire ? La polémique sur “Amoris Laetitia” enfle dans le monde entier – entre autres aussi à cause du silence obstiné du pape François.

Monsieur le Cardinal, il y a, à l’heure actuelle, beaucoup d’agitation dans l’Église catholique. Les uns soupçonnent le pape d’hérésie alors que les autres l’acclament comme un réformateur luthérien. Ce sont les questions de morale sexuelle, telles qu’elles sont abordées dans le document pontifical “Amoris Laetitia” sur le mariage et la famille qui constituent la pierre d’achoppement. La controverse est mondiale et, parfois, violente et radicale, puisqu’une conférence épiscopale se dresse contre l’autre, notamment lorsqu’il s’agit de l’admission aux sacrements des divorcés remariés. Dans une perspective séculière, se pose d’abord la question de savoir comment, au 21e siècle, on peut encore imaginer de vouloir imposer des normes à la vie sexuelle, lorsque les partenaires sont parvenus à un accord mutuel.

A mon avis, nous devrions d’abord poser la question essentielle : qu’est-ce que la religion? Qu’est-ce que comprend un catholique sous le terme “religion” ? La religion, dans l’acception actuelle, est pour beaucoup un phénomène seulement psychologique et socio-culturel. Dans l’acception catholique par contre, la religion n’est précisément pas un produit de l’esprit humain, ni une tentative pour expliquer l’existence à l’aide de la réflexion philosophique. La religion est la réponse de l’homme à un appel qui lui est adressé de l’extérieur. Et ainsi, se pose la question de Dieu, du créateur sans lequel l’homme n’existerait pas. Ce Dieu, toujours dans la conception que la foi chrétienne se fait d’elle-même comme religion révélée, s’est fait connaître aux hommes. Et cela, en se plaçant lui-même sur le plan où on peut trouver l’homme. Dieu – c’est la conviction commune à tous les chrétiens – est devenu homme en Jésus de Nazareth ; il est entré dans l’histoire pour rencontrer l’homme et se communiquer lui-même d’une manière parfaite et définitive. La réponse de l’homme à cette révélation du créateur est la religion et celle-ci marque naturellement de son empreinte la manière de vivre.

Mais là commence la discussion. Dieu, si l’on admet son existence, parle d’une manière qui n’est pas univoque. La révélation, puisqu’il s’agit d’une parole, met en jeu une interprétation. N’y a-t-il pas, pour cette raison, différentes écoles théologiques ? En fait la problématique qui nous occupe semble dépasser de loin les questions de morale sexuelle. Fondamentalement, n’est-ce pas, en réalité, la question de savoir en vertu de quoi quelqu’un – institution, personne isolée – peut revendiquer le droit de parler de manière contraignante au nom de Dieu ? Et ne se pourrait-il pas que cette très vieille question de critique de la religion fasse irruption, pour la première fois, au cœur de la papauté, raison pour laquelle un texte comme “Amoris Laetitia” semble garder un caractère délibérément imprécis ?

D’abord, il y a une base de droit naturel sur laquelle on peut concevoir le mariage, l’amour et la famille.

Mais l’appel au droit naturel déplace seulement la question : qui l’interprète et au nom de quoi ?

Le droit naturel, auquel fait référence le dogme catholique, voit le mariage comme une communauté de vie entre un homme et une femme, dont le but est de transmettre la vie humaine. Ce mariage naturel est élevé par le Christ dans une sphère surnaturelle et divine et devient un sacrement. Le sacrement est un signe extérieur, institué par le Christ, pour indiquer une action de la grâce dans l’âme humaine. Les sacrements font ce qu’ils signifient, ce qu’ils expriment. Dès lors, dans cette perspective qui est celle de l’Église et qui ne sera évidemment pas partagée par les athées et les agnostiques, mais qu’ils peuvent très bien comprendre – dans cette perspective donc, le mariage n’est plus une affaire qui concerne seulement l’homme, la femme et la société, mais une affaire entre l’homme, la femme et Dieu, qui leur donne, pourrait-on dire, le pouvoir de poursuivre sa création. L’apôtre Paul dit : le mariage chrétien, sacramentel est une image réelle de la relation entre le Christ et son Église. Nous annonçons ici une nouvelle qui dépasse, certes, la raison humaine mais ne la contredit pas.

On aimerait admettre tout cela comme une vision poétique de l’amour. Mais si on l’entend comme un modèle normatif, cette façon de voir s’oppose directement à une conception des relations entre les sexes qui se détermine elle-même, telle qu’elle prédomine aujourd’hui. Les relations amoureuses se sont radicalement émancipées de la tradition. Les décisions culturelles pour un enfant, pour un ou une partenaire, pour des relations hétéro- ou homosexuelles sont détachées des contraintes biologiques. Les gens peuvent aussi, d’un commun accord, se séparer l’un de l’autre. Est-ce que le relâchement de la morale sexuelle, placé sous le signe théologique de la miséricorde, comme François le souhaite manifestement, n’ouvre pas un nouveau chemin, si l’Église veut encore avoir quelque chose à dire aux hommes à l’avenir ?

L’Évangile de Jésus Christ, ouvre des horizons qui, sans ce que nous appelons révélation, sont d’abord inaccessibles à la raison naturelle. Cela signifie qu’une contradiction entre l’Évangile et ce qui est socialement admis ne doit pas étonner. Jésus, dans ce contexte, parle un langage très clair, lorsqu’il parle de l’indissolubilité du mariage et de la condamnation de l’adultère. Dans la mesure où je suis catholique, je me situe à l’intérieur de ce cadre. C’est un cadre qui tient absolument compte de la réalité d’un possible échec d’un mariage et, dans le cas d’incompatibilité d’humeur des conjoints, d’une séparation de corps.

Se séparer : oui ; mais se remarier : non ? N’est-ce pas là une conviction coupée de la réalité de manière presque provocante et qui a été corrigée, d’une manière peut-être théologiquement maladroite, mais qui n’en fait pas moins autorité, par « Amoris Laetitia » ?

Comme je l’ai dit, Jésus lui-même parle de l’indissolubilité du mariage et du caractère répréhensible de l’adultère. Dans le cadre de l’Église, on a toujours admis la possibilité de l’échec. Il est souvent arrivé que l’un des conjoints se révèle littéralement insupportable. Mais la possibilité d’un remariage n’existe pas ; et elle n’a jamais existé dans toute l’histoire chrétienne jusqu’à Luther.

La séparation de corps fait penser à la noblesse anglaise, où l’on disait toujours en parlant du conjoint : « Divorce, jamais ; meurtre, oui » (divorce never, murder yes). Si je fais la connaissance de ma voisine dans la cage d’escalier et que je ne reste pas « séparé de corps » de ma femme, mais emménage chez la voisine, qu’est-ce donc ?

Un adultère.

Et si, sans remords, mais avec un sentiment de bonheur, je vis, auprès de cette voisine, les dix années à venir ?

C’est du concubinage. Un adultère qui se prolonge.

Où cela se situerait-il dans la hiérarchie des fautes ?

Comme un péché grave.

Mais pas comparable à un remariage ?

Non, parce ce que le concubinat, – et ceci, même d’un point vue humain et social – est toujours révocable. On s’en va simplement et on va ailleurs.

Cette position ne vous semble-telle pas passablement formaliste ? Elle ne semble pas non plus s’accorder très bien avec un langage de l’amour.

Mais, excusez-moi ! La foi chrétienne, notamment dans sa forme catholique, est un sujet de scandale pour le monde. Et le Christ était et reste une provocation pour le monde. La foi chrétienne et l’Église ne recherchent ni les applaudissements, ni l’approbation. Cela ne va pas.

Que dites-vous à ceux qui pensent : si nous ne changeons pas maintenant, nous courons à la ruine ?

Ainsi vous pensez que l’Église décline ?

Mais, dans ce pays, on en a quelquefois l’impression, pour le dire gentiment.

Excusez-moi, mais qu’y a-t-il d’autre dans l’Évangile ? Dans l’Évangile, on ne prédit pas un triomphe glorieux de la foi et de l’Église, mais la grande apostasie. Et pour cela, je ne dois même pas ouvrir l’Apocalypse de Jean, il suffit des quatre Évangiles. Et ce qui est essentiel, c’est que l’Église comme telle ne périt pas : “Ne crains pas, petit troupeau, dit le Christ, car mon père vous a promis de vous donner le Royaume”. Ce sont là des choses que l’on doit reconnaître et dire clairement. Et cet effort constant et forcené pour ne pas faire de scandale, pour être gentil avec tout le monde n’est tout simplement pas compatible avec l’Évangile, avec la vie du chrétien en ce monde. Dans l’Évangile on parle de l’amour qui se refroidit. Est-ce que nous avons un amour qui se réchauffe ? Notre amour s’est tellement refroidi que l’on élimine les enfants avant la naissance et les hommes malades, âgés ou déments. N’est-ce pas cela le refroidissement de l’amour ? Je le pense vraiment. Nous faisons aujourd’hui ce qui, il y a quelques années à peine, faisait condamner des hommes à la mort.

Vous mettez sur le même pied l’euthanasie systématique et la mort provoquée des malades atteints de démence ?

Mais naturellement.

Dans les “dubia” – les doutes – que vous-même et d’autres cardinaux avez adressés au pape, vous vous référez à l’encyclique “Veritatis Splendor” de Jean-Paul II et à la doctrine des “absolus moraux” qu’elle expose. Selon cette doctrine, il y a des choses qui ne sont jamais acceptables, quelles que soient les difficultés des circonstances ou les bonnes intentions que l’on peut invoquer. Au nombre de celles-ci, on comptait la mise à mort d’innocents, la torture ou l’adultère. Que vous ayez, sur le fond, tort ou raison d’émettre des réserves à l’égard d’ “Amoris Laetitia”, vos “dubia” , en tant que demande courtoise d’éclaircissement adressée au pape, ne nous paraissent pas choquants au premier abord. Au lieu des éclaircissements demandés, il y a eu des menaces et des insinuations. Vos questions ont été qualifiées de “questions de pharisiens”. Le président du Comité central des Catholiques allemands a dit qu’il s’agissait d’ ”infâmes et minables questions-pièges et de chausse-trappes”.

Nous prenons cela sereinement.

Mais vous comprenez que l’on trouve grave la publication des questions que vous avez adressées au pape ?

Peut-être, mais la publication des questions a eu lieu après que nous avons attendu plusieurs mois une réponse et un accusé de réception qui n’est jamais venu. Et surtout eu égard au fait que beaucoup de croyants avaient et ont toujours les mêmes questions et attendent une réponse. Nous, les cardinaux, nous ne vivons pas hors du monde. Nous avons beaucoup de relations. Combien de coups de téléphone, de lettres, de demandes recevons-nous, croyez-vous ? Tout cela nous dit : « pourquoi ne faites-vous rien, vous, les cardinaux ? » Enfin, nous avons prêté serment et sommes, par notre fonction, conseillers du pape. Nous avions demandé une audience et n’avons reçu aucune réponse à cette demande.

Voyons-nous juste en disant que la polémique sur “Amoris laetitia” est suspendue essentiellement à une note de bas de page, qui, d’après vous, est comme une faille par laquelle l’enseignement traditionnel est mis hors-jeu, puisque les circonstances et les intentions d’une action justifient qu’une action soi-disant mauvaise en soi – mise à mort d’innocents, torture, adultère – devienne une action permise “dans certaines circonstances” ?

Il s’agit ici surtout de la note 352. Et maintenant que l’on me dise que toute la tradition de théologie morale de l’Église peut être mise hors-jeu par une note de bas de page. On en appelle aussi aux Pères de l’Église.

Cette entreprise de réforme ne manque certes pas d’élégance. On laisse inchangées la doctrine traditionnelle, les vérités du catéchisme, mais on assouplit leur degré d’obligation, leur force contraignante. C’est en ce sens que le cardinal Walter Kasper a, dit-on, mis dans le mille quand il a dit : Rien n’est changé par ce texte d’“Amoris Laetitia” et pourtant tout a changé.

Ce que l’on produit là en fait de références n’a aucune pertinence. On s’est appuyé sur un auteur isolé qui, pour sa part, avait travaillé de manière non seulement négligente, mais aussi idéologique. Et alors on veut nous faire croire que l’on s’appuie sur les Pères. Je dis : quod non. Tout cela est une histoire peu glorieuse, c’est de la manipulation des sources. Et, en tant qu’historien on y est particulièrement allergique. On ne doit pas faire des choses pareilles.

Est-ce une impression trompeuse ou bien considérez-vous réellement, du point de vue de l’histoire de l’Église, le pontificat de François comme un épisode qui sera corrigé par ses successeurs ?

La question telle qu’elle s’est déjà posée est celle-ci : existe-t-il une autorité définitive et contraignante en matière de foi ? Elle existe. Lorsque Jésus a dit au revoir à ses disciples, il leur a dit : « Je suis avec vous jusqu’à la fin du monde; allez et enseignez toutes les nations ». Puis il a dit : « Il est bon pour vous que je m’en aille, car ainsi peut venir l’Esprit de vérité, l’Esprit qui vous introduira dans la vérité tout entière et qui sera toujours avec vous ». Cela signifie que les Apôtres sont d’authentiques hérauts de l’Évangile du Christ. Les successeurs des Apôtres sont aujourd’hui le pape et les évêques. Il y a aussi un magistère de l’Église qui proclame de manière définitive, par l’autorité de Jésus-Christ, ce qu’est l’Évangile du Christ. Cette proclamation se fait de telle manière qu’elle oblige en conscience.

Ainsi, dans la ligne de vos propos, il n’y a pas de marge de manœuvre ?

Si je dis résolument non à l’annonce, je mets en jeu mon salut éternel, s’il s’agit d’un dogme. Un dogme ne peut être proclamé que par un concile universel ou par le pape seul sous certaines conditions bien précises et dans une forme particulière. C’est un dogme que le mariage est un sacrement et qu’il est, par suite, indissoluble. N’oubliez pas, je vous prie, que c’est le Concile de Trente (1546 jusqu’à 1564), qui, dans le contexte du scandale du mariage de Henri VIII et du double mariage, “autorisé” par Luther et Melanchthon, de Philippe de Hesse, a proclamé la doctrine permanente de l’Église comme un dogme formel.

Qu’est-ce que cela signifie concrètement ? Quel poids aurait une opposition à cette doctrine, si on prend en considération les fins dernières ?

Cela signifie que celui qui prétend que, tant que son conjoint légitime est en vie, on peut contracter une nouvelle union est excommunié ; car c’est là une doctrine erronée, une hérésie. Voilà pour celui qui l’affirme. Et celui qui le fait, commet un péché grave. Et en plus, celui qui a conscience d’avoir commis un péché grave, ne peut s’approcher de la table eucharistique que s’il a au préalable fait pénitence, s’est confessé et a reçu l’absolution. Si quelqu’un pense pouvoir contredire un dogme défini par un concile universel, c’est une chose très grave. C’est là ce qu’on appelle hérésie – et cela signifie exclusion de l’Église pour abandon du fondement commun de la foi.

Et celui qui, même en tant que pape, considère simplement cela comme adapté au monde d’hier et dit : je suis un homme d’aujourd’hui ?

Celui qui pense que cela est depuis longtemps dépassé par les développements sociaux et culturels, celui-là adopte le point de vue du modernisme classique de 1900. Qu’il le fasse, mais cela n’est plus catholique. Ces théologiens modernistes – j’entends modernistes au sens technique, pas de manière générique – n’ont rien fait d’autre que de s’approprier Hegel et l’évolutionnisme. En théologie, la conception évolutionniste a le sens suivant : l’homme est en évolution constante et vers le haut, passant d’un degré de conscience culturel à un autre. Et la religion évolue avec lui. Ainsi, ce qui hier était une erreur peut être vrai demain. Et inversement. Cette pensée évolutionniste, les modernistes du début du XXe siècle l’ont transposée à la théologie. Et cela a donné le « bazar » théologique d’aujourd’hui.

Le théologien libéral de Fribourg, Magnus Striet, a écrit, au début de l’année, dans la « Herder Korrespondenz » : si on entend dire actuellement que « Amoris Laetitia » n’a pas changé la doctrine de l’Église, mais l’a seulement comprise plus en profondeur, cela est déjà étonnant. On devrait plutôt dire ouvertement que la doctrine a été changée par ce texte.

Il a évidemment raison. Il existe encore des gens qui peuvent penser. Je suis vraiment inquiet à l’idée que quelque chose explose. Les gens ne sont pas bêtes. Le seul fait qu’une pétition avec 870 000 signataires adressée au pape en lui demandant une clarification reste sans réponse – comme n’obtiennent pas de réponse 50 savants de rang international – suscite en effet des questions. C’est vraiment difficile à comprendre.

Des critiques, à ce propos, reprochent au pape d’être autoritaire, derrière un sourire de façade, et de gouverner avec une politique douteuse en matière de ressources humaines : il substitue au personnel théologiquement formé des tâcherons de moindre qualité. A cela s’ajoute, dit-on, une révoltante mise en scène du synode – lorsque les bases d’ « Amoris Laetitia » furent discutées à Rome –, couplée à une subtilité jésuite.

Oui, de telles critiques – jusqu’aux articles de Ross Douthat dans le « New York Times » – s’entendent de plus en plus. Il y a des journalistes qui disent que l’atmosphère au Vatican est totalement changée, que l’on ne parle plus qu’avec ses amis intimes et que, lorsqu’on téléphone, on le fait avec le portable. Que puis-je dire de plus ?

Que pensez-vous réellement de la construction du “pape émérite” à laquelle Joseph Ratzinger fait appel pour lui-même ?

Dans toute l’histoire de l’Église on cherche en vain la figure du « pape émérite”. Et qu’un pape s’en aille maintenant et renverse une tradition bimillénaire, cela nous a bouleversés, nous les cardinaux, mais pas seulement nous. J’avais des invités le jour du Rosenmontag de 2013, une table intéressante. Nous venons de nous asseoir pour l’apéritif et attendons l’hôte qui manque encore, lorsqu’un journaliste m’appelle avec la question : Avez-vous déjà entendu ? J’ai pensé que cette nouvelle était une blague de carnaval. Du Rosenmontag.

Quel est, parmi les doutes que vous formulez dans le texte des “dubia”, le doute principal ? Comment tenteriez-vous de l’expliquer clairement, une fois encore, à un profane ?

D’abord : adresser au pape des « dubia », des doutes, des questions, a toujours été une manière de dissiper les ambigüités. Tout à fait normal. Ici, pour le dire simplement, la question est la suivante : Quelque chose qui hier était un péché, peut-il être bon aujourd’hui ? En outre, on demande s’il y a réellement des actes – c’est là la doctrine constante – qui sont toujours et dans toutes les circonstances moralement répréhensibles ? Comme, par exemple, le fait de tuer un innocent ou aussi l’adultère ? C’est à cela que ça revient. Si l’on devait répondre effectivement par oui à la première question et par non à la deuxième, alors, de fait, cela serait une hérésie et ensuite un schisme. Une scission dans l’Église.

Considérez-vous qu’il faille réellement envisager un schisme ?

Dieu nous en garde.

Source : benoit-et-moi.fr/…/la-foi-chretien…
& benoit-et-moi.fr/…/la-foi-chretien…

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AveMaria44
Oui, très belle entrevue du cardinal qui rappelle la doctrine, seulement comment peut-il concilier tout cela avec le faux œcuménisme, avec la liberté religieuse, avec la "réforme"liturgique.......?
GChevalier partage ceci
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